Fc \ U à # Sie em matt DD TEE EH Lt FR SI Patate Vetet CAN DENIS Cornell Aniversity Libravp BOUGHT WITH THE INCOME FROM THE ; SAGE ENDOWMENT FUND THE GIFT OF. e Henru WU. Sane 189x M 52 ic 4e DATE DUE ki - Li IE = | LL ps. = d *# ù j D rE ES q à "| ; 4 4 4 fl 4,4 # ds + | }; 4 i | D: © 3 dm - FE E bb EL D 43 1E RETURN TO ENTOMOLOGY LIBRARY Cornell University Ithaca, N, Y. Loi I] LR 924 018 316 2 COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AYEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES AVEC LA COLLABORATION de Membres de l'Institut de France, de Professeurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et de diverses Facultés, de Membres de la Société Entomologique de France, ete. DD — INSECTES COLÉOPTÈRES RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, 12. Pronitianss ss 2 Pen M] Re FE Û Reno Re à . séparément : Longueur. 4 v. 60 c. i Surface. 1v. 60c. _— Solidité. 4 y. 60 c. — ie 1 v. 60 c. apacité. 1v. 600. PE et. da # abrication né 3 vol. Police de la France. 1 vol. 2 fr. 50 - [Ponts et Chaussées. 1r° partie, 1 vo- 3 fr. 50 lume. Ponts et Chaussées. 2e partie. 1 in lume. 8 fr. Porcelainier, Faïencier, Potier ds terre. 2 vol. 5 fr. Praticien. 1 vol. 8 fr. 50 Produits chimiques (Fab. de). 4 vol. et Atlas. 18 fr. Propriétaire, Locataire et Sous-Lo- cataire. 1 vol. 2 fr. 50 Relieur. 4 vol. 3 fr. Roses (Amateur de). 1 volume. Figures noires. r. 50 Figures coloriées. Tir. ae nel (Paulin). 1 vo- lum 1 pe s D Eninvter {Etat-major). 4 lume. D PANeD Pompier, (Abrégé).1 vol. 5 Fa (Théorie). 1 vol.15 c. Sauvette, 1 vol. 2 fr. 50 Savonnier. À vol. 3 fr. 50 Sculpture sur bois, Découpage, Bois durcis. 1 vol. CR ) Serrurier. 1 vol. et Atlas. 5 fr. Soierie. 2 vol. et Atlas. 10 fr, 50 Sommelieret March, de Vins 1v. 3fr. Araeporten. . . . . L'URO NEE T1 , N0S — ; "CLS Reports 604760 Sorcellerie. 1 vol. — supplément. { vol. 1 fr. 25, Sorciers. { vol. 3 fr. Souflleur à la lampe et au chalu=| meau. À vol. Sténographie. { vol. 1 fr. L Sucre LREANS et Raïlineur de). 4 volum à fr. cg fr. 50! L Tabac né de). 1 vol. 2 fr. 50! Taille-douce (Imprim. cas Av. 8 fr FOR Corroyeur et Ho vol. L 50. ngrou eur, | Tapissier, Décorateur. 1 vol. ; fr. 50|. Technologie physique et mécanique: 1 vol. 3 fr. Teinturier. 1 vol. 3 fr. 50 Télégraphie électrique. 1 v. 4 fr. 75 Teneur de livres. 1 vol. 3 fr: Terrassier. 4 vol. et Atlas, , 5 fr. Théâtral (Manuel). 1 vol. 3 fr. 50 Tissage mécanique. 1 vol. 83 fr.| Tissus (Dessin et Fabrication des), 2 vol. et 1 Atlas, 15 fr. | Tonnelier et Jaugeage. 1 vol. 3fr, Tourneur. 3 vol. et Atlas. 15 fr.lk Treillageur. 1 vol. 3 fr. Typographie. 2 vol. 6 fr.| Verrier et Fabricant de Glaces et Cristaux. 2 vol. 6 fr. Vétérinaire, 4 vol. 8 fr.| Vigne (Culture de la). 1 vol. 2 fr. 50! Vigneron. 4 vol. 3 fr. 50 Vinaigrier, Moutardier. 4 v. 3 fr. 50 Vins (Calendrier des). 4 vol. 4 fr. 25 Vins de fruits. 4 vol. 2 fr. 50 HISTOIRE NATURELLE INSECTES ————_—_— COLÉOPTÈRES XI ; md TE qi prie Ln Désdtle 4 tm ren. _ CR 0 Ÿ HISTOIRE NATURELLE INSECTES . GENÉRA COLÉOPTÈRES ou EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS CET ORDRE D'INSECTES. PAR MM. Tu. LACORDAIRE gr F. CHAPUIS TOME ONZIÈME FAMILLE DES PHYTOPHAGES. PAR M. F. CHAPUIS Chevalier de l'Ordre de Léopold, Membre de l’Académie royale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Belgique, Docteur en Médecine et en Sciences naturelles, etc. PARIS A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 42. 1875 :æ HÉNSAO MOT | LE RO pe £ e, = æ j roots ET STIUESX E- ee . es € LA 5 F : x L'an st n CES = c x pa 4 “4 = IE ELA R ee — PETITS Arc: Pre È CAon LE Ro SLAPALETT RG 7 : #t DEEE 47441 in Frra £ Dr £ Re à ca rs » et Ne + * ke we = = RSS - à ce %: “ es ‘ — œvir- 4 2 < ï Ü | “ e 4 4 FLE ! RC RE GENERA DES COLÉOPTÈRES FAMILLE LXIX. PHYTOPHAGES. (Su1TE). TRIBU XIII. GALÉRUCIDES. Tête médiocre, libre ou plus ou moins engagée dans le prothorax; front étroit, ordinairement creusé de sillons, pourvu de calus sus-or- bitaires et souvent d’une carène inter-antennaire; labre transversal, échancré, plus rarement tronqué; mandibules peu ou point saillan- tes, à extrémité large, bidentée ou pluridentée ; mâchoires à lobe in- terne court, large ; l’externe palpiforme, plus grêle et plus court; palpes maxillaires de 4 articles, 1 court, 2 et 3 obconiques, plus ou moins renflés vers l'extrémité, 4 en cône aigu, rarement obtus; lèvre inférieure à menton court, à languette peu développée, ovalaire, à palpes de 3 articles. — Yeux médiocrement développés, suboblongs ou arrondis, finement granulés, entiers. — Antennes insérées sur le front entre les yeux et à quelque distance de leur bord interne, rap- prochées à leur base et naissant de cavités orbitaires ordinairement bien limitées et marginées; en général, filiformes et mesurant au moins la moitié de la longueur du corps. — Prothorax ordinairement plus étroit que les élytres, en carré transversal, rarement oblong, à bords latéraux toujours distincts. — Ecusson constamment visible, Coléoptères. Tome XI. 1 2 PHYTOPHAGES. médiocre, peu variable. — Elytres allongées, oblongues, brièvement ovalaires, parfois raccourcies ou faiblement tronquées à l'extrémité. — Prosternum étroit ou invisible entre les hanches; rarement plus large, sans devenir jamais transversal ; son épisternum ne débordant pas les pe cotyloïdes sur les côtés; celles-ci En $ où incom- piètes, transversälement ovalaires. — Pâtes longues et frôles ou plus courtes et robustes ; hanches antérieures coniques et assez saillantes ; cuisses normales ou les postérieures très-renflées et propres au saut; crochets appendiculés ou bifides, rarement simples. Les Galérucides constituent la quatrième et dernière Tribu de la section des Cycliques. C'est un groupe excessivement nombreux, plus riche qu'aucun de ceux que nous avons eurà traiter; plus de deux cents genres se partagent les innombrablés espèces qu'il comprend. En présence de ce grand nombre de types génériques, il importe de tracer avec toute la précision possible les limites de cette tribu et de la distinguer de celles qui précèdent, comme de celles qui suivent. Heureusement, la science a découvert un caractère d’une appréciation très-facile et dont la connaissance a permis depuis longtemps de dis- tiguer la Tribu actuelle; ce caractère réside dans l'insertion des an- tennes. Dans tous les groupes précédents, ces organes sont insérés immé- diatement au bord interne et antérieur des yeux, ils sont ainsi séparés l'un de l'autre par toute la largeur du front; il n'y a d'exception à cette règle que pour la Tribu des Donacides, chez lesquelles ils sont assez rapprochés l’un de l’autre, quoique conservant toujours les mêmes rapports avec le pourtour des yeux. Ici, au contraire, les an- tennes sont situées au bord interne des yeux et à quelque distance de leur contour, de sorte qu'ils sont presque constamment rapprochés à leur point d'émergence. Telle est la règle générale dans l'immense majorité des types. Il n’y a guère qu’une exception véritable; elle nous est offerte pour le genre Ampmimea. C’est une petite Halticide de la taille et de la forme de nos SPnœroperma et chez laquelle les antennes sont insérées tout contre le pourtour des yeux et vers leur angle antero-interné ; ce serait une Chrysomélide, si ses cuisses postérieures ou plutôt si ses organes locomoteurs n'étaient conformés comme chez les Halticides; on aurait pu, à la rigueur, la considérer comme Chrysomélide sauteuse, si l’in- sertion des antennes, dont l'importance ne nous est révélée que par sa constance, ne devait céder au développement spécial d'un organe dont la fonction nous est parfaitement connue. Les autres exceptions ne sont qu’apparentes et se remarquent chez quelques Halticides aberrantes, qui ont, comme les formes normales, des antennes insérées vis-à-vis du bord interne des yeux, mais assez fortement distantes l'une de l’autre par suite de la grande largeur du front (Eurrara, CrimissA). GALÉRUCIDES. 3 Les Galérucides, considérées sous un point de vue élevé, préparent la transition, au point de vue de l’insertien dés antennes, des groupes qui précèdent à ceux qui suivent. On sait, en effet, que chez les His- pides et les Cassidides, les antennes sont à peu près contiguës à leur base : il s’ensuit que ce cafactère, si utile pour séparer les Galéru- cides des groupes précédents, fait défaut lorsqu'il s’agit de ceux qui suivent. Quoique, si l’on y regardait de près, ce rapprochement est tel chez les Phytophages eryptostomes, qu'il suffirait pour établir la limite, si d’autres caractères, d’une appréciation très-facile, ne per- mettaient d'atteindre le même but; ceux-ci résident dans la forme de la tête dont le front est replié sur lui-mème, dans le refoulement en arrière des organes buccaux, dans la structure des tarses. * De même que le mode spécial d'insertion des antennes a été amené par une série de formes de transition, de même la forme si remar- quable de la tête chez les Hispides est annoncée par certains types que nous retrouvons dans la Tribu des Galérucides. Les deux genres Fesra et SebxTue sont des plus intéressants sous ce rapport; chez eux, le front présente une certaine concavité et les organes buccaux ne forment pas, comme dans les autres Galérucides, la partie la plus sail- lante de la tête. Ces quelques considérations sommaires sur les limites de la Tribu des Galérucides permettent encore de faire remarquer que la place assignée à ce groupe est bien celle qui lui convient dans la série na- turelle. Les limites et la place de la Tribu, que nous avons à étudier, étant ainsi bien établies, il importerait de donner une idée générale de leur forme et d'exposer les particularités de leur organisation. Jusqu'à ce jour, les Galérucides n’ont fait l’objet d'aucun travail d'ensemble; les genres multiples qui se partagent les types spécifiques n’ont jamais été étudiés au point de vue de leurs affinités ou de leurs différences, çà et là seulement quelques groupes très-restreints ont été l’occasion de travaux spéciaux. De ce nombre, on peut citer les monographies des Halticides d'Europe, par Foudras, par MM. Allard et Kütschera, celle des Galérucides, par M. L. de Joannès, et l'étude du groupe des Monoplatites, par H. Clark. L'oubli dans lequel sont demeurées les Galérucides, peut s'expli- quer, d’une part, par le nombre des espèces dont les collections eu- ropéennes s'enrichissent incessamment; le plus petit envoi des contrées intertropicales renferme toujours des types nouveaux, et cette affluence s’augmente encore tous les jours. Ce serait déjà un grand travail de rassembler, de déterminer, de coordonner les espèces et les genres; en un mot, de préparer les matériaux d’une monographie. Comme pour les Curculionides, plus nombreux encore, il aurait fallu qu’un autre Schünherr püût consacrer aux Galérucides de lon- gues années d’un travail opiniâtre et de recherches assidues, À PHYTOPHAGES. Un second motif qui a fait négliger ces insectes, résulte de leur taille souvent petite, dé leurs formes peu gracieuses, et aussi peut- être par suite de cette considération, que beaucoup de Galérucides, comme les Malacodermes, se déforment tout à fait en se desséchant et ne présentent plus rien d’agréable à læ vue. Grâce à l'obligeance du D' Baly, qui a bien voulu nous commu- niguer plusieurs types génériques ; grâce à la collection du comte de Castelnau où nous en avons trouvé un grand nombre, nous avons eu sous les yeux la grande majorité des genres. Il serait trop long d'ex- poser les différents systèmes de classification que nous avons tour à tour édifiés et démolis; nous sommes loin de regarder comme par- faite la disposition systématique que nous avons admise; C'est un premier essai de classification générale; mais notre travail trouve sa rémunération dans l'espoir qu'il servira de fil conducteur àsl'ento- mologiste qui entreprendra la tâche ardue d'enrichir la science d'une bonne Monographie. Les Galérucides forment un ensemble, au point de vue scientifique, d'une égale valeur à celui des Chrysomélides, des Eumolpides, etc., et elles constituent dans la famille des Phytophages une tribu bien définie. Cependant, cet ensemble présente deux types bien évidents, que Fabricius a déjà reconnus, en décrivant des Galérucides proprement dites et des Galérucides doutes de la faculté de sauter; que cet au- teur ait distribué ces dernières dans quatre ou cinq genres différents, il n’en reste pas moins acquis que toutes les espèces qu'il N "4 comme appartenant au genre GALERUCA, ont été divisées par. ui en deux groupes. : Cette division a été maintenue de nos jours; plusieurs entomolo- gistes de mérite ont même réparti les espèces qui nous occupent en deux divisions qu’ils ont placées sur le mème rang que les Chryso- mélides, les Hispides, les Cassidides, ete. Nous n’irons pas précisément aussi loin, nous admettrons une tribu des Galérucides partagée en deux sous-tribus : celle des Hälticides et celle des Galérucides pro- prement dites. Le caractère de la première de ces sous-tribus réside dans le dé- veloppement des cuisses postérieures. On verra par la suite que ce développement est accompagné d’autres notes distinctives, dont il faut tenir compte, et d'autant plus que les caractères différentiels diminuent d'importance à mesure qu'on descend vers les degrés in- férieurs de l'échelle animale. : Il faut remarquer en pessant que nous disons le développement des cuisses postérieures et non la faculté de sauter. La classification est basée sur les différences organiques et non sur les fonctions dont les organes sont chargés. On admettra sans peine que la faculté de sauter est départie à un plus grand nombre d'espèces qu'on ne le suppose, et en second lieu, GALÉRUCIDES. ÿ que le pouvoir de sauter n’est pas nécessairement lié au développe ment des cuisses postérieures. Cette faculté peut s'ajouter à d’autres rens de locomotion comme à des organisations différentes : ainsi, on connait des Curculionides sauteurs, tels que les Raampnus; les Anaspis, les OrcBEsIA, parmi les Hétéromères, échappent souvent à la main qui va les saisir par leurs sauts rapides et réitérés. Parmi les Halticides elles-mêmes, ce ne sont pas celles qui ont les cuisses les plus développées qui sautent le mieux; quelques OrnroNyemis chez lesquelles ces organes sont cependant bien développés, peuvent à peine franchir des espaces de quelques lignes; tandis que, chez de grandes Hazrica du Brésil, dont les cuisses sont relativement grêles, la faculté de sauter est aussi développée que dans nos espèces les plus remarquables sous ce rapport. C'est par suite de ces observations que le Prof, Lacordaire a pu dire, dans les généralités de la Monographie des Phytophages, que la faculté saltatoire n’était pour lui que d'une médiocré importance, «Dans mon opinion, dit-il, ce caractère n'est pas même générique, en ce sens que je ne fais aucune difficulté de réunir dans le même genre des espèces qui ne le possèdent pas avec d'autres chez lesquelles il est très-prononcé. » Cette manière de voir nous paraît trop absolue. Une faculté très-accessoire dans certaines organisations peut ac- quérir dans d’autres une importance de grande valeur. Un exemple emprunté à l’embranchement des Vertébrés fera bién ressortir cette observation : La faculté de voler est dévolue à la classé entière des Oiseaux, sauf quelques rares exceptions; cependant, il y a des mam- mifères, des reptiles et même des poissons qui peuvent, au moyen du vol, se transporter d’un lieu dans un autre. La faculté de voler est accessoire chez les derniers, elle est de la plus grande importance chez les oiseaux et toute leur organisation est adaptée à ce but. On n’a jamais songé à classer parmi les oiseaux, les repliles où les pois- sons, qui peuvent accidentellement se mouvoir dans l'air. La faculté de sauter paraît constituer chez les Halticides une fonc- tion importante, puisqu'elle est dévolue à des genres très-nombreux et très-variés, et c'est en vue de ce fait qu'il faut les réunir en un même groupe. Nous n'avons pas rencontré dans nos études ces types doués de la faculté de sauter que le Prof. Lacordaire croyait devoir adjoindre aux Eumolpides ; à moins qu’il n'ait eu en vue les genres qui ont été nommés Errraia et CrimissA, mais ceux-ci, ainsi que nous croyons le démontrer, appartiennent par leur organisation aux Halticides, ce sont simplement des formes aberrantes, Il y a plus,/nous avons dé- orit un type (AMPHIMELA) qui, par la forme. de la tête, ressemble tout à fait à un Chrysomélide, mais les cuisses postérieures sont confor- mées exactement comme chez les Halticides typiques et nous n'avons pas hésité un instant à le ranger parmi ces dernières, parce que à la Fe A2... 1 cm ts re 6 PHYTOPHAGES, faculté de sauter indiquée-par.la structure des cuisses, est jointe une organisation modifiée dans ce but: : En résumé, le renflément des cuisses postérieures, très-accessoire dans-plusieurs circonstances, emporte dans la tribu des Galérucides une importance majeure, parce qu’il est lié à la faculté de sauter, faculté qui semble avoir imprimé un-caractère spécial à l'organisa- tion des insectes qui en sont doués. “is | Eu égard à cette considération, nous diviserons la tribu des Galé- rucides en deux-sous-tribus : celle des Halticides et celle des Galéru- cides. L'importance intrinsèque de l’un et de l'autre de ces groupes et leur valeur systématique presqu'égale, permettent de traiter dans des chapitres séparés, de leur histoire scientifique, de leur classifi- cation, des particularités de leur organisation. A. Cuisses postérieures normales. Galérucides. A’. Cuisses postérieures, parfois aussi les antérieures, plus ou moins fortement renflées. Hailticides. Sous-Trisu I. — HALTICIDES. Tête arrondie, souvent transversale, plus ou moins engagée dans le prothorax, très-rarement libre ; à bouche ordinairement dirigée en bas. — Antennes courtes, souvent dilatées vers l’extrémité, rarement plus longues et filiformes. — Prothorax ordinairement transversal et presque de la largeur des élytres, moins souvent plus étroit et sub- quadrangulaire; à surface présentant souvent des impressions. — Elytres toujours bien développées, amples, oblongues-ovalaires, jamais raccourcies. — Prosternum apparent et plus ou moins convexe entre les hanches, très-rarement rétréci et permettant aux hanches de se toucher par leur face interne.— Pattes de longueur médiocre et assez robustes; les cuisses postérieures toujours plus ou moins renflées et canaliculées en dessous ; parfois les antérieures et les moyennes presque semblables aux postérieures; tibias le plus souvent sillonnés à la face externe; tarses courts, dilatés, article onguéal parfois renflé-vésiculeux ; crochets appendiculés, plus rarement bifides, ou simples. Où remarquera que nous avons omis de parler dans cette diagnose des organes buceaux : les quelques espèces que nous avons étudiées sous ce rapport, la comparaison que nous avons faite des descriptions tracées par les auteurs ne nous ont pas laissé espérer que cette étude détaillée pourrait être utile dans la classification des genres; les diffé- rences que nous avons constatées, celles qui sont renseignées par les auteurs sont ou trop faibles et se laissent difficilement saisir, ou bien elies manquent de fixité, La seule chose qui mérite d'être mentionnée dans une diagnose générique a rapport à la forme des articles des HALTICIDES« 7 palpes maxillaires; dans quelques genres les mandibules sont un peu plus saillantes que d'habitude. Ce n’est pas à dire, cependant, qu’on ne puisse découvrir d'heureux rapprochements par l'étude attentive des organes buccaux ; l'opinion que nous ayons émise est basée sur un trop pelit nombre d'exemples, ce n’est vraiment qu'une pré- somption. L La tôte, considérée dans son ensemble, est petite, subarrondie ou transversale, très-rarement prolongée en un museau eunéiforme dont la face antérieure présente une concavité plus ou moins prononcée (Loxurzeurus, Fesra). Dans ces types, le front s'unit au vertex sous un angle marqué ; les antennes sont plus longues, les yeux fortement distants; en un mot, c'est une conformation spéciale qui ne manque pas d'analogie, avec celle que présentent les Longicornes. Dans la très-grande majorité, le front est légèrement convexe et continue la courbure du vertex; presque toujours il est orné de deux espaces lisses et plus ou moïns saillants, de forme variable, rapprochés ou non de la ligne médiane; par suite de leur constance et des avantages que la classification peut.en retirer, ces espaces ont reçu le nom de calus ; ils font très-rarement défaut. Dans ses rapports avec le prothorax, la tête offre une légère diffé- rence avec ce qui existe chez les Galérucides; ici, la tête est le plus souvent bien dégagée; c’est le contraire chez les Halticides, où d'or- dinaire elle s’enfonce plus ou moins dans le premier arceau thora- cique et parfois y disparaît presque complétement ; c’est ce qu'Illiger a déjà fait remarquer en donnant à l’une de ses divisions le nom de Cryptocéphales (Disozra, Mecistops). z Presque toujours également, le front présente entre les antennes une carène plus ou moins marquée, qui se prolonge en avant et se partage avant d'atteindre le bord antérieur de l’épistome en deux saillies divergentes et flexueuses. Les yeux ne varient qu'accidentellement; ils sont ovalaires ou subarrondis, plus ou moins conyexes; ils sont plus grands et réni- formes dans le genre Disozra; énormes dans un genre voisin, les Mecisrors de Californie, et si développés qu’ils se touchent sur la ligne médiane du front. Les antennes ne présentent que detrès-légères variations de formes; elles sont flabellées dans un seul genre (Dramprinia), très-rarement pectinées. Le plus ordinairement, elles se renflent légèrement et d’une manière graduelle vers l'extrémité; dans quelques cas plus rares, la dilatation a lieu vers la partie médiane, tandis que l'extrémité est effilée (Sesxree); elles sont subeylindriques ou très-légèrement come primées ; la longueur relative des premiers artieles est toujours im- portante à considérer. Leur nombre normal est de onze; il est réduit à dix dans un seul genre (Psyzziopes) et à neuf dans un autre (NONARTHRA). 8 PHYTOPHAGES. Comme chez les Galérucides, leur point d'insertion a lieu entre les yeux et à quelque distance de leur bord interne; elles sont ainsi plus ou moins rapprochées à leur base; quoique la situation par rap- port aux yeux reste la même, elles semblent plus écartées à leur base dans quelques genres aberrants, tels que les ErrrmrA, les CRimiss4; dans un autre, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler, AmPn- MELA, les antennes sont séparées par toute la largeur du front et insé- rées tout contre le pourtour des yeux. A l’occasion de ces organes, il faut encore remarquer qu’ils sont d'autant plus rapprochés à leur base que leur insertion sur le front a lieu dans un point plus élevé, plus rapproché du vertex. Cette ten- dance des antennes conduit par des transitions ménagées à l’organi- sation des Hispides, chez lesquelles elles sont contiguës à leur base et articulées au point d'union du front et du vertex. Le pronotum est d'ordinaire transversal et intimement uni à la base des élytres; cette disposition et le peu de saillie de la tête, donnent au corps de ces insectes une apparence robuste et trapue, ce qui est bien en rapport avec leurs habitudes, car la faculté d'exécuter des sauts plus ou moins considérables, suppose une vigueur et une résis- tance proportionnelles; le saut les expose évidemment à des chocs imprévus. À un point de vue très-général, c’est bien en cela qu’ap- paraît la plus grande différence entre les Halticides et les Galérucides, qui sont des insectes lents, faibles, d'une organisation molle et fragile. I n’en est cependant pas toujours ainsi; cette forme robuste se dé- grade, les parties principales sont plus lâchement unies les unes aux autres; le pronotum est plus étroit que les élytres; il est médiocre- ment adapté à leur base; certains types, en un mot, avec des cuisses renflées, se rapprochent des Galérucides proprement dites, telles que les SysTENA, les DisowycHa, etc. La surface du pronotum mérite une mention spéciale, parce qu’elle offre des impressions remarquables et d'une grande importance au point de vue de la classification. Illiger, dans son beau travail sur les Hal- ticides, en avait tiré un bon parti; tantôt c’est uu sillon transversal longeant la base, tantôt ce sont des stries courtes, reliées ou non à la base, dirigées dans le sens longitudinal. Dans un genre australien (Nisorra), ces dernières stries, au lieu de partir de la base, naissent du bord antérieur du pronotnm et s'étendent plus ou moins loin sur la partie discoïdale. Le sillon transversal peut exister concurremment avec les stries longitudinales. Il est alors limité par elles de chaque côté et ne s'étend pas au-delà. Ailleurs, le sillon transversal se rappro- che insensiblement du bord basilaire et se confond avee lui, ou bien il s’en éloigne, paraît se recourber en avant et se réunir aux bords latéraux. Les stries longitudinales peuvent exister sans être jointes l’une à l’autre par un sillon transversal, ainsi que cela a lieu dans plusieurs types (Baranomorpra, Ponacrica). Ces stries, lorsqu'elles HALTICIDES. 9 artent du bord antérieur, sont arquées en dehors, ponctuées et par- Eh pre par une courte série de quelques gros points. Ces dif- férent ombinaisons fournissent de toi caractères génériques. L'écusson est toujours apparent, de forme. peu variable, de gran- deur médiocre ou petite. Les élytres ne sont jamais raccourcies comme dans quelques Galérucides, tout au plus sont-elles parfois très-légère- ment tronquées à l'extrémité; leur surface est ponctuée et les points sont tantôt disposés en séries longitudinales, tantôt confus et plus ou moins nombreux; très-rarement on M “te de côtes irré- gulières (Puecrorerra), jamais de tubercules. la gran majorité des genres, il y a des ailes sous les élytres; leur absence est excep- tionnelle (BATOPHILA, APTEROPEDA). Comme dans la plupart des groupes précédents, l'étude des: parties inférieures chez les Halticides fournit à l'étude les meilleurs carac- tères pour la disposition systématique des genres. F Les pièces du prosternum, à part les épimères, sont générale distinctes par des sutures. Comme chez 168 irguc étés, les épist nums affectent une forme quadrangulaire ou sub-trapézoïdale; leur plus grand diamètre est disposé dans le sens transversal et limite en avant les cavités En antérieures : ce caractère permettra, dans certains cas douteux, d'établir la limite entre ces Halticides etrles Eumolpides. La sure moyenne, le prosternum proprement dit,test toujours apparent, sa largeur varie; très-rarement il est réduit.à une mince lamelle (SpmarromeropA). La base plus ou moïns large, tronquée ou arrondie, s'appuie tantôt sur le mésosternum et laisse incomplètes les cavités cotyloïdes, tantôt elle s'abaisse, s’élargit pour rejoindre les épimères et former ainsi aux cavités cotyloïdes un pour- tour entier. Dans la très-grande majorité des Halticides, le mésosternum affecte une forme oblongue tantôt triangulaire, tantôt quadrangulaire; il est caractéristique pour les Mniophilites. Dans deux genres de ce groupe (Mwiopiza, HypNorirA), il disparaît à la vue, le prosternum et le métasternum se touchant sur la ligne médiane. La disparition du segment moyen de la poitrine est en quelque sorte préparée chez d'autres genres, voisins de ceux-ci, et chez lesquels ce segment est réduit à une lamelle disposée transversalement, comme si le méso- sternum avait subi une compression entre le prosternum, d'une part, et le métasternum de l'autre. Hormis son allongement en avant, ce dernier arceau ne présente aucune particularité à signaler. Il en est de même de l'abdomen qui est toujours composé de cinq segments. Chez les PcecrrosceLis, les deux premiers arceaux sont im- mobiles et soudés l’un à l’autre. Cette soudure est parfois effacée, plus souvent indiquée par une très-fine carène. Le dernier segment présente, dans beaucoup de genres, des caractères sexuels, soit à l’ar- ceau supérieur ou pygidium, soit à l’arceau inférieur. Des échan- 10 PHYTOPHAGES. crures plus ou moins profondes au, bord postérieur de ce dernier, se voient chez les mâles du genre Pononria. Dans tous les genres, chez les mâles, on trouve en dessous du pygidium une pièce en segment de cercle, saillante où non à son bord inférieur. « Sous cet arceau ou hémicycle, dit Foudras, vient se placer une pièce cachée, cornée (l'é- déage, aedeagus), qui est l'instrument protecteur des organes parti- culiers qu'il recouvre. La forme de l'édéage présente des différences évidentes dans les espèces voisines, mais elle est'identique dans tous les mâles de la mêmerespèce, et sert à confirmer la séparation de quelques autres espèces qu'on peut confondre au-premier abord, et qu'on ne reconnait à l'extérieur que par un examen rigoureux. » Il est inutile, dans ces considérations générales, de signaler les innombrables modifications auxquelles les pattes sont sujettes; il suf- fira, pour apprécier leur valeur, de dire que la majorité des genres est fondée sur les caractères qu'elles présentent, + hanches sont moins saillantes que chez les Galérucides, de forme ndro-conique, et, en général, médiocrement séparées l’une de l'autre, sans être jamais contiguës, ni fortement distantes. Les deux premières paires de pattes sont presque toujours sem- blables ou la pairemoyenne estuñ peu plus forte, sauf cependant dans un type (PsiLapna), chez lequel les pattes antériêures sont très-dé- veloppées et anormales. C’est à ces deux paires que le premier ar- ticle desftarses prend, chez les mâles de quelques genres, un certain développement. Léstructure des pattes postérieures, constituant le caractère dis- tincüf des Halticides, exige une étude très-attentive. Les cuisses où fémurs sont toujours plus développés à la paire postérieure qu'aux deux autres; ce développement présente divers degrés et des formes différentes : dans les espèces que l’on peut con- sidérer comme douées au plus haut degré de la faculté de sauter, les cuisses affectent une forme lenticulaire ou ovalaire, et plus ou moins allongée; elles se montrent dans la première de ces formes dans la plupart des genres du groupe des Monoplatites; c'est un disque dont on aurait enlevé un segment plus ou moins considérable; ou bien, si l’on veut, la cuisse a la forme d’un demi-cerele ou davantage, dont le diamètre serait représenté par le bord inférieur de l'organe. A mesure que le fémur s'allonge, il prend une forme ovalaire, dont les extrémités sont plus ou moins atténuées eten même temps il se renfle; de sorte que par une série de gradations ménagées, on passe de la forme sublenticulaire à la forme subeylindrique ou plutôt en fuseau. Le bord inférieur ou interne de la cuisse demande aussi quelques observations : en général, ce bord est remplacé par un sillon plus ou moins profond, dont les dimensions en largeur et en longueur va- rient selon les types. Il est à remarquer que ce sillon ou canal s’ef- face d'autant plus que la cuisse se rapproche de Ja forme cylindri- HALTICIDES. ai que; ainsi chez les Ecirnia, Crimissa, les cuisses sont fusiformes, et le sillon du bord inférieur est remplacé par un très-léger aplatisse- ment. ma . Les tibias postérieurs sont tout aussi remarquables, au point de vue organique, ms les cuisses et tout aussi nécessaires dans l'ac- complissement:dé la fonction; car si les cuisses se sont épaissies pour loger les muscles destinés à agir.sur la jambe, c'est bien celle-ci qui Dim au corps l'impulsion pour le saut, Les tibias de la dernière piËs sont, en général, plus longs que les autres; leur face postérieure est. creusée dans tout ow partie de sa longueur d’un sillon plus ou moins profond; son extrémité renflée est creusée d’une fossette articulaire d'ordinaire bien marquée et sou- vent très-grande; le bord postérieur de cette toits déborde leplus souvent en aïrière l'articulation du tarse, et parfois le dépasse d’une manière très-sensible (PsYLL10DES). F Outre cette fossette, l'extrémité du tibia est pourvue d'un éperon court ou long, droit ou arqué, inséré tantôt directement en dessous du tarse, tantôt sur la convexité du bord externe de la fossette. Dans les deux genres du groupe des Diboliites, l’éperon est allongé, en lame arquée, et son extrémité est bifide ou échancrée. Cette forme est tout-à-fait caractéristique. L’extrémité du tibia est parfois décrite comme bimucronée dans quelques genres du groupe des Monoplatites; pour les types que nous avons eu sous les yeux, cette expression demande uné explication; la fossette articulaire du tarse est tronquée en arrière, ses deux bords, au lieu d'être simplement coupés à angle droit, se prolongent et de- viennent plus ou moins saillants. Comme on le voit, ce ne sont pas, à proprement parler, des éperons; il en est tout autrement dans le genre Myrana, chez lequel le tibia est réellement armé de deux éperons divergents. La présence d’un éperon aux tibias postérieurs est la règle pour la très-grande majorité des types génériques; il ne fait défaut que dans quelques cas exceptionnels (Nonarrara, CHALŒNUS, ELrpmia, CrimissA); par contre, on connaît quelques genres chez lesquels l'6- peron existe non-seulement aux tibias postérieurs, mais aussi à ceux des deux autres paires (CÆporis, XUrHEA). A propos des tibias postérieurs, il y aurait encore à parler des bords du sillon qui parcourt leur face postérieure; ces bords, en effet, peuvent fournir de bons caractères génériques : ils sont simples ou si- nueux, dentés, anguleux ou ciliés; nous nous bornerons à ajouter que les tibias, pour se loger dans le canal légèrement tortueux des cuisses, n’ont pas une direction rectiligne, mais plus ou moins flexueuse dans la généralité des genres. Les tarses sont habituellement plus courts et plus larges que dans les Galérucides proprement dites; ceux des deux premières paires 42 PHYTOPHAGES. s’articulent toujours à l'extrémité du tibia; nous avons déjà vu qu'il n'en est pas de même à la dernière paire; les articles aux quatre tarses antérieurs sont sembla bles entre eux et ne ressemblent pas aux postérieurs; la seule modification qui les concerne à rapport à la dilatation, au renflement du premier article, chez les mâles d’un bon nombre de genres. # Quant aux tarses postérieurs, ils sont d'ordinaire plus longs, et. cet allougement porte toujours sur le premier article, dont la longueur peut dans certains cas égaler ou surpasser 1 moitié du LS corres- pondant (LonGiTARSUS, GLYPTINA). ne Le deuxième article du tarse est toujours le moins aévelns et de forme triangulair troisième est plus large, bilobé et entier, ou plus ou moins profon nt échancré. Le quatrième article est de forme normale et n’est jamais engagé entre les lobes du précédent, ainsi que cela a lieu dans les Hispides et souvent dans les Cassidides. Dans deux groupes, les Monoplatites et les Odionychites, ce quatrième ar- ticle éprouve une modification très-remarquable; après un court trajet, il se renfle subitement en sphæroïde lisse et brillant, ce qui lui donne l'apparence d’une vésicule ou d'un globule liquide. Comme c’est l’ordinaire, cette modification bizarre n'apparait pas brusquement; elle est précédée d’une autre dans laquelle l’article en question subit dans le sens de sa longueur un renflement ovalaire, dont les divers degrés plus ou moins prononcés conduisent insensi- blement àla forme globuleuse. Ces modifications caractérisent le genre Omopnorra. Nous n’avons plus qu'un mot à dire des crochets. Ces organes sont bifides ou appendiculés, rarement simples; il faut cependant remar- quer que dans les types où l’article onguéal est renflé-globuleux, les crochets sont très-réduits et invisibles d'en haut. Dans son ensemble, l’organisation des Halticides ressemble à celle des Chrysomélides; les organes buccaux notamment sont construits sur le même plan. Aussi les mœurs, les habitudes ont d’étroites ana- logies dans les deux groupes. Dans nos contrées tempérées, la période d'activité vitale des Halti- cides correspond à celle de la végétation. Les individus, que les pre- miers froids n’ont pas fait périr, se retirent dans leurs quartiers d'hiver, c'est-à-dire sous les pierres, sous les écorces d’arbres et prin- cipalement dans la mousse qui revêt leur pied. Dès que les vents tièdes font sentir leur bienfaisante influence, les Halticides s’en vont réchauffer aux premiers rayons de soleil leurs membres engourdis et recherchent les végétaux qui formeut leur nourriture. Le nombre des individus qui ont échappé à la destruction et qui sont chargés de la conservation de l’espèce n’est pas bien considérable. C’est, en effet, pendant l’été que les Halticides sont le plus nombreuses; elles sont parfois si multipliées que malgré leur petitesse, elles peuvent causer HALTICIDES. 13 des dommages importants, Elles sont surtout nuisibles aux jeunes se- mis, car lorsque les plantes sont bien développées, il suffit à ces pe- tits insectes d'une si minime proportion de nourriture, que le végétal semble ne pas souffrir des légères mutilations du parenchyme de ses feuilles. C'est ainsi que l’on peut voir, chaque été, les feuilles de plantes crucifères réellement criblées de trous, et malgré cela le végétal don- ner des graines parfaitement saines. La plupart des Halticides sont pourvues d'ailes, mais elles ne pa- raissent pas recourir fréquemment à ce moyen de locomotion. Elles sautent beaucoup plus qu’elles ne volent; elles cherchent à échapper à la main qui veut les saisir par des sauts réitérés. Pour les exécuter, l’insecte semble contracter ses antennes et ses pattes, il s’abaisse sur la surface qui le porte et s'élance au hasard dans les airs. Cette im- pulsion lui est donnée par le redressement soudain de la jambe sur 1 cuisse. En effet, si l’on a bien remarqué la disposition des parties lorsque l’insecte se contracte, on a vu que le tarse est replié contre la face postérieure de la jambe et que celle-ci se loge dans le sillon qui parcourt le bord inférieur de la cuisse. Il est aisé de comprendre com- bièn lasstructureïdes pattes postérieures est merveilleusement adaptée à JaMfonction qu’elles accomplissent ; il est évident aussi que plus les différéntes parties peuvent se rapprocher, plus puissant est l'effet de la détente. Il y a dans cette opération une grande dépense de force musculaire, car on a souvent l’occasion de remarquer, lorsque l'œil et la main poursuiÿent une Halticide, que les sauts deviennent de plus en plus petits, jusqu’à ce que fatiguée, épuisée, elle renonce à sa liberté. C’est l’histoire de nos Cincindiles, qui, après avoir tenté de s'échapper par quelques efforts de vol de moins en moins soutenus, cherchent un refuge dans les hautes herbes. À la vue de l'ennemi, certaines espèces simulent la mort et se lais- sent rouler ou choir sur le sol, à la manière des Chlamys, des Cur- culionides. C'est au printemps que les Halticides accomplissont leur ponte; les œufs sont déposés et collés sur les feuilles, souvent à l'angle des nervures, Lors de l'éclosion, les jeunes larves se comportent de deux manières différentes : les unes demeurent à la surface de la feuille dont elles rongent le parenchyme à la manière des Galérucides, les autres percent l’épiderme des organes foliacés et s'insinuent dans le parenchyme, qu’elles sillonnent de leurs galeries, comme les mineurs poussent les leurs dans les entrailles de la terre. Dans l’un et l’autre cas, les larves sont nues et rentrent ainsi dans notre première division, où elles constituent, d'après leurs mœurs, deux sections différentes, La larve de l'A. oleracea nous a offert les caractères suivants : Tète médiocre, arrondie, cornée, à bouche dirigée obliquement en avant; ocelles non visibles; antennes insérées à la partie antérieure 44 PHYTOPHAGES. et externe de la tête, formée de 3 articles, 4 court, assez gros, 2 très- petit, annulaire, portant à son extrémité au côté interne un petit ap- pendice terminé par uné soie, 3 grêle et plus allongé. Labre grand, charuu, arrondi en avant; mandibules médiocres, peu arquées, larges à leur extrémité divisée en plusieurs dents aiguës; mâchoires termi- nées en avant par un petit lobe portant des palpes longs, coniques, formés de quatre articles dont le dernier plus long, acuminé ; lèvre inférieure formée d’un menton assez grand, rétréci en avant, de pièces palpigères confondues à leur base, de palpes labiaux de deux articles entre lesquels se trouve un renflement charnu représentant la lan- guette, ; Thorax composé de segments à peu près semblables aux segments abdominaux; prothorax présentant en dessus une plaque écailleuse diversement impressionnée; pattes de longueur médiocre, terminées par un ongle grèle. : Segments abdominaux au nombre de neuf, semblables entre eux, recouverts, ainsi que les deux segments thoraciques postérieurs, de petites plaques écailleuses, sétigères, luisantes, diversementsdispo- sées tant sur la face dorsale que sur la face opposée; segment anal étroit, arrondi, uniformément coloré, présentant en dessous un pro- longerment bifide servant à la progression. Stigmates au nombre de neuf paires, dont huit sur les huit pre- miers segments abdominaux, au bord externe des arceaux dorsaux, la neuvième située sur le mésothorax à l'angle antérieur et externe. Ces larves sont de forme allongée, linéaire et subcylindrique, re- couvertes de soies ou de poils plus ou moins serrés, le plus ordinai- rement de couleur jaune sale et marquées de points et de plaques de nuance plus sombre. Pour se métamorphoser en nymphe, 6e qui ar- rive dans le courant de l'été, la larve se fixe par l'extrémité anale et attend son changement en insecte parfait. Comme nous l'avons dit, il est une autre catégorie de larves qui vivent dans l'intérieur du parenchyme des feuilles ; elles présentent à peu près les mêmes caractères organiques que celles dont nous avons tracé la diagnose, si ce n'est que leur coloration est beaucoup plus pâle. Elles en diffèrent encore en ce que, pour se métamorpho- ser en nympbhe, elles se creusent une cellule dans le parenchyme même de la feuille et y attendent leur changement définitif. Les mœurs de l'Haltica oleracea, que nous avons prise pour type, ne sont pas celles de la plupart des espèces qui vivent à découvert à la surface des feuilles. Si cette espèce, ainsi que nous croyons bien l'avoir observé, subit ses métamorphoses à la manière des Coccinelles, les autres abandonnent la plante sur laquelle elles ont vécu, et se creusent dans la terre une cellule dont elles ne sortent qu’à l'état d’'insecte parfait. La larve de la Podagrica fuscipes a été étudiée par Foudras, et LL fé ee CT. Tee en ! HALTICIDES. 45 comme elle diffère en plusieurs points de celle .que nous avons dé- crite, aussi bien au point de vue de l’organisation que pour les mœurs, nous reproduirons ici 1e observations! et entomologiste distingué. à 22" « Cette larve a douze anneaux tränsversalement nait, en dessous et bosselés sur les côtés. Chacun des trois premiers anneaux porte une paire de pieds qui paraissent divisés en quatre es avec un cieguet terminal ; chaque article est orné à sa base dlun ou de deux poils raides. Le dernier anneau est terminé par un prolongement ar- rondi, comprimé en dessus et grossièrement ponctué. Il porte en dés- sous ‘ün mamelon dont la larve sé sert comme | ‘un harpon pour porter son corps en avant. Les anneaux sont j 168, très-lisses et brillants ;'ils ont de chaque côté un poil raide et quelques autres en dessous, Le dernier anneau est orné de six poils semblables autour de son prolongement. . re La tête est oblongue ; son vertex estbifide en äkrière, ou plutôt sa partie postérieure est divisée par une échancrure triangulaire bordée de brun; la tête est d’un jaune un peu plus foncé que celui du Corps. Les antennules sont très-courtes et transparentes ainsi que les palpes. Les mâchoires sont brunes; on n'aperçoit pas d’yeux. Ces larves se cachent dans la terre pendant le jouou, sous les dé- tritus des végétaux dont,elles se nourrissent. On ne les voit jamais sur les plantes. Les œufs sont ovales, jaunes, beaucoup plus courts que ceux de l’H. oleracea. La femelle les dépose dans le terreau. La larve subit probablement plusieurs mues, ce dont je n’ai pu m'assu- rer. Celles que j'ai élevées ont vécu un mois avant de passer à l’état de nymphes. » Comme on peut le voir par ces quelques considérations générales, l'histoire des Halticides présente encore plusieurs lacunes; elle de- mande un bon travail d'ensemble qui ne peut manquer d'an grand intérêt scientifique. Afin de faciliter les recherches bibliographiques, nous signalerons ci-dessous les recueils où sont consignées les obser- vations qui ont été faites depuis la publication du Catalogue des larves des Coléoptères (1). (1) Aux indications du catalogue des larves de Coléoptères, Chapuis et Can- dèze, Mém. de la Soc. royale des Sciences de Liége, t. VILLE, 1853, p. 265 et suiv. on doit ajouter : Guérin-Méneville, Encyclopédie de l'Agriculture, article Alise. Heeger, Sitzungsberichte d. Math-naturw. Class. der Akad. d. Wissens. zu Wien, t. 29, p. 100 et s. Dibolia femoralis, Haltica fuscicornis, Argopus hemisphæricus. Lucas, Bull. Soc. entom. de Fr. 4858, p. LXXX, Longilarsus anchusæ. Kollar, Verhand. d, zool.-bot. Gesells, zu Wien, 1858, p. 29. Goureau, Ann. Soc. entom. de Fr. 4 Sér. VI, p.469, Psylliodes dulcamaræ, 46 PHYTOPHAGES. Le nom de Halticides a sa première origine dans le genre Azrica, créé par Geoffroy et caractérisé dans son Histoire abrégée des ma #1 Antérieurement, Linné, dans la première édition de la Fauné'sué- doise, n'avait pas séparé ces insectes. Dans la seconde édition de cet ouvrage, il n’admet pour tous nos Phytophages que le genre Cury- SOMELA, se contentant, pour distinguer les Halticides, ‘de commencer leur description par le mot Em. k Fabricius avait reconnu dans ses premiers travaux le genre tréé par Geoffroy; il l’a supprimé par la suite, et dans le principal dé ses ouvrages, le Systema Eleutheratorum, il a réparti les Halticides dans les genres CHRYSOMELA, GALERUCA, CRIOCERIS etLemA, en les rassemblant à la fin de cesigenres dans des divisions caractérisées par le mot de Saliatoriæ. Un progrès important dans r Histoire des Halticides est É isé dans les Entomologische Hefte. Cet ouvrage RE NS uné*étude rofon- die des Halticides, originaires des provinces françaises qui avoisinent le"Rbin, Elle est due à plusieurs entomologistes distingués, J. J. Hoff- mann, J. D. W. Koch, J. M. Linz et P. W. J. Müller. Ces auteurs réu- nifent en un seul genre les espèces qu’ils avaient à décrire et chan- gèrent l'orthographe du nom en Hazrica, au lieu de Azrica, dérivé du grec par Sepitroy d’une manière inexacte, mais plus agréable à l'oreille. , * Iliger, qui suivit immédiatement, a püblié, dans le tome VI du Magaxin für Insektenkunde, un travail très-consciencieux sur les es- pèces du genre Hazrica, qu’il partage en neuf sections très-naturelles et fondées sur de bons caractères. Ses recherches ont porté non-seu- lement sur les espèces européennes, mais encore sur les espèces exo- tiques qui se trouvaient à sadisposition dans de bonnes collections sou- mises à son examen. Aussi il décrit un grandnombre d’espècesnouvelles. Désormais les Halticides constituent un ensemble. Mais ainsi qu’il est toujours arrivé par les progrès de la science, le seul genre qui les contenait a été divisé en plusieurs autresssDans la seconde édition du Règne animal, Latreille indique déjà genres en lesquels se répartissent les Halticides connues : AzricA dù, comme nous l'avons vu, à Geoffroy; Ocroconores établi par Drapiez dans les Annales des sciences physiques; OrnIoNYcHis, Psyiziones, Disozta, Loncrrarsus dus à l'initiative de l'illustre ento- mologiste français. Peu de temps après, doux auteurs anglais, dont les noms sont très- Cornelius, Stett. Entom, Zeit. XXV, 1864, H. oleracea. Goureau, Ann. Soc. entom. de Fr. 4° Sér. IV, p. 668, Psylliodes napi. Frauenfeld, Verhand, der zool-bot. Gesells. zu Wien. XIV, p. 686, Argopus hemisphæricus, Dibolia rugulosa. Allard, Monogr. des Allicides. Abeille, t. IL, p. 169. HALTICIDES. 17 estimés dans la science, eurent aussi l’occasion d'étudier les Halticides : Curtis introduisit dans son catalogue le nom de MACROGNEMA, dû à Mé- gerle, pour désigner les espèces que Latreille avait comprises sous le nom de Psysriopes; Stephens adopta le nom de Curtis et créa en outre les genres Caxrocnema, Manrura et Canpiapus. En Russie, Fischer fit: connaître en 1824 le genre ArGopus. À peu près vers la même époque, de très-riches matériaux, rassemblés de toutes les parties du monde, étaient soumis à l'examen de M. Chevrolat; le résultat de ses études est consigné dans le catalogue du comte Dejean; la dernière édition de cet ouvrage, publiée en4837,ne donne pas moins de 35 genres créés par M. Chevrolat, Dejean lui-même en avait ajouté une dizaine, Il faut remarquer que les caractères de cescoupes génériques n'ont pas été exposés; pour quelques- uns seulement, M. Chevrolat a tracé une très-courte diagnose et indiqué quelques types spécifiques, lorsqu'il a été chargé de rédiger la partieen- tomologique du Dictionnaire d'Histoire naturelle publié par D'Orbigny. L'année 1860 formera la date la plus remarquable de l’histoire des Halticides par le nombre et l'importance des ouvrages qui virent le jour ou qui étaient en cours de publication. C’est alors que parut l'important travail de H. Clark, intitulé Catalogue des Halticides; ce n'est pas, ainsi qu'on pourrait le croire, une simple liste des genres et des espèces, mais un excellent travail monographique. Malheureuse- ment cs études ont été trop tôt interrompues; H. Clark n'a traité que le groupe des Monoplatites et donné simplement une liste des Oedionychites. Sur le continent, M. Allard publiait dans les Annales de la Société entomologique de France, ses premières études sur les Halticides européennes. Déjà, dans l'intervalle, Foudras avait presque entière- ment terminé ses Altisides, lorsque la mort l’a enlevé à la science; son travail, qui fait partie de l'Histoire naturelle des Coléoptères de France, par Mulsant, a été inséré dans les Tomes VI et VII des Annales de la Société Linnéenne de Lyon. À Vienne, M. Kütschera étudiait également les Halticides euro- péennes; sa Monographie est insérée dans les plusieurs numéros du Recueil entomologique mensuel de Vienne. Enfin, un travail complet, dont les descriptions spécifiques sont faites avec beaucoup de soin, à été publié par M. Allard pendant les années 1866 et 1867, dans le Tome III de l’Abeille. IL n’est pas d'autre exemple dans la science qu’un seul et même groupe d'insectes, parfaitement limité, ait été à quelques années d'intervalle, l'objet de trois Monographies et qui toutes trois constituent d'excellents travaux. Aussi, il ne sera pas dépourvu d'intérêt de jeter un coup d'œil comparatif sur ces publications; et comine nous n'avous en vue que les coupes génériques, nous embrasserons dans la même élude, le Genera des Coléoptères d'Europe, par M. L. Fairmaire. Coléopières. Tome XI. 2 EE —- N'Rn te. hobé Fr: É. LL, End . -. anà ne amamat., Ad... er v" È. 18 PHYTOPHAGES. Foudras, le premier en date, a reconnu vingt-cinq genres, dont S sept de sa création ; M. Allard en a admis dix-neuf, MM. Fairmaire 3 et Kütschera onze chacun. Ces auteurs sont tout-à-fait unanimes sur lés caractères et sur les limites de huit de ces coupes génériques; à part quelques légères différences dans la dénomination, les genres PsyLiopes, DiBOLTA, LonGrraRsuSs, LITHONOMA, APTEROPEDA, HYPNOPHILA, MNIOPHILA, SPHOE- RoDERMA se trouvent inscrits dans chacun des ouvrages dont il est question. Les deux genres PLecrrosceLIs et ARGopus ont été divisés | par Foudras; du premier, il a formé les genres PLECTROSCELIS et : Caærocnema; du second, les genres Arcopus et Dicaerosis; cette - manière de voir n’a pas été admise par MM. Fairmaire, Allard, | Kütschera, qui ont simplement reconnu les genres PLECTROSCELIS et Arcopus; nous avons adopté un terme moyen en indiquant comme sous-genres les Cxærocnema et Dicaerosis de Foudras. Dans le catalogue du comte Dejean, M. Chevrolat avait, entre autres, indiqué les coupes des PHYLLOTRETA, BALANOMORPHA, PopaGricA et Arurmona; elles ont été caractérisées par Foudras qui, de plus, à ajouté les Baropmiza et HenmororæaGA. Ces six genres ont été recon- nus par M. Allard, et nous avons cru devoir le suivre dans cette voie; notons en passant que cet auteur avait créé le nom de LiNozosTA pour désigner ces espèces que Foudras avait quelque temps aupara- vant nommées HERMAEOPHAGA. Ù Le genre Hasrica, tel qu'il a été compris par MM. Kütschera et Fairmaire, renferme non-seulement les six genres que nous venons de nommer, mais encore les genres ARRHENOCOELA, CHALCOÏDES, Epr- Tex, Huppurieæila, Ocarosis de Foudras; M. Fairmaire y a ajouté les Onresria de Germar. Cette méthode peut avoir l'avantage de faciliter la détermination générique d’un type donné; mais elle a le grave inconvénient de k: confondre sous un même nor des formes dont l’organisation est es- sentiellement différente. M. Kütschera, qui à étudié d'une manière | approfondie l’objet de son travail, a bien reconnu qu'il réunissait | sous un même titre des espèces qui ont les cavités cotyloïdes anté- rieures fermées avec d’autres chez lesquelles le pourtour de ces ca- vités articulaires est incomplet. Nous ne craignons pas d'affirmer que la coordination systématique des cent et vingt genres de la sous- tribu des Halticides deviendrait impossible, s’il fallait laisser de côté les caractères tirés des trois arceaux inférieurs de la poitrine. Nous ajouterons même que nous attachons la plus grande importance à l'état des cavités cotyloïdes du prosternum. Ge caractère, comme tout autre, peut perdre de sa valeur; mais, ainsi qu'on le verra par la suite de cet ouvrage, il caractérise parfaitement des groupes très-na- turels, et il doit, en conséquence, être pris en sérieuse considéra- | tion. 1 , x tait hutédspts an, L ès: »,Alés HALTICIDES: 49 Quant au genre Oresria, nous nous écartons de l'opinion de M. Fairmaïre, qui le supprime et en range les espèces parmi les Har- Tic, et de celle de M. Allard, qui, tout en le conservant comme coupe générique spéciale, le laissa dans les Halticides. Pour le mo- ment, nous ne pouvons indiquer sa place, et nous nous réservons de le soumettre à une étude plus approfondie. En même temps que H. Ciark travaillait les nombreux genres du groupe des Monoplatites, son collègue, le D' Baly, étudiait avec un zèle infatigable les différentes tribus de la grande Famille des Phy- tophages et ne négligeait pas non plus les Halticides. Dans l'iuter- valle de quelques années, il a pu créer un grand nombre de coupes génériques très-remarquables. Comme on peut s’en rendre compte, l'Histoire scientifique des Hal- ticides n’est pas dépourvue d'intérêt, aussi bien à cause du nombre des auteurs justement estimés que nous avons eu à citer, que de l'importance des travaux dont ces microcoléoptères ont été l'objet. IL lui manque encore un bon travail d'ensemble, car si les espèces d’une partie de la Faune européenne, après avoir été négligées si longtemps, sont devenues le sujet des études presque simultanées de troïs auteurs contemporains, les innombrables espèces des contrées tropicales sont restées en dehors de ce mouvement scientifique, si l'on en excepte la tentative, si tôt interrompue, de H. Clark. La Sous- Tribu actuelle compte néanmoins un grand nombre de coupes géné- riques ; mais, en général, celles-ci ont été établies sur des types suf- fisamment distincts, #l est vrai, mais non étudiés au point de vue de leurs affinités ou de la place qu’ils peuvent occuper dans la série naturelle. On trouvera ci-après les diagnoses de 406 genres, sans compter quelques autres sur lesquels les renseignements donnés par les au- . teurs sont trop incomplets et dont les types ont échappé à nos recher- ches. L'exposé de la distribution géographique de ces genres si nom- breux est une tâche ingrate, parce qu'il est plusieurs d’entre eux et de grande valeur dont les limites ont été diversement interprétées par les auteurs, que les espècés qu'ils y ont introduites pourraient bien appartenir à d’autres coupes. Quoi qu’il en soit, c’est dans les contrées les plus chaudes de l’Amé- rique méridionale, où le règne végétal se montre dans une incom- parable splendeur, que les Halticides atteignent la plus grande taille, qu'elles reyêtent les couleurs les plus vives. Le beau genre Orpio- NYCHIS y compte plus de trois cents types divers, et non-seulement les espèces y sont très-variées, mais, au rapport des voyageurs, les individus s’y rencontrent en abondance. Les Halticides, jointes aux Galérucides proprement dits, constituent le fond de la population entomologique de ces admirables contrées. Seuls, les Cureulionides peuvent leur être comparés à cet égard ; les Eumolpides y sont moins 20 PHYTOPHAGES. abondants et à plus forte raison les Chrysomélides. D'après un relevé approximatif, l'Amérique méridionale compte des représentants de 68 genres différents, dont une quinzaine se retrouvent dans l’Amé- rique centrale et jusque dans les Etats-Unis. Cette dernière contrée présente un mélange remarquable de deux faunes : d'une paït, elle nourrit en petit nombre, il est vrai, des types qui rappellent la grande Faune de l'Amérique du Sud ; de l’autre, elle nous offre des affinités surprenantes avec la Faune européenne. C'est ainsi que, daus le cas actuel, des dix-huit genres qui habitent l'Europe, huit au moins ont des représentants dans l'Amérique du Nord. Les autres parties du monde sont bien moins riches en Halticides, ou plutôt elles ont été moins explorées que les premières. Ainsi, par exemple, l’immense continent indien n'a fourñi jusqu'aujourd'hui à la science qu’une douzaine de genres du groupe actuel, et la plupart de ces types, découverts dans les parties les plus chaudes, se sont successivement rencontrés dans les grandes îles de la Malaisie. Jus- qu'ici, l'Océanie tout entière n'a produit que quatre genres qui Jui soient propres; l'Australie elle-même n’en a pas davantage et aucun ne lui est spécial. L'Afrique est un peu mieux dotée : treize genres y ont des représentants plus ou moins nombreux, et six n’ont pas été signalés en dehors de cette partie du monde. A mesure que l'on descend dans l'échelle des êtres, il semble quo les genres aient des aires de distribution plus étendues : c’est ainsi que, parmi les Halticides, différents genres, tels que les PSYLLIODES, les Apurmona, les Hazrica, ont été reconnus partout et sur les ponts les plus éloignés de la surface du globe; le genre BLEPHARIDA à été découvert dans l'Amérique du Nord, et depuis peu le D' Baly a dé- crit une espèce de l'Amérique du Sud. Il habite aussi le continent indien et l'Afrique australe. Il eût été désirable de pouvoir donner une idée du nombre des espèces, mais c'est une entreprise à laquelle nous avons dù promp- tement renoncer; d’ailleurs nous sommes loin encore de connaitre tous les types génériques, les collections en renferment un grand nombre d'inédits et qui demandent de longues et patientes recher- ches. Ceux qu'il nous à été accordé d'étudier se répartissent dans un petit nombre de groupes que nous avons essayé de caractériser dans le tableau suivant : A. Antennes distantes l’une de l’autre, insérées con- tre le pourtour interne des yeux. 4. Amphimélites. A. Antennes rapprochées, insérées non au bord in- {erne des yeux. B. Article unguéal des tarses postérieurs très-renflé ou renflé-vésiculeux,. C. Cavités cotyloïdes antérieures fermées. 14. Monoplatites. CO — — — ouvertes. 13. Oedionychiles. ÉLITANIDES. .B’. Article onguéal des tarses postérieurs non renflé, * ni renflé-vésiculeux. D. Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes. E. Auteones de 9 articles. E’. de 10 E”. de1t F. Mésosternum. caché'ou transversalement linéaire. F. apparent et plus ou moins allongé. G. Tibias postérieurs inermes. G'. terminés par un éperon bifide, Ga simple, H. Pronotum marqué à la base d’un sillon profond et limité de cMaque côté. H’. Pronotum sans trace de sillon transversal ni de dépression basilaire. LI. Tous les tibias mucronés. V. Les tibias postérieurs seulement mucronés. K. Tibias postérieurs pourvus en arrière d'un sillon large et profond. K’. Tibias postérieurs subeylindriques ou munis seu- lement d’un sillon fin et court. H”. Pronotum pourvu à la base d’un sillon plus ou moins marqué ou d’une dépression obsolète. D’. Cavités cotyloïdes antérieures fermées, L, Pronotum pourvu d’un sillon transversal à la base. L’. Pronotum dépourvu de sillon transversal à la base. M. Crochets des tarses bifides. M’. — simples ou appendiculés, N. Les deux premiers segments abdominaux soudés, N°. — libres. 0. Premier segment abdominal du double plus long que le suivant, P. Palpes maxillaires à 4 article distinct, BE caché. 0”, Premier segment abdominal seulement un peu plus long que le suivant, Groupe I. Élithiides. 21 19. Nonarthrites. 418. Psylliodites. 16. Mniophilites. 1. Elithiites. 417. Diboliites, 15. Lacticites. 2. Diamphidiiles. 12. Aspicélites, 11. Aphthonites. 10. Hallicites. 9. Crépidodérites. 3. Blépharidites. 8, Plectroscéliles, G. Arsipodites. ÿ, Acrocryptites. 7. Oxygonites, Corps massif, ovalaire. — Antennes de 44 articles. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes, — Toutes les cuisses renflées; tibias postérieurs dépourvus d'éperon, — Tarses larges, terminés par des crochets simples ou bifides. La 22 PHYTOPHAGES. Deux genres seulement composent ce groupe; ce sont des types aberrants, intermédiaires par leurs caractères entre les Halticides, les Galérucides, les Chrysomélides et même les Eumolpides. Ces ressem- blances multiples n’ont rien qui doive surprendre chez des formes ambiguës. Par leur corps massif, par leurs antennes, ces genres se rapprochent des Blépharidites, dont ils ont également les crochets bifides; ils s'en éloignent cependant par la structure du prosternum dont les cavités cotyloïdes sont ouvertes en arrière. Les espècespeu nombreuses du groupe habitent l'Amérique du Sud; les genres se distinguent facilement l’un de l’autre : A. Crochets des tarses bifides. Elithia. A. — — simples. Crimissa. - ELITHIA. Têto médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front large, plan, subcaréné entre les antennes, dépourvu de calus distincts; labre échancré; palpes maxillaires sub- claviformes, 2 article oblong, 3 fortement obconique, 4 presque aussi long, aussi gros, non atténué et très-obtus. — Yeux brièvement ova- laires, assez gros, subsinués au bord interne. — Antennes situées sur le front, entre les yeux et à quelque distance de leur bord interne, sub- filiformes et mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 1 article claviforme, 2 et 3 égaux, mesurant ensemble la longueur du premier, 4-6 un peu plus allongés, les derniers très-légèrement raccourcis et à peine épaissis. — Prothorax transversal, bord antérieur échancré en are de cercle, avec les angles saillants et aigus ; bords latéraux con- vexes, arrondis, le postérieur échancré de chaque côté avec ses angles droits et pointus; écusson triangulaire. — Elytres très-amples, oblon- gues, arrondies à l'extrémité, éparsément ponctuées. — Prosternum médiocre, convexe entre les hanches, abaissé et tronqué en arrière; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes très-robustes; toutes les cuisses renflées et fusiformes; tibias très-forts, dilatés vers l'extrémité, pris- matiques, subsillonnés en dehors, les postérieurs inermes; larses larges, 4 article en triangle équilatéral, 2 plus étroit et très-rétréci à la base, 3 plus large que long, bilobé, non échancré, 4 terminé par de forts crochets bifides; la division interne plus courte que l'externe. Ce type, dont nous avons plusieurs espèces sous les yeux, est propre à l'Amérique méridionale; il à été rencontré dans les Guyanes et dans la République de l'Equateur. En l'étudiant, on se demande à quelle tribu des Phytophages il pourrait appartenir : ce n'est pas un Eumolpide, parce que ses hanches antérieures sont fortement transversales et que l’épisternum prothoracique ne déborde pas sur les côtés les cavités cotyloïdes; ce E ÉLITHIIDES: 23 n'est pas non plus une Chrysomélide, parce que ses antennes, assez allongées, sont situées entre les yeux, à quelque distance de leur bord interne et par conséquent insérées plus haut et plus rapprochées à leur base qu’elles ne le sont dans la 1ribu des Chrysomélides. Il ne peut se ranger que parmi les Galérucides; mais toute la difficulté n’est pas levée, il s'agit de savoir si c’est une Galérucide proprement dite ou bien une Halticide; nous penchons pour la dernière hypothèse, en considération du développement des cuisses, de la forme du pro- sternum; mais ce n’est qu’une forme aberrante, intermédiaire,semble- t-il, entre les Chrysomélides et les Halticides. La structure des tarses est tout à fait caractéristique et diffère du toùt au tout de ce qui existe dans la tribu actuelle ; elle rappelle plutôt la forme si bien connue des tarses chez les TIMARCHA. Les espèces sont Msd grande taille, de forme ovalaire obtuse; d’un jaune ferrugineux avec les antennes et les pattes noires; elles diffèrent peu les unes des autres (1). CRIMISSA. SraL, Ofv. af Kong. Vet. Akad. Fôrh. 1858, p. 250. Tète médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front large, non caréné entre les antennes, dépourvu de calus distincts; labre développé, échancré; palpes maxil- laires à 2 article oblong, 3 fortement obconique, 4 plus court et plus grèle, en cône obtus.— Yeux petits, ovalaires, peu convexes. — An- tennes insérées sur le front, entre les yeux à quelque distance de leur bord interne, subfiliformes et mesurant un peu plus de la moitié du corps, 1 article claviforme, le plus long, les suivants subégaux, les derniers légèrement épaissis. — Prothorax trois fois aussi large que long, à peu près de la largeur des élytres, bord antérieur échancré en are de cercle avec les angles aigus et saillants, bords latéraux convexes, arrondis, bord postérieur imperceptiblement échancré de chaque côté avec ses angles obtus et indiqués par une petite saillie (1) Elithia grossa. — Ovata, subnitida, flavo-ferruginea, antennis, genubus tibiis tarsisque nigris; prothorace subpulvinato, punctulato, disco utrinque sub- impresso ; elytris parcè et subtiliter punctatis, lineis tribus longitudinalibus ob- soletis, impunctatis. — Long. 44 mill. Cayenne. Elithia media. — Ovata, subnitida, flavo-ferruginea, antennis, basi excepta, tibiis tarsisque piceo-nigris, unguiculis subrufis ; prothorace convexo elytrisque punctulatis, his lineis tribus impunctatis, subobsoletis. — Long. 12 mill. Equa- teur. Elithia parva. — Ovata, subnitida, flavo-ferruginea, antennis nigris, articulis quatuor basalibus ferrugineis ; genubus, tibiis tarsisque piceo-nigris, unguiculis rulis; prothorase vix convexo, punctulato ; elytris parcè punctatis lineisque tribus impunctatis obsoletis. — Long. 9 mill. Cayenne. 24 PHYTOPHAGES. aiguë ; surface assez convexe, sans impression; écusson subpentagonal ou triangulaire. — Elytres très-amples, confusément ponctuées. — Prosternum médiocre, un peu convexe entre les hanches, subélargi et tronqué à sa base; cavités cotyloïdes incomplètes. — Pattes ro- bustes ; cuisses renflées, fusiformes, les postérieures plus fortes; tibias arqués à la base, dilatés vers l'extrémité, sillonnés en dehors sur une partie de leur longueur, les postérieurs inermes; tarses larges, 1 article triangulaire, 2 de même forme, plus rétréci vers la base, 3 deux fois plus large que long, bilobé, entier à son bord libre, 4 terminé par de forts crochets simples. Le type actuel, plus massif encore que le précédent dans sa forme générale, s’en rapproche beaucoup par les détails de son organisation, Il paraît plus riche en espèces, et celles-ci sont répandues dans toute l'Amérique méridionale, depuis la Colombie jusqu’en Patagonie. Il est caractérisé par la composition des tarses dont les crochets sont simples, tandis qu'ils sont bifides dans le genre précédent. Une des espèces que nous avons sous les yeux est déterminée dans la collection du comte de Castelnau comme appartenant au genre STRONGYLOTARSA de M. Chevrolat et indiqué dans le catalogue du comte Dejean. Mais les caractères de ce genre n’ayant pas 6té expo- sés, le doute est possible, et nous avons admis le nom proposé par l’entomologiste suédois. Les observations concernant les affinités du genre Ezrrara sont en tous points applicables au type actuel, et il est inutile d'insister de nouveau sur ces considérations. L'espèce décrite par le Prof, Stäl, sous le nom de C. cruralis, ap- partient à la Colombie. GROUPE II. Diamphidiites. Corps massif, ovalaire. — Antennes de 41 articles, flabellées ou en scie. — Pronotum dépourvu de sillon basilaire. — Prosternum à ca- vités cotyloïdes ouvertes. — Tous les tibias munis d’un éperon sim- ple. — Crochets des tarses bifides. Les espèces de ce groupe, comme celles du précédent, sont des formes aberrantes ; elles possèdent des antennes de Galérucides et des pattes de Halticides, sauf cependant la présence d’un éperon aux deux paires antérieures comme aux postérieures, ce qui existe plus fréquemment chez les Galérucides proprement dites. Un seul genre, propre à l'Afrique australe : Drampmipia. DT EN MEN dan dass CRE ges mcm - | | . DIAMPHIDIITES. 25 % € … DIAMPHIDIA. GensrAeckER, Pefer$. Reis. nach. Mozsamb. p. 638 (1). Tête assez forte, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front plan, large, non caréné, séparant assez fortement les antennes ; labre transversal, échancré à son bord libre ; palpes maxillaires subfiliformes, 2 et 3 articles allongés, légè- rement obconiques, 4 un peu. plus long qué 3, atténué, aigu au som- met. — Yeux très-grands, en ellipse allongée; convexes. — Antennes assez distantes l’une de l’autre, entourées à leur base d’un rebord orbitaire, dépassant plus ou moins longuement le milieu de la lon- gueur du corps, 4 article médiocre, renflé, 2 obconique, tantôt plus court!, tantôt hs long et égal à 3, 4 et suivants plus allongés, de forme très-variable. — Prothorax fortement transversal, à bord an- térieur droit ou sinué de chaque côté derrière les yeux, les angles aigus et plus ou moins saillants; bords latéraux convexes-arrondis, angles postérieurs obtus; écusson triangulaire, à sommet arrondi.— Elytres oblongues-ovalaires, subparallèles owtélargies dans leur moi- tié postérieure; à surface confusément ponctuée. — Prosternum étroit, un peu convexe entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes en arrière. — Pattes longues et robustes, cuisses postérieures plus de de deux fois aussi développées que les autres, subcanaliculées en des- sous; tibias épais, légèrement dilatés vers l'extrémité, les postérieurs tronqués obliquement à l'extrémité, ciliés, denticulés sur les bords de la troncature; tous portant uu éperon plus ou moins allongé en des- sous de l'articulation du tarse ; aux deux paires de pattes antérieures, 4 article des tarses dilaté, subcordiforme, 2 triangulaire, plus court et plus étroit, 3 large, fortement bilobé, 4 assez long, armé de crochets bifides. Ce genre, remarquable à divers titres, a été décrit par M. Gerstaec- ker dans son travail sur les insectes recueillis au Mozambique par le Prof. Peters. Une espèce de ce même genre avait été décrite par Oli- vier sous le nom de Clythra pectinicornis; M. Chevrolat ayant eu l’occasion de l'étudier en avait fait une coupe générique nouvelle, qui se trouve insérée dans le Catalogue du comte Dejean sous le nom de Porycrapa. Quelques années après, Hope, reprenant cette même espèce d'Olivier, avait créé pour elle le genre et le nom de Crapo- CERA ; mais ce nom avait déjà 6té employé pour certains Polypiers et (1) In Bericht üb. die Bekanntm. Verhandi. der Kônig. Preuss, Akad. d. Wissens. zü Berlin, 1855. Syn. PozycLapa, Chevr. Dej. Cat. 3° éd. p. 309.— Cranocena, Hope, Coleopt. 3 Mao. I, p. 169. — Dramempra, Baly, Journ. of Entom. I, p. 198; Baly, Ann. i and Mag. of Nat, Hist. 3° Sér. t. XVI. 26 PHYTOPHAGES, pour des Crustacés. Dans les comptes-rendus sur les Progrès de l’En- tomologie pendant l’année 18H, Exvichson avait déjà signalé le dou- ble emploi du nom édité par Hope et proposé de lui substituer. celui de Pozycraba inscrit dans le Catalogue du comte Mae Il n’est pas possible de savoir si M. Gerstaecker a ignoré cette Observation d’Eri- chson, ou bien s’il a considéré son genre DrampxipiA comme différent de celui de'M. Chevrolat. Quoi qu’il en soit, le D' Baly semble avoir tranché la question en réunissant aux DiampmipiA les CLapocera de Hope, et par conséquent-les Pozycrapa du Catalogue Dejean. Evi- demment la priorité est acquise au Prof. Gerstaecker, parce que les caractères du genre POLYcLADA n’ont pas été exposés par M. £hexgs lat. Les limites du genré #1 été sonia None entire par le Dr Baly, qui y comprend des espèces à antennes flabellées, pectinées et même simples. Dans les diverses espèces qÜe nous avons sous les yeux, les antennes sont plus ou moins longuement pectinées depuis le 4° articlé jusqu'au 11° inclusivement. M. Gerstaecker dit que les articles 4-8 seulement sont moins dilatés en dedans. Les crochets des tarses ne sont pas moins variables que les antennes; ils sont diver- gents et‘bifides, mais la division interne varie de longueur, tantôt elle est basilaire, tantôt submédiane et parfois subapicale. Au point de vue générique, c’est une forme aberrante, intermé- diaire entre les Galérucides et les Halticides. Par sa forme générale, par ses antennes, elle appartient aux premières; comme beaucoup d’entre elles, elle possède des tibias mucronés aussi bien aux paires antérieures qu’à la postérieure. D'un autre côté, elle so lie très-étroi- tement aux Halticides par le renflement des cuisses postérieures et par la conformation des tarses ; en outre, par son corps massif, elle n’est pas bien éloignée des Norozowa, chez lesquelles on observe aussi des crochets bifides. Les espèces actuellement connues, au nombre de 7, sont toutes ori- ginaires de l’Afrique australe. GROUPE III. Blépharidites. Corps massif. — Antennes de 41 articles, subfiliformes, parfois légèrement écartées à leur base. — Pronotum dépourvu de sillon transversal basilaire. — Cavités cotyloïdes fermées; tarses à article onguéal simple, à crochets bifides. Il n’est pas de Galérucide qui au premier aspect ressemble mieux aux Chrysomélines que certaines espèces du genre Norôzona ; c'est la même forme massive, obtuse aux deux bouts; c'est le même sys- tème de coloration par grandes taches. Les PonontiA par leur taille, leurs téguments fermes, la disposition du pronotum par rapport aux élytres, n’ont pas de ressemblances moins frappantes avec divers types RE - PT us ne À le I TE BLÉPHARIDITES. 27 de la tribu.des Chrysomélides. Enfin, on a regardé pendant longtemps les BLePHARIDA comme constituant un genre de cette tribu, et l’auteur de la Monographie des Chrysomélides d'Amérique a dû dire expres- sément dans sob introduction, qu'il les excluait de son ouvrage, parce qu'il les considérait comme des Halticides. Avec le groupe actuel commence donc la longue série des Halticides proprement dites. La tête est forte däns les différents genres, le front est large, peu convexe; aussi, les antennes sont un peu plus écartées à léur base, qu'elles ne le sont d'ordinaire chez les Halticides; cependant leur insertion a lieu entre les yeux et-leur base, entourée d’une orbite, est quelque peu éloignée de leur contour; cetté"dispositionmanque chèz les Chrysomélides. D'ailleurs, le renflement des cuisses postérieures, la structure des crochets des tarses qui sont bifides, établissôfit entre ces dernières et le groupe actuel, des caractères assez saillants pour fixer exdctement la limite. LES Il suffit d'un pêtit nombre de notes distinctives pour différencier ce groupe des suivants; dans aucun autre, nous ne trouvons la réunion des caractères suivants : article onguéal simple, crochets bifides, cavités cotyloïdés antérieures fermées, pronotum dépourvu de sillon transversal à sa base. Sauf en Europe, des représentants des genres se retrouvent un peu partout; les Norozona habitent les contrées les plus chaudes du Nouveau-Monde ; les Pononria et les Oparipa ont été découvertes sur le continent indien et les premières ont été retrouvées dans les- grandes îles de la Malaisie ; les Bcepraripa ont un habitat beaucoup plus étendu; on a reconnu leur présence dans l'Amérique du Nord et depuis peu dens l'Amérique du Sud, dans différentes contrées des Indes orientales et même dans l'Afrique australe. Ces quelques types se distinguent comme suit : A. Prosternum échancré à sa base. Podontia. A’. — à base droite, tronquée. Ophrida. de — abaissé à sa base élargie. B,. Palpes maxillaires grêles, filiformes. Blepharida. B,. — _ robustes, claviformes. Notozona. NOTOZONA. Cuevrouar, Der. Cat. 3° éd. p. 418 (1). Tète arrondie, dégagée du prothorax; front obtusément caréné entre les antennes, sillonné, impressionné entre les yeux; labre tron- qué en avant; palpes maxillaires robustes, 2 et 3 articles légèrement obconiques, 4 plutôt plus large et plus long que le précédent, ova- (1) Baly, Trans. entom, Soc. of Lond, 3e édst. I, p. 433; H. Clark, Jouro. of Entom, I, p. 409. 28 PHYTOPHAGES. laire obtus.— Yeux ovalaires-allongés, peu convexes. = Antennes me- surant la moitié de la longueur du corps, les ‘derniers articles légère- ment dilatés et.un peu plus courts que les précédents. — Prothorax fortement transversal, un peu moins large que les élytres, bord antérieur échancré en arc de cercle avec ses angles très-aigus et sail- lants, parfois dirigés en dehors; bords latéraux subdilatés et arrondis, marginés, surface convexe, sans’ impression; écusson triangulaire, curviligne. — Elytres amples, oblongues-ovalaires, convexes, ponc- tuées-striées. — Prosternum médiocre, très-convexe et aussi élevé que les hanches, abaïissé en arrière, dilaté etfermant les cavités cotyloïdes, —Pattesrobustes, cuisses postérieures renflées, canaliculées en dessous, parfois dentées; tibias dilatés de la base à l'extrémité, les moyens plus fortement, tous plus ou moins profondément sillonnés en dehors, les postérieurs un peu plus longs, tronqués plus obliquement, pourvus vers le côté extérne d’un éperon très-court; tarses dilatés, 1 article en triangle allongé, 2 plus court, 3 bilobé, 4 terminé par des crochets bifides. Le corps de ces Halticides est de taille moyenne et de forme mas- sive; les pattes sont courtes et robustes, cachées en dessous du pour- tour des élytres; au premier abord, on les prendrait pour des Chry- somélides et d'autant mieux que leur coloration les rapproche de certaines Dorypxor1. A la structure et à la pubescence des pattes, on serait tenté de les approcher des Cœlomérites, si les cuisses pos- térieuresyne leur assignaient la place qu’elles doivent conserver dans la série; du reste, leurs crochets bifides indiquent clairement qu'on a affaire ici à un groupe de transition. H. Clark (1. c.) décrit les cuisses postérieures comme toujours den- tées à leur bord inférieur; cette règle, si elle peut s'appliquer à la majorité des espèces, souffre au moins quelques exceptions (N. flavo- pustulata, Baly). Les caractères principaux de ce genre résident dans la fermeture des cavités cotyloïdes antérieures, dans l'absence de sillon à la base du pronotum, dans la structure des palpes maxillaires, dans celle des crochets qui terminent les tarses. Indépendamment de ces caractères, les Norozowa se reconnaissent assez facilement à la variété des cou- leurs qui ornent les élytres. Le relevé des espèces a été fait par H, Clark ; un type a été décrit par Olivier (1), trois autres par le D' Baly; le comte Dejean en a nommé deux, dont les noms ont été adoptés par H. Clark, et celui-ci en a fait connaître huit autres. Elles appartiennent aux contrées les plus chaudes du Nouveau-Monde : au Brésil, aux Guyanes, au Mexique, au Honduras. (1) Olivier, Encycl. méth. IV, et Entom, VI, p. 672, pl. 1, fig. 4 (Altica bifasciata). BLÉPHARIDITES. 29 PODONTIA. Dazwan, Ephémérid. entomol. X, p. 28 (). ‘* Tète grosse, arrondie, plus où moins profondément engagée dans * le prothorax; front obtusément. caréné entre les antennes, à calus imparfaitement limités; labre court, échancré triangulairement à son bord libre; palpes maxillaires assez gros, 2 et 3 articles obconiques, 4 ovalaire, un peu plus court que le précédent. — Yeux médiocres, subarrondis. — Antennes subfiliformes, variables dans leur longueur, tantôt plus courtes que la moitié du corps, tantôt plus longues, 4 ar- ticle rénflé, claviforme, 2 court, mesurant le tiers ou le quart du pré- cédent, les suivants plus ou moins allongés, cylindriques.ou les der- niers légèrement dilatés. — Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, légèrement rétréci vers la base, subdilaté vers le sommot, bord antérieur fortement échancré, en demi-cercle avec les angles ‘ antérieurs aigus et très-saillants en avant; bords laféra flexueux, rétrécis vers la base, dilatés-arrondis en avant, bord p rieur bi- sinué de.chaque côté avec les angles aigus; surface plus ou moins plane, diversement et fortement impressionnée ; écusson en triangle oblong, à sommet très-obtus. — Elytres amples, ovalaires-allongées, à bords subpaïallèles, ponctuées-striées. — Prosternum à bord anté- rieur réfléchi, aussi élevé que les hanches, canaliculé longitudinale ment, à base dilatée et triangulairement échancrée, cavités cotyloïdes fermées; mésosternum très-court, en chevron, convexe en avant, échancré en arrière pour recevoir la saillie du métasternum.— Pattes courtes et robustes; tibias antérieurs un peu arqués, à peine épaissis vers le bout, subcarénés en dehors, tibias moyens distinetement di- latés de la base à l'extrémité, plus ou moins profondément sillonnés en dehors, le bord antérieur muni au tiers inférieur d’une forte dent aiguë ; cuisses postérieures robustes, fusiformes, canaliculées au bord inférieur avec une expansion dentiforme ; tibias plus longs que les antérieurs, à face externe subconvexe vers la base, profondément sillonnée dans son tiers inférieur, les bords du sillon relevés, densé- ment ciliés, l'externe anguleux à son origine ; à l'extrémité un éperon au côté externe; tarses larges, 1 article plus ou moins développé, 2 petit, 3 très-large, bilobé, 4 terminé par de forts crochets bifides. Les caractères sexuels sont assez marqués dans ce type remar- quable; chez les mâles, le premier article des tarses antérieurs et (4) Syn. Cnrysomera, Fabr. Syst. El, I, p. 431; Linné, Syst. Natur, t. IV, p. 4684 (éd. Gmelin). — Pononria, Dejean, Cat. 3° éd. p.419; Castelnan, Hist. nat. des Anim. artic. t. II, p. 515; Baly, Journ. of Entom. t. L, p. 451 ; Baly, Trans. entom, Soc. of Lond. 3° Sér, t. 11, p. 430 ; Ba!y, Ann. and Mag. of Nat. Hist, 3° Sér. t. XVI, p. 408. 30 PHYTOPHAGES. moyens est distinctement dilaté, convexe; en mème temps le dernier arceau ventral est échancré de chaque côté à son bord postérieur. Chez les femelles, ce même arceau est diversement impressionné, non échancré ; la saillie dentiforme du bord inférieur des cuisses posté- rieures est moins accentuée; enfin le premier article des tarses est triangulaire, non dilaté vers sa base. Faus - Les principaux caractères de ce genre sont soumis à des variations qui établissent une certaine liaison avec le type suivant; ainsi la ca- rène inter-antennaire s'affaisse, les yeux s’allongent, l’échancrure du bord antérieur du prothorax s’affaiblit, la sculpture.du pronotum devient Moins’ profonde; la dent des cuisses postérieures devient une simple dilatation anguleuse et surtout le prosterium qui estesi ca- ractéristique ‘dans les grandes éspèces se modifie également; l’échan- crure, au lieu d'être triangulaire, devient par degrés une simple sinuosité. ES 7 Plusieurs espèces et des plus remarquables sont connues depuis lofgtemps PL d’entre elles se trouve décrite dans divers ouvrages de Fabricité, deux autres ont été publiées par Gründal dans la Syno- nymie de Schünherr (1). En 4824, Dalman eut l’occasion d'étudier ces types et créa le genre Pononma ; mais déjà antérieurement Schôünherr avait exprimé l’opinion qu'une coupe générique nouvelle devrait être délimitée pour renfermer ces espèces et en même temps il les signale comme intermédiaires, pour le facies, entre les Chrysomélides et les Galérucides ; cependant, remarque cet auteur, elles se rappro- chent davantage des Galérucides par la structure filiforme et atténuée de leurs palpes maxillaires. Ces observations sont parfaitement justes; aujourd'hui, les entomologistes sont à peu près unanimes pour ranger les PanontiA dans la tribu des Galérucides et dans la sous-tribu des Halticides. Néanmoins, les affinités avec les Chrysomélides ne sub- sistent pas moins et paraîtront plus intimes encore par l’examen de la structure des arceaux inférieurs de la poitrine; ceux-ci sont situés sur le même plan et emboîtés les uns dans les autres, ainsi qu'on l’a vu chez les Phyllocharites, les Clidonotites, le genre AESERNIA, etc. Aux trois espèces connues, le D' Baly (1. c.) en a ajouté une dou- zaine ; ce sont, en général, des insectes d'assez grande taille et agréa- blement colorés. Ils habitent le continent Indien, les Indes orientales jusque dans le nord de la Chine; ils ont été retrouvés dans les grandes Îles de la Sonde, dans plusieurs localités de la Malaisie et jusqu’en Australie, Plusieurs types ont aussi 6t6 signalés dans l’Afrique aus- trale ; il y a cependant à faire cette réserve que ces derniers pour- raient bien rentrer, au moins en partie, sôit dans le genre Opuripa, soit dans le genre BLEPHARIDA. (4) Schônherr, Synonymia Jus. t. I, p. 1, p. 288, nt. 0: BLÉPHARIDITES. 31 OPHRIDA. € Tète médiocre, arrondie, assez profondément engagée dans le pro- thorax; front large, très-légèrement convexe entre les yeux; labre subarrondi en avant; palpes maxillaires assez gros, 2 et 3 articles obconiques, 4 oblong-ovalaire, obtus, arrondi au bout. — Yeux très- gros, brièvement ovalaires, coñvexes. — Antennes filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 1 article allongé, claviforme, 2 à peine de moitié aussi long, 3 et suivants subégaux, presque cylindri- ques. — Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, bord an- térieur légèrement échancré, subsinué de chaque côté derrière les yeux, avecJes angles subobtus, çomme recourbés en:dehors en saillie dentiforme; bords latéraux droits vers la base, subdilatés, anguleux vers le sommet; bord postérieur fléxueux, avec ses angles droits, pointus; surface peu convexe, obsolètement impressionnée, avec quelques traînées de points assez gros; écus$on en triangle turviligne. — Elytres oblongues-ovalaires, assez convexes, ponctuées-striées. — Prosternum triangulaire, à sommet apparaissant sous forme desaillie aiguë au bord antérieur, dilaté jusqu’à la base qui est tronquée car- rément, à surface bisillonnée, s'appuyant sur le mésosternum vers sa partie moyenne; cavités cotyloïdes fermées; mésosternum déclive, sa partie supérieure en bourrelet légèrement arqué et embrassant le métasternum. — Pattes robustes; tibias antérieurs faiblement dilatés, bisillonnés à la face externe; tibias moyens plus fortement dilatés, également subbisillonnés, excavés à la face externe vers l'extrémité, le bord antérieur de l'excavation relevé en saillie dentiforme au quart inférieur; cuisses postérieures fortes, ovalaires, canaliculées en des- sous, tibias plus longs qu'aux autres paires, légèrement dilatés vers l'extrémité, bisillonnés sur les trois quarts de la longueur, excavés dans le dernier quart, les bords de l'excavation densément ciliés, l’ex- terne anguleux-denté à son origine ; extrémité du tibia tronquée, le lobe externe simple, l’interne étiré en saillie aiguë, entre les deux un éperon arqué; tarses robustes, 4 article en triangle allongé, 2 de moitié plus petit, 3 du double plus large, bilobé, 4 terminé par des crochets bifides. Les caractères sexuels sont les mêmes que dans le genre précédent, c’est-à-dire que chez les mâles, le premier article des tarses anté- rieurs est dilaté et convexe, que le dernier segment abdominal est échancré de chaque côté. Nos cartons renferment deux espèces de ce genre, l’une est, origi- naire du Camboge, l’autre de Malacca; elles nous paraissent inédi- tes (1). (1) Ophrida guttata. — Oblonga, convexa, nitida, castanea, labro anten- 832 PHYTOPHAGES. Si l'on compare la diagnose ci-dessus, avec celle du genre précé- dent, on reconnaît que s’il existe des différences de détail, les types, qui en sont l’objet, possèdent néanmoins la même organisation géné- rale. Les plus grandes différences résident dans la sculpture du front et du pronotum, dans la forme du prosternum | et dans ses rapports avec le mésosternum. Dans les PononriA, la saillie de ce segment moyen s ’enfonce comme un coin dans l’échancrure du prosternum ; au contraire, dans le genre actuel, la base du,prosternum, tronquée carrément, s'appuie sur la partie déclive du mésosternum. Cette conformation est intermédiaire entre celle des BrepmaripA et celle des PoponriA. En effet, chez les premières, le prosternum est convexe entre les hanches et s’abaisse en arrière en s’élargissant pour fermer les cavités cotyloïdes. Dans les PoponriA, quoique-les cavités cotyloïdés soient également closes, le prosternum est très:élevé, et conserve le même niveau que le mésosternum et que le métaster- num. C’est la reproduction de ce qui existe dans quelques genres du groupe des Phyllocharites. À BLEPHARIDA. CuevroLar, Des. Cat. 3° éd, p. 418 (1). Tète grosse, arrondie, inclinée, médiocrement engagée dans le prothorax ; front large, impressionné, inégal entre les yeux; labre court, subéchancré; palpes maxillaires longs, grêles, cylindriques, dernier article plus long que le précédent et acuminé. — Yeux trans- versalement oblongs, peu convexes. — Antennes insérées au côté in- terne et antérieur des yeux, assez distantes l’une de l’autre, mesurant la moitié de la longueur du corps, 1 article allongé, claviforme, 2 de moitié plus court, 3 et suivants allongés, subégaux, les derniers rac- courcis et légèrement épaissis. — Prothorax fortement transversal, au moins deux fois aussi large que long, bord antérieur faiblement émarginé avec ses angles un peu saillants et aigus, bords latéraux faiblement courbés et iufléchis, angles postérieurs obtus; surface sans nisque flavo-ferrugineis; prothorace irregulariter fortiterque punctato ; elytris punctato-striatis, in utroque guttis sex rotundatis flavis, guttulisque eoncolo- ribus nonnullis intermixtis, — Long. 8-9 mil. Malacca. Ophrida oblongo-gultata. — Oblonga, convexa, nitida, flavo-ferruginea; pro- thorace basi longitudinaliter et transversè sulcato, apice sulcato-punctato; ely- tris cestaneis, substriato-punctatis, interstitiis guttis flavis oblongis, singulis tribus vel quatuor ornatis. — Long. 8-9 mill. Camboge. (1) Syn. CarysomeLa, Fabr. Syst, Eleut. I, p. 435; Olivier, Ency. méth. t. V, p. 700, 47. — Aurica, Frôblich, Naturf, 26, 129, 54. — Harrica, Ilig. Magaz. t. VI, p. 461. — BLepnaripa, Proc. Acad. Nat. sc. Phil, t. VIIL, p, 29- 39 ; Chevrolat, Rev. et Mag. zool. 2° Sér. t. XVI, p.182; Baly, Trans. ent. Soc. of Lond. 3° Sér. t. II, p. 432. BLÉPHANIDITÉS. 33 impression; écusson triangulaire ou oblong, à sommet arrondi. — Elytres amples, brièvement ovalaires, ponctuées-striées avec les in- tervalles lisses ou ponctués. — Prosternum assez large, élevé et con- vexe + les hanches, abaissé en arrière et fermant les cavités cotyloïdes. — Pattes courtes et robustes, cuisses postérieures très- renflées, fusiformes, canaliculées en dessous dans leur moitié termi- nale; tibias des deux premières paires plus ou moins dilatés vers l'extrémité, largement sillonnés en dehors, le bord antérieur, à la paire moyenne, relevé en saillie dentiforme au tiers inférieur; tibias postérieurs plus longs, sillonnés à leur face postérieure, les bords du sillon anguleux au quart inférieur et limitant une excavation plus profonde, l’extrémité tronquée et armée d'un éperon dirigé en de- hors; tarses larges, À article triangulaire, 2 de moitié plus court, 3 très-large, profondément bilobé, 4 terminé par des crochets bifides. A divers titres, le genre BLepHarina mérite de fixer un instant l’at- tention : sa distribution géographique est des plus remarquables; des doutes fondés se sont élevés sur le groupe dont il doit faire partie, et enfin, quelle que soit la place qu'on lui assigne, il présente certains caractères ambigus qui en font une forme de transition. La collection du comte Dejean renfermait déjà des espèces rappor- tées de l'Amérique boréale, des Indes orientales et du cap de Bonne- Espérance. Depuis, le genre a été signalé à Cuba et au Chili. Malgré la distance qui les sépare, les espèces de l'Amérique du Nord ont, avec celles de l'Afrique australe, une analogie étonnante, au moins dans toute leur apparence extérieure. D'anciens auteurs, comme Forster, Olivier, Fabricius, avaient dé- crit, sous le nom de CnrysomELA, les espèces du genre qui nous oc- cupe ; Frôlich et Illiger les avaient rangées parmi les Halticides. M. F. W. Rogers, dans la description des Chrysomélides des Etats- Unis d'Amérique, revint à l'opinion primitive et y comprit les BLEPHA- RDA ; s0n traducteur, le D' Suffrian, n'a pas émis d'observation sur cette manière de voir. Et cependant l'opinion d'Illiger nous semble devoir prévaloir; c’est aussi l'avis du Prof. Stäl. En effet, si les BLe- PHARIDA se rapprochent des Chrysomélides par leur forme massive, par l’écartement des antennes, par la structure du prostérnum, elles s'en éloignent par d’autres détails d'organisation assez nombreux et assez importants pour l’emporter sur les premiers. La forme massive n'est pas inconnue parmi les Halticides, les No- TozonA ne le cèdent pas aux BLepHaRIDA sous ce rapport; le proster- num lui-même se rencontre fréquemment avec les mêmes caractères chez les Halticides, et sa présence est l’une des notes distinctives qui les éloignent des Galérucides. Quant à l’écartement des antennes, il existe en réalité, mais il faut tenir compte de la largeur de toute la tête; en second lieu, il faut rernarquer que l'insertion n’a pas lieu Coléoptères. Tome XI. 3 34 PHYTOPHAGES. au bord interne des yeux, mais à une distance appréciable, comme c’est le cas dans les Galérucides aussi bien que chez les Halticides. Enfin là sculpture du front ne ressemble pas à celle des Chrysomé- lides, mais bien à celle des deux dernières familles que nous venons de nommer. En effet, quoique, les, impressions et les saillies soient faiblement accentuées, on reconnaît encore chez les BrepxarinA des indices de carène interantennaire, des vestiges de calus frontaux. En résumé, les caractères qui rapprochent les espèces de ce genre des Chrysomélides n'ont qu’une valeur discutable, et paraissent devoir céder à ceux qui établissent une affinité plus étroite avec les Halti- cides. Dans le nombre de ceux-ci, il faut compter le renflement des cuisses postérieures, le sillon de leur bord inférieur, celui de la face postérieure des tibias de la même paire, l’éperon qui termine ces der- niers, la constitution des tarses dont le 3 article est profondément bilobé et dont les crochets sont bifides. Grovrs IV. Amphimélites. Corps brièvement ovalaire. — Antennes de 11 articles, largement séparées à leur base et insérées contre le pourtour des yeux. — Pro- notum dépourvu dé sillon. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées. — Cuisses postérieures très-renflées. — Crochets appendiculés. Ce type constitue la seule exception véritable que renferme la sous-tribu des Halticides, à la règle qui détermine l'insertion des antennes. Comme le genre est unique et qu’il ne renferme qu'une seule espèce, on trouvera à la suite de la diagnose quelques remarques sur son organisation remarquable. Un seul genre, des Indes orientales : AMPHIMELA. AMPHIMELA. 4.14 Tête petite, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front large, peu convexe, dépourvu de carène et de calus ; labre court, très-large, coupé carrément; palpes maxillaires courts, 8 article légèrement obconique, 4 plus long, plus grèle, à extrémité obtuse. — Yeux subarrondis, peu convexes. — Antennes largement séparéés à leur base, insérées tout contre le bord interne et subanté- rieur des yeux, mesurant moins que la moitié de la longueur du corps, 4 ârticle allongé, claviforme, 2 de moitié plus court, oblong, 3 et suivants subégaux entr'eux, à peine plus longs que 2, les derniers légèrement dilatés à leur bord interne. — Prothorax fortement trans- versal, de la largeut des élytres, très-convexe, bord antérieur sub- échancré avec ses angles obus et un peu saillants, bords latéraux convexés-arrondis, bord postérieur bisinué de chaque côté avec ses angles subaigus; surface régulière sans impression; écusson petit, TON} EU Ù 21, -- Me CPAS US VONT CS ut ANTENNES AMPHIMÉLITES« 35 triangulaire.— Elytres très-courtes, convexes, subatténuées en arrière, régulièrement ponctuées-striées, bord latéral sinueux vis-à-vis des cuisses postérieures. — Prosternum étroit, canaliculé, dilaté en ar- rière et fermant les cavités cotyloïdes; mésosternum presque carré, disposé très-obliquement et refoulé en avant par le métasternum. — Pattes médiocres; cuisses postérieures beaucoup plus fortes que les autres, profondément canaliculées en dessous; tibias de la même paire robustes, prismatiques, longs, à face postérieure profondément sil- lonnée, le sillon dilaté vers l'extrémité, son bord externe subsinueux, subdenticulé, mucroné au-dessous de l'articulation du tarse ; celui-ci assez allongé, grèle, terminé par des crochets appendiculés. Ce petit insecte, remarquable entre tous, a été rapporté du Laos par le célèbre voyageur Mouhot; pour la taille, la forme et la colo- ration, on ne peut mieux le comparer qu'à nos Arcopus. Mais en l’observant en détail, on est frappé de le structure du front qui res- semble à s’y méprendre à celui des Chrysomélides ; ainsi, ce front est assez large, légèrement convexe, il n’y a pas de trace de carène entre les antennes, il est dépourvu de calus surantennaires, à moins que l'on ne veuille donnér ce nom à un très-petit espace lisse situé entre le bord interne des yeux et le bord supérieur de l'orbite; de plus, les antennes sont fortement distantes l’une de l’autre, et l'orbite, entourée d’un faible rebord, est creusée tout contre le bord interne et un peu antérieur des yeux. Dans l’innombrable tribu des Galérucides, c'est la seule exception que nous ayons rencontrée à la règle si générale de l'insertion des antennes chez ces insectes. D'un autre côté, par le reste de son organisation le type actuel est bien une Halticide : la structure des pattes postérieures notamment, révèle un insecte doué à un haut degré de la faculté saltatoire; les cuisses sont énormes, creusées en dedans d'un profond canal pour loger les tibias qui sont robustes et arqués. Les antennes, par leur brièveté et leur composition, ressemblent à celles des SpxæropermA; les derniers articles seulement sont plus courts. Une autre différence réside dans la structure des arceaux in- férieurs de la poitrine; le prosternum, en arrière des hanches anté- rieures, au lieu de se porter directement à la rencontre du mésoster- num, s'abaisse et se dilate pour fermer, avec les épimères, les cavités cotyloïdes; de façon que le mésosternum est visible dans sa partie antérieure très-oblique et n’est pas réduit, comme chez les SPHxro- DERMA, à ua liseré transversal. Par suite du grand développement des cuisses postérieures, l’abdo- men est creusé de chaque côté d’un enfoncement pour les recevoir, et en outre, à ce même niveau, le bord latéral des élytres offre une pro- fonde sinuosité destinée à faciliter les mouvements de ces organes locomoteurs, Cette conformation, sans être tout à fait étrangère aux ARGOPUS, n°y apparaît que d’une manière très-vague. an CE - #0 - PHYŸTOPHAGES. En résumé, ce type présente des affinités avec les genres SPHARO4 pERMA et Arcopus, et relie de la manière la plus étroite, les Chryso- mélides à la sous-tribu des Halticides. Il n’est jusqu'à maintenant représenté que par une seule espèce (1). Groupe V. Acrocryptites. Corps très-brièvement ovalaire. — Palpes maxillaires claviformes, à 4 article très-court, indistinct. — Pronotum dépourvu de sillon basilaire. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées. — Abdomen à premier segment du double plus long que le suivant. — Article on- guéal simple, terminé par des crochets appendiculés. Le genre AcrocryPTA, qui seul compose ce groupe, ressemble pour Ja forme et la couleur à un grand SPxæropenMA ; l’état des cavités cotyloïdes du prosternum, la forme du mésosternum établissent entré les deux types de profondes différences. En outre, la structure des palpes maxillaires est une forme très-rare dans la sous-tribu ac- tuelle. Les espèces, peu nombreuses, ont été rapportées de Camboge, elles ne constituent qu’un seul genre : ACROCRYPTA. ACROCRYPTA. Bauy, Journ. of Entom. t. I, p. 457, pl. 21, fig. 6. Tête arrondie, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux; front peu convexe, pourvu de callosités petites, triangulaires, non caréné entre les antennes; labre échancré ; palpes maxillaires courts, clavi- formes, 2 article oblique, obconique, 3 très-gros, aussi large que long, tronqué au sommet, 4 très-court, cupuliforme, à peine saillant au-delà du précédent. — Yeux assez grands, ovalaires, convexes. — Antennes robustes, comprimées, mesurant à peine la moitié de la longueur du corps, 4 article long, claviforme, arqué, 2 ovalaire, 3 du double plus long, triangulaire, les suivants subégaux, dilatés, presque carrés et formant une massue oblongue, serrée. — Prothorax trois fois aussi large que long, bord antérieur droit, les angles obtus et calleux, bords latéraux à peine convexes, bord postérieur dilaté, arrondi au milieu, subsinué de chaque côté; surface régulière sans impréssion ; éeusson en triangle, à sommet obtus. — Elytres briève- ment ovalaires, confusément ponctuées. — Prosternum très-étroit, dilaté en arrière des hanches et fermant avec les épimères les cavités (1) Amphimela Mouhoti. — Breviter ovalis, convexa, subnitida, flavo-ferru- ginea; capite prothoraseque fortiter punctatis; elytris regulariter punctato- striatis, interstitiis subtiliter, sat densè punstatis ; femoribus punctatis et te- auissimè rugulosis. — Long. 5 mil. Laos. PRIT OR TE PU COTE PP OE CNT en Æ. Re eee +R AUROCRYPTITES. 31 cotyloïdes, — Pattes médiocres, tibias des deux premières paires sub- carénés à leur face externe, tarses à 3 article très-large; cuisses pos- térieures renflées, ovalaires; tibias subarqués, prismatiques, terminés par un éperon droit, à face postérieure un peu aplatie, finement carénée à la base, creusée de deux faibles sillons vers l'extrémité; tarses à 4 article plus long que les deux suivants réunis, le 4 terminé par des crochets appendiculés. Ce genre, créé par le D" Baly, renferme deux espèces du Camboge, ce sont de petits insectes à forme ovalaire, convexe, à fond brun rou- geûtre; ils ressemblent à de grands SPHÆRODERMA. Ils sont parfaite- ment caractérisés, au point de vue générique, par le dernier article des palpes maxillaires, dont la brièveté est telle qu'il paraît enfoui dans la troncature du précédent; les tibias postérieurs nous offrent une structure peu commune parmi les Halticides. Les antennes sont dans le même cas, elles sont courtes, robustes et fortement compri- mées, les derniers articles sont transversaux et la dilatation est la même au côté externe et au côté interne, Groupe VI. Arsipodites, Corps plus ou moins brièvement ovalaire. — Antennes de 11 ar- ticles. — Pronotum dépourvu de sillon transversal à la base. — Ca- vités cotyloïdes fermées. — Abdomen à 1 segment non soudé au suivant et du double plus long. — Article onguéal simple, à crochets appendiculés, très-rarement simples. Les quatre genres de ce groupe sont de moindre taille et de forme ovalaire ou parfois oblongue ; ils ont entr'eux des affinités évidentes. Il est intéressant de remarquer que le pronotum, dans les divers types, manifeste une tendance à se creuser de sillons longitudinaux; leur présence peut être la règle pour les espèces de tel genre et ne se montrer que dans une partie de tel autre; ainsi, dans les Arsr- ropA, beaucoup d'espèces n’ont au pronotum aucune impression, d’autres ont des indices de stries longitudinales, perpendiculaires à la base et parfois des vestiges d’un sillon transversal; les PonaGrica ont d'ordinaire des impressions basilaires, maïs très-peu marquées ; chez les BALANOMoRPHA, elles ne manquent point, mais ne sont pas accompagnées de sillon transversal; enfin, chez les Nisotra, non- seulement on observe des impressions ou stries perpendiculaires à la base, mais il y en a encore d’analogues au bord antérieur du prono- tum; parfois ces dernières seules sont indiquées, Deux genres, ArsiropA, Nisorra, sont propres à l'Australie et à la Malaisie; les deux autres, PopacricA, BALANOMORPHA, appartiennent à la Faune européenne; cependant le dernier paraît avoir quelques représentants dans l'Amérique du Nord et mème en Australie, 88 PHYTOPHAGES. Is se distinguent les uns des autres par les caractères suivants : A. Tibias postérieurs fortement arqués. Arsipoda. A. — _— droits. B. Elytres régulièrement ponctuées-striées. Balanomorpha. B'. — à ponctuation confuse et irrégulièrement en séries. C. Pronotum pourvu d’impressions longitudinales au bord antérieur. Nisotra. C’. Pronotum muni tout au plus d’impressions basi- laires obsolètes, Podagrica. ARSIPODA. Eniouson, Archiv. f. Naturges. t. VII, p. 1, p. 83 (1). Tête courte, inclinée, engagée dans le prothorax au moins jus- qu'au bord postérieur des yeux; front un peu convexe, plus ou moins fortement sillonné entre les yeux, non ceréné entre les antennes, plan ou légèrement relevé ; labre peu développé, subsinué en avant ; palpes maxillaires à 3 article obconique, 4 plus grêle à sa base, de même longueur, en cône aigu. — Yeux plus ou moins développés, assez convexes. — Antennes filiformes ou subfiliformes, dépassant faible- ment la moitié de la longueur du corps, 1 article très-dilaté, 2 oblong, les suivants allongés et dépassant souvent le premier en longueur. — Prothorax transversal, rétréci de la base au sommet, bord antérieur légèrement émarginé, bords latéraux presque droits ou peu convexes, bord postérieur souvent échancré de chaque côté et les angles aigus embrassant plus ou moins la base des élytres; surface tantôt lisse et sans impression, tantôt pourvue de sillons longitudinaux, réunis par- fois par un sillon transversal; écusson en triangle.