EXT CCR Eee e—+ Etre + “ vr Ti RTE Le mr tes En me 7 Le 2 c. ROME RSR = 2e ve UN re EX Th ms ALBERT R. MANN LIBRARY AT CORNELL UNIVERSITY DATE DUE nm D E GAYLORD au 573.14" University Library LOT 3 1924 018 316 137 ent COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE PUBLIÉES AVEC LA COLEABORATION de Membres de l'Institut deFrance, de Professeurs du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et de diverses Facultés, ‘de Membres de la Société Entomologique de France, ete. — 209 — _ INSECTES COLÉOPTÈRES RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, 12. OP AS 1 UPS vomir el PRNUT EAN. QRUISECS CAD *r1g 10 orc & nod nôd doty ‘mod dosy C0 *\1) pp S € octo énvaqros UN L SINQUUOU SJ9Y 9p AIpiooov mod n9d z95$U Mouuses mb sureuroy sap 9JMpUuOS vj juour -20SIp owreIq mod ‘au? p 2osse je mb uots -Sardxo sun FIST OTITA ef op Sapqrur xnop + ‘erdd 9104 PLANS HAUT 939 qwAv roy mb you nr nb -Suf sopnodo smo 1ms AuOd 9j ‘nvopaty for UR HUYINOS MOË xnoimoBra zosçu ‘sjioy 70568 suord TOUTE XN0G “Soppetpuny xné yrenbatad 9$ mb 59 UOPS “ON 9p Auono( un/p P2pa0pxd Jo sdu0o ay suyd fox où uo nb souuoimos 2p 19 Sim 9p que} 9PA9ANO9 ‘91qouny jf un ans vod 2] U() “ouroF u? saubosqo op ouvey (Uy Anod psuosut zosse qu} UO “HOSApE] 9119 SRE nv2{109 DE STTOT Woo ajjaub “opuvi rs ny 2pUJTAUT UT op mot ( 6£x ) (278) ASSCZ Suivi de poiir, De $ 508 à $ 509. (W.) Histoire d'un corbeau, La règle’ sur laquélle est cé thême, n'est pas assez difficile pour qu’elle puisse vous embarrasser ; cependant craignant qu’elle ne vous paraisse en- nuyeuse, nous nous scrvirons d'uné anecdote as- Sez surprenante pour exciter toute votre attention. Lefait est arrivésous Libère, l'an de J.-C. trente. six. Vous ne connaissez pas assez l'histoire romaine pour vous rappeler parfaitement la vie dé cet em: pereur. Un jeune corbeau sortant pour la pre- mière fois de son nid, et wétant pas assez fort pour se soutenir dans les airs, tomba en volant dans la boutique d'un cordonnier, J'étais assez étourdi pour ne pas vous dire que le nid de ce corbeau était placé au-dessus du temple de Castor et Pollux. Le cordonnier, par un principe réli- gieux pour le lieu d'où lui venait cet oiseau, fit assez de cas de ce jeune corbéau pour s'attacher à lui et le dresser. T1 fut assez heureux pour l'ha- bitner à voler tons les matins sur la tribune aux harangues ; et là, l'élève du cordonnier tourné vers la place publique et répélant sa lecon, montrait assez de docilit pour saluer d'abord Tibère, Ger- manicus et Drusus, ensuite le peuple romain ; et ilne rentrait dans la boutique, que lorsqu'il s'é- tait acquitté de ce devoir. Ce petit manége dura plusieurs années. Enfin, un voisin fut assez jaloux pour tuer l'oiseau qui at- tirait’ tant de célébrité à son maître. Le vansls voir | parle Thal dit-il voici mule le pie étonx léger Mon: porta tenait l'emp rivièr ter à | 1 sil J étais dire | n'arri prend que c auprè m di de me reprit je croi entend que le nn envi - HISTOIRE NATURELLE INSECTES COLÉOPTÈRES 11 HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. GENERA COLÉOPTÈRES EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS CET ORDRE D'INSECTES, PAR à M. Mia. LACORDAIRE Chevalier de l'Ordre de Léopold, Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée à l'Uni- versité de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettre; de Belgique, Membre correspondant ou honoraîre de la Société impériale des Naturalistés de Moscou, de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, des Sociétés entomelogiques de France, de Londres, de Stettin et de la Néerlande, ete. etc. TOME TROISIÈME CONTENANT LES FAMILLES DES PECTINICORNES ET LAMELLICORNES. PARIS LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 12, 1856, L GENERA DES COLÉOPTÈRES. FAMILLE XXX. PECTINICORNES. Menton grand, corné, presque toujours entier. — Languette sans pa- raglosses, le plus souvent située à la face interne du menton. — Deux lobes aux mâchoires : l'interne assez souvent, l'externe très -rarement en forme de crochet corné. — Mandibules en général différentes selon les sexes, souvent très-développées chez les mâles. — Labre soudé à l'épistome dans le plus grand nombre. — Antennes de 10 articles, bri- sées où au moins géniculées ; leurs trois à sept derniers articles pectinés et fixes. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen. — Hanches trans- Versales, les intermédiaires parfois subglobuleuses ; tarses de cinq ar- ticles, simples ainsi que leurs crochets ; un appendice Lerminé par deux soies entre ces derniers. — Abdomen composé de cinq segments sub- égaux. — Parapleures métathoraciques simples. La plupart des auteurs, y compris les Plus récents, notamment Erich- son, MM. Burmeister et L. Redtenbacher, ne font de cette famille qu'une division de la suivante, celle des Lamellicornes, et l’on ne peut nier qu'il n'y ait des motifs plausibles en faveur de cette opinion. Ce- pendant, tout bien examiné, la fixité des articles de la massue anten- naire, réunie à la structure différente du système nerveux el à quelques différences importantes chez les larves, me déterminent à me ranger de Coléoptères, Tome HI, 1 2 PECTINICORNES. l'avis des entomologistes qui ont fait de ces insectes une famille à part (1). Cette famille se compose des anciens genres Lucanus de Linné et Passazus de Fabricius, qui forment les types d'autant de tribus univer- sellement admises aujourd’hui. Les détails que je donne dans les géné- ralités de chacune d'elles me permettent de me borner ici à quelques remarques complémentaires. Dans toutes les familles précédentes les deux sexes sont semblables ou ne différent que par quelques particularités secondaires qui n’altèrent en rien ou qu’à peine le facies général, de sorte que si, dans certains cas, il y a quelques difficultés à rapporter une femelle à son mâle et vice versd, elles viennent de leur ressemblance complète. Ici apparais- (1) C’est un principe hors de toute discussion, que les organes ne conservent - pas la même valeur dans tous les groupes, et que tel, qui était ici au premier rang, peut ailleurs tomber au dernier, Il n’est pas moins certain que leur im- portance est en raison directe de leur fixité relative. Si l’on applique ces deux règles aux Lamellicornes, on trouve, comme on le verra plus loin, que tous leurs caractères varient au point qu'il faudrait diviser ces insectes en une mul- titude de familles distinctes si leurs antennes ne les reliaient pas en un seul tout. Ces organes restent, en effet, immuables, en ce sens que leurs articles termi- naux, tout en variant à certains égards, ne cessent jamais d’être mobiles à la façon des feuillets d'un livre. J'en conclus qu'ici les antennes, non-seulement dominent tous les autres organes au point de vue systématique, mais encore que la mobilité des articles de leur massue constitue leur caractère essentiel. Or, cette mobilité disparaissant chez les Pectinicornes, ils deviennent par là des Lamellicornes tellement aberrants, que ce qu’il y a de mieux à faire, c’est de les isoler. En second lieu, tous les vrais Lamellicornes dont on a examiné le système nerveux ont présenté pour toute chaine ventrale une grosse masse ganglionaire située dans le thorax, sans aucune trace de ganglions abdominaux, tandis que chez les Lucanides, ces ganglions existent en même temps que ceux du thorax sont distincts entre eux. (Voyez les figures du système nerveux du Lucanus cervus, données par Newport in Todd’s Brit, Cyclop. of Anat. article Znsecta; et M. Blanchard, Ann. d. Sc. nat. Série 3, V, pl. 8, fig. 1.) Enfin, chez les lar- ves des Lucanides, les segments du corps sont privés de plis transversaux, et Y'anus est longitudinal; chez celui des Lamellicornes, le second est transversal et les premiers presque toujours très-apparents. Il est vrai que les Passazus ont des organes buccaux fort différents de ceux des Lucanides, que leur système nerveux tient le milieu entre le leur et celui des Lamellicornes, et qu’il en est de même de leurs larves qui, à l'absence des plis des premiers, réunissent l’anus transversal des seconds. Mais cela prouve seu- lement qu'ils font le passage d’un groupe à l’autre, et si l'on veut des familles nettement isolées de celles qui les avoisinent, où sont-elles ? En réalité, un PassaLus est beaucoup moins différent d’un Lucanide qu'un Cornis, par exemple, ne l’est d’un Mecoconrua; et si les antennes de ces deux genres démontrent qu'ils font partie d’un même groupe, celles d’un Passazus et d’un Lucanus ES prouver, au mème litre, que ces insectes appartiennent à la mème fa= mille, PECTINICORNES, 4 sent pour la première fois des différences sexuelles portées quelquefois à ce point que, si l’on s’en tenait rigoureusement aux caractères, on de- vrait placer les deux sexes dans des genres distincts. Néanmoins, ces dissemblances présentent toutes les gradations possibles depuis les Pas- SALUS où elles sont nulles jusqu'aux CuiasoënaTaus, Puoriorus, cer- tains Lucanus, ete., où elles parviennent à leur maximum, Les organes sur lesquels elles portent ne sont pas les mêmes que chez les Lamellicornes, où elles existent également dans un grand nom- bre d'espèces. Ici elles consistent ordinairement en ce que la tête et le prothorax présentent chez les mâles des saillies, des cornes, etc., qui n'existent pas, ou qu’à l’état rudimentaire seulement chez les femelles, ou bien en ce que le nombre des articles de la massue antennaire n’est pas le même ; jamais les organes buccaux ne s'en ressentent d’une manière notable. Dans la famille actuelle, au contraire, sauf chez les SINODEN- PRON, Ce Sont ces organes qui sont surtout modifiés, notamment les man- dibules qui deviennent souvent énormes chez les mâles, puis la tête, le prothorax et les pattes. Cette réduction des organes buccaux chez les femelles fait qu'on est obligé pour caractériser les genres, d'avoir recours principalement aux mâles, comme présentant à leur maximum de développement les carac- tères propres aux espèces. Les larves des Pectinicornes sont construites exactement d'après le même type que celles des Lamellicornes. Elles sont comme celles-ci de forme cylindrique, avec leur partie postérieure recourbée en arc, et l'impossibilité où elles sont d'étendre leur corps en ligne droite, les oblige à rester couchées sur le flanc, Leur tête est cornée, assez con- exe, constamment privée d'yeux, el porte deux antennes de cinq ar- ticles dont le premier.et le deuxième varient sous le rapport de la lon- gueur. Les organes buccaux se composent d'un labre distinct du cha- peron ; de mandibules assez robustes, dentées au côté interne; de mâchoires dont les deux lobes sont séparés et munis de cils ou de petites épines ; d’un menton surmonté d'une petite languette arrondie en avant et portant à son sommet des palpes courts de deux articles ; les palpes maxillaires en comptent quatre (1). Les segments du corps sont revétus d'une peau mince et lisse, sans plaques cornées, mais qui, sur les pre- miers, présentent parfois des spinules diversement disposées. Il n'y a pas non plus en dessus de ces plis transversaux qui sont constants chez les larves des Lamellicornes. Les segments thoraciques sont de la (1) Prosque tous les auteurs n’admottent que quatre artièles aux antennes et Lois aux palpes maxillaires, ce qui vient de ce qu’ils ne tiennent pas compte d’un tubercule qui sert de support à ces organes et qui est plus où moins ré- tactile. Jadopte l'opinion de M, Ed, Perris (Ann. d. 1. Soc. entom. Série 3, 1, P- 106), qui le regarde comme un véritable article. Quant aux palpes labiaux, ils n'auraient que deux articles, selon M, Mulsant (Col. d, France ; Lamell., p. 593), chez la larve du Ceruchus tarandus, À PECTINICORNES: même grandeur que les suivants et portent des pattes composées de quatre pièces et terminées par un seul crochet ; la troisième paire s’a- trophie chez les Passazus. Les segments abdominaux sont au nom= bre de neuf dont le dernier est divisé par un sillon en deux portions; la postérieure est désignée assez généralement sous le nom de sac. Ce sac est moins développé ici que chez la plupart des Lamellicornes, sur- tout chez les Passazus. L'ouverture anale qui se trouve à son extrémité est transversale chez ces derniers et longitudinale chez les Lucanides. Les stigmates sont remarquables par leur forme arquée; il y en a, comme de coutume, neuf paires dont la première située sur le protho- rax, les autres sur les huit premiers segments abdominaux. On trouvera plus loin des détails sur celles de ces larves qui sont connues et sur leurs habitudes. I. Languette située derrière le menton ou à son sommet, LucAMDES. I — = dans une échancrure du mènton, PassALIDES TRIBU I. LUCANIDES. Languette membraneuse ou coriace, ciliée, presque toujours située à ja face interne du menton: — Celui-ci entier. — Palpes labiaux insérés . à la base et sur les côtés de la languette ; leurs supports libres. — Man- dibules sans dent molaire à leur base, différentes selon les sexes, en gé- néral très-développées chez les mâles. — Lobe externe des mächoires inerme et pénicillé. — Labre presque constamment soudé au chaperon. — Ecusson placé entre les élytres. — Hanches intermédiaires transver- sales. Tous les genres de la famille rentrent dans cette tribu, à l'exception d'un seul, celui des Passacus qui constitue la tribu suivante. Il en résulte qu’elle contient des formes beaucoup plus variées que cette dernière, mais dont les principales cependant se rapprochent plus ou moins de celles de l'espèce d'Europe qui a reçu dans toutes les langues de ce continent le nom caractéristique de cerf-volant. Ce type néanmoins s'altère dans un grand nombre de cas et finit par disparaitre complète- ment. Les organes buccaux de ces insectes sont très-différents de ceux des Passalides. Le menton forme une plaque transversale, en général de- mi- circulaire eu avant, et qui recouvre la plus grande partie de la cavité buccale en dessous. Les palpes, surtout les labiaux, sont, par suite, plus où moins cachés par lui; les Syndésides sont les seuls où ces organes sont tout-à-fait à découvert, leur menton étant très-réduit. La lan- guette, d'après sa position, est complètement invisible dans la majeure ’ LUCANIDES: | 8 partié des cas; ailleurs, ses lobes ou plutôt les pinceaux de poils qui les terminent, dépassent plus où moins le bord antérieur du menton. Elle est entière ou peu s’en faut chez les Prarycenus, les Syndésides, les Æsalides et les Sixonenpron ; ces derniers, par une exception isolée, l'ont, en outre, située au sommet du menton. Celui-ci recouvre aussi leg mächoires dont le lobe externe le dépasse plus ou moins fortement chez les mâles, mais en variant à cet égard comme la languette. Sauf chez les Figulides, le lobe interne dans le même sexe est également inerme, lamelliforme, pénicillé, très-court et ne semble être qu'un appendice du précédent à la base duquel il est accolé. Mais chez les Figulides des deux sexes et les femelles d’un assez grand nombre de genres (Pnozr- porus, LamprimA, Doncus), il prend la forme d’un crochet corné, grêle, très-aigu au bout et comme enfoui dans un pinceau de poils. Le grand développement des mandibules chez la plupart des mâles forme un des traits les plus saillants de l’organisation de ces insectes. Mais elles va- rient tellement sous ce rapport, comme sous celui des formes, qu'on n’en peut rien dire de général, si ce n’est qu’elles sont dépourvues de dent molaire à leur base. Entre ces organes s'avance une saillie dont la grandeur, la direction et la forme varient à l'infini, non-seulement selon les genres, mais selon les espèces. Cette saillie intermandibulaire, qui n'a pas fixé l'attention des entomologistes autant qu’elle le mérite (1), est formée par un prolongement du chaperon et le labre soudés en- semble avec ou sans suture apparente, quelquefois presque par le labre seul. Ce dernier n’est libre et mobile, comme dans les Coléoptères en général, que chez les Æsalides et les Sinodendrides (2). La tête étant nécessairement développée en raison des mandibules est généralement plus forte chez les mâles que chez les femelles; son vo- lume est énorme chez quelques-uns d’entre eux. L’épistome ou cha- peron est toujours confondu avec le front sans aucune trace de suture. Les yeux sont latéraux, rarement (Syndésides) gros et globuleux, en- tiers (PLarycrrus, ÆsaLus, SionENDRON, etc.), imparfaitement (Lu- cAnus, etc.) ou entièrement (Cmiasoenaraus, Ryssonorus, etc.) divisés. Ceux des femelles sont toujours rapprochés de la base de la tête; chez les mâles, ils s'en éloignent d'autant plus que la tête est plus grande. Les antennes sont le plus souvent brisées à partir du deuxième article, (1) M. Burmeister seul (Handb. d. Entom. V, p. 311) a insisté sur ce point. Il fait remarquer avec raison que cette particularité est exclusivement propre aux Lucanides, que la saillie en question s'interpose d'autant plus fortement entre les mandibules que celles-ci sont plus développées, et qu’elle a pour ré- sultat, dans la majeure partie des espèces, de rendre impossible le rapproche ment de ces organes à leur base. Mais après avoir émis ces idées fort justes, il ne me parait pas avoir tiré de cette saillie un parti suflisant. Je crois que c’est là qu'est en grande partie la elef de la classification des Lucanides. (2) Suivant M. Burmeister, il en serait de même chez les Figulides, mais je ue suis pas d'accord avec lui à cet égard, ainsi qu'on le verra plus loin. 6 7 prétiNitonWis. Mais dans un assez grand ombre dé gétites elles sont simplement ar quées,, à péu près comme chez les Passarus, Toutefois, comme il y a des passagés entré ces deux formes, cé caräclère n’a qu’une médiocre importarice générique äinsi que là longueur relative du premier article et dé la tige. Au répos, l’article en question se loge dans un sillon oblique et plus où moins profond qui existe de chaque côté dé la tête en dessous. Le prolhorax n’est exactement appliqué contre la base des élytres que chez les Æsalides ; partout ailleurs il en est plus où moins séparé, sans que le mésothorax prenne la forme d'un pédoncule proprement dit, comme chez lès Passazus. L’éctisson est médiocre et en triangle curvi- ligné, sauf chez les Fiaucus où il est pelit et très-allongé. Les pattes varient beaucoup, sous le rapport de la grandeur, selon les genres, [es espèces et les sexes. Les antérieures s’allongent souvent chez les mäles, et les épines ou les dents dont elles sont munies en dehors et parfois en dedans sont presque toujours plus nombreuses qu'aux quatre postérieures. Les deux éperons dont toutes sont pourvues à leur extré- mité sont robustes et plus ou moins arqués. Les larses égalent souvent en grandeur leurs jambes respectives ; leurs quatre premiers articles sont à peu près d'égale grandeur, renflés à leur sommet et présentent en dessous, tantôt à leur extrémité seulement, tantôt dans une partie ou la totalité de leur longueur, une brosse de poils jaunes très-fins et très- courts, brosse quelquefois remplacée par des poils plus longs et moins serrés. Le dernier article est grand et porte deux robustes crochets entre lesquels se trouve un appendice grêle surmonté de deux soies. À là base de la face interne des cuisses antérieures il existe une tache ar- rondie ou ovale formée de poils courts et soyeux d’un jaune doré; elle h’est absente, à ma connaissance, que chez la plupart des Chiasogna- thides. Les différénces sexuelles sont tantôt très-prononcées, tantôt très- faibles, avec les degrés intermédiaires ; mais elles ne disparaissent com- plètement dans aucun cas. Les femelles différent au moins des mâles par des mandibules plus petites, ce qui entraîne dans la grandeur de la tête une diminution d'autant plus forte que cette partie du corps est plus volumineuse dans le second de ces sexes. Les autres organes buccaux, surtout le menton et la languette, sont aussi naturellement plus petits. Si l'on ajoute à cela un prothorax autrement fait et des pattes plus courtes et plus robustes, on comprendra sans peine qu'il est parfois difficile de rapporter les femelles à leurs mâles. El y à là une cause sé- rieuse d'erreurs dans l'établissement des espèces (1). (1) Une äutré cause encore plus fécondé, et qui $e retrouve chez tous les Coléoptères dont les deux sexes différent entré éux, consiste en ce que souvent les mâles n’acquièrént pas la taille propre à leur espèce. Leurs maändibules alors se raccoürcissent, perdent uhe partié où la totalité de leurs dents, la tête de- LUCANIDES. 7 A l'exception de quelques-uns (Æsazus, PLArycerus, SINODENDRON), les Lucanides sont de taille au moins moyenne, et beaucoup d’entre eux figurent parmi les plus grands Coléoptères. ls sont ordinairement gla- bres et leur livrée habituelle est d'un beau noir ou d'un brun marron foncé uniforme ; quelques-uns sont ornés de couleurs métalliques écla= tantes ou ont au moins des reflets de cette nature; d’autres (Pnozr- porus, certains Doncus) sont revêtus d'écailles plus ou moins serrées. A l'état parfait, ces insectes se trouvent exclusivement dans l'intérieur des arbres vermoulus ou sur leurs troncs. La plupart paraissent faire rarement usage de leurs ailes; les autres, tel que le Lucanus cervus d'Europe, volent pendant les soirées de l’été à la recherche de leurs fe- melles, et l’on dit que les mâles de cette espèce se livrent alors des com- bats violents pour la posséssion de ces dernières (1). Tous les auteurs répètent à l’envi, depuis De Gcer, que les Lucanides vivent de la miellée des feuilles et de la sève extravasée des arbres qu'ils recueillent à l’aide des pinceaux de poils qui terminent leurs mà- choires et leur languette. Cela n’a rien que de très-croyable pour les espèces chez lesquelles ces pinceaux dépassent le menton (2); mais dans le cas contraire, qui est le plus commun, on ne comprend pas bien com- ment ces insectes peuvent s'emparer de ces fluides, leur languette et leurs mâchoires étant inextensibles. La présence assez fréquente d'un crochet corné aux mâchoires indique, en outre, qu’au moins les espèces qui en sont pourvues prennent une nourriture plus solide. Même quand ce crochet n'existe pas, si les mandibules sont courtes ainsi que la saillie intermandibulaire, rien ne s'oppose à ce que les premières rem- plissent leurs fonctions ordinaires (5). Après avoir été fécondées, les femelles creusent, à l’aide de ces mêmes vient en conséquence plus petite, ete. Quelques individus se dégradent même au point de ressembler presque entièrement à leurs femelles. On à établi une foule de fausses espèces sur ces mâles imparfaits, surtout M. Hope. (1) Voyez Davis, The entom. Mag. I, p. 86. On verra plus loin qu’une obser- vation analogue à été faite sur les mâles du Chiasognathus Grantii. (2) L'objection que soulève M. Westwood (An Introd. to the mod. class, of Ins. I, p.187) au sujet du Chiasognathus Grantii, dont les mandibules extraordi- nairementallongées et fortement recourbées en bas doivent, dit-il, lui rendre très- difficile et même impossible de prendre sa nourriture, ne me parait pas dificile à résoudre. I doit suffire à cet insecte d’écarter ces organes assez pour admettre entre eux une feuille ou une branche sur laquelle se trouve le fluide qu’il veut recueillir. (3) Suivant M. Ratzeburg (Die Forstins. I, p. 106), le Platycerus caraboides, qui remplit ces deux conditions, ronge les feuilles et les bourgeons. — Au reste, comme beaucoup de Goléoptères, les Lucanides dérogent parfois à leur régime ordinaire. On dit qu'ils attaquent les chenilles (Westw."An Introd. ete. F, p.187), et M. Chovrolat (Ann. d, 1. Soc, entom, I, Bull. p. x1) rapporte avoir vu le Dorcus parallelipipedus occupé à sucer un Helops caraboides. 8 \ PECTINICORNES, organes, dans les troncs ou les racines des arbres morts ou maladifs, des trous où elles déposent leurs œufs (1). Les larves d'un certain nombre d'espèces sont actuellement connues (2), quoique pas assez, comme l’a dit Erichson, pour qu'on puisse les classer d'après les minimes diffé- rences qu'elles présentent. Leurs caractères généraux ayant déjà été signalés dans les généralités de la famille, il suffira d'indiquer ici ceux qui les distinguent des larves de la tribu suivante. Leur corps est plus gros et la tête égale en largeur les premiers seg- ments du tronc. Le 3e article des antennes est au moins aussi long que les deux suivants réunis, et le dernier très-court. Les segments anté- rieurs du corps présentent très-exceptionnellement (Lucanus cervus) des plis transversaux peu marqués. Mais les deux caractères qui les dis- tinguent éminemment des larves des Passalides sont l'égal développe ment des trois paires de pattes et leur anus longitudinal et limité laté- ralement par deux lèvres en forme de bourrelets. Ces larves ont la tête plus ou moins rougeâtre, et le tronc d'an blanc-jaunâtre translucide avec son extrémité d’un gris ardoisé, couleur due aux matières excrémenti- telles accumulées dans la partie postérieure du canal intestinal et qui se voient par transparence. La durée de cet état n’est pas connue pour chaque espèce et doit varier dans chacune d'elles; elle doit être en général assez longue, à en juger par la larve du Lucanus cervus qui met quatre années à opérer son entier développement. Quand celui-ci est terminé, les larves de toutes les espèces se renferment dans une coque formée de terre ou des détritus ligneux au milieu desquels elles ont vécu. Après. sa trans- formation, l’insecte parfait ne quitte sa retraite que lorsque ses tégu- (1) La femelle du Dorcus parallelipipedus, à ce que rapporte M. Ratzeburg (loc. cit.), est aidée dans ce travail par son mâle. (2) Cest sur celle du Dorcus parallelipipedus qu'on possède en ce moment les renseignements les plus complets. Voy. Ratzeb. Die Forstins. I, p. 106, pl. 3, fig. 19B; Mulsant, Col. d. France ; Lamellic. p.281, pl. 1, fig. 18, abc; L.Dufour, Ann. d. Sc. nat. Sér.2, XVIII, p.166, pl. 4 et5,avec de nombreux détails anato- miques ; Ed. Perris, Ann. d. 1. Soc. entom. Sér. 3, I, p. 105, pl. 4, fig. 184-188. — Luc. cervus, Rœs. Insekt.-Belust. IL, class. I, pl. 4, fig. 3; copiée dans Herbst, Die Kæf. LL, pl. F. £. 1-6. — M. De Haan (Mém. sur les métam. d. Col. p. 24 sq. pl. 3, f. 6,7) a figuré celles de deux espèces de Java qu'il rapporte aux Luc. alces et Dorcus saiga. — Platycerus caraboides, Muls. loc. cit. p. 597 ; très-courte description, — Ceruchus tarandus, Muls. lee. cit. p. 593, pl. 3, f. 6 abc. — Figulus striatus, Blanch. Hist. nat. d. Ins. I, pl. 8,f.2-3; sans description.— Sinodendron cylindricum, Westw. An Introd. ete. 1, p. 185, fig. 18, nos 11-13 ; Muls. loc. cit. p. 600, pl. 3, £. 10 40. — Pour les auteurs non cités dans cette note, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VIII, p. 469. I paraît, d’après M. Mulsant (loc. cit. p. 604), que M. Hammerschmidt a communiqué la description de la larve de l'Æsalus scarabæoides, à l’un des congrès des naturalistes allemands tenu à Breslau. J'ai fait d’inutiles recherches pour m'assurer si cette description à été imprimée. LUCANIDES, 9 ments, d'abord mous et de couleur ferrugineuse, se sont raffermis et ont acquis leur couleur définitive (1). Les Lucanides sont répartis dans toutes les régions du globe, mais très-inégalement, surtout quant aux genres. Ils sont peu variés, géné- riquement parlant, aux Indes orientales, où ils se bornent aux Lucanvs, Doncus et aux Figulides. Mais le nord-est de l'Hindostan forme le centre d'une vaste région où les espèces des deux premiers genres en question sont sans rivales par leur nombre, leur taille et la variété de leurs formes. L'Afrique n'afen propre que le genre Cocornon. L'Amé- rique du Sud est la patrie exclusive des Chiasognathides; ses Doncus ont unfacies particulier, et elle possède en outre deux formes, les Strxe- rocerus et les Hexarnyzium, qui n'ont leurs analogues que dans les Lamerma de l'Australie et les Synpesus de la Nouvelle-Zélande, L'Eu- rope et l'Amérique du Nord ont en commun les PLarycenus, les Ce- nucaus et les Sivopexpron. Le genre ÆsALus n’a encore été rencontré que dans le premier de ces pays. Cette tribu correspond, comme personne ne l'ignore, au genre Lu- -cANUS de Linné. Les auteurs assez nombreux qui l'ont traitée dans son ensemble, peuvent se ranger dans deux catégories. Les uns, tels que Latreille (2), MM. Westwood (3) et Brullé (1), n'y ont établi aucune division. Les autres, tels que MM. Mac-Leay (8), De Castelnau (6), Hope (7) et Burmeister (8), l'ont partagé en plusieurs groupes secon- daires. Ce dernier en établit sept que je conserve sous les noms qu'il leur a imposés, mais en faisant de notables changements à la composition de la plupart d’entre eux, et aux caractères de tous. (1) M. Bellier de la Chavignerie (Ann. d.1. Soc. entom, 1846; Bull. p. xxvm) rapporte le fait très-curiéux de plusieurs coques en terre, trouvées au cœur de l'hiver, à un mètre de profondeur, parmi les racines d’un frêne; elles présen- taient une ouverture à leur partie supérieure et contenaient chacune un Lucanus capreolus à l'état parfait. 11 se demande, à ce sujet, si cet insecte n’hivernerait pas. N'étaient-ce pas plutôt des individus transformés dans l'arrière-saison, et qui attendaient, à l'abri du froid, le retour de la chaleur? On ne comprend pas bien qu'un Lucanide à l’état parfait puisse fabriquer une coque en terre, sur- tout quand il est pourvu de longues mandibules, comme l'espèce en question. (2) Règne anim. éd. 2, IV, p. 576. Latreille en a fait autant dans tous ses ou- vrages antérieurs. (3) « Descriptio generum nonnullorum e familia Lucanidarum eum tabula sys- tematica familiæ notulis illustrata, » Ann. d. Se, nat. Sér. 2, I, p. 112. (f) Hist, nat. à. Ins.; Col. UE, p. 421. (2) Horæ entorn. E, p. 95. (6) Hist, nat. d. Col. IE, p. 168. (7) À Catalog of Lucanoid Coleoptera, in-8° 31 p. London, 1845. (8) Handb. der Entom. V, p. 311. M. Reiche (Ano. d. 1, Soc. ent, Sér. 3, I, p.67) a publié des remarques critiques sur quelques-unes des espèces décrites par M. Burmeister. 10. PECTINICORNES. EL Languotte situéo à la face interne du menton. À Prothorax non contigu aux élytres. , a Menton recouvrant la base des palpes. & Lobe int. des mâch. inerme ou formant un crochet corné chez les femelles seules. © Prosternum étroit, souvent enfoui entre les han- ches antérieures. Mandibules des mâles très-grandes. CHIASOGNATHIDES. _ _ médiocres. LAMPRIMIDES, ce Prosternum plus ou moins large, LUCANIDES VRAIS. bb Lobe int, des mâch. en crochet corné dans les deux sexes, Fiouxipes: aa Menton laissant les palpes à découvert. SYNDÉSIDES, B Prothorax exactement appliqué contre la base des élytres. ÆsaLiEs. IT. Languette située au sommet du menton. SINODENDRIDES. Sous-TriBu I. Chiasognathides. Languette bilobée, située à la face interne du menton, — Celui-ci re- couvrant, mais peu, la base des palpes. — Lobe interne des mâchoires parfois corné et crochu chez les femelles. — Mandibules en général très-grandes chez les mâles. — Saillie intermandibulaire très-grande, verticale, placée sous la tête, enfouie entre les mandibules, formée pres- que entièrement par le chaperon. — Labre crustacé, très-petit, soudé auchaperon. — Massue antennaire de trois ou six articles. — Yeux complètement divisés, — Prothorax non contigu aux élytres. — Pattes antérieures des mâles plus grandes que les autres. — Prosternum très- étroit entre les hanches antérieures. La forme, la direction de la saillie intermandibulaire et sa grandeur relativement au labre chez les mâles, isoleraient nettement ce groupe de tous les autres Lucanides s’il n’y avait pas quelque chose d’approchant dans celui des Lamprimides qui suit. Au premier coup-d’œil cette saillie parail être, plutôt une énorme apophyse de la voûte céphalique, triquè- tre et concave en avant, que le chaperon lui-même ; mais la présence du labre à son extrémité ne peut laisser place au doute sur sa véritable nature. Les Chiasognathides sont de très-beaux insectes, remarquables par leur taille, leurs couleurs en totalité ou en partie métalliques, la gran- deur des mandibules chez les mâles de la plupart d’entre eux, enfin par leur facies général qui ne se reproduit dans aucun aûtre groupe de Lu- canides. Ils sont propres à l'Amérique du Sud, notamment à ses parties occidentales, et semblent y remplacer jusqu'à un certain point les Lu- CANUS proprement dits qui y manquent, ainsi qu'on le verra plus loin. Lis se répartissent dans les trois genres suivants : LUCANIDES. 11 I. Massue antennaire de trois articles : Pholidotus, I. — — dk — ù Bord antérieur de la tête épineux : Chiasognathus. _ — _ inerme : Sphænognathus. PHOLIDOTUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 97 (1). Mâle : Menton transversal, demi-circulaire en avant. — Lobes de la languette grêles et longs. — Lobe externe des mâchoires assez court, portant un très-lông et grêle faisceau de poils ; l’interne très-court. — 29 article des palpes labiaux un peu plus long que le 36 ; celui-ci fusi- forme ; le 2° des maxillaires très-grand, arqué ; le 4° plus long que le 3e, fusiforme. — Mandibules très-longues, arquées de haut en bas, avec leur pointe très-aiguë, arrondies en dessus el en dehors, multi- denlées au côté interne. — Tête petite, plane, carrée; son bord anté- rieur plus où moins sinué et recouvrant la base des mandibules. — An- tennes médiocres ; leur 4er article très-grélé, renflé au bout ; les trois derniers formant une massue à peine pectinée. — Prothorax très-con- vexe, bisinué à sa base, obliquement et largement coupé aux angles pos- térieurs, rétréci éñ avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres presque planes, rétrécies en arrière. — Pattes longues et grêles ; les antérieures notablement plus longues que les autres ; leurs jambes cré- nélées en dehors et munies de six dents irrégulièrement espacées, dont les deux terminales plus grandes et contiguës ; les quatre postérieures inermes ; Larses un peu plus courts que les jambes. — Mésosternum formant une saillie courte et obtuse. — Prosternum étroit, arrondi entre les hanches antérieures et dilaté derrière elles en une grande lame triangulaire ascendante. — Corps couvert d’écailles. Femelle : Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné, grêle et très-aigu. — Palpes maxillaires robustes ; leur 29 article pas plus long que le 4; celui-ci ovale. — Mandibulés plus courtes que la tête, triquètres, arquées et bifides au bout. — Saillie intermandibulaire courte, horizontalë, arrondie en avant. — Tête rugueuse, petite, ar rondie en avant avec une dent médiane. — Prothorax peu convexe, cré- nelé latéralement; ses angles postérieurs aigus, — Pattes médiocres ; les antérieures à peine plus grandes que les autres ; les quatre jambes postérieures uni-épineuses en dehors. Les mâles touchent de très-près les Crasoënarnus dont ils ne se distinguent essentiellement que par la massue des antennes et leur saillie (1) Syn. CaazcmoN, Dalm. Ephemer. entom. p. 1. — Cassiexerus, Mac-Leay, loc. cit. p. 98; genre établi sur le sexe femelle. — Lamemma, Schœnh. Syh. las. Ill, Append, p. 197. 