+ . Ca si LL TER AO 7 LR LR TRE EE À Date Due sep 1 ? 199 de | 2e | RETURN TO ENTO mn Uni A ra rnell Universi aN —— 3 1924 018 316 152 COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES AVEC LA COLLABORATION de-Membres de l'Institut de France, de Professeurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et de diverses Facultés, de Membres de la Société Entomologique de France, ete. CRDP ! INSECTES COLÉOPTÈRES RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, A2. . TEL" PS ' Cao x) "go Se #96 "ostS. 2] ap-sunons “Hi Sep arngnos & don sed juama spord sjnad. ss 19 Sayouou sas anb anod a190d np seadne quowar : -jmbuvry asstey a] uo ‘inoo v] suep Jenole quouos Sapuemeo "sas onb javprad ‘io monb ‘ones vs mod ‘issue ousop af “our inod 2190 are sed. anod ‘imostaoïd 27 *jg “oçqeure dou SIOX Sno4 ap SU AUOT S2IAIf Sa anod ‘anuxoo sano(noy te taf of onb uorssed e[ oureysqus ap 30 UOrEnu uos J10%2,p [ques sud jmuos où nos up xd 2enb nosto1 surour ne my anod opueuop o[ ‘apu UE] 2p Uÿ ef vapuora onbsrorg songi xupred sun TUIP % 10 EL NE 2Je9 np ‘urjeut of SNOA-204 498 y 2H NL) “ojI{op 19 [que oewoysa os sn8ne juoranod mb 39 Saysa8tpur-s214 sjour Sop iM}] ano IUOA9S 21197 2p soumod sf SSappnuor sap ‘sjoorx -EY So onb ouns onbsoud sins ap *xnvoosour suoq af mod 0 sosipuery say anod 1nowe uos BAT bS J-1-8mod jaoumoo joprrea nod 1 350 oB? “109 21104 SUEP 2MJHINOU ET *9yueS 91940 &S Sun 210209 SU9 9 ja sreuSteo of ‘sed arpovo 2[ Sno4 eu o{ ‘109 ‘989/j00 ue sy mou oipour € 2ppropp ins our 9{ onb ‘eur uourap pyuoçoa vj mod pie ed 452,0 ‘iquour sed où y “annnsns op Sdusy 2] 1007 & JJ “moquoq uos 1nod uorx z010818pu on ROA ‘epuewop snoalofonb 24 mj anod 79197 snoa ANOUE 1919 99 20 1)IPUUO)9 97 snoA purnb ‘oppenerod IQ SIMS U2,f "2UBONOSUE 2RUIE UOS POUAIA ES 2ouapnquny vs anod our | of out 39 *oigyoraeo UN UOS ‘HSHOUVIF LS ‘pres us Anod ‘anosta O1 of ‘y ‘queue 1949 uour 9p ojoyux opuour ANOZ, “197 99 onbronb wo priemuos steel re j ou £ HBMNOU uo queue aTANEd of “07 0PP 911010 (685) (292) emeriments n'a-t-il pas à lui faire pour cette uit qui lui est accordée; plus ses jours se pro- ngent, plus il doit témoigner de reconnaissance lui qui ne peut régner sans faire du bien à s enfants, Un enfant ne saurait réussir dans ses tudes sans être protégé de Dieu ; mais plus ils'at- ichera àlui, plus il fera de progrès, car plus on me Dieu, plus on en est favorisé, Je suis sûr que éopold, sans queje le lui dise, n'oublierajamais ce d'il doit au créateur; il esttrop bien élevé pour anquer de respect à ses parents; comment se nduirait-il envers Dieu, son premier père? Ne ms mettez jamais au {ravail mon cher ami, sans emander à Dis qu'il écarte loin de votre esprit ute pensée qui pourrait vous distraire. Suppor- z sans vous plaindre, les petites contrariétés, les tits chagrims de la vie de collége: Vous com- tenez sans peine, que nous ne sommes pas sur terre pour faire nos volontés. Ne demandez nc pas à Dieu de vivre sans souffrir. Votre ière serait ridicule ; mais priez-le de vous don - x assez de courage pour supporter sans vous aindre, tous les maux: qu'il lui plaira de vous woyer. 5 687 à $ G93. (N.et FF.) -PP 2N0a ap osswund snca ou of; 2L Ans JSSES où ojporavsvyy on] “ouuepsnd 3; -u09 nv,ub ‘xnoBeunoo j10$ Ja "AHPUINBUES 10 -u02 nv,ub ‘pioqup vauour 9 “04 19 n0q JEISQE UO19NT nb 1 *SIOF: "SU099] SOA 191pna; ‘su qoey unb ass00 suvs 2099do4 suo "sit = 410p ‘ounqioy e] 8 muoaïwd “EHSAU UONIQUA] 9f 108$ “2949 JI0j v ana Sapda/ ap 17 ue sossed onoquonr RAT AIT [no ano{ 9j jamoq un sd 9 (A) loc Se 1çc "SASIVONVUL SNOLLNIO! Catwen)'erl sr - UE] S0910} Sa oubs1oy ‘qua, 21 2UQU op ‘ue ve sud 3 oub sop uiaas jo jinour ot “sopsuod, sastwauvur so asso ap ‘SOSENU Sa] 258840 1U94 of ou 1enb ‘oyoyr oun osodur tu 2S 39 AN 2492 SIPANEUX AJ OUIQU PAR [LS 2quuidoi ouy,] awwor) ES 8P JNOJNE 24 PJ 19 Ano[eo v (00€ ) ( 297 ) Si, conjonction De 545 à 549 (- Une fausse peu Si vous avez bonne mémoire , rappeler un de mes oncles que : au milieu des Cévennes. Si vou pra quelque attentiou, je finix a vue de ces géants, mon oncle prendre, S'il ne craignait pas le « il croyait très-imprudent des’ comme.les grands hommes ne 1 résolut aussitôt de continuer sa 1 pistolets sans faire semblant de : défendre si l'on veut l'attaquer. : plus il se rassure. Déjà il doutait était véritablement des hommes. commencant à paraître, il recor son erreur, Si je vous disais quels vous ne pourriez vous empêcher l'esprit se fait illusion! Comme moindres choses sont pour nous reur ! À moins que je ne vous HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. COLÉOPTÈRES V. PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE NATURELLE ENSECTES. +. GENERA COLÉOPTÈRES | ou EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS CET ORDRE D'INSECTES, PAR M. Th. LACORDAIRE, Chevalier de l'Ordre de Léopold, Professeur de Zoologie et d’Anatomie comparées, à l'Université de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de Belgique, etc., etc. TOME CINQUIÈME PREMIÈRE PARTIE, CONTENANT LES FAMILLES DES TÉNÉBRIONIDES, CISTÉLIDES, NILIONIDES, PYTHIDES, MÉLANDRYIDES, LAGRIIDES, PÉDILIDES, ANTHICIDES, PYROCHOÏDES, MORDELLIDES, RHIPIPHORIDES, STYLOPIDES, MÉLOÏDES ET OEDÉMÉRIDES. PARIS A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE. 12, 1859. ; : HE 2 LE De SU RE D a aol PS HR 1540 1 Sa Re 2 Sr : en AR 4 autre 20 ÉTÉ L'rT # © = | ENTRE TS É AT CA 4 ï + SCAAN Gf JÉUMANX EPA g- oies + 5 27 Drere L D 2 SES EEE : : . PEN 55 RTL CONMESETE vai eva =: Né , Ace ré — “à j “ D. ” Ar h De a x Ce pee - ñ + {ie > LIRE . = : » C DR û L 1 Êcs -- STHAX " | ESAUÉI FAR SINIAMEIT Bi FER Re TS AT RER AE ET Le . = eg & à: nf lu | ie À | GENERA 5 sil DES COLÉOPTERES. FAMILLE XLVIT. TÉNÉBRIONIDES. Menton logé dans une échancrure ou porté par un pédoncule du sous-menton plus ou moins saillant. — Languette tantôt cachée par lui, tantôt découverte, munie de paraglosses. — Deux lobes aux m4- choires; l’interne plus petit, souvent terminé par un crochet corné. — Mandibules courtes , robustes, arquées en dehors, échancrées au côté interne et munies d’une grosse dent molaire à leur base. — Yeux très-généralement grands, transversaux, échancrés ou sinués en avant. — Antennes de onze, rarement de dix articles, insérées latéra- lement au-devant des yeux, sous un rebord de la tête. — Hanches jamais contiguës ; les antérieures globuleuses, parfois un peu trans- versales; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière; les intermédiaires souvent munies de trochantins; les postérieures transversales ; tarses hétéromères : les quatre antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; leurs crochets simples. — Abdomen composé de cinq seg- ments tous distincts; le pénultième plus court que les autres. Entre cette famille et les précédentes, il existe une lacune, en d’au- tres termes une absence de relations immédiates, accident qui s’est. déjà produit plusieurs fois dans le cours de ce travail, inévitable, et dès-lors sans importance réelle. Les Ténébrionides forment en effet la Coléoptéres. Tome V. 1 2 © TÉNÉBRIONIDES. tête de colonne, si l’on peut s'exprimer ainsi, d'une des grandes sec- tions de l’ordre des Coléoptères dans le système tarsal, celle des Hété- romères. Or, quelque rang qu’on assigne à cette section (1), elle resto isolée et forme un tout compacte, qui ne se laisse entamer par aucun autre groupe. On a pu en retirer quelques genres qui ont été reportés dans la famille des Colydiens ; on n’a jamais songé à y introduire des espèces qui ne sont pas hétéromères à la façon des siennes (2). Les auteurs les plus récents sont peu d'accord sur le nombre et les limites des familles qu'il convient d’y établir (3). Celle dont il s’agit en ce moment, est entendue ici telle qu’Erichson l’a composée (4), et correspond aux Mélasomes, aux Taxicornes et à la première tribu des Sténélytres de Latreille (5), aux Collaptérides et aux Coryssoptérides de Solier (6), enfin aux Latigènes de M. Mulsant (7). Plus tard, Erichson (8) y à compris également les Cistélides de Latreille. Il y a en effet l’a- nalogie la plus intime entre ces insectes et les précédents ; néanmoins, des raisons qui seront exposées plus tard, me déterminent à les regarder (1) Dans le système tarsal, qui a pour base la décroissance du nombre des articles des tarses, la place des Hétéromères est indiquée d’elle-même ; ils oc cupent le centre de l’ordre des Coléoptères. Un savant entomologiste de notre époque, M. L. Redtenbacher (Faun. Austr, ; Die Kæf., p. 589), a cru devoir les retirer de là pour les reporter vers la fin de l’ordre, où il les à mis entre les Lycoperdines et les Scydménides. Les Diareris, placées à leur tête, les ratta- chent aux premières; les Anthicides, qui les terminent, aux seconds. L'une de ces analogies porte sur le régime, l’autre sur une ressemblance dans la forme générale. Mais, si l’on obtient ainsi, pour les extrémités de la longue chaîne que forment ces insectes, deux transitions à demi-satisfaisantes, qu'a-t-on gagné pour les espèces intermédiaires, et quels rapports y a-t-il entre une Prmecra ou un Brabs et les deux familles en question ? M. L. Redtenbacher parait l'avoir senti; dans la seconde édition de l'ouvrage ci-dessus, qu’il publié en co mo- ment, ii à restitué aux Hétéromères leur ancienne place. (2) Un seul genre (Herenoransus) forme une exception à cet égard dans la section entière ; ses espèces n’ont que quatre articles aux tarses antérieurs et intermédiaires et trois aux postérieurs. Mais, comme l'article, en apparence ab- sent,est représenté par wn petit nœud, cette exception n’en est une qu'à moitié. Dans le cas même où ce nœud n’existerait pas, le rapport entre le nombre des articles serait conservé; les tarses postérieurs en auraient toujours un de moins que les autres. {3} On trouvera en tête de l'ouvrage de M. Mulsant, cité plus bas, un exposé très-complet de tousles changements qu'a éprouvés la classification de cesinsectes (4) In Agassiz, Nomenclat. Zool.; voyez le tableau des familles de l’ordre des Coléoptères. (5) Règne anim., éd. 2, V, p.2. (6) « Essai d’une division des Coléoptères hétéromères et d’une monogra- phie de li famille des Collaptérides. » Ann. d. 1. Soc. entom., IL, p. 479. (7) Col. de France; Latigènes; in-80. Paris, 1854. (8) Voyez sa « Faune des Coléoptères du Pérou » dansses Archiv, 1847, L, p.121. TÉNÉBIIONIDES. 3 comme un groupe à part. Constitués de la sorte, les Ténébrionides forment une des grandes familles de l’ordre des Coléoptères. Le sous-menton de ces insectes présente une échanerure plus où moins profonde, dont le fond est tantôt (Zophozides, Érodiides, ete.) coupé carrément ou sinué (1), tantôt muni d’un pédonoule quadran- gulaire destiné à porter le menton. Dans ce dernier cas, entre le pé- doneule et les bords latéraux de l'échancrure, il existe deux sinus destinés à loger la base des mâchoires, mais qui sont souvent réduits à une étroite fissure, Les bords latéraux eux-mêmes, ou les dents laté- rales du sous-mentori, comme je les appellerai, varient beaucoup sous 6 rapport de la longueur et de la forme : il leur arrive parfois (par ex. ELENOPHORUS) d'envoyer une saillie qui se recourbe en dedans et cache le corps des mâchoires, dont la base reste seule visible. Le menton, toujours cerné, remplit souvent l'échancrure du sous- menton. Quand cela n’a pas lieu, il peut être suborbiculaire (AIS), cordiforme et bilobé (Cryproccossa), etc. ; mais sa forme la plus com- mune, est celle d’un trapèze renversé ou d’un quadrilatère plus ou moins convexe en dehors, et dont les bords latéraux sont étroitement amincis. Lorsque cétte forme s'exagère, comme cela a lieu chez la plupart dés Pédinides, c’est-à-dire lorsque les parties latérales aminoies s'élargissent et se détachent en avant de la partie médiane, qui, elle- même, est plus ou moins convexe sur sa face externe et souvent carénée, le menton paraît trilobé en avant, La languette cornée, coriace ou membraneuse, soit en totalité, soit en partie, est nécessairement recouverte par le menton, quand celui-ci remplit le cadre buccal. Elle ne se dégage que peu à peu de cet organe, et la saillie qu’elle fait au-devant de lui est très-variable. Sos paraglos- ses que je n'ai jamais trouvées absentes, consistent en deux petites la- melles, situées sur sa face interne et qui se recourbent en dedans sans se joindre en avant; les cils dont leur bord antérieur est muni, font plus où moins saillie au-devant du corps de la languette et semblent lui appartenir. Très-souvent il existe à la base de cette dernière une ou deux de ces pièces accessoires dont il a déjà été question dans plusieurs familles, notamment dans celle des Staphyliniens, Les palpes labiaux présentent dans leur mode d'insertion une différence qui m'a pas encore été remarquée. Tantôt ils sont insérés sux les côtés de la languette, tantôt sur face externe, dans des fossettes de forme variable. Leurs supports, qui ne manquent presque jamais, adhèrent à la lan- guette et sont presque toujours articulés avec la pièce basilaire ao cessoire dont il vient d'être question. Le nombre des articles de ces palpes est, comme de coutume, de trois, dont le premier toujours très-petit et le dernier en général plus grand que le pénultième. (1) Dans ce cas, il existe presque constamment deux courts sillons qui partent des angles de l’échancrure et se dirigent en arrière ; c’est un dernier vestige des deux sinus dont la fermeture a licu par degrés insensibles. 4 TÉNÉBRIONIDES. Les mâchoires peuvent être, comme la languette, cachées en totalité ou en partie par le menton. Leur lose externe est toujours plus grand que l’interne, large, tronqué en avant et muni de poils longs, rigides et très-serrés. Des poils analogues, qui garnissent en dedans le lobe interne, voilent souvent sa forme réelle. Il est presque toujours assez étroit, et tantôt presque droit ou cultriforme, tantôt terminé en crochet aigu. Il affecte même quelquefois (Strongylides) la forme d’une griffe très-grèle. Ce crochet corné, qui est dans certains cas (quelques Piméliides vraies et Pycnocérides) bifide, est loin d’avoir l'importance que Latreiïlle lui avait attribuée. Des quatre articles que comptent les palpes maxillaires, le 1° est toujours très-petit, le 2° allongé et en cône arqué, le 3° très-généralement plus petit que le dernier; celui-ci est le plus souvent triangulaire ou fortement sécuriforme. Il est extrêmement rare (CALOGNATEUS, PHRENAPATES) que les man- dibules s’allongent et s’écartent de la forme indiquée dans la formule caractéristique de la famille. Leur face inférieure est plus ou moins concave et irrégulière , leur échancrure interne occupée par des poils plus ou moins abondants ou une membrane, et la dent molaire de leur base en forme de disque plan et sans stries. Leur extrémité est bifide ou entière (1), et ce caractère a généralement une valeur plus que générique. Souvent le labre est caché sous l’épistome, ou le dépasse faiblement. Mais il est tout aussi commun qu'il en soit autrement, et dans une foule de genres, cet organe est complètement libre et laisse voir la membrane qui l’attache à la tête (2). Cette dernière varie considérablement sous tous les rapports. Elle est très-souvent engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux; mais assez souvent aussi, elle se prolonge en arrière de ces organes. La forme (1) Lorsqu’elles sont bifides, la fissure qui les rend ielles partage ordinaire+ ment leur extrémité en deux parties égales et se prolonge plus ou moins, en formant un sillon sur leur bord externe ou dorsal. Ce sillon n’existe pas quand elles sont entières, mais alors la fissure terminale est ordinairement remplacée par une petite échanerure de leur bord inférieur, placée à peu de distance de leur sommet, C’est dans ce sens que doivent ètre entendus ces mots : mandibules entières où simples. (2) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 304 note, pl. 6, f. 21 et 22) a signalé et figuré chez les Nyctéliides une pièce lamelleuse située, dit-il, à la partie supé- rieure de la bouche, entre les mandibules, et munie en dessous de deux ran- mgées de longs cils. Je l'ai retrouvée, en effet, non-seulement chez la plupart des espèces de ce groupe, mais chez plusieurs Asidides américains des genres Pere- cxeuonus et Paozrraus; elle s’étend ordinairement jusqu’à la partie antérieure du labre, qu’elle tapisse ainsi en dessous. C’est évidemment l’analogue de la lame que j'ai signalée chez les Cesmo (tome IV, p. 239) et qui, à son tour, cor- respond aux Parachilia, découvertes par Erichson chez les Lamellicornes. Ji- gnore si cette pièce, qui se détruit aisément lors de la dissection des organes buccaux, existe chez toutes les espèces de la famille. TÉNÉBRIONIDES. 5 des dilatations que ses bords latéraux ou joues envoient au-dessus des antennes, mérite une attention particulière. Ces orbites anten- naïres affectent deux formes différentes. Dans la grande majorité des espèces, elles sont plus ou moins larges et arrondies, faiblement ou non redressées, tandis que dans plusieurs groupes (Méracanthides , Mégacanthides, etc.), elles sont courtes, trigones , redressées, en un mot pareilles à des oreillettes. Cette dernière forme coexiste toujours avec un brusque rétrécissement de l’épistome, un labro très-saillant et des mandibules un peu allongées, de sorte que la tête est alors ter- minée par un museau quadrangulairé. Pour plus de brièveté, j'ap- pellerai Otidogénes, les espèces chez lesquelles les orbites antennaires sont ainsi faites, et Platygénes, celles où elles affectent la forme indi- quée en premier lieu. En avant de ces orbites , les bords latéraux de la tête se rétrécissent peu à peu ou brusquement. Dans l’un comme dans l’autre cas, ils embrassent l’épistome proprement dit, qui fait en avant d'eux une saillie plus ou moins forte, parfois (la plupart des Diapérides) nulle (1). Souvent il est séparé des parties environnantes par un sillon en arc de cercle ou quadrangulaire. Dans les premiers groupes de la famille, ce sillon est très-sujet à disparaître et en général peu apparent. A d'assez rares exceptions près, les yeux sont grands, transversaux, plus ou moins entamés par les joues en avant, et souvent en outre rétrécis par des orbites postérieures. Les antennes varient à un degré extraordinaire, sans ètre jamais pec- tinées ni flabellées (2), et ce sont les modifications graduelles et sans fin qu’elles subissent, qui sont en grande partie la cause des difficultés que présente la classification de la famille. Leur caractère le plus con. stant, est l'allongement de leur 3° article. La disparition du 12° ou sa fusion plus ou moins complète avec le 10°, ne s’observe que chez les Mélasomes de Latreille. 11 y a dans le mode d’insertion des antennes, deux types distincts, qui confirment la division des espèces en Platy- gènes et Otidogènes. Chez les premières, elles sont constamment insé- rées au-dessous du niveau du bord supérieur des mandibules; chez les secondes, elles le sont plus haut, de sorte qu’une ligne tirée à (1) La partie de la tête antérieure au front et aux orbites antennaires n’est par conséquent pas formée par l’épistome seul, J'ai cru néaumoins pouvoir lui conserver ce nom, attendu qu’en règle générale, comme chez les antres Co- léoptères, c’est lui qui en constitue la plus grande portion. Le nom de chaperon, que Jui ont donné quelques auteurs, me parait devoir être réservé pour les groupes chez lesquels la partie antérieure de la tête surplombe les organes buc- caux, comme chez les Lamellicornes, par exemple. (2) 1 y a cependant une exception chez une espèce inédite du genre PENTRe (Axonrors Dej.) : les quatre derniers articles de ses antennes sont fortement pectinés, C’est, à ma connaissance, la seule de toute la famille qui soit dans ce cas. 6 TÉNÉBRIONIDES. partir de leur nœud articulaire passe au-dessus du niveau en ques: tion. Leur premier article est tantôt en grande partie invisible, tantôt entièrement à découvert, quand on regarde la tête d’en haut. Cela dé: pond à la fois de la longueur de cet article et du plus où moins de saillie des orbites antennaires. La forme du prothorax est trop variable pour qu'on en puisse rien dire en général, sauf pour ce qui concerne la distinction de son pro- notum d’avec ses flancs ou parapleures. La fusion complète de ces parties n’alieu que chez les Lepropes, quelques Tentyriides (Evanro- Somus, Merapnonus), Adéliides (Apocrypra, CoNoxoTus) ot beaucoup de Strongylides (CxPmonorus, SPHENIScUS, ete.). L'écusson est souvent très-petit ou nul chez les espèces épigées, à l'exception des Molurides, chez lesquels il est très-grand, mais situé sur le pédoncule du mésothorax qu'il recouvre en grande partie, en ne pénétrant que très-peu ou pas du tout entre les élytres. Celui des au tres espèces est, au contraire, presque toujours distinot, mais presque constamment de grandeur médiocre, Les élytres embrassent tantôt fortement, tantôt faiblement l’arrière- corps. Il est nécessaire ici de distinguer de leurs parties descendantes ou les épipleures proprement dites, une bande lisse qui longe ou plutôt forme leur bord inférieur, attendu qu’elle fournit souvent de bons ca- ractères, pour distinguer non-seulement les genres, mais les groupes supérieurs aux genres. Cette bande sera désignée sous le nom de repli épipleural (1). La famille est remarquable par le grand nonibre d'espèces aptères qu’elle renferme. Néanmoins, quoique ce caractère aoquière par là plus d'importance qu’il n’en a ordinairement, ce n’est pas un caractère de premier ordre, et c’est à tort que Latreille et sur- tout Solier lui ont donné cette importance. Il y a des genres (par ex. Hezors) qui renferment des espèces, les unes privées, les autres pour- vues d'ailes inférieures. L'absence de ces organes à souvent pour conséquence la soudure des élytres entre elles. (1) Lorsque les élytres embrassent faiblement le corps, chez les Coléoptères en général, le repli épipleural se confond avec les épipleures et devient plus ou moins horizontal. La distinction indiquée dans le texte n’est alors ni nécessaire ni même possible. Elle ne devient telle que lorsque les élytres, embrassant for- tement le corps, les épipleures acquièrent une largeur plus ou moins grande. Si, jusqu'ici, ce repli a échappé à l'attention des entomologistes, c'est qu'il est presque exelusivement propre à la famille actuelle. Il mañque dans les autres ou n’y existe qu’en vestige, et ne peut, dès-lors, servir à rien. Il est absent, par exemple, chez tous les Curculionides à épipleures larges (Bracnvc£nus, Hipro- RHNUS, etc.); parmi les Carabiques, il y en a un très-étroit chez les CYcrnvs, les TerLus, ete. Les deux auteurs les plus récents qui ont écrit sur les Ténébrio- mides, Solier et M. Mulsant, n’ont pas fait la distinction dont il s’agit. Partout Solier nomme les épipleures, quand ellés sont bien développées, flancs des ély- tres; M. Mulsant, quelle que soit leur largeur, les appelle simplement repli. J'ajouterai, cependant, qu’il est le premier qui en a tiré un bon parti, et que c’est lui qui m’a mis sur la voie, TÉNÉBRIONIDES. i L'écartement des pattes de chaque paire, à leur naissance, est un des caractères importants des Ténébrionides. I les distingue des autres familles des Hétéromères, à l'exception des Cistélides, où ilén est dé même chez quelques genres. Ce caractère ne souffra aucune exception. Les hanches antérieures de ces insectes sont généralement ‘très: grosses; celles des Cossyphides seuls Sont remarquables par leur extrème petitesse. De globuleuses qu’elles sont ordinairement , ellés deviennent un peu transversalement cylindriques chez un assez grand ñombre d'espèces (par ex. la plupart des Diapérides); celles des Srte- Niseus sont ovoïdes, et en partie dégagées de leurs cavités cotyloïdesg enfin, il y a-même un genre (Cyrnonorus) chez lequel elles sont co- niques et très-saillantes ; mais cette exception est unique. Les hanthes intermédiaires sont globuleuses ou brièvement 6va- laires. Les trochantins dont elles sont accompagnées dans les deux tièrs au moins des espèces, n'avaient pas été signalés jusqu'ici. Quant aux hanches postérieures, leur forme’est déterminée par celle d’une saillie que le premier segment abdominal envoie entre elles, et que je désignerai simplement sous le nom de saillie intercoxale. Sour vent elle est étroite, acuminée en avant, et alors sa pointe est presque toujours reçue dans une échancrure du bord postérieur du métaster< num; mais presque aussi souvent, elle est plus ou moins large, pa- rallèle sur les côtés ou ogivale. Dans le premier cas, les hanches en question sont fortement transversales; dans le second, plus où moins brièvementovalairés etmême parfois (Ezenopnorus)globuleusess maïs toujoursles cuisses postérieures se meuventsur elles pendantlamarche. Après les hanches, les caractères les plus importants que fournissent les pattes, résident dans les jambes et les tarses. Les premières sont d'autant plus épineuses et munies d’éperons bien. développés, que les espèces sont plus épigées, plus agiles à la course, ou fouisseuses; quand ces habitudes disparaissent ou s’affaiblissent, les jambes sont beaucoup plus lisses, et leurs éperons, au plus médiocres, sont très-souvent réduits presque à rien ou nuls. Les mêmes raisons: expliquent aussi pourquoi, dans le premier cas, les tarses sont généras lement épineux ou garnis de cils, tandis que dans le second, leur sut- face inférieure est revêtue de poils souvent villeax ow formant une brosse: Le pénultième article de ces organes est, dans l'immense mas jorité des espèces, parfaitement entier; mais il existe çà et là quelques genres et même un groupe entier (Hétérotarsides) chez lesquels il est sübbilobé, c’est-à-dire cordiforme et excavé en dessus pour recevoir le dernier article. La simplicité des crochets des tarses est constante. L'étude dela partie inférieure du corps présente un intérêt particulier, La brièveté relative du pénultième segment abdominal est très-pro= noncée dans la grande majorité des espèces, mais vers la fin de la famille, ce caractère s'affaiblit, et le segment en question est peu diffé- rent du troisième. 8 TÉNÉBRIONIDES. Solier est le premier qui ait signalé l'extrême brièveté du méta- sternum chez beaucoup de ces insectes (1). Elle est souvent telle, que les hanches postérieures sont très-faiblement séparées des intermé- diaires. Ce caractère est toujours accompagné d’une forte irrégularité des bords antérieur et postérieur de ce segment thoracique, entamés qu'ils sont par les cavités cotyloïdes des deux dernières paires de pattes. Ce raccourcissement du métasternum a d'autant plus d'impor- tance qu’il est indépendant de la forme générale du corps (1). Je ne connais que très-peu de genres (par ex. HeLors, HenyPHANES) où il est court ou allongé, selon les espèces. Le métasternum envoie constamment, entre les hanches intermé- diaires, une saillie en général assez large. Il concourt, comme de cou- tume;, avec le mésosternum, à fermer leurs cavités cotyloïdes au côté “externe. Toutes les fois que les trochantins, dont il a été question plus haut, manquent, les deux segments thoraciques se rejoignent sur une plus ou moins grande étendue et serrent de près les hanches. Si les trochantins existent, ils se rejoignent encore assez souvent, mais sur une plus faible étendue, et les cavités cotyloïdes sont plus ou moins büillantes en dehors (2). Le plus ordinairement ils restent séparés, et ces cavités sont alors complétées par les épimères mésothoraciques. Les épisternums du métathorax sont souvent très-larges, quand ce der- nier est court, carrées ou fortement arrondies au côté interne, et leurs épimères sont très-réduites et même nulles. Elles ne manquent jamais lorsque le métasternum estallongé, mais toujours elles sont fort petites. La forme et les rapports du mésosternum avec la saillie prosternale varient beaucoup. Les épimères mésothoraciques sont extrêmement réduites dans les premiers groupes de la famille, ordinairement li- néaires et placées soit en dehors, soit en arrière des épisternums, ou les embrassent dans ces deux directions (3). Mais bientôt elles s’agran- (1) Ann. d. 1. Soc. entom., IL, p. 497. M. Mulsant (Col. d. France ; Latigènes) n’a pas tenu compte de cette particularité dans les caractères de la famille ni dans ses formules génériques. IL s’est ainsi privé d’un grand secours dans sa classification. (1) Le métasternum, par exemple, est très-court chez les Tentyriides, qui sont, pour la plupart, des insectes allongés ; il est long chez les Diarems, qui sont globoso-ovalaires, et chez les HewieyeLus, qui sont orbiculaires. Je pourrais citer une foule d'exemples de ce genre, (2) Ce bäillement n’est pas du tout produit, comme on pourrait le croire, par la présence des trochantins, car il est rare (par ex. Serrpium) que ces derniers remplissent complètement le vide ainsi formé en dehors des hanches. U y a même des cas où les trochantins sont très-petits et le vide en question plus grand que de coutume. (3) Quand les épimères sont situées en arrière des épisternums, ceux-ci en- trent nécessairement en contact avec les élytres; mais l'inverse n’a pas tou- jours lieu quand elles sont externes, attendu qu’elles peuvent être abrégées TÉNÉBRIONIDES. . 9 dissent ot se mettent, comme je l'ai dit plus haut, en rapport avec les cavités cotyloïdes intermédiaires. 11 y a même des groupes (par ex. Cnodalonides) où elles sont presque aussi grandes que les "mm à Enfin, quant au prosternum, parmi les modifications qu'il éprouve, deux surtout méritent d’être signalées. Parfois (Cryptochilides, plu- sieurs Molurides) son bord antérieur s’'évase en formant une sorte de large mentonnière qui reçoit la partie inférieure de la tête au repos. Ailleurs (Méracanthides, Mégacanthides, ete.), ce même bord est échan- oré au point que les cavités cotyloïdes antérieures ne sont plus fermées en avant que par un mince filet. La tôte alors, quand elle se contracte, s'appuie presque sur les hanches antérieures et sur la base de la saillie prosternale, qui est perpendiculaire à l'axe du corps. Les différences sexuelles sont en général nulles chez les Ténébrio- nides. Quand elles existent, les plus apparentes consistent dans la pré- sence de cornes sur la tête des mâles (quelques Diapérides), la dilata- tion de leurs tarses antérieurs et intermédiaires (Pédinides, Hélopides, plusieurs Adéliides), l'existence d’une touffe de poils sur leur abdomen (Bras), ou, ce qui est excessivement rare et ne se voit que chez quel- ques STRONGYLIUM, en ce que leur abdomen à six seBrROR IE ventraux au lieu de cinq. Quant aux habitudes de ces insectes, le nom de Ténébrionides est loin de convenir à tous. Si la plupart d’entre eux recherchent, en effet, l'obscurité, il en est d’autres, même parmi les premiers groupes de la famille, qui se plaisent à la lumière et dont l’activité ne se déploie que sous l’action des rayons du soleil. Parmi ces espèces diurnes, les unes (par ex. Zornosis, Pimezta, NycreLra), étant aptères, sont condamnées à vivre sur le sol. Les autres, presque toutes exotiques (par ex. Stron- gylides), se trouvent sur les feuilles ou sur les troncs des arbres; à peine en connait-on quelques-unes (par ex. Nepnopes) qui fréquentent les fleurs. Les espèces lucifuges présentent des modifications analogues dans leurs mœurs. Celles que Latreille avait réunies sous le nom de Mélasomes, vivent presque exclusivement dans les endroits sablouneux, les terrains secs et arides, les ruines et autres lieux semblables ; tandis que les Taxicornes et les Ténébrionites du même auteur s’abritent plus volontiers sous les écorces ou (Diapérides) dans l’intérieur des bolets. La règle générale sous ce rapport, comme sous celui du régime, est que les insectes parfaits continuent le genre de vie de leurs larves. Sauf pour ceux qui se nourrissent de végétaux cryptogammes, ce ré- gime est presque exclusivement saprophage. La livrée des Ténébrionides est en harmonie avec leurs mœurs. Un noir profond, que relèvent rarement des reflets bronzés ou des taches blanches, constitue ordinairement celle des espèces épigées ; parmi les autres, beaucoup rivalisent, sous ce rapport, avec les insectes ornés de en avant. J'avais cru d’abord pouvoir tirer parti de ce caractère, mais souvent il est simplement spécifique. Le. 10 TÉNÉBRIONIDES. couleurs variées où métalliques. La plupart des espèces lucifuges sont recouvertes, pendant la vie, d’une efflorescence pruineuse qui se re- nouvelle après avoir été enlevée. Chez quelques-unes, cette sécrétion consiste en une substance qui ressemble, à s’y méprendre, à des fils de toiles d’araignée (Euryenona), ou (Srervopgs) en un liquide dont Ja production n’a lieu que dans des points déterminés du corps et qui, en se desséchant, forme des taches d’un blanc pur ou jaunâtre. Une foule de ces mêmes espèces lucifuges, surtout celles qui vivent sous les écorces ou qui sont bolétophages, exhalent une odeur particulière, d’une nature ammoniacale; chez celles qui sont épigées et souter- raines, elle est ordinairement remplacée par une odeur fétide et qui persiste longtemps après qu’on les a touchées. Enfin, parmi les Méla- somes, beaucoup sont remarquables par la ténacité de leur vie ; on en a vu prolonger leur existence pendant plusieurs mois, en ayant le corps traversé par une épingle (1). Ce sont presque les seuls Coléoptères chez lésquels des faits de ce genre aïent été observés. La distribution des Ténébrionides épigés est une des plus tranchées qui existe parmi les insectes. Dans l’ancien continent, l’Afrique tout entière, le pourtour de la Méditerranée et les régions qui avoiïsinent la mer Caspienne, constituent trois grands centres dans lesquels ils abondent. Les Indes orientales et l'Australie n’en possèdent qu'un petit nombre. Dans l'Amérique du Sud, la Patagonie entière, la Ré- publique argertme, le Chili, Bolivia et le Pérou, sont les seules ré- gions de ce vaste continent où ils soient très-multipliés. Dans celle du Nord ils commencent à apparaître dans les plaines à l'Est des Montagnes rocheuses, et leur nombre va toujours en s’accroissant, à mesure qu’on avance à l'Ouest. La Californie et los régions encore imparfaitement explorées du Nouveau-Mexique, semblent être dans ce continent la patrie spéciale de ces insectes. Mais le fait le plus im- portant à constater, c’est que, sauf quelques Oparrum, pas une de ces formes américaines ne rentre dans les genres propres à l’ancien conti- nent, et wice versä. Il y a même mieux, l'Amérique du Nord et celle du Sud ne semblent pas jusqu'ici posséder un seul genre en com- mun. Les Ténébrionides non épigés sont distribués sur le globe d’a- près d’autres lois. [1 y en a partout, mais plus qu'ailleurs dans ls régions intertropicales de l'Amérique du Sud. Ce qui vient d’être dit des habitudes varices de ces insectes à l'état parfait, convient à leurs larves (2). Mais il est extrêmement remar- (1) J'ai rapporté dans le temps (Ann. d. Se. nat. XX, p. 275) le fait d'une espèce (c'était un Enromopenes) prise par moi dans le Tucuman, au mois de mai, et qui n'avait cessé de vivre qu’au mois de novembre suivant, (2) Pour des détails généraux sur ces larves, voyez Erichson, Archiv, 1842, L, p. 365; Westwood, An Introd. to the mod. class. of Ins.[, p.316; Chapuis ei Candèze, Mém. d. 1, Soc. d. Sc. d. Liège, VO, p.513; Mulsant, Col. d. France; Latigènes, p. 27; et Ed, Perris, Ann. d. 1. Soc. entom, 1857, p. 348. TÉNÉBRIONIDES. 14 quable qu’elles soient aussi homogènes, sous le rapport de l’organisa- tion, dans une famille ou l'instabilité de la forme générale et de tous les organes est portée à ses dernières limites. Elles se ressemblent, en effet, tellement qu’on ne peut les distinguer génériquement qu’à la taille , la couleur, la ponctuation, l’absence ou la présence des stem- mates et surtout à la structure du dernier segment abdominal et de ses appendices. Quelle que soit la forme des insectes parfaits, et cette forme est souvent courte, large et ventrue, ces larves sont toutes très-allongées, grêles, suboylindriques ou un peu déprimées, et ont. en même temps un aspect rigide, dù à des évussons cornés ou parcNëminés qui revé- tent leurs segments, tant en dessous qu’en dessus. Leur tête, égale- ment cornée, est convexe en dessus, et son épistome est distinct. Leur bouche, un peu inférieure, est composée du labre, de deux mandibules robustes et bifides à leur extrémité; deux mâchoires coudées, libres, terminées par un seul lobe spinosule où muni d’un crochet corné, et portant des palpes de trois articles; enfin d’un court menton précédé d’une languette charnue assez saillante, et portant des palpes très- petits et bi-articulés. Les antennes, insérées latéralement, près de la base des mandibules, sont composées de quatre articles, dont les deux intermédiaires sont les plus longs. Les organes de la vision manquent souvent, et, quand ils existent, leur nombre varie de deux à cinq. Le prothorax est généralement un peu plus allongé que les deux autres segments thoraciques, qui sont peu différents des huit premiers seg- ments de l'abdomen. Le dernier segment abdominal se distingue des précédents par sa forme et les saillies, consistant souvent en deux crochets, dont il est muni. En dessous, il est pourvu ordinairement d’un mamelon bifide, rétractile et servant de point d'appui à la larve pendant la locomotion. Lies pattes, plus ou moins épineuses, se com- posent de cinq pièces dont la dernière, représentant le tarse, est courte et crochue; les antérieures sont un peu plus grandes et plus robustes que les autres. Les neuf paires de stigmates sont situées : la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres à quelque distance des angles antérieurs des huit premiers segments abdominaux. Par suite de la rigidité de leur enveloppe cutanée, qui ne leur per met pas de contracter et de distendre leur corps, comme le font les larves charnues, celles-ci ont des allures particulières. Ainsi que l’a fait remarquer M. Ed. Perris, quand elles sont en mouvement, leurs pattes âgissent soules, et la partie postérieure du corps semble inerte et être traïnée à la remorque par l’antérieure. Le mamelon du dernier seg- ment abdominal ne pousse pas le corps en avant, mais agit d’une manière passive pour l'empêcher de rétrograder. Quelques-unes de ces larves, quand le moment de leur métamorphose est venu, déploient une certaine industrie pour protéger leur existence pendant l’état de torpeur qui va suivre. Les nymphes, outre quelques tubereules pili- 12 TÉNÉBRIUNIDES. gères sur le prothorax, présentent sur les côtés de l'abdomen des sail- lies variables selon les espèces, parfois assez bizarres, et qui leur sont presque exclusivement propres dans l’ordre entier des Coléoptères. Si l’on excepte Latreille et M. de Castelnau (1), la famille, telle qu’elle est conçue ici, n’a encore été traitée dans son ensemble que par des auteurs de Faunes locales européennes (2). La Monographie des Collaptérides de Solier (3), citée plus haut, en comprend à peine la moitié. C’est le travail le plus important dont ces insectes aient été encore l’objet et le seul qu'il y ait lieu de mentionner ici. Je ne m’étendrai pas sur les difficultés exceptionnelles que présente la classification d&cette famille ; elles sont connues de tous les ento- mologistes qui ont abordé son étude. Celle qui suit est basée sur des caractères négligés jusqu'ici, ou auxquels on n’a pas accordé la valeur qu'ils me paraissent avoir, c’est-à-dire l'absence ou la présence des trochantins intermédiaires, les dimensions en longueur du métaster- num, l'insertion des palpes labiaux sur la languette, la forme des orbites antennaires et la vestiture des tarses. Le lobe interne des mâ- choires et l’atrophie des ailes inférieures, ne viennent qu'en seconde ligne. Du reste, aucune des innombrables modifications qu'éprouvent tous les organes n’a été négligée. Quelque excessif que puisse paraître le nombre des groupes que j'ai admis en combinant tous ces carac- tères, je crois qu’il y aura plutôt lieu de l’augmenter que de le res- treindre par la suite; quelques-uns d’entre eux, en effet, contiennent encore des éléments douteux. Aucun d’entre eux n’est supérieur aux autres, ni ne contient des (1) Hist. nat. d. Col. I, p.179. La classification exposée dans cet ouvrage est la même, pour ce qui concerne ses bases, que celle de Latreille, (2) Après M. Mulsant, dont le travail a été mentionné plus haut, on ne peut guère citer, parmi les auteurs contemporains, que M. L. Redtenbacher. Ce sa- vant entomologiste (Faun. austr.; Die Kæfer, ed. 2, p. 577) divise les Hétéro- mères en treize familles d’égale valeur, dont les quatre premières (Piméliides, Diapérides, Ténébrionides, Hélopides) rentrent parmi les Ténébrionides. C’est, comme on le voit, l’ancienne division de Latreille et Dejean. (3) Solier a divisé ses Collaptérides en quinze tribus dont il à traité qua- torze, qui ont paru dans trois recueils différents : 19 Annales de la Société en- tomologique de France HI, p. 506, Érodites; IV, p. 249, Tentyrites; p. 509, Macropodites; V, p. 5, Pimélites ; p. 303, Nyctélites; p. 403, Asidites; p. 635, Akisites; VI, p.151, Adélostomites; VIL, p.6, Tagénites; p.159, Scaurites; IX, p.207, Praocites ; X, p.29, Zophérites, 2° Mémoires de l'Académie de Turin, sér.2, VI, p.213, Molurites, 3° Baudi e Truqui, Studi entomologici, p.155, Blapsites.— Son travail a été récemment complété par MM. Mulsant et Rey, qui ont donné une Monographie de la quinzième tribu, celle des Pédinides. — Dans la partie entomologique de l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, Solier, en rédigeant les Hétéromères (Il, p. 125), a modifié son travail primitif en établissant trois nou- velles tribus, sous les noms de Nyctérinoïdes, Oligocaroïdes et Blapstinoïdes. Toutes trois sont composées des éléments les plus disparates. TÉNÉBRIONIDES. 43 formes qu’on puisse regarder comme plus spécialement typiques de la famille. Par suite également de l’extrème variabilité de tous les or- ganes, aucun d’eux ne peut être caractérisé en peu de mots. Seule- ment, afin d'éviter d’inutiles répétitions, il m’a paru convenable de les diviser en deux sections, basées principalement sur l'absence ou la présence des trochantins intermédiaires (1). SECTION I. Hanches intermédiaires sans trochantins, étroitement enchâässées dans leurs cavités cotyloïdes. — Epimères mésothoraciques séparées de ces dernières par le mésosternum et le métasternum. — Orbites antennaires jamais en forme d’oreillettes. Ces trois caractères sont les seuls qui soient invariables. Il en existe beaucoup d’autres qui sont très-importants, mais tous sujets à des exceptions plus ou moins nombreuses (2). Ainsi, ces insectes ont pres- que tous la languette recouverte par le menton ou très-peu saillante ; les palpes labiaux insérés sur ses côtés, près de la base ; le dernier article des palpes maxillaires non ou faiblement sécuriforme; les mandibules bifides à leur extrémité; l’écusson nul ou très-petit; lo métasternum très-court ; les tarses épineux ou garnis de cils rigides; enfin, les ailes inférieures absentes. Mais toutes ces particularités se retrouvent communément dans le reste de la famille. La section ne comprend qu’une partie des Mélasomes de Latreille ou des Collaptérides de Solier. Parmi les genres qui la composent, il en est chez lesquels le menton recouvre complètement la languette et les mâchoires, tandis que chez les autres, il laisse plus ou moins à ” découvert ces organes, ou au moins l’un d’eux. J'ai cru devoir, d’après cela, diviser la section actuelle en deux groupes secondaires ou Co- hortes. (1) J'ai cru un moment pouvoir, d’après l'insertion des palpes labiaux et quelques autres caractères, diviser la famille en deux tribus qui eussent cor- respondu assez exactement aux Collaptérides et aux Coryssoptérides de Solier ; mais je me suis bientôt aperçu que les limites entre ces tribus n’existaient pas. La nécessité de diviser ces insectes en un grand nombre de groupes deviendra plus démontrée à mesure qu’on les étudiera davantage. Pour ce qui me con- cerne, je ne me fais aucune idée quelconque de ce que c’est qu’un Mélasome, un Taxicorne, un Ténébrionite, ou un Hélopien, dans le sens qu'on attache géné- ralement à ces mots. (2) L'absence des trochantins intermédiaires n’est elle-même pas exclusive- ment propre à la section actuelle. Îl existe dans la suivante trois genres (Ma- cuLa, Cossvruus, DecoGnarTua), et même un groupe entier (Ulomides) qui n’en ont pas. Mais j'ai mieux aimé y admettre ces exceptions, que de violer toutes les analogies, en introduisant ces insectes ici. 44 TÉNÉBRIONIDES. COHORTE I. Menton remplissant en entier l'échancrure du sous-menton et ca- chant complètement la languette et les mâchoires. — Sous-menton sans pédoncule. Cette cohorte comprend trois des huit tribus que Solier a établies parmi ses Collaptérides brachyglosses ou platygènes (1), à savoir ses Érodites, Tentyrites et Macropodites. Mais ces groupes ne suffisent pas Pour exprimer convenablement les différences plus que génériques qui existent entre ces insectes, ot des genres dont Solier n’a pas parlé ne peuvent y prendre place, de sorte que ces trois groupes me pa- raissent devoir être portés à sept. La languette de ces insectes est constamment libre derrière le men- ton, cornée où au moins coriace, très-souvent échancrée en avant, et, sauf chez les Épitragides, j'ai trouvé partout les palpes insérés tout-à- fait sur ses côtés et à sa base ; chez les Épitragides, ils le sont sur sa face externe, mais très-près des bords latéraux. Les mandibules sont toujours bifides au bout. Ces deux caractères sont les plus constants, Tous les autres, même ceux qu’on regarde comme éminemment carac- téristiques des Mélasomes de Latreille, notamment l'absence des ailes inférieures, sont sujets à des exceptions. Sauf la plupart des Épitragides, ces insectes sont épigés et presque tous de couleur noire. Les neuf dixèmes de leurs espèces habitent l’ancien continent. On n’a jusqu'ici aucun renseignement sur leurs premiers états. I. Hauchés postérieures obliques, subeontiguës. Zoruosipgs. Il. — perpendiculaires à l’axe du corps. & Saillie intercoxale très-large. b Eperons des jambes très-longs et très-grèles. Éronungs. bb — médiocres ou petits. € Epistome trapéziforme. ADESMIDES. cc — trilohé. Corps oblong; prothorax faiblement transversal. Mécacémnes. — suborbiculaire; prothorax très-court. Érmuysies. {4} Solier, après avoir divisé ses Cotllaptérides en Brachyglosses et Phanéro- glosses, d’après le plus ou moins de saillie de la languette, a, plus tard (Ann. d. 1. Soc. entom. X, p. 29), substitué à ces noms ceux de Platygènes et de Micro- gènes, empruntés à la grandeur relative du menton. e ZOPHOSIDES, : 45 aa Saillie intercoxale au plus médiocrement large. Corps aptère (1). TENTYRNDES +. — ailé. . Éprrnaoines.… = TRIBU I. ZOPHOSIDES. Languette divisée en deux lobes grèles et divergents. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Labre saillant. — Tête courte, fortement engagée dans le prothorax ; épistome graduellement rétréci, tronqué ou échancré en avant. — Yeux supérieurs. — Antennes de onze arti- cles. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base, tranchant et parfois foliacé latéralement. — Ecusson nul. — Hanches intermé- diaires longitudinalement ovalaires; les postérieures très-allongées, obliques, subcontiguës ; éperons des jambes très-longs et très-grêles ; tarses grôles, cylindriques, glabres et pauci-épineux.— Métasternum assez long, coupé obliquement de chaque côté en arrière ; ses épister- nums très-larges, arrondis ou anguleux au côté interne; ses épimères nulles. — Epimères mésothoraciques linéaires, externes. — Saïllie prosternale étroite, lanciforme, reçue dans un sillon du mésosternum ; celui-ci étroit, allongé. A l'exemple de Latreille, on à coutume de placer son genre Zopnosis dans le même groupe que les Eromius. C’est en effet avec ces insectes qi a le plus de rapports ; mais il en diffère par un si grand nombre e particularités, qu’il me parait indispensable de l’isoler. Il s'éloigne même de tous les Ténébrionides sans exception par la forme du mé- tasternum et la direction des hanches postérieures, qui rappellent les parties analogues des Dytiscides. Cette analogie très-réelle, et qu’au- cun auteur n’a signalée, est en outre fortifiée, chez la plupart des es- pèces, par la forme générale du corps, qui reproduit souvent celle propre à la famille en question. ZOPHOSIS. Larn. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 146. Dents latérales du sous-menton échancrées, avec leur angle interne aigu. — Menton transversal, anguleux sur les côtés, rétréei et échan- eré en avant. — Dernier article des palpes labiaux subovalaire, celui des maxillaires allongé, subsécuriforme. — Mandibules déprimées, bifides à leur extrémité. — Labre transversal, entier. — Tête engagée (1) Parmi les espèces connues, trois seulement appartenant aux genres Eunr- METOPON et ARTHROGONUS, sont ailées. : 16 TÉNÉBRIONIDES. jusqu'aux yeux inclusivement dans le prothorax; épistome court, fai- blement échancré ou entier en avant. — Yeux médiocres, supérieurs, obliques, rétrécis en avant. — Antennes courtes, grêles, rigidules, subcylindriques, à articles 3 plus long que les autres, 4-8 égaux, 9-40 plus gros, transversaux, 11 aussi grand que 10, ovalaire et acuminé. — Prothorax contigu aux élytres, fortement transversal, profondément et subquadrangulairement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs embrassant les épaules des élytres. — Celles-ci de forme variable, oarénées latéralement; leurs épipleures larges, sans repli. — Pattes postérieures beaucoup plus longues queles autres, surtout que les antérieures ; les jambes de celles-ci un peu trigones, les autres filiformes; 49° article des quatre tarses postérieurs beaucoup plus long que le 5°; crochets médiocres. — Corps glabre. Ces insectes, de taille très-inférieure à la plupart des Enontus, et dont quelques-uns mème figurent parmi les plus petits de cette sec- tion, sont également de forme beaucoup plus variable que les espèces du genre en question. Quelques-uns (par ex. trilineata, minuta) sont brièvement ovalaires et convexes, d’autres (par ex. quadrilineata) ellip- tico-ovales, peu convexes et plus ou moins allongés ; entre ces deux formes principales, on trouve tous les intermédiaires. Il n’est pas rare que leurs élytres présentent des côtes plus où moins saillantes; mais la plupart n’en ont aucune trace. Enfin, leur livrée noire est parfois relevée par des reflets bronzés. Ce sont également des insectes plus agiles que les Eronius et dont la distribution géographique est plus étendue. En Afrique où sont con- centrées la grande majorité de leurs espèces, ils s'étendent jusqu’au cap de Bonne-Espérance ; en Asie, il y en a jusque dans la Songarie ; en Europe, on n’en a rencontré que dans les parties les plus méridio- nales de ce continent (1). (1) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. III, p. 603) en a décrit 32 espèces, parmi lesquelles figurent celles qu'ont connues les anciens auteurs (£rod. testudina- rius, trilineatus, planus, muricatus, minutus, quadrilineatus), sauf le lœvi- gatus d'Herbst et d'Olivier, qui peut-être est un Eroniws; il ne mentionne aucune espèce asiatique. Les suivantes ne figurent pas dans son travail : Esp. de Grèce : Z. ovata, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom., p. 190. — Esp. africai- nes : Z. personala, Erichs. in Wagners Reise, p. 176; Algérie, — plicata, va- gans, Brullé in Webb et Berthel. Canar.; Entom., p. 64; Canaries. — ango- lensis, Erichs. Archiv, 1843, I, p. 236; Angola. — Reichei, Reiche in Galin, Voy. en Abyssin.; Zool., p. 362, pl. 21, f. 8, et Guérin-Ménév. in Lefebvr. Voy. en Abyssin., p. 319, pl. 5, £. 1. — agaboides, conveæiuscula, Gerstæck. Mo- natsber. d. Berlin. Acad., 1854, p. 530; Mozambique. — Esp. asiatiques : Z. ru- gosa, ovata (Pedinus acuminatus Fischer d. Waldh.), Falderm. Faun. entom. Transc. I, p. 4, pl. 1, £. 10,9; Russie mér.— nitida, Gebler, Bull. de l’Acad. d. St-Pétersb. IL, p. 100; Songarie. — scabriuscula, rotundata, Ménétr. Ins. rec. p. Lebhm., part. 2, p. 2; Turcoménie. ÉRODIIDES. -" TRIBU II. ÉRODIIDES. Languette subquadrangulaire, échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Tête courte, fortement engagée dans le pro- thorax. — Antennes de dix articles apparents, le onzième très-rare- ment distinct. — Prothorax aussi large que les élytres à. sa base, plus où moins tranchant sur les côtés. — Ecusson nul. — Hanches postérieures très-fortement séparées, brièvement ovalaires ; jambes antérieures dé- primées et bidentées en dehors; les éperons de toutes très-longs ; tar- ses grèles, à articles obconiques, canaliculés en-dessous et pauci- épineux. — Saillie intercoxale très-large, parallèle, arrondie en avant. — Métasternum très-court; ses épisternums larges, arrondis au côté interne; ses épimères nulles. — Epimères mésothoraciques très-petites, postérieures. — Mésosternum et prosternum larges, contigus, séparés par une suture rectiligne. On voit par cette formule que, tout en conservant une partie des caractères essentiels des Zopnosis, ces insectes en diffèrent profondé- ment par leurs hanches postérieures et la structure de leurs segments thoraciques en-dessous. À ce double point de vue, ils ressemblent complètement à quelques Adesmiides et aux Épiphysides qui suivent. ls forment par conséquent de la manière la plus manifeste lé trait d’union entre ces deux derniers groupes et le précédent. Sous le rapport de la forme générale, ils ont la plus intime ana- logie avec les Zopnosis, leur prothorax étant, comme chez ces der- niers, exactement contigu aux élytres et de la même largeur que ces organes à sa base ; mais ils sont en général plus épais et, par suite, d’un favies plus massif. Parmi leurs organes buccaux, les mandibules ét le labro présentent seuls quelques différences qui n’ont rien de constant ; les premières sont sujettes à avoir en-dessus une dent plus où moins saillante, à quelque distance dé leur extrémité qui est bifide, comme de coutume, et le second n’est pas toujours distinct. Les yeux varient dans leur forme et leur position. Quant aux antennes, leur onzième article n’est jamais absent, à proprement parler; mais à l'exception d’un très-petit nombre d'Eronius , il est emboîté dans le dixième, au sommet duquel il n'apparait plus que comme un petit appendice spongieux, qui parfois (Lepronycuus) s'agrandit et s'étend sur les deux faces de l’article en question. Les tarses diffèrent de: ceux des Zoruosis par la forme obconique de leurs articles, et les cils épiñeux, un peu plus longs et en général plus nombreux, dont ils sont munis. Coléoptéres. Tome V. 2 18 TÉNÉBRIONIDES. Les Érodiides sont exclusivement propres à l’ancien continent. S'il faut en juger par les Eronivs, les seuls d’entre eux sur les habitudes desquels on ait quelques renseignements, ils se plaisent dans les en- droits sablonneux, sont diurnes et courent avec agilité. I. Yeux médiocres, supérieurs ou latéraux, non transversaux. a Labre à peine ou non distinqt. Dernier article des antennes ovalaire, allongé : Leptonychus. — _ court, en forme de bouton : Arthrodeis. b Labre saillant : Zrodius. » I. Yeux transversaux, très-allongés. Cuisses rétrécies à leur base, en massue au bout: Anodesis, — comprimées, à peine rétrécies à leur base : Diodontes, LEPTONYCHUS. CuevroL. in SiLperm. Revue entom. I, p. 26. Menton transversal, rétréci et fortement échancré en avant. — Der- nier article des palpes ovalaire. — Mandibules larges, dilatées exté- rieurement en une lame tranchante. — Labre indistinet. — Tête assez courte, plane, presque carrée; épistome tronqué en avant avec ses angles antérieurs coupés obliquement. — Yeux médiocres, longitudi- naux , déprimés. — Antennes longues, grêles, à articles 1 épais» cylindrique, les suivants obconiques; 3 notablement plus long que 2 et que 4-9, ceux-ci subégaux, 11 allongé, ovalaire, déprimé, spongieux au bout et sur les côtés. — Prothorax transversal, profondément échanceré en demi-cercle en avant, un peu arrondi sur les côtés anté- rieurs, faiblement bisinué à sa base. — Elytres de la largeur du pro- thorax en avant, elliptico-ovales et gibbeuses; leurs épipleures arrondies, avec leur repli très-large à sa base, très-étroit dans sa moitié postérieure. — Pattes assez longues; cuisses comprimées, un peu rétrécies à leur base; jambes antérieures médiocrement larges, très-fortement bidentées en dehors; dernier article des tarses aussi long au moins que les autres réunis ; leurs crochets très-longs , très-srêles et faiblement arqués. Ce genre se distingue essentiellement de tous ceux de ce groupe par la forme du dernier article de ses antennes, la äilatation de ses mändibules en dehors et la longueur des crochets de ses tarses. Les deux espèces (1) dont il se compose, sont d'assez grande taille, noires (1) L. erodioides, Chevrol. loc. cit., p.27, pl. 1, avec des détails. — Maillei, Solier, Ann, d. 1. Soc. entom. HI], p. 512. ÉRODIIDES. 19 où d'un brun-rougeitre, et ont les élytres couvertes d’aspérités qui se changent en petits tuberculos arrondis sur leur partie postérieure. Toutes deux sont du Sénégal. de : ARTHRODEIS, SoLien, Ann. d. l. Soc. entom. I, p. 513. Menton transversal, anguleux sur les côtés, rétréci et triangulaire- ment échancré en avant, sillonné sur la ligne médiane, — Dernier ar- ticle des palpes subovalaire. — Mandibules épaisses à leur base, dépri- mées au bout; leur dent supérieure distincte. — Labre à peine distinet. — Tête courte, fortement engagée dans le prothorax; épistome séparé du front par une carène, rétréci et faiblement échancré en avant. — Yeux supérieurs, déprimés, obliques. — Antennes courtes , robustes, à articles 4 épais, 2 plus court, aussi large, 3 un peu plus long que les suivants, 4-9 courts, égaux, 10 en forme de bouton transversal. — Prothorax convexe, transversal , fortement échancré en avant, tronqué à sa base. — Elytres aussi larges que lui, brièvement ova- laires, à peine atténuées en arrière ; leurs épipleures arrondies, avec leur repli assez large en avant, effacé en arrière. — Pattes courtes ; cuisses comprimées, peu rétrécies à leur base; jambes antérieures très-fortement bidentées; tarses courts, le 4% article des postérieurs aussi long que le 4°; leurs crochets médiocres. Petits insectes ressemblant assez aux Byrraus pour la forme, et fa- cilement reconnaissables par la carène de leur épistome et la structure de leurs antennes. Leurs élytres ne présentent jamais ces côtes si communes chez les Eronius, et sont simplement ponctuées, ainsi que le prothorax. Solier en a décrit trois espèces (1) d'Egypte; il yena dans les auteurs quatre autres qu’il n’a pas connues, et qui sont ori- ginaires de l'Asie et d'Afrique (2). (1) 4. rotundatus, obliteratus, cruciatus, Sol., loc. cit., p. 515. (2) Erodius ferrugineus, Fischer d. Waldh. Lettre à Pander, p. 12, et Ento- mogr. d, !, Russie I[, pl. 20, f.6; de la Tartarie. — Er. globosus, Falderm. Faun. entom. Transe. Il, p.3, pl. 1, f. 11 (Er. persicus, orientalis, Fald. olim ; Dej. Cat.); Turcoménie, Perse. — Arthr. subcostatus, Brullé in Webb et Ber- thel. Canar.; Entom., p. 63; Canaries. — A. globosus, Reiche et Saulcy, Ann. d. ï. Soc, entom., 1857, p. 186; Syrie. à L'Erodius punctatostriatus de Quensel (in Schœnherr Syn. Ins. I, p. 125, note a, pl. 2, f. 4) re paraît, d’après la description et la figure, appætenir aussi à ce genre. Quensel l’indique, avec doute, comme étant d'Afrique. C5 20 TÉNÉBRIONIDES. ERODIUS. Far. Syst. Entom. p. 258. Menton transversal, anguleux latéralement, rétréci et assez forte- ment échancré en avant, avec un sillon médian peu marqué, souvent nul. — Dernier article des palpes légèrement sécuriforme. — Mandi- ; bules larges à leur base, déprimées à leur extrémité , avec une dent supériëure peu distincte, canaliculées en dehors; le bord inférieur du canal dilaté et tranchant. — Labre saillant, en carré transversal où trapéziforme. — Epistome trapéziforme et tronqué ou échancré en avant. — Yeux supérieurs, petits, déprimés et obliques. — Antennes de longueur ét grosseur variables, grossissant peu à pou, à articles 3 plus long que les autres, 4-9 subégaux, 10 tantôt guère plus long et emboilant le 41° qui est spongieux et peu apparent, tantôt allongé, avec le 44e aussi long que lui, spongieux au bout et sur les côtés (1). — Prothorax convexe , faiblement rétréci, et fortement échancré en avant, plus où moins bisinué à sa base. — Elytres aussi larges que lui en avant, canvexes, elliptico-ovales, carénées latéralement; leurs épi- pleures larges, avec leur repli occupant toute leur hauteur en avant, puis diminuant peu à peu. — Pattes médiocres; cuisses comprimées, peu rétrécies à leur base; jambes antérieures de forme variable ; tarses grèles, leur dernier article plus long que le 1% ; crochets longs et grèles. — Corps plus ou moins court, elliptico-ovale. Génre nombreux ét dont les anciens auteurs n’ont connu qu'un petit nombre d'espèces, tandis que Solier me paraît avoir multiplié outre mesure ces dernières (2). Ce sont des insectes de forme épaisse, mas- sive, néanmoins très-agiles, et dont les élytres en général plus où moins granuleuses, présentent ordinairement, outre la carène latérale, une ou deux côtes plus ou moins obtuses et rarement entières. L'immense majorité de leurs espèces habitent le littoral africain de (1) Il en résulté, dans ce dernier cas, une forme voisine de celle du dernier artitle des Lerronyenus, mais qui n’est cependant pas générique, attendu, comme le dit Solier, qu'entre les trois espèces (Olivieri, lævigatus, granu- losus) qui présentent ce caractère et celles dont les antennes sont à l’état nor- mal, ily a un passage par le Üilineatus. Solier nous apprend qu’il avait d’abord eu l'idée d’établir, sur les trois espèces en question, un genre propre, sous le nom de DIMERISEIS. (2) Linné n’en a connu aucune; Fabricius une seule (gibbus) ; Olivier et Herbst trois (gidbus, bilineatus, lævigatus). Solier en décrit 51, mais il convient lui- même que plusieurs sont douteuses. Depuis son travail, on n’a publié que les trois suivantes: E. bicarinatus, Wagneri, Brichs. in Wagners Reise in Algier. Il p. 175. — fimbriatus, Ménétr. Ins. rec. p. Lebm, part, 2, p. 1; Bokhara. ÉRODIIDES. 21 la Méditerranée; les autres, l’Europe australe et l'Asie; leurs limites géographiques sont : au sud, le Sénégal, au nord, les déserts à l’est de la mer Caspienne. ANODESIS. SouiEn, Ann: . L. Soc. entom. IX, p. 594. Genre très-voisin des Eronius, et n’en différant que par les deux caractères qui suivent. Yeux transversaux . PR — Cuisses rétrécies à leur base, en massue à leur extrémité. A ces particularités s'ajoute, dans l’unique espèce (1) du genre, un facies un peu différent de celui des Eronius, et dû à ce que les élytres sont moins rétrécies à leur extrémité. Solier signale encore le menton, dont la face externe est un peu gibbeuse et sans sillon médian; mais ce caractère n’a guère d'importance. Cet insecte est assez grand et fine- ment ponctué sur toute sa surface, sans aucun vestige de côtes sur les élytres. Le Sénégal est sa patrie. DIODONTES. SoLiEn, Ann. d. 1. Soc. entom. IL, p. 518 (2). Menton transversal, anguleux sur les côtés, rétréci et fortement échancré en avant, sillonné sur la ligne médiane. — Dernier article des palpes maxillaires allongé, en cône renversé, celui des labiaux ova- laire. — Mandibules robustes, de mème épaisseur partout, canaliculées en dehors ; leur dent supérieure distincte. — Labre en triangle arrondi au bout et cilié. — Tète subarrondie ; épistome un peu rétréci, plus ou moins épaissi et tronqué en avant. — Yeux très-étroits, linéaires, déprimés et transversaux. — Antennes médiocres, robustes, grossissant peu à peu, à articles 1 épais, 3 plus grand que les autres, 4-9 obconi- (1) À. Cleryi, Sol. loc. cit., p. 595, pl. 14, £. 17-19. — L’Anod. giganteus de MM. Reiche et de Saulcy (Ann. d, 1, Soc. entom. 1857, p. 187, pl.5, f. 3) ne tient plus au genre actuel que par ses yeux transversaux ; ses cuisses sont faites comme celles des Enonivs. Il s'éloigne en outre des deux genres par les épi- pleures de ses élytres dépourvues de repli et sa forme générale qui ressemble complètement à celle de certains Praocis. On pourrait, dès lors, en faire un genre intermédiaire entre les Enopius et celui-ci. Il parait répandu en Syrie, dans la Natolic et la Mésopotamie, Latreille a parlé de cet insecte, sous le nom d’Erodius laticollis, dans le Dictionn. class. d'Hist. nat. XII, p. 575. (2) La même année (1834) que Solier publiait cette partie de son travail, M. Curtis (Brit. Entom. XI, pl. 496) a fondé un genre Dioponrus parmi les Hy- ménoptères de la famille des Crabronites. J’ignore si ce nom est antérieur à celui de Solier. 22 TÉNÉBRIONIDES. ques, subégaux, 10 plus grand et plus large. — Prothorax transversal, convexe, rétréci en avant, légèrement lobé au milieu de sa base, forte- ment échancré en avant. — Elytres courtes, convexes, elliptico-ovales, carénées latéralement; leurs épipleures larges, avec leur repli dilaté à sa “base, étroit dans le reste de sa longueur. — Pattes médiocres; cuisses comprimées, peu rétrécies à leur base; dent terminale des jambes très-longue; 4% article des tarses postérieurs pas plus long que le dernier. — Corps très-court, gibbeux. Ce genre se distingue essentiellement des Eronrus par la forme des yeux, et des ANopesis qui ont ces organes 6 ent allongés, par les cuisses qui ne sont pas en massue, et le repli épipleural des élytres qui est tout autrement fait. Ses espèces ont un aspect particulier dû à leur forme très-courte et à leurs téguments-très-raboteux; il y a des côtes sur leurs ékytres. Elles sont d’assez potite taille et africaines (1). TRIBU NI. ADESMIIDES. Languette rectangulaire, échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Labre saillant, découvert. — Tête médiocrement engagée dans le prothorax ; épistome court, trapé- ziforme ou rectangulaire. — Antennes de onze articles, le dernier petit. — Prothorax presque toujours plus étroit que les élytres, avec les ca- rènes latérales du pronotum en général placées très-bas. — Ecusson nul. — Pattes le plus souvent très-longues; hanches postérieures très- fortement séparées, brièvement ovalaires; éperons des jambes plus ou moins longs, peu robustes ; tarses subeylindriques, glabres, canaliculés en dessous, avec leurs bords garnis de courts cils épineux; le plus souvent une couronne de cils semblables au sommet de leurs arti- cles. — Saillie intercoxale très-large, parallèle. — Episternums méta- thoraciques larges, arrondis au côté interne. — Epimères mésothora- ciques grêles, externes. Avant que Solier (2) séparât ces insectes des Piméliides, sous le nom de Macropodites, on les plaçait généralement parmi ces der- nières; quelques auteurs même ne les séparaient pas génériquement des Pimezra (3). Ils se rapprochent en effet de ces insectes par leur (1) D. porcatus, fossulatus, du Sénégal; sulcatus, du Cap; Solier, loc. cit., p. 519. (2) Ann. d. I. Soc. entom. IV, p. 509. (3) Voyez, entre autres, Klug (Symb. phys. II) qui en a décrit un grand nombre d'espèces, peu d'années avant que Solier publiât cette partie de son travail; ces insectes ne sont pour lui qu’une simple division des Pimecra. ADESMIIDES. 23 facies, la formo de leur tête et de leurs antennes, la structure de leur prothorax, leurs élytres amples, embrassant fortement l'abdomen, et dont le repli épipleural est étroit dans toute son étendue. Mais à côté de ces caractères communs aux deux groupes, celui-ci présente une foule de différences d’une importance beaucoup plus grande, notam- ment l'absence des trochantins intermédiaires , l’invisibilité complète des mâchoires , l'absence de l’écusson, l'extrême largeur de la saillie intercoxale de l'abdomen, d’où est résultée la brièveté des hanches pos- térieures, enfin la structure des tarses qui n’ont aucune ressemblance avec ceux des Piméliides. Il n’y a par conséquent qu’une simple ana- logie entre les deux groupes, mais assez prononcée pour qu’on puisse dire que celui-ci représente l’autre dans la section actuelle. *. Le nom de Macropodites donné par Solier à ces insectes, convient très-bien à la plupart d’entre eux, dont les pattes sont en effet très-lon- gues, avec les cuisses postérieures dépassant l’abdomen en arrière ; mais ce caractère disparait chez les Merriopus qui ont ces organes de dimensions ordinaires. Un genre (MeGaGenius) chez lequel il existe, ce qui avait engagé Solier à le placer ici, me parait devoir ne pas rester à cette place et constituer un groupe à part, qu’on trouvera à la suite de celui-ci. Les Adesmiides sont presque toutes de grande taille et pour la plu- part confinées en Afrique. Celles étrangères à ce continent sont asia- tiques et habitent principalement les pays voisins de la mer Caspienne. Leurs habitudes paraissent être les mêmes que celles des Prmérra. Les quatre genres dans lesquels les a réparties Solier doivent, dans mon opinion, être réduits aux trois suivants : I Pattes allongées; cuisses postér. au moins aussi longues que l'abdomen. Epistome trapéziforme; yeux étroits, allongés : Adesmia. Sa — rectangulaire; yeux larges, ovales : S{enocara. Lie IT. Pattes courtes; cuisses postér. moins longues que l'abdomen : Mefriopus. ADESMIA.! Fiscnen De Waipu. Entomogr. d. 1, Russ. I, p. 153 (1). Dents latérales du sous-menton prolongées au côté interne en une saillie aiguë. — Menton anguleux sur les côtés, rétréci et plus ou moins échancré en avant. — Epistome trapéziforme, entier ou légèrement {1) Syn. Macnoropa, Solier, Ann. d. 1, Soc. entom, IV, p.515. Si l’on conserve ce genre, il faudra changer son nom que Lacépède a employé, il y a longtemps (1802), avec la désinence masculine, pour un genre de Poissons.— PaysoSTERNA, Solier in Dej. Cat. 6d. 3, p. 199; olim. — Tracaypsnma Latr. — Pimezia Herbst, Fab., Oliv., Klug. — Texepnio Forskael. 24 TÉNÉBRIONIDES. échancré en arc de cercle. — Yeux étroits, très-allongés, sinueux en avant. — Antennes grêles, grossissant peu à peu à leur extrémité, à articles obconiques : 3 tantôt notablement, tantôt à peine plus long que le 2° et les suivants, 4-10 décroissant graduellement, 44 plus petit que 10, brièvement ovalaire, spongieux et acuminé au bout. — Protho- æax plus étroit que les élytres, fortement transversal, en général faible- ment rétréci en avant; plus ou moins bisinué à sa base, avec tous ses angles distincts ; les antérieurs saillants. — Elytres de forme variable, mais toujours rétrécies à leurs deux extrémités, carénées latéralement; leurs épipleures larges, avec leur repli entier et étroit dans toute son étendue. — Pattes longues; cuisses postérieures dépassant l’abdomen, surtout chez les mâles ; jambes tantôt arrondies, tantôt comprimées et tranchantes sur leur bord ; tarses parfois comprimés ; leur 1® article pas beaucoup plus long ou de la même longueur que le dernier. — Prosternum et mésosternum variables, — Epimères métathoraciques nulles. Beau genre, mais dont les espèces, toutes de taille au-dessus de la moyenne, varient tellement sous le rapport de la forme générale et de la sculpture des téguments, qu’on ne saurait guère en rien dire de gé- néral. $ Solier en a détaché, sous le nonr de Macropona, quelques es- pèces (1) qui ont les mandibules excavées en dessus, et l’épistome tronqué avec une dent médiane à peine distincte, obluse et verticale, Leurs téguments sont très-rugueux en dessus, avec des rangées plus ou moins régulières de tubercules espacés. IL réserve le nom d’Anes- mia à celles dont les mandibules sont sans excavation supérieure, et qui ont l’épistome privé de la dent presquo imperceptible dontil vient d’être question. Mais ces deux caractères, surtout le second, sont bien peusimportants pour être génériques chez des insectes si variables. Les rapports du prosternum avec le mésosternum semblent, au pre- mier coup-d’œil, devoir en fournir de plus importants. Tandis que dans la plupart des espèces, le premier se recourbe en arrière des han- ches antérieures et le second est simplement déclive, chez d’autres, cés organes deviennent contigus. Il en est entre autres deux (2) où ils (1) Type: Pim. variolaris, Oliv. Entom. MI, p.59, p.9, pl.4, £.3 (nec Fab. et Herbst); Sénégal. — Boyeri, rivularis Solier, lac. cit. p. 519; même pays.— À ses trois espèces mentionnées par Solier, aj. : Macr. abyssinica, Reiche in Gaelin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 363, pl. 22, £. 5-6, — M. reticulata, Gerstæck. Mo- natsber. d. Berlin. Acad. 1854, p.530; Mozambique. (2) Pim.ovata, Oliv. loc. cit. p.18, pl. 3, f. 30.— Goryi, Solier, loc. cit. p.544 (Phys. Dregei Dej.) : toutes deux du cap de Bonne-Espérance, Ces insectes s'é- loignent en outre de toutes les autres espèces du genre par leur forme subor- biculaire et la sculpture de leurs élytres, qui consiste en de nombreux tuber- cules sans accompagnement de côtes ni de rugosités. fn. à ADESMUDES. 25 se comportent exactement comme chez les Eronius, et Solier avait prinitivement établi sur elles son genre Paysosrenna qu'ila supprimé plus tard. Il y à en effet des passages qui Ôtent à ce caractère la valeur qu’il aurait partout ailleurs qu'ici. Les Apesmia sont glabres et en général d’un noir profond; mais le Congo possède un petit groupe composé déjà de trois espèces (candi- dipennis, marginipennis, Langü), chez lesquelles les élytres sont blan- ches et lisses. Ces insectes habitent principalement l’Afrique ; ils abondent dans le nord de ce continent, tandis qu’il y en a très-peu dans ses parties australes. En Asie, ils s'étendent depuis l’Arabie jusque dans les pays à l’est dela mer Caspienne. Le midi de J’Europe ne paraît pas en pos- séder aucune espèce (1). STENOCARA. SoLien, Ann. d. L: Soc. entom. IV, p. 553. Mêmes caractères que les AnrsmrA, avec les différences suivantes : Epistome brusquement rélrécl, subrectangulaire. — Cavités anten- naires moins longues et moins profondes. — Yeux assez larges, oblongo- (1) Solier, y compris les deux mentionnées dans la note précédente, et dé- duction faite des Macropona, en a décrit 22 espèces, sur la Synonymie de quel- ques-unes desquelles on peut consulter une note de MM. Reiche et de Saulcy (Ann. d. 1. Soc. entom, 1897, p.227). Les suivantes ne figurent pas dans son travail. Esp. africaines : Tenebrio cothurnaluss Forskæl, Descr. anim. p. 80 (Pariseli Sol.); Egypte. — Pim. metallica, acervata, extensa, bicarinata, dilatata, monilis, d'Egypte; reliculata, d'Abyssinié; Klug, Symb. phys. IE, pl. 12 et 13. — Lefebvrei, Fischer d. Waldh. Bull. d, Mose. 1835, p. 315, pl. 8, f. 5; Egypte. — Faremontii, Biskreensis, Douei, Solieri, Lucas, Rev. Zool. 1844, p. 264 et Explor. d. lAlgér.; Entom. p. 303 ; Algérie. — Coucyi, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. 1850; Bullet. p. XI; mème pays. — candidipennis, marginipennis, De Brème, Magaz. d. Zool.; Ins. 1841, pl. 60,61; Congo (cap Negro).— Langü, Guérin-Ménev. ibid.1844, pl. 139; même pays. Esp. asiatiques : Pim. montana, d'Arabie; abbreviala, anthracina, de Syrie; lacunosa, d'Arabie; ulcerosa, de Syrie ; interrupla, cancellata, d'Arabie; Klug Symb. phys. IL, pl. 12, 13.—4. Karelinii, Panderi (Pim. anomala et À. longi- pes, Fischer d. Waldh, olim.), Fischer d. Waldh. Bull. Mosc, 1835, p.312, pl. 8, £.1,2; Turcoménie, — 4. Fischeri, Ehrenbergii, œgrota, nodulosa, Falderm. Taun. entom. Transe. II, p. 22; Russie mér. — A. strophium (Maillei Sol.), Guérin-Ménev. Rev. Zool. 1838, p.316 et Motsch. Bull. Mosc.1839, p. 68; même pays. — 4. Gebleri, Gebler, Bull. d. l’Acad. de St-Pétersb, IT, 1845, p. 101 (4. Dejeanii, Gebler, ibid. 1841, p. 589; olim.); Sibérie. —Villæ, de la Perse; De Vecchii, d'Arménie; Osculati, Col. d. Persia, p. 6. — 4, ænea, L. Redtenb. Denskr. d. Wien. Acad. 1; Perse mér. — Lehmanni, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p.8, pl. 3, f. 10; Turcoménie. — arca, Olivieri, Reiche et de Sauloy, Aon. d.1. Soc. entom, 1857, p. 222; Palestine. 26 TÉNÉBRIONIDES. ovales, transversaux, non sinués en avant, parfois rétrécis à leur extré- mité supérieure. — Antennes plus grêles et relativement plus longues. — Jambes toujours cylindriques, munies de petites épines ; 1% article des tarses postérieurs plus long que le dernier. — Saillie prosternale de forme variable, mais entrant toujours en contact avec le mésoster- num ; celui-ci plus ou moins renflé en avant. — Epimères métathora- ciques distinctes. La forme générale est également plus constante que celle des Anes- mia, toutes les espèces ayant les élytres régulièrement ovales et plus ou moins yentrues. Ces organes sont munis de côtes simples ou cré- nelées, où de tubercules disposés en séries. Le genre est exclusivement africain et plus méridional que les ApEsia ; la plupart de ses espèces sont propres au cap de Bonne-Es- pérance, et jusqu'ici ne paraissent pas dépasser au nord la latitude de Mozambique et d’Angola (1). METRIOPUS. Sozier, Ann. d. l. Soc. entom. IV, p. 570. Organes buccaux des Anssmra. — Tête parallèle sur les côtés, dépri- mée ; épistome brusquement rétréci en une saillie large et rectangu- laire, — Yeux latéraux, ovales, larges et obliques. — Antennes courtes, à articles obconiques ; 3 plus long que les autres, 4-8 décroissant un peu, 9-10 plus larges, 11 beaucoup plus petit que 10, ovoïde. — Pro- thorax des Apesmra. — Elytres plus où moins courtes, brièvement ovales. — Pattes courtes, surtout les antérieures ; cuisses brusquement élargies à leur extrémité; les postérieures dépassant à peine l'abdomen; jambes garnies de piquants ; tarses courts, le 4% article des postérieurs à peine plus long que le dernier. — Saillie prosternale large, plus ou moins échancrée en arrière, s'appuyant sur le mésosternum ; celui-ci renflé en avant. Ces insectes ont exactement la môme distribution géographique que les Srexocara, dont ils ne diffèrent essentiellement que par la forme de leur tète, celle de leurs antennes et la brièveté relative de leurs pattes. Leurs téguments, en dessus, sont extrêmement rugueux, surtout sur les élytres. Solier n’en à connu qu’une espèce du cap de Bonne- Espérance (2). (1) Ici viennent les Pimelia longipes, morbillosa ct serrata (cavifrons Solier) de Fabricius ; du Cap, ainsi que les neuf espèces nouvelles décrites par Solier: rotundata, conifera, Fabricii, lævicollis, gracilipes, Bonellii, G-lineata, Win- theinii, ruficornis. — Depuis, les deux suivantes ont été publiées : S. miliaris, Erichs. Archiv, 1843, 1, p. 239; Angola. — arachnoides, Gerstæck. Monatsb. d. Berlin. Acad. 1854, p. 531; Mozambique. (2) M. Hoffmannseggii, Sol. loc. cit. p. 571. — Aj.: M. favosus, nassalus, D, rs Lies ss OT = rs # - MÉGAGÉNIIDES. "27 TRIBU IV. MÉGAGÉNIIDES. Languette échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Tête saillante, dégagée du prothorax ; épistome trilobé, laissant les mandibules et un peu le labre à découvert. — Antennes de onze articles ; le dernier petit. — Prothorax de la largeur des élytres à leur base. — Ecusson nul. — Hanches postérieures très- fortement séparées, brièvement ovalaires; éperons terminaux des jambes médiocres, robustes ; tarses assez robustes, glabres, canaliculés et garnis de courts cils épineux sur leurs bords en dessous; leurs articles obconiques, terminés par une couronne de cils semblables. — Saillie intercoxale très-large, parallèle. — Episternums métatho- raciques très-Étroits. — Epimères mésothoraciques très-petites, posté- rieures. Le genre MecaGenius de Solicr est le seul, à ma connaissance, qui présente cet ensemble de caractères. Avec lui commence une forme particulière de l’épistome, qui se maintient dans les deux groupes suivants et chez une partie des Tentyriüdes. Elle suffirait à elle seule pour l’exelure des Adesmiides, parmi lesquels Solier l’a placé. Il a encore les pattes de ces insectes, mais c’est tout ce qu’il a de commun avec eux. Par l'étroitesse de ses épisternums métathoraciques, son épistome et le profond sillon gulaire dont la tête est munie, il se rap- proche des Tentyriides, auxquels l’écartement et la forme de ses han- ches postérieures ne permettent pas de l’associer, Enfin, on ne saurait pas davantage l’adjoindre aux Épiphysides qui suivent, dont l’unique espèce qui le compose est aussi différente que possible par son facies. C'est, par conséquent, un type particulier qui ne s'associe à aucun autre. Genre incertæ sedis : Craniotus. MEGAGENIUS. SoLien, Ann. dal. Soc. entom. IV, p. 513. Sous-menton profondément échancré ; ses dents latérales aiguës et très-saillantes. — Menton transversal, angulairement échancexé et im- pressionné en avant, — Dernier article des palpes subovalaire et tron- qué au bout. — Mandibules épaisses, bidentées au bout, munies en Erichs. Archiv, 1843, I, p. 239; Angola. — plafynotus, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 530; Mozambique. 28 - TÉNÉBRIONIDES. dessus d’une saillie anguleuso à leur base, — Labre à peine distinct. — Tête munie d’un profond sillon gulaire ; lobe médian de l’épistome voûté, subtronqué et à peine tridenté en avant; les latéraux courts, angulairement dilatés au-dessus des antennes. — Yeux petits, trans- versaux et entiers. — Antennes assez longues et assez robustes, gros- sissant un peu à leur extrémité, à articles 1-2 subégaux, 3 de moitié plus long que celui-ci, 4-9 obconiques, décroissant peu à peu, 10 trans- versal, 41 petit, obliquement tronqué. — Prothorax subtransversal, assez convexe, finement caréné et un peu arrondi dans son milieu sur les côtés, tronqué à sa base et en avant, avec ses angles antérieurs saillants et assez aigus. — Elytres pas plus larges que le prothorax et échancrées en arc à leur base, brièvement ovales et fortement déclives en arrière, un peu acuminées à leur sommet, non carénées latérale- ment ; leurs épipleures larges, avec leur repli étroit et entier. — Pattes longues, assez robustes : cuisses et jambes arrondies; les postérieures de celles-là atteignant l'extrémité des élyires ; le 1% article des tarses postérieurs aussi long que le 4°. — Saillie prosternale large, plane, dépassant les hanches antérieures et arrondie en arrière, — Mésoster- num large, plan, déclive. — Corps glabre. L'espèce typique (1) est propre aux parties orientales de l'Algérie, d'assez grande taille, d’un noir mat et couverte en dessus de petits points enfoncés, peu serrés et à peine visibles à la loupe; jusqu'ici elle n’a point de congénère. Note. Le genre suivant semble devoir être placé non loin du précédent, dont il a les hanches postérieures, avec une forme de tête voisine. M. J. L. Le Conte l’a regardé comme formant le passage entre son genre Trioropnus, qu'on trouvera plus loin parmi les Tentyrides, et le groupe des Scaurides. L'écartement très-prononcé des hanches en question l’exclut des premières, et la forme de sa tête des seconds. CRANIOTUS. J. L. Le Conte, Ann. of (he Lyc. of New-York, V, p. 142. Epistome trilobé; le lobe médian large, court et tronqué , les laté- raux aigus, — Mandibules non dentéest — Yeux subtransversaux. — Prothorax arrondi. — Epipleures des élytres larges, non carénées en dessus. — Hanches postérieures petites, distantes, rapprochées des in- termédiaires. — Corps grêle, convexe et pubescent. Un seul exemplaire mort, de l'espèce typique (pubescens), a été trouvé (1) M. Frioli, Solier, loc. cit. p. 514, pl. 14, £. 1-5; figuré aussi par M. Lucas, Explor. de l’Algér,; Entom. pl. 27, f. 1. ÉVIPHYSIDES. 29 par M. J. L. Le Conte, en Californie. Elle est de petite taille, noire, revêtue d’une pubescence cendrée et dense, avec la tête et le prothos rax couverts de points enfoncés, très-serrés, et trois lignes un peu moins pubescentes que le reste sur les élytres. TRIBU V. ÉPIPHYSIDES. Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Tète forte- ment engagée dans le prothorax ; épistome trilobé, cachant le labre et laissant les mandibules à découvert, — Antennes de onze articles. — Prothorax très-court, fortement échancré en avant. — Hanches posté- rieures plus ou moins séparées ; éperons des jambes médiocres ; tarses variables. — Episternums métathoraciques plus ou moins larges, acu- minés en arrière. — Prosternum et mésosternum plans, contigus, sé- parés par une suture rectiligne. Ce groupe a pour type la Pimelia flavicoltis de Fabricius, sur laquelle Dejean a fondé son genre Eprrnysa, dont les caractères n’ont encore été exposés que par M. Blanchard, mais très-sommairement. Quoique cet insecte ne soit nullement rare dans les collections, Solier n’en a pas fait mention dans sa Monographie des Collaptérides. C’est un des types les plus remarquables qui existent parmi les Ténébrionides, et qui n’a son analogue que dans un genre américain, établi, il y a peu d'années, par M.J. L. Le Conte, sous le nom d’Eprores. Toutefois, quoique cet analogie soit très-réelle, les deux genres présentent, dans plusieurs de leurs organes, des différences assez importantes pour exiger qu'on les place dans deux groupes distincts. I. Tarses robustes, glabres, épineux seulement en dessous. ÉPIPHYSIDES VRAIES. IL — grôles, ciliés partout. Ébrones. Grovre I. Épiphysides vraies. Tarses robustes, assez larges, glabres, cänaliculés et garnis dé coutts cils épineux sur leurs bords en dessous ; une couronne de cils sembla- bles au sommet de leurs articles. — Hanches postérieures brièvement ovalaires. — Saillie intercoxale de l'abdomen très-large, parallèle, tron- quée en avant. — Épisterums métathoraciques médiocrement larges. — Corps glabre. On voit, par la plupart de ces caractères, que le groupe tient encore de près aux Mégagéniides, et qu’on pourrait, à la rigueur, l’ériger en 30 © TÉNÉBRIONIDES. une Tribu propre ; le désir de ne pas trop multiplier ces dernières m'a seul empêché de prendre ce parti. EPIPHYSA. (Des) BLancu. Hist. nat. d. Ins. IL, p. 4. Bords latéraux du sous-menton dentiformes, saillants et aigus au côté interne. — Menton transversal, impressionné en avant, arrondi sur ses côtés antérieurs, étroitement échancré dans son milieu. — Dernier article des palpes légèrement triangulaire. — Mandibules très- robustes, bifides au bout, munies à leur base en dessus d’une saillie obtuse. — Tête transversale, ayant en dessous un profond sillon gulaire rempli de poils roux; lobe médian de l’épistome très-saillant, voùûté, obtusément tridenté au bout ; les latéraux courts, anguleux et relevés. — Yeux transversaux, étroits et entiers. — Antennes assez longues, peu robustes, à articles déprimés : 2 allongé, 3 encore plus long, 4-8 subé- gaux, 9 en cône renversé, 10 de même forme, transversal, 11 plus petit, conique, spongieux et acuminé au bout. — Prothorax placé sur un plan inférieur à celui des élytres, très-court, peu convexe, renflé en un épais bourrelet sur les côtés, fortement échancré en avant, tronqué à sa base, muni en dessous, de chaque côté, d’un large et profond sillon. — Elytres très-amples, débordant le prothorax, très-briève- ment ovales, régulièrement renflées en dessus, non carénées latérale- ment; leurs épipleures larges, avec leur repli étroit dant toute son étendue. — Pattes longues ; cuisses linéaires ; jambes arrondies ; 12 ar- ticle des tarses postérieurs aussi long que le 4°.— Mésosternum en carré transversal. — Epimères mésothoraciques externes. — Proster- num parcouru par un profond sillon évasé en arrière. — Corps glabre, sauf sur la tète. La Pimelia flavicollis (1), seule espèce que renferme ce genre, comme je viens de le dire, est un grand insecte d’un noir mat partout et dont les élytres sont couvertes de fines granulations, plus apparentes sur les épipleures de ces organes que sur le disque. Une bande transversale de poils roux, lanugineux, occupe la tête au niveau des yeux, dont elle est séparée par un bourrelet qui continue en arrière les lobes latéraux de l’épistome. Des cils de même couleur garnissent le bord antérieur du prothorax. (1) Fab. Syst. El. I, p. 128 (Pimelia inflata, Oliv. Entom. II, 59, p. 6, pl. 3, f. 26; Erodius flavicoliis, Herbst, Die Kæfer, VII, p. 171, pl. 127, f. 10). ÉPIPHYSIDES. 31 GROUPE II. Édrotides. Tarses peu robustes, ciliés partout, non canaliculés et munis de cils épineux sur leurs bords en dessous. — Hanches postérieures assez fortement transversales. — Saillie intercoxale de l'abdomen médio- crement large, arrondie en avant. — Episternums métathoraciques très-larges. — Corps villeux. EDROTES. J, L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.140. Sous-menton médiocrement échancré; ses bords latéraux à peine saillants au côté interne. — Menton transversal, anguleux sur les côtés, rétréci et plus ou moins sinué en avant. — Dernier article des palpes légèrement triangulaire, — Mandibules épaisses, munies d’une dent en dessus. — Labre saillant, carré, étroitement échancré. — Lobe médian de l’épistome en carré long, tronqué ; les latéraux courts, anguleux, un peu relevés. — Yeux médiocres, oblongo-ovales, transversaux. — Antennes grèles, assez longues, villeuses, à articles 3 beaucoup plus long que 2 et que les suivants, 4-8 obconiques, décroissant peu à peu, 9-10 un. peu plus gros, 11 ovoïde et acuminé au bout. — Prothorax extrêmement court, peu convexe, largement échancré en avant, avec ses angles antérieurs très-aigus, tronqué à sa base. — Elytres plus larges que lui, très-courtes, convexes, carénées (ventricosus) où non (rotundus) latéralement ; leurs épipleures larges, avec leur repli effacé dans sa moitié antérieure et flexueux. — Pattes médiocres, grêles; jambes arrondies, finement épineuses en dehors; 4° article des tarses postérieurs plus long que le 4°; crochets longs et grèles. — Mésoster- num carré (rofundus) où trapéziforme (ventricosus). — Episternums métathoraciques très-larges. — ÉpinBrés mésothoraciques postérieu- res et transversales. Le genre a pour type une petite espèce découverte par Say, au pied des Montagnes rocheuses, dans l’Arkansas où elle paraît être assez commune, et qu'il a décrite sous le nom de Pimelia rotunda (1). De- puis, M. J. L. Lo Conte en a rencontré une beaucoup plus grande en Californie, dans les déserts du Rio Colorado (2). Les rapports de ces insectes avec le genre Eripaysa n’ont pas échappé à cet habile ento- mologiste. Ces insectes sont d’un noir bronzé mat (rotundus), ou brillant (ventri- (1) Journ. of the Acad. of Philad. IL, p. 251. (2) E. ventricosus, J. L. Le Conte, loc. cit, p. 141. 32 TÉNÉBRIONIDES. cosus), finement ponctués sur les élytres et revêtus de longs poils blanos chez la première de ces espèces, roux chez la seconde. Il est intéressant de retrouver ainsi dans l'Amérique du Nord, les représentants de l’un des types les plus isolés que .possède l’ancien continent. E P TRIBU VI. TENTYRIIDES. Languette transversale, échancrée en avant (1). Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné chez la plupart (2). — Tète presque toujours médiocrement engagée dans le prothorax ou complètement libre; épistome de forme variable, mais presque jamais trapéziforme et recouvrant très-souvent le labre. — Antennes de onze articles, lé dertier libre. — Hanches postérieures au plus médiocrement séparées, plus ou moins transversales ; éperons des jambes médiocres, rarement tès-allongés ; tarses le plus souvent glabres, pauci-épineux, canali- eulés et munis de courts cils spiniformes sur leurs bords en dessous. — Episternums métathoraciques étroits. — Prosternum et mésoster- num très-rarement contigus. Ce groupe est le plus riche en espèces et en genres de la section ac- tuelle. Les deux caractères principaux qui le distinguent des quatre précédents, sont : l’étroitesse. des épisternums métathoraciques, et la forme de la saillie intercoxale de l’abdomen, qui est moins large, par- fois même très-étroite et très-courte, d’où résulte que les hanches pos- térieures sont moins distantes entre elles. On ne saurait pas davantage le confondre avec les Zophosides qui ont également ces hanches rap- prochées, mais plus transversales et en outre obliques, sans parler de la foule d’autres particularités différentielles que présentent ces insectes. Les Tentyriides affectent des formes très-variées, tout en ayant un air de parenté. Ainsi, on retrouve dans plusieurs de leurs genres, l'épistome singulier qu’on vient de voir chez les Mégagéniides et les Épiphysides. Quelques autres présentent une exception à labrièveté du métasternum, qui constitue l’un des caractères les plus importants-des Ténébrionides de la section actuelle. La contiguité du prosternum et (1) Cet organe varie considérablement; il est tantôtilargement (par ex. Ten- ryra), tantôt étroitement (par ex. TuaLroruiLa) échancré; mais, n'ayant pu l’examiner que dans le tiers environ des genres, je n’ai pu en tirer aucun parti et me suis abstenu d'en parler dans les formules génériques. (2) Les seules exceptions connues à ce caractère se trouvent chez les Hece- Ter et les Arraroconus. Il est probable qu’on en rencontrera d’autres lorsque la bouche de tous les genes aurd été étudiée. TENTYRIIDES. 33 du mésosternum, qui est de règle dans les groupes précédents, existe également ici dans deux genres, les TriBozocara et les Oxycara. Enfin, tandis que dans tous les genres de l’ancien continent à moi connus, les tarses sont faits comme il est dit dans la formule inscrite plus haut, ces organes, dans presque tous ceux de l'Amérique, sont plus ou moins revêtus de poils rigides, au milieu desquels se trouvent à peine quelques cils spiniformes. En combinant tous ces caractères avec d’autres dont il est superflu de parler en ce moment, je trouve que la Tribu ne se divise pas en moins de six groupes secondaires. À part cette division et de notables changements dans l’arrangement des genres, ce groupe correspond exactement aux Tentyrites de Solier, qui n’y a introduit aucun élément étranger. Les plus grands de ces insectes sont de taille moyenne, et dans l’im- mense n cas, leurs téguments sont d’un noir profond, gla- bres etsi t ponetués, qu’ils paraissent souvent lisses à l'œil nu. Dans l’ancien continent, tes Tentyriides sont presque confinées sur les bords de la Méditerranée et en Asie; quatre ou cinq espèces seule- ment ont été découvertes aux Indes Orientales, et l’Afrique, au sud de l'équateur, en possède très-peu. Dans le nouveau, on n’en a encore rencontré qu'au Chili, au Pérou et dans les régions occidentales de l'Amérique du Nord. Ces espèces américaines sont, pour la plupart, fort différentes des autres, et, quoique beaucoup moins nombreuses, constituent trois des six groupes suivants. EL Saillie intercoxale de l'abdomen assez Hrge, parallèle ou un peu rétrécie, largement arrondie ou tronquée en avant. a Métasternum très-court. Epistome uni- ou trilobé; mandibules visibles d’en haut. GNATHOSIDES. Epistome simple; mandibules invisiblesd’en haut. TENTYRUDES VRAIES, aa Métasternum allongé. HYPÉROPIDES. IH. Saillie intercoxale courte, ogivale ou acuminéeen avant. L..…, ! b Epistome simple, recouvrant les mandibules sur les côtés. {uk ax TuNoBATIDES. bb Epistome uni- ou trilobé, 151 Pronotum distinct des parapleures prothoraciques, TRisoLOcARIDES. — confondu avecles — Évaniosoues. GROUPE I. Gnathosiides. Saillie intercoxale de l’abdomen assez large, parallèle ou subparal- lèle. — Métasternum très-court. — Epistome trilobé ou unilobé, Air Coléopiéres. Tome V. 3 c 34 TÉNÉBRIONIDES. sant les mandibules à découvert sur les côtés. — Tarses normaux (Trrenroma excepté). Le caractère essentiel de ce groupe réside dans la forme particulière de l’épistome, combinée avec celle de la saillie intercoxale. On la re- trouvera plus loin chez les Thinobatides et les Tribolocarides de l’Amé- rique, mais associée à d’autres caractères que ceux qui précèdent. Dans les deux genres placés en tête du groupe, l’épistome est très- distinctement trilobé, ses lobes latéraux faisant saillie en avant, et étant en outre chacun séparé du médian par un sillon qui se pro- longe sur le front. Dans les autres, ils ne se détachent pas de ce der- nier, qui dès-lors subsiste seul. Il y a parmi les Tentyriides vraies quelques genres, notamment les ANaATOLICA, qui ayant l’épistomo brusquement et rectangulairement rétréci, semblent, premier coup-d’œil, établir une transition entre les deux gro is ce-pas- sage.est plus apparent que réel, la saillie que forme cet organe dans les genres en question ne pouvant nullement se comparer, du moins chez les espèces qui me sont connues, à celle qui existe ici. Parmi les cinq genres qui suivent, les deux premiers sont améri- cains; les autres appartiennent à l’ancien continent, I. Elytres rétrécies à leur base, sans vestige d’épaules : Triorophus. Ü. — à épaules distinctes, rectangulaires. o a Tète ridée, mais sans carènes au-dessus des yeux. Epistome trilobé : Trientomg. -- unilobé : Capnisa. aa Tête lisse et carénée au-dessus des yeux. Yeux larges, découverts, presque entiers : Colposcelis. — recouverts par de larges orbites postérieures : Gnathosia. TRIOROPHUS. J. L. Le Conve, Ann. of the Lyc. of New-York, N, p. 141. Sous-menton faiblement échancré ; ses dents latérales courtes, tri- gones, — Menton subtransversal, rétréci et à peine échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire. — Labre saïillant, presque carré, un peu échantré. — Tôte assez sail- lante, angulairement dilatée au niveau des antennes ; épistome uni- lobé; son lobe en carré long, voûté, tronqué et unidenté en avant. — Yeux petits, courts, subréniformés et un peu saillants. — Antennes assez longues, peu robustes, subfliformes, à articles 3 plus long que 2 et les suivants, 4-10 obconiques, décroissant peu à peu, 41 ovoïde. — Prothorax transversal, convexe, un peu rétréci en arrière, finement caréné sur les côtés, tronqué en avant et à sa base; celle-ci rebordée. TENTYRIIDES. 35 — Elytres oblongo-ovalaires, rétrécies et arrondies aux épaules, avec leur base échancrée en demi-cercle et rebordée; leurs épipleures étroites, arrondies, avec leur repli étroit et régulier. — Pattes médio- cres et peu robustes; toutes les hanches médiocrement distantes ; jambes arrondies; tarses assez longs; le 1° article des postérieurs plus grand que le 4°. — Saillie prosternalorecourbée en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraciques grêles, externes et obliques. — Episternums métathoraciques linéaires. — Corps glabre. Genre intéressant, originaire de l'Amérique du Nord, où il est ma- nifestement l’analogue des GNarmosrA , avec un f'acies assez voisin de celui des Mrsosrena du groupe suivant. Les trois espèces connues (1), sont de taille médiocre, d’un noir brillant, ponctuées sur le prothorax, moins sur les élytres, avec la tête lisse (/œvis), ponctuée (rodiceps), ou (rugiceps), couverte de sillons longitudinaux très-fins et très-serrés. La découverte de toutes trois est duo à M. J. L. Le Conte. TRIENTOMA. Soztër, Ann. d. !, Soc. entom. IV, p. 256. Sous-menton assez fortement échancré; ses dents latérales trigones, aiguës. — Menton transversal, anguloux latéralement, faiblement échancré en avant. — Labre indistinot. — Tôte courte, ridéeau-dessus des yeux; épistome trilobé; ses lobes latéraux divergents et arrondis, le médian en cârré long, plan et tronqué au bout. — Yeux petits, transversaux, assez saillants. — Antennes médiocres, assez robustes, grossissant à leur extrémité, à articles 3 un peu plus long que 2, 4 obconique, 5-10 courts, transversaux, serrés, 41 transversalement ovale. — Prothorax transversal, suboylindrique, finement caréné et droit sur les côtés, à peine échancré en avant et presque tronqué à sa base. — Elytres courtes, de la largeur du prothorax et légèrement échancrées à leur base, convexes et fortement déclives en arrière ; leurs épipleures très-étroites, avec leur repli remontant jusqu'aux épaules en avant. — Pattes médiocres; jambes un peu comprimées et légèrement trigones ; tarses assez courts, munis, au sommet de leurs articles, de poils longs et rigides en dessous, courts en dessus et sur les côtés : le 1% article des postérieurs aussi long que le 4°; leurs crochets assez potits. — Saillie prosternale dépassant un peu les han- ches antérieures, cunéiforme. — Mésosternum triangulaire, subverti- cal, un peu concave. — Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Episternums métathoraciques assez larges, parallèles. — Corps glabro. (1) T, lœvis, rugiceps, 3. L. Le Conte, loc. cit.; de Californie. — nodiceps, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 447; Texas. 36 TÉNÉBRIONIDES. On n’en connaît qu’une assez petite espèce (1) de l’île de Cuba, d’un noir profond, mat, sans aucun vestige de ponctuation et qui ressem- ble beaucoup, au premier coup-d’œil, à certains Prarvsceuis. Elle est Vanalogue en Amérique des Carnisa qui suivent, et avec lesquelles elle a aussi beaucoup de rapports. La vestiture de ses tarses lui est particulière dans le groupe esiuels CAPNISA. Des. Cat. éd. 3, p.197 (2). Sous-menton assez fortement échancré ; ses dents latérales aiguës. — Menton transversal, anguleux sur les côtés, légèrement échancré en avant. — Mandibules très-robustes, également épaisses dans toute leur étendue, bidentées au bout. — Labre très-court, largement échan- cré (Karelinï), ou entier (Schrenki). — Tête courte, ridée au-dessus des yeux; épistome unilobé; son lobe large, arrondi ou tronqué au bout. — Antennes assez courtes, grêles, subfiliformes, à articles ob- coniques : 2 un peu plus court que les suivants, 3 de longueur va- _riable, 4-8 décroissant légèrement, 9-10 un peu plus larges et plus courts, 11 brièvement ovoïde. — Yeux petits, très-allongés, presque coupés en deux par les joues. — Prothorax transversal, convexe, peu ou assez rétréci en avant, largement échancré en demi-cercle anté- rieurement, arrondi ou faiblement bisinué à sa base. — Elytres plus ou moins convexes, de forme variable, de la largeur du prethorax à leur base; leurs épipleures étroites, arrondies, avec leur repli élargi et atteignant à sa base le niveau des épaules. — Pattes médiocres; cuisses et jambes comprimées, celles-ci un peu trigones; les anté- rieures finement denticulées en dehors; tarses assez longs, leur 4° ar- ticle plus court que le dernier. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum triangulaire, déclive. — Epi- sternums métathoraciques étroits, parallèles. — Corps glabre. Je donne par exception les caractères de ce genre, dont Solier n’a connu aucune espèce. Il en contient trois en ce moment (3), toutes fort (1) T. Varvasi, Solier, loc. cit. p. 257, pl. 5, f. 7-10. : (2) Syn. Brapyus, Falderm. Bull. d. Mosc.f1836, p. 375; nom sans accompa- gnement de caractères, et que Dejean (Cat. 64.3, p.311) à appliqué, depuis, à un genre de Ja famille qui n’a rien de commun avec celui-ci et dont les carac- tères sont encore inédits. (3) Bradyus Karelinii, Falderm. loc. cit; Turcoménio, — Capn. Schrenkii, Gebler, Bull. d, Acad. d. St-Pétersb. ILE, p. 100; Samarkande. — C. elliptica, Ménétr. Ins, rec. par Lebm. part. 2, p. 3, pl, 3, f. 3; même pays. Faldermann (Faun, entom, Transc. IE, p.28) a décrit un Bradyus inodestus TENTYRIIDES. 37 rares dans les collections, ayant en commun des tégumentscomplète- ment imponctués, mais de forme différente. Celle (Karelinti) qui cons- titue le type du genre est d’un noir mat, très-convexe, ovalaire et atténuée en avant; les deux autres sont d’un noir brillant et oblongo- ovalaires. Ces insectes sont propres aux pays à l'est de la mer Caspienne, jus- qu’à Bockhara et Samarkande inclusivement. COLPOSCELIS. (Sozier) Des. Cat. éd. 2, p. 185. Sous-menton assez fortement échancré ; ses dents latérales très-ai- guës. — Menton transversal, rétréci et largement sinué en avant, — Labre indistinct. — Tôte assez longue, dégagée, munie d’une carène au-dessus des yeux; épistome unilobé, son 1obe un peu voûté et sub= arrondi en avant. — Yeux médiocres, transversaux, déprimés, presque entiers. — Antennes assez longues, grôles, grossissant un peu à leur extrémité, à articles obconiques : 3 deux fois plus long que 2, 4-7 dé- croissant peu à peu, 8-10 plus courts, déprimés, un peu saillants en dedans, 41 turbiné. — Prothorax du double plus long que large, gra- duellement rétréci en arrière, finement marginé sur les côtés, arrondi à sa base, tronqué en avant. — Elytres oblongo-ovales, déprimées sur le disque, déclives et rétrécies en arrière, fortement échancrées en demi-cerele et étroitement marginées à leur base; leurs épipleures arrondies, étroites, avec leur repli remontant au niveau des épaules. — Pattes longues et grèles ; jambes arrondies ; tarses longs ; le 4° article des postérieurs aussi long que le 4°. — Prosternum muni en arrière des hanches antérieures d’une assez grosse saillie déprimée.: — Méso- sternum triangulaire, fortement déclive. — Epimères mésothoraciques externes et obliques. — Episternums métathoraciques étroits, paral- lèles. — Corps glabre. Parmi les AnarozicA des auteurs, il s’en trouve quelques-unes qui, ayant l’épistome fait comme dans le groupe actuel, ne peuvent rester dans le genre en question. Les deux seules qui me soient connues (1) se distinguent en outre des AnarozicA par une forme plus svelte, leur prothorax allongé, leurs élytres fortement échanerées à leur base, qui est marginée dans toute son étendue, enfin par des pattes notablement plus longues. Ces caractères, surtout le premier, exigent qu’on en fasse de la Russie Transcaucasienne, qui m’est inconnu; mais qui, d’après ce qu’il en dit, me paraît être étranger au genre actuel; il serait bien possible que ce fût un Érodiide du genre ArruRopets. (1) An. longicollis, Zoubkoff, Bull. d. Mose. 1833, p. 328 (4. Karelini Dej.). — An. nasula, Ménétr. Ins, rec. par Lebhm: part. 2, p. 15, pl. 4, £. 3. 38. TÉNÉBRIONIDES. un genre à part, auquel on peut conserver le nom de Corroscris que: Solier, dans l’origine, avait imposé aux AnaTonICA en général. Les deux espèces en question sont de taille moyenne, d’un noir assez brillant et complètement lisses; elles sont originaires des pays à l’est de la mer Caspienne. GNATHOSIA. Fiscuer pe Wazou. Entomogr. d. 1. Russ. Il, p.167 (1). Sous-menton fortement échancré ; ses dents latérales très-aiguës, souvent un peu recourhées en dedans. — Menton transversal, suban- guleux sur les côtés, largement arrondi et sinué en avant. — Labre indistinct, — Tête assez courte, large, assez saillante, peu dilatée au niveau des antennes, munie d’un sillon gulaire, et d’une carène au- dessus de chaque œil; épistome unilohé, large, arrondi où subtron- qué au bout. — Yeux petits, transversaux, munis en arrière d’une large orbite qui les recouvre en grande partie. — Antennes médiocres, ro- bustes, cylindracées, à articles 3 un peu plus long que 2 et que les suivants, 4-10 décroissant peu à peu, 44 court, tronqué obliquement,. — Prothorax plus où moins transversal, médiocrement convexe, sub- parallèle ou un peu rétréci en arrière, faiblement échancré en avant, rébordé et bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs distincts. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, qui est marginée dans toute son étendue, oblongo-ovales, avec les épaules anguleuses, et embrassant un peu la base du prothorax ; leurs épipleures étroites, ar- rondies, avee un large repli remontant au niveau des épaules. — Pattes médiocres; cuisses comprimées ; jambes coniques ; tarses médiocres ; le 4% article des postérieurs plus long que le 4°. — Saillie prosternale verticale en arrière, avec un tubereule à son sommet, — Mésosternum triangulaire, déclive. — Epimères mésothoraciques externes et obli- ques. — Episternums métathoraciques étroits, un peu arrondis au côté interne, acuminés en arrière. — Corps glabre. Fischer de Waldheim a créé ce genre sur une espèce (2) de la grande Tartarie qu'aucun auteur, à ma connaissance, n’a mentionnée depuis lui et qui m'est inconnue. Eschscholtz a cru le genre nouveau et l'a fondé une seconde fois sous le nom de DairocnarrA que Solier a adopté à tort. Ces insectes se distinguent sans peine de tous les précédents par l& (1) Syn. Darcocyarua, Eschsch. Z0ol1. Atlas, Heft IV, p. 9; Solier, Ann. d, E. Soc. entom. IV, p.258. — Tenryna Tauscher, Steven, Brullé. (2) G. glabra, Fisch. d. Waidh. loc. cit. p. 168, pl. 20, f. 8a-c. Cette espèce est de forme plus courte, plus convexe que les autres, si la figure est exacte, et ressemble à certaines ANATOLIUA, par exemple à l'angusticollis. TENTYRIDES. 39 forme de leurs yeux et de leurs antennes. Ils sont de taille moyenne, d’un noir plus ou moins brillant, et paraissent imponctués à la vue simple. Leurs espèces appartiennent W’Asie et à la Faune méditerra- néenne (1). ’ GROUPE II. Tentyriides vraies. Saillie intercoxale de l'abdomen assez large. — Métasternum très- court. — Epistome de forme variable, parfois rectangulairement rétréci sur une faible étendue ; dans ce cas, laissant légèrement les mandi- bules à découvert sur les côtés en dessus. — Tarses normaux. La majeure partie des genres et des espèces de la Tribu appar- tiennent à ce groupe; il en contient à lui seul autant que tous les autres pris ensemble. Près de la moitié des premiers ont été établis depuis la publication du travail de Solier sur les Collaptéridés, et parmi eux, la plupart, fondés sur des espèces extrêmement rares dans les collections, me sont restés inconnus en nature. J1 serait, par conséquent, possible que plusieurs ne fussent pas ici à leur place. Néanmoins je nai des doutes à cet.égard que pour deux (PLATAMODES, LACHNOGyA), qui présentent des caractères assez singuliers. Les tarses, que j'indique comme normaux, quant à leur vestiture, sont tels dans toutes les espèces que j'ai examinées. Il se pourrait bien également qu'il y eût, sous ce rapport, quelques exceptions. A part cela, ces insectes n’exigent aucune observation particulière, si ce n’est sur leur distribution géographique. Il est, en effet, remar- quable que sur les vingt genres qui suivent, il n’y en aît qu’un seul (Sromrow) qui soit représenté en Amérique. I Epistome rétréci, laissant plus ou moins les mandibules à découvert sur les cotés en dessus; labre distinct. a Articles 7-10 des anténnes obconiques, contigus. b Yeux transversaux, déprimés. (1) Outre la glabra, les espèces publiées sont : Tenf. œqualis, Tauscher, Mém. d. 1. Soc. d. nat, 4, Mosc. HI, pl. 2-3, f. 10a; sans description (G#: de- pressicornis, Fald. Faun. entom. Transc. Il, p. 35, pl. 1, f. 8) ; Asie occ. — Tent. dardana, Steven, ibid. VIE, p.88 ; même pays. — Gn. curaboides Dej. Fald, loc, cit. II, p.34; Russie mér., Grèce, — Tent. quadricollis, vicina, Brullé, Expéd. de Morée; Entom. p. 199; Grèce. — Dai. hispana, d'Espagne ; variabilis, ru- gata, impressicollis, de Grèce; Carceli, de V'Asie-Mineure; Audouini, de Con- stantinople ; vicina (quadricollis), de Grèce; Solier, loc. cit. — Daïl. crenata, Reiche et de Sauley, Ann. d, ], Soe. entom. 1857, p. 196; Palestine. D’après les descriptions, les Gnathosia pulchella et rugipennis de Falder- mann (loc. cit. p. 36) n’appartieanent certainement pas au genre, sans que je puisse dire dans lequel elles doivent rentrer; ce somt probablement des Ana- TOLICA. 40 € ce bb TÉNÉBRIONIDES. Menton échancré en avant. Article 11 des antennes aussi grand quo 10 : Anatolica. _— .— pluspetit — Prochoma. Menton arrondi et entier en avant: Sfomion. Yeux gros, globuleux : Alcinoe, aa Articles 7-11 des antennes globuleux, distants : Rhostaz. Epistome non rétrécei en avant, cachant complètement les mardibules sur les côtés en dessus; labre très-rarement visible. d e hh ff L QU k l ul Pattes inermes. : Yeux divisés par des canthus grêles. Elytres marginées à leur base : Calyptopsis. — non _ Dichomma. Yeux non divisés. Prothorax non ou imparfaitement contigu aux élytres. Base des élytres marginée seulement en dehors. Jambes antérieures triangulaires : Pachychile. — coniques : Microdera. Base des élytres entièrement marginée. $ 3e art. des antennes beaucoup plus long que le 2e. Prothorax échancré en avant : Hypsosoma. — non — Tentyria, Axumia. 3e art. des antennes pas plus long que le 2°: Hesostena. Prothorax coutigu aux élytres, presque toujours quadrangulaire. notablement plus étroit que les élytres : Micipsa. — aussi large que les élytres. Base des élytres entièrement marginée. Yeux allongés, transversaux; mésosternum déclive. Tête carénée au-dessus des yeux : Thalpophila. — non — Hegeter, Yeux suborbiculaires : Gnophota. kk Base des élytres non marginée; mésosternum horizontal : Oxycara. dd Cuisses fortement dentées en dessous : Platamodes. ddd Jambes antérieures terminées en dehors par une forte dent : Zach- nogya. Genres incertæ sedis : Emmenastus, Dysmathes. TENTYRIIDES. Ai ANATOLICA. Esons. Zoo!. Atlas, Heft IV, p. 7 (1). Sous-menton fortement échancré; ses dents latérales aiguës. — Men- ton transversal, plus ou moins anguleux sur les côtés, triangulaire- ment et assez fortement échancré. — Dernier article des palpes légè- rement sécuriforme. — Labre distinct, transversal, largement échanceré en avant. — Tête carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gu- laire ; épistome rétréci en une large et courte saillie rectangulaire où subtrapéziforme. — Yeux allongés, transversaux, subréniformes, dé- couverts. — Antennes médiocres, assez grêles, filiformes, à articles légèrement obconiques : 3 plus long que 2 et que les suivants, 4-10 dé- croissant peu à peu, 14 aussi grand que 10 et tronqué obliquement. — Prothorax transversal, peu convexe, légèrement rélréci en arrière, finement marginé sur les côtés, bisinué et rebordé à sa base, avec ses angles postérieurs distincts. — Ecusson très-petit, triangulaire. — Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, de formewariable, rétrécies en arrière, échancrées en demi-cercle et marginées à leur base; leurs épipleures étroites, arrondies, avec un repli remontant au niveau des épaules et souvent terminé par une saillie. — Pattes plus ou moins longues, peu robustes, variables selon les sexes ; tarses assez longs et grêles ; le 42° article des postérieurs aussi long que le 4°. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures et parfois terminé par une saillie obtuse. — Epimères mésothoraciques externes et obliques. — Episternums métlathoraciques étroits et rétrécis en ar- rière. — Corps glabre. Genre nombreux et comprenant des formes assez variées. Quelques- unes de ses espèces (abbreviata, albivittis) ressemblent complètement aux GNATHOSIA; d’autres (angusticollis) ont la forme courte et large des Micsa; il en est (depressa, impressa) qui sont déprimées et même excavées en dessus , etc. Mais le plus grand nombre ont le facies de Tenryria, dont le prothorax, au lieu d’être globuleux, serait qua- drangulaire. Les différences sexuelles sont assez prononcées chez la plupart des espèces. Outre que les mâles ont le prothorax plus rétréci en arrière que les femelles, leurs jambes antérieures et postérieures (mais nou toujours ces dernières) sont plus ou moins flexueuses et souvent brusquemment épaissies à leur extrémité. Quelques-uns (par ex. albi- vittis) se font remarquer par la grosseur de leurs cuisses, qui sont en massue allongée et arquée. Les Axatozica sont au plus de taille moyenne, d’un noir assez bril- (1) Sya Tenryria Tauscher, Steven, Gebler, Faldermæ 2 42 TÉNÉBRIONIDES. lant, lisses ou ponctuées, avec des rides vagues et peu prononcées sur les élytres chez la plupart. Elles paraissent être jusqu'ici exclusivement asiatiques, et sont répandues depuis le sud de la Sibérie, jusque dans la Russie méridionale. On en a déjà décrit un grand nombre, dont la synonymie est souvent très-embrouillée (1). PROCHOMA. Sorier, Ann. d. L. Soc. entom. IV, p. 393. Menton anguleux sur les côtés, rétréci et médiocrement échancré en: avant. — Dernier article des palpes maxillaires faiblement sécuriforme, celui deslabiaux cylindrique. — Mandibules découvertes latéralement. — Labre saillant, transversal. — Tôte carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire ; épistome formant une courte saillie trapé- zoïdale, largement tronquée en avant. — Yeux transversaux, légère- ment corivexes. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité, à articles obconiques : 3 aussi long que les deux suivants réunis, 8-10 plus larges que 4-7, 14 beaucoup plus petit que 10, ovalaire et acu- miné. — Prothorax fortement transversal, rectangulaire ct régulière- ment arrondi sur les côtés. — Ecusson distinct, triangulaire. — Elytres courtes , de la largeur du prothorax à leur base, qui est entièrement marginée, déprimées en avant, gibbeuses et largement obtuses en arrière. — Pattes peu robustes; jambes arrondies; farses médiocres. — Saillie prosternale sillonnée, relevée, puis recourbée et terminée en pointe assez aiguë. Je ne connais pas ce genre, et je reproduis ses caractères d’après Solier. IL paraît, comme il le dit, voisin des Axarozrca, et l'espèce (2) (1) Solier n'en a connu que dix, dont quatre inédités qu'on trouvera indi- quées plus bas et qui ont toutes besoin d’être revues. Parmi les suivantes, que je crois, d’après les descriptions, appartenir au genre, plusieurs lui sont peut- être étrangères : Tent. impressa, subquadrata, macrocephala, Tauscher, Mém, d. 1. Soc. d, Nat. &. Mosc. IE, p. 30, pl. 3, f. 1-3; Russie mér, — Tent. an- guslala, constricta, strigosa, lineata, lata, gibbosa, eremita, Steven, ibid. VIE, p. 85; Sibérie. — Tent. abbreviata, angusticollis (constricta Stev.), dë- pressa (lineata Stev.), elongata (subquadrata? Tausch.), Gebler in Ledeh. Reise; Ins. p. 116; Sibérie. — Tent. acutangula, Falderm. Bull. Mose. 1833, p. 51; Si- bérie. — Tent. bella, lepida, atramentaria, propinqua, tenebricosa (angusti= collis-Gebler), implana, aucla, vieta, Falderm. Col. ab. ill. Bungio, ete. p. 57; Mongolie. — An. denticulata, sulciceps, Gebler, Bull. Mose. 1841, p. 591; Si- bérie. — An. torulosa, thoracica, angulosa (acutangula Fald.), Fischer d, Waldh. ibid. 1844, 1, p. 65; Sibérie. — An. ventralis, de Crimée ; albivittis, de Türcoménie ; conica, de Sibérie; coriacea, d’Astracan; Motsch. ibid. 1845, I, p. 73.— An. talarica, Gebler, Bull. d, l’Acad. d. St.-Pétersb.IIl, 4845, p.102; Songarie. = An: Audouini, Maillei (subquadrata? Tausch.), tristis, Besseri, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 385; Sibérie. (2) P. Audouini, Solliloc. cit. p. 395, pl. 9, f. 124. LE TENTYRIIDES. 43 sur laquelle il est établi, par suite de la forme de ses élytres, doit res- sembler beaucoup à celles du genre en question qui sont courtes et élargies en arrière. Elle est de petite taille, d’un noir mat, rugueuse sur la tête et imponctuée, à la vue simple, sur le prothorax et les ély- tres. Solier lui assigne pour patrie les environs de Bagdad. Nota. Les trois genres suivants, établis sur des espèces d’une extrême rareté dans les collections, ne me sont pas plus connus que celui-ci. Ils semblent, d'après la forme de l’épistome, être voisins des ANATOLICA: Leurs auteurs se taisent sur la présence à la tête des carènes ophthal- miques et du sillon gulaire qui existent chez ces dernières. Si ces deux caractères font défaut, ces insectes en sont très-distinots. STOMION. Warenn. Ann. and Mag. of nat, Hist. XNI, p. 27. Menton transversal, presque demi-cireulaire en avant. — Dernier article des palpes maxillaires triangulaire. — Mandibules dépassant l’épistome au repos, visibles sur les côtés d’en haut. — Labre saillant, transversal, légèrement échancré. — Tète petite, engagée dans le pro- * thorax jusqu'aux yeux, légèrement échancrée de chaque côté de l’épis- tome; celui-ci troniqué en avant, limité latéralement par deux légers sillons. — Yeux assez grands, médiocrement convexes, subréniformes. — Antennes médiocres, grèles, à articles longuement obconiques : 2 court, 3 moins long que les deux suivants réunis, les trois derniers dilatés, le 9° et le 10° triangulaires, le 41° aussi grand qu'eux, ova- laire. — Prothorax transversal, convexe, plus étroit en avant qu'en arrière, arrondi sur les côtés, assez fortement échancré antérieurement, contigu aux élytres et bisinué à sa base, finement rebordé de toutes parts; ses angles antérieurs aigus, les postérieurs droits. — Ecusson distinct, arrondi en arrière. — Elytres embrassant faiblement l’abdo- men, plus larges que le prothorax, ovalaires, très-convexes, sinuées à leur base, avec leurs épaules obtuses. — Pattes médioeres, grèles; jambes subcylindriques ; tarses gréles. — Prosternum obtus et échan- cré en arrière, ne dépassant pas les hanches antérieures. M. Waterhouse a exposé très-longuement les caractères de ce genre. Il en décrit trois espèces (galapagoensis , helopioides | lævigatus), des îles Galapagos, dont la première a près de six lignes de long, et la se- conde, qui est la plus petite, un peu plus de trois lignes ; toutes deux ont leurs élytres ponctuées en stries, tandis qu’elles sont presques lisses chez la dernière, 44 TÉNÉBRIONIDES. ALCINOE. Ménérr. Jns, rec. p. Lelun. part. 2, p. 14. Menton transversal, arrondi sur les côtés, échancré en avant. — Der- nier article des palpes maxillaires subsécuriforme, celui des labiaux subcylindrique, tronqué au bout. — Mandibules robustes, dépassant le labre. — Celui-ci convexe, arrondi et cilié en avant. — Tête petite; son épistome rétréci et un peu saillant. — Yeux grands, globuleux. — Antennes grêles, longues, à articles obconiques : 1-2 sub-égaux, 8 presque trois fois plus long que celui-ci, 8-10 plus épais et décroissant graduellement, 41 ovalaire et acuminé. — Prothorax convexe, ré- tréci et arrondi à sa base. — Elytres ovalaires, convexes, arrondies aux épaules et pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes allon- gées ; cuisses un peu en massue à leur extrémité; tarses longs, leur dernier article beaucoup plus grand que les précédents. M. Ménétriés compare ce genre aux Micropera. Il ne comprend qu’une espèce (1) de Turcoménie, de grandeur moyenne, d’un noir brillant, avec les élytres couvertes de points enfoncés, assez gros, espa- cés et oblitérés en arrière. RHOSTAX. Fisener pe WaLon. Bull. d. Mosc. 1844, I, p. 67. Bouche saillante, — Menton convexe, subglobuleux, brillant, arrondi en avant, porté par un pédoncule carré. — Dernier article des palpes obconique. — Mandibules arquées, robustes à leur base, brusquement acuminées à leur extrémité. — Labre transversal, saillant, dilaté et renflé en avant (Karelini), ou (Menetriesit) subéchancré. — Tète grande, saillante ; épistome carré, rétréci. — Antennes subfiliformes, grossissant un peu à leur extrémité, à articles 4 long, cylindrique, 2 court, 3-6 sub- cylindriques, 7-11 globuleux, séparés, le dernier obtus. — Prothorax globuleux, rétréci et comme pédonculé en arrière. — Elytres convexes, oblongo-ovales ou ovales. — Pattes grèles. — Prosternum court, obtus (Karelini) ou (Menetriesii) renflé et sillonné à son extrémité. Il serait bien possible que la place de ce genre fût à côté des Cor- POSCELIS, du groupe des Gnathosiides. Fischer de Waldheim l’a mis à la suite des ANATOLICA (2). Ses antennes ne ressemblent à celles d’au- cune Tentyriide vraie, et, d’après la forme du prothorax, ses espèces doivent avoir le facies des Mrcropera d’Eschscholtz. (1) 4. helopioides, Ménétr. loc. cit. p.15, pl. IV, f.2. (2) La Menetriesii lui avait été communiquéo par M. Ménétriés, sous le nom d’Anatolica elegans. dé din. di. TENTYRIIDES, 45 Fischer de Waldheim en décrit deux espèces (1) de taille médiocre, d’un noir brillant et complètement lisses, l’une (Karelini) de la Songarie, l'autre (Menctriesii) des bords de la mer Caspienne. CALYPTOPSIS. SoLiER, Ann. d. l. Soc. entom. IV, p. 269. Sous-menton peu échancré; ses dents latérales courtes, aiguës. — Menton rentrant, transversal, fortement arrondi aux angles antérieurs et angulairement échancré. — Mandibules et labre cachés sous l'épis- tome. — Tête ovale, carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire ; épistome légèrement rétréci, tronqué en avant. — Yeux allon- gés, transversaux, divisés en deux par un canthus très-étroit, — An- tennes courtes, robustes, subeylindracées, à articles à peine obconiques : 3 du double plus long que 2, 4-10 décroissant graduellement, 11 petit, subturbiné et tronqué obliquement. — Prothorax transversal, rectan- gulaire, à peine échancré en avant, faiblement bisinué à sa base, fine- ment rebordé partout. — Ecusson distinct, ponctiforme. — Elytres courtes, oblongo-ovales, déclives et acuminées en arrière, aussi larges que le prothorax à leur base, qui est marginée dans toute son étendue ; leurs épipleures très-étroites, arrondies, occupées presque en entier par leur repli. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes antérieures un peu triangulaires à leur sommet, les autres subarrondies ; tarses mé- diocres; le 1° article des postérieurs plus court que le 4°. — Pros- ternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum triangulaire , déclive. — Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Episternums métathoraciques étroits, acuminés en ar- rière. — Corps glabre. Ce genre est, avec le suivant, le seul parmi les Tentyriides vraies qui présente des yeux complètement divisés en deux. La formule qui précède ne convient rigoureusement qu’à l'espèce typique (2), publiée “par Solier. On en a, depuis, décrit deux autres (3) qui s’en éloignent à (1) Il ajoute qu'il eût compris dans le genre la Tentyria macrocephala de Tauscher, si son prothorax n’était pas sessile. J'ai sous les yeux un exemplaire de cette espèce, provenant de la collection de Gebler, qui appartient aujour- d'hui à M. le comte Mnizech. Si c’est réellement la macrocephala de Tauscher, elle ne présente aucun des caractères essentiels du genre actuel. (2) C. Edmondi, Sol. loc. cit. p.271, pl. 6, f. 1; Solier l'indique, avec doute, comme originaire de la Grèce. Je possède une autre espèce du Caucase qui en est très-voisine. (3) C. Jeremias, Solieri, Reïiche et do Saulcy, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 197; la première est figurée pl. 5, £. 5; de la Palestine. Ces deux espèces s’éloignent de l’'Edmondi par leur forme générale et leur épistome renflé le long de son bord antérieur, qui est muni d’une petite saillie repliée en bas. La Solieri en diffère en outre par sa saillie prosternale acuminée en arrière. ê 46 TÉNÉBRIONIDES. quelques égards, sans cesser pour cela d’appartenir au genre. Ces in- sectes sont propres à la Faune méditerranéenne, et ressemblent beau- coup aux Gxarnosia sous le rapport de la forme générale et de la sculpture des téguments. DICHOMMA. Sozter, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 271. Insectes intermédiaires entre les Cazypropsis et les PACHYCHILE qui suivent, réunissant aux f'acies de celles-ci, les caractères essentiels de celles-là, dont ils ne diffèrent que par les points suivants : Tête ayant à peine un vestige de sillon gulaire. — Prothorax arrondi sur les côtés, largement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs plus où moins saillants, — Elytres marginées seu- lement en dedans des épaules à leur base, fortement rétrécies dans leur tiers postérieur et un peu prolongées en arrière. Des deux espèces que décrit Solier, la première (Maillei) seule me paraît devoir rentrer dans le genre. L'autre, Duponti (1), ayant sousla tête un sillon gulaire très-profond, et des yeux non divisés par un canthus, mais étranglés par le rapprochement des joues et d’une forte orbite postérieure, me paraît devoir en être exclue et appartenir plu- tôt aux PACHYGHILE, à moins qu’on n'en fasse un genre nouveau. Ces deux insectes sont de la Grèce ; le genre se trouve également en Syrie. PACHYCHILE. Escascu. Zoo!. Atlas, Heft IV, p.5 (2). Sous-menton assez fortement échancré ; ses dents latérales trigones, assez aiguës. — Menton médiocrement transversal, anguleux ou arrondi sur les côtés, plus ou moins échancré en avant. — Dernier article des palpes épais, subsécuriforme. — Labre indistinet. — Tête courte, munie d’un profond sillon gulaire, carénée au-dessus des yeux; épis- tome arrondi ou subtronqué en avant, muni d’une dent médiane, avec son bord antérieur plus ou moins renflé. — Yeux allongés, étroits, (1) Suivant MM. Reiche et de Saulcy (Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p.202), cette espèce est identique avec l’Hegeter caraboides de M. Brullé (Expéd. d, Morée; Entom. p.201), et l’Heg. glaber, du même auteur, appartiendrait éga- lement au genre actuel. Eux-mêmes (loc. cit. p. 200) en décrivent une autre espèce de Syrie (Chevrolatii) qui m’est inconnue. Si elle présente les mêmes caractères que la Maillei, elle formera la seconde espèce du genre. (2) Eschscholtz et Solier ont écrit PacuyomLA; mais cette désinence est peu conforme aux règles de l'étymologie. — Syn. Lopnoma, Solier, Ann. d. 1, Soc. entom. IV, p.285, — Homaza, Eschsch. loc. cit. p. 6. — Acisra (Ziegler), Dej. Cat, 6d, 3, p.206.— Axis Fab, TENTYRIIDES. 47 rétrécis par une orbite postérieure. — Antennes médiocres, assez robustes, cylindriques, à articles à peine obconiques : 3 plus long que 2 et les suivants, 4-10 décroissant graduellement, 11 plus petit que 10, subturbiné. — Prothorax imparfaitement contigu aux élytres, forte- ment transversal, médiocrement convexe , plus ou moins rétréci en avant, arrondi aux angles postérieurs , de forme variable à sa base, échancré en demi-cercle antérieuËment. — Ecusson relativement as- sez grand, triangulaire. — Elytres courtes, en général larges en avant, rétrécies en arrière, marginées seulement en dehors à leur base ; leurs épipleures étroites, arrondies, avec leur repli large et envahissant les épaules. — Pattes médiocres, le plus souvent robustes, avec les jambes antérieures comprimées et trigones; 49° article des tarses postérieurs tès-allongé. — Prosternum plan ou un peu arqué, dépassant les han- ches antérieures, subcunéiforme. — Epimères mésothoraciques posté- rieures et obliques. — Episternums métathoraciques étroits, rétrécis en arrière. — Corps glabre. Ce genre, tel que je l’établis, correspond aux Lornoma de Solier, aux PACHYCHILA du même et d’Eschscholtz, et aux HomarA de ce der- nier auteur. ’ L’Akis punctata de Fabricius (1), unique espèce du premier de ces genres, avait été comprise par Eschscholtz dans ses PacHyciLA, et So- lier no l’a séparée de, ces dernières qu’en hésitant. Elle n’en diffère en effet que par ses élytres un peu plus convexes, sillonnées, avec les sil- lons fortement ponctués, et son prothorax bisinué; fortement rebordé aumilieu de sa base, et dont les angles postérieurs sont distincts. Les PacaycmiLe proprement dites sont, à de rares exceptions près (2), des insectes courts, larges, faiblement ponctués ou lisses, dont le pro- thorax varie assez, sans être jamais bisinué à sa base (3), et dont le (1) Syst. EL. IL, p. 136; figuré par Solier, loc, cit. pl. 6, f, 20-24. (2) Telles que la Pach. tripoliana Solier, mentionnée plus bas, et quelques espèces inédites. Ces insectes pourraient être très-aisément confondus avec les Mionopera ou he Tenrxma ; ils se distinguent de celles-ci par le rebord incom- plet de la base des élytres, et des deux genres par leurs jambes antérieures tri- gones. Le bourrelet de leur épistome ne suflirait pas pour les distinguer des Texrynia, plusieurs de ces dernières en ayant des vestiges. (3) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom, IV, p. 290) s’est servi de la forme de cet organe pour diviser en trois sections les 12 espèces de ce genre qu'il a décrites, mais ces sections peuvent se réduire à deux : L. Prothorax rétréci antérieure ment, fortement arrondi aux angles postérieurs; @ sa base non dentée : P. sub- Ovata, de Sicile; hispanica, d'Espagne; nitens, pedinoides, sulcifrons, Salz- manni, d'Algérie; b sa base bidentée : P. Steveni, d'Algérie. — IT. Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés 3 a sa base non dentée : P. Kunsei, d’AI- Série; d.sa base munie dé deux dents écartées : P. impressifrons, subcylin- drica, Fnioli, tripoliana, du nord de l'Afrique ; © sa base munie d’un lobe mé- dian bidenté : P. Germari, d'Algérie. Aj.: Ac. Wiedemunni, Fischer de Waldh, Bull, Mosc. 1837, n° 4, p. 14, pl. 2, 48 TÉNÉBRIONIDES. bourrelet de l’épistome, très-prononcé en général, finit par s’affaiblir, sans disparaître complètement. L'espèce (1) qui constitue le genre Howaza d’Eschscholtz, a entière- ment le facies des Pacayomise les plus typiques et ne s’en distingue qu’en ce que son prothorax, arrondi sur les côtés, esttronqué à sa base, avec la troncature limitée par les angles postérieurs, qui sont trigones et bien distincts. Le sillon gulaire,fqui est entier dans les deux genres précédents, est remplacé ici par detx fossettes très-distantes, comme chez les Trazpopmiza. C’est sans doute ce qui a engagé Solier à placer cet insecte dans ce dernier genre, où il ne saurait rester, ses élytres n'étant pas marginées en entier à leur base. : Ces insectes paraissent jusqu'ici être essentiellement africains. MICRODERA. Escusen. Zoo!. Atlas, Heft IV, p. 6. Sous-menton assez fortement échancré; ses dents latérales aiguës. — Menton anguleux ou arrondi, plus ou moins échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires subcylindrique et tronqué ou faiblement triangulaire. — Mandibules assez robustes dans toute leur longueur. — Labre caché au repos. — Tête carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire; son épistome anguleux où muni d’une petite dent médiane. — Yeux transversaux, déprimés, non ou très-faïblement échancrés. — Antennes courtes, assez robustes, à arti- cles à peine obconiques : 3 plus long que les suivants, 4-1 décroissant peu à peu, ainsi que 8-10, ceux-ci légèrement triangulaires, 11 plus petit que 10, obliquement tronqué au bout. — Prothorax de forme variable, plus ou moins rétréci et rebordé à sa base, avec les angles de celle-ci effacés, contigu ou non avec les élytres. — Ecusson distinct, petit. — Elytres ovalaires, arrondies aux épaules, échancrées en demi= cercle à leur base et marginées seulement en dedans des épaules. — Pattes assez longues; jambes antérieures légèrement élargies à leur extrémité ; tarses médiocres. — Prosternum arrondi en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraciques externes. — Epi- sternums métathoraciques étroits, parallèles. Genre intermédiaire entre les Pacayenice et les TENTYRIA, différant des premières, principalement par la simplicité des tibias antérieurs, f. 4; Natolie.— P. acuminata, Erichs. in Wagners Reise in Aïgier. I, p. 177; Algérie. — P. punctulata, sabulosa, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p.314; Algérie. — incrassata, bifide, Rosenh. Die Thier. Andalus. p. 183; Anda- lousie. (1) Thalp. polita, Solier, loc. cit. p. 374; Solier l'indique comme originaire d'Egypte; Dejean (Cat. éd. 3, p. 205) comme du Sénégal; mes exemplaires proviennent de ce dernier pays. TENTYRIDES. 49 et des secondes par ses élytres marginées seulement aux extrémités de leur base. Quelques-unes de ses espèces (par ex. Zucida, Servillei) ressemblent beaucoup aux espèces typiques de celles-là, par suite de leur forme large et déprimée, tout en ayant leur prothorax fortement et régulièrement cordiforme. Les autres reproduisent , à s’y mépren- dre, les formes normales des Tenryrta. Sauf une propre à la Sibérie et une autre du Bengale, elles appartiennent à la faune méditerra- néenne (1). HYPSOSOMA. Ménérr. in Morsou. Etud. entom. Ann. IL, p. 30. Menton mitréforme, subanguleux sur les côtés; son bord antérieur angulairement et faiblement échancré. — Dernier article des palpes maxillaires épais et sécuriforme. — Mandibules et labre cachés au repos; les premières à peine bidentées au bout. — Tète assez forte et assez saillante ; son épistome arrondi en avant. — Yeux transversaux, pou saillants. — Antennes filiformes, à articles 2 court, 3 presque aussi long que 4-5 réunis, 4-9 subégeux, 10-14 plus courts, tronqués obli- quement, celui-là subglobuleux, celui-ci acuminé au bout. — Protho- rax transversal, assez convexe, rétréci et tronqué à sa base, échancré en avant, étroitement rebordé à ses deux extrémités ; ses angles anté- rieurs assez saillants, les postérieurs aigus. — Ecusson petit. — Elytres un peu moins larges que le prothorax à leur base, qui est entièrement marginée, élargies, puis fortement rétrécies en arrière; leurs épipleures arrondies, avec leur repli atteignant les épaules, et effacé en arrière. — Pattes assez grèles. M. Ménétriés dit que ce genre est voisin des Homara d’Eschecholtz, que j'ai cru devoir réunir aux PAcRyCHILe du même auteur ; mais l’unique espèce (mongolica) de la Mongolie qui le compose, ayant les élytres entièrement marginées à leur base, me semble plus voisine des TenryriA qui suivent, et paraît, d’après les caractères qui précèdent, intermédiaire entre elles et les Micropera, qui ont la forme générale des Pacaycnixe. Get insecte est de taille moyenne, d’un noir mat à reflets violets en dessous, et couverts sur la tête et le prothorax, de points allongés très:serrés, avec les élytres criblées de points enfontés, confluents sur les bords latéraux. (1) Tentyria deserla, conveæa, Tauscher, Mém. d. 1. Soc. d. nat. d. Mose. IL, p.38, pl. 2, f.7,8; Russie mér. — T. globithoraæ, de la Sibérie ; campestris, de la Russie mér.; Steven, ibid. VIE, p. 92.—M. gracilis, Eschsch. loc. cit.; de la Russie mér. — T. pygmæa, Géné, Ins. Sard. fase, I, p. 36, pl. 1, . 37 ; de Sar- daigne. — M. lucida, d'Egypte; sublunata, des iles Baléares; Serwillei, de Corse; coromandelensis, de Coromandel; Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 307. Coléopiéres. Tome V. 4 L 2e 50 TÉNÉBRIONIDES. TENTYRIA. © Larn. Hist.nat. d. Crust. et &. Ins. X, p.270 (1). Sous-menton fortement échancré ; ses dents latérales aiguës. — Men- ton subtransversal, plus où moins anguleux sur les côtés, rétréci et assez profondément échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement sécuriforme. — Mandibules cachées au repos, ainsi que le labre. — Tête oblongo-ovale, carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaïfe ; épistome rétréci ou paraboliquement ar- rondi, et souvent acuminé en avant, parfois transversalement épaissi. == Yeux allongés, transversaux, subréniformes. — Antennes assez lon- gues et assez robustes, filiformes, à articles obooniqués : 3 trois fois énviron aussi long que 2, 4-8 décroissant peu à peu, 9-10 plus courts, &vbturbinés, 11 aussi grand que 40, ovalaire et acuminé.— Prothorax don contigu aux élytres, transversalement orbiculaire ou subcordi- forme chez la plupart, avec ses angles postérieurs en général nuls. — Ecusson relativement assez grand. — Elytres ovalaires, convexes, dé- clives et-atténuées en arrière, arrondies aux épaules, échancrées et entièrement marginées à leur base ; leurs épipleures assez larges, arrondies, avec leur repli remontant jusqu'aux épaules. = Pattes assez longues ; jambes subarrondies ; tarses médiocres. —Prosternum tantôt récourbé en arrière des hanches antérieures, tantôt plan ou arqué'et les dépassant. — Epimères mésothoraciques externes. — Episternums métathoraciques étroits, arrondis au côté interne, acuminés en arrière. — Corps glabre. Réduit aux espèces conformes à cette formule, ce genre reste ‘en- core le plus considérable du groupe actuel. Ses caractères essentiels résident dans la forme arrondie des jambes antérieures, qui le sépare * des PacnyCuiLe, et sés élytres entièrement marginées à leur base, en quoi il se distingue dès Mroronera, les deux genres avec lesquels on est principalement exposé à le confondre. La grandeur relative du 3° et du 41° article des antennes le sépare en outre de ces deux genres et des Axumra qui suivent. . La forme générale de ces insectes est très-constante. A l'exception également de quelques-uns dont les élytres sont sillonnées et ponc- tuées, rugueuses ou couvertes de fossettes confluentes, leurs tégu- ments sont lisses à la vue simple. Leur livrée est toujours d’un noir profond, en général peu brillant, et leur taille au moins moyenne. (1) Syn. Heuopnowus, Brullé, Expéd. de Moréeÿ Entom. p. 196. M. Brullé ayant transporté, comme on l'a yu plus haut, le nom de Tenryria aux GNa- TuosiA, l’a remplacé par celui-ci pour les espèces du genre actuel, — Axis Fab. — Paeua Herbst, Oliv. — TeNEBRIO Pallas. * Fe TENTYRUDES. | 54 Les TENTyRIA sont presque confinées autour de la Méditerranée et de la mer Caspienne ; à peine en a-t-on rencontré deux ou trois espèces à quelque distance de ces deux mers. Les auteurs s'accordent à les décrire comme des insectes diurnes, courant avec agilité à l’ardeur du soleil, très-voraces et, à l'occasion, attaquant les larves, les chenilles et autres proies faibles hors d’état de leur résister. Pendant la vie, Jeurs téguments sont recouverts d’une légère efflorescence ( re AXUMIA. Reïcne in Gaun. Voy, en Abyssin.; Zool. p. 364 (2). Organes buccaux des Tenrwrra. — Tête et yeux des mêmes, avec l'épistome plan, angulairement arrondi en avant et muni d’une dent médiane petite et aiguë. — Antennes médiocres, robustes, à articles à peine obconiques : 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 décroissant gra- duellement (parfois 9-10 plus courts que les précédents), 44 plus petit que 10, obliquement trouqué.— Protherax peu convexe, régulière- ment cordiforme, non échancré en avant, tronqué ou bisinué et plus ou moins rebordé à sa base. — Ecusson à peine distinct. — Elytres allongées, déprimées sur le disque, déclives et acuminées en arrière, rétrécies, légèrement échancrées et entièrement marginées à leur base ; leur repli épipleural remontant au niveau des épaules et y formant (4) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p..320) en décrit 47 esp., parmi les- quelles il y a, sans aucun doute, plus d’un double emploi avec les suivantes, publiées antérieurement à sa Monographie, et qu'il n’a pas connues : Ak. or biculata, Fab. Syst. EL. I, p.137; Russie mér. — Pim. cumculionoides, glabra, glabella, Herbst, Die Kæfer, VIL, p. 58 sq.; Espagne.— T, tessulata (rugulosa, Germar. Ins. Spec. nov. p. 138), d'Ibérie ; podolica, de Podolie; lœvigata, de Sicile; curta, platyceps, de Portugal; Steven. Mém. d. 1. Soc. d. nat. d. Mosc.VIF, p.88. — T. elongula, lata, rugulosa, sibirica, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p.119; Sibérie ; les trois premières douteuses quant au genre. — T!, striato- punctata, Ménétr. Cat, vais. p. 195; Russie mér. Depuis son travail, on a décrit celles qui suivent : F. gigas, Falderm. Bull. Mosc. 4836, p.376, pl.7, f. 8; du pays des Kirguises. — Kindermanni, Fischer de Waldheim, ibid. 1844, p.64; Russie mér.— #ugosa, Floresii, ligurica, Gens, Ins. Sardin. fase. I, p.23, pl. 1, f. 24-26 ; monticola, fase. IE, p. 39, pl. 2,2. 85 Sardaigne. —elongata, Walti, Reise n. Span. H, p.70; Espagne mér,—mau’a, Erichs in Wagner, Reise in Algier. I, p.177; Algérie. —affinis, Solieri, Lucas, Explor. d, l’Algér. Entom. p.311; même pays. — alpina, L. Redtenb. Denskrift. d. Wien. Acad. 1; Perse.— Godartiana, Oki, acuminiponnis, Mulsanti, longi- callis, gibbicollis, Lucas, Rev..et Mag. d. Zool. 1855, p. 294, et Ann. d. 1: Soc. entom. 1856, p.700, pl. 21; Algérie. — subsulatæ, herculeana, Solieri, disoi- callis, collatina, de Ja Palestine; acwminata, de Grèce ; Reiche et de Sauley, Ann, d. 1. Soc. entom. 1857, p. 203. — sinuatocollis, gaditana, proliva, mo- desta, corrugata, Rosenh. Die Thier. Andalus. p.185; Andalousie. (2) Syn. Rynwora, Eschsch, Zool. Atlas, Heft IV, p. 7. ET b2 TÉNÉBRIONIDES. uno saillie.— Corps allongé, déprimé et assez svelte.— Le reste comme chez les TENTYRIA. , Ces insectes, d'après cette formule, se distinguent des TENrYRIA par lo dernier article de leurs antennes, la petitesse de leur écusson et leur forme générale. L’espèce (1) sur laquelle M. Reïche a fondé le genre est d'assez grande taille, complètement lisse à la vue simple, et originaire d’Abyssinie. J'en connais deux autres espèces inédites, dont l’une du mème pays et l’autre de Sibérie (2), qui ont les élytres légèrement sillonnées, avec lesintervalles ridés et comme plissés. C’est probablement sur la première qu'Eschscholtz à établi son genre Ryrinora, qui, étant fondé sur une espèce non décrite (3) et dont le nom exprimant une particularité non constante, me paraît devoir être relégué dans la synonymie. ' MESOSTENA. Escuscn. Zoo. Atlas, Heft IV, p. 9 (4). Sous-menton médiocrement échancré ; ses dents latérales trigones, aiguës. — Menton en carré transversal, arrondi aux angles antérieurs et sinué en avant. — Dernier article des palpes maxillaires épais, sub- triangulaire. — Mandibules très-épaisses dans toute leur étendue, mu- nies en dessus d’une forte dent subterminale. — Labre indistinct ou à peine visible. — Tête saillante, rétrécie en arrière, carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire profond ; épistome arrondi, fine- ment denticulé en avant, avec ou sans dent médiane. — Yeux trans- versaux, enfouis, fortement rétrécis dans leur moitié inférieure par une orbite large et très-saillante. — Antennes médiocres, robustes, cylindracées, à articles obconiques : 2 aussi long au moins que 38, (1) À. prælonga, Reïche, loc. cit. pl. 22, f. 4. (2) Celle d’Abyssinie figure dans le Catalogue de Dejean (éd. 3, p. 205) sous le nom de Tentyria coriacea Klug; elle se trouve aussi en Egypte. — J'ai vu celle de Sibérie inscrite dans quelques collections sous le nom de Tentyria strigosa Gebler ; mais elle me paraît très-distincte de l'espèce ainsi nommée par cet auteur (in Ledeb. Reise; ins, p. 121) et par Germar (ns. spec. nov. p.138), laquelle pourrait bien aussi appartenir au genre actuel dont les espèces seraient, dans ce cas, au nombre de quatre. (3) Eschscholtz lui donne pour type la Tentyria scabriuseula de Latreille, qu'il dit provenir de Nubie; mais Latreille n’a décrit nulle part une espèce de ce nom. Il ajoute que les Tentyria tessulata et dardana de Steven appartien- nent probablement à ce genre Ryrinora; la première est une Tenryna, et la seconde une Gxaruosia. Il n’est pas inulile de faire observer que cette préten- due Tent. scabriuscula de Latreille n’est pas l'espèce décrite par Olivier sous Je même nom, laquelle est aussi une vraie Tenrya, originaire de l'Algérie. (4) Syn. Cowruosipa, Solier in Dej. Cat, éd, 2, p. 184; olim. TENTYRIDES. 53 4-10 décroissant graduellement, 44 plus court que 40, tronqué oblique- ment. — Prothorax médiocrement convexe, fortement et graduelle- ment rétréci en arrière, et non contigu aux élytres à sa base ; celle-ci tronquée et munie d’un fort bourrelet. — Ecusson trigone. — Élytres ovalaires, rétrécies, échancrées en demi-cercle à leur base et marginées aux épaules ; leurs épipleures étroites, avec leur repli remontant au ni- veau des épaules et y formant une saillie.— Pattes assez longues; jam- * bes subeylindriques; tarses médiocres. — Prosternum recourbé. en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraciques postés rieures et obliques. — Episternums métathoraciques très-étroits, acu- minés en arrière. — Corps glabre, brillant. L'un des genres les plus tranchés de la tribu actuelle, par suite de la forme des yeux et des proportions relatives des articles 2-3 des an- tennes. Ses espèces ont assez d’analogie, sous le rapport du facies, avec les Axuaa ; elles en ont la forme svelte, mais sont presque aussi con- vexes que les TexryriA. Elles sont assez grandes, revôêtues de téguments très-solides et très-brillants, avec des points enfoncés bien distincts et disposés en rangées régulières sur les élytres. Toutes, moins une seule, sont africaines (1). MICIPSA. H. Lucas, Ann. d. 1. Soc.entom. Sér. 3, HT; Bullet. p. XXXIV (2). Sous-menton faiblement échancré ; ses dents latérales courtes, tri- gones.— Menton transversal, arrondi aux angles antérieurs, étroitement et assez fortement échancré, sillonné sur la ligne médiane. — Palpes maxillaires assez longs; leur dernier article sécuriforme. —Mandibules médiocrement épaisses, déprimées et bidentées au bout. — Tète allon- gée, plane, parallèle, longuement carénée au-dessus des yeux, arrondie en ayant et munie d’une petite dent médiane. — Yeux découverts, médiocres, assez saillants et subarrondis, — Antennes longues et grèles, à articles obconiques : 3 beaucoup plus long que 2 et que les suivants, (1) Eschscholtz a fondé lo genre sur une espèce inédite d'Egypte et de Nubie, qu’il nomme punctata et qui doit, sans aucun doute, correspondre à l’une des suivantes : M. elegans, oblonga, lævicollis, punotipennis, Klugii, punctivollis, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 399; d'Egypte; la quatrième se trouve aussi au Sénégal. —elongata, Brullé in Webb et Berthe]. Canar.; Entom, p.66; des£Canaries. — parvula, Reiche et de Sauley, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p.211; de la Palestine, Erichson (Archiv, 1843, I, p.238) a décrit une Mes. costata, d'Angola, qui, d’après la description qu’il en donne, n'appartient pas au genro actuel et me paraît devoir en former un nouveau dans le groupe des Gnathosiides. (2) Voyez aussi les Mém. d. I, Soc. d. Sc. d. Liège, X, p. 294, où M. Lucas a donné plus au long les caractères du genre. L 54 TÉNÉBRONIDES. #8 décroissant graduellement, 9-10 plus courts et plus épais, 41 très 1ông et fusiforme (mâles), ou ovoïde ét acuminé au bout (femelles). == . Prothorax contigu aux élÿtres, transversal, légèrement convexe, près- ue droit sur les côtés, un peu rétréci et tronqué en avant, faiblement Bisinué à sa base, avec tous ses angles effacés. — Ecusson ponctiforme. — Elytres embrassant fortement l'abdomen, courtes, plus larges que 1e prothorax, échancrées et entièrement marginées à leur basé, dépriméés en avant, fortement déclives et subacuminées en arrière ; leurs épi- pleures arrondies, avec leur repli large, remontant äu niveau des épaules. — Pattes longues, grêles; jambes arrondiés ; tarses asséz longs. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Epi- mères mésothoraciques externes.—Episternums métathoraciques assez larges et arrondis au côté interne, — Corps court, épais, glabre. M: Lucas a découvert ce genre remarquable en Algérie, sur le pla- téau de Boghar, dans là province dé Constantine. La forme courte et ässez convexe de l'espèce typiqué (1) lui donne un j'acies particulier, êt ce savant entomologiste, le comparant aux TAGONA, a cru devoir Ia placer près de ce dernier genre, dans le groupe des Blaptides. Il & oublié que chez ces derniers le menton laisse les mâchoirés entièrement à découvert, et que leurs trochantins intermédiaires sont très-appa- rents, tandis qu'ici il n’y a rien de pareil sous ces deux rapports. On retrouve chez cet insecte jusqu’au sillon gulaire, qui est caractéristique des Tentyriides. Sa place est, à n’en pouvoir douter, dans ce groupe. Depuis, M. Lucas a fait connaître une seconde espèce du genre origi- naire d'Egypte (2). Une troisième (3) a été découverte en Palestine par M. de Saulcy. THALPOPHILA. Souier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 370. Sous-menton médiocrement échancré ; ses dents latérales aiguës. — Menton subtransversal, anguleux latéralement, avec son bord antérieur inédiocrément échancré. — Dernier article des palpes maxillaires légè- rement sécuriforme. — Labre invisible au repos. — Tête saillante, finement carénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire intér- rompu dans son milieu; épistome atrendi et muni d’une petite dent médiane. — Yeux allongés, déprimés, réniformes. — Antennes médio= cres, robustes, à articles presque cylindriques : 8 aussi long que les deux suivants réunis, 48 décroïssant peu à peu, 9-10 plus courts et (1) M rufilarsis, Lucas, loc. cit, ét Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, loc. cit, ÿ. 297, aVéc une planche. (2) M. Douei, Lucas, Ann. d.1. Soc. entom. 1856, Bullet. p. XLY. (3) M. philistina, Réiche et de Saulcy, Ann. d. 1. Soc. entorn. 1857, p. 212, pl. 5, 1.7. e .éS | st " TENEXRHDES. 55 plus obconiques, 14 plus petit que 10, tronqué obliquement. — Pro= thorax transversal, très-peu convexe, contigu aux élytres, fortement arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, étroitement marginé de toutes parts, — Ecusson distinot, cordiforme, — Elytres oblongos elliptiques, déprimées sur le disque et présentant des oûtes saillantes,, entièrement marginées à leur base, carénées latéralement; épipleures verticales, leur repli large, surtout en avant, et arrivant aux épaules, — Pattes longues et peu robustes; jambes arrondies ; 4°° article de: tous les tarses allongé, surtout aux postérieurs, — Saillie prosternale plane, dépassant un peu les hanches antérieures. — Epimères mésotho= raciques externes, — Episternums métathoraciques médiocrement lar- ges, arrondis au côté interne et acuminés en arrière. — Corps déprimé. Il n’y a en ce moment, à ma connaissance, qu’une seule espèce de ce genre qui soit décrite, l'Akis abbreviata de Fabricius (1), insevte commun au Sénégal, de taille moyenne, d'un noir sale et revèlu em dessus de petits poils d’un jaune doré. Cet insecte est très-voisin des Hecerer qui suivent, mais s’en dis= tingue par sa forme déprimée, sa tôte carénée au-dessus des yeux, ses antennes et ses élytres, dont les épipleures sont limitées supérieure» mént par une carène. HEGETER. Larn. Hist. nat. d. Crust. et 4. Ins, X, p.276. Sous-menton peu échancré ; ses dents latérales trigones, courtes. — Menton en carré transversal, arrondi aux angles antérieurs et à peine &chancré. — Lobe interne des mâchoires inerme (2). — Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire. — Labre indistinet au repos. — Tête ovalaire, non carénée au-dessus des yeux ; son épistome obtusément anguleux en avant; son sillon gulaire remplacé par une fossette médiane. — Yeux médiocrement transversaux, très-déprimés, réniformes. — Antennes longues, assez robustes, grossissant légère- ment à leur extrémité, à articles obconiques : 3 aussi long que les deux suivants réunis, 4-8 déoroissant peu à peu, 9-10 plus courts et plus coniques, 44 plus petit que 40, turbiné et tronqué obliquement, (1) Syst. EL I, p. 486; figuré par Solier, loc. cit. pl. 8, £. 1-7,— Les collec- tions en contiennent une seconde espèce de Guinée, un peu plus petite, d'un noir profond, glabre et dont le prothorax, embrassé à sa base par les angles huméraux des élytres, est plan et serait parfaitement carré si ses côtés n'étaient pas arrondis en avant. Le sillon gulaire de sa tête est très-profond dans toute son étendue. 2) M. Wollaston (ns. Maderens. p.509) a de premier signalé ce caractère que j'ai trouvé exact chez l’elongatus, le seul que j'aie disséqué. Solier laspassé sous silence. Ne s ù 2 p | 56 TÉNÉBRIONIDES. — Prothorax en carré transversal ou subéquilatéral, rarement (par ex. amaroides) rétréci en avant, peu convexe, échancré antérieurement en are, contigu avec les élytres, rebordé à sa base et sur les côtés, avec . tous ses angles distincts. — Ecusson transversal. — Elytres oblongo- ovales ou ovales, plus ou moins convexes, rétrécies en arrière. — Pattes, prosternum, épimères mésothoraciques et épisternums méta- thoraciques des THALPOPHILA. Genre ayant pour type le Blaps elongata d'Olivier (1), qui a été longtemps sans congénères, mais près duquel sont venues se grouper, dans ces derniers temps, une douzaine d’autres éspèces. Ces insectes sont de taille moyenne, d’un noir profond, peu brillant et présentant parfois des reflets satinés, et de forme plus ou moins ovalaire et con- vexe. Leurs téguments sont en général imponctués, mais leurs élytres sont fréquemment sillonnées et parfois mème (par ex. impressus) ridées. Outre leur forme moins renflée, les mâles se distinguent de leurs femelles par les angles antérieurs de leur prothorax, qui sont aigus, tandis qu’ils sont obtus chez ces dernières. Les îles Canaries forment comme le centre de l'habitat de ces in- sectes. Toutes les espèces connues y sont représentées, et, hors de là, on n’en trouve qu'un très-petit nombre. Elles multiplient beaucoup, selon M. Wollaston, et aiment à se réunir en sociétés nombreuses dans les cavernes et sous les pierres, principalement au bord de la mer (2). GNOPHOTA. Excus. Archiv, 1743, 1, p. 237. Mêmes caractères que les HEG£TER, avec les yeux latéraux, suborbi- culaires, le prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures, et le facies des Oxxcara qui suivent. Erichson en décrit trois espèces (3) d’Angola, qui varient sous le rapport de la forme, l’une d'elles (anfhracina) étant oblongue, et les (1) Entom. II, n° 60, p. 9, pl. 1, f. 7 (H. striatus, Latr. loc. cit. ; Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 377). Olivier assigne le cap de Bonne-Espérance pour patrie à cet insecte; mais je ne crois pas qu'il dépasse les îles du cap Vert au sud et Madère au nord. (2) A l'elongatus aj.: H. W'ebbianus, Heineken, Zool. Journ. V, p. 35 (elon- gatus?); Ténériffe, — amaroides, Solier, loc. cit. p. 378; des Canaries, et non de Madère ni d'Espagne, comme le dit, Solier, — impressus, glaber, transver- sus, tenuepunctatus, politus, brevicollis, lateralis, abbreviatus, cribricollis, fuscipes, Brullé in Webb et Berthel. Canar.; Entom. p. 64; des Canaries. — latebricola, Wollast. Ins. Maderens. p. 510; des iles Salvages. Le Blaps buprestoides d'Olivier (loc. cit. p. 8, pl. 1, £. 6) semble appartenir au genre. (3) G. anthracina, curta, nana, Erichs. loc. cit. LS TENTYRIIDES. 57 deux autres brièvement ovales. Toutes trois sont peu convexes et cri- blées de petits points enfoncés, avec la tête couverte de sillons longi- tudinaux. La plus grande est de taille médiocre. OXYCARA. SoLier, Ann; d. l. Soc. entom. IV, p. 254 (1). Sous-menton faiblement échancré ; ses dents latérales trigones, ai- guës. — Menton transversal, arrondi aux angles antérieurs et sinué en avant. — Dernier article des palpes épais, subtriangulaire. — Labre court, triangulaire et cilié. — Tôte courte, assez large, finement caré- née au-dessus des yeux, largement arrondie et munie d’une dent mé- diane en avant. — Yeux allongés, déprimés, rétrécis par une orbite postérieure assez saillante. — Antennes courtes, assez grêles, à articles faiblement obconiques : 3 un peu plus long que 2 et les suivants, 4-11 se raccourcissant peu à peu, 11 aussi long que 10, ovalaire et acuminé au bout.— Prothorax transversal, contigu avec les élytres, quadrangulaire, peu convexe, faiblement bisinué à sa base ; ses angles antérieurs un peu saillants. — Ecusson nul ou à peine visible, — Elytres de la largeur du prothorax et non marginées à leur base, courtes, plus ou moins convexes, ovalaires ou elliptico-ovales, sub- acuminées en arrière ; leurs épipleures assez étroites, arrondies, avec leur repli large et remontant au niveau des épaules. — Pattes assez longues ; jambes légèrement triangulaires, les postérieures un peu flexueuses ; tarses médiocres. — Prosternum plan, spatuliforme, s’ap= puyant sur le mésosternum ou reçu par lui; celui-ci horizontal, bifide ou non en avant et sillonné dans toute sa longueur, — Epimères mé- sothoraciques externes, un peu obliques. — Episternums métathora- ciques assez larges, arrondis au côté interne, acuminés en arrière. La forme du mésosternum caractérise essentiellement ce genre parmi les Tentyriides vraies. Ses rapports avec la saillie prosternale varient un peu et permettent de répartir ces insectes dans deux sec- tions dont on a fait autant de genres distincts. Chez les Oxxcara typiques (2) cette saillie est assez aiguë et pénètre dans le mésosternum, tandis que chez les MELANCRUS il y a simplement contiguité entre les deux organes. MM. Reiche et de Sauley, qui ont adopté ce genre de Dejean en l’épurant (3), ajoutent que ses espèces (1) Syn. Merancrus (Dej.), Reiche et de Sauley, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 190. (2) 0. blapsoides, Solier, loc. cit. p. 255, pl. 5, £. 1-6; il ne connaissait pas exactement la patrie de cette espèce; elle habite la Sénégambie et la côle de Guinée, — hegeteroides, pedinoides, Erichs. Archiv, 1843, I, p. 236; Angola. (3) Dejean y comprenait les Oxxcana de Solier, les MeLaxcrus proprement à * 38 TÉNÉBRIONIDES. sont de forme plus courte que les Oxvcara et ont un écusson qui manque chez ces dernières. Mais cet écusson est si pelit qu'à peine le voit-on à la loupe, et, quant à la forme, j'ai sous les yeux des espèces qui font le passage entre les deux genres. Ces insectes ressemblent un pou à certains Pédinides. Ils sont pour la plupart assez petits et tous d’un noir profond et mat. Leurs tégu- ments en dessus sont souvent lisses, et le prothorax a une plus forte tendance que les élytres à être pointillé ou aciculé. Le genre est propre jusqu'ici à l’Afrique et à la Syrie. PLATAMODES. Ménérn. Ins, rec. p. Lehm, part, 2, p. 17. Menton transversal, subquadrangulaire, tronqué en avant. — Der- nier article des palpes subeylindrique. — Mandibules robustes, très- fortement arquées. — Labre caché sous le chaperon. — Tête grande, arrondie. — Yeux petits, linéaires. — Antennes beaucoup plus courtes que la tête, à articles cylindriques, très-serrés : 4-2 plus gros et plus longs que les autres, 3-9 très-courts, 10 un peu plus grand, 411 plus étroit, obliquement tronqué. — Prothorax transversal, profondément échancré en avant, avec ses angles antérieurs formant des lobes saïl- lants, tronqué à sa base et contigu aux élytres. — Ecusson mul. Elytres aussi larges que le prothorax à leur base, qui est coupée car- rément, convexes, arrondies et rétrécies en arrière ; leurs reps épi- pleuraux étroits. — Pattes oomprimées ; cuisses épaisses, munies d'une forte dent en dessous; jambes linéaires ; tarses courts, graduellement atténuésÿ leur dernier aticle glus grêle et plus long que les autres. — Corps très-déprimé, glabre, très-lisse. Genre établi sur un très-petit insecte (1) découvert par Lehmann dans la Turcoménie, et qui, suivant M. Ménétriés, reproduit un peu les formes de la Pachychile subovata. Ce savant entomologiste le classe dans les Tentyriides, parmi lesquelles, si cette place est exacte, l'ex- trême brièveté de ses antennes et ses cuisses dentées en dessous lui assignent un rang à part. dits et les Gortrora d'Erichson. Des cinq espèces mentionnées dans son Cata- logue (éd. 3, p. 206),les quatre premières paraissent être encore inédites. — Mel. lœvigatus, hegetericus (compactus Dej.), pygmœus, Reicheet de Saulcy, lot.cit.; de la Palestine; le dernier se trouve aussi en Egypte. (1) P. dentipes, Ménétr, loc. cit., pl. 4, f. 4. TENTYRIIDES. 59 LACHNOGYA. Ménérr. Jas rec, p. Lehm. part. 2, p.12. Menton échancré en avant, transversalement caréné dans son milieu. — Dernier article des palpes ovalaire, subtronqué au bout. — Mandi- bules cachées sous l'épistome. — Labre saillant, voûté, arrondi em avant. — Tète arrondie, déprimée sur le front. — Yeux saillants, réni= formes, entamés par les bords antérieurs de la tête. —Antennes courtes, moniliformes, sétigères, à articles 1 épais et court, 2-3 subégaux, sub- cylindriques, 4-8 égaux, sublenticulaires, 9-10 de même forme, un peu plus grands, 11 brièvement ovalaire, subacuminé. — Prothorax très-court, rétréci à sa base, qui est légèrement échancrée dans son milieu, fortement arrondi sur les côtés en avant. — Ecusson poncti- forme. — Elytres un peu plus larges que la base du prothorax. — Pattes médiocres; jambes antérieures robustes, munies à leur sommet externe d’une forte dent arquée; les quatre postérieures ciliées et armées en dehors de petites épines espacées ; tarses comprimés; leur dernier article plus long que les autres et un peu renflé. — Corps revêtu d’une pubescence très-serrée et de poils redressés, disposés en rangées longitudinales. Cet ensemble de caractères est bien singulier pour un genre de Tentyrüdes ; aussi M. Ménétriés déclare--il ne placer celui-ci qu’en hésitant dans ce groupe. Il compare l’unique espèce (1) qui le compose à l'Hyperops minuta, en ajoutant qu’il est plus court et que ses élytres sont plus arrondies à leur extrémité. Cet insecte de petite taille est encore une des découvertes entomologiques faites par feu Lehmann dans la Turcoménie. Note. Il y a quelque apparence que le genre suivant appartient au groupe aetuel, ou, si cela n’est pas, que sa place est parmi les Gnathosiides, EMMENASTUS. Ds Morscn. Bullet. d. Mosc. 1845, 1, p. 75. Menton très-grand, presque carré et arrondi en avant. — Dernier article des palpes plus long que le précédent, elliptique et faiblement tronqué à l'extrémité. — Labre entièrement recouvert par le chaperon. — Tête carrée, avec le chaperon un peu prolongé en avant et un bourrelet au-dessus de chaque œil. — Corps ovale, peu convexeet. (1) L. squamosa, Ménétr. loc. cit. p. 13, pl. 8, f. 16. % 60 TÉNÉBRIONIDES. rétréci à ses deux extrémités. — Facies des GNaruosia et des Zopmo- sis (!). M. de Motschoulsky en signale, sans les décrire convenablement, deux espèces : l’une (compactus) du Kamtschatka, l’autre (rugosus) de Sitkba, sur la côte nord-ouest de l'Amérique. Quant au genre suivant, il est absolument impossible, d’après les caractères qui lui sont assignés, de voir quelle peut être sa place. Mannerheïm le regarde comme intermédiaire entre les PAGHYCOnILE et les Gwarnosta d’une part, et les Nyctélidos d'autre part. Ces dernières étant étrangères à l'Amérique du Nord, je ne puis qu’adopter la pre- mière de ces analogies. Il est à regretter que Mannerheim ait omis d'indiquer la forme du menton, caractère qui eut pu mettre le lecteur sur la voie de la vérité. DYSMATHES. Manvenu. Bullet. d. Mosc. 1853, 3, p. 264. Palpes subeylindriques, leur dernier article un peu atténué et ar- rondi au bout. — Labre transversal, profondément échancré, — Tête plane, presque carrée en avant, légèrement dilatée près des yeux, plus étroite que le prothorax. — Yeux peüts, subréniformes. — An- tennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis, à articles sub- cylindriques : 1 court, plus.gros que les autres, 2 du double plus petit, 3 presque deux fois plus long, 4-10 graduellement plus courts, 41 à peine plus long que 10, obtus au bout. — Prothorax plan, transversal, rétréci et largement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angies postérieurs aigus, saillants en dehors, canaliculé sur la ligne médiane, dilaté, arrondi et crénelé sur les côtés dans son milieu. — Elytres soudées, médiocrement convexes, du double plus larges et plus de quatre fois plus longues que le prothorax, elliptiques, avec les épaules arrondies. — Pattes assez grèles; les quatre jambes posté- rieures un peu arquées ; les éperons de toutes très-petits ; tarses sub- cylindriques, comprimés, glabres en dessous ; leur dernier article beaucoup plus long que les autres. Le genre ne contient qu’une espèce (Sahlbergi) découverte dans l’île Sitkha; elle est de taille moyenne, d’un noir mat, criblée de points enfoncés sur la tôte, et fortement rugueuse sur le prothorax et eles élytres ; eelles-ci sont sillonnées. Groupe III. Hypéropides. Saillie intercoxale de l'abdomen assez large. — Métasternum allongé. — Epistome simple, recouvrant les mandibules et le labre. — Tarses normaux (HyLITHus excepté). o TENTYRIIDES. 64 Les trois genres qui composent ce petit groupe sont les derniers chez lesquels la saillie intercoxale de l'abdomen affecte la même forme que dans les trois qui précèdent. L’allongement du métasternum ne permet pas de les comprendre dans ceux-ci. Leurs espèces sont toutes de forme étroite, allongée, surtout les Hyperops, qui ressemblent com- plètement aux Srenosis (TAGE\rA), avec lesquelles on les a souvent confondus ; aucune d’elles n’a sous la tête ce sillon gulaire si fréquent chez les Gnathosiides et les Tentyriides vraies; enfin, leurs yeux sont ou suborbiculaires ou divisés en deux portions très-inégales par les joues. Cet ensemble de caractères montre que ces inseotes forment un groupe réellement naturel parmi les Tentyriides. Les deux premiers des trois genres qui suivent sont particuliers à l’ancien continent, le troisième habite l'Amérique du Sud. On retrouve dans celui-ci cette différence signalée plus haut, dans la vestiture des tarses, entre les genres américains et ceux de l’ancien continent. I. Yeux divisés par les joues: Hyperops. IL. — entiers, suborbiculaires. 4e art, des palpes max. ovalaire et tronqué : Stenosida. _— _ en triangle équilatéral : Hylithus. HYPEROPS. Escuson. Zoo. Atlas, Heft IV, p.9 (1). Sous-menton assez fortement échaneré; ses dents latérales trigones et aiguës. — Menton en carré transversal. — Palpes robustes; le der- nier article des maxillaires subeylindrique, tronqué au bout. — Man- dibules épaisses dans toute leur étendue. — Labre indistinot. — Tête saillante, un peu évasée en avant, carénée au-dessus des yeux, sans sillon gulaire; épistome tronqué et muni d’une très-petite dent mé- diane. — Yeux petits, divisés en deux par les joues ; leur portion in- férieure presque nulle. — Antennes médiocres, robustes, filiformes, à articles cylindriques et serrés : 3 un peu plus long que les autres, 4-10 décroissant peu à peu, 41 petit, subturbiné. — Prothorax allongé ou transversal, plus ou moins rétréci en arrière et contigu aux élytres, tronqué en avant et à sa base; celle-ci rebordée. — Ecusson poncti- forme. — Elytres allongées, oblongues, échancrées en demi-cercle, et entièrement, mais finement marginées, à leur base; leurs épipleures presque nulles, occupées presque en entier parleur repli. —Pattes assez courtes et assez robustes ; cuisses fortes ; jambes antérieures faiblement (1) Syn. Ternowwa, Solier in Dej. Cat. 6d. 2, p. 183; olim. — SrenosIs pars, Herbst. — Axis Fab.—Hecerer, Gory in Guérin-Ménev. Iconogr. Ins. pl. 28, f.6; Guérin-Ménev. — Tacenia Wiedem, — Tenryna Tauscher. _ È à 62 TÉNÉBRIONIDES. élargies ; tarses assez courts; le 4°" article des postérieurs aussi long que Le 4°. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraciques externes. — Episternums métathoraci- ques étroits, subparallèles. — Corps très-allongé, filiforme. Insectes de petite taille, reproduisant complètement les formes des Srevosis, avec lesquelles Herbst avait confondu celle de leurs espèces (unicolor) qu’il a connue, mais appartenant aux Tentyriides par toute leur organisation. Tous sont d’un noir mat et couverts de potits points enfoncés, visibles seulement à la loupe et disposés en stries sur les élytres. Il y en à aux Indes orientales et en Afrique; les espèces du premier de ces pays ont pour la plupart le prothorax transversal, tan- dis qu'il est plus long que large chez celles du second (1). STENOSIDA. SoLier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 281. Ce genre ne diffère des Hyperoprs que par les caractères suivants : Yeux grands, complètement découverts, très-déprimés, plus longs que larges. — Métasternum plus long. — Corps aussi allongé, mais plus déprimé et plus large. L'insecte (fenuicollis Sol.) sur lequel il est établi est notablement plus grand que les Hyperops, et en reproduit exactement la livrée d’un noir mat et la ponctuation ; au premier aspect, il a quelque res- semblance avec certaines Axumia. Les Indes orientales sont sa patrie. Solier n'en avait vu qu'un seul exemplaire en mauvais état; il m’en est passé plusieurs sous les yeux, sans compter celui que je possède. HYLITHUS. Guériw-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 12 (2). Sous-menton assez fortement échancré ; ses dents latérales trigones et aiguës. — Menton transversal, anguleux sur les côtés, tronqué en (1) Esp. africaines : H. lentyrioides, Gory, loc. cit.; Solier, Ann. d.]. Soc. entom. IV, p.277, pl. 6,f.12; du Sénégal et d'Algérie. —parvus, Solier, loc. cit. p.278; Sénégal.— picipes, Gerstæck. Monatsber. d: Berlin. Acad. 1854, p. 530; Mozambique. — Esp. de Perse : A pygmœus, L. Redtenb. Denskrift. d. Wien. Acad. I.— Esp. du Bengale : H. unicolor, Herbst, Die Kæfer, VII, p. 163 (Akis angustala Fab.).— Tagen. indica, Wiedem. Zool. Magaz. II, 1, p. 42.— Tagen. striatopunctata, Wiedem. in Germar, Magaz. IV, 149. — coromandelensis, So- lier, loc, cit. p. 279.— indicus, Guérin-Ménev. Mag, d. Zool. ; Ins. 1834; Mélas. p. 10 (nec Wiedem.). (2} Syn. Soraca, Dej. Cat. éd. 3, p.204. — HypseLors (pars), Solier in Gay, Hist. à. Chile; Zool. V, p. 136. TENTYRIIDES. 53 avant. — Dernier article des palpes maxillaires eh triangle subéquila- téral.— Mandibules peu robustes, cachées au repos, ainsi que le labre. = Tôte non carénée au-dessus des yeux; épistome bisinué en avant; les trois lobes qui en résultent très-courts et arrondis. — Yeux petits, arrondis, découverts et saillants. — Antennes assez longues, grêles, hispides, à articles obconiques : 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 dé- croissant graduellement, 44 plus grand que 10, ovalaire, — Prothorax imparfaitement contigu aux élytres, transversal, arrondi sur les côtés, étroitement rétréci à sa base ; celle-ci finement marginée’et tronquée, avec ses angles droits. — Ecusson distinot, arrondi en arrière, — Ely- tres oblongués, très-peu convexes, un peu plus larges que la base du prothorax, avec les épaules arrondies; leurs épipleures très-étroites, occupées presque en entier par leur repli. — Pattes assez longues; cuisses fortes ; jambes arrondies, les antérieures parfois un peu trigo- nes; tarses assez longs, grêles, garnis de poils rigides, presque sans mélange de cils spiniformes. — Prosternum étroit, recourbé en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Episternums métathoraciques étroits, atténués en arrière. — Corps allongé, déprimé. Ce genre a pour type un insecte rapporté autrefois par moi des environs de San Luis et de Mendoza, dans le Tucuman, où il est très- commun ; depuis, on l’a retrouvé au Chili. M. Guérin-Méneville lui a conservé le nom de Tentyrioides que je lui avais imposé, en faisant observer, avec raison, qu'il lui convient fort peu. Par une singulière inadvertance, Solier, oubliant qu'il l'avait déjà décrit dans sa Mono- graphie des Collaptérides, l'a reproduit plus tard, dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, en le plaçant dans son genre HypseLors, avec lequel il n’a rien de commun, et qu'on trouvera plus loin parmi les Épitragides. Deux autres espèces du genre, l’une du Chili, l’autre du Pérou, sont ea outre connues (1). s Ces insectes sont de taillé médiocre, d’un noir légèrement brillant et criblés de points enfoncés, disposés en séries assez régulières sur leurs élytres. GROUPE IV. Thinobatides. Saillie intercoxale de.l’abdoraen très-courte, étroite, triangulaire et acuminée au bout, — Métasternum de longueur variable, — Epistome simple, recouvrant les mandibules sur les côtés. — Tarses ciliés. — Gorps parfois ailé. (1) Æ. tentyrioides, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 108 (Hypselops brevicornis, Solier in Gay, loc. cit.) — distinctus, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 411, pl.9, f.18 ({entyrioides?); Tucuman.— humilis, Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 113 ; Pérou. L #1 64 TÉNÉBRIONIDES. Avec ce groupe commencent les Tentyriides dont la saillie inter- coxale de l'abdomen a cessé d’être plus ou moins large et tronquée en avant. Il se compose de quelques petites espèces américaines, sauf les Scerosonis, et dont plusieurs sont ailées, caractère important en ce qu’il établit un passage entre les Tentyriides en général et les Épitra- gides. Le métasternum est tantôt court, tantôt allongé, mais ces insectes ont tant d’affinités entre eux que cette particularité n'a plus ici la . même valeur que dans le groupe précédent, d'autant plus qu'il y a des passages. D’après ce qui précède, ces insectes ne sauraient être confondus qu'avec les Tribolocarides et les Évaniosomides qui suivent et qui ont une saillie intercoxale analogue à la leur. Ils se distinguent des pre- miers par leur épistome simple, et des seconds parleur pronotum dis- tinct des parapleures prothoraciques. » I. Métasternum court; corps aptère. Tête carénée au-dessus des yeux : Scelosodis. — non carénée _ Thinobatis. IE, Métasternum allongé; corps ailé, Jambes antér. terminées par une dent externe : Eurymetopon. — simples à leur sommet — Artlroconus. Genres incertæ sedis: Auchmobius, Crypladius. SCELOSODIS. SoLier, Ann. d. 1. Soc. entom. AV, p. 283 (1). Sous-menton très-faiblement échancré. — Menton transversal, angu- leux sur les côtés, arrondi en avant. — Dernier article des palpes maxillaires subovalaire, fortement tronqué.— Mandibules médiocre- ment épaisses, cachées au repos, ainsi que le labre. — Tête ovale, ca- rénée au-dessus des yeux, munie d’un sillon gulaire ; épistome arrondi en avant, avec une très-petite dent médiane. — Yeux découverts, subarrondis, assez grands, très-déprimés. — Antennes courtes, peu robustes, filiformes, à articles subcylindriques et serrés : 3 un peu plus long que ? et que les suivants, 4-8 égaux, 9-10 plus courts, trans- versaux, 41 aussi grand que 10, ovalaire et acuminé. — Prothorax transversal, régulièrement arrondi sur les côtés, légèrement échancré en demi-cercle en avant et à sa base, avec tous ses angles assez aigus, non rebordé en arrière et imparfaitement contigu aux élytres. — Ecusson ponctiforme. — Elytres de la largeur du prothorax. en avant, (1) Syn. Crarorus, Eschsch. Zool. Atlas, Heft IV, p. 8; nom employé anté- rieurement par Dalman et Schœnherr pour des Cureulionides. TENTYRIIDES. 6 oblongo-ovales, arrondies aux épaules et légèrement échancrées à leur base; leurs épipleures très-élroites, occupées presque en entier par leur repli. — Pattes médiocres; cuisses comprimées; jambes anté- rieuves robustes, triangulaires, anguleuses à leur sommet en dehors; les quatre tarses postérieurs grêles et assez longs ; leur 4er article aussi long que le dernier. — Métasternum très-court, — Prosternum re- courbé en arrière des hanches antérieures: — Epimères mésothoraci- ques externes. — Episternums métathoraciques étroits, parallèles. — Corps aptère. ‘ On n’en connaît qu’une espèce (1) originaire d'Egypte, de taille médiôcre, de forme assez allongée, peu convexe, très-finement poin- tillée sur toute sa surface en dessus et d’un jaune plus ou moins bru- nôtre. THINOBATIS. Esensen. Zoo. Atlas, Meft IV, p. 8. Sous-menton faiblement échancré. — Menton transversal, évasé en avant, arrondi aux angles antérieurs, sinué. — Dernier article des palpes maxillaires un peu -sécuriforme. — Mandibules peu robustes! — Labre distinct, rétréci et arrondi en avant. — Tôte non carénée au dessus des yeux; épistome tronqué et très-faiblement bisinué en avant: — Yeux médiocres, arrondis, découverts et assez saillants. — Antennes courtes, peu robustes, hispides, à articles obconiques : 3 à peine plus long que 2, 4-10 graduellement plus courts et plus épais, 11 plus gros que 10, globoso-ovale. — Prothorax imparfaitement contigu aux ély- tes, transversal, rétréci et à peine marginé à sa base, qui est tronquée avec ses angles droits, arrondi ou subanguleux (rufipes) sur ses côtés antérieurs, tronqué en avant. — Ecusson à peine visible. — Elytres courtes, ovalaires, rétrécies en arrière, arrondies aux épaules; leurs épipleures arrondies, avec leur repli étroit. — Pattes longues, sauf les antérieures; les jambes de celles-ci tigones, très-finement den- ticulées en dehors, les autres arrondies ; tarses garnis partout deoils rigides, plus nombreux en dessous; les postérieurs longs et grêles, leur 4° article beaucoup plus long que le.4°, — Métasternum trèse court. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures, — Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Episternums mélathoraciques assez larges, parallèles. — Corps aptère. Eschscholtz a fondé ce genre sur un insecte (ferruginea) découvert par lui aux environs de La Concepcion, au Chili, et, depuis, Solier en a décrit deux autres espèces rapportées du mème pays par M. Gay (2). (1) S. castaneus, Eschsch. Solier, loc. cit. p.284, pl. 6, f. 16-19. (2) T. ferruginea, Eschsch. loc. cit. p. 9, pl. 18, £. 3.— rufipes, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 407, pl. 9, £. 11, 14. — minuta, Solier in Gay, Hist. d. Coléoptéres. Tome V. 5 si E 66: TÉNÉBRIQNIDES. Ces insectes sont petits et assez convexes sur les élytres. Leur couleur est d’un noir mat ou ferruginause ; leurs téguments sont plus ou moins ponctués, et deux d’entre eux (ferruginea, rufipes) sont revêtus de poils grisâtres, couchés et médiocrement abondants. Il paraît qu’ils fréquen- tent les bords de la mer. EURYMETOPON. Escnsceu. Zool. Atlas, Heft IV, p. 8. Sous-menton faiblement échancré. — Menton transversal, éyasé légèrement, puis rétréci graduellement et tronqué en avant. — Der- nier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire. — Labre découvert, transversal et entier, — Tête courte, non carénée au-dessus des yeux et sans sillon gulaire ; épistome court, faiblement et large- ment échancré en arc. — Yeux assez petits, transversaux, presque entiers. — Antennes plus courtes que le prothorax, grêles, à articles obconiques : 3 plus long que les suivants, 4-10 décroissant et grossis- sant peu à peu, mais faiblement, 41 plus grand que 10, ovalaire. — Prothorax tran$versal, légèrement arrondi sur les côtés, non échancré en avant, faiblement bisinué à sa base. — Ecusson distinct, quadran- gulaire. — Elytres assez allongées, parallèles, plus larges que le pro- thorax et tronquées en avant; leurs épipleures très-étroites, occupées presque en entier par leur repli. — Pattes assez courtes ; jambes anté- rieures déprimées, légèrement triangulaires, sinuées en dehors, avec leur angle externe saillant ; les autres subarrondies ; tarses médiocres, le 4er article des postérieurs aussi long que le dernier. — Métasternum allongé. — Epimères mésothoraciques obliques, assez larges. — Pro- sternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Corps paral- lèle, déprimé, ailé ou aptère. Cette formule a été rédigée uniquement d’après l'espèce de Cali- fornie (1), sur laquelle Eschscholtz a fondé le genre. C’est un insecte de taille médiocre, noir, avec les pattes et le labre d’un rouge ferru- gineux, criblé de points enfoncés sur le prothorax et rugueux sur les élytres qui sont légèrement sillonnées. M. J. L. Le Conte en'a, depuis, décrit cinq autres espèces (2) du même pays, dont une seule (afrum) m'est connue. Son métasternum étant court, ses jambes antérieures simples, et son épistome arrondi en avant, je crois qu’il faudra l’isoler. Chile; Zool. V, p.126, Col. pl. 18, f. 1 a-e. À la suite, Solier décrit de nouveau * le rufipes, sans indiquer qu’il l'avait publié précédemment. — rotundicollis, Waterh. Ann. and. Mag. of nat. Hist. XVI, p. 320; patrie non indiquée ; pro- bablement de Patagonie. (1) £. rufipes, Eschsch. loc. cit. pl. 18, f.1. (2) E. abnorme, conveæicollis, longulum, obesum, atrum, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 138. en. Ù + TENTYRIID 67 Une autre (obesum) parait être dans le même cas. Les trois autres, d’après les descriptions, appartiennent très-probablement au genre. Dans le nombre, une seule (abnorme) est ailée comme l'espèce typique. 11 est très-probable, du reste, que, comme chez tant de Coléoptères, ce caractère varie selon les individus. ARTHROCONUS, ‘2 SoLier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 238 (1). Sous-menton faiblement échancré.—Menton en carré transversal. — Lobe interne des mâchoires sans eroëhet corné.— Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire, allongé et obliquement tronqué au bout.— Labre presque carré, cilié en avant.—Tôte courte, assez large, finement carénée au-dessus des yeux ; épistome très-court, limité latéralement par deux sillons longitudinaux, rétréci et tronqué en avant (femelle ?), ou anguleux dans son milieu (mäle?). — Yeux assez gros et subarrondis (mâle?), ou médiocres et transversaux (fe- melle?), et un peu entamés par les joues. — Antennes courtes, grèles, filiformes, à articles obconiques : 3 un peu plus long que les suivants, 4-10 subégaux, 11 plus grand que 10, ovoïde.— Prothorax transversal, peu convexe, régulièrement arrondi sur les côtés, tronqué en avant, faiblement bisinué à sa base. — Ecusson petit, curviligne. — Elytres oblongues, subparallèles, médiocrement convexes.—Pattes médiocres ; cuisses assez robustes, comprimées; jambes antérieures légèrement triangulaires, très-finement denticulées en dehors, les autres arron- dies; les éperons de toutes bien distincts; tarses longs, très-grêles, spinosules en dessous; le 4° article des quatre postérieurs plus long que le dernier. — Mésosternum déclive, un peu concave. — Saillio prosternale ne dépassant pas les hanches antérieures. — Corps oblong, ailé. Le genre a pour type un assez petit insecte (2) du Chili, d’un brun ferrugineux uniforme et plus ou moins clair; sa surface entière, en dessus, est très-finement chagrinée, et à peine distingue-t-onà la loupe quelques stries qui existent sur ses élytres. Solier à établi deux genres sur cet insecte. Il a nommé le premier Gymnocxaraus, en le plaçant parmi les Épitragides, et le second An- THROCONUS, en le mettant dans ses Blapstinides et en changeant le nom de l'espèce en celui de piceus (3). J'ai sous les yeux les exemplaires (1) Syn. Gymvoenarnus, Solier in Gay, Hist, d. Chile; Zocl. V, p. 136; nom déjà employé par Schænhérr (Gen.et Spec. Curcul. I, p. 186) pour un genre de Gureulionides de Ja tribu des Anthribides. @) Gymn. fusous, Solier, loc. cit. p.137, Col. pl. 18, f. 6, avec des détails. (3) Elle est figurée sous ce nom, loc. cit. pl. 20, £. 8a. Solier lui associe une autre espèce qu'il nomme elongatus et que je ne connais pas. PI LE à 68 TÉNÉBRIONIDES. mêmes de sa collection qu’il a décrits. D'après cela, j'ai dû conserver à L'espèce son nom primitif, et au genre celui qu’il a reçu en second lieu, lo nom de GymvoënaTaus n'étant pas disponible, Nota. : Se M. 3. L. Le Conte place à la suite des Euryweropon les deux genres suivants, découverts par lui en Californie. Il est en eflet probable, d’a- près les caractères qui leur sont assignés, qu'ils appartiennent au groupé actuel. AUCHMOBIUS. J. L. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.139. Menton grand, plan, subpentagonal, incisé en avant. — Mandibules obtuses.— Epistome saillant, obliquement rétréci etéchancré en avant, cachant le labre. —Yeux transversaux, sans carènes en dessus. —Pror thorax exactement appliqué contre les élytres. — Jambes antérieures non dilatées, tronquées à leur extrémité; hanches postérieures rappro- chées.— Corps un peu allongé, convexe, légèrement élargi en amrière, Le genre a pour type un insecte (sublœuis) dont M. J. L. Le Conte n’a trouvé qu’un exemplaire mort et incomplet des palpes et des an- tennes. Son facies est le même que celui des Eurymeroron, et ses ély- tres, outre la fine ponctuation dont elles sont couvertes, présentent de petites aspérités peu serrées. CRYPTADIUS. 3. L. Le Cow, loc. cit. p. 140: Menton grand, transversal.— Palpes maxillaires filiformes. — Labre saillant, entier. — Epistome avancé, tronqué en avant. — Yeux sub- échancrés munis d’une orbite supérieure. — Antennes grèles, un peu plus épaisses à leur extrémité, de onze articles; le 3 plus long que les autres, — Prothorax court, rétréci en avant, arrondi sur les côtés. — Pattes faibles; jambes antérieures ayant leur angle apical externe saillant; hanches postérieures fortement rapprochées.— Gorps arrondi, épais. L'espèce (inflatus) typique est noire, avec la base des antennes et les pattes rufescentes, et ses élytres sont finement ponctuées et muri- quées. M. J. L.Le Conte n’en a trouvé également qu'un exemplaire, tunoté, 4 ed = GROUPE V, Tribolocarides, : Saillie intercoxale de l'abdomen courte, ogivale ou triangulaire et acuminée au bout.— Métasternum plus ou moins allongé.— Epistome trilobé, laissant les mandibules à découvert sur les côtés. — Tanses eiliés. La forme particulière de l’épistome, qu’on a vu précédemment chez les Gnathosiides, se reproduit dans ce petit groupe américain, composé de quatre genres qui ne contiennent chacun qu’une espèce. Tous sont très-rares dans les collections et propres aux parties australes et occi- dentales de l'Amérique du Sud. LE Mésosternum déclive et à peine concave. a Lobes latéraux de l’épistome peu saillants : Zremoæcus, aa — _ dilatés en forme d’oreillettes. Jambes antérieures comprimées, triangulaires : Salax. — subarrondies : Peltolobus. I, Mésosternum horizontal, fourchu en avant et recevant la saillie proster- nale : Tribolocara. Genre incertæ sedis : Trimytis, EREMOECUS (1), Sous-menton non échancré. — Menton transversal, rétréei et subar- rondi en avant.—Dernier article des palpes labiaux en triangle allongé, celui des maxillaires en triangle équilatéral. — Mandibules peu ro- bustes, bidentées au bout. — Labre saillant, subtrapéziforme. — Tête courte, brièvementet finement carénée au-dessus des yeux; lobe mé- dian de l’épistome tronqué au bout, les latéraux peu saillants.—Yeux petits, ovales, transversaux et entiers. — Antennes assez longues, grêles, grossissant un peu au bout, à articles obconiques : 3 sénsible- ment plus long que les suivants, 4-10 se raccourcissant peu à peu, 44 aussi long que 10, ovalaire.— Prothorax transversal, régulièrement arrondi sur les côtés, tronqué en avant, très-faiblement bisinué etmar- giné à sa base. — Ecusson transversal. — Elytres oblongo-ovales, un peu plus larges que le prothorax, légèrement échanerées et non mar- ginées à leur base; leurs épipleures étroites. — Pattes assez longues, grôles ; jambes arrondies; tarses un peu plus courts qu’elles; le 1° ar- ticle des postérieurs plus long que le 4°. — Prosternum étroit, re- courbé en arrière des hanches antérieures. — Epimères mésothoraci- . ques postérieures et obliques; épisternums métathoraciques linéaires. (1) Syn. Hypenors, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 127. 70 TÉNÉDRIONIDES.. Ce genre fait le passage des Thinobatides au groupe actuel. L’es- pèce (1) du Chili qui le constitue ressemble, en effet, tellement à l’Ar- throconus fuscus, que, sans son épistome autrement fait, elle lui serait congénère. Elle est, comme ce dernier, d’un jaune-brun peu brillant, finement chagrinée et glahre. Solier s’est trompé, au point de la placer dans le genre Hyprrnors d’Eschscholtz, malgré ses yeux entièrement découverts, la saillie de son épistome, etc. J'ai dû, dès-lors, lui donner un nom générique nouveau. SALAX. Guénin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 11 (2). Sous-menton fortement échancré : ses dents latérales saïllantes, tri- gones, aiguës. — Menton transversal, anguleux latéralement, rétréci et sinué en avant. — Dernier article des palpes maxillaires subtriangu- laire. — Mandibules très-épaisses dans toute leur longueur, concaves en dehors, bifides au bout. — Tête courte, engagée dans le prothorax, carénée au-dessus des yeux; lobe médian de l’épistome tronqué et faiblement tridenté au bout; les latéraux saïllants en dehors, en forme d’oreillettes arrondies et tranchantes. — Yeux assez grands, transver- saux, réniformes. — Antennes courtes, grèles, à articles obconiques : 3 à peine plus long que 2 et que 4, 4-8 subégaux, 9-10 plus larges, suhtransversaux, 11 plus petit que 10, brièvement ovalaire. — Protho- rax transversal, peu convexe, arrondi et rebordé sur les côtés, forte- ment échancré en avant, bisinué en arrière et contigu aux élytres : ses angles antérieurs très-saillants, les postérieurs aigus. — Ecusson dis- tinct, arrondi en arrière.— Elytres aussi larges que le prothorax à leur base, qui est échancrée et non marginée, allongées, parallèles, arrondies (1) Hyp. Eschscholtsii, Solier, loc. cit, p. 128, Col. pl. 18, £.2a-d. C’est immédiatement à la suite de ce genre que doit être placé un insecte du Cap, connu dans les collections de Paris sous le nom de Nerinu dispar, que lui a imposé M. Buquet, et qui est très-remarquable, pour une Tentyriide, par les dilférences que présentent Les deux sexes. Il est de la taille de l'£remæ- cus Eschschollzi, également d’un jaune ferrugineux, mais de forme un peu plus courte et plus convexe, surtout le mâle. Son épistome est très-fortement {rilobé, et le lobe médian est fourchu chez le mâle, tronqué chez la femelle. Daos le premier de ces sexes les antennes sont très-robustes et composées d'articles obconiques (sauf le dernier), dont le 2e est le plus long de tous; dans le second, elles sont grêles et de la longueur de la moitié du corps, avec les articles, du reste, semblables. Pour le surplus, notamment pour les or- ganes buccaux et les yeux, les caractères sont, à très-peu de chose près, les mêmes que ceux du genre actuel; les tarses sont seulement plus villeux. Les Tribolocarides ne sont, par conséquent, pas étrangers à l’ancien continent. (2) Syn. Picioropa, Solier in Dejean, Cat. éd, 3, p. 215. IL n’est pas question de ce genre dans la Monographie des Collaptérides du premier de ces auteurs, « > * TENTYRIDES. . pl en arrière ; leurs épipleures presque nulles, oceupées en entierpar leur repli : celui-ci effacé en arrière.— Pattes ces ans postérieures faiblement distantes, allongées; jambes antérieures ‘assez larges, tri- gones, terminées par une dent apicale externe, denticulées en dehors; tarses médiocres, hispides.— Prosternum recourbé en arrière des han- ches antérieures.— Episternums métathoraciques étroits, parallèles. — Épimères mésothoraciques externes, obliques. Le type du genre (1) est un insecte découvert autrefois par moi dans le Tucuman, aux environs de Sans-Luis et de Mendoza, où il est très- commun. Sa ressemblance avec les Oparrum est telle, que Dejean (2) s’y est trompé et l’a placé dans le voisinage de ces insectes. Il est d’un noir sale, ponctué sur la tête et le prothorax, avec les élytres finement chagrinées et parcourues par des sillons superficiels. PELTOLOBUS (3). Menton transversal, anguleux sur les côtés, rétréci et tronqué en avant. — Dernier article des palpes maxillaires obliquement sécuri- forme. — Mandibules robustes, très-larges et bidentées à leur extré- mité. — Labre caché au repos. — Tôte grande, carénée au-dessus des yeux, fortement trilobée; le lobe médian plus grand que les autres, arrondi et muni d’une très-petite dent médiane en ayant; les latéraux très-saillants, recourbés et fléchis en arrière. — Yeux latéraux, légère- ment transversaux, assez saillants, très-fortement granulés et faible- ment échancrés.— Antennes médiocres, grèles, à articles obconiques: 3 plus long que les suivants, 4-10 décroissant graduellement, celui-ci subtriangulaire, 14 plus petit que 10, brièvement ovalaire. — Protho- rax transversal, peu convexe, rétréci, tronqué, bisinué et rebordé à sa base, avec ses angles aigus. — Ecusson petit, arrondi en arrière. — Elytres plus larges que le prothorax, convexes, oblongo-ovales, arron- dies aux épaules, sinuées à leur base et contiguës avec le prothorax. — Pattes médiocres ; jambes subarrondies ; tarses grêles, les postérieurs presque aussi longs que les jambes.— Prosternum assez étroit, arrondi en arrière des hanches antérieures. J'emprunte ces caractères à M. Waterhouse. Le genre me parait lès-voisin des SaLAx, dont il semble même ne différer essentiellement que par la forme de ses pattes. L’unique espèce (patagonious) dont il se compose est de taille médioore, noire, avec les antennes et les (1) $. Lacordairei, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 107 (Piliol. salax Dej. loc. cit.). (2) Cat. éd. 3, p. 215. (3) Syn. Mecacormys, Waterh. Ann. and Mag. of nat. Hist. XVI, p. 321; nom déjà employé par Kuhl et Wagler pour un genre de Batraciens anoures; voyez Duméril et Bibron, Erpétol. VIE, p. 456. % e Le ET s 2 TÉNÉBRIONIDES. pattes rufescentes, ponctuée sans ordre sur la tête et le prothorax, en rangées régulières sur les élytres. TRIBOLOCARA. Souier in Gay, Hist. d, Chile; Zoo. V, p.129. Sous-monton assez fortement échancré; ses côtés assez saillants et aigus.—Menton fortement transversal, un peu rétréci et échancré dans son milieu en avant. — Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. —Mandibules très-robustes, canaliculées en dehors, bidentées au bout, la dent supérieure courte, l’inférieure bifide.— Labre à peine distinct. — Lobe médian de l'épistome en carré transversal, tronqué ; les latéraux arrondis en dehors. —Yeux petits, subarrondis, saillants, fortement granulés. — Antennes assez courtes, grêles, à articles 3 du double plus grand que 2, 4-8 obconiques, courts, décroissant peu à peu, 9-11 globuleux, bien séparés. — Prothorax très-court, coupé obli- quement de chaque côté de sa base, qui est anguleuse dans son mi- Heu, fortement échancré en demi-cercle en avant, avec ses angles antérieurs très-aigus. — Elytres brièvement ovalaires, fortement atté- nuées en arrière, régulièrement convexes, carénées latéralement; leurs Épipleures assez étroites, avec leur repli entier, dilaté à sa base et #lexueux dans son milieu.—Pattes assez robustes; jambes subarrondies, avec leur angle externe saïllant, les antérieures épineuses en dehors, les autres flexueuses ; 4° article des tarses postérieurs plus long que le 4°. — Prosternum reçu dans une profonde échancrure du mésoster- num ; celui-ci carré et plan. — Episternums métathoraciques médio- crement larges, parallèles. — Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Corps court, large, villeux en dessus. Genre singulier, ne comprenant qu’une espèce (1) du Chili qui rap- pelle les Omopxron par sa forme, mais qui est notablement plus con- yexe. Il est d’un noir brunâtre peu brillant, vagement rugueux sur les élytres et revêtu supérieurement de longs poils roux, peu serrés, sauf sur les bords latéraux du prothorax et des élytres, où ils forment une sorte de frange. Le genre a des rapports évidents avec les Enrorrs de l'Amérique du Nord et me paraît les représenter au Chili; mais, par suite de la forme de sa saillie intercoxale, il doit être placé ici. Son mésosternum lui donne, en outre, des rapports réels avec les Grosorus de la tribu des Épitragides. (1) T. ciliata, Solier, loc. cit. p. 130, Col. pl. 18, f. 3a-d. C’est à ce genre qu’appartient un insecte dont j'ai, dans le temps, trouvé de nombreux débris aux environs de Mendoza, à l'Est des Andes du Chili, et que j'ai désigné (Ann. d. Se. nat. XX, p. 288) sous le nom d’erofyloides, sans lui imposer de nom générique. * & TENTYNIIDES. 18 Note. Le genre suivant, d’après la forme de son épistome et le rapproche- ment de ses hanches postérieures, doit, selon toutes les probabilités, être associé aux précédents. TRIMYTIS. J. L. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 141. Menton incisé en avant. — Mandibules non dentées. — Epistome tri- lobé; le Iobe médian court, tronqué, les latéraux arrondis. — Yeux échancrés. — Prothorax large, exactement appliqué contre les élytres. — Ecusson très-petit. — Epipleures des élytres étroites. — Hanches postérieures fortement rapprochées. — Corps ovale, convexe. M. 3. L. Le Conte a établi ce genre sur un insecte de l’Amérique du Nord, qu'il dit être commun dans le territoire du Missouri et qu'il a nommé T. pruinosæ, d’après l’efflorescencé dont il est recouvert pen- dant la vie. Il est de taille médiocre, d’un noir brillant et couvert de points enfoncés, serrés sur la tête et le prothorax, plus rares sur les élytres, qui ont en outre des rangées de points plus gros, effacés en arrière. GrouPE VI. Évaniosomides. Prothorax en forme de cône renversé, beaucoup plus étroit que les élytres à sa base; son pronotum confondu avec ses parapleures. — Saillie intercoxale de l’abdomen courte, ogivale ou acuminéeren avant. — Métasternum court, — Tête allongée, entièrement dégagée du pro- thorax; épistome prolongé en une longue et large saillie, laissant un peu les mandibules à découvert sur les côtés. De tous les genres de Tentyriides américains, les deux qui compo- sent ce dernier groupe sont ceux qui ont le plus perdu le facies pro- pre à la tribu actuelle. On prendrait, au premier coup-d’œil, leurs espèces plutôt pour des Axrmieus que pour des Ténébrionides; elles se distinguent essentiellement de toutes celles qui précèdent par la structure de leur prothorax. Leur épistome ne présente aucune trace de lobes latéraux; leur métasternum est un peu moins court que chez les espèces typiques de la tribu; enfin, leurs tarses sont revêtus de poils couchés, peu abondants, avec des cils spiniformes en dessous. Ces deux genres sont très-voisins l’un de l’autre et devront peut-être un jour finir par être réunis en un seul. I. Saillie intercoxale de l’abdomén en triangle aigu : Zvañtosomus. il. — _ assez large, ogivale : Melanophorus. 74 TÉNÉBRIONIDES. EVANIOSOMUS. Guérn-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p.14. Sous-menton à peine échancré.— Menton transversalement hexago- nal. — Palpes maxillaires longs; leur dernier article subeylindrique et tronqué au bout.— Mandibules courtes, épaisses à leur base, dépri- mées et bifides à leur extrémité. — Labre indistinct au repos. — Tête allongée, munie d’un col gros et court à sa base, carénée au-dessus des yeux; épistome un peu rétréci et arrondi en avant. — Yeux latéraux, assez grands, arrondis, peu saillants. — Antennes longues, assez ro- bustes, filiformes, à articles à peine obconiques : 1-3 plus longs que les suivants, subégaux, 4-7 égaux, 8-10 un peu plus courts, 41 aussi long que 10, acuminé. — Prothorax plus long que large, convexe en avant, rétréci, déprimé, tronqué et à peine rehordé à sa base; ses an- gles effacés. — Ecusson très-petit. — Elytres courtes, beaucoup plus larges que le prothorax, arrondies aux épaules, planes sur le disque, . carénées latéralement, déclives en arrière; leurs épipleures verticales, krges, avec leur repli assez large, limité supérieurement par une ca- rène. — Pattes longues; jambes arrondies; tarses grèles; le 42 article des postérieurs beaucoup plus long que le dernier. — Saillie inter- coxale de l'abdomen étroite, en triangle aigu. — Saillie prosternale arrondie, terminée par un tubereule comprimé et arrondi.—Epimères mésothoraciques postérieures et obliques. — Episternums métathora- ciques étroits, parallèles. Insectes de taille médiocre, d’un facies très-6légant, et propres à l'Amérique du Sud. On en connaît en ce moment quatre espèces (1), dont trois sent d’un testacé ferrugineux; la quatrième (crassicornis) est d’un brun noirâtre. L'une d’elles (procerus), qui m'est inconnue, est dépourvue de carènes latérales aux élytres, et forme, dès-lors, une section à part dans le genre. Jusqu'ici on n'a trouvé de ces insectes qu’au Pérou. Solier ne les à pas connus. MLLANOPHORUS. Guérn-Ménev. Mag. d. Zool; Ins, 1834; Mélas. p.13 (2). Mêmes caractères que les Eyaniosomus, sauf les particularités sui- * vantes : Palpes maxillaires plus courts; leur dernier article subovalaire et (1) Æ. Orbignianus, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 109 bis.— procerus, crassi- cornis, declivis, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 113. : (2) M. Guérin-Méneville a écrit Mecaruonus; à limitation d’Erichson (Archiv, en ÉPITRAGIDES. - 15 tronqué. — Tête aussi longue, mais renflée en arrière, sans carènes au-dessus des yeux, ayec son 6pistome fléchi et tronqué en ayant.— Yeux très-petits, arrondis.—Antennes plus courtes, grêles, à article 2 plus long que 1 et que 3. — Elytres ovoïdes, déclives en arrière, for- tement arrondies aux épaules ; leur,répli épipleural étroit. — Pattes plus courtes et plus grêles. — Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, ogivale en avant. Le facies, quant à la forme générale, est le même que celui des Evaniosomus. Ce genre estégalement péruvien et ne comprend qu’une seule espèce (1) de petite taille, noire, avec la tête et le prothorax ru- gueux et les élytres ponctuées. Solier à changé à tort, tout en le citant, le nom imposé au genre par M. Guérin-Méneville. TRIBU VIL ÉPITRAGIDES. Languette de forme variable; les palpes labiaux insérés à sa base, sur sa face antérieure, près de ses bords latéraux. — Lobe interne des mâchoires muni ou non d’un crochet corné. — Tête le plus souvent libre; épistome variable. — Antennes de onze articles. — Ecusson assez grand. — Hanches postérieures fortement transversales, peu distantes; éperons des jambes médiocres; vestiture des tarses variable. — Métasternum allongé, ses Gpisternums plus ou moins étroits, pa- rallèles, ou graduellement rétrécis en arrière. — Epimères du méso- thorax au moins aussi grandes que la moitié de ses épisternums, trans- versalement obliques. — Corps ailé. De tous les groupes des Ténébrionides, celui-ci est un des plus em- barrassants au point de vue de la classification. La plupart des auteurs placent ses espèces parmi les Ténébrionides ou les Hélopiens de La- treille (2). Leur corps constamment ailé, leur écusson assez grand, les couleurs métalliques dont la plupart sont ornées, les mœurs mêmes 1847, I, p. 113), j'ai cru devoir, à l'aide d’un léger changement, ramener ce mot aux règles de l’étymologie. Koch et Meigen ont chacun établi un genre Mecanornona,le premier parmi les Arachnides, le second dans les Diptères, mais postérieurement à M. Guérin-Méneville, — Syn. Srenuozma, Solier, Ann. d. I. Soc. entorn. LV, p, 412. (1) M. Roichei, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 109, f. 1 (Stenh. tentyrioides, So- lier, loc. cit. p.413, pl. 9, f. 19-21). (2) Latreille {Règne anim. éd, 2, V, p. 36) les a classées en tête de ses Hé- lopiens, et Dojean (Cat. 6. 3, p.224) parmi ses Ténébrionites. Erichson, dans sa Faune entomologique du Pérou (Arehiv, 1847, I, p. 117) en a fait une tribu à 76 TÉNÉBRIONIDES. de beaucoup d’entre elles les rapprochent de ces insectes; tandis que, par leur menton cachant entièrement les mâchoïres et la languette, et pat l'absence de trochantins aux hanches intermédiaires, elles appat: tiennent incontestablement à la section actuelle. 1 est même très- difhicile de préciser en quoi elles diffèrent essentiellement des Tenty- fides; en effet, il n’est pas un seul des caractères inscrits dans là formule qui précède, qu’on ne retrouve chez ces dernières. Quoi qu'on fasse, ces insectes ne s’intercalenit nulle part naturellement dans la famille. Pour ce qui me concerne, je les considère comme un groupe aberrant de la section actuelle et satellite des Tentyrides. Les deux premiers genres de ceux qui suivent, contiennent des espèces épigées, comme tous les Ténébrionides qui précèdent; les autres, pour autant que leurs mœurs soient connues, vivent sur les feuilles. Chez les premières, les tarses sont en conséquence garnis en dessous de cils ou de petites épines; chez les secundes, ils le sont de poils villeux ou formant une brosse lanugineuse. Les couleurs varient également en raison de ces deux genres de vie. Chez toutes, les élytres embras- sent faiblement l'arrière-corps. Les Épitragides sont rarement (Geororus) d'assez grande taille, et parfois (AcHanius) fort petits. Ils forment déjà huit genres (1) qui, à l'exception de deux (SPHENARIA, HimaTISmus), sont propres à l’Amé- rique. I. Tarses glabres, garnis en dessous de courts cils épineux. Saillie prosternale reçue dans le mésosternum : Geoborus. — recourbée en arrière; mésosternum entier : Nycto- pelus.. A. Tarses garnis de brosses ou villeux en dessous, a Saillie prosternale reçue dans le mésosternum : Epitragus. aa _— non reçue _ œart qu'il a intercalée entre les Blaptides et los Ténébrionides. Deux auteurs seulement, M. Waterhouse et Solier, se sont écartés de l'opinion reçue. Le premier (Ann. and Mag. of nat. Hist. XVI, p. 318, note) a proposé de placer à côté les uns des autres tous les genres d’Hétéromères dont le menton recouvre la languette et les mâchoires, en mettant en tète les Errrracus et genres voi- sins. Le second (in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p.130) à placé ces insectes im- médiatement à la suite des Tentyriides. (1) Erichson, dans sa Faune des insectes d'Angola (Archiv, 1843, I, p. 253), leur a associé les TricTENOTOMA, qui, suivant lui, seraient voisins des HimaTISMub auxquels ils seraient rattachés par l'Him. mandibularis, dont les mandibules sont saillantes comme les leurs. J'ai examiné de nouveau, à cette occasion, ce genre remarquable, et je persiste dans l'opinion que j'ai érnise précédem- ment (Tomell, p.392, note 3), qu'il constitue une forme aberrante de Lon- gicornes, opinion qui, du reste, n’est que celle généralement adoptée aujour- d'hui. à ÉPITRAGIDES. 11 4 Prothorax beaucoup plus étroit que. les élytres. 4 art, des palpes max. sécuriforme : Himatismus. — — obconique et tronqué : Sphenaria. _ — ovoïde et acuminé : Achanius. bb Prothorax à peine ou pas plus étroit que les élytres. Yeux non saillants : Phytophilus. — très — Hypselops. GEOBORUS. , Der. Cat. 6d. 3, p.224 (1). Dents latérales du sous-menton échancrées et prolongées au côté interne en une saillie aiguë. — Menton transversal, largement arrondi en avant. — Languette cordiforme. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Mandibules bifides au bout. — Labre saillant, entier et cilié en avant, avec ses angles arrondis. — Tête courte, engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax; épistome trapézi- forme, largement échancré en are de cercle. — Yeux fortement trans- versaux, à peine sinués en avant. — Antennes aussi longues que le prothorax, peu robustes, grossissant peu à peu, à articles 2 court, 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, subégaux, 8-10 triangu- laires, un peu saillants au côté interne, 41 plus petit que 10, briève- ment ovoïde. — Prothorax fortement transversal, à peine rétréci en avant, un peu convexe et largement déprimé sur le disque, tranchant et arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs rectilignes et aigus, fortement lobé au milieu de sa base, quadrangulairement échancré en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, médiocrement convexes, régulièrement ovales, tranchantes et finement rebordées sur les côtés; leurs épipleures ho- rizontales. — Pattes longues, un peu äpres; jambes arrondies, leurs éperons assez robustes; tarses un peu canaliculés et âpres plutôt qu'épineux en dessous. — Mésosternum horizontal, fourchu, recevant la saillie prosternale; celle-ci acuminée en arrière.— Corps largement ovalaire, médiocrement convexe. Solier, le seul auteur qui ait exposé les caractères génériques de ces insectes, les a réunis aux Nycroperus de M. Guérin-Méneville, en em faisant une section à part sous le nom de DeropraTus, que je n'ai pas pu adopter (2). Il convient dès-lors de leur appliquer celui de Gro- BORUS, sous lequel M. Blanchard a décrit et figuré une de leurs es- pèces. (1) Syn. Nycrorerus, Solier in Gay, Hist. d. Chile ; Zool. V, p. 133. (2) 1 est trop voisin de celui de Derorzarys, imposé par M. Westwood à un geure d’Orthoptères du groupe des Mantides. L 18 TÉNÉBRIONIDES. Ce sont d'assez grands insectes du Nord du Chili, ayant un peu le facies des Praocis du même pays, d’un noir où d’un bronzé obscur, médiocrement brillants, tantôt (rugipennis) glabres et simplement ru- gueux en dessus, tantôt (costafus) plus lisses et présentant sur les ély- tres, comme beaucoup de Praocis, des sillons remplis de poils blancs, fins et couchés. Ils paraissent, du reste, très-sujets à varier sous le rapport de la sculpture. On n’en a encore décrit que deux espèces (1). NYCTOPETUS. CA Guérin-MÉnev. Voy. d. 4 Cog.; Entom. p. 97 (2). Genre voisin des Groporus qui précèdent, mais s’en distinguant par les particularités ci-dessous : Dernier article des antennes beaucoup plus grand que le 40°, en ovoïde allongé et acuminé au bout. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, régulièrement convexe, rétréci et à peine échancré en avant, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base, avec son lobe médian large et arrondi. — Mésosternum horizontal en arrière, vertical, évasé et presque plan en avant.—Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures. Le facies de ces insectes est voisin de celui des Groporus, mais ils sont plus petits. Les deux espèces (3) du Chili qu’on en connaît varient du noir au rouge-sanguin foncé et présentent sur les élytres quelques sillons plus ou moins marqués, dont les intervalles sont parfois costi- formes, parfois très-peu saillants; elles varient, du reste, tellement sous ces rapports, comme sous celui de la pubescence dont elles sont revêtues, qu'il est difficile de leur assigner des limites. Le genre est propre au Chili. Dans l’un des sexes, mais j'ignore lequel, le dernier article des an- tennes est beaucoup plus allengé que dans l’autre sexe et sinué au côté interne dans sa moitié terminale. (1) Geob. costatus, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p.194, pl. 13, f.1.—Nyct. rugipennis, Solier, loc. cit., p.134. (2) Syn. Errrracus, Casteln. Hist. nat. d. Co]. II, p. 215. — Grononus Dej. Cat. éd. 3, p. 224; Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom, p. 194. . (3) NN. tenebrioides, Guérin-Ménev. loc. cit.; Ins. pl. 4, £. 7 (Var? Ep. qua- dricollis, Casteln. loc. cit.). — Epitr. maculipennis, Casteln. loc. cit. (Var. Ep: Gaudichaudii, Castel, ibid.; Geob, lividipennis, Blanch, loc. cit. pl. 13, 2): ÉPITRAGIDES. 79 EPITRAGUS. : Lan. Hist. nat. à. Crust. et à. Ins. X, p. 322, Dents latérales du sous-menton tronquées ou acuminées au bout.— Menton plan, transversal, coupé obliquement de chaque côté ou ar- rondi en avant. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux légèrement, celui des maxillaires assez forte- ment triangulaire. — Mandibuies dépassant un peu l’épistome, bi- fides au bout. — Labre saillant ou caché sous l’épistome. — Tête plus ou moins allongée, parallèle ou très-légèrement cunéiforme ; épistome de forme variable (1). — Yeux distants du prothorax, assez grands, transversaux, déprimés, sinués, un peu élargis en dessus.— Antennes plus courtes que le prothorax, grêles, grossissant graduelle- ment, à articles 3 un peu plus long que le suivant, 4-7 ou 4-8 obco- niques, 8-10 ou 9-10 triangulaires, 41 arrondi ou ovalaire.— Prothorax un peu moins large que les élytres en arrière, transversal ou non, graduellement rétréci en avant, rectiligne sur les côtés, légèrement échancré en avant, tronqué à sa base, avec un lobe médian large, ar- rondi et ses angles aigus. — Ecusson curviligne. — Elytres oblongues ou oblongo-ovales, plus ou moins arquées en dessus. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes ; jambes arrondies, peu à peu évasées au bout, leurs éperons assez robustes; tarses antérieurs munis d’une brosse en dessous, les autres villeux ou ciliés ; le 1° article des posté- rieurs aussi long que le dernier. — Mésosternum horizontal, four- chu. — Saillie prosternale plane, lancéolée, pénétrant dans le mésos- ternum.— Corps oblong, atténué à ses deux extrémités, en général pubescent. Genre nombreux et, à part une seule espèce qui est propre à l’Amé- rique du Nord, répandu dans toutes les parties chaudes et tempérées de l'Amérique du Sud. Ces insectes sont de taille médiocre, et leur couleur, toujours uniforme, varie du brun noirâtre où du jaune fer- rugineux au bronzé brillant, Une fine pubescence couchée le revêt or- dinairement, et leurs téguments en dessus sont en général légèrement (1) Ses formes peuvent se réduire à trois, qui passent insensiblement de l’une à l’autre: Dans deux d’entre elles son bord antérieur présente latérale- ment une petite entaille; mais, das l’une, son milieu est tronqué, dans l’autre, Ôchancré en arc de cercle. Cette partie médiane s’allonge dans la troisième forme et constitue un lobe plus ou moins saillant et le plus souvent ogival. L’épistome ressemble alors à celni des AcnAmus et des Himamisuus qu'on trouvera plus loin, et cache en partie ou complètement le labre. — Latreille attribue un crochet corné au lobe interne des mâchoires de ces insectes; je n'ai pas examiné le fuscus type du genre ; mais, chez deux espèces inédites que j'ai disséquées, je n'ai trouvé aucune trace de ce crochet. Peut-être les espèces varient-elles sous ce rapport, 80 TÉNÉBRIONIDES, chagrinés ou ponctués; il est assez rare que leurs élytres soient striées, et plus rare encore qu’elles présentent des impressions flexueuses et confluentes. ' On trouve les ErrrraGus sur les feuilles, dans les boïs. J1 y en a boau- coup dans les collections, mais une douzaine seulement sont décrits à l'heure qu’il est (1). HIMATISMUS. Entcus. Arohiu, 1843, I, p. 253 (2). Sous-menton des Errrracus. — Menton transversal, un pou rétréci ettronqué en avant.—Languette très-courte, transversalement linéaire et entière. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Mandibules de forme variable. — Labre tantôt distinct, tantôt caché par l’épistome, dans le premier cas entier. — Tète subparallèle, plane et souvent carénée sur la ligne . médiane ; épistome prolongé en un lobe triangulaire ou ogival, plus ou moins saillant, — Yeux assez gros et un peu saillants, transver- saux, sinués en avant. — Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, grèles, subfiliformes, à articles obconiques : 3 un peu plus long que le suivant, 4-10 décroissant peu à peu, 41 plus petit que 10, subglobuleux. — Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, au moins aussi long que large, parallèle, à peine ou non échancré em avant, tronqué et lobé au milieu de sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres plus ou moins allongées, médiocrement con- vexes, graduellement atténuées, surtout dans leur tiers postérieur et aiguës au bout.— Pattes longues; cuisses un peu en massue; jambes grêles, leurs éperons courts; tarses arrondis, revêtus en dessous de (1) Esp. de l’Amér. du Sud : £, fuscus, Latr. loc. cit.; Cayenne; type du genre.— fuscipes, Latr. in Humb. et Bompl. Obs. d. Zool. IT, p.64, pl.34, 5; Colombie. — lineatus, Chevrol. in Guérin-Ménev. Icon.; Ins. p. 122, pl. 31, f.9; patrie non indiquée. — rugosus, vulgaris, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 214; Brésil. — œneobrunneus, do Rio-Janciro; semicastaneus, de Monte- video; Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 470. — roscidus, Erichs. in Schomb. Guyana, IE, p. 565; Guyane anglaise, — pulverulentus, olivaceus, tucens, conveæus, Erichs. Archiv, 1847, I, p.117; Pérou. — Esp. de l’Amér. du Nord: E, canaliculatus, Say in Long's Exped. I, p. 281. D'après la description, l'£p. brunnicornis de Latreille (in Humb. et Bompl. loc. cit. T1, p.225, pl. 23, f.6) n'appartient certainement pas au genre, où La- troille, du reste, ne le plaçait lui-même qu’en hésitant. Get insecte provenait des bords de l’Orénoque. (2) Syn. Imarisuus, Dej. Cat. éd. 3, p.224. Erichson a modifié légèrement ce nom, afin de pouvoir le conserver, attendu qu’il y avait déjà un genre Imanisma établi dans l’ordre des Diptères par Macquart (Dipt. exotiq. I), — Hecops Fab, — Srenosis Herbst. ÉPITRAGIDES. 81 poils très-courts et couchés. — Mésosternum déclive, non concave. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps allongé, pubescent. Le genre représente en Afrique et aux Indes orientales les Éprrra- eus de l'Amérique, dont il se distingue, à la première vue, par la forme beaucoup plus étroite du prothorax, le prosternum sans aucun rapport avec le mésosternum, le corps non afqué en dessus, les an- tennes un peu autrement faites, une pubescence plus abondante, et disposée en toufles où formant un dessin nuageux. Dans la plupart des espèces, les mandibules ne dépassent pas plus l’épistome que chez les EprrraGus, mais Erichson en a décrit une (mandibularis) qui a ces organes très-avancés chez le mäle et surmontés d'une saillie trian- gulaire plus ou moins developpée; ceux de la femelle sont plus courts, tronqués au bout et munis d’une dent obtuse. Les collections ne renferment qu’un assez petit nombre de ces in- sectes, et l’on n’en a encore décrit que cinq espèces (1) SPHENARIA. (Mannenu.) Ménérr. /ns. rec. p: Lehm. part. 2, p. 24. Menton (2) arrondi sur les côtés, échancré en avant, divisé par une carène transversale en deux parties : l’antérieure rugueuse, la posté- rieure presque lisse, excavée dans son milieu. — Dernier article des palpes läbiaux subeylindrique, tronqué au bout, celui des maxillaires obconique et coupé obliquement à son sommet.—Mandibules arquées, cachées. — Labre suillant, transversal, arrondi et cilié en avant. — Tête petite; épistome déprimé, légèrement arrondi antérieurement. — Yeux globuleux, saillants, fortement granulés. — Antennes plus cour- tes que le prothorax, grèles, filiformes : à articles 4 épais, à peine plus long que large, 2 aussi court, mais plus étroit, 3 allongé, subeylin- drique, 4-7 de même forme ou obconiques, graduellement plus courts, 8-10 brièvement obconiques et un peu plus larges, 44 aussi long que 10, ovalaire et acuminé. — Prothorax subeylindrique, beaucoup plus étroit que les élytres. — Ecusson petit, excavé, obtus en arrière. — Elytres très-allongées, arrondies aux épaules, rétrécies et acuminées (1) Helops variegatus, de l'Afrique équinoxiale; fasciculatus, des Indes orientales; Fab. Syst. EL. I, p. 158 et 160, Dejean rapporte au second la Ste- nosis orientalis de Herbst (Die Kæfer, L, p. 165, pl. 127, f. 4); mais alors il faut que cet auteur n’ait eu qu'un exemplaire dénudé à sa disposition, car il décrit cet insecte comme glabre en dessus. — Mmañdibularis, Erichs. loc. cit. p. 255; d'Angola. — buprestoides, lessulatus, Gerstæck, Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 534; Mozambique. (2) M. Ménétriés ne dit pas que cet organe remplit le cadre buccal, mais il l’a figuré, et l’on voit, par cette figure qu'il en est ainsi. Coléoptères. ‘Tome V. 6 -_ 84 ÉBRIONIDES. des postérieurs plus long que le dernier. — Mésosternum déclive, aigu en arrière. — Prostérnum étroit, recourbé postérieurement. — Corps allongé, hérissé partout de longs poils fins. De tous les genres d'Épitragides, celui-ci est le plus déplacé dans la section actuelle, et il semblerait appartenir plutôt aux OEdémérides qu’à la famille des Ténébrionides. Des deux espèces du Chili que So- lier y a comprises, une seule, son H. oblongus (1), doit y rester. L’au- tre (A. brevicornis) n’est pas autre chose que l’Hylithus tentyrioides de M. Guérin-Ménoville, du groupe des Tentyriides. Le premier de ces in- sectes est d’assez grande taille, d’un brun marron brillant, avec les pattes plus claires, et entièrement couvert en dessus d’une ponetua- tion serrée. Les poils dont il est revêtu de toutes parts sont d’un gris cendré. - CONORTE IX. Languette plus ou moins saillante, en général très-peu, parfois (Élé- nophorides) invisible. — Mâchoires tantôt découvertes, tantôt en to- talité ou en partie cachées. Ainsi qu’on le voit par cette formule, la languette et les mâchoires peu- vent être complètement invisibles, comme dans la cohorte précédente, mais jamais à la fois; on aperçoit toujours ou l’une ou les autres. La première est généralement très-peu saillante, et, dans certains cas (par ex. Adélostomides), sa partie qui dépasse le menton prend l'aspect de ce dernier et semble soudée avec lui, tout en en restant distincte par une suture très-marquée. L'insertion des palpes lâbiaux a lieu comme dans les genres précédents. Quant aux mâchoires, lorsqu'elles sont invisibles partiellement ou en totalité, il est essentiel de remarquer qu'elles ne sont pas recouvertes par le menton, mais par les dents la- térales du sous-menton, qui se sont élargies au côté interne; les Adé- lostomides font seuls exception à cet égard. Les autres caractères sont plus constants, pour la plupart, que dans la cohorte précédente. Les aïles inférieures, par exemple, n'existent jamais, et, sauf chez un petitnombre de Sténosides, le métasternum estconstamment très-court. Solier « dispersé ces insectes dans ses Collaptérides brachyglosses et phanéroglosses, selon que leur languette est un peu plus ou un peu moins saillante. Quoique les genres qu'ils constituent soient peu nom- breux, ils ne forment pas moins de sept groupes parfaitement distincts et sans aucun rapport immédiat entre eux. Plusieurs sont également sans aueune analogie avec les autres groupes de la famille; mais il en est qui se rattachent visiblement à quelques-uns de ceux qui précè- dent ou de la section suivante, (1) Loc. cit, p.135, pl. 18, f. 5, avec des détails. * ” GALOGNATHIDES. 85 A part trois genres (Zopnerus, Nosopenma, Cacrcus), ces insectes sont propres à l’ancien continent. Tous étant privés d’ailes inférieures, sont naturellement plus ou moins épigés ; quelques-uns cependant (Noso- perma) vivent plus particulièrement sous les écorces. La seule de leurs larves qui Soit connue, celle de l’Elenophorus collaris, sera mentionnée plus loin. 1. Epistérnums métathoraciques très-larges; éperons des jambes très-longs et grêles. Saillie intercoxale étroite, en triangle aigu. CALOGNATHIDES. > très-large, quadrangulaire. CayprocmLines. II. Episternums métathoraciques plus ou moins étroits; éperons des jambes médiocres ou nuls. a Saillie prosternale très-large et plane. ZopnÉRIDES. aa _— étroite. f b Antennes de dix articles. ADÉLOSTOMIDES. bb _ onze — € Prothorax non subglobuleux. STÉNOSIDES. cc — subglobuleux ou globoso-ovale, Son pronotum confondu avec ses parapleures. Lepronipes. — distinct de — ÉLénurnomnxs. TRIBU VIE. GÂLOGNATHIDES. Cavité buccale très-grande. — Languette assez saillante, échancrée en arc de cercle; ses paraglosses fortement pénicillées. — Mâchoires entièrement découvertes; leur lobe interne lamelliforme et inerme.— Tôte très-grande, transversale ; épistome très-court, laissant le labre et les mendibules à découvert. — Antennes de dix articles. — Elytres embrassant assez fortement le corps; leurs épipleures sans repli. — Hanches postérieures subcontiguës, brièvement ovalaires, séparées des élytres par un large intervalle; éperons des jambes très- longs et très-grèles; tarses comprimés, frangés de longs poils fins. — Saillie intercoxale en triangle aigu. — Episternums métathoraciques extrê- mement larges, arrondis au côté interne, sans épimères. Le genre Carocnaruus, de M. Guérin - Méneville, constitue à lui seul ce groupe. L'espèce unique qui le compose est des plus anor- males et l’une des plus isolées qui existe dans la famille. M. Guérin-Méneville, en créant le genre, l'a placé parmi les Éro- 88 . TÉNÉBRIONIDES. ne 1. ES : e propres à l'Afrique ausfrale et qui n’ont rien de commun avec ces in+ sectes, lesquels sont essentiellement américains. La forme de leurs ca- vités cotyloïdes intermédiaires démontre qu’ils appartiennent à la sec- tion actuelle, dans laquelle ils constituent un groupe isolé. Leurs analogies sont assez obscures; cependant, leurs espèces, par suite de leur corps court, épais, la longueur et la gracilité des éperons de leurs jambes, et la structure de leur mésosternum, me paraissent en avoir une lointaine, mais réelle, avec les Eronius, dont ils sont, du reste, très-différents sous le rapport du facies. Ces genres ne sont qu’au nom- bre de trois. I. Prosternum pourvu d’une mentonnière : Cryptochile. I. — sans — Epistome trapéziforme, échancré en avant: Horaloma. — rectangulaire, tronqué — Pachynotelus. CRYPTOCHILE. Larr. Régne anim. 6d. 2, V, p.7. Sous-menton muni d’un pédoncule assezsaillant; ses dents latérales tronquées. — Menton transversal, faiblement évasé et échancré en are antérieurement. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire.—Labre transversal, légèrement échancré.—Tôte rétractile, verticale au repos; épistome trapéziforme, assez fortement échancré en arc. — Yeux (transversaux, étroits, un peu arqués. — Antennes médio- cres, hispides, à articles 2 très-court, 3 au moins aussi long que les deux suivants réunis, 4-8 graduellement plus épais, obconiques, 9 plus gros, subglobuleux, 10 plus grand que lui, ovoïde et acuminé. — Prothorax fortement transversal, très-contigu aux élytres, sinué laté- ralement, rétréci en avant, avoc ses angles saillants, tronqué à sa base, caréné sur les côtés. — Ecusson nul. — Elytres de la longueur du pro- thorax, très-courtes, peu convexes, elliptico-ovales, carénées sur les côtés.— Pattes courtes; cuisses robustes, peu rétrécies à leur base, les antéricures munies d’une dent médiane en dessous; jambes de la même paire quadrangulaires, tuberculeuses, terminées par une forte dent aiguë et glabre; les autres hispides, arrondies; tarses grêles, le 49 article des postérieurs plus long que le 4. — Prosternum bombé, muni d'une mentonnière en avant; sa saillie postérieure large, attei- gnant le mésostermum; celui-ci plan, échancré en avant. — Corps très-court, très-épais, subeubique ou subglobuleux, pubescent. Genre exclusivement propre à l’Afrique australe, et l’un des plus tranchés qui existent dans la famille. Ses espèces sont au plus de moyenne taille et revêtues de poils très-fins et courts, squammiformes LL _ + + CRYPTOCHILIDRS. * 89 en dessous et sur les pattes; leur couleur varie du blanc cendré au ” fauve, et est souvent relevée sur les élytres par des taches brunâtres forment une sorte de marqueterie. Le prothorax est ordinairement couvert de plis longitudinaux très-serrés, et chaque élytre, outre sa carène latérale, porte deux côtes tranchantes, tès-régulières; la su- ture elle-même est plus ou moins saillante. De petits tubercules es- pacés, bien visibles seulement quand les poils sont enlevés, se voient sur les intervalles, entre ces côtes, et sur les épipleures (ue HORATOMA. SoLiER, Ann. d. L. Soc. entom. IX, p. 364. Mêmes caractères que les Cryrrocmre, avec les différences sui- vantes : . Labre rétréci à sa base, échancré en demi-cercle. — Tête libre, plus courte et plus large; épistome plus fortement échancré.—Yeux petits, réniformes.—Antennes plus grêles, du reste semblables. — Elytres pro- portionnellement plus larges, planes en dessus, arrondies sur les côtés, déclives et rétrécies en arrière.— Pattes moins robustes; cuisses anté- rieures inermes en dessous; jambes de la même paire légèrement tigones, tranchantes et épineuses en dehors.—Prosternum sans men- tonnière; sa saillie postérieure fortement recourbée en arrière, — Mé- sosternum plan, saillant, obtusément cunéiforme. La vestiture est la même que celle des Cryrrocaire, mais non les couleurs, qui sont uniformes ou ne constituent qu’un dessin nuageux. Le prothorax est également plissé dans le sens longitudinal; mais il 2’y à aucun vestige de côtes sur les élytres, ou bien elles sont rempla- cées par de nombreuses et simples lignes élevées. Le genre est égale- ment propre à l'Afrique australe, et il n’y en a en ce moment qu’une espèce de décrite (parvutum Solier), mais les collections en renferment plusieurs autres. e E PACHYNOTELUS. SoLier, Ann. d. 1. Soc. entom. IX, p.367. - Jo ne connais pas ce genre en nature; mais, d’après ce qu’en dit Solier, il semble très-voisin des Horaroma et ne s’en distinguer que par les caractères suivants : (1) Toi viennent les Pimelia maculata, minuta, costata, Fab. Syst. El. I, P:431 sq. — Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. IX, p. 251) en a décrit neuf espèces nouvelles : C. vicinum, distinctum, decoratum, penicillatum, fallaæ, globulum, frilineatum, Gayi, assimile (Gayi g), crassipes. — Aj. : C. grossa, Erichs. Archiv, 1843, I, p.242; Angola. : 92 TÉNÉBRIONIDES. robustes, cylindriques, canaliculés en dessous etrevêtus sur leurs bords de poils pareils à ceux des jambes, leur dernier article beaucoup plus long que le 4°°.— Dernier arceau abdominal muni d’un profond sillon . transversal, arqué ou anguleux, avec son bord postérieur plus ou moins renflé. — Mésostérnum plan, déclive. — Corps allongé, convexe, à téguments très-solides et glabre. Insectes très-remarquables par leur grande taille, leur sculpture et leur système de coloration. Toutes les espèces typiques présentent sur les élytres, très-souvent aussi sur le re des callosités luisantes, irrégulières, dont les intervalles, à de rares exceptions près (par ex. tristis) sont recouverts d’une sorte d’enduit d’un blanc pur ou jau- nâtre, qui forme également des taches sur la tête et le dessous du corps. On en connait déjà omze espèces (1). Dans ces dernières années, M. J. L. Le Conte a découvert en Cali- formie, un insecte qui, avec la plupart des caractères essentiels du genre et en particulier des rainures prothoraciques, ressemble com- plètement à un Nosonerma, et c’est dans ce dernier genre que ce sa- vant entomologiste l'a placé (2). Les Zopuenus sont répandus depuis les parties occidentales de la Colombie jusqu’en Californie inelusivement. Ilparaît qu’on les trouve sous les écorces ou sous les troncs d’arbres gisants à terre. Leur dé- marche est très-lente, comme l'indique leur facies lourd. NOSODERMA. (Der) Sorer, Ann. d. L. Soc. entom. X, p. 31 (3). Mômes caractères que les Zopmgnus, sauf les modifications sui- vantes: Languette assez saillante, entière; les palpes labiaux insérés'sur sa (1) Z. meicanus, Gray in GriMith's Anim. Kingd. Ins. pl. 50, £: 5; type du genre; Mexique. — variolosus, J. Sturm, Gatal. ed. 1843, p. 349, pl. 5, f.2a-g (mevicanus ?) ; Mexique.— chiliensis, Gray, loceit. pl. 124, £. 3; ce nom devra ètre changé, le genre étant complètement étranger au Chili. — nervosus, n0- dulosus (variolosus ? Sturm), lœvicollis, Solier, Ann. d. 1, Soc. cntom. V, p.42; Mexique. — Bremei, Guérin- Ménev. Revue zool. 1844, p. 18, et De Brème, Ann, d. 1. Soc. entom, 1844, p. 307, pl. 9, £.2; magnifique espèce de la Nou- xelle-Grenade. — Jourdani, Salé, ibid. 1849, p. 301, pl. 8, £. 4; Guatimala, — tristis, de Californie; concolor, du Nouveau-Mexique; pectoralis, du Mexique; J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V,p.130. (2} N. diabolicum, 3, L. Le Conte, loc, cit. p.130;-et Repsup. a railw. to the Pacif. Oc. IX; Append. I, pl. 2, f. 2. Get insecte, outre son fucies, a les tarses et la sculpture des téguments des Nosongrma. Il doit manifestement constituer un genre nouveau, intermédiaire entre ees derniers et les ZoPHERuS. (3) Syn. Howaropenes, Solier, lec. cit. AIT, p.502, note 2; elim.— Borero- puaGus, Kirby, Faun, Boreal.-Amer. p. 236. ADÉLOSTOMIDES. 93 face externe dans de grandes fossettes arrondies. — Dents latérales du sous-menton cachant plus ou moins, et parfois presque entièrement, les mächoires.—Menton petit, transversal, anguleux ou arrondi en avant. — Dernier article des palpes maxillaires suborbiculaire.— Mandibules graduellement amincies et bidentées au bout. — Labre rétréci en avant.— Tète anguleuse et relevée au-dessus des antennes. — Célles- ci libres au repos, moins robustes, hispides, de dix articles dbconi- ques : 2 très-court, 3 du double plus long que lui, 4-9 décroissant un peu, 10 beaucoup plus gros que 9, transversal, spongieux dans sa moi- tié antérieure. — Prothorax plus long que large, peu convexe ou dé- primé, subquadrangulaire ou rétréci en arrière, denticulé sur les côtés, échancré en avant, tronqué à sa base. — Ecusson distinct. — Elytres en général un peu plus larges“que le prothorax, allongées, subparallèles, plus ou moins déprimées en dessus.— Pattes médiocre- ment robustes, âpres, hispides; jambes filiformes, sans éperons termi- uaux; articles des tarses non canaliculés en dessous.—Dernier arceaa abdominal sans sillon. — Corps déprimé, très-inégal, en général re- vêtu d’une épaisse pubescence, en partie squammiforme. Insectes moins grands que les Zornenus et propres comme eux à PAmérique, où ils sont répandus plus au loin. Ils s'étendent, en eflet, depuis les parties méridionales du Brésil en Californie et dans la Nou- velle-Ecosse. Solier, qui a très-bien reconnu leurs analogies avec les Zornerus, n’en a connu que cinq espèces (1); il y en a encore au moins autant d’inédites dans les collections. Ur “ TRIBU XI. ADÉLOSTOMIDES. Languette petite, transversale, échancrée et logée dans une échan- crure du menton. — Celui-ci recouvrant entièrement les mâchoires. (1) N. denticulatun, du Mexique; Duponchelit (décrit antérieurement sous le nom d’echinatum, par M. Guérin-Méneville, Reyue zool. 1838, p. 280), de Cuba; scabrosum, morbillosum, vicinum (morbillosum var?), du Mexique; Solies, loc. cit. — Aj. : N. porcatum, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 266; de Californie. — Boletoph. obcordatus, Kirby, loc. cit. ; Nouvelle-Écosse. : Jé possède an insecte du Brésil qui, avec tous les caractères essentiels des “éspècés qui précèdent, lés mêmes scolpture et vestiture des téguments, et un facies absolument pareil, à one articles distincts aux antennes, les hanches postérieures plüs rapproëhées, par suite de la brièvété et de l'étroitesse de la Sûillie intercoxäle de l'âbdômen, enfin les ailes inférieures parfaitement déve- loppées. C’est encore un genre nouveau à faire. 96 TÉNÉBRIONIDES. Tête à moitié engagée dans le prothorax, évasée en avant, anguleuse au niveau des antennes, avec son épistome arrondi aux angles et échancré dans son milieu. — Yeux supérieurs petits, longitudinaux, munis d’une petite orbite en dessus.— Antennes médiocres, rigidules, cylindracées, à articles À gros, en cône renversé, 2 court, 3 notable- ment plus long que 1 et au moins aussi grand que les deux suivants réunis, 4-9 décroissant peu à peu, 10 plus long que 9, en cône ren- versé, bi-tronqué au bout.— Prothorax transversal, concave, très-pro- fondément et subquadrangulairement échancré en avant, plus ou moins obliquement tag ué de chaque côté de sa base; ses bords la- téraux très-largement Olincés, paraboliquement arrondis et plus ou moins relevés.—Ecusson triangulaire.—Elytres brièvement ovalaires, largement arrondies ou tronquées obliquement aux épaules et laissant entre elles ete prothorax un intervalle notable, rétrécies et déelives en arrière, amincies et tranchantes latéralement ; leurs épipleures très- larges. — Pattes assez longues et grèles, filiformes ; tarses médiocres, leur dernier article plus long que ie 4%, — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. Insectes trop connus, pour exiger de longs détails. Leur taille est moyenne, leur couleur d’un noir peu brillant; leurs téguments sont lisses ou finement ponctués, et les sortes d’ailerons que forme latérale- ment leur prothorax, sont plus ou moins crénelés, ainsi que la tranche de leurs élytres. La sécrétion qui a lieu si souvent dans la famille ac- tuelle, ne ressemble plus, chez la plupart d’entre eux, à une efflores- cençe fugace, mais à des fils de toile d’araignée. On dit qu aus ms lieu qu'à l’époque des amours. On a déjà décrit dix espèces de ce genre, mais dont ae de- yront probablement être supprimées (1). Elles sont disséminées en Afrique, depuis l'Algérie jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. POGONOBASIS. Soutien, Ann. d. L. Soc. entom. VI, p. 161. Les seules différences qui séparent ce genre du précédent, sont les suivantes (1) : 3° article des antennes pas plus long que le 4. — Prothorax moins (1) £. ciliata, Thunb., Fab., Oliv.; Herbst, Die Kæfer, pl. 119, £. 9; Cap. — modesta (ciliata var?), pusilla, barbata, Herbst, ibid. VII£, p. 38, pl. 119, f. 10-12; Cap. — major (ciliata? Herbst), cinerea, crenalæ (pusilla® Herbst}, Solier, Ann. d. 1. Soc. eutom. VI, p. 158; Cap.— dilatata, Erichs. Archiv, 1843, I, p. 240; Angola. — frichoptera, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p.531; Mozambique. — Levaillanti, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. 1850, Bullet. p. VII; Algérie. (2) Solier y ajoute Pabsence de l’écussen, mais à tort; ily en a un tout aussi ® DT bee Le n° dem ADÉLOSTOMIDES. 97 foliacé et moins relové sur les côtés, tronqué et tomenteux à sa base. — Elytres oblongo-ovales, légèrement arrondies latéralement, tron- quées et tomenteuses à leur base, qui est parallèle à celle du protho- rax, s’arrondissant sur les côtés pour former leurs épipleures; celles-ci médiocrement larges, Il résulte de la forme du prothorax et des élytres à leur base, que l’on n’observe plus de chaque côté l’hiatus qui sépare ces deux par- ties du corps chez les Eurycnora; il en reste cependant un vestige assez sensible, par suite de l'arrondissement àäes épaules des élytres. Ces insectes sont plus petits que les Eurycaora, en général plus ru- gueux et ne se recouvrent pas de la singulière sécrétion de ces dernières. Ils sont également africains, mais n’étendent pas leur habitat jusqu’en Algérie (1). STEIRA, Wesrw. in Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1837, pl. 176. Organes buccaux des Eurycaora. — Tête presque entièrement en- gagée dans le prothorax, graduellement évasée en avant, non dilatée au-dessus des antennes, avec son bord antérieur coupé obliquement et échancré dans son milieu. — Yeux supérieurs très-petits, munis d’une forte orbite en dessus. — Antennes courtes, filiformes, à articles 1 très-allongé, en cône renversé, 2 très-court, 3 à peine plus long que les suivants, 4-9 cylindriques, transversaux, 11 beaucoup plus grand, plus large, glabre, dépumé et bitronqué au bout.— Prothorax trans- versal, déprimé, échanceré en avant comme celui des Eurxcora, étroi- tement convexe et bicaréné sur le disque, coupé presque carrément à sa base, très-largement foliacé, plan et paraboliquement arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs distincts. — Ecusson petit. — Ely- tres de la largeur du prothorax, tronquées à leur base, très-courtes, semi-orbiculaires, ayant la suture relevée et chacune une très-forte carène arquée et entière ; leurs épipleures très-larges, horizontales.— Pattes des Eurycnora. — Abdomen plan et bicaréné sur la ligne mé- diane, — Prosternum assez étroit, légèrement spatuliforme er arrière et dépassant un peu les hanches antérieures. — Corps rugueux, sub- orbiculaire et très-déprimé. On ne connaît que l'espèce (2) du Cap, décrite pr M. Westwood. développé que celui des Eunyerona ; seulement, il est assez diMcile à voir, caché qu’il est par la villosité de la base des élytres. (1) P. opetroides (Eurych. rugosula, Guérin-Ménev. Icon. ; Ans. pl. 28, f. 10), du Sénégal ; ornata, d'Egypte et de Nubie; Solier, loc. cit. p.160.—verrucosa, Erichs. Archiv, 1843, I, p. 240; Angola. — lœvigata, cribrata, Gerstæck. Mo- vatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 531; Mozambique. (2) S. costata, Westw. loc. cit., avec beaucoup de détails, — Il existe une Coléoptéres. Tome V. 1 PROPRES PE OO PE LS 1 + URI NUS ST CR + > ; Êa= È F 98 TÉNÉBRIONIDES. Elle est de taille moyenne et ne paraît pas se couvrir d'aucune efllo- rescence pendant la vie. C’est un insecte fort rare dans les collec- tions, PSARYPHIS. Entcns. Archiv, 1843, 1, p.241 (1). Organes buccaux des Eurycnora.— Tôte à moitié libre, rétrécie en arrière, anguleuse au niveau dés antennes, puis légèrement rétrécie en avant, avec son bord antérieur tronqué et échancré dans son mi- lieu: — Yeux des EurycHora. — Antennes courtes, à articles 1 en cône renversé, épais, 2-9 subégaux, cylindriques, transversaux, serrés, 10 plus grand, conique et lisse. — Prothorax plan, transversal, contigu aux élytres, assez fortement échancré en avant, médiocrement foliacé et régulièrement arrondi sur les côtés. — Ecusson triangulaire. — Elytres oblongues, parallèles, carénées sur les côtés; leurs épipleures médio- crement larges. — Pattes médiocres; éperons terminaux des jambes presque indistincts ; tarses courts ; leurs articles petits, serrés, le dernier médiocre. — Saillie prosternale plane, dépassant à peine les hanches postérieures, — Corps cblong, subparallèle, déprimé, âpre et presque glabre. La seule espèce connue (P. nana Er.) est de la taille de l’Adelos- ioma sulcatum, mais beaucoup plus large, d’un noir mat, bicarénée sur le prothorax et munie, au milieu de chaque élytre, d’une côte entière et assez saillante; la carène qui limite ces organes latéralement est denticulée dans toute sa longueur. Elle habite le cap de Bonne- Espérance. Get inseote rattache manifestement les Eurychorides aux Adélosto- mides vrais; il a, comme ceux-ci, ies éperons des jambes presque nuls; mais, par le plus grand nombre de ses caractères, il appartient au groupe actuel. espèce aussi déprimée et encore plus orbiculaire que celle-ci, l'Eurychora ci- micoides de Quensel (in Schœnb. Syn. Ans. I, p. 137, note, pl. 2, f. 5), mais qui à la sculpture, la villosité, le 3e article des antennes des Eunxcnona, et qui doit dès-lors former un genre intermédiaire entre les Poconopasis et celui-ci. Cet’ insecte figure dans quelques collections sous le nom d’Ewrychora rotun- dala. (1) Ainsi que le dit Erichson, ce genre a été répandu par M. Buquet dans les coliections , sous le nom de Unpa, et l'espèce qui en est le type, sous celui d'U. pygmea. Le nom générique ayant déjà été employé par feu le comte Münster, pour un geure de Crustacés fossiles, ne saurait être adopté. | ADÉLOSTOMIDES. Er GRoUwr»E II, Adélostomides vrais, Tête entièrement dégagée du prothorax. — Epipleures des élytres étroites, munies d’un repli.—Eperons terminaux des jambes presque nuls. Le genre Anscosroma de Duponchel rentre seul dans ce groupe. Ses espèces sont toutes de petite taille, mais très-intéressantes par leurs rapports avec les Sténosides qui constituent la tribu suivante. Leur forme générale, celle de leur tête et la sculpture de leurs téguments les rapprochent aussi de plusieurs genres de Scaurides, notamment desPSAMMETICHUS. ADELOSTOMA. Dupoxcn, Ann. d. 1. Soc. Linn.d. Paris, VI, p, 338 (1). Menton largement échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire. — Labre petit, rétractile. — Tète carrée, munie d’un col épais en arrière, dilatée angulairement sur les côtés, sinuée en avant, avec ses angles arrondis. — Yeux supérieurs longitudinaux, très-6troits, surmontés d’une carène; les inférieurs à peine distinets.