—Elytres oblongues- oyalaires, leur plus grande largeur au milieu, largement arrondies ou bienatténuées vers l'extrémité ; surface lisse, ou ponctuée ou ponctuée- striée. — Prosternum large, élevé entre les hanches, abaissé et dilaté en arrière, fermant les cavités cotyloïdes; métasternum plus ou moins avancé entre les hanches moyennes, parfois saillant et contigu au prosternum. — Pattes robustes; cuisses antérieures et moyennes ovalaires; tibias droits, fortement dilatés de la base à l'extrémité, face externe aplatie et bisillonnée; tarses à 1 article dilaté, 2 petit, 3 bilobé; cuisses postérieures très-développées, larges et renflées, profondément canaliculées en dessous, tibias beaucoup plus longs que ceux des autres paires, arqués, largement sillonnés à leur face externe, ciliés-denticulés sur les bords, terminés extériourement par (4) Erichson, Beitrage zür Insecten-Fauna von Vandiemensland; Baly, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XIV, p. 439. Syn. Erarosruenes, H, Clark, Journ, of Entom, II, p. 261. ARSIPODITES, 39 un fort éperon recourbé ; tarses moins longs que la moitié du tibia correspondant, terminés par des crochets appendiculés. Les différénces sexuélles sont assez considérables dans les espèces de ce genre; le 4 urticle de tous les tarses est fortement dilaté et con- vexe chéz les mâles, les cuisses postérieures sont plus fortes, souvent armées d'une dent aiguë à leur bord inférieur, les tibias postérieurs sont plus longs, plus arqués, plus largement sillonnés à leur face externe, Dans un excellent mémoire sur la Faune entomologique de Van Diémen, Erichson a tracé les caractères de cé genre d’une façon très- nette et très-précise; il n’a connu qu'une seule espèce, VA. bifrons. Dans la suite, le D' Baly a pu rassembler 44 types différents ; il a dû étendre considérablement les limites de ce genre et elles ont perdu en précision ce qu’elles ont pu gagner en étendue; il en est ordinai- rement ainsi, et le plus souvent, ces limites en gagnant du terrain deviennent si indécises, qu’il devient urgent de subdiviser les objets qu’elles étaient destinées à circonserire. C'est ce qui arrivera pour le genre Anstropa. Dans le nombre des types que nous avons sous les yeux, nous observons de si grandes différences dans la sculpture du pronotum, dans la forme des antennes et des pattes, dans celle du prosternum et du métasternum, qu’il serait très-possible d'y établir divers sous-genres assez bien caractérisés. Malgré cela, il est néanmoins impossible de cunserver, même comme sous-genre, la coupe générique établie par H. Clark sous le nom d’Erarosreenes. L'espèce typique, que nous avons trouvée dans la collection du comte de Castelnau, a dissipé les doutes que la lec- ture de la description avait suscités en nous; on n'y rencontre pas de caractères suffisants pour motiver la séparation de cette espèce en un genre particulier. La différence signalée dans la forme du second ar- ticle des antennes nous échappe, et nous avons vu que la présence d’une dent plus ou moins forte au bord inférieur des cuisses posté- rieures ne constitue chez certaines espèces qu'un caractère sexuel. Dans la majorité des espèces, le corps est plus ou moïns régülière- ment ovale, légèrement atténué en avant et en-arrière ; il est subdé- primé et rappelle quelque peu la forme de certains genres de la Ka- mille des Dytiscides. La coloration est ordinairement noire, brune, rarement jaunâtre; les tégumentssont lisses et brillants. Le prono- tum affecte une forme spéciale, il est presque aussi large que les ély- tres dont il continue la courbure en avant; son bord postérieur est échancré en are de cercle de chaque côté, et le milieu se prolonge en un lohe reçu dans une échancrure de la base des élytres. Dans plu- sieurs espèces, cetté base elle-même est embrassée par les angles du pronotum prolongés et aigus. De cette façon, les élytres et le prono- tum sont très-étroitement unis, et il en résulte pour ces espèces un facies tout à fait caractéristique. Dans aucun des types soumis à notre RO 40 PHYTOPHAGES. examen, nous n'avons rencontré le sillon basilaire transversal du prothorax, que M. Baly signale comme la règle dans le genre ARSIPODA. La structure des pattes n’est pas la partie la moins remarquable chez ces insectes: les cuisses postérieures sont presque aussi déve- loppées que chez les Monoplatites, où elles atteignent leur plus grand développement. Les tibias postérieurs sont presque deux fois aussi longs que ceux des deux autres paires, et le sillon de la face posté rieure est plus profond que dans aucun autre type. 6 Le genre paraît limité à l'Australie et à la terre de Van Diémen. Jusqu'à ce jour, 14 espèces sont décrites : 4 par Olivier (1), 1 par Erichson (2), 4 par Germar (3), 6 par Waterhouse (4), et à par le D Baly (5). PODAGRICA. CuevroLar, Des. Cat. 3° 6d. p. 418 (6). Tête arrondie, inclinée, dégagée, le bord postérieur des yeux n'é- tant pas caché sous le pronotum; front large, non caréné entre les yeux, impressionné, des calus peu distincts ; labre tronqué; palpes maxillaires allongés, subeylindriques, dernier article longuement acuminé et dépassant le précédent en longueur. — Yeux arrondis et convexes. — Antennes subfiliformes, atteignant à peine le milieu du corps, 4 article subclaviforme, 2 allongé, 3 très-peu plus long, 4 et suivants subégaux entre eux, de la longueur de 2, les derniers gra- duellement épaissis. — Prothorax fortement transversal, un peu plus étroit que les élytres, bord antérieur droit, bords latéraux régulière- ment dilatés, arrondis, les angles marqués ; surface convexe, mar- quée d’une impression obsolète de chaque côté ; écusson petit, subse- micireulaire. — Elytres courtes, ovalaires, ayant leur plus grande largeur au-delà du milieu, confusément ponctuées. — Prosternum assez large, un peu convexe entre les hanches, dilaté et abaissé en arrière, fermant les cavités cotyloïdes. — Pattes médiocres, cuisses (1) Olivier, Entom. VI, p. 698, 93 bis, pl. I, fig. 54, (2) Erichson, Archiv f. Naturg. t. VIIL, p. 1, p. 236, 189. (3) Germar, Lion. entom. III, p. 243. (4) Waterhouse, Trans. Ent. Soc. of Lond. II, 1838, p. 131. (3) Baly, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XIV, p. 439, C'est probable ment par erreur que M. Baly signale parmi les Ansiopa, la Haltica comata de Germar ; celle-ci est une espèce du genre Bazanoonpa et l'AnSIPODA que Germara fait connaître est inscrite dans son travail sous le nom de HocomeLana. (6) Syn. Cunxsoweca, Linné, Syst. Nat. 2, 595, 66. — Criocenis, Fabr. Syst. Eleut. 1, 464, 69. — Aurica, Olivier, Encycl. méth. IV, 110, 35. — Hazrica, Ilig. Mag. VI, 427, 459; Redtenbacher, Faun. Austr. 2 éd. p. 933. — Popa- RicA, Allard, Ann. Soc. ent. Fr. 1860, 593; Foudras, Altis. p. 337; Kuts- chera, Wien. entom, Monats. 1860, 193 ; Fairmaire, Gen. Col. Europ. t. IV, p. 248; Allard, Monog. Altic. p. 98. Dr ARSIPODITES, 4 postérieures renflées, fusiformes, tibias grèles, peu dilatés vers l’ex- trémité, non sillonnés à la face postérieure, un peu déprimés au bout et divisés endeux lobes, l’externe portant un petit éperon; tarses ter- minés par des crochets appendiculés. Les mâles, comme dans divers autres genres, ne se distinguent des femelles que par la dilatation du premier article des tarses. Les ca- vités cotyloïdes fermées, l’absence de sillon transversal à la base du pronotum, la ponctuation confuse des élytres distinguent les espèces de cette coupe générique ; du reste, il se reconnaît assez facilement à la forme convexe du pronotum et à ses bords latéraux régulière- ment arrondis. Les espèces, énumérées dans la Faune européenne, vivent presque toutes sur les Malvacées et sont d’un jaune rougeûtre avec les élytres bleues; elles sont décrites, au nombre de 8, dans la Monographie des Alticides de M. Allard. Dans quelques types, la ponctuation des ély- tres manifeste quelque tendance à se disposer en séries, principale- ment vers la base de ces organes. NISOTRA. Bazy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XIV, p. 437 (1). Tête assez forte, engagée dans le prothorax au-delà du bord pos- térieur des yeux; front non caréné entre les antennes, ponctué-ru- gueux, sillonné entre les yeux ; labre à face externe convexe, subsi- nué en avant; palpes maxillaires allongés, 2 et 3 articles légèrement obconiques, 4 ovalaire, acuminé au bout, un peu plus grêle et plus long que le précédent. — Yeux ovalaires, très-convexes. — Antennes subfiliformes, atteignant à peine le milieu de la longueur du corps, 4 article subelaviforme, 2 ovalaire, de moitié moins long, 3-5 plus grêles et plus longs, 6-11 raccourcis et légèrement épaissis. — Pro- thorax deux fois plus large que long, moins large que les éWytres, bord antérieur légèrement émarginé en arc de cercle, bords latéraux sub- dilatés-arrondis, angles antérieurs obtus, subtronqués avec une petite dent saillante en dehors; surface convexe, marquée de sillons longi- tudinaux à la base et au sommet, sans impression transversale; écus- son subtriangulaire, à sommet très-obtus. — Elytres brièvement ovalaires, leur plus grande largeur au milieu, à surface très-convexe, subinégale, marquée de stries subrégulières de points géminés. — Prosternum large, plan, élevé et un peu rétréoi entre les hanches, abaissé en arrière et dilaté, fermant les cavités cotyloïdes; métaster- num avancé entre les hanches moyennes et cachant une partie du mésosternum. — Abdomen à 1 segment aussi long que les trois sui- vants réunis. — Pattes courtes et robustes, cuisses postérieures ren- (1) Syn. Havrica, Erichson, Nov. Act. Acad. Leop. Carol. XVI, Supp. 4, 1834, p. 275 (H. gemella). 42 PIHYTOPHAGES. flées, ovalaires, canaliculées en dessous, tibias un peu dilatés à l'ex- trémité, convexes à leur face exterhe, pourvus, vers le milieu du bord terminal, d’un éperon recourbé; tarses courts, terminéspar dés cro- chets appendiculés. ï | | Le type de ce genre, créé par le D' Baly, est la Haltica gemella, Erichs, (1. c.). Mi | La surface du pronotum offre quatre sillons longitudinaux ; ceux de la base sont obsolètes et très-fins, ceux du bord antérieur, au con- traire, sont-très-profonds et légèrement arqués, avec la concavité re- gardant en dedans; leur bord externe est fortement marqué et com- mence tout à fait au bord par une saillie dentiforme. Le prosternum.est relativement assez large, son niveau atteint pres- que celui des hanches; il est dilaté en arrière et ferme avec les épi- mères correspondantes les cavités cotyloïdes. Le mésosternum est dis- posé obliquement à cause de la saillie du métasternum, qui s’avance en une pointe arrondie entre les hanches interrnédiaires, Les espèces de ce genre paraissent largement répandues dans les grandes îles de la Sonde, dans la Malaisie et dans la Nouvelle-Hol- lande. La coloration est variable et rappelle celle des Ponacrica eu- ropéennes; les deux genres sont, du reste, très-rapprochés l’un de l'autre. Les sillons du pronotum sont sujets à certaines variations, les postérieurs peuvent s’effacer presque complètement et les antérieurs devenir moins profonds ; dans un type que nous avons sous les yeux, ils ne sont indiqués que par des fossettes séparées l’une de l’autre. Par la structure du mésosternum, ce type rappelle les genres Ar- Gopus et SPHÆRODERMA ; cependant l’état des cavités cotyloïdes anté- rieures établit entre eux une ligne de démarcation nette et tranchée. BALANOMORPHA. ; e Cuevrozar, Des. Cat. 3° éd. p. 417 (1). Tête arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front plan entre les antennes, non caréné ; labre étroit, si- nué en avant; palpes maxillaires courts, cylindriques, dernier article acuminé., — Yeux arrondis, subhémisphériques. — Antennes grèles, atteignant à peine le milieu de la longueur du corps, 4 ovalaire oblong, 2 de moitié plus petit, 3-6 subégaux, plus grêles et à peine (1) Syn. Canysomeca, Linné, Syst. Nat. 2 p. 595, 63. — Garenuca, Fabr. Ent. Syst. t. II, 30, 86. — Hazrica, Entom. Hefte, II, 43, 22; Iliiger, Magaz. VI, p. 159, 160; Duméril, Dict. Se. Natur. I, 531; Latreille, Hist, Crust. Ins. XI, 9, 10; Redtenb, Faun. Austr. 2° éd. 936. — Manrura, Stephens, Ill. Brit. Entom. IV, p. 323. — Carpuapus, Curtis, Brit. Ent. X. — Bazanomonrna, Fou- dras, Altis. p. 269; Kutschera, Wien. entom. Monat. 1862, p. 47; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. t. IV, p. 248; Allard, Monogr. Altic. p. 149. OXYGONITES. 43 plus longs que 2, 7-41 raccourcis, renflés, et forment presque une massue oblongue. — Prothorax fortement transversal, + aussi large que les élytres, bord antérieur légèrement sinué de chaque côté en arrière des yeux, bords latéraux arrondis et rétrécis vers le som- met, surface convexe, offrant de chaque côté à la base un sillon lon- gitudinal profond; écusson en triangle plus large que long. — Hgires allongées, à bords parallèles, arrondies à l’extrémité, assez convexes, ponctuées-striées. — Prosternum médiocre, plan, rétréci entre les hanches, abaissé et élargi en arrière, à cavités cotyloïdes fermées. — Pattes courtes et robustes; cuisses postérieures renflées, ovalaires, tibias droits, progressivement dilatés vers l'extrémité, convexes et dé- primés seulement à l'extrémité de la face postérieure, ciliés sur leurs bords, terminés par un éperon au milieu du bord postérieur; tarses à 1 article ayant le tiers du tibia, 2 court, 3 bilobé, 4 terminé par des crochets simples, parfois appendiculés. Ces petites Halticides ont un facies caractéristique dû à leur forme allongée, linéaire, subeylindrique, à leur pronotum à peu près aussi large que les élytres. Le front régulièrement convexe, dépourvu de carène, de calus et de sillons, la structure des antennes, constituent un ensemble de ds qui L'Eos de les reconnaître avec certi- tude. Dans le dernier tua monographique dont ces insectes ont été l'objet, ils sont au nombre de 8, originaires de diverses contrées de l'Europe. Une espèce propre à l'Amérique boréale se trouve inscrite dans le Catalogue du comte Dejean; une dixième a été décrite par Germar dans l'exposé de la Faune entomologique d'Adélaïde (1). GRourE VII. Oxygonites. Corps allongé ou oblong-ovalaire. — Antennes de 41 articles, — Pronotum dépourvu de sillon transversal à la base. — Cavités coty- loïdes fermées. — Abdomen à premier segment un peu plus long que le suivant et non soudé à lui. — Tibias simples; article onguéal des tarses non renflé-vésiculeux, terminé par des crochets appendiculés. Quoiqu'ils aient en commun des caractères de haute importance, les trois genres, qui composent le groupe, n’ont pas le même facies : les Oxxcona et les CHaLænus ont le corps oblong-ovalaire, des antennes longues et subfiliformes; les Soparæna sont de forme ovalaire et leurs antennes sont très-courtes'et claviformes. Ce sont des types dont il faudra peut-être faire deux groupes, si quelque forme intermédiaire ne vient un jour les rapprocher l’un de l’autre. Deux de ces genres sont propres au Nouveau-Monde, le dernier (1) Germar, Linn, entomol. t, I, p. 244. 44 PHYTOPHAGES. babite en même temps le continent et l'archipel indiens ; ils se dis- tinguent aisément l'un de l’autre : A. Tibias postérieurs inermes à l'extrémité, Chalænus, A. — — mucronés. . B. Antennes courtes, derniers articles transversaux, Sophræna. B’. — allongées, articles oblongs, Oæygona. OXYGONA. Cuevrozar, Des, Cat. 3° 6d. p. 413 (1). Tête suboblongue, dégagée du prothorax; front obtusément oaréné entre les antennes, avec des calus surantennaires assez grands et peu nettement limités; labre échancré en avant; palpes maxillaires ro- bustes, dernier article ovalaire, subatténué, aussi gros et plus long que le précédent. — Yeux arrondis, convexes. — Antennes assez ro- bustes, dépassant le milieu de la longueur du corps, 4 article clavi- forme, arqué, 2 obconique, à peine le tiers en longueur, 3 et suivants de la longueur de 1, égaux entre eux, les derniers légèrement rac- courcis et plus grêles. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, un peu plus étroit que les élytres, bord antérieur droit, bords latéraux subdilatés-arrondis, plus ou moins largement marginés ; angles antérieurs tronqués en avant, étirés et saillants en dehors, les postérieurs obtus et indiqués par une saillie dentiforme, tous pourvus d’un tubercule sétifère; surface convexe, sans impression; écusson oblong, à sommet arrondi. — Elytres oblongues ou allongées, subpa- rallèles, confusément ponctuées. — Prosternum étroit et un peu con- vexe entre les hanches, dilaté, abaïissé en arrière, fermant les cavités cotyloïdes; mésosternum allongé, refoulant le métasternum à peu près au niveau postérieur des hanches moyennes.— Abdomen à 1 seg- ment un peu plus long que le suivant. — Pattes médiocres, cuisses postérieures renflées, fusiformes, tous les tibias un peu dilatés vers l'extrémité, légèrement bisillonnés en dehors, les postérieurs mucronés à l'extrémité du côté externe; tarses médiocres, terminés par des crochets appendiculés. Les espèces de ce genre sont de forme allongée, subparallèle, cylin- droïde, de taille moyenne, de 3 à 4 lignes, remarquables à la pre- mière vue par leur pronotum très-court, arrondi sur les côtés, plus ou moins largement marginé, et avec des angles antérieurs et posté- rieurs en saillie dentiforme, les premiers dirigés en dehors. Comme principaux caractères, on doit signaler la fermeture des cavités coty- loïdes antérieures, la forme allongée du mésosternum et la composi- (4) Oxycona, Chevr. Dej. Cat. 3° éd. p. 413, — Oxxyconus, H. Clark, Journ, of Entom. II, p. 390. 4 OXYGONITES: 45 tion des antennes, qui sont relativement plus robustes que dans les genres voisins. | Douze espèces ont été décrites par H. Clark; une seule avait été signalée antérieurement par Germar et par M. Chevrolat, sous des noms différents ; toutes sontoriginaires des diverses contrées du Brésil, des Guyanes et du Mexique. Lesgenre n’a pas été signalé ailleurs. CHALŒNUS,. Wesrwoon, Journ. of Entom. 4, p. 216. Tête plus ou moinsgrosse, dégagée du prothorax; front coupé plus ou moins verticalement, assez grand, carénéentre les antennes, pourvu de calus sus-orbitaires; labre très-court, subarrondi; mandibules assez saillantes, fortement dentées à l’extrémité; palpes maxillaires médiocres, pénultième article obconique, allongé, le dernier plus court, en cône aigu.— Yeux petits, subhémisphériques. — Antennes insérées très-haut entre les yeux, rapprochées à leur base, mesurant au moins les trois quarts de la longueur du corps, 1 article très-long, claviforme, 2 très-court, obconique, 3 du double plus long, 4-7 un peu moins allongés, diminuant graduellement de longueur, légère- ment épaissis, 8-11 très-courts, obconiques, moins épais que les pré- cédents, le dernier ovalaire, acuminé. — Prothorax fortement trans- versal, plus de deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, angles obtus, bords latéraux dilatés-arrondis en avant; surface peu convexe, sans aucune impression; écusson triangulaire. — Elytres oblongues, lisses avec quelques points subsériés, — Prosternum très- étroit, enfoui entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées. — Pattes médiocres; cuisses postérieures très-peu renflées, à peine subdépri- mées à leur bord inférieur; tibias grêles, à bord externe subcaréné aux deux paires antérieures, les postérieurs un peu plus longs, sub- cylindriques, non sillonnés et dépourvus d'éperon terminal; tarses médiocres, terminés par des crochets appendiculés et divariqués. Lorsque M. Westwood décrivit ce genre remarquable, M. Baly fut prié d'exprimer sa manière de voir sur la place qu'il devait occu- per dans la série naturelle. 11 n’était pas douteux pour ce dernier que le type en question ne dût rentrer dans la grande famille des Phytophages et dans la nombreuse tribu des Galérucides. A partir de ce point l'incertitude commence; M. Baly compare le CHazœænus au genre Loxoprosopus, de la Sous-Tribü des Halticides, notamment au point de vue de la conformation de la tête; mais d'autre part, les vuisses postérieures sont peu propres au saut, et ieur renflement n’est pue bien considérable; le prosternum est très-étroit; et ces ca- ractères ont décidé le D' Baly à rapprocher les CHazœænus des CæLo- merA de là sous-tribu des Galérucides. 46 PHYTOPHAGES. Nous croyons que telle n’eût pas été la conclusion de M. Baly, s'il avait comparé les CHALœNus aux Oxvconus. En effèt, ces deux types présentent des analogi marquables : dans l’un et dans l’autre, la forme du pronotum , t 4joure si importante, est identiquement la même; en outre, le prosternum est se 1blable dans les deux types, il est très-étroit entre les hanches et les.cavités cotyloïdes sont fermées en arrière; les pattes ne sont pas bien différentes, et si les antennes paraissent construites sur un autre plan, il est bon néanmoins de re- marquer que chez tous deux les derniers articles ont une tendance à se raccourcir. Les élytres elles-mêmes présentent des analogies par la présence d'une série marginale de gros pus d’une dépression subdiscoïdale obsolète. Du reste, il est à remarquer que les afRnités de deux types sont parfois difficiles à deviner, mais qu’elles apparaissent avec une grande évidence dès qu’elles se sont révélées par quelque point saillant de l’organisation. Lo genre Cnazœnus fera donc partie du groupe des Oxygonites, et semble représenter dans le grand Archipel indien la forme typique qui est propre au Nouveau-Monde. Jusqu'à ce jour, deux espèces ont été décrites; l’une par M. Westwood, est originaire de Batang, Sin- galang ; l'autre par M. Baly, a été trouvée à Amboine; une troisième, inédite, fait partie de la collection du comte de Castelnau (1). En étudiant ces trois types, que nous avons sous les yeux, nous inclinons à croire que deux d’entre eux sont des mâles, l’autre une femelle. Les premiers ont la tête beaucoup plus forte, plus dilatée dans le sens transversal, le front est plus vertical, la face plus étendue; les mandibules beaucoup plus saillantes; les organes buccaux, c’est- à-dire la lèvre inférieure et les mâchoires sont refoulées dans la cu- vité buccale de manière que les palpes sont à peine visibles. Un phénomène analogue s’est montré chez les Mégalopides, chez les Cly- trides; dans ces formes, chaque fois que les mandibules prennent, chez les mâles, une extension anormale, les organes buceaux se trou- vent refoulés vers l’intérieur. SOPHRÆNA. Bary, Trans. ent. Soc. of Lond. 8° Sér. t. II, p. 342. Tête arrondie, inclinée, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front assez large, caréné entre les antennes, sil- lonné entre les yeux avec des calus distincts; labre assez grand, sub- (1) Chalœnus Weshwoodi. — Oblongus, subnitidus, flavo-ferrugineus, an tennis tibiis tarsisque fuscis, Oo". Capite majusculo, facie lata, verticali, subconvexa, mandibulis prominen- tibus, PLECTROSCÉLITES. 47 sinué ; palpes maxillaires à 3 article obconique, 4 en cône aigu, plus grêle et plus long que le précédent. — Yeux arrondis, convexes. — Antennes remarquablement courtes, atteignant à peine la base du pronotum, robustes, 1 article brièvement claviforme, 2 moniliforme, 3 obconique, d'un tiers plus long, les suivants raccourcis et dilatés, les,derniers fortement transversaux, article terminal ovalaire-acu- miné. — Prothorax transversal, moins large que les élytres, bord antérieur légèrement émarginé, bords latéraux subdilatés-arrondis, réfléchis, um peu convergents en avant, angles antérieurs un peu avancés et arrondis, les postérieurs obtus; surface convexe sans im- pression; écusson en triangle rectiligne. — Elytres brièvement ova= laires, leur plus grande largeur au milieu, arrondies en arrière, fine- ment et confusément ponctuées. — Prosternum ‘étroit, cariniforme entre les hanches, dilaté en arrière et fermant les cavités cotyloïdes ; mésosternum développé, s’articulant avec le métasternum au niveau postérieur des hanches moyennes, — Pattes assez courtes et robustes; cuisses postérieures renflées, fusiformes, tous les tibias dilatés vers l'extrémité, faiblement bisillonnés en dehors; les postérieurs plus longs, plus fortement creusés, munis au côté externe d’un éperon arqué ; tarses courts, terminés par des crochets appendiculés. Dans aucun des genres qui précèdent, nous n’avons encore ren- contré des antennes aussi courtes que celles du type actuel; elles atteignent à peine à la base du pronotum et les articles intermé- diaires sont fortement transversaux, Plusieurs caractères importants le rapprochent du genre Oxycona; telle est la forme du prosternum avec ses cavités cotyloïdes fermées, la longueur du mésosternum et le refoulement du métasternum en arrière; l'abdomen est construit de même et les pattes ne sont pas bien différentes. Cette coupe, créée par le D' Baly, correspond au genre AXIOTREATA de M. Chevrolat (1) qui y rapporte deux espèces rapportées de Cayenne par le Prof. Lacordaire. M. Baly a fait connaître un troisième type des bords de l’Amazone, Groupe VIII. Plectroscélites. Corps ovalaire. — Pronotum dépourvu de sillon transversal à la base. — Cavités cotyloïdes antérieures fermées. — Abdomen à 4 et 2 segments soudés. — Tibias des deux dernières paires anguleux au bord externe. — Article onguéal simple, à crochets appendiculés. Des deux types que renferme ee groupe, nous n'avons connu que le premier, le genre Precrrosceis; pour la taille, la forme, la sculp- ture du pronotum, il rappelle les types du groupe précédent ; il.s'en (1) Chevrolat, Dojean; Catal, 3° 6d. p. 4. 48 PHYTOPHAGES. éloigne par la structure des tibias et la constitution de l'abdomen; lés premiers présentent à leur bord externe un angle très-marqué, mais seulement aux deux paires postérieures ; d'autre part, à l’abdomen les deux premiers arceaux inférieurs sont soudés et la soudure ne se révèle que par une fine strie plus ou moins complète. C’est le seul exemple de cette constitution que nous ayons rencontré chez, les Halticides. Sa distribution géographique est très-étendue et Lorgan les deux Mondes. Nous n'avons rien dit du genre Xeninia, que le Dr Baly regarde comme voisin des’ PLECTROSCELIS; nous p’avons-pas eu cette forme sous les yeux. Il sera toujours faoile de les distinguer. Lo A. Tibias intermédiaires,simples. Xenidia. A. — — dentés au bord externe. Plectroscelis. PLECTROSCELIS. Cuevrozar, Des. Cat, 3° éd. p. 417 (1). Tête courte, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front tantôt caréné entre les antennes, tantôt déprimé; labre tronqué ou à peine sinué; palpes maxillaires subfiliformes, 2 et 3 articles obconiques, le dernier plus allongé, en cône aigu. — Yeux ovälaires ou oblongs, peu convexes, parfois sinués en dedans. — An- tennes filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 4 ar- ticle faiblement claviforme, 2 de moitié moins long, 3 et suivants plus longs, subégaux entre eux, les derniers légèrement épaissis. — Prothorax transversal, presque aussi large que les élytres, bord an- térieur droit, les latéraux à peine convexes, angles antérieurs inflé- chis, surface assez convexe, marquée parfois d’impressions obsolètes vers la base; écusson petit, en triangle, à sommet arrondi. — Ely- tres oblongues-ovalaires, légèrement atténuées vers l'extrémité et arrondies, surface assez convexe, ponctuée-striée plus ou moins ré- gulièrement. — Prosternum médiocre, abaissé et très-dilaté en ar- rière, fermant les cavités cotyloïdes. — Abdomen convexe, 1 et 2 arceaux soudés, avec la suture visible, aussi longs ensemble que les trois suivants réunis. — Pattes robustes, assez longues; tibias moyens et postérieurs élargis à leur bord externe, vers le milieu, en une dent ou saillie triangulaire plus ou moins marquée, et suivie d’une échan- (1) Syn. CrysomeLa, Marsh. Ent. Brit. 1, 196, 61. — Avrica, Oliv. Encycl. méth. V, 7141, 78. — Hazrica, Entom. Hefte, 11, 40, 19; Illiger, Magaz. VI, 162, 20: — Cuogroonema, Stephens, Illust. Brit. Ent, IV, p. 326. — Precrrosceuis et Cuogrocnema, Foudras, Allis, p. 93 et 107. — Precrrosceuis, Redtenb. Faun. Austr. 2 éd. p. 946; Kutschera, Wien. entom. Monats. 1864, 303; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. IV, p. 254; Allard, Monogr. Altic. p. 404, PLECTROSCÉLITES. 49 crure plus ou moins profonde; cuisses postérieures fortement épais- sios, canaliculées en dessous; tibias subarqués, très-brièvement sil- lonnés vers l'extrémité, les bords du sillon ciliés-denticulés, terminés par un éperon inséré en dessous du bord terminal; tarses à 4 article mesurant moins du tiers du tibia, 2 court, 3 subarrondi, bilobé, 4 terminé par des crochets appendiculés. Les espèces de ce genre présentent des détails d'organisation qui en font un type à part; la soudure et le développement des deux premiers arceaux inférieurs de l’abdomen, la forme du bord externe du tibia, à la paire moyenne et à la postérieure, sont des caractères que l’on ne retrouve pas dans les autres genres, au moins chez ceux qui ont les cavités cotyloïdes fermées; car dans une autre division, on remarque que les Cacosceuts présentent aux tibias des mêmes paires une large sinuosité qui rappelle la structure de celle du genre actuel. Celui-ci a été tout d’abord indiqué par Latreille (4), dénommé en- suite par M. Chevrolat, et inscrit dans les différentes éditions du Catalogue Dejean; il a été pour la première fois caractérisé par Ste- phens (2) sous le nom de Caærocnema. Des droits à la priorité de- vraient être reconnus à chacun des auteurs; cependant l'usage a consacré le nom de Precrrosceus, et la préférence semble devoir lui être accordée; il sera néanmoins possible de réserver les droits de l’auteur anglais; en effet, le genre actuel se divise assez naturelle- ment en deux groupes que l’on peut élever au rang de sous-genres ; Foudras, dans son travail monographique, en a même fait des coupes génériques distinctes. Le genre paraît être assez riche en espèces, et jusqu’à ce jour mieux représenté dans la Faune européenne que dans aucune autre con- trée. Ainsi, la Monographie des Alticides de M. Allard contient la description de 24 espèces; en types exotiques, Boheman (3) en a fait connaître trois, une de Buenos-Ayres, une de Java, une du Cap de Bonne-Espérance; Motschulsky (4) a décrit quatre espèces sibériennes, et le D' Philippi (8), une du Chili. Enfin, une dernière a 6té rapportée de Bagdad, et sa description a été tracée par M. Stierlin (6). (1) Latreille, Règne Anim. V, p. 154, note. (2) Stephens, Illust. Brit. Entom. t. IV, p. 325. (3) Boheman, Eugen. Resa. Ins. p. 499. (4) Motschulsky, Schrenk’s Reis. in Amür-Lande, p. 234. (5) Philippi, Entomoiog. Zeit. XXV, p. 398. (6) Stierlin, Mittheil. 4. Schweig. Eutom. Gosells, IL, p. 31. Coldoptères. Tome XI. 4 50 PHYTOPHAGES. Sous-GENRE. PLECTROSCELIS. Foupras, Altis. p. 93. Front relevé entre les antennes, cariniforme; cette carène obtuse ponctuée où granulée; labre assez large, court, tronqué en avant; cavités antennaires bien marquées, marginées; antennes à derniers articles plus distinctement épaissis; cuisses postérieures plus fortes, leur plus grande largeur à la base. Lorsque l’on compare des types appartenant à l’une et à l'autre division du genre Pzecrroscezis, on observe des différences de détail assez manifestes et surtout dans la sculpture du front ; ainsi les espèces de la première présentent une carène obtuse entre les antennes; cette carène est divisée en avant en deux renflements obliques, elle est ac- compagnée de sillons, etc. Dans les espèces du sous-genre suivant, au contraire, le front, depuis le vertex jusqu’au labre, ne présente qu’une légère courbure et il faut regarder très-attentivement pour découvrir quelques vestiges des sillons que l'on a coutume de ren- contrer dans la tribu actuelle. C’est là, du reste, la principale diffé- rence des deux sous-genres. Le premier de ceux-ci correspond à la première division du tableau synoptique des espèces tracé par M. Allard dans sa Monographie; il renferme neuf espèces. Quant aux espèces exotiques, il est difficile de dire à laquelle des deux divisions elles peuvent se rapporter; nous en avons dit un mot à propos du genre. Sous-GENRE. CHAETOCNEMA. Foupras, Altis. p. 107. Tête plus large, plus arrondie, infléchie; surface du front assez régulièrement convexe, sans carène inter-antennaire, ni sillons; labre plus large, cachant les mandibules; pronotum moins transversal, plus convexe; cuisses postérieures moins fortes, leur plus grande largeur au milieu. Les espèces de cette division sont de taille plus petite, plus cylin- droïde que celles du sous-genre précédent; la sculpture du front est toute différente, c’est-à-dire qu’elle est à peu près effacée et que les antennes paraissent simplement insérées sur le front, au lieu de s'ar- ticuler dans des cavités profondes et à contours marginés. Quant aux autres caractères, ils sont beaucoup moins saillants, Dans la Mo- nographie de M. Allard, les espèces européennes sont au nombre de 13. PLECTROSCÉLITES. si XENIDEA. BaLy, Journ. of Entom. I, p. 453. Tête dégagée, front vertical, avec une carène longitudinale et de chaque côté un sillon profond au-dessus des antennes, épistome relevé, non échancré. — Antennes grêles, presque filiformes, plus courtes que le corps, 1 article épaissi, 2 plus court, un peu renflé, obovalaire, 3 du double plus long, les suivants à peu près de la longueur de 3. — Prothorax transversal, bords latéraux étroitement marginés, surface marquée d'une double impression basilaire; écusson triangulaire, arrondi au sommet. — Elytres plus larges que le pronotum, arrondies à l'extrémité, fortement ponctuées-striées. — Pattes à tibias intermé- diaires simples, les postérieures canaliculés à la face postérieure, les bords du sillon sinués et pectinés vers l'extrémité, avec un éperon raccourci; tarses postérieurs à 4 article plus long que les deux sui- vants réunis, quoique plus court que la moitié du tarse. Le D' Baly a créé cette coupe générique pour une petite Halticide découverte dans les îles d’Arou et de la Nouvelle-Guinée ; elle ne me- sure pas deux lignes de longueur; sa forme est ovalaire, assez con- vexe, brillante et d’une couleur foncée à reflets pourprés. Par la struc- ture de ses tibias postérieurs, ce type se rapproche des PLecrrosceuis; au moins, telle est l'opinion du D' Baly, car nous n'avons pu l’étudier en nature. GROUPE IX, Crépidodérites, Corps oblong-ovalaire ou allongé, — Pronotum pourvu à la base d’un sillon transversal. — Cavités cotyloïdes fermées. — Article on- guéal simple, à crochets appendiculés, rarement simples. Les divers types de ce groupe constituent un ensemble assez homo- gène, et peuvent se répartir assez naturellement en deux divisions, d'après le sillon basilaire du pronotum : dans les formes typiques, le sillon est profond et nettement limité de chaque côté avant d'atteindre les bords latéraux ; dans les autres, le sillon est plus vague et se perd insensiblement sur les côtés. Ces derniers ont des élytres à ponctua- tion confuse, tandis qu'elle est disposée en séries longitudinales dans les autres. Il résulte de ces remarques que le groupe actuel corres- pond en même temps aux Lacticites et aux Halticites que nous ver- rons ci-après et chez lesquelles les cavités cotyloïdes antérieures sont ouvertes. Les caractères distinctifs suivants permettront de distinguer les genres les uns des autres. À. Pronotum à sillon profond, limité de chaque côté, ponctuation des élytres en séries. dE. at maricles “À Le. Fe. CPPTECPT PTT ÿ2 PHYTOPHAGES. B. Crochots des tarses bifides, Iphitrea. B. — — appendiculés, €. Tibias postérieurs arqués. Tenosis. C. — _ droits. D. Antennos un peu atténuées vers l’oxtrémité. Pseudodera. D'. — non atténuées. Crepidodera. &. Pronotum à sillon faible, ponctuation des élytres con- fuse. . E. Bord postérieur du pronotum échancré de chaque côté. Sn Clamophora. E’. Bord postérieur du pronotum non échancré de cha- que côté. F, Tibias postérieurs terminés par un seul éperon. Syslena. F. — — — par deux petites dents. Prasona. PSEUDODERA. BaLy, Journ. of Entom. 1, p. 200. Tête grosse, dégagée du prothorax, sillonnée transversalement en arrière des yeux; front convexe et sillonné longitudinalement entre les antennes, calus indistincts ; labre très-court, subarrondi ; palpos maxillaires robustes, 2 et 3 articles obconiques, assez fortement dila- tés à l'extrémité, 4 ovalaire acuminé , moins long que le précédent. — Yeux petits, hémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, me- surant les trois quarts de la longueur du corps, À article court, épaissi, 2 obconique, 3 du double plus long, 4 et suivants subégaux entre eux, aussi longs que le précédent, les derniers légèrement atténués. — Prothorax transversal, un peu moins large que les élytres; bord an- térieur droit, angles antérieurs très-infléchis, bords latéraux rétrécis au sommet, surface assez convexe sur le disque, marquée d’un sillon basilaire transversal très-profond, inégal et brusquement limité de chaque côté par de fortes stries longitudinales ; écusson aussi large que long, à sommet très-obtus. — Elytres allongées, à côtés subpa- rallèles, arrondies en arrière, assez convexes, ponctuées-striées. — Prosternum étroit, peu élevé entre les hanches, dilaté en arrière, à cavités cotyloïdes fermées. — Pattes robustes; cuisses postérieures faiblement renflées, un peu aplaties en dessous sur leur dernier tiers; tibias dilatés de la base à l'extrémité, non sillonnés, les postérieurs brièvement mucronés; tarses courts, dilatés, 4 article triangulaire al- longé, 2 de mème forme, de moitié plus court, 3 élargi, non bilobé, 4 terminé par des crochets appendiculés. La seule espèce de ce genre appartient à la Faune de la Chine bo- réale; elle parait représenter sur ce continent les nombreuses Crépi- dodérites du Nouveau-Moude et de l’Europe. C'est un insecte de trois CRÉPIDODÉRITES. 53 à quatre lignes de longueur, d'un rouge fauve, glabre et assez bril- lant. Au point de vue générique, elle se distingue par la forme et la sculpture du pronotum, par ses antennes robustes, atténuées vers l'extrémité, et par la brièveté de l’éperon qui termine les tibias de la dernière paire. CREPIDODERA. CuevroLar, Des. Catal. 3e 6d. p. 415 (1). Tête triangulaire ou arrondie, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux ; front caréné ou déprimé entre les antennes; des calus plus ou moins visibles; labre subsinué au milieu; palpes maxillaires robustes, 2 et 3 articles obconiques, 4 plus court, en cône aigu. — Yeux subhémisphériques. — Antennes subfiliformes, mesu- rant plus de la moitié de la longueur du corps, 1 article épaissi, 2 oblong-ovalaire, de moitié plus petit, 3-4 subégaux, les suivants plus allongés et légèrement dilatés. — Prothorax transversal, subqua- drangulaire, les côtés latéraux subdilatés-arrondis, angles postérieurs presque droits, les antérieurs calleux; surface convexe avec un large et profond sillon le long du bord postérieur, sillon toujours limité la- téralement, soit par des fossettes, soit par des stries longitudinales ; écusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues où ovalaires, assez convexes, plus ou moins régulièrement ponctuées-striées. — Prosternum assez étroit, convexe entre les hanches, abaissé en arrière et fortement dilaté pour fermer avec les épimères les cavités coty- loïdes ; ruésosternum oblong. — Pattes médiocres, les postérieures à cuisses fusiformes, renflées, à tibias subeylindriques, déprimés ou sub- sillonnés, tronqués obliquement à l'extrémité avec un très-petit épe- ron ; tarses à 1 article égalant moins du tiers de la longueur du tibia, le 4 terminé par des crochets appendiculés. Iliger avait séparé dans une division spéciale les espèces qui com- posent le genre actuel, ce sont ses Halticæ cæsæ. MM. Redtenbacher, Kutschera et Fairmaire les ont rangées, à titre de groupe secondaire, dans le genre HazriCa. Par contre, Foudras, dans son beau travail monographique, a réparti en six genres différents les espèces qui ap- partiennent à la Faune européenne. Comme l’auteur du Genera des Coléoptères d'Europe, nous pensons que ces genres sont basés sur des (1) Syn. Canysowgra, Linn, Faun. Suec. 168, 545; Marsh. Ent. Brit. 1, 203, 83. — Gazeruca, Fabr. Ent. Syst. 1, p. 2, 33, 96. — Criocenis, Fabr. Syst. El. 1, 464, 70. — Avrica, Duft. Faun. Austr. 274, 43,— Harrica (pars), Illig. Mag. VI,109; Redt. Faun. Austr. ® 6d. p. 933; Schôünh, Syn. Ins. t. [, p. 2, 34, 36; Steph. IL. Br. Ent. IV, 304, 34; Entom. Heft. Ii, 17, 8; Fairmaire, Gen. Coleop. Eur. t. IV, p. 246; Kutschera, Wien. entorn. Monats. 1860, 68. — Cnar.- GOIDES, ARRHENOGOELA, Ocurosis, Hippuripmisa, Épirrix, GReribopErA, Foudras, Altis. p. 202 et s. — Cneribonera, Allard, Monogr. Altie, p, 40. #7 / à À Taies à. ( à 54 PHYTOPHAGES. différences assez légères et qui peuvent servir, tout au plus, à l’éta- blissement de différentes sections. Le genre Grepinopera, tel que nous l'avons admis, a été délimité par M. Allard dans son dernier travail sur ces insectes, la Monographie des Alticides. Cet ouvrage, qui à valu à l’auteur un rang distingué parmi les En- tomologistes modernes, contient la description détaillée d’une tren- taine d'espèces comprises dans la Faune européenne. La plupart d’entre elles n’ont qu'un habitat très-peu étendu, quelques-unes-ce- pendant ont été retrouvées dans les diverses contrées de l’Europe tempérée. s , Pour ce genre, comme pour plusieurs autres, il règne beaucoup d'incertitude sur le nombre et la détermination exacte des espèces exotiques. Le Catalogue du comte Dejean en signale une douzaine provenant du cap de Bonne-Espérance, de Madagascar, de la Nou- velle-Hollande et des deux Amériques. Une trentaine d’autres, des mêmes régions, ont ét décrites postérieurement par Boheman {), par Melsheimer (2) et le D' Le Conte (3), par les D'° Philippi (4) et Baly (5). TENOSIS. She H. Crank, Journ. of Entom. 11, p. 397. Tête libre, tout à fait dégagée du prothorax ; front pourvu d’une ca- rène entre les antennes et de calus très-réduits; labre subsinué; palpes maxillaires allongés, le dernier article grêle, en cône aigu, plus long que le précédent. — Yeux subarrondis, très-gros et très-saillants, — Antennes grêles, filiformes, mesurant les quatre cinquièmes de la longueur du corps, 1 article allongé, claviforme, 2 très-court, 3 d’un tiers plus long, 4 aussi long que les deux précédents réunis, les sui- vants subégaux entre eux, à peu près semblables à 4, — Prothorax petit, notablement plus étroit que les élytres, presque carré, ses bords à peu près droits, ses angles saillants, surface peu convexe, marquée d'un sillon transversal, rapproché de la base et limité de chaque côté par une petite fossette arrondie; écusson oblong, très-obtus. — Ely- tres oblongues-ovalaires, peu convexes, régulièrement ponctuées- striées, tronquées, arrondies à l’extréinité. — Prosternum étroit, très- élevé et convexe entre les hanches, abaissé en arrière, dilaté et fermant les cavités cotyloïdes. — Pattes longues et robustes; cuisses postérieures très-grosses, ovalaires, non canaliculées en dessous, mais offrant sur leur dernier tiers une large et profonde échancrure ; tibias (1) Boheman, Eugen. Res. Ins, p. 192. (2) Melsheimer, Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. t. IE, (3) Le Conte, Proc. Acad. Nat, Sc. Phil. 1861, (4) Philippi, Entom. Zeit, XXV. (3) Baly, Trans, Ent. Soc. of Lond, 3: $, t. IT, F EE ES ES RÉ EE à dre nn ere té ce État de mc - dé TS | + CRÉPIDODÉRITES. 55 aussi longs que les cuisses, presque du double plus longs que ceux des paires antérieures, arqués et dilatés vers l'extrémité, à face posté- rieure déprimée, ciliée-denticulée sur ses bords, un éperon situé au lobe externe de l'articulation du tarse; celui-ci à 4 article aussi long que les trois suivants réunis, mesurant presque la moitié du tibia correspondant, 2 oblong, 3 subarrondi, bilohé, 4 terminé par des crochets appendiculés. H. Clark, le créateur de ce genre, décrit les cuisses postérieures, comme anguleusés à leur bord inférieur; cet angle est déterminé par le point de réunion du bord de la cuisse avec l'échancrure ovalaire que nous avons décrite. Ce type générique est remarquable à divers titres : par sa forme générale, et surtout par celle du pronotum, il rappelle beaucoup les espèces du genre Renormerus du groupe des Monoplatites; par ses pattes postérieures, il se différencie de tous les autres types décrits jusque maintenant; les cuisses sont fortes, sub- cylindroïdes, les tibias sont très-longs et tmès-arqués, leur longueur est presque double de celle des tibias des deux paires antérieures. H. Clark exprime lopinion que les mâles se distinguent des fe- molles par l'angle du bord inférieur des cuisses et par une légère dilatation du premier article des tarses antérieurs, On ne connaît qu’une seule espèce, découverte à Petropolis (Rio- - Janeiro). C’est un petit insecte glabre, brillant, d’un rouge vif avec des élytres d’un bleu pourpré. IPHITREA. Bay, Entom. Monthly Mag. I, p. 134. Tête oblongue, dégagée du prothorax ; front suboaréné entre les antennes, pourvu de calus peu distincts; labre tronqué en avant; palpes maxillaires cylindriques, 2 et 3 articles subégaux, obconiques, 4 ovalaire, très-acuminé à la pointe, aussi gros que le précédent et du double plus long, — Yeux arrondis, assez convexes. — Antennes grôles, filiformes, aussi longues que le corps, 1 article renflé, 2 ova- laire-oblong, de moitié plus court, 3 d’un tiers plus long, les suivants croissant progressivement en longueur jusqu'au dernier. — Prothorax un peu transversal, plus étroit que les élytres, légèrement cordiforme et rétréci à la base, bord antérieur droit, bords latéraux subdilatés et arrondis en avant, surface peu convexe, armée d’un sillon trans- versal, limité de chaque côté par une strie longitudinale; écusson très-petit, presque semi-circulaire. — Elytres oblongues-ovalaires, un peu dilatées au-delà du milieu, peu convexes, ponctuées-striées et légèrement pubescentes. — Prosternum étroit, cariniforme entre les hanches, dilaté et abaissé en arrière, fermant les cavités coty- loïdes. — Pattes longues et grèles; cuisses postérieures dilatées, à un faible degré, fusiformes, légèrement aplaties à leur bord inférieur ; ru F ET ES EC EL. NE TT re géiee À. 300 56 PHYTOPHAGES. tibias grêles, dilatés au bout, non sillonnés à la face postérieure, armés d’un éperon en dehors; tarses à 4 article beaucoup plus court que lx moitié du tibia, 4 terminé par des crochets bifides, la division inter’e basilaire. Le D' Baly a créé cette coupe générique pour un petit insecte, ori- ginaire de la Colombie; il mesure à peine deux lignes de longueur, sa forme est déprimée, ses élytres sont ponctuées-striées et légère- ment pubescentes; il se reconnaît facilement par son pronotum légè- L rement cordiforme, très-peu convexe et orné d’un sillon basilaire limité de chaque côté. 11 s'éloigne, au point de vue générique, des Crerinongra par sa forme générale et par les crochets bifides qui ter- minent les tarses. F CLAMOPHORA. CuevroLar, Des. Cat. 3° éd. p. 412 (1). Tête petite, arrondie, dégagée du prothorax, front caréné entre les antennes, des calus surantennaires transversaux; labre convexe, tronqué; palpes maxillaires grèles et allongés, 2 article très-long, 3 obconique, turbiné, 4 plus long que le précédent, grêle et atténué. — Yeux subovalaires, convexes. — Antennes mesurant les deux tiers de la longueur du corps, 4 article claviforme, 2 oblong, turbiné, 3 du double plus long, grêle à sa base, dilaté au sommet, les suivants sub- égaux entre eux, les premiers de ceux-ci semblables à 3, les derniers plus régulièrement cylindriques. — Prothorax transversal, bord an- térieur droit, avec les angles subaigus et dirigés en dehors, bords latéraux dilatés-arrondis, rétrécis vers le sommet, bord postérieur subsinué au milieu, comme échancré de chaque côté avec les angles obtus; surface peu convexe, avec un sillon obsolète le long d’une partie de la base; écusson en triangle, à sommet obtus. — Elytres ovalaires ou oblongues-ovalaires, confusément ponctuées, avec des sillons et des saillies obsolètes dans le sens de la longueur, — Pro- sternum médiocrement large, relevé entre les hanches, dilaté en ar- rière pour rejoindre les épimères et fermer les cavités cotyloïdes an- térieures. — Pattes médiocres, cuisses des deux premières paires courtes, tibias,dilatés vers l’extrémité, bisillonnés en dehors, tarses à 4 article semi-ovalaire, convexe, 2 petit, triangulaire, 3 bilobé, moins large que 4, 4 terminé par des crochets appendiculés. — Cuisses postérieures fusiformes, médiocres; tibias sillonnés en arrière, tarses grèles, 1 article aussi long que les deux suivants réunis. Ce genre, indiqué par M. Chevrolat dans le Catalogue Dejean et décrit par H. Clark, est propre au Brésil; le Catalogue français en signale cinq espèces dont trois ont été décrites dans le Journal d'En- mologie par H. Clark. (1) H. Clark, Journ, of Entom. IL, p. 383. Ré sne se rs olie ne RL ie "role lacuun, un 2 dt th dl dt it : CRÉPIDODÉRITES. 57 SYSTENA. Cuevrorar, Der. Catal. 3° éd. p. M4 (1). Tête subarrondie, engagée danse prothorax jusqu'au bord posté- rieur des yeux; front convexe, non caréné, entre les antennes, des calus médiocres; labre subarrondi; palpes maxillaires cylindriques, dernier article longuement acuminé, plus long que le précédent. — Yeux brièvement ovälaires, assez convexes. — Antennes grêles, fili- formes, mesurant les deux tiers de la longueur du corps, 1 article renflé, 2 oblong, ovalaire, les suivants plus allongés, progressivement épaissis et raccourcis vers l'extrémité. — Prothorax plus étroit que les élytres, un peu transversal, subquadrangulaire, bords presque droits, surface peu convexe, marquée d’un sillon basilaire peu pro- fond et obsolète sur les côtés; écusson subtriangulaire, arrondi au sommet. — Elytres oblougues-ovalaires, subdilatées au milieu, arron- dies à l'extrémité, légèrement déprimées et confusément ponctuées. — Prosternumepeu convexe entre les hanches, dilaté en arrière et fermant les cavités cotyloïdes. — Pattes médiocres, cuisses posté- rieures médiocrement renflées, fusiformes, légèrement aplaties à leur bord inférieur; tibias grêles, non sillonnés en arrière, mucronés à l'exirémité du côté externe; tarses à 4 article beaucoup plus court que la moitié du tibia, 3 bilobé, 4 terminé par des crochets appen- diculés. ° Ce genre a été indiqué par M. Chevrolat et caractérisé par H. Clark (1. c.) dans ses Etudes sur les Halticides de l'Amérique méridionale. Les espèces ont une forme plus allongée, plus parallèle, moins con- vexe que nos Crépidodérites européennes; les tibias ne sont pas sil- lonnés à leur face postérieure; le pronotum ne présente qu’un sillon basilaire obsolète, non limité de chaque côté; enfin, les élytres sont confusément ponctuées. Le Catalogue du comte Dejean énumère 12 espèces découvertes dans le Nouveau-Monde et une seule au cap de Bonne-Espérance. Les auteurs modernes, signalés dans la synonymie du genre, ont décrit une douzaine de types également américains. PRASONA. BaLy, Journ. of Entom. 1, p. 300. Tète dégagée ; labre transversal, à bord arrondi; mandibules cour- bées, dentées à la pointe; palpes maxillaires à dernier article aigu au (1) H. Clark, Journ. of Eutom. I, p. 402; Boheman, Eug. Res. Ins. p. 191; Melsheimer, Proc. Acad. Nat. Sc. Phil. IL; Jacq.-Duval, Hist. fis. de Cuba, VIT; Baly, Ann. of Nat. Hist, 4 Sér, t. XIV. LT ts © de ie 6 RE. à name “des ahatmé - 7, à 4 1 58 PHYTOPHAGES. sommet; menton transversal, en rectangle. — Yeux entiers, un peu saillants. — Antennes filiformes, atténuées vers l'extrémité, 1 article renflé, subclaviforme, 2 court, ovalaire, 8-5 subégaux entre eux, trois fois plus longs que 2, les suivants plus courts. — Prothorax transver- sal, à bords latéraux presque parallèles, avec un sillon basilaire ; écusson subtriangulaire. — Elytres un peu plus larges que le pro- notum, parallèles, arrondies au sommet, médiocrement convexes, à ponctuation confuse. — Prosternum étroit, élargi vers la base. — Pattes médiocres; cuisses postérieures renflées, subcanaliculées en dessous; tibias de la mème paire terminés par deux dents courtes; tarses articulés à l'extrémité du tibia, terminés par des crochets ap- pendiculés. La seule espèce connue de ce genre, la Prasona viridis, Baly, est originaire de Mexico. Sa longueur mesure à peu près 4 lignes. Elle est d’un vert pâle avec certaines pars et des dessins sur les élytres nuancés de brun. Sa forme est suballongée, parallèle, peu convexe. Elle fait partie du groupe deS Crépidodérites,"puisque le Dr Baly l’in- dique comme voisine du genre typique. Nous n'avons pas eu l’occa- sion d'étudier cette forme d’après nature; cependant il nous paraît ressortir de la description de l’auteur anglais qu’elle doit à peine se distinguer des espèces du genre SysteNaA. Il est bien vrai que dans la description, il est dit que les tibias postérieurs sont terminés par deux petites dents. Il est regrettable que l’auteur ne nous dise rien de la forme et de la position de ces dents. Cette structure, si elle existe réellement, constitue un bon caractère distinctif. GROUPE X, Haltioites. Corps oblong ou allongé. — Pronotum pourvu à la base d’un sillon non limité de chaque côté ou d’une dépression plus ou moins appa- rente. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes. — Mésosternum apparent et plus ou moins allongé. — Tibias postérieurs armés d’un éperon simple. — Article onguéal non renflé-vésiculeux, terminé par des crochets appendiculés, très-rarement bifides. Ce groupe est l’un des plus importants non-seulement par le nom- bre des genres et des espèces, mais encore par la taille de ces der- nières. On trouve, en effet, parmi les CacosceLis les Halticides de la plus grande taille. La ligne de démarcation entre ce groupe et les précédents est net- tement indiquée par les cavités cotyloïdes qui sont incomplètes en arrière. Des caractères tout aussi importants le séparent de la plupart de ceux qui suivent. Les Aphthonites et les Aspicélites seules pour- raiént, dans quelques cas, présenter certaines difficultés, parce que, dans plusieurs types du groupe actuel, la présence d’un sillon trans- HALTICITES. 59 versal à la base du pronotum peut susciter quelque doute, quoique, dans les deux groupes cités en dernier lieu, ce sillon ne s’observe ja- mais. sf Des huit genres de ce groupe, un seul a des représentants en Eu- rope, les autres appartiennent au Nouveau-Monde; les quelques es- pèces signalées en dehors de ces contrées demandent uné nouvelle détermination générique. Le tableau suivant igésume leurs caractères distinotifs : : "A. Guisses postérieures très-longues, atteignant l’extré- mité des élytres. Caloscelis. A’. — postérieurés n’atteignant pas l'extrémité des ° élytres. B. Tous les tibias munis d’un éperon. Coeporis. B’. Tibias postérieurs Seulement munis d’un éperon. D C. Crocliets des tarses bifides. Plectrotetra. C— — simples. Pelonia. C”. — — appendiculés. D. Tibias moyens et postérieurs angbitix à leur bord externe, Cacoscelis. D’. Tibias moyens et postérieurs simples à leur bord externe. E, Antennes robustes, atténuées vers l'extrémité. Phrynocepha. E. — non atténuées vers l'extrémité. F. Bord postérieur du pronotum régulier, accompagné d’un sillon apparent. Haltica. F’, Bord postérieur du pronotum coupé obliquement de chaque côté, précédé d’une dépression vague, ob- solète. Disonycha. HALTICA GEorrroy, Hist. des Ins. t, I, p. 244 (1). Tète courte, engagée dans le prothorax au moins jusqu'au bord postérieur des yeux; front pourvu entre les antennes d’une carène plus ou moins saillante, de calus surantennaires de grandeur varia- ble; labre petit, subarrondi; palpes maxillaires courts, assez gros, 2 et 3 articles obconiques, renflés, 4 plus grêle, plus court, acuminé. — Yeux assez grands, ovalaires, arrondis, convexes. — Antennes dé- passant la moitié de la longueur du corps, 1 article claviforme, 2 plus court, obconique, 3 de mème forme, un peu plus long, 4-5 les plus allongés, les suivants un peu raccourcis et un peu plus gros, le der- nier oblong-ovalaire, acuminé. — Prothorax d’un tiers plus large que (1) Syn. Aurica, Foudras, Alticides, p. 287. — GnapronEra, Allard, Monogr. Altic. p. A. Non Altica vel Haltica, Niger, Redtenbacher, Fairmaire, et aliorum. A EE ne” ge Lo o De RS AT 60 PHYTOPHAGES. long, à bord antérieur droit, les latéraux faiblement arrondis, étroi- tement marginés, infléchis en avant; surface convexe sur le disque, marqués le long du bord postérieur &’'un sillon non limité latérale- ment; écussou en triangle, à sommet obtus. — Elytres un peu plus larges que le pronotum, oblongues-ovalaires, à côtés parfois süubpa- rallèles, plus où moins convexes, à surface confusément ponctuée ou très-irrégulièrement ponctuée-striée. — Prostarun inédite, un peu rétréci entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes assez longues et grèles, cuisses postérieures faiblement renflées, fusiformes, tibias de la longueur des cuisses, non sillonnés en dehors, munis à l'extrémité d'un éperon court; tarses à 1 article égalant à peine le quart de la longueur du tibia, 3 subarrondi et bilobé, 4 terminé par des crochets appendiculés. Le genre, tel qu'il se trouve délimité par la diagnose ci-dessus, cor- respond au genre AzricA de Foudras, au genre GRAPTODERA de M. AI- lard. 11 est conforme aux habitudes reçues de rencontrer dans une famille, dans une tribu ou dans un groupe quelconque, un genre dont on puisse dériver la dénomination. Le nom de Halticides est très-naturel et il a été cônsacré par la science. Il importe, en consé- quence, de conserver un genre Hazrrica. La plupart des auteurs ont pensé de mème, et le genre typique se retrouve dans le plus grand nombre des ouvrages modernes. Il a été supprimé dans les dernières éditions du Catalogue Dejean, après avoir figuré dans les premières. M. Allard a adopté la nomenclature du Catalogue Dejean et laisse de inème à l'écart le nom d’Hazrica, qu'il remplace, comme nous l'avons vu, par celui de GRAPTODERA. Les autres Entomologistés modernes qui ont admis un genre HaL- TICA, tout en conservant à ce mot son orthographe véritable, sont MM. Redtenbacher,: Kutschera, Fairmaire. Nous ne pouvons, néan- moins, nous ranger à leur manière de voir; l'extension qu'ils ont donnée à ce genre est trop grande et comprend dans leurs ouvrages des éléments très-hétérogènes, Même, pour une Faune limitée, telle que la Faune européenne, ces éléments divers ne peuvent rester as- sociés, sous peine de diminuer et de réduire presqu’à rien des diffé- rences organiques de toute première importance. Ainsi, M. Kutschera, dans son excellente Monographie des Halti- cides, et M. L. Fairmaire, dans le Genera des Coléoptères d'Europe, ont réuni, dans le genre Hazrica, huit groupes différents correspon- dant à un nombre égal de genres adoptés par certains auteurs. Afin de démontrer que cet assemblage n’est pas naturel, au point de vue de la science actuelle, nous ne reprendrons pas l'étude de chacun de ces groupes en particulier, nous nous bornerons à cette observation ca- pitale, que plusieurs de ces groupes, les CREP1DODERA, les PODAGRICA, les BaLANomorPHAa, ont les cavités cotyloïdes antérieures fermées, tandis qu'elles sont incomplètes dans d’autres. CR PE LS st Te OS OO OU >. ARE, Pn HALTICITES. 61 MM. Fairmaire et Kutschera, qui ont donné, dans leurs études sur les Halticides, des preuves de science et de sagacité, ont presque tou- jours décrit la constitution du prosternum chez ces petits insectes, et il faut attribuer à une inadvertance la réunion des types qu'ils ont admise, car il est impossible de supposer qu’ils aient méconnu l'im- portance du caractère que l'on doit reconnaître, à l'état complet ou incomplet des cavités cotyloïdes antérieures. Des raisons tout aussi plausibles justifient la répartition que nous avons admise, mais elles trouveront mieux leur place à la suite de la description des genres qu’elles concernent. Le genre Hazrica, si l’on y comprend momentanément les HERmx0o- PHAGA, correspond aux Halticides sulcicolles d'Illiger. Comme on sait, ces deux genres se différencient l’un de l’autre par la forme du sillon basilaire du pronotum, qui est nettement limité dans les Hermxo- PHAGA et qui, chez les HazricA, se poursuit latéralement vers les bords latéraux. - Les espèces du genre, qui font partie de la Faune européenne, sont au nombre d’une douzaine. Cessontiles plus grandes de nos espèces, et leur forme rappelle celle des Agelastica alni et halensis. Leur colora- tion varie peu et passe du bleu au bronzé cuivreux ou doré. Les larves connues vivent à la surface des feuilles comme celles des Galérucides, . 2 et non à l’intérieur comme celles de la plupart des Halticides. Il en résulte que, pamleuy forme et par leurs mœurs, ces espèces consti- tuent une forme de transition bien caractérisée. Les types exotiques rapportés à ce de beaucoup plus nom- breux; ils s'élèvent à plus dé 30 dans le Catalogue du comte Dejean et sont indiqués des provenances les plus variées, des deux Amériques et des Antilles, des Indes orientales, de Ceylan, de Java, de la Nou- velle-Hollande, du cap de Bonne-Espérance, du Sénégal, de la Guinée. Plus récemment, Boheman (1) a fait connaître trois espèces nouvelles de l'Amérique, Erichson à tracé la description d’un type de Van Die- men (2) un autre d’Angola (3), Mannerheim en a publié deux autres de Californie (4), et le D' Philippi cinq, découvertes au Chili (5). Une revue critique de ces espèces est indispensable. Il est hors de doute que plusieurs d’entre elles ont été décrites sous des noms dif- férents et que d’autres, en plus grand nombre, ont été rapportées à d’autres genres. Aussi, il serait superflu d'énumérer tous les auteurs où des Halticides se trouvent inscrites sous ces noms divers. (1) Boheman, Eugen. Res. Ins. p. 187. (2) Erichson, Archiv. f. Naturg. 1841, p. 235. (3) Erichson, Archiv. f. Naturg. 1842, p. 266. (4) Mannerheim, Bull. de Moscou, 1842. (5) Philippi, Eutom. Zeitung. XXV, p. 395. 62 PHYTOPHAGES. PHRYNOCEPHA. BaLy, Journ. of Entom. I, p. 201. Tète plus ou moins grosse, oblongue, dégagée du prothorax, front subconvexe, finement caréné entre les antennes, muni entre les yeux de deux calus submédians, peu développés; labre transversal, sub- sinué au milieu; palpes maxillaires assez gros, 2 et.3 articles oblongs, obconiques, 4 de moitié moins long, en cône aigu. — Yeux remar- quablement petits, subarrondis. — Antennes robustes, dépassant un peu le milieu de la longueur du corps, distinctement atténuées vers l'extrémité, 4 article claviforme, 2 de moitié moins long, obco- nique, 3 aussi long que le premier, les suivants diminuant graduel- lement de longueur et d'épaisseur. — Prothorax transversal, moins large que les élytres, bord antérieur droit, les latéraux légèrement arrondis, angles postérieurs aigus, les antérieurs non saillants, le long de la base une très-large dépression, effacée avant d'atteindre aux angles latéraux; écusson triangulaire, à sommet arrondi. — Ely- tres oblongues, ponctuées confusémént, — Prosternum étroit, relevé entre les hanches, à peine dilaté en arrière et reposant sur le mé- sosternum; cavités cotyloïdes ouvertes, — Pattes robustes, cuisses fusiformes, les postérieures dilatées et Sübcanaliculées en dessous; ti- bias subprismatiques triangulaires, très-largement, sillonnés en de- hors, les postérieurs plus longs et munis sous’ l'insertion du tarso d’un petit éperon ; tarses médiocres, terminés par des crochets diva- riqués et largement appéndiculés. La forme des antennes et des tibias caractérise parfaitement ce genre, indépendamment d’autres détails d'organisation qui lui pa- raissent propres; les anteunes sont robustes, grossières, atténuées vers l’extrémité; les tibias sont de forme prismatique, à trois faces, et la face externe est occupée par un sillon plus large que dans au- cun autre genre et résultant de la fusion de deux sillons, puisque le fond est occupé par une légère carène longitudinale, Dans la seule espèce connue, découverte au Mexique, les différences sexuelles sont très-sensibles : chez le mâle, la tète est forte, oblongue, les joues surtout sont dilatées et visibles par le haut ; les antennes sont plus robustes et les articles intermédiaires sont déprimés en dessus ; les pattes paraissent plus fortes ; les élytres sont un peu moins longues et moins larges, toute proportion gardée, car le mâle paraît un peu plus petit que la femelle. CACOSCELIS. CuevroLaT, Des. Cat. 3e éd. p. 113. Tête médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax au moins jus- HALTICITES. 63 qu'au bord postérieur des yeux; front orné de calus très-petits, sub- médians, d’une carinule entre les antennes; labre émarginé à son bord libre; palpes maxillaires courts, 2 et 3 articles subégaux. — Yeux ovalaires-arrondis, assez gros et convexes. — Antennes robustes, filiformes, dépassant faiblement le milieu de la longueur du corps, 1 article allongé, claviforme, 2 obconique, à peine le tiers aussi long, les suivants d'une longueur presque double, subégaux entre eux. — Prothorax transversal, un peu moins large que les élytres, à bord antérieur presque droit, les latéraux légèrement convexes, angles postérieurs très-obtus, presque arrondis, surface inégale, presque tou- jours pourvue d’une dépression basilaire, vague, mal limitée, effacée avant d'atteindre les bords latéraux ou se perdant dans une fossette longitudinale ou oblique; écusson semi-elliptique ou semi-circulaire. — Elytres allongées, à côtés parallèles, largement arrondies en ar- rière, à surface confusément et densément ponctuée. — Prosternum très-étroit, convexe entre les hanches, s'appuyant sur le mésosternum ; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes longues et robustes, cuisses postérieures renflées, médiocres, subdéprimées en dessous; tibias dilatés vers l'extrémité, suboarénés à la face externe; bord externe des deux paires postérieures pourvu, vers l'extrémité tarsale, d'un échancrure plus ou moins profonde et parfois effacée, les postérieurs munis, en outre, d’un éperon en dessous de l’articulation du tarse; celui-ci médiocre, terminé par des crochets divariqués et appendi- culés. Ce genre se compose de belles et grandes espèces, à forme subpa- rallèle, allongée; la tête et le corselet sont ordinairement d’un rouge ferrugineux, les élytres d’un vert ou d’un bleu vifs à reflets métalli- ques, rarement d’un noir bleuâtre; les parties inférieures sont de cette dernière couleur ou d’un jaune fauve. Dans toutes les espèces que nous avons sous les yeux, au nombre d’une dizaine, on observe des traces évidentes d’une dépression basi- laire; ce n’est pas, à proprement parler, un sillon, parce que ses li- mites sont indécises; dans quelques types, elle se perd sur le bord postérieur avant d'atteindre les angles; dans d’autres, arrivée à une certaine distance de ces derniers, elle se recourbe et se dirige en avant en s’affaiblissant; enfin dans une troisième forme, cet dépres- sion est limitée de chaque côté dans une fossette oblongue, vague, dirigée tantôt obliquement, tantôt dans le sens longitudinal. Les antennes varient dans certaines limites : en général, elles me- surent un peu plus de la moitié de la longueur du corps et sont assez épaisses; parfois, elles s'allongent et deviennent un peu plus grêles. * Des différences semblables se remarquent à l'égard de l’échancrure du bord externe des tibias postérieurs et moyens ; dans quelques cas exceptionnels, elle disparait tout-à-fait. De mème que chez les PLEc- EE RS I de tue tt Ole de à ERP re UE UV. ES Msn MS, m2 un “peter. Lo on. : , | 64 PHYTOPHAGES. TROSCELIS, cette échancrure rend le bord externe des tibias angu- Jeux au tiers inférieur. Comme dans plusieurs autres genres de la Sous-Tribu actuelle, les différences sexuelles semblent limitées à la forme du premier article des quatre tarses antérieurs, qui est plus large et plus convexe chez les individus mâles; cependant l'échancrure des tibias parait plus profonde chez ces derniers, et comme elle est sujette à disparaitre, il serait bon de rechercher si cette absence ne se montre pas de préfé- rence chez les femelles. Le genre, composé de 12 à 45 espèces, paraît répandu au Mexique, dans la Colombie, les Guyants, les différentes contrées du Brésil, . dans la Bolivie. CALOSCELIS. H. Crank, Journ. of Entom. 11, p. 408. Tête dirigée en bas, assez dégagée du prothorax. — Antennes grêles, filiformes, article 2 court, 3-10 subégaux entf’eux, — Prothorax trans- versal, subquadrangulaire, aussi large que les élytres, angles anté- œieurs aigus et saillants, bords latéraux marginés, sinués-arrondis; angles postérieurs très-obtus ; surface déclive, marquée d’une dépres- sion obsolète le long de la base; écusson triangulaire. — Elytres courtes, robustes, largement arrondies en arrière, irrégulièrement ponctuées-striées. — Pattes allongées et robustes, cuisses postérieures atteignant à l'extrémité postérieure des élytres; tibias longs ; tarsos insérés à l'extrémité de ces derniers et portant des crochets appen- diculés. Ce genre a été créé par H. Clark pour une seule espèce, rapportée de Para par M. Bates; c’est un insecte de 3 1/2 lignes de longueur, d’un jaune fauve avec les élytres bleues, sa forme est parallèle et robuste. Le principal caractère réside dans la grande longueur des pattes postérieures ; cependant la description tracée par l’auteur an- glais, laisse à désirer; pour juger des affinités de ce type, il aurait dû comparer la structure des tibias à gelle des espèces du genre Ca- cosceLIs ; malheureusement l’échancrure si caractéristique que nous offrent ces dernières, a échappé à l'observation de H. Clark. Nous n'avons pu étudier cette forme générique en nature et la place que nous lui avons assignée n’est pas suffisamment motivée. PELONIA. M. Crank, Journ. of Entom. II, p. 399. Tète oblongue, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front subcaréné entre les antennes, calus indistincts ; labre assez grand, arrondi en avant; palpes maxillaires (rès-faiblement ET joué UT PR Ÿ PT GA OS PP RS ST RS, RS CS Pr D ei eue PE PU Tbgs-S HALTICITES. 65 claviformes, 2 article cylindrique, 3 un peu obconique, 4 plus court et en cône aigu. — Yeux très-gros, brièvement ovalaires, distincte- ment sinués au bord interne. — Antennes grèles, cylindriques, me- surant les deux tiers de la longueur du corps, 4 article allongé, cla- viforme, 2 oblong, 3 un peu plus long, 4 et suivants plus allongés, subégaux entr'eux. — Prothorax transversal, un peu moins large que les élytres à la base, légèrement rétréci de la base au sommet, bord antérieur droit avec les angles obtus, non saillants, bords latéraux à peine convexes, convergents; surface marquée vers la base d'une impression vague, obsolète, large; écusson en triangle. — Elytres oblongues-ovalaires, peu convexes, à bords subparallèles, arrondies en arrière, marginées, à surface très-finement réticulée, mate, par- semée de quelques points très-fins. — Prothorax étroit, cariniforme entre les hanches, prolongé en arrière en une saillie étroite, sub- aiguë, appuyée sur le mésosternum; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes grêles et faibles, tibias non dilatés; cuisses postérieures ren- flées, fusiformes, tibias presque aussi longs que la cuisse, très-faible- ment sillonnés à la face postérieure, les bords du sillon à peine sail- lants, extrémité subarrondie, mucronée; tarses grêles, terminés par des crochets simples. Ce genre a été créé par H. Clark pour de petits insectes mesurant deux lignes de longueur, à formes grêles, délicates, assez vivement colorés et remarquables par l'aspect mat, finement réticulé des ély- tres et du pronotum. Ils sont propres au Brésil. PLECTROTETRA. Bay, Journ. of Entom. I, p. 454. Tête arrondie, dégagée; front subcaréné entre les antennes, sil- lonné transversalement entre les veux; labre subsinué à son bord libre; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconiques, 4 aussi long que les deux précédents réunis, atténué et aigu au sommet. — Yeux subhémisphériques. — Antennes grêles, tiliformes, de la longueur du corps chez le mâle, un peu plus courtes chez la femelle, légèrement différentes dans l’un et dans l’autre. — Prothorax transversal, sub- quadrangulaire, un peu moins large que les élytres, bord antérieur droit, bords latéraux légèrement convexes, arrondis, les angles anté- rieurs et postérieurs spinuliformes; surface peu convexe, marquée très-près du bord postérieur d’un sillon transversal, assez profond, se rapprochant peu à peu de la base sur les côtés et se confondant avec elle avant d'atteindre aux angles postérieurs; écusson assez ‘grand, en triangle. — Elytres oblongues-ovalaires, assez convexes, à côtés subparallèles, striées-ponctuées, les points irrégulièrement gé- minés, les intervalles plus ou moins convexes. — Prosternum étroit, Coléoplères. Tome XI. ÿ 66 PHYTOPHAGES. convexe et cariniforme entre les hanches, abaissé en arrière ; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes grèles ; cuisses postérieures médiocre- ment renflées, fusiformes, déprimées, non canaliculées en dessous ; tibias longs êt grêles, différemment conformés selon les sexes : chez le mâle, tibias des deux ;premières paires subcarénés en dehors, munis, un peu avant l’extrémité, d’une dent saillante, un peu plus faible à la première paire; tibias postérieurs subdéprimés en arrière, les bords ciliés, subdenticulés, son extrémité recourbée et prolongée en un éperon très-robuste et,arqué ; chez la femelle, tibias postérieurs simples, tibias moyens armés au bord extèrne d’une petite dent, les postérieurs non recourbés, simplement terminés par un éperon aigu; tarses allongés et grèles, 1 article subdilaté chez le mâle aux quatre pattes antérieures, 2 assez long, 3 court, élargi, bilob6, 4 terminé par des crochets bifides, la division interne un peu plus courte et recour- bée en dedans. Peu de genres sont mieux caractérisés qué celui-ci. I présente des différences remarquables selon les sexes : ainsi, les antennes du mâle sont au moins aussi longues que le corps, le 1 article est allongé, claviforme, le 2 oblong, les 3, 4, 5, 7 sont légèrement dilatés de la base à l'extrémité et subcomprimés, les derniers sont plus grèles et atténués; chez la femelle, les antennes sont un peu plus courtes que le corps, et les premiers articles ne sont ni renflés, ni comprimés. Dans ce mème sexe, les intervalles des élytres sont relevés en côtes, surtout vers la partie déclive; chez le mâle, les intervalles des stries des élytres sont plans dans leur moitié antérieure, et alternativement relevés en faibles côtes, dans. leur dernière moitié. Les différences sexuelles sont surtout remarquables aux pattes et ont été exposées dans la diagnose. Par ses cavités cotyloïdes antérieures ouvertes, par le sillon basi- laire du pronotum, la ponctuation sériée des élytres, cette coupe générique se rapproche des DiPHAULACA, qui jouissent des mêrnes caractères ; néanmoins la distinction ne présente aucune difficulté ; plusieurs caractères importants, comme la structure bifide des cro- chets, la disposition du sillon du pronotum, la conformation des tibias dans l’un et l’autre sexe, permettent d'établir entre les deux types une démarcation nette et tranchée. Le D' Baly, qui a créé ce genre, n’a décrit qu'une seule espèce, rapportée d'Oaxaca par M. Sallé. Ce type, désigné sous le nom de Plectrotetra Clarki, est très-voisin d’une espèce décrite par Klug (H. rugipennis) et trouvée au Mexique. 0 Lid'mstis.. an. à, conne cr us srl due sde dr 0 dune te E HALTICITES. 67 DISONYCHA. Cagvrozar, Des, Cat. 3e éd. p. 414 (4). Tête médiocre, subtriangulaire, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front à calus peu ou point distincts, con- vexe entre les yeux, non caréné; labre émarginé dans son milieu 5 palpes maxillaires à 2 article allongé, 3 de même longueur, plus for- tement renflé vers l’extrémité, 4 beaucoup plus grêle, de moitié plus court, en cône aigu. —, Yeux oblongs, transversaux. — Antennes subfiliformes, mesurant environ la moitié de la longueur du corps, 4 article claviforme, 2 obeonique, 3 de même forme, du double plus long, 4-5 subégaux, plus grêles et plus longs que 3, les suivants gra- duellement raccourcis. — Pronotum fortement transversal, presque aussi large que les élytres, bord antérieur droit, les latéraux arron- dis, le postérieur. flexueux, angles postérieurs très-obtus, arrondis ; surface marquée vers la base d'une dépression sulciforme, très-lé- gère, effacée avant d’aiteindre les bords latéraux, parfois inappré- ciable; écusson triangulaire. — Elytres allongées, à bords parallèles, confusément ponctuées. — Prosternum étroit, un peu relevé entre les hanches, s'appuyant sur le mésosternum, cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes médiocres, cuisses postérieures renflées, fusiformes, cana- liculées en dessous ; tibias faiblement dilatés vers l'extrémité, plus ou moins distinctement bisillonnés en dehors, les postérieurs plus longs, munis au bout d’un éperon assez long ; tarses grêles et allongés, terminés par des crochets appendiculés. Les espèces de ce genre, très-nombreuses, ont la furme allongée des Cacoscezis, mais la taille est, en général, beaucoup plus petite; les pattes et les antennes sont plus faibles; le caractère distinctif principal réside dans l'absence d'échanerure, dans le type actuel, aux tibias des deux dernières paires. On pourrait encore ajouter que les yeux sont plus allongés, que le front est convexe entre ces organes et non caréné. En y regardant de près, on retrouve presque toujours des traces plus ou moins apparentes d'une dépression basilaire au pronotum ; d’ailleurs, le bord postérieur du prothorax affecte ici une forme que l'on ne retrouve pas dans les autres genres qui manquent tout à fait de sillon transversal; ce bord est coupé obliquement de chaque côté et présente dans son milieu une sinuosité faible, mais d'ordinaire distincte. Le Nouveau-Monde est la patrie des nombreuses espèces de ce genre : elles habitent les Etats-Unis, le Mexique, les Guyanes et dif- férentes contrées du Brésil, jusqu'à Buenos-Ayres. En outre, le Ca- (1) H. Clark, Journ. of Entom, I], p. 401. CR RL 2 5 sn hs nt EE CE A EL TL 8 PHYTOPHAGES: talogue du comte Dejean signale trois espèces au cap de Bonne-Es- pérance et une à Java. Ces dernières nous sont inconnues et nous croyons, saus pouvoir l’affirmer, qu'elles devront être retirées du genre actuel. " CAEPORIS. Desean, Catal. 3° éd. p. 411 (1). Tète petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front à calus distincts, obtusément caréné entre les yeux ; labre sinué à son bord libre; palpes maxillaires à 2 et 3 ar- ticles courts, obconiques, 4 un peu plus grêle ot plus long que le pré- cédent, légèrement renflé dans son milieu, atténué et aigu à l’extré- mité. — Yeux petits, brièvement ovalaires. — Antennes filiformes, dépassant un peu le milieu de la longueur du corps, article 4 clavi- forme, 2 obconique, 3 de mème forme, d’un tiers plus long, 4 le plus grèle et le plus allongé, les suivants subégaux, les moyens légèrement épaissis. — Prothorax transversal, un peu moins large que les ély- tres, subquadrangulaire, bord antérieur droit, les latéraux très-fai- blement convexes, les angles bien marqués et en pointe; surface peu convexe, marquée d’un sillon basilaire profond au milieu, effacé sur les côtés; écusson petit, semi-elliptique. — Elytres allongées, paral- lèles, lisses ou très-irrégulièrement ponctuées-striées. — Prosternum étroit, convexe entre les hanches, dilaté en arrière et abaissé ; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes médiocres, cuisses postérieures assez renflées; tibias grèles, subcylindriques, un peu dilatés à l'extrémité, un éperon terminal aux antérieurs et aux moyens comme aux posté- rieurs; tarses grèles et allongés, terminés par des crochets appendi- culés. Ces caractères ont été tracés en prenant pour type la Caeporis slig- mula de Germar. Ils permettent de reconnaître que ce genre est bien distinct et facilement reconnaissable ; le pronotum est tout différent de celui des Disonvcna, des GacosceLts ; les antennes ont une autre structure, les tibias ne sont pas bisillonnés en dehors, et tous sont terminés par un éperon. Jusqu'à ce moment, ce dernier caractère ne s’est pas encore rencontré, que nous sachions, dans la Sous-Tribu des Halticides; de sorte qu’il permet de distinguer avec certitude le genre actuel parmi ceux de ce mème groupe. Le Catalogue du comte Dejean signale trois espèces, deux ont ëté rencontrées dans les environs de Buenos-Ayres, la troisième appar- tient à l'Amérique boréale, H, Clark a fait connaître deux autres types, l'un du Mexique, l’autre à é16 rapporté, comme les deux premiers, de Buenos-Ayres, (1) H. Clark, Journ, of Entom. Il, p. 398, APHTHONITES. 69 Groure XI. Aphthonites. Corps ovalaire. — Antennes de 11 articles. — Pronotum sans trace de sillon transversal ni de dépression basilaire. — Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes; mésosternum apparent et plus ou moins allongé, — Tibias postérieurs armés d’un éperon simple, à face postérieure convexe ou creusée seulement d’un sillon étroit et peu profond. — Article onguéal non renflé-vésiculeux. Ce groupe renferme six genres, composés de petites espèces, appar- tenant pour la plupart à la Faune européenne. Entre tous les groupes de la division actuelle, caractérisée par des cavités cotyloïdes anté- rieures ouvertes, il se différencie par l'absence complète de sillon transversal à la base du pronotum. Cette note distinctive lui est com- mune avec le groupe des Aspicélites. Pour le distinguer de ces der- nières, il faut recourir à la structure des tibias postérieurs, qui sont subeylindriques dans plusieurs types ou seulement pourvus d'un sil- lon étroit et peu profond dans quelques autres. Dans les Aspicélites, les tibias sont creusés d’un sillon toujours large, profond, continu à peu près de la base à l'extrémité. Les divers genres des Aphthonites peuvent se distinguer l’un de l'autre par les caractères suivants : A. Tarses postérieurs à premier article égalant ou peu s’en faut, la moitié du tibia correspondant. B. Antennes à 4 article toujours plus long que 3. Longitarsus. B’. — 4 — égal à 3. Glyplina. A’. Tarses postérieurs à 1 article mesurant au plus le tiers du tibia. C. Ponctuation des élytres disposée en séries. Batophila. (re _— — confusé. D. Tibias postérieurs déprimés vers l'extrémité, celle-ci éehancrée ou divisée en deux lobes très-courts ; à l'extrémité du lobe externe un court éperon. Aphthona. D’, Tibias postérieurs sans dépression, mais arrondis à l'extrémité et munis d’un éperon placé sous le mi- lieu du rebord terminal. Phyllotreta. LONGITARSUS. LarREelLLe, Fam. Nat. des Ins. 1825, y. 405 (1). Tète oblongue, dégagée ; front pourvu d’une carène aiguë entre (1) Syn. Loncrransus, Redtenbacher, Faun. Austr. 2° éd. p. 940; Fairmaire, Gen, Coleop. Europ. t. IV, p. 21; Kütsch. Wien. Ent, Mon. 1862, 97; Wol- laston, Tus, Mad. p. 447; Journ. of Entom. I, p. 4; Le Conte, Proceed. Acad. Cp. . ÉD Rnn Le. p RE SC ET PT EE PE US LL 70 PHYTOPHAGRS. les antennes, continue et bifide en avant, de calus surantennaires très-petits ; labre tronqué ; palpes maxillaires à 9 article suboylindri- que, 3 obconique, plus long que large au sommet, 4 grêle, en cône aigu, presque aussi long que le précédent. — Yeux médiocres, con- vexes. — Antennes mesurant au moins les deux tiers de la longueur du corps, filiformes, 1 article claviforme, 2 oblong, de moitié plus court, 3 plus grêle que le précédent, à peu près de mème longueur, 4 et suivants subégaux, aussi longs que 2 et 3 réunis. — Prothorax transversal, convexe, bord antérieur droit, ses angles épaissis et oh- tus, bords latéraux un peu convexes, angles postérieurs subarrondis et marqués d’une petite dent; surface régulièrement convexe, sans impression; écusson très-petit, en triangle obtus ou transversal. — Elytres plus larges à la base que le pronotum, convexes, ovalaires, arrondies isolément ou simultanément à l'extrémité, parfois tronquées, à ponctuation confuse, rarement substriée, presque toujours des ailes. — Prosternum étroit, convexe, subdilaté et saillant en arrière des hanches, s'appuyant dans une concavité du mésosternum; cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes médiocres, cuisses postérieures très-ro- bustes, atteignant souvent l'extrémité postérieure des élytres; tibias aussi longs que les cuisses, grèles et assez brusquement dilatés à l'ex- trémité, subsillonnés en arrière, bord externe denticulé et cilié, mu- nis à l'extrémité d’un fort éperon recourbé ; tarses grêles, articulés à l'extrémité des tibias, à 4 article au moins aussi long que la moitié de la jambe, 2 plus court, 3 subarrondi, 4 assez long et terminé par des crochets simples. Les espèces, très-nombreuses dans ce genre, ont le corps ovalaire ou oblong-ovalaire, généralement très-convexe; leur coloration, quoi- que peu variée, est sujette à de grandes variations au point de vue spécifique. Les différences sexuelles résident dans les antennes, qui sont plus fortes et plus longues chez les mâles, dans la structure des tarses an- térieurs dont le premier article, dans le même sexe, est dilaté, semi- ovalaire. Dans sa Monographie, M. Allard a publié les descriptions de 104 espèces appartenant à la Faune européenne, et dans ce nombre sont comprises celles décrites par M. Wollaston et originaires des îles Ca- naries. Le genre a été retrouvé dans l'Amérique du Nord. Le DJ. Le Conte a fait connaître quaire lypes de la Californie, trois du Kansas et du Nouveau-Mexique. Dans son Catalogue, le comte Dejean a ins- crit une espèce du cap de Bonne-Espérance. Enfin, Motschulsky a dé- Nat. So. Phil. 1858 ; Colcop. of, Kansas and East. N.-Mex. p. 26. — Tuvams, Stephens, IL. Brit. Ent. IV 624%; Allard, Monogr. Altis. p. 206. — Tsino- pacTyLA, Chevrolat, Dej. Cat. 3° éd. p. 416; Foudras, Altisides, p, 124; Mots- chulsky, Bull. de Moscou, 1866, t. II, p. 417. + de ei VS + TPS LA 4e SDS TN NP TT TT LOI AFHTHONITES. 74 crit une dizaine de formes nouvelles rapportées de Ceylan, de Java, des Indes orientales (1). OS D Depuis sa création par Latreille, en 1825, le genre actuel a toujours été compris de la même manièré;/s68 lhites n’ont guère varié. Il n’en est pas de même de sa dénomination, Jes noms de Loncrrarsus, de Tayams, de TnopacryLa ont tour à tour été employés, et les auteurs sont encore loin d'être d'accord. Quoique le nom inventé par Latreille ne soit pas irréprochable, nous lui donnons la préférence, d'abord parce qu’il est le plus ancien et par là même consacré par l'usage, ensuite parce qu'il est parfaitement clair. À cet égard, nous sommes d'accord avec un grand nombre d’entomologistes très-distingués, tels que MM. Redtenbacher, L. Fairmaire, J. Le Conte, Wollaston, etc. GLYPTINA. Le Conre, Coleop. of Kansas and East. N.-Mecic. p. 27. Tête légèrement oblongue, dégagée, à front subconvexe, pourvue d'une carène médiocre entre les antennes et de calus très-petits; labre très-court, tronqué; palpes maxillaires subfiliformes, 3 article un peu dilaté au sommet, 4 de même longueur, atténué de la base au sommet, très-aigu. — Yeux convexes, subsinués en dedans. — An- tennes mesurant les deux tiers de la longueur du corps, 1 article renflé, aussi long que les deux suivants réunis, 2 ovalaire-oblong, 3 obconique, de même longueur, les suivants subégaux entre eux, à peine plus longs que 8, les derniers légèrement épaissis. — Prothorax subquadrangulaire, transversal, bord antérieur droit, ses angles ohtus, subtronqués, bords latéraux subarrondis, angles postérieurs obtus; surface sans impression; écusson triangulaire obtus. — Elytres un peu plus larges que le pronotum, ovalaires, convexes, ponctuées- striées. — Prosternum très-étroit, un peu convexe entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes médiocres; cuisses postérieures renflées, fusiformes, tibias sillonnés en arrière, le bord externe du sillon subdenticulé-cilié, et terminé par un éperon grêle; tarses arti- culés à l'extrémité du tibia, 4 article un peu moins long que la moitié de celui-ci, égal aux deux suivants réunis, 2 oblong, 3 subarrondi, 4 armé de crochets simples. Le D' Le Conte considère ce genre, qu'il a créé, comme intermé- diaire entre les genres Lonciransus et Hazrica; il se distingue du dernier par la longueur du premier article des tarses postérieurs et du premier par la structure des antennes dont le 4° article, ainsi que les suivants, est à peine plus long que 3; tandis que cet article est toujours plus long et quelquefois d’une longueur double dans les es- pèces du genre LONGITARSUS. (t) Bulletin de Moscou, 1866, t. IE, p. 417. 4 ai us sd "ais ni 72 PHYTOPHAGES. L’entomologiste américain a fait connaître trois espèces de ce genre nouveau, dont une habite la Californie, les deux autres le Kansas ou le Nouveau-Mexique. APHTHONA. Cuevrozar, DEyean, Cat. 3 6d. p. 415 (4). Tête petite, arrondie, assez dégagée du prothorax; front caréné entre les antennes et pourvu de çalus surantennaires distincts; labre arrondi, où subsinué au milieu; palpes maxillaires à pénultième ar- ticle assez renflé, le dernier plus grêle, en cône aigu. — Yeux ova- laires et assez saillants. — Antennes grêles, subfiliformes, dépassant souvent la moitié de la longueur du corps. — Prothorax subquadran- gulaire, légèrement transversal, bord antérieur droit, les latéraux à peine convexes, surface régulière, sans impression aucune; écusson subtriangulaire, à sommet arrondi. — Elytres oblongues, largement arrondies à l'extrémité, à côtés subparallèles, plus larges à la base que le prothorax, à ponctuation fine et confuse. — Prosternum très- étroit entre les hanches, à peine dilaté en arrière, s'appuyant sur le mésosternum, à cavités cotyloïdes ouvertes. — Pattes postérieures à cuisses médiocrement renflées; tibias dilatés de la base à l'extrémité, à face postérieure plane, ciliée, subdenticulée sur les bords, tronquée et subbilobée à l'extrémité avec un éperon saillant du bord externe; tarses grêles, à 1 article mesurant le tiers du tibia, 2 de moitié moins long, 3 bilobé, 4 terminé par des crochets simples. Les mâles des espèces de ce groupe paraissent se distinguer des femelles par leurs élytres dont l'angle sutural est plus obtus, par leurs antennes plus fortes et par le premier article des tarses faible- ment dilaté. D'après Foudras, le genre actuel est celui qui se rapproche le plus par son facies du genre Harrica, il n’en diffère guère que par l’ab- sence de sillon transversal au pronotum et par la structure du pygi- dium dont le sillon ne présente pas de ligne carénée. Cet observateur distingué ajoute : « Quant aux larves, il est probable qu’elles sont nocturnes et se nourrissent de débris de végétaux : on n’en a pas en- core découvert sur des plantes vivantes, tandis qu’on y rencontre fréquemment celles du genre Havrica. » Il se rapproche également beaucoup du genre Lonciransus, dont il ne s'éloigne que par la longueur relative du premier article des tarses comparée à celle du tibia. 11 se distingue du genre Paycro- (1) Syn. Criocenis, Fabr. Syst. El. 4, p. 466, 87. — GaLenuca, Payk., Faun, Suec. LE, 97, 15.— Arrica, Ojiv. Encyc. méth. 1V, 108, 82, — Harrica (pars), Ilig. Magaz. VI, p.452; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ.t. IV, p. 230; Kuts- chera, Wien. entom. Monats. 1861, 323, — Ararnona, Foudras, Altis. p. 355 ; Allard, Monogr. des Altie. p. 32. ETS APHTHONITES. 73 TRETA par la conformation des tibias postérieurs, dont la face posté- rieure est plane, ciliée sur ses bords, dont l'extrémité est échancrée ou divisée en deux lobes très-courts, l’externe étant armé d'un éperon; tandis que cet éperon, chez les PHyLLOTRETA, se trouve en dessous du milieu du rebord terminal du tibia. La Faune européenne, d’après l’excellente Monographie des Alti- cides, ne renferme pas moins de 38 espèces. Un petit nombre seule- ment de types étrangers à l’Europe se trouvent renseignés dans le Catalogue du comte Dejean : 2 de l'Amérique du Nord, 1 du Sénégal, 3 du cap de Bonne-Espérance. Une nouvelle espèce de cette dernière contrée se trouve décrite dans l'ouvrage du Prof. Boheman (1); Mels- heimer en a décrit une autre de l'Amérique du Nord (2); Motschulsky, trois des Indes orientales (3); le D' Baly, une du Brésil (4). PHYLLOTRETA. Cuevrorar, Des. Cat. 3° éd, p. A5 6). Tète petite, dégagée du prothorax; front pourvu d’une courte ‘carène entre les antennes et de calus à contours souvent effacés ; labre tronqué, subsinué; palpes maxillaires subeylindriques, le der- nier article en cône aigu. — Yeux petits, assez convexes. — Antennes grèles, filiformes, mesurant environ la moitié de la longueur du corps, semblables dans les deux sexes dans la majorité des espèces ; dans quelques types, les 4 et 5 articles dilatés chez les mâles. — Pro- thorax transversal, légèrement rétréci en avant, bord antérieur droit, bords latéraux très-peu convexes, les angles obtus, les antérieurs très-infléchis, surface sans impression aucune; écusson souvent plus large que long, triangulaire à sommet arrondi. — Elytres oblongues- ovalaires, plus ou moins convexes, parfois ovalaires et plus bombées, ou bien allongées et déprimées avec l'extrémité obtuse, confusément ponctuéés. — Prosternum très-étroit entre les hanches, subdilaté en arrière et saillant, laissant les cavités cotyloïdes incomplètes. — Pattes postérieures à cuisses assez fortes, atténuées vers l'extrémité, à tibias à peu près de mème longueur, déprimés sur leurs faces latérales, non sillonnés à leur face postérieure, légèrement dilatés à l'extrémité qui (1) Boheman, Eugen. Resa. Ins. p. 198. (2) Melsheimer, Proceed, Acad, Nat. Sc, Phil, HT. (3) Motschulsky, Etud, entom. VII. (4) Baly, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. II. (5) Syn. Curysomera, Marsh. Entom. Brit, 1, p. 204. — Garenuca, Fabr,. Syst. El. I, 500, 118. — Avrica, Oliv. Encycl. méth. IV, p. 108. — Hactica (pars), Ilig. Magaz. VI, p. 153; Rédtenbacher, Faun. Austr, 2 éd. p. 933; Kütschera, Wien. entom. Monats. 1860, p. 201 ; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. IV, p. 249. — PuayrrorRera, Allard, Monogr. Altic. p. 249. 74 PHYTOPHACES. est arrondie et armée sous le rebord convexe d’un petit éperon; ; tarses à 4 article mesurant le tiers de la longueur du tibia, 2 très- court, 3 bilobé, 4 terminé par des.crochets simples. Ces Halticides sont toutes ou à peu. près, de petité taille, de forme ovalaire-oblongue ou allongée, subdéprimée, de couleur sombre uni- forme ou marquée de bandes longitudinales d’un jaune soufré. Elles sont très-agiles, et vivent pour la plupart aux dépens des plantes de la famille des Crucifères, dont les feuilles, rongées à l’intérieur ou minées par les larves, sont perforées par les insectes parfaits de mil- liers de trous. Les espèces européennes, au nombre de vingt-cinq, sont décrites dans la Monographie de M. Allard. Dejean, dans la dernière édition de son Catalogue, ne signale que trois espèces Ctrangères à l’Europe et originaires de l'Amérique boréale. Boheman a fait connaître trois types nouveaux dans ces derniers temps, une appartient aux îles Manille, les deux autres à Java (1). BATOPHILA. Foupras, Altisides, p. 266 (2). Tête arrondie, enfoncée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front peu convexe, orné d’une fossette obsolète entre les antennes, dépourvu de calus surantennaires bien distincts, labre subarrondi en avant; palpes maxillaires courts, 3 article obconique, 4 aussi long, grêle, acuminé. — Yeux subarrondis, peu convexes. — Antennes mesurant à peine la moitié de la longueur du corps, À ar- ticle oblong, renflé, 2 ovalaire, 3 de même longueur, plus grêle, les suivants subégaux entre eux et au précédent, grossissant progressive- ment jusqu'au dernier qui est ovalaire-acuminé. — Prothorax trans- versal, bord antérieur droit, bords latéraux marginés, subarrondis, les angles obtus, surface convexe, sans aucune impression; écusson très-petit, transversal. — Elytres ovalaires, conyexes, arrondies à l'extrémité, ornées de stries ponctuées, régulières presque jusqu’à l’extrémité; pas d'ailes. — Prosteraum assez large, dilaté en ar- rière, cavités cotyloïdes ouvertes. — Cuisses postérieures robustes, fusiformes; tibias droits, dilatés à l'extrémité et terminés par un éperon, brièvement sillonnés en arrière; tarses à 1 article mesurant le tiers du tibia, aussi long que les trois articles suivants réunis, 4 (1) Boheman, Eugen. Res. Ins. p, 196. (2) Syn. Carysomea, Marsh. Entom. Brit. I, p. 87.— GArERucA, Payk., Faun. Suec. IE, p. 112. — Aparmona, Steph. Man. p. 293; Chevrolat, Dej, Cat. 3° éd. p. 415: — Havrica, Entom. Heft. Il, p. 43; Gyllenh. Ins. Suec, Il, p, 584; Redtenbacher, Faun. Austr. 2° éd, p.933. — Baropuica, Allard, Monogr. Altic, p. 102; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. IV, p. 249. ASPICÉLITES. 75 à peine saillant au-delà du précédent, terminé par des crochets sim- ples. Ce genre a été créé par Foudras pour deux petites espèces euro- péennes qui vivent sur les ronces et qui possèdent un fucies parti- culier, Il est bien caractérisé par la sculpture du front, la dilatation des antennes, la profondeur des stries ponotuées des élytres, la lar- geur et la forme du prosternum. Une troisième espèce, découverte dans les Hautes-Pyrénées, a 616 décrite par M. Allard, dans son excellente Monographie de ce groupe, Groupe XII. Aspicélites. Corps ovalaire, subdéprimé. — Antennes de 41 articles, — Prono- tum sans trace de sillon transversal à la base. — Prosternum à ca- vités cotyloïdes ouvertes; mésosternum apparent et plus ou moins allongé. — Tibias de la dernière paire à face postérieure creusée d'un sillon large et profond, terminés par un éperon simple, — Ar- ticle onguéal non renflé-vésiculeux. Comme on l’a vu, les Aspicélites, quoique d’une taille et d'un facies bien différents, ne se distinguent guère du groupe précédent, les Aphrthonites, que par les dimensions du sillon des tibias postérieurs ; elles s'éloignent davantage des autres groupes ; la diagnose ci-dessus en résume les principaux caractères distinctifs. Ce groupe est entièrement étranger à l'Europe; trois des genres appartiennent à la Faune de l'Amérique méridionale; un quatrième a 6té découvert sur le continent et dans l'archipel Indiens; le dernier est propre aux îles Fiji. Leurs caractères distinctifs sont exposés dans le tableau suivant : A. Antennes plus longues que le corps. Febra. À’. — moins longues que le corps. B. Angles postérieurs du pronotum très-obtus, ar- rondis. Rhopalotuma. B’. Angles postérieurs du pronotum distincts et pointus, C. — antérieurs du pronotum aigus et saillants. Aspicela. CC. — — — obtus. D. Bords latéraux du pronotum largement marginés et dilatés. Asphæra. D’. Bords latéraux du pronotum très-étroitement mar- ginés, E. Prosternum assez large. Sebaethe. EL’, _— très-étroit, hanches presque contiguës. Sphæromelopa, 76 PAYTOPHACES. ASPICELA. Deyean, Cat. 3° 64. p. A11 (1). Tète petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord pos- térieur des yeux; labre subarrondi; palpes maxillaires larges, subcla- viformes, 2 article allongé, 3 moins long, turbiné, 4 de moitié plus court, en cône aigu. — Yeux ovalaires-oblongs, assez convexes, — Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, filiformes, 1 article renflé, 2 court, obconique, 3-6 subégaux, un peu plus longs que le premier, les suivants un peu plus courts, égaux entre eux. — Prothorax transversal, rétréci vers le sommet, bord antérieur échancré en demi-cercle avec les angles antérieurs très-saillants et aigus, bords latéraux presque droits et rétrécis en avant, surface légèrement con- vexe, avec un large sillon peu profond le long de chaque bord la- téral; écusson triangulaire obtus. — Elytres largement ovalaires, leur plus grande largeur au milieu, marginées, surface régulière, ponctuée ou rngueuse; épipleures très-larges et concaves. — Proster- num assez large, relevé et subcaréné longitudinalement entre les hanches, prolongé au-delà et s'appuyant dans une concavité du mésosternum; celui-ci arrondi, subglobuleux entre les hanches moyennes. — Pattes médiocres, cuisses des deux premières paires subfusiformes, tibias légèrement dilatés vers l'extrémité, étroitement sillonnés en dehors, tarses à 4 article triangulaire, atténué à la base, 2 petit, 3 dilaté, bilobé, 4 terminé par des crochets appendiculés. Cuisses postérieures largement fusiformes, tibias longs, légèrement arqués, sillonnés en arrière, le bord externe du sillon sinué, subden- ticulé en deçà du tarse, terminé au-delà par un éperon effilé ; tarses plus grêles que les antérieurs, à 1 article étroit, aussi long que les denx suivants réunis. Cette coupe générique se compose d'espèces remarquables par leur forme régulièrement ovalaire, ou peu s’en faut, par leur grande taille, par leur système de coloration. A la première vue, elles ne se distinguent guère des OEnronyems que par l'absence de dilatation tarsale; cependant en y regardant de près, le prosternum est plus allongé, les épipleures sont plus larges, plus concaves, souvent le mésosternum est renilé, tuberculeux entre les hanches; le métaster- num est fortement bombé dans son milieu; mais ces deux derniers caractères font défaut dans certains types que l’on ne peut distraire du genre actuel. Les différences sexuelles, au moins dans l’Aspicela albo-marginata, sont facilement appréciables; chez le mâle, le premier article des tarses antérieurs est plus dilaté, plus convexe; le dernier segment (1) H. Clark, Journ. of Entom, IL, p. 879. ASPICÉLITES. 77 abdominal, dans son arceau inférieur, est profondément échancré de chaque côté. La science possède la description d'une dizaine d'espèces; quatre ont été décrites par Latreille dans la relation du Voyage d'A. de Humboldt et de Bonpland aux régions équatoriales (1). M. Guérin- Méneville en a fait connaître un même nombre, dans le Catalogue des Insectes Coléoptères recueillis par G. Osculati, pendant son ex- ploration de la région équatoriale sur les bords du Napo et de l’A- mazone (2). Les deux dernières sont dues à H. Clark (3). Les AspiceLzA appartiennent aux contrées les plus chaudes de l'Amérique méridionale; toutes les espèces connues ont été décou- vertes dans la Colombie, dans la Nouvelle-Grenade ; quelques autres, innommées encore, ont été rapportées dans ces derniers temps de la République de l'Equateur. ASPHÆRA. Cuevrozar, Des. Cat. 3e 64. p. 411 (4). Tète petite, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; labre transversal, subsinué à son bord libre; palpes maxillaires subelaviformes. — Yeux ovalaires, assez convexes, portés sur une espèce d’orbite, très-légèrement sinués au bord in- terne. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, fili- formes, 1 article reuflé, 2 oblong, obconique, 3 grêle, aussi long que le premier, 4 le plus allongé, les suivants un peu raccourcis et sub- épaissis. — Prothorax fortement transversal, bord antérieur échancré en demi-cercle, avec les angles antérieurs saillants et obtus, bords la- téraux largement dilatés et arrondis, angles postérieurs également ob- tus; surface légèrement convexe, largement impressionnée le long des bords latéraux; écusson triangulaire, curviligne. — Elytres oblongo- ovalaires, très-étroitement marginées, confusément ponctuées, épi- pleures larges et concaves en avant, brusquement atténuées dans leur milieu. — Prosternum médiocre, aussi élevé que les hanches, un peu prolongé au-delà et s'appuyant sur le mésosternum; celui-ci non renflé-tuberculeux, échancré à son bord postérieur; métasternum à peine bombé. — Pattes médiocres, tibias des deux premières paires subdilatés au bout, largement sillonnés en dehors; tarses terminés par des crochets appendiculés. Cuisses postérieures renflées, fusiformes; tibias assez longs, sillonnés en arrière, le bord externe du sillon à (1) A. de Humb. et Bonp., Recueil d'observations de zoologie et d'anatomie comparée, faites dans un voyage aux tropiques, 1799-1804. Ins. p. 127-304, (2) Verhandlung. Wien. Zool. Bot. Verein, 1855, t. V, p. 573-612. (3) H. Clark, Journ. of Entom. Il, p. 381. (4) H. Clark, Journ, of Entom. II, p. 379, 78 PHYTOPHAGES, peine sinué en dessus du tarse, mucroné au-delà; tarses grêles, à 4 article aussi long que les deux suivants réunis. Le contour dilaté-arrondi des bords latéraux du pronotum permet de distinguer à la première vue ce type des AsPiceLa, chez lesquelles ces mêmes bords sont à peu près droits et rétrécis de la base au sommet; en même temps, les angles antérieurs sont pointus, plus saillants, et les postérieurs sont également aigus, au lieu d’être obtus, comme daus les Aspnœna. Il y a, en outre, d’autres caractères de détails dans la structure des trois arceaux inférieurs de la poi- trine. Les espèces de ce genre, au nombre de quatre et décrites par H. Clark (1. c.), habitent le Brésil et plus spécialement les bords de l’A- mazone supérieure. RHOPALOTOMA. H. Crank, Journ. of Entom. II, p. 394. Tète assez forte, arrondie, dégagée; labre suharrondi; palpes maxil- laires subfiliformes, 2 et 3 articles allongés, subégaux, légèrement dilatés à l’extrémité, 4 grôle, en cône aigu. — Yeux subarrondis, con- vexes. — Antennes mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 1 article très-long, en massue épaisse, 2 oblong, 3 du double plus long, d’un tiers plus court que le premier, les autres subégaux, plus cylindriques. — Prothorax assez grand, un peu transversal, bord an- ‘ térieur droit, les angles un peu saillants, aigus, bords latéraux mar- ginés et réfléchis, subdilatés-arrondis, bord postérieur sinué au milieu; surface irrégulière, un sillon obsolète parallèle au bord antérieur; écusson en triangle obtus au sommet. — Elytres oblongues-ovalaires, régulièrement convexes, angle sutural postérieur en spirale aiguë ; surface fortement ponctuée. — Prosternum assez large, aussi élevé que les hanches, abaissé en arrière. — Pattes assez robustes, tibias des deux premières paires légèrement arqués, dilatés vers l'extrémité, largement sillonnés en dehors; tarses longs et grêles, 4 article aussi long que les trois prêcédents réunis, torminé par des crochets appen- diculés. Cuisses postérieures renflées, fusiformes, tibias prismatiques, longs, et distinctement dilatés vers l'extrémité, profondément sillon- nés en arrière et mucronés à l'extrémité; tarses très-grèles, 4 articie au moins aussi long que les deux suivants réunis. Une seule espèce, originaire de la Nouvelle-Grenade, constitue cette coupe générique. Elle est fortement caractérisée par la structure des antennes et des tarses; par la longueur et la forme prismatique des tibias de la dernière paire. PP. rie” rentrent “mn -e , TPE ee D "NT 2 ASPICÉLITES. 