12 PECTINICORNES, mésosternale : les femelles seraient des Sconrizts, groupe faisant partie des Lucanides vrais, si leurs yeux étaient imparfaitement divisés. Elles sont plus pelites que l'autre sexe, moins écailleuses et très-souvent de couleurs différentes. Ces insectes sont d'assez grande taille, plus ou moins métalliques, et propres au Brésil et à la Colombie ; on en a dé- crit trois espèces (1), CHIASOGNATHUS, Sreru., Trans, of the phil. Soc. of Canterb, IV (2). Mäle : Menton transversal, coupé carrément en avant. — Lobes de Ja languette longuement pénicillés. — Lobe externe des mâchoires, très-long, grêle et fortement cilié. — 2e et 3° articles dès palpes labiaux, égaux; le 29 des maxillaires plus long que les deux suivants réunis. — Mandibules très-grandes, triquètres, arquées de haut en bas à leur base, puis, de dehors en dedans, très-aiguës au bout; leur bord interne denticulé. — Tête petite, transversale, recouvrant la base des mandi- bules et denticulée en avant. — {er article des antennes très-grêle , de longueur variable; leurs six derniers articles fortement pectinés. — Prothorax transversal, très-convexe sur le disque, tombant sur les cô- tés, très-rétréci en avant, fortement échancré en avant de ses angles postérieurs ; ceux-ci épineux. — Ecusson large, cordiforme. — Elytres oblongues, convexes, finement rebordées latéralement. — Pattes très- longues, surtout les antérieures ; jambes antérieures garnies de pelites dents espacées en dedans et en dehors; les quatre autres dentées seu- lement en dehors ; tarses antérieurs plus courts, les quatre postérieurs aussi longs que leurs jambes respectives ; leurs articles glabres en des- sous, le dernier très-grand ; crochets robustes, très-arqués. — Proster- pum enfoui entre les hanches postérieures. — Corps glabre en dessus. Femelle : Mandibules un peu plus longues que la tête, horizontales, très-robustes, planes en dessus, à peine arquées et denticulées en de- dans, — Tête munie d'un tubercule sur le front. — Prothorax à peine échancré en avant des angles postérieurs; ceux-ci non épineux. — Pattes antérieures plus courtes que les autres; leurs jambes un peu (1) 2. Humboldti, Schœnh, loc. cit. (@' Phol. lepidotus, Q Cassignetus geo- trupoides, Mac-Leay, loc. cit.) — Spirii (Chalcimon), Perty, Del. anim. art. Bras. p. 54, Tab. XI, f. 13 (Ph. Dejeanii, Buq. Ann. d. 1, Soc. entom. X, Bull. p. xx) ; tous deux du Brésil; le mâle du premier a les mandibules tomenteuses en dessous ; elles sont glabres dans celui du second, — Le Phol. Reichei, de Co- lombie, troisième espèce du genre établie par M. Hope (Trans. of the ent, Soc, IV, p. 182, pl. 13, f. 3) sur un exemplaire femelle, formera probablement une section à part dans le genre ou peut-être un genre nouveau, cette femelle n'ayant point d’épines aux quatre jambes postérieures. (2) Ternopurmazuus, Lesson, [lustr. de Zoo! pl. 24. LUCANIDES, 15 élargies au bout, avec leurs dents au nombre de trois ou quâtre seule- ment. : Le type du genre, €. Grantii (1), est un grand et magnifique insecte du Chili méridional, dont les caractères sont suflisamment distincts de ceux des SPnænoGnATRus qui suivent; mais, depuis, M. Reiche a dé- crit, sous le nom de C. Jousselinii (2), un mâle d'une seconde espèce des Andes du même pays qui fait le passage entre les deux genres qu'il faudra probablement réunir quelque jour, En attendant, on peut éta- blir deux sections dans celui-ci, basées sur le sexe mâle. Mandibules munies à leur base en dessous d’une longue dent aiguë, dirigée en avant; 1% article des antennes beaucoup plus long que la tige et terminé par un faisceau de poils ; chaperon muni d’une dent tronquée en ayant; corps glabre en dessus, sauf quelques poils villeux sur les côles du prothorax : €. Grantii. Mandibules sans dent à leur base; 49 article des antennes pas plus long que la tige, sans bouquet de poils à son sommet ; chaperon sinué en avant ; prothorax villeux ; élytres écailleuses : €. Jousselinit. Les deux espèces sont de couleurs métalliques et villeuses en dessous, surtout sur la poitrine. M. Gay (5), qui a observé les mœurs de la pre- mière, nous apprend qu'elle se trouve parfois en abondance sur les troncs des arbres dans les forêts, qu'elle vole avec élégance et facilité, enfin qu’au temps des amours les mâles se livrent de violents combats, en se dressant sur leurs pattes postérieures, et entrelaçant leurs longues mandibules qu'ils brisent souvent. Le même auteur a découvert une troisième espèce (4) établie sur des exemplaires femelles et qui, bien que voisine du Grantii, en parait dis- tincte. SPHÆNOGNATHUS, Buquer, Rev, zool. 1838, p. 104 (5). À la rigueur, ce genre ne s'éloigne plus maintenant du précédent que par la forme des mandibules ; mais, en prenant pour point de compa- raison le Chiasognathus Grantii, il présente les différences suivantes : (1) Outre celles de Stephens (loc. cit. pl. 1 et 2) et de Lesson (loc. cit.), on a plusieurs figures de cet insecte, Voyez le Diction. pittor. d’Hist. nat#pl. 101, : et Gay, Hist. de Chile, Zool. Col, pl. 15, f. 1. Mais aucune de ces figures ne peut se Comparer à celles que Sturm a données des deux sexes dans son Catal. éd. 1843, pl. IV, f. 1 et 2. (2) Rev, et Mag. d. Zool. 1850, p. 249, et Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VI, p. 268. (3) Loc, cit. Zool. V, p. 42. (4) C. Latreillei, loc. cit. (5) Syn. Onruoënarnus, Dej. Cat, éd, 3, p, 493; nom déjà employé par Schenherr poux des Gureulionides, ii PEGTINICORNES. Mandibules régulièrement triquètres, droites, recourbées en dedans à leur extrémité, denticulées au côté interne, de longueur variable chez les mâles, à peine aussi longues que la tête chez les femelles. — Tête coupée carrément ou faiblement sinuée en avant, avec ses angles épi- neux. — {er article des antennes un peu plus court que la tige, glabre à son extrémité. — Prothorax sans échancrure en avant des angles pos- térieurs ; ceux-ci épineux chez les mâles, à peine distincts chez les fe- melles. — Pattes relativement plus courtes ; les antérieures moins allon- gées chez les mâles; jambes de la même paire inermes en dedans chez ces derniers ; tous les tarses un peu plus courts que leurs jambes res- peclives dans les deux sexes. Le facies général est en outre-plus robuste que celui des Carasoxa- æaus, les élytres sont plus parallèles et plus ou moins rugueuses. On peut partager le genre en deux sections, comme l’a fait M. Burmeister. Dans l'une, les mandibules des mâles sont aussi longues que la tête el le prothorax réunis et pubescentes, toutes les jambes droites et les quatre postérieures munies en dehors de cinq à six petites dents très- espacées entre elles (1). Dans l’autre, les mandibules du même sexe sont glabres et plus courtes, toutes les jambes un peu arquées, et les quatre postérieures ont leurs dents externes plus apparentes, surtout chez les femelles (2). Ces insectes sont de grande taille et rougeätres, avec des reflets mé- talliques. Ils sont originaires de la Colombie occidentale et du Haut- Pérou. Sous-Trinu I. Lamprimides, Languette bilobée, située à la face interne du menton. — Celui-ci re- couvrant la base des palpes. — Lobe interne des mâchoires parfois crochu et corné chez les femelles, — Mandibules médiocres, petites chez les mâles. — Saillie intermandibulaire grande, formée en majeure partie par le chaperon, tantôt verticale, enfoncée et invisible entre les mandibules, tantôt oblique et visible. — Labre médiocre où grand, soudé au chaperon, — Massue antennaire de trois articles, — Prothorax non contigu aux élytres. — Pattes antérieures un peu plus longues que les autres. — Prosternum très-étroit, parfois indistinct entre les han- ches antérieures, Ces insectes sont moins homogènes que les précédents dont ils ne (1) S. Feisthamelii, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1840, pl. 39: (2) S. prionoides, Buquet, loc. cit. et dans Guérin-Ménev. Joe, cit, 1839, pl. 1. — L’Orthognathus albofuscus de M. Blanchard (in d’Orb. Voy. Ent. pl. 19, f. 7), établi sur un exemplaire femelle, me parait appartenir à cette division. — Ï existe en outre dans les collections de Paris et dans la mienne , sous le nom de $S. Lindenii, une troisième espèce inédite à ma connaissance, qui en fait également partie, LUCANIDES, 15 se distinguent rigoureusement, pris dans leur ensemble, que par leurs mandibules et leurs pattes antérieures plus courtes chez les mâles. Deux de leurs genres (Ryssoxorus, LamenrmaA) ont une saillie.intermandi- bulaire très-voisine de celle des Chiasognathides ; le labre est seulement moins réduit. J'ignore comment elle est faite dans un troisième (Den- DROBLAX) que je n'ai pas vu en nature. Dans le dernier (Srreprocerus), ellg ne diffère en rien d’essentiel de celle des Lucanides vrais que ce genre rattache, par conséquent, au groupe actuel. D'après ce qui vient d’être dit des mandibules et des pattes, les diffé- rences sexuelles sont médiocrement prononcées chez ces insectes ; elles paraissent même être nulles chez les Denpnoncax. Les Lamprimides sont de taille moyenne, et un seul de leurs genres (Lampnnra) présente des couleurs métalliques. Ils sont répartis entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Chili. I. Eperons des jambes postérieures lamelliformes : Dendroblax. II. —— grèles, À Yeux complètement divisés : Ryssonotus. B — entiers. Massue antennaire de trois articles : Lamprima. — de quatre — : Streptocerus. DENDROBLAX. A. Wuire, Voy. of the Ereb, and Terr. Ent. p. 9. Ce genre ne m'est pas connu en nature et je ne puis que reproduire les caractères que lui assigne M. A. While, qui le dit voisin des Lam- riuma ct des Rxssoÿorus, Tête étroite, rétrécie en arrière, élargie et tronquée en avant. — Mandibules vues d'en haut, un peu ovales, recourbées à leur extré- milé, excavées, légèrement anguleuses en dehors près de leur sommet. — Yeux très-gros, bien apparents en dessus. — Antennes assez lon- gues, de 10 articles : le 1% presque aussi long que les autres pris en- semble ; les articles 2-6 courts, arrondis, un peu anguleux dans leur milieu; les trois derniers formant une massue arrondie. — Prothorax moins large que les élytres, arrondi sur les côtés antérieurs, fortement échancré en avant, anguleux sur les cûlés dans son milieu, puis presque droit en arrière, légèrement convexe sur le disque. — Elytres très- larges, légèrement rebordées. — Jambes antérieures élargies et forte- ment dentées en dehors; les intermédiaires deutées sur leur tranche externe ; les postérieures très-élargies et creusées pour l'insertion des larses à leur extrémité, avec deux longs lobes (éperons) au coûté interne; larses grêles, id LEURINICURNES, D'après les figures que donne M. White des deux sexes, il n’y aurait point de différences sensibles entre eux, surtout pour les mandibules qui sont à peine aussi longues que la tête dans l’un et l'autre, Le genre est établi sur une assez grande espèce (1) de la Nouvelle-Zélande, d'un noir- bruuâtre, fortement ponctuée en-dessus, avec la poitrine, les pattes, la tête et le «prothorax en avant, revêtus de longs poils roux. Ses pattes sont remarquablement robustes et ressemblent plutôt à celles des Dy- nastides qu’à celle d'un Lucanide. Le genre paraît voisin des deux sui- vants, comme le dit M. A. White. RYSSONOTUS. Mac-Lray, Horæ ent, I, p. 98 (2). Mâle : Menton coriace, transversal, arrondi et un peu échancré en avant. — Languetle ne dépassant pas le menton. — Lobe externe des mâchoires consistant en un faisceau de poils très-gréle et allongé, l'in- terne presque nul. — Dernier article des palpes labiaux plus long que le 2e, un peu arqué et grossissant légèrement à son extrémité; celui des maxillaires de même forme, plus grand que chacun des deux précé- dents; ceux-ci égaux. — Mandibules médiocres, robustes, droites, re- dressées et tronquées au bout, dentées dans leur milieu en dessus, planes et tomenteuses en dedans. — Saillie intermandibulaire plane, étroite, allongée et cilite, profondément enfouie entre les mandibules. — Tête transversale, inégale, tronquée el sinuée en avant avec ses angles aigus; chaperon triangulaire, vertical, fortement concave. — Yeux transver- saux, entièrement divisés. — Antennes médiocres, robustes; leur 4er article de la longueur de la tige, renflé au bout ; les quatre avant-derniers transversaux, serrés; le dernier arrondi (3). — Prothorax transversal, peu convexe, mullifovéolé en dessus ; largement ettquadrangulairement échancré à sa base et en avant, avec ses angles postérieurs obliquement ironqués, — Ecusson large, cordiforme, — Elytres courtes, parallèles, arrondies en arrière el médiocrement convexes. — Pattes médiocres ; les antérieures plus longues que les autres ; leurs jambes robustes, mu- nies de six dents de plus en plus fortes ; les quatre postérieures digi- tées à leur extrémité, munies en dehors de deux dents très-écartées ; tarses presque de la longueur des jambes ; leurs crochets assez robustes (1) D. Earlei, White, loc, cit. pl. 11, £. 9 mâle, 10 femelle, (2) Syn. Lucanus, Kirby, Linn. Trans, XI, p. 411. (3) 1 y à quelque difficulté à déterminer le nombre des articles de la massue;. M. Burmeister lui en donne un de plus que moi, À vrai dire, ces articles s’élar- gissent d’une manière si graduelle, qu'il est presque impossible de dire où ceux de la massue commencent. Ils sont en outre si larges et si serrés, que cette massue est plutôt perfoliée que pectinée, LUCANIDES. 17 ét très-arqués. — Mésosternum tronqué en avant. — Prosternum la- melleux et arrondi entre les hänches antérieures. x Femelle : Mandibules à peine de la longueur de la tête, glabres et den- ticulées au côté interne. — Pattes antérieures un peu plus longues que les autres. On n’en connaît qu'une espèce de la taille des Lawpnrwa qui suivent, mais plus large, plus déprimée, d'un facies plus robuste, et dont le Sys= tème de coloration s'éloigne de celui de tous les autres Lucanides (1). Le corps est revêlu d’une sorte d’enduit grisâtre, très-fin, qui passe au jaune sur les élytres, avec des taches irrégulières d'an rouge-pourpré mat. Ce bel inseûte est originaire de l'Australie. LAMPRIMA. Larn. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 152 (2). Mäle : Menton fortement transversal, — Languétte dépassant le menton. — Lobe interne des mâchoires grêle, portant un long faisceau de poils; l'interne très-court. — Palpes robustes, déprimés, le 2 des labiaux plus long que le 3e ; celui-ci arqué en dehors ; le 4° des maxil- laires plus long que le 2, fasiforme et arqué.— Mandibules médiocres, » droites, retroussées et échancrées au bout, tranchantes Süpérieurement el en bas, convexes en dehors, planes et tomenteuses au côté internes — Saillie intermandibulaire en carré long, plane, très-ciliée et enfouie entre les mandibules, — Tête médiocre, en carré transversal, avec deux carènes obluses partant de ses angles antérieurs et se rejoignant sur le vertex ; chaperon perpendiculaire, plane, presque carré, — Yeux trans- versaux, entiers. — Antennes médiocres : leur 4er article plus court que la tige, renflé au bout ; les trois derniers formant une massue courte et épaisse. — Prothorax très-convexe, régulièrement subeylindrique, tronqué en avant, bisinué à sa base, dilaté angulairement sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne, court. — Elytres assez convexes, fai- blement rêtrécies d'avant en arrière. — Pattes médiocres et robustes : hanches antérieures contiguës ; jambes de la même paire triangulaires, munies en dehors de cinq ou six dents ; leur angle interne saillant et portant un faisceau de poils ; leur éperon très-robusle, souvent trian- gulaire ou sécuriforme; les quatre Jambes postérieures sublinéaires, portant en dehors trois ou quatre épines disposées par paires; tarses plus courts que les jambes ; leurs crochets robustes. — Une saillie mé= sosternale plus ou moins forte. Femelle : Lobe interne des mâchoires formant un crochet corné. — (1) R. nebulosus, Kirby, loc. cit. pl. 21, fig. 4. Outre cette figure, déjà trés- belle, on en a une meilleure encore donnée par Sturm dans son « Catalog » éd. 1843, pl. 3, f. 9, (2) Syn. Lerarus, Fab. Syst. El, U, p.2.— Lucanus, Donov , Schrebers. Coléoptères, Tome III, 2 48 PECTINICORNES, : Mandibules à peine de la longueur de la tête ou plus courtes, redressées dès leur base, dilatées et échancrées au bout, munies en dessous de fortes dents, glabres en dedans. — Tête petite. — Antennes plus courtes. — Jambes antérieures sans dilatation ni pinceau de poils à leur extrémité interne; les épines des quatre postérieures plus fortes. Beaux insectes, de taille moyenne, glabres, sauf aux mandibules des mâles, et ornés de couleurs éelatantes passant du vert doré au bleu plus ou moins pur. Le genre est propre à l'Australie et a pour type le Le- thrus æneus de Fabricius, mais les auteurs sont dans le plus grand dé- saccord sur le nombre de ses espèces (1) dont la synonymie est, par suile, dans une confusion qui attend un juge compétent pour étre éclaircie. - STREPTOCERUS. (Der.) L. Fam, Ann. d. d. Soc. entom. 1850, p. 53. Méle : Menton en carré transversal. — Languette dépassant le men- ton. — Palpes assez robustes; le dernier article de tous oblongo-ova- laire, les autres en massue ; le 2° des maxillaires aussi grand que les deux suivants. — Mandibules un peu plus longues que la tête, glabres, comprimées, en demi-cercle irrégulier, redressées et tronquées au bout, tranchantés él dentées en dessus. — Saillie intermandibulaire très- 8 longue, oblique, en carré allongé, à moitié formée par le labre, non cachée par les mandibules. — Tête transversale, excavée en avant, avec le chaperon rétréci, parallèle et presque vertical. — Yeux transversaux, non saillants, indivis. — Antennes médiocres; leur 4er article grêle, arqué, dilaté au bout, un peu plus long que la tige ; les quatre derniers de celles-ci formant une massue subtransversale, à articles décroissant graduellement. — Prothorax convexe, transversal, coupé carrément en (1) Voyez, par ordre de date : Mac-Leay, Horæ ent. I, p. 100. Il décrit quatre espèces : L. aurata Latr., Latreillei M. L., œnea Fab., pygmea M: L.— Reiche, Rev. z0ol. 1841, p. 50; suivant lui, les espèces se réduiraient à deux : L. ænea Fab., dont les précédentes, ainsi que la L. fulgida Boisd., ne seraient que des variétés, et une nouvelle : L. Micardi. — Brichs. Arch. 182, I, p.#t08. Dans une note sur ce travail de M. Reiche, il admet six espèces : L. Latreillei M. L., splendens Er. fulgida Boisd., rutilans Er., viridis Er., plus deux douteuses 4 L. œnea Fab., pygmea M. L. — Burmeist. Handb. d. Ent. V, p. #11. M. Bur- meister reconnait huit espèces : Latreillei M. L., rutilans Er., splendens Er, fulgida Boisd., œnea Fab, varians Germ., cultridens Burm., Micardi Reiche, plus le viridis d'Erichson, qu’il laisse de côté, ne l'ayant pas vu en nature.— Dans un travail postérieur à tous ceux qui précèdent, M. Reiche (Ann. d. I. Soc ent. 1853, p. 83) persiste dans son opinion primitive. Je me borne à ce simple exposé, n'ayant pas d'avis arrêté sur cette question. — En dehors des auteurs méntionnés dans cette note, il n’existe, à ma connaissance, que les espèces suis . väntes de décrites : L. Tasmanie, subrugosa, sumpluosa, purpurascens, ns gricollis, Hope, Cat, of Lucan. p. 27; toutes me paraissent douteuses, LUCANIDES. 19 avant, un peu bisinné à sa base, légèrement arrondi et crénelé sur les côtés. — Egusson en triangle rectiligne. — Elytres assez convexes. — Pattes médiocres ; les antérieures un peu plus longues, graduellement élargies, oblusément dentées en dehors; les autres arrondies, munies: d'une carène médiane externe bi-épineuse; tarses plus courts que les jambes ; leur dernier article plus long que les autres réunis. — Proster- num lamelleux, enfoui entre les hanches antérieures. — Mésosternum non saillant, — Corps glabre. Femelle : Un peu plus petite et plus étroite que le mâle.— Mandibules à peine plus longues que la tête, droites, épaisses, munies d'une petite dent sur leur tranche supérieure. — Dents des jambes antérieures assez fortes et aiguës. Genre très-intéressant, en ce qu'il représente am Chili les LamerrstA de l'Australie, ainsi que le dit, avec raison, M. L. Fairmaire. Il ne coms prend qu'une espèce (1) de taille moyenne pour la famille, noire avec quelques légers reflets métalliques et bleuâtres, et dont le prothorax est ponclué sur les côtés en dessus, comme celui des Lampnima, quoi- que à un moindre degré. Cet insecte est un des plus rares Lucanides dans Les collections, Sous-Trigu IL. Luçanides vrais. Languette bilobée, très-rarement (PLarxoenus) cordiforme, située à la face interne du menton. — Celui-ci recouvrant la base des palpes, — Lobe interne des mâchoires souvent corné et en forme de griffe chez les femelles. — Saillie intermandibulaire de longueur et de forme très- variables, toujours visible entre les mandibules. — Celles-ci de longueur variable chez les mâlés. — Labre corné, soudé au chaperon. — Pro- thorax non contigu aux élylres, — Paltes plus ou moins dissemblables dans les deux sexes. — Prosternum assez large, formant le plus sou- yepl une saillie en arrière des hanches antérieures. Ce groupe, plus nombreux à lui seul que le reste de la tribu ensem- ble, est la véritable pierre d'achoppement de la classification des Luca nides, quant aux genres qu'il convient d'y élablir et à la limitation de ses espèces. Le désaccord qui exisie, au sujet des premiers, entre les (1). S. speciosus,'Dej. L. Fairm. loc. cit. pl. I, I a mâle, à tête de la femelle, Solier (in Gay, Hist. de Chile, Zoolz Col. pl. 15, f. a=e) a donné, sous le nom de S. Dejeanii, une seconde figure du mle, d'après un exemplaire dont les mandibules n'avaient pas acquis tout leur développement. Dans son texte, il ne parle pas de la structure des mächoires, mais il les représente avec le mando terminé par une grosse dent divisée en plusieurs lobes. Si cette figure est exacte, elle achève de démontrer les rapports qui existent entre le genre et les Law- PRIMA, 20 PECTINICORNES. auteurs, vient principalement de ce que tous, sauf M. Mulsant et Erichson, n'ont pas connu le caractère fondamental qui distingue les Lucanus des Doncus, à savoir que chez ceux-là le lobe interne des mâ- choires est inerme dans les deux sexes, tandis qu'il forme un crochet corné chez les femelles de ceux-ci (1). Pour ce qui concerne les espèces, beaucoup ont été établies sur des mâles imparfaitement développés ou sur des femelles isolées dont les mâles sont inconnus, sans parler des noms divers imposés à la même espèce à l'état normal. Aussi la confu- sion qui existe à cet égard dans les auteurs est-elle peut-être sans égale dans le reste des Coléoptères (2). Dans cet état de choses, j'ai dû me borner à n’admettre que les quatre genres exposés plus bas. Deux d’entre eux (Cocornon, PLarycerus) ne donnent lieu à aucune remarque particulière. Dans les deux autres . (Lucaxus, Doncus) j'ai réparti, à litre de simples sections, les genres créés à leurs dépens, tout en reconnaissant que plusieurs pourront être admis comme valables par la suite. ; Tous les organes sans exception, ainsi que les différences sexuelles, varient chez ces insectes au point qu'il est presque impossible d'en rien dire de général. Quant à leur distribution géographique, elle présente ceci de remarquable que, jusqu'ici, les Lucanus semblent manquer com (1) M. Mulsant (Col. d. France; Lamellic. p. 590) et Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch. IE, p. 939) sont les premiers qui aient signalé ce caractère vraiment scientifique qui sépare ces deux genres; MM. Burmoister, Hope et Westwood l'ont ignoré complètement. — Sauf le genre Psauiosromus, M. Burmeister (Handb. d. Ent. V, p. 346) assigne à tous les genres qu'il admet dans ses Lu- canides vrais un lobe interne simple et cilié. Il n'a connu, en outre, qu'un nombre restreint d'espèces, et sa synonymie est peu exacte, — M. Hope, après avoir établi dans divers recueils un assez grand nombre de genres, a fini (Cat. of Lucan. p. 4) par ne plusles regarder que comme des sous-genres. Il entre- mêle sans ordre ceux de ces sous-genres qui appartiennent aux Lucanus avec ceux qui doivent rentrer parmi les Doncus. — Enfin, M. Westwood, dans un travail postérieur aux précédents («On the sectional characters of the genus Lucanus, » Trans of the ent. Soc. IV, p. 271), rejette tous les genres proposés jusque-là parmi ces insectes, et se contente de diviser les espèces en trois sections basées sur le nombre des épines aux quatre jambes postérieures : 19 deux ou trois épines dans les deux sexes : L. cervus, ete.; 2° une seule épine dans les deux sexes : les Doneus; 3e Point d’épines, sauf, parfois, une aux jambes intermé- diaires chez les femelles : L. bicolor, metallifer, ete. Mais, même en se bornant à ce caractère artificiel, ces trois sections sont loin de suffire. (2) Chaque publication qui a lieu sur cès insectes semble l’accroitre au lieu de la diminuer. Il est, par conséquent, vivement à désirer qu’un entomologiste compétent porte la lumière dans ce chaos en publiant une bonne monographie de ce groupe. Mais l’auteur de ce travail n’atteindra le but qu'autant qu'il aura sous les yeux des séries complètes d'individus pour chaque espèce, qu'il aura étudié ex visu les exemplaires typiques des espèces douteuses, et qu'il mettra gomplètement de côté celles dont les femelles seules lui seront connues, LUCANIDES. 91 plètement dans l'Amérique du Sud, tandis que les Doncus sont répan- dus dans toutes les parties du globe sans exception. I. 6e arceau ventral invisible ; languette bilobée. À Lobe interne des mûchoires inerme dans les deux sexes. Corps très-court : Colophon. — plus ou moins oblong : Zucanus. B Lobe interne des mâchoires corné et crochu chez les femelles : Dorcus: II. 6e arçoau ventral distinct; languette cordiforme : Platycerus. COLOPHON. Wesrw., Ann. d. Sc. nat. Sér. 2, I, p. 113 (1). Je n'ai pas vu en nature ce genre très-rare;et j'emprunle ses carac- tères à M. Westwood. Menton presque entièrement demi-cireulaire et cachant la. languette et les mâchoires. — Celles-ci petites ; leurs lobes atténués, simples et ciliés, — Palpes maxillaires plus courts que les mandibules ; leur 29 ar- ticle un peu plus long que le 4e. — Mandibules un peu plus longues que la tête, très-arquées, élargies et transversales à leur extrémité, avec plusieurs petites dents. — Tête transversale, courte; chaperon petit, tenant lieu du labre. — Yeux à moitié divisés. — Massue des antennes de quatre articles, dont le 1er lisse èt non pubescent. — Prothorax très- grand, presque circulaire, convexe, rebordé sur les côtés, avec tous ses angles aigus ; son bord antérieur subéchancré, le postérieur tronqué. — Elytres un peu plus étroites et un peu plus longues que le prothorax, ovales, tronquées à leur base.— Pattes médiocres, subégales ; jambes antérieures pluridentées en dehors ; les quatre autres uni-épineuses. Le corps est court au point que sa longueur n’est que le double de sa largeur et rappelle considérablement, selon M. Westwood, celui des Lerunus de la famille des Lamellicornes. L'espèce (2) sur laquelle le genre à été établi est longue d'une dixaine de lignes, y compris les man- dibules, d’un noir presque mat et très-finement ponctuée. Elle est ori- ginaire de l'Afrique australe. La femelle n'a pas encore été décrite. (1) Antérieurement, M. Gray (in Griflth, Anim. Kingd. Ins. I, p. 533) avait brièvement exposé les caractères du genre. | (2) C. Westwoodii, Gray, loc. cit. pl. 46, £. 5. M. Westwood en a donné une seconde figure avec des détails, loc. cit. £. D a-e. 92 PECTINICORNES, LUCANUS. Scovour, Faun. entom. Cafniol., p. 1 (1). Méle : Menton transversal, trapézoïde où demi-circulaire: = Lobes des mächoires cornés, pénicillés ; Finterne très-court. — Palpes subfi- liformes ou déprimés: le 3° article des lebiaux égal au 1°" ou un peu plus long ; le 2e dés maxillaires beaucoup plus long que le 4s.— Man- dibules en général très grâtides. — Tête aussi large que le prothorax. — Saillie intermandibulaire oblique ou subverticale. — 1°* article des an- tennes au moins aussi long que là ligé ; célle-ci terminée par une massue de trois à six articles. — Yeux entiers ou divisés. — Prothorax trans- à versal, lobé au milieu de son bord änlérieut, bisinué à sa base, tronqué obliquement ou échancré aux angles postérieurs. — Ecusson médiocre, large, atrondi én ätrière. = Elytres oblongues, pet où médiocrement convexes. — Jambes antérieures tantôt notableméfit, tantôt un péu plas longues qué les autres ; leors épinés externes -très-variables ; tarses mu- pis de brosses de poils au sommet ou le long de leurs articles en des- sous: — Prostériüim assez large, prolongé au-delà des hanches anté- rieures en une saillie plus ou moins développée: — Mésosternum dirigé en arrière, plane ou légèrement concave: Femelle: Lobe interne des mâchoires pareil à celui des mâles. — Man- dibules plus courtes que la tête ; celle-ci très-réduite, — Prothorax un peu moins transversal. = Pattes plus robustes, avéc les antérieures en général plus fortement dentées et les quatre postérieures parfois diffé= rentes sous ce rapport de celles de l’autre sexe: Je viens d'exposer lés motifs qui the portent à fie considérer, du Moins provisoirement, que comme des secliüns, les genres assez nom- bréux élablis äüx dépens de celui-ci. Les plus tranchës Sont les süi- vanls : Locanus vrais, Tête des mâles plus large que le prothorax, rétrécie à sa base, carénée supérieurement, au moins sur les côtés, souvent en arrière, sans épines latérales. Mandibules en général très-longues ct rameuses, parfois (dama, lentus) médiocres et en forme de te= nailles. Yeux imparfaitement divisés, Prothorax sans épines latérales ni échancrure aux angles postérieurs. Pattes grêles ; les antérieures très= (1) Syn. Cnaucones, Westw. Ann. d. 8e, nat. 2 sér. I, p. 116.— ANOPLOGNEMUS/ Hope, Trans. of the ent. Soc. [L, p.119. — Hexanrumius, Oponrorams, Hope; Lin. Trans. XIX, p. 104 sd.— Méroronontus, PhosobocoiLus, CYGLOBuTIALMUS, Hope, Cat. of Lucan. p. #sq.; cé dérniér om a déjà ét6 employé par M. Stern- berg pour des Arachnides. — Lerinopus, Westw. Ann. and Mag. of nat. Hist: VI, p. 124. — Cacosrouus, Newm. Mag. of nat. Hist. New ser. IV, p. 364 (Lemonus?) — Hexarnyzrus, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d'agric. d. Lyon, I, p. 119. — Mesoropus, CLapocnaTuus, Burm. Handb, d. Ent. V, p. 362 et 364. LUCANIDES. 23 allongées chez les mâles, munies chez eux en dehors de quatre à sept épines dont les deux terminales soudées à leur base, de quatre toutes espacées chez les femelles; les autres ayant de deux à quatre épines dans les deux sexes. Les espèces sont de grande où moyenne {aille et propres à l'hémisphère boréal dans les deux continents, au nord du Bengale et régions voi- sines. Elles se divisent naturellement en deux sections, selon qu lil ÿ à quatre (1) ou six (2) feuillets à la massue antennaire (3). Mgsororus Burm. Se distingue essentiellement de tous les genres qui précèdent et qui suivent, par les trois épines qui existent à toutes les jambes (sans compter les deux terminales, soudées ensemble, des jambes antérieures). Pour le surplus, la tête est carrée, épineuse en arrière des yeux ; ceux-ci entièrement divisés par un canthus saillant ; les antennes Lerminées par une massue de quatre feuillets dont le 4 très-petit; les maridibules médiocres, en tenailles et dentées ; le prothorax muni de dents de chaque côté, enfin les pattes robustes, avec les antérieures pas plus longues que les autres. On n’en connaît qu'une espèce (4) très-rare de la Guinée, de grande (1) Le type est le L. cervus d'Europe, avec sa variété plus petite (L. capra O1., capreolus F., hircus Herbst.|, qui pourrait bien former une espèce dis= tincte. Telle est l'opinion récente de M. Reiche (Ann. d. 1. Soc. ent. 1853, p. 70); pour l’opposée, voyez surtout Kæchlin, Corresp. ent. in-80, Mulhouse, 1823. Le L. lusitanicus Hope (Cat. of Lucan. p. 9) est également à revoir sous ce rapport. — Esp.indiennes ? L. lunifer, Hope in Royle’s Himal. Ins. pl. [, £. 4 © (Lama Burm.; var. d'villosus Hope). — Cantori, Mearsit (® nigripes Hope), Hope, Cat. of Luc. p. 9; pour une belle figure du mâle, voyez Westw. The cabin. of or. ent. pl. 10, f. 1. — Fortuñei, Saund. Trans. of the eat. Soc, 21 ser, HI, p. 46, pl. 3, £. 1-2 @' 9 ; de Chine. — Esp. de l'Amér. du Nord : L. elaphus F. — dama, Thunb., Fab. (capreolus Linn., O1). — placidus, Say, Journ. of thé Acad, of Philad, V, p. 202 (elaphus Q ?) — lentus, Casteln. Hist. d. Col. Il; p.171. (2) Ce sont les Hexaruyzuus de M. Mulsant. Le type est le L. {efraodon de Thunberg (Mém. de Mose. I, p. 188), espèce de l’Europe australe et des parties | voisines de l'Asie, dont l’Heæaph. Pontbrianti Mulsant et les L. bidens etim= pressus Thunb., {Bepi icus et curtulus Motsch. ne semblent pas différer. Quant au L, turcicus de Sturm (Cat. éd. 1543, pl. V, £. 