— Antennés courtes, robustes, hispides, cylindriques, à articles 1 obconique, 2-9 très-courts, transversaux, subperfoliés, 10 cy- lindrique, tronqué au bout. — Prothorax aussi long que large, caréné ot parallèle ou rétréci en arrière sur les côtés, bicaréné sur le disque. — Elytres allongées, subparallèles, à peine plus larges que le pro- thorax à leur base, avec leurs épaules effacées. — Pattes courtes, ro- bustes ; jambes arrondies; les premiers articles des tarses très-courts, le dernier médiocre ; erochets petits. — Abdomen aplani sur la ligne mé- diane. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures, — Mésosternum carré, déclive. — Corps allongé, rugueux. Ces insectes sont propres aux parties les plus australes de la Faune méditerranéenne et à l'Afrique, où ils s'étendent jusqu’à la côte de Guinée inclusivement. Solier les à divisés en deux sections très-naturelles, selon que leurs élytres sont carénées latéralement et munies chacune de qua- tre côtes minces et saillantes (2), ou bien qu’elles s’arrondissent (1) Syn. Pozvscorus, Waltl, Reise n. Span. IL, p. 73. (2) 4. sulcatum, Duponch. loc. cit. pl. 12, avec des détails (Pol. costalus, Waltl; Ad. Carinatum, Eschsch. Zool. Atlas, Heft IV, p. 12); découvert primi- üvement aux environs de Cadix et retrouvé en Algérie et en Syrie; type du Benre.—cristatum, Eschsch. loc. cit. p.12; de Tangem— carinatum, d'Egypte ; Cordalum, patrie inconnue ; Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. VI, p. 168. CC é… Des De, das ten ET ire LS RS - 100 TÉNÉBRIONIDES. pour former leurs épipleures, et sont très-rugueuses, Sans côtes dis- tinctes (1). Le genre Pozvscopus de M. Walil a été établi sur l'espèce typique du genre, dix ans après que Duponchel avait fondé ce dernier (2). (1) À. rugosum, Gory in Guérin-Ménev. Icon ; Ins. p. 113, pl. 28, f.12 ac; du Sénégal; parvum, patrie inconnue, Solier ; loc. cit. p. 170. (2) Au moment où je corrige cette feuille, je reçois de mon savant ami, M. J. L. Le Conte, un genre très-singulier, récemment fondé par lui, et qui me pa- raît devoir former une tribu intermédiaire entre celle-ci et celle des Sténosides. Un de ses caractères les plus remarquables consiste dans la contignité des hanches antérieures. C’est le seul de Ja famille, à moi connu, qui soit dans ce cas. DACODERUS. J. L. Le Conte, Proceed, of the Acad. of Philad. 1858, p. 74. Sous-menton assez profondément échancré. — Menton remplissant en entier le cadre buccal, transversal, concave et échancré en arc antérieurement. — Languette assez saillante, tronquée en avant.—Mâchoires recouvertes.— Palpes très-petits; le dernier article des labiaux cylindrique et tronqué au bout; celui des maxillaires ovoïde et acuminé. — Mandibules très-courtes. — Labre trans- versal, rétréci et échancré en avant. — Tète en carré long, brusquement ré- trécie en arrière, excavée à sa partie antérieure; épistome très-court, brusque- ment rétréci et échancré.—Yeux assez grands, ovalaires, longitudinaux et assez saillants. — Antennes insérées presque au nivçau du bord antérieur de Ja tête, robustes, grossissant légèrement, de dix articles : 3 obconique, un peu plus long » que les suivants, 4-10 transversaux, 11 arrondi. — Prothorax allongé, comme divisé en deux parties séparées par un profond sillon transversal : l’antérieure rétrécie en avant, la postérieure quadrangulairement fovéolée en dessus et munie de chaque côté d’un tubercule arrondi. — Ecusson nul. — Elytres en ovale très-allongé, échancrées à leur base, très-planes en dessus; leurs épi- pleures très-étroites. — Pattes médiocres, assez robustes; hanches antérieures petites, contiguës; cuisses et jambes graduellement, mais peu élargies; les épe- rons de celles-ci très-petits; tarses couris; le 1er article des postérieurs peu allongé ; les crochets du dernier partout très-petits. — Sailie intercoxale assez large, courte, ogivale. — Métasternum un peu allongé; ses épisternums très- étroits, linéaires. — Mésosternum très-étroit et aigu en arrière. — Prosternum convexe postérieurement; sa saillie presque nulle. — Corps allongé, déprimé, glabre. On voit, par cette formule, que le genre a en commun avec les Adélostomides un menton remplissant en entier le cadre buccal, et des antennes de dix arti- cles. Pour le surplus, il appartient aux Sténosides et a même beaucoup de rap- ports avec les Anxoscuizus. L'espèce (s/riaticeps) sur laquelle il a été établi est petite, d’un brun rougeâtre brillant, fortement striée sur la tête et le pro- thorax; ses élytres n'ont qu'une seule strie le long de la suture, qui est un peu relevée, et sont couvertes de petites linéoles très-fines et comme aciculées. Cet insecte a été pris sous des écorces, en Californie, près du fort Yuma; mais il paraît être très-rare. > STÉNOSIDES, 101 . TRIBU XII. STÉNOSIDES. Languette légèrement saillante et un peu échancrée en arc de cer- cle; les palpes labiaux insérés à sa base sur les côtés. — Sous-menton muni d’un pédoncule. — Mächoires entièrement découvertes; leur lobe interne armé d’un crochet corné. — Tète dégagée du prothorax, plus où moins allongée, munie d’un col en arrière; épistome recou- vrant le labre et les mandibules sur les côtés. — Antennes de onze articles, le dernier parfois peu distinct. — Elytres embrassant faible- ment le corps. — Hanches postérieures médiocrement distantes, ava- laires; éperons des jambes nuls; tarses ciliés. — Saillie intercoxalo assez large, parallèle. — Episternums métathoraciques linéaires; leurs épimères à peine distinctes. Les Sténosides sont de petits insectes qui, par la forme de leur tête, l'absence complète des éperons terminaux des jambes et la sculpture des téguments de la plupart d’entre eux, se rattachent de près aux AD£LosromA qui terminent la tribu précédente. Ils n’en diffèrent même essentiellement que par leurs organes buccaux. Dans une autre direc- tion ils ont une tendance manifeste vers les Scaurides, par plusieurs de leurs genres (MICROTELUS, GRAMMICUS, Discopzeurus), qui ressemblent beaucoup en petit aux Psammericaus, Mais les Scaurides, qui devraient dès-lors être placés à leur suite, comme l’a fat Solier, ont des trochan- tins intermédiaires et appartiennent à la légion suivante, de sorte que de ces deux analogies on est obligé d'en sacrifier une. C’est le seul groupe de la cohorte actuelle où le métasternum a une légère tendance à s’allonger. Il se compose des huit genres suivants, dont la moitié est propre à l’ancien continent, et l’autre moitié au nouveau. I. Yeux non divisés en deux parties. a Prothorax sans côtes sur le disquo. 11° article des antennes libre : Séenosiss— — _ distinct, mais intimement uni au 10e: Aræos- chisusr… aa Prothorax muni de côtes sur le disque: Microtelus. II. Yeux divisés en deux parties. b Prothorax non foliasé sur les côtés, tronqué er avant. Antennes robustes : Grammicus.— — très-grêles : Discopleurus. 102 TÉNÉBRIONIDES. 6b Prothorax foliacé et rebordé sur les côtés, échancré en avant : Hoxa- gonochilus. II. Yeux nuls : Aspidocephalus. Genre incertæ sedis : Oogaster. STENOSIS. Henosr, Die Keæfer, VII, p. 100 (1). Sous-menton assez forfément échancré ; ses dents latérales fortes et aiguës. — Menton quadrangulaire, échancré de chaque côté près de sa base. — Dernier article des palpes allongé; celui des labiaux ovalaire, celui des maxillaires subcylindrique. — Tête très-allongée, subparal- lèle, munie d’un col court et épais en arrière ; épistome à peine ré- tréci et tronqué en avant. — Yeux très-distants du prothorax, latéraux, grands, subarrondis, déprimés. — Antennes robustes, cylindriques, à articles 1 assez grand, en cône arqué, 2-3 plus grands que les suivants, obconiques, subégaux, 4-10 graduellement plus courts et subperfoliés, 14 un peu plus petit que 10, ovalaire et transversal.— Prothorax très- allongé, subparallèle ou graduellement atténué en arrière, peu con- vexe, muni d’une fine arête de chaque côté, tronquéen avant età sa base. — Ecusson très-pelit. — Elytres ellongées et oblongo - ovales, un peu plus larges que le prothorax et en général échancrées en demi-cercle à leur base, munies latéralement d'une arète. — Pattes assez longues et assez robustes; cuisses un peu en massue; jamhes arrondies ; 4° ar- ticle des tarses postérieurs plus long que le 4%,— Métasternum un peu allongé. — Prosternum fécourbé en arrière des hanches antérieures. — Corps très-allongé, grêle, glabre, plus rarement pubescent ou sub- écailleux. Ces insectes se distinguent sans peine de tous ceux dé ce groupe par leur forme générale et l'absence complète de côtes saillantes sur le prothorax et les élytres. Ces dernières ont simplement des rangées régulières de petits points enfoncés dont les intervalles se relèvent rarement; le second et la tête sont finement rugueux, ponctués où striés. Enfin, tous sont d’un noir mat ou peu brillant, plus rarement rougeûtres. Le genre est répandu tout autour du bassin de la Méditerranée, sans s'écarter des bords de cette mer, et hors de là n’a été retrouvé qu'à Fest de la mer Caspienne. La Provence, où se trouve l’angustata Herbst (fiiformis Latr.), type du genre, paraît être son extrème limite (1) Syn. Tacznia, Latr. Hist. nat. d. Grust. et d. In. X, p. 272; nôm posté- rieur de deux ans à celui imposé au genre par Herbst ot adapté à tort par la plupart des auteurs, — Axis Fab, STÉNOSIDES. % 103 au nord, en Europe. On en a déjà décrit vingt-six espèces, dont les plus grandes cnt au plus 8 à 9 millimètres de long (1). ARÆOSCHIZUS. J. L. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p. 188. Sous-menton médiocrement échancré ; ses dents latérales trigones ct aiguës. — Menton presque carré, arrondi aux angles antérieurs et sinué dans son milieu. — Dernier article des palpes maxillaires ova- faire. — Tète allongée, subovale, graduellement rétrécie et munie d’un col nodiforme en arrière, un peu dilatée au niveau des antennes, tronquée en avant. — Yeux très-petits, latéraux, subarrondis, dépri- més, entamés par de grêles canthus en avant et en arxière.— Antennes courtes, robustes, cylindriques, à articles subperfoliés : 3 à peine plus grand que 4, 4-9 graduellement plus courts et transversaux, 10 plus long, en cône renversé, 11 conique, intimement joint au 10°, — Pro- thorax plus long que large, cylindrique, graduellement et faiblement rétréoi en arrière, muni de deux faibles arêtes latérales. — Elytres plus larges que le prothorax, régulièrement oblongo-ovales, déprimées sur le disque, carénées latéralement. — Pattes courtes ; cuisses assez fortes ; jambes grèles, arrondies; tarses courts; le 4° article des postérieurs plus long que le 1%, — Prosternum recourbé en arrière des ne + postérieures, — Corps allongé, glabre. Ce genre, l’une des nombreuses découvertes entomologiques do M.J. L. Le Conte en Californie, ne comprend qu’une petite espèce (A. costipennis Lee.) voisine des Srexosis, comme le dit ce savant entomologiste, mais en différant par son menton autrement fait et lais- sant de chaque côté un intervalle plus étroit pour les mâchoires, ses yeux notablement plus petits, le dernier article des antennes, ete. Elle est d’un brun rougetre, presque lisse sur la tête et le prothorax; ses élytres, outre leur carène latérale, ont trois côtes fines et peu Sgillantes, dont les intervalles sont ponctués. * ((i) Solier (Aun. d. 1. Soc. entom, VII, p.15) en décrit 21; depuis, les sui- vantes ont été publiées : 7. pilosa, Motsch. Bull, Mosc. 1839, p.65; de la Géor- sie russe. — sardoa, de Sardaigne; carinala, de Dalmatie; Küster, Die Kæfer Europ. XIV, 83 et 89.—sulcicollis, pusillæ, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm, part. 2, p.11, pl. 13, f. 14, 15; des environs de Samarcande. — T. comata, fulvipes, Reiche et de Sauley, Ann. à. I. Soc. entom. 1857, p. 230; de la Palestine. — T. andalusica, Rosenh. Die Thier. Andalus. p. 202 ; Andalousie, Les Tagenia funerosa et leucospila Hope (Trans. of tho entom. Soc. IV, D. 107) de l'Australie, me paraissent, d'après les deseriptions, étrangères au Senre. — La Tag. indica de Wiedemann (Zool. Mag. I » 1, p. 42) appartient au genre Lyrnops de M. Hope, qu'on trouvera plus loin, dans la seconde sec- fion de la famille, o 104 : TÉNÉBRIONIDES. MICROTELUS. Souier, Ann. d, 1. Soc. enlom. VIL, p. 9. Sous-menton fortement échaneré ; ses dents latérales très-saillantes, étroites et aiguës. — Menton très-petit, transversal et entier. — Der- nier article des palpes subeylindrique et tronqué au bout, —/Tète presque carrée, munie d’un cou épais et court, arrondié aux angles et légèrement échancrée en avant. — Yeux découverts, petits, transver- saux, subréniformes. — Antennes courtes, robustes, cylindriques, his- pides, à articles 1-10 transversaux, subperfoliés, 11 très-petit, subor- biculaire.—Prothorax un peu plus long que large, légèrement et peu à peu rétréci en arrière, muni d’une arête sur les côtés et de trois côtes tranchantes sur le disque, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson petit, trigone. — Elytres allongées, légèrement ovales et carénées laté- ralement, pas plus larges que le prothorax et tronquées à leur base. — Pattes assez longues, grêles ; jambes arrondies ; 4° article des tarses postérieurs plus long que le 1°*.—Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Corps glabre. On n’en connaît qu’une petite espèce (1) répandue en Syrie, dans la Péninsule arabique et les parties avoisinantes de la Perse. Sa couleur > brun noirâtre mat, et ses élytres, outre leur carène latérale, pôrtent chacune trois côtes fines, de longueur inégale, dans les inter- valles desquelles se trouvent d’assez gros points enfoncés. GRAMMICUS. " Watenn. Ann. and Mag. of nat. Hist. XNI, p. 323 (2), Genre très-voisin du précédent ot n’en différant que par les deux particularités suivantes : Tête notablement plus longue que large, subparallèle; épistomo prolongé au-devant des cavités antennaires, trapéziforme et tronqué en ayant. — Yeux visibles seulement en dessus, leur moitié inférieure étantréduite aun filet presque imperceptible, par uneorbite postérieure. Pour le reste, je ne trouve aucune différence sensible avec les Microrezus. L’unique espèce (3) qui compose le genre est un insecte de (1) M. asiaticus, Solier, loc, cit. p. 10, pl. 1, f.3. — Lo M. careniceps do MM, Reiche et de Sauley (Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 227, pl. 5, f. 9), d’après la description, me parait étranger au genre et peut-être même appar- tenir plutôt aux Scaurides, (2) Syn. Microrezus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 160. (3) G. chilensis, Waterh. loc. cit. p, 324 (Micr, Rouleti, Sol. loc. cit. p. 162; Col, pl. 18, f. 11 a-f). STÉNOSIDES,. 105 la taille du Microtelus asiaticus, et répandu dans les parties moyennes et boréales du Chili, où il n’est pas rare, notamment à Valparaiso, où je lai souvent rencontré. On le trouve en ‘petites sociétés sous les pierres, et sa course est assez agile. Son prothorax ne présente que deux côtes, et chacune de ses élytres en a trois entières, outre la carène latérale. Sa couleur varie du brun noirâtre au jaune ferrugi- neux. DISCOPLEURUS (1). Sous-menton médiocrement échancré ; ses dents latérales courtes, tigones et aiguës. — Menton subtransversal, subquadrangulaire, avec ses angles antérieurs et postérieurs obliquement tronqués. — Dernier article des palpes ovalaire. — Tète aussi large que longue, munie d’un col très-court en arrière, demi-circulaire en avant, lamel- liforme sur les côtés et antérieurement, renflée dans son milieu en une séillie ovale et quadricarénée. — Yeux petits, transversaux, divi- sés en deux (2). — Antennes courtes, grêles, rigidules, filiformes, à articles cylindriques : 3 un peu plus long que les suivants, 4-9 courts, subégaux, 10 beaucoup plus grand et plus gros, en cône renversé, 11 plus mince que le 10°, cylindrique et arrondi au bout. — Prothorax en carré subéquilatéral, caréné latéralement et muni de quatre fines côtes tranchantes. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, oblongo-ovales, carénées latéralement, avec trois côtes fines et entières sur chacune. — Pattes courtes; cuisses un peu en massue; jambes arrondies, grèles; dernier article des tarses plus long que le 4%, — Corps déprimé, glabre. Genre très-distinct et remarquable par la forme singulière de la tête, la massue de deux articles, qui termine les antennes, la gracilité de ces organes et la division complète des yeux. IL ne comprend qu’une très-potite espèce (3) du Chili, variant du brun noirâtre au jaune fer- rugineux et à peine visiblement pointillée sur toute sa surface supé- rieure. Cet insecte intéressant, malgré sa taille exiguë, a été découvert par M. Gay. (1) Syn. Preunoruonus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 162; nom proposé antérieurement par M. Mulsant pour un genre de Lamellicornes dé- membré des Psammonius (Voyez Tome III, p.121), et qui, bien que je ne l’aie pas adopté, pourrait l'être plus tard, e (2) Solier les indique, à tort, comme étant découverts; je les vois distincte- ment coupés en deux par les joues qui se prolongent, en s’affaiblissant, jusqu’au bord postérieur de ces organes. (3) Pleur, quadricollis, Solier, loc. cit. p. 163, pl. 19, f. 1a-9. Lo Lens Le + «2 TR De TC mt “Getty dr TE PPS 24 ee PONS + c* 106 TÉNÉBRIONIDES. HEXAGONOCHILUS. Sourer in Gay, Hist. d. Chile; Zool. N, p. 168. Sous-menton fortement échancré; ses dents latérales aiguës. — Men- ton en trapèze renversé, à peine sinué en avant (1). — Palpes maxil- laires assez longs; leur 4° article grand et légèrement sécuriforme, — Tôte légèrement engagée dans le prothorax, assez courte, munie d’un col épais en arrière (2). — Epistome faiblement rétréci et subtronqué en avant. — Yeux divisés en deux portions fortement séparées : la supérieure arrondie, l’inférieure plus petite, oblique. — Antennes médiocrement robustes, à articles obconiques : 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-9 suhégaux, 10 transversal, 41 un peu plus petit, subglobu- leux, avec un court appendice conique et spongieux. — Prothorax transversal, légèrement arrondi, assez largement foliacé et rebordé sur les côtés, bisinué à sa base, un peu échancré en avant. — Ecysson arrondi en arrière, — Elytres pas plus larges que le prothorax, dépri- mées, subparallèles, puis fortement rétrécies dans leur tiers postérieur. — Pattes assez longues : cuisses légèrement en massue ; jambes arron- dies ; 4° article des tarses postérieurs notablement plus long que le 4®, — Saillie prosternale dépassant un peu les hanches antérieures, — Corps déprimé, pubescent. La seule espèce (3) connue de ce genre s'éloigne sensiblement de toutes les précédentes par son facies, tout en présentant les caractères essentiels du groupe actuel. Cela tient à sa forrne proportionnellement plus large, à celle de sa tête et surtout à celle de son prothorax. Elle est de taille moyenne, d’un brun mat, et entièrement revètue de petits poils-d'un jaune doré et médiocrement abondants. Son prothorax est très-finement rugueux, sa tête pointillée, et ses élytres, qui sont ponc- tuées en stries, présentent trois côtes latérales, abrégées postérieure- ment; quelques tubercules allongés se voient sur les intervalles entre! los-stries voisines de ces côtes, surtout en arrière. Cet insecte a été découvert par M. Gay dans les provinces septen- tionales du Chili. (1) Solier le décrit comme étant irrégulièrement hexagonal, avec ses angles antérieurs saillants et triangulaires; je le vois tel que jo l'indique. (2) IL w’y en aurait pas, selon Solier, qui a probablement eu sous les yeux des exemplaires chez lesquels il était rétracté dans l'intérieur du prothorax. Ilost fort court et séparé de la tête par un sillon circulaire peu profond. (3) A. dilaticollis, Solicr, loc. cit, p. 169, Col. pl. 19, £. a-d. STÉNOSIDES. 107 ASPIDOCEPHALUS. Morsex, Bullet, d. Mosc. 1839, p. 63 (1). "Ce genre m'est inconnu; les caractères qui suivent sont empruntés à la formule générique et à la description de l'espèce données par l’auteur. Une dent bifide très-pou prononcée dans l'échancrure du menton. — Palpes maxillaires courts; leur dernier article subpyriforme et de la longueur des trois précédents. — Mandibules arquées et échancrées. — Tète clypéacée, aplatie, tronquée et munie d’un col court en arrière, rétrécie en avant, recouvrant en entier les. parties de la bouche. — Yeux nuls ().— Antennes deux fois aussi longues que la tête, robustes; leurs articles fortement transversaux, sauf le dernier, qui est plus gros que les autres, ovalaire et terminé en pointe. — Prothorax pres- que aussi long et un peu plus large que la tête, carré, avec ses angles obtus. — Ecusson demi-cireulaire. — Elytres un peu plus larges que lo prothorax, allongées, parallèles, arrondies à leur extrémité. — Pattes assez fortes ; crochets des, tarses bifides. M. de Motschoulsky place ce genre à côté des SCAURUS, mais il ap- partient sans aucun doute au groupe actuel, et, d’après les caractères qui précèdent, le facies de l'unique espèce (3) qui le compose doit être absolument le même que celui des Discorzurus du Chili, mentionnés plus haut. L'absence des yeux le distingue éminemment de tous les genres qui précèdent. Quant aux crochets des tarses, il est probable que M. de Motschoulsky s’est trompé en croyant les voir bifides, erreur d'autant plus facile, que cet insecte n’a qu'un quart de ligne de long. Il est d’un rouge brunâtre, légèrement brillant, glabre et imponctué ; une fossette assez prononéée se voit au milieu du bord postérieur du prothorax. La Géorgie russe est sa patrie. Note. Le genre suivant de Faldermann semble appartenir au groupe ac- tuel, sans que je voie clairement quelle place il doit occuper dans la série des genres précédents. . (1) M. de Motschoulsky à écrit AsPicerHaALus; ce nom à été corrigé par Érichson dans ses Archiv, 1842, IL, p. 178. . (2) Selon M. de Motschoulsky, ils seraient cachés sous les bords de la tète ; mais Eriohson (loc. cit.) qui à connu cet insecte, dit qu’ils manquent complè= tement. . (3) 4, desertus, Motseh, loc. cit. p.64, pl, 2, f. f-rvv. 108 TÉNÉBRIONIDES. OOGASTER. FaunenM. Faun. entom. Transe. IL, p. 30 (1). Tête dégagée du prothorax, à peine moins large que lui, munie d’un col en arrière, arrondie, anguleuse près des yeux, largement et légè- rement échancrée en avant. — Antennes courtes, robustes, cylindri- ques, de one articles : 1 très-gros, renflé à son extrémité, 2 un peu plus épais et plus court que les suivants, 3 deux fois plus long que lui, 4-9 égaux, serrés, 10 un peu plus large, obtusément arrondi, 11 de moitié plus étroit que les précédents, rétréci à sa base, tronqué au bout, — Yeux petits, allongés, latéraux, enfouis dans une fossette. — Prothorax petit, fortement rétréci en arrière, dilaté et arrondi en avant, crénelé sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Elytres distantes du prothorax, convexes, ovalaires, fortement rétrécies à leur base, ohtu- sément acuminées en arrière, — Pattes assez courtes ; cuisses rétrécies à leur base; jambes sublinéaires, un peu dilatées à leur extrémité ; tarses très-courts et assez robustes. Il y a dans cette formule quelques particularités, notamment la forme des élytres et la dilatation des jambes, qui semblent plutôt ap- partenir à une Tentyriide. La figure même que donne Faldermann de l'unique espèce du genre (2) semble être celle d’une TEN?YRIA; mais l’ensemble des autres caractères se rapporte manifestement à uno Sté- noside. On voit d’ailleurs par la synonymie, que M. Ménétriés, qui le premier a connu cet insecte, l'avait placé parmi les Srexosis. Il est : fort petit, d’un brun rougeätre, couvert de stries longitudinales, fines et très-serrées, sur la tête et le prothorax, avec des rangées de petits points enfoncés sur les élytres, dont les intervalles portent des soies très-courtes. Il habite le Caucase et les pays voisins. TRIBU XII. LEPTODIDES. Languette saillante, entière; les palpes labiaux insérés à sa base, sur les bords de sa face antérieure. — Mâchoires découvertes; leur lobe interne très-grèle, en forme de griffe (3). — Tête saillante, rhomboï- dale ; épistome laissant à découvert le labre et les côtés des mandi- (1) Syn. Tacenia, Ménétr. Cat. rais. p.196. — J'ai ou le tort de créer parmi les Érotyliens (Mon. d. Érotyliens, p.377) uñ genre que j'ai nommé OocastER, plusieurs années après que Faldermann avait fondé celui-ci. (2) O. Menetriesii, Falderm. loc. cit. p.31, pl.1, f.12 (Tag. picea Ménétr.). (3) Solier leur assigne, comme à tous les Scaurides en général, un lobo in- LEPTODIDES. 109 bules.— Antennes de onze articles, longues, grêles et filiformes. — Prothorax distant des élytres, globuleux ; son pronotum continu avec ses parapleures. — Elytres embrassant assez fortement le corps; leur repli épipleural étroit. — Hanches postérieures fortement séparées, brièvement ovalaires; éperons des jambes médiocres, grèles ; tarses hérissés de longs cils. — Saillie intercoxale large, quadrangulaire. — Episternums métathoraciques étroits, linéaires; ceux du mésothorax très-allongés, sans épimères. Je ne connais que le genre Lepronxs de Dejean qui puisse rentrer dans cette tribu. Au premier coup d'œil, il paraît extrêmement voisin des Herriscius de celle des Scaurides, et c’est près d’eux que Solier l’a placé. Maïs la structure de ses cavités cotyloïdes intermédiaires dé- montre qu'il appartient à la cohorte actuelle, où la continuité du pro- notum avec les parapleures prothoraciques lui assigne un rang à part. Genre incertæ sedis : Tapenopsis. LEPTODES. (Der.) Souier, Ann. d. L. Soc. entom. VIE, p. 191 (1). Sous-menton faiblement échancré, muni d’un pédoncule ; ses dents latérales courtes, tronquées. — Menton petit, transverse, un peu évasé en avant. — Palpes grôles, les maxillaires longs ; leur dernier article légèrement élargi et tronqué au bout. — Labre assez saillant, entier. — Tète rhomboïdale, assez prolongée et fortement rétrécie en arrière, obtusément dilatée au niveau des antennes, excavée latéralement, à partir des cavités antennaires, presque jusqu'à sa base ; épistome gra- duellement assez rétréci et largement tronqué en avant. — Yeux petits, latéraux, inférieurs, obliques, munis d’une large orbite en dessous. — Antennes très-longues, grôles, filiformes, velues, à articles obconiques : 2 court, 3 aussi long que les deux suivants réunis, 4-10 décroissant peu à peu, 11 aussi long que 10, ovoïde. — Prothorax globoso-ovale, tronqué et rebordé à ses deux extrémités. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres oblongo-ovales, atténuées à leurs deux extrémités, surtout en avant, déprimées sur le disque.— Pattes longues ot très-grèles; cuisses fortement renflées à leur extrémité; jambes fliformes ; tarses longs, à articles obconiques ; le 4° à peine plus long que le 1 aux postérieurs ; crochets longs et grôles. — Saillie proster- nale étroite, fortement recourbée en arrière. — Mésosternum déclive, . Plan. — Corps svelte, hérissé de longs poils fins et redressés. terne sans crochet corné. Son erreur est d'autant plus singulière, que c’est d’a= près une préparation des parties de la bouche, faite par lui-même, que je dé= cris ces organes. (1) Syn. Sevwiuw, Zoubkoff, Bullet, d. Mosc. 1833, p. 398 ; éd, Lequien, p. 312: 110 : rÉNÉNRIONIDES. L'unique et rare espèce (1) qui constitue ce genre est une des nom- breuses découvertes entomologiques faites dans la Turcoménie par M. Zoubkoff, qui l’a placée simplement parmi les SepipiuM, comme on le voit dans la synonymie ; Dejean (2) s’est conformé on partie à son opinion en la laissant dans les Sépidiides. Quant à Solier, frappé d’une certaine ressemblance qu’elle a avec les Henpiscrus, il l’a mise à côté de ce genre dans son groupe des Scaurites, bien qu'elle ne pos- sède ni l’un ni l’autre des deux caractères qu'il assigne à ces derniers, à savoir l'absence de crochet corné au lobe interne des mächoires et l'allongement du dernier article des antennes. Cet insecte est d’un jaune ferrugineux brillant, et présente sur chaque élytre deux côtes fines et tranchantes, abrégées en arrière, l’une discoïdale, l’autre latérale, entre lesquelles sont des points en- foncés, formant sur chaque intervalle une double rangée. De petites aspérités, disposées longitudinalement sur plusieurs rangs assez régu- liers, se voient sur le prothorax. Note. Je reproduis ici les caractères du genre suivant, qui m'est inconnu, non parce que je suis certain qu'il appartient au groupe actuel, mais parce que je ne vois aucun autre groupe auquel il puisse mieux se rattacher, et que j'ai la conviction qu'il est étranger aux Molurides, parmi lesquels Solier l'a classé. La structure de ses cavités cotyloïdès intermédiaires décidera quelles sont ses analogies. TAPENOPSIS. Soutien, Mém, d. l'Acaa, d. Turin, Sér, 2, VI, p. 217. Menton petit, transversal, anguleux sur les côtés, rétréci et tronqué en avant. — Palpes assez longs et grèles ; le dernier article des labiaux ovalaire, celui des maxillaires en triangle allongé. — Labre très-court, peu disüinet. — Tête peu prolongée et fortement rétrécie en arrière, longitudinalement bi-sillonnée en dessus; épistome saillant, en triangle obtus au bout et sinué sur les côtés, — Yeux suborbiculaires, saillants, munis d’une orbite en dessus, — Antennes courtes, robustes, subey- lindriques, de dix articles : 2 court, 3 aussi long que les deux suivants, 4-9 courts, subégaux, 10 ovoïde et aouminé. — Prothorax aussi long que large, très-fortement et gradueilement rétréci en arrière, dilaté et aminci sur les côtés, tronqué et muni d’un bourrelet à sa base, ayant (1) Sepid. Boisduvalii, Zoubk. loc. cit, (Leplod. id. Solier, loc. cit. pl. 8, f. 6-10). (2) Cat. éd.3, p. 201. Dejean place ce genre à la suite des Oxura, dont il se rapproche, en effet, un peu par les antennes, mais c’est tout ce qu’il a de com- mun avec ces insectes. ÉLÉNOPIORIDES. ai en dessus deux côtes longitudinales, Mie La bord antérieur, — Ecusson triangulaire. — Elytres oblongo-ovales, également rétrécios à leurs deux extrémités, carénées latéralement. — Pattes robustes et assez courtes; jambes antérieures comprimées, fortement triangulaires ; les autres légèrement trigones; tarses cylindriques. — Corps hérissé de longs poils redressés. Salier a placé ce genre dans le groupe des Sépidiides, qui n’est pour lui qu'une section des Molurides, tout en convenant qu'il avait quel- ques rapports avec les Sténosides. L’unique espèce qui le compose (1} a la physionomie du Leptodes Boisduvalii, avec des antennes et des pattes très-différentes. Get insecte, rapporté autrefois far Olivier de son voyage en Orient, est de petite taille, d’un brun obsour un peu rougeûtre, ebcouvert sur les élytres d’une ponctuation serrée. Ces organes, outre leur côte mar- ginale, en ont chacun deux autres régulières et entières toutes sont fortement dentées en scio. 2 + DES TRIBU XIV. ÉLÉNOPHORIDES. Sous-menton muni d’un très-large pédoneule. — Languette non saillante, profondément échancrée; les palpes labiaux insérés sur ses cotés à sa base. — Mâchoires recouvertes en totalité ou en partie par les dents latérales du sous-menton, dont l'angle interne se prolonge en une longue et robuste saillie; leur lobe interne muni d’un crochet corné. — Tête saillante, rhomboïdale ; ses orhites antennaires forte- ment anguleuses et redressées; épistome recouvrant latéralement les mandibules, trilobé; son lobe médian très-large et plus court que les latéraux, ceux-ci étroits. — Antennes de onze articles : le 3° très-long. — Prothorax distant des élytres, subglobuleux. — Elytres embrassant fortement l'abdomen ; leurs épipleures verticales, sans repli. — Han- thes postérieures de forme variable ; éperons des jambes médiocres, robustes ;, tarses canaliculés en dessous, épineux sur les bords et au Sommet de leurs articles. — Episternums métathoraciques étroits, parallèles (2); ceux du mésothorax très-allongés ; leurs épimères pos- térieures de grandeur variable. (1) T. costatuis, Solier, loc. vit. p. 218, pl. 1, £. 3. (2) Ces pièces sont soudées intimement au métasternum; les sutures qui les en séparent sont complètement effacées chez les deux exemplaires du Ca- cicus americanus que j'ai sous les yeux, de sorte que c’est d'après l'Eteno- Phorus collaris, où elles sort un peu plus distinctes, que je décris les épis- lernums, ose de DR nd in ét AR". "3 412 . TÉNÉBRIONIDES. Cette tribu ne comprend que deux genres : l’un (ELENOPHORUS ) européen et très-connu des entomologistes, l'autre (Cacrcus) améri- cain et de la plus grande rareté dans les collections. Solier (1) les a compris parmi ses Akisites, avec lesquels ils ont des rapports mani- festes, mais dont ils sont plus éloignés qu'il ne le pensait. En effet, d’après la structure de leurs cavités cotyloïdes intermédiaires, ils ne rentrent pas dans la même section de la famille. C’est à ce groupe qu’appartient la seule larve de la section actuelle qui ait été décrite jusqu'ici, celle de lElenophorus collaris. Selon M. Mulsant (2), à qui on en doit la connaissance, elle est d'un jaune pâle, lisse et glabre, sauf sur les côtés de la tête et ceux du dernier segment abdominal. Ce dernier est en triangle curviligne et dépourvu de toute espèce de saillie ; ses bords sont seulement repliés en dessous. Au-dévant de l'ouverture anale sont deux courts tubereules hérissés de poils raides, dirigés en dehors. Si à cela on ajoute l'absence de stem- mates et de crochet corné aux mâchoires, on aura tous les caractères distinctifs de cette larve. Comme celle des Bzaps, elle vit dans la terre, sous les substances animales ou excrémentitielles, qui lui servent de nourriture, et ne fait sortir du sol que la moitié antérieure de son corps lorsqu’elle prend ses repas. Elle subit ses métamorphoses sans quitter sa retraite. | I. Hanches postér. médiocrement séparées, transversales : Cacicus. LL. _— très-fortement — globuleuses: Elenophorus. CAGCUS. Sozien, Ann. d. 1. Soc, entom. V, p. 639. Mêmes caractères que les Ecenornorus qui suivent, avec les disit- rences suivantes : Dents latérales du sous-menton recouvrant les mâchoires. — Menton transversalement cordiforme et sinué sur son bord antérieur, muni sur sa face externe d’une forte saillie creusée en gouttière en avant. — Tête plus courte, plus dilatée au-dessus des antennes, non carénée au-dessus, munie d’un col très-épais en arrière. — Yeux entièrement découverts. — Articles des antennes renflés à leur sommet, le 9° sen- siblement plus long que le 40°, — Prothorax transversal, aussi large que les élytres, très-convexe, arrondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, sans vestige de rétrécissement ni de bourrelet à sx base. — Elytres -plus allongées ; leurs épipleures ayant lour bord inférieur saillant et crénelé, et munies de deux lignes saillantes, flexueuscs ot (1) Ann. d. 1. Se. entom. V, p. 637. (2) Opuse. entom, fasc. VII, p. 133. PLAT". NN se "en, 77 | " + TS en ÉLÉNOPHORIDFS. 113 denticulées, — Pattes plus robustes; hanches postérieures médiocre- ment distantes, assez#fortement transversales. — Epimères mésothora- ciques assez grandes. — Corps plus allongé. Genre représentant dans l'Amérique du Sud l’Elenophorus collaris de la Faune méditerranéenne; maïs l'unique espèce qui le compose est environ trois fois plus grande que ce dernier et de forme à la fois plus allongée et plus déprimée ; sa sculpture n’est pas non plus nulle, sa tte Ctant rugueuse, inégale, et ses élytres présentant de petites aspérités assez serrées. J'ai, le premier, découvert ce bel insecte aux environs de San-Luis de la Punta, petite ville perdue au milieu des Pampas de Buenos- Ayres, où il n’est pas rare et se trouve parfois, comme nos Brars, dans l'intérieur des maisons. On le rencontre aussi, mais plus rarement, à Mendoza, au pied oriental des Audes. Je l'avais nommé ÆEVenophorus americanus (1), et ce nom spécifique lui a été conservé. Mais Solier l’a retiré avec raison du genre dans lequel je l'avais placé. Cet insecte produit un bruit assez aigu en frottant ses jambes posté- rieures contre les carènes des épipleures de ses élytres. ELENOPHORUS. (Mecence) Larr. Règne anim. 6d. 2, V, p. 10 (2). Dents latérales du sous-menton laissant les mâchoires à découvert. — Menton quadrangulaire, sinué en avant, bi-tuberculé sur-sa face externe. — Dernier article des palpes maxillaires allongé, ovalaire, — Labre transversal, échancré en demi-cerele. — Tôte très-saillante, mu- nie d’un col assez long, carénée au-dessus des yeux et sur la ligne médiane du front, — Yeux très-allongés et très-6troits, transversaux, arqués, presque coupés en deux par un large canthus antérieur. — Antennes longues, assez robustes, filiformes, glabres, à articles 2 très- Court, 3 cylindrique, aussi long que les trois suivants réunis, 4-8 de même forme, subégaux, 9-10 plus courts, en cône renversé, égaux, 11 ovalaire et acuminé au bout. — Prothorax court, très-cOnvexe, an- guleux sur les côtés, fortement rétréci et tronqué en avant et à sa base ; celle-ci munie d’un bourrelet. — Ecusson triangulaire. — Elytres Courtes, beaucoup plus larges que le prothorax, ovales, arrondies aux épaules, très-planes, déclives en avant et en arrière, carénées latérale- ment; leurs épipleures très-larges. — Pattes très-longues, surtout les (1) Ann. d. Se. nat. XX, p. 276; figuré par M. Guérin-Ménev. dans son Ico- nogr. ; Ins: pl. 28, f. 9; figure copiée dans Grifiith, Anim. Kiogd. Ins. pl. 56; voyez aussi Blanch, in d'Orb, Voy.; Entom. pl. 13, f. 3. (2) Syn. Tencorio Linné, — Axis Latr.; olïm, — Piwecra Fab., Oliv., Berbst, etc. Coléoptéres. Tome V. 8 . 114 TÉNÉBRIONIDES, antérieures, grêles ; hanches postérieures très-fortement séparées, glo- buleuses; jambes arrondies, évasées à leur extrémité; tarses médiocres. — Saillie prosternale canaliculée, arrondie en arrière, — Mésosternum déclive. — Epimères mésothoraciques petites, linéaires. — Corps gla- bre; arrière-tronc très-épais. L'espèce remarquable qui à elle seule constitue ce genre, est jus- qu'ici sams congénère. À part le genre Cacrcus, dont il vient d’êt question, on ne peut rien lui comparer parmi les Ténébrionides, Ce insecte (1), anciennement connu et souvent décrit, est de grande taille, quoique très-variable sous ce rapport, d’un noir profond, peu brillant et lisse partout. 11 paraît répandu tout autour du littoral européen et africain de la Méditerranée; je ne sache pas qu’on l'ait jamais ren- contré sur le littoral asiatique de cette mer. En France, la latitude de Nismes semble former l’extrême limite nord de son habitat (2). SECTION II. Hanches intermédiaires pourvues de trochantins ; leurs cavités coty- loïdes presque toujours bâillantés en dehors et plus ou moins complé- tées dans cette direction par les épimères mésothoraciques. Tout le reste des Ténébrionides rentre dans cette section, qui est par conséquent beaucoup plus étendue que la précédente. Il est digne de remarque que les trochantins intermédiaires, pièces dont l'impor- tance physiologique est nulle ou, du moins, fort obscure, persistent dans une aussi longue série d’espèces, chez lesquelles tous les autres organes varient à l'infini. Cependant leur existence souffre quelques exceptions inévitables et qui seront mentionnées en temps et lieu. Le bäillement des cavités cotyloïdes intermédiaires au côté externe, et la part que prennent les épimères mésothoraciques à leur fermeture, sont moins constants. La seconde dépend de la grandeur de ces der- nières, qui, fort petites ou médiocres dans les trois quarts environ des genres, finissent (par ex. CamARIA, CampsIA, etc.) par acquérir les deux tiers de la dimension des épisternums mésothoraciques, mais par des (1) E. collaris Linné, Fab., Oliv., elc.; on n’en a que d’anciennes figures, toutes plus ou moins médiocres, (2) M. Lucas en a pris un exemplaire près de Paris, sous de vieilles souches rejetées par la Seine sur ses bords, à la suite des grandes inondations de 1856 (Voyez Ann. d. 1, Soc, entom. 1856; Bull. p. LIX); il était accompagné d'au- tres insectes de la France méridionale (Ateuchus semipunctatus, Morimus fu- ñestus) et même d’une espèce (Cetonia opaca) qui passe pour exclusivement algérienne. Ce fait accidentel ne prouve rien contre ce qui est dit dans lo texte, ces insectes ayant 66 évidemment transportés au loin par les caux. ÉLÉNOPHORIDES. 118 gradations insensibles qui ôtent à ce caractère une partie de sa valeur. Pas plus que les précédents, cés insectes ne se laissent diviser autre- ment qu’en groupes naturels, formant chacun un tout à part. Mais comme ces groupes sont très-nombreux, j'ai cru devoir les répartir, comme ceux de la prémière section, dans deux groupes supérieurs ou cohortes. Après avoir mis successivement à l'épreuve, dans ce but, tous les organes, je n’ai rien trouvé de mieux que la vestiture des tarses en dessous. De tous les caractères, c’est celui qui souffre le moins d’exceptions, et il a, de plus, cet avantage que les deux divisions auxquelles il sert de base, sont en harmonie avec les habitudes des espèces. Toutes celles en effet qui composent la première des deux cohortes qui suivent, sont des insectes, sans aucune exception à moi connue, es- sentiellement épigés et qui, si on les rencontre exceptionnellement sous les écorces, ont été simplement y chercher un abri momentané. Celles de leurs larves qui ont été observées, en très-petit nombre, il est vrai, vivent toutes dans le sol et.y subissent leurs métamorphoses. Les espèces de la seconde coho#t@vivent, au contraire, sous les écorces en voie de décomposition, défis les bolets, les champignons, la farine; plusieurs même, parmi les exotiques, se trouvent sur les feuilles, comme tant de Coléoptères. Leurs larves, dont un assez grand . nembre ont déjà été décrites, ont des habitudes analogues à celles des insectes parfaits, si ce n’est, bien entendu, qu'aucune espèce d’entre elles n’est phyllophage. On comprend d’après cela, que les espèces de la première cohorte aient généralement reçu en partage des tarses ciliésou épineux, comme toutes celles de la première section, tandis que chez les autres, ces organes sont, à quelques exceptions près, revètus en dessous de poils plus ou moins fins. Quant aux autres caractères qu’on pourrait em- prunter aux ailes inférieures, au lobe interne des mâchoires, à la forme des orbites antennaires, à celle du métasternum, ils sont assez cons- tants dans la première cohorte, et très-variables dans la seconde, sauf celui tivé des orbites antennaires. COHORTE I, Tarses ciliés ou épineux, rarement (Pédinides) garnis de poils ; dans ce cas les antérieurs, et souvent les intermédiaires, presque toujours dilatés chez les mâles. — Mandibules fissilés à leur extrémité. — Or- bites antennaires jamais en forme d’oreillettes. — Métasternum très- court chez presque tous. — Raremént des ailes inférieures. Cette cohorte comprend le reste des Collaptérides de Solier et une 416 TÉNÉBRIONIDES. très-petite partie des Taxicornes de Latreille et de Dejean. Elle serait très-homogène, pour ce qui concerne la vestiture des tarses, sans les Pédinides et quelques Opatrides, chez lesquels elle consiste en poils. Les premiers auraient pu être reportés dans la cohorte suivante, mais ‘ils y eussent entrainé les Opatrides, dont on ne peut les éloigner, et ce sont ces derniers qui eussent alors été déplacés dans la cohorte en question. Je ne connais que deux exceptions (GEDEON, ANEMIA) à la forme des mandibules. Celle des orbites antennaires n’en éprouve ducune. Le métasternum n’est allongé que chez un certain nombre d’Opatrides et de Trachyscélides. Enfin, c’est dans ces mêmes groupes et dans celui des Pédinides qu'il se développe parfois des ailes infé- rieures. Ces insectes ne forment pas moins de treize tribus, dont trois seule- ment (Nyctéliides, Physogastérides, Praocides) sont complètement étrangères à l'Europe et même à l’ancien continent. [I est très-difficile d’en dresser un tableau synoptique, et les caractères mentionnés dans le suivant ne s'appliquent pas rigoureusement, pour la plupart, à toutes les espèces sans exceptiofi® I. Languette cachée par le menton ou à peine visible. a Tête rhomboïdale, rétrécie en arrière ; épistome plus ou moins saillant. b Dernier art. des palpes max. non sécuriforme. Labre découvert; prothorax échancré en avant. AKISIDES. — peu ou non distinct; prothorax non’ou fai- blement échancré en avant. SCAURIDES. bb Dernier art. des palpes max. sécuriforme; labre découvert. Bravripes. aa Tète courte, non rétrécie en arrière; épistomo court; labre découvert. e Dernier article des palpes max. fortement sécuri- forme. ' ASiDIDES, ce Dernier article des palpes max, non ou peu sécu- riforme. Tête déprimée; prothorax échancré en avant, NYcTÉLIDES. — renflée en arrière; prothorax non ou légè- rement échancré. PIMÉLUDES. Il. Languette dépassant plus ou moins le menton, d — plus ou moins échancrée en arc de cercle. e Ecusson très-grand, recouvrant en grande partie le pédoncule du mésotherax. Morunnes. ee Ecusson petit ou nul, situé entre les élytres. f Saillie intercoxale large, rectangulaire ou ogivale. AKISIDES. 417 Repli épipleural des élytres étroit dans toute sa longueur. PnYSOGASTÉRIDES. — — fortement dilaté à sa base, Praocines. ff Saillie intercoxale étroite, triangulaire et aiguë. ConlonripEs, dd Languette entière ou légèrement sinuée. g . Tarses antéf. et souvent les interméd. dilatés chez les mâles. PéDinipEs. gg Tarses antér. et interméd. simples dans les deux sexes. : Saillie infercoxale large, rectangulaire ou ogivale. OPATRIDES. — — en triangle aigu. TRACHYSCÉLIDES. TRIBU XV. AKISIDES. Sous-menton sans pédoncule; le fond de sou échancrure plus ou moins sinué. — Languette cachéo par le menton, un peu échancrée en avant ; ses palpes insérés sur ses côtés à sa base. — Mâchoires dé- couvertes ; leur lobe interne muni d’un crochet corné. — 4° article des palpes maxillaires légèrement triangulaire. — Tête engagée jus- qu'aux yeux inclusivement dans le prothorax, rhomboïdale ; épistome saillant, cachant les mandibules ét laissant en grande partie le labre à découvert. — Antennes de onze articles : les trois derniers plus courts que les autres, le 3° très-long. — Prothorax fortement, échancré en avant, foliacé sur ses bords latéraux. — Elytres embrassant fortement l'abdomen ; leurs épipleures larges, munies d’un étroit repli. — Han- ches postérieures ovalaires, fortement séparées; éperons des jambes médiocres et robustes ; tarses glabres, pauci-épineux. — Saillie inter- coxale large, quadrangulaire. — Episternums métathoraciques étroits, parallèles, — Epimères du mésothorax assez grandes, postérieures et obliques. Cotte tribu est de la création de Solier (1); mais il l’a altérée en y in- troduisant les Cacrcus et les ELeNopnorus, qui, étant privés de trochan- tins intermédiaires, appartiennent à la section précédente. C’est avec ces insectes que les Akisides ont le plus de rapports. Comme eux, ils sont de grande taille et d’un noir profond ; leur languette, leurs an- tennes et leurs pattes sont semblables, leur arrière-corps est également parallélipipédique, sauf chez les Monica ; mais ils ont néanmoins un, facies assez différent, dù principalement à leur prothorax ample, fo- (4) Ann, d. 1. Soc. entom. V, p. 635. * 118 TÉNÉBRIONIDES. liacé latératement, échancré en avant et dont les angles postérieurs sont plus ou moins saillants et le plus souvent redressés. D’un autre côté, ils se rattachent de près aux Scaurides qui suivent, par la forme de leur tête, et aux Blaptides par un grand nombre de caractères. Ce sont des insectes lucifuges, à démarche lente, qui fréquentent les ruines, les souterrains et ne sortent ordinairement de leur retraite qu’à l'entrée de la nuit. Sous leurs divers états, ils semblent se nourrir exclusivement d’immondices et des substances éxcrémentitielles les plus repoussantes. La seule de leurs larves qui soit connue, celle dé l'Akis punctata, dont on doit la description à M. Mulsant (1), est privée d’yeux, comme celle de l'Elenophorus coilaris, mais en diffère par les points suivants : son corps, d’un blanc jaunâtre, est hérissé de longs poils roux, clair-semés en dessus, plus fournis sur les côtés; il existe un crochet corné au lobe interne de ses mâchoires ; son dernier sogment abdominal est arrondi en arrière, excavé en dessus et muni sur son bord de quatre saillies brunâtres relevées; en dessous, ce bord se renfle en un bourrelet demi-cireulaire qui déborde l’arceau inférieur. Sous le rapport des habitudes, cette larve ne diffère pas de celle de l'Elenophorus collaris. Les trois genres suivants, dans lesquels rentrent tous ces insectes, appartiennent essentiellement aux Faunes méditerranéenne et asia- tique : I. Prothorax non contigu aux élytres. Pattes médiocres et robustes : Morica… — longues et grôles : Axis, II. Prothorax contigu aux élytres: Cyphogenia, MORICA. (Des) Sozier, Ann. à, 1. Soc. entom, N, p. 646 (2). Mèmes caractères que les Axis qui suivent, sauf les particularités que voici : Dents latérales du sous-menton moins échancrées ; leur angle in- terne jamais prolongé en une saillie aiguë. — Antennes plus courtes; leurs articles 4-8 décroissant plus rapidement, 9-10 transversaux, 44 plus petit, de forme variable. — Prothorax fortement transversal ; moins largemont aminci et plus fortement arrondi sur les côtés. — Elytres régulièrement ovalaires, moins rétrécies et moins saillantes en arrière. — Pattes plus courtes et plus robustes; jambes âpres; les antérieures comprimées et légèrement trigones. (1) «Note pour servir à l’histoire de V'Akis punctata» Ann, d. 1. Soc, Linn, d, Lyon. Ann. 1845-46, p. 9; avec une pl. (2) Sy. Axis Fab. — Pimecta Herbst, Oliv. AKISIDES. 119 Ces caractères sont assez légers, mais suffisants néanmoins pour au- toriser la séparation de ces insectes d'avec les Axis, dont ils différent notablement par leur facies. Ils sont d'aussi grande taille, et la sculpture de leurs élytres est la même, sauf chez l’un d'eux (obtusa) où ces organes sont finement rugueux, et, au lieu de côtes, n’ont cha- cun que deux lignes élevées, très-peu saillantes. D On n’en connaît en ce moment que cinq espèces originaires du nord de l'Afrique ou de l'Espagne méridionale (r). AKIS. Henpsr, Die Kæfer, VI, p. 124 (2). Dents latérales du sous-menton larges, échancrées, ayec leur angle interne souvent prolongé et aigu. — Menton assez grand, plan, cordi- forme, fortement arrondi sur les côtés en avant, sinué dans son milieu. — Labre transversal, entier. — Tête enfoncée dans le prothorax jus- qu’au-delà des yeux, carénée au-dessus de ces organes, dilatée et arrondie au niveau des antennes, médiocrement rétrécie en ayant, avec l’épistome plus ou moins échancré. — Yeux découverts, allongés, étroits, transversaux, munis d’une large orbite en arrière et sinués en avant. — Antennes longues, médiocrement robustes, à articles 2 trans- versal, 3 très-long, cylindrique, 4-8 obconiques, déprimés, subégaux, 9 de même forme, plus court, 10 transversal, 41 ovalaire, acuminé au bout. — Prothorax plus ou moins transversal, cordiforme, fortement échancré en avant, tronqué à sa base, largement aminci et relevé sur les côtés, avec ses angles postérieurs saillants, aigus et redressés. — Ecusson assez grand, arrondi eh arrière. — Elytres non contiguës avec le prothorax, cordiformes ou parallélipipédiques, planes, fortement déclives et rétrécies en arrière, carénées latéralement et arrondies aux épaules; leurs épipleures larges, subverticales. — Pattes longues, grèles ; jambes arrondies ; dernier article des tarses un peu plus long que le 1er, — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures, — Mésosternum déclive. Indépendamment de leurs carènes latérales, les élytres de ces insectes sont ordinairement munies d’une à deux côtes tranchantes, rarement entières, parfois (punctata, reflexa) remplacées par deux rangées de petits tubercules aigus, ou (acuminata, subterrannea) manquant complè- (1) Ak. planata, Fab. Syst. EL.I, p. 134; de l'Algérie et d’Espagne.— Pim, grossa, Oliv. Entom. II, 59, p. 13, pl. 2, £. 16; patrie non indiquée, mais sans aucun doute elle est africaine. — octpcostata, oblusa, Sol. loc. cit. p.649; Al- gérie et Espagne. — Jevini, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. 1850; Bullet. p.LV ; Algérie, (2) Syn. Tenegrio Linné, — Pimeuta Oliv., Thunb. . 420 TÉNÉBRIONIDES. tement, ainsi que ces derniers. Les mâles se distinguent principalement de leurs femelles par les angles postérieurs de leur prothorax, qui sont notablement plus longs et plus aigus. Leurs espèces sont nombreuses et pour la plupart concentrées au- tour du bassin de la Méditerranée ; il y en a moins en Asie, mais elles s’y étendent depuis les bords de la mer Caspienne jusqu’au nord dela Chine (1). CYPHOGENIA. Souier, Ann. d. L. Soc. entom. V, p. 677. Je n’admets qu’en hésitant ce genre très-voisin des Axis, dont il ne se distingue que par les caractères suivants : Menton convexe sur sa face externe antérieure, rétréci et échancré en avant; l'échancrure se continuant avec une forte dépression de la convexité dont il vient d’être question. — Orbite postérieure des yeux plus saillante. — Prothorax contigu avec les élytres. — Celles-ci tron- quées en avant, avec leurs épaules obtuses, mais distinctes. — Méso- sternum déclive, un peu excavé. Le Tencbrio auritus de Pallas (2), insecte très-commun sur le bord occidental et méridional de la mer Caspienne, rentre seul dans ce genre. Son facies est tout-à-fait le même que celui des Axis de forme ongée et parallèle ; il a en particulier la plus intime ressemblance avec l’A. lucifuga Adams, du même pays. (1) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 655) en a décrit 24 espèces, parmi les- quelles huit seulement (4. punctata Thunb. (reflema Oliv.), acuminata, reflexa, spinosa Fab., granulifera Sahlb., elongata Brullé, discoidea Quens., Goryi Gué- rin-Ménev.) avaient déjà été publiées. Il n’a connu aucune des espèces suivantes : A. lucifuga, Adams, Mém. d. 1. Soc. d. nat. d, Mosc. V, p. 304; des bords de la mer Caspienne. — limbata, Fischer d. Waïldh. Lettre à Pander, p.13; et En- tomogr. d. 1. Russ. I, p. 176, pl. 15, f. 5; Turcoménie. — angustata, Zoubkotf, Bull, Mose. 1833, p. 327; mème pays. — Ofoës, Fischer d. Waldh. ibid. 1837, n° 4, p. 14, pl. 2, £. 2; Natolie. — Zadlotskit, depressa, Zoubkoff, ibid1887, n°9, p. 67, pl. 4, £. 2, 3; Turcoménie. — rugipennis, funesta, sepulchralis, chinensis, Falderm, Col. ab ill. Bungio, etc. p. 53; de la Mongolie et du Nord de la Chine. — truncata, Gebler, Bull. d. l’Acad. de St-Pétersb. If, p. 102; Songarie. — sublricostata, L. Redtenb. Denskrift, d. Wien. Acad. 1; de la Perse mér. ” (2) Icon. Ins. p. 40, tab. C, f.5, 6. Suivant M. Ménétriés (Cat. rais. p. 194) les Akis acuminata et gibba de Fischer de Waldheim (Entomogr. d. 1. Russ. I, p. 175, pl. 15, f. 7, 9) n’en seraient que des variétés. SCAURIDES. 121 TRIBU XVI. — SCAURIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule en général très-large et peu saillant. — Languette dépassant légèrement le menton, entière ; les palpes labiaux insérés latéralement à sa base. — Mâchoires tantôt dé- couvertes, tantôt cachées en partie par les dents latérales du sous- menton; leur lobe interne muni ou non-d’un crochet corné. — Der- nier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire, ra-ement sécuriforme — Tête libre (1), souvent saillante et munie d’un col épais en arrière; épistome presque toujours en trapèze allongé, re- couvrant les mandibules et au moins une grande partie du labre. — Antennes de onze articles, le dernier libre. — Elytres embrassant d’une manière variable le corps; leurs épipieures munies d’un repli parfois effacé. — Hanches postérieures plus où moins fortement sépa- rées, ovalaires; éperons des jambes au plus médiocres, toujours dis- tincts, en général robustes; tärses presque toujours canaliculés en dessous, plus ou moins épineux. — Saillie intercoxale tantôt très, tantôt médiocrement large, subparallèle, arrondie en avant. — Episternums métathoraciques étroits, parallèles ou légèrement arrondis au côté interne, — Epimères mésothoraciques médiocres, postérieures et obli- ques. Eschscholtz et Solier ont chacun établi un groupe des Scaurides ; mais la tribu actuelle n’a pas la même composition que dans ces deux auteurs (2). Les espèces que j’y comprends ne peuvent être confondues qu'avec les Akisides et les Blaptides, les seuls de la cohorte actuelle qui aient une tête voisine de la leur. Ils se distinguent assez faiblement des premiers en ce que cette partie du corps est libre, puis par leur languette un peu saillante et leur labre plus découvert par l'épistome. Ce dernier caractère suffit pour qu’on ne puisse les confondre avec les seconds. Outre ces deux analogies, ils en ont d'autres qui seront indi- quées plus loin. Solier a fait de l'absence de crochet corné aux mächoires, le caractère essentiel des Scaurides; mais sur les cinq genres qu’il a compris parmi eux, il en est deux (Lepropes, Pozyezeurus) chez lesquels ce crochet (1) Le seul genre Cnxrrocrossa fait exception à cet égard, ainsi que pour la languette, qui est invisible. . (2) Eschschotz (Zoo. Atlas, Heft IV, p. 9) y avait compris les SrENosIs, ADE- LOSTOMA et Éunycnona. Quant à Solier, attribuant une importance exagérée aux Modifications des organes buccaux, il a dispersé les éléments du groupe dans trois de ses tribus, celles des Tagénites, Scaurites et Blapsites. 122 TÉNÉBRIONIDES. existe et qui appartiennent à d’autres groupes que celui-ci. À lui seul, ce Caractère ne me paraît pas suffisant pour servir à établir une tribu distincte, Le menton, qui est en général assez grand chez ces insectes, varie un peu sous le rapport de la forme, et il existe parmi eux des espèces dont les mâchoires sont, comme chez les Élénophorides, re- couvertes en partie par les dents latérales du sous-menton. Leurs antennes sont souvent robustes et perfoliées. Chez tous, les yeux sont fortement transversaux et jamais complètement divisés par les joues. 1 y a dans la vestiture de leurs tarses quelques modifications dont on doit tenir compte dans la caractéristique des groupes secondaires, Enfin, leurs cavités cotyloïdes intermédiaires sont légèrement ouvertes au côté externe et contiennent des trochantins très-apparents. Les Scaurides sont rarement (Ammopnonus, EuLagis, EPANTIUS) de petite taille. Tous sont lucifuges et lents dans leurs mouvements. On ne connaît encore les premiers états d'aucun d’entre eux. Je trouve qu’ils se décomposent dans les quatre groupes suivants. Les espèces du premier sont exclusivement propres à l’ancien continent; celles des trois autres à l'Amérique. EL Mésosternum déclive, plan ou légèrement concave. a Dernier art. des antennes allongé. SCAURIDES VRAIS. aa — — non — Epipleures des élytres plus ou moins larges. ScorToBuipEs. = — étroites. NycroporibES. IL. Mésosternum horizontal en arrière, vertical en avant. CENTRIOPTÉRIDES. GROUPE I. Scaurides vrais. Lobe interne des mâchoires sans crochet corné. — Dernier article des antennes allongé, beaucoup plus grand que le 10°. — Prothorax non contigu aux élytres. — Celles-ci embrassant assez fortement le corps. — Tarses glabres, à peine ou non épineux en dessous (Henpis- cius excepté). — Mésosternum déclive. La forme du dernier article des antennes distingue essentiellement ces insectes des autres Seaurides. Deux de leurs genres (CRPHALOSTENUS, Herriscius) se font en outre remarquer per l'allongement et le paral- lélisme de leur tête. Chez les espèces typiques, les tarses, sous le rap- port de la vestiture, sont complètement pareils à ceux des Akisides; chez les Herpiscus ils varient selon les espèces. Les analogies de ce groupe ne sont évidentes que pour ce dernier genre ; il rappelle d’une manière frappante les Leprones de la premiêre section de la famille. Les Scaunus et les CEPHALOSTENUS constituent un type spécial. | . SCAURIDES. 125 .… Ge groupé paraît exclusivement propre à li Faune méditerranéenne et au Sud de l'Afrique. L Mchoires en partie recouvertes: Scaurus: Il. — découvertes. Prothorax suborbiculaire, plan : Cephalostenus. — globüleux: Herpiscius. . SCAURUS. Fas. Syst. Entom. p. 253. Le Dents latérales du sous-menton échancrées, avec leur angle interne prolongé en une forte saillie aiguë ou obtuse, recourbée en dedans et recouvrant en partie les mâchoires. — Menton en trapèze renversé, entier ou sinué en avant, parfois caréné sur la ligne médiane. — Dernier article des palpes subovalaire ou légèrement séèuriforme, — Labre peu saillant, entier. — Tête pendhée, assez allongée, munie d’une sorte de col en arrière, carénée au-dessus des yeux; épistome séparé du front par un sillon arqué, médiocrement rétréci, plus ou moins Échancré en avant. — Yeux trds-étroits, lunulés. — Antennes assez ro- bustes, à articles 2 très-court, 3 allongé, 4-10 obconiques, graduelle- ment plus courts et plus épais, 41 aussi long que 9-10 réunis, cylin- drique et atténué au bout. — Prothorax plan, arrondi sur les côtés, tronqué en avant, faiblement échaneré àsa base, avec tous ses angles arrondis, étroitement rebordé de toutes parts. — Écusson trigone, transversal. — Élytres oblongo-ovales, planes où peu convexes, forte- ment déclives en arrière, presque toujours carénées latéralement ; leurs épipleures munies d’un étroit repli. — Pattes longues, surtout les an- térieures ; leurs cuisses renflées, uni- ou bidentées en dessous, au moins chez les mâles; jambes arrondies, âpres ; tarses pauci-épineux en dessous ; leur dernier article plus long que le 42°, — Saillie pros- ternale fortement recourhée en arrière. — Mésosternum déclive, plan où un peu concave. — Corps glabre. Insectes de moyenne ou d'assez grande taille, d’un noir mat, et dont les téguments sont lisses ou finement ponctués. Il est très-rare (par ex. atratus) que leurs élytres ne présentent pas chacune, en outre de leur carène latérale, deux côtes tranchantes, entières ou plus ou moins abrégées. A l'inverse de ce qui a lieu chez les Coléoptères en général, les Miles sont plus grands que les femelles et se reconnaissent, en outre, à leurs pattes antérieures plus longues et plus robustes, dont les cuisses Sont autrement ou plus fortement armées, et dont les jambes sont ar- qe et présentent souvent à leur base une entaille plus ou moins ongue, 124 -TÉNÉBRIONIDES. Le genre semble être propre au littoral européen et africain de la Méditerranée. Jusqu'ici on n’en a découvert, à ma connaissance, au= eune espèce en Asie (1). Ses espèces ont les mêmes mœurs que les AXKIS. CEPHALOSTENUS. Sozien, Ann. d, l. Soc. entom. NII, p. 184, Mèmes caractères que les Scaurus, sauf les points suivants : Dents latérales du sous-menton moins saillantes et ne recouvrant pas les mâchoires. — Tête très-allongée, surtout chez les mâles, sa partie en arrière de l’épistome étant deux fois au moins aussi longue que ce dernier, graduellement et légèrement évasée en ayant, munie en arrière d'une sorte de col épais, subnoduleux, et de chaque côté en dessus, d’une longue carène. — Yeux très-distants du prothorax, petits, étroits, transversaux, faiblement lunulés. — Antennes grossis- sant peu à peu et assez fortement à leur extrémité. — Élytres ovales, s’arrondissant pour former leurs éfipleures. Les mâles diffèrent de ceux des Scaunus par leurs cuisses anté- rieures comprimées, rninces et échancrées én dessous à leur base, uni- dentées à leur extrémité; puis par leurs jambes élargies à leur som- met, surtout au côté interne ; les antérieures sont arquées, munies sur leur tranche interne de petites épines distantes, et les postérieures gar- nies à leur extrémité, en dedans, d’une brosse de courts poils d’un jaune doré. Ces insectes sont, à proprement parler, des Scaurus pourvus d’une tète analogue à celle des Srenosis. On n’en connaît que deux es- pèces (2) de la Grèce continentale, de moyenne taille et dépourvues de côtes sur les élytres. (1) Quinze sonc mentionnées par Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. VII, p. 165), parmi lesquelles les-anciens types du genre: S. tristis Oliv. (calcaratus PF), punclatus Herbst, strialus, atratus Fab. — Depuis son travail, on a publié les suivantes : S. barbarus (dubius? Sol.), porcatus (Varvasi? Sol.), Erichs. in Wagners Reise, LL, p.181; Algérie. — gigas, Waltl, Reise n. Span. I, p. 70; Andalousie. — giganteus, de Sardaigne; algiricus, d'Algérie; lugens, de Sar- daigne; gracilis, de Carthagène; Küster, Die Kæfer Europ. XII, 54, 56, 57, 61. (2) Solier, qui les a connues toutes deux, a embrouillé leur synonymie, qui doit être rétablie de la manière suivante, ainsi que l'ont dit récemment MM. Reiche et De Sauley (Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 234) : C. elegans, Brullé, Expéd. d, Morée; Entom. p. 195, pl. 40, f. 10 (Dejeanii Sol.). — De- jeanii, Reiche et De Saulcy, loc. cit. (e/egans Solier), SCAURIDES. 125 HERPISCIUS. (Des.) Souien, Ann. d. L. Soc. entom. VII, p. 188. Dents latérales du sous-menton courtes, tronquées. — Menton petit, en trapèze renversé. — Mächoires découvertes. — Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre très-court, en- tier, fortement cilié.— Tête longue, fortement prolongée en arrière des yeux, munie en arrière d’un col épais ; épistome subparallèle, séparé du front par un sillon quadrangulaire, tronqué en avant. — Yeux assez grands, transversaux, lunulés.— Antennes longues et filiformes (Spi- nolæ), ou médiocres et grossissant peu à peu (Sommeri), à articles obco- niques : 2 court; 3 plus long que les suivants, ceux-ci subégaux ou non; 11 allongé, atténué à son extrémité. — Prothorax distant des élytres, globoso-ovale, tronqué en avant et à sa base, muni d’une fine arête la- * térale. — Écusson petit, en triangle aigu. — Élytres oblongo-ovales, arrondies aux épaules, s’arrondissant pour former leur épipleures ; celles-ci assez étroites, sans repli. — Pattes longues ; cuisses graduel- lement en massue ; jambes filiformes, grêles, ainsi que les tarses (1); ceux-ci assez longs, à 1° et 5° articles de longueur relative variable. — Saillie prosternale étroite, fortement recourbée en arrière. — Mé- sosternum subvertical, plan. — Corps svelte, glabre. Insectes de forme élégante, de taille moyenne ou assez petite, d’un brun-noirâtre ou ferrugineux. Leur tête et leur prothorax sont cou verts de plis longitudinaux plus fins et plus nombreux sur celui-ci que sur celle-là, et leurs élytres présentent un nombre variable de côtes tranchantes et qui s'étendent sur les épipleures de ces organes. Les intervalles entre ces côtes sont occupés par des points enfoncés dispo- sés sur deux rangs ou un seul. Ce genre intéressant se compose en ce moment de trois espèces propres à l'Afrique australe (2). (1) La vestiture de ces organes n’est pas constante. Les tarses du Sommeri sont canaliculés et munis de quelques rares cils sur leurs bords en dessous, tandis que ceux du Spinolæ sont finement pubescents en dessus, avec des poils rigides au sommet de leurs articles en dessous; ces derniers ne sont, en outre, nulleinent canaliculés. (2) H. Spinolæ, Sommeri, Solier, loc. cit. p. 190; du Cap; le premier so trouve aussi à Natal. — gracilis, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 231; de Mozambique. 126 TÉNÉBRIONIDES. Groure I, Sootobiides. Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Dernier article des antennes presque égal au pénultième. — Elytres embras- sant fortement l'abdomen. — Tarses glabres, canalieulés et épineux sur leurs bords en dessous, souvent munis d’une couronne de cils au sommet de leurs articles. — Mésosternum déclive. Ces insectes ne diffèrent essentiellement des Scaurides vrais que par le dernier article de leurs antennes et la présence constante d’un cro- chet corné au lobe interne de leurs mâchoires. Leurs tarses sont pa- reiis, sous le rapport de la forme, mais encore plus épineux, le plus grand nombre des espèces ayant, au sommet des articles de ces or- ganes, une couronne de cils qui n'existe jamais aussi complète chez les Scaurides vrais. Les Scotobiides sont tous do plus ou moins grande taille et origi- naires de l'Amérique du Sud, où ils représentent manifestement le groupe qui précède, à l'exception, toutefois, d’un de leurs genres (Psamwericuus), qui paraît être plutôt l’analogue des Sténosides. L Prothorax contigu aux élytres. Mèchoires recouvertes : Psammelielus: — découvertes : Leptynoderes. H, Prothorax non contigu aux élytres. a — très-fortement foliacé sur ses bords : Diastoleus: aa — non ._— Cuisses antérieures inermes : Scotobius.. — dentées en dessous : Emalodera. PSAMMETICHUS. Lan. Diction. class, d'Hist. nat. XIII, p. 578. Dents latérales du sous-menton très-larges, échancrées, cachant im- parfaitement (coséatus) où en entier (crassicornis, pilipes) la base des mâchoires. — Menton les dépassant fortement, graduellement ou brusquement élargi en avant, avec son bord antérieur replié en de- dans, ét tantôt sinué dans son milieu, tantôt entier.— Dernier article des palpes subcylindrique ou légèrement triangulaire. — Labre à peine distinct. — Tête peu allongée, rétrécie en arrière des yeux et munie d’un col épais à sa base, angulairement dilatée et relevée au niveau des antennes, obliquement rétrécie, tronquée et sinuée en avant, — Yeux transversaux, lunulés, presque coupés en deux par « SCAURIDES. 127 une épaisse saillie des joues..— Antennes assez longues, robustes, presque glabres, cylindriques, à articles 4 médiocre, 2 transversal, 3 au moins aussi long que les trois suivants réunis, 4-8 subeylindi- ques, subégaux, 9 obconique, 40 plus court, en cône renversé, 11 plus petit que 10, ovalaire, spongieux et acuminé au bout. — Prothorax un peu plus long que large, cordiforme ou peu à peu rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités, avec ses angles antérieurs saillants, muni d’une vive arète de chaque côté et caréné sur le disque. — Ecusson très-petit. — Elytres plus larges que le prothorax, régulière- ment oblongo-ovales, planes sur le disque, carénées latéralement ; leurs épipléèures larges, avec un repli étroit. — Pattes longues ; cuisses comprimées; jambes arrondies, âpres. — Saillie prosternale dépassant un peu les hanches antérieures, cunéiforme. — Corps glabre. Au premier voup-d'œil, ces insectes paraissent, patsuite de leur facies, appartenir au groupe des Sténosides et devoir être placés à côté des MicroreLus, GrammiQus et genres voisins. Mais le plus léger examen suffit pour montrer qu'ils ont toute l’organisation des Scauripes. Les trois espèces connues (1) sont de la taille des Scaurus, d’un noir pro- fond et mat, avec leurs téguments plutôt âpres, qu'à proprement parler, rugueux. Deux d’entre elles (costatus, crassicornis) ont sur chaque élytre sept côtes fines et tranchuntes; la dernière (pilipes) n’en a qu’une seule. Celle-ci doit le nom qu’elle a regu aux longs poils roux dont ses jambes sont hérissées. Jusqu'ici, ces insectes paraissent propres au nord du Chili et au Pérou. LEPTYNODERES. Souien, Ann. d. 1. Soc. entom. VII, p.44, Dents latérales du sous-menton échancrées. — Menton petit, hexa- gonal, acuminé en avant. — Palpes maxillaires épais, à articles sub- égaux, le dernier subovalaire et tronqué aw bout. — Labre indistinct. — Tête des Psammericaus, inégale en dessus. — Yeux linéaires, allon- gés, transversaux.— Antennes courtes, robustes, cylindriques, hispides, à articles 2 très-court, 3 très-épais, obconique, plus long que les sui- vants, ceux-ci perfoliés, transversaux, graduellement plus courts, 41 aussi grand que 10, tronqué au bout. — Prothorax plan, cordiforme, aminci, subfoliacé, un peu relevé et fortement arrondi sur les côtés, (1) P. costatus, Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 95, los. pl. 4, f.8; type du genre; découvert primitivement au Pérou et retrouvé depuis au Chili, — crassicornis, Waterh. Ann. and Magaz. of nat. Hist. XIII, p.54; Chili. — pilipes, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. ; Ins. 1834 ; Mélas. p.19; Erichson (Nov. act. Acad. nat. Curios. XVI, Suppl. I, p.245, pl. 38, f. 4) l'a décrit presque en ans tu et peut-être auparavant, sous le nom de gracilis; du Pérou et u Chili, à 128 TÉNÉBRIONIDES. légèrement échaneré en arc antérieurement, tronqué à sa base. — Ecusson transversal. — Elytres pas plus larges que le prothorax à leur base, oblongo-ovales, planes sur le disque, s’arrondissant pour former leurs épipleures; celles-ci assez larges, sans repli. — Pattes médiocres, âpres; jambes antérieures faiblement trigones, les autres quadrangulaires; les éperons de toutes très-courts ; dernier article des tarses plus long que le 4%, — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum déclive, canaliculé. — Corps oblong, très-inégal, glabre. Le type du genre est le Scofobius varicosus de Germar (1), insecte de taille moyenne, assez commun à Montevideo et Buenos-Ayres. Comme chez plusieurs Scorosius, ses élytres, y compris leurs épipleures, sont couvertes de côtes longitudinales interrompues, denticulées en scie, et dont les intervalles sont ponctués superficiellement. On en connaît une seconde espèce de Patagonie (2). DIASTOLEUS. à Soin, Ann. d. L. Soc. entom. VE, p. 67. Ce genre ne diffère essentiellement des Scorogius qui suivent, que par sa tête plus allongée, renflée à sa base, et par son prothorax, dont les bords latéraux sont fortement foliacés, surtout en avant, redressés, et se rapprochent antérieurement, au point de ne plus laissér entre eux qu'un intervalle triangulaire médiocrement large. C’est, par conséquent, un genre assez peu distinct, et dont on pour- rait se borner à faire une section parmi les Scoromrus. Les deux es- pèces (3) dont il se compose en ce moment, sont de la taille de ces der- niers et présentent, sur les élytres, de nombreuses côtes, étroites et plus où moins interrompues, qui s'étendent jusque sur les épipleures de ces organes. Le Chili est leur patrie. (1) Ins. Spec. nov. p.137. Solier indique à tort cet insecte comme du Chili; il n’a jamais, à ma connaissance, été rencontré dans ce pays. (2) Lept. tuberculatus, Curtis, Trans. of the Linn. Soc, XIX, p. 460, pl. 41, f.7; du Port Sainte-Hélène, (3) Scolobius collaris, Guérin-Ménev. Magaz. d, Zool.; Ins. 1834; Mélas. p.17, pl. 110, f£. 4; Solier, loc. cit. pl. 8, f. 9, 10; et in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, Col. pl. 19, f. 7 a-g: type du genre. — Diast. bicarinatus, Solier in Gay, loc. cit. p. 181. LE né DÉS M Dé D. de | the”. "à ET Let A TC UN PT is SANT - + . Ce himsit Kai “ht 7 É SCAURIDES. 129 SCOTOBIUS. GEnwan, ns, Spec, nov. p. 135 (1). Dents latérales du sous-ménton tronquées ou un peu échancrées, laissant les mâchoires à découvert. — Menton médiocre, en trapèze renversé, parfois subanguleux latéralement, tronqué ou un peu ar- rondi en avant, — Palpes robustes; le dernier article des maxillaires légèrement triangulaire. — Labre très-pou saillant, sinué en avant, avec ses angles arrondis. — Tête médiocrement prolongée en arrière ; épistome séparé du front par un sillon arqué, largement échancré en avant. — Yeux Gtroits, transversaux, un peu arqués. — Antennes mé- diocres, assez robustes, cylindriques, à peine hispides, à articles 2 petit, 3 un peu obconique, aussi long que les deux suivants réunis, 4+7 subpy- riformes, décroissant peu à peu, 8-10 moniliformes, perfoliés, transver- saux, 11 obliquement et brièvement acuminé. — Prothorax presque plan, transversalement cordiforme, fortement arrondi et plus ou moins marginé sur les côtés, médiocrement échancré en avant, tronqué à sa base ; les angles de celle-ci arrondis ou aigus. — Ecusson triangulaire. — Elytres non contiguës au prothorax, oblongo-ovales, arrondies aux épaules, planes sut le disque, brusquement déclives en arrière, non carénées latéralement; leurs épipleures assez larges. — Pattes ro- bustes ; jambes antérieures légèrement trigones, tranchantes en de- “hors ; les autres quadrangulaires ; dernier article des tarses plus long que le 4%, — Prosternum fortement recourbé en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum déclive, plan. — Corps glabre. Insectes de grande, rarement de moyenne taille, répandus depuis le Pérou jusqu’en Patagonie. La sculpture de leurs élytres consiste rare- ment, comme dans l'espèce typique du genre (piularius Germar), en tubercules luisants, arrondis et disposés sans ordre, mais en côtes ré- gulières, tantôt simples, tantôt interrompues ou remplacées par des tubereules aigus, disposés en série; cette sculpture envahit toujours les épipleures de ces organes. On connaît déjà plus d’une vingtaine de ces insectes (2). (1) Syn. Gowocemus, Solier, Ann, d. 1. Soc. entom. VI, p. 48. (2) Solier (Ann. d. 1. Soc, entom. VII, p. 55) en décrit 12 espèces, dont six ( Pilularius, crispatus Germar, muricatus, costatus, Substriatus » r'ugosulus Guérin-Ménev.) déjà connues.—Aj. : $. punctatus, Eschsch.Zool. Atlas, Heft IV, P. 11, pl. 18, f.5; Chili. Solier le rapporte, avec doute, à son $. armentarius; il m'en parait bien distinct. — granosus, Guérin-Ménev. Icon, ; 1ns. pl.28, f. 4 (granosus? Sol.) ; Tucuman, —planatus, du Pérou, asperatus (rugosulus Sol.), du Chili; Erichs. Nov. act. Acad. nat. Cur. XVI; Suppl. I, p.246, pl. 38, £.5. —Clathratus, de Montevideo ; Planicosta, du Pérou; tristis, ovalis, de Buénos- Ayres; Guérin-Ménev. Magaz. d. Zool. Ins. 1834; Mélas, p. 16.— punclatellus, Coléoptéres. Tome v. 9 ET ” 3 du. eg gd, FD r 2 don à L a Lu Lt uns ar nant eve “ « + : tte 430 TÉNÉBRIONIDES. Le genre Gonocenius, établi par Solier sur l’un d’eux (1) originaire du Pérou, me paraît inadmissible. Le menton régulièrement hexagonal de cet insecte, ses palpes maxillaires, à dernier article moins sécuri- forme, et ses antennes à articles transversaux à partir du 6°, sont des caractères bons seulement pour établir une section. EMALODERA. (Bzancu.) Souenr in Gay, Hist. d. Chile; Zoo!, V, p. 181. Ce sont des Scoromius dont les élytres sont plus courtes et plus ovalaires que de coutume, et dont les cuisses antérieures sont munies en dessous, près de leur extrémité, d’une assez forte dent. Ce dernier caractère, qui rapproche ces insectes des SCAURUS de l’ancien continent, encore plus que ne le sont les Scorogius, est le seul qui les sépare de ces derniers ; leur forme plus courte ne suffirait pas pour cela. M. Blanchard n’a fait que proposer le genre, et Solier seul en a exposé les caractères. IL ne comprend en ce moment que deux espèces (2) de moyenne taille, originaires des parties australes de l’Amé- rique du Sud. + GROUPE II. Nyctoporides, Lobe interne des mâchoïres muni d’un crochet corné. — Derniér article des antennes peu différent du pénultième. — Elytres embras- sant faiblement l’abdomen.— Tarses variables, — Mésosternum dé- clive. L’étroitesse des épipleures des élytres constitue le caractère le plus apparent de ces insectes, à quoi s'ajoute leur facies, qui diffère. con- sidérablement de celui de tous les genres qui précèdent. Sauf les Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p. 195, pl. 13, f. 5; Valle-Grande (Tucuman). — bullatus, Gurtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 459 ; Magellanie. — Aki- dioides, Waterh. Ann. and Mag. of nat, Hist. XVI p. 319; Patagonie; cette es- pèce s’éloigne de toutes les autres par ses élytres lisses et carénées latéralement, — exaratus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 178; Chili. — evara- tus (nec Solier), Erichs. Archiv, 1847, I, p. 115; Pérou. (1) Le type est le Scor, vulgaris, Guérin-Ménev. Magaz. d. Zool.; Ins.1834; Mélas. p.16. — Il y en a une seconde du Chili: Gon. brevipes, Waterh. Ann. and Magaz. of nat. Hist. XIII, p. 53. (2) £. crenicosta, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 195, pl. 13, f. 4; Pa- tagonie (Rio-Negro). — Scotobius obesus, Guérin-Ménev. Revue Zool. 1841, p.219 (Em. obesa, Solier in Gay, loc. cit, pl. 19, f. Ta-g; Em, multipunc- tata, Curtis, Trans, of the Linn. Soc. XIX, p. 461, pl, 41, £, 8); détroit de E gellan. ENT en a le € pm _ se mt POT DEE ES er È ‘ ; SCAURIDES. 431 Nycrororis, tous sont de petite taille et ont les mAchoires entièrement découvertes. Ce genre est également le seul où la vestiture des tarses s'écarte un peu de l’état normal. Je ne connais que les quatre genres suivants qui puissent rentrer dans ce groupe. Un seul d’entre ex (Ammopnonus) est propre à l’Amé- rique du Sud et assez répandu dans les collections; les autres n’ont encore été rencontrés qu’en Californie et sont très-peu connus de la plupart des entomologistes. I. Mûchoires en partie recouvertes : Nycfoporis. — IL. — découvertes, Antennes cylindriques; leur dernier art. tronqué : Ammophorus. — Grossissantpeuàpeu; — arrondi; Zulabis, Epantius: —- NYCTOPORIS. Escuscn. Zoo!. Atlas, Heft IV, p. 11. Dents latérales du sous-menton très-saillantés, aiguës, cachant en partie les mâchoïires. — Menton transversal, obtusément anguleux sur les côtés, faiblement sinué en avant. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement triangulaire.—Labre à peine visible.—Tôte peu rétrécie et médiocrement prolongée en arrière; épistome peu rétréci, rebordé latéralement et tronqué en avant, avec ses angles antérieurs parfois (cristata) un peu saillants. — Yeux assez grands, transversaux, lunulés, un peu rétrécis inférieurement. — Antennes médiocres, assez robustes, filiformes, à articles obconiques : 2 court, 3 à peine plus long que les suivants, 4-10 subégaux, 41 plus petit que 10, ovoïde ou transversal. — Prothorax aussi long que large, légèrement arrondi et assez fortement rebordé sur les côtés, un peu rétréci et tronqué à ses deux extrémités, avec tous ses angles distincts; les postérieurs aigus. — Ecusson transversal. — Elytres de la largeur du prothorax, allon- gées, parallèles, médiocrement convexes, s'arrondissant pour former les épipleures. — Pattes courtes, assez robustes; jambes arrondies ; leurs éperons très-petits; tarses finement pubescents, garnis de poils rigides en dessous; leur 1 article aussi long que le dernier. = Pro- stermum dépassant un peu les hanches antérieures, lanciforme. — Mésosternum un peu concave. — Corps allongé, très-rugueux, glabre. On connaît déjà quatre espèces (1) de ce genre, toutes originaires de la Californie. Elles sont de taille assez grande, d’un noir brunâtre (1) N. cristata, œquicollis, Eschsch. loc. cit. ; la première est figurée pl.18, £. 4. — carinata, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York V, p. 138. — ÿaleata, 3. L. Le Conte, Rep. up. a railr. to the Pacif. Oo. IX, Append, I, p: 49, pl, 2, f. 1. À LA RTS TE Se. à et tre PET) Ta . e t ke: “. =. 4 132 TÉNÉBRIONIDES. mat, et criblées sur la tête et le prothorax de fossettes confluentes qui rendent ces parties très-inégales. Les élytres sont couvertes de petites crêtes tranchantes, formant plusieurs rangées très-régulières, dans les intervalles desquelles sont des tubercules aigus, disposés sur un seul rang. Solier n’a pas connu ce genre remarquable. Je dois les deux, espèces décrites par Eschscholtz, à l'amitié de M. J. L. Le Conte. AMMOPHORUS. Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p.94 (1). Dents latérales du sous-menton courtes, échancrées, laissant les mächoires à découvert. — Menton en trapèze renversé, un peu saïllant dans son milieu, en avant. — Palpes robustes ; le dernier article des maxillaires presque en triangle subéquilatéral.— Labre court, échaneré en are. — Tête courte, faiblement rétrécie en arrière ; épistome séparé du front par un fin sillon arqué, peu rétréci et échancré en avant. — Yeux très-étroits, transversaux, lunulés. — Antennes courtes, robustes, cylindriques, à articles 2 court, 3 un peu plus long que les suivants, 4-11 transversaux, perfoliés; 11 tronqué.— Prothorax non contigu aux élytres, subquadrangulaire, peu convexe, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, avec ses angles plus ou moins distincts. — Ecusson triangulaire. — Elytres de la largeur du protho- rax, courtes, légèrement ovales, planes sur le disque, brusquement déclives et arrondies en arrière, avec leurs angles huméraux effacés ou distincts, non carénées sur les côtés; leurs épipleures sans repli. — Pattes courtes et robustes ; jambes antérieures triangulaires, assez larges, arquées et tranchantes en dehors, avec leur angle apical in- terne un peu saillant; les autres arrondies, parfois quadrangulaires ; tarses glabres, canaliculés et épineux en dessous ; leur dernier article plus iong que le 44, — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum déclive, plan. — Corps glabre. La forme des jambes antérieures distingue très-bien ce genre de tous ceux de ce groupe. Ses espèces sont de petite taille, finement ponctuées ou rugueuses, et toutes présentent sur leurs élytres des côtes régulières, qui s'étendent presque sur les épipleures de ces or- ganes, et qui sont tantôt également, tantôt alternativement plus sail- lantes, avec leurs intervalles ponctués ou fovéolés. Elles paraissent jusqu'ici propres au Pérou et aux îles Galapagos (2). (1) Syn. Secevomma, Solier in Dej. Cat, éd. 2, p.183; olim. () Esp. du Pérou : 4. peruvianus, Guérin-Ménev. loc. cit. Ins. pl. 4, f.4— costatus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas, p.26. — rubripes, Spinolæ, Solier, Ann. d. 1. Soc. entorn. VII, p. 44. — Esp. des iles Galapagos : MT hold. 2 et done eee SCAURIDES. 432 EULABIS. «À Escuson, Zoo!. Atlas, Heft IL, p. 14. Dents latérales du sous-menton très-courtes, tronquées; laissant les mächoires à découvert. — Menton assez petit, en trapèze renversé, parfois (pubescens) caréné sur la ligne médiane. — Palpes robustes, le dernier article des maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre court, entier. — Tête courte et peu atténuée en arrière ; épistome assez allongé, un peu rebordé sur les côtés, sinué en avant. — Yeux très- étroits, lunulés. — Antennes courtes, assez robustes, grossissant pou à peu à leur extrémité, à articles 2 très-court, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci perfoliés, 4-7 obconiques, 8-10 transversaux, 11 plus gros que 10, transversalement ovalaire. — Prothorax plan, subquadrangulaire ou un peu rétréci à sa base, tronqué à ses deux extrémités, muni sur les côtés d’une arête tranchante, parfois (bicari- nata) vebordée. — Ecusson fortement transversal, arrondi en arrière. — Elytres aussi larges que le prothorax, médiocrement allongées, subparallèles, tronquées et rebordées à leur base, non carénées la- téralement ; leurs épipleures munies d’un repli. — Pattes courtes et | robustes; cuisses très-fortes; jambes antérieures triangulaires, ar- quées, tranchantes et subérénelées en dehors; les autres subarron- dies ; les éperons de toutes très-courts; tarses presque glabres, cana- lieulés et munis de cils épineux en dessous; leur dernier article notablement plus long que le 1%. — Saillie prosternale fortement arrondie en arrière. — Corps glabre ou (pubescens) très-finement pu- bescent. Insectes de taille un peu au-dessous de la moyenne, ou assez petits (rufipes) et propres, comme les Nycroponis, à la Californie. Les trois espèces connues (1) sont d’un noir peu brillant, sujet à passer au rouge ferrugineux sur la tte, le prothorax et les pattes. Toutes ont la tête et le prothorax criblés de points enfoncés ou couverts de petites stries con- fluentes, et les élytres munies de fines côtes tranchantes, très-régulières, dont les intervalles sont ponctués en stries. L'espèce typique (bicai- nata) à de plus sur le prothorax deux carènes discoïdales dont il n°ÿ a aucun vestige chez les autres. Je restitue à ce genre la place que Eschscholtz lui avait assignée A. gallapagoensis, bifoveatus, obscurus, Watorh. Ann. and Magaz. of. nat. Hist. XVI, p. 30. (1) £. bicarinata, rufipes, Eschsch. loc. cit. p. 15; la première est figuréo pl. 13, f. 8; Solier en a donné également une figure in Baudi e Truqui, Studi De pl. 14, f.1.—pubescens, J.L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, 3; p. 144. nt, ee "RO 27 ne ie & LL a en D QE ne on 134 3 TÉNÉBRIONIDES. parmi les Scaurides, auxquels il appartient incontestabloment:; So- lier (1), qui l’a connu, l’a mis parmi ses Blapsites, qui ne sont qu’un : assemblage de formes hétérogènes. Ses espèces ont un facies assez voi- sin de celui des AMMOrHOoRus. EPANTIUS. 3. L. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, N, p, 144. Genre à peine distinct des Eurapis, dont il ne s'éloigne que par les points suivants : Antennes un peu moins robustes, à articles 4-8 obooniques, 9-10 transversaux, Moniliformes, 11 en carré transversal, arrondi aux an- gles.— Pattes plus grêles; jambes antérieures à peine plus larges que les quatre postérieures, légèrement triangulaires comme celles-ci (2). L’unique espèce (obscurus Lec.) qui le constitue est de la taille de PEulabis rufipes, d’un noir obscur, et la sculpture de ses téguments est analogue à celle qui existe dans le genre précédent; seulement les côtes des élytres sont presque oblitérées, et les points entre leurs inter- valles sont pour la plupart convertis en petites stries. M. J. L. Lo Conto dit avoir troûvé assezcommunément cet insecte sous des amas de plantes au bord de la mer, à San-Diego en Californie. GrouPEz IV. Centrioptérides. Mâchoires découvertes; leur lobe interne muni d’un erochet corné (3). — Languette non ou à peine saïllante. — Dernier article des antennes rarement égal au pénultième, — Elytres embrassant au plus médio- crement l'abdomen, — Tarses glabres, épineux au moins en dessous. (1) In Baudi e Truqui, Studi entom. p. 256. Solier se trompe en disant que Eschscholtz, après l'avoir classé parmi les Scaurides, l'avait mis en dernier lieu dans les Blapsides. Il l'a caractérisé en même temps que plusieurs genres appartenant à d’autres groupes, inais en faisant observer qu'il devait rester dans les Scaurides, (2) M. J. L. Le Conte ajoute que les élytres sont dépourvues à leur base du rebord qui existe chez les EuLaBis; j'en aperçois un vestige très-distinct dans Yexemplaire qu’il a eu la bonté de m'offrir, La carène médiane qui existe au menton de l’Eulabis pubescens, se retrouve ici, mais convertie en une sorte de disque ovalaire. (3) Selon Mannerheim, ce crochet serait absent chez les Cenrrroprena, Je no connais pas l'espèce (caraboides) sur laquelle il à fondé ce genre; mais j'en ai disséqué une autro (muricata) qui en est très-voisine, et j’ai trouvé êhez elle ce crochet très-distinct, L'analogie autorise à supposer qu’il en est de même chez la première. SCAURIDES. 435 — Mésostemmum horizontal, plus ou moins échancré en avant. — Saillie intércoxale très-large, quadrangulaire. Trois genres, propres à la Californie et très-rares dans les collections, composent ce dernier groupe des Scaurides. Outre la forme du méso- sternum, qui leur est propre, tous trois s’éloignent des espèces précé- dentes par leur facies et quelques particularités. Les CERENOPUS res- semblent assez aux Nycrerinus de la tribu des Blaptidesetse rattachent en même temps aux Molurides par leur écusson très-grand, recouvrant en partie le pédoncule du.mésothorax, sans pénétrer entre les élytres. On prendrait aisément, au premier coup-d’œil, les CENTRIOPTERA pour des Uris. Les CryproGLossA ont un facies à part, mais par leurs tarses sont de vrais Asidides. La tête se modifie dans ces deux derniers gen- res ; elle est comme voûtée sur le vertex, et plus ou moins parabolique en avant des yeux. Aucun des Scaurides précédents n’a la saillie inter- coxale aussi large, et, comme conséquence, les hanches postérieures aussi brièvement ovalaires. Enfin, il existe ici un caractère qui apparait pour la première fois dans la famille. Les deux pénultièmes segments abdominaux, au lieu d’être presque droits sur leur-bord postérieur, sont fortement échancrés en are de cercle ou ont leurs angles prolon- gés en arrière. Il existe dans la cohorte suivante un groupe entier, celui des Cælo- métopides, dans lequel la tête est faite comme celle des Scaurides, et dont les espèces ont, sous plusieurs rapports, la plus intime analogie avec ceux-ci. Mais leurs tarses velus on dessous et leurs antennes au- trement faites que dans la tribu actuelle m'ont déterminé, non sans hésitation, à les laisser dans la cohorte en question. Il suit de là que, par l'intermédiaire des Centrioptérides, les Scaurides se rattachent de très-près à cette dernière. J. Les deux pénultièmes segments abdominaux rectilignessur leur bord pos- térieur, avec leurs angles prolongés en arrière : Cerenopus.… II. Ces segments fortement échancrés en demi-cercle. Dernier art. des antennes libre, ovoide: Ceniriopteraæ — — un peu engagé dans le 106, tronqué : Crypto- glossas.… Ê CERENOPUS. 3. E. Le Cons, Ann. of the Lyc. of New York, V, p. 143. Menton petit, ogival, bi-fovéolé sur sa face externe. — Dernier ar- ticle des palpes maxillaires légèrement sécuriforme. — Labre trans- versal et échancré en are de cercle. — Tète saïllante, médiocrement rétrécie et prolongée en arrière, dilatée au niveau des antennes; épis- tome allongé, séparé du front par un sillon arqué très-distinet, gra- 136 TÉNÉBRIONIDES, duellement rétréci, tronqué et sinué dans son miliou en avant, rebordé de toutes parts. — Yeux distants du prothorax, transversaux, lunulés, munis d’une orbite assez saillante en arrière. — Antennes robustes, à articles 2 court, 3 notablement allongé ; le dernier transversal et acu- : miné, — Prothorax distant des élytres, plus long que large, assez con- vexe, graduellement rétréci en arrière, tronqué en avant, échancré en arc et rebordé à sa base, muni d’une fine arète latérale. — Ecusson couvrant le pédoncule du mésothorax, arrondi en arrière, no pénétrant pas entre les élytres, — Celles-ci régulièrement oblongo-ovales, sans trace d’épaules, brusquement déclives et atténuces postérieurement, non carénées latéralement; leur repli épipleural remontant au niveau des épaules et y formant une courte saillie redressée. — Pattes assez longues ; jambes antérieures triquètres, plus ou moins tranchantes en dehors, avec lour angle apical externe dilaté en un lobe arrondi chez les mâles. — Angles postérieurs des deux pénultièmes segments abdo- minaux prolongés en arrière. — Saillie prosternale prolongée en ar- rière, déprimée et rétrécie à son extrémité. — Mésosternum transver- sal, évaséret largement échancré en arc antérieurement. — Corps glabre. Genre très-distinct, composé en ce moment de trois espèces (1) dé- couvertes par M. J. L. Le Conto dans la Californie méridionale et les déserts du Gila et du Colorado. Ce sont des insectes de forme allongée, d’un noir assez brillant et ayant parfois (bicolor) les pattes d’un rouge ferrugineux clair. Deux d’entre eux (concolor, bicolor) ont sur les ély- tres des rangées régulières de gros points enfoncés; le troisième (costi- pennis) a ces organes fortement sillonnés, avec les sillons ponctués et leurs intervalles formant des côtes tranchantes, Leur caractère le plus remarquable réside dans leur éeusson, qui est construitssur le même plan que celui des Molurides les plus normaux. La plus grande de ces trois espèces (concolor) a dix lignes de long ; les autres sont d’un tiers plus petites. Elles ont, comme je l’ai dit plus haut, une ressemblance assez prononcée avec les Nycrennus sous le rapport de la forme générale, du moins pour ce qui concerne la seule (concolor) que j'aie vue. a CENTRIOPTERA. Manvenn. Bull. d, Mosc. 1843, p. 279. = Dents latérales du sous-menton larges, trigones. — Menton grand, plan, cordiforme, sinué en avant. — Languette évasée et fortement (1) C. concolor, bicolor, costipennis, 3. L. Le Conte, loc. cit. Je n'ai à ma disposition qu’un exemplaire du premier, mutilé des antennes et des pattes; de là les lacunes qui existent dans la formule du genre, pour ce qui concerne ces organes, SCAURIDES, 137 échancrée. — Dernier article des palpes en triangle allongé. — Labre largement arrondi aux angles et sinué en avant. — Tête engagée jus- qu'aux yeux exclusivement dans le prothorax, peu prolongée en ar- rière, convexe sur lo vertex, transversalement impressionnée entre les yeux; épistome non distinct du front, voüté, parabolique sur les côtés, tronqué et sinué en avant. — Yeux médiocres, transversaux, très-déprimés, lunulés. — Antennes assez longues, graduellement élar- gies et déprimées à lour extrémité, à articles 2 court, 3 aussilong que les deux suivants réunis, obconique, 4-10 décroissant peu à peu, 11 libre, transversalement ovoïde, à demi-spongieux et acuminé. — Prothorax subtransversal, médiocrement convexe, fortement cordi- forme, avec ses angles postérieurs rectangulaires, {ronqué, finement : rebordé et contigu aux élytres à sa base, échancré en avant, avec ses angles antérieurs saillants, tranchant sur les côtés. — Ecusson à peine distinct. — Elytres allongées, oblongo-ovales, brusquement déclives en arrière, de la largeur du prothorax, tronquées et marginées à leur base, non carénées latéralement; leur repli épipleural remontant gra- duellement dux épaules ; celles-Ë un peu saillantes. — Pattes médio- crement robustes; jambes arrondies, âpres; tarses médiocres, glabres, canaliculés et un peu hispides sur leurs bords en dessous ; le 1% article des postérieurs aussi long que le 4°, — Les deux pénultièmes segments abdominaux fortement échancrés en demi-cercle. — Saillie prosternale large, plane, saillante et lancéolée en arrière. — Mésosternum en carré long, faiblement échancré en avant. Mannerheïm a fondé ce genre Run un grand insecte (1) de Californie, auquel son prothorax cordiforme et sa forme générale donnent un l'acies de Carabique assez prononcé. Depuis, M. J. L. Le Conte en a fait connaître une seconde espèce (2) presque aussi grande, originaire du même pays et très-voisine de la précédente. C’est d’après elle que j'ai rédigé la formule du genre, la première m’étant inconnue. Ces deux insectes sont d’un noir profond, assez brillant, lisses sur le prothorax, et ont sur les élytres des rangées régulières de points en- foncés, peu marqués et distants; les intervalles entre ces rangées sont occupés par des aspérités, peu sensibles en avant, de plus en plus Saillantes et aiguës en arrière. Ces insectes ne diffèrent essentiellement des CRYPTOGLOSSA quissui- vent, que par le dernier article de leurs antennes et leurs formes moins robustes. Il est très-probable que des espèces intermédiaires obligeront un jour de réunir les deux genres, (1) C. caraboides, Mannerh. loc. cit. p. 280; figuré dans Guérin-Ménev. Ma- &az. d, Zool. Ins.1843, pl. 126. (2) C. muricata, S. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 142. 138 TÉNÉBRIONIDES. CRYPTOGLOSSA. Sozien, Ann. d.l. Soc. entom. V, p. 680 (1). Dents latérales du sous-menton larges, subtrigones.— Menton grand, plan, transversalement suborbiculaire, avec un sinus médian, impres- sionné en avant sur sa face externe. — Palpes et labre des CENTRI0- prera. — Tête courte, voûtée, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inelusivement; épistome largement arrondi et étroitement iron- qué dans son milieu, en avant. — Yeux transversaux, étroits, lunulés et déprimés. — Antennes des CEnrnioprerA, avec le dernier article déprimé, tronqué au bout et un peu engagé dans le 10°.— Prothorax subtransversal, fortement cordiforme, voùté en avant, avec ses angles antérieurs rabattus, un peu saillants et aigus, twonqué à sa base ; ses angles postérieurs rectilignes, — Écusson presque nul. — Elytres ova- laires, planes en dessus, verticales en arrière, sans vestige d’épaules, non carénées latéralement ; leur repliépipleural remontant graduelle- ment au niveau des épaules. -— Pattes assez longues et robustes; jambes arrondies, âpres ; tarses épais, cylindriques, un pou plans en dessous, couverts de cils, avec leurs bords latéraux fortement épineux inférieurement et une couronne de cils au sommet des articles ; leurs crochets longs et assez grèles. — Abdomen, saillie prosternale et mé- sosternum des CeNrrioprera ; celui-ci plus échancré en avant. — Corps glabre. ‘* Solier a fondé ce genre sur un insecte (2) mutilé des antennes et des pattes, qu’on lui avait communiqué comme originaire du Mexique. J'en ai sous les yeux un exemplaire provenant des frontières du Nou- veau Mexique et de la Californie. C’estun bel insecte, d'assez grande taille, d’un noir profond, finement rugueux sur la tête et le prothorax, et dont les élytres sont, couvertes de tubercules aigus, parmi lesquels coux de la 5° rangée sont réunis entre eux et forment une côte basi- lairo abrégée en arrière. Je réunis à ce genre celui que M. J. L. Lo Conte a fondé sous le nom d’Assozus, et dont je dois le type (3) à l’amitié de ce savant entomolo- giste. Cet insecte est très-voisin de celui décrit par Solier, et n’en dif- . (1) Syn. Asrozus, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p: 129. (2) C. bicostata, Solier, loc. cit. p. 681, pl. 24, f. 13. (3) À. verrucosus, lœvis, J.L. Le Conte, loc. cit.; des déserts du Rio-Colo- rado, — Depuis (Proceod. of the Acad. of Philad. VIL, p.84), M. Le Conte à placé, avec doute, dans ce genre Assozus, un insecte du Texas (infœustus) qui a Je menton impressionné en ayant, comme l'espèce décrite par Solier, et qui, par sa forme générale ct la sculpture de ses élytres, semble faire le passage du genre actuel aux CENTRIOPTERA qui précèdent. D 09 PCT g” TIR 7 DO RS de à ne ss mme Fe - BLAPTIDES, 139 fère que por les dents latérales du sous-menton, qui sont coupées carrément, son menton presque sans impression sur sa face externe, et son épistome qui est sinué de chaque côté en avant, caractères tous purement spécifiques. Solier a placé ce genre près des Axis, à cause de la forme du menton, M. J, L. Le Conte parmi les Asidides, par suite de la structure du der- nier article des antennes, Mais la forme de sa tête l’exelut absolument de ce dernier groupe et le rattache aux Scaurides de la manière la plus évidente, TRIBU XVII. BLAPTIDES. : Sous-menton muni d’un pédoncule de largeur médiocre. — Lan- : guette légèrement saillante, faiblement échancrée ou tronquée en avant; ses palpes insérés sur sa face externe au-dessous de ses angles antérieurs. — Mâchoires découvertes, leur lobe interne muni dun crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Tête très rarement engagée dans le prothorax, rélrécie en arrière, rhomboïdale ; épistome trapéziforme, assez saillant, cachant les man- dibules sur les côtés et laissant le labre en entier à découvert. — An- tennes de onze articles : les trois ou quatre derniers globuleux, perfo- liés, le 3° très-long. — Elytres embrassant médiocrement le corps chez la plupart ; leurs épipleures munies d’un repli en général très-large à sa base, manquant rarement. — Hanches postérieures fortement sépa- rées, oyalaires; éperons des jambes assez grands et assez robustes ; larses glabres, canaliculés et pauci-épineux sur leurs bords en dessous. — Saillie intercoxale large, quadrangulaire. — Episternums métatho- raciques étroits, un peu arrondis au côté interne; leurs épimères distinctes. — Epimères mésothoraciques assez larges, postérieures et obliques. Le groupo des Blaptides, tel qu’on l'entend à l’heure qu'il est, a plus que tout autre de la famille, besoin d’une réforme radicale. Latreille, qui l'a fondé (1), y comprenait tous les Ténébrionides aptères dont le dernier article des palpes maxillaires est sécuriforme. Solier (2), après (1) Règne anim. éd. 2, V, p. 15. (2) In Baudi e Truqui, Studi entom. p. 155, Des 32 genres qu'il a réunis dans ses Blapsites, il n’y en a, à mon sens, que sept qui doivent y rester, En étudiant Ce travail, on voit que Solier sentait le terrain se dérober sous ses pas et qu'il ne savait plus où il allait, Ce résultat, du reste, est inévitable quad on prend Pour point de départ de la classification de la famille, l'absence ou la présence des ailes inférieures et qu’on divise les espèces aptères d’après la forme de leurs palpes maxillaires. 140 TÉNÉBRIONIDRS. avoir commencé à l’épurer, en en retranchant les Asidides et les Pédi- nides, a fini par en faire un assemblage monstrueux de formes dispa- rates en y entassant une foule de genres que Dejean, moins mal inspiré, avait disséminés dans ses Taxicornes, Ténébrionites et Hélo- piens. Réduits à leurs éléments naturels, c’est-à-dire aux espèces dont l’organisation se rapproche de celle des Bars, les Blaptides forment un groupe parfaitement naturel et aussi tranché que cela est possible dans la famille actuelle. Ils sont surtout tellement voisins des Akisides, qu'il suffrait de modifier légèrement la forme de leur tête, de leurs palpes maxillaires et de leur prothorax, pour les faire rentrer dans ce groupe. Ils ne peuvent pas néanmoins être mis immédiatement à côté de ce dernier, attendu qu'ils interrompraient, selon qu’ils seraient placés avant ou après lui, les rapports manifestes qu'il à, d’une part, avec les Elénophorides, et d'autre part, avec les Scaurides. Sauf un genre américain (Eusarnion) dont les espèces sont des plus singulières par leur forme géntrale, sans présenter des caractères suf- fisants pour constituer une tribu particulière, les Blaptides sont très- homogènes. La plupart sont de grandemtaille et tous sont d’un noir profond, parfaitement glabres, lucifuges et lents dans leur démarche. à l’exception de quelques Ezrovss et Nyerernus, dont les élytres sont sillonnées ou munies de points enfoncés, disposés en rangées régulières, leurs téguments ne présentent que de fines rugosités pour toute scul- pture. Ë Plusieurs larves de ce groupe, appartenant toutes au genre BLars, sont aujourd’hui connues (1). Leurs habitudes sont complètement les mêmes que celles des larves des Axis et des Ecexopnonus. Le caractère le plus apparent qui les distingue de ces dernières, réside dans leur dernier segment abdominai, qui est ogival ou subconique, déprimé ou un peu concave et muni d’une seule épine redressée, au lieu de deux. Son bord postérieur est plus ou moins spinosule et présente d’une à trois rangées de petites épines, selon les espèces. Le mamelon de sa face inférieure, servant à la progression, est peu apparent, simple ot faiblement protractile. Les poils qui revôtent le corps des larves des Axis manquent ici à peu près complètement. Les minimes différences que présentent la tête et les organes buccaux, sont plutôt spécifiques que génériques. Les Blaptides sont plus particulièrement propres à l'hémisphère boréal (1) B. mortisaga, Haliday, Trans. of the entom. Soc. Il, p. 100, pl. 11, £. 1a-ÿ; figure copiée dans Westwood, an Introd. etc. I, p.321, n° 39, f. 11.— fatidica, Letzner, Arbeit. d. Schless. Gesellsch. 1843, p.43 Perris, Ann. d. 1. Soc. en- tom. X, p. 609, pl. 15, f. 20-21. — producta, Perris, ibid. p. 606, pl. 15, f. 13-18. — MM. Chapuis et Candèze ont en outre figuré, sans la décrire, la larve du B. oblusa, dans les Mém. d: 1. Soc. de Se. de Liège, VII, pl. 6, f.5a. ; BLAPTIDES. 141 dans les deux continents. Dans l'hémisphère opposé, ils sont peu nom- breux et n'existent qu'aw Bengale, au Cap, au Chili et au Pérou. Le genre Empapgion, que j'ai cité plus haut, est tellement différent des autres, qu’il rend nécessaire de diviser la tribu en deux groupes. I. Corps de forme normale, BLAPTIDES VRAIS. II,. — concave en dessus, scaphiforme. EMBAPHIONDES, GRouPE I, Blaptides vrais. Corps de forme normale, — Prothorax et élytres non foliacés laté- ralement; le premier non ou faiblement échaneré en avant; les se- condes embrassant au plus médiocrement le corps. — Tête dégagée du prothorax, au moins jusqu'aux yeux inclusivement, Ce groupe, contenant toutes les formes normales de la tribu, ui exige aucunes remarques particulières. Si l’on en excepte les TaconA et les Gapror, que la présence d’un seul éperon aux‘jambes antérieures rend aisés à distinguer, ses genres sont très-voisins les uns des autres et se confondent presque iñsensiblement. Il en est où les différences sexuelles sont assez fortes pour que les mâles et les femelles aient été regardés par quelques auteurs comme génériquement distincts. 1. Un seul éperon aux jambes antérieures. Art. 4-7 des antennes en cône allongé : Tagona. — — transversaux, perfoliés : Graptor: II. Deux éperons aux jambes antérieures, a Menton plan, non trilobé en avant. b CGuisses antérieures inermes. : Les quatre jambes postér, arrondies : Blaps. à — comprimées : Prosodes. bb Cuisses antérieures dentées en dessous : Dila. aa Menton convexe en dehors, trilobé en avant, Epistome confondu avec le front : Eleodes: _— séparé du front par un sillon : Nycterinus. Genre incertæ sedis : Leptomorpha. TAGONA. Fiseuer D». Wazou. Entomogr. d. 1. Russ. I, p. 179. Menton fortement rétréci à sa base, évasé et coupé carrément en avant. — Palpes robustes : lo dernier article des labiaux brièvement 142 TÉNÉBRIONIDES. ovalaire ét obtus au bout ; celui des maxillaires fortement sécuriforme, — Labre transversal, entier, — Tôte assez courte, peu rétrécie én ar- rière ; épistome rectangulaire et quadrangulairement échancré. — Yeux grands, saillants, presque entiers, munis d’une forte orbite en arrière. — Antennes assez longues, peu robustes, à articles 3 très-long, 4-1 obconiques, subégaux, 8-10 globuleux, perfoliés, 11 ovoïde. — Prothorax au moins aussi long que large, peu convexe sur le disque, finement caréné sur les côtés, un peu rétréci près de sa base, à peine échancré en avant, tronqué en arrière. — Ecusson trigone, cilié. — Elytres ovalaires, fortement déclives et atténuées en arrière ; leur repli épipleural très-large, arrivant au niveau des épaules, graduellement rétréci dans sa moitié postérieure. — Pattes longues ; cuisses eh mas- sue comprimée ; jambes arrondies ; les antérieures terminées par un seul éperon ; tarses allongés, comprimés ; le 1% article des postérieurs plus long que le 4°; crochets grèles et très-longs.— Prosternum verti- cal, recourbé en arrière ; mésosternum subvertical, plan. Ce genre, très-distinct, est, avec le suivant, le seul parmi les Blap- tides vrais qui n'ait qu’un seul éperon aux jambes antérieures. À ce caractère s'ajoutent principalement la forme des yeux et surtout celle du prosternum, qui est presque complètement privé de sa partie an- térieure et réduit à sa saillie intercoxale, laquelle est tout-à-fait verti- cale et sert de point d'appui à la tête, lorsque celle-ci se fléchit en dessous. Quelque chose de pareil existe chez les GNarror, mais à un moindre degré. Les hanches antérieures sont également remarquables par leur grosseur. Le genre paraît jusqu'ici propre aux pays à l’est de la mer Caspienne et se compose en ce moment de trois espèces (1) de taille médiocre, pour le groupe actuel, d’un noir légèrement brillant et complètement lisses. GNAPTOR. (Mecence) Souer in Baupr e Truqui, Studi entom. p.275 (2). Menton plan, cordiforme et tronqué en avant. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécu- riforme. — Labre un peu sinué en avant, avec $es angles arrondis. — (1) T. acuminata, macrophthalma, Fischer d. Waldh. loc. cit. p. 184, pl. 16, f. 8,9. — tinodactyla, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 121. (2) Fischer de Waldheim (Bull. Mosc. 1844, 1, p. 69) a réclamé la priorité pour la création:de ce nom de Gnarror, qu'il a publié en 1829 (Mus. Univ. Mosquens. IL, p. 69), mais sans caractères. M. Brullé (Expéd. d. Morée; Entom. p. 202) les à publiés le premier, en donnant au genre le nom de PETRoBIUS, employé longtemps auparavant par Leach pour des Oiseaux,— Tenepno Pailas. — Pueua Pallas, Panz, Fab. etc. — Bars Schœnh. | diet tféée dt té Le E* ET a — cn à A Sd 'LE 1 DR D 7 © D, BUNPTIDES. 443 Tète des Brars, avec l’épistome médiocrerment échancré en arc de cercle. — Yeux étroits, allongés, transversaux, sinués en avant. — An: tonnes médiocres, à articles 3 très-allongé, déprimé, 4-7 courts, sub- cylindriques, perfoliés, ainsi que les suivants, 8-10 moniliformes, transversaux, 14 ovoïde, tronqué obliquement. — Prothorax trans- versal, légèrement convexe, arrondi et muni d’une arète tranchante sur les côtés, faiblement échancré en avant, un peu retréci et tronqué à sa base. — Ecusson très-petit, trigone. — Elytres brièvement ova- laires, convexes, fortement déclives et atténuées en arrière; leur repli épipleural partant des épaules et se rétrécissant peu à peu. — Pattes médiocres, robustes; jambes antérieures comprimées, triquètres, ter- minées par un seul éperon, les autres graduellement élargies; tarses médiocres, robustes, un peu comprimés. — Saillie prosternale forte- ment recourbée en arrière, — Mésosternum fortement déclive, cana- liculé. On n’en connaît qüüne espèce (1) de grande taille, propre à la Faune méditerranéenne, mais qui s’avance assez loin en Asie, et dont les deux sexes sont assez différents. Le mâle est oblongo-ovale; la fe- melle est extrêmement ventrue, et l'unique éperon qui termine ses jambes antérieures est beaucoup plus robuste. Cet insecte est d’un noir mat ou légèrement brillant, finement pointillé en dessus, avec les élytres légèrement rugueuses. Son facies est, au total, celui d’un Bras plus court que de coutume. BLAPS. Fas. Syst. Entom. p. 254. Menton transversal, plan, rétréci à sa base, tantôt trapéziforme, tantôt arrondi sur les côtés et en avant; son bord antérieur rarement sinué,—Palpes maxillaires allongés ; leur dernier artiole notablement sécuriforme, plus long que large; celui des labiaux triangulaire. — Labre saillant, rectangulaire ou subcordiforme, arrondi aux angles antérieurs et plus ou moins échancré en avant. — Tète plus ou moins Saillante; épistome graduellement rétréci, faiblement échancré en avant. — Yeux fortement transversaux, sublunulés. — Antennes mé- diocres, assez robustes, à articles 3 très-long, 4-7 de longueur va- tiable, obconiques, 8-10 globuleux, perfoliés, 41 aussi épais que 10, en ovoïde allongé et fortement atténué au bout. — Prothorax tantôt presque plan et rectangulaire, tantôt un peu convexe et arrondi sur les eôlés, qui sont toujours finement rebordés, légèrement échancré en avant et en général à sa base. — Ecusson de grandeur variable, le (1) Ten. spinimanus, Pallas, Icon. Ins. p. 55, Tab. G, f. 23 (Pim. lœvigata, Herbst, Die Kæfer, VIU, p. 56, pl. 120, £ 12). 144 TÉNÉBRIONIDES. plus souvent petit et cilié. — Élytres un pou plus ou un peu moins larges que le prothorax en avant, de forme et de longueur variables, atténuées et assez souvent mucronées à leur extrémité; leur repli épi- pleural commencant toujours au niveau des épaules et s’abaissant par une pente plus ou moins rapide. — Pattes généralement longues, surtout les postérieures ; cuisses antérieures en massue, canaliculées en dessous, ainsi que les autres; jambes arrondies, âpres ou épineuses, surtout sur leur face interne et leur tranche dorsale, échancrées à leur sommet; tarses médiocres, le 1®article des postérieurs aussi long que le 4°; celui-ci souvent sillonné en dessus à son extrémité. — Saillie prosternale fortement recourbée, parfois mucronée au bout, — Mésosternum plan, déclive. L'un des genres les plus nombreux de Ténébrionides et de ceux dont l'étude est laplus difficile, par suite de la ressemblance qu'ont entre elles beaucoup de ses espèces. Ce sont de grands insectes d’un noir mat ou peu brillant, et qui émettent une odeur forte et désagréable, laquelle persiste longtemps après les doigts lorsqu'on les à touchés. Presque tous ont le prothorax lisse ou finement pointillé, tandis que leurs élytres sont assez souvent plus ou moins rugueuses ou régulièrement sillonnées. Outre leur forme, en général plus étroïte, les mâles diffèrent des femelles par leur ponctuation plus fine, la plus grande longueur du mucro terminal des élytres, quand il y en a un, et, dans un assez grand nombre de cas, par la présence d’une touffé de poils d’un roux vif à la base du second segment abdominal (1). Parfois il existe en même temps sur la saillie intercoxale du premier, un tubercule tron- qué, dont les individus de ce sexe se servent, dit-on, pour frapper sur divers corps et appeler ainsi à eux leurs femelles. L’Asie est surtout riche en BLaps (2), puis après elle, la Faune mé- (1) Quelques auteurs, et en particulier Heineken (Zool. Journ. V, p. 200), ont regardé cette touffe de poils comme l'apanage des femelles, mais certainement à tort, comme le prouvent les observations de M. L. Dufour (Ann. d, Sc. nat. VU, p.47) qui, chez le B. mortisaga, à découvert dans l'intérieur de l’abdo- men un groupe, de vésicules blanches, ovales ct très-serrées, correspondant à cet espace tomenteux. Cet appareil est l'analogue de celui qui existe chez les Dermesres mâles; voyez Tome II, p. 462, note 2. (2) Le genre a besoin d’une révision complète, difficile à faire à cause de la rareté dans les collections de la plupart des espèces asiatiques. Le travail de Solier (in Baudi e Truqui, Studi entom, p. 298) présente, au sujet de ces der- nières, le plus triste déficit. Sur les 45 qu’il décrit, il n’en mentionne que cinq (acuminata Fischer, carbo Steven (Jœgeri Hummel), canaliculata Fischer, par- wicollis Zoubk. (nec Eschscholtz), rugosa Gebler) de cette partie du monde, et trois (orientalis, spathulata, punclatostriata) du Bengale. Voici la liste de celles qui existent dans les auteurs en dehors de son travail. Esp. asiatiques (y compris celles décrites par Solior) : B. granulata, rugosa, BLAPTIDES. 145 diterranéenne ; une seule espèce (mortisaga F.) paraît répandue dans toute l’Europe, et l’on en a également découvert quelques-unes au Bengale. Gebler in Hümmel, Essais entom.#V, p. 47; Sibérie.—Jœgeri, Hümmel, ibid. VI, p. 40; Russie mér. — gigas (nec Linné), seriata, du pays des Kirguises ; acuminala, de Sibérie; marginata, de la Russie mér.; halophila, de Sibérie; Fischer de Waldh, Entom. d. 1. Russ. I, p. 184, pl. 16. — /œniolata, ominosa, deplanata, murtcata, elongata, scabriuscula (acuminata Fisch.), luctuosa, pterotapha (fatidica Fab.), confusa, Ménétr. Cat. rais. p. 198 3 Russie mér, — armeniaca (gages? Fab.), canaliculata (mortisaga ? Fab), anthracina, Fal- derm. Faun. entom. Transcauc. II, p. 42, pl.7. — depressa, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p: 121; Sibérie, — parvicollis, Zoubkof, Bull. Mosc. 1829, p. 160; Turcoménie.— Krynickii, Krynicki, ibid. 1829, p.195; mêmeMpays.—pruinosa, Falderm. ibid. 1833, p. 53; Kirguises.— longipes, inflleæa, Zoubkof, ibid. 1833, p: 329; Turcoménie. — mamillata, Falderm. ibid. 1836, p. 382, pl. 7, £.7; Kir- guises, — montana, Motsch. ibid. 1839, p. 62; Caucase. — holconota (gigas Fisch.; olim.), scufellata, de Songarie; stenothoraæ, de la Tartarie; corrosa, de Podolie; quinquecostata, de Songarie; antkraæ, d'Ibérie; hians, confusa, de Podolie; refleæicollis, longicollis, de la Russie mér.; Coriacea, seriatimpunc- tata, de Songarie; microphthalma, de Podolie; carbo (Jœgeri Hümmel), de la Russie mér.; {urcomana, variolosa, de la Sibérie; scabra, de la Tartarie; con- vexa, plerosticha, de Podolie; Fischeri, de Turcoménie ; intrusa, de Songarie à nitida, N...; brevis, de Podolie; songarica, de Songarie; dorsata, de Podolie; amæna, de Songarie; damascena, de Podolie; rugosa, de la Mongolie ; gra- nulata, miliaria, variolosa, de Sibérie; transversalis, Kirguises ; Clolseri, de la Mongolie; Fischer d, Waldh, ibid. 1844, E, p. 71. — transversalis, caudata, Gebler, Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. ILE, p. 102; Sibérie.— dariolosa, scabri- pennis, Falderm. Coll. ab. ill. Bungio, etc.; Mongolie chinoise. —- T'itanus, pul- vinata, vicina, obliterata, Ménétr. ns. rec. p. Lehm. IL, p. 18 ; Turcoménie. — granulosa, Ménétr. in Motech. Etud. entom. IL, p. 34; Mongolie. — daticollis, L. Redtenb. Denskr. d. Wien. Acad, I; Perse mér. — longula, indagator, con- vea, crassa, angulata, sodalis, Reiche et Saulcy, Ann. d, 1. Soc. entom. 1857, p.234; Syrie et Palestine. Les suivantes, trop imparfaitement décrites par M, de Motschoulsky, ne peu- vent être considérées que comme inédites : B. depressiuscula, gigantea, de Turcoménie ; planicollis, de la Géorgie; Titanus, de Perse; rorulenta, de Son- garie; obtusangula, de la Géorgie; ensifer, N...; punçtatissima, de la Russie Mér.; putrida, Kirguises; robusta, des bords du Don; orbicollis, conveæicollis, Kirguises; Bull. Mosc. 1845, I, p. 65. Esp. européennes : B. subquadratu, sublineata, Brullé, Expéd. d. Morée; Eutom. p.203; Grèce. — brachyura, Küster, Die Kæfer Europ. XIII, 66; d’Es- Pagne. — rotundicollis, tibialis, Reiche et Saulcy, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p.240; de Grèce, Esp.africaines : B. prodigiosa, stygia, superstitiosa, Erichs. in Wagners Reise, IL, p. 182; Algérie. — alternans, Brullé in Webb et Berthel. Canar.; Entom. P. 68; Ténéritfe. Pour des observations synonymiques sur un assez grand nombre des espèces décrites par Solier, voyez Reiche et Saulcy, loc. cit, p. 250. Coléoptéres. Tome V. 10 146 TÉNÉBRIONIDES. PROSODES. Escuscu. Zoo!. Atlas, Heft IL, p. 9 (1). LL Mêmes caractères que les Bras, avec les différences suivantes : Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire. — Jambes intermédiaires et postérieures fortement comprimées, ainsi que les tarses ; ceux-ci très-longs à toutes les pattes. — Sexes dissemblables. Eschscholtz, en créant ce genre, ne lui avait assigné que des carac- tères sans aucune valeur (2); les deux premiers de ceux qui précè- dent lui ont échappé. Mais il savait que les femelles ne diffèrent pas ou que peu des BLAPS, pour la forme générale, tandis que les mâles sont remarquables par l'allongement et l’étroitesse de leur corps, ce qui a fait que pendant longtemps on les a regardés comme appartenant à des espèces différentes. Fischer de Waldheim est récemment tombé dans la même erreur. Son genre Dira a été établi sur des mâles, et son genre PELTARIUM sur des femelles inélangées à de véritables BLars. Quant à Solier, ila placé parmi les Nycripares de Dejean, la seule espèce qu'il ait con- nue, en séparant spécifiquement le mâle et la femelle (3). (1) Syn. Pecraniuw, Dita, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc, 1844, 1, p. 106 et111. — Nycriares (Dej.), Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 285. (2) Les deux seuls caractères qu’il mentionne pour les différencier des BLars, sont d’avoir le menton un peu élargi et épaissi en avant, et la carène qui limite supérieurement le repli épipleural des élytres, située plus bas. Le premier est sans aucune importance, le second est inexact; il y a des BLaps qui ont la ca- rène en question placée de même. < (3) Fischer de Waldheim (loc. cit.) mentionne six espèces de Pezrarium et dix de Dica. Parmi les premiers, il en est trois (ovatum, caudatum, halophilumi) qui, selon M. de Motschoulsky (Bull. Mosc. 1845, I, p. 69), sont des Brars. . Parmi les seconds, il faut retrancher le lœvicollis de Gebler, qui doit former un genre à part, qu’on trouvera à la suite de celui-ci. Cela fait, le genre Pro- songs peut s'établir provisoirement de la manière suivante: Bl. cylindrica, Herbst, Die Kæfer, VIM, p. 185, pl, 128, f. 4 (© Nyctip. pas- tica, Sol. loc. cit, p. 290); Russie mér.; type du genre. — B, atlenuata, Fis- cher d. Waldh. Entom. d. 1. Russ. 1, p, 188, pl, 16, £. 5 (© Peltar. punctatum F. d. W.); Russie mér. — Dil. Bœrii (var. D. Herbstii) Fischer d. Waldh, Bull. Mosc. loc. cit. p.114 (© BI. Karelini, Gebler, Bull. Mosc. 1841, p. 593; Dit. id. F, d. W.); Songarie. — Dil. foveata, Fisch. d. Waldh, loc, cit, p. 116 (9 Péltar. marginatum F. 4. W.) ; même pays. La Dila sulcata F.d.W. ne semble pas appartenir au genre.—Le Prosodes brevis de Gebler (Bull. d. l’Acad. d, St-Pétersb. III, p. 102),ou Dila phila- coides de Fischer d. Waldheim (loc. cit, p.118), me paraît être la femelle de quelque espèce du genre actuel, dont le mâle est encore inconnu, M. de Mots- BLAPTIDES. 147 Ce genre Nycripates, établi sur le Blaps angustata de Zoubkof (1), ne me paraît, pas plus qu’à Erichson (2), de nature à être adopté. Le mâle, seul sexe qui me soit connu, ne diffère des autres Prosones de son sexe que par ses élytres carénées latéralement (en outre de la ca- rène du repli épipleural), ses jambes antérieures un peu arquées, denticulées en dehors, et les quatre postérieures plus planes sur leur tranche externe, avec un double rang de tubercules aigus. Il y a des espèces qui font le passage. Les Prosones sont exclusivement asiatiques, presque tous rares dans les collections, et l’on est loin d’avoir apparié avec exactitude leurs sexes. Leurs élyttes ne sont jamais mucronées à leur extrémité, et les mäles n’ont ni brosse de poils, ni tubercule à la base de l'abdomen. DILA. Fiscu, ». Wazu. Bull. d. Mosc, 1844, I, p. 111. Parmi les Dira de Fischer de Waldheim, il se trouve une très- grande et belle espèce de la Songarie, le Blaps lœvicollis de Gebler (3), qui, à tous les caractères essentiels des BLaps, réunit une forme ex- trèmement allongée, subeylindrique, fortement atténuée en arrière, et des cuisses antérieures armées’ d’une dent assez prononcée, près de eur extrémité, au côté interne. Erichson (4) a proposé de lui conserver le nom générique de Diza, mesure qui me paraît devoir être adoptée. Ce bel insecte égale en longueur les plus grands Braps, et paraît complètement lisse en dessus, à la vue simple; maïs la loupe révèle sur toute sa surface supérieure, l’existence de points enfoncés et dis- tants. J'ignore à quel sexe appartient l’exemplaire que je possède; il choulsky (Bull. Mosc. 1845, I, p. 71) en fait un PLarysceuis, mais certainement à tort; il n’a ni la tête ni les tarses des espèces de ce dernier genre. Germar (Linnæa entom. III, p.496) a décrit, avec doute quant au genre, un Prosodes Behrii de l'Australie. Cet insecte appartient au groupe des Adéliides dans lequel on le trouvera plus loin. - (1) Bull. Mosc. 1833, p. 239 (Nyctip. carinata Dej., Sol. in Baudi e Truqui loc. cit, pl. 14, £. 1). — Aj.: BL. asperatn, Zoubk. ibid. p. 330 (® Nyctip. co- riacea Dej. Sol. loc. cit. p. 289). — Nyct. rugulosa, Gebler, Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. VIT, p. 374.— Nyctip. costata, Fisch. d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 120; tous de Turcoménie, sauf ja rugulosa, qui est sibérienne, Les deux der- niers font le passage indiqué dans le texte; ils n’ont pas les élytres plus ca- rénées latéralement que les Biars, et chez la cosfata les jambes antérieures ne sont pas denticulées sur leur tranche externe. (2) Archiv, 1846, IL, p. 116. (3) Bull. d. V'Acad. d. St-Pétersb. VII, p. 374. (4) Archiv, 1846, IL, p.116. 148 TÉNÉBRIONIDES. n’a pas de touffe de poils ni de tubercule à la base de l'abdomen. Si c’est un mâle, il est.probable que, comme celles des PRosopes, sa femelle ‘est plus large et doit ressembler à un Bzaps. ELEODES. Escusou. Zoo!. Atlas, II, p. 9 (1) Menton transversal ou non, plus ou moins trilobé en avant; sa partie médiane plus large et plus convexe que les latérales. — Dernier article dés palpes maxillaires fortement sécuriforme, celui des labiaux triangulaire ou pyriforme. — Labre un peu rétréci êt étroitement échancré en avant, avec ses angles arrondis. — Tête plus ou moins pro- longée "rière des yeux; épistome confondu avec le front, graduel- lement rétréci, parfois sinué sur les côtés, échancré en avant. — Yeux assez étroits, transversaux, sublunulés, — Antennes à peine plus longues que le prothorax, assez robustes, à articles 3 allongé, 4-8 ob- coniques, subégaux ou décroissant peu à peu (8 souvent plus gros), 9-10 transversalement globuleux, perfoliés, 11 obliquement ovoïde, très-rarement aussi long que large. — Prothorax contigu aux élytres, peu convexe, tantôt subquadrangulaire, tantôt cordiforme, légère- ment échaneré en avant, finement rebordé sur les côtés et à sa base; les angles de celle-ci très-courts, presque toujours obtus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de forme variable, rarement carénées latéralement, souvent mucronées en arrière; leur repli épipleural étroit, remontant au niveau des épaules; celles-ci effacées. — Pattes assez longues ; cuisses antérieures et parfois (armata, femorata) toutes munies d’une dent en dessous, chez les mâles; jambes arrondies, âpres ; tarses filiformes; les deux 1°’ articles des antérieurs parfois un peu élargis. — Corps presque toujours glabre. — Mésosternum et saillie prosternale des BLaps. Insectes propres à l'Amérique du Nord, où ils remplatent les genres précédents. Ils varient, du reste, tellement sous le rapport du facies, comme sous ceux de la taille et de la sculpture des téguments, qu'il est impossible d’en rien dire de général (?). Les plus grands ont près de quinze lignes de long, les plus petits trois ou quatre lignes. (1) Syn. Xysta, Eschsch. loc, cit, — Blaps Say. — Pimecia Kirby. (2) Les plus éloignés du type ordinaire sont quelques grandes espèces remar- quables par leur corps large, parallèle, plan en dessus, leur prothorax faiblement rétréci à sa base, leurs élytres carénées latéralement, striées, avec les stries et leurs intervalles plus ou moins granuleux, à savoir : Blaps suturalis, acuta (Elecd. sulcipennis, Mannerh. Mag. d. Zool. Ins. 1843, pl. 128), tricostata (Pi- melia alternata, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 232; El. planata, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 266) Say, Journ. of the Acad. of Philad. I, p. 257 et262. Les deux premières ont leurs élytres en totalité ou en partie d’un rouge BLAPTIDES. 149 Dans toutes lés espèces, les mâles paraissent être constamment plus étroits et plus sveltes que leurs femelles, mais la présence d’une dent aux cuisses antérieures où à toutes, n’est pas toujours, comme on le croit assez généralement, l’apanage de leur sexe. Quand il existe un prolongement anal (par ex. caudata, acuticauda), il est beaucoup plus prononcé chez eux. Aucun d’eux n’est pourvu d’un tubercule ou d’une brosse de poils à la base de l'abdomen. Le menton a la plus grande analogie avec celui de beaucoup de Pédinides. 1l est composé de trois parties : une médiane de forme va- riable, et deux latérales en forme d'ailes, placées sur un plan plus interne, tranchantes latéralement, et d'autant plus larges que la pre- mière est moins développée. C’est sur la forme de cet organe qu'Esch- scholtz s'était basé pour diviser le genre en deux. Il donnait le nom de Xysra aux espèces qui ont la partie médiane très-développée et arrondie en avant (1), et réservait celui d’Erxopes à celles où son bord antérieur est rétréei et plus ou moins triangulaire. Mais il y a entre ces deux formes des passages qui leur enlèvent la faïble valeur qu’elles pourraient avoir. Le genre est, après les BLaps, le plus riche en espèces du groupe aotuel. Il est répandu depuis le Mexique jusque dans le territoire du Missouri, et, dans la direction opposée, il s'étend des plaines à l’est des Montagnes rocheuses, en Californie, et dans l’Orégon (2). sanguin foncé, particularité qui se retrouve également chez l'obscura de Say (ibid. p. 259); elles sont des Montagnes rocheuses et très-rares dans les collec- tions européennes. La troisième, répandue depuis le Texas jusqu’au Canada, est la seule du groupe actuel qui soit pubescente. Solier l'indique, à tort, comme d'Espagne. (1) Eschscholtz (loc. cit.) en indique quatre espèces (gravida, angulata, ro- tundicollis, sulcata) du Mexique, mais il yen a beaucoup d'autres, la {ricostata, par exemple, mentionnée dans la note précédente. Chez la plupart de ces es- pèces, les ailes latérales du menton, étunt petites, paraissent, au premier coup- d'œil, ne pas exister, mais, avec un peu d'attention, on les découvre sans peine, Solier n’a pas connu l'existence de ce genre Xysra. Depuis Eschscholtz on a dé- crit l'espèce suivante : X. s/riata, Guérin-Ménev. Magaz. d. Zool. Ins. 1834; Mélas. p.30; du Mexique. (2j Aux espèces mentionnées ci-dessus aj. : Blaps hispilabris, earbonaria, ectricata, obsoleta, opaca, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IE, p.259; de VArkansas et du Missouri. — Æ. dentipes, marginata, clavicornis, parvicollis, Scabrosa, planata, cordata, tuberculata, quadricollis, de Californie; blapoides, angusla, elongatula, melanaria, du Mexique; Eschsch. loc. cit. p. 12.— gran- dicollis, gigantea, Fischeri, reflexicollis, producta, intricata, pimeloides, Mannerh. Bull. Mosc. 1843; de Californie; les deux premières et la dernière sont figurées dans le Magaz. d. Zool.; Ins. 1843, pl. 127-130. — obsoleta (nec Eschsch }, distincta, alutacea, melanaria, elongatula, connata, lœvigata, ob- scura, Aubei, du Mexique; subaspera, de Californie; Maillei, coriacea, Goryi, Spinolæ, spinipes, Eschschol{sii, caudata, du Mexique; Solier in Baudi e Tru- LD 150 TÉNÉBRIONIDES. NYCTERINUS. e Escusen. Zoo!. Atlas, Heft UE, p, 9, Ce genre ne diffère essentiellement des ELEODES que par les deux caractères suivants, dont le premier n’a même qu’une faible valeur: Epistome séparé du front par un sillon quadrangulaire, bien mar- qué dans son milieu. — Artiéles 8-10 des antennes transversaux, fai- blement perfoliés, 11 tronqué, peu différent du pénultième. Ses espèces sont aussi constantes dans leurs formes que les ELEoDES le sont peu. Toutes ont le prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, et les élytres en ovoïde allongé, avec des stries régulières plus ou moins marquées et ponctuées. Ces insectes habitent plus particulièrement le Chili, où la plupart sont commuus; il y en a également au Pérou, et Solier en a décrit une es- pèce du Mexique, habitat qui me paraît très-douteux (1). Ce sont évi- demment les représentants des ELEoDES dans l'Amérique du Sud. Note. Le genre suivant appartient probablement à la tribu nes comme le pense Faldermann. LEPTOMORPHA (2). Faznenw. Col. ab ill. Bungio, etc. p.70. Menton court, large, obtusément arrondi et presque tronqué au bout, bifovéolé sur sa face externe. — Languette subcarrée, oblique- qui, Studi entom, p.238.—vicina, subnitens, longicollis, femorata, armata, acu- ticauda, consobrina, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.133; de Ja Californie mér. et des déserts des Rio Gila et Colorado.—cognata, Haldem. in Stansbury’s Exped. to Utah; Appeud. C, p. 376; des bords du grand Lac-Salé, —sulcata, 3. L. Le Conte, Procced. of the Acad. of Philad. VE, p.67; Missouri. (1) Esp. du Chili : N. thoracicus, abdominalis, Eschsch. loc. cit, p. 183 le premier est représenté pl. 44, f. 7. — rugiceps, Gurtis, Trans. of the Linn. Soc, XIX, p. 468 (substriatus Doj., Sol). — elongatus, Genei, Mannerheimii, Solier in Baudi o Truqui, Studi entom. p. 273 et in Gay, Hist. d. Chile, Zool.V, p. 213.— Esp. du Mexique (?) : NN. ebeninus, Solier in Baudi e Truqui, loc. cit, p. 269. (2) Nom employé, plusieurs années auparavant, par M. Curtis (Brit. Entom. VIL, pl. 365), avec la désinence masculine pour un genre de Dipières. — Il y a également un genre Lerrowonpxa, établi par M. Chevrolat parmi les His- pides (in Dej. Cat. 6d. 3, p. 390), mais dont los caractères n’ont pas encore 6té publiés. M. Guérin-Méneville (Icon.; Ins. texte p. 277) en a seulement décrit espèce typique. LA BLAPTIDES. 451 ment tronquée de chaque côté, en avant, profondément et triangulai- rement échancrée. — Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires fortement sécuriforme.—Labre saillant, un peu rétréci en arrière, arrondi, avec une échancrure étroite et profonde en avant. — Tôte large, très-saillante, rétrécie en arrière, dilatée en avant, avec son bord antérieur largement mais médioerement échancré. — Yeux petits, étroits et transversaux. — Antennes longues grèles, à articles { en massue arquée, 2 très-court, 3 très-long, 44 allongés, cylindriques, égaux, 8-10 beaucoup plus courts, obconiques, 11 ovalaire et acuminé. — Prothorax médiocrement convexe, en carré subéquilatéral, finement rebordé sur les côtés, tronqué à sa base, fai- blement échancré en avant. — Ecusson transversal, cilié. — Elytres oblongo-ovales, rétrécies à leurs deux extrémités, carénées latérale-" ment, avec leurs épipleures très-larges, subdéprimées en avant, ren- flées en arrière, légèrement déhiscentes à leur extrémité. — Pattes lon- gues, grèles. — Les deux pénultièmes segments abdominaux forte- ment excavés de chaque côté, Le type du genre (1) est originaire du nord de la Chine, de taille moyenne, d’un noir peu brillant, avec les élytres sillonnées d’une manière presque obsolète. À en juger par la figure qu’en donne Fal- dermann, il a tout-à-fait le facies de certaines Eropes ; son labre échancré le rapproche même assez de ce genre; mais ses antennes sont voisines de celles des Axis. GRouPE II. Embaphionides. Corps concave en dessus, scaphiforme, les bords latéraux du pro- thorax et des élytres étant foliacés ot redressés; le premier étroite- ment et profondément échancré en avant, les secondes embrassantfor- tement l'abdomen. — Tête engagée dans le prothorax jusqu'au-delà des yeux. | Lo genre Emparnion de Say, l’un des plus singuliers qui existe parmi les Ténébrionides, constitue ce groupe. Ses espèces ne peuvent se comparer qu'aux Eurycnora de l'Afrique, dont elles exagèrent en- core la forme générale. Leur corps, en effet, a exactement l'aspect d’un bateau régulièrement ovale et à bords minces et tranchants. Maïs avec co fucies étrange, ces insectes ont toute l’organisation des Blaptides, dont ils constituent seulement une forme aberrante. RL L. chinensis, Falderm. loc. cit. p. 74, pl. 2, f. 1, avec de nombreux dé- CA TL 152 TÉNÉBRIONIDES. ; EMBAPHION. Say, Journ, of the Acad. of Philad. I, p. 253. Menton trilobé en avant; sa partie médiane large, presque plane et suborbiculaire. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre transversal, à peine échancré en avant. — Tête petite, allongée, rhomboïdäle ; épistome confondu avec le front, assez saillant, trapéziforme et tronqué en avant. — Yeux transversaux, étroits et allongés. — Antennes assez longues, peu robustes, à articles 3 aussi long que 4-8 réunis, 4-8 ob- coniques, décroissant graduellement, 9-10 plus gros, globuleux, per- foliés, 44 aussi gros que 10, brièvement ovalaire, — Prothorax ample, transversal, plan sur le disque, ayant ses bords latéraux très-large- ment foliacés, subverticaux, profondément et étroitement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs fortement pro-. longés en arrière, et empiétant sur les élytres. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres régulièrement ovales, foliacées et rebordées latéralement, mais moins que le prothorax. — Pattes assez longues, peu robustes; jambes hispides, arrondies; leurs éperons assez longs ; larses épineux au sommet de leurs articles et sur leurs bords en des- sous; le 4° article des postérieurs un peu plus court que le 4, — Saillie prosternale recourhée en arrière. — Mésosternum déclive, un peu concave. Say, après avoir placé, avec doute, parmi les Axis l'espèce (E. mu- ricatum) typique du genre, frappé de ses formes bizarres, a proposé d’en former un genre à part, sous le nom d’Emparxiow, dont il n’a pas donné les caractères, C’est un insecte d’assez grande taille, d’un noir sale, et couvert en dessus de petites aspérités distantes, de cha- cune desquelles sort un cil roux. Say l'avait découvert à l’est et à peu de distance des Montagnes rocheuses. Récemment, M. J. L. Le Conte en à fait connaître une seconde espèce (1) du Texas, plus allongée que la précédente, et dont les côtés du corps sont encore plus foliacés et plus verticaux, Ces deux insectes sont très-rares dans les collections, et aucun des auteurs récents qui ont traité des Ténébrionides, n’a fait mention du genre. (1) E. concavum, 3. L. Le Conte, Procced. of the Acad. of Philad. VI, p. 446. Le Blaps opaca de Say (loc. cit. p.263) me paraît devoir constituer un genre nouveau, voisin de celui-ci, mais formant un troisième groupe dans la tribu actuelle, groupe intermédiaire entre les Blaptides vrais et celui-ci. Sa place n'est certainement pas parmi les Eceopes, où M. Melsheimer (Cat. of the descr. Col. of the Unit. Stat, p. 134) l’a introduit, ASIDIDES. 153 TRIBU XVIII. ASIDIDES. Sous-menton muni où non d’un pédoncule (1).— Languette cornée, ne dépassant pas ou que très-peu le menton, toujours échancrée; ses palpes insérés latéralement, plus ou moins près de sa base. — Mächoires entièrement recouvertes, ou visibles seulement à leur base; leur lobe interne muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes maxil- laires fortement sécuriforme. — Tête courte, presque toujours dépri- mée, engagée dans le prothorax, au moins jusqu’au bord postérieur des yeux; épistome très-court, laissant le labre et les mandibulesà découvert. — Antennes courtes, de 11 ou 10 articles; dans le premier cas, le 44° petit et plus ou moïns enchâssé dans le 10°. — Prothorax échancré en avant. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne transversal. — Epipleures des élytres assez larges; leur repli nul ou subobsolète.— Hanches postérieures ovalaires, fortement séparées et distantes des élytres en déhors ; éperons des jambes médiocres, généralement ro- bustes ; tarses à peine canaliculés en dessous, fortement ciliés et épi- neux. — Saillie intercoxale de l’abdomen, large; ses deux pénul- tièmes segments échancrés en demi-cerele. — Episternums métatho- raciques larges; leurs épimères très-rarement (Scorinus) distinctes.— Epimères du mésothorax transversales, atteignant rarement les cavités cotyloïdes intermédiaires. \ Les Asidides forment un groupe très-naturel et que je conserve tel que Solier l’a établi, en en retranchant seulement le genre ANOMALI- PUS (HETEROSCELIS) qui me paraît ne pas pouvoir leur être associé (à). La forme de leur tête suffit à elle seule pour les distinguer des trois tibus qui précèdent, et celle de leurs antennes, de toutes celles qui restent encoré dans la cohorte actuelle, sans parler de l’invisibilité to- tale ou partielle de leurs mâchoires. C'est ici qu'apparaît pour la dernière fois, dans la famille, ce carac- tère qui rapproche ces insectes de ceux de la section précédente. Ce- (1) Son existence dépend naturellement du plus ou moins de visibilité des mûchoires. On en voit à peine quelques vestiges quand celles-ci sont entière- ment recouvertes par le menton; mais, dans ce cas, il reste au moins des traces des deux fissures qui le séparent des dents latérales du sous-menton. . . (2) Ann. 4.1. Soc. entom. V, p. 403. Ce n'est pas sans quelques motifs plau- Sibles que Solier à compris les Anomauteus dans la tribu. Ce sont des insectes d'un classement très-diflicile ; mais si on les place ici, ils entraînent à leur suite Plusieurs autres genres (Gonopus, Srizopus, etc.) qui se confondent peu à peu avec les Oparnum. Du reste, vouloir conserver dans une famille comme celle-ci la série naturelle des groupes, est une chimère irréalisable, 154 TÉNÉBRIONIDES. pendant il est rare que le menton recouvre à la fois les mâchoires et la languette. Cette dernière, quoique très-courte, est généralement un peu visible, et les premières sont presque aussi souvent cachées par les dents latérales du sous-menton, que par le menton lui-même, Les mandibules présentent un caractère qui joue un rôle assez im- portant dans la classification. 11 consiste en ce que ces organes lais- sent souvent entre eux et les dents latérales du sous-menton, un vide considérable qui laisse aux palpes maxillaires un jeu très-facile, et permet même fréquemment de voir en entier, ou peu s'en faut, le bord externe des mâchoires, quand elles sont fermées (1). Sauf une légère différence dans la forme de son épistome, la tête ne varie pas, etne peut servir à caractériser les genres, non plus que les yeux, qui sonttoujours très-allongés, étroits, fortement transversaux, et à peine sinués en avant. La fusion complète des deux derniers articles des an- tennes est assez rare, et dans ce cas le 41° devient entièrement spon- gieux et forme comme le couronnement du 10°, dont le sépare une très-fine suture. Les cavités cotyloïdes intermédiaires sont légère- ment ouvertes au côté externe, et le vide qui en résulte est presque toujours rempli par les trochantins. J'ai déjà signalé plus haut l’ab- sence de ces pièces chez les Macura. La forme et la vestiture des tarses, qui sont différentes de celles qui existent dans les trois tribus précédentes , se retrouvent dans les trois qui suivent. Il est très-rare que ces organes présentent un vestige de sillon en dessous, et, quand il existe, ce sillon est ordinairement limité au sommet de leurs articles. Sauf un très-petit nombre d'espèces (par ex. Philolithus angulatus, Euschides blaptoides) dont les téguments sont lisses et d’un noir pro- fond, comme ceux des Blaptides, les Asidides présentent en dessus une sculpture plus ou moins prononcée. Leurs élytres, en particulier, sont ordinairement äpres, granuleuses ou pourvues de côtes, souvent d’un réseau irrégulier. Un assez grand nombre d’entre eux sont revêtus d’une pubescence plus où moins épaisse, parsemée quelquefois de touffes de petits poils. Tous, comme nos AsipA européennes, sont des insectes lourds, lents dans leurs mouvements et lucifuges, mais qui fréquentent plutôt les lieux secs et arides, que les souterrains et autres endroits analogues. On n’a encore décrit aucune de leurs larves. La tribu se divise naturellement en deux groupes, d’après l’absence ou la présence des trochantins intermédiaires. I. Trochantins intérmédiaires nuls. MAcnLipes. II. — — présents. ASIDIDES VRAIS; (1) La découverte de ce caractère appartient à M. J. L.Le Conte (Proceed: of the Acad. of Philad. VI, p. 445). Il est dù à ce que le bord inférieur des man- dibules est arqué et au peu d'épaisseur relative de ces organes, Quelque chose d’approchant existe chez les Axis et genres voisins; chez les Nyctéiiides ot les Piméliides, cette forme est constante. ASIDIDES. 455 GRrouPE I. Machlides. Cavités cotyloïdes intermédiaires sans trochantins, embrassant étroi- tement les hanches. — Antennes de onze articles, reçues, au repos, dans des sillons prothoraciques. — Menton recouvrant complètement les mâchoires et la languëtte. Par le premier de ces caractères, ces insectes appartiennent à la section précédente; mais, à part cela, toute leur organisation est si évidemment celle des Asidides, comme l’a très-bien reconnu Solier, qu’on ne saurait les en séparer sans violer toutes les analogies. Les sillons dans lesquels se logent les antennes au repos, sont de pro- fondes rainures creusées sous les bords latéraux du pronotum. Je ne connais que le genre Macuza de Herbst, qui puisse rentrer dans ce groupe. MACHLA. Henssr, Die Keæfer, VU, p. 152 (1). Sous-menton sans pédoncule; ses dents latérales tronquées. — Menton en carré transversal, arrondi aux angles antérieurs et faible- ment échancré dans son milieu. — Palpes maxillaires robustes, leur dernier article en triangle subéquilatéral. — Mandibules laissant entre elles et le sous-menton un vide notable. — Labre rectangulaire, assez fortement échancré en avant. — Tèle engagée dans le prothorax jus- qu'aux yeux inclusivement; épistome échancré en demi-cercle. — Yeux très-allongés, transversaux. — Antennes courtes, hispides, à ar- ticles 2 très-court, 3 du double plus long, cylindrique, 4-5 plus courts, obconiques, 6-8 moniliformes, 9-10 transversaux, plus larges que les précédents, 40 petit, enfoncé dans le 41°, — Prothorax fortement con- tigu aux élytres, transversal, échancré en demi-cercle antérieure- ment, dilaté, anguleux ét renflé sur les côtés en un fort bourrelet, bi- sinué à sa base. — Ecusson triangulaire. — Elytres courtes, peu convexes sur le disque, graduellement élargies et verticalement dé- clives en arrière, pas plus larges que le prothorax et tronquées à leur base, carénées latéralement ; leurs épipleures assez étroites, munies d'un repli très-étroit. — Pattes robustes, hispides et ciliées; jambes antérieures terminées par une dent apicale externe; tarses presque d’égale longueur; le dernier article de tous notablement plus long que le 1°"; los intermédiaires courts; égaux. — Saillie prosternale plane, lanciforme, s'appuyant sur le mésosternum ; celui-ci subhorizontal, Concave en avant. — Corps court et massif. (1) Syn Prarynorus Fab, — Oparnon Oliv. — Asia Wiedem. 156 TÉNÉDRIONIDES. Ces insectes sont de la taille des Asia. Leurs téguments, d’un noir sale, sont ordinairement revêtus de petits poils squammiformes, aux- quels s'ajoutent, chez quelques espèces (par ex. willosa), de longs poils redressés, et plus ou moins abondants. Chaque élytre est munie de deux ou trois carènes, souvent tuberculées, ainsi que la carène laté- rale et les bourrelets latéraux de ces organes, Toutes les espèces sont propres au cap de Bonne-Espérance et peu communes dans les collections (1). Groupe II, Asidides vrais. Trochantins intermédiaires, distincts. — Antennes libres au repos. À l'exception des Asipa, les huit genres qui suivent sont propres à l'Amérique. Celle du nord, dans ses régions centrales et occidentales, est la patrie de la plupart d’entre eux; dans celle du sud, ils se rédui- sent aux CARDIGENIUS et aux Scorinus. La plupart de ces genres sont très-voisins les uns des autres, et établis sur des caractères d’une faible valeur. Ë I. Antennes de onze art.; mâchoires rarement visibles à leur base, a Jambes antér. cylindriques ; leur angle apical externe non gaillant. b Un vide notable entre les mandibules et le sous-menton. Elytres échancrées en arc à leur base : Microschalia. — tronquées ou sinuées — Philolithus. bb Mandibules et sous-menton subcontigus : Ologlyptus. aa Jambes antér. comprimées; leur angle apical externe saillant. Angles postér. du prothorax distinots : Pelecyphorus, Asida. _— _ nuls : Euschides. I. Antennes de dix art.; mâchoires en partie découvertes. Jambes comprimées, terminées par une dent externe : Cardigenius: — arrondies: Scotinus. (1) Opatr. villosum, Oliv. Entom. I, 56, p. 5, pl. 1, f. 2. — M. carinala, nodulosa, Herbst, loc. cit. p.156, pl. 126, £. 9-10.— As. pilosa, Wiedem. Zool. Mag. IL, 1, p. 31 (villosa ?) — M. rauca, Duponti (serrata var.), Solier, Ann.d. J. Soc. entom. V, p. 478. Je ne connais qu’une partie de ces espèces, et il est possible que quelques- unes d’entre ellès, possédant des trochantins intermédiaires, doivent rester parmi les Asidides vrais. Tel est le as pour la Machla rugosa de Herbst (loc. cit. p. 159, pl. 126, £. 11), qui est, en outre, dépourvue de sillons prothoraci- ques pour la, réception des antennes, et pour une espèce connue dans les coilec- tions de Paris, sous le nom de M. Buquetii. Toutes deux doivent former, dans les Asidides vrais, un genre nouveau dans lequel rentreront plusieurs espèces inédites. ASIDIDES. 157 MICROSCHATIA. Soutien, Ann. d. d. Soc, entom. V, p.474. Genre à peine distinct des PaiLorrraus qui suivent, et n’en différant essentiellement qu’en ce que les élytres embrassent faiblement l’ab- domen, et sont conjointement et assez fortement échancrées à leur base pour recevoir celle du prothorax, qui est largement lobée et ar- rondie. _ Solier, qui n’a connu aucune espèce de PHiLoriTaus, a comparé ces insectes aux PeLECYPHORUS ; il n’en avait vu, du reste, qu’une espèce. Récemment, M. J. L. Le Conte en a publié trois autres (1). Leur dis- tribution géographique est la même que celle du premier des genres en question; mais ils sont généralement plus petits, de forme plus ramassée, et leurs élytres sont plusrugueuses. La plupart ont un facies singulier et fort laid. PHILOLITHUS (2). Dents latérales du sous-menton larges, tronquées ou échancrées, séparées des mandibules par un vide notable. — Menton transversal, évasé en avant, puis obliquement rétréci et plus ou moins échancré, cachant les mâchoires et en grande partie la languette. — Dernier ar- ücle des palpes maxillaires en triangle, le plus souvent transversal.— Labre rectangulaire, échancré en avant.—Tôte en général anguleuse au niveau des antennes; épistome court, brusquement rétréci et échancré. — Antennes médiocres, hispides, à article 3 plus long que 4-8, ceux-ci obconiques ou sûbmoniliformes, 9-10 ou 9 seulement plus larges qu'eux, transversaux ou non, 11 petit, engagé dans le 10°. — Prothorax de forme variable, plan sur le disque, rebordé latérale- ment, tronqué ou un peu échancré à sa base, avec ses angles posté- rieurs distincts, échancré en arc de cercle antérieurement. — Ecusson triangulaire. — Elytres de forme variable, tronquées à leur base, ca- rénées latéralement (angulatus excepté) ; dans ce cas leurs épipleures larges, avec (carinatus, confluens) ou sans repli. — Pattes assez lon- gues; jambes arrondies, les antérieures sans dent apicale externe; 1° et dernier article des tarses de longueur relative variable. — Epi- (1) M. punctata, Solier, loc. cit. p. 475, pl. 11, f. 22; Mexique (?).— inœ- qualis, puncticollis, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 129; sn —contorta,Ÿ. L.Lo Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p.446; exas, NE. Perecypnorus, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, Vs pe . 158 TÉNÉBRIONIDES. sternums métathoraciques arrondis au côté interne. — Saillie proster= nale recourbée ou déprimée en arrière. — Corps glabre, rarement vil- leux, plus ou moins allongé. Solier n’aconnu aucune des espèces de ce genre, qui ont toutes été découvertes dans les régions occidentales de l'Amérique du nord, par M. J. L. Le Conte. Ce savant entomologiste les a placées parmi les Pe- LEGYPHORUS. Elles en sont en effet très-voisines, et n’en diffèrent essen- tiellement que par leurs jambes antérieures, aussi arrondies que les autres, et dont l'angle apical externe est complètement effacé. Ce caractère, assez faible, est absolument le seul qui les distingue du genre en question. Ce sont des insectes de grande taille, de formes souvent bizarres, mais du reste tellement variables sous ce rapport, qu'il est impossible d’en rien dire de général. Quelques-uns (carinatus, confluens) ontune ressemblance assez prononcée avecles Axis; Ün autre (angulatus) a,complètement le facies de certaines ELEoDEs; tandis que la plupart sont glabres, il en est un (hirsutus) qui est hérissé de toutes parts de longs poils roux, etc. Le genre est répandu depuis le Texas jusqu’en Californie, et l’un des plus caractéristiques de la Faune de l'Amérique du nord, en fait . de Ténébrionides (1). OLOGLYPTUS (2). Dents latérales du sous-menton trigones, obtuses, presque contiguës aux mandibules. — Menton transversal, évasé, et débordant en dehors le sommet des dents latérales du sous-menton, faiblement sinué où tronqué en avant, cachant les mâchoires et la languette. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle subéquilatéral. — Labre transversal, entier. — Tète et antennes des PriLoziraus. — Prothorax presque aussi long que large, cordiforme, légèrement rebordé sur les côtés, tronqué ou un peu bisinué à sa base, avec ses angles posté- rieurs rectangulaires. — Ecusson à peine distinct. — Elytres pas plus (1) Je ne connais que quelques-unes des espèces suivantes, et il est possible que plusieurs soient de vrais Pececypnonus. — P. angulatus, de San-Diego en Californie ; hispidulus, hirsutus, parallelus, marginatus, confluens, carinalus, obsoletus, muricatutus, des déserts du Gila et du Colorado; J. L. Le Conte, Aon. ofthe Lyc. of New-York V, p.127. — elatus, sordidus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 445; des frontières du Texas et du Nou- veau-Mexique. — rimatus, difformis, J. L. Le Conte, ibid. VIL, p.223; mème pays. (2) Syn. Srexoswes, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. V, p.484; nom trop voi- sin de celui de Srenosis de Herbst, et presque identique avec celui de STENO- sipa, imposé par Solier lui-même à un genre de Tentyriides (Voyez plus baut, p. 62). Il peut d'autant mieux être changé, qu'il donne une idée inexacte des espèces du genre, qui ne sont rien moins que sveltes. —Asipa Say. ASIDIDES. 159 larges que la base du prothorax, en avant, avec les épaules obtuses (gra- ciliformis), où rectangulaires (anastomosis), oblongo-ovales, assez con- vexes, carénées latéralement ; leurs épipleures assez larges, sans repli. — Pattes médiocres; jambes arrondies : l’angle‘apical externe des an- térieures brièvement dentiforme; les autres grêles; dernier article des tarses postérieurs plus long que le 1°. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures.—Parapleuresmétathoraciques très- larges, arrondies au côté interne. — Corps villeux, oblong. Ces insectés, très-voisins également des Parxoziraus, s’en distin- guent par leur menton appuyant sés angles sur les dents latérales du sous-menton, etl’absence de. vide entre ces dernières et les mandibu- les. Sous le rapport de la sculpture et de la vestiture des téguments, ils se rapprochent des Asida grisea, sabulosa, et espèces voisines. On n’en connaît que deux espèces de moyenne taille, l’une (S. graci- liformis Sol.) originaire Gu Mexique, l’autre découverte, il y a long- temps, par Say (1), dans le voisinage des Montagnes rocheuses, et que Solier n’a pas connue. ‘ PELECYPHORUS. Soir, Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 467. Genre très-voisin des Asia qui suivent, et n’en différant que par les faibles caractères que voici : Prothorax presque plan, plus où moins cordiforme, étroitement aminci et rebordé sur les côtés, fortement échancré en arc antérieu- rement; sa base tantôt coupée carrément, avec ses angles non saillants (mexicanus), tantôt (foveolatus) échancrée en arc, avec ses angles aigus et spiniformes, mais n’empiétant pas sur les élytres. — Celles-ci ré- trécies et de la largeur du prothorax en avant, s'élargissant peu à peu, puis rétrécies de nouveau, et fortement déclives en arrière. Cette forme du prothorax et des élytres donne à ces insectes un fa- cies différent de celui des Asipa, et c’est là tout ce qui les en sépare, quoi qu’en dise Solier (2). Comme chez beaucoup de ces dernières, il (1) Asida anastomosis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. UL, p. 256. (2) Suivant lui, ils s’en distingueraient par le dernier article des palpes maïillaires plus transverse et irrégulier, les articles 4-8 des antennes plus cy- lindriqués, les articles intermédiaires des tarses postérieurs beaucoup plus Courts, enfin par leurs prosternum et mésosternum pouvant s'appuyer l'un sur l’autre, sans intervalle entre eux dans le bas. Ce dernier caractère est complè- tement inexact, et les autres ne sont vrais que pour certaines espèces; le Pél. foveolatus, par exemple, a les palpes maxillaires et les turses des Asina, et il €n est de même, pour ces derniers organes, de l’asidioides que Solier com- Prenait dans le genre. Non-seulement il a omis de dire que les jambes anté- rieures des Pececyruonus sont un peu comprimées et saillantes en dehors à 160 TÉNÉBRIONIDES. euste un vide notable entre leurs mandibules et le sous-menton, e leurs jambes antérieures sont médiocrement comprimées, avec leur tranche externe arrondie. Dans ces termes, le genre ne comprend plus que deux (mexicanus, foveolatus) des quatre espèces que Solier y à comprises (1). Toutes deux sont de la taille des plus grandes Asipa et ont une sculpture analogue ; les élytres de l’une (mexicanus) étant couvertes d’un réseau saillant très-irrégulier; celles de l’autre (foveolatus) de côtes qui se re- joignent en arrière et sont réunies entre elles par des élévations trans- versales. Ces insectes sont du Mexique. ASIDA. Larr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. X, p.269 (2). Dents latérales du sous-menton grandes, triangulaires, laissant souvent entre elles et les mandibules un vide notable. — Menton évasé dans ses deux tiers basilaires, puis rétréci obliquement, et plus ou moins fortement, mais assez étroitement échancré, recouvrant les mäâchoires, sauf parfois à leur base (3). Languette à peine visible, fortement échancrée. — Palpes maxillaires robustes ; leur dernier ar- ticle fortement sécuriforme, subéquilatéral. — Labre transversal, lé- gèrement arrondi et à peine sinué en avant, — Tête anguleuse au niveau des antennes ; épistome tantôt brusquement, tantôt peu à peu rétréci en avant, échancré en demi-cerele. — Antennes courtes, peu ou médiocrement robustes, hispides, à articles 2 très-court, 3 allongé, 4-9 tantôt obconiques et décroissant peu à peu, tantôt submonilifor- mes, 10 plus large qu'eux, en général transverse, 11 subglobuleux, subovalaire ou transversal, plus ou moins engagé dans le 10°. — Pro- thorax assez ample, le plus souvent transversal, fortement échancréen leur extrémité externe, mais dans son tableau synoptique des genres du groupe, il dit que ces organes sont entièrement filiformes, erreur difficile à com- prendre. L (1) Des deux autres, l’une américaine (asidioides) est pour moi une ASipa très-voisine, mais bien distincte de l’opaca de Say; l’autre du Cap (capensis) présente à peine quelques caractères qui permettent de l’exclure du même genre, et, à mon avis, elle doit y rentrer. (2) Syn. Oparnow Fab., Herbst, Oliv., ete.— Piweura Fab., Panz. — PLaTY- norus Fab.— Tenesrio Geoffr., De Géer.— Sirena Linné. (3) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 408), dans sa formule caractéristique du genre, dit, d’une manière générale et sans faire aucune exception, que le menton laisse un vide peu notable de chaque côté. Bien loin d’être la règle, ce cas est très-rare et pourrait bien être accidentel. J'ai, en effet, sous les yeux des exemplaires de la grisea et d’une demi-douzaine d'autres espèces, où il existe d’un côté et pas de l’autre. En tous cas, ce vide est si peu de chose, qu’on peut à peine le regarder comme une exception. RUE ASIDIDES. 161 demi-cercle en avant, aminci, arrondi etrebordé surles côtés, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs arqués et empiétant plus ou moins sur les élytres.— Ecusson en triangle transversal rectiligne. — Elytres aussi larges que le prothorax à leur base, ovalaires ou oblongues, le plus souvent convexes, carénées surles côtés; leurs épipleures assez larges, sans repli. — Pattes médiocres; jambes antérieures trigones, obluses ou tranchantes en dehors, dans leur moitié terminale, avec leur angle apical externe saillant et aigu ; tarses assez longs, leur dernier article plus grand que le 1".—Saillie prosternale large, plane, cunéi- forme ou lancéolée en arrière, et dépassant les hanches autérieures. — Mésosternum déclive, plan ou concave. — Epistérnums métathora- ciques arrondis au côté interne. Genre riche en espèces, mais d’une étude difficile, par suite de la grande ressemblance que la plupart ont entre elles, et.des modifica- tions auxquelles elles sont sujettes, sous le rapport de la vestiture et de la sculpture des téguments (1). Sous ce point de vue, elles se parta- gent en deux sections assez tranchées, les unes étant revêtues d’une pubescence fauve grisâtre, avec les élytres couvertes de lignes sail- lantes, sinueuses, réticulées ou interrompues, tandis que les autres sont glabres ou peu s’en faut, et présentent sur les élytres des côtes plus ou moins régulières. C'est à la première de ces catégories qu’appartient l'espèce typique (grisea), insecte commun dans toute l’Europe tempérée. Celles de la seconde sont exclusivement confinées en Espagne et dans le nord de l'Afrique. Dans l’ancien continent, en dehors de la Faune méditerranéenne, on (1) Solier (loc. cit. p. 415) en décrit 42 espèces, dont un grand nombre ne sont très-certainement que des variétés; sa synonymie de celles des anciens au- teurs est er outre peu exacte. Voyez à ce sujet Erichson in Wiegm. Archiv, 1837, IL, p. 300. En dehors de son travail, les suivantes existent dans les auteurs: Esp. européennes : À. Solieri, Gené, Ins. Sard. fase. I, p. 37, pl. 1, f. 28; glacialis, ruslica, Combæ, fase. 2, p.29, pl. 2, f. 1, 10; Sardaigne. — granulifera, Che- vrol. Rev. Zool. 1840, p. 16; Asturies. — setulifera, du Monténégro; lineato- collis,terricolæ, de Dalmatie ; Küster, Die Kæfer Europ. XVI, 25-27.— luvtuosa, inquinata, cincta, marginicollis, pygmæa, hebes, Rosenh. Die Thier. Andalus. p.193; Andalousie. — Esp. d'Algérie : À. miliaris (lœvigata F. ®), serpigi- nosa, Erichs. in Wagners Reise II, p. 179. — complanata, lapidaria, Lucas, Explor. d. l'Algér.; Entom. p. 322, pl. 29, f. 1,3. — Esp. du Cap : A. caryo- Phullea, Wiedem. Zool. Magaz. IL, 1, p. 32. — holosericea, Germar, Ins. Spec. u0Y, p. 139; patrie douteuse.— Esp. de l'Australie : À. serricollis, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 108 (an huj. gener.?). Quant aux espèces américaines, outre le Pelecyphorus asidioides de Solier loc. cit. p. 471, pl. 11, f. 17), dont il faudra naturellement changer le nom spécifique, je ne connais que la suivant : Asida opaca, Say, Journ. of the Acad. of Philad. II, p. 254; des Montagnes rocheuses. Coléoptéres. Tome V. 11 162 TÉNÉBRIONIDES. ne connaît, outre la grisea, qu’une espèce de Sibérie (sibirica Sol.) et plusieurs du Cap, pour la plupart TPE Le genre existe aussi dans l'Amérique du nord. EUSCHIDES. 3, L. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 127 (1). Dents latérales du sous-menton larges, échancrées, avec leur angle interne aigu, séparées des mandibules par un intervalle considérable. — Menton laissant à découvert la base des mâchoires, très-évasé et largement échancré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis. — Languette à peine saillante, profondément bilobée.— Labre subtrans- versal, fortement échancré; ses lobes arrondis. — Tète faiblement di- latée au niveau des antennes; épistome court, graduellement rétréci et à peine échancré en demi-cercle. — Antennes médiocres, assez r0- bustes et ciliées, déprimées et peu à peu élargies à leur extrémité, à articles 2 court, 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 carrés, graduellement transversaux, subperfoliés, 11 petit, transversalement ovalaire, à peine engagé dans le 40°.— Prothorax transversal, convexe, marginé , re- bordé et régulièrement arrondi sur les côtés, échancré en arc de cerele en avant, largement saillant et arrondi à sa base, avec ses angles pos- térieurs très-obtus ou arrondis, — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne. — Elytres assez convexes, oblongo-ovales, rétrécies et échancrées en arc à leur base, à peine carénées sur les côtés; leurs épi- pleures assez larges , sans repli. — Pattes assez longues ; jambes his- pides; les antérieures faiblement trigones, avec leur angle apical externe saillant ; 4° article des tarses postérieurs plus court que le 4°. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Mésosternum déclive, plan, — Corps glabre, oblong. Des trois espèces (costata, subpilosa, blapsoides ) que Solier a com- prises dans ce genre, je ne connais que la dernière (2), et c’est d’après elle que je donne les caractères qui précèdent. Les deux autres ne pourront lui être associées qu’autant que leurs organes buccaux et leur prothorax présenteront une structure semblable. La même obser- vation s'applique à quelques autres qu’on à récemment rapportées au genre (3). (1) Syn. Srenomonpna, Solier, Ann, d. 1. Soc, entom. V, p. 487; nom appli- qué antérieurement par Dejean, avec la désinence masculine, à un genre de» Carabiques; voyez tome I, p. 365. 11 est aussi mal choisi que celui de ST£NOSIDES qu'on a vu précédemment, ces insectes étant d’un facies massif. (2) Figurée par Solier, loc. cit. pl. 12, f. 12. (3) M. J. L. Le Conte y rapporte les Asida opaca et polita de Say (fourn, of the Acad. of Philad. II, p. 254), des plaines à l’est des Montagnes rocheuses; on vient de voir que la première est une Asipa. — Lui-même en a décrit deux V7 Mail en ji y milnre t-il ” Sade “D ASIDIDES. 163 L'Euschides blapsoides est un assez grand insecte du Mexique, de rme oblongo-ovale, d’un noir légèrement brillant, vaguement et fi- nement pointillé en dessus, avec des rides superficielles sur les élytres. Les autres espèces décrites en diffèrent sensiblement, et si on les laisse dans le genre, celui-ci sera aussi variable sous le rapport des formes et de la sculpture des téguments que les Paioziraus, dont il a la distri- bution géographique. CARDIGENIUS. - Souier, Ann. d. !. Soc. entom. V, p. 492. Dents latérales du sous-menton échancrées, avec leur angle interne un peu saillant, séparées des mandibules par un vide notable. — Menton transversal, cordiforme, très-fortement rétréci à sa base, bilobé, avec ses lobes arrondis, laissant la base des mâchoires à découvert. — Languette légèrement saillante, profondément échancrée en demi- cercle. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et tronqué au bout ; célui des maxillaires assez fortement sécuriforme.—Labre un peu échancré en avant.—Tête subverticale; épistome séparé du front parun sillon arqué, très-marqué, brusquement rétréci et sinué en avant. — Antennes courtes, hispides, de dix articles : 2 très-court, 3 aussi long que 4-5 réunis, renflé au bout, 4-5 égaux, obconiques, 6-8 subglobu- leux, 9 plus large que long, 40 plus gros, transversalement ovalaire. — Prothorax non contigu aux élytres, transversal, convexe, fortement arrondi et rebordé sur les côtés, médiocrement échancré en avant, largement arrondi à sa base, avec ses angles non saillants. — Ecusson assez grand, en triangle transversal. — Elytres convexes, brièvement ovalaires, un peu plus étroites que le prothorax et échancrées à leur base, carénées latéralement; leurs épipleures étroites, sans repli. — Pattes courtes; cuisses comprimées; jambes fortement ponctuées, denticulées en dehors, triangulaires, terminées par une dent très- " forte et aiguë aux antérieures, anguleuse aux quatre postérieures; tarses médiocres ou assez longs, hispides, un peu comprimés, leur 4° | article plus court que le dernier. — Mésosternum déclive. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps ovalaire, convexe, glabre. Ce genre me paraît représenter , dans l'Amérique du Sud, les Eus- ”, GHines de celle du Nord, qui précèdent, et s’en distingue essentielle- ment par la structure des antennes et celle des pattes, sans parler d’autres points secondaires. Ses espèces sont répandues depuis le Chili jusque dans le Brésil méridional ; mais jusqu’à présent il n’y a de dé- espèces nouvelles : Eusch. obavata, Ann. of the Lyc. of New-York, loc. cit., des bords du Rio Gila; et E. lirata, Procced. of the Acad. of Philad. VIE, p. 223 ; du Nouveau-Mexique. RÉ >. _ . : GR its bas d'u ré né HS Le hd Ps, nt A. 164 TÉNÉBRIONIDES. crites que les deux (1) publiées par Solier. Toutes sont de la taille d AsinA, d’un noir assez brillant, ponctuées sur le prothorax, plus 0 moins âpres sur les élytres, avec des nervures irrégulières sur ces or- ganes. SCOTINUS. Kiney, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 415 (2). Dents latérales du sous-menton larges, échancrées, avec leur angle interne parfois (quadricollis) très-saillant; un vide assez grand entre elles et les mandibules. — Menton transversal, très-fortement évasé et largement échancré en avant, laissant les mâchoires en grande partie libres. — Languette assez saïllante, profondément éçhancrée en demi- cercle. — Palpes maxillaires robustes, leur dernier article fortement sécuriforme, — Labre saillant, arrondi et plus ou moins échancré en avant. — Tête excavée sur le front, fortement dilatée et relevée au- dessus des antennes; épistome brusquement rétréci et échancré en arc de cercle. — Yeux assez saillants et fortement granulés. — An- tennes courtes, assez robustes, très-hispides, de dix articles : 2 très- court, 3 aussi long que les deux suivants réunis, 4-9 devenant gra- duellement moniliformes, subperfoliés, 10 plus gros et transversal. = Prothorax contigu aux élytres, transversal ou non, plus ou moins ré tréci en arrière, fortement caréné, et parfois rebordé sur les côtés, | profondément échancré en demi-cercle antérieurement, bisinué ou subtronqué à sa base, avec ses angles aigus. — Ecusson trigone. — Elytres régulièrement ovales ou rétrécies à leur base, échancrées et pas plus larges que le prothorax en avant, planes sur le disque, dé- clives et sinuées de chaque côté en arrière, carénées latéralement ; leurs épipleures très-larges, subverticales, avec un repli subobsolète. — Pattes longues et peu robustes; jambes arrondies, hispides, ainsi que les tarses; le 1° article de ceux-ci aussi long que le dernier, — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. —Mésosternum sub- vertical, plan (crenicollis) ou excavé (quadricollis). — Corps épais, to- menteux en dessus. Insectes originaires du Brésil, où ils représentent à la fois Ph cYPHORUS de l'Amérique du Nord, et les Asia d'Europe. On les ren- contre dans les endroits sablonneux de ce pays, marchant lentement ou cachés sous les fouilles ou les troncs d'arbres renversés. Leurs espèces décrites s'élèvent à une demi-douzaine en ce moment (3). (1) C. cicatricosus, Solier, loc. cit, p. 494, pl. 12, f. 18; du Chili; laticollis; patrie non indiquée, mais probablement du Brésil méridional. (2} Syn. Asia et Oparruw, Perty, Del, anim. art. Brasil. p. 56, 57. (3) S. crenicollis, Kirby, loc, cit. pl. 21, f. 14. — quadricollis, tuberculatus (brasiliensis, Guérin-Ménev. Icon.; Ins. pl. 29, f. 9), crucifer, Eschsch. Zool. EM TE lé nn. à 14 NYCTÉLIIDES. 165 TRIBU XIX. ,# NYCTÉLIIDES. Sous-menton muni d’un large pédoneule, peu saillant, échancré ou sinué et presque toujours fendu dans son milieu. — Languette cornée, visible ou non, échancrée en avant; ses palpes insérés latéralement à sa base. — Mächoires découvertes * leur lobe interne muni d’un cro- chet corné. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement trian- gulaire. — Mandibules séparées du sous-menton par un vide notable. — Labre saïllant, assez petit, étroitement échancré en avant. — Tète courte, déprimée, engagée dans le prothorax au moins jusqu'au bord postérieur des yeux; épistome très-court, laissant le labre etles man- dibules à découvert. — Antennes de onze articles, le dernier libre. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base, échancré en avant. — Ecusson presque toujours indistinet. — Epipleures des élytres larges; leur repli variable. — Hanches postérieures plus ou moins fortement séparées, rapprochées des élytres en dehors; éperons des jambes mé- diocres, en général robustes; tarses noncanaliculés en dessous, ciliés ou épineux. — Saillie intercoxale de l’abdomen large et arrondie en avant; les deux pénultièmes segments de celui-ci un peu échancrés en demi-cercle.— Episternums métathoraciques médiocrement larges, arrondis au côté interne ; leurs épimères nulles.—Epimères métatho- raciques médiocres, transversales, complétant les cavités cotyloïdes intermédiaires. . Insectes intermédiaires entre les Asidides et les Piméliides qui sui- vent. Leurs mâchoires entièrement découvertes et la structure de le antennes ne permettent pas de les confondre avec les premières. Îls se distinguent des secondes par un ensemble de particularités dont les principales sont : la forme de leur labre, leur tête plus petite, nullement renflée en arrière; leurs antennes plus courtes, plus ro- bustes, et qui n’ontaucune tendance à former une massue terminale ; leur prothorax aussi large que les élytres, et presque toujours plan en dessus; leur écusson en général nul et qui, lorsqu'il existe, n’est ja- mais transversal; enfin le repli épipleural de leurs élytres qui, très- souvent se dilate brusquement à sa base, comme chez les Praocides. La tribu est exclusivement propre à l’Amérique du Sud (1), où elle Atlas, Heft IV, p. 14; le premier est figuré pl. 18, f. 8. — As. platynotos, Picta, Opatr. grammicum (quadricollis ?) Perty, loc. cit. pl. 12, £. 2-4. (1) Une seule espèce (Psectrascelis subdepressus) est indiquée dans les au- teurs comme originaire du Mexique ; mais cet habitat est très-probablement fautif. 166 TÉNÉBRIONIDES.. me paraît remplacer les Piméliides qui n’y ont pas un seul représen- tant. La Patagonie, le Chili, la république Argentine, Bolivia et le Pérou forment l'aire de sa distribution géographique. Jusqu'ici au- cune espèce n’a été découverte en dehors de ces limites. ä La taille de ces insectes est presque toujours au-dessysde la moyenne et ne descend jamais au-dessous. Mais leurs habitudes sont plus voi- sines de celles des Piméliides que de celles des Asidides, la plupart étant assez agiles (1). La sculpture et la vestiture de leurs téguments varient beaucoup. 2 À Je conserve ce groupe tel que Solier l’a établi (2), en y ajoutant seu- lement les Gyriosomus qu'il avait placés parmi ses Blapsites. I. Languette libre en entier: Gyriosomus. IT, _ totalement ou en grande partie invisible. a Saillie prosternale et mésosternum contigus. b Jambes antérieures comprimées; leur angle apical ‘externe saillant : Nyctelia. : bb Jambes antérieures arrondies. c Élytres carénées latéralement : Epipedonota, cc — arrondies — Leur repli épipleural distinct : Cerostena... — nul: Psectrascelis. aa Saillie prosternale recourbée en arrière. d Prothorax sans saillies latérales. Epistome confondu avec le front : Mitragenius. — séparé du — par un sillon : Awadera. dd Prothorax muni de saillies latérales: Entomoderes: : . GYRIOSOMUS. Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 6 (3). Menton transversal, quadrangulaire ou trapéziforme, tronqué, rare- ment sinué en avant. — Languette bilobée, entièrement à découvert. — Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuriforme, — Labre fortement échancré, ses lobes arrondis. — Tête lisse; épis- tome largement échancré. — Antennes médiocres, robustes, très-his- pides, à articles 3 un peu plus long que 4, 4-6 ou 4-7 obconiques, dé- (1) J'ai donné autrefois (Ann. d. Se. nat. XX, p. 277) sur celles d'un assez grand nombre d'espèces des détails auxquels je renvoie le lecteur. (2) Ann. d. 1, Soc, entom. V, p. 303. (3) Syn. Bracuyegnius, Solier in Dej. Cat. éd. 2, p. 186, et 3, p. 206; olim. — Nycreura Gray. NYCTÉLIIDES. : 1407 croissant un peu, 6-10 ou 7-10 subglobuleux, perfoliés, 14 un peu plus petit que 10, ovoïde et acuminé, — Prothorax transversal, plus ou moins convexe sur le disque, rétréci en arrière et en avant, arrondi et assez largement rebordé sur les côtés, fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs très-saillants et embrassant les élytres, pro- fondément échancré en arc antérieurement, — Ecusson distinct, en triangle aigu et transversal. — Elytres le plus souvent largement elliptico-ovales et convexes, fortement déclives en arrière, carénées la- téralement ; leurs épipleures larges, avec un repli assez étroit, remon- tant au niveau des épaules, — Pattes longues; jambes âpres et his- pides, arrondies et un peu évasées au bout; tarses hérissés de cils épi- neux ; le 4° article des quatre postérieurs plus long que le dernier. — Prosternum et mésosternum variables; le 19° tantôt recourbé, tantôt saillant en arrière; le second déclive et plan, parfois excavé. Solier (:),se basant sur la saïllie de la languette, a, comme je viens de le dire, placé ce genre dans sa tribu des Blapsites. Mais toute l’or- ganisation de ces insectes est celle des Nyctéliides, y compris leur lan- guette elle-même qui, très-probablement, pendant la vie, doit pouvoir se retirer en partie derrière le menton. J'ai sous les yeux des exem- plaires de plusieurs espèces chez lesquels elle ne fait qu'une saillie médiocre au-delà de ce dernier. Leurs tarses suffiraient à eux seuls pour démontrer qu’ils sont étrangers au groupe en question. Les Gyriosomus sont de grands et remarquables insectes, pour la plupart d’un noir assez brillant et glabre, avec des sillons obliques plus ou moins nombreux sur chaque élytre, sillons remplis de poils blancs, courts et couchés. Jusqu'ici ils paraissent être exclusivement propres au Chili (2). Une seule espèce (3) décrite comme originaire du Pérou, semble ne pas appartenir au genre. NYCTELIA. Larr. Fam, nat. p. 375 (4). Menton évasé, subcordiforme, fortement échancré en avant. — Lan- guette invisible. — Dernier article des palpes maxillaires triangulaire, (1) In Baudi e Truqui, Studi entom. p. 357 et in Gay, Hist. d. Chile; Zool.V, p. 217. (2) G. Luczotii, Ghevrol. in Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins, pl.28, f.5.—Nyctel. Hopei, Gray in Griffith, Anim. Kingd.; Ins. pl. 50, £.6. — G. lœvigatus, im- pressus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. loc. cit. p. 6.— Bridgesii, marmoratus, elongatus, Waterh. Ann. and Mag. of nat, Hist. XI, p. 258. — Whifei, Waterh. ibid. XIE, p. 50, — semipunctatus, carinatus, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom, p. 364. — incertus, planatus, parvus, Solier in Gay, Hist, d. Chile; Zool. V, p.218. ; () G. lineatus, Guérin-Ménev.«Mag. d. Zool. loc. cit. p. 7. (4) Syn. Zornosis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 331, 168 TÉNÉBRIONIDES. fortement échancré en demi-cerele. — Tête lisse; épistome un peu déprimé. — Antennes médiocres, peu robustes, hispides, à articles 3 pas beaucoup plus long que 4, 4-8 obenniques, décroissant et grossis- sant peu à peu, 9-10 plus gros, subglobuleux, perfoliés, 44 plus petit que 10, ovoïde et obtus où acuminé au bout. — Prothorax trans- versal, subquadrangulaire ou rétréci en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs embrassant les élytres, les antérieurs saillants. — Ecusson en triangle rectiligne, parfois nul. — Elytres ovalaires, tantôt peu, tantôt très-convexes, rétrécies et souvent prolongées en arrière, carénées latéralement; leur repli épipleural fortement et brusquement élargi à sa base, effacé en arrière. — Pattes hérissées de quelques longs poils fins; jambes antérieures légèrement trigones, tranchantes et plus ou moins denticulées sur leur bord externe, avec leur angle apical externe saillant et dentiforme; les autres arrondies, évasées au bout, munies de quelques aspérités ; tarses allongés, gla- bres, épineux en dessous, sur les côtés et au sommet de leurs articles; le 1°° de tous aussi long que le dernier. — Prosternum large, plan, parfois bisillonné, arrondi en arrière et s'appuyant sur le mésoster- num; celui-ci plan, tronqué en avant. — Corps glabre. Ce gonre est essentiellement distinot de tous ceux qui suivent, par la saillie de l’angle apical externe des jambes antérieures et la vesti- ture des tarses. Latreille l’a établi uniquement sur le Zophosis nodosa de Germar, et Solier n’a connu également que cette espèce, qui est propre au litto- ral atlantique do la république Argentine (1). C’est un insecte de taille moyenne pour ce groupe, médiocrement convexe, et dont les élytres, peu dilatées latéralement, sont assez fortement striées, avec les inter- valles entre les stries ridés et plus ou moins interrompus. Mais de- puis, on à découvert, tant en Patagonie qu’au Chili, un grand nombre d'espèces (2)beaucoup plus grandes, plus larges et plus convexes, lisses (1) Cet insecte est ordinairement tout noir; mais il y a des variétés à pattes brunes ou d’un jaune ferrugineux, sur l’une desquelles Latreille à établi sa N. brunnipes, dans le Diction. class: d’Hist, nat. XIE, p. 575. Solier indique l’es- pèce comme se trouvant à Buenos-Ayres et au Chili; mais jamais, que je sache, elle n’a été rencontrée dans ce dernier pays. Je doute même qu’elle se trouve aux environs de Mendoza, comme le dit M. Waterhouse (Procecd. of the Zool. Soc. 1841, p. 116); du moins ne l’y ai-je jamais vue pendant l’assez long sé- jour que j'ai fait dans cette ville. ; (2) N. lœvis, transversosulcata, du Chili bor.; plicata, Solieri, Darwinii, Fils-Royi, granulata, puncticollis, de Patagonie ; subsulcata, de Mendoza; Saundersii, rugosa, Westwoodii, Stephensi, Nowportit, Guerinii, sulcicollis, angustata, de Patagonie; Waterh. Proceed. of the Zool. Soc. 1841, p. 105, et Ann. and Mag. of nat. Hist. X, p. 132.—Bremei, Waterh. Ann. and Mag. of nat. Hist. XIIL, p. 48; patrie non indiquée. — caydala, undatipennis, granulata, corrugata (an huj. gener.?), Curtis, Trans. of the Linn, Soc. XIX, p: 462, re ét ini NYCTÉLIIDES. 169 ourugueuses, espèces dont quelques-unesressemblent tellement à des GyRiosOmUS, qu'on croirait, au premier coup-d’œil, qu’elles appar- tiennent à ce genre. EPIPEDONOTA. Soien, Ann. d. L. Soc. entom. V, p. 342 (1). Organes buccaux des Nybrerta. — Tète très-rugueuse ; épistome séparé du front par un sillon assez profond et en arc de cercle. — An- tennes des NycreLra. — Prothorax transversal, plan, faiblement ou à peine rétréci à sa base, assez arrondi sur les côtés, légèrement bisiaué à sa base, avec ses angles peu saillants, couvert de rides flexueuses en dessus. — Ecusson nul. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, puis élargies et rétrécies en arrière, planes en avant, déclives en arrière, sillonnées, avec les intervalles plus ou moins costiformes et ridés; leurs épipleures comme chez les Nycrecra. — Pattes longues; jambes arrondies dans les deux sexes; tarses finement ciliés partout ; le 1‘ article des postérieurs à peine aussi long que le dernier. — Prosternum plan, s'appuyant en arrière sur le mésosternum : celui-ci saillant. — Corps glabre. Ces insectes sont aisément reconnaissables à leur forme générale et à la sculpture de leur prothorax et de leurs élytres. Ils sont de grande taille, et j'en ai rapporté, le premier, quelques espèces des environs de Mendoza. Depuis, on en a découvert plusieurs autres au Chili, au Pérou et aux environs de Buénos-Ayres (1). , = Le genre CarzyrrA, de Solier, n’en diffère en rien de réellement essentiel. La sculpture des deux parties du corps indiquées plus haut est la même, et les deux seuls caractères distinctifs que lui assigne Solier, à savoir : le dernier article des antennes relativement plus petit, et le prothorax plus rétréci à la base, avec les angles de celle-ci plus saillants, ne sont manifestement que des caractères spécifiques. pl. 41, f.9-14; Patagonie. — lutissima, plicata, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. P. 196, pl. 13, £. 9, 105 Patagonie. — mullicostata Blanch. in Hombr. et Ja- quin. Voy. au pôle Sud; Entom. p. 143, pl. 10, f. 1; du détroit de Magellan. (1) Syn. Carcynrra, Solier, ibid. p. 335. —Nycreta Guérin-Ménev. (2) E. ebenina, erythropus Lac. Solier, loc. cit. p. 343; de Mendoza; la se- Conde n’est qu'une variété à pattes rouges de la première.—Nyclel. macrocosta, Guérin-Ménev. Maÿaz. d. Zool. Ins.; Mélas. p. 4; des Andes du Pérou. — Ep. rugosa, affinis, du Chili; bonariensis, de Buénos-Ayres et de Patagonie; lata, de Patagonie ; Waterh. Proceed. of the Zool: Soc. 1841, p. 117, et Ann. and Mag. of nat. Hist. X, p.143. — senex Lac. (ebenina var. ?), cristallisata Lac., Waterh, Ann. and Mag. of nat. Hist. AU, p.41; de Mendoza. — marginepli- Cala, Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 467, pl. 41, f. 16; de Patagonie. —'eliculala, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 196, pl.14,f.1; même pays. 170 TÉNÉBRIONIDES. l'y a des espèces qu’on ne sait auquel des deux genres rappor- ter (1). CEROSTENA. Souier, Ann, d, 1. Soc. entom. V, p. 325. Ce genre ne diffère des PsECTRASCELIS qui suivent, que par les ca- ractères suivants : Antennes plus grêles, à articles 3-10 allongés, subeylindriques, sub- égaux, 11 assez brièvement avoïde et un pou irrégulier. — Epipleures des élytres munies d’un repli brusquement et très-fortement dilaté à sa base, Les caractères sexuels sont de même nature que dans le genre en question ; mais toutes les espèces connues sont d’un noir obscur et re- couvertes d’une pubescence plus où moins abondante ; les pattes ne présentent pas non plus ces poils blancs lanugineux qui existent chez la plupart des Psecrrascez1s ; elles sont simplement velues. Le genre agpour types deux espèces (:) découvertes par moi aux en- virons de Mendoza, et que Solier indique, à tort, comme du Chili. On en a depuis décrit deux autres de Bolivia et de Patagonie (5). PSECTRASCELIS. Sozrer, Ann. d. !, Soc. entom. V, p. 311. Organes buccaux des Nycrezra. — Tête lisse ou vaguement ponc- tuée ; épistome confondu avec le front et profondément échancré. — Antennes médiocres, velues, peu robustes, à articles 3 subeylin- drique, un peu plus long que les suivants, 4-7 obconiques, dépri- més, un peu saillants au côté interne, 9-10 de même forme, mais plus longs et plus gros, 14 un peu plus petit, ovoide. — Prothorax médiocrement transversal, presque plan, légèrement rétréci à ses deux extrémités, rebordé sur les côtés en formé de bourrelet chezla plupart, profondément échancré en arc antérieurement, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs saillants et aigus.—Elytres subcordiformes, for- tement rétrécies en arrière, peu convexes en dessus, très-déclives pos- térieurement, s’arrondissant pour former leurs épipleures;celles-ci {1) Nyct. mullicosta, Guérin-Méngv, loc. cit, p.5; du Chili.—wicina, rufipes, du mème pays; Servillei, du Pérou; Solier loc. cit. p. 337.—rugosa, unicosta, Solier in Gay, Hist. d, Ghile; Zool. V, p. 155; du Chili. (2) N. deplanata, vestita, Lac. Ann, d, Se. nat, XX, p. 280; Solier, loc. cit. (3) Cer. punctulata, Waterh. Proceed. of the Zool. Soc. 1841, p. 120; el Ann. and Mag. of nat. Hist. X, p. 147; Bolivia. — C. cribrata, Blanch. in d'Orb, Voy:; Entom. p.195, pl. XII, f: 7; Patagonie (Rio-Negro); an huj.gener ? La eut, ‘ateliers € tés des «fl \ OU CNT ST 4 OS NYCTÉLIIDES. LuL sans repli (1). — Pattes en général longues et robustes ; j - rondies, les postérieures flexueuses, brusquement dilatées au côté in- terne chez les mâles; tarses revêtus de longs poils rigides, villeux en dessous; le 1% article des postérieurs un peu plus petit que le 4°, — Prosternum large, tronqué en arrière, s'appuyant sur le mésosternum ; celui-ci quadrangulaire, plan. En outre de leurs jambes postérieures flexueuses, mais non dilatées au bout comme celles des mâles, les femelles se distinguent souvent, mais non toujours, de ces derniers, par la présence, sur l'abdomen, de crêtes, tubereules, espaces lisses, où même touffes de poils, qui man- quent chez ceux-ci ou sont presque oblitérés. Ces caractères sexuels occupent les 2° et 3°, plus rarement les 3° et 4° segments abdomi- naux. Ces insectes sont de taille au moins moyenne, d’un f'acies très-ho- mogène quant à la forme générale, mais à d’autres égards, se présen- tent sous deux aspects différents, avec des passages intermédiaires, Les uns, en effet, sont d’un noir assez brillant et glabres, avec leur prothorax en général couvert de plis plus où moins nombreux , les élytres tout-à-fait lisses ou vaguement ridées, et les cuisses ainsi que les jambes revêtues le plus souvent, tant en dessus qu’en dessous, de poils blancs, fins, lanugineux et très-abondants (2). Les autres sont d’un noir sale ou bronzé mat; leur prothorax ne présente en général que deux sillons flexueux; leurs élytres sont va- guement pointillées et sillonnées; enfin, leur*corps entier est revêtu de poils médiocrement abondants, redressés et de couleur plus ou moins ferrugineuse (3). (1) Une seule espèce (glabratus) a ces organes obtusément carénés dans leur moitié antérieure. Chez une autre (mamilloneus), leurs épipleures sont pourvues d'un repli pareil à celui des Nyorezta et des Cenostena. Si l'on n’en fait pas un &onre à part, comme le propose Solier, il faudra réunir le genre actuel au pré- cédent, et je croisque ce serait le méilleur parti à prendre. (2) Nyctel. lævigata, Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Cur. XVI, Suppl. I, p. 245, Pl: 37, 1,3; du Pérou. — Nyct. pilipes, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834, Mélas. p. 4, pl. 102, f. 1; du Chili. —- P. brevis, Guerini, du Chili; subdepres- sus; du Mexique?; discicollis, de San-Luis de la Punta (et non du Chili); g1- bratus, du Pérou ; mamilloneus, des Andes du Chili; Solier, loc. cit. p. 316.— P. elongatus, plicicollis, sublævicollis, Solier in Gay, Hist. d. Chile, Zool. Y, P: 144; Chili. (3) Les espèces sont pour la plupart inédites et originaires des Andes de Bolivia et du Pérou; la seule décrite, à .ma connaissance, est le P. pilosus, Solier in Gay, loc. cit, p.147; du Chili. Cette section rattache le genre aux CEnosrena. C’est entre Je genre actuel et, les Mrrnacenus qui suivent, que me paraissent devoir être placées quelques espèces qui, ainsi que l'a dit M, Waterhouse (Ann. and Magaz, of pat. Hist. XL, p. 44), ne rentrent bien dans aucune des divisions établies par Solier. Toutes sont remarquables par les poils courts, abondants, "Je Lans 472 TÉNÉBRIONIDES. Le genre, à une seule espèce près (subdepressus), qu'on dit origi- naiïre du Mexique, ce dont je doute beaucoup, est propre au Chili, au Tucuman et au Pérou. MITRAGENIUS. Sozten, Ann. d. L. Soc. entom. V, p. 328. Menton presque aussi long que large, un peu rétréci à sa base, an- gulairement et fortement échancré en avant. — Les autres organes buccaux comme chez les Nycrezra. — Tète ponctuée ou finement ru- gueuse ; épistome non séparé du front par un sillon. — Antennes mé- diocres, velues, à articles 3 obconique, un peu plus long que les sui- vants, 4-8 de même forme, subégaux, 9-10 déprimés, un peu plus gros, 11 ovale, tronqué au hout et déprimé. — Prothorax à peine ou fortement transversal, subrectangulaire ou un peu rétréci en avant, profondément échancré en are à sa partie antérieure, à peine bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci saillants. — Ecusson distinct. — Elytres plus larges que le prothorax à leur base, oblongo-ovales, ré- trécies et un peu prolongées en arrière, peu convexes, carénées laté- ralement; leurs épipleures assez larges, avec un repli étroit, Forte- ment dilaté à sa base. — Pattes longues, pou robustes, velues ; jambes arrondies ; tarses médiocres, ciliés; le 1° article des postérieurs aussi long que le dernier. — Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures. — Mésosternum court, avec une large excava- tion triangulaire. — Corps oblongo-ovale, presque glabre. Genre découvert par moi aux environs de San-Luis de la Punta et dans la Sierra de Cordoba (Tucuman), d’où j'en ai rapporté cinq es- pèces, auxquelles on n’en a depuis ajouté aucune. Solier n’en à connu qu’une seule (Dejeanü), qu’il indique erronément comme du Chili, et M. Watorhouse en a décrit une seconde (1) ; les autres sont encore iné- dites. Toutes sont de grande taille, et présentent sur chaque élytre, deux côtes longitudinales, étroites et peu saillantes, dans les intervalles des- d'un aspect velouté, dont leurs élytres sont revêtues et qui forment cher la plu- part un dessin élégant. Le type est la Nyct. decora, Erichs. Nov. Act. Acad: pat. Cur. XVI, Suppl. 1, p. 244, pl. 38, £. 2; figurée aussi par M. Blanchard in d'Orb. Voy.; Entom. pl. 14, f. 4 (N. nebulosa, Waterh. loc. cit.) ; des Andes de Bolivia. — Une seconde espèce est: N. elegans, Blanch. loc. cit. p.197, pl. 14, f. 5; du même pays. — Jecrois en outre qu'il faut y ajouter le Psectrascelis ci- nereus de Solier in Gay, loc. cit. p.147; du Chili. (1) M. servus, Waterh. Ann. and Mag. of nat. Hist. XUIL, p. 43.— Les Nyc- telia desertorum, serva, caraboides du Catalogue de Dejean (éd. 3, p. 206) appartiennent à ce genre; suivant M. Waterhouse (loc. cit.), elles ne seraient que des variétés d’une seule espèce. Fi LT NYCTÉLIIDES. 173 quelles se trouve parfois une faible ligne élevée. Mais ce que ces or- ganes ont de plus remarquable , c’est d’être revêtus d’une sorte de pellicule de couleur cuivreuse, que le frottement fait disparaître et qui est mouchetée de noir. Le prothorax est, chez toutes également, couvert de plis fins et très-nombreux. ‘ AULADERA. Sozier, Ann. d. l. Soc. entom. V, p. 331, Les différences entre ce genre et le précédent se réduisent aux sui- vantes : Menton transversal, rectangulaire, faiblement échancré en avant, muni à sa base d’une saillie pénétrant dans l’échancrure du sous- menton. — Dernier article des palpes maxillaires plus sécuriforme. — Epistome séparé du front par un profond sillon. — Prothorax subrec- tangulaire où subcordiforme, dilaté, arrondi et rire sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base. La sculpture du prothorax et des élytres est la mème que chez les MirraGeNIUS, et chez deux des trois espèces connues (1), on retrouve sur ces dernières cet enduit cuivreux, à taches noires, dont il a été question plus haut. Ces insectes sont du Chili et plus particulière- ment des Andes de ce pays. ENTOMODERES. Souier, Ann. d. L. Soc. entom. V, p. 346. Menton transversal, évasé, largement et fortement échancré en avant, — Languette plus ou moins saillante (2). Les autres organes buccaux comme chez les NycreLra. — Tête le plus souvent rugueuse ; épistome assez brusquement rétréci, angulairement échancré, séparé du front par un sillon arqué, plus ou moins distinct, —Antennes assez longues, hispides, filiformes, à articles 3 aussi long que les deux sui- vants réunis, 4-9 un peu obconiques, décroissant graduellement, 10 turbiné ou subglobuleux, perfolié, 11 un peu plus petit que 40, ovoïde (1) Nyctel. crenicosta, Guérin-Ménev. Mag. d: Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 5. — À. andicola Lac., Solier, loc. oit. p. 334. — 4. gibbosa, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p. 195, pl. 13, f.8; indiquée comme du Brésil, mais, sans aucun doute, à tort. (2) Solier l'indique comme plus saillante que chez les autres Nyctéliides, mais cela me paraît simplement accidentel. J'ai sous les yeux des exemplaires des trois espèces connues, où elle dépasse à peine le menton, tandis que chez d’au- tres elle le déborde assez fortement. L’exemplaire sur lequel a travaillé Solier et que j'ai entre les mains, était dans ce dernior cas. 474 TÉNÉBRIONIDES. etaouminé.—Prothorax transversal, peu convexe, échancré ‘en avant, avec ses angles antérieurs saillants et aigus, prolongé de chaque côté en une forte saillie triangulaire, arquée, aiguë au bout, dirigée en arrière et plus ou moins redressée, tronqué à sa base. — Elytres oblongues, élargies en arrière, puis rétrécies dans leur tiers postérieur, planes en avant, fortement déclives en arrière, carénées latéralement ; leurs épipleures larges, avec un repli étroit dans toute son étendue, — Pattes longues, hispides; jambes arrondies; tarses finement ciliés partout, leur dernier article plus long que le 4%. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Mésosternum plan, déclive, échancré sur son bord postérieur. — Corps très-inégal en dessus, glabre ou à peine villeux. Les espèces d’ailerons dont le prothorax est muni de chaque côté, font reconnaitre ces insectes au premier coup-d’œil. Is sont de grande taille , d’un noir sale, ordinairement voilé par une sorte d’enduit ter- reux, et leurs téguments sont raboteux et âpres en dessus. Deux ca- rènes discoïdales se voient chez tous sur le prothorax, et chacune de leurs élytres en présente une voisine du bord latéral, et accompagnée de lignes saillantes ét de tubercules qui forment parfois uné sorte de réseau irrégulier. On n’a ajouté aucune espèce aux quatre que j'ai rapportées autrefois des environs de Mendoza et de San-Luis de la Punta, dans les Parnpas de Buénos-Ayres (1). Par suite de la forme de leur prothorax et de la sculpture de leurs téguments, ces insectes ont une analogie assez prononcée avec les SEPIDIUM, qu'ils me paraissent représenter dans l'Amérique du Sud. TRIBU XX. PIMÉLIIDES. Sous-menton muni d’un large pédoncule échancré en arc de cercle. — Languette cornée, en totalité ou en très-grande partie cachée parle menton, rarement échancrée; ses palpes insérés latéralement à sa base (2). — Mächoires découvertes; leur lobe interne muni d'un: cro- (1) Je les ai désignées (Ann. d. Sc, nat. XX, p. 281), sans les décrire, sous les noms de erebi, cellulosus, satanicus, draco, qui leur ont été conservés. S0- lier (loc. cit.) n’a connu que la première; M. Waterhouse (Ann. and Magaz. of nât. Hist. XINE, p.45) les a décrites toutes quatre. Suivant ce savant entomolo- giste, le cellulosus n’est qu’une variété de l’erebi. (2) Les LasiosroLa sont les seules, à ma connaissance, qui fassent exception à cet égard. J'ai trouvé les palpes labiaux insérés à la face antérieure de la languette chez la L. pubesceñs, la seule de ce génre que j’aie disséquée. PMÉLIIDES. | 475 chet corné, parfois bifide. — Dernier article des palpes maxillaires 16- gèrement lriangulaire. — Mandibules séparées du menton par un vide considérable, — Tète courte, plus ou moins renflée en arrière, obtuse en avant, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusive- ment; épistome court, laissant à découvert le labre etles mandibules. — Antennes de onze articles, le dernier libre ou non, très-souvent plus petit que le 10°, — Prothorax court et plus étroit que les élytres chez la plupart, non échancré en avant. — Ecusson distinct, transver- salement dilaté en arrière (PLaryore excepté). — Epipleures des ély- tres larges, leur repli étroit dans toute son étendue. — Hanches pos- térieures médiocrement séparées, transversales, atteignant presque les élytres en dehors; éperons des jambes plus ou moins longs, en gé- néral robustes; tarses non canaliculés en dessous, ciliés, épineux ou frangés de longs poils. — Saillie intercoxale parallèle, arrondie ou tronquée en avant. — Episternums métathoraciques larges, arrondis au côté interne; leurs épimères distinctes. — Mésosternum large, pa- rallèle; épimères mésothoraciques assez étroites, enveloppant les épis- ternums en dehors et en arrière. Il y à peu à ajouter à la fêrmule qui précède. Le menton varie à peine ; il est toujours assez grand, plan ou très-peu convexe en dehors, plus ou moins suborbiculaire et étroitement échancré en avant. L'épis- tome n’est jamais séparé du front par un sillon. Les yeux sont moins allongés que dans les deux tribus précédentes, et sujets (SrerNopes, Prarvops) à se rapetisser et à devenir supérieurs. Les deux ou trois derniers articles des antennes sont généralement plus courts que les autres et assez souvent paraissent former une petite massue. Le der- nier a une forte tendance à se confondre avec le 40°, soit en partie, soit totalement. Les arêtes latérales, qui séparent le pronotum des pa- rapleures du prothorax, sont fréquemment placées assez bas et en forme d'arc à convexité inférieure. Enfin, les jambes et les tarses sont souvent comprimés et parfois très-fortement. Dans ce cas, ces dex- niers, qui sont généralement hérissés de cils épineux, deviennent sou- vent presque lisses, et, par une sorte de compensation, acquièrent sur Chacun de leurs bords, une frange de longs poils fins. La plupart de ces insectes figurent parmi les plus grands Ténébrio- nides ; les plus petits (Prerocoma, quelques LastosroLa) sont de taille moyenne. Le facies de tous, sans exception, est lourd et massif. Les Pimëuia sont les seules sur les mœurs desquelles on trouve des ren- seignements dans les auteurs, Ils s'accordent à dire que ce sont des isecles agiles et qui cherchent leur nourriture pendant les heures les plus Lrülantes de la journée. Aucune larve de la tribu n’est encore authentiquement connue (1). (1) M. Mulsant (Col. d. France; Latig. p. 51) a décrit des larves trouvées par lui dans la terre d’une caisse où il avait renfermé diverses espèces, principa- , 176 TÉNÉBRIONIDES. Les Piméliides ont pour habitat le nord de l'Afrique jusqu’au Séné- gal inelusivement, le littoral de la Méditerranée, et une zône qui, par- tant des bords de cette mer, s'étend jusque dans la Mongolie. C'est en Asie que se trouvent leurs formes les plus variées. J'ai conservé, sauf deux (PonnomaLa, PoLpoGenta), tous les genres que Solier (1) à établis dans ce groupe, bien que la plupart reposent sur des caractères assez légers. Un seul (Srernopes) de ceux qui sui- vent lui est resté inconnu. 1. Yeux supérieurs. Prosternum et mésosternum contigus : Sternodes. — — distants : Platyope. II. Yeux latéraux, transversaux. a Article 11 des antennes plus long que 10 : Diesia. aa — plus petit — b Les quatre jambes postérieures non ou obsolètement quadrangu- laires. € Les antérieures triangulaires, tranchantes ou dentées en dehors: Tri- gonoscelis. ce Les antérieures linéaires ou légèrement trigones. d Les quatre postérieures comprimées : Lasiostola. dd — _ arrondies, e Epistome brusquement rétréci, Corps ovalaire. Carène latérale des élytres non épineuse: Plerocoma. _ — épineuse : Prionotheca, ff Corps allongé : Ocnera. ee Epistome graduellement rétréci : Thriptera, Pachyscelis. bb Les quatre jambes postérieures quadrangulaires, g Mandibules entières à leur extrémité : Gedeon. gg —_ bifides — Angle apical des jambes antérieures saillant : Pimelia. — _— non — Pierolasia. lement des Pimelia bipunctata, Scaurus tristis et Elenophorus collaris. Ces larves différaient notablement de celle de cette dernière espèce, qui est aujour- d’hui connue; mais les conditions dans lesquelles eiles ont été observées n8 permettant pas de décider à laquelle des deux premières elles appartenaient, la science ne peut tirer aucun parti de cette description. (1) Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 6. _ aber EE à der + Rae LE. Pie PAT SE FO A à A dé e . = = PIMÉLIIDES. 177 STERNODES. Fiscuen DE WaLDi. Builet. à. Mosc. 1837, n° 4, p. 10 (1). Menton subtransversal, étroitement et fortement échancré en avant; ses lobes arrondis. — Palpes grêles; le dernier article des maxillaires allongé et à peine sécuriforme.— Labre presque entier. — Epistome graduellement rétréci en avant. — Yeux supérieurs, médiocres, ova- les, assez larges, entiers et transversaux. — Antennes assez longues, grèles, un peu déprimées, à articles subeylindriques : 1 épais, 3 cinq fois au moins plus long que 2, 4-8 allongés, subégaux, 9-10 plus courts et plus larges, en cône renversé, 11 aussi grand que 10, libre, ova- Jaire, spongieux et acuminé en avant. — Prothorax fortement trans- versal, convexe, droit sur les côtés, avec ses angles antérieurs sail- lants, largement échancré et cilié à sa base. — Elytres amples, larges, seutiformes, déclives et fortement rétrécies en arrière, avec leurs an- gles huméraux saillants, carénées latéralement; leurs épipleures assez larges. — Pattes longues et grèles; jamhes'garnies de longs poils fins ; les antérieures faiblement trigones, les autres arrondies ; les éperons de toutes très-grands, un peu flexueux; tayses grêles, frangés de cha- que côté de très-longs poils ; les articles des postérieurs fortement com- primés : le 17 beaucoup plus long que le 4; crochets très-longs et rès-grêles. — Prosternum plan, atteignant en arrière le mésosternum. — Celui-ci fortement déclive, un peu convexe. Genre établi sur un grand et superbe insecte (2) originaire des ré- gions à l’est de la mer Caspienne, découvert, il y a long-temps, par Pallas, et retrouvé, il y a une vingtaine d'années, par M. Karéline, puis par Lehmann, qui l’a rencontré très-communément aux environs de Bockhara (:). Il est lisse, d’un noir médiocrement brillant, avec une assez large bordure d’un beau blanc et deux bandes longitudinales, basilaires, de même couleur, sur chaque élytre. Ces bandes ainsi que la bordure ne sont pas dues à des poils, mais à une substance ayant complètement l'aspect de la gomme arabique desséchée, et qui est, sans aucun doute, le produit d’une sécrétion particulière. Elles sont le (1) Syn. Tenepnio, Pallas, leon. Ins. p. 47. (2) Tenebr. caspicus, Palas, loc. cit. Tab. C, f. 13; figure médiocre, faite d'après un exemplaire privé de son dessin. Fischer de-Waldheim en à donné une meilleure, loc. cit. pl. FE, f. 1a-f; mais il a eu le tort de changer le nom de l'espèce en celui de Karelini, tout en citant Pallas. — Depuis (Bull. Mose. 1844, I, p. 125), ce savant entomologiste a décrit, sous le nom de Sfernodes Mannerheimii, un insecte de la collection d’Eschscholtz, doni la patrie n'était pas indiquée. C’est, à n’en pas douter, un insecte américain du genre Praocis, (3) Voyez Ménétriés, Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p.10. Coléoptéres. Tome V. 12 118 TÉNÉBRIONIDES. plus souvent effacées chez les rares exemplaires qui existent dans les collections de l’Europe occidentale. Ce remarquable insecte a une ressemblance prononcée avec les Nyc- TELIA à élytres cordiformes, et me paraît les représenter en Asie ; c’est ce qui m'a engagé à le placer en tête de la tribu. PLATYOPE. Fiscuen pe Wau. Entomogr. d. 4, Russ.}, p. 160 (1). Organes buccaux des Dresra qui suivent, avec la languette forte- ment échancrée. — Tête très-courte, fortement déclive sur le front; épistome court, brusquement rétréci et échancré. — Yeux supérieurs, médiocres, suborbiculaires. — Antennes médiocres, grossissant un peu au bout, à articles obconiques : 2 transversal, 3 très-long, 4-8 gra- duellement plus courts, 9-10 plus larges, transversaux, 11 petit, tron- qué au bout. — Prothorax très-court, médiocrement convexe, avec.ses côtés antérieurs rabattus, fortement dilatés, arrondis et carénés, rétréei en arrière, tronqué et transversalement impressionné de chaque côté à sa base. — Ecusson en triangle ourviligne. — Elytres courtes, trian- gulaires, planes, fortement déclives en arrière, carénées sur les côtés; leurs épipleures très-larges, subverticales. — Pattes médiocres; jam- bés comprimées; les antérieures en général très-larges, arquées et oré+ nelées en dehors; tarses antérieurs courts; les autres fortement com- primés, frangés de longs poils sur leur bord externe : leur 1° article pas plus long que le dernier. — Prosternum recourbé en arrière des hanches antérieures. La forme des yeux distingue ces insectes de toutes les autres Pimé- liides, et en particulier des Dresra dont ils sont voisins. Avec une forme analogue à celle de ces dernières, leur corps est plus court; sa sculpture consiste également en petits tubereules âpres, maïs qui for- ment sur les élytres des bandes plus ou moins larges, et dont l’une remplace, sur les épipleures des élytres, la carène flexueuse qu’on 0b- serve dans le genre en question. Les élytres sont en outre revêtues d’une fine pubescence blanche formant des bandes longitudinales, plus rarement une couche uniforme. Les Pratyore sont répandues depuis la Russie méridionale jusque Me Mongolie. Les espèces connues s'élèvent, en ce moment, à huït (2). (1) Syn. Tenepnio Pallas. — Pimera Fab., Herbst, Oliv. — Axis Fab. (2) P, leucographa, Pallas, Icon. Ins. p. 54, pl. C, £, 20 (ÿ' leucogramma Eschsch.; Bassii Solier). — lineata, Fab. Syst. El, I, p.136 (dichotoma Fisch. d. Waldh.).— granulata, proctoleuca, Fischer d, Waldh. Entomogr. d. 1. Rus- sie, 1, p. 161, pl. 15, £. 1 et 3.—unicolor Eschsch., Zoubkolf, Bull. Mosc. 1829, PIMÉLUDES. 179 PIESIA. Fiscren pe Waupu, Enfomogr. d, L Russ. L, p. 166. Menton subtransversal, arrondi en avant, avec une échancrure étroite et profonde. — Dernier article des palpes en triangle allongé, — Labre tantôt en trapèze renversé, tantôt en carré transversal. — Epistome très-court, assez brusquement rétréci. — Yeux médiocres, transversaux, un peu saillants. — Antennes assez longues, grêlés, ve- lues, à articles obconiques : 3 très-long, 4-8 décroissant peu à peu, 9 plus épais et plus long, en cône renversé, 10 de même forme, plus court, 11 au moins aussi grand que 10, ovalaire ou fusiforme, spon- gieux et acuminé au bout (1). — Prothorax transversal, assez con- vexe, rétréci à sa base; celle-ci largement échancrée et étroitement dé- primée. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, planes ou peu convexes, fortement déclives en arrière, carénées latéralement, avec les épaules plus ou moins distinctes : leurs épipleures très-larges, sub- verticales, munies d’une carène médiane partant des épaules, crénelée et flexueuse. — Pattes assez longues, villeuses; jambes antérieures plus où moins trigones, munies en dehors de fortes épines perpendi- culaires à leur axe; tarses antérieurs courts, les autres longs, frangés de longs poils de chaque côté : leur 4* article un peu comprimé, égal au dernier. — Prosternum plus ou moins saillant en arrière, ne re- joignant pas le mésosternum. — Celui-ci déclive, un peu bombé. Insectes asiatiques comme les précédents, et qui paraissent confinés dans les pays qui environnent au nord et à l’est la mer Caspienne. Leur prothorax et leurs élytres sont couverts de petits tubercules aigus, plus nombreux sur les côtés que sur la ligne médiane, et qui, sur les dernières, sont disposés en rangées plus ou moins régulières. La ca- rène qui limite latéralement les élytres, est elle-même crénelée, et parmi les espèces connues il en est une (Karelini) où elle fait une Saillie notable au-devant des angles huméraux. On en connaît en ce moment quatre espèces, toutes peu communes ailleurs que dans les collections russes (2). P: 150, pi. 19, 1.7 (Karelini, Krynicki, ibid. FE, p. 193).— obliterata, collaris, Fisch, d, Waldh. ibid. 1844, 1, p. 60 sq. — mongolicagFalderm. Col. ab ill, Bun- gio, ete., p, 52, (1) Jai sous les yeux un exemplaire de la Karelini, chez lequel ce dernier article est très-allongé. J'ignore si ce caractère est spécifique ou sexuel. (2) D. sexdentata, quadridentata, Fischer d. Waldh. loc. cit. p.167, pl. 14, f. 8 et 7. — Karelini, Fischer d. Waldh, Bull. Mosc. 1844, I, p.63.— Fischeri, Ménétr. Ins, rec, p. Lehm. part. 2, p. 9, pl. 8, f. 11. Solier n’a connu que la Quadridentata. La Karelini est inscrite dans quelques collections sous lo. nom de Lefeburei que lui avait imposé M. Karéline. M, de Motschoulsky (Bull. Mosc, 1845, I, p. 63) 180 TÉNÉBRIONIDES. TRIGONOSCELIS. Sourer, Ann, d. !. Soc, entom. V, p.21 (1). Menton transversal, le plus souvent arrondi et échancré étroitement ou largement sur son bord antérieur, parfois tronqué, avec une fissure médiane très-étroite. — Dernier article des palpes en triangle allongé. — Labre rectangulaire, à peine ééhancré. — Epistome graduellement rétréci, largement échancré. — Yeux transversaux, subréniformes. — Antennes assez longues, grêles, à articles obconiques : 2 court, 3 très- loûg, 4-8 décroissant graduellement, 9-10 plus épais, en cône renversé, celui-ci beaucoup plus petit que l’autre, 41 plus petit que 10, bien dégagé, ovalaire et fortement acuminé au bout. — Prothorax trans- versal, médiocrement convexe, légèrement rétréci à sa base; celle-ci un peu sinuée dans son milieu ; ses angles antérieurs saillants. — Elÿ- tres oblongues, subparallèles, peu convexes sur le disque, rétrécies et fortement déclives en arrière, arrondies aux épaules ; leurs épipleures assez larges, limitées supérieurement par une carène flexueuse, — Pattes longues; jambesantérieures fortementtriangulaires, tranchantes, arquées et crénelées sur leur bord externe; les autres subarrondies ou comprimées, velues et hérissées d'épines; les postérieures sou- ventflexueuses; tarses antérieurs courts, les autres médiocres, à peine comprimés, frangés de longs poils de chaque côté. — Prosternum re- courbé en arrière des hanches antérieures, souvent sillonné longitu- dinalement. — Mésosternum déclive, plan. Ce genre se distingue sans peine de tous ceux qui suivent, par la forme des jambes antérieures. Toutes ses espèces sont de grande taille et glabres. Leur prothorax est couvert de tubercules plus où moins petits; d’autres beaucoup plus gros et disposés en rangées Jongitudi- nales, assez régulières, recouvrent les élytres. Une rangée d’autres très-petits et espacés se voit sur chacune des épipleures de ces or- ganes. Cette forme de Piméliides est également asiatique. Solier n’en a connu que deux espèces (nodosa, deplanata), mais il y en a bien da- vantage dans les auteurs (2). exprimé l'opinion qu’elle appartient plutôt aux PLaTYoPE; mais la forme du dernier article de ses antennes, ses yeux et les épines de ses jambes antérieu- res, montrent que c’est bien une Diesra, quoique M. Ménétriés ([ns. rec. p.Lehm. part. 2, p.10) ait adopté l'opinion de M. de Motschoulsky. La Platyope grandis de Faldermann (Col. ab ill. Bungio, ete. p. 51), belle espèce de la Mongolie, est plus ambiguë. Ses jambes antérieures sont faites comme celles des PLaryore, mais pour tout le reste elle appartient aux Diesta, où je crois qu’elle doit entrer en formant une section à part. (1) Syn. Ocnena pars, Fischer d. Waldh. Entomogr. d. 1. Russie, I, p.169. (2) Pim. nodosa, Fischer d, Waldh. Lettre à Pander, p.12,'et Entomogr. d. PIMÉLIIDES. ' 181 LASIOSTOLA. (Des) Souier, Ann. d.!. Soc. entom. V, p. 27. Menton aussi long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, avec une étroite échancrure plus ou moins profonde, — Dernier ar- ticle des palpes, surtout celui des maxillaires, trigone. — Labre sail- lant, en trapèze renversé. — Epistome extrèmement court, subite- ment rétréci et échancré en demi-cercle. — Yeux médiocres, assez saillants, transversaux, réniformes. — Antennes longues et grêles, à articles cylindriques : 3 très-long, 4-8 cylindriques, subégaux, 9 aussi long, obconique, 10 en cône renversé, 41 très-petit, brièvement ovoïde, libre. — Prothorax transversal, peu convexe, légèrement arrondi et caréné sur les côtés, tronqué en avant et à sa base, sinué au milieu de celle-ci. — Elytres ovalaires, peu convexes, fortement déclives et rétrécies en arrière, un peu plus larges que le prothorax à leur base, avec les épaules obtuses, carénées latéralement; leurs épipleures assez larges. — Pattes longues et peu robustes; jambes étroites, parallèles, comprimées, âpres et hispides; tarses longs, le 1®° article des posté- rieurs très-allongé. — Saillie prosternale plane, dépassant un peu les hanches antérieures: — Mésosternum déclive, légèrement bombé. Genre aussi aisé à reconnaitre que le précédent, par suite de la forme des quatre jambes postérieures. Ses espèces peuvent se diviser en deux sections. Le Tenebrio pubescens do Pallas (1), qui forme à lui seul la première, touche de très-près les Prerocoma qui suivent, par la pubescence assez longue dont il est revêtu, et la sculpture de ses élytres qui pré- sentent chacune, outre leur carène latérale, trois fortes côtes granu- leuses. Il est de moyenne taille, comme ces insectes, mais plus oblong. La seconde se compose de trois espèces (2), les plus petites du 1. Russ. I, p. 14, pl. 14, f. 3; du pays des Kirguises; type du genre. — Ocnera deplanata, Krynicki, Bull. Mosc. 1832, p. 130 (Pim. Perevostchikovii, Zoub- koff, ibid. 1833, p. 326); même pays. — T. mirabilis, Falderm. ïbid. 1836, p. 380, pl. 7, f. 5; mème pays. — echinata, Fischer 4. Waldh. ibid. 18#4, I, p.57; Turcoménie. — Schrenchii, Gebler, Bull. d. l'Acad. d, St-Pétersb. JE, p.102; Sibérie, — armeniaca, Falderm. Faun. entom. Transe. IL, p. 21, pl. 2, f.3; Arménie, — gemmulala, seriata, pygmæa, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p, 5, pl. 3, f. 6,7; Turcoménie. (1) Icon. Ins. p. 53, tab. C, f. 19. (2) Pim. hirta, Fischer d. Waldh. Entomogr. d. 1. Russ. 1, p. 152, pl. 14, f.5,— Las. minima, Ménétr. Ans. rec. p. Lehm. part. 2, p. 7, pl. 3, f. 8. — Las. heterogena, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 58. M. Ménétriés (loc. cit. p. 4) fait de la première de ces espèces une PTEROGOMA ; mais je crois, avec Fischer de Waldheim, Dejean et Solier, qu’elle appartient au genre actuel. 182 TÉNÉBRIONIDES. groupe actuel, revêtues d’une pubescence presque nulle ou médiocre- ment apparente, et dont les élytres sont couvertes de petits tubercules où plutôt d’aspérités parmi lesquelles on distingue deux où trois côtes peu saillantes. Ces quatre espèces sont originaires de la Turcoménie et pays voi- sins. PTEROCOMA. SoLiEn, Ann, dl. Soc. entom. NV, p. 42. Menton transversal, arrondi ou tronqué en avant, avec une très- petite échancrure médiane. — Dernier article des palpes allongé et triangulaire. — Labre en trapèze renversé. — Orbites antennaires plus ou moins dilatées au-dessus des antennes ; épistome brusque- ment rétréci, échancré en demi-cercle (1). — Yeux assez petits, trans- versaux, subréniformes.— Antennes médiocres (graoilicornis excepté), peu robustes, hispides, à articles obconiques : 3 très-long, 4-8 décrois- sant peu à peu, 9 conique, plus long que 10, qui est de même forme, 11 très-petit, mais bien distinct, transversal ou subturbiné. — Pro- thorax très-court, convexe, un peu rétréci à sa base, arrondi et caréné latéralement.—Elytres plus larges que lui, brièvement ovalaires, caré- nées latéralement, échancrées en arc à leur base, avec leurs épaules ob- tuses; leurs épipleures assez larges. — Pattes de longueur variable, velues; cuisses arrondies ou faiblement comprimées ; jambes arron- dies, granuleuses et hérissées de piquants, surtout les quatre pre- mières; les antérieures ayant souvent leur angle apical externe un peu saillant (2); tarses médiocres, hispides. — Prosternum plan, dé- passant un peu les hanches antérieures. — Mésosternum large, dé- clive, légèrement bombé. Ce genre comprend quelques espèces asiatiques, dont le Tenebrio costatus de Pallas est le type, et qui, avec des formes très-voisines de celles des Prmeura les plus courtes, sont de taille moyenne et ont un aspect particulier dû à la villosité longue et molle qui les revêt de toutes parts, surtout en dessus, et à la sculpture de leurs téguments, qui consiste sur chaque élytre, outre la carène latérale, en deux côtes plus ou moins saillantes, crénelées, et dont les intervalles sont granu- leux et parfois garnis de poils couchés. Une seule (punctata) fait (1) Solier donne une fausse idée de la tête en disant qu’elle est trilobée an- térieurement; les orbites des cavités antennaires, qu'il appelle des lobes, ne mé- ritent pas ce nom. Il y a des espèces (par ex. piligera) chez lesquelles leur di- latation est à peine sensible. (2) Je ne comprends pas ces expressions de Solier : « Tibias antérieurs courts, brusquement épaissis dès leur base; » elles ne s'appliquent à aucune des es- pèces à moi connues. PIMÉLUDES, 183 exception sous ce double rapport, ses téguments étant glabres et ses élytres couvertes de nombreux points enfoncés, disposés sans ordre. L’habitat de ces insectes s'étend depuis la Mongolie au nord, jus- que dans la Turcoménie et la Buchatie au sud. On en connaît en ce moment six espèces (1). PRIONOTHECA. Souier, Ann. d. 1. Soc. entom. V, p. 89. Menton transversalement suborbiculaire, avec une échancrure assez étroite et profonde au milieu de son bord antérieur. — Dernier article des palpes en triangle allongé, sensiblement plus court que le précé- dent. — Labre rectangulaire, transversal, entier. — Epistome brus- quement et fortement rétréci en une saillie transversalement rectan- gulaire, séparée des joues par deséchancrures assez profondes.—Yeux transversaux, subréniformes.—Antennes très-longues, grêles, hispides, à articles 3 très-long, noueux à son sommet, ainsi que 4-8, ceux-ci décroissant peu à peu, 9-10 en cône renversé, inégaux, 41 petit, ovoïde et libre. — Prothorax très-court, convexe, arrondi latéralement, lar- gement échancré en avant, tronqué à sa base. — Elytres amples, ovales, beaucoup plus larges que le prothorax, peu convexes sur le disque, carénées latéralement, avec la carène garnie de fortes épines : leurs épipleures larges. — Pattes longues; cuisses et jambes arrondies : celles-ci très-Apres, velues; tarses médiocres, hérissés de poilswigides, très-longs en dessous. — Saillie prosternale concave, recourbée en ar- rière des hanches antérieures. La Pimelia coronata d'Olivier (2) forme à elle seule ce genre qui tient à la fois des Prerocoma par la forme générale du corps, et des OcnerA par celle des antennes et des pattes, mais que son épistome distingue nettement des unes et des autres. Ce bel insecte est lisse en dessus, avec quelques petits tubercules le long des bords latéraux et sur les épipleures de ces organes. Il est répandu depuis la Haute- Egypte jusqu’à l'extrémité méridionale de l’Abyssinie. (1) Tenebrio costatus, Pallas, Icon. Ins. p. 52, tab. C, f. 18 (sarpæ Sol.). — Pim. denticulata, piligera, Gebler in Ledeb. Reise, Ias. p. 114.— Pler. graci- licornis Sol. loc. cit. p. 47 (sarpæ Fischer d. Waïldh.; inédit). — Per. tubercu- lata, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 62. — Per. brevicollis, Ménétr, Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p. 4, pl. 8, 1.5. (2) Entom. I, 59, p.4, pl.2, f. 17; figure médiocre, ainsi que celle de Herbst, Die Kæfer, pl. 121, f. 5; la seule bonne qui existe, est celle donnée par Klug, Symb. phys. LL, pl. 12, f. 7. + ht sul 184 TÉNÉBRIONIDES. OCNERA. Fiseuer ne Wazou. Entomogr. d.l. Russ. I, p. 169 (1). Menton transversal, tantôt quadrangulaire, tantôt arrondi aux an- gles, avec une petite entaille médiane. — Dernier article des palpes allongé, légèrement triangulaire. — Labre transversal, légèrement échancré en demi-cerele. — Orbites antennaires un peu dilatées, ar- rondies et un peu relevées; épistome brusquement rétréci et faible- ment échaneré en are. — Antennes longues, grêles, hispides, à arti- cles obconiques : 3 très-long, 4-8 décroissant graduellement, 9-10 en cône renversé, plus épais, inégaux, 41 petit, libre, ovalaire et acu- miné au bout.—Prothorax transversal, convexe, arrondi sur ses côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Elytres allongées, guère plus larges que le prothorax à leur base, et arrondies aux épaules, un peu dé- primées sur le disque, non caréntes latéralement; leurs épipleures assez larges. — Pattes longues : jambes arrondies, tuberculeuses et his- pides; tarses fortement ciliés et velus. — Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures, plus rarement (angustata, Genei) saillante et acuminée. Quoique le nom de Tracaynerma de Latreille soit généralement adopté pour ce genre, le droit de priorité exige qu'il porte celui d’OcxEra qui est antérieur de dix années (>). Ses eBpèces sont les plus allongées des Piméliides vraies, et facile- ment reconnaissables à ce caractère ainsi qu'à la longueur de leurs an- tennes et de leurs pattes. À une seule exception près (Genci), elles sont de grande taille; toutes sont hispides et munies en dessus de petits tubercules très-nombreux et disposés en séries plus ou moins régu- lières sur les élytros; chez plusieurs ces organes sont en même temps légèrement sillonnés. Elles sont répandues depuis le Sénégal jusques au nord de la mer Caspienne (5). (1) Syn. Tracuyognma, Letr. Règne anim. éd. 2, V, p.7.—Pixezta Fab., Herbst, Oliv. — Bracuysceuis; Fischer d. Waldh. olim. (2) En fondant ce genre Ocnera, Fischer de Waldheim y a compris quatre espèces, dont la première (cephalotes) est une vraie Pimera, et la dernière (no- dosa) une Tnicooscess ; les deux autres (muricata, imbricata) y rentrent seules. C'est à tort qu’on argücrait de cette circonstance pour donner la préférence au nom proposé par Latreille, car ce dernier n'avait pas mieux composé son genre Tracuyperma. Des quatre espèces qu'il cite à l'appui, une seule (hispida) y rentre réellement; les trois autres (longipes, morbillosa, anomala) sont des ADESMIA. (3) Esp. africaines : Pim. hispida Forskæl, Fab., Herbst, Oliv. King (Symb. phys. Il, pl. 12, f. 8) en à donné une belle figure; elle sé trouve aussi dans l'Arabie et en Syrio. — Trach. Latreillei, du Sénégal; angustata, d'Algérie; Genei, d'Egypte; Solier, Anh. d. [, Soc, entom. V, p. 36; ces quatre espèces sont FT. 1. me . + n rie. + à. LUS A ER ER? © PIMÉLIIDES. 188 THRIPTERA. SoLiEn, Ann. d. 1. Soc, entom, V, p. 48. Genre à peine distinct des Pacysceuis qui suivent, et que je n'adopte qu’en hésitant. Ses caractères différentiels portent sur les points suivants : Antennes moins robustes; leurs articles 4-8 plus allongés. — An- gles huméraux des élytres plus arrondis, et débordant moins la base des élytres.—Jamhes antérieures non ou légèrement (willosa) trigones; tarses plus grêles. Les espèces ont la taille, la forme générale et la sculpture des Pa- cHYSCELIS ; seulement toutes sont hispides en dessus. Elles sont afri- caines, à l'exception d’une seule que Solier n’a pas connue. Klug en a décrit, sous le nom de Pèm. crinita (\) une de l'Egypte, qui peut être considérée comme le type du genre. Le genre est, jusqu'à un certain point, intermédiaire entre les Ocera et les PACHYSCELIS. PACHYSCELIS. L SoLier, Ann. d. l. Soc. entom. V, p. 54 (2). Menton de forme variable. — Dernier article des palpes subeylin- drique et tronqué au bout. — Labre rectangulaire, transversal, sinué en avant, avec ses angles arrondis.— Epistome graduellement rétréci et légèrement échancré en demi-cercle. — Veux étroits, transversaux, subréniformes.— Antennes courtes, assez robustes, hispides, à articles 3 très-long, 4-9 de forme variable, mais toujours très-courts, suboy- iindriques ou moniliformes, 10 plus court qu’eux, transversal, 41 très- petit, conique, peu distinct du 10°. — Prothorax transversal, arrondi les seules que Solier ait connues. — Esp. asiatiques : Pim. imbricata, Fischer d, Waldh. Entom. d. 1. Russ. I, p. 150, pl. 14, f. 4; du pays des Kirguises. — Trach. pilicollis, Faläerm. Bull. Mosc. 1836, p. 378, pl. 7, f. 6; mème pays. — Brachysc. muricatu, Fischer d. Waldh. ibid. 1837, n° 4, p. 15, pl. 2, £. 5 (Trach. asperula Dej., Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p. 5); Turcoménie, — Ocn. lepidacantha, granulata, Fischer d. Waldb. ibid. 1844, I, p.55; même pays. — Pim. seiosa, Ménétr. Cat. rais. p. 192; Russie mér. — Trach. philistina, gomorrhana, Reiche et Sauley, Ann. d. 1, Soc. entom. 1857, p. 214; Syrie et Palestine. 7 (1) Symb. phys. IE, pl. 12, f. 9; outre cette espèce qu'il a eue entre les mains, Solier en à publié trois espèces nouvelles: T, Maillei, de la Haute-Egypte; Var- vast, villosa, de l'Algérie, — Aj.: T. persicu, L. Redtenb, Denskrift, d. Wien. Acad. I; de la Perse mér. (2) Syn. Bracuysceus, Solier in Dej. Cat. éd, 2, p. 179; olim. 186 TÉNÉBATONIDES. sur les côtés, plus ou moins rétréci en arrière, tronqué en avant et à sa base; celle-ci faiblement sinuée dans son milieu, — Elytres oblongo- ovales, un peu plus larges que le prothorax et échancrées en arc à leur base, avec les épaules obtuses, sans carènes latérales, déprimées sur le disque; leurs épipleures arrondies, médiocrement larges. — Pattes courtes, hispides; jambes antérieures trigones, arrondies et crénelées sur leur tranche interne, leur angle apical externe dentiferme : les au- tres cylindriques ou un peu comprimées; tarses filiformes, médiocres, âpres ou pauci-épineux. Avecce genre commencent les Piméliides qui, à des formes toujours robustes et massives, réunissent des pattes plus ou moins courtes. Toutes ses espèces sont d’assez grande taille, d’un noir mat et même sale, et couvertes sur toute leur surface supérieure de tubercules de grosseur variable, le plus souvent petits, très-serrés et disposés sans ordre sur les élytres, mais parfois moins nombreux, plus gros etfor- mant sur ees organes, des rangées plus ou moins régulières; sculp- ture qui donne à ces insectes quelque ressemblance avec les Trico- NosceLis. La plupart sont glabres : un petit nombre (par ex. crinita, hirtella) sont revètues de poils courts et redressés. Le genre est propre à l'Asie et à la Faune méditerranéenne. Solier qui en a décrit dix espèces, les a réparties dans deux sections : Les Pacayscerts vraies, dont le menton rectangulaire est sinué ou entier en avant, et qui ont les articles 4-9 des antennes rarement moniliformes (1 ); Etles PHYMATRIOTIS, chez lesquelles le menton arrondi en avant est largement, mais peu profondément sinué, et qui ont les articles 4-9 des antennes constamment moniliformes (a). Elles sont, en outre, de forme plus courte et plus ovalaires que les précédentes. GEDEON. Retcne et Sauccy, Ann. d. l. Soc.entom. Sér. 3, V, p. 219 (3). Monton fortement transversal, arrondi sur les côtés, médiocrement et subtriangulairement échancré. — Languette assoz fortement échan- (1) P. depressa, ordinata Sol., clavaria Fald.; de la Perse et pays voisins; granulosa Latr., tenebrosa Sol., ’ Grèce; nina Sol., de l'Algérie ; hirtella Sol., de l'Orient. —La clavaria a Eté nomthée ainsi par M. Ménétriés, et non par Faldermann, comme le dit Solier; c’est la Pach. leprosa de ce dernier au- teur, (2) P. quadricollis Brullé ; obscura, poryphyrea Sol., de Morée. Aj. aux deux sections précédentes : Pim. metopotapha, musiva, Ménétr. Cat. rais. p.193; Russie mér.—Pach. granifera (metopotapha Ménétr.), gastridua, Mäñillata, Falderm. Faun. entom. Transc. Ï, p.13 sq.; même pays.—P. Ka- relini, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 54; Turcoménie. (3) Syn. MerAnosroza, Dej. Cat. 64. 3, p. 198. — Pimerra Solier. PIMÉLIIDES. 487 crée. — Dernier article des palpes triangulaire et beaucoup plus court que lepénultième, surtout aux labiaux. —Mandibules entières à leur extrémité.—Labre très-saillant, quadrangulaire et échancré en avant. — Tête fortement transversale, voütées; épistome très-court, brusque- ment rétréci, triangulairement échanéré. — Antennes plus courtes que le prothorax, hispides, à article 3 très-long, 4-10 obconiques, 44 très-petit, conique, peu distinct du 10°, — Prothorax transversal, con- vexe, rétréci en arrière, tronqué en avant et à sa base. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, sblongo-ovales, convexes, déclives en arrière, sans vestige d’épaules ni de carènes latérales; leurs épi- pleures assez larges. — Pattes médiocres, âpres : jambes antérieures triangulaires, avec leur angle apical externe assez saillant, mais non dentiforme; iles quatre postérieures quadrangulaires; tarses médio- cres, filiformes, presque glabres. Dejean avait déjà établi ce genre sous lo norn de MEraNosroLA, tan- dis que Solier, qui én a décrit deux espèces, a cru devoir les laisser parmi les Prmezia. Elles sont en effet très-voisines de ces dernières et n’en diffèrent essentiellement que par la brièveté relative du dernier article de leurs palpes (r), la plus forte saillie de leur labre, l'intégrité de leurs mandibules et la grosseur de leur tête. Bien que ces carac- tères soient assez légers, ces insectes ont un factes assez différent de celui des PrmerrA, pour mériter d'en être séparés génériquement. La Pimelia arabica de Solier (2) est le type du genre. Elle est de grande taille, d’un noir peu brillant, et parfaitement lisse sur la tête et le prothorax, tandis que ses élytres sont couvertes dé petits tuber- oules d'autant plus saillants qu’ils sont plus postérieurs. Elle habite la Palestine, l'Arabie et l'Egypte. PIMELIA. Fav, Syst. Entom. p. 251 (3). Menton transversal, anguleux latéralement, plus où moins rétréci et en général fortement et angulairement échancré en avant. — Der- nier article des palpes légèrement triangulaire ou subeylindrique et (1) Ce caractère se retrouve presque aussi prononcé chez quelques Pimezta, telles que senegalensis, ruida et surtout angulosa, etc. . (2) Ann, d. 1. Soc. éntom. V, p. 126 (G. hierichonticus, Reiche et Sauley, loc. cit, p- 221, pl.5,f. 8; Melan. oblonga Dej.) — La seconde espèce du genre est la Pin. simpleæ Sol. loc. cit, p. 123, et peut-être faut-il aussi y rapporter ses Pim. Cylindrica et parallelu; (la première est la Pirn. bajula d'Olivier, figurée par Klug, Symb, phys. IL, pl. 11, f. 8).— La Melanostola blapsoïdes de Dejean m'est inconnue. (3) Syn. Pornowaza, Solier, Ann, d. 1. Soc, entom. V, p.72. 1 88 TÉNÉBRIONIDES. ‘ fortement tronqué. — Labre saillant, le plus souvent rectangulaire et sinué en avant, avec ses angles arrondis. — Epistome tantôt graduel- lement, tantôt brusquement rétréci, échancré en demi-cercle. — Yeux transversaux, réniformes. — Antennes de longueur et de grosseur va- riables, à articles 3 très-long, 4-10 variables, 11 plus petit que le 106, peu ou non libre, tronqué obliquement chez.la plupart. — Prothorax court, plus ou moins convexe, parfois rétréci à sa base, arrondi et muni . sur les côtés d’une carène arquée, placée très-bas. — Elytres amples, ovalaires ou subglobuleuses, plus larges que le prothorax, ayant leurs épaules complètement effacées ou distinctes et abtuses, carénées laté- ralement; leurs épipleures larges. — Pattes de longueur variable ; jambes antérieures trigones et crénelées en dehors ; leur angle apical externe dentiforme et saillant; les quatre postérieures comprimées, quadrangulaires; tarses filiformes et pauci-épineux chez la plupart, comprimés chez les autres et dans ce cas frangés de longs poils en dessus et en dessous. — Prosternum presque toujours recourbé en ar- rière des hanches antérieures. De tous ces caractères, le plus important est la forme quadrangulaire des quatre jambes postérieures. On ne la retrouve aussi régulière que chez les Grpron et les PrERoLASIA, mais associée à des jambes antérieures autrement faites. En y regardant de près, on voit qu’elle existe également, quoique affaiblie, dans le genre PonnomaLa de Solier, établi sur la Pim. suturatis de Fischer de Waldheim (1), et qui dès- lors doit être réuni à celui-ci, comme Solier lui-même inelinait à le faire. Les PimeLra sont généralement grandes, et aucune d’entre elles ne descend au-dessous de la taille moyenne. Mais elles présentent des différences assez sensibles sous le rapport de la forme générale (2), et la sculpture de leurs élytres varie tellement qu'il est impossible d’en rien dire de général. Leur tête et leur prothorax sont, au contraire, généralement lisses. Ce sont peut-être, avec les BracaycErus de la fa- mille des Curculionides, les Coléoptères chez lesquels cette sculpture varie le plus sous l’influence des localités. Aussi a-t-on multiplié leurs espèces outre mesure, surtout Solier, qui n’a guère connu que celle de la Faune méditerranéenne (3). (1) Je ne trouve aucune trace de cette espèce dans les écrits de Fischer de Waldheim; il l'avait sans doute répandue simplement sous ce nom, et dès-lors Solier (loc. cit. p. 74) l'a décrite le premier. (2) C’est sur ces différences, plutôt que sur des caractères positifs, que So- lier (loc, cit. p. 195, note) s’est fondé pour proposer de diviser le genre en quatre : 10 Pimena : Types : P. angulata F, sericea O1. bipunctata F. etc.; 20 Cawenonora : Type : 2, subglobosa L. etc. ; "80 Ampuyprena : Types : P.50a- brosa, crassipes, obesa Sol. ele. ; 40 Ecrnonoma : P. hemisphærica, capillata Sol. Mais le genre, tel que Solier l’a restreint, est déjà trop faiblement carac- térisé pour se prèter à une nouvelle subdivision. ; (3) De tous les genres de sa Monographie, c’est celui-ci, avec les BLaps, quia PIMÉLAIDES. s 489 C’est en effet à cette faune qu’appartient la grande majorité de ces insectes. En Afrique il ne paraît plus en exister au sud de la Haute- Egypte et du Sénégal, et en Asie au-delà du pays des Kirguises, au nord de la mer Caspienne. PTEROLASIA. SouiEr, Ann. d. l. Soc. entom. V, p. 66 (1). Ce sont des Pmecra du Sénégal, dont le facies s'éloigne un peu de celui des espèces de ce genre, mais qui n’en diffèrent en réalité qu’en ce que leurs jambes antérieures sont moins triangulaires et n’ont pas leur angle apical externe saillant. le plus besoin de révision, quant aux espèces dont il mentionne 84. Erichson (in Wiegm. Archiv, 1837, Il, p. 298; et Silberm. Revue entom. V, p. 27) a fait observer à ce sujet qu’il existe, dans l'Europe méridionale, une espèce, la ru- gulosa de Germar (Ins. Spec. nov. p. 134), qui varie à l'infini, et il exprime l’o- pinion qu'il faut y rapporter pas moins de 16 des espèces de Solier, à savoir : P.sublœvigata, rugulosa, bifurcata, Payrraudii, rugata, subscabra, undulata, Goryi, angusticollis, incerta, hesperica, lineata, gadium, bœtica et distincta. Îl ajoute que les P. Latreillei et denliculata ne diffèrent pas, à son avis, de la sericea d'Olivier. Les espèces de ses prédécesseurs, dont Solier ne fait pas mention, sont les suivantes : Esp. africaines : P, subquadrata, J. Sturm, Catal. éd. 1826, p. 68, pl. 3, f. 19; Egypte (an Pacuyscenis?) — interpunctata, canescens, spinulosa, derasa, bajula, urticata, tuberosa, exanthematica, agregata, miliaris, acu- leata, Klug, Symbol. phys. LE, pl. XI et XIE. — velutina, Klug in Ermann, Na- turhist, atlas, p.39; Sénégal. — valida, Erichs. in Wagners Reise in Alger. HE, p.176; Algérie. — Esp. asiatiques : P. coriacea (chrysomeloides Herbst, Oliv.) ; . de Syrie; arubica, de l'Arabie pétrée; Klug. Symb. phys. loc, cit.— gigantea, verrucosa, Fischer de Waldh. Entomogr. d. 1. Russ. I, p. 147, pl: 14; du pays des Kirguises. — cursor, tuberculata, neglecta, Ménétr. Cat. rais. p. 192; Rus- Sio mér, — capito, lucidula, Krynicki, Bull. Mose. 1832, p. 131; du pays des Kirguises, — sericata, affinis, Zoubkoff, ibid. 1833, p. 326; Turcuménie. Postérieurement à son travail ont été publiées : Esp. européennes: P.costata, Walt, Rise n. Span. IL, p.69; Andalousie. —integra, monticola, Rosenh. Die Thier. Andalus. p. 190; même pays. — Esp. d. iles Canaries : P. lœvigata, SParsa, verrucosa, canariensis, lusoria, Brullé in Webb et Berthel, Canar. ; Entom p. 67.— Esp. de l'Algérie : P. Claudia, Buquet, Revue Zool. 1840, p.242. — Mulsanti, Levrat, Ann, d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, Sér. 2, 1, p. 1. — Esp. asia- tiques : P.'intermedia, interstincta, coordinata, plinthota, inæqualis, Fischer d. Waldh, Bull, Mosc. 1837, n° 4, p. 13; Turcoménie.—ventricosa, dubia, per- Sica, Schænherri, Falderm. Faun, entom. Trausc. Il, p. 7; Russie mér. — Puñclala, Gebler, Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. JL, p. 102; Sibér. mér. — Marginata, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 53; Turcoménie. — Mi- nos, Lucas, Rev. et Mag. d. Zool. 1853; p. 575; Candie. — Solieri, Muls. et Wachanr. Mém. d. l'Acad. d. Lyon, Sér. 2, Sc. II, p. 8; Caramanie, (1) Syn. Posrocena, Solier, ibid. p. 70. Ù 190 TÉNÉBRIONIDES. Les deux espècesconnues ont l'épistome très-court et brusquement rétrédi, le prothorax presque aussi large: que les élytrés, et celles-ci plus ow moins déprimées en dessus et échancrées en arc à leur base, avec leurs angles huméraux distincts. Solier en à fait deux genres que je crois devoir réunir en un seul, à l'exemple de Dejean. Il ne leur assigne, en effet, que des caractères différentiels de trop peu de valeur. Le plus important réside dans le menton, qui est rectangulaire et faiblement échancré chez les Prero- ASIA (1), un peu plus grand, anguleux sur les côtés et assez fortement échancré chez les POLPOGENIA (2). » TRIBU XXI. MOLURIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule en général peu distinct. — Lan- guette saillante, échancrée ; ses palpes insérés latéralement près de sa base (3). — Mächoires découvertes, leur lobe interne muni d’un cro- chet corné (4). — Dernier article des palpes maxillaires triangulaire: — Tôte tantôt libre, tantôt engagée: dans Je prothorax, mais jamais jusqu'aux yeux inelusivement ; épistome presque toujours séparé du front, laissant le labre et en partie les mandibules à découvert.—An- (1) P.squalida, Sol. loc. cit. p. 68; Solier a fait une espèce distincte de la fe- melle sous le nom de P. distincta. Get insecte ressemble un peu à certaines Pacuvsceuis (par ex. obsoura, porphyrea); sa pubescence est assez fine et ses élytres ont chacune trois côtes régulières. (2) P. asidioides, Sol, loc. cit. p. 71; elle est plus massive que la précédente, revêtue d’uue pubescence épaisse, et ses élytres présentent, comme chez beau- coup d’Asipa, un réseau saillant et irrégulier, variable selon les individus. (3) Souvent, notamment chez les Mozunis, ces palpes paraissent insérés im= médiatement au-dessous des angles antérieurs de la languette. J'avais cru d'a= bord qu’il y avait 1à un caractère particulier à la tribu actuelle, Mais un exa- men plus attentif m'a fait voir que cette apparence vient de ce que les supponts de ces organes sont moins distincts que dans les tribus précédentes et se con= fondent parfois avec le corps de la languette, au point de n'être plus visibles. La même chose a lieu chez plusieurs Physogastérides et Praocides. (4) Solier, dans son travail sur ces insectes (Mém. d. l'Acad. d, Turin, Sér. 2, VE, p. 213), a passé complètement sous silence la structure de ces organes. De son côté, M. Westwood (Trans, of the Zool. Soc. MI, p.227) assigne à ceux des Occousoma (Amaroes Dej., Sol.) deux lobes membraneux et ciliés. J'ai examiné les mâchoires de tous les genres de la tribu, sauf celles des Purcna, OX, GunocramôN, et partout (y compris les Occoosowa) j'ai trouvé leur lobe in- terne muni d'un crochet plus où moins développé. L’analogie autorise à admet tre qu’il en est demême dans lès trois genres ci-dessüs, en attendant qu'on ait vérifié ce qui en est. HR. À _—_—— CR TT CC CE UE — MOLURIDES. 491 tennes grêles, de onze articles; le dernier (Viara excepté} libre. — Prothorax non contigu aux élytres, à peine où non éehancré en avant. — Ecusson très-grand, transversal, occupant la majeure partie du pé- donoule du mésothorax. — Epipleures des élytres de largeur variable, ainsi que leur repli. — Hanches postérieures plus où moins fortement séparées; éperons des jambes assez grands; tarses non canaliculés en dessous, ciliés et pauoi-épineux. — Saillie intercoxale rectangulaire. — Episternums métathoraciques très-larges (Oxura excepté), fortement arrondis au côté interne; leurs épimères lrès-petites, souvent nulles. — Mésosternum large, parallèle; épimères mésothoraciques assez étroites, postérieures et obliques. Je retranche de ce groupe, fondé par Solier, une partie des éléments qu'il y a compris (1), et n’y laisse que des insectes voisins des anciens genres Mozuris et Sepipium. Par suite de cette épuration, il ne con- tient plus que des espèces propres à l’ancien continent et confinées en Afrique et sur le littoral de la Méditerranée. Le caractère le plus apparent des Molurides réside dans la grandeur de-leur écusson, qui recouvre presque en entier le dos du pédoncule mésothoracique et qui est plus ou moins largement à découvert, par suite de la non contiguité du prothorax et des élytres. Ce caractère na leur est pas exclusivement propre, mais il ne manque jamais ici, même lorsqu'il paraît être absent, ce qui n’a lieu ; du resté, que chez les Occoosoma, dont le prothorax est exactement, ou peu s'en faut, - appliqué contre les élytres. En l’enlevant, ou lorsqu'il s’est abaissé au moment de la mort, on voit que l’écusson aflecte la forme qui vient d’être indiquée. 