79 SEBAETHE. Baux, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér, t. XIN, p. 438. Tête petite, subtriangulaire, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front étroit, prolongé en avant en un petit museau rétréci, vertical et subconcave, pourvu entre les antennes d’une carène commençant par une saillie tuberculiforme et de calus transversaux distincts; labre convexe, entier; palpes maxillaires cla- viformes, 3 article assez renflé, obconique, 4 plus grêle, de mème longueur, en cône aigu. — Yeux ovalaires, assez convexés, — Anten- nes mesurant les deux tiers de la longueur du corps, grêles, subcy- lindriques, les articles étroitement unis, les moyens un peu plus gros que ceux de la base et de l'extrémité, 1 article elaviforme, 2 oblong, 3 du double plus long, les suivants subégaux, les derniers diminuant graduellement de longueur, sauf le 41 qui est acuminé aigu. — Pro- thorax plus de deux fois aussi large que long, bord antérieur sub- échancré avec ses angles épaissis ét obtus, bords latéraux arrondis, angles postérieurs arrondis; surface sans trace d'impression ; écusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, un peu plus larges que le pronotum, peu convexes et confusément ponctuées. — Prosternum large, dilaté en arrière, base tronquée s'appuyant sur le mésoster- num; cavités cotyloïdes incomplètes. — Pattes médiocres, cuisses moyennes plus fortes que les antérieures, les postérieures renflées, ovalaires, profondément canaliculées en dessous; tibias antérieurs et moyens largement sillonnés en dehors, les postérieurs subarqués, plus longs, à face postérieure sillonnée de la base à l'extrémité, bord ex- terne anguleux en deçà du tarse, cilié et pourvu à l'extrémité d’un éperon court et robuste; tarses à 4 article triangulaire, 2 de moitié plus petit, 3 fortement dilaté, bilobé, 4 terminé par des crochets di- variqués et appendiculés. La Hallica badia, Erichson (1), originaire de Manille, est le type de ce genre créé par le D' Baly. Deux autres types ont été ajoutés depuis, l’un par H. Clark (2), découvert à Pulo-Penang; autre par M. Bates (3), et originaire de l'ile Formose. En comparant un exemplaire du genre Sesagrue, que le D' Baly a bien voulu nous communiquer, et des espèces que nous avons trou- vées dans la Collection du comte de Castelnau, inscrites sous le nom d'Hemryxts, il y a lieu de croire que ce dernier correspond au genre créé par l'Entomologiste anglais. Ce type semble représenter sur le continent indien et dans les îles (4) Erichson, Nov. Aota Acad. Leop. Carol. XVI, Supplém. 1, 1834, p. 274. (2) H. Clark, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XV, p. 147. (3) Bates, Proceed, zool. Soc, of Lond. 1866, p. 355. d'u AT ns! + 4 - D, 178 PHYTOPHAGES. transversal, subdilaté au sommet, rétréci vers la base, bord antérieur échancré, avec ses angles aigus et assez saillants; bords latéraux sub- dilatés-arrondis en avant, surfuce légèrement convexe, obsolètement impressionnée de chaque côté écusson oblong, arrondi au sommet. — Elytres oblongues, ovalaires, à bords latéraux marginés subparal- lèles, régulièrement arrondies en arrière, à surface convexe, impres- sionnée en avant du milieu, confusément, ponctuée, à épipleures étroites, planes, longues. — Prosternum effacé entre les hanches, à cavités cotyloïdes ouvertes; métasternum à parapleures larges, sil- lonnées longitudinalement, obtuses en arrière.—Pattes robustes, tibias longs, suboylindriques, mucronés, 1 article des tarses un peu moins long que les deux suivants réunis; crochets bifides. Nous n’avons vu que des individus mâles de ce genre; ils présen- tent des antennes réellement bizarres, de plus le dernier segment ab- dominal est développé, son bord postérieur porte une double échan- crure et sa surface est occupée par trois fossettes, une médiane plus profonde, deux latérales plus petites. Les espèces, au nombre de trois, ont été découvertes dans le Né- paul et dans les Indes orientales. GrouPE XI, Mimastrites. Corps oblong ou ovaluire, glabre. — Antennes grêles, filiformes. — Elytres munies d’épipleures plus ou moins prolongées. — Proster- num à cavités cotyloïdes ouvertes. — Tibias inermes. — Tarses pos- térieurs à 4 article égal aux deux suivants réunis ou moins long. — Crochets appendiculés. Ce groupe se compose seulement de trois genres qui possèdent en commun les caractères énoncés ci-dessus, mais qui, en réalité, se ressemblent peu par leur forme générale. Parmi les groupes qui ont les cavités cotyloïdes antérieures ouvertes, des épipleures prolongées et des crochets appendiculés, le groupe actuel se reconnaît facilement par ses tibias inermes et ses antennes filiformes, régulières. Deux de ces genres ont été découverts aux Indes orientales, le troi- sième aux Nouvelles-Hébrides; les caractères suivants les différen- cient les uns des autres : A. Antennes à 3 article beaucoup plus long que 4. Surda. A. — à 3 article plus court que 4, B. Pronotum peu convexe, impressionné. Mimastra. B’, — convexe, sans trace d'impression, Cneorane. pe cet Pantone cat D Ge Caumont ar eo de ie Un MIMASTRITES. 179 CNEORANE. BaLy, Entom. Monthly Magaz. I, p. 97. Tète petite, oblongue, dégagée du prothorax, front sillonné entre les yeux, caréné entre les antennes ; labre grand, subémarginé; pal- pes maxillaires à 2 et 3 articles très-allongés, obconiques, le dernier à peine le tiers en longueur du précédent, plus grêle et en cône aigu. — Yeux subovalaires, assez convexes. — Antennes filiformes, mesu- rant les deux tiers de la longueur du corps, article 4 claviforme, 2 très-court, 3 mesurant les deux tiers du premier, un peu moins long que 4; celui-ci et les suivants subégaux. — Prothorax un peu plus large que long, bord antérieur droit, les latéraux et le postérieur ar- rondis, angles postérieurs spinuliformes, surface régulièrement et fortement convexe; écusson semi-elliptique. — Elytres oblongues- ovalaires, subdilatées vers l’extrémité et très-obtuses en arrière, à surface confusément ponctuée, obsolètement impressionnée vers la partie discoïdale; épipleures planes et longuos. —: Prosternum effacé entre les hanches, à cavités cotyloïdes ouvertes ; parapleures du méta- sternum médiocres, planes, coupées obliquement en arrière. — Pattes grèles, tibias subcylindriques, inermes, tarses postérieurs à 4 article aussi long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés et subdivariqués. L'exemplaire d’après lequel nous avons donné cette caractéris- tique, nous a été obligeamment communiqué par M. le D' Baly; il répond aux caractères du genre et de l'espèce tracés par l’auteur an- glais, sauf en deux points : quelques légères différences dans la lon- gueur relative des articles des antennes et dans la structure des ti- bias. M. Baly les signale comme mucronés à l'extrémité; nous avons vainement recherché ce caractère sur les deux exemplaires que nous avons sous les yeux; il est vrai que ce sont deux femelles, au moins nous les admettons comme telles, et il n’est pas impossible que chez le mâle seulement les tibias soient mucronés, ainsi que nous l'avons déjà observé chez les Mesoponra. Quoi qu'il en soit, nous attirons sur ce point l'attention du D' Baly. On ne connaît qu’une espèce rapportée du Thibet et des Indes orientales. MIMASTRA, Bauy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 232. Tête petite, arrondie, dégagée du prothorax; front peu convexe, obtusément relevé entre les antennes; labre entier; palpes maxil- laires à 2 et 3 articles allongés, subégaux, le 3 un peu plus gros que 2, le dernier plus grêle, en cône aigu, mesurant les deux tiers du précédent. — Yeux médiocres, subhémisphériques. — Antennes très- ntot ee ms nie à... tit... x mé Le ce RE 2 Ctléem “mt se 180 PHYTOPHAGES, grèles, filiformes, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, article 4 très-allongé, claviforme, 9 oblong, 3 du double plus long, égalant les deux tiers du premier, les suivants plus longs, subégaux entre eux. — Prothorex subquadrangulaire, d'un tiers plus long que large, bords antérieur et postérieur subparallèles, les latéraux flexueux, anguleux, les angles marqués et surmontés chacun d’un tubercule pilifère, surface presque plane, impressionnée; écusson semi-ellip- tique. — Elytres oblongues, ovalaires, dilatées en arrière et très- obtuses, marginées latéralement, à surface déprimée, subponctuée- rugueuse; épipleures étroites, prolongées. — Prosternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métasternales grandes, planes, tronquées obliquement en arrière. — Pattes longues et grèles, tibias subeylindriques, inermes, tarses postérieurs à 1 ar- ticle aussi long que les deux suivants réunis ; crochets appendiculés et divariqués. A Ce genre a été créé pour un petit insecte originaire des Indes orientales; il est surtout remarquable par sa forme déprimée. SARDA. Bacy, Entom. Monthly Mag. NL, p. 101. Tête petite, arrondie, dégagée du prothorax, front convexe, sil- lonné entre les antennes ; labre court, échancré; palpes maxillaires à dernier article épais, oblong, largement tronqué. — Yeux subhémi- sphériques. — Antennes très-grèles, filiformes, plus longues que le corps, article 1 claviforme, 2 très-court, obsonique, 3 très-allongé, plus long que les deux précédents réunis et pius long que chacun des suivants, les 9 et 10 très-courts. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur subémarginé, bords latéraux droits, angu- jeux vers la base, surface peu convexe; écusson atténué et très-obtus au sommet. — Elytres oblongues-ovalaires, peu convexes, à bord latéral très-large, relevé et formant une gouttière, presque jusqu’à l'angle sutural acuminé; épipleures larges et subconcaves en avant, brusquement effacées au tiers antérieur. — Prosternum séparant im- parfaitement les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métasternales très-grandes et larges à la base, arrondies à l'extrémité. — Pattes médiocres, tibias flexueux, inermes, subbisillonnés èn de- hors; tarses postérieurs à 4 article plus court que dans les deux sui- vants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Ainsi que le fait remarquer le D' Baly, ce genre est voisin des Aporium, il s’en rapproche par ses antennes, par sa forme briève- ment ovalaire, et surtout par la conformation des épipleures des ély- tres; il s'en distingue facilement par les crochets appendiculés. M. Baly n’a décrit qu'une seule espèce, indiquée des Nouvelles- Hébrides. RE ge à non M on Or" ei bd RL ns) À 7 1 ot 0 dt PE CEROPHYSITES. 48t Groupe X. Cerophysites. Corps allongé, faible, glabre. — Antennes anormales. — Elytres pourvues d'épipleures prolongées jusqu’à l'angle latéral postérieur. — Pronotum à cavités cotyloïdes ouvertes. — Tibias inermes; tarses à 4 article égal en longueur aux deux suivants réunis; crochets ap- peudiculés. Ces insectes ont la forme allongée, la nature délicate des Lupérites. Ils ne doivent pas en être éloignés dans l’ordre systématique; néan- moins, ils s’en distinguent par leurs antennes anormales et par la lon- gueur du 4® article des tarses postérieurs, qui est moindre que celle des trois articles suivants réunis. Les deux types, propres à l’Asie, sont faciles à reconnaître. A. Antennes à 6 et 7 articles renflés. Cerophysa. A. — 5 et 6 articles renflés, Œdicerus, CEROPHYSA. CuevrozaT, Dsyean, Caf. 3e éd. p. 403 (1). Tête médiocre, plus ou moins dégagée du prothorax; front subcon- vexe, muni d'une carène tranchante entre les antennes; labre tron- qué en avant; palpes maxillaires claviformes, 3 article très-gros, ob- conique, 4 de moitié moins long, un peu plus grêle, en cône subobtus. — Yeux très-développés, subhémisphériques. — Antennes anormales, courtes et mesurant à peine la moitié de la longueur du corps, 1 ar- ticle médiocre, subelaviforme, 2-5 très-courts, plus larges que longs, subégaux, croissant peu à peu en largeur, 6-7 très-gros, difformes, 8-11 oblongs, subcylindriques, le dernier en ovale allongé. — Pro- thorax subquadrangulaire, légèrement transversal, bords antérieurs et postérieurs droits, les latéraux légèrement arrondis, angles peu marqués; surface convexe, ornée d'un sillon transversal obsolète sur les côtés et au milieu; écusson en triangle à sommet très-obtus. — Elytres oblongues-allongées, à côtés parallèles, régulièrement con- vexes, à ponctuation fine et confuse; épipleures longues, effacées à l'angle latéral externe. — Prosternum nul entre les hanches ; cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métathoraciques, rétrécies en arrière et obliquement tronquées à l’extrémité. — Pattes longues et grèles; tibias subeylindriques, inermes; tarses postérieurs à 4 article de la longueur des deux suivants réunis; crochets appendiculés. La Galeruca nodicornis de Wiedeman a servi de type à M. Chevro- (1) Chevrolat, D'Orbigny, Diet. Hist. Natur. t. IL, p. 339. — Gazenuca, Wie- deman, Zool. Mag. t. IL, p. 78 à 120, 482" PHYTOPHAGES. lat pour la création de ce genre. Il est parfaitement caractérisé par la structure bizarre des antennes; tous les articles, sauf les 6 et 7, sont très-réduits, surtout les premiers, et moins développés que d’ha- bitude; par contre, les 6 et 7 sont énormes, le premier de ceux-ci est ovalaire tronqué, le second est plus long et marqué à son bord interne d’une carène tranchante et flexueuse. Il est probable que cette con- formation est l'apanage du sexe mâle; ce n’est cependant qu’uné pré- somption , ce sexe étant le seul que nous ayons vu. Jusque mainte- nant une seule espèce est connue. OEDICERUS. Korran et Renrenpacuer, Kaschmir von Hügel, t. IV, p. 556 (1). Tête petite, triangulaire; labre subquadrangulaire, arrondi en avant; mandibules robustes, cornées, concaves en dedans, dentées à l'extrémité; mâchoires pourvues de deux lobes membraneux, ciliés, l’interne plus court; palpes maxillaires de 4 articles, 3 plus long que les deux premiers réunis, 4 court, acuminé; menton transversal, lan- guette subémarginée en avant, palpes de 3 articles, le dernier ova- laire. — Yeux développés. — Antennes mesurant la moitié de la lon- gueur du corps, 4 article oblong, ovalaire, 2-4 courts, obconiques, 5-6 difformes, très-développés, les suivants subeylindriques allongés, le dernier atténué. — Prothorax subquadrangulaire, transversal, un peu rétréci vers la base, angles postérieurs arrondis, les antérieurs obtus ; surface munie au milieu d’un sillon transversal ; écusson trian- gulaire. — Elytres oblongues-allongées, subparallèles, obsolètement ruguëuses. — Pattes grêles, 3 article des tarses bilobé; crochets ap- pendiculés. Cette description que nous avons tracée d'après celle de MM. Kollar et Redtenbacher, et complétée par les bonnes figures qu'ils ont don- nées, ne peut laisser aucun doute dans l'esprit sur les affinités qui existent entre ce type et celui du genre CeropaysA. La plus grande différence réside dans les antennes dont les 5 et 6 articles sont renflés, tandis"que chez les CeropaysA, le renflement porte sur les 6 et 7 ar- ticles. Deux espèces sont connues, l’une a été découverte au Kaschmir, l’autre, décrite par H. Clark, a 6t6 trouvée à Pulo-Penang. GRouPE XI. Apophylites. Corps allongé, subparallèle, glabre. — Elytres à épipleures prolon- gées aux deux tiers de la longueur. — Pronotum à cavités cotyloïdes ouvertes. — Tibias antérieurs et intermédiaires mucronés, les posté- rieurs inermes. — Tarses à 1 article presque de la longueur des deux suivants réunis ; crochets appendiculés, (4) H. Clork, Ann. and Mag, of Nat. Hist, 3° Sér, t. XV, p. 146. - she Se ée ccshesnt cefrouhe né mrncien E UT ah dom < one ne APOPHYLIITES. 183 Le type de ce groupe, formé du seul genre ApoPayziA, à la forme oblongue des Galérucites, mais le corps est tout à fait glabre, les ti- bias, au moins en partie, sont mucronés, les crochets des tarses sont appendiculés, et surtout les cavités cotyloïdes sont ouvertes ; tous ca- ractères qui ne conviennent pas au groupe des Galérucites. Les différentes espèces ont été rencontrées sur la côte occidentale de l'Afrique et dans la Cafrerie. Un seul genre : APOPHYLIA. APOPHYLIA. Cuevrorar, Des, Cat. 3° 6d. p. 406 (4). Tète médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax au moins jus- qu'au bord postérieur des yeux; front peu convexe, subcaréné entre les antennes; Jabre court, subentier; palpes maxillaires à 2 et 3 arti- cles courts, obconiques, 4 presque aussi long que les deux précédents réunis, atténué de la base au sommet et aigu. — Yeux médiocres, ovalaires, -— Antennes filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 1 article gros, claviforme, arqué, 2 oblong, 3 d'un tiers plus long, 4 le plus long, les suivants un peu plus courts et subégaux entre eux. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, bord an- térieur droit, les latéraux dilatés-arrondis, le postérieur également arrondi, les angles peu distincts; surface convexe, sans impression ; écusson petit, en triangle. — Elytres allongées, subparallèles, surface régulière, confusément ponctuée, épipleures larges en avant, atté- nuées et prolongées aux deux tiers de la longueur. — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métasternales médiocres, atténuées et subtronquées. — Pattes médio- cres, tibias subeylindriques, ceux des deux premières paires mucro- nés à l'extrémité; tarses postérieurs à À article presque aussi long que les trois suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. L'Apophylia smaragdina Dej. nous a servi de type pour la descrip- tion de ce genre. Il se compose de petits insectes de forme allongée, parallèle, subdéprimée, à coloration vive et a te On les ren- contre au Gabon et au cap de Bonne-Espérance. C'est jusqu'à ve mo- ment le seul genre qui possède ce caractère d’avoir des tibias mucro- nés aux deux paires antérieures seulement. Ce genre avait été indiqué par M. Chevrolat et inscrit dans le Cata- logue du comte Dejean. Il a été ensuite très-brièvement décrit, sur les renseignements de M. Chevrolat, dans le t. Il, p. 31 du Diction- naire d'histoire naturelle, publié sous la direction de M. C. D'Orbi- gny. (4) Thomson, Archiv. entom. IL, p. 395. RS, 0 LD ve ee te — pan, mt à à nt 0 be TE ee . . 184 PHYTOPHAGRS. GROUPE II. Soelidites, Corps allongé, parallèle, subdéprimé. — Elytres à épipleures pro- longées en arrière jusqu'à l'angle sutural. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes. — Tibias inermes. — Tarses postérieurs à 4 ar- ticle aussi long que les 3 suivants réunis; crochets appendiculés. Ce groupe ne renferme que deux genres, l’un appartient à la faune du Guatemala, l’autre à celle de la Colombie. Ce sont des types re- marquables et bien distincts : A. Antennes à 3 article beaucoup plus long que 2. Scelida. A, — à2et3 articles subégaux. Chthoneis. SCELIDA. Tête assez grosse et dégagée du prothorax; front caréné entre les antennes; labre subentier; palpes allongés, subfiliformes, 2 et 3 ar- ticles allongés, légèrement obconiques, 4 un peu plus court que le précédent et atténué vers le sommet. — Yeux subarrondis, très-con- vexes. — Antennes grêles, filiformes, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 1 article médiocre, légèrement dilaté, 2 très-court, 3 d’une longueur triple, 4 et suivants semblables entre eux, un peu plus longs que 3. — Prothorax quadrangulaire, presque aussi long que large, notablement plus étroit que les élytres, bord antérieur droit, bords latéraux sabdilatés au milieu, rétrécis vers la base; sur- face à peine convexe, sans impression marquée; écusson petit; en triangle obtus au sommet. — Elytres allongées, subparallèles, peu convexes, à surface très-densément ponctuée-rugueuse; épipleures étroites, prolongées presque jusqu’à l'angle latéral postérieur, — Pro- sternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes; para- pleures métasternales très-longues, parallèles. — Pattes grêles et très-allongées, cuisses postérieures atteignant presque l'extrémité des élytres; tibias subcylindriques, inermes; tarses postérieurs à 4 article à peu près aussi long que les trois suivants réunis, 2 un peu plus long que 3, celui-ci bilobé, 4 terminé par des crochets appendiculés. Cette Galérucide est l’une des formes les plus élégantes de Ja tribu entière. Elle est originaire du Guatemala. Comme type générique, elle est bien caractérisée par sa forme générale, par son peu de con- vexité, par la gracilité et la longueur des pattes et des antennes. Son pronotum est tout à fait caractéristique, il est à peine convexe et ré- tréci vers la base. Le genre ScezinA doit former un type spécial. Il est facile à distinguer des Lupérites par ses tibias inermes. Nous ne con- naissons qu'une seule espèce (1). (1) Scelida elegans. — Elongata, subdepressa, nitida, rufo-flava; antennarum LUPÉRITES. 485 CHTHONEIS. Bazv, Entom. Monthly Mag. 1, p. 185. Tète petite, triangulaire, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front obtusément caréné entre les antennes; labre grand, subentier; palpes maxillaires à pénultième article ren- flé, obconique, le dernier de même longueur, en cône aigu. — Yeux très-gros, très-convexes, ovalaires. — Antennes filiformes, plus lon- gues que le corps, article 4 renflé, 2 et 3 courts, subégaux, 4 et sui- vants légèrement comprimés, la longueur de chacun égalant celle des trois premiers pris ensemble. — Prothorax subquadrangulaire, presque deux fois aussi large que long, bords latéraux marginés, sub- anguleux au milieu, tous les angles épaissis et chacun surmonté d’un tubercule pilifère; écusson en triangle obtus au sommet. — Elytres allongées, parallèles, confusément ponctuées ; épipleures larges, sub- concaves, regardant en dehors et atteignant presque l’angle sutural. — Prosternum très-étroit, très-saillant et presque aussi élevé que les hanches; cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures métasternales très-longues, subparallèles. — Pattes grèles, allongées; tibias subey- lindriques, inermes; tarses à premier article aussi long que les deux suivants aux deux paires antérieures, notablement plus long à la paire postérieure ; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre, dont les affinités sont difficiles à reconnaître, a &ié créé pour un petit insecte découvert en Colombie. Il a la forme grêle et allongée des Luperus, mais ses antennes à articles subcomprimés et ses tibias inermes le différencient de ce genre. GROUPE XAII. Lupérites. Corps grèle, allongé, parallèle ou subovalaire. — Antennes très- longues et très-ténues, rarement épaissies au milieu. — Elytres à épipleures bien marquées, plus ou moins allongées. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes en arrière. — Tibias le plus souvent mu- cronés. — Tarses postérieurs à 1 article aussi long ou plus long que les 3 suivants réunis. — Crochets appendiculés. Ces Galérucides sont de petite taille et d'une contexture très-déli- cate ; les antennes sont ordinairement de la lougueur du corps, très- ténues, filiformes, rarement plus épaisses, leurs articles sont faible- ment unis les uns aux autres; leurs pattes sont très-longues et grêles. Cet allongement est surtout remarquable aux tarses postérieurs où le apice et tarsis infuscatis ; elytris densissimi ot fortiter punctatis, viridi-cæruleis. — Long. 43 mill. 186 PHYTOPHAGES. premier article dépasse toujours la longueur des deux suivants réunis, quelquefois des trois et même davantage. Les Indes orientales ont fourni à la science de nombreux types gé- nériques et spécifiques de ce groupe. Le genre Lurenus seul paraît avoir des représentants dans toutes les parties du monde. Les genres se distinguent l’un de l’autre par les caractères suivants : À. Antennes distinctement dilatées au milieu. Arcastes. A. — filiformes. B, Tous les tibias mucronés. C: Tarses postérieurs à 2 et 3 articles subégaux en longueur, D. Premier article des tarses postérieurs beaucoup plus long que les trois suivants réunis. Luperodes. D’. Premier article des tarses postérieurs de la longueur des trois suivants réunis. Astena. C’. Tarses postérieurs à 2 article du double plus long que 3. /phidea. B’. Tibias postérieurs seulement mucronés. E. Tarses à 1 article moins long que les 3 suivants réunis. Luperus. E’. — à 1 article plus long que les 3 suivants réunis. F. Antennes à 3 et 4 articles subégaux. Alopena. EF. — à 4 article plus long que 2 et 3 réunis. Nadrana. LUPERUS. Georrroy, Histoire des Insectes, t. 1, p. 230 (1). Tète petite, plus large que longue par la saillie des yeux, dégagée du prothorax; front peu convexe, sillonné transversalement entre les yeux, subcaréné entre les antennes; labre court, entier; palpes maxil- laires à 2 et 3 articles assez gros, obconiques, 4 plus long et plus grêle que le précédent, atténué et aigu. — Yeux très-gros, hémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, aussi longues que le corps chez les femelles, plus longues chez les mâles, article À assez court, renflé, 2 variable, tantôt presque égal à 3, tantôt beaucoup plus court, 4 et suivants plus allongés et subégaux entre eux. — Prothorax subqua- drangulaire, transversal ou carré, bord antérieur droit, les latéraux subarqués, les angles petits, spinuliformes, surface peu convexe; écusson en triangle à sommet obtus. — Elytres oblongues, à côtés subparallèles, régulièrement convexes, confusément ponctuées, angle suturul postérieur arrondi; épipleures étroites, prolongées en arrière jusqu’à l'angle latéral-postérieur. — Prosternum nul, cavités coty- (1) Syn. Curysomgca, Linn. Syst. Nat. IT, 604. — Criocenis, Fabr, Mant. I, 461, 54; Syst. EL. I, p. 461, 55. — Lurenus, Dej. Catal. 3 6d. p. 406 ; Redten- bacher, Faun. Austr, 2 éd. p.931 ; Joaunis, Abeille, t. ILL, p. 1 ; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. t. IV, p. 241. — Cazomicnus, Steph. Il, Brit, Ent. 4831 ; Redt,. Faun, Austr, 2 6d. p. 931. IE: 243 SE EN TT à Re lS- + —-CO 4 se . ” + LUPÉRITES. 187 loïdes ouvertes; parapleures métasternales étroites, atténuées, échan- crées à l’extrémité. — Pattes longues et grêles, tibias subeylindriques, les postérieurs mucronés; tarses postérieurs à 4 article plus long que les deux suivants réunis, ceux-ci subégaux; crochets appendiculés et divariqués. Les Luperus sont de petits insectes qui tirent leur nom de leur de- marche traînante, de leurs mouvements lents ; leur forme est allon- gée, leurs téguments mous. Comme caractère sexuel, on a signalé la longueur relative des antennes, plus longues que le corps chez le mâle et un peu plus courtes chez la femelle. En outre, chez le premier, le dernier segment abdominal est tronqué et impressionné. En réalité, on ne connaît rien des états primitifs de ces insectes, quoiqu'ils soient très-répandus et en général assez communs. Les ca- ractères de la larve exposés par Geoffroy s'appliquent à la plupart des larves des Galérucides, en supposant que la détermination de Geoffroy soit exacte. Cette description a été simplement reproduite par M. Che- vrolat dans le Dictionnaire d'Histoire naturelle de D'Orbigny, et par M. de Joannis dans la Monographie des Galérucides d'Europe, publiée dans le t. III de l'Abeille. Ratzeburg, de son côté, a donné quelques renseignements sur la ponte et les ravages des larves ; mais il fait ses réserves quant à l’exac- titude des observations qui lui ont été communiquées. Comme nous l’avons dit, nous ne connaissons rien de précis. Cependant, comme on rencontre certaines espèces sur des arbrisseaux de la Famille des Amentacées, d’autres sur des conifères, il serait assez intéressant de connaître les mœurs des larves et leur genre de nourriture. Le genre est très-riche en espèces et la science possède une soixan- taine de descriptions. M. de Joannis, dans sa Monographie, signale 41 types recueillis en Europe, dans le nord de l’Afrique, dans la Sibé- rie. M. J. Le Conte en a décrit une dizaine des contrées occidentales de l'Amérique du Nord. Enfin différents auteurs ont fait connaître des espèces de la Polynésie, des Indes orientales, de la Nouvelle-Calédo- nie, du Gabon, de Ténériffe. Stephens avait formé un genre spécial (CazomIcRuS) pour les es- pèces chez lesquelles le 2 article des antennes est peu différent en longueur du 3, réservant le nom de Luperus pour celles où ces ar- ticles sont très-différents. Cette distinction n'a pas été admise, parce que l’organisation générale ne paraît pas différer dans les unes et dans les autres. LUPERODES. MorscuuLsky, Etudes entom. 1858, p. 102 (1). Tète médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord (1) Motschulsky, Schrenk’s Reis. in Am. Land. p, 232. sg ho is ST PL OT ST (TS SUR 188 PHYTOPHAGES. postérieur des yeux; front peu convexe, sillonné transversalement entre les yeux, subcaréné entre les antennes; palpes maxillaires à 2 et 3 articles subégaux, renflés, obconiques, le dernier plus grèle, un peu plus long, en cône subaigu. — Yeux très-gros, subovalaires et convexes. — Antennes grêles, filiformes, mesurant environ la lon- gueur du corps, À article allongé, claviforme, 2 court, 3 presque du double plus long, 4 et suivants subégaux, chacun à peu près égal à 2 et 3 réuuis. — Prothorax transversal, presque deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, bords latéraux et postérieur subar- rondis, les angles obtus, les antérieurs épaissis, les postérieurs indi- qués par une spinule saillante, à surface convexe, non impressionnée, écusson en triangle subéquilatéral. — Elytres oblongues, ovalaires, étroitement marginées, à surface régulièrement convexe, confusément ponctuée; épipleures assez larges, planes, prolongées en arrière. — Prosternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes ; parapleures métasternales grandes, planes, tronquées obliquement en arrière. — Pattes médiocres, tibias subeylindriques, mucronés, les pos- térieuxs plus longuement; tarses postérieurs à 1 article plus long que les trois suivants réunis, les 2 et 3 subégaux en longueur; crochets appendiculés et divariqués. La longueur relative des premiers articles des tarses distingue ce genre des Luperus, en mème temps la forme est plus robuste, moins parallèle et tous les tibias sont mucronés; seulement l’épine est plus faible aux deux paires antérieures. Les tarses postérieurs ont aussi une structure différente, toute proportion gardée, le prenuer article est beaucoup plus long. Ces mêmes tarses différencient les LuPERODES des IPHip£A, parce que dans ce dernier type, le dernier article est du double plus long que le troisième, tandis que chez les LUPERODES ces deux articles sont à peu près également longs. Motschulsky, qui a créé ce genre, a fait connaître une dizaine d'espèces appartenant à la Daourie et aux rives du fleuve Amour d'une part, et aux Indes orientales, à Ceylan d'autre part. IPHIDEA. Bazy, Entom. Monthly Mag. XL, p. 127. Tète petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front peu convexe, plan entre les antennes ; labre court, subquadrangulaire, entier; palpes maxillaires à pénul- tième article gros, obconique, le dernier plus grêle, en cône aigu. — Yeux médiocres, peu convexes. — Antennes grèles, filiformes, presque aussi longues que le corps, article 4 grand, claviforme, 2 me- surant à peine la moitié &u premier, 3 un plus court que 4, celui-ci et les suivants subégaux, — Prothorax presque deux fois aussi large LUPÉRITES. 189 que long, bord antérieur droit, les latéraux subarqués, le postérieur subsinué au milieu, les angles postérieurs très-obtus, les antérieurs mieux marqués et surmontés chacun d'un tubercule pilifère; surface convexe, sans impression; écusson en triangle équilatéral, — Elytres oblongues, régulièrement convexes, éparsément ponctuées, isolé- ment subarrondies à l'extrémité; épipleures larges et planes en avant, atténuées au tiers antérieur et atteignant en se rétrécissant au-delà du milieu des élytres. — Prosternum effacé entre les hanches, à ca- vités cotyloïdes incomplètes; parapleures du métasternum médiocres, atténuées et obtuses. — Pattes longues et grêles ; tibias cylindriques, longuement mucronés; tarses postérieurs à 4 article distinctement plus long que les trois suivants réunis, le 2 du double plus long que le suivant ; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre a été créé par le D' Baly pour une petite Galérucide du Japon, qui seule le constitue jusqu'à ce jour. La longueur relative des articles du tarse postérieur établit la différence entre ce genre et les Lurenopes ; chez ces derniers, les 2 et 3 articles sont subégaux; chez les Ipminea, le 2 article est du double plus long que le suivant. ALOPENA. Bay, Transact. ent. Soc. of Lond. 8° Sér. t. II, p. 239. Tête arrondie, dégagée du prothorax, front peu convexe, un peu relevé entre les antennes, sans être caréné; labre grand, très-large, subentier; palpes maxillaires à pénultième article très-gros, obco- nique, le dernier de même longueur, en cône subaigu. — Yeux très- gros, subhémisphériques. — Antennes excessivement grèles, plus lon- gues que le corps, 1 article à peine épaissi, 2 globuleux, 3 et 4 subégaux , de la longueur du premier, les suivants plus allongés et légèrement arqués, le dernier plus court, acuminé. — Prothorax sub- quadrangulaire, un peu plus large que long, rétréci vers la base, bord antérieur droit, les angles obtus; surface peu convexe, obsolètement bi-impressionnée; écusson en triangle, à sommet obtus. — Elytres oblongues, ovalaires, subparallèles, convexes, étroitement marginées, confusément ponctuées; épipleures larges et subconcaves dans leur moitié antérieure, effacées insensiblement au-delà. — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures du métasternum larges, tronquées en arrière, — Pattes grèles, tibias subeylindriques, les postérieurs mucronés; tarses de la dernière paire à 1 article beaucoup plus long que les trois suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre a été créé par le D' Baly pour une petite Galérueide de 3 à 4 millimètres de longueur, découverte à la Nouvelle-Guinée. Les épipleures des élytres rappellent un peu celles des Adoriites; elles + CT CUT ”,t4 née one En VS Le j AI LOT SAR 2 ee | 190 PHYTOPHAGES. sont cependant plus longues, dépassent le milieu de la longueur des élytres et ne s’effacent pas aussi promptement. Quoi qu'il en soit, le genre actuel est voisin des Luperus et semble les relier au groupe que nous venons de nommer. NADRANA. Baux, Ann. and Mag. of Nat, Hist. 3° Sér. t: XVI, p. 250. Tête petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord pos- térieur des yeux; front subcaréné entre les antennes; labre court, subentier; palpes maxillaires à pénultième article long, obconique, le dernier presque aussi gros et aussi long, en cône subaigu. — Yeux très-gros, subhémisphériques. — Antennes très-grêles, à peu près aussi longues que le corps, article 4 long, claviforme, 2 oblong, 3 un peu plus long, 4 de la longueur du premier et plus long que les deux précédents réunis, les suivants de même longueur et subégaux entre eux. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, bord an- térieur droit, les latéraux et le postérieur arrondis ; les angles obtus, les antérieurs renflés; surface avec un sillon transversal large et peu profond; écusson en triangle équilatéral. — Elytres oblongues, sub- dilatées et très-obtuses en arrière, à surface régulièrement convexe, confusément ponctuée; épipleures larges en avant, insensiblement rétrécies en arrière et assez longues. — Prosternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures métasternales longues, sillonnées, atténuées et terminées en pointe. — Pattes mé- diocres; tibias subcylindriques, mucronés; tarses postérieurs à À ar- ticle presque aussi long que les trois suivants réunis 3 crochets appen- diculés et divariqués. M. Baly a créé ce genre pour un insecte des Indes orientales Tap- porté de Tringanee. Il est remarquable par la longueur et la gracilité des antennes, par la longueur du premier article des tarses posté- rieurs. Ces caractères le rapprochent étroitement des LuPerus. ASTENA. Bar, Entom. Monthly Mag. II, p. 127. Tête petite, 6blongue, terminée par un museau large et 6btus, dé- gagé du prothorax; front peu convexe, caréné entre les antennes ; labre échancré; palpes maxillaires épais, pénultième article renflé, obconique, le dernier ovalaire, atténué et tronqué au bout. — Yeux ovalaires, très-convexes. — Antennes grêles, iiformes, moins longues que le corps, article 1 courbe, claviforme, 2 court; les suivants égaux entre eux, cylindriques, de la même longueur que le premier. — Prothorax presque deux fois aussi large que long, bord antérieur so es RE "4 + an 2: RS ne ST D SR. RD 02 | LA LUPÉRITES. an tronqué carrément, bords latéraux droîts, subsinués au milieu, angles marqués; surface convexe, non impressionnée; écusson en triangle équilatéral. — Elytres allongées, subdilatées en arrière, surface ré- gulièrement convexe, confusément ponctuée ; épipleures très-étroites et très-longues. — Prosternum séparant imparfaitement les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures du métasternum grandes, planes, sinuées à l'extrémité. — Pattes médiocres, tibias mucronés, subcylindriques ; tarses postérieurs à À article à peu près aussi long que les trois suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Jusqu’à ce jour, ce genre ne renferme qu’une seule espèce, À. atripes, originaire de l’Inde et qui a servi à M. Baly pour créer la coupe ac- tuelle. C’est un insecte à forme oblongue, légèrement dilatée en ar- rière, d’un jaune rougeâtre avec les pattes noires. Sa forme est plus robuste que celle des Lupérites considérés, en général, sous ce rap- port; il fait en quelque sorte le passage de ce dernier groupe à celui des Agelasticites. ARCASTES. Bauy, Entom. Monthly Mag. I, p. 147. Tête petite, triangulaire, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front peu convexe, sillonné entre les yeux, ca- réné entre les antennes; labre assez grand, arrondi; palpes maxil- laires courts, 2 article obconique, 3 de même forme, plus gros et plus court, 4 en cône aigu de moitié plus long que le précédent. — Yeux ovalaires. — Antennes aussi longues que le corps, renflées dans leur milieu, pubescentes, article 4 très-long, claviforme et courbe, 2 court, 3 Je double du précédent, 4 aussi long que 1 et aussi long que les deux précédents réunis, les suivants de même longueur, les derniers seuls légèrement raccourcis; le 3 triangulaire, dilaté, 4, 5, 6, 7 épaissis, comprimés, 8-11 progressivement amincis. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, bords latéraux et postérieurs arrondis, les angles très-obtus et surmontés chacun d’un tubercule sétifère ; sur- face régulièrement convexe ; écusson en triangle, obtus au sommet. — Elytres oblongues, ovalaires, larges, étroitement marginées, sub- convexes et confusément ponctuées ; épipleures larges et subconcaves à la base, se rétrécissant brusquement et s’effagant. — Prosternum nul entre les hanches, ses cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métathoraciques grandes, atténuées et tronquées obliquement à l’ex- trémité. — Pattes médiocres, tibias subeylindriques, mucronés; tarses postérieurs à 4 article plus long que les trois suivants réunis ; crochets appéndiculés et divariqués. On a dû remarquer déjà combien les modifications génériques des antennes sont multipliées dans la Tribu actuelle; celles des Arcastes ne ressemblent en rien à toutes celles que nous avons examinées jusqu'ici D oh he ne GO EN RE te M Cu D'ANORS. te Re den, AS-TU Re. ne, + 192 PHYTOPHAGES. ou qui seront étudiées par la suite. Elles ont un cachet spécial que les mots sont insuffisants à bien faire saisir. C’est assez dire que ces organes sont tout à fait caractéristiques. Malgré cette modification remarquable; la longueur du premier article des tarses postérieurs rapproche le type actuel des Lupenus. D'autre part, il présente des affinités évidentes avec les Anorium qu'il rappelle par sa forme ova- laire, par ses contours et surtout par la conformation des épipleures des élytres. Une seule espèce, découverte aux environs de Singapore, constitue cette coupe générique. | Groupe XIV. Atysites. Corps allongé, subparallèle, pubescent. — Antennes filiformes ou subfliformes. — Elytres pourvues d’épipleures étroites, plus ou moins prolongées en arrière. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes en arrière. — Tibias toujours inermes, non sillonnés en dehors. — Cro- chets des tarses bifides, rarement simples. Les Galérucides de ce groupe sont de petite taille, à formes grêles et délicates. Le corps est allongé, subparallèle, finement pubescent. Les antennes sont d'ordinaire très-minces, aussi longues que le corps, parfois beaucoup plus courtes. Les crochets sont bifides, sauf dans quelques espèces d’un seul genre, où l'extrémité de l’ongle est fendue ou entière. Les trois genres se distinguent comme suit : A. Antennes mesurant au plus la moitié du corps. Monoxia. A. — — plus de la moitié du corps. B. — à 3 article plus court que 4. Trirhabda. B. — à3 article plus long que 4. Alysa. ATYSA. Bazy, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° S. t. IL, p. 238. Tête petite, oblongue ; front convexe, sillonné entre les antennes; épistome court, labre assez grand, semi-circulaire; palpes maxillaires à2 et 3 articles gros, obconiques, 4 grêle, conique, aigu. —Yeux subar- rondis et très-convexes. — Antennes longues et grèles, mesurant à peu près la longueur du corps, 4 article beaucoup plus épais que les sui- vants.— Prothorax transversal, de moitié moins large que les élytres à Ja base, bords antérieur et postérieur parallèles, les latéraux subdila- tés-arrondis vers le sommet, tous les angles un peu saillants, surface légèrement convexe; écusson oblong, à sommet tronqué. — Elytres allongées, parallèles, chagrinées et recouvertes d’une courte pubes- ne NÉS a Mn Le nn, “ DER ne ge ec ee a hanté PNR US SORT ATYSITES. 193 cence. — Prosternum effacé entre les hanches, cavités cotyloïdes ou- vertes; parapleures métasternales très-larges et rétrécies en arrière. — Pattes longues et grèles; tibias subeylindriques, non dilatés à l’ex- trémité ; tarses postérieurs à 4 article égal aux deux suivants réunis; crochets bifides. La seule espèce du genre est un petit insecte rapporté de différentes localités de la Malaisie par M. Wallace. Sa forme est allongée et em- prunte un caractère spécial à la différence de largeur du pronotum et des élytres. Le corps, en dessus et en dessous, est recouvert d'une légère pubescence grisâtre ou fauve. M. Baly l'a décrite sous le nom d'Atysa terminalis. MONOXIA. Le Conre, Proc. of the Ac. of Nat. Sc. of Phil. 1865, p. 221. Tête subarrondie, front convexe, dépourvu de sillon longitudinal, sauf entre les antennes; labre court, arrondi; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconiques, 4 plus grêle, plus long et conique. — Yeux subhémisphériques. — Antennes médiocrement robustes, moins lon- gues que la moitié du corps, 4 article long et claviforme, 2 court, 3 un peu moins long que 4, beaucoup plus grêle, les suivants subégaux en longueur, très-légèrement épaissis. — Prothorax transversal, bord antérieur faiblement dilaté en avant et arrondi, bords latéraux sub- arrondis, les angles un peu saillants, à surface sillonnée longitudina- lement dans son milieu; écasson à sommet très-obtus. — Elytres un peu plus larges que le pronotum, assez convexes, oblongues-ovalai- res, marginées sur les bords, confusément ponctuées et pubescentes comme le reste du corps, à épipleures étroites, prolongées jusque près de l'extrémité. — Prosternum effacé entre les hanches, ses cavités co- tyloïdes ouvertes; parapleures métasternales larges en avant, forte- ment rétrécies en arrière et terminées en pointe obtuse. — Abdomen pourvu d'un pygidium caché par les élytres et dispose verticalement dans les deux sexes. — Pattes médiocres, tibias subcylindriques, non sillonnés en dehors; tarses grêles, non dilatés, 4 article des postérieurs un peu plus long que le suivant; crochets tantôt simples, tantôt bi- fides à l'extrémité. Cette diagnose a 6t6 tracée d’après l’exemplaire du Monoæia debils, que M. J. Le Conte a bien voulu nous communiquer: L'importance que l’on doit forcément attribuer à la structure des crochets des tarses chez les Galérucides, et que lui accorde, du reste, M. Le Conte lui-mème dans ses études sur les espèces de l'Amérique du Nord, nous fait regretter que cet auteur n'ait pas créé deux coupes génériques pour les deux sections qu'il reconnait daus le genre ac- tuel, sections basées sur la structure des crochets qui sont tantôt sim- ples, tantôt bifides à l'extrémité. Dans l’état actuel de nos connais- Coléoptères. Tome XI. 13 il NT D NE hu 1e PT Ro, RP PORC PUR Te Pr Le - Pr ne 194 PHYTOPHAGES. sances, il est impossible de ne pas tenir un compte plus sévère dé la structure des crochets; mais nous ne connaissons pas les MonoxiA à crochets simples, et par conséquent nous laisserons les choses en l'état où elles sont; il faudra seulement remarquer que la troisième section du tableau des genres tracé par le D' Le Conte comprend des espèces à crochets simples et d'autres à crochets bifides vers l'extrémité sou- lement. Les types décrits par l’auteur américain sont au nombre de six. Ils habitent surtout aux environs de San-Francisco, au Kansas et au Nouveau-Mexique. TRIRHABDA. Le Core, Proc. of the Acad. of Nat. Sc. of Phil. 1865, p. 249 (1). Tôte médiocre, large; front subconvexe ; labre court, subémarginé; palpes maxillaires à 3 article renflé, 4 plus grêle, en cône aigu. — Yeux subhémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, presque aussi longues que le corps, À article claviforme, arqué, 2 de moitié moins long, 3 un peu plus court que 4, celui-ci et les suivants semblables et à peu près de même longueur. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, bords latéraux flexueux, anguleux et dila- tés au milieu, à surface marquée d’un sillon transversal divisé en trois parties ; une médiane longitudinale, deux latéraies oblongues et dis- posées dans le sens de la largeur; écusson court, à sommet très-obtus. — Elytres allongées, parallèles, finement ponctuées et légèrement pubescentes, marginées latéralement et pourvues d'épipleures étroites effacées un peu au-delà de la moitié de la longueur. — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures mé- tasternales grandes, planes, subatténuées en arrière et très-obtuses.— Pattes médiocres, tibias subeylindriques, avec quelques vagues in- dices d’un sillon externe; tarses postérieurs à À article aussi long que les deux suivants réunis; crochets des tarses bifides, la division in- terne un peu plus courte que l’externe. Chez ces Galérucides, le corps est allongé, parallèle, peu convexe, recouvert partout d’une pubescence rare et couchée ; les élytres sont ordinairement ornées de bandes longitudinales noires ou bleuâtres. Le Dr Le Conte a publié une revue critique des espèces de ce genro appartenant à l'Amérique du Nord. Elles sont au nombre de neuf. Dans le groupe des Atysites, cette coupe se reconnaît facilement à la structure des antennes. La brièveté du 3° article, comparée à celle (4) Syn, Curvsomeca, Linné, Syst. Nat. éd. 12, 4, II, 601. — GaLEnuca, Kirby, Faun, bor. Auger. IV, p. 219; Le Conte, Proc. Acad. Nat. Sc. Phil, 1858, p. 88; Mann, Bull, Moscou, 1843, p. 308; Say, Journ. Acad. Nat. Sc. II, p. 459; Weber, Obs. entom, 57; Fabricius, Syst. El. I, p. 480; Oliv. Entom. VI, p. 629. D a D ET ne Non OR NS TT NE NN EE és dote. né tin. hé A > L 5 r+ £a 4 SCHEMATIZITES. 195 du 4, la distingue des Arysa, et la longueur de ces organes les éloigne des Monox14, où ils mesurent à peine la moitié de la longueur du corps. GrouPE XV. Sohematizites. Corps oblong, souvent dilaté en arrière, pubescent. — Tête petite, organes buccaux refoulés en dessous. — Antennes épaisses, en géné- ral dilatées-comprimées au milieu, — Elytres à épipleures prolon- gées en arrière jusque près de l'angle sutural. — Prosternum à ca- vités cotyloïdes ouvertes, — Tibias toujours inermes, non sillonnés en dehors. — Crochets bifides. Le facies des espèces typiques suffit pour les reconnaître ; il se rap- proche d’une manière frappante de celui des Lycides. Ce rapproche- ment résulte non-seulement de la forme générale, mais encore de la coloration, de la sculpture des élytres. Indépendamment de ce ca- ractère, le seul genre de ce groupe se distingue aisément, par ses antennes, de ces genres nombreux qui ont les cavités cotyloïdes anté- rieures ouvertes, des tibias inermes, des crochets bifides, des épipleu- res longues ; mais la forme de ces antennes, au lieu d’être fortement dilatées et comprimées au milieu, s’alière et elles deviennent subcy- lindriques, tout en conservant néanmoins quelque chose des formes typiques. Un genre propre à l'Amérique du Sud : ScHEMATIZA. SCHEMATIZA. CHevroLar, Der. Cat. 3° éd. p. 401 (1). Tête petite, arrondie, assez profondément engagée dans le protho- rax; front convexe, sillonné longitudinalement; labre grand, subar- rondi à son bord libre; palpes maxillaires à pénultième article très- gros, renflé, obconique, le dernier large à sa base, brusquement rétréci et terminé en pointe obtuse. — Yeux subhémisphériques. — Antennes robustes, dépassant légèrement le milieu de la longueur du corps, 1 article court, obconique, 2 subglobuleux, 3 le plus long et triangulaire comprimé, les suivants un peu plus courts, de même forme triangulaire, se dilatant de plus en plus jusqu’au milieu, de là diminuant de largeur jusqu’à l'extrémité; parfois tous les articles suboylindriques. — Prothorax transversal, rétréci de la base au som- met, bord antérieur droit ou légèrement émarginé, ses angles plus où moins marqués; bords latéraux subsinués et souvent réfléchis ; surface déprimée longitudinalement de chaque côté; écusson oblong, (1) Syn. Scuemariza, H. Clark, Trans. ent, Soc. of Lond. 3: Sér. t. LE, p. 259; Guérin-Méneville, Icon. du Règne Anim. Ins. p. 303, 196 PHYTOPHAGES: arrondi au sommet. — Elytres oblongues, plus ou moins largement dilatées vers l'extrémité, parfois subparallèles, très-peu convexes et subdéprimées, ornées de côtes longitudinales plus ou moins élevées, plus rarement planes, recouvertes comme le reste du corps d'une pu- bescence courte et soyeuse; épipleures étroites, continues jusque près de l'angle sutural. — Prosternum effacé entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes ; parapleures métasternales larges, planes, obtuses à l'extrémité. — Pattes grôles, tibias suboylindriques, tarses posté- rieurs à À article à peu près aussi long que les deux suivants réunis, crochets bifides. Ce genre très-remarquable est bien caractérisé par un facies spé- cial et surtout par la structure des antennes. Au premier abord, il rappelle le groupe des Lycus, aussi bien par la forme générale, la dilatation des élytres, leur sculpture que par leur coloration; mais cette ressemblance est tout à fait superficielle, les SCHEMATIZA se rap- prochent en réalité beaucoup plus des Hispides, et elles forment sans contredit le passage des Galérucides à la tribu suivante. Ce rappro- chement est basé sur la structure de la tête, dont le front présente une courbure très-marquée et telle que les cavités antennaires en forment la partie la plus saillante; de plus, l’épistome très-étroit et le labre assez développé sont manifestement repliés en dessous, comme cela se présente chez les Hispides; enfin les organes buccaux, rofou- lés à la partie inférieure, vecupent un cadre très-restreint. Dans l'Iconographie du Règne animal, Guérin-Méneville a décrit plusieurs espèces, et H. Clark, en 1864, à publié, dans les Transac- tions de la Société entomologique de Londres, une monographie de ce genre. Il à fait connaître douze espèces nouvelles qui, jointes à celles de Guérin-Méneville, au nombre de 4, portent à 46 la liste des espèces connues. Toutes sont originaires de l'Amérique méridionale, du Brésil, de la Colombie, du Vénezuela. C’est par suite d’une erreur que l'auteur français a donné comme patrie à la S. dimidiata, Dorey, dans la Nouvelle-Guinée, GrourE XVI. Cœlomérites. Corps allongé, tantôt parallèle, tantôt obovale, en général plus ou moins pubescent en dessus. — Epipleures des élytres plus ou moins prolongées en arrière. — Prosternum à cavités cotyloïdos ouvertes. — Tibias robustes, subdilatés vers l'extrémité, sillonnés en dehors, tou- jours inermes (Mesoponra o” excepté); crochets des tarses bifides, ra- rement simples. * C’est le groupe le plus nombreux de la Tribu entière des Galëru- cides; il ne renferme pas moins de dix-huit genres, dont quelques- uns sont assez riches en espèces, Celles-ci sont de grande taille ou de _ re pèRe sos teint dettes attire era de. de à dt tn + amant ee on - md - = CŒLOMÉRITES. 197 taille moyenne, d’une coloration peu remarquable, à part quelques types dont les couleurs vertes ou bleues, à reflets métalliques ou bien d'un noir profond, sont rehaussées d’un aspect velouté assez agréable à Ja vue. L Considéré dans son ensemble, ce groupe pourrait se partager en deux sections : la première et la plus nombreuse serait formée d’es- pèces ordinairement dilatées en arrière, pius ou moins pubescentes en dessous, à pattes plus fortes, à antennes plus épaisses, plus rigides, moins allongées. L'autre section, formée de quatre ou cinq genres seulement, renfermerait des espèces plus grêles, à corps ordinaire- ment parallèle, glabre ou à pubescence rare, à pattes plus délicates, à antennes plus longues, filiformes, cylindriques, fragiles. Cependant nous avons renoncé à ce partage en deux sections, parce qu'il existe entre l’une et l'autre des types intermédiaires difficiles à classer. Les parties les plus chaudes de l'Amérique méridionale sont les contrées les plus riches en Cœlomérites, et celles-ci y atteignent leur plus grande taille. Cinq genres y ont des représentants, deux autres se rencontrent dans un pays voisin, le Mexique. L'Amérique du Nord n’a jusqu’à ce jour qu'une seule espèce. Le continent indien, les grandes îles de la Sonde, la Malaisie, quoique moins richement do- tés en espèces, renferment un plus grand nombre de genres. On en compte neuf. L'ile de Madagascar possède un genre en propre, le Vieux-Calabar se trouve dans les mêmes conditions. L'Australie n'en est pas tout à fait dépourvue, plusieurs formes originaires de cette contrée se ren- contrent dans les collections. L'Europe seule n’a aucun représentant de ce groupe. Les caractères distinctifs des genres sont exposés dans le tableau suivant : A. Crochets des tarses bifides, B. Dernier article des palpes maxillaires en ealotte. Orthoæia. B'. — — — — en cône. C. Métasternum prolongé entre les hanches moyennes. Doryxena. ©. _— non prolongé entre les hanches moyennes. D. Antennes robustes, épaisses, presque toujours notable- ment plus courtes que le corps. E. Antennes à 3 article plus court que 4. Nestinus. E. — à 3 article égal à 4 ou plus long. F. — à 3 article très-long, beaucoup plus long que 4. Cœlomera. EF. — à 3 et 4 articles subégaux. G. Pronotum très-élargi en avant vers les angles antérieurs, Dircema, (re — non élargi vers les angles antérieurs. | ÉÉRÉSRS | 198 PHYTUPHAGES. | H. Pronotum pourvu d’un large sillon transversal. Monocest{a. H. — dépourvu de sillon transversal, I. Elytres avec une forte dépression antédiscoïidale, Clitena. PV. — sans dépression sur le disque. K. Antennes à articles cylindriques. L. Pronotum sans trace d'impression. Pachytoma. L’. — avec plusieurs impressions. Coraia. K’. Antennes à articles moyens comprimés, élargis. M. — à9article égal à 2. Hymenesia. M. — à9 article le double de 2. Mesodonta. D’. Antennes grôles, filiformes, de la longueur du corps. N. — à 3 article plus court que 4, Nicea. N. — à 3 article plus long que 4. 0. Pronotum dilaté-anguleux au milieu des bords laté- raux. Sastra. 0”. Pronotum à bords latéraux non anguleux. P. Elytres oblongues, subparallèles ; angles postérieurs du pronotum en saillie aiguë. Momæa. P’. Elytres ovalaires, dilatées au milieu ; angles postérieurs Ë du pronotum non en saillie, Salamis. A’. Crochets des tarses simples. Q. Antennes épaissies au milieu ; corps glabre. Alphidia. Q. — non épaissies, corps pubescent. R. — à 2 article beaucoup plus long que 9. Chorina. R. — à 2 article égal à 9. Sypheæia. COELOMERA. Cuevrozar, Desxan, Cat. 3e éd. p. 399 (1). Tête forte; front sillonné entre les antennes, épistome court, labre grand, atténué en avant; palpes maxillaires à 2 et 3 articles assez gros, obconiques, le dernier beaucoup plus grêle, acuminé vers l'ex- trémité. — Yeux assez gros, convexes, arrondis. — Antennes très- rapprochées à leur base, 4 article allongé, légèrement dilaté vers l'extrémité, 2 très-court, 3 le plus long, 4 de moitié plus court, 5-10 graduellement raccourcis et parfois aussi larges que longs, 11 grêle, acuminé. — Prothorax fortement transversal, bôrd antérieur légère- ment émarginé, les latéraux dilatés-arrondis en avant, rétrécis vers la base ; à surface transversalement creusée d’un large sillon; écusson oblong, à sommet très-obtus. — Elytres oblongues, ovalaires et sou- (1) Sy. Erichson, Arch. f. Naturg. t. XILE, Ins. peruan. p. 163 ; Chevrolat, Dict. Hist, Nat. D'Orbigny, t. IV, 4, p: 75; H. Clark, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e Sér. t. XVI, p. 318; Le Conte, Procced. of the Acad. of Nat. Sc. of Phil. 1865 p. 211. CŒLOMÉRITES. 499 vent dilatées vers l'extrémité, ponctuées confusément et plus densé- ment pubescentes que les autres parties du corps, — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes ouvertes; mésosternum terminé en arrière en saillie aiguë; métasternum à parapleures très- grandes, tronquées à l'extrémité. — Pattes robustes, tibias longs, un peu dilatés à l'extrémité, subcarénés à la face externe; tarses dilatés, les trois articles subégaux et terminés par des crochets profondément bifides. Parmi les genres, peu nombreux, dont les parties supérieures sont pubescentes, qui ont des crochets bifides et des cavités cotyloïdes an- térieures incomplètes, le genre CœLomera se distingue facilement par la structure toute spéciale des antennes, le 3 article est extrêmement allongé et dans les formes typiques les derniers articles sont presque aussi larges que longs; il est bien vrai que cette forme s’altère insen- siblement et notamment les derniers articles s'allongent plus ou moins, mais ne parviennent pas à égaler le 4°; d’ailleurs le 3 con- serve toujours sa longueur prépondérante. Erichson (1. c.) a proposé de restreindre ce genre à ces quelques espèces seulement, chez lesquelles les derniers articles des antennes sont très-courts. Avec Dejeari, nous lui conserverons une plus grande extension, parce que nous avons rencontré des passages entre les formes énumérées par Erichson et celles qu'il voudrait renvoyer dans le genre Gareruca. H. Clark me paraît aussi avoir suivi cette manière de voir. M. le Dr Le Conte, dans un mémoire sur les Galérucides de l’Amé- rique du Nord, après avoir rapporté l'opinion d'Erichson sur les li- mites du genre actuel, indique comme un caractère plus important que celui tiré des antennes, la présence d'un profond sillon à la face externe des tibias. Ce sillon existe, en effet, dans quelques types, mais dans d’autres, il est remplacé par une carène accompagnée de cha- que côté d'un sillon plus ou moins profond. Les Cærowera figurent parmi les plus grandes espèces de la sous- tribu actuelle ; la pubescence, qui les recouvre ordinairement, leur donne un aspect mat et velouté; leur coloration est d'ordinaire assez terne ; leur forme est le plus souvent allongée et linéaire; cependant bon nombre d'entr’elles ont des élytres élargies en arrière. H. Clark a décrit 46 espèces, qui toutes se rencontrent dans l'Amérique méri- dionale et principalement au Brésil. Le D' Le Conte signale une es- pèce de l'Amérique du Nord, décrite par Say, et qui fait exception, en ce que ses parties supérieures sont glabres. HYMENESIA. H. Crank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 259. Tôte assez large, à front caréné vers l’épistome, sillonné en arrière; épistome court, labre tronqué en avant; palpes maxillaires à articles Er PL te md de Et et D ST Re de ve he Re or À AS | nt - dbtee - 200 PHYTOPHAGES. 2 et 3 gros, obconiques, 4 plus grêle, en cône aigu. — Yeux assez convexes, subarrondis, — Antennes rapprochées à leur base, 1 article subelaviforme, 2 très-court, égal à 9, 3-4 subégaux, aussi longs que le premier, 5-8 plus courts et plus épais, 9 très-court, 10-14 plus longs. — Prothorax très-court, bord antérieur très-légèrement si- nueux, avec des angles aigus et saïllants en dehors, bords latéraux dilatés et un peu sinueux, angles postérieurs arrondis; écusson trian- gulaire.— Elytres subovalaires, densément et confusément ponctuées, ornées comme le reste du corps de poils rares, couchés. — Proster- num très-étroit, caché par le rapprochement des hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures métathoraciques larges, paral- lèles, obtuses et arrondies en arrière, — Pattes robustes, tibias dilatés vers l'extrémité, tarses assez larges; 4 article du double plus long que 2, crochets bifides vers la pointe, la division interne plus courte que l’externe. Le caractère principal de ce genre réside dans la structure des antennes, chez lesquelles le 2 article est égal au 9. Une seule espèce est connue depuis longtemps et décrite par Fabricius sous le nom de Galeruca Tranquebarica; elle est originaire des Indes orientales. MONOCESTA. H. CLank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e S. t. XNI, p. 263. Tète large, front sillonné au milieu et entre les antennes ; épistome très-court, labre arrondi en avant; palpes maxillaires à 3 article gros, obconique et dilaté, le dernier grêle, en cône aigu. — Yeux assez convexes, arrondis. — Antennes robustes, épaisses, filiformes ou sub- dilatées vers l'extrémité, 4 claviforme, 2 de moitié plus court, 3 égal à 4, les suivants successivement raccourcis, sauf le dernier qui est oblong et acuminé. — Prothorax transversal, bord antérieur émar- giné avec ses angles aigus et saillants en avant; bords latéraux sub- arrondis et relevés, angles postérieurs très-obtus ou effacés, surface creusée transversalement d’un large sillon; écusson aussi large que long, très-obtus au sommet. — Elytres allongées, dilatées en arrière, tantôt très-fortement, tantôt d’une manière moins sensible et alors plus ou moins parallèles, à surface densément et confusément ponc- tuée, ornée comme le reste du corps d’une pubescence bien distincte. — Prosternum invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdes ou- vertes; parapleures métathoraciques assez larges, parallèles, obtuses et arrondies en arrière. — Pattes robustes, tibias’dilatés vers l’ex- trémité, profondément canaliculés en dehors; crochets bifides, la di- vision interne plus courte que l’externe, Ce genre, créé par H. Clark, est évidemment très-voisin des Cæ- COELOMÉRITES. : 201 LOMERA, c'est la même forme robuste et subdilatée en arrière, c’est la même structure de pattes et d'antennes, considérée d’une manière générale. Néanmoins les deux types peuvent être séparés par la com- paraison des articles des antennes; dans le type actuel, les 3 et 4 sont de même longueur; dans les CœLomErA, au contraire, le 3 est toujours plus long que le suivant et parfois sa longueur atteint au double. Dans toutes les espèces que nous avons pu examiner, la face ex- terne des tibias est creusée d’un sillon plus ou moins large et pro- fond; dans divers types, ce sillon est divisé longitudinalement en deux parties par une fine carène. Les Moxocesra sont de grande taille; quoique d’un aspect mat par la présence d’une pubescence distincte, ce sont, en général, de beaux insectes et constituant un groupe remarquable dans la tribu ac- tuelle. Dans son mémoire sur les CœLomerA, H: Clark a tracé la diagnose de 24 espèces dont la plupart sont nouvelles. Elles se rencontrent principalement dans les régions tropicales de l'Amérique du Sud ; de là, elles s'étendent au Mexique et une espèce a été rencontrée dans l'Illinois, une autre au Brésil. DIRCEMA. H. Crank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e Sr, t. XVI, p. 262. Tête large, à front sillonné entre les antennes, labre assez long, arrondi à son bord libre; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obco- niques, médiocrement renflés, le dernier plus grêle, en cône très- faiblement tronqué au sommet. — Yeux grands, convexes, arrondis. — Antennes mesurant la moitié de la longueur du corps, À et 3 ar- ticles égaux, 2 à peine le tiers aussi long, 4 un peu plus court que 8, les suivants diminuant graduellement de longueur. — Prothorax très-court, quatre fois aussi large que long, bord antérieur droit, bords latéraux rétrécis vers la base, fortement dilatés vers les angles antérieurs, angles postérieurs presque droits et relevés, surface for- tement creusée en travers; écusson subtriangulaire à sommet tron- qué. — Elytres allongées, parallèles, finement chagrinées et densé- ment recouvertes d’une pubescence soyeuse. — Prosternum nul entre les hanches, ses cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métathora- ciques’atténuées et tronquées à l’extrémité. — Pattes longues, tibias grêles, sillonnés en dehors, 1 article des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis; crochets profondément bifides, la di- vision interne un peu plus courte que l’externe. Le prothorax, par sa grande largeur, est caractéristique de ce genre; les antennes, les palpes, les pattes surtout, sont notablement di NATIE 0 202 PHYTOPHAGES. plus grêles que chez les Monocesra et les CæLomera. On ne connaît que trois espèces découvertes dans les Guyanes, l’une a 6té décrite déjà par Fabricius, les deux autres par H, Clark. ORTHOXIA. H. Crank, Ann, and Mag.-of Nat. Hist. 3e Sér. t. XVI, p. 259. Tête médiocre, à front sillonné entre les antennes; labre assez long, arrondi en avant; palpes maxillaires courts, claviformes, 2 article grêle, obconique, 3 très-large et très-court, 4 à peine visible. — Yeux convexes, arrondis. — Antennes courtes et robustes, 4 article subcla- viforme, 2 globuleux,'3 un peu moins long que le suivant, triangu- laire, dilaté et comprimé à son bord antérieur, 4-7 un peu plus longs que 3 et à peu près de même forme, les suivants subeylindriques, de même longueur. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur presque droit, le postérieur sinueux, les latéraux flexueux et rétrécis au sommet; à surface très-inégale ; écusson en triangle tronqué au sommet. — Elytres allongées, parallèles, finement cha- grinées et recouvertes d’une pubescence soyeuse. — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures mé- tathoraciques larges, subatténuées en arrière et tronquées carrément. — Pattes médiocres, tibias doublement sillonnés en dehors, premier article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis; crochets bifides à la pointe. Les palpes maxillaires ont une structure caractéristique, le pénul- tième article est plus large que long, et fortement obconique; son extrémité très-grande est recuuverte par une espèce de calotte formée par le dernier article; celui-ci est par conséquent très-court et sa partie discoïdale paraît tronquée; leur ensemble est subglobuleux. Les crochets des tarses sont bifides à peu près à la pointe, et la di- vision interne est à peine plus courte que l'externe. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce originaire de Java; nommée 0. Boisduvali par Dejean et décrite par H, Clark. NESTINUS. H. Crank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 324. è Tôte médiocre, arrondie; front convexe, sillonné entre les antennes; labre très-grand, subémarginé en avant; palpes maxillaires à 2 et 3 articles subégaux, obconiques, assez gros, 4 plus grêle, aussi long, en cône aigu. — Yeux hémisphériques. — Antennes grèles, presque aussi longues que le corps, 4 article claviforme, 2 petit, 3 égal au premier, 4 et 5 à peu près de mème longueur et plus longs que le nn td renal Lee is eine À gti boat 5 nee vd 2 + tn © eut nd pet un 0 Re. ti CORLOMÉRITES. 203 précédent, les suivants allongés et subégaux. — Prothorax presque deux fois aussi large que long, subquadrangulaire, bord antérieur subémarginé avec des angles pointus, bord postérieur droit avec des angles arrondis, bords latéraux à peine légèrement arrondis, surface peu impressionnée ; écusson semi-elliptique. — Elytres allongées, pa- rallèles, finement chagrinées et recouvertes d’une pubescence soyeuse, — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes ; parapleures métathoraciques atténuées et terminées par une double pointe obtuse. — Pattes médiocres, tibias grêles, faiblement bisil- lonnés en dehors, tarses postérieurs à 4 article aussi long que les deux suivants réunis; crochets bifides à la pointe. Les espèces de ce genre, au nombre de 3 ou de 4, et toutes origi- naires du Mexique, se distinguent par un facies spécial dû à l’étroi- tesse du pronotum comparé à la base des élytres; en même temps, leurs antennes sont très-longues et remarquables en ce que le 3 ar- ticle est plus court que le 4; les élytres sont ordinairement métal- liques, mates et soyeuses. CLITENA. Bary, Trans. ent. Soc. of Lond. 3 Sér. t. II, p. 229 (1). Tète médiocre, arrondie, subearénée entre les yeux; labre très- court, tronqué; palpes maxillaires à 2 et 8 articles très-gros, obconi- ques, le dernier de même longueur, en cône aigu, — Yeux très-gros et convexes, subovalaires. — Antennes robustes, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 1 article claviforme, 2 court, 3 et 4 subégaux, les suivants se raccourcissant progressivement, s’élargissant insensiblement jusqu’à certaine longueur, puis s'amincissant de même jusqu'au dernier, les 9 et 40 à peu près de la longueur du second. — Prothorax transversal, bord antérieur subémarginé, le postérieur et les latéraux flexueux, angles antérieurs subaigus, les postérieurs ar- rondis, à surface très-inégale; écusson subtriangulaire, à sommet obtus. — Elytres oblongues, dilatées et très-obtuses à l'extrémité, comprimées sous les épaules, et obsolètement impressionnées en ayant du milieu, confusément ponctuées, éparsément pubescentes comme le reste du corps, marginées sur les bords. — Prosternum effacé entre les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes ; parapleures du méta- thorax très-larges, obtuses en arrière. — Pattes assez robustes; tibias dilatés vers l’extrémité, canaliculés en dehors ; tarses courts, larges, terminés par des crochets bifides. Les espèces connues de ce genre présentent en arrière et en dessous des épaules un rétrécissement très-apparent, qui rend le bord latéral des élytres sinueux; en même temps, sur la partie discoïdale de ces (1) H, Clark, Ann. and Mag. of Nat, Soc. 3e Sér. t. XVI, p. 259. " i RO AM A QT ee CERTES ne EU TS Ne DRE MOT ET NT TT NTM PINS 204 PHYTOPHAGES. mêmes organes, derrière la région scutellaire, on aperçoit une dé- pression transversale obsolète. Cette conformation des élytres permet de distinguer les Czirena des autres genres du groupe des Gælomé- rites. Du reste, les antennes permettraient également de les différen- cier, leur structure s'éloigne de celle des autres formes. On connaît trois ou quatre types découverts dans le royaume de Siam, dans l'Inde, au pied de l'Hymalaya. CHORINA. Bazy, Trans. ent. Soc. of Lond. 3° Sér. t. IL, p. 471 (1). Tête oblongue, front convexe, sillonné entre les antennes; labre médiocre, arrondi en avant; palpes maxillaires à 2 article oblong, 3 obconique, assez court, 4 grêle, conique et obtus à l'extrémité. — Yeux hémisphériques. — Antennes mesurant les trois quarts de la longueur du corps, filiformes, article 4 claviforme, 2 très-court, 3 trois fois aussi Jong, les suivants graduellement plus courts, sauf le der- nier. — Prothorax au moins 2 fois aussi large que long, bord anté- rieur émarginé, ses angles saillants et arrondis, bords latéraux flexueux et rétrécis vers le sommet, à surface transversalement con- cave; écusson semi-elliptique. — Elytres oblongo-ovalaires, très-fine- ment, confusément ponctuées, ornées d'une fine pubescence soyeuse, épipleures très-étroites, effacées en arrière. — Prosternum effacé entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures métatho- raciques très-larges, planes, arrondies à l'extrémité. — Pattes assez robustes, tibias dilatés au bout, sub-bisillonnés au côté externe, tarses postérieurs à 4 article aussi long que les deux suivants réunis; cro- chets simples et divariqués. Dans le groupe actuel, le genre Cæoria se reconnaît aisément à la structure des tarses dont les crochets sont simples et divariqués ; les Sypmaxra possèdent bien ce même caractère, mais leurs antennes sont notablement plus courtes, le corps plus épais et les élytres sont un peu dilatées en arrière. On ne connaît, du reste, qu’une seule es- pèce, découverte au Brésil. ‘ SYPHAXIA. Bazy, Trans. ent. Soc. of Lond. 3° Sér. t. II, p. 471 (2). Tète assez grosse, oblongue, front convexe, sillonné entre les an- tennes ; labre médiocre, arrondi en avant; palpes maxillaires à pé- # (1) Syn. Monocesra (pars), Clark, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e S. t. XVI, p. 315. (2) Syn. Monocesra (pars), H. Clark, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e S. t. XV1, p. 315. COELOMÉRITES. 205 nultième article gros, large et court, le dernier plus grèle, conique et obtus. — Yeux subovalaires, assez convexes. — Antennes mesurant à peine la moitié de la longueur du corps, 1 article claviforme, 2 très- petit, 3 d’un tiers plus long que 1, 4 égal à 1, les suivants graduel- lement plus courts, les 9 et 10 égaux entre eux et pas plus longs que 2. — Prothorax deux fois plus large que long, bord antérieur faiblement émarginé, flexueux avec ses angles un peu saillants et subaigus; bords latéraux flexueux, subanguleux au milieu, non ré- trécis en avant ; à surface transversalement concave, plus fortement sur les côtés; écusson subtriangulaire, à sommet tronqué. — Elytres subovalaires, un peu dilatées en arrière, densément ponctuées-ru- gueuses, soyeuses ; épipleures assez larges, disparaissant seulement vers l'extrémité. — Prosternum invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures métathoraciques grandes, planes, obtuses à l'extrémité.:— Pattes robustes et assez courtes, cuisses épaissies, tibias dilatés et comprimés, bi-sillonnés à la face externe; tarses postérieurs à 4 article moins long que les 2 suivants réunis; crochets simples et divariqués. Les deux genres Caorina et SypmaxiA sont voisins aussi bien par leur structure générale que par celle des tarses dont les crochets, chez tous deux, sont simples et divariqués. Cependant le genre actuel s'éloigne du précédent par ses antennes beaucoup plus courtes, ses formes plus massives, ses tibias comprimés, larges, subcylindriques. M. Baly, l’auteur du genre, n'a décrit qu’une seule espèce, origi- naire de Cayenne. MESODONTA. Bazy, Entom. Monthly Mag. H, p. 100 (1). Tète forte, arrondie, dégagée du prothorax, à front convexe, sillonné entre les antennes; labre grand, convexe, entier; dernier article des palpes maxillaires en cône aigu. — Yeux très-grands, ovalaires et convexes. — Antennes robustes, dépassant faiblement la moitié de la longueur du corps, À article dilaté et courbé, 2 globuleux, 3 égal à 4, 4 plus long que 3, dilaté à son extrémité et comprimé, les sui- vants semblables à 4, les derniers se raccourcissant graduellement. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, ses angles spinuliformes, bords latéraux flexueux, dilatés en avant, sur- face convexe avec diverses impressions obsolètes; écusson triangu- laire. — Elytres oblongues-ovalaires, faiblement comprimées derrière les épaules, à surface régulièrement convexe, densément ponctuée, pubescente comme le reste du corps. — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métaihoraciques planes, arrondies à l'extrémité. — Pattes assez robustes, tibias sub- (1) Syn. Curgna (p.), Baly, Trans. ent. Soc. of Lond, 3e Sér, t. II, p. 229. D LS nn à nd te te tt mr ls bind" où … Det Tin à der : J 206 PHYTOPHAGES. dilatés au bout, sillonnés en dehors, les moyens mucronés chez le mâle; tarses à crochets bifides. Nous avons eu l’occasion d'examiner cinq individus de la seule espèce qui compose ce genre; trois d'entre eux, que nous regardons comme des femelles, ne présentent rien de particulier, et les tibias intermédiaires sont dépourvus de spinules à l'extrémité. Deux autres individus que nous regardons comme des mâles, portent sur le der- nier segment ventral une profonde fossette arrondie et les tibias moyens sont mucronés, ainsi que l'indique le D' Baly. Ce caractère sexuel ne pourrait justifier la création d'un genre, s’il n'était accompagné d’autres différences qui permettent de séparer le type des autres Crirena : ces différences résident dans les antennes, dans le sillon qui les sépare, dans la convexité des élytres, A ces titres, cette coupe générique, fondée sur une seule espèce de Siam, peut être conservée. SASTRA. Bay, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér, t, XNI, p. 253. Tête petite, arrondie, dégagée ; à front creusé entre les yeux, sil- lonné entre les antennes; labre court, arrondi en avant; palpes maxillaires allongés, filiformes, 2 et 3 articles à peine obconiques, 4 étroitement ovalaire, atténué, subaigu. — Yeux très-gros et con- vexes. — Antennes grêles, filiformes, aussi longues que le corps, 3 article aussi long que les deux précédents réunis, les suivants plus courts et subégaux. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, bords latéraux anguleux au milieu, bord postérieur sinueux, angles subaigus, surmontés chacun d’un tubercule pilifère, surface très-inégale, au milieu un sillon longitudinal dilaté en avant et en arrière, de chaque côté une très-profonde impression irrégu- lière ; écusson allongé, obtus. — Elytres allongées, très-faiblement dilatées en arrière, à partie discoïdale subdéprimée, sillonnée longi- tudinalement en dehors, marginées, à surface confusément ponctuée et ornée d'une faible pubescence couchée; épipleures étroites et con- caves. — Prosternum effacé entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes ; parapleures du métathorax très-grandes, planes, tron- quées obliquement à l'extrémité. — Pattes longues et grêles, tibias inermes, bisillonnés en dehors ; tarses postérieurs à 1 article plus long que les deux suivants réunis; crochets profondément bifides, à di- visions subégales. Dans aucun autre type du groupe actuel, les antennes ne sont aussi longues que dans ce genre, quelques espèces de DirceA s’en approchent sous ce rapport, mais ces organes restent moins longs et plus épais. Les pattes et les palpes maxillaires semblent participer de la gracilité des antennes; les palpes surtout peuvent servir de caractère distinctif pour différencier les SastrA des genres voisins. COELOMÉRITES. 207 M. Baly, qui a créé ce genre, a fait connaître deux espèces, indi- quées l’une de Mysol, l’autre de la Nouvelle-Guinée. DORYXENA. Bazy, Journ. of Entom. I, p. 202 (1). Tête médiocre, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front légèrement convexe, sillonné entre les yeux; labre court, arrondi en avant; palpes maxillaires à dernier article en cône, très-légèrement tronqué au sommet. — Yeux subar- rondis, médiocres, peu convexes. — Antennes mesurant environ la moitié de la longueur du corps, filiforme, 1 article arqué, claviforme, 2 globuleux, 3 obconique, plus court que le suivant, 4 et 5 subégaux, les suivants plus courts et décroissant progressivement de longueur. — Prothorax deux fois plus long que large, tous les bords flexueux, les latéraux anguleux au milieu; surface avec une profonde impres- sion oblique de chaque côté; écusson oblong, tronqué au sommet.— Elytres très-amples, subdilatées en arrière et très-obtuses, à bords très-larges et réfléchis, à surface finement ponctuée, obsolètement impressionnée. — Prosternum effacé entre les hanches, cavités coty- loïdes incomplètes; métasternum prolongé entre les hauches moyennes en saillie obtuse, à parapleures grandes, planes, atténuées, à extré- mité arrondie en dehors et tronquée en dedans. — Pattes robustes, tibias épaissis vers l'extrémité, canaliculés en dehors, inermes; tarses courts, larges, À article des postérieurs plus court que les deux sui- vants réunis; crochets bifides. La Galeruca grossa de Hope, originaire du Népaul, est le type de ce genre créé par le D" Baly. Comme chez les CErocunoA, le méta- sternum se prolonge en avant en une saillie obtuse, dont le sommet arrive presque à la base du prosternum, Cette structure exceptionnelle est jointe à un facies spécial, dû à la grande taille de cette espèce et surtout à la dilatation des bords externes des élytres qui sont très- larges et relevés, de rnanière à former une gouttière tout le long du contour des élytres. PACHYTOMA. H. Cuanx, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e Sér, t. XVI, p. 261 (2). Tôte forte, oblongue, dégagée du prothorax ; front convexe, sillonné entre les yeux ; labre subquadrangulaire, faiblement et distinctement rétréci vers la base, arrondi à son bord libre; palpes maxillaires mé- diocrement robustes, articles 2 et 3 obconiques, 4 plus grêle, plus (1) Syn. Gazenuca, Hope, (2) Syn. Cocomena (p.), Dej. Cat. 3° 6d. p. 399. VON CPE 208 PHYTOPHAGES. long, en cône aigu. — Yeux petits, subovales, pou convexes. — An- tennes assez épaisses, mesurant la moitié de la longueur du corps, article 4 claviforme, 2 oblong, 3-4 subégaux, les suivants diminuant graduellement de longueur. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur droit, les latéraux subarrondis, surface réguliè- rement convexe ; éeusson semi-elliptique. — Elytres oblongues, ova- laires, dilatées en arrière et très-obtuses à l'extrémité, à surface régu- lièrement convexe, densément, confusément ponctuée; épipleures subconcaves, prolongées jusqu’à l’angle latéral postérieur. — Proster- num effacé entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes; métaster- num à parapleures larges, arrondies au bout. — Pattes robustes; ti- bias subdilatés à l’extrémité, bisillonnés en dehors ; tarses à 1 article plus court que les deux suivants réunis ; crochets bifides. Ce genre, créé par H. Clark et brièvement caractérisé, ne renferme que deux espèces, l’une du Vieux-Calabar, l’autre du pays des Cafres. MOMŒA. Bazy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 251. Tête allongée, tout à fait dégagée du prothorax ; front convexe, sil- lonné entre les antennes, labre court, arrondi en avant; palpes maxil- laires allongés, 2 et 3 articles obconiques, 4 de même longueur, grêle, en cône aigu. — Yeux médiocres, arrondis, assez eonvexes. — An- tennes grèles, filiformes, mesurant à peu près la longueur du corps, article 4 très-long, claviforme, 2 oblong, 3 le plus allongé, les sui- vants plus courts et à peu près de même longueur. — Prothorax deux fois aussi large que long, dilaté vers le sommet, rétréci à la base, bord antérieur droit, bords latéraux sinueux, les angles occupés chacun par un tubercule sétifère offrant au milieu une grande fossette allon- gée dans le sens longitudinal, et de chaque côté de fortes impressions confondues avec la médiane; écusson subquadrangulaire. — Elytres allongées, à bords latéraux subparallèles, arrondies en arrière, fine- ment ponctuées et très-légèrement pubescentes ; diversement et ob- solètement impressionnées derrière les épaules; épipleures étroites et très-longues. — Prosteroum effacé entre les hanches, cavités coty- loïdes incomplètes; parapleures métasternales fortement rétrécies en arrière et arrondies à l'extrémité. — Pattes grèles, tibias inermes, bisillonnés en dehors, 4 article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis; crochets bifides. Une seule espèce, rapportée de Mysol par M. Wallace, compose ce genre. SALAMIS. Tète oblongue, bien dégagée du prothorax; front convexe, sillouné entre les antennes; labre transversal, émarginé ; palpes maxillaires L.… e _— M. 108 Tes A en de à" sc af CŒLOMÉRITES. 209 allongés, 2 article obconique, de moitié plus long que le suivant, 3 de mème forme, élargi, 4 de mème longueur, en cône aigu. — Yeux hémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, de la longueur-du corps, 4 article claviforme, 2 oblong, 3 plus long que les deux précé- dents réunis, aussi long que les deux suivants pris ensemble, les au- tres diminuant graduellement de longueur. — Prothorax moins de deux fois aussi large que long, élargi en avant, rétréci vers la base, bord antérieur droit, bords latéraux dilatés, arrondis ea avant, chacun des angles surmonté d’un tubercule sétigère, surface creusée d'un sillon transversal étroit au milieu, profond et inégal sur les côtés s écusson oblong, largement arrondi au sommet. — Elytres'très-amples; du double plus larges à la base que le pronotum, oblongues, ova- laires, dilatées dans leur milieu, bords latéraux largement arrondis, rebordés, relevés; à surface un peu impressionnée près des épaules, finement et confusément ponctuée, avec quelques traces d'une pu- bescence couchée. — Prosternum nul entre les hanches, cavités co- tyloïdes incomplètes; métasternum à épipleures larges, planes, tron- quées obliquement à l'extrémité. — Pattes longues et gréles, tibias inermes, bisillonnés en dehors; tarses postérieurs à À article aussi long que les deux suivants réunis; crochets profondément bifides. Gette forme nouvelle a pour type un bel insecte originaire de Ma- cassar. Elle à comme principaux caractères des antennes aussi lon- gues que le corps, dont le 3° article est plus long que les deux pré- cédents réunis et aussi long que les deux suivants pris ensemble, En second lieu, des élytres régulièrement ovalaires, avec un bord latéral large, relevé èt formant une gouttière étendue de l'épaule à l'angle sutural; enfin un pronotum autrement conformé que dans les genres voisins (1). NICEA. BaLy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. 1. XX, p. 36. Tête oblongue, dégagée du prothorax; frout convexe, sillonné entre les antenness labre subcarré, tronqué en avant, convexe; palpes maxillaires allongés, 2 article grêle, obconique, 3 de mème forme, plus gros, 4 ovalaire, atténué vers l’extrémité et subaigu. — Yeux assez gros, subhémisphériques. — Antennes grêles, à peu près aussi longues que le corps, article 1 claviforme, arqué, 2 court, 8 plus court que 4, 4-7 égaux, 8-11 beaucoup plus courts et subégaux entre eux. — Prothorax transversal, bord antérieur subémarginé, bords laté- raux à peu près effacés, les flancs du prothorax presque confondus (1) Salamis Haroldi. — Oblongo-ovalis, nitida subpubescens, flavo-ferru— ginea ; antennis graciibus, nigris basi rufoscente, articulis quatuor ultimis al- bidis; elylris aureo-viridibus; pedibus flavis, genubus, tibiis tarsisque nigri- cantibus. — Long. 15 mill. Coléoptères. Tome XI, 14 210 PHYTOPHAGES: avec le pronotum, les angles remplacés chacun par un petit tubereule muni d’une fossette au sommet, surface creusée d'un large sillon transversal; écusson en triangle à sommet arrondi. — Elytres oblon- gues; subdilatées et très-obtuses à l'extrémité, comprimées en dessous des épäules, bords latéraux flexueux, à surface très-finement, éparsé- ment ponctuée; épipleures effacées immédiatement en dessous de l'épaule, commençant un peu au-delà et se terminant après un très- court trajet. — Prosternum effacé entre les hanches, à cavités coty- loïdés incomplètes ; parapleures métasternales très-grandes, planes, atténuées et tronquées à l'extrémité. — Pattes médiocres, tibias inermes, cylindriques, subcarénés en dehors; tarses grèles, terminés par des crochets bifides. M. Baly, qui a créé cette coupe générique, a pu décrire trois es- pèces rapportées de la Nouvelle-Guinée par le célèbre voyageur Wal- lat. Ce sont des insectes de moyenne taillé etassez vivement colorés. Ils se distinguent assez bien des genres voisins par la longueur et la structure spéciale des antennes, mais surtout par le conformation du profhorax, dont les bords latéraux sont en quelque sorte effacés et n'établissent pas de limite précise entre les flancs de cette partie du corps et le pronotum. C'est jusqu'ici le seul exemple que nous ayons eu à mentionner. ALPHIDIA. H, Cianx, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 8° Sér. t. XVI, p. 258 (1). rète forte, arrondie, dégagée du prothorax; front légèrement con- véxe, ni sillonné, ni caréné entre les antennes ; labre médiocre, sub- entier; palpes maxillaires à 3 article obconique, assez gros, le dernier en cône très-obtus. — Yeux subarrondis, convexes. — Antennes ro- bustes, mesurant la moitié de la longueur du corps, article 4 clavi- forme, 2 oblong, 3, 4, 5 subégaux en longueur, croissant progressi- vement en largeur, les trois suivants notablement plus courts et plus gros, les derniers faiblement plus longs et progressivement atténués. — Prothorax presque deux füis aussi large que-long, bord antérieur subémarginé, les latéraux dilatés arrondis, tous les angles obtus, les antérieurs légèrement saillants; surface régulièrement et assez forte- ment convexe ; écusson en triangle équilatéral. — Elytres oblongues, ovalaires,. dilatées vers l'extrémité et très-obtuses, confusément ponc- tuées, les épipleures larges en avant, assez brusquement rétrécies et s'effaçant aux deux tiers de la longueur, — Prosternum nul entretes hanches, cavités cotyloïdes incomplètes; parapleures du métasternum grandes, subdéprimées, tronquées obliquement à l'extrémité.— Pattes assez fortes, tibias subdilatés vers l'extrémité, bisillonnés en dehors; (4) Syn, GALERUCA, Klug, Ins. von Madagascar, p. 124, na ttes ee PP ET, ER ms osé na RS CR CŒLOMÉRITES. 211 tarses à 1 article plus court que les deux suivants réunis ; Crochets simplés. L'absence de pubescence sur les élytres et la structure simple des crochets suffisent pour distinguer ce type des autres genres du groupe des Cœælomérites. Indépendamment de ces caractères, les antennes offrent dans leur dilatation moyenne et la longueur relative des arti- cles une nouvelle note distinctive. Par les épipleures des élytres brus- quement rétrécies, un peu au-delà de la moitié de la longueur de ces Organes, ce type semble établir un chaïnon entre le groupe des Cæ- lomérites et celui des Adoriites. Une seule espèce est connue; elle avait été décrite par Klug, sous le nom de Galeruca comitata. Elle a été découverte à Madagascar, CORAIA, H. Crank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3 Sér. t. XVI, p. 323, Tête forte, subarvondie; front convexe, sillonné entre les antennes; labre court, subentier; palpes maxillaires grèles, filiformes, articles 2 et 3 obconiques, 4 à peu près aussi long que le précédent, atténué - de la base au sommet et subaigu. — Yeux ovalaires, peu convexes.— Antennes filiformes, allongées, presque aussi longues que le corps, 1 article épaissi, 2 oblong, 3 du double plus long, à peu près de la longueur du premier, 4 et suivants subégaux entre eux et à peine plus courts que 3, les derniers très-légèrement atténués vers l’extré- mité. — Prothorax transversal, de moitié plus large que long, bord antérieur droit, les latéraux subdilatés au milieu, angles antérieurs presque effacés, les postérieurs très-obtus, surface légèrement concave en travers, une impression transversale en avant de la base, une sem- blable derrière le bord antérieur, et de chaque côté une impression subdiscoïdale obsolète; écusson en triangle à sommet tronqué. — Elytres allongées, à bords parallèles, surface régulière, finement co- riacée-ponctuée, assez densément pubescente comme le reste du corps; épipleures très-étroites, effacées vers le milieu de la longueur, — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métasternales larges, planes, tronquées à l'extrémité. — Pattes robustes, tibias subdilatés à l'extrémité, inermes, bisillonnés en dehors; tarses postérieurs à 1 article moins long que les deux sui- vants réunis ; crochets bifides. . Ce genre à pour type la Cælomera astuta Chevr. H. Clark a cru devoir le distinguer à cause de la longueur des antennes et des pro- portions relatives de leurs divers artieles. En outre, le pronotum af- fecte une forme spéciale, les angles antérieurs sont presque effacés, les épipleures des élytres sont extrêmement étroites, et s’évanouissent à peu près vers le milieu de la longueur. *Le genre ne renferme qu'une seule espèce, découverte au Mexique. _dtlanlt : it 212 PHYTOPHAGES. Groure XVII. Métacyclites. Corps allongé, subparallèle chez le mâle, anormal et dilaté en ar- rière chez la femelle. — Elytres munies d'épipleures prolongées en arrière. — Pronotum rétréci vers la base. — Prosternum à cavités cotyloïdes ouvertes. — Tibias mucronés aux deux dernières paires.— Tarses postérieurs à 4 article moins long que les deux suivants réu- nis; crochets appendiculés. Ce genre, et notamment les individus femelles qu'il renferme, rap- pelle les différents types du groupe des Rupilites. I semble les rem- placer dans l'Amérique du Nord, où ce groupe n'avait aucun repré- sentant. Ainsi qu’on le verra ci-après, il y à cependant entre les deux types des différences fondamentales. Un seul genre : METACYCLA. METACYCLA. Baux, Journ. of Entom. I, p. 206 (1). Tète petite, un peu oblongue, dégagée du prothorax ; front peu con- vexe, sillonné entre les antennes; labre subémarginé; palpes maxil- laires à 2 article allongé, obconique, 3 de mème forme, plus court, 4 ovalaire, atténué, plus long que le précédent, terminé en pointe. — Yeux petits, subhémisphériques. — Autennes grêles, filiformes, de la longueur du corps, article 4 claviforme, 2 très-court, 3 du double plus long, 4 aussi long que les deux précédents réunis, les suivants un peu plus courts, subégaux. — Prothorax subquadrangulaire, du double plus large que long, légèrement vétréci vers la base, bords antérieur et latéraux presque droits, le postérieur subémarginé au milieu; les angles marqués, spinuliformes, surface convexe, sans impression dis- tincte; écusson en triangle équilatéral. — Elytres oblongues, ova- laires, fortement raccourcies chez la femelle et ne recouvrant que la base de l'abdomen, confusément ponctuées, épipleures développées, continues-jusque près de l'angle sutural. — Prosternum très-étroit, séparant imparfaitement les, hanches; cavités cotyloïdes ouvertes; parapleures métasternales allongées, subparallèles, obtuses en arrière. __ Pattes médiocres ; tibias subcarénés en dehors, coux des deux der- nières paires mucronés; tarses à 1 article plus court que les deux sui- vants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Le D' Baly a décrit et publié ce genre, en 4864, dans le Journal d'Entomologie. La priorité lui est acquise, vu que le D' Le Conte n'a (1) Syn. Gasrrocyna, Le Conte, Proceed. uf the Acad. of Nat, Sc. of Phil. 1865, p. 210. RUPILIITES. 913 fait connaître qu’en 4865 ses études sur les Galérucides de l'Amérique du Nord. Dans ce type, les femelles diffèrent des mâles par le développement énorme de l'abdomen que les élytres ne recouvrent que dans une faible proportion. Ces élytres sont ovalaires ; elles sont isolément ar- rondies à l'extrémité et forment un petit angle rentrant. Dans ce sexe, les antennes sont constituées comme chez le mâle, mais naturellement un peu plus courtes que le corps, puisque l'abdomen a pris un si grand développement. La partie du corps qui a subi la modification la plus profonde est le métasternum; sa structure rappelle de loin, ce qui à été remarqué chez les Rupiliites, où cet organe est extrêmement court et où les parapleures sont à peu près aussi iongues que larges. Dans le genre actuel, le métasternum n’est pas plus court, sur la ligne médiane, que le prosternum, et les parapleures, quoique moins dé- veloppées que chez les mâles, sont néanmoins trois ou quatre fois plus longues que larges. Deux espèces sont décrites, l’une du Mexique par le D° Baly, l’autre de la Californie par le D' Le Conte. Une troisième a été envoyée du Guatemala au D' Candèze, qui a bien voulu en enrichir nos cartons. Elle est figurée dans les planches de cet ouvrage sous le nom de M. marginata (1). Groups XVIII. KRupilites. Corps allongé, linéaire. — Elytres plus ou moins tronquées en ar- rière. — Métasternum plus court que le prosternum. — Parapleures métathoraciques très-courtes, parfois un peu plus longues que larges à la base. — Pattes postérieures très-rapprochées des moyennes. — Tibias inermes, crochets simples ou bifides (MarseuLIA excepté). Le facies des six genres de ce groupe est très-caractéristique, et l’Adimonia brevipennis des provinces méridionales de la France peut en donner une bonne idée. Le caractère principal de ce groupe réside dans la structure et la composition du métasternum dans les différents types connus ; sa longueur mesurée sur la ligne médiane est inférieure à celle du prosternum ; par suite, les parapleures sont extrêmement courtes et la dernière paire de pattes est très-rapprochée de la paire moyenne, disposition tout à fait exceptionnelle dans les Galérucides. Il est évident que la forme de l'abdomen, les méuvements étendus auxquels il se prête, les changements qu'il subit pendant la vie de l'insecte, ont une influence très-marquée sur l’état en quelque sorte rudimentaire du dernier arceau thoracique, car la même chose a lieu (1) Metacycla marginata. — Oblonga, nigra, nitida; prothorace flavo-tes- läceo vel lerrugineo; elytris nigro-viridibus flavo-vel ferrugineo marginatis. Femina. — Abdomine tumido, subgloboso, nitido, trifariam flavo-macuiato. és PR ET ER SPORE ER, PP EP TS T1 bon ide 2 % à M VS Se ss RS tbe - à ee — + £ “ ES : t- 214 PHYTOPHAGES. chez les Staphylinides, et la comparaison de ces types si éloignés l’un de l’autre dans la série naturelle est digne d'intérêt. Les genres décrits dans ce groupe ne sont pas jusqu’à ce jour bien riches en espèces ; néanmoins on en retrouve dans les Deux-Mondes : l'Australie possède trois genres en propre, l'Amérique méridionale un, et la Faune européenne deux; l’un appartenant au midi de la France, l’autre à la Caramanie, Is se distinguent facilement par les caractères suivants : A. Cavités cotyloïdes fermées. Metalepta. A, — — ouvertes. B. Epipleures nulles. à Ellopta. B’. — distinctes. C. Crochets des tarses simples. Marseulia. ©. — — bifides. D. Tibias tranchants et subcarénés en dehors. Rupilia. D’. — bisillonnés en dehors. E. Antennes à 3 article beaucoup plus court que 4. Arima. E. — à 3 article plus long que 1, Cydippa. METALEPTA. Bay, Journ. of Entom. t. 1, p. 205. Tête oblongue, dégagée du prothorax, à front convexe sillonné en long et en travers; labre très-grand, profondément émarginé en are de cercle; palpes maxillaires à articles 2 et 3 obconiques, 4 ovalaire, atténué et aigu au sommet, — Yeux petits, subhémisphériques. — Antennes filiformes, mesurant à peu près la longueur du corps, arti- cle 4 claviforme, 2 oblong, 3 du double plus long, les suivants un peu plus courts, subégaux entre eux, le dernier plus long et obtus. — Prothorax subquadrangulaire, transversal, peu convexe, légèrement sillonné en travers; les angles marqués, bord antérieur subéchancré, le postérieur sinué au milieu ; écusson fortement transversal, arrondi en arrière. — Elytres très-courtes, recouvrant seulement la base de l'abdomen, un peu plus longues que larges, bords latéraux flexueux, obtuses et déhiscentes en arrière ; épipleures larges, irrégulières. — Prosternum très-étroit, séparant imparfaitement les hanches, cavités cotyloïdes entières ; mésosternum très-grand et refoulant le segment suivant; métasternum moins long sur la ligne médiane que le pro- sternum, ses parapleures très-courtes, à peine plus longues que larges à la base. — Abdomen corné en dessus et en dessous. — Pattes ro- bustes, toutes les hanches saillantes, les moyennes médiocrement, les postérieures fortement séparées de la ligne médiane; tibias longs, subcylindriques, indistinctement sillonnés en dehors; tarses allon- gés, 1 article des postérieurs aussi long que les deux suivants réu- RUPILUTES, 215 nis; crochets bifides à l'extrémité, la division interne un peu plus courte. Le Dr Baly, qui a créé ce genre, a parfaitement saisi son caractère principal, la brièveté du métasternum. Ce caractère lui est commun avec divers autres types, avec lesquels il forme un petit groupe re- marquable à divers titres, et notamment par les grandes différences sexuelles des espèces. M. Baly u’a cependant connu que le sexe fe- melle du genre MerarerrA, quoiqu'il ait décrit deux espèces apparte- nant l’une et l’autre à la Faune du Pérou. La fermeture des cavités cotyloïdes permettra toujours de recon- naître cette coupe générique, indépendamment des autres caractères que nous avons signalés et d’un facies spécial qu'il serait difficile de méconnaitre. CYDIPPA. Tête oblongue, dégagée du prothorax; front convexe, sillonné sur le vertex, plus fortement entre les antennes; labre subémarginé; palpes maxillaires grands, à 2 et 3 articles obconiques, subégaux, 4 plus grêle, plus court, en cône obtus. — Yeux petits, subhémisphéri- ques. — Antennes filiformes, mesurant environ les deux tiers de la longueur du corps, 4 article claviforme, 2 oblong, 3 du double plus long, un peu plus allongé que 1, les suivants plus courts, diminuant graduellement de longueur, sauf le dernier qui est obtus. — Protho- rax subquadrangulaire, d'un tiers plus large que long, bords antérieur et postérieur-légèrement.sinués au milieu, les latéraux également si- uués vers le milieu, subdilatés en avant, surface sillonnée en travers, un peu en avant du milieu et plus, fortement vers Les côtés; une 16- gère impression derrière le bord antérieur, une autre plus forte en avant du bord postérieur; écusson aussi long que large, atténué et à sommet très-obtus. — Elytres raccourcies el recouvrant seulement la moitié de l’abdomen, légèrement dilatées vers leur milieu, tronquées très-obliquement vers l'angle sutural, arrondies à l'angle postéro-ex- terne, non déhiscentes; épipleures étraites, convexes; la surface for- tement et confusément ponctuée. — Prosternum très-étroit, cavités cotyloïdes ouvertes; mésosternum très-développé; métasternum à peine de la longueur du prosternum, ses parapleures planes, moins longues que larges à la base, extrémité légèrement émarginée.— Ab- domen subparallèle, corné en dessus comme en dessous. — Pattes à hanches très-développées et saillantes, les postérieures très-écartées de la ligne médiane, les moyennes beaucoup moins; tibias inermes, subdilatés à l'extrémité, bisillonnés en dehors; tarses allongés, 1 ar- ticle des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis; crochets bifides, la division interne très-courte et médiane. Le métasternum dans ce type paraît un peu plus long que dans le ee vue. à CUT du 0 à M OPUS LAS lit OR PPT CPE 216 PHYTOPHAGES. genre MeraLcrpra, ses parapleures paraissent aussi un peu plus lon- gues; ce sont néanmoins deux {ypes conformés sur le même plan, et faciles à distinguer l’un de l’autre par le contour des cavités cotyloïdes du prosternum, qui est très-incomplet dans le genre CyniPpa; en outre, les élytres ne sont pas déhiscentes en arrière, leur extrémité, au lieu d'être arrondie, est coupée obliquement vers l'angle sutural et arrondie en dehors ; l’écusson est également très-différent. Le type de ce genre est originaire de l'Australie et découvert à Nikol’s-Bay (1). RUPILIA. H. Crank, Journ. of Entom. 1, p. 260. Tête arrondie, dégagée du prothorax, à front légèrement concave, sillonné en long et en travers; épistome obtusément subcaréné de chaque côté ; labre échancré ; palpes maxillaires à 2 et 3 articles égaux, obconiques, 4 à peu près de même longueur, atténué vers l'extrémité et subaigu. — Yeux petits, subarrondis, peu convexes. — Antennes robustes, mesurant environ la moitié de la longueur du corps, article 4 claviforme, 2 oblong, 3 de la longueur du premier, 4-7 obconiques, décroissant graduellement de longueur, les suivants épaissis et sub- égaux, le dernier acuminé. — Prothorax deux fois aussi large que long, bords antérieur et postérieur subémarginés dans leur milieu, les latéraux anguleux dans leur partie moyenne; angles marqués, surface obsolètement impressionnée; écusson plus large que long, arrondi en arrière. — Elytres raccourcies et ne recouvrant pas tout à fait l'abdomen, surtout chez la femelle; un peu dilatées vers leur partie moyenne, l'extrémité tronquée obliquement, avec les angles arrondis, légèrement déhiscentés, à surface peu convexe, fortement ponctuée; épipleures grandes, regardant en dehors. — Prosternum étroit, séparant faiblement les hanches, cavités cotyloïdes incomplètes; mésosternum assez développé; métasternum plus court sur la ligne médiane que le prosternum; ses parapleures plus longues que larges à la base, l'extrémité très-oblique. — Abdomen ovalaire, partielle- ment corné en dessus — Pattes à hanches médiocrement saillantes, les postérieures très-distantes de la ligne médiane ; tibias dilatés vers l'extrémité, comprimés et tranchants sur la tranche externe; tarses médiocres, 4 article des postérieurs à peu près aussi long que les deux suivants réunis; crochets bifides, la division interne médiane. Le caractère distinctif du genre actuel réside dans la forme du bord externe des tibias, qui est tranchant au lieu d'être arrondi ou sillonné. En outre, les antennes sont construites sur un autre modèle, leurs (1) Cydippa Balyi. — Oblonga, subparallela, ferruginea, antennis apicem versus fuscis, capite et prothorace subtilius, elytris fortiter et dense punctatis, his vitla marginali, basi apiceque ampliata, eyanea ornatis, — Long. 9-10 mill. re pe, 7h ay ciel et, cf fan aus bd Le er tm nt CRE, Le nt dc nes 2h gout 56 en un ESS = - es ‘ RUPILIITES. 217 derniers articles, légèrement épaissis, sont presque aussi larges que longs. A Dans l’espèce que nous avons sous les yeux (R. viridiænea CIk), les mâles sont notablement plus petits que les femelles, l'abdomen est moins à découvert, et le dernier segment abdominal est échancré au milieu de son bord inférieur. Les deux espèces décrites appartiennent à la même localité de l’Aus- tralie, New South Wales. ARIMA. Tête subarrondie, dégagée du prothorax ; front convexe, finement sillonné longitudinalement sur le vertex, impressionné entre les an- tennes; labre émarginé; palpes maxillaires épais, 2 et 8 articles ob- coniques, 4 plus grêle, de mème longueur, en cône subaigu. — Yeux subovalaires, assez convexes, = Antennes assez robustes, dépassant le milieu de la longueur du corps, article 4 long, claviforme, 2 gréle, oblong, 3 obconique, moins allongé que 4, 4 de mème longueur et plus dilaté à l'extrémité, 5-8 plus courts, épaissis, 9-11 subcylindri- ques, plus grêles. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, bord antérieur émarginé, le postérieur profondément sinué au inilieu et subréfléchi, bords latéraux dilatés-arrondis et relevés, angles antérieurs subaigus, les postérieurs arrondis, surface obsolètement impressionnée ; écusson développé, plus large que long, très-obtus en arrière. — Elytres très-raccourcies, recouvrant seulement la base de l'abdomen, peu convexes, présentant des bords latéraux relevés, des épipleures assez larges, une extrémité tronquée obliquement avec les angles arrondis et une âéhiscence prononcée. — Prosternum séparant à peine les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; mésosternum très-développé sur les côtés; métasternum moins long que le proster- num, à parapleures un peu plus longues que larges à la base, tron- quées obliquement à l'extrémité. — Abdomen dilaté-ovalaire. — Pattes robustes, toutes les hanches assez saillantes; tibfas dilatés vers l'extrémité, à bord externe bisillonné et caréné au milieu ; tarses ro- bustes, à 4 article développé, aussi long que les deux suivants réunis ; crochets bifides, à division interne plus courte. Les mâles paraissent se distinguer des femelles uniquement par l'échancrure du bord postérieur du dernier segment abdominal; les antennes cependant paraissent aussi avoir leurs articles intermédiaires un peu plus distinctement dilatés. Ce type, qui a toujours*été maintenu dans le É ADIMONIA, s'en éloigne cependant, non-seulement par son facies,\mais encore par les caractères fondamentaux que fournissent à l'observation les segments thoraciques; lé métasteraum est très-court, ainsi que ses parapleures, les cavités cotyloïdes antérieures sont incomplètes, les épisternums 218 PHYTOPHAGES. du segment moyen sont plus développés que dans les autres Galéru- cides. L'Adimonia brevipennis Nlig. constitue le type de ce genre; il fau- dra y joindre, selon toute probabilité, l'A. brachyptera Küster, que nous ne connaissons pas. La première habite la France méridionale et l'Italie ; la seconde appartient à l'Italie, et plus spécialement aux environs de Naples, ELLOPIA (1). Tête arrondie, dégagée du prothorax; front convexe, sillonné trans- versalement entre les yeux, et longitudinalement entre les antennes; labre subémarginé; palpes maxillaires allongés et robustes, pénul- tième article obconique, beaucoup plus gros que le précédent, le dernier ovalaire, plus étroit que le 3, atténué vers l'extrémité et sub- aigu. — Yeux petits, subarrondis, assez convexes. — Antennes fili- formes, dépassant faiblement la moitié de la longueur du corps, ar- ticle 4 allongé, claviforme, 2 oblong, obconique, 3 très-peu plus long que 2 et de même forme, 4 aussi long que 4 et à peu près aussi long que 2 et 3 réunis, les suivants plus courts, diminuant graduellement de longueur, l’article appendiculaire allongé et obtus. — Prothorax d'un quart plus large que long, bord antérieur droit, très-faiblement sinué au milieu, le postérieur également subsinué; les latéraux légè- rement arqués; angles postérieurs très-arrondis, les antérieurs obtus; surface obsolètement impressionnée; écusson subsemicirculaire. — Elytres oblongo-ovalaires, régulièrement dilatées dès la base et atté- nuées de même à partir du milieu, tronquées-arrondies à l'extrémité, ne recouvrant pas tout à fait l'abdomen; bords latéraux sans épipleu- res, comprimées et embrassant étroitement la poitrine et l'abdomen, à surfacerégulière et confusément ponctuée. — Prosternum nul entre les hanches, à cavités cotyloïdes incomplètes; mésosternum développé latéralement; métasternum de la longueur du prosternum, à para- pleures un peu plus longues que larges à la base, obtuses à l’exiré- mité. — Pattés robustes; hanches très-saillantes et toutes contiguës sur la ligne médiane ; cuisses aplaties en dedans, tibias dilatés vers l'extrémité, bisillonnés en dehors; tarses à 4 article plus long que les deux suivants réunis et surtout aux postérieurs; crochets bifides dans leur milieu. Le type de ce genre a été décrit par Erichson (1. c.) sous le nom de Galeruca pedestris. Comme forme générique, elle est fortement carac- térisée et présente une structure très-remarquable, les antennes, les palpes, le pronotum, nous offrent des détails particuliers, mais on doit surtout remarquer la brièveté du métasternum et de ses parapleures, la contiguité des hanches sur la ligne médiane. (4) Garenuca (p.), Erichs, Arch. f. Naturg. VII, p. 83 (Beiträg. zu Insckt.- Fauna von Vandiemensland). PR PP à D EE SE ER Ge éme ne rennes de RUPILITES. . 219 Comme dans les genres précédents, les mâles se distinguent des fe- melles par l'abdomen moins à découvert, par une fossette bien dis- tincte près du bord postérieur du dernier segment abdominal. Erichson a signalé cette espèce remarquable dans la Faune de Van Diémen ; elle se retrouve sur le continent de l'Australie, Nous avons vu des exemplaires trouvés à Victoria, Adelaïde, sur les bords de la rivière Darling, etc. Une seconde espèce de Melbourne fait partie de notre collection. MARSEULIA. DE Joawms, Abeille, t. AE, p. 160 (1). Tête assez forte, arrondie, tout à fait dégagée du prothorax; front légèrement convexe, caréné entre les antennes; labre court, échancré; palpes maxillaires à articles 2 et 3 allongés, obconiques, peu dilatés, 4 de mème longueur, en cône très-aigu. — Yeux ovalaires, peu con- vexes.— Antennes filiformes, mesurant les deux tiers de la longueur du corps, article 4 robuste, claviforme, 2 oblong, 3 plus grêle et un peu plus allongé, 4 plus long que 3, les suivants subégaux, grêles à la base, dilatés à l’extrémité, progressivement épaissis, d’une manière très-légère, jusqu’au dernier. — Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci vers la base, bord antérieur droit, le posté- rieur subsinué au milieu, avec ses angles latéraux très-arrondis ; sur- face régulièrement et faiblement convexe ; écusson très-petit, à som- met obtus. — Elytres très-raccourcies, recouvrant seulement la moitié de l'abdomen, très-dilatées à partir de la base, obliquement tronquées et formant un grand angle rentrant à la région apicale; épipleures planes, rétrécies en arrière. — Prosternum effacé, cavités cotyloïdes ouvertes ; mésosternum développé; métasternum très-court, ses para- pleures en losange, à peine plus longues que larges. — Pattes faibles, grèles ; tibias subcylindriques, mucronés; tarses à 4 article moins long que les deux suivants réunis; crochets simples. C'est M. Reiche qui a fait connaître cette Galérucide remarquable, découverte dans ces derniers temps à Beyrouth. C’est un petit insecte de 2 à 3 millimètres de longueur et d’un facies tout à fait spécial ; toute son organisation, étudiée dans ses détails, révèle unercoupe gé- nérique particulière, Par la brièveté de son métasternum et de ses parapleurès, elle se rapproche évidemment, et d’une manière très- étroite, des autres formes du groupe des Rupiliites. Les mâles, tout en ayant l'extrémité de l'abdomen arrondie, se distinguent des femelles par leurs cuisses postérieures plus fortes. Jusqu'à ce jour, le genre ne se compose que d’une seule espèce. (1) Acecasmica, Reiche, Ann, Soc, ent, de France, 1858, p. 42. RS ALTO RL PR RTS, à 2 RU Cote PRE CPR PT NUS of FT 2920 PHYTOPHAGES. Groupe XIX. Galérucites. Corps oblong où obovalaire, plus ou moins puboscent. — Elytres à épipleures prolongées en arrière au-delà du milieu. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées. — Tibias inermes, crochets bifides ou sim- ples. La forme générale du corps varie dans les différents types de ce groupe; parallèle ou oblongue dans deux genres, elle devient ova- laire ou bien obovalaire dans les autres; presque constamment les parties supérieures sont recouvertes d’une pubescence plus où moins apparente. Parmi les groupes qui ont les cavités cotyloïdes fermées, celui-ci se reconnaît à la longueur de ses épipleures, à ses tibias inermes, à ses crochets simples ou bifides. Des quatre genres qui le composent, deux ont été découverts sur le continent et dans l'Archi- pel indiens; les deux autres ont des représentants dans toutes les par- ties du monde. Ils se distinguent les uns des autres par les caractères suivants : À. Antennes à articles 3 et 4 égaux. Menippus. A — — 3et 4 inégaux. B. Tête aussi large que le pronotum. Buphonida. B’. — plus étroite que le pronotum. C. Tarses postérieurs à À article aussi long que les deux sui- vants réunis. Adimonia. C’, Tarses postérieurs à 1 article à peine plus long que le suivant. Galeruca. ADIMONIA. Laïcuanmnc, Tyrol. Ins. 1, p. 191 (1). Tète assez forte, subarrondie, dégagée du prothorax; front peu convexe, subsillonné entre les antennes, épistome souvent caréné ; labre émarginé ; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconiques, 4 égal en longueur au précédent, plus grêle, atténué et très-légèrement tron- qué. — Yeux petits, subarrondis, assez convexes. — Antennes fili- formes, assez robustes, dépassant faiblement la moitié de la longueur du corps, article 1 renflé, claviforme, 2 oblong, 3 d’un tiers plus long, 4 égal au précédent, les suivants un peu plus courts et très-légère- ment épaissis. — Prothorax transversal, deux fois plus large que long, bord antérieur droit, bords latéraux subdilatés, flexuçux ou anguleux, relevés, le postérieur souvent sinué, surface presque toujours impres- (1) Redt. Faun. Austr. 1re éd. p. 522; De Joannis, Abeille, t. TL, p. 8; Fair- maire, Gen. Col. Europ. IV, p. 236. — Garknuca (p.), Le Conte, Proceed. of he Acad. of Nat. Se. of Phil. 1865, p. 213. GALÉRUCITES. 221 sionnée au milieu et de chaque côté ; écusson semi-elliptique ou semi- circulaire. — Elytres oblongues, élargies et très-obtuses en arrière, un peu comprimées sous les épaules, angle sutural postérieur souvent arrondi; surface ponctuée, rugueuse, ordinairement ornée de côtes longitudinales plus ou moins saillantes ; épipleures médiocres, visibles presque vers l'angle latéral postérieur. — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; mésosternum également in- visible; parapleures métasternales très-larges, atténuées et obtuses en arrière. — Pattes robustes, tibias inermes, dilatés vers l'extrémité, subbisillonnés en dehors; tarses postérieurs à 4 article aussi long que les deux suivants réunis; crochets des tarses bifides, très-rarement simples. La seule différence sexuelle signalée jusqu’à ce jour réside dans l'échancrure plus ou moins profonde du dernier arceau de l'abdomen, Le facies des Animonra est différent de celui des GazerucA; celles-ci sont plus grèles, plus allongées; leurs pattes et leurs antennes sont plus effilées; le corps est entièrement recouvert d'une pubescence plus ou moins apparente ; les élytres ne sont pas ornées de côtes, ni de séries de tubereules; enfin le premier article des tarses postérieurs est un plus long que le suivant, tandis que dans les Anrmonra cet article est égal en longueur aux deux suivants réunis; les différences que peu- vent offrir les antennes et les pattes sont moins constantes. Dans toutes les espèces que nous avons sous les yeux, les crochets des tarses sont bifides; cependant quelques espèces, au rapport de M. Kivsch, de Dresde, ont des crochets simples (1). Cela n'a rien d'é- tonnant lorsqu'on se rappelle combien la division interne du crochet est réduite dans certaines GazenucA, par exemple G. elongala. Quoi qu'il en soit, l'attention des entomologistes devrait ètre attirée sur ce détail d'organisation. D'une manière générale, les AnimoNIA sont moins nombreuses que les Gazenuca; leur aire de distribution est bien moins étendue : la Faune européenne et sibérienne.en compte environ 60 espèces ; quel- ques autres ont été signalées en Perse, au Japon, au cap de Bonne- Espérance et dans la Nouvelle-Calédonie. Le D'J. Le Conte a fait con- naître cinq types de l'Amérique du Nord. GALERUCA. Georrnoy, Hist. des Ins. 1, p. 252 (2). Tète petite, arrondie, dégagée du prothorax; front légèrement con- vexe, ni sillonné, ni caréné entre les antennes; labre subémarginé ; (1) Adimoniæ absynthii Pall.; À. silphoides Sahlb., À. coslipennis Kirsch. (2) Redtenbacher, Faun. Austr. 4re éd. p. 524; De Joaunis, Abeille, t, AL, p. 80; Fairmaive, Gen. Coleop. Europ. IV, p. 237. CT ES PS PE PT le Os t AS DUT TE SOS _ Be. 222 PHYTOPHAGES. palpes maxillaires grêles, médiocres, 2 et 3 articles obconiques, 4 étroi- tement ovalaire, atténué vers l'extrémité et subaigu. — Yeux petits, subhémisphériques. — Antennes filiformes, médiocrement robustes, à peu près de la longueur de la moitié du corps, article 4 renflé, sub- arqué, 2 oblong, 3 d'un tiers plus long, les suivants subégaux, le der- nier acuminé. = Prothorax transversal, bord antérieur droit, bords latéraux anguleux où arrondis, rétréci vers le sommet, les angles peu marqués, surface peu convexe, diversement et obsolètement impres- sionnée ; écusson en triangle à sommet obtus.— Elytres plus ou moins allongées, subparallèles et un peu atténuées vers l'extrémité, plus ra- rement obtuses, à surface confusément ponctuée, ornée, comme le reste du corps, d’une pubéscence plus ou moins serrée; épipleures étroites, subconcaves en avant, continues jusqu’à l'angle latéral pos- térieur. — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; mésosternum également invisible entre les hanches moyen- nes; parapleures métasternales étroites, subarrondies en arrière. — Pattes médiocres, tibias subeylindriques, inermes, légèrement dilatés vers l'extrémité; tarses à 4 article un peu plus long que le suivant; crochets bifides, la division interne plus courte que l’externe, parfois très-courte et submédiane. Le genre GALERUCA est très-riche en espèces et possède des repré- sentants à peu près dans toutes les parties du monde. Il est mieux représenté dans l'Amérique du Nord qu’en Europe; l'Amérique du Sud a également fourni de nombreuses espèces. D'autres ont été décou- vertes en Japon, en Chine, dans différentes îles de l'Océanie et jus- que dans la Nouvelle-Hollande ; l'Afrique paraît être la partie du monde la moins bien partagée. Comme dans le genre ApimoniA, la seule différence sexuelle réside dans l’échancrure du dernier arceau de l'abdomen. MENIPPUS. H. Crank, Journ. of Entom. 1, p. 987. Tête forte, un peu oblongue, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front peu convexe, obtusément caréné entre les antennes; labre subentier; palpes maxillaires à 2 et 3 articles as- sez gros, obconiques, le dernier plus grêle et plus court que le précé- dent, en cône subaigu. — Yeux gros, convexes, subarrondis. — An- tennes filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 1 article gros, claviforme, 2 oblong, 3 du double plus long, 4 égal au précé- dent, les suivants plus courts, subégaux et un peu atténués vers l'ex- témité. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur échancré, les latéraux flexueux, subdilatés-arrondis au milieu, surface obsolètement impressionnée; écusson en triangle à sommot tronqué.— GALÉRUCITES. 223 Elytres oblongues-ovalaires, à côtés subparallèles, surface assez con- vexe, confusément ponctuée et pubescente comine le reste du corps, épipleures assez larges et concaves, continues jusqu'aux trois quarts de la longueur du bord latéral. — Prosternum très-étroit, convexe entre les hanches, à cavités cotyloïdes fermées; métasternum à parapleures larges, planes, subsinuées à l'extrémité, — Pattes assez robustes ; tibias subdilatés vers l'extrémité, inermes, larges et subcanaliculés en de- hors; farses postérieurs à 4 article plus court que les deux suivants réunis; crochets bifides à l'extrémité, les deux divisions subégales. L'organisation des Menrrpus diffère peu de celle'des GALERUCA, où plutôt paraît être intermédiaire entre celles-ci ét les ADIMONIA; elle se distingue néanmoins dés unes et des autres par sa forme ovalaire, par ses antennes légèrement atténuées vers le sommet, par l'égalité des articles 8 et 4, enfin par les crochets des tarses qui sont bifides vers l'extrémité, de sorte que les deux pointes sont à peu près égales. dire espèce décrite a été rapportée de la Nouvelle-Hollande; notre collection en renferme une deuxième, originaire des iles Phi- lippines ot une troisième de l’Assam, Dans le H. cynicus H. Clark et l'espèce de l’Assam, le mésosternum est comprimé et se relève en une petite carène tranchante; ce caractère fait défaut dans le type des îles Philippines. BUPHONIDA. Bai, Trans. ent. Soc. of Lond. 3 Sér. t. IL, p. 437. Tôte grosse, arrondie, au moins aussi large que le prothorax, front presque plan, fortement sillonné, cavités antennaires distantes l'une de l’autre et reliées par un fort sillon ; labre court, tronqué. — Yeux petits, subhémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, à 3 article plus court que 4, celui-ci et les suivants subégaux. — Prothorax quatre fois aussi large que long, transversalement convexe, bord antérieur tronqué carrément, bord postérieur convexe, arrondi, flexueux, bords latéraux rectilignes avec des angles antérieurs droits, les postérieurs arrondis; surface obsolètentent impressionnée; écus- son tronqué au sommet, — Elytres oblongues, très-peu dilatées en arrière, à bords latéraux flexueux, à surface finement, éparsément ponctuée, ornées d'une pubescence rare et couchée, épipleures étroites, subconcaves, plus où moins prolongées. — Prosternum très-étroit, lé- gèrement convexe entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées, para- pleures métathoraciques grandes, planes, tronquées au bout. — Pattes grêles, tibias inermes, grêles, subcanaliculés en dehors; crochets des tarses bifides jusqu’au milieu de leur longueur, la division interne plus courte’ que l'externe. | Par sos principaux caractères, ce genre se rapproche des GALERUCA ; 224 PHYTOPHAGES. il s'en distingue du reste très-facilement par la grosseur de la tète et la grande brièveté du pronotum. L'espèce décrite par M. Baly est originaire de l'Inde méridionale; notre collection eu renferme une seconde rapportée des îles Fiji. Groupe XX, Sermylites, Corps ovalaire, assez massif. — Antennes filiformes ou subfiliformes, à 4 article moins long que 4 ou tout au plus égal. — Elytres pour- vues d’épipleures prolongées jusque près de l'angle sutural. — Pro- sternum indistinet entre les hanches, à: cavités cotyloïdes fermées. — Tibias mucronés. — Crochets des tarses appendiculés, rarement bi- fides. Ce groupe se compose de genres très-étroitement unis les uns aux autres, et, en somme, peu différents de ceux du groupe des Céroto- mites, qui ne se distinguent que par la grande longueur du premier article des antennes, comparée à celle du quatrième. Ce dernier groupe mis de côté, les Sermylites s’éloignent de ces au- tres groupes, qui ont les cavités cotyloïdes du prosternum fermées, par leurs tibias mucronés et par la longueur des épipleures des élytres. Sauf le Sermyla halensis d'Europe et qui à été retrouvée dans l’A- mérique boréale, le Nouveau-Monde ne possède aucun type de ce groupe, toutes les espèces ont été découvertes sur le continent indien, dans les grandes îles de la Sonde et au Japon. L'Australie, l'Afrique, l'Europe, sauf une seule espèce, en sont totalement dépourvues. Les cinq geures se différencient l’un de l’autre par les caractères. exposés ci-après : A. Tarses à crochets bifides. Merista, A — — appendiculés. 8. Antennes dilatées fers l'extrémité. Galerucida. B’. — filiformes. C. Angles postérieurs du pronotum pointus ot saillants. Aplosonyæ. C. — _— . — subobtus, arrondis. D. Antennes assez fortes, 2 et 3 articles subégaux. Sermyla. D’. — très-grêles, à 3 article presque deux fois aussi long que 2. Leptarthra. | SERMYLA (1). ‘Tète médiocre, subarrondie, engagée dans Je prothorax jusqu'au (1) Syn. Cunxsomeca, Linn. Syst, Nat. t. 11, p. 589. — Criocents, Fabr. Syst. EL L, p. 453. — Garenuca, Fourcroy, Ent. Par, I, p. 104; Olivier, Entom. Y, p. 93. — Acerasica, Redt. Faun, Austr. {re éd. p. 525; De Joanuis, Abeille, t. IL, p. 407 ; Fairmaire, Gon. Col. Europ. IV, p. 240. "SERMYLITÉS. 225 bord postérieur des yeux; front peu convexe, subsillonné entre les antennes; labre grand, échancré; palpes maxillaires à 2 article ob- conique, 3 de même longueur, obconique et renflé, 4 plus grèle, plus court, en cône tronqué au sommet. — Yeux subhémisphériques. — Autennes filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, article 4 épaissi, 2 de moitié plus court, 3 subégal au précédent, 4 le plus allongé, les suivants plus courts, subégaux. — Prothorax sub- quadrangulaire, de moitié plus large que long; bord antérieur tron- qué carrément, bords latéraux droits, angles postérieurs obtus, sub- arrondis; surface légèrement convexe, avec deux fortes impressions subdiscoïdales ; écusson subsemicirculaire. — Elytres oblongues, di- Jatées et très-obtuses en arrière, surface peu convexe, confusément ponctuée; épipleures larges vers le tiers antérieur, rétrécies en ar- rière et visibles presque jusqu’à l'angle sutural. — Prosternum très- étroit, séparant imparfaitement les hanches; cavités cotyloïdes fer- mées; parapleures métasternales larges, planes, subéchancrées en arrière, terminées en pointe vers leur bord externe. — Pattes mé- diocres; tibias subcylindriques, convexes en dehors, ceux des deux paires postérieures mucronés; tarses à 4 arücle à peu près aussi long que les deux suivants réunis; crochets appendièulés et divari- qués. Les exigences de la classification nous ont forcé de créer une coupe générique pour cette espèce connue depuis longtemps, l'Agelastèca halensis. Il est impossible de laisser dans le même genre des espèces chez lesquelles les cavités cotyloïdes antérieures sont tantôt ouvertes, tantôt fermées; ce serait renoncer à toute espèce de classification. Du reste, ce n'est pas là le seul caractère qui sépare l'Agelastica alni du type du genre actuel : la première a les palpes maxillaires plus grèles, le 3 article n’est pas renflé, les 2 et 3 articles des antennes sont sub- égaux, le pronotum est arrondi latéralement, sans impression; l’é- cusson est en triangle à sommet aigu; les tibias sont sillonnés en dehors. De plus, le comte Dejcan, dont la grande sagacité est connue, avait placé dans des genres différents, ces deux espèces, Agelastica alni et halensis, que les entomologistes modernes ont à tort réunis ; dans son Catalogue, la dernière, sous le nom de nigricornis, termine la liste des espèces du genre GALERUCA; évidemment cette place lui convient mieux que le voisinage de l’A. alni, puisque les GALERuCA, comme les SErMyLA, ont les cavités cotyloïdes antérieures closes en arrière. Nous ne connaissons pas d'autre espèce que la forme typique; elle est répandue dans la plus grande partie de l'Europe, et sa présence a 6t6 constatée dans l'Amérique du Nord par le Dr J. Le Conte. Coléoptères. Tome XI. 15 MR ee de bte . | iéémiÉEus Ce SL 4 Di: 2 Ra sé 226 PHYTOPHAGES. APLOSONYX. Cuevrozar, Des. Cat. 3e 6d. p. 399 (). Tôte forte, oblongue, dégagée du prothorax, front peu convexe, ni sillonné, ni caréné entre les antennes ; labre émarginé ; palpes maxil- laires à 2 et 3 articles obconiques, 3 fortement renflé, 4 plus grêle, à peine de moitié aussi long que le précédent, en cône obtus. — Yeux. subovalaires, assez convexes. — Antennes filiformes, assez robustes, dépassant le milieu de la longueur du corps, 1 article renflé, 2 tantôt égal au suivant, tantôt plus court, 4 aussi long que les deux précé- dents réunis, les suivants moins longs et diminuant peu à peu de longueur. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur un peu échancré en arc de cercle; bords latéraux droits ou sinués vers la base, arrondis et brusquement rétrécis au sommet; angles antérieurs arrondis, les postérieurs aigus et saillants; surface peu convexe, plus ou moins fortement impressionnée de chaque côté ; écusson en triangle allongé, à sommet arrondi.— Elytres très-amples, parallèles sur Îès côtés, arrondies en arrière, à surface impressionnée en dedans des épaules et vers la partie discoïdale en avant du milieu, tantôt confusément ponctuée, tantôt ponctuée-striée, avec les inter- valles relevés et convexes; épipleures assez larges et prolongées jus- qu’à l'angle sutural, — Prosternum très-étroit et invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes complètes; parapleures métasternales larges, brusquement rétrécies et sinuées à l'extrémité. — Pattes fortes et allongées, tibias subcylindriques, ceux des deux dernières paires mucronés ; tarses postérieurs à 4 article un peu plus long que les . deux suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre, passablement riche en espèces, renferme les plus grands types de la tribu actuelle; ce sont en général de beaux insectes répandus dans les Iles de la Sonde et sur la partie du Continent in- dien qui les avoisine. Leurs tibias mucronés, les cavités cotyloïdes fermées, la longueur du 4 article des antennes et des épipleures des élytres forment un ensemble de caractères qui permettra de les distinguer des autres genres de la tribu; d’ailleurs, l'ampleur des élytres, la forme du pronotum leur donnent, en outre, un facies ca- ractéristique. à Ces mêmes caractères s'appliquent au genre BERECYNTHA du D° Baly, que nous avons, en conséquence, réuni à la forme actuelle. (4) Chevrolat, D'Orbigny, Dict. Hist. Nat. t. Il, p. 17.— Syn. BERECYNTHA, Baly, Entom. Monthly Mag. IL, p. 98. a RÉ SERMYLITES. 227 LEPTARTHRA. BaLy, Journ. of Entom. I, p. 202. Tète médiocre, un peu oblongue, prolongée en avant en un museau obtus et légèrement rétréci vers l'extrémité, engagée dans le pro- thorax au-delà du bord postérieur des yeux; labre émarginé; palpes maxillaires à 2 article grêle, obconique, 3 de même forme, beaucoup plus gros, 4 plus grêle, de moitié plus court, eu cône obtus. — Yeux petits, subhémisphériques. — Antennes grêles, filiformes, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 1 article claviforme, arqué, 2 oblong, 3 de moitié plus allongé, 4 aussi long que les deux précé- dents réunis, les suivants à peu près de la même longueur et sub- égaux entre eux. — Prothorax de moitié plus large que long, bord antérieur échancré en arc de cercle, bords latéraux à peu près droits vers la base, arrondis et brusquement rétrécis au sommet, angles antérieurs saillants et mousses, les postérieurs obtus, subarrondis ; surface peu convexe, plus ou moins fortement impressionnée; écusson en triangle à sommet obtus. — Elytres oblongues, dilatées et très- obtuses en arrière, à surface confusément ponctuée, épipleures assez larges, continues presque jusque l'angle sutural.— Prosternum étroit, séparant très-peu les hanches, cavités cotyloïdes fermées; parapleures métasternales fortement rétrécies en arrière, coupées obliquement à l'extrémité, — Pattes grêles et longues, tibias flexueux, subcylindri- ques, ceux des deux dernières paires mucronés; tarses postérieurs à 1 article un peu moins long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Le mâle se distingue de la femelle par la fossette semi-ovalaire dont est pourvu le dernier segment abdominal. Le Dr Baly, qui a défini ce genre, le compare aux CœLomera ; les affinités de ces deux types ne sont que très-éloignées, la forme des cavités cotyloïdes du prosternum les sépare avec certitude; au contraire, le geure actuel est bien plus voisin des ArLosonyx, il n’offre comme caractères dis- tinctifs que des détails de structure secondaires, tels que la gracilité et la longueur des antennes, l'absence d'impression aux élytres, la forme dilatée et obtuse en arrière, la longueur du premier article des tarses postérieurs, etc. + M. Baly a décrit deux espèces, originaires toutes deux de l'Inde boréale. GALERUCIDA. MorseuuLsky, Etudes Entom. 1860, p. 24 (4). Tête médiocre, oblongue, engagée dans le prothorax jusqu'au bord (1) Syn. Mecosrira, Baly, Journ. of Entom. I, p. 297. 228 PHYTOPHAGES. postérieur des yeux; front peu convexe, ni caréné, ni sillonné entre les yeux; labre subémarginé ; palpes maxillaires à 2 et 3 articles ob- coniques, renflés, 4 de moitié plus court, en cône subaigu. — Yeux subarrondis, peu convexes. — Antennes dépassant un peu le milieu de la longueur du corps, article 4 épaissi, 2 oblong, 3 très-peu plus long, 4 n'égalant pas les deux précédents réunis, les suivants un peu plus courts, les 5 derniers subcomprimés, légèrement dilatés à leur extrémité et formant une espèce de massue grèle et allongée. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur échancré en are de cercle, les latéraux dilatés arrondis; surface peu convexe, sans impression; écusson en triangle oblong, à sommet obtus. — Elytres brièvement ovalaires, assez CONVExes, ponctuées-striées, épi- pleures continues à peu près jusque l'angle sutural. — Prosternum étroit, séparant un peu les hanches, cavités cotyloïdes fermées; pa- rapleures métasternales larges en avant, fortement atténuées et si- nuées à l'exfrémité. — Pattes médiocres, tibias subeylindriques, les quatre postérieurs mucronés; tarses postérieurs à 4 article subégal aux deux suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre doit rentrer dans le groupe dont les Aposonyx forment le type, il en possède les principaux caractères et ne s'en éloigne guère que par la forme du corps brièvement ovalaire, par celle du pronotum et surtout par la structure des antennes qui sont dilatées vers l'extrémité, au lieu d’être atténuées. Motschulsky (1. c.) a créé ce genre en 1860 pour une espèce dé- couverte au Japon, G. bifasciata Motsch.; l’année suivante, le D' Baly décrivait le genre MeLosriLa en prenant pour type une petite espèce, originaire de la Chine boréale. Grâce à l'obligeance du D' Mäklin nous avons pu étudier l'espèce de Motschulsky et en la comparant à celle du Dr Baly, nous avons reconnu que les deux genres devaient être réunis; la priorité appartient au premier de ces auteurs. MERISTA (1). Tôte oblongue, arrondie, assez dégagée du prothorax; front sil- lonné entre les yeux, caréné entre les antennes; labre assez grand, subéchancré ; palpes maxillaires allongés, 2 et 3 articles oblongs, obconiques, 4 d’un tiers moins long que le précédent, en cône sub- obtus. — Yeux hémisphériques. — Antennes grèles, filiformes, de la longueur du corps, 1 article faiblement claviforme, 2 court, obco- nique, 3 du double plus long, 4 aussi long que les deux précédents réunis, les suivants subeylindriques, égaux entr’eux et de la longueur de 4. — Prothorax subquadrangulaire, transversal, plus étroit que les élytres, légèrement rétréci vers le sommet, bord antérieur un peu (1) Gauenuca, Koll. et Redt. in Hugel’s Kaschmir, t. IV, p. 553. CÉROTOMITES. 229 échancré, avec ses angles obtus et sub-saillants, bords latéraux droits, légèrement flexueux, angles postérieurs mousses; surface peu con- vexe, marquée ou non d’impressions obsolètes; écusson triangulaire, arrondi au sommet. — Elytres amples, progressivement et distincte- ment dilatées en arrière, très-obtuses; à surface fortement, vague- ment ponctuée ; épipleures étroites, prolongées jusque près de l’angle sutural. — Prosternum indistinct entre les hanches, dilaté en arrière et fermant les cavités cotyloïdes; parapleures métasternales sillonnées, tronquées obliquement à l'extrémité. — Pattes longues et grêles, tibias subcylindriques, mucionés aux deux dernières paires; tarses posté- rieurs à 4 article un peu plus long que les deux suivants réunis, 3 subciroulaire, bilobé, profondément échancré, 4 terminé par des cro- chets bifides, la division interne forte et submédiane. Ce genre a été créé pour ces belles et grandes espèces des Indes orientales, rapportées du Kaschmir, de l'Himalaya et des Indes pro- prement dites; trois espèces ont été décrites par MM. Kollar et Redtenbacher dans la relation du voyage de C. F. von Hügel au Kaschmir. Par ses cavités cotyloïdes fermées, par ses épipleures prolongées, par ses tibias mucronés, ce genre offre des affinités étroites avec les Cérotomites et les Sermylites ; la longueur du 4 article des antennes plus considérable que celle du premier la rapproche du dernier de ces groupes; en effet, elle se place assez bien à côté des genres Ler- ranTaraA et Apcosonwx avec lesquels le type actuel présente des affi- pités indubitables; il s’en distingue néanmoins par les crochets des tarses qui sont bifides. Groupe XXI. Cérotomites. Corps ovalaire-oblong. — Antennes à 1 article plus long que 4. — Elytres munies d’épipleures prolongées presque jusqu'à l'angle su- tural postérieur. — Prosternum invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdas fermées. — Tibias mucronés. — Crochets appendiculés. Ce petit groupe, formé de trois genres seulement, se distingue des Sermylites, dont il est assez voisin, par la longueur du premier ar- ticle qui surpasse constamment celle du quatrième; quant aux autres groupes qui ont également des cavités cotyloïdes antérieures fermées, ils se différencient soit par la brièveté des épipleures des élytres, soit par l'absence d’éperon à l'extrémité des tibias. L'un des genres est propre à l'Australie, un autre à Java, le troisième habite princi- palement le Nouveau-Monde et possède quelques représentants aux Indes orientales, dans l'Océanie, la Nouvelle-Hollande. Ils se distinguent les uns des autres par les caractères suivants : A. Autennes à 3 article plus long que 4. Cerotuma. LIRE RE de, SLA 230 PHYTOPHAGKS, 4. Antennes à 3 article plus court que 4. B. Pronotum subcarré. Cynorta. B. — deux fois plus large que long. Synodita, CEROTOMA. Cevnorar, Des. Caf. 3° 6d. p. 403 (1). Tête oblongue, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux, prolongée en avant en un museau large et obtus; front dirigé verticalement, non convexe; labre assez grand, subémarginé; palpes maxillaires à pénultième article long, obconique, un peu renflé au sommet, le dernier de moitié plus court, en cône aigu, == Yeux médiocres, hémisphériques. — Antennes insérées très-haut en- tre les yeux, rapprochées à leur base, mesurant un peu plus de la moitié de la longueur du corps, article 4 claviforme, arqué, presque aussi long que les deux suivants réunis, 2 court, 3 au moins du double plus long, 4 moins allongé que le précédent, les suivants di- minuant de longueur, le dernier acuminé. — Prothorax un peu plus large que long, bord antérieur droit, les latéraux faiblement ar- rondis, angles peu marqués, surface faiblement convexe, sans im- pression; écusson en triangle, à sommet obtus. — Elytres oblongues, subdilatées et très-obtuses en arrière, confusément ponctuées ou ponc- tuées-substriées; épipleures larges et planes, prolongées jusqu’à une faible distance de l'angle sutural. — Prosternum nul entre les han- ches, cavités cotyloïdes fermées ; parapleures métasternales grandes, planes, tronquées obliquement. — Pattes médiocres, tibias mucronés, cylindriques; tarses postérieurs à 4 article au moins aussi long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés. D'accord avec M. Chevrolat, dans le Dictionnaire d'Histoire natu- relle de D'Orbigny et M. 3. Le Conte, nous avons pris pour type de ce genre, la Crioceris caminea de Fabricius. Les genres CerotTomA et DiABROTICA, qui se ressemblent beaucoup pour la taille, la forme générale, le système de coloration, paraissent avoir été parfois confondus par les auteurs, quoique l’organisation soit bien différente. L'état des cavités cotyloïdes du prosternum, qui sont fermées chez les Ceroroma, établissent entre les deux types une démarcation nette et tranchée ; en outre, les crochets des tarses sont appendiculés chez ces dernières, tandis qu'ils sont bifides dans le genre DraBrorica. Dans quelques types du genre actuel], on observe, chez les mâles, des antennes tout-à-fait anormales, les 2 et 3 articles sont renflés, (1) Syn. Criocenis, Fabr. Syst. El. I, p. 459. — Ceroroma, Chevrolat, D'Or- bigny, Dict. Hist. Natur, t. II, p. 342; Le Conte, Proc. Acad. Sc. Philad. 1865, p. 205 ; non Erichson, Archiv. f. Naturg. Ins, Peruana, t. XII, 4, p. 169. CÉROTOMITES. 231 : difformes et affectent des formes quelque peu différentes selon les - espèces. Il ne paraît pas que cette modification des antennes existe | chez tous les mâles; les auteurs, comme M, J. Le Conte, n’en ont rien ; dit, et nous en jugeons ainsi d’après les exemplaires que nous avons sous les yeux ; il y aurait lieu, par conséquent, d'établir un ou plu- sieurs sous-genres dans la coupe actuelle. Les CEROTOMA paraissent bien moins nombreuses que les DIABRO- mcA; le Catalogue.du comte Dejean ne signale que 18 espèces des premières, tandis qu’il en énumère 403 des secondes. Celles-ci sont | limitées au Nouveau-Monde; les Ceroroma se rencontrent également dans les deux Amériques, mais plusieurs ont été rapportées de Java, de la Nouvelle-Guinée, de l'Australie, des Indes orientales. Dans ces derniers temps, le D' Baly a décrit une quinzaine de types inédits, originaires la plupart du Brésil (1). SYNODITA. Tête arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front sillonné entre les yeux, obtusément caréné entre les antennes ; labre échancré ; palpes maxillaires claviformes, 2obconique, 3 de même forme, plus fortement dilaté, 4 de moitié moins long, plus grêle, en cône aigu. — Yeux ovalaires, convexes. — Antennes mesu- rant les deux tiers de la longueur du corps, subdilatées au milieu, atténuées vers l'extrémité, 4 article long, claviforme, 2 court, très- grêle, 3 obconique, un peu plus long, 4 aussi long que les deux précédents réunis et plus court que 1, à et suivants subégaux entre eux et un peu moins long que 4. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long, bord antérieur échancré, bords latéraux légè- rement convexes, bord postérieur arrondi, parallèle à l’antérieur; surface marquée de deux petites impressions profondes et subtrans- versales sur la région discoïdale; écusson en triangle équilatéral. — Elytres oblongues-ovalaires, confusément ponctuées ; épipleures très- larges à la base, rétrécies vers le milieu de la longueur et continues jusqu’à l’angle latéral postérieur. — Prosternum caché entre les han- ches, cavités cotyloïdes fermées; mésosternum très-étroit et permet- tant aux hanches moyennes de se toucher par leur face interne ; pa- rapleures métasternales sillonnées, obtuses à l'extrémité. — Pattes médiocres, tibias subcylindriques, les moyens et les postérieurs mu- cronés ; tarses postérieurs à 4 article un peu plus long que les deux suivants pris ensemble, 3 bilobé, échancré, 4 terminé par des cro- chets appendiculés. Ce type représente en Australie le genre CEroroma du Nouveau- Monde; c’est la même organisation générale avec quelques diffé- (1) Baly, Trans. Entom, Soc, of Lond, 3° Sér. t. IE, p, 476. ain À Vo r— D re eo mt le hu S'aTUe. ob) SO UE POPONS ___— 232 PHYTOPHAGES. rences dans le contour du corps, dans la largeur du pronotum, dans la tête qui est dépourvne de museau, et surtout dans la longueur relative du # article des antennes qui égale celle des deux articles précédents réunis ; tandis que dans les Ceroroma le 3 article est beau- coup plus long que 4. Nous n'avons vu qu’une seule espèce, qui ne paraît pas bien rare en Australie, aux environs de Sydney (1). CYNORTA. BaLy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XNI, p. 249. Tète oblongue, dégagée, terminée en avant par un museau large et obtus; front caréné entre les antennes; labre grand, subémarginé; palpes maxillaires à pénultième article long, renflé vers son extré- mité, le dernier plus court, atténué et subobtus. — Yeux gros, sub- hémisphériques. — Antennes reportées en arrière et insérées entre les yeux, grêles, filiformes, presque aussi longues que le corps, article 1 long, claviforme, distinctement plus épais que les autres, 2 très- court, 3 allongé, 4 aussi long que les deux précédents réunis, les sui- vants subégeux. — Prothorax subquadrangulaire, presque carré, bord antérieur droit, angles marqués, sarface peu convexe, biimpression- née sur le disque; écusson très-petit, triangulaire. — Elytres allon- gées, parallèles, à surface ponctuée-rugueuse, avec de fines lignes longitudinales subsaillantes; épipleures étroites, continues presque jusqu'à l'angle sutural, regardant en dehors. — Prosternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; parapleures métasternales longues, étroites, arrondies en arrière. — Pattes grêles ; tibias sub- cylindriques, mucronés ; tarses postérieurs à 4 article aussi long que les trois suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. L'unique espèce de ce genre appartient à l'île de Java; c’est un pe- tit insecte à forme grêle, allongée et mesurant 7 à 8 millim. de lon- gueur. GrouPE XXII. Antiphites. Corps ovalaire, assez robuste. — Elytres à épipleures plus ou moins prolongées en arrière. — Prosternum visible entre les hanches, à ca- vités cotyloïdes fermées, — Tibias mucronés. — Crochets des tarses appendiculés. La forme du pronotum est rernarquable dans les deux types, sa surface est peu convexe, ses bords latéraux sont presque droits, l’an- (4) Synodita Borrei. — Ovalis, nitida, rufo-ferruginea, subtus cum antennis, genubus, tibiis larsisque nigris; prothorace rufo, nigro-bimaculato ; elytris viridi-cyaneis, scutello vittaque antehumerali rufo-ferrugineis, — Long. 7 mill, ANTIPHITES. 233 térieur est largement émarginé et le postérieur suit à peu près la même courbure; elle rappelle assez bien le contour d’un croissant écorné. Comme les Hylaspites, les deux types de ce groupe ont un pro- sternum distinct entre les hanches, leur forme est également assez large et massive; néanmoins, ils s’en distinguent facilement par la forme normale du métasternum et l'absence d’éperon‘aux tibias. L'un appartient à la Faune des Indes orientales, l’autre à Sumatra ; la forme des antennes les sépare facilement : A. Antennes tout-à-fait filiformes. Antpha. LS subdilatées au milieu. Emathea. ANTIPHA. Bay, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t, XVI, p. 251. Tête petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front à peine caréné entre les antennes; labre échancré ; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconiques, à peu près semblables, 4 de même longueur que le précédent, atténué de la base au sommet qui est subaigu. — Yeux médiocres, ovalaires, peu con- vexes. — Antennes grêles, filiformes, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, 4 article arqué, claviforme, épais, 2 très-court, 3 presque du double plus long, 4 dépassant en longueur les deux précédents réunis, les suivants subégaux entre eux. — Prothorax deux fois aussi large que long, à bord antérieur échancré en demi- cercle, bords latéraux droits avec les angles antérieurs obtus et sail- lants, surface très-peu convexe, sans impression ; écusson en triangle équilatéral, — Elytres oblongues, élargies en arrière, très-obtuses, surface régulière, confusément ponctuée; épipleures larges, planes, atténuées et continues jusqu’à l’angle latéral postérieur. — Proster- num étroit, séparant un peu les hanches, cavités cotyloïdes fermées, mésosternum échancré en arrière; parapleures métasternales sillon- nées dans leur longueur, atténuées et tronquées obliquement, — Pattes longues et grèles ; tibias cylindriques, inermes; tarses posté- rieurs à 4 article plus long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés. Le type de ce genre a été découvert dans l'Inde; c’est un insecte de moyenne taille, il a la forme renflée et obtuse en arrière de nos ADIMONIA ; son caractère principal réside dans le prosternum qui sé- pare un peu les hanches antérieures; à cela il faut ajouter que les antennes sont très-grêles, que les tibias sont inermes et que les cro- chets des tarses sont appendioulés. él ntm ne rer ne 0 dé nd Ve CE ES SC TS Sr 234 PHYTOPHAGES. x EMATHEA. Bay, Entom. Monthly Mag. XI, p. 147. Tête petite, arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord postérieur des yeux; front plan, ni caréné, ni sillonné entre les an- tennes; labre subarrondi; palpes maxillaires filiformes, 2 et 3 articles légèrement obconiques, le dernier de la longueur du précédent, at- ténué de la base au sommet, subaigu. — Yeux assez gros, peu con- vexes, subarrondis. — Antennes subfiliformes, dépassant un peu le milieu du corps, article 4 long, très-arqué et peu dilaté au bout, 2 oblong, 3 d’un tiers plus long, 4 dépassant en longueur les deux pré- cèdents réunis, les suivants moins longs, les articles moyens légère- ment comprimés et dilatés. — Prothorax presque trois fois aussi large que long, à bord antérieur profondément échancré en arc de cercle, bords latéraux droits, angles antérieurs obtus et avancés ; surface peu convexe, sans impression; écusson triangulaire, à sommet obtus. — Elytres brièvement ovalaires, très-convexes, surface un peu dépri- mée derrière les épaules, confusément ponctuée; épipleures larges, subconcaves, fortement rétrécies et continues jusqu'aux quatre cin- quièmes de la longueur des élytres. — Prosternum large, séparant les hanches, élevé et convexe, cavités cotyloïdes fermées, mésoster- num échancré en arrière ; parapleures métasternales planes, larges, arrondies à l'extrémité. — Pattes courtes et robustes; tibias subey- lindriques, inermes; tarses postérieurs à 4 article de la longueur des deux suivants réunis; crochets appendiculés. Quoique la forme soit plus raccourcie, et surtout plus convexe que dans le genre précédent, l’organisation montre néanmoins dans ses détails que ces deux genres sont voisins. En effet, le prosternum, le mésosternum, les tibias, les tarses sont construits sur le même modèle; les antennes sont différentes, parce qu’elles sont plus courtes, plus robustes et que les articles intermédiaires sont dilatés et comprimés. M. Baly n’a fait connaître qu’une seule espèce; elle avait été rap- portée de Sumatra. Groupe XXIII, Monoleptites. Corps ovalaire ou oblong. — Elytres à épipleures larges en avant, brusquement rétrécies et disparaissant vers le milieu de la longueur. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées. — Tibias mucronés. — Tarses postérieurs à 4 article aussi long que les 3 suivants réunis; crochets appendiculés. Par la conformation des tarses postérieurs, ce groupe rappelle beau- coup les Lupérites, à ce point que certaines espèces ont été confondues. _ ions EU TROT TS NT RS RS PDP EP à FRERES - Lt") - MONOLRPTITES. 235 Il y a cependant entre ces types des différences profondes, résultant de la structure des cavités cotyloïdes antérieures et de la longueur des épipleures des élytres. Les deux genres, qui composent cette division, sont répandus sur une très-grande étendue du continent et de l’Ar- chipel indiens; en outre, l’un des deux a été retrouvé en Afrique et en Europe. Le Nouveau-Monde n'a donné jusqu'ici aucun représentant de ce genre. Quoique le facies soit assez différent, les caractères dif- férenciels sont peu nombreux et assez vagues : A. Angles postérieurs du pronotum marqués, subobtus. Monolepta. 4. — — — effacés, arrondis. Ochralea. MONOLEPTA. CuevrotarT, Des. Cat. 3° 6d. p. 407 (4). Tête subarrondie, dégagée du prothorax; front peu convexe, forte- ment caréné entre les antennes; labre subentier; palpes maxillaires à 2 et 3 articles subégaux, obconiques, 4 plus long que le précédent, atténué de la base à l'extrémité et subaigu. — Yeux très-gros, ova- laires, convexes. — Antennes grêles, filiformes, dépassant un peu le milieu du corps, 1 article long, claviforme, arqué, 2 et 3 subégaux, 4 plus long que les deux précédents réunis, les suivants subégaux entr'eux et de la longueur de 4. — Prothorax beaucoup moins large que les élytres, légèrement transversal, bord antérieur tronqué car- rément, les latéraux presque droits, le postérieur arrondi; angles antérieurs droits, souvent pointus, les postérieurs plus ou moins obtus; surface peu convexe, sans impression; écusson en triangle équilatéral. — Elytres régulièrement ovalaires, dilatées dans leur mi- lieu, extrémité postérieure obtuse, surface confusément ponctuée; épipleures larges et planes en avant, brusquement rétrécies et effacées vers le milieu du bord latéral. — Prosternum effacé entre les han- ches; cavités cotyloïdes fermées; parapleures métasternales larges, planes, terminées en pointe. — Pattes médiocres; tibias subeylindri- ques, mucronés; tarses postérieurs à 4 article au moins aussi long que les trois suivants réunis, crochets des tarses appendiculés et di- variqués. Dans toutes les espèces que nous avons sous les yeux, le facies est caractéristique; cette apparence extérieure est due à la forme ova- laire des élytres et à leur extrémité postérieure très-obtuse; d’où il résulte que le dernier segment, le pygidium, est en partie décou- (1) Syn. Erichson, Arch. für Naturg. 1843, Faun. Angola, p. 265; Germar, Lion. entom. II, p. 243; Boheman, Eugen. Resa Ins. p. 182; De Joannis, Abeille, t. HE, p.156; Reiche, Voy. Abyss. Ferr. et Gal. III, p. 403 ; Gerstaec- ker, Monatsb,:d, Berl. Akad, d. Wiss. 1853, Reis, Mozamb, 236 PHYTOPHAGES, vert; en outre, relativement à la largeur des élytres dans leur partie moyenne, le pronotum paraît très-étroit. Les principaux caractères de ce genre, la présence d’une épine à l'extrémité des tibias, les crochets appendiculés, et surtout la grande longueur du premier article des tarses postérieurs, lui sont communs avec les Lupérites et plus particulièrement aves les Luperodes. Aussi, je pense que plusieurs espèces de Monozerra ont été décrites par Motschulsky sous le nom de Luperodes; en effet, la Luperodes late- fascia est bien une Monoræpra. Les deux genres sont bien distincts : le type actuel à des cavités cotyloïdes antérieures fermées et des épipleures très-courtes ; il n’en est pas ainsi dans le genre de Mots- choulsky. Le genre paraît assez riche en espèces, le Catalogue du comte Dejean en énumère 30; on en a décrit une vingtaine depuis sa pu- blication. Il est étranger au Nouveau-Monde, mais il semble avoir des représentants dans les différentes parties de l’ancien Continent; on en a découvert sur le continent Indien, dans les grandes îles de la Sonde, dans la Polynésie, en Australie et jusque dans la Nouvelle- Calédonie ; de là, on les à retrouvés en Abyssinie, au Mozambique, au Cap, au Vieux-Calabar. Le bassin de la Méditerranée en a aussi produit quelques espèces, et entr'autres l'Egypte, l'Espagne, le midi de la France. OCHRALEA. Cnevro£aT, Des. Cat. 3° 6d. p. 399 (1). Tête petite, triangulaire, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front subcaréné entre les antennes; labre sub- entier ; palpes maxillaires grèles, allongés, 2 et 3 articles longuement obconiques, le dernier de la longueur du précédent, atténué de la base à l'extrémité et subaigu. — Yeux petits, hémisphériques. — An- tennes filiformes, dépassant le milieu de la longueur du corps, article 4 claviforme, arqué, 2 et 3 subégaux, 4 plus long que les deux pré- cédents réunis, les suivants égaux entre eux, de la longueur du 4, légèrement atténués vers l'extrémité. — Prothorax de moitié plus large que long, bord antérieur droit, les latéraux et le postérieur convexes, angles antérieurs marqués, les postérieurs presque effacés et arrondis, surface convexe sans impression; écusson en triangle équilatéral. — Elytres oblongues, ovalaires, subdilatées et très-ob- tuses en arrière, confusément ponctuées ; épipleures larges et sub- concaves en avant, brusquement rétrécies et disparaissant avant le milieu. — Prosteraum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes fer- mées ; parapleures métasternales larges, atténuées et tronquées obli- quement en arrière. — Pattes longues et grèles, tibias arqués, mu- (1) H. Clark, Ann, and Mag. of Nat. Hist, 3° Sér. t. XV, p, 143. chips nan - HYLASPITES. 237 cronés ; tarses postérieurs à 4 article plus long que les trois suivants réunis; crochets appendiculés. H. Clark a pris pour type de ce genre, qui avait été indiqué par M. Chovrolat, l'Ochralea nigricornis de Pulo-Penang; -d'autres es- pèces paraissent répandues dans les grandes îles de la Sonde. Ce typo paraît assez bien caractérisé. Groupe XXIV. Hylaspites. Corps robuste, massif, ovalaire. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées; métasternum plus ou moins prolongé entre les hanches moyennes. — Tibias moyens et postérieurs mucronés, rarement inermes. — Crochets des tarses appendiculés. Comme il arrive presque toujours lorsque le prosternum est rela- tivement assez développé et qu'il sépare plus ou moins les hanches antérieures, la forme est large, massive, robuste ; il en est ainsi pour les types de ce groupe; ce sont des Galérucides de taille moyenne, remarquables entre toutes par le processus plus ou moins marqué du métasternum entre les hanches moyennes : le genre DoryxenA seul du groupe des Cœlomérites présente quelque chose d'analogue ; la con- fusion n’est pas possible parce que dans le groupe actuel, les cavités cotyloïdes antérieures sont fermées. Les cinq genres appartiennent au continent Indien et à la Nouvelle-Calédonie; ils se distinguent comme suit : ' A. Tous les tibias inermes. Callima. A’. Tibias des deux dernières paires mucronés. B. Métasternum prolongé ex lamelle aplatie déprimée. Doryida. B’. — non prolongé en lamelle aplatie. CG. Antennes à 3 article 4 fois plus long que 2. Laphris. C. — à2et3 articles égaux ou subégaux. D. — à2et3 articles égaux, front non caréné. Hylaspes. D’. — à3article un peu plus long que 2, front caréné entre les antennes. Eustetha. HYLASPES. Bazy, Trans. entom. Soc. of Lond. 3: Sér. t. Il, p. 436. Tète un peu oblongue, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front peu convexe, ni caréné, ni sillonné entre les antennes ; labre profondément échancré; palpes maxillaires à 3 article très-gros, obconique, le dernier au moins de moitié plus court, en cône obtus. — Yeux subhémisphériques. — Antennes robustes, un peu plus longues que le corps, serrulées, article 4 claviforme, arqué, LE LS Le mn tie in À. LÉ VRP ER CSS PPT NT et ES don dE 238 PHYTOPHAGES. 2 et 3 égaux, très-courts, aussi larges que longs, # aussi long que les trois précédents réunis, élargi et comprimé, son angle antéro-interne aigu, les suivants semblables à 4, les derniers seulement un peu moins larges. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord an- térieur fortement échancré, les latéraux presque droits, angles anté- rieurs arrondis, les postérieurs subaigus: surface légèrement convexe, une large impression obsolète de chaque côté; écusson en triangle, à sommet obtus. — Elytres amples, oblongues-ovalaires, ponctuées- striées; épipleures larges et continues jusque l'angle sutural. — Prosternum étroit, séparant un peu les hanches, cavités cotyloïdes fermées ; métasternum relevé en saillie subcomprimée, s’avançant jusqu’à la base du prosternum. — Pattes robustes ; tibias subélargis à l'extrémité, ceux des deux dernières paires mucronés; tarses larges, 4 article à pou près égal aux deux suivants réunis ; crochets appen- diculés et divariqués. Le type de ce genre est un insecte de 9 à 40 mill. de longueur, d’un fauve pâle avec l'extrémité des antennes, les tibias et les tarses noirs ; la structure du métasternum et celle non moins remarquable des antennes, permettra de le distinguer des genres voisins; il est originaire de l'Himalaya. LAPHRIS. Barv, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. t. II, p. 231. Tête arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front peu convexe, subcaréné entre les yeux, labre sub- échancré ; palpes maxillaires à pénultième article très-gros et renflé, obconique, le dernier mesurant à peine le quart du précédent, en cône surbaissé. — Yeux subhémisphériques. — Antennes grèles, fili- formes, 1 article subclaviforme, 2 très-court, 3 un peu plus long que 1, les suivants subégaux entre eux et de la longueur du précé- dent. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord antérieur échancré, les latéraux subsinueux, angles antérieurs obtus, les pos- térieurs aigus; surface peu convexe, avec une large impression ob- solète de chaque côté; écusson en triangle allongé, à sommet obtus. — Elytres amples, oblongues-ovalaires, confusément ponctuées, épi- pleures étroites, continues presque jusqu’à l’angle sutural, — Pro- sternum étroit, convexe et séparant faiblement les hanchos, cavités cotyloïdes fermées ; métasternum prolongé en saillie obtuse, subcom- primée, s'avançant jusqu’à la base du prosternum; parapleures mé- tasternales planes, subsinuées à l'extrémité. — Pattes robustes, tibias subcylindriques, ceux des deux dernières paires mucronés ; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre est extrêmement voisin des HyraAspes aussi bien par sa forme générale que par les détails de son organisation; il s'en éloi- HYLASPITES. 239 gne par la structure très-différente des antennes, dont le 3 article est quatre fois plus long que 2, tandis que dans le genre HyLaspes, ces deux articles sont égaux. Il ne renferme qu’une seule espèce, décou- verte dans la Chine boréale, EUSTETHA. Bazx, Journ, of Entom. 1, p. 296. Tête forte, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu’au bord pos- térieur des yeux; front caréné entre les antennes; labre émarginé ; palpes maxillaires à 2 article grêle, obconique, 3 de même longueur, du double plus gros, turbiné, le dernier à peine le quarten longueur, en cône tronqué au sommet. — Yeux gros, subhémisphériques. — Antennes assez robustes, mesurant à peina la moitié de la longueur äu corps, 1 article très-long, claviforme, 2 court, 3 à peine un peu plus long, 4 égalant presque la longueur des deux précédents réunis, les suivants subégaux, augmentant graduellement en épaisseur vers l'extrémité. — Prothorax deux fois aussi large que long, bord anté- rieur sinué de chaque côté, derrière les yeux, bords latéraux subar- rondis, surface peu convexe, avec une forte impression oblique de chaque côté; écusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, ovalaires, confusément ponctuées, une forte impression ponctuée en dedans des épaules; épipleures assez larges en avant, atténuées et prolongées en arrière. — Prosternum médiocrement large, convexe et aussi élevé que les hanches, canaliculé longitudinalement, dilaté à la base, et rejoignant les épimères pour fermer les cavités cotyloïdes; métasternum prolongé entre les hanches moyennes presque jusqu'au prosternum, ses parapleures larges, planes, sinuées à l'extrémité. — Pattes assez fortes, tibias des deux dernières paires mucronés; cro- chets appendiculés et divariqués. La forme des palpes maxillaires, celle du métasternum et des tibias établissent une étroite affinité avec les genres précédents, dont il s'é- loigne par la largeur du prosternum, par ses antennes, ete. L'espèce typique et unique de ce genre habite la Chine boréale. DORYIDA. Bazy, Entom. Monthly Mag. I, p. 97. Tôte forte, arrondie, dégagée; front non convexe, ni sillonné, ni caréné entre les antennes; labre subentier; palpes maxillaires à 2 et 3 articlés obconiques, subégaux, le dernier à peine de moitié aussi long que le précédent, grêle, en cône suboblus. — Yeux gros, subhé- misphériques. — Antennes grêles, filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 1 article long, un peu renflé au bout, 2 court, LT Va LT OR D : RER TES y Pod EE RÉ EE _ 240 PHYTOPHAGES. 3 du double en longueur, 4 un peu plus long que 3, les suivants sub- égaux entre eux et à 4. — Prothorax au moins deux fois aussi large que long , bord antérieur subémarginé, les latéraux subflexueux, les angles obtus, les antérieurs renflés; surface convexe, sans impres- sion; écusson en triangle curviligne, — Elytres oblongues, ovalaires, confusément ponctuées, une forte impression ponctuée en dedans des épaules, épipleures médiocres, atténuées et prolongées en arrière. — Prosternum assez étroit, convexe et à peu près aussi élevé que les hanches, à base dilatée et rejoignant les épimères pour fermer les cavités cotyloïdes; métasternum prolongé jusqu’au niveau antérieur des hanches moyennes, en une lamelle disposée horizontalement et arrondie; ses parapleures planes, subsinuées à l'extrémité. — Pattes médiocres, les tibias des deux dernières paires mucronés; crochets appendiculés et divariqués. Une seule espèce, découverte dans le royaume de Siam, constitue ce geure qui par ses principaux caractères, c'est-à-dire le métaster- num, les tibias et les crochets des tarses ressemble aux précédents; il appartient, sans aucun doute, au mème groupe, il s’en distingue par la forme aplatie du processus métasternel et par la structure des antennes. CALLIMA. Tête arrondie, engagée dans le prothorax au-delà du bord posté- rieur des yeux ; front plan entre les antennes, pourvu d’un sillon trans- versal arqué entre les yeux; labre étroitement échancré à son bord libre; palpes maxillaires claviformes, 2 article oblong, obconique, 3 plus court, au moins aussi large que long, cupuliforme, #4 à peine la moitié du précédent, en cône largement tronqué. — Yeux subhé- misphériques. — Antennes robustes, dépassant faiblement le milieu du corps, 4 article médiocre, renflé en ayant, 2 court, turbiné, 3-4 subégaux, chacun un peu plus long que 2, les suivants un peu plus gros, puis s’amincissant et devenant de plus en plus longs jusqu'au dernier qui est le plus allongé. — Prothorax deux fois aussi large que Jong, bord antérieur échancré en demi-cercle avec les angles saillants et subobtus; bords latéraux très-faiblement arrondis, angles posté- rieurs droits, surface renflée-convexe le long du bord antérieur, sans impression; écusson semi-elliptique. — Elytres oblongues-ovalaires, légèrement dilatées vers l'extrémité, ponctuées-striées, les points un peu confus vers la partie discoïdale postérieure; épipleures larges, continues jusqu’à l'angle sutural. — Prosternum assez large, convexe et aussi élevé que les hanches, abaïssé en arrière et fermant les ca- vités cotyloïdes; métasternum fortement rebordé à son bord antérieur entre les hanches et cachant le bord postérieur du mésosternum; parapleures métasternales rétrécies et arrondies à l'extrémité. — Pattes médiocres; tibias subcylindriques, dilatés vers l'extrémité, THÉOPÉITÉS, 241 inermes, courbés et infléchis en dedans; tarses robustes, à articles subégaux, le premier à peine un peu plus long que le second, ter- minés par des crochets largement appendiculés. Ce genre appartient au groupe des Hylaspites, qui est caractérisé par le prolongement du métasternum entre les hanches antérieures ; entre les divers genres de ce groupe, il se rapproche des Donxina, chez lesquelles le métasternum se prolonge au-dessus de l'arceau précédent en une lamelle déprimée ; seulement, dans la nouvelle coupe que nous avons créée, le bord antérieur se relève en bordure saillante, et celle-ci recouvre simplement le bord postérieur du mé- sosternum; si le prolongement du métasternum est peu marqué, il n’en existe pas moins et possède toute son importance systéma- tique. Les deux types que nous comparons, ont la même taille, la même forme générale; et cependant, les caractères qui les séparent sont nom- breux ; dans le type actuel, les antennes sont plus robustes, les pr'opor- tions de longueur des articles sont différentes; les tibias sont arqués et inermes à leur extrémité; les élytres, au lieu d’une ponctuation con- fuse, sont assez régulièrement ponctuées-striées, sauf vers la partie discoïdale postérieure, où les séries sont un peu confondues les unes avec les autres. d Cette belle Galérucide, que nous avons dédiée à notre ancien col- laborateur et ami, le D' Candèze, a été découverte dans la Nou- velle-Guinée (1). GRourE XXV. Théopéites, Corps allongé, subparallèle. — Antennes plus ou moins pubescen- stes. — Elytres à épipleures prolongées au-delà du milieu. — Proster- num invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdes fermées. — Ti- bias inermes. — Crochets appendiculés. La forme générale des types de ce groupe rappelle beaucoup celle des Lupérites; cette ressemblance est due non-seulement à la forme allongée du corps, mais encore à la longueur, à la gracilité des an- tennes et des pattes ; il y a cependant entre les deux groupes des dif- férences d'organisation de grande valeur : les téguments sont plus fermes, les cavités cotyloïdes antérieures sont closes en arrière, les tibias sont inermes. Les deux genres du groupe actuel appartiennent aux Indes orien- (1) Callima Candezei. — Oblongo-ovalis, nitida, subtus cum antennis et pedibus nigro-cyanea; capite prothoraceque rufo-brunneis; elytris rufo-flavis fasciisque duabus nigro-purpureis, altera basali, altera ante-apicali ornatis. — Long. 11 mill. Coléoptères. Tome XI. 16 LE À À 4 ji k : 242 PEYTOPHAGES. tales, soit au continent indien, soit aux grandes iles de la Sonde ; ils se distinguent l'un de l'autre par leurs antennes : A. Antennes dilatées dans leur milieu. Theopea. A — filiformes. Hyphœnia. THEOPEA. Bazy, Trans. ent. Soc. of Lond. 3° Sér. t, IL, p. 237. Tête petite, triangulaire, dégagée du prothorax ; front caréné entre les antennes ; labre-subentier; palpes maxillaires à 2 article oblong, 3 plus allongé et plus gros, obconique, 4 un peu moins long, en cône subaigu. — Yeux gros, hémisphériques. — Antennes grèles, presque aussi longues que le corps, 1 article fortement claviforme, 2 globu- leux, 3 très-allongé, 4 et suivants subégaux, progressivement rac- courcis vers l'extrémité ; les articles moyens dilatés et épaissis chez le mâle, — Prothorax subquadrangulaire, un peu plus large que long, les bords droits, surface peu convexe, avec un profond sillon trans- versal en arrière du milieu; écusson très-petit, triangulaire. — Ely- tres allongées, parallèles, ponctuées confusément ou en séries irré- gulières; épipleures étroites, visibles jusqu'à une faible distanco de l'angle sutural. — Prosternum nul entre les hanches, cavités coty- loïdes fermées ; parapleures métasternales étroites, sillonnées longi- tudinalement, terminées en pointe. — Pattes médiocres; tibias cylin- driques, inermes; tarses postérieurs à 1 article aussi long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Ces jolis insectes, parés de couleurs vives et d'un reflet métallique brillant, ont la forme grêle et allongée des Lurerus; cependant leurs téguments sont plus fermes et leur sculpture est plus profonde. Les trois espèces décrites par M. Baly ont été découvertes à Sumatra et au Siam. Le genre est remarquable par ses antennes dilatées dans leur mi- lieu, surtout chez le mäle. Nous n'avons pu découvrir l’épine qui ter- mine les tibias postérieurs, ainsi que le décrit l’auteur anglais. HYPHÆNIA. BaLy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 410 (1). Tête triangulaire, dégagée ; front caréné entre les antennes ; labre échancré; palpes maxillaires à 3 article très-renflé, ohconique, le der- nier plus court, en eûne subaigu. — Yeux très-gros, hémisphériques. — Antennes filiformes, plus longues que le corps chez le mâle, 1 ar- ticle arqué, fortement claviforme, 2 subglobuleux, 3 le plus long, (1) Syn. Trucuocerasres, Bulletin de Moscou, t. XXIX, P. 1, p. A3. | RÉ CARE mens PLATYXANTUITES. 243 4 et suivants subégaux, les derniers diminuant progressivement de longueur, les articles moyens arqués sur leur longueur, — Prothorax rectangulaire, un peu plus large que long, bord antérieur droit, les latéraux subarrondis, surface peu convexe avec un sillon transversal peu marqué, en arrière du milieu; écusson en triangle à sommet obtus. — Elytres allongées, très-légèrement dilatées en arrière, con- fusément ponctuées, épipleures étroites, visibles jusque près de l'angle sutural. — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; parapleures métasternales planes, obliquement tronquées en arrière. — Pattes longues et grèles, tibias inermes; tarses postérieurs à 4 article un peu plus long que les deux suivants réunis ; crochets appendiculés et divariqués. Ce genre a été créé par le D' Baly pour le Luperus pilicornis Mots. du Birman. Quoique cet insecte ait, à la première vue, quelque chose des Lurerus, il s’en éloigne notablement par deux caractères de grande importance, c’est-à-dire par la fermeture des cavités coty- loïdes antérieures et l'absence de spinules à l'extrémité des tibias. La publication du D' Baly a eu lieu dans les Annäles d'Histoire na- turelle en 1865; l’année suivante, dans le Bulletin des Naturalistes de Moscou (t. XXIX), Motschoulsky reprenait l'étude de son Luperus pilicornis (1) et créait le genre TricaocerasTEs; mais il avait été de- vancé et la priorité est acquise au D' Baly. Ce dernier n’a fait con- naître aucune espèce nouvelle ; Motschoulsky, dans ses recherches sur les insectes de l’île de Ceylan (Bulletin, 1. c.), a publié la description de quatre espèces nouvelles, dont trois ne sont rapportées à ce genre que d’une manière dubitative. Groupe XXVI. Platyxanthites. Corps oblong, subparallèle, — Antennes filiformes, souvent anor- males. — Elytres souvent impressionnées, à épipleures très-prolon- géos en arrière. — Prosternum invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdes fermées. — Tibias inermes. — Crochets appendiculés. Les différents types génériques de ce groupe sont éminemment re- marquables par les différences que l’on remorque entre les sexes; elles portent principalement sur des antennes, sur les palpes maxil- laires et les tibias postérieurs; parfois la tête, dans son ensemble, est plus forte chez le mâle que chez la femelle, Entre les divers groupes qui ont les cavités cotyloïdes du proster- num fermées, celui-ci se différencie par ses épipleures prolongées jusque près de l'angle sutural, par ses tibias inermes, par son pro- sternum invisible entre les hanches, par ses crochets des tarses ap- pendiculés, enfin par ses antennes non longuement pubescentes, Ce (1) Motschoulsky, Etudes Entomol, 4858, p. 99. « LES 244 PHYTOPHAGES, dernier caractère le sépare des Théopéites qui ont la même organisa- tion générale, quoique le facies soit bien distinct. Sauf le genre SreNorratys, qui appartient au Vieux-Calabar, les trois autres genres appartiennent aux Indes orientales et principale- ment aux grandes îles de la Sonde. Les caractères distinotifs suivants les séparent l’un de l'autre : A. Pronotum à peu près aussi large que long. Platyæantha. A — plus large que long. B. _— deux fois aussi large que long. Stenoplalys. B’, — d'un quart plus large que long. C. Front caréné entre les antennes. Dorydea. C. — ni caréné, ni sillonné entre les antennes. Palpoxena. PLATYXANTHA. Bau, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. t. II, p. 283. Tête oblongue, dégagée, terminée par un museau plus ou moins long, large et obtus ; front caréné entre les antennes; labre émarginé ; palpes maxillaires à 2 article obconique, 3 de mème longueur, de mème forme, plus renflé, 4 plus grêle et de moitié moins long, en cône subobtus. — Yeux très-gros, hémisphériques. — Antennes un peu moins longues que le corps, différentes selon les sexes : mâle, articles 3-9 épaissis, obconiques, progressivement raccourcis, 10 et 11 très-gros, difformes ; femelle, articles beaucoup plus grèles, 3-11 subégaux et semblables, le dernier acuminé. — Prothorax aussi long que large, bord antérieur droit, bords latéraux marginés, rétrécis vers la base, subdilatés vers le sommet, angles peu marqués; surface à peine convexe avec une impression de chaque côté en avant de la base; écusson triangulaire, à sommet obtus. — Elytres oblongues- ovalaires, subdilatées en arrière et obtuses, légèrement déprimées en dessus, confusément ponctuées, impressionnées en dedans de l'épaule, renflées très-faiblement vers l’écusson; parapleures médiocres, con- tinues jusqu’à une faible distance de l’angle sutural. — Prosternum effacé entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; parapleures mé- tathoraciques très-rétrécies, terminées en pointe. — Pattes allongées, tibias subeylindriques, inermes, les postérieurs simples chez la fe- melle, pourvus chez le mâle d'un long appendice arqué ; crochets appendiculés et divariqués. Le corps de ées insectes est allongé, subdéprimé, de taille en des- sous de la moyenne; ils sont très-remarquables par les différences sexuelles qui se manifestent aux antennes et aux tibias de la dernière paire; la tête du mâle est également un peu plus forte, les palpes maxillaires sont plus développés et le 1 article des tarses antérieurs est subquadrangulaire et légèrement renflé en dessus. PLATYXANTHITES. 245 M. Baly a décrit trois espèces de ce genre, l’une de Sumatra, l'autre de Java, la troisième de Singapore; il n'a probablement connu que le sexe mâle, DORYDEA. Bay, Trans. entom. Soc. of Lond. 3: Sér. t. IL, p. 236. Tête médiocre, dégagée, oblongue avec un museau large et très- court; front caréné entre les antennes; labre échancré ; palpes maxil- laires à 2 article allongé, 3 de même longueur, obconique et très- renflé, 4 beaucoup plus grêle, à peine le tiers aussi long, en cône obtus. — Yeux gros, subhémisphériques. — Antennes du mâle anor- males, mesurant les trois quarts de la longueur du corps, article 1 claviforme, 2 très-court, 3-7 obconiques, décroissant progressive- ment de longueur, 8 très-court, annulaire, 9-10 difformes et très-gros, A1 grêle avec un article appendiculaire conique; antennes de la fe- melle grêles et filiformes. — Prothorax un peu transversal, rétréci vers la base, bord antérieur droit, les latéraux subdilatés en avant du milieu, angles peu marqués, surface à peine convexe, ornée d'une grande irnpression de chaque côté en avant de la base; écusson en triangle subéquilatéral. — Elytres oblongues-ovalaires, obtuses en arrière, surface subsérialement ponctuée, épipleures fâiges, subcon- caves, prolongées jusque près de l'angle sutural. — Prosternum in- visible entre les hanches, cavités cotyloïdes complètes; paraploures métasternales grandes, planes, terminées en pointe. — Pattes mé- diocres ; tibias subeylindriques, inermes; ceux de la paire postérieure armés chez le mâle, au côté interne, d'un prolongement aigu ; tarses antérieurs à 4 article, chez le mâle, très-dilaté, subarrondi ; crochets appendiculés et divariqués. Les différences sexuelles dans ce genre sont tout aussi prononcées que dans le précédent; elles portent sur les mêmes organes, c'est-à- dire sur les antennes, le À article des tarses antérieurs et les tibias de la dernière paire. La différence pour les antennes consiste en ce que l’irrégularité, dans le genre actuel, porte sur les articles 9 et 10, tandis que dans les PLaryxanrua, elle se manifeste sur les deux der- niers articles; pour les tibias, le prolongement dans le genre DoRYDra est bien moins prononcé, tandis que le développement du 1 article des tarses antérieurs est notablement plus marqué. Les deux types sont voisins et malgré les différences que présentent les mâles, il n’est pas impossible qu’on puisse les réunir un jour dans une même coupe générique; il est difficile de se procurer de bonnes séries d'exemplaires de l’un et l'autre sexe, et il serait pré- maturé de changer ce qui est actuellement établi. Quoi qu'il en soit, le type décrit par le D' Baly est originaire de Tringane. PA vais s à CR RS Ve Re 27 | RE MR SL | OT 246 PHYTOPHAGES. PALPOXENA. Bazy, Journ. of Entom. I, p. 203. Tête grosse, dégagée, oblongue et prolongée par uu grand museau large et obtus; front caréné entre les antennes; labre très-grand, subarrondi ; palpes maxillaires chez la femelle, à 2 article grêle, al- longé, 3 de même longueur, plus gros et obconique, 4 en cône sur- baissé, six fois moins long; chez le mâle, 2 article long et obconique, 3 très-fortement dilaté, globuleux, 4 très-petit, en cône surbaissé comme un appendice du précédent, — Yeux très-gros, hémisphé- riques. — Antennes grèles, filiformes, aussi longues que le corps, 4 article très-long, arqué, claviforme, 2 très-court, 3 aussi long que les deux précédents réunis, les suivants plus courts, décroissant gra- duellement de longueur. — Prothorax un peu plus large que long, légèrement rétréci vers la base, bord antérieur droit, les latéraux légèrement dilatés-arrondis en avant; surface peu convexe avec une forte impression, de chaque côté, en avant de la base ; écusson trian- gulaire, obtus au sommet. — Elytres oblongues, ovalaires, subdilatées et obtuses en arrière, surface impressionnée vers le disque, confu- sément ponctuée; épipleures assez grandes, regardant en dehors et prolongées füfque près de l’angle sutural. — Prosternum invisible entre les hanches, à cavités cotyloïdes fermées; parapleures méta- sternales grandes, planes, atténuées et terminées par une extrémité obtuse et sinuée.— Pattes médiocres, tibias subeylindriques, inermes; tarses à 1 article plus long que les deux suivants réunis; crochets appendiculés et divariqués. Le genre actuel est remarquable entre tous par la singulière struc- ture des palpes maxillaires; ces organes, chez la femelle, ressemblent pour leur développement à ces mêmes parties chez les mâles des genres précédents; tandis que chez les mâles du genre actuel le 3 et le 4 article présentent des formes tout-à-fait exceptionnelles; les an- tennes, les pattes, les autres parties du corps sont semblables dans les deux sexes, tout au plus doit-on remarquer que le 1 article des tarses antérieurs est moins rétréci vers sa base chez le mâle que dans l’autre sexe. Une seule espèce a été décrite, elle est originaire de Malacca, de Borneo; mais il en existe d’autres dans les collections. STENOPLATYS,. Bazy, Journ. of Entom. t. 1, p. 299. Tête forte, oblongue, dégagée, terminée par un museau large et obtus ; front subcaréné entre les antennes; labre subarrondi; man- dibules épaisses, saïillantes; palpes maxillaires à 2 article allongé, GONIOPLEURITES. 247 obconique, 3 de même longueur, plus dilaté, # mesurant à peine la moitié du précédent, en cône subaigu: — Yeux assez gros, hémisphé- riques. — Antennes mesurant les trois quarts de la longueur du corps, article 4 grand, claviforme, 2 court, 3 presque aussi long que les deux précédents réunis, les suivants diminuant graduellement de longueur, les trois derniers légèrement dilatés et comprimés chez le mäle, avec le dernier de ceux-ci longuement lancéolé. — Prothorax de moitié plus large que long, bord antérieur droit, bords latéraux flexueux, dilatés-arrondis au milieu; surface peu convexe avec une double impression subdiscoïdale; écusson triangulaire, obtus. — Elytres allongées-ovalaires, à surface confusément ponctuée, impres- sionnée un peu en avant du milieu et sur les côtés en arrière des épaules ; épipleures larges, subconcaves, continues jusque près de l'angle sutural. — Prosternum invisible entre les hanches, cavités cotyloïdes fermées; parapleures métasternales subimpressionnées, sinuées à l'extrémité. — Pattes robustes, tibias cylindriques, inermes ; tarses postérieurs à À article aussi long que les trois suivants réunis; celui de la paire antérieure dilaté, en ovale tronqué chez le mâle; crochets appendiculés et divariqués. Les différences sexuelles sont moins saillantes dans le genre actuel et se limitent à cette légère compression des trois articles terminaux des antennes, et à cette dilatation ovalaire du premier article des tarses antérieurs. Pour le reste, son organisation le rapproche, à part quelques détails, des autres genres de ce groupe. Une seule espèce, originaire du Vieux-Calabar, a été décrite; c'est un insecte de taille moyenne, d'un fauve rougeàtre, de forme oblon- gue et assez reconnaissable par les impressions des élytres. GrouPe XXVII. Goniopleurites. Corps oblong-ovalaire, recouvert d’une longue pubescence héris- sée. — Elytres pourvues d’épipleures prolongées en arrière. — Pro- notum dépourvu de bords latéraux distincts. — Prosternum à cavités cotyloïdes fermées. — Tibias inermes. — Crochets bifides. Plusieurs caractères importants permettent de reconnaitre ce type remarquable parmi tous les autres genres de la Tribu entière; aucun autre ne possède une pubescence semblable; chez aucun autre, les bords latéraux du pronotum ne sont effacés de manière que la partie dorsale se continue d’une manière insensible avec les flancs ; ils sont en quelque sorte remplacés par un gros tubercule submédian., Comme nous le disons ci-après, les affinités de ce type nous échappent com- plètement; c’est la raison pour laquelle nous l'avons placé le dernier de la Tribu; il appartient aux Indes orientales. Un seul genre : GONIOPLRURA. 248 PHYTOPHAGES. GONIOPLEURA. Wesrwoon, Grirr. Cuv. An. King. Ins. Il, 449, pl. 67, fig. 3 (1). Tète forte, oblongue, dégagée du prothorax ; front large, peu con- vexe, subconcave entre les antennes et les séparant assez fortement ; labre subémarginé; palpes maxillaires longs et grêles, 2 et 3 articles égaux, obconiques, 4 étroitement ovalaire, légèrement atténué au bout et largement tronqué. — Yeux assez gros, ovalaires, peu con- vexes, sinués au bord interne. — Antennes filiformes et robustes, assez écartées à leur insertion, 4 article renflé, 2 et 3 obconiques, subégaux, 4 un peu plus long que chacun des précédents, les sui- vants subégaux. — Prothorax aussi large que long, bord antérieur un peu avancé sur le vertex, bords latéraux effacés, indiqués au mi- lieu par une forte saillie tuberculiforme simple ou dentée, surface pourvue de chaque côté d’une forte impression oblique en avant de la base; écusson semi-elliptique. — Elytres allongées, subparal- lèles, arrondies en arrière, surface assez convexe, confusément ponc- tuée, ornée, comme le reste du corps, d’une longue pubescence hé- rissée ; épipleures médiocres, continues jusqu’à l’angle sutural. — Prosternum convexe, élevé et séparant les hanches, cavités cotyloïdes fermées ; mésosternum très-long, contigu au métasternum au niveau postérieur des hanches moyennes; parapleures métasternales grandes, subconcaves, obtuses à l'extrémité. — Pattes robustes, euisses fusi- formes, les postérieures un peu plus grosses, tibias épaissis vers l'extrémité, inermes, canaliculés en dehors; tarses courts, élargis, à articles subégaux ; crochets bifides, la division interne courte et ba- silaire. Ce genre a été créé depuis longtemps par M. Westwood pour une très-belle espèce de Pulo-Penang. H. Clark a fait connaître un second type. Ce sont des Galérucides de grande taille, à formes robustes et ornées d’une longue pubescence fauve, brillante, hérissée. Les affinités de ce type nous échappent tout à fait. Nous n’avons pu consulter la description donnée par M. Westwood. Quant à H. Clark, qui a fait connaître la seconde espèce, il ne présente aucune obser- vation ni sur la place systématique de ce genre, ni sur ses affinités. Nous nous sommes demandé s’il ne serait pas mieux placé dans la Tribu des Eumolpides. La constitution du prosternum parle en faveur de cette opinion : l'épisternum se rapproche davantage de celui des Eumolpides, le prosternum sépare assez largement les hanches anté- rieures, les cavités cotyloïdes sont closes en arrière; nous ajouterons mème que les pattes, que la forme générale, que la pubescence hé- rissée qui recouvre les parties supérieures, seraient moins étranges (1) H, Clark, Ann. and Mag, of Nat. Hist. 3° Sér, t. XV, p. 145. GONIOPLEURITES. 249 dans cette tribu que dans celle des Galérucides. Cependant les an- tennes ne sont pas largement séparées l’une de l’autre, comme c’est la règle chez les Eumolpides, et ce caractère est de la plus haute im- portance. Quoi qu’il en soit, de nouvelles découvertes sont indispen- sables pour fixer définitivement la place de ce type bizarre. Nous avons vu des exemplaires rapportés de Pulo-Penang, de la presqu'île de Malacca et de Sumatra. Il nous a été donné de pouvoir étudier en nature la très-grande majorité des types de la Tribu des Galérucides; un très-petit nombre seulement à échappé à nos recherches; pour compléter notre travail, nous en ferons l’énumération ci-après : XENARTHRA. Bazy, Journ. of Entom. 1, p. 298. Ce genre à pour type un bel insecte, originaire de l'île de Ceylan et très-remarquable par la forme de ses antennes qui lui a fait donner le nom de X. cervicornis. Malgré la description et la figure que le D' Baly a données de ce genre, il nous a été impossible de reconnaître ses affinités; peut-être devra-t-il faire partie du groupe des Platyxan- thites. AETHONA. Bary, Entom. Monthly Mag. W, p. 101. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, originaire du Vieux- Calahar; la forme de ses antennes, qui sont aussi longues que le corps et dentées en scie, permet de le reconnaître avec facilité. Nous n'avons pu observer ce type en nature, et l'ignorance où nous sommes de l'état de ses cavités cotyloïdes antérieures ne nous a pas permis de le rapporter à l'un ou l’autre des groupes que nous avons admis. BYBLITEA. Bay, Entom. Month. Mag. 1, p. 136. Dans l'opinion du D' Baly, ce genre n’est pas éloigné des DrABRo- CA; il s’en distingue cependant bien par l’absence d'éperon à l’ex- trémité des tibias postérieurs, par la longueur du premier article des tarses de la même paire, par sa forme plus parallèle. 11 ne renferme qu’une seule espèce, rapportée de la Colombie. EUMAEA. BaLy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3e Sér. &. XV, p. 37. L'auteur du genre compare ce type à celui des Nicea que nous avons placé dans le groupe des Cœlomérites; il ne nous a pas été donné de l’étudier en nature, et nous ignorons l'état des cavités co- tyloïdes du prosternum. Il se distingue des Nicea par ses antennes plus grêles, par ses élytres à côtes, par la sculpture du pronotum ; il provient de la Nouvelle-Guinée. SPHENORAIA. H, Crank, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XVI, p. 262. H. Clark a décrit deux espèces de ce genre, toutes deux découvertes dans l'Inde boréale, La description de l’auteur anglais est trop courte 250 PHYTOPHAGES, pour s'en faire une idée précise et pouvoir le classer convenable- ment. CNECODES, Morsenvrsky, Efud. entom. VE, p. 100. Les espèces de ce genre, au nombre de trois, appartiennent à la Faune des Indes orientales; l'auteur considère ce genre comme voi- sin des PHYLLOBROMICA ; mais il est impossible de reconnaître à quel groupe il peut appartenir. ARTHROTUS. Morscuursky, Etud. entom. NI, p. 38. La description de ce genre est encore plus incomplète que celle du précédent. Du Japon. Enfin, nous n'avons eu aucun renseignement sur les deux genres suivants : PLATYNOCERA, BrancuarD, D'Onprc. Voy. Am. mer. BOISDUVALIA. MonrrouziEr, Ann: Soc. Agr. Lyon, VII, p. 1. SECTION IV. CRYPTOSTOMES. Tète généralement petite, subglobuleuse, tantôt apparente, tantôt cachée par la dilatation du pronotum, à bouche portée directement en bas ou même en arrière. — Antennes subeylindriques, filiformes ou subfiliformes, mesurant en moyenne fa moitié de la longueur du corps, formées d’un nombre variable d'articles, insérées tantôt sur le front, tantôt sur le vertex, et plus rapprochées à leur base que dans aucun autre groupe. — Pronotum tantôt oblong ou subtransversal, tantôt très-dilaté et muni d’expansions latérales et antérieures plus ou moins développées, à bord simple et continu. — Elytres oblon- gues ou allongées, ou bien largement dilatées sur les côtés et en ar- rière et recouvrant le corps comme un large manteau, — Prosternum étroit, fermant avec les épimères les cavités cotyloïdes antérieures.— Abdomen plan ou convexe transversalement, ses arceaux intermé- diaires jamais rétrécis dans leur milieu. — Pattes médiocres, jamais très-robustes ni disposées pour le saut, terminées par un article on- guéal généralement très-court. La position des cavités articulaires des antennes, plus rapprochées dans les deux Tribus de cette quatrième et dernière section que par- tout ailleurs, les distingue des autres Tribus, à part les Galérucides. Mais chez celles-ci, les organes buccaux sont plus développés et diri- gés obliquement en avant; en outre, l’article onguéal des tarses est toujours bien dégagé du précédent; au contraire, chez les Cryptos- HISPIDES. 251 tomes, ainsi que leur nom l'indique, la bouche est cachée, il faut retourner l'insecte pour en faire l'étude, les organes buccaux sont très-réduits, contenus dans un cadre buccal bien dessiné et regardant soit en bas, soit en arrière; l’article onguéal des tarses dépasse peu ou point les lobes du troisième. Quoique d’un aspect bien différent à la première vue, les deux types qui composent la dernière section ont entre eux des affinités si res- serrées, que des Entomologistes du plus grand mérite ont cru pouvoir les comprendre dans un même groupe. Cependant, à part ces liens intimes que l’on ne peut contester et qui ont amené la réunion de ces deux groupes dans une même section, il y a entre elles des difé- rences suffisantes pour en constituer des Tribus d’une valeur égale à celles que nous avons admises dans le cours de ces recherches. Ces deux types se distinguent de la manière suivante : A. Pronotum et élytres dépourvus d’expansions simples, à bords entiers. Hispides. A. — et élytres dilatés en expansions à bords sim- ples et eñtiers. Cassidides. TRIBU XIV. HISPIDES. Tête médiocre ou petite, sans cou distinct; à front vertical ou re- plié en dessous ; à bouche inférieure et souvent reportée en arrière; labre transversal, plus ou moins développé; mandibules robustes, très-rarement saillantes; mâchoires à deux lobes, lobe externe grêle, acuminé, lobe interne plus court et beaucoup plus large; des palpes de 4 articles ; lèvre inférieure composée d’un sous-menton, souvent indistinct, d’un menton oblong ou transversal, d’une languette de forme très-variable, articulée au bord intérieur du menton ou à sa face interne; de palpes tri-articulés. — Yeux plus ou moins déve- loppés, latéraux, finement, rarement grossement granulés. — Anten- nes rapprochées à leur base ou contiguës, dirigées en avant et sou- vent rigides, de forme ét de composition très-variables. — Prothorax en général plus étroit que les élytres, transversal, subquadrangulaire, conique ou subeylindrique; à bords latéraux rarement effacés ; écus- son semi-elliptique, triangulaire ou trapézoïdal. — Elytres subparal- lèles, oblongues, ovalaires ou en carré long, arrondies ou tronquées à l'extrémité, jamais très-raccourcies; à bords souvent denticulés ou épineux ; à surface plane ou convexe, simple ou hérissée de spinules, de tubercules, de carinules, ponctuée-striée, rarement à ponctuation confuse, souvent ornée de côtes longitudinales. — Prosternum tou- jours apparent, plus ou moins large sans devenir jamais transversal, 252 PHYTOPHAGES, dilaté en arrière et fermant avec les épimères les cavités cotyloïdes ; mésosternum variant en largeur comme le prosternum ; métasternum uni au mésosternum entre les hanches moyennes, à parapleures le plus souvent étroites, rétrécies dans leur milieu. — Abdomen formé de cinq segments, parfois des rudiments d’un sixième, les deux pre- miers arceaux ordinairement soudés, la suture distincte ou effacée. — Pattes plutôt courtes que longues, robustes; hanches antérieures et moyennes non saillantes, rarement semi-globuleuses et dégagées; cuisses fusiformes ou linéaires, parfois dentées en dessous; tibias droits ou courbés; tarses en général larges, les trois premiers articles tomenteux en dessous, 3 toujours bilobé, 4 plus ou moins long, dé- passant tout au plus du tiers de sa longueur, les lobes du précédent, parfois plus court, terminés par des crochets simples, divergents ou divariqués, parfois les crochets nuls. La diagnose qui précède expose d'une manière sommaire l’orga- nisation des Hispides; nos petites espèces européennes ne peuvent donner une idée, même approximative, des formes exotiques, et la dénomination de Hispa, sous laquelle elles ont été désignées par l’il- lustre Linné, ne convient qu’à un très-petit nombre des types de la Tribu. Considérée sous un point de vue général, la forme des Hispides est grêle, allongée, subparallèle et parfois déprimée de façon à rappeler ces espèces qui rampent sous les écorces, telles que les Brontes, les Pediacus, etc. Par une suite ininterrompue de transitions, cette forme se raccourcit, d’allongée elle devient ovalaire, subquadran- gulaire et même presque carrée. Aucune n'est réellement très-con- vexe. Comme chez les Galérucides, la coloration est variée et formée de nuances claires ; les parties supérieures peuvent offrir un dessin com- pliqué et régulier, rarement uniforme et de nuance terne, jamais la coloration n’est très-brillante et lorsqu'elle est rehaussée de l'éclat métallique, celui-ci n'est pas très-vif. On ne connaît qu'un seul type recouvert d’une pubescence assez serrée (Trichispa sericea) ; quelques Hispa offrent des poils épars, hé- rissés ou couchés. Par contre, il est très-fréquent d'observer, aux par- ties supérieures et notamment sur les élytres, des épines, des tuber- cules, ou des carinules entrelacées formant réseau. Chez d’autres, soit au pronotum, soit aux élytres, les bords latéraux sont pourvus de dents en scie, de spinules, d'épines simples ou ramifiées. Dans toutes les espèces, on distingue nettement la tête, le prono- tum et les élytres ; la première est souvent petite, les dernières sont presque constamment plus larges à leur base que le pronotum. La tête est oblongue, engagée dans le prothorax souvent jusqu'au bord postérieur des yeux, sans cou distinct; son front est tantôt ver- tical et forme un angle droit avec le vertex, tantôt il est replié en HISPIDES, 253 dessous et son angle avec ce dernier est plus ou moins aigu. La par- te anguleuse de la face, comprise entre les yeux, peut être prolongée et projetée de manière à reporter en avant l'insertion des antennes, ou bien le prolongement passe entre ces organes dont l'insertion de- vient ainsi latérale. : La bouche est toujours inférieure et regarde en bas, le plus sou- vent même elle est refoulée en arrière, par le renversement du front; ses divers organes sont très-réduits et circonserits par un cadre buccal de faibles dimensions. Ainsi, malgré la fonction des organes buccaux, on observe chez tous les types, sauf celui des OEnropazra, une pièce præbasilaire se confondant avec les joues sur les parties latérales ; dans le genre indiqué, le bord antérieur du prosternum se prolonge et cache non-seulement la pièce præbasilaire, mais une bonne partie des organes buccaux. Ceux-ci sont composés, comme chez les Phytophages en général, d'un labre distinct, de mandibules, de màchoires formées de deux lobes et de palpes de quatre articles; d’une lèvre inférieure dans la- quelle on distingue le plus souvent un sous-menton, un menton, une languette et des palpes tri-articulés. L'épistome est très-souvent indistinct et confondu avec la partie antérieure du front (AzLurnus); ailleurs, il est très-grand, transversal, séparé du front par une profonde fissure (CrxpronYcaus); il peut même être confondu avec le labre et former avec lui une espèce de calotte recouvrant les mandibules (Oxycepnaza). Le labre est trans- versal, plus ou moins court, tronqué ou échancré à son bord anté- rieur, cilié ou orné de poils fasciculés (ESTIGMENA). Les mandibules sont très-rarement un peu saillantes (PromEco- THECA); leur forme varie; le plus souvent elles affectent la forme pyramidale ou cubique; leur extrémité est tronquée ou pluridentée; elles sont très-larges chez les Anisodérites, et dans un genre de ce groupe (EsriGmexa) elles occupent plus de la moitié du cadre buccal. Aux mâchoires, le lobe interne est grêle, atténué vers l'extrémité, aigu et cilié; le lobe externe est plus large et plus court; le palpe est toujours formé de quatre articles, de longueur relative variable ; la seule particularité à noter à leur égard, nous est présentée par le genre OEniopazra, et quelques types voisins, où le deuxième article est très-grand, dilaté en dehors et plus ou moins comprimé. La composition de la lèvre inférieure demande une mention spé- ciale, parce que notre manière de voir diffère en certains points de. celle que le D' Baly a exposée dans sa belle Monographie des His- pides, A la suite de la diagnose du genre AmgzispA (1), le D' Baly expose la structure de la lèvre inférieure chez les Hispides; elle est com- (1) Catal, of Hispid, p, 11, LÀ It TS 254 PHYTOPHAGES,. posée du menton, de la languette et de la langue; la dernière partie est semi-membraneuse, attachée à la face dorsale de la languette, et n'est d'aucun usage au point de vue systématique ; le menton résulte de l’union de deux segments, toujours réunis en une seule pièce dans le groupe actuel; dans d’autres groupes, par exemple chez les Cara- biques, ces deux segments sont distincts. La languette ou portion moyenne est également formée de deux parties, en général distinctes par une ligne suturale; la portion inférieure ou basilaire porte les palpes labiaux, elle est fréquemment élargie et cache quelquefois entièrement la portion apicale, qui affecte, lorsqu'elle est visible, la forme d’un lobe oblong ou ovalaire. Les choses nous ont paru moins compliquées et ne pas s'écarter autant de la structure normale de la lèvre inférieure chez les Phyto- phages. , La partie fondamentale de cette lèvre ést le menton, c’est avec elle que s’articulent les mâchoires, l'une à droite, l’autre à gauche. Elle est toujours bien visible chez les Hispides, elle varie beaucoup et ses variations peuvent être utilisées au point de vue systématique. Il peut arriver que la suture, qui, en règle générale, sépare le menton de la languette, soit effacée et qu’une seule pièce apparaisse à la vue; c'est ce qui a lieu chez les Leprispa et genres voisins. Lorsqu'il existe une pièce distincte en arrièrè du menton, nous l’a- vons désignée, avec la plupart des entomologistes, sous le nom de sous-menton; elle est figurée dans l'ouvrage de M. Baly, pl. 1, fig. À, sous la lettre a; fig. 8 et 18, sous la lettre f. La languette est constituée par la partie située en avant du menton; elle est souvent invisible chez les Hispides, et ne peut s’apercevoir que par la dissection des organes buccaux. Ainsi, si l’on sépare la lèvre inférieure des autres parties chez uu ALURNUS (Baly, pl. I, fig. 8), on aperçoit un sous-menton fortement transversal (fig. 8 f); en avant un grand menton, en forme de feuille de trèfle, une partie basilaire large et une partie rétrécie sé- parant les palpes; la languette est invisible; mais si l’on cherche à la partie supérieure du menton, on la retrouve sous forme d’un or- gane allongé, atténué et arrondi au bout; cette disposition de la lan- guette explique la position des palpes qui ont l'air de s’articuler avec le menton; mais, en réalité, il n’en est rien; comme d'habitude , ils sont situés sur les côtés de la languette. Dans les dernières figures de la pl. II (ouvrage cité), le D' Baly nous paraît revenu à cette manière de voir, c'est-à-dire à celle qui est généralement adoptée; ainsi, dans la fig. 41, pl. I, on voit très-bien le sous-menton, le menton (f) et la languette (g). Le menton se termine en avant par une pointe obtuse, et il ne faut pas un bien grand effort d'imagination pour supposer que celte pointe, en se prolon- geant quelque peu, reproduise la forme du menton des ALURNUS; 00 HISPIDES. d 255 prolongement viendra séparer les palpes, qui auront l’air d’être portés par le menton. La conséquence de ces observations, c’est quo la lèvre inférieure des Hispides est conformée comme celle des autres Phytophages. Nous avons cru devoir insister sur ce point, parce que notre manière de voir n’était pas celle d’un savant très-distingué, qui fait autorité pour les Phytophages et dont le travail sur les Hispides est le fruit d’une étude très-approfondie. Comme nous l'avons dit, dans la Tribu actuelle, les organes buc- caux sont très-réduits et contenus dans un cadre très-étroit; aussi leur étude est très-difficile et ne peut être faite convenablement que par la dissection et le microscope; ces conditions défavorables sont un grand obstacle pour la détermination. D'un autre côté, nous ne croyons pas que les différences observées dans ces organes aient une fixité beaucoup plus grande que dans là plupart des autres Phyto- phages, chez lesquels les organes buccaux sont en quelque sorte inu- tiles au point de vue systématique; nous réservons cependant toute affirmation à cet égard, nos dissections n’ont pas été assez nombreuses pour nous donner une certitude complète. Le D' Baly signale une anomalie remarquable, c'est l'absence totale ” de palpes labiaux dans le genre CHOERIDIONA. Quoique très-variables dans leur forme, dans leur grandeur, les yeux ne donnent lieu qu’à une seule observation, c’est l’état de leur granulation, qui, habituellement très-fine, est très-grosse dans le groupe des Anisodérites, ce qui indique des habitudes spéciales. Comme on sait, un des caractères fondamentaux de la Tribu ac- tuelle réside dans l'insertion des antennes, qui sont très-rapprochées à leur base. Cette disposition admet cependant quelques exceptions ; aiusi, chez les Crypronycaus, les antennes sont articulées tout contre le bord interne des yeux et séparées par toute la largeur du prolon- gement qui surmonte le front. La mème chose a lieu chéz les Car- LISPA. Dans les autres formes, lorsqu'il n’y a pas de prolongement frontal, les antennes sont rapprochées à leur base, de sorte que les exceptions signalées sont plus apparentes que réelles. La structure de ces organes est extrêmement variable ; on trouve des antennes filiformes, cylindriques ou comprimées, fusiformes, cla- viformes, serrulées soit en partie ou sur toute leur longueur, pecti- nées et flabellées ; elles sont même épineuses, moins sur les premiers articles, dans le Sous-genre HispezLa. Une particularité plus intéres- sante à noter que cette diversité de formes, c’est la tendance que pré- sentent les articles à se souder les uns aux autres; cette soudure est plus ou moins complète, tantôt elle laisse des traces qui permettent de compter les articles, tantôt tout vestige a disparu. Le nombre des articles ainsi réunis varie selon les typés. Ainsi, dans le genre ACAN- THISPA, au moins dans quelques espèces, on ne trouve que trois ar- 256 PHYTOPHAGES. ticles distincts, les deux articles basilaires et un troisième résultant de la soudure des neuf autres. Aïlleurs, on trouve 6, 7, 8 ou 10 ar- ticles. Dans la majorité des formes, le prothorax est transversal, un peu plus étroit à sa base que les élytres et rétréci vers le sommet; il peut être subquadrangulaire ou presque carré; rarement il est plus long que large. Son bord antérieur est droit, arrondi ou flexueux; dans un type (ACENTROPTERA), il est remarquablement prolongé en avant de manière à recouvrir le vertex. Le plus souvent le bord postérieur est échancré en arc de cercle de chaque côté, le milieu est arrondi ou tronqué. Dans quelques types (Hispa, Pcatypria) les bords latéraux sont ornés d’épines simples ou ramifiées, d’expansions planes portant des épiñes rayonnantes. La même chose s’observe, mais plus rare- ment, au bord antérieur. L’écusson est en général peu développé; ses différentes formes ne paraissent pas assez constantes pour constituer des caractères géné- riques. Les élytres varient dans des limites très-étendues. Le plus souvent, elles sont allongées, subparallèles, déprimées en dessous ou subey- lindriques; elles deviennent oblongues ou ovalaires, et dans une forme (Pzarypria), elles sont à peu près aussi larges que longues, à cause des expansions foliacées et spinuleuses qui ornent les bords latéraux. Dans plusieurs types du groupe des Céphalodontites, des Hispides, les élytres, au lieu d’être arrondies en arrière, sont un peu élargies et tronquées à l'extrémité; cette troncature parait encore plus large, dans certaines formes, par suite de l'expansion de l'angle latéral postérieur. Leur surface est confusément ponctuée dans un seul genre (AzurNus); ailleurs, elle est ponctuée-striée ou striée- ponctuée et des intervalles plus où moins nombreux sont relevés en côtes. Cette même surface dans le groupe des Hispites peut être ornée d'épines ou de tubercules aigus (Hispa, PrionisPa), ailleurs de cari- nules saillantes, entrelacées et formant réseau (OncocgpHarA, Ocro- TOMA, PHYSOCORYNA). D'ordinaire les élytres recouvrent complétement l'abdomen, ce- pendant dans quelques genres (CepHALoLRIA) elles sont arrondies isolément à l'extrémité et laissent à découvert une petite partie du pygidium. Les épipleures sont toujours bien limitées et parfois larges et profondes. Les arceaux inférieurs de la poitrine ne jouent pas dans la tribu actuelle un rôle aussi important que dans les autres groupes, par exemple, chez les Chrysomélides, les Galérucides, etc. Le premier de ces arceaux, c’est-à-dire, le prosternum, est toujours distinct et sé- pare plus où moins les hanches antérieures; il n’est jamais trans- versal, mais sa largeur est plus ou moins grande; dans le genre Anescus, elle est faible et le prosternum est cariniforme, IL est con HISPIDES. 257 stamment élargi en arrière des premières hanches, abaissé, et il ferme avec les épimères les cavités cotyloïdes antérieures. Son bord buccal est échancré en arc de cercle; dans le seul genre OEpropALPA, il se prolonge dans son milieu, et recouvre en partie les organes de la bouche. L'épisternum, dans les espèces, où il est distinct par des sutures, paraît être, en général, peu développé et de forme triangu- laire. Le mésosteroum est toujours visible; il est transversal et se ré- trécit plus ou moins fortement en arrière; sa surface est plane ou plus rarement concave (Gonophorites). Le métasternum s’unit au segment précédent entre les hanches moyennes. Ses parapleures sont constamment très-étroites, rétrécies dans leur milieu, souvent ponctuées-rugueuses, excepté dans les genres CepHALOLEIA et Howazispa où elles sont assez larges, planes, lisses ou finement réticulées. Cinq arceaux, peu différents les uns des autres, composent l'ab- domen ; parfois on observe des vestiges d’un sixième. Presque tou- jours les deux premiers arceaux sont soudés l’un à l’autre; et la ligne de soudure peut être distincte ou effacée, au moins dans son milieu. Le bord postérieur du cinquième segment est souvent échancré ou onduleux (CEPHALOLEIA). Les pattes sont ordinairement semblables les unes aux autres; lors- qu'il y à une différence dans leur longueur, dans leur force, ce sont celles de la première paire qui en jouissent. Leur écartement de la ligne médiane, pour les deux premières paires, est en rapport avec la largeur du prosternum et du mésosteraum. Les hanches sont très- peu saillantes, subarrondies, les antérieures parfois subcomprimées ; dans un seul genre Areseus, elles sont plus saillantes, semi-globu- leuses et très-rapprochées de la ligne médiane. Les cuisses sont plus ou moins allongées, souvent fusiformes et dentées en dessous. Les tibias présentent des formes diverses. Les tarses sont habituellement très-larges, les trois premiers articles fortement tomenteux en des- sous; le premier diffère souvent des autres; tantôt il est plus petit, tantôt il est plus large, inégalement développé en dedans et en de- hors. Le quatrième ou article onguéal est toujours inclus entre les lobes du précédent; il les dépasse tout au plus du tiers de sa lon- gueur ; il les égale dans quelques types et n’atteint pas à leur sommet dans d’autres (Cryptonychites). Les crochets qui les terminent sont divergenuts ou divariqués, toujours simples; dans un genre (Mono- CHIRUS), On ne trouve qu’un seul erochet; et dans le genre Leucispa, l'article onguéal avec ses crochets est atrophié, sans laisser d'autre trace, dans quelques cas, qu’une rainure à la surface du troisième article ; dans le genre Eurispa, une atrophie semblable a 6té parfois observée, mais elle n’est pas constante, On reconnait aisément à la suite de l'exposition de-ces caractères, Coléoptères. Tome XI. 17 UT PR TT RC RTS D =» 9 1 Re 258 PHYTOPHAGES. que la tribu des Hispides constitue un type spécial et que l’ensemble des espèces forme un groupe distinct de tous les autres Phytophages, Les caractères généraux qui différencient la quatrième section des Cryptostomes suffisent pour distinguer la tribu actuelle de toutes celles qui ont été traitées jusqu'ici; il suffira d'ajouter que les His- pides se distinguent des Cassidides par l'absence d’expansions conti- nues des bords du pronotum et de ceux des élytres. Au premier abord, ce caractère ne paraît que d’une médiocre importance, d'abord parce qu'il peut n'influer en rien sur le reste de l’organisation, et en second lieu, parce que des expansions semblables s'observent dans un grand nombre de types divers. Mais dans le cas actuel, il acquiert assez de valeur parce qu'il ne fait défaut ches aucune Cassidide et qu’il est inconnu chez les Hispides; on ne peut évidemment les con- fondre avec les expansions épineuses qui caractérisent les espèces du genre PrarypriA. Il faut, en outre, remarquer que les Hispides et les Cassidides sont deux groupes voisins et qu’il ne peut exister entr'elles de démarcation profonde.et bien tranchée. Cest à ce point que di- vers entomologistes distingués, Latreille, Erichson les ont primitive- ment réunies; M. de Castelnau les a divisées en deux groupes, les Cassidites et les Hispites; cette division a été reconnue, surtout depuis la publication de la Monographie des Coléoptères subpentamères Phy- tophages du Prof. Lacordaire; cet auteur, dans les généralités qui précèdent son bel ouvrage, a établi les caractères distinctifs de ces deux groupes qu'il a élevés au rang de tribus (1). Si la distinction de ces deux Tribus pouvait laisser quelque doute dans l'esprit, il devrait nécessairement disparaître par suite de cette considérationque les larves de l’une et de l’autre sont très-différentes; les larves des Cassidides vivent à découvert sur les feuilles des végé- taux et se recouvrent de leurs excréments, tandis que celles des His- pides sont nues et vivent à l'intérieur des feuilles de plantes. Lors de la publication du Catalogue des larves des Coléoptères, on ne connaissait, touchant les états primitifs des Hispides, que le Mé- moire de Harris (2); depuis, la science s'est enrichie d’un excellent travail sur la Hispa testacea, dû au zèle infatigable et à la sagacité remarquable de M. E. Perris (3). Nous résumerons brièvement ses observations sur l’organisation et les mœurs de cette larve. Tête petite, luisante, rousse, à moitié engagée dans le prothorax, plane en dessus avec un sillon médiocre, un peu convexe en dessous. Labre, transversal, submembraneux; mandibules triangulaires, ar- quées, amincies vers le bout, non dentées; mâchoires et menton re- présentés, en dessous, par trois plaques cornées, lisses, luisantes, (1) Lacordaire, Monogr. des Col. subp. Phytoph. t: 1, p. LI. (2) Harris, Boston, Journ, of Nat. Hist: 1835, 4. I, p. 141. (3) Perris, Annales de la Soc. Roy. des Sc. de Liége, t: X, 1855, p. 260. HISPIDES. 