1), que M. Burmeister lui réunit, je suis porté à croire, avec M. Reiche (loc. Faite p. 70), que c'est une espèce dis- tincte. Je pense égaleme nt, comme cet entomologiste distingué, qu'il n’est pas démontré que le Z. barbaros sa de Fabricius, qui est originaire de Tanger, soit le même que le tetraodon de Thunberg, ainsi que le croient M. Burmeister et les entomologistes en général. (3) IL y à dans les collections de Paris des exemplaires mâles d’un LucaNus inédit des Pyrénées, dont la massue antennaire a cinq feuillets, et qui, dès lors, doit former une section intermédiaire entre les deux précédentes. k (4) L. tarandus, Sweder, Act, Holm. 1787, p. 186, pl. VU, f. 1 (nec Thune erg). 24 PECTINICORNES, taille et ayant le facies des OnonroLaris qui suivent, Le mâle seul est décrit. à Hexanrarius Hope. Tête des mâles grande, un peu rétrécie en ar- rière, sans épines latérales. Mandibules plus longues que la tête, de forme variable. Yeux à moitié divisés ; leurs canthus gréles. Antennes lerminées par une massue de six feuillets. Prothorax sans épines laté- rales ni échancrure aux angles postérieurs. Jambes antérieures un peu plus longues que les autres, mulidentées en dehors avec une dent ter- minale fourchue, dans les deux sexes ; les intermédiaires seules munies d'une épine chez les mâles, les quatre postérieures d’une épine sem- blable chez les femelles. Tous sont de grande taille, d'un facées robuste, et originaires des Indes orientales. Leurs espèces s'élèvent à quatre en ce moment (1). Opoxrozams Hope. Tête grande, carrée, plane ou peu convexe en dessus, avec ou sans épines en arrière des yeux. Ceux-ci divisés en deux par des canthus très-saillants. Mandibules plus longues que la tête, de forme variable. Antennes terminées par une massue de trojs feuillets courts et oblus. Prothorax échancré aux angles postérieurs avec une épine latérale parfois peu distincte. Jambes antérieures guère plus grandes que les autres, pluri-épineuses en dehors avec une dent ter- minale fourchue (2), les quatre postérieures inermes dans les deux sexes ; les mâles ayant souvent une brosse de poils à la face interne et termi- nale des postérieures. Les espèces rivalisent de grandeur avec les Hexanrnrivs et provien- nent des mêmes contrées (5). (1) Le type est le L. rhinoceros, Oliv. Ent. I, 1, p. 21, pl. 5, £. 21 (© L. fat- ciger Hope; var. @' longipennis Hope) ; de Java. — Buquetii, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p.182; de Manille; confondu à tort, par M. Burmeister, dvec le précédent. — Forsteri, Hope, Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 587, pl. 40, f. 1, ©"; d'Assam. — Parryi, Hope, ibid. XIX, p. 104, pl, 10,£.2 (© L. serri- collis Hope); d’Assam. M. Burmeister a placé ces insectes dans son genre CLADOGNATHUS, qui n’est qu'un mélange d'espèces peu homogènes. (2) Dans certains exemplaires mâles de grande taille, les épines de ces jambes disparaissent complètement, sauf un vestige de l’une des médianes et la termi- nale. C’est sur un de’ces grands individus, appartenant au LZ,. gazella, que M. Hope à fondé à la fois son genré AsorLocnemus et son L. Burmeistert. D’après cela, le nom d'Ononroramis s'appliquant à des exemplaires normaux, doit certai- nement, quoique postérieur en date, avoir la préférence sur celui d'ANOPLOCNE- mus adopté par M. Burmeister, Le L. dux de M. Westwood, cité plus bas, est également établi sur une anomalie de ce genre. (3) On les a réparties dans deux sections, selon que la tête des mâles est munie où non d’une épine en arrière des yeux. Mais j’avoue que chez des in- sectes aussi sujets à varier, je n’ai qu'une médiocre confiance dans ce caractère, non plus que dans l’oblitération des épines latérales du prothorax et la courbure LUCANIDES. 58 Ces espèces mises de côté, il en reste un grand nombre, inférieures sous le rapport de la taille aux précédentes, indiennes, africaines ou australiennes, et qui ne présentént pas d'autre caractère commun que de n'avoir jamais que trois articles à la massue antennaire. Les mâles ont la tête plus ou moins carrée, non carénée en dessus, les quatre jambes postérieures inermes, sauf parfois une petite épine aux intermédiaires ; les femelles ont ces mêmes jambes parfois i inermes aussi, le plus souvent munies d'une petite épine. Quelques-uns seulement ont les yeux complètement divisés. Tels sont les Cmazcones Westw. qui ne diffèrent des Ononroramis à tête et prothorax sans épines latérales que par leurs tarses ainsi que leurs jambes sétigères en dessous et leur couleur métallique; les mâles ont les mandibules médiocres, en forme de tenaille, et den- tées (1). des jambes antérieures des mâles, dont le bicolor d'Olivier et le Dejeani Reiche offrent des exemples. On peut placer en tête du genre quelques belles espèces remarquables par leurs élytres en partie d’un beau jaune-orangé, et dont le bicolor d'Olivier (Ent. loc. cit. pl. 5, £. 20) et le gazella de Fabricius (Mant. Ins. I, p. 1) sont lés types. Leur synonymie est des plus embrouillées. M. Burmeister les à réunies en une seule; elles sont regardées comme distinctes par M. Westwood, qui ne donne au premier aucun synonyme. Le second a, selon lui, pour femelle, le L. Delesserti, Guérin-Ménev. (in Deless. Souven. d’un voy. dans l'Inde, Ins. p. 48, pl. 12, f. 3),et, pour variétés mâles, les L. Cuvera, Prinseppii et Bur- meisteri Hope (Voyez son Cabin. of or. Ent. pl. 26, où il a traité cette question et figuré la plupart de ces variétés, ainsi que le bicolor). M. Reiche (Ann. d. 1. Soc. ent. 1853, p. 74) reconnait dans le bicolor trois types distincts et peut- être spécifiques, savoir : 1° Z. bicolor Oliv.; 20 Delesserti Guér.-Ménev., auquel il rapporte les variétés attribuées au gazelle par M. Westwood ; 30 gazella Fab. — A ces espèces à élytres jaunes appartient encore leL. castanopterus, Hope in Gray, Zool. Miscell. p. 22 (figuré in Westw. loc. cit. pl. 26, f. 6) ; du Népaul. — Les espèces suivantes ont les élytres de couleur normale : L. carinatus, Linné, Mus. reg. Ulric. p. 34 (o’ alces F., Oliv.; © lama Oliv.; var. o? duz Westw., camelus Oliv.); du continent indien. — bellicosus, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 171, pl. 16 (© L. ursus Casteln.; var. Q'L. Sivay Wishnu, Cu- mingii Hope) ; de Java. — Baladeva, Hope, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 105 (var. o'? angulatus Hope) ; du Silhet. — Anopl. Dejeanii, Reiche, Rev. et Mag. de Zool. 1852, p. 23, pl. 1, f. 3-4; patrie inconnue. — Odont. nitidus, sinicus, emarginatus, Saunders, Trans. of the ent. Soc. 24 sér. ILE, p. 47, pl. 4; de Chine, Les L. serrifer, Dalmanni, latipennis, glabratus, platynotus, tenuipes dé- crits et rapportés par M. Hope (Cat. of Lucan. p. 5) à ce genre, me sont inconnus et probablement douteux pour la plupart. L'Anoplocnemus Lafertei de M. Reiche (Rev. et Mag. de Zool. 1852, p. 24) appartient à un groupe particulier qui, avec les principaux caractères du genre, présente des yeux entiers. Cet insecte est de l'Australie. (1) La seule espèce décrite est Ja L. æratus de Ja côte de Tenasserim, dont 26 PECTINICORNES. * Le genre Lerinonus du même auteur, établi sur un individu mâle d’une espèce de l'Australie (1), avéc des pattes semblables à celles deg Cnarcopes, quant aux épines dont ellés sont munies, en diffère par ses Mandibules épaisses, Saillantes, presque droites et fortement dentées, Son prothorax sübarrondi et crénelé latéralement, enfin son corps cou- vert de points enfoncés qu'occupent de petites écailles. D'autres ont les yeux à demi divisés comme ceux des Lucants vrais. C'est un groupe assez nombreux, subdivisible en plusieurs sections d'après la présence ou l'absence d'uné épine äux quatre jàmbes posté- ricures dans l’un où l’autre des deux sexes, et celles d'une dent latérale en arrière des yeux ; les jambes antérieures sont loujours plus ou moins épineuses en dehors. M. Hope a établi sur quelques-uns de ces insectes ses deux genres Meroponontus et Pnosopocorius ; mais lé premier doit rentrer, du moins en partie, parmi les Doncus (2). M. Burmeister a placé dans ses CLanoëwarnus toutes les espèces qu'il a connues. Enfin, dans une dernière catégorie, les yeux sont eñliérs où à peine entamés par de très-faibles canthus. Les espèces peüvént se partager én deux seclions. C'est sur l’une d'elles, très-voisine des CnaLcones par sa forme gé- nérale et ses couleurs métalliques (3), que M. Hope a établi son genre Cyecornrmazmus caractérisé par des mandibules médiocres, en forme de tenailles et palmées au bout, une forte dent en avant des yeux, le prothorax muni de deux petites épines latérales, dès jambes antérieures M. Hope a d'abord fait cohnaître la femelle (Trans. of thé 2001. Soc. I, pl. 14, f. 2) ; une belle figure du mâle se voit dans Westwood, The cabin. of or. Ent. pl. 10, £. 6. M. Burmeister à placé cet insecte parmi les AnorLocNEMus. (1) L. rotundicollis, Westw. loc. cit. Le genre Cacosromus de M. Newman (loc. cit.) me parait avoir été fondé” sur la femelle de cet insecte ou d’une es- pèce voisine. Sa formule générique est très-incomplète et ne contient pas les Caractères les plus importants ; il nomme FPespèce C. squamosus. (2) Je ne m'en suis assuré que pour le L. cinnamomeus, Guérin-Ménev. (Icon. Ins..pl. 27, f. 3; pallidipennis Hope), la seule espèce dont j'aie pu disséquer la femelle. Ce genre Meropononrus de M. Hope me parait, du reste, très-peu homogène, et, à en jugér par ses propres descriptions, je doute fort que les L. Downesii, Savagei, angulatus et castaneus, qu’il y comprend, puissent ètre associés au cinnamomeus. Quant à son genre ProsorocorLus, composé des L. cavifrons Burm. (dorsalis Ericlis.), laleralis et occipitalis Hope, des îles Philippines ; senegalensis Klug, quadridens, Sayersii, speculifer ct picipennis Hope, de la côte occidentale d'Afrique ; il ne me parait pas plus homogène que le précédent. Je ne saurais, du reste, faute de matériaux et par suite de la confusion qui existe dans les espèces, donner la liste de celles qui rentrent dans la section actuelle €f me vois obligé de renvoyer lé lecteur aux ouvrages cités dans les notes précédentes. (2) L. platycephalus, Hope, Ann. of nat, Hist. XIE, p. 364; figuré dans West= wood; The Gabin, of or: Ent, pl. 8, f, 2; d’Assam. ; LOCANIDES, 97 plurt-épineuses en déhors et les quatre postérieures inermes. La femelle n'est pas connue, Les autres (1) sont rérmarquables, pour cé qui concerne les mâles, par leurs férmes sveltes et élégantes, leur tête grande, carrée, säns épines latérales, le développement de leurs mandibules, la longueur de leurs antentiés dont le 4er articlé est très-long et très-arqué, enfin la grandeur et la gracilité de leurs pattes dont les jambes sont inermes, sauf les an= térieures qui sont parfois munies d’une petite épine médiane ; celles des femelles né me sont pas connues. Je soupçonne, d'après leur fucies, que ces insectes sont des Doncus. Le gerire CLavocnaruus de M. Burmeister n’est qu’on mélange d’es- pèces de la plupart des groupes qui précèdent. ‘ DORCUS. Mac-Leay, Horæ entom. J, p. 111 (2). Ce genre ne se distingue essentiellement des Lucanus, comme je l'ai dit plus haut, que par un seul caractère, le lobe interne des mâchoires qui est en forme de crochet corné chez les femelles, tandis qu'il reste très-court et pénicillé chez les mâles (3). Tous les autres sont variables et se retrouvent dans les Lucanus. On peut, toutefois, les résumer ainsi : . Mäle : Menton cachant complètement la languette, — Mandibules au moins de la longueur de la tête, — Celle-ci carrée, très-rarement dentée en arrière des yeux; son chaperon le plus souvent horizontal. — Yeux rarement divisés en entier. — Massue antennaire toujours com- (1) Le type du groupe est le L. tarandus de Thunberg, Mém. d. Mosce. I, p. 190) pl. 12, f. 1, (rangifer Schænh., metallifer Boisd.; var. De Haanii, Westw.); de Java#iliguré par M. Westwood, loë. cit. pl. 10, f. 2.— faunicolor, Hope, Westw. Trans. of Wie ent. Soc. IV, pl. 20, f. 1 (an Tarandus var.!) ; dé Java. — strigiceps, Westw. The Cabin. of or. Ent. pl. 8, f. 5 ; de l'Himalaya. (2) Syn. Æcus, Mac-Leay, Horæ ent. 1, p. 112. — Psarinosrowus, Burm. Handb. d. Ent. V, p: 977 (Psaregnus, Dej. Cat. éd. 8, p. 194; LeprYNoprenus, Hope, The ent, Mag. V, p. 316; ce nom a la priorité sur celui de M. Burmeister, mais il n’est aécompagné d'aucun caractère). —Macnoënares, Burm. loc. cit. D: 381.— Gnarnarontx, Bürm. loc. cit. p. 396.— Sütenosromus, Burm. lac: cit. p. 423.— Sécenocnaruus, Hope, Cat. of Luc. p. 7 (Scienosromus).— SconTIzus; Wéstw. Ann: d. Se, dat. Sér. 2, E, p. 119. — Macnoënarius et PLATYPROSOPUS, Hope, Cat. of Lucan, p. 5 sq. ; le premier de ces noms à déjà été employé par Lavépède pour des Poissons. — Aucimus, L. Fairm. Rev. et Mag. d: Zool. 1849, p. 416. (3) Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch]. HI, p. 939) assigne en outre au genre d'avoir le labre {chaperon üt labre réunis) dirigé en avant et transversal; inais ce caractère, exact chez les espèces européennes, cesse de l'être dans un grand sombre d'exotiques, eb n’est, par conséquent, pas plus constant que les autress 28 PECTINICORNES. posée de trois articles. — Pattes antérieures pas beaucoup plus longues ou pas plus longues que les autres ; jimbes de la même paire en général multi-épineuses ; les autres uni- très-rarement pluri-épineuses. — Saillie prosternale variable ainsi que le mésosternum. Femelle : À part le lobe interne de leurs mâchoires, elles ont, avec leurs mâles, les mêmes rapports que celles du genre précédent ont avec les leurs. Ces insectes sont presque aussi nombreux que les Lucanus, et les genres dans lesquels ils ont été répartis, se partagent naturellement en deux sections. Dans la première, les quatre jambes postérieures n’ont jamais au plus qu'une seule épine dans les deux sexes. Tous, en même temps, sauf quelques Æcus, ont les yeux imparfaitement divisés. On peut placer en tête, par suite de leurs rapports très-marqués avec le dernier groupe des Lucanus, les Psazinosromus Burm. dont les mâles ont les mandibules très-grandes, horizontales, médiocrement arquées et pluridentées au côté interne ; la tête carrée, grande, fortement échan- crée en demi-cercle en avant avec les angles antérieurs tronqués ; le labre très-court, tridenté et distinct; le 1% article des antennes fort allongé ; le prothorax court, bisinué et cilié en avant, échancré et bi- épineux aux angles postérieurs ; l'écusson pubescent ; les élytres rétré- cies en arrière ; les pattes longues avec les jambes antérieures denticu- lées, pluri-épineuses et terminées par un éperon argué ; le prosternuin comprimé avec sa saillie assez forte, enfin le mésosternum saillant et concave. Les espèces sont de formes svelles et propres au Brésil (1). Le genre Macrocrares du même auteur, établi sur le mâle d’une es- pèce brésilienne (2), semble très-voisin du précédent et n’en différer que par sa têle très-grande, sans échancrure en avant; son labre con- cave, descendant entre les mandibules ; ses antennes de la longueur de la moitié du corps, avec leur massue très-petile ; sonécusson glabre ; ses élytres faiblement rétrécies en arrière ; ses pattes médiocres, sans épine aux jambes postérieures ; sa saillie prosternale tronquée en ar- rière et son mésosternum sans dépression. Le Luc. giraffa d'Olivier (3), grande espèce indienne qui, par sa (1) B. femoratus Fab., Oliv., Thunb., ete. — erythrocnemus, Burm. loc. cit. p. 378 (L. libialis? Klug); espèce douteuse, — fibialis, Eschsch. Entomograph. pl. f. 1. — morio, Burm. loc. cit. p. 379 (L. melanarius, funereus Hope). — lbeæ, Billb. Nov. Ins. Spec. n° 1 (L. sarcoramphus Casteln.).— triangularis, Burm. loc. cit. p. 380 (L. V. niger Hope).—polyodontus, Burm. loc, cit. p. 381. (2) M. bucephalus, Burm. loc. cit. p. 382 (L. longicornis Hope) ; si le genre n’est pas conservé, le nom de M. Hope devra prévaloir, attendu qu'il y a déjà un Doncus du nom de bucephalus. (3) Ent. I, 1, pl. 5, f. 16. Les Luc. Confucius et Downesii Hope ne sont que des variétés du mâle plus petites et à mandibules moins développées. Il en est ! de même d’un L. giraffoides qui existe dans qüelques collections avec le nom LUCANIDES, 59 taille, ses formes générales et quelques caractères, représente ici les Ononroramis du genre précédent, forme le type du genre Macrocxa- raus de M. Hope. Les mandibules sont, en effet, énormes chez les mâles, horizontales, flexueuses, en tenaille au bout avec une forte dent interne à la base et plusieurs autres au-delà ; le labre très-grand, sub= vertical, ovalaire et cilié ; la tête munie en avant d’une saillie (chaperon) horizontale et bidentée, et d’une grosse dent obtuse en arrière des yeux ; le prothorax bi-épineux de chaque côté; les jambes antérieures dentées dans toute leur longueur, avec une saillie fourchue au bout ; enfin, la'saillie prosternale en cône obtus. Avec des caractères en grande partie semblables, les PLarvpnosopus du même auteur s'en distinguent par leurs mandibules moins longues, en forme de pinces, sans dent transversale à la base, leursaillie inter mandibulaire transversale, horizontale, rarement (nepalensis) inclinée ; Jeur tête et leur prothorax sans dents latérales, et leur saillie proster- nale plane et tronquée au bout. Tous sont indiens-et de plus ou moins grande taille (1). Les Doncus vrais ne se distinguent de ces PLArYPROSOPuS que par Jeur corps plus étroit, parfaitement parallèle ; leurs mandibules pas plus longues que la tête, en tenaille et surmontées d'une seule dent inclinée en dedans ; leur labre en carré transversal, horizontal et séparé du cha- peron par une suture ; leurs yeux presque entièrement divisés, et leurs pattes proportionnellement un peu plus courtes. Les femelles ont ordi- de M. Hope à la suite; mais je ne sache pas qu’il l'ait décrite nulle part. Cet insecte est un CLADoënatuus pour M. Burmeister. (1) M. Hope ne comprend dans ce groupe que des espèces à corps déprimé et plus ou moins large, telle que la saiga et espèces voisines; mais je ne vois aucune raison pour ne pas y réunir d’autres de forme plus convéxe, dont lé nepalensis peut être regardé comme le type. Ges dernières forment le passage du groupe précédent à celui-ci, et doivent, d’après cela, ètre placées en tête de ce dernier. Telles sont : L. nepalensis, Hope in Gray, Zool. Miscell. I, p. 22 (var. d': similis Hope, Chevrolatii Chenu, Parryi, Hope, Cat. of Lucan. p. 20 (nec Hexarthrius Parryi supra). — Rafflesiü, Hope, Trans. of the Linn. Soc. , XVIL, p. 588. — Les L. Mac-Leayi, Spencei, Parryi et bulbosus que M. Hope (Cat. of Lucan. p. 6) rapporte encoro à cette division me sont inconnus. — À ses vrais PLarYpRosopus appartiennent les espèces suivantes : L. Tilan, Boisd. Faun. d. l'Océan. IL, p.237, Col. pl. 6, f. 19. — bucephalus, Perty, Col. Ind. or. p. 36 {© L. Briareus Hope; © rugifrons Hope). —wubalus, Perty, loc. cit. p. 35 (o eurycephalus Burm.). — saiga, Oliv. Ent. loc. cit. pl. 5, f. 18 (o? L. elaphus Herbst, gypaetos, falco De Casteln.; Reichei Hope; © ? L. inermis Fab,, lati- collis Thunb., vitulus Hope). — cribriceps, Chevrol. Rev. zool. 1841, p. 224 (o'oryæ Burm., molossus Hope). — Plat. platymelus, Hopei, Saunders, Trans. of the ent. Soc. 21 ser. I, p. 49, pl. 3, fig. 7-8. — Dorc. concolor, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pl. 9, f. 10.— Les L. Antœus, Chevrolatit, Punctilabris, Blanchardi, dubius, incertus et indeterminatus que M. Hope rap- porte encore à ce groupe, ne sont probablement pour la plupart que des variétés de quelques-unes des espèces qui précèdent, 50 DECTINICORNES. nairement deux tubercules sur la partie antérieure du front, Les espèces sont de taille moyenne et propres à l'Europe et à l'Amérique du Nord (1). Avec une forme générale aussi parallèle, les GhEipars de M. Bur- meister ont des mandibules un peu plus longues et moins arquées, le labre variable selon les espèces et presque vertical ; la tête munie d'une forte dent en arrière des yeux ; ceux-ci moins échancrés; le prothorax plus court, fortement éthancré aux angles postérieurs ; les pattes plus longues, plus grêles, avec les jambes parallèles sur les côtés (2); les antérieures garnies d'épines égales ef les postérieures inermes. Les femelles n’ont pas de tubercules sur le front. Le corps de ces insectes est, en outre, mat par suite des points nombreux où des écailles furfu- racées qui le recouvrent. On n’en connaît que deux espèces de Java (5). Les Æcus Mac- Leay sont difficiles à distinguer du groupe précédent par des caracières précis. Le seul constant se trouve dans la forme des jambes qui s'élargissent graduellement, et les épines des antérieures qui en font autant sous le rapport de la grandeur. Tous les autres or- ganes, sans exceplion, varient ainsi que la forme générale. Les uns ont les yeux entièrement divisés avec une dent en arrière de chaque œil, et les jambes postérieures inermes chez les mâles (4); les autres ont (4) Esp. européennes : D. parallelipipedus Linné (© bituberculatus Mac- Leay, bipunctatus Schœnh., capra Panzer) ; de toute l'Europe, d’une partie de V’Asie et de l'Algérie. — musimon, Gené, Ins. Sardin. Fase. I, p. 28, pl. 1, £. 19"; Fase. 1, p. 32, pl. I, f, 23 © ; de Sardaigne et de l'Algérie. — Esp, de l’'Amér. du Nord : L. parallelus, Knoch, Say, Journ. of the Acad. of Philad, JUL, p. 248 (L. Voeti Schænh.). — brevis, Say, ibid. V, p. 202. Û Les Dorcus bengalensis, curvidens, parallelus, Eschscholtzii, lineato-puno- tatus que M. Hope (Cat. of Lucan. p. 6) comprend dans ce groupe, me paraissent, d’après ses propres descriptions, s'en éloigner par plusieurs caractères essen= tiels. J'en dirai autant des Dorc. striato-punctatus, vicinus, obscurus, lateralis et sériatus de Chine, décrits par M. Saunders dans les Trans. of the ent. 50c. 21 ser. I, p, 51 sq. (2) M. Burmeister (loc. cit. p. 396) dit que chez les mâles les antérieures sont, arquées en dedans; suivant M. Hope (Cat. of Lucan. p. 5), elles le seraient en dehors, Je Les tr ouvs parfaitement droites dans tous les exemplaires de ce sexe que j'ai sous les yeux ; mais peut-être ce caractère existe-il, à litre d'accident, chez quelques individus, (3) L. taurus, Fab. Syst. EL Il, p. 250 (G. opacus Burm.). — éomentosus, Burm. loc. cit. p. 397. (4) Æ. acuminatus Fab. (©! L. cornutus Thunb.; ® Æ, obscurus Mac-Leay, L. striatellus Perty); de Java.— cicatricosus, Wiedem. Zool, Mag. If, 1, p. 108% de Java; confondu à tort avec le précédent par M. Burmeister. — lunatus, Weber, Obs. ent. I, p. 83 (o' Æ. falciger Westw.; et non fulviger, comme l'écrit M. Burmeiïster; © L. punctatus F.; @'Q L. depressus llig.) ; du même pays. Suivant M: Burmeister, les espôces suivantes, de M. Westwood (Proceed of the ent. Soc. 1844, p, 101), rentreraient encore dans ce groupe : Æ, platy= LUCANIDES, 31 des canthus oculaires incomplets, la tête inerme et les jambes posté= rieures dentées chez les mâles (1). Ces insectes, au plus de taille mayeqne pour la famille, sont propres au continent fndien, à ses archipels, à l'Australie et à la Polynésie. Les Sconrizus Weslw., dernier groupe de cette section, se recon- naissent à leur corps déprimé, plus ou moins écailleux, leurs mandi- bules pas plus longues que la tête chez les mâles, en forme de tenailles et diversement dentées ; leurs yeux à peine échancrés; leur prothorax et leurs élytres munis de deux carènes longitudinales ; leurs pattes mé diocres et peu robustes, avec les jambes antérieures dentées dans toute leur longueur ; l'épine des quatre postérieures est parfois très-réduite ou même nulle chez les mâles. * L'espèce typique, qui est propre au Brésil (2), ressemble, au premier -coup-d'œil, à une femelle de Pnoriporus; les autres, qui sont origi- paires du Chili méridional (5), ont le corps plus parallèle. Ces insectes, qui représentent les Doncus yrais dans l'Amérique du Sud, sont plus petits et ornés de taches blanches ou de bandes rouges. Dans la seconde section, les jambes intermédiaires ou les posté- rieures, dans les deux sexes, sont armées de deux à quatre dents, et leg yeux sônt Lantôt incomplètement, tantôt complètement divisés. À part celle différence dans les jambes en question, les Sczerosro- cephalus, æqualis, malabaricus, distinctus, sans indication de patrie, sauf l'avant-dernier, dont le nom indique suffisamment l’origine. (1) Les espèces sont propres à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande. Celles dé- crites du premier de ces pays sont : Æ, obtusatus, Westw. The ent. Mag. V, p.267, cum fig.— curvicornis, Boisd. Faun. d. l'Océan. If, p. 235.— cancroides, Fab. (Æ. chelifer Mac-Leay). — Celles du second se réduisent à la suivante : L. reliculatus, Westw. Trans, of the ent. Soc. IV, p. 275, pl. 20, f.4 (Æ. cica= tricosus Burm., L, squamidorsis White, L. selandicus Hombr. et Jaquin.). J'ignore à laquelle de ces sections se rapportent les Æ. interruptus et inermis de M. Mac-Leay, Hor. ent. 1, p.113. (2) S. maculatus, Klug, Nov. act. Acad. nat. eur. XII, 2, p. 432 (Pholidotus irroratus, Hope, Trans. of the zool. Soc. I, p. 100, pl. 14, f. 3). (3) L.viltatus, Eschsch. Entomogr. p. 9 (Luc. rubrovittatus, Blanch., Burm,; variolosus Hope). — L. cælatus, Blanch, in d'Orb, Voy. Ent, p. 194, pl. 12, 1.8. — Je crois qu'il faut aussi rapporter à ce groupe le Dore: cus mandibular is de Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. V, p. 56. Solier, dans cet ouvrage, ne De dans le genre Screnosromus que le cucul- latus cité plus bas; les autres Secenosromus et les Sconrizus sont pour lui des Doncus qu'il divise en trois sections : 19 Doncus vrais (D. Darwinii) ; 2° En PEDUS (D. cœlatus, vittatus, ete.); 3° Pyexosiruonus (D. mandibularis). Nulle part il ne fait mention du nombre des épines aux quatre jambes postérieures, et * ces sections sont presque exciusivement basées sur les modifications des man- dibules chéz les mûles. Quant aux caractères différentiels qu'il assigne aux deux genres en question, ils ne reposent que sur des particularités insiguiliantes des organes buccaux, 32 PECTINICORNES, us de M. Burmeister ont les plus intimes rapports avec les Sconrizus et ne s’en distinguent essentiellement que par leur corps moins déprimé et non écailleux. Quelques mâles ont une corne sur le prothorax (cuculla- bus, costatus); des taches blanches ou des bandes rouges se voient aussi chez un certain nombre d’entre eux. Les espèces sont propres égale- ment à l'Amérique du Sud et répandues depuis le Brésil jusqu'en Pa- tagonie (1). Le genre Accimus de M. L. Fairmaire, avec le facies d'un Æcus de forme courte et large, me paraît devoir être rapporté ici. Ses jambes intermédiaires n’ont qu'une épine, les postérieures en présentent trois plus une terminale bifide; les yeux sont complètement divisés par des canthus épais. L'unique espèce décrite est des îles Wallis, dans l'Océa nie (2). ; PLATYCERUS. Grorrn. /ns. d. envir. d. Paris, L, p. 59, Mûle : Menton plane, en demi-cercle, cachant la languette et les mà- thoires. — La première très-petite, cordiforme. — Lobes des mâchoires coriaces, pénicillés; l'interne très-court, l’externe trigone. — Palpes médiocres ; le dernier des labiaux plus grand que les précédents ; le 29 des maxillaires plus long que le 4e. — Mandibules à peine aussi longues que la tête, épaisses, horizontales, en tenailles, pluridentées à leur ex- trémité. — Saillie intermandibulaire grêle, descendant entre les man- dibules. — Tête en carré transversal, largement déprimée en avant, avec son bord antérieur échancré. — Yeux arrondis, entiers. — An- tennes médiocres ; leur massue formée de cinq articles dont le 4er très- grêle, le 4e grand. — Prothorax transversal, arrondi et rebordé latéra- lement, tronqué à sa base avec ses angles distincts, faiblement échancré en avant. — Elytres de la largeur du prothorax, allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, peu robustes; jambes anté- rieures mullidentées; les quatre postérieures inermes; larses un peu plus courts que les jambes, — 6° segment ventral visible. — Mésoster- (1) Esp. du Brésil: S, cruentus, plagiatus, costatus, Burm. Handb, d, Ent. V, p.425. — Esp. du Chili et de Patagonie : L. femoralis, Guérin-Ménev. Rev. zo0l. 1839, p. 303 (S. rubripes Burm.). — Dorcus Lessonit, Buquet, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p.283, pl. XIL, 1, £. 1. — L. cucullatus, Blanch, in d'Orb. Voy. Ent. pl. 12, f. 10; Solier en a donné aussi une figure, loc. cit. pl. 15, f. 4. — Dorc. rufipes, Spinolæ, leiocephalus, Rouleti, tuberculatus, Solier in Gay, Hist. de Chïle, Zool. p. 50 sq. © M. Burmeister a placé ce groupe et le précédent dans sa tribu des Lampri- mides, dont le caractère essentiel est la présence d'un crochet corné aux mà- choires chez les femelles. C’est précisément ce qui prouve que ces insectes dois vent rentrer parmi les Dorcus. (2) 4. dilatatus, L. Fairm, Rev. et Mag, de Zool, 1849, p. 416, LücANIdES, BE) sum plane. — Prosternum formant une carène arrondie entre les han ches antérieures. — Corps oblong, déprimé. Femelle : Mandibules à peine de la moitié de la longueur de la tête. — Celle-ci petite. — Elytres un peu plus larges que le prothorax. — Une épine parfois absente aux jambes intermédiaires. Insectes de petite taille pour cette tribu, de formes peu robustes et propres à l'hémisphère horéal dans les deux continents. L'espèce ty- pique est répandue dans toute l'Europe et le nord de l'Asie, et se trouve assez communément partout, au printemps, dans les souches ou sur les 1roncs des vieux arbres (1). Sous-Trisu IV. Figulides, Languette bilobée, située à la face interne du menton, == Celui-ei recouvrant la base des palpes. Lobe interne des mächoires corné et en forme de griffe dans les deux sexes. — Saillie intermandibulaire très courte, horizontale. — Labre soudé au chaperon (2). — Mandibules courtes, en général d'égale longueur dans les deux sexes. — Massue antennaire de trois articles. — Prothorax non conligu aux élytres, — Pattes courtes, subégales. — Prosternum assez large. La forme du lobe interne des mâchoires dans les deux sexes constitue le caractère essentiel de ces insect@s. A part cela, il n'y a rien dans leurs caractères extérieurs qui les distingue essentiellement des Dorcus à différences sexuelles peu prononcées, si ce n’est leurs canthus ocu.-. laires qui forment des crêtes très-saillantes. Toutes les espèces sont. de faille médiocre, allongées, parallèles, subeylindriques ou déprimées et d'un noir brillant. Elles sont exclosivement propres. à l’Afri qe, aux Indes orientales, à la Nouvelle-Hollande et à la Polynésie. I. Yeux incomplètement divisés : Xéphodontus. IL — complètement _ Les quatre jambes postérieures pluri-épineues ? Nigidius, Figutus. — uni-épineuses : Agnus, (1) Esp. européenne : P. caraboides Linn., Fab. (var. rufipes Fab, ete.) — Esp. de l’Amér, du Nord : 2. quercus, Weber, Obs. ent, p. 85 (sécuridens, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IN, p. 249 ; oregonensis, Westw, Trans, of the ent. Soc. IV, p. 277, pl. 20, f. 9). — depressus, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 224. (2) M. Burmeister (Handb. d. Ent. V, p. 428) l'indique comme étant saillané et mobile, Je le trouve tel que je l'indique dans toutes les espèces que j'ai sous les yeux. Coléopières. Tome Ilt. Fi) si PECTINICORNES. XIPHODONTUS. Wesrw. The entom. Magas. N, p.259 (1): Male : Menton fortement transversal, un peu çoncaye, avec $es an- gles arrondis. — Dernier article des palpes labiaux plus long que les autres ; celui des maxillaires un peu plus court que Je 2°. — Mandibules assez longues, dirigées obliquement en haut dès leur base, comprimées et diviséesten deux dents inégales à leur extrémité, — Labre très-petit, carré. — Tête notablement plus étroite que le prothorax, concave, en carré transversal. — Yeux libres dans leur quart postérieur. — 4 ar- ticle des antennes robuste, plus court que la tige ; les trois derniers for- mant la massue, courts et obtus. — Prothorax presque carré, arrondi aux angles postérieurs, avec les antérieurs aigus, mais peu, saillants, très-conyexe el muni en avant d'une forte saillie subhorizontale et {ri- dentée au bout. — Elytres médiocrement allongées, subcylindriques, — Pattes courtes ; jambes antérieures munies de six dents pringipales mé- langées dé plus peites ; les quatre postérieures digitées au bont, bi-épi- neuses au côté externe ; Larses plus courts que les jambes. — Méso- sternum dirigé en arrière, Un peu CONCAVE, — Prosternum formant une saillie courte et obtuse en arrière des hanches antérieures. Femelle : Mandibules courtes, larges, redressées et bilobées à leur ex- trémité. — Tête plane, avec un gros lubercule mousse près du bord anté- rieur.— Prothorax muni en avant de trois tubercules disposés en triangle. On n’en connaît qu'une espèce du Cap de Bonne-Espérance, assez rare dans les collections, d’un uoir profond, fortement ponctuée avec des stries nombreuses et comme corrodées sur les élytres (2). r Sr CO NIGIDIUS. L Mac-Lxay, Horæ entom. 1, p. 108 (3). Male.» Menton très-grand, recouvrant la cavité buccale, concave en avant, avec son bord antérieur échancré en demi-cercle et ses angles arrondis. — 2° article des palpes labiaux gréle, plus long que le-3°; ce- lui-ci.gros, ovalaire. et arqué ; le dernier des, maxillaires plus long que le 2», subfusiforme, rétréci à sa base. — Mandibules plus courtes que la tête, en tenailles, bifides au bout, surmontées dès leur base d'une corne à (1) Syn. Cepwax, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 175. — ConvPnus, Dejs Cat. éd. 3, p. 194. : (2):X, antilope, Westw. loc. cit. cum figur. (Ceph. Reichei, Casteln. loc. cit: pl. 6, 1.7, 8; Corypt. capensis, Dej., Sturm, Cat. éd. 1843, pl. 4, £. 3:) (3) Syn. Eupona pars, Gasteln. Hist. d. Col. II, p. 174. — Ficuzus pars, Dej: Cat. éd. 3, p. 194 — Lucanus Swederus. — Prarxcenus Boisd, LUCANIDES. 35 verticale recourbée en dedans (1). — Tête presque aussi large que le prothorax, carrée, avec ses côtés antérieurs anguleux, — Yeux complè- tement divisés.