Dans une interview au journal L'indépendant de Ploumilliau en septembre 2003, Giscard le Survivant notait, au détour d'une question ayant trait à la présence de faits historiques dans ses morceaux musicaux, que l'une des choses qu'il aurait aimé traiter dans un avenir proche était, outre le trafic de babyfoots et de flippers dans la région de Guingamp entre 1974 et 1975, l'affaire des Tueurs fous du Brabant, sombre histoire qui défraya la chronique outre-Quiévrain voici vingt-cinq ans. Vingt-huit morts, des dizaines de blessés, aucun coupable, aucun motif ni raison, l'étrange surgissement d'une barbarie absurde dans un pays plutôt paisible, si ce n'est quelques violences criminelles ou politiques.
Une succession de meurtres puis de carnages. Des tueries pour faire peur, de la panique qui naît des morts, au coeur du quotidien, de la société de consommation, du sang partout sur le parking, sur le caddie et le tapis de caisse. Un calme, une détermination hors de pair, sous des masques de carnaval, un savoir-faire féroce, intrépide, presque militaire.
Des policiers et des gendarmes attendus comme au tournant et dégommés comme à la parade, des cambriolages sans butin de valeur, la logique plie brusquement bagage au volant de Golf GTI, avec comme dans l'air, des relents de manipulation aussi sûrs que difficiles à cerner... Règlements de compte, exécutions sommaires ou volonté de déstabilisation sociale, les méandres souvent sinueux pour ne pas dire étonnants de l'enquête n'aboutissent à rien et tout demeure charbonneux comme l'air du Borinage. Un quart de siècle plus tard, la vérité ne s'est toujours pas fait jour sur cette calvacade sanglante et nul ne sait qui de criminels ou de gens établis était derrière tout cela.
Un titre, quinze remix, autant de libres interprétations permises par le flou artistique d'une tragédie proche de rentrer dans l'histoire et pourtant bel et bien encore masquée...

In an interview to the paper "L'Indépendant de Ploumilliau" (september 2003), marked Giscard le Survivant at the bend of a question about the presence of historical events in his musical tracks, that one thing he'd love deal in a near future, besides the babyfoots and pinball machines' trafic in the Guingamp area between 1974 and 1975, with the case of the Crazy Brabant Killer, dark story wich was widely talked about in Belgium 25 years ago. 28 dead, a good fifty of injured people, no one guilty, no motive, no reason, strange and sudden appearance of an absurd barbarity in a rather but some criminal or political violence peaceful country. A succession of murders then carnages.
Slaughters to frighten, panic which is born from the deceases, in the heart of the daily, of the consumer society, blood everywhere on the car park, on the trolley and on the conveyor belt. A quietness, an extraordinary determination, under maskes, a savage, intrepid and almost military savoir-faire.
Policemen and gendarmes waited for the chance to trip them up and sacked like at the show, burglaries whithout valuable loot, logic packs up and goes at Golf GTI's wheel, with like in the air as sure as difficult to define reeks of manipulation. Settling of scores, summary executions or social destabilization, the often surprising twists and turns of the inquiry result to nothing and all remains sooty like the Borinage's air. Quarter of a century later, truth still doesn't became clear about this bloody stampede and no one knows who, criminals or establishment, was behind that.
One track, fifteen remix, so many free interpretations, allowed by the artistic fuzziness of an on the point of coming in history and nevertheless well and truly still masked tragedy.

plus-circle Add Review

comment

Reviews