259 séparées par de profonds sillons; palpes maxillaires représentés par un petit appendice surmontant la mâchoire, de forme conique , étranglé dans son milieu et comme partagé en deux articles; menton portant en avant une petite plaque semi-elliptique, cornée, membra- neuse antérieurement et représentant la languette; palpes labiaux nuls. * ; Antennes de # articles, insérées près de la base des mandibules, 4 très-court, 2 et 3 subégaux, celui-ci globuleux et muni d'un poil au côté externe, 4 court, très-grêle. « Ocelles au nombre de 4 de chaque côté. Prothorax rétréci en avant, en partie subcorné en dessus; méso- thorax et métathorax subégaux, plus courts que le prothorax et un peu plus larges, marqués d'un sillon transversal à bords relevés en bourrelets tuberculeux; en dessous, deux bourrelets circulaires, plus fortement tuberculeux. Chaque segment thoracique portant une paire de pattes formées de cinq pièces et terminées par un crochet noi- rûtre. : Abdomen formé de 8 segments : les 4 premiers allant en s'élargis- sant, les derniers en se rétrécissant ; les six premiers munis en dessus d'un bourrelet tuberculeux comme ceux des segments thoraciques, le 7 avec un pli transversal seulement; en dessous, les 7 premiers segments munis de bourrelets. Latéralement, les segments sont légè- rement dilatés et munis de quelques poils courts. Dernier segment plus grand, recouvert en partie d’une plaque cornée, rousse, munie en arrière de dix dentelures pilifères. Stigmates au nombre de 8 paires, la 4e subpédiculée, fait saillie entre le prothorax et le mésothorax; les 7 autres sur les 7 premiers segments abdominaux. Lo corps est assez large, subdéprimé, spatuliforme, recouvert en dessus et en dessous de petites granulations brunâtres. D'après M. Perris, les Hispa testacea s'accouplent au mois de juillet; les femelles pondent incontestablement leurs œufs bientôt après, et les œufs, que cet entomologiste distingué n'a pas connus, hivernent tès-certainement, collés sur diverses parties de la plante. Il a paru, en effet, évident à l'observateur que l'éclosion n’a lieu qu’au prin- temps, car les feuilles gttaquées sont toujours et sans exception, de celles qui poussent après l'hiver. Ainsi, la larve, dès qu’elle est née, c’est-à-dire probablement dans le mois d’avril, se met en quête d’une feuille récente et assez tendre pour qu’elle puisse facilement pénétrer dans son intérieur. Elle en ronge le parenchyme sans jamais blesser l'épiderme, et s’y pratique une cellule qui occupe jusqu'aux trois quarts de l’aire de la feuille. : Parvenue à un certain degré de développement, la larve déchire l’épiderme supérieur ét va à la recherche d'une autre feuille. Elle s’y installe sur un point de la nervure médiane, la tête dirigée vers 260 PHYTOPHAGES. la base, la déchire, la creuse et finit par se loger sous l’épiderme. Elle pénètre jusque vers le point d'union du limbe de la feuille et de son pétiole, par une sorte de tube irrégulièrement dilaté à l’ex- trémité; c’est là que la larve subit sa métamorphose en nymphe, puis en insecte parfait. Celui-ci sort en déchirant la pellicule qui le recouvre. , La larve attaque toujours deux feuilles, et d’une manière constante, ce sont toujours deux feuilles opposées. Elle vit exclusivement sur le Cistus salvifolius, très-eommun dans les dunes du département des Landes. Quant aux larves décrites, très-brièvement par Hamris, elles vivent sur différentes espèces de végétaux : la Hispa rosea Weber, sur une espèce de Chène; la H. saturalis Fab., sur le Robinia pseudo- acacia; la H. vittata Fab., sur la Solidago lœvigala. Dans son mémoire, M. Perris ajoute que, contrairement à la règle, les larves des Hispa ne possèdent que 11 segments, non compris la tête; il relève ensuite l'erreur de Harris, qui signale neuf paires de stigmates au lieu de huit seulement; c’est une conséquence de la ré- duction des segments abdominaux. En outre, Harris avait comparé ses larves, pour la forme générale, à celle des Longicornes et, en par- ticulier, à celle des CALLIDIUM ; il n’y à ici qu’une apparence tout à fait superficielle et extérieure. Avec plus de fondement, M. Perris les rapproche de celles des Cassidides, et il appuie ce rapprochement sur les analogies suivantes : épistome soudé au front; mandibules très- petites et simples; pattes très-courtes, corps de 411 segments, à côtés profondément dentelés ; stigmates à péritrème noir, au nombre de huit paires, les thoraciques un peu pédicellés, les abdominaux placés sur la face dorsale, près des côtés; dernier segment divisé, en appa- rence, en deux parties. Ces derniers caractères surtout sont très-re- marquables dans le rapprochement de types si différents à la pre- mière vue. Ce que nous connaissons actuellement des mœurs de ces larves mi- neuses fait vivement désirer d’avoir des renseignements précis sur celles de ces grandes espèces qui vivent dans les contrées chaudes de l'Amérique, comme les ALURNUS, Ou des Indes orientales, comme les AnisongrA. Le fait de larves mineuses de cette taille aurait lieu de nous surprendre, parce que dans nos contrées tempérées, nous ne connaissons comme telles que des larves de LA taille; cependant, en réalité, beaucoup de larves de Longicornes sont mineuses, NON SOUS une mince pellieule épidermique, mais sous des écorces plus ou moins épaisses. L'histoire scientifique des Hispides n’est pas bien longue. Gomme ilest souvent arrivé dans la science, un genre linnéen a été divisé et subdivisé au fur et à mesure des découvertes; il est devenu le type d’un groupe, d’une Tribu où d'une famille, Le genre Hispa a été créé par Linné pour celte petite espèce des contrées tempérées de l'Europe, HISPIDES. 261 désignée sous le nom d'atra. Peu après, Fabricius traça les caractères du genre ALuRNus, tout en méconnaissant les affinités qui relient le genre de Linné aux espèces qu'il avait à décrire. Depuis ce moment jusqu’à l’époque où le comte Dejean publia le Catalogue de sa col- lection, la science ne s'était enrichie que d'un très-petit nombre de genres : CrvproNycaus, de Gyllenhall; Caarepus, de Thunberg; AREs- cus, de Perty. C’est de 1830 3837 que parurent les diverses éditions du Catalogue Dejean, dans lequel M. Chevrolat divisa en un grand nombre de genres les riches matériaux qu’il avait à sa disposition. Les caractères de ces divers genres n’ont pas été publiés immédiate- ment; cependant la détermination des nouvelles découvertes se fai- sait, au moins à Paris, d’après les types de la collection Dejean, et peu à peu, il s'est trouvé que la plupart des genres indiqués, soit par Dejean lui-même, soit par M. Chevrolat, ont acquis le droit de figu- rer dans la science; aujourd'hui il n’en reste qu’un très-petit nombre d'inédits, soit que les types aient été perdus ou qu'ils aient été dé- crits sous d'autres noms. Jusqu'à la publication du Catalogue des Hispides par le D' Baly, quelques formes nouvelles ont été publiées par MM. Guérin-Méneville, Blanchard, Thomson, Pascoe, etc. Un travail d'ensemble était devenu indispensable ; il fut entrepris par le D' Baly, et les matériaux consi- dérables qu'il eut à sa disposition, soit au Muséum britannique, soit dans des collections particulières, lui permirent de tracer les carac- tères d'un grand nombre de coupes génériques; son travail, publié en 1858, est resté incomplet, et quoique l'auteur n’ait pas discontinué ses études sur ce groupe intéressant, ses recherches n'ont pas eu l’u- nité que la science exige pour un travail en quelque sorte monogra- phique. La partie publiée est accompagnée de belles planches au trait, où les sujets sont reproduits avec la plus fidèle exactitude; les deux pre- mières, qui concernent les organes buccaux, témoignent que l’auteur n’a pas reculé devant les études les plus laborieuses; en effet, les or- ganes de la bouche, chez les Hispides, sont très-réduits; on ne peut, que dans des cas exceptionnels, les étudier en place, il faut presque toujours recourir à la dissection et souvent les soumettre au micros- cope. Les genres, créés par le D' Baly, sont, en général, bien distincts; leurs caractères sont exposés méthodiquement. Cependant, si le titre modeste de l'ouvrage n'interdisait la critique, on aurait pu exprimer le regret de ne pas y trouver deux choses que le D' Baly, en présence des richesses qu'il avait sous les yeux, pouvait si facilement nous don- ner ; il eût pu d’abord exposer, sur l’ensemble des Hispides, quelques généralités qui font si bien connaître un type, qui indiquent sa place systématique, qui relatent les habitudes des espèces et leur rôle dans la nature, Il eût pu, en second lieu, grouper les genres, rechercher nn ins es, re RS ee me. -nt-de mar à à À rx 262 PHYTOPHAGES. leurs affinités et leurs différences, faire ressortir les détails organiques qui les caractérisent. Par suite de ces omissions, la connaissance des Hispides est restée incomplète, la détermination d'un type quelcon- que, si le hasard ne nous vient en aide, est extrèmement laborieuse, En un mot, ce Catalogue des Hispides, qui a demandé tant de peines, tant d’études, n’est que le Prodrôme d'un travail monographique. M. Baly a caractérisé trente-cinq genres, dont les trois quarts étaient inédits. En y ajoutant ceux qui ont été décrits depuis, ou que M. Che- vrolat avait signalés dans le Catalogue du comte Dejean et dont nous avons eu les types, on peut évaluer à une soixantaine les genres qui composent la Tribu des Hispides. L'étude des autres Tribus de la famille des Phytophages nous a révélé l'importance qu'il faut attribuer, chez ces insectes, à la struc- ture des crochets qui terminent les tarses. Aussi, dès que nous avons entrepris l'étude des Hispides, notre attention a été attirée sur ce point et nos recherches, pour autant que nous puissions en juger, ont été couronnées de succès. Cette structure nous a permis de partager les genres en deux grandes sections, ce qui simplifie assurément la besogne de leur groupement et de leur coordination systématique. Les organes buccaux, malgré l'importance que leur a donnée le D" Baly, nous ont peu servi dans ce but; outre que leur étude est diffi- .Cile et parfois impossible, si l’on ne veut pas sacrifier un type, nous n’y avons rencontré ni la fixité nécessaire, ni des différences assez . marquées pour en tirer des caractères de première valeur. Ce n’est pas à dire que le résultat auquel nous sommes parvenu soit parfait, il a ses parties faibles, et quoique nous les soupçonnions, il serait très-difficile d'y remédier actuellement, parce que les affi- nités de certains types nous échappent tout-à-fait, vu l'ignorance où nous sommes des formes intermédiaires qui nous les révèleront un jour. En effet, quoique les collections se soient beaucoup enrichies depuis une vingtaine d'années, il est hors de doute qu'un nombre tout aussi considérable de formes nous échappe encore, les ALURNUS, les Aresous, les Promecormeca forment, pour ainsi parler, des îlots dans la tribu actuelle, ils possèdent les caractères généraux des His- pides, mais rien ne nous révèle les affinités prochaines qu’une seule découverte peut mettre en lumière. D'une manière très-générale, les deux Mondes sont à peu près éga- lement bien partagés ; mais au point de vue générique seulement, car les espèces paraissent plus nombreuses dans les contrées chaudes de l'Amérique du Sud. Aucun type ne possède des représentants en même temps dans le Nouveau et dans l'Ancien Continents. L’Europe ne possède que quelques petites espèces et aucun genre en propre. L'Amérique du Nord parait également assez pauvre, quel- ques ANOPLITIS, CHARISTENA, URoPLATA, STENISPA constituent tout son contingent. HISP1DES 263 Si, à l'époque actuelle, la Nouvelle-Hollande ne paraîtguère plus riche, au moins elle a fourni des types extrèmement remarquables, compris dans les genres Aproïpa, LEUCISPA, pe MONGURUE, ErioisPA et de plus quelques Hispa. Il en est de même de l'Afrique, si peu connue encore; on y a ren- contré des PcaryPria, des OxcocepnALA, des CaruisPA, des LEPTISPA ; elle possède en propre des Crypronycaus et la grande île de Mada- gascar les genres CœLÆNOMENODERA et TRICHISPA: Les autres types génériques, dont l’énumération serait: troplongue, appartiennent soit à la Faune de l'Amérique méridionale et centrale, soit à celle du Continent indien et des nombreuses îles quifl'avoisi- nent vers le Sud. Les Alurnites du Brésil, si remarquablés dans la tribu actuelle par leur grande taille, ont pour correspondants sur le Continent et dans l’Archipel indiens, les belles et CRUE, espèces des genres BOTRYONOPA, ANISODERA, etc: és - Chacune des grandes Faunes est en quelque sorte caractérisée par un où deux groupés de genres : celle de l'Australie par les Eurispites, celle de l'Inde, par les Anisodérites, celle de l'Amérique du Sud, par les Alurnites, les Céphalodontites: A‘ peu d'exceptions LE. 1e groupes sont limités à telle ou telle contrée du globe. Le tableau suivant permet de les distinguer-les uns denhitiiræ: ; A. Elytres atténuées et prolongées en arrière en une forte épine aiguë. 1. Eurispites. A’. Elytres plus ou moins obtuses ou tronquées à l'extrémité. B. Tarses armés d’un seul crochet, 48. Monochirites. B’. — armés de deux crochets. C. Crochets divergents. D. Parties supérieures ornées d’épines ou de tu- bercules aigus. 20. Hispites. D’. Elytres ornées de carinules entrelacées. À E. Antennes claviformes. 16. Octotomites. E. — filiformes. 15. Oncocéphalites. D”. Parties supérieures dépourvues d’épines et de carinules entrelacées, F. Parties supérieures pubescentes. 19. Trichispites. F. — _ glabres. 17. Céphalodontites. C’. Crochets divariqués. : G. Hanches moyennes exsertes, semi-globuleuses, presque contiguës. 11. Aresciles. G. Hanches moyennes incluses et plus ou moins séparées. H. Pronotum cylindrique, à bords latéraux nuls. ; I. Corps glabre. 12. Promécothé cites. ho D LORS DR I CÉ SR AT pe Den ER RP OU PV 6 VS 264 PHYTOPHAGES. F. Corps pubescent, 43. Erionispites. H°. Pronotum subdéprimé, à bords latéraux dis- tincts, K. Yeux grossement granulés. 40. Anisodérites. K’. — finement granulés. L. Elytres confusément ponctuées ou rugueuses. 9. Alurnites, L, — ponctuées-striées, plus ou moins régu- lièrement, M. Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture en partie effacée. N. Parapleures métasternales assez larges, planes, lisses ou finement réticulées. 3. Céphaloléites. N’. Parapleures métasternales étroites, rétrécies au milieu, ponctuées, substriées. 2. Callispites. M’. Abdome à 1 et 2 arceaux soudés ou non, la suture toujours apparente. 0. Mésosternum concave, 14. Gonophorites. 0’. _ plan. ‘ P. Tête prolongée en une saillie épineuse. 7. Cryptonychites. P’. Tête non prolongée. Q. Elytres irrégulièrement ponctuées vers les par- ties latérales et postérieures. 6. Hispodontites. Q”. Elytres régulièrement ponctuées-striées. R, Tibias en partie arqués. S. — moyens seul arqués. 5. Hispoleptites. S'. — moyens et postérienrs arqués. 8. Botryonopites. R’. — droits, 4, Wallacdites. GROUPE I. Eurispites. Corps très-allongé, subfusiforme ou cylindroïde. — Elytres régu- lièrement atténuées en arrière et terminées par une forte spinule aiguë. — Tarses à crochets variables, article onguéal parfois nul. Trois genres composent ce groupe remarquable; le facies est tout- à-fait caractéristique; le corps est longuement fusiforme ou eylin- droïde, pourvu, dans toutes les espèces, d’élytres rétrécies réguliè- rement en arrière et terminées par une forte épine aiguë. Les trois types se distinguent facilement les uns des autres et présentent des particularités dignes d’être mentionnées : A. Antennes de 10 articles. Leucispa. A. — 117 — B. Tête portée sur un long cou. Apraida. B’, Tête engagée dans le prothorax. Eurispa. EURISPITES. 265 APROIDA. Pascos, Journ. of Entom. 1, p. 55. Tête allongée, dégagée du prothorax, portée par un cou cylin- droïde, prolongée au-delà des yeux en un double tubercule conique portant les antennes; labre très-court, peu visible; mandibules cubi- ques, très-grosses; organes buccaux disposés dans une cavité formée en avant par les mandibules et en arrière par le bord réfléchi du cadre budcal; mâchoires épaisses, très-courtes, lobe interne large, armé de quelques grosses spinules à son bord antérieur, lobe externe plus grêle, aigu; palpes claviformes, 4 article oblong, 2 et 3 obconi- ques, 4 beaucoup plus gros, subsphérique; lèvre inférieure à menton subquadrangulaire, échancré en avant avec ses angles aigus, lan- guette petite, atténuée, arrondie en avant, ciliée, palpes de 3 articles, le dernier subglobuleux. — Yeux assez grands, subarrondis. — An- tennes mesurant environ la moitié de la longueur du corps, subeylin- driques, rigides, 1 article assez gros, renflé, 2 de même longueur, en cylindre, plus grèle, 3 à peu près aussi long que les deux précé- dents réunis, un peu renflé au sommet, 4 plus court, de même forme, les suivants subcylindriques, légèrement atténués, le dernier aigu. — Prothorax cylindro-conique, rétréci en avant, sans bords latéraux distincts ; écusson petit, obtus en arrière. — Elytres oblongues, for- mant un ensemble triangulaire, rétrécies des épaules jusqu'à l’extré- mité qui est prolongée en une spinule saillante et aiguë; surface plane en dessus, fortement ponctuée-striée. — Prosternum large, convexe, à base élargie, subémarginée ; mésosternum convexe, sub- quadrangulaire, sillonné de chaque côté; métasternum en bourrelet saillant. —- Abdonien à arceaux distincts, convexes, rétréci de la base à l'extrémité. — Pattes longues et robustes, différentes selon les sexes; chez le mâle, cuisses fusiformes, dentées à leur bord interne, les antérieures beaucoup plus fortes que les autres, arquées en dedans, avec une grosse saillie dentiforme; tibias de la même paire arqués, presque coudés vers leur base, armés de dèux fortes dents aiguës, situées l’une vers le milieu, l’autre entre celle-ci et l'extrémité ; tibias des deux autres paires, inermes, légèrement arqués à leur base; chez la femelle, cuisses subfusiformes, avec un vestige de dent à leur bord interne, les antérieures un peu plus fortes et plus longues que les autres; tibias moyens un peu arqués à la base, les autres droits; tarses médiocrement larges, 4 et 2 articles triangulaires, 3 profondé- ment bilobé, 4 dépassant légèrement les lobes du précédent, armé de forts crochets divariqués. Ce genre est, sans contredit, le plus remarquable de la tribu des Hispides ; son facies est tout-à-fait spécial et ses caractères distinctifs nombreux : habituellement le corps des Coléoptères, par suite de la DORE RE SP NE PT, Se 266 PHYTOPHAGES. convexité des parties supérieures, présente une courbure plus ou moins prononcée à la face ventrales ici, le contraire a lieu, le dia- mètre longitudinal .du corps offre une concavité supérieure. Son contour.est fusiforme, atténué en avant et en arrière ; la tête est al- longée et portée par un long cou cylindroïde; les mandibules sont courtes, robustes et occupent la presque totalité du cadre buccal; les mâchoires et la lèvre inférieure sont très-réduites; les palpes sont très-courts et terminés, les maxillaires part un gros article sphéroïdal, les labiaux par un article ovalaire. M. Pascoe, qui a créé ce beau genre pour une espèce découverte dans l'Australie orientale, n’a connu que le sexe mâle, dont les pattes antérieures sont si remarquables. La femelle, qui est un peu plus forte et plus large, a ses trois paires de pattes à peu près semblables. Ce type, ainsi que M. Pascoe l’a déjà observé, se rapproche évi- demment des Evrisra. Il s’en éloigne néanmoins par sa tête sail- lante, son pronotum coupé droit en avant, par les crochets des turses divariqués. LEUCISPA (1). Tète allongée, assez dégagée du prothorax, à front saillant au-delà des yeux, terminé par deux gros tubercules portant les antennes; cadre buccal nettement limité, offrant à sa partie antérieure un crois- sant lisse, recouvrant les mandibules, représentant probablement l'é- pistome; mandibules peu épaisses, fortement bidentées; mâchoires à lobes en pointe, ciliés, à palpes subclaviformes; lèvre inférieure à sous-menton transversal, sinué en avant, menton subcarré, languette en losange à pointe antérieure, des palpes très-faibles et subrenflés au sommet. — Veux subarrondis, — Antennes mesurant letiers de la longueur du corps, filiformes, de dix articles, 4 très-gros, cylin- drique, 2 du double plus long, les suivants plus courts, subégaux, lé dernier avec un article appendiculaire conique, — Prothorax cylin- dro-conique, rétréci en avant, à bords latéraux effacés, angles nuls; bord antérieur droit ou très-légèrement avancé, le postérieur sinué de chaque côté ; écussori oblong, subdilaté en arrière et tronqué. — Elytres allongées, subparallèles, fortement atténuées vers l'extrémité et terminées par une longue pointe aiguë; surface subconvexe, ponc- tuée-striée, ornée de quatre côtes longitudinales.— Prosternum assez large, dilaté dans sa moitié postérieure, tronqué à la base; méso- sternum en quadrilatère transversal, rétréci en arrière. — Pattes courtes et médiocres; cuisses simples, tibias terminés à l'extrémité interne par une saillie spinuliforme, plus ou moins prononcée; tarses allongés, assez grêles; article onguéal nul. Le D'Baly à créé pour une belle espèce australienne, désignée «(1) Eurispa, Baly, Transact. entom. Soc. of Lond. 1869, p. 88. EURISPITES. 267 sous le nom de vittata, le genre Eurispa ; sa diagnose se rapporte en tous pôints à ce type et s'applique également assez bien à d’autres formes qu’il y a joint par la suite; cependant parmi ces dernières, il en est une qui nous paraît rompre l’homogénéité du genre et en fa- veur de laquelle il y a lieu de créer une coupe générique nouvelle, intermédiaire entre les ‘Aprorpa et les Eurispa; ce type est l’Eurispa Odewahnii. En effet, dans celle-ci, la tête est beaucoup plus longue, portée par une espèce de cou et prolongée au-delà des yeux en une saillie bilobée portant les antennes. Ces organes sont autrement con- struits, ils sont plus rigides, plus cylindriques, épaissis à la base et atténués vers l'extrémité, formés seulement de 10 articles. Le pro- thorax est cylindro-conique, rétréci vers le sommet, les bords latéraux sont effacés et l’antérieur est droit; les élytres sont ornées de côtes longitudinales; l’article onguéal est nul. L'absence de cet article est complète et s'observe sur les sept échantillons que nous avons sous les yeux. Le troisième article du tarse est en triangle allongé, son bord libre est arrondi et entier, cilié ainsi que les côtés; sa face supérieure est convexe et ne présente aucune trace de rainure longitudinale, Parmi les petites espèces du genre Eurispa, nous observerons la mème anomalie, mais d’une manière moins censtante; c’est-à-dire que chez les individus regardés comme appartenant à la même es- pèce, tantôt les tarses n’ont que trois articles, tandis que dans d’au- tres on remarque ou bien une simple fissure à la surface du 3°, ou bien un 4° article incomplet. On sait que la même chose a été signalée pour quelques Curculio- nides, soit du groupe des Erirhinides par Lacordaire (1), soit de celui des Goniptérides par M. Roelofs (2). 11 faut remarquer que ces der- piers types appartiennent, comme les Eurispites, à la Faune de l'Australie. Les Leucrspa sont intermédiaires entre les Aprorpa et les EURISPA ; par leur forme générale, leur taille, leur coloration, elles ressem- blent à ces dernières; elles se rapprochent des AproïpA par leur tête allongée, leurs antennes rigides, leurs palpes claviformes et leur pro- notum eylindro-conique. Une seule espèce est connue, elle a été décrite par M. Baly, sous le nom d’E. Odewahnü; les exemplaires que nous avons vus pro- viennent comme ceux de l’entomologiste anglais, de l'Australie mé- ridionale. Elle est longue de 3 à 4 lignes, d'un noir-brun en dessous et très-pâle enxdessus; la tête, le prothorax, les parties inférieures sont parsemées de petites écailles nacrées. (1) Lacordaire, Genera des Coléont. t. VI, p. 492. (2) Roelofs, Ann. de la Soc. entom. de Belg. t. X, p. 243. 268 PHYTOPHAGES. EURISPA. Bay, Catal. of Hispid. p. 85 (1). Tête courte, un peu convexe entre les yeux, engagée dans le pro- thorax jusqu’au bord postérieur des yeux; labre très-court, replié en dedans; mandibules très-minces, aiguës au sommet; palpes maxil- laires assez longs, 2 et 3 articles obconiques, 4 un peu plus gros, ova- laire, atténué au bout; menton petit, subcordiforme; palpes courts, 3 article ovalaire, languette repliée en dedans et invisible, — Yeux petits, subarrondis. — Antennes mesurant à peine le tiers de la lon- gueur du corps, subfiliformes, légèrement épaissies vers l'extrémité, 4 article renflé-globuleux, 2 et 3 subeylindriques, plus longs et plus grêles que 1, 4-6 plus courts, subégaux, les suivants un peu plus longs, subdilatés, le dernier acuminé. — Prothorax plus long que large, cylindroïde, bords latéraux peu marqués, subparallèles, bord antérieur avancé et arrondi, le postérieur sinué de chaque côté; écusson petit, oblong, à sommet arrondi. — Elytres très-longues, sub- parallèles, cylindroïdes, régulièrement atténuées en arrière et termi- nées par une forte spinule aiguë; surface convexe, ponctuée-striée, et vers l'extrémité, des indices de côtes longitudinales. — Prosternum assez étroit entre les hanches, triangulairement dilaté en arrière, à base subarrondie; mésosternum en trapèze, rétréci vers sa base. — Pattes courtes et assez robustes, simples; tarses assez longs, 1 article inégal, dilaté en arrière, 2 et 3 subtriangulaires, 4 dépassant à peine les lobes du précédent, armé de crochets divariqués ou divergents; parfois l’article onguéal nul. Les espèces de ce genre, au nombre de quatreet propres à l’Australie, présentent des variations remarquables dans la structure du quatrième article des tarses, dans l'E. vittata, l’article onguéal est terminé par deux crochets assez petits et divariqués; dans les autres espèces, les crochets sont divergents, et parfois mème, l’article onguéal est tout-à- fait nul, le troisième article termine le tarse et présente un bord simple et arrondi. Cette anomalie, qui paraît être la règle dans le genre précédent, est exceptionnelle dans celui-ci. Ce type se distingue du genre Leucispa par la tête qui est moins allongée, seulément convexe, non prolongée au-delà des yeux, en- foncée duns le prothorax ; celui-ci est oblong, à bord antérieur avancé au-dessus du vertex et arrondi; ses bords latéraux sont ou parallèles ou très-faiblement convergents vers le sommet; le$ antennes sont plus longues, moins rigides, subdilatées vers l'extrémité et toujours formées de onze articles; enfin, les organes buccaux, malgré leur (1) Syn. Ilispa, Germ. Linn. entom. III, p. 246 à 185. — Eurisra, Baly, Trans. entom. Soc. of Lond, 1869, p. 88. CALLISPITES. 269 petitesse, présentent des différences notables dont il faut tenir compte. La première espèce de ce genre a été décrite par Germar dans l’ex- position de la Faune entomologique d’Adélaïde ; les autres, au nombre de 3, sont dues au D' Baly; elles appartiennent également à l’Aus- tralie orientale et méridionale. GROUPE II, Callispites. Corps oblong-ovalaire, subdéprimé, ou bien allongé, cylindroïde. — Yeux finement granulés. — Pronotum à bords latéraux distincts. — Elytres ponctuées-striées. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture plus ou moins effacée. — Parapleures métathoraciques étroites, rétrécies dans leur milieu, ponctuées-rugueuses.— Crochets des tarses divariqués. Huit genres composent ce groupe; de ce nombre nous avons pu en étudier six, les deux autres ont échappé à nos recherches, nous ne les avons pas vus en nature; ce n’est que d'une manière très- dubitative que nous les avons placés dans ce groupe, ce sont les genres CLanispa et Ocroccaniscus. Selon toute probabilité cependant, ils appartiennent soit au groupe actuel, soit à celui des Céphalo- léites, c'est l’état des parapleures métathoraciques qui décidera ce point; elles sont larges, planes, lisses ou finement rétrécies dans les Céphaloléites et très-6troites, surtout au milieu, chez les Callispites, et fortement ponctuées-rugueuses. Deux formes principales s’observent dans ce groupe : le corps est tantôt allongé, cylindroïde, tantôt plus large, subdéprimé, largement arrondi en arrière. Quant à la distribution géographique, les deux Mondes ont des représentants dans ce groupe, cinq genres appartien- nent à l’Amérique, les trois autres à l'Ancien continent et plus parti- eulièrement aux Indes orientales. Le tableau suivant résume leurs principaux caractères distinctifs : A. Antennes flubellées. Octocladiscus. A. — non fiabellées. B. Palpes maxillaires à 2 article aussi long que 3 ct 4 réunis. : C. Corps allongé, cylindroïde. Leplispa. C. — ovalaire, subdéprimé. D. Antennes à 1 article cylindroïde. Œdiopalpa. D, — à4 — comprimé, spinuleux à l'angle V interne. Cladispa. B'. Palpes maxillaires à 2 article égal ou un peu plus long que 3. Den CARRE ES ST ES es mas tbe TR 270 PHYTOPHAGES. E. Front prolongé entre les antennes, le prolongement cachant la base de ces dernières. Callispa. E”. Front non prolongé entre los antennes. F. Corps ovalaire, subdéprimé. Demolispa. F’. — cylindroïde, allongé. G. Front concave. Stenispa. G. — convexe. Amblispa. LEPTISPA. CuevroLar, Des. Catal. 3° 64. p. 390 (1). Tête petite, engagée dans le prothorax non tout à fait jusqu'aux yeux, à front prolongé au-delà de ceux-ci et cachant l'insertion des antennes; labre tronqué en avant; palpes maxillaires grèles, à 1 ar- ticle court, 2 allongé, renflé vers le sommet, 3 plus court, obconique, & ovalaire; lèvre inférieure à menton oblong, soudé intimement à la partie basilaire de la languette. — Yeux subarrondis, assez convexes, — Antennes épaisses, courtes, ne dépassant pas la base du pronotum, 1 article épaissi, 2 un peu plus court et plus grèle, 3 plus grêle, de Ja longueur de 1, les suivants courts, obconiques, subégaux, les der- niers renflés, intimement articulés. — Prothorax subquadrangulaire, un peu plus large que long, de la largeur des élytres, à bord anté- rieur subémarginé, bords latéraux droits, un peu rétrécis en avant, bord postérieur arrondi au milieu, sinué de chaque côté avec les an- gles aigus et légèrement prolongés, surface convexe; écusson sub- carré à angles obtus. — Elytres allongées, parallèles, cylindriques, un peu atténuées en arrière et obtuses, ponctuées-striées. — Proster- num très-étroit, sillonné dans sa longueur, élargi en arrière et tron- qué; mésosternum moins large entre les hanches que le prosternum, parapleures métathoraciques très-étroites, ponctuées-rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture presque effacée au mi- lieu. — Pattes courtes, robustes, tarses antérieurs plus développés que les autres, 1 article épais, dilaté et convexe du côté externe, 4 dé- passant légèrement les lobes du précédent, armé de petits crochets divariqués. Trois genres sont remarquables dans la Tribu actuelle par leur forme grèle, cylindroïde; ce sont les genres STENISPA, AMBLISPA et Leprispa; ce dernier se distingue, à première vue, des deux autres par le prolongement antérieur du front, qui recouvre la base des an- tennes. Les CaLLISPA, qui possèdent un prolongement analogue, ont une forme plus large, plus déprimée. (1) Syn. Lerromonrua, Chevrolat, Dej. Cat, 3° éd. p. 390; Germar, Faun. Ins. Europ. fase. XXII, tab. 10; Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 277. — Lepnisra, Baly, Catal. of Hispid, p. 1. Ne TR. oh 2 dote à ra nn. oc fe ts RS CALLISPITES. 274 Une seule espèce était connue avant la publication de l’excellent travail monographique du D' Baly ; elle habite la Sicile, où elle a été découverte par le malheureux Helfer, qui lui avait donné le nom de Donacis; elle à été retrouvée en Italie et dans l'île de Sardaigne. Des trois autres types décrits par M. Baly, l’un habite Ceylan, l’autre le cap de Bonne-Espérance et le troisième la Chine boréale. AMBLISPA. Bazy, Catal. of Hispid. p. 40 (1). Tète assez grosse, subglobuleuse, dégagée du prothorax; front lé- gèrement convexe entre les yeux, non prolongé; labre transversal, subcaréné longitudinalement au milieu, tronqué ; palpes maxillaires développés, 1 article court, 2 oblong, 3 plus court, obconique, 4 ova- laire, aussi long que 2; lèvre inférieure à menton oblong, partie basi- laire de la languette plus large, arrondie en avant. — Yeux subar- rondis, peu convexes. — Antennes médiocres, filiformes, atteignant la base du pronotum, imperceptiblement dilatées vers l'extrémité, 1 article court, ovale, 2 un peu plus long, 3 obconique, le plus al- longé, les suivants graduellement raccourcis, le dernier plus long, acuminé. =— Prothorax subcarré, un peu transversal, à peu près aussi large que les élytres, bord antérieur un peu arrondi dans son milieu, sinué de chaque côté derrière les yeux, bords latéraux légèrement convergents en avant, bord postérieur sinué de chaque côté, avec ses angles aigus et pointus; écusson petit, subpentagonal. — Elytres al- longées-ovalaires, subcylindriques, arrondies à l'extrémité, à surface convexe, ponctuée-striée. — Prosternum étroit, subconvexe entre les hanches, subdilaté en arrière, à base arquée ; mésosternum rétréci et pas plus large entre les hanches que le prosternum ; paranleures mé- tathoraciques étroites, rétrécies au milieu, ponctuées-rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture obsolète au milieu. — Pattes courtes, robustes, tibias obliquement tronqués à l'extrémité, larses antérieurs à 1 article renflé, dilaté en dehors, crochets divari- qués, Les espèces de ce genre, au nombre de deux et originaires, l’une de Ceylan, l’autre du nord des Indes orientales, ressemblent, pour la forme cylindroïde, aux Leprispa ; néanmoins elles s’en éloignent par la forme de la tête, qui est globuleuse et dont le front, simplement convexe, n’est pas prolongé en avant. Sauf les antennes qui sont plus filiformes, le reste de l’organisation est à peu près la même. (1) Syn. MicnonuopaLa, Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p. 278. _ mihil à 272 PHYTOPHAGES. CALLISPA. Bay, Catal. of Hispid. p. 4. Tète petite, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux, à front prolongé en avant entre ces organes et cachant l'in- sertion des antennes ; labre allongé, infléchi, subémarginé à son bord libre; palpes maxillaires assez grands, 1 article petit, 2 claviforme, 3 ovalaire, 4 ovalaire acuminé ; lèvre inférieure à menton transver- sal, subarrondi, confondu avec la partie basilaire de la languette, qui est très-étroite. — Yeux très-grands, — Antennes grèles, filifor- mes, atténuées et dépassant faiblement la base du pronotum, 1 ar- ticle subglobuleux, 2 plus long, cylindrique, 3 du double plus long, les suivants diminuant graduellement de longueur, cylindriques, in- timement articulés et atténués vers l'extrémité. — Prothorax trans- versal, un peu plus étroit que les élytres, bord antérieur droit, ou légèrement arrondi ou subsinué de chaque côté; bords latéraux con- vexes-arrondis, convergents en ayant; bord postérieur sinué de chaque côté, avec des angles aigus; écusson transversal ou subcarré. — Ely- tres ovalaires, oblongues ou allongées, arrondies en arrière, ou ob- tuses, à surface peu convexe, ponctuée-striée.— Prosternum médiocre, plan, sillonné de chaque côté le long des bords latéraux et postérieur, peu dilaté en arrière, à base arrondie; mésosternum à peine plus large entre les hanches que le prosternum; parapleures métathoraciques étroites, rétrécies au milieu, rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture effacée au milieu. — Paties courtes, robustes, com- primées, tibias obliquement tronqués à l'extrémité; tarses antérieurs plus larges, à 4 article renflé, dilaté en dehors, à crochets divari- qués. Comme chez les Leprispa, le front présente en avant un prolonge- ment cachant l'insertion des antennes ; mais ici ce prolongement est de niveau avec le vertex et se termine en pointe, tandis que chez les LeprisPa, il est arqué et très-obtus en avant. En outre, le prosternum est plus large et siilonné le long des bords latéraux et postérieur; les antennes sont plus filiformes et atténutes, les yeux sont beaucoup plus grands; la forme générale varie selon les espèces, toujours elle est plus large et plus déprimée que celle des Leprispa. Les espèces, au nombre d'une douzaine, habitent l'Afrique australe, le continent et l’Archipel indiens; elles semblent représenter dans l'Ancien Monde les Cernarozeia de l'Amérique, dont elles se différen- cient immédiatement par le prolongement frontal, — RS RE ER De ns tte dde an M tt din lé - “Ré. à CALLISPITES. 273 STENISPA. Bay, Catal. of Hispid. p. 13 (1). Tête arrondie, subglobuleuse, engagée dans le prothorax à peu près jusqu'au bord postérieur des yeux, front subconcave ; labre trans- versal, infléchi en dedans; palpes maxillaires à 4 article petit, 2 et 3 obconiques, subégaux, 4 ovalaire, acuminé ; lèvre inférieure à sous- menton court, transversal, à menton plus large, confondu à son bord antérieur avec la base de la languette qui est cachée. — Yeux ova- laires, médiocres. — Antennes courtes, assez fortes, légèrement dila- tées vers l'extrémité et atteignant à peine la base du pronotum, 4 article court, 2 un peu plus long, 3 obconique, les suivants dimi- nuant de longueur et graduellement épaissis, le dernier acuminé. — Prothorax un peu moins large que les élytres, subquadrangulaire, sa longueur dépassant légèrement la largeur, bord antérieur arrondi, bords latéraux presque droits, le postérieur échancré de chaque côté avec les angles aigus; écusson subpentagonal, à sommet aigu. — Elytres allongées, parallèles, subcylindriques, un peu atténuées en arrière et arrondies, à surface ponctuée-striée. — Prosternum étroit, sillonné longitudinalement, un peu élargi en arrière et tronqué; mésosternum de la largeur entre les hanches du prosternum ; para- pleures métathoraciques très-rétrécies dans leur milieu, ponctuées- rugueuses. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, la suture obsolète au milieu. — Pattes courtes et robustes, cuisses renflées, tibias sub- arqués au bord externe, obliquement tronqués à l'extrémité; tarses antérieurs plus dilatés que les autres, à 4 article renflé, dilaté en dehors, crochets divariqués. Les espèces de ce genre affectent la forme allongée et cylindroïde des Leprispa, des AmBLispa ; elles s'éloignent des unes et des autres par la forme du front, qui est prolongé chez les Lerrispa et réguliè- rement convexe chez les AmgLispa, tandis que dans le genre actuel le front est plutôt concave. Les CaLzispa ont des antennes cylindri- ques, atténuées au bout, une forme plus large, obovalaire. Il y a, du reste, d'autres différences dans les organes buccaux; le genre actuel présente un sous-menton plus développé, le menton est transversal et quadrangulaire, les palpes sont plus gros. Un type de ce genre a été décrit depuis longtemps par Fabricius, par Olivier, sous le nom d’Hispa metallica: elle est originaire de la Caroline. Le D° Baly, dans son beau travail monographique, a fait connaître quatre espèces découvertes en divers endroits du Brésil. (1) Syn. Hispa, Fabr, Syst. Eleuth. IL, p. 60 ; Olivier, Entom, VI, p. 777. Coléoptères. Tome XI. 18 F : n . ea EX Eu | LE 274 PHYTOPHAGES. DEMOTISPA. Bay, Catal. of Hispid. p. 65, Tète petite, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front subconcave entre les yeux; labre transversal, infléchi vers la bouche ; palpes maxillaires à 4 article court, 2 et 3 obconi- ques, 4 ovalaire, ces trois derniers subégaux; lèvre inférieure à menton petit, en carré transversal, ou bien subcordiforme et rétréci vers la base; languette invisible et repliée en dedans, subarrondie, — Yeux subarrondis. — Antennes grêles, subfiliformes, dépassant d’un tiers la base du pronotum, 4 article un peu renflé, 2 de même longueur, 3 plus long, les suivants subégaux, cylindriques, intime- ment articulés et à peine sensiblement épaissis, le dernier atténué, obtus. — Prothorax transversal, moins large que les élytres, bord antérieur droit, subsinué de chaque côté, derrière les yeux; bords latéraux droits vers la base, subarrondis et convergents en avant, bord postérieur fortement sinué de chaque côté avec les angles pointus et saillants ; écusson oblong, subpentagonal, à sommet aigu. — Elytres oblongues ou ovalaires, largement arrondies en arrière, dilatées au milieu avec des bords latéraux dilatés et subréfléchis; surface peu convexe, déprimée sous l'épaule, ponctuée-striée. — Prosternum étroit, à bords latéraux subcarénés, dilaté en arrière et tronqué car- rément; mésosternum transversal, creusé d’une fossette de chaque côté ; parapleures métasternales médiocres, un peu rétrécies dans leur milieu, ponctuées-rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture effacée. — Pattes courtes et comprimées; tibias arqués au bord externe, tronqués obliquement à l’extrémité; tarses larges et courts, terminés par des crochets divariqués. Ce petit genre a été créé par M. Baly; l'auteur a fait connaitre cinq espèces tout-à-fait nouvelles; quatre d’entr'elles appartiennent à l'Amérique méridionale, la dernière au Mexique. Il appartient au groupe des Callispites par ses crochets des tarses divariqués, par ses parapleures du métathorax rétrécies et ponctuées-rugueuses, par la disparition de la suture entre les deux premiers arceaux de l’abdo- men. Il se distingue des autres genres du mème groupe par sa forme déprimée, brièvement ovalaire, ses antennes subcylindriques, son front presque concave, par le développement des deux premiers ar- ceaux abdominaux. ŒDIOPALPA. BaLy, Catal. of Hispid. p. 16 (1). Tête petite, engagée dans le prothorax, épistome en arc de cercle; (1) Syn. Hispa, Fabr. Syst. EL. IL, p. 65. — ALURNUS, Perty, Delect. Anim. PET TT UE es .e PS CALLISPITES, 275 labre assez grand, transversal, tronqué; palpes maxillaires irréguliers, 4 article claviforme; 2 très-grand, dilaté et comprimé, 3 court, trans- À versal, # un peu plus long, ovalaive atténué ; menton très-court, : transversal, languette oblongue, en grande partie cachée, palpes labiaux à 2 article aussi gros que le second des maxillaires. — Yeux ovalaires, médiocres. — Antennes plus courtes que la moitié de la longueur du corps, filiformes, 4 article épaissi, 2 oblong, 3 aussi long que les deux premiers réunis, les suivants graduellement rac- courcis, le dernier acuminé. — Prothorax transversal, subquadran- gulaire ou rétréci de la base au sommet, bord antérieur légèrement émarginé, bords latéraux presque droits ou convergents en avant, bord postérieur tronqué au milieu, sinué de chaque côté, avec les angles aigus; surface assez convexe; écusson aussi large que long, sub- pentagone.— Elytres un peu plus larges que le pronotum, oblongues- ovalaires, arrondies en arrière, à bord serrulé, à surface convexe, ponctuée-striée. — Prosternum assez large, plan, à bord antérieur sinueux, réfléchi, avancé en avant et cachant en partie les organes buccaux, à peine dilaté en arrière et subarrondi ; mésosternum ré- tréci en arrière et pas plus large que le pronotum; parapleures mé- tasternales étroites, rétrécies au milieu, rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, la suture presque complétement effacée, sur- tout au milieu. — Pattes courtes et robustes, cuisses un peu épaissies, tibias dilatés vers l'extrémité, tronqués très-obliquement et anguleux au bord externe; tarses larges, article onguéal dépassant légèrement les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. Deux caractères importants distinguent ce genre, c’est la configu- ration du prosternum et l’irrégularité des palpes maxillaires et la- biaux. Dans tous les autres genres, le bord antérieur du prosternum est simple, plus ou moins profondément échancré; dans celui-ci, ce bord se prolonge en avant dans sa partie médiane; ce prolongement est un peu réfléchi et cache une bonne partie des organes buccaux. Ceux-ci présentent également une particularité remarquable, . le se- cond article des palpes maxillaires et des palpes labiaux est plus volumineux à lui seul que les autres ensemble, il est subqua- drangulaire oblong, dilaté et comprimé. Pour la forme générale, les espèces de ce genre tiennent le milieu entre les CRPRALOLEIA et les HowazispA. Elles sont au nombre de 8, plus une espèce douteuse décrite par Perty ; elles appartiennent aux contrées les plus chaudes de l’Amé- rique méridionale. artic. p. 90, — CErnaLoLgia (pars), Guérin-Mén. Icon. Règn. Anim. Texte, p. 90. 276 PHYTOPHAGES. ! CLADISPA. Bauy, Catal. of Hispid. p. 22. Tête courte, à front vertical, infléchi; labre transversal, incurvé, caréné longitudinalement en dessus ; palpes maxillaires robustes, comprimés, 4 article court, obconique, tronqué obliquement, 2 aussi long que les deux suivants réunis, subarqué, épaissi à l'extrémité, 3 court, transversal, 4 ovalaire, subacuminé ; lèvre inférieure à sous- menton très-court, menton subquadrangulaire, un peu transversal, languette à peine plus longue, de même largeur, très-obtuse, palpes à 1 article obconique, 2 un peu dilaté, arqué, obliquement tronqué, le dernier ovalaire. — Yeux entiers, ovalaires-arrondis. — Antennes robustes, mesurant la moitié de la longueur du corps, article 4 épaissi, subcomprimé, 2-4 comprimés, tronqués obliquement à l'extrémité et dilatés à l'angle interne en une petite épine aiguë, les suivants cylin- driques, diminuant graduellement de longueur, obliquementtronqués, le dernier oblong, obtus. — Prothorax rétréci de la base au sommet, bord antérieur droit, les latéraux subarrondis; écusson large, sub-. pentagonal. — Elytres largement ovalaires, subdéprimées, dilatées en arrière et arrondies, ponctuées-striées. — Pattes courtes, robustes; tarses larges, à 1 article en demi-lune, 4 court. Ce type possède les antennes des CermacoLeA et les palpes des OEpropazpA. M. Baly n’a pas décrit la structure du prosternum ; néan- moins, par sa forme générale, ainsi que par la constitution de la lèvre inférieure, il se rapproche davantage des OEpropazrA. C'est aussi l'o- pinion de l’entomologiste distingué que nous venons de citer. Une seule espèce, découverte sur les bords du Demerari, en Guyane, a été décrite par cet auteur. OCTOCLADISCUS. Tuomson, Revue et Mag. de Zool. 2° Sér. t. VIUL, 1856, p. 480. Tète presque verticale; labre transversal, infléchi; palpes maxil- laires à article 4 petit, 2 et 3 obconiques, 4 ovalaire, obtusément tron- qué au bout ; lèvre inférieure à sous-menton très-court, menton trans- versal, snbquadrangulaire, non séparé de la languette, très-courte et obtuse, palpes à 1 article court, 2 obconique, 3 ovalaire. — Yeux às- sez grands, ovalaires. — Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, 1 article court, épaissi, un peu dilaté en dedans, 2 et 3 très- courts, simples, les autres allongés, longuement appendiculés à l'angle antero-interne, le dernier épaissi, — Prothorax fortement transversal, à bord autérieur échancré en arc de cercle, bords latéraux dilatés arrondis, les angles antérieurs saillants et aigus; écusson subpen- tagone, à sommet aigu. — Elytres oblongues-ovalaires, subdépri- ot e + LE PE PL à, ne un. CP SE né SE ne. CÉPHALOLÉITES. 277 mées, légèrement dilatées en arrière et largement arrondies, — Pattes courtes, grêles, cuisses à peine épaissies, tibias droits, tarses à 1 article obconique, 2 triangulaire, émarginé, 3 en triangle allongé, échancré presque jusqu'à sa base, 4 robuste. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, rapportée de Cayenne. C’est un insecte remarquable, de 4 à 5 lignes de longueur et recon- naissable à la première vue par ses antennes longuement flabellées. Eo le plaçant dans le groupe actuel, dans le voisinage des OEnro- PALPA, nous suivons l'exemple du D' Baly, quoique nous n’ayons pas vu d'exemplaires de ce type. Groupe II. Céphaloléites. Corps allongé, parallèle, subdéprimé, ou plus court et ovalaire. — Yeux finement granulés. — Pronotum à bords latéraux distincts. — Elytres ponctuées-striées. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, la suture plus ou moins effacée. — Parapleures métathoraciques larges, linéaires, lisses, ou très-finement réticulées. — Crochets des tarses divariqués. Dans les deux genres que nous avons pu étudier en nature, c’est- à-dire les Cepmazozera et les HomarispA, les parapleures métathora- ciques affectent des caractères que nous n’avons observés dans aucun autre genre de la Tribu actuelle; de sorte que ce caractère les diffé- rencie non-seulement des Callispites, mais encore des autres groupes. Comme nous n'avons vu ni les XANTRISPA, ni les XENISPA, nous ignorons comment se trouvent les parapleures du métathorax, et par conséquent si ces genres peuvent demeurer dans ce groupe. Toutes les espèces ont été rapportées du Nouveau-Monde, spécia- lement des contrées chaudes de l'Amérique méridionale, un très-petit nombre seulement du Mexique ou du Guatemala. Leurs caractères distinctifs se trouvent indiqués ci-dessous : A. Antennes à 1 article beaucoup plus long que 2. Cephaloleia. AW. — àAarticle à peine égal à 2 ou beaucoup plus court. B. Bord latéral postérieur des élytres serrulé. Homalispa. B’. — latéral postérieur des élytres entier. à C. Labre émarginé à son bord libre. Xanthispa. C’. — anguleux à son bord libre. Xenispa. CEPHALOLEIA. Cagvrozar, Des. Catal. 3° éd. p. 390 (4). Tète petite, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des (1) Syn. Hisra, Fabr. Entom, Syst. 11, p. 73; Olivier, Entom. VI, p. 773. — dés v AT ‘tn hs À M ü du à > dé. 278 PHYTOPHAGES. yeux; front non convexe; labre assez grand, à bord antérieur arrondi; palpes maxillaires à 4 article court, 2 oblong, obconique, 3 plus court que le précédent, 4 au moins aussi long que 2, presque linéaire, tron- qué au bout; lèvre inférieure à sous-menton court, menton en carré transversal, légèrement rétréci dans son milieu, languette plus large que le menton, visible seulement dans sa partie basilaire qui supporte les palpes. — Yeux ovalaires, assez convexes. — Antennes grèles, fili- formés où subfliformes, dépassant la base du pronotum, atteignant parfois la moitié de la longueur du corps, 4 article épaissi, suboylin- drique ou claviforme, ? oblong, 3 allongé, les suivants graduellement plus courts, le dernier acuminé; chez les mâles, les premiers articles parfois comprimés, dilatés à l'angle antero-interne. — Prothorax sub- quadrangulaire, transversal ou subcarré, presque de la largeur des élytres, très-peu convexe et dilaté, foliacé latéralement; bord anté- rieur droit ou légèrement émarginé, avec les angles obtus, légèrement saillants ; bords latéraux droits, souvent rétrécis vers la base; bord postérieur tronqué au milieu, subsinué sur les côtés, avec ses angles droits, pointus; écusson subpéntagonal ou triangulaire, à sommet très-aigu. — Elytres oblongues ou allongées, à bords subparallèles, arrondies en arrière et laissant souvent une petite portion du pygi- dium à découvert; à surface très-peu convexe et ponctuée-striée. — Prosternum fortement rétréci entre les hanches, dilaté en arrière, à base tronquée ; mésosternum court, transversal, du double plus large que le prosternum; parapleures métasternales relativement assez larges, planes, légèrement rétrécies dans leur milieu, arrondies à l'extrémité. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, la suture très-fine, en général effacée au milieu; souvent un vestige d’un sixième arceau. — Pattes courtes, robustes, cuisses dilatées dans leur milieu ; tibias courts, dilatés vers le bout, tronqués très-obliquement à l'extrémité ; tarses larges et courts, armés de crochets divariqués. Parmi les genres qui ont les crochets des tarses divariqués, le type actuel se distingue par un ensemble de caractères d'une appréciation assez facile ; ainsi le mésosternum est du double plus large que le prosternum, les deux premiers arceaux de l’abdomen sont intimement soudés et la suture est ordinairement effacée dans sa partie moyenne; les parapleures du métathorax ne sont pas moins remarquables, elles sont assez larges, planes et à peine rétrécies dans leur milieu; dans tous les autres genres, sauf les HomazisPA, ces parapleures sont beau- coup plus étroites, rétrécies et ponctuées-rugueuses. Outre ces caractères, les CEPHALOLEIA ont un facies spécial; leur corps, de taille en dessous de la moyenne, est allongé, parallèle, très- CermaLoLera, Blanchard, Hist. des Insect. II, p. 482; Erichson, Ins. Peruana, p. 151; Guérin-Mén, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 281; Baly, Catal, of Hisp. p. 30. L , + CÉPHALOLÉITES. 279 obtus en avant ét en arrière ; leur forme est déprimée.et leur sculp- ture très-délicate, Le pronotum, par sa forme carrée ou quadrangu- laire transversale, contribue pour une bonne part à leur donner cette forme caractéristique. Aux organes buccaux, la partie basilaire de la languette est très-grande et transversale. Les antennes présentent quelques variations qui méritent d'être signalées ; elles sont plus où moins allongées, subfiliformes ou atté- nuées au bout, le 4 article est presque toujours, chez les mâles, pro- longé à son angle antero-interne ; les 2, 3, 4, selon les espèces, peu- vent également présenter au même endroit une saillie aiguë. Un autre caractère sexuel réside dans la forme du dernier arceau abdominal, qui est échancré chez le mâle et entier chez la femelle; les exceptions | à cette règle sont rares. M. Baly ajoute que la forme du dernier seg- ment et celle du pygidium fournissent d’utiles caractères spécifiques. L'auteur que nous venons de citer a fait connaitre 35 espèces du genre actuel, dont la plupart sont nouvelles. Elles ont été rapportées des contrées chaudes de l’Amérique méridionale, et trois ou quatre seulement du Mexique où du Guatemala. HOMALISPA. BaLy, Catal, of Hispid. p. 33 (4). Tète petite, arrondie, assez dégagée du prothorax, à front plutôt concave que convexe; labre transversal, subarrondi; palpes maxil- laires grèles, 4 article court, 2 et 3 subégaux, assez longs, grêles à la base, le dernier à peu près de la longueur du précédent, acuminé, menton très-petit, transversal, languette peu visible, sa partie infé- rieure plus large que le menton. — Yeux oblongs, étroits, convexes. — Antennes grêles, filiformes, mesurant environ la moitié de la lon- geur du corps, 4 article un peu épaissi, 2 oblong, 3 aussi long que les deux précédents réunis, les suivants subcylindriques, diminuant graduellement de longueur, le dernier acuminé, — Prothorax trans- versal, presque aussi large que les élytres, rétréci de la base au som- met, bord antérieur légèrement sinué de chaque côté, arrondi au milieu avec les angles saillants; bords fatéraux dilatés-arrondis, ré- fléchis, convergents en avant; bord postérieur tronqué au milieu, sinué de chaque côté avec les angles aigus; surface peu convexe ; éeusson triangulaire ou pentagonal, à sommet aigu. — Elytres oblon- gues-ovalaires, subdilatées en arrière et arrondies, à bords subréfléchis et serrulés, surface peu convexe, ponctuée-striée; le pygidium sou- vent un peu à découvert. — Prosternum rétréci et peu convexe entre les hanches, dilaté en arrière, subtronqué ; mésosternum transversal, du double plus large; parapleures métathoraciques larges, planes, (1) Syn, Crrmarozeia (pars), Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p. 283. vpédishe PE TT PP A. “hi, M Été on rs 2 ù d + E. 4 c 280 PHYTOPHAGES. très-légèrement rétrécies au milieu, arrondies à l'extrémité. — Pattes médiocres, cuisses à peine épaissies au milieu, tibias subcomprimés, à bord externe faiblement arqué; tarses à 1 article triangulaire tantôt long, tantôt court, 3 plus large, 4 dépassant un peu les lobes du pré- cédent, armé de crochets divariqués. L'organisation générale de ce genre est tout-à-fait la même que celle des CernazozerA ; elle ne s’en distingue guère que par quelques caractères d’une importance secondaire; ainsi les antennes sont gé- néralement plus longues, plus grêles, elles ne présentent pas les dif- férences sexuelles reconnues chez les CEPHALOLEI…A ; le pronotum est presque toujours rétréci de la base au sommet, les élytres sont plus ovalaires, plus courtes, les bords latéraux-postérieurs sont constam- ment denticulés en scie. Nous n’avons constaté de différence bien saillante, ni dans les pattes, ni dans les arceaux inférieurs de la poi- trine. Les espèces, au nombre de huit, habitent les contrées chaudes de l'Amérique méridionale, les Guyanes, le Brésil et particulièrement le Pérou. XANTHISPA. Bazy, Catal. of Hispid. p. 31 (1). Tète à front penché, terminé par un labre transversal, émarginé à son bord libre; mandibules trigones, aiguës; palpes maxillaires sub- comprimés, 4 article court, obconique, 2 allongé, subcourbé, épaissi de la base à l'extrémité, 3 plus court, obconique, 4 égal, ovalaire, atténué au sommet et comprimé; lèvre inférieure à sous-menton très- court, à menton transversal, non séparé de la languette, celle-ci sub- échancrée en avant, à palpes subcomprimés, 1 article petit, 2 allongé, rétréci vers sa base, 3 oblong-ovalaire, acuminé. — Yeux ovalaires, rétrécis vers le haut. — Antennes subfiliformes, atténuées à la base et à l'extrémité, ne mesurant pas la moitié de la longueur du corps, articles cylindriques, 1 petit, non épäissi, 2 et 3 quatre fois plus longs, obconiques, les autres plus courts, le dernier allongé, subacuminé. — Prothorax transversal, rétréci de la base au sommet, à bord an- térieur sinué de chaque côté, arrondi au milieu et un peu avancé; bords latéraux marginés, angles antérieurs non saillants; écusson subpentagonal. — Elytres ovalaires, subdéprimées, subéchancrées en arrière près de la suture, laissant le pygidium à découvert; à bords latéraux entiers, indistinctement serrulés vers l’extrémité. — Pattes courtes, cuisses oblongues-ovales, subcomprimées, tibias également subcomprimés, tarses larges, 4 article un peu plus large que les au- tres, arrondi en arrière, dilaté en dehors. (4) Syn. Cepuarozera (pars), Guérin-Mén. Icon. Règ, Anim. Texte, p. 281. WALLACÉITES. 281 L'unique espèce de ce genre rappelle celles du genre HomAzISpA par sa forme ovalaire et subdéprimée; elle s'en éloigne par la lon- gueur relative des premiers articles des antennes. Une seule espèce est connue, elle a été découverte dans la Guyane et au Brésil, et dé- crite d'abord par Guérin-Méneville sous le nom de Cephaloleia cimi- coïdes. Il ne nous a pas été donné d'étudier ce type en nature; si nous l'avons placé dans ce groupe, c'est parce que Guérin-Méneville, en le faisant connaître, l’a placé dans le genre CePHALOLEIA, et que le D' Baly le compare aux Howazispa. Nous ignorons cependant quelle est la structure des arceaux thoraciques et notamment des parapleu- res du métathorax, ce qui serait indispensable pour fixer sa place dans tel ou tel groupe. XENISPA. Bazy, Catel. of Hispid. p. 63. Tête à front creusé de deux fossettes antennaires, séparées par une crête saillante; labre déclive à son bord libre, anguleux; mandibules allongées, à pointe subaiguë, munies d’une dent à la base; palpes maxillaires subcomprimés, 4 article petit, 2 oblong, épaissi vers l’ex- trémité, 3 plus court, obovale, 4 ovalaire, obtus et comprimé; lèvre inférieure à menton transversal, languette plus large que le menton, oblongue, anguleuse au sommet, palpes à 4 article petit, trigone, 2 obovale, 3 subclaviforme, comprimé. — Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, filiformes, article 4 court, ovale, 2 obovale, presque du double.plus long, les autres subcylindriques, le 3 allongé. — Prothorax quadrangulaire, transversal, bords latéraux un peu di- latés; écusson subpentagonal. — Elytres oblongues-ovalaires, subdé- primées. — Pattes courtes, assez robustes, tarses à 4 article semi- ovalaire. Le type de ce genre est un petit insecte de Colombie à corps oblong et déprimé. Il ressemble aux CEPHALOLEIA pas son organisation géné- rale, et ne s’en distingue, au point de vue générique, que par la brièveté du premier article des antennes. Quoique nous n’ayons pas vu ce type, et que nous ignorions la structure des crochets des tarses, la constitution de l'abdomen et l'état des parapleures du métathorax, nous l'avons placé dans le groupe des Céphaloléites, dont il semble bien faire partie. GROUPE IV. Wallacéites. Corps parallèle, déprimé, de petite taille. — Tête petite, obtuse en avant. — Antennes de 11 articles, cylindriques, légèrement épaissies vers le bout. — Pronotum un peu élargi en avant, — Elytres oblon- Lis a L. sie à ne os a p. OO OR Ne UE de A Be. 282 PHYTOPHAGES. gues, déprimées, ponctuées-striées. — Prosternum étroit, plans mé- sosternum non concave, — Pattes simples, crochets divariqués. Ce groupe ne présente qu'un seul genre propre au continent et à l'Archipel indiens; sa forme générale rappelle celle des genres Prr- sispa, OcroponrA du groupe des Cryptonychites ; mais ici la tête est simple et non prolongée. Un seul genre : WALLACEA. WALLACEA. Jazy, Catal. of Hispid. p. 97. Tête petite, transversale, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, un sillon transversal sur le vertex, front à peine convexe; labre très-petit, subquadrangulaire, transversal, tronqué; palpes maxillaires à 2 et 3 articles subégaux-obconiques, 4 un peu plus long, ovalaire; menton oblong, subquadrangulaire. — Yeux assez grands, ovalaires. — Antennes cylindriques, légèrement épaissies vers l'extrémité, dépassant un peu la base du pronotum, 14 article épaissi, 2 de même longueur, plus grêle, les suivants subégaux, légèrement épaissis vers le bout, le dernier ovalaire. — Prothorax transversale- ment quadrangulaire, bord antérieur très-faiblement arrondi, avec les angles très-obtus et arrondis; bords latéraux dilatés, élargis en avant, rétrécis vers la base ; bord postérieur droit avec les angles obtus et indiqués par une petite saillie dentiforme; surface très-peu con- vexe en travers; écusson semi-elliptique. — Elytres oblongues, sub- parallèles, arrondies à l’extrémité ou tronquées; surface déprimée, ponctuée-striée, les intervalles plans ou relevés en côtes. — Proster- num médiocre, plan, très-dilaté en arrière des hanches, à base ar- rondie, près des angles latéraux de cette base une saillie spinuliforme formée par l’épimère; mésosternum court, pas plus large entre les hanches que le prosternum ; parapleures du métathorax étroites, dila- tées en arrière et tronquées obliquement. — Abdomen à sutures toutes distinctes. — Pattes courtes et robustes, tibias fortement dilatés et tronqués obliquement à l'extrémité; tarses médiocres, les 3 premiers articles égaux en largeur, 4 épaissi, dépassant presque de moitié les lobes du précédent, à crochets divariqués. Ce genre ne présente aucun caractère bien saillant, et néanmoins il paraît bien distinct à la première vue; cette apparence est due sur- tout à sa forme parallèle, déprimée, à son pronotum subquadrangu- laire, un peu élargi en avant, ce qui fait paraître la tête extrêmement petite. Le D' Baly, qui l’a créé, le compare aux Hispoprra; outre la différence de taille, de forme, il y a entre les deux types un carac- tère distinctif dans la structure des yeux qui sont fortement granulés dans les Hispopnia et très-finement dans les WALLACEA, ce qui in- dique des mœurs différentes. HISPOLRPTITES. 283 Le D' Baly a fait connaître trois espèces, l’une appartient à Bornéo, l'autre à Java, la troisième aux îles Célèbes; des exemplaires que nous avons sous les yeux, indiquent que plusieurs d'entr' elles se re- trouvent sur le continent indien. GRourE V. Hispoleptites. Corps allongé, parallèle, de taille moyenne. — Tête obtuse en avant. — Antennes cylindriques, atténuées au bout, de 41 articles, — Elytres allongées, ponctuées-striées. — Prosternum médiocre, creusé dans sa longueur; mésosternum plan, arrondi en arrière. — Tibias moyens arqués, tarses à crochets divariqués. Ce groupe ne renferme qu'un seul genre, le genre une seule es- pèce; elle est originaire de la Guyane. Ses aflinités avec les autres genres sont difficiles à saisir et ne semblent devoir être révélées que par des découvertes ultérieures; ses tibias moyens très-arqués le dis- tinguent aisément. Un seul genre : HispoLepris. HISPOLEPTIS. Bay, Annals and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t. XIV, p. 262 (1). Tête petite; front peu convexe, muni d’une petite carène interan- tennaire, à menton rétréci vers sa base. — Yeux peu saillants, al- longés, sinués au bord postérieur. — Antennes filiformes, cylindri- ques, un peu atténuées vers le bout, mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, 4 article un peu épaissi, 2 plus court, annu- laire, 3 plus long que les deux premiers réunis, les suivants graduel- lement raccourcis, intimement articulés, le dernier acuminé. — Pro- thorax plus étroit que les élytres, à peu près aussi large que long, bord antérieur un peu avancé. et arrondi, bords latéraux droits, con- vergents en avant, bord postérieur sinué de chaque côté avec les an- gles aigus et pointus; surface convexe en travers; écusson plus large que long, subpentagonal. — Elytres allongées, à bords parallèles, ex- trémité postérieure subtronquée arrondie, serrulée, l’angle latéral postérieur faiblement indiqué, arrondi; surface peu convexe, ponc- tuée-striée. — Prosternum assez large, un peu creusé dans sa lon- gueur, abaissé et élargi en arrière, tronqué ; mésosternum plan, à bord postérieur arrondi, pas plus large que le prosternum ; para- pleures métathoraciques étroites, rétrécies aumilieu, ponctuées-ru= gueuses. — Abdomen à sutures toutes distinctes. — Pattes longues et grèêles, tibias moyens très-courbés en dedans, avec l'extrémité in- (1) Syn. Promcorneca, Guérin-Mén. Rev, zool. 1840, p. 334, 284 PHYTOPHAGES. terne pointue ; tarses très-larges, les antérieurs à 4 article développé en dehors, sinué en dedans, armé de crochets divariqués. L'unique espèce qui constitue ce genre n’a rien de commun avec les PromecoTaecA, avec lesquelles Guérin-Méneville l'avait placée, C’est bien un genre particulier, ainsi que l’a jugé le D' Baly, mais ses affinités nous échappent, et provisoirement nous l’avons placé près des AcENTROPTERA. Le type a été rapporté de Cayenne. Groupe VI, Hispodontites, Taille au-dessus de la moyenne, corps oblong-ovalaire ou ovalaire, subdéprimé. — Tôte non prolongée entre les yeux.— Antennes grêles, cylindriques, atténuées vers l'extrémité. — Elytres à ponctuation en séries près de la suture, confuse sur les côtés et en arrière. — Article onguéal dépassant les lobes du précédent, à crochets divariqués. Les deux genres de ce groupe appartiennent aux îles de la Malai- sie. Ils se reconnaissent à la première vue par leur forme oblongue- ovalaire et déprimée; les élytres dans les deux types ont une ponc- tuation spéciale; le lung de la suture, on observe 4 ou 5 séries plus ou moins régulières ; sur les côtés et en arrière, les points sont con- fus. Ils se distinguent l’un de l’autre par la forme du premier article des antennes. A. Premier article des antennes à angle interne aigu. Hispodonta. 4’. Premier article des antennes coupé obliquement et pré- sentant en avant un bord oblique. Spilispa. HISPODONTA. Bay, Catal. of Hispid. p. 78. Tête assez forte, assez dégagée du prothorax ; à front très-peu con- vexe; labre très-grand, large, infléchi vers la bouche; palpes maxil- laires très-longs, 1 article court, 2 allongé, claviforme, 3 oblong, à peine la moitié aussi long que le précédent, 4 un peu moins long que 2, atténué et aigu ; lèvre inférieure à menton subcarré, languette vi- sible, à peu près aussi développée que le menton, arrondie. — Yeux ovalaires, médiocres. — Antennes rigides, filiformes et atténuées vers l'extrémité, mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, 4 article renflé, 2 très-court, 3 plus long que les deux premiers réu- nis, les suivants subégaux, cylindriques, intimement articulés et amincis vers le bout. — Prothorax subcarté, plus étroit que les ély- tres, bord antérieur droit, bords latéraux également droits vers l& base, subconvexes, puis rétrécis vers le sommet; bord postérieur si- nué de chaque côté avec ses angles pointus; écusson pentagonal à sommet obtus. — Elytres oblongues ou ovalaires, arrondies en ar- rière, à bords dilatés et réfléchis; à surface déprimée, irrégulièrement HISPODONTITES . 285 ponctuée-striée. — Prosternum médiocre, très-dilaté en arrière, à base faiblement arquée ; mésosternum assez long, rétréci et arrondi à son bord postérieur; parapleures métasternales médiocres, faible- ment rétrécies au milieu, lisses et convexes. — Abdomen à 1 et2 ar- ceaux soudés, suture distincte. — Pattes assez longues, cuisses un peu renflées, surtout les antérieures; tibias épais, légèrement arqués; tarses larges, à articles de même largeur, 4 dépassant d’un tiers les lobes du précédent, à crochets divariqués. : Deux espèces de ce genre sont connues, l’une appartient aux îles Philippines, la seconde aux îles Célèbes. Ce sont de beaux insectes de taille au-dessus de la moyenne, à forme large et déprimée; la ponctuation des élytres affecte une disposition spéciale : le long de la suture, on observe 5 à 6 séries régulières, courbées, la partie dé- clive postérieure et latérale est recouverte de points assez serrés et confus. Les antennes sont cylindriques, atténuées à l'extrémité, et le premier article est coupé obliquement de manière que l'angle infé- rieur forme une saillie aiguë. Quoique voisin, sous certains rapports, des Cryrronycaus, le type actuel s’en distingue par l'absence de pro- longement à la tête et la longueur de l’article onguéal des tarses.' SPILISPA. Tête ussez grosse et dégagée du prothorax; front légèrement con- cave, une petite carène interantennaire; labre grand, transversal, incurvé; palpes maxillaires très-longs, filiformes, 1 article court, 2 allongé, 3 et 4 un peu plus courts que le précédent, subégaux en lon- gueur, le dernier atténué au bout; lèvre inférieure à menton subcor- diforme, à base étroite et dilaté en avant, languette visible, subar- rondie, — Yeux très-grands, ovalaires et convexes. — Antennes grèles, filiformes, atténuées vers l'extrémité et mesurant un peu moins que la moitié du corps, 1 article conique, coupé très-obliquement d’ar- rière en avant, le bord de la section droit et oblique, sa pointe interne plus saillante, 2 obconique, 3 d’un tiers plus long que les deux pre- niers réunis, les suivants subégaux, cylindriques, intimement soudés et assez fortement amincis vers l'extrémité. — Prothorax transversa- lement quadrangulaire, bord antérieur droit, bords latéraux égale- ment droits, arrondis et rétrécis seulement au sommet, bord posté- rieur sinué de chaque côté, avec les angles pointus; surface peu convexe; éeusson en triangle curviligne, à sommet pointu. — Elytres oblongues-ovalaires, légèrement atténuées en arrière, à peine distinc- tement tronquées à l’extrémité ; surface peu convexe, irrégulièrement ponctuée-striée. — Prosternum large, obsolètement impressionné, très-dilaté en arrière des hanches, à base subarquée ; mésosternum en trapèze rétréci en arrière et presque deux fois aussi large entre les hanches que le prosternum; parapleures métasternales médiocres, un 2 don rit it ri mt ie pédie : celtes SC ES ENS PCT F 3 à ù n L 286 PHYTOPHAGES: peu rétrécies au milieu, subsillonnées et finement ponctuées, — Ab- : domen à 4 et 2 arceaux soudés, à suture distincte. — Pattes robustes, euisses antérieures plus fortes que les autres, tibias de la première paire arqués et plus fortement dilatés vers l'extrémité que les autres; tarses larges, à article onguéal dépassant d'un tiers les lobes du pré- cédent; crochets divariqués. Il n’est pas douteux que ce genre ne présente avec le précédent les affinités les plus étroites; il existe néanmoins plusieurs caractères importants pour les séparer l’un de l'autre : la forme bizarre du r premier article des antennes, l'égalité des 3 et 4 articles des palpes maxillaires, la longueur de ceux-ci, et surtout la structure des trois arceaux thoraciques, qui rappelle beaucoup ce qui a été observé chez les Grypronycaus. Telle est aussi l'opinion du D' Baly, qui nous a renvoyé, sous le nom de SriispA, l’exemplaire que nous avions sou- mis à son examen. Le type de ce genre est une belle espèce que nous avons dédiée à cet entomologiste distingué, qui a fait une étude si approfondie des Hispides (4); elle a été découverte dans la Malaisie, aux îles Gélèbes, à Ternate, à Gilolo. Grovre VII. Cryptonyobites. Corps allongé, linéaire, déprimé. — Tête prolongée en avant, le prolongement séparant les antennes ou recouvrant leur base. — Yeux finement granulés. — Elytres ponctuées-striées, ornées de côtes. — Hanches peu développées. — Tarses à 4 article moins long ou égal aux lobes du précédent, crochets divariqués. Les espèces comprises dans les quatre genres de ce groupe sont de beaux insectes, de taille tantôt au-dessus de la moyenne pour la tribu actuelle, tantôt de petite taille, remarquables par la dépression du corps. Elles se distinguent en outre par la brièveté de l’article onguéal des tarses et surtout par le prolongement du front. Des quatre genres, l’un habite l'Afrique occidentale; un autre, diffé- rentes Îles de la Malaisie; les deux derniers, la presqu'’ile de Malacca. Ils se différencient par les caractères suivants : A. Prolongement frontal simple, tronqué. Cryptonychus. A’. — — large, tridenté. B, Les quatre angles du pronotum bidentés. Octodonta. B’. Angles du pronotum non bidentés. C. Elytres ornées de côtes longitudinales. Oxycephala. C. — fortement ponctuées-striées, les intervalles semblables. Plesispa. (4) Spilispa Balyi. — Oblongo-ovata, subdepressa, flava; antennis fuscis, elytris nigro-violaceis, plaga magna, irregulari, discoidali margineque laterali flavis. — Long. 14 mill. CRYPTONYCHITES. 9287 CRYPTONYCHUS. GYLLENHALL in Scnônn, Synon. Ins. Ill, Appeñd. p. 6 (1). Tête assez forte, dégagée du prothorax, à front prolongé entre les antennes par un appendice prononcé; labre fortement transversal, tronqué ; palpes maxillaires à 4 article court, 2 et 3 obconiques, pres- qu'égaux, # plus long, ovalaire, subacuminé ; lèvre inférieure à sous- menton subcarré, à menton légèrement dilaté en avant, à languette invisible. — Yeux assez gros, convexes, à contour irrégulier. — An- tennes robustes, courtes, mesurant la longueur de la tête et du pro- notum réunis, dilatées vers l'extrémité, 4 article renflé, 2 plus court, obconique, 3 oblong, les suivants subégaux, intimement articulés, lé dernier acuminé.— Prothorax transversal, à bord antérieur tronqué, à bords latéraux droits vers la base, brusquement rétrécis au sommet, bord postérieur sinué de chaque côté, avec les angles aigus ; à Sur- face peu convexe, impressionnée; écusson subarrondi. — Elytres allongées, parallèles, subdéprimées, arrondies en arrière, à surface ponctuée-striée, ornée de côtes longitudinales. — Prosternum étroit, plan, élargi triangulairement en arrière, à base subtronquée; méso- sternum rétréci d'avant en arrière, un peu plus large entre les han- ches que le prosternum; parapleures métasternales très-fortement rétrécies au milieu, tronquées à l'extrémité, ponctuées dans leur moitié postérieure, lisses en avant. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, la suture distincte. — Pattes courtes et robustes, cuisses ren- fées, tibias fortement dilatés à l'extrémité et tronqués obliquement, tarses larges, à articles égaux en largeur, article onguéal un peu plus court que les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. Les espèces de ce genre sont très-élégantes, de taille en dessus de la moyenne, à forme allongée, subparallèle, déprimée et agréable- ment colorées ; elles sont au nombre de quatre, toutes originaires de la côte occidentale d'Afrique, de la Sierra-Leone, du Vieux-Calabar. Au point de vue générique, leurs caractères sont très-saillants; le prolongement du front, la structure des antennes, la configuration des arceaux inférieurs de la poitrine, la brièveté de l’article onguéal des tarses, constituent autant de notes distinctives. Dans aucun autre type, on ne trouve de disposition analogue des arceaux thoraciques; ces trois parties sont assez développées, lisses, sans impression et disposées exactement sur le même plan. Le prolongement de la tête entre les yeux est non moins remarquable, il affecte tout-à-faitla forme d'un coin et les antennes sont articulées dans des fossettes latérales. (4) Syn. Hispa, GyIl. in Schônh. Syn. Ins: IE, App. p. 6. — Acunnus, Kirby, Centur, of Ins. p. 444, vô 91. — Cnyrronyenus, Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p.266 ; Baly, Catal, of Hispid. p. 75. . | dt ténaie Ül din LS don éd î OR ee DR Sd nb tons end. 0 RSS cn 288 PHYTOPHAGES. OXYCEPHALA. Goénin-MÉNEVILLE, Voy, de la Coquille, Zoo!. t. LE, p. 2, p. 442 (1). Tête assez forte, dégagée du prothorax, front prolongé en avant en une je tridentée, la dent médiane longue, aiguë; épistome et labre formant ensemble un segment sphéroïdal, compliqué et recou- vrant les mandibules; palpes maxillaires filiformes, allongés, 1 article court, 2 long, claviforme, 3 obconique, de moitié moins long, 4 aussi long que 2, un peu atténué et tronqué au bout; lèvre inférieure à sous-menton invisible, menton subquadrangulaire, légèrement dilaté en avant, à languette dirigée obliquement en dedans, subarrondie à son bord libre. — Yeux assez gros, convexes, à contour irrégulier. — Antennes filiformes, dépassant un peu la base du pronotum, 1 article très-gros, 2 et suivants subégaux, subcylindriques, atténués vers le bout. — Prothorax plus étroit que les élytres, presque aussi long que large, bord antérieur arrondi, bords latéraux droits, brusquement rétrécis au sommet ou bien subdilatés-prolongés aux angles; bord postérieur rétréci au milieu, sinué de chaque côté; écusson oblong, à sommet aigu. — Elytres allongées, subdéprimées, arrondies en ar- rière, à surface ponctuée-striée et ornée de côtes. — Prosternum ré- tréci entre les hanches, fortement dilaté en arrière, à base subsi- nueuse; mésosternum rétréci en arrière, à peine plus large entre les hanches que le prosternum; parapleures métasternales rétrécies au milieu, ponctuées-rugueuses, arrondies à l’extrémité. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, à suture très-distincte. — Pattes courtes et ro- bustes, cuisses antérieures plus fortes que les autres; tibias très- courts, tronqués obliquement à l'extrémité, les antérieurs et les moyens surtout, parfois échancrés au bord interne; tarses très-larges, les 3 articles égaux en largeur, intimement unis, le 4 plus court que les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués. Guérin-Méneville, en décrivant les insectes recueillis dans le voyage autour du monde de la Coquille, avait créé le genre actuel et décrit l'espèce typique sous le nom de cornigera (|. c.). Plus tard, dans l'Iconographie du Règne Animal, il admit que son genre était iden- tique avec celui que Gyllenhall avait indiqué sous le nom de Cryr- TONYCaUS, dans l’Appendice à la Synonymie des Insectes de Schæœn- herr. Le D' Baly, en soumettant à une étude comparative les deux genres identifiés par Guérin-Méneville, reconnut que tous deux pou- vaient prendre place dans la science; en effet, ces formes, quoique (1) Syn. Borryonopa, Blanchard, d'Urville, Voy. au Pôle Sud, Zool. t. IV, p. 311. — Hisra, Boisduval, Voy. de l’Astrolabe, t. Il, p. 335. — CazuiSTOLA, Guérin-Mén. Revue zool. 1840, p. 333. — Cnypronyenus, Guériu-Mén. Icon. Règ. Anim, Texte, p. 266, — Oxycgruaza, Baly, Cat. of Hispid. p. 73. élus > dut. 29 un le "+ URL RES. mnt CRYPTONYCHITES. 289 voisines, présentent des différences importantes, notamment dans les organes buccaux; ainsi, dans le genre actuel le labre afécte une dis- position insolite, les palpes maxillaires ont Je deuxième article du double plus long que le suivant, le sous-menton n’est pas visible ; quelques autres différences se remarquent dans les antennes, dans le prolongement du front, dans la structure des pattes. 18 +4 De plus, la patrie est autre, les OxycepæaLza habitent différentes iles de l'Océanie, Macassar, Philippines, Nouvelle-Guinée; lès Crypro- NYCHUS sont propres à la côte occidentale de l'Afrique. Une espèce est déjà connue depuis longtemps, l'O. speciosa ; une autre à été décrite par M. Baly; la troisième, restée inconnue à l’en- tomologiste anglais, est l'O. cornigera de Guérin. OCTODONTA. Tête petite, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux ; front prolongé en avant en une plaque quadrangulaire trans- versale, portant au milieu une longue épine interantennaire, et aux angles latéraux une double dent; labre transversal, tronqué ; palpes maxillaires à 4 article court, 2 et 3 obconiques, 4 aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire, acuminé; menton court, très- étroit : languette invisible. — Yeux très-gros, convexes, rapprochés en des- sous et séparés seulement par les prolongements de l'épine antérieure. — Antennes grêles, filiformes, dépassant d’un tiers la base du pro- notum , 1 article oblong, très-gros, 2 plus grêle, presque aussi long que 3, celui-ci et les suivants grêles, subeylindriques, les derniers à peine sensiblement, épaissis. — Prothorax quadrangulaire, très-légè- rement transversal, bord antérieur avancé, presque semi-circulaire, subsinué de chaque côté, les angles antérieurs bidentés ; bords laté- raux légèrement échanerés, un peu rentrants; bord postérieur sub- sinué de chaque côté avec les angles bidentés ; surface peu convexe, marquée d'un espace lisse en chevron; écusson pentagonal, à sommet aigu. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, profondément striées-ponctuées, légèrement tronquées à l'extrémité. — Prosternum très-étroit entre les hanches, terminé en pointe en avant, très-forte- ment dilaté en arrière, à base arrondie; mésosternum très-court, transversal; métasternum prolongé entre les hanches moyennes, à parapleures très-étroites, rugueuses. — Abdomen à arceaux distincts, les premiers non soudés. — Pattes très-courtes, cuisses épaisses, ti- bias robustes, échancrés du milieu de leur longueur à l'extrémité, bord externe très-anguleux dans son milieu ; tarses larges, à articles subégaux en largeur, le 4 ne dépassant pas les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. Par de nombreux points de contact, ce genre se relie aux OxycE- PHALA qui précèdent : la tête, les antennes, les pattes sont construites Coléoptères. Tome XI. 19 af tetes RE D RE Re ee TU D MS OS TN SR 2 290 PHYTOPHAGES. sur le mème plan, avec quelques légères modifications. Ainsi la pla- que carrée de la tête a ses angles latéraux bidentés, les antennes sont un peu dilatées vers le bout, les pattes sont plus courtes, À la partie inférieure de la tête, les yeux sont très-rapprochés, tandis qu’ils sont séparés chez les OxyCEPRALA par un espace de forme carrée; le pro- sternum est bien plus étroit dans la forme actuelle, relativement il est beaucoup plus dilaté en arrière; chez les OXYCEPHALA , le méta- sternum-rejoint le mésosternum vers le milieu des hanches, il s'avance plus loin dans ce nouveau genre. Les élytres sont fortement striées- ponctuées et légèrement tronquées en arrière. ‘ : Une particularité curieuse de ce type, s’est l'échancrure des angles qui les rend tous bidentés ; il en est ainsi des deux angles du bord antérieur de la plaque frontale, des angles antérieurs et postérieurs du pronotum. Une seule espèce nous est connue ; elle est indiquée de la presqu'ile de Malacca (1). -PLESISPA. Tête petites efgagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux, un: foft étranglement transversal en arrière de ces organes; front avec une plaqué: quadrangulaire transversale, un peu élargie en avant, munie aù milieu du bord antérieur d'une longue épine in- terantennairé; labre très-court, échancré au milieu; palpes maxil- laires médiocres, à dernier article aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire, atténué; menton en caxré long, un peu dilaté en avant et arrondi, languette peu visible. Yeux très-grands; convexes, assez rapprochés en dessous. — Antennes grèles, filiformes, dépassant d’un tiers la base du pronotum, cylindriques," article épaissi, oblong, 2 et 3 subégaux, les suivants un peu plus courts, égaux. — Protho= rax plus long au milieu que large à la base, bord antérieur avancé, presque en demi-cercle, avec ses angles subobtus, non saillants, bords latéraux droits ou un peu rentrants, bord postérieur drôit au milieu, flexueux, sigmoïde avec les angles pointus et,saillants; écusson très- petit, subcireulaire. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, atténuées et un peu obtuses, arrondies en arrière, profondément striées-pouctuées. — Prosternum assez large, plan, triangulairement dilaté en arrière et subtronqué à la base ; mésosternum rétréci à son bord postérieur, pas plus large entre les hanches que le prosternum. — Abdomen à arceaux tous distincts par des sutures.-- Pattes courtes, cuisses épaisses, tibias forts, largement échancrés vers l'extrémité, (4) Octodonta depressa. — Klongata, depressa, brunneo-fusca ; antenpis apice brunneïs; elytris nigro-piceis; prothorace dense punctato, spatio discoi- dali V-formi impunctoto nitido; elytris dense et fortiter striato-punctatis. — Long. 6 1/2 mil. BOTRYONOPITES. 201 anguleux au bord externe; tarses larges, les 3 articles de même lar- geur, 4 ne dépassant pas les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. Ce genre est aussi voisin des OxyCePHALA , au mêmé degré que les OcroponrA ; il s’en éloigne par sa forme déprime, par son pronotum à bords latéraux un peu rentrants, à bord postérieur flexueux, par ses yeux très-rapprochés à la face inférieure de la tête, et surtout par la lèvre supérieure qui est petite et échancrée. Il se distingue des OcroponrA par le prosternum qui est tès-6troit entre les hanches et terminé en pointe en avant, par ses angles qui sont pointus ou sub- obtus, mais non bidentés. Comme le précédent, ce type est originaire de Malacca; nous ne connaissons non plus qu'une seule espèce (1), nous la dédions à M. Roïche. Groupe VIII. Botryonopites. Taille grande, corps oblong-allongé. — Yeux finement granulés, — Pronotum à bords latéraux distincts. — Elytres ponctuées-striées. — Abdomen à suture des 4 et 2 arceaux toujours distincte. — Hanches antérieures peu saillantes, tibias des deux dernières paires arqués, crochets divariqués. Le seul genre Borryonopa forme ce groupe. Ce sont de grands in- sectes, assez bien colorés; pour la taille, ils ressemblent aux Aniso- vera, dont ils se distinguent par leurs yeux très-finement granulés, Les espèces, peu nombreuses, appartiennent au continentet à l'Ar- chipel indiens. Un seul genre : Borryonopa. BOTRYONOPA. Cuevrozar, Des. Catal. 3° éd. p. 387. Tête forte, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, comme étranglée en arrière de ceux-ci, à front subtubérculeux ; labre tränsyersal tronqué, longuement cilié, mandibulestrès-grandes, non saillantes;. palpes maxillaîres robustes, 1 aïticle court, 2 et 3 subégauX;6bconiques, 4 ovalaire, acuminé ; lèvre inférieure à menton allopgé, dilaté en, avant'ét subtronqué obliquement de chaque côté ; languette invisibles. re liée en dedans, de forme arrordie en ayant. — Yeux grands, ovale s, finement granulés, subsinués en dedans, — Antennes grêles, filiformes, mesurant à peu près la moitié de la (1) Plesispa Reichei. — Elongata, depressa, flava, capite antennisque fuscis; Prothorace antice fusco, fortiter punctato; elytris nigro-piccis, profunde striato- punclatis, interstitiis subcostatis. — Long. 7 mill. er . LT TETE 292 PHYTOPHAGES. longueur du corps, 1 article renflé, 2 oblong, presque de mème lon- gueur, 3 plus long, les suivants graduellement raccourcis, cylindri- ques, intimement articulés, très-légèrement amincis vers l'extrémité. — Prothorax un peu transversal, plus étroit que les élytres, bord an- térieur légèrement avancé et arrondi, bords latéraux presque droits, convergents-arrondis au sommet, bord postérieur sinué de chaque côté avec les angles pointus et saillants; écusson oblong, arrondi au sommet. — Elytres allongées, subparallèles, médiocrement convexes, arrondies en arrière, ponctuées-striées. — Prosternum étroit entre les hanches, un peu convexe, dilaté en arrière et tronqué ; mésoster- num petit, trapézoïdal, rétréci et arrondi au bord postérieur, pas plus large entre les hanches que le prosternum; parapleures métathora- ciques très-rétrécies au milieu, ponctuées-rugueuses en arrière. — Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, à suture distincte. — Pattes lon- gues et robustes; cuisses fortes, fusiformes, dentées au bord interne; tibias tronqués obliquement à l’extrémité , très-légèrement caracté- risés en dessous; les moyens et les postérieurs arqués; tarses larges, les 3 premiers articles égaux en largeur, 4 un peu plus long que les lobes du précédent, à crochets divariqués. Par la taille et la forme générale, les espèces de ce genre rappellent les AnsoperA; la structure des arceaux thoraciques est la même, notamment le prosternum et le mésosternum sont également étroits; l'abdomen est semblable dans les deux types; néanmoins ils s'éloi- gnent l’un de l’autre par la structure des pattes, des autennes, par la granulation des yeux; les pattes sont plus robustes et les cuisses sont dentées en dessous; les antennes sont plus cylindriques el les pre- miers articles ne sont pas noduleux ; les yeux sont très-finement gra- nulés; ce qui indique un genre de vie différent de celui des ANISO- DERA. Les pattes antérieures et principalement les cuisses, paraissent plus épaisses chez certains individus, et en mème temps les tibias des deux dernières paires sont plus fortement arqués; il est probable que ces différences sont uniquement sexuelles. Quatre espèces sont connues; elles appartiennent aux Indes orien- tales, à la presqu'île de Malacca, à Java, à Sumatra. Groupe IX, Alurnites. v "er Corps de très-grande taille, oblong-ovalaire: — Antennes de 11 articles, cylindriques, atténuées vers l'extrémité, — Elytres confusé- ment ponctuées où rugueuses. — Pattes longues, inermes, terminées par des crochets divariqués. Le genre Azurnus mérite à lui seul de former un groupe spécial, non pas seulement à cause de la grande taille des espèces, de la ALURNITES, 293 forme caractéristique du menton, mais encore par la sculpture des élytres; dans aucune autre forme, nous n’avons jusqu'ici rencontré des élytres à ponctuation confuse ou rugueuse. Les espèces, assez nombreuses, habitent l’Amérique méridionale, une seule a été dé- couverte au Mexique. Un seul genre : ALURNUS. ALURNUS. Fagnicus, Entom. Syst. IL, p. 51 (1). Tête médiocre, engagée dans le prothorax à peu près jusqu'au bord des yeux, à front légèrement convexe; labre un peu transversal, tronqué en avant; mandibules robustes, subbidentées; mâchoires à lobe externe court, tronqué, lobe interne allongé, atténué et aigu au ‘sommet, densément cilié; palpes à 4 article court, 2 oblong, obco- nique, 3 plus court, de même forme, 4 ovalaire, de la longueur du second; lèvre inférieure à sous-menton très-court, parfois indis- tinct, menton plus large, brusquement rétréci et prolongé en avant, arrondi à son bord antérieur; languotte articulée à la face supérieure du menton, très-grande, liñguiforme; palpes articulés à la base de la languette, vis-à-vis de l’échancrure latérale du menton.— Yeux mé- diocres, subarrondis, assez convexes. — Antennes robustes, eylindri- ques et atténuées vers l'extrémité, dépassant la base du pronotum et moins longues que la moïtié du corps, 4 article globuleux, 2 plus large que long, 3 allongé, plus long que les deux premiers réunis, les suivants plus courts, subégaux entr'eux, un peu amincis. — Pro- thorax moins large que les élytres, rétréci de la base au sommet, bord antérieur presque droit, les latéraux irréguliers, sinués-angu- leux, le postérieur arrondi au milieu, échancré de chaque côté; écus- son semi-ogival. — Elytres oblongues-ovalaires, subdilatées et arron- dies en arrière; surface convexe, éparsément ponetuée ou ponctuée TUgUEUse, — Prosternum court, médiocrement large, plan, un peu dilaté en ‘arrière et tronqué; mésosternum trapézoïdal, rétréci en arrière, pas plus large entre les hanches:que le prosternum; para- pleures métasternales étroites, rétrécies au milieu, panctuées. — Ab- domen à1 et 2arcéaux soudés, la suture plus où moins distincte. — Pattes longues et robustes; cuisses fusiformes, tibias dilatés et tron- qués obliquement à l'extrémité ; tarses médiocres, à 1 article un peu plus “étroit que les autres, article onguéal dépassant d'un tiers les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. Les Azurnus sont les géants non-sculement de la Tribu actuelle, (1) si Hisra, Olivier, Entom, VI, p. 757. — ALunnus, Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 23; Latreille, Gen. Crust. et Jus. IT, p. 49, Règne Anim. V, p. 142; Perty, Delect. Anim. art. p. 99; Blanchard, Hist. des Ins. 1, p. 181 ; Gürin- Mén. Revue Zool. 1840, p. 330 ; Paly, Catal. of Hispid, p. 24. he Le PR PC ES fe one Re à PU NN ER, LU PER 294 PHYTOPHAGES. mais de la Famille entière des Phytophages; une ou deux SAGraA seulement peuvent leur être comparées sous le rapport de la taille. Ce sont des insectes agréablement colorés, de forme oblongue, al- longée, parfois un peu dilatée en arrière. Ils se reconnaissent facile- ment à la sculpture spéciale des élytres : chez les uns, cette sculpture consiste en une très-fine ponctuation confuse, à peine visible à l'œil nu; chez les autres, les points sont presque des fossettes peu pro- fondes, confluentes et donnant l'aspect de la peau de chagrin. Le principal caractère du genre réside dans la forme du menton et de la languette. Les espèces, au nombre de 48 ou 19, habitent les contrées chaudes de l'Amérique méridionale; le D' Baly, dans un appendice à sa belle Monographie, signale une espèce, décrite par M. Westwood, et dé- couverte au Mexique. GRouPE X. Anisodérites, Taille grande, corps allongé, d’une coloration fauve ou d'un brun plus ou moins foncé. — Antennes robustes, filiformes. — Yeux gros- sement granulés. — Mésosternum de la largeur du prosternum. — Tarses à crochets divariqués. Nous ayons rencontré deux types pour constituer ce, groupe; ce sont les Anisonera et les Esriemena; ils ont entr'eux des analogies si nombreuses, qu’un instant nous nous sommes demandé s'il n'était pas plus naturel de les réunir en un seul; faute de matériaux plus complets, nous laisserons provisoirement les choses comme elles ont été établies. Les espèces de ces genres ont une organisation spéciale, bien dis- tincte ; leur coloration terne, leur aspect mat, rarement un peu lui- sant, la structure de leurs yeux grossement granulés, indiquent un genre de vie particulier; il est probable qu’elles vivent dans des en- droits obscurs ou qu’elles ne sont actives que pendant la nuit. A ces deux premiers genres, nous en avons adjoint deux autres que nous n'avons pas vus en nature. Par l’ensemble de leur organisation, par leur grande taille, par leur coloration, ‘par leur patrie même, ils se rapprochent des Anisopera ÿ mais la structure si remarquable des yeux, et qui forme le caractère principal de ce groupe, n’a pas été remarquée par le D' Baly, ni dans le genre typique, ni dans les au- tres. C’est un point à vérifier. Les quatre genres se distinguent les uns des autres de la manière suivante : A. Antennes grêles vers la base, dilatées au bout. Macrispa. A. — subfliformes ou atténuées vers l’extrémité. B, Menton hexagonal, aussi large que long. Estigmena. ANISODÉRITES. 295 B’. Menton plus long que large. ‘ jf), 5 ür CG: Cuisses dentées en dessous. Hispopria. C7. — inermes. Anisodera, ANISODERA. CuevroLar, Des. Cat. 3e éd. p, 387 (1). Tète forte, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front bituberculeux en avant; labre transversal, assez grand, échancré au milieu, éilié ; mandibules grandes; palpes maxillaires à 2 article obconique, 3 de même forme, un peu plus long, 4 le plus long, ovalaire, atténué à l'extrémité ; lèvre inférieure à menton plus long que large, dilaté en avant, à bord antérieur subarrondi, lan- guette à peine visible dans sa partie inférieure. — Yeux très-allongés transversalement, peu séparés l’un de l’autre sur le vertex, sinués à leur bord interne et grossement granulés. — Antennes robustes, fili- formes, mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, À ar- ticle renflé, 2 plus large que long, 3 plus long et plus grêle que le premier, les suivants subeylindriques, sübégaux, le dernier obtus.— Prothorax plus étroit que les élytres, tantôt oblong, tantôt transver- sal, à bord antérieur avancé et sinueux, bords latéraux plus ou moins fortement flexueux, sinués et dentés , écusson oblong, à sommet ar- rondi. — Elytres allongées-ovalaires, subparallèles, arrondies à l’ex- trémité, bords simples, à surface peu convexe, ponctuée-striée et ornée de côtes longitudinales plus ou moins régulières. — Prosternum étroit, légèrement convexe entre les hanches, dilaté en arrière, à base tronquée ; mésosternum à peine de la largeur du prosternum; para- pleures métasternales étroites, rétrécies.dans leur milieu, tronquées à l'extrémité. — Pattes longues et robustes, tibias antérieurs ordinai- rement,sinués au bord interne près de l'extrémité; tarses très-larges, article onguéal dépassant légèrement les lobes du précédent, à cro- chets divariqués. . On connaît une douzaine d'espèces de ce genre; chez les unes le pronotum est oblong, chez les autres il est transversal; sa surface est régulièrement convexe ou bien impressionnée et même tuberculeuse. Les pattes et les antennes sont également soumises à des variations qui, à défaut d’une coloration variée, permettent la détermination des espèces. Au point de vue générique, elles se reconnaissent assez bien à la forme des yeux, qui sont très-allongés, sinués à leur bord interne et rapprochés sur le vertex ; ce rapprochement est plus ou moins mar- (4) Syn. ALURNUS, Fabr. Syst. Eleuth. Il, p. 26. — Trocosira, Hope, in Gray’s Zool, Mise. p.27. — Bornvonora, Guérin-Mén. Rev. zool. 1840, p. 332. — Amsopera, Guérin-Mén. Rev. zoo!. 1840, p. 383; Baly, Catal. of Hispid. p. 101. + Ve types à 47 ES ds A, RS Se ge a pal del Lee 22 D , pe L . Déiéne “—— Hé ne POS ot ti 296 PHYTOPHAGES. qué ; dans quelques types, les yeux sont séparés par un simple sillon; dans d’autres, l'espace qui les sépare est plus considérable. Presque toutes les espèces ont des vestiges de côtes longitudinales sur les ély- tres. “4 Elles se rencontrent à Java, à Bornéo, dans la presqu'île de Ma- lacca, aux Indes orientales et jusque dans la Chine boréale. ESTIGMENA. Hors, Coleopt. Man. p. 3, p. 174 (1). Tête assez large, engagée dans le prothorax jusqu'au bord posté- rieur des yeux; front surmonté de deux tubercules portant les an- tennes; labre médiocre, échancré dans son milieu, portant de chaque côté un faisceau de poils raides; mandibules à face externe très- grande, occupant les deux tiers du cadre buccal; palpes maxillaires à 2 et 3 articles semblables, obconiques, 4 ovalaire allongé, aussi long que les deux précédents réunis; lèvre inférieure à menton très- petit, aussi large que long; hexagonal, languette peu distincte. — Yeux assez grands, en losange, grossement granulés. — Antennes robustes, filiformes, un peu moins longues que la moitié du corps, 4 article renflé, 2 globuleux, 3 obconique, de la longueur de 14, les suivants subégaux, sauf le dernier qui est un peu plus long et obtus. — Prothorax subquadrangulaire, à peu près aussi large que long, bord antérieur convexe, arrondi, sinué au milieu, bords latéraux 16- gèrement dilatés, bord postérieur également arrondi, non sinué; écusson semi-ogival, aigu. — Elytres allongées-ovalaires, un peu plus larges que le pronotum, à bords entiers, à extrémité arrondie, à° surface convexe, ponctuée-striée. — Prosternum étroit, un peu con- vexe, dilaté.en arrière, à base subarrondie; mésosternum de la lar- geur du prosternum; parapleures métasternales très-Gtroites, rétré- cies au milieu. — Pattes courtes et robustes, hanches antérieures et moyennes également rapprochées de la ligne médiane du corps; tarses larges, à article onguéal dépassant légèrement les lobes du précédent, à crochets divariqués. ; Une seule espèce est connue depuis longtemps; elle s’est rencontrée à Ceylan, dans les contrées du nord des Indes orientales et jusqu'en Chine. Sa coloration varie du fauve au brun noirâtre, probablement selon les degrés de maturité. L’écartement des yeux sur le vertex est plus considérable qu’il ne l'est habituellement chez les ANISODERA ; on n'observe pas de sinuosité à leur bord interne; le principal carac- tère qui sépare ce type des AnisonerA réside dans le menton qui est hexagonal, tandis que les côtés latéraux sont rentrañts chez les At- SODERA, (1) Baly, Cat. of Hispid. p. 100. be Fr. nl à nl Dame. tot “équne - “2 de TES ANISODÉRITES. £ 297 HISPOPRIA. BaLY, Catal, of Hispid. p. 94. Tète médiocre, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux ; labre transversal, infléchi; mandibules obliquement tron- quées; palpes maxillaires à 4 article très-petit, les autres plus longs, subégaux, 2 et 3 subclaviformes, 4 ovalaire, comprimé au sommét; lèvre inférieure à menton trapézoïdal, rétréci vers la base, à côtés la- téraux rentrants; languette oblongue, arrondie en avant, palpes à 4 article petit, 2 oblong, subclaviforme, :3 ovalaire, un peu plus long. — Yeux oblongs, subémarginés au bord interne vers le sommet. — Antennes insérées sur deux tubercules frontaux, robustes, filiformes, de la longueur de la moitié du corps, article 4 épaissi, claviforme, 2 court, les autres oblongs, subégaux, le dernier atténué. — Pro- thorax transversalement quadrangulaire, à bord antérieur subarrondi, bords latéraux dilatés, irrégulièrement sinués 3 écusson ovalaire, — Elytres plus larges que le pronotum, oblongues, subdéprimées sur le disque, subémarginées en arrière près de la suture, dont l'angle est aigu. — Pattes robustes, médiocres, les antérieures allongées ; cuisses ordinairement dentées en dessous, les antérieures fortement épais- sies; tibias robustes, incurvés, dilatés à l'extrémité, canaliculés en dessous, les antérieurs plus développés, parfois dilatés en dedans; tarses larges, 1 article subhémisphérique, dilaté en dehors, concave en dedans, 2 transversal, subtriangulaire, 3 triangulaire, oblong, 4 robuste. Sauf la structure des pattes et notamment des antérieures, tous les caractères énoncés dans cette diagnose peuvent s'appliquer aux Anr- SODERA. Aussi, nous ne doutons pas que. les yeux ne soient grosse- ment granulés, c'est pourquoi. nous avons placé ce genre dans le groupe des Anisodérites, quoique nous n’ayons pu étudier en nature. Les espèces paraissent assez rares ; le Dr Baly en a décrit quatre, dont une appartient aux îles de Java et.de Bornéo, et les trois autres aux Philippines. MACRISPA. BaLy, Catal. of Hispid. p. 90. Tête petite, engagée en partie dans le prothorax; labre transversal, petit; mandibules robustes, trigones; palpes maxillaires à 1 ‘article court, 2 et 3 légèrement renflés au bout, 4 comprimé, brièvement ovalaire, obtas; lèvre inférieure à menton oblong, pentagonal, un peu rétréci vers sa base, languette courte, arrondie en avant; palpes à 1 article court, 2 renflé au bout, 3 comprimé, subdilaté et obtus à l'extrémité. — Yeux suballongés. — Antennes mesurant la moitié de ù + ae male NS ref Ps ee SR OS de De RE EE, D e : 298 PHYTOPHAGES. longueur du corps, portées sur deux tubereules frontaux, subfli- formes, un peu épaissies vers levhout, 4 article renflé, 2 court, 3 et 4 allongés, très-grèles, les suivants égaux, obconiques, légèrement dilatés et subcomprimés. — Prothorax subquadrangulaire, un peu avancé au milieu du bord antérieur, bords latéraux sinués; écusson semi-ovale. — Elytres amples, oblongues, renflées au-delà du milieu et arrondies au sommet.— Pattes médiocres; cuisses comprimées, un peu épaissies, armées d’une épine au bord interne; tibias arqués, les antérieurs dilatés, comprimés, tarses larges, semblables. Ce genre ne renfermé qu’une seule espèce représentée dans la col- lection de M. Saunders par un seul exemplaire. La granulation des yeux n’a été remarquée par M. Baly dans aucun des genres que nous avons placés dans ce groupe; et ce n’est que par induction que nous la regardons comme semblable à celle des ANISODERA. La patrie de l’espèce typique est inconnue, mais elle ne peut pas différer beaucoup de celle des espèces de ce dernier genre. Groups XI. Arescites, Taille assez grande, corps allongé, convexe. — Antennes de 11 ar- ticles, subeylindriques. — Prosternum et mésosternum également étroits. — Hanches antérieures et moyennes saillantes, semi-globu- leuses, très-rapprochées, presque contiguës. — Crochets des tarses divariqués. Ce groupe ne renferme qu’un seul genre. Plusieurs caractères très- importants, tirés de la configuration des arceaux inférieurs de la poi- trine, permettent de le distinguer de tous les autres. La tête seule suffirait pour le reconnaître; elle est large, les yeux sont hémisphé- riques et séparés l’un de l’autre par un processus conique. Les es- pèces, peu nombreuses, habitent les contrées chauces de l'Amérique méridionale. Un seul genre : ARESCUS. ‘ f ARESCUS. Perry, Delect. Anim. artic. 