— Antennes médiocres ; leur {er article robuste, un peu plus court que la tige ; leur massue formée de trois articles larges, tri- gones, brillants comme la tige elle-même. — Prothorax en carré trans= versal; $es angles antérieurs distincts, les postérieurs arrondis. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres allongées, paral- lèles, arrondies au bout, sillonnées. — Pattes courtes ; jambes antérieures armées en dehors de six à sept dents, dont les deux terminales contiguës; les quatre postérieures digitées au bout, munies en dehors .de trois à quatre épines ; tarses plus courts que les jambes. — Mésosternum dirigé en arrière, plus ou moins concave. — Prosternum assez large, plane, tantôt arrondi, 4antôt formant une courte saillie en arrière des hanches ‘antérieures. Ë Femelles : Elles ne diffèrent des mâles" que ‘par leurs mandibules plus courtes et n'ayant qu'un tubercule au lieu d’une corne. Insectes de taille moyenne, allongés, parfaitement parallèles, médio- crement convexes en dessus, entièrement'glabres-et d'un noir uniforme plus ou moins brillant. Cet ensemble de caractères leur donne, au pre- mier aspect, une ressemblance assez prononcée avec les Passazus. Leurs téguments sont ordinairement -couverts ‘de gros ‘points variolés, irrégulièrement disposés et qui les font paraître par places comme cor- rodés. Leur prothorax est parcouru par un sillon longitudinal, etleurs ‘élytres ont constamment dix sillons plus oumoins larges'et profonds. Le genre esl répandu en Afrique, aux Indes otientâles et dans l'Aus- tralie (2). FIGULUS. “Mac-Leay, Horæ-entom.1,'p. #10 (8). Genre à peine distinct des Nieroxvs et n’en différant que par les par- ticularités suivantes : Mandibules plus courtes, simples au bout, munies d’une dent au côté (1 Le N. madagascariensis fait exception sous le rapport de ces organes ; ils sont aussi longs ou plus longs que la tête et n'ont qu’un tubereule en dessus, (2) Esp. africaines: N. bubalusSweder. Act..Holm,1787, p.187, Tab. VI, LAC (auriculatus, Klug in Erman, Naturh, Atlas,:p. 39, Tab, 45, £. 10 ; in- leger, Westw. Ent. Mag. V, p.265; Æud. midas, Casteln. loc. cit.; Fig. verveæ Dej). — auricutatus,-Guérin:Ménev..Icon. Ins. pl.27, f.4.— grandis, Hope, Trans. of the ent, Soc. IX, p.279. — Esp. de Madagasear : N. madagasca- riensis, Casteln. loc. cit. p. 175.— Esp. des Philippines : N. forcipatus, West. Ent, Mag. V,:p. 267 (lævicollis, Westw. ibid.).. Esp. de l'Australie : N. cor- nulus, Mac-Leay, Horæ ent. [, p. 109. (3)-Syn. Buponaspars, Casteln.-Hist. nat.id.-Col.A,, p. 174. = CARDANUS, 36 PECTINICORNES, interne, sans dent verticale en dessus à leur base. — Tête plus courte et plus transversale. — Yeux entièrement divisés. — Ecusson linéaire, très-grêle et très-aigu au bout. — Corps plus étroit et un peu plus dé- primé. Les téguments sont plus lisses que ceux des Niçinrus ; les élytres sont même parfois entièrement dépourvues de stries el n’en ont ordi- nairement pas dans leur milieu. Les deux genres ont une distribution géographique semblable, mais celui-ci est plus riche en espèces (1). Le genre Canvanus, de M. Westwood, est établi sur une espèce de Java (2) plus cylindrique que de coutume et couverte de gros points enfoncés, formant sur les élytres des rangées irrégulières séparées par des intervalles costiformes fréquemment interrompus. Pour tout le reste, elle ne diffère en rien du genre actuel auquel M. Burmeister la réunit, opinion que je partage complètement. AGNUS. Burn. Handb. d. Entom, V, p. 441. Organes buccaux des Freuzus, avec le menton entier en avant, — Tête semblable, avec ses angles antérieurs non saillants en dehors, — 1er ar- ticle des antennes de la longueur de la tige; les trois articles de la massue pubescents. — Prothorax transversal, légèrement arrondi à sa base et aux angles postérieurs, avec ses angles antérieurs assez saillants, et sans sillon en dessus. — Ecusson très-petit, en triangle allongé et aigu au bout. — Elytres oblongues, parallèles, épineuses aux épaules, arrondies en arrière, très-peu convexes. — Pattes des Ficuzus, avec les jambes antérieures munies en dehors de cinq petites dents, el une seule épine au bord externe des quatre postérieures. — Corps oblong, assez large, subdéprimé. Westw. Ann. d. Sc. nat. Sér. 2, I, p. 112. — Lucanus Fab., Oliv., Paliss:- Beauv. — PLarycerus Schœnh., Boisd. (1) Esp. africaines : F. sublævis, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. p. 1, pl. 1, f. 3 (F..ebenus et nigrita Westw., anthracinus Klug). — capensis; Thunb. Mém. d. 1. Soc. d. Mose. I, p. 203. — Esp. des îles Maurice et Bourbon : F. striatus Fab., Oliv., Schœnh. — Esp. du continent indien : Æ, confusus, Westw. The ent. Mag. V, p. 262 (striatus Mac-Leay). — Esp. de Java: F. sul castaneus, Westw. loc. cit. p. 263. — Esp. de l’Australie : F. trilobus, West: Loc. cit. — regularis, Westw. Ann. d. Sc. nat. Sér. 2, [, p. 120. — sulcicollis, Hope, Cat. of Lucan. p. 26. — Esp. des îles Philippines : Æ. manillarum Hope; ibid. — Esp. de la Polynésie : Platycer. foveicollis, Boisd. Faun. de l'Océan. Il, p. 239; de l'ile Tongatabou.—insularis, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ent. p. 14, Col. pl. 9, £. 14; de l'ile Vavao, — Jissicollis, L. Fairm, Rev. tt Mag. d. Zool. 1849, p. 414; de Tongatabou. (2) C. sulcatus, Westw. loc. cit. p. 113, pl. 7, £. 3 (Syndesus cornutus, Gray ja Griffith, Anim. Kingd. Ins. pl. 46, f. 3). LUCANIDES, 37 + Ce genre ne diffère guère du précédent que par sa forme générale qui est presque entièrement semblable, en petit, à celle de la femelle du Dorcus parallelipipedus, On n'en connaît qu'une espèce (1) d’envi- ron cinq lignes de long, d’un noir-brunâtre, fortement ponctuée et ori= ginaire de l'ile Bourbon. Sous-Trigu V. Syndésides. Languette entière, située à la face interne du menton.— Celui-ci petit, laissant la base des palpes à découvert. — Lobe interne des mâchoires inerme dans les deux sexes. — Mandibules médiocres chez les mâles. — Saillie intermandibulaire grande, en triangle allongé, verticale. — Labre soudé au chaperon. — Massue antennaire de six ou sept articles grêles et allongés. — Yeux entiers, gros et globuleux. — Prothorax non con- tigu aux élytres. — Pattes subégales, — Prosternum lamelliforme entre les hanches antérieures. La structure du menton, de la languette et des palpes, rend ce groupe un des plus tranchés de la tribu. Il y a bien quelque chose d'approchant, quant aux palpes, chez les Chiasognatides dont la plupart ont la base de ces organes faiblement recouverte, mais les autres caractères, entre les deux groupes, sont trop différents pour qu'il soit possible de les con- fondre. Ces insectes de taille médiocre, et qui ne forment que les deux genres suivants, sont propres à l'Australie et au Brésil. I. Massue antennaire de sept articles : Syndesus. ll. — desix — Hexaphyllum. SYNDESUS, Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 104 (2). Mâle : Menton très-petit, fortement transversal. — Languette cor- née, entière, cachée par le menton. — Lobe externe des mâchoires petit, corné, grêle, pénicillé, l'interne presque nul. — Palpes longs et filiformes ; le dernier article de tous subfusiforme, aussi long que le 2. — Mandibules beaucoup plus longues que la tête, minces et tranchantes supérieurement, droites, puis retroussées et très-aiguës au bout, avec une forte dent en dessus près de leur milieu, — Labre triangulaire, al- longé, vertical. — Tête fortement transversale, concave, avec ses angles (1) À. egenus, Burm, loc. cit. p. 442. C’est le Dorcus agnus du Cataldgue de Dejean, (2) Syn. Sivopenpron, Fab. Syst. El, LL, p, 377. — Lucanus, Donov. Ins, of New Holl, 58 : PECTINICORNES, antérieurs tuberculiformes, échancrée en avant. — Yeux très-gros, très-saillants, arrondis et entiers. — Antennes médiocres; leur 1% ar- ticle assez robuste, arqué, les deux suivants turbinés, égaux, les sept derniers constituant la massue, filiformes et très-longs. — Prothorax en carré transversal, arrondi aux angles postérieurs, droit sur les côtés, à peine échancré en avant, convexe, largement sillonné dans son milieu, avec un tubercule antérieur. — Ecusson cordiforme. — Elytres allon- gées, cylindriques. — Pattes médiocres; cuisses antérieures com- primées et larges ; jambes de la même paire denticulées dans toute leur longueur ; les deux dents terminales contiguës ; les quatre postérieures âpres en debors, avec quelques très-pelites dents ; tarses antérieurs plus courts, les autres un peu plus longs que leurs: jambes respectives, un peu villeux. — Mésosternum très-étroit, recourbé en arrière. — Pro- sternum lamelliforme et arrondi entre les hanches antérieures, — Corps allongé, cylindrique. Femelle : Mandibules de la longueur de la tête, comprimées, re- courbées en haut, avec une dent à leur base. — Feuillets de la massue antennaire beaucoup plus courts. — Tous les tarses plus courts que les jambes. Le genre ne comprend qu’une espèce (1) de la Tasmanie, de taille moyenne, ferrugineuse, entièrement glabre et remarquable par la sculp- ture de ses élytres qui sont couvertes de sillons rapprochés, assez larges et crènelés, avec les intervalles costiformes et étroits. Elle est aussi cy- lindrique que les Ssnonenpron , mais beaucoup plus allongée et plus grêle. HEXAPHYLLUN. Gray in Grirrimws Anim. Kingd. Ins. I, p. 536 (2). Genre très-voisin des Synpesus et dont il suffira d'exposer compara- tivement les caractères + Mâle : Dernier article des palpes plus long que le 2.— Massue an- tennaire composée seulement de six articles. — Jambes antérieures ter- (1) S. cornutus Fab. loc, cit. (Luc. parvus, Donov. loc. cit. pl. 1.) (2) Syn. Psironon, Perty, Delect. anim. articul, Brasil. p. 53. M. Perty n’a eu à sa disposition qu’un exemplaire mutilé auquel manquaient les derniers articles de la massue antennaire. 1 y a désaccord entre son texte et la figure qu’il donne des antennes. Dans le premier, à ne leur assigne que huit articles en tout; la seconde en porte neuf; dans l’une et l’autre, la massue en absorbe trois. De quelque manière que l’on compte la totalité des articles de l'antenne, on arrive à un résultat inadmissible dans Ja famille actuelle. D'après le texte, ces or- ganes auraient onze articles, et douze d’après la figure. Cela me donne quel« ques doutes sur l'identité de ce genre PsiLopon avec celui-ci; et cependant la description que M. Perty donne du Psil. Schuberti convient parfaitement à la femelle de l'Hex. brasiliense. LUCANIDES. 39 . A . . ‘ à minées par trois dents soudées ensemble à leur base ; les quatre posté- rieures plus fortement dentées sur leur tranche externe. — Corps court, convexe. a, Les femelles, à la différence de celles des Synorsus, ont la massue antennaire aussi développée que les mâles et ne diffèrent de ces der- ,niers que par leurs mandibules pas plus longues que la tête et absolu- ment pareilles à celles des Synpgsus de leur sexe. ts M. Burmeister n’a pas séparé ce genre du précédent, mais la diffé- rence dans le nombre des articles de la massue antenndire, réunie à la distribution géographique, autorise suffisamment leur séparation. Ces insectes sont propres à l'Amérique du Sud où ils représentent ranifes- tement les Synpesus ; ils sont plus grands, plus courts, et notablement plus rohustes que ces derniers, mais leur ressemblent par la sculpture de leurs téguments et en particulier de leurs élytres. On en connait deux espèces (1). Sous-Trigu VE Æsalides. Languette petite, entière, située à la face interne du menton. — Lobe ‘interné des mâchôires inerme, très-petit, parfois no. Æ Mandi- Bulés un pet pins longues que là têté chez les mâles. = Labre mobile. — Massué antennaire dé trôis articles. — Yeux entiers. = Prothôrax exactement ‘appliqué contre la base des élytres. — Pattes Subégalès dans les deux sexes. — Prosternum très-étroit entre les hariches’anté= rieures. = rédigé ; Ce groupe est le seul où le prothorax soit complètement contigu aux élytres, et le seul également, avec les Sinodendrides, où le labre soit libre, deux caractères qui permettent de le reconnaître sans peine. En outre, il n'existe plus, à proprement parler, de saillie intermandibulaire, le chaperon n’envoyant pas de prolongement en avant. Ses espèces sont moins homogènes que les précédentes sous le rapport du facies. L'Europe a des représentants de deux des trois genres qui suivent : le troisième est propre à la Tasmanie et à la Nouvelle-Zélande. I. Saillie prosternale libre en arrière. Massue antennaire à articles courts et obtus : Ceruchus. —— longs et filiformes : Ceralognathus. IL. Saillic’prosternale reçue dans une excavation du mésosternum : Æsalus. (1) . brasiliense, Gray, loc. cit. pl. 46, £. 1, (Q Ps. Schuberti, Perty, loc. cit, pl. 11, £. 12}. M. Westwood a figuré les deux sexes dans les Ann: d. Se. nat. Sér. 2, I, pl. 7, £. 1,2; du Brésil. — H. œquinoctiale, Buquet, Ann. d. 1. Soe. ent. IX, p 375 (Westwoodii, Hope, Proceed. of the ent, Soc: 1840, p.11); de Colombie, ce 2e 40. PÉCTINICORNES, CERUCHUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p.115 (1), Male : Menton concave, transversal, demi-circulaire en avant. — « Languette petite, évasée et échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires très-petit; l’externe pénicillé. — Palpes longs et grèles; le 2 article de tous très-allongé ; le dernier subfusiforme. — Mandibules un peu plus longues que la tête, droites, arquées et très-aiguës au bout, tranchantes en dessus et surmontées, près de leur milieu, d’une forte dent. — Labre petit, coriace, presque vertical. — Tête carrée, de la largeur du prothorax. — Yeux très-antérieurs, transversaux, entiers et non saillants. — Antennes imparfaitement coudées, à articles À plus court que la tige et arqué, 2 subglobuleux, plus gros que les suivants, . 3-7 courts, transversaux, serrés, 8-10 dentés, courts, assez larges et obtus. — Prothorax fortement transversal, presque droit et rebordé sur les côtés, sinué au milieu de sa base, à peine échancré en avant, avec tous ses angles distincts. — Ecusson large, en triargle curviligne. — Elytres oblongues, parallèles, arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes, médiocrement robustes ; jambes antérieures dentées dans presque toute leur longueur, les dents terminales non soudées; les quatre postérieures irrégulièrement denticulées, avec deux ou trois épines dans leur milieu ; tarses plus courts que les jambes. — 6° seg- ment ventral un peu visible. — Mésosternum simple, légèrement con- cave. — Prosternum réduit entre les hanches antérieures à une lame visible seulement en arrière. — Corps oblong, parallèle, médiocrement convexe en dessus. Femelle : Menton plane. — Palpes courts ; le 2° article de tous un peu plus long seulement que les autres. — Mandibules plus courtes que Ja tête, planes en dessus. — Tête carrée, petite, plus étroite que le pro- thorax. — Les quatre jambes postérieures plus fortement dentées que celles du mâle. Ce genre me parait rattacher le groupe actuel aux Figulides dont il a un peu le facies. Îl ne se compose que de deux espèces, l’une répandue dans la plus grande partie de l'Europe, principalement dans Jes régions montagneuses, mais assez rare partout; l’autre propre à l'Amérique du Nord (2). Toutes deux sont de pelite taille pour cette tribu. (1) Syn. Faranous (Megerle), Dej. Cat. éd. 3, p. 194. — Lucanus Fab., Panz, Weber, ete. — Prarycerus Latr., De Casteln. (2) Esp. d'Europe : C. lenebrioides Fab., Panz., ete. (Cer. tarandus Muls;; var. minor T'ar. silesiacus, Meg., Dej.). — Esp. des Etats-Unis : C. piceus, Weber, Obs. ent, p, 84 (Plat, Balbi, Casteln, Hist, d. Col. LI, p. 174; Tar: americanus Dej.). LUCANIDES, # CERATOGNATHUS. Wesrw. The entom. Magaz. V, p. 260 (1). Mâle : Menton fortement transversal, rétréci en avant. — Languette cornée, très-petite, entière. — Lobe interne des mâchoires presque nul. — Palpes assez longs, grêles ; le dernier article de tous le plus long. — Mandibules un peu plus longues que la tête, horizontales, arquées, com— primées, trifides au bout, avec une grosse dent obtuse dans leur milieu en dessus. — Labre corné, carré, cilié en avant. — Tête un peu plus étroite que le prothorax, en carré fortement transversal, munie de deux tubercules sur le front, — Yeux subarrondis, assez saillants. — Antennes médiocres, gréles : leur 42° article comprimé, arqué, le 2° subglobuleux, plus large que les cinq suivants; les trois derniers très-allongés, li- néaires. — Prothorax transversal, droit sur les: côtés, très-faiblement bisinué à sa base, avec ses angles antérieurs assez saillants. — Ecusson cordiforme. — Elytres assez allongées, parallèles, arrondies au bout, peu convexes. — Pattes assez longues; jambes antérieures finement denticulées, avec quatre dents médianes plus fortes et deux terminales beaucoup plus grandes; les quatre postérieures denticulées dans louté leur longueur, avec une épine avant leur*sommet ; tarses plus courts que les jambes. — Mésosternum perpendiculaire, en triangle allongé et très-aigu. — Prosternum réduit à un simple vestige entre les hanches antérieures. — Corps assez allongé, subdéprimé, parallèle. Femelle : Mandibules plus courtes que la lête, triquètres, munies d’une pelite dent près de leur extrémité; celle-ci simple. — Tête plus pelile que chez le mâle. -- Articles de la massue antennaire beaucoup plus courts. — Prothorax légèrement arrondi sur les côtés. La forme générale est voisine de celle des Cerucuus. Le genre a pour Lype une espèce de la Tasmanie (a) de la taille moyenne, noire ou rougeàtre, fortement ponctuée, striée et rugueuse sur les élytres, et revêtue de petits poils squammiformes couchés, peu serrés et ca- ducs. Je crois, avec M. Burmeister, que le genre Mirorayccus de M. Parry (PricoeayzLum Guérin-Ménev.) ne présente pas des caractères suffisants pour étre séparé de celui-ci. Les seules particularités différentielles qu'offre le mâle de l'unique espèce (3) qui le compose sont: Menton aussi (1) Syn. Praryeenus, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 174. — MiroPuyLLus, Parry, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 55. — PrnoruyLium, Guérin-Ménev. Rev. 2001. 1845, p. 439. (2) C. niger, Westw. loc. cit. cum figur. (Platyc. furcatus, Casteln. loc. cit.). (3) M. irroralus, Parry, loc. cit. pl. I, f, 4; avec en de détails (Pti- loph, Douei, Guérin-Ménev. loc. cit.). LP] * PECTINICORNES. long que large, arrondi en avant ; articles de la massue antennaire en- core plus grands et hérissés de longs poils; jambes antérieures n'ayant, outre les fines dentelures de leur tranche externe, que deux fortes dents ; l'une médiane, l'autre terminale; la dent unique des quatre jambes postérieures presque obsolète ; forme générale plus étroite et plus déprimée. La femelle diffère du mâle par les mêmes caractères que ceux indiqués plus haut. L'espèce en question est, un peu plus petite que le Cerat. niger, d'un brun-rouge, maculée de noir, et revêlue éga- lement de poils squammiformes. Par ces derniers caractères, elle semble faire le passage des deux genres précédents aux ÆsaLvs qui suivent. Sa patrie est la Nouvelle-Zélande. ÆSALUS. Fa, Syst. El. IL, p. 274. Male : Menton grand, plane, transversal, arrondi en avant. — Lan- guelte gréle, entière, cachée par le menton. — Lobe interne des Mâe choires nul. — Palpes courts, robustes ; le dernier des labiaux ovala; celui des maxillaires fusiforme, plus grand que le 3°. — Mandibules plus courtes que la tête, horizontales, arquées, aiguës au bout, surmontées chacune d’une grosse dent verticale. — Labre en carré transversal, cilié en avant. — Tête transversale, inclinée, brusquement rétrécie en un chaperon presque carré. — Yeux subarrondis, entiers. — Antennes à peine coudées, courtes ; leur {er article plus court que la tige ; le 26 obconique, plus long que chacun des cinq suivants; les trois derniers pectinés, trigones. — Prothorax transversal, coupé paraboliquement de Chaque côté de sa base, assez fortement échancré en avant, non arrondi sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne un peu allongé. — Elytres courtes, parallèles, arrondies en arrière, convexes. — Pattes courtes, robustes; jambes antérieures dentelées sur toute leur longueur; les quatre postérieures denticulées sur deux rangs en dehors; loutes ter- minées en dehors par une dent spiniforme ; tarses faibles, plus courts que les jambes. — Mésosternum assez large, plane, concavé en avant. — Prosternum très-bombé, formant en avant une mentonnière en triangle curviligne, et en arrière des hanches antérieures une courte saillie recue dans la concayilé du mésosternum. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses mandibules plus courtes, sans dents en dessus, mais en ayant une pelite au côté interne avant leur extrémité. La seule espèce connue, Æ, scarabæoïdes (1), est à la fois la plus petite de toutes celles de la tribu et, avec les Sinonénpron, la plus éloi- gnée du type des Lucanides. Sa forme générale rappelle, en effet, celle (1) Figurée dans Panzer, Faun. Ins. germ. XXVIL, 15, 16; et dans Guérin» Ménev. Icon. Ins. pl. 27, £, 2. | LUCANIDES, &3 des Trox. Elle est rougeâtre, ponctuée, et porte sur les élytres des rangées longitudinales de petites écailles noires et redressées. On l'a trouvée dans la plupart des parties de l'Europe, mais elle ést fort rare partout et vit dans les vieilles souches. s Sous-Trigu VIE Sinodendrides. Languette située au sommet du menton, presque entière. — Lobe interne des mâchoires nul. — Mandibules petites, pareilles dans les deux sexes. — Labre libre, très-petit, caché dans une échancrure du cha- peron. — Massue antennaire de trois articles, — Yeux entiers. — Pro- thorax non conligu aux élytres. — Pattes courtes, subégales. — Pro- sternum très-étroit, enfoui entre les hanches antérieures. Le facies des Lucanides, déjà considérablement modifié dans les deux groupes précédents, a complètement disparu dans l'unique genre qui compose celui-ci, pour prendre celui des Dynastides de la famille des Lamellicornes. Aussi, les différences sexuelles ne portent-elles plus ici sur le développement que prennent les mandibules et les pattes chez les mâles, mais, comme chez les Dynastides, sur l’armature de la tête et du prothorax. Genre : Sinodendron, SINODENDRON. « Hezvw. in Scuein. Magaz. p. 391 (1). Mâle : Menton petit, triangulaire et tronqué en avant, très-convexe à sa base.— Languette coriace, très-petite, à peine bilobée.— Palpes robustes; les labiaux frès-courts, leur dernier article ovoïde; le 2° des maxil- laires déprimé, plus long que le 4° ; celui-ci fusiforme, aminci à sa base. — Mandibules dépassant à peine le bord antérieur de la tête, triguètres, très-épaisses à Jeur base, simples au bout et sans dents, — Tête beau- coup plus étroite que Je prothorax, presque carrée ; son bord antérieur prolongé en une corne redressée el un peu recourbée en arrière. — Yeux assez saillants, entiers. — Antennes courtes, robustes; leur 497 article aussi long que la tige, arqué ; le 2° subglobuleux, plus large que les cinq suivants: les trois derniers pectinés, trigones. — Prothorax cylindrique, arrondi aux angles postérieurs, fortement échancré en demi-cercle en avant; sa partie antérieure tronquée, plane, avec les bords de la troncature denticulés. — Ecusson large, en triangle curvi- ligne. — Elytres régulièrement cylindriques, — Pattés courtes ; jambes se Syn. Lienpenpa, Fab. in Schncid. Magaz, p. 18. — Scananæys Linné, 1v. | PECTINICORNES, de la même paire dentées tout le long de leur tranche externe; les autres multidentées sur deux rangs en dehors; tarses plus couris que les jambes. — Mésosternum et prosternum très-élroits ; ce dernier formant un petit lubercule perpendiculaire en arrière des hanches an- térieures. Femelle : Tête munie d'un tubercule à quelque distance du bord an- térieur, — Prothorax arrondi à sa partie antérieure, avec deux larges dépressions limitées et séparées par de faibles carènes. Le corps est parfaitement cylindrique, rugueux, de couleur noire ou brune et presque glabre. Le type du genre est un insecte de Laille moyenne répandu dans toute l'Europe, mais plus commun dans le Nord que dans le Midi el qui se trouve dans les troncs vermoulus des vieux arbres. Il y en a deux autres espèces dans l'Amérique du Nord (1). TRIBU II. PASSALIDES. Languette cornée, glabre, tridentée en avant, située dans une pro- fonde échancrure quadrangulaire du menton. — Palpes labiaux insérés dans deux dépressions basilaires de la face externe de la languette. — Lobes des mâchoires cornés, en forme de griffes. — Mandibules pa- reïlles dans les deux sexes, munies d’une dent molaire à leur base, et d'une autre, mobile, en avant de celle-ci. — Labre libre, mobile. — Ecusson situé sur le pédoncule du mésothorax. — Hanches intermé- diaires subglobuleuses. Indépendamment de ces caractères très-tranchés, les Passalides dif- fèrent des Lucanides par leur forme générale qui varie très-peu, quoi: qu'ils soient répandus dans toutes les parties chaudes de l'ancien et du nouveau continent. Sauf quelques espèces indiennes de forme cylin- drique, tous sont plus ou moins déprimés, avec les épipleures des ély- tres perpendiculaires, et légèrement élargis en arrière. Les élytres on constamment chacune dix sillons et leur disque est toujours glabre; mais parfois leur pourtour ou, au moins, leurs épaules sont garnis de poils roux. Les bords latéraux du prothorax, la poitrine, les jambes in- termédiaires et postérieures en présentent souvent de semblables. La couleur noire et assez brillante qui constitue, sans aucune exceplion, la livrée de ces insectes, ne contribue pas peu à rendre difficile la déter= (1) Esp. d'Europe : S. cylindricum Linné, Fab. — Esp. des Etats-Unis : S. americanum, Paliss. d. Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. p. 192, pl. 1 d, f. 1,2 — Esp, de Californie : S, rugosum, Mauh. Bull. Mosc, 1843, p. 262. PASSALIDES, 45 mination de leurs espèces. Les plus petites sont au moins de taille moyenne. : Leurs habitudes ne sont pas tout-à-fait non plus celles des Lucanides. À l'état parfait, comme sous celui.de larves, ils vivent sous les écorces décomposées et humides, dans les troncs d'arbres abattus et à moitié dé- composés qu'ils fouillent, en tous sens, avec leurs robustes mandi- bules (1). Lorsqu'on les saisit, ils font sortir de leur bouche et de dessous leurs élytres un fluide presque incolore et d'une odeur caustique assez faible qui les inonde en grande partie. Les grosses espèces ne volent que rarement; les petites le font fréquemment à l'entrée de la nuit. Toutes celles que j'ai observées en Amérique sont remarquables par la promplitude avec laquelle elles meurent quand on les a percées d'une épingle; le plus vigoureux individu survit à peine trois ou quatre heures à celte opération. * Les premiers états des Passalides sont aujourd'hui suffisamment con- nus (2). Leurs larves se distinguent essentiellement de celles des Luca- nides par leur corps plus grêle, l'absence complète de sillons transver= saux en dessus, leur tête notablement plus petite, leurs antennes de trois articles dont le dernier plus long que les précédents, l'atrophie de la troisième paire de pattes qui ne se compose plus que de trois pièces très-petites, enfin, la forme de l'ouverture anale qui est transversale, avec sa lèvre antérieure longitudinalement fendue. Ce dernier carac- tère les rapproche plus des larves des Lamellicornes que ne le sont celles des Lucanides. A ces différences principales s'ajoutent un assez (1) La dent mobile dont ces organes sont pourvus, sert à ces insectes, suivant une observation de M, Zimmermann communiquée à M. Burmeister (Handh. d. Ent. V, p. 446, note), à diviser le bois en petits fragments. Sa forme varie, mais elle est toujours située très-près de la dent molaire de la base, qui lui sert de point d'appui; les muscles qui la mettent en mouvement ont leurs points d'insertion dans l’intérieur du corps des mandibules. On voit une bonne figure de cette dent mobile dans Carus et Otto, Erlæuterungstaf. fase. IE, pl. 1, f. 24. M. Percheron l’a aussi représentée dans sa Monographie des Passales, pl. L, f. 6bc. (2) Pendant très-longtemps on n’a possédé sur ce sujet que la mauvaise figure de celle d’une espèce douteuse (interruptus?) qu'a publiée mademoiselle Me rian dans ses Ins. Surinam. pl. 50, — Celle qu'a donnée M. Percheron (Monogr. d. Passhl, pl. 1, f. 13), d'après un exemplaire desséché de la larve du P. punc- tiger, est encore loin d’être satisfaisante. — Une troisième espèce a été figurée par M, Westwood (An Introd. to the mod. class, of Ins. I, p. 226, f. 23, n° 12), qui La donnée comme étant la larve du Buprestis attenuala du Brésil. Telle est du moins l'opinion d'Erichson (Arch. 1841, I, p. 20); mais j'ai des doutes à ce sujet, et cette larve me paraît plutôt être-celle de quelque Longicorne. — Enfin, en dernier lieu, M. Burmeister (Handb. d. Ent. V, p. 454) a décrit celle du P. cornutus, et MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, NUL, p. 467, pl. IV, f. 5) celle du P. distinctus, d’après un exemplaire dont M, Blanchard (Ann. d. Sc. nat. Sér. 3, V, p. 320) avait déjà parlé brièvement, A6 PECTINICORNES. grand nombre d'autres d'un ordre secondaire, mais au sujet desquelles il y a quelques diversités d'opinion entre les auteurs (1). Linné et ses contemporains n'avaient pas séparé ces insectes des Lu- cANvs. Fabricius sentit, le premier, la nécessité d'en former un genre à part et leur imposa le nom de Passazus qu'ils ont toujours porté depuis lors. Eschscholtz, en 1827, en a publié une monographie (2) qui, quel- ques années après, a été suivie d’une autre beaucoup plus complète | . donnée par M. Percheron (5). M. Burmeiïster (4) et M. Smith (5) sont les derniers auteurs qui s’en soient occupés d’une manière générale. PASSALUS. Far. Ent. Syst. TL, p. 240 (6). Menton grand, plane. — Lobe interne des mächoires muni d'une dent au-dessous de son extrémité. — frarticle des palpes labiaux gros, court, obconique ; 2’très-grand, déprimé et arqué ; 3° beaucoup plus petit, ovalaire ; le dernier des maxillaires subfusiforme, aussi grand que les deux précédents réunis. — Mandibules robustes, au plus de la longueur de la téle, planes en dessous, carénées en dessus, arquées, obtuses ét bifides au bout. — Labre saillant, en carré transversal, ar- rondi aux angles et légèrement échancré en avant. — Téte transver- (1) Aïnsi, M. Burmeistér assigne à la larve du P. cofnutus un menton et une Tanguette transvérsälément ovales ; trois articles aux palpés maxillaires, autant aux antennes, dix segments abdominaux et dix paires de stigmates. Selon MM. Chapuis et Candèze, celle duP. distinétus aurait un menton allongé, suivi d’une pièce -palpigèretportant dans son milieu un court appendice ‘tenant lieu de languette, deuxarticles aux palpés maxillaires et aux antennes, neuf seg- ments abdominaux et neuf paires de’ stiginates. La différence signalée dans la formedu menton gt probablement spécifique. Gélle qui porte sur les articles des palpes maxillaires provient de ce que M. Bur- mMeïster compte comme un article distinct une sorte de tubercule qui porte cés organes. Pour l'abdomen, elle vient de ce qu'il regarde comme un ségment le sac qui termine cette partie du corps. Quant aux stigmates, il est! plus que probable qu’il se trompe, et que MM. Chapuis et Candèze ont raison en n’en reconnaissant que neuf paires, ce qui est le nombre typique chez les larves des Coléoptères. (2) Mém. d. 1. Soc. d. nat. d. Mosc, VII, p. 4, (3) Monographie des Passales et des genres qui en ont été/Séparés; in-80, Paris, 1835, 7 pl. n ; avec deux suppléments dans GuérinMénev, Mag. d. Zool. ns. 1841, pl. 77-79 ; et 1844, pl. 134195. g (4) Handb. d, Ent. V, p. 461. (5) Cat. of the Colcopt. of the Brit. Mus, Part. VI; in-80, London, 1852, (6), Syn. Cupgs, Voet, Cat, Col. I, p, 48. — Paxirus, Mac-Leay, Horæ ent. L p.105. — Ooxru0E, Casteln. Hist, d. Col. IL, p. 179. — Lucanus, Linné, Herbst, etc, TASSALIDES, "1 sale, très-inégôle en dessus. — Veux gros, globuleux, faiblethént échan- crés. — Atennes ‘robüstes, non coudées: leur'®r article en masste, beaucoup, plus court que la tige; les six, cinq ou trois derniers pectinés. — Prolhorax en carré régulier, légèrement arrondi à la base et aux angles postérieurs, non ou à peine échancré en avant, droit sür les côtés, séparé des élytres par un intervalle notable. — Ecusson grand, en triangle curviligne. — Elytres allongées, en général planes sur le disque, tombant sur les côtés, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, robustes ; jambes antérieures multidentées sur leur tranche externe avec deux ou trois dents terminales plus fortes que les autres ; les quatre postérieures digitées au bout, très-rarement uni- ou bidentées en dehors ; Aer article des tarses plus long que chacun des trois suivants; leurs crochets très-arqués. — Prosternum fortement lobé en avant, lamelli- forme entre les hanches antérieures. — Mésosternum soudé au mé- tasternum et formant avec lui une courte saillie triangulaire. Le nombre des articles de la massue antennaire varie, comme on vient de le voir, sans que ce caractère ait manifestement plus de valeur que chez les Lucanus proprement dits. C'est sur ces variations qu'ont été établis les genres Paxrczos de M. Mac-Leay et Ocyrmor de M. De Castelnau, Dans le premier, la massue compte cinq articles (1) et six dans le second (2). Ces deux auteurs réservaient le nom de Passazus aux espèces chez lesquelles il n'y en a que trois (3). Les deux genres en question n’ont pas été admis et avec raison. Les Passauus actuellement décrits s'élèvent à plus de cent (4). La (1) I n’y en à de connues que sept à huit espèces de l’Amérique et de la côte de Guinée : P. pentaphyllus Paliss.