4 Dans la majeure partie des espèces, les cavités cotyloïdes intermé- diaires sont ouvertes en dehors, et leuxs trochantins sont très-apparents, Chez la plupart des Sépidiides elles sont plus ou moins closes dans celle direction; leurs trochantins se rapetissent, et il y a même deux Senres (Ecmnorus, Viet) où ils paraissent ne pas exister. Mais en y regardant de près et après avoir préalablement enlevé les poils abon- dants qui les recouvrent, on voit qu'ils sont seulement très-petits. Les hanches postérieures variont encore davantage. Fortement transver- Sales chez les Mozuris et genres voisins, elles finissent par devenir globuleuses chez la plupart des autres espèces. 11 va de soi que ces Modifications dépendent en grande partie de la largeur de la saillie ltercoxale de l'abdomen qui, même dans le premier cas, ne devient (1) Les genres que j'exclus du groupe, Sont tous ceux propres à l'Amérique, Qui constituent la tribu suivante des Physogastérides, plus les genres Eurezus € Cyuinpnornonus de l'Afrique australe. Le premier est le type d’un groupe Particulier qu'on trouvera dans la cohorte suivante ; le second est une forme aberrante de Gistélides. Du rèste, Solier n’admettait qu'avec doute ces éléments étrangers parmi les Molurides. 192 TÉNÉBRIONIDES. jamais étroite. Les tarses ont la plus grande analogie avec ceux des Nyctéliides et des Piméliides, si ce n’est qu’ils ne sont jamais compri- més ni frangés sur leurs bords. Les sutures qui séparent les épister- nums du métathorax de sa partie centrale, sont très-souvent com- plètement effacées, mais dans tous les genres il y a des espèces chez lesquelles ils restent distincts et qui permettent de s'assurer de leurs formes. Sauf chez les Mozunis et les Psamwougs de grande taille, ces pièces sont un peu moins larges et moins arrondies au côté interne que chez les Pimélides. Pour le surplus, ces insectes ont conservé de nombreux rapports avec les Piméliides, dont ils sont essentiellement distincts par leur lan- guette découverte jusqu’à l'insertion de ses palpes inclusivement. Mais ils sont bien moins homogènes sous le rapport de la forme gé- nérale. À l'exception des Mozunis et de quelques PsamMODES qui sont très-grands, leur taille est moyenne. La sculpture et la vestiture de leurs téguments varient trop pour permettre d’en rien dire de général. Après divers essais, je n'ai trouvé rien de mieux pour diviser la tribu que le caractère employé dans ce but par Solier, à savoir les deux formes qu’affecte le prothorax. J'en ajoute seulement à celui-ci un autre emprunté aux trochantins intermédiaires. 1. Bord antérieur du prothorax échancré ou tronqué. MOLURIDES VRAIS. IL. _— — plus on moins saillant, SÉPIDIDES. Groupe I. Molurides vrais. Bord antérieur du prothorax légèrement échancré ou tronqué. — Trochantins intermédiaires très-apparents, allongés. | À ces deux caractères il faut ajouter que les téguments sont rare- ment (quelques Occoosoma) revètus d’une pubescence abondante. En règle générale elle manque ou voile imparfaitement les parties qu'elle recouvre. Î est en outre très-rare que les épipleures des élytres soient subverticales, comme cela est constant chez les Sépidiides. Un très- petit nombre de Muzunis et les CLINOCRANION en présentent seuls des exemples. I. Prothorax contigu aux élytres; écusson en partie caché : Ogcoosoma. Il. — non contigu — — découvert. a Yeux allongés, fortement transversaux. b Ecusson coupé carrément en arrière : Moluris. bb — triangulaire — Prothorax médiocrement convexe : Psammodes. — globuleux : Somaticus. F MOLURIDES. 193 aa Yeux tourts, oyalaires ou réniformes. c Prothorax allongé; élytres déhiscentes en arrière: Oæura. ce — transyersal;— non — Epipleures des élytres horizontales : Trachynotus. — — verticales : Clinocranion. Genre incertæ sedis: Trachelæum. OGCOOSOMA. Wesrw. Trans. of the Zool. Soc. IX, p.227 (1). Menton transversal, trapéziforme, assez fortement bisinué en avant, parfois caréné sur la ligne médiane. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle équilatéral. — Labre transversal, échancré en demi-cercle. — Tête assez petite, engagée jusqu'aux yeux; épistome séparé du front par un fin sillon arqué ou une vague dépression, gra- duellement ou un peu brusquement rétréci et légèrement échancré en avant. — Yeux transversaux, assez allongés, faiblement sinués en avant. — Antennes subfiliformes, hispides, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, subégaux, 8-10 plus courts, subeylindri- ques, 11 presque aussi grand que 10, ovoïde. — Prothorax plus ou moins contigu aux élytres, transversal, peu convexe, obtusément an- guleux latéralement, faiblement échancré en avant, tronqué à sa base. — Écusson un peu anguleux en arrière. — Elytres courtes, ovalaires, de la largeur du prothorax et tronquées à leur base, planes, fortement déclives et atténuées en arrière, carénées sur les côtés; leurs épipleu- res larges, avec un repli étroit. — Pattes assez grêles; hanches posté- rieures ovalaires; jambes arrondies, hispides; le 4° article des tarses postérieurs plus long que le 5°. — Saillie prosternale plane, dépas- sant plus où moins les hanches antérieures et le plus souvent attei- gnant le mésosternum. — Celui-ci large, plan, déclive. — Saillie in- tercoxale de l'abdomen extrêmement large.— Corps hispide, granuleux ou fasciculé. =” La Pimelia gemmata de Fabricius (2) est le type de ce genre. En l'établissant sur une espèce très-voisine, M. Westwood semble ne pas s'être aperçu que c'était une forme de Ténébrionides déjà connue et qui figurait dans le Catalogue de Dejean (3) sous le nom d’Amaronts. (1) Syn. Awaropes (Dej.) Solier, Mém. d. l’Acad. de Turin, Sér. 2, VI, p.264; nom postérieur de trois ans à celui proposé par M. Westwood, — Prmezra Fab. (2) Syst. EL. I, p. 132. (3) Ed, 3, p. 210. Dejean a placé le genre entre les Misorampus et les Pso- RODES avec lesquels il n’a certainement que des rapports généraux et éloignés. Coléoptéres. Tome V. 13 194 TÉNÉBRIONIDES. I ne s’est pas expliqué sur la place que le genre doit occuper. Je crois avec Solier que cette place est parmi les Molurides. Ces insectes sont | propres à la Sénégambie et pays voisins. Outre l'espèce de Fabricius, trois autres sont connues (1). MOLURIS. Larr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. X, p. 266 (2). Menton plus ou moins transversal, en trapèze renversé. — Palpes épais; le dernier article des maxillaires légèrement sécuriforme, — Labre transversal, entier.— Tète enfoncée dans le prothorax jusqu'aux” yeux en dessus, et jusqu’à la base du menton en dessous, courte, ren- fée en arrière; épistome séparé du front par un sillon peu marqué, brusquement rétréci en avant. — Antennes filiformes, peu robustes, ciliées, à articles 3 très-long, cylindrique, 4-9 obconiques, décroissant peu à peu ou subégaux, 10 plus court et un peu plus gros, 411 aussi grand que 10, ovalaire et atténué au bout. — Prothorax globuleux en dessus, légèrement échancré en avant, muni latéralement d’une arête élargie aux angles postérieurs et formant un bourrelet à la base; celle-ci tronquée. — Ecusson coupé carrément en arrière. — Elytres amples, voûtées, convexes ou planes en dessus, très-déclives en ar- rière, carénées ou non latéralement; leurs épipleures munies d’un re- pli flexueux, élargi dans son milieu. — Pattes assez longues ; hanches postérieures transversales; cuisses un peu comprimées; jambes anté- rieures tranchantes en dehors à leur extrémité, avec leur angle apical un peu saillant ; les autres arrondies; 4° article des tarses postérieurs plüs lông que le 4°. — Prosternum légèrement évasé en avant; sa saillie postérieure recourbée, — Corps glabre. Ce genre, tel que je le restreins ici, correspond à la deuxième di- vision des Moruris de Solier. Il est essentiellement mais faiblement caractérisé par la forme du prothorax ét surtout par celle de l’écusson. Je ne connais pas de passages, sous ces deux rapports, entre ses espè- ces et celles du genre suivant. S'il en existe, il faudra lui réunir ce dernier. Aïnsi réduits, les Mozunis sont peu.nombreux et affectent deux for- mes différentes, les uns (gibba, bistriata) ayant les élytres presque cubiques avec le disque limité de chaque côté par une carène,, tandis (1) O. granularis, Westw. loc. cit. p: 228, pl. 15, f. 14. — Amat. hirsutula, hirsuta, Solier, loc. cit. p. 267. (2) Syn. Morunis pars (sectio Puysonena) Solier, Mém. d. l’Acad, d. Turin, Sér. 2, VI, p.290; ce nom de PnysopEra, à supposer qu’on voulût l'appliquer à ces insectes, ne pourrait pas être conservé, Eschscholtz l'ayant déjà employé pour un genre de Carabiques; voyez tome I, p. 130. — Prmxcra Fab., Oliv., Herbst. — Ten£brio Pallas. MOLURIDES. 195 que chez les autres elles sont globoso-ovales ou ovalaires, avec des côtes très-prononcées (gibbosa), ou des tubercules (Rouleti, semiscabra), ou enfin, de simples rides peu saillantes (globulicollis). Une tache arrondie, formée par des poils tomenteux, jaunâtres et située sur le deuxième arceau abdominal, parait être l’apanage constant des mâles. Ges insectes sont propres à l'Afrique australe (1). PSAMMODES. Kmay, Trans. of the Linn. Soc. XIL, p. 412 (2). Ce genre, tel que je le conçois, ne diffère essentiellement du précé- dent que par les deux caractères qui suivent. Prothorax tantôt assez, tantôt peu, mais toujours régulièrement con- vexe, jamais globuleux en dessus, subcordiforme ou régulièrement arrondi, et plusou moins tranchant sur les côtés, légèrement échanceré en avant, sans bourrelet à sa base; celle-ci tronquée ou légèrement échan- crée en arc de cercle,— Ecusson largement à découvert, triangulaire. Kirby, en créant le genre, n’en a décrit qu’une espèce (3) de forme allongée et peu convexe, mais il dit expressément qu'il le divise en deux groupes : l’un comprenant des espèces ainsi faites, l’autre des espèces subglobuleuses, et il place celles-ci en tôte. Solier a compris les plus convexes de ces dernières parmi les Mozuris, puis sur les autres il a fondé son genre PHANERENTOMA, qui correspond ainsi exactement aux Psammonxs de Kirby. Mais entre les Mozuris ainsi constitués et ces PHANERENTOMA , il a cherché vainement à éta- blir des caractères différentiels (4). DEL? . +. (1) Pim, gibba, Fab., Oliv. Entom. U, 59, pl. 2, £. 24 (Pim. planata Thunb.). — P. bistriata, Merbst, Die Kæfer, VILLE, p. 50, pl. 120, f. 6 (gibba? vèl Mol. lateralis? Dej.).— P. gibbosa, Oliv. loe, cit. pl. 1, £. 56. — Mol. Rouleli, globu- licollis, semiscabra, Solier, loc. cit. p. 292. — Je présume qu'il faut aussi rap- porter au genre les Mol. cubica, discoidea, variolosa, Guérin-Ménev. Rev. z0ol. 1845, p. 285; de la Caffrerie. (2) Syn. Pmaxenenrom, Solier, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VE, p. 294. — Hiwowerus (Dej.)}; Solier, ibid. p. 305.— Oxura, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1834; Mélas. p.20.— Morunis pars, Solier. — Pimerra Fab, Oliv., Herbst. — Texspno Pallas. — Serum Wiedem. () P. longicornis, Kirby, loc. cit. pl. 21, £. 13 ( Phaner.ruficorne Sol.). (# Le principal qu'il leur assigne consisterait en ce que, chez les Mouurus, la Carèhe qui limite supérieurement chaque repli épipleural des élytres est in- visible quand on regarde ces insectes d’en haut, tandis qu’elle estvisible chez les PHANERENTOMA. En elfot, chez les espèces très-convexes, les élytres forment né- Cessairement des épipleures plus ou moins larges, et le repli de ces dernières est placé très-bas. Il remonte au fur eth mesure que les élytres se dépriment ét finit peu à peu par constituer à lui seul les épipleures; les élytres sont alors rebordées latéralement, 11 y à tous les passages possibles entre ces deux extrè- 196 TÉNÉBRIONIDES. La forme des élytres, la longueur et la gracilité des antennes, l’oc- clusion des organes buccaux par une mentonnière du prosternum, va- rient au plus haut degré chez ces insectes, mais d’une manière si graduée, qu’il est impossible, quel que soit celui de ces trois caractères qu’on emploie, d'établir parmi eux des sections tant soit peu tranthées, et, à plus forte raison, des genres. É . D'après cela, celui-ci comprend d’abord la première division des Mozuris de Solier. La plupart ont leurs élytres suhglobuleuses ou oblongo-ovales, le menton, et parfois la languotte, cachées au repos par le prosternum, et en général, les antennes médiocres et assez ro- bustes des Mozunis (1). En second lieu, sa deuxième division des mêmes Mozunis, établie sur une seule espèce (2) à élytres globuleuses, à menton presque en- üièrement dégagé du prosternum, qui ne diffère, en un mot, des pré- cédentes que par ses cuisses postérieures fortement comprimées et lamelliformes. En troisième lieu, la totalité de ses PHaNERENTOMA (3). Toutes ont les organes buccaux entièrement dégagés du prosternum et même souvent une partie du dessous de la tôte. Sous rapport de la forme générale, plusieurs sont encore aussi convexes que les Moruris de forme oblongo-ovale, mais peu à peu leur corps s’atténue et finit par devenir peu épais et fort allongé, en même temps que le dernier ar- ticle des palpes maxillaires devient un peu plus sécuriforme. C'est sur une de ces dernières espèces, la seule qu’il ait connue, que Kirby a établi le genre Psammopes, comme on vient de le voir. De ces espèces peu convexes et allongées, aux HrpomeLus de Dejean et Solier, la transition est plus que graduée, elle est nulle; il y & identité complète entre tous les caractères (4); seulement la taille de mes. Au fond, ce soit-disant caractère se réduit à dire que les Morurus sont plus convexes que les PHanereNrowa ; il suffit de l’exprimer en ces termes pour apprécier sa valeur. (1) Solier (loc. cit. p.276) en décrit 17 espèces : M. unicolor Fab., lœvicollis Sol., striata Fab. villata, Reichei, hemisphærica, gravida, Spinolæ, pinguis, Dejeanii, Goryi, plicata, lomentosa Sol., pilosa Thunberg, scabrata Sol., læ- vigata Oliv., Pierreti Amyot; toutes du Cap, sauf la Goryi qui est de Sierra Leone. (2) Pim. scabra Fab., Oliv. Entom. I, 59, pl. 3, £. 14; du Cap. — Solier donne à cette section de ses Mozuris le nom de PrezomErA. (3) Au nombre de 13 esp.: P, pubescens Sol., brunneum O1., ruficorne (P. longicornis Kirby), plicatum, granulatum, subcostatum, elongatum, grande, ovatum, conveæum, opacum Sol., suturale Wiedem., rugulosum Sol.; tous du Cap. (4) Comparez, par exemple, l'Hipomelus bicolor Wicedem. avec le Ps@m. lon- gicornis et V'Oxura psammodioides Guérin-Ménev. mentionné dans la note suivante; sauf sa forme générale un peu plus étroite, couleur, vestiture, soulp- ë MOLURIDES. 197 cos derniers est plus petite, et quelques-uns ont les élytres légère- ment déhiscentes à leur extrémité. - Les PsamnoDEs pe sont pas moins variables sous 16 rapport dé la sculpture et de la vestiture des téguments que sous celui de la forme générale. Dans le numbre, quelques-uns (par ex. unicolor, striatus, vittatus) se font remarquer par les bandes longitudinales, d’un rouge ” sanguin, dont leurs élytres sont ornées. C’est, avec le précédent, le seul genre du groupe dont la distribution géographique s'étende hors des limites de l'Afrique australe; il y en a des espèces jusqu’à Sierra Leone et en Abyssinie (1). } 2 SOMATICUS. Hore, The Coleopt. Man. I, p. 117 (2). Organes buccaux des PsAmmoDES, avec le dernier article des palpes maxillaires faiblement sécuriforme. — Tète courte, libre en dessôus, dilatée au-dessus des antennes en un lobe saillant et arrondi; épis- tome brusquement rétréci , rectangulaire. — Yeux larges, déprimés, fortement transversaux. — Antennes grêles, assez longues, à articles 3 très-long, 4-9 cylindriques, décroissant peu à peu, 140 un peu plus gros, obconique, 14 ovalaire, égal au 10°.—Prothorax petit, subtrans- versal, globuleux en dessus, faiblement échancré en avant, tronqué à sa base, muni d’une arête latérale un peu relevée. — Ecusson large- ment découvert, triangulaire et saillant en arrière. — Elytres amples, ovalaires, convexes ; leur repli épipleural limité en haut par une ca- rène flexueuse.—Pattes longues et grèles; hanches postérieures trans- versales; jambes filifortnes, les postérieures flexueuses ; 19° article des tarses postérieurs plus long que le 4°. — Prosternum recourhé en ar- rière des hanches antérieures. — Mésosternum déclive. Ce genre reproduit les formes des Morunis et s’en distingue par la forme de la tête, celle des yeux, l’écusson et les pattes beaucoup plus ture des téguments, tout est absolument identique. Solier (loc. cit. p. 307) en décrit huit espèces Cap : H. sabulosus, obliteratus, obliquatus, inœqualis, villosocostatus Sol., bicolor Wiedem., grandis Sol.; la huitième est le type du genre Somaricus Hope. (1) Aux espèces signalées dans les notes précédentes, aj. : Oæura psammo- dioides, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. pl. 111; du Gap; le nom spécifique devra naturellement être changé. — Mol. Bertolonii, Guérin- Ménev. ibid, 1844, pl. 148 ; Mozambique.— M. catenata, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin,; Zool. p. 366, pl. 22, f. 7; Abyssinie. — M. {énebrosa, Erichs. Ar- chiv, 1843, p. 242; Angola. — M. hirta, Bertoloni, Nov Comment. Acad. Bo- non. X, p. 399, pl. 8,.f. 7; Mozambique. — Phaner. coriaceum, scabricolle, carbonarium, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 522; même pays. (2) Syn. Seriiux Fab, — Hirowezus Solier. — Tracuynorus Dej. dé L 198 TÉNÉBRIONIDES. grêles. Solier a laissé, parmi les HipomELuS, l'unique espèce (1) qui le compose, mais elle en diffère tellement par sa forme générale, qu’on peut l’isoler jusqu’à ce que l’on découvre des formes intermédiaires. C’est un insecté du Cap de moyenne taille, noir, glabre, sauf deux bandes de poils blanes sur les côtés de la tête, et dont les élytres pré- sentent deux fortes carènes abrégées en arrière, l’une marginale double, l'autre discoïdale; les intervalles entre eïles sont aréolés, sculpture voisine de celle de plusieurs TracayNorus. La forme des yeux le distingue essentiellement de ce dernier genre. OXURA. Kimpy, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 413. dl Organes buccaux des précédents, avec le dernier article des palpes maxillaires plus fortement sécuriforme que chez la plupart d’entre eux.—Tête tout-à-fait dégagée du prothorax, saïllante, assez prolongée et parallèle en arrière des yeux; épistome trapéziforme, largement tronqué en avant. — Yeux petits, un peu saillants, subréniformes et transversaux. — Antennes longues, grèles, velues, à articles 3 très- long, 48 décroissant peu à peu, 9-10 plus gros, surtout celui-ci, et obconiques, 41 plus épais que 10, ovalaire. — Prothorax allongé, arrondi et très-obtusément anguleux sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson largement découvert, triangulaire. — Elytres embrassant faiblement l'abdomen, en ovale très-allongé , déhiscentes et redressées à leur extrémité, carénées latéralement : leurs épipleures très-étroites. — Pattes longues et grêles ; hanches pos- térieures transversales ; jambes filiformes, — Saillie prosternale assez large, plane, déclive, tronquée en arrière et touchant presque le mé- sosternum,. — Celui-ci horizontal en arrière, vertical en avant. — Parapleures métathoraciques étroites, un peu arrondies au côté in- terne. — Corps allongé, finement villeux. L'espèce typique (2) est un insecte de moyenne taille pour un Mo- luride, d’un brun-rougeûtre, à élytres présentant chacune deux va- gues sillons, et qu’on ne trouve dans les collections qu’enduit d’une couche terreuse, à travers laquelle percent les poils courts et redressés dont il est revêtu. Il est bien distinct des PsAmMODrs par sa forme grêle , sa tête saillante et l’étroitesse relative de ses épisternums mé- tathoraciques. Solier en a décrit une seconde espèce (3) un peu plus (1) Sep. rugosum, Fab. Syst. El. I, p.127; Oliv. Entom. I, 64, pl. 1, f.6. (2) O. setosa, Kirby, loc. cit. p. 414, pl. 22, f. 3 ; figurée aussi dans Guérin- Ménev. Iconogr.; Is. pl. 29, f. 1. (3) O. vestita, Solier, Mém. d. l’'Acad. d. Türin, Sér. 2, VI, p. 331. Cet in- secte m’est inconnu, mais comme c’est le Moturis vestita de Dejean (Cat. éd. 3, p.200), je doute qu’il appartienne au genre. . dE er bed Ne ME + Diag ee st VTT © — MOLURIDES, 199 large, dont les élytres, non déhiscentes en arrière, sont plus fortement striées, et dont le prosternumiest plus distant du mésosternum. TRACHYNOTUS. Larr. Règne anim. 6d. 2, V, p.14 (1). Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes maxil- laires médiocrement sécuriforme. — Labre transversal, entier ou si- nué en avant.—Tête un peu déprimée, peu engagée dans le prothorax ; épistome brusquement rétréci, plus ou moins échancré. — Yeux assez grands, presque supérieurs, peu convexes , réniformes. — Antennes médiocres, ciliées, à articles 3 très-long; les deux ou trois derniers, ou le dernier seulement, un peu plus épais que les autres; celui-ci tou- jours un peu plus grand que le 40° et ovoïde.—Prothorax transversal, fortement rétréci en arrière, moins en avant, obtusément ou triangu- lairement dilaté et aminci sur les côtés, largement échancré à sa base, avec les angles de celle-ci un peu saillants.—Ecusson en général très- largement découvert, triangulaire.—Elytres sensiblement plus larges que la base du prothorax, oblongo-ovales ou en ellipse très-allongée, peu où médiocrement convexes, carénées et rebordées latéralement; leurs épipleures étroites. — Pattes longues et grèles; hanches posté- rieures transversales; jambes arrondies; tarses longs; le 4° article des postérieurs beaucoup plus grand que le 4°. — Prosternum re- courbé en arrière, — Mésosternum déclive. Ces insectes se distinguent principalement des précédents par la forme de leurs yeux. Ils sont de taille moyenne, et tous, en outre de la carène latérale, en ont une ou deux sur chaque élytre, dont les in- tervalles chez la plupart d'entre eux (par ex. retieulatus, plicatus) sont : couverts d’un réseau formé par des lignes élevées, réseau qui manque complètement chez les autres (par ex. vifiatus, acuminatus). L'Afrique australe est leur patrie (2). (1) Latreille a créé ce genre en 1829; la même année, Gravenhorst (Ichneu- mol: europ. II) en fondeit un, sous le même nom, parmi les Hyménoptères; J'iÿnore lequel des deux a la priorité. — Syn. Seruivw Fab., Oliv., Herbst, Wiedem., Casteln, — Tenerrio De Geer. (2) Elytres réticulécs : Sep. reticulatum De Geer, Fab., Oliv. Entom. IL, 61, pl. 2, f. 4. — S, elongatum, Oliv: ibid. pl. 2, £. 7.—$S. plicatum, Wiedem. Zool. Magaz. Il, 1, p. 39 (lacunosum Illig. inédit). — T, leucographus, carinatus, @neus, Solier, Mém. d. l'Acad, d. Turin, Sér. 2, VI, p. 319. Elytres non réticulées : S. vittatum Fab., Thunb., Oliv. loc. cit., pl. 1, f.5.— " aCuminatum, Quens. in Schœnh. Syn. Ins. I, p. 130. — Goryi, Solier, loc. cit, p. 324. Les Sepidium prorimum et scutelliforme de M: de Castelnau (Hist. nat. d. Col, I, p, 197) appartiennent aussi à co genre. — L'Helops peronatus de Ger- mar (lus. Spec. nov. p.149), s'il n'y rentre pas également, paraît, du moins, en être très-voisin. : 200 ' TÉNÉBRIONIDES. CLINOCRANION. Soutien, Mém, de l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 326. Organes buccaux des Tracaynorus. — Tête libre, horizontale à sa base, puis verticalement recourbée au niveau des yeux, et triangulai- rement dilatée au niveau des antennes; épistome séparé du front par un sillon arqué, brusquement rétréci et échancré en avant. — Yeux des TRACHYNOTUS. — Antennes longues, filiformes (spinosum) ou com- primées (planatum), à articles 3 très-long, 4-8 décroissant peu à peu, 9-10 sensiblement plus courts et un peu plus gros, obconiques, 41 beaucoup plus long que 10, en ovoïde allongé. — Prothorax trans- versal, arrondi sur les côtés en avant, échancré de chaque côté en ar- rière, avec le bord antérieur de l’échancrure saillant, arqué et dirigé postérieurement. — Ecusson largement découvert, triangulaire. — Elytres oblongo-ovales, carénées et rebordées latéralement, avec les épaules effacées; leurs épipleures verticales, assez larges, avec un repli limité en haut par une carène flexueuse. — Pattes très-longues et grèles : hanches postérieures transversales; jambes filiformes ; tarses très-allongés, presque égaux ; le 4° article de tous plus long que le dernier. — Saillie prosternale recourbée en arrière. —Mésosternum déclive: — Episternums métathoraciques très-larges , arrondis en de- dans. « Solier, à qui l’on doit la connaissance de ce genre, en a décrit deux espèces de la taille des Tracayworus, hérissées sur les élytres de tu- bercules comprimés, peu nombreux chez l’uno d'elles (spinosum), beaucoup plus multipliés chez l’autre (planatum) où ils existent même sur la carène latérale de ces organes. La première seule m’est connue en nature. Ces insectes sont également du cap de Bonne-Espérance. Note. Les caractères incomplets que M. Hope assigne au genre suivant, me laissent dans l'incertitude sur la place qu'il doit occuper parmi lef précédents. TRACHELOEUM. Lu A Horg, The Coleopt. Man. I, p. 116. :: Prothorax presque carré, avec ses angles antérieurs arrondis. — Corps très-convexe. — Elytres très-fortement sillonnées, avec la su- ture saillante et des lignes alternativement plus élevées, et n’attei- gnant ni la base, ni l'extrémité de ces organes, — Le reste comme chez les TRACHYNOTUS. MOLURIDES. 201 Si M. Hope comprend les TracayNorus tels qu’ils sont exposés plus haut, il est certain que le genre doit être placé à leur suite. Il n’en mentionne qu’une espèce qu'il nomme laficolle, sans la décrire etsans indiquer sa patrie. Mais il est probable qu’elle est de l'Afrique aus- trale. F2 : Groupe I. Sépidiides. RARE Bord antérieur du prothorax plus ou moins saillant au-dessus de la tôte. — Trochantins intermédiaires presque toujours très-petits, ponc- tiformes. — Epipleures des élytres verticales. Ce groupe est plus homogène que le précédent sous tous les rap- ports. Les quatre genres qui le.composent se ressemblent pour la taille, la forme générale et la sculpture des téguments. Sauf un seul (Ecamorus); tous ont leurs téguments voilés par une pubescence abondante, étiln’y en a également qu’un seul (Pazicra) dont les tro- chantins intermédiaires fassent exception à la formule qui précède, La distribution géographique de ces insectes n’est pas non plus tout- à-fait la même que celle des Molurides vrais, qui sont répandus de- puis le Sénégal jusque dans l’Afrique australe. Le plus grand nombre de leurs espèces occupent le nord de ce continent, à partir de la Séné- gambie, et s'étendent hors de là, en Sicile, dans l’Espagne méridionale et en Arabie. I. Prosternum muni d’une mentonnière : Pkrynocolus. Il. — sans _— a Yeux arrondis: Phligra. aa — transversaux, b Antennes de onze articles. Prothorax à peine anguleux sur les côtés : Echinotus. — fortement denté — Sepidium. bb Antennes de dix articles apparents : Vieta. PHRYNOCOLUS (1). Menton subtransversal, fortement rétréci à sa base, dilaté en avant, avec son bord antérieur légèrement bisinué. — Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre saillant, en (1) Syn. Cnyrrocemws, Solier, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, 184%, p. 249; nom employé antérieurement par M. Westwood pour un genre de La- Méllicornes de la tribu des Trogides (Voyez tome I, p. 152). Ce genre de M. Westwood wa paru qu’en 1846 dans les Trans. of the entom, Soc. IV, p. 169; Mais, dès 1842, il avait été publié en extrait dans les Ann. and. Mag. of nat. Hist. VIII, p. 457. — Cynropenes, Dej. Cat, 64. 3, p. 201. 202 TÉNÉBRIONIDES. carré transversal. — Tête entièrement rétractile dans le prothorax, verticale ; épistome séparé du front par un sillon très-marqué, court, brusquement rétréci. — Yeux libres, presque supérieurs, assoz gros, ovalaires et saillants. — Antennes médiocres, à articles 3 aussi long que les deux suivants réunis, 4-9 subégaux, 10 plus court et un pou plus os, 11 subglobuleux, — Prothorax subtransversal, convexe et inégal'en dessus, brusquement rétréci et tronqué à sa base, largement et médiverement saillant au milieu de son bord antérieur, muni d’une carène latérale très-flexueuse. — Elytres plus larges que le prothorax, gubverticales en arrière, carénées latéralement; leurs épipleures très- larges, avec un repli étroit. — Pattes longues; hanches postérieures subglobuleuses ; jambes hispides, arrondies; l’angle apical externe des antérieures un peu saillant; 1 article des tarses postérieurs aussi long que le 4°. — Saillie intercoxale très-large.— Prosternum formant une grande mentonnière évasée en ayant; sa saillie postérieure re- courbée. — Mésosternum déclive. — Corps court, très-robuste, revêtu d’une épaisse pubescence tomenteuse. La présence d’une mentonnière au prosternum, et la rétractilité de la tête qui en est la conséquence, distinguent essentiellement ce genre des suivants. Il ne comprend, en ce moment, que les deux espèces dé crites par Solier (1). Ce sont de grands insectes du Sénégal, d’un facies très-massif, et revêtus d’une pubescence tomenteuse en dessus, courte et couchée sur les autres parties du corps. La carène latérale de leurs élytres se termine brusquement en arrière par une saillie anguleuse, et chacun de ces organes en possède, en outre, une autre discoïdale, plus ou moins irrégulière, et qui se termine de la même façon pos- térieurement. Quelques réticulations se voient entre elles, sur le dis- que des élytres, qui est plan. PHLIGRA. DE Casrern. Hist. nat. d. Col. I, p.197 (2). Menton fortement transversal, évasé et tronqué en avant. — Dernier article des palpes maxillaires en cône renversé et déprimé. — Labre en carré transversal. — Tête saillante, subverticale, plane et inégale; (1) Crypt, dentatus, Spinolæ, Solier, loc, cit. p, 251; le premier est figuré pl. 2, f. 3, 4. Ces deux espèces pourraient bien être de simples variétés ou les deux sexes d’une seule. Le Cryplog. inflatus de M. Gerstæcker (Monatsber. d.. BerlinAcad. 1854, p: 532); remarquable insecte de Mozambique, me paraît appartenir aux Molu- rides vrais, où il doit former un geure nouveau rattachant intimement le groupe précédent à celui-ci. (2) Syn. Cynronenes, Solier, Mém. d. l’Acad: d. Turin, Sér. 2, VI, p.24; nom postérieur de quatre ans à celui imposé au genre par M. de Castelnau, ets MOLURIDES. 203 épistome rétréci au niveau des cavités antennaires, et échancré en arc antérieurement. — Yeux assez gros, surmontés d’une petite orbite, ar- rondis, saillants, étbitement sinués en avant. — Anténnes assez lon- gues, grôles, finement pubescentes, à articles 3 long, 4-8 subégaux, ob- coniques, 9-10 un peu plus gros et plus courts, 11 aussi grand que 10, globoso-ovale. — Prothorax transversal, convexe ; rétréci brusque- ment et tronqué à sa base, largement prolongé en avant, au-dessus de la tête, muni d’une carène latérale très-flexueuse, etde deux côtes en: dessus. —Elytres oblongues, planes sur le disque, déclives et rétrécies en arrière, carénées latéralement ; leur repli épipleural nul. — Pattes longues ; hanches postérieures transversales ; jambes arrondies ; 49 ar- ticle des tarses postérieurs pas plus long que le 4°. — Saillie pros- ternale recourbée en arrière.—Mésosternum déelive.— Corps oblong, pubescent, Insectes propres à l’Afriqué australe, où ils semblent représenter les SePIDIUM qui y manquent. La sculpture de leurs élytres a beaucoup d'analogie avec ce qui existe dans le genre en question, chacun de ces organes étant muni d’une carène denticulée, abrégée en arrière ; mais en dehors de cette carène, et plus ou moins au-dessous d'elle, on voit une ligne élevée, flexueuse, qu’on peut prendre à volonté pour la li- mite supérieure de l’épipleure, ou celle du repli épipleural. Je crois que la première de ces opinions est la véritable, Ces insectes sont plus petits que le Seprpruw. Le type du genre, le Tencbrio cristatus de De Géer (1), est connu de- puis longtemps; Fabricius s’est trompé au point de le prendre pour un Bracuycerus. Solier en a décrit deux autres espèces (?). ECHINOTUS. (Des) Souien, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VL, p. 242. Ce £enre ne diffère des Sepinrun qui suivent, que par les caractères que voici : Antennes plus grèles et plus longues, avec leur 3° article extrême- ment allongé. — Prothorax plus court, tronqué à sos deux extrémités, à peine anguleux sur les côtés, muni en dessus de trois longues sail- lies Gylindriques : une antérieure , deux discoïdales, — Elytres cou- cn outre, proposé antérieurement par M. Hope, pour un genre de Carabiques ; Voyez tome T, p. 329, = Tenepnio De Géer. — Sertrum Thunberg. — Bracny- GERUS, Fab, Syst. El. IL, p. 415. (1) Mém. VIL, p. 653, pl. 48, ©. 22,23 (Brachyc. cristatus Fab, ; Sepi. lacu- oSum Thunb.; Cyrtod. curculionoides Dej., Sol.). (2) Cyrt. sinuosus, nigritus, Solier, loc. cit. p. 246; le premier est repré- senté pl:1, f. 33, avec des détails. Selon Erichson (Archiv, 1846, IL, p. 113), tous deux ne sont que des en du type. : 204 TÉNÉBRIONIDES, vertes de tubercules longs, coniques et aigus, non carénées latérale- ment; leurs éprpleures moins larges, munies dan repli étroit. — Pattes beaucoup plus longues ot plus grèles; cuisses minces à leur base, renflées à leur extrémité. : : La pubescencé n’est vas non plus la même que chez les Sepiniuw, en particulier sur les antennes et les pattes, qui sont simplement his- pides, avec des poils non squammiformes. Pour le corps lui-même, on ne saurait en juger, car on reçoit toujours ces insectes couverts d’un enduit formé de terre et de particules sablonneuses, qui ne per- met pas de le voir. La seule espèce décrite (1) a la saillie antérieure du prothorax, d’a- bord dirigée en avant, puis redressée, et les cuisses brusquement ren- flées à leur extrémité. Il y en a à Natal une autre espèce inédite, chez laquelle la première est verticale, et les secondes grossissent peu à peu de leur base à leur sommet. S SEPIDIUM. Fas. Syst. Enlom. p. 250. Menton fortement transversal, rétréci à sa base, largement et fai- blement échancré en avant.— Languette à peine échancerée.— Palpes maxillaires épais; leur dernier article tantôt à peine, tantôt légèrement sécuriforme. — Labre transversal, faiblement arrondi ou tronqué en avant. — Tôte assez saillante, penchée, excavée sur le front; épistome brusquement rétréci et tronqué en avant. — Yeux transversaux, assez allongés, subréniformes. — Antennes médiocres, assez robustes, à ar- ticles 2 très-court, 3très-allongé, 4-9 subeylindriques, subperfoliés, dé- croissant un peu, 10 un peu plus gros, conique, ovalaire.—Prothorax subtransversal, très-fortement et largement caréné sur la ligne mé- diane, cette carène prolongée en un tubercule bifide s’avançant sur la tête; muni latéralement d’une forte épine déprimée, arquée et sou- vent bifide, légèrement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs un peu saillants. — Elytres oblongues ou parallèles, peu convexes où planes sur le disque, subverticales en arrière, arrondies aux épaules, carénées latéralement; leurs épipleures larges, sans repli. — Pattes médiocres, assez robustes ; hanches postérieures globuleuses ; cuisses comprimées et peu rétrécies à leur base; jambes arrondies ; 1° article des tarses postérieurs un peu plus court ou aussi long que le 4. — Corps partout pubescent, inégal en dessus. Insectes remarquables, d'assez grande taille, et, avec les Vera qui suivent, ceux de ce groupe dont la vestiture est la plus complète, (1) Æ. spinicollis, Solier, loc. cit, p. 243, pl. 1, f. 24, 25; du Cap. M. de Cas- telnau (Hist. nat. d. Col. I, p. 197) l'avait déjädécrit sous le nom de Sepidium spinicolle, en l'indiquant, à tort, comme de Nubie. MOLURIDES. 205 lours antennes et leurs pattes étant revêtues de poils comme le corps lui-même, mais plus courts et plus squammiformes; ceux des élytres sont plus tomenteux qu'ailleurs et souvent furfuracés. Les carènes la- térales de ces organes sont toujours fortement denticulées, mais la sculpture de leur disque se présente dans deux conditions différentes. Chez les uns (par ex. siculum) il est couvert d’un réseau irrégulier, relevé çà et là en tubercules, tandis que chez les autres (par ex. varie- gatum) chaque élytre présento une carène médiane, plus ou moins réunie à la suture par des côtes obliques, Mvètues de poils d’un noir velouté. Dans chacune de ces deux catégories les espèces se ressem- blent beaucoup et sont difficiles à distinguer. Le genre est principalement répandu dans le nord de l'Afrique; hors de là, on ne l’a rencontré que dans lo midi de l’Espagne, en Sicile et en Arabie. Il se compose, en ce moment, d’un peu plus d’une quinzaine d'espèces (1). VIETA. De Casreun. Hist. nat. d. Col. II, p.19 (2). Ce sont des Seprpium qui n’ont que dix articles apparents aux an- tennes, les deux derniers étant confondus ensemble, et dont les épines latérales du prothorax sont simples et coniques, au lieu d’être dé- primées. Tous sont en même temps plus étroits, et par suite plus allongés que les Sertpiun. Leur patrie est la même, mais leurs espèces sont bien moins nombreuses (3). (1) Les anciens auteurs n’en mentionnent que trois, les Sep. fricuspidatum, variegatum, cristatum de Fabricius, Olivier, Herbst, etc.; la dernière est la plus belle espèce du genre. Solier (Mém. d.i Acad. d. Turin, Sér.2, VI, p. 227) ne l'a pas connue, et a reproduit également sous de nouveaux noms les quatre sui- vantes de l'Algérie, décrites avant lui par Erichson in Wagners Reise, LIL, p.178: S. aliferum, uncinatum, tomentosum, Wagneri. Les esp. mentionnées par lui Comme nouvelles sont : S. bidentatum, de l'Espagne mér.; Mittrei (uncinatum Er.) Douei (aliferum Er.), d'Algérie; siculum, Genei, de Sicile: Dufouri (va- riegatum var?), de Tunis; barbarum (variegatum var?),d’Algérie; Barthe- lemyi, fleœuosum, d'Egypte ; Mallei (Wagneri Er.), serratum, Requieni, mul- tispinosum (tomentosum Er.); d'Algérie. Une espèce très-remarquable et présentant une exception unique dans la fa- Mille, à été en outre décrite par M. Guérin-Méneville (Rev. et Mag. d. Zool. 1858, p. 128, pl. 4, f. 1-2), sousile nom le S. Pradieri, d'après deux exemplai- res provenant des environs de Moka en Arabie. Le plus petit, présumé être un mdle, à très-distinctement cinq articles à tous les tarses; l’autre, qui serait la femelle, est hétéromère comme de coutume. (2) Syn. Dxmonus, Solier, Mém. d. l’Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 219. (3) Sepid. vestitum, Gory in Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins. p. 114, pt. 28üis, £,5 (Sepid. senegalense Dej., Klug in Ermann, Naturh. Atlas, p. 40); Sénégal. 206 TÉNÉBRIONIDES. Je restitue à ces.insectes le nom que leur a imposé M. de Castelnau, et qui est de plusieurs années antérieur à celui proposé par Solier. TRIBU XXII. PHYSOGASTÉRIDES. L Sous-menton muni d’un pédoncule peu saillant. — Languotte sail- lante, transversale, échancrée en demi-cercle ; ses palpes insérés laté- ‘ ralement à sa base. — Mächoires découvertes, leur lobe interne inerme (1). — Palpes grêles et assez longs; le dernier article des ma- xillaires subeylindrique ou très-légèrement triangulaire.—Tête courte, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusivement; épistome court, laissant le labre en entier, et les mandibules à découvert. — Antennes grêles, de onze articles, le dernier libre. — Prothorax con- tigu aux élytres, plus étroit qu’elles, à peine échancré en avant, — Ecusson nul chez presque tous.—Epipleures des élytres larges, munies d’un repli étroit, parfois nul, — Hanches postérieures fortement sé- parées; éperons des jambes petits; tarses grêles, ciliés et épineux; leurs articles, sauf le dernier, atténués à leur base. — Saillie intercoxale large, parallèle. — Episternums métathoraciques très-larges, arrondis au côté interne. — Mésosternum large, parallèle ; épimères mésotho- raciques de largeur variable, postérieures et obliques. Solier a compris ces insectes dans les Molurides, en intercalant leurs genres parmi ceux de ces derniers. Ils s’y rattachent, en effet, par un assez grand nombre de caractères, mais leurs mâchoires constamment inermes, leur labre échancré, leur prothorax contigu aux élytres, leur écusson nul, ou de forme normale quand il existe, le repli épipleural de leurs élytres tout autrement fait, j’ajouterai même, leur habitat, montrent qu'on à affaire ici à un groupe particulier qui représente les Molurides en Amérique, et est intermédiaire entre eux etles Prao- cides qui suivent. Ces insectes sont auplus de taille moyenne, et paraissent jusqu'ici propres au Tucuman, au Chili et au Pérou. Les genres qu'ils consti- tuent se bornent aux quatre suivants. 1. Saillie prosternale recourbéeen arrière. a Yeuxarrondis, gros et saillants : Philorea. — Sep. dongolense, Casteln. loc. cit. p.197 (Dym. Dufossei Sol.) ; Dongola et Sennaar, — Dym. tuberculatus Klug, d'Arabie ; gibbicollis, du Cap (?); variété du précédent ; Solier, loc. cit, p.223. (1) Erichson a, le premier, signalé ce caractère chez les Parzonea, et je fai retrouvé dans les trois autres genres de la tribu. Solier a gardé le silence sur ce point. PHYSOGASTÉRIDES. 207 aa Yeux réniformes ou ovalaires, médiocres et transversaux. Jambes arrondies, simplement hispides : Physogaster. — prismatiques, âpres et denticulées: Entomochilus.… I. Saillie prosternale plane, contiguë avec le mésosternum : THylacoderes. PHILOREA. Entons. Nov. Act. Acad. nat. Cur. XVI, Suppl. I, p.242 (1). Menton en trapèze renversé, entier. — Palpes maxillaires allongés, leur dernier article subeylindrique, tronqué au bout. — Labre trans- versal, légèrement échancré en arc. — Tête subparallèle; épistome non distinct du front, coupé carrément, avec une courte saillie mé- diane, profondément et triangulairement échancrée. — Yeux gros, subarrondis, très-saillants.—Antennes assez longues, à articles 3 assez allongé, 4-8 obconiques, subégaux, 9-10 plus gros et plus coniques, 44 aussi gros que 10, ovoïde et acuminé.—Prothorax court, subeylindri- que, presque droit et muni d’une fine arête sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson nul. — Elytres oblongo-ovales, mc- diocrement convexes, carénées latéralement; leurs épipleures larges, munies d’un étroit repli. — Pattes très-longues; cuisses amincies à leur base, graduellement renflées, les postérieures dépassant Vab- domen ; jambes grèles, un peu äpres, arrondies; tarses longs, grêles, avec leur 4% article allongé. — Saillie prosternale “recourbée en ar- rière, — Mésosternum déclive. — Corps glabre. Genre remarquable, surtout par la forme de ses yeux. Solier, en l'établissant sous le nom de Porpocara, n6 s’est pas douté qu’Erichson l'avait déjà créé depuis dix ans, Il ne comprend qu’une espèce (2) de moyenne taille, d’un brun-noirâtre, avec les antennes et les pattes plus claires, ponctuée d’une manière serrée sur la tête et le prothorax, et présentant sur les élytres quelques côtes larges et peu saillantes, dont les intervalles sont ponctués. Cet insecte est de Bolivia; l’exemplaire décrit par Erichson avait été pris sur le plateau de Tacora, à une élévation de 5000 mètres, parmi des cendres volcaniques. c » (1) Syn. Porrocara, Solier, Mém. d. Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 258. (2) P. picipes, Erichs. loc. cit. p. 243, pl..38, £. 1 (Pop. picipes, Solier, loc. il. pl. 2, f. 17). 208 TÉNÉBRIONIDES. PHYSOGASTER. (Lurn.) Guémn-Mènev. Mag. d. Zool. Ins. 1834; Mélas. p. 2 (1). Menton en trapèze renversé.—Dernier article des palpes maxillaires ovalaire, subobtus au bout. — Labre carré, fortement et tiangulaire- ment échancré. — Tête un peu convexe en arrière; épistome séparé du front par une dépression transversale et un fin sillon peu marqué, brusquement rétréci, et légèrement échancré en arc de cerele.—Yeux médiocres, transversaux, presque entiers. — Antennes grèles, ciliées, à articles 3 très-long, 4-9 allongés, subégaux, 10 plus court, obconique, 14 ovoïde. — Prothorax fortement transversal, presque droit et muni d’une fine arôte sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, avec ses angles antérieurs un peu saillants. — Eousson distinct, en triangle rectiligne. — Elytres courtes, ventrues, un peu déprimées en dessus, obtusément carénées sur les côtés; leur repli épipleural étroit et en- tier.— Pattes grêles et longues; jambes finement hispides, arrondies; 4er article des tarses postérieurs allongé. — Mésosternum horizontal, tronqué en avant. — Saillie prosternale fortement recourbée en ar- rière. Ce genre se réduit à une petite espèce (2) découverte par moi aux environs de Mendoza, dans le Tucuman, où elle est très-commune, et qui ressemble complètement, au premier coup-d’œil, à une PIMBLIA exiguë. Elle est d’un noir opaque, très-finement pubescente, avec deux vagues sillons sur les élytres. Il y en a une variété d’un rouge ferru- ineux, qui n’est pas rare. 2 ENTOMOCHILUS. Souer, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 260 (3). Menton et languette cachés, au repos, par le bord antérieur du pro- sternum ; le 1°" petit, en trapèze renversé.—Dernier article des palpes maxillaires très-faiblement triangulaire.— Lahre transversal,rectangu- lire, triangulairement échancré.— Tête rétractile, verticale au repos; épistome séparé du front par un sillon flexueux, brusquement rétréci (4) Latreille n’a mentionné ce genre nulle part, et j'ai, le premier (Ann. d. Se. nat. XX, p. 276), publié son nom qu'il m'avait communiqué de vive voix; M Guérin-Méneville n’en a parlé que très-sommairement, et Solier seul (Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 253) en a exposé les caractères avec détail. (2) P. mendocinus Lac., Guérin -Ménev. loc. cit, pl. 101, et Solier, loc. cit. pl. 2, f. 5-9. (3) Syn. Puysocasten, Guérin - Ménev. Magaz. d. Zool. p. 2. ; Ins. 1834; Mélas. PHYSOGASTÉRIDES. 5 209 et fortement échancré en avant.—Yeux assez grands, un peu saillants, oyalaires et rétrécis inférieurement.— Anfénnes assez longues et très- gréles, à articles 1 fortementrenflé au bout, 3 très-long, 4-8 obconiques, subégaux, 9-10 de même forme, un peu plus gros, 14 aussi grand que 10, ovoïde.—Prothorax transversal, largement arrondi sur ses côtés et aux angles postérieurs, avec une arête latérale tranchante, rétréci et 16- gèrement échancré en avant, subtronqué à sa base. — Ecusson nul. — Elytres amples, ovalaires, arrondies aux épaules, déprimées en dessus, brusquement déclives en arrière, s’arrondissant pour former leurs épi- pleures; celles-ci larges, avec un repli étroit, un peu dilaté dans son tiers antérieur, et abrégé en arrière. — Pattes longues et assez ro- bustes ; jambes âpres, prismatiques, denticulées sur leur tranche ex- terne; tarses velus; leur 1% article allongé, les intermédiaires très- grèles à leur base.—Prosternum court, fortement recourbé en arrière. — Mésosternum large, horizontal et tronqué en avant. Solier, après avoir établi ce genre, l’a réuni plus tard (1) aux Pay- socasrer, dont il est très-distinct. Il se compose d’un petit nombre d'espèces du Chili (2) de taille moyenne, sauf une (parvus), et d’un facies assez laid. Toutes sont d’un noir opaque et recouvertes d’une fine pubescence caduque, qui voile à peine leurs tégurnents. La seulp- ture de ces derniers consiste en points enfoncés, très-serrés, sur le pro- thorax, et en sillons ou impressions vagues et irrégulières sur les ély- tres. Il y a, dans les collections, quelques espèces inédites du genre, provenant de Bolivia et du Pérou. L'un des sexes, probablement la femelle, se distingue par son ahdo- men convexe en dessous, et dont le troisième segment est largement lisse dans son milieu. : THYLACODERES. Souien, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p.256. Menton et länguette cachés au repos par le prosternum; le premier subcordiforme , faiblement échancré en avant, la seconde bilobée. — Dernier article des palpes maxillaires ovalaire et allongé. — Labre transversal, entier et épaissi en avant. — Tête très-courte, rétractile dans l'intérieur du prothorax; épistome non distinct du front, large- ment tronqué en avant. — Yeux médiocres, assez saillants, ovalaires, subréniformes.— Antennes grêles, à articles 3 un peu plus grand que #4, celui-ci et 5-7 subcylindriques, subégaux, 8 plus épais, obconique, 9-10 beaucoup plus gros, subturbinés, #1 aussi gros que 10, ovoïde (1) In Gay, Hist. d. Chile; Zocl. V, p. 206. (2) Phys. tomentosus, Guérin-Méney. loc. cit. (Entom. pilosus Sol.).—Phys. lœvipennis, parvus, Solier in Gay, loc. cit. p. 207. Coléoptéres. Tome V. 14 a 240 : TÉNÉBRIONIDES. et tiès-aigu au bout. — Prothorax transversal, peu convexe; légère- ment rétréci et tronqué en avant, avec ses angles antérieurs un peu saillants, muni d’une vive arète sur les côtés, paraboliquement sinué de chaque côté à sa base. — Ecusson nul. — Elytres très-courtes, mé- diocrement convexes, brusquement déclives en arrière, obtusément carénées sur les côtés; leur repli épipleural obsolète. —Pattes courtes; toutes les“jambes arrondies, Apres, avec une rangée de petites épines sur leurs bords externe et interne; 1° article des tarses un peu ai- longé. — Saillie prosternale plane, tronquée en arrière et s'appuyant sur le mésosteraum ; celui-ci plan, en carré transversal. La seule espèce connue (1) de ce genre très-distinet des précédents, a été découverte par moi, aux environs de San-Luis de la Punta. Elle est plus petite que le Physogaster mendocinus, d’un brun-rougeâtre, finement pubescente, et couvorte, en dessus, de petites granulations serrées sur le prothorax, plus rares et plus fines sur les élytres. Sa ressemblance avec les Eumolpides du genre Bromius, est assez pro- noncée. TRIBU XXII. PRAOCIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule asséz saillant. — Languette sail- lante, transversale, fortement échancrée; ses palpes insérés latérale- ment à sa base.—Mâchoires découvertes, leur lobe interne muni d’un crochet corné.—Dernier article des palpes maxillaires de forme varia- ble.—Tête courte, engagée dans le prothorax au moins jusqu’à la moitié des yeux; épistome séparé du front par un sillon, en général très- marqué, brusquement rétréci en une courte saillie échancréo, laissant à découvert le labre et les mandibules. — Antennes grèles, de onze articles, le dernier libre. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base, aminci et tranchant sur les côtés. — Ecusson plus ou moins grand, en triangle transversal. — Epipleures des élytres larges, mu- nies d’un repli étroit, brusquement et largement dilaté à sa base, parfois obsolète. — Hanches postérieures transversales, médiocrement séparées, contiguës aux élytres, en dehors; éperons des jambes, au plus médiocres, souvent petits; tarses ciliés et épineux; leurs, articles atténués à leur base. — Saillie intercoxale médiocrement large, sub- parallèle ou ogivale. — Episternums métathoraciques en général do largeur médiocre, arrondis au côté interne. — Mésosternum plus ou moins large, déclive ou horizontal; épimères mésothoraciques posté rieures et obliques. (1) T. eumolpoides Lac., Solier, loc. cit, p. 257, pl. 2, f. 13, 14. PRAOCIDES. 241 Cette tribu, dont la création appartient à Eschscholtz (1), est com- posée ici telle qu’il l’a conçue, à l'exception des Comonnis et des GæLus, qu'il y avait compris et qui doivent rentrer dans la suivante, celle des Coniontides. Solier (2) l'avait notablement altérée en y intro- duisant plusieurs genres (CryProcmix, HorarowA, PACHYNOTELUS) de l’ancien continent, qui, étant privés de trochantins intermédiaires, ont dù être reportés dans la première section de la famille. Les Praocides ont conservé la plupart des caractères des Physogas- térides, notamment des organes buccaux et une tête semblables, des élytres embrassant fortement l'abdomen, et des jambes épineuses ou du moins très-âpres. Mais ils en diffèrent abondamment par leurs mâchoires munies d’un crochet corné, leur prothorax aussi large que les élytres, leur écusson distinct et qui, par sa grandeur, rappelle celui des Molurides, le repli épipleural de leurs élytres, leur saillie intercoxale beaucoup moins large, etc. La plupart d’entre eux, et en particulier les Praocis, ont une ressemblance assez prononcée avec les ASIDA. Ces insectes habitent les mêmes parties de l'Amérique du Sud, que les Physogastérides. Ils ne sont jamais ni très-grands, ni très-petits ; la vestiture et la sculpture de leurs téguments sont très-variables, et plusieurs sont ornés de couleurs métalliques. Leurs genres se bornent aux cinq suivants : I. Saillie prosternale prolongée en arrière, Bord antérieur du prothorax saillant : Calymmaphorus — — échancré : Praocis.… IL. Saillie prosternale recourbée en arrière, & 4eart. des palpes max. fortement sécuriforme : Platesthes. aa — — àpeineounon — Prothorax fortement rétréci en avant : Platyholmus. d — régulièrement arqué sur lés côtés : Zutelocera. Genre incertæ sedis : Eurygonus. CALYMMAPHORUS. SOLIER, Ann. d. 1. Soc. entom. IX, p. 245 (3). Menton petit, en trapèze renversé. — Dernier article des palpes ma- xillaires à peine sécuriforme. — Labre saillant, échancré. — Tète re- ouverte par le prothorax, rétractile; épistome très-court, séparé du front par un sillon très-marqué, renfé en un bourrelet (cucullatus), ou (4) Zoo. Atlas, Heft IL, p. 5. (2) Ann. 4.1. Soc. entom. IX, p. 210. (3) Syn, Ancryzus, Solier in Dej. Cat. éd. 3, p. 200; olim. lan 212 TÉNÉBRIONIDES. rebordé (ursinus), et plus où moins échancré en avant.— Yeux petits, assez saillants, ovalaires, transversaux. — Antennes médiocres, très- gréles, à articles 3 assez allongé, 4-8 ohconiques, subégaux, 9-10 un peu plus gros, 44 aussi grand que 10, ovoïde.—Prothorax transversal, convexe, rebordé sur les côtés, muni en avant d’une large suillie, ar- rondie antérieurement, très-largement lobé à sa base, avec le lobe arrondi; ses angles postérieurs aigus. — Ecusson triangulaire, — Elytres courtes, ovales, déprimées sur le disque, carénées latéralement ; leur repli épipleural parfois (cucullatus) peu distinct.— Pattes courtes ; jambes antérieures trigones, dentées en scie sur leur bord externe, avec leur angle apical dentiforme ; les autres hispides, arfondies; les éperons de toutes, petits; tarses médiocres. — Saillie intercoxale de l'abdomen médioerement large, parallèle. — Prosternum saillant en arrière, large, tronqué au bout et rejoignant le mésosternum ; celui-ci horizontal, plan et fortement transversal. F Genre singulier, composé de quelques espèces de taille médiocre, découvertes par moi à l’est des Andes du Chili, et dont deux seule- ment ont été décrites sous les noms que je leur avais imposés. Toutes deux sont ponctuées en dessus, et ont sur chaque élytre deux côtes discoïdales assez saillantes, mais, du reste, diffèrent sensiblement. L'une (1), type du genre, est d’un noir profond et mat, glabre, avec la saillie antérieure du prothorax renflée en un bourrelet couvert de poils laineux, et les angles postérieurs de cet organe courts. L'autre (2) est d’un bronzé-rougeätre brillant, hérissée de longs poils partout; la saillie antérieure de son prothorax est courte, plane, et les angles postérieurs de cet organe, saillants et arqués. C’est sur elle que Solier avait établi son genre Arcryzus, qu'il a supprimé plus tard avec raison, etque Dejean à conservé. Ces deux espèces sont très-communes aux environs de Mendoza, dans les localités sablonneuses. Elles se réfugient sous les pierres. PRAOCIS. Escusen. Zoo. Atlas, Heft I, p. 6 (3). Menton petit, en trapèze renversé, entier ou étroitement et faible- ment échancré.— Dernier article des palpes maxillaires plus ou moins (1) C.cucullatus, Solier, loc. cit, p. 246, pl. 10, f. 2; figuré également, mais, d'une manière peu exacte, par M. Guérin-Ménev, Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mé- las. pl. 105, f. 1. (2) C. ursinus, Solier, loc. cit. p.246. Des trois espèces (dusypoides, penta- gonus, squalidus) également rapportées par moi, que Dejean lui à associées, la première, autant qu'il m'en souvienue, appartient seule au genre. (3) Syn. Anrunasonus, Guérin-Ménev. Magaz. d. Zool.; Ins, 1834; Mélas. p: 32. résines dun fn PPT APTE EN A ES 1 lo PRAOCIDES. 243 sécuriforme. — Labre transversal, fortement échancré. — Tête forte- ment engagée dans le prothorax, traversée par ur profond sillon entre les antennes; la saillie de son épistome plus ou moins échancrée. — Yeux allongés, transversaux, légèrement sinués. — Antennes médio- cres, grèles, filiformes ou grossissant un peu, à articles 3 un peu ou notablement pius long que les suivants; ceux-ci, jusqu'au 10€ inclu- sivement, de forme variable, obconiques ou submoniliformes, 9-14 en général plus gros que les autres et transversaux.— Prothorax transver- sal, échancré en arc antérieurement, aminci et tranchant sur les côtés, bisinué base, avec les angles de celle-ci arqués, aigus, et embras- sant les épaules des élytres. — Ecusson en triangle transversal. — Elytres Courtes, de forme variable, carénées latéralement; leur repli épipleural distinct.— Pattes médiocres; jambes âpres; les antérieures courtes, trigones, avec leur angle apical externe saillant, denticulées sur leur bord externe; les autres arrondies; tarses grêles. — Saillie intercoxale de l'abdomen de forme variable (1). — Saillie prosternale rétrécie et saïllante en arrière. — Mésosternum triangulaire , déclive. — Corps plus où moins court et convexe. Insectes assez nombreux, mais très-variables sous le rapport de la ‘ forme générale, de la sculpture et de la vestiture des téguments, et même de la couleur, qui est noire, parfois ferrugineuse chez quelques- uns, d’un bronzé plus ou moins obscur dans le plus grand nombre. . Les espèces typiques sont de forme brièvement elliptico-ovales et assez convexes. D’autres plus allongées et parallèles ont servi de types äux genres Anrarasomus de M. Guérin-Méneville, et Fizoransus de Solier, qui sont complètement identiques. Plus tard, ce dernier les a supprimés, et s’est contenté de diviser le genre en trois sections (2). — Finoransus, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IX, p. 239, — Corzus pars, Solier, ibid, p, 212. , (1) Chez les espèces à corps court, elle se rétrécit et s'arrondit en avant, en ame temps que l'abdomen se raccourcit beaucoup, tandis que chez les espè- ces à corps plus oblong et dont l'abdomen est de longueur normale, elle est un peu plus large et à bords parallèles. J'avais cru d’abord pouvoir, d’après ces deux caractères, conserver le genre Anrarasomus de M. Guérin-Méneville ; mais il y a des espèces intermédiaires qui m'ont empêché de prendre ce parti, (2) Solier a établi ces sections dans les Ann. d. 1. Soc. entom. IX, p. 229, et les a remaniées avec d'assez notables additions, quant aux espèces, dans Gay, Mist. d, Chile; Zool. V, p. 186. En combinant les caractères qu'il leur assigne dans ces deux ouvrages, on peut les établir de la manière suivante : I. Praocis. Corps elliptico-ovale, plus ou moins convexe; prothorax rétréci en avant, avec ses angles postérieurs aigus et saillants; angle apical externe dès jambes bien distinct : P. rufipes Esch., interrupta, costata, Spinolæ, sub- sulcata Sol., rotuñdata Casteln., submetallica Guérin -Ménev., costatula, ni gro-œnea, Curtisi, sanguinolenta, œnea, tibialis, parva, rufitarsis Sol. Pres- 214 TÉNÉBRIONIDES. Mais il a eu le tort de laisser en dehors de ce dernier, une dernière espèce de forme globoso-ovale, qu'il a placée dans le genre CœLus d’Eschscholtz (1). Les vrais Cœzus, dont elle se rapproche beaucoup par sa forme, présentent des caractères très-différents. Les Praocis semblent être confinés au Chili et au Pérou; je n’en ai jamais rencontré un seul à l’est du premier de ces pays. Ce sont des insectes grégaires et qui, pour la plupart, pullulent beaucoup. que toutes ces espèces ont sur chaque élytre un ou deux larges sillons remplis de poils couchés, blancs ou rouges. II, Anrunasomus. Corps oblong, subparallèle, médiocrement des pro- thorax arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs courts ; angle apical des jambes antérieures peu saillant chez la plupart : P. Chevrolatii (type du genre Anrurasomus), Gayi, subcostata, oblonga, rufilabris, tenuicornis (type du genre Firoransus), hirfuosa Sol. Ces espèces sont plus ou moins finement ponctuées et ont parfois quelques côtes obtuses et lisses sur les élytres. HI. Onrnoconoperes. Corps court, large, rétréci en arrière, peu convexe en dessus; prothorax marginé sur les côtés, rétréci seulement en avant, fortement bisinué à sa base, avec ses angles arqués, déprimé sur le disque; angle apical externe des jambes antérieures saillant et dentiforme : P. subreticulata, vario losa, pleuroptera, rugala Sol., costata Esch., punctata, costipennis, cribrata Sol. Insectes criblés de points enfoncés, serrés, ou fortement rugueux, avec des côtes souvent très-saillantes, Tous, ainsi que les précédents, sont du Chili. En dehors des travaux de Solier, je ne trouve que les espèces suivantes dans les auteurs : P. subœnca, variolosa (variolosa? Sol.) Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Cur. XVI, Suppl. I, p. 373, pl. 48, f. 6; Pérou. — Zœvicost{a, Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 457; Valparaiso, — hirticollis, du Pé- rou ; Spinipes, rotundata, pilula (Cœlus hirticollis ? Sol.), du Chili; Casteln. Hist. uat. d. Col. I, p. 187. — peltuta, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 115; Pérou. Le Sternodes Mannerheimii de Fischer de Waldheim appartient également au genre, comme on l’a vu plus haut, p.177, note 2. Suivant M. de Motschoulsky (Bull. Mosc. 1845, I, p.63), qui a vu les exemplaires typiques, le mâle serait lo P. rufipes, et la femelle le P. sulcata d’Eschscholtz. (1) C. hirticollis, Solier, loc. cit. p. 212, pl. 9, £. 1-4. Cet insecte a, sans au- cune exception, tous les caractères du genre; il doit former une section à part entre les Praocis et les Anrurasomus. Je connais une espèce inédite de Monte- video qui en est Voisine. Solier (ibid. p. 214) a commis une autre erreur; il à rapporté au genre Am- pxiporA d’Eschscholtz, un autre insecte du Chili (4. Ricardæ ibid. p. 212), qui appartient à la tribu actuelle, mais qui diffère de toutes les autres espèces qu'elle contient, par sa forme allongée, peu convexe, son prothorax cordiforme plus étroit à sa base que les élytres, et le repli épipleural de ses élytres non dilaté à sa base, Il doit former un genre nouveau. PRAOCIDES, 215 PLATESTHES. Waren, Ann, and Mag. of nat. Hist. XNI, p. 317 (1). Ce genre ne diffère des Praocis que par les caractères suivants : Corps régulièrement oblongo-ovale, très-déprimé et plan en dessus. — Prothorax foliacé et légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré- ment à sa base, avec ses angles postérieurs rectilignes et obtus. — Elytres tranchantes sur les côtés. — Angle apical externe des jambes antérieures, peu saillant; les éperons terminaux de toutes, courts. — Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures, tou- chant presque le mésosternum. — Celui-ci large, subvertical, plan. Le genre a pour type un insecte du détroit de Magellan, d’un brun rougeâtre, muni de deux côtes fines et tranchantes sur chaque élytre, et qui, au premier aspect, ressemble assez à un Sipxa. M. Waterhouse la nommé P. silphoides, sans s'apercevoir que, quatre ans aupara- vant, M. Guérin-Méneville l’avait décrit sous le nom de Praocis de- pressa (2), qui doit lui rester. Solier l’a également laissé parmi les Praocs, dont il me paraît suffisamment distinct par sa forme générale, son prothorax n'embrassant nullement les épaules des élytres, et sa saillie prosternale qui est faite comme chez les PLATYHOLMUS qui sui- vent. Il existe, dans le même pays, un autre insecte (3) qui m'est inconnu, mais qui, d’après les descriptions et la figure qu’on en a, est assez convexe, et pourrait bien faire le passage entre le précédent et les Praocis. PLATYHOLMUS. SoLren, Ann. d. L. Soc. entom. IX, p. 241. Genre également très-voisin des Praocis, et ne s’en distinguant que par les particularités qui suivent, Menton transversal, subcordiforme, assez fortement échaneré, avec une dépression arrondie, envahissant au moins la moitié antérieure de sa face externe. — Labre plus saillant, visible jusqu’à sa base, assez étroitement et profondément échaneré. — Antennes {rès-grèles, à ar- ticles 3 aussi long que les deux suivants réunis, 4-8 subégaux, 9-11 un peu plus gros, 9-10 vbconiques, inégaux, 14 subglobuleux. — Prothorax transversal, peu convexe, plus large que les élytres à su (1) Syn. Praocis, Guérin-Ménev. Rev. Zool. 1841, p. 215; et Solier in Gay, Mist. d, Chile ; Zool. V, p. 203. (2) Loc. olt.: ; figuré par Solier, loc. cit, Col. pl, 10, £. 2, (3) Praocis roflenicollis, Solier, loc, cit, pl, 10, £, 3. 216 TÉNÉBRIONIDES. base, très-fortement et obliquement rétréci dans sa moitié antérieure, arrondi sur les cotés en arrière, avec ses angles postérieurs un peu saillants et obtus, profondément échaneré en avant; ses angles anté- rieurs très-aigus., — Ecusson nul (1). — Elytres courtes, subparallèles, presque planes en dessus, déclives en arrière. — Jambes antérieures faiblement trigones, denticulées en dehors; leur angle apical externe dentiforme. — Prosternum recourbé en arrière des hanches anté- rieures: Sans la forme particulière du prothorax et celle de la saillie proster- nale, l'unique espèce (2) qui compose le genre ne se distinguerait guère, au premier coup-d’œil, de certains Praocis. Elle est de moyenne taille, d’un brun-noirâtre ou ferrugineux mat, très-finement pointillée en dessus, surtout sur les élytres, et légèrement pubescente. Je l'ai rencontrée très-communément à Mendoza, et Solier se trompe en la disant du Chili. EUTELOCERA. Souien, Ann. d. L. Soc. entom. IX, p. 237. Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes ovalaire ettronqué au bout. — Labre transversal, légèrement échancré en are. — Tôte fortement engagée dans le prothorax, courte; la saillie de son épistome fortement et triangulairement échancrée. — Yeux assez grands, subréniformes. — Antennes médiocres, peu robustes, velues, à articles 2 assez grand, 3 beaucoup plus long que les suivants, #8 obconiques, subégaux, 9-10 plus gros, subgiobuleux, 11 aussi gros que 10, ovoïde. — Prothorax transversal, légèrement rétréci et faiblement échancré en avant, foliacé et à.peine arrondi sur les côtés, tronqué à sa base, avec ses angles postérieurs obtus.—Ecusson très-petit, en triangle allongé. —Elytres peu convexes, brièvement ovales, obtusément caré- nées sur les cotés, embrassant fortement l'abdomen; leur repli épi- pleural presque obsolète. — Pattes médiocres; jambes antérieures légérement trigones, avee leur angle apical saïllant et dentiforme, denticulées sur leur bord externe; les autres arrondies, hispides; les éperons de toutes très-petits. — Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, parallèle. — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière, — Mésosternum carré, déclive. — Corps pubescent partout -# (1) Je n’en vois aucun vestige chez un mâle de ma collection, tandis qu'il est aussi grand que celui des Praocis chez deux femelles que j'ai sous les yeux. Il est probable que dans le mâle en question il s’est, par une sorte d'anomalie, soudé avec les élytres. (2) P. dilaticollis Lac, Solier, loc. cit. p.243, pl. 9, f.15; le P. nigritus de Solier n’est, à mon sens, qu'une variété du mâle, d’un noir plus brillant que de coutume. CONIONTIDES. 247 La seule espèce connue (1) est un assez petit insecte que j'ai décou- , vert à San-Luis de la Punta, dans les pampas de Buénos-Ayres, et qui, au premier coup-d’œil, par sa forme, la sculpture réticulée de ses élytres, les petites touffes de poils dont elles sont munies, enfin, la pubescence grise qui le recouvre en entier, ressemble beaucoup à une Asrpa. Ces caractères lui donnent un facies particulier dans le. groupe actuel. æ Note. Il me paraît très-probable que le genre suivant doit rentrer parmi les Praocides. EURYGONUS. De Casrecn. Hist, nat, d, Col. II, p. 187 (2). Antennes presque filiformes, de onze articles : le 1 gros, le 29 très- petit, le 3° le plus long, les autres coniques, les derniers un peu plus courts.— Dernier article des palpes tronqué obliquement à son extré- mité. — Mandibules fortes, arquées et bidentées intérieurement. — Mâchoires velues, à lobe externe grand, l’interne en forme d’onglet. —Labre transversal, échancré au milieu.—Menton carré, transversal. — Corps hémisphérique. — Tête arrondie. — Corselet très-grand, très- arrondi et très-rebordé latéralement, prolongé et arrondi au bord pos- térieur. — Elytres renflées, prolongées postérieurement en petites queues, — Jambes épineuses. Il est manifeste que M. De Castelnau n’a pas plus vu que moi, le genre en nature, et qu'il en a exposé les caractères d’après la figure, accompagnée de détails, qu’en a donnée M. G. Gray. Comme cet auteur, il le dit voisin des Eronrus. L'espèce unique (chilensis) qui le compose FE du Chili, d'assez grande taille, noir, avec de fortes côtes sur les ytres. TRIBU XXIV. CONIONTIDES. Sous-menton muni d’un court pédoncule. — Languette saillante, le plus souvent échancréo en demi-cercle; ses palpes insérés latérale- ment à sa base. — Mâchoires découvertes, leur lobe interne muni ou non d’un crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires de (1) £. viatica Lac., Solier, loc. cit. p. 238, pl. 9, f. 11. @) Syn. AuLacus, G. Gray in Griffith's Anim. Kingd.; Ins. Il, p.783. Le genre nest mentionné que dans l'explication des planches de cet ouvrage; il n’en est pas question dans le texte, . mn RL ARLES 0. | 218 . TÉNÉBRIONIDES. forme variable. — Tête courte, engagée dans le prothorax, au moins jus- qu’au bord postérieur des yeux ; épistome variable.—Antennes grêles, dé onze articles, le dernier qu — Prothorax contigu aux élytres, i large qu’elles, aminoi et tranchant sur les côtés. — Ecusson dis- non petit. — Elytres embrassant faïblemént le corps. — Hanchosan- rieures cylindriques et transversales, les postérieures faiblement s6- parées, subcontiguës aux élytres, en dehors ; éperons des jambes longs et grêles; tarses plus ou moins épineux; le 4° article des postérieurs très-allongé. — Saillie intercoxale étroite, triangulaire. — Episternums métathoraciques étroits et parallèles (Eusarrus excepté). — Mésoster- num étroit, presque toujours-en triangle allongé, déclive et canaliculé en avant; épimères mésothoraciques plus ou moins larges, posté- rieures. Cet ensemble de caractères isole, dans la cohorte actuelle, un certain nombre de genres qui sont, à l'heure qu'ilest, disséminés loin les uns des autres dans les collections. Les uns touchent de si près les Prao- cides, que deux d’entre eux (CœLus, Conronms) ont été placés par Eschscholtz dans cette tribu. Les autres, dont le genre Crypricus de Latreille est le type, pourraient, à la rigueur, former un groupe à part, mais le nombre de ces derniers n’étant déjà que trop considé- rable, j'ai préféré les associer aux précédents. : Ces insectes diffèrent des Praocides par l’étroïtesse des épipleures de leurs élytres, la longueur des éperons de leurs jambes, la forme de leur saillie intercoxale, et celle de leur mésosternum. Il est moins facile de dire ce qui les distingue des Opatrides. On retrouve en effet, chez ces derniers, tous les caractères exposés dans la formule qui pré- cède, mais jamais combinés comme ils le sont ici. Quant aux Pédi- nides, parmi lesquels quelques-uns de ces insectes ont été placés, la vestiture et la simplicité de leurs tarses Et pour qu’on ne puisse les confondre avec eux. Les plus grandes espèces de cette tribu sont de taille médiocre, et plusieurs sont fort petites. Les deux groupes suivants, dans lesquels ils me paraissent devoir être répartis, ont chacun une distribution géographique qui leur ost propre. I. Epistome échancré. CONIONTIDES VRAIS. JE — entier. CRyPTICLDES. GROUPE I. Coniontides vrais, Epistome échancré. — Lobe interne des mächoires muni d’un 0r0- chet corné. — Jambes et tarses épineux. Ce groupe est essentiellement propre aux parties occidentales de 23 Fr. de a. mn d D: "4 »- "d pese re . CONIONTIDES. 219 l'Amérique gs et y représente manifestement les Praocides de l'Amérique du Sud. Il ne comprend que les trois genres suivants : J. Antennes plus courtes que Ja tête: Cœlus.. IL. _ longues — Prothorax embrassant les épaules des élytres: Eusattus, ® — coupé carrément à sa base : Coniontis. COELUS. Escuscu, Zool. Atlas, Heft LL, p. 9. Menton en trapèze renversé, largement et faiblement échancré. — Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Labre en- gagé dans l’échancrure de l’épistome, transversal, légèrementéchancré en are. — Tête engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusive- ment, assez largement dilatée au-dessus des antennes ; épistome séparé du front par un sillon peu marqué, fortement échancré en demi- cercle. — Yeux étroits, transversaux, subréniformes. — Antennes courtes, rigidules, géniculées, à articles 1 grêle, allongé en massue, 2-3 plus gros et plus longs que les suivants, 2-8 transversaux, serrés, 9-10 plus larges, perfoliés, 14 plus petit que 10, transversalement oyalaire. — Prothorax transversal, cylindrique, à bords latéraux fo- liacés et longuement ciliés, profondément échancré en avant, tronqué et muni d’une bordure membraneuse à sa base; ses angles postérieurs obtus. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, et tronquées à leur base ; leur repli épipleural large, horizontal et canaliculé à sa base, diminuant rapidement, et étroit en arrière, — Pattes courtes; jambes ciliées et âpres, un peu trigones, surtout les antérieures; leurs éperons longs, l'interne des quatre pos- térieurs beaucoup plus grand que l’externe ; tarses grêles, ciliés ét épineux, à articles noueux au bout; le 4° des antérieurs prolongé au côté interne, en une très-longue et robuste épine (1). — Saillie pros- ternale dépassant les hanches antérieures, mucronée au bout.— Corps globoso-ovale. À l'exemple de Dejean (2) et Mannerheim (3), ce genre est généra- lement ciassé dans les collections païmi les Taxicornes de Latreille, près des TracaysGELIS et des ANEMIA (Cuerrones). Mais je crois qu'Esch- Scholtz et, plus récemment, M. J. L. Le Conte (4) ont mieux saisi ses (1) Eschscholtz a cru que cette saillie appartenait aux jambes, et décrit ces dernières comme pourvues de trois éperons. (2) Cat. éd, 3, p. 215. (8) Bull. d, Moscou, 1843, p.277. (4 Ann. ofthe Lyc, of. New-York, V, p: 133. 220 TÉNÉBRIONIDES. analogies en le mettant à côté des Praocis. La première de ces opi- nions ne repose que sur la structure des antennes qui ressemblent, en effet, beaucoup à celles des ANemra (1); la seconde, sur la plus grande partie de l’organisation de ces insectes, qui est si voisine de celle des Praocis, que Solier, comme on l’a vu plus haut, s’y est trompé, eta placé parmi eux une espèce (hirticollis) de ces derniers. Le type du genre (2) est un insecte de Californie, d'assez pélite taille, d’un noir légèrement brillant, et hérissé de longs poils roussà- tres sur les côtés du corps et la partie postérieure des élytres. Ces der- nières sont couvertes de petites aspérités, tandis que le prothorax est simplement pointillé. Une seconde espèce (3), du double plus grande, a été découverte par M. J. L. Le Conte, dans le même pays. EUSATTUS. 3. L, Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 131 (4). Menton transversal, légèrement arrondi sur les côtés et à sa base, largement échancré, en are, sublunulé. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle allongé. — Labre saillant, cordiforme, sinué en avant. — Tète engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inelusi- vement, assez fortement dilatée au-dessus des antennes ; épistome lar- gement arrondi et assez profondément échancré en avant. — An- tennes médiocres, grossissant peu à peu, presque glabres, à articles 8 un peu plus long que 4, 4-7 obconiques, 9-10 de plus en plus transver- saux, 11 ovoïde. — Yeux allongés, transversaux, un peu rétrécis dans leur milieu. — Prothorax transversal, assez convexe, arrondi sur les côtés, profondément échancré en avant, très-fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs embrassant longuement les épaules des élytres.—Ecusson ponctiforme, à peine distinct.—Elytres courtes, convexes, ovales, fortement déclives en arrière, — Pattes médiocres; jambes antérieures fortement trigones, avec leur angle apical externe très-saillant et aigu, denticulées sur leur bord externe; les autres ar- rondies, épineuses; leurs éperons très-longs et grêles ; tarses grêles; (1) 11 suffirait d'un léger changement apporté aux antennes de beaucoup de Praocides, à celles des Cazymmarnonus, par exemple, pour les rendre semblables aux antennes du genre actuel et des ANEMIA. (2) C: ciliatus, Eschsch. loc. cit. pl. 14, f. 1. (3) C. globosus, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, ut supra: Les trochantins des hanches intermédiaires sont indistincts dans cette espèce, du moins chez l’unique exemplaire que j'en possède, mais il est plus que pro- bable que ce n’est qu’une anomalie accidentelle, et qu'ils se sont soudés aux épisternums mésothoraciques, attendu que sont très-distincts chez le ci- liatus. (4) Syn. Zopmosis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IE, p. 250. De ds SRE" Je A x" Lys ta hé bre... nn + CONIONTIDES. 221 les quatre postérieurs longs, avec leur 42° article très-allongé et com- primé. — Saillie prosternale dépassant les hanches antérieures et aiguë au bout. — Corps court, convexe, parfois subglobuleux. Ces insectes sont de taille moyenne, glabres, avec le prothorax frangé de poils plus où moins longs sur les côtés; leur sculpture con- siste ordinairement, sur les élytres, en points enfoncés, accompa- gnés en général d’aspérités plus ou moins nombreuses. Leurs espèces sont répandues depuis les Montagnes rocheuses jusqu’en Californie et dans l'Orégon; on en connaît six en ce moment (1). CONIONTIS. Escuseu. Zoo. Atlas, Heft IL, p. 7. Menton fortement évasé et largement échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires légèrement sécuriforme, parfois (obesa) subovalaire et tronqué au bout.—Labre saillant, arrondi sur les côtés et sinué en avant. — Tète engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusivement; épistome court, subarrondi et largement échancré en are antérieurement, séparé du front par un fin sillon arqué. — Yeux allongés, rétrécis dans leur moitié inférieure. — Antennes de la lon- gueur de la moitié du prothorax, gréles, à articles 3 plus long que les suivants, 4-7 obconiques, subégaux, 8-10 un peu plus gros, 11 ovoïde, parfois (obesa) 10-11 brusquement plus gros que les autres. — Pro- thorax transversal, subeylindrique, médiocrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, tronqué à sa base, avec ses angles posté- rieurs recouvrant un peu les épaules des élytres.—Ecusson en triangle curviligne, transversal. — Elytres conico-cylindriques ou ovalaires. — Pattes médiocres ; hanches postérieures plus ou moins obliques; jambes hispides, comprimées; les antérieures garnies de courtes épines sur leur tranche externe; les éperons de toutes longs et assez robustes; tarses subeylindracés,le 4° article des quatre postérieurs très-allongé. — Saillie prosternale plane, un peu saillante et arrondie en arrière. — Corps glabre ou finement pubescent. Genre découvert primitivement par Eschscholtz en Californie, et dont on à retrouvé, depuis, des espèces à l’est des Montagnes rocheuses, Sous le rapport de la forme générale, elles varient assez. Les plus nom- breuses, parmi lesquelles figurent les deux décrites par Eschscholtz, (1) Zoph. reticulata, Say, loc. cit.; des Montagnes rocheuses. — £. difficilis, de Californie; muricatus, de l'Orégon; dilatatus, dubius, des déserts du Rio Colorado et du Rio Gila; J. L. Le Conte, loc. cit.—puberulus, J. L. Le Conte, Proceed of the Acad. of Philad. VII, p. 84; Nouveau-Mexique. La formule du genre a été rédigée d'après le difficilis, dont M. 3. L. Le Conte à eu la bonté de me donner un exemplaire. L 222 TÉNÉBRIONIDES. sont plus ou moins allongées et régulièrement conico-cylindriques; les autres (par ex. ovalis, obesa) ressemblent beaucoup à certains Cryp- mcus. Les plus grandes ne dépassent pas la taille moyenne; chez toutes, la sculpture des téguments est peu prononcée, surtout sur le prothorax; les élytres sont pointillées sans ordre ou finement ru- gueuses. Les découvertes récentes ont porté le nombre de ces insectes à huit (1). GROUFE II. Crypticides. Epistome entier. — Lobe interne des mächoires inerme. — Yeux toujours libres. — Tarses très-grêles, cylindracés et finement ciliés. Ce groupe est un peu moins homogène que le précédent, et, comme je l'ai dit plus haut, pourrait, à la rigueur, constituer une tribu à part. Le genre Cryrricus de Latreille, qui en forme le type, est très-voisin des Coniowris qui précèdent. Les EcriPsoprs, qui viennent à la suite, ont le mésosternum un peu autrement fait, et leur métasternum est un peu plus long que dans tous les autres genres de la tribu. Les Oocarorus, enfin, ont des antennes et un mésosternum qui leur sont propres; ils sont en outre privés d’yeux. Mais, commespour le surplus, ces deux derniers genres ont conservé tous les caractères essentiels de la tribu, je ne vois, en dehors de cette dernière, aucune autre place à leur assigner. Ces insectes sont plus petits que les précédents, et leur distribution géographique est différente. Sauf une seule espèce de Crypricus, tous sont propres à l’ancien continent. Bouché(:)a donné une description sommaire de la larve du Crypticus glaber, qu'il avait frouvée dans le boïs décomposé des vieux saules. Elle est filiforme, d’un jaune sale, avec la tête et le prothorax bru- nâtres, et ses deux derniers segments encore plus foncés; son Corps en- tier est couvert d’une fine ponctuation, et quatre épines brunâtres s@ voient sur son dernier segment abdominal, | I. Des yeux; antennes grêles, à articles obconiques. Mésosternum de forme normale : Crypticus. — plan et bifide : Zlipsodes. II. Point d’yeux ; antennes robustes, cylindracées : Oockrotus. Genre incertæ sedis: Seriscius. (1) C. viatica, nemoralis, Eschsch. loc. cit.; la première est figurée pl. 14, f. 3; Californie. — Zschscholtzii, Mannerh. Revue zoo!. 1840, p. 138 et Bull. Moscou, 1843, p. 275; même pays,—a/ffinis, ovalis, puncticollis, subpubescens de Californie; obesa, du territoire du Missouri; J, L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York V, p. 130. \ (2) Naturg. d. Ins. p.191. CONIONTIDES. 223 CRYPTICUS. Larr, Règne anim. 6a. 1, IL, p. 298 (1). Menton en trapèze renversé, caréné ou non sur la ligne médiane. — Languette sinuée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et tronqué, celui des maxillaires en fer de hache transversal. — Labre à peine saillant, arrondi et cilié, — Tête légèrement vottée, demi-cireulaire en avant.— Yeux médiocres, transversaux, lunulés.— Antennes presque aussi longues que le prothorax, à articles 3 allongé, 4-10 obconiques, subégaux, 11 ovalaire. — Prothorax transversal, plus où moins convexe, arrondi sur les côtés et rétréci en avant, avec son bord antérieur faiblement échancré, coupé carrément à sa base; celle-ci munie d’un liseré membraneux.—Ecusson en triangle curvili- gne.—Elytres de la largeur du prothorax, et coupées carrément à leur base, oblongo-elliptiques.—Pattes assez longues; hanches postérieures un peu chliques; jambes légèrement triangulaires; les antérieures, au moins, finement denticulées en dehors; 1% article des tarses posté- rieurs aussi long que les suivants réunis. — Mésosternum très-étroit etaigu postérieurement. — Saillie prosternale lanciforme, un peu pro- longée en arrière. — Corps ailé ou aptère, glabre ou pubescent. Le genre a pour type le Tencbrio quisquilius de Linné (x), insecto répandu depuis l’Algérie jusque dans le nord de l’Europe, et qui fré- quente principalement les localités arides, sablonneuses et exposées au soleil. C’est un des plus petits du genre et de ceux-dont la forme est assez allongée et peu convexe. Il en est d’autres (par ex. gibbulus, obesus, inflatus) qui sont notablement plus courts, plus larges et plus renflés en dessus. De même que chez les Oparnum, la présence des ailes inférieures n’est pas constante dans le genre ni même chez les individus (s), et ce caractère, qui a engagé quelques auteurs à placer ces insectes parmi les HeLops, n’a qu’une importance très-secondaire. On remarquera, parmi les caractères du genre, l’obliquité des han- ches postérieures, qui lui est commune avec les Conionris. Les Crvpricus sont de taille au plus médiocre, d’un noir ou d’un ferrugineux légèrementbrillant, et presque imponctués à la vue simple; (1) Syn. Texspnio Linné, Geoffroy.— Pinerra Herbst. — Brars Fab., Panzér, Herbst, etce.— Hors Fab. , lig., Gyllenh., Panzer, etc. — Peninus Latr. (olim), Duftschm. (2) Faun. Suec. p. 226 (He. glaber Fab.; Crypt. glaber Datr., Casteln., L. Redtenb., ete.). « .($) Jai sons les yeux des exemplaires du quisquilius, chez lesquels ces or- xs sont incomplètement développés et un autre qui en est totalement rivé, | 224 TÉNÉBRIONIDES. des vestiges de sillons ou des stries peu marquées se voientsur les ély- tres de quelques espèces. Seulement une douzaine sont décrites à l'heure qu'il est, qui toutes, sauf une, sont propres à l’ancien continent (1). ELLIPSODES, Wouzasr. Ins. Maderens. p. 485. Je ne trouve entre ce genre et les Cryprieus que les différences sui- vantes : à Labre découvert, tronqué et non cilié en avant. — Antennes très- grêles, un peu plus longues que le prothorax, à articles 2-5 subcylin- driques, subégaux, 6-10 obconiques, devenant graduellement pyri- formes et grossissant légèrement, 11 subglobuleux. — Pattes plus grêles; hanches postérieures transversales; jambes linéaires, très-fine- ment ciliées; tarses plus courts. — Métasternum un peu allongé. — Mésosternum plus court et plus large, bifide et recevant en partie la saillie prosternale. — Corps très-régulièrement ovoïde, aptère. M. Wollaston a placé ce genre dans les Diapérides, en le regardant comme voisin des Scapminéma. Mais, outre que ses antennes n’ont absolument rien de commun avec celles propres au groupe en ques- tion, et ne sont que celles des Crypricus légèrement modifiées, il re- produit, jusques y compris l’absence de sculpture sur les téguments, les caractères essentiels de ces derniers insectes, et je ne crois pas qu’on puisse le placer ailleurs que dans leur voisinage. Le type du genre est le Sphæridium glabratum de Fabricius (1), petit insecte d’un bronzé obscur très-brillant et cornplètement lisse. Suivant M. Wollaston, il est universellement répandu dans les districts montagneux de l'ile de Madère, où il vit à terre, en donnant la pré- férence aux localités couvertes de gazon ; on le rencontre également (1) A l'espèce typique aj.: C. pruinosus, L. Dufour, Ann. gén. d. Sc. phys: VI, p. 310, pi. 96, f. 4 a-c (C. adspersus, Küster, Die Kæf. Europ. XX, 51; variegatus Dej.); Andalousie. — alpinus, Comolli, De Col. prov. Novoc. p.26; Lombardie. — pusillus, Rosenh. Die Thicre Andal. p. 212; Andalousie, — 0be- sus, Lucas, Explor. d. l’Algér. Entom. p. 331; Algérie.— helvolus, Küster, loc. cit. XXIV, 83; Sicile, — inflatus, de Grèce; longulus, de Syrie; Reiche et Sauley, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 252. — obsoletus, Say, Sourn. of the Acad. of Philad. IL, p. 265 ; Etats-Unis. M. L. Fairmaire (Ann. d, 1. Soc. entom. 1852, p. 85) a décrit, avec dou‘, quant au genre, un C.? ulomoides des environs de Madrid. (2) Entom. System. I, p. 79 et Syst. EL. I, p. 93; l'identité de lespèce a été établie d’après un exemplaire de la collection de Banks. — Il existe à Madère une seconde espèce dont M. Wollaston n'avait fait d'abord (loc, cit.) qu'unë variété de la précédente, mais qu'il a fini (Cat. of the Col. of Madeir, p: 1 par séparer sous le nom d’£,. oblongior. 4 CONIONTIDES. . 225 dans les forêts, à la racine des arbres. Ces mœurs, comme on le voit, n’ont rien de commun avec celles des Diapérides, qui vivent exclusi- vement dans les bolets ou sous les écorces. OOCHROTUS. Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom.; Bullet. p, XXIX (1). Menton carré. — Languette entière. — Derdier article des palpes labiaux gros, ovoïde et obtus au bout ; celui des maxillaires en fer de hache, plus long que large et obliquement tronqué. — Labre à peine visible, — Tête transversale, un peu convexe, demi-circulaire et tronquée dans son milieu en avant; épistome séparé du front par un fin sillon quadrangulaire. — Yeux nuls. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, robustes, eylindracées, à articles serrés : 2 un peu plus court que les suivants, 3-11 égaux, celui-ci tronqué. — Pro- thorax transversal, un peu rétréci et à peine échancré en avant, ar- rondi sur les côtés antérieurs, tronqué à sa base. — Ecusson extré- mement petit.—Elytres elliptico-ovales, convexes.—Pattes médiocres ; hanches postérieures transversales; jambes légèrement triangulaires; tarses un peu plus robustes que dans les genres précédents; le 4e ar- ticle des postérieurs plus court que les suivants réunis. — Mésostor- num réduit à une lame verticale. — Saillie prosternale large, spatuli- forme, s'appuyant sur le mésosternum. — Corps elliptique, convexe, . àptère, très-finement pubescent. L'unique espèce (2) du genre est un très-petit insecte (2 {} mill.), découvert par M. Lucas, en Algérie, sous des pierres, en société avec les Formicabarbara et testaceopilosa, et retrouvé depuis, dans les mêmes conditions, en Sicile et en Andalousie (3). Il est d’un fauve ferrugi- neux, brillant et couvert de très-petits points enfoncés, visibles seule- ment à l'aide d’une loupe; quelques-uns forment sur les élytres des rangées a$sez régulières. , Je ne saurais partager l'opinion de M. Lucas, qui place cet insecte Parmi les Ulomides, dans le voisinage des Arpairormacus. Comme les Evipsoes, il me paraît être une forme aherrante du groupe ac- luel. (1) M. Lucas a exposé plus au long les caractères du genre dans la Revue et Mag. d.'Zoo!. 1855, p. 337. (2) O. unicolor, Lucas, loc. cit.; figuré avec des détails dans la Revue et lag. d. Zool. loc. cit. pl. 9, f. 1a-e. Cet insecte est celui dont Erichson (Ar- Chiv, 1847, If, p. 115) a parlé, sous le nom de Pycnidium lestaceum et qu'il a regardé comme appartenant au genre Mynueconius de M. Lucas, erreur que J'ai partagée, M. Lucas l'a relevée, et j'en ai fait autant tome IL, p. 574. (3) Pour ce dernier pays, voyez Rosenbauer, Die Thiere Andalus, p. 215, Coléoptéres. Tome V. 15 226 TÉNÉBRIONIDES. Note. Je ne vois pas bien en quoi le genre suivant diffère des CnyPricus, d’après les caractères qui lui sont assignés. SERISCIUS. » De Morscu. Bullet. d. Mosc. 1845, I, p. 77. Mandibules et palpes courts; ces derniers séouriformes. — Chaperon de la tôte en demi-cerele, cachant les parties de la bouche.—Antennes plus longues que la tête et le prothorax ; leur 3° article plus long que le précédent et que les suivants, les six derniers grossissant un peu vérs l'extrémité, — Prothorax plus large que les élytres. — Celles-ci rétrécies à leur extrémité. — Jambes antérieures denticulées au côté interne (externe?). — Corps couvert d’un duvet très-fin et très-épais. M. de Motschoulsky en décrit en deux mots, une petite espèce (pu- bescens) prisé par lui dans les steppes des Kirguises ainsi qu’en Sibérie, et qu'il dit ressembler beaucoup à un Carors. Cette ressemblance se retrouvé chez quelques Cnyrrious: TRIBU XXWV. PÉDINIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule assez saillant.— Menton souvent trilobé en avant. — Languettesaillante, parfois à peine visible, entièro ou légèrement sinuée; ses palpes insérés sur sa face "externe près de ses bords latéraux. — Mâchoires découvertes ; leur lobe externe muni ou non d’un erochet corné (1). — Dernier article des palpes Jabiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Tête en- gagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exelu sivement, chez la plu- part, brièvement rhomboïdale (Platyscélides exceptés); épistome plis où moins échaneré et, logeant le labre dans cette échancrure. — Yeux transversaux, fortement débordés par les joues (2).— Antennes &F05- (i) Ce crochet est toujours très-grêle, en formo de griffe, el en général dif- ficile à distinguer des poils denses qui garnissent le lobe interne. Jessui dans je doute sur son existence dans plusieurs genres, et il en est, d’autres (par ex. Meranorrerus, OParnus, BLapsrinus) chez lesquels je suis certain qu'il n'existe pas, du moins chez les espèces que j'ai examinées. Rien de moins fondé par conséquent que l'opinion généralement admise, que lé crochet en question existe chez tous ces insectes. (2) Deux genres seulement (PLaTYsceuis, Oncorus) font exception SOUS ce rapport : leurs yeux, quoique peu saillants, arrivent au niveau dès joues: mm dE, Lt, un =" Lo Se 2 1, | dé, tu PÉDINIDES. 227 sissant pou à peu, de onze articles; ceux-ci obconiques, sauf parfois les derniers. — Prothorax tranchant sur les côtés, échancré en avant. — Écusson rarernent indistinct. — Hanches antérieures transversales ; les postérieures fortement séparées; éperons des jambes petits, mais toujours distincts; tarses antérieurs et souvent les intermédiaires di- Jatés et garnis d’une brosse ou d’une villosité dense, chez les mâles ; la vestiture des autres variable dans le même sexe, ainsi que celle de tous, chez les femelles. — Saillie intercoxale large et parallèle chez la plupart. — Métasternum très-court chez tous; ses épisternums de forme variable; ses épimères distinctes, — Mésosternum large; épi- mères mésothoraciques en général bien développées, le plus souvent externes et obliques. — Corps parfois ailé. Cette tribu correspond à la dernière de celles que Solier a établies da famille des Collaptérides. Elle a ici, à la fois, un peu plus et un peu moins d'extension que lui en ont donnée récemment MM. Mul- sant et Rey, à qui on en doit une monographie(:) d'autant plus esti- mable, que l'étude de ces insectes présente d’excessives difficultés. J'en retire, en effet, les Opatrides, ainsi que les Payrax et genres voi- sins qu'ils y ont compris, et j'y ajoute les Prarysceuis et les ONconus qu'ils en ont exclus (2). Son caractère essentiel consiste, pour moi, dans la dilatation des farses chez les mâles (3), réunie aux particula- tités inscrites dans la formule qui précède. La division du menton en trois lobes n’est pas particulière à ces in- sectes. On en à vu précédemment plusieurs exemples, notamment Chez los Blaptides (Ecroprs, Nycrermus, EmpapmioN). Leur tête est, à (1) «Essai d’une division des derniers Mélasomes » Mém. d. l'Acad: de Lyon; Scienc. Sér. 2, IL, p. 226 ; HI, p. 20, et IV, p.153; Ann d. I. Soc-Linn.d. Lyon, Sér.2, 11, p.76. M. Mulsant a reproduit ce travail dans ses « Opuseules ento- mologiques » fasé. IV et V. Quelque temps avant de l’entreprendre, il avait jeté les fondements de la classification de ces insectes dans ses Col. d. France ; La- ligènes, p. 129. Le nom de Parvilabres que lui et M. Rey leur ont donné est Sujet à objections; il conviendrait tout aussi bien aux Praocides, Physogasté- vides, Nyctéliides, etc. (2) L’exclusion des Oncorus est basée (Mém. d. l’Acad. d. Lyon, loc. cit. [LA D. 257, note 3) sur ce que leurs yeux ne sont pas débordés par les joues; la même raison existerait pour les Prarysceus dont MM. Mulsant et Rey ne par- lent pas. Mais comme les termes dans lesquels est conçue la définition de leurs Parvilabres impliquent que presque tous les caractères de ces insectes souf- frent des exceptions, il n’y a aucune raison pour ne pas en admettre une à l'égard des yeux, surtout quand elle ne porte que sur deux genres. (3) Si ce caractère est généralement admis comme suffisant pour établir les Sroupes supérieurs aux genres dans la famille des Carabiques, par éxemple, on ne voit pas pourquoi il n’en serait pas de même dans une famille comme celle- Gi, Où l'on ne sait le plus souvent à quoi se rattacher pour définir les groupes en question, 228 TÉNÉBRIONIDES. proprement parler rhomboïdale, et son bord antérieur ne prend que rarement cette forme demi-cireulaire, qui est si commune chez les Opatrides. L’échancrure de l’épistome esl très-variable, et ce n’est guère que chez les Pédinides vrais qu’elle est à la fois étroite et très- profonde. Chez les Platyseélides elle est largement arrondie et tronquée, ou sinuée en avant, et laisse à découvert le labre et les mandibules sur les côtés. Partout ailleurs, les joues recouvrent complètement ces dernières. Les aïlesinférieures n'existent que dans un très-petit nombre de genres, et, encore, pas chez toutes leurs espèces. Sous le rapport de la vestiture des tarses, ces insectes forment, dans la cohorte actuelle, une exception que rendent inévitable leurs rapports avec les Opatrides dont ils ne peuvent ètre éloignés. Ce n’est pas seulement dans ces or- ganes que résident les caractères sexuels. Les cuisses, les jambes et même les segments abdominaux, sont souvent différents dans eux sexes. Du reste, ces caractères varient considérablement selon les genres et même selon les espèces. Ces dernières sont nombreuses et appartiennent, pour la plupart, aux Faunes méditerranéenne, africaine et asiatique. Un seul genre (OrarrINus) est commun à l’ancien et au nouveau continent; mais ce dernier possède en propre un petit groupe qui n'existe pas ailleurs, celui des Blapstinides. Sauf quelques Prarysceuis , les PLATYNOTUS et plusieurs Pseuposrars, ces insectes sont de taille au plus médiocre. Leurs téguments sont d’un noir profond ou ferrugineux, parfois d'un bronzé obseur, et très-rarement pubescents. Tous sont épigés et fré- quentent de préférence les endroits sablonneux. On ne possède au- eun renseignement sur leurs premiers états. MM. Mulsant et Rey ont pris pour base de leur classification, la forme du menton. Mais les caractères empruntés à cet organe s’elfa- cent insensiblement; ils sont en même temps sujets à des exceptions ét souvent d’une observation difficile et incertaine. Les yeux m'ont paru former un meilleur point de départ, selon qu'ils sont divisés ou non. En y ajoutant quelques autres particularités, je trouve que ces insectes se répartissent assez naturellement dans les quatre groupes qui suivent, I. Yeux non divisés. Epistome entier ou faiblement sinué. PLATYSCÉLIDES. — échancré. PLATYNOTIDES: II. Yeux complètement divisés. Epipleures des élytres distinctes de leur repli. PÉDINIDES VRAIS: —_ — formées par _ BLAPSTINIDES. pe D. A Es ou + Vis ei tte nus til lil 2 + mr - htm - mn has. PÉDINIDES, 229 GROUPE I. Platyscélides. Epistome entier ou faiblement et largement sinué, laissant le labre et en partie les mandibules à découvert. — Veux non débordés par les joues (Amwinrum excepté). — Epipleures des élytres et saillie inter- coxale de forme variable. — Episternums métathoraciques le plus souvent larges et arrondis au côté interne. A ces caractères, dont les deux premiers suffisent pour distinguer cesinsectes de tous ceux qui suivent, il s'ajoute plusieurs autres par- ticularités, dont les trois shivantes ne subissent aucune exception. Le dernier article des palpes labiaux n’est jamais triangulaire; les jambes antérieures sont dilatées, et le répli épipleural des élytres est incom- plet en arrière, mais sur une faible étendue. Le groupe est, du reste, moins homogène que les suivants, et il y aura probahlement lieu de le subdiviser par la suite. Sauf les PLarysceLts, qui sont asiatiques et européens, ses espèces habitent l’Afrique australe. I. Yeux.non débordés par les joues. a Prothorax contigu aux élytres : Platyscelis. * aa — non — Les 4 tarses antér. fortement dilatés chez les @': Psectrapus. — faiblement — Oncotus. II, Yeux débordés par les joues : Ammidium. PLATYSCELIS. Larr. Fam. nat. p. 375 (1). Müles : Menton transversal, évasé et légèrement bisinué en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire; celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre transversal, sinué en avant. — Tète très-fortement transversale, un peu voûtée; épistome très-court, non distinct du front, arrondi ou largement tronqué en avant. — Yeux transversaux, allongés, un peu arqués. — AntenneS grèles, subfili- formes, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-8 obconiques, déocrois- sant un peu, 9-40 plus ou moins moniliformes, 11 ovalaire, plus grand que 10. — Prothorax contigu aux élytres, transversal, régulièrement convexe, aminci et légèrement arrondi sur les côtés, tronqué ou fai- blement échancré en are à sa base, sans rebord nulle part, — Eeusson à peine distinot. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base ou un peu plus larges, ovales ou elliptico-ovales, avec leurs épaules rec- (1) Syn. Oonesceuts, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p.76. — Tenept0 Pallas. — Brars J. Sturm. — Peninus Duftschm.— Pimecia Fab. — Axis Schœnh. 230 TÉNÉBRIONIDES. tangulaires, rarement (par ex. hypolithos) arrondies, carénées latérale- ment; leur repli épipleural assez large, vertical, arrivant au niveau des épaules, et graduellement rétréci en arrière. — Pattes robustes; cuisses antérieures renflées, inermes ou (gages, melas) munies d’une dent triangulaire en dessous; jambes de la même paire en général brusquement dilatées et épaissies au bout, parfois (melas)simplement triangulaires, les autres coniques et arrondies, âpres; les quatre 19% ar- ticles des tarses antérieurs fortement dilatés et munis de brosses denses en dessous : 1 en triangle très-rétréci à sa base, 2 le plus grand, trapéziforme, 3 plus court, lunulé, 4 très-court, de même forme; les mêmes moins dilatés aux intermédiaires, avec les deux médians sub- quadrangulaires. — Saillie intercoxale de l'abdomen quadrangulaire et large, ou ogivale et alors plus étroite.— Prosternum très-court et pro- fondément échancré en arc antérieurement; sa saillie postérieure ver- ticalement recourbée, où un peu prolongée en arrière. —Mésosternum très-déclive, un peu concave. — Corps oblong ou court, glabre, Femelles : Tibias antérieurs fortement comprimés, tranchants en de- hors, avec leur extrémité dilatée en une oreïllette d'autant pluslarge, que cette extrémité est plus saillante chez les mâles; tous les tarses simples, ciliés en dessous. = Ces insectes ont conservé quelques rapports avec les Blaptides. Tous reproduisent complètement la couleur d’un noir profond et les tégu- ments lisses, à la vue simple, des BLaps typiques (mortisaga, fati- dica, etc.); tous également, par suite de la brièveté de leur proster- num en avant, appuient leur tête, au repos, sur la saillie prosternale, comme le font les Tacona. Mais ce ne sont là que de simples analo- gies, et leurs rapports avec les Pédinides sont beaucoup plus étroits(r). Le plus grand et le plus allongé d’entre eux (Aypolithos) est de la taille d’un BLaps de grandeur moyenne. Les autres sont notablement plus petits, plus courts, et dans le nombre il en est qui ressemblent beau- coup à certains PEDINUS. M. de Motschoulsky, sans désigner aucune espèce en particulier, dit avoir fondé son genre Oonesceuis sur les espèces de forme allongéo et qui ont le prothorax aussi large que les élytres, et réserver le nom de Prarysceuis à celles qui sont convexes ot dont le prothorax est plus étroit, Mais à peine y at-il là de quoi établir deux sections dans le genre. Les PLarysceris sont répandus depuis l’Asie-Mineure jusque dans la Sibérie orientale. Un seul d’entre eux (melas) se trouve en Autriche et y est fort rare. On en a décrit sept espèces (2). - (1) Latreille (Règne anim. éd, 2, V, p.21) los avait placés immédiatement à la suite de ces insectes. Quant à Solier, il les a compris dans son informe tribu des Blapsites. (2) Ten. hypolithos; Pallas, Icon. Ins. p. 44, tab, C, f. 10 (Pim, glabra Fab.; PÉDINIDES. ; 231 PSECTRAPUS. Sotaer in Baunr e Tnuout, Sludi entom. p. 218. Menton très-évasé et trilobé; le lobe médian convexe, arrondi en avant, les latéraux dentiformes; son pédoncule très-saillant. — Lan- guette saillante, sinuée antérieurement. — Dernier article des palpes labiaux fusiforme et obtus au bout, celui des maxillaires en fer de hache subéquilatéral. — Labre fortement transversal, subrectangu- laire. — Tête suborbiculaire; épistome largement échancré. — Yeux grands, légèrement convexes, transversaux, lunulés. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, grèles, à articles 1-7 obconiques ; le 3° plus long que les autres, ceux-ci décroissant peu à peu, 7-11 plus larges, suborbieulaires et distants. — Prothorax transversal, subrec- tangulaire, un peu rétréci et légèrement échancré en avant, tronqué à sa base, aveo ses angles postérieurs arrondis. — Ecusson transversal, ourviligne.—Elytres presque aussi larges que le prothorax, oblongues, subparallèles. — Pattes courtes; cuisses renflées en maässue; jambes antérieures fortement triangulaires, des autres coniques; les trois 197% articles des quatre tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, le 4° petit et bilobé. Ces caractères, que j'emprunte à Solier, sont évidemment très- voisins de ceux des Oncorus qui suivent, et, comme il le dit lui- même, le genre ne diffère de ces derniers que par la forte dilatation des quatre tarsés antérieurs, chez les mâles, et la forme générale un peu différente. Dès-lors, il serait peut-être convenable de le supprimer. On retrouve dans l'espèce (1) sur laquelle il a été établi, jusqu'à la séulpture des Oncorus; elle est, en effet, pointillée partout, aver les élytres striées et ponctuées. Cet insecte, originaire du Cap, est de taille médiocre et d’un noir peu brillant. ONCOTUS. (Des) Brancu. Hist. nat. d. Ins. IL, p. 13 (2). Menton petit, caréné sur la ligne médiane, évasé ettrilobé en avant. — Dernier article des palpes lahiaux ovalaire ou subeylindrique, celui Akis glabra Schænh.); Russie mér.— P. melas, do l'Europe or.; #ugifrons, gages, de Sibérie; Fischer de Waldh. Entom. d, 1. Russ. HI, p. 194, pl. 20, 4,5; pour une bonne figure du premier, voyez aussi Sturm, Deutsch]. In. II, pl. 45, f. c CD, — angustatus, Falderm, Col. ‘ab ill. Bungio, elo., fs 73; Altaï, — labiatis, Fischer de Waldh. Bull. Mosc. 1845, 1, p. 122; Ana- tolie, — Spinolæ, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 211; Crimée. (1) P. bipartitus, Solier, loc. cit. p. 215, pl. 9, £. 1. (2) Solier, qui a compris le genre parmi.ses Blapsites, en a exposé plus am- plement les caractères in Baudi e Truqui, Studi entom. p.216. 232 TÉNÉBRIONIDES. des maxillaires en fer de hache, plus ou moins transversal et pro- longé au côté externe. — Labre entier ou échancré'en demi-cerele, — Tête courte ; épistome séparé du front par un sillon arqué, assez vague, rétréci, épaissi, arrondi, et largement sinué en avant. — Veux trans- versaux, munis d'une orbite postérieure, sublunulés. — Antennes assez longues, grêles, à articles 2 court, 3 moins long que 4-5 réunis, 4-6 subeylindriques, décroissant peu à peu, 7-10 plus larges, tigones, déprimés, 11 aussi grand au moins que 40, evalaire.— Prothorax non contigu aux élytres, transversal, aminei et arrondi sur les côtés, un peu rétréci et fortement, échancré en avant, tronqué ou légèrement échancré à sa base, avec ses angles postérieurs arrondis ou distincts, finement rebordé de toutes parts. — Ecusson en triangle curviligne, très-transversal.—Elytres assez convexes, ovalaires où oblongo-ovales, avec leurs épaules obtuses, s'arrondissant pour former leurs épipleures; le repli de celles-ci fortement élargi à sa base et arrivant au niveau des angles huméraux qu’il reborde en avant.—Pattes courtes; cuisses et jambes comprimées ; celles-ci triangulaires, les antérieures plus for- tement que les autres, avec leur angle apical externe souvent pro- longé en dehors; tarses longuement villeux en dessous; les quatre 1255 articles des antérieurs serrés, légèrement dilatés chez lesimäles, — Saillie intercoxale large, rectangulaire.—Saillie prosternale recourbée en arrière. — Mésosternum fortement déclive, un peu concaye. — Corps glabre. Insectes de taille moyenne, d’un brun-marron ou d’un rouge-ferru- gineux brillant, avec les élytres plus ou moins fortement ponctuées en stries, et lisses ou à peine visiblement pointillés sur la tête et le pro- thorax. Leur facies se rapproche assez sensiblement de celui des Dia- pérides, surtout chez les espèces qui sont brièvement ovales. Tous sont propres à l’Afrique australe. Je n’en trouve pas dans les autéurs, en dehors des cinq décrits par Solier (1); mais il y en a au moins autant d’inédits dans les collections. AMMIDIUM. Enicus, Archiv, 1843, I, p. 250, Menton petit, en trapèze renversé, convexe en dehors. — Languette assez saillante, échancrée en arc de cerele.—Dernier article des palpes Jlabiaux fusiforme et aigu au bout, celui desmaxillaires en fer de hache shbéquilatéral et un peu oblique.—Labre court, rétréci et échancré en demi-cercle, cilié. — Tèto transversale; épistome très-court, rétréci, faiblement et largement échancré en avant. — Yeux assez gros, trans- versaux, sublunulés. — Antennes courtes, peu robustes, hispides, à (1) O. farctus, tardus, capensis, testaceus, obscuricollis, Solier, loc, cit. en av se EU 0, + = dt. © lines "0 tosins din PÉDINIDES. 233 articles 2 aussi long'que 4, 3 un peu allongé, 4-7 obéoniques, suhégaux, 8-11 transversaux, graduellement élargis, serrés. — Prothorax impar- faitement contigu aux élytres, Re | un peu rétréci en avant, aminci et légèrement arrondi sur les côtés, largement arrondi en arc de cercle à sa base, et à peine échancré en avant. — Ecusson. en triangle transversal. — Elytres courtes, convexes, ovalaires, a larges que le prothorax à leur base, avec les épaules obtuses; leur repli épipleural étroit, horizontal, incomplet en arrière. — Pattes courtes; jambes antérieures fortement triangulaives, crénelées en de- hors, avec une dent médiane et leur angle apical très-saillant, les in- termédiaires de même forme, mais moins larges et simplement denti- culées sur leur bord externe; les postérieures graduellement élargies, ûpres; éperons presque nuls; tarses médiocres, villeux en dessous; leur dernier article aussi long que les précédents réunis. — Saillie in- tercoxale de l’abdomen très-courte, triangulaire et obtuse au bout. — Mésosternum déclive, concave en avant.—Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps brièvement ovalaire, convexe. Erichson a classé ce genre parmi les Opatrides, mais comme il n'a jamais eu l’occasion de s'expliquer sur l'étendue qu’il donnait à ce groupe, Son opinion ne peut avoir qu’une faible influence sur la ques- tion de savoir si telle est réellement sa place. Cela dépendra de la forme des tarses chez les mâles. Je n'ai vu qu'un exemplaire, qui me paraît être une femelle, du rare insecte (citiatum) qui constitue le genre, et ne saurait décider ce qui en est. Mais il a de si nombreux rapports avec les Oxcorus, qu’en attendant, je crois devoir le placer ici. Toutefois, il diffère de ces derniers par de nombreux caractères, dont les plus importants sont : la forme de l’épistome et des antennes, l'étroitesse du repli épipleural des élytres, les jambes antérieures den- tées; enfin, la saillie intercoxale de l'abdomen autrement faite. Cet insecte, originaire d’Angola, est petit, d’un fauve uniforme assez brillant, très-finement pointillé partout en dessus, et revêtu d’une fine pubescence couchée; une bordure de longs poils, visibles seulement à la loupe, garnit les bords latéraux de ses élytres et expli- que le nom que lui a imposé Erichson. GROUPE II. Platynotides.. Yeux non divisés.—Epistome trapéziforme, plus ou moins échancré ant, — Epipleures des élytres variables. —Saillie intercoxale de l'abdomen large et quadrangulaire. — Episternums métathoraciques médiocrement larges, subparallèles. À partir de ce Sroupe, jusqu’à la fin de la tribu, l’épistome est de forme normale, mais son échanerure varie beaucoup. Dans quelques- uns des genres qui suivent, surtoutles PLarynorus et les PSEUDOBLAPS, LES Tr 57 7 Dors V DT mn del DE el + Ï 4 234 TÉNÉBRIONIDES. elle est si large et si peu profonde, que la tête, si elle était un peu plus allongée, ressomblorait presque complètement à celle des Braps. Le menton est presque toujours trilobé chez ces insectes; les PANbaRUS sont les seuls qui forment exception à cet égard. Ce sont également les seuls parmi lesquels se trouvent quelques espèces, dont les yeux sont, à peu de chose près, coupés en deux par les joues. Ces espèces sont, par conséquent, sur l’extrème limite qui sépare le groupe du suivant. Enfin, c'est ici que se montrent, pour la première fois, les ailes inférieures chez les Pédinides, I. Menton trilobé en avant. a Jambes antér. fortement triangulaires: Trigonopus, Melanopterus. aa — à peine ounon — ; b Epipleures des élytres distinctes de leur repli, Ecusson nul ou à peine distinct : Platynotus. — distinct: Pseudoblaps, Eurynotus. bb Epipleures des élytres formées en entier par leur repli. Prothorax bisinué en arc à sa base : Opatrinus-- — angulairement bi-échancré — Selinus. HI. Menton non trilobé en avant : Pandarus. TRIGONOPUS, Muzs. et Rey, Mém. d. l'Acad, d. Lyon; Scienc. Sér, 2, I, p. 20. Menton évasé et trilobé en avant; sa partie médiane de forme ya= riable, munie d’une carène externe plus ou moins entière. — Dernier article dés palpes maxillaires en fer de hache transversal. — Labre sinué ou échancré. — Tête transversale ; épistome confondu avec le front, obliquement rétréci, légèrement et assez étroitement échancré. —Antennes notablement plus courtes que le prothorax, assez robustes, grossissant peu à peu, à articles 3 moins long que 4-5 réunis; les quatre ou cinq derniers moniliformes, graduellement transversaux, 41 plus grand que 10. — Yeux transversaux, sinués en avant. — Pro- thorax ample, quadrangulaire , légèrement rétréci et médiocrement échancré antérieurement, tronqué ou largement sinué à sa base, muni d’un bourrelet latéral, en général très-prononcé, et d’un fin sillon le long de ses bords antérieur et postérieur. — Écusson petit, en triangle curviligne transversal. — Elytres plus ou moins courtes, contiguës au prothorax et tronquées à leur base, parallèles, puis rétrécies en al- rière; leur repli épipleural formant en entier les épipleures, un peu incomplet en arrière, légèrement dentiforme aux épaules. — Pattes * robustes; jambes antérieures fortement triangulaires, les intermé- PÉDINIDES. 285 diaires moins, les postérieures graduellement élargies.—Mésosternum fortement concave. — Saillie prosternale plane, en général bisillonnée, arrondie en arrière. — Corps plus ou moins parallèle. Les mâles ont, en général, les pattes plus robustes que l’autre sexe; leurs tarses antérieurs sont dilatés en une large palette ovale ; leurs jambes de la mème paire, et parfois les intermédiaires, plus on moins difformes ; les premières sont Apres en dessous, mais moins chez eux que chez les femelles. La plupart de ces inéectes ont la plus grande ressemblance, sous le rapport de la forme générale, avec les Peninus. Leur ponctuation est tès-fine, et même parfois nulle sur le prothorax; leurs élytres ont constamment chacune neuf stries profondes, le plus souvent imponc- tuées, et dont les intervalles sont plus ou moins costiformes, Jusqu'ici, tous paraissent propres à l'Afrique australe (1). MELANOPTERUS, Murs, ét Rey Mém. à. l'Acad. d. Lyon; Science. Sér, 2, IV, p. 158 (2). Ce genre ne diffère des Triconopus que par la forme du menton qui est plus où moins concave , avec une carène occupant la base de la concavité, ou, si l'on veut, bicaréné, avec une carène basilaire mé- diane; ses parties latérales sont, en même temps, peu saillantes laté- ralement, et, en avant, arrivent à peine au niveau de la partie mé- diane (à). Tout le reste est complètement identique avec ce qui existe dans le genre précédent, y compris les caractères sexuels; les quatre jambes an- lérieures, notamment, sont également sujettes à prendre des formes anormales. Le genre repose par conséquent sur un caractère assez faible, et j'hésite à l'adopter. Ses espèces sont également du cap de Bonne-Espérance (4), , (1) 18 esp, sont décrites par MM. Mulsant et Rey, dont nne Fute déjà publiée, le Platynotus striatus de Quensel in Schœnh. Syn. Ins. 1, p. 142, pl. 2, f. 6 (Eurynotus marginatus Dej.). Les autres sont : T. capicola, plalyderus, spi- nipes, lethœus, excavatus, porcus, tenebrosus, Typhon, funebris, latemar gi- natus, nigerrimus, armalus, longulus, Chevrolatii, Mannerheimit, morasus, Verreauxii. @) Comme il y a déjà un genre Meranorzenon de M. Eyton, parmi les oiseaux de la famille des Anatides, il sera hon de changer le nom de celui-ci dans le C8 où on le conservera. (3) Cette description s'applique principalement au marginicollis; dans les jeu: autres espèces décrites, la concavité de la partie médiane est fort affai- #,et j'en possède une quatrième inédite, chez laquelle cette partie est plan. à sa base. avec une faiblo dépression à sa partie antérieure. Comme je l'ai dit Plus haut, le menton, dans ce groupe, ne fournit pas une base solide pour as- Seoir les-genres. (4) porcatus, Marginicollis, Edwarasii, Muls. ot Rey, loc. cit. p. 159. 236 TÉNÉBRIONIDES. PLATYNOTUS. 4 Fan. Syst. El. 1, p. 138 (1). Menton transversal, évasé et trilobé en avant; le lohe médian hi- caréné en dehors, échancré en avant; les latéraux aigus, séparés du précédent par une forte dépression triangulaire. — Dernier article des palpes maxillaires en fer de hache suhbtransversal. — Labre décou- vert, sinué en avant. — Epistome confondu avec le front, largement et peu profondément échancré.— Yeux très-allongés, largement si- nués en avant. — Antennes un peu plus longues que la moitié du prothorax, assez robustes, grossissant peu à peu, à articles 3 presque aussi long que 4-5 réunis, 4-6 ou 4-7 obconiques, graduellement plus courts, les derniers subturbimés ou subglobuleux, transversaux, pat: fois perfoliés, 11-plus grand que 10.— Prothorax contigu aux élytres, médiocrement convexe, fortement échancré en arc et souvent bisinué en avant, arrondi et muni d’un bourrelet sur les côtés, rétréci à sa base; celle-ci profondément bisinute, avec ses angles saillants et em- brassant les épaules des élytres. — Ecusson nul ou à peine distinct. — Elytres ovelaires, élargies après leur milieu, convexes, brusque- ment déclives en arrière, sinuées à leur base, coupées obliquement aux épaules; leurs épipleures assez larges; leur repli n'en formant qu'une partie, remontant au niveau des épaules, et formant une saillie dentiforme au devant d'elles, brusquement rétréci et un peu incomplet en arrière. — Pattes assez longues ; jambes antérieures un peu comprimées, sublinéaires, les autres arrondies; 1° article des tarses postérieurs plus court que le 4°.—Mésosternum déclive, concave. —Prosternum renflé en avant, sa saillie un peu prolongée en arrière, lanciforme et bisillonnée. — Corps robuste, ovalaire. Ce genre comprend les plus grands des Pédinides; quelques-unes de ses espèces sont de la taille des Brars de moyenne grandeur, el les autres ne sont pas beaucoup plus petites. Les mâles ont les tarses antérieurs dilatés en une grande palette ovale, garnie d’une brosse dense 6n dessous ; ceux des femelles, à toutes les pattes, sont munis sur leurs bords de cils et de quelques longs poils. è Ces insectes sont finement pointillés partout en dessus, et leurs ély- tres présentent tantôt des sillons très-marqués, dont les intervalles sont costiformes, tantôt des rangées très-régulières de fosseltes où de potits points eufoncés, également distants. Les espèces connues sont propres aux Indes orientales, et s’élèvent à une demi-douzaine en a moment (2). (1) Syn. Brars Fab, olim. ; Oliv. — Hecors Fab. olim. — TENEPNO tes (2) MM. Mulsant et Rey (Mém, d: l’Acad, d. Sc. d. Lyon, Sén. 2, IL p: 267) LE Su, dis md - eu +, de LED nn “un PTT el Le 20% aet à. PÉDINIDES. 237 PSEUDOBLAPS. GuériN-Ménev, Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 28 (1). Genre excessivement voisin des PLarynorus et n’en différant rigou- reusement qu'en ce que la partie médiane du menton, outre ses deux carènes latérales, en a une médiane qui est en général plus dévelop- pée que les précédentes. A ce caractère s'ajoutent quelques autres particularités, mais qui vont rien de stable et sont plutôt spécifiques que génériques. Ainsi, en général, le prothorax est moins arrondi sur les côtés, et moins for- tement bisinué à sa base; l’écusson est toujours distinct, plus grand et on triangle curviligne; le 1 artiele des tarses aussi long que le 5°; la saillie prosternale sans sillon ; les élytres toujours sillonnées et ponc- tuées en stries, avec les intervalles entre les sillons, convexes, mais non costiformes; en outre, si quelques espèces de grande taille (reti- culatus, Mellyi) ont encore les formes trapues des PLaryNorus, les autres sont plus ou moins oblongues et parallèles, et les plus petites finissent par ressembler complètement aux OParriNus mentionnés plus loin. Les mâles, indépendamment de la dilatation de leurs tarses anté- rieurs, présentent aussi, parfois, quelques caractères sexuels étrangers aux PLATYNOTUS, et qui consistent ordinairement en ce que leurs jambes de devant sont arquées, épaissies au bout, sinuées en dedans, et leurs cuisses postérieures munies en dessous d’une dent. Ces insectes sont propres aux Indes orientales et peu nombreux (2). Je leur restitue le nom que M. Guérin-Méneville leur a imposé, et dont MM. Mulsant et Rey paraissent avoir ignoré l’existence, emadop- mentionnent los suivantes : A. Elytres striées : Blaps striata Fab, Spec. Ins. I, P. 322 (Plat. creñnatus Fab. Syst. EL. loc. cit, ; Plat. gigas Dej.).—B. Elytres fos- sulées où ponctuées en lignes régulières: Blaps eæcavala Fab. Syst. Entom. D. 254 (Helops maurus Fab. olim; Ten. ingens Herbst).—P. perforatus, punc- latipennis, Deyrollei M. et R. (1) Syn. Noroconax (Dej.), Muls. et Rey, Mém. d'MAcad. d. Lyon; Scienc. Sér. 2, If, p. 273, — Eucozus, Muls. et Rey, ibid. p. 292, — Brars Fab., Oliv., Ilig, — Heroes Fab.— Tenesnio Herbst.— Oparnum Wicdem.— PEnnus Lèpel- let. 4, St-Farg. et A. Serville. (2) MM. Mulsant et Rey (loc. cit.) en mentionnent dix espèces dans l'ordre Suivant: Notoc. crenatus Fab. (Platyn. Rabourdinii Dej.), Melyi, ambiguus, Parallelus Met R,, javanus Wiedem®, Westermanni Mannerh. (javanus var.?), Slrigipennis NL. et R., nigrita Fab. (T'enebr. dispar Herbst), arcuatus, Lepell. et Sorv. Les Pseudoblaps substriatus et eurvipes de M. Guérin-Méneville (loc. cit. FA 29; le premier est figuré pl. 115, f. 1) semblent différer de tous les précé- ents, * e lé vd. de La L'- sn 1) ASC OTCDSS 4 a + 238 TÉNÉBRIONIDES. tant celui de Norocorax appliqué par Dejean à l’une de leurs espèces, l’Opatrum javanum de Wiedemann. Le genre Eucozus de ces deux savants entomologistes, fondé sur une espèce (1).de la côte de Coromandel, me paraît inadmissible. Il ne se distingue de celui-ci que par l’oblitération des deux carènes laté- rales du menton, et en ce que les élytres présentent des côtes alterna- tivement plus saillantes. 6 EURYNOTUS. de Kinoy, Trans. of (he Linn. Soc. XIE, p. 418 (2). Menton trilobé; sa partie médiane carénée dans son milieu, fine- ment rebordée sur les côtés, tronquée en avant et dépassant fortement les parties latérales; celles-ci pou saillantes latéralement.— Tête trans: versale; épistome obtusément arrondi en avant et faiblement sinué dans son milieu. — Veux transversaux, sinués en avant. — Antennes notablement plus courtes que le prothorax, assez robustes, grossissant peu à peu, darticles 3 à peine aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconi- ques, décroissant peu à peu, 8-10 transversaux, {{rplus grand que 10, largement arrondi au bout. — Prothorax contigu aux élytres, trans- versal, paraboliquement rétréci et médiocrement échancré en’ avant, finement rebordé de toutes parts, faiblement bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci larges, trigones et obliquement saillants. — Ecus- son en triangle curviligne transversal. — Elytres elliptico-ovales, à peine coupées obliquement de chaque côté à leur base; épipleures assez larges, leunwepli remontant en avant au niveau des épaules, étroit dans le reste de sa longueur. — Pattes assez longues; jamhes antérieures un pou triangulaires, les autres arrondies; 4€ article des tarses postérieurs aussi grand que le 4°. — Mésosternum concave en avant: — Saillie prosternale bisillonnée, un peu prolongée et ar- rondié en arrière. — Corps ovalaire, assez court. Ce genre se distingue du précédent un peu par la forme dusmenton, beaucoup plus par le facies de ces espèces qui sont notablement plus petites et plus courtes, avec les angles postérieurs de leur prothorax moins saillants et les épaules de leurs élytresmoïns obliquement tron- quées. La formule qui précède a été rédigée uniquement d'après l'es- (1) 8. Polinieri M. ét R. loc. cit. pl. 1, f. 47. (2) Syn. Zanenos, Casteln. Hist.nat. d. Gol. IT, p.210. — SELENEPISTOMA (So- lier) Dej. Ca 6d. 3, p. 211: MM. Mulsant et Rey (Mém. d. Acad. de Lyon, Scienc. Sér. 2, IV, p. 175) ont changé à tort ce nom en celui de SOLENOPIS- roma ; il est dérivé de cexñvn, lune, par allusion à l'échancrure de l'épistome, et non de owxnv, tube.— Lasronerus, Muls. et Rey, loc. cit. p.166; nom em- ployé antérieurement, avec la désinence féminine, par Me GR, Gray, pour des Clérides : voyez tome IV, p. 479. ail te “dé PÉDINIDES. 239 pèce typique publiée par Kirby (), insecte d'assez grande taille, propre à l'Afrique australe, à élytres finement striées, et dont les interval- les entro les stries présentent, en arrière, de fines aspérités. Les mäles ont les tarses antérieurs et, à un moindre degré, les inter- médiaives, assez fortement dilatés et garnis d’une brosse, les cuisses postérieures arquées et lanugineuses en dessous, aïnsi que les jambes de la mème paire, qui sont un peu flexueuses. MM. Mulsant et Rey ont associé à cet insecte un certain nombre d'espèces du même pays, qui toutes en diffèrent par la forme de Pé- chancrure de l’épistome, celle des antennes, et plusieurs par d’autres caractères. Le genre ainsi constitué (2) comprend des éléments assez (1) 2. muricatus, Kirby, loc. cit. p. 419, pi. 22, £. 1. (2) Ges savants entomologistes le divisent en quatre sections auxquelles ils ont imposé des noms et qui sont établies presque uniquement sur les striès des élytres. On peut les caractériser autrement comme suit. 1. Euryorus. Le type est VE. muricatus sur lequel a été rédigée la formule du genre. MM. Mulsant et Rey lui adjoignent une seconde espèce (asperatus), qui me paraît mieux placée dans le groupe suivant. IL. Biozus. Partie médiane du menton plane, avec deux faibles impressions à sa base; ses parties latérales très-peu saillantes latéralement. Epistome assez fortement échancré. Antennes aussi longues que le prothorax ou peu s’en faut, grêles, à articles 3 long, 4-8 coniques, 9-10 transversaux. Elytres striées : leurs ‘intervalles couverts d’aspérités. Forme plus courte et plus convexe que dans le groupe précédent : 2. asperatus, asperipennis, Norrisii M. et R. LL. Sevenepisrowa. Menton, épistome et antennes des Biocus. Elytres cou- vertes de côtes saitlantes, minces, distantes, à intervalles tuberculeux ou ponc- tués. Corps déprimé : Æ. denticosta M et R. — Opatrum acutum, Wiederh. Zool, Mag. IL, 1, p. 33. — A cette section esl réunie le genre Zanenos de M.de Castelnau, dont le type est le Pedinus ruficornis, Germar, Ins. Spec. nov. p.141 (Opatrum longipalpe, Wiedem. loc. cit. p. 32). Cet insecte diffère des précé- dents par ses antennes plus longues que le prothorax, le large amincissement des bords de ce dernier et les côtes beaucoup moins säillantes de ses élytres. MA. M. etR. placent à sa suite deux autres espèces (Bohemanni, Delalandii) qui semblent s’en éloigner considérablement, IV, Mivonus. Menton plan, sans impression; épistome fortement et étroi- lement échancré. Antennes courtes, rigidules, à articles très-serrés : 4-10 sub- égaux, s'élargissant peu à peu, 11 conique. Elytres couvertes de côtes tran- clantes, à intervalles larges et àpres. Jambes antérieures en triangle allongé. Corps oblongo-ovale, assez convexe. Une petite espèce du Cap, comme les pré- Cédentes : &. rugicollis M. et R. A quoi il faut ajouter que, dans les deux derniers groupes, le repli des épi- pleures n'occupe qu'une faible purtie de leur largeur, sauf en avant, où il at- leint les épaules, tandis que chez les Brozus il ressemble à cetui des Euryvorus. On 'émarquera en outre les modifications que le menton éprouve et qui, en Partant de cet organe, comme l'ont fait MM. Mulsant et Rey, devrait faire pla- “er ces insectes dans trois tribus différentes. UX esp. ci-dessus mentionnées aj.: £, punctatostriatus, infernalis, Gers- tæck. Monatsber, d, Berlin, Acad. 1854, p. 533 ; Mozambique. Le 240 | TÉNÉBRIONIDES. disparates, mais qui néanmoins ne semblent pas de nature à être ré- partis dans des genres distincts. Je ne vois pas, d’après cela, en quoi méritait d’être séparée desautres espèces, une du Cap également, sur laquelle MM. Mulsant et Rey ont établi leur genre Lasioperus (L. strigicollis). Les seuls caractères différentiels qu'ils lui assignent, portent sur des particularités insi- gnifiantes, dont les deux plus importantes sont d’avoir la partie su- périeure des yeux plus étroite, et le prothorax pubescent. Dans la fe- melle, le seul sexe connu, les jambes antérieures sont un peu élargies, OPATRINUS. (Des) Larr. Règne anim. 6d. 2, V, p. 19 (1). Menton évasé et plus ou moins trilobé en avant; sa partie médiane présentant trois carènes, toutes sujettes à disparaître; ses parties laté- rales plus ou moins saillantes.—Tète en général plus courte que dans les genres précédents, avec l’épistome plus fortement et plus élroite- ment échancré. — Antennes rarement moins, parfois plus longues que le prothorax. — Celui-ci transversal, peu convexe, faiblement rétréci et assez fortement échaneré en avant, droit sur les côtés en ar- rière, finement rebordé latéralement, médiocrement bisinué à sa base, avec ses angles peu prolongés ainsi que son lobe médian. — Ecus- son en triangle curviligne transversal. — Elytres généralement ohlon- gues, rarement allongées, peu convexes, coupées un peu obliquement de chaque côté de leur base; leur repli épipleural formant à lui seul les épipleures, etremontant au niveau des épaules sans s’y prolonger en une dent, entier en arrière. — Jambes antérieures étroites, faible- ment arquées; 1° article des tarses postérieurs presque aussi long que le 4°. — Corps ailé chez la plupart. — Le reste comme dans les deux genres précédents. De tous ces caractères, le seul qui distingue essentiellement ces in- sectes des deux genres qui précèdent, est leur repli épipleural. Leur corps est aussi, en général, plus déprimé et plus parallèle. La présence des ailes inférieures est un caractère moins sûr, attendu que si elle parait être constante chez les espèces américaines, elle fait défaut chez quelques-unes de celles de l’ancien continent. Ces insectes ne sont ja- mais beaucoup au-dessus ou au-dessous de la taille moyenne. Tous ont les élytres striées, avec les stries tantôt fortement, tantôt finement ponotuées. Leurs mäles ont les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés, mais médiocrement et sans former de palettes pro prement dites; ces articles sont revêtus d’une brosse soyeuse tès- (1) Syn.Ancuorrurainus, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p.999. — Bars Oliv.— Oparrum Oliv., Say.— TEN£BRIO Palis.-Beauv. PÉDINIDES. 241 très-dense. Dans le même sexe, les cuisses antérieures sont parfois (par ex. dentipes) lanugineuses et dentées en dessous. Le genre, tel que l'ont établi MM. Mulsant et Rey, comprend des espèces de forme assez variée, quoique moins que les Eurynorus. Depuis leur travail, M.Gerstæcker à fondé sous le nom d’AncroParHaL- mus, un genre qui rentre dans une des sections établies par eux (1). Les OPATRINUS ont une distribution géographique fort étendue; il y en a dans la plupart des parties chaudes de l'Amérique etde l'Afrique, ainsi qu’à Madagascar. SELINUS, Mus. et Rey, Mém. d. l'Acad. d. Lyon, Sér. 2, I, p. 322. Ce sont des Oparnnus dont les deux sinus basilaires du prothorax, au lieu d’être faibles et en arc de cercle régulier, sont plus profonds et anguleux, ce qui a rendu les angles postérieurs plus saïllants, et qui ont les épaules des élytres coupées obliquement. Ces deux caractères leur donnent un facies assez différent de celui des Oparrinus. Les espèces décrites sont au nombre de trois (2); la patrie de deux d’entre elles est incertaine. PANDARUS, (Mec.) Muzs. Col. d. France; Latig. p. 141 (3). Menton transversal ou non, légèrement évasé et souvent sinué en avant, plan, avec sa partie antérieure en général un peu déprimée; (1) Ces sections sont établies sur un grand nembre de caractères excessive - ment minutieux, et dont l'analyse est impossible. Je ne puis que'les indiquer sous les noms qui leur sont assignés. Zinazus. Une seule espèce du Sénégal intérieur et d'Egypte: O. corvinus M.etR. Orarnnus. Esp. américaines : O. gemellatus Oliv. (Opatrum clatlwratum O1. olim), laticollis, gibbicollis, anthracinus, mæstus M. et R., notus Say (Ten. Mminimus Pal.-Beauv.; Op, punctatus Dej.). — Esp. africaines : O. niloticus, selosus M. et R.; Egypte. © Zonmus, O.ovalis, servus M. et R.; du Sénégal et de la Guinée; madagas- Cariensis, insularis M. et R.; Madagascar. — C’est à cette section que corres- pondent les Ancuopurmazmus de M. Gerstæcker, qui en a décrit deux espèces (siphoides, dentipes) de Mozambique, voisines de l’ovalis, mais plus grandes. Aj. : O. punctulatus, Jacquel.-Duv. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. polit, ot nat, de Cube; Entom. p. 141. (2) S. Menouxiü, d'Afrique ?; planus, de la Cuinée; Lucasi de l'Asie? Muls. ét Rey, loc. cit. Les deux derniers sont de forme plus large et plus ovalaire que les Orarmnus; ils sont rattachés à ceux-ci par le prémier, qui est de forme oblongue. (8) Syn. Denvarus Dej. Cat. éd. 1, p. 65; récemment MM. Reiche et de Coléoptéres. Tomo V. 16 LL 242 6 TÉNÉBRIONIDES. parfois un vestige de carène à sa base. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle subéquilatéral. — Labre échancré. — Tôte un peu saillante ou courte, avec les passages intermédiaires; épistome obliquement rétréci, fortement et triangulairement échancré. — Yeux transversaux, plus étroits que dans les gonres précédents, parfois pres- que entièrement divisés. — Antennes de longueur variable, mais au plus dépassant légèrement la base du prothorax, grossissant à peine à leur extrémité, à articles 3 au moins de moitié plus long que 4, 4-7 ou 4-8 obconiques, les derniers globuleux ou subturbinés.—Prothorax transversal, contigu aux élytres, échancré en avant, arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs plus ou moins em- brassés par les épaules des élytres. — Ecusson petit, fortement trans- versal, arrondi en arrière. — Elytres tantôt régulièrement ovales ou oblongues, tantôt graduellement élargies, puis rétrécies en arrière, si- nues à leur base, avec leurs épaules dentiformes; leurs épipleures occupées, seulement en partie, par leur repli; celui-ci remontant au niveau des épaules, puis très-étroit et entier en arrière. — Pattes mé- diocres; jambes antérieures faiblement triangulaires, les autres coni- ques. — Mésosternum concave. — Saillie prosternale sillonnée, lanci- forme ou spatuliforme, un peu prolongée en arrière. Les mäles ont les articles 2-3 des quatre tarses antérieurs dilatés, mais plus faiblement encore que chez les OPATRINUS, surtout aux inter- médiaires; des brosses de poils les revêtent en dessous, ainsi que le 4 et le 4° articles. Leurs jambes, principalement les antérieures et les intermédiaires, sont aussi, en général, plus ou moins arquées, D’autres caractères sexuels, mais moins généraux et purement spéci- fiques, s'ajoutent aux précédents, dans certains cas. Ces insectes se distinguent des Oparrinus et des SELINUS par la forme des épipleures de leurs élytres, et des autres genres placés en tôte du groupe, par leur menton, qui n’offre aucune trace de division en trois lobes. Leurs yeux plus étroits (sauf chez quelques PanDARuS) que dans tous les genres qui précèdent, contribuent également à les faire reconnaître. Chez beaucoup d’entre eux, il faut y rogarder de près pour voir qu’ils ne sont pas complètement divisés. Sous ce rapport, le genre fait le passage du groupe actuel au suivant. ÿ MM. Mulsant et Rey l'ont divisé en trois genres, basés sur des Sauley (Ann. d. 1. Soc. entom, 4857, p. 253), so basant sur ce que Latreille (Rè- gne anim. éd. 2, V, p. 20) et M. de Castelnau (Hist. nat. d. Col. JE, p.208) ont adopté ce nom, l'ont donné de nouveau au genre; mais il est connu que Me- gerle lui avait imposé celui de Panparus, comme on le voit dans le Catalogue dè Daht, p.42, et que c’est Dejean qui l’a dénaturé dans la première édition du sien, erreur qu'il a corrigée dans les deux éditions subséquentes de cet ouvrage — Biorzanes, Muls. Col. d. France; Latig. p. 144. — Panpaninus, Muls. et Rey, Mém. d. V'Acad. d, Lyon, Sér.2; Scienc. p.261, PÉDINIDES, 243, caractères très-légers, et qui mo paraissent avoir tout au plus une valeur de sections. Los Pannarus vrais ont la tôte assez allongée, les yeux libres, les antennes aussi ou un peu plus longues que le prothorax et le 1% ar- ticlo des tarses postérieurs aussi long que le dernier, C’est la section la plus nombreuse (1). Aucun caractère tranché et facilement appréciable n’est assigné aux PanDARINUS (2), pour les distinguer des précédents. Leurs yeux se- raient plus entamés par les joues, mais il y a des PaNDARuS qui les ont faits de même. Quant aux Bropranss, leur caractère essentiel réside dans leur tête moins saillante , enfoncée dans le prothorax, au point que ce dernier cache en partie les yeux, puis dans leurs antennes plus courtes, et dont tous les articles, à partir du 4°, sont courts et cupuliformes, sauf le dernier qui est ovalaire ou subglobuleux (3). Comme on le voit par les espèces citées en note, les PANDARUS ap- partiennent exclusivement à la Faune méditerranéenne. Tous sont criblés de points enfoncés sur la tête et le prothorax, et ont les élytres en général fortement striées; les intervalles entre ces stries sont fré- ‘ quemment coriacés. (1) MM. Mulsant et Rey (Mém. d. l'Acad. d, Lyon, Sér. 2; Scienc. IL, p. 194) en décrivent 18 espèces: P. coarcticollis NL. et R. (éristis Rossi, Dej.), France mér., Italie; pectoralis M.et R., Algérie; Aubei, insidiosus M. etR.; Espagne mér.; sinuatus M. et R., Turquie; græcus Brullé, Grèce et Sy ï Stygius Walt (orientatis Dej.), Grèce; simius M. et R., Morée; lugens, M. et R., Italie, Sicile; damatinus Walü, (emarginatus Germar), Dalmatie; forpidus M.etR., Smyrne; Victoris M. et R., Albanie; mœsiacus M. et R., Îles loniennes, Tur- quie; cribratus Waltl (dardanus Fald.), Turquie, Asie mineure; punctatus Le- pellet: d, St-Farg. et Serv., Russie mér.; eætensus Falderm., Géorgie ; messe- nus Brullé (var. gravidus Brullé), Grèce; ottomanus M. et R., Turquie; éen- lyrioides Brullé ; Grèce. ” (2) MM. Muis. et Rey (loc. cit. p.248) les divisent en trois groupes portant des noms, mais dont les caractères sont trop étendus pour être reproduits. Rizaus. P, piceus Oliv. (picipes Dej.); Afrique bor. Panannus. 2, tenellus Waltl (?), Grèce; cœlatus Brullé (corcyricus Dej.); Grèce, Panonenus. P. elongatus M. et R.; Espagne or.; pauper M. et R.; Syrie. (3) B. meridionatis M. et R. (Helops tristis? Rossi); France mér.., Italie, Al- gérie; Muls. et Rey loc. cit. p.262. — plorans, Palestine; crassiusculus, Syrie; Muls. et Rey, Ann, d. 1. Soc. Linp. d. Lyon, Sér. 2, I, p. 133. — Aj.: B. im- Dressus, viduus, syriacus, Syrie et Palestine; Reiche et Saulcy, Ann. d. I. Soc. entom, 1857, p. 255. 1 . nn * 4 PSC 244 TÉNÉBRIONIDES. GnoupeE III Pédinides vrais. Yeux complètement divisés. — Epistome trapéziforme, en général fortement échancré. — Epipleures des élytres distinctes de leur repli, — Saillie intercoxale large et quadrangulaire. — Episternums méta- thoraciques assez larges et arrondis au côté interne. Ce groupe, un peu moins riche que le précédent, contient aussi des formes moins variées; le menton y est moins généralement trilohé, et toutes ses espèces ont les jambes antérieures plus où moins larges et triangulaires. Toutes également sont aptères et propres à l’ancien con- tinent. I. Menton trilobé en avant, Prothorax largement échancré à sa base : Pedinus. © — bisinué — Colpotus. _ tronqué _ Cabirus. IL. Menton non trilobé en avant. è a Elytres embrassant les angles postér, du prothorax. Prothorax à peine bisinué à sa base : Zsocerus. _ triangulairement — Litoborus. aa Œlytres n’embrassant pas les angles postér, du prothorax : Heliopa- thes. PEDINUS. Larr, Préc. d. car. génér. d. Ins. p. 20 (1). Menton évasé et plus ou moins trilobé, muni d’une carène tran- chante sur sa partie médiane; ses ailes latérales d'autant plus sail- lantes que cette carène est plus prononcée, presque nulles quand elle disparait. — Dernier article des palpés maxillaires en fer de hache transversal. — Labre entier. — Tête transversale; épistome séparé du front par un très-fin sillon, parfois obsolète, plus ou moins forte- ment échancré en arc antérieurement, plus rarement en triangle eur- viligne. — Yeux transversaux, leur partie supérieure moins longue que large. — Antennes grèles, de longueur variable, subfiliformes, à articles 3 tantôt presque du double, tantôt seulement un peu plus long qué le 4°, 4-7 obconiques, décroissant peu à peu, 8-10 de forme variable, en général transversaux, 11 plus grand que 10. — Prothorax transversal, régulièrement convexe, très-contigu aux élytres, rectan- (1) Syn. Tenesrio Linné, Oliv., Panzer. — Bzars Fab., Oliv., Panz., Ger- mar, etc, — Oparnux Illig, — Hezors Panz. PÉDINIDES. 245 gulaire en arrière, un peu rétréci et médiocrement échancré en avant, échaneré en arc dans toute son étendue à sa base , très-finement re- bordé sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne, fortement trans- versal. — Elytres de la largeur du prothorax et légèrement arquées à leur base, subparallèles chez la plupart, elliptico-ovales chez les au- tres, arrondies et fortement déclives en arrière; leur repli épipleural formant en entier leurs épipleures en avant, et graduellement rétréci en arrière. — Pattes médiocres, assez robustes ; cuisses sillonnées en dessous; jambes antérieures triangulaires, médiocrement larges, les autres variables, un peu comprimées, âpres; 1° article des tarses pos- térieurs aussi long que le 4°. — Episternums métathoraciques larges et arrondis au côté interne. — Saillie prosternale plus ou moins con- vexo.— Corps oblong ou court, plus ou moins convexe et comme ar- qué en dessus. Ces insectes ont un facies particulier qui les fait reconnaître aisé- ment, surtout les mâles, qui sont plus déprimés, plus allongés et plus parallèles que leurs femelles, du moins dans la plupart des espèces. Tous sont plus ou moins ponctués en dessus, avec les élytres réguliè- rement sillonnées, ou offrant des rangées régulières de points enfoncés, rarement (Olivieri, punctulatus) gros et profonds; jamais les inter- valles entre ces stries ou ces rangées ne se relèvent en côtes. Les mâles ont les trois premiers articles de leurs tarses antérieurs dilatés en ure palette médiocrement large et garnie d’une brosse de poils villeux en dessous; les jambes de la mème paire plus larges que chez les femelles; les cuisses antérieures et postérieures, surtout celles-ci, souvent garnies en dessous de poils jaunes et soyeux, les quatre postérieures plus ou moins arquées; enfin, les jambes des mêmes paires moins äpres que chez les femelles et sujettes à devenir flexueuses. Les Peninus sont de taille moyenne et ne deviennent jamais très-pe- tits. Leur couleur est d’un noir légèrement brillant et sujet, chez quel- ques espèces, à passer au jaune-ferrugineux. Leurs espèces ont les bords de la Méditerranée pour centre de leur habitat et s'étendent de là jusque dans la Mongolie (1). (1) MM. Mulsant et Rey (Mém, d. l'Acad. d. Lyon; Science. Sér. 2, IL, p.66) en mentionnent 20 dans l’ordre suivant : P. Olivieri M. et R., Egypte, Candice; quadratus Brullé, Morée; helopioides Germar (gibbosus Brullé) Europe or, et mér.; gibbosus M. et R. (affinis Brullé), Grèce, Dalmatie; fallaæ M. et R. (he- lopioides var, Germar), Europe or. et mér.; gracilis M. et R., Dalmatie; punc- latostriatus M. et R., Sicile; meridianus M. et R., France mér., Lombardie ; fatuus M. et R., Sicile; oblongus M. et R., Candie; Schaumii M. et R., Orient ; subdepressus Brullé, Morée; natolicus M. et R., Natolie; curvipes, M. etR., Turquie, Russie mér.; femoralis Linné (Blaps dermestoides Fab. ; Opatr. fe- Moratum Nlig.; Helops lœvigatus Panz.), Europe mér, et moyenne; curtulus M. etR., Russie mér.; fauricus M. et R., Crimée, Turcoménie ; œqualis Fald., Turcoménie ; volgensis M. et R., Russie mér.; sérigosus Fald., Chine bor. 946 TÉNÉDRIONIDES. COLPOTUS. Murs. et Rey, Mém. d. l'Acad. d. Lyon; Scienc.Sér. 2, IL, p. 124 (1). Ce sont des Peninus dont le prothorax ost assez fortement et angu- lairement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs reçus dans des échancrures plus ou moins profondes de la base des élytres et em- brassés en dehors par les angles huméraux de ces dernières. Leur forme générale est également un peu moins parallèle, chez la plupart, que chez les Peninus typiques. Les espèces décrites appartien- nent à la Faune méditerranéenne (2). CABIRUS. Mos. et Rev, Mém. d. l'Acad. à. Lyon; Scienc. Sér. 2, III, p. 139 (8). Ces insectes ne diffèrent également des Prpnus que par la base de leur prothorax et celle de leurs élytres, qui sont toutes deux coupées carrément, ot leur formo générale parfaitement parallèle, cylindrique et légèrement déprimée. Is sont de pelite taille, et leurs espèces décrites en ce moment ne sont qu'au nombre de deux, l’une de Syrie, l’autre de Turcomé- nie (4). à ISOCERUS. (Izuic.) Larr. Règne anim. éd. 2, V, p. 20. Menton presque carré, plan à sa base, déprimé en avant, — Der- nier article des palpes maxillaires en fer de hache transversal. —Labre sinué. — Tête transversale ; épistome angulairement échancré dans son milieu. — Yeux transversaux; leur partie supérieure plus large que longue. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, mt- diocrement robustes, à articles 3 au moins aussi long que 2-4 réunis, 4-8 obooniques, décroissant peu à. peu, 9-10 transversaux, 44 plus grand que 10, — Prothorax contigu aux élytres, convexe, transversal, subrectangulaire, médiocrement échancré en avant, très-faiblement bi- (1) Syn. Panbanus, A. Costa, Ann. degl. Aspir, natur, Sér, 2, I, p. 144:—PE- DiNus, Walt, Isis, 1838, p. 462. (2) C. sérigicollis Costa, d'Italie et Sicile; similaris M. et R., Portugal; Go- darti M. etR., Corse; bysantinus Waltl, Turquie d'Europe ; sulcatus M. et, Candice; pectoralis M. et R., Corse; Muls. ot Rey, loc. cit, (3) Syo. Heuoparmes, Ménétr, Ins. rec, par. Léhm. part.2, p. 21. (4) C. minulissimus, Muls, et Rey, loc. cit, p. 140; Syrie. — pusillus Mé- nétr. loc, cit, pl, 4, f. 6; Turcoménie. D Le, pins AU à do ; CES LEA. 2 ” PÉDINIDES, 247 sinué à sa base. — Ecusson fortement transversal, arrondi en arrière. — Elytres assez convexes, oblongo-ovales, fortement atténuées dans près de leur moitié postérieure, à épipleures étroites; leur repli at- teignant les épaules et graduellement rétréci en arrière dès sa base.— Pattes assez longues; jambes antérieures fortement triangulaires, tran- chantes en dehors, les autres grêles, comprimées et âpres; leurs épe- rons petits; tarses assez longs, hispides partout; le 4° article des posté- rieurs un peu plus court que le 4°. — Episternums métathoraciques arrondis au côté interne, — Saillie prosternale non sillonnée, attei- gnant presque le mésosternum. On n’en connaît qu'une espèce, le Tenebrio purpurascens de Herbst (1), insecte de taille moyenne, variant pour la couleur, du brun-rougeâtre au jaune-ferrugineux brillant, finement pointillé en dessus, avec les élytres assez fortement ponctuées en stries. Le mâle a les cuisses an- térieures pubescentes en dessous, les trois 1°! articles des tarses de la mème paire assez fortement dilatés, garnis de brosses en dessous, et les quatre jambes postérieures arquées et un peu flexueuses, tandis qu'elles sont presque droites chez la femelle. Get insecte est commun en Portugal, dans l'Espagne méridionale et en Algérie. Sa forme particulière le signale de prime abord à l’at- tention parmi tous les Pédinides. F LITOBORUS. Muus. et Rev, Mém. d. l'Acad. à. Lyon; Scienc. Sér. 2, IV, p. 270. Genre voisin des HeLiopATEES qui suivent, et n’en différant que par les caractères que voici : 3 Prothorax arrondi sur les côtés en avant, rétréci à sa base, avec ses angles postérieurs précédés intérieurement chacun d’un court sinus triangulaire. — Epaules des élytres dentiformes, et embrassant les angles postérieurs du prothorax. — Corps assez allongé et déprimé. Il ne comprend que deux espèces (2) propres à l'Espagne méridio- nale ainsi qu’à l'Algérie, et ayant toutes deux le facies des PANDARUS. Les mäles ont les quatre premiers articles des tarses antérieurs mé- diocrement dilatés. (1) Dio Kæfer, VIE, p. 20 (Tenebrio ferrugineus Fab. Syst. El. I, p. 148). (2) L. Moreleti Lucas (Pandarus porcatus Dej.), planicollis Waltl (Phylaz Maurus Dej.), Muls, et Rey, loc. cit. 248 TÉNÉBRIONIDES. HELIOPATHES. (Des) Muus. Col. d. France; Latigènes, p. 157 (1). Menton plan, subquadrangulaire ou subcordiforme, souvent déprimé en avant, avec son bord antérieur sinué, — Dernier article des palpes maxillaires en triangle subéquilatéral.—Labre plus ou moins échiancré, —Tète en général engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux, munie, près de ces derniers, d’une carène plus ou moins saillante; épistome subarrondi, simplement sinué, jamais fortement échancré. — Yeux transversaux; leur portion supérieure à peu près aussi longue que large. — Antennes de longueur variable, grossissant peu à peu à leur extrémité, à articles 3 plus ou moins long, 4-7 ou 4-8 obconiques, subégaux, les suivants moniliformes, 41 au moins aussi grand que 40, — Prothorax imparfaitement ou non contigu aux élyires, peu convexe, de forme variable, médiocrement échancré en avant, étroitement re- bordé sur les côtés et à sa base. — Ecusson en trianglo curviligne, transversal. — Elytres oblongo-ovales, de forme variable à leur base; leurs épipleures distinctes, avec leur repli étroit, rexnontant peu à peu jusqu'aux épaules et s’y terminant le plus souvent par une saillie. — Pattes assez robustes; jambes antérieures fortement triangulaires; les autres légèrement comprimées; 1% article des tarses postérieurs plus court que le 4°. — Épisternums métathoraciques arrondis au côté in- terne, — Saillie prosternale à peine prolongée en arrière — Mésoster- num largement concave. — Corps oblong, médiocrement convexe. Les caractères sexuels empruntés aux tarses sont très-variables; les articles 2-3 des tarses antérieurs des mâles sont tantôt (HELIOPATHES vrais) dilatés au point de former une véritable palette, tantôt (Mea- peras) faiblement, avec les passages intermédiaires. Dans le premier cas on observe généralement un élargissement des tarses intermédiaires, qui n’existe pas dans le second. D’autres particularités analogues à celles qu’on observe choz les Panranus mâles, existent dans les pattes. Ainsi les mâles ont fréquemment les cuisses postérieures (plus rare- ment les intermédiaires), et les quatre dernières jambes, garnies de longs poils fauves au côté interne. La contiguité du prothorax avec les élytres, ainsi que la forme du premier, ne varient guère moins chez ces insectes. MM. Mulsant el (1) Syn. Herrormirus Dej. Cat. éd. 1, p. 65, olim; nom employé dès 1807, par Klug, avec la désinence féminine, pour des Hyménoptères. — OMOORATES, Muls. et Rey, Ann. d, 1. Soc, Linn. d. Lyon, Sér. 2, IL, p. 79, et par correction Orocrares, ibid, p. 136, le premier de ces noms ayant déjà été appliqué à des Lamellicornes par M. Burmeister; voyez tome I, p. 190. — Mecanenas, Muls: et Rey, ibid. p. 107. — Tengsrio Oliv., Herbst, ete.— Orarnum Fab., Oliv., Gyl- leuh., etc. — Peninus Latr., Germar, — Denpanus Casteln., Lucas. PÉDINIDES. 249 Rey les ont divisés, principalement d’après ces deux caractères, en trois genres qui n’ont guère de limites réelles. Leurs OLocrates ont le prothorax plus où moins brusquement ré- tréci en arrière, mais sur une faible étendue, avec les angles posté- rieurs rectangulaires; sa base est faiblement bisinuée et s'appuie presque d’une manière contiguë sur les élytres, qui sont elles-mêmes subrectangulaires à leur base (1). Avec un prothorax semblable, les MeLaperas (2) ont les épaules des élytres coupées obliquement en dehors, de sorte qu’il commence à y avoir de chaque côté un intervalle notable entre ces deux parties du corps, intervalle qui finit, chez quelques espèces, par être aussi pro- noncé que chez les HELIOPATRES vrais. Ceux-ci ont le prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, y com- pris les angles postérieurs qui existent parfois en vestige; les épaules de leurs élytres affectant la même forme, il en résulte un vide très- sensible entre ces parties (3). La distribution géographique de ces insectes se borne presque à la Faune méditerranéenne; une seule de leurs espèces (gibbus) est ré- pandue dans une grande partie de l’Europe et de l'Asie occidentale. Groupe IV. Blapstinides. Yeux complètement divisés. —Epistome trapéziforme, médiocrement échancré chez la plupart. — Epipleures des élytres formées en entier par leur repli. — Saillie intercoxale jamais très-large, de forme va- riable, — Episternums métathoraciques étroits et parallèles. Ces insectes ne se distinguent essentiellement des Pédinides que par des caractères assez légers, mais leur facies est différent. Aucun d'eux n'a le menton trilobé en avant, et la plupart sont pourvus d’ailes in- (1) M. Muls. et Rey en décrivent 10 espèces : O. saæicola M. et R., Espagne; Collaris M. et R., Espagne mér.; gibbus Fab. (Tenebr. pilipes Herbst, Opatr. Convezum Kugell., Pauz.), Europe et Asie occ.; fossulatus, foveipennis, linea- lopunctatus, indiscretus M. et R., Espagne; abbreviatus Oliv. (Tenebr. tristis? Herbst; Pedin. hybridus Latr., Germar), France mér.; planiuseulus M. et R., Tanger ; viaticus M. et R., Espagne. " fi Fi esp. propres à l'Algérie : M. barbarus Lucas, obscurus, amænus .ctR. (3) Onze esp. sont mentionnées par MM. Mulsant et Rey : M. lusitanicus Hevbst, Portugal et Espagne mér.; cribratostriatus, interstitialis M. et R., Algérie ; transversalis, montivagus M. et R., Espagne; avarus M. ot R. (am- biguus? Dej.), Sicile; ibericus M. et R. (hispanicus ? Dej.), Espagne; rofun- divollis Lucas, Algérie; agrestis M. et R:, Espagne; luctuosus Lepellet. d: St- Farg. et Serv, , France mér.; emarginatus Fab, (suboariolosus Lucas), Espagne mér., Algérie. he 250 TÉNÉBRIONIDES. férieuves et très-petits. Ils sont exclusivement propres à l'Amérique, Au moment où j'écris, MM. Mulsant et Rey n’ont pas encore publié la partie de leur Monographie des Parvilabres qui les concerne. I. Saillie intercoxale courte et triangulaire. Yeux transversaux : Blapstinus, Pedonæces. — subarrondis : Conibius. Il. Saillie intercoxale rectangulairo: Notibius. BLAPSTINUS. (Des) Larn. Règne anim. éd. 2, V, p.21 (1). Menton plan, élargi en avant, avec ses côtés tantôtrectilignes, tantôt arrondis, — Dernier article des palpes maxillaires en triangle équila- téral. — Labre court, plus ou moins échancré. — Tête transversale; épistome largement, mais en général peu profondément échancré. — Yeux transversaux ; leur portion supérieure subarrondie. — Antennes au moins aussi longues que le prothorax, grossissant peu à peu à leur extrémité, à articles 3 le plus souvent aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, décroissant graduellement, 8-10 ou 9-10 subglobuleux, 411 plus grand que 10, brièvement ovoïde. — Prothorax transversal, peu convexe, médiocrement échancré en avant, légèrement arrondi et à peine rebordé sur les côtés, largement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues ou oblongo-ovales, peu convexes, sinuées dans leur milieu à leur base, avec leurs épaules rectangulaires. — Pattes médiocres; jambes antérieures légèrement triangulaires, parfois finement denti- culées en dehors; les autres arrondies, brièvement ciliées; 127 article des tarses postérieurs plus court que le 4°. — Saillie intercoxale de l'abdomen courte, en triangle assez aigu. — Mésosternum déclive, con- cave. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Cerps en général pubescent, ailé (2). Les mâles ont les trois 4° articles des tarses antérieurs, et à un moindre degré, ceux des intermédiaires, dilatés et garnis de poils vil- leux en dessous. Ces insectes sont en général petits, et la couleur noire qui forme leur livrée est sujette à prendre un reflet bronzé. Tous ceux qui me sont connus ont leurs élytres plus ou moins ponctuées en stries, avec (1) Syn. Hergrorus, Casteln. Hist, nat. d, Col. IH, p. 221, — Bars Fab. — Oparnum Say. ù (2) Je n’oserais affirmer que-les ailes inférieures existent dans toutes les es- pèces; elles sont présentes dans les six que j'ai sousles yeux; mais il est Pro" bable qu'elles doivent manquer quelquefois. PÉDINIDES. : ‘2 les intervalles entre ces dernières plans et pointillés ou coriacés; le pro- thorax est finement rugueux ou eriblé de petits points enfonicés. Il y en à dans toutes les parties chaudes et tempérées de l'Amérique. Les espèces décrites s'élèvent en ce moment à près d’une vingtaine(r). Le genre Hereropus de M. De Castelnau , établi sur une espèce du Pérou (2), ne diffère pas de celui-ci, bien qu’il l’ait placé dans le voisi- nage des ULowa. PEDONOECES. Warenx. Ann. and Mag. of nat. Hist. XNI, p. 32. Après une étude attentive de la diagnose très-détaillée que M. Wa- terhouse donne de ce genre, la seule différence que je trouve entre lui et les BLaPpsrINuS , consiste en ce que ses espèces auraient les ély- tres soudées, et seraient par conséquent privées d’ailes inférieures. Si, comme je le pense, ce caractère n’a pas une valeur générique, il faudra réunir cette coupe à la précédente (3). Les espèces en question sont au nombre de deux (costatus, pubes- céns), découvertes par M. Darwin, dans les îles Gallapagos. CONIBIUS. J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 145. Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes en trian- gle un peu transversal. — Labre très-peu saillant, entier. — Tête en- foncée dans lo prothorax jusqu'aux yeux exelusivement; épistome (1) Esp. de l’Amér. du Nord : Blaps metallica, Fab. Syst. El. I, p. 143, — Opalium interruptum, Say, Journ. of the Acad. of Philad. HIL, p. 264; dou- feux, quant au genre, ainsi que le précédent. — B. mœstus, œæneolus, Mels- hein. Procecd. of the Acad. of Philad, UE, p. 65, —pulverulentus, Mannerh. Bull. Mosc, 1843, p. 276; Californie.—californicus, Motsch. ibid, 184%, 1, p.77. T Sordidus, crassus, dilatatus, brevicollis, pubescens, sulcatus, longulus, an- gustus, 3, L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 146; Californie.— Esp, des Antilles : Blaps punctata, Fab. Syst. EI. I, p. 143. — Esp. dé l’Amér. du Sud : B. cisteloides, helopioides, Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 417; Pérou. — *uficornis, Erichs. in Schomb. Guyana, IN, p. 565; Guyand anglaise. — a NL Solier in Gay, Hist, d, Chile; Zool. V, p. 233 ; Col. pl. 20, £. 4; Qu], (2) H. holosericeus Casteln. loc. cit.; probablement identique avec le B. Mr Erichs. cité plus haut; Erichson lo rapporte, avec doute, à cette ce, (3) Cependant, commeM. Waterhouse ne parle pas de la forme de la saillie intercoxale de l'abdomen, cette opinion n’est que provisoire, Si la saillie en question est quadrangulaire, le genre serait plus voisin des Nommius et devrait être placé à côté, 252 TÉNÉBRIONIDES. largement et médiocrement échancré en triangle. — Yeux subar- rondis; leur portion supérieure petite, allongée dans le sens longitu- dinal.— Antennes à peine aussi longues que le prothorax, robustes, à articles 3 un peu plus long que 4, les suivants transversaux, graduelle- ment plus épais, 41 transversalement ovalé. — Prothorax contigu aux &lytres, régulièrement cylindrique (seriatus) ou légèrement rétréci en arrière (paralleUus), très-finement rebordé sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson très-petit, en triangle curviligne.—Ely- tres cylindriques, tronquées à leur base. — Pattes courtes ; jambes an- térieures médiocrement triangulaires, très-finement denticulées en dehors; les autres linéaires; les tarses assez robustes; 1° article des postérieurs presque aussi long que le 4°.— Saillie intercoxale de l'ab- domen courte, triangulaire.—Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps cylindrique, glabre, aptère (?). Les mäles ne présentent rien de particulier dans leurs jambes anté- rieures, et ne diffèrent de leurs femelles que par la faible dilatation des trois 498 articles des tarses de la même paire. Les deux espèces (seriatus , parallellus) de Californie , décrites par M. 3. L. Le Conte, et que j'ai sous les yeux, sont de très-petite taille, d’un noir légèrement brillant, sujet à devenir ferrugineux partout; très-finement pointillées en dessus, avec des stries également très- fines sur les élytres. NOTIBIUS. 3. L. Le Cowre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.144. Menton élargi en avant, rectiligne sur les côtés, entier ou sinué en avant. — Palpes maxillaires des BLapsrinus. — Labre à peine visible, entier. — Tète transversale; épistome médiocrement rétréci, triangu- lairement échancré, mais faiblement chez la plupart.—Yeux ovalaires, transversaux; leur portion supérieure plus longue que large. — An- tennes presque aussi longues que le prothorax, assez robustes, grossis- sant peu à peu, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 devenant graduellement transversaux, 11 plus gros que 10, tronqué. — Pro- thorax transversal, médiocrement échancré en avant, à peine arrondi et finement rebordé sur les côtés, tronqué et contigu aux élytres à sa base. — Ecusson nul. — Elytres courtes, cylindriques ou ovales-ellip tiques. — Pattes courtes; cuisses robustes; jambes antérieures de forme variable, selon les sexes, les autres sublinéaires; tarses hispides en dessous ; le 42 article de tous plus court que le 4°.— Saillie inter” coxale de l'abdomen médiocrement large, quadrangulaire. — Mésos- ternum un peu concave. — Saillie prosternale un peu prolongée et acuminée en arrière. — Corps aptère. $ Les mâles ont les quatre 1‘ articles des tarses antérieurs légère- OPATRIDES. 253 ment dilatés; leurs jambes antérieures sont comprimées, presque pa- rallèles, avec une saillie anguleuse près de leur base au côté interne. Chez les femelles ces jambes sont largement triangulaires et äpres sur leur face postérieure. Ces insectes sont de petite taille et propres à la Californie, où ils ont été découverts par M. J. L. Le Conte. Ce savant entomologiste en dé- crit quatre espèces, dont il a eu la bonté de m'envoyer trois. Deux d’entre elles (sulcatus, granulatus) sont subeylindriques, glabres, et ont les élytres assez fortement sillonnées; les deux autres (puberulus, puncticollis) sont oblongo-ovales , finement pubescentes, et leurs ély- tres, à peine sillonnées, sont couvertes de très-petites aspérités. TRIBU XXVI. OPATRIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule. — Languette saillante, rare- ment à peine visible ; ses palpes insérés à sa base, sur ses côtés ou près de ces derniers, sur sa face externe. —eMächoires découvertes, leur lobe interne muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes labiaux jamais triangulaire, celui des maxillaires de forme variable. — Tète engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusivement; ceux-ci visibles en dessus et fortement débordés parles joues; épis- tome court, presque toujours arrondi et étroitement incisé en avant, logeant le labre dans cette échancrure et recouvrant les mandibules. — Antennes de onze articles, grossissant peu à peu, avec leurs derniers articles perfoliés ou formant une petite massue serrée. — Prothorax tranchant sur ses bords latéraux, échancré en avant. — Ecusson distinet, petit. — Elytres embrassant, en général, faiblement l'abdomen. — Hanches antérieures un peu transversales chez la plu- part, les postérieures de forme variable ; jambes antérieures très-sou- vent dilatées et dentées en dehors; les éperons de toutes rarement dé- veloppés; tarses épineux ou ciliés chez presque tous. — Saillie inter- coxale de largeur variable, en général parallèle. — Métasternum assez souvent allongé; ses épisternums plus où moins étroits et parallèles; leurs épimères distinotes. — Mésosternum assez large; épimères mé- Sothoraciques postérieures et obliques. — Corps assez souvent ailé. La simplicité des tarses (1), dans les deux sexes, est le caractère essentiel qui distingue ces insectes des Pédinides, parmi lesquels, ainsi que je l’ai dit plus haut, ils ont été compris par MM. Mulsant et Rey. (1) Cette simplicité des tarses subit une légère exception chez les PACHYPTE- RUS; leurs mâles ont les tarses antérieurs faiblement élargis. Du reste, qu'on 254 TÉNÉBRIONIDES. Si cette particularité était la seule, je me fusse rangé à l'opinion de ces savants entomologistes (1); mais elle est corroborée par d’autres différences secondaires, plus ou moins sujettes à des exceptions, mais qui, réunies, montrent qu’on a affaire à un type particulier. Ainsi, il est extrêmement rare ici que les tarses soient villeux en dessous. La tête est plus fortement engagée dans le prothorax que chez les Pédinides, d’où suit que les yeux sont plus recouverts par le prothorax; son épistome est plus arrondi en avant, et il n’y à que trois genres (Gonorus, CESTRINUS, AurocERA) chez lesquels son bord antérieur n’est pas étroitement et triangulairement échancré. Jamais le menton ne présente cette division en trois parties, qui est si com- mune chez les Pédinides. Tandis que chez ces derniers le métastor- num reste constamment très-court, celui des Opatrides à une forte tendance à s’allonger, et chez plusieurs d’entre eux (quelques Opa- TRUM, les SCLERON), il est aussi grand que chez beaucoup d’espèces de la cohorte suivante. Lestégaments de la plupart de ces insectes sont de couleur terreuse, villeux ou écailleux, et les élytres couvertes de tu- bercules, de côtes ou de rugosités variées. Chez les Pédinides on ne voit rien de pareil; leurs couleurs se bornent au noir ou au ferrugi- neux uniforme, et leur sculpture varie très-peu. Ces exemples, qu'il serait facile de multiplier, athèvent de montrer que les deux groupes, quoique très-voisins, ne sauraient cependant être réunis dans un arran- gement naturel. à Les habitudes des Opatrides sont plus homogènes que leur organi- sation. Tous sont épigés et lents dans leurs allures; ceux qui sont pourvus d’ailes inférieures en font rarement usage, et seulement aux approches de la nuit. Tous également, sauf les Gonopus et les AnoMa- LtPus, sont de petite taille. Enfin, il est remarquable qu’ils soient si faiblement représentés en Amérique; ils se bornent en eflet, dans ve continent, à un très-petit nombre d'Oparrum, la plupart inédits;et au genre Tricaoton. Leurs premiers états sont encore inconnus (2). sépare ou non les Opatridés des Pédinides, ils se trouvent ici dans la position relative qu’ils occupeat dans le travail de MM. Mulsant et Rey, qui en ont füitle dernier groupe de leurs Parvilabres. (1) M. Mulsant (Col. d. France; Latig. p. 160) en a fait la dernière Lribu des Pédinides, mesure que lui et M. Rey ont conservée dans leur monographie de la famille des Parvilabres, qui correspond aux deux groupes réunis. Au moment où j'écris, cette partie de leur travail n’a pas encore paru. M. L. Redtenbacher, après avoir admis dans sa Fauna Austriæ (p. 596) une famille des Opatrides, Va réunie dans la seconde édition de cet ouvrage, qui se publie en ce moment, à sa famille des Piméliides, qui correspond exactement, sauf les MisoLaMpus qu'il ya introduits, aux Mélasomes de Dejean. (2) D’après MM. Chapuis et Gandèze (Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VIT, p. 515) et M. Mulsant (Col. d. France ; Latigèn. p. 176), Fischer de Waldheim aurait figuré la larve de l'Opatrum pygmæum dans son « Oryctographie du OPATRIDES. 255 | L'organisation de ces insectes est plus variée que celle des Pédi- nides, et en combinant les principales modifications qu’elle subit, je trouve qu'ils se décomposent en huit groupes, qui sont les suivants : I. Dernier article des palpes maxil. sécuriforme. a Eperons des jambes grands et robustes. GoNoPipes. + aa — très-petits, souvent obsolètes, b Jambes antér. dilatées et dentées ou festonnées en dehors. Repli épipleural des élÿtres incomplet en arrière. Srizopipes. _ — entier. SCLÉRIDES. bb Jambes antér. étroites, ou médiocrement triangu- laires, inermes en dehors. Repli épipleural des élytres incomplet en arrière. OnATRIDES vrais. — — entier PuyLacIDEs. IL. Dernier article des palpes max, non sécuriforme. € Eperons des jambes presque nuls. Jambes antér. fortement dilatces. Mrenozoumings. — non —— Licuénnes. ce Eperons des jambes assez longs. AUTOGÉRIDES, | GROUPE I. Gonopides. | Dernier article des palpesmaxillaires fortement sécuriforme.— Yeux non divisés. — Epipleures des élytres larges, incomplètes en arrière. — Jambes antérieures médiocrement larges, dentées en dehors ; les Éperons de toutes, grands et robustes, — Les deux pénultièmes seg- ments de l'abdomen fortement arqués; sa saillie intercoxale beaucoup Plus large que longue, rectangulaire. — Métasternum extrèmement Court. — Corps aptère. Ce groupe se compose des deux genres GONOPUS et ANOMALIPUS (Herenosceuts Sol.) tous deux comprenant des espèces de grande taille. On s'accorde généralement à placer le premier dans le voisinage des Bars, à limitation de Latreille, et Solier a mis le second parmi les Asidides. Erichson seul (1) a signalé l’aflinité qu’ils ont entre eux et avec les Snizopus et les BzeNosra, qui composent le groupe suivant, Cest sans aucun doute la grandeur de ces insectes qui a fait mécon- haltre leurs analogies; mais il suffit de les réduire, par la pensée, à la taille desautres Opatrides, pour que ces dernières deviennent évidentes. Eouvernement de Moscou. » Je ne trouve aucune trace de cette figure dans la seconde édition de cet ouvrage, la seule que j'aie à ma disposition. (1) Archiv, 1843, 1, p.245. 256 TÉNÉBRIONIDES, Les deux genres en question diffèrent, du reste, beaucoup par la forme de la tête ; celle des Gonopus ressemble complètement à celle des BLars, tandis que celle des AnomaziPus est la tête normale des Opa- TRuM; mais des exceptions analogues se retrouvent dans la plupart des groupes suivants. Ces insectes sont propres à l'Afrique australe, I. Epistome trapéziforme, largement échancré : Gonopus. IT, — arrondiettriangulairement — Anomalipus. GONOPUS. Larn. Règne anim. éd. 2, V, p. 17. Menton plan, cordiforme, arrondi et échancré en avant. — Lan- guette largement échancrée. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et tronqué au bout, celui des maxillaires fortement sécuri- forme. — Labre assez saillant, légèrement arrondi en avant. — Tète rhomboïdale, rétractile et verticale au repos; épistome séparé du front par un fin sillon arqué, trapéziforme, largement échanceré en avant. — Yeux fortement transversaux, en partie supérieurs, sublu- nulés. — Antennes assez courtes, robustes, déprimées et peu à peu élargies à leur extrémité, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-6 obconiques, 7-10 transversaux, serrés, 11 brièvement ovalaire. — Prothorax contigu aux élytres, plan en arrière, un peu déclive en avant, fortement cordiforme, rectangulaire en arrière, échancré fai- blement à sa base, fortement en avant, rebordé de toutes parts. — Ecusson curviligne. — Elytres courtes, largement ovales, planes, s'ar- rondissant et subverticales en arrière, non carénées latéralement; leur repli épipleural remontant en avant au niveau des épaules. — Pattes robustes ; jambes antérieures triangulaires, tranchantes et mu- nies de deux à trois dents en dehors, les autres irrégulièrement qua- drangulaires, arquées, multidentées sur leur bord externe; tarses courts, frangés de longs poils sur leurs bords, en dessous. — Prosternum évasé, formant une courte et large mentonnière en avant; sa saillie postérieure large, abaissée en arrière et prolongée en un fort mucro.— Mésosternum horizontal, largement concave en avant. — Corps glabre. Le Blaps tibiatis de Fabricius, insecte assez commun dans les col- lections, est le type de ce genre propre à l'Afrique australe, et dont on connaît cinq espèces en ce moment (1). Toutes sont de grande taille, de forme très-robuste, d’un noir assez brillant, lisse, ou finement (1) Blaps tibialis, Fab. Syst. EL I, p. 143; figuré dans Guérin-Ménev. Ico- nogr.; Ins. pl. 29, £. 6, — sulcatus, puncticollis, cordicollis, Solier in Baudi © Truqui, Studi entom. p. 232; du Cap, ainsi que le précédent. — eæaralus, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 533; Mozambique. D Late. SR Sd à à OPATRIDES. 257 ponctuées sur la tôte et le prothorax, tandis que les élytres sont cons- , tamment sillonnées jusque sur leurs épipleures. Les intervalles extre ces sillons forment des côtes tranchantes plus ou moins tuberculées, surtout sur les côtés et en arrière. Les jambes postérieures sont mu- nies également chez toutes, de deux franges de poils ou de cils roux, l'une interne, l’autre externe. Les deux sexes ne paraissent pas dif- férer entre eux. : ANOMALIPUS. Lamn. in GuériN-Ménev. Joon.; Ins. texte, p. 117 (1). Menton grand, plan, transversalement cordiforme, largement ar- rondi et sinué dans son milieu en avant. — Languette presque invi- sible. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et obtus au bout, celui des maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre assez sail- lant, évasé en avant, avec ses angles arrondis, étroitement et assez fortement échancré. — Tête trausversale; épistome confondu avec le front, arrondi en avant, avec une échancrure anguleuse, étroite et profonde. — Yeux transversaux, rès-allongés, étroits, en partie supé- rieurs, — Antennes courtes, robustes, hispides, élargies et déprimées à leur extrémité, à articles 3 presque aussi long que 4-6 réunis, ceux-ci gaux, cylindriques, perfoliés, 8-10 de plus en plus transversaux, 41 do mème forme, plus étroit que 10. — Prothorax contigu aux élytres, ample, presque plan, fortement rétréci et rectangulaire en arrière, largement arrondi et aminci dans son milieu, sur les côtés, échaneré on arc de cercle en avant, tronqué à sa base. — Ecusson très-for- tement transversal. — Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, parallèles, planes, brusquement déclives en arrière , caré- nées latéralement; leurs épipleures assez larges, avec leur repli étroit dans toute sa longueur.— Pattes robustes; cuisses comprimées, à peine rétrécies à leur base ; jambes étroites; les quatre antérieures arquées ; loutes évasées au bout et concaves sur leur troncature; les antérieures Munies de deux dents externes : une médiane très-courte, l’autre sub- terminale très-saillante, les intermédiaires anguleuses dans leur mi- lieu; tarses pauci-épineux, hispides sur leurs bords en dessous; le 4° article des postérieurs plus long que le 4%, — Saillie prosternale assez (1) Syn. Hereroscus, Latr. Règne anim. éd, V, p. 18; nom employé précédemment. par Latreille lui-même pour un genre d'Hémiptères (Fam. nat. , P:419) qu'il à maintenu plus tard (Règne auim. loc. cit. p.194). Il avait exprimé ‘Yerbalement à M. Guérin-Méneville son intention d'appeler Anomarpus le Senre actuel ; l'exemplaire de la partie entomologique du « Règne animal, » que je tiens de lui, porte cette correction écrite de sa main. M. Guérin-Méne- A à changé ce nom en celui d'ANOMALIPES que j'ai corrigé. — PLATYNOTUS ab, Coléoptéres. Tome V. 17 vAfe +4 » Cie CRT A BOT D ONE, UN PRET CR POS DT 2 PTT EN Ua) = FAR DE 7 \ 258 TÉNÉBRIONIDES. large, prolongée et triangulaire en arrière. — Mésosternum court et plan, vertical et un peu concave en avant. — Corps glabre, inégal. Ainsi que je l'ai dit plus haut, Solier (1) a placé ce genre parmi les Asidides, ce qui n’est très-certainement pas sa place. La forme de la tête sufirait à elle seule pour démontrer qu'il appartient aux Opatrides, Il se compose de quelques grands insectes (2) propres à l'Afrique aus- trale, d’un noir sale, et qu’on recoit ordinairement revêtus d’un en- duit terreux, qui empêche de distinguer nettement leur sculpture. Sur le prothorax elle consiste en un réseau irrégulier, accompagné de quelques callosités luisantes, sur les élytres en aspérités et tubercules qui, en se réunissant, forment parfois des côtes; le bord de ces or- ganes est plus ou moins dentelé ou festonné. La tête et les pattes sont couvertes de fossettes superficielles qui les font paraître comme réti culées. GRourE II. Stizopides. Dernier article des palpes sécuriforme. — Epipleures des élytres au plus médiocrement larges, incomplètes en arrière. — Jambes anté- rieures dilatées, dentées ou au moins denticulées en dehors; les épe- rons de toutes presque nuls. — Les deux pénultièmes segments de l'abdomen arqués; sa saillie intercoxale assez large, parallèle et ar- rondie en avant. — Métasternum très-court ou un peu allongé, — Corps aptère. La dilatation des jambes antérieures, encore assez faible chez les BLenosrA, qui ont en même temps ces organes privés de dents ex- ternes, devient tès-prononcée dans les autres genres. Ces insectes sont très-homogènes sous le rapport de l’épistome, qui est demi-cireulaire, étroitement incisé en avant, et des antennes qui sont construites d’a- près un plen qui se modifie à peine; mais leur métasternum est sujet à s’allonger (Cæo1us), leur prothorax est contigu ou non aux élytres, ot leur forme générale varie assez. Ils sont propres à l'Afrique, à l'Asie, aux Indes orientales, et ne constituent que les quatre genres suivants : I. Prothorax non contigu aux élytres. Tarses libres au repos : Blenosia. — reçus — dans un sillon des jambes : Stisopus. à (4) Ans. d, 1. Soc. entom, V, p. 502. (2) Platyn. variolosus, dentipes Fab. Syst. EL. I, p. 139; celui-ci est figuré dans l’Icon. d. Règn. anim.; Ins. pl. 29, f. 7. Ces deux espèces appartienuent certainement au genre, mais ies très-courtes descriptions de Fabricius ne per- mettent guère de décider si le vuriolosus de Solier (loc. cit.) correspond au pre mier, et son parallelus au second, comme cet auteur le dit avec doute. Les col- lections en renferment plusieurs autres espèces inédites. me tn Ma 0 titi fs en dr. ii ans /2 4e 272, dé mt , OPATRIDES. 259 IL. Prothorax contigu aux, élytres. Tarses libres au repos : Melanesthes. Les antérieurs reçus dans un sillon des jambes : Cœdius. Genre incertæ sedis : Isopteron. BLENOSIA. De Casreun. Hist. nat. d. Col. IL, p. 209 (1). Menton petit, 6vasé et légèrement arrondi en avant, — Languetto peu saillante, fortement échancrée en arc.— Dernier article des palpes Jlabiaux ca ui des maxillaires sécuriforme. — Labre élargi et presque entie en avant. — Tête courte; épistome obtusément arrondi et triangulairement échancré. — Yeux médiocres, transversaux, en- tamés par les joues, munis d’une orbite assez saillante en arrière. — Antennes plus courtes que le prothorax, assez robustes ; à ar- üicles serrés : 2 aussi long que 4, 3 un peu plus long que ce dernier, 4-6 obconiques, décroissant peu à peu, 7-10 transversaux, déprimés, 11 plus petit que 10. — Prothorax ample, non contigu aux élytres, arrondi et légèrement rebordé sur les côtés, coupé carrément au mi- lieu de sa base, puis obliquement de chaque côté, assez fortement échancré en are antérieurement, régulièrement et peu convexe. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres courtes, ovalaires, vertica- ment déclives en arrière , sinuées en avant, avec les épaules un peu Saillantes, carénées latéralement; leurs épipleures assez larges. — Pattes courtes; cuisses robustes, les quatre postérie _arquées; jambes antérieures triangulaires, finement crénelées en durs, les in- trmédiaires flexueuses, largement échancrées en dedans à leur ex- trémité, les postérieures druites; tarses courts, glabres, avec quelques cils en dessous; leur dernier article aussi long que les autres réunis. — Les trois segments intermédiaires de l'abdomen convexes, arqués à leurs extrémités. — Saillie prosternale plane, dépassant un peu les hanches antérieures. — Mésosternum formant une lame triangulaire et verticale. — Corps court, glabre. La seule espèce décrite (2) est de petite taille, d’un noir mat, avec les pattes et les antennes rougeûtres, le prothorax couvert de fines rides confluentes, et les élytres profondément strites. Elle est origi- aire de l'Afrique australe. Il est possible que je n’aie vu que le mâle, el Que chez la femelle les jambes intermédiaires ne soient pas llexueuses. (1) Syn. Braconxs, Dej. Cat. éd. 3, p. 211. (2) B. sulcata, Casteln, loc. cit. p. 210.— M. De Castelnau en décrit nne se £onde espèce qu’il nomme granulosa ; il est très-probable que c’est un Srni- ZOPUS, 260 ; TÉNÉBRIONIDES. STIZOPUS. Encens. Archiv, 1843, [, p.245. Co genre, voisin des BLexosia qui précèdent, n’en diffère que par les particularités suivantes : Labre cordiforme, largement et fortement échancré. — Antennes un peu plus courtes et plus robustes ; leurs articles tous transversaux à partir du 4° inclusivement. — Prothorax plus ample, encore moins contigu aux élytres, légèrement, échancré au milieu de sa base. — Toutes les jambes triangulaires, un peu arquées, denticulées en de- hors et munies d’un sillon terminal sur leur tranche externe, pour la réception des tarses; les quatre antérieures armées, en dehors, de deux dents, l’une médiane, l’autre terminale ; les postérieures d’une dent subterminale. — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. Pour le surplus, ces insectes ont la plus intime analogie avec les BLeNosiA; leur facies et la sculpture de leurs téguments sont les mêmes. L'espèce typique, décrite par Erichson, a seulement ses ély- tres moins fortement sillonnées que la Blenosia sulcata, mais une autre qu'a fait connaitre M. Gerstæcker, ne diffère pas de cette der- uière sous ce rapport (1). MELANESTHES,. Fazner. Bullet. d, Mosc, 1835, p. 167 (2). Fe. à légèrement évasé et largement arrondi en avant. — Languette à peine saillante. — Dernier article des palpes labiaux ova- laire et obtus, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre petit, rétréci en arrière, fortement échancré. — Tôte courte ; épistome obtusément arrondi et profondément entaillé en avant. — Yeux trans- versaux, à moitié entamés par les joues. — Antennes beaucoup plus courtes que le prothorax, peu robustes, hispides, à articles 3 au moins aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, décroissant peu à peu, 8-10 déprimés, transversaux, subperfoliés, 14 plus grand que 10, briève- ment ovale et déprimé. — Prothorax contigu aux élytres, fortement transversal, convexe sur le disque, aminci, arrondi et rebordé sur les côtés, largement échancré en arc antérieurement, tronqué et muni d’un bourrelet bien marqué à sa base. — Ecusson en triangle eurvi- ligne. — Elytres convexes, brièvement ovales, tronquées à leur base, (1) S. laticollis, Erichs. loc. cit. p.246; d’Angola.— sulcatus, Gerstæck. Mo-, natsber, d, Berlin. Acad, 1854, p. 533; de Mozambique. (2) Syn. Oparnuw, Falderm, ibid 1833, p, 59; olim. 7 V7 ns où EN TR RE — ruée. de. daté na ; Ce : LS Ÿ de | OPATRIDES. 261 avec les épaules rectangulaires; leurs épipleures étroites. — Pattes courtes ; cuisses robustes; jambes âpres ; les antérieures triangulaires, munies en dehors d’une dent submédiane, bifide ou non, avec lour angle apical saillant, les autres quadrangulaires; tarses assez grélès; le 1° article des postérieurs plus court que le 4°. — Métaster- num très-court. — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. — Corps court, convexe. Faldermann n’a fait qu'indiquer ce genre, et ses caractères sont exposés ici pour la première fois. On en connaît en ce moment deux espèces (1) propres aux régions horéales de l'Asie, de taille ordinaire pour 6e groupe, d’un noir assez brillant et criblées de points enfoncts, ou finement ruguouses en dossus. Leurs élytres présentent à peine quelques vestiges de stries. Les mâles ne diffèrent des femelles que par leur forme un peu moins large. CÆDIUS. (Der.) Brancn. Hist. nat, d. Ins, IL, p.13 (2). Menton très-petit, en trapèze renversé. — Languette assez sail- lante, sinuée. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde; celui des maxillaires en triangle très-allongé. — Labre à peine visible, large- ment et fortement échancré en demi-cercle. — Tète courte; épistome arrondi et étroitement incisé en avant. — Yeux assez gros, ovalaires, transversaux, presque divisés en deux par les joues. — Antennes à peine plus longues que la tête, grèles, hispides, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 courts, obconiques, subégaux, 8-10 transversaux, un peu plus larges que les précédents, 41 aussi grand au moins que 10, tronqué ou arrondi au bout. — Prothorax transversal , assez for- tement échancré et faiblement rétréci en avant, aminci, très-finement robordé ot droit en arrière, sur les côtés, largement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus. — Ecusson en triangle curviligne. — Élytres aussi larges que le prothorax, courtes, elliptico-ovales, avec leurs épaules rectangulaires; leurs épipleures étroites. — Pattes courtes; cuisses robustes, comprimées, les antérieures parfois obtusé- ment dentées dans leur milieu en dessous; jambes antérieures très- larges, arquées, diversement dentées en dehors, selon les espèces, et munies sur leur face antérieure, d’un sillon pour la réception des tases ; les autres simples; tarses assez longs; le 4er article des posté- rieurs aussi grand que lé 4°. — Saillie intercoxale de l'abdomen trian- Sulaire, — Métasternum moins court que dans les genres précédents. (1) Opatr. Sibiricum, Falderm. loc. cit. 1833, pl. 3, f, 3.—Mel, laticollis, Fal- derm. loc. cit, 1835, pl. 6, f. 2. (2) Sy, Orarnuw, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p.107. PPT RNA NE MN OT Ce VU UT, le 194 0 DE DOM Pan PONS ST JT NUS ps , TU k L 4 262 TÉNEÉBRIONIDES. — Mésosternum vertical, concave, recevant lâchement la saïllie pros- ternale; celle-ci lanciforme, un peu fléchie, — Corps elliptico-ovale ou brièvement ovalaire. Genre assez nombreux et répandu en Afrique, aux Indes orientales et dans l’Australie, mais dont il n’y a encore qu’une espèce de décrite par M. Hope, sous le nom d’Opatrum sphœroides. C'est une des plus grandes (1), bien que sa taille ne dépasse pas celle d’un Oparrum de grandeur moyenne ; elle est d’un noir sale, criblée de petits points en- foncés sur le prothorax, et ses élytres présentent de faibles côtes sur lesquelles sont des toufles arrondies de cils très-courts, sculpture qui lui est propre. Les trois espèces de Madagascar que Dejean mentionne dans son dernier Catalogue (2), sont notablement plus petites, de forme plus ovale et moins convexes. 2 Note. Je suis dans l'incertitude sur la place du genre suivant, que M. Hope a mis parmi les Opatrides. L'espèce qui en forme le type doit res- sembler à certains CEsrriNUSs sous le rapport de la forme générale; mais ses jambes antérieures étant dentées, je n'ai pu la rapporter aux Phylacides. ISOPTERON. Hore, The Col. Man. UI, p. 112. Corps allongé, avec les élytres trois fois plus longues que le pro- thorax. — Tête munie en avant d’une fossette transversale, arrondie en arrière ; épistome échancré. — Prothorax presque demi-cireulaire, avec ses angles postérieurs fortement échancrés en dehors. — Ecusson grand. — Elytres presque d’égale largeur en avant et en arrière. — Cuisses antérieures fortement sillonnées, les quatre postérieures pres- que entières, mais sinuées extérieurement; jambes antérieures den- tées, les autres simples et allongées. — Corps âpre et ponctué en des- sous. M. Hope avait décrit antérieurement l’insecte (3) de l'Australie oc- cidentale sur lequel il a fondé ce genre. Sa longueur est de quatre li- gnes, sa couleur brunâtre en dessus, d’un noir profond en dessous, et ses élytres sont ponctuées en stries. (4) I y en a au Bengale une du double plus grande, dont je possède deux exemplaires, et qui figure dans quelques collections sous le nom de C. grandis. Elle ressemble étonnamment à l'Hoplarion tumidum d’Algérie, du groupe des Phylacides. (2) C. coriacous, madagascariensis, diaperoides, Dej. Cat. éd. 3, p. 211. (3) Z. opatroides, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 107. 2H SES Pot D dE Re OUT PR RS Rs CN NE OPATRIDES. 263 Groupe NI. Sclérides. Dernier article des palpes sécuriforme. — Epipleures des élytres étroites, entières.—Jambes antérieures dilatées, festonnées ou dentées en dehors; les éperons de toutes presque nuls. — Les deux pénultiè- mes segments de l'abdomen ‘arqués; sa saillie intercoxale assez large, rectangulaire, — Métasternum allongé. — Corps ailé. Jo ne connais que le genre SCLERoN qui puisse rentrer dans ce groupe. Ses espèces ont d’intimes rapports avec les Oparnur, mais ap- partiennent en réalité à un autre groupe, par sfite de la forme de leurs jambes antérieures et de l'intégrité des épipleures de leurs élytres. . SCLERON. Hore, The Coleopt. Man. IX, p.111 (1). Menton plan, presque carré, sinué et arrondi aux angles en ayant. — Languette courte, échancrée en arc de cercle, — Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire, celui des maxillaires en fer de hache subéquilatéral. — Labre peu distinet. — Tète courte, fléchie, inégale; épistome séparé du front par une carène transversale, très- court, étroitement échancré.—Yeux médiocres, transversaux, lunulés. — Antennes plus courtes que le prothorax, assez robustes, à articles 4 un peu allongé, 3 aussi long que 1, 4-6 courts, obconiques, 7-11 transversaux, serrés, graduellement plus larges, 11 fortement arrondi au bout.—Prothorax transversal, assez convexe sur le disque, tronqué en avant, avec ses angles saillants, arrondi et finement crénelé sur les cûlés, largement lobé à sa base avec ses angles postérieurs plus ou moins saillants et arqués. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres al- longées, parallèles, arrondies à leur extrémité, échancrées en avant pour loger le lobe basilaire du prothorax; leurs épipleures munies d’une dent au niveau de la dernière suture entre les arceaux de l’ab- domen, — Pattes courtes; cuisses robustes; jambes antérieures en triangle inéquilatéral, les autres subquadrangulaires; toutes sinuées en dehors et munies d’une couronne terminale de courts cils; tarses courts, le dernier article de tous plus long que les précédents réunis. — Prothorax muni en dessous et en avant de deux larges sillons bien (4) Syn. Scuenuw Dej. Cat. 64. 3, p. 215. — Cnemgrramta, A. Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Ser. 2, 1, 1847, p. 146 ; voyez une note de M. Reiche (Ann, d. 1. Soc, entom. 1845; Bullet. p. CXI), dans laquelle ce savant entomologiste ré- clame la priorité en faveur de ce nom; mais, dès 1840, M. Hope avait publié les caractères du genre en modifiant un peu le nom que Dejean lui avait im- POIÉ. — Ovarnum Fab, Walt, Guérin-Méneville. j 264 TÉNÉBRIONIDES. limités, partant des angles antérieurs et faiblement séparés sur la ligne médiane; saillie prosternale plane, tronquée en arrière, — Mésoster- num subyertical, concave, — Corps glabre, parfois hispide. Ces insectes sont allongés, parfaitement parallèles et ont la forme d’un demi-cylindre déprimé. Tous ont les élytres munies de côtes parfois (latipes) un peu flexueuses, hispides et dont les intervalles présentent des tubercules plus ou moins nombreux. Dans toutes les espèces qui me sont connues, les jambes antérieures sont de même, largeur dans les deux sexes. Il y à de ces insectes presque tout autour du bassin de la Méditer- ranée, en Afrique et aux Indes orientales. Outre ceux qui ont été dé- crits (1), il en existe un assez grand. nombre dans les collections. Groupe IV. Opatrides vrais, Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Yeux tantôt simplement échancrés, tantôt divisés.—Epipleures des élytres étroites, incomplètes en arrière. — Jambes antérieures non où médiocrement dilatées, inermes en dehors; les éperons de toutes presque nuls.—Les deux pénultièmes segments de l'abdomen plus ou moins arqués; sa saillie intercoxale médiocrement large, subparallèle, — Métasternum souvent allongé. — Corps aptère ou ailé. : Ce groupe se distingue sans peine des précédents par la forme des jambes antérieures, mais ne diffère du suivant, le seul avec lequel on puisse le confondre, qu’en ce que ses espèces ont le repli épipleural des élytres incomplet en arrière. Des quatre genres qui le composent, trois sont très-homogènes. Mais dans l’avant-dernier (OparRu), qui est très-riche en espèces, les yeux, le métasternum et les ailes inférieures varient sans qu’on puisse, par suite des passages qui existent entre les modifications qu'éprouvent ces organes, leur donner une valeur générique. C'est ici également qu’existe la seule exception connue à la simplicité des tarses, le caractère le plus important des Opatrides. Les antérieurs sont dilatés chez les mâles des Pacayprenus, mais si faiblement, que cette exception mérite à peine d’être prise en consi- dération. (1) Op. ferrugineum, de Java; orientale, de Syrie et d'Egypte; Fab. Syst: El. L, p. 118. — Op. latipes, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins, 1834; Mélas. p. 32; Bengale. — Op. armatum, Waïtl, Reise n. Span. IL, p. 72; Andalousie: — $. algirioum, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 335 ; Algérie.— Chem: atropos, À. Costa, loc. cit. ; Naples. — $, fossulatum, Mulsant. et Wachanr Mlém. d. l’Acad. d. Lyon; Scienc. Sér. 2, IL, p. 9; Caramanie. — 5. abbre- _viatum, Reiche et Sauley, Ann. d, 1, Soc. entom, 1857, p. 260; Péloponèse. Cned... OS De ns ne 2 te at nos en El de, — 0 elle cr sat OPATRIDES, 265 J. Labre entier ou faiblement échancré. a Prothorax distant des élytres; les épaules de celles-ci rectangulaires où arrondies. Antennes gréles, en partie moniliformes: Pachypterus. — robustes, à articles serrés : Emmalus. aa Prothorax subcontigu aux élytres ; les épaules de celles-ci coupées obli- quement: Opatrum.…. I. Labre bilobé: Penthicus. PACHYPTERUS. (Des) Lucas, Eæplor. d. l'Algér.; Entom. p. 325. Menton au moins aussi long que large, fortement caréné et comme tuberculeux sur sa face externe, bisinué en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et obtus au bout, celui des maxillaires très-fortement sécuriforme. — Labre dépassant à peine l’échancrure de l’épistome, tronqué en avant, — Tète des Orarrum ainsi que les yeux. — Antennes plus courtes que le prothorax, hispides, grossissant un peu à leur extrémité, à articles 2 très-court, 3 moins long que 4-5 réunis, ceux-ci obconiques, inégaux, 6-10 courts, moniliformes, 41 plus grand que 10, subglobuleux. — Prothorax plus où moins trans- versal, non contigu aux flytres, rétréci en arrière, arrondi et crénelé sur les côtés, médiocrement échancré en avant , tronqué ou arrondi à sà base, avec ses angles dentiformes et précédés parfois d’une petite échancrure interne. — Ecusson triangulaire. — Elytres pas plus larges que la base du prothorax, allongées, subeylindriques, largement ar- rondies en arrière, un peu échancrées en avant, avec leurs épaules rectangulaires; leurs épipleures très-étroites. — Pattes assez robustes, äpres et hispides; cuisses fortes ; jambes subarrondies, les antérieures un peu arquées; tarses assez courts, garnis de cils presque villeux en dessous ; le dernier article de tous beaucoup plus long que le 4, — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Métasternum court. — Mésosternum déclive, un peu concave.—Corps allongé, pubescent ou hispide, I y à dans les collections plusieurs espèces de ce genre, dont deux * (elongatus, cognatus Dej.), du Sénégal, sont d'assez grande taille pour le groupe actuel. Mais jusqu'ici il n’y en a de décrite qu'une petite (1) d'Algérie, publiée par M. Lucas. Elle est longue de 5 millimètres, d'un brun-roussâtre, couverte de gros points enfoncés sur la tête et le prothorax, Striées sur les élytres, avec les intervalles entre ces stries, lisses; des poils couchés et assez longs revètent les deux premières de (1) P. mauritanieus, Lucas, loc. cit. pl. 29, f. 4. 266 TÉNÉBRIONIDES. ces parties ; ceux des élytres sont plus courts, redressés et disposés en rangées longitudinales. Dans les espèces du Sénégal la tête, le pro- thorax et les intervalles entre les stries des élytres, sont couverts de petits tubercules granuleux et de courts poils redressés. Leurs mâles ont les jambes antérieures sinuées au côté intorne, avec leur troncature terminale échancrée; les quatre 1°" articles de leurs tarses de la même paire sont légèrement dilatés et garnis d’une brosse de poils en dessous. J'ignore s’il en est de même dans l'espèce algé- rienne; tous les exemplaires que j'en ai vus avaient les jambes et les tarses en question, simples. EMMALUS. Enons. Archiv, 1843, 1, p. 251. Menton plan, en triangle renversé, subtransversal. — Languette saïllante, entière. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique et tonqué au bout, celui des maxillaires en fer de hache transversal, — Labre assez saillant, à peine échancré. — Tête courte; épistome ar- rondi sur les côtés, rétréci et fortement échancré en arc de cercle an- térieurement, — Yeux ovalaires, trausversaux, fortement granulés, échancrés en avant. — Antennes courtes ; robustes , suboylindriques, à articles serrés : 2 assez court, 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 ob- coniques, subégaux, 41 plus petit que 10, obliquement conique. — Prothorax transversal, non contigu aux élytres, à peine échancré en avant, arrondi à sa base, y compris ses angles, étroitement rebordé sur les côtés. — Ecusson nul. — Elytres médiocrement allongées, pa- rallèles, subeylindriques, légèrement échancrées à leur base, avec leurs épaules arrondies, non carénées latéralement; leurs épiploures étroites, avec un repli remontant presque au niveau des épaules. — Pattes courtes; jambes légèrement triangulaires, âpres; tarses mé- diocres, garnis de longs cils rigides; leur 4° article beaucoup plus court que le dernier. — Métasternum court. — Saillie intercoxale de l'abdomen étroite, acuminée. — Saillie prosternale recourbée en ar- rière. — Corps aptère, hérissé partout de longs poils. Erichson a placé ce genre parmi les Opatrides, et je crois, en effet, qu’il ne saurait l'être ailleurs, bien que l'unique espèce (pilosus) qui le composé, s'éloigne assez de toutes celles de ce groupe par son f'acies , ee qui est, du reste, principalement dû aux poils dont elle est recouverte partout sans exception; car, en l’examinant de près, on voit qu'elle à d’intimes rapports avec les Pacayprenus. Elle est longue d'environ 4 lignes, d’un brun-rougeûtre, rugueuse en dessus, avec les élytres assez fortement striées. Ce rare insecte, dont je dois la connaissance à l'obligeance de M. Gerstæcker, est originaire d’Angola. OPATRIDES. 267 OPATRUM. Far. Syst. Entom. 0.76 (1). Menton petit, de forme variable.— Languette assez ou peu saillante, plus ou moins échancrée. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et aouminé, celui des maxillaires fortement sécurifme, souvent transversal. — Labre ne dépassant pas l’échancrure de l’épistome, sinué. — Tète transversale; épistome séparé du front par un fn sillon arqué, parfois obsolète, arrondi en avant et fortement échancré en triangle. — Yeux transversaux, divisés en grande partie ou entière- ment par les joues. — Antennes notablement plus courtes que le pro- thorax, grossissant un peu à leur extrémité, hispides, à articles 4 gros, assez long, en cône renversé, 3 au moins aussi long que 4-5 réunis, 4-6 chconiques, décroissant peu à peu, 7-10 graduellement transver- saux, 11 plus grand que 10, transversalement ovalaire ou non. — Prothorax plus ou moins contigu aux élytres, plus large que long, plus ou moins largement aminci et paraboliquement arrondi sur les côtés, profondément échancré en avant, en général fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs plus ou moins arqués et pro- longés en arrière. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres en gé- aéral un peu plus étroites que le prothorax, courtes ou un peu al- longées, parallèles, largement arrondies en arrière, sinuées en avant, avec leurs épaules obliquement tronquées. — Paites au plus médio- crement robustes; jambes âpres et hispides, les antérieures médiocre- ment ou faiblement élargies, un peu arquées, les autres arrondies; tarses assez courts, le 1% article des postérieurs un peu moins long que le dernier. — Saillie prosternale recourbée, plus rarement un peu saillante en arrière. — Métasternum rarement court, en général plus où moins et souvent très-allongé. — Mésosternum déclive, par- fois subyertical, concave en avant. — Corps glabre ou non, aptère ou plus ou moins aïlé. Ces insectes, bien connus, sont nombreux , et tantôt'courts et assez Convexes, tantôt allongés et déprimés. La moitié environ de leurs es- pèces sont glabres, les autres revôtues de poils ou de cils couchés et dun fauve jaunâtre. La sculpture de leurs téguments ne varie pas moins, mais consiste le plus souvent sur les élytres, en côtes granu- leuses, entre lesquelles se trouvent des tubereules luisants, plus ou Moins nombreux. À part leur forme un peu plus parallèle , les mâles ne diffèrent pas des femelles. M. Mulsant a divisé, d’après Solier, le genre en deux, établis uni- (1) Syn. Goxocenaux (Solier, inédit) Mulsant, Coléopt. d. France; Latigè- 068, P: 168,— Tengprio Geotrroy, De Géer, etc, — Sispra Linné. 268 TÉNÉBRIONIDES, quement sur les modifications que subit le menton : les Oparnu chez qui il est à peine plus long que large, subcordiforme et sans traces d’expansions latérales (1); et les GonocerrAzuM qui l'ont en losange, avec des lames latérales plus ou moins apparentes et parfois denti- formes en avant (2). Mais ces deux genres, à peine acceptables, même quand on se borne aux espèces européennes, n’ont point de limites réelles quand on tient compte des exotiques. C’est principalement chez les GoxocxPsarum que les aïles inférieures ont de la tendance à se développer et le métasternum à s’agrandir. Les Oparrun appartiennent presque exclusivement à l’ancien conti- nent, et en particulier à la Faune méditerranéenne. En Amérique on n'en a trouvé jusqu'ici qu'un très-petit nombre d’espèces. Celles dé- crites en ce moment s'élèvent à plus de 80 (3). ’ (1) Type : Q. subulosum Linné, Fab., etc.; de toute l’Europe et d'une partie de l'Asie, ! (2) Types : O. viennense, Duftschm. Faun, austr. IL, p. 293 (0. arenarium? Fab.; pusillum, Sturm, Deutsch]. Ins. Il, p. 172).—nigrum, Küster, Die Kæfor Europ. XVI, 58. — rusticum Oliv., Brullé, Lucas (modestum, Küster, loc. cit. XVI, 53) ; tous de l’Europe mér. (3) Aux espèces citées dans les notes précédentes aj. : Esp. européennes: O. verrucosum, Germar, Reise n. Dalmat. p.188; Dalmatie.— perlatum, Ger- mar, Ins. Spec. nov. p. 144; Espagne.— geminatum, graniger, elevatum, mu- ricatum, hispidosum, costatum, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 213; Grèce. — distinctum, Villa, Col. Europ. dupl. p.49; Italie. — pedestre, Rosenh. Beitr. z. Insektenf. Europ. p. 31; Tyrol. — terrosum, Küster, Die Kæfer Eu- rop. IL, 28; Sardaigne; Dahlii, Sardaigne : melitense, Malte; alternatum, areo- latum, Turquie; lucifugum, Dalmatie; gibbum, Corfou; granulatostriatum, dardanum, Turquie; vestitum, Europe mér.; obscurum, Sicile; sefulosum, Espagne; famelicum, Grèce; substriatum, {talie; lugens, Sardaigne; pa- truele, France mér.; assünile, Sardaigne; modestum, France mér.; lineare, Corfou ; rugulosum, nitidulum, Turquie; meridionale, Espagne; interstitiale, Monténégro ; pygmœum, France mér.; Stuwrmit, pesthiense, Hongrie; XVI, 34-63; sulcatum, Turquie; Parreyssii, N..; ragusanum, Dalmatie; XIX, 49 sq. — bœlicum, ASregarium , Rosenh. Die Thier. Andalus., p. 206; Anda- Jousie. Esp. asiatiques : O:saginatum, Ménétr., Cat. rais., p. 203; Russie mé, — setulosum, Falderm,; Faun. entom. Transc, IL, p. 60; mème pays, — carina= tum, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p. 126; Sibérie, — subaratum, Falderm. Col. ab Nl. Bungio, ete,, p. 77; Mongolie. — Prescottii, sibiricum, Faldorme Bull. Mosc., 1833, p. 54, pL. 3, £. 4, 3; Sibérie. — dilectans, Fald. ibid, 1896, P. 389, pl. 8, £. 2; Orenbourg. — granulosum, Songarie ; intermedium, Russie mér.; pruinosum, Turcoménie ; Fischer, d. Waldh. ibid. 1844, p. 126. — Minutum, Ménétr. Ins. rec, p. Lehm. IE, p. 23; Bockhara. — Gon. contar ceum, Mosteh. Etud. entom. Ann. VI, p. 33; Japon. Esp. africaines : ©. fuscum, Herbst, Die Kæfer, V, p. 225 pl. 92, f. 1 ({o- mentosum Dej.); Canaries. — nebulosum, pubescens, beniniense, Palis. d Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér., p. 142, pl. 30b, f. 5-7; Benin. — bardarum, » © OPATRIDES. 269 PENTHICUS. FaupenM. Bullet. d. Mosc. 1836, p. 384 (1). Menton suborbiculaire, un peu rétréci à sa base, à peine échancré en avant. — Labre bilobé. — Tête courte ; épistome arrondi et étroi- teme ancré en avant. — Antennes plus courtes que le prothorax, peu robustes, subfiliformes, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 ohconiques, décroissant peu à peu, 8-10 subglobuleux, transversaux, 11 plus grand que 10, ovoïde. — Prothorax subcontigu aux élytres, transversal, convexe, finement rebordé et faiblement arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à sa base, avec son lobe médian large, plus ou moins rétréci et échancré en avant, — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres subparallèles ou oblongo-ovales, un peu atténuées et arrondies en arrière, faiblement échancrées à leur base, avec leurs épaules rectangulaires ; leurs épipleures horizontales, assez étroites (2). Erichs. in Wagners Reise, IL, p. 181; Algérie.— hispidum, Brullé in Webb ct Berthel. Canar.; Entom., p. 68; Ténériffe. — granuliferum, emarginatum 5 perplezum, parvulum, Lucas, Explor. d. l'Algér. ; Entom. pds? ; Algérie, — Mmicans, Germar, Ins, Spec. nov. p. 145; Cap. — melanariüm, tenebricosum, angolense, æquale, patruele, prolicum, virgatum, ovatum, Erichs. Archiv. 1843, I, p. 246; Angola. — subsulcatum, modestum, strigosum, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin.; Zool. p. 368; Abyssinie. — errans , dilatatum, Wollast. Ins. Madenrens. p. 501 ; Madère. | : Esp. des Indes or., de l'Australie et de là Polynésie : ©. dt ssum, Germar, Ins. Spec. nov. p. 145; Manille. — australe, Australie ; s m, Île Radak; Boisduv. Faune de l'Océan, II, p. 251. — complanatum, Fin -Hénev- Mae d. 1. Coq.; Entom. p. 98, ple4, f. 10; île Bourou. — elongatum, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. ; Ins, 1 Ms p. 32; Bengale. — œquatoriale, Bornéo; moluccanum, Amboinez denficolle, Tasmanie; viligerum, Australie; Blanch, Voy. au pôle sud; Entom. p. 152, pl. 10, £. 10-15. — piceitarsis, Hope, Trans. of theentom. Soc. IV, p. 107; Australie. “à Les espèces américaines sont encore inédites. M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. Sér. 2, IL, p. 92) a seulement détrit un Heliophilus fossor qu'il a reconnu plus tard (Proceed. of the Acad, of Philad. VII, p. 219) devoir former un genre nouveau, voisin de celui-ci. tr ‘ Il existe dans les collections toute une suite d'espèces africaines, de forme brièvement ovale, qui ont besoin d’être examinées our voir si elles pourront rester parmi les Oramrum dont elles semblent présenter tous les caractères. L’une d'elles du Sénégal, dont les jambes “antérieures sont finement denticulées, à Élé placée par Dejean (Cat. éd. 3, p. 220) dans les HErenorHAGA, sous le nom de JT. ovata. dé (1) Syn. Orarnones, Brullé, Expéd. de Morée ; Entom. p. 219; ce genre a Paru la même année que lui de Faldermanu, mais quelques mois plus tard, à ce que je crois. — Oparrui Falderm., Brullé, — Puyzax Dej. @) M. Brullé assigne des ailes inférieures au punctulatus ; je n'en vois pas 270 TÉNÉBRIONIDES. — Pattes médiocres; jambes peu âpres; les antérieures médiocrement triangulaires, les autres subarrondies ; 47 article des tarses plus court que le dernier. — Saillie intercoxale de l'abdomen assez étroite, courte, triangulaire ou tronquée au bout, — Métasternum très-court. — Mésosternum faiblement concave. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps peu ou assez convexe. ; La forme générale de ces insectes est variable. Cora pèces (par ex. punctulatus) sont allongées et déprimées ; d’autres (granulosus), convexes et d’un fucies lourd et massif; enfin il en et (délectans) qui ressemblent assez à des Oparrum pour avoir été placés parmi ces der- niers. Le genre est répandu depuis la Grèce et l'Espagne méridionale en Turcoménie, et compte en ce moment huit espèces de décrites (1). A lexception d’une seule (granulosus), toutes cnt les élytres ponctuées en stries, et le prothorax criblé de-points enfoncés. GROUPE V. Phylacides. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Yeux totale- ment ou en grande partie divisés. — Epipleures des élytres plus ou moins étroites, entières. — Jambes antérieures linéaires ou faible- ment élargies et inermes en dehors (Hopzarion excepté) ; les éperons de toutes très-petits; tarses assez souvent garnis de poils rigides ou villeux en dessous, — Les deux pénultièmes segments de l'abdomen non où à peine arqués; sa saillie intercoxale assez large. — Métaster- num {rès-coutt. — Corps aptère. Jai dit plus haut que ce groupe ne différait rigoureusement des Opatrides vrais, qu’en ce que chez ses espèces le repli épipleural des élytres se prolonge jusqu'à l'angle sutural des élytres. La plupart de ces insectes, c’est-à-dire les PayLax et genres Voisins, sont des Pédi- nides pour les auteurs les plus récents. [ls tiennent en effet de très- près à .ces derniers par leur couleur d’un noir profond, leurs tégu- dans les deux exemplaires de“totte espèce que j'ai sous les yeux; les élyires sont seulement libres, Chez le granulosus elles sont soudées ensemble, ce qui implique l’absence des ailes inférieures. Il est, dès-lors, probable que, de même que chez les Orarrum, certaines espèces, ou même certains individus, sont ailés, et les autres aptères, (1) P. pinguis, molestus, Opatrum dilectans, Falderm. loc. cit, p. 386, pl. 8, f. 1-2; du pays des Kirguises. — P, parvulus, Falderm. Faun. entom, Transcauc. Il, p.62, pt. 1, f. 4; Russie mér, — Opatroides punctulatum, Brullé, loc. cit. p. 220, pl. 40, £. 9 (Phylaz id. Dej.); Grèce. — P. subcylin- dricus, granülosus, Ménétr, Ias. rec. p. Lehm. part. 2, p. 22, pl. 4, 8,7; Turcoménie. — Opatroïdes thoracicus, Rosenh. Die Thicre Andalus. p. 209; . Andalousie. : OPATRIDES. 271 ments parfaitement glabres et leur sculpture; plusieurs ont même, comme beaucoup de Pédinides, les tarses garnis en dessous de poils fauves rigides, formant deux bandes séparées par une ligne médiane glabre. Mais tous ayant les tarses simples dans les deux sexes, ne peu- vent être placés ailleurs qu'ici (1). L’exception qu'ils forment dans la Tribu, sous le rapport de la vestiture de ces ofganes, n’est pas la seule. Les genres HopzarION et CEsrrinus en présentent deux autres, le premier pour les jambes antérieures, le second pour l’épistome. I. Yeux complètement divisés. a Jambes antér. élargiès et dentées en dehors : Hoplarion. aa — étroites et inermes — b Prothorax largement sinué à sa base, Epaules des élytres non dentiformes : Micrositus. — dentiformes : Phylaæ. bb Prothorax largement bisinué à sa base; épaules des élytres non denti- formes : Melambius. II. Yeux incomplètement divisés. © Epistome normal, étroitement échancré: Menton suborbiculaire ; languette saillante : Hadrus. — Cab; — à peine visible : Trichoton…. cc Epistome trapéziforme, largement échancré : Cestrinus. | HOPLARION. Muss, et Rey in Murs. Opusc, entom. V, p.150. Mmes caractères que les Mrcrosrrus qui suivent, sauf les différences que voici : ” Prothorax fortement contigu aux élytres, coupé carrément à sa base, Sans aucune trace de sinus. —- Elytres tronquées de même en avant, lès-courtes, un peu plus longues seulement que larges. — Jambes antérieures dilatées, munies en dehors d’une large dent lamelliforme, suivie d’un large et profond sinus. MM. Mulsant et Rey n’ont fait de l’unique espèce (umidus) qui compose le genre, qu'une section des Mrcrosirus. Mais les caractères quiprécèdent, réunis à son facies particulier, me paraissent avoir unè Valeur au moins égale à ceux que ces deux auteurs regardent comme (1) ‘En les classant parmi les Opatrides, je ne fais que revenir à l'opinion de Latreille : « Le genre Puyrax de MM. Megerle et Dejean ne m’a offert, dit-il, Aucun caractère qui le distingue nettement de celui d'Oparns. » Règne anim. 6d,2, V, p, 23, note. $ . LA .. 7. ne SPA Ta Te € E Te è ; CI D. 272 TÉNÉBRIONIDES. génériques. Cet insecte, propre à l’Algérie, est ponctué sur le pro- thorax et couvert sur les élytres de très-petites aspérités; ces organes présentent en outre des sillons assez larges et superficiels. Le genre est extrêmement voisin des MeLANEsrHES du groupe des Stizopides auquel il se rattache par la forme de ses jambes antérieures, mais dont l’excluent ses yeux entièrement divisés et le repli épipleural de ses élytres qui est entier. D'un autre côté, il est étranger au groupe actuel par les jambes en question, de sorte que quelque part qu’on le mette, il forme une exception, \ MICROSITUS. Nuzs, et Rey, Mém. d. l’Acad. d. Lyon, Scienc.; Sér. 2, IV, p. 292. Ce sont des Payzax qui ont les épaules des élytres rectangulaires et obtuses, parfois assez fortement arrondies, sans présenter aucun ves- tige de dent, et dont les angles postérieurs du prothorax ne sont pas reçus dans des dépressions de la base de ces organes. Comme les Payrax, la plupart de ces insectes ont les tarses garnis en dessous, sauf dans leur milieu, de poils fauves rigides et assez longs, Ils varient, du reste, considérablement sous le rapport de la forme, 6t MM. Mulsant et Rey les ont répartis dans deux divisions (1), dont l’une commence par des espèces de forme courte, et l’autre se termine par des espèces allongées et peu convexes, mais qui passent presque in- sensiblement de l’une à l’autre. Le genre estméditerranéen et, sauf une espèce originaire de Candie, confiné en Espagne et dans l'Algérie. PHYLAX, (Mec.) Bruzé, Ewped. d. Morée; Entom. p.209 (2). Menton plan, subquadrangulaire ou légèrement arrondi sur es côtés, plus ou moins sinué en avant. — Labre transversal, largement échancré en arc de cercle. — Tête munie d’une petite carène en de- (1) L Mronosrrus. Espèces de forme courte, parallèle, rarement (orbicularis) orbiculaire, plus où moins convexes, avec les élytres verticalement déclives en arrière : M. orbicuiaris M. et R., de Candie; plicatus Lucas, distinguendus M. et R., d'Algérie; montanus M. et R., ulyssiponensis Germar, obesus, bælicus M. et R., d'Espagne. II. PrarvoLus. Espèces plus allongées et plus déprimées que les précéden- tes, à élytres moins brusquement déclives en arrière : M. miser, Heerii M. et R., gibbulus Motsch., d'Espagne ; melancholicus M. et R., de Tanger; semtr costatus, furvus M. et R., suboylindricus Motsch., longulus M. et R,, d'Es- pagne. ie (2) Syn. Puyzan, Dej. Cat. éd, 1, p, 65, — Puuax, Dej, ibid, éd, 2, p: 1g2et éd, 3, p. 193. — OraTRuM Oliv. j OPATRIDES, 273 dans des yeux; épistome séparé du front par un sillon transversal assez marqué, parfois subobsolète, étroitement échancré en avant, — Antennes beaucoup plus courtes que le prothorax, peu robustes, à ar- ticles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-10 obconiques, grossissant, légè- rement et peu à peu, 11 arrondi ou brièvement ovalaire. — Prothorax imparfaitement contigu aux élytres, transversal, peu convexe, ar- rondi sur les côtés dans son milieu, échancré en avant, plus ou moins fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs en général courts, rebordé sur les côtés et à sa base, sauf au milieu de celle-ci.— Elytres oblongo-ovales, sinuées à leur base, avec leurs angles humé- raux dentiformes et précédés en dedans d’une dépression logeant les angles postérieurs du prothorax ; leur repli épipleural n’occupant pas complètement les épipleures. — Pattes médiocrement longues; jambes antérieures un peu triangulaires, les autres comprimées et plus ou moins âpres; tarses courts, munis Je plus souvent en dessous de poils fauves rigides, avec une ligne médiane glabre. — Saillie intercoxale large, parallèle, tronquée en avant. — Mésostérnum subvertical, lar= gement concave. — Saillie prosternale légèrement prolongée en ar- rière. — Corps peu convexe, oblongo-ovale. Ce genre est entendu ici tel que l'ont compris MM. Mulsant et Rey. Réduit aux espèces qui présentent ces caractères, il est beaucoup Moins nombreux que dans les auteurs qui les ont précédés, et n'en contient plus que sept (1) propres à l'Europe méridionale et à l’Al- gérie. Les mâles se distinguent des femelles par leur abdomen plus plan et largement, mais faiblement, concave dans son milieu. MELAMBIUS. Bus. et Rey, Mém. d. l'Acad. à. Lyon; Scienc. Sér. 2, IV, p. 268. Ce genre ne se distingue des PryLax que par les caractères suivants : Prothorax coupé presque carrément à sa base, avec un faible et Court sinus, en dedans de chacun de ses angles postérieurs. — Elytres faiblement sinuées à leur base; leurs épaules rectangulaires, obtuses, Sans dépression à leur côté interne; épipleures munies d’un repli plus étroit que chez les PayLax, et presque entièrement visible quand on regarde le corps en dessus. \ On n’en connait qu'une espèce (2) d'Algérie, de forme assez allongée, (1) P. costatipennis Lucas, undulatus M. et R. (torpidus Dei.); Algérie ; variolosus Oliv., Espagne; littoralis Muls. (crenatus Dej.), France mér. ; in- Jralus, segnis, ignarus M. etR., Algérie; Muis. et Rey in Muls. Opusc. en- tom, V, p. 134, (2) Opatrum barbarum, Erichs, in Wagners Reise, ILT, p. 181 (Phi. gna- Phosus Dej.), Coléoptéres, Tome V. ù 18 274 TÉNÉBRIONIDES. parallèle, d’un noir intense et mat, et dont les élytres sont couvertes de fines côtes tranchantes, avec de petits tubercules sur les intervalles qui les séparent. HADRUS. (Dex) Wozrasr. ns. Maderens. p. 302. Menton plan, suborbiculaire. — Languette libre, largement échan- crée. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et acuminé, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre engagé dans l'échan- crure de l’épistome, sinué en avant. — Tète plane; épistome coupé obliquement de chaque côté et profondément échancré en triangle. — Yeux transversaux, fortement échancrés. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, grèles, à articles 3 très-long, 4-6 légèrement obconiques, subégaux, 7-9 un peu plus gros, fortement obconiques, 41 plus grand que 10, subglobuleux. — Prothorax transversal, peu convexe, un peu rétréci en avant, largement aminei sur les côtés, échaneré en are de cerele en avant, bisinué à sa base, avec son lobe médian large et sinué dans son milieu. — Ecusson fortement (rans- versal. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, elliptico-ovales, finement rebordées sur les côtés, tronquées en avant, avec leurs an- gles huméraux rectangulaires; leurs épipleures assez larges en ayant, horizontales. — Pattes peu robustes; jambes arrondies; tarses assez longs, hispides en dessous; le 4° article des postérieurs un peu plus grand que le 4°, — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Mé- sosternum déclive, concave. — Corps glabre. Insectes d'assez grande taille pour le groupe actuel, de forme ovale ou elliptico-ovale très-régulière, d’un noir mat et très-finement ru- gueux sur toute leur surface en dessus, avec leurs élytres à peine vi- siblement striées. Comme tant de Ténébrionides, ils sont sujets à être revêtus d’un enduit terreux. Ils sont particuliers au groupe des îles de Madère, où, selon M. Wol- laston, ils sont très-communs et se réunissent en société ayec d'autres insectes sous les pierres, soit au bord de la mer, soit sur les hauteurs. Ce savant entomologiste en décrit trois espèces (1). (1) H. cinerascens, alpinus, illotus, Wollast, loc. cit. pl. 11, f. 4-6.— Suivant M. L. Fairmaire (Ann. d. 1. Soc. entom.1856, p. 546), l’'Opatrum car bonariunr de Schœnherr doit être rapporté à ce genre. Mais il n’existe aucun insecte de ce nom dans la «Synonymia Insectorum» de cet auteur, IL s’y trouve seulement (£, p. 142, note x) un Platynotus carbonarius décrit par Quensel el qui est in diqué comme de Java. OPATRIDES. \ 2176 TRICHOTON. Horr, Tho Coleopt. Man. I, p. 111 (1). Menton plan, carré, légèrement sinué en avant, avec ses angles an- térieurs arrondis, — Languette le dépassant à peine, — Palpes la- biaux très-petits, leur dernier article ovalaite et acuminé ; celui des maxillaires en triangle subéquilatéral. — Labre ne dépassant pas l'échancrure; de l’épistome, à peine sinué en avant, — Tête trans- versale; épistome fortement rétréci, profondément et triangulairement échancré en avant. — Yeux transversaux, presque divisés en deux; leur partie supérieure arrondie, — Antennes plus courtes que le pro- thorax, ciliées, À ects 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-6 obconiques, égaux, 7 subglobuleux, 8-10 transversaux, 41 à peine plus grand que 10, ovalaire. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, assez largement aminci et paraboliquement arrondi sur les côtés, profondé- ment et quadrangulairement échancré en avañt, fortement bisinué à sa base, avec son lobe médian arrondi. — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres brièvement elliptico-ovales, assez convexes, échan- crées, puis coupées obliquement de chaque côté à leur base; leurs épipleures étroites. — Pattes courtes; jambes antérieures variables selon le sexe , les autres arrondies ; tarses hispides en dessous, le 4er article des postérieurs de la longueur du 4°. — Saillie prosternale un peu prolongée en arrière, plane, lanciforme. — Mésosternum déclive, légèrement concave. — Corps court, ovale-elliptique, pubescent. Genre établi sur un insecte très-commun à Cayenne, et qui proba- blement n’est pas encore décrit (2). Sa taille est celle d’un Oparrum, sa forme générale voisine de celle des Hapnus, et sa couleur d’un bronzé bès-obseur. Il est entièrement couvert de petits poils jaunâtres cou- chés et abondants. Ses élytres sont assez fortement sillonnées, avec les sillons presque imponctués. Il existe en Colombie une autre espèce inédite, bien distincte par sa forme un peu moins large et les sillons de ses élytres fortement ponctués. Les deux sexes de ces insectes se distinguent par la forme des jambes (1) Syn. Evirasiuw, Dej. Cat. éd. 3, p. 214. M. Blanchard (Hist. nat. d. Ins. L, p: 14) a publié en peu de mots les caractères de ce genre, mais cinq ans après que M. Hope l’avait établi sous le nom que j'ai dû conserver, @) M. Hope, dans le tableau qu'il a donné des genres compris par lui dans le groupe des Opatrides (loc. cit. p.110), le désigne sous le nom de Trichoton Cayennense ; il est plus connu sous celui d’£pilasiwn rotundatum que lui a Imposé Dejean, M. Curtis (Trans. of the Linn, Soc. XIX, p. 469) a décrit un Epil. rofundatum, d'après des exemplaires provenant des environs de Maldo- n4d0, sur les bords de la Plata ; je doute beaucoup qu'il soit identique avec l'espèce de Cayenne; la distance entre les deux pays est trop grande. 216 TÉNÉPRIONIDES. antérieures. Celles des mâles sont arrondies et brusquement recour- bées à lour extrémité, tandis que celles des femelles sont {riangu- laires, avec lour anglo interne un peu prolongé au c0t6 intorne. » CESTRINUS. Enxueus. Archiv, 1842, I, p. 172 (1). Menton aussi long que large, évasé et largement échancré en avant, convexe sur la ligne médiane. — Languette peu saillante, arrondie antérieurement et étroitement échancrée. — Lobe interne des mû- choires inerme. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et obus au bout, celui des maxillaires en triangle subéquilatéral. — Labro assez saillant, transversal, entier. — Tête engagée jusqu'aux yeux in- clusivement; épistome séparé du front par un sillon, graduellement rétréci et largement échancré en arc.—Yeux médiocres, transversaux, presque divisés en deux; leur portion inférieure plus grande que la supérieure.—Antennes grèles, au moins aussi longues que le prothorax, à articles 2 très-court, 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, décroissant peu à peu, 8-10 plus courts et plus épais, subturbinés, 41 plus grand que 10, ovoïde. — Prothorax transversal , fortement échancré en avant, largement aminci, faiblement arrondi et plus ou moins rebordé sur les côtés, tronqué à sa base, avec ses angles rec- tangulaires. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres non conti- guës au prothorax, aussi larges que sa baso, parallèles et arrondies en arrière; leurs épipleures étroites. — Pattes assez longues et grèles; jambes grèles, arrondies, sublinéaires; tarses finement villeux en dessous, le 4° article des postérieurs aussi long que le dernier, — Mé- sosternum subvertical. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — _ Corps aptère, peu convexe ou déprimé, presque glabre. Erichson, en créant ce genre, n'a pas assez remarqué la forme par- ticulière de la tête, qui n’est plus celle d’un Opatride, et qui fait que, sous co rapport, ces insectes forment ici une exception analogue à celle que font les Gonopus dans le groupe des Gonopides. En ne tenant compte également que de la vestiture de leurs tarses, ils n’appartien- nent plus à la cohorte actuelle, mais à la suivante. Les deux espèces (obscurus, trivialis) de la Tasmanie (2) qu'Erichson a décrites, sont de taille médiocre, d’un noir mat et couvertes en des- sus de petits tubercules et d’une fine pubescence à peine visible à l'œil (1) Syn. Murua, Hope, Trans. of the entom, Soc, V, p. 56; genre non Carat térisé. — Orarrum Hope. # (2) M. Blanchard (Voy. au pôle Sud; Entom. p.156, pl. 40, f. 14) en a publié une troisième du même pays, sous le nom d'Opatrum longum; mais EN mé parait identique avec le trivialis d’Erichson, OPATRIDES. 271 nu ; leurs élytres sont plus où moins striées. Elles ont un facies très- différent de celui des Oparrum, mais j'en possède une troisième espèce inédite, qui semble complètement, au premier coup-d’œil, appartenir à co dernier genre. Une autre, décrite et figurée par M. Hope, sous le nom de Mitua Bidwelli (1), est dans le même cas. Enfin, il existe à la Nouvelle-Zélande un insecte (2) qui doit êlre associé aux précédents ou constituer un genre nouveau tout à côté de celui-ci, Groupe VI, Microzoumides, Dernier article des palpes maxillaires non sécuriforme. — Yeux di- visés. — Epipleures des élytres étroites, entières. — Jambes antérieures dilatées ; les éperons de toutes’ presque nuls. — Les deux pénultièmes segments de l’abdornen à peine arqués; sa saillie intercoxale courte, étroite, en triangle aigu, — Métastérnum assez allongé, — Corps ailé. Avec ce groupe commencent les Opairides, peu nombreux, dont le dernier article des palpes maxillaires a cessé d’être sécuriforme. Il ne comprend que le genre suivant. MICROZOUM. (Der.) L. Renrens. Faun, Austr,; Die Keæf. p. 597. Menton plan, on carré subtransversal et faiblement sinué en avant. —Dernier artiele de tous les palpes ovalaire, allongé.— Labre à peine saillant, subbilobé. — Tête courte, fléchie, convexe sur le vertex; épistome séparé du front par un sillon, transversal, demi-cireulaire et triangulairement échaneré. — Yeux assez gros, subarrondis, divisés en deux par des canthus très-grêles. — ‘Antennes courtes, à articles 3 à peine plus long que les suivants, 4-6 submoniliformes, 7-10 plus larges, graduellement transversaux, 44 suborbiculaire. — Prothorax fortement transversal, rétréci en arrière, à peine échancré en avant, arrondi sur los côtés antériours, faiblement bisinué à sa base. — Ely- tres courtes, largement arrondies en arrière, tronquées à leur base, avec une échancrure commune en demi-cercle. — Pattes courtes; cuisses robustes; jambes antérieures fortement triangulaires, den- tolées en dehors, avec leur anglo apical externe saillant; les autres (1) Loc. cit. pl. 7, f.6 a-e. (2) Opatrum tuberculicostatum, À. White, Voy. of the Ereb. and Terr.; En- tom. p. 11, pl. 4, £. 13, Il s'éloigne des espèces typiques par son épistome brusquementrétréci, le dernier article de ses antennes plus gros et globaleux, ses yeux, dont la partie inférieure n’est pas plus grande que la supérieure, ses élytres carénées latéralement et munies d’épiploures assez larges, enfin par la puboscence qui le revêt en entier. 218 TÉNÉBRIONIDES. comprimées et un peu trigones, munies de quelqués petités épines sur leur tranche externe; tarses courts, leur dermier article notablement plus long que le 4%,—Prosternum très-court et échancré en avant, sa saillie postérieure plane, un peu prolongée en arrière.—Mésosternum subyertical, concave., — Corps glabre ou finement pubescent. L'Opatrum tibiale de Fabricius (1) est le type du genre; c’est un petit insecte répandu dans la plus grande partie de l'Europe, où il pa- xaît assez commun partout, Il est d'un noir mat, pointillé sur toute sa surface en dessus, avec quelques dépressions irrégulières sur les ély- tres. On le trouve le plus souvent dans les sablonnières. Une seconde “espèce d'Algérie (2) existe dans les auteurs. Groupe VII. Léichénides. Dernier article des palpes maxillaires non sécuriforme. — Yeux en grande partie dégagés du prothorax, presque entiers. — Epipleures des élytres très-6troites, entières. — Jambes antérieures non dilatées, avec leur angle apical externe fortement dentiforme. — Pénultième segment de l'abdomen un peu arqué; sa saillie intercoxale assez large, parallèle et arrondie en avant. — Métasternum assez allongé. — Corps aptère ou ailé, Le genre Leicenun de Dejean constitue également à lui seul ce genre. C'est le seul, avec le suivant, dans lequel les yeux ne sont plus voilés par le prothorax. I] se distingue de ce dernier par un grand nombre de caractères, dont les deux plus importants portent sur la tête qui est ici à l'état normal, et les éperons des jambes réduits à l'état de vestige. LEICHENUM. (Der.) Brancu. Hist. nat. d. Ins. UL, p.14 (3). Menton petit, plan, légèrement transversal, plus ou moins échanoré. — Dernier article des palpes obconique et obtus au bout. — Labre en- gagé dans l’échancrure de l’épistome, échaneré. — Tête courte ; épis- tome obtusément arrondi ou (pulchellum) rectangulaire, étroitement et assez fortement échancré. — Yeux gros, subarrondis, fortement gra- nulés, à peine entamés par les joues. — Antennes très-courtes, assez (1) Syst. EL. I, p, 119; figuré dans Herbst, Die Kæfer, pl. 52, f. 8; Oliv. En- tom. I, 56, pl. 1, f. 10, ab; et Panzer, Faun. In, Germ. XLII, 10. (2) M. lilliputanum, Lucas, Explor. de l'Algér.; Entom. p. 336, pl. 30, f. 2. (3) M. Mulsant (Latigèn. p. 179) est le premier qui ait donné d'une manière satisfaisante les caractères du genre, Depuis, ils ont été exposés avec encore plus de détails par M. Rosenhauer dans ses Thiéro d, Andalus. p.211. DE TS RS NN CE \ OPATRIDES. 279 robustes; à articles 4 assez grand et gros, 2 court, moins épais, 3-7 di- minuant et s'élargissant pou à peu, 8-10 transversaux, formant une massue serrée, 11 beaucoup plus étroit que 10 et très-court. — Pro- thorax fortement transversal, déprimé et impressionné en dessus, tranchant et arrondi sur les côtés, échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles assez saillants et aigus. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres à peine plus larges que le prothorax, courtes, subparallèles, arrondies en arrière, — Pattes courtes; jambes anté- rieures comprimées, denticulées en dehors, terminées par une forte dent externe, perpendiculaire à leur axe; les autres arrondies; tarses médiocres, à article 4 notablement plus court que le dernier, — Mé- sosternum déclive, concave.—Saillie prosternale assez large, recourbée en arrière, — Corps écailleux. Ce genre se compose de quelques petites espèces ornées d’un dessin d'aspect nuageux, dû aux écailles dont leur corps est en entier revêtu. Comme les Oparnum, elles vivent à terre et se trouvent principale- ment dans les endroits sablonneux, On en connaît en ce moment six propres à la Faune méditerranéenne et à la Polynésie (1). Groupe WVIIL Autocérides, Dernier article des palpes maxillaires non sécuriforme. — Tète qua- drangulaire; épistome presque entier. — Yeux libres, très-saillants. —Jambes antérieures dilatées ; leurs éperonstrès-grands.— Corps ailé. J'établis ce groupe sur un genre (AurocerA) fondé récemment par M. Wollaston, et qui paraît avoir beaucoup de rapports avec les SCLERON ot les LeICHENUM, mais qui diffère essentiellement des uns et des au- tres par la forme de la tête et la présence d’éperons très-développés aux jambes antérieures (2). Le premier de ces caractères suffit pour l'isoler complètement parmi les Opatrides. S’ai dù passer sous silence, (1) Opatrum pictum, Fab. Syst. El. E, p. 117; Europe or. — pulchellum Dj., Lucas, Explor. de l’Algér. ; Entom. p. 336, pl. 30, £. 1; France mér., lalie, Espagne, Algérie. — variegatum, d'Espagne; ucronatum, de la Méso- potamie; Küster, Die Kæfer Europ. XVI, 66, 67. — verrucosum, impictum, Pingue, L, Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 445; Polynésie (Tonga-Tabou.) Il existe dans l'Amérique du Nord un insecte décrit par M. 3. L. Le Conte (Journ, of the Acad, of Philad. Sér. 2, I, p. 92) sous le nom d’Opatrum lati- Mmanum, et que ce savant entomologiste a regardé plus tard (Proceed of the Acad. of Philad. VII, p. 219) comme devant rentrer dans le genre actuel ou en former un nouveau à côté. N’est-co pas plutôt un genre voisin des SOLERON, Comme l'indique le nom spécifique ? (2) M. Wollaston no parle pas de ceux des autres jambes, mais la figuro qu'il donne, avec des détails, de l'espèce typique, montre qu’ils ressemblent à ceux des Anna, ThacnyscEL1s, etc. à 1 ' , rs IV Just b +7 280 TÉNÉBRIONIDES. dans la formule inscrite plus haut, les caractères empruntés aux épi- pleures des élytres, à l'abdomen et au métasternum, M. Wollaston n'ayant rien dit de ces parties. Il est probable qu’elles sont faites comme chez les Sclérides et les Léichénides, Genro incertæ sedis : Trigonotarsus. AUTOCERA. Wozrasr. Cat, of the Col. of Madeira, p.156. Menton presque carré, largement échancré en avant, — Languette ample, entière. — Dernier article de tous les palpes ovalaire. — Tète large, quadrangulaire , légèrement rebordée sur les côtés, subitement tronquée en arrière des yeux, presque entière en avant.—Yeux latéraux, subarrondis, très-saillants.—Antennes courtes, légèrement en massue, à articles 4 assez robuste, 2-8 plus petits, transversaux et subégaux, 9-11 formant graduellement une massue, — Prothorax transversal, légèrement rétréci en arrière. — Elytres allongées, parallèles, lange- ment arrondies en arrière. — Pattes robustes; jambes ‘antérieures fortement dilatées, festonnées en dehors; les autres légèrement trian- gulaires, ciliées sur leur tranche externe; éperons antérieurs très- grands, surtout l’externe qui est spatuliforme ; tarses épineux en des- sous; les antérieurs très-courts, à articles 1-4 subobconiques. — Corps ailé. L'espèce typique (1) est un très-petit (1 /; ligne) insecte originaire de l'île de Madère, où il paraît être fort rare. Il semble reproduire complètement les formes des ScLeRow, et ses téguments sont écailleux comme ceux des LeicReNuM. La seulpture de ses élytres consiste en stries profondes, dont les intervalles sont alternativement costiformes. M. Wollaston dit connaître une seconde espèce du genre, que lui avait communiquée feu Melly, sous le nom d’Autocera anticipes et sans désignation exacte de provenance, mais qui paraît être de Sicile (2). Note. Je ne connais pas le genre suivant de M. Hope, qui le dit voisin des Cæzus d’Eschscholtz, sans doute à cause de la forme arrondie de l'espèce unique sur laquelle il a été établi. Ses palpes maxillaires sim ples, son épistome entier, et ses jambes antérieures trigones, semblent lui donner quelques rapports avec les AUTOCERA. (1) À. laticeps, Wollast, loc, cit. p.155, f. 2. .(2) Le Microsoum collare de M. De Motschoulsky (Bull. Mosc. 1839, p. 60, pl. 2, f. dD), découvert en Arménie, en société avec la Formica caduca Motsch; me paratt, d’après la description et la figure, devoir constituer un genre voi= sin de celui-ci, genre quo M. De Motschoulsky a établi depuis (Bull. Mosc. 1845, 1, p. 178), sous le nom de MrLANIMON, mais sans en donner les caractères: ter ride éssidsbess TT “AD + Pa. Ve Me ce PRO ST TC TRACHYSCÉLIDES. 281 TRIGONOTARSUS, Hore, Trans. of the entom. Soc. IV, p.106 (1). Antennes de 11 articles, grossissant à leur extrémité : les trois der- niers plus grands que les autres. — Epistome entier. — Dernier ar- ticle des palpes cylindrique , acuminé au bout et plus grand que le pénultième. — Prothorax échancré en avant. — Ecusson nul. — Ely- tres acuminées en arrière, — Jambes antérieures trigones, dentées en dehors ; les autres simples, — Corps presque orbiculaire, La seule espèce (T. australis) que décrit M. Hope, est de petite taille (2 2 lignes), brunätre, avec les jamhes antérieures rouges, velue sur le prothorax et tomenteuse en dessous. On ne voit pas, dans la for- mule qui précède, ce qui lui a valu son nom générique. TRIBU XXVIT. TRACHYSCÉLIDES. Sous-menton faiblement échaneré, muni d’un pédoncule très-court. —Languette saillante; ses palpes insérés à sa base, sur sa face externe près de ses bords latéraux. — Mâchoires découvertes; leur lobe in- terne muni d’un crochet corné. — Dernier article de tous les palpes jamais sécuriforme. — Tôte de forme variable, plus ou moins en- gagée dans le prothorax. — Antennes en général très-courtes, de onze articles, en partie perfoliées ow moniliformes. — Prothorax plus ou moins échancré en avant, tranchant sur ses bords latéraux.—Ecusson distinct. — Elytres embrassant faiblement l'abdomen; leur repli épi- pleural étroit et entier. — Hanches antérieures cylindriques, les pos- térieures fortement transversales, subcontiguës aux élytres en dehors; jambes âpres ou épineuses, les antérieures au moins élargies, dentées Ou sinuées en dehors; les éperons de toutes distincts et assez longs; larses épineux. — Saillie intercoxale de l'abdomen triangulaire. — Episternums métathoraciques étroits, parallèles; leurs épimères dis- tinctes.— Epimères mésothoraciques en même temps externes et pos- térieures. — Corps aptère ou ailé. : + Les éléments de cette tribu sont empruntés aux Taxicornes de La- treille et de Dejean. Les antennes de la plupart de ces insectes justi- (1) Ce nom de’ Triçonoransus ne peut être adopté, M. Guérin-Méneville (lconogr, : Ins. pl. 39 bis, £. 9) l'ayant appliqué à un genre de Cureulionides dont Schoenherr (Gureul. IV, p.843) a publié les caractères cinq ans avant que « Hope donnât ceux du genre actuel. GE UT Pt nn. 2 \ RE Ps Où , . CS . : ’ : 282 TÉNÉBRIONIDES. fient ce nom, mais il en est parmi eux plusieurs (PraLenrA) chez les- quels ces organes ne diffèrent en rien de ceux des Opatrides en gé- néral. Les autres organes varient encore davantage, sauf les pattes, qui, tout en présentant de notables différences, indiquent constam- ment des insectes à la fois épigés ot fouissours. Ce sont les derniers Ténébrionides chez lesquels ces habitudes existent dans toute leur pureté, ceux de la section suivante vivant, à de rares exceptions près, sous les écorces, dans les bolets, ete. L'homogénéité de la tribu est, du reste, principalement altérée par la présence, dans ses rangs, es Prazerta, qui devraient, à la rigueur, en former une à part,(1). Ces insectes rendent nécessaire d'établir dans celle-ci les deux groupes suivants, I. Antennes plus courtes que la tête, TRACHYSCÉLIDES VRAIS, II. — longues — PHALÉRUDES. GROUPE I. Trachyscélides vrais. Antennes plus courtes que la tête. — Yeux fortement débordés par les joues. — Saillie intercoxale en triangle aigu. — Mésosternum non fourchu. — Prothorax et élytres garnis de longs poils sur les côtés. Les deux premiers des trois genres qui composent ce groupe 8e rap- prochent des Opatrides par leur épistome, mais leur tête n’a plus tout- à-fait la même forme que chez ces derniers ; elle est voütée en dessus et en même temps plus verticale. Dans le troisième, l’épistome est tout autrement fait, et n’a pas d’analogue dans la tribu précédente. Chez tous trois, les yeux sont plus ou moins voilés par le prothorax quand la tête est au repos; mais comme ce caractère n’est pas absolument étranger aux PHALeRtA, il n’a pas pu figurer dans la formule caracté- ristique du groupe. Sauf les ANemra, qui sont à peu près de la faille des OPATRUM, ces insectes sont fort petits. Ceux d’entre eux dont les mœurs sont con: nues vivent dans le sable des bords de la mer et font leur nourriture de toutes sortes de débris végétaux et animaux, Du reste, aucun des genres qui suivent n’est riche en espèces. 4 L Epistome circulaire et échancré en avant. Tarses antérieurs non rétractiles au repos : Anémia. — rétractiles — Ammophtorus. I. Epistome tronqué et entier en avant : frachyscelis. (1) C'est ce qu'a fait M. Mulsant (Col. d. Franco; Latigèn.p. 184); mais le nombre des tribus est déjà si considérable, que j'ai cru devoir m'abstenir de cetto mesure. TRACHYSCÉLIDES. 283 ANEMIA. De Casreun. Hist. nat. d. Col. I, p. 218 (1). Menton petit, quadrangulaire ou trapéziforme. — Languotte hi- fide (?), ciliée. — Lobe interne des mächoires muni d’un crochet corné. — Palpes grèles; les labiaux très-courts, à 3° article subfusi- forme; les maxillaires allongés, à article 4 fusiforme. — Mandibules robustes, droites, puis brusquement recourhées et tronquées au bout. — Labre à peine saillant, échancré et cilié. — Tête transversale , dé- clive, voûtée sur le vertex; épistome arrondi ét échancré en demi- cercle. — Yeux gros, subglobuleux, presque coupés en deux par les joues, en grande partie libres. — Antennes à articles 4 allongé, en massue arquée, 2-3 assez longs, inégaux, 4-7 très-courts et très-serrés, s’élargissant peu à peu, 8-11 plus larges, formant une petite massue. — Prothorax non contigu aux élytres, fortement transversal, un peu rétréti en arrière, médiocrement échancré en avant, tronqué à sa base, tranchant, cilié et légèrement arrondi en avant sur les côtés, avec ses angles postérieurs rectangulaires. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax, convexes, peu allongées, pa- rallèles, largement arrondies en arrière. — Pattes courtes; cuisses ro- bustes, comprimées, non rétrécies à leur base; jambes antérieures fortement triangulaires, les autres un peu moins; toutes âpres, tran- chantes et denticulées en dehors à leur base, avec une forte dent mé- diane et leur angle apical externe très-saillant ; leurs éperons assez longs et assez robustes; tarses comprimés, leur dernier article à peine plus long que le 1%, — Mésosternum déclive, un peu concave, — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps oblong ou subeylin- drique, convexe, parallèle. Ce genre est plus connu sous le nom de Carrmones que Dejean lui à imposé, mais qui ne saurait être adopté, n'ayant jamais été publié avec des caractères à l'appui. La plupart de ses espèces ressemblent assez, au premier coup-d'œil, à des Apxonrus. Elles sont de la taille des espèces de seconde grandeur de ce dernier genre, noires ou ferru- BMeuses, glabres et finement rugueuses en dessus, plus ou moins vile leuses en dessous ; leurs élytres sont frangées de poils un peu moins longs ue ceux qui garnissent les bords latéraux du prothorax. Ce sont des insoctes rares dans les collections et dont il n’y a encore que deux éspèces de décrites (2), l'une d'Europe, l’autre africaine. Jen connais SX autres des différentes parties de l'Afrique et des Indes orientales. (1) Syn, Cnemongs, Dej. Cat, éd. 3, p.215; Gené, Ins. Sardin. fase. IL, p. 33; Sans Caractères. e (2) À. granulata, Castein. loc. cit. (C. scarabæoides Doj.); du Sénégat, — hair. sardous, Géné, loc, cit, pl.2, f. 12 (C, opatroides Dej.), de Sardaigne. 284 . TÉNÉBRIONIDES. Dans le nombre il en est qui ressemblent d’une manière frappante à la petite espèce, type du genre suivant. AMMOPHTORUS (1). Organes buccaux des Tracuyscezis qui suivent, avec le menton plus long que large. — Tête très-courle, un peu voütée; épistome confondu avec le front, demi-cireulaire et étroitement échancré en avant. — Yeux grands, transversaux, sinués en avant, presque cachés par le prothorax. — Antennes à articles 1 allongé et arqué, 2-7 gra- duellement transversaux, 8-11 plus larges, formantune massue serrée, — Prothorax transversal, subeylindrique, faiblement rétréci en ar- rière, à peine échancré en avant, largement arrondi à sa base. —Ecus- son très-petit. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, globoso- ovales, largement échancrées à leur base, avec leurs épaules rectilignes. — Pattes courtes; hanches robustes, comprimées; jambes antérieures fortement triangulaires, avec leur angle apical externe largement saillant, dentées en dehors, munies, sur leur face interne, d’un sillon oblique pour la réception des tarses au repos; les autres étroites; los intermédiaires munies de courts cils rigides sur leur tranche externe, les postérieures âpres; tarses courts, le 4° article des postérieurs aussi long que le dernier. —Mésosternum très-déclive, plan. —Saillie pros- ternale lanciforme, atteignant le mésosternum. — Corps hrièvement ovalaire, convexe, ailé (?), hérissé de longs poils. Pendant longtemps ce genre a été confondu avec le suivant, dont il est très-distinct par la forme de la tête ot les tarses antérieurs rétrac- tiles au repos. Il ne comprend que le Trachyscelis rufus de Latreille et Dejean (2), petit insecte répandu depuis le midi de la France jus- qu’en Algérie inclusivement. Latreille l’a nommé d’après des exem= plaires d’un fauve plus où moins vif; mais on en rencontre aussi sOu- vent qui sont d’un noir mat, avec les passages intermédiaires. Il est rugueux en dessus, et les longs poils redressés dont il est revêtu sont disposés sur les élytres en rangées assez régulières. TRACHYSCELIS. Larn. Gener, Crust. et Ins. IV, p. 379. Menton en carré transversal. — Languette saillante , entière. — Palpes très-courts; le dernier article des labiaux conique, celui des (1) Syn. Amwosius, Guérin -Ménev. Iconogr.; Ins. texte p. 121; et Mulsant, Col. d. France; Latigènes, p. 186; nom employé longtemps auparavant par Robineau-Desvoidy, avec la désinence féminine, pour un genre de Muscides. (2) Dej. Cat. éd. 8, p.216; figuré par M. Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. pl. 30, f. 3. Û TRACHYSCÉLIDES. 285 maxillaires ovalaire et tronqué au bout. — Lobe interne des m4- choires inerme. — Labre peu saillant, faiblement sinué et cilié en avant. — Tôte très-courte; épistome séparé du front par un profond sillon transversal, muni à sa base d’une carène transversale, déprimé ettronqué en avant. — Yeux ovalaires, transversaux, cachés par le prothorax. — Antennes à articles 4 allongé, en massue arquée, 2-6 fortement transversaux et serrés, 7-11 formant brusquement une massue ovalaire, déprimée et perfoliée. — Prothorax très-court, à peine échancré en avant, arrondi sur les côtés, y compris les angles postérieurs, largement en arc de cercle à sa base, —Ecusson en triangle curviligne. — Elytres brièvement ovalaires, convexes, aussi larges que le prothorax et légèrement échancrées à leur base. — Pattes courtes; jambes triangulaires, les antérieures sinuées en dehors, avec leur angle apical externe prolongé en oreillette; les quatre autres tron- quées au bout et couvertes de petites épines sur leur face externe ; tarses courts, hérissés de cils spiniformes ; le 17 article des postérieurs aussi long que le dernier. — Métasternum un peu allongé. — Méso- sternum étroit, très-aigu postérieurement. — Saillie prosternale com- primée, recourbée en axrière. — Corps brièvement ovalaire, ailé, Le type du genre est un petit insecte (1) commun sur les bords de la Méditerrannée et du golfe de Gascogne. Il est glabre et d’un noir brillant en dessus, plus ou moins varié de testacé pâle en dessous, avec les côtés du corps et les pattes ciliés d’assez longs poils. Ses tégu- ments sont très-lisses supérieurement, et ses élytres présentent cha- cune neuf stries ponctutes, dont les deux internes sont plus mar- quées que les autres. L'Amérique du Nord en possède une seconde espèce (2) tout dussi petit, découverte par M. Melsheimer en Virginie. Le Groupe Il. Phalériides. Antennes beaucoup plus longues que la tête. — Yeux non débordés par les joues. — Saillie intercoxale tronquée en avant.— Mésosternum déclive ou horizontal, fendu jusqu’à sa base et recevant imparfaite- ment la saillie prosternale. — Prothorax et élytres sans franges de poils sur les côtés. Ces insectes ne se rattachent réellement aux Trachyscélides vrais que par la structure de leurs pattes et leur genre de vie. Les caractères qui précèdent et qui les en distinguent se retrouvent presque tous chez les Diapérides qui suivent. Ce sont par conséquent des insectes intermédiaires entre ces dernières et les précédents. / (1) T. uphodioides, Latr. loc. cit. ; figuré dans Germar, Faun. Ins. Europ. XI, 11; et Guérin-Ménev. Icon. ; Ans. pl. 31, f. 3. (2) T. flavipes, Melsheim, Procced, of the Acad. of Philad. IN, p. 61. _ dl À LA L D. | 7 286 TÉNÉBRIONIDES. Leurs mœurs ne diffèrent pas de celles dos TRACHYSOELIS et des Ay- MOPHTORUS ; comme ces derniers, ils s'éloignent peu des bords de Ja mer; ils sont seulement moins fouisseurs et plus agiles dans leurs mouvements. Mais leur taille est plus grande et leur distribution géo- graphique beaucoup plus étendue, car ils sont disséminés sur la plus grande partie du globe. A l’ancieh genre Paareria de Latreille, qui les comprenait tous, M. A. White en a ajouté, il y a quelques années, un autre qui m'est inconnu et qui présente un caraclère insolite et douteux; ses an- tennes seraient composées de douze articles, I. Antennes de onze articles : Phaleriar Il. _ douze — Chœrodes. PHALERIA. Larn. Hist. nat. d. Crust. et 4. Ins, X, p. 300 (1). Menton plus ou moins trapéziforme et conyexe.en dehors. —Dernier article des palpes en triangle très-allongé. = Lobe interne des mh- choires muni d’un court crochet corné, parfois bifide. — Labre sail- lant, transversal, entier, cilié. — Epistome confondu ou non avec le front, Wrès-court, arrondi où subtronqué en avant. — Yeux médiocres, transversaux, lunulés, tantôt libres, tantôt en partie cachés par le prothorax. — Antennes de longueur variable, mais toujours plus courtes que le prothorax, à articles 4 plus long que les suivants, en cône renversé, 2-5 où 2-6 obconiques, les suivants grossissant peu à peu, plus où moins transversaux et subperfoliés, le dernier suborbi- culaire (2). — Prothorax contigu aux élytres, tantôt plan, tantôt con- vexe rcdrenniaite ou rétréci en avant, médiocrement échancré antérieurement, tronqué à sa base, avec ses angles postérieurs un peu embrassés par les épaukes des élytres, finement rebordé, sauf sur son bord antérieur. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne. — Elytres peu convexes et elliptico-ovales ou hemisphérico-ovales. — Pattes au plus médiocres; jambes antérieures élargies, triangulaires, parfois terminées en dehors par une oreillette, les autres grossissant peu à peu à leur extrémité, plus rarement triangulaires, plus ou (1) Syn. Texepnio Fab., Herbst, Panzer, Illiger, Schœnh., etc. — CARABUS Fab., olim. (2) Ces organes varient presque dans chaque espèce, La forme décrile dans le texte est celle qu'ils affectent chez celles d'Europe et la plupart des exotiques ; mais parmi celles-ci, il en est chez lesquelles leurs six ou sept articles termi- naux s’élargissent bien davantage, J'en possède une inédite du Pérou dont les antonnes et les jambes sont presque pareilles à cellos des ThAcHYSCELIS, tandis que pour tout le reste c’est bien une Puazenta. TRACHYSCÉLIDES. 287 moins âpres, les postérieures au moins hérissées de courtes épines; les éperons de toutes bien distincts; tarses assez grêles, ciliés; le 42 ar- ticle des postérieurs au moins aussi long que le dernier. — Métaster- num très-court. — Saillie prosternale prolongée en arrière, souvent fléchie au bout et pénétrant imparfaitement dans le mésosternum, — Corps ovale, ou globoso-ovale, ailé, presque glabre. On voit par cette formule, que ces insectes varient ässez sous plu- sieurs rapports et en particulier sous celui de la forme générale, Ils sont, au contraire, fort homogènes pour ce qui concerne la couleur et la sculpture de leurs téguments. Tous sont d’un fauve testacé plus ou moins brillant, que relève ordinairement sur chaque élytre une tache noire ou brunâtre, mal limitée et sujette à se réunir à sa correspon- dante ou à disparaître complètement ; quelquefois il en existe une pa- reille sur le prothorax. Les élytres sont toujours striées, mais en gé- _néral finement, et leurs intervalles sont lisses on légèrement rugueux. Une quinzaine d’espèces du genre, originaires tant de l’ancien que du nouveau continent, ont déjà été décrites (1). CHÆRODES. A. Ware, Voy. of the Ereb. and, Terr.; Entom. p. 12. Tête petite, plus large que longue. — Antennes de douze articles : 1 lo plus gros de tous, oblong, 2 très-petit, presque indistinct, ar- (1) Esp. européennes : P. cadaverina Fab., Panzer, Herbst, etc., type du genre; figurée dans J. Sturm, Deutscbl. Ins. IL, pl. 47, f. à A (la figure B, qui représente une antenne grossie, est peu exacte), et Cuvier, Règne anim. illustr. Col. pl. 50, f. 1, avec des détails; de l’Europe mér. et d'Algérie. — hemisphoæ- rica, de la France mér.; acuminata, de. Sardaigne ; oblonga, d'Espagne ; Küs- ter, Die Kæf, Europ. XXV, 67-69. —Esp. de la Caramanie : P. nigriceps, Muls. et Wachanr. Mém. d. l’Acad. d, Lyon; Scienc, Sér. 2, I, p. 10. — Esp. des les du Cap-Vert: P. Clarkit, Wollast. Ann, and. Mag. of sat. Hist. Ser. 2, XX, p.505. — Esp. de Madagascar : P. cistelina, crenata, Klug, Ins. v. Madag. p.92. — Esp. américaines : P, cayennensis, humeralis, de Californie ; brasi- liensis, Gayi, au Chili; Casteln. Hist. nat, d. Coll. IL, p. 219; la Gayi a été figurée par Solier in Gay, Hist. d. Chile, Col. pl. 20, f. 10 a-d. — testacea, Say in Long's Exped. II, p. 280; Montagnes rocheuses (an huj gen?).—picta, Man- nerh. Bull. Mosc. 1843, p. 277; Sitkha. — rofundata, S. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 148; Californie. La P, capensis de M. De Castelnau (loc. cit. p. 219) doit former un genre à Part très-distinet de celui-ci. Elle a en effet le dernier article des palpes maxil- laires fortement sécuriforme ; les épaules des élytres très-arrondies; le repli épipleural de ces organes incomplet en arrière; les tarses antérieurs logés äu repos dans un sillon superficiel situé à l'extrémité de la face interne des Jambes antérieures ; la saillie intercoxale très-large, parallèle et tronquée en avant; le mésosternum déclive et plan; la saillie prosternale recourbée en.ar- nn enfin le corps hérissé sur les côtés do poils longs, très-fins et peu abon- 8, 288 TÉNÉBRIONIDES. rondi, 4-9 très-serrés, un peu cupuliformes, 10-12 larges, eupuli- formes, subégaux. — Prothorax transversal, très-convexe, arrondi sur les côtés et.légèrement anguleux en arrière. — Ecusson très-petit, — Elytres en carré ovalaire, acuminées à leur extrémité, très-arquées en dessus. — Pattes robustes; jambes antérieures un peu aplaties, pro- fondément sinuées en dehors et terminées par un lobe assez long et obtus au bout; les quatre jambes postérieures terminées par deux éperons obtus; tarses antérieurs velus, leur dernier article plus large que les autres; les quatre postérieurs cylindriques et un peu allongés avec leur 4° article le plus long. Si les antennes ont réellement douze articles (1), le genre, que M. A. White dit voisin des PrazerrA, en est très-distinct; dans le cas con- lraire, il semble l'être fort peu, malgré la combinaison particulière que présente la grandeur relative des trois derniers articles de ces or- ganes. L'espèce (2) de la Nouvelle-Zélande sur laquelle il a ét6 établi, reproduit complètement le système de coloration des Pazerra; elle est d’un jaune pâle, avec deux grandes taches obscures sur le pro- thorax ; le disque des élytres estcouvert de petites taches semblables, sujettes à se confondre. En dessus, l’insecte est couvert d’une ponc- tuation serrée, et ses quatre jambes postérieures sont hérissées de cils nombreux à leur extrémité. COHORTE II. Tarsos revêtus en dessous, chez presque tous, de poils tantôt peu abondants et couchés, tantôt fins et villeux, tantôt formant une brosse. — Palpes labiaux toujours insérés à la face externe de la languette. — Mandibules aussi souvent entières au bout que hifides, — Orbites antennaires le plus souvent non en forme d’oreillettes.—Métasternum tantôt allongé, tantôt très-court. — Corps ailé ou aptère. Cette cohorte dans laquelle rentrent tout le reste des Ténébrionides, comprend la totalité des Coryssoptérides et la majeure partie des Blapsites de Solier; ou , si l’on aime mieux, elle est empruntée pres- que entièrement aux Taxicornes, aux Ténébrionites et aux Hélopiens de Latreille et Dejean (3). Il n’y a pas de limites réelles entre elle et la (1) Ne serait-il pas possible que le 2e article de ces organes, qui est indiqué comme à peine visible, fût simplement un petit nœud articulaire appartenant au 30 article? (2) C. trachyscelides, White, loc. cit. pl. 2, f. 12, (3) I s’y trouve plusieurs genres (Hesorueus, Misozawpus, Zormus, Psono- pes, Enorcorus) que Dejean avait classés parmi ses Mélasomes, et d'autres à l'égard desquels il eut, sans aucun doute, pris le mêmo parti, s'il les avait connus, Le Ati me AE . ' tn 1e «7 Lab TRACHYSCÉLIDES. 289 cohorte précédente, pas plus qu’il n’y en a entre les trois familles que je viens de citer ou entre les Coryssoptérides et les Collaptérides de Solier (2). Le principal caractère qui la sépare de la cohorte en question, c’est-à-dire la vestiture des tarses, souffre en effet quel- ques exceptions. Il y a même un groupe presque entier, celui des Pyenocérides, où ces organes sont complètement dépourvus de poils, et plusieurs genres se trouvent dans le même cas. La présence des tro- (1) Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. ILE, p. 492) n’a basé sa définition de ces deux groupes que sur la présence ou l’absence d’un crochet corné au lobe in- terne des mâchoires et celles des ailes inférieures, en y ajoutant, pour les Colla- ptérides, la brièveté du métasternum. On sait, dopuls longtemps, ce que valent les deux premiers de ces caractères empruntés à Latreille, et il est inutile d’y insister. Le troisième à un peu plus de valeur, et j'ai essayé de m’en servir pour point de départ, mais il ne m’a conduit à rien de satisfaisant. La vestiture des tarses à laquelle j'ai donné la préférence, est également sujette à objection; mais elle a du moins cet avantage d’être assez bien en harmonie avec les habi- tudes de ces insectes et de jeter une vive lumière sur la place que doivent oc- cuper un grand nombre de genres ambigus que Solier a compris dans ses Blap- sites, tout en convenant que plusieurs d’entre eux ont d'intimes rapports avec les Hélopiens. Au surplus, il faut que les entomologistes se persuadent bien que, quoi qu’on fasse, il est absolyment impossible de définir tant soit peu ri- goureusement la presque totalité des groupes, quels qu'ils soient, qu’on établit dans la famille actuelle, et cela est tellement vrai, que les auteurs de Faunes locales européennes ne parviennent pas eux-mêmes à le faire, malgré le petit nombre de ces insectes qu'ils ont à mettre en ordre. Cela vient de ce que les Ténébrionides sont construits d'après un plan particulier, dont il ne sera pas inopportun de dire ici quelques mots. Nos classifications sont basées non sur des caractères isolés, mais sur des combinaisons de caractères. Pour qu'elles soient d’une exécution relativement facile, il faut que le nombre des caractères à combiner ne pèche ni par défaut ni par excès. [1 y a des familles, telles que celle des Elatérides, où le premier cas à lieu; elles sont trop homogènes. D’autres, plus nombreuses, sont à cet égard dans un juste milieu; leurs espèces possèdent un fond commun d’orga- nisation qui est stable ou ne varie que très-peu. Tel est le cas, chez les Carabi- ques, par exemple, pour les yeux, les antennes, les”segments abdominaux, les pièces des segments thoraciques, etc. On n’a par conséquent affaire ici qu’à un nombre restreint d'organes qui ne donnent lieu qu'à une quantité modérée de combinaisons. 11 en résulte que les groupes supérieurs aux genres peuvent se Caractériser en peu de mots, et que leurs limites sont en général assez tranchées. Chez les Térébrionides, au contraire, une instabilité sans limites est la règle ; Pas un seul organe, même le plus insignifiant, n’y échappe. Si, comme cela doit être, on tient compte de tous, le nombre des combinaisons auxquelles ils donnent lieu est tellement considérable, qu'il n’est plus possible de les mener de front, et que pour chaque groupe on est obligé de passer en revue l’organi- Salion presque tout entière. Qu'on ajoute à cela des transitions insensibles entre les formes que peuvent affécter les organes et une forme générale aussi peu stable que ces deruiers, et l’on comprendra que des insectes ainsi faits s0 refusent invinciblement, dans la plupart des cas, à toute définition précise de leurs groupes, Coléoptéres. Tome V. 19 290 TÉNÉBRIONIDES. chantins intérmédiaires, caractère d’une valeur encore plus grande que le précédent, n’est.pas elle-même constante. Ces pièces manquent chez les Cossyphides, les Ulomides, et leur existence est douteuse chez les Apocrypxa et les Goxonorus, deux genres de la tribu des Hélo- pides. Pour ce qui concerne les mandibules, les orbites antennaires, le métasternum et les ailes inférieures, la formule qui précède indi- que suffisamment combien toutes ces parties sont peu stables. Malgré l'absence de limites précises, ce groupe me paraît cepen- dant assez naturel. Les tribus dans lesquelles j'ai réparti ses genres ne s'élèvent pas à moins de dix-neuf. Les quinze premières compren- nent des espèces platygènes comme toutes les précédentes; les quatre autres, celles qui présentent cette forme particulière des oxbites antennaires que j'ai signalées dans les généralités de la famille, en un mot les espèces otidogènes. On remarquera que ces tribus se suc- cèdent dans le même ordre que les Taxicornes, les Ténébrionides et les Hélopiens de Dejean. Ce n’est pas cet ordre, en effet, qui a besoin d’une réforme, mais la composition de ces groupes dans lesquels De- jean à souvent rapproché les unes des autres les espèces les plus dis- parates. ‘ a ; Pris dans leur ensemble, les Ténébrionides de cette cohorte ont des habitudes différentes de celles des espèces précédentes. Un petit nombre d’entre eux sont exclusivement épigés; les autres vivent aux dépens des végétaux cryptogames ou sous les écorces, dans l'intérieur des arbres en décomposition, quelques-uns sur les feuilles. Leur livréé est en harmonie avec ces divers genres de vie, qui, du reste, n’ont in- flué en rien sur les caractères généraux de leurs larves. Il est presque inutile de dire que les caractères inscrits dans le ta- bleau suivant, qui m'a coûté beaucoup de peine, ne s'appliquent qu’à la généralité des espèces de chaque tribu. A. PLarycëxes, I. Hanches antérieures et intermédiaires de grosseur normale; les premières cylindriques et transver- sales. a Un sillon le long du bord postérieur du cadre buccal. Box1ToPHAGIDES. aa Point de sillon _— — b Yeux plus saillants que les orbites antennaires. Maudibules courtes, bifides au bout, DraPéRInEs. — longues, trifides — PHRÉNAPATIDES: bb Yeux débordés par les orbites antennaires. Trochantins intermédiaires indistincts. ULomipes, _— _— très-distincts, Hécéines. IL. Hanches antérieures et intermédiaires très-petites, globuleuses; celles-ci dépourvues de trochantins. Cossypnipgs. Adi honor 1.70" de ns si té 4 6 | à * à. de. TRACHYSCÉLIDES. JT. Hanches antérieures de grosseur normale, globu- leuses; les intermédiaires pourvues de trochantins. _a Episternums métathoraciques étroits, parallè- les, rarement atténués en arrière. b. Elytres embrassant fortement le corps, sou- 291 dées, très-inégales ou tuberculeuses. Evrériwes. bh Elytres embrassant faiblement le corps. c Labre dépassant à peine l’épistome; métaster-" num très-court. CosroMÉTOPIDES. cc Lebre plus ou moins saillant, souvent presque en entier visible. d Métasternum allongé. e Mésos DT déclive, ün peu concave, parfois plans f Antennes de forme variable, mais jamais en grande partie moniliformes; leur 3e art, plus long que le 4e, Pénultième article des tarses entier. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. — — subbilohé. HÉTÉROTARSIDES. [f Antennes robustes, en grande partie monili- formes; leur 3e art. en général pas plus long que le 4e. PyenocéRIDES. ee Mésosternum horizontal, fourchu ou fortement concave, recevant au moins en partie Ja sail- lie prosternale. Mandibules bifides à leur extrémité. CYPHALÉIDES. _— entières — CNODALONIDES. Û dd NMétasternum très-court chez la plupart, mé- diocrement allongé chez les autres. HéLopwes. aa Episternums métathoraciques larges et arron- dis au côté interne; élytres embrassant plus ou moins fortement le corps, soudées. HéLormpes. B. Orinacènes. 1. Mélasternum très-court; corps aptèro. MÉRAGANTHIDES. Il. _ allongé; — ailé. a Tète verticale au repos; prosternum très-Court en avant. Cuisses antérieures dentées. MÉGACANTHIDES. — inermes. AMARYGMIDES. aa Tête penchée au repos; prosternum de lon- gueur normale en avant. STRONGYLIIDES, A. PLATYGÈNES. Toutes les espèces européennes de la cohorte appartiennent à cette Section et rentrent dans six des quinze tribus qui la composent; les neuf autres sont exclusivement composées d'espèces exotiques. rad ae Lafius 2 Ï + 5 292 TÉNÉBRIONIDES. TRIBU XXVIII. BOLITOPHAGIDES. Languette cornée, saillante; ses palpes fortement séparés à leur base. — Lobe interne des mächoires inerme. — Dernier article des palpes maxillaires non sécuriforme. — Mandibules bifides à leur ex- trémité.—Labre peu saillant.—Tête courte, engagée dans le prothorax au moins jusqu'au bord postérieur des yeux; épistome très-court, demi-cireulaire en avant. — Yeux fortement débordés et plus ou moins entamés par les joues. — Antennes arquées, x en partie, au repos, dans un sillon transversal allant d’un œil ütre, en lon- geant le bord postérieur du cadre buccal; ces organes grossissant peu à peu, avec leurs derniers articles plus ou moins perfoliés, rarement pectinés. — Prothorax échancré en avant, très-souvent foliacé et cré- nelé sur ses bords latéraux. — Ecusson distinct. — Elytres embras- sant médiocrement le corps. — Hanches antérieures cylindriques et transversales; jambes simples, leurs éperons terminaux nuls ou sub- : obsolètes; tarses courts, faiblement villeux en dessous; leur dernier article aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale plus ou moins étroite, triangulaire. — Métasternum allongé, ses épister- nums étroits, parallèles; leurs épimères nulles, — Celles du mésoster- num assez larges. — Corps ailé, àpre ou tuberculeux. Groupe distrait des Taxicornes de Latreille , et dont les espèces ne méritent pas plus ce nom qu’une foule d’autres de la famille. Un do leurs principaux caractères réside dans le sillon qui reçoit en partie ces organes au repos, et qui a échappé à presque tous les entomolo- gistes (1). Il commence au bord interne des yeux et longe sans inter- ruption le cadre buccal, dont le bord postérieur se renverse en dehors pour lui former une sorte de lèvre. Ce sillon s’affaiblit naturellement chez les petites espèces; mais il en reste toujours quelques vestiges. Les espèces européennes ne peuvent donner qu'une idée très-in- complète des formes souvent singulières de ces insectes. Elles sont petites, oblongues ou subcylindriques, glabres, et la sculpture de leurs élytres consiste en côtes fines, entières ou interrompues, dont les intervalles sont ponetués. Mais parmi les exotiques il y en a plusieurs, en partie inédites, dont le corps est hérissé en dessus d’aspérités, de tubercules et de callosités qui le rendent très-inégal. Quand il est, en outre, revêtu de poils tomenteux abondants (par ex. B. cornutus), ces insectes ressemblent complètement à certains Colydiens de la tribu (1) Je ne trouve que M. L. Redtenbacher qui en ait parlé (Faun. austr.; Die Kæfer, éd.2, p. 600); M. Mulsant (Col. d. France ; Latig. p. 219) n’en a rien dit: J1 attribue également à tort des banches antérieures globuleuses à ces insectes. BOLITOPHAGIDES. 293 des Synchitides (1). Ils représentent, par conséquent, ces insectes parmi les Ténébrionides et en même temps les Pezris avec lesquels ils ont plusieurs points de rapport. Les différences sexuelles ne sont pas rares dans cette tribu, et con- sistent en cornes dont les mâles sont pourvus sur la tête ou le prothorax, et qui manquent ou sont réduites à de simples vestiges chez les fe- melles. Au point de vue des habitudes, les Bolitophagides furment, avec les Diapérides qui suivent, un petit groupe particulier dans la famille. Sous tous leurs états ils vivent exclusivement aux dépens des bolets qui végètent sur les arbres. Lours larves, qu’on trouve souvent en abondance dans ces productions cryptogamiques, n’ont pasencore été décrites assez rigoureusement. Tout en présentant les caractères es- sentiels de celles de la famille, elles en diffèrent par quelques parti- cularités assez importantes, autant qu'on peut en juger par celle de l'Eledona agricola, la mieux connue des deux qui sont décrites (2). En combinant ce qu’en disent MM. L. Dufour et Erichson, ces parti- cularités consisteraient principalement en ce que le corps, graduelle- ment atténué en arrière, n’est pas tout d’une venue, chacun de ses segments étant arrondi sur les côtés; dans la petitesse du dernier, qui est beaucoup plus étroit que le pénultième, sans saillie d'aucune es- pèce et dépourvu de pseudopode en dessous; enfin, en ce que le pro- thorax seul est muni en dessus d’un Ceusson corné. M. L. Dufour a signalé ce fait intéressant, que cette larve détache du bolet dans l'intérieur duquel elle à creusé ses galeries, une masse ovoïde dans laquelle elle se renferme pour subir ses métamorphoses, après l'avoir préalablement percée de part en part d'un canal, dont elle bouche ensuite exactement les deux extrémités. Une industrie pa- reille existe chez les larves des Diapérides, maïs celles-ci s’enveloppent en outre d’une coque soyeuse, ce qui ne paraît pas avoir lieu ici. (1) Notamment au genre Uronorus d'Erichson (Voyez Tome II, p. 359). Dans la plupart des collections on trouve de ces Colydiens mêlés aux BoziropuaGus. L'erreur à cet égard est néanmoins facile à éviter. Il suffit de se rappeler que les Uconorus sont tétramères, que leurs antennes sont terminées par une petite massue de trois articles; enfin que leurs hanches antérieures sont très-petites, globuleuses et logées dans des cavités cotyloïdes ouvertes en arrière. Ces trois caractères rendent la méprise impossible. (2) Bouché l'a publiée le premier dans sa Naturg. d. Inseckt. p. 191, pl. 9, f.7; figure copiée dans Westwocd, An Introd. ete, 1, p. 315, f. 38, n° 4. — La description la plus détaillée qu’on en ait, est celle de M. L. Dufour, Ann. à. Sc. nat. Sér. 2, XX, p. 284, pl. 12, f. 1-9; mais elle ne concorde pas exac- tement avec celle plus courte donnée par Erichson dans sos Archiv, 1842, I, p. 365, La seconde espèce connue est celle du Bolitophagus reticulatus , décrite, Er sommairement, par M. Mulsant dans ses Col. d. France; Latig. p.222. TRE + | mb 6 made ir, re Ce ST À. D. É L 204 TÉNÉBRIONIDES. . Les Bohitophagides paraissent être répandus sur la plus grande partie du globe. En Europe ils se plaisent plus particulièrement dans les régions montagneuses. Jusqu'ici les genres auxquels ils ont donné lieu, se bornent aux trois suivants ; mais il y en a encore davantage à établir, d’après les espèces existantes dans les collections. I. Prothorax foliacé et crénelé latéralement. Yeux complètement divisés : Pohtophagus». — entiers : Uodes. II. Prothorax étroitement marginé sur les côtés : Eledona.… Genre incertæ sedis : Latometus. BOLITOPHAGUS. luc. Die Kœfer Preuss. p. 100 (1). Menton fortement transversal, largement sinué en avant. — Lan- guette évasée; échancrée en avant, avec ses angles arrondis. — Der- nier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé; celui des maxil- laires subcylindrique, un peu arqué et tronqué au bout, — Labre très-court, rétréci et à peine sinué en avant. — Tête dilatée en avant des yeux; épistome séparé du front par un sillon arqué. — Yeux mé- diocres, transversaux, entièrement divisés par les joues. — Antennes de la longueur du prothorax, assez robustes, à articles 4 assez gros, obconique, 2 très-court, 3 aussi long que 4-5 réunis, obconique, 4-10 trigones, transversaux, un peu en scie intérieurement, 11 brièvement ovoïde. — Prothorax transversal, peu convexe , brusquement rétréci à sa base, avec ses angles postérieurs saïllants, foliacé et finement crénelé sur les côtés; son bord antérieur fortement et quadrangulaire- ment échancré. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médio- crement convexes, parallèles, sinuées en avant, avec leurs épaules munies d’une dent. — Pattes peu robustes; cuisses un peu compri- mées; jambes subeylindriques; tarses finement villeux en dessous; leur dernier article aussi long que les précédents réunis, ceux-ci courts, suhégaux.—Mésosternum subvertical, en forme de V renversé. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps oblong, parallèle, glabre. Ce genre, tel qu’il est constitué en ce moment dans les collections, forme un magasin d'espèces disparates, qui ne peuvent rester as- sociées ensemble (2). 11 me paraît devoir être restreint au St/pha reti- (1) Syn. Sivpna Linné, — Orarnum Herbst, Panzer, Oliv., ete. — Hisra Thunberg. ; (2) Parmi celles qu’on devra en exclure, je signalerai en première ligne 16 BOLITOPHAGIDES. 295 culata de Linné, et aux espèces qui présentent les mêmes carac- tères (1). Dans ces limites il est très-homogène, et se compose d’un petit nombre d'insectes de taille médiocre ou assez petite, d’un noir profond où ferrugineux, finement rugueux sur la tête et le prothorax, et dont les élytres ponctuées en stries présentent entre ces dernières des côtes fines et tranchantes, entières ou interrompues. Le genre est répandu fort au loin sur le globe, quoique plus parti- culièrement propre à l'hémisphère boréal dans les deux continents. Bol. cornutus de Fabricius (Syst. EL.T, p. 112; Opatr. cornutum, Panzer, Faun. Amer. bor. Prodrom. pl. 1, £. 5, 6 o' ®), grande espèce de l'Amérique du Nord, bien connue des entomologistes. Qutre son facies particulier, ses yeux sont incomplètement divisés, et, ce qu’on n’a pas signalé jusqu'ici, ses antennes ne comptent que dix articles. Je dois cependant ajouter qu'il existe aux Indes- Orientales deux espèces très-voisines chez lesquelles ces organes sont, sous ce rapport, à l’état normal. La même mesure est encore plus nécessaire pour quelques espèces des Indes orientales remarquables par leur forme bémisphérique, leurs téguments hé- rissés de tubercules, les bords de leur prothorax et de leurs élytres largement folincés et fortement denticulés, les longues cornes dont la tète est munie chez les mâles, ete. Deux espèces de Ceylan sont décrites : le Trox.cornutus de Fabricius (loc. cit. p.112) et la Diaperis horrida d'Olivier (Entom. HE, 55, p. 5, pl. 1, f, 3). Le Bol. silphides Newm. (The eutom. Mag. V, p. 378), de l'Amérique du Nord, est un Perris très-voisin du P. dentata, selon M. J. L. Le Conte, Pro- , ceed. of the Acad. of Philaa. 1854, p. 219. — Le B. Saphira du même auteur (ibid. p. 404) me paraît douteux quant au genre ; il est de l'Australie. Enfin, le Bol. antarcticus de M. A. White (Voy. of the Ereb. and Terr.; En- tom. p. 12, pl. 1, f: 12), dont j'ai déjà parlé précédemment (Tome I, p. 360, note), est un Golydien du genre Uronorus d’Erichson. (1) Esp. européennes : Silpha reticulata, Linné, Syst. nat. II, p 572 (Bol. crenatus Fab., Illig., etc.; Opatr. gibbum Panzer, Herbst, Oliv.); on en a plu- sieurs figures; les meilleures sont celles de J. Sturm, Deutschl. Ins. IL, pl. 39, f. aA.—B.interruptus, Ilig. in Wiedem. Arch. f. Zool. I, p.112 (8. Goodenii, Panz. Fâun. Ins. Germ. XCIV, 1); Espagne, Autriche. — Opatr. armatum, Panzer, Faun. Ins, Germ. LXI, 2; Fab., Oliv., ete. — Esp. asiatiques : B. éricos- latus, de Turcoménie; granulatus, de la Songarie; Fisch. d. Wald. Bull. Mosc. 1844, I, p. 128. — Esp. indienne : B. elongatus, Perty, Col. Ind. or. p. 40. — Esp. de l’Amér, du Nord : B. corticola, Say, Journ. of the Acad, of Philad. V, p.238, et Amer. Entom. HL, pl. 51.— Æled. depressa, Randall, Boston Journ. Of nat. Hist. IL, p. 21 (Bol. tetraopes, Newm. The entom. Mag. V, p. 378; D. sulcatus Dej.).—Esp. de la Nouvelle-Zélande : B. anguliferus, Blanch. Voy. an pôle Sud; Entom. p. 167; Col. pl. 11, f. 3. — Esp. de la Polynésie : B, ami- Corum, L, Fairm. Revue et Mag. d. Zool. 1849, p. 420; figuré dans le Voy. au pôle Sud; Col. pl. 11, f. 2; Tonga-Tabou. MT fes «4. lie der one à dr | De D ARS Se den er er or der. hi dre, en ton -)— AE À of, CU 6 + 296 TÉNÉBRIONIDES. LA ULODES. Enious. Archiv, 1842, I, p. 180, Menton légèrement trapéziforme. — Languotte fortement trans- versale, à peine sinuée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subovalaire, celui des maxillaires oblongo-ovale, fortement tronqué au bout, — Mandibules aiguës et bifides au bout. — Lahre transversal, légèrement arrondi en avant. — Tête petite, enfoncée dans le pro- thorax jusqu'aux yeux inclusivement; épistome un peu rétréci et tronqué en avant. — Yeux transversaux, entiers. — Antennes médio- cres, assez robustes, subcylindriques, à articles 1-7 égaux, densément revêtus de poils: écailleux et hispides, 8-11 un peu plus courts, fine- ment pubescents. — Prothorax de la largeur des élytres, transversal, dilaté et largement arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, échancré et un peu bisinué en avant. — Ecusson arrondi. — Elytres assez con- vexes, assez courtes, subparallèles, arrondies en arrière, sinuées et très-contiguës aux élytres à leur base.—Paites assez robustes; jambes cylindriques; tarses courts, comprimés, nus en dessous, ciliés au sommet de leurs articles en dessus. — Corps écailleux. Erichson a fondé ce genre sur un inseote (1) de la Tasmanie, sem- blable, dit-il, pour la taille et la forme générale à un OParruM, avec une vestiture analogue à celle des Lercmenum. Il est, en effet, revôtu d’écailles noires et brunes très-serrées, avec des fascicules de poils noirs et courts, au nombre de six, sur le disque du prothorax, for- mant sur les élytres des rangées régulières, placées alternativement sur les intervalles des stries ponctuées que présentent ces organes. Quoique je n’aie pas vu cet insecte, je ne doute guère qu’il n’appar- tienne aux Bolitophagides, dans lequel Erichson l’a placé. Il est même probable qu’on pourra peut-être lui associer ces BozrropmaGus des Indes orientales, voisins du B. comutus des Etats-Unis, et dont j'ai parlé dans les notes annexées au genre précédent. ELEDONA. Larn. Préc. d. car. gén. d. Ins. p.19 (2). Tête très-courte, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. — Ceux-ci ovalaires, faiblement entamés par les joues et légèrement (1) U. verrucosus, Erichs. loc. cit. pl. 5, £. 1 ab. (2) Latreille (Voyez le Gen. Crust. ot Ins. IT, p. 178) n’a jamais compris que deux espèces dans ce genre : l’agricola qui en est le type et qu’il avait placé en première ligne, et la spinosula qui est un Exporncogus. C’est donc à la pre= mière que le nom générique d’'Ecenona doit rester, et c’est à tort que ce nom a BOLITOPHAGIDES. 297 débordés par elles. — Antennes terminées par une massue déprimée, formée par les cinq derniers articles. — Prothorax fortement trans- versal, subeylindrique, un peu arrondi et étroitement marginé sur les côtés, non ou à peine échancré en avant, arrondi en arc de cercle (peruvianus) ou légèrement saillant au milieu de sa base (agricola). — Elytres courtes, subcylindriques, échancrées en arc à leur base. — Corps court, subeylindrique, — Le reste comme chez les Borrro- PHAGUS. Cet ensemble de caractères donne à ces insectes une physionomie fort différente de celle des BoziTornaGus, et beaucoup de genres, admis généralement, sont établis sur des particularités moins suil- lantes. Je ne connais que deux espèces (1) qui puissent rentrer dans celui-ci, l’une (agricola) européenne et qui en est le type, l’autre (peruvianus) de l'Amérique du Sud. Chez la première la massue an- tennaire estmédiocre, chez la seconde elle est très-grande, et les deux articles qui la précèdent envoient au côté interne une dent longue et grêle. Toutes deux ont les élytres couvertes de côtes tranchantes non interrompues. Si lo genre ne paraît pas suffisamment caractérisé, il faudra lui réunir les BoziropnaGus, le nom d’Ecenona étant de deux ans plus ancien, Note. Erichson, en fondant le genre suivant, l'avait d’abord placé parmi les Colydiens. Plus tard (2) il l'a mis, avec doute, parmi les Ténébrio- nides, où il paraît devoir rester par suite de la structure de sestarses. Sans prétendre qu’il appartienne aux Bolitophagides, je ne vois pas où le placer ailleurs que dans le voisinage de ce groupe (3). LATOMETUS. Entons. Archiv, 1842, I, p. 213. Palpes filiformes, leur dernier article acuminé. — Tête engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusivement; épistome saillant, été transporté récemment aux EnnoruLogus ; voyez Gaubil, Cat. d. Col, d'Eu- rop. p.222, (1) Opatrum agricola, Merbst, Archiv, V, p. 35, Illig. Fab., Sturm, ete. (agaricicola Oliv., Latr., L. Dufour, ete.); la meilleure figure qu’on en possède est celle donnée par M. Curtis, Brit. Entom. XIiL, pl. 586.— Bolit. peruvianus, Gasteln. Hist. nat. d. Col. II, p.226. (2) In Agassiz, Nomenel, Zool.; Col. p. 89. (3) Jai cru aussi pendant quelque temps que le genre Usecuus de M. De Motschoulsky (Bull. Mosc, 1845, 1, p.79) devait peut-être rentrer parmi les Bo- 298 TÉNÉBRIONIDES. rétréci et arrondi en avant. —Yeux petits, globuleux, saillants. — An- tennes courtes, robustes, à articles { et 3 plus gros et plus longs que les autres, 2 très-petit, 4-8 fortement transversaux, très-serrés ainsi que les suivants, 9-14 plus larges qu'eux, le dernier tronqué. — Pro- thorax notablement plus étroit que les élytres, aussi long que large, arrondi et denticulé sur les côtés, un peu saillant dans son milieu en avant, avec ses angles antérieurs munis d’une petite dent, bisinué à sa base. — Ecusson quadrangulaire. — Elytres assez allongées, subpa- rallèles, rétrécies en arrière, sinuées en avant, avec leurs épaules obli- quement tronquées. — Pattes courtes; jambes arrondies; tarses sim- ples. — Corps linéaire, pubescent. J'emprunte ces caractères à Erichson, en m'’aidant de la description et de la figure qu'il a données de l’espèce typique (1) du genre. Ce très-petit insecte (4 #/, lignes) est d’un testacé obsour et revêtu d’une épaisse pubescence grise, avec une bande blanche à l'extrémité des élytres. Deux faibles carènes flexueuses se voient sur son prothorax, et ses élytres présentent chacune trois côtes un peu sinuées. La Tasmanie est sa patrie. Erichson n’en ayant qu’un exemplaire à sa disposition n'avait pas pu examiner les parties de la bouche. TRIBU XXIX. DIAPÉRIDES. * Palpes labiaux fortement séparés à leur base. — Lohe interne des mâchoires inerme. — Dernier article des palpes maxillaires variable, — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre en général saillant; sa membrane d'attache très-souvent visible.—Tête courte (2), engagée ‘dans le prothorax, au moins jusqu’au bord postérieur des yeux ; épis- tome séparé du front par un sillon, très-court, arrondi ou tronqué en avant à peu de distance de l’insertion des antennes. — Yeux trans- versaux, plus ou moins gros, débordant les joues. — Antennes de forme variable, perfoliées au moins à partir de leur 7 article. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base, rétréci et échanoré en ayant, — Ecusson assez grand. — Elytres embrassant faiblement litophagides. Mais récemment M. De Motschoulsky (Etud. entom. Ann. V, p.21) a fait connaître que l'espèce (U. lacerta) de Californie sur laquelle il l'avait établi, est identique avec la Rhagodera tuberculata d'Eschscholtz, laquelle est un Golydien du gronpe des Synchitides. Voyez tome Il, p. 358. (1) L. pubescens, Erichs. loc. cit. pl. 5, f. 8. J (2) Dans une seule espèce de Madagascar, l'Heterophylus chrysomelinus, elle s’allonge en arrière des yeux en un col assez long, de sorte que ces orga- nes sont distants du prothorux. DIAPÉRIDES, 299 le corps. — Hanches antérieures cylindriques et transversales; éperons des jambes obsolètes; tarses finement villeux en dessous. — Saillie in- tercoxale courte, en triangle aigu (Scapninema excepté). — Métaster- num allongé ; ses épisternums parallèles ou graduellement rétrécis en arrière; ses épimères distinctes. —Mésosternum très-souvent fourchu, à branches divergentes etrecevant en partie la saillie prosternule ; épi- mères mésothoraciques assez larges. — Corps ailé. Je conserve à ce groupe les limites que lui à assignées M. Mul- sant (1), c’est-à-dire qu’outre les Draperis et les genres qui en sont voisins, il comprend les PENTAPYLLUS, bien que ces derniers présen- tent dans leurs antennes des différences sensibles. On retrouve, en effet, chez tous ces insectes des yeux débordant l’épistome, ce qui est un de leurs caractères les plus importants. Les Diapérides sont, à de rares exceptions près, de forme régulière- ment ovale où elliptique; leurs couleurs sont très-variées, souvent métalliques, et presque toutes sont essentiellement bolétophages. Leurs antennes subissent les mêmes modifications que celles de tous les Taxicornes de Latreille. D'abord courtes et composées en très-grande partie d'articles très-fortement transversaux (Drapsmis), elles s’allon- gent peu à peu, leurs articles terminaux deviennent triangulaires, et elles finissént chez les CEroPRIA et les AuPHITOPHAGUS, par s’écarter considérablement du type primitif. Celles des Hewicera et des Pen- taphyllides s’en éloignent encore davantage, en ce qu’elles sont ter- minées brusquement par une massue foliacée de cinq ou six articles. Il y a de ces insectes dans toutes les parties du globe, mais nulle part autant qu'en Amérique. Les premiers états de plusieurs d’entre eux sont connus et seront exposés plus bas, La tribu se divise assez naturellement, d’après la forme des yeux, en deux groupes dont la création est due à M. Mulsant, L Yeux échancrés; antennes de forme variable, DiaPÉRIDES VRAIES. IL — entiers; — terminées par une massue de 5 art. PENTAPHYLLIDES. GROUPE I. Diapérides vraies, … Yeux entamés par les joues. — Antennes de forme variable, mais Jamais terminées brusquement par une massue de cinq articles. L'immense majorité des espèces de la tribu rentrent dans ce groupe. À l'état parfait on les rencontre, pour la plupart, sous les écorces ; pendant celui de larves, toutes celles dont les métamorphoses sont tonnues, vivent exclusivement de productions cryptogamiques. Mais (1) Col, d. France; Latig. p. 195. . 300 TÉNÉBRIONIDES. elles se partagent en deux catégories, selon qu’elles pénètrent dans l'in- térieur des holets croissant à l’air libre, ou rongent ceux de ces végé- taux qui se développent sous les écorces des arbres. Ces modifications dans leurs habitudes ont pour conséquence l’absence ou la présence des organes de la vision, et des différences importantes dans l'in- dustrie dont ces larves font preuve au moment de se changer en nymphe. Celle de l'espèce commune d'Europe, la Diaperis boleli (1), rentre seule jusqu'ici dans la première de ces catégories. Elle est aveugle, et comme celle de l'Eledona agricola, subit sa métamorphose dans un sphéroïde qu’elle a détaché du bolet aux dépens duquel elle vivait. À la seconde appartiennent les larves des Scaphidema œnea (2) et Platy- dema europæa et violacea (3), qui ont de trois(S. ænea) à quatre (P, eu- ropæa, violacea) ocelles de chaque côté de la tôte et se métamorpho- sent simplement sous les écorces. A part cela, ces larves ont la plus grande analogie entre elles, et, à la différence des larves également bolétophages de la tribu précédente, elles n’offrent rien qui les éloigne du type propre à celles de la fa- mille. Leur corps, plus ou moins atténué en arrière , est en effet tout d’une venue, recouvert uniformément d'écussons cornés et muni sur ses bords de quelques poils redressés. Son dernier segment abdominal est ohtusément conique et pourvu chez les trois espèces indiquées en dernier lieu, des deux très-petites épines qui manquent chez la Dia- peris boleti. Sous lui se trouve un mamelon protractile bifide. Le ca- ractère le plus essentiel qui distingue ces larves de celles du reste de la famille, consiste en ce que toutes se renferment dans une coque soyeuse, quand le moment de leur transformation est venu. Des huit genres qui suivent, trois (COSMONOTA, CenopriA, HEMIGERA) n’ont pas de représentants en Europe (4). (1) Olivier (Entom. UE, n° 55, p. 2) en a le premier dit quelques mots — Hammerschmid, d. Ins. agric. damnos. pl. 1. — L. Dufour, Ann. d, Sc. nat. Sér. 2, Zool. XX, p. 290, pl. 12, B, f. 10-14. — Mulsant, Col. d. France; Latig. p. 208. (2) Westwood, An Introd. etc. I, p. 314, f. 37, nos 11-12; sous le nom de Platydema bicolor. (3) Ed. Perris, Ann. d. 1. Soc. entom. Sér. 3, V, p.343, pl. 8, f. 401-412 ; Pl. europæa. La violacea étant entièrement pareille, M. Ed. Perris (p. 346) s'est borné à mentionner cette ressemblance. (4) MM. Do Castelnau et Brullé ont donné, il y a longtemps (1831), une Mo- nographie de ces insectes dans les Ann. d. Sc. nat. XXII, p. 325, pl. 10. Sur les sept genres dans lesquels ils les ont répartis, il y en a deux (TernAPHYLLUS, PaxmaTIsOMA) qui n’appartiennent pas à la tribu actuelle. On trouvera plus loin le premier dans celle des Cnodalonides, et le second dans celle des Stron= gylides. DIAPÉRIDES, 301 1. Antennes variables, mais jamais terminées par une massue foliacée, a 1er article des tarses postérieurs court. Cet article à peine plus long que le 2°: Diaperis- — plus long Oplocephala… 1 aa {fr article des tarses postérieurs allongé. 1 b Saillie intercoxale large, subparallèle : Scaphidema,. bb — étroite, triangulaire. ec Antennes non en scie. 4° art, des palpes max. sécuriforme : Platydema, Cosmonota. — faiblement triangulaire : Alphitophagus. cc Antennes en scie au côté interne : Ceropria.. IL. — terminées par une massue foliacée de six articles : Hemi- cera. Gonre incertæ sedis : Diphyrhynchus. DIAPERIS. d GEorrr. /ns. d. AU, d. Paris, 1, p. 337 (1). Menton en trapèze renversé, convexe, aminei sur les côtés. — Lan- guette peu saillante, tronquée en avant. — Dernier article des palpes lbiaux ovalaire, celui des maxillaires allongé, un peu déprimé et ar- rondi au bout. — Labre peu saillant, tronqué en avant.—Tète courte, impressionnée en demi-cerele sur le front; épistome semi-cireulaire ou rétréci et tronqué dans son milieu en avant. — Yeux assez gros, étroitement entamés par les joues. — Antennes un pêu plus courtes que le prothorax, robustes, à articles 4 gros et obconique, les trois suivants de même forme, 2 et 4 très-courts, 3 de longueur variable, 5-10 très-fortement transversaux, perfoliés, 14 plus long, subogival. — Prothorax transversal, rétréci en avant, tranchant et rebordé sur les côtés, muni à sa base d’un lobe médian assez saillant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres brièvement ovalaires, convexes; leur repli épipleural finissant longtemps avant l'angle sutural. — Pattes médiocres ; jambes légèrement et graduellement élargies; der- nier article des tarses plus long que les précédents réunis; ceux-ci Courts, subégaux, — Mésosternum subvertical, profondément exeavé à Sa base, recevant une courte saillie du prosternum, — Corps globoso- ovale. ny a en ce moment que quatre espèces de décrites de ce genre bien connu (+), dont deux habitent l'Europe, et les deux autres sont 8 (1) Syn, Cunysoweca Lioné, Fab. ; olim. — Teneprio De Geer.—CoccinezLa cop. @) Esp, européennes : D, doteli, Linné, Fab., Oliv., ete. ; la D. morio de De- ' ; > >. 302 TÉNÉBRIONIDES. propres à l'Amérique. Les collections en renferment quelques autres du Brésil et des Indes orientales. Ce sont des insectes de taille médiocre, à téguments très-brillants, parfois comme vernissés, et dont la livrée ordinaire consiste en bandes ou taches jaunes sur les élytres, qui sont noires comme le reste du corps; une seule espèce (coccinea) est en entier d’un rouge-sanguin clair. Les élytres de toutes les espèces sont finement ponctuées en stries, Celle (boleti) d'Europe, qui forme le type du genre, paraît répandue dans tout ce continent et n’est pas rare. OPLOCEPHALA. De Casreun. et Bnutzé, Ann. d. Sc. nat. XXII, p. 338 (1). Organes buccaux et yeux des Draprris. — Tète également pareille, mais souvent plus excavée en dessus et munie de cornes ou de tuber- cules chez les mâles. — Antennes un peu plus courtes que le pro- thorax, au plus médiocrement robustes; leurs six ou sept derniers ar- ticles plus ou moins transversaux et s’élargissant peu à peu, le 3° du double au moins plus long que le 2°. — Prothorax transversal, ré- tréci ou non en avant, finement rebordé sur les côtés ainsi qu'à sa base; celle-ci paraboliquement coupée de chaque côté, avec un lobe médian assez étroit et ses angles postérieurs obtus et souvent arrondis. — Elytres de forme variable. — 1° article des tarses postérieurs plus ouymoins allongé. — Prosternum arrondi en arrière des hanches an- térieures. — Corps oblong, subeylindrique ou ovalaire. — Le surplus comme chez les DraPERIs. Ces insectes, voisins des Drarents, ne s’en distinguent essentiele- ment que par la structure de leurs antennes, de leurs tarses, de leur saillie prosternale et l’armature de la tête chez les mäles. Aucun d'eux, en outre, n’a la forme caractéristique de ces dernières. Les uns, en effet, sont assez allongés et parallèles comme l'espèce européenne (hæmorrhoïdalis) type du genre; les autres (par ex. armata, Hoffmann- séggü) cylindriques où (par ex. cyanea, virescens) ovales et peu con vexes. fs sont souvent confondus dans les collections avec les PLATY- jean (Cet. éd. 3, p. 219) n’en est qu’une variété sans taches fauves. — bipus- tulata, De Casteln. et Brallé, Ann. d. Se. nat. XXII, p. 337, pl. 10, f.15 figurée aussi daus Guérin-Ménev. Iconogr. ; Ins., pl. 31, £. 1; Espagne et Algé- rie. — Esp américaines : D. hydni, Fab. Syst. EL. IL, p. 585 (D. hydactina Fab. olim ; maculata Oliv.) ; Etats-Unis. — coccinea, Casteln. Hist. nat. d. Col. U, p. 222; Cayenne. (1) Syn. Neowwa (Ziegl), Dabl. Cat. p. 44 et Dej. Cat. éd. 3, p. 218. — ArnuenoruurA, Kirby, Faun. Bor.-Amor. p. 235. — Diapenis Fab., Oliv. — 1ps Fab. — HyroruLogus Kugell, — Tenegnio Rossi. DIAPÉRIDES, 303 EMA (1) dont ils diffèrent par lo dernier article des palpés maxillaires, le repli épipleural de leurs élytres, incomplet postérieurement, et leurs tarses tout autrement faits, Les couleurs de ces insectes sont assez varices et, dans le nombre, plusieurs (vèridipennis, chalybea, ete.) se font remarquer par là nuance bleue ou verte de leurs élytres ; ces organes sont en général striés et non simplement ponctués comme chez les Diaperis. Jamais on n’6h- serve chez eux celte efflorescence fugace qui voile les téguments des PLATYDEMA. Quelques mâles, outre les deux cornes dont leur front est armé, possèdent deux petits tubercules sur le bord antérieur de l’épis- tome. Le genre est médiocrement riche en espèces, mais a une distriba- tion géographique très-étendue (2). SCAPHIDEMA. L. Renrens. Faun. Austr, éd. 1, p. 591 (3). Genre intermédiaire entre les OpLocrpHaza et les PLATYDEMA qui suivent, ne différant des premières que par les particularités que VOICI] : Tête inerme dans les deux sexes, non excavée sur le front, — Pro- thorax un peu plus étroit à sa base que les élytres. — Saillie inter- coxale large, quadrangulaire et tronquée en avant. — Saillie proster- nale plane, pénétrant à peine dans le mésosternum. — Celui-ci très- court, en forme de V à branches très-divergentes, presque en arc de cercle. (1) Dejean est l’auteur de cette confusion; son genre NeompA n’est qu'un pêle-mäle d'espèces des deux genres. Il ne s’est manifestement attaché, pour la répartition des espèces dans chacun d’eux, qu’au facies et à l’absence ou à la pré- sence d’une efllorescence pruineuse sur les téguments. Toutes celles chez qui ellé existe étaient pour lui des Prarypema, et celles qui en sont privées, des NEompa. (2) MM. De Castelnau et Brullé en décrivent 13 espèces qu’ils répartissent dans deux sections : L. Cornes céphaliques des mâles longues et grêles : O0. Aw- Morrhoidalis Fab:, d'Europe; viridipennis, chalybea, virescens (e’est la bi- Cornis d'Olivier et le type du genre AnnieNopziTa de Kirby), des Etats-Unis ; Cornigera Fab., de Cuba; Janthina, de la Nouvelle-Guinée; picéa (hœdutus Dej.), de Colombie; capra, des Antilles; armatu, Hoffmannseggii, de Cayenne, Il. Tête des mâles simplement bitubereulée : O. colaris, de l'Amér. dù Nord ; Lituberculata Oliv., d'Europe; Goryi, du Sénégal. +: Diap. eæcavata, Say, Journ. of the Acad, of Philad. Hf, p. 267; des Etats-Unis. (8) Syn. Myceropnacus Fab., Illig. — Scapmorum Fab. — Diarems Fab., Panz., Latr., Duftschm., ete. — PLaryoema De Casteln. et Brullé, — Curyso- MELA Marsh. — Neures, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 232. 304 TÉNÉBRIONIDES. La forme de la saillie intercoxale distingue éminemment ce genre de toutes les autres Diapérides. Il a pour type une petite espèce (1) brièvement ovale, pointillée sur toute sa surface en dessus, aveo des rangées de points enfoncés sur les élytres, et très-sujette à varier sous le rapport des couleurs. Elle est ordinairement d’un bronzé obscur ayec la base des antennes et les pattes d’un rouge-brunâtre; mais ces or- ganes, ainsi que la tête et le prothorax, deviennent souvent d’un rouge plus ou moins testacé. Cet insecte habite la plus grande partie de l’Europe. Le genre Neuves de M. J. L. Le Conte ne m'a offert aucune difré- rence essentielle avec celui-ci (2). L'espèce (N. œneolus) des bords du lac Supérieur, sur laquelle il a été établi, est de moitié plus petite que celle d'Europe, de forme moins large, mais elle en reproduit, du . reste, et la sculpture et les couleurs. PLATYDEMA. DE Casreun. et Bruzué, Ann. d. Sc. nat. XXIIL p. 350 (3). Dernier article des palpes maxillaires en triangle subéquilatéral ou un peu allongé. — Tète parfois munie, au côté interne des yeux, de deux petites cornes ou de deux tubercules. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, médiocrement robustes, à articles 2 très- court, 3 allongé, subeylindrique, 4-11 grossissant peu à peu, perfo- liés, en général rétrécis à leur base, sauf 44 qui est transversalement ovalaire. — Prothorax paraboliquement arrondi sur les côtés, coupé carrément à. sa base, avec ses angles postérieurs rectilignes et un lobe médian médiocrement large. — Repli épipleural des élytres entier en arrière. — Tarses très-grèles, allongés, à articles filiformes, villeux en dessous; le 4°" des postérieurs très-allongé et au moins aussi grand que le 4°, — Mésosternum tantôt subvertical et creusé à sa base, tantôt horizontal et en forme de V. — Corps oblong, elliptico-ovale, (1) Elle figure dans Fabricius sous trois noms différents, qui sont dans l'or- dre des dates : Mycetophagus metallicus (Entom. Syst. IL, p.499), Scaphidium bicolor (Suppl. Entom. Syst. p. 179) et Diaperis ænea (Syst. EL. IL, p.986). Les auteurs, mème les plus récents, rejettent le premier et ne sont pas d'accord sur celui des deux autres qui doit lui: rester. M. Mulsant (Col. d. France; Latig: p. 201), par exemple, conserve celui d’œnea, tandis que M. L. Redtenbacher (Faun. austr. éd. 2, p.604) adopte celui de bicolor. Le droit de priorité me parait être en faveur de celui de melallicus. (2) M. 3. L. Le Conte lui attribue des palpes maxillaires cylindriques, mais » à torl; ces organes ont leur dernier article en triangle allongé, comme l'espèce européenue. (3) Syn. Myczropmacus Fab, — Drarenis Payk., Panzer, Klug, etc. — Pua- LERIA Say. — Neomipa Falderm., Melsheim. 4 DIAPÉRIDES. 305 ovale ou suborbiculaire, très-souvent recouvert d’ure efllorescence pruineuse et fugace.—Les autres caractères comme chez les DraAPERIS. Genre riche en’ espèces (1) et répandu dans toutes les parties chaudes et tempérées du globe, mais nulle part mieux représenté qu’en Amé- rique (2). Celles de ce pays sont presque toutes d’un noir profond, mat et velouté, avec des taches d’un rouge sanguin sur les élytres, ou vice verst. COSMONOTA. (Der.) Brancu. Hist. nat. d. Ins. IL, p. 30, Menton en trapèze renversé. — Languette échancrée. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache oblique. — Labre saillant, en carré transversal. — Tôte courte ; épistome séparé du front par un sillon peu distinct, tronqué presque au niveau des antennes. — Yeux gros (mâles)ou médiocres (femelles), assez saillants, transversaux et sublunulés. — Antennes tantôt un peu moins, tantôt un peu plus (angustata) longues que le prothorax, à ar- ücles 3 assez long, obconique, 4 de même forme, court, 5-10 gros- sissant peu à peu, transversaux, arrondis à leur base, perfoliés, 44 plus (1) 50 sont décrites par MM. De Castelnau et Brullé et réparties dans deux sections, selon que la tête est munie de cornes au qu’elle n’en a pas. Ces deux sections sont représentées en Europe : la première par la P. Dejeanii; la se- onde par les P. violacea et europæa, toutes trois fort rares. — Les espèces décrites avant ou depuis le travail de ces auteurs sont les suivantes : Esp. européennes : P. parallela, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 108, et Ann, d. 1, Soc. entom. 1855, p. 316; Sicile, — subplumbea, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1856, p. 533; Sicile. — Esp. de la Russie mér. : Diap. picta, Ménétr. Cat. rais. p. 203.—Neom. cophosioides, Fald. Faun. entom. Transe. H, P. 64, pl.1, f. 4.— Esp. africaines : P. brevispina, maculosa, J. Thoms. Archiy. entom. IT, p.85; Gabon.— Esp. des Indes or. : Diap. moœrens, Perty, Col. ind. Or, p. 40.— Esp. de l'Australie : Neom. tetraspilota, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 108.— Esp. de la Polynésie : 2. oblonga, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom. p.169, pl. 12, f.1; ile Vavao.— Esp. de Madagascar : Diap. fronticor- ni, {ricornis, variegata, Klug, Ins. v. Madag. p.92. — Esp. de l’Amér. du Nord : Phaler. picipes, Say in Long’s Exped. IL, p. 280. — Diaperis ? bifas- Ciuta, Say, Journ. of the Acad. of Philad. HI, p. 268. — Diap. ruficornis, J.Sturm, Catal, éd. 1826, p. 68, Tab. 3, £. 21 (rufiventris? C. et B.). — Neom. Sanguinicollis (ruicollis G. et B.), rufa, Platyd. picilabris, Melsheim. Proceed, Of the Acad, of Philad, IL, p.61.— P. basalis, analis, lœvipes, lœvis, clypeata, Haïdem. Journ. of the Acad. of Philad. Sér. 2, I, p. 101. — oregonense, J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to the Pacif, Oc. IX, Append, I, p. 51. — Esp. du Brésil : Diap. maculata, cruenta, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 60, pl. 19, f. 11,12. — Esp. du Pérou : P. histrio, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 119. (2) 1 m'est arrivé très-souvent à Cayenne de rencontrer de vieux bolets des- séchés, noirs et friables, littéralement remplis de ces insectes. Coléoptéres. Tome V. 20 306 TÉNÉBRIONIDES. grand que 10, ovalaire. — Prothorax transversal, légèrement rétréoi et peu échancré en avant, finement rebordé sur les côtés, coupé carré- ment à sa base, avec un lobe médian large et peu saïllant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongo-ovales , aussi larges que le prothorax à leur base; leur repli épipleural entier. — Pattes médio- cres; jambes en triangle très-allongé; tarses longs et grêles, le 1° ar. iicle des postérieurs aussi Jong que le dernier. — Mésosternum dé- elive, en forme de V. — Saillie prosternale prolongée et acuminée en arrière, jouant librement dans la cavité mésosternale.—Corps oblongo- ovale, glabre. Insectes de l'Amérique du Sud, la plupart d’assez grande taille pour le groupe actuel, et ressemblant étonnamment à des Érotyliens du genre BRACHYSPHÆNUS (sous-gepre lpaiczus), par leurs formes et leur système de coloration qui est très-varié. Tous ont des rangées régu- lières de points enfoncés sur les élytres. Ils vivent dans les bolets comme toutes les Diapérides vraies. J'en connais cinq espèces, dont deux seulement sont décrites (1). * Ces insectes sont extrômement voisins des PLaryneMA, et s’en dis- tinguent plutôt par leur forme générale et leur système de coloration que par aucun caractère bien précis. ALPHITOPHAGUS. Srévu. Mustr. of Brit. Entom. V, p. 12 (2). Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes labiaux fusiforme, celui des maxillaires en triangle allongé. — Labre peu distinct. — Tête très-courte; épistome assez saillant, séparé du front par un fin sillon arqué, un peu rétréci et arrondi en avant. — Yeux médiocres, transversaux, entamés par les joues. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, peu robustes, grossissant peu à peu, à articles 3 légèrement allongé, obconique, 4 plus court, 5-10 subglobu- (4) C. unicolor, angustata, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 198, pl. 14, f. 7,6; de Bolivia et du Brésil. Le genre Basanus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 218) est voisin de celui-éi et n'en diffère essentiéllement que par deux caractères : ses antennes beaucoup plus robustes, à articles 5-10 presque carrés et à peine perfoliés; et sa saillie pros- ternale plane, tronquée en arrière et s'appuyant sur le mésosternum, qui est horizontal et également tronqué en avant. Ce sont des insectes des Indes-0rièn- tales, régulièrement oblongo-ovales, finement pointillés et dont les élylres présentent cliacune deux taches dilacérées, fauves, sur nn fond brunâtre. Outre l'espèce (forticornis) de Java, mentionnée par Dejean, j’en connais une autre du mème pays. (2) Syn. Pavceruus Mégerle, Dejean Cat. éd. 1, p. 68; L. Redtenb. Faun. austr, éd. 1, p. 589; Mulsant, Col. d. France; Latig. p. 203. DIAPÉRIDES, 307 leux, transversaux, perfoliés, 41 plus gros, ovalaire. — Prothorax transversal, très-finement rebordé et rectiligne en arrière, sur les côtés, légèrement arrondi et à peine échancré en avant, largement et faiblement lohé au milieu de sa base. — Elytres en ellipse allongée n leur repli épipleural entier. — Pattes courtes, peu robustes; jambes linéaires ; tarses très-gréles, finement villeux : le 1% article des posté- rieurs allongé. — Saillie intercoxale de l'abdomen aiguë, — Mésoster- num horizontal, bifide en avant. — Saillie prosternale arrondie en arrière des hanches antérieures. — Corps oblong, peu convexe. On n’en connaît qu’une petite espèce (1) répandue dans la plus grande partie de l’Europe, mais assez rare partout. Elle est d’un brun-rougedtre;avec deux taches d’un jaune päle sur chaque élytre : l’une près de labase, oblique ; l’autre transversale, un peu au-delà du milieu. CEROPRIA. De Casreux. et BruLIÉ, Ann. d. Sc. nat. XXIIL, p. 396 (2). Menton en trapèze renversé, assez convexe en dehors. — Dernier article des palpes labiaux suboylindrique et arrondi au bout, celui des maxillaires assez fortement sécuriforme, — Labre légèrement arrondi en avant.—Tôête courte; épistome trapéziforme et largement tronqué. — Antennes sensiblement plus longues que le prothorax, médiovre- ment robustes, à articles 2-3 obooniques, celui-ci le plus long, 4-10 déprimés, faiblement et peu à peu élargis, rétrécis à leur base ou tiangulaires et en scie intérieurement, 411 orbiculaire. — Yeux très- gros, plus ou moins rapprochés en dessus et en dessous, entamés par los joues. — Prothorax transversal, rebordé et rectiligne sur les côtés en arrière, arrondi, rétréci et échancré en avant, coupé carrément à Sa base, avec un lobe médian médiocre. — Elytres régulièrement oblongo-ovales, médioerement convexes, un peu plus larges que le prothorax ; leur repli épipleural entier.— Pattes assez longues; cuisses assez robustes, faiblement arquées; jambes sublinéaires; tarses longs, grèles, cylindriques; le 19° article des postérieurs très-allongé, éga- lant lo dernier. — Saillie intercoxale de l’abdemen ogivale. — Méso- Sternum horizontal, fouréhu. — Saillie prosternale plane, lanciforme PT, ; (1) À. quadripustutatus, Steph. loc. cit. pl. 24, f. 1 (Phyt, populi Dej., L. Redtenb., Mulsant). Par son système de coloration et sa forme générale, ce petit insecte à un rapport étroit avec les Basanus de Dejean dont il a été ques- tion plus haut. (2) Syn. Emcawpus, Dalm. in Dej. Cat. 64. 3, p.219; nom adopté à tort par elques auteurs; M. Blanchard seul (Hist. nat. d. Ins. IL, p. 30) en a exposé 10S caractères en deux mots, mais quinze ans après le travail de MM. De Cas- télnau et Brullé. — Herors Wicdem. 308 TÉNÉBRIONIDES. etun peu saillante en arrière. — Corps oblongo-ovale, médiocrement convexe. La forme des antennes, les yeux plus gros, l’épistomo un peu au- trement fait, les pattes plus longues, distinguent très-bien ce ÿenre de tous les précédents. Ses espèces sont assez grandes, et leurs élytres sont en général assez fortement striées; chez plusieurs même, les inter-. valles entre les stries sont costiformes. La plupart sunt ornées de eou- leurs métalliques à reflets irisés, avec des bandes ou des taches de même nature; les autres sont d’un bleu ou d’un noir uniforme. Les mâles se distinguent des femelles par leurs yeux plus rapprochés en dessus et inférieurement (1). Le genre est propre aux Indes orientales, à l'Australie et à l'Afrique. Une dixaine de ses espèces sont décrites en ce moment (2). HEMICERA. De CAsrein. et Bruzcé, nn. de So.nat. XXII, p. 393. Ménton trapéziforme. — Dernier article des palpes labiaux à peine, celui des maxilloires fortement triangulaire. — Labre court, tronqué en avant. — Tète très-courte, engagée jusqu'à la moitié des yeux dans le prothorax; épistome très-eourt, séparé du front par un sillon très- marqué, tronqué en avant, presque au niveau de l’insertion des an- tennes. — Yeux gros, médiocrement séparés en dessus et en dessous. — Antennes de la longueur du prothorax, à articles 2 presque aussi gros que À, mais court, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci courts, obconiques; les six derniers formant brusquement une massue dé- primée, à articles triangulaires et subperfoliés, sauf le dernier qui est ovoïde. — Prothorax transversal, presque carré, un peu rétréci d’arrière en avant, rectiligne et rebordé sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, avec un lobe médian assez étroit et coupé carré- ment. — Ecusson en triangle curviligne, allongé et aigu. — Elytres un peu plus larges que le prothorax , régulièrement oblongo-ovales; leurs épipleures formant une simple tranche dans leur tiers posté- rieur, — Pattes médiocres ; cuisses robustes, en massue très-allongée; jambes arrondies, presque droites; 12 article des tarses postérieurs (1) Il y a dans les collections de Paris une espèce inédite de la Guinée por- tugaise, connue sous le nom d'Epilampus anthracinus, chez laquelle les qua- tre premiers articles des tarses antérieurs sont sensiblement dilatés. Cest Ja seule, à ma connaissance, qui Soit dans ce cas. (2) Dont sept par MM, de Castelnau et Brullé : €. spectabilis, de l'Australie; subocellata, indula, festiva, versicolor, de Java; Romandi, du Sénégal. — Aj. Epil. pulcher, chrysostictus, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p: 165 Chine. — Ep. violaceus, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom. p- 170, pl. 12, L: 3; Bornéo. — Cer. janthina, S. Thoms. Archiv. entom, IE, p. 86; Gabon. DIAPÉRIDES. 309 médioerement allongé. — Saillie intercoxale ogivale. — Mésosternum déclive, excavé et recevant la saillie prosternale. — Celle-ci plane, lanciforme. — Corps oblongo-ovale, médiocrement convexe. Ces caractères ne conviennent qu'à l’une des deux espèces que MM. de Castelnau et Brullé ont comprises dans le genre, le Cnodalon splendens de Wicdemann (1); l’autre (arcuata) appartient à un groupe tout différent de celui-ci et constitue le genre Hypocaus de Dejean, qu'on trouvera plus loin parmi les Cnodalonides. L'Hemicera splendens ressemble complètement, au premier coup- d'œil, à une CanysomeLa de forme oblongue, et reproduit même assez bien les couleurs de la Chrysom. americana; ses élytres, assez forte- ment striées, sont en effetornées de bandes longitudinales alternantes, d’un bleu d'acier, vertes et cuivreuses, toutes très-brillantes; le reste du corps est d’un bronzé obseur avec quelques reflets cuivreux. J'ai vu de cet insecte, des exemplaires de Java, de Ceylen et du Ben- gale (2). ÿ Note. M. L. Fairmaire place :e genre suivant à côté des OPLOCEPHALA et des Scarmnema. Le plus ou moins de saillie des yeux, caractère dont il n’a pas parlé, décidera si sa place est parmi les Diapérides ou parmi les Ulomides, Je soupçonne qu’il appartient à ces dernières; du moins je lui trouve plus d’un rapport avec les ULOSONIA. DIPHYRHYNCHUS. L, Famw,. Rev. et Magaz. d. Zool. 1849, p. 445. Mäte : Dernier article des palpes maxillaires ovoïde et obliquement tronqué au bout. — Tôte échancrée en demi-cercle, prolongée de cha- que côté en une courte pointe mousse et un peu relevée. — Antennes (1) Zool. Magaz. IL, 1, p. #4. (2) Le genre Arsia de Dejean (Cat. éd. 3, p.219) est très-voisin de celui-ci, et Dejean a eu tort de l'en séparer par son genre EricaLLa. Ses caractères dif- férentiels portent sur les yeux qui sont moins grands et moins saillants; les an- tennes qui s’élargissent peu à peu, à partir du 6° article, en une massue dépri- mée, à articles serrés et transversaux; les tarses plus courts et plus robustes ; enfin le mésosternum qui est plan, carré et légèrement échancré en avant pour la réception de la saillie prosternale. L'espèce typique (chrysomelina), originaire de la Colombie, a la forme de l’Hemicera splendens; elle est plus grande, brune, avec des bandes métalliques vertes et cuivreuses sur les élytres qui sont très-finement ponctuées en stries. Get insecte appartient aux Diapérides. Quant aux EmicazLA mentionnées plus haut et qui sont également des insectes de l'Amérique du Sud, leurs mandibules entières au bout et quelques autres ca- ractères obligent de les classer parmi les Crodalonides. C'est ici qu'a lieu le passage entre ce dernier groupe et la tribu actuelle. n'ArS _ fn mr. nr “ y « _ “NS Te < ) 1# 310 TÉNÉBRIONIDES. à articles 1 et 3 égaux, 2 très-court; les cinq derniers graduellement élargis. — Prothorax transversal, rétréci et largement échancré en avant, étroitement rebordé sur les côtés. — Ecusson triangulaire, large et court. — Elytres médiocrement allongées, subparallèles, arrondies en arrière. — Pattes fortes, comprimées ; jambes en triangle allongé 5 2° et 3°.articles des quatre tarses antérieurs dilatés et velus. — Saillie prosternale pénétrant dans le mésosternum. — Corps assez large, un peu déprimé. Femelle : Tète simplement échancrée, sans cornes.—Tarses simples, L'espèce unique (1) du genre est de taille assez petite, entièrement bronzée, avec la bouche, les antennes, les bords latéraux des élytres et les pattes, rougeâtres; ses élytres sont finement striées. Elle a été trouvée dans les îles Wallis et Tonga-Tabou (Polynésie). GROUPE II. Pentaphyllides. Yeux entiers. — Antennes terminées par une massue de cinq ar- ticles transversaux. — Repli épipleural des élytres entier en arrière. — Saillie intercoxale de l’ahdomen en triangle aigu. Deux genres seulement rentrent dans ce groupe, l’un (Herenorny- LUS) de Madagascar, l’autre (PenraPayLzus) européen. Ils sont très- voisins l’un de l’autre et ne diffèrent guère que par un petit nom- bre de caractères. Sous leur première forme, ces insectes, du moins les espèces euro- péennes, ne sont plus bolétophages comme les Diapérides vraies. La seule de leurs larves qui soit connue , celle du Pentaphyllus testaceus, vit dans la vermoulure des vieux chênes. Erichson qui l’a décrite en peu de mots (2), la compare à celles des TeneBrio, et dit qu’elle n’en diffère que par son épistome qui n’est pas tronqué en avant, ses man- dibules plus fortement dentées, le dernier article de ses palpes labiaux plus grand et tronqué au bout, enfin, son dernier segment abdominal qui est inerme. Ce dernier caractère la rapproche par conséquent des larves du groupe précédent. I. Youx transversaux : Heterophylus. IL. — subarrondis : Pentaphyllus. (1) D. chalceus, L. Fairm. loc. cit. pl. 14, £. 1 (Oplocephala chalcea, Noy. au pôle Sud; Col. pl. 11, f. 19 o', 20 9). (2) Archiv, 1842, I, p. 366. M. Letzner (Arbeit. d, Schlessich. Gesellsch. 1853, p. 177) rapporte avoir trouvé cette larve, en compagnie de celles des Dorcaloma rubens et flavicornis, dans le bois décomposé d’un chêne, mais il ne la décrit pas. DIAPÉRIDES. 311 HETEROPHYLUS. (Kuuc) De CasreLn. Hist. nat. d. Col. IL, p. 225. Menton presque carré. — Dernier article des palpes labiaux ova- laire, celui des maxillaires cylindrique et tronqué au bout, — Labre peu saillant, légèrement échancré. — Tète assez allongée en arrière des yeux; épistome séparé du front par un sillon quadrangulaire, peu saillant, obliquement rétréci et tronqué en avant. — Yeux distants du prothorax, transversaux.—Antennes robustes, un peu plus courtes que le prothorax, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-6 ob- coniques, subégaux, 7-11 brusquement et fortement transversaux, 11 plus court que 10. — Prothorax médiocroment transversa], un peu rétréci et à peine échancré en avant, brièvement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs largement arrondis et légèrement em- brassés par les élytres. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres elliptico-ovales, convexes, tri-sinuées en avant; leur repli épipleural entier, — Pattes assez longues; cuisses grossissant peu à peu, médio- crement robustes; jambes sublinéaires ; tarses courts, le 49° article des postérieurs un peu plus long que le 2°.—Mésosternum horizontal, plan, transversal, vertical et concave en avant. — Saillie prosternale prolongée en arrière, lanciforme et aiguë. — Corps ovalaire, atténué à ses deux extrémités, convexe. Klug n’a fait qu'indiquer le genre, sans en donner les caractères, qui ont été, depuis, exposés par M. De Castelnau. Ceux qui précèdent sont établis d’après l'espèce (1) décrite par Klug ; mais il y en a d'au- tres dans les collections (2), plus petites, plus courtes, parfois même globoso-ovales, et qui en diffèrent par leur téte sans col en arrière et enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Ces insectes sont tous de Madagascar, d’un brun-rougeâtre où d’un noir brillant et criblés en dessus de petits points enfoncés, parfois à peine visibles, sans aucune trace de stries sur les élytres. Le genre diffère des PENTAPHYLLUS qui suivent, prinsipalement par la massue antennaire beaucoup plus forte, les yeux transversaux, la structure des tarses et celle du mésosternum. (1) H. chrysomelinus, Klug, loc. cit. pl. 4, f. 4. (2) Deux sont indiquées dans le Catalogue de Dejean (éd. 3, p. 217) sous les noms de Pentaphyllus atrorufus et approæimatus. 312 TÉNÉBRIONIDES. PENTAPHYLLUS. (MEcenLE) Larr. Règne anim. éd. 2, p. 30 (1). Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes ovoïde et tronqué au bout. — Tête très-courte; épistome peu saillant, arrondi ou subtronqué, séparé du front par un sillon arqué bien distinct. — Antennes plus courtes que le prothorax, à articles 4 assez gros, 2 court, un peu plus gros que 3, celui-ci grêle, cylindrique, un peu al- longé, 4-6 très-courts, 7-10 brusquement mais médiocrement élargis, transversaux, subperfoliés, 11 aussi gros que 10, arrondi au bout. — Yeux médiocres, subarrondis, presque entiers. — Prothorax fortement transversal, légèrement arrondi et finement rebordé sur les oûtés, coupé presque carrément en avant et à sa base. — Elytres: assez courtes, convexes, subparallèles, puis un peu rétrécies en arrière. — Pattes courtes, peu robustes ; jambes sublinéaires, sans éperons; 1% ar- ticle des quatre tarses postérieurs assez allongé. — Mésosternum en forme de V, recevant la saillie prosternale; celle-ci aiguë en arrière. — Corps assez court et assez convexe, très-finement pubescent. Les deux seules espèces décrites (2) sont de très-petite taille, d’un fauve plus où moins testacé, et finement pointillées sur toute leur sur- face. Toutes deux sont européennes. TRIBU XXX. PHRÉNAPATIDES. Sous-menton muni d’un pédoncule rectangulaire très-saillant, — Languette cornée, très-saillante; ses palpes insérés sur sa face extorne, médiocrement séparés. — Lobe interne des mâchoires inerme, — Palpes filiformes. — Mandibules plus longues que la tête, bifides à leur extrémité. — Tête transversale, convexe en arrière. — Yeux en- tiers, en général saillants et débordant leé joues. — Antennes tantôt en entier moniliformes, tantôt terminées par une massue de trois ar- ticles. — Prothorax transversal, de la largeur des élytres à sa base. — Ecusson distinct. — Elytres embrassant faiblement le corps; leur repli épipleural entier en arrière. — Pattes courtes; hanches antérieures cylindriques et transversales; jambes plus ou moins triangulaires, pluridentées en déhors; tarses courts, faiblement villeux en dossous; (1) Syn. Mvcerocernacus Fab., Panz., Gyllenh.—Teneento Geoffroy. (2) Myc. testaceus, Fab. Entom. Syst. II, p. 499; de toute l'Europe. — P. melanophthalmus Meg., Mus. Col. d. France; Latig. p.197; plus particuliè- rement de l’Europe mér. PHRÉNAPATIDES. 313 leurs articlos intermédiaires moniliformes, le dernier au moins aussi grand que les précédents réunis. — Saillie intercoxale triangulaire. — Métasternum allongé, ses épisternums étroits, parallèles; ses épi- mères allongées, en partie externes. — Celles du mésosternum con- courant rarement à clore les cavités cotyloïdes intermédiaires. — Corps ailé. Le genre PareNapaTes de Kirby est un des plus remarquables qui exis- tent dans la famille, et jusqu'ici Dejean est le seul qui ait reconnu sa véritable place (1), laquelle est à côté des Ulomides. Il n’a en effet d’in- solite que les organes buccaux; la tête qui, au premier coup-d’œil, est très-anormale, affecte des formes aussi singulières chez quelques Ulomides. Le reste est construit exactement sur le même plan que chez ces dernières. Ce genre, du reste, n’est pas absolument isolé. Il existe quelques espèces qui s’y rattachent de très-près et dont une figure, dans le dernier Catalogue de Dejean, sous le nom générique de Decoënarna. Ces dernières, à leur tour, sont voisines d’autres es- pèces inédites qu’on trouvera en tête des Ulomides sous le nom de Pexera, également emprunté à Dejean, mais pris dans un sens autre que celui qu’il a dans cet auteur. I y a, par conséquent, un passage presque insensible de la tribu à celle des Ulomides, et elle ne diffère rigoureusement de cette der- nière que par la structure des organes buccaux. Ce passage est si réel, qu'on le retrouve même dans les trochantins des hanches intermé- diaires, qui sont indistincts chez les DerocNaTHA comme chez les Ulo-. mides, tandis qu’ils existent chez les PHRENAPATES. Ces insectes ressemblent beaucoup plus à des Lucanides qu'à des Ténébrionides. Ils sont propres à l'Amérique du Sud. L. Sous-menton profondément échancré ; ses dents latérales recouvrant en partie les mâchoires : Phrenapates. Il: Sous-menton médiocrement échancré; mâchoires découvertes: Delogna- tha. PHRENAPATES, Kimey, Faun. Bor.-Amer. p.188. Sous-monton profondément échancré; ses dents latérales larges, obliques ct cachant en partie les mâchoires.—Menton en carré trans- (1) Kirby le regardait comme rattachant les Passacus aux Scolytides. — Solier (Ann. d. 1. Soc entom. IL, p. 488) en a formé une famille à part qu’il placée en‘tète de tous les Hétéromères et dans laquelle il comprenait les Tric- TENOTOMA, Îl à en même temps altéré le nom du genre en l'écrivant Pare- PATES. — M, De Castelnau (Hist. nat. d. Col. IL, p. 217) l'a mis daus son gronpe des Chiroscélites, entre les Toxicum et les Boros. — Enfin, le dernier auteur qui en ait parlé, M. Imhoff (Versuch ein. Einführ. in d. Stud. d. Coleopt., P. 234), l'a classé à la suite des Zopnenus. 314 TÉNÉBRIONIDES, versal, impressionné sur sa face externe, tridenté en avant. — Lan- guette myrtiforme, carénée sur la ligne médiane, acuminée et aiguë en avant, — Lobe externe des mâchoires très-long, subeultriforme, cilié ; l'interne très-petit, lamelliforme. — Palpes grèles et allongés; leur éernier article un peu plus long que le précédent, légèrement fusiforme, celui des maxillaires arqué. — Mandibules au moins aussi longues que la tête, horizontales, un pou arquées en dedans, larges en dehors, avec leur bord supérieur largement aminci, fortement tri- fides au bout. — Labre plus ou moins saillant (1), tronqué et forte- ment cilié en avant. — Tôte transversalo, renflée en arrière, déclive et trilobée en avant (2), munie d’une corne médiane arquée, dirigée antérieurement, et d’une forte et courte crête oblique au-dessus de chaque œil. — Yeux distants des orbites antennaires, médiocres, oya- laires et saillants, — Antennes robustes, grossissant peu à peu, à ar- ticles 2-10 subégaux, transversaux, perfoliés, 14 plus long que 40; les trois derniers formant une massue plus ou moins distincte. — Pro- thorax imparfaitement contigu aux élytres, transversal, cylindrique, fortement et largement prolongé au milieu de son bord antérieur, tronqué à sa base, avec ses angles arrondis, rebordé partout, sauf en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement al- longées, subeylindriques, tronquées à leur base. — Pattes courtes; cuisses robustes, comprimées; jambes assez grêles, triangulaires, avec leur angle apical externe saillant ; les quatre antérieures denticulées en dehors; les éperons de toutes robustes et assez longs; 1°* article des tarses court, obconique, le dernier muni d’un onychium portant deux soies. — Mésosternum fortement rétréci en arrière, subvertical etun peu concave. — Saillie prosternale prolongée en un court MUC 00 nique. — Corps robuste, cylindrique, glabre. La forme du cadre buccal et l’occlusion partielle des mächoires par ses dents latérales, méritent surtout d'attirer l'attention parmi les ca- ractères de ce genre remarquable. Rien de pareil n’existe dans tous les groupes qui précèdent ou qui suivent immédiatement celui-ci. Pour trouver quelque chose d’analogue, il faut remonter jusqu'aux Eléno- phorides et groupes voisins. Quant aux mandibules, aux mächoires et aux palpes, ils se retrouvent dans le genre suivant. (4) Il n’est pas raro de rencontrer des exemplaires chez lesquels il est plus où moins et parfois complètement rétracté sous l’épistome. Ce dernier est très- grand et séparé du front par un fin sillon arqué. La corne mentionnée dans le texte est située à sa base et n'appartient par conséquent pas au front. (2) Le lobe médian est formé par l’épistome qui est transversalement qua= drangulaire ; les latéraux le sont par les orbites antennaires qui sont larges, dirigées obliquoment en dehors et tronquées au bout. Les mandibules oCcur pent des deux sinus qui séparent les trois lobes, ou, si l'on aime mieux, l'épis- tome fait saillie entre ces organes. s PHRÉNAPATIDES, 315 Celui-ci a pour type un grand insecte (1) de Colombie qu’on pren- drait , au premier coup-d’œil, pour un Passazus de forme cylindri- que. Il est en entier d’un noïr brillant, avec les élytres finement striées et à peine visiblement ponctuées dans les stries; celles-ci sont parfai- tement droites à leur base, et il n’y en a pas près de l’écusson. Les nombreux exemplaires que j'ai vus de ce bel insecte étaient tons pa- reils, ce qui rend assez probable que les deux sexes ne présentent aucune différence entre eux. DELOGNATHA. Des. Cat. 6, 2, p.200 (2). Sous-menton médiocrement échancré. — Menton assez ample, en trapèze renversé, plus ou moins échancré en avant, présentant sur sa face externe un triangle rectiligne très-régulier. — Languette large, anguleuse dans son milieu, en avant. — Mächoires et palpes des Parenarates, le lobe externe des premières seulement plus court. — Mandibules plus longues que la tête, assez épaisses, avec leur bord supérieur tranchant, un peu évasées et tridentées au bout. — Labre en carré transversal, cilié en avant, saillant entre les mandibules. — Tête fortement transversale, convexe en arrière, déclive en avant; épistome confondu avec le front, coupé carrément au niveau de l'in- serlion des antennes; orbites antennaires en forme de tubercules aigus, dirigés en avant. — Yeux distants du prothorax, petits, ovalaires, transversaux où subarrondis, munis d’une forte orbite en arrière. — An- tennes terminées par une petite massue de trois articles ; le 4er assez prolongé, les intermédiaires transversaux ; très-serrés. — Prothorax transversal, subeylindrique, finement marginé sur les côtés et à sa base, celle-ci ainsi que le bord antérieur coupés presque carrément, avec ses angles arrondis. — Ecusson petit, curviligne. — Elytres plus où moins allongées, assez convexes, parallèles, tronquées à leur hase. — Pattes courtes; cuisses comprimées; jambes en triangle allongé, les quatre antérieures denticulées en scie sur leur tranche externe. — Mésosternum étroit, vertical et presque plan. — Sailiie prosternale recourbée on arrière. — Corps cylindrique et un peu déprimé, glabre. (1) 2. Bennetii, Kirby, loc. cit. On n’en a aucune figure, que je sache; quelques détails concernant les parties, de la bouche, la tête et les tarses, ont été seulement donnés dans L’ «Animal Kiugdom » de Griffith, pl. 60, £. 1 a-i. Les collections renferment une seconde espèce du genre, connue sous le nom de P, Latreillei Dej., qui diffère de la précédente par sa taille un peu plus belite, son menton uon bi-sinné en avant, sa languette en ellipse allongée et plane Uxlérieurement, l'absence de crêtes au-dessus des yeux et de massue distincte aux antennes, ses élytres plus fortement striées, et quelques autres Particularités de moindre importance. Elle est également de Colombie. (2) Syn. Peners, Dej. Cat. éd. 3; p.221: 316 TÉNÉBRIONIDES. Comme on le voit par cette formule, ce genre à conservé les or- ganes buccaux des Panenapares, sauf la forme du sous-menton; il a pris en même temps les antennes des Pengra de la tribu suivanto. Il est par conséquent, dans toute la rigueur du mot, intermédiaire entre les deux genres. J’en connais deux espèces américaines inédites, mentionnées par Dejean, qui a placé l’une (Lacordaïrei) dans le genre actuel, tandis qu’il a fait de l’autre (auriculata) un genre à part sous le nom de Pexera, quoique toutes deux soient exactement congénères et différent même très-peu. Ce nom de PENETA se trouvant ainsi dis- ponible, j'ai cru pouvoir l'appliquer à des insectes qu'on trouvera plus loin en tête des Ulomides. Les Decocnarma ressemblent complètement, au premier abord, au Ceruchus tenebrioides d'Europe, de la famille des Lucanides; leur taille est seulement un peu plus petite. Ils sont d’un noir brillant, lisses, avec les élytres assez fortement striées et très-distinctement ponctuées. Comme chez les Parenarares, les stries sont droites à leur base, et il n’y en à pas près de l’écusson. Pas plus que chez ces derniers, il ne paraît y avoir de différences sexuelles. Ces insectes sont du Brésil et inédits (1). TRIBU XXXI. ULOMIDES. Palpes labiaux assez fortement séparés à lour base. — Lobe interne des mâchoires tantôt inerme, tantôt muni d’un crochet corné. — Der- nier article des palpes de forme variable. — Mandibules bifides à leur extrémité — Labre en général complètement à découvert. — Tête presque toujours très-courte, munie d’un col en arrière, engagée dans le prothorax, avec son épistome largement tronqué à peu de distance de l'insertion des antennes. — Yeux variables, débordés par les joues ou de niveau avec elles. — Antennes le plus souvent en partie per- foliées, grossissant peu à peu ou terminées par une massue de trois (1) D. Lacordairei. Nigra, nitida, orbitis ocularibus externe prominulis, au= riculoformibus, capite prothoraceque subtilissime punctulalis, elytris striato- punetatis, interslitiis lævibus. Long. 4 1/2 lin. — Brasilia prope Scbastiano= polim. M. Sallé en à rapporté de Venezuela des exemplaires plus petits, dont on à fait dans les collections une espèce à part, sous le nom de Del. Fabrioit. part leur taille moindre, je ne leur trouve aucune différence essentielle avec ceux du Brésil. D. auriculata. Præcedenti simillima at minor; differt oculorum orbitis mious prominulis nec avriculatis, capite, prothorace interstitiisque inter strias elytrorum distincte punotulatis, Long. 3 1/2, 4 lin. — Brasilia mer. ULOMIDES. 317 ou quatre articles. — Prothorax de forme variable, aussi large que lesélytres à sa base. — Ecusson très-rarement indistinct, — Elytres embrassant faiblement le corps.— Pattes courtes; hanches antérieures transversales chez presque tous; trochantins des intermédiaires très- rarement visibles; cas dernières étroitement enchâssées dans leurs ca- vités cotyloïdes; éperons des jambes distincts, courts; tarses faible- ment villeux en dessous; leur dernier article au moins aussi grand que les précédents réunis. — Saillie intercoxale triangulaire ou ogi- vale, jamais très-large. — Métasternum allongé (Oricocara excepté); ses épisternums étroits, parallèles ou graduellement rétrécis en arrière; ses épimères distinctes. — Celles du mésosternum concourant rare- ment à fermer les cavités cotyloïdes intermédiaires. — Corps ailé. Les Ulomides constituent le groupe le plus important de l’assem- blage hétérogène d’espèces que Latreille et Dejean avaient réunies dans leurs Taxicornes, etils s’y distinguent entre toutes par un facies particulier qui les fait reconnaître sans peine. Mais jusqu'ici on n’a pas remarqué le caractère essentiel qui les isole de tous ces insectes, à savoir, l'absence des trochantins aux hanches intermédiaires (:). Je ne connais que le seul genre Toxicum qui fasse exception parmi eux à cet égard ; mais c’est un genre ambigu, intermédiaire entre la tribu actuelle, à laquelle je crois qu’il appartient, et les Ténébrionides vrais parmi lesquels le placent la plupart des auteurs. En en faisant abstrac- tion, la tribu tout entière est, rigoureusement parlant, étrangère à la section actuelle et devrait. être reportée dans la seconde cohorte de la première. Dans les premiers genres du groupe, la tôte affecte des formes plus où moins anormales; chez les autres elle a, en général, la plus intime inalogie avec celle des Diapérides, et souvent n’en diffère en rien. Pas plus que chez ces dernières, les antennes ne sont stables dans leurs formes. 11 y a même des cas (quelques ULosonrA ) où elles sont composées en entier d'articles obconiques, sans aucune trace de per- foliation. Les yeux varient beaucoup et arrivent parfois au niveau des joues, de telle sorte qu’ils ne sont pas débordés par elles ni ne les dépassent pas. Les jambes sont assez souvent dentées en dehors, et, Sauf chez les très-petites espèces, leurs éperons sont bien distincts. La véstiture de ces organes en dessous est rarement abondante et a, en général, beaucoup d’analogie avec celle des Ténébrionides vrais. Il existe un genre (AzeGoriA) dans lequel leur pénultième article est (1) Ce caractère leur est commun avec les Cossyphides; mais ceux-ci ont les dualre hanches antérieures extrèmement petites, tandis qu'ici elles sont de gros- Seur ordinaire, D'ailleurs les deux groupes sont trop différents sous tous les autres rapports, pour qu’il soit possible de les confondre. Chez tous les autres Taxicornes que j'ai exuminés j'ai rencontré, sans aucune exception, les tro- chantins en question, quoique souvent fort réduits. ; CR RO t - = bi. 2 318 TÉNÉBRIONIDES. subbilobé, c'est-à-dire cordiforme et excavé en dessus comme chez les Hétérotarsides. Enfin, la livrée de ces insectes est toujours uniforme et varie du noir profond au jaune ferrugineux. Sous leur dernière forme , la plupart des Ulomides vivent sous les écorces et se nourrissent de toutes sortes de détritus ligneux; d’autres attaquent indifféremment les substances végétales et animales; quel- ques-uns recherchent de préférence les céréales réduites en farine, Parmi ces dernières il en ost qui doivent à ces habitudes, d’être de- venues cosmopolites, du fait de l’homme. A l’éxception de celles des Hvroracœus qui sont carnassières, leurs larves, dont on connaît déjà un assez grand nombre, ont, comme cela est de règle ‘dans la famille, les mèmes mœurs que les insectes parfaits. Ces insectes sont nombreux et disséminés dans toutes les régions du globe. Ils me paraissent devoir être répartis dans les cinq groupes suivants : Ï. Trochantins intermédiaires nuls. a Yeux recouverts par des orbites, invisibles d’en haut. PÉNÉTIDES. aa Yeux sans orbites, visibles en dessus. b Antennes terminées par uno pelite massue de 3 art. Trisonipes. bb Autennes grossissant peu à peu. Pénultième article des tarses subbilobé. ALÉGONIDES. — _— de forme normale. ULominEs vRaïs. HI. Yrochantins intermédiaires distincts. Toxicines, GROUPE I. Pénétides, Trochantins intermédiaires nuls. — Yeux entiers, latéraux, recou- verts par des orbites et invisibles d’en haut (1). — Antennes eourles, rigidules, terminées par une petite massue de trois articles, — Tête anormale. — Jambes dentées en dehors. Ces insectes font le passage le plus évident des Phrénapatides aux Ulomides; leur tête est au moins aussi anormale que celle des pre- miers. Deux de leurs espèces sont, en outre, remarquables par les longues cornes verticales dont leurs mandibules sont pourvus, Gomme chez les GnarHocenus du groupe suivant, L'intérêt particulier qu'ils présentent, m'a engagé à en exposer les caractères génériques, comme pour les DELOGNATHA. (1) Ceux de la P. Sommeri sont très-légèrement visibles en arrière, Jours orbites étant incomplètes dans cette direction; mais ils n’ont pas cessé pour cela d’être complètement latéraux. ULOMIDRS. 3419 PENETA. Menton en carré transversal, muni sur sa face externe d’un triangle rectiligne à surface plane, s'étendant de sa base à son bord antérieur. — Languette tronquée ou sinuée en avant. — Lohe interne des mà- choires inerme. — Palpes grèles, le dernier article de tous légèrement fusilorme et notablement plus long que le précédent. — Mandibules tantôt inermes, tantôt surmontées d’une corne verticale. — Labre sail- lant ou non. — Tête de forme variable, transversale, non rétrécie en arrière, plus ou moins dilatée latéralement. — Yeux petits, ovalaires, distants du prothorax (Sommeri excepté). — Antennes à articles 2-8 courts, serrés, décroissant graduellement; les articles de leur massue notablement plus gros, transversaux.— Prothorax transversal, plus ou moins convexe, faiblement ou non échancré en avant, tronqué à sa base; celle-ci ainsi que les bords latéraux rebordés.—Elytres de forme variable. — Pattes peu robustes; les quatre jambes faiblement trian- gulaires, munies tout le long de leur tranche externe de dents aiguës, ivégulièrement espacées, avec leur angle apical externe dentiforme ; les éperons de toutes très-petits; tarses très-courts et grèles, leur der- nier article aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale en triangle aigu.—Mésosternum très-étroit en arrière ({aurus excepté). — Saillie prosternale assez large, recourbée en arrière. Je connais quatre espèces de ce genre, toutes américaines, dont au- Gune n’est mentionnée dans le Catalogue de Dejean, mais dont il a Connu deux depuis la publication de la dernière édition de cet ouvrage. Ce sont des insectes de taille voisine de celle des DELOGNATHA, d’un noir ou d’un ferragineux brillant, avec les élytres fortement striées et ponctuées dans les stries. Tous les exemplaires que j'ai sous les yeux ne présentent pas de différences sexuelles, mais il est probable qu’il en existe au moins chez deux d’entre elles (taurus, Goudotii). Ces in- sectes pourront peut-être former par la suite trois genres distincts (1 Lebasi, 2 Sommeri, 3 taurus, Goudotü); en attendant, je me bor- nerai à les répartir dans deux sections basées principalement sur la forme de la tête et des mandibules. Dans la première, la tête est presque quadrangulaire, largement concave; son épistome est tronqué en avant; les mandibules dépas- £ sent à peine l’épistome et ne présentent rien de particulier (1). (1) Cette section se partage en deux ‘divisions qu'on peut caractériser ainsi ; A. Tête rebordée en avant, munie au-dessus ct un peu en arrière dé chaque il, d une grande et large corne dirigée eh arrière et profondément bifide 5 Yeux distants du prothorax ; celui-ci simple ; un écusson distinct ; corps allongé, régulièrement cylindrique. P. Lebasii. Rufa, capite subtiliter aciculato, prothorace lævi angulis anticis ER d NN Ps = 320 TÉNÉBRIONIDES. Dans la seconde, la tête est convexe, son épistome brusquement ré- tréci en une saillie transversale, renflée et échancrée en avant; les mandibules se comportent comme chez les Gnarmocenus mâles, c’est- ‘à-dire sont munies chacune, avant leur sommet, d’une longue corno verticale recourbée en dedans à son extrémité (1). Ces insectes rattachent manifestement les Phrénapatides au genre Gnarmocerus placé en tète des Ulomides. Ils en ont les antennes, et plusieurs d’entre eux, les mandibules munies de cornes. Groupe I, Triboliides. Trochantins intermédiaires nuls. — Yeux découverts, peu pro- longés sur le front, presque toujours en partie divisés par les joues. — Antennes terminées par une massue plus où moins brusque de quatre articles.—Tète le plus souvent anormale.—Jambes grèles, rare- ment un peu triangulaires, dans ce dernier cas denticulées en dehors. — Lobe interne des mâchoires grèle, inerme.— Corps étroit, linéaire. Ce groupe se compose de quelques espèces qui sont à la fois les plus petites et les plus étroites des Ulomides. Sur les qualre genres qu'elles forment, il n’y en à qu’un seul (Parora) dont la tête soit à l'état nor- mal, c'est-à-dire qui ait l'épistome à peine prolongé en avant de l’in- sertion des antennes. Chez deux autres (TRIBOLIUM, ANEPSIUS), s0n épistome est saillant, trapéziforme et ressemble beaucoup à celui de certaines Sténosides. Enfin, chez le dernier (GNarmocerus), là tête à quelque analogie avec celle de certaines Penera. Les antennes ressem blent, dans tous ces genres, à celles de ces dernières. Ces deux carat- tères distinguent très-bien ce groupe de tous ceux qui suivent. Les larves de trois des quatre genres en question sont aujourd'hui prominulis, elytris fortiter striato-punctatis, interstitiis lævibus. Long. 4 lin.— Columbia. B. Tête non rebordée en avant; ses angles antérieurs fortement redressés; yeux engagés dans le prothorax; celui-ci très-convexe, Jargement et forte- ment excavé en avant, avec la partie médiane supérieure de l'excavation ob- tusément saillante; écusson indistinet; élytres très- courtes et très-c0n- vexes. P. Sommeri. Nigra, capite prothoraceque subtiliter punctatis, elytris fortiter striato-punctatis, interstitiis lævibus. Long. 3 lin.— Mexico. (1) P. taurus. Subeylindrica, nigra, mandibularum cornubus apice integris; fronte corou parvo simplici armata, capitis lateribus explanatis supra excavalis; prothorace evidenter punetato; elytris profunde striato-punetatis, interstitiis lævibus. Long. 3 1/2 lin. — Columbia. . P. Goudotii. Subeyÿlindrica, fulva, mandibularum cornubus apice dilatatis ac emarginatis, capiteinermi, lateribus vix explanatis; prothorace vix punotu lato; elytris minus profunde punctalo-striatis, interstiliis lævibus, Loug à 1/# lin, — Columbia. ULOMIDES, 321 connues; mais deux d’entre elles, celles du Gnafhocerus cornutus et du Tribolium ferrugineum, exigent de nouveaux détails. La première, dont on doit la description à M. De Motschoulsky (1), vit exelusivement dans la farine, Elle possède de chaque côté de la tête un ocelle allongé, et son dernier segment abdominal, de forme coni- que, présente de chaque côté, sur son bord postérieur, deux petites dentelures, La seconde, décrite en peu de mots et figurée par M. Westwood (2), est de forme plus courte que la précédente, et son dernier segment est armé de deux épines divergentes et recourbées en haut; en dessous il est muni de deux saillies charnues et rétractiles. On la trouve non- seulement dans les substances farineuses, mais fréquemment dans l'intérieur des insectes conservés dans les collections mal soignées. La larve de la Phtora crenata à été, au contraire, parfaitement dé- crite par M. Ed. Perris (3) qui l’a trouvée dans les souches et les troncs des vieux pins en décomposition. Elle est très-allongée, grêle, cylindrique, sans stemmates, et s'éloigne notablement des précé- dentes par la forme de son segment anal qui est plus grand que les autres, déclive et creusé supérieurement en forme de cuiller; de la base de la déclivité naissent deux crochets cornés qui, à la différence de ceux des autres larves de la famille, sont recourbés en bas et ne dé- passent pas le milieu du segment. Sous ce dernier il n’existe qu’un seul mamelon rétractile, très-petit et parfois invisible. Cette larve creuse dans l'aubier des galeries étroites dirigées en tous sens, au fomd des- quelles, sa croissance terminée, elle se change en nymphe dans une cellule. Le cours de son développement s’accomplit dans l’espace d’une année. Sauf un seul (Anersrus), qui est propre à la Californie, les genres qui suivent sont représentés en Europe; mais deux d’entre eux (Gna- THOCERUS, TRiBoziuM) y ont été sans aucun doute importés et sont d’origine exotique. L. Yeux divisés en partie. & Toutes les jambes grêles, linéaires et inermes. Joues dilatées et foliacées : Gnathocerus.. — non — ,amincies : Tribolium..… aa Jambes antér, un peu triangulaires et denticulées : Anepsius, IL. Yeux entiers : Phtora. (1) Après en avoir d’abord parlé en peu de mots dans le Bull, d. Mosc. 1845, I, p. 80, M. De Motschoulsky l’a décrite plus en détail dans ses Etud. entom. An. II, p. 67. (2) An Introd. ete. I, p. 319, £. 39, ne 2. (3) Ann, d, 1. Soc. éntom. 1857, p. 351, pl. 8, £. 421-429, Coléoptéres. Tome V. 21 322 TÉNÉBRIONIDES. GNATHUCERUS,. Taonsenc, Act. Holmiens. 1814, p. 47 (1). Mes : Menton faiblement élargi et tronqué en avant. — Dernier article des palpes labiaux suboylindrique, celui des maxillaires en fer de hache un peu allongé et obliquement tronqué. — Mandibules munies d’une corne plus où moins longue, recourbée en haut, simple et crochue au bout. — Tôte convexe et parfois (cornutus) bituberculée sur le vertex, concave sur le front; ses joues foliacées, très-saillantes et redressées ; épistome un peu rétréci et formant une saillie arrondie en avant. — Yeux presque divisés par les joues, beaucoup plus gros en dessous qu’en dessus. — Antennes un pou plus courtes que le prothorax, à articles 3 plus long que les suivants, 4-8 obconiques, très- courts, 9-11 un peu élargis, triangulaires, déprimés et subperfoliés, 41 suborbiculaire. — Prothorax en caïré transversal, un peu rétréci en arrière, tronqué à sa base, à peine échancré en avant, — Ecusson curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax, plus ou moins al- longées et subparallèles; leur repli épipleural incomplet en arrière. — Pattesmédiocres ; cuisses assezrobustes etcomprimées; jambes linéaires; tarses grêles, finement villeux en dessous; leur dernier article au moins aussi long queles précédents réunis.—Mésosternum étroit, déclive, cana- liculé,—Saillie prosternale étroite, un peusaillanteetabaissée en arrière. Femelles : Mandibules cachées sous l’épistome. — Celui-ci légère- ment foliacé sur les côtés, largement arrondi en avant. Je restitue à ce genre, avec Erichson (+), le nom que Thunberg lui a imposé, il y a longtemps, et que les entomologistes ont perdu de vue. Il a pour type un petit insecte () de couleur ferrugineuse, finement strié et ponctué sur les élytres, qu’on rencontre ordinairement dans les magasins de céréales, et qui paraît répandu à peu près partout dans l’ancien et le nouveau continent, ce qui jette quelque incertitude sur sa patrie réelle. Les autres espèces, en petit nombre, qui existent dans les collections, sont disséminées au loin sur le globe (4). (1) Syn. Ceranpnia (Dej.), Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom.p. 245.— Tro- cos1ra, Fab. Entom. Syst.; Supplem. p. 51 et Syst. El. I, p. 155. — PuazEnIA Latr. — Uroma Curtis, Steph. (2) Archiv, 1847, L, p. 119. (3) Trog. cornuta Fab. loc. cit. (Gnath. ruber, Thunb. loc. cit. pl. 4 AR.1; Var, Ul. læviuscula Steph.) ; figurée par Solier in Gay, Hist. d. Chile; Col. pl. 20, f.7 a-f. (4) Une seule est décrite, la Trogosita maæillosa Fab. Syst. El. 1, p.155; figurée dans Palis.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. pl. 32, £. 4, sous le nom de Trog. mavillaris. Les mandibules du mâle sont beaucoup plus grèles que chez ULOMIDES, 323 Malgré leur petite taille, ces insectes sont remarquables par la forme des mandibules chez les mâles, qui reproduit celle qu’on a vue plus haut chez quelques Penrra. TRIBOLIUM. Mac-Leay, Annul. Javan. p. 47 (1). Menton plan, subquadrangulaire. — Dernier article des palpes la- biaux suboyoïde, celui des maxillaires ovalaire, déprimé et obtus au bout.—Labre très-court.— Tête légèrement convexe en arrière; épis- tome saillant, trapéziforme, aminci sur les côtés et un peu échancré en avant. — Yeux grands, subtransversaux, à moitié entamés par les joues; leur partie inférieure sensiblement plus grosse que la su- périeure. — Antennes à peine plus longues que la têle, à articles 2-8 égaux, très-serrés, 9-11 formant une petite massue.—Prothorax en carré transversal, très-légèrement arrondi et finement rebordé sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax, allongées, parallèles; leur repli épipleural entier, mais ex- cessivement étroit dans sa partie postérieure. — Le surplus comme chez les GNATHOCERUS. Il n’y a jusqu'ici que deux espèces de ce genre qui soient dé- crites (2), mais les collections renferment un certain nombre de petits insectes inédits, qui en sont très-voisins, et qui pourront entrer dans le genre, en modifiant légèrement sa formule. L'espèce typique (ferrugineus) est d’un jaune ferrugineux peu bril- lant, presque lisse sur la tête et le prothorax, et présente sur les ély- tres un grand nombre de stries fines et superficielles, dont les inter- valles sont pour la plupart un peu saillants. Elle est probablement originaire des Indes orientales, et parait être aujourd’hui répandue la cornula. Elle est de l'Amérique du Sud et des Antilles; les exemplaires que j'ai vus venaient de la Colombie, 1 Dejean (Cat: éd. 3, p.222), outre cette espèce et la cornufa, en mentionne trois autres, dont la dicina et la testacea sont sous mes yeux. Elles n’appartien- nent pas au genre actuel et me paraissent devoir chacune en former un, voi- sin des FRinoLiUN. (1) Syn. Srene, Steph.Hl. of Brit. Entom. V, p. 9.— Manous, Dej. Cat. éd. 2, p.200; L. Redtenb. Faun. austr.; Die Kæf, p. 593. — Teneerio Fab., Oliv., Sturm, Touss.-Charp., ete.— Dennesres Fab., Herbst.—{rs Fab.—Lycrus Fab. — Thocosira Fab, — Cocvnium Herbst. (2) Ten. ferrugineus, Fab. Spec. Ins. I, p. 324 (Col. castaneum HerbsL) ; pour le surplus de la synonymie, qui est très-étendue, voyez Mulsant, Col. d. France; Latig. p.245. — Ten. madens, Touss.-Charpent. Horæ entom. p.218 (Margus obscurus, W. Redtenb. Quæd. Gen. et Spec. Archid. Austr. p. 17) ; Europe or. 324 TÉNÉBRIONIDES. dans toutes les régions du globe. On la trouve ordinairement dans la farine, le son, le riz, ete., et elle attaque même les collections d’in- sectes. ‘ Les entomologistes ont, pendant longtemps, méconnu ce genre de M. Mac-Leay, par suite d’une erreur qu'avait commise ce savant, en lui attribuant cinq artieles à tous les tarses (1). ANEPSIUS, J. L. Le Conrg, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 147. Genre très-voisin des Trisozium et n’en différant que par les parti- cularités suivantes : Epistome un peu plus saillant, du reste de même forme, largement et faiblement échancré. — Yeux un peu engagés dans le prothorax, médiocres, subarrondis et à moitié divisés par les joues; leur portion supérieure petite et un peu allongée longitudinalement.—Antennes de la longueur des deux tiers du prothorax, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-8 subcylindriques, subégaux, 9-11 formant une petite massue déprimée, peu distincte. — Jambes antérieures légère- ment triangulaires, finement denticulées sur leur tranche externe. — Corps allongé, subeylindrique. M.J. L. Le Conte a mis ce genre parmi les Opatrides, mais les rap- ports intimes qu’il a avec le précédent ne permettent pas le doute sur la place qu’i doit occuper. Il ne comprend qu’une espèce (delicatulus) découverte en Californie par ce savant entomologiste, d’un tiers plus grande que le Tribolium ferrugineum, d'un jaune ferrugineux comme lui, et dont les élytres ont une sculpture analogue. Elles présentent, en effet, un très-grand nombre de rangées de petits points enfoncés, la plupart allongés; la tête et le prothorax sont en outre criblés de points encore plus petits et presque contigus. PHTORA. (Der) Mucs. Col. d. France; Latig. p.228. Menton en trapèze renversé. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires subovale, déprimé et un peu tronqué au bout. — Labre distinct. — Tête très-courte, un peu convexe, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux; épistome largement arrondi en avant, presque au niveau de l'insertion des antennes. — Yeux mé- diocres, en partie cachés par le prothorax, ovalaires et presque entiers. (1) Voyez à ce sujet une note de M. Guériu-Méneville dans los Ann. d. 1. Soc. entom, 1845, Bullet. p. CXVII. “4 l ne rer. + A - >. Cd te ULOMIDES. 325 — Antennes un peu plus longues que la tête, à articles 2-8 très-courts, s'élargissant peu à peu, 9-11 formant une assez grosse massue dé- primée. — Prothorax transversal, subrectiligne et assez fortement re- bordé sur les côtés, non échancré en avant, presque arrondi en arc à sa base, — Ecusson très-petit, arrondi en arrière. — Elytres médio- crement allongées, parallèles, aussi larges que le prothorax et échan- crées en arc à leur base; leur repli épipleural entier.—Pattes courtes; cuisses assez robustes, comprimées; jambes antérieures légèrement triangulaires, très-finement denticuléesen dehors, les autres linéaires; tarses courts, le 1° article des postérieurs à peine plus long que le 2°. — Mésosternum déclive, sillonné en arrière. — Saillie prosternale dépassant un peu les hanches antérieures. — Corps médiocrement al- longé, subeylindrique et un peu déprimé. L’unique espèce (crenata) du genre est petite, d’un brun marron assez brillant, criblée de petits points enfoncés, très-serrés sur la tête et le prothorax, avec les élytres assez fortement striées et ponctuées. Elle habite le midi de la France et plus particulièrement les régions voisines des Pyrénées. Le genre s'éloigne assez fortement des précédents par la forme de son épistome et l'intégrité de ses yeux, mais les groupes secondaires sont déjà si nombreux que je n’ai pas cru devoir en créer un pour lui seul, d'autant plus que par la structure de ses antennes ot ses autres caractères il appartient manifestement à celui-ci. Groupe III. Alégoriides. Trochantins intermédiaires nuls, — Yeux découverts, transversaux, peu prolongés sur lé front, sinués en avant. — Antennes perfoliées, grossissant peu à peu.—Tête normale.—Jambes légèrement triangu- laires; les quatre antérieures finement denticulées ; tarses déprimés ; leur pénultième article subbilobé. — Lobe interne des mächoires inermo. — Corps très-déprimé. Ce groupe, composé du seul genre AzeGortA , de M. De Castelnau, ne diffère essentiellement des Ulomides vraies qui suivent que par structure des tarses. ALEGORIA. DE Casrezn. Hist. nat. d. Col. I, p. 221 (1). Menton plan, transversalement cordiforme, sinué en avant. — Lan- guette échancrée. — Dernier article des palpes labiaux subovalaire et tronqué; celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre en (1) Syn. Hyconowa, Dej. Cat, 6d. 3, p.221. +7 326 TÉNÉBRIONIDES. carré transversal. — Tête courte, engagée jusqu'aux yeux dans le pro- thorax et munie d’un col en arrière ; épistome séparé du front par un fin sillon flexueux, presque subitement rétréci et fortement échancré en arc de cerele. — Yeux médiocres, étroits, munis d’une assez large orbite en arrière. — Antennes courtes, robustes, à articles 3 un pou plus long que les suivants, 4-6 très-courts, 7-10 graduellement trans- versaux, perfoliés, 11 beaucoup plus grand que 10, arrondi au bout, — Prothorax transversal, plan, rétréci en arrière, tronqué à sa base, à peine échancré en avant; ses quatre angles obtus. — Ecusson eur- viligne. — Elytres un peu plus larges que la base du prothorax, al- longées, subparallèles, déprimées; leurs épipleures incomplètes en arrière. — Pattes courtes; cuisses comprimées, les antérieures très- robustes, les postérieures allongées, un peu arquées; les quatre jambes antérieures triangulaires, arquées, finement denticulées en dehors; tarses revêtus en dessous d’une brosse de poils dense, leur dernier article médiocre; crochets fortement arqués. — Saillie inter- coxale de l'abdomen assez large, ogivale et arrondie en avant. — Mé- sosternum subvertical, en forme de V. — Saillie prosternale non sail- lante en arrière. L'espèce typique (1) est de moyenne taille, d’un noir assez brillant, lisse sur le prothorax, finement striée sur les élytres, avec une courte strié sçutellaire. Je ne trouve aucune différence sexuelle entre les nombreux exemplaires que j'ai sous les yeux. Cet insecte est répandu en Colombie, à Cayenne et dans le nord du Brésil. Je connais une se- conde espèce du genre, originaire du Brésil méridional, plus petite que la précédente et dont le prothorax est presque en carré régulier. GroupE IV. Ulomides vraies. Trochantins intermédiaires nuls. — Yeux découverts, transversaux, souvent prolongés sur le front. — Antennes grossissant peu à peu. — Tète normale chez la plupart. — Jambes de forme variable; tarses normaux.— Lobe interne des mâchoires muni d’un erochet corné, plus rarement inerme, Ce groupe contient la majeure partie des espèces de la tribu. À l'exception des HypopaLœus qui sont très-grôles et presque eylindri- ques, ce sont des insectes plus ou moins larges, en général déprimés, de forme exactement parallèle, ou plus ou moins ovales. Comme par- tout ailleurs dans la famille, quelques déviations du type général s’observent çà et là parmi eux, mais rarement. Ainsi, l’épistome s'al- longe un peu chez les Hypopurœus et devient trapéziforme chez les Uzosowra. Quelques-unes de ces dernières ont des antennes qui ont (1) 4. dilatata, Casteln. loc, cit. (Hyl. sinuatocollis Dej.). ! ULOMIDES. 3217 complètement cessé d’être perfoliées. Les élytres, chez la plupart des Hyroracœus, laissent le pygidium à découvert. Enfin, le métasternum se raccourcit chez les Ocrcocara. À part ces exceptions, le groupe est très-homogène. à On a de bonnes descriptions des larves de trois de ses genres, qui sont dans l’ordre systématique les suivants : À ; Celle de l’Utoma Perroudii, découverte par M. Ed. Perris (1) dans la vermoulure de vieilles souches de pins, est linéaire, cylindrique, re- vêtue de téguments cornés et de couleur rousse, avec deux traits fer- rugineux transversaux sur chacun des ségments thoraciques et abdo- minaux. Les deux derniers segments de la première de ces régions, et les huit premiers de la seconde, sont assez fortement ponctués dans leur milieu. De chaque côté de la tête se trouvent trois ocelles à peine visibles. Le prothorax est notablement plus long que le mésothorax et le métathorax qui sont, en même temps, plus courts que les segments de l'abdomen. Le dernier de ceux-ci est elliptique et terminé par une très-petite pointe obtuse. Son mamelon anal est très-réduit, rétractile et ordinairement caché par le bord postérieur du huitième segment. La larve de l’Aphitobius mauritanicus, d'après la description et la figure qu’en a données M. H. Lucas (2), est un peu moins étroite que la précédente, d’un roux uniforme, finement et irrégulièrement ridée en dessus, avec un fin sillon médian qui, de la tête, s'étend jusqu’à l'antépénultième segment de l'abdomen inclusivement. Le dernier est court, triangulaire, redressé et très-aigu à son extrémité et garni sur les côtés d’épines très-courtes, mélangées de soies roussâtres, très- longues. Le mamelon anal est très-saillant et porte deux appendices charmus, rétractiles et très-mobiles. La tête ne présente que deux ocelles de chaque côté. Cette larve vit de substances farineuses comme celles du Tenebrio molitor, en compagnie de laquelle on la trouve parfois, et se métamorphose sans prendre aucunes précautions préa- lables. Les habitudes des Hypopazœæus, sous leur première forme, sont très- différentes de celles qui précèdent, ainsi que l’a fait connaître M. Ed. Perris. Leurs larves, dont ce savant observateur à décrit deux es- pèces (3), sont carnassières et dévorent celles de plusieurs espèces do (1) Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 374, pl. 8, £. 413 et 420. M. Ed. Perris dit avoir trouvé dans les mèmes conditions la larve de l’U. culinaris. . (2) Ana. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 77, pl. 4, I, £ 1 a-f. Antérieurement (ibid. 1848, Bullet. p. XIN) M. Lucas en avait déjà dit quelques mots en la dé- signant sous le nom d’Heterophaga opatroides.— Plusieurs années auparavant (1839), M. Westwood {An Introd.ete. I, p. 315, f. 38, n° 20) l'avait figurée sous le nom d'Aphitobius fagi, mais sans la décrire. (3) HI. ferruginens, linearis, Bd. Perris, Aun. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 354, pl. 8, f. 430-443, — La larve de l’H. bicolor avait été déjà figurée par M. West- Wood loc. cit. p. 315, £.38, n°6. Le sil de bac "4 «de ” D et 1e 328 TÉNÉBRIONIDES. Towicus dans les galeries desquelles elles vivent. Les caractères es- sentiels qui les distinguent des précédentes, sont : le corps plus hérissé de poils, la présence de quatre ocelles de chaque côté de la tôte, la forme du dernier segment abdominal qui est presque demi-cireulaire et complètement inerme, enfin, la structure de son mamelon anal qui est trilobé. Toutes deux se changent en nymphe dans une cellule qu’elles pratiquent au milieu des détrituS des galeries où elles ont opéré leur croissance. Comme toutes celles de la famille, les nymphes de ces trois genres sont munies, sur leurs bords latéraux, d’appendices do formes variées. Les Ulomides vraies sont répandues sur tout le globe, et dans le nombre il en est plusieurs qui sont devenues cosmopolites. I, Menton variable, mais jamais trapéziforme ni carré. a Métasternum court : Oligocara. aa _. de longueur normale. b Jambes inermes. Saillie prosternale pénétrant dans le mésosternum : Erelus. - _— ne pénétrant pas — Antimachus. bb Jambes denficulées en dehors : Uloma, IL, Menton trapéziformo ou carré. ce Jambes antérieures denticulées, 4° art. des palpes max. sécuriforme : Alphitobius : —_ non — Cataphronelis. ce Jambes antérieures inermes. d Corps large; élytres recouvrant Je pygidium. — parallèle, très-déprimé : Ulosonia. — ovalaire, foliacé latéralement : Pelloides. dd Corps très-grèle, subeylindrique; élytres laissant presque toujours le pygidium à découvert : Hypophlœus. Genres incertæ sedis : Phanerops, Cryptops, Batulius. OLIGOCARA. Souien in Baup: e Tnuqui, Séudi entom. p. 224. Müle : Menton transyersalement ovale, rétréci à sa baso, bifovéolé sur sa face externe. — Languette largement et fortement échancerte en are de cerele.—Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes labiaux gros et cupuliforme, eului des maxillaires sécuriforme et arqué.—Labre saïllant, transversal, entier. — Tête courte, munie d’un col en arrière ; épistome très-court, large= ment tronqué. — Yeux médiocres, graduellement rétrécis inférieure- ULOMIDES. 329 ment, peu prolongés sur le front, — Antennes assez courtes, à articles 3 un peu allongé, 4-5 cupuliformes, 6-7 plus courts, 8-10 trans- versaux. — Prothorax presque aussi long que large, un peu rétréci en arrière, bisinué à sa base, à peine échancré en avant, rebordé sur les côtés seulement. — Écusson en triangle curviligne. — Elytres oblongo-ovales, échancrées en demi-cercle, et aussi larges que le pro- thorax à leur base; leur repli épipleural entier. — Cuisses robustes, comprimées, les antérieures un peu arquées; jambes de la même paire assez étroites, arrondies en dehors, tranchantes au côté interne, échancrées à leur base en dedans, prolongées à leur extrémité in- terne en une saillie tronquée au bout; les autres triangulaires, ur peu àpres en dehors; tarses à peine ciliés en dessous, le 4% article des postérieurs allongé. — Saillie intercoxale en triangle allongé; le der- nier segment abdominal tronqué et bisinué au bout. — Métasternum très-court. — Mésosternum fortement concave. — Saillie prosternale plane, recourbée en arrière. — Corps aptère. Femelle : Menton non fovéolé en dehors.—Dernier article des palpes labiaux plus long etun peu comprimé, — Métasternum sensiblement moins court, — Jambes antérieures moins échancrées à leur base, Solier s’est singulièrement mépris sur les analogies de ce genre. Après lavoir d’abord placé dans sa tribu des Blapsites, il en a fait plus tard (1) le type d’un groupe à part, qu'il a nommé Oligocaroïdes, en lui associant les Hecrorucus (ses Euscnaria). Son menton, sa tôte, ses antennes et surtout l'absence des trochantins intermédiaires prou- vent qu'il appartient aux Ulomides {1}, parmi lesquelles il est fort tranché, par suite de la brièveté du métasternum. 11 est très-remar- quable que cette partie du corps ne soit pas de la même longueur dans les deux sexes; c’est le seul cas de ce genre qui existe, à ma con- naissance, parmi les Ténébrionides. Quant à l'absence des ailes, qui a entrainé la soudure des élytres, elle n’a qu’une faible importance. L'O. nitida (3), type et unique espèce du genre, est un assez grand insecto du Chili, ayant le facies des ULomA, d’un noir brillant et lisse, avec les élytres finement striées. (1) In Gay, Hist, d. Chile; Zool. V, p.225. (2) Par suite de la brièveté du métasternum, le genre à aussi la plus intime analogie avec les Gœlométopides et en particuljer avec le genre CENTnoNonuS. Mais l'absence des trochantins intermédiaires, réunie à la structure de ses an- lennes, ne permet pas de le comprendre dans ce groupe. (3) Solier in Baudi et Truqui, loc. cit. p. 227, pl. 10, f, 1; et in Gay, loc. cit. p. 226, pl. 20, f, 2. nur. mm 'e+ A 330 TÉNÉBRIONIDES. LRELUS, Muzs. et Rey in Murs. Opusc. entom,. fase. 2, p. 185. Menton cordiforme, plan. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Labre transversal. — Tête transversale, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; épistome tronqué en avant. — Yeux la- téraux, un peu entamés par les joues. — Antennes plus courtes que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 globuleux, 4-10 trans- versaux, rétrécis en arrière, 11 arrondi au bout. — Prothorax trans- versal, un peu rétréci en arrière, échancré en avant, bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci saillants et reçus dans des fossettes de la base des élytres. — Celles-ci allongées, parallèles, puis rétrécies dans leur tiers postérieur ; leur repli épipleural entier.— Pattes médiocres; cuisses comprimées; jambes antérieures graduellement élargies ; tarses subfiliformes; le dernier article des antérieurs presque aussi long que les précédents réunis. — Prosternum saillant en arrière et reçu dans une fossette du mésosternum. — Corps allongé, peu con- vexe. MM. Mulsant et Rey, à qui j'emprunte ces caractères, se sont fus sur les analogies de ce genre qu'ils indiquent simplement comme appartenant aux Taxicornes, ILme parait ne pas pouvoir être placé ail- leurs que dans le groupe actuel (1). L'unique espèce (sulcipennis) qui le compose est de taille moyenne, d’un noir brillant et sillonnée sur les élytres, avec les intervalles entre les sillons tranchants en arrière. ANTIMACHUS. Gisr, Isis, 1829, p. 1055 (2). Mäles : Menton plan, lunulé, transversal. — Languette concave, largement échancrée où sinuée en avant, — Dernier article des palpes labiaux médiocrement sécuriforme, celui des maxillaires en triangle subéquilatéral. — Labre transversal, arrondi aux angles antérieurs. — Tète munie d’un col en arrière, anguleuse et impressionnée au niveau des antennes; épistome court, graduellement rétréci et large- ment échancré en avant ; front armé d’une corne redressée, évasée et bifurquée au bout. — Yeux transversaux, plus grands en dessus (1) Dans le Catalogue des Coléoptères d'Europe, publié en 1856, par la S0- ciété entomologique de Stettin, le senl ouvrage où il en soit fait mention, le genre est classé entre les Awmomus et les PuaLERIA, ce qui n’est certainement pas sa place. (2) Syn. Cernarunis, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 57. — ULomA Dej., Cas- telo. — Puarenta Latr., Dalm, ULOMIDES, 331 qu’en dessous, munis d’une assez large orbite postérieure.—Antennes plus courtes que le prothorax, robustes, grossissant peu à peu, sub- perfoliées, à articles 3 à peine ou pas plus long que le suivant, 4-5 obconiques, 6-10 transversaux, souvent un peu saillants en dedans, 11 plus grand que 10, arrondi au bout. — Prothorax transversal, sub- quadrangulaire, faiblement sinué à sa base, muni en avant d’une grande et profonde excavation, avec ses angles antérieurs plus ou moins saillants et coniques. — Elytres assez convexes, allongées, sub- parallèles ; leurs épipleures complètes. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses assez larges; jambes comprimées, inermes en dehors, les an- as plus courtes et plus larges que les autres, subdifformes et variables selon les espèces; les autres en triangle très-allongé ; tarses plus ou moins villeux en dessous, leur dernier article très-grand, — Mésosternum fortement déclive, un peu concave.—Saillie prosternale dépassant un pou les hanches antérieures. — Corps allongé, subpa- rallèle. Femelles : Tète inerme. — Prothorax sans excavation (1); son bord antérieur largement échancré en are de cercle. — Jambes antérieures un peu plus larges que les autres, excavées sur leur face interne dans ieur moitié terminale; tarses en général moins velus en dessous. Ces insectes sont généralement réunis aux ULoma dans les collec- tions, à l'exemple de Dejean dans son Catalogue. Ils m’en paraissent tès-suffisamment distincts par leurs jambes complètement inermes en dehors, et la nature de leur principale différence sexuelle, c'est-à-dire la présence d’une corne sur la tête des mäles (2). Les plus grandes Uroma arrivent à peine à la taille de leurs plus petites espèces. Ces dernières sont toutes d’un noir assez brillant, finement ponctuées sur le prothorax, avec leurs élytres fortement striées et ponctuées. Le genre est propre à l'Amérique, et répandu depuis le Mexique jusque dans le Brésil méridional. Des neuf espèces qui existent, à ma connaissance dans les collections, trois seulement sont décrites en ce moment (3). (1) Une seule espèce (meæicana Dej.), inédite, fait exception à cet égards son prothorax présente une dépression pareille à celle qui existe chez les mâles dela plupari des Uroma. : (2) Cette corne est sujette, quoique rarement, à se réduire. J'ai sous les yeux un exemplaire de la coriaceæ Dej. où elle a perdu sa partie bifurquée et ne forme plus qu’une petite tige simple. (8) 4. furcifer, Gisul, loc. cit. avec une fig. du mâle; Brésil, — Cer. niger- rima, Perty, loc. cit. ». 58, pl. 12, f. 8, o° (UE. monoceros Dej.); Brésil et Cayenne, — Phal, furcifera, Dalm. Acta Holmiens, 1821, II, p. 381 et Anal. Entom. p. 58, pl. 4, £. 1 @ (U. Petitii? Dej.); Brésil. — Rapportez en outre ici les Uy. Roudenii, excavata, alerrima, melanaria, meæicana de Dejean, Cat. éd. 3, p. 221. La coriacea citée plus haut avait 616 ainsi nommée par lui dans sa collection depuis la publication de son Catalogue. 332 TÉNÉBRIONIDES. ULOMA. (Mecenue) L. Renrenr. Faun. austr.; Die Keæf. p.593 (1). Menton de forme variable (2). — Languette échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux plus ou moins triangulaire, rare- ment (culinuris) ovoïde; celui des maxillaires sécuriforme. — Lobes des mâchoires munis chacun d’un crochet corné (culinaris). — Labre court, entier, avec ses angles arrondis, — Tète des ANTIMACHUS, avec le front inerme et l’épistome largement tronqué ou sinué en avants— Yeux étroits, transversaux, non dilatés en dessus.—Antennes courtes, robustes, grossissant peu à peu et déprimées, à articles 3 un peu plus long que 4; les 6, 7 ou 8 derniers plus ou moins transversaux, perfo- liés, le 44° arrondi au bout. — Prothorax transversal, rectangulaire ou un peu arrondi sur les côtés, médiocrement convexe, à peine bi- sinué à sa base et échancré en avant. — Elytres oblongues et paral- lèles, rarement ovales, aussi larges que le prothorax et échancrées en are à leur base, sillonntes ; leurs épipleures incomplètes en arrière, — Pattes courtes; cuisses robustes, comprimées; jambes antérieures et souvent les intermédiaires triangulaires, arquées, arrondies et forte- ment pluridentées en dehors; tarses médiocrement villeux en dessous; le 49 article des quatre postérieurs plus ou moins allongé, — Saillie intercoxale de l'abdomen assez étroite, triangulaire, — Mésosternum fortement déclive, en forme de V.— Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures. — Corps glabre. Les mâles se distinguent généralement des femelles par la présence, à la partie antérieure de leur prothorax, d’une dépression plus ou moins profonde, et en ce que leurs quatre premières jambes sont plus larges; quelquefois (par ex. ämpressicollis), les antérieures sont échancrées à leur base et tomenteuses à leur extrémité en dedans. Parfois (par ex. culinaris) leur menton est muni d’une brosse de poils. Ces insectes sont les plus grands des Ulomides après les ANTIMACHUS. Tous sont d’un noir ou d’un ferrugineux brillant, et plus ou moins fortement sillonnés sur les élytres; ces stries sont ponctuées, etla sou- tellaire est en général très-distincte. EUTTe (1) Syn. Uræva, Casteln. Hist, nat. d. Col. IL, p. 220, — Mrrasra, Perroud et Mulsant, in Muls. Opuse, entom. fase. VII, p. 161. — Teneprio Linné, Fab,, Panzer, etc.— Pnauetua Latr., Gyllenh., Palis.-Beauv.— Cenarupis Thomson: (2) Chez la culinaris, type du genre, il est en ovale allongé avec ses bords latéraux amincis et comme foliacés; cette forme est très-rare et je n'en connais pas un second exemple. Daus les autres espèces il est transversalement ovale (par ex. impressicollis), lunulé (par ex. diaperoides) ou cordiforme (par ex. orien- talis), avec des passages intermédiaires qui Ôtent à ces modifications leur Va- leur. Celles du dernier article des palpes labiaux ne paraissent pas avoir plus d'importance. ULOMIDES. 333 L'éeréilienne (diaperoides) dont M. De Castelnau a fait une section à part sous le nom d’Uzæpa, ne diffère des autres que par sa forme un peu plus convexe (1). MM. Perroud et Mulsant en ont établi, sous le nom de Merasia, un autre qui ne me paraît pas plus admissible. Ses caractères différen- tiels seraient : le corps moins allongé ; les articles 6-10 des antennes non cupuliformes ni coupés en ligne droite antérieurement; et sur- tout le menton transversalement ovale (c’est sa forme normale chez les espèces exotiques). Des caractères de cette nature obligeraient de diviser le genre en une dixaine d’autres. Celui-ci ne contient que deux petites espèces, l’une de Sicile, l’autre du Sénégal (2). Les ULomA paraissent répandues sur tout le globe, mais on n’a en- core décrit que le tiers au plus de celles qui existent dans les collec- tions (3). ALPHITOBIUS. Srern. {ll of Brit. Entom-.-V, p. 11 (4). Menton en trapèze renversé. — Languette presque entière. — Der- nier article des palpes labiaux ovalaire, déprimé et tronqué au bout; (1) M. De Castelnau a établi dans le genre une autre seelion qu’il nomme ADELONIA et qui a pour type une espèce de Cayenne (fliformis) qui m'est in- connue. Cette section est caractérisée par ces seuls mots : « corps long, linéaire, » IL est probable qu’elle doit former un genre distinct. (2) M. gagatina, de Sicile; farsalis, du Sénégal; Perr. et Muls. loc. cit. (3) Esp. européennes : Ten. culinaris Linn., Fab., Oliv., ete. (Ten. ferru- gineus, Panzer, Faun. Ins. Germ. IX, 207, 1 9 ; Var.? UL. cucullatum Mé- nélr, Cat. rais. p. 204); de toute l’Europe et de l’Amér, du Nord. — U. picea, Küster, Die Kæf. Europ. IV, 6; Dalmatie. — Perroudi, Muls. et Guilleb, Ann, d. 1, Soc. Linn. d. Lyon, Sér. 2, IL, p. 421; France mér., Suisse, — Esp. afri- caines : Phal. ovarensis, Palis.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. p. 144, pl. 30b, £. 8.— Cerat. foveicollis, lœæsicollis, J. Thoms. Archiv. entom. II, p.88, Gabon — Esp. des Indes or, : U. orientalis, Casteln. Hist. nat. 4, Col. II, p. 120; Java. — Fahræi, Westringi, Mannerh. Bull Mosc. 1844, p. 850 et 857; Java, — Esp. de la Nouvelle-Zélande : U. lœvicosta, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom. p.165, Col. pl. 11, f. 6. — Esp. de la Polynésie : U. insularis, Guérin-Ménev. Revue Zool. 1841, p. 190; lle Vavao. — cavicollis, encausta, L. Fairm. Rev. et Mag. d, Zoo!. 1849, p. 447; la seconde est figurée, sous le nom d'insularis, dans le Voy. au pôle Sud, loc, cit. pl. 11, £. 4”, 5 © ; Île Vavao. — Esp. de l'Amér. du Nord : U. ferruginea, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 188.— Umpressa, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. IX, p. 164. — nargi- nala, À. L, Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.149; Californie. — Esp. de Cayenne*et du Brésil : Ten. retusus, Fab. Syst. EL. L, p. 149. — U. im- Pressicollis, major, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p. 120. (© Syn. Herenornaca, Dej, Cat. éd. 3, p. 220; L. Redtenb. Faun. austr. ; Die Kaf, p.594, — Tenevnto Fab., Pauz., Herbst, etc, — Herors Oliv. — Puarera Latr, UT mer D! trrpt ER 1 TE 334 TÉNÉBRIONIDES. celui des maxillaires fortement sécuriforme (1). —Labre hu saillant, arrondi en avant. — Tôte engagée jusqu'aux yeux exclusivement dans le prothorax; épistome court, séparé du front par un fin sillon flexueux, arrondi sur les côtés, sinué (diaperènus) ou tronqué (chryso- . melinus) en avant. — Yeux transversaux, entamés par les joues, beau- coup plus gros en dessous qu’en dessus. — Antennes courtes, médio- crement robustes, grossissant peu à peu, à 3° article à peine plus long que les suivants, ceux-ci très-courts et serrés; les quatre ou cinq avant-derniers transversaux, perfoliés, 41 plus gros que 10, arrondi. — Prothorax travsversal, légèrement arrondi dans son milieu sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base, avec son lobe médian arrondi et ses angles aigus, échanoré en avant. — Ecusson curviligne. — Ely- tres aussi larges que le prothorax, oblongo-ovales; leur repli épi- pleural entier. — Pattes courtes; cuisses robustes, comprimées; jambes triangulaires, les antérieures un peu arquées, munies en de- hors, ainsi que les intermédiaires, de fines dentelures ou de cils spi- niformes; tarses grêles, assez longs, ciliés en dessous; le 1°° article des postérieurs assez allongé, le dernier de tous long.—Saillie inter- coxale de l'abdomen assez étroite, aiguë.—Mésosternum concave, par- fois (diaperinus) fourchu. — Saillie prosternale dépassant un peu les hanches antérieures. — Corps oblongo-ovale, peu convexe. Insectes de la taille des plus petites ULoma, et distincts de ce genre par un ensemble de particularités dont les principales résident dans leur menton, leurs yeux, leur prothorax autrement faits, leurs jambes moins larges et moins dentées en dehors, et leurs tarses non villeux eu dessous. La sculpture de leurs élytres consiste également en stries, mais beaucoup plus fines, du moins chez les espèces actuellement dé- crites ; les intervalles entre ces sillons sont plans, finement pointillés, et la strie scutellaire est absente. Lés deux sexes sont semblables. , Quoique peu nombreux, le genre est dispersé sur tout le globe, et ses espèces se trouvent dans des conditions variées. Des trois qui exis- tent en Europe (1), deux se rencontrent, par exemple, sous les pierres, (1) M. Mulsant (Col. de France; Latigèn. p. 235) indique à tort le dernier des labiaux comme étant grêle, presque cylindrique, et celui des maxillaires comme de cette dernière forme ou en ovale oblong. (2) De ces trois espèces les deux suivantes ne donnent lieu à aucunes difi- cultés de synouymie : T'en. chrysomelinus, Herbst, Naturforsch. VIE, p. 17, pl. 118, f. 9; Europe or. — Ten. diaperinus, Panz. Faun. Ins. Germ. XXXVIL, 16; (Ten. ovatus, Herbst; Ul.opatroides, Dej.; Ul. mauritanica Curtis; Alph. maurilanicus Steph.) : Sénégal, Faune méditerranéenne, Europe tempérée.— Celle de la suivante est, au contraire, incertaine et très-confuse, MM, Mulsant (Col- a. France; Latig. p. 336) et H. Lucas {Aun. d, 1. Soc. entom. 1857, p. 73) qui l'ont exposée récemment, ne sont pas d'accord entre eux. Le second l'établit de là manière suivante : Ten. maurilanicus, Linné, Syst. nat. ed, 12,1, 2, P: 67 (Ten. orisæ Herbst; Hel. piceus Oliv.; Ten. fagi Panzer; Alph. picipes Steph.; ULOMIDES. 335 sous les écorces et dans l’intérieur des maisons, où, comme le Tene- brio molitor, elles se nourrissent de céréales. L'une d'elles (maurita- nicus) doit à ce dernier genre de vie, d’avoir été transportée sur toute la surface du globe. Il est très-probable que l’une et l’autre ont été importées en Europe. CATAPHRONETIS. (Des.) Lucas, Explor, d. l’'Algér.; Entom. p. 342 (1). Menton presque carré. — Dernier article des palpes labiaux subey- lindrique , celui des maxillaires déprimé, à peine élargi et oblique- merit tronqué au bout. — Labre peu saillant, arrondi en avant. — Tête très-courte, engagée jusqu'aux yeux, un pou voûtée; épistome à peine distinct du front, arrondi et légèrement tronqué en avant. — Yeux petits, un peu entamés par les joues, aussi gros en dessus qu’en dessous. — Antennes courtes, à articles 3 plus long que les suivants, 4-6 très-courts, obconiques, serrés, 7-10 transversaux , graduellement Glargis, perfoliés, 414 plus grand que 40, suborbiculaire. — Proihorax transversal, légèrement rétréci en arrière, tronqué à sa base, à peine Gchancré en avant. — Ecusson curviligne. — Elytres oblongues, leur repli épipleural entier. — Pattes courtes; jambes antérieures triangu- laires, larges, finement denticulées en dehors, les autres étroites; tarses grêles, très-finement villeux en dessous ; le 1° article des pos- térieurs peu allongé. — Saillie prosternale étroite, recourbée en ar- rière. — Corps oblong, peu convexe. L'espèce typique (2) ressemble complètement, au premier aspect, aux ALPHITOBIUS, Mais, comme on le voit par cette formule, s’en éloigne par un grand nombre de caractères. Elle est petite, d’un noit-hrunâtre assez brillant, finement pointillée, avec de fines stries peu marquées sur les élytres. Cet insecte se trouve dans le midi de la France, en Sicile, en Algérie, et probablement sur tout le littoral do là Méditerranée, Il vit à terro, caché sous les pierres ou les excréments desséchés. Germar et M. Küster l'ont pris pour la PAtora crenata de Dejean. Une seconde espèce existe en Algérie (4). Ul, fagi Curtis; Alph. piceus Muls.).—Heter, sulcipennis, parallelu, J. Thoms. Archiv, entom. IE, p. 87; Gabon. (1) Syn. Parona, Germar, Faun. Ins. Europ. XVIL, 4; Küster, Die Kæfer Europ. X, 68. @) C: brunnea Lucas, loc. cit. (P. crenata Germar, Küster, loc. cit.). (3) C. Levaillanti, Lucas, Explor. d. l’Algér. ; Entom. p. 342. C'est à la suite de ces insectes que doivent être placés les deux genres Here- NOCHEIRA et Aniara de Dejean (Cat. éd. 3, p. 220 et 221) qui peuvent se défi- nir ainsi : 3 Herenocugina. Epistome assez fortement échancré, logeant le labre dans 336 TÉNÉDRIONIDES. ULOSONIA. De Casreun. Hist. nat. a. Col. II, p.220 (1). Mûles : Menton en trapèze renversé, plan ou convexe en dehors.— Languette peu saillante, sinuée. — Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire, celui des maxillaires sécuriforme. — Labre caché sous l’épistome. — Tête engagée jusqu'aux yeux exclusivement, plus ou moins concave; épistome assez long, relevé sur ses bords la- téraux, graduellement rétréci et tronqué en avant; deux cornes grêles immédiatement au-dessus des yeux, tantôt redressées, tantôt dirigées en avant ; parfois une troisième plus petite au bord antérieur de l'épis- tome. — Yeux allongés, transversaux, faiblement entamés par les joues. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 plus long que 4, 4-5 ou 4-6 obconiques ou triangulaires, 6-10 ou 7-10 perfoliés, transversaux, un peu en scie, 41 arrondi ou ovalaire (2). — Prothorax transversal, rectangulaire, avec ses côtés antérieurs arrondis, rebordé latéralement, un peu bisi- nué à sa base, assez fortement échancré et parfois bisinué en avant. — Ecusson curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax, al- longées, parallèles; leur repli épipleural entier. — Pattes courtes; cette échancrure, — Yeux gros, saillants, transversaux, presque entiers.— Pro- thorax tronqué en arrière, — Jambes antérieures triangulaires, finement den- ticulées en dehors; tarses de la même paire très-courts, déprimés, spongieux en dessous, leur 4e article très-court les autres grêles, le 1er article des posté- rieurs plus long que le dernier. — Les autres caractères et le facies comme chez les ALruironius. 11 n'y a encore que l'espèce suivante de l'Australie qui soit décrite : Uloma australis, Boisduv. Faun. à. l'Océan. IL, p. 258. J'en connais une seconde de Mozambique. Antara. Epistome tronqué ou arrondi en avant, presque au niveau de l'in- sertion des antennes.—Yeux un peu prolongés sur le front. — Prothorax bi- sinué en arrière. — Jambes peu élargies, inermes; tarses grêles; le 1er article des postérieurs notablement plus long que le dernier.—Le surplus comme chez les ALPHiITOBIUS. Les espèces sont américaines ou de Madagascar, La seule décrite à ma con- naissance est la suivante : 4. picea, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 64 (anthracina Dej.); Etats-Unis. 11 va de soi que le nom d’Amana étant déjà employé pour des Cicindélètes, devra être changé. (1) Syn. Hyrocens, Dej. Cat. éd. 3, p. 220, — Tenepmo Latr. (2) Ces'organes varient presque dans chaque espèce. Parmi celles que men- tionne Dejean il en est une, son Hyp. complanata, chez qui ils sont plus longs que le prothorax, avec leurs articles 4-10 obconiques et égaux. Ce ne sont plus des antennes de Taxicôrnes, et néanmoins pour tout le reste cet insecte appal- tient au genre actuel. LA ’ ULOMIDES, 337 cuisses robustes, comprimées ; jambes légèrement triangulaires, iner- mes en dehors; tarses faiblement villeux en dessous ; le 4 article des postérieurs allongé. — Mésosternum déclive, concave. — Saillie pro- sternale un peu saillante en arrière. — Corps allongé, assez large, pa- rallèle, très-déprimé. Temelles : Labre un peu saillant. — Tête inerme. Ces insectes sont propres à l'Amérique, où ils sont répandus depuis le Mexique jusque dans le Brésil méridional. Les plus grands sont de tille moyenne. Tous sont d’un noir-brunâtre assez brillant, avec le prothorax lisse et les élytres plus où moins fortement strices et ponc- tuées. La strie scutellaire, bien distincte chez les grandes espèces, s’ef- face chez les petites. Deux seulement sont décrites à l'heure qu'il est (1). PELTOIDES. De Casrecn. Ann. d. L. Soc. entom. L, p. 401 (2). Genre très-voisin des Urosonra et présentant les caractères diffé- rentiels qui suivent : Tête inerme dans les deux sexes; épistome recouvrant également le labre, mais non relevé sur ses bords latéraux. — Prothorax largement aminci et comme foliacé sur les côtés, paräboliquement arqué sur les côtés et très-rétréci en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base, avec les angles de celle-ci recouvrant les angles huméraux des élytres. — Ces dernières amincies et foliacées latéralement ; leur repli épipleural horizontal. — Corps ovale. MM. De Castelnau et Chevrolat, qui ont créé ce genre presque si- multanément, l'ont placé à côté des PLATYDEMA ; mais il a beaucoup plus de rapport avec les ULosontA , ainsi que Dejean l’a très-bien re- Connu. IL à pour type une espèce (3) du Sénégal, de taille moyenne, (1) Ten. biimpressus, Latr. in Humb. et Bompl. Obs. d. Zool.IL, p. 17, pl. 31, £. 6 ©; Colombie, — U. hololeptoides , De Casteln. loc. cit. (Hyp. cornigera? Dej.); de Cayenne et du Brésil, — La Trogosita vacca de Fabricius (Syst. EL. I, P: 153) me semble appartenir au genre et pourrait bien être la même que la Précédente, (2) Syn. Oomtesrus, Chevrol. in Silberm. Revue entom, I, p. 20; nom pos- téricur de quelques mois à celui imposé au genre par M. De Castelnau. (3) P. senegalensis, Casteln. loc. cit. (0. ovalis, Chevrol. loc. cit. p. 31, pl. 2). — Dejean (Cat. éd. 8, p. 220) en mentionne une seconde espèce (capensis) du * ap; elle est très-voisine de la précédente. — Je soupçonne que la Phaleria Cislelina de Klug (Ins. v. Madag. p. 92) doit être rapportée ici, — Il existe en Outre dans les collections un insecte de la province de Sainte-Catherine, au Brésil, qui ressemble complètement au P. senegalensis et n’en diffère qu’en ce que les angles postérieurs de son prothorax ne s'appuient pas sur les élytres. Sile mâle a la tête inerme, cet insecte appartient au genre actuel. Coléoptéres. Tome V. 22 . 338 TÉNÉBRIONIDES. d’un brun-noirâtre brillant, finement pointillée sur les élytres qui pré- sentent, en outre, des rangées de petits points enfoncés, peu ap- parents. HYPOPHLOEUS. Fas. in Somneun. N. Mag. d. Entom. p.24 (1). Menton quadrangulaire, entier. — Languette évasée et tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subeylindrique et arqué, celui des maïxillaires en triangle allongé. — Labre transversal, ar- rondi en avant. — Tête un peu renflée en arrière; épistome plus ou moins saillant, un pou relevé sur ses bords latéraux, graduellement rétréci et tronqué en avant. — Yeux libres, médiocres, transversaux, légèrement lunulés. — Antennes beaucoup plus courtes que le pro- thorax, médiocrement ou très- (rufipes) robustes, souvent fusiformes, à articles 3 obconique, sensiblement plus long que le suivant, # de même forme, court, 5-10 transversaux, perfoliés, 44 orbiculaire ou ovale, — Prothorax au moins aussi long que large, souvent très- long, rectangulaire, marginé latéralement, arrondi en arc ou tonqué à sa base, — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres al- longées, suheylindriques, recouvrant presque toujours incomplète- ment le pygidium; leur repli épipleural très-souvent incomplet en arrière (2). — Pattes courtes; cuisses médiocrement robustes, com- primées ainsi que les jambes; celles-ci en triangle très-allongé; tarses très-grêles, finement villeux en dessous ; leur dernier article plus long que les précédents réunis; le 4°" des postérieurs un peu allongé, — Mésostérnum déclive, plan.—Saillie prosternale recourbée en armière. — Corps grêle, très-allongé, cylindrique ou un peu déprimé. Ces imsectes rappellent, parmi les Ténébrionides, les Ra1z0PHAGus dont ils ont la forme linéaire et le facies. Comme ces derniers, ils sont xylophages et se trouvent sous les écorces ou dans les galeries qui ont servi d'asile à leurs larves. La plupart sont en entier d’un brun- noirâtre ou d’un ferrugineux brillant; quelques-uns (bicolor, fasciatus) sont mi-partis de ces deux couleurs. La sculpture de leurs élytres consiste tantôt en de fines stries ponctuées, tantôt en petits points disposés sans ordre. : Le genre est médiocrement nombreux, mais répandu fort au loin tant dans l’ancien que dans le nouveau continent (3). (1) Syn. Hispa Fab,; olim. — Is Oliv., Rossi. (2) M. Mulsant (Col. d. France; Latig. p.250) fait, sous le nom de Paronts, ua sous-genre de l'unique espèce européenne (depressus) chez laquelle ce repli est complet. (3) Pour les espèces d'Europe, voyez Mulsant loc. cit. et L. Redtenb. Faun. Austr, p. 592; le premier en mentionne six, le second sopt dans l’ordre sui= ULOMIDES. 339 Note. Les deux genres suivants, établis par Solier dans l’ouvrage de M. Gay sur le Chili, ont été placés par lui dans son groupe des Blapstinites vrais (1). Mais d’après les caractères qu’il leur assigne et les figures qu’il donne des espèces qu’il y fait entrer, ce sont, à n’en pas douter, des Ulomides. s PHANEROPS. Sozten in Gay, Hist. d, Chile; Zoo!. V, p. 233. Menton petit, transversal, élargi en trapèze antérieurement. — Palpes courts, épais; le dernier article des maxillaires fortement sé- ouriforme, celui des labiaux subeylindrique, un peu renflé. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tète oblongue, rétrécie en forme de trapèze antérieurement. — Yeux transversaux, déprimés, presque en- tiers. — Antennes courtes, grossissant fortement à leur extrémité ; leurs articles 4-6 transversaux, subcylindriques, 7-10 élargis, subtur- binés, 11 plus grand que 10, subcylindrique, arrondi au bout. — Prothorax transversal, rectangulaire, avec ses angles antérieurs sail- lants. — Jambes grêles, coniques. — Corps oblong, parallèle. Je soupçonne que ce genre a été établi sur une femelle du genre Urosonra ; du moins la figure que donne Solier de l’unique espèce (2) qu'il y comprend, reproduit exactement la forme générale de ces in- sectes, et il n’y a rien dans les caractères qui précèdent qui ne leur convienne également. vant: .caslaneus, depressus, linearis Fab. ; framini Payk., pini Panz., faseia- lus, bicolor Fab. —Aj. : H. rufulus, Rosenh. Beitr, z. Insektenf. Europ. p.32. — Ratsburgii, Wissm. Stettin. entom. Zeit. 1548, p.77. — Esp. d'Algérie : H. Ungustalus, suberis, Lucas, Explor, d. l'Algér.; Entom. p.345, pl.80, f. 7,8. — Esp. de l’Amér. du Nord : H. nilidus, parallelus, thoracicus, Melsheim. Procced, of the Acad, of Philad. HU, p. 62; les trois espèces qui suivent celles- Gi sont des Trogositaires du genre AriNpniA; voyez tome IF, p. 342, note 2.— Esp. du Brésil : H, rufipes, Fab. Syst. El. IL, p. 558; de toutes les espèces du Benre, c’est celle-ci qui & épistome le plus saillant et les antennes les plus robustes, 3 (1) In Gay, Hist. d. Chile; Zoo. V, p. 232. Ce groupe de Solier est un as- semblage réellement monstrueux de formes hétérogènes. Des six genres dont il est Composé, un seul (BLapsrinus) lui appartient réellement; trois (Paane- ROPS, Cnyptons, CeraNpria) sont des Ulomides; un (Anrroconus) est un Epi- tragide, et le dernier (ENooruLoeus) fait partie de la famille des Colydiens. (2) P. clongatus, Sol, loc. cit, p.234; Col, pl. 20, f. 5 a-f. 340 TÉNÉBRIONIDES. CRYPTOPS. Sozien, loc. cit. p. 235 (1). Menton petit, élargi en trapèze antérieureraent.— Lobe interne des mächoires armé d’une forte dent simple ou bifide.— Dornier article des palpes labiaux oblong, sécuriforme; celui des maxillaires subcylindri- que, obliquement tronqué au bout.—Labre transversal et arrondi en avant. — Tête courte, trapéziforme en avant; épistome subéchancré. — Yeux courts, transversaux, fortement lunulés. — Antennes courtes, grossissant peu à peu; leurs articles 5-10 transversaux, la plupart den- tiformes au côté interne, le dernier ovalaire. — Prothorax rétréei et échancré en avant, trapéziforme, trilobé à sa base. — Jambes compri- mées, légèrement triangulaires.—Corps déprimé, ovale et subparallèle, Solier n’en décrit qu’une petite espèce /1) trouvée à Valparaiso à bord d’un navire, dans de la viande. - J'ignore ce que peut être le genre suivant de M. J. L, Le Conte; mais comme il l’a placé à la suite des Axgpsius qu’on à vus plus haut, dans le groupe des Triboliides, il est probable qu’il appartient à la tribu actuelle. Seulement, d’après ses caractères, il ne paraît pas devoir rentrer dansle groupe qui vient d'être nommé, mais plutôt dans celui-ci. BATULIUS. J. L. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.148. Menton en trapèze renversé. — Palpes grêles, non dilatés. — Epis- tome non échancré en avant.— Yeux non divisés.— Antennes courtes, . grossissant à leur extrémité; leur 3° article pas plus long que les sui- vants. — Prothorax du double plus large que long, fortement at- rondi sur les côtés. — Jambes antérieures fortement dilatées, sub- denticulées sur leur tranche exteune. — Corps aptère. 11 ne comprend que deux petites espèces de Californie d’un rouge- ferrugineux : l’une (sefosus) hérissée de poils peu abondants, l'autre (rotundicollis) glabre, toutes deux ayant sur lesélytres des rangées mé- diocrementrégulières de points enfoncés, plus oumoins gros et distants. (1) Ce nom de Cnverors devra être changé, Leach l'ayant imposé en 1812 à un genre de Myriapodes. (2) C. ulomoides, Sol. loc, cit, p. 236; Col. pl. 20, f. 6 a-c. 11 me paraît que cet insecte n’est pas autre chose que l’Heterophaga infamis du Catalogue de Dejean (éd. 3, p.220), qui est très-commune au Chili, d'où j'en ai rapporté daus le temps de nombreux exemplaires. Ce genre de Solier serait dès-lors syH0- nyme des ALPHITOBIUS. | ULOMIDES, 341 Groupe V, _ Toxicides. Trochantins intermédiaires distincts. — Yeux découverts, transver- saux, coupés en deux par les joues (1). — Antennes terminées brus- quement par une massue déprimée de quatre ou trois articles. —Tète normale. — Jambes grêles, inermes. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. Latreille a placé son genre Toxicum parmi ses Ténébrionides, en quoi il a été imité par M. De Castelnau (2), Dejean (3), et générale- ment tous les auteurs qui ont parlé de ces insectes (4). Je crois que leur véritable place est à côté des ULoma, dont ils ne diffèrent essentiel- lement que par la présence des trochantins intermédiaires et la forme de leurs antennes; mais la massue qui termine ces organes se retrouve chez d'autres espèces de la tribu. Par la forme générale du corps, celle de la tête, son armature chez les mâles, qui est absolument sem- blable à celle des UrosonrA du même sexe, ce sont évidemment des Ulomides, mais qui font le passage entre ces dernières et les Téné- brionides vrais. - La tribu ne contient que les deux genres suivants qui sont à peine distincts l’un de l’autre et tous deux propres à l’ancien continent. I.. Massue antennaire de quatre articles: Toricum. I. == trois — Anlhracias. TOXICUM. Larn. Gener. Crust. et Ins. IL, p. 167 (5). . Mäles : Menton en trapèze renversé, plan, parfois impressionné en avant. — Languette sinuée antérieurement. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle plus long.que large. — Labre peu sail- lant, arrondi en aVant.— Tête courte, rétrécie en arrière, plus ou moins concave, munie de deux ou quatre cornes redressées ; épistome (1) Le Toæicum quadricorne est le seul chez lequel leur division n’est pas complète, (2) Hist, nat, d. Col. I, p. 216. (3) Cat. 6a. 3, p. 227. (4) C'est également parmi les Ténébrionides, pris dans le sens de Lâtreille, que M. L. Redtenbacher a mis récemment le genre Anrumacras dont il est le Seul qui ait jusqu'ici exposé les caractères. Fischer de Waldheïm avait fait sim= plemént une Uruma de l'espèce sur laquelle il est établi. (9) Syn. Trocosrra, Fab. Syst. EL I, p. 153. — Cnvruæus, Klug, Ins. v. Ma- dag. p. 89; nom sans accompagnement de caractères, 342 TÉNÉBRIONIDES. confondu avec le front, demi-cireulaire ou tronqué en avant. — Yeux larges, transversaux, tantôt (quadrécorne) imparfaitement, tantôt (tuu- rus, aries, etc.) complètement divisés par les joues. — Antennes à peine aussi longues que le prothorax, assez robustes, à articles 4 en massue arquée, 2 très-court, 3 un peu plus long que les suivants, 4-71 obconiques, égaux, 8-10 brusquement plus larges, transversaux ou non, et déprimés. — Protherax transversal, peu convexe, presque droit et marginé sur les côtés, bisinué à sa base, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs saillants. — Ecusson en trianglé curviligne. — Elytres de la largeur du prothorax, allongées, parallèles; leurs épaules coupées obliquement. — Pattes courtes; cuisses antérieures plus fortes que les autres; jambes droites, leurs éperons très-potits; tarses tomenteux en dessous; leur dernier article plus long que les autres réunis, le 1% de ceux-ci un peu plus grand que les suivants — Mésosternum concave en avant. — Saillie prosternale dépassant légèrement les hanches antérieures ou recourbée en arrière. — Corps oblong, parfaitement parallèle. Femelles : Elles diffèrent principalement des mâles par leur tête inerme et munie simplement, au-dessus de chaque œil, d’une petite saillie triangulaire ; leurs antennes et leurs jambes antérieures sont aussi un peu plus courtes. Ces insectes sont de taille moyenne, d’un noir profond et velouté en dessus, brunâtre et assez brillant en dessous ; leur prothorax est poin- tüillé, et leurs élytfes présentent constamment des rangées régulières de points enfoncés, placés dans de fins sillons superficiels. Les cornes des mèles sont situées immédiatement au bord interne des yeux, et quand il y en a quatre, ce qui n’e lieu que chez le quadricorne, les deux autres sont plus petites et placées sur le bord antérieur de l’épistome. Gette espèce est en même temps, comme on l’a vu plus haut, la seule dont les yeux ne soient pas complètement divisés. Ces insectes sont très-homogènes sous le rapport du facies, et pro- pres aux Indes orientales et à l'Afrique (1). bus ANTHRACIAS. (Sreven) L. ReprENs. Faun. Austr. 64. 2, p, 617 (2). Genre extrèmement voisin des Toxicuxm, et méritant à peine d'en être séparé. Il n’en diffère, en effet, que par les points suivants : (1) Esp. des Indes or. : Trog. quadricornis, Fab. loc. cit. — Toæ. Richesia- num, Latr, loc, cit, p.168, pl. 9, f, 9. — Esp. africaines : Trog. taurus, Fab loc. cit.; côté occ. d'Afrique. — Cryph. aries, Klug, loc, cit, ; Madagasoar. = Tox. curvicorne, Chevrol. in Guérin-Ménev. Icon.; {ns. p. 119, pl, 80, £ ô (taurus var.?). (2) Syn. Urowa, Fischer d. Waldh, Entomogr. d. 1, Russ, IL, p, 199. HÉLÉÏDES. 343 - Labre saïflant, quadrangulaire, — Epistome largement et assez for- tement échancré en avant. — Massue antennaïre composée de trois articles seulement. ! . Tout le reste, y compris la couleur et ià ponctuation des élytres, est identique. Les mâles ont la tête armée de deux cornes droites et grôles, placées exactement comme celles des Toxrcux bicornes du même sexe ; celle de la femelle est inerme, assez fortement ridée, et son épistome est moins échiancré. Le genre à pour type F'Uloma cornuta de Fischer de Waldheïm (1), insecte répandu dans la plus grande partie de l’Europe orientale et méridionale, mais peu commun dans les collections. TRIBU XXXII. HÉLÉIDES. Palpes labiaux fortement séparés à leur base. — Lobe interne des mächoires muni où non d’un crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Tête courte, enfoncée dans le prothorax au moins jusqu'aux yeux; épistome carré, plus rarement rétréci en avant, sé- paré du front par’ un sillon arqué. — Antennes grêles, à articles 3 très-allongé, les suivants obconiques, lés 3, 4 où 5 derniers moni- liformes, perfoliés, formant une massue peu distincte. —- Prothorax échancré en avant, foliacé sur les côtés, ainsi que les élytres, chez la plupart, — Ecusson grand, en triangle curviligne. — Hanches anté- rieures cylindriques, transversales (Nxcrozorzus excepté) ; jambes de la même paire presque toujours terminées par un seul éperon, les autres par deux courts et en général assez robustes; tarses ciliés ou pubescents en dessous. — Saïllié intercoxale variable. — Métasternum de longueur variable; ses épisternums étroits, parallèles; ses épimères bien distinctes. — Epimères mésothoraciques assez larges, fermant sur une assez grande étendue les cavités cotyloïdes intermédiaires. On regarde généralement ces insectes comme très-voisins des Cossy- (1) C'est évidemment l'insecte que Fischer de Waldheim a décrit en peu de mots sous ce nom, et c'est à tort que M. L. Redtenbacher a adopté celui inédit de bicornis mentionné dans le Catalogue .de Dejean. Seulement, Fischer de Waldheim s’est trompé en prenant cet insecte pour la Trogosita cornuta de Fabricius ou Phaleria cornuta de Latreille, qui est le typé du genre Gnatno- CERUS qu’on à vu plus haut. llexiste dans les collections une espèce inédite de Toxicum, originaire do Natal, qui ressemble tellement à l'Anthracias cornulus, que, sans sa massue antennaire qui compte un article de plus que chez celui-ci, on pourrait à peine l'en distinguer. 344 TÉNÉBRIONIDES. phides qui suivent; mais en comparant les caractères qui précèdent avec ceux de ces derniers, on peut voir combien ces insectes sont dif- férents. Il n’y a réellement aucun rapport immédiat entre les deux groupes, et je ne les place près l’un de l’autre que parce que, partout ailleurs , celui-ci tranche encore plus fortement sur les groupes voi- sins, Jusqu'à présent les Héléïdes ont été principalement caractérisés par la dilatation des bords latéraux de leur prothorax et de leurs élytres. Mais depuis on a découvert des espèces chez lesquelles ces deux carac- tères ont complètement disparu, de sorte qu'il ne reste plus que l’en- semble de ceux inscrits plus haut pour définir le groupe. C’est la dilatation des élytres qui disparaît la première; celle du prothorax persiste plus longtemps. Un assez grand nombre des organes de ces insectes ne peuvent servir à caractériser leurs genres. Ainsi, parmi les parties de la bouche, en outre des mächoires, des palpes et des mandibules mentionnés plus haut, le menton est toujours trapéziforme et plus ou moins con- vexe sur le ligne médiane, avecses bords latéraux étroitement amineis. La languette, cornée comme lui, est arrondie et légèrement sinuée en avant; les palpes labiaux sont insérés sur sa face externe près de ses bords Totéraux. Le labre est plus ou moins saillant, transversal, entier ou faiblement sinué. Le prothorax et les élytres sont constamment de la même largeur à leur base. Les tarses sont un peu compri , et leur 4° article s’allonge graduellement, de telle sorte qu'aux posté- rieurs il est plus grand que les deux suivants réunis; le dernier de tous est constamment fort long et muni de crochets peu robustes. Tous ces caractères ne figureront pas dans les formules génériques. Les Héléides sont, pour la plupart, de grande taille, et leur livrée est noire, plus rarement ferrugineuse; tous sont glabres. En dehors de l'Australie on n’en a encore rencontré qu’à la Nouvelle-Guinée et la Nouvelle-Zélande, I] paraît qu’on les trouve presque exclusivement sous les écorces. M. De Brême, qui en a publié une Monographie (1) dans laquelle ils sont associés aux Cossyphides, les a tous compris dans le genre Hezæus de Latreille, qu’il a simplement divisés en quatre sous-genres. Non-seulement je crois que ces derniers ont une valeur générique, mais encore qu'il convient de diviser la tribu en deux groupes conte- nant : le premier les formes typiques, le second celles qui sont aber- rantes (2). (1) « Essai monographique et iconographique de la tribu des Cossyphides, » 2 livr. gr. in-80, Paris, 1842-1846. La première livraison comprend les Héléi- des, la seconde les Cossyphides, {2) Cette division se trouve déjà implicitement établie dans quelques auteurs. Par exemple, dans le Catalogue de Dejean, les Cunine et les NycrozoiLus sont HÉLÉÏDES, 345 1,9 Prothorax et le plus souvent les élytres foliacés sur les côtés. | HéLéines vrais. Il. Prothorax et élytres non foliacés sur les côtés, Nycrozoiripes. GRouPEz I, Héléides vrais. Prothorax toujours, et élytres très-souvent foliacés sur les côtés. — Saillie intercoxale de l'abdomen au plus médiocrement large, en gé- néral étroite et en triangle aigu.—Métasternum de longueur variable. — Corps aïlé ou aptère. Le premier de ces caractères est seul constant, mais il suffit pour faire reconnaître les espèces de ce groupe. Il est remarquable que la présence des ailes inférieures s'associe constamment à l'allongement du métasternum, et leur absence à son raccourcissement. Le point de départ de la classification de ces insectes est, dès-lors, nettement indi- qué, Tous sont proprés à l'Australie, I. Métasternum allongé; des ailes. Mésosternur horizontal, fourchul: Encephalus. — déclive, concave : P{erohelœusr IL. Métasternum très-court; point d’ailes. Tête recouverte par les angles antér. du prothorax: Helœus. « — libre : Saragus, ENCEPHALUS. De Brême, Mon. d. Cossyph. part. 1, p. 23 (1). Tête entièrement engagée dans l'échancrure du prothorax, petite, carrée, — Yeux très-grands, presque contigus supérieurement, lar- sement séparés en dessous.—Antennes plus courtes que le prothorax ; leurs trois derniers articles déprimés, formant une petite massue peu distincte, — Prothorax fortement transversal, paraboliquement arqué sur les côtés, assez étroitement et profondément échancré en avant, imparfaitement contigu aux élytres et coupé presque carrément à sa base, avec un lobe médian lârge et peu saillant; sa partie foliacéo reportés (p. 208) parmi les Mélasomes, tandis que les Heræus sont fort loin de là (p: 220), dans Ja famille des Ténébrionides. (1) M. de Brême attribue à tort la création de ce genre à Kirby, qui n’ena Conuu aucune espèce ni fait mention nuHe part. Ilexiste de lui un genre En- CEPIALUS dont Stephens a exposé les caractères; mais il appartient aux Staphy- liniens et est synonyme des GyRonLEnA ; voyez tome IE, p. 43. — Syn. Cuine, Boisduv. Faune de l'Océan. IL, p. 262. 346 TÉNÉPRIONIDES. très-large et presque plane. — Elytres largement et régulièrement ovales, arrondies en arrière, convexes sur le disque ; leur partie fo- liacée large et plane. — Pattes longues ot grêles ; jambes lisses; leurs éperons presque invisibles. — Métasternum allongé. — Mésosternum horizontal, fourchu. — Saillie prosternale comprimée, obtusément oa- rénée, pénétrant dans l’échancrure du mésosternum, — Corps ovale- orbioulaire, ailé. Genre très-distinet, et dont M. De Brême a passé sous silence les principaux caractères, à savoir : la contiguité des yeux en dessus, l'allongement du métasternum et la réception de la saillie prosternale dans le mésosternum. Il se compose en ce moment de deux espèces (1) de l'Australie, d'assez grande taille, d’un jaune-ferrugineux plus où moins rembruni, surtout sur le disque. Leurs élytres présentent des rangées assez régulières de points enfoncés, et, de plus, chez l’une d'elles (Westhwoodü) deux côtes et quelques gibbosités. Pendant la vie, ces insectes sont recouverts d’une sécrétion blanche, à la fois filamen- teuse et pulvérulente, analogue à celle des EurxcaoRA de l'Afrique australe. PTEROHELÆUS, De Bnève, Mon. d. Cossyph. part. 1, p. 27. - Tête engagée dans le prothorax jusqu'au niveau de l'insertion des antenhes, légèrement rétrécie et largement tronquée ou sinuée on avant, — Yeux plus ou moins prolongés sur le front, mais au moins assez fortement séparés.—Antennes aussi longues où un peu plus lon- gues que le prothorax; leurs quatre ou cinq derniers articles suborbi- culaires, déprimés et formant une massue peu apparente.—Prothorax très-fortement transversal, paraboliquement arrondi sur les côtés, lar- gement et fortement échancré en avant, contigu aux élytres et légè- rement bisinué à sa base; sa partie foliacée médiocrement large et plane. — Elytres amples, médiocrement convexes , allongées, plus ra rement ovales; leur partie foliacée étroite et relevée dans le premier cas, aussi large que celle du prothorax dans le second. — Pattes lon- gues ; jambes lisses, aciculées; un seul éperon aux antérieures, deux très-petits aux quatre postérieures. — Métasternum allongé. — Méso- sternum horizontal et rétréci en arrière, déclive et largement concave {1) 2. Westwoodit, Boisduv. loc. cit. (Z. gibbosus, De Brème loc. cit. pl: 5, f. 5; M. De Brême attribue ce nom spécifique à Kirby dans les Trans. of the Linn. Soc. XL, p. 469, pl. 23, f. 8; cette citation concerne l'Helœus Brown ; il n'y a pas d’Hel. gibbosus dans aucun des écrits de Kirby.) — 2. submacur latus, De Brême, loc. cit. p. 25, pl. 7, f. 4. Je crois qu’il faut rapporter au genre l’Helœus Bremoi de M. Hope, Trans: of the entom. Soc. V, p. 53, pl. 6, f, 4. HÉLÉÏDES. 347 en arc de cercle antérieurement. — Saillie prosternale plane, bisil- lonnée, lanciformo et déclive en arrière. — Corps ovale ou allongé, ailé, * Ce genre ne peut être confondu qu'avec le précédent , le seul qui ait comme lui, le métasternum allongé et des ailes inférieures ; il s’en distingue par un grand nombre de caractères. Ses espèces sont géné- ralement plus grandes et affectent deux formes différentes, dont la plus commune est la forme allongée; dans toutes deux les élytres sont remarquables par leur ampleur comparativement au prothorax et à la tête pris ensemble. Ces insectes sont tous d’un noir tantôt mat, tantôt assez brillant, et leurs élytres présentent un grand nombre de rangées de points enfoncés, qui parfois (par ex. sériatopunctatus) deviennent presque confuses. Il est assez rare (par ex. Walkerü) que quelques- uns des intervalles entre ces rangées deviennent costiformes (1). HELÆUS. Larn. Règne anim. 6, 1, IE, p. 301. Tète entièrement engagée dans le prothorax, à peine rétrécie et coupéé carrément en avant, déprimée sur le front. — Yeux de gran- deur variable. — Antennes en général aussi longues où un peu plus longues que le prothorax ; leurs quatre derniers articles subglobuleux, perfoliés et formant une massue assez distincte. — Prothorax médio- crement transversal, paraholiquement arrondi sur les côtés, assez étroitement et profondément échancré en avant, avec Fe à anté- rieurs prolongés en dedans et se croisant au-dessus de la tête, parfois (Spinolæ) restant séparés; sa base imparfaitement contiguë aux élytres, bisinuée, avec un large lobe médian de forme variable; sa partie fo- liacée très-large et plus ou moins redressée.— Elytres oblongo-oyales Où ovales, très-convexes sur le disque; leur partie foliacée de largeur variable et redressée , au moins à sa hase. — Pattes longues; jambes finement Apres; un seul éperon aux antérieures, deux aux quatre pos- térieures, parfois très-petits. — Métasternum très-court. — Mésoster- num déclive , largement concave. — Saillie prosternale recourbée en amière, puis quelquefois prolongée en un court muéro. — Corps aptère. à De tous les Héléïdes, ceux-ci sont les plus remarquables par suite de la forme de leur prothorax. Ils varient, du reste, beaucoup sous le l'apport de la forme et de la sculpture des élytres, qui sont tantôt lisses, tantôt munies de côtes ou de tubereules ; chez plusieurs (per- (1) M. De Brême en décrit neuf espèces : P. Walkerii B., piceus Kirby, sularis B., striatopunotatus Boisduv., Kolarii B., parallelusB:, peltatus B., Reichei B., Guerinii B.; loc. cit. pl. 2et7. in 348 TÉNÉDRIONIDES. P foratus, Kirby, colossus, etc.), leur disque est couvert de longs poils redressés, disposés en rangées régulières. En général le rebord foliacé des élytres égale en largeur celui du prothorax et le continue direc- tement, de sorte que le corps affecte la forme d’un bateau; mais il existe un petit nombre d'espèces (tuberculatus, Peronti) chez lesquelles ce rebord n’est saillant qu’à la base des élytres et va en se rétrécissant peu à peu, Toutes ces différences permettront de diviser le genre en sections naturelles, ce que n’a pas cru devoir faire M. de Brème (1). SARAGUS, Enicns. Archiv, 1842, I, p. 171 (2). F4 Tête engagée dans le prothorax jusqu’à l'insertion des antennes, un pou rétrécie et largement tronquée ou sinuée en avant; épistome sé- paré du front par un sillon souvent presque obsolète.—Yeux médiocre= ment prolongés sur le front.—Antennes plus courtes que le prothorax; leurs trois, quatre ou cinq derniers articles suborbiculaires , perfo- liés et formant une massue peu distinete.—Prothorax transversal, para- boliquement arrondi sur les côtés, largement et fortement échancré en demi-cercle, contigu aux élytres et bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs saillants en arrière ; sa partie foliacée assez large, plane ou concave, et relevée sur ses bords. — Elytres ovales, plus ou moins convexes, leur partie foliacée de largeur variable, souvent étroite dans toute son étendue. — Pattes assez longues; jambes finement âpres, les parfois (lœvicollis) denticulées sur leur tranche externe; un seul OÙ deux éperons aux mêmes, deux aux quatre jambes posté- rieures. — Métasternum très-court. — Mésosternum et saillie proster- pale des Hezæus. — Corps ovale, aptère. Erichson, en fondant ce genre sur le Sipha lævicollis de Fabricius et d'Olivier, l’a placé parmi les Pédinides. M. De Brême a mieux re- connu ses analogies, et l’a classé dans le genre Cuir, qui me parait ne pas pouvoir rester tel qu’il est composé en ce moment. Je n’y com- prends qu’un petit nombre d’espèces dont on trouvera la définition générique plus bas; toutes les autres qu'y à fait entrer M. De Brème, sont pour moi des SaraGus. Ainsi entendu, ce genre comprend des in- sectes de formes aussi variées que les Hezæus, sous le rapport do la (1) 12 espèces sont décrites par lui : H. perforatus Latr., Kirbyi B., Spencei B., colossus B., intermedius B., Brownii Kirby, echidna White, Mac-Leayi B., Peronii Boisduy., Hopei B., ovatus Guérin-Ménev., tuberculatus B.— Aj: : H princeps, Spinolæ, echinatus, Hope, Trans. of the entom, Soc. V, p. 52, pl. 6 et°7. (2) Syn. Siveua Fab., Oliv. — Cuusr pars, De Brême, Solier, Germar, Erichs., etc. + HÉLÉÏDES. 349 forme et de la sculpture des téguments, ainsi que de l'étendue du re- bord foliacé du prothorax et des élytres. Chez le lœvicollis et espèces voisines l'angle terminal des jambes an- térieures forme une saillie obtuse en dehors, ét leur éperon externe est très-robuste , tandis que l’interne est très-court ou absent. Je n’ai pas vu assez d'exemplaires de ces insectes pour affirmer si ce carac- tère est sexuel ou spécifique (1). GROUPE IE, Nyctozoilides. Prothorax et élytres non foliacés ni dilatés latéralement. — Saillie intercoxale de forme variable. — Métasternum très-court. — Corps aptère. Ces insectes sont, à proprement parler, des Héléïdes dégradés. Leur prothorax et leurs élytres ne sont pas plus dilatés latéralement que chez le commun des Ténébrionides. En même temps le premier est médiocrement échancré en avant. Néanmoins ses angles antérieurs re- couvrent les yeux ou peu s’en faut, lorsque la tète est contractée. Le groupe se réduit aux deux genres suivants. I. Saillie intercoxale en triangle aigu : Cilibe. II. — très-large, subparallèle : Nyclozoilus. CILIBE. (Larn.) De Bnème, Mon. d. Cossyph. part. 1, p. 37. Tète engagée dans le prothoräx jusqu'aux yeux’ inelusivement, ceux-ci parfois en partie libres; rétrécie graduellement et largement échanerée en avant ; épistome confondu avee le front. — Yeux étroits, rétrécis dans leur milieu, très-peu prolongés sur le front. — Antennes presque aussi longues que le prothorax ; leurs trois derniers articles sub- globuleux, perfoliés, formant une faible massue. — Prothorax trans- versal, régulièrement arrondi et étroitement rebordé sur les côtés, (1) Sipha lœvicolis, Fab. Syst. El. I, p. 338; Oliv. entom. Il, 11, pl. 1, £. 5 (Cilibe costatus, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 355, pl. 13, £ 10) ; M. Hope en a donné une belle figure dans les Trans. of the entom. Soc. V, pl.7, f.5.— Les Crime suivants de M. De Brème (loc. cit. p.37 sq.) doivent ètre rapportés ici : C, brunnipes B., carinatus B., silphoides B., australis Boisduv., interruptus B emarginalus Guérin-Ménev. (cassidoides Boisduv.), unicari- nalus Boisduv., subrugosus B., rotundutus B., orbicularis B., gagates B , tri- costellus White. — Aj. : Hel. contractus, testudineus, simpleæ, tarsalis, mar- Yineilus, Hope, loc. cit, p. 53, pl. 6,7. — Où tristis, granulata, Germar, Linn, entom. II, p. 197. — Qi. peltata, Erichs. Archiv, 1842, L, p. 175. 350 TÉNÉBRIONIDES. - rétréci en avant et en arrière; son bord antérieur largement ot médio- crement échancré en demi-cerele; sa base fortement contiguë aux ély- tres et faiblement bisinuée. — Elytres oblongues, rétrécies dans leur tiers postérieur; leurs épipleures assez étroites. — Pattes longues; jambes presque lisses; deux éperons inégaux aux antérieures et aux quatre postérieures. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle aigu. — Mésosternum largement concave en avant, — Saillie pros- ternale fléchie en arrière. — Corps oblong, médiocrement convexe. Ce genre est le seul parmi les Héléïdes qui ne soit pas propre à l'Australie. Il ne comprend en ce moment que trois espèces (1) très- voisines les unes des autres. Ce sont des insectes de taille moyenne, ressemblant assez, au premier coup-d’œil, à certaines Asipa, d’un noir-brunûtre presque mat et criblés de petits points enfoncés en des- sus ; des sillons superficiels et assez nombreux se voient sur leurs ély- tres. NYCTOZOILUS: Guérin-Ménev. Voy. d. l. Cog.; Entom. p.92 (2). Tête engagée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux inclusive- ment, un peu convexe en arrière; ses joues arrondies; épistome brusquement rétréci et faiblement échancré en avant. — Yeux petits, allongés, étroits, lunulés, à peine prolongés sur le front. — Antennes inconnues (3). — Prothorax fortement transversal, médiocrement con- vexe, rétréci en arrière, arrondi et un peu épaissi en bourrelet sur les ‘côtés, largement et médiocrement échancré en arc antérieurement, très-contigu aux élytres et coupé carrément à sa base, avec ses angles postérieurs épineux.—Elytres amples, assez convexes, oblongo-ovales, arrondies aux épaules. — Pattes assez longues; hanches antérieures globuleuses ; cuisses assez robustes, comprimées ; jambes lisses, toutes munies de deux éperons; l’interne des antérieures presque obso- lète.— Saillie intercoxale de l'abdomen large, subparallèle, arrondie en avant, — Mésosternum horizontal, coupé verticalement et largement excavé en arc antérieurement, — Saillie prosternale robuste, plane, (1) C. elongatus, de la Nouvelle-Guinée; granulosus, de la Nouvelle-Zé- lande; De Brême, loc, cit, p. 88, pl. 7, £.6,5. — C, phosphugoides (granulo- sus?) À. White, Voy. of the Ereb. and Torr.; ; Entom. p. 11; Nouvelle-Zé- lande. 11 serait bien possible que ces trois espèces n’en formassent qu’une seule. : (2) Syn. Senexocenius, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 351. (3) J'ai entre les mains l’exemplairé décrit et figuré par, M. Guérin-Méne- ville ; il ne lui-reste plus que les quatre premiers articles des antennes qui sont absolument pareils à ceux des autres Héléides. Ces organes manquaient dans l’exemplaire que Solier a eu à sa disposition. 4 COSSYPHIDES. 351 dépassant un peu les hanches antérieures et obtuse au bout.— Corps massif, oblongo-ovale, très-inégal. Letype des Héléïdes arrive à son maximum de dégradation dans ce genre, et si les Cnasew'existaient pas, il serait difficile defreconnaître qu'il appartient à ce groupe. Mais cela tient uniquement à la forme massive et à la sculpture de l’unique espèce (1) qui le compose. Ces deux points supprimés par la pensée, il ne reste plus qu’un Crrrer'de forme robuste. Les deux seules particularités étrangères aux Héléïdes que présentent cet insecte, sont l’élurgissement de la saillie intercoxale de l'abdomen et la forme globuleuse des hanches antérieures. Il est de grande taille, d’un noir profond ét mat, rugueux sur la tête et le prothorax, avec les élytres couvertes d’un réseau irrégulier de lignes très-saillantes, sur lesquelles se détachent assez visiblement trois côtes flexueuses. Solier, qui l’a connu, ayant à tort des doutes sur son identité avec l'espèce décrite par M. Guérin-Méneville, a fondé sur lui un nouveau genre, qu'il a nommé SPHENOGENIUS, et qu'il a placé dans sa tribu des Blapsites. Dejean (2}ne s'était pas trompé sur ses analogies, et l'avait placé immédiatement à la suite des Ces. TRIBU XXXIIL COSSYPHIDES. Lobe interne des mâchoires inerme. — Tête petite, entièrement cachée sous le prothorax et fortement débordée par lui. — Antennes grossissant peu à peu, ou terminées par une massue de quatre arti- cles; le 42 assez long et inséré à découvert. — Prothorax et élytres largement foliacés et débordant le corps ; celui-ci étroit et faiblement embrassé par les secondes. — Pattes grêles ; hanches antérieures et intermédiaires très-petites, globuleuses ; les premières situées à une grande distance du bord postérieur du prosternum, les secondes sans tochantins; les postérieures très-brièvement ovalaires; jambes sans éperons terminaux ; tarses légèrement villeux ou ciliés en dessous. — Saillie intercoxale en triangle aigu, — Métasternum assez long; ses épisternums étroits, parallèles ou atténués en arrière; ses épimères Wès-pétites. — Epimères mésothoraciques ne contribuant pas à clore les cavités cotyloïdes intermédiaires; mésosternum horizontal. — Saillie prosternale étroite, non libre en arrière. — Corps déprimé, peltifonne, ailé ou aptère. . () N. obesus, Guérin-Ménev. loc. cit. p. 93, pl. 4, f. 2 (Sphen. clathratus, Solier, loc. cit. p. 352, pl. 14, £. 10). (2) Cat. éd. 3, p. 208. 352 TÉNÉBRIONIDES. L'un des groupes les plus isolés de la famillo et qui ne s'associe na- turellement à aucun autre, C’est, avec les Ulomides, le seul de la cohorte actuelle dans lequel les trochantins des hanches intermédiaires aient complètement disparu, ce qui a entrainé, comme conséquence, que ces dernières sont étroitement embrassées par leurs cavités coty- loïdes, La petitosse de toutes les hanches, la grande distance à laquelle les antérieures se trouvent du bord postérieur du prosternum, le dé- faut de liberté de la saillie prosternale, sont également des caractères qui lui sont exclusivement propres. Quant aux expansions foliacées du prothorax et des élytres, on retrouve quelque chose d’approchant chez les Héléïdes qui précèdent, mais c’est tout ce qu’il y a de commun entre les deux groupes. Par tout le reste de leur organisation, ils sont profondément distincts. Les tarses des Cossyphides ne diffèrent guère de ceux de plusieurs espèces de la section précédente; les poils qui les revêtent en dessous sont peu abondants, souvent assez rigides et sem- blables à des cils, sans cependant que ces insectes fassent, sous ce rap- port, une véritable exception dans la section actuelle. Tous sont d’assez petite taille et propres à l’ancien continent. Latreille (1) en avait fait le genre typique de sa seconde tribu des Taxicornes, celle des Cossyphènes. M. De Brème, dans sa Monographie citéo plus haut (2), les a répartis dans les deux genres suivants : L Tète non rétractile dans une cavité du prothorax : Cossyphus: IL. — rétractile — _ Endustomus. COSSYPHUS. Ouv. Entom. I, n° 44 bis. Menton plus ou moins évasé et tronqué en avant, souvent caréné sur la ligne médiane ; ses angles antérieurs parfois amincis et subfo- liacés. — Languette sinuée en avant. — Lobes des mâchoires petits, fortement ciliés. — Palpes labiaux courts, leur 3° article ovalaire; les maxillaires longs, leur 4° article en fer de hache plus long que large. — Mandibules courtes, bifides, irrégulièrement dentées au côté in- terne. — Labre transversal, un peu arrondi ou tronqué en avant. — Tête peu mobile, plane sur le front; épistome confondu avec ce der- nier, parallèle sur les côtés, plus ou moins échancré en avant.— Yeux ovalaires, transversaux, peu saillants, fortement granulés.—Antennes dépassant en général un peu le bord postérieur du prothorax, à at- ticles 1 allongé, cylindrique, 2 très-court, 3 plus long que les sui- vants, 4-7 obconiques ou submoniliformes, grossissant pou à peu, ({) Règne anim. éd, 2, V, p. 32. (2) P.-344, note 1. TT 1 7 : es * à COSSYPHIDES, 353 8-11 plus gros que les précédents, de forme variable. — Prothorax ample, étroitement convexe sur le disque; sa partie foliacée demi- circulaire antérieurement, droite sur les côtés; sa base coupée presque carrément, — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres étroitement convexes sur la ligne médiane, aussi larges que le prothorax et tron- quées à lour base, arrondies et parfois un peu déhiscentes en arrière. — Pattes médiocres; jambes linéaires, un peu comprimées, coupées obliquement à leur extrémité ; tarses médiocres, comprimés; le 42 ar- ticle des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. — Corps très-déprimé, oblong, également arrondi à ses deux extrémités, glabre, Ces insectes remarquables sont au plus de taille médiocre, d’une couleur de feuille morte, plus on moins rembrunie sur la partie non foliacée du prothorax et des élytres. Ces dernières ont la suture plus oumoins carénée, et chacune d’elles est, en outre, assez souvent munie d’une côte qui est ordinairement abrégée en arrière. Leurs expan- sions foliacées, ainsi que celles du prothorax, sont finement chagrinées, et tantôt presque planes, tantôt plus ou moins concaves. On n’a ajouté qu’une seule espèce aux quatorze décrites par M. De Brème (1), et parmi lesquelles dix habite sud de l’Europe ou le nord de l’Afrique, trois les Indes orientales, une les parties méridio- nales de la Russie, et la dernière l'Afrique australe. D'après des renseignements transmis à ce savant entomologiste et confirmés depuis par M. Rosenhauer (:), les Cossypnus sont des in- sectes épigés vivant dans les crevasses du sol ou sous les pierres; on en trouve même, parfois, dans l'intérieur des mottes de terre. Ils se réunissent assez souvent en petites sociétés, sont très-lents dans leurs mouvements, el ceux qui sont pourvus d'ailes n’en font presque ja- mais usage. ENDUSTOMUS. De Bnème, Essai s. l. Cossyph. part. 2, p.11. Ce genre ne diffère des Cossypaus que par les deux caractères sui- vants : . Tête entièrement rétractile dans l’intérieur d’une cavité formée inférieurement par une mentonnière qu’envoie en avant le proster- (1) C. depressus Oliv , des Indes or.; fauricus Steven, de la Russie mér.; insularis Casteln., moniliferus Chevrol., Hoffmanseggiü Herbst, Dejeanii, ova- lus, d'Europe et d'Afrique ; punclatissimus, de Natal; barbarus (substriatus? Casteln.), incostatus, d'Europe et d'Afrique; sériatus Wiedem., de Java; tu- berculatus, Pygmœus, d'Europe et d'Afrique; Edward$ii, des Indes or. — Àj:: C. rugulosus, Peyron, Rev. et Mag. d. Zool. 1854, p. 227; Caramanie. (2) Die Thiere Andalus. p. 216. Coléoptéres. Tome V. 23 334 TÉNÉBRIONIDES. num ; cette mentonnière entièrement libre sur les côtés (1). — An- tennes grossissant peu à peu sans former de massue; leur dernier ar- ticle arrondi au bout. On n’en connaît qu'une espèce du Sénégal, le Cossyphus senega- Tensis de M. De Castelnau (1), de la taille des plus grands Cossypnus, brunâtre sur le disque du prothorax et des élytres, avec le bord dilaté de ces deux partiés d’un brun-fauve et moucheté de taches obscures, médiocrement distinctes. En arrière, celui des élytres est un peu dé- hiscent. : TRIBU XXXIV. EUTÉLIDES. Palpes labiaux peu distants à leur base. — Lobe interne des mâ- choires inuni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes maxil- laires sécuriformie. — Tête plus ou moins dégagée du prothorax, gra- duellementrétrécie en arrière ; épistome de forme variable, recouvrant en partie le labre, séparésdu front par un sillon arqué. — Yeux com- plètement libres, distants du prothorax. — Antennes peu robustos, leurs trois où quatre derniers articles formant une massue déprimée, de forme variable.— Prothorax faiblement échancré en avant.— Ecusson distinct, petit. — Elytres embrassant fortement l'abdomen, sans ropli épipleural. — Hanches antérieures globuleuses; éperons des jambes nuls ou à peine visibles ; tarses villeux ou garnis de brosses en dessous. —Saillie intercoxale assez large.—Métasternum très-court; ses épister- nums étroits, parallèles; leurs épimères petites. — Epimères méso- thoraciques médiocres, postérieures. — Corps aptère, très-inégal. Deux genres fort singuliers et sans aucun rapport, au point de vue du facies, avec tous ceux qui précèdent et qui suivent, composent cette tribu. Solier, qui a publié leurs caractères, à placé l’un d'eux (EureLus) dans son groupe des Blapsites, et l’autre (DicEROPERES) à côté des Zopnenus, dans sa tribu des Zophérites. Dejean qui n’a connu que le second, l'avait mis dans les Taxicornes, immédiatement en avant des BOLITOPHAGUS. $ C’est, en effet, de certaines grandes espèces de ce genre (par ex. B. cornutus) qué ces insectes so rapprochent le plus, par la nature de {1) C’est ce que M. De Brème a voulu exprimer en disant assez impropre- ment que les épisteroums ne sont pas soudés antérieurement au tergum du prothorax et sont séparés de ce dernier, La mentonnière en question me parait appartenir en eutier au prosternum, sans que les épisternums entrent pour rien dans su formation. (2) In Silberm. Revue entom. I, p. 34; et Hist. nat, d, Col. II, p: 228; figuré par M, De Brème, loc. cit. pl. 1, f. 1. EUTÉLIDES. 355 leurs téguments, qui sont très-solides et couverts en dessus de tuber- cules et de nodosités de formes varices, selon les espèces. Mais cette analogie ne va pas plus loin, et je ne leur en trouve aucune autre immédiate avec n'importe quel autre groupe. Leur tête et leurs tarses ressemblent seulement assez à ceux de plusieurs Ténébrionides vrais. Ils sont, par conséquent, aussi isolés que les Cossyphides, dans la cohorte actuelle, à laquelle ils appartiennent incontestablement par la vestiture de leurs tarses. Ils le seraient, du reste, tout autant, sion les intercalait au milieu des groupes qui précèdent. : Ge sont des insectes évidemment épigés ; la plupart des e mplaires qui existent dans les collections sont recouverts d’un endui terreux, qui à lui seul révèle leurs habitudes déjà indiquées par la soudure de leurs élytres et tout leur facies. I. Articles de la massue antennaire distincts : Zutelus. IL — — presque confondus : Diceroderes. Genre incertæ sedis: Polposipus. EUTELUS. SoLier, Mém. d. V'Acad. d. Turin, Sér. 2, VI, p. 268. Menton trapéziforme, parfois impressionné sur sa face externe. — Languette largement membraneuse sur ses côtés, tronquée et ciliée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxil- laires fortement sécuriforme, — Mandibules tronquées au bout. — Labre transversal, un peu arrondi ou tronqué en avant, — Tête pen- chée, plus ou moins allongée, graduellement évasée en avant; épis- tome séparé du front par un sillon arqué, très-distinct, tronqué et un peu sinué dans son milieu en avant. — Yeux petits, transversaux, étroits, sublunulés, — Antennes peu robustes, médiocres ou assez courtes, à articles 3 aussi long que les deux suivants, 4-7 ou 4-8 ob- coniques, subégaux, 8-11 ou 9-11 transversaux et formant graduelle- ment une massue déprimée, 11 plus long que 10, largement arrondi au bout. — Prothorax transversal, contigu au élytres, fortement ré- tréci en arrière, moins en avant, arrondi sur ses côtés antérieurs, con- Yexe, inégal et tuberculeux en dessus. — Ecusson de forme variable. — Elytres courtes, convexes, fortement rétrécies à leur base sur une petite étendue, verticales en arrière, avec leur sommet un peu pro- longé, tès-inégales en dessus. — Pattes robustes, rugueuses ; cuisses et jambes graduellement élargies, celles-ci obliquement tronquées au bout, sans éperons terminaux ; tarses courts, munis en dessous d’une brosse de poils très-courts et serrés ; leur dernier article plus long que les précédents réunis, ceux-ci courts, égaux. — Saillie intercoxale large, arrondie en avant. — Mésosternum déclive, un peu concave, — 356 TÉNÉBRIONIDES. Prosternum très-court, et fortement échancré en avant; sa saillie pos- térieure munie, à son sommet, d’un tubercule conique. — Corps très- inégal, pubescent. Û Des deux espèces que Solier a comprises dans ce genre, une seule (nodosus) du Cap me parait devoir y rester (1). J’en possède une se- conde, inédite, de Natal, plus grande, de forme un peu différente, mais qui lui est parfaitement congénère. Ces deux insectes sont cou- verts de tubercules et de nodosités qui rendent leurs élytres presque informes. Le nodosus (2) est noir et revêtu d’une substance formant une croûte qui paraît être le produit d’une sécrétion. Mon espèce inédite est d’un violet métallique brillant, voilé par une couche épaisse de poils fauves couchés, avec les tubercules dont il est couvert plus ou moins dénudés. DIGERODERES. Souer, Ann. d.l. Soc. entom. X, p. 46 (3). LI Menton trapéziforme. — Languette transversale, sinuée en avant. — Dernier article des palpes labiaux faiblement triangulaire, celui des maxillaires en triangle subéquilatéral. — Mandibules bifides au bout. — Labre assez saillant, arrondi en avant. — Tôte brièvement rhom- boïdale, plane ; épistome séparé du front par un sillon en arc de cercle, obliquement rétréci et tronqué en avant. — Yeux assez petits, trans- versaux, étroits, lunulés. — Antennes de la longueur du prothorax, peu robustes, à articles 3-7 obconiques, décroissant graduellement, 8 triangulaire, 9-11 formant brusquement une massue ovale, courte, déprimée, 11 presque confondu avec 10, à peine distinot.—Prothorax contigu aux élytres, aussi long que large, légèrement rétréci en ar- rière, arrondi sur les côtés antérieurs, tronqué à sa base, muni anté- rieurement de deux longues et robustes cornos arquées, horizontales, flexueuses, coniques et assez aiguës au bout. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres courtes, subparallèles, planes sur le disque, ver- ticales en arrière. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes; (1) La seconde (Requieni), tout en présentant les caractères essentiels du genre, en diffère par deux points importants. Son prothorax, régulièrement globuleux, est séparé par un intervalle notable des élytres qui sont elles-mêmes tout aussi régulièrement globuleuses. Sur leur déclivité antérieure il existe un écusson suborbiculaire très-distinct dont Solier n’a pas parlé. Get insecte qui est couvert en dessus de petits tubercules arrondis, luisants et très-régulière- ment disposés, ressemble étonnamment à certains Cureulionides du genre Bra- cuxcenus, en particulier au B. congestus de Mozambique; mais il est de moitié plus petit que ce dernier. (2) Solier l’a figuré loc. cit. pl. 8, f. 15, avec des détails. (3) Syà. Prosomenes, Dej. Cat. éd. 3, p.216. EUTÉLIDES. 357 jambes grêles, arrondies, sans éperons terminaux; tarses courts, vil- leux en dessous; leur 1° article beaucoup plus court que le dernier. — Saillie intercoxale de l'abdomen médiocrement large, ogivale, — Mésosternum un peu concave, — Saillie prosternale recourbée en ar- rière. — Corps tuberculeux. L’unique et remarquable espèce (1) du Mexique qui compose ce genre, est de moyenne taille, d’un noir sale et revêtue d’un enduit d'aspect terreux qui voile plus ou moins ses téguments, lesquels sont couverts de petits tubercules granuleux sur toute leur surface en dessus; ses élytres présentent chacune quatre côtes peu saïllantes, tu- berculeuses, dont la plus interne, placée au milieu de ces organes, est plus ou moins interrompue. Le mâle se distingue de la femelle par la présence de deux petites saillies placées près du bord antérieur du prothorax, entre los deux cornes mentionnées plus haut. Cet insecte est rare dans les collections. : Note. Jo ne puis rapporter à aucun autre groupe que celui-ci, le genre suivant de Solier, quoiqu'il s'éloigne notablement de ceux qui précè- dent par plusieurs caractères. POLPOSIPUS. Soter in Bauni e Tauqui, Studi entom. p. 262. Menton évasé et trilobé; le lobe médian convexe en dehors et légè- rement échancré en avant.—Languette médiocrement saillante, évasée et un peu échancrée antérieurement. — Dernier article des palpes la- biaux allongé, subtriangulaire, celui des maxillaires sécuriforme. — Mandibules robustes, tronquées au bout.—Labre transversal, tronqué en avant, — Tête transversale, enfoncée jusqu'aux yeux dans le pro- thorax, avec l'épistome largement tronqué.— Yeux courts, fortement transversaux et l és. — Antennes un peu plus courtes que le pro- thorax, -compri , à articles 3 un peu plus long que chacun des deux suivants, obconique comme eux, 6-10 graduellement plus courts et plus larges, 44 ovalaire et tronqué au bout, — Prothorax transversal, subdéprimé, aminei et subfoliacé latéralement, rétréci à ses deux ex- témités, échancré en avant, bisinué en arrière. — Ecusson triangu- laire. — Elytres courtes, subparallèles, médiocrement convexes. — Pattes très-lougues, subégales ; cuisses arrondies; jambes grèles, un pêu sinueuses et crochues au bout; tarses courts, étroits, subégaux, serrés, le dernier plus long que les autres réunis. — Saillie proster- = (1) D. moæicanus, Solier, loc. cit. p. 48, pl. 2, f. 14-21 (Pros. mexicanus ej.). k à, hate RCE £ , DE D 358 l TÉNÉBRIONIDES. nale imparfaitement reçue dans une cavité du mésosternum. — Corps ovale. En prenant connaissance de cette réunion insolite de coté je me suis demandé si Solier ne les avait pas rédigés d’après un insecte factice composé de pièces rapportées (1). Mais comme il s’en fût sans doute aperçu, et que, d’ailleurs, les combinaisons les plus bizarres de caractères n’ont rien qui doive surprendre dans la famille actuelle, il faut admettre, jusqu’à preuve du contraire, que cet insecte existe réellement. Il est originaire du Bengale et de fort grande taille. Jolies le nomme herculeanus (:), et le décrit comme.revêtu de poils courts, très-serrés et formant une sorte d’enduit d’un aspect terreux; son prothorax pré- sente en dessus quatre fossettes, et chacune de ses élytres quatre ran- gées de nodulosités entre lesquelles sont deux rangées de points en- foncés contigus. TRIBU XXXV. COŒLOMÉTOPIDES. Languette dépassant faiblement le menton ; ses palpes peu distants à leur base; le dernier article des maxillaires sécuriforme. — Lobe interne des mâchoires tantôt muni d’un crochet corné, tantôt inerme. — Mandibules bifides à leur extrémité (Crspeis excepté). — Labre peu saillant. — Tôte libre, brièvement rhomboïdale, rarement pro- longée en arrière; épistome plus ou moins saillant, séparé du front par un sillon arqué, trapéziforme chez presque tous. — Yeux en gé- néral contigus au prothorax, transversaux. — Antennes grossissants peu à peu, leurs derniers articles déprimés , souvent subperfoliés. — Prothorax contigu aux élytres, non ou faiblement échancré en avant. — Ecusson petit. — Elytres embrassant faiblement le corps; leurs épipleures étroites, incomplètes en arrière (Por SAS excepté). — Hanches antérieures globuleuses ; jambes antérieures au moins soyeuses à leur extrémité interne, les éperons de toutes très-petits; tarses garnis en dessous de brosses ou dé poils couchés; leur dernier ar- ticle au moins aussi long que les précédents réunis aux quatre anté- rieurs, — Saillie intercoxale plus ou moins large, parallèle ou ogivale. — Métasternum très-court, ses épisternums étroits, parallèles; ses épi- mères très-distinctes. — Celles du mésosternum fermant assez large- (1) Ces pièces seraient le prothorax et l’arrière-tronc d’un ANOMALIPUS, AUX+ quels on aurait ajusté des pattes de Nycropares et une tête de quelque Ulo- mide. (2) Loc. cit. p.262, pl. 14, f. 9. CŒLOMÉTOPIDRS: | 3e ment, en dehors, les cavités cotyloïdes intermédiaires, — Corps ap- tère. En traitant précédemment (p.435) les Centrioptérides, dernier groupe de la tribu des Scaurides, j'ai dit qu’il existait dans la cohorte actuelle quelques genres qui se rattachent de très-près à ces insectes. Ces genres se trouvent ici et sont au nombre de trois : PoLyPLEURUS, CŒLOCNEMIS et Cispeuis. Solier à placé Je premier dans les Scaurides. Les deux au- tres, qu’il n’a pas connus, sont tellement voisins des CEreNorUs et sur tout des Cenrrioprera, que je les avais d’abord classés à côté de ces derniers. Mais la vestiture de leurs tarses et quelques autres carac- ières prouvent qu’en réalité ils sont plus voisins des IParmarus qui figurent en tête de la tribu suivante. Mannerheim, à qui leur création est due, avait déjà fait la remarque qu'ils forment le passage des Té- nébrionides aux Mélasomes. Des deux autres genres que je leur as- sorie, l’un (Cenrronopus) a le facies de certains Meneparius, genre voisin des Texesrio, l’autre (Cœromxropus) ressemble présque com- plètement aux Irarmrmus. Solier les avait placés parmi les Blaptides. En un mot, ces insectes diffèrent des Scaurides et des Blaptides par la vestiture de leurs tarses, et des Ténébrionides vrais qui suivent, par la brièveté de leur métasternum et leur corps aptère. Is sont au moins de taille moyenne, et leur livrée est d’un noir profond. Sauf un seul (CœLomsropus) qui est européen, leurs genres sont propres à l’Amérique du Nord (1}, I. Epipleures des élytres entières: Polypleurus, IL, — — incomplètes en arrière, . a Saillie intercoxale médiccrement large, ogivale. Epistome arrondi en avant : Cenfronopus,. — tronqué en avant: Cihdelis, aa Saïlie intercoxale très-large, parallèle. Point de sillon gulaire : Cœlocnemis…. Un profond — Cœlometopus. Genre incertæ sedis : Macrostethus. POLYPLEURUS. Escuseu. Zoo!. Atlas, Heft IV, p. 11 (2). Menton petit, irrégulièrement hexagone, assez fortement échancré en avant. — Languette à peine saillante, entière. — Lobe interne des (1) IL existe dans les collections des espèces inédites qui devront également prendre place ici, entre autres quelques-unes de l'Australie sur lesquelles De- jean (Cat. éd, 3, p. 226) a fondé son genre Banysceuts. (2) Syn. Unis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 148. 360 TÉNÉBRIONIDES. mâchoires muni d’un très-petit crochet corné (1). — Dernier article des palpes labiaux globoso-ovale, celui des maxillaires médiocrement sécuriforme. — Labre très-court, arrondi en avant. — Tête allongée, cylindrique en arrière, déprimée en avant ; épistome peu saillant, obliquement rétréci et sinué en avant.—Yeux très-distants du protho- rax, petits, étroits, transversaux.—Antennes assez courtes, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4-7 obconiques, décroissant peu à peu, 8-11 transversaux, déprimés, serrés, graduellement élargis.—Prothorax sub- quadrangulaire, peu convexe, non échancré en avant, à peine bisinué enarrière; ses angles antérieurs fôchis. — Ecusson très-petit. — Ely- tres peu allongées, oblongo-ovales, aussi larges que le prothorax et échancrées en arc à leur base ; leur épipleures très-Gtroiles, entières. — Pattes médiocres; les quatre cuisses antérieures robustes, en massue allongée; jambes arrondies, un peu arquées, leurs éperons obsolètes ; dernier article des larses au moins aussi long que les pré- cédents réunis, le 49 des postérieurs faiblement allongé. — Saillie in- tercoxale de l'abdomen médiocrement large, ogivale. — Mésosteraum déclive, un peu concave. — Saillie prosternale plane, assez large, flé- chie en arrière. — Corps oblong, atténué en avant. Eschscholtz n’a fait qu'iadiquer ce genre sans en décrire aucune espèce. Germar, le premier, en apublié une qu'il a placée parmi les Uris, et, depuis, Solier en a fait connaître deux, dont l’une me parait être la même que celle de Germar. Ce sont des insectes des parties moyennes et australes des Etats- Unis, de taille médiocre et d’un noir profond, mat et comme velouté. Chacune de leurs élytres présente trois faibles côtes très-obtuses, dans les intervalles desquelles sont d'assez gros points enfoncés, alignés en rangées etirrégulièrement espacés entre eux; deux points semblables se voient sur le disque du prothorax (2), La tête de ces insectes a la plus grande analogie avec celle des Uris, ot c’est probablement ce qui a engagé Germar à placer dans ce genre l'espèce qu'il a connue. CENTRONOPUS, Sozten in Bauni e Tnauqur, Séudi entom. p. 258 (3). Menton petit, évasé, avec une large saillie médiane un peu échanerée et bi-impressionnée sur sa face externe. — Languette trapéziforme, (1) Solier en refusait un à ces insectes; il est en effet difficile à voir, le lobe interne ayant la forme d’une griffe brièvement arquée à sou extrémité et en- fouie dans les poils denses qui revêtent l'organe au côté interne. (2) P. perforatus, Germar, loc. cit, — geminatus (perforatus ?) punctalus, Solier, Ann, d. 1. Soc. entom, Vil, p. 196; le premier est figuré pl. 8, f. 14: (3) Syn. Cenrronpus, Dej, Cat. éd, 3, p. 226; nom mal fait, ainsi que celui CŒLOMÉTOPIDES. 361 assez saillante. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Dernier ar- ticle des palpes fortement sécuriforme. — Labre caché sous le cha- peron. — Tôte courte, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux ex- clusivement; épistome presque confondu avec le front, suborbiculaire, rebordé et à peine tronqué en avant. — Yeux grands, transversaux, lunulés, élargis en dessus. — Antennes médiocres, grossissant peu à peu, à articles 3 assez long, 4-6 obconiques, 7-10 triangulaires, 11 or- biculaire. — Prothorax contigu aux élytres, plan, subtransversal, un peu rétréci en arrière, arrondi sur les côtés en avant, rebordé de toutes parts, assez fortement échancré en avant, tronqué en arrière, avec ses angles postérieurs saillants. — Ecusson en triangle curviligne. —Elytres un peu plus larges que le prothorax, allongées, subparallèles, peu convexes en dessus; leur repli épipleural arrivant au niveau des épaules. — Pattes assez courtes, robustes; cuisses en massue allongée, les antérieures un peu arquées; jambes soyeuses à leur extrémité en dedans, leurs éperons presque nuls; tarses villoso-hispides en dessous, leur dernier article très-grand. — Saillie intercoxale médiocrement large, ogivale. — Saillie prosternale dépassant un peu les hanches an- térieures et déprimée. — Mésosternum déclive, concave. — Corps glabre. Solier a caractérisé le genre d’après un insecte du Mexique qu'il a cru nouveau, mais qui longtemps auparavant avait été décrit par Say (1). Il est de taille au-dessus de la moyenne, d’un noir profond, assez brillant, pointillé sur la tête et le prothorax, avec les élytres striées et ponctuées. Son facies rappelle celui de certaines FeroNnA. Le mâle se distingue de la femelle par son épistome plus arrondi, ses jambes antérieures plus robustes, munies en dedans d'une saillie an- guleuse un peu avant leur milieu et suivie d’une échanerure garnie de poils assez longs; enfin par ses jambes intermédiaires un peu ren- fées au côté interne à leur extrémité. Dans la femelle, l’épistome est plus fortement tronqué , et toutes les jambes sont simples. Dejean à associé à cet insecte deux autres espèces de l'Amérique du Nord (:) qui, ayant le métasternum allongé, appartiennent à la tribu suivante, où elles me paraissent devoir former un genre nouveau, voisin des MeNEPHILUS. adopté par Solier, et qui, sous sa forme régulière (Cenrnopus), a été employé depuis longtemps par Illiger pour un genre d'oiseaux de l'ordre des Grimpeurs. — Tenepnio Say, (1) Ten. suppressus, Say, Boston Journ. of nat, Hist. [, p. 187 (Centr. emten- Sicollis, Solier, loc, cit. p. 260, pl. 11, f. 4). (2) L'un d'eux est l'Helups calcaratus de Fabricius, Syst. El. I, p. 159 et de Palissot-Beauvois, Ins. d’Afr, et d’Amér. p.162, pl. 31, £. 3, (Ten. r'efleaus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p.203; Centron. cyanescens, Dej. Cat. €d. 3, p. 226). — Lo second èst le Cenron. helopioides de Dejean (son C. ery- 362 TÉNÉBRIONIDES: CIBDELIS. Mannenm. Bull. d. Mosc. 1843, p. 282 (1). Menton peñt, plan, suborbiculaire. — Languette assez saillante, trapézitorme. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mâchoires inermes.— Man- dibules entières au bout, — Labre très-court, entier. — Tète assez saillante, un peu renflée en arrière, dilatée et arrondie au niveau des antennes ; épistome séparé du front par un fin sillon arqué, court, obli- quement rétréci et largement tronqué. — Yeux distants du prothorax, assez grands, transversaux, fortement entamés par les joues. — An- tennes médiocres, grossissant légèrement et déprimées à leur extré- mité, à articles 3 d’un tiers plus long que 4, 4-8 obconiques, subégaux, 9-10 plus courts, 414 plus grand que 10, ovalaire et acuminé, — Pro- thorax transversal, assez convexe, rétréci en avant et à sa base, ar= rondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, finement rebordé de toutes parts. — Ecusson en triangle transversal. — Elytres ova- laires, déclives et peu atténuées en arrière, tronquées en avant, avec leurs angles huméraux un peu saillants; leur repli épipleural assez large. — Pattes médiocres, peu robustes; jambes arrondies, sans épe- rons terminaux, munies d’une brosse de poils soyeux à leur sommet; 1er article des tarses postérieurs aussi long que le dernier; celui-ci partout plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, subogivale. — Saillie prosterpale recourbée en arrière. — Mésosternum triangulaire, concave. — Corps glabre. On n'en connaît qu’une espèce (Blaschkii Man.) de taille moyenne, d’un noir profond un peu brillant, pointillée et finement rugueuse en dessus, avec les élytres présentant quelques stries très-fines, peu aps | parentes et couvertes de petits tubercules alignés, d'autant plus nom- breux et plus aigus qu’ils se rapprochent davantage de la partie pos- térieure de ces organes, sculpture qui rappelle celle des CENTRIOPDERA du groupe des Scaurides. Cet insecte est originaire de la Californie. throcnemus n’en est qu’une variété à pattes rouges). L’épistome de oct insecte est trapéziforme et largement tronqué en avant, tandis que celui du calcara= tus est arrondi comme chez le C. suppressus. — A l'allongement du méta- stornum il faut ajouter que ces deux espèces sont ailées, tandis que le Centr. suppressus est aptère et a les élytres soudées comme tous les autres Cœlomé- tonides, (1) 11 y a, parmi les Lépidoptères diurnes, un genre Cynnerts de M. Bois- duval; mais ses caractères n'ont été publiés que postérieurement à ceux du geure actuel, par M.E. Doubleday dans son Gener. of Diurn. Lepidopt. 1, p. 217: CŒLOMÉTOPIDES. 363 COELOCNEMIS, Mannern, Bull, à Mosc. 1843, p. 280. Menton grand, plan, suborbiculaire, tronqué à sa base, — Languette à peine visible, entière. — Dernier article des palpes labiaux triangu- laire, celui des maxillaires en fer de hache équilatéral, arqué en de- hors. — Mâchoires inermes. — Labre assez saillant, légèrement échan- cré en arc. — Tête rhomhoïdale, plane ; épistome à peine distinct du front, graduellement rétréci et échanceré en are, — Yeux médiocre- ment distants du prothorax, transversaux, allongés, sublunulés. — Antennes médiocres, grossissant peu à peu et déprimées à partir du 7° article : 2 court, 3 assez long, 4-6 subeylindriques, 7 plus court, obeonique , 8-11 transversaux , perfoliés, égaux. — Prothorax trans- versal, médiocement convexe, fortement cordiforme , parfois angu- leux sur les côtés, ceux-ci tranchants; à peine échancré en avant, tronqué à sa base. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres oblongues, un peu déprimées sur le disque, fortement dé- elives et atténuées en arrière, arrondies sur les côtés; leur repli épi- pleural remontant graduellement jusqu'aux épaules. — Pattes lon- gues ; cuisses arrondies, canaliculées en dessous ; jambes arrondies, les quatre antérieures faiblement arquées; toutes ayant leur face in- terne aplanie dans sa moitié terminale , et munie sur ses bords de deux lignes tomenteuses étroites; éperons très-petits’et grèles ; 1 ar- ticle des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis, le dernier de tous grand. — Saillie intercoxale de l'abdomen {rès- large, parallèle et arrondie en avant. — Mésosternum horizontal en arrière, largement concave en avant. — Saillie prosternale bisillonnée, fléchie et acuminée en arrière. — Corps glabre. > Les espèces de ce genre ressemblent complètement aux Ezfopes de forme allongée, par leur f'acies, leur couleur d’un noir profond , lé- gèrement brillant, et la sculpture de leurs téguments ; d’un autre côté, on retrouve chez elles, entre autres caractères des Scaurides, un menton pareil à celui des Axis. Manmerheim n’en à connu que deux (1) de taille un peu plus que moyenne ; depuis, M. J. L. Le Conte en à publié quelques autres (2), parmi lesquelles il en est qui ont plus d’un pouce de long. Toutes sont propres à la Californie et contrées voisines. (1) C. californica, dilaticollis, Mannerh. loc. cit.; la première est figurée dans le Mag. d, Zool.; Ins. 1843, pl. 133, (2) €. Magna, obesa, $. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, P: 150; Californie. — punctata, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Phi- lad. VIE, p. 25; patrie non exactement connue; probablement de L'Utah, 364 TÉNÉBRIONIDES. COELOMETOPUS. Souren in Baunr e Truqut, Studi entom. p. 278 (1). Menton quadrangulaire, arrondi aux angles antérieurs, étroitement sinué au milieu de son bord antérieur. — Languette presque invi- sible. — Mâchoires munies d’un petit crochet corné. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux ovalaire et tronqué, celui des maxillaires en triangle équilatéral. — Labre peu saillant, légèrement échancré, — Tôte courte, subrhomboïdale, un peu renflée en arrière; épistome trapéziforme et largement sinué en avant, séparé du front par un sillon demi-circulaire, profondément marqué en arrière ; un profond sillon transversal sous la tête. — Yeux un peu engagés dans le pro- thorax , médiocres, transversaux et fortement entamés par les joues. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3-4 allongés, obconiques , égaux, 5-7 de même forme, plus courts, 8-10 suhglobuleux, 11 ovoïde, acuminé au bout. — Pro- thorax transversal, rétréci en avant et en arrière, arrondi sur les côtés dans son milieu, tronqué à sa base, assez fortement rebordé, sauf en avant. — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, ovales, arrondies et verticales en arrière. — Pattes assez longues, peu robustes; jambes arrondies, tomenteuses à leur extrémité; 4° article des tarses postérieurs assez allongé. — Saillie intercoxale large, parallèle et arrondie en avant. — Mésoster- num fortement ridé, horizontal en arrière, concave en avant. — Saillie prosternale bisillonnée, fléchie en arrière. — Corps oblongo-ovale, massif. La seule espèce qui rentre jusqu'ici dans ce genre, est le Blaps clypeata de Germar (2), assez grand insecte du Portugal et d'Espagne, d’un noir profond, médiocrement brillant, finement coriacé sur toute sa surface n dessus, avec de très-fines stries sur les élytres. Il n'est pas commun dans les collections. . Note. Quoique le nom imposé au genre suivant semble indiquer l’allon- gement du métastermum , il est très-probable qu’il est court comme dans toutes les espèces du groupe actuel. M. Wollaston ne parle pas (1) Syn. Bras Germar, Toussaint-Charpent. —Irurmnus Dej. (2) Mag. d. Entom. I, p. 122; décrit de nouveau et figuré par Toussaint- Charpentier, Horæ entom. p. 217, tab. 5, f. 3. On en a deux autres figures : l'une, accompagnée de détails, donnée par Solier, loc. cit. pl. 13, f. 1-4; V'autre par M. Graells dans ies Memor. d. I. Comis. d. 1. Mapa geolog. d. Espan: An. 1855, pl. 3, £.4. cs TÉNÉBRIONIDES VRAIS. » 365 de cette,partie du corps dans la formule détaillée qu'il a donnée du genre, mais il signale l’affinité de ce dernier avec les CœLomeropus de Solier. : MACROSTETHUS. WoLrasr. Jns. Maderens. p. 504. Menton orbiculo-ovale, à peine échancré en avant. — Languette large ettronquée antérieurement. —Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné bifide. — Dernier article des palpes labiaux épais, pyriforme, subflexueux à sa base ; celui des maxillaires grand et sé- ouriforme, — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre trans- versal, à peine échancré et fortement cilié en avant. — Tête légère- ment relevée surJles côtés, tronquée en avant. — Antennes à peine plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 al- longé; les trois avant-derniers en carré transversal, le dernier en carré allongé. — Prothorax ovale, tronqué à sa base, à peine rebordé latéralement. — Elytres connées, non acuminées en arrière. — Pattes assez longues; jambes presque glabres, finement pubescentes au côté interne à leur extrémité; leurs éperons obsolètes ; 4® article des tarses postérieurs allongé ; le dernier de tous long. — Corps subcylindrico- ovalaire. L'espèce unique (1) décrite par M. Wollaston, est de la taille du Cæ- lometopus clypeatus, d’un noir profond assez brillant, criblé en dessus de très-pelits points enfoncés, avec les élytres finement striées et pré- sentant des tubercules sur les intervalles entre les stries, Cet insecte a été découvert sur un ilot voisin de l'ile de Madère, nommé [lhèo Châo, et doit être fort rare, car M. Wollaston dit n’en avoir jamais vu qu’un seul exemplaire, mälgré toutes ses recherches. TRIBU XXXVI. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. Languelte saillante; ses palpes peu distants à leur base, — Lobe interne des mâchoires de forme variable, ainsi que le dernier article des palpes maxillaires. — Mandibules le plus souvent bifides à leur extrémité, — Tôte libre, rhomboïdale; épistome plus où moins sail- lant, presque toujours séparé du front par un sillon arqué, hien distinct, — Yeux en général très-distants du prothorax. — Antennes * Variables, le plus souvent peu à peu élargies et déprimées à leur ex- (1) A, tuberculatus, Wollast. loc. Gi, p. 505, pl. 11, f. 8, avec des détails. 366 LE TÉNÉBRIONIDES. trémité. — Prothorax non ou faiblement échancré en avant. — Eous- son distinct, en général assez grand.— Elytres embrassant faihlement le corps, leurs épipleures étroites, entières (Brus excepté). — Hanches antérieures globuleuses; éperons des jambes très-petits, parfois ob- solètes; tarses villeux en dessous, quelquefois faiblement; leur dernier article souvent très-grand. — Saillie intercoxale de forme variable. — Métasternum allongé ; ses épisternums étroits, parallèles; ses épi- mères très-distinctes. — Celles du mésosternum fermant en général largement les cavités cotyloïdes intermédiaires. — Corps ailé chez presque tous. Ce groupe comprend les espèces de la famille dont l'organisation se rapproche de celle des Teneprio dans le sens restreint qu'a depuis longtemps le genre qui porte ce nom. Il suit de 1à qu’il ne contient qu’une très-petite partie de celles qui avaient été entassées par Dejean dans sa famille des Ténébrionides, laquelle se refuse à toute défi- nition. « Ces insectes ne sauraient être confondus avec ceux des tribus pré- cédentes. Mais parmi celles qui suivent, il en est plusieurs avec les- quelles ils ont une analogie si étroite, qu'il est nécessaire d'indiquer en peu de mots en quoi ils en différent. Les tribus en question sont celles des Pycnocérides, des Cyphaléides et des Cnodanolides. Les Ténébrionides vrais se distinguent du premier de ces grou- pes par leurs antennes non moniliformes, et dont le 3° article est plus ou moins allongé. Les Cyphaléides ont tous le prothorax échancré en avant, et la tête presque toujours engagée au moins jus- qu'aux yeux dans cette éohancrure ; ces deux particularités, réunies à leur mésosternum horizontal et fourchu, suffisent pour les faire re- connaître. Un mésosternum semblable se retrouve chez les Cnoda- lides, et le lobe interne de leurs mâchoires est en outre constamment inerme, ce qui n’existe qu’exceptionnellement ici. J’ajouterai que des couleurs variées et souvent métalliques forment la livrée la plus ordinaire des espèces de ces trois tribus, tandis que celle dos Téné- brionides vrais est, à de très-rares exceptions près, d’un noir ou d'un brunâtre uniforme. La formule inserite plus haut indique suffisamment quels sont les organes de ces insectes qui sont sujels à se modifier. Ces derniers nô sont pas moins variables sous le rapport de la taille. Tandis que cer- taius d’entre eux (quelques Nycropares) sont les géants de la famille, d’autres descendent sous ce rapport au niveau des plus petites espè- ces de cette dernière. Entre ces deux extrèmes, il existe tous les pas- sages. Enfin, leurs habitudes souffrent également quelques ex06p- tions : si la majeure partie d’entre eux vivent sous les écorcos Où dans l'intérieur des arbres en décomposition, il en est qui sont épir gés (Cazcar, Boromoregus), et d'autres (plusieurs: TENENRLO) qui ha- TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 367 bitent de préférence nos demeures, où ils vivent de substances fari=. neuses où animales. : : Plusieurs larves de cette tribu sont connues et seront mentionnées dans les généralités des groupes qui suivent. Ceux-ci sont au nombre de cinq, reconnaissables aux caractères suivants : Ld I. Antennes grossissant peu à peu; leur 11€ arlicle à peine où pas plus grand que le 10e, a Prothorax transversal. "A Prosternum et mésosternum de largeur nor- male. TÉNÉBRIOMIDES vrais. Prosternum et mésosternum très-larges. CaTariesripes. aa Prothorax plus long que large; corps étroit, linéaire. CALcanipes. II. Antennes terminées par une massue foliacée de 4 art. Nycrénoripes. II. Antennes cylindriques; leur 119 art. allongé. GoNianéRI ES, GRouPE I. Ténébrionides vrais, Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Tête régulièrement thomhoïdale. — Antennes grossissant peu à peu, — Prothorax trans- versal, — Prosternum et mésosternum de largeur normale. La plupart de ces insectes sont de grande taille et possèdent très- souvent des différences sexuelles qui portent presque exclusivement sur les pattes. Les antérieures s’allongent chez les mâles, et leurs juvbes sont plus arquées où plus épaissies à leur extrémité que chez les femelles. Les TaurocEras ont*en outre dans le même sexe la tête munie de cornes très-prononcées. Le repli épipleural des élytres pré- sente fréquemment uné particularité qui n’est pas générique, mais qui est cependant à peu près constante chez les Iparmimus, les NyeropaTEs et les Tauroceras. Elle consiste en ce que dans le point où Jes élytres se rétrécissent en arrière , ce repli se dilate et devient plus ou moins flexueux ; il forme même un véritable bourrelet chez les TaurocERaS. C'est à ce groupe qu'appartient la larve la plus anciénnement con- nue de toutes celles de la famille, celle du Tenebrio molitor (1), si ré- Pandue dans les boulangeries, les moulins, les greniers, partout, en un mot, où l’on conserve de la farine, mais qui cependant , au (1) On en à une multitude de descriptions depuis Frisch qui l'a publiée le Premier, dès 1721 (Beschreib. v. all. Ins. Deutsch. part. 3, p. 1, pl. 1, f. 1-6), Jusqu'à M, Mulsant, le dernier auteur qui en ait parlé (Col, d. France; Latig, P. 281), et dont la esvription me parait la plus complète de toutes. Parmi les 368 TÉNÉBRIONIDES: -besoin, se nourrit de détritus végétaux. Elle est allongée, subeylin- drique, un peu atténuée en arrière, d’un jaune testacé plus ou moins clair et brillant, hérissée sur les côtés dans toute sa longueur de poils fins clair-semés, et couverte en dessus de points enfoncés, confluents en partie, assez marqués, et qui la font paraître un peu rugueuse. Elle est privée d’ocelles (1). Son dernier segment abdominal, de forme conique, est terminé par deux saïllies redressées, un peu divergentes et accompagnées de chaque côté, à quelque distance, d'une très-petite épine noire. Cette larve so métamorphose sans se renfermer préala- blement dans une coque. Celle du P. obscurus (2), qu’on trouve dans les mêmes lieux, ne so distingue guère de la précédente que par sa couleur brune , et son dernier segment abdominal un tant soit peu plus long, et dont les deux saillies terminales sont plus divergentes. Les deux autres larves du même genre, qui sont en outre connues, n’ont pas les mêmes habitudes que les précédentes : elles sont ligni- vores et creusent des galeries dans les troncs cariés de divers arbres. Celle du T. opacus, trouvée par M. Mulsant (3) dans de vieux châtai- gniers, est excessivement voisine de la larve du molitor, tandis que celle du T. transversalis, dont on"doit la découverte au môme au- teur (4), diffère des précédentes par son segment anal, hérissé sur ses bords de petites épines et armé d’une seule pointe. M. Mulsant, qui l'a trouvée au pied des chènes, ajoute qu’elle se construit une cellule avaut de se métamorphoser, ce que ne font pas les autres espèces. figures de cette larve et de sanymphe, les meilleures sont celles de J. Sturm, Deutsehl. Ins. IE, pl. 46, £.-p. Pour les autres auteurs non cités dans cette note, voyez Mulsant loc. cit. p. 282 et Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc, d. Se. d. Liège, VIL, p. 516. — Suivant M. Westwood (An Introd, to the mod, class. of ins. 1, p. 317, fig. 38, n° 14), cette larve n'aurait qu'une seule épine sur le dernier segment abdominal, ce qui la distinguerait de celle du T. obscu- rus qui en aurait deux. Or, ce dernier nombre existe chez toutes les larves de Tenepnro, sauf chez celle du fransversalis, qui n’est connue que depuis peu de temps. Voyez sur cette assertion de M. Westwood, une note de M. Hagen dans la Stettin. entom. Zeit. 1853, p. 56. (1) M. Mulsant (Latig. loc. cit.) semble disposé à regarder comme tels deux points qui existent de chaque côté de la tète; mais les auteurs s'accordent à refuser ces organes à ces larves, et je crois avec raison. Les points en question me paraissent n'être que de simples taches. (2) Curtis, Brit. Entom. VIT, pl. 331: — MM. Mulsant (loc. cit p. 186) et Ed. Perris (Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 366) en ont également parlé brièvement. — M. Westwood, à qui MM. Chapuis et Candèze attribuent sa description, n'en a dit que quelques mots d’après M. Curtis. (3) Ann. d. 1, Soc. Linn. d. Lyon, Sér. 2, I, p. 9; et Opusc. entom. faso. VI, p. 9. (4 Ann. d, 1, Soc. Linn. loc, cit, p. 11; ot Opus. entom, loc, cit, p.11. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 369 Les nymphes de ces quatre espèces ont leur dernier segment bi- furqué , et les six premiers de l'abdomen munis latéralement d’ap- pendices déprimés, parallèles, et tronqués à leur extrémité. D'après M. Ed. Perris (1), qui l’a décrite depuis peu, la larve du Menephilus curvipes se distingue de celles des Teneprio, princifale- ment par sa forme plus courte, plus parallèle ; ses téguments plus fortement ponctués en dessus; la présence de trois ocelles de chaque côté de la tête ; enfin son segment anal dilaté transversalement, muni de deux crochets distants, grôles, très-redressés, entre lesquels se trouve une échancrure circulaire, à bords convergents ; en dehors, ces cro- chets sont flanqués à leur base d’une petite épine. Cette larve est li- gnivore, et se renferme dans une cellule avant de se changer en nym- phe. Celle-ci diffère de celles des Tenesnto, en ce que les appendices latéraux de son abdomen sont lobés à leur extrémité. Parmi les dix genres qui suivent, la moitié est étrangère à l'Europe. . Eperons des jambes très-petits, parfois nuls. a Angles postérieurs du prothorax non spiniformes. b Antennes au plus aussi longues que le prothorax, en général plus courtes. c Orbites antennaires non épineuses. d CGuisses grossissant peu à peu ou sublinéaires, e Mésosternum déclive, ne recevant pas la saillie prosternale. Prothorax rétréci à sa base, crénelé sur les côtés : Zphthimus. _ ni — ni —_ Nyctobates. ea Mésosternum horizontal, fourchu, recevant la saillie prosternale : Amenophis. dd CGuisses grêles à leur base, renflées au bout, Tête allongée; yeux distants du prothorax : Upis: — courte; — contigus au — Derosphærus. (1) Ann. d.1. Soc. entom. loc. cit. p.361, pl. 8, Ê. 444-457. En outre de toutes ces larves, M. Westwood a figuré, sans le décrire, un in- seote éclos dans les fruits ligneux du Mammea americana et qu’il a rapporté au genre Uris. Voyez son mémoire intitulé : « Observations upon the Economy of a Sonth American Species of the Colcopterous Genus Uris. » Trans. of the entom. Soc. II, p. 157, pl. XIV, f. 12-18. Cet insecte n’est très-certainement pas un Unis dans le sens actuel de ce nom. Erichson (Wiegm. Archiv, 1840, I, p. 253) le rapporte au Zophobas morio, si commun dans les parties chaudes de l'Amérique du Sud et quelques-unes des Antilles. Cependant les figures de M. Westwood ne conviennent que médioerement à cette espèce, surtout sous le rapport des antennes, etil se pourrait bien que cet insecte Mt une Ulomide. Quoi qu’il en soit, ce fait est d’un grand intérêt en ce qu’il révèle chez les Té- nébrionides, sous leur premier état, des habitudes que jusque-là on ne leur connaissait pas. Coléoptéres. Tome V. 24 LP 310 TÉNÉBRIONIDES. cc Orbites antennaires épineuses : Tauroceras:… bb Antennes plus longues que le prothorax : Zophobas: + aa Angles postér. du prothorax spiniformes : Menephilus. I. Eperons des jambes courts, mais bien distincts. Yeux transversaux, étroits, peu saillants : Tenebrio.. — gros, saillants, non prolongés en dessous : Zolodinus. IPHTHIMUS. E. Tauour, Stettin. entom. Zeit. 1857, p. 92 (1). Menton plan, presque carré, sillonné sur la ligne médiane, mé- diocrement et triangulairement échaneré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et tronqué au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre transversal, un peu sinué en avant, avec ses angles arrondis. — Tète saillante, graduellement rétrécie en arrière, plane sur le front, avec un pli en dedans de chaque œil; ses joues obtusément anguleuses ; épistome très-court, brusquement rétréci, largement sinué. — Yeux très-distants du prothorax, petits, étroits, parallèles et entiers. — An- tennes médiocres, robustes, à articles 3 plus long que les suivants, noueux au bout, 4-6 obconiques, 7-14 graduellement élargis, trans- versaux, déprimés, — Prothorax transversal, peu convexe, rétréci en arrière , à peine bisinué à sa base, avec los angles de celle-ci aigus, tronqué en avant, obtusément crénelé sur les côtés, rebordé partout, sauf en avant. — Ecusson petit, transversal, arrondi en arrière. — Elytres oblongues , graduellement élargies, puis rétrécies dans leur quart postérieur, coupées presque carrément en avant. — Pattes as- sez longues; cuisses graduellement épaissies; jambes axrondies, les antérieures légèrement arquées au bout; 4° article des tarses posté- rieurs peu allongé. — Saillie intercoxale large , ogivale, — Mésoster- num horizontal, évasé et échancré en are antérieurement. — Saillie prosternale assez large, plane, bisillonnée , largement tronquée au bout. — Corps aptère. Ces insectes, confondus pendant longtemps avec les NyYcTOBATES, en diffèrent principalement par leur tête autrement faite, leurs yeux beaucoup plus petits, le 4 article de leurs tarses postérieurs nola- blement moius allongé, enfin par leur facies et la sculpture de leurs téguments. Tous sont d’un noir profond, presque mat et sans aucune trace de cette efflorescence pruineuse si commune chez les Nycro- gares. En dessus, leurs téguments sont à la fois finement coriacés et criblés de petits points enfoncés ; des rangées régulières de points un peu plus gros se détachent à peine de ce fond sur les élytres. Quoi- (1) Syn. Nxcropares pars, Mannerh. — {purminus pars, Dej. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 3 que ces derniers organes paraissent soudés, au premier aspect, em réalité ils ne le sont pas, et il existe sous eux des ailes inférieures, mais qui sont incomplètes, du moins chez l’italicus. Les mâles ne diffèrent des femelles que par leurs pattes un peu plus longues. Lo genre comprend quatre espèces de grande taille, très-voisines les unes des autres, dont trois sont propres à l’Europe méridionale, et la dernière à la Californie (1). NYCTOBATES. Guérin-Ménev, Mag. à. Zoo!.; Ins, 1834; Mélas, p. 33 (2). Menton élargi en avant, du reste variable (3). — Languelte tron- quée ou sinuée en avant. — Lobe interne des mâchoires armé d’un crochet bifide. — Dernier article des palpes sécuriforme. — Mandi- bules tantôt bifides, tantôt entières au bout. — Labre saillant, trans- versal, tronqué, avec ses angles arrondis, — Tête rhomhoïdale, plus ou moins prolongée en arrière des yeux, peu saillante en avant de ceux-ci; épistome brusquement rétréci chez la plupart, sinué ou tron- qué en avant, séparé du front par un sillon demi-circulaire, tantôt superficiel, tantôt fortement marqué. — Yeux en général plus ou moins grands et prolongés sur le front, dilatés inférieurement , en- tamés par les joues. — Antennes un peu plus courtes que le protho- rax, grossissant peu à peu et déprimées à leur extrémité, à articles 3 allongé, noueux au bout, 4-5 ou 4-6 obconiques, subégaux, 6-10 ou 1-10 plus larges, carrés où submoniliformes, 11 toujours plus grand (1) I. italicus (Deï.) ; Italie depuis le Piémont jusqu’en Sicile; croaticus, Hongrie, Croatie, Grèce; Bellardii, Candie; Truqui, loc. cit. p. 93. Dejean donne pour synonyme au premier un Tenebrio angulatus de Rossi, dont il n'existe aucune trace dans les écrits de cet auteur. — Nyc. serrata, Man- erh, Bull. Mose. 1843, p. 284; Californie; figuré par M. J. L. Le Conte dans les Rep. on a railr. to the Pacif. oc. IX, Append. L, pl. 2, f. 5. (2) Syn. Myzanis (pars), Pallas Icon. Ins. p. 37. Après avoir établi le genre Nycropares, M. Guérin-Méneville (Iconogr.; Ins. texte, p. 120) a proposé de remplacer ce nom par celui de Pallas; mais cet auteur n’a donné nulle part les caractères de son genre Myzans, dont une seule espèce (gigas) appartient à celui-ci; les autres sont des Camara où des SrronGyLiuM. — Jrammnus, Dej. Cat. éd, 3, p. 225.—Tenepnio Oliv., Fab., Herbst, Wiedem., Say, otc.— HeLors Fab, — Unis Herbst, Germar, — Trocosira Fab, (3) Ses fermes rentrent dans les trois types suivants : il est tantôt plan, légè- rement et triangulairement échaneré en ayant, avec ses angles antérieurs for- tement arrondis, et parfois impressionné sur sa face externe (gigas et espèces voisines); légèrement convexe en dehors et tronqué en avant, avec ses angles aigus (vaigus, tibialis) ; ou enfin, comme chez beaucoup de Pédinides, composé de trois parties distinctes : une médiane convexe et deux latérales amincies (sinuatus). La seconde de ces formes est la plus commune; il est superflu d'a- jouter qu'il y a des passages de l’une à l’autre, 372 TÉNÉBRIONIDES. que 10. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, en carré trans- versal où subéquilatéral, plus ou moins arrondi sur les côtés et con- vexe en dessus, bisinué à sa base, marginé partout, sauf en avant. — Ecusson grand, en triangle curviligne. — Elytres allongées, subpa- rallèles ou peu à peu élargies dans leurs deux tiers antérieurs, rétré- cies en arrière ; leur repli épipleural dilaté et flexueux avant son ex- trémité. — Pattes longues; cuisses parallèles ou grossissant peu à peu ; jambes cylindriques, variables selon le sexe ; dernier article de tous les tarses au moins aussi long queles précédents réunis; le 19° des postérieurs un peu allongé. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle aigu ou assez large et ogivale. — Mésosternum plan ou lé- gèrement déclive et faiblement concave en avant. — Saillie proster- nale convexe, fléchie en arrière et tronquée au hout.—Corpsallongé. J'ai rédigé cette formule avec l'intention de comprendre dans le genre toutes les espèces qui le composent en ce moment dans les col- lections et en particulier dans le Catalogue de Dejean. Mais il ne pourra guère rester constitué de la sorte, et il y aura lieu de le divi- ser en plusieurs (1). Tout ce qu’on en peut dire en ce moment, c’est (1) On ne pourra y laisser, entre autres, certaines espèces de la côte de Guinée (sinuatus, punctatus Fab.) qui ont le mésosteraum horizontal, fourchu, et la saillie prosternale prolongée et acuminée en arrière, ni d’autres de l’Améri- que (variolosus Fab., excavatus Dej., de Cayenne) dont le mésosternum est muni de deux gros tubercules coniques, avec la saillie prosternale également prolongée. Ces insectes devront former au moins un genre nouveau, voisin des Awenorms. Je les ai néanmoins compris dans la liste suivante qui contient en outre des espèces douteuses au point de vue générique. Plusieurs sont proba- blement des Uris ou des Menevmirus. Esp. de lAmér. du Sud : Ten. gigas, Linné, Syst. nat. IL, p. 674 (Mylar. gigantea, Pallas, loc. cit. pl. G. f. 1). — Up. maxima, Germar, Ins. Spec, nov. p. 148; Perty, Del. anim. art, Brasil. nl. 12, f.6. — Ten. variolosus, Fab. Syst. EL. I, p. 146. Esp. de l’Amér. du Nord: Ten. pensylvanicus, De Géer, Mém. V, p. 52, pl. 13, f. 10 (Up. chrysops Herbst; Ten. lœvis ? Oliv.).— Ten. barbatus, Knoch, Neue Beytr. p. 166, pl. 7, £. 1 (Ten. pensylvanicus Kirby ; Up. glaber ? Herbst). — Ten. saperdoïdes, Oliv. Entom. ILE, 57, p. 11 (Hel. spinipes Fab.; Ten. an- thracinus Knoch; Var, Ten. rufipes Say).— Trogos. femorata, Fab. Syst. EL. I, p.154 (Up. fulvipes Merbst). — Nyct. inermis, Mannerh. Bull. Mosc. 1843, p.284; Californie. — Jpht. œreus, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. A, p. 65.— Nyct. intermedia, Haldem. in Stansbury’s Exped. to Utah; Append. Cp. 376. — Cette liste est empruntée à M. Melsheimer dans son Cat. of the deser. Col, of the unit. Stat. p.139; elle me paraît avoir besoin d’une révision approfondie. Esp. africaines : Hel. sinuatus, punctatus, Fab. Syst. El. I, p.60; Guinée.— Nyct. confusus (sinuatus Fab.), hypocrila, transversalis, brevicornis, rotun- dicollis, Westw. Trans. of the Zvol. Soc. III, p. 224, pl. 19, f. 6-11 ; Guinée. — Ipht. crenatostriatus (hypocrita Westw.), Imholf, Verhand]. d. nat. Gosellsch. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 373 qu'il diffère des Jearmimus par les caractères exposés plus haut à l’oc- casion de ceux-ci, et des Upis par la forme des cuisses, Ses espèces sont nombreuses, mais propres aux régions chaudes de l’ancien et du nouveau continent. Quelques-unes (gigas , maxima) sont les plus grands Ténébrionides connus; les autres sont au moins de taille moyenne. Un petit nombre (par ex. @reus) sont ornées de couleurs métalliques; un noir profond, peu brillant ou mat, con- stitue la livrée de la plupart d’entre elles ; il est rare (confusus) qu’elle soit en partie d’un rouge sanguin , mais commun, au contraire, que les téguments soient recouverts d’une efilorescence fugace qui leur donne un aspect velouté ; enfin, la sculpture des élytres consiste en sillons très-marqués (par ex. valgus) ou fins et superficiels, ce qui est le cas ordinaire. Les mâles ont presque constamment les pattes antérieures plus lon- gues que les femelles, mais leurs jambes de la même paire varient. Plusieurs (gigas, valgus, impressus, etc.) les ont plus où moins flexueuses et crochues au bout : dans la majorité des espèces, elles sont simplement arquées; les postérieures affectent ou non cette forme. Quelquefois (angulutus, barbatus) ce sexe se reconnaît à son menton garni d’une brosse de poils. Les Nycropares vivent sous les écorces. Jai fait connaître dans le temps (:) que les grandes espèces américaines {gigas, ete.), quand on les saisit, lancent par l'anus, à plus d’un pied de distance, une li- queur caustique, d’une odeur aussi pénétrante que celle des CaraBus. AMENOPHIS. J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 93, Genre très-voisin des Nycrogares, mais bien distinct par les carac- tères suivants : Antennes élargies et déprimées à partir du 4° article : 4-10 trian- gulaires, en scie au côté interne, et graduellement plus larges, 11 plus grand que 40.— Mésosternum horizontal, fourchu et recevant la saillie prosternäle. — Celle-ci dilatée entre les hanches antérieures, horizontale et rétrécie en arrière, lanciforme. in Basel, V, p. 174; Guinée. — Ten. sulcator (nec Knoch}, Klug, Ins. v. Madag. p. 91; Madagascar. Esp. des Indes or. : Ten. impressus, Fab. Syst El. I, p.146 (sulcator Knoch). — Ten. valqus, Wiedem. Zool. Magar. AL, 1, p. 42. — Nyct. tibialis, Guérin- Ménev. loc. cit. p. 34. Tous de Java. Esp. des Moluques, de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée : Up. crenata, de l’Australie; sulcigera, d'Amboine; Loétinit, de la Nouv.-Guinée; Boisduv. Faun, d. l'Océan. I, p.255. — Up. angulata, Erichs, Archiv, 1842, 1, p. 174; Tasmanie, — Nyct. æquatorialis, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom, p. 161; Ins, pl. XI, f. 11; Borneo. (1) Ann, à, Se. nat, XX, p. 290. 314 TÉNÉBRIONIDES. Tout le reste est absolument identique à ce qui existe chez les Nyc- TOBATES, et c’est à tort que M. J. Thomson a placé le genre près des SreNocIA avec lesquelles il n’a rien de commun. 1 l’a fondé sur deux grands insectes (1) du Gabon, de forme plus convexe que la plupart des Nycrogares, d’un beau vert métallique brillant et dont les élytres sont assez fortement striées et ponetuées dans les stries. J'ai eu entre les mains le mâle d’une autre espèce de la côte de Guinée, aussi grande, encore plus convexe et d’un noir profond et velouté. Ses pattes sont comme chez tous les Nycroares, notablement plus longues que dans l’autre sexe, et ses jambes antérieures légère- ment arquées. UPIS. Fas. Entom, Syst. IL, p. 75 (2). Je ne trouve pas d'autre caractère distinctif entre ces insectes et les Nycromates, que la forme de leurs cuisses, qui sont fortement et lon- guement atténuées à leur base, puis renflées en une massue ovoïde et allongée. Tout le reste varie comme dans le genre en question : cependant les espèces sont généralement plus cylindriques; leur prothorax est moins bisinué à sa base , et même parfois coupé tout-à-fait carrément; en un mot le faces varie dans chaque espèce. Le type du genre est un assez grand insecte (3) du nord de l’Eu- rope et de l'Amérique boréale, remarquable par la sculpture de ses élytres, qui sont couvertes de rugosités confluentes dans tous les sens. Indépendamment d’elle, il n’y en a, à ma connaissance, que deux autres des Indes orientales qui soient décrites (4). Jen ai vu et j'en possède en partie quatre autres de l'Amérique du nord. DEROSPHÆRUS. J. Taous. Archiv, entom. U, p. 99. Mêrnes caractères que les Uris, avec les différences qui suivent : Tête courte, transversale, enfoncée dans le prothorax jusqu’au bord (1) À. Fairmairei, elongata, À. Thoms. loc. cit.; le premier est figuré pl. 2, f. 3, et m'est seul connu. L’exemplaire qu'a bien voulu me communiquer M. Thomson est une femelle; je soupçonne que le second est le mâle. (2) Syñ. Arvezasus Linné, — Sronpyzis Fab. — Teneprio De Géer, Panzer, Oliv. — Hezors Wiedem. (3) Attel. ceramboïides, Linné, Syst. nat. IL, p. 621 (Tenebr. variolosus Do Géer, Panzer; Up. reticulatus, Say in Long’s Exped. II, p. 279). (4) Hel. niger, Wiedem. Zool. Mag. I, 3, p. 164; Bengalo.— U, rotundicollis, Casteln. Hist, nat, d. Col. Il, p. 213; Manille. Germar (Linn. entom. III, p. 198) a décrit une Up, cylindrica de l'Australie qui me parait être voisine des Mengeuipus et qui doit peut-être former un genre à part, TÉNÉBRIONIDES VRAIS, 375 postérieur des yeux, du reste semblable. — Prothorax aussi long que large, arrondi sur les côtés, fortement et régulièrement convexe en dessus, à peine échancré en ayant, faiblement bisinué et rebordé à sa base. — Elytres assez courtes, convexes, fortement déclives en arrière. — Mésosternum en forme de V à branches très-divergentes. — Saillie prosternale très-concave entre les hanches antérieures, déprimée en arrière. La forme particulière du prothorax ne suffirait pas pour distinguer ce genre des Uris, car il y en a parmi ceux-ci (par ex. rotundicollis) qui l'ont tout aussi globuleux, et j'en dirai autant de la forme générale qui est plus courte. Mais la brièveté de la tête, ainsi que la forme du mésosternum et du prosternum suflisent pour rendre cette coupe gé- nérique acceptable. Les cuisses sont peut-être encore plus fortement en massue que chez les Upis. Le genre ne comprend qu’une espèce (globicollis) originaire du Gabon. Elle est de taille moyenne, d’un noir brillant peu profond, et ses élytres présentent des stries profondes et ponctuées, dont les inter- valles sont arrondis. TAUROCERAS. Hore, The Coleopt. Man. I, p.130 (1). Mes : Menton plan, graduellement élargi et triangulairement échancré en avant. — Languette sinuée sur son bord antérieur, concave sur la ligne médiane. — Dernier article des palpes forte- ment sécuriforme. — Mandibules entières au bout. — Labre trans- versal, faiblement arrondi et cilié en avant, — Tête relativement petite, munie d’un col limité en avant par un sillon circulaire, ar- née au-devant des yeux d’une forte épine triangulaire , redressée et aiguë au bout; épistome brusquement rétréci, tonqué et muni sur son bord antérieur de deux longues cornes redressées, divergentes et un peu recourbées en arrière. — Yeux grands, assez saillants, lunu- lés, assez fortement prolongés sur le front, élargis en dessous. — An- tennes un peu plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 allongé, noueux au bout, 4-6 de même forme, plus courts, égaux, 7 triangulaire, 8-11 carrés, perfoliés, 11 plus long que 10.—Pro- thorax non contigu aux élytres, transversal, un peu convexe et sillonné sur le disque, déclive et légèrement échancré en avant, fortement ar- rondi, marginé et festonné sur les côtés, légèrement bisinué à sa baso, avec les angles de celle-ci rectangulaires. — Ecusson grand, curvi- ligue. — Elytres allongées, assez convexes ; subparallèles, rétrécies et sinuées dans leur tiers postérieur. — Pattes très-longues, surtout les (1) Syn. Bucenus, Dej. Cat. 6d. 3, p. 225. — TenspRio Fab., Oliv., Dalm, 376 TÉNÉBIIONIDES: antérieures; ouisses robustes, subparallèles ; jambes soyeuses au côté interne; les antérieures obliquement élargies en dedans à leur sommet ; tarses allongés, très-villeux en dessous; le 4° article des postérieurs plus long que les intermédiaires réunis. — Saillie intercoxale de l'ab- domen en triangle aigu. — Mésosternum en forme de V.