4830, p. 101 (1). Tête courte, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, front prolongé en avantren une saillie obtuse ou tronquée, séparant les antennes à leur base ; épistome relevé, élargi en avant, (4) Syn. Hisra, Oliv. Entom. VI, p. 760. — Curcovasis, Gray, Griff. Anim. Kingd. Ins. t. Il, p. 143. —Anesous, Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p. 268 ; Salé, Ann. Sec. entom. France, t. VIE, p. 433; Baly, Catal. of Hispid. p- 80. is CL TT 7 RL St SR Le) ns mm li mod ares A 5 ARESCITES, . 2.9 tronqué ; labre très-court, en liseré transversal; mandibules épaisses, dentées; mâchoires à lobe interne large, arrondi, cilié, l’externe grèle, atténué, aigu, terminé par un faisceau de poils; palpes à 4 article court, 2 grêle, le plus long, 3 cylindrique, plus court que le précé- dent, 4 ovalaire, atténué, de même longueur; lèvre inférieure à sous- menton très-court, transversal, menton subélargi en avant, languette apparente, ovalaire, sinuée au milieu de son bord libre, palpes de 3 articles, le 4 très-petit, 2 et 3 subégaux, assez longs. — Yeux très- gros et très-convexes, subarrondis. — Antennes subeylindriques, un peu dilatées vers l'extrémité, 1 article obconique, souvent prolongé à son angle interne, 2 obconique plus court, 3 le plus long, les sui- vants progressivement raccourcis,-intimement articulés, les derniers subépaissis. — Prothorax transversal, subquadrangulaire, un peu ré- tréci vers la base, bord antérieur échancré, bords latéraux droits, convergents au sommet, angles marqués; écusson oblong, semi-ogival, aigu. — Elytres oblongues-ovalaires, ponctuées-striées, régulièrement convexes ou difformes chez quelques mâles. — Prosternum très-étroit, cariniforme, moins élevé que les hanches, peu élargi en arrière; mésosternum de la largeur du prosternum; métasternum à para- pleures très-larges, planes, tronquées à l’extrémité. — Hanches anté- rieures et moyennes très-grosses, semi-globuleuses, se touchant pres- que sur la ligne médiane; pattes robustes, cuisses fusiformes, tibias dilatés à l'extrémité, tronqués obliquement et subdentiformes au bord externe; tarses assez larges, 1 article triangulaire, 2 un peu plus, large, 3 bilobé, 4 dépassant à peine les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués. Il est peu de genres dans la Tribu actuelle mieux caractérisés que celui-ci, dans aucun autre on ne trouve un prosternum et un méso- stérnum aussi étroits, en même temps, les hanches de ces arceaux sont extrèmement développées, semi-globuleuses et assez Saillantes, tandis que dans les autres genres ces mêmes hanches sont presque incluses. Le métasternum présente aussi cette particularité d’avoir des parapleures plus larges, planes éttronquées à l'extrémité. A l’ab- domen, les deux premiers arceaux sont plus grands que les suivants, ils sont intimement soudés l’un à l’autre, et la suture peut s’elfacer sur la ligne médiane, Les organes buccaux sont assez développés, les mandibules fortes, les palpes longs et la languette est aussi apparente que le menton. La tête est large par suite de la convexité remarquables des yeux, le front porte entre les antennes un prolongement plan, conique, obtus ou tronqué carrément à l'extrémité. Dans plusieurs espèces, les mâles diffèrent des femelles par la forme de l’épine frontale, par celle du pronotum'et surtout par les élytres qui portent soit des prolongements terminaux ou des saillies en forme de crètes. ER Tr 300 PHYTOPHAGES. Ce sont des insectes de taille moyenne, vivement colorés , remar- quables par les variations individuelles que l'on observe dans la co- loration. Les espèces sont au nombre de cinq et propres à l'Amérique méridionale. GRouPEz XII. Promecothécites. Taïlle moyenne, corps très-allongé, cylindroïde, glabre.-- Antennes de 41 articles, subfiliformes. — Pronotum subeylindrique, dépourvu de bords latéraux. — Crochets des tarses divariqués. Ce groupe ne renferme également qu’un seul genre d’une organi- sation moins étrange dans la Tribw actuelle que celle du genre Ares- cus, mais tout aussi facile à reconnaître à la première vue. L'aire de distribution des espèces, quoique peu nombreuses, est extrêmement étendue ; de la Chine, on en a découvert jusqu’en Aus- tralie; néanmoins les îles Philippines paraissent être leur patrie de prédilection. Un seul genre : PROMECOTHECA. PROMECOTHECA. BLanc#anD, Voy. au Pôle Sud. Zool. t. IV, p. 312 (1). Tète assez forte, dégagée du prothorax; front vertical, très-court, non prolongé entre les antennes; labre transversal subémarginé, man- dibules saillantes, robustes, cubiques ; palpes maxillaires épais, assez pubescents, 1 article très-court, 2 et 3 de même longueur, obconi- ques, 4 un peu plus long, atténué; lèvre inférieure à sous-menton très-court, menton subélargi en avant, languette invisible. — Yeux très-gros et convexes, oblongs-ovalaires. — Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, grèles, filiformes, légèrement dilatées vers l'extrémité, 1 article épaissi; 2 un peu plus court et plus grêle, 3 plus long que les deux premiers réunis, 4-7 oblongs, graduellement raccourcis, 8-10 cylindriques, intimement unis, plus courts que les précédents, 41 plus long, acuminé. — Prothorax cylindrique, à bords latéraux tout-à-fait effacés, bord antérieur saillant, arrondi, côtés la- téraux souvent « convexes, un étranglement transversal très-marqué en avant de la base; écusson semi-elliptique. — Elytres très-longues, parallèles, convexes, poncfuées-striées, arrondies à l'extrémité, des vestiges de côtes longitudinales. — Prosternum médiocre, moins élevé que les hanches, dilaté en arrière, à base sinuée; mésosternum du double plus large ; parapleures métasternales étroites, linéaires; planes. (1) Syn. Hispa, Erichs. Beitr. zür Zool. 270. — Prowecorueca (pars), Dejéan, Cat. 3° éd. p. 389; Guérin-Mén. Revue Zool. 1840, p. 334. — PnoMRCOTHECA, Thomson, Revue Zool, 1856, p, 117; Baly, Catal, of Hispid, p. 87. ÉRIONISPITES. 301 — Pattes courtes et robustes, cuisses fusiformes,-les antérieures plus épaisses, les postérieures plus longues et plus grèles, parfois dentées en dessous; tarses très-larges, longuement ciliés, article onguéal ne dépassant pas les lobes du précédent, armé de petits crochets divari- qués. Ce genre a un facies particulier, dû, en grande partie, à la forme du pronotum et qui le fait reconnaître à la première vue; cette par- tie du corps affecte une forme cylindroïde, les bords latéraux sont tout-à-fait effacés, il n’on reste pas la plus légère apparence; en outre, le pronotum est beaucoup plus étroit que les élytres.et la différence de largeur est rendue plus apparente encore par un fort étranglement circulaire qui existe à un degré plus ou moins marqué dans toutes les espèces, Les élytres contribuent également à donner à ces insectes un cachet remarquable; elles sont très-longues, assez convexes, à bords parallèles, arrondies en arrière, leur surface est simple et ponc- tuée-striée. (fs à Les espèces, au nombre de 7, habitent principalement les îles Phi- lippines, mais ne sont pas étrangères à la Chine, à Java, à l'Australie même, GrRouPE XIII. Erionispites. Tête assez forte, à bouche dirigée obliquement en avant; corps al- longé, déprimé, atténué en arrière; parsemé de longs poils mous, subhérissés. — Antennes longues, filiformes. — Pronotum oblong, à bords latéraux effacés. — Pattes longues et grèles; tarses à crochets divariqués. Les particularités de ce type nouveau sont nombreuses et remar- quables ; sa forme, aussi bien que la pubescence longue et rare dont il est recouvert, permet de le reconnaître avec facilité. Une seule es- pèce est connue, elle appartient à la Faune de l’Australie. Un seul genre : ERIONISPA. ERIONISPA. Tète forte, tout-à-fait dégagée du prothorax ; front concave, déclive; labre court, transversal, subémarginé ; mandibules assez saillantes ; palpes maxillaires filiformes, grèles, dernier article ovalaire oblong, tronqué, du double plus long que le précédent; languette courte, sub- bilobée. — Yeux très-grands, en croissant, la concavité dirigée en dedans et un peu en avant. — Antennes insérées vis-à-vis de la cun- cavité des yeux, filiformes, longues et mesurant les deux tiers de la longueur & corps, 1 article oblong, aussi long que les trois suivants réunis, 2 subglobuleux, 3-4 subégaux, obconiques, 5-9 cylindriques, presque de mème longueur, 10-41 à peine un peu plus gros et plus Le Re ce De D Ce CIN ge M RSA SOC PE ONE a 302 PHYTOPHAGES. courts que les précédents. — Prothorax moins large que les élytres, plus long que large, légèrement rétréci à la base et au sommet, 16- gèrement dilaté-convexe au milieu, bord antérieur droit, bord pos- térieur faiblement convexe, bords latéraux tout-à-fait effacés, angles antérieurs et postérieurs nuls; écusson médiocre, semi-ogival. — Ely- tres oblongues-allongées, régulièrement rétrécies de la base à l’extré- mité, celle-ci subtronquée et sinueuse ; surface ornée, comme lé reste du corps, d'une longue pubescence molle, rare, subhérissée de gros points très:serrés, et sur chaque élytre de deux côtes, l’une plus forte près du bord, l’autre plus faible, effacée vers la base, plus in- terne, la suture également relevée, surtout vers l'extrémité posté- rieure. — Prosternum étroit, convexe entre les hanches, abaïissé en arrière; mésosternum orné en avant d’un fort tubercule et d’une échancrure à son bord postérieur ; parapleures métastérnales médio- cres, atténuées en arrière. — Abdomen à cinq arceaux distincts. — Pattes longues et grêles, augmentant de longueur des antérieures aux postérieures; cuisses antérieures fusiformes, celles de la paire moyenne et de la dernière paire fortement claviformes; tibias sub- cylindriques ; tarses à articles subégaux à la première paire, le 4 ar- ticle de moitié plus long à la dernières terminés par des crochets di- variqués. Ce type remarquable à été rapporté de Damel, en Australie; nous en devons la connaissance à M. F. Baden, qui a bien voulu en enri- chir notre collection. Par sa forme subdéprimée, par le rétrécissement graduel et marqué des élytres, cet insecte se rapproche de prime-abord des Eurispites et plus particulièrement du genre Aproïpa; ce n’est cependant qu'une apparence extérieure, l’organisation.est tout autre, et à cet égard, il suffit, pour s'en convaincre, d'étudier la structure de la tôte et la position des organes buccaux, ou bien la forme des antennes ou des pattes. Dans l'ordre naturel, ce nouveau genre semble se placer dans le voisinage des ANISODERA, des ESTIGMENA ; comme le genre PROMECO- THECA, il s'éloigne par l'absence de bords latéraux-au pronotum de tous les genres qui ont les crochets des tarses divariqués. En outre, il se différencie du genre que nous ayons nommé en‘dernier lieu, par la pubescence, par la forme déprimée et rétrécie des élytres, par l’ab- sence d'étranglement à la base du prothorax, etc. Une seule espèce, que nous avons nommée Erionispa Badeni, est connue (1). (1) £rionispa Badeni. — Oblonga, depressa, parce et tenuiter pilosa, læte fulya ; capite et prothorace rugoso-punctatis, vittaMaterali nigra ornatis ; ely= tris a basi ad apicem aftenuatis, fortiter et rugose punctatis, vitta lata cyanea- viridique ab humeris ad apicem extensa. — Long. 46 mill. GONOPHORITES. 303 Groure XIV. Gonophorites. Taille moyenne ou en dessous; corps oblong ou allongé. — Tête à front subconvexe, sans prolongement. — Antennes de 41 articles, fili- formes ou subfiliformes. — Elytres régulièrement ponctuées-striées. — Mésosternum concave. — Abdomen à sutures distinctes. — Pattes simples, tibias droits; article onguéal peu ou point saillant, armé de crochets divariqués. Ce groupe se composait primitivement de trois genres passablement riches en espèces qui habitent les unes Madagascar, les autres le continent indien et les îles de la Malaisie. Ils se distinguent, comme groupe, par les sutures de l'abdomen toutes bien marquées, la ponc- tuation sériée des élytres , par leurs pattes simples, par la concavité du mésosternum. Nous y avons ajouté par la suite le genre AcEen- TROPTERA, qui est américain, afin de ne pas trop multiplier les groupes; il se rapproche cependant des autres genres par la légère concavité du segment moyen de la poitrine. Après avoir tracé la description du genre AspipisPA, le D' Baly signale son analogie avec les GoNopxor; c'est ce qui nous a décidé à le comprendre également dans ce groupe. Ces cinq genres se distinguent comme suit : A. Bord antérieur du pronotum prolongé au-dessus du vertex en une saillie anguleuse. Cœlænomenodera. A’. Bord antérieur du pronotum droit ou subarrondi. | B. Elytres rétrécies des épaules vers l’eztrémité, Aspidispa. B'. — parallèles ou subdilatées en arrière, C. Antennes à 3 article plus long que 4, Gonophora. C’.. — à3 et 4 articles subégaux. , D. Pronotum régulièrement convexe. Acentroptera. D’. — impressionné et subgibbeux. Distolaca. GONOPHORA. Cevrozar, Des. Catal. 3° éd. p. 390 (1). Tôte grosse, dégagée du prothorax, à front à peine convexe, pourvu d'une petite carène interantennaire; labre très-grand, divisé en deux parties par une carène transversale et replié vers la bouche; mandibules fortes, saillantes; palpes maxillaires allongés, 2 et 3 articles subégaux, 3 plus long, acuminé; menton oblong, dilaté en avant, languette visible seulement par sa base. — Yeux très-gros et très-convexes, de forme ovalaire. — Antennes grêles, subfiliformes, (1) Hisra, Fabr. Syst. Eleuth.. Il, p. 60. — Gonopxora; Guérin-Mén. Icon, Règ. Anim. Texte, p. 280; Baly, Catal. of Hispid, p. 108, ? nb: CT de, PR .——d 7 alé hs Pas . 304 PHYTOPHAGES. atteignant presque la moitié de la longueur du corps, 4 article épaissi, 2 de mème longueur, 3 plus grêle, aussi long que les deux premiers réunis, les suivants subégaux, courts, atténués vers l'extrémité. — Prothorax transversal, en général rétréci de la base au sommet, bord antérieur faiblement arrondi et avancé, avec les angles pointus et saillants, bords latéraux droits vers la base, anguleux en avant du milieu et brusquement rétrécis au sommet; bord postérieur sinué de chaque côté, avec les angles aigus et légèrement saillants; écusson oblong, à sommet très-obtus. — Elytres oblongues ou allongées, subparallèles ou légèrement dilatées en arrière, avec l’angle latéral postérieur visible, mais très-obtus et arrondi, extrémité arrondie ; sur- face peu convexe, ponctuée-striée et pourvue de côtes. — Proster- num assez large, creusé longitudinalement, élargi en arrière, à base arquée; mésosternum concave, son bord postérieur relevé en bour- relet transversal , du double plus large entre les hanches que le pro- sternum; parapleures du métathorax étroites, rétrécies au milieu, ponctuées-rugueuses. — Abdomen à 1 et 2 arceaux soudés, suture distincte. — Pattes médiocres, tibias tronqués obliquement à l’extré- mité; tarses larges, à 1 article moins développé que le suivant, 4 un peu plus long que les lobes de 3, armé de crochets divariqués. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, la belle monogra- phie du D' Baly en fait connaître une douzaine; ce sont des insectes de taille moyenne et en général vivement colorés ; ils habitent prin- cipalement les grandes îles de la Sonde, là partie du continent indien qui l'avoisine et quelques petites îles de la Malaisie. Au point de vue générique, ce type présente quelques analogies avec les CoELÆNOMENODERA de Madagascar; la constitution des arceaux thoraciques notamment rapproche ces deux types, que la forme du bord antérieur du pronotum fait distinguer à la première vue. COELÆNOMENODERA. BLancHanD, Histoire des Insectes, Il, p. 181 (1). Tête assez forte, engagée dans le prothorax et recouverte en dessus par son bord antérieur avancé ; à front simple, peu convexe; labre très-court; palpes maxillaires courts, 2 et 3 articles obconiques, 3 moins long que 2, 4 ovalaire, acuminé; menton transversal, languette à peine visible. — Yeux ovalaires, peu convexes. — Antennes peu allongées, atteignant seulement la base du pronotum, dilatées à l'extrémité, 1 article renflé, 2 oblong, plus grêle et plus long, 3 le plus allongé, 4-7 subégaux, les suivants dilatés, intimement articulés, le dernier (4) Syn. Acenrroprera, Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p. 271. — DwLocoeuoma, Thomson, Archiv, entom. Il, p. 403, — CoëLæÆnomenonena, Baly, Catal, of Hisp, p. 118. DÉS De. ms. - nm oi. GONOPHORITES. 305 obtus. — Prothorax plus long au milieu que large à la base, bord antérieur avancé en saillie triangulaire obtuse au-dessus du vertex ; bords latéraux courts, droits, bord postérieur sinué de chaque côté; écusson oblong à sommet obtus. — Elytres allongées, subcylindriques, arrondies à l'extrémité, ponctuées-striées, — Prosternum étroit, con- vexe entre les hanches, concave dans sa longueur, dilaté en arrière et arrondi; mésosternum: COnCave, transversal, arrondi à son bord postérieur et pas plus large entre les hanches que le prosternum; pa- rapleures du métathorax très-étroites, ponctuées, — Abdomen à su- tures toutes marquées. — Pattes courtes et robustes, tibias arqués en dehors, anguleux et tronqués obliquement à l'extrémité; tarses larges, à article onguéal ne dépassant pas les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. L'île de Madagascar paraît être la patrie exclusive de ce genre, dont on connait quatre espèces; ce sont des insectes d’un jaune fauve, va- rié de noir, de taille moyenne,.de forme cylindrique. Leurs affinités ne sont pas bien évidentes et leur rapprochement des GonorxonA n’est peut-être que provisoire. La structure des pattes, la configuration des arceaux thoraciques inférieurs sont leurs points de contact les plus saillants. Quoi qu'il en soit, le genre est bien re- connaissable à la saillie du bord antérieur du pronotum. . DISTOLACA. Bazy, Catal. of Hispid. p. 116. Tête assez forte, dégagée du prothorax ; front à peine convexe; labre Wansversal, épaissi et courbé à son bord libre; palpes maxillaires à T'article court, 2 grêle, obconique, 3 un peu plus court, 4 ovalaire ; meuton oblong, rétréci vers sa base, languette en partie visible. — Yeux assez gros, ovalaire, conyexes. — Antennes grèles, dépassant d’un tiers la base du pronotum, atteignant parfois la moitié de la lon- gueur du corps, légèrement dilatées vers l'extrémité ou oylindriques, 4 article épaissi, 2 un peu plus grêle et plus long, 3-4 plus longs, égaux, les suivants plus courts, subégaux, légèrement épaissis, le der- nier acuminé. — Prothorax très-peu transversal , plus étroit que les élytres, bord antérieur droit ou légèrement arrondi, bords latéraux un peu dilatés vers les angles antérieurs, le postérieur presque droit avec les angles aigus ; écusson oblong, très-obtus. — Elytres oblon- gues, subparallèles, tronquées-subarrondies à l’extrémité, les angles postérieurs latéraux marqués, mais arrondis; surface peu convexe, marquée de rangées de gros points géminés et de côtes saillantes. — Prosternum médiocre, convexe entre les hanches, non siilonné ‘dans sa longueur, élargi et tronqué ; mésosternum à face concave, son bord postérieur relevé en bourrelet et pas plus large entre les hanches que Coléoptères. Tome XI. 20 tie TS D te TS née D LS, SALE ot mere. TE M os, ns “ie one." sie sue see conne à cer PE 306 PHYTOPHAGES. le prosternum; parapleures métathoraciques très-étroites, ponctuées, —— Abdomen à 4 et 2 arceaux soudés, la suture distincte. — Pattes médiocres, simples ; tarses larges, article onguéal dépassant très-peu les lobes du précédent, armé de crochets divariqués. La collection du comte de Castelnau, que nous avons sous les yeux, renferme plusieurs types inédits, auxquels s'applique la diagnose tracée par le D' Baly. Ils ont un facies assez reconnaissable, dû à la forme du pronotum et des élytres : celles-ci affectent une forme qua- drangulaire allongée, très-obtuse et subarrondie à l'extrémité; la surface est ornée de deux fortes côtes subdiscoïdales et d'une troi- sième latérale, complète ou incomplète; ces côtes sont séparées l'une de l'autre par deux séries de très-gros points confluents deux à deux, de sorte que les côtes paraissent reliées l’une à l’autre par de fines rugosités transversales. Le pronotum présente une scultpture non moins remarquable ; il est toujours assez convexe, la partie discoï- dale est parcourue par un sillon longitudinal médian, effacé en avant et en arrière; vers son extrémité antérieure, on observe de chaque côté un gros tubereule ou une carinule plus ou moins longue; en arrière, son extrémité se perd dans une profonde impression anté- scutellaire, qui remonte et se perd plus où moins loin sur les parties latérales; ce dessin est accompagné d’une ponctuation forte, tantôt plus rare, tantôt plus serrée. Les bords latéraux de ce même prono- tum sont anguleux en avant du milieu dans certains types, et dans d’autres ils sont simplement arrondis. En comparant les DisToLACA aux GONOPHORA, On reconnaît entre elles certaines ressemblances de sculpture et de forme générale qui laissent supposer des affinités réelles; en effet, si l’on compare la configuration des arceaux thoraciques inférieurs, on reconnait de suite que ke plan est le mème, et cette analogie est encore confirmée par la structure des pattes. Il est peut-être plus difficile d'indiquer un bon caractère distinetif entre les deux genres, car malgré nos recherches, nous ne pouvons signaler que la longüeur relative des premiers articles des antennes; chez les Gonornora, le 3 article est notablement plus long que le 4°, tandis que chez toutes les espèces de DiSTULACA que nous avons étu- diées, le 3e et le 4° articles sont égaux. Cependant la forme est beau- coup plus allongée dans les Gonopnora, le pronotum ne présente pas la sculpture si constante chez les DISTOLACA. Des deux espèces décrites par le D' Baly, l’une appartient à Bornéo, l'autre à Célèbes; les autres types que nous rapportons à ce genre sont indiqués comme trouvés à Ceylan, à Malacca, au Camboje, à Pulo-Penang, à Java, Sumatra. ‘ GONOPHORITES. 307 ASPIDISPA, BaLy, Trans. ent. Soc. of Lond. 1869, p. 378. Tête obtuse, à front muni entre les antennes d’une crète saillante; mandibules obtuses au bout; menton oblong: — Antennes filiformes, mesurant presque la moitié de la longueur du corps, légèrement at- ténuées vers l'extrémité, article 4 renflé, obovalaire, 2 ovalaire, à peine plus court que 1, 3 allongé. — Prothorax transversal. — Elytres beaucoup plus larges que le pronotum, subcordiformes, bords laté- raux dilatés, arrondis vers la base, de là obliquement rétrécis vers l'extrémité qui est arrondie; à surface subdéprimée, présentant plu- sieurs excavations profondes, et sur chacune deux côtes interrom- pues, séparées par des intervalles biponctués et ornés de côtes trans- verses. — Pattes courtes, les antérieures épaissies chez le mâle ; tibias antérieurs trigones; les 4 tarses antérieurs larges, ceux de la première paire transversalement dilatés chez le mâle; article onguéal presque aussi long que les lobes du 3e et caché par eux. * Par 5a forme générale, ce type ressemble davantage à une Cassi- dide qu'à une Hispide, et il faut y regarder très-attentivement pour reconnaître la Tribu à laquelle il appartient, Nous n'avons pu l’étu- dier en nature, et le D' Baly, qui a trucé la diagnose ci-dessus, con- sidère ce genre comme très-voisin des GONoPHORA. Une seule espèce est connue, elle vient de Gilolo. ACENTROPTERA. Cuevrozar, Des. Cat. 3: éd, p, 388 (1). Tête assez grosse, dégagée du prothorax; à front légèrement con- vexe avec une petite crète interantennaire; labre large, subémarginé au milieu; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconiques, subégaux, 4 plus grèle, atténué, aigu, aussi long que les deux précédents réunis; lèvre inférieure à menton oblong, subdilaté en avant, languette vi- sible à sa base, subarrondie. — Yeux oyalaires. — Antennes courtes, dilatées au bout, dépassant faiblement la base du pronotum, 4 article épaissi, 2 de même longueur, 3 un peu plus long, .les suivants sub- égaux, de la longueur de 2, les derniers un peu épaissis et intime- ment articulés. — Prothorax plus étroit que les élytres, subcarré, subcylindroïde, à bord antérieur droit, les latéraux légèrement sinués en avant; écusson oblong, subdilaté et obtus au sommet. — Elytres (1) Syn. Hispa, Guérin -Mén, Voy. de la Coquille, Zool. t. IL, p. 441 ; Magaz, de Zool. 1838, Voy. de la Favorite, p. 67. — Acenrroprena, Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. Texte, p. 271 ; Thomson, Revue et Mag. de Zool. 1856, p. 479; Baly, Cat. of Hispid. p. 121. 308 PHYTOPHAGES. oblongues, à bords subparallèles, obtusément arrondies au bout ou bien tronquées-arrondies; surface presque plane, profondément ponc- tuée-striée avec des indices de côtes. — Prosternum large, subdé- primé, dilaté en arrière et subarrondi; mésosternum transversal, lé- gèrement concave, presque deux fois aussi large entre les hanches que le prosternum; parapleures du métathorax étroites, lisses. — Abdomen à sulures distinctes. — Pattes médiocres, simples; tarses à 4 article très-petit, 4 dépassant à peine les lobes du précédent, à cro- chets divariqués. Ge genre est américain; les espèces, qui y sont rapportées par le D' Baly, ont été découvertes soit au Brésil, soit dans la Guyane. Quoique bien distinct par son organisation, qui n'offre aucun cà- ractère bien saillant, et par sa forme générale allongée et très-dé- primée, les affinités prochaines de ce type nous échappent pour le moment; nous l'avons placé dans ce groupe, eu égard à son méso- sternum qui est légèrement concave. L GrourE XV. Oncocéphalites. Corps cunéiforme, de petite tailie. — Tête à front pourvu d'une spinule ou de tubercules, avec des antennes de 11 articles, subeylin- driques. — Elytres pourvues de carinules saillantes, entrelacées en réseau. — Crochets des tarses divergents. Les espèces des deux genres qui constituent ce groupe, ont une aire de distribution extrèmement étendue, celles du genre typique ontété trouvées en Afrique, sur le continent et dans l’Archipel indiens; celles de l’autre genre appartiennent aux Indes orientales. Le groupe se reconnait facilement par la présence des carinules saillantes et contournées des élytres, par les crochets des tarses di- vergents, par les antennes subfiliformes. Au moins ces caractères ap- partiennent au genre OncocermaLaA, nous les étendons par analogie au genre CHŒRIDIONA, que nous n'avons pas vu. Ces deux types s0 distinguent comme suit : A. Lèvre inférieure pourvue de palpes. Oncocephalu. A. — — dépourvue de palpes. Chaeridiona. ONCOCEPHALA, Cuevrozar, Der. Cat. 3e éd. p. 390 (1). Tète médiocre, dégagée du prothorax, surmontée d'un appendice, cachant la base des antennes, en forme de crête ou de gros tuber- (1) Chevrolat, D'Orbigny, Diet, d'Hist. Nat. t. IX, p. 110; Guérin-Mén, Icon. Règ. Anim, Texte, p. 280. — Nerius, Thomson, Archiv. entom, IL, p. 225. LE À. Articles des antennes au nombre de 8. Octotoma. A. — — — 1 Physocoryna. “sé De PTE Te fe ve VE Te Xl CERN _ OCTOTOMITES: OCTOTOMA. Desean, Catal. 3° 6d. p. 390 (1). Tête petite, arrondie; front peu développé, subconvexe avec une fine carène interantennaire ; labre très-court, tronqué ; palpes maxil- laires à dernier article aussi long que les précédents réunis; menton très-étroit, allongé, un peu élargi en avant, à palpes très-grêles. — Yeux ovalaires-cblongs. — Antennes courtes, ne dépassant guère la base du pronotum, subelaviformes, 4 article subglobuleux, 2 obconi- que, de même longueur, 3 de moitié plus long, plus grêle, 4-6 très- courts, subégaux, 7 obconique, plus gros, 8-11 intimement soudés l'un à l’autre, formant une massue oblongue, à sutures visibles et terminée par un petit article appendiculaire conique. — Prothorax transversal, bord antérieur droit avec ses angles saillants et aigus, bords latéraux convergents au sommet, surface peu convexe, inégale; écusson oblong, tronqué au sommet, disposé obliquement. — Elytres chlongues-allongées, légèrement rétrécies vers leur milieu, coupées obliquement en arrière ; à surface ponctuée-striée, ornée d’un réseau de fines carinules saillantes ; bords marginaux irrégulièrement den- ticulés. — Prosternum médiocre, peu profondément canaliculé, élargi en arrière, à base arquée; mésosternum séparant largement les han- ches intermédiaires. — Pattes médiocres, cuisses pourvues à leur bord interne, vers le tiers inférieur, d’une expansion dentiforme; tous les tibias grêles, arqués à leu» base; tarses à À article petit, triangulaire, 2 plus large, 3 aussi long que les deux premiers réunis, 4 dépassant d’un tiers les lobes du précédent et armé de longs crochets séparés par un appendice allongé, mesurant les deux tiers de la longueur des crochets. Nous avons soumis au microscope cet appendice qui est interposé entre les crochets; la partie allongée que l’on aperçoit entre ces der- niers est le bord antérieur d’une lame verticale placée de champ au bord inférieur de l’article onguéal ; elle s’aperçoit aisément, même à la loupe, lorsque les crochets sont relevés et forcément étendus; sa destination nous échappe. Outre cette structure, le genre actuel se distingue aisément par ses antennes courtes, subelaviformes, formées seulement de huit articles distincts. Guérin-Méneville a fait connaître une espèce du Mexique, nous en ayons reçu une autre du Guatemala. * (1) Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 279. ; 4 312 PHYTOPHAGES. PHYSOCORYNA. Cuevrozar, Des. Cat. 3° éd. p. 389 (1). Tête petite, arrondie, pas tout-à-fait engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; labre court, tronqué; palpes maxillaires filiformes, dernier article de la longueur des deux pré- cédents réunis, acuminé de la base au sommet; lèvre inférieure à sous-menton subcarré, un peu rétréci vers la base, menton oblong, à côtés latéraux parallèles, bord antérieur convexe, en arc de cercle, — Yeux grands, transversalement oblongs. — Antennes courtes, ro- bustes, claviformes, n’atteignant pas la base du pronotum, compo- sées seulement de 7 articles, les 4 et 2 subégaux, brièvement obco- niques, aussi larges que longs, 3 un peu plus long, rétréci à sa base, 4-6 très-courts, tranversaux, les derniers soudés en une grosse Mmassue de forme ovalaire, comprimte, avee des indices de la soudure des articles, — Prothorax transversal, bord antérieur tronqué carrément, bords latéraux droits, offrant en avant une petite échancrure en des- sous de l'angle qui est un peu saillant, écusson subcarré, à surface marquée d’un sillon longitudinal obsolète. — Elytres oblongues, à côtés subparallèles, subtronquées en arrière; à bords denticulés, un peu amincis et développés aux angles latéraux postérieurs, surface peu convexe, ponctuée-striée, ornée de carinules assez saillantes, ré- ticulées. — Prosternum très-large, plan, élargi en arrière des han- ches, à base arrondie. — Pattes courtes et grèles; tibias droits, sub- anguleux au bord externe, tarses assez larges, 4 article petit, 2 plus du double plus grand, 3 aussi long que les deux premiers réunis, 4 dépassant un peu les lobes du précédent, armé de crochets diver- gents, séparés par une lamelle sous-onguéale. Ce type est l'un des mieux caractérisés de la Tribu actuelle par la structure des antennes qui sont claviformes et plus courtes que dans aucun autre type; elles sont formées d'un funicule de six articles très-courts ou transversaux, et terminées par une massue globuleuse, comprimée, laissant apercevoir des lignes transversales flexueuses, derniers vestiges de la soudure des articles qui la composent. Le pro- sternum est, dans ce type, d'une largeur exceptionnelle, qui fait que les hanches antérieures sont aussi séparées l’une de l’autre que les intermédiaires. Comme dans le genre OcroromA, les crochets sont séparés par une lamelle émanant du bord inférieur de l’article on- guéal. Ce genre est signalé dans le Catalogue du comte Dejean; M. Che- vrolat n’en à pas exposé les caractères dans le Dictionnaire d'Histoire naturelle de D'Orbigny, quoiqu'il y soit également reproduit; mais (1) Guérin-Méneville, Icon, Règ. An. Texte, p. 279. nice Pts old" Le à es ler gen Dm eee ee Due. ee CÉPHALODONTITES. 313 Guérin-Méneville, dans le texte de l'Iconographie du Règne animal, a tracé la description étendue d'une espèce, la Physocoryna scabra, de sorte qu’il ne peut y avoir de doute sur la valeur de cette coupe gé- nérique. Une seule espèce est décrite, deux autres sont indiquées dans le Cata- logue Dejean ; elles appartiennent au Brésil et à la Guyane française. Groure XVII. Céphalodontites. Corps de petite taille, rarement de taille moyenne; de forme ova- laire, obovalaire ou cunélforme, toujours glabre. — Tête à front simple ou prolongé.— Antennes très-variables dans leur forme et dans le nombre des articles. — Elytres ponctuées-striées, souvent armées de côtes. — Tarses à crochets divergents. Tous les genres à crochets ainsi dirigés, dont les élytres sont gla- bres, ponctuées-striées, avec on sans côtes longitudinales, appartien- nent à ce groupe; en effet, les autres types, par exemple, les Hispites, sont armés d'épines; les Octotomites et les Oncocéphalites, de carinu- les entrelacées ; les Trichispites, d’une pubescence soyeuse. Ce groupe est le plus riche en types génériques et en types spéci- fiques; et par suite, il paraît moins homogène que les précédents : on y voit des espèces à forme oblungue ou oblongue-ovalaire, c’est-à- dire plus ou moins dilatée en arrière; la forme en coin, c'est-à-dire dilatée vers l'extrémité et plus ou moins largement tronquée, n'est pas rare non plus; ces contours divers sont reliés les uns aux autres par des formes intermédiaires. Il en est exactement de même pour les antennes qui varient dans des limites encore plus étendues : elles sont longues ou courtes, filiformes, claviformes ou fusiformes; le nombre des articles n’est rien moins que constant. Le nombre de huit est assez fréquent et s’observe chez les Microrno- PALA, les UroPLaATA; il est la conséquence de la soudure, en une seule pièce, des quatre derniers articles de l'organe; cette soudure est plus ou moins complète, tantôt elle n’a laissé aucune trace et la massue est compacte; tantôt elle est indiquée par des anneaux concentriques plus ou moins apparents. La composition des antennes est plus re- marquable encore chez les AcantmisPa, chez lesquelles le nombre des articles varie de trois à sept; dans le premier cas, la soudure a envahi tous les articles, sauf les deux premiers; de sorte que les an- tennes sont, en apparence, réduites à trois articles. Dans les autres types, on compte plus ou moins distinctement onze articles à ces or- ganes. Comme on doit s'y attendre, la forme de ces articles n'est pas moins variable ; dans le sous-genre Micrononra, les articles intermédiaires sont dilatés, en quelque sorte foliacés, et la dilatation a lieu en dehors 314 PHYTOPHAGES. et en dedans. Dans plusieurs espèces du genre Ononrora; on observe une dilatation analogue, mais elle a lieu seulement en dehors, ou, si l'on veut, à la partie supérieure; de sorte que l'organe apparaît comme serrulé en dessus. Une autre modification non moins remar- quable, et qui se rêtrouve dans divers genres, est la présence de rides plus où moins régulières, disposées dans le sens de la longueur des articles. Quant à la longueur relative de ces derniers, on observe toutes les combinaisons, et ces différences existent dans les espèces en apparence les plus rapprochées. La forme de la partie antérieure de la tête mérite une attention toute particulière dans le groupe actuel, parce que les bons caractères ne sont pas bien nombreux : le front peut être subeoncave ou légè- rement convexe; parfois il se prolonge au-delà des yeux en une sail- lie plus ou moins apparente et supportant les antennes. La sculpture du vertex dans le genre UropzaTa a permis d'établir de bonnes divi- sions parmi les nombreuses espèces qui le composent. Telle que nous l'avons admise, la division en genres laisse à dési- rer, en ce sens que les caractères distinctifs employés sont pour la plupart sujets à exceptions, ou bien ils sont peu tranchés et se relient e uns aux autres par des formes de transition. Lorsque l’on n’a sous es yeux qu'un petit nombre d'espèces, les typés paraissent assez dif- férénts, aussi bien pour la forme générale que pour les détails de l'organisation; mais au fur et à mesure que les matériaux se multi- plient, on se trouve à chaque pas arrêté dans l'étude de détermina- tion, et souvent on reste dans le doute. La science demande un bon travail monographique, fondé sur de riches matériaux. Dans les genres peu homogènes, tels que les Uroprara, les CEPHA- LODONTA, nous avons eu recours à l'établissement de sous-genres, qui conservent intactes les divisions génériques établies, tout en indi- quant les modifications principales que peut subir un type déterminé. On peut dire que ce groupe est essentiellement américain; toutes les espèces habitent, soit les contrées méridionales des Etats-Unis, soit le Mexique, et en bien plus grand nombre, les contrées les plus chaudes de l'Amérique méridionale. 11 n'y a d'exception que pour le genre Downesia, qui a été trouvé aux Indes orientales et que nous n'avons placé dans ce groupe que faute d’une place plus convenable. Les neuf genres se distinguent de la manière suivante : A. Pronotum à bord antérieur arrondi en arc de cercle. Downesia. A. — — — droit ou peu convexe. B. Antennes de 3 à 7 articles distincts. Acanthispa. B'. — de 8 articles distincts. C. Elytres ovalaires, à surface régulièrement convexe, ponctuée-striée, avec quelques intervalles à peine relevés. Microrhopala. CÉPHALODONTITES, 315 €. Elytres oblongues ou cunéiformes, ornées de côtes plus ou moins apparentes. Uroplata. B”. Antennes de 41 articles. *D. Front saillant entre les yeux. Odontota. D’. — peu ou point saillant. + E. Antennes grèles, filiformes ou subfiliformes, dépassant au moins d’un tiers la base du pronotum. Cephalodonta. E’. Antennes suhclaviformes, courtes, dépassant peu ou point la base du pronotum. F. Tibias moyens très-courbés. * Charistena. F. — droits. Anoplitis. MICRORHOPALA. Cuevrorar, Des. Catal. 3e éd. p. 389 (1). Tête petite, arrondie, dégagée du prothorax; front peu convexe ; labre assez grand, transversal, tronqué; palpes maxillaires courts, dernier article acuminé, aussi long que les deux précédents réunis ; lèvre inférieure à sous-menton court, transversal, menton allongé, subarrondi en avant. — Yeux médiocres, brièvement ovalaires. — Antennes courtes, robustes, atteignant seulement la base du prono- tum, subclaviformes, 4 article assez gros, 2-6 un peu obconiques, presque semblables, 7 brusquement épaissi, aussi long que les deux précédents réunis, 8-41 renflés, formant une.massue ovalaire, obtuse, ue présentant que de légers vestiges de la soudure des articles. — Prothorax transversal, presque aussi large que les élytres, bord anté- rieur droit, bords latéraux très-faiblement arrondis au milieu, bord postérieur subsinué de chaque côté, avec ses angles subaïgus; sur- face régulièrement convexe ; écusson deux fois aussi large que long. — Elytres ovalaires, dilatées dans leur milieu, atténuées et arrondies en arrière, sans angle latéral postérieur, surface assez convexe, ponc- tuée-striée. — Prosternum médiocre, subcanaliculé au milieu, élargi et arrondi à la base. — Pattes courtes, tibias droits, légèrement di- latés vers l'extrémité, tarses à 4 article petit, 4 assez long, dépassant presque d’un tiers les lobes du précédent, armé de crochets diver- gents séparés par une lamelle sous-onguéale. La Hispa vittata de Fabricius constitue le type de ce genre qui nous offre la même distribution géographique que les CHARISTENA, c'est-à-dire que ses espèces habitent principalement les Etats du Sud (4) Syn. Hisra, Fabr. Syst. Eleuth. IE, p. 64; Olivier, Entom. VI, p. 770; Newman, Entom. Mag. V, p. 390. — MreronnoraLa, Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 277; Baly, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. t, XIV, p. 268, 316 PHYTOPHAGES, de l'Amérique boréale, le Mexique et une partie de l'Amérique du Sud ; on connaissait trois espèces, le D' Baly en a ajouté quatre. Le type actuel se distingue des CHARISTENA par ses antennes plus courtes, son pronotum transversal, ses élytres dilatées au milieu, par ses tibias moyens droits, par la présence d’une lamelle sous-onguéale. Son front peu ou point convexe, le différencie des Oponrora, des Uro- PLATA. Quant aux CEPHALODONTA, elles ont des antennes beaucoup plus longues et plus grêles. Les AnopLtris ont toujours des antennes for- mées de onze articles. ANOPLITIS. Kmey, Fauna boreali-Amer. p. 227 (1). Tète médiocre, arrondie, non engagée dans le prothorax jusqu’au bord des yeux; front légèrement convexe au milieu; labre assez grand, arrondi en avant; palpes maxillaires à 2 et 3 articles obconi- ques, égaux, 4 à peu près aussi long que les deux précédents réuhis, ovalaire acuminé; menton oblong, subarrondi en avant. — Yeux ova- laires. — Antennes atteignant seulement la base du pronotum, ro- bustes, subeluviformes, 4 article épaissi, 2 oblong, plus grêle, 3 ob- conique, un peu plus long, 4-6 décroissant graduellement de longueur, 7-11 épaissis, subèylindriques, intimement articulés, formant une es- pèce de massue oblongue à sutures distinctes et terminée en pointe. — Prothorax transversal, rétréci en avant, bord antérieur drcit, bords latéraux légèrement arrondis, le postérieur sinué de chaque côté, sur- face peu convexe; écusson subcarré, à sommet obtus ou tronqué. — Elytres oblongues, subparallèles et tronquées-arrondies au bout, ou bien légèrement dilatées dans leur dernière moitié et arrondies à l'ex- trémité, à bords subdenticulés ; à surface ponctuée-striée et ornée de côtes longitudinales. — Prosternum assez large, un peu convexe entre les hanches, dilaté en arrière, à base arrondie; mésosternum très- court, transversal. — Pattes médiocres, tibias droits. subdilatés vers le bout, tarses terminés par des crochets divergents, avec une petite lamelle sous-onguéale. Dans l'exposition de ‘la Faune entomologique de l'Amérique du Nord, Kirby a indiqué ce genre, mais n’en a pas tracé les caractères, de sorte que c’est par voie d’exclusion que nous avons rapporté à ce type certaines espèces de l'Amérique boréale qui ne pouvaient se ranger dans aucun autre groupe de cette section, et que nous avions voulu d’abord considérer comme des Micrornopaza. Cependant la structure des antennes établit une différence avec ces dernières; dans le geure actuel, ces organes sont toujours formés de onze articles dis- tincts, tandis que dans les MicronHopaLa, les quatre derniers sont (4) Syn. Hispa, Fabr, Syst. Eleuth, IL, p. 63; Olivier, Entom, VI, 95, 774. CÉPHALODONTITES. 317 soudés en une massue compacte, Les CHARISTENA, qui se rencontrent également dans l'Amérique du Nord, ont également des antennes de 11 articles, mais le pronotum est subcylindrique et les tibias moyens sont fortement arqués en dedans, tandis que dans les Anopzimis, le pronotum est conique et les tibias sont droits. D'après les espèces que nous avons sous les yeux, on peut dans ce genre reconnaître deux types; dans l'un, les élytres sont un peu di- latées en arrière, obovalaires et arrondies à l'extrémitésl'angle externe est effacé; dans l’autre, les élytres ont des bords latéraux subparal- lèles, l'extrémité postérieure est tronquée, arrondie et l'angle latéral est marqué, quoiqu’arrondi. Pour le reste, l’organisation nous paraît la même sous tous les rapports. Nous avons pris comme type de ce geure les Hispa rosea de Weber, de Harris, et la Hespa suturalis de Fabricius. Nous avons sous les yeux quelques autres espèces de l'Amérique du Nord, d’autres de l'Amé- rique du Sud, du Brésil, du Pérou. CHARISTENA. Bazy, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. t. IL, p. 251 (1). Tète arrondie, dégagée du prothorax, front convexe, non saillant; labre subquadrangulaire, transversal; palpes maxillaires à dernier article ovalaire, atténué, aussi long que les deux précédents réunis ; menton oblong, rétréci dans son milieu. — Yeux développés, ova- laires. — Autennes dépassant faiblement la base du pronotum, di- latées vers l'extrémité, 1 et 2 articles assez gros, subégaux, 3 plus grêle et un peu plus long, 4-6 plus courts, subégaux, 7-11 distincte- ment épaissis, plus larges que longs, intimement articulés l'un à l'autre. — Prothorax subeylindrique, aussi large que long et parfois un peu plus long, bord antérieur un peu arrondi en avant, bords la- téraux droits ou subcouvexés; écusson subquadrangulaire, tronqué au sommet. — Elytres allongées, subparallèles, arrondies en arrière, l'angle latéral postérieur effacé; bord marginal entier ou denté, l'a- pical toujours denté ; à surface assez convexe, ornée de trois côtes longitudinales séparées par des stries ponctuées géminées. — Pro- sternum médiocre, convexe entre les hanches, très-dilaté en arrière, à base arrondie. — Pattes médiocres, tibias intermédiaires fortement arqués, terminés en dedans par une saillie spinuliforme; tarses assez larges, 4 article petit, 2 du double plus large, 3 moins long que les deux premiers réunis, 4 dépassant à peine les lobes du précédent, armé de crochets divergents. Dans les diverses espèces de ce genre que nous avons étudiées, nous (1) Syn. Hisra, Fabr, Syst. Elcuth. IL, p. 63; ‘Olivier, Entom, VI, p. 778; Newman, The Eutolomogist, I, p. 77. Le ‘à fit DCR OR Se 2 TR ER ET Ts le os ele Ve ve 318 PHYTOPHAGES. n'avons pas trouvé de lamelle sous-onguéale, les crochets sont faibles et simplement divergents ; outre sa forme oblongue, allongée et assez convexe, ce type est caractérisé par les tibias moyens qui sont forte- ment arqués en dedans; les antennes sont formées de 11 articles, et les 5 derniers, quoique très-étroïtement unis, se distinguent assez facilement les uns des autres. Le D° Baly, qui a créé cette coupe générique, a fait connaître une dizaine d'espèces, en y comprenant celles, au nombre de trois, que Fabricius, Olivier et Newman avaient décrites antérieurement. Eiles habitent principalement les Etats du Sud de l'Amérique du Nord, et de là s'étendent par le Mexique jusqu'au Brésil. ODONTOTA. CHevroLar, Desean, Catal. 3 éd. p. 388 (1). Tête subglobuleuse, engagée dans le prothorax à pou près jusqu'au bord postérieur des yeux, à front convexe, prolongé au-delà des yeux en une saillie antennaire; labre très-court, tronqué; palpes maxil- laires à 2 et 3 articles subégaux, 4 presque aussi long que les deux précédents réunis, atténué de la base au sommet; menton assez grand, élargi en avant, creusé de deux forts sillons transversaux. — Yeux très-grands, ovalaires. — Antennes robustes, subfiliformes, dépassant d'un tiers la base du pronotum, formées de 41 articles, toujours dis- tincts, tantôt subeylindriques, tantôt plus ou moins comprimées et subdilatées à leur bord supérieur, articles de longueurs relatives très- variables, généralement courts et subtransversaux. — Prothorax transversal, parfois deux fois aussi large que long, plus ou moins rétréci vers le sommet, bord antérieur droit, bords latéraux égale- ment droits ou légèrement convexes, bord postérieur sinué de chaque côté ; surface légèrement convexe ; écusson subcarré. — Elytres oblon- gues, allongées, parallèles ou subdilatées en arrière, à bords plus ou moins denticulés, surface peu convexe, ornée de séries de points géminés, et généralement de deux fortes côtes vers la suture et une troisième le long du bord latéral; angle latéral postérieur effacé. — Prosternum médiocre, légèrement convexe entre les hanches, dilaté en arrière, à base tronquée; mésosternum transversal. — Pattes assez longues et grèles, en général inermes, tibias moyens très-légèrement arqués à la base; tarses à 1 article peu développé, 2 plus large, 3 moins long que les deux premiers réunis, 4 dépassant un peu les lobes du précédent, armé de forts crochets et d’une petite lamelle sous-onguéale. Il n’est pas d'autre genre du groupe actuel £hez lequel le front (1) Guériu-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 278. CÉPHALODONTITES. 319 s'avance autant au-delà des yeux; chez les UropraTA, quoique cette saillie soit parfois assez marquée, elle n’atteint pas au même degré; d’ailleurs les antennes sont toujours formées de huit articles dans ces derniers et de onze chez les Ononrora. La forme du front, la com- position des antennes sont ainsi les caractères principaux du genre actuel. | Comparée aux autres types, la forme générale varie peu; le corps est le plus souvent linéaire, plus rarement dilaté en avant et terminé par une large extrémité arrondie; toujours l'angle latéral postérieur est effacé ; il est très-fréquemment prononcé chez les Uroprara. Les antennes présentent des variations nombreuses dans leur forme cy- lindroïde ou comprimée, dans la longueur relative des articles, tantôt le 3 article est le plus long, tantôt c’est le 5 ou le 7°, Sous ce rapport, il y a des variations d’espèce à espèce; mais toujours, elles sont assez courtes, robustes et les articles sont distincts. La livrée de ces insectes est peu remarquable; ils sont mats, de couleur sombre avec le corselet et des taches sur les élytres de cou- leur rouge ou jaune. Les espèces paraissent assez nombrouses, peu ont été décrites; le Catalogue du comte Dejean en signale #1, habi- tant surtout les contrées chaudes de l’Amérique méridionale et quel- ques-unes l'Amérique centrale, UROPLATA. Cnevrozar, Des. Cat. 3e 6d. p. 389 (1). Tète petite, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux, à front simplement convexe, ou plus ou moins distinctement prolongé au-delà des yeux en une saillie antennaire ; labre transversal, subquadrangulaire, à bord libre entier, infléchi; palpes maxillaires grêles, 2 et 3 articles courts, obconiques, 4 aussi long que les deux précédents réunis, atténué vers le sommet; lèvre inférieure à sous- menton transversal, à menton allongé, linéaire, subarrondi en avant. — Yeux assez grands, ovalaires. — Antennes courtes, robustes, dé- passant légèrement la base du pronotum, subfliformes ou légèrement épaissies au bout, à extrémité obtuse ou aiguë, composées de huit articles. — Prothorax transversal, plus étroit que les élytrès, rétréci de la base au sommet, à bord antérieur droit, les latéraux également droits ou légèrement convexes, te postérieur subsinué de chaque côté; surface peu convexe; écusson suboarré ou transversal, tronqué en arrière. — ‘ÆElytres oblongues ou cunéiformes, tantôt subparallèles avec l'angle latéral postérieur effacé, tantôt élargies en arrière avec l'angle latéral plus ou moins saillant; surface déprimée, ponctuée- (1) Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 274; Baly, Annals and Mag. of Nat. Hist. 3e Sér, t. XIV, p, 335. Léa a RDS, ee, Aa de. bis... . 4 à ne IT M. ES _— . ] di La SES 320 PHYTOPHAGES. striée, avec deux ou trois côtes longitudinales; à bords entiers ou plus souvent denticulés. — Prosternum rétréci entre les hanches et 4 convexe, abaissé et triangulairement dilaté en arrière, à base droite | ou subsinueuse; mésosternum transversal; métasternum souvent bombé à sa partie antérieure.— Pattes assez longues et grêles, cuisses souvent dentées au tiers du bord inférieur, tibias droits, les moyens subarqués à la base, les postérieurs plus faiblement; tarses à 4 ar- ticle un peu plus petit que le suivant, 3 moins long que les deux premiers réunis, 4 dépassant d'un tiers les lobes du précédent, armé de crochets arqués et dépourvus de lamelle sous-onguéale. A part les espèces réunies sous le nom de MicronmopaLA, toutes celles dont les antennes sont formées de huit articles, constituent le genre Urorrata. Le Catalogue du comte Dejean renseigne 40 types différents, répartis pour la plupart dans les contrées tropicales de l'Amérique du Sud; quelques-unes ont été découvertes au Mexique et même aux Etats-Unis. Ce sont des insectes de petite taille, d’une coloration plus variée que les espèces du genre Oponrora, tantôt uni- forme, rouge ou noire, tantôt marquée de grandes taches ou de dessins assez compliqués. Ils se divisent en plusieurs sous-genres : Sous-GENRE. EUPRIONATA. CnevnoLar, Des. Catal. 3° éd. p. 389 (4). Tête petite, dégagée du ptothorax, à front prolongé au-delà des yeux. — Yeux très-gros, ovalaires-oblongs. — Antennes robustes, fili- formes, dépassant légèrement la base du pronotum, les quatre der- niers articles soudés en une massue compacte, linéaire, comprimée, tronquée carrément au bout et à peine plus large que les autres ar- ticles. — Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, rétréci de la base au sommet, bords antérieur et latéraux droits, le postérieur sinué de chaque côté ; écusson carré, sillonné dans son milieu. — Elytres fortement cunéiformes, dilatées à l’angle latéral postérieur, à bords pourvus de dentelures aiguës, fines en avant, plus fortes et iné- gales en arrière, à surface ponctuée-striée, ornée d’une forte côte, relevée etoblique en avant et d'autres plus petites, incomplètes. — Mésosternum et métasternum unis l’un à l’autre par une très-fine ligne droite et formant onsemble un faible bourrelet situé entre les hanches. — Pattes simples. Dans le principe, nous avions séparé ce type des UroPLATA, à cause de la structure des antennes, de la conformation du mésosternum, de Ja sculpture des élytres, etc. A côté de ces différences, il y a entre les (1) Guérin-Méneville, Icon. Règ, Anim. Texte, p. 278; Chevrolat, Dict, Hist. pat. D’Orbigny, V, p. 512. CÉPHALODONTITES. 321 EupriONOTA et les URopLATA des analogies plus importantes et dont nous avons tenu compte en les considérant comme des modifications d’un même type. Gette première division ne renferme qu’une seule espèce, origi- naire du Mexique et dont la connaissance est due à Guérin-Méneville, qui l’a dévrite sous le nom d’E. aterrima. C'est un insecte de 3 lignes de long, d'un bronzé assez brillant, avec les pattes et quelques taches d’un jaune fauve. SOUS-GENRE. UROPLATA. Tête globuleuse, dégagée, à front plus ou moins convexe et sail- lant au-delà des yeux, souvent muni d'une étroite carène inferanten- paire. — Veux grands, peu convexes, assez rapprochés sur le vertex. — Antennes robustes, filiformes, courtes et dépassant peu la base du pronotum, formées de 8 articles, les derniers étant soudés en une seule pièce, obtuse au bout et sans trace de suture dans la plupart des espèces. — Pronotum transversal, plus étroit que les élytres, à bords antérieurs et latéraux ordinairement droits; écusson subqua- drangulaire-arrondi, plus large que long. — Elytres cunéiformes, les angles latéraux postérieurs prolongés et anguleux, les'antérieurs sub- arrondis où légèrement relevés en saillie aiguë; suïface déprimée, ornée le plus souvent de trois côtes longitudinales séparées par des séries géminées de très-gros points. — Métasternum relevé à sa partie antérieure en bosse plus ou moins marquée, très-obtuse. — Pattes médiocrement longues, simples. Il est très-facile de distinguer ce type du précédent par la forme des antennes qui sont obtuses au bout et non troriquées, par la seulp- ture des élytres. Les espèces sont nombreuses et propres, pour la plu- part, aux différentes contrées du Brésil et de la Colombie. Dans divers mémoires, le D' Baly a fait connaître un certain nombre de formes remarquables (1). Sous-GENRE. HETERISPA. Tête petite, globuleuse, à vertex sillonné iongitudinalement au milieu, à front prolongé en avant, un peu au-delà des yeux, en une saillie conique, interposée entre les antennes à leur base. — Yeux assez grands, peu convexes, médiocrement rapprochés sur le vertex. — Antennes médiocres, dépassant un peu la base du pronotum, de 8 articles. — Pronotum transversal, plus étroit que les élytres, un peu rétréci de la base au sommet; écusson plus long que large, tron- qué carrément ou arrondi au sommet. — Elytres oblongues ou allon- (1) Baly, Ann. of Nat. Hist. 3° Sér, t. XIV ; Trans. ontom. Soc. of London, 3° Sér. t. IL. Coléoptères. Tome XI. 21 A CO, CR OS, CE ES RS RS En de nt, 2 en ir 322 PHYTOPHAGES: gées, à bords subparallèles, angles postérieurs arrondis, les antérieurs en saillies obtuses, bords latéraux finement dentés, des épines beau- coup plus fortes, aiguës, inégales au bord postérieur, surface dépri- mée, ornée de séries régulières de gros points subgéminés, d’une forte côte juxta-suturale et d'une autre moins élevée près du bord latéral. — Mésosternum renflé à sa partie antérieure. — Pattes lon- gues et grôles, simples. Ce type, comparé au précédent, s’en éloigne par sa forme allongée, linéaire, à bords parallèles; les angles latéraux postérieurs des élytres ne sont pas saillants, mais largement arrondis, une seule côte bien marquée et lisse orne leur surface ; la tête est aussi différente, le front semble $e prolonger en un coin, dont la pointe s’insinue entre les deux tubereules antennaires: Autour de l'Uroplata infuscata Dej., que,nous avons choisie comme type, viennent se grouper diverses petites espèces, originaires du Brésil, des Guyanes, etc. SOUS2GENRE. PENTISPA. Tête petite, globuleuse, dégagée, A front peu ou point saillant au-delà des yeux, orné de cinq sillons longitudinaux continus sur le vertex. — Yeux peu convexes, assez grands, non très-rapprochés en dessus. — Antennes courtes et robustes, de 8 articles, à extrémité obtuse, arrondie. — Pronotum transversal, plus étroit que les élytres, un peu rétréci de la base au sommet; à-bords latéraux subanguleux vers.le milieu ; écusson subquadrangulaire, transversal ou carré. — Elytres oblongues, très-légèrement dilatées en arrière, arrondies à l’extré- mité, avec les angles latéraux postérieurs arrondis, parfois un pou marqués, les antérieurs. non saillants; surface déprimée, ornée de côtes longitudinales régulières, au nombre de trois, outre la suturale et la marginale et séparées l’une de l’autre par des séries géminées de gros points. — Métasternum légèrement convexe et ‘arrondi en avant. — Pattes assez courtes et robustes. Dans toutes les espèces que nous avons sous les yeux, au nombre de 7 à 8, le front et le vertex sont inyariablement ornés de cinq sil- lons profonds, longitudinaux et subparallèles, rarement irrégulière- ment disposés ; ce caractère permet de les reconnaître à la première vue. En outre, la tête est plus obtuse en avänt, la sculpture des ély- tres est différente de ce que nous avons vu, leur contour n’est ni cu- néiforme, ni linéaire, il se rapproche beaucoup plus de celui de cers taines espèces du genre MicrornopaLa. Tous les types que nous avons étudiés appartiennent à l'Amérique centrale ou bien aux contrées mé- ridionales des Etats-Unis. CÉPHALODONTITES. 323 ACANTHISPA. Bauy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3 Sér. t. XIV, p. 262 (1). Tête subglobuleuse, dégagée du prothorax, à front convexe, pro- longée au-delà des yeux en une saillie antennaire; labre assez grand, transversal, infléchi; palpes maxillaires à dernier article ovalaire- acuminé, moins long que les deux précédents réunis; lèvre inférieure à menton allongé, rétréci en avant. — Yeux médiocres , Ovalaires. — Antennes rigides, atténuées vers l'extrémité, les deux premiers articles courts, subégaux, légèrement épaissis, tous les suivants sou- dés et les sutures souvent indistinctes, plus rarement les premiers, c'est-à-dire, 3-6 séparés et moniliformes. — Prothorax transversal, r6- tréci en avant, bord antérieur droit, les latéraux également droits ou subconvexes, les angles marqués, une impression obsolète anté-seu- tellaire; écusson subtransversal, très-obtus. — Elytres allongées, sub- parallèles ou très-légèrement dilatées en arrière, subtronquées à l’ex- trémité avec l'angle latéral postérieur en spinule aiguë; surface peu convexe, ornée de côtes séparées par des séries de points géminés; les bords subdenticulés. — Prosternum médiocre, subconvexe entre les hanches, dilaté en arrière, à base arquée.— Pattes grêles et assez longues, tibias simples; crochets divergents, | i Ce genre est très-voisin des URoPLATA par sa forme générale, sa sculpture, le prolongement de la tête; il s'en éloigne par la struc- ture des antennes dont les articles, à part les deux premiers, peuvent être soudés les uns aux autres et former ainsi une tigelle rigide; par- fois cependant, on observe entre les premiers articles, c’est-à-dire jusqu'au sixième inclusivement, des sutures plus ou moins appa- rentes. : Le D' Baly, qui a créé ce genre, a fait connaitre cinq espèces, toutes originaires de l'Amérique méridionale. CEPHALODONTA. Bazy, Cot. of Hispid.p. 124 (2). Tôte assez grosse, arrondie, dégagée du prothorax, à front peu ou (1) Le nom d'Acanfhodes proposé par M. Chevrolat (MSS.) et adopté par M. Baly, a déjà 6t6 employé par Agassiz pour un genre de poissons ; nous avons cru devoir Je changer. Lé (2) Syn. Hisra, Fabricius, Entom. Syst. App. p. 448; Syst. EI, IL, p.60; Olivier, Entom. VI, p. 769-770. — Cnazæpus, Thunberg, Gütting Gesells. Anz. 1805, 51; Guérin-Men. Icon. Règ. An. p. 269; Perty, Delect. Anim. artic. p. 100. — Scerognorzs, Chevrolat, Dej. Cat. 3° 6d. p. 388; Thomson, Rev. et Mag. zool. 1856, p. 478, — Cepnazononra, Meraxycera, Microponra, Chevrolat, hd dt GARE QU. RTE M ete. Ans nn... 4 D né AS = 2 Lt 271 = 324 PHYTOPHAGES. point convexe, non prolongé entre les yeux ; labre assez grand, plan ou caréné transversalement; mandibules plus ou moins fortes; palpes maxillaires subfiliformes, à dernier article aussi long que les précé- dents réunis; lèvre inférieure à menton rétréci dans son milieu, sub- arrondi en avant, languette en partie visible, petite et ovalaire. — Yeux petits, subarrondis. — Antennes filiformes ou subfliformes,; mesurant le tiers ou la moitié de la longueur du corps, formées de _ AM articles, de longueurs relatives variables, cylindriques ou com- primés.— Prothorax tantôt subquadrangulaire, beaucoup moins large que les élytres, à bords latéraux rétrécis vers la base, onduleux, tantôt transversal, conique et rétréci en avant, à bords latéraux droits ou subdilatés, convergents en avant; dans l’une ou l’autre forme, ce bord antérieur est droit et les angles sont saillants, dentiformes ; écusson oblong, à sommet obtus. — Elytres plus ou moins allongées, à bords parallèles ou dilatés en arrière; angle latéral postérieur effacé, ar- rondi ou indiqué par une saillie aiguë; à surface plane ou convexe, ornée de côtes et de séries de gros points géminés. — Prosternum assez large, plan ou faiblement convexe, dilaté en arrière, à base tronquée ou arrondie. — Pattes longues et plus ou moins robustes ;. cuisses fusiformes, tibias souvent arqués à la base ou à l'extrémité, le plus souvent dentés à leur bord interne, surtout chez les mâles; tarses à À article un peu plus petit que le suivant, 3 arrondi, moins long que es deux premiers réunis, rarement plus long, 4 robuste, terminé par des crochets divergents, par exception une lamelle sous-onguéale. Cette diagnose est moins précise que celle tracée par le D° Baly, quoique les limites du genre qu’elle est destinée à circonscrire soient les mêmes. M. Baly a eu surtout en vue cette forme typique décrite par Fabricius sous le nom de Hispa spinipes, sans tenir suffisamment compte des nombreuses espèces qu'il avait sous les yeux. Dans la di- vision des Hispides, qui ont les crochets des tarses divergents, le genre actuel se reconnaît surtout par ses antennes allongées, formées de onze articles, et par la tête qui ne présente pas de saillie frontale au- delà des yeux. C'est le moins homogène des genres de la Tribu entière, et cepen- dant, malgré la diversité des formes, il est difficile d'établir des di- visions secondaires, parce que des passages nombreux relient lesuns aux autres les types en apparence les plus différents; d’un autre côté, les caractères que l'on pourrait emprunter, soit aux antennes, soit aux pattes, ont si peu de fixité qu’il faut se résoudre à n’accepter qu’un seul genre où bien à les multiplier outre mesure. 11 n'est,pas impossible qu’une étude approfondie, et faite sur de riches matériaux, Dej. Cat. 3° éd. p. 388; Guérin-Mén. Icon. Règ. Anim. p. 270. — STETHISPA, Baly, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° Sér. XIV, p. 265. — Meraxycena, Baly, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. IL, p. 255. CÉPHALODONTITES. - 395 permettra de mieux préciser la valeur de quelques caraclères et d'ar- river ainsi à une classification plus rigoureuse; pour le moment, nous nous bornerons à signaler les types les plus saillants de ce genre en les considérant comme des sous-genres seulement. Nous en avons reconnu cinq que l’on pourrait assez bien caractériser d'une manière très-générale. Ainsi les Micrononra ont les articles intermédiaires des antennes fortement dilatés; les Pseupispa ont un prothorax subeylindrique, une ponctuation aux élytres en partie confuse; les Cernazononra ont des élytres subquadrangulaires et déprimées; chez les Crazerus, de grande taille pour le genre, les antennes mesurent la moitié du corps; enfin les MeraxycErA, avec des antennes simples et moins longues, ont un prothorax rétréci en ayant et des élytres dilatées en arrière. l'outes les espèces de ce genre, au nombre de plus de cinquante, habitent l'Amérique méridionale, la Colombie, les Guyanes, le Brésil, le Pérou ; une seule a été découverte au Mexique. Sous-GENRE. CHALEPUS, Taunsere, Gôtting. Ges. Aux. 1805, p. 51 (1). Antennes longues, filiformes, mesurant la moitié de la longueur du corps, 4 et 2 articles obconiques, subégaux, 3 plus long que les deux précédents réunis, 4-7 de même forme, successivement raccour- cis, 8-11 cylindriques, intimement articulés, le dernier acuminé. — Prothorax subcarré, bord antérieur droit, bords latéraux irréguliers, subrétrécis vers la base, brusquement sinués et convergents aux an- gles antérieurs, ceux-ci en saillie dentiforme. — Elytres amples, plus larges que le pronotum, distinctement élargies dans leur moitié pos- térieure et arrondies, angle latéral postérieur effacé ou subanguleux, saillie humérale aiguë; surface convexe, ornée de fortes côtes longi- tudinales séparées par de doubles séries de points. — Pattes diffé- rentes selon les sexes; dans le mâle, pattes antérieures plus longues et plus fortes, leurs tibias munis en dedans d'une longue épine flexueuse ; les moyens infléchis vers l'extrémité, pourvus en dedans d’une sinu6sité et d’une petite dent aiguë ; les postérieurs présentant une sinuosité semblable, plus faible; tarses larges, crochets diver- gents. Cette division. renferme les plus grandes espèces du genre, leur coloration très-distinguée, d’un rouge de sang variée de noir, les fait facilement reconnaître. Leur corps est robuste, régulièrement con- (4) Latreille, Règn, Anim. t. V, p. 142; Iiliger, Magaz. Y, p. 248; Blan- chard, Hist. des Insectes, t. li, p. 181; Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 269. — Scevognorza, Chevrolat, Dej. Cat. 3° 64. p. 388. — CEPIHALO- vonTa (pars), Baly, Catal. of Hispid. p. 125. 326 ; PHYTOPHAGES. vexe; leurs antennes sont longues, filiformes; leurs élytres sont un peu dilatées en arrière, largement arrondies ou subtronquées, avec l'angle latéral postérieur effacé ou simplement anguleux. Le prono- tum est irrégulièrement carré, légèrement rétréci en arrière, et sa convexité est assez marquée. Mais ce qui les caractérise principale- ment, c'est la structure des tibias antérieurs chez les mâles; ils sont armés vers le milieu de leur bord interne d’un long appendice con- tourné, flexueux et portant à sa base une petite dent dirigée en ar- rière. Chez la femelle, les tibias moyens sont simples et les antérieurs ne portent à leur bord interne qu’une petite saillie dentiforme; en même temps la taille est un peu plus grande et le corps plus massif, Quatre espèces de ce sous-genre remarquable sont connues, l’une d'entre elles a été décrite par M. Baly. Elles appartiennent à la Guyane ou au Brésil. Sous-GEnRE. METAXYCERA. Cuevroar, Des. Catal. 3° 6d. p. 388 (1). Antennes dépassant d'un tiers seulement la base du pronotum, de 11 articles distincts, filiformes, très-légèrement épaissies vers l’extré- mité, 3 article d’un tiers plus long que 2, les suivants subégaux, sub- striés longitudinalement. — Prothorax transversal, rétréci au som- met, bord antérieur droit, bords latéraux également droits dans leur moitié postérieure, brusquement rétrécis en avant; bord postérieur fortement sinué de chaque côté. — Elytres plus larges que le prono- tum, élargies de la base à l'extrémité, celle-ci largement arrondie, angle latéral postérieur arrondi; surface peu convexe, ornée de qua- tre côtes plus ou moins complètes, séparées par des stries de points géminés. — Pattes simples, tibias droits, inermes, tronqués très-obli- quement à l’extrémité; 4 article des tarses ne dépassant pas les lobes du précédent, armé de crochets divergents, sans lamelle sous-on- guéale. Nous avons pris pour type de ce sous-genre la Metaxycera purpu- rata de Guérin-Méneville. M. Baly (1. c.) en a formé un genre spécial; nous n'avons pu découvrir aucun caractère qui nous permit d’acop- ter cette manière de voir; au contraire, ce type nous paraît former le passage des CHaLepus aux CEPHALODONTA proprement dites, et à ce titre, il doit rentrer dans le genre actuel; du reste, M. Baly lui-même, qui a si bien étudié les Hispides, avoue n’avoir découvert aucun bon caractère différenciel. Cet entomologiste distingué a fait connaître trois espèces nouvelles et rapporte à cette division la Hispa trimacu- lala Olivier. (1) Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 270; Baly, Trans. entom. Soc. of Lond. 3° Sér. t. II, p. 255. ES ER TP I PE PE ON EE CÉPHALODONTITES. Sous-Genre. . CEPHALODONTA. Cuevrozar, Des, Cat, 3e 64. p. 388 (1). Antennes dépassant d’un tiers la base du pronotum, subeylindri- ques ou très-légèrement dilatées vers l'extrémité, les premiers arti- cles courts, peu différents en longueur, les # ou 5 derniers plus longs ou plus courts que les premiers, subégaux entre eux, plus intimement uuis, — Prothorax plus ou moins fortement transversal, rétréci de la base au sommet, bord antérieur droit avec les angles saillants, bords latéraux également droits ou subarrondis et convergents en avant, bord postérieur bisinué avec des angles dentiformes. — Elytres plus larges que le pronotum, longuement subquadrangulaires, souvent un peu dilatées en arrière, à extrémité t'onquée-arrondie, les tubé- rosités humérales en saillies aiguës, angles latéraux postérieurs con- formés de même; surface peu convexe, ornée de séries de points gé- minés et de côtes longitudinales plus ou moins nombreuses. — Pattes grêles et assez longues; tibias souvent arqués; tarses à 3 article tout au plus de la longueur des deux premiers, subarrondi, 4 dépassant à peine les lobes du précédent, armé de crochets divergents. Il nous & été impossible de séparer de ce sous-genre les STETHISPA de M. Baly; la présence de la saillie humérale, que l’auteur donne comme caractéristique de ce genre, perd toute valeur par suite de cette considération qu’elle se retrouve dans de nombreuses espèces des genres Cernazononra et Uropcara ; elle est très-forte entre autres dans la Cephalodonta coccinea Guérin-Ménev. 1 La structure des antennes varie beaucoup, tantôt les quatre oucinq derniers articles sont plus longs que les précédents (C. coccinea, Ste- thispa Bonvouloiri Baly), tantôt ils sont plus courts (C. goniaptera Perty). En général, ces organes sont légèrement épaissis à l'extrémité et dépassent toujours d’une manière très-appréciable la base du pro- notum. Celui-ci est de forme conique, rétréci de la base au sommet, sa surface est peu convexe. La forme des élytres caractérise bien ce sous-genre à la première vue; elle est subquadrangulaire allongée, très-largement tronquée-arrondie en arrière, la surface est très-peu convexe et dans la majorité des types, les épaules et les angles laté- raux postérieurs sont occupés par des saillies plus ou moins pronon- cées. La coloration est habituellement fauve ou brune, rarement uni- forme, le plus souvent variée de dessins compliqués ou de taches nombreuses. (1) Syn. Cerwazoponra (pars), Baly, Cat. of Hispid. p. 198. — STETHISPA, Baly, Annals and Mag. of Nat, Hist. 3° Sér. 1. XIV, p. 265. L. à : ; à È ; En LAS Ein d'ail sr 328 PHYTOPHAGES. Sous-GENRE. MICRODONTA. Cnevrozar, Des. Catal. 3: éd. p. 388 (1). Antennes mesurant les deux tiers de la longueur du corps, 4 article assez gros, 2 d'un tiers plus long, obconique, 3-7 plus allougés, com- primés et dilatés en dedans et en dohors, 8-11 subeylindriques, plus courts que les précédents. — Prothorax presque aussi long que large à la base, fortement rétréci en avant, bord antérieur droit, bords la- téraux sinueux, anguleux au milieu, avec les angles antérieurs et postérieurs saillants. — Elytres un peu plus larges que le pronotum à la base, légèrement dilatées en arrière, angle latéral postérieur or- dinairement anguleux, épineux, surface peu convexe, ponctuée-striée, ornée d’une seule côte longitudinale. — Pattes longues et grêles, ti- bias flexueux, dilatés et pubescents à l'extrémité ; tarses à article on- guéal dépassant légèrement les lobes du précédent. Le D' Baly a partagé son genre CxpxALoponTA en deux sections, la dernière comprend les espèces chez lesquelles les articles intermé- diaires des antennes sont largement comprimés et dilatés, elle corres- pond entièrement au genre Micrononra de M. Chevrolat, dont nous avons fait un sous-genre. M. Baly n’a pas remarqué que cette dila- tation fût un caractère sexuel, et le nombre des exemplaires que nous avons sous les yeux ne nous permet pas non plus d'émettre d'opinion à cet égard. Quoi qu'il en soit, ce caractère distingue facilement les espèces de ce groupe qui figurent parmi les plus élégantes du genre : CephaLoponrA : elles sont de forme grêle, allongée, un peu dilatée en arrière; la surface des élytres est très-régulièrement ponctuée, souvent 1nate et ornée d'une forte côte longitudinale sur la partie discoïdale. La coloration est ordinairement sombre, avec ou sans ma- cules d’un jaune orangé vif; parfois d'un fauve très-pâle (C. Scher- xeri). Les pattes sont grèles et allongées, les antérieures souvent plus longues que les autres paires et leurs tibias sout dentés au tiers in- férieur. Dans une seule espèce, la C. Scherxeri, nous avons trouvé une lamelle sous-onguéale très-développée. On connaît 43 à 44 espè- ces de cette belle forme. SOus-GENRE. PSEUDISPA (2). Antennes grêles, mesurant la moitié de la longueur du corps, 4 ar- (1) Guérin-Méneville, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 272. — CEPHALODONTA (pars), Baly, Cat. of Hispid. p. 151.— Hisps, Fabr. Syst. Eleuth. IL, p. 64; Olivier, Entom. VI, p. 767. (2) Ceracoponra (pars), Guérin-Méneville, Icon, Règ. Anim. Texte, p. 276; Baly, Cat, of Hispid. p. 144, CÉPHALODONTITES. Ù 329 ticle court, 2 allongé, 3-7 longuement obconiques, décroissant de longueur, 8-11 plus courts que les précédents, subeylindriques, plus intimement unis et légèrement épaissis. — Prothorax subeylindrique, à bords latéraux presque effacés, bord antérieur droit, ses angles peu marqués ; surface régulièrement convexe. — Elytres oblongues, à côtés parallèles, non denticulés, épaules non saillantes, angle latéral postérieur arrondi ou à peine anguleux; surface en partie confusé- ment ponctuée, des vestiges de côtes longitudinales. — Pattes longues et grêles, à tibias inermes ou dentés; tarses à 3 article allongé, plus long que les deux premiers réunis, 4 dépassant un peu les lobes du précédent, à crochets divergents. Le type de ce sous-genre est la Cephalodonta marginata Guérin- M., espèce qui forme avec une autre très-voisine, une division par- ticulière du genre CepHALODONTA dans l'ouvrage de M. Baly. Cette forme est l’une des mieux caractérisée par la ponctuation au moins en partie confuse des élytres, par le prothorax subcylindrique, à bords latéraux presque effacés et par l'allongement du 3 article des tarses. DOWNESIA. Bar, Catal. of Hispid. p. M6. Tête petite, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, non prolongée en avant; labre transversal; palpes maxil- laires à 4 article obconique, 2 plus gros, 3 obconique, allongé, plus grêle que le précédent, 4 ovalaire, atténué; menton dilaté et arrondi en avant, languette brièvement.ovalaire. — Antennes robustes, sub- dilatées vers l'extrémité, atteignant seulement la base du pronotum, 1 et 2 articles courts, renflés, 3 un peu plus long, obconique, 4-6 très-courts, 7-11 plus longs, un peu épaissis, le dernier acuminé. — Prothorax subcarré, presque aussi large que les élytres, à bord anté- rieur distinctement avancé et arrondi, bords latéraux droits ou même très-légèrement rentrants au milieu, bord postérieur non sinué de chaque côté ; surface régulièrement convexe, lisse et finement ponc- tuée; écusson subcarré. — Elytres allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité, bords entiers, angle latéral postérieur effacé; surface assez convexe, ponctuée-striée, les intervalles des stries plus ou moins relevés en côtés. — Prosternum médiocre, canaliculé au milieu, mar- giné sur les bords, à peine dilaté en arrière, mésosternum et méta- sternum pas plus larges entre les hanches moyennes que le proster- num. — Pattes courtes et robustes, cuisses renflées au milieu ; tibias courts ; tarses antérieurs à 4 article plus gros que les deux suivants, tarses des deux paires postérieures plus grèles, 4 et 2 articles sub- égaux, 3 échancré seulement sur la moitié de sa longueur, 4 dépas- sant les lobes du précédent pour une moitié, terminé par de petits crochets divergents. goes pe se Ch LE nt, dE 330 PHYTOPHAGES, Ce genre ne renferme qu’une seule espèce découverte dans les contrées boréales des Indes orientales ; c’est un petit insecte linéaire, de deux lignes de longueur à peine, d'un noir brillant. Comme type générique, il est bien caractérisé par son pronotum: presque carré et à peu près de la largeur des élytres; le bord antérieur est distincte ment arrondi et le différencie de la plupart des genres du groupe actuel. Un caractère que nous n’avons pas encore rencontré, résulte de la différence de largeur, que l’on observe entre les tarses anté- rieurs et ceux des deux autres paires; de plus, le 4 article est plus gros que les suivants, tandis que dans les genres que nous avons examinés jusqu'ici, ce premier article est toujours peu développé. I} est encore d'autres caractères de détails, tels que le renflement des cuisses, la structure des antennes et du pronotum, qui justifient bien la distinction de ce type générique. Groupe XVIII Monochirites, Corps oblong-ovalaire, muni d’épines. — Autennes de 41 articles. — Tarses à 4 article terminé par un seul crochet. Dans une tribu aussi difficile que celle des Hispides, nous avons dû donner une grande importance aux crochets qui terminent Jes tarses, et la structure exceptionnelle présentée par le genre Mono- CHIRUS permet d'en former un groupe distinèt. Un seul genre : Monocarrus. MONOCHIRUS. Tète petite, arrondie, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; labre très-grand, en croissant, à bord interne réfléchi ; mandibules minces, comprimées, disposées en chevron, bi- dentées au sommet; palpes maxillaires et labiaux très-courts, ter- minés par un article ovalaire. — Yeux médiocres, subarrondis. — Antennes dépassant un peu la base du pronotum, filiformes et légè- rement dilatées vers l'extrémité, 1 article très-gros, cylindrique, plus long que les deux suivants réunis, portant en dessus vers son extré- mité une longue épine simple et dirigée en avant; 3-5 subégaux, 6 plus long, les suivants raccourcis et légèrement dilatés. — Prothorax transversal, rétréci vers le sommet, à bord antérieur avancé sur le + vertex et arrondi, bords latéraux subdilatés au milieu; bord posté- rieur droit; surface peu convexe, pourvue d’un sillon large et peu profond le long de la base; pourtour orné de six épines, deux vers le bord antérieur, deux sur les bords latéraux en avant du milieu, ces quatre premières profondément bifides, les deux dernières simples, situées un peu en avant des angles postérieurs; écusson assez grand, 68 us af ne rh D ee led ec ner né. ce per 0 - à D. LE ms | d a | rh . , : : L 4 TRICHISPITES . 331 arrondi au sommet. — Elytres oblongues, largement arrondies en ar- rière, ponctuées-striées, à bord marginal muni, sur tout son pourtour, de spinules droites, aiguës, rayonnantes, plus ou moins longues, à surface munie, tantôt de tubercules, tantôt de spinules simples. — Prosternum médiocre, subcanaliculé, dilaté en arrière, tronqué ou subarrondi. — Pattes médiocres; cuisses munies à leur bord interne de spinules inégales; tibias moyens fortement arqués en dedans; tarses assez larges, 1 et 2'articles variables, 3 plus long, profondé- ment bifide, 4 assez fort, dépassant faiblement les lobes du précédent et terminé par un seul crochet. Les espèces de ce genre ont à peu près la taillé et la forme de la Hispa testacea ; leur coloration est uniformément noire, la tête et le pronotum sont recouverts de quelques poils blanchâtres, couchés. Au point de vue générique, ce type est bien caractérisé par le crochet unique du 4° article des tarses, par la spinule qui surmonte le pre- mier article des antennes, par la forme et la disposition des épines du pourtour du pronotum et des élytres. Les espèces, au nombre de trois ou quatre, sont originaires de Bor- néo, de Java, de Tasmanie et de la Nouvelle-Hollande. 11 est probable que plusieurs ont été décrites sous le nom générique de Hisra. GRouPE XIX. Trichispites, Corps oblong, de petite taille, recouvert d’une pubescence soyeuse. — Pourtour du pronotum et des élytres muni de quelques rares spi- nules. — Pattes terminées par des crochets divergents. Ce groupe ne renferme qu’un genre et ce genre une seule espèce; c'est un type remarquable, en ce sens qu'il est le seul connu jusque maintenant, dont le corps soit recouvert d'une pubescence serrée. Par ses caractères, il se rapproche des Hispa et semble établir le passage entre les genres dont le corps est hérissé d’épines et ceux qui en sont dépourvus. Unrseul genre : TricaisPA. TRICHISPA (1). Tête petite, cord engagée dans le prohorax jusqu’au bord pos- térieur des yeux ; late assez grand, subquadrangulaire, transversal, émarginé à son bord libre, recouvrant les mandibules; palpes très- grôles, terminés par un article ovalaire. — Yeux assez grands, ova- laires-oblongs. — Antennès dépassant légèrement la base du prono- tum, 1 article renflé, subcylindrique, 2 de même forme, un peu plus (4) Syn. Hisps, Guérin-Mén. Icon, du Règ. Anim. Texte, p. 268. nre, LME, eh tes 11, IS Le LL CT he ZT 332 PHYTOPHAGES. grêle et plus court, 3-6 obconiques, plus grêles et plus courts que 9, les suivants subquadrangulaires, plus courts, le dernier acuminé, — Prothorax plus long que large, rétréci vers la base, bord antérieur avancé et arrondi, bords latéraux légèrement dilatés en avant du mi- lieu, bord postérieur droit, surface régulièrement convexe avec une impression obsolète le long de la base; bords latéraux munis de cha- que côté de 4 épines aiguës, les deux premières contiguës à leur base, placées près de l'angle antérieur, la 3° vers le milieu, la dernière entre celle-ci et l'angle postérieur; écusson petit, à sommet très-0b- tus, subtronqué. — Elytres oblongues-ovalaires, arrondies en arrière; surface peu convexe, ponctuée-striée, ornée, comme le reste du corps, d'une pubescence serrée, couchée, soyeuse ; à bord marginal pourvu de quelques rares spinules peu saillantes. — Prosternum assez étroit, convexe entre les hanches, abaissé en avant et en arrière. — Pattes médiocres, tibias moyens légèrement arqués à la base; tarses à 1 ar- ticlé très-petit, triangulaire, 2 transversal, de même longueur et beau- coup plus large, 3 presque du double plus long que les deux précé- dents réunis, 4 dépassant à peine les lobes du 3, terminé par de petits crochets divergents. Parmi tous les genres qui ont les tarses terminés par des crochets divergents, celui-ci se reconnaît de prime-abord à la pubescence soyeuse qui le recouvre; il se distingue des Hispa par ses antennes plus courtes, par l'absence de spinules sur les élytres, par la struc- ture des tarses et la pubescence serrée qui recouvre les parties supé- rieures. Une seule espèce est connue, elle appartient à la Faune de Mada- gascar et a été décrite par Guérin-Méneville sous le nom de Hispa sericea. GRoure XX. Hispites. Corps oblong, brièvement ovalaire ou cunéiforme. — Antennes de A1 articles, quelquefois de 9. — Parties supérieures et surtout les 6ly- tres ornées d’épines, de tubercules, de nodosités plus ou moins mar- qués. — Crochets des tarses divergents. Parmi tous les genres chez lesquels les crochets des tarses sont di- vergents, ceux du groupe actuel se distinguent assez facilement par la présence sur les élytres d’épines droites, de tubercules aigus. Les espèces, assez nombreuses, comprises dans les'quatre genres, appar- tiennent toutes à l’Ancien-Monde, les Hispa se trouvent à peu près dans toutes les contrées; les Prionispa habitent les Indes orientales, tant insulaires que continentales; les PLarypria se rencontrent avec les Prronispa aux Indes orientales et possèdent quelques représentants sur la côte occidentale d'Afrique. Comme on voit, cette distribution géographique n’est pas dépourvue d'intérêt, surtout si l'on se rap- déc Re ts ON he ere PRÉ P NNT pe CORRE TE HISPITES. 355 pelle que les autres genres à crochets divergents et qui composent le groupe des Céphalodontites, sont propres à l'Amérique. Les quatre genres se différencient comme suit : ‘ A. Crochets des tarses séparés par un appendice interposé. Prionispa. A. — — non séparés par un appendice. B. Antennes de 9 articles. Platypria. Be A4 — Hispa. HISPA. Linvée, Syst. Nat. 1, I, p. 603 (1). Tête petite, engagée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux; front assez grand, oblique en dessous; labre transversal, développé, émarginé dans son milieu; mandibules larges, dentées à l'extrémité; mâchoires à lobe externe grêle, acununé, cilié, l’interne large, obtus, palpes filiformes, 1 article court, 2 oblong, 3 de même forme, plus court, 4 étroitement fusiforme, presque aussi long que les précédents réunis ; lèvre inférieure à sous-menton large, cintré, menton subquadrangulaire, languette oblongue, subémarginée et ci- liée en avant; palpes à dernier article allongé, fusiforme. — Yeux assez convexes, ovalaires. — Antennes construites sur deux plans dif- férents, toujours de 41 articles, tantôt grêles, filiformes, d'un bon tiers plus longues que la tète et le pronotum, 1 article renflé, allongé, 2 plus court et un peu plus grèle, 3 longuement obconique, 4-6 de mème forme, successivement plus courts, les derniers un peu épais- sis et raccourcis; tantôt beaucoup plus courtes, leur sommet ne dépas- sant pas la base du pronotum, tous les articles comprimés, les 3 ou 4 premiers munis à leur extrémité en dessus de spinules plus ou moins longues, les derniers transversaux et étroitement imbriqués.— Prothorax un peu transversal, moins large que les élytres, rétréci vers le sommet, bord antérieur avancé et arrondi, bords latéraux et souvent l’antérieur munis de spinules simples ou rumifiées; surface peu con- vexe, souvent sillonnée en travers; écusson tronqué ou arrondi au sommet. — Elytres oblongues, arrondies et cbtuses en arrière, à pour- tour muni d'épines rayonnantes, à surface convexe, grossièrement ponctuée-striée, kérissée de tubercules aigus ou d'épines plus ou moins longues, souvent pourvue, comme le reste du corps, de poils soyeux hérissés ou couchés. — Prosternum médiocre, convexe entre les hanches, canaliculé, dilaté en arrière; mésosternum peu deve- loppé, muni d’un bourrelet saillant à son bord postérieur. — Abdo- men à segments distincts. — Pattes médiocres, tibias droits, parfois (1) Fabricius, Syst. Eleuth. II, p. 58; Latreille, Règne Anim. V, p. 142; Oli- vier, Entom. VI, p. 95; Redtenbacher, Faun. Austr, 2° éd. p. 951 ; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ. t. IV, p. 259. fes re if ke eg RS er ie PERS : à À è Sn. 334 PHYTOPHAGES. les moyens subdilatés et anguleux en dehors, ou bien arqués; tarses à 1 article peu développé, 2 plus large et plus long, 3 à peu près aussi long que les deux premiers réunis, 4 robuste, dépassant plus ou moins les lobes du précédent, terminé par des crochets divergents. Ce genre est peu homogène, il est très-riche en espèces, qui toutes sont originaires de l’Ancien-Monde; c’est assez dire que nous en ex- cluons les espèces américaines pour lesquelles Kirby a créé le sous- genre ANOPLITIS. 11 ne paraît pas que la science soit bien fixée sur la valeur que l’on peut attribuer dans la Tribu actuelle à la structure des antennes ; une bonne monographie est indispensable pour en fixer l'importance. Nous avons déjà signalé deux modifications remarquables de ces organes, il en est une troisième dont nous parlerons ci-après; en outre, la forme des pattes, le contour du pronotum présentent des variations assez importantes pour permettre l'établissement de plusieurs sous- genres; dans l’état actuel de la science, cette combinaison nous pa- rait la plus opportune. SOUS-GENRE. HISPA. Antennes dépassant d’un tiers la base du pronotum, cylindriques, subfiliformes, légèrement dilatées vers l'extrémité, 4 article subela- viforme, 2 oblong, de moitié plus court, 3-4 beaucoup plus grèles, égaux, obconiques, 5-7 de même forme, plus courts, 8-10 subquadran- gulaires, 11 ovalaire-aigu. — Pattes médiocres, tibias grèles, un peu dilatés vers l'extrémité, à peine anguleux au bord externe; tarses peu dilatés, article onguéal assez renflé vers l'extrémité et saillant des lobes du précédent presque pour la moitié de sa longueur. La H. testacea L. forme le type de cette division : elle est la plus riche en espèces et possède des représentants dans toutes les parties de l’Ancien-Monde. Quelques types du Continent et de l’Archipel indiens ont les antennes plus longues et mesurent environ les deux tiers de la longueur du corps; pour le reste, la conformation est la même. Sous-GENRE. HISPELLA. j Antennes de 11 articles, courtes-æt ne dépassant pas la base du pronotum, comprimées et spinuleuses, 4 artiêle assez gros, prolongé en dessus en une longue épine arquée en avant, 2 plas court, muni d'une spinule plus courte, 3-6 légèrement dilatés de la base à l’ex- trémité, les angles de celle-ci assez saillants, les supérieurs plus que les inférieurs, 7 en cône, 8-10 transversaux, très-serrés, 11 aigu à l'extrémité. — Pattes courtes et robustes, tibias droits, comprimés, dilatés au bord externe, anguleux et souvent épineux avant l’extré- mité. HISPITES. 335 Cette division a pour type la Hispu atra de Linné, qui habite les contrées tempérées et méridionales de l’Europe. La H. aptera en est très-voisine. Cette forme est bien distincte, mais ne paraît pas pos- séder de nombreux représentants. SOUS-GENRE. PODISPA. Antennes dépassant d’un tiers la longueur de la tôte et du prono- tum réunis, subfiliformes, légèrement dilatées vers l'extrémité, 4 ar- ticle oblong, subeylindrique, assez gros, 2 obconique, de moitié moins long, 3 plus long que les deux précédents réunis, 4-6 plus courts et décroissant graduellement de longueur, les derniers aussi larges que longs et très-serrés.— Prothorax presque aussi large que long, rétréci fortement vers le sommet, faiblement vers la base, au bord antérieur etsur les côtés, des Gpines simples ou ramifiées; écusson assez grand, semi-elliptique. — Elytres ornées de nombreuses épines simples très- inégales. — Pattes à cuisses assez fortes, épineuses à leur bord in- terne ; tibias parfois ornés de spinules sur leur tranche externe, les moyens toujours fortement arqués. Ce sous-genre a pour type la Hispa bellicosa de Dejean, rapportée du Sénégal, et renferme une seconde espèce innommée découverte dans l’Afrique australe. Nous avons vu une petite espèce à tibias moyens très-arqués et chez laquelle les antennes courtes et épineuses rappellent celles du sous-genre HispezLa, mais elles sont plus longues et ne sont pas comprimées. Pour le moment et afin de ne pas mul- tiplier les divisions, nous les rangerons dans le sous-genre PopisPa, eu égard à la forme des tibias. Sous-GENRE. THORACISPA. «Antennes dépassant d'un tiers la longueur de la tête et du pro- notum, cylindriques, filiformes, 4 artiele allongé, cylindrique, 2 ob- conique, de moitié plus court, 3-4 subégaux, plus longs, 5-6 plus courts, 7 plus allongé que le précédent et que le suivant, 8-10 moins longs, plus serrés, le dernier acuminé:— Prothorax à face supérieure presque lisse, concave, augmentée de chaque côté, en avant, par un grand appendice foliacé, égalément concave, à contour axrondi et orné de nombreuses épines rayonnantes., — Ecusson sémi-ogival. — Elÿtres à surface peu convexé# marquée de qe longitudinales de gros points arrondis, ornée d’une série irrégulière de spinules serrées, naissant à l'épaule et d’autres spinules éparses; le pourtour orné de longues spinules simples, rayonnantes. — Pattes simples, grêles, inermes, les tibias légèrement dilatés vers l'extrémité qui est tron- quée obliquement ; tarses assez longs. Ce type remarquable nous est présenté par une espèce de l'Afrique 336 PHYTOPHAGES. australe, inscrite dans la collection du comte de Gastelnau sous le nom de Dregei, Dej. Il diffère du type des Hispa par sa forme dé- primée, par ses antennes subeylindriques, par la structure des pattes et surtout par son ornementation. Les appendices latéraux du pro- notum lui donnent un facies caractéristique, ils sont ornés de longues épines rayonnantes, dont les antérieures s’entrecroisent au-dessus de la tête. C’est un petit insecte de 5 à 6 millimètres, d’un brun terne ou noirâtre; les élytres sont frangées d’une guirlande de spinules serrées. PLATYPRIA. Guérnn-Ménevizze, Revue z00log. 1840, p. 139 (1). Tête petite, engagée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux; front oblique en dessous; labre transversal, très-court, entier; palpes maxillaires à 4 article court, 2 oblong, 3 obconique, un peu plus court, 4 ovalaire, plus long que chacun des précédents ; palpes labiaux grèles, presque aussi longs que les précédents; menton très-petit, un peu élargi en avant. — Yeux ovalaires-allongés. — Antennes grèles, filiformes, dépassant légèrement le milieu de la longueur du corps, 4 article oblong, cylindrique, 2 obconique, de moitié plus court, 3 d'un tiers plus long que les deux premiers réunis, 4-8 plus courts, décroissant successivement de longueur, les 3 der- niers intimement soudés l’un à l'autre, les sutures à peine distinctes, — Prothorax transversal, à surface plane, inégale, bord antérieur légèrement arrondi, bords latéraux occupés de chaque côté par une grande expansion foliacée, bordée d'épines rayonnantes; écusson rétréci en arrière et très-obtus. — Elytres un peu plus longues que larges, peu convexes, à bords épineux et munis de deux expansions spinuleuses, l'antérieure, près de l'épaule, plus grande, la posté- rieure, un peu en arrière du milieu, plus petite et sujette à dispa- raître; à surface irrégulièrement ponctuée-striée, ornée de tubercules et de spinules plus ou moins saillants. — Prosternum médiocre, pro- fondément canaliculé entre les hanches, dilaté en arrière ; mésoster- num petit. — Abdomen à cinq segments distincts. — Pattes médio- cres, simples, tibias droits; tarses à 4 article petit, 2 plus large, 3 presque aussi long que les deux premiers réunis, 4 dépassant faible- ment les lobes du précédent, armé de crochets divergents. Ce genre, créé par Guérin-Méneville, présente un facies spécial, dû aux grandes expansions qui surmonté les bords latéraux du pro- notum et des élytres; il est, de plus, bien caractérisé dans le groupe actuel par la structure des antennes, formées seulement de neuf ar- ticles distincts. (1) Syn. Hisra, Fabr. Syst. Eleuth. II, 59, 4; Olivier, Entom. t. VI, p. 762, 95; Iliger, Magaz. IL, p. 169. 7 7 AL de uni fé RO EP ER NE DR ms TPE Ty PR. HISPITES. - 337 Les espèces sont au nombre de cinq ou six; elles habitent prinei- palement le Continent indien et les grandes les qui l'avoisinent; deux types ont été découverts sur la côte occidentale de l'Afrique, au Sénégal et au Vieux-Calabar, ; PRIONISPA.. Tôte assez grosse, arrondie, dégagée du prothorax; front convexe, orné d'une carène saillante, disposée longitudinalement entre les an- tennes; labre assez grand, entier; mandibules épaisses, obtuses et dentées au bout; palpes maxillaires à dernier article aussi long. que les trois précédents réunis, grêle, acuminé; menton subquadrangu- laire, petit, languette plus grande, subarrondie, palpes à dernier ar- ticle également plus long que les deux autres. — Yeux petits, sub- ovalaires. — Antennes dépassant d’un tiers la base du pronotum, assez épaisses, filiformes, 1 et 2 articles subégaux; 8 plus long que les deux précédents réunis, 4-7 obconiques, diminuant graduellement de longueur, 8-11 cylindriques, courts, le dernier acuminé. — Protho- rax un peu plus large que long, beaucoup plus étroit que les élytres, bord axtérieur droit, bords latéraux faiblement ondulés, presque droits, le postérieur sinué de chaque côté ; surface peu convexe, une forte impression non limitée en avant de la base; écusson oblong, rétréci en arrière, — Elytres relativement assez courtes, dilatées en arrière et très-obtuses, à bord latéral orné d’une forte épine à l'angle postérieur, à surface irrégulièrement ponctuée-striée, ornée de plu- sieurs gros tubercules aigus et de callosités oblongues. — Prosternum lurge, convexe entre les hanches, dilaté et abaissé en arrière ; méso-" sternum rétréci et orné d’un bourrelet saillant à son bord postérieur. — Pattes médiocres, tibfas droits, les antérieurs munis à leur bord interne d’une saillie dentiforme ciliée; tarses à 4 article petit, 2 de inème longueur, du double plus large, 3 aussi long que les deux pre- miers réunis, 4 dépassant un peu les lobes du précédent, terminés par des crochets divergents, séparés l’un de l’autre par un appendice allongé, sillonné dans son milieu. Le type de ce genre, que j'avais soumis à M. Baly, m'a été indiqué comme un genre nouveau et inscrit sous le nom que je lui ai con- servé. Par les tubercules aigus dont les élytres sont ornées, par les crochets des tarses divergents, cette nouvelle forme fait partie du groupe des Hispites ; néanmoins, elle se distingue à la première vue des autres genres par son facies, par son prosternum non sillonné, et Surtout par les crochets des tarses qui sont séparés l'un de l'autre par un petit appendice saillant. Au premier abord, on croirait que les crochets sont bifides vers la base, parce que cet uppendice est sillonné dans sa longueur, mais un examen attentif fait voir qu’il ne se com- pose que d’une seule pièce, Coléoptères. Tome XI. 22 338 PHYTOPHAGES. Nos cartons renferment deux espèces, l’une est originaire de la presqu'île de Malacta, l’autre de Java et de Sumatra; comme nous n'en avons pas trouvé la description dans les auteurs, nous les ferons brièvement connaître (1). ütin . APPENDICE. CHEIRISPA. Bay, Catal. of Hispid. p. T1. . Tête à front pourvu chez le màle d’une spinule courbée, inerme chez la femelle ; labre subeylindrique, déclive et échancré à son bord! libre; mandibules trigones, subdentées au bout; palpes maxillaires à { article court, 2 un peu dilaté, obconique, 3 moins long, de même forme, 4 aussi long que 2, ovalaire, acuminé à l'extrémité ; lèvre in- férieure à menton subquadrangulaire, languette allongée, arrondie à son bord libre, palpes à 1 article court, 2 et 3 subégaux, 2 obconiqué, 3 ovalaire, acuminé. — Antennes subfliformes, grèles à la base, subépaissies vers l'extrémité, article 4 épaissi, 2 de même longueur, obconique, 3 oblong, subdilaté à l'extrémité, 4 plus court, obconique, 5-7 subégaux, de même forme, les suivants subépaissis, le dernier aigu. — Prothorax transversal, plus ou moins quadrangulaire, à bords latéraux subarrondis; écusson subpentagone. — Elytres oblongues, convexes, arrondies à l'extrémité. — Pattes médiocres, cuisses anté- rieures épaissies, dentées en dessous chez le mâle, inermes chez la femelle; tibias antérieurs dilatés au bout ou simplement épaissis. Les espèces de ce genre sont de petite taille, d'une forme «blongue ou allongée, assez convexe et parfois subdéprimée; elles sont au nom- bre de deux et originaires des contrées chaudes de l'Amérique méri- dionale. Ce type appartient peut-être au groupe des Céphalodontites ; nous nous abstiendrons néanmoins de l'y introduire; nous ne l’avons pus vu.et les caractères nous font défaut pour déterminer exactement sa place. La diagnose ci-dessus a été empruntée au travail monographi- que du D" Baly. (1) Prionispa nitida. — Oblonga, nitida, rufa; antennis nigris articulo basali rufo; elytris nigris, regione scutellari, margine subhumerali apicalique rufes= centibus, tuberculis magnis acutis costaque margini Jaterali parallela ornalis, — Long. 7 mill. Java, Sumatra, Prionispa subopaca. — Oblouga, subopaca, rafa; antennis nigris, articulis duobus basalibus et aliis partim rufescentibus; elytris nigris, puncto basali, marginibus laterali et apicali rufescentibus, tuberculo discoïdali magno aliisque minoribus ornatis. — Long. 6 mill. Pulo-Penang. HISPITES. 339 JAVETA. Bay, Catal. of Hispid. p. 108. Tète présentant en avant un processus court et obtus; labre trans- versal, mandibules tronquées au bout; palpes maxillaires à 4 article petit, 2 et 3 très-courts, obconiques, 4 ovalaire, plus long que les deux précédents réunis; lèvre inférieureà menton pentagonal, à bords la- téraux fortement rentrants, languette transversalement quadrangu- laire; palpes à 4 article court, 2 obconique, 3 ovalaire. — Yeux grands, ovalaires, sinués en dedans. — Antennes robustes, subépaissies vers l'extrémité, article 4 et 2 subdilatés, moniliformes, 3 allongé, obco- nique, les suivants cylindriques, légèrement épaissis, le dernier sub- aigu. — Prothorax subquadrangulaire, à disque convexe, offrant plu- sieurs excayations profondes ; écusson oblong-ovalaire. — Elytres allongées, convexes, fortement ponctuées-striées. — Pattes courtes, robustes, cuisses antérieures fortement renflées, tarses larges. Le type de ce genre a 6t6 rapporté de Madras ; c’est un petit insecte de trois lignes de longueur, d'un fauve pâle, de forme allongée, étroite, convexe. Ses analogies nous sont inconnues, ne l'ayant pas vu en nature; la présence d'un prolongement frontal, sur les côtés du- quel les antennes sont implantées, semble le rapprocher des Crypro- NYCaus ; cela né suffit cependant pas pour l'introduire dans le groupe auquel ce genre sert de type. MELANISPA. BaLy, Cutal. of Hispid. p. 30. . Tête à front un peu déclive; labre transversal; mandibules obtu- sément tridentées; pälpes maxillaires à 4 article petit, 2 obconique, 3 un peu plus court, de même forme, 4 oblong, ovalaire, comprimé; lèvre inférieure à menton triangulaire, languette à base épaisse, sub- trapézoïdale, échancrée, à côtés rétrécis en arrière, obtuse en*avant, palpes à 4 article petit, 2 obconique, 3 dilaté, eomprimé, subclavi- forme. — Yeux ovalaires. — Antennes mesurant la moitié du corps, grèles, subfiliformes, légèrement dilatées et comprimées vers l’extré- mité, article 4 obovale, 2 court, de même forme ; 3 allongé, subey- lindrique, 4-5 de moitié plus courts, égaux, oblongs, un peu dilatés à l'extrémité, les suivants plus courts, subégaux, peu à peu dilatés et comprimés, le dernier plus long, ovale. — Prothorax transversal, rétréci vers le. sommet, un peu échancré çn avant, tous les angles aigus, disque déprimé; éeusson grand, triangulaire, à sommet aigu. — Elytres déprimées, plus larges que le pronotum, à côtés parallèles, tonquées à l'extrémité. — Pattes courtes, robustes; cuisses épaissies, FT TNT Ne: + 340 PHYTOPHAGES. subcomprimées ; tibias simples, un peu dilatés vers l'extrémité, tarses larges, 1 article court, subdilaté en dehors. Le type de ce genre est un. insecte originaire de la Guadeloupe, mesurant près de cinq lignes de longueur, à corps allongé, déprimé, entièrement noir et brillant. Ses affinités nous sont inconnues ; M. Baly l’a placé près des ALURNUS. PROSOPODONTA. Bazy, Catal. of Hispid. p. 68. Tète à front dédlive, pourvu entre les antennes d'une crête denti- forme ; labre transversal, épaissi à son bord libre et déclive; mandi- bules robustes, trigones, obsolètement dentées; pälpes maxillaires à 4 article petit, 2 allongé, subarqué, dilaté à l'extrémité, 3 plus court, à peine épaissi au bout, le dernier ovalaire, subaigu; lèvre inférieure à menton transversalement quadrangulaire, languette oblongue, ob- tuse, palpes à 4 article petit, 2 subclaviforme, 3 oblong-ovalaire. — Antennes robustes, subfiliformes, insensiblement dilatées et subcom- primées vers l'extrémité, articles 1 et 2 courts, subégaux, 1 épaissi, 3 cylindrique, égal aux deux premiers ou plus long, 4-6 plus courts, oblongs, décroissant graduellement de longueur, les suivants courts, comprimés et légèrement dilatés, le dernier un peu plus long, sub- ovalaire, à pointe obtuse. — Prothorax en carré transversal, rétréci vers le sommet; écusson ovalaire. — Elytres oblongues, parallèles, arrondies à l'extrémité. — Pattes médiocres, robustes, les antérieures un peu plus longues et plus fortes. Les espèces de ce genre, originaires des contrées chaudes de l'Amé- rique méridionale, ont le corps allongé, parallèle et convexe ; souvent les bords latéraux du pronotum sont dentés ou anguleux; leur taille varie et peut atteindre à la longueur de cinq lignes et mème davan- tage. Nous n'avons pu étudier aucune espèce de ce genre, et la descrip- . . . Gi tion ci-dessus appartient à l'ouvrage du D' Baly; ses affinités n'ayant pas été signalées, nous n’avous pu lui assigner de place dans les di- vers groupes que nous avons admis. APOCINOCERA. BLancuar», Histor. de Chile, t. V, p. 528. Corps oblong, peu convexe. — Tête courte. — Labre court, large: — Mandibules épaisses, obtusément dentées. — Palpes maxillaires courts, un peu épaissis, dernier article ovalaire. — Lèvre inférieure courte, large, ses palpes très-courts. — Antennes allongées, filiformes, non épaissies vers l'extrémité, 5 article plus long que les précédents, Vo mans tte mt + dt CASSIDIDES. 