-Beauv., robustus Perch., de l'Amér. du Nord; Leachii, crenatus Mac-Leay, du Brésil; barbatus K., Savagei Perch., de la Guinée. (2) Ce groupe est plus nombreux que le précédent, et, jusqu'ici, complète- ment étranger à l'Amérique et à l'Afrique: P. tridens Wiedem., grandis Burm., emarginatus Weber, ete., de Java; nielgherriensis, Cantori Perch., du Ben- gale; polyphyllus Mac-L., australicus Perch., dilutatus Dalm., de l'Australie ; naviculator Perch., de l’île Vanikoro, etc. (3) On en connait actuellement plus de 80 espèces dont les deux tiers en= viron propres à PAmérique ; les autres sont répandues dans les diverses régions de l’ancien continent signalées dans le texte. Les plus communes dans les col- lections sont : P. interruplus Linné, punctatissimus Eschsch., interstitialis Eschsch., conveæus, transversus Dalm., ete., de l’Amér. du Sud ; cornurus pe; de L'Amér. du Nord ; bicolor F., de Java; edentulus Mac-L., de l'Australie, etc. (4) Voyez Percheron et Burmeister, loc. cit.; les espèces suivantes ont été publiées depuis leursitravaux.— Esp. de l’Amér. du Sud: P. platyrhinus, tetra- gonus, Hope, Cat. of Lucn. p. 28. — P. compar, torpidus, aduncus, cœlatus, Erichs, Arch. 1847, I, p. 112; du Pérou. — crassus, sagittarius, F. Smith, loc. cit. p. 14. — Esp. du Mexique : P. subcornutus, Hope, loc. cit. p. 29. — thorg- cicus, F. Smith, ibid, p. 19. — Esp. de Guinée : P. humeralis, K. Smith, ibid. . 48 LECHIRICORNES, majeure partie appartiennent à l'Amérique ; les autres sont disséminés en Afrique, aux Indes orientales, dans l'Australie et la Polynésie. p. 19. — Esp. indiennes : P. punctifrons, Hope, loc. cit. p. 29; de Singapore. — monticulosus, F. Smith, loc. cit. p. 65; de Bornéo. — Esp. des îles Phi- lippines : P. basalis, F. Smith, ibid. p. 18. — Esp. de la Corée (patrie dou- teuse): P. oroleius, F. Smith, ibid. p. 17. — Esp. de l'Australie : P. rugiceps, Hope, loc. cit. p.28. FAMILLE XXXI. LAMELLICORNES. Antennes courtes, de sept à onze articles : le premier grand, les der- niers mobiles et formant une massue transversale. — Pattes plus on moins fouisseuses, surtout les antérieures ; leurs tarses de cinq articles. À ce peu de mots se borne la formule générale qu'il est possible d’as- signer à celte famille, l’une des plus nombreuses et des plus naturelles de l'ordre des Coléoptères, et celle dont la Nature a le plus diversifié le type idéal. Des caractères qui, partout ailleurs, suffiraient pour isoler en familles distinctes les espèces qui les présentent, perdent icicette valeur el ne peuvent plus servir que pour l'établissement de tribus et même de groupes encore plus inférieurs. Ces insectes sont, à quelques exceptions près, de forme courte, sou- vent ramassée, et leur épaisseur varie plus que leurs autres dimensions. Au point de vue systématique, leurs antennes, dont celles des Pectini- cornes ne sont, en quelque sorte, que l'ébauche, dominent tous les au- tres organes et, dès lors, c’est par elles qu'il convient de commencer l'examen général de leur organisation. Elles sont toujours insérées en avant et près des yeux, sous un re- bord de la tête. Le nombre normal de leurs articles est de neuf ou dix dont le fer est relativement allongé, plus ou moins renflé au bout, et le 2 constamment court, mais en général aussi gros que le précédent. Les suivants, destinés à former le funicule, varient en nombre #selon que la massue en absorbe plus ou moins. Ceux qui entrent dans sa com- posilion sont le plus souvent au nombre de trois, mais peuvent aller jusqu'à sept, sans que les deux sexes soient toujours semblables à cet égard. Dans la majeure partie des cas, ces articles sont simplement la- melleux et, au repos, se rapprochent de façon à ce que les bordslaté- raux de tous soient visibles. Mais, parmi les espèces thalérophäges, il n'est pas rare que le {er et le 3e soient convexes et cachent l'article in- termédiaire, ou, parmi les espèces saprophages, que le {er soit concave €t emboite le 2 qui, à son tour, reçoit pareillement quelquefois le der- Coléoptères, Tome I. 4 59 S LAMELLICORNES. nier. Dans le premier cas, la massue a la forme d'une lentille ovalaire ; daos le second, elle devient souvent plus ou moins conique (1). Les organes buccaux subissent de nombreuses modifications qui sont en harmonie avec le régime de ces insectes, les uns vivant de matières excrémentitielles, les autres des parties ligneuses, des feuilles, de la sève extravasée des végétaux ou du pollen des fleurs. La lèvre inférieure se présente dans deux conditions différentes, selon que la languette, coriace ou membraneuse, reste distincte du menton’ ou devient cornée et se soude avec lui. Le premier cas existe chez tous les Lamellicornes laparostictiques ; le second, chez les pleurostictiques, à l'exception d'un certain nombre de Mélolonthides. Le corps des mâchoires, quel que soit le régime des espèces, est corné, presque toujours très-robuste, et remplit de chaque côté le vide entre le menton et les bords latéraux de la cavité buccale. Il est de règle que le lobe interne manque complètement ou soit représenté par un crochet corné, simple où pluridenté, pénicillé ou non et soudé au mando. Le lobe externe lui-même n’est jamais, à proprement parler, mobile. Chez les espèces coprophages, il consiste en une grande lame membra- neuse, demi-circulaire et plus ou moins ciliée sur ses bords; chez les autres, en un crochet tantôt semblable à celui dont il vient d’être ques- tion, tantôt court, très-robuste, glabre et divisé en un nombre variable de dents. L'absence de ce lobe ou sa conversion en une lame mince et inerme s’observe cà et là dans les diverses tribus, à litre d'exception. Les palpes labiaux sont généralement très-courts, filiformes et com- posés, comme de coutume, de trois articles. Certains Coprides sont les, seuls où les deux premiers s’élargissent considérablement et où le dernier s'atrophie (Onthophagides) au point d'être à peine visible. Ces palpes se composent de trois articles et les maxillaires de quatre ; ces derniers sont presque toujours filiformes. (1) Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch]. HT, p. 553), sans indiquer aucun groupe en particulier, signale deux structures distinctes chez ces articles de là massue. Dans Pune, leur face supérieure est criblée, surtout près du bord ins terne, de-petits pores entourés chacun d’un anneau plus solide que le tissu ads jacent; dans l'autre, ces articles, à l'exception parfois du premier en dehors, sont quverts de poils très-courts, très-fins et très-serrés, qui les revètent unis formément. Cette observation est exacte; la seconde de ces structures parall propre aux Coprides et à quelques-uns des groupes voisins; l'autre, à toutlù reste de la famille. Érichson aurait pu ajouter que la présence des poils en ques tion n'exclut pas celle des pores, qui sont seulement plus petits et plus difficiles à D Ep Voyez sa dissertation intitulée : « De fabrica et usu antennarun in Méectis (in-4, Berolini, 1847), » dans laquelle il a signalé le premier l'exis tence de ces pores chez les insectes en général, en ajoutant qu'ils rendent probable que les antennes sont des organes olfactifs, et signalant le parti qu'on pourrait tirer de leur position au point de vue systématique. Cette observation d’Erichson n’a pas obtenu toute l'attention qu’elle mérite, mais il ya là tout un champ de découvertes intéressantes à explorer. Tr. LAMELLISORNÉS, 51 Les mandibules sont de toutes les parties de la bouche, celles qui varient le plus. Jamais elles ne dépassent notablement le chaperon en avant, et ce n’est que chez les Géotrupides et les Dynastides qu’elles le débordent sur les côtés. Quant à leur structure, on peut y distinguer quatre formes principales. La première s'observe chez les Coprides et la plupart des Aphodiides. Jci ces organes sont complètement invisibles sans dissection, ét consti- tuent deux grandes lames très-minces, accolées au plafond de la cavité buccale et peu mobiles. On y distingue une plaque basilaire, cornée, de forme lancéolée où triangulaire, en général complètement enchâssée dans la lame membraneuse qui constitué Je corps de l'organe. Celle-ci est arrondie et parfois un peu cornée en dehors, droilé et finement ciliée au bord interne. Ce bord, en y régardant dé près, est formé en grande partie d'une lame altongée, d'un tissu mi-corné, mi-membra- neux ct qui, à la loupe, présente une maullitude de stries très fines, transversales ou obliques. On peut considérer cette lime comime repré- Septant la dent molaire dont il va être question. Les mandibules les plus rapprochées de celles-ci sont celles de la plu- part des Célonides, qui se composent d'une grande lame membraneuse interne, arrondie et ciliée en dedans, et d’une lamé externé, cornée, lancéolée, obtuse à son extrémité et dépassant plus où moins la précé- dente. Une troisième cornée également, du moins en partie, mais qui manque parfois, tient lieu de dent molaire, La troisième forme existe chez beaucoup de Mélolonthides (Hoplides, Séricides, Séricoïdes). Chez ces insectes, les mandibules sont entière ment cornées, plus où moins épaisses en dehors, et leur bord interne, dans la totalité ou la plus grande partie de sa longueur, se prolonge én une large lame graduellement amincie et tranchante sur son bord libre: À sa base se voit une dent molaire, en général peu saillante et irrégu- lièrement striée. Enfin, chez les Géotrupides, le reste des Mélolonthides, les Rutélides et les Dynastides, ces organes, au milieu de toutes les modifications qu'ils présentent, ont ceci de commun que leur bord interne est sans lame membraneuse ou n'en a qu’une étroite, ordinairement limitée à leur Partie médiane et souvent remplacée par unc pelile frange de poils. La dent molaire est, en même temps, plus développée que dans les ca- tégories précédentes. ; Le labre est corné où membraneux et, dans le premier cas, générale- ment visible. T1 existe alors, très-généralement, à sa face interne, deux lamelles coriaces où membraneuses, plus ou moins ciliées, qu'Erichson à signalées le premier (1) et qui dépassent un peu son bord antérieur, (1) Naturg. d. Ins. Deutsch]. I, p. 553. Erichson compare, ayec raison, ces S'éanes aux paraglosses de la languette et leur donne le nom de Parachilia. Les deu rangées de cils qui les représentent, quand le labre est membraneux, Son surtout très-apparentes chez les Coprides. 52 LAMELLICORNES. Quand il est membraneux, il est toujours caché sous le chaperon, et les Jamelles membraneuses sont remplacées par deux rangées de cils situées dans les mêmes points. La tête des Lamellicornes est généralement petite ou médiocre et engagée dans le prothorax. Le plus souvent, une suture, parfois rem- placée par une carène, sépare du front l'épistome ou chaperon. Ses formes principales peuvent se réduire à trois. Dans l'une, propre aux Coprides, elle est fortement dilatée en avant et sur les côtés, et forme une voûte qui cache complètement les organes buccaux. Dahs la seconde (Métolonthides, Rutélides , Cétonides), elle est carrée, parabolique où demi-circulaire, plus ou moins rebordée, et le chaperon présenle en avant un repli vertical (nasus Kirby) plus ou moins large ; en même temps, elle déborde faiblement, dans toutes les directions, les parties de Ja bouche. Enfin, dans la troisième (Géotrupides, la plupart des Dynas- tides, etc.), elle est coupée obliquement de chaque côté, en avant, et permet de voir d'en haut les mandibules. Les yeux sont latéraux, généralement gros, arrondis, saillants et im» parfaitement divisés par des canthus courts et étroits ; très-souvent les angles antérieurs du prothorax les cachent en partie. Des yeux oblongs, peu saillants et entièrement dégagés du prothorax sont extrêmement rares et ne se voient que chez un très-pelit nombre de Mélolonthides, par exemple les MacRODACTYLUS. Le prothorax est développé en raison des habitudes plus ou moins fouisseuses des espèces, et des saillies, cornes, etc., dont il est muni. Par la première de ces raisons, il est relativement plus grand chez les Coprophages et les Dynastides que dans les autres groupes, et la seconde fait que, dans ces deux tribus, celui des mâles l'emporte de beauz coup sur celui des femelles. L'écusson ne manque ou n’est très-petit que chez les Coprophages ; partout ailleurs il est assez grand et presque tou: jours cordiforme ou en triangle curviligne ; celui de quelques Rutélides (Anricmuma) prend seul des dimensions extraordinaires. Les élytres n'embrassent jamais fortement l'abdomen, et parfois même (Ateuchides, Hoplides, Cétonides) elles recouvrent simplement sa face dorsale sans s'élendre aucunement sur les côtés. En arrière, elles laissent ordinaire: ment le pygidium et souvent une partie du propygidium à découvert: L'absence des ailes inférieures est un cas très-rare (quelques Raxzorr@ &vs) et, à plus forte raison, celle des élytres elles-mêmes (les femelles des PAcuyrus). Mais ces insectes présentent plusieurs particularités dans leur vol, en ce sens que, pendant cet acte, tous ne portent pas leurs élytres étalées perpendiculairement au corps comme les autres Coléo= ptères. Plusieurs Coprides et la presque totalité des Cétonides les mails tiennent fermées ou les relèvent verticalement (1). (1) Pour que le vol soit possible lorsque les élytres restent fermées, deux cols ditions sont nécessaires ; ces organes doivent être sans épipleures ou n’en axoif LAMELLICORNES, 53 L'abdomen sé compose de huit arceaux en dessus et normalement de six en dessous ; mais le dernier de ceux-ci disparaît quelquefois (Tro- gides, la plupart des Hoplides) d’une manière complète. Le pénultième arceau dorsal est constamment corné, comme le pygidium lui-même, qui varie assez sous le rapport de sa grandeur, sa forme et sa direction. Le dernier arceau ventral est seul légèrement mobile; les autres le sont à peine ou sont soudés entre eux, tantôt en élant encore distinctement im- briqués, tantôt (Mélolonthides vrais) en ayant leurs sutures effacées sur la ligne médiane. L'abdomen varie, du reste, considérablement sous le rapport de la grandeur. Il est à son maximum de développement chez la plupart des Dynastides, et à son minimum chez plusieurs Géotrupides (Georrupes, surtout Leranus) où il ne forme plus qu'une faible partie du corps. Les Lamellicornes ont tous des pattes plus ou moins fouisseuses, par la raison que tous, quel que soit leur régime, déposent leurs œufs dans le sein de la terre ou dans le bois décomposé; aussi, ces organes pré- sentent-ils ce caractère à un plus haut degré chez les femelles que chez les mâles. Les hanches antérieures sont toujours contiguës et tantôt (Mélolon- thides vrais, Dynastides, Rutélides) fortement transversales et enfouics dans leurs cavités cotyloïdes, tantôt (Cétonides, beaucoup de Mélolon- thides) plus ou moins coniques et très-saillantes hors de cés cavités; mais il y a des passages entre ces deux formes. Les intermédiaires sont également transversales dans l'immense majorité des cas; mais chez les Coprides et quelques Mélolonthides (par exemple Payrcorocus), elles deviennent tout-à-fait longitudinales où obliques ; quelques Trogides et que de très-étroites, et l'insecte doit les soulever un peu, afin que les ailes infé- rieures puissent se déployer et s'étaler horizontalement. C’est en effet ce qu’on observe chez les Ateuchides et toutes les Cétonides vraies. Quant aux causes qui empêchent les élytres de s'ouvrir, une générale doit exister dans leur mode d'articulation avec le mésothorax; les autres varient. Chez les Cétonides vraies, elles sont au nombre de deux : d’abord la saillie que font les épimères du mésothorax en avant des élytres, et qui ne leur permet pas de se porter en avant ; puis la présence d’une rainure qui longe de chaque côté, dans toute son étendue, le bord latéral de l’écusson, rainure dans laquelle s'engage un repli du bord seutellaire de l’élytre. Chez les autres Coléoptères, ce bord de l'élytre se loge sous l’écusson, qui est taillé en biseau de chaque côté et le recouvre. Le sinus latéral des élytres, qui existe chez toutes ces Cétonides, ne sert qu'à rendre plus facile l'étalement des ailes inférieures, mais il est si peu nécessaire, qu'il n'existe pas chez dés espèces (par ex. Osmoperma) dont le vol est pareil. Chez les Ateuchides, qui n’ont ni les épimères mésothoraciques saillantes, ni l'écusson distinct, les élytres ont leurs bords internes imbriqués ou sont soudées ensemble. Pour le vol des Cétonides en particulier, voyez Burmeister, Handb. d, Ent. II, p. 137, et Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch]. II, p. 579 et 592; pour celui de quelques Ateuchides, une note de M. Reiche, dans les Ann, d. 1. Soc, ent, IX, Bull, p. XVI. H17 LAMELLICORNES. les Mæcmroros sont les seuls chez qui elles sont brièvement ovalaires et même subglobuleuses. Les postérieures, sauf chez quelques Coprides où elles sont subeyliadriques, forment des lames en général médiocre- ment, parfois (Séricides vrais) très-larges, mais qui présentent constam- ment ce caractère que les cuisses postérieures s'arliculent sur leur face externe et glissent sur celte dernière dans leurs mouvements. Les jambes antérieures sont plus ou moins larges et en général den tées sur leur bord externe (1), Elles n’ont jamais qu’un éperon qui ést situé, non à leur extrémité, mais à quelque distance, au côlé interne, et qui manque même assez souvent. Les quatre postérieures varient top pour qu'on puisse en rien dire de général. Elles ont deux éperons ter- minaux qui ne disparaissent, en totalité ou en partie, que chez les Co- prides et les Hoplides. Les tarses manquent aux pattes antérieures de plusieurs Coprides, soit dans les deux sexes, soit chez l’un d'eux seule- ment. Leur nombre: normal de cinq articles présente une exception dans un genre (Dexpnopæmon) du même groupe et chez quelques Cé- tonides (Scarromus). Les crochets qui terminent ces organes ne sont constamment égaux et simples que chez les Lamellicornes laparostie- tiques et les Cétonides ; ils varient à cet égard dans les autres groupes. Au sommet de l’article qui les supporte, il existe presque toujours un8 tigegréle terminée par deux ou plusieurs poils (stylet onguéal ou onys= chium), en général très-courte, mais qui s’aïlonge parfois, surtout chez les Dynastides. Par suite de la contigaité des hanches antérieures, le prosternum est invisible entre ces organes, et sa saillie postérieure manque ou est très= courte. Mais, chez presque tous les Dynaslides, et çà et là quelques Rutélides, le prosternum envoie une saillie verticale, ordinairement gréle et velue, soil en arrière des hanches en question (saillie post coxale), soit en avant (saillie anté-coxale), très-rarement des deux côtés à la fois. Les cavités cotyloïdes antérieures sont fermées, mais assez étroilement, en arrière. Le mésosternum, dans la plupart des cas, est simplement incliné en arrière, mais il n’est pas rare qu'il se prolonge en une saillie antérieurê à la formation de laquelle il concourt seul ou conjointement avec le mé: tasternum. Chez les Cétonides et quelques Rutélides (Gnemina, Oue> mis), ses épimères s'agrandissent et remontent en avant des élytres, de telle sorte que leur tranche supérieure plus ou moins épaissie, devient visible en dessus. Le métathorax est, sous le rapport de son développement, en antago: nisme avec l'abdomen, mais en général ample. Ses épisternums sont, lé (1) Leur extrémité, qui se prolonge plus ou moins en dehors ou directement en avant, compte pour une dent, de sorte que, par exemple, ces expressions # « Jambes antérieures unidentées, » signifient que ces organes ne possèdent que cette dent terminale. « LAMELLICORNES. 55 plus souvent, assez étroits et en forme de triangle très-allongé, rétréci d'avant en artièré, mais ils s'élargissent parfois (Glaphyrides, Mélolon- thides vrais, etc.), et leurs bords latéraux deviennent alors plüs ou moins parallèles. Les épimères se composent de déux portions : une externe qui remonte en avant, en formant un triangle allongé, et qui est plüs où moins cachée par les. élytrés; et une postérieure qui s'interpose transver- salement entre l'extrémité des épisternums et les hanches postérieures. Celle-ci, dont on n’a pas encore fait usage systéthatiquérhent parlant, prend, dans certains groupes, une forme et une dimension caractéristi- ques. La classification de la famille ayant actuellement pour base la situation des stigmates abdominaux, il est nécessaire de dire un mot de ces orga- nes. Dans toutes les espèces, leur nombre est de sept paires, dont la pre- mière est tantôt parfaitement visible (par exemple Coprs, Geornüpes), lantôt enfoncée dans la fissure qui sépare le métathorax du premier segment abdominal. Les six autres paires, prises dans leur ensemble, affectent deux positions différentes. Dans l'une, toutes sont situées sur la membrane qui unit les arceaux ventraux aux dorsaux et, par suite, cachées sous les élytres; dans l’autre, la plupart sont situées sur le bord supérieur des arceaux ventraux même, et la dernière au moins est à découvert, lorsque les élytres sont fermées. A ces différences dans là position, s'ajoutent des modifications dans la forme êt la grandeur, comme on le verra plus loin, Un certain nombre d'espèces de la famille, surtout parmi les Dyna- stides, font entendre, à l'occasion, un bruit assez fort, en d'autres termes possèdent des organes de stridulation. Ges organes consistent en stries très- fines diversement arrangées, en général situées sur le propygi- dium, et contre lesquelles frotte le bord postérieur des élytres (1): Rien de plus varié que les caractères sexuels des Lamellicornes et il est rigoureusement exact de dire que, sauf les deux derniers segments thoraciques et les yeux, il n'y a pas un de leurs organes qui ne puisse en être le siège. Les plus apparents consistent en saillies, cornes, etc., sur la tête ou le prothorax, souvent sur ces deux parties à la fois, chez les mâles. Dans ce cas, on observe fréquemment, comme chez les Lu- oanides, que certains individus de ce sexe les présentent d'une manière (1) Indépendamment de ces caractèrés extérieurs, l’organisation interné de ces inseêtes en présente deux autres qui les distinguent de tous 1es autres Co- léoptères. Le premier est la disposition particulière de leur système nerveux central, dont il a été dit plus haut (p. 2) un mot; le second, la présence d’une multitude de trachées vésiculeuses annexées aux troncs principaux dé leurs trachées tubuleuses. Voyez la belle figure qu'en à donnée M: Strauss- Durckheim, Anat. du Melolontha vulgaris, pl. 7, f. 4. C'est sans aucun doute à ces poches aériennes que ces insectes, malgré la forme massive de leur corps, doivent dé prendté assez facilement leur vol. 56 LAMELLICORNES. exagérée, landis que d'autres les perdent en grande partie ét diffèrent à peine de leurs femelles. Ces saillies, dureste, n'existent guère que chez les Coprides vrais, les Dynastides et un petit nombre de Cétonides. Dans les autres groupes, les différences sexuelles portent ordinairement sur le chaperon, la massue antennaire, les pattes, et il y en a où elles sont complètement nulles. Les larves des Lamellicornes ont été très-souvent décrites (4) et pré- sentent des caractères tellement tranchés, qu'on ne peut les confondre avec celles d'aucun autre groupe de Coléoptères. Leur corps est plus ou moins charnu, cylindrique, et recourbé posté- rieurement en arc, sans qu'elles puissent l'étendre, si ce n’est un peu dans le jeune âge, de telle sorte qu’elles sont obligées de rester couchées sur Je flanc. La tête est arrondie, avec le front dirigé en ayant, séparé de l’épistome par une suture bien distincte, et la bouche inférieure. Celle-ci se compose : d’un menton charnu, transversal, sans languette, portant des palpes de deux articles dont les supports, également char- nus, sont soudés ensemble ; deux mâchoires coudées, terminées par deux lobes distincts ou réunis et portant des palpes de quatre articles ; deux mandibules robustes, arquées, munies à leur base interne d’une dent molaire, et dont l'extrémité est tantôt lisse et taillée en biseau, tantôt plus ou moins dentée ; enfin d'un labre assez grand, recouvrant en partie les organes précédents. Les antennes sont insérées sur leg côtés de la têle et composées de cinq articles dont le 4er n’est regardé que comme leur support par la plupart des auteurs. Les yeux manquent complètement, à une seule exception près (2). Les trois segments tho- raciques sont ordinairement sensiblement plus courts que ceux de l’ab- domen. Les pattes qu'ils portent sont assez longues et composées norma- lement de cinq articles dont le 1er, ou la hanche, est remarquable par sa longueur, et dont le dernier, représentant le tarse, est sujet à man- quer. Son absence n’entraine pas nécessairement celle des crochets qui sont alors reportés à l'extrémité de l’article précédent, mais qui dispa- raissent chez beaucoup d'espèces. Les segments abdominaux sont au nombre de neuf; mais le dernier, qui est beaucoup plus volumineux que les autres et auquel sa forme a valu le nom de sac, est divisé, sauf chez les Cétonides, en deux parties par un sillon transversal généralement (1) Pour des détails généraux sur ces larves, voyez principalement : De Haan, « Mémoire sur les métamorphoses des Coléoptères, » Nouv. Ann. d. Mus. IV, p. 125. — Burmeister, Handb. d. Ent. II, p. 55. — Mulsant, Col. d. France; Lamell. p. 19. — Lrichson, Arch. 1842, I, p. 363, et Naturg. d. Ins. Deutsch. I, p. 559. — Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Liège, VII, p. 452. — Quelques détails, essentiels à consulter, ont été aussi publiés récemment par M. Ed. Perris dans les Ann, d. 1. Soc. ent. d. France, Sér. 3, IL, p. 106. (2) Signalée par M. Ed. Perris (loc. cit. p. 107) chez la larve du Trichius fasciatus. Dans cette espèce, il existe un œil Jisse, sphérique et roussûtre, un pewen arrière de chaque antenne. LAMELLICORNES. #7 bien marqué (4). L'anus s'ouvre à son extrémité, sous la forme d'une fente transversale ou triangulaire (2) située.plus ou moins bas et pourvue de lèvres dont l'inférieure ou la supérieure, parfois toutes deux, peuvent manquer. Les segments du corps, à partir du prothorax jusqu'au 7e de l'abdomen inclusivement, dans la plupart des espèces, présentent en dessus trois bourrelets transversaux dont l’antérieur et le postérieur, plus longs que le médian, se réunissent à leurs extrémités et se renflent en un tubercule plus ou moins saillant. Les stigmates sont latéraux, en forme de fer à cheval, et au nombre de neuf paires situées, la première sur le prothorax, les huit autres sur les huit premiers segments abdo- minaux, au soînmet des tubercules dont il vient d'être question (3). Les téguments de ces larves sont minces, transparents et présentent ordinairement en dessus et à l'extrémité du sac, des soies spiniformes ou des aspérités, diversement arrangées, dirigées en arrière, entremélées de poils plus ou moins nombreux, et qui aident à leur progression. Il existe, en outre, très-communément, de chaque côté du prothorax en dessus, une plaque cornée de forme rhomboïdale. Sauf la tête qui est brune ou fauve, ces larves sont d’un blanc-jaunâtre ou d'un gris ar- doisé, mais on aperçoit presque toujours, par transparence, le contenu noirâtre du canal intestinal, surtout dans le sac. Elles vivent, les unes (Coprides) dans les matières excrémentitielles des animaux herbivores, les autres dans le sein de la terre, entre les ra- cines des végétaux (Mélolonthides, Cétonides) ou dans le détritus des vieux troncs d'arbres (Dynastides). Chez les premières, les métamor- phoses s’accomplissent rapidement. Chez les autres, leur durée varie selon la grosseur des espèces; pour les plus petites, elle paraît être (1) La plupart des auteurs considèrent la partie postérieure du sac comme un véritable segment, et assignent, par suite, quatorze anneaux au corps de ces larves. Mais il vaut mieux, je crois, la comparer, comme le fait Erichsou, à ce prolongement anal qui existe si généralement chez les larves des Coléoptères, et dont il serait un développement excessif. (2) Chez la larve de la Serica brunnea, ainsi qu’on le verra plus loin, l’ou- verture anale est longitudinale comme chez les Lucanides. C’est la seule excep- tion connue jusqu'ici. (3) IL existe plusieurs classifications de ces larves, dues à MM. De Haan, Mul- sant, Erichson, et Chapuis et Candèze (loc. cit.). Mais ces essais paraissent pré- maturés, attendu qu'il n’y est guère tenu compte que des espèces européennes. Parmi les espèces exotiques, si l'on excepte celles d’un Copride du genre Der- TOcHILUM et de plusieurs Dynastides, il n'y en a pas une seule dont on posséde une description suffisamment exacte. Il existe même une tribu entière très- importante, celle des Rutélides, qu’on est obligé, faute de renseignements assez précis, d’exelure de ces classifications. Les conclusions auxquelles on peut àr- river avec des matériaux aussi imparfaits, ne sont manifestement pas de nature à satisfaire un esprit tant soit peu rigoureux. Toutefois, cette remarque ne s’ap- plique pas à la division de ces larves en deux sections primaires, lesquelles se- ront très-probablement confirmées par les découvertes futures. 58 LAMELLICORNES. généralement d'une année ; chez les grandes, de deux à trois. Il est de règle que les nymphes soient t renfermées dans une coque construite soit par la larve, soit par la femelle au moment de Ja ponte des œufs ; mais il y a des exceptions à cet égard, notamment parmi les Mélolonthides. Ces coques sont formées des substances mêmes dont les larves se nour- rissent, avec un mélange de terre chez les espèces qui sont souter- raines. Les nymphes ont communément, à l'extrémité de l'abdomen, deux saillies cornées, parallèles ou divergentes, et. présentent, en outre ce caractère, signalé pour la première fois par Erichson, que les fourreaux de leurs ailes inférieures débordent ceux des élytres. Après leur éclo- sion, les insectes parfaits restent plus ou moins longtemps sans paraître au dehors, attendant, comme les Pecticornes, que leurs téguments soient suflisamment raffermis. Sous le rapport de leurs habitudes, abstraction faite de leur régime dont il a été question plus haut, ces insectes se partagent en deux caté- gories d'importance presque égale : d’un côté, la plupart des Coprides, les Rutélides et les Cétonides qui sont diurnes et recherchent même l'ardeur du soleil; d'autre part, toutes les autres espèces qui, sauf quelques exceptions, sont plus ou moins crépusculaires. Celte grande famille se compose, à l'heure qu'il est, dans les collec- tions, d'environ 6,000 espèces, et dans les auteurs, de plus de 700 genres, y compris les doubles emplois. Quant à sa distribution géogra- phique, on ne saurait guère en rien dire de général, si ce n’est qu'elle est répandue sur tout le globe, qu'elle est plus nombreuse que partout ailleurs dans l'Amérique du Sud et aux Indes orientales; enfin, qué toutes ses tribus ont des représentants en Europe; la plus pauvre, dans celte partie du monde, est celle des Dynastides. Son histoire scientifique exigerait trop de détails pour trouver place dans cet ouvrage (1). Les deux premiers auteurs qui aient essayé de Ja distribuer en groupes naturels, Latreille (2) et M. Mac-Leay (3), avaient pris, pour point de départ, le régime des espèces, à l’imitation de De Géer, Scopoli, etc. ; mais ce régime, surtout chez les espèces exotiques, (1) M. Burmeister (Handb. d. Ent. II, p. 93) et M. Mulsant (Col. d. Francé; Lamell. p. 28) en ont donné tous déux un exposé très-complet. (2) Dans le Gener. Crust. et Ins. (LL, p. 96), la famille, que Latreille nommé Scarabéides, n’est pas divisée en groupes secondaires. Il n’a commencé à le fair qu'en 1810, dans ses « Considérations générales, elc., » mais passant à uné extrémité opposée, il élève au rang de familles équivalentes, sous les noms d8 Coprophages, Géotrupins et Scarabéides ceux qu'il établit. Depuis, Latreille a encore varié à cet égard; pour son dernier mot, voyez le Règne anim. éd.2, IV, p. 529. (3) Horæ Ent. I. Un extrait du trayail de M. Mac-Leay se trouve dans l’édi- tion française donnée par M. Lequien (in-80, Paris, 1833) des « Annulosa Java= nica » du même auteur. LAMELLICORNES. 