— Saillie prosternale déprimée en arrière, et terminée par un mucro. — Corps allongé. Femelles : Tête inerme, moins épineuse au-devant des yeux.— An- tennes à peine aussi longues que le prothorax. — Celui-ci plus court et moins convexe. — Pattes plus courtes, égales entre elles; jambes beaucoup moins villeuses au côté interne ; tarses notablement moins longs. M. Hope a donné pour iype à ce genre le Tenebrio cornutus de Fa- bricius et Olivier (1), que ces deux auteurs indiquent comme origi- naire des environs de Smyrne, mais qui est, sans aucun doute, un insecte de l'Amérique du Sud, congénère avec deux autres espèces du mème pays publiées par Dalman et M. Perty (2). C'est d’après ces deux dernières que je donne les caractères du genre, qui est bien dis- tinct de tous ceux de ce groupe, ne fût-ce que par la forte dissem- blance qui existe entre les deux sexes. Ce sont de fort grands insectes, d’un noir assez brillant en dessous, mat et comme velouté en dessus, et dont les élytres sont fortement sillonnées (añgulatus) ou ponctuées en stries (aries). ZOPHOBAS, (Des) Branon, Hist. nat, d, Ins. IL, p. 15 (3). Menton plan, trapéziforme, transversal. — Languette légèrement échancrée en avant. — Dernier article des palpes en fer de hache subtransversal. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre sail- lant, sinué, avec ses angles arrondis. — Tête rhomboïdale, prolongée et rétrécie en arrière des yeux; épistome séparé du front par un sillon demi-cireulaire, bien marqué, brusquement rétréei et tantot échancré (1) Fab. Syst. EL. I, p. 147; Oliv. Entom. I, 57, p. 6, pl. 1, f. 2097; ces deux auteurs avaient pris connaissance de cet insecte dans la collection de Banks. Le mâle diffère de ceux des deux espèces mentionnées dans le texte, par ses jambes antérieures qui sont munies, selon Olivier, de deux dents, l’une interne, petite, l’autre externe, terminale et précédée d’une sinuosité. Ce caractère sexuel ne me paraît pas suffisant pour qu’on en sépare génériquement les espès ces de Dalman et de M, Perty. (2) Ten. aries, Dalm. Anal. entom. p.60 (Bucer, armatus Dej.). — Ten. angulatus, Perty, Delect. Anim, art. Brasil. p. 57, pl, 12, f. 7 @ (Buc. Taurus Dej.). Tous deux du Brésil. (3) Syn, HeLors Fab., Sahlb, — Trweprio Oliv. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 377 ou sinué, tantôt coupé carrément. — Yeux fortement transversaux, plus où moins sinués et assez prolongés sur le front, atténués infé- rieurement. — Antennes plus longues que le prothorax, surtout chez les mâles, grossissant peu à leur extrémité, à articles 3 très-allongé, 4-1 ou 4-8 subégaux ou décroissant et s’élargissant peu à peu, obco- niques ou déprimés, 8-10 où 9-10 plus courts, 14 plus grand que 40, obliquement tronqué au bout. — Prothorax quadrangulaire, légère- ment arrondi et finement rebordé sur les côtés, bisinué ou non à sa base, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs rabaltus et arrondis, — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, allongées, graduellement rétrécies en arrière. — Pattes longues, surtout les an- térieures ; cuisses graduellement renflées ; jambes de forme variable, en général à peine tomenteuses à leur extrémité interne; le 4° article des quatre tarses postérieurs plus long que les intermédiaires réunis. — Saillie intercoxale de l’abdomen en triangle aigu. — Mésosternum déclive, fortement concave. — Saillie prosternale déprimée en arrière des hanches antérieures, parfois munie d’un court mucro, — Corps allongé. Ce genre se distingue, au premier coup-d’œil, de tous les précé- dents, par les antennes, dont les articles terminaux varient dans chaque espèce, mais qui sont toujours plus longues que le prothorax. Celles des femelles ne dépassent que médiocrement la base de cet organe quand elles sont repliées en arrière ; chez la plupart des mâles elles sont aussi longues que la moitié du corps. L’échancrure de l'é- pistome caractériserait encore mieux le genre, si elle était constante; mais, très-profonde chez quelques espèces (par ex. morio), elle est ré- duite chez d’autres (par ex. quadrimaculatus) à un simple sinus ; dans ce dernier cas, elle manque chez les femelles, qui l'ont toujours moins prononcée que les mâles. . En outre de ces deux caractères, les sexes de ces insectes se recon- naissent à la forme de leurs pattes antérieures : celles des mâles sont plus longues, leurs cuisses sont plus robustes, et leurs jambes plus ar- quées. Parfois, en outre (quadrimaculatus), ces organes sont mumus au côté interne, chez les femelles, de longs poils roux qui n'existent qu’en vestige chez les mâles. . Les Zopnoas sont tous de grande taille et d’un noir profond, ve- Jouté, que relèvent sur les élytres, chez quelques-uns d’entre eux (qua- drimaculatus, bifasciatus), deux bandes interrompues, d’un rouge san- Bu, Ces organes sont striés et ponctués régulièrement. Sauf quelques espèces inédites, découvertes récemment au Mexique, le genre est propre à l'Amérique du Sud et aux Antilles (1). (1) Hel, morio, Fab. Syst. EL L, p. 160 (Ten. nigritus Oliv.) ; des Antilles e de la plupart des régions de l'Amérique équatoriale. — Tenebrio quadrimaou- latus, Oliv, Entom. HI, 57, p. 8, pl. 1, f. 6; Brésil. —Hel, opacus, Sahlb, Peric. 378 TÉNÉBRIONIDES, MENEPHILUS, Murs. Col, de France; Latiyèn. p. 276. Ce genre ne se distingue du suivant que par les particularités que s voici : Tète plus prolongée en arrière des yeux; ceux-ci, par suite, plus distants du prothorax, plus gros, plus larges, faiblement entamés par les joues. — Antennes beaucoup plus courtes que le prothorax, gros- sissant peu à peu, avec leurs derniers articles transversaux et serrés, — Prothorax coupé carrément en avant, tronqué ou bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs spiniformes et prolongés en arrière, — Elytres fortement striées-ponctuées, avec une strie scutellaire très- marquée. = Pattes plus courtes ; les antérieures parfois (longipennis) très-allongées chez les mâles; jambes sans éperons terminaux; les antérieures arquées dans les deux sexes et crochues au bout chez les mâles; 4° article des tarses postérieurs plus court que les intermé- diaires, le dernier plus long que les précédents réunis. Cet ensemble de caractères donne à ces insectes une physionomie fort différente de celle des Tenrpnto, à quoi il faut ajouter que tous sont très-étroits et syeltes, d’un noir brillant, fortement ponctués dans les stries des élytres, dont les intervalles sont convexes, et enfin, que tous ceux qui me sont connus ont l'extrémité interne des jambes an- térieures garnie d’une brosse de poils jaunes soyeux qui n'existe pas dans le genre suivant. Quelques espèces de celui-ci, entre aulres . celles propres à l’Europe, n’ont pas les tarses plus garnis de poils que les Teneerto, mais ce caractère disparaît chez celles des exotiques qui me sont connues. La séparation des deux genres est en outre justifiée par les différences qui existent entre leurs larves, et qui ont été signa- lées plus haut. Le type du genre est le Ten. curvipes des auteurs (1), insecte de l'Eu- rope australe et orientale. Les autres espèces décrites sont propres à l'Australie (2). entom. p. 17, fi. 1, f.7 Q ; Brésil. — Z. bifasciatus, Brichs. Archiv, 1847, | p. 118; Pérou. : Le Tenebrio costatus de M. Guérin-Méneville (Voy. d. 1. Coq.; Entom. p.97; Ins. pl.4, f.5; Zoph. sulcipennis Dej.) que Dejean et Erichson (loc. cit.) com prennent dans le genre actuel, s’en éloigne par ses antennes plus courtes eb plus robustes, surtout par son mésosternum fourchu et sa saillie prosternale prolongée ‘en arrière et acuminée; son facies est également très-différent de celui des espèces précédentes. Cet insecte doit former un gènre propre: Il hu- bite le Pérou, (1) Fab, Syst. El. I, p. 145 (cylindricus Herbst; affinis Rossi), (2) Ten. longipennis, conveziusculus, Hope, Traus, of the entom. Soc. IV, TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 319 TENEBRIO. Liné, Syst. nat. Ed. 6. Menton trapéziforme, plus où moins convexe sur la ligne médiane. — Languelte tronquée ou un peu sinuée en avant.— Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes la- biaux ovalaire et tronqué au bout ou un peu triangulaire; celui des maxillaires sécuriforme. — Labre très-peu saillant, faiblement échan- cré et cilié en avant. — Tête rhomboïdale, peu prolongée en arrière des yeux; épistome séparé du front par un très-fin sillon, saillant, graduellement rétréci et tronqué ou sinué en avant. — Yeux peu dis- tants du prothorax, fortement transversaux, entamés par les joues 5 leur portion inférieure beaucoup plus grande que la Supérieure. — Antennes un peu plus ou à peine plus courtes que le prothorax, à article 3 plus ou moins allongé, avec les suivants grossissant peu à peu, obconiques et serrés, plus rarement (molitor) ayant leurs quatre derniers articles moliniformes et perfoliés. — Prothorax en carré transversal, faiblement arrondi et finement rebordé sur les côtés, échancré en démi-cercle en avant, bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci peu saillants. — Ecusson en triangle curviligne, rarement (molitor) transversalement hexagone. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, allongées, parallèles, pointillées et faiblement striées. — Pattes médiocres; cuisses robustes, renflées ou non; jambes arron- dies, les avtérieures plus ou moins arquées, au moins chez les mâles; les éporons de toutes bien distinets; tarses garnis-en dessous de cils peu abondants; le 1 article des postérieurs plus long que les deux suivants réunis; le dernier plus court que les précédeuts pris ensemble, — Mésosternum presque plan ou déclive, peu où mé- diocrement concave. — Saillie prosternale recouxbée en arrière. — Corps allongé, parallèle, peu convexe. Ce genre, dont les anciens auteurs avaient fait un magasin où se trouvaient entassées les espèces les plus disparates, ne comprend plus que celles qui sont exactement conformes à la formule qui précède. Plusieurs, que les auteurs les plus récents y admettent, s’en trouvent par là exclues et doivent rentrer parmi les Mexrmizus qui précèdent. Les Texrnrio, ainsi limités, sont des insectes de taille moyenne, plus où moins criblés en dessus de petits points enfoncés, qui contri- buent à rendre opaque leur couleur, laquelle est presque d’un brun p.110. — hunilis, colydioides, corvinus, Erichs. Archiv, 1842, L, p. 174; le premier est liguré dans le Voy. au pôle Sud. ; Ins. pl. 11, £, 9, — nigerrimus, Blanch, Voy. au pôle Sud ; Entom. p. 163, pl. 11, f. 40. Ces espèces australiennes ne me sont pas toutes connues, et c'est d’après les descriptions que je rapporte au genre celles que je n’ai pas eu occasion de voir, 380 TÉNÉBRIONIDES. noirâtre, sujet, chez quelques-uns, à passer au ferrugineux. La vesti- ture de leurs tarses, qui n’a pas été assez remarquée, leur serait propre dans le groupe actuel, si elle ne se retrouvait pas chez quelques es- pèces de MENEPHILUS. Les habitudes de ces insectes sont assez variées; il en est qu’on ne trouve que sous les écorces ou dans les troncs cariés des vieux arbres; d’autres, parmi lesquels figurent les deux espèces (molitor, obscurus) les plus communes d'Europe, se nourrissent principalement de son, de farine ou (obscurus) de substances animales. Par suite de ce régime, l'une d’elles (molitor) a 6té transportée presque partout par l'homme, Le genre paraît être limité, au point de vue géographique, à l’Eu- rope, l'Afrique et l'Amérique du Nord (1). , ro ZOLODINUS. Brancu. Voy. au pôle Sud; Entom. p. 159. Menton quadrangulaire, un peu transversal. — Languette légère- ment échancrée. — Dernier article des palpes labiaux épais et forte- ment tronqué; celui des maxillaires en fer de hache un peu oblique. — Labre visible en entier, court, faiblement sinué. — Tête rhom- boïdale ; épistome court, confondu avec le front, arrondi en avant. — Yeux libres, gros, saillants, subarrondis et faiblement sinués en avant, munis d’une large orbite en dessous. — Antennes de la longueur du prothorax, peu robustes, filiformes, à articles 3 assez allongé, 4-7 plus courts, égaux, 8-10 moins longs que les précédents, 11 aussi grand que 7, ovalaire. — Prothorax médiocrement transversal, faiblement rétréci en arrière, légèrement et largement échancré en avant et à sa base, avec les angles de celle-ci assez aigus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, graduellement rétrécies en arrière, planes dans leurs deux tiers antérieurs, coupées carrément à leur base, avec leurs épaules rectangulaires. — Pattes assez longues ; cuisses 10- (1) Esp. européennes : T. molitor auctor. — obseurus, Fab., Herbst, Pan- zer, ele. (Var. morio Herbst). — opacus, Duftschm. Faun. austr. Il, p. 299. — transversalis, Duftschm. ibid. p. 300 (loripes? 3. Sturm, Deutschl, Ins. U, pi. 47, f. eC; laticollis Steph. ; noctivagus, Muls. et Rey).— Esp. africaines : T. guineensis, Imhoff, Verhandl. d. nat. Gesellsch. in Basel, V. p. 174 (subrugosus Dej.); Sénégambie, Angola, Natal. — foveicollis, J. Thoms. Archiv. entom. Il, p.90; Gabon.—Esp. de l’Amér. du Nord: T, æneus, DeGéer, Mém, V, p. 53,ple 13, f. 11 .— depressus, Fab. Syst. EL. I, p. 147 (planus Oliv.). — castaneus, Knoch, Neue Beytr. p.171 (interstitialis Say)—sublævis, minimus, variolosus, elongatus, Paliss.-Beauv. Ins, d’Afr. et d’Amér. p.163, pl. 91, f. 4-9.— badius, Say, Journ. of the Acad. of Philad, LL, p. 256.— rufinasus, Say, Boston Journ. of nat. “Hist. L, p. 187. — estriatus, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p: 149; Californie. La plupart de ces espèces américaines me sont inconnues; plusieurs n’appartiennent probablement pas au genre. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. ‘à 381 bustes, graduellement épaissies ; jambes droites, arrondies; leurs épe- rons distincts ; tarses finement villeux en dessous ; 4°° article des pos- térieurs aussi long que le 4°, — Mésosternum concave dans toute sa longueur, — Saillie prosternale recourbée en arrière.— Corps allongé, déprimé, rétréci en arrière, glabre. La forme des yeux suflirait à elle seule pour distinguer ce genre de tous les précédents, et, à un moindre degré, celle des antennes, qui sont aussi cylindriques que celles des Goniadérides, mais sans que leur dernier article soit allongé. L’unique espèce (1) de la Nouvelle- Zélande qui le compose, est de la taille d’un grand Texeprio, d’un brun de poix assez brillant, ponctuée sur le prothorax et fortement sillonnée sur les élytres, avec les sillons ponctués et leurs intervalles costiformes. J'ignore si les deux sexes présentent quelques différences dans la forme des pattes; l’exemplaire que j'ai sous les yeux les a simples, mais pourrait bien être une femelle. GROUPE II. Catapiestides. Lobe interne des mâchoires sans crocket corné. — Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme.— Tête rétrécie postérieu- rement en un col étroit; épistome trapéziforme. — Antennes grossis- sant peu à peu. — Prothorax transversal. — Prosternum et mésoster- num extrêmement larges, plans. Le genre Cararigsrus de M. Perty diffère tellement des autres Té- nébrionides vrais par la largeur extraordinaire du prosternum et du mésosternum, qu'il devrait, à la rigueur, former une tribu distincte. La tête elle-même, sans cesser d’être rhomboïdale, affecte une forme particulière, par suite du col court et étroit dont elle est munie posté- rieurement. Mais comme par tout le reste de leur organisation, ses espèces appartiennent manifestement à la tribu actuelle, ilme parait préférable de ne les regarder que comme constituant un groupe par- ticulier dans cette dernière. CATAPIESTUS. Penry, Col. Indiæ or. p. XXXVIII (2). Menton légèrement convexe dans son milieu, subcordiforme, tron- qué en ävant. — Languette faiblement et largement échancrée. — (1) Z. selandicus, Blanch. loc. cit. p. 169; Ins. pl. 11, £. 7, sous le nom de Zophobas selandicus. (2) Syn. Prarera (De Haan), Casteln. Hist. nat. d. Col. LE, p. 215; M. De Castelnau attribue, à tort, la création de ce nom à M. Perty; il n'avait évidem- ment pas consulté l’ouvrage de ce dernier, cité plus haut. 382 . “ TÉNÉBRIONIDES, Dernier artielo des palpes labiaux triangulaire. — Labre à peine sail- lant, entier. — Tète plane, presque aussi large que longue, coupée obliquement de chaque côté en arrière des yeux; épistome confondu avec le front, graduellement rétréci et largement tronqué en avant.— Yeux transversaux, presque entiors. — Antennes plus courtes que le prothorax, grossissant graduellement, à articles 2 court, 3 allongé, obconique, ainsi que 4-5, ceux-ci égaux, 6-7 triangulaires, 8-11 carrés, transversaux, 11 un peu plus grand que 10. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, plan, fortement transversal, arrondi et cré- nelé sur les côtés, tronqué à sa base, à peine échancré en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres planes, carénées latérale- ment, avec leurs épipleures verticales, assez allongées, subparallèles, rétrécies dans leur quart postérieur. — Pattes médiocres ; cuisses gros- sissant peu à peu, canaliculées en dessous; jambes subquadrangu- laires, munies d’éperons à peine distincts; les quatre antérieures un peu arquées ; tarses longuement villeux en dessous; leur dernier ar- ticle plus long que les précédents réunis. — Corps allongé, large, très- déprimé, plan. L'espèce typique (1) de ce genre très-distinct, habite Java, où elle est commune. Elle est, relativement à sa taille, aussi déprimée que les Cueurus. C’est un assez grand insecte, brun en dessus, rougeûtre en dessous, présentant trois dépressions longitudinales sur le protho- rax, et sur chaque élytre, neuf sillons, dont les trois externes sont pla- cés sur les épipleures; le rudiment d’un dixième se voit, comme de coutume, près de l’écusson. Ces sillons sont assez fortement ponctués et leurs intervalles transversalement rugueux. Le mäle n’a pas les pattes antérieures plus longues que la femelle; ses cuisses sont seulement munies en dessous d’une petite dent mé- diane qui manque chez cette dernière, et ses jambes sont plus arquées. M. Guérin-Méneville en a décrit une seconde espèce (2) de Bornéo, plus petite et dont le prothorax n’est pas crénelé latéralement. GRouPE III, Calocarides. Lobe interne des mâchoires muni ou non d’un crochet corné.— Der- nier article des palpes maxillaires non sécuriforme (CALGAR excepté). — Tète régulièrement rhomboïdale. — Antennes grossissant peu à peu. — Prothorax plus long que large. — Prosternum et mésoster-, num de largeur normale. — Corps étroit, linéaire. La création de ce groupe est due à M. Mulsant (3). Il est fort naturel (1) C. piceus, Perty, loc. cit. p. XXXIX, f. 7 (P. orientalis Casteln.). (2) C. mediocris, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1841, p. 124. (3) Col, d. France; Latigèn, p. 268. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 383 et ne comprend que des espèces de taille tout au plus moyenn toutes remarquables par l’étroitesse de leur corps. Aux caractères qui précèdent, on pourrait en ajouter quelques autres. Les yeux, par exemple, ne sont pas toujours transversaux comme dans les deux groupes précédents; assez souvent ils s’arrondissent. Les pattes, au contraire, sont toujours courtes, et les antérieures n’ont aucune ten- dance à s'allonger. La distribution géographique de ces insectes est également assez intéressante. Les quatre genres qui suivent sont tous propres à l’Europe; quelques-uns seulement étendent leur habitat eu Algérie ou jusque dans l’île de Madère. I. Dernior article des palpes max, sécuriforme : Calcar. IL — — non — a Youx étroits, transversaux: Bius. aa — arrondis, Saillie intercoxale en triangle aigu : Boros. — large, parallèle : Boromorphus. Gevre incertæ sedis : Sifophagus. CALCAR. (Des.) Larn. Règne anim. 64.2, V, p. 25 (1). Menton plan, subcordiforme, légèrement échancré en avant. — Languette évasée et tronquée en avant. — Lobes des mâchoires inermes; l’externe grand, cilié, l’interne petit. — Dernier article des palpes labiaux faiblement triangulaire, celui des maxillaires grand, Sécuriforme, — Mandibules bifides au bout. — Labre assez saillant, 'onqué en avant. — Tête assez fortement (elongatus) ou à peine (pro- cerus) prolongée en arrière des yeux ; épistome confondu avec le front, Court, graduellement rétréci et légèrement échancré en avant. — Yeux de forme variable, — Antennes aussi longues que le prothorax, sub- filiformes, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-8 obco- niques, décroissant peu à peu, 9-11 submoniliformes. — Prothorax Mès-allongé, faiblement et peu à peu rétréci on arrière, à peine échan- cré en avant, tronqué à sa base, celle-ci rebordée ainsi que les côtés. — Écusson transversal. — Elytres un peu plus larges que le protho- Tax, allongies, parallèles, échanerées en are à leur base, — Pattes assez courtes ; cuisses robustes, atténuées à leur base, les antérieures et parfois les intermédiaires renflées en massue, surtout chez les (1) MM Wollaston (ins. Maderens. p.494)et Mulsant (Col, d. France ; Latigèn. p.272) ont donné, presque en même tempscet très en détail, ies caractères du Benre, — Syn, Tenkpnio Herbst, Schœnh, — Trocosira Fab, À pre .< " CRE, RE Cr ” : 384 TÉNÉBRIONIDES, es; jambes de la même paire un peu arquées; les éperons de toûtes distincts ; dernier article des tarses plus long que les précédents réunis, le 4e des postérieurs à peine allongé. — Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, un peu rétrécie et tronquée au hout, — Méso- sternum plan, en forme de V.— Saillie prosternale déprimée et tron- quéeau bout. — Cotps très-allongé, linéaire, déprimé. Les deux espèces typiques du genre forment autant de sections ba- sées sur la forme de la tête et des yeux. : Dans la plus anciennement connue (1), la première est prolongée en arrière ; les seconds sont, par suite, distants du prothorax, et en même temps étroits et transversaux. Dans la seconde (2), la tête est engagée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux; ceux-ci sont subarrondis et presque entiers. M. Mulsant en a formé un sous-genre qu’il nomme CENTORUS. Ces insectes sont de taille moyenne pour le groupe actuel, d’un brun noirätre, finement pointillés sur la tête et les élytres, avec ces dernières régulièrement striées et ponctuées. Ils sont propres à la Faune médi- _terranéenne et épigés. On en connaît quatre espèces. BIUS, (Des.) Murs. Col. d. France; Latigèn. p. 266 (3). Menton trapéziforme. — Languette peu saillante, tronquée, avec ses angles arrondis. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné bifide. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire; celui des maxillaires un peu déprimé et tronqué au bout, — Mandibules bi- fides. — Labre court, entier. — Tôête brièvement rhomboïdale, enga- gée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux, présentant une dépres- sion transversale entre ces derniers ; épistome peu saillant, graduelle- ment rétréci et largement tronqué en avant. — Yeux transversaux, médiocrement larges, presque entiers. — Antennes notablement plus courtes que le prothorax, à articles 3 un peu plus long que 4, 4-6 0b- coniques, égaux, 7-11 déprimés et graduellement plus larges. — Pro- thorax carré, subéquilatéral, très-légèrement rétréci en arrière, trons qué à sa base, à peine échancré en ayant, finement rebordé, sauf en (1) Ten. elongatus, Herbst, Die Kæf. VIL, p. 259, pl. 112, f. 2 (Trog. calcar, Fab. Syst. El. I, p. 153); répandu depuis le midi de la France jusqu’à Madère. C’est à cette section que semblent appartenir les C. crassipes et suloalus de Fischer de Waldheim (Bull, Mosc. 1844, I, p. 123), tous deux de la Russie méridionale. (2) C. procerus (Dej.), Muls. loc. cit. p. 272; Russie mér., midi de la France, Péninsule ibérique, (3) Syn. Tnocosira Fab., Herbst, Schœnh. — Bonos Gylleuh., Germar, Zetterst., etc. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 385 avant. — Ecusson transversal, curviligne. — Elytres à poine plus larges que le prothorax, allongées, parallèles; leur repli épipleural incomplet en arrière. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, comprimées, subparallèles; jambes sublinéaires, droites; leurs épe- rons très-petits; 1% article des tarses postérieurs assez allongé, le dernier de tous plus potit que les précédents réunis. — Saillie inter- coxale de l'abdomen en triangle aigu. — Mésosternum faiblement déclive, un peu concave en avant. — Saillie prosternale fléchie en arrière. — Corps allongé, parallèle, déprimé. Genre confondu avec les Boros par les anciens auteurs, mais qui en diffère par la forme de la tête, des yeux, du prothorax, des an- tennes, eo. Il a pour type une petite espèce (1) originaire du nord de l'Europe et des régions montagneuses de ce continent, d’un brun-mar- ron plus ou moins rougeûtre et couverte én dessus de petits points en- foncés; quelques vagues traces de sillons se voient sur ses élytres. \ BOROS. Henpsr, Die Kœfer, NI, p. 318 (2). Menton en carré transversal. — Languette évasée et échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire , celui des maxillaires légèrement triangulaire. — Mandibules bifides au hout. — Lahre très-court 5 tronqué et cilié en avant.— Tête dégagée, saillante, prolongée et ré- trécie en arrière des yeux; épistome séparé du front par un sillon ar- qué à peine distinct, court, graduellement rétréci et tronqué en avant. — Yeux assez grands, arrondis, à peine sinués. — Antennes cour- tes, assez robustes, à articles 3 un peu plus long que les suivants , 4-8 obconiques, subégaux, grossissant peu à peu, 9-10 brusquement dilatés, en triangle curviligne, 11 ovalaire ; presque aussi large que 10. — Prothorax un peu plus long que large, rétréci et tronqué à ses deux extrémités, arrondi sur les côtés. — Ecusson médiocre, en trian- sle curviligne.— Elytres plus larges que le prothorax, allongées, pa- 'allèles et un peu sinuées sur les côtés, peu convexes, — Pattes mé- diocres; cuisses assez robustes; jambes arrondies, droites; dernier article des tarses plus court que les précédents réunis, le 4°* des pos- (1) Trog. thoracica, Fab. Ent. Syst. I, p. 116; on en ‘a deux figures dont la meilleure est celle de Germar, Faun. Ins. Europ. IX, 9; celle donnée par M. Guérin-Ménev. (Icon.; Ins. pl. 30, f. 7 a-b) est médiocre, — M. L. Fair- maire (Ann. d. 1, Soc, ent. 1856, p. 534) en a décrit une seconde espèce ({etraphyllus) des environs de Pise, qui diffère de la précédente par sa forme Plus cylindrique, et surtout par sa massue antennaire, composée de quatre ar- ticles seulement. (2) Syn. Hezors Panz, — HyropuLoeus Fab., Illig., Latr, — Trocosira Payk. Coléoptéres. Tome V. 26 386 TÉNÉBRIONIDES, . térieurs assez allongé. — Mésosternum plan, légèrement déclive, sil- lonné sur ses bords. — Saillie prosternale recourbée en arrière des hanches antérieures. — Corps allongé, parallèle, peu convexe. On n’en connaît qu’une espèce (1) d'assez grande taille, découverte primitivement en Suède, et retrouvée depuis dans les régions monta- gneuses d’une partie de l’Europe. Elle est d’un brun rougeñtre bril- lant, assez fortement ponctuée sur la tête et le prothorax, avec de va- gues sillons sur les élytres qui sont finement pointillées. BOROMORPHUS. WorLasr. Ins. Maderens. p, 492 (2). Menton subquadrangulaire, tronqué et étroitement échancré dans son milieu en avant. — Languette coupée carrément. — Lobe des mâchoires inerme ; l’externe grand, arrondi, l’interne petit. — Der- nier article des palpes labiaux ovoïde et acuminé, celui des maxillaires allongé et faiblement triangulaire. — Mandibules bifides au bout. — Labre très-court, entier. — Tête assez prolongée et cylindrique en ar- rière des yeux, ses joues minces, subfoliacées; épistome confondu avec le front, faiblement rétréci et subarrondi en avant. — Yeux ar- rondis, déprimés, faiblement entamés par les joues. — Antennes très- grêles, plus courtes que le prothorax , grossissant très-légèrement à leur extrémité , à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-9 obconiques, subégaux , 9-10 un peu plus gros , 41 plus grand que 10, suborbiculaire. — Prothorax un peu plus long que large, légèrement et graduellement rétréci en arrière, tronqué en avant , faiblement arrondi à sa base; celle-ci finement rebordée ainsi que les côtés. — Ecusson très-petit, transversal. — Elytres allongées et très-régulière- ment oblongues, à peine plus larges que le prothorax et échancrées en arc à leur base. — Pattes médiocres ; cuisses robustes, oblongues, comprimées ; jambes et tarses très-grèles, le dernier article de ceux- ci plus long que les précédents réunis, le 1° des postérieurs un peu allongé. — Saillie intercoxale large , parallèle, arrondie en avant. — Mésosternum à peine déclive et faiblement concave. — Saillie pros- ternale arrondie en arrière. — Corps allongé, médiocrement convexe, aptère. Je no trouve pas ce genre aussi voisin des Boros que son nom l'in- (1) Décrite pour lapremière fois (1795) par Panzer (Faun, Ins. Germ. XXXIW, 1), sous le nom de Helops Schneideri (Bor. elongatus Merbst; Trog. corticalis Payk.; Hyp. Boros Fab). M. Blanchard (Règne anim. illust.; Ins, pl. 49, f.7, 7 a) en a donné une bonne figure. (2) Syn. Boros, Lucas, Explor, d, l’Algér,; Entom. p. 338 TÉNÉDRIONIDES VRAIS. 387 dique; du moins l'espèce qui le compose a beaucoup plus le facies d’une SrENosIs que celui du Boros Schneïderi. M. Wollaston a fondé le genre sur un très-petit et élégant insecte, découvert par lui dans l’île de Madère, et qu'il a nommé B. Maderæ (1), mais qui ne paraît pas différer du Boros tagenioides de M. Lucas (2), insecte de l'Algérie, retrouvé depuis en Aïdalousie par M. Rosen- hauer (3). Ce petit Coléoptère varie du brun noirâtre au jaune ferru- gineux; il est très-finement rugueux en dessus et revêtu, surtout sur les élytres, de poils très-fins, couchés et peu abondants. Ainsi que l'indique l'absence des ailes inférieures, il est épigé et se trouve sous les pierres. C’est le seul genre aptère du groupe actuel. . Note. M. Mulsant place à côté des Bius le genre suivant qui m'est in- connu. SITOPHAGUS. Murs. Col. d. France ; Latigèn. p. 264. Menton trapéziforme, muni d’une saillie sur sa face externe. — Languette saillante. — Dernier article des palpes labiaux subtriangu- laire , celui des maxillaires de même forme, chbliquement tronqué au bout. — Tête plus large que longue, presque en demi-cercle, enga- * gée dans le prothorax jusqu’à moitié des yeux. — Ceux-ci à moitié entamés par les joues; leur partie supérieure triangulaire. — An- tennes arrivant au quart de la longueur des élytres, à articles 3 un peu plus long que 4, celui-ci obconique, 5-10 graduellement com- primés, un peu anguleux en dehors, 11 ovale. — Prothorax trans- versal , légèrement rétréci et parallèle dans son tiers postérieur, fai- blement échancré eu avant, légèrement bisinué à sa base; celle-ci finement rebordée ainsi que les côtés. — Ecusson en demi-hexagone. — Elytres de la largeur du prothorax et tronquées en avant, avec leurs épaules dentiformes, parallèles, puis rétrécies dans leur tiers (1) Loc. cit. p. 493, pl. 11, f. 9; avec des détails. (2) Loc. cit, pl. 30, f. 9 a-d. L'identité de l'espèce de M. Wollaston avec cet insecte, a été signalée par M. L. Redtenbacher, Faun. austr.; Die Kæf. éd. ?, P. 615, note 1. Pas plus que ce savant entomologiste, je ne puis découvrir au- cüne différence essentielle entre les exemplaires de l’Algérie et ceux de Madère. M. Lucas a rapporté avec doute au genre Boros, un autre insecte de l’Algé- rie, qu’il a nommé B.? rufipes (loc. cit, pl. 30, f. 10 a-c). Autant qu’on en peut Juser par la description, il semble former un genre intermédiaire entre celui-ci et les Bonos, Dejean, qui a connu cet insecte, depuis la publication de son der- nier Catalogue, lui avait imposé, dans sa collection, le nom générique de Lamus, qui s’est répandu dans quelques cabinets et qui pourrait être consenvé. (8) Die Thiero Andalus. p. 247. 388 TÉNÉBRIONIDES. postérieur; leur repli épipleural brusquement incomplet en arrière, — Pattes médiocres; cuisses un peu renflées, surtout les postérieures jambes grêles, droites; 4% article des tarses postérieurs aussi long que le dernier. — Saillie intercoxale en triangle aigu. — Mésoster- num en forme de V. — Saillie prosternale faiblement prolongée en arrière, tronquée au botte — Corps presque plan en dessus. M. Mulsant n’a eu à sa disposition que des mâles de l'espèce (Solieri) typique du genre, qui avait été trouvée par Solier à Marseille, où elle avait été plus que probablement importée. Ce petit insecte est d’un roux ferrugineux, finement pointillé sur la tête, avec des stries fines et ponctuées sur les élytres. Dans le sexe en question, la tête est armée en avant de deux cornes formées par les joues et les côtés de l'épistome, courbées en dedans à leur base, puis redressées. Grouprz IV. Nyctéropides. Lobe interne des mâchoires sans crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. — Tète subcylindrique , très-0b- tuse en avant. — Antennes terminées brusquement par une mnassue déprimée de quatre articles. — Prothorax beaucoup plus long que large. — Prosternum et mésosternum de largeur normale. “Les deux genres Dozrcmonerus et NYCTEROPUS de Klug constituent à eux seuls ce groupe. Ces insectes s’éloignent sensiblement des au- tres Ténébrionides vrais, par la forme de leurs antennes, celle de leur tête et leur facies ; mais, à moins d'en former une tribu à part, je ne vois pas quelle autre place leur assigner en dehors de celle-ci (1). I. Prothorax presque aussi long que les élytres : Dolichoderus. IL — beaucoup plus court — Nycteropus. DOLICHODERUS. (Kzuc) DE Casrgn, Hist. nat. d. Col. IE, p. 202 (2). Cavité buccale petite. — Menton graduellement élargi, tronqué en avant, convexe sur la ligne médiane. — Languette subarrondie en (1) Dans un travail cité plus bas, sur ces insectes, M. Guérin-Méneville, se basant sur l'absence d’un crochet corné au lobe interne de leurs mâchoires, à proposé de les placer parmi les Sténélytres de Latreille, à côté des Herors. Le lecteur a déjà pu souvent apprécier, dans les tribus précédentes, la valeur de ce caractère. — Quant à M. de Castelnau (Hist. nat. d. Col. II, p. 202), qui les à mis entre les Xyxsra (Ezeones) et les PsEuDoBLaPs, sou “opinion ne peut natur rellement être rappelée que pour mémoire. (2) Klug a fondé ce genre en 1833, sans èn exposer les caractères, que M. De TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 389 avant. — Dernier article des palpes maxillaires en fer de hache sub- équilatéral. — Mandibules hifides à leur extrémité. — Labre saillant, transversal, entier. — Tête médiocrement longue, non rétrécie en ar- rière ; épistome confondu avec le front, très-court, trapéziforme et largement tronqué en avant. — Yeux distants du prothorax, trans- versaux, Obliques, déprimés, munis d’une large orbite en arrière, étroits et peu prolongés inférieurement, élargis en dessus. — Antennes courtes, assez robustes, à articles 2 court, 3 un peu plus long que les suivants , 'eylindrico-conique , ainsi que 4-7, ceux-ci subégaux, 8-41 brusquement dilatés, transversaux, serrés, veloutés et formant une massue lamelliforme, 11 tronqué au bout, — Prothorax très-allongé, régulièrement convexe , atténué et tronqué en avant, avec ses angles antérieurs un peu saillants, légèrement arrondi à sa base, celle-ci for- tement contiguë aux élytres; ses arêtes latérales effacées dans leur moitié antérieure. — Ecusson petit, en triangle rectiligne. — Elytres ne formant qu’un peu plus de la moitié du corps, convexes, atténuées, submucronées et légèrernent déhiscentes en arrière, échancrées en arc et rebordées à leur base. — Pattes assez longues; les quatre jambes antérieures un peu arquées; les éperons de toutes presque nuls; tarses villeux en dessous , leur dernier article plus long que les pré- cédents réunis; le 1°" des postérieurs assez allongé. — Saillie inter- coxale de l'abdomen assez large, ogivale. — Mésosternum plan, con- cave en arrière. — Saillie prosternale plane, large, tronquée en ar- rière. — Corps allongé, glabre, aptère. Insectes de Madagascar, remarquables par la forme de leur corps atténué au point de jonction du prothorax et des élytres, et qui sem- ble composé de deux cônes presque égaux, réunis par leur base : lun formé par ces derniers organes, l’autre par le prothorax et la tête réunis. Leurs téguments sont d’un noir profond, légèrement bril- lant, lisses à la vue simple, avec les élytres munies de très-petits points enfoncés, disposés en rangées régulières (acuminatus, Klugü) ou distinctement striées (striatus). Les mâles diffèrent de leurs femelles par leurs pattes antérieures plus longues, dont les cuisses et les jambes sont villeuses au côté interne , avec ces dernières assez fortement ar- quées et épaissies en dedans. On en connait trois espèces d'assez grande taille (1). M. Guérin-Méneville (2) a proposé de réunir le genre au suivant; Castelnau a publiés le premier. En 1831, M. Lund (Ann. d. Se, nat. XXII, P. 130) avait déjà employé le nom de Dozicuopenus pour un genre de Fourmis brésiliennes, mais sans en donner non plus les caractères. (1) D. acuminatus, Klug, Ins. v. Madag. p. 87, pl. 4, f. 1 a-b; M. Guérin- Méneville a donné égalemeut une bonne figure du mâle dans son travail men- lionné ci-dessous. — striatus, Klugiüi, De Casteln. loc. cit. (2) Voyez sa nolice intitulée : « Observations sur les genres Dozicuoerus et 390 TÉNÉBRIONIDES. mais les différences entre les de sont trop nombreuses pour que cette mesure puisse être adoptée. On connaît d’ailleurs les deux sexes de la plupart de leurs espèces. NYCTEROPUS. (Kzuc) DE Casreun. Hist. nat. d. Col. II, p. 202. Menton très-petit, suborbiculaire, arrondi, avec une étroite échan- crure médiane en avant. — Antennes un peu plus courtes que le pro- thorax. — Celui-e1 beaucoup plus court que les élytres, un peu plus long que large, médiocrement convexe, graduellement rétréci en avant, légèrement bi-sinué à sa base; ses arêtes latérales entières. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du pro- thorax et sinuées à leur base, graduellement atténutes en arrière, médiocrement convexes. — Pattes assez courtes; jambes presque droites. — Mésosternum plan, légèrement déclive. — Saillie proster- nale plane, tronquée en arrière et s'appuyant sur le mésosternum. — Corps ailé. — Le surplus comme chez les DOLICHODERUS. Ces caractères sont, comme on le voit, trop différents de ceux des DozicHoperus, pour que les deux genres puissent être réunis en un seul. Je ne trouve non plus chez aucun des mâles de celui-ci qui me sont connus, des cuisses et des jambes antérieures villeuses en des- sous ; ces organes diffèrent à peine de ceux des femelles. L'aspect des téguments et la sculpture des élytres sont les mêmes dans les deux genres; seulement les espèces de celui-ci sont parfois ornées de cou- leurs métalliques. Madagascar est également le patrie de ces in- sectes (1). GrouPz V. Goniadérides. Lobe interne des mâchoires sans crochet corné. — Dernier article des palpes maxillaires séouriforme. — Tête subrhomboïdale, munie d’un col épais en arrière. — Antennes cylindriques; leur dernier ar- Nvcrerorus de M. Klug, et réunion de ces deux genres en un seul sous le nom de Nycrenorus. » Mag. d, Zool.; Ins. 1838, pl. 203. Erichson (Arcbiv, 1840, IL, p- 338) a émis quelqnes remarques contraires aux conclusions de ce travail, — Solier, qui a dit, en passant, un mot de ces insectes (Ann, d. I. Soc. ent. Il, p. 497, note 4), regardait les Doricnopenus comme les mâles des NyYcrERopus, et n’en avait fait, par suite, qu'un seul genre auquel il avait imposé le nom de Dicracerus. (1) N. ebeninus, anthracinus, Klug, Ins. v. Madag. p. 89; le premier est figuré pl. 4, f. 2 c-d, et M. Guérin-Méneville en a donné une seconde figure dans le Mag. d. Zool.; Lns. 1838, pl. 203, £. 2. — rufipes, resplendens, ovalis, Casteln. loc, cit. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. 391 ticle allongé. — Prothorax transversal ou non, beaucoup plus étroit que les élytres, plus ou moins aminci et anguleux sur les côtés. — Prosternum et mésosternum de largeur normale. Groupe également aberrant, mais moins que les Nyctéropides qui précèdent. Ses espèces ont bien un faces fort différent de celui des autres Ténébrionides vrais, par suite du cou dont leur tête est munie en arrière, de la forme de leur prothorax et de la sculpture de leurs téguments ; mais au fond leur caractère différentiel le plus important réside dans la forme cylindrique: de leurs’ antennes ; Qui ne sont ni dilatées, ni déprimées à leur extrémité. Celles décrites sont exclusi- vement américaines et rentrent toutes dans le genre suivant de M. Perty. GONTADERA. Perry, Del anim. artic. Brasil. p. 62 (1). Menton quadrangulaire ou trapéziforme et tronqué en avant. — Languette arrondie et sinuée antérieurement. — Dernier article des palpes labiaux subeylindrique et tronqué, celui des maxillaires en triangle subéquilatéral. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre fortement transversal, arrondi en avant. — Tête munie d’un col épais en arrière, impressionnée ou non sur le front; épistome con- fondu avec ce dernier, court, brusquement rétréci et tronqué ou échancré en avant. — Yeux grands ; fortement transversaux , sinués en avant. — Antennes plus longues que le prothorax, assez robustes, à articles 3 plus long que les suivants, 4-10 égaux, subperfoliés , 11 plus long que 10, obliquement acuminé au bout, — Prothorax au moins aussi long que large, plan, tronqué à ses deux extrémités, fine- ment caréné et souvent festonné latéralement, avec ses côtés antérieurs plus où moins dilatés et obliquement tronqués. — Elytres de lon- Bueur variable, un peu élargies en arrière, ou subparallèles, médio- crement convexes, avec leurs épipleures verticales, coupées carré- ment en avant. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes arron- dies, munies d’éperons très-petits; tarses finement villeux en dessous, le 4°* articlo des postérieurs allongé. — Mésosteruum déclive, con- Cave. — Prosternum recourbé en arrière. — Corps allongé, plus ra- rement court et large. Il y à dans les collections une douzaine d'espèces de ce genre dont trois seulement sont décrites (2). Elles sont de grande taille et de forme (1) Syn. Meravpnya, Fab, Syst. El. I, p. 165. (2) Met. repanda, Fab. loc, cit. (G. angulata Dej.); Brésil. — G. crenata, Perty, loc. cit. p. 63, pl. 13, f. 4; même pays. — impressa, Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 119; Pérou. IN Lécén Lu “hé es ir : É allongée ; mais parmi celles inédites il en est (par ex. cariosa, œruginea Dej.) qui sont beaucoup plus petites et de forme plus courte et plus large. Ces insectes sont d’un noir brunâtre ou d’un ferrugineux obscur, en général assez brillant ; un petit nombre (par ex. impressa) présen- tent sur les élytres quelques poils courts et redressés. Ces organes sont munis de côtes et de lignes élevées, plus ou moins nombreuses, entières ou interrompues , et dont les intervalles sont diversement mais toujours fortement ponctués ou réticulés ; leur tôte et leur pro- thorax sont rugueux ou couverts de gros points enfoncés, disposés sans ordre. Le genre est répandu dans la plus grande partie de l'Amérique du sud (1); ses espèces vivent sous les écorces décomposées, et la plupart sont communes. 392 TÉNÉBRIONIDES. TRIBU XXXVIL. HÉTÉROTARSIDES. Languette saillante; sos palpes peu distants à leur base. — Lobe interne des mâchoires sans crochet corné. — Dernier articlo des pal- pes maxillaires sécuriforme. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Tête libre, brièvement rhomboïdale ; épistome court, séparé du front par un sillon en général peu distinct. — Antennes grossissant peu à peu, rarement cylindriques; leurs articles terminaux non dé- primés (Hererorarsus excepté), souvent perfoliés. — Prothorax non ou faiblement échancré. — Ecusson distinct. — Elytres embrassant faiblement le corps ; leurs épipleures rarement (HerEROTARSUS) in- complètes postérieurement. — Hanches antérieures globuleuses ; épe- rons des jambes très-souvent obsolètes; tarses finement villeux en dessous , leur pénultième article subbilobé. — Saillie intercoxale plus ou moins large. — Métasternum allongé; ses épisternums étroits, parallèles; ses épimères petites. — Celles du mésosternum fermant assez largement les cavités cotyloïdes intermédiaires. —Corps ailé. Avant d'arriver à ces groupes (Pyenocérides, Cyphaléides, etc.) que j'ai dit plus haut se rattacher de près aux Ténébrionides vrais, il reste un certain nombre de genres qui sont également voisins de ces der- niers, Mais qui en sont éminemment distincts par le pénultième ar- (1) El yen a à Java une grande et belle espèce qui s'éloigne de celle de l’A- mérique par ses antennes plus robustes et plus courtes que le prothorax. Ce dernier est régulièrement arrondi et festonné sur les côtés; les élytres.ont cha- cune quatre côtes fines, entières, dont les intervalles présèntent une triple rangée do petits points enfoncés. C’est bien une vraie GOoNIADERA. L HÉTÉROTARSIDES. 393 ticlo de leurs tarses qui est subbilobé (1}. Ce caractère est en outre renforcé par la forme des antennes qui, à une seule exception près, signalée plus haut, ne ressemblent plus à celle qui est de règle dans la tribu précédente, puis par un factes particulier. L'un de ces * genres (HereroTaRsus) présente en outre une particularité dont il n’y a pas un second exemple dans la famille. Le pénultième article de ses tarses est réduit à un petit nœud très-peu apparent , de sorte que c’est en réalité l’antépénultième article qui est subbilobé. Il en résulte en outre que les quatre tarses antérieurs n’ont plus que qua- tre articles, et los postérieurs trois seulement, Ces insectes dépassent rarement la taille moyenne et sont assez sou- vent au-dessous. La plupart ont conservé la livrée sombre des Téné- brionides vrais, mais non la sculpture des téguments de ces der- niers. Leurs élytres sont en effet rarement striées; elles sont ordinai- rement criblées de points enfoncés, comme la tête et le prothorax, ou rugueuses et couvertes de tubercules. Enfin, plusieurs d’entre eux sont pubescents, ce qui, sauf quelques GONIADERA, ne se voit jamais chez les Ténébrionides vrais. : D’après la structure des tarses et quelques autres caractères, la trib se divise naturellement en deux groupes. : I 5 art. aux 4 tarses antérieurs, 4 aux postérieurs, Pnosécupes. IL 4 art. _ 3 _ HÉTÉROTARSIDES VRAIS. GROUPE I. Phobéliides. Cinq articles aux quatre tarses antérieurs, quatre aux postérieurs. — Mandibules bifides au bout. — Antennes non déprimées à leur ex- trémité. -— Prothorax plus étroit à sa base que les élytres. Les caractères des quatre genres qui composent ce groupe n’ont en- core été exposés que très-sommairement et peuvent presque passer pour inédits. Tous les auteurs qui en ont parlé me paraissent en outre avoir plus ou moins méconnu leurs analogies. Deux d’entre eux (Pay- MATODES, PnoBeLius) ont 6té placés dans la famille des Lagriides par M. Blanchard et par Erichson lui-même (2); mais ce sont incontesta- (1) J'ai indiqué, dans les généralités de la famille (p. 7), ce que j’entends par cette expression. Ge caractère n’est pas absolument propre à ces insectes. On le retrouvera plus loin, mais associé à un métasternum très-court (Adéliides) Où (Hélopides) à des antennes totalement différentes de celles qui existent ici. (2) In Agass, Nomenel. Zoo), Col. p. 125 et 127. Les deux genres en question, Surtout les Prxmaropes, ont en effet beaucoup d’analogie avec les Lagnia. Mais ces dernières se distinguent essentiellement des Ténébrionides par leurs hanches antérieures saillantes, cylindriques, contiguës, et leurs antennes insérées complè- tement à découvert. — Dejoan n’a pasété non plus très-heureux dansle classement des quatre genres du groupe. Il à très-bien reconnu les affinités des PaYmMATODES 394 TÉNÉBRIONIDES. blement des Ténébrionides, et ils ont même des rapports étroits avec les GONIADERA qui précèdent. Sauf les Lyprops qui appartiennent aux Indes orientales, ces insectes sont américains. I. Prothorax quadrangulaire, tronqué à ses deux extrémités. Cuisses postér. inermes; corps allongé : Phymatodes.… — unidentées; — très-court : Phobelius. I: Prothorax déprimé, rétréci et bisinué à sa base ; corps large : Anœdus.… HI. _ cordiforme, tronqué — — linéaire: Zyprops. PHYMATODES. (Der.) Branon. Hist, nat. d. Ins, IL, p.39 (1). Menton trapéziforme ou subcordiforme. — Languette sinuée en avant. — Palpes robustes; le dernier article des labiaux ovalaire et tronqué au bout, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre saillant, transversal, arrondi ou tronqué en avant.— Tète assez courte, munie d’un col épais en arrière; épistome séparé du front par une dépression arquée , court, plus ou moins épaissi, brusquement rétréci et échancré en arc ; orbites anfennaires parfois un peu redres- sées. — Youx assez grands, transversaux, assez prolongés sur le front, sinués en avant. — Antennes plus longues que le prothorax, assez robustes, cylindriques ou grossissant peu à peu, à articles à plus long que les suivants, ceux-ci cylindriques, perfoliés, subégaux , sauf 41 qui est beaucoup plus long que 10, — Prothorax petit, peu convexe, à peine rétréci en arrière, tronqué en avant et à sa baso, avec ses an- gles postérieurs échancrés et aigus, festonné ou denticulé sur les côtés. — Écusson grand, en triangle curviligne allongé. — Elytres beaucoup plus larges que le prothorax à leur base, assez convexes, graduelle- ment élargies en arrière, ou (brevicollis) subparallèles. — Pattes mé- diocres ; cuisses subparallèles, comprimées; jambes arrondies, droites,: sans éperons; le 4° article des tarses postérieurs allongé, le dernier de tous plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale très-large, arrondie en avant. — Mésosternum un peu déclive, fai- blement concave. — Saillie prosternale déprimée et tronquée en ar- rière. — Corps plus ou moins allongé, atténué en avant. La Lagria tuberculata de Fabricius, insecte commun à Cayenne, est le type de ce genre. Une seconde espèce du Brésil a ét6 décrite par et des Pnoneuus, ot a placé ces deux genres à côté l'un de l’autre (Cat. éd. 3, p. 225), mais il les à séparés par vingt-deux genres des Lyrnors (Oriconus) et des AnÆpus (ibid. p. 225), puis il a intercalé entre ces derniérs et les HutEno- Tansus, deux genres (OrLomenus, Gampropracnys) qui appartiennent aux Téné- brionides otidogènes. (1) Syn. Lacria, Fab. Syst. El. IL, p. 69; Perty. : HÉTÉROTARSIDES. 395 M. Perty (1). Deux autres inédites (2j existent en outre dans les col- lections. Ce sont des insectes d'assez grande taille, dont la couleur varie du noir bronzé au bronzé clair, au bleu ou au violet cuivreux brillant en dessus. Leur tête et leur prothorax sont couverts de gros points disposés sans ordre ; leurs élytres sont inégales et présentent un grand nombre de tubercules arrondis, la plupart irrégulièrement dis- tribués, et entre lesquels se voient des points enfoncés peu marqués. PHOBELIUS. (Der.) Bcancu, Hist. nat. d. Ins. IL, p. 39. Meuton très-petit, trapéziforme. — Dernier article de tous les pal- pes sécuriforme. — Labre saillant, carré et arrondi aux angles anté- rieurs. — Tête munie d’un col très-court en arrière, subtransversale; épistome séparé du front par un sillon arqué, très-court, brusque- ment rétréci et à peine échancré en avant. — Yeux étroits, transversaux, entiers. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, à arti- cles 3 plus long que les suivants, 4-8 obconiques, subégaux, 9-10 un peu plus gros, subglobuleux, 41 plus grand que 10, ovoïde. — Pro- thorax petit, en carré transversal , légèrement rétréci à sa base, — Ecusson petit, en triangle rectiligne. — Elytres beaucoup plus larges que le prothorax, convexes, très-courtes, graduellement élargies en arrière, subtronquées à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes, les postérieures munies d’une petite dent en dessous, avant leur sommet ; jambes arrondies , sans éperons ; 4% article des tarses postérieurs allongé, le dernier de tous médiocre. — Saillie intercoxale courte, large, ogivale. — Mésoster- num subvertical, en forme de V. — Saillie prosternale recourbée en arrière, — Corps court, convexe. Dejean (3) a fondé ce genre sur un petit insecte (lucifugus) rapporté par moi de Cayenne dans le temps, et qui est encore inédit. M. Blan- Chard en a décrit en peu de mots et figuré une autre espèce (4), dé- (1) Lagria exsculpta, Perty, Del anim. art. Brasil, p. 66, pl. 13, f. 11, (2) L'une d’elles, pareille pour la forme à la fubereulata, est connue dans quelques collections de Paris sous le nom de denticollis; elle est de Colombie. L'autre, originaire de Cayenne, est la brevicornis de Dejean (Cat, 6d. 3, p. 225). Eke est plus allongée que les précédentes, avec les élytres sxbparallèles. Son mâle a les cuisses antérieures renflées et fortement canaliculées en dessous 4 leur extrémité, avec une échancrure près de la base qui est atténuée; ses jam- bes de la même paire sont larges, canaliculées au côté interne, avec la lèvre externe de ce canal formant une saillie en dedans. Je ne trouve rien de pareil chez les autres espèces, mais peut-être n'ai-je sous les yeux que des femelles, (3) Cat. éd, 3, p. 225. (4) P. crenatostriatus, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom, p. 198, pl. 14, f. 9. . _ 396 TÉNÉBRIONIDES. couverte par d'Orbigny dans la province de Corrientes. C’est un in- secte de taille au-dessous de la moyenne, d’un noir brunâtre, et dont la sculpture ressemble beaucoup à celle de quelques GonrAnERA, sa tête et son prothorax étant rugueux et ses élytres fortement sillon- nées, avec les intervalles entre les sillons costiformes et un peu tu- berculeux en arrière ; les sillons eux-mêmes paraissent comme cré- nelés. Je connais deux autres espèces du genre, l’une voisine de la précé- dente et originaire du nord du Brésil ; l'autre, de Cayenne, plus pe- tite et de couleur métallique. ANÆDUS. (Des.) Bcancu. Hist. nat, à. Ins. IL, p.35 (1). Menton trapéziforme. — Dernier article des palpes labiaux sub- cylindrique et tronqué au bout, celui des maxillaires grand et forte- ment sécuriforme. — Labre en carré transversal , arrondi ou légère- ment échanceré en avant. — Tôte courte, à peine rétrécie en arrière ; épistome séparé du front par un sillon bien marqué et flexueux, tan- tôt largement tronqué, presque au niveau de l'insertion des antennes, tantôt très-brièvement rétréci et entier. — Yeux assez grands, trans- versaux et entiers. — Antennes plus longues que le prothorax, cylin- driques, à articles eylindrico-obconiques : 3 à peine plus long que les suivants, 5-10 subégaux, 44 plus grand que 10, subovoïde. — Pro- thorax fortement transversal, notablement plus étroit que les élytres et fortement rétréci en arrière, coupé obliquement de chaque côté en avant ou fortement arrondi, faiblement bisinué près de ses angles pos- térieurs qui sont aigus et plus ou moins relevés, largement tronqué au milieu de sa base. — Ecusson grand, en triangle curviligne. — Ely- tres oblongo-ovales, peu convexes. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes ; jambes grèles, arrondies, sans éperons; 1 article des tarses postérieurs très-allongé, le dernier de tous médiocre. — Saillie intercoxale largement ogivale. — Mésostermmum déclive , concave en avant. — Saillie prosternale rocourbée en arrière. — Corps oblongo- ovale, assez large, mtédiocrement convexe, finement pubescent. Insectes dé taille moyenne, parfois petits et répandus en Amérique, depuis le Brésil méridional jusqu’au centre des Etats-Unis et en Cali- fornie. Sauf une seule espèce inédite (2), leurs téguments sont criblés (1) MM. Blanchard et J. L. Le Conte ont écrit Anogpus; l’étymologie du nom (ävouëñs, impudicus) exige qu’il le soit comme Dejean l'avait fait. — Syn. As- pisoma, Dej. Cat. éd. 3, p. 228. — Panpanus Ziegler. (2) Elle est connue dans les collections de Paris sous le nom peu convenable d'A. œruginosus Dej. Ses élytres sont plus parallèles que celles des espèces HÉTÉROTARSIDES. 397 de points enfoncés, en général plus gros et moins serrés sur la tête et le prothorax que sur les élytres ; leur couleur est d’un noir peu brillant. 11 n’y en a encore que trois de décrits (1); les collections e contiennent une huitaine d’autres. * Lo genre AsrisomA de Dejean me paraît à peine suffisamment dis- tinct de celui-ci. Ses espèces sont un peu plus courtes et plus ovales que les précédents, mais n’en diffèrent essentiellement qu’en ce que le lobe médian de la base de leur prothorax est plus saillant, ou, ce qui revient au même, en ce que cet organe est plus fortement bisinué à sa base. Toutes sont inédites et propres à l'Amérique du sud. LYPROPS. Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, p. 101 (2). Menton trapéziforme, caréné sur la ligne médiane. — Palpes la- biaux courts et grêles, leur dernier article subfusiforme ; les maxil- laires robustes et assez longs; leur 4 article fortement sécuriforme. — Labre transversal, un peu échancré en arc. — Tête subtransver- sale, non rétrécie en arrière ; épistome confondu avec le front, très- court, à peine échanceré en avant. — Yeux assez larges, transversaux, entiers. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, assez ro- bustes, subeylindriques, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-10 subégaux, obconiques et devenant peu à peu subglobuleux, 11 plus grand que 10, ovoïde. — Prothorax notablement plus étroit que les élytres, transversal, cordiforme, tronquéen avant et à sa base, — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres allongées, pa- rallèles , rétrécies en ogive postérieurement. — Pattes assez longues; cuisses robustes, atténuées à leur base, les antérieures renflées ; jam- Les ligèrement compriméesé leurs éperons petits, mais bien distinets ; 1‘ article des tarses postérieurs presque aussi long que les suivants réunis, le dernier de tous médiocre. — Saillie intercoxale largement ogivale, — Mésosternum subvertical, concave. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps allongé, parallèle, peu convexe, hérissé de poils fins redressés. Wiedermann a le premier décrit une espèce de ce genre , sous le sue et fortement striées. C’est la seule également qui soit complètement glabre, (1) À. punciatissimus, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p. 198; pl. 14, £. 10; figure inexacte et aui représente l’insecte trop allongé et trop étroit; du Brésil et de Bolivia. — Pand. brunneus, Ziegler, Procced. of the Acad. of Phi- ad. II, p. 45; Pensylvanie,— À. rotundicollis, 3. 1. Le Conte, Ann. of the Lyc. Of New-York, V, p. 150; Californie, sur les bords du Rio Gila. * o Syn. Oriconus, Dej. Cat. éd. 3,p. 227. — Tacenta, Wiedem. Zool, Magaz. » 1, p.42, 398 TÉNÉBIIONIDES. nom de Tagenia indica. Celle (1) que M. Hope a eue sous les yeuxme paraît être différente et correspondre à l'Oligorus rotundicollis de De- jean, sans que j'en aie la certitude. Ces deux insectes sont du reste très-voisins; mais les yeux du second ont un reflet doré que ne pré- sentent pas ceux du premier, et c’est ce qui me porte à croire qué c’est lui qu'a décrit M. Hope. Tous deux sont du Bengale, de taille moyenne, d’un noir obseur, et criblés en dessus de très-petits points enfoncés, en partie confluents. J'en connais une troisième espèce de Shangai, plus petite et de couleur ferrugineuse. GrouPE II. Hétérotarsides vrais. Quatre articles aux quatre tarses antérieurs, trois aux postérieurs. — Mandibules entières à leur extrémité. — Epistome fortement et triangulairement échancré, logeant le labre dans cette échancrure. — Prothorax presque aussi large à sa base que les élytres. A la structure anormale des tarses s'ajoute, comme on le voit, celle de l'épistome qui est fait comme celui de la plupart des Pédi- nides. Le groupe ne comprend que le genre suivant qui est un des plus tranchés de la famille. HETEROTARSUS. Larr. Règne anim. 64, 2, V, p. 26, Menton trapéziforme, fortement convexe sur la ligne médiane. — Languette tronquée en avant. — Palpes robustes ; le dernier des la- biaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibuies très-épaisses, rugueuses en dehors. — Labre entier. — Tête tourte, rétrécie en arrière, coupée obliquement de chaque côté en avant des yeux ; épistome confondu avec le front, entamé par une échancrure étroite, plus où moins profonde. — Yeux libres, assez grands, transversaux, entamés par les joues. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 4 allongé, 4-1 obconiques, peu à peu élargis, 8-14 plus larges, transversaux, 11 plus grand que 40, arrondi au bout. — Prothorax transversal, un peu rétréci et tronqué en avant, un peu arrondi et finement rebordé sur les côtés, bisinué à sa base, avec son lobe médian large et arrondi. — Ecus- son grand, en triangle curviligne. — Elytres sinuées à leur base, ave (1) L. chrysophthahnus, Hope loc. cit. pl. 14, f.5, avec des détails. M. Hope ne parle pas dans son texte do la forme du pénultième article des tarsesÿ mais la figure qu'il donne de Jun de ces organes représente l’article en ques- fjon comme étant bilobé, en quoi il y & une petite exagération : il n’est que sub- bilobé. e > RE 308 leurs épaules MURS peu à RER, élargies en arrière ou parallèles; ST. leur repli épi cree RARE en arrière. — Pattes mé dioores; cu ke: justes , flo; jambes com imées, droites, leurs épert pet eine distincts tarses dé primés, révêtus d’une brosse dense en 0 — Saïllio ntéréoxale Aou det large, ogivala: Re H'étrtt bn ‘arrière, évasé, déclive et un peu concäve en — Sailié prosternalé ‘étroite, rétourbée en arrière. — Corps ne Fin moins allongé, médio@tément convexe, s insectes, Si remarquables par leurs tarses, sont à peu près de la e des TENEBRIO, mais un peu plus convexes, et tous d’un noir pro- fond mat ou très-peu | brillant. Leur tête et leur prothorax sont oriblés de petits points enfoncés, presque confluents, et leurs élytres forte- ment striées, avec les intervalles entre les stries convexes; ces der nières sont occupées par de petits points enfoncés, presque contigus etun peu crénelés. Il n’y en a encore qu’une espèce du Sénégal de décrite (1), celle sur lagüelle Latreille a établi le genre; mais les collections en contien- nent cinq ou six autres du même pays et des Indes orientales (a), TRIBU XXXVIII. PYCNOCÉRIDES, 4 Languette saïllante ; cornée; ses palpes séparés par une carène étroite. — Lobe interne des mâchoïires muni d’un crochet corné, par- fois bifide, — Dernier articie des palpes maxillaires sécuriforme. — Mandibules tronquées à leur extrémité, — Tête saillante, munie d’un col épais en arrière ; épistome séparé du front par un sillon txansver- sal très-marqué, brusquement rétréci, presque toujours fortement échancré et logeant alors le labre en partie. — Yeux fortement trans- versaux, munis d’une large ürbite” én arrière. — Antennes. robustes, plus ou moins courtes: leurs articles intermédiaires moniliformes , noueux, rarement cylindriques, plus ou moins perfoliés ; les termi naux grossissant UN peu, OÙ le dernier en forme de bouton ; le 3° en général pas plus long que le 4*. — Prothorax plus étroit di sa hase que les élytres, non ou faiblement échancré en ayant.—Ecusson grand. — Elytres embrassant faiblement le corps; leursépipleures complètes en arrière, — Hanches antérieures globuleuses ; éperons des jambes Hès-courtés farses en Bénéral gläbres et pauéi-é ineux en dessous ; leür dernier article très-grand.—Saillie intercoxale large, arrondie ( en: (1) H. tenebrioides, Guérin-Ménev. Iconogr. ; Ins. texte, p. 121, pl. 30, £. 11 (exaratus Dej. Cat. éd. 3, p. 227). (2) Parmi ces dernières, il en est une de Java (inflatus Doj. loc, cit.) plus grande que les autres et remarquätilé par sk €lÿtres très-convexes. Coléoptéres. Tome V. 1'° partie. 25* ne. La 400 TÉNÉBRIONIDES. avant.—Métasternum allongé; ses épisternums étroits, parallèles ; ses épimères bien distinctes. —Celles du mésosternum larges.—Corps aïlé. Cette tribu est établie sur un petit nombre d’espèces aussi remar- quables par leur grande taille que par les couleurs métalliques dont la plupart sont ornées. Parmi les caractères qui précèdent, on remar- quera là forme des antennes qui sont presque constamment aussi mo- ailiformes et aussi perfoliées que celleg des Taxicornes les plusstypi- ques de Latreïlle ; puis la vestiture des tarses qui forme une de ces exceptions que j'ai dit précédemrsent exister dans la cohorte actuelle. Ceux des Ononrepus seuls sont sous ce rapport à. l’état normal. sont également les seuls, avec les Merazronorus, dont les antennes cessent, quoique non chez toutes les espèces, d’être en partie monili- formes, et, dans ce cas, elles se rapprochent beaucoup de celles des Goxranera et des Prymarones. Comme chez les Nycropares et genres voisins du groupe des Ténébrionides vrais, les pattes varient selon les sexes, mais elles affectent en général des formes plus singulières que chez ces derniers, surtout chez les Cairosceuis. A ce caractère qui dis- tingueces insectes du groupe en question, il faut ajouter l’échancrure presque constante de leur épistome , leur prothorax très-souvent fort éloigné des élytres, et laissant largement à découvert le pédoncule du mésothorax, leur faces et leur livrée. D’un autre côté, il n’est pas moins évident que leurs antennes leur donnent des rapports réels avec les Ulomides. Les genres qui composent la tribu sont, du reste, très-voisins pour la plupart les uns des autres. M. Westwood, à qui on doit le seul tra- vail général dont ils aient été l’objet (:), a tenu compte, avec raison, dela sculpture des élytres pour les caractériser, e La tribu est exclusivement propre aux parties chaudesde l'Afrique, ef ses espèces sont répandues depuis la Sénégambie à Natal. 1. Tarses villeux en dessous; élytres rugueuses. Articles 8-10 des antennes transversaux : Odontopus. _ — allongés : Metallonotus. II. Tarses glabres et pauci-épineux en dessous. a Elytres lisses, très-finement ponctuées en stries : Calostega. aa — fortement sillonnées. Jambes antérieures digitées au bout : Chiroscelis:. — non — Prioscelis, Pycnocerus: (1) Voyez son mémoire intitulé : « Descriptions of some Coleopterous Jnsects from Tropical Africa, belonging to the section Heteromera, » Trans. of the Zool. Soc, III, p. 207, FIN DU TOME CINQUIÈME. PREMIÈRE PARTIE, y ans suoanl SNOA SNOI TUE SOUS no ‘auieyrde 2.0 : Jp ‘Pyonour ")sSH07 ATOAU soude j9 ‘quuAe ua pot nvodego 9j oouvars ‘oSedimbp f gunoq sujd of ‘sanboug uyusg *ajoa Pen aS1pAEG PJ EU XU9,p UNONE 19 AVS SIL 2IQUIEO U] SUEP rRperTag osouo onbjoub au, f anb mod syrmp n quos 25 sq1 : auieyides of ypuodor oped myueanod uo 15 repavwop nindpp ounnb viuonuë mj onbn ibsaog “opumof vy suep pssed 719,8 piout 19 JAIUQUENE [ 29AU JIPU9191} MAO OUTAIP PAPA PALOSDAË 99 Jar 109 2p qreuoa [rnb 12808p 2[{a0p nv nb 2 ‘oiquieqo vs SUUp 2102x 7)? b amor oun suyd ne moyqeae À IT “stuuosud s9p jqo mod ju2pRALAUT SIOI9IEUX 89/T ITIAVHN ANATXIS (ess) (336 ) nbrassant un petit portrait qu'il por- Là Son cou : et puis s'arrachant los douleur et de rage: Non, dit-il, ce in me dévorera plutôt que de m'em- r te rejoindre. Alors s'adressant au Eqlupage, et aux passagers conster- : Mes amis, leur dit-il, serons-nous our nous rendre? Souffrirons-nous d nous mène à Maroc chargés de fers te comme des bêtes, Sommes-nous 65-gens là sont-ils invulnérables ou ls en bravoure sur nous? Ils veulent abordent, Eh bien! nous nous ver- on de ce jeune matelot que je con- pe Yanima les esprits, et le capitaine Mcher de le louer d'avoir donné VAE est disposé pour la défense. Fun Se vaisseaux se heurtent. Des 5 N: ne la mort, Bientôt les deux ". pe dans un tourbillon de fu- #4 Hs eu cesse, le jour renaît, et t “HE BE Gustave, c'était le nom froya fi D? sabre à la main, faisait son bord ce qu il voyait un Africain Pnau courait à lui, le fendait de d'une ie ma pauvre mère! Sa rer eqne qui défend ses pe- âme la LÉ ort de la nature au dé- ais el us douce, la plus sensible à ï IL devenue en ce moment la Arlon? nl sanguinaire. Le capitaine St pas de en feu et le bras san- UN, Nomme, disaient ’ sde rom 459,9 OAQUSU ROLL Ci) GIE UUUL JSDUOE & sed surxo où of ‘yuouoique quoyuodoi ne,s PpeNSOG ‘arnoumos quorwe spub one e opuriS uolquioo 79888 JNA9AE SO[ 200919$U0) {ayooidos a1purour of J9sso1pe moy 2p ua -dpars où of ‘sossouroad souva op ad oxrmp -SIB[ 95 MO sa[quey 795$8 Pi? qU0 sn04 910, -sonbjonb onb sed o1ou8ru of ‘sure soux quept : (o8edmbp uos re nvoanou ap juessoipe,ç ) auto -jpnb juouyo snoa où sjnb sed agnop ou : 350,0 steur'souiod sanaç quore, u spub sed 45e *XUBAEI} SOU 8 19190888 SNOA ‘ny pAno (ne S9p 2ouBte( *2NS019u98 2p 9 9S5[QOu 2p au] “ms sims u9,[ ‘inarsuour ‘oroa ef snjd ‘as PI? & AN9SS99PPIAA 21404 9P 9JMPUO9 EL] S0] -1990, 2p suo4 onb sujd ajuput ou ounosxo, 109 320 .3do0ov ‘imaisuou *oud snoa of ‘ze “AP out ‘BJAOy uos 9p uouwuneyo asnf à queduqavnoynor uoyy : (row 104 queuaino] 8 *auH1$2 21J0U 9P 2UBIP Hoi JUopuor 2 ‘AU US INO[EA EG “ODUSSILUUOIOI 9[f00M9)9 UN auu09 ‘7219004 inf SUOA onb 152,0 ‘sed anop quop 27) ‘JUJ8S a4jou snoy suoaop snouonb ai aunof 29 9p 9881009 nv 159,7) “"PINPA EI 4 sNoA 9p OU © AUD UN JEIS 29 SIEJU *SU0 o4puoy v 191d 1839 anoyqeur jonb aueuuos qn -S19,UI U SUB199 SA01PUT OP 1$ “OUNUIHO)N 2] p Su) 2179 JUEIIE 19 “1972109,p quo of 1m (gcc) ( 325 ) temps est trop précieux Es le perdre vaines menaces. Le jour va bientôt paraître, descendre tout de suite avant que l’on relè matelots de garde, Nous nous avançons le plus doucement qi possible. Enfin nous voilà entrés. Ce qui not sura le plus, ce fut de voir que tous dora profondément. Nous ne les eûmes pas plus { chaînés et même bäillonnés, de peur qu'ils: veillassent leurs camarades par leurs cris, sans faire lé moindre bruit, nous les portân uns après les autres à fond de cale. Mais, direz-vous, qui les empêchait de battre, ou de pousser de tels gémissements, pussent être entendus? Pouvons-nous croit vous ayez enlevé, le capitaine et vous, « hommes, sans avoir interrompu le somme autres matelots? Faut-il ajouter foi à de tels c — Mais, mon Dieu! laissez-moi donc cont Vous êtes aussi bavards et aussi incrédul qui que ce soit. Si vous m'empêchez de par ne sais en vérité commentje me SE ae t qui s'est passé en ce moment. Ce dont vous vez êlre persuadés, c'est que personne ne !{ veillé, c’est que nos six gaillards furent dép fond de cale, et qu'ils n’eurent pas la hardic remuer; car je n'étais pas homme à leur faire s'ils nous avaient trahis. En un mot, c’est que ces choses ne sont pas arrivées autrement ç vous le dis, quelque surprenantes qu'elle paraissent, Il est possible aussi que Îles flo venaient heurter contre le vaisseau avec aut force que «noi aue ce fût, aient emmnêch: DIVISION DE L'OUVRAGE ë. LA : ds +4 et Noms des Collaborateurs. 4 . ns = —_ - Æoologie générale (Supplément à Buffon), par M. H. GeorrRox ST-HiLAIRE, membre de l’Institut, professeur au Mu- um, Cétacés, par M. F. Cover, membre de l'Institut, professeur au Muséum, meptiles, par M. G. Doménir, mem- bre de l'Institut, professenr à Ja Faculté de Médecine et au Muséum, et M. Dr- BRON, aide-natnraliste au Muséum, Pro- fesseur d'histoire naturelle. poissons, par M..Aug, Dunénr, rofesseur à la K'aculté"de médecine et au uséum, pa ! ÆEñtomologle (Introduction à [E- tnde de l'}, par M. Th: NS a pro fesseur à l'Université de Liége. Ansectes Colcopières, par M. Th. LAconpaiRe, professeur à l'Université"dr Jège et M. CHapmis, membre de l'Acadé- miexoyale de Belgique. Er mmsectes Orthoptères, par M. Av- DINET-SERVILLE, metnbre de: la Société Entomologique. — « Mnsectes mémiptères, par MM. Amxor et SERVILLE, membres de la So- ciété Entomologique. Mnsectes Lépidoptères, par MM. Boisnuva et GuËNÉE, membres dela So- ciété Entomologique. ansectes Névroptères, Rameur, membre de la Société logique. Hnsectes Eiyménoptères, par M. LEPELLETIER DE ST-FARGEAU, membre de la Société Entomologique, et M. A. BrucLé, doyen de la Faculté des Sciences de Dijon. Ansectes miptères, par M, Mac- Quanr, recteur dn Muséum de Lille, ar M, ntomo- ñ Aptères (Arachnides; Scorpions, M etc.), par M. WALKENAER, me do l'Institut, et M. P. GERVAIS, professeur ” à la Faculté des Sciences dé Paris. | Crustacés, par M. MIrNE-EDWARDS, membre de l'Institut, professeur au Mus séum:. | + & Mollusques (Zn préparation). relminthes, par M.DuyARDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Annelés marins et d’eau douce, par M: DE QuarnerAGes, membre del’Ins- titut; professeur au Muséum, et M, LÉON VarsLaNt; professeur di Stoirématurelle. C] » æoophytes Acalèphes, par M. LEs- soN," correspondant de l'Institut, phar- macien enchefdelamarime, à Rochefortsn æoophytes ÉChinodermes, pe M. DuyarniN, doyen de la: Faculté des - Scienceside Rennespet MeHuré, aida turaliste au Muséum. 3 Æoophytes Corailliaires, par M. Mie-Unwarps, membre de l’Insti- tut, professeur au Muséum!, et M. Je Hate, aide-naturaliste au Muséum: Zoophytes Enfusoires, par M. Du- JARDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Botanique (Introduction à l'Etude de la), par M. De CANDouLE, professeur d'histoire naturelle à Genève, Végétaux Phanérogames, par M, Sracu, aide-naturaliste au Muséum: Végétaux Cryptogames (Zn pré paralion). a ogle par M. Huor, membre de plusieurs Sociétés savantes. Miinéralogie, par M. DELAFOSSE, membre de l’Institut, professeur au Mus sé et à la Faculté des Sciences de Paris: ———— Prix du texte (Chaque volume d'environ 500 pages) : Pour les souscripteurs à toute la collection : Pour les acquéreurs par parties séparées : 6 fr. 1 fr. Le prix des volumes imprimés sur papier grand-raisin (format des! planches) est double de celui des volumes imprimés sur papier carré vergé. Prix des planches : : Chaque livraison d'environ 40 planches noires 4 coloriées : , 7. fre Les personnes qui veulent souscrire pour toute la Collection peuÿent prendre par partie séparée jusqu'à ce qu'elles soient au courant de tobt ce qui a paru. Bar-sur-Seine. = mp. SAILLARD: 7. “ : A fr. 50. Ty DANS nd Hi Let. État de À.44100 G) COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES AVEC LA COLLABORATION de Membres de l'Institut de «France, de Professeurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et de diverses Facultés, de Membres de la Société Entomologique de France, ete. — CL 09 Ds — INSECTES COLÉOPTÈRES RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, 42. NME) COUR, RER S I UL COLE 56, 657 et7r2,( N.etF.) (233) e voisin en même temps attaque le iquel il n’avait pas encore touché, ‘aution sa fourchette à sa boucheet le grimace. Qu'avez-vous donc? dit en s'adressant à son voisin et en con- le plaisir que son cœur éprouvait. nir facheux vous aflligerait-il? Que fe, mauvais petit drôle, s’écrie notre aincu par sa douleur. Tu aurais dû our même où tu perdis ta bonne ère était bien légitime; mais, entre e crois qu'il eût mieux fait de souf- tale bouchée, cause première de sa eur. 538 à $ 540.(N.etF.) Tel, teile. 447, 448, 449 (V.) 1 jeune homme vif et emporté. ait pas tel que vous, mon cher ami, wec peine votre plume pour écrire 1 caractère se montra tel dès l’âge le e rien ne pouvait le tempérer. Ah ! FRET: CRT ‘Sr. EN U. e de Ÿ ce ne-s-drs as ser que co ee nt et nr em rit grand désir de faire honneur à notre pensios. Ce serait mentir que d'avancer que notre nourriture (258) la vérité obtint une grâce dont les autres, par leur mensonge, s'étaient rendus indignes. $ 620 à$ 622.(N.etF.) Parlicipes français qui s'expriment en latin par une préposilion et ur nom. $ 469. (V.) EXERCICES, Il n'est pas douteux que n'ayant pas fait ce que j'attendais de vous, vous ne méritiez d’être blâmé. Qui vous empêchait d'être favorisé et estimé de tout le monde, en accomplissant votre promesse. Pour avoir été quelquefois des premiers, ne pensez pas pour cela avoir rempli votre devoir. Quelques promesses que vous puissiez fure, on ne vous croira jamais si elles ne sont pas suivies de l'effet. Etant aussi bien élevé que vous l’êtes, ayant autant d'esprit que vous en avez, c’est à vous de sentir qu'il vous importe de contenter ceux qui peuvent estimer et favoriser vos talents. Ayant autant de prudence que vous en avez, n€ doutez pas qu'é- tant au collége vous ne deviez être modeste et ré- servé. Ce serait une grande folie à vous, que de faire part à tout le monde de vos sentiments. Les Ro avant nutant ln cévérité. ne seront Dis ET lait maître Job, le sarcon le plus sot, le PE (245 ) l'emporte sur la vôtre. Non. Mais elle est sai abondante. La maîtresse de la maison nou: elle-même à table, nous soigne elle-même si somunes malades. Ce dont je suis persuadé, qu'il n'enest pas ainsi au collége. Votre provi vous le voyez une fois par jour toutau plu encore c'est être fort heureux que d'avoir un compliment de sa bouche. C'est au milieu de que vit notre maître de ir ce qui l’oc le plus c’est le travail et la santé de ses élèv chaque heure de la journée, il nous loue, il blâme, et c’est ainsi que nous obéissons tou: plaisir. Nous n'avons pas une grande marm est vrai: mais ce quime console, c'est que le } lon qu'on fait à la pension vaut certes le: Quoique nous n'ayons pas un château, cc vous, est-ce à dire pour cela que nous somme malheureux? Quand vient l'été. on organise l di de grandes promenades, et Dieu sait com s'amuse! Adieu mon cher ami, mon maître de sion m'appelle pour corriger mon devoir. $ 716 à $ 725. (NetF.) Pronoms français qui re s'expriment p latin. $ 439 à 5 466. CV.) TS Te UN. NL PPT ES 0 HISTOIRE NATURELLE INSECTES. a ——— COLÉOPTÈRES V. SECONDE PARTIE, LA # Le HONTE Hi HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. GENERA DES COLEOPTÈRES ou EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS GET ORDRE D'INSECTES, PAR M. Th. LACORDAIRE, Chevalier de l'Ordre de Léopold, Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparées, à l'Université de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de Belgique, ete., etc, TOME CINQUIÈME SECONDE PARTIE. CONTENANT LES FAMILLES DES TÉNÉBRIONIDES, CISTÉLIDES, NILIONIDES, PYTHIDES, MÉLANDRYIDES,* LAGRIIDES, PÉDITIDES, ANTHICIDES, PYROCHROÏDES, MORDELLIDES, RHIPIPHORIDES, STYLOPIDES, MÉLOÏDES ET OEDÉMÉRIDES, PARIS À LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 1859. GENERA 3 DES COLÉOPTÈRES. © ODONTOPUS. SILBERM. Revue entom. I, part. 2, n° 3 (1). Menton cordiforme, légèrement échancré en avant.—Languette un peu rétrécie et tronquée antérieurement.—Lobe interne des mäâchoires muni d’un crochet corné simple.—Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire, celui des maxillaires très-fortement sécuri- forme, subéquilatéral. — Mandibules robustes, dentées en dedans. — Labre transversal, entier et cilié. —Epistome médiocrement échancré en arc de cercle.—Yeux sinués dans leur milieu en avant.—Antennes aussi longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 plus long que les suivants, 4-7 subeylindriques, 8-10 en carré transversal, 11 allongé et arrondi au bout; les quatre derniers pubescents. — Pro- thorax imparfaitement contigu aux élytres, transversal, tronqué en avant et à sa base, arrondi, marginé et festonné sur les côtés.—Ecusson curvilignè.—Elytres un peu plus larges que le prothorax, légèrement élargies en arrière, rétrécies et déclives dans leur tiers postérieur, ponctuées sans ordre et rugueuses. — Pattes assez longues; cuisses comprimées , inermes ; jambes arquées ; larses revêtus en dessous de poils abondants, leur dernier article beaucoup plus grand que les pré- cédents réunis, le 1er de ceux-ci plus long que les autres. —Mésoster- num un peu concave, triangulaire , assez largement tronqué posté- rieurement. —Saillie prosternale fléchie, déprimée et élargie en arrière des hanches antérieures. Les mâles se distinguent des femelles par leurs jambes plus arquées et dont les antérieures sont un peu dilatées et munies de deux tuber- cules à leur extrémité interne ; les postérieures sont sinuées à lour base en dedans. ' Le genre a pour type le Tenebrio cupreus de Fabricius (1), grand et bel insecte de la Sénégambie, d’un noir assez brillant en dessous, d’un Güivreux obseur sur la tête et le prothorax, avec les élytres d’un rouge- (1) 11 existe parmi les Hémiptères, un genre Oponropus créé par M. De Cas- lelnau (Magaz. à. Zool.; Ins. 1833; Hémipt. p. 37) la même année (1833) que M. Silbermann fondait celui-ci; je crois, sans en être certain, qu'il est antérieur à co dernier, — Syn. Pezononrus, Dej. Cat. éd. 3, p. 225. — Tenepnio Fab. (2) Syst, Et, I, p. 144; l'Odont. violaceus de M. Siibermann (loc. cit. pl. 4) en diffère certainement pas; Fabricius n’a connu que la femelle. Coléoptéres. Tome V. 2s partie. 26 n’ é 402 TÉNÉBRIONIDES. cuivreux violet. Ces organes sont finement chagrinés et présentent quelques faibles lignes élevées qui se détachent à peine sur la ponc- tuation très-dense dont ils sont couverts. Cette sculpture, la forme du prothorax et cellé des pattes constituent les trois caractères les plus apparents de ces insectes. MM. Westvood et Thomson en ont publié deux autres espèces (1). Une quatrième serait le Tenebrio cyaneus de Fabricius (2), que tous les auteurs s'accordent à placer dans le genre, mais qui me paraît de- voir en être exclu. METALLONOTUS. (G. Gray) Wesrw. Trans. of the Zool. Soc. IL, p. 220. Suivant M. Westwood, ce genre, fondé sur une espèce (3) de Sierra Leone, dont un exemplaire unique existait dans la collect. deM. Hope, est très-voisin des Ononropus et n’en diffère que par les caractères suivants: Articles 8-10 des antennes un peu plus longs que les précédents, 41 plus large et plus allongé, oblique à son extrémité. — Prothorax canaliculé sur la ligne médiane en arvière de son milieu. — Elytres beaucoup plus larges et plus gibbeuses. — Cuisses simples; jambes longues, un peu plus grêles , arquées dans leur milieu, avec leur ex- trémité légèrement recourbée. Le prothorax est denticulé latéralement comme celui des ODONTOPUS; et les élytres sont couvertes également d’une ponctuation irrégulière. Au total, cet insecte semble s'éloigner des OnoNToPus plutôt par sa forme générale que par aucun caractère bien précis. Il est de grande taille et d’un vert brillant, avec les élytres d’un vert doré. CALOSTEGA. Wesrw. Proceed. of the Zool. Soc. 1842, p. 117. Menton évasé et sinué dans son milieu en avant, rebordé latérale- ment. — Languette un peu rétrécie en avant. — Dernier article des (1) O. tristis, Westw. Trans. of the Zool. Soc. WI, p.218; Guinée, — obso- letus, 3. Thoms. Archiv. entom. Il, p. 90; Gabon. (2). Entom. Syst. IV, p.439. Fabricius Va réuni plus tard (Syst. EL. I, p. 157) à son Helops metallicus qui est dé l'Amérique dn Sud et appartient probable- ment au genre SrroneyLium. Get insecte diffère génériquement du cupreus par son menton carré, son épistume à peine échancré, ses cuisses antérieures bi- dentées près de leur sommet, l'absence de dilatation aux jambes de la mème paire chez les mâles, et surtout par V'extrème largeur du prosternum entre les hanches antérieures. Ce dernier caractère prouve que c’est un Strongyliide. (3) Cet insecte est mentionné, sons trois noms différents, par M. Gray, dans l'Animal Kingdoin de Griffith (Is. vol. II) : d’abord dans le texte (p. 35) sous celui de Lagria metallonotus ; puis au bas de la pl. 74 sous celui de Lagria gibbosus ; et enfin pl. 80, sous celui de Metallonotus denticollis; ce dernier de- vra naturellement lui rester, M. G. Gray n’a, du reste, exposé nulle part les caractères du genre. it. of d'u ft + 7". LP eo LP DS À CR CES M CONS Ty “étés. ES ve À " Lie © “ PYCNOCÉRIDES. 403 palpes labiaux ovalaire et tronqué au bout, celui des maxillaires en triangle plus long que large.— Mandibules arrondies au bout. — Labre carré, avec ses angles antérieurs arrondis. — Epistome fortement et quadrangulairement échancré, — Yeux largement sinués en avant, — Antennes plus courtes que le prothorax, moniliformes, à articles 7-10 un peu plus gros que les autres ; les trois derniers pubescents, le 44° en cône arqué. — Prothorax contigu aux élytres, notablement plus étroit qu’elles, aussi long que large, un peu rétréci en arrière, tronqué en avant et à sa base, rebordé de toutes parts — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres allongées, rétrécies et déclives dans leur tiers postérieur, planes en avant, lisses, avec de très-fines stries ponctuées. — Pattes robustes ; cuisses bidentées en dessous près de leur sommet ; jambes subquadrangulaires, légèrement flexueuses; tarses munis de quelques poils courts sur leurs bords en dessous; leur dernier article plus long que les précédents réunis, ceux-ci égaux. — Mésosternum largement triangulaire, un peu concave. — Saillie prosternale dépri- mée et aplanie en arrière des hanches antérieures. L'unique et belle espèce (1) qui constitue ce genre se distingue sans peine de toutes celles de la tribu par la stulpture de ses élytres , dont les stries sont si fines, qu’à peine les aperçoit-on à l’œilnu. La loupe la plus forte ne révèle aucun vestige de ponctuation sur le reste de la surface de ces organes non plus que sur le prothorax. Pour le surplus, cet insecte est très-grand, d’un noir verdâtre, avec les élytres d’un eui- vreux pourpré assez brillant. La Guinée est sa patrie. CHIROSCELIS. Lamancx, Ann. d. Museum, II, p. 260 (2). Dents latérales du sous-menton très-larges et fortement bi-échan- crées. — Menton concave sur la ligne médiane, cordiforme, très-forte- ment rétréci à sa base, divisé en deux grands lobes divergents, arron- dis et cachant les mächoires, sauf à leur base. — Languette beaucoup plus étroite que le menton, échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné bifide. — Dernier article des palpes labiaux déprimé, arqué ep dehors; celui des maxillaires sécuri- forme ot allongé. — Mandibules arrondies à leur extrémité. — Labre Carré, arrondi en ayant, — Tête un peu renflée en arrière, avec un Sillon circulaire en arrière des yeux, inégale sur le front, avec un pli Îlexueux au-dessus de chaque œil ; épistome médiocrement échaneré ; l'échancrure bidentée ou bisinuée dans son fond. — Yeux fortement (1) C. purpuripennis, Westw. loc. cit. et Trans. of the Zool. Soc. I, p.222, Pl. 15, f. 1, avec des détais, (2) Syn, Tengpnio Fab. "VV à 404 TÉNÉBRIONIDES. rétrécis dans leur milieu, — Antennes un peu plus longues que la tête, tuès-robustes, grossissant peu à peu, à articles À obconique et arqué, 2-10 égaux, transversaux, perfoliés, glabres, 41 plus gros, sub- globuleux, pubescent. — Prothorax fortement séparé des élytres, peu convexe, subeordiforme, à peine échancré et cilié en avant, sinué à sa base ét marginé de toutes parts. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, parallèles, ou un peu élargies en arrière, sillonnées. — Pattes robustes; cuisses canaliculées en dessous; les antérieures plus fortes que les autres, munies d’une dent médiane et de deux sub- apicales en dessous ; jambes de la même paire très-fortement triangu- laires, rugueuses en dessous, sans éperons terminaux (1), terminées par cinq digitations, dont les deux internes les plus fortes, les autres subarrondies ; tarses courts, glabres en dessous; leur dernier article aussi long que les autres réunis; ceux-ci égaux. — Mésosternum triangulaire , conoave. — Saillie prosternale assez étroite, arquée et terminée par un court mucro. Ce genre est éminemment distinct par la lèvre inférieure, les an- tennes et les jambes antérieures, sans parler d’autres caractères moins importants. Ses espèces sont toutes de très-grande taille et d’un noir brillant sujet à passer au brun plus ou moins clair. Quelques-unes (par ex. passaloides) ont sur le prothorax des fossettes disposées sans ordre, qui manquent ou n'existent qu’en vestige chez les autres. Les caractères sexuels consistent en deux dépressions ovales ou tri- gono-ovales et remplies de poils tomenteux , qui existent sur le second segment abdominal. On a ignoré longtemps si elles étaient l'apanage des mâles ou des femelles ; l'examen des organes génitaux internes, fait par M. Westwood (2), a démontré qu’elles sont propres au second de ces sexes. Quant à l'opinion qui a été émise que ces dépressions sont probablement lumineuses, rien ne la justifie (4). Lamarck a établi le genre sur un insecte (4) soi-disant rapporté de (1) M. Westwood (Trans. of the Zool. Soc. LIL, p.209), dans sa description du C. digilata, admet l'existence d’un éperon qui formerait le sommet de la digi- tation intermédiaire. Mais je ne vois pas le moindre vestige d’une suture qui indiquerait qu’il en soit ainsi. On peut admettre que les deux éperons existent et forment deux des digitations, ou bien que ces dernières ayant pris leur place, ils ne pouvaient plus subsister. Cette dernière opinion, qui parait la plus plausible, est celle adoptée dans le texte. (2) Arcan. entom. I, p.159, pl. 87, f. 16, organes génitaux mâles du C. di- gilatla. (3) Latreille (Hist. nat, d. Crust. et d. [ns. 1, p. 262, note) a le premier eu cette idée qui à été, depuis, reproduite par M.De Castelnau (Hist. nat. d. Col. II, p. 216). (4) C. bifenestrata, Lam. loc. cit. p. 263, pl. 22, f.2. Je crois, avec M. Guérin- Méneville (Icon. ; Ins. texte p. 118) qui l'a figuré sous ce nom (ibid. pl. 30, f.5), que cet insecte est probablement identique avec le C. digitata. PYCNOCÉRIDES. 403 l'Australie par Péron, au commencement de ce siècle, mais qui, depuis lors, n’a jamais été retrouvé dans ce pays, et qui provenait plus que probablement de l'Afrique. Indépendamment de cette espèce dou- teuse, on en connaît actuellement quatre autres originaires de cette partie du globe (1), parmi lesquelles le Tenebrio digitatus de Fabricius forme le type du genre. PRIOSCELIS. Hors, The Coleopt. Man. I, p. 128 (2). Dents latérales du sous-menton larges et tronquées. — Menton plan, trapéziforme où subcordiforme, rétréci à sa base, plus ou moins ca- réné sur la ligne médiane. — Languette large, saillante, arrondie et sinuée en avant. — Epistome de forme variable. — Antennes de lon- gueur variable, moniliformes ; leurs 3, 4 ou 5 derniers articles gros- sissant légèrement et pubescents ou plus ponctués que les autres; le dernier plus long que le 10°. — Cuisses très-robustes, canaliculées et diversement dentées en dessous, ainsi que les jambes au côté interne; les antérieures et les postérieures de celles-ci plus ou moins arquées et dilatées à leur extrémité; tarses munis en dessous de cils ou de petites touffes de poils. — Saillie prosternale dépassant les hanches antérieures, comprimée et carénée. Pour le surplus, ces insectes ont la taille, les couleurs, la forme g- nérale et les élytres striées des Cnmosceris. Ils s’en distinguent sans peine par leur menton, leurs antennes et leurs pattes. Les femelles n'ont point de dépressions pubescentes sur l'abdomen, et diffèrent de leurs mâles par leurs jambes moins arquées et les articles terminaux des antennes moins pubescents. À l'espèce que M. Hope & décrite comme type du genre, M. West- Wood (4)a associé plusieurs autres qui en diffèrent à quelques égards, ot qui l'ont engagé à diviser le genre en deux sections. (1) Tenebr. digitatus, Vab. Syst. EL. I, p. 145; outre la figure citée dans la note précédente, il y en a une donnée par Klug, d’après un petit exemplaire, dans Ermann, Naturhist. Atlas, pl. 15, £. 11, et une autre du mâle, publiée par M. Weslwood dans ses Arcana entom. Il, pl. 87, f. 1. M. Hope (The Col. Nan, UE, pl. 3, f. 3a-h) et M. Westwood (Trans. of the Zool. Soc. pl. 14, f. 1u-e) ont en outre figuré en détail la plupart de ses parties. —- bifenestrella, passa- loides, Westwood, Trans. of the Zool. Soc. loc, cit, p. 209, pl. 14, F.2, 3; le premier est également figuré dans les Arcan. entom. loc. cit. pl. 87, Ê. 3, — australis, Westwood, Arcan, entom, loc, cit. pl. 87, f. 2. Les trois premiers sont de la côte de Guinée, le dernier de l'Afrique australe orientale. (2) Syn. Pruorus, Hope, loc. cit. p. 78; olim,— lrmus, Dej. Cat. éd. 3, p.225, — Tenepno Fab. (3) Trans, of tho Zool. Soc. JL, p. 211. 406 TÉKÉBRIONIDES. Dans la première, ou les Priosceris vrais, l’épistome est entier, avec un tubereule au milieu de son bord antérieur, le crochet corné des mâchoires bifide, le prothorax 6etogone et les épaules des élytres anguleuses en avant. Elle ne comprend que l'espèce publiée par M. Hope (1). Dans la seconde, correspondant au genre Irmius de Dejean, l’épis- tome est fortement échaneré, le crochet corné des mâchoires simple, le prothorax quadrangulaire, et les élytres ont les épaules arrondies (2), Ces insectes sont tous originaires de la côte occidentale d'Afrique. PYCNOCERUS. (Hore) Wssrw. Trans. of the Zool. Soc. III, p. 217 (3). Menton des Prioscerts. — Languette saillante, carrée, munie d’une petite dent médiane en avant. — Crochet corné des mâchoires simple. — Palpes et labre des Prrosceris. — Tète à peine rétrécie en arrière; épistome faiblement échancré en avant. — Veux des PRIOSCELIS. — Antennes très-robustes, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-8 transversaux, perfoliés, 9-10 de mème forme, plus larges, 11 en cône allongé, pubescent. — Prothorax distant des élytres, assez con- vexe, subquadrangulaire , avec ses angles effacés, légèrement arrondi sur les côtés, rebordé sur tous ses bords. — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres allongées, subcylindriques, fortement striées. — Pattes allongées; cuisses antérieures plus robustes que les autres, celles-ci subeylindriques; toutes vaguement denticulées en dessous; les antérieures seulement (Westermanni), ou toutes (costatus), munies de deux courtes dents subäpicales ; les quatre jambes antérieures ar- quées, ayant une saillie obtuse interne près de leur base ; tarses assez longs, munis de quelques cils au sommet de leurs articles en dessous ; le dernier très-grand, les autres subégaux. — Mésosternum très-large, échancré en arrière. — Saillie prosternale large, prolongée et dépri- mée en arrière des hanches antérieures. Genro voisiu des Prroscezis et en différant par les antennes un peu autrement faites, les élytres beaucoup plus fortement striées, les pattes (1) P. Fabricii, Hope, loc, cit. p. 129; figuré par M, Westwood, loc. cit. pl. 14, f. 4. (2) Tenebr. serratus, Fab. Syst. El. I, p. 145; Westwood, loc. cit. pl. 14, f. 5.— P. Raddoni, crassicornis, Westwood, loc, cit. p.215, pl. L4, f. 6,7.— P. Claudius, Thoms. Archiv. Entom. Il, p.89; Gabon. (3) Syn. Pacuycocenus, Hope, The Colcopt. Man. HI, p. 186; nom employé antérieurement (Frans. of the ent. Soc. [, p. 19) par M. Hope lui-même pour un genre de Longicornes. — Ononrorus pars, Silberm. Rev. ent. 1, part. 2, n° 3. — Jemogrus, Dej. Cat. éd, 3, p. 225, — Dinosceus, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad, 1854, p. 533, r4 CYPHALÉIDES, 407 et la plus grande largeur du mésosternum et de la saillie prosternale. La couleur métallique de ses espèces l’éloigne en outre de celles des deux genres précédents. M. Westwood n’en indique que deux grandes (1) de la côte de Gui- née, d’un bronzé verdâtre ou d’un bleu d’acier obscur, avec les élytres plus ou moins cuiyreuses, variant, du reste, beaucoup sous ces deux rapports. Les intervalles entre les stries de ces organes sont presque costiformes. Une troisième, de Mozambique, a été, depuis, érigée par M. Gers- tæcker en un genre propre, qu’il a nommé Dinosceuis; mais elle ne diffère des précédentes que par des caractères évidemment spéci- fiques (2). TRIBU XXXIX. CYPHALÉIDES. Languette saillante; ses palpes médioerement séparés à leur base. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné (LepisprLus excepté). — Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuri- forme. —Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre très-saillant. — Tête plane, engagée dans le prothorax, au moins jusqu’au hord postérieur des yeux; épistome court, arrondi ou tronqué en avant. — Yeux transversaux, échancrés, plus ou moins prolongés sur le front, — Antennes médiocres, peu robustes; leurs articles terminaux grossissant graduellement à partir du 6° ou du 9°. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base, ou peu s’en faut, plus ou moins forte- ment échancré en avant. — Ecusson grand. — Elytres embrassant faiblement le corps, leur repli épipleural entier en arrière. — Han- ches antérieures globuleuses ou légèrement transversales ; éperons des jambes courts; tarses revêtus en dessous d’uno brosse de poils. — Suillie intercoxale plus ou moins large, généralement ogivale. — Mé- (1) P, Westermanni, Hope, loc. cit.; Westwood, loc. cit. pl. 15, f. 2. — coslatus, Silberm. loc. cit. ({phic. splendidus Dei.). Le Tenebrio sulcatus de Fabricius (Syst. El. E, p. 145) rentre probablement daus ce genre et correspond peut-être au costatus. M. Hope (The Col. Man. HE, P. 73) le rapporte aux Nycropares. (2) D. Passerinii, Gerst. loc. cit.; décrit et figuré antérieurement sons le même nom, par M. Bertoloni, Nov. Comment. Acad. Bonon. X, p. 418, pl. 9, f.7, o". Le mâle, le seul sexe qui me soit connu, a, comme le cosfatus, deux dents subapicales à toutes les pattes, mais les antérieures sont armées d’une troisième presque médiane; ses jambes postérieures sont on outre dentées dans toute leur lengueur; enfin ces organes, ainsi que les quatre jambes anté- ricures, sont plus arqués que de coutume, Pour tout le reste, les caractères ont identiques. F ?. » 7 D 2 408 TÉNÉBRIONIDES. tasternum allongé ; ses épisternums étroits, parallèles ; leurs épimères grandes. — Mésosternum horizontal, rarement déclive, fourchu ou largement échancré en avant; épimères mésothoraciques larges. — Prosteraum comprimé et caréné en avant; sa saillie toujours reçue dans l’échancrure du mésosternum. — Corps ailé. Quelques genres, tous propres à l'Australie et presque tous très- rares dans les collections, composent cette tribu. Leurs espèces sont, pour la plupart, aussi remarquables par leur taille que par la richesse de leur livrée, et par leur faces se rapprochent plus des Cnodalonides qui suivent que de tout autre groupe. Elles ont, comme le plus grand nombre de ces derniers, le mésosternum horizontal et fourchu, et je les aurais comprises parmi eux, sans leurs mandibules fissiles au bout, le crochet corné dont est muni le lobe interne de leurs mâchoires et la forme carénée de leur prosternum en avant des hanches antérieures ; à quoi l’on peut ajouter que leur tête est presque toujours fortement engagée dans le prothorax, qui est en général très-échancré, caractère qui est étranger à tous les Cnodalonides, sauf quelques TETRAPHYLLUS. M. Wesiwood, à qui l’on doit la connaissance de la plupart de ces insectes, les a placés parmi les Hélopides (1). Quant à Dejean, il avait introduit parmi ses Mélasomes le seul de leurs genres (LepispILUS, sous le nom de Pacaycæzia) qu’il ait mentionné dans son Catalogue. La réalité est qu'ils ne se laissent intercaler naturellement dans aucun. des groupes qui précèdent et qui suivent. Leurs genres sont, pour la plupart, extrêmement voisins et réunis entre eux par des passages insensibles; un seul (Hemicyczus), qui reproduit ici les formes des CocciNgzrA, tranche fortement sur les autres. I. Yeux engagés en totalité ou en partie dans le prothorax. a Corps non hémisphérique, b Aït. 9-11 des antennes plus courts et plus épais que les autres : Cy- phaleus. bb Antennes grossissant peu à peu à partir du 6e art. Corps elliptico-ovale, très-large et très-convexe : Dlalyphanes. — Oblongo-naviculaire : Prophanes. aa Corps hémisphérique : Hemicyclus. I. Yeux contigus au prothorax, libres. Art. 9-11 des antennes plus courts que les autres : Chartopleryx. Antennes grossissant peu à peu à partir du Ge article : Lepispilus. (1) Arcan. Entom. I, p. 44. CYPHALÉIDES. 409 CYPHALEUS. (Horr) Wesrw. Arcan. entem. I, p. 43 (1). Menton trapéziforme, presque plan. — Languette tronquée, avec ses angles arrondis en avant. — Labre transversal, coupé carrément. — Tête courte, enfoncée dans le prothorax, presque jusqu'aux yeux in- clusivement; épistome court, séparé du front par une dépression sulciforme, tronqué en avant, avec ses angles arrondis. — Yeux grands, échancrés, assez fértement prolongés sur le front. —Antennes de la longueur du prothorax, peu robustes, à articles 3 plus long que” les suivants, 4-8 allongés, obconiques, subégaux, 9-11 plus‘ courts, un peu plus larges et déprimés. — Prothorax presque plan, sub- déclive, un peu rétréci et subquadrangulairement échancré en avant, avec ses angles obtus, finement rebordé et un peu arrondi en avant sur los côtés, largement bisinué à sa base, avec son lobe médian subtronqué. — Elytres oblongues, un peu plus larges que le prothorax à leur base, convexes, parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, ra- pidement rétrécies en arrière ; leurs épipleures étroites, formant une simple tranche en arrière. — Pattes longues; cuisses un peu atténnées à leurs deux extrémités; jambes droites; le 1°" article des tarses pos- térieurs très-allongé, le dernier de tons aussi long au moins qué les précédents réunis. — Saillie intercoxale très-large, un peu rétrécie et arrondie en avant. — Prosternum fortement comprimé en ayant; sa saillie postérieure large, plane et rhomboïdale. — Mésosternum pro- fondément échancré. — Corps convexe, oblongo-ovale. Le type du genre est un grand et magnifique insecte (21) de l’Aus- tralie, d’un noir mat, fortement ponctué sur la tôte et le prothorax, avec les élytres tantôt vertes à la base et violettes dans le reste de leur étendue, avec une bande pourpre séparant ces deux couleurs; tantôt entièrement violettes et traversées par une bande d’un vert métallique ; toutes ces couleurs sont très-brillantes. Les élytres sont en outre eri- blées de grospoints enfoncés, très-profonds et la plupart confluents, sur- tout en arrière. Des poils fins, longs et redressés, mais espacés, se voient sur toute la surface du corps en dessous. M. Westwood décrit deux autres espèces (3) du même pays, un peu plus petites et dont la livrée est moins remarquable. L'une d'elles me paraît être la même que l’insecte imparfaitement décrit par M. Boisduval sous le nom de Chrysobatus fulgidipennis. (1) Syn. Cunysopazus, Boisduv, Faun, d, l'Océan, IL, p. 267; nom sans accom-- Pagnement de caractères. — Hezors G. R. Gray. (2) C. formosus, Westw. loc. cit. pl. 12,.f,. a-c. (3) C. iopterus (Chr. fulgidipennis Boisd.), rugosus (Hel.? rugosus G. R. Gray in GriMith's Anim. Kingd. ns. pl. 80, f.5 et Hel. aterrimus ibid, pl. 74, £.5, détails), Westw. loc. cit. M0 TÉNÉBRIONIDES. PLATYPHANES. Wesrw. Trans. of the entom. Soc. V, p. 206. ! Genre voisin des CypHareus, dont il ne se distingue que par les points suivants : Antennes plus courtes que le prothorax; leurs cinq derniers articles déprimés, transversaux et graduellement élargis. — Elytres beaucoup plus courtes, très-convexes, elliptico-ovales ; leurs épipleures horizon- tales. — Saillie intercoxale moins large, ogivale. — Corps large, con- vexe, elliptico-ovale. Cette forme du corps donne à ces insectes un faces fort différent de celui des CypHaLeus, auquel s'ajoute une sculpture toute autre. Ils sont en effet lisses sur la tête et le prothorax, et, au lieu d’être rugueuses, leurs élytres sont striées; le nombre des stries est de quatorze sur chacune d'elles. Le type du genre est un grand insécte (1) de l’Aus- tralie, dont la couleur varie du noir bronzé au vert métallique plus ou moins clair, M. Westwood lui associe une autre espèce (vitéatus) du même pays, plus petite, et qui pourrait bien ne pas lui être congé- nère. PROPHANES. Wesrw. Trans. of the entom. Soc. V, p. 203. Une définition de ce genre, tel que l’a composé M. Westwood, n’est pas possible, les quatre espèces qu’il y comprend différant les unes des autres par des caractères essentiels. Je prends pour type celle qu'il a placée en tête. Organes buccaux des deux genres précédents. — Tête enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusivement, presque carrée ; épistome séparé du front par un sillon transversal, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs obtus. — Yeux grands, médiocrement séparés sur le front, sinués en avant. — Antennes des PLATYPHANES, mais un peu moins dilatées au bout. — Prothorax transversal, presque droit sur les côtés, quadrangulairement échancré en avant, avec ses angles an- térieurs prolongés en épines aiguës, à peine bisinué à sa base; ses angles postérieurs faiblement arrondis. — Elytres allongées, parallèles, rétrécies dans leur quart postérieur, avec leur angle sutural épineux. — Pattes longues et grèles; 4° article des tarses postérieurs très-al- lougé; le dernier de tous au moins aussi long que les précédents rôu- nis. — Saillie intercoxale médiocrement large, ogivale. — Métaster- (1) P. gibbosus, Westw. loc. cit, pl. 20, f. 6, avec des détails. CYPHALÉIDES, au num transversalement concave. — Prosternum et mésosternum des deux gonres précédents. — Corps allongé, médiocrement convexe. L'espèce typique (:) est dé grandetaille, d’un bronzé obscur brillant, avec deux fossettes arrondies sur le disque du prothorax et autant d'impressions à sa base, près des angles postérieurs ; ses élytres sont irrégulièrement ponctuées et présentent chacune trois lignes saillantes, peu distinctes. Elle se trouve dans l’Australie méridionale, HEMICYCLUS. (Hore) Wesrw. Arcan. enlom. 1, p. 44. Menton trapéziforme. — Languette tronquée en avant. — Dernier article des palpes maxillaires très-grand. — Labre transversal, entier. — Tôte courte, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusive- ment, presque carrée; épistome séparé du front par une dépression transversale, très-court, tronqué en avant, avec ses angles arrondis.— Yeux assez grands, transversaux, lunulés. — Antennes grêles, un peu plus longues que le prothorax, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-6 obconiques, les cinq derniers grossissant peu à peu et (1) P. aculeatus, Westw. loc, cit. p. 204, pl. 20, f. 4— Les trois autres espèces décrites par M. Westwood en diffèrent par les points suivants : Metallescens. Tète allongée, avec l’épistome subarrondi en avant. — Yeux presque contigus sur le front. — Antennes plus longues et plus grêles, à 3° ar- ticle très-allongé,les cinq derniers plus courts, mais pas plus épais que les pré- cédents. — Elytres tronquées au bout, avec une épine à chaque extrémité de la troncature, Simpleæ. Epistome brièvement et obliquement rétréci, fortement échancré en avant. — Prothorax légèrement arrondi sur les côtés, avec ses angles anté- rieurs non saillants, bi-impressionné en avant et à sa base. — Elytres non épineuses au bout, Striatopunctatus. Tète arrondie et largement trônquée en avant. — Pro- thorax fortement arrondi sur les côtés antérieurs, avec ses angles antérieurs non saillants, largement bisinué à sa base, avec un lobe médian large et arrondi, — Elytres non épineuses au bout. — Métasternum nullement concaÿe. — Mé- sosternum évasé et largement échancré en demi-cerele en avant. À quoi il fant ajouter que dans chacune de ces espèces la sculpture des ély- Les varie, sans ressembler à celle de l'aculeatus. Je connais en outre trois au- tres espèces qui ne s'accordent pas plus avec les précédentes que celles-ci le font entre elles. L'une d'elles, voisine du melullescens, est l’Adelium cupreum de M. G.R. Gray (in GriMith's Anim. Kiugd.; us. II, p. 22, pl. 80, £. 2); les deux autres sont inédites. 11 faut par conséquent ou laisser le genre tel que l'a constitué M. Westwood, ou le diviser en sept. Ce n’est là, du resto, qu'un exemple entre cent, de l'instabilité des formes dans la famille actuelle. L’Helops plicipennis de M. Perty (Col. Ind. or. p. 41) me paraît appartenir à ce genre et correspond probablement à l’une des espèces décrites par M. West- wood, 412 TÉNÉBRIONIDES. faiblement, — Prothorax court, rétréci et fortement échancré en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base, avec le milieu de celle- ci très-arrondi, aminei latéralement. — Elytres très-amples, convexes, suborbiculaires, largement échancrées en demi-cercle antérieurement, rebordées sur les côtés; leur repli épipleural horizontal, entier. — Pattes médiocres; hanches antérieures transversales ; cuisses compri- mées; jambes droites; tarses grêles, le 4® article des postérieurs al- longé, le dérnier de tous plus court que les précédents réunis, — Saillie intercoxale médiocrement large, ogivale. — Prosternum com- primé; sa saillie postérieure plane, lanciforme en arrière, — Corps hémisphérique, glabre. Insectes singuliers, reproduisant, parmi les Ténébrionides, les formes des Coccivecra et de certains Æcrrnus. M. Westwood en dé- crit deux espèces de l’Australie, l'une (grandis) assez grande (1), l'autre (metallicus) de moitié plus petito, toutes deux parfaitement lisses, d’un bleu d'acier éclatant, avec des reflets verts et cuivreux. Les mäles se distinguent des femelles par leurs quatre tarses antérieurs légèrement dilatés. CHARTOPTERYX. Wesrw. Arcan, entom. 1, p. 43 (2). 4 Li Menton trapéziforme, un peu convexe en dehors. — Languette en- tière. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires très-grand, transversalement sécuriforme. — Labre trans- versal, entier. — Tôte enfoncés dans le prothorax jusqu'aux yeux ex- clusivement ; orbites antennaires un peu redressées ; épistome séparé du front par un sillon arqué, court, brusquement rétréci et tronqué en avant. — Yeux médiocres, lunulés, — Antennes plus longues que le prothorax, grêles, à articles 3 très-allongé, cylindrique, 4-7 de même forme, décroissant peu à peu, 8-11 plus courts, déprimés et un peu plus larges. — Prothorax transversal, rectiligne, sauf ep avant, etre- bordé sur les côtés, quadrangulairement échancré en avant, avec ses angles antérieurs aigus, coupé carrément à sa-base, avec un lobe mé- dian large et arrondi. — Elytres à peine plus larges que le prothorax, arrondies aux épaules, convexes et graduellement élargies, puis forte: ment rétrécies dans leur tiers postérieur. — Pattes longues; cuisses fusiformes; jambes arrondies, droites; tarses plus courts que les jambes; le 4° article des postérieurs très-allongé, le dernier de tous plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale large, ar- (1) Elle est figurée pl. 12, f. 3 a-c. M. Westwood se demande si le metallicus n'en serait pas le mâle; j'ai sous les yeux dos individus de ce sexe appartenant aux deux espèces. ; (2) Syn. Ouisruæna, Erichs. Archiv, 1842, I, p. 177. 554 L CYPHALÉIDES. H3 rondie en avant. — Prosternum caréné dans toute sa longueur ; sa saillie postérieure lanciforme et aiguë au bout. — Corps villeux. M. Westwood a fondé ce genre sur un très-bel insecte de l'Austra- lie (1), d’assez grande taille, ponctué finement sur la tête et le pro- thorax, plus fortement sur les élytres et présentant un dessin remar- quable, Sa couleur générale est d’un vert brouzé plus clair sur les élytres, et la déclivité postérieure de ces dernières est ornée d’un ré- seau irrégulier, lisse, dont les mailles sont formées par des lignes cri- blées de points enfoncés et portant des poils plus serrés que ceux qui revêtent le corps en dessus; ces lignes enclosent des espaces d’un bleu d'acier brillant, C’est à cette particularité qu'a été emprunté le nom du genre. Cet insecte est convexe, et sa forme élargie en arrière lui donne un facies particulier. Mais il existe dans le même pays quelques autres espèces plus petites, plus parallèles, moins convexes, et dont la livrée est d’un noir brillant uniforme ; à part cela, elles présentent identi- quement les mêmes caractères génériques. C’est sur l’une d’elles (>) qu'Erichson à établi son genre OLisraænA, qui ne me paraît pas sufli- samment distinct de celui-ci, LEPISPILUS. k (Hope) Wesrw, Arcan. entom. 1, p. 44 (3). Menton transversal, trapéziforme. — Languette arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux en triangle équilatéral, celui des maxillaires en triangle plus long que large. — Lohe interne des mâ- choires inerme. — Labre transversal, légèrement arrondi en avant. — Tôte engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax, plane; épistome confondu avec le front, graduellement rétréci et tronqué en avant, — Yeux médiocres, transversaux et sinués en avant. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, à articles 3-5 obconiques, allon- gés, subégaux, 6-7 triangulaires, allongés, déprimés, 8-10 suborbicu- aires, 11 oblongo-ovale.— Prothorax transversal, droit sur les côtés en arrière, arrondi et rétréci en avant, médiocrement et quadrangulaire- ment échancré antérieurement, coupé carrément à sa base, avec un lobe médian large, court et arrondi, sillonné sur la ligne médiane et (1) C. Chüdrenü, Westw. loc. p. 44, pl, 12, f. 2. (2) O. nitida, Erichs. loc. cit. p. 178, pl. 4, £. 8; de la Tasmanie. — Je doute légèrement que les O. cuprina et planicollis des iles Wallis (Polynésie) dé- Gites par M. L. Fairmaire (Rev. et Mag. d, Zool. 1849, p. 451) appartiennent au genre, () Syn. Pacuycoura, Dej. Cat. éd. 3, p. 208, et Boisduv. Faun. de l'Océan. IL, p. 208, Dejean a classé le genre dans sa famille des Mélasomes, à la suite des Nycrozoiuus ; mais ce n’est certainement pas là sa place. #4 TÉNÉBRIONIDES. peu convexe en dessus. —Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur hase, assez convexes, pa- rallèless rétrécies dans leur tiers postérieur; leurs épipleures entières. — Pattes assez longues; cuisses robustes, atténuées à leur base; jambes comprimées, les quatre antérieures un peu dilatées en dehors à leur extrémité; les éperons de toutes bien distincts; tarses plus longs que les jambes; le 1° article des postérieurs très-allongé, ainsi que le dernier de tous, — Saillie intercoxale courte, assez large, ogivale, — Mésosternum déclive, fortement concave, recevant la saillie prosternale, — Celle-ci assez étroite, obtuse en arrière. — Corps oblong, pubescent. La place de ce genre me paraît être dans le groupe actuel, bien qu'il s’écarte des carüctères généraux de ce dernier, par l'absence de crochet au lobe interne des mâchoires et la déclivité du mésoster- num qui, du reste, est profondément excavé, comme dans les genres précédents. Pour le surplus, son unique espèce (:) dé la Tasmanie est complètement à l’état normal, et reproduit exactement les formes des Orisraæna d'Erichson. C’est un insecte de taille moyenne, rougeñ- tre, criblé de points enfoncés sur la tête et le prothorax, avec les ély- tres vaguement sillonnées. La fine pubescence blanchâtre qui le re- vêt est en partie disposée par touffes, et forme sur le bord latéral et médian de chaque élytre une sorte detache plus grande que les autres, TRIBU XL, CNODALONIDES. Languette saïllante; ses palpes rapprochés à leur base. — Lobe in- terne des mâchoires inérme. — Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibules vresque toujours entières et tronquées à leur extrémité. — Labre saïllant. — Tête de forme va- riable, — Antennes grossissant peu à peu, le plus souvent élargies et déprimées à partir du 6° ou du 7° article. — Yeux transversaux, échan- er6s, très-rarement voilés par le prothorax, souvent distants de ce der- nier. — Prothorax en général un peu plus étroit que les élytres à leur base , non où à peine échancré (TerraPHyzLus excepté). — Ecusson plus ou moins grand. — Elytres émbrassant faiblement le corps; leur repli épipleural entier en arrière. — Hanches antérieures globuleuses ; éperons des jambes nuls; tarses villeux ou munis de brusses en des- (1) Z. sulcicollis, Westw. loc. cit, pl. 42, f. 4. M. Boisduval, après l'avoir décrit sous le nom de Pachycælia sul@icollis) Va reproduit une seconde fois | sous celui d’Helops sulcicollis (loc. cit. p.268, pl. 7, f. 5). Il est vrai que dans quelques collections de Paris on trouve, comme étant ce dernier, un insecte classé parmi les SRoNGYLIUM; muis c’est à tort; il n’a rien de commun avec la description ct la figure que donne M, Boisduval de l’Hxvors en question: CNODALONIDES. A1S sous ; les quatre antérieurs parfois légèrement dilatés chez les mâles ; leur dernier article très-long chez la plupart, — Saillie intercoxale de largeur variable, ogivale ou en triangle aigu. — Métasternum très- allongé ; ses épisternums parallèles ou graduellement rétrécis en ar- rière. — Mésosternum horizontal, fourchu et recevant la saillie pros- ternale (Tiræna excepté). — Epimères mésothoraciques en général très-grandes. — Corps ailé. Cette tribu comprend les derniers Ténébrionides platygènes de la cohorte actuelle, qui réunissent à des antennes grossissant peu à peu un métasternum allongé et un mésosternum plus ou moins horizon- {al, fourchu, ou du moins fortement excavé, et recevant en partie la saillie prosternale. Cette combinaison de caractères se retrouve chez les Cyphaléides qui précèdent, mais ces derniers, ainsi que je l'ai dit précédemment, y ajoutent des mandibules fendues à leur extrémité, des mâchoires munies d’un crochet corné, et un prosternum comprimé, ettrès-souvent caréné en avant des hanches antérieures, particularités qui n’existent pas ici ou du moins que très-exceptionnellement, et ja- mais toutes à la fois. Deux genres bien connus des entomologistes, les CNopazoNet les Camara, peuvent être considérés comme les types de la tribu. La grande majorité des espèces sont, comme les leurs, arquées en dessus, souvent comme gibbeuses, en un mot plus ou moins régulièrement na- viculaires. Celles qui s’éloignent de cette forme sont allongées, étroites ot cylindriques (Hypocazis, TITÆNA) ou cunéiformes (ACROPrERON), ce qui les a fait placer parmi les Strongyliides, avec lesquels, à part cela, elles n’ont rien de commun. Cette anologie et celle indiquée plus haut avec les Cyphaléides ne sont pas les seules que présentent ces insec- tes. Les Scorzus et les CyrrosomA reproduisent ici la forme de tête particulière aux Diapérides et aux Ulomides. Celle des Hyrocaus et des Tiræna ressemble presque complètement à celle des Mrsorampus et des Sexænotus de la tribu des Hélopides. Enfin, les Campsra et les Camara, surtout ces dernières, touchent de si près les Nycropates du groupe des Ténébrionides vrais, qu’il n’est pas rare de trouver dans les collections, des espèces à couleurs métalliques de ce dernier genre confondues parmi elles. Les Cnodalonides sont tous exotiques et conñnés dans les régions intertropicales de l’ancien et du nouveau continent, mais celui-ci en possède beaucoup plus que le premier. Ce sont, pour la plupart, de fort beaux insectes, de grande taille et ornés de couleurs variées, sou- vent métalliques. Tous ceux dont les habitudes sont connues, vivent à la façon de nos Hecors européens. Ces insectes étaient des Hélopiens pour Latreille (1), qui n’a, du (1) Règne anim. éd. 2, V, p. 37. Les deux genres mentionnés par Latreille sont les GnopaLon et les Cawpsra auxquelles il réunissait les Camara. 416 TÉNÉBRIONIDES. reste, connu que deux de leurs genres. Dejean les a dispersés parmi ses Taxicornes, ses Ténébrionites, ses Hélopiens , et c’est dans cet état qu’ils se trouvent en ce moment dans les collections. On croirait, d'a- près cela, qu’il existe de notables différences entre eux, tandis qu’au contraire leurs genres ont des rapports tels que je ne trouve pas de caractères suflisants pour les répartir dans des groupes secondai- res (1), I. Corps arqué et souvent gibbeux en dessus, naviculaire. a Epistome tronqué au niveau de l'insertion des antennes. — largement sinué en avant : Scofœus, — entier : Cyrlosoma.. aa Epistome dépassant plus ou moins l'insertion des antennes. D Prothorax anguleux ou festonné latéralement. Epaules des élytres tronquées obliquement : Cnodalon. 5 _ prolongées en une saillie conique : Thecacerus. bb Prothorax arrondi ou rectiligne sur les côtés. c !ète engagée jusqu'aux yeux inclusivement dans Je prothorax : Te- traphyllus. ce Tète dégagée du prothorax; yeux distants de ce dernier. d Elytres non épineuses à leur extrémité : Camaria. dd — épineuses — Pattes très-longues et grêles : Campsia. — médiocres : Blapida. Il. Corps étroit, cylindrique ou cunéiforme. e Elytres épineuses à leur extrémité : Acropteron. €8 —- non — Mésosternum fourchu; saillie prosternale horizontale : Hypocalis. — déclive; _— verticale : Titæna.. (1) La tête dont les trois formes principales sont signalées plus haut, sem- blerait, au premier coup-d'œil, pouvoir servir de base à la création de trois groupes, mais il n’en est rien. En la prenant pour point de départ, les CxRTOsOMA se trouveraient séparés des Cnoparon et des Tugcacenus dont ils sout si Voi- sins par l’ensemble de leurs caractères; et, d’un autre côté, il faudrait isoler dans un groupe à part les Hypocaus et les TreÆna qui, avec une tèle sembla- ble, diffèrent notablement par la structure de leur mésosternum , lequel est à l'état normal chez les premières, et simplement déclive et à peine concave chez les secondes. CNODALONIDES. 417 SCOTÆUS. Hore, Trans. of the entom. Soc. I, p. 14 (1). Menton trapéziforme, convexe sur la ligne médiane. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux subeylindrique et tronqué au bout ; celui des maxillaires très-grand, en fer de hache transversal et oblique. — Labre découvert eñ entier, transversal et sinué en avant. — Tête courte, munie d’un col en arrière ; ses joues. arrondies ; épistome sé- paré du front par un sillon transversal , tronqué presque au niveau de l'insertion des antennes, et largement sinué en avant. — Yeux grands, transversaux, lunulés et prolongés sur le front. — Anten- nes de la longueur du prothorax, robustes, à articles 3 obconique, aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci subégaux et subpyriformes, les suivants transversaux, déprimés, peu à peu élargis, carrés où un peu dentés en scie au côté interne et assez serrés, {1 plus grand que 10. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, rétréci en arrière , arrondi en avant sur les côtés, avec son bord antérieur entier, faiblement bisinué à sa base, fortement marginé partout , sauf antérieurement, — Ecusson grand, en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, assez convexes, oblongo- ovales, rebordées latéralement; leur repli épipleural peu à peu rétréci en arrière. — Pattes longues et robustes; cuisses en massue tès-allongée et un peu arquées, les quatre postérieures au moins villeuses en dessous dans leur milieu ; jambes arrondies , toutes vil- leuses dans leur moitié terminale interne ; larses très-villeux en des- sous, le 17 article des postérieurs un peu allongé, le dernier de tous à peine aussi grand que les précédent#réunis. — Saillie intercoxale . large, ogivale. — Mésosternuim subhorizontal ; fortement concave en avant. — Saillie prosternale déprimée en arrière et terminée par Un Court mucro. — Corps oblongo-ovale, glabre et brillant en des- sus, Ce genre se compose de quelques belles et assez grandes espèces des Indés orientales, dont une seule (2) est décrite en ce moment. Elle (1) Syn. Eucynrus, Dej. Cat. éa. 3, p. 219. @) S. corallipes, Hope, loc. cit. p. 15, pl. 1, f. 4; de Java. On regarde gé- néralement, dans les collections de Paris, comme synonyme de cet insecte, l'Eucyrtus Pretiosus de Dejean, mais tout-à-fait à tort. Ce dernier est plus &rand, plus convexe, d’un cuivreux-violet très-brillant, à reflets violets en des- sus, et ses pattes sont noires, avec un large anneau rouge aux cuisses. C'est une Gspèce très-distinote et également de Java. — L'Eucyrtus spiendens du même auteur, répandu depuis Java jusqu'au Sylhet, se rapproche, pour là forme, du Corallipes, mais il est plus grand, d'un violet éclatant en dessus, avée les pattes Coléoptères. Tome Y. 27 # 418 TÉNÉBRIONIDES. est d’un noir brillant, avoc les pattes , sauf les tarses, d’un rouge de corail, Sa tête et son prothorax sont eriblés de petits points enfoncés ; d’autres, plus gros et disposés en rangées régulières, se voient sur les élytres. je Chez les trois espèces du genre qui me sont connues , les mâles se distinguent des femelles par leurs cuisses ét leurs jambes beaucoup plus villeuses ; cette villosité est même médiocrement apparente chez ces dernières. Dejean avait placé ces insectes parmi les Taxicornes et immédiate- menten avant des CNODALON. CYRTOSOMA. Perry, Del. Anim. art. Brasil. p.59 (1). Mêmes caractères que les CNopALON qui suivent, avec les différences que voici : Menton transversal, trapéziforme, aminci sur les bords latéraux. — Languette tronquée en avant. — Labre en entier à découvert, y com- pris sa membrane d'attache, un peu rétréci et arrondi en avant, — Epistome largement tronqué, presque au niveau de l'insertion des an- tennes. — Repli épipleural des élytres graduellement rétréci d’arrière en avant. — Mésosternum déclive , en forme de V à branches diver- gentes, recevant très-imparfaitement la saillie prosternale. — Celle-ci déprimée et peu saillante en arrière, obtuse au bout. Ces insectes sont généralement réunis aux CNODALON dont ils sont très-distinets par les caractères qui précèdent, parmi lesquels je si- gnalerai sunout la forme du repli épipleural de leurs élytres, qui est à L'état normal et non brusquement dilaté à sa base comme dans le genre en question. AE » L'espèce décrite par M. Perty et quelques autres publiées ou non (2), reproduisent de près les formes du Cnodalon viride, ÿ Com- entièrement noires, et ses élytres sont finement striées, au lieu d’être ponc- tuées en stries. Le genre Praryengmis (Eschseh.) de Dejean (loc. cit.) est fondé sur un in- secte (2. violacea Dej.) des Philippines, extrèmement semblable, sous tous les rapports, à cet Euc. splendens, sauf pour les tarses, qui sont excessivement larges, avec leurs articles très-rétrécis à leur base et échancrés en ayant au point d’être bilobés. L’exemplaire unique que j'ai sous les yeux est probable- ment un mâle, et il est possible que ces organes soient plus étroits chez la fes melle. (1) Syn. Gnopazon, Lepellet. de St-Farg. et Serv., De Casteln., Dej., etc. (2) C. unicolor, Penty, loc. cit. p. 60, pl. 42, f. 10; Brésil mér.— Cnod. atrum, Lepellet. de St-Farg. et Serv. Encyel. méth. Ins, X, p.97; Cayenne. = Cn. Lherminiert, Chevrol. im Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins. p. 123, pl. 3l, £, 10; Guadeloupe. ” CNODALONIDES, M9 pris celle du prothorax, 11 en est d’autres (1) qui sont plus allongées et beaucoup moins convexes, sans qu’on puisse néanmoins les retran- cher du genre, dont elles offrent, à part cela, tous les caractères es- sentiels. Mais il y en a quelques-unes (+) qu’on y a comprises certai- nement à tort et qu’on devra en retirer. Les espèces typiques (unicolor, atrum , etc.) sont au moins de la taille du Cnodalon viride et d'un noir presque mat. Les autres, de forme oblongue, sont plus petites et de couleur variée; l’une d’elles (lineatum) est ornée d’une livrée métallique éclatante; les autres sont d’un noir brillant, avec des raies longitudinales d’un rvuge sanguin sur les élytres. Le genre est répandu depuis les bords de la Plata jusqu'aux Antilles inelusivement et n’est nulle part mieux représenté que dans la Guyane et la Colombie, CNODALON. Lan. Préc, d, car, génér. à. Ins. p. 23 (3). ! Menton étroit, en triangle allongé et arrondi en avant. — Languette arrondie antérieurement. — Palpes épais; leur dernier article en triangle subéquilatéral, — Labre dépassant à peine l’épistome, large- ment échancré. — Tête à peine rétrécie en arrière ; épistome séparé du front par un sillon quadrangulaire, assez saillant, brusquement ré- tréci et tronqué en ant. — Yeux distants du prothorax, médiocres, transversaux et sinués. — Antennes plus courtes que le prothorax, assez robustes, à articles 3 allongé, subeylindrique, 4-5 courts, obco- niques, égaux, 6-7 trigones et saillants au côté interne, 8-10 (ransver- Saux, 11 plus grand que 10, largement arrondi au bout. — Prothorax transversal, faiblement rétréci en arrière, à peine échancré en avant, avec ses angles antérieurs rabattus et obliquement tronqués, anguleux (1) Cnod. lineatum, De Casteln. Hist. nat. d, Col. IL, p. 230; Cayenne, — Le Cnod. Cruentum de Dejean (Cat. éd. 3, p. 219) et quelques espèces inédites Yiennent ici. (2) Tels sont notamment les Cned. minutum et spheniscoides de Dejean, loc. tit. Tous deux ont le métasternum très-court; le premier a, en outre, un épis- tome Saillant, obtusément ogival, le second dés antennes d'Herors. L'un et l'autre me paraissent appartenir à la tribu des Hélopides. (3) Aucune espèce n’est désignée dans cet ouvrage, et c'est plus tard (Hist. dal. d. Ins, X, p. 920, et Gener. Crust. et Ins. Il, p. 183) que Latreille a appris à ses lecteurs qu'il avait eu en vue l'insecte mentionné dans le texte, — Le genre CNopazon du Fabricins (Syst. EL. Il, p. 12), n'a aucun rapport avec celui-ci. Des Six espèces qui le composent, quatre (cupreum, triste, smaragdulun, ame- tiystinum), sont des AMAnYGMUs; une cinquième (nebulosum) parait ètre un 2PITRAGUS ; la dernière (dilatatum) m'est inconnue, mais, étant du Cap, n’ap- Partient certainement ni au genre acluel ni aux Cyrrosoma, 420 TÉNÉBRIONIDES. dans son milieu sur les côtés, coupé carrément en arrière, avec un 1ohe médian court, large et tronqué, rebordé de toutes parts. — Evus- son en triangle eurviligne allongé. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, courtes, très-convexes, parallèles dans leurs deux tiers antérieurs; leur repli épipleural brusquement et carrément dilaté au niveau des épaules, interrompu subitement avant son extrémité. — Pattes assez longues ; cuisses linéaires; jamhes arrondies, un peu CoM- primées; dernier article des tarses plus long que les précédents réunis; le 4° des postérieurs un peu allongé. — Saillie intercoxale large, for- tement arrondie en avant. — Mésosternum horizontal, fourchu, rece- vant la saillie prosternale. — Celle-ci lanciforme et acuminée en ar- rière. — Corps convexe, glabre. Latreille a fondé ce genre sur un bel insecte (1) de Haïty, d'assez grande taille, d’un beau vert bleuâtre brillant, lisse, et dont les élytres présentent des rangées régulières de points enfoncés, les uns arrondis, les autres allongés, mais tous profonds, surtout les derniers. Depuis, on lui à associé un assez grand nombre d'espèces de l'Amérique inter- tropicale, qui en diffèrent notablement par leur menton, leur labre, leur tête, le repli épipleural de leurs élytres et leur mésosternum. Ces différences réunies ont plus qu’une valeur de section, et ces espèces doivent rentrer, pour la plupart, dans le genre précédent, de M. Perty. L’insecte décrit par Latreïlle reste par conséquent jusqu'ici sans con- génère. THECACERUS. 4 Des. Cat. éd. 3, p. 229. Genre extrêmement voisin des CNOpALON et n’en différant que par les particularités suivantes : Menton trapéziforme, très-convexe sur la ligne mediane, étroitement aminei sur les côtés en avant. — Labre plus saillant, avec sou bord antérieur légèrement arrondi. — Elytres de même forme, avec les épaules prolongées en un fort tubercule conique dirigé en dehors, et ayant chacune dans leur milieu un tubereule sembiable, mais plus grand et dirigé en haut et un peu en dehors; leur repli épipleural graduellement rétréci et entier en arrière. Tout le reste, y compris la ponetuation des élytres, est pareil, et il n’y a rien d'étonnant à ce que MM. G. R. Gray et De Castelnau aient (1) C. viride, Latr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. loc, cit. pl. 89, £. 5, et Gen. Grust. et Ins. loc. cit. pl. 10, f. 7; figures grossières, ainsi qu'une troisième qui existe dans l’Encycl. méth. Ins. pl. 361, f. 13. Cet insecte est rare dns les collections. Latreflle lui rapporte avec doute l'Helops morbillosus de Fa- bricius (Syst. El. 1, p. 158), dont la description lui convient en elfet assez bien. CNODALONIDES. 49 placé parmi les CNopALoN, sous le nom de On. nodosum (1), Vanique espèce qui compose le genre. Dejean, au contraire, a complètement méconnu ses analogies en la mettant avec ses Dicyrrus, immédiate- ment à la suite des SPneniseus (2). . L’insecte en question est plus grand que le Cnod. viride, un peu plus allongé et d’un bronzé brillant ; deux fossettes arrondies et pro- fondes se voient sur le disque de son prothorax. La ponctuation de ses élytres, tout en étant de même nature que chez le Cnod. viride, comme je viens de le dire, est un peu moins régulière, surtout à la partie postérieure de ces organes. Ce hel insecta n’est pas rare au Brésil, du moins dans la province de Rio-Janciro, TETRAPHYLLUS. DE Casrezn. et BruLLé, Ann. d. Sc. nat. XXIIL, p. 404 (3). Menton trapéziforme , caréné sux la ligne médiane. — Languette tronquée en avont. — Labre transversal, entier, avec ses angles anté- rieurs arrondis. — Tête courte, plane, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusivement, souvent marquée d’un sillon longitu- dinal sur le front; épistome séparé de ce dernier par un très-fin sillon arqué, peu saillont, subarrondi et tronqué ou sinué en avant. — Yeux médiocres, transversaux, lunulés. — Antennes médiocres ou assez courtes, grêles, à articles 3 obconique et plus long que les suivants, 4-6 obconiques, égaux, les cinq derniers déprimés, triangulaires (sauf 11), et formant peu à peu une massue allongée, de largeur variable (4). — Prothorax penché, fortement transversal, plus ou moins rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base , avec un lobe médian faible et arrondi. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, globoso- ou oblongo-elliptiques, très-convexes; leur repli épipleural horizontal et brusquement rétréci avant l'angle sutural. — Pattes lon- gues; cuisses parallèles ; jambes droites; 49 article des tarses posté- (1) G.R. Gray in Griffith’s anim. Kingd.; Is. II, p. 22, pi. 74, f. 1, avec des détails ; De Casteln. Hist. nat, à. Col. IL, p. 230 (Thec. plerocerus Deij.). (2) Les Dicynrus sont réellement voisins des Sruenisous. Ces deux genres L'ont que des rapports généraux avec le groupe actuel et appartiennent aux Té- nébrionides otidogènes. (3) Syn. Damarius, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p. 224. — Hyronorus, Dej. Cat. 6d, 3, p. 224; Imhoff., — Camana, Klug, Ins. v. Madag. p. 94. (4) Ces organes sont, par conséquent, pentaphylles, et le nom qui a été im- posé au genre exprime un caractère qui n'existe pas; constamment le 76 article des antennes prend visiblement part à la formation de la massne. Il serait, dès- lors, convenable de substituer au nom de Terrarnyzzus celui de Damarnis, que M. De Castelnau a imposé à l’une des sections qu'il a établies dans le genre. Il €sl rare (par ex. Smaragdinus) que la massue en question soit large et comme foliacée ; elle est généralement fort grêle. 422 TÉNÉRRIONIDES. rieurs médiocrement allongé; le dernier de tous plus grand que les précédents réunis. — Saillie intercoxale largement ogivale. — Méso- sternum horizontal et fourchu. — Prosternum fortement échancré en demi-cerele en avant; sa saillie postérieure cunéiforme ou arrondie au bout, prolongée postérieurement, — Corps de longueur variable, très- convexe, glabre. MM. De Castelnau et Brullé ont placé ce genre parmi les Diapérides; Dejean a 6t6 un peu plus heureux en le mettant parmi ses Hélopiens; Klug l'a réuni aux CAMARIA qui suivent, et dont il est en effet voisin, Il diffère essentiellement de tous les genres du groupe actuel (TiræÆNA excepté), par la brièveté du prosternum en avant, qui fait qu’au repos la tête, chez quelques-unes de ses espèces, s'appuie sur la saillie pros- ternale et les hanches antérieures. É Ges insectes sont généralement fort courts èt comme bossus; quel- ques-uns seulement sont assez allongés, mais entre ces deux formes il y a tous les passages (1). Leur couleur varie du bleu ou du vert mé- tallique au cuivreux doré. Tous ont Jes élytres régulièrement striées, mais finement, et souvent ces stries ne présentent aucune ponctua- tion. Suivant M. Goquerel, qui a donné une bonne monographie des es- pèces de Madagascar (2), celles de ce pays vivent sous les écorces, parfois en sociétés nombreuses, et laissent exsuder entre les anneaux de l'abdomen et les insertions des pattes, un fluide d’une âcreté ex- trème. Le genre existe aussi à la côte de Guinée, dans l'Australie et aux îles Philippines (3). (1) C'est d’après ce caractère illusoire de la forme générale, que M. De Cas- telnau a, depuis, divisé le genre en trois sections, dont deux seulement lui ap- partiennent : les TETRAPHYLLUS VRAIS, à corps très-court et globuleux, les Da- MATRIS, à corps Ovalaire. — La troisième section, qu'il nomme CYTOREA, est établie sur un Érotylien, l'Erofylus dimidiatus d'Olivier. Voyez ma Monogr. d. Érotyl. p. 406. (2) Ann. d. 1. Soc. entom. 1852, p. 382; le prodrome de ce travail a paru dans la Revue et Mag. d. Zool. 1851, p. 88 (3) Esp. de Madagascar : D. formosus C. et B. (Hybon. globusus Dej , Cam. brevis K1.), mirificus, Deyrollei, splendidus C. et B., acerbus, acidiferus, bal teatus, Buquetii, purpuratus, smaragdinus, cuprinus, thorucicus, Coquer: loc. cit. — Esp. de la côte occ. d'Afrique : Hybon. femoralis, lmhof, Verhandl. d. Naturf, Gesellseh. in Basel, V, p. 176; Guinée.— T. testaceipes, byrrhoides, J. Thoms. Archiv.entom.Il, p. 97; Gabon.— Esp. de V’Australie : 7. Reaumuri, De Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 224. — sumpluosus, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 109. — Esp. des îles Philippines : T. Latreillei, Gasteln. ct Brullé, loc. cit. p. 405, pl. 10, f. 6 (an huj. gen.?). CNODALONIDES. 423 CAMARIA. Encycl. méth.; Ins. X, p. 454 (1). Menton en carré transversal ou équilatéral, plus ou moin$ convexe sur la ligne médiane. — Tête rhomboïdale, plus ou moins saillante, plane sur le front; épistome séparé de ce dernier par un fin sillon quadrangulaire, brusquement rétréci, assez saillant, tronqué ou faible- ment échaneré en avant. — Yeux plus ou moins grands, transver- saux et sinués en avant. — Antennes (2) tantôt plus courtes, tantôt plus longues que le prothorax, à articles 3 allongé, obconique, 4-5 de même forme, un peu plus courts, 6-10 élargis, déprimés, triangulaires, plus ou moins saillants au côté interne, 44 plus grand que 10, ovale. — Prothorax peu convexe, en carré transversal, faiblement rétréci en avant, légèrement bisinué à sa base, rebordé partout, sauf parfois dans son milieu, en avant. — Elytres plus larges que le prothorax, grandes, convexes et arquées en dessus, parallèles dans les deux tiers de leur longueur, puis rapidement rétrécies en arrière; leurs épaules obtusément saillantes et précédées d’une dépression; leur repli épi- pleural entier. — Pattes de longueur variable, les trois 497 articles des quatre tarses antérieurs plus ou moins larges, lé pénultième de tous grêle , le dernier très-grand. — Saillie intercoxale ogivale ou en trian- gle aigu au bout (3). — Saillie prosternale cunéiforme ou lanciforme en arrière, imparfaitement reçue dans la cavité mésosternale.—Corps allongé. Genre riche en espèces, les unes de très-grande taille, les autres de grandeur moyenne, mais pour la plupart voisines les unes des autres et assez difficiles à distinguer entre elles. La sculpture des élytres qui sont tantôt fortement, tantôt finement striées, offre, sous ce rapport, plus de ressources que la couleur, qui est presque constamment uni- (1) Syn. Hezors Fab., Germar, — Mycanis (pars) Pallas. (2) Les auteurs du genre, Lepelletier de Saïnt-Fargeau et A. Serville, n'a- vaient assigné que dix articles à organes, erreur qui à été relevée, il y a longtemps, par Latreille (Règne anim, éd. 2, V, p. 37, notc). — La forme dé- crite dans le texte est l'ordinaire; mais il y a quelques espèces (par ex. auri- vittis) chez les mâles desquelles le 5e article est tout aussi denté que le 6e. — ll en existe en outre, dans l'Himalaya, quelques-unes inédites, de grande taille, qui n'ont que leurs quatre derniers articles élargis et en même temps très- allongé, rétrécis à leur base, sauf le dernier, el nullement dentés au côté in- terne, — Chez la chalcoptera de Madagascar, les yeux sont plus grands que de Goutume, déprimés en avant, et forment en arrière une sorte de bourrelet ar- rondi. C’est la seule, à ma connaissance, qui présente cette forme singulière. (3) La première de ces formes existe généralement chez les espèces de l'an- tien continent, la seconde, chez celles de l'Amérique; elles pourront ôtre uti liséos pour diviser lo genre en sections. 424 TÉNÉBRIONIDES. forme et varie du vert bronzé au bronzé obsour, en général très-bril- lant. Les pattes varient aussi beaucoup sous le rapport de la longueur; dans les.grandes espèces elles égalent presque celles des CaMPSrA qui suivent, et les cuisses postérieures atteignent, à peu de chose près, l'extrémité de l'abdomen. Chez les petites (par ex. awrivitlis) ces or- ganes se raccourcissent considérablement, ot les cuisses en question ne sont pas plus longues que celles des AcRopTERON. La légère dila- tation des quatre tarses antérieurs, signalée plus haut, semble être un caractère plutôt spécifique que sexuel. Ces insectes abondent dans les régions intertropicales de l'Amérique du Sud; hors de R il n’y en a qu'à Madagascar, dans l'Himalaya et à Java. On n’a encore décrit qu’une petite partie de ceux qui existent dans les collections (1). CAMPSIA. Encycl. méth.; Ins. X, p. 455 (2). Mèmes earactères que les CamanrA, sauf les points suivants : Yeux plus gros et plus saillants. — Antennes plus longues que le prothorax, à articles 3 plus grand que les deux suivants, cylindrique, renflé au bouts 4-5 de même forme, égaux, 6 10 triangulaires, dentés en scie au côté interne, 44 plus long que 10, irrégulièrement ovoïde. — Elytres plus convexes, du reste de même forme, et épineuses à l'angle sutural. — Pattes très-longues; jambes arrondies, grèles; les quatre antérieures arquées, épaissies et munies d’une brosse de poils à leur extrémité au côté interne ; tarses des mêmes paires ayant leur trois premiers articles un peu dilatés. On n’en connaît que deux grandes espèces (+) originaires du Brésil, et communes dans les collections. Toutes deux ont les élytres réguliè- (1) Les Helops mefallicus, æneus et striatus de Fabricius (Syst. EL. I, p.197 et 161) paraissent se rapporter au genre: = Cela est certain pour les Mylaris gibbosa et speciosa de Pallas, Icon. Ins. p. 38, Tab. C, f. 2,3; du Brésil. — C. nitida, Encyel. méth. loc. cit. p. 455; Brésil, — Hel. aurivittis, Germar, Ins. Spec. nov p. 158; Brésil. — C. spinipennis, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 231; Brésil (an huj. gen.?). — C. chalcoptera, Klug, Ans. v. Madag: p: 94. Klug décrit six autres espèces, dont une (brevis) est un TerTravayLLus ; Îles cinq autres (obscura, purpurata, helopioides, rufitarsis, hœmorrhoidalis) ont besoin d’être revues; quelques-unes rentreront probablement dans le même genre. (2) Syn. Cnopazon Dalmon. — Herors Perty. (3) Cnod. irroratum, Dalm. Anal. entom, p. 62 (C. multipunetata Dej): — C. testacea, Encyel. mêth. loc. cit. (Hel. flavus, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 61, pl. 12, f. 15). CNODALONIDES. 425 rement striées, mais diffèrent sous le rapport des couleurs, l’une (fes- tacea) étant d’un fauve testacé sans taches, l’autre (irrorata) noire, avec les élytres testacées et ornées d’une multitude de petites taches noires, pour la plupart quadrangulaires. Le genre est peu distinot des Camara, et s’en distingue plutôt par le système de coloration de ses espèces, que par des caractères po- sitifs. BLAPIDA. Penry, Del. Anim. art. Brasil. p. 58 (1). Organes buccaux des deux genres précédents. — Tête un peu plus allongée, régulièrement, mais faiblement rhomboïdale; épistome lar- gement échancré en avant. — Yeux assez grands, transversaux, échan- crés. — Antènnes plus courtes que le prothorax, à articles 3 notable- ment plus long que les suivants, 4-5 obconiques, subégaux, 6-10 tiangulaires, obtusément en scie au côté interne, 11 plus grand que 10, ovale ou subtransversal. — Prothorax en carré équilatéral ou transversal, à peine échancré en avant, avec ses angles antérieurs ar- rondis, bisinué à sa base, avec son lobe médian large et arrondi, re- bordé partout, sauf dans son milieu en avant. — Elytres notablement plus larges que le prothorax, calleuses aux épaules, très-allongées, convexes à leur base, longuement déclives en arrière, subparallèles dans leur moitié antérieure, puis rapidement rétrécies et prolongées au-delà de l’abdomen, en deux épines entre lesquelles la suture est canaliculée. — Pattes longues; jambes droites; tarses non dilatés, le 1‘ article des postérieurs médiocrement allongé, le dernier de tous plus long que les précédents réunis. — Le surplus comme dans les deux genres précédents. — Corps très-allongé, glabre. Ces insectes, plus voisins des Campsia que des CaMaRIA, par suite de la structure de leurs antennes, se distinguent \les unes et des au- tres par la forme singulière de leurs élytres. Ils sont de grande taille, brillants, très-lisses, avec les élytres striées et marquées dans leur moitié postérieure , principalement sur les côtés, d’impressions trans- Yersales plus où moins distinctes. Comme celle des Cawpsia, leur livrée ne brille d'aucun éclat métallique, et varie dans les trois espèces con- nues (2), du noir brillant (Okext) au brun-rougeâtre (Spixit), ou au vert-olive (Pertyi). Ces insectes sont du Brésil, et, sauf le Spam, com- muns dans les collections. (1) Syn. Ryssocmron, G. R. Gray in GriMth’s Anim. Kingd, ; Ins. pl. 50; Ce genre n’est pas mentionné dans le texte de l'ouvrage. (2) B. Okeni, Porty, loc. cit. p. 59, pl. 12, f. 9 (Ryss. politus, Gray, loc. cit. pl. 50, f. 4, ct 79, . 2, détails; Blap. producta Dej.). — Pertyi (glauca Dei.) Spivii, Casteln, Hist. nat. d. Col. IL, p. 232. 226 TÉNÉBRIONIDES. k ACROPTERON. Penry, Del. Anim. art. Brasil. p.64 (1). Menton presque plan, trapéziforme, avec ses angles antérieurs un peu incisés. — Languette coupée carrément en avant. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux en triangle équilatéral, celui des maxillaires fortement sécuriforme.—Labre court, entier, avec ses angles arrondis, — Tôte courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusive- ment, plane sur le front; épistome séparé de ce dernier par un sillon peu marqué, médiocrement rétréci et tronqué ou arrondi en avant. — Yeux médiocres, transversaux, saillants, presque entiers. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grèles, à articles 3 plus long que les suivants, 4-10 obconiques, décroissant et grossissant peu à peu, mais faiblement, à leur extrémité, 41 aussi long que 10, ovalaire. — Prothorax en carré transversal, peu ou médiocrement convexe, faible- ment échaneré en avant, bisinué à sa base. — Ecusson médiocre, ar- rondi en arrière. — Elytres très-longues, de la largeur du prothorax et légèrement trisinuées à leur base, graduellement rétrécies, épi- neuses et légèrement déhiscentes à leur extrémité, leur repli épi- pleural incomplet en arrière. — Pattes courtes ; cuisses robustes, ovoïdes, atténuées à leur base; les postérieures plus courtes que le 2e segment abdominal; jambes arrondies, presque droites, leurs épe- rons à peine visibles; tarses plus longs que les jambes, comprimés ; le 1% article des postérieurs assez allongé, le dernier de tous au moins aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale étroite, en triangle très-allongé et aigu. — Mésosternum horizontal et fourchu (rufipes) où subdéclive et en forme de V concave (æneum). — Saillie prosternale prolongée en arrière, eunéiforme. — Corps grêle, très- allongé, graduellement rétréci en arrière. Ces insectes s’éloignent sensiblement de tous ceux qui précèdent, par leur facies, mais au fond, ils en ont tous les caractères essentiels. En tout état de choses, ils n’ont aucun râpport avec les SrroNGYLIUM, non loin desquels on les trouve ordinairement dans les “collections. Ce sont des insectes de taille moyenne pour le groupe actuel, par- fois assez petits, et de couleurs généralement métalliques ; leurs ély- tres ne sont jämais sillonnées à ma connaissance , mais simplement ponetuées en stries. Les mâles, outre leur taille plus petite, se distin- guent ordinairement des femelles par la présence d’une bande de poils fauves sous les cuisses. Ils sont répandus dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud (2). (1) Syn. Anrmromarus, Solier in Gay, Hist. de Chile; Zool. V, p. 246. — Srnenosowa, Dej. Cat. éd. 3, p. 233. — Toxicum Germar. : (2) 4. rufipes, œæneum, Perty, loc. cit, p. 65, pl. 13, £. 8, 9. — Toæ. gent CNODALONIDES. 427 Germar, par suite d’une erreur peu explicable, a cru qu’ils apparte- naient au genre Toxicun de Latreille. En ‘dernier lieu, Solier a fondé son genre ARTHROPLATUS sur une espèce (1) du Chili qui, au point de vue générique, né diffère absolument en rien des autres. HYPOCALIS. Des, Cat, 6d. 3, p. 228 (2). Menton carré,caréné sur la ligne médiane, largement impressionné de chaque côté en avant. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires très-grand, en fer de hache transversal. — Labre tronqué. — Tête courte, penchée, engagée dans le prothorax jus- qu'aux yeux, convexe sur le vertex; épistome séparé du front par un fin sillon arqué, court et largement arrondi en avant. — Yeux assez grands, déprimés, lunulés. — Antennes un peu plus courtes que le prothorax, peu robustes, à articles 3 long et cylindrique, 4-7 obconi- ques, grossissant peu à peu ainsi que les suivants, 8-10 transversaux, 11 beaucoup plus long que 10, ovalaire et déprimé.— Prothorax en carré subtransversal, médiocrement convexe, faiblement échancré eu avant, rectiligne sur les côtés, coupé carrément, avec un faible lobe médian à sa base, rebordé partout, sauf en avant. — Ecusson assez petit, en triangle curviligne, — Elytres médiocrement longues, subeylindri- ques, aussi larges que le prothorax et tronquées à leur base ; leur re- pli épipleural entier. — Pattes courtes; cuisses robustes, les posté- rieures dépassant un peu le 2° segment ahdominal; jambes arron- dies, légèrement arquées; tarses courts, le dernier article de tous aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale ogivale. — Mésosternum horizontal, en forme de V. — Saillie prosternale cu- néiforme, assez saillante en arrière. — Corps subcylindrique, un peu déprimé. Des deux espèces que MM. De Castelnau et Brullé ont comprises dans leur genre HemicerA, l’une (splendens) m’a paru pouvoir rester parmi les Diapérides. L'autre est tout-à-fait différente, et Dejean l’a rapprochée avec raison des CamartA, en établissant sur elle son genre Hyrocaus, dont j'expose par exception les caractères, parce qu'il fait le passage entre les genres qui précèdent et les TiræÆNA qui suivent. Cet insecte (+), très-rare dans les collections, est de taille assez petite, Culatum, Germar, Mag. IV, p.150. — To. nigripes, Germar, Ins. Spec. nov. D. 147. Tous du Brésil. (1) Æ. palipes, Solier, loc. cit. p. 247, pl. 20, f. 11 a-d. (2) Syn. Humicena (pars), De Casteln. et Brullé, Ann. d, Se. nat. XXII, 395. (3) Her. arcuata, De Casteln. et Brullé, loc, cit. (Hyp, lineata Doij.). P. 428 TÉNÉBRIONIDES. finement rugueux en dessus, avec des rangées régulières d'assez gros points enfoncés sur les élytres. En dessous, sa couleur est d’un brun rougeâtre, supérieurement d’un bleu d’acier à reflets cuivreux, dorés et d’un rouge de feu. L'île de la Réunion est sa patrie. TITÆNA. Encus, Archiv, 1842, I, p. 179. Menton trapéziforme. — Languette arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête courte, enfoncée dans le- prothorax jusqu'aux yeux, convexe sur le vertex, verticale et appuyée au repos sur les hanches antériéures ; épistome séparé du front par un sillon en arc à convexité antérieure, largement arrondi en avant, — Yeux contigus au prothorax , assez gros , arron- dis, saillants, à peine entamés par les joues. — Antennes au plus aussi longues que le prothorax, médiocrement robustes, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-8 obconiques, grossissant peu à peu, 9-11 un peu plus gros, déprimés, transversaux, 11 plus grand que 10, arrondi au bout. — Prothorax transversal, subeylindrique , graduellement et faiblement rétréci en arrière , étroitement marginé sur les côtés , tronqué en avant , largement arrondi en arc à sa base: — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, allongées, cylindriques; leur repli épipleu- ral remontant au niveau des épaules, réduit à une simple tranche dans sa moitié postérieure. — Pattes courtes; cuisses robustes, les postérieures atteignant à peine le bord postérieur du 2° segment ahdo- minal ; jambes arrondies ; 1° article des tarses postérieurs àssez allongé, le dernier de tous plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale en triangle aigu. — Mésosternum déclive, concave. — Prosternum profondément échancré en arc antérieurement; sa sail- lie verticale et brusquement recourbée en arrière. — Corps allongé, cylindrique, finement pubescent. Ce genre se compose de quelques espèces (1) de l'Australie et de la Nouvelle Zélande , tellement semblables, sous la rapport de la forme générale, aux SrenucuiA de Kirby, qu’Erichson s’y est trompé et les a classées à côté de ces dernières, dont il les regardait même comme mé- diocrement distinctes. Mais il suffit d’un court examen pour voir que leur organisation est complètement différente de celle de ces insectes. (1) T. columbina, aleyonea, Erichs. loc. cit.; la première est figurée pl. 4, f. 9; dans quelques collections de Paris, elle est inscrite sous Le nom de Stron- gulium voluulum. Toutes deux sont de l'Australie. — ÆErichsonii, A. White, Voy. of the Ereb. and Terr,; Entom. p. 12; Nouvelle-Zélande. HÉLOPIDES. 429 D'un autre côté, elles ne s’éloignent pas moins des espèces typiques du groupe actuel par leur facies, et l’idée ne viendrait pas de les comprendre dans ce dernier , si les Hypocazis et les ACROPTERON ne formaient pas le passage entre elles et les CamARIA, CaMPS1A, ete., qui précèdent. Comme celle des Hypocauis, la tête de ces insectes a les plus grands rapports avec celle des MisozamPus et des Spnærorus. Ils ont, à très- peu de chose près, les antennes et les trèscourtes paltes du même genre, et leur prosternum est aussi échancré en avant que celui des TernarayLrus. Leur mésosternum, il est vrai, s'éloigne un peu de la forme typique qu'il a dans la tribu, mais il y a déjà quelque chose d'approchant chez les Cyrrosoma. Les Trræna sont de taille moyenne , criblées de gros points enfon- cés en dessus , et revètues, sauf sur l’abdomen, de poils fins médio- crement abondants et redressés. Leur couleur varie, selon les espèces, du violet foncé au bleu. TRIBU XLI. HÉLOPIDES. Languette saillante , ses palpes assez distants à leur base. — Lobe interne des mâchoires inerme (EnopLopus et AMPHIDORA exceptés). — Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme (PENTRE excepté). — Mandibules fissiles ou non à leur extrémité. — Labre plus où moins saillant. — Tête en général prolongée en arrière des yeux, arrondie ou trapéziforme en avant. — Antennes le plus sou- vent longues et grêles, filiformes ou légèrement dénrimées à leur ex- trémité, parfois médiocres ou courtes et grossissant peu à peu; leur dernier article presque toujours plus grand que le pénultième. — Yeux do forme variable, généralement petits, plus où moins distants du prothorax. — Celui-ci de forme variable. — Elytres embrassant tantôt faiblement, tantôt assez fortement le corps; leur repli épipleural en- lier en arrière. — Pattes longues chez la plupart; hanches antérieu- res globuleuses; éperons des jambes souvent nuls ou à peine dis- tincts; tarses revêtus en dessous de poils formant une brosse on non; les antérieurs, et souvent les intermédiaires, dilatés chez les mâles ; leur pénultième article parfois subbilobé. — Saillie intercoxale rare- ment (Pexrme, Nepopes) étroite et aiguë, en général large et arrondie en avant. — Métasternum de longueur variable ; ses épisternums mé- diocrement larges ou étroits, parallèles. — Mésosternum déclive, fai- blement ou non concave, très-rarement (Hecemona) horizontal et four- £hu. — Saillie prosternale presque toujours recourbée en arrière, — Corps aptère ou ailé. 430 TÉNÉBRIONIDES. Ainsi que son nom l'indique, cette tribu a pour type l’ancien genre Hgcops des auteurs. Il est à peine nécessaire de dire qu’elle ne con- tient qu’une petite partie des espèces que Latreille, et surtout Dejean, ont comprises dans leur famille des Hélopiens. Non-soulement cette famille, telle qu'ils l'ont composée , n’est susceptible d'aucune défini- tion , mais elle se fond si insensiblement avec les Ténébrionites de Dejean, que Solier avait-pris, avec raison, le parti de la réunir à ces derniers pour en former son groupe des Coryssoptérides (1). Mêmeen la restreignant comme je le fais, il n’est guère possible de préciser ri- goureusement les limites qui la séparent de quelques-uns des grou- pes de la cohorte actuelle et en particulier des Ténébrionides vrais. Cela vient surtout de ce que le principal caractère de ces insectes réside dans leurs antennes (2), c’est-à-dire dans ce qu'il y a de plus variable peut-être chez les Ténébrionides. On peut se faire une idée exacte des trois formes les plus communes qu’affectent ces organes, d’après les cinq genres de la tribu que possède l’Europe. Dans un premier groupe (APOCRYPHA, CONONOTUS, AMPHIDORA, ADE- Lium) ayant pour type les Læna, les antennes sont de longueur moyenne, filiformes ou légèrement épaissies, sans aucune trace de dé- pression, et leurs articles sont tous obconiques, sauf les deux outrois derniers qui sont sujets à devenir pyriformes ou ovoïdes. Dans un second (Henoruçus, Zopmius, PsEUDHELOPS, etc.), ces or- ganes reproduisent les formes qu’on observe chez les Misozampus. Ils (1) Voyez Ann. d.1. Soc. entom. III, p. 492. Solier, du reste, n’est pas resté fidèle à son opinion primitive. Après avoir dit que sa famille des Coryssopté- rides comprenait presque tous les Ténébrionites de Latreïlle et ses Hélopiens, moins le genre Acanrnopus (Enorropus), il a plus tard (in Baudi et Truqui, Studi entom, p. 155) reporté parmi les Collaptérides de sa tribu des Blapsites, ce même genre Acanruopus, ainsi que les Læna et les Aveuum, que Latreille avait placés parmi les Hélopiens. En voyant figurer à côté de ces genres les Mi- soLampus que Latreille avait classé parmi les Ténébrionites, on se demande, saus en trouver la raison, pourquoi les SpHænoTus, qui en sont si voisins, ne s'y trouvent pas aussi. — M. de Brème, qui a publié sur plusieurs genres (Mi- SOLAMPUS, SeHÆROTUS, Zopuius, Herrorueus et Divomus) de la tribu actuolle, un travail spécial, les place également parmi les Blapsides. Voyez sa brochure in- titulée : « Monographie de quelques genres de Coléoptères hétéromères appar- tenant à la tribu des Blapsides, » (in-8v 26 p. avec 1 pl. n. Paris, 1842), bro- chure qui n’est qu'une réimpression de deux articlés insérés dans la Revue zoologique, 1842, p. 81 et 106. - (2) C’est uniquement d'après ces organes que Latreille, dans tous ses ou- vrages, à défini ses Hélopiens; los autres particularités distinctives qu’il leur assigne, sont vagues ct sans aucune valeur Les auteurs Les plus récents, qui ud- mettent une famille des Hélopides, n'ont pas trouvé d’autres caractères que celui dont il s'agit en ce moment, et en effet il ny en a pas. Voyez, par exemple, L. Redtenbacher, Faun. Austr. ed, I, p. 53; ét Mulsant, Col. d. France; Latigèn. p. 293. #T HÉLOPIDES. - 434 sont au plus de longueur médiocre, et vont en s’élargissant graduelle- ment à leur extrémité, avec leurs derniers articles déprimés ettrans- versaux (Ps£upneLors, quelques Hezrorueus) ou non. C’est, en un mot, la forme normale des antennes des Ténébriorides vrais (1). Dans un troisième (Hecemowa, HebypHANES), ces organes sont faits comme chez les Exorrorus , Hecops et Nepnones, c'est-à-dire grèles et très-allongés (sauf chez quelques Hepvpnanes), avec leurs articles terminaux plus ou moins déprimés, toujours beaucoup plus longs que larges et légèrement en scie. Un quatrième groupe, qui n'a pas de représentants en Europe, est constitué par les Pexrue, dont les antennes plus ou moins fusifornes sont terminées par quelques articles obconiques, plus courts que les précédents. Quoiqu'il y ait quelques transitions entre ces formes, j’ai eru pou- voir m'en servir en les combinant avec quelques autres caractères, pour diviser la tribu en cinq groupes. Deux genres (HkLors, Hepx- PHANES) rendent cette division d’une exécution assez difficile, par suite de l'instabilité de quelques-uns de leurs organes. Dans tous deux en effet, selon les espèces, le corps est ailé ou apière, le métasternum court ou allongé, enfin la saillie intercoxale de l'abdomen, d'assez large et arrondie en avant, sujette à devenir étroite et en triangle aigu. Les Hélopides sont rarement (Hkcemona) de grande taille ou très- petits (APocrypna, Cononorus, quelques HeLops). Presque tous sont révêtus d’une livrée uniforme, noire ou d’un fauve testacé ; celle des HEecemoNA, des Spaænorus et de beaucoup d’Anezium, est seule or- née de couleurs métalliques. Ces insectes vivent sous les écorces, comme nos HeLops européens ou sur le sol. Par une excéption uni- que dans la famille, les Nepmopes fréquentent les fleurs. Trois larves de cette tribu appartenant au genre HeLops sont con- aues en ce moment (2). Elles se rapprochent de celles des TENRBRIO et des MeNEPHILUS, au point de s’en distinguer par des particularités plutôt spécifiques que génériques. Comme ces dernières , elles sont revètues de téguments cornés et lisses. Leur corps est subeylindrique, parallèle sur les côtés, hérissé de quelques poils, et sa soulpture est faible, sauf sur le pénultième segment abdominal, qui est plus grand, plus fortement ponctué que les autres et muni de quelques épines varia- (1) Les Srrænorus, dont les caractères sont si voisins de ceux des MisoLambus, font le passage entre ce groupe et le suivant. Leurs antennes sont des antennes d'HeLops. (2) 11. cœruleus, Waterh. Trans. of the entom. Soc. 1, p. 29, pl. 4, f. 3, avec beaucoup de détails; Westw. An Introd. ete., 1, p. 312, f. 36, nos 20-25 ; Eu. Perris, An, d, Sc. nat. Sér. 2, XIV, p. 81, pl 5 A, f. 1-5; Mulsant, Col. d France; Latigèn, p. #11. — anipes, Blanch. Mag. d. Zool. Ins. 1847, pl. 175. — Slriatus,Ed, Perris, Ann. d. 1. Soc. ent. 1857, p. 367, pl. 9, f. 408-465; ces figures représentent seulement quelques détails de cette larve et la nymphe. 432 TÉNÉBRIONIDES. bles selon les espèces. Le dernier est très-court et armé de deux crochets cornés, fortement recourbés en haut. Les ocelles n’ont encore été si- gnalés que chez une seule espèce (striatus), et sont au nombre de deux de chaque côté de la tête. Ces larves sont xylophages (1) et vi- vent dans les vieilles souches décomposées de diverses espèces d’ar- bres. Les genres européens de la tribu ont été indiqués plus haut ; l’un d’eux (Hezors) est répandu sur une grande partie du globe, mais en dehors des régions intertropicales. Ceux exotiques sont propres à l’A- mérique, à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande. I. Antennes médiocres, filiformes ou légèrement épaissies, mais jamais déprimées au bout; leurs articles ob- coniques ou subeylindriques, sauf le dernier et par- fois les deux pénultièmes. Pronotum confondu aveg les flancs du prothorax. APOCRYPHIDES, — distinct des — ADÉLIIDES, I. Antennes médiocres chez la plupart, grossissant peu à L' déprimées à leur extrémité; leurs avant- derniers articles peu allongés, souvent transver- saux. MisoLAMPIDES. III. Antennes longues, déprimées à leur extrémité, leurs deux ou trois pénultièmes articles beaucoup plus longs que larges et obliquement triangulaires. HÉLOPIDES VRAIS. IV. Antennes médiocres, fusiformes; leurs avant-derniers articles plus courts que les autres et obconiques. PENYIMDES. GROUPE I. Apocryphides. Antennes filiformes ; leurs articles obconiques , sauf le dernier. — Yeux très-petits, transversaux on non, — Prothorax imparfaitement contigu aux élytres, non échancré en avant; son pronotum confondu avec ses flancs. — Cavités cotyloïdes intermédiaires non ouvertes en dehors ; leurs trochantins très-petits. — Saillie intercoxale large etar- rondie en avant. — Métasternum très-court. — Corps aptère. Quelques très-petits insectes, jusqu'ici propres à la Californie et au Chili, constituent ce groupe très-tranché. Leurs trochantins interné- diaires sont si petits, qu'il est assez difficile de décider s'ils existent réellement; je crois cependant les apercevoir dans toutes les espèces que j'ai à ma disposition. C’est là, avec la fusion du pronotum et des flancs du prothorax, le caractère le plus essentiel qui les distingue des (1) La larve de l'A. testaceus aurait des habitudes assez différentes, d’après une observation de M. Pilate, communiquée à M. Mulsant (loc. cit. p. 304); elle vivrait dans les tiges des chardons qui croissent sur les bords de la mer. LE] HÉLOPIDES. 433 autres Hélopides dont ils sont en même temps très-différents par leur forme générale. I. Prothorax globoso-ovale; mésothorax pédonculé : Apocrypha. IL, — long, déprimé, fortement rétréci à sa base : Cononotus. APOCRYPHA. Escuscu. Zoo!. Atlas, Heft IV, p. 13 (1). Menton petit, trapéziforme. — Languette tronquée en avant, — Dernier article des palpes labiaux ovalaire ; les maxillaires assez al- longés, leur dernier article fortement sécuriforme, — Tète assez pro- longée et faiblement rétrécie en arrière des yeux; épistome court, graduellement rétréci et tronqué en avant. — Yeux ovalaires, transver- saux, entiers. — Antennes plus longues que le prothorax, peu robustes, à articles 3 à peine plus long que les suivants, 4-10 obconiques, dé- croissant et grossissant à peine, 41 ovalaire, plus grand que 10. — Prothorax séparé des élytres par un intérvalle notable , transversal, cupuliforme , tronqué à ses deux extrémités, plus ou moins convexe. | — Écusson petit, en triangle rectiligne allongé. — Elytres très-régu- lièrement oblongo-ovoides, rétrécies et arrondies à leurs deux extré- mités; leur repli épipleural très-étroit. — Pattes médiocres ; cuisses médiocrement robustes; jambes filiformes ; tarses très-grêles; le 427 ar- ticle des postérieurs très-allongé, le pénultième de tous entier. — Mésosternum plan, déclive. — Prosternum recourbé en arrière, — Corps très-finement villeux. Genre intéressant, malgré la très-petite taille de ses espèces, dont les plus grandes, parmi celles décrites, ont à peine une ligne et de- mie de long. Leur ressemblance avec certaines CrivinaA de la famille des Carabiques est, en effet, telle qu’au premier coup-d’œil on les Confondrait avec ces insectes. L'espèce typique (2), découverte par Eschscholtz en Californie, est d’un jaune ferrugineux ; une seconde du même pays, publiée par M. J. L. Le Conte (3), est d’un noir assez brillant, avec les pattes fauves. Toutes deux sont sans aucune trace de Ponctuation, et recouvertes d’une fine pubescence redressée qui voile À peine leurs téguments. I yen à au Chili une troisième (4) décrite par Solier, qui a fondé Sur elle son genre ComPSOMORPHUS , lequel est complètement identi- (1) Syn. Cowrsoworruus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 208. (2) 4. anthicoides, Eschsch. loc. cit. pl. 18, f. 7. a A: dyschirivides, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, D. 197, (4) ©. élegans, Solier, loc, cit, p. 210; Col. pl. 19, f. 11 a-g. Je possède une quatrième espèce, de Guatimala, longue d'environ quatre Coléoptéres. Tome V. 28 434 TÉNÉBRIONIDES. que avec celui-ci. Elle est seulement un tant soit peu plus grande que les deux précédentes, mais présente la même absence de sculpture et la même pubescence. CONONOTUS. J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.137. Organes buccaux des ApocrypxA, avec le dernier article des palpes maxillaires en triangle allongé. — Tête brièvement rhomboïdale, sub- transversale, plane ; épistome très-court, tronqué en avant. — Yeux subarrondis, latéraux, déprimés, — Antennes à articles 2-6 obconi- ques, subégaux, 7-10 transversaux, 11 ovalaire et acuminé. — Protho- rax allongé, déprimé, graduellement et fortement rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités, — Ecusson à peine distinct. — Elytres en ovale allongé, atténuées à leurs deux extrémités, recevant dans une échancrure en are de leur base celle du prothorax, sans lui être con- tiguës; leurs épipleures très-étroites, sans repli. — Pattes des Apo- eryeuA, avec les deux 4°" articles des tarses postérieurs allongés. — Corps allongé, déprimé. — Le surplus comme chez les APOCRYPHA. ; Ce genre me paraît voisin des ArocrypxA, près desquelles M. J. L. | Le Conte Va placé avec raison, quoique, par suite de la structure de leur prothorax et de leur forme très-déprimée , ses espèces aient un facies différent. Elles sont également très-petites et au nombre de deux (1), d’un fauve elair peu brillant, très-finement pointillées en dessus, et revêtues d’une pubescence, légère d'un aspect soyeux. Ces insectes habitent la Californie. x GrovwpeE II, Adéliides. ° Antennes médiocres, filiformes ; leurs articles obconiques ou subey- lindriques, sauf le dernier et parfois les deux pénultièmes, — Yeux transversaux. — Prothorax rarement conligu aux élytres, plus où moins échaneré en avant; son pronotum plan ou peu convexe, distinct de ses flancs. — Saillie intercoxale large. — Métasternum très-court. — Corps aptère. Les geures Anezun de Kirby et Taonacopnorus de M. Hope con- stituent les types de ce groupe. Tous deux représentent dans l'Aus- tralie les autres Hélopides qui y font défaut. Je leur associe sans hé- lignes, qui ne diffère des autres que par le dernier article de ses antennes obli- quement acuminé au bout. Elle ressemble, au plus haut degré, à une LæNa inédite du Bengale, dont il sera question plus loin. (1) C. sericans, punclatus, Y, L. Le Conte, loc. cit.; pour une figure dupré mier, voyez les Rep. on a railr. to the Pacif. Oc. IX; Append, L, pl. 2, fe à. HÉLOPIDES. 435 sitation les Læna de l’Europe orientale, mais avec quelque doute les Awemivora de la Californie. Cependant, leur corps hérissé de poils, leurs antennes et leur saillie intercoxale un peu autrement faites, ne me paraissent pas devoir les exclure de ce groupe dont elles ont les caractères essentiels. Je ne parle pas du crochet dont est muni le lobe interne de leurs mâchoires et qui manque dans les trois genres pré- cédents, On a déjà vu de nombreuses exceptions de ce genre dans les tribus précédentes, et l’on en trouvera encore une plus loin dans le groupe des Hélopides vrais. I Corps hérissé de poils fins : Amphidora.. IL. — glabre. a, Yeux allongés, de grandeur normale. Pénultième article des tarses entier : Thoracophorus. — — subbilobé : Adelium. aa Yeux très-potits, ovalaires : Lœna. AMPHIDORA. Escusen. Zoo!. Atlas, Heft IX, p. 9. Menton transversal, trapéziforme. — Languette saillante, petite, évasée et tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ova- aire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Lobe interne des mächoires muni d’un crochet corné. — Labre en carré transversal. — Tête courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; épistome confondu avec le front, court, plus où moins brusquement rétréci et légèrement échancré en avant, — Yeux allongés, étroits et sinués. — Antennes médiocrement robustes, velues, à articles 3 aussi long que 4 réunis, 4-8 obconiques, subégaux, 9-10 plus courts et plus épais, Obconiques, turbinés où subglobuleux, 11 aussi gros que 10, ovalaire. — Prothorax contigu aux élytres, transversal, peu convexe, brusque- Mentrétréci tout-à-fait en arrière, arrondi sur les côtés, à peine échan- cré en avant, tronqué et rebordé à sa base. — Ecusson en triangle Curviligne transversal. — Elytres un peu plus larges que la base du Prothorax, oblongo-ovales, avec leurs épaules obtuses; leur repli épi- Pleural large, remontant au niveau des épaules, graduellement rétréci en arrière, — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses en massue al- longée ; jambes âpres, subarrondies, légèrement arquées ; leurs éperons 1en distincts ; tarses médiocres; le 1° article des postérieurs médio- tement allongé, le pénultième de tous entier. — Saillie intercoxale hs-large, subtronquée en avant. —Saillie prosternale dépassant en ar- Hère les hanches antérieuros et aiguë au bout. — Mésosternum déclive, Plus ou Moins concave. — Corps hérissé partout de longs poils fins rodressés, . 436 TÉNÉBRIONIDES. Les mâles se distinguent des femelles par leurs tarses antérieurs légèrement dilatés et plus spongieux en dessous, quelquefois, en ou- tre, par certaines particularités variables selon les espèces. Ainsi, chez la nigropilosa leurs jambes antérieures sont denticulées en dedans; chez l’osculans les postérieures s’épaississent, deviennent flexueuses à leur extrémité et sont munies en dedans d’une dent épineuse. À une seule exception près (osculans), ces insectes sont de taille mé- diocre, d’un noir brunâtre ou bronzé assez brillant, fortement ponc- tués sur le prothorax et plus ou moins âpres ou rugueux sur la tête et les élytres; ces dernières présentent en outre ordinairement de fai- bles sillons ponetués ou des rangées de points enfoncés, peu. profonds. Les deux pénultièmes articles des antennes varient sous le rapport de la forme, dans chaque espèce, comme l’indique la formule du genre. A celle découverte primitivement par Eschscholtz, en Californie, M. J. L. Le Conte a ajouté récemment quatre autres du même pays (1). Solier a de son côté rapporté au genre une espèce du Chili (2) qui a, en effet, le facies des précédentes, mais qui, en réalité, ne leur est pas congénère et appartient au groupe des Praocides, ainsi que je l'ai dit précédemment. * Eschscholtz et Solier (3) ont placé ces insectes parmi les Blaptides; Déjean (4) avait vu plus juste en les elassant parmi ses Hélopiens. Ils présentent en effet tous les caractères essentiels de la tribu actuelle, tout en ayant des rapports assez sensibles avec les Praocis et genres voisins. THORACOPHORUS. Hore, The Coleopt. Man. I, p. 188 (5). Epistome arrondi en demi-cercle en avant, en général fortement épaissi ; le sillon qui le sépare du front très-marqué, ainsi que ceux qui en partent en arrière. — Prothorax subtransversal ou plus long que large, plan, dilaté et arrondi sur les côtés, plus ou moins rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs aigus, muni en dessus de trois sil- lons longitudinaux, un médian, deux latéraux, bi-impressionné à sa (1) A. littoralis, Eschsch. loc. cit. Heft IV, p.13, pl. 18, f. 6. — osculans, nigropilosa, rufipes, attenuata, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.136. (2) Amph. Ricardæ, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p: 212; voyez plus haut, p.214, note 1. (3) In Baudi e Truqui, Studi entom. p. 222. (4) Cat. éd. 3 p. 231. (5) 1 y a un genre plus ancien, du nom de THonAxOPHORUS, établi par M. Do Motschoulsky parmi les Staphgliniens (voyez tome IL, p. 148) ; mais comme À est synonyme des GLyproma, celui-ci peut être conservé. — Syn. ADELTUM, Solier in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 191; Guérin-Ménev. HÉLOPIDES. 437 base, échancré en demi-cercle en avant. — Elytres régulièrement oblougo-ovales, planes, fortement sillonnées, les intervalles entre les sillons costiformes. — Jambes parfois (dilaticollis) fortement compri- mées ; celles des mâles flexueuses ; les éperons de toutes bien distincts; pénultième article des tarses non bilobé, — Le reste comme chez les ADELIUM qui suivent. Ces insectes ont un facies fort différent de celui des Anerruw et res- semblent à certaines Feronra. Tous sont de grande taille, de forme allongée et d’un noir profond, légèrement brillant ou mat et comme velouté. L'Australie est leur pays natal. Il y en a en ce moment trois de décrits (1), l’un d’eux par Solier, qui n’a connu aucune espèce d'ADELIUM vrais. ADELIUM. Kimey, Trans. of the Linn. Soc. XIE, p. 420 (2). Menton trapéziforme ou cordiforme, tronqué et souvent bisinué en avant, caréné ou convexe sur Ja ligne médiane. — Languette tronquée et étroitement échancrée en avant. — Dernier article des palpes la- biaux subovalaire, tronqué au bout, celui des maxillaires très-fortement sécuriforme, — Labre saillant, en carré transversal, arrondi aux angles antérieurs et sinué en avant, — Tôte courte, peu rétrécie en arrière ; pistome très-court, plus ou moins épaissi transversalement, brusque- ment rétréci et échancré ou tronqué en avant, séparé du front par un sillon quadrangulaire, d’où partent deux autres sillons latéraux dirigés en arrière, — Yeux médiocres, fortement transversaux, sinués en avant. — Antennes plus longues que le prothorax, à articles 3 aussi . long que 4-5 réunis, 4-10 obconiques ou subeylindriques, subégaux, 1 en ovoïde allongé, — Prothorax non contigu aux élytres, transver- Sal, peu ou médiocrement convexe, fortement arrondi et rebordé sur les côtés, souvent un peu rétréci en arrière, échancré en avant, tronqué Où faiblement échancré à sa base, avec ses-angles postérieurs saillants Où non. — Ecusson en triangle rectiligne ou curviligne. — Elytres 0vales, peu convexes, arrondies aux épaules; leur repli épipleura] par- ant de celles-ci et fortement sinué sur son bord inférieur. — Pattes assez longues ; cuisses assez robustes ; jambes coniques, un peu ar-, quées, soyeuses à leur sommet interne ; leurs éperons très-petits ; lrses munis de brosses en dessous ; le 1°" article des postérieurs al- longé, le pénultième de tous subbilobé. — Saillie prosternale recour- (1) 4a. dilaticolle, Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq. ; Entom. p. 100; Ins. pl. 4, . 11. — T. Valckenæri, Hope, loc. cit. p. 189, pl. 3, f. 5, — Ad. Kirbyi, Solier, loc, cit. p.193, pl. 7, f. 1. : DÈS Cananus, Fab. Entom. Syst. I, p. 147. — Cazosoma, Fab. Syst. El, I 438 TÉNÉBRIONIDES. Léo, rarement tronquée en arrière. — Mésosternum déclive, un peu concave. — Corps glabre. Ce genre, très-restreint lorsque Kirby l’a fondé, s’est enrichi, depuis, d’un nombre considérable d’espèces qui ne pourront pas rester asso- ciées ensemble. M. Hope en a déjà séparé plusieurs pour en former le genre Taoracopnorus qui précède. Il reste encore, à ma connais- sance, au moins trois autres genres à établir (1) pour que ces insectes, tels qu’on lestrouve dans les collections, soient convenablement classés. La formule qui précède ne s'applique, par conséquent, qu'aux es- pèces analogues à celles que Kirby a connues. Elles sont assez nom- breuses et toutes propres à l'Australie (2). Ce sont des insectes d'assez grande taille, dont la couleur passe du bronzé obscur au noir cuivreux ou bleuâtre. Leur sculpture varie beaucoup, mais consiste le plus souvent sur les élytres, en sillons dont les intervalles forment des côtes souvent interrompues; la tête et le prothorax sont plus ou moins rugueux. Aucun auteur n’a signalé des différences entre les deux sexes. Dans la plupart des espèces que j'ai sous les yeux, les mâles ont les quatre tarses antérieurs visiblement dilatés. Ces insectes ont un facies assez voisin de celui des Carabiques pour que Fabricius s’y soit trompé et ait placé d’abord parmi les CaraBus, puis parmi les Cazosoma, la seule de leurs espèces qu’il ait connue. (1) Voici les espèces qui devront servir de type à ces genres : I. Le Prosodes? Behrii de Germar, mentionné plus-haut, p. 147, note 3. Son À. paralletum (Linn. entom. IL, p. 199) et LA. elongatum d’Erichson (Archiv, 1842, I, p. 177), qui me sont inconnus, lui sont peut-être congénères. k IT. À. deplanatum , Boisduv. Faune de l'Océan. IH, p.277; {ns. pl. 7, f. 6; mauvaise figure. III. A. harpaloides, À. White (nec Boisduval), Voy. of the Ereb. and Terr.; Entom. p. 11, pl. 1, £. 14; de la Nouvelle-Zélande. Le seul connu du groupe qui soit étranger à l'Australie; il eût mieux été nommé amaroides, car il res- semble singulièrement à certaines Amara. Ces deux dernières espèces se distinguent éminemment des autres par leur prothorax contigu aux élytres, et, à ce titre, se rapprochent des PSEUDHELOPS: M. Blanchard (Hist. nat. d. Ins. II, p. 35) a fondé en peu de mots un enr Tromporrenus, qu'il place à la suite des Aneziun, et auquel il donne (p. 37) pour type une espèce de l'Australie, soi-disant décrite par M. Boisduval, sous le nom de carinatus. Mais il n’existe dans la « Faune de l'Océanie» de cetau- teur, qu’un seul insecte qui porte ce nom, et c’est un Curculionide du genre AMYCTERUS. (2) Car. porcatus, Fab. Entom. Syst. loc. cit. (Cul. porculatum, Fab. Syst. El. loc. cit.; 4. carahoides, Kirby, loc. cit. pl. 23, £. 7); type du genre. — A. calosomoides, licinoides, Kirby, ibid.; le premier est figuré pl. 22, f. 2. — À. catenulatum, punctipenne, rugicolle, harpaloides, helopioides, abbreviatum, virescens, Boisduv. Faun. d. l'Océan. IE, p. 276; tous décrits trop sommaire ment. — angulicolle, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p. 236. — tenebrioides, CIS teloides (abbreviatum? Boisduv.), Erichs. Archiv, 1842, I, p. 176.— similatum, Germar, Linn. entom. ILE, p, 198. HÉLOPIDES. 439 LÆNA. (MecenLe) Larr. Règne anim. 6d. 2, V, p. 39 (1). Menton cordiforme, tronqué en avant. — Dernier article des pälpes labiaux ovalaire et tronqué, celui des maxillaires en fer de hache équilatéral. — Labre assez saillant, légèrement échancré en are. — Tète un peu rétrécie en arrière; épistome court, séparé du front par un sillon bisinué, d’où partent deux sillons dirigés en arrière, brusquement rétréci, un peu renflé, puis déclive et assez fortement échancré en arc. — Yeux très-petits, transversaux, déprimés. — An- tennes un peu plus longues que le prothorax, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-10 obconiques, subégaux, 41 plus long que 10, ovalaire. — Prothorax non contigu aux élytres, presque plan, aussi long que large, légèrement rétréci en arrière, arrondi et fine- ment rebordé sur les côtés, légèrement échancré en avant, tronqué à sa base, — Ecusson triangulaire, placé sur le pédoncule du mésothorax. — Elytres oblongo-ovales, déprimées sur le disque, non carénées la- téralement, arrondies aux épaules ; leur repli épipleural sinué dans son milieu. — Pattes médiocres; cuisses robustes, renflées en massue, surtout les antérieures; jambes grêles, arrondies ; leurs éperons très- courts et très-grèles ; tarses finement villeux en dessous; le 44 article des postérieurs beaucoup plus long que le 4°, le pénultième de tous subbilobé. — Mésosternum déclive, à peine concave. — Saillie pros- ternale recourbée en arrière. — Corps allongé, très-finement pubes- cent, La place de ce genre a 6té méconnue pendant longtemps (2), bien que Fabricius et Latreille l’eussént déterminée assez exactement, le premier en introduisant l'espèce typique dans son grand genre HELops, | le second en le mettant immédiatement à la suite de ces derniers in- | sectes. C’est un genre très-voisin des ApeLium, dont il reproduit tous les caractères essentiels, et qu'il représente par conséquent en Europe. On en connaît en ce moment quatre espèces (3) de taille au plus (1) Syn. Hecors Fab., Schœnh. — Scaunus J. Sturm, Duftschm. (2) Dejean (Cat. éd. 3, p. 204), par exemple, l’a mis parmi les Tentyrides, entre les Hyrerops et les Hyriruus, sans qu’on puisse même soupçonner la rai- Son d’un pareil rapprochement, Solier (in Baudi e Fruqui, Studi entom. p. 188), qui l’a classé immédiatement à côté des Aneziuw, est le seul auteur, à mon avis, qui ait été dans le vrai, (3) Hel, pimelie, Fab. Syst. El. I, p. 162 (Scaur. viennensis, J. Sturm, Deutschl. Ins. IL, p. 180, pl. 41, f. a A); Autriche. — L. pulchella, Fisch. d. Waldh. Entom. d. 1. Russ. IL, p. 201, pl. 22, f. 8; Russie mér. — L. pubella, Solior in Baudi e Truqui, Studi entom. p. 190 (pulchella ?) ; même pays. — fer- Tuginea, Küster, Die Kæfer Europ. V, 68; Dalmatie. — J'en connais une cin- 440 TÉNÉBRIONIDES, médiocre , parfois très-petite (ferruginea), variant pour la couleur du brun-noirâtre au brun-ferrugineux assez brillant, pointillées sur toute leur surface en dessus, avec les élytres assez fortement striées; les intervalles entre les sillons sont plans. Les mäles se distinguent de leurs femelles par leurs tarses antérieurs légèrement, mais visible- ment dilatés, autre rapport de plus que ces insectes ont avec les ADELIUM. Groupe III. Misolampides, Antennes courtes ou médiocres chez la plupart, grossissant peu à peu et déprimées à leur extrémité ; leurs avant-derniers articles peu allongés, assez souvent transversaux. — Yeux transversaux. — Pro- thorax presque toujours contigu aux élytres; son pronotum très-sou- vent convexe, distinct de ses flancs. — Elytres embrassant en gé- néral fortement l’abdomen.— Saillie intercoxale large.— Métasternum très-court. — Corps aptère. M. De Brème, ainsi qu'on l’a vu plus haut (1), est le fondateur de ce groupe. Je le laisse tel qu'il l’a composé , en y ajoutant seulement deux genres (PseunneLops, Ospara) qu'il n’a pas connus. La forme des antennes, qui lui est propre, finit par disparaître chez les Spxæ- ROTUS, qui ont ces organes faits comme les Hélopides vrais. Il y a par conséquent, sous ce rapport, un passage insensible de ce groupe au suivant; mais, à part les PseupHELops qui ressemblent assez à certains HeLors, comme leur nom l'indique, le facies des espèces des deux groupes est tout-à-fait différent. Les Misolampides sont disséminés dans l’Europe méridionale, à Ceylan, à Java, dans l'Océanie et en Amérique. Tous sont, au plus, de grandeur moyenne. JL. Prosternum et mésosternum contigus; celui-ci horizontal: Pseudhelops. IL. _ — distants; — déclive. a Ecusson indistinct; yeux divisés ou peu s’en faut: Misolampus. aa — distinct; — sinués, parfois entiers. b Saillie intercoxale médiocrement large. Mandibules à peine ou non bifides au bout : Heliofugus, Dinomus. _— bifides au bout : Zophius. quième espèce du Bengale, beaucoup plus grande que la pimelia, de forme plus convexe, et qui fait le passage avec les ArochyPna, mais qui est réellement une LæÆna. (1) P. 430, note 1. M. De Brème n’a pas caractérisé le groupe, et s’est borné à exposer les caractères des genres qui le composent. HÉLOPIDES. 4m bb Saillie intercoxale large. Elytres couvertes de tubercules : Osdara. — ponctuées ou fovéolées en stries, parfois lisses : Sphœrotus.. PSEUDHELOPS. Guénin-Ménev. Revue Zool, 1841, p. 124. Menton trapéziforme, caréné sur la ligne médiane. — Languette tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibules bifides au bout. — Labre saillant, légèrement arrondi en avant. — Tête engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux; épistome séparé du front par un fin sillon transversal, court, graduellement rétréci et tronqué en avant. — Yeux très-petits, transversaux, à peine sinués en avant, munis d’une large orbite en arrière. — Antennes un peu moins longues que le pro- thorax , grossissant peu à peu, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-7 obconiques, égaux, 8-10 transversaux, déprimés, serrés, 11 plus gros que 10, ovalaire. — Prothorax contigu aux élytres, aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, à peine échancré en avant, largement et faiblement arrondi à sa base. — Eeusson petit, arrondi en arrière, — Elytres ovales, pas plus larges que le prothorax et échancrées en arc à leur base, assez convexes, rétrécies en arrière ; leur repli épipleural sinué Gans sa moitié postérieure. — Pattes courtes; cuisses assez robustes, comprimées; jambes filiformes, pres- que droites; 4° article des tarses assez allongé, le dernier long. — Saillie intercoxale médiocrement large, sulitronquée en avant. — Mé- sosternum et saillie prosternale assez larges, subcontigus ; le 4° hori- zontal et plan, la seconde déprimée et tronquée au bout. — Corps oblongo-ovale, atténué à ses deux extrémités, glabre. Ce genre a pour type un insecte des îles Auckland (1), de la taille d'un Herops de taille assez petite, brunâtre en dessous, d’un bronzé mat supérieurement, très-finement pointillé en dessus, avec des stries peu profondes et ponctuées sur les élytres. Les intervalles entre ces stries sont plans, mais trois d’entre eux (le 3°, le 5° et le 7°) portent en arrière, à des distances inégales, un tubercule assez saillant et com- primé. Les méles ont leurs iarses antérieurs légèrement dilatés, exac- tement comme ceux des ADELIUM que ces insectes me paraissent, jus- qu'à un certain point, rattacher au groupe actuel. (1) P. tuberculatus, Guérin-Ménev. loc. cit. p. 125; il y en a une figure peu exacte dans le Voy. au Pôle sud; Col. pl. 11, f. 17; l’insecte y est représenté trop allongé. 442 TÉNÉBRIONIDES. MISOLAMPUS. Larn. Gener, Crust. et Ins. IL, p. 160. Menton petit, transversal, trapéziforme et entier. — Languette sail- lante, petite, en triangle transversal. — Dernier article des palpes la- biaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre court, faiblement échancré en arc. — Tète verticale au répos et s'appuyant sur les hän- oches antérieures, un peu renflée en arrière ; épistome séparé du front par un sillon arqué où quadrangulaire, court; graduellement rétréci, légèrement tronqué ou subarrondi en avant. — Yeux petits, transver- saux, fortement entamés et parfois (scabricollis) divisés en deux. — Antennés plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à arti- cles 3 un peu plus long que 4, 4-7 obconiques, décroissant graduelle- ment, 8-10 plus épais, 41 plus grand que 10, largement arrondi au bout. — Prothorax contigu aux élytres, subeylindrique et comme voülé en avant, muni de deux fines arêtes latérales, placées très-bas, légèrement échancré en avant, arrondi et rebordé à sa base, — Ecusson nul. — Elytres courtes, cylindrico-ovalaires, à peine plus larges que le protho- rax et échancrées en arc à leur base, arrondies sur les côtés; leur repli épipleural étroit dans toute son étendue. — Pattes courtes; cuisses sub- filiformes ; jambes subquadrangulaires, comprimées, plus ou moins soyeuses à leur sommet en dedans; leurs éperons à. peine distincts; le 1° article des tarses postérieurs aussi long que le 5°. — Saillie inter- coxale large, arrondie en avant. — Saillie prosternale verticale, forte- ment recourbée et terminée par un petit mucro. — Mésosternum dé- clive, concave. — Corps glabre. Ces insectes se distinguent essentiellement de tous les genres qui suivent, par l’absence de l’écusson et la forme des yeux. Tous sont d’un noir profond, assez brillant où presque mat, et oouverts d’une fine ponctuation très-serrée, à laquelle s'ajoutent assezsouvent sur les ély- tres quelques rangées de points enfoncés, plus gros que ceux du fond. Jusqu'ici ils paraissent propres à la péninsule ibérique et à l'Algérie. On en connaît cinq espèces en ce moment (r). (1) Pimelia gibbula, Herbst, Die Kæ£er, VOL, p. 51, pl. 120, f. 7 (Mis. Hoff- mannseggii, Latr. loc. cit. pl. 10, £. 8; Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins. pl. 29, f. 3); Portugal. — M. Goudotii, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool! Ins. 1834; Mé- las. p. 28, pl. 114, f. 1; Algér. occid.; Tanger. — lusitanicus, de Portugal; Ramburii, de l’Andalousie; De Brème, Mon. d. quelq. genr. d. Blapsit. p: 10; — scabricollis, Graells, Ann. d. 1. Soc. ent. 1851, p. 15, pl. 1, f. 4; et Mem. d. 1. Acad. d. Madrid ; Cienc. nat. L, part. 2, p. 138; environs de Madrid ; la, plus grande espèce du genre. HÉLOPIDES. 443 HELIOFUGUS, Guénin-MÉNEv, Voy. à. l, Cog.; Entom. p. 96 (1). Menton transversal, trapéziforme, caréné sur la ligne médiane. — Languette un peu arrondie en avant. — Palpes et mandibules des Misorampus. — Labre découvert en entier, fortement transversal, ar- rondi en avant. — Tête des Misorampus, avec l’épistome plus court, tronqué où arrondi à peu de distance de l'insertion des antennes, et séparé du front par un sillon peu distinct, parfois obsolète. — Yeux médiocres ou petits, transversaux, à peine sinués. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles 3 sen- siblement plus long que 4, 4-10 obconiques, graduellement plus larges et déprimés, 11 plus long que 10. — Prothorax transversal, convexe, rétréci en arrière, arrondi et en général muni d’une erête tranchante et rebordée sur les côtés, bisinué en avant, tronqué et finement re- bordé à sa base. — Ecusson patit, en triangle curviligne. — Elytres régulièrement oblongo-ovoïdes, pas plus larges que la base du pro- thorax ét arrondies aux épaules en avant; leur repli épipleural large en avant, graduellement rétréci en arrière. — Pattes médiocres, avec les jambes villeuses dans leur moitié terminale interne; le 4% article des postérieurs assez allongé. —Saillie intercoxale médiocrement large, arrondie en avant. — Mésosternum déelive, à peine concave. — Pros- ternum très-court en avant; sa saillie fortement recourbée et ne dé- passant pas en arrière les hanches antérieures. — Corps oblongo- ovale, glabre. Sous le rapport de la forme générale, ces insectes ressemblent assez aux Curculionides du genre Orrorayncuus. Ils sont noirs comme les Misorampus, et la sculpture de leurs élytres consiste chez la plupart en rangées de gros points enfoncés, distants. Mais il en est (par ex. sulcatus) chez lesquelles ces derniers sont remplacés par des sillons étroits, profonds et presque imponctués. Ces insectes sont propres au Pérou, au Chili et à Montevideo (2). Solier ne s’est pas aperçu que M. Guérin-Méneville en avait déjà fait un genre particulier et a créé de nouveau ce dernier sous le nom d'EUSCHATIA. (1) Syn. Euseuama, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 227. — Heur- srenes, Hope, The Gol. Man. ME, p. 124; sans caractères. — Awrnysus, Dej. Cat. 64. 3, p. 210. (2) H. arenosus, Guérin-Ménev. loc. cit.; Inë. pl. 4, f. 6; Chili. — sulcatus, de Montevideo ; impressus (E. punctata Sol.), du Chili; Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1834; Mélas. p. 27, pl. 113. — Æ. proæima, parva, sulcata (nec Guér.-Ménev.), Solier, loc. cit. p. 229; Chili. Le sulcatus a le prothorax un peu moins contigu aux élytres que les autres espèces, par suite de l'effacement complet des épaules de ces derniers organes. 444 TÉNÉBRIONIDES. DINOMUS. DE Bnrème, Mon. d. quel. genr. d. Blapsit. p. 24. Languette peu saillante. — Dernier article des palpes labiaux glo- buleux, celui des maxillaires sécuriforme. — Mandibules très-fortes, non bidentées et fortement recourbées. — Labre à peine arrondi, cilié et peu saillant. — Tête aplatie; épistome rétréci antérieurement et avancé, mais presque pas sensiblement séparé du front. — Antennes pas plus longues que le prothorax, à 3° article plus long que les deux premiers réunis; les suivants égaux, cylindriques ou à peine renflés au bout; le pénultième et le dernier plus courts ; celui-ci ovalaire. — Prothorax transversal, parallèle, légèrement arrondi sur les côtés, plus large que la tête et presque autant que les élytres, très-peu convexe. — Ecusson en triangle transversal. — Elytres moins emhrassantes que chez les HecroruGus et les SPHÆnOTuS, subparallèles, avec les an- gles huméraux très-légèrement relevés, convexes à leur base. — Pattes médiocres ; jambes inermes ; tarses soyeux en dessous, leurs crochets très-petits. Je reproduis ces caractères d’après M. De Brème, ce genre m’étant inconnu. Son type (D. perforatus) est un “insecte du Mexique, d’un brun-noirâtre brillant, fortement ponctué sur la tête et le prothorax, lisse sur les élytres qui ont chacune neuf rangées de points enfoncts, de profondeurs inégales et entourés d’une petite dépression, sculpture qui se rapproche beaucoup de celle de quelques SPHÆRoTUS. ZOPHIUS. (Der) De Bnime, Mon. d. quelq. genr. à. Blapsit. p. 19. Menton transversal, rétréci à sa base et en avant, avec son bord an- térieur tronqué, convexe sur la ligne médiane. — Dernier article des palpes labiaux globoso-ovalaire, celui des maxillaires fortement sécu- riforme. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre transversal, entier. — Tète dégagée, assez prolongée en arrière ; épistome séparé du front par un sillon demi-circulaire très-marqué, graduellement rétréci et tronqué en avant, — Yeux transversaux, réniformes, saillants. — Antennes peu robustes, grossissant peu à peu et déprimées à leur extrémité, à articles 3 assez long. 4-8 subturbinés, 9-41 plus larges, 14 plus grand que 10, largement arrondi au bout. — Prothorax trans- versal, assez convexe, arrondi et rebordé sur les côtés, légèrement échancré en avant, tronqué et rebordé à sa base, — Ecusson petit, tri- gone. — Elytres assez courtes, à peine plus larges que le prothorax à leur base, un peu élargies, déclives et atténuées en arrière, non HÉLOPIDES. 445 carénées latéralement. — Pattes assez longues; cuisses antérieures un peu renflées à leur extrémité; jambes arrondies; tarses soyeux en dessous ; le°r article des postérieurs presque aussi long que le 4°. — Corps glabre, très-rugueux. La seule espèce connue est l’Helops rufopictus de Wiedemann (1), insecte du Cap, de taille moyenne, remarquable par le dessin d’un rouge-sanguin obscur qui orne ses élytres, dessin consistant sur cha- cune d’elles en trois bandes longitudinales partant de la base de ces organes et qui, en arrière, forment un réseau assez compliqué. Quél- ques taches de même couleur, plus ou moins apparentes, selon les individus, se voient sur les côtés du prothorax. OSDARA. F. Wazxen, Ann. and. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, 1[, p. 284, Menton trapéziforme, transversal, très-convexe et comme tubercu- leux dans son milieu, avec ses angles antérieurs largement amincis, bisinué en avant. — Languette saillante, échancrée. — Dernier article des palpes labiaux subeylindrique et tronqué au bout, celui des maxil- laires en triangle allongé. — Mandibules entières au bout. — Labre transversal, tronqué en avant, avec ses angles fortement arrondis. — Tète enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusivement; épis- tome séparé du front par un sillon quadrangulaire, court, presque graduellement rétréci. — Yeux médiocres, fortement granulés, étroits, transversaux, lunulés. — Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, assez robustes, à articles 3 aussi long que 4-5, 4-7 ohconiques, égaux, 8 de même forme, plus épais, 9-10 aussi larges, transversaux, subperfoliés, 11 notablement plus gros que 10, en carré subéquilatéral. — Prothorax transversal, assez convexe, fortoment rétréci sur une petite étendue en arrière, arrondi et légèrement festonné sur les côtés, faiblement échancré ea avant, tronqué et contigu aux élytres à sa base. — Ecusson très-petit, en triangle rectiligne. — Elytres briève- ment ovalaires, convexes et en même temps déprimées sur le disque, fortement atténuées et déclives en arrière, pas plus larges que le pro- thorax et tronquées à leur base. — Pattes longues et assez robustes ; jambes arrondies et sans éperons: tarses courts, munis de brosses en dessous ;’le 4° article des postérieurs un peu plus long que le 2, le dernier de tous très-grand, très-robuste, un peu ampullacé., — Saillie intercoxale large, rectangulaire, tronquée en avant.— Prosternum non échancré en avant; sa saillie large, légèrement concave, terminée par un court mucro. — Mésosternum subhorizontal, en forme de V, — Corps faiblement pubescent. (1) Zool. Mag. JE, 1, p. 40. 446 TÉNÉBRIONIDES. M. F. Walker n’a caractérisé ce gonre qu’en très-peu de mots, à peine suffisants pour le faire reconnaître, mais ila saisi et signalé son affinité avec les Spxærorus; il est encore plus voisin des Zoprs qui préeè- dent. L'espèce typique (picipes) est un assez remarquable insecte de Ceylan, de taille moyenne, d’un noir peu brillant, ponctué sur la tôte, finement rugueux sur le prothorax et d’un rouge ferrugineux sur les élytres; ces organes sont couverts de tubercules noirs arrondis, dis- posés en rangées régulières, nombreux, mais inéquidistants pour la plupart dans chaque rangée. Cette sculpture donne à cet insecte des rapports réels avec les Psoropes qu’on verra plus lein, mais ils appar- tiennent en réalité au groupe actuel. SPHÆROTUS. Kinsy, Frans. of the Lin. Soc, XII, p. 416. Menton aussi long que large, un peu évasé et tronqué en avant, aminci et arrondi sur les côtés, plus ou moins convexe sur la ligne médiane. — Languette petite, saillante, trapéziforme et échancrée en avant. — Dernier anticle des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mandibules entières au bout. — Labre court, entier ou faiblement échancré. — Tôte subverticale au repos, plus ou moins prolongée et non rétrécie en arrière des yeux; épistome séparé du front par un sillon en are souvent très-marqué, graduellement rétréci et largement tronqué en avant. — Yeux mt- diocres, transversaux, sublunulés. — Antennes notablement plus lon- gues que le prothorax, graduellement élargies et déprimées à leur extrémité, à articles 3 sensiblement plus long que #4, 4-7 obconiques, décroissant peu à peu, 8-10 plus courts, 44 plus long que 10, arrondi au bout. — Prothorax transversal ou non, tantôt très-(par ex. curvipes), tantôt peu convexe, contigu aux élytres, légèrement échancré en avant, un peu rétréci, tronqué et finement rebordé à sa base, arrondi et muni latéralement d'une fine carène. — Ecusson petit, trigone. — Elytres pas plus larges que le prothorax et un peu échancrées en arc à leur base, globuleuses ou renflées en arrière, parfois ovales, fortement dé- clives et atténuées postérieurement; leur repli épipleural remontant au niveau des épaules. — Pattes assez longues; toutes les jambes ar- rondies, arquées et soyeuses à leur extrémité en dedans ; tarses longs, le 1° article des postérieurs plus court que le 4, — Saillie intercoxale large, arrondie en avant. — Prosternum médiocrement échancré en avant; sa saillie postérieure déprimée et plus ou moins prolongée en. arrière des hanches antérieures. — Mésosternum déclive, un peu ,concave, — Corps glabre. Kirby a fondé ce genre sur un insecte (curvipes) assez commun au HÉLOPIDES. 447 Brésil et remarquable par sa forme courte, son prothorax très-convexe et ses élytres fortement ventrues. Depuis, on a découvert d'autres es- pèces chez lesquelles ces formes s’altèrent, considérablement et qui permettent de diviser le genre en plusieurs sections.(r). Ces insectes sont de taille au plus moyenne; la moitié d’entre eux sont d’un bronzé brillant, les autres d’un noir également brillant ou mat. Leur tête et leur prothorax sont toujours tès-finement pointillés ; la sculpture de leurs élytres varie. Chez la plupart, elle consiste en rangées de points enfoncés, irrégulièrement distants, formant parfois (curvipes) de véritables fossettes; chez d’autres (lævigatus, costatus) en sillons; il en est même (politus) chez qui elles sont entièrement lisses. Les Spnærotus sont répandus depuis le Brésil méridional jusqu’au Mexique; leurs habitudes sont les mêmes que celles de nos HeLops d'Europe. Groupe IV. Hélopides vrais, Antennes longues et grêles, déprimées à leur extrémité; leurs der ou trois pénultièmes articles beaucoup plus longs que larges et plus ou moins triangulaires. — Yeux transversaux. — Prothorax rarement convexe, le plus souvent contigu aux élytres et échancré en avant; son pronotum distinct de ses flancs. — Saillie intercoxale et métaster- num variables, — Corps aptère ou ailé. L’instahilité des formes du métasternum et de la saillie intercoxale n'existe, comme je l'ai dit précédemment, que dans les deux genres Hecors et HkpypHanes. Néanmoins le premier est beaucoup plus sou- vent court que long, et ce n’est qu’exceptionnellement que la seconde est étroite et en triangle aigu. Il y a des espèces qui, dans les deux cas, font le passage. En dehors des deux genres en question, les carac- tères du groupe sont constants, La majeure partie des espèces de la tribu appartiennent à ce groupe. Sauf un seul (HEGEMONA), qui est américain, les cinq genres qui la composent ont des représentants en Europe. (1) M. De Brème (Mon. d. quelq. genr. d, Blapsit. p. 13) en établit trois basées sur la forme du prothorax. 1. Prothorax plus long que large, fortement convexe, arrondi et embrassant la tête : S, curvipes, Kirby, loc. cit, p. 417, pl. 21, £. 15; Brésil. — cribratus, du Paragüay ; lœvigatus, costatus ; du Brésil. IL. Prothorax plus long que large, faiblement convexe, uu peu plus étroit en avant qu’en arrière : S. politus; du Mexique. I. Prothorax plus large que long, dilaté, à peine convexe et nullement em- brassant : S. gravidus, N..., thoracicus, mexicanus; du Mexique. Je soupçonne que parmi ces espèces, il pourrait bien se trouxer quelques Heuioruaus, 22 448 TÉNÉBRIONIDES. I. Saillie intercoxale très-large; mésosternum horizontal, fourchu et rece- vant en partie la saillie prosternale : Hegemona. II. Saillie intercoxale de largeur médiocre ou en triangle aigu ; mésosternum déclive, plan ou faiblement concave. x a Orbites antennaires en contact avec les yeux. Cuisses antérieures dentées : Enoplopus. — inermes : Helops. aa Orbites antennaires n’atteignant pas les yeux. Prothorax non contigu aux élytres : Hedyphanes. — contigu —_ Nephodes. Genre incertæ sedis : Zntamogonus. HEGEMONA. DE CasreLn. Hist. nat. d. Col, IL, p. 230 (1). Menton trapéziforme, convexe sur la ligne médiane. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache transversal. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre saillant, transversal, légèrement arrondi en avant.—Tête rhomboïdale, plane, engagée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux; épistome séparé du front par un sillon quadrangulaire très-marqué, assez sail- lant, presque brusquement rétréci et largement échancré en avant. — Yeux grands, transversaux, lunulés.— Antennes de la longueur de la moitié du corps, grèles, à articles 3-7 subégaux, obconiques, 8-10 presque aussi longs, peu à peu déprimés et en triangle oblique al- longé, 11 aussi grand que 10, oblongo-elliptique. — Prothorax en carré transversal, peu convexe, largement échancré en are antérieu- rement, tronqué à sa base, rebordé partout. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres amples, très-convexes, régulièrement globoso-ovales, pas plus larges que le prothorax, subtronquées et re- bordées à leur base, acuminées et munies d’un crochet arqué en de- dans à leur extrémité. — Pattes très-longues; cuisses sublinéaires; jambes presque droites; les quatre 1" articles des quatre tarses anté- rieurs dilatés, très-rétrécis à leur base, échancrés en avant; les pos- térieurs comprimés, avec leur 4° article allongé; le dernier de tous presque aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale très-large, parallèle, arrondie en avant. — Métasternum très-court. — Mésosternum horizontal, fourehu. — Saillie prosternale dépriméo et prolongée en arrière, aiguë au bout. — Corps globoso-ovale, glabre. Le type de ce genre est un grand et magnifique insecte du Mexi- (1) Syn. Eucawprus, Dej. Cat. éd. 3, p. 230. — Eusanca, Chevrol. in Dej. ibid. _HÉLOPIDES, : 449 que (1), d’un noir-cuivreux, avec les élytres ornées de bandes longitu- dinales alternativement cuivrevses et vertes; ces bandes occupent les intervalles entre les sillons profonds dont ces organes sont couverts. J'ai vu un assez grand nombre d'exemplaires de cet insecte, et tous, quoique de taille différente, avaient les quatre tarses antérieurs égale- ment dilatés, de sorte qu'il est probable que ce caractère est spécifique et non sexuél. Le genre a la plus grande analogie avec les Camara et genres voi- sins, de la tribu des Cnodalonides, par la forme de sa tôte, la longueur de ses pattes ot la structure du mésosternum, ainsi que l’a très-bien reconnu M. De Castelnau. Mais la brièveté de son métasternum l’ex- clut de ce groupe, et la forme de ses antennes, qui sont absolument pareilles à celles des Hecops, ainsi que la dilatation des quatre larses antérieurs, montrent qu'il appartient à celui-ci. - ENOPLOPUS. Sozier ir Baupi e Truqui, Studi entom, à, 158 (2). Menton en carré subéquilatéral, tubereuleux sur sa face externe. — Languette faiblement échancrée en avant. — Lobe interne des mû- choires muni d’un crochet corné. — Dernier article des palpes labiaux iiangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Mandi- bules entières et arrondies au bout. — Labre transversal, faiblement arrondi en avant. — Tôte courte, engagée jusqu'aux yeux; épistome Wès-court, séparé du front par un sillon quadrangulaire peu distinct, étréci et largement tronqué en avant. — Yeux médiocres , transyer- Saux, presque entiers, en contact avec les joues. — Antennes des Hx- LOPS, — Prothorax contigu aux élytres, transversal, arrondi, tranchant et finement rebordé sur les côtés, rétréci et assez fortement échancré On avant, bisinué et rébordé à sa base; ses angles postérieurs em- brassés par les angles huméraux des élytres. — Ecusson très-petit, trigone, — Elytres aussi larges que le prothorax à leur base, briève= ment elliptico-ovales, carénées latéralement; leurs épipleures assez luges, sans repli. — Pattes assez longues; cuisses robustes, compri- (1) H. resplendens, Casteln. loc. cit. (E. iridis Dej.). — Aj. E. flibuster, J. Thoms. Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 475, pl. 23; Costa Rica. — Je connais deux autres espèces du genre, également originaires du Mexique : l’une, d’un bronzé cuivreux éclatant en dessus, et encore plus convexe que l'espèce typique, tout en ayant à peu près la même forme; l’autre, qui fait partie de ma collection, plus Pelite, plus courte, comprimée latéralement et en entier d’un bleu obscur. Toutes deux sont privées du muero qui termine chaque élytre chez le type du £enre, ot leur mésosternum, au lieu d’être horizontal, est assez déclire et for- tement concave, (2) Syn. Acavrmorus, Meg., Latr., Règne anim. éd. 2, V, p. 38; nom pro- Posé, dès 1807, par Klug, pour un genre d’Apiaires, in Illiger, Mag. VI, p. 226. — Becors Panzer, Petagna. — BLars Germar. Coléoptéres, Tome V. 20 450 TÉNÉBRIONIDES. mées, les antérieures renflées au bout, et munies en dessous, près de leur sommet, d’une forte dent trigone et aiguë; jambes un peu ar- quées, soyeuses à leur sommet en dedans; 1° article des tarses posté- rieurs allongé. — Saillie intercoxale assez large, parallèle et arrondie en avant. — Métasternum très-court. — Saillie prosternale recourhée en arrière, — Mésosternum déelive , un peu concaye. — Corps très- court, large, médiocrement convexe. Le type du genre (1) est un insecte de moyenne taille, d’un noir profond assez brillant, couvert sur la tête et le prothorax de rugosités et de plis très-serrés, avec les élytres pointillées et finement striées; les intervalles entre ces stries sont tout-à-fait plans. Il est répandu dans la plus grande partie de l'Italie, en Dalmatie et dans les pays voisins. Solier lui a associé une espèce (2) du Cap qui lui ressemble assez, mais qui appartient au groupe des Méracanthides qu'on trouvera plus loin. Le genre est en effet très-voisin du groupe en question par l’arma- ture de ses cuisses antérieures, mais, la forme de sa tête, celle des yeux, en un mot, l’ensemble de ses caractères, exigent qu’il soit classé dans celui-ci. Son unique espèce pourrait même se définir très-bien un Herops de forme très-large, et à cuisses antérieures dentées. HELOPS. Fas. Syst. Entom. p.257 (3). Menton trapéziforme, caréné sur la ligne médiane. — Languette tonquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et tronqué au bout, parfois subtriangulaire ; les maxillaires assez al- longés, leur 4° article en fer de hache oblique. — Mandibules en g£- néral simples au bout. — Labre découvert, transversal, entier. — Tète plus ou moins prolongée et rétrécie en arrière; épistome séparé du front par un sillon subquadrangulaire, court, graduellement ré- tréci et largement tronqué en avant. — Yeux médiocres, transver- saux, étroits, sinués: — Antennes notablement plus longues que le prothorax, peu robustes, grossissant faiblement à leur extrémité, à ar- (1) Hel. dentipes, Panz. Fauo. Ins. German. L, 4; Petagna, Ins. Calabr. p.26; pl. 4, f. 15: (2) Æ. capensis, Solier, loc. cit. p. 161, pl. 4, f. 6; c’est l’Acanthomerus he- lopioides de M. Guérin-Méneville, (Mag. d. Zool.; Ins. 1834, Mélas. p.24, pl. 112, f.5), et, à ce que je crois, l'Oplocheirus helopioides de Dejean, Cat. éd. 3, p.238. (3) Syn. Gyzionnorus, Falderm. Faun. ent. Transe. I, p- 73; — ANTEROS (type : chalybeus), Hipronowe (type : azureus), De Casteln. Hist, nat. d. Col. I, p. 235. — Xanruomus (type : pallidus), Narassus (types : harpaloides, stria- tus, lanipes, ete.), Muls. Col: d: France; Latigèn. p. 302 ot 323, — TENeBIO Geoffr., Linné, etc, HÉLOPIDKS. 451 ticles 3 allongé, 4-7 où 4-8 plus courts, subégaux, obconiques, 8-10 ou 9-10 en général faiblement tiangulaires, 41 de forme variable, — Prothorax contigu aux élytres, transversal ou non, rétréci à ses deux extrémités, arrondi latéralement , faiblement ou à peine échaneré en avant, Onqué ou arrondi en are à sa base, — Ecusson transversal, curviligne, situé entre les élytres. — Celles-ci en général oblongo- ovales, assez convexes, tronquées ou échancrées à leur base, avec leurs épaules assez souvent dentiformes; leur repli épipleural rarement in- complet en arrière. — Pattes plus ou moins longues; cuisses assez ro- bustes; jamhes graduellement élargies ; 4° article des tarses posté- rieurs assez allongé; le dernier de tous plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale médiocrement large, ogivale, rarement en triangle aigu. — Métasternum en général court, au plus médiocre. — Mésosternum déclive, concave en avant. — Saillie prosternale re- courbée en arrière et-parfois prolongée, — Corps ailé ou aptère, oblong ou ovalaire, rarement pubescent. Genre très riche en espèces, mais ne comprenant plus qu’une très- petite partie de celles que les anciens auteurs y avaient introduites. Elles sont polymorphes, et présentent une foule de petites modifica- tions dans leurs diverses parties (1), sans que ces caractères soient suf- (1) M. Küster (Die Kæfer Europ. XXI), qui a donné nn tableau synoptique des espèces européennes, au nombre de 85, ne les a pas réparties dans moins de 21 sections, où elles sont groupées d’une manière assez peu naturelle, Voyez les observations qu'a faites M. Mulsant sur ce tableau, qu'il a reproduit en en- tier (Col. d. France; Latigèn. p. 297). Esp. européennes et de l'Asie occid : H. striatus Geofr., Muls. (caraboides Pauz., Sturm, Küster, etc; Var. ruficollis Fab. Oliv.); de toute l'Europe tem- Pérée, ainsi que les deux suivants. — quisquilius Fab., Sturm, Küster, Muls. — lanipes Linné, Fab., Oliv., ete. — cœruleus Linné, Fab., Oliv. (chalybœus Latr., Casteln.; @ Marloysi Castel.) ; Eur. mér. — Rossi (chalybeus Rossi, Cœruleus Duftschm.), eraralus, Germar, Reise in Dalmat, éd. 2, p.191 ; Eur. mér.— melanarius, Allemagne ; anthracinus, Sicile, Portugal ; Germar, Mag. I, p. 124, — Schmidtii, Germar, Faun. Ins. Europ. I, 3 (Subrugosa Duftschm..) ; Hongrie, — dermesloides, Ilig. Die Kæf. Preuss. p- 120; Eur, tempérée. — Pallidus, Curtis, Brit. Ent. V, p. 298 (testaceus Dej., Küst.); Eur. tempér. et mér, — conveæus, Comolli, De Ins. Prov. Novocomi, p. 26; Italie bor. — ba- dius, L. Redtenb, Faun. austr. p. 601; Eur. tempér. — Genei, Gené, De qui- busd. Ins. Sardin. IL, p. 34; Sardaigne. — arboreus, Germar, Ins. Spec. nov. P: 160; Crimée, — plebejus, tentyrioides, Walt, Isis, 1838, p. 464; Turquie, GAUreus, mori, tenebricosus, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 221; Urèce. — sulcatus, Fisch. d. Waldh. Bull. Mose, 1844, I, p. 128; Anatolie, — lacertosus, Küster, Die Kæf, Europ. I, 30; Turquie. — Germari, Italie; Fulei, Urquie; melas, Andalousie ; nilidipennis (anthracinus Dej., Küst. olim. l6e. Git. T, 47), Sicile ; interstlilialis, Esp. mér.; r'ugosus, damascenus, Russ. mér.; larsatus, Hongrie ; nigroæneus, crassicollis, carbo, Espagne; convexicollis (assimitis var), æneoniger (assimilis var.), assimilis, France mér.; oblusan- 452 TÉNÉBRIONIDES, fisants pour être réparties dans des genres distincts. Faldermann seul en a distrait, sous le nom de GyziNpriNorus, quelques-unes de la Russie méridionale (1) qui, pour la plupart, ressemblent beaucoup, gulus, Corse; pygmœus, siculus, Sicile ; rotundicollis, France mér.; juncorum, lagenioides, Sicile; gracilis, corvinus, Turquie; fumidicollis, quadralicollis, Corfou; impressus, Russie mér.; cordatus (striatus Oliv.), Italie; incurvus, Eur. mér.; asphaltinus, Bannat; nigropiceus, Turquie ; inlersparsus, Sicile; parvulus, Espagne; nanus, Sicile; œmulus, talie; lapidicola, gruniger, ga- gatinus, Portugal; zabroides, Russie mér.; longipennis, France mér.; ama- roides, Eur. mér.; Ecoffetti, harpaloides, France mér.; brevis, Crimée; lati- collis, France mér.; picipes, Dalmatie ; lœvigatus, Autriche ; brevicoliis, Russie mér.; picinus, Suisse; dislinguendus, Turquie; planipennis, Italie ; plebejus, Grèce; gibbicollis, Sardaigne; sphæricollis, Italie mér.; pubescens, Esp. mér.; Küster, loc cit. XXI, 20-88 ; Sturmii, grandicollis, Russie mér.; consentaneus, foraminosus, Stevenii, Turquie ; coriaceus , Espagne; tuberculatus, iles Tonien- nes; clypeatus, Sicile; brunnitarsis, [lyrie; Terrenii, Candie; {entyrioides, Grèce ; foveicoliis, Esp. mér, ; XXIT, 60-72..— cerberus, robustus, dryadophi- lus, Foudrasii, meridianus, pyrenœus, agonus, Muls. loc. cit. p. 316; France mér. — pellucidus, Muls. Opuse. entom. VII, p. 18; France mér. — fubercu- liger, Grèce; fulvipes, acutipennis, Palestine; Reiche et Sauley, Ann. d. 1, Soc. ent. 1857, p. 265. Esp. asiatiques : H. perpleæus, gilvipes, luridus, fragilis, tantillus, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. II, p. 26; Turcoménie. Esp. indienne : H. ebeninus, F. Walker, Ann. and Mag, of nat. Hist. Ser, 3, IL, p. 285 ; Ceylan. Esp. africaines : H. afer, Erichs. in Wagners Reise, III, p. 184; Algérie. — insignis, punctlicollis, tuberculipennis, rotundicollis, villosipennis, heteromor- phus, punclipennis, ophonoides, cribripennis, nilidicollis, angustatus, par- vulus, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 348; Algérie. — quadratus, transversus, Brullé in Webb et Berthel. Canar.; Entom. p.70; Canaries, — asper, Küster, Die Kæf. Europ. XXI, 65; Madère. — vuicanus, confertus, Pluto, infernus, Leacocianus, lucifugus, congregatus, fulilis, cinnamomeus, porlosanctanus, Madère; carbunculus, Ténériffe; Wollast. Ins. Maderens. p. 913. — subdepressus, Wollast. Cat. of the Col. of Madeir, p. 158 ; Madère, — spinicollis, 3. Thoms. Archiv. entom. Il, p. 91; Gabon. Esp. de l'Australie : H. latipennis, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 3 (an huj. gen.?). Esp. de l’Amér. du Nord : Hel. micans, Fab. Syst. EL I, p, 187 (uitéatus Oliv., tœniatus Paliss.-Beauv.), — tristis, tenebrioides, americanus, caroli- nensis, Palis.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. p. 121. — venustus, Say in Long's Exped. If, p. 283. — pullus, politus, tenuicollis, aratus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p.240. — œreus, Germar, Ins. Spec. nov. p. 199. — californicus, Mannerh. Bull. Moso. 1843, p. 287. — rugulosus, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 151; Californie. — lœtus, J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to the Pacif, Oc. IX; Append. I, p. 50; Orégon. — farclus, 1. L. Le Conte, Proceed, of the Acad, of Philad. 1858, p.74; Texas. Esp. des Antilles : H. azurescens, granulipennis, Jacquel.-Duv. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. etc., de Cuba ; Ins. p. 153. (1) C. lugubris, funestus, umbrinus, gibbicollis, Falderm, loc. cit. p. 74. HÉLOPIDES, 453 sous le rapport de la forme générale, à LH, striatus (caraboides) d'Eu- rope. Je ne leur trouve d’autre différence avec les autres espèces que d’avoir les mandibules fissiles à leur extrémité, caractère qui, dans le cas actuel, ne me paraît pas avoir une valeur générique. Les noms créés par MM. De Castelnau et Mulsant, qui sont cités dans la syno- nymie, 0e s'appliquent qu’à de simples sections, Les HeLops sont, pour la plupart, de taille moyenne, rarement (par ex.parvulus) très-petits. Leur livrée, toujours uniforme (micans excepté), est noire, ferrugineuso, bronzte, bleue ou violette. Les mâles diffèrent ordinairement de leurs femelles par leurs formes plus sveltes, leurs antennes et leur prothorax plus longs, mais surtout par leurs tarses antérieurs et intermédiaires plus où moins dilatés. L'immense majorité des espèces sont propres à la Faune méditer- ranéenne, en prenant ce mot dans sa plus large acception. Dans l’an- | cien continent atlantique, leurs limites sont en ce moment les îles Canaries. On n’en connaît qu’une espèce des Indes orientales, et une autre de l’Australie; mais il est douteux que celle-ci appartienne au genre. Dans le nouveau continent, il n’en existe que dans l'Amérique du nord; une espèce du détroit de Magellan, qu’on à rapportée au genre, donne lieu au même doute que celle de l'Australie. HEDYPHANES. Fiscuen DE Warou. Entom. d. L Russie, I, p. 171. Genre voisin des Herors et n’en différant que par les caractères qui suivent : Yeux plus ou moins petits, étroits, transversaux, entiers, non.contigus äux orbites antennaires. — Prothorax distant des élytres, de longueur variable, selon les sexes et les espèces, régulièrement convexe, cordi- forme ou simplement arrondi en are sur les côtés, avec ses angles ef- facés ou très-obtus. — Ecusson fortement transversal, situé sur le pédoneule du mésothorax. — Elytres régulièrement oblongo-ovales, avec leurs épaules entièrement effacées et arrondies. Cest de l'Helops azureus de Grèce el espèces voisines, que ces in- seules se rapprochent le plus, mais avec des formes plus sveltes et un l'acics différent. Les caractères sexuels sont les mêmes que chez les HeLors; les mâles sont plus petits et notablement plus étroits que leurs femelles, les trois derniers articles de leurs antennes s’élargissent un Peu, et le dernier est obliquement tronqué, tandis que dans l’autre SX, ces organes sont filiformes ; enfin, leurs tarses antérieurs et par- fois les intermédiaires sont dilatés. Le métasternnm varie comme celui des Herors, sous le rapport de la longueur. Le genre est par conséquent très-suffisamment distinct des HeLops, 454 TÉNÉBRIONIDES. et c’est avec raison que Faldermann (1) a critiqué Dejean pour l'avoir réuni à ces derniers. Ses espèces sont de la taille de ceux-ci, noires ou bleues, et leurs élytres, qui sont lisses ou rugueuses, n’ont souvent que desrangées régulières de points enfoncés, très-petits, ou sont striées. Elles paraissent propres jusqu'ici aux régions voisines de la mer Caspienne, où elles remplacent les Hecops qui semblent y être peu abondants. On en connait déjà une quinzaine (2). NEPHODES. (Der.) Rosenu. Die Thiere Andalus. p. 218 (3). Menton en carré transversal, ses angles antérieurs membraneux et saillants. — Languette évasée et à peine sinuée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subovalaire et tronqué au bout; les maxil- laires allongés, leur 4° article fortement sécuriforme. — Labre court, légèrement arrondi en avant. — Tôte courte, non rétrécie en arrière; ses orbites antennaires un peu relevées et n’atteignant pas les yeux; épistome très-court, subitement rétréci ot largement tronqué.— Yeux petits, transversaux, assez saillants et entiers. — Antennes des Hezops, avec leurs trois derniers articles un peu moins larges. — Prothorax contigu aux élytres, presque carré, légèrement rétréci en arrière, peu convexe, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres un peu plus larges que ïe prothorax et coupées car- rément à leur base, avec leurs épaules obtuses, allongées, parallèles, peu convexes, rétrécies dans leur tiers postérieur, — Pattes des HeLops. — Saillie intercoxale étroite, en triangle aigu. — Métasternum allongé. — Mésosternum déclive, à peine concave. — Saillie prosternale étroite, recourbée en arrière. — Corps allongé, ailé, partout pubescent. Avec un fueies différent de celui des Hecors, l'unique espèce (4) du genre en est très-voisine et ne s’en distingue même essentiellement que par l'absence de contiguité entre les yeux et les orbites antennaires, caractère omis par M. Rosenhauer dans la diagnose très-détaillée et très-exacte qu'il a, le premier, donnée du genre. (1) Faun. ent. Transc. If, p.80, note. (2) H. cœrulescens, Fische d. Waldh. loc. cit. p. 174, pl. 15, £ 6gadu pays des Kirguises. — lalicollis (Hel. Fischeri Dej.), quadraticollis, Menetriesit, tentyrioides, tagenioides, Ménétr. Cat. rais. p. 196; Russie mér — helopioides, upioides, Dejeanii, Mannerheïmii, hegeteroides, nycterinoides, impressicolis, Besseri, chalybeus, Kalderm. loc. cit.; Russie mér. (3) M. Blanchard (Hist, nat. d. Ins. IE, p. 34) avait publié antérieurement les caractères du genre, mais très-sommairement, — Syn. Hecors Küst, — Ta- nuria Ziegler ; nom de collections. (4) N. villiger (Hoffmans), Rosenh. loc. cit.; suivant M. Rosenhauer, l'He- lops melallescens de M. Küster (Die K&æf. Europ. VII, 47), provenant de Sar- daigne, n’en sorait tout au plus qu’une variété. HÉLOPIDES: 455 Cet insecte.est allongé et de forme peu robuste; ses téguments sont moins solides que ceux des Hezops en général, et il est entièrement revêtu d’une pubescence blanche, couchée, plus abondante inférieu- rement qu’en dessus. Sa couleur est d’un bronzé obscur plusou moins cuivreux, et ses élytres présentent de fines stries occupées par des points enfoncés, pour la plupart contigus. Les tarses antérieurs sont légère- ment dilatés chez les mâles. Il paraît répandu dans une grande partie de l'Espagne ainsi qu’en Sardaïgne, et ses habitudes sont bien diffé- rentes de celles des autres Hélopides, car on le rencontre volant en plein soleil sur les fleurs, principalement celles des mauves, à ce que dit M. Rosenhauer. Note. Le genre suivant de Solier m'est inconnu ; d’après les caractères qu'il lui assigne, il me paraît appartenir plutôt au groupe actuel qu'au suivant, et je ne vois même pas bien en quoi, sauf l’échancrure des angles postérieurs du prothorax et la saillie qui termine les élytres, il diffère des HeLops. ENTOMOGONUS. Sque in Baup: e Truqui, Studi entom. p. 155. Menton petit, subrectangulaire et subéquilatéral. — Dernier article des palpes labiaux renflé et fortement tronqué au bout, celui des maxillaires très-grand, en triangle subéquilatéral. — Labre très-sail- lant, en carré transversal, arrondi aux angles. — Tôte suborbiculaire, rétrécie en trapèze en avant ; épistome peu saillant et tronqué en avant. — Yeux fortement transversaux, légèrement lunulés. — Antennes lon- gues, à articles 3 très-long, 4-7 croissant peu à peu, mais légèrement, 9-10 décroissant et grossissant graduellement, 41 irrégulièrement ovale el plus grand que 10. — Prothorax suhorbiculaire, aminei et rebordé sur les côtés, entaillé de chaquexôté près de sa base; celle-ci tronquée. — Écusson petit, triangulaire. — Elytres en ovale allongé, tronquées en avant, avec leurs angles huméraux saillants et dentiformes; leur extrémité déprimée et'formant une sorte d’appendice avec la suture déhiscente. — Hanches postérieures assez rapprochées à leur base; cuisses inérmes; jambes un peu coraprimées et légèrement dilatées au bout; les trois 4° articles des quatre tarses antérieurs dilatés. Solier à établi le genre sur un insecte (1) de Syrie dont il n’avait à Sa disposition qu’un exemplaire, sans aucun doute du sexe mâle. Cet insecte est de taille moyenne, couvert de gros points sur la tête, de stries en partie confluentes sur le prothorax, avec les élytres finement Slriées et ponctuées. (#) ZE. Barthelemy, Solier, loc. cit, p. 187, pl. 4, f. 1. 456 TÉNÉBRIONIDES. Groupe V. Penthides, Antennes médiocres, fusiformes; leur 1° article entièrement dé- couvert, les avant-derniers plus courts que les autres et obconiques. — Yeux grands, transversaux. — Prothorax contigu aux élytres, échancré en avant; son pronotum distinct de ses flancs. — Saillie in- tercoxale courte, étroite, en triangle äigu. — Métasternum allongé. — Corps ailé. Je ne connais que le genre Penrue de M. Newman qui puisse ren- trer dans ce groupe. Il appartient incontestablement aux Hélopides, mais c’est un genre plus aberrant qu’on ne l’a pensé jusqu'ici. Les or- bites antennaires ont tellement disparu dans les deux espèces qui le composent, qu'à peine en reste-t-il un très-faible vestige, de sorte que leur tête n’est plus, à proprement parler, une tête de Ténébrionide. C'est à cette cause et à son allongement que le premier article des an- tennes doit d’être complètement à découvert. PENTHE. New, The entom. Mag. V, p. 313 (1): # Mouton transversal, presque carré. — Languette arrondie ot à peine sinuée en avant. — Lobe interne des mâchoires très-pelit, lamelli- forme, cilié; l’externe rudimentaire. — Palpes labiaux très-petits, leur dernier article subeylindrique ; les maxillaires longs et robustes, eur 4° article allongé, déprimé, à peine triangulaire. — Mandibules bifides au bout, — Labre arrondi en avant. — Tète petite, engagée jusqu'aux yeux exclusivement dans le prothorax, sans orbites anten- naires; épistome confondu avec le front, très-court, brusquement ré- tréci et tronqué en avant. — Yeux grands, transversaux et sinués. — Antennes plus longues que le prothotax, fusiformes, à articles À gros, allongé, obconique, 2 très-petit, 3 très-long, cylindrique, 4 de même forme, plus court, 5 aussi long mais beaucoup plus gros; les suivants e forme variable (2). — Prothorax fortement transversal, déprimé, rétréci et arrondi sur les côtés en avänt, avec son bord antérieur échancré, muni de deux sillons sur le disque, faiblement bisinué à (1) Syn. Pyrnocis, De Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 236. — AnoroPs, Dej. Cat. 64.3, p. 231. — Hecors Fab., Palis.-Beauv. (2) Chez l’obliquala, le Te article est aussi gros que le 5°, tandis que le 6° est beaucoup plus petit que l’un et l’autre; les quatre derniers sont brusque- ment plus courts que le 7e, avec le 112 très-acuminé au bout. Chez le funerea, le 5e article est seulement un peu plus gros que Jes six derniers, qui sont plus courts èt égaux entre eux. 1l en est de même chez le brevicollis de Dojean, es- pèce inédite de Java, Mais ces modifications sont peut-être sexuelles. uarste rie she ue 0 dns Ver etes Me à CREER Fo OR SAP 4 À 2 HÉLOPINIDES. 457 sa base. — Ecusson grand, cordiforme, tomenteux. — Elytres peu con- vexesg un peu plus larges que le prothorax à leur base, régulière- ment oblongo-evales ; leurs épipleures étroites, entières. — Pattes longues ; cuisses assez robustes, linéaires; jambes arrondies, droites ; tarses finement ciliés, le 47 article de tous allongé, surtout aux pos- térieurs. — Mésosternum subvertical, plan. — Saillie prosternale re- courbée en arrière. — Corps oblongo-ovale, peu convexe, pubescent. Ces insectes s’éloignent beaucoup de tous ceux qui précèdent, par leur faces et leur sculpture, mais il n’y a pas à douter qu’ils appar- tiennent au groupe actuel. Jusqu'ici on n’en à décrit que deux es- pèces (1) de l'Amérique du nord, de taille moyenne, d’un brun-noi- râtre, revêtues d’uneMfine pubescence couchée, assez dense, avec les élytres criblées de | enfoncés, disposés en rangées assez régu- lières et contiguës. L'une d'elles (obliquata) a l'écusson d'un jaune doré, tandis que chez l’autre. (funerea) les poils qui le revêtent sont noirs. Le genre existe aussi aux Indes orientales. < TRIBU XLi. HÉLOPINIDES. Languette médiocrement saillante ; ses palpes peu distants à leur base. — Lobe interne des mâchoires muni d'un crochet corné, — . Dernier article des palpes maxillaires en fer de hache transversal. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre plus où moins saillant. — Tête engagée dans le prothorax jusqu’à peu de distance des yeux, de forme variable. — Antennes longues, filiformes, composées d’arti- cles obconiques ; le 3° très-long , cylindrique. — Yeux variables. — Prothorax contigu aux élytres, variable. — Ecusson distinet. — Ely- tes embrassant fortement l'abdomen, le plus souvent soudées, — Hanches antérieures globuleuses ; éperons des jambes distinets ; tarses villeux en dessous , les antéfieurs parfois dilalés chez les mâles. — Saillie intercoxale très-large, tronquée en avant. — Métasternum très- court; ses épistérnums larges, arrondis au côté interne, souvent en triangle curvili, — Corps apière. Parmi Îles apsites de Solier, il se trouve trois genres (MICRANTE- REUS, HeLOPINUS, PrERAULUS) qui sont encore plus ambigus que tous (1) Het, obiiquatus, Fab. Syst. EL. I, p. 162; figuré dans Palissot-Beauvois, Ins, d’Afr, et d'Amér. pl. 30, £. 5. — P. funerea, Newrm. loc. cit. p.874 (Pyrr. Lesueri Casteln.; "An. unicolor Dej.); probablement le mâle du précédent. M. Melsheimer (Cat. of the Col. of the Unit. Stat. p. 141) le donne à tort comme Synonyme de l'He. pimelia de Fabricius (Syst. El. loc. cit.); ce dernier est le type du genre LÆNa, du groupe des Adéliides. 458 TÉNÉBRIONIDES. ceux de la tribu des Hélopides que Solier avait placés dans le même groupe. Tous trois appartiennent à la cohorte actuelle par la vestiture de leurs tarses, et, à ce caractère, réunissent des antennes ét des palpes maxillaires d'Heroprs. Pour tout le reste, mais surtout par l’ex- trême largeur de leur saillie intercoxale et de leurs épisternums mé- tathoraciques, ils appartiennent aux Molurides vrais. D'un autre côté, leurs rapports avec les Psoronzs qui figurent en tête des Ténébrio- nides otidogènes sont si étroits, qu’une de leurs espèces, le Micrante- reus amomalus, avait été comprise par M. Guérin-Méneville dans ces derniers. Le nom d’Hecopinus, que Solier a imposé à l’un des genres de ces insectes, montre qu'il sentait très-bien l’analogie qu'ils ont avec les HELops. Aussi est-ce à ce genre, bien qu'il soit très-pou connu des entomologistes , que j'ai cru devoir emprunter le nom de la tribu. Les Hélopinides sont propres à l'Afrique et à la Syrie. D’après leur facies ils doivent être épigés, et, sauf les MICRANTEREUS, ils sont d'assez petite taille. I. Episternums métathoraciques beaucoup plus longs que larges, rétrécis en arrière: Micran!ereus. IL. — presque ou aussi larges que longs, en triangle curviligne. a Yeux réniformes, latéraux. Proriotum distinct des flancs du prothorax : Emyon. — continu avec les — Drosochrus. aa Yeux ovalaires, presque supérieurs; pronotum continu avec les flancs du prothorax : Helopinus. Genres incertæ sedis : Diestecopus, Menederes. MICRANTEREUS. Soie in Baunt e Truou1, Sfudi entom. p. 175, Menton trapéziforme, convexe en dehors, étroitement aminci sur ses bords latéraux. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et tronqué au bout, celui des maxillaires en fer de hache transversal. — Labre saillant, un peu rétréci à sa base, sinué en avant. — Tête courte, non rétrécie en arrière, plane, munie d’un repli près des yeux; épistome court, brusquement rétréci et légèrement échancré. — Yeux fortement transversaux, légèrement sinués; leur partie su- périeure non dilatée. — Antennes de la longueur de la moitié du corps. — Prothorax transversal, peu convexe, fortement arrondi sur les côtés, tronqué et rebordé à sa base, échancré en arc antérieure ment, quadrifovéolé sur le disque. — Ecusson très-fortement trans- versa], pénétrant légèrement entre les élytres. — Celles-ci ovalaires, fortement déclives et rétrécies en arrière, arrondies aux épaules et pas HÉLOPINIDES. 459 plus larges que la base du prothorax en avant, subcarénées latérale- ment; leurs épipleures assez larges, avec leur repli étroit. — Pattes très-longues; cuisses-arrondies, grossissant graduellement ; éperons des jambes très-distincts; tarses longs, le 4° article des postérieurs très-allongé. — Premier segment abdominal concave. — Episternums métathoraciques allongés, arrondis en dedans et atténués en arrière. — Mésosternum large, déclive et faiblement concave en avant. — Saillie prosternale un peu convexe, assez saillante et un peu excavée en ar- rière, ogivale à son extrémité. — Corps oblongo-ovalaire. L'espèce typique est l’'Acanthomerus anomalus de M. Guérin-Méne- ville (1), grand insecte du Sénégal, d’un noir mat, et dont les élytres sont couvertes d’un grand nombre de tubercules brillants, disposés saps ordre; quatre fossettes placées transversalement se voient sur le milieu du prothorax. Le mâle se distingue de la femelle par ses cuisses intermédiaires munies près de leur sommet, en dessous, d’une dent triangulaire aiguë, et ses jambes antérieures sinuées au côté interne, dans leur moitié terminale : ce sinus est rempli d’une villosité fauve. Les tarses sont pareils dans les deux sexes. M. Gerstæcker en a publié une seconde espèce (2) de Mozambique, aussi grande, et dont les élytres ont chacune deux côtes, avec des tu- bercules latéraux. EMYON. GensrÆck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 532. Ce genre ne diffère du suivant que par l’épistome faiblement échancré, les antennes un peu plus sourtes, et la présence d’une fine arôte de chaque côté du prothorax, séparant son pronotum de ses pa- rapleures. Tout le reste est absolument semblable, y compris la sculpture des téguments. La tête est finement rugueuse, le prothorax criblé de pe- tits points enfoncés, la plupart confluents, et les élytres, outre la su- ture qui est saillante , présentent chacune neuf côtes fines et très-ré- gulières, dont les intervalles sont divisés par des cloisons transversales en fossettes presque carrées. M. Gerstæcker a fondé le genre sur une espèce de Mozambique qu’il a ndmmée cælatus, et qu'il a bien voulu ne communiquer. Elle est du double plus grande que les DrosocaRus qui suivent. (1) Mag. d. Zool,; Ins. 1834; Mélas. p. 24, pl. 112, £. 7. (2) M. bicostatus, Gerstæck. Monatsber. d, Berlin. Acad. 1854, p. 532. 460 TÉNÉBRIONIDES. DROSOCHRUS. Enens, Archiv, 1843, 1, p. 243 (1). Menton petit, trapéziforme, fortement caréné sur sa face externe, — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé, celui des ma- xillaires très-grand, en fer de hache transversal. — Labre transversal, échancré en arc de cerele. — Tète assez petite, non rétrécie en arrière, plane sur le front; épistome très-court, séparé où non du front par un sillon arqué, échancré en demi-cerele, — Yeux latéraux , axrondis, étroitement échancrés, entourés par un sillon. — Antennes assez lon- gues, très-grèles, villeuses, à articles 2 très-court, 3 très-long, 4-10 oh- coniques, décroissant peu à peu, 11 aussi grand que 10, ovoïde. — Prothorax aussi long que large, presque carré, plan en arrière , dé- elive en avant, tronqué à sa hase; son pronotum confondu avec ses flancs, — Ecusson en triangle transversal. — Elytres très-exactement contiguës au prothorax et pas plus larges que lui à Jeur base, briève- ment ovalaires, peu convexes, déclives en arrière, non carénées latéra- lement; leur repli épipleural très-étroit dans toute sa longueur, — Pattes longues et grêles; jambes arrondies , leurs éperons grôles et courts; le 1% amticle des tarses postérieurs de longueur variable. — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. — Episternums métathoraciques très-larges, triangulaires. — Mésosternum large, dé- clive en arnère, vertical en avant. — Corps court, glabre ou finement pubescent, : Insectes de pelite taille, d’un brun-noirâtre ou rougeûtre, et dont les élytres sont couvertes, y compris leurs épipleures, de côtes fines et ranchantes, très-régulières, avec les intervalles occupés par de pe- ttes aspérités. Le prothorax présente de très-fines stries onduleuses, confluentes et très:serrées. Les trois espèces décrites par Erichson provenaient d’Angola et du cap de Bonne-Espérance (2). Solier ignorant que le genre existait déjà, l’a établi de nouveau sous le nom de PrERAULUS. : HELOPINUS: SOriER in BauDI € Truouy, Studi entom. p.197. Aa Ce genre ne présente d’autres différences avec les DROSOCHRUS que celles qui suivent : (1) Syn. Prenaucus, Solier in Baudi e Tryqui, Studi entom. p. 200. — Bta- copes pars, Dej. Cat, éd, 3, p. M1. (2) D. crenulatus, d'Angola; brunnipes (Blac. brunnipes Dej.), depressus, du Cap; Erichs. loc. cit. p. 244. — Per. cristatus (brunnipes? Er.), sulcali- Dennis (depressus? Br.), Solier, loc. cit, p. 204 ; le premier est figuré pl. 8, f: 1. HÉLOPINIDES. 461 Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire et tronqué au bout, celui des maxillaires en fer de hache équilatéral. — Yeux pres- que supérieurs, ovalaires, transversaux et faiblement échancrés. — Prothorax moins contigu avèc les élytres. — Celles-ci régulièrement ovoïdes, également rétrécies à leur base et à leur extrémité. — Pattes plus robustes. À ces caractères assez légers s'ajoutent des différences sexuelles qui paraissent ne pas exister chez les Drosocurus, et qui résident dans les pattes. Ces organes sont plus robustes chez les mâles; leursteuisses antérieures sont munies à leur extrémité, en dessous, d’une courte dent que Solier à passée sous silence; leurs jambes de la même paire sont épaisses, un peu sinueuses, et présentent à leur sommet, en dedans, ‘une grande excavation, dont les bords sont munis de trois épines; enfin leurs tarses antérieurs sont légèrement dilatés. On prendrait, au premier coup-d’œil, pour un Curculionide du genre OrioruyNCaus, l'unique espèce (1) qui compose le genre. Elle est un peu plus grande que les Drosocanus ; la sculpture de sa tête et de son prothoax sont comme chez ces derniers, et ses élytres sont couvertes de côtes très-peu saillantes, dont les intervalles sont Apres. Solier l'indique comme originaire d'Arabie; les EE exemplüires que j'ai sous les yeux proviennent de la Syrie. S Note. Il me parait à peu prèsscertain que des deux genres suivants, qui me sont inconnus, lé premier appartient à la tribu actuelle. Quant au second, établi d’après un exemplaire incomplet, je ne sais qu'en penser, et je ne le rapporte ici que parce que Solier l’a placé immé- ‘ diatement à la suite des Drosocarus. DIESTECOPUS. SoLier in Baunt e Truqui, Sfudi entom. p. 194. Menton en trapèze renversé, presque aussi long que large, — Der- nier article des palpes labiaux renflé, ovalaire et acuminé ; celui des Mmaxillaires très-grand, en fer de hache très-fortement transversal. — Labre en carré transversal, avec ses angles arrondis. — Tête suborbi- Culaire, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; une impression l'ansversale bien marquée sur la suture de l’épistome.—Yeux grands, Orbiculaires et presque entièrement supérieurs. — Antennes longues, à articles 2 assez long, 3 très-allongé, 4-10 subégaux , 11 oblongo- OValaire, subégal à 40. — Prothoraxtexactement contigu aux élytres, transversal, graduellement et fortefient rétréci en avant, avec les côtés arrondis, échancré antérieurement, tonqué à sa base, — Ecusson (1) . costatus, Solier, loc. cit, p. 199, pl, 7, f, 10. 462 TÉNÉBRIONIDES. indistinet. — Elytres oblongo-elliptiques, de la largeur du prothorax à leur base, — Pattes assez longues; hanches postérieures très-écar- tées; cuisses assez robustes, filiformes ; jambes grêles, les añtérieures légèrement triangulaires; tarses grèles, filiformes, les antérieurs un peu plus courts et plus larges que les autres. — Corps régulièrement ovale. Solier n'avait vu qu’un exemplaire, peut-être femelle, de l’es- pèce (1) qu'il a décrite. Cet insecte est de petite taille, d’un noir peu brillant, couvert de petits sillons, en partie confluents sur la tête et le prothorax, et finement granuleux sur les élÿtres ; celles-ci présentent chacune trois côtes presque obsolètes. Le cap de Bonne-Espérance est la patrie de l'espèce. MENEDERES. SoLtEn, loc. cit. p. 203. Menton convexe sur la ligne médiane, subtrilobé en avant; le lobe médian fortement tronqué, les latéraux triangulaires” — Palpes assez saillants; le dernier article des labiaux ovalaire, renflé et ohtusément acuminé au bout (1). — Labre en carré transversal , fortement et triangulairement échancré. — Tête courte ; épistome non saillant et légèrement échancré en avant. — Antennes à articles obconiques : 3 un peu plus long que 4. — Yeux grands, fortement transversaux, lu- nulés ; leur partie supérieure un peu-prolongée sur le front et élargie. — Prothorax transversal, présque plan, toPémènt rétréei et échancré en avant; ses côtés postérieurs, y compris leurs angles, fortement ar- rondis et laissant de chaque côté un vide entre eux et les élytres. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongo-ovales; leurs an- gles huméraux arrondis. — Pattes médiocres ; jambes antérieures en triangle allongé; tarses longs et grêles, les articles 2-3 des antérieurs dilatés et garnis d’une brosse en dessous; ceux des quatre postérieurs longuement villeux inférieurement. Genre établi également sur un seul exemplaire qui était probable- ment un mâle, comme le pense Solier, d’après la dilatation de ses tarses antérieurs. L'espèce du Cap (3) à laquelle il appartenait, est d’un noir brillant, avec les antennes, les palpes et les pattes rouged- tres, ponctuée sur la tête et le prothorax, finement strige sur les ély- tres ; los intervalles entre ces stries sont plans et lisses. (1) D. erodioides, Solier, loc. cit. p. 196, pl. 7, f. 5. (2) Le dernier articke des maxillaires manquait dans l’exemplaire examiné par Solier, ainsi que les articles 6-11"des antennes. D’après la description et là figure qu’il donne des articles basilaires, ces organes sont construits sur le mème type que dans les autres genrés du groupe. (3) 4. rufilabris, Solier, loc, cit, p. 205, pl. 8, £, 6. ‘à HÉLOPINIDES. 