341 le dernier ovalaire, subacuminé. —— Prothorax quadrangulaire; écus- son arrondi. — Elytres oblongues-ovalaires. — Pattes robustes, tarses assez larges. Ce genre a été créé par le Prof. Blanchard pour une belle espèce de cinq lignes de longueur, découverte à la Conception, Araucarie, San Carlos; elle se distingue, au point de vue générique, par la forme de la tête et la structure des antennes. Nous ne l'avons pas vue. TRIBU XV. CASSIDIDES. Tête petite, subglobuleuse, partiellement visible ou complétement cachée sous le pronotum; front infléchi, anguleusement replié en dessous par rapport au vertex; épistome en croissant; labre trans- versal, échancré ; mandibules larges, courtes, concaves intérieurement, à extrémité large, subtronquée ou denticulée ; mâchoires faibles, à deux lobes, l'interne large, membraneux, l’externe grêle, bi-articulé, coriacé, cilié; palpes de 4 articles; lèvre inférieure composée d’un sous-menton subquadrangulaire, transversal, d'un menton de même forme, un peu plus large, de palpes tri-articulés, d’une languette médiocre ou petite, obtuse en avant. — Yeux oblongs-oyalaires, ra- rement arrondis, plus ou moins saillants. — Antennes de 11 articles, très-rapprochées à leur base ou contiguës, cylindriques, filiformes ou atténuées vers l'extrémité, plus souvent légèrement épaissies. — Pro- notum constamment plus large que long, de largeur variable, à bord antérieur échancré ou non, les latéraux dilatés en une expansion subfoliacée, souvent confondus avec l’antérieur sous une même cour- bure; bord postérieur flexueux sur les côtés, lobé au milieu ; écusson médiocre ou très-petit, triangulaire, rarement en losange, parfois en partie recouvert. — Elytres de forme très-variable, toujours plus ou moins dilatées latéralement et cachant complétement le corps. — Prosternum toujours, visible entre les hanches, à bord antérieur sim- ple, cintré ou plus ou moins prolongé en avant dans sa partie mé- diane et recouvrant les organes buccaux d’une manière complète ou incomplète ; dilaté en arrière des hanches, arrondi ou tronqué et fermant avec les épimères les cavités cotyloïdes; mésosternum va- riable, le plus souvent concave; métasternum à parapleures de forme allongée, rétrécie au milieu, obtuse en arrière; leurs deux parties confondues ou distinctes. — Abdomen plan, de cinq segments; la suture des deux premiers arceaux parfois obsolète au milieu. — Pattes courtes, cachées sous le rebord des élytres; cuisses simples, subfusi- formes; tibias droits, légèrement dilatés vers l'extrémité, arrondis ou tronqués ; tarses dilatés, à 4 article peu ou point saillant entre les ” ne» 342 PHYTOPHAGES. lobes du précédent, armé de crochets simples, appendiculés ou pec= tinés. | Telle qu'elle est entendue dans cet ouvrage, la tribu des Cassidides a été délimitée et dénommée par le Prof. Lacordaire dans les géné- ralités de la Monographie des Coléoptères Phytophages. Sous le nom de Cassidaires, Latreille et Erichson avaient compris les Cassidides et les Hispides; ces insectes formaient deux genres principaux dans les ouvrages du premier de ces entomologistes et deux groupes dans ceux du second, sous les noms de Cassininx et de Hispivx. M. de Castelnau a désigné sous le nom de Cassidiles, les genres CAs- SIDA et IMATIDIUM; ces mêmes genres et d’autres créés aux dépens de leurs espèces ont été compris dans un groupe particulier par Stephens sous le nom de Cassidiadæ et par Hope sous celui de Cassidoïdea. La manière de voir du Prof. Lacordaire paraît aujourd’hui géné- ralement admise, les Cassidides forment un groupe de même valeur que les Clytrides, les Eumolpides, etc. L'organisation spéciale de ces Phytophages a été exposée dans ses caractères principaux en tête de ce chapitre; certaines particularités cependant demandent une mention à part, et nous les indiquerons brièvement. Dans tous les Phytophages que nous avons vus jusqu'ici, le corps est formé de trois parties bien distinctes, le corps, le prothorax, les élytres; dans le groupe actuel, on ne voit ordinairement, en regar- dant en dessus, que les deux dernières, c'est-à-dire les élytres et le pronotum ; il faut retourner l’insecte pour apercevoir la tète. En effet, dans le plus grand nombre des types, cette partie est cachée par le pronotum, dont les bords antérieur et latéraux forment une expan- sion commune, mince et foliacée. La saillie de cette expansion est plus ou moins étendue, de sorte que le recouvrement de la tète est plus ou moins complet; son bord antérieur présente des variations importantes à noter : la courbure est régulière, en demi-cercle, en segment de cercle, ou bien elle est flexueuse, plus souvent elle pré- sente dans son milieu une sinuosité ou une échancrure, dans laquelle se montre une partie de la tête plus ou moins considérable, selon la profondeur variable de cette échancrure; mais, quel que soit le degré de celle-ci, dans aucune espèce, le cou n’est à découvert, ou plutôt il n'existe pas. En étudiant les Cassidides, on ne peut se défendre de penser aux Chéloniens, chez lesquels la tête est également cachée; l’analogie va même plus loin; dans l’une et l’autre forme, la tête est petite, subglobuleuse, obtuse en avant et plus ou moins rétractile. Elle a, comme celle des Hispides, une forme caractéristique, le front anguleux à sa base, à son union avec le vertex, est renversé en des- sous, de sorte que la bouche n’est pas saillante, mais reportée en arrière; les mandibules, comme c’est la règle, ne constituent pas la ES à À: Éd EUR UE ét lt tre 15 + 2e PU tr otitén De er pee ++ te dd tte. hu "+ 1 CASSIDIDES, 343 partie la plus avancée du corps; aussi la surface de l’épistome re- garde non en haut, mais plus ou moins direétement en bas; cet épistome affecte d'ordinaire la forme d'un.croissant raccourci de cha- que côté; il est lisse ou ponctué; dans la généralité des-types, le labre est transversal et échancré; il est parfois rétréci vers son bord libre; sa surface peut être convexe et carénée au milieu (Derocrania). Les mandibules sont toujours très-courtes, épaisses, creusées à leur face interne, largement tronquées ou dentées à l'extrémité; les mà- choires ne présentent rien de particulier, les! deux lobes sont peu développés, l’interne est plus large, membraneux, l’externe plus grêle, conique, bi-articulé, plus ou moins longuement ciliés l’un et l’autre; les palpes sont toujours formés de 4 articles, 1 très-court, 2 et 3 sub- égaux, le dernier plus long, ovalaire, oblong, atténué, aigu au som- met; parfois (SPrÆroPALPUS) il est ovoide, renflé, tronqué à l’extré- mité; dans quelques genres, le second article dépasse les autres en longueur. La lèvre inférieure se compose d’un sous-menton, parfois indis- tinct, d’un menton transversal, tronqué ou échaneré en avant; d'une languette courte, ovalaire, ciliée; enfin de palpes tri-articulés. Toutes ces parties sont moins développées que dans les autres tribus des Phytophages, renfermées dans un cadre suboireulaire et très-souvent invisibles et recouvertes par le prosternum. Les yeux affectent deux positions différentes : dans les espèces où la tête est plus ow moins visible en dessus, ils sont brièvement ova- laires, plusconvexes et leur grand diamètre est vertical. Au contraire, ce diamètre est en quelque sorte parallèle à l'axe du corps, chez les espèces où la tôte est invisibles; dans ce dernier cas, ils sont plus allongés, moins convexes. Leur granulation’est toujours très-fine et leur bord interne ne présente ni sinuosité, ni échancrure. Les antênnes varient moins dans la tribu actuelle que dans toute autre. Elles sont toujours rapprochées à leur base, il est très-rare d'observer entr’elles un espace de quelqu’étendue (HyBosa); leur insertion a lieu au bord interne des yeux, tantôt vers le milieu de leur longueur, tantôt dans un point plus ou moins rapproché de leur sommet; entre ces deux limites, il existe une foule de positions inter- médiaires qui ne permettent pas de recourir à cette insertion dans le caractéristique des genres. Elles sont toujours composées de 41 arti- cles et ne varient que peu : tantôt elles sont cylindriques, subfusi- formes ou atténuées vers l'extrémité; tantôt elles offrent une dilatation légère ou apparente des derniers articles; cette dilatation s'accompagne d'une compression plus où moins marquée. Il-est rare qu'elle soit assez prononcée pour permettre l'épithète de elaviforme. Daus le seul genre SrrLornora et selon toute probabilité, chez les mâles seule- ment, les articles sont obliquement tronqués et leur angle interne forme une saillie plus où moins aiguë. : RS D 7 D Le dd, ent et RS. tent A - à 344 PHYTOPHAGES. De toutes les parties du corps, la plus importante à bien étudier est, sans contredit, le pronotum. Il faut le considérer en lui-même, dans ses rapports avec la tête ou avec les élytres. Il est toujours plus large que long, parfois sa largeur égale trois ou quatre fois sa longueur, sa convexité est tout au plus médiocre et souvent très-faible. Dans un certain nombre de genres, son bord an- térieur est sinué dans son milieu; cette sinuosité peut s’agrandir au point de devenir une échancrure aussi profonde que large (Hopzro- Nota), à fond tantôt droit, tantôt sinueux. On rencontre tous les pas- sages imaginables entre cette échancrure profonde et la plus légère sinuosité ; un degré de moins et le bord est entier. Dans ce dernier cas, le bord antérieur et les bords latéraux sont confondus sous une seule et même courbure, qui peut être semi-circulaire ou en arc de cercle plus ou moins ouvert. Une modification à ce contour nousest offerte par le genre Sezenis, chez lequel les bords latéraux, au lieu d'être convexes et arqués, sont en quelque sorte rentrants, c'est-à-dire largement échancrés. Le bord postérieur est non moins remarquable. Dans sa partie moyenne, il offre toujours un lobe plus ou moins prononcé, le som- met de ce lobe est tronqué, échancré, arrondi ou bien anguleuse- ment prolongé et, dans ce dernier cas, recouvrant la base ou une . partie plus ou moins considérable de l’écusson. De chaque côté de ce lobe médian, le bord postérieur présente une ou deux sinuosités dont la forme et le degré sont souvent caractéristiques (IscHYROsONYx, Priorrera, HyBosa); il n’est pas rare que ce bord soit finement den- ticulé sur la totalité ou sur une partie de sa longueur. Les angles postérieurs sont sujets à des variations plus remarquables que dans aucune autre tribu. Dans quelques types seulement, ils sont droits, c'est-à-dire que le bord latéral tombe perpendiculairement sur la base (DecocRaNIA, Srizopnora, Cassipa, Sp.), ils peuvent être pointus ou arrondis. Le plus souvent ils sont obtus et largement arrondis. Cependant le contraire n’est pas rare, et les angles sont aigus, parfois à un degré très-prononcé, comme, par exemple, chez les Seenis et quelques espèces du genre Omoprara. Enfin, il arrive assez souvent que ces angles sont pointus et plus ou moins distinctement recourbés en arrière (IsCHYROSONYx, PRIOPTERA, etc.). On peut dire que l’écusson est peu développé, ce qui semblerait indiquer que les Cassidides font pen usage de leurs ailes. Il est pres- que toujours coupé en triangle, soit rectiligne, soit curviligne. Sa forme semi-elliptique et convexe est caractéristique dans le genre BasrprA, Dans quelques espèces du genre Baronora, il est en losange avec son grand diamètre disposé longitudinalement. Ses dimensions sont très-réduites dans les deux groupes des Omoplatites et des Ché- lymorphites; de plus, dans ces mêmes groupes sa base et une partie de sa surface sont recouvertes par l'angle du lobe médian du pro- CASSIDIDES, 345 notum, et parfois à ce point, que l'écusson devient difficile à recon- naître. Au milieu de toutes ces variations, le pronotum présente une dis- position caractéristique de la tribu des Cassidides. Nous voulous parler de cette expansion marginale variable dans ses contours et plus ou moins prononcée et qui lui donne un cachet particulier. Cette dilatation foliacée, mince, translucide, se montre tantôt sur les côtés seulement, tantôt sur les côtés et en avant. Dans ce dernier cas, on comprend que la tête ne puisse se montrer lorsqu'on examine l’insecte en dessus. On doit cependant remarquer que cette expansion déborde plus ou moins le vertex, et que dans certains cas, son bord effleure simplement ce dernier ; enfin, si ce bord présente une sinuosité ou une échancrure, la tète deviendra partiel- lement visible en dessus. F : Le pronotum est toujours intimement uni aux élytres et ses mou- vements doivent être très-limités, principalement dans certains types, tels que les Baronora, les Basrpra, chez lesquels il est comme enclavé dans une profonde échancrure de la base des élytres; mais, en de- hors de ces cas, le bord antérieur des élytres s'adapte aux sinuosités et aux dentelures du pronotum comme le feraient deux engrenages. Ces rapports intimes sont surtout remarquables chez les types dans lesquels les angles postérieurs sont recourbés en arrière, de manière à embrasser la base des élytres (Iscayrosonyx, Hyosa); cette der- nière disposition n’est pas la plus ordinaire, il arrive plus fréquem- ment que la largeur des élytres dépasse celle du pronotum. Comme cela a lieu pour ce dernier, les élytres présentent, dans la tribu actuelle, des expansions marginales sur les côtés et en arrière; elles sont plus ou moins prononcées selon les types, et leur direction est tantôt plane, tantôt oblique. Souvent ces expansions sont trans- lucides, très-minces et réticulées par transparence. Leur contour est régulièrement convexe, et la forme des élytres est arrondie ou ova- laire, ou bien il est plus ou moins droit et les élytres deviennent sub- quadrangulaires ou cunéiformes. Dans bon nombre de genres, chez lesquels le pronotum est plus étroit que les élytres, celles-ci pré- sentent aux épaules des expansions anguüleuses ou arrondies, dirigées en avant ou en dehors et parfois surmontées d'une longue épine di- vergente, ce qui donne aux types qui en sont pourvus un /acies tout-à-fait remarquable (TAurowA). La surface de ces organes présente des variations importantes à connaître pour la classification et la détermination des espèces. La convexité est faible dans les Hopzionora, les Himaribium; au con- traire, elle est très-forte dans les ELxTRoGoNA; entre ces extrèmes, il y a tous les degrés. Cette convexité n’est pas toujours régulière; dans bon nombre de types, on observe sur la suture, un peu en arrière de l’écusson, un NÉ one he. 5 un dun nt fl fn Ds de LS S, ess s Cd éer à: Re 346 PHYTOPHAGES. renflement formé par moitié par l’une et l’autre élytre. Ce renflement est obtus ou aigu, et dans certaines espèces du genre BarTonoTX, ül est surmonté d’une très-longue épine aiguë. Dans plusieurs espèces du sous-genre Desmonora, le sommet de cette gibbosité est transver- sal et peut être surmonté à chaque extrémité d’une spinule oblique. La sculpture des élytres varie comme leurs contours ; la surface est parfois presque lisse, confusément ponctuée ou ponctuée-striée; sou- vent elle est rugueuse et les rugosités peuvent simuler des carinules, Les parties inférieures, aussi bien les arceaux de la poitrine que ceux de l'abdomen, sont plus ou moins largement débordés par les expansions du pronotum et des élytres; elles sont remarquablement planes et peu développées, eu égard à la taille de ces espèces. Elles offrent très-peu de ressources pour la classification. Le prosternum est loujours apparent et il sépare plus ou moins les hanches antérieures; son bord antérieur présente cette modification importante d’être prolongé dans son milieu et de recouvrir plus ou moins complétement lestorganes buccaux. Cette disposition s’observe dans un certain nombre de genres ; ce prolongement est tronqué ou émarginé. Au-delà des hanches, le prosternum se dilate d’une ma- nière plus où moins marquée, et sa base est arrondie ou coupée obli- quement de chaque côté. Cette dilatation postérieure concourt avec les épimères à fermer les cavités cotyloïdes antérieures. Le mésoster- num est le plus souvent oblong, un peu rétréci en arrière et sa sur- face est concave; il est rarement transversal. L'étude du métaster- num nous a fourni un bon caractère pour la classification : on sait que les parapleures sont constituées par les épisternums et les épi- mères; dans la grande majorité des genres, ces deux parties sont res- tées distinctes, l’épisternum se voit," à la partie antérieure, sous forme d'une petite surface quadrangulaire-allongée et disposée transversa- lement; elle est séparée de l'épimère, soit par une strie enfoncée, soit par une carinule droite eu arquée. Dans huit genres des Cassidides, la distinction de l'épisternum et de l'épimère du métasternum est totalement effacée. Ce caractère nous a paru d’une certaine impor- tance. L’abdomen est très-peu convexe, ses arceaux ventraux, au nombre de cinq, sont peu différents entre eux; parfois la suture des deux pre- miers est effacée an milieu. : Pour la classification, les pattes ne sont pas d’un bien grand secours dans les Cassidides ; on peut les dire, d’uné manière générale, par- faitement normales; ni les hanches et leur insertion, ni les cuisses, ni les tibias ne présentent de particularités utiles à mentionner, toutes ces parties sont simples et construites sur le même plan. Les hanches antérieures sont légèrement transversales, peu saillantes, plus ou moins rapprochées selon la largeur du prosternum ; les cuisses sont légèrement fusiformes, toutes semblables, inermes; les tibias sont CASSIDIDES. 347 grêles, subeylindriques, parfois sillonnés en dehors, subépaissis vers l'extrémité et souvent tronqués obliquement. La structure des tarses est plus importante à considérer; ils sont toujours plus ou moins dilatés et les trois premiers articles sont ve- couverts en dessous d’une pubescence serrée et assez raide, Le pre- mier article est subtriangulaire, ordinairement de moitié moins large que le second ; dans quelques types seulement (SPLop#onA), il est à peu près de la même largeur. Le-deuxième article est échancré, le troisième est fortement divisé, à peu près jusqu'à son insertion, en deux lobes légèrement dilatés vers l'extrémité. Le quatrième, où ar- ticle onguéal, présente vers sa base une suture transversale, dernier vestige d'un article devenu rudimentaire; la longueur de l’article ‘on- guéal, comparée à celle des lobes du troisième, l'emporte dans la majorité des types, tantôt d'une faible quantité, tantôt d’une manière très-appréciable, sans dépasser néanmoins le tiers de sa longueur to- tale, c’est-à-dire que la partie de cet article qui fait saillie au-delà des lobes, mesure environ la moitié de la partie incluse. Dans quel- ques genres seulement, il y a égalité entre les lobes et l'article on- guéal (BasiprA, Baronora); rarement celui-ci est plus court (Horr1o- Nora). La structure des tarses est exceptionnelle sous tous rapports dans le genre Carasrinra. Les crochets qui terminent les tarses ne manquent dans aucune espèce et d'habitude ils sont bien développés; ils présentent trois modifications : ils sont simples dans la pluralité des genres, appendiculés ou pectinés dans quelques autres. Ce carac- tère a été d'une grande utilité dans la distinction des groupes. Il faut rernarquer que les crochets appendiculés présentent deux structures différentes : la plusscommune est la disposition normale, c'est celle qui à été observée dans les Tribus précédentes, c’est-à-dire une lame accolée à la face interne du crochet, séparée de lui par une fissure, et terminée en avant par une pointe obtuse"ou aiguë. Outre cette forme, on en observe une autre qui consiste dans la pré$ence d’une lamelle assez saillante, attachée au bord concave du crochet et de forme quadrangulaire allongée; avec cette structure, les crochets sont toujours divariqués, et la lamelle de l’un s’accolant à celle de l'autre forme une plaque presque carrée et interposée entre eux. Ces crochets, que l’on pourrait désigner sous le nom de lamellés, s’observent dans plusieurs genres (Carnipa) et nous paraissent une modification des crochets pectinés ; le bord libre de la lamelle est resté entier au lieu d'être divisé en plusieurs dents. De ces développements sur l'organisation externe des Cassidides, il ressort clairement que les différents types sont construits sur le même modèle ou ne présentent tout au plus que des modifications de médiocre importance. Cette homogénéité même parle en faveur de la séparation des Gassidides en un groupe distinct. Cette séparation se justifie d'elle-même lorsque l’on compare les sad , PR PT TT 0 TS TT ge logis PATATE D. 4 348 PHYTOPHAGES, Cassidides aux autres Tribus des Phytophages, sauf les Hispides. On sait, en effet, que ces dernières composent avec les Cassidides la sec- tion des Cryptostomes ; en outre , des auteurs de premier rang, tels que Latreille, Erichson, ont trouvé assez d’analogies entre ces deux groupes pour les réunir en an seul. Cependant, à l'exemple de La- cordaire, les Entomologistes modernes sont d'accord pour reconnaître la Tribu des Cassidides. On n'observe pas chez les Hispides ces expansions marginales du pronotum et des élytres, si remarquables chez les Cassidides et chez lesquelles elles ne font jamais défaut; si quelques Hispides, telles que les Prarvpria, présentent quelque chose d’analogue, la distinc- tion n’en existe pas moins; ces analogies extérieures prouvent seule- ment une chosé, c’est que les groupes doivent être rapprochés dans la série ; la forme générale du corps est toute différente chez les His- pides, la tête n'est jamais recouverte, le pronotum est bien moins développé, en carré transversal ou oblong; les élytres sont allongées, souvent cylindriques ; les parties inférieures sont plus convexes, les paîtes sont plus robustes, plus longues, souvent inégales entre elles, et plus on moins visibles sur les côtés du corps. Nous avons vu que ces organes étaient très-simples chez les Cassidides et qu'ils n’appa- raissaient en dehors des contours que pour une faible portion, et en- core dans les cas seulement d'extension forcée. Un autre caractère distinctif de haute valeur pour la séparation des deux groupes des Cryptostomes, résulte de l'étude des états pri- mitifs. On se rappelle que les larves connues des Hispides vivent dans le parenchyme des feuilles, que ce sont des larves mineuses, nues par conséquent, étiolées, d'une forme linéaire, allongée. Celles des Cassi- dides diffèrent du tout au tout; elles vivent sur les feuilles, sont pour- vues d'organes locomüteurs bien développés, et se recouvrent de leurs excréments desséchés, On pourra, du reste, comparer les descriptions des unes et des autres; nous décrirons d'abord les espèces européen- nes et nous examinerons ensuite les deux formes américaines que le Dr Candèze a fait connaître. Ces larves ont une tête subglobuleuse, de médiocre grosseur, cor- née, présque entièrement cachée sous le segment prothoracique, à bouche dirigée en bas. Dessus de la tête un peu sonvexe, diversement impressionné, portant en avant un chaperon peu allongé; labre ar- rondi à son bord libre; mandibules courtes, convexes en dehors, à pointe armée de 3 à 4 dents ; mâchoires formées d’un lobe court, aigu, cilié et d’un palpe bi-articulé; lèvre inférieure à menton assez gros, transversal, présentant en avant une masse charnue, résultant proba- blement de la soudure des pièces palpigères et sur laquelle s'insèrent des palpes très-courts, bi-articulés ; entre eux s'élève un petit tuber- cule charnu représentant la languette. — Ocelles au nombre de 4 de CASSIDIDES. 349 chaque côté, en série transversale, derrière les antennes. — Celles-ci insérées latéralement, de 3 articles, 1 très-court, annulaire, 2 subcy- lindrique, 3 très-grèle, à peine visible. — Segments thoraciques bien distincts, recouverts d'écussons coriacés; pronotum très-grand, for- mant la partie la plus avancée du corps, rugueux et impressionné, offrant sur ses bords de chaque côté quatre prolongements grêles, co- uiques, de longueurs inégales, garnis sur leurs bords de spinules plus ou moins nombreuses et plus ou moins longues; les deux antérieurs ordinairement rapprochés à leur base, les autres divergents; méso- thorax et métathorax présentant aussi de chaque côté deux appen- dices semblables. — Segments abdominaux au nombre de 8, plus courts que les segments thoraciques, munis de chaque côté d'un ap- pendice épiueux variable pour là longueur et la direction; le dernier portant en outre à sa partie supérieure un appendice plus où moins profondément bifurqué, à branches simples ou spinuleuses; Fanus s'ouvrant à la face supérieure du segment terminal et pouvant s’al- longer entre les deux branches de l’appendice. — Pattes très-courtes, épineuses et fortes, formées d’une hanche raccourcie, dirigée de de- hors en dedans, d’une cuisse un peu plus longue, d’une jambe très- courte, enfin d’un tarse représenté par un ongle simpleset crochu.— Stigmates au nombre de 8 paires, dont 7 surles 7 premiers segments abdominaux, au bord externe dés arceaux dorsaux vis-à-vis des ap- pendices latéraux; la 8° paire à l’angle externe et postérieur du pro- thorax. Ces stigmates sont souvent portés sur un proléñgemients charnû plus ou moins saillant. Ces larves ont uue forme ovalaire, un peu rétrécie en atriBn et déprimée. Les espèces Re Te se rencontrent ordinairement sur diverses plantes de la Famille des Composées, des Labiées, par exemple, les artichauts, les chardons, les inula, les menthes. On lés voit'apparaître vers le commencement de la belle saison; les femelles déposent leurs œufs sur les plantes que nous venons de citer; ces œufs sont oblongs, juxtaposés, rassemblés en petites plaques et recouverts d’une couche de nature excrémentitielle déposée par la mère; dans le but de les voiler aux regards de leurs ennemis et de protéger les jeunes larves au moment de leur naissañcé, En effet, les larves des Cassidides, comme celles des Criocérides, se recouvrent dé leurs excréments, mais ceux-ci sont disposés d’une manière différente : la fourche que porte le segment terminal se replie vers la partie antérieure de l’in- secte, de manière à former avec le corps un angle ouvert en avant; l’a- nus s'ouvre près de cet appendice, et lorsque la larve rejette ses excré- ments, ils sent retenus sur la fourche; par suite de leur accumula- tion, ils sont poussés en avant, se collent les uns aux autres et for- ment ainsi une espèce de toit sous lequel la larve disparaît presqu'en entier. Cette espèce d’opercule formé des excréments de la larve, LA LA | 2% .:18 350 PHXTOPHAGES. quelquefois aussi des dépouilles de ses mues, présente divers degrés d’inclinaison, selon les espèces. si La larve se change en nymphe sur les feuilles des végétaux, ens'y fixant par la partie inférieure des deux premiers segments abdomi- naux. La nymphe qui porte à son extrémité postérieure la dépouille pelotonnée de la dernière mue, présente des formes extrêmement bizarres; notablement différentes de celles de la larve; ces différences portent surtout sur les-appendieeset la forme du prothorax. Sauf ces particularités, les mœurs de ces insectes ont la plus grande analogie avec celles des CRrocenis. La forme-des appendices caudaux, celle des fèces, leur disposition présentent des variétés nombreuses, parfois très-bizarres et particu- lières à chaque «espèce; dans un Mémoire très-intéressant sur des larves exotiques-etinséré dans:les Mémoires de la Société royale des Sciences de Liège (1); le D' Candèze a fait connaître deux larves très- curieuses appartenant à la Tribu-actuelle : la Dolichotoma lanuginosa et-la Porphyraspis palmarum, Boheman. D'après cet observateur; si avantageusement connu dans la Science, la larve de la première de ces espèces mesure 20 millimètrôs de lon- gueur, elle est. d’un brun verdâtre, avec les épines antérieures et postérieures noires etune double série de taches de même nuancé disposées $ur les côtés de la ligne médiane; elle ne diffère que peu de nos larves européennes, sauf les particularités suivantes : en dessous du corps, six arceaux à partir du mésothorax, présentent, sur la ligne médiane, une série de six cavités arrondies, dont le fond peut se rapprocher.et s'éloigner du plan detposition (ce qui est démontré par de nombreux replis concentriques), faisant probablement l'office de ventouses pourassurer la fixité de la larve. Le huitième segment abdominal porte en dessus une haute tige cornée, munie de six bran- ches disposées par paires, les deux premières paires formées de branches plus longues et plus grèles, partant à angle droit de la tige; la troisième formée d'épines plus courtes, légèrement arquées, se regardant par leur concayité et dirigées. dans le sens de l’axe de la tige; celle-ci présente une. perforation un peu plus en dessous de la base des deux dernières épines. Comme chez nos espèces, cette ti- gelle est destinée’ à supporter la masse excrémentitielle qui protège la larve. Celle-ci forme un corps oblüng, d'un aspect licheniforme et disposé transversalement, de manière à ne recouvrir que la moitié postérieure, du corps. de la larve; L La larve de la Pomphyraspis palmarum Boh., également décrite par le D' Candèze, ressemble à nos larves européennes, sauf les mo- difications suivantes : les ocetles sont au nombre de six de chaque côté; les trois segments de la poitrine sont plus larges que l'abdomen; (1) Mém. Soc. roy. des Sc. de Liége, t XVL, 1861, p. 387. CASSIDIDES: 351 pris ensemble, leur longueur.égale au moins celle.des segments ab- dominaux réunis; les prolongements spinuliformes des côtés font défaut; à l'abdomen seulement chaque arceau est muni latéralement d’un tubereule charnu surmonté de deux poils courts. Cette larve est, des plus curieuses, dit le D',Candèze , par la ma- nière dont les excréments sont, disposés. Ils forment une petite masse arrondie, convexe en dessus, concave en dessous, ayant une ressern- blance lointaine avec un nid d’oiseau en miniature. Elle est formée de fibrilles verdâtres, enroulées concentriquement et attachéés par leur base à la surface du huitième segment abdominal; l'appendice fourchu des autres espèces paraît faire défaut dans le type actuel. : A mesure qu’un nombre plus ou moins considérable de cylindres excrémentitiels, soudés bout à bout et de façon à prendre une diree- lion circulaire, ont fourni un:fil d’une longuéur suffisante, il est pro= bable que l'animal redresse sa filière anale et agglutine celui-ci, par sa base encore molle, à la suite des précédents, Au:moment de-se transformer en nymphe, la larve rejette, une plus grande quantité de: matière semi-fluide, qu'elle étale sur la feuille: choisie à cet effot. Cette matière, en se desséchant, fixe la nymphe et son abri jusqu'à la métamorphose finale, just LILAS M. Sallé à trouvé l'espèce, à ses différents états, sur un palmier qu'il croit être. un Thrinaæ, à St.-Domingue, pendant les mois d'été. Voilà certes une espèce qui, tout en présentant les caractères géné- raux de nos larves de Cassidides, s'en éloigne par des particularités notables, telles que l'absence d’appendices latéraux et de support pour l'abri protecteur, par le nombre des ocelles,.eto. | Quoi qu’il en soit de ces modifications et d’autres que l’avenir nous fera connaître, on reconnaît que les Gassidides, sous leurs formes primitives, nous offrent des caractères tout autres que ceux des His- pides, et que leurs mœurs ne sont pas moins différentes. Leur histoire scientifique ressemble à celle des autres Tribus des Phytophages, le genre Linnéen est devenu le type de ce groupe et il a été successivement divisé par les auteurs. Dans la douzième, édi- tion du Systema Natura, on trouve la description de 37 Cassipa. Fa- bricius, dans le Systema Eleutheratorum, a.créé le genre .Imamipium, sans reconnaître l’analogie de ce type.avec des Cassipa, puisque celui-ci se trouve séparé du premier par les Nitidules, les Hétéro- cères, les Coccinelles ; il décrit 3 espèces de cette nouvelle coupe.et 119 du genre créé par Linné. Longtemps ces deux seules divisions sont restées isolées et le nombre des espèces s’accroissait incessamment ; déjà, vers l’année 1830, la seule collection duscomte. Déjéan-en ren- fermait plus de quatre cents. On sait que cet entomologiste distingué avait entrepris la tâche ingrate de publier la liste.de ses types, de les répartir en genres et en groupes. Pour atteindre à ce but, des collaborateurs étaient indispensables ; M; Chevrolat eut à classer Les { DA 352 PHYTOPHAGES. Phytophages et en particulier ceux qui nous occupent en ce moment. Aux genres déjà connus, ceux de Linné, de Fabricius, ceux que De- jean lui-même avait créés, M. Chevrelat en ajouta 24 pour les nom- breuses espèces qu'il avait sous les yeux. Mais les caractères de ces genres n'ont pas été publiés et la plupart sont actuellement rayés de la Science. Après la coordination si laborieuse de ces types, il eût été facile à M. Chevrolat d'assurer ses droïts à la priorité en rédi- geant de courtes diagnoses de ses genres ou mème en en dévelop- pant les caractères dans un tableau synoptique. Il est admis qu'un genre, dont les caractères ne sont pas connus, n'existe pas dans la Science, et Hope à pu, quelques années après, acquérir la priorité pour bon nombre de genres des Cassidides, quoiqu'il ne les ait dé- crits que d'une manière très-imparfaite. Il est néanmoins regrettable que-des noms excellents, inventés par M. Chevrolat, n’aient pas été reconnus par Hope : le nom d'Acrowis est préférable à celui de Se- LENIS, celui d'OmocERa 6st plus expressif que celui de TAuromA. Ce- pendant le D' Boheman ayant travaillé sur la collection de Dejean, devenu par la suite la propriété du somte de Mannerheim, a pu con- server ét décrire bôn nombre des genres dénommés par M. Chevrolat. Sa manière de faire, dans cette circonstance, est digne d'éloges et digne du véritable savant qui n’accorde qu’une médiocre importance à cette priorité que tant d'autres poursuivent avec une ardeur inex- plicable., La belle Monographie de l’entomologiste suédois renferme 38 genres, qui, d'après les fondateurs, se répartissent de la manière suivante : Linné (4), Fabricius (2), Erichson (3), en ont créé chacun un; Dejean 2, M. Ghevrolat 11 (4); le plus grand nombre est dû à Hope (3), qui en a caractérisé 44; le Prof. Boheman, dans son grand travail, a eu l'occasion de faire connaître 8 coupes génériques nou- velles. Quoïque nous ayons introduit quelques modifications dans la délimitation des genres des Cassidides, ce nombre de 38 est resté lo même; parce que, en remplacement des genres Desmoxora et Psaut- ONOTA que nous avons cru devoir supprimer, nous avons ajouté les Carnpa et les CTENOCRIRA. Eu égard au grand nombre des Cassidides connues, la liste des genres parait bien limitée. Cependant, en comparant les diagnoses de ces coupes génériques, on ne tarde pas à constater qu'elles sont bien voisines les unes des autres, qu'elles ne diffèrent, à part quelques exceptions, que par des différences de médiocre importance. Après un examen critique de la Monographie du D' Boheman, on demeure {1) Syst. Nat. t. II, p. 575. (2) Syst. Eleuth, 1, p. 345. (3) Archiv. f. Naturg. XI, p. 151. (4) Dejean, Catal. 3° éd. p. 391. (5) Coléop. Man, I, p.158; Annals Nat. Hist. LE, p. 97 ets. CASSIDIDES. 353 convaincu que l'auteur a eu pour but principal la description des es- pèces. À cet égard, il semble avoir pleinement réussi ; des matériaux précieux et très-complets ont été mis à sa disposition, et dans un voyage scientifique qu’il a entrepris après la publication de sa Monographie, il a pu étudier sur les lieux des collections importantes qu’il n'avait pas vues, ainsi que les dernières acquisitions dont elles s'étaient en- richies. Aussi cette Monographie, avec le supplément très-important qui à suivi immédiatement sa publication , donne, autant que faire se peut, la description de toutes les espèces contenues à"cette date dans les collections publiques ou privées. En un mot, au point de vue des espèces, le D' Boheman a enrichi la science d’un travail complet et d'un mérite incontestable. Cet hommage rendu au zèle et à la per- sévérance de l’Entomologiste suédois, il est permis d'exprimer un r6- gret. Un travail monographique doit nous faire connaître l'objet dont il traite sous ses rapports divers ; il ne peut se limiter à la seule des- cription des choses qui rentrent dans son cadre, il doit nous Signaler les rapports qu’elles ont les unes avec les autres, les nombreuses mo- difications qu’elles subissent, et lorsqu'il s’agit d'êtres vivants, tels que les insectes, la monographie doit présenter au lecteurles mœurs, les habitudes des espèces, les différentes phases de leurévolution vi- tale, et en outre contenir des vues générales qui nous font mieux saisir un type que des centaines de descriptions exposées des unes à la suite des autres. ” Ges considérations ont été perdues de vue par le D' Boheman, et cet oubli ou plutôt cette omission volontaire, n’a pas'ewune influence heureuse sur le travail auquel il à consacré une. douzaine d'années d’études et de recherches laborieuses. Des vues générales sur la Tribu, des comparaisons se rapportant aux modifications organiques envisa- gées sous un point de vue d'ensemble, auraient pu lui faire recon- naître une meilleure division en groupes secondaires, lui fournir une appréciation plus exacte de la valeur des caractères, çar personne n’a étudié un plus grand nombre de types, et de longtemps personne ne pourra en rassembler une, aussi grande quantité. Déjà, le Prof. Gers- taocker, dans les comptes-rendus sur les progrès de l’Entomologie pen- dant l’année 1855, a publié une critique de la Monographie des Cassi- dides; la division de ces Phytophages en trois Tribus laisse à désirer, parce que celles-ci ne sont pas assez néttement limitées ; NOUS ajou- terons que nous n'avons pu la conserver, parce qu'elle est sujette à de trop nombreuses exceptions ; en second lieu, M. Gerstaecker a mon- tré que certains genres de Bohemän renferment des éléments hété- rogènes, que d’autres ont ‘des limites très-indécises; c'est ainsi que nous ayons dû réunir les genres TAUROMA et DesmonoTA, d’une part, les Coprocxcra et Psaribonora, d'une autre part. Si {6 travail du Dre Boheman est appelé à rendre des services, parce que les descriptions des espèces sont très-bien faites, la répartition des genres en groupes Coléoplères. Tome XI. 23 fl Eur: 354 PHYTOPHAGES. et leurs délimitations doivent faire l'objet de nouvelles recherches. Dans l'ouvrage que nous avons à composer, on pourrait se borner à exposer l’état actuel de la science ; il ne s’agit pas de remanier les coupes génériques, une telle étude est du ressort d’un monographe qui pourrait disposer de matériaux suffisants. Cependant les recher- ches que nous avons dû faire nous ont mis à même de découvrir plu- sieurs caractères d'une certaine valeur; d'un autre côté, mettant à profit les observations judicieuses du Prof. Gerstaecker, nous avons tenté une nouvelle division en groupes et essayé de donner aux genres des limites plus précises ; les vues.que nous avons exposées doivent re- cevoir un nouveau contrôle, basé sur des matériaux plus complets que ceux dont il nous à été donné de disposer. Quoi qu'il en soit, les caractères que nous avons déduits de la composition du métasternum et de la structure des crochets des tarses, nous paraissent mériter grande attention, parce que tout en respectant les affinités, ils don- nent entre les genres ou les groupes des lignes de démarcation mieux tranchées. Le grand nombre des espèces actuellement connues, leur organisation très-homogène, rendent très-laborieuse l’étude de la Tribu des Cassidides. Dans la préface du supplément à sa belle Monographie, le D' Bo- heman a exposé la distribution géographique des espèces de cette Tribu. Au Nouveau-Monde, les Cassidides atteignent à un dévelop pement numérique remarquable, 1,235 espèces en ont été rapportées, tandis que l’Ancien-Monde n’en a produit que 453. Ces dernières se répartissent de la manière suivante : 49 en Europe, 185 en Asie, 219 en Afrique, 36 en Australie. Les espèces européennes sont plus nombreuses dans les régions tempérées et méridionales que vers le nord, et plusieurs d’entre elles se retrouvent également dans les contrées limitrophes, c'est-à-dire dans l'Asie occidentale et dans l'Afrique boréale. En Asie, les contrées-les plus riches, probablement celles qui ont été le mieux explorées; sont les Indes orientales, l’île de Java, las îles Philippines. Dans l'Océanie, on a découvert 36 espèces dans la Nouvelle-Hol- lande, 9 dans la Nouvelle-Guinée, quelques-unes seulement dans les autres îles. Les points les plus riches de l'Afrique sont Madagascar, 384 la Ca- frerie 34, le cap de Bonne-Espérance 39; dans l'Afrique occidentale, on à découvert 44 types dans la*Sierra-Leona, 93 au-Sénégal, 13 au Gabon, 24 au Vieux-Calabar. x ” On connaît 44 espèces de l'Amérique septentrionale, 153 de l'Amé- rique centrale, 30 des Antilles. Les contrées les plus chaudes de l’Amé- rique méridionale nourrissent 996 espèces, dont 614 au Brésil et 2 jus- qu'en Patagonie. Aucune de ces nombreuses espèces ne se retrouve en mème temps \ LR és, Mb AT," à fs ÉpgésTs — « POP PS Œ tt -u M fs sé. © 2 4 , “ CASSIDIDES, 355 dans le nouveau et dans l’ancien continents, et très-peu de genres ont en même temps des représentants dans l’une et dans l’autre de ces contrées du globe. Sur 10 espèces du genre CazzrasPis, originaires du Nouveau-Monde, une seule est indiquée de Java ; cet habitat, de l'avis du Dr Boheman, demande confirmation. Mais les genres Cassipa et Cortocycra , si voisins l’un de l’autre, possèdent en réalité des représentants un peu partout, aussi bien en Amérique que dans l’Ancien-Monde. A part ces exceptions, les genres sont assez bien limités et la grande majorité d'entre eux appartient au Nouveau-Monde. Dans l'Ancien > 0n are- connu seulement les genres CALOPRPrA, EniSricriA, HOPLIONATA, Mx- GAPYGA, PRIOPTERA, BASIPrA, ÀSPIDOMORPHA, LACCOPTERA ; tous les autres genres, y compris les deux nouvelles coupes que nous avons signalées, appartiennent exclusivement au Nouveau-Monde, Ces différents genres se répartissent en groupes basés sur des ca- ractères d’une appréciation facile; dans ce but, il faut recourir à la structure du métasternum, du prosternum, des crochets, à la forme du pronotum, des antennes, ete. De ces caractères, un seul demande quelques mots d'explication, c’est la structure du métasteraum ; nous en avons déjà parlé, mais les auteurs n’étant pas d'accord sur la dé- nomination de ces parties, nous croyons utile d’insister. On sait que la parapleure métasternale est cette partie, ordinairement de forme allongée, qui longe le bord latéral des élytres ; elle est formée de deux pièces, parties intégrantes du dernier arceau thoracique; l’antérieure est l'épisternum, la postérieure est l’épimère ; le plus souvent ces deux pièces sont soudées et confondues, plus rarement elles restent dis- tinctes; on donne le nom de parapleure à l’ensemble deces deux parties, qu’elles soient ou ne soient pas distinctes, Nous avonsremar- qué chez les Cassidides que dans certains genres les deux pièces mé- tasternales sont séparées par une fissure ou une carinulé, quoique soudées l’une à l'autre; dans d’autres, en plus petit nombre; ces par- ties sont non-seulement soudées, mais confondues : le plus ordinai- rement la portion épisternale du métathorax apparaît vers la partie antérieure des parapleures sous forme d'une petite plaque subqua- drangulaire, disposée en travers. Ces, indications données, l'exposé analytique des groupés ne peut offrimaucune difficulté : À. Métathorax à partie épisternale soudéeet çon- fondue avec l’épimère. B. Prosternum à bord antérieur simple, non pro- longé dans sa partie moyenne. C, Dernier article des palpes renflé, dilaté, ob tus. 2. Sphæropalpites, C’, Dernier article des palpes ovalaire, atténué, aigu, 1 Lu Ath nat à AA] PT OL ihhe 356 PHYTOPHAGES. D. Echancrure du bord antérieur du pronotum à fond coupé droit. D’. Echancrure du bord antérieur du pronotum à fond sinué ou avancé-arrondi. B’. Prosternum à bord antérieur avancé dans sa partie moyenne ou subréfléchi. À. Métasternum à partie épisternale distincte, visible à la partie antérieure et séparée de l'épimère par une strie ou une carinule. E. Crochets des tarses simples. ME, hrs — rapprochés, à peine di- vergents. FE. — — divergentsoudivariqués. G. Prosternum à bord antérieur prolongé dans sa partie moyenne et cachant les organes buccaux. G’. Prosternum à bord antérieur peu ou point prolongé dans sa partie moyenne. H: Tête plus ou moins visible en dessus. H'. Tête loujours recouverte par le pronotum. I. Ecusson en triangle curviligne, convexe, à sommet arrondi. PV. — triangulaire, à sommot aigu. K. Angles postérieurs du pronotum à sommel recourbé et souvent aigu. Bord postérieur du pronotum fortement bi- sinué de chaque côté. æ :L’. Bord postérieur du prenotum échancré en are de cercle de chaque côté. K’. Angles postérieurs du pronotum nor re= courbés ni äigus, parfois droits. E’. Crochets des tarsessappendiculés. M... — ‘à appendicé én pointe aiguë. M. — — _obtus ou droit. N. Ecusson petit, plus ou moinsirecouvert par le pronotum. } . 0. Pronctum heaucoup moins* large que les élytres. : 0’. Pronotum de la largeur des élytres. N’. Ecusson grand, apparent. P. Tête partiellement visible d’en haut. P’. Tête entiérement cachée, E”,. Crochets des tarses pectinés. 1. Hoplionotites. 3. Himatidiites. 4. Spilophorites. 7. Batonotiles. 6. T'auromites. [54 . Prioptérites. 8. Basiptiles. 9. Hybosites. 10. Ischyrosonychites. 11. Cassidiles. 15. Elytrogonites. 13. Omoplatites. 14. Chélymorphiles. 12. Mésomphaliiles. 16. Chiridiles. 17. Aspidimorphites. HOPLIONOTITES. 557 GRouPE I. Hoplionotites. Corps de petite taille, oblong-ovalaire, subquadrangulaire ou carré. — Tête assez visible d’en haut, — Pronotum profondément échancré à son bord antérieur, le fond de l’échancrure coupé carrément. — Prosternum non prolongé à son bord antérieur; métasternum à épi- steraum indistinct. — Article onguéal des tarses plus court ou de mème longueur que les lobes du précédent article. Deux caractères distinguent ce groupe des autres types, c’est l’ab- sence d’épisternum distinet au métathorax et l'échancrure du prono- tum à fond coupé carrément. Le groupe ne se compose que de deux genres, dont l’un, formé d’une seule espèce, appartient à l'Amérique méridionale, et dont l'autre, assez riche en types spécifiques, habite Madagascar, l'Afrique australe, les Indes orientales et quelques Îles de la Malaisie. Ils se distinguent facilement l’un de l'autre : A. Article onguéal beaucoup plus court que les lobes du 3. Hoplionota. W. — — de même longueur que les lobes du 3, Delocrania. HOPLIONOTA. Hope, Coleopt. Man. LI, p. 153 (1). Tête petite, visible d’en haut jusqu’au bord postérieur des-yeux, à front prolongé en avant en une saillie arrondie, émarginée ou bifide dans son milieu, cachant la base des antennes; labre transversal, tronqué ou subarrondi; dernier article des palpes très-grèle, ovalaire, atténué et pointu. — Yeux assez gros, visibles en dessus et en des- ; sous, — Antennes courtes, grêles vers la base, claviformes, 1 article allongé, épaissi, 2 de moitié plus court, 3-6 grèles, 7 obconique, 8-11 dilatés, épaissis, subtransversaux, formant une massue allongée, assez serrée. — Pronotum très-court, fortement transversal, bord antérieur profondément échancré, échancrure rétrécie en arrière, à fond droit, tronqué, bords latéraux dilatés-arrondis, souvent dentés, bord pos- térieur subsinueux, surface inégale dans son milieu, convexe, concave en dehors, angles postérieurs marqués, mousses; écusson triangulaire, à sommet obtus et arrondi.— Elytres subcarrées, arrondies ou oblon- gues-subquadrangulaires, à peine plus larges que le pronotum, lar- gement arrondies en arrière; bords très-dilatés, plans ou légèrement relevés; surface inégale, ponctuée-striée, ornée de tubercules, de (1) Syn. Cassipa, Fabr. Syst. El. 4, p. 387; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schônherr, Syn. Ins. LI, p. 209; Klug, Ins. von Madag. p. 122, — Norosa- canrHA, Chevr. Dej. Cat. 3° 6d. p. 367. — Tuyreomorpua, Dej. 3° éd. p. 367. — Horzionora, Guérin-M, Icon, Règ, Anim, Texte, p. 287; Boheman, Monogr. Cassid, t. I, p. 16, er one MR er dE dE de Se SN | er 358 PHYTOPHAGES. carinules ou de rugosités. — Prosternum assez large, un peu con- cave dans sa longueur, dilaté en arrière des hanches et tronqué. — Pattes médiocres, simples, tibias à bord externe légèrement arqué en dehors, non tronqué obliquement à l'extrémité ; tarses à 4 article très-petit, triangulaire, 2 du double plus long et au moins quatre fois aussi large, 3 profondément bilobé, de la largeur du précédent, 4 linéaire, grêle, d’un quart plus court que les lobes du 3, armé de crochets simples, peu divorgents. Nous avons placé ce genre en tête de la tribu, à cause des affinités étroites qu’il présente avec les espèces du genre PLarypriA parmi les Hispides; cette analogie est surtout remarquable chez la Hoplionota echinata qui offre sur les côtés des élytres deux larges expansions F arrondies. Quoi qu’il en soit- de cette apparence extérieure, on sait que la forme du pronotum, que la structure des antennes et des pattes établissent entre les deux types des différences importantes. Le genre actuel se distingue aisément par la forme de l'échan- crure antérieure du pronotum, dont le fond est coupé carrément, et surtout par la brièveté de l’article onguéal des tarses qui est d’un quart plus court que les lobes du précédent et par conséquent plus court que dans aucun autre genre de la tribu actuelle. Ce sont de petits insectes de forme quadrangulaire, carrée ou oblongue, rarement arrondie en arrière; les plus grands mesurent à peine 6 millimètres de longueur. Leur patrie de prédilection est l'ile de Madagascar, sur 35 espèces connues, une vingtaine y ont été découvertes, de là elles se sont répandues sur les parties voisines du Continent africain, et vers le Nord, elles ont été retrouvées aux Indes orientales et à Ceylan; deux types ont été rapportés de Java et un - autre de l'ile d'Amboine. Une belle espèce, assez répandue dans les collections, la H. echinala, paraît habiter en même temps Madagascar, la Nouvelle-Hollande et Java. Le Prof. Boheman indique avec doute cette dernière localité, mais la seconde ne nous parait pas moins douteuse; Java possède plusieurs types de ce genre, l'Australie aucun autre. NT COTNSETRIISET DELOCRANIA. Deyean, Catal. 3° éd. p. 391 (1). Tête très-petite, peu visible en dessus, à front légèrement prolongé entre les yeux en deux tubereules portant les antennes; labre assez grand, transversal, subémarginé à son bord libre, orné d’une petite carinule longitudinale dans son milieu; dernier article des palpes grêle, ovalaire, atténué. — Yeux ovalaires, plus visibles en dessous, assez grossement granulés. — Antennés portées sur des tubercules (1) Guérin-Mén. Mag. de Zool. 1844, Ins. pl. 131; Boheman, Monogr. Cassid. t. I, p. 4. SPHÆROPALPITES. ++ 359 assez saillants, très-rapprochées, filiformes, dépassant un peu la base du pronotum, 4 article assez gros, 2 cylindrique, un peu plus court, les suivants plus grêles, de même forme, subégaux en longueur, les derniers intimement unis. — Pronotum d’un tiers plus large que long, bord antérieur profondément échancré, le fond de l’échancrure coupé carrément, angles antérieurs prolongés en avant, dilatés-fo- liacés et arrondis, bords latéraux très-peu arqués, le’ postérieur un peu sinueux avec ses angles droits, surface longitudinalement con- vexe dans son milieu, déprimée sur les côtés; écusson subquadran- gulaire, arrondi en arrière. — Elytres de la largeur du pronotum, presque deux fois aussi longues que larges, à bords latéraux dilatés, plans, régulièrement arrondis en arrière, à surface peu convexe, pro- fondément et régulièrement ponctuée-striée, ornée d'une côte longi- tudinale discoïdale. — Prosternum assez large, presque plan, dilaté en arrière et tronqué; parapleures métasternales très-étroites. — Pattes simples, courtes, tibias à bord externe échancré-très-oblique- ment vers l'extrémité; tarses très-larges, les trois premiers articles de même largeur, article onguéal de la longueur des lobes du pré- cédent, à crochets divariqués. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce originaire du Brésil; c'est bien l’une des formes les plus remarquables de la tibu actuelle ; sa forme est oblongue, parallèle, un peu obtuse en avant, arrondie en arrière et très-déprimée, ce qui lui a valu le nom de cossyphoïdes ; elle mesure 5 millimètres de longueur et sa coloration est d’un jaune ferrugineux pâle. C’est un type bien distinct et facile à distinguer génériquement des Hoprionora par ‘ses antennes filiformes, par ses tarses très-larges, par la longueur relative de l’article onguéal. Groups II.’ Sphæropalpites. Corps de taille au-dessus de la moyenne, assez régulièrement ova- laire, subdéprimé. — Tête peu visible d'en haut. — Palpes maxil- laires à dernier article renflé, très-obtus au bout. — Antennes fili- formes, — Pronotum à échancrure antérieure en arc de cercle, peu profonde. =— Episteriums du métathorax indistinets. — Article on- guéal des tarses un peu plus long que les lobes du précédent, à cro- chets simples, divariqués. Les'affinités de ce type remarquable sont difficiles à saisir; par ses caractères, c'est-à-dire par l’absence d'un épisternum distinct à la partie antérieure du troisième segmont thoracique, il fait partie de la première section des Cassidides; il se distingue des Hoplionotites par la forme en are de cercle de l’échancrure antérieure du pronotum. Il appartient à la Faune du Brésil. Un seul genre : SPHÆROPAIPUS. élu fn did ibn ii hd és hé gite Ê … = PHYTOPHAGES. SPHAEROPALPUS. Cuevrorar, Des. Catal. 3e 6d. p. 391 (1). Tète pelite, peu visible, à bouche verticale; labre transversal, émarginé à son bord libre et fortement eilié ; dernier article des palpes maxillaires renflé, brièvement ovalaire, arqué, très-obtus en avant et tronqué. — Yeux très-gros, ovalaires. — Antonnes filiformes, dé- passant légèrement la base du pronotum, un peu séparées à leur base, 1 article renflé, oblong, 2 très-court, 3 du double plus long, les sui- vants plus courts, cylindriques. — Pronotum deux fois plus large que long, à peu près de la largeur des élytres à Ja base, rétréci en ayant, bord antérieur largement, peu profondément échancré en arc de cercle, angles antérieurs en pointe obtuse, bords latéraux très-dilatés- arrondis, bord postérieur sinué, en partie recouvert par la base des élytres; surface convexe au milieu, profondément excavée sur les côtés; écusson en triangle curviligne, à sommet obtus. — Elytres ova- laires-oblongues: deux fois aussi longues que larges, légèrement dila- tées en arrière et largement arrondies, bords latéraux peu dilatés et réfléchis; surface peu et régulièrement convexe, confusément ponc- tuée avec quelques indices de côtes. — Prosternum étroit entre les hanches, à base dilatée et arrondie; mésosternum concave; méta- sternum à parapleures étroites, arquées, sans trace de soudure des épisternums. — Pattes simples, tibias faiblement coupés obliquement vers l'extrémité, tarses à 4 article de moitié moins large que 9, ar- ticle onguéal un peu plus long, que les lobes du précédent, dilaté au bout et portant des crochets simples, divariqués. A peu près vers la même époque, Guérin-Méneville et Sturm pu- bliaient la description de cet insecte éminemment remarquable. Le premier de ces auteurs avait adopté le nom du comte Dejean, que Boheman a conservé, le nom de Sturm était, du reste, quelque peu postérieur. Celui-ci compare le SPHæROPALPUS aux ALURNUS, Dejean le place, avec plus de raison, dans le voisinage des CALoPEPrA: Pour l'apparence extérieure, cet insecte ressemble, ainsi que le remarque Sturm, à nos SyLPHA européennes, mais ses caractères sont tout au- tres. Dans la Tribu actuelle, il se distingue de tous les autres genres par le renflement du dernier article des palpes maxillaires et la- biaux. Comme type générique, il est parfaitement caractérisé et ne ren- ferme qu’une seule espèce, originaire du Brésil, peu commune dans les collections. ‘ (1) Syn. PLaryancnena, Sturm, Catal. Anh. p. 359, tab. VI, fig. 8. — SrnÆ- ROpaLPUs, Guérin-M, Icon. Règ. Anim. Texte, p. 283; Boheman, Monogr. Cas- sid, t, I, p. 6. HIMATIDIITES. 361 GROUPE III. Himatidiites, Corps de petite taille, ovalaire ou arrondi, déprimé ou convexe. — Tête visible en dessus. — Pronotum fortement échancré dans son milieu, échancrure à fond arqué ou dilaté-arrondi. — Prosternum à bord antérieur simple; épisternum du métathorax indistinct. — Article onguéal des tarses plus long que les lobes du précédent, plus rarement de même longueur; crochets simples, divariqués. Les trois genres qui composent ce groupe sont assez riches en es- pèces, toutes habitent les contrées tropicales de l'Amérique mé- ridionale, quelques-unes l'Amérique centrale ou les Antilles. Le groupe appartient à la section des Cassidides, chez lesquelles l'épi- sternum du métathorax est indistinct, et il se différencie facilement des autres types; des Sphæropalpites, par la ténuité du dernier ar- ticle des palpes; des Hoplionotites, par le fond de l’échancrure du pronotum qui n’est pas coupée carrément; des Spilophorites, par le bord antérieur du prôsternum qui n’est ni prolongé, ni réfléchi. Les trois genres qu'il comprend se distinguent de la manière sui- vante : A. Antennes dilatées vers l'extrémité. Porphyraspis. AS filiformes ou atténuées au bout. B. _— à 3 article au moins deux fois aussi long que lo second. Himatidium. B. — à3 article un peu plus long que 2. Calliaspis. PORPHYRASPIS. Hors, Coleop. Man. II, p. 454 (1). Tête petite, visible en dessus jusqu’au bord postérieur des yeux, labre très-court, tronqué; dernier article des palpes grêle, ovalaire, aigu. —- Yeux assez gros et convexes. — Antennes courtes, atteignant seulement la base du pronotum, subfusiformes, 4 article gros, renflé, 2 très-peu différent, 3un peu plus court et beaucoup plus grèle, 4-6 allongés, obconiques, 7-11 distinctement Cpaissis, raccourcis, le der- nier acuminé, aigu. — Pronotum transversal, faiblement arrondi en avant; bord antérieur fortement échancré en arc de cercle, angles antérieurs saillants, subdentés, bords latéraux sinueux, bord pos- térieur très-grand, en demi-cercle, un peu flexueux; écusson assez grand, subtriangulaire, à sommet très-obtus ou subaigu. — Elytres subhémisphériques, très-convexes, arrondies en arrière, angles hu- (1) Syn. Imarwium, Fabricius, Syst. El. I, p. 345; Schônherr, Syu. ins. I, p. 434. — Cassina, Germar, Ins. Sp. I, p. 540. — Hewispaænrora, Chevrolet, Dej. Cat, 3° 6d. p. 391. — Porpayrasris, Boheman, Monogr. Cassid. 4, p. 89. _iiéé CS LE 2 LE es OT de ant fe ae ae he ns cé to à p6r - DE Le * L 362 PHYTOPHAGES. méraux prolongés et aigus, bords latéraux dilatés-arrondis; à surface profondément ponctuée-striée, souvent ornée de côtes longitudinales ou de rugosités irrégulières. — Prosternum large, oblong, dilaté- arrondi en arrière; mésosternum très-concave ; métasternum à para- pleures larges en avant, très-rétrécies en arrière, sans trace des épister- nums. — Pattes courtes et robustes; tibias à bord externe anguleux, échancré sur les deux tiers de sa longueur; tarses très-larges, 1 article peu développé, article onguéal de la longueur des lobes du précé- dent, armé de crochets simples, divariqués. D'après le dernier relevé du D' Boheman, ce genre se compose actuellement de 48 espèces, originaires des contrées les plus chaudes de l'Amérique méridionale et des Grandes-Antilles. Elles se distin- guent, au point de vué générique, par leur forme très-convexe, hé- misphérique et par leurs antennes subfusiformes, distinetement dila- tées vers l'extrémité. HIMATIDIUM. Farrierus, Syst. El. I, p. 345 (1). Tête arrondie, visible d’en haut bien au-delà des yeux; front subcon- cave, pourvu d’une carène interantennaire assez saillante ; labre très- court, tronqué ; dernier article des palpes maxillaires grêle, subovale, atténué et aigu au bout.—Yeux très-gros et très-convexes, brièvement ovalaires. — Antennes mesurant environ la moitié de la longueur du corps, grêles, cylindriques, atténuées vers l'extrémité, 1 article épaissi, 2 de moitié moins long, 3 au moins du double plus long, les sui- vants un peu plus courts, graduellement amincis, tous cylindriques, sauf le dernier qui est acuminé. — Pronutum au moins trois fois aussi large que long, bord antérieur fortement et subquadrangulairement échancré dans son milieu, le fond de l’échancrure sinué ou subdilaté en avant et arrondi; angles antérieurs très-larges, saillants, arrondis, bords latéraux dilatés et arqués ; bord postérieur tronqué au milieu, subsinué de chaque côté ; surface convexe au milieu, subdéprimée de chaque côté; écusson en triangle curviligne. — Elytres ovalaires ou arrondies, bords latéraux largement dilatés, plans, angles humé- raux arrondis, peu saillants; surface peu convexe, partiellement ponc- tuée-striée. — Prosternum rétréci entre les hanches, à bord antérieur simple, arqué, surface presque plane, à base tronquée ; mésosternum transversal, non concave ; métasternum à épisternums indistincts, à parapleures larges en avant, rétrécies en arrière, sillonnées le long du contour entier, — Abdomen à 1 et 2 arceaux assez grands, sou- (1) Syo. Imarmiuw, Fabr. Syst. EL. I, p. 345; Schünb. Syn. Ins. Il, p. 134; Dejean, Catal. 3 éd. p. 394. — Himariius, Illig. Mag. EL, p. 131, p. 217; Perty, Delet, Anim. p. 102; Boheman, Monogr. Cassid, 1, p. 63, — Cassin, Oliv. Entom. VI, p. 922; Herbst, Naturgst. VIIL, p. 204. HIMATIDIITES. 363 dés l’un à l’autre, la suture obsolète au milieu. — Pattes courtes, ti- bias à bord externe arqué, échancré et anguleux au tiers inférieur, tarses larges, à 1 articie de moitié moins large que le suivant, article onguéal d'un tiers plus long que les lobes du 3, armé de crochets sim- ples, divariqués. Dans le groupe actuel, le genre Himariniun se différencie des Por- PHYRASPIS par sa forme déprimée et par ses anteñnes atténuées vers le bout ; il se distingue des Cazzraspis par la grande longueur du 3° article des antennes. Ge sont des insectes de petite taille, à corps très-déprimé et géné- ralement d’une coloration agréable à la vue. Le Prof. Boheman en a décrit 23 espèces, dont quelques-unes seulement étaient connues avant la publication de son excellente Monographie ; elles habitent pour la plupart, les parties chaudes de l'Amérique méridionale; quelques- unes seulement ont été découvertes au Mexique. La carène interantennaire que nous avons signalée n'existe pas au même degré dans toutes les espèces; elle est surtout remarquable chez celies qui ont le front concave entre les yeux ; chez ces mêmes espèces et par suite de la concavité du front, les yeux paraïssent subpédon- culés et portés par une sorte d' orbite, ce qui donne à la tête un aspect spécial. CALLIASPIS. Desean, Catal. 3° éd. p. 391 (4). Tête arrondie, visible d'en haut au-delà des yeux; front presque plan avec une très-faible carène interantennaire; labre très-court, tronqué ; dernier article des palpes grêle, ovalaire, atténué et aigu au sommet. — Yeux assez gros et assez saillants, brièvement ovalaires.— Antennes courtes, dépassant un peu la base du pronotum, eylindri- ques et légèrement atténuées vers l'extrémité, 1 et 2 articles subégaux, oblongs, un peu plus gros que les suivarts, 3 un peu plus long que 2, 4 de même longueur que 3, les suivants subégaux, un peu plus courts, légèrement amincis vers l'extrémité. — Pronotum transversal, au moins deux fois aussi large que long, à bord antérieur profondt- ment échancré, le fond de l’échancrure sinué ou prolongé, arrondi; angles antérieurs subdilatés-arrondis, bords latéraux arqués, bord postérieur tronqué au milieu, sinué de chaque côté, avec sesangles droits ; surfaçe subconvexe, obsolètement déprimée de chaque côté; écusgon assez grand, en triangle rectiligne à sommet aigu. — Elytres arrondies ou ovalaires, médiocrement convexes, angles huméraux non prolongés, coupés droit, bords latéraux modérément élargis, plans, surface ponctuée-striée. — Prosternum à bord antérieur simple, | (1) Syn. Cassipa, Olivier, Entom. VI, p. 922. — Carrrasris, Boheman, Mo- nogr. Cassid. I, p. 81. 364 PHYTOPHAGES, rétréci entre les hanches, à base très-large et tronquée; mésosternum transversal, presque plan ; parapleures métathoraciques sans épister- num distinct, rétrécies dans leur milieu, planes. — Pattes courtes, cuisses assez dilatées au milieu, tibias subcomprimés, à bord externe arqué, faiblement tronqués à l'extrémité; tarses médiocres ou dilatés, 1 article presque aussi large que le suivant; article onguéa] robuste, dépassant presque de moitié les lobes du précédent, armé de forts crochets simples et divariqués. Il n’est pas douteux que ce genre ne soit très-voisin des Himari- DIUM; néanmoins, outre le caractère des antennes qui sont plus courtes et dont le 3° article dépasse à peine le second en longueur, il s'en distingue par un ensemble de détails organiques qui justifient une séparation générique. Ainsi, le pronotum est moins large, moins échancré à son bord antéreur, la forme générale du corps est moins arrondie, le prosternum est plus rétréci dans son milieu, les para- pleures métathoraciques ne sont pas sillonnées, le 4 article des tarses est plus large, ete. Les espèces, au nombre de 10, habitent les parties les plus chau- des de l'Amérique méridionale, sauf une seule qui a été indiquée comme découverte dans l’île de Java ; mais cette indication est forte- ment douteuse. Ce sont de petits insectes de 3 à 5 millimètres de longueur, de forme ovalaire ou subarrondie, déprimée ou légère- ment convexe, à coloration aniforme, d’un jaune ferrugineux ou rougedtre, ou bien d'un noir bleuätre, avec la tête et le corselet jaunes. GRoupPE IV. Spilophorites, Corps de petite taille, de.forme subtriangulaire, déprimée. — Tôte assez Saillante. — Pronotum peu ou point échancré à son bord enté- rieur. — Antennes filiformes, atténuées vers l’extrémité. — Proster- num à bord antérieur prolongé et subréfléchi; métasternum à épi- sternum indistinct. — Article onguéal un peu plus long que les lobes du troisième, à crochets simples divariqués. Le caractère principal de ce groupe réside dans la forme du bord antérieur du prosternum qui se prolouge dans son milieu de manière à recouvrir en partie les organes buccaux. En outre, le métasternum ne présente aucune trace de soudure eutre l'épisternum et l'épimère, ce qui le distingue de tous les groupes suivants. , Les deux genres qui le composent, médiocrement riches en espèces, appartiennent à la Faune de l'Amérique méridionale et du Mexique; ils se distinguent l’un de l’autre par les antennes : A. Antennes à 3 article plus long que les deux suivants réunis. Spilophora. A”, Antennes à 3 article moins long que les deux sui- vants réunis. Calyptocephala. SPILOPHORITES, 365 SPILOPHORA. BouEmAN, Monogr. Cassid. I, p. 107 (1). Tête arrondie, obtuse, visible d’en haut au-delà des yeux, front subconcave; labre assez grand, presque carré, à bord antérieur échan- cré triangulairement, à surface convexe, gibbeuse et subcarénée au milieu; palpes maxillaires à dernier article un peu oblong, atténué tout-à-fait à l'extrémité et subtronqué. — Yeux ovalaires, assez con- vexes. — Antennes mesurant souvent la moitié de la longueur du corps, filiformes et atténuées vers l'extrémité, 4 article court, très- renflé, obconique, 2 beaucoup plus court et plus grêle, 3 très-long, grèle, aussi allongé que les troïs suivants réunis, les articles 3-6 tronqués très-obliquement à l'extrémité, avec l'angle interne saillant et aigu, les 7-11 plus cylindriques, plus courts et plus grèles, offrant encore des vestiges de prolongement aux angles internes; parfois les articles sans troncature oblique ou très-peu distincte. — Pronotum transversal, presque semi-circulaire, de moitié moins large que les élytres dans leur grande largeur, à bord antérieur régulièrement arrondi ou peu distinctement sinué au milieu, angles antérieurs nuls, les postérieurs droits, bord postérieur flexueux, surface légèrement convexe; écusson subquadrangulaire, tronqué ou arrondi au sommet, — Elytres subtriangulaires, également arrondies aux épaules et en arrière, bords latéraux subdilatés; surface peu convexe, ponctuéc- striéo. — Prosternum à bord antérieur avancé, recouvrant en partie les organes buccaux, réfléchi et sinué au milieu ; un peu rétréci entre les hanches, plan, dilaté vers la base subtronquée; mésosternum transversal; métasternum à épisternum indistinct, à parapleures un peu dilatées en avant, rétrécies en arrière, subsillonnées le long des bords. — Abdomen à suture des 4 et 2 arceaux très-fine, obsolète au milieu. — Pattes assez courtes et robustes, cuisses fusiformes; tibias droits, parfois subarqués à la base, tronqués obliquement à l’extré- mité; tarses robustes, dilatés, 4 article presque aussi large que le suivant; article onguéal dilaté de la base à l'extrémité, dépassant un peu les lobes du précédent et armé de crochets simples, divari- qués. Les äntennes sont extrémément remarquables dans ce genre par.la troncatüre 6blique des articles et par le prolongement de l'angle in- terne dé"cette troncature ; celle-ci est surtout marquée aux articles 3, 4, 5 et G, sans disparaître tout-à-fait aux derniers. Quoique de la plus grande évidence, ce caractère n'a pas été mentionné par Bohe- man, le créateur du genre; c'est une omission que nous ne pouvons @) Syn. Imanmium, Fabric. Syst. El. I, p. 343; Schônherr, Syn. Ins. I, p. 134, — Cauvrrocepuaua, Chevrolat, Dej. Calal. 3° éd: p. 394. 366 PHYTOPHAGES. nous expliquer, à moins que l’entomologiste suédois n'ait eu sous les youx que des individus d’un sexe autre que celui de nos exemplaires; ceux-ci appartiennent à trois espèces (S. {rigemina, speciosa et une troisième indéterminée) et chez tous les individus, au nombre de cinq, nous retrouvons des indices de cette troncature oblique; dans l'un cependant elle est moins apparente. Il nous paraît probable que ce caractère est uniquement sexuel; mais vu le nombre restreint des exemplaires que nous possédons, il serait prématuré d'indiquer ce qui appartient à l’un et à l’autre sexe. Les SrrLopHoRA sont jusque maintenant assez rares dans les collections. On ne peut méconnaître l’analogie intime qui unit les SPicopona aux CazvprocePHaALA ; l’ensemble aussi bien que les détails de l’or- ganisation sont construits sur le même plan. Cependant on n’observe pas chez les dernières, ces différences sexuelles dont il vient d’être question ; en outre, le labre présente une autre forme, les pattes sont différentes, l’échancrure du bord antérieur du pronotum lorsqu'elle existe, est toujours très-peu marquée; enfin chez les SpiLoPHoRA, la coloration est tout autre, et le second article des antennes est con- stamment plus long que les deux suivants réunis. Les espèces, actuellement au nombre de huit, habitent les contrées tropicales do l'Amérique méridionale; ce sont des insectes à colo- ration jaune rehaussée de grandes taches bleuâtres ou d'un vert métallique. Plusieurs d’entr'elles ont été décrites par le D' Baly pos- térieurement à la publication de la Monographie des Cassidides, et elles ont 6t6 rapportées par le D' Boheman dans wi Supplément à son premier travail. CALYPTOCEPHALA. CuevroLaT, Des, Catal. 3° éd. p. 391 (1). Tète arrondie, obtuse, visible par le haut au-delà des yeux; front subconcave, labre assez grand, un peu plus large que long, tronqué en avant, convexe et orné en dessus d’une carène longitudinale mé- diane; palpes maxillaires à dernier article oblong, de moitié plus long que 1e précédent, atténué à l'extrémité et obtus. — Yeux médiocres, ovalaires, un peu convexes. — Antennes filiformes, mésurant-presque la moitié de la longueur du corps; parfois plus courtes, 4 artiele oblong, obconique, 2 plus grêle et moins long, 3 äu moins du d dou- ble plus long que 2, un peu plus court que les deux suivants réunis, les ‘autres graduellement raccourcis ef très-légèrement aminciss — Pronotum deux fois aussi large que long, de moitié moins large que- les élytres dans leur plus grande largeur, bord antérieur à peine où très-peu échancré, angles peu saillants, obtus, bords latéraux courbés (1) Syn, Cassipa, Germ, Ins. spec, I, p. 540. — Cazyrroccrnaua, Erichson, Archiv. f. Naturg. XIII, p. 151; Boheman, Monogr. Cassid. Æ, p. 400. ” + dd. nn. dia. dt) qu, ce, D SC de ide on mt à: à nf + NS PRIOPTÉRITES. 367 en quart de cercle, convergents en avant, bord postérieur presque droit, légèrement flexueux, surface peu convexe; écusson semi-ellip- tique. — Elytres subtriangulaires ou subovalaires, larges en avant, plus ou moins brusquement rétrécies en arrière et arrondies ; angles huméraux assez saillants et subaigus ; surface médiocrement convexe, ponctuée-striée. — Prosternum à bord antérieur prolongé dans son milieu, recouvrant en partie les organes buccaux, échancré, rétréci entre les hanches, dilaté en arrière, presque plan, à base tronquée, subarrondie ; mésosternum transversal, non concave; métasternum à épisternum indistinct, à parapleures larges en avant, très-rétrécies et planes. — Abdomen à première suture subobsolète au milieu. — Pattes médiocres, tibias arrondis, échancrés sur le dernier tiers et subanguleux au bord externe; tarses assez larges, 1 article un peu plus étroit que le suivant, article onguéal un peu plus long que les lobes du précédent, à crochets simples, divariqués. Le D' Boheman a fait connaître huit espèces de ce genre;'ce sont des insectes de taillé moyenne, de forme triangulaire pour la plupart, et assez déprimés; leur coloration varie du jaune ferrugineux au jaune rouge, plus ou moins vif. Ils habitent le Brésil, les Guyanes, le Mexique. L’autéur de la Monographie des Gassidides n'a rien dit absolument du prosternum qui est évidemment prolongé dans sa partie moyenne, de manière à recouvrir une partie des organes buccaux ; en outre, le bord antérieur du pronotum est à peine échancré dans son milieu et la tête est en grande partie visible. Il en résulte que ce genre se dis- tingue avec la plus grande facilité de tous ceux qui précèdent et forme en quelque sorte le passage à ceux qui suivent. Groupe VI. Prioptérites. Corps de taille moyenne, oblong, ovalaire ou dilaté en arrière; tête assez visible d'en haut. — Pronotum à échancrure antérieure large et peu profonde. — Prosternum avancé et recouvrant les or- ganes buccaux, mais non prolongé dans sa partie moyenne; méta- sternum à partie épisternale distincte. — Crochets des tarses simples, divergents. È ’ Le groupe en question est le premier chez lequel la partie épi- sternale du métasternum est visible et'séparée des épimères à la base des parapleures. Ce caractège ‘le distingue des groupes qui précèdent; il s'éloigne de ceux qui suivent par les érochets des tarses simples et par la saillie de la tête, visible d'en haut par suite de l'échancrure du pronotum. Ce groupe ést assez homogène, non-seulement au point de vue de l'organisation des quatre genres qui le composent, mais encore par — | um À dd re en Pl me A er * ETS 368 PHYTOPHAGES. leur distribution géographique; toutes les espèces, en effet, ont été découvertes dans la partie méridionale et orientale de l'Asie et dans les îles qui l'avoisinent. Ils se distinguent facilement l’un de l'autre. À. Elytres fortement dilatées en arrière. B. Antennes à articles 2-6 très-courts, transversaux. Megapyga. LT — 2-6 oblongs. Prioplera. A’. Elytres ovalaires. C. Article onguéal à peine plus long que les lobes du 8. Calopepla. C. — — d’un tiers plus long que les lobes du3. Episticlia. PRIOPTERA. Hore, Coleop. Man. II, p. 176 (1). Tète arrondie, obtuse, visible d'en haut au-delà du bord postérieur des yeux, à front légèrement concave; labre transversal, infléchi, largement émarginé; organes buceaux en grande partie recouverts; palpes maxillaires à dernier article ovalaire, acuminé. — Yeux mé- diocres, oblongs.— Antennes subfiliformes, mesurant, selon les sexes, la moitié ou presque la longueur du corps, 4 article oblong, épaissi, 2 subglobuleux, 3 un peu plus long, 4 obconique, à peu près aussi long que les doux précédents réunis, les suivants graduellement rac- coureis et légèrement épaissis, le dernier subcomprimé. — Pronotum presque trois fois aussi large que long, de la largeur des élytres, à bord antérieur largement et assez profondément échancré, bords la- téraux dilatés sur les côtés et en avant, arqués; bord postérieur à lobe médian tronqué ou arrondi, bisinué de chaque côté avec les angles postérieurs aigus et recourbés en arrière; écusson triangulaire. — Elytres à base ondulée, serrulée, fortement dilatées à partir des épaules et largement arrondies à l'extrémité; bords latéraux dilatés, surtout au milieu ; surface assez convexe ou subgibbeuse, éparsément, irrégulièrement ponctuée, impressionnée derrière les épaules. — Pro- sternum allongé, triangulairement dilaté eu arrière, subconcave vers la base et tronqué; mésosternum subcarré, profondément sillonné longitudinalement; métasternum à parapleures médiocres, offrant un épisternum distinct de l’épimère par une carinule arquée. — Pattes assez longues et robustes, tibias dilatés vers l’extrémité, obliquement tronquée; tarses à 4 artiele moins large que 2, au moins de moitié, article onguéal robuste, dépassant. un peu les lobes du précédent, armé de forts crochets simples, divergentis (1) Syn. Cassipa, Fabr. Syst. El. I, p. 387; Olivier, Entom. VI, p. 922; Herbst, Natursgt. VILLE, p. 204; Schônb. Syn. Ins. IL, p. 209. — BasiIPRIONATA, Chevrolat, Dej. Catal. 3° éd, p. 391, -— Prioprena, Bohem. Monogr. Cassid. I, p. 44. PRIOPTÉRITES. 369 Comme dans le genre Mecaryca, les élytres sont dilatées en ar- rière, mais dans le type actuel cette dilatation est plus accentuée encore; ce sont, en effet, deux formes voisines, mais génériquement distinctes; les antennes seules suffisent pour les faire reconnaître; tous les articles sont oblongs dans les PriopreRA, et transversaux, au moins en partie, chez les MEGAPYGA. La longueur relative des antennes est le seul caractère sexuel qui ait été reconnu. La Monographie des Cassidides renferme la description de vingt- cinq espèces, dont quelques-unes sont déjà connues depuis long- temps; elles sont divisées en deux groupes, selon que la surface des élytres est régulièrement convexe ou subgibbeuse à la suture un peu en avant du milieu. Ces espèces sont répandues en Chine, aux Indes orientales, dans les grandes îles de la Sonde, aux Philippines et jusqu'aux iles Célèbes. Ce sont des insectes de moyenne taille, d’une coloration jaune-ferrugineux, souvent ornée de taches noires plus ou moins nombreuses. MEGAPYGA. BonEman, Monogr. Cassid. 1, p. 40. Tête obtuse, un peu visible d’en haut, à front concave; labre trans- versal, tronqué en avant; organes buccaux entièrement cachés par le prosternum ; yeux ovalaires, un peu convexes. — Antennes courtes, moins longues que la moitié du corps, assez épaisses, 1 article court, épais, obconique, 2 moins long, plus grêle et de même forme, 3-6 très-courts, plus larges que longs, subcylindriques, les suivants un peu plus longs, également cylindriques, s'épaississant un peu et d’une manière graduelle, le dernier le plus allongé, atténué. — Pronotum deux fois aussi large que long, largement peu profondément émar- giné au bord antérieur, bords latéraux obliquement arrondis et mar- ginés, bord postérieur à lobe médian prononcé, tronqué, surface ré- gulièrement convexe; écusson oblong, à sommet arrondi. — Elytres à base un peu plus large que le pronotum, sinueuse et serrulée, for- tement dilatées dans leur moitié postérieure et largement arrondies, bords latéraux prolongés et un peu réfléchis, surface médiocrement convexe, ponctuée-striée. — Prosternum presque plan, dilaté en ar- rière et obliquement tronqué de chaque côté; mésosternum légère- ment concave, oblong et rétréci en arrière ; métasternum à parapleu- res larges, offrant un épisternum séparé de l'épimère par une suture arquée. — Pattes courtes, assez fortes, tibias droits, obliquement tron- qués à l'extrémité, tarses à 1 article petit, article onguéal robuste, épaissi, dépassant à peine les lobes du précédent, terminé par des crochets simples, divergents. Coléoptères. Tome XI. 24 RE. Le ee nettes - LE the mobs die fé)" D «< ; , 370 PHYTOPHAGES. Ce genre, qui ne renferme que trois espèces, est propre aux îles Philippines. Sa forme générale, les détails de son organisation, aussi bien que son système de coloration, justifient bien la création de ce type générique; ses antennes notamment sont tout à fait caractéris- tiques. CALOPEPLA. Hope, Coleopt. Man. HI, p. 12 (1). Tète petite, obtuse, bien visible d'en haut; front concave, labre et organes buccaux cachés. — Yeux ovalaires, assez CONVEXES. — An- tennes courtes, robustes, ne mesurant pas la moitié de la longueur du corps, subfiliformes, légèrement dilatées vers l'extrémité, 1 article oblong, renflé, 2 très-court, 3-6 subégaux, légèrement obconiques, les suivants un peu plus longs, légèrement comprimés, le dernier le plus allongé, atténué et arrondi au bout. — Pronotum deux fois plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, bord antérieur lar- gement, peu profondément émarginé, bords latéraux convexes, obli- ques, le postérieur avec un lobe médian arrondi et assez prononcé ; surface peu convexe, parcourue d’un sillon profond parallèle aux bords latéraux et antérieur, se prolongeant sur la ligne médiane jus- qu’au lobe médian du bord postérieur; écusson semi-elliptique. — Elytres oblongues-ovalaires, arrondies en arrière, épaules non sail- lantes, arrondies; surface régulièrement convexe, marquée de gros points confus ou subsériés. — Prosternum presque plan, assez large, subdilaté-arrondi en arrière des hanches; mésosternum transversal, concave; métasternum à parapleures médiocres, presque planes, of- frant à la base un épisternum séparé de l’épimère par une carinule arquée. — Pattes assez longues; tibias légèrement tronqués oblique- ment à l’extrémité; tarses à 1 article de moitié moins large que le se- cond, article onguéal médiocre, de la longueur des lobes du précé- dent, armé de crochets simples, divergents. Au premier abord, ce type ressemble peu au genre Mecapyca, la sculpture, la coloration, les contours sont différents; cependant, en y regardant de près, on reconnait aisément que l’organisation est très- voisine; avec de légères dissemblances, les antennes sont construites sur le même modèle; le prosternum présente des contours analogues, et en quelque sorte propres à ces deux types. IL sera toujours facile de les distinguer par la forme des élytres qui sont assez régulièrement ovalaires dans le type en question et dilatées dans leur moitié posté- rieure chez les MEGAPYGA. (1) Syn. Imanniuw, Schônh. Syn. Ins. II, p. 134. — Cassipa, Olivier, Entom. VI, p. 922. — Cnasr£nonra, Chevrolat, Doj. Catal. 3° éd. p. 391. — CaLoP£PLa, Boheman, Monogr. Cassid. I, p. 8. ." UT ne 7 PS TT TE PL à Es... RS PRIOPTÉRITES, 371 Deux espèces seulement sont connues déjà depuis longtemps; elles habitent les Indes orientales, le Bengale, le Laos, le royaume d’As- sam. EPISTICTIA. BokEman, Monogr. Cassid. I, p. 12. Tête petite, peu visible d’en haut, à front légèrement concave ; labre court, subarrondi en avant avec une petite échancrure au milieu; organes buccaux recouverts par le prosternum. — Yeux médiocres, Ovalaires-oblongs. — Antennes assez robustes, ne mesurant pas la moitié de la longueur du corps, subfliformes, très-légèrement dila- tées dans leur milieu, 4 article oblong, obconique, 2 de moitié moins long, rétréci à sa base, 3 moins long que 2, transversal, les suivants progressivement plus longs, légèrement dilatés, le dernier allongé et atténué, à pointe obtuse. — Pronotum deux foig plus large que long, à peine plus étroit que les élytres, bord antérieur largement et fai- blement émarginé, bords latéraux subconvexes, convergents en avant, angles antérieurs marqués, aigus, à pointe mousse; bord postérieur à lobe médian tronqué, légèrement bisinué de chaque côté, avec les angles aigus et légèrement recourbés en arrière ; surface assez con- vexe, impressionnée le long des bords latéraux; écusson semi-circu- laire. — Elytres oblongues-ovalaires, arrondies en arrière, à bords peu dilatés, à base suberénelée, à surface régulièrement convexe, profondément ponctuée, les points confus ou en partie sériés. — Pro- sternum médiocre, convexe en avant, déprimé en arrière, à base un peu dilatée et tronquée obliquement de chaque côté; mésosternum concave ; métasternum à parapleures médiocres, brusquement dila- tées en avant et offrant un épisternum limité par une carinule arquée. — Pattes grêles; tibias à peine distinctement tronqués à l'extrémité, tarses à 1 article plus de moitié moins large que 2, article onguéal d'un tiers plus long que les lobes du précédent, armé de crochets simples, divergents. Ce type se distingue des CALoPEPLA non-seulement par la longueur relative de l’article onguéal des tarses, mais encore par d’autres dé- tails; ainsi le pronotum affecte une forme différente, il est conique de la base au sommet, il manque de sillon parallèle aux bords laté- raux 6t antérieur, ses angles postérieurs sont aigus et saillants; de même le prosternum » au lieu d'être dilaté arrondi en arrière, est tronqué obliquement. de chaque côté à sa base et loge dans la con- cavité du mésosternum la saillie subaiguë qui le termine. A part ces différences de structure, le genre en question est plus voisin des Ca- LOPEPLA que d'aucun autre type, : 2 Le Prof, Boheman, qui a créé ce genre, en a fait connaître trois espèces, originaires du Népaul, de Ceylan, du Cambojo. Free DO. SR 312 PHYTOPHAGES. Groupe VI. Tauromites. Corps de moyenne taille, subquadrangulaire ou arrondi. — Tète un peu visible d'en haut. — Antennes longues, filiformes ou subfili- formes. — Pronotum transversal, largement, peu profondément émar- giné. — Prosternum prolongé à son bord antérieur dans sa partie moyenne; métasternum à portion épisternale distincte. — Crochets des tarses simples, divariqués. Les contours des types qui composent ce groupe présentent deux formes principales : chez les uns, ils sont suborbiculaires ; chez les autres, ils sont subquadrangulaires ou anguleux. Parmi les groupes qui ont des tarses à crochets simples, celui-ci se distingue de tous les autres par le prolongement en avant de la partie moyenne du bord antérieur du prosternum. Ce prolongement cache en entier les orga- nes de la bouche. Les antennes sont généralement assez longues, les pattes sont simples. Les trois genres appartiennent à l'Amérique méridionale, sauf quelques espèces qui ont été découvertes au Mexique, au Guatemala. Le tableau suivant résume leurs caractères distinctifs : À. Antennes à 7 article plus court ou tout au plus sub- égal aux deux précédents réunis. B. Les six premiers articles des antennes glabres. Tauroma. B’. Les cinq premiers articles des antennes glabres. Canistra. A. Antennes à 7 article plus long que les deux précédents réunis, Dolichotoma. TAUROMA. Hors, Ann. Nat. Hist. t. I, p. 97, tab. IV, fig. 4 (1). Tôte arrondie, obtuse, assez visible d'en haut; à front presque plan ; labre plus ou moins développé, son bord antérieur échancré au milieu ; maudibules robustes, tronquées ou dentées à l'extrémité. — Organes buccaux en grande partie cachés. — Yeux ovalaires, 16- gèrement convexes. — Anteunes mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, cylindriques, subfliformes ou plus ou moins dis- tinctement dilatées vers l'extrémité, 4 article oblong, renflé, 2 très- court, subglobuleux, 3-6 oblongs, subégaux, 7-10 aliongés, 7 plus court où tout au plus subégal aux deux précédents réunis, le dernier acuminé ou obtus; en général, les cinq derniérs artiéles plus longs (1) Syn. Cassipa, Linné, Syst. Nat. I, II, p. 574; Fabr. Syst. El. L, p. 387; Olivier, Entom. VI, p. 922%Schônh. Syn. ns. II, p. 209. — Oxocena, Pozx- cuaLca, Cxnronora, Chevrolat, Dej. Catal. 3° éd. p, 391. — Taunowa et Desmo- nors, Boheman, Monog. Cassid, t, 1, 113 et 187. AU "LT. A TE", TAUROMITES. 373 que les premiers, le contraire tout à fait exceptionnel ; toujours les six premiers articles presque glabres et brillants, les autres pubes- cents et ternes. — Pronotum au moins deux fois aussi large que long, bord antérieur largement peu profondément émarginé, bords laté- raux dilatés-arrondis, droits vers la base; bord postérieur à lobe mé- dian marqué et arrondi, bisinué de chaque côté, avec des angles ai- gus, un peu saillants et recourbés en arrière ; surface peu convexe ; écusson petit, triangulaire ou arrondi. — Elytres tantôt subquadran- gulaires et tronquées en arrière, tantôt ovalaires, plus ou moins di- latées aux épaules et arrondies à l'extrémité, ponctuées ou rugueuses, souvent munies d’épines, soit aux épaules, soit vers la région dis- coïdale. — Prosternum à bord antérieur avancé dans son milieu, coupé carrément ou émarginé, à surface plane, légèrement concave dans sa moitié postérieure, à base arrondie ou coupée obliquement de chaque côté; mésosternum transversal ; métasternum à partie épi- sternale toujours apparente à la base des parapleures. — Pattes r0- bustes, tibias droits, à peine tronqués obliquement à l'extrémité; tarses médiocres, les antérieurs parfois plus larges, À article de moitié plus étroit que 9, article onguéal dépassant d’un tiers les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués. - Ainsi qu'on a pu le voir dans la Synonymie, nous avons réuni sous un même titre les deux genres TaurowA et Desmonora de Hope, adop- tés par Boheman. Après une étude comparée des espèces, il nous a été impossible de découvrir quelque caractère distinctif entre les di- verses espèces rapportées à l'un ou à l’autre type. Déjà le Prof. Gers- täcker, dans les Comptes-rendus des Progrès de l'Entomologie pour l’année 1865, avait fait remarquer que le caractère tiré des antennes était tout-à-fait illusoire; nous ajouterons que celui que Boheman avait emprunté aux mandibules n’a pas plus de valeur, et de notre côté nous avons échoué dans la recherche d’une limite précise entre les deux genres. Toutes les espèces qu’ils renferment, quoique de forme et d’aspects différents, sont construites sur un même type, ou bien les variations accessoires que l’on peut remarquer sont reliées les unes aux autres par des formes de transition. Cependant une étude attentive noùs a permis de distinguer trois formes secondaires que l'on peut élever au rang de sous-genres de la manière suivante : Sous-GENRE. OMOCERA. Antennes presque toujours distinctement dilatées vers l'extrémité. — Elytres subquadrangulaires, oblonguiës ou subcarrées, prolongées aux angles huméraux en épines longues, subtriangulaires, obtuses au bout, droites ou un peu obliques; bords latéraux tantôt parallèles, tantôt légèrement rétrécis en arrière; extrémité tronquée carrément ou légèrement arrondie, avec les angles latéraux postérieurs presque ke) LA ' 374 Ù PHYTOPHAGES. toujours marqués, arrondis ou presque droits et pointus; à surface déprimée ou légèrement convexe, éparsément ponctuée, à points fins ou très-gros. Nous avons repris pour ce sous-genre le nom créé par Chevrolat (1). Hope, qui en a certainement eu connaïssance, aurait dû le conserver comme beaucoup meilleur que celui qu'il a imaginé. Ce mot, en effet, exprime bien le caractère le plus saillant de ce type. Les espèces con- tenues dans la Monographie du D' Boheman sont au nombre de 22; elles ont été découvertes pour la plupart dans les parties chaudes de l'Amérique méridionale, quelques-unes au Mexique et peut-être jus- que dans les parties les plus méridionales des Etats-Unis. SOus-GENRE. TAUROMA. Antennes presque toujours subdilatées vers l'extrémité. — Prono- tum moins large à sa base que les élytres par suite de la saillie des épaules. — Elytres subeunéiformes, rétrécies de la base vers l’extré- mité, saillies humérales marquées, anguleusement prolongées ou sub- arrondies; bords latéraux légèrement rétrécis en arrière, l'extrémité convexe-arrondie avec les angles distincts, mais très-obtus. Cette subdivision, qui a pour type la Tauroma antiqua de Klug, est surtout caractérisée par la différence de largeur qui s’observe entre les élytres et la base du pronotum; celle-ci résulte de la saillie des épaules, qui est un vestige de l'épine qui surmonte cette partie de la base chez les Omocera. Les espèces sont seulement au nombre de quatre et habitent uniquement le Brésil. Sous-GENRE. DESMONOTA. Antennes subfiliformes, plus rarement un peu dilatées vers l’extré- mité. — Pronotum aussi large à sa base que les élytres, ses angles postérieurs recourbés en arrière et aigus, embrassant parfois la base des élytres. — Celles-ci de forme irrégulièrement ovalaire ou subcu- néiforme, à surface ponctuée ou plus souvent rugueuse, tantôt sim- plement convexe, tantôt gibbeuse ou supportant, de chaque côté, une longue épine aiguë et oblique. Cette subdivision a pour type les Desmonota platynota Germ., et metallica Boh. Le caractère principal réside dans la largeur du pro- notum qui est presque toujours égale à celle des élytres et parfois un peu plus large (D. aculeata, D. subcornuta). Les élytres sont en géné- ral rugueuses et les antenne$ le plus souvent filiformes. Toutes los espèces, au nombre de 30, habitent l'Amérique méri- dionale et principalement le Brésil, (1) Dejean, Catal, 3° éd, p. 391, CDN “0 “pe CS me, ie in de En Te qe ee mnt qe = — , mn Te à FER st TAUROMITES. 3175 En résumé, la Monographie des Cassidides, en y comprenant le supplément, contient la description de 56 espèces du genre TAUROMA. Ce sont des insectes de taille moyenne.ou petite, à formes anguleu- ses, non régulièrement ovalaires ou subarrondies comme dans la plu- ralité des Cassidides; leur coloration est uniforme et presque toujours à reflets métalliques, tantôt vifs, tantôt moins apparents. C'est un genre essentiellement américain. l CANISTRA. Ertenson, Arch. f. Naturg. t. XII, p. 151 (1). Tête peu visible en dessus, engagée dans leprothorax bien au-delà du bord postérieur des yeux; front concave, sillonné au milieu; labre peu développé, transversal, échancré au milieu, les angles de l’échan- crure parfois allongés; mandibules souvent munies à la face externe d'une saillie épaisse, plus ou moins apparente; organes buccaux ca- chés.— Yeux médiocres, ovalaires, convexes.—Antennes grêles, me- surant la moitié de la longueur du corps, filiformes et très-légèrement dilatées en dehors, les 5 premiers articles glabres, les autres pubes- cents, 1 article épaissi, oblong, 2 annulaire, plus large que long, 3-6 allongés, croissant progressivement en longueur, 7 plus court que les deux précédents réunis, 8-11 subégaux, légèrement épaissis. — Pro- notum du double plus large que long, à bords antérieur et latéraux confondus sous une même courbure, très-légèrement sinuée au mi- lieu, bord postérieur à lobe médian prononcé et arrondi, bisinué de chaque côté, avec les angles aigus et recourbés en arrière; écusson petit, en triangle curviligne. — Elytres subcireulaires, très-dilatées latéralement, à surface ponctuée ou rugueuse, simplement convexe ou gibbeuse. — Prosternum fortement prolongé à son bord antérieur au milieu, la partie prolongée anguleuse de chaque côté et plus ou moins profondément échancrée; surface presque plane, subdilatée en arrière et tronquée à la base obliquement de chaque côté; méso- sternum très-concave; métasternum à portion épisternale distincte à la base des parapleures, celles-ci ponctuées et dilatées en arrière. — Pattes assez longues et assez robustes, tarses à 1 article moins large que le suivant, article onguéal dépassant d'un quart de sa longueur les lobes du précédent, armé de crochets simples, divariqués. Quoiqu'il soit difficile d'indiquer un caractère d’une certaine valeur pour différencier le genre en question du précédent, on reconnait néanmoins que les espèces appartiennent à un autre type; la colora- tion; la sculpture, les contours indiquent une coupe générique diffé- (1) Syn. Cassina, Klug, Preis-Verzeichn. 4829, p. 7. — Discomonrra, Che- vrolat, Dej. Cat. 3° éd. p. 392, — Oxynonera, Guérin-Mén. leon. Règ. Animal, Texte, p. 289, — CanisrRa, Boheman, Monogr, Cassid, t. 1, p, 166. iii “ 376 PAYTOPHAGES, rente. Sur un fond noir, les élytres, chez la plupart des espèces, nous offrent des taches, des dessins d'un rouge plus ou moins vif ou ferru- gineux; la sculpture consiste en points enfoncés, ordinairement assez gros et plus ou moins confluents les uns avec les autres, donnant par- fois lieu’ à des rugosités saillantes; rarement on observe des tuber- cules. Habituellement le contour du corps est plus ou moins arrondi, les bords latéraux des élytres sont surtout dilatés un peu en arrière des épaules et semblent continuer la courbure des bords latéraux du pronotum. Nous n’avons pas remarqué cet aspect métallique qui est la règle chez les TauromA. De ces considérations, il résulte que le type actuel diffère &u genre précédent par un ensemble de caractères suf- fisants ; en outre, l'aspect des antennes permet de les reconnaître fa- cilement. Chez les CanisrrA, les cinq premiers articles sont à peu près glabres et brillants, tandis que chez les TAuromA, comme chez les Dortcnoroma, les six premiers articles présentent ce même aspect et les cinq derniers seulement sont pubescents. Les espèces, au nombre de 12, appartiennent à la Faune de l’Amé- rique méridionale. DOLICHOTOMA. Hore, Ann. Nat. Hist. III, p. 95, pl. IV, £g. 2 (1). L2 Tête un peu visible d'en haut, front subconcave, sillonné au milieu dans sa longueur ; labte rétréci en avant, réfléchi et subarrondi ; or- ganes buccaux recouverts. — Yeux médiocres, assez conyexes. — Antennes filiformes, allongées, mesurant au moins la moitié de la longueur du corps, les six premiers articles glabres, 1 article oblong, obconique, 2 très-court, annulaire, 3 un peu plus long, 4-6 croissant un peu en longueur, 7 notablement plus long que les deux précédents réunis, 8-11 de la longueur de 7, subégaux entre eux. — Pronotum au moins deux fois plus large que long, largement, peu profondément sinué au milieu, bords latéraux légèrement convexes, fortement con- vergents en avant, bord postérieur à lobe médian prononcé, arrondi, bisinué de chaque côté, avec ses angles aigus, recourbés en arrière ; écusson petit, en triangle curviligne. — Elytres suborbiculaires, épau- les peu ou point saillantes, bords latéraux largement dilatés, convexes ou gibbeuses au milieu. — Prosternum prolongé au bord antérieur dans sa partie moyenne, la partie prolongée anguleuse sur les côtés, échancrée en avant, surface subdéprimée entre les hanches, dilatée en arrière et tronquée obliquement de chaque côté; mésosternum (4) Syn. Cassipa, Linné, Syst. Nat. I, II, p. 374; Fabr. Syst. Eleuth. I, p. 387; Olivier, Entom. V, p. 922; Schônh, Syn. Ins. IE, p. 209: Germar, Spec. 1os. I, p, 529, 530. — Discomonvxa, Chevr. Dej. Cat. 3° éd. p. 392. — Oxvwo- ERA, Hope, Culeop. Man. LI, p. 184; Guérin-Mén. Icon. Règ, Anim. Texte, p. 289, — Doucuorowa, Boheman, Monogr, Cassid, J, p. 476. BATONOTITES, 377 concave ; métasternum à portion épisternale distincte à la base des parapleures, les épimèros ponctuées et subrétrécies au milieu. — Pattes assez longues et robustes; tibias droits, grêles à la base; tarses larges, à 4 article moins large que 2, article onguéal dépassant, sou- vent d’un tiers, les lobes du précédent, armé de crochets simples, subdivariqués. Les espèces de ce geure sont construites sur le même modèle que les CanisrraA ; elles ne s’en distinguent guère que par l’état glabre des six premiers articles des antennes ; à quoi il faut ajouter cependant que ces organes sont souvent plus allongés, ce qui dépend de la grande longueur des cinq derniers articles, comparée à celle des premiers. Dans tous les types que nous avons vus, le 7° article est toujours plus long que les deux précédents réunis. Ge sont en général des Cassi- dides d'assez grande taillé et d’une coloration agréable, sur un fond vert ou bleuâtre, les élytres sont souvent. ornées de grandes taches d'un rouge vif; beaucoup d’entre elles possèdent un léger éclat mé- tallique. Le nombre des types rapportés à ce genre s'élève, dans la Monogra- phie des Cassidides, au chiffre de 42 à 44; leur patrie est l'Amérique méridionale, à part quelques espèces rapportées de l'Amérique cen- trale. Groupe VII. Batonotites. Corps de moyenne taille, très-convexe. — Tète tout-à-fait cachée en dessus. — Pronotum enclavé dans une large échancrure de la base des élytres. — Celles-ci très-convexes, relevées en pyramide triangu- laire, à sommet souvent surmonté d’une longue épine, — Prosternum plus où moins prolongé en avant; métasternum à partie épisternale distincte. — Article onguéal des tarses à peine plus long qué les lobes du précédent, terminé par des crochets contigus. Ce groupe ne renferme qu'un seul genre, assez riche en espèces, toutes originaires du Nouveau-Monde. Il offre une forme générale tout à fait spéciale, et il est bien caractérisé par la position des crochets des tarses. Un seul genre : BATONOTA. BATONOTA. Hors, Ann. Nat. Hist. I, p. 98, tab. IV, fig. 6 (1). Tôte tout-à-fait invisible d'un haut; labre court, échancré à son (1) Syn. Cassina, Fabr. Syst. Eleuth. 1, p. 387; Herbst, Natursgst. VII, p. 204; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schünh. Syn. Ins. II, p. 209; Germar, Spec, Ins. I, p. 586. — Donvnora, Omoreina,eClievrolat, Dej. Catal. 3e éd. p. 394, 398, — Baronora, Boheman, Monogr. Cassid. IL, p. 153. F TU 378 PHYTOPHAGES. bord libre; dernier article des palpes maxillaires grêle, atténué, sub- aigu. — Yeux ovalaires-oblongs, peu convexes. — Antennes mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, subfiliformes ou légè- rement épaissies vers l'extrémité, 4 article allongé, subolaviforme, 2 et 3 très-courts, 4-5 égaux, un peu plus longs, les suivants allongés, subégaux entre eux. — Pronotum à peine deux fois aussi large que long, arrondi à son bord antérieur; bords latéraux très-obliques et convergents en avant, bord postérieur à lobe médian prononcé, échan- cré ou tronqué, de chaque côté de ce lobe une sinuosité marquée, et au-delà une troncature très-oblique, angles postérieurs subaigus et reportés vers le milieu de la longueur du pronotum ; écusson médio- cre, rhomboïdal ou triangulaire. — Elytres subtriangulaires, les an- gles huméraux prolongés en saillie anguleuse ou arrondie, carénée ou non en dessus, bords latéraux peu dilatés, obliques, rétrécis en arrière, à extrémité plus ou moins largement arrondie ; à surface ru- gueuse, ponctuée ou irrégulièrement ponctuée-striée, anguleusement gibbeuse en arrière de l’écusson ou prolongée en uné épine aiguë, dont chaque élytre forme la moitié. — Prosternum à bord antérieur recouvrant en grande. partie les organes buccaux, parfois prolongé dans sa partie moyenne, à surface déprimée entre les hanches, à base tronquée obliquement de chaque côté ; mésosternum concave ;. mé- tasternum à portion épisternale distincte, irrégulière. — Pattes mé- diocres ; tibias droits, grêles à la base, les postérieurs parfois courbés; tarses à 1 article moins large que 2, article onguéal à peine plus long que les lobes du précédent, armé de crochets longs, très-rapprochés et à peine divergents. Ce genre présente dans son organisation plusieurs particularités dignes de mention. Dans toutes les espèces, et c’est 1à leur caractère distinctif principal, les crochets des tarses sont très-rapprochés, à peine divergents, comme s’ils étaient soudés à leur base. Ces crochets nous ont paru inégalement développés (B. Lerouæii Boh.). Un autre point, c’est la forme du pronotum; quoique transversal, il est à peine de moitié aussi large que les élytres ; et, par suite de la saillie an- térieure et latérale des angles huméraux, il semble être articulé dans une profonde échancrure de la base des élytres. Cette disposition lui est commune avec le genre suivant, BasiprA, mais ailleurs nous ne l'avons pas rencontrée. A cause de la troncature oblique du bord postérieur du corselet, les angles postérieurs se trouvent reportés en avant, parfois au-delà du milieu de la longueur de cette partie du corps. Le lobe postérieur de ce même pronotum est assez prononcé, il est arrondi, tronqué ou émarginé, et dans ce dernier cas, qui est assez fréquent, l’écusson affecte une forne régulièrement rhomboï- dale; ailleurs, il est triangulaire. Les élytres ne sont pas moins remarquables. Leur forme est trian- gulaire, seulement les angles latéraux sont aigus, prolongés en pointe BASIPTITES. 379 ou subarrondis, tandis que l'extrémité postérieure est plus ou moins largement arrondie; les bords latéraux sont tantôt légèrement con- vexes, tantôt un peu rentrants en arrière des épaules; la surface est toujours très-convexe et s'élève en arrière de l’écusson en une saillie pyramidale, à trois faces; dans la moitié au moins des espèces, le sommet de cette pyramide est surmonté d’une épine, dont chaque moitié latérale est fournie par l’élytre correspondante ; dans les plus grands types, cette épine mesure 5 à 6 millimètres. Le prosternum recouvre en général presque tout-à-fait les organes buccaux, le labre, le dernier article de palpes maxillaires seuls sont parfois à découvert; dans la plfpart des espèces, le bord antérieur de cet arceau thoracique est en entier prolongé en avant; dans quel- ques-unes seulement, c’est sa partie moyenne (B. Lerouæii). Les espèces décrites dans la Monographie des Cassidides sont au nombre de 34; la grande majorité appartient au Brésil et à la Colom- bie; quelques-unes ont été découvertes plus au midi, dans la Bolivie, le Pérou; d’autres plus au nord, au Guatemala, au Mexique et dans les Antilles. GRouPE VIII. Basiptites, Corps de taille moyenne, en triangle allongé, assez convexe et plus ou moins pubescent. — Tête tout à fait cachée. — Pronotum enclavé dans une échancrure de la base des élytres. — Ecusson en triangle curviligne, à sommet arrondi. — Prosternum non prolongé en avant; métasternum à partie épisternale distincte. — Article onguéal à peine plus long que les lobes du précédent, armé de crochets simples, di- vergents. Un seul genre compose ce groupe ; il rappelle les BATONOTA par la forme et la disposition du pronotum, par la brièveté de L'article on- guéal des tarses, Il se distingue des groupes suivants par la forme semi-elliptique de l’écusson. Les espèces peu nombreuses sont origi- naires de l'Afrique australe. Un seul genre : BAsIPTA. BASIPTA. Cuevrorar, Des. Catal. 