59 varie dans la même espèce ou dans les espèces du même genre, comme on en verra des exemples par la suite. Depuis cette époque, trois ou- vrages, où il est tenu compte des espèces ou des genres exotiques, ont été publiés ; mais malheureusement aucun d'eux n’est complet; leurs auteurs sont, par ordre de date : M. Burmeister (1), Erichson (2) et M. Blanchard (5). Le second me parait avoir fait faire un progrès in= conteslable à la classification de la famille en la basant sur la doublé situation des stigmates abdominaux dont il a été question plus haut. Je la divise donc avec lui en deux légions : Les Lamercrconnes LAPAroSriICrIQUES, chez qui ces stigmates sont tous situés sur la membrane connective des arceaux ventraux et dorsaux de l'abdomen ; Et les LAMELLICORNES PLEUROSTICTIQUES, qui n'ont qu'une partie de ces organes placés sur la membrane en question, les autres l'étant sur les arceaux ventraux. LÉGION 1. LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. Languette toujours distincte du menton. — Stigmates abdominaux tous situés sur la membrane connective des arceaux ventraux et dorsaux de l'abdomen. Lobes des mâchoires libres chez les larves. Le premier stigmate, de chaque côté, est placé latéralement entre le mélathorax et le premier segment abdominal, presque toujours visible, transversalement allongé et remarquable par sa grandeur. Les autres sont situés sur la même ligne, arrondis ou brièvement ovales, en gé- néral assez grands, à l'exception du dernier que j'ai trouvé plus petit dans toutes les espèces que j'ai examinées (4). (1) Handb. d, Ent. Bd, HI-V. M. Burmeister n’a traité que les Cétonides, les Anthobies, les Rutélides et les Dynastides. (2) Naturg, d. Ins. Deutschl. LE, p, 552. Dans cet ouvrage, Erichson donne en note les genres exotiques, parmi lesquels un grand nombre de nouveaux, ca= ractérisés très-hbrièvement et souvent fondés sur des espèces inédites. I ne le fait même que pour les Lamellicornes laparostictiques et les Mélolonthides. (3) « Catalogue des Coléoptères du Muséum d'histoire naturelle de Paris, » 2 livr. gr. in-80, Paris, 1850 ot 1851. Cet ouvrage ne contient que les Cétonides, les Anthobies, les Mélolonthides et une partie des Rutélides. Grâces à l’obli- geance dé M, Blanchard, j'ai pu étudier les types de la presque totalité des nombreux genres qu'il a établis, (4) Sauf leur forme moins allongée, ces stigmates, à partir de la % paire à 6) LAMELLICORNES, À la coïncidence, déjà si remarquable, de cet ques des stig- mates avec la structure des mâchoires chez les larves, s'ajoutent, chez les insectes parfaits, d’autres particularités moins constantes, mais dont il n'y a pas d'exemples parmi les Lamellicornes pleurostictiques, telles que : la dilatation du chaperon en avant et sur les côtés ; sa séparation du front par une suture anguleuse à sommet dirigé en arrière, la con- version des mandibules en deux lames membraneuses, l'emboîtement du 2e et même du 3e article de la massue antennaire par le 4er, etc. D'autres caractères, très-sujets à varier dans la légion en question, sont ici immuables, Ainsi, la languette est toujours séparée du menton et les palpes labiaux sont insérés entre elle et ce dernier; la massue an- tennaire, en aucun cas, ne compte plus de trois articles ; les crochets des tarses, à une seule exception près (TemNopLecrRon), ne sont jamais ni inégaux, ni fendus à leur extrémité, ni dentés en dessous. Si l'on ajoute à cela que toutes les espèces, sauf le groupe peu nombreux des Glaphyrides, sont saprophages et stercoricoles ou épigées, on aura la conviction qu'on est ici en présence d'une modification particulière du type général des Lamellicornes, et que cette légion, ainsi que la suivante, sont deux groupes primaires réellement naturels. En outre des lobes non soudés entre eux de leurs mâchoires, leurs larves n'ont guère d'autres caractères communs qu'un sac distinct à l'extrémité de l'abdomen, des bourrelets transversaux sur les segments prothoraciques et abdominaux antérieurs, l'anus constamment trans- versal et des mandibules dentées au bout. Toutes paraissent accomplir plus ou moins rapidement leurs métamorphoses. La légion correspond aux Coprophages, aux Arénicoles et à une partie des Anthobies de Latreille ; aux Pétalocères saprophages (moins les Dynastides) et aux Glaphyrides de M. Mac-Leay ; enfin, aux Lamel- licornes stégopyges (moins les Pectinicornes) et à une partie des An thobies de M. Burmeister (1). Quoique beaucoup moins riche en espèces que la légion suivante, elle est subdivisible en un plus grand nombre de tribus. J'ai adopté toutes celles établies par Erichson, mais en les dis- posant dans un autre ordre. la 6e inclusivement, ne semblent pas différer, quant à leur structure, de ceux des quatre premières paires des Lamellicornes pleurostictiques dont on peut s® faire une idée en jetant un coup-d'œil sur la figure que Sprengel (De part. quib: Ins. spirit. duc. Tab. I, f. 9) a donnée d’un de ceux du Melolontha vulgaris. Le premier subit de nombreuses modifications; il est, par exemple, oblongo-ovale chez les Geornures ; plus étroit et plus long chez les OxmiceLLus ; tellement allongé chez les Onrmis, qu'il n’est plus séparé de son correspondant du côté opposé que par un faible intervalle, etc. Il est à regretter.que ces organes soient encore si peu connus chez les Coléoptères en général. La famille actuelle est un exemple du parti que la classification pourrait en tirer. (1) Hähdb. d. Ent. V, p. 302, et IV, p. 1. COPRIDES. ôi 1. Tarses courts ou médiocres, en général comprimés. A Abdomen composé de six segments en dessous, a Antennes de 9 ou 10 articles. & Un seul éperon aux jambes postérieures, Cornipes. bb Deux éperons —— € Parapleures métathoraciques simples. Antennes de 9 articles. APHODUDES, _ de 10 — ORPHNIDES. cc Parapleures métathoraciques appendiculées. Hysosonpes, aa Antennes de 11 articles. GÉOTRUPIDES. B Abdomen composé de cinq segments en dessous. Trocmes. II. Tarses très-longs, grêles et filiformes. GLAPHYRIDES. TRIBU I. COPRIDES. Organes buccaux fortement débordés par le chaperon, invisibles en dessus. — Languette membraneuse. — Lobes des mâchoires très- grands, coriaces ou membraneux, ciliés. — Mandibules lamelliformes, membraneuses, plus ou moins cornées sur leur tranche externe. — Labre de méméforme, membraneux, invisible, adhérant à la voûte de la cavité buccale. — Antennes insérées sous le chaperon, de neuf ou huit articles ; le 4er très-grand, les trois derniers formant la massue. _ Six segments ventraux à l'abdomen, tous soudés ensemble. — Para- pleures métathoraciques simples. — Hanches intermédiaires longitudi- nales ou obliques, presque toujours très-fortement séparées. — Un seul éperon aux jambes postérieures. ; Ces insectes sont, avec les Aphodüdes qui suivent, les seuls Lamel- licornes chez lesquels le chaperon prend le développement signalé dans la formule qui précède. Le grand bouclier qu'il forme ainsi au-dessus des organes buccaux, n'affecte guère que deux formes ; il est demi-cir- culaire ou rhomboïdal, mais varie beaucoup sous le rapport du nombre et de la forme des dents dont son bord antérieur est ordinairement armé. Les organes buccaux, qu'il recouvre complètement, ne sont pas moins remarquables. Le menton, toujours corné et velu, est plus ou moins échancré. La languette, située derrière lui, est bilobée et le dépasse en avant chez la plupart des espèces. Les deux premiers articles de ses palpes sont hérissés de poils et très-sujets à se dilater ; le troisième, con- stamment glabre, est petit, ovalaire ou fusiforme, et disparaît parfois complètement (Onthophagides), La lige des mâchoires est cornée, ro 62 LAMELLICORNES. buste, allongée; les deux lobes qui la terminent ont un aspect fon- gueux ; l’externe est constamment plus grand que l'interne. Les palpes maxillaires sont glabres, filiformes et leurs articles intérmédiaires sont, pris isolément, plus courts que le {er et le 4°; celui-ci ést plus ou moins fusiforme. Les mandibules et le labre ont été décrits dans les généra- lités de la famille. Au total, de tous les organes buccaux, le menton et les palpes labiaux sont les seuls, surtout les seconds, auxquels on puisse emprunter des caractères de quelque valeur (1). Les yeux sont gros, globuleux, latéraux et plus ou moins, mais rare- ment en entier. divisés par un canthus. Les antennes sont courtes et comptent très-rarement moins de neuf articles ; les deux premiers de la massue sont souvent concaves et parfois même (Puanæus) cupuliformes. Le prothorax est toujours exactement appliqué contre la base des élytres, mais, du reste, varie trop pour en rien dire de général. L’ab- sence de l’écusson est la règle commune et, quand cet organe exisle, il est toujours très-petit. Les élytres laissent constamment le pygidium à découvert. Les ailes inférieures peuvent manquer, mais ce cas est ex- ceptionnel. La plupart de ces insectes, quoique faisant médiocrement usage de ces organes, volent assez bien à l'occasion, mais sans s'éleve beaucoup au-dessus du sol. Chez tous, les pattes antérieures sont destinées à fouir, robustes et dentées en dehors. Leurs hanches sont médiocrement transvérsales, avec leur sommet interne oblusément conique et saillant, dans la plupart des espèces ; les Scatonomides sont les seuls où elles goient très-allon- gées et complètement enfouies dans leurs cavités cotyloïdes. Les inter-. médiaires sont, le plus souvent, longitudinales. Les quatre postérieures, surtout leurs jambes, varient dans leur forme. Les intermédiaires sont sujelles, mais seulement chez certains Ateuchides, à perdre, comme le font constamment les postérieures, l’un des deux éperons dont elles sont armées. Les tarses antérieurs manquent souvent, soit dans les deux sexes à la fois, soit chez les femelles seulement. Quand ils existent, ils sont toujours courts, grêles et filiformes, à l'opposé des quatre pos- térieurs qui sont assez longs, comprimés et en général ciliés. Les cro- chets qui terminent ces organes sont pelits, simples, sauf dans un seul cas (Temvorcecrnon), et quelquefois disparaissent (Evcnaniom, Pua- NAUS),. L'abdomen est court, surtout chez les Coprides vrais, et les sutures de ses segments ventraux, qui sont toujours soudés ensemble, dispa- raissent quelquelois (Pepania) presque complèlement. Les organes de (1) Déjà Latreille (Gen. Crust, et ns, JE, p. 74, note) a dit, en parlant deces insectes : « Instrumenta cibaria in hujus familiæ generibus notas distinetivas " ere essentialos et certissimas non suppeditant; » ce qui est vrai, même pour les palpes labiaux, qui! fournissent plutôt des caractères de groupes que de genres, COPRIDES, 63 stridulation de sa partie dorsale sont peu connus et paraissent n'exister que chez les espèces dont le corps est plus ou moins épais (4). Des trois segments thoraciques, le métasternam est le plus grand. En règle générale, il constitue la presque tütalité de ce qu’on appelle la poi- trine ot s'élend jusqu'au niveau du bord antérieur dés cavités cotyloïdes intermédiaires. Le mésosternom se trouve, par là, réduit à une étroite bande transversale séparée du métasternum par une fine suture très- souvent effacée. De son côté, le bord antérieur du prosternum est, dans certains cas (Scatonomides, Eurysrennus), épaissi ct tronqué de cha- que côté, de facon à présenter deux espèces de fossettes nettement limi- tées en arrière et dans lesquelles est reçue au repos la tête qui est rétractile dans toute la famille et s'applique, quand elle se contracte, sur les pates antérieures. Cette partie du corps, qui est.mue par des muscles puissants, joue, quand ces insectes s'enfoncent dans le sol, un rôle plus important, peut-être, que les pattes en question. Les Coprides doivent leur nom aux déjections des animaux, princi- palement des Mammifères herbivores, dans lesquelles ils vivent et dont ils bâtent la disparition en les fouillant et les divisant en tous sens. On ne trouve guère, ailleurs, les espèces de nos climats; mais, parmi les exoliques, il y a quelques modifications à cet égard dans leurs habi- tudes. Certains Pxanzæus recherchent, de-préférence, les matières ani- males putrides ; d'äutres espèces, appartenant aux genres Decrocnizum, Canrnox, Cobromiws et même Onrnopnacvs, se rencontrent souvent dans les plaies des arbres dont ils recueillent la sève décomposée. H1 suit, du reste, de jeter un coup-d'œil sur la bouche de ces insectes pour voir qu'ils ne peuvent s'approprier que les parties les plus molles des matières dont ils se nourrissent. C'est dans les mêmes substances que tous déposent leurs œufs, maïs de deux manières différentes : les uns ajoutant simplement à chaque œuf une quantité de matière suffi- sante pour la nourriture de la larve ; les autres renfermant cet œuf dans une boule formée,des mêmes substances et qui, consolidée extérieure- mént par des parcelles de terre ou des grains de sable, protégera, plus dard, la nympbe jusqu’à sa transformation en insecte parfait. Les es- pèces qui construisent ces pelotes stercorales se divisent, à leur tour, en deux catégories selon qu’elles donnent ou non à ces boules une forme arrondie en les roulant sur le sol, différences dans les habitudes qui se traduisent extérieurement par des modifications correspondantes dans la structure des quatre pattes postérieures. Quant aux larves de ces insectes, on n’en connait encore que quatre appartenant à trois genres différents, celles des Ateuchus sacer (2), (1) Notamment chez les Covais ét les Puaxæus. Pour ceux du Copris lunaris d'Europe, voyez Westring in Kræyen, Naturh, Tidsskr, Série 2, I, p. 60, M. Gou- reau (Ann. d. 1. Soe. ent. 1837, p. 64) en a dit aussi quelques mots. () Mulsant, Col. d. France; Lamell. p. 44; description reproduite par Erichson, Naturg. d, Ins, Deutschl, LL, p. 750, 64 LAMELLICORNES. Deltochilum brasiliense (1) et Onthophagus taurus et vacca (2). Leurs caractères génériques essentiels se réduisent aux points suivants : La première est de forme normale et son corps est parsemé de longs poils fins peu nombreux; ses mandibules sont oblusément tridentées à leur extrémité; ses lobes maxillaires terminés par un crochet corné; ses pattes composées de cinq pièces distinctes dont la dernière est pourvue d'un crochet, et son ouverture anale est située à la partie moyenne du sac au-dessus de deux mamelons. ; La larve du Deltochilum brasiliense semble ne s'éloigner de la prèé- cédente que par son corps alténué à ses deux extrémités et ses pattes plus faibles. Mais la nyÿmphe présente une particularité remarquable. Elle est pourvue, au-dessus de l'ouverture anale, sur les côlés des 4° et be segments abdominaux, aux épaules et au bord antérieur du prothorax, de prolongements de formes variées qui l'empéchent de se blesser contre les parois de la coque dans laquelle elle est renfermée. Enfin, celles des OnrmopnaGus sont éminemment caractérisées par un renflement qui s'étend du bord postérieur des segments thoraciques jusqu’au 6° segment abdominal où il se termine par un mamelon ré- tractile que couronnent de petites épines. Leur corps est entièrement glabre, leurs mandibules tridentées d'un côté et bidentées de l'autre, et leurs pattes sans crochets. , Cette tribu correspond aux Coprophages de Lalfeille (s), moins les Apnonius et les Psammopivs qu'il y avait compris à tort et qui appar- tiennent à la suivante. La classification qui suit est, à quelques change- ments près, la même que celle proposée par Erichson (4). 1. Les quatre jambes postér. grèles, s'élargissant peu à peu. ATEUCHIDES. Il. ——— dilatées à leur extrémité. CoPRIDES VRAIS, (1) Burmeister in D’Alton u. Burm. Zeitschr. f, Zool. Zootom, u. Palæont. p.133, pl. I, f. 1-3. (2) Mulsant, loc. cit. p. 104, et Erichs. p. 762 (0. taurus); Mulsant, ibid, pl. [, f. 5 (0. vacca). Quelques détails de mœurs, mais sans description, ont été donnés par Dœl- linger (in Hope, Entom. Taschenb.1797, p.175) sur la larve du Sisyphus Schœf- feri. (3) Règne anim. éd, 2, IV, p. 530. (4) Naturg. d. Ins. Deutsch]. II, p. 746, — M. Reiche a commencé une Mos nographie de ces insectes dont il n’a encore paru que la partie comprenant les Ateuchides. Le prodrome de ce travail a été publié dans la Revue zool. 1841, p. 211; le travail lui-même, dans les Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 59. — Ant» rieurement, M. Westwood avait donné au public, sur les espèces du même groupe, un travail intitulé : « Characters of various groups and species amongst the coprophagous Lamellicorn Bectles, » Trans, of the ent. Soc. IV, p. 225. CObRIDES, 68 Sous-Triu I. Ateuchides, Jambes intermédiaires et postérieures grêles, jamais brusquement dilatées à leur extrémité ; leurs tarses étroits, de même diamètre dans toute leur étendue ou peu s’en faut.—Tête et prothorax inermes ; la pre- mière tout au plus tuberculée. — Différences sexuelles nulles ou très- peu apparentes. A l'exception d'un petit nombre, appartenant presque tous au groupe des Minthophilides, ces insectes sont larges, plus ou moins déprimés et ont un facies beaucoup moins robuste que la plupart des Coprides vrais. Le trait le plus saillant de leur Organisation consiste dans la longueur re- lative et la gracilité de leurs pattes postérieures dont les jambes sont plus ou moins arquées et vont en grossissant régulièrement, mais très- faiblement, de la base à leur extrémité. Les deux sexes se servent de ces organes pour fabriquer, en les faisant rouler sur le sol, des pelotes arrondies formées des matières excrémentilielles dans lesquelles ils vivent, et qu’ils enfouissent ensuite, après que les femelles ont ordinai- rement déposé, dans chacune d'elles, un œuf (1). Les larves subissent leurs métamorphoses dans l'intérieur de ces boules après avoir Con- sommé ce qui était nécessaire à leur développement. Bien que celte sous-tribu soit assez homogène, elle se laisse diviser d'une manière naturelle en quatre groupes reconnaissables aux carac- tères suivants : I. Epipleures des élytres très-étroites, parfois nulles. Point de tarses antérieurs, ATEUCHIDES vrais. Des tarses antérieurs. GYMNOPLEURIDES. IL. Epipleures des élytres larges, Point de tarses antérieurs, DeLTociLiDEs. Des tarses antérieurs. MivrnopHiLinEs, (1) Les détails sui l'industrie dé ces insectes se trouvent partout. M. Mulsant (Col. d. France ; Lamellic. p. 41) en a donné de très-intéressants, d’après ses observations personnelles, et l’on doit à M. Brullé (Hist. nat. d. Ins.; Col. IN, P. 268) un résumé de ce qu’on trouve à ce sujet dans les auteurs. — Pour le Bou sier sacré (Afeuchus œægyptiorum) des anciens Égyptiens, voyez principalement le travail de Latreille, intitulé : « Des insectes peints ou sculptés sur les mo- numents antiques de l'Egypte, » dans les Mém. d. Mus. V, p. 249. Latreille l'a reproduit dans ses « Mémoires sur divers sujets de l'Histoire naturelle dés In- secies, » in-80, Paris, 1819. — M. Hopo (Trans. of the ent. Soc. IL, p. 172) a publié également une notice intéressante sur le même sujet, sous le titre sui- vant: «Sur les diverses opinions émises sur le Scarabé considéré comme em-= blème. » Coléoplères, Tome IL, e) 66 LAMELLICORNES} GROUPE I, Ateuchides vraiss Les deux premiers articles des palpes labiaux dilatés. — Canthus oculaires tronqués. à angles droits en arrière. — Yeux divisés en deux parlies médiocrement inégales. — Prothorax échancré seulement dans son milieu en.avant ; ses angles antérieurs largement et carrément cou- pés.— Elytres embrassant faiblement les flancs de l'abdomen. = Point de tarses antérieurs dans les deux sexes. Ce groupe comprend les plus grandes espèces de là sous-tribu ac- tuelle, à quelques exceptions près. Aux caractères qui précèdent, il faut ajouter que les yeux sont.constamment divisés en enlier et que le métasternum varie sous le rapport de la largeur entre les hanches inter- médiaires, en d’autres termes, que les hanches intermédiaires sont tantôt distantes, tantôt plus ou moins contiguës ; enfin que les antennes ont-toujours neuf articles. Les cinq genres, dont ce groupe:se compose, sont de l’ancien continent, moins un: seul (Eucraniuw) qui est propré aux parties.australes et occidentales de l Amérique du Sud, TI. Un seul éperon aux jambes intermédiaires. Hanches intermédiaires distantes : Ateuchus. — subcontiguësien arrière: Pachysoma, 11. Deux éperons aux jambes intermédiaires. a Hanches intermédiaires contiguës ; tarses sans crochets : Eucranium. è — distantess — pourvus de crochets. # 4er art, de la massue-antennaire non cupuliforme : Circéllium, — cupuliforme : Sueliages. ATEUCHUS. Weper, Obs. entom. p. 10 (1). Menton plus long que large, plus ou moins rétréci et arrondi en avant, parfois échancré., — Chaperon demi-circulaire en avant, muni de six dents redressées ou non, — Articles 2-4 des anteñnes de longueur Yariable, généralement assez allongés, 5-6 courts; ceux de la massue oblongs. et. arqués. — Prothorax grand, transversal, débordant:lès ély= (4) Syn: Aonvornonus; Greutz, Ent: Vers.-p. 795 Creutzer comprenait sous ce nom:le genre actuel et les, GymNorréurus: — Hexrocantiranus, Mac-Leaÿ, Horæ ent. IL, p. 497; pour cet auteur, larcoupe de ce nom n'était, avec les Nvevamum lesPaonvsomi et les: Gimnorreurus, qu'unisous-gerre des SCARA* Bæus, = Paousomgrs, Kirby, Anim. Kingd. 1, p.506: -— Srrasnsos, Wéstwa Trans of. the: ente Soc: IV, p. 225. — Mnemamu, Mac-Leay, Horæ ent. p. 504, — Scarapæus, Linné, Panzer, Mac-Leay, Mulsant, etc, COPRIDES, | 67 tres, arrondi; crénelé et cilié sur les côtés, faiblement échancré dans son milieu en avant, arrondi ou légèrement sinué de chaque côté à sa base. — Ecusson indistinct ou visible ; dans ce dernier cas très-pelit. — Elytres planes ou peu convexes, un peu rétrécies d'avant en arrière. — Hanches intermédiaires obliques, médiocrement séparées en arrière ; jambes antérieures tri- ou quadridentées, ces dents parfois précédées d’autres plus petites; les quatre jambes postérieures plus ou moins ci- liées, terminées par un grand éperon comprimé, tranchant en dehors, un peu arqué, articulé où soudé; tarsès couitsy déprimés, hérissés de Jongs cils ; leurs crochets petits et arqués. — Pygidium pelit, en triangle curvilighe transversal: — Mésosternum renflé et largement arrondi en avant ou formant üne saillie cunéiforme. Les espèces sont prèsque toutes dé grande täille ; leür corps est médiocrement épais, plus Où moins déprimé et glabre, sauf parfois là poitrine qui est plus ou moins velue. Ces insectes sont sübdivisibles én un grand nombre de sections, Selon le nombre des dents aux jimbes an- lérieures, la présence ou l'absence dé l'écüsson ét Selon que les épérons des quatre jambes postérieures sont soudés où nôf À ces détnitrés. On a fait, de quelques-unes de ces divisions, des genres particuliers qui méritent, tout au plus, d'être regardès comme des sous-genrés. Celui que M. Westwood a nommé Sesasreos est élabli sur une espèce de l'Afrique australe dont le chaperon porte en dessous trois dents et dont les jambes antérieures sont un peu difformes et fortement créneléés intérieurement. So écusson est visible et l'éperon de ses jambes pos= téricutes articulé (1). Avec üni écüsson et dés éperons semblables} le genre PacnyLomErA, de Kirby, ne sé distingüe des espèces ordinaires du gehre que par ses cuisses antérieures très-fortés. El à pour type un insétte égalèment du Cap (P. femoralis Kirby). Ces deux genres, de même que tous les Areucnus ordinaires, SOhE ailés et n’ont que trois on quatre’ dents aux jambes antérieures. Lés Mentarivat dé M: Mac-Leay ont les jambes en queslion un peu plus robustes que de coùtème et multidentées en arrière des quatre dents prinéipales dont ellés sont armées: Léars ailes inférieures sont nulles, lèürs élÿtres Suborbiculaires, leu prothotax assez convexe, leurs Jambes postérieures et leurs tarsès fortemènt frangés. Au premier as= pect, on les prendrait pour des PAcuYsona. On en'côtinait déux espèces d'Afrique (2), (1) 4: Gatenus, Westw. loc. cit. pl. 17, £. 1. L’A4. proboscideus de M. Guérin- Ménevillé (Icon, {ns. texte, p. 73), dont le menton est muni en dessous d’une corne bifide à son extrémité; appartient probablement aussi à cette section. (2) A Riteit, Mac-Loaÿ, loc. cite; figuré Zool. Journ. I, pl. 20, f. 4 (44. in- terruptus Doj.). — Sileñus, Anim, Kingd. 1} p. 506, pl 40, f. 2. — Le genre pourrait être adopté si, il y a quelques années, M. Klug (Symb. phys. V) n'avait 68 LAMÉLLICORNES. Ce genre est exclusivement propre à l'ancien continent. La plupart de ses espèces sont africaines ; les autres appartiennent à la Faune mé- diterranéenne, à l'Asie et au continent indien (1). Sauf un petit nombre (par exemple À. ægyptiorum, sanctus), toutes sont d'un noir ou d'un brun foncé peu brillant. PACHYSOMA: (Kmpy) Mac-Leay, Horæ entom,. IL, p. 507 (2): Métiton fortement arrondi en avant et étroitement échancré dans son milieu. — Chaperon très-large, triangulaire, quadridenté en avant; les deux dents médianes fortes et arrondies, les latérales très-courtes. — Antennes des Areucaus. — Prothorax fortement transversal, obtusé- ment anguleux, arrondi, ciliè et débordant les élytres sur les côtés, lar- gement sinué au milieu de sa base. — Ecusson indistinct. — Elytres suborbiculaires, convexes, finement rebordées, laissant de chaque côté, entre elles et le prothorax, un vide ; point d'ailes inférieures. — Hanches pas décrit une espèce (multidentatus) du Kordofan, qui, avec tous les caractères essentiels des deux précédentes, a des ailes inférreures, ce qui prouve qu'ici, comme dans les autres familles dé Coléoptères, l'absence de ces organes n’a qu’une faible importance. (1) On ne possède, en fait de monographie de ces insectes, que celle donnée, il y a longtemps, par M. Mac-Leay (Horæ ent. II, p. 497), et qui contient vingt espèces dont plusieurs ne sont que des variétés. — Esp. de l’Europe australe (la plupart se retrouvent tout autour de la Méditerranée) : À. sacer, Linné, Fab.; il a donné lieu à un grand nombre de fausses espèces. — pius, Mac- Leay, loc. cit. (sacer var.?) — affinis, retusus, Brullé, Expéd. d. Morée, Ins. p. 165 (sacer var.?) — semipunctatus F. (variolosus Oliv.). — variolo= » sus F. (Q morbillosus Mac-Leay). — punoticollis, Latr. Mém. d. Mus. V, pl. 18, f. 14 (var. armeniacus Manh., hypocrita Falderm.). — cicatricosus, Lucas, Expl. d. l'Algér. Ent. p. 249. — Esp. africaines : À. morbillosus (Pa- læmon Oliv.), infricatus, glabratus F.— ægyptiorum, Latr, in Caillaud, Voy. à Meroe, HI, Ins. p. 9.— Bonellii, holtentotus, Lamarckii, Cuvieri, Spencei, De- geerii, Savignyi, Mac-Leay, loc. cit.; douteux pour la plupart. — femoralis, Kirby, Zool. Journ.Jl, p. 920, pl. 14, f. 1. — Jolof, Isidis, Goryi, cornifr'ons, transversus, cupreus, furcalus, sennariensis, Casteln. Hist. nat. d. Col. M, p.164: — compressicornis, parumpunctatus, multidentatus, Klug, Symbol. physic. fasc. V.— caffer, Encyel. méth. Ins. X, p. 350. — prodigiosus, Erichs: Arch. 1843, I, p. 231. — Esp. asiatiques : A. Tmolus, Fischer de Waldh. Ent: d. 1. Russie, L, p. 140, pl. 12, £. 1, 2 (sacer var?) — Typhon, Fischer de ‘Waldh. Bull. Mosc. éd. Leq. p. 26. — monachus, Falderm. Faun. ent, Trans. 1, p. 237. — carinatus, Gebler, Bull. d. V'Acad. d. St-Pétersb. VII, 1841, p. 372. — Esp. indiennes : À. sanctus F. — gangeticus, brahminus, Casteln. Joc. cit. p. 64 convalescens, costatus, Wiedem. Zool. Mag. LL, 1, p. 21. — dovotus, Kollar u. L. Redtend. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p.519, (2) Syn, Soarasæus Oliv.— Arsucaus Schœnh, COPRIDES. 69 intermédiaires obliques, subcontiguës en arrière. — Jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe avec quatre fortes dents ; les quatre postérieures obliquement tricarénées sur leur face externe ; ces carènes portant de longs poils; les postérieures fortement frangées en dehors ; les éperons de toutes articulés ; tarses fortement fasciculés au côté ex- terne. — Pygidium en triangle subéquilatéral. — Mésosternum réduit à un simple liseré très-étroit entre les hanches intermédiaires, plane en avant. La plupart de ces caractères se retrouvent chez les Mxemarium de M. Mac-Leay, comme on vient de le voir; mais la forme du chaperon et la contiguité des hanches intermédiaires suflisent pour séparer ce genre des Areucaus. Il se compose, en ce moment, de trois espèces de grande taille propres à l'Afrique (1); toutes trois sont d'un noir presque mat, EUCRANIUM. (Der.) Bruzué, Hist. nat. des Ins. NII, p. 289 (2). Menton aussi long que large, arrondi sur les côtés à sa base, très- rétréci et assez fortement échancré en avant. — Les deux 1ers articles des palpes labiaux fortement dilatés ; le 49° en triangle allongé oblique, le > en fer de hache. — Tête médiocre ; chaperon fortement transver- sal, arrondi et denticulé sur les côtés, comme tronqué en avant, avec deux dents médianes plus ou moins longues; parfois un tubercule sur le front. — Antennes à articles 4 plus long que la tige, 3-4 allongés, 5 plus court, 6 transversal; magssue assez allongée, avec ses deux qèrs arlicles un peu arqués, à peine concaves en dessus. — Prothorax forte- ment transversal, débordant les élytres, arrondi, crénelé et cilié sur les côtés, faiblement bisinué en avant, largement et assez fortement sinué à sa base. — Ecusson indistinct. — Elytres plus courtes que la tête et le prothorax réunis, transversalement suborbiculaires, convexes ; point d'ailes inférieures. — Pattes longues et grêles ; hanches intermédiaires contiguës à leur sommet ; jambes antérieures fortement quadridentées ; les intermédiaires ciliées en dehors, un peu dilatées au bout et munies de deux éperons articulés, l’interne aigu, l’externe-spatuliforme, court ; jambes postérieures droites, denticulées et ciliées en dehors; tarses courts, déprimés, larges; leurs articles presque en carré long et forte- -ment ciliés ; point de crochets: — Pygidium en triangle curviligne trans- versal. . (1) 2. Æsculapius, Oliv. Ent. 1, 3, p. 154, pl. 24, f. 207. — Hippocrates, Mac-Leay, loc. cit, — striatum, Casteln. Hist. d. Col. II, p. 68. (2) Syn. Pacnysoma (subgen. GxeLonewa), Casteln. Hist. d. Col. IE, p. 68. — Anomopsis, Westwood, Trans. of the z0ol. Soc. Il, p. 199. — GLYPHIDERUS, Westw. ibid. p. 163. — Psammornures, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool, Ins. 1838; Noy. d, 1, Favor, p. 46, 70 LAMELLICORNES. Ce genre est le second et le dernier dont la forme générale est pareille à celle des Pacnvsoma ; mais il l'exagère encore par suite de la brièveté de son abdomen. Jen ai, le premier, rapporté une espèce (arachnoëdes) que j'avais trouvée assez communément à l'ouest des Andes du Chili, courant avec agilité sur le sol dans les endroits sablonneux. Depuis, où en a découvert plusieurs autres dans la Patagonie et au Chili, mais on me paraît les avoir trop multipliées et il faudra les revoir avec soin (1). Le genre GLypmimwerus de M. Westwood est établi sur l’une d'elles (sterquilinus) dont le front porte un tubercule conique aigu, et qui a eur le prothorax une large impression irrégulière. CIRGELLIUM. Larn. Règne anim. éd. 2, IV, p. 535 (2): Menton plus long que large, graduellement rétréci et arrondi en avant, faiblement échancré au milieu de son bord antérieur. — 1°" ar- ticle des palpes labiaux très-grand et très-large, en carré long; le 26 beaucoup plus petit, en triangle arqué ; le 3° presque indistinct. — Cha- peron très-large, demi-circulaire, avec deux courtes et larges dents ar- rondies au milieu de son bord antérieur. — Antennes à articles 4 aussi Jong que la tige, 3-4 allongés; la massue oblongue, ses deux Acrs ar- ticles un peu arqués, à peine concaves. — Prothorax très-grand et très- convexe, débordant à peine les élytres, légèrement arrondi sur les côtés, étroitement échancré en avant, coupé presque carrément à sa base. — Ecusson indistinct. — Elytres très-convexes, suborbiculaires, tronquées en avant; point d'ailes inférieures. — Pattes robustes; hanches inter- médiaires très-largement séparées ; jambes antérieures fortement tri- dentées ; les quatre postérieures presque glabres, denticulées sur leur tranche externe ; les intermédiaires terminées par deux éperons arti- culés, l'interne aigu, l’externe cultriforme, un peu plus court; celui des postérieures articulé, assez aigu; tarses courts, leurs articles tri- gones, épineux ; crochets bien développés. — Pygidium en triangle cur- viligne transversal. — Métasternam allongé, plane, séparé du mésoster- num par une fine carène arquée. Lo seule espèce authentique (5) de ce genre est un très-grand insecte (1) £. arachnoïides, Dej. Brullé, De. git. (Pach. Lacordairei Casteln.; An, Dioscorides? Westw. loc. cit. p. 164, pl. 29, f. 2.) —' s/erquilinus, Westw. loc. cit. p. 165, pl. 29, £. 3. — dentifrons, Guérin-Ménev. loc. cit. et Icon. Ins. p. 75. — Ælianus (an arachnoides?), heteroclytus, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 195 sq. (2) Syn. Scarapæs, Fab., Herbst, Olivy. — Areuonus Fab. — Cornis Oliv. (2) C. Bacchus Fahb., ete, — M. Westwood (British Cyclop. IT, p. 59 ; ayec une figure dans le texte) a signalé une seconde espèce qu'il nomme Lyceus, el COPRIDES, 71’ de l'Afrique australe, de forme subhémisphérique, d'un noir profond médiocrement brillant, lisse en dessus et presque entièrement glabre en dessous. Elle est counue depuis longtemps et n’est pas rare dans les collections. SCELIAGES. | Wesrw. Trans: of the Zoo. Soc. I, p. 159. Menton oblong, légèrement arrondi sur les côtés, graduellement ré- tréci en avant, avec son bord antérieur faiblement et largement échan- cré. — Les deux 1ers articles des palpes labiaux médiocrement élargis, tous deux triangulaires et arqués ; le 2° beaucoup plus petit que le 4°. — Chaperon subparabolique, muni de six dents. — Antennes à articles 4 de la longueur de la tige, 2 court, 3 allongé, 4-6 courts, obconiques, décroissant graduellement; massue subglobuleuse : son 4° article cu- puliforme, recevant le 2° et celui-ci le 3°; tous visibles. — Prothorax transversal, arrondi à sa base et sur les côtés en arrière, rétréci en avant et débordant un peu les élytres; son bord antérieur assez fortement échancré dans son milieu, avec ses angles antérieurs coupés un peu obliquement. — Point d'écusson. — Elytres peu convexes, rétrécies en arrière, échancrées en demi-cercle à la base; des ailes inférieures. — Pattes longues et peu robustes; hanches intermédiaires largement sé- parées; jambes antérieures quadridentées, les deux dents antérieures fortes, les deux autres petites ; les quatre jambes postérieures à peine ciliées, bicarénées sur leur tranche externe; les deux éperons des in- termédiaires inégaux et articulés; tarses courts, ciliés ; leurs crochets normaux. — Pygidium en triangle curviligne subéquilatéral. — Mé- tasternum cunéiforme en avant. M. Westwood a fondé primitivement ce genre sur un insecte assez grand de l'Afrique australe qui, au premier coup-d'œil, ressemble com- plèlement à un Areucuus, mais qui s’en distingue par un assez grand nombre de caractères. La forme de la massue des antennes en parlicu- lier le sépare de tous les genres qui précèdent. Depuis, M. Westwood en a décrit une seconde espèce du même pays (1). qui semble n'être qu’un très-grand exemplaire du Bacchus. Cet insecte varie beaucoup sous le rapport de la taille. (1) S. Jopas, Westw. 10e. cit. pl. 29, f. 1.— Hippias, Westw. Trans. ofthe ent. Soc. IV, p. 226, pl. 17, f. 2. Il est probable, comme le pense M. Westwood, que l’Ateuchus Adamastor de l'Encycl, méth, Ins. X, p. 351, appartient à ce genre. 