463 B. Orrmocènes. J'ai expliqué suffisamment dans les généralités de la famille, en quoi consiste la forme particulière des orbites antennaires, qui m'a engagé à donner aux Ténébrionides qui suivent, le nom d’Otidogènes, et j'ai dit qu’elle coexistait toujours avec un museau quadrangulaire, brus- quement formé par l’épistome, le labre et les mandibules. Ces deux caractères ne sont pas les seuls qui donnent à ces insectes une physio- nomie spéciale. Leur tête est plus ou moins concave sur le front, selon que les oreillettes antennaires sont plus ou moins redressées et sail- Jantes. Leurs yeux sont remarquablement grands, fortement échancrés (CyPRoNorus excepté) et ont une grande tendance à se réunir en dessus. Le dernier article de leurs palpes maxillaires est toujours très-fortement sécuriforme. Très-souvent, leur prosternum est échancré en avant, &ù point qu’au repos la tête s'appuie sur les hanches antérieures ou sur la base de la saillie prosternale. Enfin, presque toujours leurs pattes sont très-allongées. Quant au mode d'insertion de leurs antennes que j'ai dit également être placées sur une ligne qui passe au-dessus du bord supérieur des mandibules, ce qui n’a pas lieu chez les espèces précédentes, c’est une particularité de médiocre importance, ainsi que la visibilité du premier article de ces organes en dessus. Cè dernier caractère se manifeste déjà chez un grand nombre des derniers Téné- brionides platygènes et par degrés si insensibles, qu'on ne peut en ürer aucun parti. Comme il est impossible dans une famille telle que celle-ci, qu’il n'y ait pas quelques espèces qui échappent aux règles les plus géné- rales, il existe ici un genre (CxPnoworus) très-singulier du groupe des Strongyliides, qui est dans ce cas. Chez quelques Præucewa et les SyNopricus également les orbites antennaires ont perdu la forme d’o- reillettes, mais comme le museau subsiste, et que chez d’autres es- pèces du premier de ces genres les oreillettes sont parfaitement dévelop- pées, il n’y a pas là une exception réelle. Ces trois genres sont les seuls qui puissent donner lieu à quelques difficultés. La place de ces insectes n’est pas douteuse. La forme de tête qui leur est propre est précisément celle qui est de règle chez les Cisté- lides. Les derniers d’entre eux touchent de très-près cette dernière famille; ceux qui figurent à leur tête, les Méracanthides, ont les rap- ports les plus évidents avec le dernier groupe des Ténébrionides pla- lYéènes, celui des Hélopinides. Dans les collections, ils sont dispersés, Comme l'avait fait Dejean, parmi les Mélasomes, les Ténébrionites et les Hélopiens. Les quatre tribus qui suivent sont complètement étrangères à LEu- 10pe. 15 pes 46% TÉNÉBRIONIDES. TRIBU XL. MÉRACANTHIDES. Palpes labiaux subcontigus à leur base. — Lohe interne des m4- choires inerme. — Mandibules tronquées à leur extrémité. — née verticale au repos, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux: ses oreillettes orbitaires peu saillantes. — Antennes très-longues, grèles, filiformes, composées d'articles obconiques, sauf le dernier, — Yeux fortement séparés sur le front. — Prothorax contigu aux élytres, — Ecusson variable. — Elytres embrassant assez fortement le corps chez la plupart. — Pattes en général très-longues; cuisses antérieures où intermédiaires dentées; tarses densément villeux en dessous , le 4%ar- tiele des postérieurs allongé. — Saillie intercoxale médiocrement large, arrondie en avant. — Métasternum très-eourt; ses épisternums paral- lèles. — Mésosternum déclive, un peu concave. — Prosternum très- court et-profondément échancré en avant des hanches antérieures, formantune mentonnière. — Corps aptère. Ce premier groupe des Ténébrionides Otidogènes est le seul chez lequel le métasternum soit très-court, et ce caractère suffirait à Ii seul pour le faire reconnaître. Il a, comme je viens de le dire, de nombreux rapports avec les Hélopinides et présente les mêmes analogies qu'eux avec les Molurides. Les deux genres qui le composent, quoique voisins l'un de l’autre, au point qu'un seul caractère de médiocre importance les sépare, ont eu un sort bien différent, ainsi qu’on le verra dans leur synonymie. L'un (Psoropes) a été placé presque universellement dans les Mélasomes de Latreille (1), et l’autre (M£racanra) parmi les Hélo- piens. Solier, qui les a réunis en un seul, a mis ce dernier dans ses Blapsites. Mais les mêmes raisons qui s'opposent à l'introduction des Hélopinides et des Hélopides dans ce groupe, conservent ici leur va- leur, D’après M. Haldeman (2), la larve de la Meracantha contracta ves- semble beaucoup à celles des TeNeBrio ; mais ses mandibules sont un peu autrement faites, ‘et son dernier segment abdominal est oblique- ment tronqué et concave en dessus. Des deux genres qui suivent, le premier est africain, le second pro- pre à l'Amérique du nord. I. Ecusson très-large, pénétrant à peine entre les élyires : Psorodes. Il. — médiocre, situé entre les élytres : Meracantha,… (1) Wiedemann est le seul qui ait senti les rapports qu'il a avec les Hélopiens; il avait placé simplement parmi les Herops celle de ses espèces qu'il a décrite. (2) Proceed. of the Acad, of Philad. V, p. 5; la description se borne aux quelques mots reproduits dans le texte, \ MÉRACANTHIDES, 465 PSORODES. (Des.) Sozier in Baumi e Truqur, Sludi entom. p. 162 (1). Menton presque carré, légèrement arrondi sur les côtés. — Languette tronquée en avant. — Dernier article de tous les palpes en fer de hache subéquilatéral, celui des maxillaires parfois transversal, — Lahre transversal, un peu échaneré en arc de cercle. — Tôte s'appuyant au repos sur la mentonrière du prosternum, plane sur le front ; épistome séparé de ce dernier par un sillon en arc de cercle, quelquefois effacé. — Yeux fortement transversaux, dilatés et arrondis supérieurement. — Antennes aussi longues au moins que le tiers du corps. —Prothorax transversal, médiocrement convexe, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement échancré en demi-curcle antérieurement, tronqué à sa base, finement marginé de toutes parts, — Ecusson très-fortement transver- sal, arrondi en arrière, pénétrant à peine ou non entre les élytres, — Celles-ci un peu plus larges que le prothorax et tronquées où un peu Gchancrées à leur base, ovalaires, peu convexes sur le disque, déclives etatténuées en arrière, non carénées sur les côtés; leur repli épipleural étroit, élargi en avant sans remonter au niveau des épaules. — Pattes plus ou moins longues ; cuisses antérieures élargies au bout et munies près de leur sommet, en dessous, d’une dent triangulaire, aiguë, parfois äbsente chez les femelles; jambes arrondies, leers éperons à peine distincts. — Saillie prosternale fléchie et cunéiforme en arrière, — Corps tuberculeux chez la plupart, glabre ou velu. Les caractères sexuels ne sont pas bien connus et exigent de nou- velles observations. La dent dont les cuisses antérieures sont armées paraît exister dans les deux sexes, sauf chez la gratilla de Herbst dont la femelle en est privée (2). Les trois 1975 articles des tarses antérieurs et ceux des intermédiaires, à un moindre degré, sont dilatés dans une autre espèce, l’alternans de Wiedemann, et il est probable qu’il en est de même chez plusieurs autres espèces. t Ces insectes sont propres au cap de Bonne-Espérance et d'assez Sraude taille. La plupart sont glabres, quelques-uns (par ex. gratilla) (1) Syn. Acantiromena, Latr. Règne anim, éd. 2, V, p. 16; nom précédem- ent employé par Wiedemann pour un genre de Diptères, et que Latreille lui- même à reproduit (loc. cit. p. 482) une seconde fois, sans s'apercevoir qu’il tommeltail un double emploi, — AcaNruomenus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1834; Mélas. P: 21. — Brars Fab. — Prugzra Herbst. — Herors Wiedem. (2) Solier (loc. cit. p. 174), qui n’a connu que ce sexe, en a fait une espèce à part, sous le nom de Dejeanii, tout en convenant que cette espèce pourrait bien être Ja femelle de Ja gratilla de Herbst. La description de Herbst s’appli- quant Parfaitement, sauf la dent en question, à cet insecte, je crois que l’iden- lité des deux espèces est suffisamment établie. Coléoptéres. Tome V. 30 466 TÉNÉBRIONIDES. hérissés de poils redressés, peu abondants. La sculpture de leurs ély- tres consiste tantôt en tubereules disposés en rangées assez régulières, tantôt en stries dont les intervalles sont couverts d’aspérités. Quoique peu riche en espèces, le genre est d’une étude difficile, et sa synonymie laisse à désirer (1). MERACANTHA. Kinpy, Faun. Bor.-Amer. p.237 (2). Genre très-voisin du précédent, au point qu'après l'examen le plus minutieux, je ce trouve pas d'autre caractère différentiel que la forme de l'écusson qui est ici en triangle curviligne, un peu transversal et entièrement logé entre les élytres, au lieu d’être très-large, très-court et presque dégagé des organes en question. Par tout le reste de son organisation, l’unique espèce (3) du genre est une Psoropes, et l’on ne saurait blâmer Solier de l'avoir comprise parmi ces dernières. Elle est de Amérique du nord, où elle parait commune dans les parties centrales des Etats-Unis. Sa taille est assez grande et sa forme est très-voisine de celle de la Psor. calcarala; ses élytres sont seulement plus ventrues el présentent des rangées régu- lières de points enfoncés, dont les intervalles, très-plans, sont finement (1) 1 faut d’abord en retrancher l'Acanthomerus striatus de M. Guérin-Mé- peville (loc. cit. p. 24, pl. 112, f. 6) et la Psorodes inflata de Solier (loc. cit. p. 167). Le premier appartient au genre OPLocueginus de Dejean, qu’on, trouvera plus loin; la seconde constitue le genre Meracanrma de Kirby, qui vientà la suite de celui-ci. Cela fait, les espèces du genre peuvent s'établir ainsi : Pim. gratilla (Q Psor. Dejeanii Sol.), armata, Herbst, Die Kæf. VILL, p. 79, pl. 122, £.5, 6. — Blaps dentipes, Fab. Syst. EL L, p.131 (Q Pim. mamillata, Herbst; Var.? Por. Boyeri, Duponti Sol). — Blaps calcarata, Fab. loc. cit. p. 142. — Hel. alternans, Wiedem. Zool, Mag. IL, 1, p. 141 (Acanth. substrit- us Guérin-Ménev.: Psor. substriata Sol.). — P. trapezicolis, echinata, Sol. loc. cit. p. 169 et 173. J'ai dit précédemment (p. 450, note 2) que L'Acanthomerus helopioides de M. Guérin-Méneville, compris par Solier dans le genre Enorcopus, sous Je n0m dE. capensis, n’appartenait pas à ce genre. Il peut rentrer, à la rigueur, dans celui-ci, quoique sa forme déprimée et son prothorax fortement et peu à peu rétréci en avant, lui donnent un facies très-différent de celui des autres 6$- pèces. (2) Syn. Paysocoecus, Dej. Cat. éd. 3, p. 233. — Psonones Solier. — HELOPS Palis.-Beauv., Melsheim, — Acanrmorus (sectio FaLacen), Casteln. Hist. nat: d. Col. I, p 233. (3) Hel. contractus, Palis.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. p. 122, pl: 30, f. 6 (Mer. canadensis Kirby; Phys. inflatus Dej.; Psor. inflata Solier; Hel, tumi- dus, Melsheim, Proceed. of the Acad. of Philad. HI, p.61; AC. cupreus Cas- teln.). — L'Helops cisteloides de Germar (Ins. Spec, nov. p. 159) me parait être aussi cet insecte. MÉGACANTHIDES. 467 pointillés. Cette sculpture, réunie à la couleur générale qui eft d’un bronzé obscur et brillant, donne à cet insecte le facies de certains Hgzops. % 0 TRIBU XLIV. MÉGACANTHIDES. Palpes labiaux médiocrement séparés à leur base. — Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. — Mandibules tronquées au bout, avec une fissure terminale. — Tête le plus souvent verticale au repos, engagée dans le prothorax au moins jusqu'aux yeux; ses oreillettes antennaires en général très-saillantes. — Antennes de forme variable. — Yeux très-grands, fortement échancezés, au plus médiocre- ment séparés sur le front. — Ecusson distinct. — Elytres embrassant faiblement le corps. — Pattes longues; cuisses antérieures dentées.— Saillie intercoxale au plus médiocrement large, arrondie en avant, — Métasternum allongé; ses épisternums étroits et parallèles.— Mésoster- num déclive, concave ou canaliculé. — Prosternum très-court en avant des hanches antérieures. — Corps ailé. Ces insectes ont conservé plusieurs des caractères du groupe pré- cédent, notamment l’armature des cuisses antérieures; mais ils en dif- fèrent fortement par la saillie de leurs orbites antennaires, la grandeur de leurs yeux, leur métasternum allongé, etc. La dent des cuisses en question suffit pour les distinguer des espèces des deux groupes sui- vants, dont ils sont en même temps aussi différents que possible par leur facies. . Tous sont propres à la côte occidentale d'Afrique et rentrent dans les quatre genres suivants : 1. Dont des cuisses antérieures très-distincte. a Oreillettes antennaires latérales, séparées. Art. 8-10 des antennes glabuleux, moniliformes : Megacantha. — allongés, obcouiques : Oplocheirus. . aa Oreillettes antennaires presque réunies en avant : Gonocnemis. Il. Dent des cuisses antérieures à peine distincte : Synopticus. MEGACANTHA. Wesrw. Zrans. of the Zoo. Soc. IL, p. 228 (1) Menton fortement transversal, évasé et largement échancré en avant, arrondi sur les côtés, caréné sur la ligne médiane, — Languette échan- crée en cœur antérieurement. — Palpes robustes, le dernier article de (1) Le genre est connu dans quelques collections de Paris sous le nom d'Eu- LIMENES, que M, De Brème lui avait imposé, et qui n’a jamais été publié. 468 TÉNÉBRIONIDES. tous en triangle subéquilatéral. — Labre en carré transversal. — Tête assez saillante, penchée, un peu renflée en arrière, concave sur le front, avec une ligne saillante, arquée, en dedans de chaque œil; son épistome très-court, tronqué presque au niveau des oreillettes antennaires ; celles-ci très-saillantes. — Yeux médiocrement séparés en dessus; leur partie inférieure plus grande que la supérieure. — Antennes de la longueur du prothorax, assez robustes, à articles 3 obconique, plus grand que les suivants, 4-7 de môme forme, égaux, 8-10 subglobuleux, perfoliés, 11 ovoïde, acuminé au bout. — Prothorax transversal, peu convexe, légèrement arrondi et rebordé sur les côtés, à peine échancré en avant, avec ses angles antérieurs dentiformes, muni à sa base d’un lobe médian assez large, très-court et tronqué. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu plis larges que le prothorax et un peu échancrées à leur base, parallèles et déprimées dans leurs deux tiers ntérieurs, rétrécies et fortement déclives en arrière. — Pattes très- ARE cuisses subeylindriques, les antérieures munies en dessous d’une petite dent aiguë avant leur sommet; jambes grèles, droites ; tarses courts, leur 4° article allongé; le dernier de tous aussi long que les précédents réunis. — Saillie intercoxale ogivale. — Mésoster- num horizontal en arrière, largement concave en avant. — Soillie prosternale, fortement recourbée, puis prolongée en arrière. — Corps robuste, oblong. Genre remarquable, ayant pour type un grand insecte (1) de la côte de Guinée, d’un noir mat, et couvert pendant la vie d’une efflorescence pruineuse d’un aspect bleuâtre; ses élytres sont finement, mais assez profondément striées et ponctuées. J'en connais une seconde espèce, presque aussi grande, du même pays. Au premier coup-d'œil, on prendrait presque ces insectes pour des NYCTOBATES. . OPLOCHEIRUS. Des. Cat. éd. 3, p. 233 (2). LL Menton trapéziforme, convexe en dehors. — Languette légèrement échancrée en arc antérieurement. — Palpes épais; le dernier article des labiaux triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache transversal. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tète engagée dans le pro- (1) M. tenebrosa, Westwv. loc. cit. p. 229, pl. 15, £. 12; c'est très-proba- blement l'Helops dentatus de Fabricius (Syst. El. 1, p. 160), comme M. West- wood le dit avec un point de doute. (2) Syn. Horconyx, 4. Thoms. Archiv. entom. II, p. 98; ce nom exprime Un caractère qui n'existe pas. On voit seulement à la base des crochets des tarsès, et pas chez toutes les espèces, une très-courte saillie obtuse qui se retrouvê dhes une foule de Ténébrionides, et qui ne mérite pas le nom de dent. J'ai cru, d'a près cela, pouvoir conserver au genre le nom que lui a imposé Dejean. MÉGACANTHIDES. 469 thorax jusqu'aux yeux, verticale et plane sur le front; oreillettes an- tennaires saillantes; épistome séparé du front par un sillon légèrement arqué. — Yeux faiblement séparés sur le front, leur partie supérieure dilatée et plus grande que l’inférieure. — Antennes beaucoup plus longues que le prothorax, peu robustes, filiformes, à articles obconi- ques : 3 un peu plus grand que les suivants, 4-11 subégaux, ou dé- croissant à partir du 7°, — Prothorax transversal, presque plan, recti- ligne sur les côtés en arrière, légèrement arrondi et faiblement échancré en avant, légèrement bisinué à sa base.—Ecusson en triangle curviligne. — Elytres notablement plus larges que le prothorax et tronquées à leur base, oblongues, subparallèles, rétrécies en arrière, peu convexes. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes, un peu atténuées à leur base ; les antérieures munies en dessous, près de leur sommet, d’une large dent triangulaire; jambes arrondies; 4® article des tarses postérieurs très-allongé, le dernier de tous très-grand. — Saillie intercoxale ogivale. — Mésosternum déclive, canaliculé dans toute sa longueur.—Prosternum échancré jusqu’à la base de sa saillie ; celle-ci verticale, fortement recourbée en arrière, terminée par un court mucro. — Corps oblong. Des cinq espèces que Dejean a comprises dans ce genre, trois seule- ment doivent y rester {1}, dont une, le carbonarius, décrite depuis longtemps par Klug (21), doit en être regardée comme le type. Récem- ment M. J. Thomson en a publié deux autres (3). Cinq ou six autres inédites existent dans les collections. Ce sont des insectes de la côte occidentale d'Afrique, de taille au plus moyenne, le plus souvent d’un noir profond, mat ou brillant, à élytres striées et ponctuées sur le prothorax. Cette ponctuation est géné- ralement très-serrée. Quelquefois les stries des élytres sont rempla- cées par des rangées de points plus ou moins gros. GONOCNEMIS. J. Taows. AÆrchiv. entom. II, p. 101 (4). L Organes buccaux des OpLocuemus. — Tête petite, verticale au repos, très-concave sur le front; oreillettes antennaires faiblement (1) Outre le carbonarius, ce sônt le tencbrioides et l’upioides. — L'helo- Dioides, comme on l'a vu plus haut (p.466; note 1), peut, à la rigueur, rentrer dans le geure Psorones. — L’alleculoides doit former un genre nouveau, qui Me parait devoir être placé près des PRÆUGENA. @) In Ermann, Naturhist. Atlas, p. 40 (Acanthomerus striatus Guérin- Ménev.) ; Sénégambie. M. De Castelnau (Hist. nat. d. Col. If, p. 241) en a fait une PrÆucena. (3) Hopt. alleculoides (nec Dejean), monophthalmus (carbonarius ?), 3. Thoms. loc. cit.; Gabon. (4) Syn. Orcowenus, Dej. Cat. éd, 3, p. 227. ré et ‘ 3 470 TÉNÉBRIONIDES. ou à peine séparées en avant; cavités antennaires très-grandes, sub- contiguës ou peu s’en faut; épistome placé sur un plan très-inférieur à celui du front, saillant et tronqué, ou échancré en avant, — Yeux très-grands, occupant le vertex entier de la tête, sauf une étroite ligne médiane. — Antennes robustes, notablement plus longues que le prothorax, à articles 3 à peine ou pas plus long que les sui- vants, 4-10 subégaux, obconiques, pyriformes ou obtusément en scie, 11 ovoïde. — Prothorax transversal, presque plan en dessus, plus ou moins quadrangulaire, à peine échancré en avant, bisinué à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, parallèles, peu convexes ou planes. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, les anté- rieures armées, près de leur sommet en dessous, d’une très-forte dent triangulaire ; jambes comprimées, planes sur leur tranche ex- terne ; les antérieures échancrées à leur base interne chez les mâles; tarses garnis en dessous de longs cils; le 4° article des postérieurs allongé, le dernier de tous plus court que les précédents réunis, — Saillie intercoxale assez étroite, courte et ogivale. — Mésosternum et prosternum des OpLocngmus. — Corps plus ou moins allongé, paral- lèle, glabre ou pubescent. + La tôte singulière de ces insectes ne peut se comparer qu’à celle de certains Elatérides, notamment à celle des Perorxops ; mais ce n'est au fond que celle des OProcagrmus qui a été fortement modifiée. Il n’y a en ce moment qu’une espèce du genre qui soit décrite. J'en con- nais quatre autres originaires de la côte occidentale d'Afrique ( 1). Ce sont des insectes de taille au plus moyenne, dont les élytres pré- sentent des sillons plus ou moins larges, dans lesquels sont alignés des points enfoncés, arrondis ou de forme carrée; les intervalles entre ces sillons sont toujours finement carénés, sauf quelquefois les internes. Dejean a méconnu les analogies du genre au point de le placer dans sa famille des Ténébrionites, tandis qu’il avait mis les OPLOCHEIRUS dans celle des Hélopiens. Les deux genres se trouvaient ainsi séparés par trente-sept autres. SYNOPTICUS. J. Tuows. Archiv, entom. II, p. 101. Menton en carré transversal, convexe sur la ligne médiane. — Der , nier article des palpes maxillaires en fer de hache fortement trans- (1) Celle (sérigipennis) du Gabon, décrite par M. J, Thomson, est la plis petite de toutes. Parmi les quatre autres figure l'Oplom. dentipes de Dejcan, qui habite le Sénégal. Les trois restantes sont originaires de la Guinée portu- gaise. Les antennes varient beaucoup chez ces insectes, presque dans chaque espèce, et l’on proposerd probablement, sur ce caractère, plus d’un genre nou- veau; mais je crois qu’il v’a qu’une valeur de sections. dt AMARYGMIDES. 471 Re: versal (1). — Labre court, coupé carrément en avant. — Tôte courte, convexe sur le vertex ; ses oreillettes antennaires très-petites, peu dis- tinctes, non redressées ; épistome très-court, tronqué en avant.—Yeux irès-grands, en fer-à-cheval, subcontigus en dessus, oceupant environ la moitié de la tête. — Antennes de la longueur des deux tiers du corps, grôles, filiformes, à articles 3-10 obconiques, subégaux, 11 aussi grand que 10, ovalaire. — Prothorax fortement transversal, rectiligne en arrière, à peine échancré en avant, avec ses angles antérieurs for- tement rabattus, tronqué et légèrement trisinué en arrière, — Ecus- son en triangle subrectiligne. — Elytres pas plus larges que le pro- thorax à leur base, oblongo-ovales, assez convexes.— Pattes médiocres ; cuisses assez robustes et un peu arquées; les antérieures plus grosses que les autres et munies en dessous d’une très-petite dent à peine distincte; jambes linéaires, leurs éperons presque nuls; 1° article des tarses postérieurs très-allongé, le dernier des antérieurs extrêmement long. — Mésosternum en triangle très-allongé, déclive, concave en avant, — Prosternum recourbé en arrière. — Corps oblongo-ovale, pubescent. M. J. Thomson me paraît avoir très-bien reconnu la place de ce genre, en le plaçant immédiatement à la suite des GONOGNEMIS ; mais il n’a pas vu la dent des cuisses antérieures qui, bien qu'extrèmement petite, est néanmoins distincte. Le petit insecte (degener) du Gabon qui en forme le type, est une forme dégradée du groupe actuel, et en même temps des Ténébrionides otidogènes, ses orbites antennaires étant très-réduites, ce qui est dù au grand développement des yeux qui n’ont plus laissé de place pour ces saillies. Son museau, quoique fort court, est bien celui d’un Mégacanthide. Cet insecte est d’un brun-ferrugineux et entièrement revêtu d’une pubescence roussâtre couchée. Ses élytres présentent des stries oceu- pées par des points enfoncés, très-rapprochés et bien marqués; les in- tervalles entre ces stries sont légèrement costiformes. : TRIBU XLV. AMARY@MIDES. Palpes labiaux médiocrement séparés à leur base. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Mandibules entières au bout. — Tête ver- licale au repos, engagée dans le prothorax au moins jusqu'à la moitié des yeux; ses oreillettes orbitaires saillantes. — Youx plus ou moins (1) M. J. Thomson l'indique comme étant ovoïde et acuminé; je le vois dis- linctement tel que je le décris. Les autres organes buccaux dont il n’est rien dit dans le texte sont invisibles sans dissection sur l’exemplaire que M. J. Thom son à eu l’obligeance de me communiquer. 472 TÉNÉBRIONIDES. ‘2 grands, fortement échancrés, plus ou moins séparés sur le front. — Antennes de forme variable, — Ecusson grand. — Elytres embras- . sant faiblement le corps. — Pattes plus ou moins longues; cuisses inermes. — Saillie intercoxale de largeur variable. — Métasternum allongé; ses épisternums parallèles. — Prosternum très-court en avant des hanches antérieures et formant une mentonnière plus ou moins distincte. — Corps ailé. Ce groupe est très-voisin du précédent, et je ne l’en eusse pas séparé s’il ne présentait pas d’autre différence que l'absence d’une dent aux cuisses antérieures. Mais ce caractère, d’une valeur médiocre, est cor- roboré par l’inermité du lobe interne des mâchoires. J’ajouterai de plus que toutes ses espèces sont de forme ovalaire, plus ou moins con- vexe, et non oblongue comme le sont les Mégacanthides. A l'exception des Pyanis1a, elles sont propres à l’ancien continent et se répartissent dans les quatre genres qui suivent : I. Yeux recouverts par le prothorax; leur portion supérieure seule visible ; antennes longues et grèles. Saillie intercoxale large, ogivale : Eupezus. — courte, en triangle aigu : Amarygmus. IL. Yeux contigus au prothorax; antennes médiocres, plus ou moins ro- bustes. Mésosternum entier ; saillie prosternale recourbée en arrière : Nesioticus. _ fourchu ou très-fortement concave, recevant en partie la * saillie prosternale : Pyanisia Genres incertæ sedis : Aygmodus, Plesiophthalmus. EUPEZUS. (Der.) Bcanon. Hist. nat, d, Ins. IE, p.84. Mûles : Menton forteraent transversal, trapéziforme, convexe sur la ligne médiane ; ses anglés antérieurs un peu saillants. — Languette étroitement échancrée dans son milieu; ses lobes largement arrondis. — Palpes épais; leur dernier article fortement sécuriforme. — Labre transversal, un peu arrondi engvant, — Tôte assez petite, engagée dans le prothorax jusqu'aux yex inelusivement, concave sur le front; oreillettes antennaires en triangle eurviligne; épistome séparé du front par une dépression transversale et un fin sillon arqué, court et tronqué en avant.— Yeux subcontigus en dessus, — Antennes grôles, filiformes, au moins de la longueur des #3 des élytres, à articles 4 très-allongé, # plus court que chacun des trois suivants, ceux-ci longs, égaux, 8-10 de la longueur de 4, mais un peu plus gros et obconiques, 11 aussi long que 10, déprimé et un peu arqué. — Prothorax forte- ment transversal, un peu rétréci et à peine échancré en avant, lépè- rement arrondi sur les côtés, faiblement bisinué à sa base, rebordé L_ AMARYGMIDES. 473 partout, sauf en arrière. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax et légèrement trismuées à leur base, régulièrement ovales, convexes.—Pattes extrémement longues ; cuisses linéaires, les postérieures dépassant les élytres en arrière; jambes grèles, les postérieures un peu flexueuses, les intermédiaires longuement villeuses en dedans; 1 article des tarses postérieurs très-allongé. — Saillie intercoxale large, ogivalé. — Mésosternum plan, quadrangulaire, triangulairement échancré en avant. — Saillie prosternale canaliculée, pénétrant librement dans le mésosternum. — Corps ovalaire, convexe. Femelles : Antennes de la longueur de la moitié du corps. — Jambes postérieures droites; les intermédiaires pas plus villeuses que les au- tres au côté interne. Genre très-distinct, ayant pour type l’Helops longipes de Fabri- cius (1), grand insecte de la côte occidentale d'Afrique, d’un noir profond, mat et velouté, dont les élytres sont finement striées et ponc- tuées dans les stries. Il existe à Natal une seconde espèce inédite (2), de même forme et de même taille, et dans la Sénégambie, une troisième (3) de moitié plus petite, qui m’est inconnue et qui, d’après la description qu’on en a, semble s'éloigner assez fortement des deux précédentes par son fucies. AMARYGMUS. Dazm. Anal. entom. p. 60 (4). Menton subtrapéziforme, reboxdé sur les côtés. — Languette cordi- forme; ses lobes antérieurs largement arrondis. — Dernier article des palpes labiaux en triangle équilatéral, celui des maxillaires en fer de bache subtransversal. — Labre tronqué ou arrondi en avant. — Tête engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusivement, non ou peu concave sur le front ; oreillettes antennaires en général petites et médio- crement redressées; épistome allongé. — Yeux au plus médiocrement séparés en dessus, parfois subcontigus. — Antennes notablement plus longues que le prothorax, grèles, à articles 3 très-allongé, 4-10 obco- niques, décroissant et grossissarit peu à peu, mais légèrement, 11 (1) Syst. EL. I, p. 161. (2) Elle est connue dans les collections de Paris, où elle est commune, sous le nom d’Æ, natalensis. À la différence du longipes, le mâle a les jambes gla- bres au côté interne, tandis que toutes sont longuement villeuses chez les fe- melles, Ce caractère est par conséquent à la fois sexuel et spécifique. (3) Æ. sulcipennis, Klug in Ermann, Naturhist. Atlas, p. 40 ; son prothorax est globuleux, et les antennes du mâle sont presque aussi longues que le corps. C'est l'Z. sulcatopunctatus de Dejean, Cat. éd. 3, p. 233. (4) Syn. Cnonaron Fab, — Herops Oliv., Schœnh. — CunysomgLa Fab. 474 TÉNÉBRIONIDES. oblongo-ovale. — Prothorax transversal, rétréci et à peine ou non échancré en avant, paraboliquement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, avec un large et faible lobe médian. — Ecusson en triangle subrectiligne, aigu au bout. — Elytres ovalaires ou elliptico-ovales, plus ou moins convexes, un peu plus larges que le prothorax et largement échancrées en arc à leur base, avec leurs épaules parfois dentiformes; leur repli épipleural étroit, entier. — Pattes assez longues; cuisses sublinéaires, rarement atténuées à leur base; jambes grêles, arrondies ; leurs éperons bien distincts; tarses grêles, ciliés en dessous ; le 4% article des postérieurs très-allongé, le dernier de tous long. — Saillie intercoxale médiocre- ment large ou étroite, triangulaire et aiguë. — Mésosternum tantôt déclive et concave en avant, tantôt horizontal, avec son bord antérieur échancré en are (1). — Saillie prosternale un peu prolongée et cunéi- forme en arrière. — Corps ovalaire, elliptico- ou globoso-ovale, glabre. Beaux insectes, mais polymorphes, les uns ressemblant de très-près aux Ceropria du groupe des Diapérides, les autres à des CHRYSOMRrA ou des Erotyliens, quelques-uns étant presque globuleux, tout en con- servant un facies qui leur est propre. Beaucoup d’entre eux sont ornés des couleurs métalliques les plus éclatantes; les autres sont d’un noir, d’un bronzé ou d’un violet obscurs. Tous ont les élytres finement striées ou ponctuées en rangées régulières ; leur tête et leur prothorax sont toujours très-finement pointillés. Les plus grands sont de taille un peu au-dessus de la moyenne. Ces insectes forment, sous le rapport des tarses, une exception réelle parmi les Ténébrionides otidogènes. Ce sont les seuls d’éntre eux chez qui ces organes ne sont pas villeux ou garnis de brosses en dessous. Sous ce rapport, ils se rapprochent des Hecors, dont beaucoup présen- tent une exception pareille. Le genre est riche en espèces, et parait propre à l'Australie, aux archipels indiens et à la Polynésie (2). (1) Cette dernière forme est propre aux espèces courtes (par 0x. œreus) , et, dans ce cas, la saillie prosternale entre en contact avec le mésosternum, C6 qui n’a pas lieu chez les espèces de forme régulièrement ovale et médiocrement convexe, telle que l’amethystinus et beaucoup d’autres. Ce caractère ne me sem- ble pas ici suffisamment générique. (2) Esp. de l'Australie: Cod. cupreum, triste, smaragdulum, amethystinum, bicolor, Fab. Syst. El. IL, p. 12; la patrie du friste est douteuse. — 4. viridi- - colis, velutinus, Mae-Leay in King's Surv. of the coasts of Austral. Il, Append. p. 443.— A. columbinus, resplendens, Boisduv. Faun. d. l'Océan. LL, p. 271.— Cnod. longipennis, cupripennis, cupricolle, puncticolle, sulcipennis, picicorne, cyanipennis, anthracinum, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 109. — A, pur- pureus, fervens, fasluosus, rugosus (sulcipennis Hope), Germar, Linn. ent. ll, p. 199. — Esp. de Ceylan : 4. chrysomeloides, F, Walker, Ann, and Mug. of nat. Hist, Ser, 3, Il, p. 285. — Esp. des archipels indiens et de la Polynésie : AMARYGMIDES. 475 NESIOTICUS. Wesrw. Trans. of the Zool. Soc. WI, p. 227. Menton évasé et légèrement bisinué en avant, caréné sur la ligne médiane. — Languette coupée carrément en avant. — Palpes épais, leur dernier article en fer de hache transversal. — Labre fortement transversal. — Tête concave sur le front ; oreillettes antennaires obtuses et assez saillantes; épistome très-court, tronqué. — Yeux contigus au prothorax, fortement séparés et non dilatés sur le front. — Antennes assez robustes, un peu plus longues que le prothorax, grossissant fai- blement et un peu déprimées au bout, à articles 3 plus long que les suivants, 4-5 ovalaires, 6-10 transversaux, cylindriques, 11 assez allongé, arrondi au bout. — Prothorax transversal, assez convexe, lé- gèrement arrondi sur les côtés, non échancré en “avant, légèrement saillant au milieu de sa base, très-finement rebordé de toutes parts. — Ecusson en triangle rectiligne. —Elytres un peu plus larges que le pro- thorax à leur base, très-convexes, brièvement ovales. — Pattes très-lon- gues ; cuisses comprimées; jambes droites, soyeuses en dedans à leur extrémité ; 1% article des quatre tarses postérieurs allongé, le dernier de tous plus petit que les précédents réunis. —Saillie intercoxale assez large, ogivale. — Mésosternum coupé verticalement et canaliculé en avant; ses angles antérieurs dentiformes. — Saillie prosternale verti- calement recourbée en arrière et munie dans son milieu d’un court macro. — Corps glohoso-ovale, glabre. On n’en connaît qu’une grande et belle espèce (1) de la côte de Guinée, d’un noir légèrement brillant et ornée d’un dessin fauve, con- sistant sur chaque élytre en un anneau triangulaire postérieur et une bande basilaire, transversale, envoyant en avant trois longues dents, l'une près du bord externe, les deux autres près de la suture ; ce des- sin est, du reste, assez variable. Les élytres ont des rangées très-régu- lières de petits points enfoncés, à peine visibles à l’œil nu. Ce bel in- secte est peu commun dans les collections. Chrysom. micans, Fab. Syst. El. I, p. 428 (Hel. diaperis Schœnh.); Java. — Hel. cuprarius, Fab. ibid. [, p.161; Java. — A4. œreus, Casteln. Hist. nat. d, Col. IL, p.234; Java. — À. mutabilis, dé Bourou ; todicollis, d'Amboine; cupreus, de la Nouvellé-Guinée ; Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 101; Ins. pl. 5, f, 1, 2. — 4: hydrophyloides, tuberculiger, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 450 ; Tonga-Tabou. — fulgiditessellatus, de Bornéo; #uficrurus, des îles Arrow; Blanch. Voy. au pôle Sud ; Entom. p. 179. — Patrie inconnue : * A. speciosus, Dalm. loc. cit. L'Am. Paykullii, que Dalman comprend avec doute dans le genre, semble, en effet, d’après la description qu'il en donne, ne pas lui appartenir. (1) N. flavopictus, Westw. loc. cit. pl. 15, f. 13 ; M. J. Thomson en a donné également une belle figure dans ses Archiv. entom. If, pl. 3, f. 1. 476 TÉNÉBRIONIDES. PYANISIA. De Casreun. Hist. nat. d. Col. TI, p. 235 (1). Menton évasé et tronqué en avant, convexe en dehors. — Languette échancrée dans son milieu. — Palpes épais, leur dernier article forte- ment sécuriforme. — Labre découvert, tronqué en avant. — Tête en- foncée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, assez concave sur le front; oreillettes antennaires médiocres; épistome séparé du front par un sillon arqué, tronqué. — Yeux assez fortement séparés et médiocrement dilatés sur le front.—Antennes assez robustes, notablement plus longues que le prothorax, cylindriques et grossissant peu à peu, mais faiblement, à articles 3 un peu plus long que les sui- vants, obconique, 4-10 de même forme, décroissant à partir du 7€ ou du 8°, 11 obliquement tronqué au bout, — Prethorax transversal, con- vexe, rarement (opacus) déprimé, un peu rétréei et légèrement échan- . cré en arc en avant, plus ou moins arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à sa base, finement rebordé partout. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres à peine plus larges que le prothorax et trisinuées à leur base, avec leurs angles huméraux un peu saillants et aigus, convexes, cylindrico-coniques, parfois (opacus) déprimées sur le disque. — Pattes plus ou moins longues; jambes soyeuses à leur extrémité interne ; 4°" article des tarses postérieurs allongé, le dernier, sauf aux antérieurs, plus court que les précédents réunis. — Saillie intercoxale assez étroite, ogivale et acuminée au bout. — Mésosternum déclive, fortement concave, parfois (undatus) horizontal et fourchu. — Saillie prosternale lanciforme et pénétrant en partie dans le mésosternum. — Corps en général cylindrico-ovale. M. De Castelnau n’a fait de ce genre qu’une section des Hezops, et Solier l'a placé dans sa tribu des Blapsites, deux opinions aussi peu fondées l’une que l’autre. Il se compose d’un petit nombre d’espèces!(2) du Brésil et du Mexique, très-homogènes sous le rapport de la taille qui est moyenne, mais non des couleurs. Celles du premier de ces pays sont variées de noir et de rouge sanguin en dessus, tandis que (1) Syn. Cyuarnores (Dej.), Blanch. Hist. nat. d. Ius. il, p.33; et Solier in Baudi e Truqui, Studi entom,. p. 178. — Herors Fab., Oliv., Perty. (2) Esp. du Brésil : Hel. undatus, Fab. Syst. EL. 1, p. 161; Oliv. Entom. I, 58, p 11, pl. 2, f. 4; type du genre. Solier ne l’a pas connu, non plus que le suivant, bien que tous deux soient plus écmmuns dans les collections que les espèces mexicaines, les seules qu'il ait décrites, — Hel. vestitus, Casteln. loc. cit, p. 236 (C. rubidus Dej.). — Hel. hyerogliphicus, Perty, Del. anim, art. Brasil. p. 61, pl. 13, £. 1 (C. argus Dej.). — Esp. du Mexique : Hel. tristis, Castela. loc. cit, — ©, opacus, coarctutus (tristis Casteln.), unicolor, Solier, loc. cit. p. 180, AMARYGMIDES. 471 celles du Mexique sont entièrement noires ; toutes pendant la vie sont revétues d’une légère efflorescence qui donne à leurs téguments un aspect velouté. Les mâles, du moins chez la plupart d’entre elles, diffèrent des femelles, par leurs pattes antérieures plus longues et dont les jambes sont un peu épaissies et légèrement arquées à leur extrémité. Note. M. A. White place près des Amaryemus le genre suivant, qui m'est inconnu. La diagnose suivante qu’il en donne, ne contient pas les élé- ménts nécessaires pour reconnaître si cette opinion-eit fondée. RYGMODUS. A. Ware, Voy. of the Ereb. and Terr.; Entom. p.11. Chaperon presque carré, légèrement entaillé au bout. — Antennes composées en apparence de huit articles : 4 long et grêle, 2 arrondi, 3-5 petits, ne paraissant former qu’un article, 6-8 déprimés, élargis et formant une massue allongée. — Tête et prothorax inclinés. — Elytres plus longues et plus larges que l'abdomen. — Jambes allongées et un peu aplaties. — Corps ovale, très-convexe. Sauf la forme générale, on ne voit rien dans ces caractères qui rap- pelle les AmaryGmus. M: A. White décrit deux espèces (modestus, pe- dinoides) propres à la Nouvelle-Zélande et dont il n'indique pas la taille. Le genre suivant dé M. De Motschoulsky semble, au contraire, très- voisin des AmMaRyGmus, comme il le dit, et n’en différer que par la lon- gueur extravrdinaire du troisième article des antennes, des yeux plus grands et les palpes maxillaires plus allongés. PLESIOPHTHALMUS. DE Morseu. Etud. entom. Ann. VI, p. 35. Palpes labiaux courts, leur dernier article élargi et presque carré ; les maxillaires très-saillants, leur dernier article fortement sécuri- forme. — Yeux grands, plans et très-rapprôchés sur le front qui est concave, — Antennes plus longues que la moitié du corps, grèles; leur 3° article trois fois plus long que les deux suivants ensemble, le 4° plus court que le 5° et égalant en longueur le 41° qui, ainsi que les quatre précédents, est un peu élargi. — Cuisses antérieures élargies au milieu de leur bord interne; jambes de la mème paire un peu grquées, les postérieures droites; 4° article des tarses postérieurs aus$i long que les {rois suivants réunis; les antérieurs non élargis. — Corps ovalaire, assez convexe, élargi au “milieu, atténué à ses deux extrémités. 478 TÉNÉBRIONIDES. Lo type du genre est un assez grand insecte (P. nigrocyaneus) du Japon, d’un noir bleuâtre brillant, ponctué en dessus, avec les élytres finement striées. | ’ TRIBU XLVI. STRONGYLIIDES. Palpes labiaux médiocrement séparés à leur base. — Lobe interne des mâchoires fautôt en forme de griffe, tantôt légèrement arqué et sans crochet distinct. — Mandibules en général entières au bout. — Tête dégagée du prothorax, simplement penchée; ses oreillettes anten- naires plus ou moins saillantes, rarement (Gypnonorus, la plupart des PRrÆUGENA) nulles. — Yeux grands, distants du prothorax, de forme . variable ainsi que les antennes. — Ecusson grand. — Elytres embras- sant faiblement le corps. — Pattes longues; cuisses inermes ; tarses faiblement villeux chez la plupart. — Saillie intercoxale jamais très- large, souvent étroite et en triangle aigu. — Métasternum allongé, ses épisternums étroits, parallèles. — Mésosternum large, horizontal, en- foui et concave (PRæÆUGENA excepté). — Prosternum de longueur nor- male en avant des hanches antérieures. — Corps ailé. Parmi ces caractères, il en est un, la forme du mésosternum, qui mérite plus particulièrement d'attirer l'attention. Il est propre à ces insectes dans la famille entière et ne manque que chez les PRÆUGENA. Le prosternum est également plus large que de coutume entre les hanches antérieures, de sorte que ces dernières sont plus écartées que chez les autres Ténébrionides. Comme on le verra plus loin, elles pré- sentent chez les CyPnonorTus une exception remarquable à leur forme normale, mais qui n’est pas äbsolument isolée, car il y a quelque chose de semblable chez les Seneniscus. Ge même genre CYPHONOTUS ainsi que la plupart des PRæuGENA ne sont plus, à proprement parler, des Ténébrionides otidogènes, si l’on n’a égard qu’à la forme de leurs orbites antennaires. Mais les caractères que j'ai signalés précédemment comme accompagnant celui-ci, continuent de subsister chez ces in- sectes exceptionnels, du moins pour la plupart. Dans la majeure partie des espèces, le pronoturg est confondu soit en totalité, soit partielle- ment, avec les flancs du prothorax. Enfin, à part un très-petit nombre, ces insectes ont une physionomie particulière, due à leur forme allon- gée et arquée en dessus ou régulièrement cylindrique. Des couleurs très-variées ét très-souvent métalliques forment leur livrée ordinaire. Ce sont, du reste, des insectes dont la classification présente de sérieux obstacles, leurs genres, sauf les Cypmonorus et les PRÆUGENA, passant de l’un à l’autre par les nuances les plus graduées. Sur les huit genres qui suivent, cinq appartiennent exclusivement STRONGYLIIDES. 479 à l'Amérique; un (SrroNGyLium) lui est commun avec l’ancien a nent; les deux autres (PRÆUGENA, PHYMATISOMA) sont propres à cé dernier. I. Mésosternum large, horizontal, enfoui et concave. a Hanches antérieures coniques et très-sillantes : Cyphonotus.s.. aa — globuleuses ou brièvement ovoïdes. b Antennes non terminées par une massue foliacée. c Leur 3e article plus long que le #. d Leurs articles 4-10 plus ou moins en scie : Spheniscuss. da — > ONON — e Pronotum tranchant sur les côtés. Epaules des élytres munies d’une tubérosité : Dicyrtus®—- _ sans — Pœcilesthus. ee Pronotum confondu avec les flancs du prothorax, parfois séparé d'eux par une fine ligne saillante : Sérongyliums. cc 3e article des antennes beaucoup plus court que le 4°: Oploptera. bb Antennes terminées par une massue foliacée de 4 art. : Phymatisoma. IL Mésosteraum de largeur normale, déclive et concave : Prœugena. CYPHONOTUS. Guéri-Ménev. Voy. d. l. Coq.; Enlom. p. 102 (1). Menton allongé, évasé et subarrondi en avant, convexe sur la ligne médiane. — Languette acuminée en avant. — Palpes labiaux très- courts et épais, leur dernier article cupuliforme ; les maxillaires très- longs, à articles 2 allongé et arqué, # très-grand, en fer de hache fortement transversal et oblique. — Lohe interne des mâchoires sans crochet corné. — Mandibules un peu bifides au bout. — Labre transversal, sinué en avant. — Tôte assez allongée, cylindrique et ho- rizontale en arrière, verticale en avant; oreillettes antennaires très- petites et planes; épistome séparé du front par une dépression trans- Yersale, renflé, puis déclive et largement arrondi en avant. — Yeux grands, allongés, peu saillants, obliques, étroitement échancrés près de leur extrémité inférieure. — Antennes à peine plus longues que le Prothorax, grêles, à articles 3 plus long que les suivants, 4-7 cylin- driques, subégaux, 8-10 un peu plus larges, triangulaires, déprimés, 11 ovale. — Prothorax aussi long que large, régulièrement cylindri- que, sans aucune trace d’arôtes latérales, tronqué à ses deux extré- mités, rebordé à sa base. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, échancrées en arc et (1) Syn. Howocvarus, Doj. Cat. éd, 3, p. 232. 480 TÉNÉBRIONIDES. rebordées à leur base, très-allongées et très-convexes, comprimées la- tGralement, rétrécies en arrière et terminées chacune par une épine aiguë, aplanies le long de la suture, et munies chacune d'une forte saillie pyramidale près de leur base, et de deux carènes longitudi- nales, l’une voisine de la suture, l’autre du bord latéral. — Pattes longues; hanches antérièures conico-cylindriques, très-saillantes; cuisses arrondies ; jambes assez robustes, légèrement arquées ; A® ar- ticle des tarses allongé, surtout aux postérieurs, le dernier de tous très-long, muni d’un onychium sétigère ; crochets grands, ohtusément dentés près de leur base en dessous.—Saillie intercoxale assez étroite, ogivale. — Mésosternum médiocrement large, horizontal, canalieulé, en forme de V à branches arrondies en dehors. — Prosternum assez large, déprimé, graduellement élargi, excavé et tronqué en arrière, — Corps allongé, pubescent. L'un des genres les plus singuliers de la famille, mais dont les ana- logies ne sont pas douteuses. Sa place est près des Spxeniscus et des STRONGYLIUM, comme l'ont pensé MM. Guérin-Méneville et De Castel- nau (1). Son pronotum confondu avec les parapleures prothoraciques, son mésosternum et son prosternum suflisent pour décider cette ques- tion. Ses hanches antérieures elles-mèmes ne sont qu’une exagération de ce qui existe déjà d’une façon assez sensible chez les Spnenisous. Il ne comprend jusqu'ici qu'un assez grand insecte du Chili (2), d’un vert ou d’un bleu obscur, et dont les élytres sont entièrement couvertes de larges aréoles irrégulières, contenant chacune une tache blanche formée par des poils très-denses. Quatre bandes longitudi- nales de poils semblables ornent le prothorax, deux les côtés de la poi- trine, et des taches de même nature se voient sur les côtés de l’abdo- men. Ce bel insecte n’est pas commun dans les collections. Les quelques exemplaires que j'en ai vus né m'ont présenté aucunes dif- férences sexuelles. SPHENISCUS. Kiney, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 421. Menton trapéziforme, plus ou moins convexe en dehors. — Lan- guette tronquée en avant, avec ses angles antérieurs échancrés. — (1) M. De Castelnau (Hist. nat. d, Col. I, p. 239) l’a placé entre les STRoN= eyuium et les Srenocuta, deux genres qui, pour moi, n’en forment qu'un seul ; Dejean, près des Anguiuw; Solier (io Gay, Hist. d. Chile; Zool..V, p.262) a eu la bizarre idée de l’associer aux Orougsia, dans une famille à part, qu’il uomme les Comphocaroïdes. (2) C. dromedarius, Guérin-Ménev. loc. cit. p. 103; Ins. pl. 5, £. 4. Onena deux autres figures : l’une, dans Griffith, Anim, Kingd.; ns. pl. 124, £. 2; l'autre publiée par Solier in Gay, loc. cit.; Col, pl. 21, f. 6. D STRONGYLIIDES. 481 Lobe interne des mâchoires grêle et terminé Par un crochet aigu, — Dernier ärticle des palpes en triangle subtransversal, — Labre tron- qué ou sinué en avant. — Tôte médiocre, assez saillante, déclive en avant, souvent sillonnée entre les yeux; oreillettes antennaires mé- diocres, rectangulaires ; épistome déprimé, plan, séparé du front par un sillon arqué; son bord antérieur taillé en biseau et tronqué. — Yeux très-grands, peu convexes, dilatés et médiocrement séparés en dessus, fortement échancrés. — Antennes plus longues que le pro- thorax , assez robustes, à articles 3 obconique, allongé, 4 de même forme, plus gros, tantôt plus court, tantôt aussi long ou plus long, 5-10 triangulaires, ohtusément dentés au côté interne, graduellement plus courts, 11 en carré oblique. — Prothorax transversal, peu con- vexe, régulièrement rétréci et échancré en arc antérieurement, faible- ment bisinué et rebordé à sa base ; tous ses angles aigus; pronotum séparé des flancs du prothorax par une arête très-obtuse, parfois nulle. — Ecusson en triangle subrectiligne allongé. — Elytres un peu plus larges que le prothorax et tronquées à leur base, graduellement élar- gies dans leurs deux tiers antérieurs, rapidement rétrécies en arrière, tès-convexes et comme gibbeuses. — Pattes très-longues; hanches antérieures brièvement ovoïdes, un peu saillantes; cuisses linéaires S jambes arrondies; les quatre tarses postérieurs très-allongés, avec leur 1% article long. — Saillie intercoxale rétrécie et arrondie en avant. — Saillie prosternale large, déprimée et concave en arrière, arrondie au bout, — Corps oblong, très-convexe, glabre, Cette formule ne s'applique rigoureusement qu’à l'espèce typique décrite par Kirby (1) et celles qui lui ressemblent. Chez d’autres qu'on leur associe dans les collections, les élytres cessent peu à peu d'être gibbeuses, et le corps devient simplement oblong et plus ou moins arqué en dessus (2). À part cela, les caractères essentiels conti- nuant de subsister, elles peuvent rester dans le genre. Mais il y en a d'autres qu’on Yÿ comprend à limitation de Dejean, et qui me parais- sent devoir en être exclues (3). (1) S. erotyloides, Kirby, loc. cit. p. 422, pl. 22, f. 4; du Brésil, Il vûrie braucoup, et je crois que le S. Kirbyi de M. De Castelnau (Hist. nat. d. Col. IL, P: 232) n’en est qu'une variété. — Les 8. variolatus, formosus, maculosus, Marginicolis de Dejean (Cat. éd. 3, p. 229), viennent se placer ici, ainsi que Quatre ou cinq autres espèces inédites. (2) S. pictus, Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins. texte, p. 423, pl. 31, £ 1; de Cayenne et du Brésil. — Helops cinctus, Oliv. Entom. UT, 58, p. 13, pl. 2, £. 6; Brésil (cruciatus Dej.); il s'éloigne beaucoup de tous les précédents par son sys- tème de Coloration, mais appartient réellement au genre ; J'en connais deux es- Pèces voisines et inédites. — Le S. Chevrolatii, Rojas, Ann, d, 1. Soc. ent. 1856, D. 695, pl. 20, IL, £. 3, semble appartenir à cette division; il est des environs de Caracas, — Les &. nigromaculatus, helopioides ét Lecontei, de Dejean, se pla- Sent immédiatemont à la suite du pictus. (8) Elles s’en éloignent par leurs antennes, dont les quatre derniers articles Coléoptéres. Tome V. 31 482 TÉNÉBRIONIDES. La ressemblance de ces insectes avec les EROTYLUS à ‘4 signalé depuis longtemps et s'étend jusqu’au système de coloration: PHesqu tous en effet sont noirs, avec les élytres d’un blanc jaunâtre et cou- vertes de taches noires ou bleues, irrégulières, plus ou moins nom- breuses et en partie confluentes. Elles sont ordinairement accom- pagnées d’une tache apicale commune et d’une bande médiane transversale de même couleur. La ponctuation des élytres est très-va- riable et souvent irrégulière. Le genre est américain et répandu depuis le Mexique jusque dans le Brésil méridional. On a à peine décrit la sixième partie des espèces qui existent dans les collections. DICYRTUS. Des, Cat. 6d. 3, p. 229. Genre intermédiaire entre les Spaeniscus et les P&CILESTHUS qui suivent, ne différant des premiers que par les caractères suivants : Antennes à articles 3-4 allongés, subeylindriques, subégaux, 4-6 plus courts, en triangle allongé, égaux ou décroissant un peu, 1-10 transversaux, presque carrés ou un peu rétrécis en arrière, 41 large- ment arrondi en avant. — Prothorax transversal, plan, plus ou moins impressionné en dessus, légèrement arrondi sur les côtés, avec une petite dent obtuse et submédiane , tronqué en avant, avec sos angles antérieurs arrondis, légèrement bisinué à sa base, rebordé de toutes parts ; pronotum limié latéralement par une arête tranchante. —Ely- tres notablement plus larges que le prothorax, convexes en ayant, avec leurs épaules surmontées d’une grosse saillie; parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, fortement rétrécies en arrière, munies chacune, à quelque distance de leur base, d’une forte tubérosité. — Cuisses atténuées et grèles dans leur moitié basilaire; 1% article des tarses postérieurs plus courts. forment une massue déprimée, serrée, nullement en scie, el par leur prothorax rectangulaire, dont le pronotum est limité latéralement par uné arête vive: Ce sont là des caractères de Posciesruus, et c’est à ces insectes que CCS espèces de- yront être réunies, si l’on n’en fait pas des genres nouveaux. Je n’en connais que deux de décrites : le S. ferrum equineum de M. Vander Hoeven (Mag. d. Zool. Ins. 1839, pl. 4), originaire de Surinam, et le S. quadrimaculatus d’Erichson (Archiv, 1847, L, p. 120); il est du Pérou. — ]1 y en a une troisième dans le Ca- talogue de Dejean, son S. marginipennis de Cayenne, et une quatrième, du Mexique, conuue dans les collections sous le nom de $. nigropunctalus Chevrol. Le $. lagroides de Dejean est une espèce à part, différente de toutes les au- tres par sa couleur d’un bleu plombé brillant, et ses élytres criblées de grandes et profondes fossettes disposées sans ordre; sa forme est oblongue et médio= crement convexe. Elle présente, du reste, les caractères essentiels du genre et peut y rester, STRONGYLIIDES, 483 . Les caractères de ce genre n’ont jamais été publiés. 11 diffère prin- cipalement des SPHENISCUS par ses antennes et son pronotum muni d'une arûte latérale, des Pœcrcesraus par le lobe interne de ses md- choires, fait comme celui des SPHeNISCUS, des uns et des autres par la forme de son prothorax, de ses élytres et de ses cuisses postérieures. Dejean en à mentionné deux espèces du Brésil, et je n’en ai pas vu d’autres dans les collections. L'une (gibbosus), qui est très-rare, repro- duit complètement les couleurs des SPHENISCUS ; elle est noire, avec les élytres d’un jaune testacé, et couverte d’une multitude de fossettes arrondies et noires. L'autre (binodosus), commune au contraire, est en entier d’un vert ou d’un bleu bronzé obscur > et ses élytres présentent un grand nombre de larges dépressions irrégulières , qui les rendent hès-inégales; les stries régulières qui les parcourent sont fréquem- ment interrompues. 3 POECILESTHUS. (Des.) BLancu, Hist. nat. à. Ins. IL, p. 33 (1). Organes buccaux des SPHENISCUS, avec le lobe interne des mäâchoires non crochu au bout. — Tête’ des mêmes. — Yeux médiocres, large- ment séparés en dessus, fortement échancrés. — Antennes notable- ment plus longues que le prothorax, à articles 3-4 allongés, subégaux, ÿ-6 obconiques, plus courts et plus épais ; les suivants graduellement largis et déprimés, formantune massue plus ou moins large, parfois (par €x. geniculatus) grêle. — Prothorax transversal, peu convexe, carré ou légèrement rétréci en avant, faiblement ou à peine échancré antérieu- rement, tronqué à sa base, rebordé de toutes parts; son pronotum liité latéralement par des arêtes vives. — Elytres un peu plus larges que le prothorax et tonquées à leur base, avec les épaules obtuses, en général allongées, médiocrement convexes el arquées en dessus, Parfois plus courtes, plus larges et subgibbeuses. — Pattes de lon- sueur variable, mais toujours allongées et peu robustes, pareilles à telles des Spmeniscus. — Le surplus comme chez ces derniers. Ce genre se distingue aisément des Spneniscus par ses antennes ét son prothorax, et je viens d'indiquer les caractères qui le séparent des Dicyrrus de Dejean, mais je ne vois aucun autre moyen de le dif- Grencier des STRONGYLIUM qui suivent, que de tenir un compte rigou- 'eux de la forme de son prothorax qui est tranchant sur les côtés, et d'exclure du nombre de ses espèces, toutes celles chez lesquelles il D'affecte Pas exactement cette forme (2). (1) Syn. Enoryzus Fab. — HeLors Perty, Germar. (2) Le lobe interne des mâchoires, qui est crochu chez les SrroNcYLIUM, et Présque droit dans lo genre actuel, fournirait un meilleur caractère; mais il Fsle à savoir si cette différence est constante entre toutes les espèces des deux Tr 484 TÉNÉBRIONIDES. Sauf quelques espèces inédites, de forme navioulaire plus ou moins large, ces insectes sont allongés et ont un facies peu robuste. Tous sont au moins de taille moyenne , et leurs couleurs sont très-variées, sans jamais être métalliques. Leur habitat est le même que celui des Semeniscus, et la plupart de leurs espèces sont communes dans les régions intertropicales de l'Amérique du Sud. On ne les trouve ja- mais que sur les feuilles dans les bois (1). STRONGYLIUM. Kmay, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 417 (2). Organes buccaux des précédents, avec le lobe interne des mäâchoires en forme de griffe, ou simplement un peu arqué. — Tète générale- ment courte, avec le front déclive ou subvertical ; ses oreillettes an- tennaires le plus souvent courtes et peu relevées; épistome comme chez les précédents. — Yeux plus ou moins dilatés et largement sé- parés en dessus, fortement échancrés. — Antennes plus longues que le prothorax, de formé variable, grossissant peu à peu à partir du 5° et du 6° article; les cinq ou six avant-derniers tiangulaires, obconi- ques ou presque carrés. — Prothorax transversal, subeylindrique, tronqué à ses deux extrémités; son pronotum confondu avec les flancs du prothorax; la séparation indiquée parfois par une fine ligne sail- lante, tantôt complète, et alors presque toujours arquée, parfois n'exis- tant que près des angles antérieurs. — Elytres en général de très-peu plus larges que le prothorax, médiocrement convexes et arquéès chez les uns, cylindriques chez les autres. — Pattes des précédents. — Mt sosternum plan et largement concave, très-rarement en forme de: V. genres, ce dont je doute beaucoup. Il est évident que dans la composition de ces derniers, Dejean a eu presque uniquement égard au système de coloration. Il a placé parmi les Porcizesraus toutes les espèces privées de couleurs métal liques, et dans les STRONGYLIUM (ses Sxnancopes), toutes celles qui en possèdent Une seule (erythropterum) fait exception sous ce rapport, et elle me parait de- voir Ôtre exclue du genre. D’après ce qui est dit dans le texte, les Pœcilesthus ornatus, Hæœpfneri, lividus, rufipennis de Dejean, et probablement d’autres encore, ayant le pronotum confondu avec les flancs du prothorax, Sont pour moi des STRONGYLIUM. L (1) £rot. fasciatus, Fab. Syst. EL. IL, p.6; Brésil. — Hel. suturalis (margi- nellus Dej.), geniculatus (Zebra Dej.), Germar, Ins. Spéc. nov. p: 156, — Het. tigrinus (maculipennis Dej.), geometricus (histrio Dej.), Perty, Del, anim, art, Brasil. p. 61, pl. 12, £. 14 et16; Brésil. (2) Syn. Srenoemia, Kirby, loc. cit, p. 423.— SxRANGOoDES (STRONGYLIUM Kirby) Dej. Cat. éd. 3, p.229. — Genranis, De Casteln. Hist. nat. d: Col. U, p- 240; nom d’une section établie par l’auteur dans les Srenooma et à laquelle il n'as- signe aucun caractère. — Herors Fab., Germar, Perty.— Unis Say. — TENE emo Say, — Myzans pars, Pallas. STRONGYLIIDES. 485 — Saillie prosternale parfois prolongée en un court mucro. — Les au- tres caractères comme chez les SPHENISCUS. — Corps assez souvent re- vêtu en dessous d’une fine pubescence satinée. : de réunis dans ce genre les Srroncyzium et les Srevocmra de Kirby, étant dans l'impossibilité la plus absolue de découvrir aucun carac- ière différentiel entre eux, bien que Dejean les ait séparés par neuf autres genres. Kirby; en les fondant, ne connaissait du premier qu'une espèce (1) de forme oblongue et arquée en dessus, et du second que deux espèces (2) parfaitement cylindriques. Dans cet état de choses, les deux genres pouvaient paraître assez distincts; mais les collections en. contiennent aujourd’hui plus de cent espèces, entre lesquelles les pas- sages entre les deux formes ci-dessus s’établissent de telle sorte qu'il y en a près d’un tiers desquelles on ne saurait dire si ce sont des STRONGYLIUM où des STENOCHIA (3). La forme du prothorax est tout ce qui distingue ces insectes des PœcLESTHUS qui précèdent; même quand il est muni d’une fine arête sur les côtés, complète ou non (4), il n’est jamais tranchant et ne saurait se confondre avec celui du genre en question. Ces insectes abondent dans l'Amérique du Sud; celle du nord en possède peu; il y en a quelques espèces dans l'Afrique australe, aux Indes orientales, en Syrie et dans l'Australie; mais la plupart deyront “constituer plusieurs genres nouveaux (5). À part quelques Pœcizes- (1) S. chalconotum, Kirby, loc. cit. p. 418, pl. 21, f. 16; Kirby l’a cru de l'Australie, tandis qu'il habite le Brésil, où il n'est pas-rare : c'est le Sœran- godes cicatricosus de Dejean. (2) Sten. rufipes, cyanipes, Kirby, loc. cit. p. 423; du Brésil; la première est figurée pl. 22, f. 5. Je crois que ces deux espèces n’en font qu’une, dont la première est la femelle et la seconde le mâle. (3) Je dois cependant ajouter que dans les deux espèces de Srroncyzium que j'ai disséquées (chatconoum Kirby, fulgidum Dej.), j'ai trouvé le lobe interne des mächoires formant une griffe, tandis qu’il était inerme chezles Senochia rufipes, violacea, splendida, azurea, que j'ai examinées également. Mais, comme pour les Porcsesmuus, il faudra voir si ce caractère persiste ou non. Les SrE- NOoHA américaines, de forme régulièrement cylindrique, présentent, en outre, Un caractère sexuel qui n’a pas encore été signalé et que je ne trouve pas chez Celles de forme arquée en dessus, non plus que chez les SrnoncyLivu de Kirby : Xe mâles ont un sixième segment abdominal. (4) N se pourrait bien que ce caractère jouât un rôle dans la distinction des SEX6S; il manque parfois chez les miles, tandis qu'il est très-apparent chez les femelles; la Stan, rufipes de Kirby en offre un exemple. (5) Je citerai, entre autres, l'Helops sulcicollis (Boisduv. Faun, d. l'Océan, II, D. 268, pl. 7, £. 5) de l'Australie, que Dejean a compris dans les SrnoNGYLIUM. Sos antennes composées d'articles obconiques et grossissant à peine à leurs UXlrémités, ses yeux très-gros et subcontigus sur le front, etc., ne permettent Pas de le Jaisser dans le genre actuel. L 486 TÉNÉBRIONIDES. aus que j'ai dit plus haut devoir rentrer parmi eux, presque tous sont ornés de couleurs métalliques, vertes ou bleues, que relèvent souvent, sur les élytres, des bandes transversales ou longitudinales d’un jaune-blanchâtre. On n’a guère décrit que la moitié des espèces existantes dans les collections (1). OPLOPTERA. Crevroz, in Guérin-Ménev. Zconogr.; Ins. p.125. Lobe interne des mäâchoires en forme de griffe. — Veux très-grands, réniformes, profondément échancrés, très-rapprochés sur la partie an- térieure du front. — Antennes de la longueur au moins de la moitié du corps, à articles 3 de moitié plus petit que 4, obconique, 4-10 dé- primés en triangle, très-allongés et anguleux à leur sommet in- terne, décroissant peu à peu, 11 aussi grand que 10, arrondi au bout. — Prothorax en carré transversal, tronqué et rebordé en avant et à sa base, muni d’une petite dent médiane sur les côtés; son pro- notum continu avec les parapleures prothoraciques. — Elytres sensi- blement plus larges que le prothorax, avec les épaules obtuses, très- allongées, arquées en dessus, terminées chacune par une épine. — Pattes très-longues. — Le surplus comme chez les STRONGYLIUM. Ce genre diffère du précédent, principalement par les yeux et les (1) Esp. de l’Amér. du Sud (moins les trois citées plus haut) : Hel. erythro- cephalus, metallicus, æneus, violaceus, morbillosus, bicolor, hœmorrhoidalis, viridis, Fab. Syst. EL. I, p. 156. — Mylar. violacea, Pallas, Icon. Ins. p. 40, tab. C, f. 2. — Hel. laceratus, interpunctatus, splendidus (Myl. violacea Pal- las), aurichalceus, azureus, interslitialis, flavicrus, luteicornis, limbatus, Ger- mar, Ins. Spec. nov. p. 150. — Sfen. bicolor, rugosa, picla, flavofasciata, cœrulea, du Brésil; aurata, de Colombie; viridis, du Brésil, De Casteln. Hist, nat. d. Col. II, p. 239.— Strong. humerale, flavicorne, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 62, pl. 13, f. 2, 3. — Sien. chalcodes, Pavonii, procera, rutilans, cyanicornis, Brichs. Archiv, 1847, 1, p. 120.— Sfen. compta, Erichs. in Schomb, Guyana, IL, p. 565.— Esp. des Antilles: S{en. amethystina, Jacquel.-Duv. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. etc. de Cuba; Ins. p. 155. Esp. d. l’'Amér. du Nord: Tenebr. terminatus, Say, Journ. of the Acad, of Philad, JL, p. 267. — Hel. tenuicollis, Say, ibid, V, p. 241. — Hel. aroualus, Say in Long's Exped. IL, p. 283.— La Sten. gracilis de M. J. L. Le Conte (Ann: of the Lyc. of New-York, V, p. 150) est une Cistélide. Esp. des Indes or. : Strong. rufipenne, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p.533, pl. 25, f. 3; Cachemire. Esp. africaines : Sen. diehroma, cribratissima, rapax, œamthosona, genicu- lata, puncticollis, quadraticollis, longicornis, X. Thoms. Archiv. entom: IL, p. 94; Gabon. Esp. de Syrie : Sten. saracena, Reiche et de Saulcy, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 270, pl. 5, f. 1. STRONGYLIIDES. 487 antennes. Il à pour type un grand insecte(:) du Brésil, brunâtre, avec des reflets d’un vert métallique plus ou moins prononcés et la base de toutes les cuisses d’un rouge-fauve. Ses élytres sont assez fortement striées et ponctuées, avec les intervalles entre les stries légèrement costiformes, PHYMATOSOMA. DE Casrecn. et Bruzré, Ann. d. Sc. nat. XXII, p. 408. Menton trapéziforme, aminci sur les bords latéraux. — Languette tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache transversal. — Labre tronqué en avant.— Tête courte, en arrière des yeux; oreillettes anténnaires sail- Jantes; épistome séparé du front par un sillon transversal, tronqué en avant. — Yeux gros, saillants, réniformes, médiocrement séparés sur le front. — Antennes notablement plus longues que le prothorax, à articles 3 grêle, subobconique, beaucoup plus long que le suivant, 4-7 obconiques, décroissant et s’élargissant peu à peu; les quatre der- niers formant une massue allongée et déprimée. — Prothorax trans- versal, presque carré, muni d’une fine arôête latérale, tronqué et re- bordé à ses deux extrémités, un peu déprimé et canaliculé en dessus. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres allongées, paral- lèles et peu 7 dans leurs deux tiers antérieurs, plus larges que le prothorax, avec une callosité sur chaque épaule. — Pattes longues; cuisses en massue à leur sommet, grèles à leur base; jambes arron- dies; tarses grêles, très-longs, le 19° article des postérieurs et le der- nier de tous très-allongé. — Saillie intercoxale en triangle aigu. —- Mésosternum large, horizontal, concave. — Saillie prosternale assez large, concave, déprimée en arrière. — Corps allongé et un peu arqué en dessus, L'unique espèce décrite du genre (P. fuberculatum) se distingue ai- sément des STRONGYLIUM par ses antennes, ses yeux et ses cuisses. Elle est de Java, de taille médiocre, brunâtre , avec une petite callosité jaune et arrondie sur chaque élytre, à quelque distance de la base ; les callosités humérales, mentionnées dans la formule qui précède, Sont de même couleur. La ponctuation de ces organes consiste en pe- tits points allongés, disposés en rangée régulière. Il y a dans les col- lections une seconde espèce du genre, laquelle est originaire du Bengale. (1) 0, serraticornis Ghevrol.; figuré, loc, cit. pl. 32, f. 7, sous le nom de Strongulium serraticorne. Gette figure ne donne qu’une idée peu exacte de ’insecte, Jo possède une seconde espèce du genre, plus petite, dont les antennes sont de la longueur des trois-quarts du corps et les élytres inermes à leur extrémité, Elle est également originaire du Brésil. 488 TÉNÉBRIONIDES. PRÆUGENA. DE CasrezN, Hist. nat. d. Col. U, p. 241 (1). Menton trapéziforme, convexe en dehors, aminei sur ses bords laté- raux. — Languette en triangle très-fortement transversal, tomenteuse, — Lobe interne des mâchoires corné, assez robuste, droit, finement velu à son extrémité; l’externe carré, longuement et densément cilié, âvec son angle externe prolongé en une épine aiguë. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache plus ou mofas oblique. — Mandibules brusquement arquées, tronquées à leur extrémité. — Labre tronqué ou un peu arrondi en avant. — Tôte assez saillante, subrhomboïdale, plane sur le front; oreillettes antennaires presque nulles; épistome tantôt brusquement, tantôt graduellement rétréci, assez long, séparé du front par un sillon arqué, parfois obsolète, d’où partent deux autres sillons bien marqués, longeant les yeux au côté interne, — Ceux-ci grands, réniformes, assez largement séparés en dessus. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes; leurs aficles 3-11 cylindriques ou très-légèrement obconiques, égaux ou subégaux. — Prothorax transversal, tantôt carré, avec ses angles antérieurs arrondis, tantôt rétréci en avant et parabo- liquement arrondi sur les côtés; muni latéralement d’une arôte tran- chante, finement rebordé partout. — Ecusson en triangle subrectiligne. — Elytres plus larges que le prothorax, allongées et parallèles ou ova- les, dans ce dernier ces assez convexes. — Pattes plus ou moins lon- gues ;cuisses en massue très-allongée ; jambes arrondies, leurs éperons assez longs; tarses longs, le 1° article des postérieurs au moins aussi grand que les deux suivants réunis. — Saillie intercoxale en triangle aigu. — Mésosternum de largeur normale, déclive, concave. — Saillie prosternale recourbée en arrière. — Corps tantôt allongé et parallèle, tantôt oblong ou ovale, en général glabre. Comme on le voit, ces insectes aflectent deux formes. Ceux qui sont plus ou moins ovales paraissent jusqu'ici propres à Madagascar, ef, à ma connaissance, il n’y en a jusqu’à présent aucun de décrit (2). Les autres, de forme allongée et parallèle, habitent le continent africain, depuis le Sénégal jusqu’au Cap, et l’on peut en regarder comme le type, l'Helops marginatus de Fabricius, espèce du premier de ces pays, commune dans les collections. On a décrit aussi une espèce de l'Aus- (1) Syn. Avezenus, Dej. Cat. éd. 3, pe 230. — Hors Fab., Oliv., Paliss.- Beauv., Klug, (2) Dejean en mentionne deux (4. purpureolimbatus et Cræsus) ; il y on à une demi-douzaine d’autres dans les collections.-Ces espèces ont les palpes maxillaires plus longs et la languette un peu autrement faite que celles de forme typique ; peut-être pourra-t-on en faire un genre à part. \ STRONGYLIIDES. 489 tralie (1), mais j'ai quelques doutes sur la légitimité de son introduc- tion dans le genre. Les oreillettes antennaires de la, majeure partie de ces insectes ne méritent plus ce nom ; elles sont faites comme chez les Ténébrionides platygènes ; mais outre qu'il existe des espèces inédites chez lesquelles elles sont à l’état normal (2), tout le reste de l’organisation rappelle celle des SrroNGyLIUM, et, d’un autre côté, le genre est tellement voi- sin des Arracrus de la famille des Cistélides, que dans les collections on trouve souvent confondues parmi eux des espèces appartenant à ce dernier. Les PRÆUGENA sont pour la plupart de beaux insectes dont la livrée est presque constamment ornée des plus riches couleurs métalliques, mais très-sujette à passer, dans la même espèce, du rouge cuivreux au vert, au violet et au bleu brillant; le dessous de leur corps, y compris les pattes, est noir ou rougeätre. La sculpture de leurs élytres a la plus grande analogie avec celle de la plupart des Srroncyriun. Elle con- siste le plus souvent en sillons très-marqués, ponctués dans leur fond, et dont les intervalles sont plus ou moins costiformes. Les espèces du genre décrites en ce moment ne s'élèvent qu’à six (3). (1) 4. lœvicollis, Germar, Linn. entom. JL, p. 201. (2) J'ai sous les yeux deux espèces de la côte de Guinée, voisines des P, mar- ginata ot beniniensis, dont les oreillettes sont aussi développées que celles des STRONGYLIUM, et qui ont un museau d’une longueur extraordinaire. (3) Hel, marginatus, Fab. Syst. EL I, p. 157 ; figuré dans Oliv. Entom. II, 58, pl. 1, £. 3. Les He]. cyanipes et œruginosus de Fabricius (ibid. p. 158), originaires de la côte de Guinée, appartiennent peut-être aussi au génre.— Hel. beniniensis, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. p. 24, pl. 30, f. 3; Guinée. — P. rubripes (sanguinipes Dej.), Casteln, loc. cit.; Sénégal. — P. festiva, viridoscens, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p. 534; Mozambique, — P. femorata, 3, Thoms. Archiv. entom, IL, p. 91; Gabon, FAMILLE XLVIIT. CISTÉLIDES. Menton en trapèze renversé, dégagé du sous-menton et porté par un pédoncule de ce dernier. — Languette saillante; ses paraglosses peu distinctes. — Mâchoires découvertes, leurs lobes lamelliformes et ciliés. — Mandibules munies d’une saillie interne à leur base. — Yeux laté- raux, presque toujours échancrés, parfois très-grands et plus ou moins rapprochés sur le front. — Antennes de onze articles, insérées immé- diatement au-devant des yeux, à découvert ou sous de petites orbites en forme d’oreiliettes. — Hanches antérieures globuleuses, ou légère- ment transversales, parfois cylindriques et saillantes, dans ce dernier cas contiguës ; leurs cavités cotyloïdes étroitement fermées en arrière ; les intermédiaires toujours munies de trochantins; les postérieures fortement transversales ; tarses hétéromères ; les quatre antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; leurs crochets pectinés. — Abdomen composé de cinq ou six segments, tous distincts; le pénul- tième de longueur variable. J'ai dit précédemment qu'Erichson, en réformant les Ténébrionides, avait compris parmi eux les Cistélides de Latreille (1). Si l’on compare, en effet, les curactères des deux familles, on voit qu’elles ne diffèrent rigoureusement que par la pectination des crochets des tarses, cons- (1) Voyez plus haut, p. 2. L'opinion d’Érichson n’a été adoptée que par MM. Chapuis et Candèze dans leur Catalogue des larves des Coléoptères, el dans les dernières éditions du Catalogue des Coléoptères d'Europe, de la Société entomologique de Stettin. Les auteurs les plus récents qui ont écrit sur les Cistélides, notamment MM. L. Redteubacher et Mulsant, ont persisté à en faire une famille à part. : Ces insectes se rattachent à la longue série des Ténébrionides sur trois points différents. Un de leurs genres (Cyzivonornonus), très-singulier et très-peu connu des entomologistes, a une analogie assez prononcée avec les Molurides, pour que Solier s’y soit trompé et l'ait placé dans ce groupe. Un second (ATRAG= rus) est si voisin des PrÆuGENA, que dans les collections ses espèces sont par- fois mélangées avec ces dernières. Les Cisreca ot les CTENIOPUS semblent être un rameau détaché des Hélopides vrais. CISTÉLIDES. 491 tante dans celle-ci et dont il n’y a pas un exemple connu dans la pré- cédente. A l’état de larve, les rapports entre elles sont encore plus intimes. Mais les familles des Hétéromères sont, pour la plupart, sépa- rées par des caractères si faibles, que celui dont il s’agit, et qui partout ailleurs n'aurait pas la même importance, me paraît suffire pour que celle-ci soit regardée comme un type distinct. I ny a aucun parti à tirer, au point de vue systématique, du men- ton, de la languette et des mâchoires des Cistélides. Le premier ne présente que d’insignifiantes modifications dans sa forme; Ja séconde est plus ou moins élargie et sinuée, plus rarement tronquée en avant, avec ses angles antérieurs arrondis. Les troisièmes varient à peine, du moins chez les espèces que j'ai examinées. Les caractères les plus importants que procurent les organes buccaux sont fournis par le dernier article des palpes maxillaires, selon qu'il est grand, cultri- forme (1) ou sécuriforme, ou bien (Cténiopides) à peine plus gros que le précédent et faiblement triangulaire. Les palpes labiaux sont fort courts, insérés sur la face externe de la languette et peu distants à leur base. Après les palpes, les mandibules sont d’un assez grand se- cours dans la classification. Quant au labre, il est en général fort sail- lant. La tête est toujours dégagée du prothorax, et le museau qui la ter- mine est assez souvent (ArrAcrUs, TANYCHILUS, la plupart des Cténio- pides) fort long, ainsi que son prolongement en arrière des yeux (par ex. CreN1opus). Ses orbites antennaires, quand il en existe, affectent la forme d’oreillettes, comme celles des Ténébrionides otidogènes; mais les Prosrenus sont les seuls chez lesquels elles sont saillantes et re- dressées au point de rendre le front concave. Les yeux sont constamment à découvert et souvent situés à une distance notable du bord antérieur du prothorax. C’est chez les Cisté- lides raies qu'ils sont sujets à devenir très-gros et à se rapprocher sur le front au point d’être subcontigus. Les antennes sont générale- ment fort longues, grèles et filiformes ou légèrement dentées; celles de plusieurs Lystronychides seuls s’élargissent graduellement et quel- quefois au point de devenir foliacées. Le prothorax n’est jamais échancré en avant, et les CyLINPROTHORUS sont les souls chez lesquels il y a continuité entre son pronotum et ses parapleures. L’écusson ne manque jamais. Les élytres embrassent toujours faiblement l’arrière-corps ; celles des Cyzinprormonus sont (1) C'est-à-dire formant un triangle plus ou moins allongé, à sommet dirigé en avant, et qui s'articule avec le pénultième urticle par l'angle externe de sa base. IL est sécuriforme quand la base du triangle est antérieure ou un peu oblique, et que c’est son sommet, dirigé en arrière, qui s'articule avec l’article Cn question. Bien qu'il ÿ ait quelques passages entre ces deux formes, elles fournissent d’assez bons caractères génériques, 492 CISTÉLIDES. ” soudées, ce qui à entrainé l'absence des ailes inférieures qui existent dans toutes les autres espèces sans exception. Les pattes sont généralement longues et le plus souvent peu robustes, Sous le rapport des hanches antérieures, ces insectes font le passage entre lés Ténébrionides et les familles suivantes. Ce n’est que dans le plus petit nombre des espèces qu’elles deviennent cylindriques et sail- lantes comme dans ces dernières; lorsqu'elles sont globuleuses ou légèrement transversales, la saillie prosternale qui les sépare, reste toujours fort étroite et arrive à leur niveau. Les trochantins intermé- diaires ne sont jamais absents; ils sont transversalement allongés et occupent le bord antérieur des cavités cotyloïdes. Les cuisses sont par- fois (Loporopa) assez robustes, les jambes toujours subfiliformes et munies d’éperons médiocres, mais bien distincts. Les lamelles dont les tarses sont pourvus dans la moitié environ des espèces, appartien- nent essentiellement au pénultième article (1), mais il peut y en avoir sous les trois qui précèdent. Leur nombre n’est pas toujours le même à toutes les pattes ni dans les deux sexes. La vestiture des tarses res- semble le plus souvent à celle de la plupart des Herops, c’est-à-dire consiste en courts eils spiniformes ; il est rare (CyziNprornorus) qu'ils soient revôtus d’une villosité abondante. Les dentelures des crochets des tarses sont assez fixes, selon les genres, au point de vue de leur nombre ; au minimum il y en a cinq à six à chacune de leurs branches, et au maximum dix à douze. La saillie intercoxale de l'abdomen n'offre plus ici de ces variations de forme si fréquentes et si prononcées chez les Ténébrionices. A part celle des Lystronychides, qui est en général assez large et courte, elle affecte constamment la forme d’un triangle aigu; mais souvent (Gis- ELA, Mycerocarss, les Cténiopides) elle est si grêle et si courte, que les hanches postérieures sont contiguës, ou peu s’en faut. Le sixième arceau que présente parfois cette partie du corps est propre aux Cté- niopides et existe dans les deux sexes. 5 Le métasternum est allongé, sauf chez les CYLINDROrHORUS, OL SES épisternums sont constamment parallèles et graduellement rétrécis en arrière; ils sont toujours accompagnés d’épimères distinctes. Celles du mésosternum sont assez larges et forment au côté externe les cavités cotyloïdes intermédiaires. Les caractères sexuels des Cistélides résident principalement dans les antennes, qui sont toujours plus longues chez les mâles; puis dans ‘ les yeux, qui sont plus gros dans ce sexe, du moins chez les espèces qui ont ces organes très-développés. Quelquefois (Grex1opus , Oxo- razus) ils se distinguent de leurs femelles par une excavation qui occupe leur dernier segment abdominal. (£) Get article n’est jamais bilobé, comme le disent les auteurs, mais simple= ment excavé pour la réception du dernier. CISTÉLIDES. 493 A l'état parfait, la moitié environ de ces insectes vivent sous les écorces où dans l’intérieur des arbres en décomposition; les autres fréquentent les fleurs. Les caractères généraux de leurs larves sont identiquement les mêmes que ceux des larves des Ténébrionides. Toutes celles qui sont connues en ce moment (1) sont très-grôles, plus où moins cylindriques et ont én commun le dernier segment abdominal conique, excavé en dessous et muni à la base de l’excavation, d’une saillie lamelliforme, dirigée en arrière, recouvrant plus ou moins l’ouverture anale et ter- minée par deux appendices grèles, de forme variable selon les espèces. Pour le surplus, elles ne diffèrent guère entre elles que par les pro- portions relatives de leurs segments thoraciques et l’absence ou la présence, de chaque côté de la tête, d’une tache noire, de nature assez ambiguë, mais qui paraît être un stemmate. Elle existe chez les Hyme- Nonus et les CistELA, tandis que les MycerocHares semblent en être privés. Ces larves vivent dans le vieux bois qu’elles perforent en tous sens, etla plupart se trouvent dans des arbres d’espèces variées. Une seule, celle de la Cistela atra, est indiquée comme se renfermant, pour se métamorphoser, dans une coque formée de détritus ligneux qu’elle agglutine à l’aide d’un fluide particulier; les autres se pratiquent sim- plement une loge à l'extrémité des galeries qu’elles ont creusées. Les nymphes de toutes les espèces sont pourvues sur les côtés de l’abdo- men , de ces appendices singuliers, signalés précédemment chez celles des Ténébrionides. À part les Losopona, les AzzreurA et les Lystronychides, les Cisté- ‘lides sont peu nombreuses dans les régions intertropicales. Les deux genres en question sont confinés en grande partie dans l'Amérique du Sud. Les Lystronychides paraissent jusqu'ici être propres à cette partie du globe, les Arracrus et les TanvcniLus à l'Australie, les Cx- (1) Ge sont les suivantes dans l’ordre systématique : Allecula morio, Muls. Col. d. Fr.; Pectin, p. 94. — Hymenorus Doublieri, Muls. Opusc. entom. I, p.170. — Cistela atra, Kyber in Germar, Mag. IL, p. 16, pl. 1, € 7-11 (Hel. alter); Bouché, Naturg. d. Insekt. p. 194, pl. 9, f. 23 (Hel. ater); Waterh. Trans, of the entom. Soc. I, p. 27, pl. 4, f. 1 (Eryæ niger) ; Ed. Perris, Ann. d. Se. nat. Sér. 2, XIV, p. 83, pl. 3 A, f. 7-13; et Ann. d. I. Soc. eutom. 1857, p.370, pl. 9. f. 466-472 (Prionychus ater). — Cist. ceramboides, Waterh. loc. cit. p. 28, pl. 24, f. 2; Westw. An Introd. etc. I, p. 310, f. 36, nos 7-12; Heeger, Isis, 1848, p. 982. — Mycetochares linearis (barbata Latr.), Bouché, loc. cit. p.198; Muls, loc. cit. p. 21.; E. Gussac, Ann. d. L. Soc. entom. 1855, p.243, pl. 13,1, 1. 11-21. La larve que M. Heeger (Sitzungeber. d. Wien. Akad. X, p. 173, pl. 5) à décrite comme celle de cet insecte, ne peut pas appartenir à la famille ae- telle, non plus qu’à celle des Ténébrionides. Elleest, en effet, indiquée comme complètement apode, pourvue d’une tête ayant à peine le tiers de la largeur du corps, etc. — Myc. axillaris, Bouché, loc. cit. p. 197, pl. 10, £. 1. — Myc. bipustulata, Waterh, loc, cit, p, 29, pl, 5, £. 3 (sous le nom de scapularis), 2 494 CISTÉLIDES. LINDROTHORUS à l’Afrique australe. Les autres genres sont plus parti- culièrement européens et asiatiques. Pendant longtemps la famille n’a 616 composée que des genres Cs- TELA, ALLECULA et Mycerocrares. Ce n’est qu’assez tard (1825) que La- treille (1) les a réunis en un groupe particulier, sous le nom de Cis- télides, groupe dont il forma la seconde tribu de ses Sténélytres, arrangement qu’il à conservé plus tard (2), en ajoutant aux précédents le genre Lysrro\ycaus. Solier, après avoir fait de ce groupe de La- treille la quatrième famille des Hétéromères (3), a changé son nom en celui de Xystropides, et donné une exposition des genres qu’il y admet- tait (4). C’est, avec M. De Castelnau (5), le seul auteur qui ait traité la famille dans son ensemble. Depuis cette époque, le travail le plus re- marquable dont ces insectes aient été l’objet, est la Monographie qu'a publiée M. Mulsant (6), de celles de leurs espèces qui habitent la France. Ê La famille ne me paraît divisible qu’en deux tribus qui sont très- distinctes. I. Pronotum et flancs du prothorax confondus; corps aptère. CYLINDROTHORIDES. IL — — distincts; corps ailé. CYSTÉLIDES VRAIES. TRIBU I. CYLINDROTHORIDES. Métasternum très-court. — Pronotum et parapleures du prothorax confondus ensemble. — Ecusson très-grand, placé sur le pédoncule . du mésothorax. — Elytres soudées. — Tarses munis de lamelles. — Corps aptère. I existe parmi les espèces que Solier a comprises dans sa tribu des Molurides, un genre remarquable (CyLprotHorus) qui n'appartient pas même à la famille des Ténébrionides. Solier ne s’est pas aperçu que ses tarses étaient pourvus de lamelles et leurs crochets pectinés. (1) Fam. natur, p. 379. (2) Règne anim. éd, 2, V, p. 41. (3) Ann. d. L. Soc. entom. IL, p. 493. (4) « Prodrome de la famille des Xystropides ; » Ann. d, 1. Soc. entom. IV, p.229. (5) Hist, nat, d. Col. IT, p. 242. M. De CaStelnau fait de ces insectes la se- conde tribu des Hélopiens. IL n’adopte aucun des genres établis par Solier, el n’en crée pas de nouveaux. (6) Gol. d, France; Pectinipèdes; in-80, Paris, 1856. CYLINDROTHORIDES. 495 Si l’on ajoute à cela ses antennes insérées à découvert, et ses hanches antérieures coniques, saillantes et subcontiguës, on aura dys de preuves qu’il n’en faut pour se convaincre qu’il appartient aux Cisté- lides, malgré son métasternum très-court, son écusson pareil à celui des Molurides et ses élytres soudées. Par ces derniers caractères, il re- présente ici ces derniers insectes, et, à ce titre, doit être placé en tête de la famille. : CYLINDROTHORUS. Soutien, Mém. d. l'Acad. à. Turin, Sér. 2, VI, p. 262. Menton petit, convexe sur la ligne médiane, évasé et tronqué en avant. — Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire, celui des maxillaires en fer de hache un peu plus long que large et oblique. — Mandibules tronquées à leur extrémité. — Labre saillant, en carré transversal. — Tête assez saïllante, rhomboïdale, plane sur le front; épistome brusquement rétréci, quadrangulaire, — Veux médiocres, latéraux, assez saillants, entiers, oblongs et obliques. — Antennes assez longués, à articles obconiques : 1 médiocre, gros, 2 wès-court, 3 notablement plus long que les suivants, 48 égaux, 9-11 plus courts, suhégaux, 11 oblongo-ovale. — Prothorax trans- versal, cylindrique, tronqué en avant et à sa base, avec ses angles postérieurs largement arrondis. — Ecusson très-large, arrondi en ar- rière. — Elytres pas plus larges que le prothorax à leur base, en ovoïde allongé, sans aucun vestige d’épaules. — Pattes moyennes; hanches antérieures cylindriques, assez saillantes, subcontiguës ; cuisses en massue allongée ; jambes arrondies, un peu épaissies au bout ; tarses assez longs, à articles intermédiaires triangulaires, garnis en dessous, ainsi que le 1°", de brosses villeuses très-denses; le pénul- tième de tous prolongé en une assez longue et large lamelle.—Saillie intercoxale de l'abdomen étroite, à bords parallèles. — Mésosternum en triangle allongé, concave. — Saillie prosternale très-étroite, en- foncée, non saillante en arrière. — Corps oblong, assez convexe, pu- bescent et hérissé partout de longs poils redressés. Le type du genre est un très-rare insecte (1) du Cap, de taille moyenne, d’un bronzé fuligineux brillant, et dont les élytres présen- tent quelques rangées d’aspérités pareilles à celles d’une râpe et distantes. Les poils couchés qui le revêtent partout sont assez longs et médiocrement abondants, ceux redressés sont plus nombreux sur les pattes qu'ailleurs. La femelle, que Solier n’a pas connue, est notable- ment plus courte que le mâle, plus ventrue, et une partie des poils de ses élytres forment de petites touffles; ses yeux sont moins sails (1) C. pilosus, Solier, loc. cit. p. 263, pl. 2, f. 7; cette figure ne donne qu’une très-fausse idée de l'insecte. 496 CISTÉLIDES. lants et légèrement réniformes. 11 serait possible, du reste, que l’uni- que exemplaire à ma disposition que je regarde comme appartenant ce sexe, conslituât une espèce distincte. TRIBU IL. CISTÉLIDES VRAIES. ‘Métasternum de longueur normale. — Pronotum distinct des flancs du prothorax.—Ecusson médiocre, engagé entre les élytres.— Celles-ci libres. — Corps ailé. Solier a divisé ces insectes en deux groupes que M. Mulsant a con- servés : les Cistélides proprement dites et les Cténiopides. Bien qu'il y ait quelques genres exotiques restés inconnus au premier de ces au- teurs, qui les rendent moins naturels qu’il ne le pensait (1), je crois devoir les conserver. D’un autre côté, les Lysrronycaus et genres voisins différent tellement par leur facies des Gistélides vraies, parmi lesquelles Solier les à intercalés, que jo crois devoir les isoler égale- ment, quoiqu'il n'existe aucun caractère absolu qui les sépare de ce groupe et de celui des Cténiopides. I. Saillie intercoxale en triangle allongé et très-aigu, sou- vent petite, parfois presque nulle. Cinq segments abdominaux, au moins chez les ®. CIiSTÉLIDES VRAIES. Six — dans les deux sexes. CrÉNioPIES. II. Saillie intercoxale assez large, en triangle court. LYSTRONYCHIDES. GROUPE I. Cistélides vraies. Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle aigu, parfois presque nulle. — Abdomen composé de cinq segments, sauf parfois chez les mâles. — Dernier article des palpes maxiliaires beaucoup plus large que le précédent. — Antennes grèles, filiformes, rarement un peu en scie. — Prothorax presque de la largeur des élytres à sa base (ATRAC- rus excepté). — Tarses lamellés ou non. Le segment additionnel que les mâles présentent parfois à l’abdo- (1) Ces genres sont les Arnacrus et les TanyemiLus. Tous deux, avec les ca- ractères essentiels des Cistélides vraies, ont le museau et les mandibynles des Gténiopides. Je possède, en outre, une espèce de Chine qui, à tous les carac- tères des Creniopus, y compris la couleur, réunit un abdomen dont les segments ne sont qu’au nombre de cinq dans les deux sexes, Ce sont Jà de ces transi- tions inévitables, comme il y en a partout, _ Si ati CISTÉLIDES VRAIES. 497 men, est toujours très-petit et accidentel, sauf peut-être chez les Tany- crois et quelques Amracrus. Dans ces mêmes genres, les mandibules sont pareilles à celles des Cténiopides, ainsi que je l'ai dit plus haut. Partout ailleurs elles sont courtes, arquées à peu de distance de leur base et légèrement bifides au bout. On retrouve chez les Myerrocnares un autre caractère des Cténiopides; leurs hanches antérieurés sont contiguës, où peu s’en faut. Les lamelles des tarses manquent dans la moitié environ des espèces. Enfin les crochets de ces organes ont une portion plus où moins notable de leur extrémité dépourvue de den- telures. En général, il n’y en a que de cinq à sept à chacune de leurs branches. Parmi les sept genres qui suivent, trois (ALLEGULA, CisreLa, Myce- rocHARfs) ont des représentants en Europe. [ls passent, pour la plu- part, des uns aux autres par des transitions si insensibles, qu’il m'a été impossible d’en dresser un tableau synoptique dont je fusse sa- lisfait. Le suivant n’est qu'approximatif. L. Mandibules allongées, droites, recourbées seulement à leur extrémité ; celle- ci entière. *Prothorax en carré allongé, beaucoup plus étroit que les élytres : Atractus. — aussi large à sa base que les élytres : Tanychilus. IL. Mandibules courtes, bifides au bout. a Tète appliquée au repos contre la saillie prosternale. ette saillie prolongée en arrière, creuse en dessus : Blepusa. — recourbée en arrière : Lobopoda. aa Tôte simplement penchée au repos. b Hanches antérieures non contiguës (1). Tarses munis de lamelles, très-rarement petites : Alecula. Tarses très-rarement munis de lamelles; celles-ci toujours peu distinctes : Cistela. bb Hanches antérieures contiguës ou subcontiguës ; tarses sans lamelles : Mycetochares. k ATRACTUS. (Mac-Leay) Des. Cat, éd, 3, p. 233. Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires Gultriforme et allongé. — Mandibules minces, saillantes, droites, puis &rquées et aiguës au bout, largement membraneuses au côté interne. — Lübre très-saillant, un peu évasé et sinué, avec ses angles arrondis. — Tête rhomboïdale, terminée par un long museau quadrangulaire ; Le (1) Sauf chez les Cisreza du genre HymenautA de M. Mulsant. Coléoptères. Tome V. 32 . 498 CISTÉLIDES. épistome carré et tronqué en avant ; des orbites antennaires très-pe- tites, un peu redrèssées. — Yeux distants du prothorax, médioères, réniformes, transversaux, — Antennes au plus de la longueur de la moitié du corps, grêles, filiformes, à articles 1 peu allongé, assez gros et obconique, 2 très-court, transversal, 3 notablement plus long que les suivants, 4-10 subégaux, allongés, faiblement obconiques, 14 aussi long que 10, subovalaire. — Prothorax en carré long, peu convexe, muni latéralement d’une fine arète, tronqué et marginé à ses deux extrémités, avec ses angles obtus. — Ecussonen carré long. — Elytres presque du double plus larges que le prothorax et subtronquées leur base, peu convexes, parallèles, puis rétrécies dans leur tiers postérieur; leur repli épipleural presque entier. — Pattes médiocres; ouisses r0- bustes, graduellement renflées; jamhes droites, leurs éperons médio- cres ; tarses déprimés, les deux pénultièmes, anx quatre antérieurs, le pénultième seul, aux postérieurs, munis d’une assez grande lamelle.— Saillie intercoxale assez longue. — Corps allongé. k Les caractères de ce genre sont encore inédits. Je les donne, parce que ses espèces ont beaucoup de ressemblance avec les PRÆUGENA et, par suite, rattachent plus particulièrement les Cistélides à la famille précédente. Elles sont de taille moyenne, pour le groupe actuel, glabres ou non en dessus, revêtues d'une fine pubescence blanchâtre en des- sous, d’un vert métallique inférieurement, et varient en dessus du vert doré au vert foncé, au cuivreux, au violot, etc., dans la même espèce. Les élytres chez toutes sont assez fortement striées, avec les stries cré- nelées et leurs intervalles costiformes. Les deux sexes ne diffèrent que par leurs antennes ; celles des mâles sont presque de la moitié, celles des femelles du tiers de la longueur du corps. Les premiers ont parfois un sixième segment abdominal. Ces insectes sont propres à l'Australie, On n’en a encore aucune description suffisamment détaillée; celle des trois (1) qu'a publiées M. Boisduval, le seul auteur qui en ait parlé, est trop sommaire. TANYCHILUS. New. The entom. Mag. NV, p.487. Organes buecaux des Arracrus, avec le dernier article des palpes maxillaires un peu plus long. — Tête très-saillante, rétrécie en arrière des yeux, terminée par un museau encore plus grand que celui des Ammaerus, par suite de la longueur de l’épistome qui est en carré plus long que large. — Yeux très-gros, saillants, réniformes, subcontigus (1) À. viridis, virescens, columbinus, Boisduv. Faun. a vo an. I, p. 283; il serait bien possible que les deux derniers ne fussent que des variétés du viridis. CISTÉLIDES VRAIES. 499 on dessus chezles mâles, médiocrement séparés chez les femelles. — Antennes frès-longues et très-grêles, à articles 4 médiocre, ovalaire, 2 transversal, 3-10 graduellement amincis à leur base, un peu noueux au bout, 11 atténué à son extrémité. — Prothorax à peine transversal, médiocrement convexe, graduellement rétréci et tronqué en avant, faiblement bisinué à sa base, finement marginé sur les côtés. — Ecus- son en triangle curviligne. — Elytres un peu plus larges que le pro- thorax à leur base, allongées, médiocrement convexes, un peu arquées en dessus; leur repli épipleural presque entier. — Pattes longues ; cuisses assez robustes ; jambes droites, leurs éperens grêles, assez longs aux postérieures seulement; tarses allongés, le 1° article des postérieurs tès-grand ; les deux pénultièmes,aux quatre antérieurs, le pénultième seul, aux postérieurs, lamellés; leurs lamelles grandes. —Suillie inter- coxale en triangle très-allongé et très-aigu. — Corps allongé et arqué en dessus. Des quatre espèces que M. Newman a comprises dans ce genre, les deux premières (1) doivent seules y rester. Les deux autres que lui- mème indique comme aberrantes, me paraissent devoir constituer un genre nouveau (2). Le Tan.'striatus, la seule espèce du genre qui me soit connue, est un grand insecte d’un noir marron brillant, sujet à passer au rouge ferrugineux, finement ponctué sur le prothorax et fortement strié sur les élytres. Outre ses yeux, le mäle se distingue de la femelle par ses antennes qui sont presque de la longueur des deux tiers des élytres, tandis que chez cette dernière, elles n'arrivent guère qu'à la moitié de ces organes. Le genre est, comme le précé- dent, propre à l'Australie. BLEPUSA. Wesrw. Trans. of the entom. Soc. I, p. 69. Müles : Organes buccaux, tête et yeux des LoBopopa qui suivent.— Antennes de la longueur du tiers du corps, un peu moins grèles que chez ces dernières, du reste semblables. — Prothorax fortement trans- versal, déprimé en dessus, un peu rétréci et à peine échancré en avant, avec ses angles antérieurs obtus et largement rabattus, bisinué à sa base; les angles de celle-ci rectilignes et faiblement saillants en de- hors, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, un peu (1) T. sériatus, Newm. loc. cit.; avec une figure en bois accompagnée de détails dans le texte. — dubius, p. 488 (sériatus var.?). (2) Ces deux insectes (cistelides, gibbicollis) font partie d’une suite d'espèces australiennes dont on trouvera l’énumération plus bas à propos du genre ALLE- CULA, — Le Tanychilus metallicus de M. A. White (Voy. of the Ereb. and Terr,; Entom. p. 12) semble appartenir au genre actuel, La Nouvelle-Zélande est sa patrie, 300 ctsnéuross. plus larges que le prothorax et trisinuées à leur base, peu à peu et fortement rétrécies en arrière. — Pattes des Loopopa, avec les quatre tes articles des tarses antérieurs munis de larges lamelles, et le pénul- tième des quatre derniers d’une petite, grêle et bifide; le 19° article, des postérieurs extrèmement allongé. — Saillie intercoxale de l’abdo- men en triangle allongé et aigu. — Saillie prostornale prolongée en arrière, cunéiformo, aiguë, creuse en dessus, et recevant dans cette cavité une crête allongée du pédoneule du mésosternum.— Ce dernier, en arrière de cette crête, horizontal et concave presque jusqu'à sa base. Femelles : Outre leurs yeux, pareils à ceux des Lonopopa du même sexe, elles ne diffèrent de leurs mâles que par leurs tarses {ous ey- lindriques et dont le pénultième article seul est muni d’une petite la- melle. ” Ces insectes ne diffèrent essentiellement des Losopopa que par leur saillie prosternale et leur mésosternum, deux caractères dont M. West- wood n’a pas parlé. Il a fondé le genre sur un insecte (1) dont la pa- trie ne lui était pas exactement connue et qu’il supposait du Mexique ou de quelque partio de l'Amérique du Sud. J'en ai sous-les yeux un exemplaire provenant du nord du Brésil, plus une seconde espèce très- voisine et originaire de la province de Sainte-Catherine. Ces deux espèces dépassent pour la taille les plus grandes LonopoDA et sont plus larges. Toutes deux sont d’un noir profond, avec les ély- tres fortement sillonnées, et les intervalles entre les stries costiformes ; un renflement se voit à la base de chacune d’elles, ce qui fait paraître déprimée la suture à leur niveau. Cette particularité, réunie à la forme du prothorax, leur donne un facies un peu différent de celui dés espèces du genre en question. LOBOPODA. Souier, Ann. d. l. Soc. entom. IV. p. 233 (2). Mäes : Dernier article des palpes labiaux en triangle équilatéral, celui des maxillaires en fer de hache transversal et fortement prolongé au côté interne. — Mandibules courtes, bifides au bout. — Labre transversal, arrondi aux angles et faiblement échancré. — Tète verti- cale au repos et appuyée sur la base de la saillie prosternale , assez courte, avec l’épistome transversalement quadrangulaire ; orbites an- tennaires planes. — Yeux contigus au prothorax, très-grands, en fer- à-cheval et faiblement séparés ou contigus sur le front en avant. — Antennes au moins de la longueur de la moitié du corps, grèles, à (1) B. costata, Westw. loc, cit. p. 70, pl. 3, f, 3 a-e. (2) Syn. AzcecuLa Fab., Germar, Perty, Erichs. _ : ETS OP PP fe PES # CISTÉLIDES VRAIES. 501 articles 1 gros, en cône renversé, 2 très-petit, 3-4 égaux, noueux au bout, 5-10 de même forme, plus courts, 41 ovalaire, aussi grand que 10. — Prothorax transversal, plan en dessus, avec ses angles an- térieurs rabattus ét arrondis, légèrement rétréci et tronqué en avant, coupé carrément et faiblement bisinué à sa base. — Ecusson en trian- gle curviligne. — Elytres à peine plus larges que le prothorax et tron- quées en avant, graduellement rétrécies en arrière, arquées en dessus. — Pattes longues ; hanches antérieures globuleuses ou légèrement Cy- lindriques ; cuisses plus ou moins robustes et grossissant peu à peu, les antérieures au moins et, souvent, toutes arquées; jambes en gé- néral droites; tarses antérieurs assez fortement dilatés, leur 4° ar- ticle triangulaire et à peine plus long que le suivant; des lamelles sous les quatre 1°" ou sous leurs 3° et 4° articles; les intermédiaires on ayant sous le 3° et le 4° ou sous le 4°; le 1° des postérieurs très-al- longé. — Saillie intercoxale en triangle allongé et aigu. — Mésoster- num déelive et concave. — Prosternum très-court en avant; sa saillie étroite, verticale en avant et brusquement recourbée en arrière. Femelles : Antennes un peu plus courtes. — Yeux plus distants sur le front, jamais contigus. — Tarses antérieurs moins dilatés, n’ayant une larnelle que sous le pénultième article ; les intermédiaires parfois non lamellés. Les auteurs qui se sont occupés des ALLEGULA exotiques depuis Solier, n'ont pas adopté ce genre, qui me paraît suflisamment distinct. Ses caractères différentiels résident dans la forme du dernier article des palpes maxillaires, la position de la tête au repos, et, secondairement dans le volume et le rapprochement des yeux. Les deux sexes ne se distinguent pas seulement par les caractères indiqués plus haut; les pattes et le dernier segment abdominal des mäles présentent parfois des particularités étrangères aux femelles et variables selon les es- pèces. Solier a divisé le genre en deux sections : les Lopopopa proprement dites, qui n’ont point de lamelles aux tarses postérieurs (1), et les Mo- NOLOBA qui n’en ont qu'une au pénultième article de tous les tarses ; (1) Solier les répartit dans deux sous-divisions : A. Les quatre 1ers articles des tarses antérieurs, le pénultième des intermédiaires, lamellés. Il y rapporte V4. contracta de Germar (Ins. Spec. nov. 163) et l’A. pallicornis, Fab. Syst. EL. IL, p. 22 (brunnea Dej.); la première du Brésil, la seconde de Buenos- Ayres, — Aj.: 4. velutina (tomentosa Dej.), Gasteln. loc. cit. p. 243. — he- lopina, calopina, Perty, Del, anim. art. Brasil, p. 63, pl. 13, f. 6-7; du Brésil, üinsi que la précédente. — B. Les articles 3-4 des quatre tarses antérieurs la- Mellés : L. striata, Sol. loc. cit. p. 235 ; Bahia, — Aj.: À. umbrosa, Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 121; Pérou. d'ignore à laquelle de ces deux sections appartiennent les A. cayennensis et impressipennis de M. De Castelnau, loc. cit. ; la première de Cayenne, la se- tonde du Brésil, RS coté Li 7, 7" 502 GISTÉLIDES. mais cette seconde section a été établie sur la femelle d’une espèce (1) dont le mâle a quatre lamelles aux tarses antérieurs, de sorte que ces deux divisions doivent être caractérisées uniquement d’après l'absence (Losoropa) ou la présence (Moworoga) d’une lamelle à l’avant-dernier article des tarses postérieurs. Le genre me paraît ètre exclusivement américain. Ses espèces sont nombreuses dans l'Amérique du Sud, et étendent leur habitat jus- qu'aux environs de Buenos-Ayres. On ne les rencontre ordinairement que sous les écorces, et quand on les prend, la plupart se couvrent d’une liqueur abondante, exhalant la même odeur que celle des Hezors et de tant d’autres Ténébrionides vivant dans les mêmes conditions. ALLECULA. Fas, Syst. El, IL, p. 21 (2). Dernier article des palpes cultriforme'ou fortement sécuriforme, très-rarement (morio) prolongé au côté interne. — Tôte simplement penchée, ne s'appuyant pas, au repos, SUF la saillie prosternale. — Yeux médiocres, lunulés, jamais fortement rapprochés sur le front. — Prothorax lantôt quadrangulaire, tantôt graduellement rétréci en avant, coupé carrément ou à peine bisinué à sa base; ses angles an- tériours rarement fortement rabattus. — Tarses munis de lamelles en nombre variable. — Prosternum plus où moins large en avant des hanches antérieures; sa saillie non verticale en avant. — Corps tantôt atténué graduellement en arrière, tantôt sübparallèle, plus où moins arqué en dessus. — Le surplus comme chez les Loopopa. Abstraction faite des Loropona, toutes les ALLECULA des auteurs rentrent ici, sauf un certain nombre d’espèces exotiques, qui ont be- soin d’être revues et qui pourront constituer plusieurs genres nor veaux (3). Ainsi constitué, le genre se distingue sans peine du précé- (1) L. dircæoides, Sol. lue, cit. p. 236 (4. apiata Dej.); Brésil. — Aj.: A. impressa, inculta, Erichs. loc. cit.; Pérou. (2) Syn. DiETopsis, Solier, Ann, d. 1. Soc. entom. IV, p. 236. — UriNELLA, Muis. Opuse, entom. VII, p. 17. — Cisreza Fab., Panz., Payk., Ilig., etc. (3) Je signalerai en premier lieu toute une suite d'espèces propres à l'Aus- tralie, parmi lesquelles il y en à qui ressemblent assez aux Pnæucena de la fa- mille des Ténébrionides, pour que, dans quelques collections, on les trouve mélangées avec ces dernières, malgré leurs crochets des tarses pectinés. Il est possible cependant que parmi les suivantes mentionnées dans les auteurs, quel- ques-unes soient de vraies AzLscuca : Alec. rugulosa, australis, cylindricollis, Boisduv. Faun. d. l'Océan. IL, p. 282. — À. tristis, carhonaria, cylindrica, fastigiata, Germar, Lionæa entom. ILE, p. 201. — AUL.? rotundicollis, Casteln. Hist. nat. d. Col® Il, p. 243. — A. latipennis, pimeloides, omophloides, melan- ÿ cholica, canescens, foveicollis, Gouidii, nigricans, Hope, Trans. of the entom, Soc. IV, p. 111. — Il y a aussi au Bengale et à Madagascar des espèces inédites CISTÉLIDES VRAIES. 503 dent par la position de la tête au repos et la moïndre grosseur des yeux, sans parler d’autres caractères moins importants. On a déjà pro- posé de le diviser en trois, mais d’après des particularités qui ne me paraissent pas avoir une valeur générique. Solier a fondé son genre Digropsis sur une seule espèce inédite, qu'il n’a pas même décrite (1), et qui aurait, suivant lui, une grande lamelle au pénultième article de tous les tarses ,.une autre aussi grande aux 9° article des quatre tarses antérieurs; et une peu déve- loppée aux deux 1° articles des antérieurs, C’est un groupe nom- breux et exclusivement exotique (2). Toutes ces Dreropsis ont des antennes très-grêles, à articles 3-4 égaux, et 5-11 subégaux ou décroissant légèrement. Les UpineLzA de M. Mulsant n’en diffèrent qu’en ce que le 3° article de ces organes est sensiblement plus long que le 4°, et que les quatre derniers se raccour- cissent plus rapidement. Les quatre tarses antérieurs ont aux deux remarquables par leur forme allongée et étroite, qui s’éloignent beaucoup des autres par leur facies. L'une d'elles, du premier de ces pays, pourrait être prise, au premier coup-d’œil, pour un Spareprus. — Enfin il existe dans l'Amérique du Sud un petit groupe dont les espèces ont les élytres fortement atténuées en arrière et biépineuses au bout, le prosternum saillant en arrière et reçu dans le mésosternum, qui est horizontal et fourchu. L'AU. metallica de Dejean (Cat. éd, 3, p. 234) peut en être regardé comme le type. (1) Depuis, Solier (in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 248) à exposé de nôu- veau les caractères du genre, en les modifiant. Il n’assigne plus dès lamelles qu'aux articles 3-4 des tarses antérieurs et ne parle pas de celles des autres tarses. Nulle part il n’a parlé des différences qui existent sous ce rapport entre les sexes. Des trois espèces du Chili qu’il a décrites ( D. pulchella, fusca, rufa, loc. cit,; la première est figurée avec des détails, pl. 20, f. 12), la pulchella seule m'est connue ; c’est une des espèces du goare les plus aberrantes sous le rapport de la forme, qui est allongée, subparallèle et déprimée. (2) Je crois qu’il faut rapporter ici toutes les espèces suivantes : Esp. de l’Amér. du Sud : 4. geniculata, Germar, Ins. Spec. nov. p. 164 ; Brésil. — Diet. Solieri, Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 242. — 4. pallida, Blanch, in d’Orb. Voy.; Entom. p. 199, pl. 15, f. 3; Bolivia. — debilis, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 122; Pérou. — A. fortipes, spadicea, Erichs. in Schomb. Guyana, I, p, 565 ; Guyane anglaise. — rubripes, Bohem. Voy. d. l'Eugénic; Ins. p. 99, — Esp. de l'Amér, du Nord : À. erythrocnemis, Germar, loc. cit. p. 164, — Cisé. ob- sura, atra, Say, Journ, of the Acad. of Philad, V, p. 242. — 4. pilosa, punc- lulata, nigrans, Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad, I, p. 58, — 50- Cia, 3, L. Le Conte, ibid. VIL, p. 84. — gracilis, J. L. Le Conte, ibid, VI, D. 219 (Stenochia gracilis, Lec. Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 150 ; olim); Californie, — Esp. africaines : 4. picca, livida, Sahlb. Perieul, entom. p.19; Sierra Leone. — 4. caligata, Diet. striata, X. Thoms. Archiv. entom. L, p. 102; Gabon. — Esp. de Madagascar: 4. sugillata, brevicollis, Klug, Ins. V. Madag. p. 98.— Es). des Indes or. : A. fusiformis, elegans,F. Walker, Aun. and Mag. of nat. Hist, Ser. 3, IL, p. 285. — Esp. de l’Australie : 4. angusticollis, lalicollis, Bohem. Voy. d. l'Eugénie ; Ins. p. 100.— Esp. de Taïty: A. puneticollis, Bohem, ibid, p, 99, à mrphe + 504 CISTÉLIDES. pénultièmes articles et les postérieurs au pénultième seulement, une lamelle très-apparente. L’unique espèce européenne (1) qui compose le genre, a un facies particulier dû à sa forme subparallèle et pou arquée en dessus; mais il y à des Dreropsis qui s’en rapprochent sous ce rapport. . Solier et M. Mulsant réservent le nom d’ALLECULA aux espèces qui n’ont qu'une petite lamelle au pénultième article de tous les tarses, et dont les antennes ont leur 3° article beaucoup plus court que le 4e, avec leurs articles terminaux de ces organes dans les proportions ot- dinaires. La seule espèce connue (2) est européenne et complètement normale sous le rapport du facies. Les plus grands de ces insectes arrivent tout au plus à la taille des plus petites Logoropa, et plusieurs ne surpassent guère à cet égard les Mycerocnares. La plupart sont propres à l'Amérique. CISTELA. Fan. Syst. Entom. p. 116 (3). Dernier article des palpes labiaux épais, en triangle transversal, celui des maxillaires cultriforme, plus ou moins allongé, — Mandi- bules courtes, bifides au bout. — Labre saillant, transversal. — Tôte rhomboïdale ; épistome séparé du front par un sillon arqué, rectangu- laire ou subtrapéziforme ; orbites antennaires nulles. — Yeux trans- versaux, réniformes, fortement séparés en dessus. — Antennes plus ou moins longues, filiformes ou légèrement en scie ; leur 3° article de longueur variable. — Prothorax transversal, aussi large, ou peu s’en faut, que les élytres, de forme variable, jamais échancré en avant. — Ecusson généralement en triangle allongé. — Elytres oblongo-ovales, souvent arquées en dessus ; leur repli épipleural entier. — Pattes mé- diocres; hanches antérieures plus ou moins transversales ; cuisses com- primées ; jambes grêles ainsi que les tarses; le 18° article de ceux-ci allongé, surtout aux postérieurs; le pénultième de tous rarement (1) U. aterrima, Muls. loc. cit. p.18. M. L. Redtenbacher (Faun. austr. Dio Kæf, 64.2, p. 622), le seul auteur qui lait décrite, avec M, Mulsant, l’a laissée parmi les ALLECULA. (2) A. morio, Fab. Syst EL, IT, p. 21 (Cist. opaca, Hi. in Schneid, N. Mag. p. 614). (3) Syn. Envx, Steph. Il. of Brit. Entom. V, p. 24 (1832) ; nom imposé, trente ans auparavant (1802), par Daudin, à un genre d'Ophidiens., — Pnrony- cuus (Eryx)}), Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 237. — Hywexonus, Mulsant, Opusc. entom. 1, p. 188 (Hywenornonus, Muls, ibid. p. 68; olim.), — GONODERA (nom trop voisin de celui de Gontapena, imposé par M. Perty à un genre de Ténébrionides; voyez plus haut, p.391), Hymenaria, Isomina, Mulsant, Gol. d, France ; Pectiaipèdes, p. 41 sq. — Monpezca, Geoffr., Fourer. — CunYSOMELA Linné. — Pyrocunoa De Geer. — Criocents Marsh. — Amanyemus pars, Lutr. CISTÉPIDES VRAIES. 505 muni d’une très-potite lamelle. — Saillie intercoxale très-courte et aiguë, parfois presque nulle; dans ce cas, les hanches postérieures contiguës ou subeontiguës. — Mésosternum très-étroit en arrière, évasé et à peine concave en avant. — Prosternum étroit, fortement arrondi en arrière. — Corps ovale ou oblongo-ovale. Insectes très-voisins des ALLECULA et ne s’en distinguant que par un ensemble de petites particularités ayant à peine des limites appré- ciables et dont les principales résident dans la moindre longueur des pattes, la forme des hanches antérieures et la brièveté de la saillie intercoxale de l’abdomen. Sous le rapport de la forme générale, qui est très-différente dans la plupart des cas, les deux genres se confon- dent par degrés insensibles. On a déjà proposé de diviser celui-ci en six, établis uniquement d’après les espèces européennes. Trois d’entre eux se distinguent des autres par la présence d’une lamelle à peine distincte au pénultième article de tous les tarses. On peut placer en tête les Hywenonus Muls. Ce sont des insectes de forme oblongo-ovale, peu convexe, à antennes filiformes, de la lon- gueur des deux cinquièmes du corps et° composées d'articles obconi- ques, dont le 3° est un peu plus long que le 4; enfin, dont le pro- thorax, fortement transversal, est carré, sauf un léger rétrécissement antérieur (1). On n’en connait que deux espèces du midi de la France, de taille moyenne et d’un noir brillant (2). Les Prionyenus Sol. (Envx Steph.) ont les antennes de la longueur de la moitié (o’) ou des deux cinquièmes (£) du corps, et légèrement en scie à partir du 4° article, avec le 3° au moins aussi long que celui- ci; le prothorax demi-circulaire, tonqué en avant et faiblement bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci rectilignes ou légèrement arqués, ot la saillie intercoxale assez développée. Leur forme générale est ré- gulièrement ovale, assez convexe, et leurs téguments presque glabres. Ce sont d'assez grands insectes de couleur noire (3). Les Hymenazra Mulsant, avec des formes semblables, ont les an- (1) M. Mulsant assigne à ces insectes des palpes maxillaires à dernier article cupiforme etun écusson pentagonal. L'article en question est cultriforme, comme dans les autres espèces, mais seuiement un peu échancré au côté interne. Quant à l'écusson, il est, comme de coutume, en triangle curviligne, (2) H. Doublieri, Muls. loc. cit. — rugicollis, Muls. ibid. VI, p. 20; M. Mul- sant soupçonne que c’est le mâle du précédent, d’après ses yeux un peu plus rapprochés en dessus. (3) Het, ater Fab., Oliv., Panz., ete. (Er. nigra Steph.) ; de toute l’Europe otassez commun partout. — P. melanarius, Küster, Die Kæf. Europ. XXI, 89 (ater var. Q?) ;Allemagne. — Zr. anthracina, N.; mauritanica, d'Algérie; Nuls. Opuse. entom. VII, p. 23. — Suivaut M. Melsheimer (Cat. of the deser, Col, of the Unit. Stat, p. 141), la Cistela amœna de Say (Journ. of the Acad, of Philad, UE, p. 268) viendrait ici. 506 GISTÉLIDES, tennes notablement plus longues, légèrement dentées (o) ou fili- formes (Q), et dont le 3° article est un peu plus petit que le 4, Elles sont plus pubescentes, et leur couleur-varie du noir brunâtre au jaune fuliginoux (1). Dans les trois genres suivants, le pénultième article des tarsés est tronqué et sans aucun vestige de lamelles. F C’est par ce caractère, le dernier article de leurs palpes maxillaires, plutôt en triangle oblique que cultriforme, et leurs hanches posté- rieures contiguës, par suite de la brièveté de la saillie intercoxale, que les Cisrera, telles que les a restreintes M. Mulsant, se distinguent des HYMENALIA (2). Ses IsowrrA ont des antennes aussi longues que dans les deux genres précédents, mais filiformes dans les deux sexes, et à 3° article aussi long que le 4, ou peu s’en faut; le dernier article de leurs palpes maxillaires est plus grêle; leur prothorax, également demi-cireulaire et tronqué en avant, est faiblement bisinué et largement arrondi dans son milieu à sa base ; leurs hanches postérieures sont subcontiguës (4), Enfin ses Gonongra sont essentiellement caractérisées par leur pro- thorax qui est fortement transversal, légèrement zétréci en avant, ef arrondi au milieu de sa base, avec ses angles postérieurs non saillants; leurs antennes sont très-longues, filiformes, et leur 3° article est beau- eoup plus court que le 4°; l’article terminal de leurs palpes maxillaires est régulièrement cultriforme, et leur saillie intercoxale presque pa- reille à celle des Prionycaus (4). (4) Cist. fusca, Hlig. in Schneider, N. Mag. p. 610 (Cisé. rufipes Fab., Panz., Gyllenh., etc.) ; Europe. (2) C. ceramboides Linné, Fab.. Oliv., ete.; de toute l'Europe. — serrafa, Chevrol, in Guérin-Ménev. Icon.; Ins. p. 125, pl. 32, f. 9; Hongrie. (3) C. antennata, Panzer, Faun. Ins. Germ. LVII, 8. — murina Linné, Fab., Oliv., Panz., ete. (Var. C. evonymi, thoracica, maura Fab., rubricoliis Panzer, fusca Steph.). — hypocrita, Mulsant, Col. d. France; Pectinip. p. 60. — corsica, Muls. Opusc. entom. VII, p. 22; toutes d'Europe. (4 C. fulvipes Fab., Panz., Payk., ete. (Var. C. ferruginet Fab., Panzer); Europe. — metallica, Küster, Die Kæf, Europ. XX, 73; ltalie. Le genre PLesia de Klug (Ins. v. Madag. p. 97), dont les caractères n'ont jamais été publiés, est extrèmement voisin de ces Gonopena, et n’en diffère que par le dernier article des palpes maxillaires en triangle très-allongé, oblique- ment tronqué au bout, et le pénultième article des tarses lamellé. Je n’en parle, du reste, que d’après la P. micans, la seule des trois espèces décrites par Klug qui me soit connue. Cet insecte ressemble tellement, au premier coup= d'œil, à la Cistela fulvipes, qu'on croirait qu’il n’en est qu'une variété à cou- leurs métalliques plus vives et de taille un peu plus grande que les exemplaires typiques. Les deux autres espèces (melanura, geniculata) semblent, d'après lés descriptions, assez différentes. Ces insectes ne me paraissent avoir aucun droit à former un genre à part et doivent prendre place dans celui-ci à la suite des Hymemazra ou des Gonovgna, selon qu’on accordera plus d’importanco à la lamelle des tarses où à la forme générale. CISTÉLIDES VRAIES. 507 Lesespèces exotiques, qui me sont connues, se classent difficilement, pour la plupart, dans ces genres, etien exigeraient presque autant de nouveaux. ‘ &, Les CrsrerA sont, au plus, de taille moyenne, et leur livrée qui ne présente jamais aucun dessin, est assez variée et parfois ornée de.cou- leurs métalliques; chez la plupart d’entre elles, les téguments sont revêtus de poils fins, couchés et peu abondants. A l’exception. des PrionycHus, qui sont crépusculaires et vivent sous les écorces et dans l'intérieur des vieux troncs décomposés, elles sont diurnes et,se trou- vent sur les fleurs. Ces insectes sont plus particulièrement propres aux régions tempé- rées de l'hémisphère boréal dans les deux continents (1). ; a MYCETOCHARES. ‘ Larr. Fam. natur. p. 379 (2). Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires eultriforme, subéquilatéral. — Mandibules courtes. — Labre peu sail- lant, un peu rétréci et sinué, avec ses angles arrondis, — Tète briève- ment rhomboïdale, transversale ; épistome déprimé et séparé du front par un sillon bien marqué, graduellement rétréci et largement tron- (1) Aux espèces citées dans les notes précédentes, aj. celles qui suivent : Esp. européennes : C. lœvis, Italie, Hongrie; lugens, Sicile; saperdoides, Hongrie; subœnea, Grèce; gravida, Dalmatie ; ferruginea, Sardaigne ; con- veæicollis, Turquie ; Küster, Die Kæf. Europ. XX, 69 sq.; ochropus, Dalmatie; XXI, 92; semiflava, icteropus, Suisse ; XXV, 71, 72.— quadricollis, rugosi- collis (an Creniorus?), Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 124, pl. 4; f. 1,2; Grèce. — granatensis, Rosenh. Die Thiere Andalus. p. 221 ; Espagne mér. — Esp. de la Rüssie mér. : C. subalpina, Ménétr. Cat. rais. p. 204. — C. alle- culoides, pulcherrima, Falderm. Faun. entom. Transe. Il, p. 102.— Esp. de la Sibérie : C. areuata, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p. 129. — Esp. africaines : C. melanophthalma, Lucas, = à d, l'Algér.; Entom. p. 356, pl. 31, f. 8. — rufula, X. Thoms. Archiv.ento , p. 104; Gabon.— Esp. de l’Amér. du Nord: C. femoralis, Oliv. Entom, IE, 54, p. 12. — brevis, senicea, Say, Journ. of the Acad, of Philad. HE, p. 269. — erythropa, Kirby, Faun. Bor. Amor. p. 239. — marginata, erythroptera, Ziegler, Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 46. — fuliginosa, fuscipes, pulla, Melsheim. ibid. HT, p. 59 — Esp. de Ceylan : C, congrua, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. à; Il, p. 286.— Esp. des Moluques : C. pilosula, Bourou ; luteola, Amboine ; Guérin- Ménev. Voy. d. 1. Coq; Entom. p. 107, pl. 5, £. 10, 11. — Esp. de l'Australie : C. securigera, Mac-Leay in King's Surv. of the coasts of Austral, 1, p. 443. (2) Le nom imposé au genre par Latreille à été altéré par quelques auteurs el changé en ceux de Mycerocmaus (Sahlberg, Zetterstedt), Mycerocnara (Cas- {elnau) et Mycerocmanus (Stephens, Melsheimer).— Syn. Mycgrornita,Gyllenh. ns. Suec. IL, p. 541; nom imposé antérieurement par Meigen à un genre de Diptères. — Herors Latr.; olim. — CisreLa Fab., Panzer, Illig., Payk., etc. 508 CISTÉLIDES, qué. — Yeux latéraux, saillants, transversaux, échancrés. — Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, filiformes, finement his- pides, à articles ohconiques : 1 médiocre, 2 très-court, 3 au moins aussi long que 4, les suivants égaux ou décroissant peu à peu.— Prothorax fortement transversal, peu convexe, rétréci en avant, avec ses angles antérieurs rabattus et fortement arrondis, les postérieurs rectilignes ; tranchant sur les côtés, faiblement bisinué à sa base. — Ecusson mé- diocre, en triangle rectiligne. — Elytres un peu plus larges que le prothorax et tronquées à leur base, plus ou moins allongées, légère- ment ovales ou atténuées en arrière, peu convexes; leur repli épi- pleural presque entier. — Pattes médiocres ; hanches antérieures tantôt légèrement séparées (barbata, bipustulata, ete.), tantôt contiguës (par ex. 4-maculata, flavipes), dans ce dernier cas obconiques et un peu saillantes ; cuisses assez robustes; jambes et tarsés grêles, filiformes; le 1% article des postérieurs très-allongé, le dernier de tous simple et tronqué au bout. — Saillie intercoxale presque nulle. — Mésosternum très-étroit en arrière. — Prosternum étroit, quand il existe, et forte- ment recourbé en arrière. — Corps plus où moins allongé, finement pubhescent. Petits insectes très-voisins des CisreLA ot s’en distinguant à peine par leurs yeux plus saillants, leurs antennes un peu autrement faites, leurs hanches antérieures, et leurs formes plus sveltes. La plupart sont noirs ou brunâtres; chez plusieurs cette livrée uniforme est relevée par des taches ou des bandes fauves sur les élytres. Ces organes sont ponctués sans ordre comme le reste de la surface du corps en dessus, et présentent assez rarement des stries qui ne sont jamais complètes. Les femelles, outre leurs antennes ordinairement moins longues, se distinguent assez souvent de leurs mâles par leur forme plus courte et quelques modifications dans le prothorax et les élytres. Il y à de ces insectes en Europe et dans l'Amérique du Nord. Ils vivent sous les écorces, dans les holets et le détritus des vieux arbres (x). 2 (1) Esp. européennes : Cist. bipustulata (humeralis? Fab., scapularis Gyllerh.), linearis (Hel. barbatus Latr., Cist. brevis Ponz.), brevis (Hel. pi- cipes Panz.), Illig. in Schneid. Mag. p. 606. — aæillaris, Payk. Faun. suec. I, p.123. — Hel. quadrimaculatus, Latr, Hist. nat. d, Crust. et d. Ins. X, p. 349. — Cist. flavipes, Fab.‘Syst. EL IE, p. 19. — M. morio, L. Redtenb. Faun. Austr. éd. 1, p. 605, et 6d. 2, p. 621 (maurina Muls.). — rudis, 4-maculala (4-mdculata? Latr), Küster, Die Kæf. Europ. XXI, 99, 100. — fasciata, Muls. Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1854-55, p. 355. — bimaculata, Man- nerh. Bull. Mosc. 1844, p. 197. — fhoracica, Gredier, Die Kæf. v. Passeier, p. 15. — Esp. de Ja Russie mér. : M. gracilis, Falderm. Faun. entom. Transe. . IL, p, 98, — Esp. de l’Amér. du Nord : Cist. binotata, Say in Long's Exped. IL, p. 285. — C. basilaris, fraterna, Say, Journ. of the Acad. of Philad. HI, P: 269. — M. nigra, ruficornis, Melsheim. Proceed, of the Acad, of Philad. HI, CISTÉLIDES VRAIES. 509 $ GROUPE II. Cténiopides. Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle aigu, très-petite. — Ab- domen composé de six segments dans les deux sexes. — Dernier ar- ticle des palpes maxillaires pas beaucoup plus gros que le précédent, en triangle très-allongé. — Mandibules entières à leur extrémité. — Antennes grèêles, filiformes. — Prothorax présque de la largeur des élytres à sa base. — Tarses sans lamelles. Ce groupe se réduit aux trois genres suivants, qui sont jusqu'ici propres à l’ancien continent et tous trois représentés en Europe. IL. Mandibules courtes, arquées dès leur milieu : Podonta. IL. — allongées, droites, puis arquées au bont. Angles postérieurs du prothorax rectangulaires : Cfeniopus. — — arrondis ou très-oblus : Omophlus. PODONTA. = Murs. Col. d. France; Pectinipèa. p. 66 (1). Genre très-voisin des Grenropus qui suivent, et n’en différant que par les particularités assez faibles que voici : Mandibules courtes, graduellement arquées. — Tète moins allongée et terminée par un museau notablement plus court. — Antennes moins longues que la moitié du corps (a/pina excepté), leur 3° ar- tie généralement plus long que le 4°. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base; celle-ci largement et faiblement échancrée en are, avec sos angles rectilignes. — Elytres allongées, graduellement rétrécies en arrière et arquées en dessus. — Hanches antérieures tou- jours séparées par le prosternum, plus ou moins obliques. Le système de coloration de ces insectes vient à l’appui de leur sé- paralion d'avec les Crenropus, dont ils diffèrent, en outre, sensible- ment par leur facies. Tandis que la livrée de ces derniers est, au moins en partie, d'un beau jaune, la leur est constamment d’un noir pro- p: 59. Suivant M. J. L. Le Conte (Proceed. of the Acad. of Philad. VII, p. 219), la seconde de ces espèces est une Mélandryide du genre HALLOMENUS. — Cist. rufipes, Maj. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. L, p. 170. (1) Ce nom de Poponra est de la création de Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 247), qui l'avait imposé à la deuxième section de ses MEciscaia, composée d'OoruLus, auxquels il associait la Cist: nigrita, en ajoutant qu'elle devait former un genre à part, — Syn. Meciseujy, L. Redtenb. Faun. Austr. éd. 2, P. 024, — Cisrera Fab., Panz., Steph, er. 510 CISTÉLIDES. fond et plus ou moins brillant. Les habitudes sont, du reste, les mêmes dans les deux genres; leurs espèces vivent sur les fleurs. Celui-ci en contient quatre en ce moment, les unos européennes, les autres asia- tiques (1). CTENIOPUS. % SoLier, Ann. d. !. Soc. entom. IV, p. 246. Dernier article des palpes labiaux déprimé et fortement tronqué celui des maxillaires très-faiblement triangulaire et obliquemenf" coupé au boul, — Mandibules allongées, droites, puis recourbées à leur extrémité. — Labre saillant, tronqué ou échancré en avant. — Tête allongée, rhomboïdale, terminée par un long museau parallèle; épistome séparé du front par un sillon bien marqué. — Yeux distants du prothorax, au plus médiocres, transversaux, assez saillants, faible- ment,échancrés. — Antennes au mains aussi longues que la moitié du corps, grèles, filiformes ou grossissant légèrement, à articles obco- niques : le 3° aussi long, ou peu s’en faut, que le 4°. — Prothorax transversal, plus où moins rétréci en avant, un peu plus étroit que les élytres à sa base; celle-ci coupée carrément ou faiblement bi- sinuée, avec ses angles rectangulaires. — Ecusson allongé et tron- qué en arrière, — Elytres allongées, arquées en dessus, parallèles ou un peu sinuées dans leur milieu, arrondies en arrière; leur repli épi- pleural entier. — Pattes longues et grôles; hanches antérieures tantôt étroitement séparées par le prosternum, tantôt contiguës, dans ce der- nier cas cylindriques et saillantes; le 1° article des tarses postérieurs guère plus long que les deux suivants réunis. — Mésosternum très- étroit en arrière. — Corps allongé, arqué en dessus, à peine pubes- cent. , Les mâles, outre leurs antennes plus longues que celles des fe- melles, ont constamment leur sixième segment abdominal fortement excavé, et quelquefois en même temps (par ex. lutea) échancré au bout. La Jivrée de ces insectes offre coci de particulier, que la couleur jaune y entre toujours pour une partie ; il est même rare (sulphu- ripes) qu’elle se borne aux pattes. Le genre se compose en ce moment de six espèces (2), dont une (su/phureus) est très-commune dans la DIE grande partie de l’Europe. (1) C. nigrita, Fab. Syst. EI. IT, p. 20 (C. oblonga ? Oliv.); Europe moyenne et mér.; type du genre, — lugubri is, AUsteE Die Kæf, Europ. XX, 80; Tur- quie. — Aubei, Orient; alpina, Europe or.; Muls. Opusc. entom. VII, p. 29. (2) C.sulphureus Linné, Fab., Oliv., ete.; la Cis£. bicolor de Fabricius (Syst. EI. II, p. 18) en est généralement, déo comme le mâle, et M. Mulsant, ainsi que M. L. Redtenbacher, ont adu À cette opinion; Erichson, au contraire CISTÉLIDES VRAIES. 511 = OMOPHLUS. 0 : Æ sat (Mec.) Souien, Ann. d. L. Soc. entom. IV, p. 246 (1). Organes buccaux des Creniopus, avec le dernier article des palpes maxillaires coupé plus carrément au bout. — Tête et yeux pareils; la première parfois non rétrécie en arrière. —Antennes moins longues que la moitié du corps, assez robustes, filiformes êt un peu épaissies dans leur moitié terminale, à articles 1 gros, médiocre, 2 très-court, 3 plus long que 4; les trois Ou quatre suivants généralement plus courts et moins cylindriques que les derniers. — Prothorax imparfaitement contigu aux élytres et un peu moins large qu’elles, fortement trans- versal, peu convexe, non ou légèrement rétréci en avant, tronqué à ses deux extrémités, avec tous ses angles arrondis ou au moins obtus. — Ecusson presque toujours en triangle rectiligne. — Elytres de lon- sueur et de forme variables, isolément arrondies à leur extrémité. — Pattes en général un peu plus robustes que celles des Creniopus, avec leurs hanches antérieures cylindriques, saillantes et contiguës, rare- ment un peu séparées par le prosternum. — Mésosternum des mêmes. — Corps tantôt pubescent, tantôt glabre sur les élytres. Ces insectes, au milieu d'assez nombreuses modifications dans leur forme générale, ont toujours une physionomie très-diflérente de celle des Cremopus. Ils sont beaucoup plus grands, moins convexes, et leur livrée n’a pas cette uniformité qu’on remarque chez ces derniers. Leurs mâles ont également le sixième segment abdominal excavé; ils sont, en outre, plus parallèles que les femelles, et présentent habi- tuellement dans leurs jambes et leurs tarses antérieurs, quelques par- ticularités étrangères à ces dernières, et variables selon les espèces. Solier avait compris presque tous ces insectes, à lui connus, dans son genre MEGiscHIA, caractérisé par le dernier article de tous les palpes tronqué carrément au bout. Il réservait le nom d'OmorxLus à ceux chez qui cet article est coupé obliquement et qui ont le dernier des labiaux plus ou moins sécuriforme, caractère insignifiant et va- riable. M. Mulsant en a découvert dans le repli épipleural desélytres, un autre plus important, d’après lequel il a divisé le genre en deux. (Archiv, 1841, IL, p. 180), en faisait une espèce distincte. — Cüist. sulphuripes, Germar, Ins. Spec. nov. p. 162 (® C. collaris, Küster, Die Kæf. Europ. XX, 75); Hongrie. — C. lutea, Küster, loc. cit. XII, 82; Sicile, Espagne mér. ; pal- lida, XX, 82; Mésopotamie. — C. altaica, Gebler in Ledeb. Reise ; Ins. p. 128; Altaï. — C. elegans, Falderm. Faun. entom. Transe. Il, p. 104; Russie mér, Le Cten. splendidus de M. Thomson (Archiv. entom. Il, p. 103), insecte d'un vert bronzé brillant, avee les pattes testacées, me paraît étranger au genre et est probablement une Cisreca. Le Gabon eat sa patrie. (1) Syn. Mrciseura, Solier, loc. cit. p. 247. — Hemoraunus, Mulsant, Col. d. France; Poctinipèdes, p. 73. — CisreLa Fab., Oliv., etc. ne ant ve TE 512 CISTÉLIDES. Chez ses HeciorauRus, ce repli arrive, ou peu s'en faut, jusqu'à l'angle sutural, et a une tendance à se renverser en dehors, tandis que chez les OnopaLus il s'arrête au.niveau de la base de l'abdomen. Mais ily a des passages entre ces deux formes (1) qu’on pourra , du reste, em- ployer pour fonder de simples sections. Les Omoparus appartiennent à la Faune méditerranéenne, en pre- nant ce mot dans une acception assez large. Leurs habitudes sont les mêmes que celles des CrENIoPUs. | Groupe III. Lystronychides. Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, en triangle court, par- fois subogivale. — Abdomen composé de cinq segments. — Dernier article des palpes maxillaires beaucoup plus large que le précédent. — Mandibules courtes, arquées, légèrement bifides à leur extrémité. Antennes de forme variable, en général plus ou moins robustes, sou- vent comprimées et mêmes foliacées. — Prothorax beaucoup plus étroit à sa base que les élytres chez la plupart. — Tarses sans lamelles. Ces caractères sont presque identiques avec ceux des Cistélides vraies, et c’est, dès-lors, près de ces dernières que ces insectes parai- traient deyoir être placés. Mais ils diffèrent tellement de toutes les autres espèces de la famille, qu’on ne peut les intercaler dans la série (1) M. Mulsant en signale lui-même deux chez les O. curvipes et armillatus, qu'il a placés parmi les OmopuLus, bien que le repli en question soit chez eux presque aussi distinct que chez les Hegcoraurus. Depuis la publication de son travail sur les Pectinipèdes de France, ce savant entomologiste a donné, dans ses Opusc. entom. VII, p. 36, une Monographie de ces derniers et décrit plu- sieurs espèces d’OmorxLus. Au premier de ces genres appartiennent : H, nigripennis Kab, (Var. Meg. erythrocephala Sol.), abdominalis, ovalis Casteln., anceps Muls., Algérie; ru- fiventris Waltl, Espagne mér.; erythrogaster Luc. (Cist. testacen Casteln. }, cœruleus Fab. (cist. cœrulescens Oliv.), Perroudi Muls., distinctus Gasteln., Algérie; ruficoilis Fab.; Espagne mér.; angusticollis Muls., Egypte; Reichei Muls., Algérie. Au second : O. curvipes Brul., Europe mér.; armillatus Brul., Grèce, Sicile; picipes Fab. (Hibialis Costa, sericeicollis Küster), frigidus Muls., pubescens Linn. (amerinæ Curtis, pinicola L. Redtenb.), lividipes Muls. (picipes L. Redtenb.), lepturoides Fab. (lepheroides Fab., olim), brevicollis Muls., France mér.; orien- ce Muls., Turquie; scufellaris Muls., Egypte; syriacus Muls., Syrie. : Cist. pilicollis, Ménétr. Cat. rais. p. 204 ; Russie mér, — O. dilatalus, mu Falderm. Faun. entom. Transe. IL, p. 99; même pays.— 0.elon- gatus, Dalmatie; curtus, Corfou ; atripes, Volhynie, arinillatus, Corfou ; ni- gripes, Mésopotamie ; Küster, Die Keæf. Ra XX, 59 sq. — alpinus, Miller, Verbandl. d. Zool.-Botan. Ver, in Wien. I, p. 119 ; Autriche. — produclus, Rosenh, Die Thiere Andalus, p. 220; Espagne mér, CISTÉLIDES VRAIES. . 513 de ces dernières, comme l’a fait Solier, sans violer les analogiès. J'ai done cru devoir les isoler, bien que leurs caractères distinetifs soient vagues et incertains. F genres sont aussi difficiles à limiter que leur ensemble lui- ième, la tête, les antennes, le prothorax, les pattes et surtout la forme générale, se modifiant de la manière la plus insensible. Ce sont, du reste, pour la plupart, des insectes très-élégants, dont la livrée ordi- naire est d’un beau bleu indigo ou bronzée, couleurs que relèvent paroi es taches d’une autre nuance. Il est très-rare qu’ils soient glabres, et leur pubescence consiste, sans aucune excepüion, en poils fins redressés, parmi lesquels ceux des élytres sont en partie au moins dis- posés en rangées régulières (1). Le groupe est exclusivement propre à l'Amérique et nombreux; mais jusqu'ici on n’en à décrit qu'un: très-petit nombre d’espèces. Celles que j'ai eu l’occasion d'observer au Brésil et à Cayenne, vivent sur les fleurs et les plantes basses. Solier, qui a connu à peine quelques-uns de ces insectes, les a di- visés en quatre genres. Ceux qui suivent, en pareil nombre, ne corres- pondent pas exactement aux siens, pour la plupart. Une étude appro- fondie du groupe entier décidera s'ils doivent être conservés. I. Cuisses très-grêles à leur base, puis renflées et ovoïdes : Prostenus. IL — grossissant peu à peu. a Prothorax plus étroit à sa base que les élytres ; corps oblong. Antennes filiformes : Lystronychus. — comprimées à leur extrémité : Xystropus. aa Prothorax aussi large que les élytres; corps ovale : Cleisa. PROSTENUS. Larn. Fam. nat. p. 377 (2). Tête prolongée et, rétrécie en arrière, avec un sillon circulaire, en général peu marqué, en arrière des yeux, plus ou moins excavée en ävant, par suite du redressement des orbites antennaires. — Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps, parfois aussi longues que lui ; leurs quatre avant-derniers articles au moins, quelquefois les Sept avant-derniers, très-fortement comprimés, comme foliacés et plus où moins en scie ; le dernier de même forme, ovalaire ou triangulaire (1) Les Omopnrus sont les seuls, parmi les autres Cistélides, dont la pubes- tence soit aussi redressée, quand elle existe ; les autres espèces sont glabres ou revêtues de poils conchés. . (2) Syn, Xysrnopus (ectio Mecocenus), Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, P.241; le nom de Mecoërnus avait été appliqué antérieurement par Schœuherr À des Anthribides. — Lysrronvenus Saund, , Casteln. Coléoptéres. Tome V. 33 544 CISTÉLIDES- et plus grand que le 40°. — Toutes les cuisses forteme moins longuement atténuées à leur base, renflées à leu Les autres caractères comme chez les LYSTRONYCHUS. » = Après avoir fondé son genre PROSTENUS, Sans en exposer les caractà ni indiquer quelle espèce il lui donnait pour type, Latreïlle n’en plus reparlé, et à ce nom, à substitué celui de LYSTRONYCHUS, enrsi- gnalant cette fois l'insecte sur lequel il établissait cette coupe géné- rique. Le nom de Prosrenus étant ainsi disponible, peut sans incon- vénient s'appliquer à un certain nombre d'espèces qui se di e éminemment des autres Lystronychides par les caractères ù plus haut. Les antennes varient dans chaque. espèce et ne diffè à que peu selon les sexes. Il en est de même de la concavité de la tête et de la forme des pattes; la première est parfois très-prononcée, Le prothorax varie comme les antennes, mais moins ; il est générà ment transversal, assezconvexe, rétréci à sa base, arrondi sur les côtés et -toujours beaucoup plus étroit en arrière que les élytres. L* Les Prosrenus, à de rares exceptions près (par ex. splendens), sont d’un beau bleu d’indigo, sujet parfois à devenir verdâtre ou violet,et beaucoup d’entre eux ont les cuisses largement annelées de rouge. Leurs élytres sont régulièrement ponctuées, mais toujours assez fine- ment, et souvent les bords antérieurs des points se redressent de façon à imiter les aspérités d’une râpe (1). > Solier a associé ces insectes à ses Xysrropus, tout en reconnaissant qu'ils en différaient beaucoup. LYSTRONYCHUS. © Lam. Règne anim. Ed. 2, V, p. 41 (2). Dernier article des palpes labiaux épais et légèrement triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. — Labre court, faiblement : arrondi en avant. — Tête rhomboïdale, plus ou moins prolongée en arrière et en avant des yeux, peu convexe sur le front, à orbites anten- naires nulles ou très-petites. — Yeux distants du prothorax, médiocres, transversaux et luuulés. — Antenres longues, filiformes, grossissant peu à peu et faiblement à leur extrémité, à articles 3 un peu pluslong que 4, 4-10 subégaux, 14 notablement plus long que 10.— Prothorax transversal ou nor, de forme variable, beaucoup plus étroit à sa base : (1) P. periscelis,Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 60, pl 12, f. 43; Brésil, — laticornis, Saund. Trans. of the entom. Soc. I, p. 154, pl. 14, f. 4; Montevideo. — Xyst. Dejeanii, Sol. loc. cit. p. 242; Brésil. — Lys. splendens, Gasteln. Hlist. nat. d. Col. Il, p.244. — Les Prosten. violuceipennis, Boisduvalii, m0- niliferus, femoralis, episcopalis, clavipes, azureus, cyaneus, et probablement plusieurs autres encore du Catalogue de Dejean, appartiennent au genre: (2) Syn. Xysronia, Solier, Ann. d, 1, Soc. entom. IV, p. 238, — PROSTENUS Dej. — Hecops Fab. CISTÉLIDES VRAIES. #15 émités. — Ecusson en triangle curvilign e agges, assez convexes, paral- lèles, obtuse onquées un peu obliquemient aux épaules. — Pattes longues; cuisseSantérieures un peu atténuées à leur base; jambes fili- formes; tarses peu robustes, le 1% article des postérieurs allongé. — Saillie intercoxale assez large, triangulaire. — Mésosternum déclive, un peu concaye en avant. — Saillie prosternale. étroite, arrondie en arrière. - | ; Latreille, en créant ce genre, lui a donné pour type l’Helops equestris de F'abricius (.), insecte très-élégant et commun aux environs de Rio- Janeiro, d’un noir bleuâtre soyeux, avec une tache d’un jaune citron sur les élytres. Près de lui, vient se placer une autre espèce (2) du même pays, aussi remarquable par ses couleurs. Ces deux insectes ont en commun une tête médiocrement allongée, des antennes très-grèles, presque aussi longues que le corps et un prothorax transversal et con- vexe en dessus. Solier les a laissés seuls dans le genre Lysrronycnus et a fondé son genre XYSTRONIA Sur une autre espèce (3) qui n’en diffère que par sa tête plus allongée, ses antennes plus robustes et pas plus longues que la moitié du corps, enfin son prothorax plus long que large et médio- cement convexe. Mais ce genre ne me paraît propre qu’à former une section dans celui-ci, qui, tel que je le comprends, est essentiellement et uniquement caractérisé par la forme des antennes et celle des pattes réunies à un prothorax notablement plus étroit que les élytres. XYSTROPUS. SouEr, Ann. d. 1. Soc. entom. IV, p. 241. Antennes do longueur variable, grossissant peu à peu et en même temps comprimées à leur extrémité ; leurs cinq ou six derniers articles (1) Syst. EL. I, p. 160 ; figuré dans Perty, Del. anim. art. Brasil. pl. 13, f. 5. — Latreille cite en même temps, comme congénère de cet insecte, l'Helops columbinus de Germar (Ins. Spec. nov. p. 157), et le Notozus helvolus de Dalman (Anal. entom. p. 56). Le premier m'est inconnu, mais, d’après la des- Cription qu’en donne Germar, il est évident qu’il n’a rien de commun avec le genre actuel. Quant au second; j'ai dit précédemment (tome IV, p. 439, note) que c'était un Cléride, probablement du genre PELONIUX. (2) L.pulchellus, Saund. Trans. of the entom. Soc. 1, p. 153, pl. 14, f. 5 (Prost Semoculatus Dej.). — Le Pr. axillaris Dej., de Cayenne, appartient à cette division, (3) X. cœrulea, Sol. loc. cit. p. 239 (Pr. janthinus Dej.). Par une rare ex- Ception, cet insecte est glabre, ou très-peu s’en faut. Il y a dans les collections, Plusieurs espèces qui viennent se placer à côté, et dont probablement.quelques- Unes sont mentionnées dans le Catalogue de Dejean. ” transversal, peu convexe, arron! es côtés, de cas à sa base; celle-ci en général s beaucoup plus étroite quelles élytres., — Pattes plus ou moins courtes ; cuisses graduellement 6p aissies comme chez les LYSTRONYCHUS. — Le surplus comme chez les derniers, sauf pour la forme générale. du À Après avoir séparé des Prosrenus de Dejean les deux genres qui précèdent, il y reste encore un nombre considérable d'espèces, la plu- part de petite taille, et qui finissent par perdre peu à peu le facies propre aux Lystronychides, à ce point que plusieurs d’entre elles n’en ont absolument rien conservé. Solier a fondé le genre actuel sur lune d’elles qu'il n’a pas décrite et qu’il indique comme étant le pilosus de Dejear, en quoi il me paraît être dans l’erreur (1). Ces insectes ne pourront pas rester associés ensemble, et le genre lui-même étant établi sur une espèce inédite et douteuse, n ’est men- tionné ici que pour mémoire (2). 1% form à 516 De terminaux plus larges que ro arfois le dernie CTEISA. SoLter, Ann. d. 1. Soc. entom. 1V, p. 242. Organes buccaux des précédents, avec le labre dépassant faiblement l’épistome. — Tête courte, rhomboïdale, plane sur le front; épistome confondu avec ce dernier, arrondi et légèrement tronqué dans son milieu en avant. — Yeux transversaux, à peine lunulés. — Antennes dépassant faiblement le prothorax en arrière, grossissant légèrement à leur extrémité, à articles 3 plus long que 4, 4-7 ou 4-8 obconiques, plus longs que larges, 7-10 ou 8-10 transversaux, déprimés ou submo- niliformes, 14 à peine plus grand que 40. — Prothorax transversal, (1) Solier indique les antennes comme étant à peine de la longueur de la tête et du prothorax réunis; clles dépassent notablement ce dernier en arrière, même chez les femelles, dans le vrai pilosus de Dejean; celles des LE sont de la longueur de la moitié du corps. (2) Je ne connais que les quatre espèces suivantes de décrites qui puissent y rentrer. Chacune d’entre elles s'éloigne des antres par quelques particularités, surtout par la longueur des antennes : Lystron. humeralis (Prost. anliquus Dej.), œneus, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 244; Brésil. — Pr. violaceus, Blanch. in d’ Orb. Voy.; Entom. 199, pl. 15, f. ä; Bolivia, — P. blandus, Ærichs. Archiv, 1847, I, p. 122; Pérou. Ici viennent, parmi les PROSTENUS de Dejean qui me sont connus, ceux qui suivent : P. rufofemoratus, femoratus, nitidus, metallicus, punctatissimus, pilosus, œquinoclialis, Lebasii. On pourra peut-être les laisser ensemble. Quant aux P, nebulosus, juvencus, tomentosus du même auteur, le premier rentrerait, à la rigueur, parmi les Crersa ; les deux autres devront former un géure à part. LL # CISTÉLIDES VRAIES. 517 exactement contigu aux élytres, légèrement rétréci en avant, plus ou moins arrondi sur les côtés, à peine bisinué à sa base. — Ecusson cur- viligne ou subquadrangulaire, transversal. — Elytres peu convexes, brièvement ovales, exactement de la largeur du prothorax à leur base; celle-ci tronquée. — Pattes courtes; cuisses grossissant peu à peu; jambes filiformes; le 4°* article des tarses postérieurs allongé, —Saillie intercoxale, mésosternum et prosternum des LYSTRONYCHUS. — Corps régulièrement ovale, plus ou moins velu. Ces insectes reproduisent parmi les Cistélides les formes de certaines PsaryoemaA ot de quelques Pédinides. J'en connais trois ospèces inédites, outreelle sur laquelle Solier a établi le genre. Toutes trois sont d’un Ne et sous le rapport de la ponctuation, comme de la vesti- ture, ressemblent aux autres espèces du groupe actuel. Elles sont de diverses parties ds l'Amérique du Sud (1). (1) C. hirta, Sol. loc. cit.; Bahia. — Dejean a connu les trois espèces iné- dites; l’une d’elles est son Prostenus carbonarius; il avait placé la seconde parmi les BLarsrinus, sous lo nom de B. anæius ; la troisième, qu’il avait reçue depuis l'impression de son dernier Catalogue, figurait dans sa collection sous le nom de Prostenus pedinioides. Fa ch ee Ve VS FAMILLE XLIX. N ILIONIDES. Menton allongé, non porté par un pédoncule du sous-ment 1. guette saillante. — Lobe des mâchoires lamelliformes, cilié. — Man- dibules courtes. — Tête verticale, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux inclusivement, appuyée au repos sur les hanchés antérieures, — Yeux transversaux. — Antennes de onze articles, insérées à découvert au-devant des yeux.— Prothorax engagé dans une échancrure desély- tres, lunulé, largement féliacé sur les côtés. — Pattes courtes; hanches antérieures et intermédiaires transversales; les antérieures saillantes au côté interne, contiguës, avec leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; les secondes sans trochantins ; les postérieures fortement trans- versales ; tarses filiformes, les quatre antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles, le pénultième échancré; leurs crochets simples. — Episternums métathoraciques parallèles ; leurs épimères distinctes. — Epimères mésothoraciques très-grandes, triangulaires. — Abdomen composé de cinq arceaux, tous distincts. — Corps hémisphérique. Le genre Niro de Latreille ne peut rester parmi les Ténébrionides où il est classé depuis longtemps (1); ses hanches antérieures contiguës et dont les cavités cotyloïdes sont ouvertes, l’excluent absolument de cette famille. L'ensemble de ses autres caractères ne permet pas da- vantage de le faire entrer dans aucune-de celles qui suivent. J'ai exa- miné si, malgré leurs tarses hétéromères, ses espèces ne pourraient pas être classées parmi les Fongicoles de Latreille qui ont un genre de vie semblable et dont plusieurs (par ex. CorynomaLus) sont éga- lement hémisphériques; mais j'ai trouvé cette mesure impraticable. Il ne reste plus, dès-lors, qu’à les constituer en une famille à part. (1) Latreille ne l’a presque jamais laissé deux fois de suite à la même place dans le cours de sa longue carrière entomologique. Après lavoir d’abord (Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. X, p. 333) mis à la suite des Pyryo, il l’a successive ment placé immédiatement après les LagniA (Gen. Crust. et Ins. I, p- 198; et Considér. génér. p.211), les Hecors (Règne anim. éd. 1, HILL, p. 306), les CNoy DALON (Fam. nat. p. 378), puis enfin (Règne anim. éd. 2, V, p. 32) les HELæÆus où il est en ce moment. M. De Castelnau seul (Hist, nat. d. Col. I, p. 227) l'a placé avant ce genre à la fin de sa tribu des Diapérides, ce qui revient à peu près au même. NiLIONIDES. 519 Ces insectes sont propres aux parties chaudes de l'Amérique. On les tronve immobiles ou marchant lente ur les bolets ou les troncs des arbres; quand on les touche, il mulent la mort, mais sans se laisser tomber. Ils exhalent à un haut degré l'odeur propre aux Hétéromères bolétophages. NILIO. Larn. Hist, nat. d. Crust. et d. Ins. X, p. 333 (1). Menton au moins aussi long que large, quadrangulaire ou arrondi en avant. — Languette arrondie antérieurement. — Dernier article des-palpes labiaux ovalaire et obtus au bout, celui des maxillaires en triangle allongé. — Mandibules arquées, entières au bout. — Labro saillant, un peu arrondi en avant. — Tête courte, peu convexe, ter- minée par un court museau transversal. — Yeux médiocres, entiers. — Antennes assez robustes, médiocres, grossissant très-légèrement, à aticles 3 plus long que 2 et que les suivants; ceux-ci obconiques, devenant peu à peu moniliformess 41 suhorbiculaire. — Prothorax petit, déclive, convexe &ur le disque, coupé obliquement et sinué de chaque côté en arrière. — Ecusson en triangle allongé. — Elytres régulièrement hémisphériques ; leur repli épipleural large, horizontal, tanchant sur son bord externe. — Pattes assez courtes, pêu robustes ; jambes arrondies, sans éperons ; tarses villeux, le 1" article des pos- rs assez allongé. — Saillie intercoxale de l’abdomen assez longue ebaiguë. — Mésosternum court, caréné, muni en avant @’une saillie plus ou moins longue. Ces insectes ressemblent à des CoccneLLA et à certain Æciraus de la famille des Érotylides, au point que Fabricius s’y est trompé et'a placé à la fois dans ces deux genres la seule espèce qu'il ait connue. IL sont de taille médiocre et le plus souvent d’un fauve rougeâtre ou tes- tacé, avec les élytres sujettes à devenir noires. Une pubescence d'aspect lanugineux, tantôt très-courte et uniforme, tantôt disposée en touffes sur les élytres, les revêt en dessus. Ils sont répandus depuis le Mexique jusque dans le Brésil méridional, et pour la plupart assez communs. On n’en a encore décrit que cinq espèces (2). (1) Syn. Cocenverra, Fab. Entom. Syst. I, p. 286 et Syst. EL. I, p. 378. (2) Coccin. villosa, Fab. Entom. Syst. et Syst. EL. loc. cit.; de Cayenne et du Brésil, On lui rapporte ordinairement, mais à tort, l'Ægithus marginalus de Fabricius et l'Erotylus cinctus de Herbst; le premier est un Eumorphide du geure Convnowazus, le second est un Érotylide du genre Zoxamus; Voyez Lacord, Mon, d. Érotyl. p. 278 et 473.— N. lanatus, maculatus, fascicularts, Germar, Ins. Spec. nov: p. 161; Brésil. — marginellus, Érichs. Archiv. 1847, 1, p. 120; Pérou. ds: FAMILLE L. PYTHIDES. Menton transversal, non porté par un pédoncule du sous-menton, — Languette plussou moins saillante. — Deux lobes aux mâchoires, lamelliformes et ciliés. — Mandibules souvent dentées au côté interne, — Tête non rétrécie à sa base, saillante, horizontale ou légèrement inclinée (Acnaraus excepté). — Yeux latéraux, entiers. — Antennes de onze articles, médiocres, insérées à découvert au-devant des yeux, filiformes, grossissant peu à peu ou terminées par une petite mass — Prothorax notablement plus étroit à sa base que les él tres n pronotum confondu avec ses parapleures (Crymopes excepté). - S courtes; hanches antérieures conico-cylindriques, médiocrementsa lantes, contiguës (Crvmoprs excepté), leurs cavités cotyloïdes ouvertes transversales; tarses filiformes, les quatre antérieurs de cinq, les pos- térieurs de quatre articles, le pénultième de tous entier; leurs cro- chets simples. — Episternums métathoraciques médiocrement larges, atténués en arrière. — Abdomen composé de cinq segments tous libres. à Famille nouvelle, dont l'établissement me paraît nécessaire pour rapprocher un certain nombre de genres qui sont, à l’heure qu’il est, disséminés loin les uns des autres dans des familles différentes. Les Pyrno, auxquels j’emprunte le nom que je lui donne, sont classés dans les Mélandryides ou près des Pyrocanoa (1). Les Crymones ot les Prioënaruus l'ont 6t6 par M. J. L. Le Conte, leur auteur, parmi les Ténébrionides. Les SarpiNcus et genres voisins constituent une fa- mille à part qu’on a coutume de placer à la fin des Hétéromères. Enfin (1) Pour la première de ces places, voyez L. Redtenbacher, Fann. austr. éd. 2, p. 632; pour la seconde, Mulsant, Col. d. France; Latipennes, p. 26. Latreille (Règne anim. éd. 2, V, p. 40) avait laissé ces insectes parmi ses Hélo- piens. C’est un fort indice qu’un insecte n’est pas à sa place lorsqu'on le bal- lotte ainsi de famille en famille L'YTHIDES: 521 les FAUNE : Oo dans les auteurs les plus récents parmi les An- thicides (1 ! FNSERS LR Le He 4 ne É Or, a ce dernier Pr qui est un peu aberrant, tous ces insectes ont la même D 1 les mêmes mœurs, et, pour autant que leurs larves sont connues, Splus intimes rapports sous leurs premiers états drag peu les: confondre qu'avec les Ténébrionides et les Mélandryides dont ils sont faciles à distinguer. Leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière, suffisent pour les différencier des pre ; s'éloignent des secondes par la direction et la forme da leur tête, 1 yeux constamment entiers et leur prothorax plus étroit à sa b les élytres et dont le pronotum est confondu avec ses flancs. caractères, tels que les hanches antérieures moins saillantes; médiaires plus arrondies et les postérieures jamais obliques, non sans valeur, sont moins importants, attendu Li on les re çà et là chez quelques Mélandryides. tn Ces insectes sont rarement (Cnynopes) de taille assez grande, sou- vent petits, allongés ou au moins oblongs, exceptionnellement(Pyro) très-déprimés, et, sauf chez les AGxaraus, leurs téguments sont glabres et,en général, brillants; tous, sans exception, sont ailés. Pour le sur- plus, il y à peu à ajouter à la formule inscrite plus haut. Le dernier article des palpes maxillaires est tantôt sécuriforme (Py- thides vrais, Agnathides), tantôt (Salpingides) ovalaire. Les mandibules dépasse quelquefois (Pythides vrais) fortement le labre et affectent alors la forme de tenailles. La tête, dans trois genres (RHINOSIMUS , HOMALIRHINUS, TANYRHINUS), S s’allonge en un long rostre déprimé, qui ressemble complètement à celui de certains Curculionides. Dans ce cas, les antennes sont souvent insérées à peu près à la moitié de sa longueur, au lieu de l'être, comme chez les autres espèces, près du bord anté- rieur des yeux. Les élytres débordent toujours le prothorax; leurs épi- pleures ne sont distinctes qu’à, leur base et se prolongent plus loin que la moitié de la longueur de ces organes, qui embrassent très-faible- ment l’arrière-corps. La présence des trochantins aux hanches inter- médiaires forme ici l’exception. Ces pièces n'existent que chez les Pythides vrais, et, en outre, il y a un de leurs genres (Crymopes) qui en possède aux hanches antérieures. Les éperons des jambes sont en général très-petits et assez souvent presque nuls. Les tarses sont 2evêtus ral > (1) Voyez notamment Dejean, Cat. éd. 3, p. 237, et L. Redtenbacher, Faun. austr, éd, 2, p.635; dans la première édition de cet ouvrage, l'auteur avait placé le genre parmi les Mélandryides, entre les Hypuzus et les Dincæa. F à parle pas de l'opinion de Germar qui, en décrivant l'espèce type (Mag. d. En- tom. III, p. 129), Vavait placée dans les Clérides. M. De La Ferté seul (Mon. d. Anthic. p, 295) me paraît avoir vu juste en signalant son analogie avec les Sazrneus. La différence entre les deux genres ne porte essentiellement quésur la forme du prothorax et de la tête; mais olle est assez forte pour exiger que Celui-ci soit mis dans un groupe à part. 522 t.. 'YTRIDES. n s : peu abodante, souvent à pét près point de ne plus former qu’un mince filet en avant dés érieures. - L parfait, toutes les espècés de la famille vivent sous les écorces ou se trouvent à leur extérieur, sur les troncs d'arbres abattus, les amas de fagots et autres lieux semblables: J'ai dit plus haut que celles de leurs larves qui sont connues, avaient entre elles la plus grande analogie. Ceci ne s'applique qu’à celles des espèces typiques dont on n’a encore publié que deux, celles du Pytho depressus (1) et du Rhinosomus roboris (2). La première, connue depuis longtemps, présente tous les carac- tères essentiels de celle des PyrocHro4, mais en diffère par deux au- tres qui sont importants ; sa tête est un peu engagée dans le prothorax, et son dernier segment abdominal n’est pas plus large que le précé- dent et n’a rien de singulier dans sa forme. Cette larve est allongée, parallèle, très-déprimée, avec les segments du corps arrondis sur les côtés, d’un jaune sale et revêtue de quelques poils redressés et isolés. La tête est horizontale, arrondie, sans épistome distinct. Les organes buccaux se composent d’un étroit menton allongé, aïnsi que la lan- guette qui est entière et porte deux courts palpes biarticulés, dont les supports sont soudés ensemble; deux mâchoires transversales ter minées par un seul lobe, dont l'angle interne est garni de petites épines crochues, et qui portent des palpes assez longs de trois articles. Les stemmates sont au nombre de cinq de chaque côté et disposés sur deux rangs. Les antennes; insérées sur les côtés de la tête, se compo- sent de trois articles graduellement plus courts. Le segment protho- racique est un peu plus court que les suivants qui sont égaux entre eux. Tous sont revêtus d’écussons cornés, plus larges en dessus qu’en (1) D6 Géer, Mém. V, pl. 2, f. 15-20. — Latr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins.X, p.329. — Bouché, Nat. d. Ins. p.192, pl. 9, £. 13.— Wéstw. An Introd., etc. 1, p. 289, f. 32, n° 16-17. — Erichson (Archiv, 1842, I, p. 371) en à donné aussi une description générale en même temps que de celle des PynocHROA. ette larve est, à proprement parler, intermédiaire entre celles des PYnocnRoa et celle du Rhin. roboris, mais plus voisine de ces dernières. Elle a en commun avec les premières l'absence de prolongement anal; avec Ja seconde, la tête engagée dans le prothorax, et la simplicité du dernier segment abdominale Par conséquent elle prouve tout aussi bien l’analogie qui existe entre I6s Pyruo et les Rmnosimus que célle des premiers avec les PyRocHROA. (2) Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 287. E— & + de ù + Si SDS d US. te Ré de l'abdomen est armé RS le de stes saillies, et en dessous d’une rangée de dentelures. L'ouver. io anale estrune fente transversale qui ne se prolonge opode. Les stigmates sont au nombre de neuf paires : la pre è située entre le prothorax et le mésothorax, les autres au bord inférieur des écussons dorsaux des huit premiers segments de l’ab- domen. La larve du Rhinosimus roboris roprodtiit tous les caractères essen- tiels de la précédente, avec les différences qui suivent. Elle nds en étroite et un peu plus convexe. Sa tête est légèrement atténuée en avant. Erichson n’a pas pu lui découvrir de languette. Les ante se composent de quatre articles. Le prothorax est un peu plus long que les segments suivants, et son bord antérieur s’élargit ct se pro- longe sous la tête. Le dernier segment abdominal est un peu plus petit que les précédents, impressionné en dessus, et armé de deux courtes et larges saillies, chacune portant deux petits crochets aigus, dont l’externe est recourbé en dehors et l’interne en dedans. Quant à la larve de l’Agnathus decoratus, dont on doit.la Fe M sance récente à MM. Mulsant et Rey (1), elle diffère des préc par des caractères importants. Comme celle de l’insecte parfait, s fA 1ôte est verticale et en même temps arrondie et terminée par un court museau. Les stemmates sont absents. Ses antennes, insérées sur de courts tubercules, se composent de trois articles graduellement plus grèles, et dont le dernier est très-petit et subulé. Les trois segments thoraciques sont notablement plus longs que les suivants, sürtout le prothorax, et purtent des pattes assez courtes, composées de quatre pièces. Les six premiers segments abdominaux sont transversaux, épaissis en bourrelets sur les ( côtés ; les trois derniers plus larges, sur- tout le pénultième. Le dernier est ‘ur peu plus long que celui-ci, con- vexe, granuleux, tronqué et tranchant en arrière, et muni de deux fossettes arrondies, voisines de son bord postérieur ; les angles de celui-ci portent deux à crochets recourbés en haut. Les stig- mates sont situés près des angles antérieurs des segments abdomi- naux (2). Le corps de cette larve est légèrement convexe, de couleur testacée , ethérissé de poils peu abondants, formant six rangées longitudinales. Elle avait 6t6 trouvée dans de vieilles souches d’aulne, en compagnie de larves de RnizopnaGus et de Bosrricaus. MM. Mulsantet Rey soup- çonnent qu’elle est parasite et dévorait ces dernières. La nymphe, qu’ils ontégalement décrite, ne présente de particulier que l'existence, au som- (1) In Mulsant, Opuse. entom. fase. VII, p. 114, avec une pl. (2) MM. Mulsant et Rey, par suite, sans doute, d’un lapsus calami, assi- gent des stemmates au dernier segment abdominal. Ils ne parlent pas de ceux dü thorax, r, et rri àt- 18", 8 edérait dei mnt 4 ASF dt note, } Nos RE - « 7 b ; 52 PYTHIDES. w 4 de son ent anal, d’un lobéMlarge ot déprimé, divisé en quatre Il ñ les externes sont spiniformes et beaucoup plus Luis intermédiaires. à : f une seule espèce de SALPINGUS qui habité la T Pl ille parait propre à l'Europe et à l'Amérique. Elle se divise na +) lement en trois groupes. RE Ci po La v I. Prothorax coupé carrément en avant, non échancré en dessous. * Mandibules saillantes. PYTUIDES vrais, — ne 0 pas le labre. SALPINGIDES. . IL P thorax très-saillant en avant; prosternum profondé- ment échancré. AGNATHIDES, *. TRIBU TI. D à. * PYTHIDES VRAIS. ier article des palpes maxillaires sécurilorme. — Mandibulés he, — Prothorax coupé carrément en avant, tant en dessous qu'en dessus. — Hanches intermédiaires pourvues de trochantins. — Dernier segment abdominal de grandeur normale. Des trois genres qui suivent, deux (Cnymonrs, PRioGNATHUS) sont de création récente et très-peu connus des entomologistes. Tous trois comprennent les plus ge espèces de la famille. En réduisant leur taille par la pensée, les deux derniers ressembleraient complètement à des SALPINGUS. | L Corps très-déprimé : Pylho. d I — non = ‘ Hanches antér. munies de trochantins très-apparents : Crymodes. — sang — Priognathus. e PYTHO. F: Larn. Préc. d. car. gén. d, Ins. p. 23 (1). + Menton transversal, largement arrondi en avant, — Languette peu saillante, échancrée en arc. — Dernier article des palpes mMaxillaires assez fortement sécuriforme. — Mandibules bifides au bout, avec une petite dent interne près de leur sommet. — Labre court, légèrement échancré en are. — Tête subeylindrique et déprimée en arrière, im- (1) Syn. Tenernio Linné, De Géer, Oliv.Herbst. — Cucuus Fab., Oliv, Gyllenh., Payk., ete. ; olim. he hu PYTELEEVRAIS . 525 pressionnée sur la front, terminée par un très-court museau transver- salement quadrangulaire. — Yeux médiocres, latéraux, subovalaires, assez saillants. — Antennes de la longueur du prothorax, assez ro- bustes, filiformes, à articles 4 assez long, en massue arquée, 2 aussi long que #4, 3 beaucoup plus long que ce dernier, 4-7 obconiques comme les précédents, décroissant peu 8-10 transversaux , dé- primés, submonilifor es, 11 ovalaire et a 6. — Prothorax trans- versal, cordiforme, arrondi sur les côtés, qué à ses deux e ctré- mités, déprimé, avec deux grandes dépre en dessus; son pronotum confondu avec ses parapleures. — usson en triangle eur- viligne. — Elytres allongées, déprimées, un peu FES dans leur tiers postérieur, légèrement échancrées en arc à leur ttes assez longues ; hanches antérieures contiguës, munies d me cuisses assez robustes; éperons des jambes presque nuls; rai formes, finement nes. le Atr article des postérieurs “in peu plus court que les suivants réunis, — Corps allongé, très-déprimé, labre. Ce genre se compose ence moment de cinq espèces, dont l’une (1), anciennement connue, est répandue depuis le nord de l'Europe, où elle n’est pas rare, jusque dans les régions montagneuses des parties moyennes de ce continent. C’est un des insectes Les plus variables qui existent sous le rapport des couleurs. Les exemplaires normaux sont noirs, avec les élytres bleues, et les antennes, les parties de la bouehe et les pattes" d’un testacé plus ou moins clair. Cette dernière couleur peut envahir le corps entier; entre ces extrêmes on trouve tous les Das sages. Une seconde espèce (2 ) européenne, qui n’est peut-être qu'une variété de la précédente, dont elle ne se distingue sit que par un sillon sur le disque du prothorax, est noire, avec les an- tennes, la bouche et les tarses brunâtres. Les trois autres existent dans l'Amérique boréale (3). Ces insectes sont assez grands, ponctués en dessus, avec des sillons assez marqués sur les élytres. Leur forme, presque aussi déprimée que celle des Cucusus, les a fait placer dans ce genre par les anciens au- leurs. (1) Ten. depressus, Linn. Syst. nat. IE, p. 675 (Ten. lignarius De Gévr, planus Herbst; Var. Cucuj. cœruleus, festivus, castaneus Kab., etc.). (2) P. kolwensis, C. R. Sahlb. [ns. Fennic, [, p. 445; les entomologistes semblent avoir perdu de vue cette espèce; elle n’est pas mentionnée dans les catalogues les plus récents des Coléoptères d'Europe. (3) P. niger, americanus, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p.164; le premier est figuré pl, 7, £. 2. — deplanatus, Mannerh. Bull. Mose. 1853, Il, p. 258 (ame- ricanus ? Kirby). Le P, pallidus de Say (Journ, of the Acad, of Philad, LE, p. 271) est un Té- uébrionide du genre (inédit) Apgcina de Dejean, selon M, J, L. Le Conte, Pro- ceed, of the Acad, of Philad, VII, p. 219. 526 PYTHIDES. CRYMODES. 3. L. Le Cowre in Agass. Lake Super. p. 232. #18 Menton rentrant, transversal, largement arrondi en avant. — Lan- guette peu saillante, tronquée en avant. — Dernier article des palpes maxillaires médiocrementséouriforme et un ne arqué.—Mandibules arquées et bifides au bout. — Labre très-conrt, un peu échancré en avant. — Tête légèrement renflée en arrière, déclive sur le front, coupée carrément en avant, sans épistome distinct. — Antennes at- teïgnant à peine le milieu du prothorax, à articles 4 médiocre, 2 court, 3-8 obconiques, égaux, 9-11 formant une petite massue, 9-10 en triangle transversal, 11 ovoïde et acuminé. — Yeux assez grands, la- téraux, peu convexes, transversaux et sinués en avant. — Prothorax transversal, assez convexe et largement aplani sur le disque, rétréci à sa base, fortement arrondi sur les côtés, tronqué en avant et en àr- rière ; son pronotum séparé de ses flancs par de fines arôtes.— Elytres allongées, parallèles, assez convexes, subtronquées à leur base. — Pattes médiocres ; hanches antérieures non contiguës, médiocrement saillantes, munies de trochantins très-apparents; cuisses comprimées, subparallèles; jambes linéaires, comprimées, leurs éperons très- courts; tarses grêles, finement villeux en dessous; leurs articles r6- trécis à leur base ; le 1°" des postérieurs aussi long que le dernier. — Saillie prosternale étroite, enfouie, plane, atteignant à feine le bord postérieur des hanches antérieures. — Corps allongé, glabre. M. J. L. Le Conte a fondé ce genre sur un assez grand insecte (dis- … cicollis) découvert par lui sur les bords du Lac Supérieur, et qu'il a regardé comme voisin des Boros de la famille des Ténébrionides aux- quels il ressemble, en effet, assez. Il est en entier d’un noir-brunâtre mat, el couvert en dessus de points enfoncés très-serrés ; des sillons nombreux, mais peu marqués, et dont les externes sont effacés leur base, se voient sur ses élytres (1). PRIOGNATHUS. 3. L. Le Conte in Acass. Lake Super, p. 233. Menton en carré transversal. — Languette le dépassant à peine, tronquée en avant. — Dernier article des palpes maxillaires médio- crement triangulaire. — Mandibules larges, multidentées au côté in- terne, droites, arquées à leur extrémité; celle-ci bifide. — Labre trans- (1) Le Pyfho? Sahlbergii de Mannerheim (Bull. Mose. 1843, p. 245) me paratt appartenir à ce genre, ou devoir en former un tout à côté. Mannerheim nous ap- prend qu'Eschschol{z, qui l'avait découvert dans l'ile Sitkha, le regardait comme étant un Bonos. dd. 2 ps TT, : nn 4 =. _ ants. = Antenn genre qui précède. TRIBU II. SALPINGIDES. Dernier article des palpes maxillaires non sécuriforme, — Mandi- bules ne dépassant pas le labre. — Prothorax coupé carrément tant en dessous qu'en dessus. — Hanches intermédiaires sans trochantins, — Dernier segment abdominal très-court. Cette tribu ne correspond pas tout-à-fait à celle du même nom, qui est généralement admise aujourd’hui. Je partage complètement l’opi- nion de Schmidt, que les Mycrerus de Clairville doivent en être ex- elus et appartiennent à la famille des OŒEdémérides (+). Le museau al- longé qui termine leur tête n’a rien de commun avec le rostre qui prolonge celle de plusieurs Salpingides. Ils diffèrent en vutre de ces insectes, par une foule de caractères, notamment la présence des (1) Boston Journ. of nat. Hist. Il, p.22. Je n’en ai vu qu'un exemplaire in complet des antennes que M. J. L. Le Conte a eu l'obligeance de me commu- niquer. Ce que je dis des organes en question est emprunté à ce savant ento- mologiste. (2) Voyez sa Monographie de cotte famille dans la Linnæa entom. 1, p. 141. mi les DT cette opinion peut, à la rigueur, se en , abstraction faite de la structure des tarses. 11 n’y a,e effet, aucune Détente essentielle entre le rostre de ces insectes et. ui d’un certain nombre d'espèces de la famille . question. Mais ils en- t raient nécessairement à leur suite les Sazpineus et les Lisso- DEMA, qui nr «et ement ne sont pas des Cureulionides. Il Dy F1 par conséquent ici, dans l'existence du rostre en question, qu'une simple déviation du type que la tête affecte dans la tribu “actuélle. Cette dernière ne comprend que les cinq gAnres pe suivent. I. Tête non prolongée en un rostre, Antennes grossissant peu à peu : Salpingus. — terminées par une massug de 3 a tu: Lissodema. - &, ù Il. Tête prolongée en un rostre déprimé. Er a Tarses héléromères. 1er article des antennes médiocre : Rhinosimus. — — allongé : Hornalirhinus. 2 À aa Tarses pentamères : Tanyrhinus. 8 SALPINGLUS. ({uuic.) GyLrenn, ns. Suec. IL, p. 640 (1). Menton transversal, assez fortement échancré. — Languette assez saillante, coupée carrément en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des#maxillaires ovalaire et obus au bout. — Mandibules finement denticulées au côté interne, bifides au bout. — Labre variable. — Tête non ou à peine rétrécie en arrière, terminée en avant par un court et large museau déprimé et tronqué. — Yeux” au plus médiocres, latéraux, arondis et assez saillants. — Antennes médiocres, grossissant peu à peu à partir des quatre ou cinq derniers articles : 2-7 ou 2-8 obconiques, 11 ovalaire, plus grand que 10. — Prothorax plus long que large, graduellement et assez fortement ré- téci en arrière, tronqué à ses deux extrémités.— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres plus ou moins allongées, M 7 ou (1) Higer (Magaz, 1, p. 150) n’a fait que proposer le nom du genrè en lui donnant pour type LÉ Anthribus planirostris et roboris de Fabricius, qui sont des Rmnosimus et qui doivent rester dans ce genre que Latreille à "établi sur le second et dont il a publié les caractères. — Syn. Sruærigsres (Kirby), Ste- phens, Il, of Brit. Entom. IV, p. 218. — Dermesres Payk. oblongo-oyales, tronquées à leur base. — Pattes courtes ; cuisses ro- bustes, subfusiformes et comprimées; jambes et tarses très-grêles ; les éperons des premières très-petits; les seconds courts, leur dernier ar- ticle au moins aussi long que le 44, — Corps allongé ou oblong, glabre. Ces insectes sont petits et varient pour la couleur du noir au ferru- gine x brillant; quelques-uns sont mi-partis de ces deux nuances. éguments sont finement pointillés en dessus, et les points sont s en rangées nombreuses et plus ou moins régulières. On en aitrune huitaine qui sont disséminés en Europe et dans l’Améri- que du Nord ( LISSODEMA. ” à Curus, The entom. Mag. X, p. 187 (2). Les seules différences qui séparent ce genre du précédent sont les suivantes : Mandibules non denticulées au côté interne. — Antennes terminées par une petite massue brusquement formée par les trois derniers ar- ticles. Les espèces européennes (3) ont toutes, en outre, le prothorax muni sur chaque côté de quatre à six petites dents. Mais on en connait une de la Tasmanie (4) qui en est complètement privée, de sorte que ce caractère n’est pas essentiel. Ces insectes sont de la taille des plus pe- üts SALPINGUS. (1 Esp. européennes: Derm. ater, Payk. Faun, Suec. I, p. 298. — 5. foueo- latus, Ljungh, Act. Holm. 1823, p. 269, tab. 3, f. a. — piceæ, Germar, Faun. los. Europ. X, 9. — bimaculatus, Gyllenh. Ins. Suec. 11, p. 644 — Sphær. immaculatus, œneus, Steph. loc. cit. IV, p. 219 et V, p. 421. — S, liluratus, A. Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Ser. 2, E, p. 158. — Esp. de l’Amér. du Nord : S. elongatus, Mannerh. Bull. Mose. 1852, n° 2, p. 350; Sitkha, — virescens, d. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 232. () Syn. Souæmesres (pars) Steph. — Sazrwcus Gyllenh., Marsh., Lepellet. d, S£.-Farg. et A. Serville, Erichs. (3) Salp, denticollis, cursor, Gyllenh. 1ns, Suec. IE, p, 715. — quadripus- lulatus, Marsh, Entom,. Brit. p. 297; Steph. loc. cit, pl. IV, p. 21, f. 5. — quadriguttatus, Lepellet. d. St.-Farg. et Serv. Encycl. méth.; Ins. X, p. 288 (quadripustulatus?). — Liss. Heyana, Curtis, loc. cit. (cwrsor? Gyllenh.). (4) S. hybridus, Eriehs, Archiv, 1842, [, p. 182. Coléoptéres. Tome V. 34 SALPINGIDES, 529, 530 “PYTHIDES. RHINOSIMUS. Larr, Gen. Crust. et Ins. IE, p. 231 (1). Mômes caractères également que les Sazrieus, sauf lesparticula- rités qui suivent : - Mändibules non denticulées au côté interne. — Tête prolongée en un rostre plus où moins long, déprimé, généralement un pu dans sn inilieu, plus rarement (roboris) dilaté à son extrémité" An- tennes insérées Sur ce rostre à une distance variable des yeux Ainsi qu’on le voit dans la synonymie, les ancienSäuteuts, trompés par la forme de la tête, avaient placé ces insectes parmi les Curculio- nides. La plupart d’entre eux sont un peu plus grands que les Sar- rNeus, et leur livrée est presque toujours en partie formée de couleurs métalliques. Jusqu'ici leurs espèces paraissent limitées à l'Europe (2). HOMALIRHINUS. Cuevroz. Ann. d. 1. Soc. entom. IL, p. 61. Genre à peine distinct des Ranosimus et n’en différant essentielle- ment que par ses antennes plus longues, insérées à la base du rostre (3), et dont le 4tr article est allongé, très-grôle à sa base et noueux au bout. Il a pour type une petite espèce (4) de Colombie, d’un brun rou- geñtre, lisse sur les élytres et dont le rostre a beaucoup d’analogie avec celui du Rhinosimus roboris, mais est relativement plus court. Le mâle se distingue de la femelle par l’éperon externe de ses jambes anté- rieures, qui est très-grand, robuste et un peu arqué. Ce curactèfe est par conséquent sexuel et non générique, comme l'a cru M. Ghe- vrolat. J'hésite à adopter le genre ; il vaudrait peut-être mieux n’en faire qu’une section du précédent. (1) Syn. Cuncurio Linné, De Géer.—Arreécasus Herbst, — ANTHRIBUS Fab., Panz., Payk.— Sazewous [llig., Gyllenh., Steph, etc. (2) Anthrib. roboris (Attel. rufivollis Herbst; Salp. id. Gylienh.), planirostris (fulvirostris Peyk.), Fab. Syst. EI. Il, p. 410 — Anthr. ruficollis, Panr. Faun. Ins. Germ. XXIV, 19. — Rhin. œneus, Oliv. Entom. V, 86, p. à, pl: l, f.3. — Genei (roboris), Spinolæ (planirostris), A. Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Ser. 2, I, p. 107. (3) Et non pas à la partie antérieure des yeux, comme le dit M. Chevrolat. Elles ne sont pas plus rapprochées de ces organes que chez le Rhinosimus rufi- collis. (4) H. rufirostris, Chevrol. loc. cit., pl. 3, f. 3, avec des détails (Rhinos. Le- basii, Dej. Cat. éd. 3, p. 252). Sen PRET A DAC PT CT TS Re ES Li » «. US AGNATHIDES. à 534 TANYRHINUS, Mannenu, Bull. d, Mosc. 1852, no 2, p, 349, -Dernier articléides palpes oblong, un peu renflé, arrondi au bout. — Mandibules robustes, arquées. — Tête en carré allongé, proléngée en un rostre un peu plus long qu’elle, plan, finement sillonné de chaque côté, subcaréné entre les yeux. — Yeux à peine saillants. — Antennes insérées sur le milieu du rostre, à articles 1 pyriferme, 2 et 4 égaux, un peu plus long, 5-10 trois an égaux, 11 oblong, arrondi au bout, — Prothorax de moitié étroit que les élytres, à peine us large que long, rétréci et beaucoup plus étroit.en avant qu'à sa base ycelle-ci trorquée, avec ses angles droits. — ytres trois fois plus longues que le prothorax, arrondies aux épaules, dilatées au-dessous de celles-ci, puis linéaires jusqu'à leur extrémité qui est tronquée, . avec ses angles externes arrondis. — Pattes médiocres; tarses distine- tement pentamères, à articles 4 un peu plus long que le suivant, 2-4 égaux, 5 aussi long que les précédents réunis. J'emprunte ces caractères à Mannerheim. Je crois, comme Jui, que, malgré ses tarses pentamnères, le genre ne peut être éloigné des Rur- SONIMUS; On à déjà vu précédemment, parmi les Seprium (1), une exception de cette nature; celle-ci est la seconde et dernière parmi les Hétéromères. À part cela et la forme insolite du prothorax et des ély- tres, il n’y a rien dans la formule inscrite plus haut qui soit anger au groupe actuel. Le genre à pour type un rare insecte (sénguluris) de l’île Sitkha, de la taille des plus grands Rawosimus, d’un brun- noirâtre, très-inégal sur la tête et le prothorax, avec les élytres forte- ment striées. TRIBU III. AGNATHIDES. Dernier artiele des palpes maxillaires sécuriforme. — Mandibules ne dépassant pas le labre. — Prothorax cuculliforme en avant, profondé- ment échaneré en dessous et ne laissant qu’un mince filet en avant des hanches antérieures. — Hanches intermédiaires sans trochantins. — Dernier segment abdominal de longueur normale, Cette tribu se borne au genre suivant, qui peut être considéré comme fttachant la famille à celle des Lagriides. (1) P.205, note 1, Zara D . à E2 à L EL 532 Æ Pirunrs. de. 7 ne AGNATHUS. (Mec.) De La Fenré, Mon, d. Anthic. p. 293 (1). Menton en carré transversal. — Languette peu nf légèrement échätcrée. — Dernier article des palpes labiax oïde , celui des maxillaires assez fortement séeuriforme. — Mandibules courtes, bifides au bout. — Labre court, largement arrondi en avant. — Tèle engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux exclusivement, inelinée, transver- sale, terminée par un très-counmuseau, plane en dessus, — Veux médiocres, transversaux, entiers, très-saillants, débordant le prothor — Antennes courtes; à articles 2-10 obconiques, le 3° un peu plus 110$ que les autres, ceux-ci très-courts; les trois derniers formant unepelite massue, le 41° ovoïde et acuminé. — Prothorax très-allongé, en cône . renversé et rétréci avant sa base, celle-ci tronquée ; son bord antérieur largement saillant et arrondi. — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres allongées, parallèles, rétrécies en arrière, peu convexes, sub- tronquées en avant, avec leurs épaules obtuses. — Pattes médiocres ; cuisses grossissant peu à peu; jambes linéaires, sans éperons; {ft ar- ticle des tarses allongé, surtout aux postérieurs. — Corps allongé, svelte, finement pubescent. < L'unique espèce (2) du genre est de la taille des plus rands SAL- peus et vit comme eux sous les écorces. Elle est noire, avec les épaules et deux bandes transversales (lune avant le milieu, l'autre après) en zigzag, d'un gris rosé où couleur de chair. On l’a rencontrée dans diverses localités de l'Allemagne et en France, notamment aux environs de Lyon, mais elle est fort rare partout. x (4) Syn. Noroxus, Germar, Mag. d. Entom. II, p. 129; ce nom est pris iti dans le sens de celui des OmLus de la famille des Clérides. (2) Not. decoratus, Germar, loc. cit. et Faun. Ins. Europ. XII, 4 (Agnathus dec.). M. De La Ferté (loc. cit.) l'a également figuré avec de nombreux détails, mais peu exacts pour la lèvre inférieure et ses palpes, 7] La FAMILLE LL MÉLANDRYIDES. Menton transversal, non porté par un pédoncule du menton. — Languotte plus ou moins saillante. — Deux lobes aux mächoires, la- melliformes et ciliés. — Palpes maxillaires en général longs, robustes et pendants, souvent en scie et terminés par un grand article cultri- forme ou sécuriforme, — Mandibules courtes. — Tête sans col en ar- rière, penchée, souvent invisible d'en haut. — Yeux échancrés (ABDERA excepté). — Antennes de onze, très-rarement (ConopaLrus) de dix arti- cles, insérées à découvert au-devant des yeux, presque toujours fili- formes ou légèrement épaissies au bout. ON aussi large que les élytres à sa basé; son pronotum distinét'de ses flancs. — Hanches antérieures de forme variable, contiguës ou non, assez souvent munies de trachantins ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; les inter- médiaires ovoïdes, très-rapprochées, pouivues de trochantins ; les pos- térieures fortement transversales, contiguës ou subcontiguës; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles, le pénultième souvent subbilobé ; crochets presque toujours simples. — Episternums métathoraciques parallèles, leurs épimères distinctes. — Cinq arceaux à l'abdomen. Avec cette famille finissent les Hétéromères qui, même dans ces derniers temps, ont été quelquefois associés aux Ténébrionides (1), dont ils différent comme les deux familles précédentes, par leurs cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière. Ils se distinguent en outre des Cistélides par les crochets de leurs tarses non pectinés; des Nilio- nides par lèur forme générale qui n’approche jamais de celle d’un hémisphère ; des Pythides par leur prothorax aussilarge à sa base que les élytres; enfin, de toutes les familles des Hétéromères qui suivent, sauf les Mordellides, par leur pronotum non confondu avec les flancs “ e LI (1) On sait que Dejean (Cat. éd. 3, p. 222) avait placé en tête de ses Téné- brionites, tous ceux de leurs genres qu'il connaissait. C’est, du reste, le seul auteur moderne qui ait méconnu à ce point les analogies de ces insectes. { fa 2 534 MÉLANDRYIDES. du prothorax. Quant aux Mordellides qui présentent le même carac- tère, leur tête pourvue d’un Le qui n'existe pas ici, rend, en ce qui les concerne, la co impossible. Sauf un genre (Terraroma) dont l'introduction parmi oux est sujette à objection et dont il ne sera pas question dans les détails qui suivent, les Mélandryides constituent un groupe réellement naturel (1). Ce sont des insectes à téguments assez solides (Nornus excepté), presque tou- jours glabres, plus ou moins allongés et parfois arqués en dessus, La seule particularité digne de remarque que présentent leurs organes buccaux, est la forme remarquable de leurs palpes maxillaires. Ces or- ganes varient, du reste, beaucoup,et ce n’est guère que dans la moitié des genres qu'ils sont dentés en scie. Dans ce cas, ce sont les deux articles intermédiaires qui deviennent triangulaires ; comme chez pres- que tous les Hétéromères, le premier d'entre eux est toujours UCoup plus long que le deuxième. Les palpes labiaux restent co ment très-courts. La tête de ces insectes affecte très-rarement (Scoroprs) une forme rhomboïdale ; elle est généralement très-courte et très-obtuse en avant, et dans aucun cas son épistome n’est séparé du front par une suture bien distincte, Mème lorsqu'elle est complètement invisible d’en haut, les yeux ne sont pas voilés par le prothorax. Les antennes sont mé- diocres dans la plupart des. cas; celles des Serropalpides ont souvent une tendance à être arquées. Les arêtes latérales qui séparent le pro- notum des flancs du prothorax sont sujettes à s’oblitérer et même (par ex. Hypurus) à devenir nulles en avant. L’écusson ne manque jamais. Les élytres, comme celles des Pythides, ne sont pourvues d’un repli épipleural qu’à.leur base, ou si parfois il en existe un dans le reste de leur étendue, il est excessivement étroit. Lorsque les hanches antérieures ne sont’ pas contiguës, la saillie prosternale qui les sépare arrive toujours à leur niveau, et ces organes sont eux-mêmes très-gros, transversaux, ovoides et atténués au côté interne. Quand ils sont contigus, ils saillent plus ou moins en dehors des cavités cotyloïdes, mais conservent souvent (Serropalpides) la forme en question. Dans un assez grand nombre de genres, ils sont accom- pagnés de trochantins. Les hanches intermédiaires sont à la fois obli- ques et longitudinales ; elles deviennent contiguës en arrière pour-peu que l'étroite saillie mésosternale qui les sépare, soit moins longue qu’elles. Les hanches postérieures sont souvent obliques ; lorsque cette particularité coexiste avec des éperons.aux jambes plus ou moins dé- veloppés, les espèces qui sont dans ce cas (par ex. OncnesrA) ont des (1) Pourvu qu'on en retranche certains genres qu’on y admet quelquefois, je veux dire’ les STENOTRACHELUS, ScrapriA et Troromma. Le premier appar- tient, sans aucun doute, aux OEdémerides ; les deux autres me paraissent être des Pédilides, et on les trouvera plus loin dans cettu famille, | siéééogee <; AT MÉLANDRYIDES. 535 mouvements extrêmement vifs, saccadés et sautillants, en un mot, pa- reils à ceux des Mordellides. Le premier.article des tarses postérieurs est toujours fort allongé; ce n’est que chez les Scoropes et les Noraus qu'il y a exception à la simplicité des crochets. Les segments ab- dominaux diminuent, graduellement de grandeur ou sont presque subégaux. Sauf chez les Noraus, les deux sexes ne semblent pas dif- férer l’un de l’autre. Ces insectes ne sont jamais très-grands, et beaucoup d’entre eux sont ps plupart sont peu communs. Quant à leurs habitudes, tous (les Noruus exceptés) paraissent vivre sous les écorces, dans les bo- lets ou le bois décomposé des vieux arbres. Leurs larves, dont on connaît déjà un certain fombre, ont des mœurs semblables, mais, avec un fond commun d'organisation, présentent quelques différences importantes qui rendent difficile d’en rien dire de général (1). Il en sera question dans les généralités des groupes auxquels elles appar- tiennent. Les Mélandryides sont presque confinées dans les régions froides et tempérées de l'hémisphère horéal. Il 7 en a très-peu dans les pays chauds. Sauf un seul (SyNCHROA) qui est propre à l'Amérique du Nord, tous leurs genres ont des représentants en Europe. Les vicissitudes qu’a subies la classification de ces insectes, exige- raient plus de développements que je ne puis leur en consacrer (à). Leur érection en une famille à part est due à Latreille ; mais ce n’est que dans son dernier ouvrage qu'il a fini par réunir ensemble tous ses éléments qu'il avait jusque-là dispersés dans des groupes diffé- rents (3). Cette famille est aujourd’hui généralement admise, mais n’a encore été traitée que par des auteurs de Faunes locales, dont les deux plus récents et à la fois les plus importants, sont MM. Mulsant (4) et L. Redtenbacher (5). La classification qui suit, est, à quelques légers (1) Erichson (Archiv, 1842, I, p. 367) a exposé leurs caractères généraux, mais uniquement d’après celles des Mecanpnya et des Dincæa. Celles qui ont élé découvertes depuis cette époque ont rendu cette exposition insuffisante. Elle à été reproduite par MM. Chapuis et Gandèze dans les Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d, Liège, VU, p. 518. (2) M. Mulsant les a exposées avec le plus grand détail dans sa Monographie des espèces de France, citée plus bas. (3) Règne anim. éd. V, p.43. Ces insectes, sous le nom de Serropalpides, constituent la troisième tribu des Sténélytres. Il ne se trouve parmi eux aucun élément étranger. Latreille en exclut seulement les Noruus, qu'il place en tête de ln tribu suivante, celle des OEdémérites. Dans son travail immédiatement antérieur à celui-ci (Fam. nat. p. 379), le groupe est également pur de tout alliage, mais les Oncuesia en sont exclues et reportées loin de là (p. 377) parmi les Taxicornes. Des variations analogues se remarquent daus tous les autres ouvrages de Latreille, et il serait aussi fastidieux qu'inutile de les exposer. (4) Col. de France; Barbipalpes; in-80, Paris, 1856. (5) Faun. Austr.; Die Keæf, éd. 1, p. 606; et éd. 2, p. 626. 536 MÉLANDAYIDES. changements près, la mème que celle du premier SE ces & en- tomdlogistes. 1. Antennes terminées par une grandé)massuie de 4 art. Réxpar n A rs LU, — fliformes ou grossissant peu à peu, TRIBU L. eu $ TÉTRATOMIDES. du Antennes terminées par une grande massue de quatre articles, — Palpes maxillaires uon en scie. — Tête fortement inclinée, à peine vi- sible d’en haut. — Hanches antérieures cylindriques, transversales, séparées par une saillie prosternale arrivant à leur niveau. Latreille, dans tous ses ouvrages sans exception, à compris le genre TErratoma de Fabricius dans cet ensemble hétérogène d'insectes qu'il a désignés successivement sous le nom de Biapériales et de Taxicornes, Mais les cavités cotyloïdes de ses hanches antérieures largement ou- vertes en arrière, et ses antennes insérées tout-à-fait à découvert, montrent qu’il est étranger aux Ténébrionides. Je ne crois pas davan- tage que sa place soit parmi les Cryptophagides où M. L. Redtenba- cher l’a récemment placé (1). Ces deux opinions mises de côté, si l'on procède par voie d'exclusion, on ne trouve plus que la famille actu dans laquelle il puisse rentrer, à moins qu’on n’en crée une pour seul, mesure à laquelle il n’a certainement aucun titre. J’adopte donc, à cet égard, l'opinion de M. Mulsant (2) qui, le premier, a découvert cette analogie; mais je reconnais qu’elle peut être contestée. TETRATOMA. (Hezzw.) Far, in Scunein, N. Mag. d. Entom. p.19. Menton trapéziforme. — Languette transversale, tronquée en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, obtus au bout, celui des maxillaires très-légèrement sécuriforme. — Mandibules bifides au (1) Faun. austr. ; Die Kæfer, éd. 1, p. 202; et éd. 2, p. 375. J'ai dit précé- demment (Tome II, p:418, note) que cette famille des Cryptophagides de ML. Redtenbacher n’était pas susceptible d’être caractérisée. Môme en la restrei- gnant, telle que je l'ai adoptée, les Ternaroma ne pourraient y prendre place. La forme de leur tète, le mode d'insertion de leurs antennes, la forme de leurs hanches antérieures, lt contigüité presque complète des postérieures, leur prosr ternum et leur mésosternum autrement faits, prouvent qu'elles appartiennent à un autre type. (2) Col. d. France; Barbip. p. 21. bout. — Labre trans ment rétrétie antér e — Yeux brièvement o r' tiers. PR. nes isversal, arrondi sur les côtés, D nss presq 5 en avant 6 se, celle-ci DE large et court 10! = Ecusson transversal. — Elytres artes, : as£ez CONVEXES, tronquées à leur base, arrondies en me — Pattes courtes: comprimées ; jambes li es, sans épe ns; 107 article postérieurs à peine aussi long que le entier. — Mésosternum étroit, ee, ternale recourbée en arrière. — Corps me 10 ir convexe, en général glabre. Petits insectes à téguments brillants et ponotité dessus, mais de couleurs variables. L'espèce typique (fungorum) e ke ar den neux avec les élytres bleues ou vertes; uné seconde (Desmarestü) d'un vert obscur avec les palpes, les antennes et les ns plus où e ferrugineux; les-deux autres (ancora, tessellata) d’un testacé obscur et maculées de brunâtre. Les trois premières de ces espèces sont euro- péennes, la dernière des Etats-Unis (1). sh: à # TRIBU I. MÉLANDRYIDES VRAIES. ë Antennes filiformes ou grossissant peu à peu à leur extrémité; leurs derniers articles simulant très-rarement (OnrcuEsrA) une sorte de massue. Les autres caractères sont tous variables et permettent de diviser ces insectes en groupes secondaires assez nettement tranchés. M. Mul- sant en à établi six, en prenant pour point de départ, le plus ou moins de visibilité de la tète, vue d'en haut. Outre que ce caractère est sujet à des transitions, un genre exotique (SxNcuRoa) en rend l'emploi dif- ficile, et il n'a paru préférable de prendre pour base la non-conti- guité ou la de ps des hanches antérieures. + (1) Esp. euro es: T. fungorum, Fab. loc. cit. p. 20; Panz. Faun, Ins, Gerin. IX, 10 (D: dermestoides, Herbst, Die Kæfer IV, p. 88, pl. 38, f. 7). — ancora, Fab. loc, cit.; Panz. loc. cit, IX, 9; Herbst, loc. cit, pl. 38, f. 8.— Des- marestii, Latr. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 180. — "Esp. de l'Amér. dusNord : T: tessellata, Melsheim, Proceed, of the Acad. of Philad. Il, p. 113. LA D apres nax. eultriforme +" Tète verticale, à maine ou non visible d'en : sd t. y _ 0 aillante, sublofizontale _ es antérieures saillantes, contiguës. C ochets des tarses simples. @ Ÿ Antennes de onze antic > © n Æôte vertica eine ownon visible d'enhaut. SERROPALPIDES. — penché äntie au moins — MÉLANDRYIDES VRAIES, cc Antennes de dix articles. CONOPALPIDES, bb Crochets tarses appeñdiculés et. dentés. Nornipes. Lu dat . MAT: à té Le GROUPE I. Mycétomides. 6 > Hanches antérieures non contiguës, tronsversalement ovoïdes, pour- vues de trochantins ; les postérieures obliques; pénultième article des tarses entier. — Dernier A palpes maxillaires ovlir n- qué au bout. -= Tôte inclinée, en partie visible d’en haut. = An- tennes de onze articles. Ce premier groupe ne contient que le genre suivant. La seule espèce qui le constitue se rapproche assez des CoNopaLpus, sous le rapport du faces, ce qui a engagé M. Mulsant à la placer près de ces derniers; mais ses caractères génériques sont très-différents. À vrai dire, c’est un type à part, qui n’a pas d’analogie intime avec aucun de ceux qui suivent. MYCETOMA. (Des.) Murs. Col. d. Franc.; Barbip. p.103 (1). Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires lé- gèrement ovalaire et tronqué aù bout, le 3° très-court, transversal. — Mandibules entières et aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, largement arrondi en avant. — Tête penchée, médiocrement visible d’en haut; épistome quadrangulaire, placé sur un plan inférieur au front et séparé de ce dernier par un fin sillon arqué. — Yeux trans- (1) Syn. Dnyors Panz, — Sernopazrus Panz, — Dincæa Panz. versaux, fo ent échan en arc. — les Je. came. robustes, par! 1 médiocre, gros, subturbiné, 2*eourt, obconique, t les suivants pubescents, 4-10 transversaux, suboyindriquess acuminé aubout.—Prothorax fortement transversal, arro chant sur les côtés, avec ses angles antérieurs fortement rabättus, trons qué eu avant et à s& base, muni d trois impressions en dessus; une discoïdale, deux basilaires. — Ecusson curviligne. — Elytrés médiocre- ment allongées, assez peu convexes, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez longues , médiocrement robustes; éperons des jambes très-courts; tarses médiocres , le 1% article déSipostérieurs allongé. — Mésosteraum aussi long que les hanches i édiaires, — Corps oblo) rune. ë: L'espèce unique (1) du genre est un insecte de taille moyenne, d'un brun-fuligineux, avec la suture plus claire et les antennes dun noir intense, sauf les deux premiers articles. Il est criblé en us de points enfoncés assez gros, dont la plupart forment, sur les élytres, des rangées médiocrement distinctes. On le trouve, mais rarement, dans la plus grande partie de l’Europe moyenne. Groupe I. Orchésiides. ut Hanches antérieures non contiguës, grosses, transversalement ovoïdes et atténuées au côté interne, sans trochantins; pénultième ar- ticle desstarses postérieurs entièr. — Palpes maxillaires nn soie ; leur dernier article déforme variable. — Têt verticale, à peine ou non visible d’en haut. — Antennes de onze amies, robustes. Sur les trois genres qui composent ce groupe, il en est deux (Or- 6 CHESIA, HALLOMENUS) dont les espèces ont une analogie assez pro- noncée avec les Monperza et les Araspis, non-seulement par leur forme générale allongée, atténuée en arrière et arquée en dessus, mais encore par leurs allures vives et sautillantes, C’est également à ces deux genres qu'appartiennent les larves que l’on connaît de ce groupe. Leurs caractères serviront de termes de comparaison pour celles du reste de la famille qui seront mentionnées plus loin. La plus anciennement connue, celle de l'Orchesia müicans (2), est al- longée, subeylindriqué, charnue et glabre. Sa tête arrondie, écailleuse (1) Dr. suturalis, Panz. Faun. Ins, Germ. XLV, 12. (2) M. Guérin-Méneville l'a découverte et décrite le premier dans le Dictionn. Class, d'Hist. nat. XIE, p. 301 (citation omise par MM. Chapuis et Candèze). Elle l'a été ensuite, mais trop brièvement, par M. Waterhouse (The entom. Magaz. IL, p. 376, pl. 10, €. 2; et M. Braselmann (Verhandi, d. naturf. Verein. d. Preussich, Rheinl, 1, p. 17). Ces trois descriptions sont inférieures à celle pu- . 540 MÉLANDRYIDES. et pourvue d’un épistome très-distinct, * cha. Ôté, immé- tement derrière lés antennes, ci mmates disposés: Me rangs. Ex bouche, obliquement ée en bas, se compose d'un n très-court, arrondi en avant; une languette assez saillante die et portant deux très-courts palpes bi-articulés; deux mi: ires rochées à leur base, munies d’un seul lobe et de palpes formés de trois artitles presque égaux; deux mamdibules n:édiocres, -bifides au bout et munies d’une dént molaire à leur base; enfin d’un labre transversal et arrondi en avant. Les antennes se composent de quatre articles égaux en longueur, mais s'atténuant rapidement et dont le dernier est bifide. Les segments thoraciques ne diffèrent pas sensiblement de ceux de l'abdomen et portent des pattes “mi diri- gées en dehors et composées de quatre pièces do terminale est armée d’un ongle tenant lieu de tarse. Quelques rides transversales se voient sur les segments abdominaux, qui sont arrondis latéralement, Le dernier est court, arrondi et prolongé inférieurement en unMfube très-court que couronnent six mamelons, au contre desquels se trouve l'ouyerture anale. Des neuf paires de stigmates abdominaux, la pre- mière est situéo entre le prothorax etle mésothorax; les autres surles huit premiers segments abdominaux, au sommet de tubercules charn d'autant, plus saillants qu’ils sont plus antérieurs. Ce arve est d'un rose päle, avec la tête et les parties de la houche brunes. Elle vit exclusivement dans les bolets. Celle de l'Hallomenus humeralis, dont on doit une excellente desorip- ton à M. E. Perris (1), avec tous les caractères de la précédente, en diffère emce que, de même que les larves des DiRCÆA, somssogment anal est armé de deux crochets médiocrementarqués. Sascouleur est ef outre d’un blanc-jäunâtre , à l'exception du dernier segment de l'abdomen qui est roux. M. E. Perris dit l'avoir trouvée abondamment dans le Polyporus maæimus Brotero, champignon qui croît sur les viéilles souches de pins. I. ae postér. non obliques; éperons des jambes très-longs. Ces hanches étroites, arrendies à l'angle externe : Eustrophus. = larges, parallélogrammiques : Orchesia. II. HanChes postér. obliques; éperons des jambes courts: Hallomenus. bliée par MM. Chapuis et Candèzo, dans les Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VII, p. 519, pl. 6, f. 8. Ces’auteurs indiquent à tort la larve de l'O. fasciata, qu'ils inscrivent sols le nom d’Hallomenus fasciatus, comme ayant été décrite par M. Westwood (An Introd. etc. I, p. 308, £. 35, n° 23-35); c’est de l'O. micans qu'il à parlé. À cette citation, ils ajoutent celle de Fischer de Waldheim daps son « Oryeto- graphie du gouvernement de Moscou. » Mais pas plus que pour L'Opatrum pugmœum (voyez plus haut, p. 254, note 2), je ‘ne trouve cette citation exacte. (1) Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 382, pl. 9, f. 481-490. LEE à + hoed 7 dl mot F4 d'a OR EE, L'h t' sirmtn ein MÉLANDRYIDES VRAIES. 541 L Là L MEUSTROPHUS. ( } Laure Règne anim: \ LA 1, p 304 (1). Menton évaséYét tronué*en avant, i latétalemer guette cornée, arrondie et sinuéc au bout. — Palpes cou ] nier des labiaux ovalaire et déprimé, celuitdes maxillaires cylindrique et tronqué au bout.— Mandibules Pifdes à leur extrémité. — Labre transversal, fortement arrondi en avant. — Tète invisible d'en haut, terninée par un court museau quadrangulaire. — Yeux transversaux, tantôt fortement (dermestoides), tantôt médiocrement (par ex. dômen- tosus) séparés en dessus, lunulés. — Antennes de la longueur ausplus du prothorax, à articles 1 assez long, peu robuste, reçu, à s ,dans un sillon, 2-4 obconiquesÿplus longs que larges, 5-10/déprimés, gra- duellement transversaux, serrés, 11 plus long que 10. — Prothorax transversal, régulièrement convexe, on bord antérieur arrondi et vertical, paraboliquement rétréc s côtés antérieurs, faible- ment échancré en avant, bisinuéen arrière, avec ses angles posté- rieurs arqués ou non, tranchant sur ses bords latéraux. — Écusson en triangle curviligne. — Elytres fortenffent contiguës au prothorax ot aussi larges que lui, oblongo-ovales ou elliptiques.—Pattes courtes; hanches postérieures étroites, arrondies à l'angle externe; cuisses et jambes robustes, comprimées ; celles-ci parallèles, finement denti en dehors, leurs éperons médiocres; tarses grêles, comprimés @ ténués au bout, le 1° article de tous allongé; crochets petits. — sosternum fortement rétréci en arrière, subvertical en avant (2). — Corps oblongo- ou elliptico-ovale, finement pubescent. & L'espèce typique (3) est répandue dans la plus grande partie de l'Europe et ne paraît pas rare dans les parties boréales et orientales de ce continent. Dans ses parties méridionales elle habite principale- ment les régions montagneuses. Les autres espèces décrites sont pro- pres à l'Amérique du Nord (4). (1) Iiger n’a fait qu'imposer au genre ‘son nom; Latreille, après avoir re- produit simplement ce dernier (Gen. Crust, et Ins. IV, p. 379), a, le pre- mier, exposé en peu de mots les caractères du genre — Syn. Mycerormacus Fab. (2) Dans toutes les espèces que j'ai sous les yeux, une suture transversale très-apparenté sépare de la partie antérieure des épisternums métathoraciques, un triangle Assez grand, à sommet dirigé en dedans. Je ne trouve rien de pa- réil que chez quelques Oncuesia de l'Amérique du Sud, telles que la 19-ma- culata. , (3) Mycet. dermestoides, Fab. Syst. EL. IL, p. 568. (4) Mycet. bicolor, Fab. loc. cit. p. 566. — Æ. lomentosus, Say, Joura. of the Acad. of Philad. V, p. 293 (niger, Melsheim. Proceëdsibid, 111, p. 58). — 542 NÉLANDRYIDES. Ces insectes sont de taille moyenne pour la famille, noirs ou bru- nâtres, mais cette livrée est relevée quelqüefois par des taches ou des bandes d’un rouge-jaunâtre. Le pubescence qui.les rôvet est très- fine, peu abondante et & ée, Des stries superficielles, très-ré liè tuéesset do intervallesssont pointillés où finemen cat, 8 vont sur leurs élytres. - °F - \ * ORCHESIA. Larn. Gen. Crust. el Ins. Il, p.159 (1). . Mêmes caractères que les Eusrropaus, sauf les différences "sui vantes Derniër article des palpes maxillaires largement eultriforme, le 3° transversal. — Antennes à articles 1 en massue peu robuste et ar- quéey? aussi épéis, mais court et obconique, 3 plus long que les sui- vants; les quatre à cinq dérmiers grossissant plus ou moins et trans- versaux, sauf le 11° qui est plus long que le précédent. — Prothorax transversal où non, paraboliquement rétréci en avant, avec.les côtés antérieurs rabattus, coupégcarrément à sa base, avec un faible lobe médian. — Pattes s’allongeant graduellement d'avant en arrière ; hanches postérieures larges, planes, en carré transversal; jambes moins régulièrement parallèles; les éperons des postérieures trèsal- gés, pectinés en dessous; tarses antérieurs courts et déprimés; ur dernier article, ainsi que celui des intermédiaires, subhilobé; le 1° article de ceux-ci et des postérieurs, surtout ce dernier, très-long, les autres décroissant peu à peu. — Métasternum oblique sur ses flancs et aplani sur la ligne médiane. — Mésosternum fortement comprimé, orizontal, aigu en avant et reçu dans une pétite échancrure de la Saillie prosternale. — Celle-ci horizontale, — Corps allongé, plus où moins atténué en arrière et arqué en dessus, finement pubescent. Ces insectes sont plus sveltes que les Eusmropaus ; leur pubescence est en général un peu plus abondante, et leur sculpture est différente, leurs téguments, en dessus, ‘étant finement coriacés, sans aucune trace de ponctuation régulière sur les élytres. Mais leurAlivrée est la même, et plusieurs sont également ornés de taches ou de bandes fauves sur les élytres. Les yeux sont, comme ceux des EUSTROPHUS, séparés (micans), où plus ou moins rapprochés en dessus (sepicola, f'as- ciata, etc). Ce dernier cas est de beaucoüp le plus commun. bifasciatus, Say in Long’s Expedit. IE, p. 282 (4-maculatus, Melsheim. loc. cit.). — indistinctus, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.151; Californie. (1) Syn. Mecaromaspars, Herbst, Die Kæfer, IV, p. 97. — HauLoMENus Panz:, Ilig., Payk., Gyllenh, — Dincæa Fab. — MonpezLa Marsh. s À HALLOMENUS. Fr Panz. Faun. Ins, Germ. XNI, 17 (3). 0) — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, cel dé pumé, parallèle, obliquement tronqué au bout. — Man es eur ékfrémité. — Labre transversal, largement échancré. — Tète presque invisible d'en haut, terminée par un museau très-court. — Yeux médiocres, transversaux, échancrés dans leur milieu.— Antennes insérées à leur côté e, aussi longues que le prothorax, assez ro- 4 filiformes et pe éprimées, à articles 4 un peu plus long que ?, celui-ci court, 3 pl g que les suivants, 4-10 égaux, 11 plus grand ue 40, ovaälaire. — Prothorax fortement transversal, peu con- vexe, un peu rétréci en avant, avec ses angles antérieurs rahattus, fai- blem sinué à sa base.— Ecusson en triangle curviligne.— Elytres aloi de la largeur du rather leur base, graduellement ré- técies'en arrière, un peu arquées en dessus. — Hanches postérieures obliques; cuisses assez robustes, comprimées, un peu ovalaires; jambes grôles, les épetsasle toutes petits; tarses grêles, le 1°" article des quatre postérieurs très-allongé. — Corps allongé, un peu arqué en des- sus, finement pubescent. # (1) Esp. européennes : 0. micans, Panz. Faun. Ins. Germ. XVI, 18 (Megat. Dicea Herbst): — fasciata, Payk.Faun. Suec. IL, p. 182; figurée par M. Kraatz, Stettin, entom, Zeit. 1853, pl. 3, f£. 4. — undulata, Kraatz ibid, p. 255, pl. 3, f.3 (fasciata, Gurtis, Brit. Entom. V, pl. 197). — sepicola, Rosenh. Beitr. z. Insektenf, Europ. p. 32. — laticolis, L. Redtenb. Fann. Austr. éd. 1, p. 611 (grandicollis; Rosenb. loc. cit.). — luteipalpis, Mus. Col. d. France; Barbip. Suppl — Esp. de l’Amér. du Nord : O. cast _ gracilis, Melsh. Proceed. of the Acad, of Philad. II, p.57; la serice même auteur (ibid.) est une ScraPrik, selon M. J, L. Leconte, ibid. VIE, p.219. — Esp. du Chili : Oiwpiota, ne , lumosa, parvula, fusca, nigra, Solier in Gay, Hist. d, Chile; Zool.V, p.265. *: (2) Une seule est décrite : 0. 15-maculata Mannerh., Castelh. Hist. nat, d. Col. Il, p. 247; mais il y en a plusieurs inédites dans les collections. Ces insectes sont bonus grands et moins étroits que les espèces d'Europe. Leurs Yeux sont contigus sur le front et fortement. granulés, les éperons de leurs lambes médiocres, ete. — 11 est bien possible que le Mycetophagus Janus de Fabricius (Sÿst. EL. IL, p. 566) leur soit congénère, (3) Syn. Harcomnus, Payk., Duftschm., And.—Dinornonvs, Illig, Magaz.VI, P:335; sans accompagnement de caractères.— Dnyaa, Mulsant, Col. d. France; Barbipalp. p. 58, — Dincæa Fab. “ LsisS gs ot ps là + RER ce SR CRE RS NL à ds . s . te tes-de très-ptite taille, de mm forme que 1 ar du nâtre 4 rrugineux et y en a un. L \ d s téguments sont très-fine vestige de stries sur les élytres. : -On n’en connaît en Europe que deux espèces : l’une (1) type du genre et dont le dernier article des palpes maxi comme l'indique la formule qui précède; l’antre (2) s'atténue et devient presque conique. M. Mulsant a f n ge DRYALA qui, ne reposant que sure admissible. L'Amérique du Nord po 2 pal Hanches antérieures non contiguës, grosses, transversalement ovoïdes, accompagnées de trochantins; pénultième article des t entier. =Palpes maxillaires grêles, non en scie, leur dernier vie sécuriforme, — Tète légèrement penchée, visible em en e £ — Antennes de onze articles, longues et grèles. * Cetensemble de caractères ne permet pas d’introd caroa de M. Newman dans aucun des groupes qui précèd suivent. 11 tient aux deux précédents par seshänches anténii ais en diffère complètement par la forme et la pre de sa‘tête, ses antennes et ses pattes qui ressemblent à celles des SerRoPaLrus. Sès palpes maxillaires sont plus grèles que dans aucun autre genre de là famille. D'après cela , il devient nécessaire d'en faire un groupe spé- cial. | SYNCHROA. - “ês << Newm. The entom. Magaz. V, p. 378 (4). Palpes maxillaires, à articles 2-3 obconiques;subégaux, 4 légèrement sécuriféime et obliquement tronqué au bout; le dernier des labiaux brièvement ovalaire et RE, — Mandibules entières à leur extré mité.— Labre fortement transversal, largement arrondi emavant. — Tête courte, terminée par un museau trapéziforme et transversal. — Yeux grands, hérissés de longs poils, assez saillants, transversaux, (1) H. humeralis, Panzer, loc. cit. (var. H. bipunctatus Fr. figuré dans Guérin-Ménev. Icon. ; Ins. pl. 3, £. 10 a-c. (2) H. fuscus, Gyllenh. InsaSuec. II, p. 528. (3) H. scapularis, 4-pustulatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. lb pars —luridus, niger, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad, Ser. 2, , p.99. (4) Syn. Puarowa, Haldem. Journ, of the Acad. of Philad. Ser, 2, I, p. 9— Mezanprya? Melsheim, Proceed. of the Acad. of Philad, IE, p. 55. MÉLANDRYIDES VRAIES. 545 étroitement échancrés. — Antennes un peu plus longues que le pro- thorax, grêles, grossissant faiblement, à articles 2 très-court, 3 à peine plus long que 4, 4-10 décroissant peu à peu, 11 notablement plus long que 10, en ovale allongé. — Prothorax transversal, graduellement rétréci et tronqué en avant, muni à sa base d’un faible lobe médian, flanqué en dessus de deux dépressions peu distinctes. — Ecusson en carré transversal. — Elytres allongées, peu convexes, graduellement atténuées en arrière. — Pattes assez longues; hanches postérieures obliques; cuisses assez robustes; jambes linéaires, leurs éperons mé- diocres; tarses très-grèles, le 1% article de tous allongé, celui des pos- rieurs un peu plus court que les suivants réunis. — Mésosternum un peu convexe, déclive, triangulaire et assez large. — Saillie prosternale s'appuyant sur lui en arrière. — Corps allongé, atténué à ses deux extrémités, un peu arqué en dessus, pubescent. La seule espèce connue (r) estun insecte de la taille du Serropalpus sriatus d'Europe, d’un brun noirâtre assez brillant, avec le sommet des antennes ferrugineux, finement ponetué en dessus et recouvert de la même pubescence couchée que la plupart des espèces de la famille, mais un peu plus abondante. Il habite les Etats-Unis. Les entomologistes américains semblent ne pas connaître ce genre de M. Newman. M. Haldeman l’a établi de nouveau sous le nom de Paatona et sur la même espèce (2). GROUPE IV. Serropalpides, Hanches antérieures contiguës, ovoïdes, médiocrement saillantes, sans trochantins; pénultième article des tarses subbilobé chez la plu- part. — Palpes maxillaires en scie ou non. — Tête verticale, invisible d'en haut, au moins en grande partie. — Antennes de onze artieles, filiformes ou grossissant peu à peu. Ces insectes sont tous allongés, et la plupart d’entre eux ressemblent beaucoup à des Eucnémides ou des Elatérides. Presque tous ont la tête courte, régulièrement convexe en avant et largement tronquée à peu de distance de l'insertion des antennes, de sorte qu’elle est com- Plètement dépourvue de museau. Trois larves de ce groupe ont déjà été observées, celles des Dircœæa lœvigata, Phlæotrya rufipes et Abdera fleæuosa, mais cette dernière est la seule dont on ait une description suffisamment détaillée. (1) S.punctata, Newm. loc. cit. (Ph. murina Hadem. ; Mel. umbrina Mels- heim.). M. Haldeman l'a regardé comme le S{eropes murinus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 237), mais tout-à-fait à tort. (2) M. Melsheimer (Cat. of the deser. Coi. of the Unit. Stat. p. 142) a adopté les deux £enres, en intercalant entre eux les SERROPALPUS. Coléoptéres. Tome v. 35 4 ah "> un. 546 MÉLANDRY!DES. Erichson (1) s’est contenté de dire de la première qu'elle présente tous les caractères de la larve de la Melandrya caraboides, si ce n'est que son dernier segment est armé- de deux crochets recourbés. Elle serait par conséquent charnue et privée de stemmates. : La description de la seconde, due à MM. Mac-Leay et Westwood, contient quelques particularités qui me font douter qu’elle appartienue réellement à la famille (2). Toutefois, si l’affirmative est vraie, cette larve serait, comme la précédente, privée d’yeux et pourvue de deux crochets corués sur le dernier segment abdominal. Celle de l'Abdera fleæuosa, dont on doit la connaissance à M. Ed, Perris (5) avec les caractères généraux des larves de la famille, en possède plusieurs qui lui sont exclusivement propres. Elle est cylin- drico-elliptique, et la tête un peu aplatie porte de chaque côté trois ocelles disposés sur une ligne courbe, au-dessous des antennes. Le prothorax est de moitié plus long que le mésothorax et le métathorax. Tous deux, ainsi que les huit premiers segments abdominaux, sont munis en dessus d’un large mamelon transversal, comme interrompu dans sou milieu et rétractile ; les seconds en portent de plus un sem- blable en dessous et un bourrelet de chaque côté. Le segment anal est entier, arrondi et pourvu inférieurement d’un mamelon bilobé au centre duquel est située l'ouverture anale. M. Ed. Perris avait trouvé cette larve dans des champignons croissant sur les pins. 1. Prothorax tronqué en avant; tête un peu visible d'en haut, a Pénultième article des tarses entier : Serropalpus. aa _ — subbilobé. (1) Archiv, 1842, I, p. 368; Lrichson désigne l’espèce sous le nom de D. dis- color. (2) Mac-Leay, Horæ entom. II, p. 464 (Xylita buprestoides); Westwood, An Introd. ete., 1, p. 307. Voici mot à mot la description qu’en donne M. West- wood ; je souligne seulement les passages suspects : « Elle est, dit-il, blanchà- tre, allongée, écailleuse, plus épaisse dans son milieu et en arrière, COnVEXxe CN dessus, concaye inférieurement ; tèle semi-globuleuse; antennes courtes, Uri- articulées; mandibules courtes, mais aiguës; second segment du corps grand, composé en apparence de deux segments; pattes antérieures grandes, cOMmpri- mées, crochues et atteignant presque l'extrémité antérieure de la têle; les deux paires postérieures beaucoup plus courtes; troisième segment plus court que les deux précédents; les autres s’allongeant graduellement. jusqu'à l'avaut-der- nier qui est convexe et très-fortement ponctué; le dernier pourvu de deux 0r0- chets cornés, aigus et recourbés en haut. M. Westwood ajoute qu'une larve presque semblable est décrite dans l'Ap- pendix du «Voyage du capitaine Back au pôle Nord,» ouvrage que je n'ai pas à ma disposition. : (3) Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 378, pl. 9, f. 473-480; sous le 10 de Hallomenus flezuosus. MÉLANDRYIDES VRAIES. 547 Hanches interméd, contiguës en arrière : Xylita. — non — Zilora. II. Prothorax largement saillant et arrondi en avant ; tète invisible. b . Pénultième article des tarses subbilohé. ec Hanches interméd. non contiguës en arrière. Antennes insérées un peu au-dessus du milieu des yeux : Phlæotrya. _ près du bord supérieur — Dircæu. cc Hanches interméd. contiguës en arrière : Anisoæia. bb Pénultième art, des 4 tarses postér. entier : Abdera. SERROPALPUS. HeLen. Act. Holmiens. 1786, VIL, p. 310 (1). Menton trapéziforme. — Languette échancrée en avant. — Palpes labiaux très-courts, leur dernier article ovalaire et tronqué au bout; les maxillaires grands, pendants, en scie, à articles 2 en triangle al- longé et renversé, 3 en triangle transversal, à sommet interne, 4 en fer de hache court et prolongé en dedans. — Mandibules bifides au bout. — Labre transversal, légèrement arrondi en avant. — Tête en partie visible d'en haut, largement tronquée en avant des yeux. — Ceux-ci grands, transversaux, largement sinués, — Antennes insérées un peu au-dessus du milieu des yeux, de la longueur de la moitié (©) ou du tiers (©) du corps, très-grêles, à articles 1 allongé, en cône renversé, ? court, obconique, 4-11 subeylindriques, subégaux. — Prothorax for- tement transversal, subcylindrique, faiblement rétréei en avant, tron- qué à ses deux extrémités. — Ecusson subquadrangulaire. — Elytres allongées, de la largeur du prothorax à leur base, peu à peu atténuées en arrière. — Pattes longues; jambes grêles, les éperons des quatre postérieures assez grands ; tarses longs, les trois articles intermédiaires des antérieurs déprimés chez les mâles; le 4% de tous long. — Méso- Sternum très-étroit, aussi long que les hanches intermédiaires. — Corps tès-allongé, pubescent. Les palpes maxillaires sont à leur maximum de développement dans ce genre, très-distinet par là ainsi que par la forme des antennes et celle des pattes. Il a pour type un assez grand insecte (2) d’un brun plüs ou mois clair, revêtu d’une pubescence soyeuse assez abondante, et dont les élytres sont régulièrement striées, avec les intervalles entre (1) Syn. Dincæa Fab., Duftschm. — LymexyLon Fab. {olim), Oliv. — Mor- DELLA Schaller. — Canruanis Gmel.— LymexyLon Schellenb, (2) S. striatus, Helen. loc. cit, pl. 8, £. 3-5 (Dire. barbata Fab.). — Aj.: Lun. biguttatum, Schelienb, Entom. Beytr. p. 10, pl. 3, f. 1-4. 548 MÉLANDRYIDES., les stries finement ridés. On le trouve dans toute l’Europe, mais il est fort rare partout. Il y a aussi une espèce dans l’Amérique du Nord (1). XYLITA. Pavx. Faun, Suec. I, p. 249 (2). Menton, languette et palpes labiaux des SERROPALPUS. — Palpes maxillaires non en scie, leur dernier article cultriforme, assez large, paraboliquement arrondi et canaliculé au côté interne, le 2° obconi- que, le 3° triangulaire et un peu déprimé. — Mandibules entières au bout.—Labre fortement transversal, coupé carrément en avant: — Tôte un peu visible d’en haut, presque plane sur le front; épistome brus- quement rétréci, très-court, largement tronqué.— Yeux assez petits, transversaux, sinués. — Antennes insérées près du bord supérieur des yeux, un peu plus longues que le prothorax, grossissant peu à peu, à articles obconiques : 3 un peu plus long que 4, 5-10 subégaux, 41 ovalaire. — Prothorax transversal, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs fortement rabattus, légèrement arrondi sur les côtés, fai- blement bisinué à sa base. — Ecusson subquadrangulaire. — Elytres allongées, médiocrement convexes, un peu atténuées en arrière, — Pattes assez longues; hanches intermédiaires contiguës en arrière; cuisses robustes, ovalaires; éperons des jambes courts ; 1° article des tarses postérieurs très-allongé, le pénultième de tous subbilobé. — Mésosternum assez large, arrivant à peine à la moitié des hanches in- termédiaires. — Corps allongé, finement pubescent. Ce genre ne comprend qu’une (3) des deux espèces décrites par Paykull. M. Mulsant l’a réunie aux Dincxa et a fondé sur l’autre son genre ZiLoRA qui suit, supprimant ainsi, sans que rien justifie cette mesure, le genre créé par l’auteur suédois. Son prothorax tronqué en avant, et ses hanches intermédiaires contiguës en arrière, par suite de la brièveté du mésosternum, me paraissent des caractères très-sufi- sants pour le conserver. L'espèce en question est de taille moyenne, d’un noir brunâtre, très-finement chagrinée sur les élytres, et paraît répandue dans la plus grande partie de l'Europe. M. Mulsant en a décrit une autre (4) un peu plus petite et originaire, mais avec doute, de la Hongrie. (1) S. substriatus, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. Sr. 2, 1, p. 98 (Var. obsoletus Haldera. ibid.). (2) Syn. Dincæa Fab., Duftschm., Casteln,, Muls., etc.—SERROPALPUS Hellen. — LvmexyLon Panzer. (3) Serrop. lœvigatus, Helen. Act. Holmiens. 1786, p. 318 (Dire. discolor Fab. ; Xyl. buprestoides Payk.). (4) Dire, Pareyssii, Muls, Col, d. France; Barbip. p.74. MÉLANDRRYIDES VRAIES. 549 ZILORA. Murs. Col. d. France; Barbip. p. 84 (1). Palpes maxillaires robustes, non en scie; leur dernier article cultri- forme, assez large ; les autres organes buccaux comme chez les Xyuira. — Tête un peu visible d’en haut (2), non renflée en arrière; son épis- tome un peu prolongé au-delà de l'insertion des antennes et coupé carrément. — Yeux médiocres, transversaux, faiblement sinués. — Antennes insérées presque au niveau du bord supérieur des yeux (4), médiocres, robustes, filiformes, à articles obconiques : 3-10 subégaux, 11 beaucoup plus grand que 10. — Prothorax fortement transversal, légèrement arrondi latéralement, aveë ses angles antérieurs rabattus, tronqué à ses deux extrémités, muni de deux impressions basilaires en dessus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres parallèles, cylindriques et un peu déprimées. — Pattes assez courtes; hanches intermédiaires non contiguës; cuisses assez robustes, linéaires ; jambes et tarses des Xyzira. — Mésosternum assez large, presque aussi long que les hanches intermédiaires. — Corps cylindrique, hériséé de poils fins, courts et redressés. La Xylita ferruginea de Paykull (4) forme à elle seule ce genre qui a quelques rapports avec les Mélandryidés vraies, par suite des deux impressions dont son prothorax est pourvu, mais la tête n’est pas assez visible d’en haut pour qu’on puisse l’admettre dans ce groupe. On ne peut le confondre qu'avec les Xyzira, dont il se distingue aisément par la forme du mésosternum et la non-contiguité des hanches inter- médiaires. Cet insecte, qui paraît exister dans la majeure partie de l’Europe, est de taille moyenne, et varie pour la couleur du brun noirâtre au “jaune ferrugineux ; ses téguments sont plus fortement ponctués que ceux des autres Mélandryides, et leur vestiture lui est exclusivement propre dans la famille. (1) Syn. Xyrra Payk. — Hecops J. Sturm. — Pannus Fab. (2) M. Mulsant l'indique comme étant en majeure partie visible; elle l'est, en effet, un peu plus que celle des Xyuira, mais moins que celle des SErRo- PALPUS. (3) EL non pas vers la moitié du côté interne de ces organes, comme le dit M. Mulsant. #4) Faun. Suec. I, p. 250 (Hel. sericeus, 3. Sturm, Deutschl. Ins. LE, pl. 51, .8; Parn. obscurus Fab.). 550 MÉLANDRYIDES. PHLOEOTRYA. Srepn. JU, of Brit. Entom. V, p. 35 (1). Genre très-vo:sin des DircæA qui suivent et n’en différant que par les caractères assez faibles que voici : Palpes maxillaires plus ou moins en scie; leur dernier article cul- triforme, allongé et étroit. — Yeux plus grands. — Antennes insérées presque au milieu de leur longueur. On peut répartir dans deux divisions le petit nombre des espèces connues. Celles de la première ont leurs palpes maxillaires fortement dentés en scie et le corps régulièrement cylindrique ou cylindrico=conique. Il n’y en a que deux de décrites : l’une d'Europe, l’autre du Brés (2), toutes deux de grande taille. L’unique espèce européenne (3) de la seconde a les palpes maxil- laires assez faiblement en scie, et la forme un men déprimée de la plupart des Dircxa. DIRCÆA. Far. Entom. Syst.; Suppl. p.121 (4). Dernier article des palpes labiaux ovoïde.et tronqué au bout; les maxillaires robustes, non ou à peine en scie, à articles serrés; le der- nier cultriforme, assez large, paraboliquement arrondi et canaliculé sur sa tranche interne, les deux précédents déprimés. — Mandibules simples au bout. — Tête invisible d’en haut, régulièrement convexe sur le front, largement tronquée en avant. — Yeux assez grands, trans- versaux, légèrement sinués. — Antennes insérées un peu au-dessous du borë supérieur des yeux, médiocres, grossissant peu à peu, à articles fortement obconiques : 3 un peu plus long que 4, 4-10 subégaux, 11 ovalaire et comme divisé en deux. — Prothorax presque aussi long que large, convexe, faiblement bisinué à sa base, largement saillant et arrondi en avant. — Ecusson carré. — Elytres allongées, assez con- vexes, atténuées dans leur tiers postérieur. — Pattes assez longues; hanches intermédiaires non contiguës en arrière; ouisses robustes; (1) Stephens a écrit le nom du genre Purororrya. — Syn. DincæÆa Gyllenh. — Sennorazrus Perty. (2) Esp. d'Europe : P. Vaudoueri (Latr.), Muls. Col. d. France; Barbip. p: 79. — Esp. du Brésil : Serrop. lineatus, Perty, Del. anim, art. Brasil. p. 65, pl. 13, f.10 (Dire. bilincata, Dej. Cat. éd. 3, p.223). (3) Dire. rufipes, Gyllenh. Ins. Suec. Il, p. 519; figurée par Stephens loc. cit. pl. 24, f. 4 (Dire. tenuis? Hampe). (4) Syn. Hyrurus Payl, — Sxnnopazpus Illig., Say. MÉLANDRYIDES VRAIES. 551 jambes graduellement épaissies, leurs éperous assez longs; 4% article des tarses postérieurs très-allongé, comprimé; le pénultième de tous subbilobé. — Mésosternum très-étroit, aussi long que les hanches in- termédiaires. — Corps allongé, finement pubescent. De toutes les espèces comprises autrefois dans ce genre, il n’en reste plus en ce moment qu'un petit nombre originaires de l’Europe et de l'Amérique du Nord. Les premières (1) sont de taille moyenne, et sur trois qu'elles sont, deux se font remarquer par deux assez grandes taches d’un beau jaune, dont elles sont ornées sur chaque élytre. Les espèces américaines (2) me sont toutes inconnues, et il est possible que quelques-unes d’entre elles soient des XyLira ou des PHL&OTRYA. ANISOXIA. Muzs. Col. d. France; Barbip. p. 45. Mmes caractères que les Drrcxa, avec les différences suivantes : Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, subéquilatéral, non canaliculé sur sa tranche interne. — Yeux faiblement, mais dis- tinetement échancrés presque dans leur milieu. — Antennes insérées dans cette échancrure. — Hanches intermédiaires contiguës en arrière ; éperons des jambes relativement plus longs, surtout ceux des inter- médiaires. — Mésosternum n'arrivant pas à la moitié des hanches intermédiaires. On n’en connait qu'une espèce, le Serropalpus fusculus d'Illiger (à), très-petit insecte d’un brun noirâtre et européen. ABDERA. Step. JU, of Brit. Entom. V, p.32 (4). Dernier article des palpes maxillaires le plus souvent ovoïde, dé- primé, tronqué à sa base et acuminé au bout; le 3° contigu avec lui et non prolongé en dedans, rarement (bifasciata) triangulaire et (1) Serrop. quadrimaculatus, Wig. Die Kæf. Preuss. p. 130 (D. australis, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1856, p. 546). — Hyp. quadriguitatus, Payk. Faun. Suec. EL, p. 251; figuré par Germar, Faun. Ins. Europ. VI, 6. — D. mol- lis, Graells, Mem. d. 1. com. d. 1. Mapa geol. d. Espan. Ann. 1855; Zool. p. 73, pl. 3, f. 12; Espagne. (2) Serrop. tibialis, quadrimaculatus, Say in Long's Exped. IL, p. 282. — D, decolorata, Randall, Boston Journ. of nat. Hist, Il, p. 22. — sericen, Hal- dem, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. D AA LG nc (3) Die Kæ£. Preuss. p.132 (Dire. fenuis, Rosenh. Beitr. z. Insektenf, Europ. P.34; Muls. loc. cit.). (4) Syn. Carina, Mulsant, Col. d. France; Barbipalp. p. 61. — Dincxa Gyllenh., Duftschm., ete. — Harzomenus Payk., Gyllenh., Latr., Casteln., etc. — Mecavonya Ilig. — Hypurus Curtis. — Monpezza Marsham. RS, Re Dont En Los re EE ÉrhRe LE _ E \ l x * 552 MÉLANDRYIDES. plus dégagé du 2° (1). — Labre fortement transversal, tronqué en avant. — Tôte courte, régulièrement convexe sur le front, invisible d’en haut en totalité ou en grande partie. — Yeux transversaux, en- tiers. — Antennes insérées un peu au-dessus de leur milieu, à peine ou pas plus longues que le prothorax, subfiliformes, à articles 4 al- longé, en massue arquée, 2-3 de longueur variable, 5-10 obconiques, subtransversaux , subégaux, 11 ovalaire. — Prothorax transversal ou non, coupé carrément à sa base, rectiligne sur les côtés en arrière , avec son bord antérieur plus ou moins saillant et arrondi. — Ecusson quadrangulaire, — Elytres plus ou moins allongées, parallèles ou un peu atténuées en arrière, en général peu convexes. — Pattes médio- cres; cuisses robustes; éperons des jambes courts; 4% article des quatre tarses postérieurs aussi long que les suivants réunis ; le pénul- tième de tous tronqué au bout. — Mésosternum très-grèle, presque aussi long que les hanches intermédiaires. — Corps finement pubéscent. Toutes les espèces sont de petite taille, mais ornées, pour la plupart, de taches ou de bandes sur les élytres. Elles ont, en commun avec les Dmcxs, la saillie antérieure du prothorax et un mésosternum allongé, mais en diffèrent par les palpes maxillaires et le pénultième article de leurs tarses. M.Mulsant les a réparties dans deux genres différents, entre lesquels je ne trouve pas d’autres caractères distinctifs que les proportions relatives des articles 2-3 des antennes, qui sont subégaux chez les ABDERA (2), tandis que le 2° est notablement plus court que le 3 chez les Carina (3). Il n’y a jusqu'ici, à ma connaissance, que des espèces européennes de ce genre qui soient décrites. GRouPE V. Mélandryides vraies. Hanches antérieures contiguës, de longueur variable, munies ou non de trochantins; pénultième article des tarses subbilobé chez presque tous. — Palpes maxillaires non dentés en scie. — Tête pen- chée, en totalité ou en grande partie visible d’en haut. — Antennes de onze articles, filiformes ou grossissant peu à peu. (1) M. Mulsant a laissé cette cspèce dans le genre, en se contentant d'en faire une section à part sous le nom d’Anomra. Outre ses palpes maxillaires, elle diffère des autres par son prothorax muni à sa base d’un lobe médian assez prononcé, (2) Mord. bifasciata, Marsh. Col. Brit. p. 293 (Hypul. bifleæuosus, Curtis, Brit. entom. VI, pl, 255). — 4, quadrifasciata, Steph. loc. cit. p. 38, pl. %, f.6.—- Dirc. triguttata, Gylenh. Ins. Suec. IL, p. 524 (Var. scutelluris, Muls. loc. cit. p.50). — D. griscogultata, L. Fairm. Ann. d, 1. Soc. entom. 1849, p. 423 (undata, Perris, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1850-52, p. 188). (3) Hallom. affinis, flemuosus (undatus Panz.), Payk. Faun, Sue. I, p. 181. 1 MÉLANDRYIDES YRAIES. 553 Ces insectes n’ont plus la physionomie des précédents, leur corps n'ayant aucune tendance à devenir cylindrique ou arqué en dessus, mais plutôt à être plus ou moins large, sauf chez les Hypuzus. Il y a de grandes différences dans la visibilité dela tête, quand on la re- garde d’en haut, sans que jamais le Fer dr s'avance au-dessus d'elle, comme chez les Drrcæa et genres voisins. Le système de colo- ration ne présente pas la même monotonie que dans la plupart des genres qui précèdent; il est, au contraire, assez varié. Deux larves de ce groupe sont connues, celles de la Melandrya &- raboides (1) et de l'Hypulus bifasciatus (2). Toutes deux ont en commun la forme subcylindrique et un peu atténuée aux deux extrémités de presque toutes les larves de la famille, le prothorax plus grand que les autres segments du corps, ceux-ci-arrondis sur les côtés, avec le dernier d’entre eux simple; mais la première est privée de stem- mates, tandis que la seconde en a de chaque côté de la tête, quatre . disposés par paires. Ces larves ne vivent plus, comme les précédentes, . dans les champignons, mais dan: les vieilles souches de peuplier et d'aulne qu'elles perforent de leurs galeries. Leurs métamorphoses s’ac- complissent dans ces dernières; comme la plupart de celles de la fa- mille, leurs nymphes sont d’un beau blanc, sans présenter, du reste, rien de particulier. “. Les cinq genres qui suivent ont tous des représentants en Europe. 9 I. Crochets des tarses simples. . a Eperons des jambes très-courts, surtout aux antérieures. Elytres parallèles en avant, atténuéés en arrière : lus. — atténuées à leurs deux extrémités : Marolia. aa Eperons des jambes longs. Elytres élargies en arrière : Melandrya. — parallèles : Phryganophilus. IL. Crochets des tarses fendus jusqu’à leur base : Scolodes. Genre incertæ sedis : Emmesa. HYPULUS. Payx. Faun. Suec. I, p. 251 (3). Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, allongé et,obtus au bout, le 2° en triangle transversal. — Mandibules légèrement bi- {1} Ed: Perris, Ann. d. Se, nat. Sér. 2, XIV, p. 86, pl. 8, f. 14-18, sous le nom de Mel. serrata. — Erichs. Archiv, 1842, [, p. 367. (2) Letzner, Arbeit. d. Schlessisch, Gesellsch. 1851, p. 96. — Hceger, Sit- zungsber, d. Wien. Acad. X, 1853, p. 474, pl. 5, f. 1-11. (3) Syn. Mysraxus, Kügell. in Schneid. Magaz. p. 493; genre non caractérisé. re dt. Dh t-on. “cn ee" + 554 MÉLANDRYIDES, fides à leur extrémité. — Labre dransversal, largement arrondi en avant. — Tète.en entier visible d’en haut, penchée, terminée par un court museau rss, taillé en biseau. — Yeux médiocres, trans- versaux, sinués en avant. — Antennes assez robustes, un peu plus longues que le prothorax, filiformes, à articles obconiques, subégaux : 2 un peu plus court, 3un pet plus long que les autres, 41 ovoïde et acuminé au bout. — Prothorax plus long que large, un peu rétréci et rectiligne dans sa moitié postérieure, tronqué en avant et à sa + oMe-x faiblement lobée; muni en dessus de deux dépressions hasi- laires allongées; ses angles postérieurs parfois (quéreinus) longuement carénés en dessus; ses arêtes latérales effacées en avant. — Ecusson très-petit, quadrangulaire. — Elytres peu convexes, allongées, paral- lèles, un peu atténuées dans Jeur tiers postérieur, tronquées à leur base.—Pattes médiocres, assèz robustes; h es antérieures courtes, sans trochantins, les intermédiaires non obliques; éperons des jambes antérieures presque nuls, les autres courts; tarses antérieurs et inter- médiaires déprimés; le 1° article des postérieurs allongé, le dernier de tous cordiforme et subbilobé. — Mésosternum grêle, aussi long que les hanches intermédiaires. — Corps allongé, subdéprimé, très-fine- ment pubescent. On donnait de ce genre quatre espèces, dont deux répandues dans la plus grande partie de l’Europe; les deux autres sont propres à l'A: mérique du Nord (1). Toutes sont d’un rouge-lerrugineux, avec des bandes transversales noires sur les élytres; la tôte et le prothorax sont quelquefois de la même couleur. Ces insectes sont un peu au-dessous de la taille moyesne pour la famille, et la très-fine pubescence soyeuse qui revêt leurs téguments, a un reflet doré; ces derniers sont très- finement chagrinés. MAROLIA. Murs. Col. d. France; Barbipalp. p. 92 (2). Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, allongé, le 3° très- court, transversal, — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre — Dincæa Fab., Panz., Dufischm, — Sernorarpus Ilig. — HazLomenus Latr.— Mecannya Ilig. — Noroxus Fab., Parz. — Herovs Panz, — Eraren Quens.— Prnus Kügell. (1) Esp. européennes : H. bifasciatus Fab., Payk., Gyllenh., ete. (Hel. fas- ciatus, Panz. Faun. Ins. Germ. VI, 3). — Elat. quercinus, Quens: Nov. ns. Spec. p. 17 (Serrop. dubius Ulig.; Dire. dubiu Fab.) ; la seute bonne figure qu'on en ait, est ceMe donnée par Stephens, IL. of Brit. Entom. V, pL 24, 1.3. — Esp. de l’Amér. du Nord : 4. simulator, Newm, The entom. Magaz. V, p. 376. — trifasciatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 06. : (2) Syn. Serhoraueus Bosc. — Dincæa Fab., Lenellet. d. St-Farg. et A. Serv., Steph, — MEzanbrya Latr. He La Lt 7 nn 2 RS. COR. SAT: ES WIDES VRAIES. 555 court, largement arrondi et subtronqué dans son milieu en avant. — rète déclive, en entier visible d'en haut, terminée par un museau transversalement quadrangulaire. — Yeux médiocres, transversaux, presque entiers. — — sensiblement plus longues que le pro- thorax, grêles, filiformes, à articles 1 subturbiné, 2 court, 3-4 un peu plus longs quelles suivants, égaux, 5-10 décroissant peu à peus 41 ova- jaire, — Prothorax en carré transversal, tronqué en avant, avec ses côtés antérieurs rabattus, et à sa base avec ses angles postérieurs aigus, munis en dessus de deux dépressions basilaires peu marquées ; ses arêtes latérales effacées en avant, — Ecusson transversal. — Ely- tres allongées, peu convexes, oblongo-ovales, régulièrement atténuées à leurs deux extrémités. — Pattes médiocrement robustes ; hanches an- térieures et postérieures des Hypuzus; éperons des jambes très-petits; 1er article des tarses postérieurs très-allongé, le dernier de tous sub- bilobé. — Mésosternum grêle, aussi long que les hanches intermé- diaires. — Corps allongé, finement pubescent. La seule espèce connue (1) est de la taille de l'Hypulus bifusciatus, et lui ressemble assez sous le rapport de la forme générale, Elle se distingue principalement des espèces de ce genre, par sa forme plus déprimée, ses antennes beaucoup plus grêles, et son prothorax moins long et autremont fait, ainsi que les élytres. Sa couleur générale est d'un brun plus où moins fauve, avec des bandes transversales sur les élytres, d’un brun-noirâtre, déchirées sur leurs hords, et très-sujettes à varier. Ce petit insecte semble jusqu'ici m’avoir été pris qu’en France où il est répandu au loin, mais peu commun. , MELANDRYA. Fas. Syst. El, I, p.163 (2). Palpes maxillaires robustes, à articles 4 en triangle allongé, 2 en triangle court, 3 cultriforme, allougé, canaliculé sur sa tranche ex- terne, — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre court, sinué dans son milieu, avec ses angles arrondis. — Tête saillante,; "plane et déclive sur le front; épistome court, plus ou moins déprimé. — Yeux transversaux, assez saillants, très-étroitement et faiblement échancrés. — Antennes assez robustes, un peu plus longues que le prothorax, arquées, filiformes , à articles obconiques : 3-4 de longueur variable, tantôt plus longe, tantôt aussi courts que les suivants, 5-10 subégaux, 11 ovoïde.—Prothorax transversal, fortement rétréci, subeylindrique et (1) Serrop. variegatus, Bosc, Act. d. 1. Soc, d'Hist. nat. d. Paris, I, p.40, pl. 10, f. 2. (2) Syn. Dircæa Fab., Schœnh., Panz., ete. — Serrorazrus Illig , Oliv. — Herors Fab., Panz., Oliv.; olim. — Cnnysomera Linné, De Villers. — Tenrpmo Schaller, 556 MÉLANDRYIDES. tronqué en avant, faiblement trisinué en arri re;avec ses angles pos- térieurs aigus ou arrondis, muni en dessus de de épressions ha- silaires allongées et souvent d’un sillon médian; ses arêtes latérales effacées en avant.—Ecusson assez grand, entriangle curviligne allongé. — Elytres allongées, planes ou médiocrement convexes, sinuées dans leur milieu, puis élargies et rétrécies en arrière. — Pattes longues et assez robustes; hanches antérieures assez saillantes, pourvues de tro- chantins , les postérieures obliques; cuisses comprimées ; éperons des jambes médiocres; tarses antérieurs et intermédiaires déprimés, 1° article des postérieurs presque aussi long que les suivants réunis, le dernier de tous cordiforme. — Mésosternum enfoui, en triangle aigu, beaucoup plus court que les hanches intermédiaires, — Corps allongé, large, glabre, b : Æ Ce dernier caractère est exclusivement propre à ces insectes, dans toute la famille, et, réuni à leur forme générale et à la sculpture de leurs téguments, les fait reconnaître sans peine. Tous sont, en effet, criblés en dessusde petits points enfoncés, très-serrés, et présentent sur les élytres des sillons plus ou moins profonds, dont les intervalles sont costiformes. Un noir assez brillant forme leur livrée ordinaire ; il est remplacé chez l’un d'eux (caraboides) par du bleu d'acier, sujet * à devenir verdâtre ; un autre (flavicomnis) a les antennes, les parties de la bouche et les pattes, d’un jaune-ferrugineux ou orangé. Enfin, toutes les espèces sont de grande taille pour la famille. Le genre est propre à l’Europe, à l'Asie et à l'Amérique du Nord. On en connait sept espèces en ce moment (1). PHRYGANOPHILUS. C.R. Sacs. Jns. Fennic. I, p. 454, note (2). Dernier article des palpes maxillaires fortement et obliquement transversal, très-prolongé en dehors, excavé sur sa troncature; les deux précédents en cône renversé. — Mandibules entières au bout. — (1) Esp. européennes : M. caraboides Linné, Gylenh., Ilig., Latr., ete. (Dire. serrala Fab. ; Mel. id. J. Sturm), type du genre; on en a plusieurs figures : la meilleure est celle donnée par M. Blanchard dans le Règn. anim. illustr. Ins. pl. 53, f. 1, avec des détails. — canaliculata Fab. et auctor.; parmi le petit nombre de figures qu’on en a, celle donnée par M, Curtis (Brit. Entom. IV, pl. 155) l’emporte sur les autres. — flavicornis, Duftschm. Faun. Austr. I, p.262 (barbata, 3. Sturm, Deutschl. Ins. IL, pl. 52, f, Aa; rufipes Chevrol, in Guér.-Ménev. Icon., Ins. p. 126, pl. 33, f.2). — Esp. de la Sibérie : M. rufi- pes, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p. 130, — Esp. de l’Amér. du Nord: M. striata (costata Dej.), labiata (americana Dej.), Say in Long’s Exped. Il, p. 286. — excavata, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad, Ser. 2, 1, p. 97: (2) Syn. Dincæa Fab. — Mecanpnya Gyllenh., J. Sturm. MÉLANDRYIDES VRAIES. 