3° éd. p. 398 (1). Tête entièrement cachée en dessus ; labre as grand, infléchi à son bord libre et tronqué; dernier article des palpes maxillaires allongé, conique. — Yeux assez grands, ovalaires-oblongs. — Antennes cour- tes, dépassant à peine la base du pronotum, légèrement épaissies vers l'extrémité, 4 article oblong, un peu renflé, 2 obconique, 3-6 un peu (1) Boheman, Monogr. Cassid, t, I, p. 185. LE LT mn ST PP EE GE OT © RS RE ET ere TO NEURRS - _ no > - 380 PHYTOPHAGES. plus longs et plus grêles que 2, subégaux entre eux, les suivants plus allongés, graduellement épaissis, le dernier acuminé. — Pronotum à peine du double aussi large que long, à bords antérieur et latéraux confondus, légèrement arrondis ; bord postérieur à lobe médian peu prononcé, arrondi , offrant de chaque côté une légère sinuosité, puis une troncature oblique ; angles postérieurs très-obtus et reportés en avant; écusson médiocre, à sommet large et arrondi. — Elytres en triangle oblong, à bords latéraux subconvexes, rétrécis en arrière, extrémité subarrondie, saillies humérales prolongées en avant, ob- tuses et débordant le pronotum; 8 face subgibbeuse en arrière de l’écusson, ponctuée-rugueuse. — Prosternum à bord antérieur non prolongé, rétréci entre les hanches, dilaté en arrière, déprimé au milieu, à base arrondie; mésosterrium oblong, subconcave; métaster- num à portion épisternale subarrondie, convexe, séparée de l'épimère par une strie enfoncée. — Pattes médiocres ; tibias tronqués oblique- ment à l'extrémité; tarses assez longs, article onguéal dépassant à peine les lobes du précédent, armé de crochets simples, divergents. Ce type se rapproche des BaronorA par deux caractères, la forme et la position du pronotum, et par la brièveté de l’article onguéal des tarses. Quoique transversal, le pronotum n'est pas deux fois aussi large que long, sa largeur égale à peu près la moitié de celle des élytres prises ensemble, Comme dans le genre Baronora, il est en- clavé dans une profonde échancrure de la base de ces dernières; ses angles postérieurs sont reportés en avant, au-delà du milieu de la longueur totale. Les élytres sont très-convexes; les côtés latéraux as- sez dilatés sont obliquement dirigés en bas et rendent la convexité plus marquée. L'écusson, qui distingue ce genre des suivants, est de forme presque semi-elliptique, tronqué en avant et largement arrondi en arrière. Les espèces, au nombre de 4 seulement, sont propres à l'Afrique australe ; elles sont de moyenne taille et d'ordinaire d’un jaune pâle ou verdâtre. Groupe IX. Hybosites. Corps de taille moyenne, subarrondi ou très-brièvement ovalaire, très-convexe. — Tête entièrement cachée. — Pronotum à bord pos= térieur bisinué de chaque côté, avec les angles postérieurs légèrement recourbés en arrière. Prosternum simple à son bord antérieur; métasternum à partie épisternale distincte. — Article onguéal des tarses un peu plus long que les lobes du précédent, terminé par des crochets simples et divariqués. Parmi les nombreux groupes qui ont les crochets des tarses sim- ples, celui-ci se distingue par ses crochets divariqués, son prosternum non prolongé à son bord antérieur, son pronotum bisinué de chaque HYBOSITES. 381 côté et dont les angles sont légèrement recourbés en arrière; il ne renferme qu'un seul genre, propre à l'Amérique méridionale : Hy- BOSA. HYBOSA. Cuevrozar, Des. Catal. 3° éd. p. 396 (1). Tête entièrement cachée sous le rebord du pronotum; labre rétréci en avant, échancré à son bord libre; dernier article des palpes maxil- laires acuminé, aigu. — Yeux ovalaires-oblongs, assez grands et con- vexes. — Antennes courtes, dépassant à peine la base du pronotum, grôles à la base, épaissies vers l'extrémité, 1 article oblong, dilaté, 2 de moitié moins long, un peu plus grêle, 3-6 oblongs, grèles, cylin- driques, 7-11 graduellement épaissis, plus courts, subégaux entr'eux, le dernier acuminé. — Pronotum deux fois plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus, flexueux; bord postérieur légère- ment bisinué de chaque côté, avec un lobe médian arrondi, angles postérieurs légèrement recourbés en arrière; écusson médiocre, en triangle eurviligne. — Elytres à contours brièvement oyalaires ou subarrondis, gibbeuses, saillies humérales arrondies, non prolongées, bords latéraux médiocrement dilatés, obliques; surface irrégulière- ment ponctuée. — Prosternum non prolongé en avant, assez étroit entre les hanches, subcanaliculé, dilaté en arrière, à base arrondie ; mésosternum concave; métasternum à partie épisternale distincte, étroite en dedans, dilatée en dehors, limitée par une ligne arquée. — Pattes médiocres, simples; tarses à 4 article très-petit, article on- guéal dépassant d’un quart les lobes du précédent, armé de crochets simples, divariqués. Quoique l'organisation de ce type ne présente dans ses détails au- eun caractère bien saillant, il possède néanmoins un facies à part et qui permet de le reconnaître à la première inspection. Ce facies est dû en partie à la forme très-gibbeuse des élytres, à l'obliquité des bords latéraux et surtout à la forme du pronotum; le bord antériour de celui-ci est moins convexe que le bord postérieur, il est simple et légèrement flexueux; au contraire, le postérieur est distinctéement bi- sinué de chaque côté et le lobe médian est très-marqué; de plus les augles postérieurs, qui sont devenus latéraux, offrent une tendance à se recourber en arrière, et l'angle lui-même est indiqué par une saillie dentiforme. Envisagé dans son ensemble, le pronotum est tantôt aussi large que les élytres, tantôt un peu moins large} il est comme enchässé dans une échancrure de la base des élytres,. quoique cette disposition soit bien moins marquée que chez les Batonora et que chez les BAStPTA. Les espèces connues sont au nombre de 6 ; elles appartiennent au (1) Boheman, Monogr. Cassid_t, Il, p. 4: CLS TS + DAT US TR EU Te PT SE EPS 382 PHYTOPHAGES. Brésil, à la Colombie, elles sont de moyenne taille et ordinairement d’un fauve jaune ou brunâtre, parfois avec un très-léger reflet mé- tallique. Groupe X. Ischyrosonychites. Corps de petite taille, oblong-ovalaire, peu convexe » glabre. — Tôte entièrement cachée. — Pronotum subsemi-ciroulaire, ses angles postérieurs aigus, recourbés en arrière. — Elytres peu et régulière- ment convexes. — Prosternum simple en avant; métasternum à partie épisternale distincte. — Article onguéal dépassant un peu les lobes du précédent, terminé par des crochets simples et divergents. Ce groupe ne renferme qu'un seul genre, peu riche en espèces. Il se distingue aisément des autres groupes à crochots simples par la forme spéciale du pronotum. Les espèces sont du Brésil et de la Co- lombie. Un seul genre : IsCHYROSONYx. ISCHYROSONYX, Cxevroar, Des, Catal. 3° éd. p. 394 (1). Tête entièrement cachée; labre court, profondément échancré à son bord antérieur; palpes maxillaires à dernier article acuminé. — Yeux ovalaires, peu convexes. — Antennes légèrement séparées à leur base, courtes, assez robustes, atteignant à peine la base du pronotum, lé- gèrement épaissies vers l'extrémité, 4 article oblong, épaissi, 2 de moitié plus court, obconique, 3-5 oblongs, subégaux, progressivement épaissis, 6-10 triangulairement dilatés, aussi larges que longs, 41 ova- laire, acuminé. — Pronotum grand, aussi large que les élytres, à bords antérieur et latéraux confondus et formant un demi-cercle, bord pos- térieur échancré en arc de cercle de chaque côté, lobe médian assez graud, arrondi; angles postérieurs aigus, recouxbés en arrière et em- brassant la base des élytres; écusson en triangle équilatéral, rectili- gne. — Elytres oblongues-ovalaires, à côtés subparallèles, arrondies en arrière, bords latéraux peu dilatés, réfléchis ; surface peu convexe, éparsément ponctuée ou substriée-ponctuée. — Prosternum à bord antérieur simple, étroit entre les hanches, subdilaté et tronqué obli- quement de chaque côté à la base; mésosternum concave ; métaster- num à partie épisternale limitée par une carinule arquée, — Pattes médiocres, simples; tibias grêles à la base, dilatés à l'extrémité; tarses élargis, 4 article un peu moins large que 2, article onguéal dépassant d’un quart les lobes du précédent, armé de crochets sim- ples, divergents. (1) Boheman, Monogr. Cassid, t. LL, p. 324, CASSIDITES. 383 Les espèces de ce genre sont remarquables par leur forme oblon- gue, arrondie aux deux extrémités, elles ne sont pas convexes et les deux côtés sont subparallèles; elles sont surtout caractérisées par la forme du pronotum en demi-cercle, dont le diamètre serait fortement arqué de chaque côté; les angles postérieurs sont aigus, assez forte- ment recourbés en arrière, et embrassent, dans la plupart des espè- cos, la base des élytres. Les antennes sont également remarquables par leur brièveté et le peu de longueur des derniers articles. Le genre n’est pas bien riche et ne renferme que six espèces, dont trois du Brésil et trois de Colombie. Ce sont des insectes de petite taille, à fond ordinairement noir, varié de dessins ou de taches d’un rouge vif, GROUPE XI. Cassidites. Corps de taille moyenne ow en dessous, de forme subcirculaire ou brièvement ovalaire, légèrement convexe, subhémisphérique ou gib- beuse. — Tête toujours entièrement recouverte par le pronotum. — Antennes très-variables. — Prosternum à angles postérieurs droits ou obtus, non recourbés. — Ecusson en triangle. — Prosternum à bord antérieur simple; métasternum à portion épisternale distincte. — Article onguéal armé de crochets simples, divariqués. Ge groupe est le plus important par le nombre des genres et par celui des espèces; il se distingue des Batonotites par ses crochets divariqués; des Tauromites, des Prioptérites, par son prosternum simple et le recouvrement de la tête par le pronotum. Les Basiptites ont un écusson convexe, arrondi au sommet; les Hybosites et les Is- chyrosonychites ont les angles latéraux du pronotum recourbés en arrière; l'absence de ces caractères permet de distinguer les Cassi- dites. Quant à la distribution géographique de ces sept genres, on ne pent rien en dire de général, si ce n’est que le Nouveau-Monde est en possession de la grande majorité des types spécifiques. Ainsi qu’on le verra ci-après, le principal caractère distinctif des genres de ce groupe, réside dans la structure des antennes : A. Antennes à 3 article plus court et plus grêle que 2. Charidotis. W. — à3 article plus long que 2 ou égal. B. — dépassant peu ou point la base du pronotum. C. — à2 et 3 articles de même longueur. Eurypepla. CO. — à 3 article plus long que 2 D. — filiformesarticles 4-11 de'la longueur du 3. Platycycla. D’. — subépaissies vers l'extrémité, les derniers ar ticles plus courts que 3. E. — à3 ct 4 articles égaux. Physonota. E, — à 3 article plus long que 4. 384 PHYTOPHAGES. F. Antennos dilatées à partir du 4e article. Asterisa. EF. — dilatées aux 5 derniers articles. Cassida. B'. — dépassant au moins de moitié la base du pro- notum, Coptocycla. CHARIDOTIS. BoHEMAN, Monogr. Cassid. t. I, p. 7. Tête entièrement recouverte en dessus; labre transversal, infléchi et subarrondi à son bord libre; palpes maxillaires à dernier article grêle, acuminé. — Yeux médiocres, oblongs-ovalaires. — Antennes dépassant peu la base du pronotum, grêles vers la base, légèrement dilatées vers l'extrémité, 1 article oblong, épaissi, 2 moins long et presque aussi gros, 3 plus court et beaucoup plus grêle que 2, 4-10 subégaux entre eux, plus longs que 3, graduellement épaissis, le der- nier plus long et acuminé. — Pronotum du double plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus, arrondis, bord postérieur légèrement sinué de chaque côté, à lobe médian peu prononcé, tron- qué, angles postérieurs arrondis; écusson assez grand, triangulaire, à sommet aigu. — Elytres un peu plus larges que le pronotum, sub- arrondies et assez convexes, bords latéraux dilatés, obliques, saillies humérales un peu prolongées, subaiguës, irrégulièrement ponctuées- striées. — Prosternum à bord antérieur simple, étroit entre les han- ches, à peine dilaté en arrière, à base coupée obliquement de chaque côté; mésosternum concave ; métasternum à partie épisternale dis- tincte et limitée par une carinule arquée. — Pattes médiocres, sim- ples; tarses à 1 article très-petit, 2 un peu plus large, 3 très-grand, 4 dilaté vers l’extrémité, dépassant un peu les lobes du précédent, armé de crochets simples, divariqués. Parmi tous les genres qui ont les crochets des tarses simples, le type actuel se distingue par la brièveté et la gracilité du 3e article des antennes; il est constamment plus court et plus grêle que le se- cond, disposition qui ne se retrouve dans aucun autre type. Pour le reste de son organisation, à part peut-être quelques légères différen- ces dans la longueur des antennes et la grandeur de l’écusson, il se distingue difficilement des Coprocycza; c’est à peu près la mème forme générale et la mème disposition de couleurs. Les espèces très-nombreuses,.elles sont au nombre de 56, habitent le Brésil, la Colombie, les Guyanes; deux-seulement ont été décou- vertes au Mexique. EURYPEPLA. BONEMAN, Monogr. Cassid. t. Ip. 236 (1). Tête entièrement cachée sous le pronotum; labre émarginé, man- (1) Syn. Cassia, Fabr. Syst, EL. L, p. 345 ; Schônh, Syn. Ins. II, p. 134. PORN PR PP ONE SO RO 0e Par." à ; CASSIDITES. 385 dibules subquadrangulaires, multidentées; mâchoires bilobées, à lobe externe coriacé, palpes à 4 article court, 2 et 3 un peu plus longs, subeylindriques, 4 court, grêle, acuminé. — Yeux ovalaires, médiocrement convexes. — Antennes assez courtes et robustes, pres- que filiformes, 4 article oyalaire, 2 et 3 courts, glabres, celui-ci un peu plus grêle que celui-là, 4-10 oblongs, subégaux entre eux, 44 un peu plus long que le précédent et atténué. — Pronotum à peine deux fois aussi large que long, à bords antérieur et latéraux confondus, largement arrondis, bord postérieur légèrement sinué de chaque côté, lobe médian un peu prolongé, subtriangulaire, angles latéraux larges et arrondis; écusson médiocre, triangulaire. — Elytres médiocrement convexes, à base du double plus large que le pronotum, saillies hu- mérales prononcées, subaiguës; à bords latéraux très-largement di- latés, un peu obliques. — Pattes assez courtes; tarses médiocres, di- latés, 4 article court, subéchancré à son bord libre, 2 et 3 un peu plus longs, 4 dépassant légèrement les lobes du précédent, armé de crochets simples, divariqués. D'après la description et les figures données par le Prof. Boheman, ce genre doit être très-voisin des PLarycycLA qui suivent; il s’en différencie par la longueur relative du 3° article des antennes com- parée à celle du second; mais ce serait attacher trop d'importance à la structure de ces organes, si ce caractère est le seul qui puisse les distinguer. Comme nous n'avons pas vu ce type, nous laisserons les choses dans l’état où elles se trouvent dans la Monographie des Cus- sidides. On ue connaît que trois espèces, découvertes dans l'Amérique cen- trale, soit continentale, soit insulaire. PLATYCYCLA. BouEman, Monogr. Cassid. t. II, p. 24 (1). Tète entièrement cachée sous le pronotum; labre infléchi à son bord libre, arrondi et échancré au milieu; palpes maxillaires à der- nier article oblong-ovalaire, acuminé au bout. — Yeux ovalaires. = Autennes médiocres, dépassant peu la base du pronotum, subfli- formes, légèrement comprimées et subdilatées à partir du 4 article, 4 oblong, épaissi, 2 court, obconique, 3 plus grêle et plus long, 4-11 un peu plus lougs que 3, subégaux entre eux, le dernier atténué. — Pronotum deux fois aussi large que long; bords antérieur et latéraux confondus sous une même courbure régulière, bord postérieur sinué de chaque côté, à lobe médian large, peu saillant, arrondi, angles latéraux subobtus, à pointe arrondie; écusson petit, triangulaire, — Elytres beaucoup plus larges que le pronotum, médivcrement con- (1) Syn. DecoyaLa, Chevrolat, Dej, Catal. 3e éd. p. 395. Coléoptères. Tome XI. 25 386 PHYTOPHAGES. vexes, brièvement ovalaires, saillies humérales peu prononcées, bords latéraux arrondis, très-largement dilatés, un peu obliques, surface vaguement ponctuée-striée. — Prosternum à bord antérieur simple, étroit entre les hanches, subdilaté en arrière et tronqué obliquement de chaque côté ; mésosternum concave; métasternum à portion épi- sternale distincte, à épimères assez larges, planes. — Pattes assez fortes ; tarses longs, 4 article petit, 3 assez long, 4 dépassant d'un tiers les lobes du précédent, à crochets simples, divariqués. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, découverte au Mexique ; c'est uné belle Cassidide d’un jaune verdâtre, d’un contour réguliè- rement ovalaire, la courbure du pronotum continuant exactement celle des élytres ; sa taille est assez grande et peut atteindre à une longueur de 47 millim. Comme type spécifique, elle se distingue peu des Eurypepra; le seul caractère signalé par Boheman réside dans la longueur relative des 2 et 3 articles des antennes. Nous n’avons pas vu d’exemplaire du genre EuryPerLa, et nous ne pouvons rien ajou- ter à cet égard. La seule chose que nous ayons à mentionner, c’est la distinction qui existe entre les deux parties qui composent les pa- rapleures du métasternum ; l’épisternum, situé à la partie antérieure, est limité par une carinule arquée et sa couleur est foncée, tandis que celle de l’épimère est d’un jaune pâle; de la sorte, la portion épisternale est nettement accusée. PHYSONOTA. Cuevrorar, Des. Catal. 3e 64. p. 398 (4). Tête cachée sous le pronotum; labre à bord antérieur infléchi et arrondi; palpes maxillaires à dernier article oblong-ovalaire, acu- miné. — Yeux ovalaires, assez convexes. — Antennes courtes, attei- goant à peine à la base du pronotum, assez robustes, sensiblement dilatées vers l'extrémité, 1 article oblong, claviforme, 2 court, sub- globuleux, 3-4 allongés, beaucoup plus grêles, égaux, 5-11 dilatés, subcomprimés, pubescents, triangulaires ou quadrangulaires, un peu plus longs que larges, le dernier atténué. — Pronotum presque deux fois aussi large que long, à bords antérieur et latéraux confondus, arqués, le postérieur légèrement sinué de chaque côté, à lobe mé- dian assez prononcé, en pointe ou subtronqué, angles latéraux obtus et arrondis ; écusson petit, triangulaire. — Elytres oblongues-ovalai- res, subanguleusement dilatées au milieu, à bords latéraux dilatés et obliques, saillies humérales un peu saillantes et subarrondies; sur- face très-convexe ou subgibbeuse, confusément ponctuée. — Proster- num à bord antérieur simple, étroit entre les hanches, dilaté en ar- (4) Syn. Ecroma ot Deuoyara, Dej. Catal, 3e 6d. p. 394, 395. — PuysonoTA (p.), Boheman, Monogr, Cassid. II, p. 190. CASSIDITES. 387 rière, déprimé et tronqué obliquement de chaque côté; mésosternum très-concave ; métasternum à portion épisternale bien distincte, à épimères rétrécies au milieu. — Pattes courtes, assez robustes; tibias épaissis à l'extrémité et tronqués obliquement, tarses dilatés, à 4 ar- ticle un peu moins large que 2, article onguéal dépassant d’un tiers les lobes du précédent, armé de crochets simples, divariqués. Nous avons retiré de ce genre quelques espèces chez lesquelles les crochets des tarses sont appendiculés. Sous ce rapport, elles doivent faire partie des genres Pæœciraspis ou MesompmaziA. Déjà, M. Gers- taecker a fait remarquer qu'il n’y avait pas de distinction possible entre les Pæciraspis et les PaysonorA, en se basant sur le recouvre- ment plus ou moins complet de la tête par le pronotum. Cette obser- vation nous à paru exacte. D'autre part, les genres Mesompmazra et PæcrsAspIs se distinguent à peine l’un de l’autre. On observe que chez les premières, les quatre premiers articles des antennes sont glabres, tandis que la même chose a lieu, chez les Pœciasris, pour les 5 pre- miers de ces articles. En tenant compte de cette légère différence, les Paysonora à crochets appendiculés pourront rentrer, sans nulle dif- ficulté, dans le genre MesompnaLia. Les espèces que nous ayons pu examiner sont les P. sulcipennis, fuscula, prolixa, candida, xeram- pelina et quelques autres formes encore indéterminées; chez elles, les crochets des tarses sont bien appendiculés. Quoique le D' Bohe- man ait bien remarqué que chez certaines espèces les crochets des tarses n'étaient pas simples, il ne fait aucune mention dans la des- cription des types de la structure des crochets, et nous nous trouvons par là même dans l'impossibilité de donner la liste complète des Pay- SONoTA qui peuvent faire partie du genre MESOMPHALIA. Quoi qu'il en soit, le genre est encore très-riche en espèces. L’aire géographique qu’elles occupent s'étend du Canada au Chili, et elles paraissent assez nombreuses dans l'Amérique centrale. ASTERIZA. Crevrozar, Des. Catal. 3° éd. p. 396 (1). Tête recouverte par le pronotum; labre rétréci en avant, profon- dément échancré à son bord libre; palpes maxillaires à dernier ar- ticle grêle, acuminé au bout. — Yeux médiocres, assez convexes. — Antennes courtes, atteignant à peine la base du pronotum, dilatées vers l'extrémité à partir du 4 article, quelques articles transversaux; 1 article épaissi, 2 un peu oblong, 3 plus grêle, le plus allongé, les suivants plus courts, dilatés, le dernier acuminé. — Pronotum à peine deux fois aussi large que long, bords antérieur et latéraux confondus (1) Syn. Cassia, Olivier, Entom. VI, p. 922. — Asreniza, Boheman, Monogr. Cassid, t2 11, p. 495. 388 PHYTOPRAGES. sous une même courbure ondulée et presque en demi-cercle, bord postérieur subsinué de chaque côté, à lobo médian assez large, arrondi; écusson petit, en triangle. — Elytres ovalaires-oblongues, assez con- vexes, saillies humérales peu prononcées, bords latéraux convexes, marginés, peu prolongés ; fortement ponctuées-substriées. — Proster- num à bord antérieur simple, assez large entre les hanches, un peu convexe, fortement dilaté en arrière et tronqué obliquement de cha- que côté; mésosternum large, cOncave; métasternum à partie épi- sternale distincte, séparée de l’épimère par une carène saillante. — Pattes médiocres; 4 article des tarses moius large que 2, article on- guéal dépassant d’un tiers les lobes du précédent, armé de crochets simples, subdivariqués. Au premier abord, ce type ressemble beaucoup aux CassinA par les contours, par la forme générale; néanmoins son organisation est quelque peu différente ; son prosternum est plus large entre les han- ches, sa surface est convexe, il ost très-dilaté en arrière. Ces carac- tères manquent chez les Cassipa; en outre, les antennes sont cons- truites sur un autre plan; elles sont, en général, plus courtes, plus épaisses ; tous les articles, sauf les trois premiers, présentent une di- latation manifeste. On ne connaît qu'une seule espèce , rapportée de Saint-Domingue; elle porte le nom d'A. flavicornis. En effet, ses an- tennes sont d’un jaune très-pâle et rappellent les espèces du genre Leucocera, parmi les Chrysomélides, qui habitent les mêmes régions. CASSIDA. Liné, Syst. Nat. t. JL, p. 574 (1). Tête entièrement recouverte par le pronotum; labre assez grand, à bord antérieur entier ou parfois échancré ; palpes maxiilaires à der- nier article ovalaire allongé, acuminé au sommet, parfois plus long. — Yeux ovalaires-allongés, médiocrement convexes. — Antennes courtes, ne dépassant pas la base du pronotum, grèles à la base, plus ou moins dilatées vers l'extrémité à partir du septième article, les six premiers à peu près glabres; 4 article oblong, ovalaire, 2 très-court, subglobuleux , 3 grèle et le plus long, 4-6 plus courts que 3, épale- ment grèles, décroissant graduellement de longueur, 7-11 raccourcis, dilatés, formant une massue oblongue, subaiguë. — Pronotum du double plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus sous une même courbure en demi-cercle ; le postérieur sinué de cha- (1) Syn. Cassipa, Fabr. Syst. EL. I, p. 387; De Geer, Ins. V, p.178; Herbst, Natursgst. VILL, p. 204; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schônh, Syn. Ins. ll, p- 209; Dejean, Catal. 3° éd. p. 398; Fairmaire, Gen. Coleop. Europ.IV,p. 260; Boheman, Monogr. Cassid. 11, p. 329. — DecoyaLa (p.) et CoprocycLa (p.), De- jean, Catal. 3e 6d. p, 395, 396. CASSIDITES. 389 que côté, à lobe médian court, subarrondi, angles latéraux tantôt droits et pointus, tantôt arrondis et obtus ; écusson médiocre, trian- gulaire. — Elytres oblongues-ovalaires ou subarrondies, régulière- ment convexes ou gibbeuses, à bords latéraux dilatés, plans, à surface confusément ponctuée on ponctuée-striée où subrugueuse. — Pro- sternum à bord antérieur Simple, étroit entre les hanches, légèrement dilaté en arrière, subconcave, à base subarrondie ou tronquée obli- quement de chaque côté; mésosternum concave; métasternum à par- tie épisternale distincte, parfois presque confondue avec l’épimère, celle-ci souvent fortement rétrécie ou échancrée au bord externe, — Pattes médiocres ; tarses à 4 article plus étroit que le suivant, artiele onguéal dépassant peu ou point les lobes du précédent, armé de cro- chets simples. È Pour les Entomologistes européens, ce genre est parfaitement dis- tinct et toujours reconnaissable à la première vue; mais dès que l'on étudie les espèces exotiques, les difficultés surgissent. Tel qu'il a été constitué par le Prof. Boheman, la distinction de ce genre est en réa- lité difficile, il renferme des espèces à crochets simples, d'autres à crochets appendiculés ou pectinés. Nous avons attribué à la structure de ces organes une importance plus considérable que l’Entomologiste suédois ; il n’est pas douteux que la détermination générique ne soit rendue plus facile, mais il n'est pas certain que l’arrangement natu- rel soit préférable. Pour trancher cette question, il faudrait avoir sous les yeux la grande majorité des espèces décrites et rechercherssi les caractères tirés de la structure des crochets sont accompagnés d’autres notes distinctives qui justifient suffisamment la création d’une coupe générique nouvelle. Les Cassipa, telles que nous les avons circonserites, se distinguent des AsrerizA par la dilatation des articles des antennes, qui commence seulement au 7°; des Coprocycra par la brièveté de ces mêmes orga- nes, qui dépassent peu la basé du pronotum. Quant aux autres genres de ce même groupe, la distinction n’est pas plus difficile et elle est basée uniquement sur la longueur relative des articles des antennes et sur leur dilatation. En réalité, les limites de ces différentes coupes génériques sont peu tranchées; il est vrai que le facies est souvent spécial; malheureusement il est très-difficile de l’éxprimer éonvena- blement par des mots. Dans la Monographie des Cassidides, 150 types du genre actuel se trouvent décrits, et dans le supplément, publié quelques années après, ce nombre est porté à 230, soit une bonne moitié en plus. De ce nom- bre, il faudra, retrancher les 34 premiers, chez lesquels les crochets des tarses sont pectinés et qui ne peuvent pas être séparés du genre Asrinimorpma. Les Cassidides sont répandues dans toutes les parties de l'Ancien et du Nouveau-Monde; elles peuvent se répartir de la ma- uière suivante : La Faune de l’Europe, en y comprenant celles qui LL. 1 1 . . 390 PHYTOPHAGES. habitent les contrées cireum-méditerranéennes et la Sibérie, compte environ 50 espèces. Si l’on prend en considération la faible portion du continent africain explorée jusqu'à ce jour, la Faune de ce conti- nént parait plus riche que celle de l'Europe, l'Afrique australe, Ma- dagascar et les petites îles voisines ont fourni 49 espèces, la côte orientale, c'est-à-dire l’Abyssinie, la Nubie 3, et la côte occidéntale 33. L'Asie, également si peu explorée, n'a donné que 5 espèces pour la Chine et 29 pour les Indes orientales, Ceylan, la Mongoe. L’Aus- tralie et la Tasmanie n’ont fourni que 4 formes ; la Nouvelle-Guinée, les Philippines 2, etle Nouveau-Monde 17, dont 5 ont été découvertes dans l'Amérique boréale, 2 au Mexique, 10 dans l'Amérique méri- dionale. Quoique cette répartition soit très-inégale, le genre n’en pos- sède pas moins des représentants Üh peu partout, et il est hors de doute que beaucoup de types restent encore à découvrir et à décrire. La détermination des espèces est extrêmement laborieuse ; les seules divisions que l’on puisse établir entre elles ont pour base la confor- mation et la seulpture des élytres. Dans un petit nombre de types, ces organes présentent vers la base une gibbosité distincte; ceux où cette conformation fait défaut présentent une sculpture variable, tantôt ce sont des tubereules ow des côtes, tantôt ce sont des points disposés en séries plus ou moins régulières ou bien d’une manière confuse. Il faut ajouter que la coloration varie souvent entre les in- dividus d'une même espèce, ce qui contribue à rendre les détermi- nations spécifiques plus difficiles. COPTOCYCLA. CuevroLar, Der. Catal. 3° éd. p. 396 (1). Tète entièrement recouverte par le pronotum; labre médiocre, ar- qué, tantôt échancré, tantôt subentier à, son bord libre; palpes maxil- laires à dernier article oblong, acuminé et aigu au sommet. — Yeux ovalaires-oblongs, médiocrement convexes. — Antennes longues, dé- passant au moins do moitié la base du pronotum, grèles, légèrement dilatées vers l'extrémité, 4 article oblong, épaissi, 2 de moitié plus court, 3 plus grêle, plus long que 2, rarement de même longueur, les suivants égaux à 3 ou bien un peu plus courts, légèrement épaissis vers l'extrémité, le dernier acuminé. — Pronotum deux fois aussi large que long, bords antérieur et latéraux confondus, bord posté- rieur à lobe médian peu prononcé, tronqué, sinué de chaque côté, angles latéraux arrondis; écusson en triangle rectiligne, plan. — (1) Syn. Cassrpa, Linné, Syst. Nat. I, Il, p. 574 ; Fabr, Syst. Eleuth. 1, p. 387; Herbst, Natursgst. VIIT, p. 204; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schünh. Syn. Insect. F1, p. 209. — DeLovaza (p.), Dej. Catal. 39 éd, p. 395, — CoprocycLa et Psazinonora, Boheman, Monogr. Cassid. III, p. 90, p. 81. CASSIDITES. 391 Elytres toujours plus larges que le pronotum à la base, saillies hu- mérales plus ou moins prononcées, bords latéraux dilatés, un peu obliques; surface ponctuée-striée ou rugueuse; médiocrement convexes, ou très-convexes, parfois gibbeuses, à contour arrondi ou ovalaire. — Prosternum à bord antérieur simple, rétréci entre les hanches, dilaté en arrière et tronqué obliquement de chaque côté; mésoster- num concave; métastérnum à partie épisternale distincte, bien sé- parée de l'épimère, cells-ci assez large, plane. — Pattes médiocres, simples ; tarses à 4 article de moitié moins large que le second, ar- ticle onguéal dépassant d'un tiers ou d’un quart les lobes du précé- dent, armé de crochets divariqués. Le genre actuel se distingue assez bien des autres de ce même groupe, par la longueur relative des antennes; ces organes chez les derniers dépassant à peine la base du pronotum, tandis que chez les CoprocycLa, ils débordent cette base de la moitié au moins de leur longueur; quant aux Cariomis, qui ont parfois les antennes assez longues, elles sont caractérisées par le 3 article qui est plus court et plus grêle qué le second. Le genre, tel que nous l’avons admis, diffère de eelui du D' Bohe- man sous deux rapports : d'abord, nous y avons réuni les espèces du genre PsazidonorA, parce qu’elles ne présentent aucun caractère dis- tinctif, si ce n’est que les six premiers articles des antennes sont glabres ; tandis que chez les Coprocycca, la pubescence se montre dès le sixième article ; ce caractère suffit tout au plus à indiquer une subdivision générique, lorsqu'il n'est pas accompagné d’autres dif- férences. En second lieu, nous avons séparé des Coprocycra les espèces chez lesquelles les crochets des tarses sont pectinés; également celles chez lesquelles ces mêmes crochets portent à leur base une grande expansion quadrangulaire (Coptocycla cruciata L.) qui correspond tout-à-fait à cette partie pectinée chez les premières, mais dunt le bord inférieur, au lieu d'être divisé en un certain nombre de dents, est tronqué carrément et présente un bord entier. En y regardant de près, on reconnaît que cette structure est quelque peu différente de celle que nous avons caractérisée du nom de crochets appendi- culés; cependant, nous ne la trouvons ni assez importante ni assez commune pour y attacher un nom distinct. Les espèces sont plus nombreuses que dans aucun autre genre de la tribu des Cassidides; leur taille est moyenne ou petite, leur forme est arrondie, ovalaire ou subtriangulaire; le pronotum est toujours notablement plus étroit que les élytres et les saillies humérales de celles-ci sont ordinairement plus ou moins prononcées; la convexité des élytres varie, tantôt elle est peu marquée, tantôt très-prononcée, plus rarement cette convexité présente vers la partie antérieure une gibbosité aiguë ou obtuse. La sculpture de ces mêmes organes est CL SR ER EE RE nés ee à PTS x ‘ 392 PHYTOPHAGES. sujette à de nombreuses combinaisons ; elle consiste en points fins et sériés, ou bien disposés d’une manière confuse et plus ou moins serrés; les intervalles sont plans ou légèrement relevés on côtes irrégulières ; la surface peul être également recouverte de rugosités, de tubercules plus ou moins saillants. La coloration, formée en général de nuances claires, présente une infinité de dessins divers. Ces variations multipliées s'expliquent par le nombre considérable des espèces qui composent ce genre; d'après la Monographie des Cassidides, en y comprenant le supplément, elles s'élèvent au chiffre de 383; les espèces à crochets pectinés et qui composent le genre CrenocriRA, n’y sont pas comprises. Cependant l'aire de distribution géographique des Coprocycra est relativement moins étendue que celle des Cassipa, en ce sens qu'aucune espèce n’a, jusqu’à ce jour, 6té découverte ni en Europe, ni en Sibérie, ni dans l'Afrique boréale; leur patrie de prédilection est le Nouveau-Monde, puisqu'on en à rapporté plus de trois cents types; de ce nombre, six seulement ap- partiennent à l'Amérique boréale dont la Faune présente tant d’affi- nités avec celle de l'Europe; mais dans l'Amérique centrale déjà, soit sur le continent, soit dans les Iles, on a recueilli plus de 50 espèces; les contrées les plus chaudes de l’Amérique méridionale n’en nour- rissent pas moins de 258. En dehors du Nouveau-Continent, Boheman a tracé la description de 21 types des Indes orientales et 5 de la Chine, La Nouvelle-Hol- lande ne possède jusqu’à ce jour que 8 représentants, la Nouvelle- Guinée 4, la Nouvelle-Calédonie, une seule. En Afrique, et notam- ment sur la côte occidentale, on a découvert 8 espèces, et 7 à Madagascar. GROUPE XII. Mésomphaliites. Corps de taille variable, le plus souvent assez grande, de forme ovalaire ou arrondie. — Tôte légèrement apparente en dessus dans l’échancrure du pronotum. — Pronotum échancré ou non, à bord postérieur sinué de chaque côté, ses angles non recourbés en arrière y écusson triangulaire, médiocre et visible, — Prosternum avancé dans sa partie moyenne d'une manière plus ou moins marquée. — Cro- chets des tarses appendiculés. Quatre groupes font partie de la division des Cassidides qui ont les crochets appendiculés. Celui-ci se distingue des Elytrogonites par l'appendice du crochet tarsal qui n’est pas aigu en avant; des Ché- lymorphites, par le bord postérieur du pronotum qui est simplement sinué de chaque côté et par ses angles non recourbés en arrière ; des Omoplatites, par l'écusson qui est apparent et non en partie recou- vert par le lobe médian du pronotum. Les trois genres qui composent le groupe actuel appartiennent à MÉSOMPHALIITES. 393 Amérique et plus particulièrement à l'Amérique du Sud; ils se dis- tinguent comme suit : À. Article onguéal brusquement dilaté ot cachant les cro- chets. Calaspidea. A. Article onguéal peu dilaté, ne recouvrant pas les crochets. B. Antennes subfliformes, les 4 premiers articles glabres. Mesomphalia. B'. — dilatées vers l'extrémité, les cinq premiers articles glabres. . Poecilaspis. CALASPIDEA. Hope, Coleopt. Man. II, p. 183, tab. IL, fig. 4 (1). Tête peu visible d’en haut; labre assez grand, échancré à son bord libre; palpes maxillaires à dernier article brièvement ovalaire, large et comprimé, acuminé au sommet. — Yeux ovalaires, médiocres. — Antennes assez robustes, dépassant d'un tiers la base du pronotum, filiformes, les quatre premiers articles glabres, 4 article obconique, 2 subglobuleux, 3 le plus long, plus long que 14, les suivants gra- duellement raccourcis. — Pronotum transversal, à bord antérieur lé- gèrement échancré au milieu, bord postérieur faiblement sinué de chaque côté, lobe médian large, peu prononcé, arrondi, angles la- téraux larges et arrondis; écusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres subcireulaires, du double plus larges que le pronotum, saillies humérales prononcées, obtuses, bords latéraux largement di- latés, obliques, surface très-convexe, confusément ponctuée, obsolè- tement impressionnée. — Prosternum à bord antérieur simple, étroit et subcaréné entre les hanches, dilaté en arrière et arrondi; méso- sternum très-étroit; métasternum à partie épisternale étroite, lisse, distincte de l'épimère qui est linéaire et rugueuse. — Pattes assez ro- bustes; tibias subprisraatiques, fortement sillonnés au bord externe, tarses dilatés, 1 article de moitié moins large que le second, article onguéel dépassant de moitié les lobes du précédent, brusquement dilaté dans sa partie libre, tronqué en avant, terminé par des cro- chets faibles, divariqués et largement appendiculés. La structure de l’article onguéal des tarses caractérise bien ce genre et le distingue de tous les autres de la Tribu des Cassidides ; le tarse en entier ne ressemble pas à celui des autres groupes, chacun des articles présente un contour que le dessin seul peut rendre; quant à (1) Syn. Cassina, Lino. Syst. Nat. I, HI, p. 574; Fabricius, Syst. Eleuth. I, p. 387; De Geer, Mém. 1, p. 176; Herbst, Natursgst. MULL,. p. 204; Olivier, Eutom. VI,:p. 922; Schônh. Syn, Ins. EL, p. 209.— Eucenxsa et Cyrronora (p.), Chevrolai, Dej, Catal, 3° 64. p, 392. — CarasnipEa, Boheman, Monogr. Cassid, 1, p. 208. | | : 394 PHYTOPHAGES. l’article onguéal, très-grèle à sa base, il se dilate brusquement en une partie tronquée à son bord libre, légèrement infléchie vers les cro- chets qui sont en quelque sorte cachés; ces crochets sont relativement petits, divariqués et munis à leur base d’un large appendice quadran- gulaire. ‘ Cette conformation du tarse serait éminemment caractéristique si elle se retrouvait dans toutes les espèces; mais d’après les observations du Prof. Gerstaecker (1), elle est sujette à manquer; ainsi, chez les Calaspidea discors et parellina, les tarses seraient conformés comme chez les MesompnaLrA. Cependant la structure des tarses n’est pas le seul caractère qui distingue c2 genre, la brièveté, la largeur du der- nier article des palpes maxillaires et labiaux, le profond sillon du bord externe des tibias, l’étroitesse du prosterfitm entre les hanches antérieures, sont autant de particularités qui différencient ce type de tous les autres. Les espèces décrites, au nombre de 16, sont des Cassidides de grande taille, de forme subcirculaire et assez convexe, leur colora- tion en dessus est le plus souvent noire ou d’un noir bleuâtre avec de nombreuses taches irrégulières d’un rouge vif. Elles habitent les contrées chaudes de l'Amérique méridionale, et s'étendent peut-être jusqu'au Mexique. MESOMPHALIA. Hope, Ann. Nat. HistNI, p. 94, tab. IV, fig. 1 (2). Tête peu visible d'en haut; labre assez grand, infléchi, échancré dans son milieu; palpes maxillaires à 2 article plus long que chacun des suivants, 3 de même longueur que le dernier, celui-ci ovalaire, acuminé, subaigu. — Yeux ovalaires, assez convexes. — Antennes dé- passant souvent de moitié la base du pronotum, subfiliformes ou très- légèrement dilatées vers l'extrémité, 4 article oblong, épaissi, 2 sub- globuleux, 3 au moins du double plus long que le précédent, parfois aussi long que les deux premiers réunis, 4-10 de la longueur de 8, subégaux entr'eux, le dernier un peu plus long, oblus. — Pronotum deux, quelquefois trois fois aussi large que long, échancré en arc de cercle, au milieu du bord antérieur, bords latéraux obliques, droits vers la base, bord postérieur sinué de chaque côté, lobe médian large, ar- rondi; angles postérieurs le plus souvent droits, quelquefois aigus; écusson en triangle curviligne. — Elytres arrondies, ovalaires ou (1) Bericht über die Leist. d, Entom. 1863, p. 88. (2) Syn. Cassina, Linné, Syst. Nat: I, Il, p. 874; Fabric. Syst. Eleuth. I, p. 387; Herbst, Natursgst. VILL, p. 204 ; Olivier, Entom. VE, p.922 ; Schünh.Syn. Ins. 11, p: 209; Germar, Ins. Sp. nov. I, p. 531. — Cynronora, Érichs. Archiv. f. Naturg. XITI, p.182, — Cynronora et CneLvmonrna, Chevrolat, Dej. Cat. 3° éd. p. 392 et 393. — MesomPnart4, Boheman, Monog. Cassid, 1, p. 218. MÉSOMPMALIITES. 395 subtriangulaires, à surface convexe, le plus souvent gibbeuse, à som- met obtus ou aigu, bords latéraux fortement dilatés et obliques, con- fusément ponctuées, subrugueuses, souvent pubescentes. — Proster- num à bord antérieur prolongé dans sa partie moyenne et recouvrant plus où moins complétement les organes buccaux, sa partie prolongée tronquée carrément ou échancrée; peu large entre les hanches anté- rieures, dilaté en'arrière, arrondi, sa surface subeanaliculée; méso- sternum creusé en gouttière; métasternum à’ partie épisternale dis- tincte, épimère étroite, linéaire. — Pattes médiocres, simples; tibias subeylindriques; tarses subdilatés, 4 article étroit, article onguéal dépassant d’un quart les lobes du précédent, terminé par des cro- chets divariqués et appendiculés. e La distinction est facile entre le genre actuel et le précédent; on doit se rappeler que les Cazaspipga ont l'article onguéal des tarses brusquement dilaté, le dernier article des palpes large et comprimé, les tibias sillonnés en dehors, le prosternum presque cariniforme; admettant même que l’un ou l’autre de ces caractères vienne à man- quer, la limite entre les deux genres est encore appréciable. Elle est moins marquée avec le genre suivant, les Pæcrrasris; cependant on remarquera que chez ces derniers les cinq premiers articles des antennes sont toujours glabres, que les derniers sont plus ou moins épaissis, que le pronotum n’a pas d'échancrure au sommet, que les élytres ne sont pas gibbeuses à la partie antérieure. Dans toutes les espèces que nous avons examinées, nous avons 4. servé des crochets appendiculés, sauf une seule, la Mesomphalia qua- draticollis Boh. , chez laquelle ils sont simples; par son organisation, par son facies, cette espèce paraît bien appartenir au genre actuel; c'est une nouvelle preuve de l’inconstance de tous les caractères, quels qu'ils soient, dans cette Tribu des Cassidides. Les espèces de ce genre sont extrêmement nombreuses et souvent de grande taille. Dans sa Monographie, le D' Boheman en a décrit 139, et rapporté à ce même genre une douzaine d’autres types qu'il n'a pu étudier en nature; dans le supplément à ce travail, le nombre en est porté à 208. Toutes ces espèces sont divisées par Boheman en trois groupes, selon que les élytres sont simplement convexes, ou gibbeuses à sommet obtus, ou gibbeuses à sommet aïgu. La coloration varie beaucoup, il n’est pas rare d'observer des reflets métalliques pro- noncés; les grandes espèces présentent souvent en dessus une pubes- cence d'un gris-jaunâtre. Cette pubescence est rarement uniforme, elle est disposée tantôt en réseau, tantôt en taches plus ou moins nombreuses; ou bien elle occupe le fond, et des espaces nus simuz lent des taches. L'Amérique méridionale est la patrie véritable des espèces de ce genre, les-différentes contrées du Brésil et du Pérou sont particuliè- 396 PHYTOPHAGES. rement riches; une dizaine d'espèces seulement! habite le Mexique, une seule a été découverte dans l'Amérique boréale. POECILASPIS. Hore, Coleopt. Man. XI, p. 159 (1). Tête très-peu visible d'en haut ; labre assez grand, rétréci en avant et fortement échancré à son bord libre; palpes maxillaires à 2 article allongé, 8 plus court, 4 ovalaire, obtusément acuminé. — Yeux oya- laires, peu convexes. — Antennes dépassant d’un tiers la base du pronotum, épaissies vers l'extrémité, les cinq premiers articles pres- que glabres, les six. derniers pubescents, 4 article oblong, dilaté au bout, 2 subglobuleux, 3 allongé, grêle, presque aussi long que les deux premiers réunis, 4-5 subégaux, un peu moins allongés que 3, 6-10 très-courts, subquadrangulaires ou même transversaux, épaissis, le dernier un peu plus long, atténué. — Pronotum deux fois plus large que long, bord antérieur peu ou point sinué au milieu, bords latéraux obliques, subarrondis vers la base; bord postérieur sinué de chaque côté, à lobe peu prononcé, arrondi, angles obtus ; écusson en triangle, à sommet aigu ou subobtus. — Elytres brièvement ova- laires ou arrondies, médiocrement convexes, non gibbeuses, bords latéraux médiocrement däatés, obliques; à surface confusément ponc- tuée ou réticulée. — Prosternum à bord antérieur très-peu avancé et-ne recouvrant qu’en partie les organes buccaux, rétréci entre les hanches, un peu dilaté en arrière, tronqué obliquement de chaque côté, à surface subcanaliculée; mésosternum creusé en gouttière ; métasternum à partie épisternale distincte, lisse, séparée de l'épi- mère qui est linéaire et ponctuée-rugueuse. — Pattes médiocres, simples, tibias subprismatiques, dilatés vers l'extrémité et plus ou moins profondément sillonnés en dehors; tarses dilatés, 4 article un peu moins large que le second, article onguéal dépassant d’un quart les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués et appen- diculés. Les espèces de ce genre présentent la même forme générale que celles de Ja section des Mesompmaia qui ont les élytres non gibhet- ses; la distinction s'établit par l'absence d’échanerure au bord anté- rieur du pronotum chez les Pœcicasris et par la structure des an- tennes; celles-ci sont toujours distinctement épaissies vers l'extrémité (1) Syn. Cassina, Fabricius, Syst. Eleuth. I, p. 387; Herbst, Natursgst. VIL, p. 204; Olivier, Éntom. VI, p. 922; Schüoh. Syn. 1ns. II, p. 209 ; Germar, ns. Spec. 1, p. 54; Perty, Delect. Anim. p. 102, 103; Klug, Preis-Verz. 1829, p. 7, 8. — Boranocmara, Dejean, Cat. 3° 61. p. 393. — Curcymonpua (p.), Chevrolat, Dej. Catal. 3° 6d, p. 393, — Porcinasris, Boheman, Mouogr. Cas- sid, I, p. 385. OMOPLATITES. 397 et leurs cinq premiers articles sont glabres. Quoi qu'il en soit de ces caractères , les deux genres sont extrêmement voisins l’un de l’autre et la distinction est dans certains cas très-difficile, Nous ferons même remarquer que le prolongement du bord antérieur du prosternum est parfois si peu marqué, chose que l’on observe également chez cer- laines MesOMPHALIA, que ce bord paraîtra simple comme dans les deux autres groupes de la Tribu. Les espèces, assez nombreuses, se divisent en deux sections, selon que les élytres sont ou ne sont pas réticulées;'la coloration varie : sou- vent uniforme dans la première section , elle offre dans la seconde des taches, des dessins d'un fauve rougeâtre sur un fond noir; quelque- fois le fond est pâle avec des dessins plus foncés; nous n'avons vu aucune espèce à reflets métalliques. Le Prof. Boheman à ajouté 9 espèces aux 49 qu'il avait décrites dans sa Monographie. Toutes appartiennent à la Faune du Brésil, quelques-unes seulement ont été découvertes au Pérou ou dans la Bolivie. GRouPE XIII. Omoplatites. Corps de moyenne taille, de forme triangulaire, rarement ovalaire ou arrondie. — Tête partiellement visible d'en haut. — Pronotum beaucoup moins large que les élytres, à bord postérieur siuué de chaque côté, lobe médian prononcé, terminé en pointe; écusson très- petit, recouvert ét parfois indistinct. — Prosternum prolongé au mi- lieu de son bord antérieur; métasternum à partie épisternale dis- tincte. — Crochets des tarses appendiculés, Dans la grande majorité des espèces, la forme générale, plus ou moins triangulaire, est caractéristique; le pronotum est relativement peu développé; il en est de même de l’écusson qui est en grande partie recouvert par le lobe médian du bord postérieur du pronotum ; en outre, il est profondément enchâssé à l’origine de la suture des élytres, de sorte qu’il faut y regarder de près pour le reconnaitre. Une particularité à signaler, c'est que dans deux genres on a re- connu des différences sexuelles assez prononcées; elles portent, soit sur la dilatation des antennes, soit sur la saillie plus ou moins pro- noncée des angles latéraux du pronotum ou bien des angles humé- raux des élytres. La distinction des trois genres de ce groupe n’est pas facile : A. Antennes à 3 article de la longueur du premier. Omaspides. A. — à 3 article aussi long que les deux premiers réunis. B. Tarses à À article de moitié moins large que le second. Omoplala. B. — à 4 article d'un tiers seulement moins large que le second. Selenis. 398 PHYTOPHAGES. Ge ; OMOPLATA. Hore, Coleop. Man. TI, p. 159 (1). Tête un peu visible d'en haut; labre rétréci en avant, échancré à son bord libre; palpes maxillaires à 2 article très-long, 3 et 4 plus courts, ce dernier ovalaire, obtus, acuminé tout au sommet. — Yeux ovalaires, médiocres. — Antennes longues, mesurant à peu près la moitié de la longueur du corps, différentes selon les sexes : chez les mâles, plus robustes et très-dilatées en dehors, chez la femelle, pres- que filiformes : 4 article oblong, épaissi, 2 subglobuleux, 3 au moins aussi long que les deux premiers réunis, 4 et suivants décroissant progressivement de longueur et croissant de même en largeur, fai- blement chez la femelle, fortement chez le mâle ; dernier article sou- vent arrondi chez ce dernier, acuminé chez la première. — Pronotum subtriangulaire ou semi-circulaire, parfois les bords latéraux droits vers la base ; bord antérieur émarginé ou sinué au milieu ; bord pos- térieur sinué de chaque côté, lobe médian prolongé, arrondi ou sub- aigu au sommet, angles postérieurs droits ou aigus; écusson sub- triangulaire, très-petit, en partie recouvert par le pronotum, parfois indistinet. — Elytres triangulaires ou subovalaires, assez convexes et parfois gibbeuses; saillies humérales arrondies ou anguleuses, plus prononcées chez quelques mâles, surface finement, confusément ponc- tuée. — Prosternum à bord antérieur prolungé dans son milieu, tron- qué ou émarginé et recouvrant une partie des organes buccaux; rétréci entre les hanches, parfois cariniforme, dilaté en arrière, tronqué obliquement de chaque côté, à surface subcanaliculée ; mésosternum concave en avant, plan en arrière ; métasternum à partie épisternale distincte et séparée de l’épimère par une carinule flexueuse. — Pattes médiocres, tibias subdilatés vers l’extrémité, subsillonnées en dehors; tarses à 1 article très-petit, de moitié moins large que 2, article on- guéal dépassant d’un quart les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués et appendiculés. C’est la première fois que nous rencontrons des différences sexuelles bien accentuées ; elles se manifestent dans la structure des antennes et dans le prolongement des saillies humérales des élytres : les pre- mières, chez les mâles, paraissent plus longues, plus robustes, leurs articles sont distinctement plus élargis et plus comprimés, le dernier est plus obtus; les saillies humérales sont plus prononcées, plus an- (4) Syn. Cassin, Linné, Syst. Nat. I, I, p. 574; Fabricius, Syst. Eleuth. I, p.387; De Geer, Los. V, p. 184; Herbst, Natursgst. VIT, p. 204; Olivier, Entorn. VI, p. 922; Schünh, Syn. Ins. II, p. 209; Germar, Ius. Spec. 1, p. 727. — Ecnoma, Chevrolat, Dej. Catal. 3° éd. p. 394, — Onmorzara, Boheman, Monogr. Cassid. LL, p. 101. ’ OMOPLATITES. 399 guleuses et donnent parfois à la forme générale un aspect particulier (Omoplata marginata). : Le contour extérieur est en général plutôt triangulaire qu'arrondi; on ne l’observe de cette dernière forme que dans un petit nombre de types. La convexité des élytres est médiocre, parfois subgibbeuse en avant; en général, la ponctuation est serrée, fine, confuse; la colo- ration est le plus souvent pâle avec des dessins d’un brun plus ou moins foncé; rarement submétallique. Les espèces décrites par le Prof. Boheman sont au nombre de 43; elles se divisent en trois groupes selon que le pronotum est triangu- laire, semi-cireulaire ou que ses bords latéraux deviennent droits vers la base. Elles appartiennent presque toutes à l'Amérique méridionale et principalement au Brésil. Quatre espèces ont 6té découvertes dans l'Amérique centrale, une seule dans les Antilles. OMASPIDES. Cuevrozar, Des. Catal. 3° 6d. p. 395 (1). Tête partiellement visible d'en haut; labre échancré à son bord libre; palpes maxillaires à 2 article allongé, 3 et 4 subégaux, plus courts, ce dernier à sommet aigu.— Yeux brièvement ovalaires, assez convexes. — Antonnes dépassant peu la base du pronotum, à peine dilatées, 1 article épaissi, 2 subglobuleux, 3 plus grêle et aussi long que le premier, les suivants subcomprimés, subdilatés, décroissant graduellement de longueur, le dernier légèrement atténué. — Pro- sternum semi-circulaire, bords antérieur et latéraux confondus, une très-légère sinuosité au milieu, bord postérieur faiblement sinué de chaque côté, à lobe médian prolongé, triangulaire à sommet pointu, angles latéraux aigus et légèrement recourbés; écusson triangulaire, très-petit, souvent invisible. — Eiytres amples, arrondies, saillies humérales nulles, bords latér@&ux très-dilatés au milieu ; surface mé- diocrement convexe, finement, cOnfusément ponctuée. — Prosternum à bord antérieur avancé et tronqué de son milieu, rétréci entre les hanches, subcariniforme, dilaté en arrière et arrondi, subcanaliculé ; mésosternum peu concave; métasternum à portion épisternale dis- tincte et-séparée de l’épimère par une carinule sinueuse. — Pattes médiocres ; tibias épaissis vers l'extrémité, sillonnés en dehors; tarses à 1 article de moitié moins large que le suivant, article onguéal dé- passant d'un quart les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués et appendiculés. (4) Syn. Cassin, Linné, Syst, Nat. I, 11, p. 574 ; Fabricius, Syst. Eleuth. I, p. 387; De Geer, Mém, V, p. 179; Herbst, Natursgst. VIIL, p. 204; Olivier, Entom. VI, p.922; Schôünh. Syn. Ins. II, p. 209, — Owasnines, Hope, Coleop. Man. I, p. 158; Erichson, Archi. f, Naturg. XI, p. 153; Boheman, Monogr. Cassid. I, p. 144, | à RUES 400 _PHYTOPHAGES. Le type de ce genre a un facies tout-à-fait caractéristique ; il est dù à la forme semi-cireulaire du pronotum, à la dilatation transver- sale des élytres, à l’absence de saillies humérales. En outre, les an- tennes sont beaucoup plus courtes, elles dépassent peu la base du pronotum, tandis que chez les Omoprara, elles sont distinctement dilatées au bout et elles dépassent la base du pronotum à peu près de la moitié de leur longueur, leur 3 article est seulement aussi long que le premier. : Pour la taille, les espèces de ce genre sont un peu au-dessus de la moyenne, leur coloration est agréable à la vue, sur un fond obscur, noir ou d'un noir bleuâtre, elles sont ornées de dessins variés d’un rouge sanguin. Le D' Boheman n'avait connu que 3 espèces lorsqu'il composa sa Monographie, il en a fait connaître 7 nouvelles dans son supplément; elles habitent l'Amérique méridionale, le Brésil, le Pérou, SELENIS. Hope, Ann. Nat. Hist. IL, p. 96, tab. IV, fig. 3 (1). Tète partiellement visible d'en haut; labre court, subémarginé ; palpes maxillaires à 2 article allongé, 3 et 4 subégaux, plus courts, le dernier ovalaire, atténué vers le bout. — Yeux brièvement ova- laires, assez convexes. — Antennes dépassant d'un tiers la base du pronotum, distinctement, mais légèrement dilatées vers le sommet, À article ovalaire, 2 subglobuleux, 3 très-grèle, aussi long que les deux premiers réunis, 4 un peu plus court, de mème forme, les sui- vants progressivement raccourcis et dilatés, le dernier plus long, at- ténué. — Pronotum en triangle fortement transversal, à sommet tronqué, non sinué, bords latéraux obliques et rentrants; bord pos- térieur légèrement sinué de chaque côté, à lobe médian prolongé, aigu, angles postérieurs aigus, prolofgés en pointe courte chez la femelle, plus longue chez le mälé® écusson en triangle à sommet obtus, très-petit et presque tout-à-fait caché. — Elytres subtriangu- laives, à base plus ou moins créneiée, gibbeuses, à sommet aigu, beau- coup plus larges que le pronotum, rétrécies et subacuminées en arrière; saillies humérales très-prononcées et prolongées chez le mäle, arrondies ou subanguleuses chez la femelle; surface éparsément ponctuée. — Prosternum à bord antérieur prolongé au milieu et tronqué, rétréci entre les hanches, étroit, dilaté en arrière, subarrondi ou tronqué obliquement, à surface canaliculée; mésosternum en gout- (1) Syn. Cassina, Linn. Syst. Nat. L, LL, p. 574; Fabricius, Syst. Eleuth. I, p- 387; Herbst, Natursgst. VILL, p. 204; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schônh. Syn. Ins. 1, p. 209. — Acroms, Chevrolat, Dej. Catal. 3° éd, p. 39; Érichson, Archiv. £. Naturg. XII, p. 153. — Secents, Boheman, Monogr. Cassid. IT, p. 94, OMOPLATITES. 401 tière, en partie recouvert par le prosternum; métasternum à portion épisternale distincte de l’épimère, — Abdomen à suture des 4 et 2 arceaux effacée au milieu. — Pattes grêles, tibias à peine dilatés vers l'extrémité, subsillonnés en dehors; tarses médiocres, 4 article trian- gulaire, un peu moins large que le suivant, 2 moins long et moins large que 3, article onguéal dépassant d'un quart les lobes du pré- cédent, armé de crochets divariqués et appendiculés. Dans cette forme, les différences sexuelles portent sur les angles latéraux du pronotum et sur les saillies humérales des élytres : les premiers sont notablement plus prolongés chez le mâle et s'engagent en partie sous les saillies humérales; celles-ci sont aiguës, subarquées et atteignent au niveau de la troncature antérieure du pronotum; les antennes paraissent semblables dans les deux sexes. Ce genre est une modification bizarre du type des Omoprara, le contour des élytres est plus néttement triangulaire, et le plus souvent les trois angles sont plus fortement marqués. Une autre particularité remarquable dé ce genre est présentée par les mâles de quelques espèces, dont les élytres offrent quelquefois une grande perforation à contours irréguliers et placée près des épaules. Vers la base, un peu en arrière de l’écusson, les élytres sont rele- vées en pyramide à sommét pointu, duquel partent trois arêtes bien marquées, l’une postérieure formée par la suture, les deux autres divergentes en dehors et se perdant sur les saillies humérales. La surface est parsemée de points assez serrés, très-superfciels; leur coloration varie du brun clair au jaune pâle, marbré de taches plus foncées. Le pronotum a la forme d’un triangle fortement transversal, à sommet tronqué, non émarginé; ses bords latéraux sont obliques et un peu échancrés ou rentrants. Telle est au moins la forme que nous avons observée chez les Selenis spinifex et sparsa. Si ce caractère des bords latéraux est constant, il permettra de distinguer avec facilité les SELENIS des Omoprara ; la structure des tarses signalée dans ce but par le D' Boheman, n'étant pas bien nettement définie; dans le genre actuel, les trois premiers amticles des tarses augmentent pro- gressivement de largeur du premier au troisième, tandis que chez les Omoprara et les Omaspipes, le 4 article est plus étroit que le second, et celui-ci égale le 3 en largeur; en réalité, la différence est peu sensible. On connaît quatre espèces du genre SELENIS, elles ont été décou- vertes dans le Nouveau-Monde, mais dans des contrées assez éloignées l’une de l’autre; ainsi, la Selenis spinifex habite le Brésil et la Guyane française, la S. venosa, le Pérou oriental, la S. nebulosa, la Bolivie, la S. spaÿ5a, le Mexique et la Nouvelle-Grenade. Coléoptères. Tome XI. 26 402 PHYTOPHAGES. Groups XIV. Chélymorphites. . Corps de taille en dessous de la moyenne, de forme irrégulièrement ovalaire, glabre ou pubescent. — Tête partiellement visible d'en haut ou-cachée. — Pronotum de la largeur des élytres à leur base, bisinué de chaque côté en arrière. — Prosternum à bord antérieur prolongé daus son milieu; métasternum à portion épisternale dis- tincte. — Crochets des tarses appendiculés. Ce groupe ne renferme qu'un seul genre ; les espèces qui le com- posent ont un aspect différent des types les plus voisins; parmi les groupes qui ont les crochets des tarses appendiculés, celui-ci se dis- tingue des Elytrogonites par l’appendice du crochet tarsal dont l'angle antérieur est obtus ; il se différencie des Mésomphaliites par un écus- son en partie recouvert, par les angles du pronotum aigus et recourbés, et des Omoplatites par la largeur du bord postérieur du pronotum qui égale celle de la base des élytres. Le genre est propre à l'Amérique : CHELYMORPHA. LL CHELYMORPHA. Cuevrorar, Des. Catal, 3° éd. p. 393 (1). Tête peu ou point visible d’en haut; labre assez grand, parfois di- laté en avant, échancré ; palpes maxillaires à 2 article allongé, 3 et 4 subégaux, ce dernier ovalaire, acuminé. — Yeux ovalaires, oblongs, peu convexes. — Antennes courtes, dépassant faiblement la base du pronotum, dilatées vers l'extrémité, 4 article oblong, épaissi, 2 obco- nique, 3 grêle, du double plus long que le précédent, les suivants progressivement raccourcis et plus ou moins dilatés, parfois transver- saux, le dernier ovalaire, atténué. — Pronotum deux fois plus large que long, à peu près de la largeur des élytres à leur base, bord an- térieur émarginé ou arrondi, bords latéraux régulièrement convexes ou très-obliques en avant ; bord postérieur bisinué de chaque côté, à lobe médian médiocre, arrondi ou subéchancré; angles postérieurs aigus, légèrement saillants en arrière; écusson petit, triangulaire, parfois un peu recouvert à sa base. — Elytres suboyalaires, plus ou moins convexes où gibbeuses, largement arrondies en arrière, bords latéraux peu dilatés, souvent prolongés, subanguleux vers le milieu; à surface confusément ponctuée, rarement ponctuée-striée. — Pro- (1) Syn: Cassis, Fabricius, Syst. Elcuth. T, p. 387; Herbst, Natursgst. VIT, p. 204; Olivier, Entomol. VI, p. 922 ; Schünh. Syn. Ins. IL, p. 209; Klug, Preis- Verzeich. 1829, p. 7, 8. — Cyrronora, Ghevrolat, Dej. Catal. 3e éd, p. 392, — Cxpuomorra, Hope, Coleopt. Man. II, p. 460. — Cuezymorea, Érichson, Archiv. f. Naturg, XIIL, p. 153 ; Boheman, Monogr. Cassid. IL, p. 1. ÉLYTROGONITÉS. 403 sternum prolongésau milieu du hord antérieur, subtronqué, étroit entre les hanches, dilaté et arrondi en arrière, profondément canali- culé dans sa longueur; mésosternum concave; métasternum à partie épisternale distincte, lisse, séparée par une carène arquée de l'épi- mère, ponctuée. — Pattes assez robustes ; tibias un peu dilatés vers l'extrémité, à bord externe arrondi où sillonné ; tarses à article on- guéal dépassant peu Jes lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués et appendiculés. Comme dans les différents genres du groupe des Omoplatites, l'6- cusson dans le genre en question est souvent en partie recouvert par le lobe médian du bord postérieur du pronotum ; ce lobe se termine tantôt en pointé, tantôt il est un peu échancré. Néanmoins le facies est tout différent ; Chez les Caezvmonrxa, le contour est suboyalaire, et, en général, les bords latéraux des élytres sont anguleusement di- latés vers leur milieu, Une autre différence plus sensible réside dans la largeur du pronotum; chez les Omoplatites, cette partie du corps est toujours plus étroite que les élytres et souvent d’une façon très- marquée; chez les CHELYMORPHA, au contraire, la base du pronotum est de même largeur que celle des élytres, et comme ses angles sont un peu recourbés en arrière, ils semblent embrasser les dernières. On ne peut rien dire de général quant à la coloration des nombreu- ses espèces du genre, elle est très-variable. Le D' Boheman les a di- visées en deux Sections, selon que les élytres sont gibbeuses ou sim- plement conyexes. Au nombre de 85 dans la Monographie des Cassi- dides, elles se sont élevées au chilfre de 102 dans le supplément à cet ouvrage. Elles appartiennent pour la grande majorité au Brésil et aux contrées voisines, les Guyanes, la Colombie, le Pérou, la Bolivie. Une seule espèce à été trouvée jusqu'en Patagonie; vers le nord, elles s'étendent également assez loin de leur berceau, une vingtaine de typés ont été rapportés de l'Amérique centrale et une dernière a été découverte dans l'Amérique du Nord. GRouPE XV. Elytrogonites. Corps à peine de moyenne taille, obovalaire et très-convexe.— Tête peu visible d'en haut. — Pronotum à bord postérieur très-légèrement sinué de chaque côté, lobe médian large, peu prononcé ; écusson bien visible, petit, triangulaire. — Prosternum prolongé au milieu de son bord libre; métasternum à partie épisternale distincte, — Appendice des crochets des tarses long et terminé en avant par une pointe ai- guë. Un seul genre compose ce groupe, il est aussi remarquable par sa forme spéciale que par son organisation et parfaitement distinct; il est caractérisé entre tous par la structure des crochets des tarses. Trois 404 PHYTOPHAGES, des espèces sur quatre qu'il renferme ont été rapportées de Saint+ Domingue. ; she Un seul genre : ELYTROGONA. ELYTROGONA. Cuevrorar, Der. Cafal. 3e éd. p. 394 (1). Tête à peine visible d'en haut; labre court, rétréci en ayant, échan- cré à son bord libre; palpes maxillaires à dernier article ovalaire- allongé, acuminé au sommet. — Yeux brièvement ovalaires, assez convexes. — Antennes dépassant légèrement la base du pronotum, cy- lindriques, un peu épaissies vers l'extrémité, 1 article oblong, épaissi, 2 globuleux, 3 grêle, du double plus long, les suivants subégaux, un peu plus courts, progressivement épaissis, le dernier acuminé. — Pronotum deux fois aussi large que long, bord antérieur légèrement sinué, bords latéraux obliques, puis droits vers la base, bord posté- rieur à peine sinué de chaque côté, lobe médian très-peu marqué, largement arrondi, angles postérieurs droits, pointus; écusson petit, triangulaire, à sommet aigu. — Elytres semi-glohuleuses, très-con- vexes, bords latéraux anguleusement élargis en avant du milieu, flexueux, ondulés avec l'angle sutural en pointe, à surface densément fovéolée. — Prosternum à bord antérieur prolongé dans son milieu, subtrenqué, étroit entre les hanches, non élargi en arrière et terminé en pointe obtuse; mésosternum concave en avant, ses bords légère- ment saillants entre les hanches; métasternum à partie épisternale distincte, épimère large et courte. — Pattes assez fortes, tibias un pou dilatés vers l'extrémité, obliquement tronqués ; tarses médiocres, à À article un peu moins large que le suivant, article onguéal dépas- sant légèrement les lobes du précédent, armé de crochets longuement appendiculés, l'angle antérieur de l'appendice en pointe aiguë. Ce type remarquable est parfaitement distinct aussi bien par sa forme générale que par les détails de son organisation : la structure des antennes, le contour du pronotum, la forme semi-globuleuse des élytres, la conformation du prosternum et surtout celle des crochets des tarses, sont tout autant de particularités qui permettent de dis- tinguer ce type de tous les autres. Le genre ne renferme,que quatre espèces, trois d’entre elles out été rapportées de Saint-Domingue; la patrie de la dernière est inconnue. (1) Sya. Cassina, Olivier, Entom. VI, p. 922; Latreille, Ann. Mus. d'Hist. Nat. p. 208; Dalman, Anal. entom. p. 82. — Ecvrrocons, Boheman, Monogr. Cassid. 1, p. 438. CHIRIDITES: 405 Groupe XVI, Chiridites. Corps de taille en dessous de la moyenne, de forme subtriangu- laire, subgibbeuse. — Tôte entièrement recouverte. — Pronotum à bord antérieur simple, à bord postérieur sinué de chaque côté et à angles obtus; écusson apparent. — Prosternum à bord antérieur non prolongé; métasternum à partie épisternale distincte. — Crochets ap- pendiculés, appendice à angle antérieur droit. Ce groupe ne renferme qu’un seul genre, propre au Nouveau- Monde ; il se distingue avec facilité des autres groupes qui ont les crochets des tarses appendiculés, par son écusson apparent, la tête entièrement cachée, l’appendice lamellé des crochets dont l'angle an- térieur est droit, non en pointe aiguë. Un seul genre : CHIRIDA. CHIRIDA. Tête entièrement cachée sous le pronotum; labre largement émarginé à son bord libre ; palpes maxillaires à dernier article oblong-ovalaire, acuminé au sommet. — Yeux ovalaires, assez gros et convexes. — Antennes grèles, subfiliformes, un peu dilatées à l'extrémité, dépassant presque de moitié la base du pronotum, 1 article oblong, subclavi- forme, 2 de moitié moins long, 3 de la longueur du premier, 4-6 sub- égaux, aussi longs à peu près que 3, les suivants graduellement raccourcis et légèrement épaissis, le dernier acuminé. — Pronotum deux fois plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus en une courbe presque ‘semi-circulaire, bord postérieur sinué de chaque côté, à lobe médian court, tronqué; angles latéraux larges, arrondis; écusson médiocre, en triangle rectiligne. — Elytres sub- triangulaires, atténuées et arrondies en arrière, assez COnVexes, sub- gibbeuses ; saillies humérales prononcées, subanguleuses, bords laté- raux dilatés, peu obliques ; surface irrégulièrement ponetuée-striée, ou confusément ponctuée. — Prosternum à bord antérieur simple et un peu réfléchi, étroit entre les hanches, fortement dilaté en arrière, à base arquée; mésosternum concave en avant, transversal en ar- rière; métasternum à partie épisternale distincte. — Pattes simples ; tarses médiocrement dilatés, article onguéal robuste, dépassant d’un quart les lobes du précédent, armés de crochets divariqués et appen- diculés. La structure des crochets des tarses qui forme un des caractères principaux de ce type, n’est pas tout-à-fait la même que celle des crochets désignés habituellement sous le nom d’appendiculés ; dans le cas actuel, le bord concave du crochet porte à sa base une lamelle A V3 bi 400 PHYTOPHAGES. oblongue, coupée carrément à son bord libre et en s'accolant à celle du crochet correspondant forme en: quelque sorte une lame plane, carrée,-interposée entre les crochets. Si cette lame, au lieu d’avoir un bord-libre tout-à-fait droit, était divisée en lanières ou en dents, on retrouverait exactement les crochets pectinés. On peut donc con- sidérer cette structure comme une modification de cette dernière forme, et à la rigueur, on pourrait la désigner sous le nom de cro- chets lamellés. if ; Nous avons sous les yeux deux types de ce genre, désignés dans la Monographie du D' Boheman sous les noms de Coptocycla elatior et C. cruciata Linn., du Brésil et du Chili. Il est très-regrettable que l'auteur de la Monographie des Cassidides ait attaché si peu d’im- portance à la Structure des crochets, qu’il confonde dans une même sous-division les espèces à crochets simples où obsolètement dentés. D'abord le mot obsolèlement ne convient guère à des espèces chez lesquelles les crochets sont munis d’une lamelle si développée et en second lieu, dans le cours de ses descriptions, il ne parle des tarses que pour en indiquer la couleur; la structure, quoique différente dans les unes et dans les autres, est passée sous silence, Cette lacune naus met dans l'impossibilité de signaler les espèces qui doivent rentrer dans le genre en question. Il se compose d’une partie des CoprocycLa appartenant, selon toute probabilité, au Nouveau-Monde. Groupe XVII Aspidimorphites. Corps de taille moyenne ou en dessus, subcireulaire ou subtrian- gulaire, convexe ou gibbeux, — Tête entièrement cachée d'en haut. — Pronotum à bord antérieur arrondi, à bord postérieur sinué de chaque côté, avec les angles très-obtus; écusson bien apparent, — Prosternum à bord antérieur simple ; métasternum à partie épister- nale distincte. — Crochets des tarses pectinés. Le caractère principal de ce groupe réside dans la forme des cro- chets des tarses, il donne une limite nette et tranchée. Trois genres le composent; deux appartiennent à l’Ancien Continent, le troisième au Nouveau; ils sont assez riches en espèces et se distinguent assez facilement l’un de l’autre : A. Troisième article des antennes au moins du double plus long que 2. B. Antennes dépassant à peine la base du pronotum, Aspidimorpha. B’. — — demoitié — — Laccoptera. A. Troisième article dés antennes à peine plus long que 2. …Ctenochira. ASPIDIMORPHITES. 407 ASPIDIMORPHA. Hore, Coleopt. Man. II, p. 458 (1). Tôte entièrement cachée sous le pronotum; labre échancré; palpes maxillaires à 2, 3,-4 articles subégaux, ce dernier acuminé. — Yeux ovalaires, convexes. — Antennes grèles à la base, épaissies vers l’ex- trémité, dépassant peu où point la base du pronotum, les six premiers articles glabres, les autres pubescents, 1 article subelaviforme, 2 glo- buleux, 3 plus-grêle, cylindrique, le plus long de tous, les suivants subégaux ou décroissant peu à peu de longueur, les 5 derniers épais- sis, — Pronotum deux fois plus large que long, tantôt de la largeur des élytres, tantôt plus étroit, bords antérieur et latéraux confondus en une courbe semi-circulaire, bord postérieur subsinué de chaque côté, à lobe médian peu prononcé, arrondi ou tronqué ; angles pos- térieurs obtus; écusson médiocre, en triangle rectiligne. — Elytres arrondies ou ovalaires, à bords latéraux plus ou moins largement di- latés, peu obliques, saillies humérales peu marquées, arrondies ; en général, irrégulièrement ponctuées-striées ; à surface convexe ou fai- blement gibbeuse, — Prostérnum à bord antérieur simple, rétréci entre les hanches, très-dilaté en arrière, tronqué obliquement, à sur- face creuse en arrière; mésosternum concave; métasternum à partie épisternale distincte, étroite; épimère à bords irréguliers. — Pattes assez grèles; article onguéal dépassant d'un quart les lobes du pré- cédent, armé de crochets divariqués et pectinés à la base. Le contour général du corps varie davantage dans le genre en ques- tion que dans aucun autre : certaines espèces (A. Westermanni, 4. cineta) ont une forme elliptique presque régulière et le pronotum est à peu près aussi large que les élytres; dans d'autres, le contour est plus large que long (4. elevata), d’autres encore se rapprochent de la forme circulaire (4. 5-fasciata). Dans ces deux derniers cas, le pro- notum est notablement plus étroit que la base des élytres. La con- vexité de ces dernières est sujette à des modifications tout aussi éten- dues, et le D' Boheman a pu diviser les nombreuses espèces de ce genre en trois sections, selon que les élytres sont simplement con- vexes ou bien gibbeuses, tantôt obtusément, tantôt d'une manière très-marquée. La coloration est en général d’un jaune pâle relevée de taches ou de dessins de nuances plus foncées, brun-rougeâtre ou noire; quelques espèces conservent, après la mort, des vestiges de (1) Syn. Cassa, Linné, Syst. Nat. 1, LI, p. 574; Fabricius, Syst. Eleuth. ep p. 387; De Geer, lus. V, p.178; Herbst, Natursgst. VI, p.204 ; Olivier, Entom. VI, p. 922; Schônh. Syn. Ins. IL, p. 209. — DecoxaLa, Chevrolat, Dej. Catal, 3e éd, p. 395. — Asrinimorpa, Boheman, Monog. Cassid, IL, p« 242, — CassiDa (pars), Boheman, 1. c. II, p. 329. 408 PHYTOPHAGES. reflets dorés, qui doivent en faire, à l'état frais, les plus beaux in- sectes de la Tribu actuelle, :: + 0 1 © Les crochets pectinés et la brièveté relative des antennes, suffisent pour caractériser ce genre. Il est propre à l’Ancien-Monde et son aire de distribution est assez étendue : les espèces décrites dans la belle Monographie du D' Boheman sont au nombre de 74, et l’auteur en a ajouté 21 dans son supplément; elles se répartissent de la manière suivante : 33 ont été rapportées des côtes occidentales d'Afrique, 41 de l'Afrique australe, 3 de Madagascar; les Indes orientales, la Chine, * le Japon ont fourni 25 à 26 types ; les îles de la Sonde une dizaine, la Malaisie le même nombre, et la Nouvelle-Hollande 4. Nous signalerons séparément les 34 espèces décrites par le Prof. Boheman sous le nom de Cassipa, et qui rentrent dans le genre ac- tuel, à cause de Jours crochets pectinés. Ces types appartiennent à l'ancien continent, la plupart à l'Afrique occidentale, méridionale et orientale, quelques-unes à la Nouvelle-Hollande et aux Indes orien- tales, Comme on voit, c'est bien l’aire de distribution des autres As- PIDIMORPHA. LACCOPTERA. Boueman, Monogr. Cassid. II, p. 55 (1). Tête entièrement cachée d'en haut; labre à bord antérieur large- ment émarginé ; palpes naxillaires à dernier article ovalaire-allongé, acuminé au sommet. — Yeux ovalaires-oblongs, peu convexes. — Antennes allongées, dépassant de moitié ou d’un tiers de leur lon- gueur, la base du pronotum, grêles à la base, dilatées vers l'extré- mité, 1 article renflé, 2 globuleux, 3 presque aussi long que les eux premiers réunis, 4-6 graduellement raccourcis, 7-41 subégaux, dilatés, épaissis, le dernier atténué. — Pronotum du double plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus sous une même courbure subsemi-circulaire, bord postérieur sinué de chaque côté, à lobe mé- dian peu prononcé, tronqué, angles latéraux obtus et arrondis; écus- son assez grand, en triangle curviligne. — Elytres ovalaires-oblon- gues, un peu plus larges que le pronotum, saillies humérales un peu avancées, subanguleuses, bords latéraux médiocrement dilatés, régu- liers, surface convexe ou subgibbeuse, subponctuée, réticulée-ru- gueuse, fovéolée. — Prosternum à bord antérieur simple, médiocre ou subrétréci entre les hanches, un peu élargi en arrière et subtron- qué obliquement de chaque côté, canaliculé; mésosternum concave ; métasternum à portion épisternale large en travers, bien disfihcte ; épimère très-étroite, ponctuée-rugueuse, — Pattes médiocres, sim- (1) Syn. Cassipa, Fabr. Syst. Eleuth. L, p. 387; Dejean, Catal, 3° éd. p. 398. — DeLoyaLa (p.), Dejean, Catal, 3e éd, p, 395. ASPIDIMORPHITES. 409 ples; tarses subdilatés, à article onguéal dépassant un peu les lobes du précédent, terminé par des crochets divariqués et pectinés. Dans la majorité des espèces de ce genre, la forme générale est plutôt triangulaire que régulièrement ovalaire où arrondie, comme dans celles du genre précédent, les AspinimorpaA. Dans un petit nom- bre de types seulement, la forme est plus ovale. A ce contour, s'ajoute une sculpture spéciale des parties supérieures, aussi bien du prono- tum que des élytres; la surface est très-inégale, par la présence de côtes longitudinales irrégulières et interrompues, ou bien de rugosi- tés disposées en réseau. Ces inégalités déterminent des fossettes plus ou moins profondes, irrégulières, dont l’une, très-grande, s’observe habituellement en arrière des épaules. La coloration est brune ou d’un jaune-brun, marquée parfois de taches noires. Les saillies hu- mérales sont assez prononcées, subanguleuses et arrondies au som- met; les antennes sont très-longues et dépassent la base du prono- tum d’un tiers ou d’un quart de leur longueur; habituellement les cinq premiers articles sont glabres. Ce sont ces organes qui différen- cient le genre actuel des AspinimorpnA , chez lesquelles les antennes sont plus courtes et dépassent peu ou point la base du pronotum; leurs six premiers articles sont ordinairement glabres. Les espèces, passablement nombreuses, sont groupées dans la Mo- nographie du D' Boheman d’après la coloration; au nombre de 21 dans cet ouvrage, elles ont été portées au chiffre de 26 dans le sup- plément. Leur distribution géographique est à peu près la même que celle des AsPimimorpra : on connaît 4 espèces de l'Afrique occiden- tale, 6 de la Cafrerie, 1 de Madagascar, 5 des Indes orientales, 3 ou 4 de la Chine, 5 des îles de la Sonde, 1 des îles Célèbes, 1 de la Nou- velle-Hollande. CTENOCHIRA (1). Tète entièrement cachée en dessus; labre subémarginé à son bord antérieur; palpes maxillaires à dernier article oblong-ovalaire, acu- miné au bout. — Yeux gros, ovalaires-oblongs, très-convexes, — An- tenues allongées, dépassant de moitié la base du pronotum, grèles à la base, subdilatées vers l'extrémité, 4 article allongé, un peu épaissi, 2 de moitié plus court, 3 un peu plus grêle et à peine plus long que le précédent, 4-6 plus longs que 3, grêles, subégaux entre eux, 7-10 à peu près aussi longs que les précédents, distinctement épaissis, le dernier plus allongé, acuminé. — Pronotum deux fois plus large que long, bords antérieur et latéraux confondus, bord postérieur sinué de chaque côté, à lobe médian peu prononcé, tronqué, angles latéraux obtus, arrondis ; écusson assez grand, en triangle curviligne. — Ely- tres subarrondies ou subtriangulaires, saillies humérales peu pronon- (4) Coprocyeca (pars), Boheman, Monogr. Cassid. III, p. 90. 2 £ Mo PHYTOPHAGES: + cées, obtusesiet arrondies, bords latéraux peu dilatés, surface convexe: ou subgibbeuse, ponctuée-substriée. — Prosternum à bord antérieur simple, y: large entre les hanches, à peine dilaté en arrière, sub- arrondi, à surface longitudinalement sillonnée; mésosternum con- cave; métasternum, à partie épisternale distincte, séparée de l'épimère par une carinule arquée, — Pattes simples ; tarses régulièrement di- latés de la base-à l’extrémité, article onguéal robuste, dépassant d’un tiers les lobes du précédent, terminé par des crochets pectinés. Gette coupe générique est formée aux dépens des CoprocycLA, qui possèdent.des tarses à crochets pectinés; elles sont assez nombreuses, de taille en dessous de la moyenne et d’une coloration très-variable; elles appartiennent presque toutes à l'Amérique méridionale et prin- cipalement au Brésil, 16 espèces ont été trouvées dans l'Amérique centrale et l’une d’entre elles s’est rencontrée dans l'Amérique du Nord. Les descriptions ajoutées par le D' Boheman dans son supplé- ment portent le nombre des types connus à 92. Les deux autres genres du groupe des Aspidimorphites, c’est-à-dire les autres genres à crochets pectinés, appartiennent à l'Ancien-Monde, tandis que ce nouveau genre les représente en quelque sorte sur le nouveau continent. Nous avons, en effet, omis de parler de la Cop- tocycla lixiva de Boheman (t. IV, p. 474); qui est signalée comme trouvée au Vieux-Calabar et communiquée à l’auteur par notre ex- cellent ami, M. Murray. Quoique nous ayons toute confiance dans l’un et l’autre de ces Entomologistes, nous prions ceux qui pourraient pos- séder ce type de voir si cette petite espèce ne pourrait pas rentrer dans le genre Aspipimorpa. Il n’y a, comme on sait, entre le type actuel et ce genre, qu’une différence dans la longueur des antennes, et il serait bien extraordinaire que sur quatre-vingt-douze types, un seul se trouvât égaré sur la côte occidentale de l'Afrique. Le genre Creocmina se distingue des Laccoprera par la grande longueur du 1° article des antennes, qui est remarquable, mème pour la Tribu entière des Cassidides; uné autre différence réside dans la longueur du 3° article, qui, chez les LAccoprena, égale à peu près les deux premiers réunis, et qui, chez les CrenocumA, est à peine plus long que le second. Quant aux AspinimorpA, on sait que l'extrémité des antennes dépasse peu la base du pronotum; comme chez les Lac- coprerA , le 3° article est beaucoup plus long que le précédent. Ce genre nouveau paraît ainsi assez caractérisé, aussi bien par son or- ganisation que par sa distribution géographique; nous avons pris comme type le €. aciculata Dej. FIN DU TOME ONZIÈME. ABLE AOPANMQTE ' Di 7 de TRIBUS, DES. GROUPES, DES GENRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Acanthispa. . . Atanthodes. . Acentroptera: . Acrocrypta..-. ACROCRYPTITES. Acromis. ,, ,. Adimonia. ADORIITES. , . Adorium.... . Aedmon. . . . Aethona. . . , . Agelastica. *_. AGELASTICITES.. Agetocera, , . . AGETOCÉRITES.. . Allochroma.. . . . . Alopena. ... . Alphidia.. , , ALURNITES. . . Alurnus..... . . Amblispa.... . Amphimela.. . AMPHIMÉLITES, . Anisodera... ,-.-,, . ANISODÉRITES, . Anoplitis...... . . Antipha. .-.... ANTIPHITES. « . Apalotrius. . . . . . Aphthona. . . APHTHONITES. . Aplosonyx. . . Apocinocera. , . . + Pages. +823 |: Apophylia. . . . . 323 |: APOPHYLIHTES: . . 307 |} Aproïda, … … , .…. 36 |} Apteropeda.. , . . 86 |! Arcastes. . . . .”, 400 ARESCITES. . .-. 220 Arescus.. «."e « 155 Argopistes. . … . 486! 1 E ATROPUS: 2 01 02 07 01 ee 107 Arima. . « « ..e. 249 Arrhenocæla. . . . 168 Arsipoda,. ... .. 167 ARSIPODITES. 477 Arthrotus. ..,. . . 477 Asphœæra.. . .... 116 Aspicela.. . . . . 489 | ASPICÉLITES.. . ..... . 210 Aspidimorpha. . , 292 ASPIDIMORPHITES. . 293 Aspidispa. . ‘ 971 Astena.. . , .-. , 34 Arteriza. . . + +. 34 Atimeta. ....., ... 295 Atyphus.. , . 294 ATPSALES. . +, 0000 re 316 ATYSITES, . -. « . 233 Auchenia.. .... 232 | Aulacophora. . 113 AULACORHORITES.. s 72 69 B 226 Balanomorpha.. . 340 Basiprionota, . . . . tà 42 TABLE pnious, L | Pages. Pages. Basipte, à. 572 4 ©. «0 079 JICÉROTOMIMES. . . . . 220 BASIPTITES. , « s « « + « + 379 ‘| Chaeridiona. . . . . . . . 309 Batonota.. . . . . . . « « 877 Chaetocnema. . , . . . . 48-50 BATONOTITES. . .. . . . 377 | (Ohalcoïdes. . . . . . . .. 53 Batophila.. .# . 4 + « .« 74 Chalaenus. . . . . . . , .« 45 Berecyntha.. . 4 ).::. 226 W Chalepus.. . : , . . . . . 325 Blepharida.. . . » : 7 « ; - 92 Charidotis. . . . . . « . . 884 BLÉPHARIDITES. , , , , « « 26 Charistena. . . . + se + « 917 Boisduvalia. . . . . . , « 250 | Cheirispa. . . . . . . . . 338 Boneniares ste à 0 et 168 Chelymorpha.. . . . . 394-402 Botanochara. . . . . . . , 396 CHELYMORPHITES.. . . , . . 402 Botryonopa. . . , . . , . 291 Chirida. . « , . + + + + + 405 BorayonoriTEs. . , , . . . 291 |, Cninipires. . . . . . . . . 405 Brachyscelis. . . . . .,.1.1 443 |! Chorina. . . . . . . ,n, «1204 Buphonida.. . . . ...,.:,1223 |. Chthoneis. . . . . . ... « 485 Bybliten... 1400" Cladocera. . . . EN PR Cdibpas..., 200. em c Clamophora. . . . . . . . … 36 Ganoscelis. ..!.. ......#00:0102 Gliteng... …..-., +. s110,-)225-203 Oaporis, een ER Gnecodes.. «, «, + ee. + 1s1000280 Calaspidea. ..,. .. .. +. 1393 Cneorane.….. . ee, +... 02610479 Calipeges. . . . . . . . , 418 | Cœlaenomenodera.. . . , . 304 Calliaspis. ...,... . . .: 363 Cœlocephalus.. . . . , . . 110 Callima: , . ...: «dire t940 Cœælomera. ....... "111498 GRINISPA., .. 0, +. … MOUATA COELOMÉRITES.. . . . . . , 196 CALLISPITES.. . .. .. . .50:10 1209 Coptocycla, .. .,+ . sut scies 890 Callistola. 2, 3: 0, 0: 5 el Hr1288 CBIA 0.71... OR Calomiorus,. ....., 0878 186 Craspedonta. . ..,. . , . . 370 ŒOREDIA ess . 370 Grepidodera... ... . ere 08 Caloscelis.. ses 64 CRÉPIDODÉRITES.. . , . . . Di Calyptocephala,, . , , .., 366 CrimISsa. ....,...e. 0... 2 1028 Camaena:.. ss. 60040 MEL CRYPTONYCHITES., . . . , . 286 CHnistras.:..1.2.0,.. Ca Cryptonychus. , . . . 12987 Cardiapus. , . . . ,. 48 CRYPTOSTOMES., . . 250 Cassida, . ..,.e 010. e. » 211888 Ctenochira. ... ... sil. + 1409 CASSIDIDES. , . . «48H OYAIPRA: «ee ve. NS INOS CASBIDITES. Cent 26 383 Cyphomorpha.. . . ..., . 402 Cephalodonta.. . , . . ‘323-327 Cyrton..…...........218m402 CEPHALODONTITES. , « , . 1 313 Cyrlonota. ...,. , . . 372-393 Cephaloleia.. . , ..... «277 | Cyrtosphaerus. ..... . . 1 144 CÉPHALOLÉITES. . . ... « « 277 Cerichrestus. ..., ras 1447 D Cerochroa. ...,, . ,:.:...487 |PMéjocrania:s. ::....1.1e 20.101988 Cerophysa. . , 2, , , , , 181 Deloyala.. . . . . 385-388-407 CEROPHYSITES., , , ,1,,, , 481 Demostispa....., ..,...u 10274 Cerotoma.. . .,. . sr4te0611229 Desmonota, ,....., ..,,0 374 DES Diäbrotica, . » DIABROTICITES., Diacantha: : : Diamphidia. . DrAMPHIDIITES., Dibolia à à à: DiIBOLUTES. « « Dicherosis. : Diphaulaca.: : Diplocæloma. : Dircema, : : » Discomorpha. . Disonycha. . : Distolaca.s, . + Dolichotoma. . . : Dorydea. 4 : : Doryida. : + « Dorynota.. . . Doryxena: , : Downesia: : : TRIBUS, DES GROUPES, DÉS GENRES: Pages. . , Ainen és à ns EL Lo: 28 + MMNNAGT À Fébra : vs 1 2% 5 SRE RE : G A OI AC TC ER ee :« 0 0487 | Galerucida.; : : «! > .", 434 | GALÉRUCIDES. , . .' 105 NUTSLEMEN GALÉRUCITES. « + « à 34 + 804 | Gastrogyna. . + . . 55... 201 | Gethosynus. . . . POULE, Glenidion. , . . . , LTÉE À Glyptina.. . . » « . , + «+ ©3805 | Goniopleura. . . . . MATE: mA: 1) GONIOPLEURITES.. , » EE ee: Gonophora.. ,b41474 . +, 2 939 | Gonophorites.. . . as NT Graptodera.. . . actes À v __H ÿ Half. 2 HALTICIDES. . » . . E ( : "++ ne HALTICITES. « . « » « « Echoma. « « à à + « < 386-098 | Hémipyris. : . . . Elithia.s . + 3 2 o + s à 90099 | Hemisphærota. . . . : ÉLITHNTES, à + + à + + + 02 Hermaeophaga. . . . « Ellopia. « à à 4 à « «0,98 | Heterispa.. . . . . . . Elytrogona.s 4 à « + + + + 404 | HimaTipuiTEs. . . . . . ELYTROGONITES. » « + 4 + «403 | Himatidium. . . . Emathea.. : : : +. 1 40988 ÉARA mouse net ete Epistictias . : 4 : « . . #03 | Hispella. . . . . . . . Epitriæ. . à 4 « . ee: 58 | HISPIDES. . . . . . » Erionispa. + 4 + + < + « ‘801 | Hispires. . . . . « . . ERIONISPITES. à à « + « + 2 1301 Hispodonta.. . . .: . . Estigmena. . « « + . . « . 296 | HisroponritEs. . . . Eugenysa: + : + + «+ « « "803 | Hispoleptis.. . . . . Eumæa: : : : : ; 249 HISPOLEPTITES.. « « « Hbpeges..: Tate 10 Hispopria. . . . . Euphenges. . . . As LOS Hippuriphila. . . Euprionota.. . « « « « + « 320 Homalispa. . . . . MAIDISNES 21. us. es 268 Homotyphus. . . . . EURISPITES. + « « & + * . 264 Hoplionota.. , . . Eurypepla. : : .« » è 384 HOPLIONOTITES. .» + + Eustetha.s « « « . : 239 Hybosa. . . . . « Eutornus. à : » + » : 89 HyBosiTEs. . . . . : Exartematopus.. . : . . . 114 Hydmosyne. , : Pages. UM . "#81 very + 5 AE | 227 1-145 220 212 : 116 + 103 sroutl + 248 247 : 300 . 303 .- 59 . 59 6 58 Le D 3461 +. 15 . 321 s 361 362 . 3 .- 334 251 PQ: . 284 284 .283 983 . 297 . > 219 . 106 357 + 307 381 350 115 a14 271}4 À) Ag T Pages, Hylaspes.. "4% Je... 287 HYraspiresss 235, 5 . 9937 Hylodromus. : , : + » » 1109 Hymenesia.. . . . . . . . 4199 Hypantherus. . #2, . . . . 103 Hyphænia, , : + + + : ww 242 Hypnophila, . . . « she 131 Hypolampsis. , . + sugar 120 - ae F Jdacantha. . . . . om, 1461 Imiatidium. ; . .. + .uki036l Imatium.. ... .... 7.441742 Aphideas". . . .*. mmtyoiAss Iphitrea. . . . . term ISCHYROSONYCHITES.. it «382 Ischyrosonyx.. . sera «7 382 d Javeta.. , . + + + + + + 339 L LIUIT IA Laccoptera., , . . ., 1. 408 Lactica... . . .« . . se 127 LAGTIGITES. . , + ,. . es +" 199 Lacpatica. . . . ..".. . 124 Jnetana. . . . . . ., , « 162 Haphris. . . . . . 238 MBUOÏSPA.. « «cle» + «+ 20B HODIENURTA as ragors qu 221 Leptispa.. . . . . . .. 210 Leptomorpha. . . . . . . . 9210 Leptotrichus, . : . , .« . . 108 Linozosta. . , ., ,.. . 195 Lithonoma., . : ..... 90 Lithosonycha.. : : , . . . 145 Longitarsus. , . ee: D Loxoprosopus. . , ... . . 111 LuPÉRires, . , . . , , . . 183 Luperodes. . . ... . ,. . … 187 MODO ER LS eee uen en LE M Macrispa.. . . . . . . s106207 Macrocnema. , , . ... et 140 TABLE :ALPHABÉPIQUE 1: Malacosoma, Mantura., , , Marseulia. , , Medonia. . « , Megapyga. Megistops. Melanispa, Melospila.. Menippus, , . Merista. . . . Mesodonta. , . Mesomphalia. , - '1e "+ MESOMPHALIITES. Metacycla. , . METACYCLITES: . Metalepta. . , Metaxycera.. . Metriotes.. . . Microdonta.. . 2 Microrhopala.. . Miltina.. . . . Mimastra.. . . MIMASTRITES. , Minota:. . . . Momæa. . . . Monocesta, , , . MoNoOCHiRITES., Monochirus.… , Monolepta. . . MONOLEPTITES.. Monomacra.… MONOPLATITES.. . Monoplatus.. . Monoxia. . , . Morphosphæra. Mniophila, . . . = MNIOPHILITES.. . « Myrcina, . . . Nadrana, . . Depius.. . Nestinus.. . , Nicens . : . « Nisotra.. . , . Nonarthra. . , ONTS Pages. CRE dd + soie CRC pie 144 rene n 369 1: DES TRIBUS, DES: GROUPES, DES GENRES. |‘: NONARTHRITES: + Notozona.. « + + Ochraleas » à: à IOchrosis.- * « + : Ocnoscelis. , » + Octocladiseus.. . Octotonta. "200. Octogonotes. . . Octotoma. . . . OGToToMITES. . . Odontota., . . . . Œdicerus. . . . Œdionychis. . ŒDIONYGHITES.. « « +, Œdiopalpa.. . . . TR Dee Omammatus. . . . Omaspides.. . . . Omocera.. . . . Omophoita.'. . . Omoplata. . . . OMOPLATITES. « . Omoteina.. . « « Omototus. . . . . . Oncocephala. + + + ONGOGÉPHALITES. . Ootheca. « à .% . . Ophrida. . . « . . . ME Aerarcee ORNITOGNATHITES. . , Ornithognathus.. Orthoxia.. . . .« . Oxycephala.. . . Oxygona.. . . . OXYGONITES.. . . Oxygonus. . . . Oxynodera.. . - P Pachyonychis. . Pachyloma.. . . . v. | Palpoxena. . . . Panchrestus. . Redilia:t1..... Pages. eir4t if tag rule CA e dodurete, i4 400986 . HE 35 :Ee où œ M5 ga} Pages. olonia + «+ + re «00 04 NOR Péntispa:s » r . v ‘004 1322 Péribleptuss » + + + +4 . 412 Phacdromus. -. - n-., 7, 401 Phrynocephas. + . . + 4, 62 Phylacticus. 4 « .« . . « . 105 Phyllecthris. .". . . . . . 164 IPhyllecthrus. … 1 4 ut A64 Phyllobrotica.. » . 41. , . 163 PHyLLOBROTICITES. 4 , + 163 Physimerus. . , +041, 61402 Physocoryna.…. -. -. .. - 111312 Physodactyla., . - . . .4/14u8B (PHysomas .….. + + “/240OT Physonota.. . . . . . . 386 Physonychis. .". « + + + + 86 Platyauchenia.. + + + + + + 360 (Platycycla. . + + « + + « +! 385 (Platynocera, + + , «+ « «+ + 200 Platypria. + « « + = + + + 336 Platyxantha. + +. . , 1519 1244 PLATIXANTEITES +. ee + «+ 243 Plectroscelis. . + « «+. 48-50 PÉECTROSCÉLITES. 14 744 47 Plectrotetra. . « « « «++. 65 Plesispa. + + + « + « = -- 011200 Pleurochroma, « . + . « 108 Pôdagrica. « « + « + 141101 40 Podispa. . . « . . « ...:50835 Podontid.s + + + + + +1:1,0029 Pbates. =" «+ + + + 10120 Pœcilaspis.… . .-. + « + 396 Polychalca. . … . «+ . 4 + 372 Polyclada. . . 44 0 25 Porphyraspis.. « , 4 + + st 361 Prasona. « - «+ 4001000 07 Prionispa, 4. ... «+ . 397 Prioptera. . . . …... ‘868 PRIOPTÉRETES.-. à « 4 2 367 PROCALITES.. « . 5 AD Procalus.. ... .« +. Sen: dr) Promecotheca. . . . . . . 300 L'PRoMEcoTHÉEITES. « « « « + 300 Prosopodonta. . . . . . . 310 Psalidonota.. « . . . « « : 390 Pseudispa, + « « « « + « + 928 LA A; APTE qu 11% 16 TABLE ALPHABÉTIQUE DES TRIBUS, GROUPES, ETC. Pages. Pages. BPseudodera.. . ,". . . 20092". Mtenispa:. « « « «st ste! 61 2278 Psilopha.. « ., . + +1: 428 | Stenoplatys. . . . . . . . 246 Baylliodes.. .:, ; rue Et Stetnispa. . « . .. , : « + 997 PSYLLIODITES. . … « …si L« 140 | Sfrabala.. . . . tres AN Pyesinse . 2% sie MOD | (SYNOdita.. . | , » +. eue 1288 l Syphaniais. 3-5 + seu ul KR 14 Myetena à + -voeiif Rhaphidopalpa. . , «4. , 160 : Rhinotmetus. . , ..,, 4 . 99 T Rhombopalpa, 4 4 4101418 186 | auroma.. . . . . . "372-974 Rhopalotoma.. . . 72 | Miunourres., : . . . . : . 372 Roïcus.… TT ee TG AT ON Toinodactyla. . HAE MD Rupilia, . « . sn 196 À 'énosis. : . , +. à v'e12" 84 RUPILIHTES. . . at. 213 Tetragonotes. . . , « : . . 99 THEOpenrs ‘, #2 + d'a 12 : MHEOPÉITES ve “+ + 0 0e Salamis. . . . . ......, 208 "Thoracispa.s ; * |: ("998 Sarde, » à à 5 2 à » sir ED \ Thrasygæus. . . . . . . . 104 SÉSITA > « à + sie; 1808 Th F 70 Séelida.. . . . PS GR MORE re Re ISGELIDITES. » » chers LAS D'omepne “2.4.1 901 Mrañont.— dite ES TRIGHISPITES. vers... 33 DnAtLE 195 Trichocerastes, . . . . . . 242 RÉ E — Trirhabda. : |: , . . . . 194 SCHEMATIZITES, + & 14 ss «1: 495 iSebaëthe… ... "tue r0179 O0 CS 400 U Sermyla. . . siereihr s 0224 Uroplata.. . . . . , . 319-321 SERMYLITES.. « à » + ee « | 224 Simætha.. … . : + « 448 w BORDMRNO «+ + see + ‘00 db Wallacen...... 1,101. ."M802 Er ; ri : " ; 4 WALLAGÉITES. : . . . . . , 281 Sphæroderma. . bris, 485 x :Sphærometopa.. . . . « 80 Sphæropalpus. . « ,,,, 360 Xanthispa. : . . . . bee 28) SPHÆROPALPITES. » « » « 359 Xenarthra. . . . . ….. 249 SRILIApE. 7... + 26200208 |) Monidins >. . . . re 51 Spilophora., , . , . . , . 365 Menispa . .": - . . 281 SPILOPHORITES. « + « « « 364 ROtDEA 2... TT OMED FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. TABLEAU MÉTHODIQUE DE LA FAMILLE DES PHYTOPHAGES Tribu XUI. GALÉRUCIDES. Sous-Trisu I. HALTICIDES. Groupe 1. ELITHITES. Elithia. Groupe 2. DIAMPHIDIITES. Diamphidia. Crimissa. Groupe 3.! BLÉPHARIDITES, Notozona. Ophrida. Podontia. Blepharida. Groupe 4. AMPHIMÉLITES. Amphimela. Groupe 5. AGROGRYPTITES. Acrocrypta. Groupe 6. ARsiPODITES. Arsipoda. Podagrica. Nisotra. Balanomorpha. Groupe 7. OxYGoniTes. Oxygona. Sophræna. Chalænus. Groupe 8. PLECTROSGÉLITES. Plectroscelis. Xenidia. Groupe 9. Créprnonérires. Pseudodera. Clamophora. Crepidodera. Systena. Tenosis. Prasona, Iphitrea. Groupe 10. Hazricires. Hailtica. Pelonia. Phrynocepha,. Plectrotetra. Cacoscelis. Disonycha. Caloscelis. Cæporis. Coléoptères. Tome XI. Groupe 11. APHTHONITES. Longitarsus. Phyllotreta. Glyptina. Batophila. Aphthona. Groupe 12. ASPICÉLITES. Aspicela. Sebæthe. Asphæra. Sphærometopa. Rhopalotoma. Febra. Groupe 13, ŒpIonycniTEs. Omophoita. Physodactyla. Œdionychis. Eutornus. Physonychis. Lithonoma. Physoma. Groupe 14. MONOPLATITES. Monoplatus. Cœlocephalus. Roïcus. Loxoprosopus. Euphenges. Peribleptus. Rhinotmetus. Octogonotes. Tetragonotes. Apalotrius. Pachyonychis. Exartematopus. Phædromus. Hydmosyne. Physimerus. Atyphus. Glenidion. Gethosynus. Hypantherus. Allochroma. Thrasygœus. Cerichrestus. Eupeges. Calypeges. Phylacticus. Omototus. Omammatus. Metriotes. Homotyphus. Pœbates. Æûämon. Hypolampsis. Pleurochroma. Imatium. Leptotrichus. Sparnus. Panchrestus. Cyrton. Hylodromus. Groupe 15. Lacricires. Lactica. ° Diphaulaca. 27 M8 TABLEAU MÉTHOPIQUE Hermæophaga. Psilapha. Groupe 13. LuPÉRITES. Myrcina. Xuthea. Luperus. Nadrana. Groupe 16. MNioPuiLiTes. Luperodes. Astena. Mniophila. Argopus. Iphidea. Arcastes. Hypnophila. Sphæroderma. | AlOpenR. Apteropeda. Argopistes. Groupe 14. ‘ArYsITEs. Groupe 17. DiBoLriTes. Atysa. Trirhabda. Dibolia. Megistops. Monoxia. Groupe 18. PSYLLIODITES. Psylliodes. Groupe 19. NoNARTHRITES. Nonarthra, Sous-Trisu II. GALÉRUCIDES. Groupe 1. ADORIITES. Adorium. Cerochroa. Groupe 2. AULACOPHORITES., Aulacophora. Idacantha. Rhaphidopalpa. Lætana. Groupe 3. PHYLLOBROTICITES. Phyllobrotica. Phyllecthris. Groupe 4. DraBRoriCiTES. Diabrotica. Groupe 5. AGELASTICITES. Agelastica. Malacosoma. Bonesia. Miltina. Pyesia. Oothecà. Morphosphæra. Atimeta. Groupe 6. PROCALITES. Procalus. Groupe 7. ORNITHOGNATHITES. Ornithognathus. Groupe 8. AGETOCÉRITES. Agetocera. Groupe 9. MimastRiTEs. Cneorane. Sarda. Mimastra. Groupe 10. Ceropaysires. Cerophysa. Œdicerus. Groupe 41. APOPHYLIITES Apophylia. Groupe 42. SceLipires. Scelida. Chthoneis. Groupe 20. SERMYLITES. Groupe 15. SCHEMATIZITES. Schematiza. Groupe 16. CŒLOMÉRITES. Cœlomera. Mesodonta, Hymenesia. Sastra. Monocesta. Doryxena. Dircema. Pachytoma. Orthoxia. Momæa. Nestinus. Salamis. Clitena. Nicea. Chorina. Alphidia. Syphaxia. Coraia. Groupe 17. MErAcycLITES. Metacycla. Groupe 18. RUPILNTES. Metalepta. Arima. Cydippa. Ellopia. Rupilia. Marseulia, Groupe 49. GALÉRUCITES. Adimonia. Menippus. Galeruca, Buphonida. Sermyla. Galerucida. Aplosonyx. Merista, Leptarthra. Groupe 21. CEROTOMITES. Cerotoma. Cynorta. Synodita. Groupe 22. ANTIPHITES. Antipha. Emathea. Groupe 23. MONOLEPTITES. Monolepta. Ochralea. | Groupe 24. HyLASPITES. |Hylaspes. ! Doryida. DE LA FAMILLE DES PHYTOPHAGES: 419 Lapbris. Callima. Groupe 12. PRONMECONHÉGITES. Eustetha. Promecotheca. Groupe 25. TREOPÉITES. Groupe 43. Enionisprres. Theopea. Hyphænia. Erionispa. Groupe 26. PLATYXANTHITES. Groupe 44. GONOPHORITES. Platyxantha. Palpoxena. Gonophora. \ Aspidispa. Dorydea. Stenoplatys. Cœlænomenodera. Acentroptera. Groupe 27 GONIOPLEURITES. Goniopleura. Secrion IV. CRYPTOSTOMES, Tribu XIV. HISPIDES. Groupe 1. EuRisPites. Aproïda. Eurispa. Leucispa. Groupe 2. CALLISPITES. Leptispa. Demotispa. Amblispa. Œdiopalpa. Cal ispa. Cladispa. Stenispa. Octocladiscus. Groupe 3. CEPHALOLÉITES. Cephaloleia. Xanthispa. Homalispa. Xenispa. Groupe 4. WALLACÉITES. Wallacea. Groupe 5. HISPOLEPTITES. Hispoleptis. Groupe 6. HISPODONTITES. Hispodonta. Spilispa. Groupe 7. CRYPTONYCHITES. Cryptonychus. Octodonta. Oxycephala. Plesispa. Groupe 8. BOTRYONOPITES. Botryonopa. Groupe 9. ALURNITES. Alurnus. Groupe 10. ANISODÉRITES. Anisodera. Hispopria. Estigmena. Macrispa. Groupe 11., ARESCITES. Arescus. Distolaca. Groupe 15. ONCOCEPHALITES. Oncocephala. Chœridiona. Groupe 46. Ocrorourres, | Octotoma. Physocoryna. Groupe 17. CÉPHALODONTITES. Microrhopala. Uroplata. Anoplitis. Acanthispa. Charistena. Cephalodonta. Odontota. Downesia. Groupe 18. MONOCHIRITES. Monochirus. Groupe 19. TRICHISPITES. Trichispa. Groupe 20. Hispites. Hispa. Prionispa. Platypria. Tribu XV. CASSIDIDES. Groupe 1. HOPLIONOTITES. Hoplionota. Delocrania. Groupe 2. SPHÆROPALPITES. Sphœæropalpus. Groupe 3. HiMATIDIITES. Porphyraspis. Calliaspis. Himatidium Groupe 4. SPILOPHORITES. Spilophora. Calyptocephala. Groupe 5. PRIOPTÉRITES Prioptera. Calopepla. Megapyga. Epistictia. Groupe 6. TAUROMITES. Tauroma. Dolichotoma. Canistra. 'EATOT" LA 1. ji 1 420 TABLEAU MÉTHODIQUE DE LA FAMILLE DES PHYTOPHAGES. Groupe 7. BATONOTITES. Batonota. Groupe 8. BASIPTITES. Basipta. Groupe 9. HyBos1Tes. Hybosa. Groupe 10. ISCHYROSONYCHITES Ischyrosonyx. Groupe 11. CASSIDITES. Charidotis. Asteriza. Euripepla. Cassida. Platycycla. Coptocycla Physonota. Groupe 12. MESOMPHALIITES. Calaspidea. Pœcilaspis. Mesomphalia. Groupe 13. OmopLarires. Omoplat elenis. Omaspides. Groupe 14. CHELYMORPHITES. Chelymorpha. Groupe 15. ELYTROGONITES. Elytrogona. Groupe 16. Cuiripires. Chirida. Groupe 17. ASPIDIMORPHITES. Aspidimorpha. Ctenochira. Laccoptera. FIN DU TABLEAU MÉTHODIQUE. BAR-SUR-SEINE. — 1MP. SAILLARD. CAC “40140404 F [OS 'YE ‘aumT Î=oa 7 ‘sourteu Inod8A E SOUUot EUR “[OA F “HOIUINT IGL'UT "OA 4 “OANUIMUT b ps “sono "0 ouduoumT -lye “euun] % j “(sop uorgeropury) sopmbrq 0G'AG "AT ‘SPUN0P 79 S2JU9 OP 19} UV “101989 1019] “LOTPEUOUITT 0g"J% ‘IA } ‘(op 1qUA) 21NAOT OS ‘A & AT sp eg 06 “4j L''IOA J ‘(np som) 05EBULT OS ‘AJ & ‘T0A F "ATOUT 05 “1 € *[0A F ‘XIUQ 9P So21Jsnf *1J9 ‘AG 209 EI queuñlasu, xnof [os ‘1e "I0A T ‘9191906 9p /Xn9f 06 “Je *J0A F “SIONpaf “AJISE SERV & 10 [OA € SOIT Sp JUOLMOSSIUIUSSE 79 SUOTRS IUT OGYE AE 'OISINIIUT) 9p SJUAUNAISUT OS“ OT ‘V9 AT LIATO ANOIUPU OS HJEI0A OF ‘(D 148) Souuorpuy ‘1 € ‘OA T ‘AUS OS" £ . ‘ouin) -0A J {SOEUR J0 S9[P1959A SOIN OS "Je *[OA T *SOIPTQUTU SOIN] OS ‘af L ‘10A J *(Sop ‘inS9) S050110H "IG “SEIIY 19 “IA L “10S0f110H 0G "If & *[OA J ‘OJOS1OAIUN 9110)SIH ‘1 ç *[0A à “orqdeisooeuxr =1eud j0 OB2TPEUT ETJOANTEU 9110)STH 06 “1 & *[OA T “O1QIUO) auu0g 39 USER) EI 0P SJUBJIQUE 0S ‘a OL *SENIY 70 A2 ‘onbryseuutrn) OG‘% ‘IOA TI ‘(S0p ‘1 0U0p) Sao) y "OA L “InoAva) ATTE I0A F "SpUUINOr) "€ ‘104 7 “onbiuouour) ‘AJ € *[OA F ‘9130[09€) “Ip € joA } “onbisAud arydeisopn 06 “A [OA L 'apeoupS o1jde15091) OUT ‘AT OUI E] 9p ar e1S091) *SoUMIOA | x “(ne oSepmeup Jo oSeuupo) 289 2 ATAE “otun/ =OA [ ‘OOUBIX 9P XNPUOIJEU SOPIRE) 06 ‘AU & *[0A I S9PEJEUI SopItt) 06 ‘A à UE } “2880 U2-S0p1r1) o99d-S0 p.19) “SAO1) -So10] Sopar) ‘Sorodue)-Sapirs) SLT ‘IOA T “quo5 =14,P 19 10,P S91QNIBU S0p a1JURIRA) "19 *[0A à ‘onse[douvaper “I 9 *10A & ‘(op 91e) 0810 eg "ip { ‘IOAT ‘URI Jo1SOLOY *“ANPPUOI 0G ‘AJ “ouin] OA [ “OMAUIS OFUAIP 2)SHNOIX 06 ‘AJ AT *IOISSBUUNIX 12 [OUI 9JSHMONA 0G ‘AJ & ‘I0A J ‘U0J0}) 9p nl "AR9JDTUT 06 ‘U & *[0A L “JO ON *a]S\dtuPT 72 401UD)Q40) OS: A L'SONSOI(SOP SUOI}POIISTUT ‘je ‘AUMJOA “auod sodeg 39 soatuadiut sa]yo7s OS "U & ‘AL ‘(AP SIIO) HAUTE ANR 9 6 V'"cmemilhor F (eteb le Ur Ron 42} 10404 F “y € «joA rmofessqt| 06 ‘y & “OA F'OUMOSAl | "1j ‘SE[IV 79 [OA F "SIOQ 09 SIOITE2SH Fos ‘1} € “04 L'uomemba| 09 “joa7 ‘(ortis) anepoisdu| | “A $ ‘JOA J "ONBJUOLYT9 AISOTOMOQUH| OS" LA L'aIqui ou NSIBAUT| 09 Je "OA I ‘Su | “JR [OA E°(p JueoriqeA) SaHux OS" & “[OA j onbrtod oTmTouo)y “anojanDADU j9 21SUPQT OS "1 8 “oeuf OA F ‘S08n97P$ SUOSSIOg 19 XNEH *9 06 “OA 5 “ogrduns oSeureiq 06 ‘AJ à ‘MAI “XNEJOUT ANS 91NJ$IY J9 9110 06 “I & *[0A L'Sonbrjsatuo( “AJ € ‘IOA F 'SUIA S0P UOfBI[NSIQ 0S "AJ SG ’IOA J ‘SOAUI9)JY SOp 79 "ay *8RIJY 99 ‘[0A 7 “SOSSE, JW S0p 19 SUITE) SD UONPIINISIQ 0G ‘4j & ‘IA L "apSOnbI-1n97RT[USIE ‘y *SE[}Y 39 IOA J *M9YPUISSA(F “1JG *SUIIV 19 [OA J 'OXRQUIT UISS0( *a} L NV "AJ ‘8910 U9 21}U104 J9 MABI ‘JS UOMAUTO-IN9YÈIOP9 (I cz I *[0A JL “9SUU( “AJ € *[0A J ‘SOU ‘11 “04 & ‘SIPOUUI AN9YPATIENr) ‘a} Ç *[0A “19180107 ANOYEA INT) OS "AI & “OA T'ÉAQIUISINN) 19 JeJUISINT) “AJ € 009 SI *( 14008) SETVUT OS" F'souçou "Se(anedos)SeIIV,T 1} 9 "OA & *S20PJSNI) OS I € *J0A LE “J01f97n0") “4 G ‘DV 19 [OA “sort sop adno) “A L *[0A & ‘SIUI9A 79 SINO[N0!) 06 ‘U & “aun] —0A J *O[RIDIOUON SOUPPUOUSAIION) RU *[OA FE 191P10) 09 "4 & [OA L *S9)9011p SUOIN}UO!) OS S *[0A J *SUOSI0d-917007) “1J GI QU Y9 [OA y ‘SO[09118Y SUOIJONASUO!) CELL ‘Sen V 19 otUnJOA L *OUIOpOUL UONINASUOT) 09 “4 £ ‘A FI ‘SOJTPJUOUITE S2ATISUON) “1] &'10A Ÿ “LOIIUO20U") 19 ANOSTUO!) GL'AJI ‘I0A FE “(ouuog) aruseduor “A 9 ‘soun/ -0A % “oSue4) 99 onburg ‘2107 06 ‘AJ à ‘10A F ‘91100 09 “AJ L ‘[0A F "(Op JUU2TIQRT) SOL0D 0 ‘Je *[0A E *Ana]}l0n) “€ *I0A F Ana 19S) 06 "UT “[OA E "9104 79 apr) 06 ‘ay € ‘AE “onbruesio jo anbiueSiout au) ‘AU G *0A à ‘enbrjeue or) *ojupsnuiD eAyT) OS 'yE *[0A J ‘oj09112e lu) “I 8 ‘[OA E ‘(np uoneonpt}) [AO *1] L ‘SERV 79 *[0A & ‘19] 0p SUTWe) ‘4 8 “OA JON") “TOR ‘101 UMOTNEUN) “4j GS ‘SEI)Y 90 ‘IOA F “LIUUOIPNE) “I & "OA LE "anosseq}}) GL ‘AJ J ‘OA L'(Np oanypn) 8U[eSSE) oh 6 ae .… “1100010 Zoologie générale RUN OERUS à Buffon), par M. H, GeoFFROY ST-HiLArRE, née de l’Institut, professeur au Mu- séum. Cétacés, par M. F. Cuvien, membre de linstitut, professeur au Muséum. mepiiles, par M. CG. Domérie, mem- bre de l'Institut, professeur à la Kaculté de Médecine et au Muséum, et M. Br- BRON, aide-naturaliste au Muséum, Pro- fesseur d'histoire naturelle, Poissons, par M. Ang DomEniL, rofosseur à la Faculté de médecine etau uséum. Entomologie RORTAHANER à {l'E- tude de %: ris M. Th, LACORDAIRE, pro- fesseur à l'Université de Liége, mnsectes Coléoptères, par M. Th. LaconnaiRe, professeur à l'Université de Liège ct M. Guarüis, membre de l'Acadé- mie royale de Belgique, Insectes @rthoptères, par M. Atv- DINET-SERVILLE, membre de la Société Entomologique. Hnsectes mémiptères, par MM. Auyxor et SERVILLE, membres de la So- ciété Entomologique. . xnsectes Lépidoptères, par MM. BorspuvaL et GUÉNÉE, membres de la So- ciété Entomologique. xnsectes Névroptères, par M. Raweun, membre de la Société Éntomo- logique. Ensectes —myménopières, ar M. LEPFLLEMIER DE ST-FARGEAU, membre de la Société Entomologique, et M. A. Bnuzué, doyen de la Faculté des Sciences de Dijon. xnsectes miptères, par M. Mac- QuaRT, recteur dn Muséum de Lille, DIVISION DE L'OUVRAGE et Noms des Collaborateurs.. 2 Aptères (énuhpiiens Scorpions, etc.), par M. WALKENAER, membre de l'Institut, et M. P. GERVAIS, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Crustacés, par M. Micne-Enwanps, DAT de l'Institut, professeur au Mu- séum, mollusques (Zn préparation). Htelminthes, DER DoyARDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Annelés marins et d’eau douce, par M. DE QUATREFAGES, membre de l'[ns- titut, professeur au Muséum, et M. Léon VaïzLANT, professeur d'histoire naturelle. Zoophytes Acalèphes,parM.LErs son, correspondant de l’Institut, phar- macien en chef de la marine, à Rochefort. Æoophytes Échinodermes, par M. DuyariN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes, et M. Hupé, aide-na- turaliste au Muséum. Æoophytes Corailllaires, par M. AüLNe-Enwanps, membre de f'Insti- tut, professeur au Muséum, et M. J. HAIME, aide-naturaliste au Muséum, Æoophytes Anfusoires, par M. Dr- JARDIN, doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Botanique (Introduction à l'Etude de la), par M. DE CANDOLLE, professeur d'histoire naturelle à Genève. Végétaux Phanérogames, par M, Sracu, aide-naturaliste au Muséun, Wégétaux Cryptogames (Æn pré- paralion). G£ologie, par M. Huor, membre de plusieurs Sociétés savantes. Mincralogie, par M, DELArOsSsr, membre de l'Institut, professeur au Mu- séum et à la Faculté des Sciences do Paris. Prix du texte (Chaque volume d'environ 500 pages) : Pour les souscripteurs à toute la collection : 6 fr. Pour les acquéreurs par parties séparées : Ton Le prix des volumes imprimés sur papier grand-raisin (format des planches) est double de celui des volumes imprimés sur papier carré vergé. Prix des planches : Chaque livraison d'environ 40 planches noires : 3 fr, 50 coloriées : Tarn Les personnes qui veulent souscrire pour toute la Collection peuvent prendre par partie séparée jusqu’à ce qu’elles soient au courant de tout ce qui a paru. Bar-sur-Seine, — Imp, SAILLARD. | CONSERVATION D Review... TS 1 wo ACT/OW JUL “ #87 Toto radis: CRC EE EEE ENT E CROP EE ANT TT 7 LI PPT EN CE