72 LAMELLICONNES, GROUPE II. Gymnopleurides, Les deux premiers articles des palpes labiaux dilatés, — Yeux pres- que toujours imparfaitement divisés; leur partie supérieure beaucoup plus petite que l’inférieure. — Prothorax largement échancré en avant ; ses angles antérieurs plus ou moins aigus. — Epipleures des élytres très-étroites ou nulles. — Des tarses antérieurs dans les deux sexes. Les antennes présentent une exception sous le rapport du nombre de leurs articles ; elles n'en ont que huit chez les Sysxrnus. La tête est plus où moins tronquée obliquement en arrière de chaque côté, et les hanches intermédiaires sont toujours largement séparées et, par suite, moins obliques que dans le groupe précédent. Les espèces de celui-ci sont réparties à peu près également entre l’ancien et le nouveau continent. I. Epipleures des élytres nulles. a Antehnes de huit articles : Sisyphus. 4G — deneuf — Elytres sinuées sur les côtés : Gymnopleurus. — entières — Eudinopus. II. Epipleures des élytres distinctes, très-étroites, Un écusson : Megathopa. Point d’écusson : Cœloscelis, Canthon. SISYPHUS. Lan. Gen. Crust. et Ins. WI, p. 79. Menton presque carré, un peu rétréci et échancré en avant. — Les deux 1675 articles des palpes labiaux médiocrement dilatés; le 4° en carré irrégulier, beaucoup plus grand que le 2° qui est trigone, le 3e bien distinct. — Chaperon subhexagonal, échancré en avant, avec les bords de l’échancrure plus ou moins dentiformes, — Yeux petits, complètement divisés. — Antennes de huit articles : 1 allongé, 2 court, 4 assez long, obconique, 5-6 très-courts; la massue plus épaisse que longue, lamelleuse, — Prothorax de la largeur des élytres à sa base, d'abord droit sur les côtés, puis dilaté angulairement et obliquement tronqué aux angles antérieurs, arrondi en_arrière. — Point d'écusson. — Arrière-tronc très-court et très-épais, triangulaire. — Elytres de même forme. — Pattes longues et gréles, surtout les postérieures ; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe et fortement tridentées; les quatre postérieures plus ou moins arquées, munies de plusieurs carènes denticulées et brièvement ciliées; leurs éperons grêles et aigus; Larses gréles, filiformes; les antérieurs très-courts. COPRIDES, 73 = Pygidium perpendiculaire, en triangle allongé. — Métasternum exces- sivement large, séparé du mésosternum par une fine carène transversale, La grande épaisseur du corps qui, souvent, égale la moitié de la lon- gueur de ce dernier, la forme triangulaire de l’arrière-tronc, l'allonge- ment et la gracilité des pattes postérieures dont les cuisses dépassent notablement l'abdomen, font de ce genre un des mieux caractérisés qui existent. Ses espèces sont au plus de moyenne taille, parfois très-petites, glabres ou villeuses, ordinairement d'un noir mat et quelquefois garnies de touffes de petits cils sur les élytres. Les mâles sont sujets à avoir des épines aux trochanters postérieurs, aux cuisses ou aux jambes des deux dernières paires, ou le étasternum largement excavé, etc. Ces insectes volent bien et à la façon des Cétonides, c’est-à-dire en Lenant leurs ély- tres fermées. L'Europe en possède une espèce (Schæfferi) très-répandue et très- commune dans ses parties méridionales ; les autres se trouvent en Afri- que et aux Indes orientales (1). GYMNOPLEURUS. Luc. Mag. II, p. 199 (2). Menton aussi long que large, légèrement rétréci et échancré en avant. — Les deux 1ers articles des palpes labiaux de forme variable. — Chaperon faiblement sinué, ou muni de deux, quatre ou six dents en avant, — Yeux presque entièrement divisés. — Antennes de neuf articles : 4 presque aussi long que Ja tige, 2 court, 3 un peu allongé, obconique, 4-6 de même forme, décroissant graduellement ; massue courte, épaisse ; ses deux 1%8 articles arqués et concaves en dessus. — Prothorax grand, arrondi à sa base, dilaté angulairement ou arrondi sur les côtés avant son milieu, rétréci en avant, convexe en dessus. — Point d'écusson.— Elytres rétrécies d'avant en arrière, fortement échan- crées sur les côlés au-dessous des épaules. — Pattes médiocres ou al- (1) Voyez le travail publié par Gory sur ces insectes (Monographie du genre Sisyphe, in-80,-avec 1 pl. n. Paris 1833). — Esp. européenne : S. Schæfferi, Linné, Fab. ete. (Tauscheri, Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie, IE, p. 209). — Esp. afri icaines : S.muricatus Oliv.— minutus Fab. — Barbarossa, Wiedem. Zoo. Mag. Il, 1, p. 23. — spinipes, quadricollis, Hessii, rugosus, capensis, armalus, crispatus, hirtus, Gory, loc. cit. — ocellatus, Reiche in Galin. Voy. en Abyss. Ins. p. 314; Zool. pl. 19, f. 1. — setiger, rugosus (ocellatus Reiche), Roth in Wiegm. en 1851, 1, p. 124. — Esp. indiennes : #. neglectus, Gory, loc. cit, — hirtus, Wiedem. loc. cit. p, 24. — cashmirensis, Kollar u. Redtenb. in Hügels Kaschmir IV, 2, p. 516. — Esp. de Chine : S. Bowringü, White, Ann, of nat, Hist, XIV, p. 7493. (2) Syn. Scaranæus, Oliv., Herbst, Pallas, ete. — Areucuus Fab. — Acrino- PHORUS, Creutz., Duftschm.., Sturm, 74 LAMELLICORNES. longées ; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe et for tement tridentées ; les quatre postérieures plus ou moins arquées, à". peine ciliées, denticulées en dehors ; les intermédiaires n'ayant qu’un seul éperon articulé; tarses courts, surtout les antérieurs ; leur dernier article très-long ; crochets assez grands. — Métasternum renflé et sou- vent cunéiforme en avant, séparé par un sillon du mésosternur. L'échancrure latérale des élytres caractérise essentiellement les es- pi de ce genre. Pour la forme générale, elles ressemblent beaucoup certains Areucnus ; mais la plupart ont des couleurs métalliques écla- tantes qui sont très-rares chez ces derniers. Elles volent à la facon des Sisxraus. Le genre est propre à l’ancien continent et répandu dans toute son étendue, sauf dans ses parties les plus boréales, On en a déjà décrit un grand nombre d'espèces, mais parmi lesquelles il ya d'assez nombreux doubles emplois (1). EUDINOPUS. sé Bury. Gen. quæd. Ins, Tab. 26 (2) Menton transversal, un pen évasé en avant, fortement bilobé ; ses lobes obliquement tronqués. — 127 article des palpes labiaux fortement dilaté, en carré oblique; le 22 beaucoup plus petit, en triangle aigu, transversal. — Tête grande, horizontale; chaperon parabolique, échan- cré et fortement bidenté en avant. — Yeux à peine divisés à moitié. — (1) Esp. européennes : G. Mopsus, Pallas, Icon. Tab. A, f. 3 (pilularius Herbst, Geoffroyi Duftschm., Sturm). — Sturmii, Mac-Leay, Horæ ent, I, p- 912 (cantharus Duftschm.). Ces deux espèces correspondent au G. pillu= larius de Fab., Oliv., ete.; pour leurs caractères spécifiques, voyez Erichson, Deutsch. Ins. IL, p. 757. — flagellatus Fab. — cantharus, Érichs. loc. cit, — atronitidus, Moc-Leay, loc. cit. — Esp. africaines : G. profanus, azureus, maculatus, Fab. — nitens, fulgidus, cœrulescens, Oliv. — cœlatus, ænescens, Wiedem. in Germar, Magaz. IV, p.127. — mundus, humanus, bufo, affinis, Mac-Leay, lo. cit. — splendens, janthinus, rutilans, lævicollis, Latreillei, bi= color, Olivieri, tristis, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p. 74.— hilaris, letus, Hope, Ann. of nat. Hist. IX, p. 494.— virens, sericatus, Brichs. Arch. 1843, I, p. 231. — indigaceus, pumilus, Reiche in Galin. Voy, en Abyss. {ns. p. 306. — cyanes cens (indigaceus R.), gibbosus (pumilus R.), Roth in Wiegm. Arch. 1851, 4, p. 123. — Esp. d'Arabie: G. anthracinus, atratus, lacunosus, elegans, Kluë, Symb. phys. V.— Esp. indiennes : G. müiaris, cyaneus, Leci, Koœnigii, gran nulgtus, Hellwigii, sinuatus Fab. — mundus, Wiedem. Zool. Mag. I, 3, p. 162 — evanthema, Wiedew. ibid. LE, 1, p. 22.— parvus, spilotus, maculosus, Mac= Leay, loc. cit. — Dejeanii, capicola, sumptuosus, indicus, impressus, Casteln: loc. cit. — opacus, Kollar u. Redtenb, in Hügels Kaschmir, IN, 2, p. 516. (2) Syn. Srexonacrycus, Brullé, Hist. nat, d, Col. EL, p. 289 ; nom employé longtemps. auparavant (1826) par M. Kitzioger pour un genre de Reptiles. = ScARABZÆUS, Schreibers, Lion. Trans. VI, p, 191. COPRIDES, 75 Antennes de neuf articles : 4 de la longueur de la tige, 2 court, 3 al- longé, 4-6 obconiques, décroissant graduellement; massue oblongue ; ses articles égaux et un peu arquês. — Prothorax presque aussi long que large à sa base, trapézoïde, anguleux sur les côtés un peu avant la moitié de sa longueur, légèrement bisinué à sa base. — Ecusson en carré allongé, arrondi au bout. — Elytres elliptiques, planes, carénées sur les côtés, denticulées à leur extrémité, coupées presque carrément en avant. — Pattes longues, médiocrement robustes ; jambes anté- rieures crénelées en dehors, munies de cinq dents dont les trois infé- rieures très=fortes ; les intermédiaires denticulées et unicarénées, ter- minées par deux forts éperons inégaux ; les postérieures tranchantes extérieurement ; toutes ciliées, les antérieures en dedans, les quatre autres-en dehors ; tarses antérieurs courts ; les autres assez longs, leurs articles carénés; crochets petits, égaux. — Pygidium en triangle sub- équilatéral, échancré au bout. — Métasternum légèrement convexe en avant ; mésosternum très-velu. Genre établi sur un grand et rare insecte (1) du Paraguay et pays voisins, de forme aplatie, d'un noir légèrement bronzé, et n'ayant que des analogies éloignées avec lous les autres genres du groupe actuel. Ses élytres, denticulées au bout, lui donnent quelques rapports avec les Deurocmizum qu'on trouyera plus bas; mais c'est tout ce qu'il a de commun avec ces insectes. MEGATHOPA. Escnsen. Entomogr. 6d. Leq. p. 34 Menton transversal, entier. — 4er article des palpes labiaux très- grand, en carré un peu allongé et irrégulier, le 2e beaucoup plus petit, lronqué et arqué, le 3° très-pelit. — Chaperon demi-circulaire en avant, bidenté ; ses dents larges et obtuses. — Yeux à peine divisés à moitié, — Antennes de neuf articles : À aussi long que le reste de l'or- gane, 2 très-court, 3-4 allongés, subégaux, 5-6 courts ; massue épaisse, courte ; tous ses articles un peu Concaves. — Prothorax fortement trans- versal, arrondi et très-faiblement sinué à sa base, dilaté sur les côlés, puis rétréci en avant. — Ecusson très-pelit. — Elytres subparallèles et un peu arrondies sur les côtés, médiocrement convèxes. — Pattes mé- diocres et assez robustes ; jambes antérieures crénelées ou denliculées en scie, fortement tridentées; les quatre postérieures longuement échancrées et bidentées à leur extrémité en dehors, terminées par une (1) Æ. dityscoides, Scbreib. loc. cit. pl. 20, f. 2 (£. ateuchoides, Burm. loc. cit). La figure que donne M. Burmeister de cet insecte ost très-belle, mais plus petite que nature; du moins les exemplaires que j'ai sous les yeux sont don tiers plus grands. D" 4 S L b - Éd ne “ 76 LAMELLICORNESs forte saillie obtuse ou tronquée au bout ; les éperons des intermédiaires tantôt égaux et robustes, Lantôt inégaux, l'interne alors plus long et aigu, l'externe assez large et arqué ; tarses courts, surtout les antérieurs, robustes, comprimés et ciliés ; leurs crochets gréles. — Pygidium en triangle curviligne, transversal. — Métasternum arrondi en avant, sé- paré par une carène du mésosternum. Insectes de taille moyenne, médiocrement épais, assez semblables pour Ja forme à certains Decrocaizum, d’un noir assez brillant, passant par- fois au violet et offrant, chez certaines espèces, des reflets métalliques, Celle qu'Eschscholtz a décrite sous le nom de véllosa, est, en effet, assez velue en dessous ; les autres le sont beaucoup moins. Toutes sont très-glabres en dessus et lisses, avec les élytres finement striées. Ces ins sectes sont répandus depuis le Chili et la Patagonie jusqu'au Pérou; j'en possède même une espèce de Colombie (1), COELOSCELIS. Reicue, Revue #00. 1841, p. 213 (2). Genre très-voisin des Canrnon qui suivent et n’en différant même essentiellement que par la structure des quatre jambes postérieures qui sont plus ou moins denticulées sur leur tranche externe avec les inter= médiaires seulement ou toutes les quatre largement échancrées en de- hors avant leur extrémité. Mais à ces différences s'ajoutent quelques autres particularités secondaires. Le métasternum est renflé en avant et présente, dans cet endroit, une saillie conique et obtuse. Le prothorax est plus ou moins granuleux €t les intervalles des stries des élytres sont couverts de callosités dé- primées et luisantes. Enfin, tandis que les Ganrmon sont presque tons ornés de couleurs métalliques ou variées, et répandus dans toute l'Amé- rique indistinctement , ces insectes sont Lous noirs et paraissent propres aux parties occidentales de l'Amérique du Sud depuis la Patagonie et le Chili jusqu’au Pérou iaclusivement (5). (1) M. villosa, Eschsch. loc. cit. pl. 1, f. 3. — violacea, auricollis, chalybæa; æunclicollis, punctato-striata, Blanch. in d’Orb. Voy. Entom. p. 157. Solier (in Gay, Hist. de Chile, Zool. V, p.58; Col. pl. 15, £. 6), qui a décril et figuré de nouveau la villosa, dit, dans son texte, que les tarses postérieurs manquent; dans sa figure, au contraire, ce sont les antérieurs qui sont absents: La vérité est que ni les uns ni les autres ne font défaut, J'ai déjà dit que cel ouvrage est rempli d'erreurs de ce genre, (2) Syn. Cannon, Blanch. in d'Orb, Voy. Ent. p. 159; Erichs. Arch. 1847, I, p. 105. — Hypowa, Casteln, Hist. nat, d. Col. Il, p. 74. (3) C’est certainement à ce genre qu’appartiennent les Canthon rugosum ot COPRIDES. 11 Erichson n'a pas admis ce genre et n’en a fait qu'une section des Canraow. 11 me paraît suffisamment caractérisé et étre intermédiaire entre ces derniers insectes et les MecarmorA qui précèdent, CANTHON. Horrmans. in Wie, Zoo!. Magas. 1, 1, p. 38 (1). Menton transversal, un peu carré et bilobé en avant. — 4er article des palpes labiaux très-dilaté, en carré allongé ; le 2° petit, trigone. — Tête médiocre ; chaperon subparabolique, sinué ou bidenté, parfois qua- dridenté en avant.— Yeux incomplètement divisés ; leur portion supé- rieure très-petite. — Antennes de neuf articles : { presque de la lon- gueur des suivants réunis, 2-3 obconiques, égaux, 4-6 très-courts; massue courte et très-épaisse. — Prothorax transversal, demi-circu- laire à sa base, dilaté anguleusement sur les côtés et rétréci en avant. — Point d'écusson. — Elytres courtes, peu convexes, légèrement ar- rondies sur les côtés; des ailes inférieures.— Pattes plus ou moins lon- gues, surtout les postérieures ; jambes antérieures crénelées et plus où moins fortement tridentées, les deux dents inférieures rapprochées ; leur éperon en général lamélleux et échancré au bout dans l'un des sexes (mâle ?); les quatre jambes postérieures plus ou moins arquées el finement ciliées en dehors et au côté interne; les intermédiaires mu- nies de deux éperons aigus et inégaux ; tarses antérieurs très-courts ; tous fortement comprimés. — Pygidium en triangle curviligne sub- équilatéral ou allongé. — Métasternum bombé et arrondi en avant, sé- paré par un sillon distinct du mésosternum; celui-ci très-court, subli- néaire. Ce genre, répandu dans toute l'étendue de l'Amérique, semble y rem- placer les Gymnopreurus qui y manquent complètement. Ses espèces sont au plus de moyenne taille, de forme courte et subovale, et com- plètement glabres tant en dessous qu'en dessus. Leurs couleurs sont irès-variées et souvent métalliques. J'ai, le premier, fait connaitre que quelques espèces se trouvent sur les feuilles et dans les plaies des arbres Roue de M. Blanchard, Joe, cit, — ©, gemellatus, tessellatus, Reiche, oc, cit, L'Epirinus cœæsus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 152; Hyboma Lacordaire, Casteln. loc. cit.), insecte pris autrefois par moi dans le Tucuman, doit égale« ment être rapporté ici, et peut-tre aussi l'Afeuchus miliaris de Fabricius, Syst. EL I, p, 56. (1) Syn. Corronus, Latr. Règne anim. éd, 2, IV, p. 535. — Areucuus Fab., Latr.,Manh., Germ., Say, — Scanapæus Oliv. — Ternæcuma, Blanch. in d'Orb, Voy, Ent, p. 67, 78 LAMELLICORNES. aussi bien que dans les bouses (1), fait qui a été également observé par M. d'Orbigny (2), On a déjà décrit un assez grand nombre de ces insectes (5); mais il y en a encore beaucoup d’autres inédits dans les collections. Le genre Terræcuma de M. Blanchard ne m'a présenté aucun carac- tère qui autorise à le séparer dé celui-ci. Il n’en diffère que par ses jambes postérieures un peu plus robustes et qui vont en s’élargissant graduellement, mais peu, à leur extrémité. Des quatre dents qui ter- minent le chaperon, comme chez d’autres CanrnoNw, les deux médianes sont plus longues que de coùtume et recoutbéés. L’éspèce (4) Sur la- quelle il a été établi est de la Patagonie. Groupe I. Deltochilides. Les deux premiers articlés des palpes labiaux dilatés. — Yeux pres- que entièrement divisés ; leur partie supérieure beaucoup plus petite que l'inférieure. — Prothorax largement échantré en avañt ; ses angles antérieurs aigus. — Elytres éembrassant fortement les flancs de l'abdo= men; léurs épipleures larges, limitées supérieurement par une carène, — Poïnt de tarses antérièurs. — Manches intermédiaires lärgement séparées. (4) Ann. d, Scmat. XX, p. 260. (2) Voy. Ent. p. 164 (Canth: moniliferüm). (8) Esp. des Etats-Unis : C. voluéns Fab. (lævis Drury, Oliv.). — vtridis Paliss.-Beauv. Ins. d'Afr, et d'Amér. p. 23, pl. 8, f, 2 (Onthophagus viridis câtus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. F, p. 173). — nigricornis, obsoletus} ebenus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. I, p. 207, — probus, Germary ns, Spec. nov. pe 98. — chalcites, Haldem. Procced. of the Acad. of Philad EL, p. 304. — obtusidens, Ziegler, ibid. IL, p. 45. — perpleæus, 3. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, F, p. 85. — Esp. du Mexique : C. 7-mas culatus, Latr. in Humb. et Bompl. Observ. d, Zool. L, p. 180, — femoralus; Chevrol. Col. d. Mexig. Cent. I, fase. 2. — Esp. de la Guyane et du Brésils C. smaragdulus, squalidus (an huj. gener.?), bidens, friangularis, affinit Fab, — humeralis, liluratus, Germar, Mag. 1, p. 116. — cinclellus, vividus, Germar, ns. Spéc. nov. p. 98. — Aistrio, Encycl. méth. Ins. X, p. 352 (fus ciatus Manh.).—cofonatus, suléatus, oxygonus, Perty, Délect. anim. art, Bras p. 37. — virens, punclatostriatus, chlorophanus, pictus, Manh. Descr. d. 40 Scarab. d, Brésil, p. 37. — speculifer, corruscus, bicolor, quinquemaculatus} affinis, Scapularis, rutilans, minutus, Casteln. Hist, nat. d, Col. IE, p. 68. = suboyaneus, Erichs. in Schomb. Guyana, IH, p. 563. — Esp. de Bolivia et dt Pérou : C. unicolor, atricornis, chalybæus, moniliferus, rubromaculatus} æanthopus, Blanch. in d’Orb. Voy. Ent. p. 160, — Zuteicollis, læsus, fissipess £Érichs. Arch. 1847, 1, p. 105. — Esp. de Buenos-Ayres, du Tucuman, du Chill et de Patagonie : C. bispinus, Germar, Ins. Spec. nov. p. 97. — violaceus latipes, tetraodon, plicatipennis, éæruleicollis, pittiformis, Blanch. loc, Cili p. 161. (4) T. sanguineomaculata, loc. cit, pl, 10, £. 6, CopRDEg, 79 Ce groupe est facile à distinguer du précédent à la forme des épi- pleures des élytres et à l’absénte dés tar$es antérieurs. 11 ne comprend que les deux genres suivants, l’un d'Amérique, l'autre africain. I. Jambes antér. non prolongées en dedans à leur sommet : Delfochilum: ll. — prolongées —— Chalconotus. DELTOCHILUM. Escnsen. Eñlomogr. éd. Leq. p. 37 (1). Menton eñ carré allongé, un peu évasé et légèrement échancré en avant, — Les deux 4efs articles des palpes labiaux triangulaires, forte- ment transversaux, le 3e bien distinct. — Tête large, subhexagone ; chaperon concave et échancré en avant, avec deux ou quatre dents. — Yeux imparfaitement divisés, leur portion supérieure médiocre. — An- tennes de neuf arlicles ; leur massue oblongue ; ses deux 4crs articlés à peine concaves. — Prothôrax grand, fortement arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs souvent distincts; angulairément dilaté sur lé côtés en avant de son milieu, — Point d'écusson. — Elytres de forme variable, échancrées en demi-cercle en avant, dénticulées avant leur sommet ; des ailes inférieures.— Pattes longues, surtout les postérieures ; jambes antérieures denticulées et tridentées en dehors ; leur éperon large, court ét arrondi au boüt ; les quatre jambes postéricurés gréles, arquées, à peine ciliées'; les éperons des intermédiaires robustes et iné- gaux ; larses comprimés, un peu ciliés, leurs crochets médiocres. — Py- gidium en triangle curviligne’aw moins aussi long que large. — Méta» Slernum: excavé en’ arrière incliné en avant, séparé par un sillon flexueux du: mésostérnunt. Genre remarquable, composé d'éspèces de grande où moyenne taille, nüires où‘ornées dé:couleurs métalliques, et de formes parfois (drome= darius, elevatum, ete.) singulières. Ja sculpturé dé Icurs élytres varié beaibtoup, ét, outre li carène qui les limite süpérieurément, les épi- Pleures de ces dtganies en présentetilüne autre, plus où moins fléxueuse, qui antôt se délaché de la carène en question, tantôt de l'angle infé- rieur de la base et varie dans son trajet presque dans Chaque espèce. Ces insectes sont américains (2). (1) Syn. Hvsoma;: Encycl. méth. Ins, p. 352. — ANammesis, Vigors, Zool: Journ. IL, p. 510. — Scanaxus Oliv. — Arkucuus Fab. @) M. Bümieister (ii D'AI u, Burm. Zeitéclir. f. Zool! Z6bt. à. Palotit. 1, D: 153) à publié unë monographié de ces insectes dans laquelle il en décrit 12 espèces ; plusieurs de celles indiquées plus bas lui sont restées inconnues. Il ludique, en outre à tort, les Hyboma Hyppona-et arrôguts Buq. (lesquelles A6 sont que des variétés l’une de l'autre) comme ayantdes tursès antérieurs, 80 LAMBLLICOÏNNES, CHALCONOTUS. (Der) Retcue, Revue zool. 1841, p. 212 (1). Je ne trouve d'autres caractères, pour distinguer ce genre des Dec- TocRILUM, Que les suivants : Menton transversal, un peu rétréci et fortement échancré en avant. . — Chaperon très-large, demi-circulaire en avant, avec une échancrure triangulaire au milieu de son bord antérieur. — Epipleures des élytres sans carène accessoire. — Jambes antérieures prolongées à leur extré- mité en une forle saillie tronquée au bout, fortement, oblusément et obliquement crénelées sur leur tranche externe; les trois dents dont elles.sont munies de même forme que ces crénelures, mais plus fortes, les deux terminales rapprochées. — Mésosternum assez large ; le sillon qui les sépare du métasternum flexueux. On n’en connaît qu'une espèce (C. cupreus Fab.) du Sénégal, grand insecte plus convexe sur le prothorax et les élytres que la plupart des Decrocuicum, et d'un cuivreux plus ou moins foncé (2). GroupE IV. Minthophilides, Les deux premiers articles "des palpes Jabiaux non dilatés, — Yeux presque toujours imparfaitement divisés; leur portion supérieure beau: coup plus petite que l’inférieure. — Prothorax largement échancré en et, por suite, n’appartenant pas au genre. Je les possède toutes deux et nè leur vois aucune trace de ces organes. Les espèces du genre sont les suivantes: Esp. de V'Amér. du Nord : D. gibbosum F. — Esp. du Mexique: D. meæi- canum, Burm. loc. cit. — Esp. de Colombie et du Pérou : D. chalceum, Hypz pona (arrogans Buq. var.), æquinoctiale, Buquet, Rev. zool. 1844, p. 19. = speciosum, Burm. loc. cit. — cupricolle, Blanch. in d’Orb. Voy. Ent. p. 157 — Esp. de la Guyane et du Brésil : D. Icarus Oliv. — dentipes, Eschsch. low cit. pl. I, f. 4 (Hyboma bufo Dej.; Anammesis Mac-Leayi Nigovs). — rubris penne, Gory, Mag. d. Zool. Ins. 1832, pl. 37. — brasiliense, dromedarius, eles vatum, furcatum, submetallicum, trroratum, Casteln. Mist. nat. d. Col, I, p.73 (les Hyb. lœve et Lacordairei qui suivent n’appartiennent pas au genre): — Orbignyi, Blanch. loc. cit. p. 156. — bidentatum (submetallicum ? Casteln), morbillosum, Burm. loc. cit. (1) Syn. Axacuazcos, Hope, The Coleopt. Man. 1, p. 50. Ce nom est antés rieur, sous le rapport des caractères, à celui de CHALCONOTUS ; mais ceux que lui assigne M. Hope conviendraient tout aussi bien aux DecrocniLum ; tous ceux qui séparent les deux genres sont passés par lui sous silence. D’après cela, je me suis cru en droit de choisir, — Cncezciun, Casteln. Hist. d. Col. IL, p. 66: — Areucuus Fab, (2) M. Hope (loc. cit.) pense que l'Ateuchus cupreus et 'Onitis Belial de Far bricius sont identiques, COPRIDES, 84 avant; ses angles antérieurs aigus. — Elytres embrassant plus oumoins fortement les flancs de l'abdomen ; leurs épipleures larges, limitées su- périeurement par une carène. — Des {arses antérieurs. — Hanches in- termédiaires largement séparées. La structure des palpes labiaux distingue nettement ce groupe des trois précédents. Il s'éloigne, en outre, des Deltochilides, avec lesquels il à en commun de larges épipleures aux élytres, par la présence des tarses antérieurs dans les deux sexes. La distribution géographique de ses espèces est remarquable; la plupart appartiennent à l'Australie, les autres à l'Afrique australe et à Madagascar. I. Crochets des tarses non dentés en dessous. À Pygidium perpendiculaire. LL & Prothorax sans fossettes latérales en dessus. Jambes antérieures tridentées : Epirhinus, Zpilissus. — quadridentées : Cephalodesmius. aa Prothorax muni de fossettes latérales en dessus : T'essarodon. B Pygidium replié sous l'abdomen, subhorizontal : Minthophilus, Coprœcus. I. Crochets des tarses dentés en dessous : Temnoplectron. EPIRHINUS, (Des) Rercue, Revue zo01. 1841, p, 213 (1), , Menton un peu allongé, légèrement rétréci et faiblement échancré en avant. — Chaperon large, demi-circulaire, bidenté en avant, parfois lé- : gèrement échancré sur les côtés. — Yeux incomplètement divisés ; leur portion supérieure petite. — Antennes de neuf articles: leur massue Courte et épaisse ; ses deux 1's%arlicles faiblement concaves. — Pro- thorax demi-cireulaire à sa base, élargi graduellement sur les côtés, fortement échancré en avant. — Point d’écusson, — Elytres courtes, Peu convexes, leurs épipleures assez larges et régulières; des ailes in- férieures. — Pattes assez longues ; jambes antérieures denticulées et munies de trois fortes dents aiguës en dehors ; les quatre postérieures gréles, finement et brièvement ciliées sur leur tranche externe ; les épe- Tons des intermédiaires aigus et inégaux ; larses gréles, trigones; leurs crochels fortement arqués. — Pygidium demi-cireulaire. — Métaster- um incliné en avant, séparé par un sillon rectiligne du mésoster- num, Tosectes de la taille des Canrnon de l'Amérique, et tellement sem- blables, pour Ja forme, aux espèces de ce genre, qu’il serait difficile de (1) Syn. Arsueuus Fab. — Scananzus Oliv, — Caxron, Wicdern., Castel, Coléoptères, ‘Tome AL, 6 82 LAMELLICORNES. les en distinguer sans les épipleures dont leurs élytres Sont pourvuess Us sont propres au cap de Bonne-Espérance (1). EPILISSUS. (Der.) Race, Revue #01. 1841, p. 212 (2): Menton oblong, légèrement rétréci et plus où moins échancré, rare- ment entier en avant. — Chaperon assez grand, déprimé, rhomboïdal, bidenté en avant, souvent muni d’une petite dent sur les côtés. — An- tennes de neuf articles; leur massue oblongue ou ovalaire. — Yeux im- parfaitement divisés ; leur portion supérieure assez grande, — Prothorax transversal, demi-circulaine à sa base, avec ses angles postérieurs plus ou moins distincts, anguleux en avant de son milieu sur les côtés. — Point d'écusson. — Elytres suborbiculaires ou ovales ; leurs épipleures plus ou moins larges, sillonnées longitudinalement ; des ailes inférieures. — Pattes en général médiocres ; jambes antérieures en triangle très-al- longé, crénelées et tridentées sur leur tranche externe ; les qualre pos- térieures plûs ou moins arquées, graduellement élargies à leur extrémité, finement ciliées en dehors ; leurs éperons aigus ; tarses courts, surtout les antérieurs, comprimés ; leurs crochets fortement arqués. — Méta- sternum séparé par une ligne courbe du mésosternum ; celui-ci grand, arrivant presque au milieu des hanches intermédiaires. Ce genre est exclusivement propre à Madagascar et contient, à côté d'espèces de taille assez grande (véridis, prasinus), d'autres (minulus, pygmœus) qui n'ont guère qu'une ligne de long et qui sont les plus pe- tits Lamellicornes connus, La forme est tout aussi variable, étant orbi- culaire, oyale, médiocrement convexe ou très-gibbeuse, elc.;: mais, constamment, les téguments sont très-lisses, très-brillants et glabres ; les élytres sont régulièrement et en général striées. M. Westwood a établi deux genres aux dépens de celui-ci : l'un, AnAcaNODES, ayant pour Lype VE. clypeatus, se distingue principalement par ses pattes plus allongées ; l'autre, Naxos, fondé sur le pygmœus, repose sur un certain nombre de petites particularités difficiles à ex: poser. Mais il serait singulier que dans un genre comme celui-ci, où la faille diminue d'une manière aussi forte, les organes, considérés isolés ment, ne s'allérassent pas un peu dans leurs formes, Ils ne le font pas (1) Z. scabratus Fab, (Sc. granulatus Oliv., Ep. Megerlei, Dej. Cat.). = æneus, Wiedem. Zool. Magaz. Il, 1, p. 24. — Hopei, Casteln. Hist. nat. de Cols ll, p. 70. (2) Syn. Copnomus, Guérin-Ménev. Icon, Ins. pl. 21, f. 4. — CANTON, Klug, Is. von Madag. p. 73. — Cmoecraun, Casteln. Hist, nat. d, Col. I, p. 61,8 Anacnonxs, Wesbw. Trans, of tue ent. Soc, IV, p, 227. — Nanos, Wesiws ibid, p. 228, ù COPRIDES. 83 plus, d'ailleurs, et même moins, que dans d'autres genres du groupe actuel, les Decrocmum, par exemple. ‘ Le genre parait représenter leshCanrmon à Madagascar, comme les Epnus le font dans l'Afrique australe (1). 5 CEPHALODESMIUS. L Wesrw. Trans, of the entom. Soc, IV, p. 117. . Menton presque carré, faiblement échancré en avant, avec ses angles arrondis. — Chaperon large, subrhomboïdal, quadridenté en avant ; les dents médianes grandes, subcontiguës, redressées, les latérales courtes, aiguës. — Yeux incomplètement divisés ; leur portion supérieure pe-' lile. — Antennes de neuf articles; leur mas$ue ovalaire. — Prothorax grand, très-convexe, légèrement arrondi à sa base; s’élargissant peu à peusur les côtés jusqu’au-delà de son-milieu, puis tronqué obliquement, fortementséchancré en avant, — Point d’écusson. — Elytres brièvement ovales, rétrécies et tombant en arrière ; leurs épipleures très-larges ; des ailes inférieures. — Pattes longues et gréles ; jambes antérieures crénelées ct quadridentées ; trois des dents externes fortes, la 4° tout- à-fait antérieure, plus petite ; leur éperon court et robuste ; jambes in- termédiaires graduellement élargies, ciliées} leurs éperons spiniformes, inégaux ; les postérieures très-longues, presque droites, ciliées ; tarses anlérieurs très-courts ; les quatre postérieurs comprimés. — Pygidium perpendiculaire, en triangle curviligne. — Métasternum séparé par un sillon arqué du mésosternum ; celui-ci assez grand. ‘ La seule espèce connue (2) est de taille moyenne et d'une forme par- ticulière provenant de ce que son prothorax est beaucoup plus convexe que les élytres et parait comme bossu en comparaison. Ces dernières sont finement striées, avec les intervalles entre les stries larges et un peu convexes. Cet insecte, d’un noir opaque en dessus et assez brillant en dessous, est originaire de l'Australie. TESSARODON. (Hors) Wesrw. Trans. of the entom. Soc IV, p. 115 (3), Menton presque carré, largement et faiblement échancré en avant. — Chaperon tantôt très-transversal et fortement tridenté en avant, tantôt (1) £. prasinus, King, loc. cit. — viridis, GuérinsMéney. Klug, Casteln. loc. cit.— nitiqus, vicinus, striatus, brunnipes, Goudolii, shriatus, histeroides, aler, minutus, pygmœus, Casteln. loc. cit. (2) C. armiger, Westw. loc. cit. pl. 8, £ 5. @) Syn, Areyouvs Fab. — Scanapzus Olive, 84 LAMELLYCORNES. rétréci et bidenté antérieurement avec une échancrure de chaque côté. — Canthus oculaires parfois angulairement dilatès.— Antennes de neuf articles. — Prothorax transversal, légèrement arrondi à sa base, droit sur les côtés dans les deux tiers de sa longueur, puis plus ou moins an- guleux et rétréci en avant, muni d'une fossette sur chaque bord latéral. — Point d'écusson. — Elytres globoso-ovales, leurs épipleures très- larges. — Pattes longues, surtout les postérieures ; jambes antérieures crénelées et tridentées en dehors, leur éperon court et tronqué oblique- ment au bout ; les intermédiaires graduellement élargies, arquées, obli- quement tronquées au bout, un peu anguleuses près de leur milieu, munies de deux éperons aigus et inégaux ; les postérieures plus grêles, presque droites, ciliées, terminées le plus souvent par une saillie re- courbée en dedans ; tarses antérieurs très-courts ; les articles des quatre postérieurs comprimés; crochets fortement arqués. J'emprunte ces caractères à M. Westwood, le genre ne m'étant pas connu en nature. El a pour type l’Ateuchus Novæ Hollandiæ de Fa-« bricius (1), insecte qui n'existe pas dans les collections de France et au- quel M. Westwood a ajouté deux autres espèces (2). Ces insectes sont * petits, très-convexes, très-courts ou ovales, fortement ponctués sur le prothorax et présentent sur les élytres de fines stries gemellées; leur couleur est noire ou d’un brun-marron. Ils sont propres à l'Australie, MINTOPHILUS. CasTeLn. Hist. nat. d, Col. WI, p. 74 (3). Menton oblong, légèrement rétréci et arrondi en avant. — Chaperon large, subrhomboïdal, muni en avant de quatre dents dont les deux mé- dianes écartées et assez fortes, et d’une petite échancrure de chaque côté. — Yeux imparfaitement divisés ; leur portion supérieure petile. — Antennes de neuf articles ; leur massue courte et épaisse. — Prothorax transversal, très-conyexe sur le disque, débordant un peu les élytres, droit sur les côtés en arrière, puis obliquement rétréci en avant, pres= que droit à sa base avec une forte échancrure près de ses angles posté- térieurs ; ceux-ci aigus,et arqués.— Point d'écusson. — Elytres subglos buleuses; leurs épipleures très-larges; point d'ailes inférieures. = (1) Figuré par M. Hope (The Col. Man. I, pl. 3); Olivier en avait déjà donné une mauvaise figure : Ent. I, Scarabé, pl. 13, f. 119. Fabricius et lui avaient décrit l'espèce dans la collection de Banks ; l’exemplaire qui leur a servi a été retrouvé par M. Westwood. (2) T. angulatus, loc. cit. p. 116, pl. 8, f. 2. — piceus, loc. cit. 6) Syn. Auzacruw (Dej.), Reïche, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 65. Le droit dë priorité exige que le nom imposé au gone par M, De Castçglnau soit consGrvé quoiqu'il V'ait très-mal caractérisé, COPRIDES. 