557 Labre court, légèrement arrondi en avant. — Tête courte, penchée, médiocrement visible d’en haut. — Yeux entiers. — Antennes à peine aussi longues que le prothorax, hispides, à artiéles obconiques : À mé- diocre, 2 pas beaucoup plus court que 3, 4-6 plus longs, égaux, 7-10 plus courts et plus épais, 41 plus long que 10, ovalaires — Prothorax en carré transversal, avec ses côtés antérieurs arrondis, tronqué en avant, largement et faiblement lobé au milieu de sa base, plan et lar- gement impressionné de chaque côté en dessus; "ses arêtes latérales obtuses et entières. — Ecusson curviligne. — Elytres allongées, paral- lèles, planes et assez flexibles. — Pattes médiocres, pareilles, du reste, à celles des MELaNDRyA, avec le dernier article des tarses suhcordi- forme aux antérieurs, échancré aux quatre postérieurs. — Mésosternum presque nul entre les hanches intermédiaires; celles-ci contiguës dans presque toute leur longueur. — Corps allongé, parallèle, finement pubescent. #: Genre établi sur un rare insecte (1) de l'Europe boréale et des ré- gions montagneuses de l’Allemagne, voisin des MELANDRYA par ses caractères, mais d’un facies très-différent. Ilest d’un noir peu brillant, avec le prothorax æt les deux derniers segments abdominaux, d’un jaune ferrugineux, ses téguments sont finement coriacés; sa taille égale celle des Mecanprya. Dans ces dernières années, M. Hampe en a publié une seconde espèce (1) découverte dans les Alpes de l’Au- triche. SCOTODES. Escuscu. Mém. d. l’Aead. d. St-Pétersb. NI, p. 454 (4. Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, assez large et assez aigu au bout. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre for- tement transversal, tronqué,avec ses angles arrondis. — Tète penchée, subrhomboïdale, plane sur le front ; épistome prolongé en un museau quadrangulaire assez long. — Yeux médiocres, transversaux, subréni- formes. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grêles, grossissant peu à peu, à articles obconiques : { médiocre, 2 très-court, d aussi long que 4-5 réunis, 4-10 subégaux, graduellement plus épais, 11 ovalaire. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, impres- siouné en dessus, un peu rétréci et rectiligne sur les côtés en arrière, tronqué en avant, ayec ses angles antérieurs fortement arrondis, tri- sinué à sa base. — Ecusson quadrangulaire. — Elytres assez convexes, (1) Dire. ruficollis, Fab. Syst. EL. IL, p. 90; figuré dans Germar, Faun. Ins. Europ. XX, 7. (2) P. nigriventris, Hampe, Stettin. entom. Zeit, 1850, p. 355 (ruficollis var. ?). (3) Syn. Pecwaropus, Fischer d, Waldh. Entom. d. 1. Russ. pl, 2, f. 7; l'au- teur à adopté le nom d’Eschscholtz dans son texte, p. 165. 558 MELANDRYIDES, oblongues, parallèles. — Pattes médiocres; hanches antérieures sai]. lantes, pourvues de trochantins; les postérieures non obliques; cuisses assez robustes; éperons des jambes antérieures presque nuls, les au- tres petits; 44 article des tarses postérieurs assez allongé, le dernier de tous tronqué; crochets fendus jusqu'à leur base ; la division infé- rieure très-grèle. — Mésosternum très-étroit, un peu moins long que les hanches intermédiaires. — Corps oblong, pubescent. La division des crochets des tarses caractérise au plus haut degré ce genre. Eschscholtz l’a fondé sur un rare insecte (.) qui, jusqu’à pré- sent ne paraît pas avoir 6té rencontré ailleurs que daus la Livonie, Sa taille est assez grande pour la famille, sa couleur d’un noir bronsé, et il est revêtu d’une pubescence grisâtre assez dense et formant des mouchetures nombreuses sur les élytres; ces organes sont finement ridés ; des poils d’un blanc jaunâtre et abondants recouvrent l’écus- son. & M. L.Redtenbacher (2)a placé ce genre parmi les OEdémérides ; mais son pronotum distinct des parapleures prothoraciques suffit, à lui seul, pour démontrer qu'il ne saurait rentrer dans œette dernière famille. Ses hanches antérieures saillantes et contiguës T’excluent de mème des Hélopides, parmi lesquels Latreille (3) l'avait classé. Note. Je soupçonne que le genre suivant, de M. Newman, correspond à celui de M. Mulsant, qu'on a vu plus haut sous le nom de Marozu. La formule que lui assigne l’auteur anglais, se borne au peu de mots que je reproduis, et sa description de l’espèce ne contient rien qui éclaire le lecteur sur les formes de cette dernière. EMMESA. New. The enlom. Magaz. V, p. 376. Facies des HypuLus, mais structure presque pareille à celle des Mr- LANDRYA. — Palpes maxillaires à articles 2 allongé, 3 suballongé, 4 épais, trigone et long. — Elytres sans aucune trace de stries. L'espèce typique (connectens) est ponctuée, brune, avec les antennes, les bords du prothorax et les pattes, plus clairs; ses élytres sont tes- tacées à leur extrémité, et traversées par une large bande médiane (1) S. annulatus, Eschsch. loc. cit.; figuré avec des détails par Fischer d. Waïdb. loc, cit. (2) Faun. Aust. Die Kæf. éd. 1, p. 621 et éd. 2, p. 657. (3) Règne anim, 64, 2, V, p. 40, dis 7 Le 7, RE 7 NT CR pans. MÉLANDRYIDES VRAIES. 559 2 ” de même couleur; Dtue et système de coloration qui ont évidem- ment la plus grande analogie avec ceux de Ja Marolia variegata. La taille mème n’est pas beaucoup plus grande que celle de cette der- nière. Cet insecte est des Etats-Unis. À M. J. L. Le Conte (1) me semble l'avoir décrit de nouveau souë le nom de Melandrya variegata, comme il le dit lui-même avec doute. Se description, qui est également très-courte, nous apprend que le prothorax est presque demi-circulaire, largement lobéràsa base, avec les angles de celle-ci aigus, et qu’il est muni en dessus de deux grandes impressions basilaïres remontant jusqu’au milieu du disque. GrouPE VI. Conopalpides. Hanches antérieures contiguës, très-saillantes, pourvues de trochan- tins; pénultième article des tarses subbilobé. — Palpes maxillaires non dentés en scie; le dernier article cultriforme, très-Ciroit et très- allongé. — Tête penchée, peu visible d'en haut. — Antennes de dix articles, filiformes. Ce dernier caractère isole nettement ce groupe de tous les précé- dents. La forme du dernier article des palpes maxillaives n’est guère moins remarquable; tous les auteurs l’indiquent comme étant coni- que, mais en réalité il est cultriforme et ne fait qu'exagérer une forme très-répandue dans la famille. Le genre européen qui suit est le seul qui rentre dans le groupe. CONOPALPUS. GYLLENU, Ins. Suec. II, p. 547 (2). Palpes maxillaires longs et peu robustes, leur dernier article beau- coup plus long que les précédents réunis, le dernier des labiaux en fer de hache fortement transversal et sillonné sur sa | anté- rieure. —Mandibules entières et aiguës au bout.— Labrélitansversal, coupé carrément er avant, — Tête légèrement rétrécie en arrière; épistome très-court, séparé du front par un fin sillon transversal, — Yeux assez grands, transversaux, en fer-à-cheval. — Antennes beau- Coup pius longues que le prothorax, à articles légèrement obconiques : 1 médiocre, 2 court, 3-10 subégaux. — Prothorax fortement transver- sal, arrondi sur les côtés, y compris les angles antérieurs, faiblement bisinué à sa base. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne al- (1) In Agass. Lake Super. p. 232. (2) Syn, Mezyms Oliv. — Zonrmis Curtis. ot # z pal. à = TS 2 560 MÉLANDRYIDES, “ longé. — Elytres oblongues, parallèles, assez convexes, — Pattes lon-. gues, médiocrement robustes ; hanches intermédiaires subcontiguës ; éperons des jambes courts; le 4€ article des tarses postérieurs allongé, — Mésosternum très-grôle. — Corps oblong, à peine pubescent, Le C, testaceus (\) type du genre, est de taille moyenne, d'un jaune ferrugineux assez brillant, avec les antennes noires, sauf à leur base, mais sujet à devenir brunâtre en grande partie. Ses tégumenis sont recouverts d’une ponctuation assez dense en dessus. On l’a rencontré dans presque toute l'Europe, mais en général il est extrêmement rare partout. Dans ces dernières années, M. Kraatz en a fait connaître ‘une seconde espèce (2) trouvée dans diverses localités de l'Allemagne, Groupe VII. Nothides, Hanches antérieures et intermédiaires contiguës, très-allongées, les , premières pourvues de trochantins ; pénultième article des tarsessuh- bilobé; leurs crochets appendiculés ou épais et trifides au bout, — Palpes maxillaires un peu en scie, leur dernier article cultriforme— Tête penchée, peu visible d’em haut. — Antennes de onze articlés, longues et très-grêles. % Le genre Noraus d'Olivier est le plus aberrant de la famille, et parmi les auteurs les plus récents, il en est (4) qui le comprennent, à l’exem- ple de Latreiïlle (4) parmi les OŒEdémérides. À ne considérer que les habitudes de ses espèces, cette opinion peut se soutenir, car, bien dif- férentes en cela des Mélandryides, elles vivent sur les fleurs. Mais les mêmes raisons qui s'opposent à l'introduction des Scoropes dans la famille en question, sont également valables ici, à quoi il faut ajouter la forme des palpes maxillaires qui sont toui-à-fait des palpes de Mélandryides. Ce n’est même pas avec les OŒEdémérides que ces in- sectes ont l’analogie la plus étroite, mais avec les TeLEpHorus, dont ils reproduisent la forme générale, un grand nombre de caractères el jusqu’au 2” de coloration. l (1) Mel. féstaceus, Oliv. Encycl. méth.; Ins, VIL, p. 657 (Con. flavicollis Gyllenh., ruficollis Newm.; Var. C. Vigorsii, Steph. Il. of Brit. Entom. V, p. 60, pl. 25, £. 1); pour une seconde et belle figure, voyez Curtis, Brit. Entom. ILL, pl. 112. (2) €, brevicollis, Kraatz, Stettin: Entom. Zeit. 1855, p. 374. (3) Voyez notamment L. Redtenbacher Faur. Austr. ; Die Kæf. éd, 2, p. 608. M. Mulsant (Col. d. France; Barbip. p. 108) à laissé le genre dans la famille actuelle. (4) Règne anim. éd. 2, V, p. 47. né it de LA, nd Ps AE Lee CNET — ER ue z d , Ab F sf, 4 \ à MÉLANDRYIDES VRAIES. 561 NOTHUS. (Zicc.) Ouiv. Encycl. méth.: Ins. VII, p. 384 (1). Mäle : Menton transversal, carré. — Languette fortement échancrée en arc. — Dernier article des palpes labiaux transversalement sécuri- forme; celui des maxillaires cultriforme, allongé, le 3° triangulaire, subtransversal. — Mandibules dépassant un peu le labre, sur les côtés et en avant, fortement arquées, bifides au bout. — Labre en carré transversal. — Tête terminée par un court museau quadrangulaire. — Yeux assez grands, transversaux, en fer-ä-cheval. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, à articles 4 gros, en cône arqué, 2 court, obconique, 3-11 subégaux, subeylindriques, finement velus. — Prothorax transversal, légèrement arrondi, tranchant et re- bordé sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, ävec tous ses angles arrondis. — Ecusson grand, en luiangle allongé, arrondi en arrière, — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, — Pattes longues et assez robustes; les quatre cuisses antérieures parallèles, les postérieures % hès-renflées et arquées ; jambes comprimées, les postérieures termi- nées en dedans par une forte saillie; les éperons de toutes courts ; larses longs, le 1* article des postérieurs plus grand que les suivants réunis; crochets courts, larges, trifides au bout. — Mésosternum n’ar- rivant qu'à la moitié des hanches intermédiaires. — Corps allongé, à téguments minces, finement pubescent: Femelle : Antennes pas plus longues que la moitié du corps. — Cuisses postérieures simples ; jambes de la même paire sans saillie terminale ; crochets des tarses appendiculés, leur division terminale simple, Les mâles ont quelquefois les cuisses postérieures moins grosses que de coutume, ou même simples comme les femelles, et, à l'inverse de ce qui existe chez les Coléoptères en général, ils sont souvent plus grands (2). Les deux sexes de l’unique espèce (3) du genre diffèrent, en outre, (1) Syn. Osruva, Illig. Magaz. VI, p. 370. — Persona Ilig. ibid. p. 300 ; Olim, Ces deux noms ont été proposés par Îlliger, environ quatre ans avant celui l d'Olivier, mais comme il ne les à pas caractérisés, c'est à tort que quelques auteurs, notamment MM. Mulsant et L. Redtenbacher, ont adopté le pre- Mier, — CanrraRs Fab., olim. — Tecepronus Oliv., olim. — Drvors? Schœnh. (2) MM. Banse et Matz, dans une notice qu'ils ont publiée sur l'espèce qui | Compose lo genre (Stettin. entom, Zeit. 1841, p. 162), disent que ce sexe se 'econnait constamment à la saillie que fait le pénis. Sur cinq exemplaires que J'ai sous les yeux, cet organe n’est visible que chez un seul. (3) Elle est connue sous les noms de bipunctatus Fab., clavipes OI. et Coléoptéres. Tome Y. 36 562 MÉLANDRYIDES. par leur système de coloration qui est variable dans chacun d'eux. Les mäles sont habituellement noirs, avec le devant de la tête, les pattes et l'abdomen plus ou moins variés de rouge ferrugineux; les femelles testacéés, avec le sommet des élytres et le dessous du corps et les pattes variés de brunâtre ; chez les uns et les autres, le protho- rax présente sur un fond testacé deux taches brunâtres, parfois pone- tiformes. Cet insecte est plus particulièrement propre à l’Europe orientale; il est plus rare dans les parties occidentales de ce continent, On le trouve sur les fleurs. prœustus O1. Le premier que lui a imposé Fabricius (Syst. Entom. p. 206), est le plus ancien; mais, comme il ne s’applique qu’à une variété, et celui de cla- vipes qu'au mâle, MM. Banse et Matz (loc. cit.) ont proposé de lui conserver celui de prœustus qui convient à la rigueur aux deux sexes, et cette opinion a été” adoptée par M. L. Redtenhacher (Faun. austr, ed. 1, p. 621 et ed. 2, p. 658), avec raison, je crois. On a des deux sexes de cet insecte de belles figures don- nées par M. Stephens, I. of Brit. Entom. V, pl. 25, £. 2, 3 (N. bimaculatus); et M. Curtis, Brit. Entom. II. FAMILLE LIL. LAGRIIDES. Menton non porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette comée, saillante, — Deux lobes aux mâchoires, inermes et ciliés. — Mandibules courtes. — Tête saillante, munie d’un col plus ou moins distinct, rarement nul.—Yeux plus ou moins échancrés.—Antennes de onze articles, insérées latéralement à découvert, inamédiatement au- devant des yeux.— Prothorax plus étroit que les élytres ; son pronotum confondu avec ses flancs. — Hanches antérieures saïllantes, cylindri- ques ou coniques, contiguës ou subcontiguës; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière ; les intermédiaires munies de trochantins, les pos- térieures transversales; tarses hétéromères, les quatre tarses anté- rieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; leurs crochets sim- ples. — Abdomen composé de cinq segments, tous distincts. En tête de sa quatrième et dernière famille des Hétéromères, celle des Trachélides, Latreille a placé sa tribu des Lagriaires, dans la- quelle, des trois genres qu’il y a compris, deux seulement (LAGRrA, Srarma) peuvent y rester (1). Solier (+) qui, de son côté, s’est occupé, d'une manière générale, de ces insectes, les a retirés des Trachélides, pour en former une famille à part, qu'il a nommée Leptodérides, et dans laquelle il leur à associé plusieurs éléments hétérogènes (3). Si l'on s’en tenait aux caractères que ces deux auteurs assignent aux La- grides, rien ne les distinguerait essentiellement des Ténébrionides, car il n’en est pas un seul de ceux qu’ils énumèrent, qui ne se re- touvent chez un plus ou moins grand nombre de ces derniers. Ces insectes sont en effet excessivement voisins des Ténébrionides, (1) Règne anim. éd. 2, V, p. 51. Le troisième genre (Hemmwerzus) appartient à la famille des Gucujides; voyez Tome II, p. 404. (2) Ann. d. 1. Soc. entom. Il, p. 495. (3) Ces éléments sont la famille entière des Pythides, qu’on a vue plus haut, et les genres Cazopus et SPAREDRUS, qui appartiennent aux OEdémérides. 364 LAGRIIDES. au point que plusieurs genres de ces derniers ont été placés parmi eux (1). Ils ont en commun, avec ces derniers, des cavités cotyloïdes antérieures, fermées en arrière (21), et ne s’en distinguent rigoureuse- ment que par un seul point : des hanches antérieures saïllantes, co- niques et contiguës ou très-faiblement séparées. Les crochets des tarses simples, sont également, en dehors du facies, tout ce qui les sépare de celles des Cistélides, qui ont les hanches antérieures faites de même. La fermeture des cavités cotyloïdes de ces hanches les éloigne nettement, d’un autre côté, de toutes les autres familles des Hétéromères, sans aucune exception. En un mot, tout Hétéromère qui réunit les deux caractères qui viennent d’être signalés, doit; à mon sens, être placé dans leurs rangs. Le col, dont la tête est munie en arrière, n’est très-étroit que dansle seul genre SrarrrA; celui des LacriA et des EUTRAPELA est si épais, que ces insectes méritent à peine le nom de Trachélides, et, enfin, il a complètement disparu chez les Fracnezosrenus. Tout en étant wi- sible en entier, le premier article des antennes est inséré sous de pe: tites saillies desjoues. Le prothorax ne présente aucun vestige de sé- paration entre son pronotum et ses flancs, sauf chez les LaGnrA, où le premier étant fortement ponctué, tandis que les séconds sont lisses, ces parties sont nettement distinctes. Les élytres sont constamment pourvues d’un repli épipleural, qui est même assez large chez quel- ques Lacria. Les hanches antérieures ne sont accompagnées de tro- chantins chez aucune espèce à moi connue. Ce n’est que chez les LaGria qu'elles sont toujours complètement contiguës. Les segments abdominaux vont en décroissant peu à peu; mais, sauf chez les T- CHELOSTENUS, la saillie intercoxale du premier d’entre eux est assez large, ce qui est encore un caractère de Ténébrionide. Enfin, les épisternums métathoraciques sont étroits, presque parallèles et munis d’épimères petites, mais toujours distinctes. Quelques Lagria sont les seules dont on connaisse les premiers (1) Ce sont les Puymarones, les Paoperius et même les Ononropus; voyez - Blanchard, Hist, nat, d. Ins. IL, p. 39, J'ai dit plus haut (p. 392, note 2), qu'en ce qui concerne les Paymaropes, Erichson était du même avis; mais j'ai, par mégarde, omis d'ajouter qu’il avait connu la larve de l'espèce typique (P. tu- berculata) de ce genre et l’avait même comprise dans la description générale qu’il a donnée (Archiv, 1842, I, p. 370) des larves des Lagma, dont elle parait réellement posséder les principaux caractères. Je me bornerai à faire observer que si lon distrait les deux premiers des genres nommés plus haut, des Téné- brionides, pour les reporter dans la famille actuelle, je ne vois absolument plus ce qui différencie celle-ci de ceux-là. Il y à ici une difficulté du même genre que celle qui existe au sujet des Pyrno ot des Pyrocunoa, c’est-à-dire que les caractères des larves sont en désaccord avec ceux des insectes parfaits. (2) M. J. L. Le Conte (Proceed. of the Acad. of Philad, VII, p. 270) est le premier qui ait signalé ce caractère. is LAGRIIDES. 565 états (1). Leurs larves s’éloignent notablement de celles des autres Hétéromères, et se rapprochent de celles des Srea et surtout des Der- ‘ astres. On peut prendre pour type celle de l'espèce commune d’Eu- 10pe, la L. hirla, dont on doit une excellente description à M. Ed. Perris. Son corps est allongé, subparallèle, presque plan, et blanchâtre en dessous, convexe et d’un fauve livide en dessus, maculé partout de taches noïirâtres, et hérissé de longs poils fauves qui, à l'exception de ceux de la tête, du prothorax et du segment anal, n’occupent que le mi- lieu des segments; le long des côtés ils sont disposés en touffes. La tète est un peu transversale et légèrement déprimée en dessus. Les organes buccaux se composent : d’une lèvre inférieure échancrée et portant deux courts palpes labiaux bi-articulés; deux mâchoires mé- diocres, à un seul lobe, garni intérieurement de spinules ; deux palpes maxillaires courts el composés de trois articles, dont le premier très- petit; deux mandibules faiblement bidentées au bout et munies au côté interne de deux grosses dents ; enfin, d’un labre corné, fortement transversal. De chaque côté de la tête se voient quatre ocelles disposés en arc de cercle. Les antennes sont plus longues que la tête, et com- posées de quatre articles : 1 gros et subeylindrique, 2 de même forme et aussi long, mais plus grêle, 3 du double plus long que les deux précédents réunis, un peu arqué, 4 très-court, globuleux. Le segment prothoracique est presque du double plus grand que les suivants. Les pattes qu’il porte, ainsi que les deux placées à sa suite, sont courtes, tès-velues et composées de cinq pièces, y compris l’ongle qui les termine. Les segments abdominaux sont égaux entre eux, sauf le dernier, qui est conique et terminé par deux petites saillies droites, parallèles et acérées. En dessous il est muni d’un mamelon anal peu protractile, et caché au repos dans un sillon transversal. Les neuf paires de stigmates sont situées : la première au bord antérieur du méso- thorax, les autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdo- minaux. Tous sont placés sur un bourrelet qui règne le long des flancs. Cette larve se trouve ‘pendant l'hiver sous les feuilles mortes et les débris ligneux, au pied des vieux chênes. Son régime n’est pas (1) L. hirta, Lyonnet, OEuvr. posthum. p. 112, pl. 11, £. 17-31; Westwood, An Introd. etc. I, p. 290, f. 32, ne 25; Ed. Perris, Mém. d. 1. Soc. d. Se, d. Liège, X, p. 255, pl. 5, f. 64-72; Heeger, Sitzungsber. d. Wien. Akad. X, D. 161, pl. 1. — Jata, Ed. Perris, loc. cit. p. 258, pl. 5, £. 73-78; Graells, Mem, d.1. Commis, d.1. Mapa geol. d. Esp. An. 1855; Eutom. p. 104, pl. 4, f.2.— grandis, Brichs. Archiv, 1842, I, p. 370 ; courte description; celle plus étendue, que donne Erichson, des larves des Lagriides en général, a été reproduite par MM. Chapuis et Candèze, dans les Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VI, . nn ils ont en même temps publié (pl. 7, f, 2) une figure de la larve de la .hirta. ” 866 LAGRIIDES. encore bien connu, mais est probablement de nature animale, Elle se métamorphose sans aucun préparatif. La nymphe est blanche, hé. rissée de longs poils fins, roussâtres, et munie sur les six premiers segments abdominaux , de papilles latérales, charnues, tronquées et terminées par des poils. La larve de la L. lata, trouvée abondamment par MM. Ed. Perriset Graells, sur les murs mêmes du jardin de l’Escurial, ne diffère essen- tiellement de la précédente, que par sa forme atténuée en arrière, la présence, près de la base de chaque segment, d’une fine crête trans- versale que recouvre, au repos,le bord antérieur du segment suivant, enfin, par sa couleur, qui est en dessus d’un noirâtre terne, tantôt sans taches, tantôt varié de fauve livide (1). Son régime donne lieu aux mêmes doutes que celui de la précédente. ; D’après ce qu’en dit Erichson, la larve de la L. grandis, espèce de grande taille, propre à l'Australie, diffère des précédentes par ses an- tennes plus courtes que la tête, la présence de cinq ocelles disposés sur deux rangs, de chaque côté de la tête, et en ce que les stigmates sont placés si en avant, que ceux de chaque segment sont recouverts par le segment qui précède celui auquel ils appartiennent. Erichson se tait sur la vestiture de cette larve. Les LaGriA se trouvent sur les feuilles, dans les haïes etles bois, sur les plantes basses, plus rarement et accidentellement sur les fleurs, Les SraTIRA, que j'ai eu occasion d'observer en Amérique, ont des habitudes analogues, et il est probable qu’il en est de même de toutes les autres espèces de la famille. Le premier des deux genres en question est propre à l’ancien con- tinent, où il a une distribution géographique très-étendue ; le second est répandu dans la plus grande partie de l'Amérique; les TracHeLo- sTENus sont particuliers au Chili; les EurrapaLa à l'Afrique et à l'Australie, et les Isorowa à l'Afrique australe et au Brésil. L'histoire scientifique de la famille se réduit presque aux nombreux changements que les auteurs, et en particulier Latreille, ont fait subir à la place assignée par eux au genre LacriA, le seul qui se trouve en Europe (2). Aux quelques détails sur cette histoire, exposés en tête de ces généralités, j’ajouterai seulement, que ce n’est qu'en 1825 (3) que Latreille a retiré ces insectes des groupes divers aux- quels il les avait associés jusque-là, et les a placés en tête de ses Tra- chélides. Les auteurs les plus récents, n'ayant pas fait usage du cà- (1) M. Ed. Perris lui attribue quatre stemmates, comme à la L. hirla; M. Graells dit n'avoir pu en découvrir plus de trois. (2) Pour un exposé complet de ces changements, voyez Mulsant, Col, d. France ; Latipennes, p. 8. (3) Fam. natur. p. 381. TRAGHÉLOSTÉNIDES. bi raotère fourni par la clôture des cavités cotyloïdes antérieures, ne sont pas d’accord sur la composition de la famille (1). Le genre TRACHELUSTENUS est assez différent des autres, pour rendre nécessaire la répartition de ces insectes dans deux tribus. 5 I. Pénultième article des tarses entier. TRACHÉLOSTÉNIDES. II. _— _ subbilobé. LaGRIIDES VRAIES. TRIBU I. TRACHÉLOSTÉNIDES. Pénultième article des tarses entier. — Tête sans aucune trace de col en arrière. — Dernier article des antennes de longueur normale. Ce n’est pas seulement par ces trois caractères que le genre unique qui compose ce groupe diffère des autres Lagriides, mais encore par deux autres moins importants : des yeux à peine échancrés, ot des antennes d’une gracilité remarquable. La forme de la tête, qui res- semble à celle des Ténébrionides, est ce qui m'engage à le placer en tête de la famille ; autrement la forme générale du corps, si on la mettait au premier rang, exigerait qu'il fût mis dans le voisinage des STATIRA. TRACHELOSTENUS. Socier in Gay, Hist. d. Chile; Zoo!. V, p. 255. Menton légèrement trapéziforme, transversal. — Languette très- saillante, épaisse, arrondie en avant. — Dernier article des palpes la- biaux globoso-ovale, celui des maxillaires assez fortement sécuriforme, obliquement tronqué au bout. — Mandibules entières à leur extré- mité. — Labre transversal, tronqué avec ses angles arrondis. — Tête légèrement rétrécie en arrière et sans col proprement dit; épistome placé sur un plan inférieur à celui du front, quadrangulaire.—Yeux médio- cres, transversaux, assez saillants, étroitement et à peine échancrés. — Antennes très-grèles, presque aussi longues que la moitié du corps, à articles cylindriques : 1 gros, pyriforme, 2 très-court, 3-11 décroissant à peine, — Prothorax plus long que large, parfaitement cylindrique, (1) M. L. Redtenbacher, par exemple (Faun, austr. ed. 2, p. 634), admet une famille des Lagriides composée du seul genre Lana, tandis que M. Mulsant réunit ce dernier aux Pyrno et aux PyrocuRoa pour en former sa famille des Latipennes, Ce nom, convenable quand il ne s’agit que des espèces européennes, EU très-défectueux lorsqu'on prend en considération celles qui sont exo- iques. 568 LAGRIIDES. tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytros allongées, légèrement atténuées en arrière, un peu échancrées en arc à leur base. — Pattes assez longues; hanches antérieures m6- diocrement saillantes, séparées par une très-étroite saillie prostérnale; cuisses atténuées à leur base, renflées et ovoides à leur extrémité; jambes linéaires, leurs éperons petits; tarses plus longs que les jambes; le 4° et le dernier article de tous allongé, le pénultième tronqué au bout. — Mésosternum assez large, déclive, un peu concave. — Corps aïlongé, linéaire, glabre, faiblement pubescent. Au premier coup-d’œil, l'espèce unique (1) qui constitue le genre, ressemble tellement au Sfenotrachelus œneus du nord de l’Europe, qu'on pourrait, à la rigueur, la confondre avec lui. Mais ce dernier appartient par toute son organisation aux OEdémérides, tandis qu'ici. on retrouve dans la structure des cavités cotyloïdes antérieures, celles des Lagriides. Il y a À un exemple frappant de l'utilité de ce carac- tère pour ne pas se laisser égarer par un facies trompeur. Get insecte, originaire du Chili, est un peu plus petit que le Ste- notrachelus æneus et exactement de la même couleur, c’est-à-dire d’un bronzé brillant. Sa tôle et son prothorax sont rugueux et comme cor- rodés; ses élytres, outre des rangées régulières d'assez gros points enfoncés, présentent des dépressions transversales, irrégulières, qui les font paraître comme un peu chiffonnées. Des poils blancs, assez longs, rares et couchés, revêtent le corps en entier. TRIBU IL. LAGRIJIDES VRAIES. Pénultième article des tarses subbilobé. — Tête munie d’un col plus ou moins distinct, — Dernier artiele des antennes allongé. Ces insectes ne nécessitent, en dehors de cette formule, aucune re- marque particulière. J'ai pris pour point de départ dans l’arrangement relatif de leurs genres, la forme du col dont leur tête est pourvue. I. Tête munie d’un col très-épais. Prothorax cylindrique; élytres ovalaires, convexes : Lagria. — subcordiforme; — pararallèles, peu — Æutrapela. II. Tête munie d’un col très-étroit : Statira. Genres incertæ sedis : Zsotoma, Euomma, Megalocera. (1) S. iræqualis, Solier, loc, cit. p. 256, pl. 21, f. 3; cette figure ne donne qu’une idée tout-à-fait fausse de l’insecte. LAGRIIDES MRAIES. . 869 LAGRIA. Fan. Syst. Entom.p. 34 (4). Menton petit, carré ou subtrapéziforme. — Languette saillante, parfois épaissie, arrondie en avant. — Palpes labiaux très-petits, leur dernier article ovoïde, celui des maxillaires fortement sécuriforme et arqué. — Mandibules bifides au bout. — Labre transversal, suhéchan- cré. — Tête munie d’un col épais, subrhomboïdale ; épistome séparé du front par un sillon transversal ou une dépression souvent très-pro- fonde, brusquement rétréci et tronqué en avant. — Yeux transversaux, fortement échancrés. — Antennes plus longues que le prothorax, gra- duellement épaissies, à articles obconiques : 1 plus long chez les mâles que chez les femelles (2), 2 court, 3 égal au suivant ou plus long, 4-10 graduellement transversaux, 11 plus ou moins allongé, cylindrique ou ovalaire. — Prothorax allongé et cylindrique, ou transversal et un peu déprimé, tronqué en avant et à sa base — Ecusson en triangle cur- viligne, — Elytres embrassant imparfaitement l’abdomen, convexes, graduellement élargies en arrière, plus rarement oblongues. — Pattes assez longues; cuisses peu robustes chez la plupart; jambes sans épe- rons ; tarses munis d’une fine brosse villeuse; le 49 article de tous allongé. — Mésosternum très-étroit. — Corps oblong, hérissé partout de longs poils chez presque tous. Le genre est propre à l’ancien continent et riche en espèces. Celles d'Europe sont pour la plupart de taille moyenne, et toutes sont noires avec les élytres d’un fauve testacé, Celles d'Afrique, desdndes orien- tales et de l'Australie, sont ordinairement beaucoup plus grandes et on général ornées de couleurs métalliques, mais toujours uniformes. Ces insectes sont les seuls de la famille dont le facies soit assez lourd. On en a déjà décrit plus d’une quarantaine d’espèces (3). (1) Syn. Cunysowera Linné. — Canrmanis Geoffr, — Tenesrio Da Géer. — CnyprocgenaLus Gmel. — AucnenraA Marsh. (2) Chez la grandis de l'Australie, cet article est extraordinairement allongé chez les mâles; ils se distinguent en outre de leurs femelles par leurs cuisses très-robustes et légèrement arquées. (8) Esp. européennes : Chrysom. hirta, Linné, Syst. nat. IE, p. 602; type du genre; la Chr. pubescens Lino. (ibid. p. 603), qu’on lui donne généralement Pour synonyme, serait un Omorarus, selon M. Mulsant, Col. d. France; Latip. D. 19. — Z. glabrata, Oliv. Entom. I, 49, p. 5, pl. 1, f. 5 (nec Fab; L. fristis Bonelli)}, — nudipennis (hirta var.?), depilis, Mulsant, loc. cit. p. 20; France. — rubida, Graells, Mem. d. 1, Comm. d.1. Map. geol. d. Esp. Ann. 1855; Zool. D. 74, pl. 4, f, 1; Espagne. — rugosula, Rosenh. Die Thier. Andalus. p. 223: Andalousie, Esp. africaines : L. viridipennis, Algérie, Abyssinie ; villosa, Cap; tata, Al- Série ; obscura, lugubris, Guinée; Fab, Syst, El. IL, p. 69. — brevicoliis, stria- L HA + Le < ’ ' D k L 570 LAGRUDES: EUTRAPELA. (Des) BLancu. Hist. nat. à, Ins. IL, p.39 (1). Menton en carré long. — Languelte tronquée ou subarrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux petit, subovalaire, celui des maxillaires cultriforme, allongé, arrondi au côté interne. — Man- dibules entières au bout. — Labre saillant, carré, avec ses angles ar- rondis. — Tête courte, munie d’un col épais en arrière ; front tronqué ou en demi-cercle en avant ; épistome placé sur un plan inférieur au sien, quadrangulaire. — Yeux médiocres, assez saillants, un peu obli- ques, sinués. — Antennes de la longueur au moins du tiers du corps, médiocrement robustes, à articles 4 gros, ovalaire, les suivants obco- niques, 2 court, 3 un peu plus long que 4, 4-6 diminuant et grossissant pou à peu, {1 allongé, cylindrique. — Prothorax transversal ou non, légèrement rétréci à sa base, subcordiforme, tronqué à ses deux extré- mités. — Elytres allongées, parallèles ou oblongo-ovales, peu convêkes. — Pattes assez longues; hanches antérieures médiocres, quelquefois séparées par un prosternum très-étroit; cuisses antérieures renflées; jambes linéaires, sans éperons; tarses finement villeux; le 1ér.article des postérieurs très-allongé. — Saillie intercoxale assez large, arrondie en avant. — Corps allongé, hérissé de poils fins. Genre voisin des Sramira qui suivent et ne s’en distinguant guère que par sa tête moinswétrécie en arrière, ses antennes et son protho- tella, Schænh. Syn. Ins. III; Append. p. 10; Guinée. — vestita, Guinée; cu- vifera, Angola ; pallida, Madagascar ; De Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 256. — adusta, Klug, Ins. v. Madag. p. 99. — viridiænea, œrea, confusa, Reichein Galin. Voy. en Abyssin.; Entom. p. 371, pl. 25, f. 1-3; Abyssinie. — obesa, helopioides, analis, cuprina, J. Thoms. Archiv. entom. Il, p. 104; Gabon. Esp. des Indes or. : L. rugosa, tristis, Fab. Syst. El. IL, p. 69. — cœru- lescens, revestita, Schœnh. loc. cit. p. 9. — anisocera, Wiedem. Zool. Magaz. Il, 1, p. 81; Java. — gigas, De Casteln. loc. cit. p. 256; figurée dans Guérin- Ménev. Icon.; Ins. pl. 34, £. 1. — pruinosa, Chevrol. Rov. zool. 1841, p. 224; Manille. — œrea, vuriabilis, bicolor, Kollar u. L. Redtenb, in Hügels Kasch- mir, IV, p. 533; Hindostan bor. — nigricollis, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 11; Chine. — concolor, Blaneh. Voy. au pôle Sud; Entom. p. 184; Col. pl. 12, f. 10; Singapore. Esp. de l'Australie et de la Polynésie : L. marginata, Nouvelle-Bretagne; tomentosa, Australie; Fab. loc. cit, p. 69. — grandis, Schænh. loc cit. p. 9; Australie. — rufescens (grandis Schh.), Australie ; ruficollis, Nouvelle- Guinée ; Boisduv. Faun. d. l'Océan. IL, p. 286. — pulchella, castanea, Guérin- Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 104; Nouvelle-Guinée. — aureopilosa, Le Guillon, Revue z0ol. 1844, p. 225; même pays. — dimidiata, Blanch. Voy. au pôle Sud ; Entom. p. 186, pl. 13, £. 12 ; île Vavao. Patrie inconnue : L. collaris, Oliv. Entom. 11,49, p. 5, pl. 1, f. 4. (1) Syn. Hezones, Fab. Syst. El: I, p. 470. — — Curysomea De Géer. — CryprocepnaLus Gmelin. LAGRIIDES VRAIES. #71 rax un peu autrement faits. Ses espèces sont de la même taille que ces dernières et pour la plupart ornées sur les élytres de deux bandes longitudinales, entières, fauves ou d’un rouge sanguin sur un fond noir, vert obscur ou brun; dessin qui, réuni à leur forme, leur donne une grande ressemblance avec l’Helodes Phellandrii, de la famille des Chrysomélides. Ce faces a trompé Fabricius, qui a placé dans ce genre les deux espèces qu'il a connues. Ces insectes sont propres à l’Afri- que et à l'Australie (1). Leurs téguments sont brillants, et leurs élytres rugueuses ou ponctuées en stries régulières. Les mâles se distinguent des femelles par la présence d’un sixième segment abdominal. STATIRA. Larn. Fam. nat. p. 381 (2). Menton en carré fortement transversal, arrondi aux angles, et par- fois un peu sur son bord antérieur. — Languette saillante, échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux petit, subovalaire, celui des maxillaires cultriforme, allongé. — Mandibules plus ou moins longues, droites, arquées et aiguës au bout. — Labre saillant, un peu rétréci à sa base, arrondi sur les côtés et aux angles antérieurs, tronqué ou sinué en avant. — Tète munie d’un col étroit en arrière, transversale, terminée par un museau quadrangulaire ; épistome sé- paré du front par un profond sillon transversal. — Yeux variables, tantôt très-gros et très-saillants, subcontigus en dessous, rapprochés en dessus, tantôt plus petits, transversaux, sinués ou échancrés. — An- {ennes de la longueur au moins du tiers du corps, cylindriques, à ar- ticles 1 plus ou moins long, 2 court, 3-10 subégaux, 11 allongé. — Prothorax plus long que large, souvent très-long, cylindrique, tronqué en avant et à sa base, celle-ci munie d’un bourrelet précédé d’un sillon circulaire. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres plus ou moins longues, tantôt subparallèles, tantôt en ovale allongé, parfois épineuses à la suture. — Pattes assez longues; hanches antérieures assez courtes, séparées par une étroite saillie prosternale; cuisses gra- duellement épaissies; jambes linéaires, sans éperons : 4° article des tarses postérieurs très-allongé. — Saillie intercoxale assez large, ogi- vale, parfois triangulaire. — Corps allongé, glabre ou hérissé de quel- ques poils rares. (1) Esp. du Cap : Chrys. unifasciata, De Géer, Mém. VII, p. 664, 70, pl. 49, f. 18, 19 (Hel. porrecta Fab.).— Het. elongata, Fab, loc. cit. (Cryproc. longus Gmel.). — Hel. quadrilineata, Bilb. in Schœnb. Syn. ns. IL, p. 278, note. — Esp. de l'Algérie : Æ, suturalis, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 363, pl. 32, f. 1.— Esp. de l'Australie : E. australica, Bohem. Voy. d. l'Eugénie; Ins, p. 102. ® (2) Lepelletier de Saint-Fargeau et A. Serville (Encyel. méth. Ins. X, p. 479) ont, les premiers, publié les caractères du genre. — Syn. ARTHROMACRA, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 238. 512 LAGRLIDES, Genre exclusivement américain et très-riche en espèces, panmi les- quelles il en est qui rappellent complètément par leurs formes, leurs couleurs et la sculpture de leurs téguments, les Acra de la famille des Carabiques. Elles sont, du reste, trop variables sous les deux premiers de ces points de vue, pour en rien dire de général. Leur sculpture est plus constante, les élytres de presque toutes étant assez fortement striées, ponctuées dans les stries, avec les intervalles entre ces der- nières, souvent costiformes. On n’a encore décrit qu'une faible partie de ceux deces insectes qui existent dans les collections (1). Îls sont ré- pandus depuis le Canada jusques à Buenos-Ayres. Note. Le genre suivant, bien qu’appartenant sans aucun doute à cette tribu, est trop imparfaitement caractérisé pour qu’on puisse lui assi- gnerson rang parmi ceux qui précèdent. ISOTOMA. (Der.) Brancu. Hist. nat. d. Ins. LU, p. 39. Antennes guère plus longues que la tête et le prothorax réunis, à articles un peu élargis, surtout vers l'extrémité. — Palpes à dernier article sécuriforme. Dejean (2) a fondé ce genre sur un insecte du Cap (I. rufescens) en- core inédit. M. Blanchard en a décrit et figuré une autre espèce (3) de Cor- rientes, dans l'Amérique du Sud, qui ressemble complètement à une Statira, moins les antennes, lesquelles sont conformes à la courte description qui précède. Il reste à savoir si elle est réellement con- génère avec l’espèce de Dejean. (1) Esp. de l’Amér. du Sud : S. agroides, viridipennis, Lepellet. de sur Farg, et Serv. loc. cit. p. 480; Brésil. — caraboides, Guérin-Ménev. 1600; Ins. p. 428, pl. 33, f. 2; même pays. — unicolor, Blanch. in d’Orb, Voy.; Entom. p.199, pl. 15, £. 1 ; Bolivia. — cœJata, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 122; Pérou. — castanea, Bohem. Voy. d. l’Eugénie; Ins. p. 102; ile Puna (Pérou). — Espe de l’Amér, du Nord : S. œnea, Say in Long’s Exped. Il, p. 287 (4r- thromacra donacioides Kirby). — resplendens, gagatina, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad, IX, p. 311. Les Anthicus ruficollis, fulvicollis, abdominalis et fuscipennis de Fabricius (Syst. EL. I, p. 289), appartiennent probablement au genre, — M. De Castelnau (Hist. nat, d. Col. IE, p. 257) y a compris trois insectes de Madagascar (Ser- villei, flava, ovalis) qui me sont inconnus, mais qui, très-probablement, ne doivent pas en faire partie. El a proposé en même temps de former, avec le der= nier, un genre à part, sus le nom d'Euparia. — Il existe également, dans l'Amérique du Sud, des espèces inédites, voisines des Srarima, mais qui s’en dis- tinguent par leur tête peu rétrécie en arrière et leur prothorax transversal et non cylindrique. On verra s’il y a lieu de les séparer génériquement. (2) Cat. éd. 8, p. 236. (3) L. emarginaticollis, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p. 499, pl. 15,1 1: LAGRIIDES VRAIES. 573 M. Bohemann place près des EurnapeLa le genre suivant, EUOMMA. Boum. Voy. d. L. Frégat. Eugénie ; Ins. p. 101. Dernier article des palpes maxillaires grand, sécuriforme, — Tête oblongue, droite sur les côtés, fortement prolongée en avant des yeux, Gtranglée à sa base. — Yeux grands, oblongs, échancrés en avant, rap- prochés en dessus et en dessous. — Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, assez grôles, filiformes, à articles 1 obconique, 2 court, 3-4 allongés, égaux, 5-41 oblongs, célui-ci déprimé au bout. — Prothorax à peine plus large que long, tronqué en avant, légère- ment rétréci à sa base, élargi et arrondi sur les côtés en avant ; ses angles antérieurs arrondis, les postérieurs droits. — Ecusson triangu- lane.— Elytres légèrement saïllantes et arrondies à leur base, un peu plus larges et trois fois plus longues que le prothorax, parallèles dans plus de là moitié dé la longueur, puis rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes médiocres, grèles; cuisses médiocrement en massue ; jambes droites ; tarses étroits, le 4° article des postérieurs allongé; leurs cro- chets divariqués, épaissis à leur base. — Corps oblong, peu convexe. M. Bohemann ne parle pas de la forme du pénultième article des trses. S'il est simple, comme porte à le croire la formule qui précède, le genre est moins voisin qu’il ne le dit, des EurRaPELA, et se rappro- cherait des TrAGHeLosreNus, dont il s’éloignerait d’un autre côté par la forme de la dt. a été fondé sur une espèce (1) de l'Australie assez petite, d’un fauve testacé, avec la suture et une bande marginale des élytres, élargie en arrière, noires. Enfin, un dernier genre qui suit, établi par M. Hope, sur une petite espèce trouvée dans de la résine, animé, semble également devoir être classé ici. Telle est l'opinion d’Erichsôn (2), que je partage avec doute. MEGALOCERA. Horg in Guénin-Ménev. Mag. d. Zoo!.; Ins. 1842, pl. 88. Tête arrondie en avant. — Yeux très-saillants. — Antennes dentées en scie, à articles 4 gros, 2 court, 3-10 triangulaires et s’allongeant peu à pou, 11 plus grand, aigu au bout. — Prothorax un peu plus large que la tête; ses côtés convexes dans leur milieu. — Elytres quatre fois plus longues que le prothorax, parallèles, striées-ponctuées, arrondies à leur extrémité, avec les épaules rectangulaires. — Pattes simples. Cet insecte (rubricollis) était tout noir, avec le prothorax d’un rouge- ferrugineux vif. (1) £. lateralis, Bohem. loc. cit. pl. 2, f. 1, avec des détails. 2) Archiv, 1844, IL, p. 203. ” FAMILLE LIIT. PÉDILIDES. : Menton non porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette saillante. — Deux lobes aux mâächoires, inermes et ciliés. — Mandi- bules ne dépassant pas le labre. — Tête saillante, penchée, brusque- ment rétrécie en un col, visible ou non d’en haut. — Yeux variables. — Antennes de onze articles, filiformes, insérées à découvert, immé- diatement au-devant des yeux. — Prothorax plus étroit que les ély- tres chez la plupart; son pronotum presque toujours confondu avec ses flancs. — Elytres sans repli épipleural ou n’en ayant qu’un ves- tige à sa base. — Hanches antérieures et postérieures contiguës; celles-ci parfois seulement subcontiguës; celles-là coniques ou cylin- driques, saillantes, leurs cavités cotyloïdes pee LAS en at- rière ; les intermédiaires munies de trochantins, parfois subobsolètes; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; le pénultième de tous subbilobé (MirræLAaprus excepté); leurs oro- chets simples. — Abdomen composé de cinq, rarement de six arceaux, tous distincts. Je réunis dans cette famille un certain nombre de genres, dont la place, dans la méthode, est restée jusqu'ici incertaine (1), mais qui. me paraissent être évidemment intermédiaires entre les Lagriides qui (1) Latroille (Règne anim. éd. 2, V, p. 58), qui n’en a connu que deux (Scnapria, Srenopus), les avait placés parmi les Anthicides. — Quatre d’entre eux (Eunycenius, Srergopazpus, STeROPEs, MacrATRIA) ont été récemment con= servés dans la mème famille, par M. De La Ferté-Sénecterre (Mon. d. Anthic. p. 1 sq.), mais en formant une section à part, sous le nom de Pseudo-Anthi- cites, et cette opinion a été adoptée par quelques-uns des auteurs les plus ré- cents, pour ceux qui sont européens (Srenores, XyLopmiuus); voyez, entre autres, L. Redtenbacher, Faun. austr. ed. 2, p. 635. — M. J. L. Le Conte (Pro- ceed. of the Acad. of Philad. VII, p. 270) a compris les Srengorazpus, EURY- cenius, Macraria, Penizus et XyLormiLus, dans sa famille des Pyrochroites. — Pour ce qui concerne les Scrapria et les Troromwa, je renvoie à ce qui en est dit plus loin. PÉDILIDES. 515 précèdent et les Anthicides qui suivent. Deux caractères négligés jus- qu'ici les distinguent nettement de ces deux familles. Ils diffèrent de la première par leurs cavités cotyloïdes, largement ouvertes en ar- rière ; de la seconde, par la contiguité complète, ou peu s’en faut, de leurs hanches postérieures (1). Ils ne peuvent par conséquent être réunis ni à l’une ni à l’autre, et quant aux autres familles des Hétéro- mères, il ne peut être question de les faire entrer dans aucune d’entre elles. La tête de ces insectes se présente dans deux conditions différentes. Chez les uns (Pédilides vrais), son col est dégagé du prothorax, très- apparent, et son vertex est, par suite, plus ou moins distant de ce dernier ; il en résulte en même temps une plus grande liberté dans tous ses mouvements. Cliez les autres (Scraptiides), elle est verticale et peu mobile, son vertex étant contigu au prothorax et son col com- plètement engagé dans celui-ci. Le museau qui la termine varie assez; chez les MirræLaBrus du Chili, il s'agrandit et se rétrécit au point de ressembler à celui des Srenosroma, de fa famille des OEdérmérides. Les organes buccaux, et en particulier les mandibules, s'allongent naturellement en même temps que lui. La bouche, du reste, ne pré- sente rien de particulier, si ce n’est chez les Macrarria, dont les palpes maxillaires sont dentés en scie, comme ceux de plusieurs Mé- landryides. : Les antennes n’offrent de remarquable que la grandeur de leurs trois derniers articles, chez-les MacrariA et les Sreropes. Les yeux sont plus souEnt obliques, relativement à l'axe de la tête, que trans- versaux. Quoiqu'ils soient fréquemment assez développés, il ne se rapprochent jamais beaucoup en dessus. Le pronotum du prothorax n’est distinct des flancs de ce dernier que chez les Scrapria et les Troromma, qui sont en même temps les seuls genres chez lesquels sa base égale en largeur, ou peut s’en faut, celle des élytres. L'absence chez celles-ci, d'un repli épipleural, dont il n’existe que rarement des vestiges, est un caractère que la famille possède en commun avec presque toutes celles qui suivent. Los pattes sont généralement longues et déliées. Le pénultième ar- ticle des tarses n’est entier que chez les MirrÆLABRUS, et seulement aux postérieurs. Le nombre des segments abdominaux ne, s'élève à six que chez les Penizus mâles. Les épisternums métathoraciques sont graduellement atténués en arrière, et accompagnés de petites épi- (1) Chez tous les Anthicides que j'ai examinés, même les plus petits, j'ai tonstamment trouvé ces hanches séparées par la saillie intercoxale de l’abdo- men, Elle est ordinairement triangulaire ou ogivale; mais il y a un genre (Fonmicomus) où elle devient aussi large que celle d’une foule de Ténébrio- nides. Si l’on fait abstraction de ce caractère, les Pédilides, malgré leur facies souvent très-différent, se confondent, par des transitions insensibles, avec les Anthicides. 376 PÉDILIDES, mères. J'ajouterai énfin, que ces insectes sont toujours révêtus d’une fine pubescence, que leur livrée, constamment uniforme, sauf chez quelques PébiLus, ne présente rien de remarquable, et que les plus grands d’entre eux ne sont au plus qué de moyenne taille. Les Péditides vivent sur les fleurs ou se trouvent sur les feuilles, plus rarement (ProromMA) parmi les herbes ou à terre. Tous parais- sent déployer beaucoup de vivacité dans leurs mouvements. On na pas de renseignements précis sur leur régime, qui est probablement de nâture végétale, et les prerniers états d’aucuns d’entre eux n6 sont connus. Celles de leurs espèces décrites jusqu'ici appartiennent à l’Europe, à Asie, aux Indes orientales et aux deux Amériques. I. Vertex de la tête distant du prothorax. PÉDILIDES vrais. 11É — . contigu au — SCRAPTHIDES. TRIBU I. PÉDILIDES VRAIS. Tête dégagée du prothorax, mobile; son col très-visible en dessus. — Prothorax toujours plus étroit que les élytres, sans aucuné trave de séparation entre son pronotum et ses flancs. ee A part les Penizus et les STEROPES qui ont des représentants en Asie, les six genres qui composent cette tribu sont propres à l’Amt- rique. e I. Col de la tête épais. a Yeux étroits, transversaux, largement échancrés : Pedilus. aa — larges, entiers ou faiblement — Dernier art. des palpes mäx. sécuriforme : Zurygenius. — — cultriforme : Sfereopalpus. II. Col. de la tête très-étroit; yeux entiers. b Les trois derniers art, des antennes allongés; le 4e des tarses posté rieurs subbilobé, Palpes max. en scie: Macratria. — simples : Sferopes. db Les trois derniers art. des antennes de longueur normale; le 4 des tarses postér. entier ; tête terminée par un très-long museau : Mi- trœlabrus. Genre incertæ sedis: Nematoplus. x ee : VRAIS. 577 ILUS. Fiscx, », WaLon. Entom. d. 1. Russ. I, r. 35 (1). 4 Menton torterent transversal, tronqué ou un peu arrondi en avant. — Languette légèrement échancrée. — Dernier article des palpes maxillaires ovoïde, déprimé, aigu au bout, un peu dilaté au côté in- terne. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre plus ou moins saillant, arrondi (fuscus) ou tronqué en avant. — Tète courte; son col assez épaisz 6 istome transversal, tronqué, séparé du front par un sillon transversal bien marqué. — Yeux médiocres, transversaux, assez saillants, lunulés. — Antennes de la longueur du tiers ou de la moitié du corps, peu robustes, filiformes, à articles un peu obconiques ou légèrement triangulaires : 3 de longueur variable, 4-10 subégaux, : 11 à peine plus grand que 10.— Prothorax transversal, assez (fuscus) où peu convexe, rétréci en arrière, arrondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle eurviligne allongé. — Elytres allongées, parallèles, parfois (par ex. punctulatus) isolément rétrécies à leur extrémité. — Pattes médiocres; hanches postérieures légèrement séparées; cuisses plus ou moins robustes; jambes sans éperons; tarses finement villeux en dessous; le 4€ article des posté- rieurs allongé. — Segments abdominaux variables (2).— Corps allongé, parallèle, finement pubescent. Fischer de Waldheïm a fondé ce genre sur un assez petit insecte (3) découvert primitivement dans l’Altaï et retrouvé depuis dans diverses localités de la Sibérie. Mais ce n’est, en quelque sorte, qu’un membre égaré d’une suite assez nombreuse d’espèces qui sont répandues dans la plus grande partie de l'Amérique du Nord (4). Ces insectes sont de cou- (1) Syn. Conruyra, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 189, — Anrmicus Say. — PynocHnoa? Hentz, Randall. : (2) Chez deux exemplaires du P. fuscus, que j'ai sous les yeux et qui sont peut-être des femelles, je trouve les cinq segments abdominaux ordinaires, dont le dernier excessivement court et peu distinct, Chez trois autres de l’A- mérique du Nord, appartenant à deux espèces (lugubris, punctulatus), et qui sont certainement des mâles, ces segments sont au nombre de six, dont les deux derniers notablement plus grands que les autres, sans compter un pénis très- long et cylindrique. Je ne connais que les deux espèces américaines en ques- tion, et dois me borner à appeler l'attention des entomologistes sur ce point, (3) P. fuscus, Fisch. d. Waïldh. loc. cit. pl. 5, £. 23. (4) Leur synonymie est très-compliquée, et M. J. L. Le Conte, qui a donné un Synopsis de ces insectes (Proceed. of the Acad, of Philad. VII, p. 272) , l'E tablit de la manière suivante : P, punctulatus Say. — collaris Say (rufithoraz Newm., marginicollis Ziegl., infumatus Lec., olim, Anthicus terminalis? Say). — lugubris Say (infumatus Hentz, imus Newm., inornatus Rand., nigricans Coléoptéres. Tome V. 37 ë ee. leurs variées, très-sujettes à se modifler dans la mème espèce, et leurs élytres sont criblées de petits points très-serrés ou finement chagrinés. Autant que j'en puis juger par le petit nombre d’entre eux qui me sont connus, les mâles ont les tarses antérieurs AU. M dilatés et six segments abdominaux. . * 518 PÉDILIDES. EURYGENIUS. DE La Ferré, Mon. d, Anthic. p. 1 (1). Menton subtransversal, rétréci et légèrement échancré en avant, ar- rondi sur les côtés à sa base. — Languette bilobée. — Dernier article des palpes labiaux épais et triangulaire, celui des maxillaires Sécuri- forme, équilatéral ou assez allongé. — Mandibules entières au bout. — Labre transversal, sinué et cilié en avant. — Tète subhoragntale, munie d’un col épais, terminée par un large museau quad —Yeuxtrès-gros, saillants, obliques, atténués inférieurement;entie — Antennes médiocres, grèles, à articles 3 à peine plus long que les autres, 4-11 décroissant et grossissant peu à peu, 11 ovalaire, un peu plus grand que 40.— Prothorax un peu plus long que large, légère- ment atténué en arrière, tronqué en avant, avec ses angles arrondis, légèrement arrondi et marginé à sa base. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres allongées, parallèles. — Pattes médiocres ; cuisses assez robustes, renflées au bout; jambes un peu comprimées; leurs éperons courts ; 1°" article de tous les tarses allongé, surtout aux,pos- térieurs, le dernier de tous subbilobé. = Gorps allongé, partout pu- bescent. Le type du genre est d’origine brésilienne et de petite taille; il y en a dans l'Amérique du Nord quelques autres espèces sensiblement plus grandes et de forme un peu plus robuste (3). Ces insectes sont noirs ou brunâtres, chagrinés en dessus et revêtus d’une pubescence plus où moins abondante, en partie lanugineuse, en partie redressée. Ziegl.). — labiatus Say (marginicollis Ziegl.). — pulcher Lec. — impressus Say.— quttula Newm. (Anthicus terminalis ? Say).—Newmanni Lec. (lugubris Newm.).—elegans Hentz (hæmorrhoidalis, ruficollis Ziegl.).—fulvipes Newm. (1) Syo. Icuruyprow, Dej. Cat. 6d. 3, p. 223; Haldem. (2) Ces organes sont tels dans l’espèce décrite par M, De La Ferté et chez le murinus. Jignore comment ils sont faits chez le constrictus ; ils sont dis- tioctement échancrés dans une espèce inédite de l'Amérique du Nord, que M Chevrolat m'a communiquée sous le nom d'Euryg. Wilati; mais peut-être pourra-t-elle former un genre distinct. (3) Esp. du Brésil : £. Reichei, De La Fert. loc. cit ; avec une figure accompa- gnée de nombreux détails. — Esp. de l’Amér. du Nord :Icht. murinum, Dej,, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 304.— Z. Wildii, à. L. Le Conte, ibid, VII, p. 270. — E, constrictus, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p. 151; Californie, PÉDILIDES VRAIS. . 579 lis se distinguent de tous ceux qui suivent, par la forme de leur tête et leurs p plus robustes. J'ignore s'ils présentent des différences uebes. FT ; STEREOPALPUS. DE La Ferté, Mon. d, Anthic. p.4. Menton évasé et faiblement échancré en avant. — Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, allongé et un peu arqué. — Labre fortement transversal, coupé carrément et arrondi aux angles. — Tôte penchée, munie d’un col assez étroit, courte; épistome peu saillant, transversalement quadrangulaire, — Antennes notablement plus lon- gues que le prothorax, grêles, filiformes, à articles obconiques : 2 un peu plus court seulement que les suivants, 3-10 subégaux, 11 fusi- forme, plus long que 10. — Pattes longues; cuisses médiocrement robustes, grossissant peu à peu. — Corps allongé, parallèle, subeylin- drique. — Le surplus comme chez les EURYGENIUS. Ce genre, qui ne parait être confondu qu'avec les EURvGENIUS, est facile à en distinguer par les caractères qui précèdent, Il comprend en ce moment trois espèces (1) des Etats-Unis. MACRATRIA. Newm. The entom. Mag. V, p. 377 (2). Menton en carré transversal. — Languette échancrée. — Palpes maxillaires en scie, à articles 2 large, triangulaire, 3 en triangle aigu transversal, 4 cultriforme, allongé, parfois subfusiforme. — Mandibules courtes, bifides au bout, — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête courte, munie d’un col très-6troit, nodiforme, à vertex arrondi ou tronqué en arrière, terminée par un court museau.— Yeux grands, subréniformes ou ovalaires, médiocrement convexes. — Antennes au plus de la longueur du prothorax, très-grèles, à articles 4 gros, sub- cylindrique, 2-8 vbconiques, subégaux où non, 9-11 notablement plus longs et plus épais que les précédents. — Prothorax plus ou moins, en général très-allongé, oblongo-ovale ou rétréci à sa base; celle-ci ar- rondie et margmée. — Ecusson quadrangulaire ou trapéziforme. — (1) S. Mellyi, De La Fert. loc. cit.; avec une figure et des détails. — badiipen- nis, guttatus, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VIE, p. 271. (2) Syn. Macrarrumius, De La Ferté, Mon. d. Anthic. p. 11; je ne vois au- eune raison pour changer le nom imposé au genre par M. Newman, bien que M. De La Ferté s'appuie sur l’autorité d’Erichson (Archiv, 1840, LE, p. 307), qui, saus entrer dans aucun détail à cet égard, l’a converti en celui de MacrARTERIA. — Dincæa Fab. — Srenorss Doj. 580 PÉDILIDES. Elytres allongées, parallèles ou un peu atténuées en arrière. — Pattes assez longues; cuisses plus ou moins atténuées à leur base et renfléos au bout; jambes un peu comprimées; tarses true Ma déprimés ; le 1° article des postérieurs très-allongé, le pénultième tous subbilobé. — Corps allongé, svelte, finement pubescent. Voisin des Sreropes qui suivent, par la forme des antènnes et l'étroi- tesse du col de la tête, ce genre s’en distingue éminemment, comme de tous ceux du groupe, par les palpes maxillaires qui rappellent ceux des Mélandryides. Les trois derniers articles des antennes varient beaucoup sous le rapport de la longueur et peut-être selon les sexes. Il y à des espèces (par ex. Ainearis) où ilségalent presque en grandeur la tige, tandis que chez d’autres (par ex. énsularis) ils n’ont que le tiers de la longueur de cette dernière. Le dernier segment abdominal, entier et un peu acuminé chez les femelles, est tronqué ou échanoré en demi-cercle chez les mâles. Pour le surplus, ces petits insectes ont la sculpture et la fine pubescence couchée des précédents. Il y en a en Amérique et aux Indes orientales; on en a déjà décrit dix espèces (1). STEROPES. Sveven, Mém. d. l. Soc. d. Nat, d. Moscou, 1, p. 166 (2). Menton subtransversal, arrondi sur les côtés à sa base, rétréci et étroitement échancré en avant. — Languette courte, largement échancrée en arc. — Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, allongé, dilaté au côté interne, le précédent en cône renversé, — Mandibules courtes, aiguës au bout. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête courte, munie d’un col très-6troit, à vertex subarrondi en arrière, terminée par un court museau. — Yeux gros, assez sail- lants et obliques. — Antennes plus longues que le prothorax, à arti- cles 4 assez gros, en cône, 2-3 obconiques, inégaux, 4-8 (d) très- courts, transversaux, submoniliformes, ou (?)obconiques et plus (1) Esp. américaines : Dire. murina, Fab. Syst. El. II, p. 91; Etats-Unis; type du genre. — M. linearis, Newm. loc. cif.; avec une figure dans le texto; même pays. Erichson (loc. cit.) l’a regardé comme identique avec le précé= dent, mais très-probablement à tort, comme le pense M. De La Ferté. — Gou- dotii, Funkii, sericeus, de Colombie ; insularis, de Cuba; De La Ferté, loc. cit. p. 13. — confusa, 3. L. Le Conte, Proceed, of the Acad. of Philad. VII, p.272. — Esp. des Indes or. : M. Helferi, concolor, nigella, De La Ferté, ibid. p. 18; espèces recueillies par Helfer, et très-probablément originaires de la péninsule transgangétique, M. De La Ferté a figuré la murina et la Goudotii. (2) Syn. Brasranus, Hlig. Mag. VI, p. 334; nom postérieur d'un an à celui de Steven, v PÉDILIDES VRAIS. 581 longs que larges, 8-11 excessivement allongés.— Prothorax oblongo- ovale, graduellement rétréci à sa base ; celle-ci en arc de cercle; ses. côtés antérieurs arrondis.—Ecusson allongé, arrondi en arrière. — Ely- tres longues, parallèles. — Pattes assez longues; cuisses robustes, graduellement renflées; jambes linéaires; tarses antérieurs un peu déprimés, le 1° article des postérieurs très-long. — Corps linéaire, pubescent. La soule espèce connue (1) est originaire des bords de la mer Cas- pienne, et assez rare dans les collections. Elle est rougeâtre, sauf la tête qui est noire, et recouverte d’une fine pubescence fauve. Les an- tennes du mâle sont beaucoup plus longues que celles de la femelle, et leur tige ne forme guère que le tiers de la longueur des trois der- niers articles, tandis que chez la seconde ces derniers ne sont pas beaucoup plus grands qu'elle. Le premier de ces sexes a le dernier segment abdominal largement échancré; chez le second il ne pré, sente rien de particulier. MITRÆLABRUS. SOLIER in Gay, Hist. d. Chile; Zoo!. V, p.259. Menton subtransversal, arrondi sur les côtés à sa base, rétréci et largement échancré en avant. — Languette saillante, bilobée : ses lobes largement arrondis. — Palpes allongés, le dernier article des la- biaux légèrement sécuriforme, celui des maxillaires cultriforme, grèle, sinué au côté interne, le 3° aussi large que lui, triangulaire.— Mandibules longues, grêles, droites, puis arquées et entières au bout. —Labre allongé, arrondi en avant. — Tête munie d’un col étroit en arrière, déprimée sur le front; épistome très-allongé, graduellement rétréci et tronqué en avant. — Yeux assez grands, peu convexes, lon- gitudinaux et un peu obliques. — Antennes grêles, plus courtes que le prothorax, à articles 2 court, 3-6 subégaux, 7-11 décroissant et grossissant peu à peu. — Prothorax allongé, faiblement rétréci à sa base, tronqué en avant, avec ses angles très-arrondis, en arc de cercle à sa base. — Ecusson en carré long. — Elytres allongées, subparal- lèles, légèrement convexes.—Pattes très-longues; cuisses claviformes, atténnées à leur base; jambes et tarses très-grêles; les éperons des premières courts; le 1°" article des seconds allongé, surtout aux pos- térieurs, le pénultième visiblement échancré aux antérieurs, moins aux intermédiaires, entier aux postérieurs. — Corps svelte, finement pubescent. (1) S.caspius, Stev. loc. cit. pl. 10, f. 9, 10 (Blast. colon Illig., Germ. Faun. Ins. Europ. XIV, 5). M. De La Ferté (Mon. d. Anthic.) a figuré également les deux sexes, avec beaucoup de détails. * 582 PÉDILIDES. Solier a fondé ce genre sur deux petites espèces (1) du Chili, qui ressemblent, pour la forme générale, aux Sreropes et aux Macrarria. Leurs caractères génériques résident principalement dans l’allonge- ment du museau qui termine la tête, et auquel participent le labre et les mandibules. Ces insectes sont d’un bronzé obscur, avec les jambes et les tarses rougeâtres; une fine pübescence grisâtre et un peu lanugineuse les revêt en entier, et leurs téguments sont légère- ment chagrinés en dessus. Dans le seul (obscurus) que je connaisse, le mâle à son dernier seg- ment abdominal légèrement échancré en are, tandis que celui de Ja femelle est tronqué et envahi par une grande dépression de forme subogivale, Un pénis long et grêle se voit également dans le premier de ces sexes; mais peut-être son apparition est-elle accidentelle. Solier a placé le genre dans son groupe des Leptodéroïdes qui cor- espond à la famille des OEdémérides, mais il appartient incontesta- lement à celle-ci. Note. M. J. L. Le Conte dit de l’espèce sur laquelle il a fondé le genre suivant, qu’elle ressemble aux EuryGenius. Il est probable dès-lors qu'il appartient à la tribu actuellegoù la structure des crochets de ses tarses lui assigne un rang à part. NEMATOPLUS. J. L. Le Coxre, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 275. Languette échancrée. — Dernier article des palpes maxillaires ova- laire, tronqué au bout, plus long que le précédent ; celui des labiaux de même forme. — Mandibules bicuspides à leur extrémité. — Tôte brusquement rétrécie très en arrière des yeux; son col épais. — An- tennes presque filiformes, à articles 2 petit, 3 égal aux 5° et suivants, 4 un peu plus long. — Prothorax de la largeur de la tête, convexe, transversal, arrondi et subanguleux sur les côtés. — Elytres plus larges que le prothorax, parallèles, convexes, avec leurs épaules un peu sail- lantes, arrondies à leur extrémité. — Pattes grêles; tarses allongés, filiformes; leurs crochets dilatés à leur base, mais non dentés, munis en dessous d’un appendice grêle recourbé à son extrémité, et entre eux d’un petit onychium. Lo genre ne comprend qu’une espèce (colaris) de taille moyenne, provenant des bords du lac Michigan. Le mâle, le seul sexe connu, à six segments abdominaux, dont le pénultième est largement échancré, et le dernier lisse et tronqué au bout. (1) M. obscurus, sericeus, Sol. loc. cit. p. 261 ; lo premier est figuré avec des détails, Col. pl. 21, f. 5. SCRAPTIIDES. 383 TRIBU II. SCRAPTIIDES. “ Tête veflias engagée dans le prothorax jusqu’au vertex exclusi- vement; son col invisible en dessus. — Prothorax le plus souvent aussi large que les élytres à sa base, avec ses bords latéraux tran- chants. Des trois genres composant cette tribu, l'un (XyLoPmILus), ayant le prothorax à l’état normal, ne donne lieu à aucune difficulté (1). Les deux autres (Scraptia, Troromma) , Chez qui cette partie &u corps est tranchante sur les côtés et aussi large à sa base que les élytres, sont plus ambigus, et ont été placés par les auteurs les plus récents, dans les Mélandryides ou les Mordellides (2). Mais la tête de ces insectes les exclut absolument de la première de ces familles, et on ne retrouve chez eux aucun des traits essentiels de l’organisation si particulière des espèces de la seconde. Une fois qu'on les a exclus de ces deux fa- milles, il ne reste plus que celle-ci dans laquelle ils puissent rentrer. Ces trois genres ont des représentants en Europe. I. Prothorax plus étroit que les élytres; son pronotum et ses flancs confon- dus ensemble : Xylophilus. IL. Prothorax aussi large que les élytres, tranchant sur les côtés. Elytres minces, allüngées et un pou arquées en dessus : Scraplia. — solides, convexes et ovalaires : Trolomma. Genre incertæ 'sedis : Tanarthrus. (1) On à vu plus haut (p.574, note) que le dernier auteur qui en ait parlé, M. L. Redtenbacher, le place parmi les Anthicides. M. De La Ferté (Mon. d. Anthic. p. X) l'a exclus de cette famille. L'opinion de Latreille, qui, après l'avoir mis dans le même groupe (Fam. nat. p. 383),a fini (Règne anim. éd. 2, V, p. 73) par le classer dans les Cureulionides, à côté des Brucnus, ne peut être rappelée que pour mémoire; il le croyait, à tort, tétramère. (2) La plupart des auteurs anciens et récents classent les SenapTiA parmi les Mélandryides. Voyez notamment Erichson (in Agess. Nomencel. zool. Col. p. 147) ot L. Redtenbacher (Faun. austr. éd. 2, p. 633). Le genre Troroma, dont la découverte est récente, a été introduit par son auteur, M. Rosenhauer, dans la même famille. — M. L. Redtenbacher (Faun, austr. éd. 1) est le pre- mier qui ait eu l'idée de mettre les ScRapria parmi les Mordeliides, et son opinion a été adoptée récemment par M. Mulsant (Col. d. France ; Longipèd. p. 138), qui leur a en même temps associé les Troromwa. re po P:" SON Pa 584 PÉDILIDES. XYLOPHILUS. (Bonezur) Larr, Fam. nat. p. 383 (1). Dernier article des palpes labiaux sécuriforme, c (E des maxillaires très-grand, cultriforme, large et aigu au bout. — dibules bifides, parfois (populneus) finement denticulées en dedans. — Lahre trans- versal, plus où moins arrondi en avant. — Tête transversale, régu- lièrement convexe, à vertex arqué en arrière, terminée par un très- court museau.— Yeux de grandeur variable, plus ou moins échancrés. — Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps, fili- formes ou grossissant un peu, parfois légèrement en scie, à articles 2-3 variables; les suivants subégaux, le dernior ovalairo. — Prothôtax transversal ou suhéquilatéral, à peine ou non rétréci à sa base, pres- que droit sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités, plus étroit que les élytres; son pronotum et ses flancs confondus ensemble.—Ecusson très-petit, transversal. — Elytres médiocrement allongées, parallèles ou subovales, tantôt coupées carrément, tantôt un peu échancrées à leur base. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, comprimées; jambes et tarses grêles ; le 1° article des postérieurs de ceux-ci très- allongé, le pénultième de tous suhbilché, — Corps finement pubescent. Très-petits insectes, rattachant la tribu actuelle à la précédente, par suite de la forme de leur prothorax. On a proposé de les répartir dans plusieurs genres, basés principalement sur les modifications des yeux et des antennes; mais il en faudrait presque autant que d'espèces, ces organes variant beaucoup. | Celui que M. Westwood a nommé Anerus a pour type une espèce (2) congénère et peut-être identique avec le Nolozus populneus de Fa- bricius (3), sur lequel Latreille a fondé le genre XyLopmizus. Cet in- secte à des yeux assez gros, mais fortement séparés en dessus, des an- tennes assez robustes, fliformes, un peu plus longues que la moitié du corps, etremarquables par la brièveté de leurs 2° et 3° articles. (1) Syn. Anenus, Evcrenes, Westw. Zool. Journ, V, p. 58, 59. — Puyro- BÆNUS, R. F. Sahlb, Nov. Col. Fennic. Spec. (Diss. in 18, 12 p.; Helsingforsiæ, 1834), p. 9. — Axrnicus Fab., Payk., Gyllenh., Schœnh. — Noroxus Fab., Panz. — Lyrra Marsh. (2) Lyt. boleti, Marsh. Entom. Brit, p. 486; Westw. loc, cit. pl. 41, Suppl. f. 4. Schœnherr (Syn. Ins. II, p. 58) rapporte cet insecte à Antaicus floralis, mais à tort. Depuis cet auteur et M. Westwood, personne n'a parlé de cette espèce. J’ignore sur quoi se fonde ce dernier pour dire que ses caractères gé- nériques différent essentiellement de ceux du populneus. La formule qu’il donne du genre Apenus, s'applique parfaitement à cet insecte. (3) Entom. Syst. Suppl. p. 67 ; Panz. Faun, Ins. Germ. XXXV, 4. MM. Spy et Schuckard (Brit. Col. delin. pl. 55, £. 4) l'ont aussi figuré comme type du genre ADERUS. 16 L # te AE NRA IR, AP Les. SCRAPTIIDES. 585 Le genre Payrosænus de M. R. F. Sahlberg semble n’en différer ’en ce que les articles 2-6 de ces organes sont presque égaux ontre eux et un peu plus iongs que les suivants (1). d Dans ces d genres, les deux sexes ne diffèrent que peu entre eux. Il n’en cap de même dans celui que M. Westwood a nommé EUGLENES, et ne comprend que l’Anthicus oculatus de Paykull (2). Le mâle a les yeux contigus en dessus, et des antennes presque aussi. longues que le corps, très-légèrement en scie, avec le 3° article aussi long que les suivants. Chez la femelle, les yeux sont beaucoup plus petits, séparés en dessus, les antennes de Ja longuour de la moïtié du corps, grèles, peu à pou épaissies au bout. Cet insecte est plus allongé et plus svelte que les précédents. Ces petits insectes n’ont qu’une livrée insignifiante,. dont le fauve testacé forme le fond. On les trouve ordinairement dans les bois, sur les arbres ou sous les écorces, mais tous sont peu communs. On en a déjà signalé en Europe, à Madère, dans l'Amérique du Nord et dans l'Australie (3). SCRAPTIA. Larr, Gen. Crust, et Ins. IL, p. 199 (4). Menton en carré transversal. — Languette ndie en avant. — Dernier article des palpes labiaux en fer de hache transversal, celui des maxillaires cultriforme, subéquilatéral. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre saïllant, transversal, tronqué en avant, avec ses angles arrondis. — Tête courte, régulièrement convexe, à vertex arrondi en arrière, terminée par un court museau transversal. — Yeux assez petits, transversaux, lunulés, peu convexes. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, filiformes, à articles obconiques : { peu robuste, 2 un peu plus court que les autres, 3-11 subégaux. — Pro- thorax fortement transversal, aussi large que les élytres, un peu ré- tréci, arrondi et tranchant sur les côtés, rectiligne en arrière, tronqué (1) P. amabilis, R. F. Sahlb, loc. cit, (Xyl. bisbimaculatus, Hampe, Stettin. entom, Zeit, 1850, p. 356). (2) Faun. Suec. 1, p.256; Westw. loc. cit. pl. 41 Suppl. f. 5, 60" © ; Spry et Schuck. loc. cit. pl. 55, £. 3 o' (Q Not. melanocephalus, Panz, Faun. Ins. Germ. XXX V, 5). (3) Aux esp. européennes ci-dessus mentionnées, aj.: X. nigrinus, Germ. Faun. Ins. Europ. XXI, 7. — Euglen. fennicus, Mannerh, Bull. Mosc. 1843, p. 97. — Esp. de Madère : X. pallescens, Wollast. Ins. Maderens. p. 538, pl. 13, f. 3. — Esp. de l’Amér. du Nord : X, fasciatus, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. LL, p. 55. — X. Melsheimeri, notatus, piceus, hasalis, J. L. Le Conte, ibid. VI, p. 276. — Æugl. signatus, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, L, p. 97. — Esp. de l’Australie : X, fasciatus, Voy. d. l'Eugénie ; Ins. p. 107. (4) Syn. Carasia, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 9. — DircÆa Gyllenh,, Schœnh. — Meranorya Latr., olim. — MeLvris Oliv. 586 PÉDILIDES. à ses deux extrémités, avec un lobe médian à sa base, très-court, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu convexes, atténuées dans leur tiers postérieur. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, comprimées; jambes et tarses grêles ; le LPS de ces derniers allongé, surtout aux postérieurs; le pénultième subbilobé,— Corps allongé, un peu arqué en dessus, fortement pubescent. Ce genre se compose de quelques petits insectes propres à l’Europe et à Amérique du Nord (1), à téguments flexibles, brunâtres ou tes- tacés, revètus d’une très-fine pubescence couchée et dont les élytres sont finement chagrinées. On les trouve en fauchant, sur les herbes, et quelquefois dans le détritus des vieux arbres. Le genre Carasia de M. Haldeman a été établi sur une espèce des Etats-Unis, placée par M. Melsheimer'dans les OrcHEsIA (2), mais qui, selon M. J. L. Le Conte (3), appartient au genre actuel. TROTOMMA. KiesenwerT. Ann. d. 1, Soc. entom. 1851, p. 623. Dernier article des palpes maxillaires en triangle transversal, un peu oblique. — Mandibules bifides (?):au bout. — Labre transversal, légèrement arronds"en avant. — Tête courte, régulièrement convexe, à vertex arqué en arrière, terminée par un très-court museau.—Yeux médiocres, étroits, transversaux, réniformes. — Antennes plus longues que le prothorax, filiformes, à articles { gros, subturbiné, 2 court, ob- conique, 3-4 plus longs, obconiques, subégaux, 4-11 transversaux, assez serrés, 11 ovalaire, — Prothorax fortement transversal, presque aussi large que les élytres, convexe, légèrement arrondi et tranchant sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — Elytres ovalaires, convexes, coupées carré- ment à leur base et fortement contiguës au prothorax. — Pattes assez courtes; cuisses médiocrement robustes, comprimées ; jambos et tarses grèles; le 4 article des postérieurs très-allongé. — Corps régulière- ment oblongo-ovale, convexe, pubescent. (1) Esp. européennes : $. fusca, Latr. loc. cit. p. 200 (Dirc. fuseule Gyllenh., Mel. dubius Olix.).— bifoveolatus, Küster, Die Kæf. Europ. XXVII, 90 ; Raguse. — ophthalmica, minuta (S. fuscula? P. W. J. Müller), Muls. Col. d. France; Longip. p. 141. — Esp. de l’Amér, du Nord: $. pallipes, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 56. — lutea (pallipes Melsheim.), bi-impressa, americana, rugosa, flavicollis, pusilla, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, 1, p. 100. Suivant M. J. L. Le Conte (Proceed. ibid, VII, p. 220), les deux avant-dernières doivent former un genre nouveau appartenant probable- ment aux Ténébrionides. (2) 0. sericea, Melsheim. loc. cit. IE, p. 51. (3) Loc. cit. VII, p. 219. = SCRAPTIIDES. 587 Le très-petit insecte (1), typede ce genre, a été découvert par M. de Kiesenwetter, aux environs de Perpignan et de Montpellier; depuis on l'a rencontré également près d'Hyères. Il est en entier d’un jaune ferrugineux assez brillant, chagriné sur les élytres et revêtu d’une pubescence médiocrement ahondante. On le prend, comme les SCRAPTIA, sur les herbes, ou courant à terre avec beaucoup d’agilité. Note. Après avoir placé le genre suivant parmi les Anthicides (2), M. J. L. Le Conte a fini (4) par faire observer que ses yeux étaient profondément échancrés comme ceux des Xvropnrcus. Ce caractère l’excluant de la famille en question, il ne reste plus que celle-ci où Von puisse le placer, bien qu’il s’en éloigne par plusieurs caractères importants. TANARTHRUS. J. L, Le Cowre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 156. Palpes médiocres, leur dernier article triangulaire, étroit. — Tête grande, échancrée à sa base. — Yeux petits, latéraux. — Antennes insérées sur le front, filiformes; leur dernier article allongé, presque divisé en deux, les intermédiaires subturbinés. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, un peu plus courtes que l'abdomen et sub- tronquées au bout. — Jambes armées d’éperons allongés; tarses fili- formes, leur pénultième article non bilobé. — Corps déprimé. Dans l’origine, M. J. L. Le Conte n'avait compris dans le genre qu’un petit imsecte (salinus) trouvé par lui voltigeant à la façon des Bemmi- pium, au bord d’un lac salé des déserts du Rio-Colorado, Depuis (4), il y à ajouté une autre espèce découverte également par lui en Califor- nie, et qu'il avait primitivement placée parmi les Anrmicus (5). Au total, je ne sais que penser de ce genre. (1) T. pubescens, Kiesenw. loc. cit. p. 624, pl. 11, L, £. 9 a-f. (2) Loc. cit. et Procced. of the Acad. of Philad. VI, p. 103. J'ai ajouté à la formule primitive du genre quelques détails mentionnés dans ce dernier ou- vrage, (3) Proceed. loc. cit. VIT, p. 227. (4) Proceed. loc, cit. VI, p. 104 (5) 4. alulaceus, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 155. FAMILLE LIV. ANTHICIDES. Menton non porté par un pédoncule du sous-menton. — Languetto saillante. — Deux lobes aux mâchoires, inermes et ciliés. — Mandi- bules ne dépassant pas ou qu’à peine le labre. — Tête penchée, tri- gone, brusquement rétrécie en un col étroit. — Yeux médiocres, la- téraux, entiers. — Antennes de onze articles, insérées latéralement et à découvert, en avant et près des yeux, filiformes ou grossissant peu à peu. — Prothorax plus étroit à sa base que les élytres; son pronotum et ses flancs confondus ensemble, — Hanches antérieures cylindriques, saillantes, contiguës ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; les intermédiaires très-rapprochées, pourvues de trochantins ; les posté- rieures transversales, séparées par une saillie intercoxale de largeur variable ; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; le pénultième de tous presque toujours subbilobé ; leurs cro- chets simples. — Cinq arceaux à l'abdomen, tous distincts. Famille intéressante et en même temps très-naturelle, lorsqu'on en exclut les Pédilides qui précèdent, et dont elle ne diffère essentielle- ment, comme je l'ai dit plus haut, que par l’interposition d’une saillie intercoxale, plus ou moins large, entre les hanches postérieures, Ce n’est pas que ses espèces ne se distinguent des Pédilides par leur facies (1); elles sont généralement plus courtes que ces derniers, leurs élytres sont proportionnellement moins allongées, etc. ; mais ces caractères vagues ne sufliraient évidemment pas pour autoriser la séparation des deux familles. Les Anthicides sont de petits insectes, pour la plupart de forme : svelte, élégante, et ressemblant beaucoup, au premier coup-d’œil, à (1) Parmi les Coléoptères, c’est des Scydménides que ces insectes se rap- prochent, le plus sous ce rapport, et c’est ce qui avait engagé M. L. Redten« bacher, dans la première édition de sa «Fauna austriaca (p.635) » à placer ces derniers immédiatement à leur suite. Mais il n’y a là qu’une simple analogie de formes, et les ditférences sont trop évidentes entre ces insectes pour qu'il soit nécessaire d’y insister. ANFHICIDES. 589 des Fourmis. Le col dont leur tête est pourvue en arrière, a presque toujours un aspect noduleux et se voit d’en haut; mais que Dis (Tomoperus, quelques Anrmcus) il est entièrement engagé prothorax et par suite invisible, Le museau qui termine la têtes avant est constamment court. Les antennes varient beaucoup sous le rapport de leur longueur, de la forme de leurs articles, surtout de ceux de leur extrémité, et ne fournissent que des caractères assez peu précis. Les organes buccaux, ainsi que les yeux, se modifient à peine et n’exigent aucune observation. ‘ Le prothorax joue, au contraire, un rôle assez important dans la classification de la famille. I1 se présente dans deux conditions diffé- rentes, selon qu'il est divisé par un profond étranglement, voïsin de sa base, en deux parties d’inégale grandeur, ou que cet étranglement n'existe pas. Dans ce dernier cas, on peut encore en tirer parti, selon que son bord antérieur est simple (par ex. Axrmcus), ou tronqué et denti- culé (AmBLYDERUS), ou armé d’une corne (Noroxus, MECYNOTARSUS). L'écusson est très-petit, mais ne manque jamais. Les élytres sont aussi complètement dépourvues de repli épipleural que celles des Mordellides, Méloïdes et OEdémérides. Elles sont généralement oblon- gues, avec leurs épaules distinctes, quoique très-obtuses; celles-ci ne sont entièrement effacées que chez les Forwicomus. Les ailes infé- rieures n’ont complètement disparu que dans quelques espèces de ce dernier genre; les autres en possèdent au moins des rudiments. Les pattes sont plus ou moins longues et grêles, à l’exception des cuisses qui sont assez robustes, Les hanches antérieures sont très- saillantes et parfaitement contiguës chez toutes les espèces; les inter- médiaires sont, en général, plus ovalaires que celles des Pédilides, et l'étroit mésosternum qui les sépare est presque aussi long qu’elles; les postérieures varient, comme chez les Ténébrionides, selon la lar- geur de la saillie intercoxale de l’abdomen, qui s'interpose entre elles. Elles sont, par conséquent, sensiblement moins transversales chez les Formicomus, qui ont cette saillie fort large, que dans les au- tres espèces. Les éperons des jambes manquent rarement (OcarRENo- us), et le pénultième article des tarses n’est entier que chez les MEcy- Norarsus. Enfin, les épisternums métathoraciques sont étroits et vont en se rétrécissant peu à peu d'avant en arrière. Les épimères qui les accompagnent sont très-petites, et leur existence est parfois douteuse. s Les différences sexuelle$ de ces petits insectes portent le plus sou- vent sur la forme du dernier segment abdominal. Celles-qui ont leur siège dans les autres parties du corps, telles que les élytres, les pattes, ete., sont moins communes et seront mentionnées à leur place. Ces différences, du reste, ne sont pas constantes dans les espèces d’un même genre. La livrée des Anthicides est assez variée, mais les couleurs métalli- 590 ANTHICIDES. ques n’y entrent pour rien, Leur ressemblance avec les Fourmis est e augmentée par la vivacité de leurs allures, qui est extrôme. La art de leurs espèces fréquentent exelusivement les bords de la mer et des eaux douces, mais on en trouve aussi sur les fleurs, les plantes basses, les arbres et les bois abattus. Des observations assez | nombreuses rendent très-probable que leur régime, regardé pen- dant longtemps comme de nature végétale, se compose, au contraire, de substances auimales. Jusqu'ici leurs premiers état sont restés in- connus. Le nombre de ces insectes décrits ou existants dans les collections, s'6- lève déjà à plus de 350 espèces. Il y en a dans toutes les parties du globe, et sauf un (Amszyperus), les huit genres qu’elles constituent en ce moment, sont tous représentés en Europe. Toutes, il y a peu d'années encore, étaient comprises dans les genres Noroxus de Geoffroy , et Anrmicus de Paykull, dont Latreille, qui les réunissait en un seul, avait formé, dans son dernier ouvrage (1), la quatrième tribu de ses Trachélides, celle des Anthicites. A ces deux genres, le docteur Schmidt, dans un bon travail ne comprenant que les espèces européennes (2), ajouta le genre Ocaraenomus établi par Dejean (3), mais dont les caractères n'avaient pas encore été exposés. Quelques années plus tard (1847-48), M. de La Ferté-Sénecterre a fait faire un grand pas à nos connaissances sur ces insectes, en en publiant une monographie (4) comprenant toutes les espèces connues à cette époque. Depuis lors, les seuls travaux de quelque importance qu'il y ait lieu de mentionner, en ce qui les concerne, sont deux autres mo- nographies locales, l’une des espèces de l'Amérique du Nord, par M.J. L. Le Conte (5), Pautre de celles de l’île de Chypre et de la Syrie, par M. E. Truqui (6). J'ai conservé tous les genres admis par M. de la Ferté-Sénecterre, moins les ANTHELEPHILUS ; seulement, ayant pris pour point de départ les modifications que subit la saillie intercoxale de l'abdomen, carac- tère dont il n’a pas fait usage, j'ai été obligé de disposer ces genres dans un autre ordre que celui qu'il leur a assigné. (1) Règne anim. 6d, 2, V, p. 57. (2) « Die europæischen Arten der Gattung Anrurcus » Stettin, entom. Zeit. 1842, p. 74, 122, 170 et 193. (3) Cat. éd. 2, p. 217 et éd. 3, p. 239. (4) Monographie des Anrmicus et genres voisins ; in-8o, 16 pl. col. Paris, 1848; publiée primitivement dans le « Species et fconographie générique des animaux articulés » de M. Guérin-Méneville. (5) «Synopsis of the Anthicites of the United States » Proceed. of the Acad. of Philad. VI, 1852, p. 91. . (6) « Anthicini insulæ Cypri et Syriæ » Mém. d. l’Acad, d. Turin, Sér. 2, XVI, p. 339, PT pe" pe en le 1 . ANTHLCIDES, 591 j, Saillie intercoxale large, ogivale ou tronquée; cuisses en massue : Formi- comus. " « il. Saillie intercoxale médiocrement large, triangulaire. ä a Prothorax divisé en Fe r un étranglement,. e Tête distante du pr ” ‘a en massue : Leplaleus. — contiguëéau — — simples : Tom derus. Ma Prothorax non divisé par un étranglement,. dé b — muni d’une corne en avant. s À Tarses postér. au plus aussi longs que les jambes : Notoæus. — beaucoup plus — + Mecynotarsus. bb Prothorax tronqué et denticulé en avant : Amblyderus, , bbb — sans corne ni dentelures. Antennes insérées complètement à découvert : Anthicus. — sous de petites.saillies de l'épistome : Ochthemomus. FORMICOMUS. ® (Morseu.) De La Ferré, Mon, d. Anthic. p. 70 (1). Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires cul- triforme, médiocrement large. — Mandibules larges, arrondies en dehors et bifides au bout. — Tête courte, ovale ou suborbiculaire, et régulièrement convexe sur le front; son col noduleux, très-distinct. — Yeux médiocres, latéraux, brièvement ovales ou subarrondis, — Antennes plus longues-que le prothorax, filiformes ou grossissant très- légèrement, à articles 2 court, 3-10 subégaux, 11 plus grand que 10. — Prothorax notablement plus long que large, atténué à sa base, renilé et arrondi sur es côtés en avant, simple ou divisé en deux par un étranglement. Hi Elytres oblongo-ovales, convexes, atténuées en avant et en arrière, avec les épaules entièrement effacées. — Pattes médiocres; cuisses fortement atténuées à leur base, très-renflées à leur extrémité ; tarses médiocres, presque touj@urs plus courts que les jam- bes ; leur pénultième article bifide. _suillie intercoxale large, ogivale {1) M. De Motschoulsky (Bull. Mose. 1845, n° 1, p. 83) a simplement indiqué ce genre en l’écrivant Formicowa. Quelle que soit sa désinence, c’est un nom mal fait, et Mannerheim (Bull. Mose. 1846, n° 1, p. 227) a, non sans raison, proposé de le remplacer par celui de Mynmecosoma qu’un respect, peut-être exagéré, pour le droit de priorité, m'engage seul à ne pas adopter. — Syn. AN- TueLeemLAa, Hope, Trans. of the Zool. Soc. 1, p. 101; M. Hope n’a fait égale- ment que proposer ce genre; ses caractères ont été exposés par M. De La Ferté, loc. cit, p.65. — Fonmrcizra, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p. 152; ce genre a été, depuis (Proceed. of the Acad. of Philad. VI, P: 94), réuni aux Fonmicomus par son savant auteur. 592 ANTHICIDES. ou subparallèle et tronquée en avant. — Corps glabre ou pubescent, imparfaitement ailé ou aptère. . Ce genre est aisé à reconnaître à la forme des élytres, combinée avec celle des cuisses et de la saillie intercoxale. Il est assez nombreux et répandu RAS pays baignés NE éditerranée, l'Afrique, les Indes orientales et l'Amérique. La livrée de ses espèces est très-variée, ce qui ne permet pas d’en rien dire de généralk(1). És Je ne vois aucune raison pour en séparer les ANTHELEPHILA de M. Hope, qui n’en diffèrent, comme M. De are le dit lui-même, que par l'absence complète des ailes inférieures et la troncature obli- que de l’extrémité des élytres; ces organes ne présentent pas en même temps un très-léger renflement aux épaules, qu’on aperçoit dans les espèces précédentes et qui n’est que le résultat de la présence des ailes inférieures rudimentaires qu’elles possèdent. Ces insectes sem- blent jusqu'ici propres aux Indes orientales et à l'Australie (2). Dans les deux genres, les mâles se distinguent de leurs femelles par leur dernier segment abdominal plus ou moins échancré. Quelques- uns d’entre eux ont en outre les cuisses antérieures munies en dessous d’une petite dent. LEPTALEUS. De La Ferré, Mon. d. Anthic. p.106. Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires cultriforme, assez grêle. — Mandibules bifides à leur extrémité. — (1) M. De La Ferté en décrit 30 espèces qu’il divise en deux sections que je serais volontiers porté à regarder comme génériquement distinctes : A. Prothorax simple : elle contient 27 espèces, dont trois européennes : coœru- leipennis Laf., Espagne mér.; pedestris Rossi (Not. dhoracicus et equestris Panz., Cantharis fusca Geoffr.; Anthic. nobilis Falderm.), Europe mér. et or.; latro Laf., Sicile. — Aj. : F. Curtisi, chilensis, Lafertei, parallelus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, T6: — armatus, Bohem. Voy. de l'Eugénie; Ins. p. 103; Java. ÿ B. Prothorax étranglé près de sa base: F, consul, prælor Laf., des Indes or.; leporinus Laf., de Bahia.— Aj. : Formicil. munda, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 152; Californie. — scitulus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p.94; Caroline du Sud. — mandarinus, Bohem. loc. cit. p. 105 ; Chine (Hong-Kong). (2) On retrouve parmi eux ces deux formes du prothorax signalées chez les Formicomus. A. Prothorax étranglé près de sa base : À, émperator, Laf. loc. cit. p. 66; îles de la Sonde (Linga). B. Prothorax simple : À. bengalensis Wiedem., ruficollis Saund., des Indes or.; cyaneus Hope, de l'Australie; Laf, loc, cit, ANTHICIDES. 593 Labre transversal, entier, avec ses angles arrondis. — ‘Tôte inclinée, oblongo-ovalaire, pourvue d’un col noduleux très-apparent, — Yeux petits, oblongs, déprimés. — Antennes assez longues, grêles, à articles 2-10 subégaux, obconiques, grossissant légèrement, 11 allongé et acu- _ miné au hout. — Prothorax long, divisé en deux parties par un pro- fond étranglement voisin de sa base; l’antérieure globuleuse, — Ely- tres allongées, peu convexes, subpärallèles, ou légèrement ovales, coupés carrément à leur base. — Cuisses atténuées à leur base, ovoïdes dans le reste de leur étendue; éperons des jambes presque nuls ; tarses médiocres, le 42 article des postérieurs allongé, le pénul- tième de tous bifide. — Saillie intercoxale médiocrement large, en triangle aigu. — Corps allongé, svelte, ailé. d M. De La Ferté n’a fait de ces insectes qu’un simple sous-genre des ANTHICUS, mais si on les conserve parmi ces derniers, la définition de coux-ci, déjà très-difficile, devient presque impossible. C’est, à propre- ment parler, un genre intermédiaire entre les Formiconus et les TOMODERUS qui suivent, mais plus voisin des premiers. J'y comprends non-seulement les espèces auxquelles M. De La Ferté l'a restreint, mais encore tous ses ANTmiGuS à prothorax divisé en deux parties. Môme avec cette extension il est peu nombreux, mais ses espèces ont une distribution géographique très-étendue (1). TOMODERUS. De La FERTÉ, Mon. d. Anthic. p.94. Organes buccaux des LePrALEUS. — Tête peu inclinée, transversale, tigone ou subquadrangulaire, sessile, son col étant engagé dans le prothorax et invisible en dessus. — Yeux en général assez gros, ar- rondis et un peu saillants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, assez robustes, à articles obconiques, très-courts : 2 un peu moins long que 4, 4-10 graduellement transversaux et plus épais, 1 brièvement ovalaire, — Prothorax plus long que large chez la plu- part, divisé par un profond étranglement en deux portions; l’anté- rieure beaucoup plus grande et plus large que la postérieure. — Elytres parallèles ou légèrement ovales, tronquées ou faiblement échancrées à leur base. — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses (1) Les Lerrazeus proprement dits de M. De La Ferté se réduisent à cinq : Klugii, d'Egypte; Rodriguei Latr. (Anthic. pulchellus Schm.), France mér., Spagne, Algérie; Chaudoirit Kolen., Caucase ; delicatulus, des Indes or. ; triguttatus, de Syrie ; Laf. loc. cit. p. 107 et 299, — Les espèces que j'y ajoute üppartiennent à son deuxième groupe des Anrmious : À, gibbicollis, albi- Cinctus, de Colombie; centurio, des Indes or.; Laf. loc. cit. p. 111.— Aj.: dut. glabellus, E. Truqui, Mém. d, l’Acad, d. Turin : Sér, 2, XVI, p. 10; yrie. Coléoptéres. Tome V, 38 " 594 ANTHICIDES. grossissant graduellement ; éperons des jambes très-petits ; tarses mé. diocres, le pénultième article de tous subbilobé. — Saillie intercoxale médioerement large, triangulaire, — Corps ailé. Ce genre est le dernier chez lequel le prothorax est étranglé à sa base, et ce caractère suffit pour le distinguer de tous ceux qui suivent, Il ne s'éloigne pas moins nettement de ceux qui précèdent, par la ré- traction du col de la tête dans l'intérieur du prothorax. Ses pspèces ont, en outre, un facies particulier, dû à ce que leurs élytres sont ” ciblées de points enfoncés, très-apparents, ou ponctuées en stries régu- lières. On en connaît une dizaine étrangères, sauf une seule, à l’Europe et disséminées au loin sur le globe (1). NOTOXUS. Gzorrn. Ins, des env. d. Paris, I, p. 356 (2). Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires cul triforme, arrondi en dehors, en général tronqué au côté interne, — Mandibules larges, droites, brusquement recourbées à leur extrémité, celle-ci bidentée. — Labre un peu atténué à sa base et sinué en avant. — Tôte verticale, assez allongée, plane et parfois concave sur le front; épistome court, rétréci et tronqué en avant. — Yeux médiocres, Ova- laires, transversalement obliques. — Antennes plus longues que le prothorax, filiformes, rarement (par ex. Lebasü) un peu épaissies au bout, à articles obconiques, subégaux, sauf 41 qui est ovalaire, — Prothorax globuleux ou globoso-ovoïde, concave en avant et rauni d’une corne horizontale, plus ou moins large et denticulée. —Elytres allongées, convexes, un peu atténuées en arrière, légèrement échan- crées à leur base, avec leurs épaules distinctes et précédées d'une impression. — Cuisses assez robustes, graduellement épaissies; tarsès médiocres; les antérieurs un peu déprimés, les autres grèles ; le 1% ar- ticle des quatre postérieurs très-allongé, le pénultième de tous subhi- lobé. — Saillie intercoxale médiocrement large, triangulaire. — (Corps ailé, finement pubescent. La corne du prothorax, qui donne à ces insectes un aspeût partiou- lier, ne se retrouve que dans le genre suivant, Elle est en général un peu plus étroite chez les femelles. Les mäles se distinguent en outre quelquefois de ces dernières par leurs élytres tronquées au bout et (1) T. signaticornis, Colombie; sulcicollis, Indes or.; cruciatus, Colombie; interruptus, Etats-Unis; hirtulus, Colombie; divisus, Sénégal; compressicolis, Motsch., Europe mér.; brevicollis, Indes or.ÿ vinctus Erichs., Tasmanie; constrictus Say, Etats-Unis; Lafert. loe. cit, p. 95. (2) Syn. Monocenus, Dej. Cat. éd. 3, p. 237. — CERATODERUS, Blanch. His. pat. d. {ns, IL, p. 40. — Meroe Linné. — Arrecapus Linné. — LyTTA Marsh. “sisi ANTHICIDES. ; 598 plus fréquemmént par leur dernier ségment abdominal échantré, Les couleurs de ces petits insectes sont variées, et leurs élytres souvent ornées de bändes transvérsales noires sur un fond jaunûtre ou testacé. N y en à dans la plupart des régions du globe (1). MECYNOTARSUS. DE La Fenré, Mon. d. Anthic. p, 57. Ce genre ne diffère essentiellement des Noroxus que par les pattes beautoup plus grêles dans toutes leurs parties, surtout les postérieures qui sont en même temps très-allongées, avec les deux premiers articles de leurs tarses égalant, pris ensemble, les jambes, et le pénultième non bilobé. A ces caractères s'ajoutent quelques particularités moins impor- tantes. Les mandibules s’arrondissent en dehors dans le point où elles se recourbent à leur extrémité; les antennes sont plus grêles; enfin ls élytres ont leurs épaules tantôt distinctes, tantôt complètement effacées. Ce dernier cas existe dans l'espèce européenne (2) type du genre. M. De La Ferté en a décrit quatre autres propres à l’Arabie et aux Indes orientales (3). Ces insectes sont tous plus petits que les No- TOXUS. AMBLYDERUS. De La Ferré, Mon. d. Anthic. p. 62. Ÿ< Genre peu distinct des Antrrcus qui suivent et dont il ne diffère essentiellement que par l4 forme du prothorax qui est allongé, peu convexe, presque graduellement rétréci en arrière et qui présente en avant une large troncature, plus ou moins concave, et dont le bord Supérieur est denticulé ou muni d’aspérités. (1) M. De La Ferté (Mon. d. Anthic. p- 29 et 297) en décrit 31 espèces, dont sept d'Europe (brachycerus Fald., monoceros Linn., cavifrons, platycerus, Siculus Lafert., cornutus Fab., sniles Schm.). Depuis son travail, ont été pu- bliées : Esp. européenne : N. eæcisus, Küster, Die Kæf. Europ. XIIL, 68; Es- Pagno. — Esp. asiatique : N. rubetorum, Truqui, Mém. d. l'Acad. d. Turin, Sér. 2, XVI, p. 343 3 Syrie, —Esp. de l’Amér. du Nord: N. cavicornis, confor- mis, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc, of New-York, V, p. 152; Californie. — Mon. bifasciatus, serratus, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad, Sér. 2, I, p. 89. — apicalis, marginatus, subtilis, J. L. Le Conte, Proceed, of le Acad, of Philad. VI, p. 93. E @) Not. Rhinoceros, Fab. Entom. Syst.; Suppl. p. 66 (Not. serricornis, Panz, Faun. Ins. Germ, XXXI, 17). () Not. Bison, Oliv. Encyel, méth,; Ins. VI, p. 894; Arabie, — M, ni- 9r0%onatus, fragitis, nanus, Lafert, Mon, d. Anthic. p. 60; Indes or. 2 L . Û 596 ANTHICIDES. C’est, comme l’a dit M. De La Ferté, un prothorax de Noroxus privé de sa corne antérieure. Ce savant entomologiste à signalé en même temps l’affinité du genre avec les Axræicus dont, en effet, il ne devrait peut-être pas être séparé. On n’en connaît que deux espèces, J’ d'Algérie, l’autre d'Egypte (1). # , ANTHICUS. Payx, Faun. Suec. I, p. 253. Menton quadrangulaire, ainsi que la languette. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires cultriforme, en général grêle et arrondi au côté interne. — Mandibules larges, arquées, bifides au bout. — Labre transversal, entier, avec ses angles arrondis, —ôte inclinée, trigone, subquadrangulaire ou brièvement ovale, convexe sur le front; san col distinct en dessus. — Yeux médiocres, latéraux, ovalaires, peu convexes. — Antennes plus longues que le prothorax, grossissant un peu à leur extrémité, rarement filiformes, à articles obconiques : les deux ou trois avant-derniers parfois transversaux, le 11° ovalaire et acuminé au bout. — Prothorax de forme variable, mais en général plus long que large et toujours plus ou moins rétréoi en arrière. — Elytres allongées, subparallèles ou ovalaires, avec leurs épaules plus ou moins distinctes. — Pattes longues, peu robustes; cuisses grossissant peu à peu, très-rarement un peu en massue; jambes grôles, leurs éperons parfois nuls; 4°" article des tarses allongé, sur- tout aux postérieurs; le pénultième subbilobé. — Saillie intercoxale médiocrement large, triangulaire, rarement subparallèle. — Corps allongé, glabre ou pubescent, rarement aptère. Le grand nombre d’espèces que contient ce genre et les variations que subissent la plupart des organes, en rendent la définition difi- cile (2), et ses caractères sont plutôt négatifs que positifs. Il comprend (1) À. scabricollis, des environs d'Oran; truncatus, d'Egypte; Lafert, loc. cit. p. 63. (2) Déduction faite des Lerrazeus que j'en ai retranchés, M. De La Ferté (Mon. d. Anthic. p. 107 et 300) en décrit 181 espèces eæ visu, plus 23 men- tionnées dans les auteurs. Il divise les premières en quatre sections basées sur la forme du prothorax et qu'il dit lui-même présenter de nombreuses excep- tions. Ces sections sont à leur tour divisées en 18 groupes qui me paraissent établis sur des caractères extrêmement minutieux et difficiles à saisir dans la plupart des cas. Sur ce nombre il en est tinq (abstraction faite des LepTALEUS) qu'il a élevés au rang de sous-genres sous les noms de AcanraNus, ISCHYRO* pazpus, STENIDIUS, Lupanoperus et AuLacoenus. J'ai leurs types sous los yeux et ne leur trouve guère plus de titres à ce rang supérieur qu'aux autres groupes. Depuis ce travail les espèces suivantes ont été décrites : Esp. européennes : À. venator (insignis Laf.), amicitiæ, palicrus, L: Du- ANTHICIDES. 597 tous les Anthicides privés de corne ou d’une excavation antérieure au prothorax, ce qui le différencie des Noroxus, MecyNorarsus et AMBLy- venus, qui n'ont pas la saillie intercoxale large comme les Formico- nus, ni le prothorax divisé en deux lobes comme les Tomonenus et les LEPTALEUS. ‘ Les deux sexes se distinguent dans le plus grand nombre des cas en ce que le dernier arceau supérieur de l'abdomen, entier chez les femelles, est tronqué chez les mâles. Quelques autres caractères propres à ces derniers, tels que le dernier arceau abdominal inférieur échan- cré, les cuisses antérieures munies d’une épine, les jambes postérieures arquées, etc., sont accidéntels et de rare occurrence. Le genre est répandu dans Ja plupart des régions du globe et com- prend le plus grand nombre des Anthicides européens. , OCHTHENOMUS. (Der.) Senminr, Stettin. entom. Zeit, 1842, p. 196 (1). Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire, celui des maxillaires cultriforme, assez large. — Mandibules larges, un peu ar- quées en dehors, bifides au bout. — Labre transversal, arrondi aux angles. — Tête en carré long, munie d’un col noduleux, visible en dessus, tronquée antérieurement presque au niveau de l'insertion des antennes. — Celles-ci insérées sous de petites saillies anguleuses de l'éfistome, assez longues, à articles 1 robuste, 2-3 grêles, subégaux, plus courts que les deux ou trois suivants, les quatre à cinq derniers formant une massue allongée, le 11° oblongo-ovale. — Yeux très-an- four, Ann. d. Sc, nat.; Zool. Sér. 3, XI, pl. 5, f. 42, 45, 48; Espagne. — agilis, lateralis, Küster, Die Kæf. Europ. XVI, 75, 77 ; Dalmatie.— setulosus, Bohem. K. Vetensk. Acad. Handi, 1849 3 Suède, — vespertinus, Rosenh. Die Thiere An- dal. p. 225; Espagne mér. — Esp. asiatiques : À. erro, fatuus, incomplus, villosulus, cerastes, phœnicius, ornatus, armatus, scurrula, aspelius, sido- nius, Lafertei, gorgus, Truqui, Mém. d. l'Acad, d. Turin, Sér. 2, XVI, p. 348; Syrie, — Esp. d. Ceylan : À. formicarius, insulanus, Nietner, Entom. Pap. IL, p.10.— Esp. d. l’'Amér, du Nord : 4. terminalis, difficilis, scabriceps, gra- nularis, pallens, 3. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p.230, — fenuis, riti- dulus, annectens, confinis, nigritulus, luteolus, corticalis, horridus, cribratus, rufulus, biguttulus, punctulatus, obscurellus, bellulus, nanus, marilimus, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 153; Californie. — rejectus, cri- bratus, confusus, flavicans, Haldemani (quadriguttatus Haldem.), latebrans, Sprelus, coracinus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. NI, p.97. — C@siosignatus, troglodytes, nilidus, alomarius, amplicollis, Bohem, Voy. d. l'Eugénie; Ins. p. 104; Californie. — Esp. de Taïti: A. {aitensis, Bohem. ibid, p, 105. (1) Syn. Enneua, Casteln. Hist, nat. d. Col. II, p. 259; nom proposé et non actompagné de caractères. ; : _— : 398 ANTHICIDES. térieurs, latéraux, petits, arrondis, très-peu saillants, —Prothorax plus étroit que la tête, allongé, légèrement rétréci en arrière, tonqué à ses deux extrémités, avec ses côtés antérieurs arrondis, — Ecusson à peine distinct. — Elytres allongées, parallèles, rétrécies dans leur tiers posté. rieur, légèrement échancrées à leur base. — Pattes médiocres; cuisses peu robustes, graduellement épaissies; éperons des jambes nuls; tarses assez courts; le 40 article des postérieurs allongé, le pénultième de tous subbilobé. — Saillie intercoxale médiocrement large, triangu- laire. — Corps long, grêle, revêtu de très-petits poils peu abondants et squammiformes. Insectes de la taille des plus petits Anraicus et distincts de tous les genres qui précèdent, par la forme de leur tête, l'insertion des an- tonnes, la situation et la petitesse de leurs yeux, et la vestiture de leurs téguments. Ces derniers ont plus de consistance que chez la plupart des autres Anthicides et sont toujours finement chagrinés. Les caractères sexuels de ces insectes sont encore incertains. M. De La Ferté a regardé comme étant des mâles, les exemplaires dont l'abdomen dépasse un peu les élytres et qui ont son dernier arceau légèrement échanéré ; ceux chez qui cette partie du corps est cachée par les élytres avec l’arceau en question entier, sont pour lui des femelles. Ce savant entomologiste décrit cinq espèces du genre originaires d'Europe, de l'Algérie et des Indes orientales (1). (1) 0, punclatus, Algérie; sinualus Schm., angustatus (tenuicollis Schm.; Anthic. elongatissimus®? Casteln.); Europe mér.; indicus, Indes or,; Lefob= vrei, Egypte; Lafert. Mon. d. Anthic, p. 283. FAMILLE LV. PYROCHROIÏDES. Menton porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette sail- lante, bilobée. — Deux lobes aux mâchoires, cornés, inermes et ciliés. — Mandibules dépassant à peine le labre. — Tète médiocrement pen- chée, trigone, brusquement rétrécie à sa base en un col dégagé du prothorax. — Yeux plus ou moins grands et saillants. — Antennes de onze articles, pectinées ou flabellées, insérées latéralement et à décou- vert, immédiatement en ayant des yeux. — Prothorax plus étroit que les élytres; son pronotum et ses flancs sans aucun vestige de sépara- tion, — Elytres débordant l’arrière-corps, sans l’embrasser, — Hanches antérieures et intermédiaires allongées, subeylindriques ; les premières lès-saillantes, contiguës, dirigées en arrière, avec leurs cavités coty- loïdes largement ouvertes ; les secondes couchées, parallèles, contiguës en arrière, pourvuss de trochantins; les postérieures transversales, obliques, un peu séparées; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles, le pénultième de tous subbilobé ; leurs crochets simples, subdentés où élargis à leur base. — Abdomen sub- membraneux, composé de cinq (®) ou six (o’) segments, tous distinctse les cinq premiers subégaux. J'ai signalé plus haut les éléments que j'exclus de cette famille et qui y avaient été compris par M. J. L. Le Conte (1). Ainsi restreinte, elle n° comprend plus que trois genres : l’un (PyroCHRoA) très-connu des entomologistes, les deux autres (Scaizorus, DENDRotbyS), au contraire, fort rares dans les collections. Les Le Ve qui précèdent, montrent assez en quoi elle diffère des Pédilides et des Anthicides. Dans le nombre, il en est plusieurs qui lui donnent des rapports réels avec les Méloïdes, tels que la minceur et la flexibilité des téguments, la manière imparfaite dont les élytres embrassent l’arrière-trone, la forme des hancheset en particulier l’obli- quité des postérieures, la forme générale elle-même, qui est très- (Voyez plus haut, p: 374, note, RCE 2 2 à É 4 600 PYROCHROÏDES. différente de celle des Pédilides et des Anthicides, tandis qu’elle se rapproche davantage de celle de plusieurs Méloïdes. Aussi douté-je si ces insectes ne seraient pas mieux à leur place à côté de ces derniers qu'à la suite des deux familles précédentes (1). Pour compléter la formule inscrite plus haut, il suffit d'ajouter qu'ils sont, pour la plupart, d'assez grande taille, de forme déprimée et large; que leurs élytres, téujours plus ou moins élargies en arrière, sont remarquables par leur ampleur relative et dépourvues de repli épipleural, sauf à leur base; enfin qu’elles recouvrent constamment des ailes bien développées. Les analogies dont il vient d’être question ne concernent que leurs derniers états. Sous celui de larve, ils ont les rapports les plus étroits et les plus évidents avec les Pyrxo qui, pour moi, appartiennent à une famille tout-à-fait différente (2). Leurs larves (3) ont, en effet, unetelle ressemblance avec celles de ces derniers, que je me bornerai à men- tionner les caractères qui les distinguent. Is portent sur la tête qui est ici complètement dégagée du protho- rax ; les ocelles dont trois sont moins apparents que les autres et par- fois peu distincts; la grandeur du pénultième segment abdominal qui est plus long que les autres, quoique à des degrés variables; enfin sur la forme du dernier qui est transversal, irrégulièrement quadrangu- laire et parfois (coccinea) en même temps de forme assez bizarre. Du reste, avec ces caractères communs, ces larves présentent des différences spécifiques assez prononcées et qui affectent principalement les deux derniers segments de l'abdomen. (1) Dans l’origine (Hist. nat. d. Crust. et d. 1ns. X, p. 359), Latreille les avait mis immédiatement en avant des Méloïdes. Ce n’est que plus tard {Règne anim. éd. I, p. 311), en fondant son groupe des Trachélides, qu’il les a introduits dans ce dernier, où il leur assignait alors le premier rang. Dans ses deux der- niers ouvrages (Fam. nat. p. 382, et Règne anim. éd. 2, V, p. 53), il les a re- légués au second, à la suite des Lagriides Si on les laisse là, ils interrompent manifestoment le passage graduel qui a lieu, par l'intermédiaire des Sratina, entre ces insectes et les Pédilides, et la même raison ne permet pas de lesin- tercaler entre ces derniers et les Anthicides: Sans insister davantage sur cetle question, il me parait que ces insectes rattachent les Trachélides de Latreille aux Méloïdes. (2) Outre les différences qui existent dans la forme de la tête, les organes buccaux, les antennes et les hanches des pattes, il y. en a une non moins importante dans les habitudes. Les. Pyrno vivent, à l’état parfäit, sous les écorces, et sout des insectes lncifuges, tandis que les Pyrocunoa fréquentent les feuilles et même les fleurs. Plus j’examine les deux genres, moins je leur trouve de rapports entre eux. Il s’agit par conséquent ici de savoir lesquels doivent l'emporter, des caractères propres aux larves, ou de ceux empruntés aux in- sectes parfaits, question souvent controversée et que ce n’est pas ici le lieu d’agiter. , (3) Celles des trois espèces de Prrocaroa les plus communes en Europe PYROCHROÏDES. 601 Elles vivent sous les écorces à demi-décomposées d’un grand nom- bre d'arbres, sans paraître avoir de préférence décidée pour certaines espèces en particulier, Paryenues à toute leur croissance, qui paraît n'être complète que la troisième année, elles se pratiquent une loge pour y subir leurs métamorphoses. Les nymphes sont hérissées, prin- cipalement sur la tête et l’abdomen, de spinules disposées symétri- quement, et leur'dernier segment est divisé plus on moins profondé- ment en deux pièces coniques, terminées chacune par une pointe cornée. Æ Les trois genres de là famille ne comprennent qu’un petit nombre: d'espèces. Deux d’entre eux (PxrocaroA, DevpRoines) sont représentés dans l’ancien et le nouveau continent : le troisième est propre à l’Amé- rique du Nord. é I. Yeux médiocres, fortement séparés. 49 art, des palpes max. cultriforme : Pyrochroa. —— ovalaire : Schizotus. I. Yeux très-grands, rapprochés : Dendroides. Genre incertæ sedis : Lemodes, PYROCHROA. ; Georrn. Hist. d. Ins. d. env. d. Paris, I, p. 338 (1). Menton transversal, arrondi en avant. — Languette divisée en deux lobes membraneux arrondis. — Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, étroit et aigu au bout. — Mandibules bifides à leur extré- mité. — Labre assez saïllant, subsinué en avant. — Front tronqué en arc de cercle au niveau des antennes ; épistome déprimé, un peu ré- tréci et tronqué en avant. — Yeux de grosseur variable, allongés, for- tement séparés en dessus, largement échancrés. — Antennes notable- ment plus longues que le prothorax, à articles 1 en cône allongé, 2 court, obconique, 3 à peine ou pas plus long que les suivants, 4-10 où 5-10 émettant au côté interne une dent triangulaire ou un rameau sont connues : P. coccinea, Ahrens in Silberm. Revue entom. I, p. 247, pl. 14, f.1-9; L. Dufour, Ann. d. Se. nat. Sér. 2, XII, p. 322, pl. 5, . 1 ; avec beau- coup de détails anatomiques; CGhapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VIN; pl. 7, €. 3; figure originale, mais sans description; Muls. Col. d. France ; Latipenn. p. 36.— rubens, Westwood, An Introd. etc. I, p. 288, f. 32, n°8 11-12. — pectinicornis, Ghapuis et Candèze, loc. cit, VII, p. 526, pl. 7, f. 4. Pour une description générale comprenant ces larves et celles des Pyrmo, voyez Erichson, Archiv, 1842, I, 371; reproduite par MM. Chapuis et Candèze, loc cit. p. 525. (1) Syn. Canrnanis Linné, Scop. — Lawryris Gmel. | Le << « bot ne ee... … + \ . hs 602 PYROCHROÏDES. filiforme plus long chez les mâles, — Prothorax déprimé, transversal, subquadrangulaire, très-brièvement rétréci à sa bases cellesci rébor- dée. — Ecusson en triangle curviligne: — Elytres peu convexes et graduellement élargies en arrière. — Pattes longues, peu robustes; cuisses subparallèles ; jambes sans éperons; 12° article des tarses pos= térieurs aussi long que les suivants réunis. — Corps finement pubes- cent. . Outre leur sixième segment abdominal et leurs antennes plus for- tement pectinées ou flabellées, les mâles diffèrent souvent de leurs femelles par la sculpture de la tôte. Chez les espèces européennes, ce caractère sexuel est absent ou peu prononcé (1), tandis que chez celles de l'Amérique du Nord (2), il donne à la tête de ce sexe des formes bizarres. | Les Pyrocaroa ont cela de particulier, que le rouge écarlate ou fer- rugineux entre au moins pour une partie dans leur livrée. Leurs élytres sont très-finément chagrinées, sans aucune trace de ponctua- tion. On les trouve principalement dans les bois, sur les feuilles, et quand on les saisit, elles simulent la mort pendant quelques instants, mais sans contracter leurs antennes et leurs pattes. Elles sont dissémi- nées en Europe, en Asie, aux Indes orientales et dans l'Amérique du Nord (3). SCHIZOTUS. New. The entom. Mag. V, p. 374. Genre douteux et que je n’admets que parce que M. J. L. Le Conte(4) en à fait autant et indique, ce que n'avait pas fait M. Newman, que le dernier article de ses palpes maxillaires est ovale et non pas cultri- forme. Pour tout le reste, l’espèce (cervicalis Newm.) des Etats-Unis, sur laquelle il à été établi, paraît être génériquement identique avec la (1) I n'existe, à ma connaissance, que chez la pectinicornis. On remarque chez cette espèce, à la partie postérieure dé la tête, deux profondes excava- tions qui envahissent plus de la moitié du cou. C’est un acheminement vers ce qui existe chez les espèces américaines. (2) P. flabellata, Fab. Syst. EL IL, p. 109; Oliv. Entom. I, 53, pl. 1, £. — femoralis, J. L, Le Conte. Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 264. (3), Aux espèces américaines qui précèdent, aj. : Esp, européennes: P. cocz cinea, Linné, Faun. Suec, p. 202 (P.rubra De Géer, purpurata Schrank). — rubens, Fab. Entom. Syst. Il, p, 105 (satrapa Schrank): -— pectinicornis, Linné, Faun. Suec. p. 203 (P. rubra © De Géer). — Kiesenwetteri, L. Faitm: Ann, d. 1. Soc. entom. 1849, p. 424; Sicile, — Esp. de la Sibérie or. : P. fusci- colis, cand'inalis, Manwerh. Bull. Mosc. 1862, IL, p; 301.— Esp. des Indes on: * P. longa, Perty, Col. Ind, or. p. 41. (4) Proceed. of the Acad. of Philad, VIL p. 274 PYROCHROÏDES. 603 Pyrochroa flabellata du même pays. Comme le mâle de cette dernière, son mâle a les antennes longuement flabellées et la tête fortement fouillée et excavée en dessus, Sous le rapport de la taille et des cou- leurs, les deux espèces ont la plus intime analogie (1). DENDROIDES. Larr. Considér. génér. p.212 (2). Genre également très-voisin des Pyrocuroa et n’en différant essen- tiellement que par les caractères qui suivent : Yeux très-gros, subcontigus ou (festaceus) légèrement séparés chez les mâles, plus ou moins distants chez les femelles. — Antennes grèles, filiformes, finement et densément velues, émettant des rameaux de mème nature, à partir du 32 ou du 4 article; ces rameaux très-longs dans le premier de cessexes, médiocres dans le second. Latreille a fondé ce genre sur un insecte de l'Amérique du Nord qui n'a été encore que brièvement décrit (3) et auquel sont venues s’ajou- ter depuis trois autres espèces du même pays (4). Quelque temps après, Fischer de Waldheïm l’a établi sur un rare insecte de la Russie méridionale, dont je nai vu aucun exemplaire, mais qui, d’après la description et la figure qu’il en a données, semble différer par plusieurs caractères essentiels des espèces américaines (5). (1), M. Newmann comprenait dans le genre, quoique avec quelque hésitation, la Pyrochroa flabellata, plus une Pyr. puncticollis de Say que je ne parviens pas à découvrir dans les écrits de cet auteur, M. J. L. Le Conte n’en fait pas mention, ni M. Melsheimer dans son Catal. of the describ, Col, of the Unit.- : States. ” (2) Syn. Poconocenus, Fischer d. Waldhi. Mém. d. 1, Soc. imp. d. Nat, d. Mosc. ILE, p. 281; nom postérieur d'environ deux ans à celui de Latreille. (3) Latreille ne l’a pas même nommé, et ce n’est que par Lepelletier de Saint-Fargeau et À. Serville (Encycl. méth.; Ins. X, p. 261), qui ne l'ont pas décrit non plus, qu’on sait qu'il l’appelait canadensis. 11 n'a encore été publié _©n peu de mots que par M. Newman (The entom. Mag, V, p. 375), sous le nom de bicolor, et par M. 5. L. Le Conte (Proceed. of the Acad. of Philad. VI, D. 275), qui lui a conservé le nom de Latreille; c’est aussi le Pogon. ruficollis de Dejean, Cat. éd. 3, p. 237, (f) Pogon. concolor, Newm. loc. cit. (D. concolor, 3. L. Le Conte, loc. cit.). | — Pogon. ephemeroïides, Mannerh. Bull. Mose. 1852, n° 2, p. 348; Sitkha, — | D. testaceus, Y. L, Le Conte, loc. cit. (5) P. thoracicus, Fischer d. Waldh. loc. cit. pl. 15; et Entomogr. d. ]. Russ. I, frontispice du « Genera des Insectes. » — D'après cos figures, cet insecte n'aurait que dix articles aux antennes, dont le 2s et le 3e très-courts ; les ra- Meaux partiraient du 4, etle dernier en porterait deux. Le corps serait en même temps parallèle et cylindrique. Peut-être ce genre pourra-t-il être con- servé. PE v. 604 PYROCHROÏDES, Note. Le genre suivant s'éloigne beaucoup de ceux qui précèdent, par la forme de ses antennes et de ses tarses. Je doute qu'il appartienne À la famille actuelle, dans laquelle M. Bohemann l’a placé, quoique la livrée de l'espèce qui le compose soit celle d’une Pyrochroïde, LEMODES. Bousm. Voy. d. 1. Frégat. Eugénie; Ins. p. 104. Dernier article des palpes maxillaires grand, subtriangulaire, tron- qué au bout. — Tête subtriangulaire, rétrécie en avant. — Yeux pe- tits, arrondis, convexes. — Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, submoniliformes, peu à peu et légèrement épaissies; leur 2° article un peu plus court que le 3°, le dernier oblong, acu- miné. — Prothorax un peu plus long que large, tronqué à ses deux extrémités, fortement arrondi et dilaté sur les côtés en avant, très- rétréci et étranglé à sa base, largement impressionné en dessus. —" Ecusson subtriangulaire, arrondi en arrière. — Elytres tronquées à leur base, deux fois plus larges et trois fois plus longues que le pro- thorax, parallèles, avec les épaules arrondies en arrière, impression- nées entre leur base et leur milieu. — Pattes médiocres, grêèles; cuisses peu épaissies; jambes droites ; tarses étroits, le 1° article des postérieurs aussi long que les suivants réunis. — Corps oblong, den- sément pubescent. Le type (1) du genre est un petit insecte de l’Australie, d’un rouge sanguin clair, et revêtu d’une épaisse pubescence orangée entremélée de quelques longs poils redressés, avec les antennes et les pattes noires; le dernier article des premières est blanc. (1) L. coccinea, Bohem. loc. cit. pl. 2, f. 2 a-f. FAMILLE LVL à MORDELLIDES. . Menton porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette sail- lante, membraneuse, cordiforme. — Deux lobes aux mâchoires, mem- braneux, ciliés, non soudés à leur base. — Dernier article des palpes maxillaires cultriforme. — Mandibules courtes, munies d’une lame membraneuse au côté interne. — Tête verticale, courte, s'appuyant sur les hanches antérieures, munie d’un col étroit, entièrement en- gagé dans le prothorax; son vertex contigu à ce dernier, et ne dépas- sant pas son bord antérieur. — Yeux grands, ovales, déprimés. — An- tennes de onze articles, insérées à découvert au-devant des yeux et au-dessus de la base des mandibules, fliformes ou légèrement dentées, — Prothorax incliné, aussi large que les élytres à sa base; ses bords latéraux tranchants. — Elytres planes, graduellement atténuées à dé- couvert, arquées, laissant plus ou moins le pygidium à découvert, — Pattes longues; hanches antérieures robustes, très-saillantes, conti- guës, recouvrant les intermédiaires, pourvues de trochantins; leurs cavités cotyluïdes très-largement ouvertes en arrière; les intermé- diaires transversales, médiocrement séparées, munies de trochantins ; les postérieures transversales, lamelliformes, contiguës; cuisses posté- rieures larges, comprimées ; jambes munies d’éperons, les postérieurs tès-longs ; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; crochets simples ou divisés et pectinés. — Epister- nums métathoraciques médiocrement larges, parallèles chez la plu- part. — Abdomen de cinq segments, tous distincts. Restreinte à ses éléments naturels, c’est-à-dire aux anciens genres Monoecra et Anaspis, cette famille est la plus homogène qui existe parmi les Hétéromères. Le facies de ses espèces ne s’altère jamais d’une manière un peu notable, et par suite ne donne lieu à aucune incertitude. Ce sont des insectes au plus de taille médiocre, souvent petite, et dont le corps, plus ou moins allongé, est épais, régulière- FPT » 606 : MORDELLIDES. ment rétréci d'avant en arrière et arqué en dessus, avec le prothorax et la tête inclinés, de telle sorte que cette dernière est presque tou- jours invisible, ou à peu près, d'en haut. Sa contiguité avec les han- ches «antérieures ne permet de voir des organes buccaux qué les palpes maxillaires qui sont assez longs, les mandibules et le labre, Les secondes sont munies à leur base d’une dent molaire et bidentées à leur extrémité. Les yeux, malgré leur grandeur, ne sont jamais rap- prochés sur le front, et les antennes restent toujours médiocres. Pour la dernière fois parmi les Hétéromères, le pronotum du prothorax est séparé de ses flancs par des arêtes vives et tranchantes (1). L'écusson est constamment distinct. Les élytres sont dépourvues d’épipleures, sauf à leur base, et recouvrent simplement le dos de l'abdomen. Les pattes s’allongent d'avant en arrière; les hanches postérieures sont sujettes (Mordellides vraies) à s ‘agrandir au point d’égaler au moins le métasternum en longueur. Les éperons des quatre jambes antérieures sont constamrnent courts. Les tarses sont grêles, plus ou moins com- primés, et la proportion relative de leurs articles ne varie pas sen- siblement; le 4% est toujours allongé, surtout aux postérieurs, les trois suivants subégaux, et leurs crochets médiocres. Le premierseg- ment abdominal varie sous le rapport de la longueur; le pygidium chez les Mordellides vraies est converti en un cône allongé, grèle, aigu au bout, dirigé en arrière et engaîné à sa base par le dernier ar- ceau ventral. Le mésosternum est vertical et plus ou moins quadran- gulaire. L'ouverture antérieure du prothorax est petite, et le proster- num qui la limite en arrière ne forme plus qu’un mince filet en avant des hanches antérieures. Les téguments de ces insectes sont toujours solides et revêtus d’une fine pubescence couchée qui a généralement un aspect soyeux. Leur livrée n’est jamais ornée de couleurs métalliques, mais très-souvent uniforme, et quand elle présente un dessin, celui-ci se borne à des ta- ches ou des bandes blanches ou jaunâtres qui peuvent exister à la fois sur les élytres, le prothorax et les côtés du corps. À part quelques espèces qu’on ne rencontre guère que sur les troncs des arbres ou dans le détritus de leur intérieur, les Mordellides fré- quentent habituellement les fleurs, en donnant, du moins pour ce qui concerne celles d'Europe, la préférence aux ombellifères. Pendant la chaleur du jour, leurs mouvements sont d’une vivacité extrême, mais brusques, sautillants et giratoires; aussi parfois est-il assez dif- ficile de les saisir ou, quand. on s’en est emparé, d'éviter qu’ils ne glis- sent des mains. Il y a de ces insectes dans presque toutes les régions du globe. Plusieurs larves de cette famille, appartenant aux genres Mor- (1) Un seul genre de Rhipiphorides (Crempia) fait exception sous ce ser port, + MORDELLIDES. 607 pELLA (1).et ANASPis (2), ont été décrites dans ces dérniers temps. Les premières, qu’on peut prendre pour terhgde comparaison, présentent les caractères suivants : Leur corps charnu, à l’exception de la tête qui est subévailleuse, et du dernier segment anal qui est corné, est allongé, un peu atténué à ses deux extrémités, convexe en desSns, plan en dessous et glabre. La tête est arrondie ou ovale et inclinée, avec l’épistome distinct du front. Les parties de la bouche se composent : d’une lèvre charnue, pres- que carrée et portant deux très-potits palpes bi-articulés; deux mâ- choires munies d’un seul lobe, et dont les palpes courts sont formés de trois articles cylindriques; deux mandibules courtes, robustes, ar- quées et simples au bout; enfin d’un labre corné occupant le vide entre les mandibules, Le nombre des ocelles varie (3). Us sont placés immé- diatement à côté des antennes, qui sont insérées au-dessus des man- dibules et composées de quatre articles dont la grosseur diminue gra duelkement. Les segments prothoraciques ne sont pas sensiblement plus grands que ceux de l'abdomen; le premier est recouvert en des- sus d’un grand écusson corné. Les pattes que portent ces segments sont extrèmement courtes, dirigées obliquement en arrière,tet leurs articles sont presque confondus ensemble. Le dernier segment abdo- mindl est plus grand que les autres, âpre ou rugueux et prolongé en une saillie conique sous laquelle se trouve l'ouverture anale, sans au- cun vestige de pseudopode (4). La larve de l’Anaspis maculata, la seule espèce connue, diffère principalement des précédentes par sa forme plus linéaire, ses an- tennes plus longues, dont le dernier article est grêle et terminé par une longue soie; ses segments thoraciques plus longs que ceux de (1) M. fasciata, L. Dufour, Ann. d. Se. nat. Sér. 2, XIV, p.225, pl. 11, f. 1, avec des détails. — aculeata, Erichs. Archiv, 1842, I, p. 372; description re- produite par MM. Chapuis et Gandèze dans les Mém. d. 1. Soc. d. Sc: d. Liège, VIL, p. 527. — maculosa (sous le nom de guttata), Letzner, Arbeit. d. Schless. Gesellsch. 1856, p. 103. — Schelling (Beitr. z. Entom. p. 96) a donné (pl. 8, f. 8), sans la décrire, une mauvaise figure de la larve de la M. pumila Gyllenh. qu'il avait trouvée dans L'intérieur des tiges de l’Artemisia vulgaris. (2) 4; maculata, Ed. Perris, Ann. d. 1. Soc, entom. 1847, p. 29, pl. 1, D, f 1-5. (3) Erichson en assigne un .de chaque côté à la larve de la M. aculeata, M. Letzner trois à celle de la maculosa, tandis que, selon M. L. Dufour, ces organes manqueraient chez celle de la fasciaia. (4 Suivant M, Vallot (Mém. d. l’Acad. d. Dijon, 1829; Séance publ. p. 97), la larve de la M. parvula Gyllenh. qu'il cite sous le uom de pusilla Dejean, aurait son dernier segment anal terminé par deux courtes épines. Or, cette espèce est une MonpeLLISTENA, et ce caractère, non-seulement confirmerait l'établissement de ce genre, mais indiquerait son analogie avec les Anasmnis dont les larves ont également le dernier segment abdominal biépineux, “rh FOOT 608 MORDELLIDES, l’abdomen ; l’existence d’un bourrelet le long de chaque côté de ce dernier, et surtout en ce [6 SO dernier segment, qui est carré, se M. re par deux srochets cornés, recourhés en haut, divergents et is en ns, près de leur base, d’une dent crochue. Sous lui se to e un mamelon faiblement g'étrpptile. Les organes de la vision sont absents. * Par suite de la brièveté de leurs pattes, ces larves se meuvent avec lenteur et tombent sur le côté quand on les sort de leurs rétraités, Elles vivent dans les troncs et les tiges desséchés ou maladifs de di- vers arbres, tels que le peuplier, le chêne, la vigne, etc., qu’elles per- forent de leurs galeries. Leur métamorphôse a liéu sans aucune pré- paration, et leurs nymphes n’offrent rien de remarquable. L'établissement de la famille remonte aux premiers travaux de La- treille (1). Outre les Rhipiphorides qu'il y a toujours compris, le seul élément étranger qu'il y ait introduit momentanément, est le genre Scrapria (2). Dans Son dernier ouvrage (3) elle forme la troisième tribu de ses Trachélides, et se trouve intercalée entre les Pyrochroïdes et les Anthicides. Jusqu’à présent elle n’a encore été traitée que par des auteurs de Faunes locales, parmi lesquels MM. Mulsant (4) et L. Redtenbacher (5) sont les meilleurs guides pour les espèces euro- péennes. Le premier de ces deux auteurs l’a divisée en deux groupes qui me paraissent très-naturels. I. Pygidium prolongé en une saillie conique. MORDELLIDES VRAIES, Il. — en triangle curviligne. ANASPIDES. TRIBU I. MORDELLIDES VRAIES. Pygidium prolongé en une saillie conique. — Hanches postérieures aussi longues que le métasternum; crochets des tarses plus ou moins fendus et pectinés. — Yeux toujours entiers. — Cavités antennaires largement ouvertes. Cette tribu, qui correspond au genre MorpeLzA des auteurs, com- (1) Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. X p. 408; et Gener. Crust, et Ins. I, p. 205. (2) Règne anim, éd. 1, IE, p. 312 ; et Fam. nat, p. 382. (3) Règne anim. éd. 2, V, p. 54. (4) Gol. d. France; Longipèdes; in-80, Paris, 1856. (5) Faun, austr.; Die Kæfer, éd. 1, p. 611, et 6d. 2, p. 642 MORDELLIDES VRAIES, $ 609 prend les trois genres suivants dont les caractères différentiels sont assez faibles. d [, Jambes postér. sans hachures sur leur tranche dorsale, Ecusson grand, en carré transversal : Tomoxia. — médiocre, — subéquilatéral : Mordella. 1. Jambes postér, munies de hachures sur leur trancho dorsale : Mordel- listena. TOMOXIA. À. Cosra, Faun. d. Regn. d, Nupol.; Mordell. p. 8. Mêmes caractères que les MorpeLza qui suivent, avec les différences suivantes : Antennes dentées à partir du 5° article, décroissant peu à peu : 4-5 obconiques, subégaux, 41 muni d’un petit appendice. — Ecusson grand, en carré transversal. — Tibias intermédiaires plus courts qué les quatre 1e articles des tarses de la même paire. Le mâle se distingue de la femelle par ses antennes plus fortement dentées et atteignant le bord postérieur du prothorax, ce qu’elles ne font pas chez cette dernière. Jusqu'ici le genre ne paraît comprendre qu’une espèce (1) qui est répandue dans toute l'Europe, depuis la Finlande fusqu’en Sicile, ainsi qu'en Algérie. Elle est de taille moyenne et d’un noir soyeux avec des bandes blanches très-sujettes à varier. MORDELLA. Luné, Syst. Natwr. ed. 1758, I, p. 420. Dernier article des palpes labiaux grand, en triangle oblique, celui des maxilaires cultriforme. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête régulièrement convexe ; épistome très-court, confondu le plus souvent avec le front, largement tronqué. — Yeux peu convexes, ovalaires, obliques, rarement contigus au prothorax. — Antennes au maximum un peu plus longues que ce dernier, médiocrement robustes, déprimées, simples ou dentées en scie à partir du 4° ou du 5°article : 3 ou 3-4 obconiques, de longueur relative variable (2). — Prothorax transversal, légèrement arrondi ou (1) T. bucephala, A. Costa loc. cit. pl. 20, f. 1 (Var. Mord. fasciata Payk., Gyll.; biguttata Gyll., Casteln,; sericea Dej.). (2) Chez quelques grandes espèces du Brésil, ces organes ont leurs articles, à partir du 5e, très-fortement transversaux, serrés et d’un noir profond ve- Coléoptéres. Tome V. 39 610 MORDELLIDES. rectiligne sur les côtés, avec ses angles postérieurs peu aigus, bisinut en avant, muni à sa base d’un large lobe médian tronqué.— Ecusson médiocre, en carré subéquilatéral. — Elytres régulièrement et forte- ment rétrécies à partir de leur base, isolémemt arrondies à leur extré. mité. — Pattes médiocres; cuisses postérioures fortement comprimées et très-grandes ; jambes de la même paire, lisses sur leur tranche externe; lestintermédiaires au moins aussi longues que leurs tarses $ les articles de ceux-ci légèrement épineux au bout, sauf le dernier; lp 1° article des quatre postérieurs très-allongé, le pénultièmædes quatre antérieurs échancré ou excavé en dessus. Le genre est très-riche en espèces et répandu sur tout le globe, mais nulle part mieux représenté qu’en Europe et dans les deux Améri- ques (1). Ses espèces sont au plus de grandeur moyenne et assez sou- louté. Ce caractère coexistant avec dés mandibules simples au bout et un grand écusson en triangle rectiligne, elles devront nécessairement former un genre nouveau. Je ne connais de décrites que les trois suivantes : M. heros, Dalm, Anal. entom. p. 57. — flavopunctata, De Casteln. in Silberm. Revue entom. [, p. 34. — imperator, De Casteln. Hist. nat. d. Col, IL, p. 265: (1) Parmi les espèces qui suivent, plusieurs devront, sans aucun doue, être rapportées aux Monpezzisrena. La synonymie des espèces européennes est très- compliquée; j'ai adopté principalement celle de M. Mulsant. Esp. européennes : M. aculeata Linné, Fab., Oliv., etc. — maculosa, Naezen, Act. Holmiens. 1794, p. 273 (afomaria Fab.; guttata Payk., Gyll.).— vilosa Schrank, Enum, Ins. Austr. p.288. — 12-punctata, Rossi, Faun. etruse. p. 243, pl. 4, f. 4 (Var. perlata Sulz.; 8-punctata Schrank; 6-punctata Herbst.). — fasciata (Var. briantea Comolli ; fasciolata Rossi; coronata, interrupta Costa), bimaculata, ventralis, Fab. Syst. EL. IL, p. 122. — bipunctata, Germar, Ins Spec. nov. p. 170 (Var. decora Chevrol. ; perspicillata Costa). — micans, Ger- mar, Reise n. Dalmat, éd. 2, p.212.— humerosa, Rosenh. Bcitr. z. Insektenf. Europ. p. 38. — leucaspis, Küster, Die Kæfer Europ. XVI, 80. — Gacogni, Muls. Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1850-52, p.49. — fasciata (nec Fab), basalis, brevicauda (brachyura Muls.), A. Costa, Faun. d. Regn. d. Napol. Mordell. — alhosignata, sulcicauda, viridipennis, Muls. Col. d. France; Lon- gipèd. p. 29. — vittata, Gemming. Uebers. d. Kæf. u. Münch. p. 52. — Visi- gnata, pusilla, L. Redtenb. Faun. austr. éd, 1, p. 614 et éd. 2, p. 643. — eætensa, Rosenh. Die fhier. Andalns. p. 227. Esp. asiatiques : M. punctata, Eschsch. Mém. d. l’Acad. d. St-Pétersb. NI, p. 471; Caucase. — M, funesta, strigipennis, splendidulu, Falderm. Faun. en- tom. Transc. IL, p. 108; Russie mér. — plugiata, Mannerh. Bull, Mosc. 189, I, p. 240.— cinerea, Gebler in Ledeb. Reise; Ins, p.134. Esp. africaine : M. insidiosa, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 384. Esp. indiennes : M. tricolor, Wiedem. Zool. Mag. I, 1, p. 81; Java. —00m- posita, F. Walker, Ana. and Mag. of nat, Hist, Ser. 3, Il, p.286; Ceylan. Esp. de l'Australie, des Moluques et, de la Polynésie : M. mivta, 10-gutlala, Fab. Syst. El. JE, p. 122; Australie. — auséralis, tomentosa, Australie; Lot- tinii, Durvillei, Nouvelle-Guinée ; Boisduv, Faun. d, l'Océan. Il, p. 289.— leu MORDELLIDES VRAIES. 611 ventrès-petites. Leur livrée est presque constamment d’un noir assez prillänt voilé par une fine pubescénce couchée et que relèvent parfois des taches cu des bandes tantôt d’un blanc argenté, tantôt jaunâtre. Leurs téguments en dessus sont toujours finement chagrinés. Les ca- ractères sexuels sont de même nature que dans le genre précédent. MORDELLISTENA. A. Costa, Faun. d, Regn. d, Napol.; Mofdell. p. 16 (1). Ce sont des Morpezza qui présentent sur la tranche dorsale des jambes et au moins du premier article des tarses postérieurs, des ha- chures transversales plus où moins nombreuses. A ce caractère signalé pour la première fois par M. Mulsant, s'ajoute un prothorax en général au moins aussi long que large, qui fait que costicta, eœilis, Germar, Linn. entom. I, p. 203; Australie. — argentifera, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 453; Taïty. — plurinotata, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom. p.190; pl. 12, f. 16; Ceram. — 9-guttata, textilis, Montrouz. Faun. d. l’île Woodlark, p. 33. — albosignata, Australie; castanea, Guam; insularis, Taïty; Bohem. Voy. d. l’Eugénie ; Ins. p. 108. Esp. d. l'Amér. du Nord : M. pubescens, 8-punctata, Fab. Syst. EL IL, p.123. —melæna, Germar, Ins. Spec. nov. p. 169. — bidentata, scapularis, margi- nalis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IX, p. 277. —trifasciata, attenuata, Say, ibid. V, p. 243. — hilaris, oculata, serval, Say, Boston Journ. of nat, Hist. I, p. 190. — pectoralis, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 231. — sericans, marginata, lineata, atrata, nigricans, fuscata, discolor, biham- mata, modesta, pustulata, aspersa, fuscipennis, liturala, lutea, ornata, lim- balis, discoidea, fulvicollis, undulata, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Phi- lad. IT, p.312.— comata, vilis, nubila, 3. L. Le Conte, ibid. IX, p.75; Californie. —flavipennis, Haldem. Journ. of the Acad, of Philad. Ser. 2, I, p. 100. — 4- signala, Ghevrol. Col. d. Mexiq. Cent. I, fase. 3. Esp. de l’Amér. du Sud : M. hamata, nigripennis, scutellaris, viltata, hœ- morrhoidalis, bifasciala, ferruginea, marmorata, Fab. Syst. El. IE, p.122.— clavicornis, Kirby, Linn. Trans. XI, p.424; Brésil.— picta, Chevrol. in Guérin- Ménev. Icon. ; Ins. p. 130, pl. 34, f. 7; Cayenne. — fachypiformis, Brésil; ar- genteipunctata, Chili; Curtis, Lino. Trans. XIX, p. 474.— luteoguttata, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p.199, pl. 15, f. 5; Bolivia. —bimaculata, Blanch. Voy. eu pôle Sud; Entom. p. 189, pl. 12, f. 15 (lucuosa Sol.); Chili. — rubida, Erichs. Archiv, 1847, L, p. 123; Pérou. —Juctuosa, alboguitata, vidua, fas- Ciala, proxima, argenteipunctata, Blanchardi, holosericea, abbreviata, Ves- Conis, rufipennis, thoracica, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 267. — ruficeps, Buenos-Ayres ; eæigua, Rio-Janeiro; Bohem. Voy. d. l'Eugénie ; Ins. p. 109. (1) Syn. Narrimmica, A. Costa, loc. cit. p. 19; genre établi sur un exempJaire de la M. humeralis dont le prothorax, accidentellement repoussé en arrière, avait recouvert l’écusson, — SrenaLta, Mulsant, Col. d. France; Longip. p. 83. — MonpezLa auctor, st 7 le mo mes Sd R 612 .. MORDELLIDES. la plupart des espèces sont plus allongées et plus sveltes que les Mon. pELLA. Elles sont toutes de petite taille (r). = Re Le genre SrenaLta de M. Mulsant ne me paraît pas suffisamment distinet de celui-ci. Il n’en diffère, en effet, essentiellement qu’en ve que les jambes postérieures n’ont qu’une seule hachure surmontée d’une petite saillie dentiforme. La non-contiguité des yeux avec le prothorax que M. Mulsant signale également comme un caractère dis- tinctif, se retrouve chez plusieurs MonpeczistenA. Il s’en faut d’ailleurs de très-peu que ces organes ne touchent le prothorax. Les épisternums métathoraciques sont également fort larges et arrondis au côté interne; mais ces pièces varient trop dans le groupe actuel, pour fournir de bons caractères génériques. On ne connaît de ce genre qu’une seule espèce (2). TRIBU I. ANASPIDES. Pygidium non prolongé, en triangle curviligne. — Hanches posté- rieures beaucoup plus courtes que le métasternum ; crochets des larses simples. — Yeux échancrés chez la plupart. — Cavités antennaires petites. Cette tribu ne contient que des espèces de petite taille et que les deux genres suivants. I. 4e art. des tarses antér. très-petit, nodiforme : Anaspis. IT. — très-distinet, bilobé : Pentaria. (1) Je ne puis citer que les espèces européennes mentionnées par M. Mul- sant, et qui sont les suivantes, avec la synonymie qu’il leur assigne : M. hu- meralis Linné (Var. avillaris Gyll.; flavescens, ferruginea Marsh.; Natr. me- ridionalis Costa ; brunnea Fab.; neuwaideggiana Panz.), lateralis Oliv. (varie- gata Fub.; bicolor Marsh.; Var. dorsalis Panz.; humeralis Payk.; variegala Gyl1.), inœqualis Muls. (pusilla? L. Redtenb.; ruficeps? Steph; picipes Costa), episternalis Muls., liliputiana Muls. (pumila? L. Redtenb.; troglodytes? Mau- nerh.}, grisea (Dej.) Muis., subtruncatu Muls., pumila Gyllenb. (elongata Dj), stricta Costa, tarsata Muls., stenidea Muls., confinis, minima Costa, parvulà Gyllenh., brevicauda Bohem., arlemisiæ Muls. (2) M. testacea Fab. (humeralis var. Payk.; chiragra L. Duf.). ANASPIDES, 613 ANASPIS. Gsorrr. Hist. d. Ins. d. envir. d, Paris, L, p.315 (1). Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, plus ou moins allongé, celui des labiaux légèrement triangulaire. — Mandibules bifides auvbout, — Labre en carré transversal. — Tête subarrondie ; épistome séparé du front par un sillon plus ou moins distinct. — Yeux ovales, obliques, contigus au prothorax, échancrés chez la plupart. — Antennes médiocres, subfiliformes ou grossissant légèrement au bout, à articles 2-4 subégaux, subobconiques, 5-10 de même forme, parfois en partie submoniliformes, 41 ovalaire. — Prothorax fortement trans- versal, presque plan en dessus, tronqué en avant, avec ses angles an- térieurs rabattus, coupé carrément à sa base, avec un très-court lobe médian ; ses bords latéraux médiocrement tranchants, — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres tronquées à leur base, graduellement atténuées en arrière et arquées en dessus. — Hanches postérieures largement arrondies à leur angle externe ; jambes de la même paire plus ou moins triangulaires, plus courtes que leurs tarses; les éperons des antérieurs bien distincts; le 4° article de leurs tarses très-court, nodiforme, reçu dans le 3° qui est bilebé. — Episternums métathora- ciques graduellement rétrécis en arrière. — Corps arqué en dessus, finement pubescent. Ces insectes sont tous de petite taille, et leur livrée ne présente ja- mais ces bandes ou taches blanches qui ornent souvent celle des Monoerra. Elle est d’un noir ou d’un ferrugineux uniforme ou offre un mélange de ces deux nuances. »: Les mâles se distinguent assez fréquemment dés femelles par la dilatation des trois premiers articles de leurs tarses antérieurs. Plu- sieurs (par ex. fhoracica, flava) ont en outre quelques-uns de leurs derniers segments abdominaux divisés en lanières où digitations plus ou moins compliquées. C’est sar ce caractère, signalé pour la première fois par M. Suffrian (2), que M. A. Costa a fondé son genre PLESIANASPIS qui, ne reposant que sur un caractère sexuel, n’a pas été admis, et avec raison, par M. Mulsant. D'un autro côté, le genre SizariA de ce savant entomologiste me (1) Syn. Pcestanasis, À. Costa, Faun. d. Regn. d. Napol.; Mordell. p. 28.— Anrnonares, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 231; depuis (Proceed. of the Acad. of Philad, VII, p. 220), M. J. L. Le Conte a supprimé ce genre qui ne reposait que sur une erreur d'observation. — SicariA, Muls: Col. d. France; Longip. p. 122. — Monpeua Linné, Fab., ete. — Scara, Motsch. Bull, Mosc. 1843, L, p. 82; genre simplement indiqué, ayant pour type les An nigra Meg. et pœcila Falderm. (2) Stettin. entom. Zeit. 1844, p. 25. nes Ru 614 MORDELLIDES. paraît ne pouvoir être reçu qu’à titre de section dans celui-ci. L'uni- que caractère, en effet, sur lequel il est établi consiste en ce que chez ses espèces (1), le repli épipleural des élytres disparaît au niveau du bord postérieur des hanches dé la deruière paire de pattes, tandis que chez les Axaspis il se prolonge jusqu’à l'extrémité du troisième arceau de l'abdomen. Le genre est beaucoup moins nombreux que les MoRDELLA, et ses espèces paraissent être confinées dans l'hémisphère boréal des deux continents (2). PENTARIA, Muts. Col, d. France; Longip. p.135. Je n’ai vu aucun exemplaire de l'espèce typique de ce genre qui (1) M. Mulsant en décrit cinq espèces qui toutes se trouvent en France: S. brunnipes, latiuscula, varians (An. pulicaria, nigra, depressa, collaris Dej.), Chevrolatii Muls., 4pustulata P. W. I. Müll. (4-maculata Schœnh, bi- pustulata Bonelli). (2) La synonymie des espèces européennes est encore plus compliquée que celle des Monpezca et presque inextricable. M; Mulsant (Col. d, France; Longip. p. 88) en décrit 13 dans l’ordre suivant : À. monilicornis Muls. (Var. melanos- toma À. Costa), rufllabris GyI1. (nigra Rossi, atra Fab., frontalis var. Gyll, rufilabris Zetterst., L. Redtenb.), frontalis Linné (lateralis Fab. flavifrons Es- chsch.), forcipata Muls. (pulicaria Costa, lateralis Steph.), labiata Costa, Geof- froyi, P. W. 3. Müller (Aumeralis Fab., biguttata Rossi; Var. nigricollis, fas- ciata, 4-pustulata, 4-notata Stéph., vulcanica Costa), ruficollis Fab. (fhoracica Herbst), fhoracica Linné (Var. fuscescens Steph.), flava Linné (thoracica Payk.), arctica Zetterst., subtestacea Steph. (lurida Steph.; Var. testacea, fusca Marsh., Steph.), naculata Fourer. (melanopa Forst., vbscura Marsh.; Var. bimaculata Rossi, bipunctala Bonel., nigricollis, pallida Marsh.). Suivant M. Letyner (Ar- beit. d. Schelissch. Gesellsch. 1857, p. 119), les An. flava et frontalis Linn., la- leralis et atra Fab. ne sont que des variétés d’une seule espèce qu'il nomme flavoatra.— Aux esp. européennes ci-dessus aj.: À. badia, Rosenh. Beitw. z. Insektenf. Europ. p.39; Hongrie. — phalerata, Germar, Faun. Ins. Europ: XXIV, 8; Hesse. 2 SA Esp. de Ja Russie mér.: A. verticalis, orientalis, pæcila, Falderm. Faun. en- tom. Transc. Il, p.112. — Esp. asiatiques : A4. picimana, Gebler in Led. Reise; Ans. p: 115; Sibérie. — rufitarsis, Lucas, Rev. et Mag. d. Zool. 1854, p. 35; Candie, — Esp. de l'ile de Madère: À. proteus, Wollast. Ins. Maderens. p. 532. — Esp. de l’'Amér. du Nord: 4. rufa, Say, Jour. of the Acad. of Phi- lad. V, p. 244.— sericea, pallescens, Mannerh. Bull. Mosc. 1843, p. 288; Sitkha. — filiformis, 3. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 231,— luteipennis, col- laris, atra, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 157; Cali- fornie. — dimidiata, ventralis, trifasciata, Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad. Il, p. 312. — pusio, lœtula, 3. L. Le Conte, ibid. IX, p. 76; Ca- lifornie, — flavipennis, Haldem. Journ, of the Acud, of Philad. Ser. 2, I, p. 100. AN se rs ANASPIDES. 615 paraît très-distinct des Anaspis (1) dont il diffère par les points sui- yants : yeux fortement granulés, à peine échancrés. — Elytres parallèles; jeur repli prolongé jusqu'au bord postérieur du troisième arceau ab- dominal. — Pattes grèles; hanches postérieures coupées carrément en arrière dans leurs deux tiers internes ; 4° article des tarses anté- rieurs distinct, bilobé, presque aussi long que le 3°. — Six segments à l'abdomen. < M, Mulsant l'a fondé sur un exemplaire femelle d’fh petit insecte (P. sericaria) découvert primitivement en Autriche et retrouvé depuis aux environs d’Hyères en France. É (t) M. Mulsant le regarde comme faisant le passage des Anasris aux SGRAPTIA qu'il comprend parmi les Mordellides. Sa place ne serait-elle pas plutôt à côté de ce dernier genre dans la famille des Pédilides ? Me tt C:- AS: CRE FAMILLE LVIL RHIPIPHORIDES. Menton porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette membraneuse, plus ou moins saillante. — Deux lobes aux mächoires, lamelliformes, ciliés, soudés à leur base; l’interne parfois rudimentairo ou nul. — Dernier article des palpes maxillaires jamais sécuriforme. — Mandibules sans lame membraneuse au côté interne. — Tôte ver- ticale, s'appuyant sur les hanches antérieures, munie d’un col étroit entièrement engagé dans le prothorax; son vertex dépassant souvent le bord antérieur de ce dernier. — Yeux grands, échancrés ou non, — Antennes de onze ou dix articles, insérées sur la tôte d’une manière variable, pectinées ou flabellées chez les mâles, le plus souvent dentées en scie chez les femelles. — Prothorax aussi large que les élytres à sa base; son pronotum confondu avec ses flancs au moins en avant (Creninra excepté). — Elytres tantôt recouvrant l'abdomen, tantôt abrégées et déhiscentes ; les ailes inférieures dans ce dernier cas non repliées sous elles. — Pattes plus où moins longues; hanches anté- rieures contiguës, saillantes, reposant sur les intermédiaires, sans {ro- chantins ; leurs cavités cotyloïdes très-lergement ouvertes en arrière; les intermédiaires en général faiblement séparées, transversales ou obliques, avec ou sans trochantins; les postérieures transversales, lamelliformes, contiguës ; éperons des jambes variables ; tarses grêles, les quatre antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles, le pé- nultième de tous entier; crochets pectinés ou dentés, rarement simples. — Abdomen de cinq à huit segments, tous distincts. Jusque dans ces derniers temps, cette famille a été réunie à la précédente. Mais je crois, avec M. Gerstæcker qui en a publié une très-bonne Monographie (1), il y a peu d'années, qu’il existe des raisons (1) Monographia Rhipiphoridum; in-40, 36 p. avec 1 pl. n. Berlin, 1855. Depuis l'apparition de ce travail, M. L, Redtenbacher (Faun. Austr.; Die Kæf. ed. 2, p. 646) a adopié l'opinion de M. Gerstæcker, tandis que M. Mulsant (Col. d. France; Longip. p. 177) a persisté à réunir ces insectes aux Mor- dellides, : sun ils RHIPIPHORIDES. 617 suffisantes pour l’en séparer. On voit, en effet, par la formule qui pré- cède qu’elle présente des caractères constants, complètement étrangers aux Mordellides et qui portent sur les palpes maxillaires, les lobes des mächoires, les mandibules et les antennes. Pour le surplus, la majeure partie de ces insectes, c’est-à-dire ceux qui constituent la tribu des Éyaniocérides, n’offrent rien dans leur organisation qui autoriserait à les séparer des Mordellides. Ils s’y rat- tachent même de très-près par un genre (CreninrA) dont les espèces ont le prothorax et les hanches postérieures faits comme chez les Mor- pecca. Mais il n’en est pas de même des quatre genres (RHIPIPHORUS, Exenanta, Mvonires, Retprnius) qui restent encore dans la famille. Chez tous, l'insertion des antennes n’est plus la même que chez les Évaniocérides ; leur prothorax a perdu tout vestige de séparation entre son pronotum et ses flancs ; leurs élytres sont déhiscentes et chez plu- sieurs s’abrègent au point de devenir squammiformes ; leurs ailes infé- rieures restent étalées sur le dos de l'abdomen, sans pouvoir se replier; leurs segments abdominaux cessent d’être constamment au nombre de cinq et peuvent s'élever jusquà huit; enfin dans l'un de ces genres (Rwprmus) apparaissent à la fois l’atrophie des organes buccaux et la dégradation des femelles qui sont aptères, larviformes et en même temps parasites d’autres insectes. La famille se divise par conséquent en deux catégories dont les espèces diffèrent mon-seulement par les caractères qui viennent d'être exposés, mais encore, selon quelques probabilités, par leur genre de vie dans les premiers temps de leur existence (1). Malheureusement nos connaissances sur les états primitifs de ces insectes sont très-bor- nées. On ne sait absolument rien de ceux des Évaniocérides, et ce n’est que par induction qu’on peut soupçonner qu'ils ne diffèrent pas de ceux des Mordellides. Dans la seconde catégorie, la seule larve du Rhipidius blattarum est décrite, et comme elle ressemble complètement à la femelle de cet insecte, il est inutile d’en parler en ce moment. Celles du Rhipiphorus paradoæus et de l'Emenadia bimaculata ont été vues, mais n’ont pas été publiées. D'après ce qu'on en sait, elles ont des habitudes bien différentes et qui confirment la séparation de ces deux genres. (1) D’après céla on peut se demander si la famille ne devrait pas être di- visée en deux. Mais cette question est prématurée dans l’état actuel de nos con- naissances sur les premiers états de ces insectes, et il faut attendre pour Î& résoudre que ceux des Évaniocérides soient connus. En supposant même qu'ils fussent pareils à ceux des Mordellides, il resterait à voir s'il faut réunir ces insectes à ces dernières. Cette question se rattache à celle plus générale et si controversée du rôle que doivent jouer les métamorphoses dans la méthode naturelle. RE 618 RHIPIPHORIDES. La première (1) vit en effet dans les nids de la Vespa vulgaris et subit ses transformations dans leurs cellules sans qu’on sachets elle en à préalablement dévoré les légitimes ocoupants. La seconde, au contraire, selon M. Farines (3), vit dans les racinés de 'Eryngüum came pestre dont elle sort, après avoir términé sa croissance, pour se trans- former dans une coque qu’elle fixe sur la tige ow à la base des rameaux inférieurs de la plante. On s’est demandé (3) avec raison si l’auteur de cette observation avait tout vu et si cette larve ne serait pas para- site de quelque autre vivant dans l’intérieur du végétal en question, Sous leur dernière forme, ces insectes reproduisent les mœurs des Mordellides ; seulement les Rarprpmonus, Myoprres et Rarpiprus ont encore des allures plus vives pendant leur vol qui ressemble à celui des Stylopides. Il paraït y en avoir dans la plupart des grandes régions du globe, mais plus dans les pays chauds, et en particulier dans l’Amé- rique du Sud, que dans les pays tempérés. M. Gerstæcker a divisé la famille en quatre tribus qui sont parfai- tement naturelles, mais qui me paraissent devoir être placées dans un ordre relatif autre que celai qu’il leur a assigné (4). 1. Elytres recouvrant en entier l'abdomen, non déhis- centes. ÉvaNtocÉRIDES, IL. Elytres recouvrant imparfaitement l’abdomen, dé- hiscentes. a Organes buccaux complets. Hanches intermédiaires subcontiguës. RHIPIPHORIDES VRAIS. — — très-lärgement séparées. Myoprrines. a@ Organes buccaux atrophiés, sauf les palpes la- biaux, Ruipinipes. . TRIBU I. ÉVANIOCÉRIDES. Organes buccaux complets. — Yeux presque toujours échancrés. — Antennes insérées latéralement au-devant d'eux. — Arêtes latérales du (1) Ramdobr (in Germar, Magar. I, 1, p. 137) est le premier qui ait signalé ses habitudes; pour les autres auteurs qui en ent également parlé, voyez West- Wood, an {ntrod., etc., 1, p. 294. (2) Ann. d. Sc. nat. VIIL, p. 244. (3) Westwood, loc, cit. p. 295, (4. Gerstæcker intercale les Myoditides et les Rhipidiidés entre les deux autres Tribus. Les Rhipiphorides vrais sont manifestement supérieurs par leur organisation à ces insectes et, dès lors, doivent être placés avant eux. ÉVANIOCÉRIDES. 619 prothorax complètement effacées en avt, très-rarement (CTENIDIA) entières. — Ecusson découvert. — Elytres recouvrant complètement l'abdomen, non déhiscentes. — Hanches intermédiaires faiblement sé- parées. — Abdomen de cinq segments. — Epimères métathoraciques petites. Cette tribu comprend, aïnsi qu’on l’a vu dans les généralités de la. famille, toutes les espèces plus on moins voisines des Mordellides. 11 est rare cependant (Crenipra) qu’elles reproduisent les formes de ces dernières. Aux caractères qui précèdent, on peut ajouter que toutes, à l'inverse de ce qui existe dans les trois suivantes, sont revêtues d’une pubescence fine, couchée, plus ou moins, mais généralement peu abon- dante. Les TricononerA et Axcrozæmus sont les seuls dont M livrée ne soit pas uniforme. Sur les huit genres que forment ces insectes, deux seulement (Pececoroma, EvaniocerA) ont des représentants en Europe. I. Prothorax carré, tranchant sur les côtés; yeux entiers : Cfenidia. Il. _ atténué en avant; ses arêtes latérales àulles antérieurement; yeux échancrés, ' a Vertex ne dépassant pas le bord antérieur du prothorax. b Palpes maxillaires filiformes. ce Crochets des tarses pectinés ou dentés en scie. Tète allongée : Trigonodera. — suborbiculaire : Geoscopus. ce Grochets des tarses à peine visiblement bidentés : Pelecotoma. bb Palpes maxillaires déprimés, lamelliformes: Crochets des tarses bidentés : Clinops. — pectinés : Ancholæmus. aa Nertex dépassant le bord antérieur du prothorax. Art. 2-4 des tarses antérieurs allongés : Euctenia. — — courts : Evaniocera. CTENIDIA, De Casren. Hist. nat. à. Col. IL, p. 264. Palpes filiformes, leur 2e article allongé; le dernier des labiaux sub- ovalaire, celui desmaxillaires plus long que le pénultième, en triangle allongé. — Mandibules assez longues, entières au bout. — Labre très- saillant, un peu rétréci et arrondi en avant. — Tôte transversale ; son vertex dépassant à peine le bord antérieur du prothorax. — Yeux latéraux, obliques, @valaires, entiers. — Antennes courtes, à articles , J 620 Lu. 1 médiocre, cbconique, 2-4*de même forme, courts, subégaux ; les suivants émettant chacun un rameau Jong et grêle chez les mâles, dentés en scie chez les femelles. — Prothorax penché, très-peu con- vexe, en carré équilatéral, muni à sa base d’un très-large lobe médian arrondi et recouvrant en partie l’écusson; ses côtés tranchants dans toute leur longueur. — Ecusson triangulaire et tronqué au bout. — Elytres allongées, peu à peu et fortement rétrécies en arrière, planes et arquées en dessus, déprimées le long de la suture, fortement échan- crées à leur base, légèrement déhiscentes en arrière. — Pattes médio- cres; hanches postérieures presque aussi grandes que le métasternum, arrondies sur leur bord postérieur; cuisses et jambes postérieures robustes, comprimées; les éperons de ces dernières très-longs, ceux des quatre autres très-courts ; tarses longs, leurs articles intermédiaires non raccourcis, leurs crochets fendus. — 1°’ segment abdominal très- grand. — Métasternum court, ses épisternums larges, légèrement ar- rondis au côté interne. — Corps allongé, svelte, finement pubescent. Genre remarquable, formant le passage des Mordellides vraies aux Rhipiphorides, comme l’a dit M. De Castelnau, et qui, à ce titre, mé- riterait peut-être de constituer un groupe à part. Il tient en effet aux premières par la grandeur de ses hanches postérieures, la brièveté du métasternum et la forme de son prothorax ; mais par tout le reste de son organisation, c’est bien un genre de Rhipiphorides. Il ne comprend qu'une rare espèce (mordelloïdes Casteln.) de lAfrique australe, de taille médiocre, noire et variée de fauve testacé. Je n’en ai vu que deux exemplaires ef n’ai pas pu examiner ses organes buccaux. M. Gerstæcker ne l’a pas connue et n’a pu que citer la formule du genre exposée par M. De Castelnau. TRIGONODERA. (Des.) GensræÆck. Mon. Rhipiphor. p.2 (1). Menton carré avec ses angles arrondis. — Languette évasée, profon- dément divisée en deux lobes arrondis, bi-épineuse dans son milieu. — Deux lobes aux mâchoires cornés ; l’externe allongé, parallèle, at- rondi et spinosule au bout. — Palpes filiformes; le 3° des labiaux égal au 2°, oblongo-ovale, atténué à sa base; le 4° des maxillaires du double plus long que le 3°, subfusiforme. — Mandibules allongées, arquées et entières au bout. — Labre transversal, largement échancré en avant. — Tête petite, allongée; son vertex ne dépassant pas le bord (1) Syn. Rnrinonus Germar. — Perecoroma Latr., Lepellet. d, St-Farg. et A. Serv., Perty, Montrouz. — Perecoroines, De Casteln. Hist. nat. d, Col. II, p.263; nom mal fait et que M. Gerstæcker me garait avoir rejeté avec raison. ÉVANIOCÉRIDES . 621 antérieur du prothorax. — Yeux grands, peu convexes, largement et fortement sinués, parfois subcontigus en dessus chez les mâles. — Antennes insérées sous de petites éminences coniques, un peu plus longues que le prothorax, à articles { assez robuste, allongé, 2 court, 3 plus long que #, obconique comme lui, 5-10 ou 6-10 flabellés (o) ou en scie (@).— Prothorax transversal ou non, fortement atténué en avant, muni à sa base d’un lobe médian plus ou mbins saillant, avec ses angles postérieurs embrassant ou non les épaules des élytres. — Ecusson variable.—Elytres plus ou moins allongées, de forme variable. — Pattes longues; hanches postérieures beaucoup plus courtes que le 1er arceau abdominal; les 4 jambes antérieures munies d’éperons ro- bustes; articles 2-4 des tarses antérieurs courts ; les crochets de tous pectinés. — 1° arceau abdominal un peu plus long que le 2°. — Epi- stermmums métathoraciques très-larges, graduellement rétrécis en ar- rière. — Corps arqué en dessus. Genre qui paraît exclusivement propre jusqu'ici à l'Amérique du Sud, à l'Australie et à la Nouvelle-Guinée. Ses espèces affectent deux formes différentes. Toutes celles du premier de ces pays et quelques- unes de celles du second sont plus ou moïns allongées, convexes et régulièrement arquées en dessus, avec les épaules des élytres plus ou moins embrassées par les angles postérieurs du prothorax. Chez un petit nombre propre à l'Australie, le corps est beaucoup moins con- vexe et les élytres débordent sensiblement le prothorax à leur base ; les angles postérieurs de ce dernier sont courts et ne peuvent pas embrasser les épaules des premières qui sont assez saillantes et impres- sionnées en dedans (1). Les TricononEra varient beaucoup sous le rapport de la grandeur ; quelques-unes (par ex. succincla, maculata) figurent parmi-les plus grands Rhipiphorides connus, les autres descendent souvent au-des- sous de la taille moyenne. Beaucoup d’enfre elles sont ornées de cou- leurs variées, mais très-sujettes à se modifier dans la même espèce. On en connaît une douzaine en ce moment (2). (1) Telle est la T. nuda citée plus bas. Le Pelecotoides conicicollis de M. De Castelnau (loc. cit. p. 263), grande espèce australienne que M. Gerstæcker n’a pas connue, appartient également à. cette catégorie. Le 4 article de ses an- lennes est muni chez le mâle d'une dent très-distincte, et le 3° n’est pas beaucoup plus long que lui. Dans le même sexe les yeux se rejoignent pres- que sur le front. Peut-être pourrait-on faire de ces espèces de l'Australie un geure à part qui permettrait de conserver le nom de Perxcoromes de M. De Castelnau, bien que sa construction soil vicieuse, comme je viens de le dire. (2) M. Gerstæcker les a réparties dans deux divisions basées sur les an- tennes : A. Articles 1-4 des antennes simples ou plus étroits que les suivants : Rhip. succinctus, Germar Ins. Spec. nov. p. 168 (Var. P. Leachii, Latr., Casteln., 622 RHIPIPHORIDES. GEOSCOPUS. GensrÆck. Mon. Rhipiphor. p. 7. J'emprunte les caractères qui suivent à M. Gerstæcker, ne connais- sant pas ce genreñen nature. L Menton carré. — Languette en trapèze renversée, incisée dans son milieu. — Lobes des mâchoires cornés, allongés et arrondis au bout. — Palpes filiformes, le 2° article des labiaux très-allongé, le 3° oblongo- ovale; le 2° et le 3° des maxillaires égaux, le 4° très-long, fusiforme. — Mandibules longues, entières et acuminées au bout. — Labre trans- versal, légèrement échancré en avant, — Tète orbiculairé, son vertex convexe et ne dépassant pas le bord antérieur du prothorax ; épistome court, tronqué en avant, — Yeux latéraux, réniformes. — Antennes insérées près de l’échancrure des yeux sur des tubercules, de onze (o) ou dix (@) articles ; les cinq 12 simples, les autres dilatés et fortement en scie, ou plus courts et moins dentés (®), le dernier ovale. — Pro- thorax, élytres et pattes des TriGoNO»ERA, avec les crochets des tarses denticulés en scie. Le type du genre (murinus) est de taille médiocre, brunâtre, avec les élytres, les jambes et les tarses rougeâtres, et revêtu d’une pubes- cence serrée d’un gris uniforme. L'Afrique australe est sa patrie. PELECOTOMA. Fiscner ». Warou. Mém. d. l. Soc. d. natur. d. Moscou, IL, p. 293 (1). Menton allongé. —Languette arrondie et triangulairement échancrée dans son milieu en avant. — Deux lobes aux mâchoires : l’interne petit, lancéolé, l’externe arrondi. — Palpes filiformes; le 2 article des labiaux très-allongé, le 3° ovoïde et acuminé au bout ; les maxillaires à articles 2-3 courts, égaux, 4 en triangle allongé et obliquement tonqué. — Mandibules très-courtes, unidentées au côté interne, aiguës Pel. strigata, gigantea Casteln.), Brésil; signaticollis G. (Latreillei? Enc. méth., Casteln.), Brésil; nubila G., Pérou; sulcicollis G., Brésil; nuda G., Australie, B. Articles 1-5 des antennes simples ou plus étroits que les autres: T.ma- Culata Casteln. (Var. P. helva Perty, Casteln.), Brésil; viltata G., Brésil; bi- striata G., Pérou; pallipes G., Brésil; senilis G., lutea G., sericea G,, Aus- tralie, Aj. : Peiecotoides murinus, Blanch, Voy. au pôle Sud; Entom. p. 187, Col. pl. 12, f.13; Nouvelle-Guinée, — P. holosericeum, Montrouz. Faun. de l'ile Woodlark, p. 35. (1) Syn. Riprpuonus Payk., Gyllenh. ÉVANIOCÉRIDES. 623 au bout. — Labré transversal, arrondi en avant. — Tête assez grande, transversale ; son vertex ne dépassant pas le bord antérieur du pro- thorax; épistome très-court, tronqué. — Yeux ovalaires, convexes, faiblement échancrés. — Antennes insérées sous un court rebord de la tête, de onze articles (r) : 4 robuste, assez long, 2-3 courts, obconi- ques, sbégaux, 4-10 flabellés (7) ou dentés en scie (QG), 11 grand, oblongo-ovale. — Prothorax subtransversal, fortement atténué en , avant, peu convexe, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus. — Ecusson petit, quadrangulaire. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, peu convexes, très-allongées, graduelle- ment atténuées en arrière et isolément arrondies au bout. — Pattes grèles; jambes postérieures un peu élargies au bout, toutes sans épe- rons; articles intermédiaires des tarses allongés; crochets munis de deux dents presque obsolètes. — Episternums métathoraciques assez étroits, peu à peu atténués en arrière. — Corps allongé, pubescent. Le type du genre est un très-petit insecte (2) répandu dans les par- ties boréales, orientales et moyennes de l’Europe et qui se trouve principalement dans le vieux bois, mais qui est fort rare partout. On en a décrit une seconde espèce de l'Amérique du Nord (3). CLINOPS. GensrÆck. Mon. Rhipiphor., p. 9. Menton presque carré. — Languette divisée en deux lobes étroits, aigus au bout et divergents. — Deux lobes aux mâchoires : l’interne étroit, l’externe large et arrondi. — Palpes labiaux filiformes; leurs articles d’égale longueur, le 3° ovoïde et acuminé; les maxillaires dé- primés, à articles 2-3 obconiques, subégaux, 4 oblongo-ovale. — Man- dibules courtes, robustes, obtusément unidentées au côté interne. — Labre arrondi en avant. — Tête orbiculaire, son vertex dépassant à peine le bord antérieur du prothorax. — Yeux latéraux, réniformes.— Antennes courtes, insérées au-devant des yeux, à articles 4 oblong, 2 court, 3 plus du double plus long que lui, cunéiforme, les suivants émettant vhez les mäles de longs rameaux, dont le dernier beaucoup plus épais que les autres. — Prothorax subtransversal, presque plan en dessus, rétréci en avant, fortement bisinué à sa base, avec ses an- gles postérieurs embrassant les épaules des élytres et un lobe médian (1) Fischer de Waldheim, dans l'ouvrage cité plus haut, n'avait assigné que huit articles à celles des femelles; il a corrigé cette erreur dans son En- tomographie de la Russie (IH, p. 170) où il a reproduit le genre. (2) Rhip. fennicus, Payk. Faun. Suec. IL, p.262 (Pel. mosquense, Fisch. d. Waldh, loc. cit. pl. 18, f. 1; Pel. Latreillei, Fisch. d. Waldh. Entomogr. d, 1. Russ. Il, p. 172, pl. 38, £. 9 a-f). (3) P, flavipes, Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad. IL, p. 318. 624 RHIPIPHORIDES,. bifide au bout. — Ecusson carré et arrondi en arrière. — Elytres al- longées, parallèles, isolément arrondies en arrière. — Pattes longues, grèles ; jambes antérieures sans éperons; articles des tarses allongés ; crochets bidentés en dessous. — Corps allongé, pubescent. Ces caractères sont reproduits d’après M. Gerstæcker qui a établi ce genre sur un exemplaire mâle d’un assez petit insecte du Cap (badius), en entier d’un brun-rougeâtre et revêtu d’une pubescence grise;kni- forme. 1 ANCHOLÆNMUS. Gersræcx. Mon. Rhipiphor. p. 10. Menton allongé et étroit. — Languette trilobée ; ses lobes latéraux arrondis, le médian un peu plus court et tronqué. — Deux lobes aux mâchoires : l’interne lancéolé, l’externe sécuriforme. — Palpes la- biaux un peu déprimés, leur 3° article plus long que le 2, en triangle allongé ; les trois derniers articles des maxillaires très-larges, lamelli- formes, pubescents : 2-3 subtriangulaires, 4 ovale. — Mandibules courtes, robustes, fortement unidentées en dedans, très-aiguës au bout, — Labre court, légèrement arrondi en avant. — Tête allongée, son vertex sinué de chaque côté et dépassant un peu le bord antérieur du prothorax. — Yeux grands, transversaux, fortement échancrés au- dessus de leur milieu, — Antennes insérées en avant de cette échan- crure, à articles 1 robuste, assez long, en cône arqué, 2-3 courts, ob- coniques, égaux; les suivants émottent de très-longs rameaux chez les mâles. — Prothorax allongé, conique, sillonné sur la ligne médiane, fortement bisinué à sa base, avec son lobe médian arrondi. —Ecusson carré. — Elytres à peine plus larges que le prothorax en avant, al- longées, graduellement élargies en arrière, médiocrement convexes. — Pattes longues et grêles; jambes antérieures mutiques, les inter- médiaires munies d’un éperon, les postérieures de deux, tous médio- cres ; articles intermédiaires des tarses allongés ; crochets pectinés. — Episternums métathoraciques assez larges, graduellement atténués en arrière. — Corps allongé, tomenteux. L'un des plus remarquables genres de cette tribu, ayant pour type un rare insecte (1) du Brésil, de grande taille et ressemblant tout-à- fait, au premier coup-d’œil, aux HowALocerus de la famille des Cur- culionides et du même pays. Il est en effet noir, avec la moitié anté- rieure des élytres, ainsi que les côtés du prothorax et de la tête, d’un beau jaune doré. Des poils soyeux, de la couleur des parties qu’ils re- couvrent, le garnissent en entier. Ses élytres présentent chacune deux côtes saillantes. De même que M. Gerstæcker, je n’ai vu que le mäle et ignore comment les antennes sont faites chez la femelle. (1) À. lycifermis, Gerstæck. loc. cit. f. 5. ÉYANIOSÉBIDES. 625 F : EUCTENIA. GensræÆck. Mon. Rhipiphor.. P. 10. Menton transversal, rétréci et bifide en avant. — Languette forte- ment bilobée; ses lobes larges, arrondis et divergents. — Deux lobes aux mâchoires : l’interne court, l’externe allongé, tous deux arrondis au bout. — Palpes filiformes, leur 2° article très-allongé, arqué; le dernier des labiaux atténué à sa base, renflé au bout et arqué, celui des maxillaires fusiforme. — Labre transversal, largement échancré. — Mandibules allongées, inermes au côté interne , entières au bout. — Tête brièvement ovale; son vertex saillant et dépassant un peu le bord antérieur du prothorax. — Yeux latéraux , réniformes, — An- tennes insérées dans leur échancrure, sous de courts rebords de la tête, à articles { oblong, égal aux deux suivants réunis, 3-4 très- courts; les suivants émettant de très-longs rameaux chez les mâles. — Prothorax un peu plus large que long, convexe, obconique, assez fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs assez sail- lants, un peu relevés et très-obtus. — Elytres à peine plus larges que | lk base du prothorax, peu convexes, graduellement rétrécies en arrière | etisolément arrondies au bout. — Pattes grêles ; toutes les jambes munies de deux éperons ; articles intermédiaires des tarses oblongs; | crochets pectinés. — 41% segment abdominal pas plus long que le 2°. | — Corps allongé, atténué en arrière. M. Gerstæcker n’en décrit qu’une espèce (sericea) de l'Australie dont j'ai trois exemplaires sous les yeux. Elle est de taille médiocre, uoire, avec l’abdomen et les élytres rufescents; une fine pubescence soyeuse et qui voile à peine ses téguments, la revêt en entier (1). EVANIOCERA. GuËnin-MÉNEv. Gener. d. Ins. fase. 1, n° 2, pl.2 (2). Menton subcordiforme. — Languette évasée et sinuée en avant. — Deux lobes aux mâchoires : l’interne court, l’externe allongé, lancéolé. (1) A part les parties de la bouche que je n’ai pu examiner, le genre Acos- xus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 239) dont M. Gerstæcker n’a pas parlé, me parait voisin de celui-ci et.n’en diffère essentiellement que par sa tête qui est plus al- longée, les angles postérieurs de son prothorax qui sont aigus au lieu d’être arrondis, une forme générale plus courte et une pubescence plus abondante et plus dense. Outre l’espèce (capensis) mentionnée par Dejean, il y en a une autre de Ceylan décrite en peu de mots par M. F. Walker, sous le nom de languidus, dans les Ann, and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p. 286: (2) Syn. Pricoruorus (Dej.), Gerstæck. Mon. Rhipiphor. p. 11; le droit de Coléoptéres. Tome V. 40 626 RHIPIPHORIDES. — Palpes filiformes; les deux derniers articles des labiaux allongés, subégaux, le dernier des maxillaires presque aussi lo e le 2° et le 3° réunis, celui de tous oblongo-ovalaire. — Mandibules allongées, bifides au bout, — Labre très-court, faiblement arrondi en avant. — Tête ovalaire ; son vertex saillant, arrondi, dépassant fortement le bord antérieur du prothorax; épistome brusquement rétréci, tronqué en avant. — Yeux grands, obliques, largement et très-profondément échancrés, — Antennes à articles 1 assez rohuste, en cône renversé, 2 très-court, 3 plus long, plus ou moins prolongé en dedans chez les mâles ; les suivants émettant de longs rameaux dans le même sexe, dentés en scie chez les femelles. — Prothorax campanuliforme, très. convexe en avant, déprimé et fortement bisinué à sa base. — Ecusson en triangle allongé. — Elytres à peine plus larges que le prothorax à leur base, subeylindriques ou déprimées, atténuées en arrière et iso- lément arrondies au bout. — Pattes assez longues; jambes munies d’éperans; articles 2-4 des tarses antérieurs courts ; crochets pectinés. — 1 segment abdominal pas plus long que le 2°. — Corps plus ou moins allongé, pubescent. . Genre ayant pour type un petit insecte (1) répandu dans toute l'Eu- rope méridionale et dans le nord de l'Afrique, mais rare partout. Il est de forme grêle et subcylindrique ; quelques autres espèces (pr'uinosus, nervosus) sont plus larges, moins convexes et plus atténuées en arrière, La puhescence blanchâtre dont ces insectes sont revêtus, forme en général sur leurs élytres des lignes droites ou obliques plus ou moins distinctes. On connaît en tout cinq espèces du genre (à). TRIBU IE. RHIPIPHORIDES VRAIS. Organes buccaux complets. — Yeux entiers. — Antennes insérées à leur côté interne sur le front. — Pronotum et flancs du prothorax sans aucun vestige de séparation; le lobe médian de sa base recou- priorité ne permet pas de donner à ce nom la préférence sur celui d'Evanto- cera dont M. Guérin-Méneville a exposé les caractères. — Pevecoroma Latr,, Casteln.,Guérin-Ménev., Fisch, d. Waldh. (1) Pelec. Dufourii, Latr. Nouv Diction. d'Hist. nat. 64,2, XXV, p.135 (Peleo. Frivaldszkyi, Guérin-Ménevy. Icon.; Ins. pl. 2, f. 6; Pelec. Stevenii, Fisch. d, Waldh. Bull. Mose. 1829, p. 369; Var, Evan. Boryi, Lucas, Explor. d. l'Algér:; Entom. p. 382, pl. 32, f. 9). (2) Plil. pruinosus, nervosus, de l'Australie; capensis, du Cap; Gerstæck. loc. cit. p.12. — Ev, Fischeri, Ménétr. Mém. d, l’Acad. de St-Pétersb. NI p. 245 ; Sibérie. RHIPIPHORIDES VRAIS. 627 vrant l’écusson, — Elytres aussi longues que l'abdomen, déhiscentes. — Hanches intermédiaires faiblement séparées. — Epimères du mé- tasternum presque aussi grandes que ses épisternums. — Abdomen de six segments. En outre de ces caractères très-prononcés, le corps de ces insectes est glabre, et leur livrée n'est plus la même que celle des Evaniocé- rides. Leurs antennes sont biflabellées chez les mâles ; leurs ailes infé- rieures dépassent plus ou moins les élytres en arrière et sont irrégu- ‘ lièrement plissées dans le sens longitudinal; leur abdomen est presque cylindrique, avec son pygidium vertical, ce qui le fait pa- raitre comme tronqué en arrière; ses derniers arceaux inférieurs se coutractent ordinairement après la mort, au point que parfois il ne paraît y en avoir que quatre en tout. La tribu ne comprend que les deux genres suivants, qui sont l’un et l’autre représentés en Europe. 1. Vertex saillant, plus élevé que le bord antér, du prothorax : Emenadia. L — déprimé, à peine plus sailant — Rhipiphorus. EMENADIA. DE Castein. Hist. nat. d. Col. IL, p. 261 (1). Menton subquadrangulaire ou afténué à sa base. — Languette cornée, allongée, grèle, fissile en avant. — Palpes labiaux insérés à sa base ; leurs articles 2-3 égaux, arqués, celui-ci ohlongo-ovalaire; les maxillaires à articles 2 très-long, arqué, 3-4 égaux, le dernier at- ténué à sa base, renflé et tronqué au bout, — Lobe interne des ma- choires médiocre, étroit, aigu ; l’externe beaucoup plus allongé, paral- lèle, arrondi à son extrémité, — Mandibules courtes, robustes, obtuses au bout. — Labre assez étroit, saillant, un peu atténué et arrondi ou tonqué en avant. — Tête ovale ou oblongo-ovale; son vertex très- saillant, dépassant fortement le bord antérieur du prothorax, arrondi où ogival; épistome assez saillant, tronqué. — Yeux médiocres, ova- laires, longitudineux, peu convexes. — Antennes insérées près de leur milieu sous de petites saillies, courtes , à articles 4 allongé, 2 très- tourts, 3-10 longuement biflabellés (), ou unipectinés (9), 41 al- longé (0°) ou sécuriforme (Q), — Prothorax en général plus long que large, atténué et déclive en av trilobé à sa base, son lobe médian plus long que les latéranx, ceffièci n’embrassant pas les élytres. — Celles-ci pas plus larges que sa base, planes, rétrécies, plus ou moins déhiscentes, aiguës ou obliquement tronquées au bout. — Pattes lon- gues; cuisses antérieures échancrées en dessous près de leur sommet: (1) Syn. MacrosiAcon, Hentz, Trans. of the Amer. Phil. Soc. New. Ser. Ul, D. 462, — Ruirironus Fab., Oliv., Gerstæck., Muls,, etc. — Monpeura Linné, Oliv., Rossi, etc. di!" hi Dale 028 RHIPIPHORIDES. jamhes peu à peu épaissies au bout; les antérieures munies d’un seul éperon, les autres de deux; tarses intermédiaires plus longs que les autres, les articles 2-4 des antérieurs courts; crochets profondé- ment bifides. — Abdomen de six segments, le 2° très-grand. Ce genre est le plus riche en espèces de toute la famille (r):et paraît répandu sur Ja plus grande partie du globe, mais nulle part àl n’est mieux représenté que dans l'Amérique du Sud. Leur livrée, très-su- jette à varier dans la même espèce, est en même temps très-constante à un point de vue général; elle se compose toujours du noir diverse- ment combiné avec le rouge-orangé, le jaune-ferrugineux ou lejaune testacé. Le genre Macrosiacon de M. Hentz a été établi sur une espèce (R. dimidiatus Fab.) de l'Amérique du Nord, dont le lohe externe des mäâchoires est très-allongé, mais ce lobe varie tellement sous ce rap- port, tout en restant toujours beaucoup plus long que l'interne, qu'il n’y à aucun parti à en tirer génériquement parlant. (1) M. Gerstæcker (Mon. Rhipiphor. p. 20) en mentionne 40 espèces dont quatre (punctatus, 6-maculatus Fab. de l’Amér. mér.; rufipennis Sol., du Chili; apicalis Küster, d’Espagne) lui sont restées inconnues. Il les partage en deux sections : : A. Lobe médian du prothorax plus ou moins relevé à son extrémité : R, spi- nipénnis, acuminatus, basalis, Brésil; dimidiatus Fab., Amér. du Nord; affinis, biguttatus, rubropictus Perty, 8-maculatus, Brésil; bimaculatus Fab. (Var. Gicolor Oliv., lituratus Fab.), Europe mér.; Novæ Hollandiæ, Aus- tralie; scutellaris, Indes or.; nigripennis (bicolor? Casteln.), Sénégal, Egypte; “ipunotatus Fab. (apicalis Westw., E. terminata? Casteln.), Indes or., Afri- que mér.; varicolor (humeratus, trislis, pectinatus Fab.; bicolor Say; du- bius, impressus, maillosus, fasciatus, ambiguus, longipes, thoracicus, ni- ger Melsheim.; sanguinolentus ? Germar), Amér. bor., fenestratus, Brésil, *B. Lobe médian du prothorax déprimé : R. flabellatus Fab. (Var. ferrugi- neus Fab.), Europe mér., Afrique, Indes or.; rufipennis, Guérin-Méney. (ful- vipennis Chevrol., Küst.— apicalis Küst. Sec. Muls.), Europe mér.; oruentus Germar, Amér. bor.; tricolor, Australie; viffula, sordidus, Brésil; tarsatus Fab., Amér. mér. eu bor.; nasutus, Archipels indiens ; aftenuatus, trisigna- tus, cordiger, Brésil; limbatus Fab., Amér. bor., variabilis, Brésil; axillaris Guinée: dispar, Brésil ; pusillus, Indes or. ; discicollis, Brésil ; mutilalus, Co- lombie ; 4-maculatus, Cuba; vittatus, Pérou. Aj.:R. prœustus, Gebler in Ledeb. Reise; Ins. p. 133; Sibérie, — biguttatus, Blanch. Voy. au pôle Sud; Entom. 88, Gol. pl. 12, f. 14; Moluques (Ter- nate). — rufus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 225; Californie. — tropicus, Nietner, Entom. Pap. I, p. 7; Geylan. — maculicollis, Bohem. Voy. d. l'Eugénie; {ns: p, 107; Australie, RHIPIPHORIDES VRAIS. 629 RHIPIPHORUS, Fas. Entom. Syst. IL, p. 109 (1). Menton allongé, grêle, confondu avec la languette ; celle-ci sinuée en avant. — Palpes labiaux insérés à son extrémité, paraissant com- posés d’un seul article allongé et fusiforme ; les maxillaires à articles obconiques; le dernier très-allongé, arqué et fortement tronqué au bout. — Lobe des mâchoires rudimentaires. — Mandibules courtes, inermes en dedans, aiguës au bout. — Labre saillant, arrondi en avant. — Tête transversale; son vertex déprimé, dépassant à peine le bord antérieur du prothorax, séparé du front par une carène trans- versale tranchante; ce dernier très-court; épistome rétréci et tronqué en avant, — Yeux latéraux, ovalaires, assez convexes. — Antennes insérées aux extrémités de la carène frontale, médiocres, à articles 4 allongé, subeylindrique, 2 très-court, les suivants égaux, longuement biflabellés (7) ou uniflabellés (@).— Prothorax plus long que large, légèrement atténué en avant, profondément bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs très-aigus, embrassant les épaules desélytres.— Celles-ci presque aussi larges que lui à sa base, planes, déhiscentes à partir de leur milieu et très-aiguës au bout. — Pattes longues, grèles; cuisses antérieures munies en dessous d’une forte dent submédiane, puis échancrées près de leur sommet; jambes de la même paire mu- tiques, les autres armées de deux éperons; articles intermédiaires des tarses allongés ; crochets bifides. — Abdomen des EMENADIA. On n’en connaît qu'une espèce (2) qui paraît répandue dans toute l'Europe moyenne et méridionale. Le mâle est noir, avec les angles postérieurs du prothorax et l'abdomen (sauf à sa base) ferrugineux; la femelle a quelquefois une livrée à peine différente; mais habituel- lement, en sus des parties ferrugineuses ci-dessus, la base de ses ély- tres et la partie antérieure de leur suture est de la même couleur. Le commencement de dégradation qui se manifeste dans les organes buccaux de cet insecte lui assigne un rang inférieur à celui des Eme- NADIA. (1) Fabricius a, dans cet ouvrage, écrit Riprruonus, orthographe vicieuse qu’il à abandonnée plus tard, Latreille (Préc. d. car. génér, d. Ins. p. 26), l'ayant établie telle qu’elle doit l’ètre. — Syn. Merorcus (Dej.), Gerstæck. Mon. Rhipi- phor, p.17. M. De Castelnau (Hist. nat. d, Col. Il, p. 261) ayant, le premier, restreint le nom de Rurprenorus au genre actuel, en exposant les caractères de ce dernier, la priorité est aequise à ce changement, — Monpezca Linn., Payk., Rossi, Panz., Marsh. (2) R. paradoæus Linné, Fab., etc. On n’en a que très-peu de figures; les deux sexes ont été figurés par Panzer, Faun. Ins. Germ. XXVI, 14 () et XC, 3(Q), cette dernière sous le nom de R. angulatus, 630 RHIPIPHORIDES. Il se trouve quelquefois sur les fleurs des ombellifères et sur les tronos des arbres qui laissent transsuder un fluide mucilagineux, mais le meilleur moyen de se le procurer est de le chercher dans les nids de guëpes où il subit sa métamorphose. TRIBU HI. MYODITIDES. Organes buccaux complets. — Yeux entiers. — Antennes insérées sur le front, au niveau du bord supérieur des yeux. — Pronotum ét flancs du prothorax sans aucun vestige de séparation, — Ecusson dé- couvert. — Elytres très-couries, squammiformes, déhiscentes, lais- sant en grande partie les ailes inférieures à découvert. — Hanchesin- termédiaires très-fortement séparées. — Epimères métathoraciques très-grandes. — Abdomen de cinq segments. Cette tribu se réduit au genre suivant, qui est très-distinct de tout le reste de la famille. MYODITES. Larn. Nouv. Dict, d'Hist. nat. 64.2, XXIX, p. 302 (1). Menton en carré transversal. — Languette triangulaire. — Palpes filiformes; le 2° article des labiaux du double plus long que le 3, celui-ci ovoïde et aminci ; ceux des maxillaires en cône allongé et ar- qué, le 2° presque du double plus long que les deux suivants réunis, — Lobe interne des mâchoires nul, l’externe arqué et obtus au bou. — Mandibules courtes, inermes en dedans, très-aiguës. — Labre ré- tracté sous l’épistome, allongé et arrondi en avant. — Tête transver- sale, plane sur le front; son vertex de forme variable, dépassant plus ou moins le bord antérieur du prothoraz ; épistome très-court, sinué en avant. — Yeux latéraux, longitudinaux , ovalaires, saillants, — Antennes courtes, de onze articles chez les mâles : 2-10 émettant de longs et grêles rameaux, 11 aussi long que ces derniers; de dix articles chez les femelles : 3-9 émettant des rameaux plus courts, 44 allongé, divisé en deux jusqu’à sa base (>).—Prothorax subtransversel, atténué (£) Syn. Myonss, Latr. loc. cit. XXI, p. 130; olim.— Donruesra, Say, Jour: of the Acad. of Philad. HE, p.274. — Rarriuonus Fab., Oliv., Panz. — Mon- DELLA Giorna. (2) Ou, si l’on aime mieux, les 10e et 11e articles, distincts chez les mäles se sont confondus chez les femelles, d'où suit que l’article unique qui résullè de sette fusion doit nécessairement paraître porter deux rameaux, ‘ RHIPIDIIDES. nz 631 et déclive en avant, saillant etarrondi à sa base.—Ecusson en triangle rectiligne aigu. — Elytres recouvrant à peine la base de l'abdomen. — Pattes médiocres, assez robustes; jambes un peu élargies à leur extrémité; articles intermédiaires des tarses raccourcis; crochets pec- tinés. — Pygidium en triangle allongé, vertical (1). Les mûles, outre leurs antennes autrement faites, se distinguent des femelles par leur pénis très-saillant. Ces insectes singuliers ont une livrée et des mœurs analogues à celles des Rarprrmorus. On en connaît en ce moment quatre espèces disséminées en Europe, en Afrique et dans l’Amérique du Nord (2). TRIBU IV. RHIPIDIIDES. Males : Organes buccaux atrophiés, sauf les palpes labiaux.— Yeux entiers, occupant la majeure partie de la tête. — Antennes insérées sur le milieu du front, contiguëüs. — Pronotum et flancs du prothorax sans aucun vestige de séparation. — Ecusson découvert. — Elytres très-courtes, déhiscentes, laissant en grande partie les ailes inférieures à découvert. — Hanches intermédiaires faiblement séparées. — Ab- domen de huit segments. Femelles : Aptères et larviformes. Cette tribu composée du seul genre Ratprotus de Thunberg, est du plus grand intérêt, en ce que c’est iri qu'apparaît pour la première fois. parmi les Coléoptères, le parasitisme qui se continuera dans les deux familles qui suivent celle-ci, pour disparaitre ensuite comiplète- ment dans le reste do l’ordre. Ce genre de vie signalé chez le Rhipr- dius blattarum, par M. Sundewall (3), n’est que momentané chez le {{) L’abdomen étant assez mou, se déforme après la mort, et il est assez difficile de juger ce qu’il est pendañit la vie. Dans tous les exemplaires que j'ai sous les yeux il est déprimé, avec ses bords latéraux plus ou moins fortement relevés, (2) Rhip. subdipterus, Fab., Entom. Syst, Il, p. 109 (W. Dorthesit Latr.; Mord. ambigua Giorna) ; Europe mér.; on en a plusieurs figures dont la plus belle est celle publiée dans Cuvier, Règne”anim. illustr. Col. pl. 53 bis, f.6; les deux sexes ont été également figurés par M. À. Costa, Faun. d. Regn. d. Napol. pl. 19, — caffer, Gerstæck. Mon. Rhipiphor. p. 16. — Dorthes. fasciata, Say, Journ, of the Acad. of Philad. HI, p. 274 (M. americanus Guérin-Ménev.; stylopides Newm.; Var.? D. flavicornis, Say loc. cit.); Amér. du Nord. — M. scaber, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VIT, p. 67; mèma pays. (3) Isis, 1831, p. 1222. 632 PL NE RHIPIPHORIDES. mâle êt perpétuel chez la femelle. Maïs à part la connaissance de ce fait, l’histoire de cet insecte est encore très-incomplète. On ignore, par exemple, dans quelles circonstances a lieu l’accouplement des deux sexes, comment la femelle s’y prend pour déposer ses œufs sur les Blattes dans l’intérieut desquelles la larve doit se développer, et autres questions de mème nature. Il est possible qu'ici le dévelop- pement ait lieu d’une manière plus simple que chez les Stylopides et les Méloïdes, c’est-à-dire sans hypermétamorphose. Quant à la larve de l'espèce en question, elle semble, d’après ce qu’en dit M. Sunde- wall, ne différer de la femelle adulte, décrite plus bas, que par ses antennes très-courtes, bi-articulées, et l'absence d’oviducte. RHIPIDIUS. Tauns. Nov. Act. Holmiens. 1806, XXVIL, p. 5 (1). Mdles (2) : Palpes labiaux composés de deux articles : 1 très-petit, 2 très-allongé, oblongo-ovalaire. — Tête globuleuse, plane sur le vertex; front linéaire. — Yeux fortement granulés, occupant toute la partie antérieure et inférieure de la tête, étroitement séparés sur le front. — Antennes insérées entre eux, de onze ou dix articles : 4 cunéi- forme, 2-3 très-courts, transversaux; les suivants émettant chacun un rameau très-long et grêle. — Prothorax fortement transversal (blattu- rum, natalensis), ou plus long que large (lusifanicus), atténué en avant, légèrement bisinué à sa base, plan en dessus.—Ecusson grand, transversal. — Elytres déhiscentes dans toute leur longueur.— Pattes simples; jambes légèrement épaissies à leur extrémité, sans éperons; articles intermédiaires des tarses raccourcis ; crochets simples. — Ah- domen allongé, obtus au bout. Fémelles : Corps aptère, allongé, graduellement et fortement rétréci en arrière, terminé par un long oviduote. — Tête petite, transversale, brusquement rétrécie en un museau quadrangulaire au bout duquel apparaissent les palpes labiaux. — Le dernier article de ceux-ci gros, ovalaire. — Yeux petits, latéraux et tränsversaux, nullement saillants. — Antennes insérées sous deux saillies du bas du front, assez r0- bustes, filiformes et grossissant peu à peu, à articles 1 plus long que les suivants ; ceux-ci transversaux, dé plus en plus courts, 11 fortement tronqué au bout. — Segments thoraciques plus longs que ceux de l’ab- (1) Thunberg a écrit Ririmius. — Syn. Symmius, Sundew. Isis, 1831, p. 1222. — Ruivipnonus, Stephens, Il. of Brit, Entom. V ; Append. p. 427. (2) Ge sexe m'est inconnu et j’en expose les caractères d’après M. Gers- tæcker, Mon. Rhipiphor. p. 14. Je donne ceux de la femelle du R. blattarum plus au long qu’on ne l’a fait jusqu'ici, d’après un exemplaire desséché que M. Schaum a eu l’obligeance de mettre à ma disposition. Les femelles des deux autres espèces du genre ne sont pas encore découvertes. RHIPIDIIDES. 633 domen, fortement transversaux, égaux; prothorax rétréci en avant.— Abdomen de sept (?)Isegments. } À ces différences déjà si prononcées, lès deux $exes en joignent une autre sous le rapport de la taille. Les mâles des espèces connues sont de très-petits insectes d’une ligne de long ou un peu plus, tandis que la seule femelle décrite jusqu'ici, celle du R. blattarum, est au moins deux fois plus grande. Gette espèce, qui forme le type du genre a été rencontrée sur di- vers points de l’Europe, en Suède, en Angleterre, en Autriche ; M. Sun- dewall l'a trouvée à bord d’un navire allant des Indes orientales à Hambourg. Récemmént M: Gerst&cker a fait Connaître deux autres espèces, l’une du Portugal, l’autre de Natal (1). (1) R. blattarum, Sundey. loc, cit. (R. pectinicornis, Thunb, loc, cit: pl: 2, f. 1-5; Rhipiphor. anceps, Stephens, loc. cit:), — natalensis, lusitanicus, Gers+ tæck. loc. cit. p. 15. Outre ces espèces, Dalman (Act. Holmiens. 1825, pl. 5, f. 1-8) ena publié déux trouvées dans de la résine copal. FAMILLE LVIII. STYLOPIDES. Mûles : Organes buccaux atrophiés, sauf les mandibules et déux palpes. — Tête saillante, verticale, transversale, prolongée sur Jes côtés. — Yeux saillants, très-fortement granulés, portés par les saillies latérales de la tête. — Antennes insérées à la base interne de ces der- nières, de quatre à sept articles, fourchues. — Prothorax et méso- Uhorax très-courts, soudés ensemble; métathorax extrêmement grand, — Elytres membraneuses, ou coriaces, très-petites et étroites; ailes inférieures très-amples, en forme d’éventail. — Pattes médiocres, fai- bles; hanches courtes, subglobuleuses; les quatre antérieures un peu séparées à leur base, les postérieures subcontiguës ; trochantins très- allongés et saillants; jambes sans éperons; tarses de deux à quatre ar- ticles, munis de pelottes membraneuses en dessous, sans crochets. — Abdomen composé de sept à neuf segments. Femelles : Aptères et larviformes. L'opinion des entomologistes n’est pas encore définitivement fixée sur la question de savoir si ces insectes, plus connus sous les noms de Strepsiptères et de Rhipiptères, le premier dû à Kirby (:), le second à Latreïlle (2), appartiennent ou non à l’ordre des Coléoptères. Avant d'exposer les raisons qui militent en faveur de l’affivmative, il con- vient de prendre connaissance de leur singulière organisation et de leurs habitudes non moins remarquables (3). L'étude de la première présente des difficultés sérieuses après la mort, le corps de ces insectes (1) Trans. of the Linn. Soc. XI, p. 107. Le nom de Strepsiptères est em- prunté aux élytres de ces insectes, qui sont souvent contournées sur elles- mêmes et recourbées à leur extrémité après la mort, ce qui n’est pas Jour forme naturelle, comme on le verra plus loin. (2) Règne anim. éd. 1, II, p.584. Latreille a voulu exprimer, par ce nom, la formé des ailes inférieures; Lamarck (Hist. nat. d. Anim, s. vert. éd. 2, IV, p. 18) l'a changé en celui de Rhipidoptères. (3) Au premier rang, sous ces deux points de vue, est le mémoire de M. De. Siebold, intitulé : « Ueber Srepsiptera, » in Wiegm, Archiv, 1843, I, p.137, pl.7: STYLOPIDES. 635 étant d’uue structure très-délicate et se déformant alors au point que ses diverses parties diffèrent plus ou moins de ce qu’elles étaient pendant la vie (1). Les Stylopides vivent en parasites sur divers Hyménoptères appar- tenant, pour la plupart, aux familles des Vespides et des Apiaires, plus rarement à celle des Sphégides, mais qui tous déposent leurs œufs dans des nids approvisionnés d'insectes ou d’une pâtée végétale pour la subsistance de leurs larves. Les femelles de ces Hyménoptèros sont principalement sujettes à être infestées par ces parasites; on en rencontre aussi, mais beaucoup moins souvent, chez les individus de l'autre sexe. Ce parasitisme cesse pour les Stylopides mâles lorsque leur développement est complet; celui des femelles est permanent et dure toute leur vie. La bouche des premiers est inférieure, et jusqu'ici on n’a puy dé- couvrir d’autres organes que deux stylets cornés, grêles, très-écartés à leur naissance, presque droits, parfois en forme de lancette et conver- geant au repos; puis, immédiatement en dehors de ces pièces, deux palpes relativement grands et composés de deux articles. Entre ces parties se trouve une très-petite cavité buccale. La tête varie sous Je rapport de la forme; vue de face, après la mort, elle est en général transversalement triangulaire; pendant la vié, son front est plus ou moins saillant : l’épistome est confondu avec lui. Les yeux sont re- marquables à la fois par leur saïllie qui est autant due aux pédoncules céphaliques qui les portent qu’à leur grosseur propre, et par le petit nombre et la grandeur de leurs facettes. On n’en a compté qu'une cinquantaine dans chacun de ceux du Xenos vesparum , et quinze seu- lement dans ceux de l’Elenchus tenuicornis. Elles sont isolées les unes des autres et séparées par des septums ou cloisons qui donnent aux yeux un aspect gauffré (2). Le nombre des articles des anténnes varie dans chaque genre. Ces organes doivent leur apparence fourchue à un rameau qu’envoie en dehors leur 3° article, et qui est ordinaire ment un peu plus court que le reste de l’antenne. Pris dans son ensemble, le thorax est très-grand, allongé, mais les pro- portions relatives de son premier segment, le prothoxax, sont toutes dif- férentes de celles qui sont caractéristiques de l’ordre des Coléoptères. M. Joly en a donné un extrait dans la Revue zool. 1844, p. 111. — Ce qu'on a de plus important sur la matière, après ce travail, est dù à G. Newport, Trans. of the Linn. Soc. XX, 1851, p. 330. — Antérieurement (1840), M. Westwood (An Introd, ete., IE, p. 287) avait donné une exposition très-détaillée de tout ce qu'on savaitalors sur ces insectes. ({) Voyez principalement, sur ce sujet, le mémoire de M. EF. Smith, intitulé : « Observations on the DiMculties attending the Discrimination of the genus SryLors. » Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 115. (2) Voyez la figure grossie que Kixby (Trans: of the Linn. Soc. XI, pl. 9, f. 10) à donnéo de la tête du Xenos Peckii. 638: STYLOPIDES. Il est, en effet, beaucoup plus petit quo le mésothotax, dont il n'es séparé que par une suture, et ne forme plus qu’un collier, comme chez les Hyménoptères, Lépidoptères, etc. Ces deux segments réunis sont peu volumineux et plus étroits que le métathorax, qui forme à lui seul près de la moitié du corps entier. Sarégion dorséle:est divisée par des sutures en plusieurs pièces, dont læ détermination présents quéltques difficultés (+), L'une d'elles, la plus postériéure de toutes ot quiést généralement regardée comme correspondant au postscutellum des autres insectes, se prolonge sous la forme d’un triangle curviligne trèé-allongé;sur l'abdomen dont elle recouvre la partie antérieure, En dessous, le métathorax est plan, divisé par un sillon longitudinal me dian, coupé obliquement de chaque côté en arrière, et ses paraplèures se composent, comme de coutume, des épisternums et des épimères, qui sont étroits, un peu arqués, parallèles etde même grandeur, En arrière du métathorax et s'appuyant sur les deux troncatures de son bord postérieur, se vdient deux grandes pièces latérales qui, en des- sous; recouvrent la base de l'abdomen, en se rapprochant au point d’être presque contiguës, et enveloppent ses côtés, en empiétant un peu sur la région dorsale. Ce sont les plus ambiguës de toutes (1). Les élytres ont été, dans l’origine, méconnues et prises pour dés dépendances du-prothorax (3) ; on sait depuis longtemps qu’elles sont, comme de coutume, attachées au mésothorax. Ce sont de petits corps de nature coriace, étroits, plus ou moins dilatés à leur extrémité ot plans pendant la vie, mais qui, après la mort, par suite de Ja dés siccation, se déforment en se tordant sur eux-mêmes et deviennent souvent crochus à leur extrémité. Ces organes se meuvent rapidement pendant le vol. Les aïles inférieures sont insérées sur les angles an- térieurs du métathorax, très-grandes, blanchôtres, un peu opaques, et affectent la forme d’un segment de cercle, Elles ne présentent qu'un petit nombre de nervures qui leur permettent de se plisser, à la façon d’ün éventail, comme celles des Orthoptères. - (1) Kirby (loc. cit. p. 105) en a donné une analyse détaillée, avec de nom- breuses figures à l'appui ; mais, d’après lanoménolature, complètement tombée en désuétude, qu’il a exposée depuis, dans son «Introduction to Entomology ». MM. Guérin-Méneville et Pereheron (Gener. d. Ins. 5e liv., n° 9, pl. 1) en ont donné plus récemment une courte exposition conforme à la théorie d’Audonin: Pour la synonymie des noms de ces auteurs et de ceux de Kirby, voyez West: wood, An Introd, etc., IL, p. 293, ; (2) Kirby les nomme femoralia; MM. Guérin-Méneville et Percheron, épimères du métasternum; M. Westwood les regarde comme des prolongements du méla= thorax. Pour moi, d’après leur position et leurs rapports avec: les pattes posté- rieures, ellesme paraissent:être les hanches de ces pattes qui se sont démesu- rément agrandies. En dessous, une ‘suture détache de leur bord antérieur une assez grande pièce subarrondie qui serait alors un trochantin. (3) Pour les diverses opinions émises sur ces organes, voyez Westwood, 100. cit, p. 292. ATYLOPIDES. 637 Par suite de Ja brièveté du prothorax.et du mésothorax, les deu paires de pattes antérieures se touchent presque, et sont:séparées des postérieures par un intervalle très-considérable, Les auteurs diffèrent sur Ja question de savoir si ce sont les hanches ou les trochanters qui sont allongés (1); la seconde de ces opinions me paraît la mieux fondée. Ces organes sont plus allongés aux quatre pattes antérieures qu'aux postérieures. Les cuisses ainsi que les jambes sont plus ou moins comprimées, et les tarses assez larges, avec leurs articles sou- vent échancrés au bout. Les pelottes ou lamelles membraneuses dont il sont munis en dessous, sont en général très-grandes. Leur pénul- tième article est tantôt simple, tantôt (par ex. XeNos) bilobé; on ne découvre au dernier aucune trace de crochets. L’abdomenétant de toutes.les parties du corps la plus molle, est la plus sujette à se déformer après la mort, ce qui rend assez difficile de déterminer le nombre de ses segments. Il est probable qu'ilest nor- malement de neuf, sans compter unpénis saillant et recourbé en haut ; Je dernier est parfois (Xenos) d’une structure compliquée. Ces mâles étant destinés uniquement à perpétuer l'espèce, meurent aussitôt après l'accomplissement de ce grand acte. Leur vie est aussi courte que celle des Ephémères de leur sexe; le maximum de sa durée paraît être d’un jour, et chez plusieurs elle ne s'étend pas, dit-on, au- delà de quelques heures ; ils ne prennent aucune nourriture. Leur vol est très-agile et, immédiatement après leur naissance, ils se met- tent avec ardeur à la recherche de leurs femelles, que transportent qù et là les Hyménoptères dans lesquels elles sont renfermées. L'organisation de ces dernières n’est bien connue que depuis les travaux de M. De Siebold (2) et de G. Newport (3). Leur corps se di- vise en deux parties distinctes : l’une antérieure, qui fait saillie entre les segments abdominaux de l'Hyménoptère, l'autre, ou l'abdomen, renfermée dans le corps de ce dernier. Celle-ci est molle, de forme ütriculaire et plus ou moins volumineuse, selon le degré de dévelop- pement des œufs qu’elle coftient. La première est cornée, noire ou brunûtre, de forme variable selon les espèces, concave en dessus, (1) Selon Kirby (loc. cit. p. 106), ce seraient les trochanters; selon M. West- wood (loc, cit. p.294) et la plupart des auteurs, les hanches. Dans ce dernier cas, les trochanters auraient disparu, ear il n'existe aucune pièce intermédiaire entre ces soi-disant hanches et les cuisses. C’est ce qui me fait croire que Kirby a raison. (2) Wiegm. Archiv, 1843, p. 146 ; détails généraux avec des figures du Xenos Rossi ©, pl. 7, f. 1-5, Dans un travail antérieur, publié en 1839 (Neuest. Schrift. d, nat. Gesellsch. in Danzig, Hi, 2, p.72), M. De Siebold avait pris la région dorsale de ces larves pour la ventrale; il'a corrigé cette erreur dans celui-ci. Noyez aussi-son Man. d’anat. compar. trad. franç. p. 619, note 1. (3) Trans, of the Linn. Soc. XX, p. 336, pl. 14, £. 20 (Séylops Mélittæ). 638 STYLOPIDES. convexe en dessous, et constitue un véritable céphalothotax, dans Je. quel les limites de la tête et des segments thoraciques sont en général indiquées par des vestiges de sutures. On n'y distingue aucune trace d'yeux, d'antennes ni de pattes; mais, en dessous, à peu de distance de son bord antérieur, se voit une fente buccale cruciforme, flanquée de deux corps quadrangulaires, aplatis, Cornés, et qui paraissent être des mandibules rudimentaires. En arrière de cette fente, dans un pli indiquant le point de séparation de la tête et du thorax, se trouve une autre fissure transversale. Celle-ci est l'entrée d’un canal qui s'étend jusqu’à peu de distance de l'extrémité posté. rieure de l'abdomen où il se termine en cœcum , et auquel aboutis. sent, de chaque côté en avant, de trois à cinq tubes ouverts à leur ox- trémité libre. Ce canal, qui est complètement indépendant des ovaires, & reçu de M. De Siebold lo nom de canal d’incubation. C'est dans la situation signalée plus haut que ces femelies atten- dent les approches des mäles. On n’a pas encore été témoin de J'ac- couplement. M. De Siebold a vu seulement un mâle du Xenos Rossi, qui, monté sur l’abdomen d’une guêpe (Polistes gallica), s'efforçait, en agitant rapidement ses ailes, d'introduire l'extrémité postérieure de son corps entre les segments de ce dernier qui renfermait, sans aucun doute, une femelle de son espèce. Ce qui se passe à la suite de la fécondation des œufs, rentre dans un mode d'évolution particulier à la famille actuelle et aux Méloïdes, lequel a reçu récemment de M. Fabre (+) le nom d’hypermétamorphose, et dont il est nécessaire de se faire une idée exacte pour bien com- prendre ce qui va suivre. Abstraction faite de tous les cas particuliers, il consiste en ce qu'une larve à métamorphose complète, au lieu de croître simplement, sans perdre sa forme primitive, jusqu'à sa transformation en nymphe, passe par des formes différentes, dont quelques-unes n’ont aucun rap- port entre elles. Chez les Siraris et les MeLor, où elles sont le mieux connues, ces formes sont au nombre à Jun que M. Fabre désigne sous les noms de /arve primitive, secoîle larve, pseudo-chrysalide et troisième larve. La première est pédiculiforme et agile ; la troisième, comme son nom l'indique, est inerte; la seconde et la quatrième sont vermiformes et apodes; cette dernière se transforme directement en nymphe. Mais, de même que la Génération alternante des animaux inférieurs se présente dans des conditions très-diverses, qui parfois la déguisent au puint de la rendre difficile à reconnaître, l'hyperméta- (1) Dans un remarquable travail intitulé : « Mémoire sur l’Hypermétarmor- phose et les mœurs des Méloïdes. » Ann. d, Se, nat. Sér. 4, VII, 1857, p. 299. En donnant un corps aux observations faites avant lui et par lui-même sur ces insectes, et les rattachant à un principe général, cet auteur a rendu à l'En- tomologie un service analogue à celui que la science a reçu de M. Steenstrup par l'établissement de sa théorie de la Génération alternante ou Métagénèse, STYLOPIDES. : 630 morphose a aussi ses nuances. Elle peut suriout se combiner, ou non, avec le parasitisme des femelles pendant toute la durée de leur exis- tence, ce qui entraîne nécessairement chez celles qui sont dans ce cas, un arrêt de développement qui les rend larviformes. Cette combinai- son n’a pas lieu chez les Méloïdes, tandis qu’elle existe chez tous les Stylopides, ce qui établit une différence capitale entre ces deux fa- milles qui ont, pour le surplus, une analogie intime entre elles, au point de vue dont il s’agit en ce moment. Cela posé, les choses se passent de la manière suivante dans celle-ci. Après leur fécondation, les œufs éclosent dans la cavité même du corps de leur mère, qui est ainsi vivipare. De là, les jeunes larves passent dans le canal d’incubation par les tubes latéraux dont il est pourvu, puis, après en être sorties par l'ouverture située sous le cé- phalothorax, elles se répandent sur le cofps de leur mère. Leur nombre est énorme et, dans certains cas, s’élèverait, selon New- port (1), à plus de cinq ou six mille. Bien peu, en effet, doivent ar- river à bonne fin, et il y a là évidemment, dans cette fécondité des femelles, une précaution prise pour assurer la conservation de l'espèce. Ces larves primitives (2) ont, sous le rapport de la forme générale, une ressemblance prononcée avec celles des Siraris, tandis qu’elles n’en ont qu'une très-faible avec celles des MeLos. Elles présentent, en outre, des différences essentieiles entre elles, selon les genres et les espèces. Leur corps, composé de treize segments (quatorze, selon Newport), est tantôt allongé et légèrement atténué en arrière (Stylops melittæ), tantôt ovale (Xenos Rossii). La tête est courte, arrondie en avant et susceptible de $e rétracter sous le prothorax. Elle ne présente aucun vestige d'antennes, mais est pourvue d’un nombre variable de stemmates et, parfois même (Xen. sphecidarum), d'yeux composés. Les SrvLors seuls paraissent posséder des organes buccaux consistant en deux tiges cornées, grêles, peu mobiles et se croisant au repos. Les segments thoraciques et abdominaux varient dans leurs proportions relatives. Dans toutes les espèces, leur bord postérieur est garni de petites épines dirigées en arrière et plus ou moins distinctes. Chez toutes également, le dernier segment abdominal est terminé par deux longues soies. Chez le Xen. sphecidarum elles sont dirigées en avant, sous l'abdomen, comme l'organe saltatoire des Podurelles, et servent (1) Trans, of the Linn. Soc. XX, p. 341. (2) Pour celle du Stylops melittæ, voyez Klug, Mag. d. Gesellsch. nat. Freund, z. Berl. 1810, p. 266; De Sichold in Wiegm. Archiv, 1843, I, p. 153, pl. 7, f. 16; et Newport, loc. ‘cit. p. 340, pl. 14, f. 21; pour celles des Xenos en général, et en particulier du X, Rossi, De Siebold, loc. cit. pl. 7, £. 15; enfin, pour celle de l’Hylecthrus rubi, Saunders, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, I, pl. 8, £. 3. — Dans l’origine, ges larves primitives ont été prises pour des parasites des Stylopides femelles. Là 4 640 STYLOPIDES- aux mêmes fonctions que ce dernier, A l'extrémitéinférieure du segment en question, il existe un psoudopode, mais point d'ouverture anale, Les pattes sont longues et composées d'une hanche, un fémur , une jambe et un tarse de quatre articles (1). Aux quatre pattes antérieures, ce tarse est allongé, graduellement élargi, avec son dernier article spatuliforme ; aux postérieures, il est plus court et filiforme ; les cro- chets sont absents, : Ces larves sont médiocrement agiles dans leurs mouvements, Fixées solidement, à l’aide de leurs patteset de leur pseudopode, aux poils des Hyménoptères, sur lesquels elles sont écloses, elles accompagnent ces derniers partout, et finissent par être transportées par eux dans les nids qu'ils ont préparés pour leur postérité. Là elles pénètrent dans l'intérieur de la larve dont elles partagent le domicile, et vivent aux dépens de son tissu adipeux, sans amener sa mort ni empècher qu'elle arrive à l'état parfait. Elles ne tardent pas à perdre graduellement leur forme première, leurs yeux, leurs pattes, leurs soies terminales, à passer, en un mot, à l’état de seconde larve. Sous cette nouvelle forme, leur croissance suit, en quelque sorte, pas à pas, celle de la larve dont elles habitent l'intérieur. Quand elle est terminée, elles changent de position en se retournant, de telle sorte que leur tête qui, jusque-là, était dirigée dans le même sens que celle de leur hôte, l'est désormais en sens opposé. À partir de ce point, l’évolution des Sty: lopides cesse d’être exactement parallèle à celle des Méloïdes, ou, du moins, paraît telle dans l’état actuel de nos connaissances. L'état de pseudo-chrysalide semble avoir été supprimé chez eux. Leur seconde larye se change directement en nymphe; seulement cette dernière est renfermée dans une fausse coque formée par la peau de la seconde larve qui s’est durcie, ce qui a fait croire pendant quelque temps que la métamorphose de ces insectes était pareille à celle des Biptères. C’est immédiatement avant cette dernière transformation, que les se- condes larves, qui jusque-là était entièrement renfermées dans l'in- térieur des Hyménoptères, font sortir leur céphalothorax entre les segments abdominaux de ces derniers. Cette partie de leur corps, qui était molle et blanche comme l’abdomen lui-même, prend bientôt la consistance et la couleur dont il a été question plus haut. Les nymphes des deux sexes présentent quelques différences de détail qu’il me pa- raît inutile d'exposer. L'apparition de ces insectes est nécessairement subordonnée à celle des Hyménoptères auxquels leur existenve est attac ée. On sait que, parmi ces derniers, beaucoup de femelles passent l'hiver à l'état par- fait, et se montrent aux premiers beaux jours du printemps ; aussi, dès cette époque, en rencontre-t-on qui renferment des Stylopides. (1) D'après Newport, dont l'opinion parait la plus probable, M. De Siebold n'assigne qu'un article à ces organes, SAISIR. 641 Toutefois, la règle est que ces en n EE passent l'hiver à l’état de larve ou de nymphe, et dès-lors les Stylopides sont assujettis à la même loi. Le paint le plus essentiel à r en ceci, c’est que, d’après les observations de M. De Siebold, jamais les mâles ne se trouvent à l'état de nymphe pendant l'hiver. Ils ne commencent à se montrer sous cette forme que dans le courant de l’été, et comme leur évolution est terminée au bout de quelques setAgee, 4 tous sont éclos vers la fin de cette saison. Maintenant se présente cette question qui, en ce moment encore, partage les entomologistes : Ces insectes doivent-ils constituer un ordre à part, ou appartiennent-ils à celui des Coléoptères? M. Burmeister est le premier qui, dès 1837, les ait introduits parmi ces derniers (1). Depuis, M. Newman (2) a publié un travail dans lequel sont exposées les principales raisons qui viennent à l'appui de cette opinion. Bien que ses arguments me parussent parfaitement fondés, j'ai cru devoir consulter sur cette question l’une des prémières autorités entomologiques de notre époque, M. le docteur Schaum, qui a eu l'obligeance de me répondre en ces termes : « Vous connaissez les raisons que, dans mon Compte-rendu ento- mologique pour l’année 4850 (3), j'ai alléguées afin de démontrer que les Styl 's sont bien des Coléoptères. Ces raisons sont les suivantes : leurs métamorphoses complètes ; la ressemblance qu'ont leurs larves avec celles des Mecor; leurs organes buccaux qui sont broyeurs, du moins chez les mâles, mais qui restent rudimentaires, par la raison que ces insectes ne prennent pas de nourriture; la nature des appen- dices de leur mésothorax, qui sont de véritables élytres analogues à celles des Arracrocerus, Raiprnius, etc.; enfin leur locomotion aérienne, qui, de même que celle de tous les Coléoptères, ne s'exécute qu'à l’aide de leurs ailes inférieures, dont la texture ressemble à celle des ailes de certains Rhipiphorides. Depuis que je me suis exprimé de la sorte, il s’est produit quelques objections dues à M. De Sie- bold (4), auxquelles je ferai les réponses suivantes, sans m'astreindre à suivre rigoureusement l’ordre dans lequel elles ont été exposées. » 4° La ressemblance entre les larves des Stylopides et celles des Meior n’est que superficielle; les secondes possèdent des organes buccaux bien développés, dont les premières sont complètement pri- yées, » Ceci s’explique en ce que les larves des Meror dévorent les œufs (1) Handbuch d. Naturg., p. 643. (2) The Zoolog. 1850, p. 2684. (8) Wiegmanns Archiv, 1851, IL, p. 200. (4) Ces objections se trouvent dans un mémoire de M. De Siebold, intitulé : € Ueber Strepsipteren, » et inséré dans les Arbeit. d, Schless. Gesellsch. 1853, p: 83; il a été reproduit dans la Stettin, entom. Zeit. 1853, p. 133. T. L. Coléoptéres. Tome V. 41 r 642 STYLOPIDES. des Hyménoptères dans les nids desquels elles ont été transportées, tandis que celles des Stylopides rongent le tissh des larves dans 16 corps desquelles elles ont pété et dont elles doivent en même temps respecter la vie. Munies d'organes buccaux bien développés, elles eussent fait périr leur hôte. C'est par la même raison que chez un si grand nombre de larves parasites d’Ichneumonides, les mandibulés et les mâchoires que possèdent les larves des autres Hyménoptères sont réduites à de simples caroneules. A-t-on étudié d'assez près celles des Stylopides, pour être sûr que leur bouché ne présente pas des salles semblables? Quand les larves des Myonires et des Rurpinius seront mieux connues, il est probable qu’on trouvera leurs orgânes buctaux aussi imparfaits que chez celles des Stylopides. » 2° Chez tous les Coléoptères à l’état parfait, les parties de la bouche sont des organes masticateurs complets, tandis que chéz les Stylopides mâles, elles se réduisent à deux mandibules rudimentaires. » Ceci prouvé seulement que les Stylopides mâles sont au commun des Coléoptères, ce que les Ephémères sont aux Orthoptères, parmi lesquels on les classe maintenant. Pour leurs femelles, l’atrophie com- plète des organes buccaux s'explique, comme on vient de le voir, par leur parasitismé. » 3° Tous les Stylopides mâles sont dépourvus, aux tarsesy des cr0- chets qui sont des organes essentiels chez les Coléoptères. » Objection réfutée par l'absence de ces mêmes crochets chez les Lamellicornes du genre ENicoTarsus (1). » 4° La vie des Coléoptères se prolonge pendant des mois entiers ème pendant une année, tandis qu'à l’état parfait, les Stylopides mâles vivéat au plus un jour. » Les Ephémères, qui ne vivent pas plus longtemps, n’en son pas moins pour cela des Orthoptères. » 5° Pendant le vol, les élytres des Strepsiptères se meuvent avec une extrème rapidité et remplissent les fonctions de balanciers anté- rieurs, par comparaison avec les balanciers postérieurs des Diptères. Celles des Coléoptères sont de simples étuis destinés à recouvrir les ailes, et qui, pendant le vol, sont relevés et restent imrmobiles, qu’elles soient rudimentaires ou non. » Je crois que les mouvements dés élytres des Stylopides ne sont nullement produits par des muscles propres, mais se bornent à une trépidation qui leur est communiquée par les parois du mésothorax, lesquelles vibrent nécessairement avec force lorsque fonctionnent les énormes ailes de ces insectes, Dans mon opinion, ces mouemnts sont passifs et non actifs. » 6° Chez tous les Coléoptèrés, le prothorax est très-développé, de (1) Etpar l'existence de trois genres inédits de Curculjonides qui sont privés non-seulement des crochets, mais encore du dernier article des tarses, T. STYLOPIDES 643 région supérieure fournit de nombreux caractères génériques ou spé- cifiques; chez les Stylopides, cette région. est presque complètement oblitérée. à » Gela est vrai, et de toutes les objections qui précèdent, celle-ci est la seule qui ait une importance réelle. Mais on peut répondre à cela que, dans presque tous les groupes d'animaux, il existe des es- pèces dégradées chez lesquelles ont disparu les caractères essentiels de la classe, de l’ordre ou de la famille à laquelle elles appartiennent. M. De Siebold lui-même a placé les Puces parmi les Diptères, bien qu'elles soient privées d’ailes et que l’ensemble de leur organisation s'éloigne fortement de celle de ces derniers, Un cas analogue, appar- tenant au même ordre et tout aussi frappant, se trouve dans le beau travail que M. Leuckart a publié récemment sur la propagation et le développement des Pupipares (1). Il s'agit du genre Brauza, que ses rapports intimes avec les Nycrenimia prouvent à l'évidence appartenir au même groupe que ces dernières, et qui, cependant, n’a ni ailes, ni balanciers, ni la bouche des Diptères, en un mot, qui n’a conservé presque aucun «des caractères les plus essentiels de cet ordre d’in- sectes. De même l’évolution des Stylopides, qui leur est commune avec les Méloïdes, les rapports qu’ils ont, d’un autre côté, avec plu- sieurs Rhipiphorides par leur genre de vie et quelques particularités de leur organisation, démontrent que ce sont des Coléopières qui ont perdu l’un des principaux caractères de cet ordre, c’est-à-dire la gran- deur et la liberté du prothorax, en même temps que leurs organes buocaux et leurs élytres devenaient rudimertaires. » Pour ce qui me concerne, je ne vois rien à répondre à ces argu- ments et n’âperçois aucune objection nouvelle qu’on pourrait leur opposer. Les Stylopides ne sont connus que depuis la fin du dernier siècle, où Rossi (2) en découyrit une espèce ( Xenos vesparum). Leur histoire est des plus compliquées (3), car leur étude n’a été qu’une suite de tâtonnements, qu’expliquent suffisamment les difficultés particulières qu'elle présente. C’est aux entomologistes anglais, puis à ceux de l’AI- lemagne, qu'est dû presque exclusivement tout ce qu’on sait de ces insectes. Ceux des autres pays, et en ‘particulier de la France, n’y ontcontribué en rien, ou que pour une part insignifiante. La connais- (1) Abhandl. d. naturf, Gesellsch. z. Halle, LV, 1858, p. 145. (2) Faun. etruse.; Mantis. IL, Suppl. p. 114. (3) G. Newport (Trans. of the Linn. Soc. XX, p.330) en a donné, en 1851, Une exposition complète accompagnée d’une liste également très-exacte de tous les écrits dont ces insectes ont été l’objet jusqu’à cette époque. Ceux qui ont paru dépuis sont cités, à peu d’exceptions près, dans lés pages qui précèdent. Parmi ceux qui ne le sont pas, le plus important est un Mémoire de M, Saun- ders, inséré dans les Tians. of the entom. Soc: Ser. 2, LL, p.125. _ TRS 644 STYLOPIDES. sance de leurs espèces est encore très-peu avancée, mais il est plus que probable qu’il en existe dans la plupart des régions du globe. Enefet, on en a déjà rencontré, outre l’Europe, dans l'Amérique du Nord, au Brésil, à l’île Maurice, et l'on sait qu'il y en a dans l’Australie. En ce moment, elles forment déjà cinq genres qui sont très-tranchés, et que les modifications seules des antennes et des tarses suffiraient pour distinguer les uns des autres. s I. Tarses de quatre articles. Antennes de six — Stylops. _— quatre — Xenos. _ cinq — Hylecthrus. II. Tarses de deux — Elenchus. ll _ {rois — Halictophagus. STYLOPS. Kiney, Mon. Apum Angl. H, p. 111. Antennes de six articles : 1 allongé, en massue ou obconique, obli- quement tronqué au bout, 2-3 très-courts, transversaux, celui-ci émet- tant un rameau lancéolé presque aussi long que le reste de la tige, 4 beaucoup plus grand que les deux précédents réunis, robuste, droit ou un peu arqué, 5-6 décroissant graduellement en longueur et en épaisseur. — Yeux à facettes nombreuses, leurs septums peu distincts. — Elytres en ovale allongé, atténuées à leur base. — Aïles très:am- ples, leur diamètre transversal presque aussi long que l’antéro-posté- rieur. — Postseutellum allongé, arrondi au bout. — Trochanters pes- térieurs allongés ; tarses de quatre articles, les postérieurs plus courts que les autres, leurs lamelles très-grandes, leurs articles échancrés au bout. — Abdomen charnu, de huit ou neuf segments. Le type du genre (1) a été découvert et décrit par Kirby en 1802, et constitue la seconde espèce de la famille qui ait été connue, Depuis, on en a publié plusieurs autres, toutes observées en Angleterre, mais qui, d’après M. F. Smith, ne diffèrent pas de la précédente (2). I y en (1) S. melittæ, Kirby, loc. cit. pl. 14, f, 1-9. (2) Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 117. Les espèces en question sont: S, Kirbyi, Leach, Zool. Miscell. IN, p. 135, pl, 149. — Dali, Curtis, Brit. Entom, V, pl. 126. — Spencei, Pickering and Westwood, Trans. of the entom. Soc. I, p. 168, pl. 17, f, 1, — aterrimus, G. Newport, Trans. of the Linn. Soc. XX, p. 340, pl. 14, £. 33. M. Smith (loc. cit. pl. 24) a reproduit quel- ques-unes de ces figures et en a donné une (f. C) de l'espèce, sous le nom de S, Trimmerana, d'après des individus frais. STYLOPIDES, 645 a une seconde (1) dans l'Amérique du Nord qui, au contraire, paraît en être distincte. Ces insectes n’ont encore été trouvés jusqu'ici que sur les Apiaires du genre ANDRÆNA (2). XENOS. Rossi, Faun. etrusc. Mantis.; Append. p. 114. Antennes de quatre articles : 4 gros, court, ohconique, obliquement tronqué au bout, 2-3 très-courts, celui-ci émettant un rameau aussi long que le 4°; tous deux très-allongés, déprimés, graduellement amincis au bout. — Yeux à facettes peu nombreuses (environ 50); leurs septums saillants. — Diamètre antéro-postérieur des ailes plus long que le transversal. — Postscutellum allongé, arrondi au bout. — Trochanters postérieurs peu allongés; tarses assez longs; les lamelles des postérieurs médiocres : tous leurs articles entiers au bout. — Abdomen corné, de huit (?) segments, le dernier plus ou moins dif- forme. Ce genre offre un intérêt particulier comme ayant été le premier de la famille qui ait été découvert. Il est éminemment distinct de tous les autres par la structure de ses antennes. A l'espèce typique publiée par Rossi à la fin du siècle dernier, on én a ajouté trois autres propres à l’Europe; une cinquième existe dans l'Amérique du Nord, et une sixième au Brésil (3). Toutes, à l’exception d’une seule (sphect- darum) qui vit sur les SPHEX, sont parasites des Pouisres et des Vespa. HYLECTHRUS. Sauo. Trans, of the entom. Soc. Ser. 2, I, p. 57. Antennes de cinq articles : 4 court, subeylindrique, 2-3 transversaux, celui-ci émettant un très-long rameau déprimé, subparallèle, un peu (1) S. Childrenii, G. R,. Gray, in GriMth, Anim. Kingd. pl. 59; sans des- cription dans le texte. (2) M. Pickering (Trans. of the eutom. Soc. I, p. 168) a donné une liste des espèces de ce genre sur lesquelles des SryLors ont été trouvés, liste qui a été reproduite par M. Westwood, An Introd. ete. II, p. 303. Ce sont les À. Mouffe- ta, varians, picicornis, parvula, œanthura, conveæiuscula, Afseliella, Gwynnana, et plusieurs autres d'espèces nouvelles ou incertaines. (3) Esp. européennes : X. vesparum, Rossi, loc. cit. (Rossi, Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XI, p. 116). — sphecidarum, De Siebold, N. Schrift. d. nat. Gesellsch, in Danz. JUL, 2, p. 72, pl. 3, f. 68.— Heydenii, Klugiï, Saund Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, LL, p. 141; Albanie. * Esp. de l’Amér. du Nord : X. Peckii, Kirby, loc. cit. pl. VII, f. 8, et IX, £. 1, avec beaucoup de détails. — Esp. du Brésil: X. Westwoodiüi, Templet. Trans. of the entom. Soc. LL, p, 53, pl. 4, f. A; Rio-Janeiro, Es 646 STYLOPIDES. atténué au bout, 4 très-court, 5 aussi long que le rameau du 3° et de même forme.— Yeux très-gros. — Elytres linéaires, arrondies au bout, — Diamètre transversal des ailes un peu plus long que l'antéro-pos- térieur. — Thorax très-grand, gibbeux en dessus; son postscutellum arrondi au bout. — Paties médiocres; tarses courts, déprimés; leurs articles bilobés, sauf le dernier. — Abdomen court et plus étroit que le prothorax. M. Saunders en décrit trois espèces (1) de très-petite taille, décou- vertes par lui en Albanie et parasites d'autant d'espèces d’Hyménop- tères des genres Hyzæus et Prosopis. ELENCHUS. Cunris, Brit. Entom. VIL, pl. 385. Antennes grêles, de cinq articles : 4-2 courts, cupuliformes, 3 trans- versal, émettant un long rameau déprimé et lancéolé, 4 de moitié plus court que 5, celui-ci dépassant le rameau du 3°. — Yeux à facettes peu nombreuses (environ 20). — Elytres étroites, atténuées à leur base, — Diamètre antéro-postérieur des ailes plus long que le transversal. — Postseutellum ovale. — Pattes longues, grêles; trochanters posté- rieurs courts; cuisses et jambes des quatre pattes antérieures, longues, grêles, arquées; celles des postérieures courtes et élargies à leur extré- mité; tarses de deux articles, le 19° lamellé et creusé en dessus pour la réception du 2°. — Abdomen aussi long que le tronc, grêle etcom- posé de neuf ou dix segments. ” L'espèce ({enuicornis) que décrit M. Curtis avait été trouvée sur des fleurs en Angleterre; on ignore de quel Hyménoptère elle est para- site. Depuis, une seconde (2) a ét6 découverte dans l’île Maurice par M. Templeton. HALICTOPHAGUS. Cunnis, Brit. Entom. IX, pl. 433. Antennes assez courtes, de sept (?) articles : 1-2 plus gros que les au- * tres, ceux-ci lamellés en dehors; ces lamelles un peu ovales, décrois- sant en longueur jusqu’au dernier article qui est inséré à la base de celle du pénultième. — Yeux fortement granulés, — Elyrres très- (1) ZL rubi et quereus, loc. cit, ; le premier, figuré avec beaucoup de détails et sous ses divers élats, est parasite de l’Hylœus versicolor, dont la femelle pratique un nid dans les tiges d’une ronce; le second, de V'Hyi, gibbus, qui se métamorphose dans lesgalles d’un chêne. — Sieboldii, Saund.ibid. Ser: 2, I, p. 142; parasite de la Prosopis variegata. (2) E. Templetonii, Westw. Trans. of theentom. Soc. 1, p. 178, pl. 17, 15: Life ‘hé RE LL STYLOPIDES. 647 grèles à leur base et terminées par une dilatation ovale. — Diamètre antéro-postérieur des ailes plus long que le transversal. — Postscu- tellum très-allongé, linguiforme, avec un long et profond sillon à sa base. — Cuisses assez robustes; jambes courtes et comprimées ; tarses de trois articles : le 49 des antérieurs robuste, le 2° long et grêle, le 9e court, ovale, tous munis de lamelles submembraneuses. — Abdo- men assez court, en grande partie recouvert par le postscutellum, d'environ huit segments et terminé par uue saillie obtuse. On n’en connaît qu’une petite espèce (H. Curtisii Dale) trouvée par M. Dale en compagnie de mâles de l'Hatictus œratus et supposée parasite de cette espèce d’Hyménaptère. LU FAMILLE LIX. | MÉLOÏDES. Menton porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette sail- lante, sinuée ou bilobée. — Deux lobes aux mâchoires, cornés, inermes et ciliés; l’interne parfois presque nul. — Mandibules dépassant très- rarement le labre d’une manière notable. — Tôte fortement penchée, souvent repliée en arrière, brusquement rétrécie en un col toujours dégagé du prothorax. — Yeux plus ou moins grands, échancrés.ou entiers, — Antennes de onze articles, rarement moins, insérées latéra- lement et au-devant des yeux (Pmonaca excepté), de forme variable, — Prothorax plus étroit que les élytres; son pronotum continu avec ses parapleures. — Elytres en général flexibles, embrassant imparfai- tement le corps, sans repli épipleural. — Hanches antérieures et inter- médiaires subeylindriques, très-grandes; les premières contiguës, dirigées en arrière, leurs cavités cotyloïdes confondues ensemble, très- largement ouvertes en arrière; les secondes obliques, contiguës on arrière ; les postérieures transversales, un peu obliques, plus ou moins concaves, saillantes à leur sommet interne; jambes munies d’éperons; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; le pénultième presque toujours simple; crochets divisés en deux bran- ches : l’inférieure en général très-grêlo, rarement remplacée par une dent. — Abdomen de cinq ou six segments, tous libres. Ces insectes sont les derniers parmi les Hétéromères dont la tête soit pourvue d’un col brusquement formé, et ils se distinguent sans peine de tous les précédents qui sont dans le même cas, par la struc- ture des crochets de leurs tarses. Linné ayant désiyné toutes leurs espèces à lui connues, sous le nom de MxLor, la plupart des anciens auteurs leur ont donné le nom de Méloïdes que je crois devoir leur conserver, bien qu’il soit un peu tombé en désuétudesllls sont au- jourd’hui aussi souvent désignés sous celui de Cantharidiens, emprunté au principal de leurs genres, les CanrHanis, ou de Vésicants, qui rap- pelle la propriété épispastique dont jouissent un grand nombre de leurs espèces, MÉLOÏDES. 649 Les téguments des Méloïdes sont généralement minces et flexibles, surtout ceux de l’abdomen et des élytres, par suite de quoi ces parties sont souvent sujettes à se déformer après la mort. Leur tête est le plus souvent trigone, avec son vertex tronqué, arrondi ou échancré ; il est rare (par ex. Pnopaca) qu’il prenne une forme ogivale, comme chez les Rarprrnorus, et dépasse fortement le niveau supérieur du prothorax, Le museau qui la termine et qui parfois (NemoGnarua) s’al- longe assez, est dû aux organes buccaux et en particulier aux mandi- bules, l’épistome restant constamment court. Ce dernier est toujours séparé du front par une suture transversale très-distincte. Le menton est assez grand, plan ou concave et de forme variable, la languette cornée ou submembraneuse. Les deux lobes des mâchoires sont également cornés, tantôt assez larges, surtout l’externe (MELOE, Myzagns), tantôt plus grèles (Canrmanis). Chez les Némognathides, l'externe s’allonge en un filet qui a parfois (Nem. rostrata) la longueur des deux tiers du corps. Les palpes sont médiocrement robustes, à part quelques exceptions (par ex. Meoe); le 2° article des maxillaires est toujours plus grand que les autres, et il est rare (par ex. Srranis) que le dernier de tous ne soit pas déprimé et un peu triangulaire ; jamais il n’est cultriforme, comme cela a lieu si fréquemment dans les familles précédentes. Les Horiides sont les seules chez lesquelles les mandibules sont sujettes à acquérir de grandes dimensions; par- tout ailleurs, elles ne dépassent pas où que très-peu le labre. Ces organes sont aussi souvent entiers à leur extrémilé que munis d’une dent près de cette dernière. Dans un seul genre (PaopaGa) leur som- met est épais, bifide, et en même temps sillonné en dehors, comme chez tant de Ténébrionides. Malgré leur grandeur qui n’éprouve que peu d’exceptions, les yeux n’ont aucune tendance à se rapprocher sur le front. Ceux des PropaGa, au lieu d’être transversaux, sont dirigés dans l’axe de la tête et dé- bordés parles côtés de celle-ci. Cette situation, dont il n’y a pas un second exemple dans la famille, est accompagnée d’un déplacement dans l'insertion des antennes, qui est devenue frontale, et non plus pré-oculaire comme partout ailleurs. Les antennes varient beaucoup, mais les Mylabrides sont les seuls chez lesquels le nombre normal de leurs articles est sujet à tomber à dix, neuf et même huit. Dans ces deux derniers cas, elles se termi- nent par un renflement en forme de bouton. Les antennes difformes de plusieurs Mecor mâles, celles en quelque sorte monstrueuses des Cerocoma du même sexe, sont ensuite ce que ces organes présentent de plus remarquable. Jamais le prothorax n’est exactement contigu aux élytres, ni ne présente le plus léger vestige d’arêtes latérales entre son pronotum et ses flancs. Il est le plus ordinairement carré avec ses côtés arrondis ou non, mais fréquemment aussi conique (SyBAnIS, CEPHALOON) Où cam- 650 MÉLOÏDES. panulé (beaucoup de Canrmanis), parfois même (©. vuinerata) trans. versalement hexagonal. L'écusson ne manque ou n’est rudimentaire que chez les Méloïdes vrais. Dans les autres espèces, il est au moins médiocre, et sa forme ne varie pas; elle est en riangle allongé et ar- rondi au bout. Le prothorax laisse toujours en évidence sa base qu recouvre le mésothorax. Dans la plupart des cas, les élytres forment une sorte de fourreau qui émbrasse Mchement l’arrière-corps. Elles sont aussi en général un peu déhiscentes à leur extrémité. Cette déhiscence devient très-forte et peut s'étendre jusqu'à leur base quand elles se raccourcissent, Dans ce dernier cas, leur forme appartient à deux types distincts. Chez l'un, leur bord interne est arrondi et imbriqué ou non, tandis que l’externe recouvre les parapleures méso- et rnétathoraciques. Cette forme est accompagnée de l’absence constante des ailes inférieures et en général d’un grand développement de l'abdomen. Dans l’autre type, qui est propre aux Sitarides, ces organes recouvrent simplement le des de l'abdomen et s’atténuent isolément en arrière, parfois au point d’être subulés ou de ne plus former que d’étroites lanières. Les pattes des Méloïdes sont toujours longues, et celles de leurs pat- ties qui sont mentionnées dans la formule caractéristique de la famille ne varient presque pas. Parmi les autres, les plus essentielles à men- tionner sont les suivantes. La saillie qu’envoient les hanches posté- rieures à leur sommet interne, est toujours plus ou moins échancrée. Les éperons des quatre jambes antérieures sont constamment assez longs et grêles; ceux des jambes postérieures sont, au contraire, très- souvent dissemblables, l’externe étant sujet à s’élargir, devenir concave et à être tronqué obliquement à son extrémité; quelquefois aussi l'in- terne en fait autant. Le pénultième article des tarses n’est, bifide ou bilôbé que chez les Erica et les Terraowyx. La division supérieure est tantôt simple, tantôt pectinée en dessous, et ces deux cas sont à peu près aussi communs l’un que l’autre; chez certains MELOB, les Cysrronemus et les TecroperA, elle est munie d’une dent qui tient lieu de la division inférieure, laquelle est absente. Les segments abdominaux diffèrent peu sous le rapport de la gran- deur, ou, dans le cas inverse, décroissent pou à peu et faiblement. Les épisternums métathoraciques sont assez larges et s’atténuent régu- lièrement en arrière. Les 6épimères qui les accompagnent, ne sont pas terminales, maïs externes et remontent fort loin en avant sous la forme d’un triangle allongé. Les caractères sexuels des Méloïdes résident principalement dans l'abdomen qui me paraît avoir constamment un sixième segment chez les mâles. Le pénultième est très-souvent échancré ou fendu dans cè sexo. Dans deux genres seulement (Mxxor, CErocomA), ses antennes sont souvent très-différentes de celles des femelles. La plupart de ces insectés sont d'assez grande taille, et la livrée de MÉLOÏDES. 651 beaucoup d’entre eux est ornée de couleurs vives et variées, mais qui ne deviennent métalliques que chez quelques MeLor et un assez grand nombre de Canruans. Leurs habitudes sont assez différentes. Les Mezoz, privés d'ailes inférieures et appesantis par leur volumineux abdomen, se traînent lourdement sur le sol ou grimpent avec lenteur sur Jes plantes basses ou les broussailles. Les Myzagnis et les CANTHA- ns, insectes grégaires, se rencontrent parfois en quantités énormes qur les végétaux dont ils se nourrissent; seulement, les premiers fré- queñtent plus spécialement les fleurs, et les seconds les feuilles. Les Srranis et genres voisins ne s’observent guère que dans le voisinage des nids des Hyménoptères où ils ont subi leur métamorphose. Tous ces insectes sont d’allures peu vives et, quand on les saisit, ils fléchissent leurs antennes et contractent légèrement leurs pattes en simulant la mort pendant quelque temps. Les espèces qui jouissent de la pro- priété épispastique, surtout les Canrmanis (1), exhalent une odeur particulière, pénétrante et analogue à celle des souris. Celle que ré- pandent les MeLoe, plus douce et d’une tout autre nature, est due à un fluide jaune ou blanchâtre que ces insectes exsudent, quand on les inquiète, par les articulations de leurs pattes. Mais de toutes les particularités que présentent les Méloïdes, la plus intéressante est celle de leur développement qui est pareil à celui des Stylopides, avec deux différences essentielles, à savoir que leurs larves dévorent les œufs et le miel déposés dans les nids des Hyménoptères récoltants vù s'opère leur métamorphose, et non les larves de ces der- niérs ; puis, qué leurs femelles ne sont ni frappées d’un arrêt de déve- loppement, ni parasites. À quoi l’on peut encore ajouter que les quatre stages de l’hypermétamorphose sont plus tranchés chez eux que chez les Stylopides. Toutes les observations anciennes sur les premiers états de ces in- sectes, observations sans liaison entre elles et pleines d’incertitudes et d'erreurs, m'ont plus conservé qu’un intérêt historique depuis les travaux récents de G. Newport sur les MELoE (2) et surtout de M. Fabre (1) Pour les espèces de la famille chez lesquelles cette propriété existe, et les nombreux écrits dont la Canfharis vesicatoria, en particulier, a été l'objet au point de vue tant médical que chimique, voyez principalement : Brandt et Ratzeburg, Medicin. Zool. I, p. 120. — Mulsant, Col. d. France; Vésicants, p. 12. — Gervais et Van Benoden, Zool. médic. IE, p. 304. — Courbon, Comptes-rendus d. V'Acad. d. Science. XLE, 1855,:p. 1003; travail intéressant sous le rapport thérapeutique, en ce que l’auteur signale chez une espèce (ad- spersa Klug) commune à Muntevideo, l’existence de la propriété vésicante, sans l'action epécilique que les autres espèces exercent sur les organes génitaux- urinaires. (2) Ds consistent en trois Mémoires intitulés : « On the Natural History, Anatomy and Developement of th Oil Beetle, Mecor, more especially Meloe cicatricosus Leach. » Trans. of the Linn, Soc. XX, p. 297 et 321, pl. 14, et XXI, 652 MÉLOÏDES. sur la Sitaris muralis (1). L'histoire évolutive de celle-ci étant com- plète et ne laissant rien à désirer, c’est elle qu'il convient de prendre pour point de départ et pour terme de tomparaison. Cet insecte est parasite de l’Anthophora pilipes, Hyménoptère com- mun dans certaines locälités du midi de la France, et dont la femelle crible de trous cylindriques les talus des terrains de molasse Pour y déposer ses œufs. Pendant le peu de jours que vivent les deux sexes de cette Srranis, ils ne prennent, comme les Stylopides mâles, aucune nourriture. Après sa fécondation, la femelle dépose à l'entrée des trous creusés par l’Antophore de deux à trois mille œufs très-petits, blancs, de forme ovale, agglutinés entre eux et formant une masse informe. Un mois plus tard, il en sort de très-petites larves d’un noir verdätre luisant, coriaces et ressemblant beaucoup à celles de la plupart des Stylopides. Ces larves primitives sont de forme elliptique tès-allongéo, convexes en dessus et planes inférieurement. Leur tête, brusquement rétrécie postérieurement en un col épais, est légèrement trapéziforme et ar- rondie en avant. Les parties les plus apparentes de la bouche sont: un labre demi-cireulaire et cilié en avant; deux mandibules courtes, r0- bustes, arquées et so rejoignant au repos sans se croiser; puis deux palpes maxillaires assez longs et bi-articulés. Les autres parties, vu leur petitesse, n’ont pas été observées. Sur les côtés de la tête sont in- sérées les antennes composées de deux articles égaux, cylindriques et dont le dernier est surmonté d’une très-longue soie. En arrière d'elles sont, de chaque côté, deux ocelles. Les segments thoraciques, plus longs que ceux de l’abdomen et égaux entre eux, s'élargissent graduellement en arrière. Les pattes sont médiocres, mais assez robustes et terminées par un ongle fort aigu et très-mobile. Les hanches et les cuisses sont munies de quelques cils, et chacune d’un cirrhe presque aussi long que la patte entière et perpendiculaire à celle-ci quand l'animal se meut. Les neuf segments abdominaux sont d’égale longueur et s'atté- nuent peu à pou en arrière. Dans l'intervalle membraneux qui sépare le pénultième du dernier, se trouvent deux crochets cornés, courts, r0- bustes, arqués et redressés, qui peuvent rentrer au besoin dans leur base qui est membraneuse, ou sous l'avant-dernier segment lui-même. Il en est de même du segment anal, qui est pourvu de deux longs cirrhes pareils à ceux des pattes et recourbés de bas en haut; à son extrémité, il existe un mamelon ou pseudopode. Après leur éclosion, ces larves restent immobiles et entassées sans ordre, comme l’étaient les œufs eux-mêmes. Elles persistent dans cette p- 167, pl. 20. On trouvera. dans le second un exposé complet de toutes les observations faites jusque-là sur les métamorphoses des espèces de la famille. Voyez aussi Westwood, An Introd. etc., 1,p. 295; et Mulsant, loc. cit. p. 36. (1) Mémoire sur l’hypermétamorphose, etc.; voyez plus haut, p. 638, note. »* MÉLOÏDES. 653 position, Sans prendre aucune nourriture, jusqu'au mois d'avril de l'année suivante, époque à laquelle éclosent les Anthophores mâles qui précèdent d'environ un mois l'apparition de leurs femelles. À mesure qu'ils sortent de l’étroite retraite où ils sont nés, une ou plu- sieurs larves de Srraris grimpent sur eux, s’attachent aux poils de leur thorax ou de leur tête et s'y cramponnent fortement en se tenant la tète en bas. Des mâles, ces parasites, qui continuent d'observer le jeûne le plus complet, passent sur les femelles lorsque leur accouplement a lieu. Quand ces dernières, après avoir construit une cellule et l'avoir approvisionnée de miel, y déposent un œuf, une de ces larves se glisse sur celui-ci qu’elle saisit avec force pour ne pas choir dans le miel où elle périrait infailliblement, déchire son enveloppe et en dévore le contenu. Ce repas, qui dure environ huit jours, terminé, elle est par- venue à toute sa croissance, et sans qu’elle abandonne la dépouille de l'œuf, sa peau se fend sur le dos et livre passage à la seconde larve. Celle-ci se laisse tomber dans le miel qui doit lui servir de nour- riture et croît lentement, car il lui faut de cinq à six semaines pour arriver à toute sa grosseur. Dans cet état, c’est un ver mou, blanc, de forme elliptique et dont le dos émergé porte les stigmates, tandis que la région ventrale, plongée dans le miel, est très-convexe. Elle se com- pose, du reste, comme auparavant, de treize segménts, y compris la tête qui est fort petite et privée d’yeux, mais pourvue de deux très- courtes antennes bi-articulées. Ses organes buccaux sont au complet, etrudimentaires, ainsi que les pattes qui ne peuvent lui être. d'aucune utilité. Quelques jours après avoir consommé le miel dont l'Antho- phore avait faitprovision, la larve se contracte, et de sa surface externe se détache une pellicule transparente, continue, sur laquelle on dis- .tingue tous les organes signalés plus haut. Bientôt, dans cette enve- loppe, se dessine une masse oblongue, d’abord molle, mais qui durcit rapidement et prend une couleur d’un fauve vif. Cette masse, dont la coupe transversale donnerait un triangle à base concave, paraît, sous un grossissement convenable, formée de treize segments séparés par de très-fines sutures. À sa partie antérieure, on distingue une sorte de masque représentant la tête, à la postérieure un disque circulaire, et sur ses flancs neuf paires de stigmates. La pseudo-chrysalide ainsi formée, passe ordinairement l'hiver sans éprouver aueun changement. Au printemps, de triangulaire qu’elle était, elle devient ovoïde; l’enveloppe cornée dont elle est revèêtue, se détache de son contenu sans cesser d’être renfermée dans la pellicule dont il a été question plus haut, et l’on ne tarde pas à voir paraître la troisième larve qui est complètement semblable à la seconde. Sous cette nouvelle forme, l’animel ne prend aucune nourriture. Ses mou- vements sont très-lents et se bornent à des contractions et des dilata- tions de sa substance, la faiblesse de ses pattes ne lui permettant pas 654 | MüLOÏDES. de marcher. Peu de temps après, il se change en une nymphe qui ressemble à celle des Coléoptères en général, et d’où sort, au bout d'environ un mois, l’insecte parfait. La durée de l’évolution de cette Srranis est ainsi d'à peu près deux ans (1). | Ces détails jettent une vive lumière sur l'histoire des MELOE, dans laquelle G. Newport avait laissé quelques lacunes (2) qui ont été rem. plies par M. Fabre, tant par des observations directes qu’à l’aide des analogies. Avec un fonds commun sur les points essentiels, il existe des différences sensibles sur d’autres entre les deux genres. Ainsi, au lieu d’une seule ponte, les MeLor femelles en font plu- sieurs (de deux à quatre) dont les premières se composent de plusieurs milliers d'œufs, et les autres d’un nombre graduellement moins élevé, A chacune d'elles, elles creusent dans la terre un trou dans lequel les œufs, très-petits et agglutinés ensemble, sont déposés, puis recou- . verts de terre, à moins qu’ils n'aient pas été préalablement fécondés, auquel cas le trou reste ouvert. Ces œufs sont ordinairement d’un jaune-orangé et écloseat au bout de trois à six semaines, selon ln température de l'atmosphère. Les larves primitives (4) qui en sortent, diffèrent notablement de celles des Srranis. Elles sont pédiculiformes, de couleur jaune ou noire (4), allongées, parallèles et un peu déprimées. Leur tête, en * (1) Toutes les espèces de ce genre ne paraissent cependant pas se comporter de même sous ce rapport, du moins pour ce qui concerne la ponte des œufs. Ainsi Andouin (Ann. d. 1. Soc. entom. d. France, VIT, Bullet. p. XLVI) rap- porte avoir observé aux environs de Pise, avec M. Pecchioli, des romarins cou verts d'œufs de la Sitaris Solieri, agglutinés entre eux et en voie d'éclosion, Les larves primitives de cette espèce doivent alors nécessairement, comme celles des MeLos, se jeter sur les Hyménoptères lorsqu'ils viennent butiner sur les fleurs. . (2} Newport ignorait le genre de nourriture des larves primitives, et croyait qu’elles mangent le miel destiné aux larves des Hyménoptères, dont ellessont parasites. La seconde larve lui avait également échappé ; il avait vu seutement sa dépouille adhérant encore à la pseudo-chrysalide, et c’est d’après cette dé- pouille ramollie qu’il a décrit (loc. cit. XXI, p. 179) les parties de l'animal sous cette forme, Il a, au contraire, très-bien connu la pseudo-chrysalide qu'il a dé- signée sous le nom de’pseudo-larve ; müis il croyait qu’elle se change direc- tement en nymphe; en d’autres termes, la troisième larve lui était restée inconnue. On voit, par ce peu de mots, tout ce que M, Fabre a ajouté à cecque l'on savait avant lui sur les métamorphoses des Méloïdes. (3) Les meilleures figures qu'on en ait, sont celles de Newport, Trans. of the Lion. Soc, XX, pl. 14, £, 5, et XXL, pl. 20, f. 1-3, Voyez aussi L. Dufour, Ann. d. Sc. nat. XI, pl. 9, B f. 1-4 (sous le nom de Zriungulinus andrenatarum). (4) Les larves de couleur jaune paraissent être plus particulièremont celles de diverses espèces de MeLos. Celles de couleur noire qu’on trouve ordinai- rement sur les ANDRæÆNA et les Osuya, appartiennent probablement à d'au= tres genres de Méloïdes. » MÉLOÏDES. 655 triangle curviligne allongé, porte de chaque côté un $temmate ar- rondi et saillant, et des antennes de trois articlés, dont le 28 est allongé, et le 3° terminé par un long cirrhe sétiforme, plus où moins distincte- ment bi-articulé. Les organes buccaux se composent d’un labre ar- rondi en avant; deux mandibules assez courtes, arquées et entières au bout; deux mâchoires d’un seul lobe, portant des palpes dé deux articles, dont le dernier cylindrique; enfin, d’une petite lèvre infé- rieure munie de palpes bi-articulés. Les trois segments thoraciques, à peu près aussi longs que l'abdomen, sont très-distinctement séparés, presque triangulaires et subégaux. Les pattes qu’ils portent sont assez longues etcomposées de cinq pièces, dont la dernière en forme d'on- glet et représentant le tarse, est flanquée de deux crochets un peu plus courts qu’elle. L’abdomen est finement pubescent, de forme oblongue, allongée, et composé de neuf segments (dix selon Newport) égaux, dont le-dernier porte quatre longues soies terminales, et en dessous, deux+courts mameïons rétractiles. Selôn Newport (1), il y aurait dix paires de stigmates, dont une sur le mésothorax, et les neufs autres sur les segments abdominaux. Les deux premières dn nombre total sont plus grandes que les autres; toutes sont à la fois supérieures et latéfales. Pendant les premiers moments qui suivent leur éclosion, ces larves restent immobiles et pressées les unes contre les autres, aussi long- temps que la chaleur et la lumière auxquelles elles sont singulière- ment sensibles, ne les tirent pas de leur torpeur. Une fois en mouve- ment, elles déploient une activité extraordinaire et se répandent sur les plantes, principalement sur les renonculacées et les chicoracées. De là, elles se jettent sur les Hyménoptères et les Diptères (2) qui se posent à leur portée, et s’attachent avec force, et souvent en grand nombre, aux poils de ces insectes. Mais il leur arrive aussi dese jeter sur des espèces qui ne construisent pas de cellules et n’amassent pas de provisions pour leur postérité. Les individus à qui ce malheur ar- rive, doivent nécessairement périr, et il y en a probablement beau- coup qui sont dans ce cas. Une fois transportées dans les nids des Hyménoptères, ces larves, dans les premiers moments, se comportent exactement comme celles des Siranis, ainsi que l’a démontré M. Fabre. Elles dévorent l'œuf contenu dans le nid où elles ont été transportées, se changent en se- conde larve, säns abandonner ses enveloppes, et désormais vivent de la pâte destinée à l'hôte qu’elles ont détruit. Sous cette nouvelle (1) Loc. cit, XXI, p. 172, (2) MM. Drewsen et J. Schiædte ont donné (in Kroyer, Naturhist, Tidskr. I, p.123, note) une liste des Hyménoptères sur lesquels ils ont rencontré de ces larves, Elle a été réproduite par M. De Siebold, Stettin. entom. Zeit. 1841, p. 133, et M. Mulsant, Col. d, France; Vésic, p. 8, note. 656 MÉLOÏDES. forme, que Newport n’a fait qu’entrevoir, et que M. Fabre a décrite en détail, ces larves ont quelque ressemblance avec celles des Lame]. licornes. Leur corps cylindrique , un peu arqué et revêtu d’une fine pubescence visible seulement à la loupe, est composé, comme de cou. tume, de treize segments. Outre cette différence dans la forme géné- rale, elles se distinguent principalement des secondes larves des Siranis par leurs mandibules munies d’une large dent interne, et leurs pattes plus robustes et plus développées. La pseudo-chrysalide (1), tout aussi inerte que celle des SIrAnIs, s'éloigne notablement de celle-ci par sa forme arquée en dessus et atténuée à ses deux extrémités, sa division très-apparente en treize segments, la présence d’un bourrelet latéral de chaque côté, et surtout en ce qu’au lieu d’être renfermée dans l'enveloppe externe de la se- conde larve, elle ne l’est qu’à la partie postérieure, cette onveloppe étant fendue sur le dos et refoulée en arrière. La troisième larvê n’a pas encore été observée en détail. M. Fabre à seulement vu sa dépouille d’après laquelle il à pu s'assurer qu’elle ne diffère en rien d’essentiel de la seconde larve. En voyant deux genres aussi éloignés que les MeLor et les Srrants, se ressemblor à ce point sous le rapport du développement, on es autorisé à en conclure qu’il en est de même pour toutes les espèces de la famille, et ce qu'on sait à cet égard de quelques-unes de ces dernières (:), vient à l’appui de cette supposition. Cette intéressante famille est presque entièrement confinée dans l'Europe australe, en Afrique, en Asie et dans les deux Amériques. Il est remarquable qu’elle soit si faiblement représentée aux Indes orien- tales et dans l'Australie. Son établissement remonte aux premiers écrits de Latreille (s) qui n’y à jamais compris aucun élément étranger, mais qui a eu le tort (1) Newport, loc. cit. XX, pl. 14, £. 15, et XXI, pl. 20, f. 13; Fabre, loc. cit, pl. 17, f, 8. (2) Les deux espèces suivantes sont les seules dont on ait décrit les larves sous l’une de leurs formes : Cantharis vesicatoria, Loschge, Naturforsch. XXII, p. 37, pl. 1, £. 1-8; Zior in Braudes Arehiv, XXIX, p. 209, pl. 18, f. 5-6; Brandtu. Ratzeburg, Medicin, Zool. 11, p. 119, pl. 18, f. 4-6; Ratzeburg, Die Forstinsekt. 1, p. 109, pl. 2, f. 27 B. Je ne cite que les auteurs originaux, — Horia maculata, Lansdown Guilding, Trars. of the Linn. Soc. XIV, p. 16, pl. 8, et XV, p. 511. Pour les suivantes, on n’a que de vagues indications sur l’accouplement des deux sexes, la ponte des œufs, etc. : Mylxbris (en général), Gebler, Mém. d. 1. Soc. d. Nat. d, Mosc. VII, p. 152. — Horia cephalotes et Cissiles testacea, Westermann in Silberm. Rev. entom. I, p. 111. — Apalus bimaculatus, Gené, Ann, d, Sc. nat. XXII, p. 138. — Tetraonyæ flavipennis, Goudot, Mag. d. Zool.; Ins. 1844, pl. 141. (3) Hist, nat. d, Crust. et d. Ins, X, p. 366. MÉLOÏDES VRAIS. 657 d'en séparer les Honta (1) que rien n’en distingue essentiellement. Elle a été l’objet de beaucoup de travaux isolés (2), mais d'aucune CL de 1 . Monographie générale, car on ne peut donner ce nom à un Synopsis de ses espèces, publié il y a déjà assezlongtemps par M. J. B. Fis- cher (3). L’Europe en possède si peu, =. A de ses Faunes locales où il en est question, n’ont qu’une médiocre imporiance; les plus ré- centes sont celles de MM. L. Redtenbacher (4) et Mulsant. Les espèces de l'Amérique du Nord, qui sont beaucoup plus nombreuses, ont été, il y a peu d'années, élucidées par M. J. L. Le Conte (5). Les deux tribus suivantes, très-inégales, quant au nombre des es- pèces, sont les seules qui me paraissent admissibles dans la famille. I. Métasternum très-court; hanches interméd, recouvrant les postérieures. MÉLOÏDES VRAIS, II, Métasternum allongé; hanches interméd. distantes des postérieures. CANTHARIDES. : TRIBU I. MÉLOIDES VRAIS. Métasternum très-court. — Hanches intermédiaires atteignant les postérieures et les recouvrant en partie. — Ecusson nul ou très-petit. — Epipleures des élytres recouvrant les parapleures méso- et méta- thoraciques. — Corps aptère. Aucun auteur n’a signalé jusqu'ici les deux premiers de ces carac- tères, et l’on a coutume de mestre au premier rang de ceux des MELOE, types de la tribu, la brièveté et l’imbrication des élytres. Mais il existe dans l’Amérique du Nord deux autres genres très-peu connus des entomologistes, chez lesquels ces organes sont de longueur nor- male et unis entre eux par une suture droite. Ces deux particularités n'ont, par conséquent, qu’une importance secondaire et doivent céder le pas au raccourcissement du métasteraum, qui est constant et a amené le recouvrement des hanches postérieures par les intermé- diaires, caractère dont je ne connais pas un second exemple dans (1) Règn. anim. éd. 1, I, p. 315. Latreille a persisté jusqu'à la fin dans cette séparation. ‘ (2) Pour une exposition de ces travaux, voyez Mulsant, Col. d. France; Vésicants, p. 14, (3) Tentamen conspectus Cantharidiarum; Diss. inaug. in-4°, 26 p. Mona- chii, 1827. (4) Faun. austr. Die Kæfor, éd. 1, p. 617, et éd. 2, p. 649. (5) « Synopsis of the Meloides of the United-States. » Proceed. ofthe Acad, Of Philad, VI, 1853, p. 328. Cotéoptéres. Tome V. 42 658 'MÉLOÏDES. l'ordre éntier des Colééptères. L'ovcultation des pañaploures du méso- ét du métathorax par les épipleures est, en outre, un caractère propre à ces inséctes dans la famille, et qui achève de les différencier forte- ment de la tribu suivante. M 1, Elyÿtres abrégées, divergentes et imbriquées : Meloe. I, — recouvrant presque en entier l'abdomen, unies par une suture droite. Crochets des larsés non fendus, unidentés : Cysleodemus. _— fendus : Heñous. MELOE. Linné, Syst. nat. ed. 12, IL, p.679 (1). Menton transversal, dilaté et arrondi sur les côtés en avant, avec son bord antérieur tronqué. — Languette, presque cornée, cordiforme et sinuée en avant. — Lobe interne des mâchoires carré, l'externe bi-articulé, avec son 2° article arrondi en dehors, un peu crochu en dedans ; tons ciliés. — Dernier artiele des palpes labiaux brièvement ovalaire, celui des maxillaires cylindrique, déprimé et obtus au bout. — Mandibules dépassant un peu le labre, tronquées où légèrement échancrées à leur extrémité. — Läbre transversal, évasé et échancré en avant, avec ses angles antérieurs atrôndis.— Tête en triangle cur- viligne, transversale; épistome rétréci et tronqué en avant. — Yeux médiocres, peu saillants, transversaux, sübrénifotmes. — Antennes médiocres, de forme variable; leur 2° article toujours très-court, le 146 én général allongé, cylindrique et'acuminé au bout. — Prothorax ‘petit, plus étroit que la tête et les élytres, plan en dessus, vertical sur les côtés, souvent échancré à sa base, du reste variable. — Ecusson nul. — Elytres recouvrant plus ou moins l'abdomen, imbriquées, di- vergentes, avec leur bord interne paraboliquement arrondi. — Ab- domen volumineux, mou. — Pattes assez longues et assez robustes ; ‘hanthes postérieures très-saillantes à leur sommet interne ; jambes en triangle très-allongé ; l'éperon externe des postérieures dilaté et obli- quément tronqué au bout; tarses aussi longs au moins qu’elles, les antérieurs parfois un peu dilatés chez les mâles; le 1°° article de tous allongé ; ours crochets fissiles, à divisions d’égale longueur. Les mâles sont généralement beaucoup plus petits que leurs fe- melles et s’en distinguent par leur dernier segment abdominal, plus ou moins échancré, tandis qu’il est entier chez ces dernières. À part sela, dans beaucoup d’espèces, les deux sexes ne diffèrent l'un de (1) Syn. Proscararæus, Steph, IN, of. Brit. entum. V,.p. 65 ; genre établi sur les espèces dont les antennes sont épaissios dans leur milieu. D MÉLOÏDES VRaïs. 639 l'autre par tien de bien saillänt; tous deux.ont.des antennes filiformes i sont seulement un peu jflus longues chez les mâles. Maisilen est chez lesquelles ies individus de ce dernier sexe ont les articles inter- * médiaires de ces organes plus ou moins difformes (par ex. proscara- bœus, violaceus, etc.) ou les tarses garnis en dessous de fines brosses (par ex. mbatus, lœvis, ete.) ; dans ce cas, les antérieurs sont en gé- néral un peu dilatés en même temps. Ces inseetes, remarquables et très-connus, n’exigent, à ce dernier titre, que peu de détails (1). Personne n’ignore qu’ils sont-presque tous de grande taille, pour la plupart d’un bleu plus ou moins foncé, rarement (par ex. variegatus, æneus) oxnés de couleurs métalliques, et que, sous lo rapport des habitudes, ils sont en général printaniers, vivent à terre dans les lieux couverts d'herbe, sont très-lents dans leur démarche, simulent la mort lorsqu'on les saisit, enfin qu'ils exhalent alors par les articulations des pattes, un fluide Jaune ou blan- châtre, dont l’odeur, à la fois douce et pénétrante, n’a rien de désa- gréable. Le genre est nombreux (2) et répandu sur la plus grande partie de (1) Pour la connaissance qu’en ont eue les anciens, les noms vulgaires qu’ils portent dans la plupart des langues modernes, l'usage qu’on en à fait quelque- fois en médecine, etc., voyez la plupart des ouvrages d’entomologie et'en par- ticulier Mulsant, Col. d. France; Vésicauts, p. 31. (2) On en à quatre Monographies qui sont dans l’ordre des dates : Meyer, Téntamen monographie generis Meloes, in-18, Gottingæ, 1793.— Leach, Trans. of the Linn. Soc. X{, p. 35, pl. 6, 7; avec un Supplément, ibid. p.242, pl.18. — Brandt et Ratzeburg, Medicin. Zool. IL, p. 106, pl. 16, 17: elle ne contient qu'une partie des espèces européennes. — Brandt et Erichs, Nova act, Acad, nat. Curios. XVI, 1, p. 103, pl. 8. Cette dernière, la plus complète de tuntes, comprend (abstraction faite du cancellatus) 26 espèces dans l'ordre suivant : À. Antennes épaissies dans leur milieu : M. proscarabœus Linné (tectus Leach, atratus Meyer) ; Europe entière et Sibérie.—violaceus Marsh. (prosca- rabœus Panz., Payk., Meyer; aprilina? Meyer) ; mêmes pays. — americanus Bet E. (nec Leacb) ; c’est l'impressa de Kirby, Fauv, Bor.-Amer. p. 241 (Var, ? nigra Kirby, ibid.); l'americanus de Leach est upe espèce douteuse ; Amér. bor.— œgyptius B. etE.; Egypte.— autumnalis Oliv. (cyanen Fab., glabratus Leach); Esirope. B. Antennes non épaissies dans leur milieu : M. fuccius Rossi (punctata Fab., Leah); Europe mér.— luctuosus B etE. ; Sicile. — brevicollis Panz. ; Europe. —Scabriusculus B. et E. (brevicollis ? Fab.) ; Europe moyenne et or.—#ugo- sus Marsh. (autumnalis Leach) ; Europe. —murinus B. et E ; Sieile, — varie- gatus Donov. {majalis Fab , Oliv ) ; Europe et Sibérie. — cicatricosus Leach ; Europe. — coriarius B. ct E. (reticulatus By. et Ratzeb., rufiventris Geren.) ; Europe moyenne et or.— erylhrocnemus Pallas; Sibérie et Europe or. —an- gulatus Leach; Cap. — Ktugri B. et E.; Montevideo, — himbatus Fab.; Hon- grie, Russie mér, — [œvis Leach; Haïty, Mexique. — uralensis Pallas (pune- latus Meyer); Sibérie, Europe. — decorus B. et E.;, Hongrie, — coralifer L- r . es à . + - 660 . MÉLOÏDES. l’ancien continent; l'Asie méridionale, l'Australie et la Polynésie sont les seuls points où l’on n’en ait pas entore rencontré. Il y en a peu en Amérique; mais ce continent possède dans ses parties occidentales, depuis lé Nouveau-Mexique jusqu’au Chili inclusivement, une suite d'espèces qui diffèrent des espèces typiques par leurs élytres plus courtes, divergentes dès leur base, et, par suite, nullement imbri. quées ; les éperons de leurs jambes postérieures simples, enfin leurs crochets des tarses non fendus et munis d’une dent parfoïs obsolète, L’abdomen est remarquable par son volume, et les antennes sons tou- jours cylindracées. Presque toutes les espèces ont les élytres rouges, avec des fossettes noires, ou de cette dernière couleur avec des taches rouges ; l’abdomen est lui-même souvent en parlie de cette dernière nuance. MM. Brandt et Erichson, qui ont connu une de ces espèces, se sont contentés d’ex faire une section à part dans le genre Mecoe (1), et M. J. L, Le Conte, qui en a décrit une nouvelle, l’a comprise, ainsi que la précédente, dans son genre CYSTEODEMUS qui suit (2). Maisni Germar ; Portugal. — majalis Linné (lœvigata Oliv.); Europe mér., Algérie, — insignis Touss.-Charp. ; Espagne. — excavatus Leach; patrie inconnue. Aj. : Esp. européennes : M, purpurascens, Germar, Faun. Ins. Europ. XV, 12 (sardous Gené; œnea Casteln.) ; Europe mér.—cyanellus, rugulosus, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 229; Grèce. — rufipes, Bremi, Stettin. entom. Zeit. 1855, p. 199 (violaceus immaturus) ; Suisse.— pygmœus, L. Redtenb.Faun. * Austr, éd. 1, p.619.— Esp. asiatiques : A. Olivieri, Chevrol. in Guérin-Méney, Mag. d. Zool.; Ins. 1833, pl. 57; Mésopotamie? — exaratus, Falderm. Faun. entom. Trarsc. IL, p. 116; Russie mér. — cœlalus, sericellus, Reïche et De Saulcy, Ann. d, 1. Soc. entom. 1857, p. 271; Palestine. — Esp. du Japon: M. coarctata, Motsch. Etud. entom. Ann. VI, p. 35.— Esp, africaines : M. fo- veolatus, Guérin-Ménev. Rev. Zool. 1842, p. 338; Tripoli. — affinis, maculi- frons, plicatipennis, nanus, Lucas, Explor, d. l'Algér.; Entom. p. 308; Algé- rie, — austrinus, flavicornis, Wollast. Ins. Maderens. p. 527; Madère. — Chevrolatii, Coquer. Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 86; et Ann. d. 1.Soc.en- tom. 1852, p. 395, pl. 9, £.3; Madagascar.— Esp. de l’Amér. du nord: M. an- gusticollis, Say, Journ. of the Acad, of Philad. IL, p. 280. — cordilleræ, Che- vrol. in Guérin-Ménev. Icon. ; Ins. p.133, pl. 35, £. 6; Mexique. — sérigulosus, Mannerh. Bull, Mosc. 1852, n° 2, p. 349; île Kodiak, Californie bor.— partus, Haldem. in Stansbury’s Exped. to Utah; Append. C, p. 377; Utah, —rugipen- nis, mœrens, perplezus, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VL p.328; Etats-Unis atlantiques. — sublævis, J. L. Le Conte, ibid. VII, p. 84, Nouveau-Mexique. — Esp. de l’Amér. du Sud : M. Saulcyi, Guérin-Ménev. Mag. d, Zool.; Ins. 1833, pl. 100; Pérou (ile San-Lorenzo). (1) M. cancellatus, Brandt et Erichs. loc, cit. p. 141, pl. 8, f. 9; Mexique. (2) C. vittatus, 3.L. Le Conte, Proceed. of the Acad, of Philad, VI, p. 330; Nouveau-Mexique. Je pense qu’il faut rapporter ici tous les Mecoe américains qui suivent, bien que les auteurs qui les ont décrits se soient presque constamment abstenus de mentionner l'absence d’imbrication des élytres, la simplicité de l’éperon externe ee Fe RÉ cle " MÉLOÏDES VRAIS. "661 lune ni l'autre de ces deux opinions ne me parait acceptable, et je crois que ces insectes doivent former un genre à part. CYSTEODEMUS. J. L. Le CoNxe, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.158. Front plat. — Antennes cylindracées, à articles 2 très-court, 3 un peu plus long que les suivants, 11 notablement plus grand que 10, atténué au bout. — Prothorax transversal, tantôt pentagonal, avec ses angles latéraux aigus (Wäslizeni), tantôt arrondi sur les côtés et armé en dessus de deux robustes épines redressées et divergentes (arma- tus). — Ecusson petit, triangulaire. — Elytres connées, de consistance normale, très-amples, ventrues, recouvrant en entier l'abdomen, réunies par une suture droite, conjointement échancrées et diver- gentes à leur extrémité. — Pattes filiformes; éperon externe des jambes postérieures simple ; tarses non fendus, munis d’une dent à leur base. — Le surplus comme chez les MELoe. Ces insectes ont, comme on le voit, plusieurs points importants en commun avec les MeLoE américains dont il vient d’être question; mais la forme de leurs élytres est trop différente pour qu’on puisse leur associer ceux-ci. M. J. L. Conte en décrit deux assez grandes et belles espèces : l’une (armatus) découverte par lui sur les bords du Rio- Colorado, l’autre (Wäslizeni) originaire du Nouveau-Mexique. Toutes deux sont d’un beau bleu, très-foncé et mat chez la première, {rès- brillant chez la seconde, et ont leurs élytres couvertes de fossettes qui les font paraitre gaufrées ; mais ces organes diffèrent sous le rapport de la forme : chez l’armatus, ils sont déprimés sur le disque, avec les côtés postérieurs largement verticaux, tandis qu'ils sont sphériques chez le Wislizeni. Celui-ci m'est inconnu en nature; je dois un exem- plaire de celui-là à l'amitié de M. J. L. Le Conte. Ces insectes figurent parmi les plus remarquables de la famille. HENOUS. Hazpem. in Sranspur. Exped, to Utah; Append, C, p. 377. Organes buccaux et tête des MELOE. — Antennes assez longues, mé- diocrement robustes, subsétacées, à articles obconiques : 4 allongé et des jambes postérieures et la dent des crochets des tarses : M. chiliensis, Gué- rin-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 108, Ins. pl. 5, £.12; Chili.—collegialis, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.;Ins. 1836, pl. 169; Andes du Pérou (Chimborazo). —humeralis, andensis, Guérin-Ménev. Revue z0ol. 1842, p. 338; même pays?; le second a les crochets des tarses inermes. —- miniaccomaculatus, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 200, pl. 15, f. 6; Bolivia. — pustulatus, stenopterus, Evichs. Archiv, 1847, [, p. 1233 Pérou. — sanguinolentus, costipennis, par- vus, cancellatus, Solier in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p.283; Chili. 662 MÉLOÏDES. s robuste, 2 très-court, 3 deux fois plus long qué lé suivant, 4-11 décrois. sant graduellement. — Yeux des Meros. — Prothorax un peu plis long que large, atténué en avant, légèrement échancré à sa base, — Ecusson petit, en triangle rectiligne. — Elytres un peu plus courtes que l’abdomen, convexes, graduellement élargies en arrière, non im- briquées, obliquement tronquées à leur extrémité. — Pattes des MeLor; éperon externe des jambes postérieures élargi, concave et obtus au bout; crochets fendus; leurs divisions d’égale longueur. Le genre ne comprend que le Meloe conferta de Say (1), insecte de l’Amérique du Nord, répardu depuis le territoire du Missouri jusqu'au Mexique, et qui paraît assez commun dans cette vaste étendue de pays, Il est de la taille des MeLor de troisième grandeur, d’un noir opaque et revêtu d’une fine pubescence couchée, peu abondante et grisâtre, M. J, L. Le Conte (2) dit que l'abdomen de la femelle, quand il est disteadu par les œufs, présente de chaque côté un large espace mem- braneux qui sépare ses arceaux inférieurs des supérieurs (4). TRIBU II. CANTHARIDES. Méiasternum allongé. — Hanches intermédiaires distantes des pos- térie ares. — Ecusson au moins médiocre. — Epipleures des élytres laissant à découvert les parapleures méso- et métathoraciques. —Corps presque toujours ailé. : Quoique cette tribu, très-riche en espèces, soit en même temps fort homogène, il y a des caractères suffisants pour la diviser en cinq groupes secondaires propres à faciliter son étude. * I. Lobes des mâchoires de forme normale. a Epistome tronqué presque au niveau de lin- sertion des antennes. Honnpes, (1) Journ. of the Acad. of Philad. LE, p. 281 (Hen. fechanus, Haldem. loc. cit. pl. 9, f. 12-14). (2) Proceed. of the Acaï, of Philad. VE, p. 330. (3) Il existe dans le territoire du Missouri, une espèce de Canrnais aptère (Lytta segmenta, Say, Journ. of the Acad, of Philad, LE, p. 303) qui reproduit plusieurs des caractères du genre actuel, notamment la petitesse de l'écusson. M. 3. L. Le-Conte (Proceed. loc. cit. p. 342) a signalé cette analogie et ajouté en même temps qu’elle le faisait douter de la convenance de séparer les Henous des Canranis. Mais ni le métasternum de cet insecte, quoique plus court que chez les Canrmarts, ni ses élytres qui laissent à découvert les para- pleures méso- et métathoraciques, ne sont ceux des Méloïdes vrais. C’est un genre nouveau à établir aux dépens des CaNTHARIS. F— = ; LL CANTHARIDES. 663. aa Epistome dépassant l’insertion des antennes, b Elytres recouvrant en entier l’abdomen, non déhiscentes, Antennes arquées, en massue, parfois difformes chez les D: MYLABRIDES, Antennes droites, de forme variable, jamais en massue. CANTHARIDES VRAIES, bb Elytres abrégées, rétrécies en arrière, déhis- centes. SITARIDES, IL Lobe externe des mâchoires allongé en forme de filet. NÉMOGNATHIDES. Groupe 1. Horiides. Lobes des mâchorres de forme normale. — Epistome tronqué pres- que au niveau de l'insertion des antennes. — Celles-ci de onze äfti- cles, droites et filiformes. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen, non déhiscentes. Latreille, ainsi que je l'ai dit plus haut (p. 657), a fait de de sectes une tribu à part. Mais de tous les caractères qu’il assigne à € dernière, il n'en est qu’un seul, la petitesse du labre, qui soit étrangère aux Méloïdes, lesquels opt toujours cet organe fort apparent. Il en à omis un autre plus essentiel, le mode d'insertion des aritennes qui s’articulent presque avec les angles antérieurs de l’épistome. Ce der- nier est en outre séparé du front par une suture plus fine que de coù- tume et même sujette à s’oblitérer. Toutes ces particularités, non plus que le grand développement qu’acquièrent parfois la tête et les cuisses postérieures chez les mâles, ne me paraissent avoir une valeur Sufi- sante pour qu’on puisse faire de ces insectes une famille distincte. Ils sont peu nombreux et ne constituent que les deux genres sui- vants : . IL Tête grande, aussi large au moins que le prothorax : Horia. II, — médiocre, plus étroite — Cissites. HORIA. Fas. Mant. Ins. 1, p. 164 (1). Menton et languette petits; le premier ogival ou arrondi en avant, la seconde sinuée ou bifide avec ses lobes divergents. — Dernier article des palpes ovalaire, beaucoup plus court que le précédent. — Lobes des mâchoires cornés; linterne très-petit, l’externe épais, grand et (1) Syn. LywexyLon Fab., olim, — Cucusus Fab., Sweder. A is 664 MÉLOÏDES. ovalaire. — Mandibules de grandeur variable, robustes, unidentées avant leur extrémité. — Labre petit, arrondi en avant, parfois (cepha- lotes) presque nul. — Tête au moins aussi large que le prothorax, transyersalement trapéziforme, plane en dessus. — Yeux médiocres, transversaux, lunulés, subdéprimés. — Antennes robustes, comprimées, au plus atteignant la base du prothorax, à articles 4 médiocre, 2 court, 3 de longueur variable, 4-10 subégaux, 11 un peu plus grand que 10, oblongo-ovale. — Prothorax peu convexe, en carré transversal régu- lier, ou un peu rétréci à sa base (maculata), arrondi aux angles, échan- cré en are au milieu de son bord antérieur. — Evcusson très-grand, en triangle curvNigne allongé. — Elytres allongées, parallèles, isolément arrondies à leur extrémité. — Pattes comprimées; cuisses médiocre- ment robustes ; jambes munies de courts éperons ; tarses longs, fine- ment hispides en dessous; le 1 et le dernier de leurs articles allongés; crochets robustes, fendus; leur division supérieure crochue, pectinée, l’inférieure grêle, plus courte et soudée à sa base avec la précédente, — Corps glabre. Les mâles diffèrent des femelles par leur tête un peu plus forte, FA cuisses postérieures légèrement renflées et leur dernier segment . ominal fendu ou échancré. Le genre comprend en ce moment trois espèces qui peuvent être réparties dans deux sections qui sont en rapport avec leur distribution géographique. Chez deux, propres à l’Amérique du Sud (1), la tête est relativement médiocre dans les deux sexes, avec les mandibules courtes ; les articles 2-3 des antennes sont égaux et plus courts que les suivants; les élytres tachetées de noir. Dans la troisième (2), qui habite les Indes orientales, la tête est plus forte, surtout chez le mâle, avec les mandibules plus longues qu’elle dans le même sexe, et le 3° article des antennes pas plus court que le 4°; les élytres sont unicolores. Ces insectes sont tous fort grands ot ont une livrée analogue; les espèces américaines sont d’un fauve testacé, celle des Indes orientales d’un rouge de cinabre brillant; toutes ont les parties de la bouche, les antennes et les pattes (ces dernières au moins en partie), noires. Il existe en outre dans l'Amérique du Nord, deux espèces (3) beau- (1) Cucuj. maculatus, Sweder. Act, Holmiens. 1787, p. 199, pl. 8, f. 8; Oliv., Fab. ; Cayenne, Colombie, Antilles.— }. apicalis, Perty, Del. anim, art. Brasil. p 66, pl. 13, f.14; Brésil. (2) H. cephalotes, Oliv. {ns. NE, 53, p. 5, pl. 1, f.3 (H. maæillosa Fab.); Java, Sumatra; Olivier l’iudique à tort comme de l'Amérique méridionale. (3) H. sanguinipennis, Say, Journ. of the Acad. of Philad, If, p.279; Mas- : sachusets. — Stansburii, Häldem. in Stansbury’s Exped. to Utah; Apperd. C, p-377; grand lac Salé. — Je ne connais que la première de ces espèces ; elle est aptère, tandis que la seconde est ailée. Elle diffère des espèces typiques par » CANTHARIDES. 665 coup plus petites que les précédentes, et qui m'en paraissent généri- quement distinctes. CISSITES. Larr. Nouv, Dict. d'Hist. nat. XXIV, p. 154. Tôte relativement petite, plus étroite que le prothorax, transversa- jement rhomboïdale., — Yeux grands, assez saillants, transversaux, lunulés. — Tarses très-robustes et très-comprimés, beaucoup plus hauts que larges. — Le reste comme chez les Honia. Latreille, après avoir fondé ce genre, l’a réuni aux Horta dans ses ouvrages subséquents, et les auteurs qui en ont parlé après lui, ont suivi son opinion. On en adopte, ce me semble, qui sont moins dis- tincts. Il a pour type l’Horia testacea de Fabricius (1), grand insecte des Judes orientales, d’un fauve testacé, avec les mêmes parties noires que chez les espèces du genre précédent. Le mâle se distingue de la femelle par ses pattes plus robustes dans toutes leurs parties, et ses cuisses postérieures très-grosses, armées près de leur extrémité en dessous, de cinq dents aiguës, dont deux internes et trois externes; l'antérieure de celles-ci est très-longue. M. De Castelnau en a décrit une seconde espèce (2) du Sénégal que je ne connais pas. GRouPE II. Mylabrides. » Lobes des mâchoires de forme normale. — Episiome dépassant no- tablement le niveau de l'insertion des antennes. — Celles-ci de huit à anze arlicles, arquées, toujours en massue chez les femelles, parfois difformes chez les mâles. — Elytres recouvrant en entier l’abdomen, non déhiscentes. — Crochets des tarses fendus, à divisions égales, la supérieure non pectinée. La forme particulière des antennes constitue le caractère essentiel de ce groupe. Il est, en même temps, le seul de la famille dans lequel le nombre des articles de ces organes tombe souvent au-dessous de le dernier article de ses palpes maxillaires plus long que le pénultième; ses mandibules inermes en dedans et très-aiguës au hout; sa tête plutôt en trian- gle curviligne que trapéziforme; ses antennes non comprimées et formées d'articles obconiques ; enfin ses tarses plus courts, surtout les postérieurs. (1) Mant, Ins. p. 1, p.164; Syst. EL. IL, p.86 (o Cucuj. clavipes Fab. olim.) ; Oliv. etc. (2) Hor. senegalensis, De Casteln. Hist. nat, d. Col. II, p.280; M. De Castelnau à placé cet insecte parmi les Hona ; mais il résulte de sa description elle-même qu’il appartient au genre actuel. : “dt 666 MÉLOÏDES. one. Ses espèces sont nombreuses, mais rentrent toutes dans. les deux genres suivants, qui sont exclusivement propres à l’ancien continent, 1, Antennes insérées au-dessous dé la suture de l’épistome : Cerocoma. Il. _ au-dessus — — Mylabris. GEROGOMA. Georr. Hist. à. Ins. d. env. d. Paris. 1, p. 357 (1). Mes : Menton variable, transversal ou non, quadrangulaire où ré tréei en avant, plus ou moins concave, — Languette coriace, saillante, bilobée, — Lobes des mâchoires grèles; l’interne petit, accolé à l’ex- terne, celui-ci allongé. — Palpes labiaux grèles; les maxillaires très- robustes, leurs deux ou trois derniers articles subvésiculeux, le der- nier obtus où tronqué au bout. — Mandibules minces, allongées, droites, puis arquées et assez aiguës au bout, munies, au oôlé in- terne, d’une lamelle membranense. — Labre aussi long que les man- dibules, lanciforme, canaliculé dans sa moitié terminale. — Téte courte; épistome séparé du front par un sillon transversal. — Yeux grands, un peu saillants, allongés, transversaux, entiers. — Antennes de neuf articles, insérées immédiatement au-dessous de la suture de l’épistome, robustes, courtes, pendantes; monstrueuses; leur dernier artcle plus grand que les autres. — Prothorax au moins aussi long que large, peu convexe, un peu rétréci en avant, tronqué ou légèro- ment arrondi à sa base, tous ses angles largement nent médiocre. — Elytres flexibles, un peu plus larges que le prothorar y allongées, parallèles, presque planes en dessus, plus ou moins échan- « crées à leur base. — Fattes longues; cuisses comprimées ; jambes an: térieures difformes, les éperons de toutes courts; tarses longs, les quatre 4° articles des antérieurs plus ou moins dilatés, en général oblongo-ovales. — Dernier segment abdominal diversement excavé ou échancré. — Corps villeux, les élytres moins que le reste. Femelles : Organes buccaux plus solides et moins allongés. — Palpes grèles, le dernier article des labiaux subcylindrique, celui des maxil: laires en triangle très-allongé. — Antermes très-robustes, grossissant graduellement et fortement, à articles 4 grand, obconique, 2 plus court que 3, 4-8 graduellement transversaux, 41 beaucoup plus grand queles précédents, plus où moins subréniforme. — Jambes et tarses anté- rieurs simples. — Dernier segment abdominal entier. Un des genres les plus tranchés de la famille. Ses espèces sont de taille moyenne et ornées de couleurs métalliques qui varient du bronzé au vert doré et au bleu brillant; les antennes des mâles, une (1) Syn. Mecowes, Piller u. Mitterb. Itér in Posegan. — Mecos Linné. : CANTHARIDES. 667 partie des paltes, et parfois l’abdomen, sont seuls sujets à devenir d’un jeune légèrement orangé. Les premiers de ces organes, dans le sexe en question, sônt les plus bizarres qui existent parmi les Coléoptères, et défient toute description. Les CEROCOMA sont presque essentiellement asiatiques et méditerra- néennes; la plus répandue de leurs espèces (Schwfferi) dans l'Europe occidentale, ne parait pas dépasser, au nord, la Belgique; en Asie, ily en a jusque dans la Sibérie méridionale. Elles se trouvent sur les fleurs pendant la belle saison, et déploient beaucoup d’agilité dans leurs mouvements quand le temps est chaud. On n’en connaît qu'une démi-douzaine d’espècés (1). MYLABRIS. Fas. Sysf. Entom. p. 261 (2). Meuton grand, plus ou moins rétréci, et arrondi en avant. — Lan- . guette subcordiforme, sinuée antérieurement. — Palpes filiformes, leur dernier article légèrément sécuriforme. — Lobes des mâchoires cornés, arqués et ciliés, l’externe plus grand que l’interne. — Mandi- bules entières au bout, munies en dedans d’une lamelle coriace, et en général d’une dent. — Labre saillant, rétréci à sa base, sinué en avant, avec ses angles arrondis. — Tête courte, son épistome séparé du front par un sillon très-marqué et placé sur un plan inférieur à ce dernier, arrondi ou tronqué en avant. — Yeux grands, faiblement ou à peine échancrés, — Antennes insérées immédiatement en arrière de la suture de l’épistome, au plus médiocres, robustes, arquées, de onze, dix, neuf ou huit articles : { assez long, subeylindrique, 2 court, ob- conique, 3 plus long que les suivants ; ceux-ci formant peu à peu une massue ovale ou en forme de bouton; le dernier toujours plus grand que les autres.—Prothorax plus étroit que la tête et les élytres, trans- versal où non, souvent rétréci en avant, un peu arrondi à sa base, — Ecusson médiocre. — Elytres allongées, convexes, peu à peu élargies en arrière, ou cylindriques, largement et isolément arrondies à leur (1) C. Schæfferi, Schreberi (Schæfferi Rossi) Europe, Asie; Wahlii (Schre- beri ® Schænb., Ilig; Wagneri, Küster, Die Kæf. Europ. Il, 32), Algérie ; Fab. Syst. EL I, p. 74. — Muhlfeldii, Schænh. Syn. Ins. IN, Append. p. 13; Europe or, — Stevenii, Fischer d, Waldh. Entom, d. 1. Russ. IL, p.227; Russie mér.— Kunsei, Walt, Isis, 1838, p- 465; Turquie. — Scovitzii (Olivieri Dej.), festiva (Schreberi) Falderm, Fauu. entom. Transe. Il, p. 117; Russie mér. — micans, Ménétr. Cat. rais. p. 206 (Faldermanni Casteln,); même pays. (2) Sy. Convna, Billberg, Monogr. Mylabr. p. 73.— Hycroeus (Gorvwa) Latr. Règo. anim. éd.1, HE, p. 317; nom postérieur de quatre ans à celui de Billberg. — Dices (Convna) Dej. Cat. 64. 2, p. 221. — Decaroma, Dej. ibid. p. 221.—Ac- TENQDIA, Casteln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 268.— Anirumema (AcTENODIA) Chevrol. in Guérin-Ménev. Iconogr.; Ins. texte p.131.—Meroe Linné, Thunb., etc. 668° MÉLOÏDES. extrémité. — Pattes longues; cuisses et jambes linéaires, les éperons de celles-ci grands, simples ; tarses longs, un peu comprimés. —Corps hérissé de poils redressés, en général peu abondants, et parfois nuls sur les élytres. Genre le plus nombreux de la famille, avec les Canrmanis, et ex- elusivement propre à l’ancien continent (1), mais d’une étude excessi- ment difficile, par suite de l’homogénéité de ses espèces, sous le rap- port de la forme générale, tandis que le dessin que présentent leurs élytres varie à l'infini, et peut disparaitre complètement. Il consiste le plus souvent en bandes ou taches jaunes sur un fond noir, ou vice versà; le reste du corps est noir ou, rarement, d’un bleu assez bril- lant. Quelques-uns de ces insectes sont très-grands, et les plus petits sont au moins de taille moyenne. : ; Leurs caractères génériques sont d’une fixité rare parmi les Coléop- tères, à l'exception de celui tiré des antennes, et c’est uniquement sur les variations qu'éprouve le nombre des articles de ces organos, qu'ont été établis les genres mentionnés dans la synonymie, Il y en a onze très-distincts chez les MyLagmis proprement dits (2), (1) 3. B. Fischer (Tentam. consp. Canthar. p. 8 et 12) en a décrit deux es- pèces (dimidiala, chrysuros) du Brésil; mais il est plus que probable qu'il y a là uue erreur d'habitat, ou que ces insectes n’appartiennent pas au genre. (2) Environ 200 espèces sont mentionnées dans les auteurs, donit la moitié sont probablement des variétés ou des doubles emplois. La synouymie de la plupart d’entre elles est dans la plus inextricable confusion, et je doute que jamais on parvienne à la débrouiller. D’après cela il m’a paru inutile de remon- ter au-delà des vingt-cinq ou trente dernières années dans le relevé qui suit. Parmi les auteurs qui n’y figurent pas, les plus essentiels à consulter, non compris Linné, Fabricius, Herbst et Olivier, sont les suivants : Pallas, Icon. Is. p.77. — Thunberg, Nov. Ins. Spec. pars VI; ou éd. Persoon IL, p. 226.— Tauscher, Mém. d. 1, Soc. d. nat. d. Moscou, HI, p. 129. — Gebler, ibid. VI, p. 147, et in Ledeb. Rcise; Ins, p. 137. — Billberg, Monographia Mylabridum, in-80,Holmiæ, 1813, — Schœnherr, Syn. ns, LL; Append, p. 33. — Fischer de Waldheim, Entomogr. d. 1. Russie, II, p. 224. — Guérin-Méneville, Diction. pittor. d’Hist. nat. V, p.550. Esp. européennes : M. caspia, aulica, alpina, Ménétr. Cat. rais. p. 206; Russie mér. — Matthesii, cirgulata, superba, Gebleri, armeniaca, unicolor, eælernepunctata, Falderm. Faun. entom. Transc. IL, p, 120; même pays. — lacera, Küster Die Kæfer Europ. VIL, 49, Dalmatie ; decora, XXIV, 85; Tur- quie. — elegantissima, Zoubkoff, Bull. Mosc. 1837, ne 5, p. 70, pl. 4, f. 4; Russie mér. — Dufour, hieracii, sobrina, Graells, Ann. d. l. Soc. entom. 1851, p. 16; et Mém. d, I. Acad. d. Madrid; Cienc. I, p. 139; Espagne. — maculosopunctata, Amorii, Graells, Mem. d. 1, Commis. d, 1. Mapa Geol. d. Espan. 1855, Zool. p. 175, pl. 4, f. 3,6; même pays.— suspiciosa, scutellata, Rosenh. D. Thiere Andalus. p.229; Andalousie. — Forti, Muls. Col. d. France; Vésic. p.133; France mér. - Esp. africaines : M. capitulata, 12-guttata, Germar, Ins. Spec. nov. p. 171; Cap.—tricincta, rubripennis, litigiosa, Guerini, gilvipes, maura, circumflea, ait = ST re nd. d'OS ER. sp De: 2 - "669 et la massue que forment les derniers est allongée, avec le dernier d’entre eux plus ou moins atténué, et souvent un peu oblique à son extrémité. Chez les Decaroma de Dejean (1), cette massue affecte la même forme, mais il n’y a plus que dix articles, sans que rien indique une fusion de celui qui manque avec un autre. Les Conyna de Billberg (2) ont les antennes plus courtes que dans CANTHARIDES. Wagneri, impressa, lerminata, Silbermanni, curéa, apicalis, contexta, sca- pularis, Ghevrol. in Silberm. Revue entom. V, p. 270; Algérie. — Thunbergi, Cap; oleæ, Algérie; alterna, Cap; Dumolini, Bertrandi, Sénégal; Goudotii, tenebrosa, Algérie; Casteln. Hist. nat, à. Col. I, p.269. — Aæmorrhoa, holo- sericea, maculosa, pubescens, Klug in Ermann, Naturhist. Atlas, p. M ; Gui- née.— menthæ, sysimbrii, incerta, anguluta, Hemprichii, Klug, Symbol. phys. fase. IV, pl. 31, 32; Egypte.—affinis, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 389, pl. 34, f. 2; Algérie. — liquida, tincla, phalerata, tortuosa, 12-guttata, Erichs. | Arehiv, 1843, I, p. 255; Angola. — designata, tristis, flavoguttata, vestila, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. ; Zool. p. 377, pl. 23; Abyssinie.— Dillonit, Guérin-Ménev. in Lefebvr. Voy. en Abyssin.; Zool. p. 323, pl. 5, f. 5; même pays. — dicincta, Bertoloni, Ilustr. rer. Mozamb. Diss. IL, p. 41; Mozambique. — tricolor, Tettensis, bisonata, tripartila, tristigma, pruinosa, serricornis, trifurca, ruficrus, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1854, p.694; Mo- zambique. Esp. asiatiques : M. smaragdina, Gebler, Bull. Mosc, 1841, p. 598; Sibérie. — Tauscheri, Turcoménie ; 11-punctata, octonotata, intermedia, marginata, k 4-signata, Songarie; Fischer d. Waldh. ibid. 1844, I, p. 130.— Mannerheimii, Gebler, Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. IL, p. 103; Sibérie. — ainænula, Mé- nétr. {ns. rec. par Lehm, part. 2, p. 31, pl. 4, f. 14; Turcoménie.— famelica, Ménétr. in Motsch. Etud.entom. Ann. ll, p.36; Chine bor.— cruentata, ma- culiventris, æstuans, duplicata, zonata, scapularis, femorata, nigriplantis, Arabie ; 20-punctata, syriaca, bimaculata, Syrie ; brunnipes, Arabie ; sinuata, Syrie; Klug, Symbol. phys. fase. IV, pl. 31, 32. — pallidomaculata, eæcellens, Klugii, tricingulata, colligata, Husseinii, L. Redterb. Denschrift d. Wien. Acad. I; Perse mér. — cæruleomaculata, 6-notata, L. Redtenb, in Russeg: Reise ; p. 987; Syrie. — infersecta, Reiche et de Saulcy, Ann. d, 1. Soc, entom. 1857, p. 274; Syrie. Esp. du Cachemire : M. Jaquemontii, Blanch. in Jaquem. Voy. dans l'Inde; Ins. (1) Mel. lunata, Pallas, Icon. Ins. p. 79, Tab. E, f. 5 a-b; Thu»nb., Oliv., Fab., ete; Cap. — Myl. africana, Oliv. Entom. IL, 47, p. 12, pl. 2, f. 21 (Mel. 10-punctata Thunb.); Cap. — Myl. scabrata, Arabie; 18-punctata, Egypte; Klug, Symb. phys. fase. LV, pl. 32. — Dec. minula, Cap; Rouœii, Indes or.; Casteln. Hist. nat. d, Col. IL, p. 268.— Myl. decorala, Erichs. Archi, 1843, I, p. 257 ; Angola. — Dec. Burmeisteri, Bertoloni, Il. rer. nat, Mozamb. Diss. IL, p. 42; Mozambique.— Myl. catenata, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Acad, 1854, p.695; mème pays. (2) Myl. Hermanniæ, argentata (Cerocoma ocellaris Oliv.), Fab. Syst. EI. I, p. 83; Sénégal. — M. Billbergii, Schœnh. Syn. HU; Append. p. 33; Europe 670 MÉLOÏDES. les deux groupes précédents, et elles ne présentent plus que neuf ar- teles, dont le dernier, très-gros, affecte des formes variables. Un Ves- tige d’un dixième article se voit quelquefois chez leurs femelles. Les Acrenonia Castelnau (1) n’en diffèrent qu’en ce que, chez elles, le nombre des articles est réduit à huit. La remarque concer- nant les femelles du groupe précédent s'applique également aux leurs. e La régularité avec laquelle décroît le nombre de ces articles, et l'ab- sence complète d’autres caractères distinctifs, montrent que ces genres, quoique assez généralement adoptés, n’ont qu’une valeur de sections, Les Myragris sont essentiellement méditerranéens, africains et asia- tiques. Ils fréquentent de préférence les pays de plaines et ne mon- trant quelque vivacité dans leurs mouvements que sous L'action des rayons du soleil. Les auteurs s'accordent à les dépoindre comme des insectes plus lourds que les Canrmanis, dont ils-ont les habitudes grégaires. GROUPE III. Cantharides vraies. Lobes des mâchoires de forme normale, — Epistome dépassant no- tablement le niveau de l'insertion des antennes. — Celles-ci de. one articles, droites, de forme variable, mais jamais en massue aubout. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen, faiblement ou non déhis- centes à leur extrémité. > La classification de ces insectes présente des difficultés sérieuses, par suite des modifications que subissent leur forme générale et la plupart de leurs organes. Les antennes et le prothorax, sont surtout remarqua- bles sous ce rapport. Les premières, auxquelles la plupart des auteurs attribuent un rôle important, ne donnent que des caractères vagues et le plus souvent sans limites appréciables. A l'exemple de M. J. L. Le Conte, dans son travail sur les espèces de l'Amérique du Nord (2), j'ai pris pour point de départ, dans l’arrangement des genres assez.n9m- mér. — Hycl. ocellatus, Egypte; mylabroides, Angola; Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p.267. M. De Castelnau attribue à Olivier la description de la pre- mière de ces espèces, mais cet auteur n’en fait mention nulle part. — M. li- grina, Klug, Symbol. phys. faso, IV, pl. 32; Arabie, — H, 12-punctalus, Ghevrol: in Guérin-Ménev: {con.; Ans. p.132 (H.10-guttatus, Casteln, loc. cit.) ; Sénégal. — H. distinctus, Ghevrol. in Silbeem. Revue entom. V, p. 269; AI- gérie. — Dic. apicicornis, Guérin-Ménev. in Lefebvr. Voy. en Abyssin.; Entom. p.324, pl. 4, £ 6; Abyssinie, — Myl. lanuginosa, Gerstæck. Monatsber. d, “Berlin. Acad. 1854, p. 695 ; Mozambique. (1)°Myl. 10-guttata, Billb. Mon. Mylabr. p. 45, pl. 5, f. 5 (Acten. guttala, Gasteln. loc. cit.); Cup. — M. jucunda, chrysomelina, Erichs.-Archiv, 1843, 1, p.257 ; Angola. : (2) Proceed. of:the:Acad: of Philad: VI, p. 328. CANTHANIDES. ‘674 breux qui suivent, la structure des crochets des tarses. Le groupe, du reste, est à peine séparé du suivant, les Apazus qui le terminent étant très-voisins de certaines SITARIS. 11 y à de ces insectes dans la plupart dés régions du globe, et c’est parmi eux que se trouvent les seules espèces de la famille qui existent en Australie. L'Europe a des représentants de la moitié des quinze genres qui suivent. L Division supérieure des crochets dès tarses non pectinée; l’inférieure ra- rement remplacée par une dent. a Pénuiltième art. des tarses bilobé ou échancré. Antennes dentées en scie : Eletica. — filiformes : Tetraonyæ. aa Pénultième art. des tarses entier. ù Yeux longitudinaux ; antennés inséréés sur le front : Phodaga. bb — transversaux; _ on avant des yeux. e Crochets des tarses non fendus, unidentés : Tefrodera. ec — fendus. d Antènnes longues, jamais très-robustes ni fusiformes. Pénultième art: des tarses poslér. allongé, cylindrique : Cantharis. — — court, triangulaire : Spastica. dd Antennes très-courtes, robustes, subfusiformes : OEnas. Division supérieure des crochets des tarses pectinée. e Elytres non rétrécies ni déhiscentes à leur extrémité. f Dernier art. des palpes max. déprimé et triangulaire. g Proiliorax carré ou atténué en avant, non fovéolé niinégal en dessus. Anteñnes grossissant un peu à leur extrémité : Lydus. — filiformes : Alosimus. gg Prothorax allongé, conique. Division infér. des crochets des tarses grêle, filiforme : Sybaris. — — lagge, ovale : Cephaloon. ggg Prothorax carré ou anguleux sur les n À tubuleux en avant, très- inégal en dessus. Antennes comprimées; leurs articles intermédiaires dilatés : Pa- lœstra. : Antennes filiformes; leurs articles intermédiaires obconiques : Tmne- sidera. ff Dernier art. des palpes max. ovalaire : Zonitis. ee Elytres isolément rétrécies el déhiscentes à leur extrémité : Apalus. Genre incerlæ sedis : Palæstrida. TR 1672 MÉLOÏDES. ELETICA. Des. Cat. 6d, 3, p.245. Menton fortement transversal, arrondi en avant. — Languette éva- sée et sinuée antérieurement. — Palpes labiaux courts et grêles, leur dernier article cylindrique ; les maxillaires assez robustes, à article 4 déprimé et faiblement triangulaire. — Mandibales robustes, obtuses au bout. — Labre transversal, échancré ; ses lobes arrondis, — Tite assez longue, à vertex saillant ; épistome déclive, tronqué en avant, — Yeux transversaux entiers. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, déprimées, à articles 4 allongé et arqué, 2 très-court, 3 beaucoup plus long que les suivants, denté en scie, ainsi que 4-10, ceux-ci décroissant peu à peu, 11 terminé par un faux article. — Pro- thorax aussi long que large, convexe en arrière, coupé carrément à sa base, arrondi sur les côtés, fortement rétréci et brièvement tubuleux en avant. — Ecusson grand. — Elytres allongées, parallèles, médio- crement convexes, conjointement arrondies au bout, — Pattes lon- gues, comprimées; cuisses assez robustes; les quatre jambes anté- rieures un peu arquées, planes et granuleuses sur leur tranche externe; éperon externe des postérieures élargi, concave et dilaté au bout; tarses allongés, leurs articles, sauf le dernier, échancrés au bout; crochets inermes, fendus; la division infémeure très-grèle, par- tant d’une forte dent basilaire de la supérieure. — Corps allongé, glabre en dessus, à téguments solides. Genre très-distinct (1) établi sur une espèce de la Guinée, que Fabricius seul a décrite (:), et qui est l’une des plus remarquables de la famille. Elle est de grande taille, et ses téguments sont aussi solides que dans le commun des Coléoptères, rugueux sur les élytres et le front, lisses sur le prothorax et le vertex de la tête. Le mâle diffère de la femelle par sa taille beaucoup plus petite, la présence d'un sixième segment abdominal, quelques rides très-saillantes à la base de ses élytres, ses quatre tarses antérieurs assez fortement élargis, enfin par ses couleurs. Il est noir, avec toute la partie supérieure du corps d’un beau rougege cinabre un peu jaune, tandis que la femelle (1) I y a lieu de s'étonner qu'Érichscn (in Agass. Nomencl. zool.; Col. p. 61) ne l'ait pas admis et l’ait réuni aux CanTHARIS. (2) Syst. EL. IL, p. 78. Il est évident que Fabricius n’a connu que des femelles et qu'il a décrit deux fois l'espèce sous le nom de bipustulata et de rufa; Dejean lui a conservé ce dernier, et, je crois, avec raison. M. J. B. Fischer (Tentam. consp. Cantharid) a cru ces deux espèces distinctes et il a placé (p. 14) la bipustulata parmi les OEnas et la rufa parmi les Lyrra (p.18). Or, Fabricius dit, en parlant de lu première : « Antennæ serratæ, » ce qui ne convient mani- festement pas à un OEnas. CANTHARIDES. 6173 est noire, avec le vertex, les côtés du prothorax, la suture et les bords latéraux des élytres dans leur moitié antérieure, jaunes. Ce dessin varie, du reste, beaucoup, et j'ai vu des exemplaires de ce sexe dont les élytres étaient entièrement noires. : TETRAONYX, Larr. in Huws. et Bowpz. Obs. d. Zoo!. IL, p. 160 (1). Menton transversal ou non, rétréci et tronqué en avant. — Lan- guette évasée, avec son hord antérieur sinué. — Palpes labiaux courts et grêles, leur dernier article ovoïde ou ovalaire; les maxillaires ro- bustes, à article 4 légèrement triangulaire. — Mandibules courtes, entières au bout. — Labre transversal, plus ou moins sinué en avant. — Tôte trigone, à vertex en général un peu échancré. — Yeux trans- versaux, faiblement échancrés, parfois presque entiers. — Antennes notablement, plus longues que le prothorax, médiocrement robustes, fliformes, à articles légèrement obconiques : 4 médiocre , 2 court, 3 de longueur. variable, ainsi que 413 calui-ci atténué au bout, les autres subégaux. — Prothorax transversal, rectiligne ou arrondi sur les côtés, en général trisinué à sa base, brièvement tubuleux en avant. — Ecusson médiocre ou assez grand. — Elytres de longueur variable, subparalièles, assez convexes, conjointement arrondies à leur extré- mité. — Pattes assez robustes; cuisses comprimées; jambes un peu aquées ; l’éperon externe des postérieures plus robuste que l’interne ; tarses tantôt assez grêles, tantôt déprimés ; leurs articles, sauf parfois aux postérieurs, et le dernier de tous, plus ou moins échancrés ou bi- lobés et revêtus d’une fine brosse en dessous; crochets fendus, inermes; leurs divisions égales. — Corps finement pubescent, à téguments de consistance normale. Les mâles, outre un sixième segment abdominal en sus, ont le 5° profondément échancré, du moins chez les espèces que j'ai sous les yeux; mais je ne suisgascertain qu'il n’en est pas de même parfois chez les femelles. Je ne trouve aucune différence bien sersible, sous le rapport des tarses, entre les deux sexes. Le genre est exclusivement américain et comprend des espèces, les unes (par ex. 6-guttatus, 8-maculatus, crassus) de grande taille et de forme très-robuste, les autres (par ex. cruciatus) petites et se rappro- chant, par leur facies, de certaines NemocNara. Leur système de coloration est très-varié. On en a décrit, à l'heure qu'il est, une vingtaine (2). (1) Syn. Apazus Fab, — Lyrra Klug, J, B. Fischer. (2) Esp, de l’Amér. du Sud : T. octomaculatus, Latr. loc. cit. pl. 16, f.7; Colombie. — Lyt. 6-guttata, trinotata, mylabrina, crassa, Klug, Nov. Act. Coléoptéres. Tome V. 43 «dit 2 6741 MÉLOÏDES: PHODAGA: J. L. Le Core, Proceed. of the Acad. of Philad. IX, p.76. Menton transversalement hexagonal. — Languette évasée et échan- crée en avant. — Palpes robustes; le dernier article des labiaux petit, ovalaire; celui: des maxillaires un peu triangulaire. — Mandibules très-robustes, brusquement arquées, bifides au bout. — Labre sinué en avant, avec:ses angles: arrondis. — Tôte assez allongée, plane sur le front; son vertèx très-saillant, ogival. — Yeux allongés, longitu- dinaux, entiers, débordés par les côtés de la tête. — Antennes insé rées sur le front au bord interne des yeux, robustes, plus courtes que la tête, cylindracées: et atténuées au bout, à articles 2 très-court, 3-10 subégaux, 11 ovalaire, atténué. — Prothorax subtransversal, convexe, déclive et tubuleux'en avant. — Ecusson médiocre. — Elytres allongées, comprimées, avec leur suture tranchanté en arrière, paras boliquement arrondies chacune et un’péu déhiscentes à leur extré mité. — Pattes très-longues; éperons des jambes postérieures grôlés, itégaux ; tarses comprimés, densément épineux en dessous ; crochets fendus, inermés ; la division inférieure plus courte que la supérieure, — Corps presque glabre. Genre très-distinct par la forme des mandibules, la direction des yeux et le mode d'insertion des antennes. Il a pour type une grande et belle espèce (alficeps) originaire de Sonora, dans le Nouveau- Acad, nat. Gurios. XII, p. 449, pl. 41; Brésil. — T. dispar, Germar, Ins. Spec: nov. pi 171; Brésil. — femoratus, ruficollis, maculatus, Brésil; lim- batus, Chili; Casteln. Hist. nat. d. Ins.; Col. M, p.277,— 7-guttatus, Chili; cinctus, Pérou ; Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p° 472. — bicolor, vol- lare, Brésil; bipunctatum, Cayenne; Lepellet. de Saiut-Farg. et A. Serv. En- cyel. méth.; {ns. X, p. 596. — ventralis, Chevrol. in Guérin-Ménev. Icon.; Ins. p.134, pl.35, f. 8: — flavipennis, Guérin-Ménoy, Rev. zoo!. 1843, p. 22; Co- lombie. — fluvipennis (nec Guérin-Ménév.), CAN in Gay, Hist, d. Chile; Zool. V, p: 282; cette espèce diffère des autres par son prothorax rétiéoi en arrière et cordiforme ; Solier, par ce motif, l'a placée dans une sectionparti* culière, qu’il nomme Prcnosess. Esp. des Antilles : T. oruciatus, Casteln. Hist. nat. d. Col. AI, p. 277; Haïty. — cubensis, Ghevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1858, p. 210 ; Cuba. Esp: de l’Amér. du Nord : Apal, 4-maculatus, Fab. Syst. El. IX, p. 29. — frontalis, Chevrol: Col. d, Mexiq. Cent. I, faso. I. — T. fulvus, J, L. Le Conte, Proceed, of the Acad. of Philad. Vi; p. 344; Nouveau-Mexique. J'ignore sur quoi se fondent les auteurs de lEncycl. méthod. (Ins. X, p: 596) et M. Melsheimer (Cat. of the descr. Col. of the Unit.-Stat, p. 146)#pour re= garder comme synonyme du 4-maculatus, la Lytia bimaculata de Klug (Nov. Act. Acad, nat. Curios. loc. cit, p. 448, pl. 41, £. 10), laquelle est au Brésil. Klig, quia fait une section à part des Terraonvx, ne l'y a pas comprise: CANTHARIDES. 6 Mexique, d’un noir profond, mat en dessus, assez brillant en dessous et sur les pattes. L’exemplaire que je dois à l'amitié dé M, J. L. Le Conte, est une femelle. Le mâle, à ce que nous apprénd ce savant entomologiste, a les jambes intermédiaires arquées, fortement élar- gies et profondément excavées tout le long de leur face externe. TEGRODERA. J, L. Le CONTE, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 159. Menton hexagonal. — Languette évasée et sinuée en ayant. — Palpes robustes; leur défnier article triangulaire. — Mandibules courtes, simples au bout. — Labre transversal, sinué, avec ses angles arrondis. — Tête carrée, avec ses angles et son vertex arrondis, plane et profondément tri-sillonnée sur le front. — Yeux médiocres, étroits, transversaux, sublunulés. — Antennes plus courtes que lé prothorax, : assez robustes, cylindrâcées, un peu atténuées au bout, à articles 2tourt, 4-10 égaux, 11 terminé par un appendice conique. — Pro- thorax transversalement pentagonal, plan en dessus et déclive dans sa moitié postérieure, conique en avant. — Ecusson médiocre. — Elytres allongées, très-convexes, comptimées, avec la suture tran- chante dans plus de sa moitié postérieure. — Pattes très-longues; éperons des jambes postérieures tous deux grôles et simples; crochets des tarses non fendus, munis d’une dent basilaire crochuë. — Corps faiblement villeux en dessous, glabre en dessus. Après avoir fondé ce genre sur une belle et grande espèce (T. erosa) découverte par lui en Californie, M. J. L. Le Conte l'a supprimé et réuni aux CANTARIS (1), opinion que je ne saurais partager, la dent des crochets de ses tarses me paraissant un caractère générique suffi- sant, associée comme elle est à une forme insolite dé'la tête et des élytres. Cet insecte, commun en Californie, à ce que dit M. J. L. Le Conte, est de grande taille, noir, avec la tête d’un rouge ferrugineux et les élytres couvertes d’un réseau jaune saillant, dont Jes mailles, serrées * etirrégulières, ne laissent libre que l’extrémité de ces organes. (1) Proceed, of the Acad, of Philad. VI, p. 342. M. J. L. Le Conte se fonde, pour opérer cette réunion, sur l'existence d’une autre espèce de Californie (elegans, Lec. ibid. p. 341), chez laquelle la division inférieure des crochets des tarses est d’un tiers plus courte que la supérieure. Mais à en juger par sa description, cette division serait libre comme de coutume, tandis'qu'ici elle est fonvertie en un crochet. D'ailleurs, cette espèce ne paraît présenter, dans ses autres câractères, rien qui l’éloigne des Epicaura de Dejean. “ D ST « " 676 MÉLOÏDES. CANTHARIS. $ Gsorrn, Hist. d. Ins. d. env, d. Paris, 1, p. 339 (1). Genre aussi nombreux que les Myragnis, mais dont les espèces sont aussi variables, sous tous les rapports, que ces derniers sont homo- gènes, sauf pour le nombre des articles de leurs antennes. Dans l'état actuel de la science, on ne peut lui assigner que des caractères né- galifs. Il se distingue des OEnas par ses antennes jamais très-courtes ni en même temps robustes et fusiformes ; des Lypus et des ALOSIMUS par les crochets de ses tarses non pectinés ; des TEGRODERA par ces mêmes crochets non dentés en dessous; des PHODAGA par ses yeux trans- versaux et que ne débordent pas les côtés de la tête ; des ELeriea et des Terraonyx par le pénultième article des tarses non bilobé; des Spas- mica par ce même article plus ou moins cylindrique, et non court et triangulaire. Les autres genres du groupe ayant les crochets des tarses pectinés s’en distinguent sans peine par ce seul caractère. à Quelques-uns de ces insectes devront incontestablement former des genres nouveaux (2); mais, cela fait, il en restera toujours uno masse considérable qui paraissent devoir résister à toute tentative de cette (1) Syn. Lyrra, Fab. Syst. Entom. p. 260. — Pynora, Errcauta, CausIMa, Dej. Cat. éd. 3, p. 246 et 248; les caractères du second de ces genres ont été exposés par M. L. Redtenbacher, Faun. austr. ed, 1, p. 631. (2) Je citerai principalement : 1° quelques grandes espèces de la côte occi- dentale d'Afrique, remarquables par leurs mandibules très-robustes, saillantes, voütées, triangulairement élargies à leur extrémité ; leur labre très-fortement cordiforme et échaneré ; leurs antennes très-allongées, comprimées, atténuées au bout, souvent villeuses, et dont le {er article est très-grand; enfin leurs tarses également fort longs et revêtus dé brosses fines, denses et villeuses en dessous, Une seule est décrite (Lyt. fuscicornis, Klug in Ermann, Naturhist. Atlas, p. 42), mais il y en plusieurs inédites dans les collections (Épicauta pilipes, flavicornis, œanthocera, Dej. Cat. éd. 3, p. 246), parmi lesquelles unë (Lyt. castaneipennis Deyr.) se fait remarquer par son labre logé dans une dé- pression commune des mandibules. 20 La Lytta segmenta de Say, mentionnée plus haut, p. 661, note 3, et qui fait, jusqu’à un certain point, le passage du genre actuel aux Henous. 30 Plusieurs espèces du Mexique, qui ont quelques-uns des articles de leurs antennes très-allongés, aplatis, lamelliformes ou triangulaires et parfois arqués; ces articles sont tantôl le der, et, à un moindre degré, le 2e, tantôt les 4, 5° et 6e. M. De Castelnau (Hist, nat. d. Col. IL, p. 273) en a décrit une sous le nom de Cantharis spectabilis, et une autre existe, dans le Cat. de Dejean (p.248), sous celui d’Epicauta nodicornis. 4 La Zylta herculeana de Germar (Ins. Spec. nov. p. 172; Pyrola dimi- diata Doj.), très-grande espèce du Bpésil, à tête extrémement allongée , cd : CANTHARIDES. 677 nature. M. Brullé (1) a proposé de réserver le nom de Canrmanis à celles dont les antennes grossissent plus ou moins à leur extrémité (2), et de réserver celui de Lvrra à celles chez qui ces organes sont fili- formes ou sétacés, c'est-à-dire aux Pyrora et aux Ericaura de De- jean (3). Quoique, au premier coup-d’œil, ces deux genres paraissent corroborés par la forme du prothorax, qui est plus où moins ovale ou carré dans le premier, et généralement campanuliforme dans le se- cond, il y a entre eux des passages tels, qu'il est impossible d’en pré- ciser les limites. Quant au genre Causima de Dejean, il a été établi sur une es- pèce (4) du Brésil, à laquelle son prothorax en carré transversal et sa forme courte et robuste donnent complètement le facies de certains TETRAONYX. vblongo-ovale, antennes longues et filiformes, pattes très-grandes, et dont les tarses sont revêtus de brosses villeuses. Il existe en outre, dans les parties occidentales de l'Amérique du Nord, deux espèces qui s’éloignent beaucoup de toutes les autres par leur prothorax voisin de celui de la Tegrodera erosa, c'est-à-dire transversalement pentagonal, plan et déclive en dessus : L. verticalis, J.L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p.35; Californie. — Cooperi, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. ofPhilad. VIL, p. 18; Orégon. Mais ce caractère, étant isolé, ne paraît pas suf- fisamment générique. (1) Expéd. d. Morée; Entom. p. 233. Cette opinion de M. Brullé est au- jourd’hui généralement adeptée par les auteurs de Faunes locales euro- péennes, entre autres par MM. L. Redtenbacher et Mulsant. Elle peut eneflet, se soutenir, lorsque, sur les 150 espèces et au-delà que contient le genre, on n’examine que les deux ou trois qui existent en Europe. (2) C. vesicatoria auctor.; de toute l’Europe. Autour de cette espèce viennent se grouper un certain nombre d’autres, toutes, comme elle, d’un vert doré ou d’un beau bleu que relèvent parfois des bandes ou des taches d’un cuivreux écla- tant, telles que L. segetum, Fab. Syst. EL. Il, p. 76; Algérie. — dives, vittata, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 232, pl. 41, £. 7-9; Grèce. — Bass, Casteln. Hist. nat. Col. IL, p. 272 ; Sicile. — scutellata, Casteln. ibid. p.273; Algérie. — viridissima, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 393, pl. 34, f. 4; même pays. — Menetriesii, optabilis, armeniaca, Falderm. Faun. chtom. Transc. IE, p. 432; Russie mér. — cœrulea, Leuckart in Geigers Magaz. XI, 2, p. 132; Bengale. (3) H serait difficile de dire sur quoi Dejean a fondé son genre Pynora; je présume que c’est sur la forme plus ou moins campanulée ou conique du pro- thorax, combinée avec des antennes filiformes; les espèces sont toutes améri- taines. — Ses Epicaura ne sont représentées en Europe que par les deux sui- vantes : C. dubiu, Oliv. Encycl. méth. Ins. V, p. 279 (verticalis Ilig.) ; de toute l'Europe australe ; — fabellicornis, Germ. Reise n. Dalmat. éd. 2, p. 210 ; Dal- matie (4 L. vidua, Klug, Nov. act. Acad. nat. Curios, XIL, p. 437, pl. 41, £. 7 (C. luctuosa Dej.). — HN y en a uné* seconde espèce de Montevideo : C, Cour- bonii, Guérin-Ménev. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 590 (C. vidua Courbon). 678 MÉLOÏDES. » Les CanrHaAnIS varient trop sous le rapport des couleurs, pour qu’on puisse en rien dire de général; quelques-unes sont presque glabres, d’autres revêtues d’une pubescence abondante, mais toujours cou- chée ; les plus petites sont de taille moyenne. Les espèces américaines que j'ai eu ocvasion d'observer exhalent une odeur beaucoup moins forte que la C. vesicatoria d'Europe et un peu différente. Leurs nom- breuses espèces (1) sont en grande partie concentrées en Afrique, en (1) A celles mentionnées dans les notes précédentes, aj. : Esp. africaines : Zyr. nitidula, Cap; villosa, coccinea,melanocephala, Guinée ; marginata, Cap; ocu- lata, Guinée; hœæmorrhoidalis, Gap; Fab. Syst. EL. IL, p.76.— C, gigas, testacea, fusca, Oliv. Entom. II, 46, p. 7; Sénégal. — vestita, Dussaultii, L. Dufour, Ann. gén. d. Sc. phys. VII, ÿ. 359, pl. 80, f. 3, 6, 7; Sénégal. — sumpluosa, Cap; granulipennis, depressicornis, resplendens, Sénégal; Brucei, Dongola; hirtifer, substrigata, Sénégal; dongolensis, Dongola; Zolofa, Sénégal; De Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 272.—canescens, Klug in Ermann, Naturhist, Atlas, p, #2; Guinée. — œthiops, Latr. in Caillaud, Voy. à Méroé; Ins, p. 16; Abyssinie. — chalybea, vellicuta, thoracica, Erichs. Archiv, 1843, 1, p. 258; Angola. — cyrtana, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 393; Algérie, — rubricollis, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin.; Zool. p. 382, pl. 23, f. 8; Abys- sinie, — pecloralis, lorigera, velata, strangulata, Gerstæck. Monatsber. d, Berlin. Acad. 1854, p. 695; Mozamhique. Esp. asiatiques : Mel. trivittis, clematidis (Fischeri Gebler; Var. bivitils Pall.), caraganæ (Pallasii Gebler), erythrocephala (sibirica, Pall. olim), punc- lata, albivittis, ambusta, Pallas, Icon. Ins. p. 92, Tab, E ; Sibérie, Russie mér, — L. myagri (syriaca var.?), megalocephala, Fisch. d. Waldh. Entom. d. 1]. Russ. II, p. 229; Russie mér.— toguta, Fisch. d, Waldh. Bull. Mosc. 1844, |, p.135 ; Songarie. — L. chinensis, plumicornis, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 274; Chine. — Epic. chinensis, Motsch. Etud. entom. Ann. IL, p. 48; Chine. Esp. des Indes or. : L. ruficollis (tenuicollis Pallas), testacea (melophthal- mos Oliv.) Fab, Syst. EL. IL, p. 78.— L. ruficeps, Ilig. in Wiedem. Archiv, I, 2, p.140. — Actœon, Rouœii, ornala, picta, Casteln. Hist. nat. d, Col, , p. 273, — Epic. rubriceps, limbata, Kollar u.L. Redtenb. in Hügels Kaschm. IV, 2, p: 985. Esp. de l’Amér. du Sud : L. aterrima, hypoleuca, fulvipes, Brésil; adspersa, Buenos-Ayres ; philæmata, æanthocephala, femoralis, signata, diadema, ele- gans, abbreviala, excavata, virgata, scutellaris, aurila, limbata, ‘suturulis, abdominalis, sonata, maculicollis, parallela, depressa, flavicollis, chrysome- lina, laticollis, atripennis, brevis, bimaculata, lineola, nigricornis, Brésil; Klug, Nov. Act. Acad, nat. Gurios. XIT, p.432, pl. 41.— atomaria, suturalis, Germar, Mag. d. Entom. IV, p. 154; Brésil. — fumosu, punctata, Germar, Ins. Spec. nov. p.172; Brésil.— inconstans, grammica, zanthomeros, æmula, an- ceps, J.B. Fischer, Tentam. consp. Cantharid. p, 17; Brésil, — capitata, Cas- teln. Hist. nat. d. Col. I, p. 275; Brésil. — sulcifrons, Chevrol. in Guérin- Ménev. Icon.; Ins, p. 135; Brésil. — femoralis, Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Curios. XVI, Suppl. L p. 251; Chili, — Pyr. viltigera, Lyt. rubriceps, nigro- punctala, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p. 200, pl. 15, f. 7-9; Bolivia. — subvittata, anthracina, flagellaria, Erichs. in Schomb. Guyana, I, p. 596; CANTHARIDES. ‘679 Asie ot en Amérique; cette dernière grande région du globe est celle qui en possède le plus. Il y en a très-peu en Europe et aux Indes orientales. Les Archipels indiens, l'Australie et la Polynésie paraissent én être presque complètement dépourvues. SPASTICA. + Des. Cat. éd, 3, p. 248 (1). Menton transversal, rétréci et tronqué en avant, arrondi sur les côtés à sa base. — Languette évasée et échancrée antérieurement. — Palpes grèles ; le dernier article des labiaux court, subeylisdrique; celui des maxillaires un peu triangulaire. — Mandibules dépassant assez forte- ment le labre, simples au bout. — Labre très-court, sinué en avant. — Tête courte, en triangle curviligne; son col très-grêle. — Yeux trans- versaux, entiers. — Antennes assez longues, grèles, filiformes, à arti- Guyane anglaise. — cavernosa, Courbon, Comptes-Rend. do l’Inst. XLI, 1855, p. 1006; Montevideo. Esp. de l’Amér, du Nord : Mel. cinereus, Forster, Centur. Ins. p.62 (L.mar- ginata Fab. Oliv.).— C. pensylvanica, De Géer, Mém. V, p. 13, pl. 18; £. 1 (L. atrata Fab., Oliv.). — Mel. trichrus, Pallas, Icon. Ins. p.100, tab. E, f. 32. — L. afseliana (sinuata Oliv.), lemniscata, vittata, Fab. Syst. El. LL, p. 78.— C. lineata, Oliv. Entom. Ill, 46, p. 14. — L. strigosa, Schœnh. Syn. Ins. Il; Append. p. 18. — ferruginea (nigricornis Melsheim.), maculata, sphœricollis, Nuttalii, œnea, polita, immaculata, articularis (immaculata var.), albida, re- ticulata, Say, Journ. of the Acad. of Philad. AE, p. 298. — unicolor, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p, 241. — Lytt. cardinalis, Canth. eucera, Pyr. mylabrina, L. funesta, cinctipennis, obesa, 4-maculata, C. rufipennis, Chevrol. Col. 4. Mexiq. Cent. I. — Æpic.-puncticollis, Mannerh.Bull. Mosc. 1843, p.288; Cali- fornie.— fissilabris, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 232. — C. niti- dicollis, tenebrosa, œneipennis, cyaneipennis, chalybea, smaragdula, stygica, lugens; Epic. elegans, puncticollis, oblita, maura, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 159; Californie. — C. fulgifer (Nuttalii var.), nigricornis (ænea Say), fliformis, Pyr. Engelmanni, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad, of Philad. Ser. 2, I, p. 90. — L. Germari, Haldem. Proceed, of the Acad. of Philad. I, p.303. — L. cribrata, morio, sublineata, fulvescens, 3. L. Le Conte, ibid. VI, p. #47; Texas. — L. fulvipennis, dichroa, biguttata, Texas; salicis, Utah; smaragdula, Californie; conveæa, Nouv.-Mexique ; /emo- ralis, Louisiane; Sayi, Illinois; discoidea, Rivière-Plate; convoluuli, Pensyl- vanie; nigritarsis, Nouv.-Mexique; conspersa, Missouri; ochrea, Texas; longicollis, Missouri; tenuis, Fabricii (cinerea Fab.), New-York; torsu, Texas; murina, Lac Supérieur; debilis, New-York; sanguinicollis, Georgie ; I. L. Le Conte, ibid. VI, p. 331. — L. costala, luteicornis, J. L. Le Conte, ibid. VIT, p. 84; atrivittata, p. 224; Nouv.- Mexique. —melæna, J. L. Le Conte, ibid. IX, p. 76; Sonora. — Childit, J. L. Le Conte, Rep. up. a railr. to the Pacif. Oc. IX, Append. 1, p.52; Californie. ù (1) Syn. Gvammiun Chevrol.— Lyrra Erichs, 680 MÉLOÏDES. cles obconiques : 2 très-court, 4-11 croissant peu à peu. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, fortement rétréci et très-brièvement tubuleux en avant. — Ecusson médiocre, — Elytres allongées, paral- lèles. — Pattes médiocres; éperons des jambes postérieures courts, robustes, égaux; tarses beaucoup plüs courts que les jambes, leurs articles, sauf le 4° et le dernier, triangulaires, très-grèles à leur base ; crochets fendus; leur division inférieure très-grêle, la supérieure non pectinée. — Corps finement pubescent. Genre très-voisin des Lyrra, dont il né se distingue que par la ténuité du col de la tête, la brièveté relative et la forme des articles des tarses. Il se compose de quelques espèces de l'Amérique du Sud, de taille moyenne, et dont la livrée varie, Il n'y en à en Ce moment que deux de décrites (1). OENAS. Larn. Hist, nat. d. Crust. et d. Ins. X, p. 392 (2). Menton transversal, trapéziforme. — Languette évasée et sinuée en avant. — Palpes grêles; le dernier article des labiaux légèrement trian- gulaire, celui des maxillaires en cône allongé et tronqué au bout. — Mandibules courtes, simples à leur extrémité. — Labre rétréci à sa base, sinué ou triangulairement échancré en avant. — Tôte en triangle curviligne. — Yeux transversaux, entiers. — Antennes sensiblement plus courtes que le prothorax, robustes, subfusiformes, à articles 1 grand et très-gros, en cône arqué, 2 très-court, obconique, 3 de même forme, un peu plus long que les suivants, 4-10 transversaux, serrés, {4 plus grand que 10, atténué au bout, — Prothorax plus long que large, parallèle sur les côtés, avec tous ses angles arrondis. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne allongé. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes longues ; éperon externe des jamhes postérieures déprimé, concave, obliquement arrondi au bout; tarses longs, filiformes ; leurs crochets fendus, à divisions égales et inermes. — Corps allongé, très-finement pubescent. Ces insectes ont la forme parallèle et peu convexe des Lypus qui suivent, mais ils sont plus petits et en diffèrent beaucoup par leurs antennes et les crochets de leurs tarses. Ils appartiennent aux f'aunes africaine, méditerranéenne et asiatique; près d’une douzaine d'espèces sont déjà connues (3). (1) Gnath. flavicolle, Chevrol. in Guérin-Ménev. Icon.; Ins. p.136, pl. 35, f. 14 (S: thoracica Dej.); Brésil. — Zyt. glandulosa, Erichs. in Schomb, Guyana, Il, p: 266; Guyane anglaise. (2) Syn. Mecor Linné. — Cavrmanis Oliv. — Lyrra Fab. (3) Esp. africaines : Mel. afer, Linné, Syst. nat. Il, p. 680, Fab., Oliv. (Can- CANTHARIDES. 681 LYDUS. (MecenL.) Larn. Règne anim, 64. 2, V, p. 63. Menton fortement élargi et tronqué en avant. — Languette de même forme, avec son bord antérieur sinué. — Dernier article des palpes plus ou moins triangulaire. — Mandibules robustes, arrondies au bout, munies d’une dent interne près de leur sommet, — Labre transversal, cordiforme, sinué en avant, — Tête courte, son vertex tronqué ou légè- rement échancré, — Yeux grands, transversaux, entiers, — Antennes plus longues que le prothorax, assez robustes, grossissant peu à peu et légèrement, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 2 court, 3 beau- coup plus long que #, 4-10 courts, graduellement submoniliformes, 41 ovoïde, atténué au bout, — Prothorax au moins aussi long que large, arrondi sur les côtés, rarement (marginatus) atténué en avant, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes longues ; éperon externe des jambes postérieures élargi ot obliquement tronqué; tarses un peu comprimés; crochets fendus; leurs divisions égales, la supérieure pectinée. — Corps allongé, très-finement pubes- cent. Ces insectes sont d'assez grande taille et ont une livrée qui leur est propre. La plupart sont noirs avec les élytres testacées ; ces dernières présentent pour tout dessin quelques taches noites assez mal limitées et sujettes à disparaître. On en connaît une demi-douzaine d'espèces propres au nord de l'Afrique, à l’Europe australe et aux régions occi- dentales de l’Asie (2). thar, sericea? Oliv.) ; Algérie, Esp. mér. — OZ. luctuosus, Latr. Gen. Crust. et Ins. II, p. 220; même pays. — bicolor, Angola; unicolor, Tanger; De Cas- teln. Hist. nat. d. Col. I, p.271. — melanura, Erichs. Archiv, 1843, I, p.259; Angola. — Esp. asiatiques : Lyf. crassicornis, Fab. Syst. EL. IL, p. 80; Russie mér., Hongrie, Autriche.— OŒ. ruficollis, Asie min. ; nigricollis, Bagdad; Oliv. Encycl. méth. ; Ins. VILLE, p. 453.— Wilhemsii, Ménétr. Cat. rais. p. 209 (nigri- collis? Oliv.); Russie mér. — coccineus, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p. 31, pl. 4, f. 14; Turcoménie. (1) Syn. Mecoe Linné. — Myzapnis Fab., Cyrill. — OEnas Tauscher. (2) Mel. algiricus, Linné, Syst. nat. IL, p. 651, Fab., Oliv., Billb. etc. (Mel. maura Pallas) ; type du genre; répandu en Algérie et dans les parties orien- tales de l’'Europe.—Myl. trimaculatus, Cyril. Entom. Neapolit, Specim. Tab.3, f. 7 (Var. Lyd. 4-signatus Fisch. d, Waldh.); mêmes pays. — Myl. marginala, Fab. Syst. El. Il, p.82; Algérie. — L, sanguinipennis, Chevrol. in Silberm. Rev. entom. V, p.279; Oran, Tanger. —prœustus, L. Redtenb. Denschrift. d. Wien. Acad, 1; Perse mér.— maculicollis, Muls. et Wach. Mém. d. l’Acad. d. Lyon ; Sér. 2, Scienco. II, p. 12; Caramanie. Dejean (Cat. éd. 3, p. 245) comprend dans le genre les espèces suivantes 68 “MÉLOÏDES. ALOSIMUS. Muus. Col. d. France; Vésic. p.150. Genre très-voisin des Lvous et n’en différant essentiellement que par les faibles caractères que voici : Antennes un peu plus longues, à articles 3-4 allongés, égaux, ohto- niques, 5-10 de même forme, plus courts, décroissant graduellement. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés ou (collaris) peu à peu rétréci en arrière. — Ecusson plus large et plus court. — Elytres sub- cylindriques. M. Mulsant s’est aperçu, le premier, que la Lyfta syriaca des au- teurs (1) avait la division supérieure des crochets des tarses pectinée en dessous, et il a fondé sur elle le genre actuel qui me paraît sufll- samment caractérisé. Je ne connais qu’une autre espèce, la Lyftacol- laris de Fabricius (:) qui puisse lui êlre associée. Ces deux insectes ont une livrée analogue : tous deux sont noix, avec le prothorax d’un jaune ferragineux et les élytres d’un bleu ver- dâtre. Le second à en outre les antennes, la partie supérieure dela tête et les pattes, de la même couleur que le prothorax. Leurs mâles ont le dernier segment abdominal fendu. SYBARIS. Srepn, JU. of Brit. Entom, N, p.70 (3), Menton quadrangulaire. — Languette divisée en deux lobes aigus et ciliés. — Dernier article des palpes labiaux subcylindrique et obtus au bout, celui des maxillaires un peu triangulaire et obliquement tronqué. — Mandibules courtes, ‘entières au bout. — Labre assez sail- lant, arrondi en avant. — Tête courte, trigone. — Yeux médiocres, transversaux, assez saillants, lunulés. — Antennes assez longues, grêles, subsétacées, à articles obconiques : 2 très-court, les suivants égaux. — Prothorax allongé, plus ou moins conique. — Ecusson assez petit. — qui me sont inconnues : Lyt. humeralis, pallidicollis, Schœnh. Syn. Ins. Il; Append. p. 16; Asie or. — OEnas chalybeus, Tauscher, Mém. d. 1. Soc. d. nat. d. Moscou, LI, p.153; Russie mér.; ce dernier mo parait être une Can- THARIS. (1) Mel. syriacus, Linné, Muls. Ulric. Regin. p. 402 (Mel. crambes Pallas; Lyt. ruficollis Herbst) ; Europe mér.; Asie occid. (2) Syst. ELIL, p. 77 (Mel. erythrocyana Pallas); Russie mér. (3) Syn. Pronorus, Kollar u.L, Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p. 356; on ne voit pas ce qui a déterminé ces deux savants auteurs à donner ce n0M au genre. OT Fe 7 | ee . “ue du pe hé ——. sont les “ net F : CANTHARIDES. 683 Elytres très-allongées, parallèles, médiocrement convexes, conjointe- ment arrondies à leur extrémité. — Pattes longues et grêles ; éperons des jambes postérieures simples; crochets fendus; leur division infé- rieure très-grêle, la supérieure pectinée: — Corps allongé, svelte, fine- ment pubescent. Stephens a fondé ce genre sur un insecte (1) trouvé en Angleterre, où il paraît être fort rare, qu'on n’a jamais rencontré, que je sache, sur le continent, et qui pourrait bien être d’origine exotique. MM. Kol- lar et L. Redtenbacher, qui ont établi de nouveau le genre sous le nom de Prionorus, en ont décrit trois espèces originaires du nord du Bengale. Ces insectes sont tous de taille moyenne, et le fond de leur ‘livrée est le fauve-testacé, plus ou moins mélangé de noir. Je n’en ai vu aucun et j’expose les caractères du genre d’après une cinquième espèce inédite provenant de Ceylan. CEPHALOON. Newm. The entom. Mag. V, p. 376 (3). Menton arrondi en avant. — Languette bilobée, ses lobes larges et arrondis. — Palpes labiaux de deux (?), les maxillaires de trois (?) ar- ticles, le dernier article des premiers subconique, celui des seconds sécuriforme. — Lobes des mâchoires grêles, ciliés au bout; l’externe plus long que l’interne. — Mandibules robustes, allongées, arquées et aiguës au bout, denticulées en scie intérieurement. — Labre grand, transversal, arrondi en avant. — Tête petite, déprimée, en triangle al- longé. — Yeux transversaux, lunulés. — Antennes un peu plus lon- gues que la tête, grossissant légèrement à leur extrémité, à articles 2 tès-court, obconique, 3 cylindrique, aussi long que 4-5, ceux-ci et .6-10 graduellement épaissis, obconiques, 41 oblongo-ovale. — Pro- thorax plus long que la tête, conique. — Ecusson triangulaire, ar- rondi en arrière. — Elytres allongées, peu à peu atténuées en arrière, arrondies à leur extrémité.— Pattes longues et grêles; tarses simples ; crochets fendus; leur division supérieure finement pectinée, l'infé- rieure ovale. — Corps allongé, grêle, atténué à ses deux extrémités, finement pubescent. M. Newman, Dejean et M. Haldeman, ont placé ce genre parmi les Œdémérides, tandis que M. J. L. Le Gonte (4) le met dans la famille actuelle, en se fondant sur la structure des crochets des tarses, qui est (1) S. immunis, Steph. loc. cit. pl. 25, f. 4. () Prion. prœustus, tunicatus, semivittatus, Kollar u. L. Redtenb. loc, cit; les deux premiers sont figurés, pl. 25, f. 7, 8. (3) Syn. Ionnoves, Dej. Cat. éd. 3, p. 249. (4) Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 850. 684 MÉLOÏDES. étrangère aux OEdémérides. Je ne puis qu’adopter son Opinion, ne con- naissant pas ces insectes en nature. On en connaît deux espèces (1) originaires du nord des Etats-Unis, toutes deux de taille moyenne ef d’un fauve testacé plus ou moins varié de brunâtre, ou s'éclaireissant, selon les individus. PALÆSTRA, De CasrEuN. Hist. nat. d. Col. 1], p. 251. Menton évasé et tronqué en avant. — Languette bilobée, ses lobes larges et arrondis. — Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires déprimé et ovale. — Mandibules courtes, très- arquées, simples au hout. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête trigone, assez courte. — Yeux médiocres, étroits, transversaux, presque entiers. — Antennes un peu plus courtes que le corps, à ar- ticles 1 gros, pyriforme et arqué, 2 court, obconique, 3-5 comprimés, larges, obliquement dilatés en dehors, 6-7 de même forme, mais plus étroits, 8-11 aussi longs, cylindriques, 11 surmonté d’un petit appen- dice conique. — Prothorax petit, subtransversal, presque carré, avec ses angles antérieurs fortement échancrés, canaliculé , foyéolé et très- inégal en dessus. — Ecusson médiocre. — Elytres très-longues, dépri- mées, un peu élargies en arrière, non déhiscentes au bout. — Cuisses assez robustes, comprimées ; éperons des jambes postérieures courts, robustes, égaux; tarses plus longs que les jambes; leurs crochets fendus; la division inférieure grêle, la supérieure pectinée. — Corps glabre en dessus. M. De Castelnau a placé, à tort, ce genre parmi les OEdémérides. La forme remarquable de ses antennes constitue son caractère essen- tiel et le rend aisé à reconnaître ; mais peut-être est-elle propre aux mâles. Il ne comprend jusqu'ici qu'un assez grand insecte (rufipennis) de l'Australie, d’un noir brillant en dessous, avec les élytres d’un rouge fauve mat, granuleuses, et présentant chacune trois côtes fines et saillantes. Cette sculpture, sa livrée et sa forme générale, lui don- nent la plus grande ressemblance avec certains Lycus. TMESIDERA, Wesrw. in Guénn-Ménev. Mag. d. Zovl.; Ins. 1841, pl. 85. Genre intermédiaire entre les Pazæsrra et les Zonrris qui suivent, ayant tous les caractères essentiels des premières, avec les antennes des secondes, mais différant des unes etdes autres, par un caractère (1) C. lepturides, Newm, loc. cit. (lépturoides Haldem. Jchn. id. Dej). — varians, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad, Ser, 2, I, p. 95. CANTHARIDES,. 685 de médiocre valeur, le dernier article des palpes maxillaires qui est triangulaire. L'espèce de l'Australie (rufipennis), type du genre, reproduit exacte- ment les formes et les couleurs de la Palæstra rufipennis. Trois autres espèces du même pays ont été décrites par M. Hope (1). ZONITIS. Fas. Syst. Entom. p. 126 (2). Menton grand, en carré allongé ou subéquilatéral. — Languette co- riace, fortement échancrée. — Palpes grêles ; leur dernier article ova- laire, acuminé aux labiaux, obtus aux maxillaires. — Mandibules dépassant à peine le labre, entières au bout. — Labre saillant, ar- rondi ou tronqué en avant. — Tête trigone, terminée par un museau de longueur variable. — Yeux transversaux, réniformes. — Antennes au moins aussi longues que les deux tiers du corps, grèles, sétacées, à articles un peu obconiques : 2 court, obconique, 5-11 égaux, subey- lindriques. — Prothorax tantôt en carré transversal, avec ses angles arrondis, tantôt allongé et atténué en avant. — Elytres allongées, pa- rallèles, largement arrondies chacune , et à peine déhiscentes à leur extrémité. — Pattes longues et grêles; cuisses assez robustes, com- primées; éperons des jambes variables; tarses au moins aussi longs que les jambes; leurs crochets fendus, avec la division supérieure pectinée et l’inférieure grêle. — Corps très-finement pubescent, par- fois glabre en dessus. Insectes médiocrement nombreux, mais disséminés au loin sur le globe, et dont il est difficile de préciser les limites génériques. En sup- posant qu’on les laisse réunis tels qu’ils le sont en ce moment, on peut les partager en deux sections. Dans la première, à laquelle appartiennent les espèces européennes, le museau est, en général, médiocrement allongé et faiblement cu- néiforme , le prothorax en carré transversal ou non, parfois rétréci en arrière, avec ses angles antérieurs arrondis (3). (1) T. violacea, assimilis, rubricollis, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 103. É Les genres Pacæsrra, Tuesipera et Zoniris me paraissent, d’après les es- pèces inédites que j'ai sous les yeux, passer insensiblement des uns aux autres, et l’on sera probablement obligé de les fondre en un seul qui présentera des variations analogues à celles qu’on observe chez les CANTHARIS. (2) Syn. Srenonena, Eschsch. Mém. d. lAcad. d. St-Pétersb. 1818, VE, p. 469.— Mecarnaeneuus (Srexonena Eschsch.), De Motsch. Bull. Mosc. 1845, 1, p.83; sans caractères. — Mezor Pallas. — Myranis Rossi, Fab. — Lyrra Rossi. — Apauus Oliv. — Leprura Fab, — NemMoGNATHA Say. (3) Esp. européennes et asiatiques : Z. muticæ (mahia par suite d’une faute FT 686 MÉLOÏDES. Dans la seconde, le museau est allongé, cunéiforme , et le’ pro. thorax beaucoup plus long que large, est tantôt régulièrement cote " que (1), tantôt. tubuleux en avant (:}, où avec ses angles antérieurs rtement incisés, de sorte qu'il paraît anguleux latéralement (3). La première de ces sous-divisions constitue le genre Srenonora d'Esch= scholtz, ou MecarracneLus de M. de Motschoulsky. La livrée de ces insectes n’est pas moins variable. Les espèces eu- ropéennes ne présentent jamais que le noir et le fauve pâle ou rou- geâtre diversement combinés; léurs élytrés sont de cette dernière couleur et ornées de quelques taches noires sujettes à disparaître) ou à s’agrandir au point d’envahir la totalité de ces organes. Mais parmi les espèces exotiques, il en est qui présentent un système de coloration: beaucoup plus varié, et parfois orné de couleurs métalliques. APALUS. Far. Syst. Entom. p. 127. Genre très-voisin des Zoniris et n’en différant que par les partiou- larités suivantes : Languette plus fortement échanerée, bilobée. — Palpes plus longs d'impression) Hübner, Naturf. XXIV, p. 44, pl. 2, f. 11 (Apal. immaculai® Oliv.; Mylabr. fulva Rossi); Europe mér. — prœusta, Fab. Syst. EL. IE, p.48 (Mylabr, testacea Fab., olim; Lyt. afra Rossi; Var. Zon. nigripennis Fab.) ; Europe mér., Algérie. — semmaculuta, Oliv. Encycl. méth.; Ins. IV, p. 166; Europe mér. — fulvipennis, Fab. Syst. EL. IL, p. 24; Hongrie. — Mylabr. Æpunctatä, Fab. ibid. p. 84; Russie mér. — Z. otra, bifasciata, Swartzin Schœnh. Syn. Ins. Il, p. 340; Hongrie. — Z. lunata, fasciata (bifasciata Sw.), A-punctata (4-punctata? Fab.), Russie mér.; sibirica, Sibérie; nigra, melano= cephala, Russie mér.; Tauscher, Mém. d. 1. Soc. d. nat, d. Moscou, IL, p: 159, pl. 11. — 7. nigricollis, rubida, Méuétr. Cat, rais. p. 211 ; Russie mér. — punclicollis, Muls. et Wach. Mém: d. l’Acad. d. Lyon, Sér. 2, Scienc. I, p.12; Caramanie. — Esp. de l’'Amér. du Nord : Z. bilineata, Say, Journ. of tlie Acad. of Philad. I, p. 22 (lineata, mandibularis, Melsheim. Procecd, of the Acad. of Philad. IE, p. 53). — Né. atripennis, Say, ibid. INT, p. 306. — Z. flavida, 3. L. Le Conte, Proceed. ibid. VI, p. 349 ; Nouv.-Mexique. — Esp: des Indès or. : Z. pallida, Fab. Syst. EL. IL, p. 23: — Esp. africaines : Z. ab- dominalis, Cap; thoracica, Algérie; Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p.276. (1) el. caucasica, Pallas, Icon. Ins. p. 94, Tab. E, f. 24 (Mylabr. 6-macu- lata Fab.; Stenodera 6-mac. Eschsch.) ; Russié mér. (2) Leptura tenuicolis (Var. cylindricollis, attelaboides Fab.) Fab. Syst, El. I, p, 366; Guinée (an Sypans?). — Z. dichroa, Germar, Linn. entom. Ill, p.204; Australie, — Z. Latreillei, Casteln. loc. cit. p. 276; Timor. (2) Zon. angulata, Fab, Syst. EL If, p. 23; île Amsterdam, — angulifera, Blanch. Voy. au pôle Sud ; Entom. p. 191, pl. 19, f. 17; île Vavao. à ignore à laquelle des divisions précédentes appartiennent : Z. vifidipennis, Fab. Syst. IL, p. 24; Cap. — fricolor, Le Guillou, Rev, zool. 1844, p. 225; Tasmanie, 4 CANTHARIDES. 687 et plus robustes, leur: dernier article légèrement triangulaire: — Tête jamais prolongée et cunéiforme en avant; son épistome quadrangu- laire. — Antennes à articles plus cylindriques, un peu comprimées chez les mâles, très-longues. — Prothorax carré. — Elytres planes, atténuées en arrière, un peu sinuéés en dehôrs et plus ou moins dé- hiscentes à leur extrémité. Ce dernier‘caractère est le plus apparent, et même le séül d’une im- portance réelle, avec la forme différente des palpes. C'est un achemi- nement vers la structure que'ces organes affectent chez les Siraris, et ces insectes font manifestement le passage entre ce dernier genre et les Zoximis. Leur système de coloration a la plus grande analogie avec celui de ces dernières. Ils sont peu nombreux et répandus en Asie, dans l’Europe méridionale et en Afrique (1): Note. M. A. White a établi, dans le voyage de Stoke en Australie, ouvrage que je n’ai pas à ma disposition, un genre qu'il nomme PALÆSTRIDA, et qui ne contient quune espèce (bicolor): Erichson qui en a parlé dans son Compte-rendu entomologique pour 1846 (2), s’est contenté de dire qu’il est très-voisin des Pazxsrra et des TMESIDERA , mais en diffère par ses antennes élargies. Comme elles le sont également chez les PALæSrRA, ces deux mots ne donnent aucune idée de ce que peut être cette coupe générique. GROUPE IV. Sitarides. Lobes des mächoires de grandeur normale. — Epistome dépassant notablement le niveau de l'insertion des antennes. — Celles-ci de onze articles, droites, filiformes ou en scie. — Elytres recouvrant imparfai- tement l'abdomen, plus ou moins abrégées en arrière et déhiscentes. Des quatre genres qui composent ce groupe, un seul (SiraRis) est très-répandu dans les collections. Les trois autres sont, au contraire, extrêmement rares, et je n’ai pu examiner aucun d’eux. Tous sont peu riches en espèces et peuvent être considérés comme les représentants des Rrp1PHoRUS dans la famille, (1) Meloe bimaculatus, Linné, Faun. Suec. p. 228; Europe bor. et or.; type du genre. — Mel. necydalea, Pallas, {con. Ins. p. 92, Tab. E, f, 19; Sibérie. — A. 6-maculatus, Ménétr. Cat. rais. p. 212 (Zonit. acutipennis Fald.); Russie mér.— Ap. bipunctatus, Germar, Faun. Ins. Europ. XIV, 6; Hongrie.— 4. ru- fipennis (necydalea var.?) Gebler in Ledeb, Reise; Ins, p. 142; Sibérie, — spectabilis, Schaum, Berlin. Entom. Zeitschr. I, p.52; Candie, — À. rubri- Dennis, Casteln. Hist, nat, d, Col. Il, p. 276 ; Cap. (2) Archiv, 1848, II, p. 117. 688 MÉLOÏDES. I. Guisses postérieures sans appendices à leur extrémités" a Antennes filiformes, Elytres subulées : Sifaris. ‘ — spatuliformes : Onyctenus. aa Antennes dentées en scie : Sifarida. I. Cuisses postérieures terminées par un long appendice; antennes filiformes : Ctenopus. SITARIS. Larn. Hist. nat, d, Crust. et d. Ins. X, p. 402 (1). Genre très-voisin des APaLus du groupe précédent, et ne s’en distin- guant que par les caractères qui suivent : Antennes plus courtes et à articles plus obconiques. — Elytres un peu moins longues que l’abdomen et recouvrant imparfaitement les ailes inférieures, sinuées chacune en dehors et au côté interne, déhis- centes au moins à partir du tiers de leur longueur. — Crochets des tarses ayant leur division supérieure le plus souvent simple, parfois faiblement pectinée dans la même espèce. Les élytres, qui constituent le seul caractère différentiel du genre, affectent deux formes qui permeltent de répartir ses espèces dans deux sections. Il en est (}) chez lesquelles ces organes se rétrécissent graduellement et sont déhiscentes à partir du tiers environ de leur longueur. Elles constituent le genre SrenorrA de M. Mulsant, qui, ne présentant aucun autre caractère de quelque importance, me paraît inadmissible. Chez les autres (3), les élytres se rétrécissent rapidement à peu de distance de l’écusson, au point d’êlre linéaires dans la plus grande partie de leur longueur et réduites à des espèces de lanières étroites. La livrée de ces insectes est voisine de celle des Apazus. Ils parais- sent propres jusqu'ici à l’Europe australe et au nord de l’Afrique. (1) Syn. Srenoria, Muls. Col. d. France; Vésie. p. 186. — Canrmanis. Oliv. olim.— Necypaurs Forster, Fab. (2) S. apicalis, Latr. loc. cit. p. 403; Europe mér.—analis (Sitaris adusta Dej.) Schaum, Berlin. entom, Zeitschr, IL, p. 51; Allemagne. (3) Nec. muralis, Forster, Cent. Ins. p. 48; nom très-convenable, le premier en date et que M. Mulsant a restitué avec raison, altéré qu'il a été à tort par Fabricius en celui d’humeralis que tous les auteurs subséquents ont adopté; Europe tempérée et mér.— S, Solieri, Pecchioli, Ann. d, 1. Soc. Entom. VIN, p. 529, pl. 18, f. IL; France mér., Italie.—rufipes, Gory in Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1841, pl. 73; Algérie occ. — rufipennis, melanura, Küster, Die Kæfer Europ. XVI, 83, 84; Espagne. CANTHARIDES. 689 ONYCTENUS, LereuLer, DE Sr.-Fanc, et A. Senv. Encycl. méth.; Ins. X, p. 440. : Palpes maxillaires plus du double aussi longs que les labiaux. — Elytres plus courtes que chez les Srranis, très-fortement rétrécies avant leur milieu, puis s’élargissant en spatule à leur extrémité, — Crochets des tarses ayant leur division supérieure pectinée, — Le surplus comme chez les Sirans,. A ce peu de mots se borne ce que disent de ce genre ses auteurs, et je n’y vois rien de suffisant pour qu’il mérite d’être séparé des Siraris. Ces dernières ont également les palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, et, quant à la forme des élytres, il n’y a pas là de quoi établir un genre. L’unique espèce (Sonneratii) de celui-ci est originaire des Indes orientales et d’un testacé pâle, avec les yeux, la base des antennes, le sommet des mandibules, celui des élytres et des tarses, d’un brun noirâtre. SITARIDA. A. Wire in Sroke’s Voy. in Austral. I, p. 508. Je ne connais ce genre que par le peu qu’en a dit Exichson (1). 1 paraît voisin et, en même temps, très-distinct des Srrams par les ca- ractères suivants : Tête prolongée en arrière des yeux. — Antennes courtes, dentées en scie. — Elytres très-courtes, recouvrant à peine la hase de l’abdgmen, isolément rétrécies en arrière, M. A. White en décrit une espèce (2) originaire de l'Australie. CTENOPUS, Fison. , Wauou. Entom. d. L. Russ. IL, p. 174, Menton très-court, étroit et presque carré. — Palpes labiaux très- courts; les maxillaires très-longs, subfiliformes, à dernier article tron- . qué. — Mandibules robustes, arquées et aiguës au bout, unidentées au côté interne. — Labre bilobé, ses lobes divergents et arrondis. — Tète grande, courte, arrondie. — Yeux très-allongés, ovoïdes, trans- versaux, entiers. — Antennes médiocres, filiformes, à articles obconi- ques : 1 assez allongé, arqué, 2 très-court, 3 presque aussi long que 1, 4-11,décroissant peu à peu. — Prothorax triangulaire, fortement ré- (1) Archiv, 1848, IL, p. 117. (2) S. Hopei, A. White, loc. cit. pl. 2, f. 2. Coléoptéres. Tome V. 44 Du TR 090 méLoïnes. tréci en avant. — Ecusson grand, triangulaire, excavé en avant, — Elytres un peu plus larges que Je prothorax, planes, largement échan- crées à leur base, isolément rétrécies en arrière et divergentes à partir de leur milieu. — Pattes assez longues; cuisses postérieures munies à leur extrémité externe d’un appendice assez large, un peu arqué et presque aussi long que la moitié de la jambe (1); crochets des tarses divariqués, fendus ; la division inférieure très-grêle, la supérieure pec- tinée (2). ” J'emprunte ces caractères à la formule générique et à la description spécifique de l’insecte (3) de la Russie méridionale, sur lequel Fischer de Waldheim a fondé ce genre qu'il a placé parmi les Mordellides prises dans le sens ordinaire, c’est-à-dire comprenant les Rhipipho- rides, opinion adoptée par M. Küster qui en a fait connaitre une autre espèce (4). Erichson seul (5) l’a classé dans les Méloïdes, place que semble en effet lui assigner la structure des crochets de ses tarses. Sous le rapport du facies, ces insectes paraissent tenir le milieu entre les Ruipipnorus et les Siraris, mais leurs couleurs sont plus voisines de celles des premiers, leur livrée étant un mélange de rouge ou de jaune orangé avec du noir. GROUPE V. Némognathides, Lobe externe des mâchoires converti en un filet sétacé plus ou moins long, dépassant toujours fortement les mandibules. — Epistome saillant au-delà de l’insertion des anténnes. — Celles-ci de onze arti- cles, droites et filiformes. A part, la forme insolite de leurs mâchoires, les deux genres de ce groupe ne diffèrent en rien des Cantharides vraies, et si ce caractère ne paraissait pas suffisant pour les isoler, l’un d’eux (NEMOGNATHA) devrait être placé près des Siranis et des ArALUS, l’autre (GNATHIUM) près des SPASTICA. I. Prothorax quadrangulaire : Nemognatha. Il. — campanulé : Gnathium. (1) Fischer de Waïldheim les appelle appendices crurales, expressions qui ne sont pas suffisamment précises, mais qu’éclaircit la figure qu’il donne de ces pièces, pl. 38, £. 1h, à (2) En prenant à la lettre les termes dont se sert Fischer de Waldheim, il ny aurait que les crochets des tarses antérieurs qui seraient ainsi faits, mais cela n’est guère admissible. (3) C. melanogaster, Fisch. d. Waldh. loc. cit. p. 176, pl. 38, £. 1ai. = Aj.: C. abdominalis, Motsch. Bull, Mosc. 1845, I, p. 83; Russie mér. K (4) C. Sturmii, Küster, Die Kæfer Europ. V, 72; des environs de Spalato en Dalmatie; cet insecte s'éloigne du melanogaster par son prothorax rétréci en arrière et cordiforme. (5) In Agass. Nomencl. Zool.; Col, p. 47. CANTHARIDES, 691 NEMOGNATHA. ILtic. Magaz. NI, p. 333 (1). Menton quadrañgulaire où un peu élargi en avant, plus ou moins arrondi sur les côtés. — Languette entière, légèrement arrondie en avant. — Palpes grêles et assez longs, surtout les maxillaires, leur der- nier article lohg, très-légèrement triangulaire et arrondi au bout. — Mandibules allongées, droites, arquées et simples au bout. — Labre au moins aussi long que large, arrondi ou sinué en avant. — Tête courte (non compris les organes buccaux), trigone. — Yeux assez grands, transversaux, échancrés. — Antennes plus ou moins longues, filiformes, à articles obconiques : 4 médiocre, 2 de longueur variable, 3-4 en général un peu plus longs que les suivants, 5-10 subégaux, 11 oblongo-ovale. — Prothorax en carré transversal ou équilatéral, sou- vent un peu arrondi en arrière; ses angles antérieurs fortement ar- rondis. — Ecusson assez grand, — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, à peine ou non déhiscentes à leur extrémité. — Pattes lon- gues; éperons des jambes postérieures pareils, courts, tantôt grêles, tantôt assez robustes; crochets fendus ; leur division inférieure grêle, la supérieure pectinée. — Corps très-finement pubescent. Le genre est assez riche en espèces, surtout dans l'Amérique du Nord. Elles varient beaucoup sous le rapport de la taille, de la lon- gueur du iobe externe des mâchoires et de leur système de coloration qui se modifie souvent selon les individus. Il n’y a absolument aucune raison pour séparer du reste. du genre la Zonitis rostrata de Fabricius (2), grande et belle espèce de l'Algérie, sur laquelle M. Guérin-Méneville a fondé son genre Leproparpus. Ses palpes ne sont:pas relativement plus longs que dans beaucoup d’autres espèces, et la grandeur extraordinaire du lobe externe de ses mâ- choires qui est présque deux fois aussi long que la tête, ne saurait avoir une valeur générique, Enfin, le 2° article de ses antennes aussi long que le 3, est une particularité fréquente dans le genre. Ce der- nier compte en ce moment une trentaine d'espèces de décrites (3). (1) Syn. Lepropazeus, Guérin-Ménev. Icon. ; Ins. p. 136.— Zomms Fab. (2) Syst. EL I, p. 24; figurée dans Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 36, f. 13. (3) Voyez les observations dont il a été l'objet de la part de M. Suffrian dans la Stettin, entom. Zeit. 1853, p.234. — Esp. européennes : N. nigripes, Suffrian, loc. cit, p. 236 (chrysomelina Oliv., Latr., Germar, Faun. Ins. Europ. IX, 11); Europe mér. et Algérie, — Zon. chrysomelina, Fab. Syst. EL IL, p. 24 (N. flavipes, Ménétr. Ins. rec. p. Lehm. part. 2, p. 248, pl. 4, f. 15); Europe mér. et Asie occ. — Esp. africaines: N. 9-maculata, geminata, Suffrian, loc. cit, p.235; Egypte. — collaris, De Casteln. Hist, nat. d. Col. IL, p.280; Cap. — Esp. de l’Amér. du Nord : Zon. Piesata, Fab, Entom. Syst. Suppl. p. 104 692 MÉLOÏDES, : GNATHIUM. Kinay, Trans. of the Linn, Soc. XII, p. 425. A en juger par la figure que Kirby a donnée de l’espèce typique (1), ce genre ne diffère absolument des NEMOGNATHA que par la forme du prothorax qui est allongé et campanulé. Kirby ajoute que les antennes vont en grossissant à leur extrémité; mais, d’après la même figure, ce grossissement est si faible qu'il ne saurait évidemment avoir une valeur générique. Cet insecte, fort petit, avait été trouvé dans la Géorgie aux Etats- Unis. I1 doit être rare, car M. J. L. Le Conte (2) dit ne pas le connai- tre. Sa ressemblance avec les Spasrica est frappante, et il représente ce genre dans le groupe actuel, comme je l'ai dit plus haut. (vittata, Fab. Syst. EL. IL, p.24). — N. immaculata, Say, Journ. of the Acad. of Philad, II, p. 22. — nemorensis, Hentz, Trans. of the amer. Phil. Soc, New Ser. IL, p. 258 (bimaculata Melsheim.). — calceolata, Guérin-Ménev. loc. cit. p. 136.— versicolor, Chevrol. Col. d. Mexiq. Cent, I.— bicolor, lurida, apicalis, pallens, lutea, dichroa, dubia, palliata, teæana, decipiens, punctulata, nigri- pennis, scutellaris, cribraria, vitligera, cribricollis, porosa, fuscipennis, J. L. Le Conte, Proceed, of the Acad. of Philad. VI, p.345; discolor, IX, p.77. — flavipennis, Uhler, ibid. VIL, p4,418. — Esp. des Antilles : N. cubæcola, Jacquel.-Duv. in Ramon de la Sagra, Hist. phys. etc. de l'ile de Cuba; Entom. p. 161. — Esp. de l’Amér. du Sud : N. cœruleipennis, De Casteln. Hist, nat, d. Col. 11, p. 280; Cayenne. — cœruleipennis, Perty, Del. anim. artic. Brasil. p. 67, pl. 13, f. 15; parait être la même que la précédente. (1) G. Francilloni, Kirby, loc. cit. p. 426, pl. 22, f. 6. — M. Melsheimer (Cat. of the descr. Col. of the Unit. Stat. p. 147) rapporte au genre la Ne- mognatha minima de Say, Journ. of the Acad. of Philad. II, p. 306. — Une troisième espèce (W'alckenœri) du Mexique a été décrite par M. De Castelnau, Hist. nat. d. Col. I, p.281, et une quatrième par M. J. L. Le Conte, sous le nom de Nem. longicollis, Proceed. of the Acad. of Philad, IX, p.77 (minima var. ?). (2) Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 349. FAMILLE LX. OEDÉMÉRIDES. Menton porté par un pédoncule du sous-menton. — Languette sail- lante, bilobée; ses lobes divergents et arrondis. — Deux lobes aux mâchoires, inermes ; l’externe plus long que l’interne. — Mandibules presque toujours bifides au bout, munies intérieurement d’une la- melle membraneuse et cilite. — Tête graduellement rétrécie en ar- rière, terminée par un museau de longueur variable, rarement en forme de rostre. — Antennes de onze ou douze articles, filiformes chez presque tous, insérées à découvert au-devant et à une distance varia- ble des yeux. — Prothorax plus étroit que les élytres; son pronotum et ses flancs continus. — Elytres embrassant en général imparfaite- ment l’arrière-covps. — Hanches antérieures allongées, subeylindri- ques, contiguës, saillantes; leurs cavités cotyloïdes largement ouvertes en arrière ; les intermédiaires de même forme (Mycrenus excepté), couchées, longitudinales, contiguës ou subcontiguës, au moins en ar- rière ; les postérieures transversales, étroites, contiguës ou très-rappro- chées, très-rarement largement séparées ; les quatre tarses antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; le pénultième de ceux-ci presque toujours subbilobé ; crochets simples. — Cinq ou six seg- ments à l'abdomen, tous libres. Avec cette famille finit la longue série des Coléoptères hétéromères. Elle serait l’une des plus homogènes de ce vaste ensemble d'insectes sans les Mycrerus que j'y comprends, à l'exemple de la plupart des auteurs, mais qui devraient peut-être constituer une famille à part. Il n’en sera pas question dans les généralités qui suivent. Abstraction faite de ce genre, les OEdémérides sont tous des in- sectes allongés, de forme svelte, à antennes et paltes grêles, et qui, pour la plupart, ressemblent beaucoup à des Longicornes. En se bor- nant à les comparer aux autres Hétéromères, c’est avec les Pédilides et les derniers Méloïdes qu'ils ont le plus de rapports. Mais ils en dif- fèrent essentiellement par leur tête, qui se rétrécit graduellement en arrière, au lieu d’être munie d’un col brusquement rétréci. La sim- 694 ŒDÉMÉRIDES. plicité des crochets de leurs tarses les distingue en outre nettement de cette dernière famille. Les organes buccaux ont la plus grande analogie avec ceux des Mé- loïdes. Comme chez ceux-ci, ils constituent (Srenosroma excepté) la plus grande partie dû museau. très-variable sous le rapport de la lon- gueur, qui termine la tête on avant. Le pédoncule du sous-menton est, en général, très-prononcé. Le menton est très-souvent concave et varie quant à la forme. La languette est cornée à sa base et membra- neuse où coriace à sa partie antérieure, qui*est constamment hj- lobée (1). Les lobes des mâchoires sont plus ou moins étroits, oblique- ment tronqués et ciliés au bout. Les proportions relatives des articles des palpes sont les mêmes que chez les Méloïdes, et leur article ter- minal est très-généralement en triangle allongé et obliquement tron- qué au bout. Les mandibules sont médiocrement robustes, même à leur base, et ne dépassent jamais sensiblement le labre, qui est tou- jours très-apparent. Sauf chez les Caropus mâles, où elles sont dentées en scie, ét les Pseunorycus, où leurs articles intermédiaires sont déprimés, élargis et comme foliacés, les antennes sont grêles, filiformes ou légèrement atténuées à leur extrémité. Leurs articles sont normalement au nombre de onze; quelques mâles en ont un de plus. Ces organes sont insérés non sur les côtés du museau, mais à sa partie supérieure, tout près de ses bords latéraux, et tantôt près, tantôt à une certaine distance des yeux. Les Caropus et les Spareprus sont les seuls où leur insertion ait lieu sur lo front mème, dans une échancrure des yeux, commé chez une foule de Longicornes. Le prothorax n’est jamais exactement contigu aux élytres, et, comme chez les Méloïdes, laisse plus ou moins à découvert la base de l'é- cusson qui recouvre le pédoneule du mésothorax et qui est assez grand ; il affecte constamment la forme d’un triangle curviligne al- longé. Les élytres sont toujours fort longues et dépourvues d'épi- pleures, sauf à leur base, où il en existe d’étroites et qui présentent souvent un vestige de repli épipleural. Elles sont presque toujours planes et sont sujettes, mais assez rarement (par ex. OEnemena), à se rétrécir isolément et à devenir subulées. Je ne trouve de trochantins aux hanches antérieures chez aucune espèce; leur présence aux intermédiaires n’a rien de constant et paraît être simplement spécifique. Les RuoparoBracuIum seuls ont des cuisses (1) Schmidt, l’auteur d'une Monographie des OEdémérides européennes, citée plus bas, décrit (Linnæa entom. 1, p. 7) d’une manière générale cet or- gane, comme étant court, triangulaire, coriace, avec sa pointe cornée, et muni de paraglosses spatuliformes ou ovales et dépassant à peine le menton, Ainsi que l’a fait observer M, L. Redienbacher (Fauna austr. éd. 1, p. 627, ôt éd. 2, p. 658, note), cette description est probablement le résultat d’un lupsus calami, ŒDÉMÉRIDES. 695 en massue ettrès-grêles à leur base; partout ailleurs élles sont linéaires ou légèrement ovalaires. Les jambes sont toujours grèles, ainsi que les éperons qui les terminent et qui sont souvent très-courts; un de ceux des jambes antérieures disparaît quelquefois (XANTHOCHROA, NACERDES) complètement. La grandeur relative des articles des tarses est con- stante; le 4% est très-allongé, les deux suivants ou le suivant plus court, le pénultième élargi et excavé en dessus, en d’autres termes subhilobé. Cependant il existe deux genres exotiques (PROMECHILUS, RaopaLoBrAcHum) chez lesquels il est cylindrique comme les précé- dents. Dans ce cas, les tarses sont simplement revêtus en dessous d’une courte villosité. Partout ailleurs leur pénultième article, et plus rare- ment ceux qui le précèdent en totalité ou en partie, sont munis d’une brosse dense de poils fins. : L'abdomen est assez souvent déformé après la mort, par suite du peu d'épaisseur de sestéguments. L’addition d’un sixième arceau aux cinq dont il est ordinairement composé en dessous, est un caractère sexue! propre à quelques mâles. Sa saillie intercoxale est extrême- ment grêle et souvent ne s’interpose pas entre les hanches postérieures. Le métasternum est de longueur normale. Ses épisternums sont mé- diocrement larges, graducllement rétrécis en arrière ; les épimères qui les accompagnent sont linéaires, externes et ne dépassent pas du tout, ou que très-peu, leur extrémité en arrière. Quant au mésosternum, il est court, déclive et envoie entre les hanches intermédiaires une grêle saillie qui souvent n'arrive pas au niveau du bord postérieur de ces organes. A l'état parfait, les OEdémérides fréquentent en général les fleurs; quelques-unes (Calopus serraticornis, Dytilus lævis) se trouvent plutôt sur les hois morts dans lesquels elles ont subi leurs métamorphoses, ot s’y tiennent dans la même attitude que les Longicornes au repos. Plusieurs espèces semblent être crépusculaires. Leurs larves sont lignivores, mais n’attaquent guère que le bois décomposé, dans lequel elles creusent des galeries situées plus ou moins profondément. On en a même trouvé (Nacerdes maritima et melanura) dans de vieux troncs d'arbres gisant au bord de la mer et périodiquement immergés par la marée montante. Un certain nombre de ces larves sont aujourd’hui connues (1); leur organisation est assez homogène pour qu'une même description soit applicable à toutes. (1) Ce’ sont les suivantes dans l’ordre systématique : Calopus serralicornis, Gyllenhall, Ins. Suec. IL, p. 513; très-courte description; pour la ponte des œufs de cette espèce et quelques autres détails, voyez aussi Kawall, Stettin. entom. Zeit. 1855, p. 228. — Dylilus lœvis, Kolenati, Bull. d. Mosc. 1847, I, p. 137, pl. 4, f. 1-20, — Nanthochroa carniolica, Ed, Perris, Ann. d. I. Soc. entom. 1857, p. 347, pl. 9, f. 491-500, — OEdemera (Nacerdes) dispar, L. Dufour, ibid, 1841, p. 3, pl. 1, n° 1, f. 1-9. — Nacerdes maritima, Co- querel, ibid. 1848, p: 178, pl. 7, no 4, f. 1 a-0; cette espèce, comme on le 696 ŒDÉMÉRIDES. De même que les insectes parfaits ont une analogie sensible avec les Longicornes, c’est aux larves de cette famille qu’elles ressemblent le plus sous le rapport de la forme générale. Leur corps, en effet, est allongé, charnu, sauf sur Ja tête, plus ou moins velu, élargi en avant, et tantôt peu à peu, tantôt rapidement rétréci en arrière. La tête est assez grande, écailleuse, déprimée, arrondie, tronquée en avant, avec la bouche antérieure. Celle-ci se compose d’un menton étroit, sur. monté d’une languette de même consistance, subeylindrique et por- tant des palpes de deux articles, dont le 2 beaucoup plus court que le premier et aciculé ; deux mâchoires assez grandes, munies d’un seul lobe, et dont les palpes sont composés de trois articles décrois- sant graduellement; deux mandibules saillantes, arquées et dentées à leur extrémité; enfin d’un labre bien développé. Les stemmates ne paraissent exister que chez un petit nombre d'espèces (1). Les an- tennes, insérées près de la base des mandibules, s’atténuent à leur extrémité; des quatre articles qui les composent, les deux intermé- diaires sont allongés, le dernier est court, aciculé et terminé par une fine soie. Les segments thoraciques sont larges, surtout le prothorax, et présentent ordinairement des groupes d’aspérités ou de petits écus- sons cornés qu’on retrouve sur quelques-uns des segments abdomi- naux. Les pattes qu’ils portent sont médiocres et composées de cinq pièces, dont la dernière, ou le tarse, est un crochet court. Les neuf segments abdominaux sont en général de même longueur, arrondis sur les côtés et pourvus d’un bourrelet latéral plus ou moins distinct, En dessous, quelques-uns des premiers sont munis d’une paire de tubercules charnus, tronqués et couronnés par de petites épines (à). verra plus loin, n’est pas une Nacenpes ; elle appartient à un genre qui n’est pas encore créé, — Nacerdes melanura, Ed. Perris, ibid, 1857, p. 392. — Asclera cœrulea, Heeger, Sitzungsber. d. Wion. Acad. XI, p. 932, pl. 3. — OEdemera (Chrysanthia) viridissima, Westwood, An Introd., ete, I ; P: 305, f.35, nos 8-11. — Sfenostoma cœrulea (rostrata), Ed. Perris, loc, cit. p. 395; quelques mots seulement. Pour une description générale des larves de la famille, mais rédigée d’après un très-petit nombre d'espèces, voyez Erichson, Archiv, 1842, I, p. 368 : elle a été reproduite par MM. Chapuis et Candèze dans les Mém. d, 1. Soc, d. Se. 4. Liège, VIII, p. 521, © (1) Is n’ont encore été signalés que par M. Ed, Perris chez la Xanfhochroa carniolica et la Nacerdes melanura. Ce savant observateur en a trouvé défix de Chaque côté, immédiatement au-dessous de l'insertion des antennes. Is sont transversaux, elliptiques, presque contigus et beaucoup plus apparents chez la première de ces espèces que chez la seconde. (2) Ces tubercules, qu’on a comparés aux fausses pattes des chenilles, varient sous le rapport de la position et du nombre. Dans la plupart des espèces, ils existent sur les 3e et 4e segments abdominaux; ils sont placés sur les trois pre- miers chez les Nacerdes maritima; sur les 5e, 6e et 7e segments chez la Chry- santia viridissima. La Stenostema cœrulea en est complètement dépourvue, selon M. Ed. Perris. ŒDÉMÉRIDES. 697 Quelquefois (Nacerdes maritima) les trois premiers portent supérieu- rement des saïllies cornées et tuberculeuses. Le segment anal est en triangle curviligne (:), et à son sommet s'ouvre l’anus sous la forme d'une fente transversale. La première paire de stigmates est située dans le pli qui sépare lo mésothorax du prothorax, ou sur ce dernier, près de l’insertion des pattes; les autres sur les côtés et au tiers anté- rieur des huit premiers segments abdominaux. Après avoir terminé Jeur croissance, ces larves se pratiquent à l’ex- trémité de leurs galeries une cellule dans laquelle elles subissent leur métamorphose. Celles de leurs nymphes qui ont été décrites sont ve- lues et munies, sur les côtés de l’abdemen, de saillies charnues; des papilles ou des tubercules se voient, tant en dessus qu’en dessous, sur quelques autres segments, et le dernier est terminé par deux saillies coniques et divergentes. Sous cet état, comme sous celui de larve, ces insectes constituent par conséquent un type spécial et très-distinct. Leur distribution géographique est très-6tendue, mais jusqu'ici les genres européens et asiatiques semblent ne se retrouver que dans l'Amérique du Nord, et encore en assez petit nombre. Les espèces propres aux autres régions du globe constituent, pour la plupart, des genres distincts. Du reste, nos connaissances sur les espèces exoti- ques sont encore très-peu avancées. Trompés par le facies de ces insectes, les anciens auteurs, notam- ment Linné et Fabricius, les avaient pris pour des Longicornes et pla- cés, pour la plupart, parmi les CeramByx, NecypaLis et Lerrura; quel- ques-uns seulement avaient fourni à Fabricius ses genres Cazopus et Daxors. Olivier est le premier qui ait réuni (1795) toutes les espèces à lui connues (sauf les Cazopus) dans son genre OEpemera. Ce n’est qu’assez tard (1810) que Latreille a fait de ces insectes une famille à part (2), en leur associant les Mycrerus et les Salpingides. Cette fa- mille, qu'il n’a cessé de remanier, et qu'il a même supprimée un jastant en la réunissant aux Lagriides (4), constitue, dans son dernier ouvrage (4), la quatrième tribu de ses Sténélytres. Elle contient un genre (Noraus) qui lui est étranger, mais, d’un autre côté, les STENO- sroma en sont exclues et reportées dans la tribu suivante, celle des Rhynchostomes, formée avec les Salpingides. Les choses étaient dans cet état, lorsqu’en 1846 a paru une Monographie des espèces euro- péennes (5), ouvrage posthume du docteur W. Schmidt. Depuis cette (1) Suivant Gyllenhall (loc. cit.), celui du Calopus serraticornis serait muni de doux saillies cornées et redressées. (2) Considér. génér. p. 216. G) Règne anim. 6d. 1, IX, p. 308. 4 (4 Règne anim. 60. 2, V, p. 46. 5) «Revision der europæischen OEdemeriden » Linnæa entom. 1, p. 1. M. Suf- frian (Stettin. entom. Zeit. 1848, p. 165) a publié un supplément à ce travail. . . PM TR..." ré nn He 698 ŒDÉMÉRIDES. époque, le travail le plus important dont ces insectes aient été l'objet, est un synopsis des espèces de l'Amérique du Nord, dù à M. J. L, Le Conte (1). La présence des Mycrenus parmi eux rend nécessaire de les répar: tir dans deux tribus. I. Hanches intermédiaires cylindriques, longitudina- les; saillie intercoxale très-étroite, aiguë, sou- vent presque nulle, OEnénénies vnAits, I: Hanches intermédiaires globuleuses; saillie inter- coxale très-large, arrondie en avant. MyorÉninEs. ’ LA * : TRIBU I. OEDÉMÉRIDES VRAIES. Hanches intermédiaires allongées, cylindriques, contiguës ou très- faiblement séparées; les antérieures très-longues chez presque tous. — Saillie intercoxale de l'abdomen très-étroite, en triangle aigu, sou- vent presque nulle. — Antennes jamais insérées sur les côtés du mu- seau. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Crochets des tarses simples. — Epimères métathoraciques étroites, externes. — Corps al- longé; ses téguments en général peu solides. Aïnsi qu'on l’a vu plus haut, il est de règle dans la famille quelle pénultième article des tarses soit élargi et excavé en dessus pour la réception du dernier. Parmi les espèces exotiques il s’en trouve deux chez lesquelles ce caractère a disparu. Cette déviation du type me pa- rait assez importante pour exiger la division de la tribu en deux groupes. I. Pénultième art. des tarses cylindrique, entier. PromÉcHiLIDEs. Il. _ élargi, subbilobé. OEDÉMÉRIDES VRAIES, GROUPE I. Proméchilides. Tarses cylindriques, non tomenteux en dessous; leur pénultième article entier. — Antennes dégagées des yeux et non insérées sur des saillies. Ce petit groupe, éminemment distinct du suivant par la structure des tarses, paraît propre aux parties australes de l'Amérique du Sud (1) «Synopsis of the OEdemeridæ of the united States. » Proceed. of the Acad, of Philad, VII, p. 20. ŒDÉMÉRIDES VRAIES, 699 et ne comprend que les deux genres suivants, dont le second seul m'est connu en nature. 1 Cuisses grèles à leur base, en massue à leur extrémité : Rhopalobrachium. 1. — ovalaires: Promechilus. RHOPALOBRACHIUM, Bone, Voy. d. L. Frégat. Eugénie; Ins. p. 109. Dernier article des palpes maxillaires en triangle allongé, tronqué au bout. — Tète brièvement rhomboïdale. — Yeux arrondis, con- vexes. — Antennes plus courtes que la moitié du corps, de onze arti- cles : 1 épais, 2 court, obconique, 8 plus long que les.deux précé- dents réunis, mais plus grêle, 4-8 allongés, égaux, 9-11 un plus longs et plus gros qu'eux, le dernier acuminé au bout. — Prothorax al- longé, brusquement rétréci dans sa moitié antérieure, anguleux sur les côtés dans son milieu, tronqué à sa base, légèrement sinué en avant, très-inégal en dessus.— Ecusson demi-cireulaire. — Flytres allongées, parallèles, planes en dessus, isolément subarrondies à leur extrémité. — Pattes longues; cuisses grèles à leur base, fortement en massue et échancrées en dessous à leur extrémité ; jambes linéaires, droites; tarses grèles, allongés, simples, leurs articles décroissant gradueile- ment; crochets munis à leur base d’une dent obtuse. — Corps al- longé, glabre (?). J’emprunte cette formule à M. Bohemann, qui ne décrit qu'une es- pèce (1) du genre, de taille moyenne pour la famille actuelle, d’un noir brillant, rugueuse sur la tête et le prothorax, et assez fortement striée et ponctuée sur lés élytres, avec le 4° intervalle entre les stries costiforme. Chacun de ces organes est orné de deux bandes obli- ques, composées de trois petites taches arrondies et jaunes, situées l’une au tiers, l’autre un peu au-delà du milieu de leur longueur. Cet in- secte a 6t6 pris au Port-Famine dans le détroit de Magellan. Il me parait avoir beaucoup de rapports avec les TRACHELOSTENUS du Chili, qu'on a vas plus haut dans la famille des Lagriides, et il se pourrait bien qu'il dût ètre classé près d'eux. Si ses cavités cotyloïdes antérieures, dont M. Bohemann n’a pas parlé, sont closes en arrière, l'afirmative n’est pas douteuse. (1) R. clavipes, Bohem. loc. cit. p. 110, pl. 1, f, 8 a-g. ni, 700 ŒDÉMÉRIDES. PROMECHILUS. Sozier in Gay, Hist. d. Chile; Zoo!. V, p.251 (1). Menton petit, en carré transversal. — Languette évasée , largement et fortement échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subeylindrique ; les maxillaires robustes, leur 4° article graduellement renflé et obliquement tronqué au bout. — Mandibules courtes et fai- bles, bifides à leur extrémité. — Labre très-court, tronqué en avant, — Tôte déprimée, brièvement rhomboïdale. — Yeux médiocres, assez saillants, transversaux, subréniformes. — Antennes insérées près des yeux, grêles, de la longueur des ?/; du corps, à articles 4 robusté, en cône renversé, 2 d’un quart seulement moins long que 3, les suivants cylindriques, un peu noueux au bout, sauf 11, et égaux.—Prothorax transversal, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson médiocre. — Elytres médiocrement allougées, paral- lèles, larges, très-planes en dessus, avec leurs épipleures verticales. — Pattes longues; cuisses ovalaires; jambes munies de deux épe- rons ; articles des tarses cylindriques, non tomenteux en dessous. — Corps déprimé, hérissé partout de longs poils fins. Genre très-distinct et qui, sans le précédent, serait isolé dans la fa- mille. Il ne comprend qu’une espèce (2) du Chili, d'assez grande taille, d’un testacé pâle, brillant et tigrée partout, y compris les antennes et les pattes, de petites taches irrégulières, en partie confluentes, d’un brun fuligineux, également brillant. Ces taches forment près du bord latéral de chaque élytre, une bande plus ou moins maculaire. J'ignore à quel sexe appartiennent les deux exemplaires que j'ai sous les yeux. Solier dit, d’après M. Gay, que cet insecte se trouve entre les feuilles mortes des arbres, et qu’il simule la mort lorsqu'on veut le saisir. GROUPE II, Œdémérides vraies, Pénultième article des tarses déprimé, subbilobé ou bilobé, toujours tomenteux en dessous. — Insertion des antennes variable. J'ai conservé aux genres assez nombreux de ce groupe, l’ordre que leur a assigné Schmidt dans son travail sur ceux d'Europe, à quelques modifications près, provenant de ce que je ne suis pas toujours d’ac- cord avec lui sur la vestiture des tarses. Elles ne portent, du reste, que sur les deux genres XANTHOCHROA et ANONCODES auxquels il n’as- signe qu’un seul article tomenteux aux quatre tarses antérieurs. J'en (1) Solier a écrit PRomecneiLus, contrairement aux règles de l’étymologie. (2) P. variegatus, Solier, loc. cit.; Col. pl. 20, f. 13 u-e. ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 701 trouve davantage, et, d’après cela, j'ai cru devoir réunir le second aux Naceroes, dont rien d’essentiel ne le sépare, abstraction faite de ce ca- ractère. L'insertion des antennes a lieu d’après deux modes différents chez ces insectes. Dans deux genres (Gazopus, SPaRg»RuS), elles sont situées dans l’échancrure même des yeux, et entourées en partie par ces organes, comme chez tant de Longicornes; dans tous les autres, elles sont complètement dégagées des yeux, et il n’existe, sauf chez les CYcLopERUS , aucun vestige de saillies destinées à les porter. Ces différences ne m'ont pas paru suffisantes pour autoriser à diviser le groupe, ni, à plus forte raison, la distance variable à laquelle les an- tennes se trouvent des yeux dans la seconde catégorie. Sur les dix-huit genres qui suivent, il n’en est que quatre (Sezeno- PALPUS, PseuDOLycus, CycLonerus, MecoPsELAPaUs) qui soient étran- gers à l’Europe. I. Antennes insérées sur des saillies et entourées par les yeux. Pénultième art. des tarses subbilobé : Calopus. Les deux pénult. — — Sparedrus. II. Antennes dégagées des yeux, a Plus d’un art. tomenteux en dessous aux 4 tarses antérieurs. bd Deux éperons aux jambes antérieures. Antennes insérées à distance des yeux : Dytilus. — près — Selenopalpus. bb Un seul éperon aux jambes antérieures. Yeux grands, subarrondis, étroitement échancrés : Xanthochroa. — médiocres, transversaux, subréniformes : Nacerdes. aa Pénultième art. de tous les tarses seul tomenteux. © Un seul éperon aux jambes antérieures : Lethonymus. ce Deux — — d Antennes insérées près des yeux. Leurs art. intermédiaires foliacés : Pseudolycus. ee — filiformes. f Prothorax cordiforme, inégal, denticulé sur les côtés : Cycloderus, ff — de forme variable, non — g Art. intermédiaires des antennes plus épais et plus longs que les sui= vants : Mecopselaphus. gg Ces ‘articles pareils aux suivants. h Dernier art, des palpes max. triangulaire ou cultriforme, vi Yeux transversaux, réniformes, — finement granulés : Asclera. — fortement — Dryops. 702 "ŒDÉMÉRIDES. it Yeux subarrondis, saillants, entiers : OEdemera. hh Dernier art. des palpes max. conique ou subfüsifôrme : Stonaæis. dd Antennes distantes des yeux. ke Tôte terminée par un museau médiocre. Yeux dégagés du prothorax : Chrysanthia, — en partie recouverts par le prothorax : Probosca. kk Tôte terminée par un 10ng museau. Dernier article de tous les palpes triangulaire ou cultriforme : Chilona. Dernier article de tous les palpes cylindrique : Stenostoma. Genres incertæ sedis : Dohrnia, Loboglossa. CALOPUS. Fas. Syst. Entom. p.182 (1). Müle : Menton en carré transversal, arrondi aux angles. — Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire; les maxillaives très-allongés, leur 4° article en triangle très-long et obliquement tron- qué au bout. — Mandibules courtes, bifides à leur extrémité. — Lahre transversal, arrondi en avant. — Tôte courte, subarrondie. — Yeux très-grands, subarrondis, échancrés, faiblement séparés sur le front. — Antennes inséréos sur de petites éminences, dans l’échancerure des yeux, de la longueur du corps, à articles 4 robuste, médiocre, en cûne renversé, 2 très-court, 3-10 déprimés, anguleux à leur angle in- terne, égaux, 41 aussi long, atténué au bout. — Prothorax allongé, subeylindrique, un peu déprimé, légèrement rétréci à sa base. — Elytres très-allongées, parallèles, arrondies au bout. — Pattes relati- vement médiocres; cavités cotyloïdes antérieures étroites; cuisses assez robustes; jambes grêles, munies de courts éperons ; articles 4-4 des quatre tarses antérieurs, 2-3 des postérieurs, tomenteux en dessous; le pénultième de tous assez long, triangulaire, excavé en dessus; le précédent en triangle allongé. — Abdomen de six segments, le pénul- tième largement échancré en arc, le dernier subeylindrique, légère- ment fendu au bout. — Corps très-allongé, svelte, finement.pubescent. Femelle : Palpes maxillaires plus courts, — Yeux moins gros, large- ment séparés en dessus. — Antennes de la longueur du tiers du corps, filiformes, — Prothorax un peu plus déprimé en dessus. — Abdomen de cinq segments, le dernier obtusément arrondi au bout, — Corps plus robuste ét moins long. La ressemblance entre ces insectes et les Longicornes est telle, que (1) Sy. Cerameyx Linné. — Dayons Payk, ŒDÉMÉRIDES VRAIES. " 88 Linné s’y est trompé et a placé parmi ses CeramByx l’espèce typique (1) du genre. Elle est répandue depuis le nord de l'Europe jusque dans le nord de l'Italie, mais très-rare, en général, dans les parties méri- dionales de ce continent, où elle ne se trouve guère que dans les vé- gions montagneuses. C’est un grand insecte d’un fauve plus ou moins brunâtre, criblé en dessus de points enfoncés, très-serrés, avec trois faibles lignes saïllantes sur chaque élytre. Il y en a une seconde es- pèce (2) dans les parties occidentales de l'Amérique du Nord. SPAREDRUS. (MecenL.) Scumpr, Linn. entom. 1, p. 22. Mêmes caractères que les Cazopus, sauf les points suivants : Palpes labiaux plus grêles, leur dernier article renflé et tronqué au bout; celui des maxillaires moins allongé et tronqué moins oblique- ment. — Mandibules entières au bout. — Yeux en fer-à-cheval, très- largement séparés en dessus. — Antennes un peu plus longues que les deux tiers du corps et filiformes dans les deux sexes; leur 4°" ar- ticle très-grand, en cône renversé. — Prothorax plus cylindrique. — Les deux pénultièmes articles des tarses excavés en dessus. — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes. L'espèce typique du genre, le Calopus téstaceus d’Andersch (4), est plus petite de moitié que l'espèce typique du genre précédent, et d’un noir peu brillant, avec les élytres d’un fauve lestacé uniforme. La femelle est du double plus grande que le mâle et plus massive. Cet insecte, peu commun, paraît propre à l’Autriche. M. Costa en a décrit une seconde espèce (4) des environs de Naples. DITYLUS. _ Fison. ve Wauou. Mém. d. L. Soc. d. Nat. d. Mosc. N, p. 469 (5): Menton en carré transversal; ses angles antérieurs arrondis. — Der- nier article des palpes triangulaire, un peu arqué et obliquement (1) Cer. serraticornis, Linné, Faun. Suec. n° 665 : on n’en a que des figures médiocres ; voyez notamment, Olivier, Entom. IV, 72, pl. L, f. 1, a-c; Panzer, Faun. Ins. Germ. II, 15 ; Guérin-Méneville, Icon. ; Ins. pl. 33, f. 5. (2) ©. angustus, 3. L. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p.158, note; Nouveau-Mexique. (3) In Hoppe, Entom. Taschenb. 1797, p. 165; figuré dans Germar, Faun. Ins. Europ. X, 5. (4) S. Orsinii, Costu, Faun. d, Regn. d, Napol. pl. 9. (5) Syn. Murs, Eschsch. Mém. de PAcad. d, St-Pétersb, VI, p. 467, et in Germar, Magaz. IV, p. 400. — Hecops Fab. — Uris Randall, 104 ŒDÉMÉRIDES. mn tronqué au bout. — Mandibules robustes, bifides au bout. — Labre en carré transversal. — Tête prolongée en un museau médiocre, — Yeux assez petits, peu saillants, transversaux, subréniformes, — An. tennes insérées en avant d’eux, assez robustes, fliformes, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 2 de moitié plus court que 3, 3-10 sub- égaux, subcylindriques, 11 atténué au bout. — Prothorax au moins aussi long que large, cordiforme ou (quadricollis) presque carré, — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, parallèles. — Pattes longues; cavités cotyloïdes antérieures étroites; cuisses linéaires; jambes armées de deux éperons; articles 4-4 des quatre tarses anté- rieurs, 2-3 des postérieurs, tomenteux en dessous ; le dernier de tous cordiforme; les deux précédents aux quatre antérieurs, l’antépénul- : tième aux postérieurs, triangulaires et échancrés.— Abdomen de cinq segments dans les deux sexes. — Corps assez massif, très-finement pubescent. : Le facies de ces insectes est en général plus robuste que dans aucun des autres genres de la famille. La plupart sont d’un bleu plusou moins foncé ou d’un noir mat ou peu brillant; mais il existe aux Îles Canaries un petit groupe composé de deux espèces où cette couleur est remplacée par le fauve uniforme; tous ont leurs téguments en dessus finement chagrinés. Les deux sexes ne se distinguent l’un de l’autre qu’en ce que la tête et le prothorax sont un peu plus étroits chez les mâles que chez les femelles. On connaît déjà sept espèces du genre, dont trois propres à l’ancien continent et quatre à l'Amérique du Nord (1). SELENOPALPUS. A. Ware, Voy. of the Ereb. and Terr.; Entom. p. 13. Genre très-voisin des XANrHoCRoA qui suivent, et n’en différant que par les deux caractères suivants, dont le premier est exclusivement propre aux mâles. Dernier article des palpes maxillaires des mâles très-large, échan- cré en demi-cercle. — Deux éperons aux jambes postérieures. (2) Esp. européenne : Hel. lœvis, Fab. Syst. EL. I, p. 160 (Dit. helopioides Fisch. d. Waldh. loc, cit. pl. 15 f. a; et Entom. d. 1. Russ. [, pl. 5, £. 1); Eu- rope or., Sibérie. — Esp. d. fes Canaries : D. conculor, Brullé in Webb et Berthe]. Canar.; Entom. p. 70. — Esp. de Madère : D. fulvus, Wollast. Ins. Maderens. p.523; îles Salvagos. — Esp. de l’Amér. du Nord : Up. cœruleus, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. II, p.20; Maine, Lac Supérieur.— D. qua= dricollis, 3. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 157; Orégon.— gracilis, J.L. Le Conte, Procecd, of the Acad: of Philad. VII, p.18; même pays. —westitus, J. L. Le Conte, Rep. up. a railr, to the Pacif. Oc, IX; Ap- pend. I, p. 52; Orégon? ee ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 705 Sans ce dernier caractère, les femelles ne pourraient pas se distin- guer des XanraocaRoA de leur sexe. Le genre est propre à la Nouvelle- Zélande et à la Polynésie. Il ne se compose en ce moment que d’un . petit nombre d'espèces (1). XANTHOCHROA. Scxmipr, Linn. entom. 1, p. 35. Menton transversal, concave, un peu rétréci et tronqué en avant, — Dernier article des palpes en triangle assez court aux labiaux, allongé aux maxillaires, tronqué obliquement à tous. — Mandibules bifides au bout. — Labre transversal, un peu arrondi sur les côtés, sinué en avant. — Tête prolongée en un long museau. — Yeux grands, sub- arrondis, étroitement échancrés. — Antennes insérées près des yeux, longues, grêles, filiformes, de douze ().ou onze (9) articles : 1 assez long, 2 court, 3-11 égaux. — Prothorax au moins aussi long que large, rétréci dans sa moitié postérieure, arrondi sur les côtés en avant, un peu déprimé en dessus. — Elytres très-allongées, parallèles, obtusé- ment arrondies au bout. — Cuisses linéaires ; jambes antérieures mu- nies d’un seul éperon ; articles des tarses tous, sauf le dernier, tomen- teux en dessous ; le pénultième triangulaire, subbilobé; le précédent en triangle très-allongé. — Cinq segments abdominaux. — Corps très- allongé, finement pubescent. I n’y à en cé moment que deux espèces européennes (:) du genre qui soient décrites, mais il y en a dans les collections plusieurs autres provenant de l'Amérique du Sud. Toutes sont assez grandes, d’un fauve ferrugineux plus ou moins vif, avec les élytres brunâtres. Les mâles ont le dernier segment abdominal assez fortement incisé, tandis que chez les femelles il est peu profondément échancré. NACERDES. (Sreven) Scumir, Linn. entom. I, p. 28 (3). Menton transversal ou non, rétréci et tronqué ou un peu échancré en avant, — Palpes grêles : leur dernier article triangulaire, médio- (1) S. chalybœus, subviridis, A. White, loc, cit.; Nouvelle-Zélande. — lateritius, L, Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 457; Taïty. — Il est pro- bable, comme le disent ces deux auteurs, que le Pryops œnea de Fabricius (Syst. EL. 11, p. 68) appartient au genre; la Nouvelle-Hollandé est sa patrie. Suivant Erichson (Arehiv, 1848, IL, p. 119), il en serait de même des Dryops lineal Fab. et strigipennis White, mentionnés plus bas, p. 707, note 1. (2) OEd, carniolica, Gisü, Faunus, 1, p. 150 (OEd. Blossevilleï, Guérin-Me- nev. Revue zool, 1838, p. 39); Tyrol, Alpes françaises.— gracilis, Schmidt, loc. cit, p. 37; Styrie, Dalmatie. (3) Syn. Axoncongs (Anocconss Dej.), Schmidt, loc. cit. p. 92. — Iscmno- Coéoptéres. Tome V. 45 706 ŒDÉMÉRIDES, crement allongé aux labiaux, long aux maxillaires, obliquement tron- qué au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre au moins aussi long que large, rétréoi à sa base, sinué en avant. — Tèto terminée par un museau médiocre. — Yeux médiocres, transversaux et réniformes. — Antennes insérées près d’eux, de longueur variable, grêles, filiformes, de douze @ ou onze (®) articles : 4 allongé, on cône renversé, 2 du quart ou du tiers de 3, 3-10 égaux, 14 plus court. — Prothorax transversal, rétréci en arrière, avee ses côtés antérieurs arrondis. — Elytres médiocrement planes, allungées, parallèles ou un peu rétrécies en arrière, parfois sinuées dans leur milieu.—Ouisses linéaires ; jambes antérieures munies-d’un seul éperon, les autres de deux; articles 4-4 des tarses antérieurs, 2-4 des intermédiaires, 3 des postérieurs, tomenteux ; lé pénultième de tous excavé, le précédent triangulaire. — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes. — Corps allongé, finement pubescent. Je réunis dans ce genre les NacerpEs et les Anoncopes de Schmidt, ne découvrant entre eux aucuno différence essentielle, bien qu'il les ait séparés par six autres genres (1). Le premier de ces genres ne comprend, à ma connaissance, que les deux espèces européennes (2) sur lesquelles Schmidt l’a établi, Les espèces exotiques que Dejean et quelques auteurs récents y ont in- troduites, en diffèrent essentiellement, du moins toutes celles que j'ai vues, par la longueur de leurs antennes et de leur prothorax, la gros- seur de leurs yeux, mais surtout par la présence de deux éperons aux mena (pars), Steph. I. of Brit. Entom. V, p. 454; ce genre est un mélange d'espèces appartenant à plusieurs autres et parmi lesquelles figure celle (me- lanura) qui forme le type de celui-ci. — Pacnycumus, L. Redtenb, Die Gat- tung. d. Deutsch. Kæf.-Faun. p. 134; genre supprimé et réuni à celui-ci (Faun. austr. éd. 1, p. 624, note 2) par son savant auteur. — CaNTHARIS Linn. — Necypaus Fab., Payk., Gyl., Germ.— OEnemena Oliv., Mac-Leay, Boisduv., Say. — Davors Fab (1) Schmidt ne distingue les Anoxcones des NAGERDES que par un seul ca- ractère ; ils n’auraient que le pénultième article des tarses tomenteux à toutes les pattes. Je ne trouve pas cette assertion exacte et ne puis découvrir, à cet égard, aucune différence entre ces insectes; à quoi il faut ajouter que leur facies est absolument le même. M. L. Redtenbacher, dans la première édition de sa «Fauna austriaca » (p. 622), avait réuni les deux genres; j'ignore pour- quoi il n’a pas persisté dans cette opinion en publiant Ja seconde édition de cet ouvrage. (2) Canthar. melanura, Linné, Syst. nat. IL, p. 651 (Nec. notata Kub.; OEd, analis Oliv.; OEd. apicialis Say); de presque toute l'Europe et des Etats-Unis, où elle a probablement été importée, — sardea, Schmidt, loc, cit, p: 34.— Je doute que les espèces suivantes appartiennent au genre : N. fucata, trislis, Fal- derm. Faun. entom.. Transe. IL, p. 139; Russie mér, — 4-maculala, Mannerh. Bull, Mose. 1853, no 3, p. 267 (Probosca 4-mac., Motsch. Étud, entom. Ann. l, p. 78); Sitkha, ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 707 jambes antérieures, Ce caractère et là vestiture de leurs tarses est tout ce qui les distingue des Xanrnocuro, dont elles ont, du reste, tous les traits caractéristiques, et en avant desquelles elles doivent être placées, immédiatement à la suite des. SezeNopazpus (1). Les ANONCODES sont tous propres à l’Europe, comme les NACERDES, mais plus nombreux (2). Ces insectes sont de moyenne taille et de couleurs variables très- sujettes, à se modifier dans la même espèce. Les caractères sexuels, quand ils existent, ce qui n’a pas toujours lieu, ont, comme de cou- tume, leur siège à l’abdomen. LETHONYMUS. (DE Manseur) Scumipr, Linn, entom. 1, p.90. Je ne connais pas ce genre dont Schmidt a exposé les caractères sans lui donner de nom; il a reçu de M. de Marseul (3) celui qui pré- de. Schmidt n’en avait vu qu'un exèmplaire mâle, qui lui a pré- senté les caractères suivants : (1) Esp. de l'Australie et de la Polynésie : Dr. livida, lineala (Lagria lin. Fab. olim.) ; Fab. Syst. El. IN, p.67; Australie, — OEd. punctum, Mac-Leay in King's Survey of the coasts of Austral. Il, p. 443; même pays.— OEd. Fors- teri (livida Fab.), bivittata, luctuosa, australis, brevicornis, Boisduv. Faun d, l'Océan. IE, p. 293; même pays. — Dr. strigipennis, À. White, Voy. of the Lreb. a. Torr.; Entom. p. 12; Nouvelle-Zélande, — N. kanak, decolor (livida Boisduv.), bicolor, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p.494; Taïty. —ni- gronotata, Bohem, Voy. d. l'Eugénie; Ins. p. 110; Australie. — Esp, de Chine: N. chinensis, Hope, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 10; Chusan.— chinensis (nec Hope), Bohem. loc. cit. p. 111; Hong-Kong. — Esp. de Madagascar : N. maritima, Coquer. Ann. d. 1. Soc. entom. 1848, p. 178. — Esp. de l’Amér. du Sud : N. linearis, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 200, pl. 15, f. 10. — alternans, Curtis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p.473; Montevideo. — mar- ginata, Guérin-Ménev. Rev. Zool. 1843, p.21; Colombie, — tenella, Bohem. loc. cit, p.111 ; Pérou (ile Puna). (2) Schmidt en déerit 12 espèces : À. adusla Panz. (OEd. collaris Oliv.; Canthar. ustulata Scop.); Europe moyenne et mér.; geniculuta, Turquie; ru= fiventris Scop. (Nec. melanocepha Fab.; OEd. dorsalis Oliv.); Eur, mér.; ustulata Fab, (Q Nec. melanura Fab., Anoge. scutellaris Waltl); Eur. mér.; fulvicollis Fab., Eur. mér.; coarctata Germ., Russie mér. ; ru/icollis Fab. (Nec. corulescens Rossi), Autriche, Italie.; wiridipes S:, Eur. mér.; amoœna S.; décrite antérieurement sous le nom d'OEd. dispar, par M. L. Dufour (Aun. d. 1. Soc. entom. 1841, p. 8) qui regarde comme le mâle la Nec. seladonia, el commie la femelle la N. ruficollis de Fabrioiusÿ Europe or. et mér.; dur= cica S., Turquie; alpina S., Tyrol, Hongrie, Styrie; asurea S., Tyrol, Ca- rinthie. Aj.: An. aæillaris, flaviventris, Falderm, Faun. entom. Transe, Al, p.141; Russie mér.—meridionalis, À. Costa, Faun, à, Regn. d. Napol. pl. 95 Naples. (3) Cat, d. Col. d'Europ. p.130. 708 ŒDÉMÉRIDES. Organes huccaux à l’état normal. — Tête médiocrement prolongée. — Yeux grands, saillants, allongés et réniformes. — Antennes insé- rées près des yeux; Jeur 29 article trois fois plus court que le 3; celui-ci le plus long de tous. — Prothorax cylindrique, à peine élargi en avant. — Elytres médiocrement longues, à peine atténuées en ar- rière. — Cuisses et jambes antérieures conformées comme les cuisses et les jambes postérieures des OEnemena; les secondes terminées par une longue saillie et un seul éperon; les autres jambes bi-éperonnées; pénultième article de tous les tarses quadrangulaire, tomenteux en dessous, plus grand que le précédent, celui-ci triangulaire. — Dernier segment abdominal profondément échancré, laissant à découvert les organes génitaux. Cet insecte que Schmidt a nommé difformis et qui provenait de la Turquie, est d’un vert bronzé, avec les palpes et la base des cuisses fauves (1). PSEUDOLYCUS. Guénin-MÉNEv. Ann. d. L. Soc. entom. II, p. 155. Menton transversal, arrondi en avant. — Palpes robustes ; le dernier article des Jlabiaux étonnant triangulaire et tronqué; les maxil- laires longs; leur 4° article fortement sécuriforme et obliquement ar- rondi au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Lebre en carré transversal. — Tète prolongée en un museau médiocre, —Yeux médiocres, ovalaires, transversaux, entiers. — Antennes insérées à découvert, un peu au-devant d'eux, de douze articles (o) finement veloutés : 1 en cône renversé, 2 très-court, obconique, 3-8 déprimés, très-larges, triangulaires, subégaux, 9-10 obconiques, graduellement plus grêles et courts. — Prothorax carré, un peu arrondi sur les côtés, inégal en dessus. — Elytres dépriméss, larges, parallèles, — Cuisses assez robustes, sublinéaires; jambes munies de deux éperons; pénultième article des tarses presque carré, tomenteux en dessous, excavé en dessus. — Corps plus ou moins large, allongé, déprimé, finement pubescent. Insectes de l'Australie, remarquables et ressemblant, à sy mé- prendre, à des Lyeus sous le rapport de la forme, des couleurs et de la sculpture des téguments. La plupart sont d’un noir profond et mat, (1) Je possède un exemplaire mâle d’un insecte du Caucase, qui a été décrit par Faldermann (Faun, entom. Transe. Il, p. 147) sous le nom d'OEdemera paradoxa. 1 présente tous les caractères essentiels qui précèdent, avec cette différence que ses élytres sont subulées, comme celles de plusieurs OËpemena, et que ses cuisses autérieures, très-robustes, ne sont pas arquées comme le sout les postérieures dans ce dernier genre, Il me parait pouvoir rentrer dans celui= ci, ou du moins en former un nouveau tout à côté. * ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 7109 avec le ‘prothorax et les ‘élytres sujets à être bordés de fauve ou de rouge sanguin; un seul (hæmopterus) a les élytres fauves. Ces der- nières sont finement rugueuses et présentent constamment de fines côtes saïllantes et très-régulières. M. Guérin-Méneville en a décrit quatre espèces (1), mais ne s’est pas aperçu que Fabricius en avait déjà publié une sous le nom de Lycus hœmorrhoidalis (2). C'est sur cette dernière que j'ai rédigé la formule du genre, les autres m’étant inconnues. Il en existe à Madagascar d’autres, chez lesquelles les arti- cles 3-5 des antennes sont seuls dilatés (5), On ne connaît probable- ment éncure que les mâles de ces insectes. CYCLODERUS, Sorxen in Gay, Hist. d. Chile; Zoo!. V, p. 252. Menton fortement transversal, arrondi en avant. — Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire; les maxillaires grêles, à 4 article cultriforme et très-aigu. — Mandibules bifides à leur ex- trémité.— Labre court, légèrement échancré.— Tête courte, terminée par un museau médiocre. — Yeux médiocres, arrondis et très-sail- lants. — Antennes insérées près d’eux, sur de courts tubercules, un peu plus longues que la moitié du corps, peu robustes, filiformes, à articles 4 assez court, pyriforme, 2 très-court, obconique, 3-11 cylin- driques, égaux. — Prothorax transversal, très-fortement et brièvement rétréci à sa base, arrondi, irrégulier et denticulé latéralement, tronqué à ses deux extrémités, fovéolé et très-inégal en dessus. — Elytres al- longées, parallèles, peu convexes. — Cuisses linéaires; jambes mu- nies de deux éperons à peine distincts; pénultième article des tarses tomenteux en dessous, très-court, subbilobé. — Cinq segments abdo- minaux, le dernier ogival, court (9?) ou allongé (@#). — Corps li- néaire, glabre. Genre essentiellement caractérisé par la forme des palpes maxil- laires, la brièveté du pénultième article des tarses et la forme parti- eulière du prothorax. Il ne contient en ce moment qu’une espèce (4) du Chili, de taille moyenne, d’un brun-noirâtre, brillant en dessous, mat en dessus, avec le front, le pronotum, une partie des cuisses et une mince bordure latérale des élytres, d'un beau jaune. Ces derniers organes et les pattes sont parfois brunâtres comme le reste du corps. (1) P. marginatus, cinctus, atralus, hœæmoplterus, Guérin-Ménev, loc. cit. p.156; le premier est figuré avec beaucoup de détails, pl. vi, A. (2) Syst. El. 11, p. 113. Erichson (Archiv, 1842, I, p. 112, note 2) à vérifié cette synonymie sur l’exemplaire de la collection de Fabricius. (3) M. Deyrolle m'en a communiqué une sous le nom de Dyctioplerus antennatus Gory; mais je ne la trouve pas dans les écrits de cet auteur. (4) C. rubricolis, Solier, loc. cit. p. 253; Col. pl. 21, f.1a-e. * 710 ŒDÉMÉRIDES. MECOPSELAPHUS. Sorten in Gay, Hist. d. Chile; Zool. IV, p. 430. Genre voisin des AsCLerA qui suivent, avec les différences sui- vantes : : Dernier article de tous les palpes subfusiforme, tronqué (limbatus) ou acuminé (maculicollis) au bout. — Antennes finement velues, à articles 3-5 plus épais et plus longs que les suivants; le dernier ter- miné chez les mâles par un court appendice. — Prothorax transyersal, médiocrement rétréci en arrière. — Abdomen de six segments, dont le dernier fendu (æ), ou de cinq, avec le dernier angulairement ar- rondi (®). Ainsi que je l'ai dit précédemment (1), Solier ne s’est pas aperçu que ce genre appartenait aux Hétéromères et l’a placé parmi les Ma- lacodermes. Il en a décrit deux espèces (2) du Chili, que j'ai sous les yeux, ot qui ressemblent beaucoup, pour la taille et la forme générale, à l’Asclera cœrulea d'Europe. Toutes deux sont d’un brun médioere- ment foncé, avec le prothorax rose, à reflets opalins ; chez l’une d'elles (maculicollis), il est parcouru par deux bandes noires longitudinales; l’autre (limbatus) a les élytres entourées d’une bordure blanche de médiocre largeur. ASCLERA. (Der.) Senminr, Linn. entom. 1, p. 38 (3). Menton transversal, arrondi en avant, plus où moins concaye, sou- vent bifovéolé. — Dernier article des palpes labiaux légèrement trian- gulaire et allongé; celui des maxillaires robuste et eultriforme (o’), ou plus grêle et coupé très-ohliquement (&). — Mandibules bifides au bout. — Labre transversal, plus ou moins arrondi en avant. — Tôte “courte, terminée par un museau peu allongé. — Antennes insérées près des yeux, de onze articles, médiocrement longues, à articles 4 renflé au bout ot un peu arqué, 2 court, 3-11 subégaux. — Yeux peu distants du prothorax, médiocres, {ransversaux, presque entiers: = (1) Voyez tome 1V, p. 345, note 1; j'ai ajouté à tort que les deux espèces di genre étaient congénères avec celle su laquelle Solier a-fondé son genre C\- GLODERUS qui précède, (2) M. maoulicollis, limbatus, Solier, loc. cit, ; le premier est figuré avec des détails, Col. pl. 10, f.7 a-g. Je crois que ces deux espèces n’en font qu'une, dont la première est le màle et la seconde la femelle. (3) Syn. Iscunomena (pars) Steph., Newm., Melsheim. — Dnxops Fab.—Ne- exparis Fab., Panz. — OEnemena Oliv., Say, Germar. — Xanrnocunon Say. = Nacenpa Melshoim. — Canruans Linné. ŒDÉMÉRIDES VRAIES. ni Prothorax subtränsversal ou un peu plus lông que large, rétréci en arrière, avec ses côtés antérieurs arrondis, peu convexe. — Elytres allongées, parallèles. — Pattes simples ; jambes munies de deux très- courts éperons, souvent à peine distinets ; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, plus court que le précédent, celui- ci en triangle allongé. — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes; le pygidium triangulaire et saillant. — Corps allongé, très- finement pubescent, parfois glabre en dessus. Les mâles se distinguent principalement des femelles par leur py- gidium plus long et leur cinquième segment abdominal plus arrondi, tandis que chez ces dernières, il est acuminé dans son milieu. Ces insectes sont de taille moyenne et de couleurs variées. Chacune de leurs élytres, qui sont finement chagrinées, présente trois où quatre faibles nervures, lesquelles, chez plusieurs d’entre eux (par ex. san- guinicollis, ruficollis), se convertissent en côtes fines et tranchantes. L'Europe ne paraît en posséder jusqu'ici que trois espèces; il y en a davantage dans l'Amérique du Nord, et les collections en renferment * d’autres provenant de points très éloignés du globe (1). DRYOPS. Fas. Entom. syst. IL, p.74 (2). Meuton assez long, arrondi en avant. — Dernier article des palpes labiaux en triangle assez court, coupé carrément en avant; celui des maxillaires allongé, triangulaire, étroit, tronqué très-obliquement au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre rétréci à sa base, sinué en avant. — Tète terminée par un museau allongé. — Yeux gros, saillants, fortement granulés, transversaux et réniformes. (1) Esp. européennes : Nec. sanguinicollis, Fab. Syst. El. I, p. 370 (fllavi- collis Panz., Steph.). — Canth.cœrulea, Linné, Syst. nat. II, p 650 (Nec. cya- mea et cœrulescens Fab., OEd. nigripes Oliv.). — À. hæmorrhoidalis, Schm. loc. cit. p.433 Turquie. — Esp. d. l’Amér. du Nord: Dr. rufifrons, Fab. Syst. El. IL, p. 68.— Nec. notoæoïdes, thoracica (OEd. fraæini Say), Fab, ibid. IE, p. 369. — OEd. erythrocephala, Germar, Ins. Spec. nov. p. 167. — Cd. rufi- colis (Ischn. carinata Newm.), vestita, puncticollis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. LE, p° 271. — Zschn. unicolor, Nac. lateralis (Var. À. signaticolhs Haldem.), dorsalis (Xanth. vittata Say), Melsheim. Proceed, of the Acad, of Philad. LL, p. 54. — 4. fœniata, obseura, A. L. Le Conte, ibid, VIE, p. 21; pallida, cana, p. 224. — excavala, J. L. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p.158. — Esp. de l'Australie : À. mansuela, Newm, The Zool.; Ap- pend. p. CXXXII. (2) Syn. Oxcowena, Steph. I. of Brit. Entom: V, p. 57. — OEnemena Oliv., Germar. — NecxpaLis Donov. — Le nom de Drxors a été également appliqué à des Parnides; voyez à ce sujet tome IE, p. 505, note 2. D Fr + C LL Éarees ' * e 712 ŒDÉMÉRIDES. — Antennes insérées près des yeux, très-longues, filiformes, de onze articles : 1 en cône allongé et renversé, 2 très-court, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci égaux. — Prothorax plus long que large, subparallèle, peu convexe. — Elytres très-allongées, parallèles. — Pattes longues; cuisses postérieures renflées et arquées chez les males; jambes de la même paire arquées et un peu anguleuses à leur base dans le même sexe; toutes terminées par deux éperons irès-pe- tits; pénultième article des tarses presque carré, subbilobé, tomenteux en dessous, plus grand que le précédent ; celui-ci triangulaire, — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes. — Corps très-allongé, puübescent. : Je n'ai à ma disposition qu’un exemplaire femelle du rare insecte (1) qui compose à lui seul ce genre et qui est l’un des plus grands de la famille, sa taille égalant presque celle du Calopus serraticornis. Il est, comme ce dernier, d’un fauve testacé, mais avec le front, les antennes, les côtés du prothorax, la base de l'abdomen et uns tache annulaire aux cuisses, brunâtres. La femelle à le pygidium allongé, cylindrico- conique, et le dernier segment ventral arrondi au bout et excavé. Ce bel insecte a été rencontré dans la plus grande partie de l’Europe, depuis la Turquie jusqu’en Angleterre inclusivement, mais il paraît très-rare partout. OEDEMERA. Ouiv. Entom, IX, no 50 (2). Menton plus ou moins transversal, concave, arrondi ou subtronqué en avant. — Dernier article des palpes faiblement triangulaire, coupé carrément aux labiaux, obliquement aux maxillaires. — Mandibules bifides à leur extrémité, — Labre en carré transversal, sinué en avant, — Tête prolongée en un museau allongé. — Yeux gros, saillants, brièvement ovalaires, entiers. — Antennes insérées près d'eux, très- grèles et longues, filiformes, de onze articles : 1 médiocre, en cône arqué, 2 très-court, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci sub- égaux. — Prothorax au moins aussi long que large, subeylindrique, rétréci en arrière, impressionné en dessus, arrondi à ses deux extré- mités. — Elytres assez longues, plus ou moins rétrécies en arrière, presque toujours isolément subulées et recouvrant imparfaitement les (1) D. femorata, Fab. loc. cit.; Panzer Faun. Ins, Germ. GC,19 (9 Ne. simpleæ, Donov. Brit. Ins. pl. 358, f, 2; OEd. calopoides, Germar, Reise n. Dalmat. ed. 2, p.225). (2) Syn. CEnemenma, A. Costa, Faun. d. Regn. d. Napol. OEdem. — Necyna- Lis Fab., Rossi, Marsh., etc. — Iscunowgra pars Steph, — Suivant Schmidt (Lina. entom. I, p. 51), M. Dilwyn aurait imposé à ces insectes le nom gé- périque de STENOLYTRA, mais je ne parviens pas à découvrir dans quel ou- vrage, ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 71413 ailes chez les mâles. — Cuisses postérieures très-renflées et arquées chez les mâles ; jambes de la même paire robustes, comprimées, ar- quées, triangulairement anguleuses à leur base dans le même sexe; toutes terminées par deux éperons bien distincts; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, notablement plus court que le précédent, celui-ci triangulaire. — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes. — Corps pubescent. En outre des différences prononcées dans les pattes postérieures, qui distinguent les deux sexes, il y en a d’autres, comme de coutume, à l'extrémité de l'abdomen, mais un peu variahles selon les espèces. Dans tous deux, le pygidium est saillant et emboîte le dernier arceau ventral; il est plus long et plus aigu chez les mâles, et l’arceau ven- tral en question est chez eux, en général, échancré ou fendu et laisse à découvert le pénis; celui des femelles est arrondi ou tronqué au bout et parfois excavé. 11 existe cependant une espèce (1), commune en Europe, chez la- quelle les caractères sexuels tirés des pattes postérieures ont complète- ment disparu, les mâles ne différant pas, sous ce rapport, de leurs femelles. C’est sur elle que M. A. Costa a fondé son genre OEDEMERINA ; mais comme elle ne présente pas d'autre particularité différentielle, je crois que Schmidt a eu raison de Ja laisser dans le genre. Les OEpemera sont généralement de couleur métallique, avec les élytres tantôt de la même nuance que le corps, tantôt autrement co- lorées. Ces orgares sont toujours munis de quelques lignes saillantes, finement costiformes. Lo genre est assez nombreux (2), mais paraît confiné jusqu'ici en (1) Nec. lurida, Marsh. Col. Brit. p. 360. (2) Outre la lurida, Schmidt (loc. cit. p. 51) en décrit 22 esp. européennes : Œa. podagrariæ Lin. (Nec. flavescens Rossi; © testacea Fab., melanocephala Oliv.), de toute l’Europe; penicillata S., Turquie; ventralis S., Istrie; brevi- colis S., Sicile ; flavimana (marginata Gyll., © simplex Lin.), Europe mér.; similis S., Turquie; flavescens Lian. (femorata Scop.; © simplez Fab.), toute l'Europe ; flavipennis S., Caramanie : marginata Fab. (femorata Panz., subu- lata Oliv., phthisica Scop.), toute l'Europe; melanopygaS., Sicile; lateralis S., Europe or., Sibérie; cærulea Lin. (nobilis Scop., ceramboides Forst.), toute l'Europe; rufofemorata S., Dalmatie; cyanescens S., Dalmatie, Sicile ; uni- color S., Portugal; tristis S., Europe or.; atratu S., France mér., Italie; brevicornis S., Autriche; croceicollis Gyll. (@ sanguinicollis Fab.), Europe bor. et or.; barbara Fab., Europe mér.; flavipes Fab. (clavipes Fab... Steph.), toute l’Europe; virescens Lin. (striata Herbst), toute l'Europe. Aj.: OŒd. Menetriesit (ventralis Ménétr.), stenoptera, chalybea, Falderm. Faun. eutom. Transe. Il, p.144; Russie mér. — caucasica, Kolenati, Bull. d: Mose. 1847, 1, p. 132.— basalis, Küster, Die Kæf. Europ. XVIII, 70; Espagne. — angusticollis, marginata, maculiventris, A. Costa, Faun. d. Regn. d. Napol. pl. 10; Naples. — marmorata, Erichs. in Wagners Reise, LIL, p. 185 ; Algérie, —viridana, tibialis, Lucas, Explor, d. l’Algér.; Entom. p. 360. M4 ŒDÉMÉRIDES. Europe, en Asie et sur le littoral africain de la Méditerranée, Il est assez remarquable, à ce point de vue, qu’on n’en ait encore trouvé aucune ‘espèce dans l'Amérique du Nord. STENAXIS. Scumir, Linn. entom. I, p. 38. Ce genre ne diffère des OEnemera que par les caractères suivants : Dernier article des palpes grèle, allongé, en cône renversé et un peu déprimé (annulata) où subfusiforme (Lowe). — Yeux moins saillants, oblongo-ovalaires et obliques. — Elytres beaucoup plus allongées, subparällèles, isclément arrondies à leur extrémité et à peine déhis- centes. — Pattes postérieures simples dans les deux sexes. Schmidt a fondé le genre sur l’'OŒdemera annulata de Germar (1), insecte des parties orientales de l’Europe, de la taille des grandes OEpemera. M. Wollaston en a fait vonnaître une seconde espèce (a) de moitié plus petite, et qui est le seul représentant de la famille dans l'ile de Madère. CHRYSANTHIA. Scumipr, Linn. entom. 1, p. 125 (3). Menton transversal, concave, arrondi en avant. — Dernier article des palpes en triangle allongé et obliquement tronqué au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre assez saillant, un peu rétréci à sa base et légèrement échancré. — Tèôte terminée par un museau assez long. — Yeux médiocres, brièvement ovalaires, assez saillants, entiers. — Antennes insérées un peu au-devant d’eux, fili- formes, très-grèles, de onze articles : 2 assez long, 3-14 égaux. — Pro- thorax allongé, rétréci en arrière, peu convexe. — Elytres allongées, parallèles. — Cuisses assez robustes, surtout chez les mâles, légère- ment et peu à peu renflées; jambes terminées par deux éperons; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, le pré- cédent en triangle allongé. — Abdomen de cinq segments, — Corps presque glabre en dessus. Ce genre se réduit à deux espèces (4) très-voisines l’une de l’autre (4) Ins, Spec. nov. p. 166. (2) $. Lowei, Wollast. Ins. Maderens. p. 524, pl. 13, £. 2. (3) Syn. Canvas Linn., De Géer. — Necypauis Fab., Panz., Gyll., ete. — IscuNomErA (pars) Steph.— OEnemera Oliv. — Ascrena Dej. (4) Canth. viridissima, Linné, Syst. nat. IL, p. 650 (C. viridis De Géer; Nec. thalassina Fab.). — viridis, Schmidt, loc. cit. p. 128 (Nec. viridissima Fab., Oliv., etc.). ŒDÉMÉRIDES VRAIES. vit et-répandues dans toute l’Europe, où elles sont communes dans beau- coup de localités. Toutes deux sont d’un beau vert doré et présentent quelques lignes seillantes sur leurs élytres: Les mâles se distinguent des femelles par leur dernier segment abdominal échancré. PROBOSCA. $ - (Zieczer) Scumipr, Linn. entom. I, p. 130. Menton en carré subéquilatéral. — Dernier article des palpes la- biaux suübeylindrique; célui des maxillaires en triangle allongé, coupé très-obliquement au bout. — Mandibules entières à leur extrémité. — Labre saillant, entier. — Tôte terminée par un museau allongé. — Yeux en partie engagés dans le prothorax, grands, déprimés et réni- formes. — Antennes insérées à quelque distance au-devant d'eux, médiocres, très-grèles, filiformes, de onze articles : 2 moitié aussi long que 3, celui-ci ét les suivants égaux. — Prothora* allongé, légère- ment convexe, rétréci en arrière. — Elytres médiocrement allongées, parallèles, rétrécies dans leur tiers postérieur. — Pattes médiocres, assez robustes; jambes terminées par deux éperons; pénultième ar- ticle des tarses bilobé, tomenteux en dessous, le précédent triangu- laire. — Abdomen de cinq segménts. — Corps revêtu d’une pubes- cence assez épaisse. Genre très-distinct et que la forme des yeux suflirait, à elle seule, pour faire reconnaître. Il se compose de quelques espèces (1) propres au midi de l’Europe, d'un bleu plus où moins foncé, parfois noires, et dont les palpes, la base des antennes et les pattes sont presque tou- jours fauves. Leurs élytres présentent à peine quelques vestiges de li- gnes saillantes. Le dernier segment abdominal ne diffère pas dans la plupart des espèces, et les mâles se reconnaissent ordinairement à leurs antennes plus longues et à leur prothorax plus fortement ré- tréci à sa base que chez les femelles. CHITONA. Senmior, Linn, entoms. I, p. 134. Menton ovale, tronqué en avant, concave et bisillonné. — Dernier article des palpes labiaux légèrement triangulaire ; celui des maxil- laires cultriforme et assez large (ÿ'),où en triangle allongé et oblique- ment tronqué (9). — Mandibules allongées, bifides au hout, — Labre en carré allongé, arrondi aux angles. — Tête prolongée en un long (1) P. viridana, Italie, Sicile; incana, Turquie; Schmidt, loc. cit.— Chitona unicolor, Küster, Die Kæfer Europ. XIL 86; Espagne. — P. plumbèa, Sufirian, Stettin, entom, Zeit. 1848, p. 169; mème pays. M 2708 À 716 ŒDÉMÉRIDES. museau. — Yeux contigus au prothorax, petits, transversaux, en- tiers. — Antennes insérées à une distance assez notable au-dévant d'eux, grèles, filiformes, de onze articles : 2 court, les suivants égaux. — Prothorax allongé, cylindrique, rétréci en arrière, — Elytres assez convexes, parallèles, rétrécies dans leur tiers postérieur. — Pattes grèles; jambes terminées par deux éperons; pénultième article des tarses subbilobé, tomenteux en dessous, le précédent triangulaire, — Cinq segments abdominaux. — Corps revêtu d’une pubescénce assez abondante. Le type du genre est la Leptura connexa de Fabricius (1), qui se dis- tingue de toutes les autres de la famille par son système de colora- tion. Elle est, en effet, d’un bronzé obscur et brillant, avec la plus grande partie du prothorax, deux bandes transvessales sur les élytres, la suture et les bords latéraux de ces organes, ravêtus d’une pubes- cence blanche. Le mâle se reconnaît à son dernier segment triangulai- rement échancré, la femelle à ce que le même segment et le 2e sont finement carénés. Une seconde espèce (2) publiée par M. Küster, offre un dessin analogue. Ces deux insectes habitent la péninsule ibéri- que; le premier a, en outre, été rencontré en Sardaigne. STENOSTOMA. Larn. Consid. génér. p. 217 (3). Menton ovale, concave. — Dernier article des palpes cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules allongées, entières à leur extrémité. — Labre en carré transversal, légèrement échancré. — Tête allongée, prolongée en un long museau en forme de rostre. — Yeux distants du prothorax, petits, un peu saillants et longitudinaux. — Antennes insérées à une notable distance au-devant d'eux, médiocres, grêles, filiformes, de onze articles : 2 court, 3 un peu pluslong que les sui- vants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Prothorax beaucoup plus long que large, cylindrique, un peu atténué d’arrière en avant. — Elytres allongées, planes, graduellement atténuées en arrière. — Pattes grèles; jambes terminées par deux éperons; pénültième article des tarses petit, subbilobé, tomenteux en dessous ; le précédent en triangle allongé.—Cinq segments abdominaux.—Corps svelte, atténué à ses deux extrémités, finement pubescent. (1) Syst. EI.IT, p. 364 (Stenostoma varéegata, Germar, Ins. Spec. n0ÿ. p: 167; figurée dans Toussaint-Charpentier, Horæ entom. pl: 9,f.6; Chit. var. Schmidt loc, cit.). On doit à M. Schaum (Stettin. entom. Zeit, 1847, p. 56) d’avoir rec- tfié la synonymie de l'espèce. (2) C. ornala, Küster, Die Kæf. Eur, XII, 88 (C. strigilata, Suffrian, Stettin. entom. Zeit. 1848, p. 170). (3) Syn. Ruinowacer Petagna, Ilig. — Lxprura Fab, ŒDÉMÉRIDES VRAIES. 7 On n’en connaît qu’une espèce (1) répandue dans le midi de l’Eu- rope ainsi qu’en Algérie, très-variable sous le rapport de la taille, et d’un beau bleu passant quelquefois au vert bronzé. Les deux sexes ont les segments intermédiaires de l’abdomen carénés, mais beau- coup plus fortement chez le mâle que chez la femelle ; le premier a, en outxe, le 5° fortement échancré, tandis qu’il l’est moins chez la fe- melle, mais celle-ci a de plus une échancrure plus faible au bord postérieur du précédent. Note. Le genre suivant ne m’est connu que par ce qu’en à dit M. Schaum dans son Compte-rendu entomologique pour l’année 1854 (2), le re- cueil dans lequel il a paru n'étant pas à ma disposition. Suivant ce sa- vant entomologiste, il réunirait au facies des Ascrera les organes buc- caux des OEnemenra. Il est, du reste, fortement distinct de tous ceux de la famille par la structure singulière de ses antennes; seulement il reste à savoir si elle n’est pas exclusivement propre aux mâles. DOBRNIA. New, The Zoolog.; Append. p. xxx. Antennes à peine plus courtes que le corps, insérées sur des tu- bercules, à articles 4 long, un peu arqué, épaissi au bout, 2-4 courts, cylindriques, 5 égal au précédent, difforme, 6 plus court, également difforme, horizontalement excavé, profondément concave, poculi- forme , relevé sur ses bords, 8 plus petit, plan, dilaté, 9-10 beaucoup plus courts, subpyriformes, celui-ci égal aux deux précédents réunis, aigu à ses deux extrémités. — Cinq segments abdominaux; le dernier fendu et embrassant deux grands lobes sexuels arrondis et ciliés. L'espèce typique (miranda) est noire, avec le prothorax rouge et l'ab- domen bzillant d’un reflet métallique ; le disque du 7° article des an- tennes et le bord externe du 8° sont blancs. Le genre doit prabable- ment être placé à la suite des Pseonozycus, dont les antennos sont également anormales. Je ne connais pas non plus le genre suivant de Solier. S'il est vrai qu'il possède une lamelle au pénultième article des tarses, ce carac- tère qui lui est exclusivement propre, le distingue nettement de tous les autres genres de la famille. (1) Rhin. cœruleus, Petagna, Ins. Calabr, ed. 1808, p. 14, f. 34 (Lept. ros- trata, Fab. Syst. El. AL, p. 364; Rhin. necydaloides Illig.); figuré sous le nom de Sten. rostratum, dans Toussaint-Charpentier, Horæ entom. Tab. 9, f. 3, (2) Wiegim. Archiv, 1852, IL, p: 185, 718 ŒGDÉMÉRIDES: LOBOGLOSSA. Sorien in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 254. Menton fortement transversal , rétréci et trapéziforme en avant, — Languette dilatée antérieurement, avec son bord antérieur prolongé ew un lobe subirapéziforme (1). — Dernier article des palpes labiaux très-allongé, subsécuriforme, celui des maxillaires oblongo-sécuri- forme. — Tête petite, à peine rétrécie en arrière. — Yeux grands, arrondis et saillants. — Antennes assez courtes. — Prothiorax presque carré.—Pénultième article des tarses petit, muni d’une lamelle mem- braneuse en dessous. L’unique espèce (2) du Chili que décrit Solier, est d’un fauve bru- nâtre, avec les élytres rouges et ornées de taches brunes, flexueuses et en partie réticulées. Ces organes sont assez fortement striés, avec la première des stries et les latérales plus où moins oblitéréés. Les in- tervalles entre ces sillons sont étroits, un peu saillants et irrégulière- ment ridés en travers. TRIBU IL. MYCTÉRIDES. = Hanches intermédiaires globuleuses, plus ou moins séparées; les antérieures médiocres, étroitement embrassées par leurs cavités coty- loïdes. — Saillie intercoxale de l’abdomen très-large, arrondie en avant. — Tôte terminée par un museau formé en grande partie pat l'épistome, souvent en forme de rostre. — Antennes insérées dans un sillon ou une cavité des côtés du museau. — Ecusson transversalement orbiculaire. — Tarses non tomenteux en dessous, leurs crochets appen- diculés. — Epimères métathoraciques terminales, en triangle curvi- ligne. — Corps court, ovalaire ; ses téguments de consistance normale. A ces caractères, déjà si différents de ceux des OEdémérides vraies, il faut encore ajouter ceux-ci : la base du prothorax égale en largeur celle des élytres; celles-ci ontun repli épipleural nettement limité, qui, de leur base, s'étend jusqu’au niveau des hanches postérieures; les épi- sternums métathoraciques sont larges et forment un parallélogramme graduellement rétréci en arrière ; enfin le corps est revêtu d’une pu- bescence abondante et caduque qui voile ses téguments. La tribu ne comprend que le genre Mycrerus de Clairville. A (1) I y a probablement ici une erreur d'observation du genre de celle si- gnalée plus haut, p. 694, note, (2) L. variipennis, Solier, loc. cit. p. 2555 Col. pl, 21, f 2a-d, MYCTÉRIDES, 719 l'heure qu'il est, les entomologistes sont divisés d'opinion à son égard. Les uns, à l’exemple de W. Schmidt, le placent dans la famille ac- tuelle (:); les autres, se conformant aux vues de Latreille, en font une famille à part, où il est associé aux SazpinGus et aux RiNosimus (2). Mais, à vrai dire, ce n’est pas avec ces deux groupes que ses espèces ont le plus de rapports. Le rostre qui termine leur tête, la forme de leurs hanches intermédiaires, leur écusson, la largeur de leur saillie intercoxale, leurs épisternums métathoräciques, sont autant de carac- tères empruntés aux Curculionides, dont ils ne sont exclus que par leurs organes buccaux et leurs tarses hétéromères. En dehors de cette famille, il ne reste plus que les deux mentionnées plus haut dans les- quelles on puisse songer à les introduire. J'ai déjà expliqué plus haut, mais avec quelque inexactitude, les caractères qui les distinguent des Salpingides (3). Ils résident dans leurs organes buccaux, leur écusson, la structure des tarses, la largeur de leur saillie intercoxale, celle de leurs épisternums métathoraciques, la pubescence abondante qui les revèt, et enfin leurs habitudes flori- coles. Je ne doute pas, en outre, que lorsque leurs larves seront dé- couvertes, on ne trouve qu'elles sont totalement différentes de celles des Salpingides. (1) Schmidt, Linn. entom. 1, p. 141; son opinion a été adoptée dans les der- nières éditions du Catalogue des Coléoptères d'Europe de la Société entomo- logique de Stettin, et dans celui qu'ont publié tout récemment MM. Schaum, Kraatz et De Kiesenwetter (in-8°, Berlin, 1859). Schmidt a exposé les caractères qui séparent les Mycrerus des Sacrneus et Ranosimus ; mais il à omis le plus essentiel, celui emprunté à la saillie intercoxale; ceux qu’il a tirés du rostre et des antennes me paraissent n'avoir qu’une faible valeur. (2) C’est dans son dernier ouvrage (Règne anim. éd. 2, V, p. 49) que La- treille a définitivement réuni ces insectes aux Sazrineus et aux RiNosimus qu'il confond dans un même. genre. Dans son avant-dernier traveil (Fam, nat. p. 378) il était encore disposé à classer ces derniers parmi les Cureulionides, et antérieurement il n'avait cessé de varier à leur égard. Le dernier auteur qui ait traité des Mycernus, M. L. Redtenbacher (Faun. austr. éd. 1, p. 630 et éd. 2, p. 667) s’est conformé à l'opinion émise en deruièr lieu par Latreille. (3) P. 527. Je me suis exprimé avec trop de force en disant que le museau de ces insectes n’a rien de commun avec le rostre de plusieurs Salpingides. Cela v'est vrai, rigoureusement parlant, que de celui du M. umbellatarum et espèces voisines, qui est court et fort différent de celui du M. curculioides. Ce dernier diffère de celui des Rnosimus en ce qu'il est beaucoup plus épais, non dilaté au bout et muni de sillons latéraux pour l'insertion des antennes. Mais ces diffé- rences ne sont pas fondamentales et correspondent aux modifications si nom- breuses que subit le rostre des Cureulionides, J'ai attribué, également à tort, des trochantins intermérliaires aux Mycrenus; ils n’en ont pas. Li pubescence qui revêt leur corps en dessous m'a fait tomber dans cette erreur. Enfin, jé me suis mal exprimé au sujet du pénultième article de leurs tarses; il n’est pas lamellé, mais subbilobé. s 720 ŒDÉMÉRIDES. Quant aux OEdémérides vraies, ces insectes n’en ont conservé que les organes buccaux, les pattes et les mœurs ; tout le reste, y compris le facies, est différent. Ïs sont, par conséquent, intermédiaires entre les trois familles qui précèdent et devraient peut-être en former une à part. MYCTERUS. CLamy. Entom. helvét. 1, p. 124 (1). Menton plan, en carré transversal, — Dernier article des palpes labiaux en cône renversé et un peu déprimé; celui des maxillaires en triangle allongé et obliquement tronqué au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité, — Labre court, arrondi en avant. — An- tennes insérées tantôt à peu de distance (umbellatarum), tantôt loin (par ex. curculioides) des yeux, peu robustes, filiformes et environ de la longueur de la moitié du corps (o), ou plus courtes et grossis- sant un peu à leur extrémité (©), de onze articles : 1 médiocre, 2 un peu allougé, 3 plus long que les suivants et obconique comme eux, ceux-Ci décroissant, 11 surmonté d’un petit appendice conique dans les deux sexes. — Yeux médiocres, arrondis, peu saillants. — Prothorax contigu aux élytres, transversal, convexe, graduellement rétéci et tronqué en avant, paraboliquement bisinué à sa base, — Elytres pas plus larges que le prothorax à leur base, convexes, régu- lièrement ovalaires, conjointement arrondies à leur extrémité, — Cuisses légèrement ovalaires ; jambes terminées par deux courts épe- rons; tarses grèles, leur pénultième article subbilobé, presque aussi long que le précédent, celui-ci fortement rétréci à sa base. — Corps pubescent,. Outre la structure différente de leurs antennes, les femelles se dis- tinguent des mâles par leur abdomen beaucoup plus convexe. Les Mycrerus sont au plus de taille moyenne, mais très-sujets à varier sous ce rapport; dans toutes les espèces, du moins celles d’Eu- rope, On trouve des individus qui sont des deux tiers plus petits que les autres, avec les passages intermédiaires. Ces insectes sont noirs où d’un bronzé obseur, avec leurs téguments finement chagrinés; leurs élytres ne présentent aucune trace de lignes saillantes. La pubescence abondante qui les revêt en dessus varie pour la tou- leur; en dessous elle est d'un gris argenté soyeux. Comme beau- coup de Curculionides, et en particulier les Larinus, avec lesquels ils ont quelque ressemblance de forme, ils sont recouverts, à l’état frais, d’une efilorescence jaune qui se renouvelle pendant la vie, après avoir (1) Syn. Ruinomacer Fab., lig., Latr, — Brucuus Fab. — CuncuLio Payk.— Antunisus Payk. — MyLasris Schelf, MYCTÉRIDES. * 721 été enlevée. On les trouve sur les fleurs, principalement celles des ombellifères. Le genre est peu nombreux (1), et, dans l’ancien continent, est propre à la Faune méditerranéenne. Une seule espèce (curculioides) étend son habitat hors de cette région et a été trouvée jusqu’en Angleterre. Dans ces dernières années, deux espèces (2) ont été découvertes dans l’Amé- rique du Nord. (1) Rhin. curculioides, Fab. Entom. Syst. Il, p. 393 (M. griseus, Clairv. loc. cit. pl. 16; Curc. rhinomacer Payk.; © M. pulverulentus, Chevrol. in Guérin- Ménev. Icon.; Ins. p.128, pl. 33, £. 9). — Bruch. umbellatarum, Fab. loc. cit. p. 370.— M. pulverulentus, tibialis, Küster, Die Kæfer Europ. XX, 85, 86 (um- bellatarum var? ); Sardaigne.— ruficornis, Muls. et God. Ann. d, 1. Soc. Lion d. Lyon IL, p: 278; Crimée. (2) M. scaber, Haïdem. Procced. of the Acad. of Philad. I, p. 303; Caroline. — concolor, 3. L. Le Conte, ibid. VL, p.235; Nouveau-Mexique. Coléoptères. Tome V. 46 ADDITIONS ET CORRECTIONS TÉNÉBRIONIDES. TRIBU I. ZOPHOSIDES. ZOPHOSIS, p. 15. Aj. : Z. depressipennis, Lucas, Ann. d. 1. Sc. entom. 1858; Bullet. p. cexxr; Algérie (Tugurt). TRIBU II. ÉRODIIDES. DIROSIS. Micrer, Wien. entom. Monatschr. Il, p.115. Menton un peu convexe, échanceré en avant, faiblement sillonné sur sa face externe. — Dernier article des palpes labiaux légèrement ovoïde et tronqué au bout, celui des maxillaires sécuriforme. — Man- dibules bifides au bout, munies d’une dent en dessus. — Labre mé- diocre, transversal, sinué en avant. — Yeux assez petits, subarrondis et latéraux. — Antennes assez longues et grèles, de onze articles : tous, sauf le dernier, plus longs que larges, décroissant et grossissant peu à peu; le pénultième dilaté, le dernier très-petit et engagé dans (1) Ces additions ne concernent que les familles comprises dans ce volume, et il en sera désormais de même pour les volumes suivants, En agissant ainsi, je me rends en partie à l'observation qui m’a été faite, que ces Suppléments, comprenant indistinctement toutes les Familles, rendaient mon travail pénible à consulter. Je regrette vivement de ne pouvoir faire usage pour celui-ci d’un mémoire important publié par M, J. L. Le Conte, et qui ne m’est pas encore parvenu: Il est intitulé : « Catalogue of Colcoptera of the Regions adjacent to the Boun- dary line between the United States and Mexico» Journ, of the Acad, of Phi- lad. Ser, 2, IV, p. 9. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 723 le précédent.— Prothorax peu convexe, transversal, fortement échancré et un peu rétréci en avant, bisinué à sa base, arrondi sur ses côtés antérieurs. — Elytres assez convexes, de la largeur du prothorax , pa- rallèles dans leur moitié antérieure, rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes grêles ; cuisses un peu dilatées à leur extrémité; jambes an- térieures un peu élargies au bout, bidentées en dehors. — Corps oblongo-ovale. Ce genre me paraît être intermédiaire entre les Armaropeis et les Eronius, mais beaucoup plus-voisin de ces derniers, dont il ne semble guère différer que par la forme des yeux, la dent supérieure des man- dibules et des élytres plus rétrécies en arrière. Il a pour type une es- pèce (nervosus) de la Mésopotamie, de taille moyenne, finement gra- nuleuse sur les élytres et ayant sur chacune d’elles trois côtes; leur repli épipleural semble, d'après ce qu’en dit M. Miller, se comporter comme celui des EropIus: AMNODEIS. Micer, Wien. entom. Monatschr. II, p. 117. Organes buccaux des Eronius, avec les mandibules privées de dent en dessus. — Tête .et antennes des mêmes : les articles de ces der- nières seulement un peu plus allongés, avec le dernier constamment très-petit et enfoui dans le 10°. — Prothorax transversal, profondé- ment échancré en arc antérieurement, fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, arrondi sur les côtés en avant, et légèrement rétréci en arrière. — Elytres elliptico-ovales; leurs épi- pleures larges, sans repli. — Pattes plus robustes que celles des Ero- DIUS ; jambes antérieures fortement échancrées au côté interne chez les mâles, sinuées chez les femelles. — Mésosternum, métasternum et premier segment abdominal concaves dans les deux sexes. — Corps plus allongé et moins convexe chez les mâles que chez les femelles. J'ai signalé moi-même précédemment (p. 21, note 1) la nécessité d'établir ce genre, en parlant d’une de ses espèces (giganteus) placée par MM. Reiche et de Saulcy parmi les Anvnesis. Il doit être mis avant ces derniers et à la suite des Eronius. Ses espèces sont de la taille de ceux-ci et originaires de diverses parties de l'Orient. Toutes sont plus ou moins granuleuses ou rugueuses sur les élytres, avec une ou deux côtes sur chacun de ces organes, sans compter la carène latérale. On connait les quatre suivantes : Anodesis giganteus, Reiche et De Sauley, Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p.187; Syrie. — Amnod. grandis, asiaticus, Turquie d'Asie; confluens, Mésopotamie, Miller, loc, cit. p. 120. L’Erodius scaber de Solier (Ann. d. 1. Soc. entom. ILE, p. 542) semble, comme: le dit M. Miller, appartenir aussi au genre. 4 724 ADDITIONS ET CORRECTIONS. PIESTOGNATHUS. H. Lucas, Ann. d, 1, Soc. entom. 1858 ; Bullet, p. cLxxxvur. M. Lucas n’a parlé que très-sommairement de ce genre, mais le peu qu'il en dit suffit pour montrer qu’il est très-distinct. La formule sui- vante est empruntée à la fois akx caractères qu’il lui a assignés et à sa description de l’espèce typique. : Mandibules très-déprimées , larges et aplaties, — Dernier article des antennes aussi long que les'cinq premiers réunis, subarqué. — Prothorax convexe, plus large que long, arrondi sur les côtés. — Ely- tres allongées, ovales, gibbeuses. — Pattes grêles; crochets des tarses longs. — Corps moins large et beaucoup moins ovalaire que celui des ERoDIus. Cet insecte (Douei) doit probablement être placé à côté des LEPTONY- caus, comme le dit M. Lucas. Il a été trouvé en Algérie aux environs de Tugurt. ERODIUS, p. 20. Aj.: E. exilipes, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom, 1858; Bullet. p. cxxx; Al- gérie (oasis de Laghouat). TRIBU VI. TENTYRIIDES. MESOSTENA, p. 52. Aj.: M. longicollis, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. Bullet. p. cexx1; Algérie (Tugurt). CYRTA. H. Lucas, Ann. d.L. Soc, entom, 1857, Bullet. p. Li (1). Genre simplement signalé par M. Lucas, qui le place à côté des Micpsa. Il se borne à dire que l'espèce typique (stréaticollis) est re- marquable par sa forme courte, ramassée, ses élytres convexes, sou- dées, cordiformes, et le dernier article des antennes très-allongé. Elle a été découverte dans le Sahara algérien. TRIBU VII. ÉPITRAGIDES. EPITRAGUS, p. 79. Aj. : E. cupripennis, Bohem. Voy. d. l’Eugénie; 1ns. p. 96; Rio-Janeiro. (1) Le nom du genre à été changé en celui de Cinsa, par suite d’une faute d'impression, à ce que m’écrit M. Lucas, ADDITIONS ET CORRECTIONS. 728 TRIBU XVI. SCAURIDES. AMMOPHORUS, p.132. Aj. : À. insularis, Îles Sandwich; denticollis, Panama; Bohem. Voy. d. PEu- génie ; Ins. p. 89. TRIBU XVIT. BLAPTIDES. ELEODES, p. 148. Aj.: E, valida, impressicollis, Bohem. Voy. d. l’Eugénie ; Ins. p. 90; Cali- TRIBU XVIII. ASIDIDES. PHILOLITHUS, p. 157. Aj. : Pelecyphorus morbillosus, J. L. Le Conte, Procced. of the Acad. of Philad.IX, p. 74; Sonora. fornie. | ASIDA, p. 160. Aj.: 4. horrida, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p. 284; Ceylan (an huj. gener. ?). TRIBU XX. PIMÉLIIDES. PIMELIA, p. 187. Aj.: P. retrospina, nigropunctata, Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom.1858; Bul- let. p. cLxxix; consobrina, intertuberculala, Buquetii, tuberculifera, p.coxx; Algérie. TRIBU XXIV. CONIONTIDES. CRYPTICUS, p. 223. Aj.: C. detersus, longipennis, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p.284; Ceylan. TRIBU XXV. PÉDINIDES. AMMIDIUM, p. 232. N'ayant vu qu’un exemplaire femelle de l’insecte sur lequel Erichson a fondé se genre, j'ai placé ce dernier, avec doute, parmi so dape CDs A 726 ADDITIONS ET CORRECTIONS. les Pédinides, à la suite des Oncorus. Il doit être supprimé et réuni au genre ANEmA (p. 283), de la tribu des Trachyscélides. OPATRINUS, p. 240. Aj.: O. aciculatus, J. L. Le Conte, Proceed, of the Acad, of Philad. 1e p. 75; Texas. TESSAROMMA (1). Bone. Voy. d. 1. Frégat, Eugénie; Ins. p. 91. Dernier article des palpes maxillaires subtriangulaire, tronqué au bout.—Tète subarrondie, transversale; épistome légèrement échancré en arc de cercle. — Quatre yeux, petits, ovalaires : deux supérieurs, deux inférieurs. — Antennes atteignant à peine la base du prothorax, grossissant légèrement, à articles 1 médiocre, obconique, 2 court, ar- rondi, 3 de moitié plus long que le suivant, 4-8 oblongs, 9-40 sub- tiangulaires, 11 arrondi, obtus à son extrémité. — Prothorax un peu plus large que long, légèrement échaneré en are antérieurement, un peu plus large que les élytres et tronqué à sa base, arrondi sur les côtés en avant, droit en arrière, avec ses angles postérieurs un peu prolongés et à peine aigus. — Ecusson court, arrondi en arrière. — Elytres convexes, tronquées à leur base, parallèles au-delà de leur milieu, puis rétrécies et subarrondies en arrière. — Pattes assez courtes; cuisses antérieures gibbeuses en dessus; jambes droites d dernier article des tarses oblong, médiocrement épais au bout; cro- chets divariqués, mutiques en dessous. Ce genre appartient, sans aucun doute, au groupe des Blapstinides, et je ne vois même pas bien en quoi, abstraction faite de la forme des cuisses antérieures (qui est peut-être un caractère sexuel), il dif- fère des BLaPsrINUS ou des Peponœces de M. Waterhouse, selon que les ailes inférieures existent ou sont absentes, caractère sur lequel M. Bohemann a gardé le silence. I1 en décrit deux espèces : lugubris de Panama, et morio des iles Gallapagos. Celle-ci correspond proba- blement à l’un des PEenonœæces décrit par M. Waterhouse. TRIBU XX VI. OPATRIDES. ANOMALIPUS, p. 257. Aj.: Heteroscelis lineata, Gerstæck. Monatsber. d, Berlin. Acad. 1854, p.532; Mozambique. (1) Nom déjà employé pour des Longicornes, par M. Newman, Ann. and Mag. of nat. Hist. V, p. 20. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 721 OPATRUM, p. 267. Aj.: O. sulcipenne, segne, S. Thoms. Archiv. entom. Il, p.84; Gabon. — contrahens, bilineatum, planatum, serricolle, F. Walker, Ann. and Mag. of nat, Hist. Ser, 3, U, p. 284; Ceylan.— cristovallense, Montrouz. Faun. d. l'ile Woodlark, p.30; île San Cristoval, AUTOCERA, p. 280. M. Kraatz a démontré récemment (Berlin. entom. Zeitschr. II, p. 75), que ce genre de M. Wollaston est le même que celui fondé précédemment par M. A. Costa, sous le nom de CNEMEPLATIA, et que j'ai, sur l’autorité de M. Reiche, regardé (p. 263, note) comme syno- nyme des Sezenon. Le nom de M. À. Costa ayant la priorité, doit être substitué à celui d’Aurocera, et le genre, si l’on n’en fait pas un groupe à part, placé immédiatement à la suite des SCLERON. Il se compose en ce moment de deux espèces : C. atropos Costa, et A. la= ticeps Wollaston. L’Auf. anticipes dont à parlé ce dernier auteur, sans la décrire, est probablement identique avec l'espèce de M. A. Costa. TRIBU XXVII. TRACHYSCÉLIDES. PHALERIA, p. 286. Aj.: P. rufipes, F. Walker, Ann. ad Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p.284; Ceylan. — manicata, Îles Gallapagos ; bisignata, Rio-aneiro; pusilla, Chine (Hong-Kong) ; Bohem. Voy. d. l’'Eugénie; Ins. p. 92. TRIBU XXVIII. BOLITOPHAGIDES. BOLITOPHAGUS, p. 292. Aj.: B. gibbifer, Wesmael, Bullet. d. VAcad. d. Bruxel. I, p.112, pl. 4, f.a; Java. Cette espèce est voisine du B. cornutus de Fabricius, que j'ai dit (p. 295, note) devoir former un genre nouveau. TRIBU XXIX. DIAPÉRIDES. DIAPERIS, p. 301. Aj. : D. viridipennis, Montrouz. Faun. d. l'Île Woodlark. p.32. — velutina, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p. 283 ; Ceylan. Ces deux espèces sont probablement des PLATYDEMA. 728 ADDITIONS ET CORRECTIONS. ALPHITOPHAGUS, p. 306, Aj. : A. subfascia, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, I, p.284; Ceylan. TRIBU XXXI. ULOMIDES. ULOMA, p. 232. Aj.: U. ferruginea, Montrouz. Faun. d. l'ile Woodlark, p. 32. — scita, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, LL, p.284; Ceylan. ALPHITOBIUS, p. 333. Aj. : Heterophaga lateralis, pullula, Bohem. Voy. d. l’Eugénie; Ins. p. 94; Chine (Hong-Kong). PYGIDIPHORUS. Murs. Ann. d. 1. Soc, Linn. d. Lyon, Sér. 2, I, p. 520. , Menton trapéziforme. — Palpes maxillaires courts, leur dernier ar- ticle conique. — Mandibules entières à leur extrémité, — Labre trans- versal. — Epistome arrondi en avant. — Antennes à peine aussi lon- gues que le prothorax, à articles 4 un peu renflé, plus long que 3, 2 court, 3 plus long que le suivant, 4-5 égaux, obconiques, 6-11 com- primés, plus larges, constituant une sorte de massue. — Yeux trans- versaux, fortement granulés, échancrés. — Prothorax transversal ; faiblement échancré en avant, tronqué à sa base, élargi sur les côtés en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres ovalaires, peu convexes, leur repli épipleural presque entier. — Pattes médiocres; cuisses comprimées, les postérieures un peu renflées ; jambes anté- rieures triangulaires, denticulées en dehors : 4er article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis.— Corps ovalaire, très-peu convexe. Ce genre semble être intermédiaire, comme le dit M. Mulsant, entre les ALPriropius et les CaTAPHRONETIS ; le pygidium non recou- vert par les élytres le distingue des uns et des autres. Il a été établi sur une petite espèce (Caroli) découverte par M. Ch. Perroud aux en- virons de Bordeaux. SCOTOCHARES. Bouex. Voy. de la Frég. Eugénie; Ins, p. 95. Dernier article des palpes maxillaires triangulaire, tronqué au bout. — Tête légèrement convexe, arrondie en avant. — Antennes arrivant à peine à la moitié de la longueur du prothorax, assez robustes ; leurs six derniers articles plus gros que les autres, 6-10 très-courts, 11 ar- rondi. — Yeux ovalaires, médiocrement convexes , profondément ADDITIONS ET CORRECTIONS. 129 échancrés en avant. — Prothorax de moitié plus large que long, lé- gèrement échancré en arc antérieurement, bisinué et impressionné à sa base, muni d’un bourrelet épais sur les côtés, ceux-ci légèrement arrondis, — Ecusson triangulaire. — Elytres isolément arrondies et un peu saillantes en avant, un peu plus larges que le prothorax, at- ténuées en arrière, obliquement carénées en dessus à leur extrémité; leurs épaules presque quadrangulaires. — Pattes médiocres; cuisses un peu épaissies ; jambes droites; tarses grêles, le 1° article des pos- térieurs médiocrement aïlongé.— Corps oblong, convexe, un peu atténué à ses deux extrémités. M. Bohemann a placé ce genre parmi les Taxicornes, et à la suite des ALpmropius. Il appartient en effét par tous’ses caractères, sauf les yeux, au groupe des Ulomides vraies, et semble devoir être placé non loin des Aniara de Dejean, dont j'ai exposé brièvement les carac- tères (p. 336, note). M. Bohemann n’en décrit qu’une assez petite es- pèce (énsuluris) originaire de Guam, l’une des îles Mariannes. TOXICUM, p. 341. Aj.: T. Chevrolatii, Montrouz. Faune de l'ile Woodlark, p. 31. — oppu- gnans, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IN, p. 284; Ceylan. J'ai omis de dire que M. Blanchard (in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 440) a rapporté à ce genre un insecte hétéromère du Chili (cri- brarium), qui n’a absolument rien de commun avec les espèces typi- ques, et qu’il a en même temps placé le genre lui-même parmi les Trogositides. | TRIBU XXXVI. TÉNÉBRIONIDES VRAIS. GLYPTOTUS. J. L. Le Cowre, Proceed. of the Acad. of Philad. IX, p.75. Menton triangulaire, avec ses angles antériours aigus, très-convexe sur la ligne médiane en dehors et acuminé en avant. — Antennes grèles, grossissant peu à peu. — Tête munie d’un prufond sillon au- dessus de chaque œil.—Prothorax transversal, rétréci et rectiligne en arrière, arrondi et rabattu sur les côtés en avant.—Elytres plus larges que le prothorax, oblongues, convexes, avec leurs épaules obliques et saillantes. — Pattes grêles ; cuisses non en massue ; tarses plus courts que les jambes, revêtus en dessous de poils d’un jaune doré; le der- nier article des postérieurs plus court que les précédents réunis. M. J. L. Le Conte ajoute que ce genre est très-voisin des Upis, c'est- à-dire des Nycrosares, tels que je les ai exposés. Cependant il reste à savoir si le métasternum est de longueur normale ou court; dans ce dernier cas, le genre appartiendrait à la Tribu des Cœlométopides. Il De 7830 ADDITIONS ET CORRECTIONS. à pour type un assez grand insecte (cribratus) de la Géorgie ot du Texas, d’un noir presque mat, et dont les élytres ont chacune huit rangées de gros points enfoncés et distants. NYCTOBATES, p. 371. Aj. : Iphthinus cupripennis, Bohem. Voy. d. l’Eugénie; Ins. p. 96; tles Keelings. — Upis impressa, F. Walker, Ann. and Mag, of nat. Hist, Ser. 3, IL, p. 283; Ceylan. ZOPHOBAS, p. 376. Aj. : Z. clavipes, solidus, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser, 3, IL, p.283; Ceylan ; tous deux sont plus que probablement étrangers au genre, — lugubris, Bohom. Voy. d. l'Eugénie; Ins. p.97; Pérou (ile Puna), TENEBRIO, p. 379. Aj.: T. rugulosus, emarginatus, Montrouz. Faun, d. l'ile Woodlark, p, 31, — frelentus, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, Il, p. 283; Ceylan. TRIBU XXXVII. HÉTÉROTARSIDES. ANÆDUS, p. 396. Aj. : À. corvinus, Bohem. Voy. d. l’'Eugénie ; Ins. p.97; Rio-Janeiro. TRIBU XLI. HÉLOPIDES. LÆNA, p. 439. C'est à tort que j'ai rapporté à ce genre l’Helops pimelia de Fabri- cius, et blâmé M. Melsheimer (p. 457, note 1) de l'avoir compris parmi les Penrae. Il appartient à ces derniers, ainsi que l'a dit ré- cemment M. Schaum, Berlin. entom. Zeitschr. Ill, p. 85. La synony- mie doit être rétablie de la manière suivante : Læna (Scaurus) viennensis Sturm (Helops pimelia Duftschm.). Penthe (Helops) pimelia Fab. (Penthe funerea Newm.). ; HELOPS, p. 450. Aj. : H. œneus, azureus, striatopunctatus, Montrouz. Faun. d. lle Wood- lark, p.32, HEDYPHANES, p. 453. Voyez les remarques synonymiques de M. De Motschoulsky, sur les espèces de ce genre, Bull. d. Mosrou, 1845, 1 p. 82. Aj. : H. cribripennis, helopioides, Lucas, Revue et Mag. d. Zool. 1844, p.33; Candie. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 131 TRIBU XLV. AMARYGMIDES. AMARYGMUS, p. 473. Àj.: À. subhemisphæricus, Bohem. Voy. d. l’Eugénie; Ins. p. 99; Cap. TRIBU XLVI. STRONGYLIIDES. STRONGYLIUM, p. 484. Aj.: S. parabolicum, lœviusculum, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p.285; Ceylan. Note. Les trois genres suivants appartiennent sans aucun doute aux Té- nébrionides, mais je ne vois pas à quelle tribu il faut les rapporter. M. Bohemann a placé le premier parmi les Hélopiens pris dans le sens de Latreille et Dejean. Je doute qu'il puisse rentrer dans le groupe des Hélopides, tel que je l'ai restreint. CHANOPTERUS. Bonem. Voy. d. !. Frég. Eugénie; Ins. p. 98. Palpes labiaux et maxillaires (?) tri-articulés; les premiers à arti- cles 1 grêle à sa base et fortement élargi au bout, 2 court, épais, 3 grand, sécuriforme. — Tête déprimée en dessus, plus atténuée en avant qu’en arrière. — Yeux petits, arrondis, médiocrement convexes. — Antennes légèrement épaissies à leur extrémité, de onze articles : 1 subobconique, 2 allongé, un peu plus grand que le suivant, 3-8 oh- coniques, subégaux, 9-11 plus gros, le dernier oblongo-ovale, acu- miné. — Prothorax transversal, tronqué en avant, um peu échancré en are à sa base, arrondi sur les côtés, avec ses angles antérieurs obtus et fléchis. — Ecusson grand, arrondi à son extrémité. — Elytres iso- lément et fortement saillantes à leur base, graduellement élargies, déhiscentes et isolément acuminées en arrière. — Pattes assez ro- bustes; cuisses médiocrement épaissies dans leur milieu; jambes ar- rondies, un peu arquées; tarses longs, leur dernier article aussi grand que les précédents réunis; crochets divariqués, mutiques. Le type du genre (C. paradoæus, pl. 4, f, 7 a-g) est un petit insecte du détroit de Magellan, d’un fauve testacé rembruni par places, avec les élytres brunâtres, légèrement ponctuées en stries et revêtues d’une fine pubescence. 732 ADDIFIONS ET CORRECTIONS. PRIOSCELIDA. A. Wire, Voy. of the Ereb. and Terr.; Entom. p.11. Tête petite, transversale. — Antennes ayant leurs six derniers arti- cles transversaux et beaucoup plus larges que les autres. — Prothorax aussi large que les élytres, un peu rétréci en avant. — Jambes anté- rieures très-étroites à leur base et un peu cylindriques, dilatées au côté interne, denticulées en scie sur leur tranche externe; les inter- médiaires multi-épineuses en dehors, les postérieures complètement lisses; cuisses antérieures plus épaisses que les autres. On ne saurait, d’après cette courte formule, se faire aucune idée | des analogies de ce genre qui paraît très-distinct. Il ne comprend qu’une assez grande espèce (ferebrionides) de la Nouvelle-Zélande. MACROPHTHALMUS (1). Monrnouz. Faune d. lle Woodlark, p. 33. Insertion des antennes à peine recouverte; celles-ci plus longues que la tête et le corselet, filiformes, composées d'articles allongés. — Tête plus étroite que le corselet. — Yeux très-grands, se touchant presque. — Corselet presque carré, transversal. — Elytres convexes comme dans les HeLops, allongées. — Jambes droites comme chez les AMARYGMUS, sans Ééperons; cuisses antérieures ni renflées ni dentées. Ces caractères, que je reproduis textuellement, ne contiennent non - plus rien qui puisse éclairer le lecteur sur la place du genre; ilya seulement quelques probabilités qu'il appartient aux Amarygmides. L'auteur n’en décrit, en très-peu de mots, qu’une espèce (cæruleus) originaire de l'ile Woodlark où il dit qu’elle est fort rare. PYTHIDES. TRIBU IT. SALPINGIDES. SALPINGUS, p. 528. Aj.: 5. impressus, Wollast. Cat. of the Col. of Madeir. p. 161; Madère. RHINOSIMUS, p. 530. La liste des espèces que j'ai donnée, est incomplète et fautive pour la synonymie de celles d'Europe. Ces dernières doivent être établies (1) Nom déjà employé par Latreille, pour des Crustacés, et par M. De Cas- telaau, pour des Hémiptères. ADDITIONS ET CORRECTIONS. 133 comme suit, selon M. Schaum, Berlin. entom. Zeïtschr. III p. 85, et Catal. Col. Europ. p. 78. Curculio ruficollis Linné (Anthribus roboris Fab.). — Rhin. viridipennis, Steph. In of Brit. Entom. IV, p.217 (Anthr. ruficollis Panz.; R. Genei, Costa, Faun. d. Regn. d. Napel. pl. 12, f. 3; A. ruficeps, Bose, Stettin. entom. Zeit. 1858, p. 96). — Anthr. planirostris Fab. (Anthr. fulvirostris Payk.; R. Spi- nolæ Costa, loc. cit). — R. œneus Oliv. Aj. : Ahinos. australis, Montrouz. Faun. d. l'ile Woodlark, p. 56. — Rhino- macer pallipes, Bohem. Voy. de l'Eugénie; Ins. p.112; Californie, MÉLANDRYIDES. TRIBU IL. MÉLANDRYIDES VRAIS. ORCHESIA, p.542. Aj.: O. minor, Walker, sec. Schaum, Cat. Col. Europ. p.73 (sepicola Rosenh.). — maculata, Muis. et God. Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, Ser. 2, IL, p. 108; rs HALLOMENUS, p. 543. Aj.: H. basalis, Marmmerh. Bull. Mosc. 1853, n° 3, p. 267; Amér. susse. È DIRCÆA, p. 550. Aj.: D. ephippium, Schaum, Berlin. entom. Zeitschr. IT, p. 50; Alpes de la Bavière. — Holnbergii, Mannerh. Bull. Mosc. 1852, Il, p. 347; Sitkha, MELANDRYA, p. 595. Aj.: M. fulgida, Motsch. Bull, Mosc. 1845, I, p.81; Daourie. PHRYGANOPHILUS, p. 556. Aj. : P. auritus, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 81; environs de Kasan. STENOTRACHELUS. Larr. Fam. nat. p. 379 (1). Menton petit, rétréci et arrondi antérieurement.—Languette cornée, évasée et échancrée en avant. — Palpes labiaux très-courts et r0- bustes, leur dernier article déprimé et tronqué au bout; les maxil- laires allongés; leur dernier article grand, cultriforme, large, arrondi et caraliculé au côté interne. — Mandibules bifides au hout. — Labre transversal, légèrement sinué en avant. — Tète assez courte, rétrécie (1) Syn. Dnvors, Payk. Faun, Suec. IF, p.152; Fab. Syst. EL IL, p. 67. — Cauorus, Gylleub. Ins. Suec. IL, p. 513. — OEnemna, Olivier, Entom. I, 50, p. 5, 734 ADDITIONS ET CORRECTIONS. en arrière; épistome transversalement quadrangulaire.—Yeux grands, saillants, transversaux, faiblement sinués. — Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, grèles, à articles 4 médiocre, robuste, en cône renversé, 2 très-court, 3 cylindrique, du double plus long que le suivant, 4-8 allongés, obconiques, égaux, 9-10 notablement plus courts, décroissant, renflés au bout, 11 plus grand que 10, cblong. — Prothorax plus long que large, peu convexe, faiblement rétréci en ar- rière, finement tranchant sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-allongées, peu con- vexes, parallèles, isolément arrondies au bout. — Pattes longues ; hanches antérieures très-saillantes, pourvues de trochantins très-appa- rents, les postérieures obliques; cuisses assez robustes, grossissant peu à peu; jambes arrondies, munies d'assez grands éperons; tarses cylindriques, très-longs, surtout les postérieurs, leur 1*% article très- grand; crochets longs, grêles, fendus jusqu’à leur base; la division inférieure très-grêle. — Corps linéaire, finement pubescent. Les anciens auteurs qui ont parlé de ce genre, l’ont tous, sans ex- ception, placé parmi les OEdémérides, et moi-même j'ai dit plus haut (p. 534, note) qu’il appartenait, sans aucun doute, à cette famille. Une étude plus approfondie m’a fait reconnaître que, si d’un côté ses es- pèces tiennent à ces insectes par leur focies et plusieurs caractères, d’un autre côté, la structure de leurs palpes, le mode d'insertion et la forme de leurs antennes, surtout leur prothorax dont le pronotum est séparé des parapleures par des arêtes très-distinctes, les rapprochent davantage des Mélandryides, parmi lesquelles on les classe géné- ralement aujourd'hui. Le genre appartient au groupe des Mélan- dryides vraies et doit être placé immédiatement après les SCOTOpEs, avec qui il à en commun des crochets des tarses fendus jusqu’à la base, L'espèce typique (Dryops œneus, Payk.) est de grande taille, bru- nâtre en dessous, d’un bronzé obscur et assez brillant en dessus. Sa tête, son prothorax et ses élytres sont criblés de points enfoncés, très- serrés; celles-ci présentent des dépressions transversales et irrégu- lières. J'ai signalé précédemment (p. 568) l’intime ressemblance qu'a avec elle, le Trachelostenus inæqualis du Chili. Elle parait propre à l’Europe boréale, où elle vit sous les écorces et n’est pas commune. Olivier et Fabricius l'ont indiquée à tort comme de l'Amérique du Sud. M. De Motschoulsky et Mannerheim ont signalé deux autres es- pèces. é S.-Rouilleri, Motsch. Bull, Mosc. 1845, 1, p. 84, pl. 1, f. 10; Daourie, — obscurus, Manuerh, ibid. 1852, IL, p. 347; Amér. russe. NOTHUS, p. 561. J'ai dit à tort que ce genre ne comprenait qu’une espèce; outre celle # ADDITIONS ET CORRECTIONS, 735 sur laquelle il a été fondé, les deux suivantes existent dans les au- teurs : N. uralensis, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 84; Orenbourg. — Osphya œneipennis, Kriechbaum, Stettin. entom. Zeit. 1848, p.163; Allemagne. PEDILIDES, PEDILUS, p. 577. Aj. : P. fulvipes, Motsch. Bull. Mosc. 1845, [, p. 82; steppes des Kirguises. ANTHICIDES. ANTHICUS, p. 596. Aj. : À. nigrita, Mannérh. Bull. Mosc. 1853, n° 3, p.269; Amér. russe. OCHTHENOMUS, p. 597. La synonymie des espèces européennes doit être établie de la ma- nière suivante, selon M. Schaum, Berlin. entom. Zeïtschr. IIL, p. 86, et Cat. Col. Europ., p. 75. : O. punctatus Lafert. — Anthicus unifasciatus, Bonelli, Specim. Faun. Su- balpin, n° 20 (0. sinuatus Schmidt). — Notoæus tenuicollis, Rossi, Faun. etrusc. Mant. ed. Hellw. p. 388 (4nthic. melanocephalus, Bonelli, loc. cit. n° 21; O. angustatus Lafert.). — O. melanocephalus, Küster, Die Kæfer Eu- rop. IX, 57. MORDELLIDES. MORDELLA, p. 609. Aj.: M. antarctica, À. White, Voy. of the Ereb, and Terr. ; Entom. p. 12; Nouvelle-Zélande. RHIPIPHORIDES. TRIBU I. ÉVANIOCÉRIDES. PELECOTOMA, p. 622. Aj. : P. holosericeum, Montrouz. Faun. d. l’île Woodlark, p. 35. MÉLOÏDES. TRIBU IL. MYLABRIS, p. 667. Aj. : M. humeralis, alterna, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser, 3, Il, p. 285; Ceylan. 7136 ADDITIONS ET CORRECTIONS. CANTHARIS, p. 675. Aj. : Epicauta nigrifinis, F. Walker, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 3, IL, p. 285; Ceylan. Note. En dehors de tous les genres compris tant dans ces additions que dans le corps du volume, il en reste encore deux autres : Monomwa de Klug, et ÆcraLires d’'Eschscholtz. Le premier seul m’est connu ex nature et j'ai hésité jusqu’au dernier moment d” la place qu’il convient de lui assigner. Klug et M. De Castelnau, le seul auteur qui en ait exposé les caractères, l'ont mis dans les Ténébrionides. Dejean (Cat. éd. 3, p. 144) l’a fait entrer dans sa famille des Clavicornes , immédiate- ment avant les Taroscus. Entin, M. Guérin-Méneville (Iconogr. ; Ins. p. 312) l’a classé à côté des Tripzax, et par conséquent dans la famille des Erotyliens. Or, aucune de ces places ne me paraît lui convenir, Ses cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière, l’excluent al- solument des Ténébrionides, et ses tarses hétéromères, des Throscides et des Érotyliens. Une fois qu’on l'a retranché de la première de ces familles, il n’en reste aucune parmi les Hétéromères dans laquelle on puisse l’admettre. Dès-lors, il doit constituer une famille distincte, que je crois devoir être intercalée entre les Cistélides et les Nilionides. MONOMMIDES. Menton porté par un pédonoule du sous-menton. — Languette cornée, saillante. — Deux lobes aux mâchoires, petits, lamelliformes et ciliés. — Tête courte, enfoncée dans le prothorax jusqu’au-delà des yeux.—Ceux-ci transversaux, fortement granulés, contigus en dessus. — Antennes insérées immédiatement en avant des yeux sous un rebord de la tête, reçues au repos dans des sillons arqués des flancs du prothorax ; de onze articles, les trois derniers formant une massue ovale et déprimée. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base; son pronotum distinct de ses parapleures. — Elytres elliptico-ovales, pourvues d’un repii épipleural étroit, horizontal et entier. — Pattes contractiles; hanches antérieures et intermédiaires globuleuses, en- fouies et séparées, les postérieures transversales, largenent séparées ; cuisses canaliculées en dessous pour la réception des jambes, celles-ci sans éperons; tarses grèles, filiformes ; les quatre antérieurs de cinq, les postérieurs de quatre articles; crochets simples. — Saillie inter- coxale large, ogivale. — Métasternum allongé ; ses épisternums étroits, subparallèles ; leurs épimères distinctes, terminales. — Mésosternum horizontal, échancré , et recevant à poste fixe la saillie prosternale. — Cinq segments à l'abdomen, le premier long, les trois suivants dé- croissant graduellement. AUDITIONS ET CORRECTIONS. 737 . Au repos, les antennes ne logent pas leurs articles basilaires dans des rainures placées entre les yeux etle cadre buccal. Elles passent par dessus les premiers pour gagner les sillons prothoraciques des- tinés à les recevoir. Ceux-ci décrivent une courbe régulière, à con- vexité interne et vont aboutir, sous le pronotum, à quelque distance de ses angles postérieurs. Quelquefois, l’espace entier compris entre ces sillons et le pronotum est occupé par une dépression. Les quatre cuisses antérieures, pendant la contraction des pattes, sont reçues dans de grands enfoncements superficiels, qui s'étendent jusque sous les épaules des élytres. Les tarses restent tous libres, par suite de l’ab- sence aux jambes de sillons dans lesquels ils puissent se loger. Le dernier segment abdominal présente, dans tous les exemplaires que j'ai sous les yeux, au nombre d’une dixaine , deux dépressions ar- quées qui convertissent sa portion médiane en une carène aiguë au bout. Ce caractère est probablement générique et non sexuel, MONOMMA. (Kiuc) De Casreun. Hisé. nat. à. Col. IL, p. 215 (1). Menton quadrangulaire, trilobé : le lobe médian aigu ou ogival, les latéraux déprimés, aigus. — Languette parallèle, arrondie en avant. — Palpes assez robustes; les labiaux très-courts, à dernier ar- ticle subovoïde et arrondi aa bout; les maxillaires médiocres, leur dernier article en triangle subéquilatéral. — Mandibules courtes, minces, bifides au bout.— Labre court, légèrement arrondi en avant. — Tête transversale ; épistome confondu avec le front, graduellement rétréci et tronqué en avant.— Antennes de la longueur du prothorax, à articles 1 assez allongé et un peu arqué, 2 très-court, 3 plus long que les suivants, 4-8 obconiques, décroissant graduellement, 9-11 transversaux, le dernier arrondi au bout. — Prothorax contigu aux élytres, transversal, fortement rétréci et quadrangulairement échancré en avant, paraboliquement arrondi sur les côtés, tronqué oblique- ment et un peu bisinué de chaque côté de sa base. — Ecusson mé- diocre, cordiforme. — Elytres elliptico-ovales, convexes en avant, conjointement et triangulairement échancrées à leur base. — Pattes médiocres; cuisses robustes, comprimées; les quatre antérieures brusquement rétrécies à leur base; jambes comprimées, les quatre postérieures un peu arquées et tranchantes ensdehors; tarses fine- ment tomenteux en dessous; le 1% article des-postérieurs très-al- longé, le dernier de tous long; crochets très-grèles. — Corps elliptico- ovale, finement pubescent. Ces insectes sont propres à Madagascar (2) et très-voisins, sous le (1) Syn. Hyroruacus, Dej. Cat. éd. 3, p. 144. (2) Il existe en Amérique, dans le Yucatan, un genre très-voisin de celui-ci Coléoptéres. Tome V. 1 Es. 138. ADDITIONS ET CORRECTIONS. rapport de la forme générale, des Lissomus de la famille des Throscides. Leur livrée est noire, brunâtre ou ferrugineuse, et la pubescence fine et couchée dont ils sont revêtus, est plus ou moins caduque. Leurs élytres présentent constamment des rangées très-régulières de points enfoncés, en général très-petits. Klug n’en a décrit qu'une seule espèce, la plus grande du genre; de- puis, M. Guérin-Méneville en a fait connaître cinq autres (1). ÆGIALITES. (Escusen.) Manvenn. Bullet. d. Mosc. 1853, IL, p. 178 (2). Menton carré, transversal, échancré en avant. — Palpes labiaux très-petits, à articles 1-2 égaux, subeylindriques, 3 un peu plus épais, ovalaires; les maxillaires à articles 4 très-court, 2 du double plus long, obconique, 3 un peu plus court, de mème forme, 4 renflé, sub- ovalaire: — Mächoires et mandibules inconnues. —Labre très-court et très-légèrement échancré. — Tête, y compris les yeux, à peine plus étroite que le prothorax ; épistome très-court, tronqué en avant, avec ses angles arrondis, transversalement impressionné près de son ex- bémité; front muni de deux profonds sillons longitudinaux. — Yeux petits, arrondis, un peu saillants. — Prothorax à peine moins long que large, médiocrement convexe, tronqué en avant, échancré au mi- lieu de sa base, presque droit sur les côtés, avec tous ses angles ar- rondis. — Ecusson indistinct. — Elytres ovalaires, médiocrement con- vexes, plus larges à leur base que le prothorax, arrondies aux épaules peu à peu élargies jusques au-delà de leur milieu, largement ar- rondies en arrière. — Pattes assez longues; cuisses un peu renfées; jambes arquées; tarses hétéromères; leur dernier article beaucoup plus long que les précédents réunis, robuste, renflé au bout, les autres contractés, comprimés, revêtus en dessous d’une pubescence fauve; crochets aigus, recourbés, — Corps aptère. Cette formule est empruntée textuellement à Mannerheim qui, seul, a exposé les caractères du genre, qu'il hésitait à classer parmi les Scydménides ou dans les Hélopiens. M. De Motschoulsky, qui a placé l'espèce typique dans son genre ELosomA, a compris ce dernier dans les et qui n’en diffère même essentiellement que par l’épistome fortement arrondi en avant, les yeux moins prolongés sur le front et le prothorax non échancré antérieurement. x (1) M. irroratum, Klug, Ins. v. Madag. p. 94, pl. 4, f. 6 g-i. — Klugiüi, maculalum, nigrilum, brunnipes, pusillum, Guérin-Ménev. Icon.; ns. p. 313. Il existe en outre une septième espèce observée par M. Hope dans de la ré- sine animé et décrite par lui, sous le nom de M. resinorum, dans le Mag. d. Zool. ; Ins. 1842, pl, 87. (2) Syn. Ecosowa, Motsch. Bull, d, Mose. 1845, I, p. 33, ADDITIONS ET CORRECTIONS. 739 Parnides, par suite de la longueur du dernier article des tarses. Pour Dejean (Cat, éd. 3, p. 134), cet insecte était un Scydménide, et il l'a- vait mis immédiafement en avant des Masricus et des Scypmænus. Enfin, en dernier lieu, M. Gerstæcker (Wiegm. Archiv., 1858, IL, p+ 153) à émis l'opinion qu’il appättient aux Hélopiens. N'ayant pas vu le genre, qui est extrêmement rare dans les collections, je ne sau- rais ni confirmer ni contredire des avis aussi différents. Eschscholtz avait découvert en Californie le très-petit insecte qui en forme le type (Æ. debilis, Eschsch.; Elosoma? californica, Motsch.). I est d’un noir brunâtre brillant, ponctué irrégulièrement sur la tête et le prothorax, profondément canaliculé sur la ligne médiane de ce dernier, et hérissé de poils peu abondants sur les élytres, qui sont for- tement striées, avec le fond des stries rugueux. + FIN DU TOME CINQUIÈME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES COMPRIS DANS CE VOLUME. pages. Acanthinus, , ..... 4... 596 Acanthomera. . . - . . « . . 465 Acanthopus. . . . ... 449, 466 AChanIug. -:..-. . 5,0. 82 HADISTRE Dececs etes uen tel 46 Acropteron, . . .. . « + . . 426 Actenodia. . .... .. 667 AdeliuM.. . . : à + se 4 ee 437 Adelostoma. . . .. . . +» « 99 ADÉLOSTOMIDES : « « « « »« «+ « 93 Adelphus . .... .....:: 488 ATEPUS T0 nn. en ss tint 584 AdesniAss menareuat 23 ADESMIIDES . « « « « + « + » 22 Ægialites. .......... 738 AGNATHIDES, « « « # » s +» « 531 Agnathus, .......... 932 ARE ne er dre ralirtehs 119 ARIRIDER: are ecune rate 117 Alcinog....... 0 s «tee 44 Alegoria. .. . . «ee 325 ANGOUIR. sms = de » ee 502 Alosimus.e 2. 4 es. ele 682 Alphitobius. . . . . . . 333, 728 Alphilophagus.. . . . . 306, 728 AMARYGMIDES.. , «+ + » « + + « Amarygmus.. . . . - « 473, 731 Amatodes. . . . . .. . 193 Amblyderus.. . . . . . . . - 295 Amblyptera.. . . . . .... 188 nl pages. Amenophis. . .......:. 373 Ammidium. . .. ... 232, 725 Ammobius . .. . sx 284 Ammophorus. . 132, 725 Ammophtorus.. . . ..... 284 Amnodeis. . « s « « » « » «+ 723 Amphidora. ......... 435 Amphysus.. .... 443 Anædus. 4: . .. + « 396, 730 ANAGPIDES. ce cal nes 612 Anaspis. . . . . « . Pen Lili! Anatolica. .. . .. 2 7%, 41 Ancholæmus « . . . . .« « .. 624 Anchophthalmus. . . ...: 240 Ancylognathus. . . ....:. 86 ATOM. re et 283 Anepsius.. . , + + 324 AtidTa 2e re ee ES 336 ADISOXIS. she + «tcp 551 Anodesis . , ... .. «+» 21 Anomalipus, . . . . .: 257 726 Anogcodes.. . . .. 705 Anoncodes.. . . . . . + 705 Anorops.. . . ss sr 456 Antéros.. . . . ste sr 450 ANTHICIDES. . . . .. . .« 588 Anthicus-. . . . . 596, 739 Anthobates. . ... +... 613 Anthracias.. . . 34 Antimachus.. : . . «+. : 330 TABLE ALPHABÉTIQUE. 741 pages pages. ADAIUS, Sauter etes ie 6 ATOCTYPHL NE RE eN 3 Le Aræoschizus.s: : :.: 5 47.2. 103 AMOLYAURS E 5 2e 20e 211 Cabirus. . .....: : 246 x CAD RE ec a AZ Arithmemasss 5 3 3 2% 667 Cædi 26 Arrhenoplifgé à... 20 À ae UN 460 ATDIOLDDUB,: e: ee 67 ARE OV TON : F CT PRE SE En ES 383 APTUYOOEIR = mure... 19 Callynt 169 Arthromäcra. . .::.... 571 L. L'ART > 1 CALLOGNATHIDES. . . . . . , . 85 Arthroplatus. : .:.... « 426 Calognathus. . : . . . . . .. 86 ASCQUS. SE ER RES 138 TTC Se ANRT à 702 ASDIBNA NE mea ee LR 710 CAlOS LOG. A. à à proue 402 ARS Tr 160, 725 À ? Calymmaphorus.. . . .... 211 SIDINEN een eat sloneedons 153 à : 2 CAIVREOTANN re rene 45 Aspicephalus. . .. ..... 107 e { Camara re Mme Fe. ET Aspidocephalus, . . , ..,.. 107 AG ù Camphonota.. . ...,... 188 SPESOMRS + ges: + 1e + 396 : A Campslihress Goes 424 DEUGEUS es Le Me «0 Ce 497 » CANTHARIDES, . . 4. + «+ « « 662 Auchmobius.. . . .... 4: 68 ; qu , Cantharis. . . . . .-. 676, 736 Aulacoderus., . . , . . 0 596 Can ï 36 AACUST AS ANR NRE 217 NT RARE - : Cardigenias, .. . . . .. .. 163 ATadüra ©... 1. We 173 Catapl ti 335 Autocera, . ...... SOUL. |: FRAPPE ere er ASE 51 CAR DIESLUB,. re ee. « 381 PERS RS SE ie a N Dartill : 4: Sais ent nr B CAUSIMASS es vu rater ele 676 Centrioptera.. . . . . . . .. 136 Batulius. n. RIRE : 340 Centroripus.. . , : . . . .…. 360 TOITS RER EE D 2149 Centronopus.. .", ..... 360 RIODIANESE NU... LRU. 242 CéDbal on ee 683 EUR EE EC el NS 384 Cephalostenys,. , . . . . . . 124 Hiarotes eee tre 259 ÉéranAnin ere le 322 BEN MEN Enter 425 Ceratoderus.. . . . .. . .. 594 LE) NT ERNEST ER 143 CETGLUNISE a re ae 330 Blapstinus. .…. . . . . . ..,..250- | (Cerenopus:. :. . . =. .." 135 BLARTIDER- M0, en + ets 139 DÉTODUr «re Rae 666 HIRSIANUS EL Tes 580 HONDDTIA, #20. et Eire 307 RIENOETR te ati ee use 259 Cerostonne. + cn 170 BETA re NT 499 HS DIN OBS e be ee eue de des 276 BoLITOPHAGIDES. . . . . . . . 292 Chærodes. ...... . . à 287 Bolitophagus. ..... 294, 727 | Chanopterus. . ....... 731 Boromorphus. . ....... 386 Chartopteryx. . . . .,.... 412 LT a RE MO RRES à 389 Chéirodes,”,..wt:" .. «1% 0 283 Brachygenius. . . . . . ... 166 Chiroscelis.. . . . . « « . . . 403 Brachyscelis.... nm 185 Cane te MEN 715 BrAdyUS te eo 36 Chrysanthia. . « : . «+ « .« 714 Chrysobalus.. . . . . Re Ut IR ae 142 pages. Ce rs eue EE so "32: (EEE SR TIRE 349 {8,5 ER ARE : sv 24 Lo é PT EE À .. 504 CISTÉLIDES. ...,..... 490 CiSTÉLIDES VRAIES. . . . . , . 495 Cissites. . .... DOS CS Clinocranion.. . .....,, 200 QMOpE.ss eee te ve Ra A) Cnemeplatia . .,.,...,.. 263 MATTER ro: | CNODALONIDES. . . ,,..,,. 414 Cœlocnemis. oh 363 COELOMÉTOPIDES. , . . . . . . 398 Cœlometopus. .......,. 364 AR Ra PS 219 Colposcelis., . .. ...... 37 COMORES eve me era un cle 246 Comphosida.. .,..,.... 52 Compsomorphus, ...... 433 CONDIUS,. se 1e. PL À CoNoNTIDES, . . . . .. - 217 CODIONLIRE AR 2er dette 221 UONONOIUNER es arr ee 434 Conopalpus, . ...,,.,.,.,. 599 DOMAINES ET tete sets 667 Cosmonota . ..,..,... 305 CosSYPHIDES, . . . . . ANRT ETS ! LORSYPRUS.. + Me à sole 352 CON GTR SE RE 1) Cratopus,”. 0. 7. APP A LIVIDNUES a Nes ter à des ee 526 | #/9:171)10 TPE 341 CrYDTAUIUS-:-7 16 set « 68 CNYDU OUR anti rte 223 Cryptochile, .,...,...., 88 CRYPTOCHILIDES, , , .. .., 87 Cryplogenius. . ..,.... 201 Cryptoglossa . . .. ,.,...,. 138 bi 0) PE RE 7 340 CHENE PT TETE 516 MBDIU IR aa ne 619 CIBNIODUE, sta» cas ele Vale 510 DÉBHOQUS 2,2: mis à 689 LNCIOdEUE Ts 2 UE: 709 Cylindrinotus. . . . ..... 450 TABLE ALPHABÉTIQUE CXLINDROTHORIDES, . . . . . . 494 Cylindrothorus. ....,., 495 Cymathotes. . ... ee es 476 CYPHALÉIDES. , , 4 + + + 407 Cyphaleus.,. ,.,,,..,.: 409 Cyphogenia. . ,.. ms. 120 Cyphonotus.”, . ......, 479 OMS man «. 724 £yrtoderes.. . . ... ne AN Cyrtosoma.. . ..,..% +. 418 Cysteodemus . , ,...... 661 D Dacoderus. . ...,...., . 100 Dailognatha.. . ..,,..% 38 Damatriss à sus « oo 57 4 Decatoma. . . . … +... 667 Delognatha. .....4%,1 4 315 Dendarus. . ....,. T0 RE Dendroides., , . , , . . 2 . 603 Derosphærus . . . . . RL DIAPÉRIDES.. . , ... «4, 298 Diaperis.. ... «ss .— 3080707 Diastoleuss te CR 128 Diceroderes, . . :, à 356 THON CE sel D. 007 Dichomma., . . .. En | DIDVP TE as mt oies 482 DIR RER cs Na 179 Diestecopus. ....,.... 461 Dietopsis. . ., ., .... « 002 DES Se en 0e etat 146 HT RETAEE Sie. ares ci 147 THROMUR ue ee sn 444 Dinophorus, . .,...... 543 THNDSOBUNE 1 enoneit 406 Diodontes. ....,,.. see | Diphyrhynchus. . . ....,. 309 BNP etienne one 550, 733 DITOBIB ces eee « do 722 Discopleurus , . . ...,.. 105 MDN sentent ee STE 703 DOI es 44 SRE 717 Dolichodérus:. "sus 388 Dorthesia. . . . .. : n pages. Drosochrus, . .: .. .. “. 460 DPyAlar ps rater tte) à DIODES 1h sc eue Tai Dymonus. . ....... sr 00208 Dÿysmathes ... ....,...: 60 # E HOMO 0 a can 203 Ecphorgma. . . ... .... 188 Edrotes. +. +, ,., I Tel MIEONE ete nn + 206 Elenchus. . ..... SR |) ErénopnorDes,, . . , . . .. 111 Elenophorus . . .. +... . 113 Eleodes, : . . . . . 448, 725 Histica. 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DNrTYBONUS 7. 1. Me nue Eurymetopon. . . ...... TN CRE sr CO dd DR RON DA UIRS as ee res DDR rte ue Euschides. . .. . . ... — Eustrophus, .,.,....... HOMÉRIDESSS 200, ee UE HULElOCETA mt e EMI Eee TRE Evaniocera . , . . . . ÉYANIOGÉRIDES. . . , . . « . Evantosomus.. . . . . . .. Falacer. . . .. SE Pod 0 Filotarsuss®. . ue à + Formicilla . . . . .... +. Formicomus., . . . .. La, Geoscopus. . . . . . . FRS Glyptotus, . . .., sens sn Gnaptor.. "18" . Gnathium. . +... . ..." Gnathocerus.. . . . . . . « . Gnathosia. . . . . . . . ... Gnôphota. .........: Goniadera, ... .. . . . du Gonocephalum . . . . . ERIC Gonocnemis. , . . . . . . La "4 1 TABLE ALPHABÉTIQUE CCDNC IN ON YO VEN PT OC TENTE Grammicus. ....,.... Gymnognathus LOC CRC CRETE CRC NCA TRE Crée re) CICR CIO ET TP EC + ae »l.e 8e 9: 1n Sa e CC ROC IE TM N | PT fee ut tm in Se. 0e une Helerophaga . . ne pages. 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EU 427 Hypogena. . .,...,.... ° 336 Hygophlœus.. ,,,.,.. .. 9398 Hyporhagus.. . ....... 737 Hypsclops ee un 83 HYOS0SOT RS : . . 49 ASUUS PR CC ONE LA 1 PANNES A Er pr re 682 Ichihdion. 4 SR N, 578 Imatismus . . .... ur.» 28) Iphicerus. . .. ... 2 .. 406 INIUS RS NE NTE ee AUD UnRIHIMUR EN EN RE 370 Ischnomera. . . . 710, 712, 714 Ischyropalpus. . . . ..... 596 Isocerus. . . . ,, d'ENET A 246 LS OMITA ES Se 504 LRGOIPTON RE TA ES 262 2) ÉD MR PRE 572 L PACRNOBYR.. es... 29 MURS re AN eue das te 439, 730 LED SR en U 569 LAGRIIDES:.2 m0 563 LAGRUDES VRAIES. ,, , .. 568 Lame: SET TU À 37 Lastodenus TR 238 Lasiostola. . . ... ,,. . . .. 181 Lalometus. . .. ..,.... 297 Deichénum.. 11.7 278 Lenodes.. :.,. 10e 604 L2 DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES. 745 pages pages. ORALE PENSE 413 Melanophorus. . . . . . .. das d': LtDIAOUR PER ne 592 | Melanopterus. . . ... ... 235 TODIOHOR EE cie cart SU Las 109 | Melanostola. . .. . ..,.. 186 Leptomorpha. . . ...... 150 Melaphorus . . . ..,.,,. 4 Leptonychus, .,...:..,. ER LEO RE ER EE tre 822 Leptynoderes, . . ...,.. 127 Meloe. . ... dette 658 Lethonymus.. . ....,.. 707 MÉLOIDES... 20 0 648 Liparaderus.. , ....... 596 | Méroïines vrais. . . . .. . 4 657 Lissodema, ... . . . . .... 529 Meloides. . ......... 666 ŒUODONER EE ES 247 Mencederes.. ......... 462 Loboglossa . ......... 718 | Menephilus. ......... 378 Lobopoda. . cesser 500 MéraoaniDR +0 466 mer ss. TER" 46 | Ménracanrmpes. .... .. 464 ydus. . ..... +... 681 | Mesostena. . . . . . . Lu RS UÉS2 Lyprops. . . ... 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MORDELLIDES. . . . . . .. 604 Megischia. . . ..... 509, SIM MonDELLIDES VRAIES. . . . . 608 Megalocera, .....: Mo Mordellistena. .. .. /... 611 Megalophrys. . ....... Mycelochures. . . . ... 7” 507 Megatrachelus:. . . . .. .. Mycetoma. . ......... 538 Meladeras..…. . ..: mn” MSGIÉRIDES..". . .. ,% 718 Melambius. . . , ....... Myctérus .…. .. ....... 720 MAQNOPUS Sn eee Mylabris. . . . . . ... 667, 735 Mglandrya. .…. .….. . . Mylaris. :....#.: 311 423 MÉLANDRYIDES. . . . ... AT RSR le à 630 MÉLANDRYIDES VRAIES. . . . MYOdILes en RS 630 Melanesthes, . . .. : .... MSONTIDES me 630 1 er 746 TABLE ALPHABÉTIQUE pages. pages. Myrmecosoma.. . ..... 51590 Omocrates.. ., .,,., 043 Mystaæus. . .,....,.., 593 OMONHIUs: re 72008 2 Lo Ongomera:. . . ..... *. 711 N PTT RSR AT °-v2pl DNyO(ENUSn Te. out 689 EVE ETS EME EEE 705 (bobrO (US ET ee NR 225 Nalassuss nu. 6: #4 450 Dodoscelis.. - ......,,., 229 INOUMIPTAO 4 + 0 4 DV 611 AGEN CS MERS «. 108 Nelies:. . . ..,, dr -252:7a08 DDMIBSEUSS" 21 nt 337 Nematoplus. . ,.,.,,... 582 OPATRIDES, « ,, ,,, 15 048 ee me tete 8 ve dis «.. 691 Opatrinus. . . ....,. 240, 726 gomida. .,,..., 00902 Opairottas ee. ,. 4.50 269 Nephodes. . ......... 454 | Opatrum. . ,..... 267, 727 Nésiotious.….-.-, - 440 , 475 Oplocephala. . . ..,,,.., 302 CS OEES: ressnse. 518 Oplocheirus#@. . . .. ... 468 NO... 4... . ts" 1519 Oplomerus. -. , .,,,... 469 Hosodenma.. . .. :.. 00e 92 Oploptera. + . , .... “+. 486 Nothus. ans dple ls date 961, 734 Orchesia.s ... . . 2. 542, 733 Notibius. . ....,..,.:, 252 | Orthogonoderes. . . .. ... 214 Notocoraz. . ......, +237 (0) Gr Re, he RTE - 445 AOTOMUB = sre-.-2ers- ap 594 SPAIN EE 561 INYCTÉLIIDES.... 0 100MIM OT una... .. , 198 TON E SERRE 40 167 OXFONTA ES 7 ce CO 57 NSCerIQUSs. 1... Un 150 Nycteropus: :.2....:: ...#" 390 ANyclipatas... 0, 2 146 LA Nyctobates. . ..... 871, 730 Pachychile.. . . ..,. .., 46 Nyctopetus, . .,.. TS ATIEE à N : Bachychirus. . 4... + 706 Yctonoris,, &..,..,.7,, 131 é: Nyclozoilus 350 Pachycœ@Hass. ... .... 413 ch ee CT Pachylocerus. . . . ..... 406 - F Pachynotelus. . .,..... 89 Pachypterus.. . . , , +. 265 Monet ne de 194 BachysColis. + : . . ., 2. 185 Ochthenomus. . . ... 597, 735 Palæstra, ....,....,:. 684 Odontopus.. . . » , , TT BAMERIDIAE Lee, 15 UE 687 AO Hemeras ee Re 712 Pandgrinus. - "02 242 OEDÉMÉRIDES ra Re SaREtS 693 BANdATUESRE. NN 241 OEp£mËnnes vraies... &, 698 | Paroderus. ...... 24 Okdemerina.. . .....,. 42/1) MREDITIDES CS, Lien 574 DÉTAILS DS 680 | PÉDILIDES Vhais. . . . . . . . 976 OEnabsoma. 2. 0000 | (Pedilus, 1% 577, 735 CAT rs en à 030 328 PÉDINIDES. 1. :, 4 0 226 CHERS 0e pt 107 tFMMNIQUS.S. 0 see DH. 2 eat 412 Pedonwces.. : 251 Olocrates. . .... nr er 2248 L'ÉTET CAPE ONE 561 Dioglfnius, + 2.0. . 198 Palacotoides. . . . ... ses 620 + DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES. Pelecotoma. , , .. 622, 735 Pelgcyphorus. , ..,.,. « 197 cyphorus. . ..... .. 4159 FOPUS.. aa sue s 057 Peltarium ..,.....%%: 446 USE CORRE «1047 L'ART 71 NOTE RES 319 Pentaphyllus. ......., 212 ROMAN NE OST de se « 614 BH. seieors « 456 Ponthicus. . . ,.,.. are 0209 PAMODIUS, 5 à ns 142 Pezodontus. . . ... 401 Photo eee 544 Phaloria:. +, 286, 727 Phanerentoma. -..,.. + 195 Phanerops.. . ....,..…, 339 Phiat.; . Mer ram LID Phiiolithus. .,.... 157, 725 PhlOrER...sr. de stat 07 HUUETÉ Aer L'or, ice % Phlæotrya. . . ... se 00 Phloiotrya . ...... NT doUU Phobellus:: 2.0... . 395 PLOUARAS , ren Rite a 674 Phrenapates. . . . . ..... 313 PHRÉNAPATIDES.. . . . . . . « 912 NON CNT TR 313 Phryganophilus. , . .. 556, 733 PhryHO00IUES Se 4 201 POIDS EE tous 7 OT AUTOMNE METTRE 272 Dhylnz.e 4%... EEE 272 Phylethus. . . +... os. 306 Phymatisoma. . ......, 487 Phymatodes. . .......,. 394 PANSOCBRST ENT TS 466 Physoguster. : . . ... . .. 208 PHYSOGASTÉRIDES. _. , « . . . 206 Physosterna.. . . . ... 23 Phytobænus. . ......,, 984 Phytophilus. . . ......, 82 Biinoseus. . , . . « «4 wois 674 Piestognathus, » . , . ., «+ 724 RADAR dr sr eue 70 "ut pages, Pimelia. , 4 4 + «0 « « 497, 725 PIMELUDES. ++ + 5 ro 18Td Platamodes. , :,,,...4. 58 Plateia: =. , ls vont Platesthes. . . . . T5 à Troll Platydema., . ,, ,, , sa 804 Platyholmus., , , ,-, ; sous 218 Platynotus., . ,,, , «4 4 29090 Blatyope,. . ..,., + HS MDT Phys. ss. AdQ Platyetelis. . + ; (5 4 + : d11020 DIR NE rois us 906 Plesianaspis. ...,. “619 Plesiopbthalmus.. . .,.,,. 471 Pleurophorus, , . , ., 4: 105 Podhomala. . ... SGEN CAB Podonta. . .... 7h 509 Poœcilesthus, . . . ..4.. » » «489 Pogonobasis. ...3 . ..... 96 Pogonocerus. . ...., 603 Bolpocdra. , 5» » 2 oûta « 207 POBOTENIDe ee hi te eee 187 Polposipus. .,......, 357 Polypleurus. ,......., 359 Polyscopus. =, . . ., x 99 PEURENES ST er Us 488 PRAOCIDES: ; « 5 pit 210 Praocise . . . 4 A0 NE Priognathus. . , , «. « 226 Prionotheca. . . . . . .… ae 188 Prionychus. é ... 504 Priopus. . . ... : . 405 Prioscelida., . «4. .... « 732 Proscélls, : 0e Sos 405 Probosoa. .". .. .. sai TES Prochoma. 2.1... 42 Promechilus.. .,..,,.,. 700 Prophanes.. . ... ... 410 Proscarabœus. , . . . . .. 658 Prosodes..… . + se « « « 00006 Rhosomenes. . 4, . . mige 326 Prostenus. . . . . . .. CR | Psammetichus, . . . . ,... 126 Psammodes. .,.....,., 195 Psaryphis. ., . ..... ‘ 98 Paectrapus. ..".2 . 2 Qi ë + 748 pages. Psoctrascelis. ; 2, : . . . .. 170 Pséudoblaps. . . . . : . . . . 237 Pseudohelops. . . . . . ... 441 Pséudolyeus. . : : . . : . .. 708 Péorodes,... +, : «= : . 24 465 Pisrauus ns nas ET 460 Ptérogoma.: + 44 4 © +": à: 182 Ptérohelæus. ; , .. ... .. 346 Pterolasia, 4 : « : : ::. "7189 Ptilophorus. ... .... 4 625 PYAnIAI +408 42200 UM 476 PYGNOcÉRIDESS . , . . . . . 399 PYÉTOUOUR:. 502.2 ER 406 PySidiphorus: "2,754 4798 Pyrochroaë® ; 41, 1:18 601 PYROCHROÏDES. . . . .. *. 599 PETIHDES: 2 TS amare 520 PYTHIDES VRAIS: . . . . . . 524 Pylho: 24-55 52 De ac ir 524 Pyrolas 2. 2 RP ONE 676 PYTOPISEN An FN. Te 456 R Rbinosimus. . . . . , .,.,.. 530 STI DD) CSP 631 MANIA her LEE 632 RHIPIPHORIDES. . .... 616 RHIPIPHORIDES VRAIS. , , . . , 626 MUIDIHOTDRE ne dE UN 629 Rhopalobrachium. , . : . .. 699 Hiostans a mA TR 44 Ripidius.. .- Æ...... 632 END RE ERIC TE ES 243 RYGRQNUEE CE 150 EVENT 477 Ryssochiton. . . . D.", 4 429 RUATNONE DR Re 51 S Sœrangodes. : :. , ., 484 ES ie | MORE re de 70 D'ALPINGIDEBSM 4 à ee 0. 0827 Salpingus. . .:. , . . 528, 732 Saragus. We : : . +. Me 348 ie éern AN *. 613 TABLE ALPHABÉTIQUE Scaphidema, ., .,. SGAURIDES. , , . : . | Li: 00 CPR SR RER Scelosodis. . , , , . Schizotus.. SORA Er Eee Seront 5 re US DOARUME Es se TPS ECS DCOTBUR Eat LeT- ST SNS ES STOHQUS,- 2. ee ne SCOLODIUSE EE LE, Scotochares.. , .., . . . . LOU EE NU Scraptia: : .". ; SCRAPTIIDES. ; + + à « « + Selenepistoma.. . , . . . . Selenapalpus. . . . . . . . NE RES Era à Sepidium., : MORIN 0 + aus e Enes PRE eds tenopistoma. , . , , , . Silaria. Sitarida, . . , . AT TA ST DUATET É R e SUDNDBENR ee these SomaticuR. Rene. SPEATEUTUS, 0. + 20.0 5 SpUStIQa, Fr Te Sphœriesles. Meme 0: . DHDETONUR, Ses tte Are SORTIR tetes UE UE i Sphenisous... . 1... . Spheénogenius. . . . .. Sphenosoma. , . . . . ., MRITR ro een ssbuagte .. EEE Ever: Stenochia. DIENUEr A... ete Stenomorpha. , .n . . .. DIENOPIL S'en ee cree ee CRC TA 0: * DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES, pages. GIPNOEIAA, 1709 + 7: AMEL Stenosides, . , : + @.. « 158 STÉNOSIDES, « « « « LS HHUOL MÉENOBIR 5-4 nos 000) Steénostoma.s; . . « . es. 716 Stenotrachelus. . . . . . . 733 Stcreopalpus. . . . . . . 979 StennOlORee 1-6 ve te LI MÉRONOD. ae 4-2 de . . 580 Stizopus. . . . . Ste 0) StmiOn.. à REA ae 2 STRONGYLIIDES.. . « « . . + 478 Strongylium. . . . . . 484, 791 AYDAUISSS ee ete ee 01002 Symbius.. Le 7, à «1e 1002 MYDCHTOA: + rares te es CIEL MYDDPHOUB > ete ete ee T0) T Tagenia. . « « . .w » » + 102 Tamona, +; Le. Nate l TanATIDTUE eut ee ee 587 TAN En nette Eee 454 Œanychilus: .. ... 498 Tanyrhinus. , . . . . EN Tapenüpisse ere 110 Tauroceras. . 0... 0 371 Tegrodera. . . . + . + . . 670 Tenebrio.. . . .« . + « 379, 730 TÉNÉBRIONIDES.. . . . . 1 TÉNÉBRIONIDES VRAIS. « 4 + « 909 Mantynia. sus. eee 50 TENTYRIIDES. . « + + + + + 92 Tessaromma. . « . . . Free TEA Totihonyx. + « » se 673 Tetraphyllus. . . . . . . . 421 ToÉrAÉQME, eus « + 21 UD TÉTRATOMIDES.e + + + + + « 536 Tetromma. . , 61 Thalpophila, . . . . . . ÿ4 Thecacerus. . # . + + + «+ + 420 Mbinobatisss. ee. 65 Thoracophorus. . . « . .« . 4306 Thriptera. . « « « « « + « 189 Thylacoderes, . « + « « « + 209 749 ‘ pages. LUS d ARS Tmesidera, + « « « « + « + 684 Tomoderus.. . . . . . . . 593 TOMOLR rer are US Toxieum..-. + #4 ,.0.7 34157729 Trachelœæum. . . . . . . . 200 TRACHÉLOSTÉNIDES. , . « 567 Trachelostenus. . . . . . . 967 Trachyderma.. . « . . . 184 Trachynotus. . . , . . 199 TRACHYSCÉLIDES. . . . . « . 281 Trachyscelis. . . . . . ; 284 Tribollum,=.=: . 0. 1023 Tribolocara.. . . . . . 72 Trichoton. . . . . ve 270 Mnientomai tt. 39 Trigonodera. . . . . . 620 Trigonopus. . . .« + + . + « 234 Trigonoscelis, . . . . . . . 180 Trigonotarsus.. . , . . . . 281 TDR ECS sx cie Triorophus. . . . . . 34 Tropidopterus. ,. . . . . . 438 T'HOMMR ee 586 U Denon : 3 322 LH CT HARAS LS * 208 Uloma SR NES 322, 728 ULOMIDES 5... *, ‘316 THOSDhIA 5. RE ee in à 336 Uninella- nr ee 502 Unie FAEDROT ET me 274 LOC AD EE 224108 1 Viata. + Hé: 205 x Xanthochroa. … « + « « 705 Xanthomus. . « «se» ne 450 AN ee Mn a 64 Xylla here «te ne Rd Xylophilus. . . « . « 984 PR | DAMES 6e à TC | Bilora. ,.,,,,. 4. à 1: . . nn RC à. AS | HÉRIDES. , Zopherus.. , FIN DR LA TABLE ALPHABÉTIQUE, BAR-SUR-SEINE, — HOBIDES, + % 5 x 4 #1. 549 | PRE ID CE IMP. SA] LLARD, î à ñ a " UE e: du. 4 her Jon nartrag nb 10! en 134 Vrapesge NOILVIANL) qe spmequo smed À & (gr) y ide or € . Jxa7 out sn04 ‘oyoosdde aniai Auamou 2| 2UMO") Lan L'pan uo> sues 452 ados;f 9 (] -aqueste;d 2729 21puoi 104 “9 valid \ PRIE 1RRE fr moT où Sud onb queurSeunrs J 32 UVa,] surproaeps Jr >{ qu rqeysep 191 sujd srdny 9s ou LL “2$eq{rs np uiof uou WBfnoo mb sugrait rj 94 voSutp 9s ‘mj e opars qieuoid ou ouuosiod onb aa jEub jonssne ‘otorg 4994 ‘oubrqud soejd vj ans Jauof 1appe mod SAME se[ ‘sjuosvd sin97 7249 a1puox as auod sun soj‘aqn Luo juanyios Sjuejue Sof snoy ouh sou 21f9-108)9 ossep e[ aurod y xn9{o{ nor onb ‘pp … “a1009,p AIfEUX À] 10 1UEJUA/T a | Qi : 1 t ni 2 LCA) 91e Svre S oa SANT 14 STUTAQY (#gk ) ILS “agooidos tn e 1050dx9 { sed om anod oporjd -2p don re 27e nb 4n BEL U9 IQUOS SJ INF Af ‘211 jeu auod yej,maiq dou . F4 _ SUIOtU Z9[}IP AT) SN OA on Sud 7: out snoa oub oxp snoa ap x of “ture 119 uoÿ “our ap s sub ooe18 op sutour queque AUDIEPUOYIE S SANI[OA 97) “107 -J2 SOA Snoy Z949f snoa onb aus suoa suaivd soa onbs pnb uoñiodoïd r ajaqor jr ‘a pueqoAem 27) *sppous [282 un S91U9$ Sa] SO PSSLAQU E [LE EP 182 _91{2j29 UIPALO) 19!) -u2,p snjd yveioa pub xnoS8ear WEMQUOU 2 JUPIOS 87) ‘xnon zaqnoa snoa onb xejrA9 € sat Z9AE SOA “SNOA 1Pd JE} 932 1 onb usœæd ap sud yumyne p 22 zaAv,ur SnoA onb 2$viano/Tt ‘oi -pad snjd queqne p nyx04 aun 3 *SID1)UAXX CA) p65 S v 69p *s239d -91 SUIout ‘snyg "SUIOW Jun oqrodns Piv$ai un,p uE)vjaëgo OUI 79 ,9SN9.1QUIOU ,95]02 9 Zoologie générale (Supplément à Buffon), par M. H. GEOFFROY ST-HiLArRE, ARE de l'Institut, professeur au Mu- scum, Oétacés, par M. R. Guyten, membre de l'Institut, professeur au Muséum, Reptiles, par M. CG. Doménir, mem- bre de l'Institut, professeur à Ja Faculté de Médecine et au Muséum, et M. Br- BRON, aide-naturaliste au Muséum, Pro- fesseur d'histoire naturelle, > Poissons, par M. Aug. DumÉRiL, rofesseur-à la Faculté de médecine etau uséum.. ÆEntomologlie (Introduction à (l'E- tude de Qu M. Th: LACORDAIRE, pro- fesseur à l'Université de Liége. , msectes Coléoptères, par M. Th. LaconpaiRe, professeur à l'Université de Liège ct M. CHaruis, membre de l'Acadé- mie royale de Belgique. Ansectes @rthoptères, par M. Auv- DINET-SENVILLE, membre de la Société Entomologique. xnsectes Hémiptères, par MM, Anvor et SenviLze, membres de la So- ciété Entomologique. mnsectes Lépidoptères, par MM. Borspuvaz et GuÉNÉE Fimembres de la So- ciété Entomologique, mmsectes Névroptères, par M. Raweur, membre de la Société Entomo- logique: ansectes Hyménoptères, ar M. LEPELLETIER DE ST-FARGEAU, membre de la Société Entomologique, et M. A. Bauzzé, doyen de la Faculté des Sciences de Dijon. xusectes miptères, par M, Mac- QuaRr, recteur dn Muséum de Lille, DIVISION DE L'OUVRAGE et Noms des Collaborateurs. Prix du texte (Chaque volume d'environ 500 pages) : D — Aptères (Arachnides, SHARE etc.), par M. WALkENAER, membre de l'Institut, et M. P. GenvaIs, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Crustacés, par M. Mixvg-Enwanns, membre de l’Institut, professeur au Mu- Œrussues (En préparation). Iminthes, par M.DuyARDIN, doyen de la Haculté des Sciences de Rennes. Annelés marins et d'eau douce, par M. De QuATREFAGES, membre de l'Ins- titut, professenr au Muséum, et M: Lion MarsLAnr, professeur d'histoire naturelle. Zoophytes Acalèphes, par M.LEs- son, correspondant de:l'Insütut, phar- macien en chef de la marine, à Rochefort. Zoophytes Échinodermes, par M. DuyAnniN, doyen de la Faculté des * Sciences de Rennes, et M. Huré, aide-na- turaliste au Muséum, Zoophytes Corailliaires, par M. Mune-Enwanps, membre de Tnsti- tut, professeur au Muséomp,et M, J. HAIME, aide-naturaliste ad/Mu um Æoophytes Infusoire M. Du- JARDIN, doyen de la Faculté iences de Rennes, %, Botanique (Introduction à IEtude de la), par M. De CAN»oLLE, professeur d'histoire naturelle à Genève. Végétaux Phanérogames, par MeSpacx, aide-naturaliste au Musémn. Wégétaux Cryptogames (Æn pré- paralion). : Géologie, par M. Huor, membre de plusieurs Sociétés savantes, Minéralogie, par M. DELAFOSSE, membre de lnstitut, professeur au Mu séum ot à la Faculté des Sciences de Paris. Pour les souscripteurs à toute la collection : =. Gfr. Pour les acquéreurs par parties séparées : ri Le prix des volumes imprimés sur papier grand-raisin (format des planches) est double de celui des-volumes imprimés sur papier carré vergé. Prix des planches : Chaque livraison d'environ 10 planches noires : 3 fr, 50 coloriées : Tate Les personnes qui veulent souscrire pour toute la Collection peuvent prendre par partié séparée jusqu'à ce qu’elles soient au courant de tout ce qui a paru. Bar-sur-Seine, == Imp. SAILLARD: : À ANG PA Le gr tee 60 CONSERVATION Review... 3/92 75 Vo Herr. JUL + 1987 )