85 Pattes assez longues; jambes antérieures fortement tridentées: les quatre postérieures graduellement élargies, ge avec une dent pres- que obsolète après leur milieu; éperon des antérieures aplati et tron- qué au bout; ceux des intermédiaires aigus et inégaux; tarses anté- rieurs très-courts, les autres médiocres, comprimés; crochets assez petits. — Pygidium complètement fléchi en dessous, subhorizontal. — Métasternum séparé par un sillon rectiligne du mésosternum ; celui-ci assez grand. M. De Castelnau a établi ce genre sur un insecte de l'Australie, que, trompé par le Catalogue de Dejean, il croyait être l Ateuchus Novæ Hol- landiæ de Fabricius, mais qui n'a rien de commun avec celte espèce, laquelle est le type du genre précédent. Cet insecte est de taille moyenne, d’un noir mat et remarquable par les côtes tranchantes dont ses élytres presque globuleuses sont munies. Son pygidium fléchi en dessous le sépare, ainsi que le genre suivant, de tous les Ateuchides connus jusqu'ici (1). COPROECUS. Retcne, Revue xool. 1841, p. 211 (2). : Menton un peu arrondi sur les côtés, largement et faiblement échan- cré en avant. — Chaperon demi-circulaire, avec son bord antérieur bi- denté. — Yeux incomplètement divisés ; leur portion supérieure très- petite. — Prothorax transversal, déprimé et dilaté sur les bords latéraux, fortement échancré en avant, coupé carrément en arrière, avec ses angles postérieurs obtus. — Point d'écusson. — Elytres un peu moins larges que le prothorax à leur base, très-courtes et très-convexes, re- ouvrant l'abdomen en entier; leurs parapleures très-larges ; point d'ailes inférieures. — Jambes antérieures crénelées et fortement tri- dentées en dehors ; les quatre postérieures un peu arquées et triangu- Rirement élargies au bout, légèrement ciliées ; les intermédiaires ter- minées par un seul éperon; tarses antérieurs très-courts, les autres médiocres, ceux-ci comprimés; leur 4er article plus long que chacun des rois suivants, ceux-ci subégaux. — Pygidiüm entièrement replié sous l'abdomen, subhorizontal. — Métasternum très-large, séparé par un sillon rectiligne du mésosternum. On n’en connaît qu’une espèce de l'Australie, rapportée par Péron de Son voyage aux Terres Australes, et dont il paraît n'exister, dans les tollections, que l'exemplaire da Muséum d'histoire naturelle de Paris. (1) a. carinalus, Reiche, loc. cit, pl. 5, £. 1; M. Westwood (Trans. of the ent, Soc. IV; pl. 8, f. 4) en à aussi donné une figure avec des détails (H. Novæ Hollandiw, Castel. loc. cit. pl. 4, f. 4). (2) Syn. Cmesziux, Guérin-Ménev. Icon, Ins. p. 76. Les. 86 d LAMELLICORNES, C'est un insecte de taille moyenne, très:court et très-convexe, avec quelques côtes peu Saillantes sur les élytres (1). Ses jambes interméz diaires, munies d'un seul éperon, le distinguent de tous les genres de Ja sous-tribu actuelle, et son pygidium, replié en dessous, montre qu'il : doit être placé à côté dés MinrormLus. TEMNOPLECTRON. Wesrw. Trans. of the entom. Soc, IV, p. 117: Menton oblong, légèrement évasé et assez fortement échancré en avant; ses lobes arrondis. — Chaperon très-large, demi-cireulaire et faiblement bidenté en ayant. — Prothorax transversal, légèrement demi-circulaire à sa base, médiocrement arrondi sur les côtés, forte- ment échancré en avant et très-convexe. — Point d'écusson. — Elytres brièvement ovales, très-convexes. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes antérieures crénelées et tridentées en dehors; leur éperon court, déprimé et tronqué au bout ; és quatre postérieures légèrement arquées et ciliées; les deux éperons des intermédiaires spiniformes et inégaux; tarses antérieurs très-coutts ; les autres comprimés ; crochets fortement arqués, munis en dessous d’une dent médiane. Ce dernier caractère est sans autre exemple parmi les Coprides et suffirait, à lui seul, pour distinguer le genre. Il ne contient qu'une es- pèce (1) de l'Australie, d'assez petite taille, régulièrement hémisphéricos ovale, noire, âvec les élytres très-finement striées, Sous-Tripu II. Coprides vrais. Jambes intermédiaires et postérieures plus ou moins robustes et dis latées à leur extrémité ; leurs tarses diminuant graduellement de la base à leur sommet. — Tête et prothorax très-souvent cornus ou tuberculés: — Différences sexuelles en général très-prononcées. A ces caractères distinctils entre eux et les Ateuchidés, ces insectes en joignent d’autres assez nombreux. Leur é6rps est généralement plus épais et plus robuste ; leurs élytrès not que des épipleures très- étroites, souvent presque nulles; leurs hanches intermédiaires sont tou- (1) C: hœmisphœricus, Guérin-Ménev. loc. cit, pla91, f. 33 figure copiée par M. Westwood, Trans. of the ent. Soc. IV, pl. 8, F. 3. M. Reiche (Ann. d Soe, ent: XI, pl. 5, f. 2) en a donné une originale, qui s'éloigne, à quelques Ggards, de celle de M. Guérin-Méneville. L’exemplaire dont il s’agit dans le texte est mutilé; de Jà viénnent les las cunes qui existent dans les caractères du genre, (2) T. rotundum, Westw. loc. cit. pl. 8, f. 1. CoPRIDES. 87 jours trés-largement séparéesset parallèles ; enfin, le 4er article de leurs tarses est constamment fort long, mais de forme variable. : Leurs habitudes ne sont pas, non plus, tout-à-fait les mêmes que celles des Ateuchidés. On les voit rarement loin des bouses dans les- “quelles ils vivent; c'est sous ces matières qu'ils se pratiquent une re- . traite, les petites espèces en grattant superficiellement le sol, les grandes en y creusant*des trous qui ont souvent plus d'un pied de profondeur. Quoique la structure de leurs pattes postérieures ne leur permette pas de construire des pelotés de matières stercorales en les roulant sur le sol, il est certain que beaucoup d'espèces, notamment parmi les Corus et les Oxrnormacus, en fabriquent d'aussi parfaites que celles des Ateuchides, qu’elles déposent au fond de leurs retraites (1). Les au- tres se contentent d’accumuler dans leurs trous la quantité de substance nécessairé au développement de leurs larves. De même que la précédente, cette sous-tribu se divise en quatre groupes: d I, Dernier article des palpes labiaux bien distinct. & Manches antéf. fortément transversales, enfouies, SCATONOMIDES. aa: — courtes, saillantes à leur côté in= terne. Palpes labiaux dilatés. COPRIDES VRAIS. —— subfiliformes, Ones. I. Dernier art. des palpes labiaux à peine visible. ONTHOPHAGIDES Groupe I. Scatonomides. Palpes labiaux le plus souvent non dilatés (2); leur fer article plus grand que le 2°, le 3° très-distinct. — Tête reçue au repos dans des ca- vilés, nettement limitées en arrière, du dessous du prothorax. — An- tennes de neuf articles. — Point d'écusson. — Hanches antérieures transversales, enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, concaves sur leur bord libre. — Des tarses antérieurs, : La forme des hanches antérieures et les cavités prothoraciques qui recoivent la tête, quand elle se contracte, constituent les deux caractères (1) Voyez (Trans, of the ent: Soc. I, p. 130) une notice très-curieuse du colonel Sykes.sur celle que construit le Copris midas des Indes orientales. M. Brullé (Hist, nat. d. Ins.; Col: IH, p.279) en à donné une traduction, — M. Kolenati (Melet. ent. V, p. 7) a découvert dans la Russie caucasienne un Orornacus (O. frochiscobius) dont les femelles, n'ayant probablement pas l'industrie de fabriquer de ces boules, s'emparent de celles des GYMNOPLEURUS, ot S'infroduisent dans leur intérieur pour y déposer leurs œufs. (2) Leur 2 article eët ditaté dans les genres MacronenEs, ScaroNOmus et On- THOCHARIS, mais à un moindre degré que dans le groupe suivant, 88 LAMELLICORNES. essentiels de ce groupe très-distinct. Les différences sexuelles y sont aussi nulles que chez les Ateuchides, et, à ce point de vue, il fait le pas- sage entre ces insectes et la sous-tribu actuelle. Ses espèces sont au plus de moyenne taille, souvent petites et, pour la plupart, propres à l'Amérique ; les autres habitent l'Afrique australe (1). Fr I. Epipleures des élytres larges : Macroderes. I. —— très-étroites ou nulles, À Sutures des segments abdominaux effacées. Elytres entières sur les côtés : Pedaria. — Cchancrées sur les côtés : Sarophorus. B Sutures des segments abdominaux distinctes. a Elytres échancrées sur les côtés : Coptorhina, (Delophorus): aa — entières — & Manches antérieures très fortement transversales : Uroæys, bb —— médiocrement — ” Jambes postér. carénées ou denticulées en dehors : Scatimus ; Chœridium. — Jambes postér. simplement ciliées en dehors : Scatonomus 3 Ontho- 4 charis. MACRODERES. Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 228 (2): Menton plane, suborbiculaire et très-légèrement tronqué dans son milieu en avant (5). — 4% article des 'palpes labiaux triangulairement (1) Ces insectes ne sont pas absolument étrangers à l’Europe, attendu qu'il faut reporter parmi eux l’Onthophagus Schreberi, si répandu dans ce conti- nent, ot l'O. atramentarius Ménétr., de la Russie méridionale. Tous deux ont. les hanches antérieures faites comme dans le groupe actuel et possèdent des fossettes sous le prothorax; seulement ces fossottes ne sont pas destinées à recevoir les angles de la tête, mais la massue des antennes, quand cés organes se contractent. Ces insectes forment un genre à part rattachant les Scatonomides aux Onthophagides ; ils appartiennent au dernier groupe par l'oblitération du dernier article de leurs palpes labiaux, mais se relient de plus près au pre= mier par l’ensemble de leurs caractères, — Les Eunysrennus ont également aussi la tête reçue au repos dans le prothorax, mais leurs hanches antérieures et leurs palpes labiaux obligent de les laisser parmi les Onthophagides. (2) Syn: Onrnormaeus, Kirby, Linn. Trans. XII, p. 397. — Cornopas, Dej. Cat. 6d. 3, p: 153. (3) M. Westwood décrit et figure (loc. cit. pl. 16, f. 4 a) cet organe comme fortement rétréci et profondément échancré en avant ; je le vois tel que je l'indique. + s CoPRIDES, a 89 dilaté et arrondi en dedans.— Chaperon large, demi-cireulaire, à peine échancré en avant ; une faible carène transversale sur le front, — Yeux imparfaitement divisés ; leur portion supérieure petite. — 42 article des antennes très-grand et arqué. — Prothorax grand, faiblement arrondi à sa base et sur les côtés en arrière, ceux-ci presque droits en avant; très-convexe en dessus et décliveten avant sur les côtés. — Elytres très- brièvement ovales, rétrécies en arrière, convexes en dessus, avec leurs épipleures très-larges et parcourues par une fine carène flexucuse, — Pattes médiocres et robustes ; jambes antérieures munies de quatre dents très-obtuses ; leur éperon terminal crochu ; les intermédiaires for- tement dilatées au bout, les postérieures moins ; toutes quatre simple- ment ciliées; les deux éperons des intermédiaires aigus et inégaux ; tarses antérieurs très-courts, les autres assez longs ; leur 4tr article en triangle très-allongé, aussi grand que les trois suivants réunis ; crochets très-grêles. — Pygidium en triangle curviligne, transversal. — Méta sternum non séparé du mésosternum par un sillon, Ce genre me parait faire le passage des Ateuchides aux Coprides. Punique espèce (1) qui le compose a, en effet, complètement le facies des Minthophilides de l'Australie. Elle ressemble en particulier à tel point au Cephalodesmius armiger, qu'au premier coup-d'œil on la eroi- rait identique avec cet insecte ; mais c’est un véritabe Copride par tous ses caractères, Elle est du cap de Bonne-Espérance. PEDARIA. DE CasrELN. Ann. de la Soc. entom. T, p. 403. Menton oblong, légèrement rétréci et un peu échancré en avant. — Chaperon large, subrhomboïdal, impressionné et largement sinuë en avant, — Yeux presque entièrement divisés, leur portion supérieure très-petite. — Massue des antennes courte et très-épaisse. — Prothorax transversal, faiblement arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs distincts ; presque droit sur les côtés, profondément échancré en avant ; le fond de l'échancrure rectiligne. — Elytres oblongues, subparallèles, Calleuses avant leur extrémité, peu convexes ; leurs épipleures médio- crement larges. — Pattes courtes ; jambes antérieures non crénelées et lridentées en dehors ; leur éperon court, robuste ct arqué; les inter- médiaires fortement élargies au bout, les postérieures moins ; toutes munies en dehors de longs cils ; tarses antérieurs très-courts; les quatre (1) A. Greenii, Kirby, loc. cit.; figuré par M. Westwood, loc. cit. pl. 16, f. 4 (Coprobas fornicatus, Dej. loe. cit.). — Erichson (Deutschl. Ins. HI, p. 761) s'est trompé en plaçant cet insecte dans la division de ses Coprides qui ont la tête libre au repos, Il a les cavités latérales et inférieures du prothorax faites exactement comme dans tous les genres qui suivent, et les hanches antérieures Parfaitement transversales. $ 90 » LAMELLICORNES. 4078 articles des postérieurs décroissant graduellement ; crochets petits, — Pygidium un peu incliné en avant, plane, en triangle curviligne. — Segments abdominaux confondus ; leurs sutures complètement effacées, au moins sur les côtés. — Mésosternum assez grand, séparé du méla= sternum par un sillon faiblement arqué. Insectes d'assez petite taille, de forme oblongue déprimée, d’un noir sale, ponclués ou granuleux avec les élytres sillonnées. Le Sénégalet l'Afrique australe sont leur patrie. Indépendamment de l'espèce (1) décrite par M, De Castelnau, il y en a quelques-unes d’inédites dans les collections. SAROPHORUS. Enous, Naturg. d. Ins. Deutschl. UE, p. 761, Ce sont des Pepanra dont les élytres présentent latéralement, près de leur base, une échancrure ou plutôt un sinus médiocrement profond. Le type du genre est la Pedaria tuberculata de M. De Castelnau (2). J'en possède une seconde espèce inédite de Natal. COPTORHINA. Horg, Trans. of the sool. Soc: I, p. 95. Menton concave, rétréci et largement arrondi en avant. — Chaperon large, subrhomboïdal, profondément échancré en avant et divisé en deux cornes triangulaires, longues chez les mâles, Courtes chez les femelles, un peu redressées chez tons deux. — Yeux presque complètement di- visés; leur portion supérieure assez grande. — Antennes assez ro» bustes; leur 42 article beaucoup plus grand que la üige, la massue courte ét épaisse. — Prothorax convexe, déclive antérieurement dans les deux sexes, rétréci à sa base, dilaté sur les côtés antérieurs, très: fortément échancré en avant. — Elytres courtes, convexes, échancrées latéralement près de leur base. — Palles médiocres ; jambes antérieures. crénelées et munies de trois larges dents au côté externe ; leur éperon robuste, crochu au bout chez les mâles ; les quatre jambes postérieures fortement élargies au bout, faiblement denticulées et ciliées en dehors; tärses antérieurs grêles et médiocres; le 4% article des autres très- large, triangulaire, les suivants décroissant peu à peu, tous carénés sul leurs deux faces ; crochéts médiocres, arqués. — Pygidium en triangle curviligne, transversal. — Mésosternum médiocre, séparé du mélar (1) P: nigra, Casteln. loc. cit.; du Sénégal. — L'Amérique du Sud possède quelques espèces inédites qui paraissent devoir rentrer dans ce genre OUI constituer un nouvéau immédiatement à côté, J'en possède deux du Brésile (2) Hist, nat, d. Col. JL, p. 88. £ + COPIES, 91 sternum par on sillon rectiligne. = Epimères métathôraciques dis- tinctes. Au premier aspect, ces insectes ont le facies de certains Cornts ; ils sont cependant de forme plus ramassée et plus convexe. Leur taille est, au plus, moyenne et leur couleur d'un noir foncé légèrement brillant. Chez les mâles, la déclivité du prothorax est plus abrupte que chez les femelles, et son bord supérieur est légèrement festonné. Le genre est propre à l'Afrique (1). : ro 7 A la suite de ces insectes, Erichson place un genre, fondé sur une espèce inédite, auquel il donne le nom de Decopnonus (2). UROXYS. Wesrw. Trans, of the entom. Soc. IV, p: 229 (3). Menton en carré un peu allongé, faiblement échancré en avant. — Chaperon plane, demi-circulaire, muni de deux dents trigones, conti= guës et redressées, parfois légèrement échancré de chaque côlé; un tubercule obtus sur le front dans quelques espèces. — Yeux incomplè- tement divisés; Jeur porlion supérieure assez grande, — Antennes gréles ; leur massue oblongue et épaisse, — Prothorax transversal, légèrement arrondi à sa base, médiocrement échancré en demi-cercle en avant; ses côtés dilatés, anguleux et débordant les élytresten arrière, puis rétrécis et échancrés antérieurement. — Blytres oblongues; sou- vent prolongées en deux pointes isolées à leur extrémité (4) ; leurs épi- pleures étroites. — Pattes médiocres; hanches antérieures très-grandes, transversales ; cuisses dela même paire souvent concaves en,déssous et dentées au bout; jambes tranchantes et tridentées en dehors, leur éperon terminal court; les quatre postérieures médiocrement élargies au bout, denticulées et ciliées sur leur tranche externe; tarses gréles, les antérieurs très-courts : le 4ct article des quatre postérieurs en trian- gle très-allongé. — Pygidium incliné en avant, en triangle curviligne. — Métasternum séparé pat un sillon anguleux du mésosternum; celui-ci très-grand. (1) C. africana, Klugit, Hope, lo. cit, p. 96, la promière est de la côte dé Guinée, la seconde du cap de Bonne-Espérance. x (2) Naturg. d. Ins. Deutsch]. I, p. 761. Erichson ne lui assigne pas d'autre caractère différentiel aveé les Coprontina que d'avoir les larses postérieurs grêles. L'espèce est dé l'Afrique australe: *&-: (2) Syn. Pyeunus, Dej. Cat. éd. 3, p. 153. (#) Go caractère est probahlement sexuel et propre aux mâles ; du moins j'ai Sous les yeux deux exemplairés qui paraissent appartenir la même espèce, et dont l'un a ces prolüngements très-prononcés, tandis que l'autre n'en offre . aucune trace. Dès lors le nom du genre, ne s'appliquant qu'à quelques espèces, est mal choisi, et il sera bon de le changer. 92 LAMELLICORNES, Insectes singuliers, de forme assez allongée, plus ou moins déprimés; de couleur noire ou d'un bronzé obscur, mais toujours très-glabres et très-luisants, avec de fines stries régulières et imponctuées sur les ély- tres. L’excessive grandeur de leurs hanches antérieures et leur Pygi- dium, replié sous l’abdomen, les distinguent immédiatement des autres genres de ce groupe (1). Ces deux caractères ont été à tort passés sous silence par M. Westwood, L'espèce qu'il a décrite est la seule qui ait été publiée jusqu'à présent (2). Elle est de Colombie comme toutes celles inédites qui existent dans les collections, à ma connaissance du moins, SCATIMUS. Enteus. Archiv, 1847, I, p. 110. Menton des Unoxys.— Chaperon arrondi et faiblement bidenté en avant; une carène transversale sur le front. — Veux incomplètement divisés; leur portion supérieure assez grande. — Antennes des Unoxys. — Prothorax transversal, arrondi à sa base et aux angles postérieurs, anguleux en avant de son milieu sur les côtés, largement échancré en avant ; l'échancrure rectiligne dans son fond. — Elytres courtes, ovales. — Pattes médiocres; jambes antérieures crénelées et fortement tri- dentées en dehors, leur éperon court et tronqué au bout; les quatre postérieures fortement dilatées à leur extrémité et bicarénées sur leur tranche et leur face externe ; tarses antérieurs très-courts, les autres grêles ; leur 1% article en triangle très-allongé; crochets très-petits, très-grêles, fortement arqués. — Pygidium assez convexe, en triangle curviligne très-transversal. — Mésosternum un peu moins grand que chez les Unoxys, séparé du métasternum par un fin sillon arqué. . Genreintermédiaire entre les Uroxys et les Cmoemiprum qui suivent, mais plus voisin de ceux-ci ; il ne tient, en effet, aux premiers que par la grandeur de la portion supérieure de ses yeux et celle de son méso= sternum, mais se distingue de tous deux par-sa carène frontale et sur- tout la forme de ses quatre pattes postérieures. Ses espèces sont petites, glabres, luisantes et, pour le facies, sont complètement semblables aux Cuorminium avec lesquels elles sont confondues dans les collec- tions (35). (1) Erichson a fait défaut à son exactitude ordinaire en disant (Deutschl. Ins. II, p. 761) que le genre se distinguait à peine des Cnoempium ; il m'en parait, au contraire, très-distinct. (2) U. cuprascens, Westw. loc, cit. pl. 16, £. 5. (3) Je ne suis sûrque de celle du Pérou publiée par Erichson (S. cucullatus); j'en possède une autre de Colombie. Plusieurs sont probablement décrites comme des CnoERIDIUM. . COPRIDES, 93 CHOERIDIUM: Encycl. méth. Ins. X, p. 356 (1). Menton oblong, légèrement arrondi sur les côtés, un peu rétréci et - faiblement échancré en avant. — Chaperon suborbiculaire ou transversal el arrondi en avant, un peu échancré et bidenté au milieu de son bord antérieur ; vertex en général un peu convexe. — Yeux incomplètement divisés ; leur portion supérieure tantôt assez grande, tantôt très-pelile. — Aer article des antennes plus long que la tige; leur massue courte, épaisse. — Prothorax transversal, arrondi à sa base et aux angles pos- térieurs, tantôt droit, tantôt anguleux sur les côtés, largement échancré en avant; le fond de l'échancrure ordinairement recliligne. — Elytres ovales, oblongues ou demi-circulaires, médiocrement convexes. — Pattes assez courtes; jambes antérieures fiñement crénelées et tri- dentées en dehors, tronquées au bout ; leur éperon ordinairement court et obtus ; les quatre postérieures plus où moins élargies à leur extré- mité, ciliées et à peine denticulées en dehors : l'éperon des postérieures Jong, grêle et aigu; tarses gréles, leur 4% article en triangle plus ou moins large ; crochets très-petits, arquès. — Pygidium en triangle cur- viligne, en général subéquilatéral. — Mésostérnum étroit, séparé du métastérnum par un sillon légèrement arqué. Genre riche en espèces, toutes de petite taille, glabres, brillantes, de couleurs assez variées et souvent métalliques, répandues dans la plus grande partie de l'Amérique, Ses caractères, tels que je les expose, ne s'appliquent qu'à une partie des espèces qu'on y comprend dans leg collections où il est toujours mélangé avec les Scarimus qui précèdent et surtout avec les Canrmimiuw, genre qu'on trouvera plus bas et qui esl aussi riche en espèces que lui (2). (1) Syn. Areuouus Fab. — Scanaræus Oliv. — Cornis Say. @) Esp, de PAmér. du Nord : ©. capistratum Fab. (Copr. histeroides, Say, Journ. of {he Acad. of Philad. HN, p. 205). — nilidulum, Casteln. Hist. d. Col. IL, p. 83. — Esp. de l’Amér, du Sud : C. melanocephalum Fab. — simpleæ, Encycl. méthod, loc. cit. — Lasciatum, collare, elegans, Casteln. loc. cit, — brevis, ruficollis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 103, — nitidum, latum, prasi- Au, Cupreum, flavicorne, violaceipenne, viridicolle, fusco-rubrum, viduum, fuscipes, subæneum, dilaticolle, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 168 sq.; la plu= part de ces espèces sont à revoir ; il est plus que probable que toutes n'appar= licunçnt pas au genre, 94 LAMELLICONNESe SCATONOMUS. Enous.in Wow, Archiv, 1835, 1, p. 256. Menton presque carré, un peu allongé, plus ou moins, en général médiocrement échancré en avant. — 1° article des palpes labiaux trian- gulaire, dilaté et arrondi en dehors. — Chaperon plane, transversal, arrondi et échancré en avant, en général muni de deux dents au milieu de l'échancrure et parfois d’un faisceau de poils de chaque côté. — Yeux imparfaitement divisés; leur portion supérieure très-pelite. — 4er article des antennes aussi long que la tige; leur massue courte et épaisse; ses deux 1215 articles concaves. — Prothorax transversal, ar- rondi à sa base avec une impression médiane et ses angles postérieurs distincts, élargi sur les côtés presqu’en avant de son milieu, puis brus- quement rétréci, très-largement et fortement échancré en demi-cercle en avant. — Elytres oblongo-ovales, légèrement arrondies sur les côtés, peu-convexes. — Pattes courtes ; jambes antérieures très-larges, non crénelées et tridentées en dehors, les dents terminales et rapprochées; leur éperon spiniforme ; les quatre postérieures assez élargies au bout, simplement ciliées en dehors; tarses larges, leurs articles fortement trigones, carénés sur leurs deux faces ; crochets très-petits. — Pygi- dium en triangle curwiligne subéquilatéral. — Métasternum séparé par un sillon arqué du mésosternum ; celui-ci court. Ces inséctes sont de taille au plus moyenne, oblongs et déprimés en dessus, avec le prothorax plus convexe que les élytres qui sont finement striées. Leur couleur est d'un vert plus ou moins foncé, passant au bleuûtre et très-brillant. Ils sont rares dans les collections, et l’on n’en a jusqu'ici ajouté aucune espèce à celles qu’a décrites Erichson (1). Le genre est propre au Brésil, ONTHOCHARIS. (Des) Wesrw. Trans. of the entom, Soc. IV, p. 230 (2). Genre extrêmement voisin des Scaronomus, à tel point qu'après l'examen le plus attentif les seules différences que je puisse découvrit consistent en ce que les jambes antérieures sont crénelées sur leur tranche externe et munies de trois fortes dents non rapprochées de l'extrémité, et que les quatre jambes postérieures, ainsi que leurs tarses, sont plus grêles. Telles sont les espèces (5) qu'on peut appeler typiques ; mais, peu à (1) S. wiridis, chalybœus, fasciculatus, barbatus, Erichs. loc. cit. (2) Syn. Anomopus, Westw, ibid. p. 231. (3) O, myrmidon, smaragdinus, Westw. loc, cit, Le dernier ayant les jambes COPRIDES« 95 peu, les pattes et les tarses s’élargissent et l'on finit par arriver à des espèces (1) chez lesquelles ces organes sont très-larges et surpassent de beaucoup à cet égard ce qui existe chez les Scaronomus. Ce sont ces espèces qui composent le genre Anowopus de M. Westwood, que je crois, avec Erichson (2), ne devoir pas être adopté, El est très-pro- bable qu'on en découvrira d’autres qui obligeront de réunir le genre actuel aux Scaronomus. Comme ce dernier, il est propre à l'Amérique du Sud. Ges insectes sont très-petits. Groupe IN, Coprides vrais. Les deux premiers articles des palpes labiaux dilatés (Canrmioruw exceplé); leur 4er article plus grand que le 2, le 3 distinct. — Tête libre au repos. — Antennes de neuf articles (5). — Point d’écusson. — Hanches antérieures obconiques et saillantes au côté interne.— Tarses antérieurs tantôt présents, tantôt nuls. L'absence des tarses antérieurs n’est plus ici un caractère générique, mais en général sexuel. Elle est, le plus souvent, propre aux mâles (Paanzæus) et ne se rencontre qu'actidentellement chez un pelit nom- bre de femelles. Les différences sexuelles sont très-fontes, à quelques exceptions près, dans les deux principaux genres (Copmis, Puanzæus) du groupe ; elles diminuent dans les autres, et il y en a méme un (Gax- ranium) où elles sont presque nulles. ; Ce groupe contient les plus grands et les plus beaux Coprides, mais tous ses genres, sauf un seul (Coprs) qui a de nombreux représentants dans l’ancien monde, sont propres à l'Amérique. I. 1er article de la massue antennaire n’emboitant pas les suivants. a Palpes labiaux subfiliformes : Canthidium. au et dilatés. Métasternum en forme de parallélogramme : Copris. — rhomboïdal : Gromphas. IL, 1er article de la massue antennairé emboïtant les suivants. Tarses‘de cinq articles : Paanœus. — dedeux — Dendropæmon. et les tarses très-étroits, doit tre regardé comme le type du genre. Déjà, chez le myrmidon, ces organes s’élargissent visiblement. (1) O. virescens, nigricans, Westw. loc. cit, p. 232. (2) Arch. 1844, 2, p. 189, : (3) Certains Cornis inédits n’en ont que huit; voyez plus bas ce genre, 96 LAMÈLLICORNES. CANTHIDIUM. Enicns. Archiv, 1847, I, p. 109, Menton oblong, entier ou légèrement échancré en avant. — Chaperon suborbiculaire, bidenté en avant; parfois une carène transversale ou de un à trois tubercules peu prononcés sur le front. — Yeux presque entièrement divisés; leur portion supérieure petite. — 19r article des antennes aussi long au moins que la tige; leur massue courte et épaisse. — Prothorax assez grand, fortement arrondi à sa base: èt sur les côtés en arrière, plus ou moins rétréei en avant. — Elytres courtes, briève- ment ovales, médiocrement convexes. — Pattes médiocres; jambes antérieures crénelées et tridentées en dehors ; leur éperon de forme va- riable ; les quatre postérieures plus ou moins, en général fortement di- latées au bout, finement denticulées et ciliées sur leur tranche externe; tarses antérieurs courts, les quatre postérieurs grêles; leur 4er article très-allongé ; crochets petits. — Pygidium en triangle curviligne. — Mésosteraum très-court, séparé du métlasternum par un sillon arqué ou anguleux, très-souvent entièrement effacé. J'ai dit plus haut que ce genre, exclusivement américain, est partout confondu dans les collections avec les Cnoemioiom, dont il est facile à distinguer par la forme de ses hanches antérieures et l’absence d’excava- tions prothoraciques propres à recevoir la tête au repos (1). Pour tout le reste, ces insectes ont la plus intime analogie. D'un autre côté, ceux- ci se lient par des passages presque insensibles avec certains Coprs (2), Il y en a très-peu de décrits (5), quoique les collections en renferment beaucoup. COPRIS. un Grorrr. Zns. des envir. de Paris, X, p. 87 (4). Menton oblong, ou presque carré, dans le premier cas, faiblement dans le second, fortement échancré. = Les deux 4% articles des palpes (À) I n’est pas raxe, cependant, qu'il en existe des vestiges sous la forme d’une petite carène transversale divisant en deux parties les flancs du pro“ thorax. / (2) Par exemple, le Copris paupercula Dej, du Brésil, et d’autres petites 08= pèces américaines dont les différences sexuelles sont nulles. Sans leurs palpes las biaux plus dilatés, on ne pourrait pas les distinguer du genre actuel @) C. lentum, thalassinum, Erichs. loc. cit.; du Pérou. — Je crois que le Copris decorata de Perty (Del. anim. art. Bras. p. 42, pl. 9, £, 4), doit être rap= porté ici. n (4) Syn. Dicuorowmus, Hope, The ent. Mag. V, p.321.— Hozocermazus, Hopt, Did, V, p, 923, — Catansius, Hexocorus, Hope, The Colçopt, Man, I, p.84 COPRIDES, 97 labiaux plus ou moins dilatés. — Chaperon de forme variable, ainsi que son armature; front muni ordinairement chez les mâles d'une, très-rarement de deux cornes; chez les femelles, d'uñf& carène transver=- sale. — Yeux rarement divisés plus d'à moïtié ; leur portion supérieure assez grande. — Antennes de neuf (1) aflicles, le 4er très-grand ; leur massue ovale ou oblongue, quelquefois assez allongée chez les mâles : ses deux 467$ articles nullement ou à peine concaves.— Prothorax grand, convexe, de forme variable, excavé, cornu ou tuberculé en dessus chez les mâles, impressionné où muni d’une carène (ransversale chez les fe- melles. — Elytres plus ou moins courtes, convexes. — Pattes robustes : jambes antérieures fortement tri- ou quadridentées ; les quatre posté- rieures très-élargies et tantôt tronquées et ciliées, tantôt digilées au bout. — Tarses antérieurs grêles et médiocres dans les deux sexes (); les quatre postérieurs plus ou moins larges et très-ciliés ; leur {tr ar- ticle parfois notablement plus long que les autres; crochets petits. — Pygidium en triangle curviligne. — Métasternum parallélogrammique, plane ou légèrement bombé, assez souvent déprimé; mésosternum très-court, Grand et beau genre, mais d'une étude difficile par suite de la mul- liplicité de ses espèces, des différences très-prononcées qui existent en général entre les deux sexes et des modifications considérables qu'é- prouvent l’armature de la {ête ct celle du prothorax. On l'a déjà divisé en plusieurs genres qui me paraissent avoir besoin d'un nouvel examen ayant d'être admis d'une manière définitive et que je réunis provisoire- ment. M. Hope en a, le premier, proposé quatre, sous les noms de Ho- LocerHALUS, Dicnoromius, Carmansius et Heciocopris. M. Burmeister ne les a regardés que comme des sous-genres et a établi quatre nou- velles coupes de même valeur : Cnarcocopnis, Secenocorris, Homo- cobrs el CopronacryLA. Enfin, Erichson, rejetant presque tous ces noms, répartit ces insectes en cinq genres qu'on peut disposer de la ma- nière suivante, en commençant par ceux qui se rapprochent le plus des Caxrmnium qui précèdent. et23. — Craccocopnis, SeceNocornis, Homocorrts, Corronacryra, Burm. Gen. Ins. Tab. 27. — Bracuycornis, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. IX, D. 125. — Oxruenus, Pinorus, Erichs. Arch, 1847, I, p.109 sq. (1) Une seule espèce décrite (C. Hesperus Oliv. ou smaragdina, Perty, Del. anim, art. Bras. p.42, pl. 9, f. 3) n’en a que huit, et c’est en même temps la seule du genre qui soit ornée de couleurs métalliques. Son /acies est en outre telle- ment différent de celui des autres espèces, qu’elle doit former un genre à part. (2) Suivant Erichson (Deutschl. Ins. Ill, p. 760, note), ils manquent chez le mâle d’une espèce inédite (C. bidentula Klug), tandis que la femelle en a de grandeur ordinaire, Une autre espèce de l'Australie, également inédite (C. emana), sur laquelle M. Burmeister a fondé son sous-genre COPTODACTYLA, en Manque, à ce qu'il paraît, dans les deux sexes, Mais, de l'aveu de ces auteurs, tes deux espèces doiveñt former autant de genres distincts. Coléoptères, Tome LI, 7 » 98 LAMELLICORNES« Onrmenvs Erichs. Palpes labiaux faiblement dilatés, sublinéaires; massue des antegpes enlièrement pubescente; prothorax marginé à sa base; septstries sur chaque.élytre; jambes postérieures légèrement denticulées sur leur tranche.externe ; abdomen très-court, les sutures de ses segments intermédiaires souvent effacées. Les espèces sont les plus pelites du genre et propres à l'Amérique (1). Pinoros Erichs. Palpes labiaux dilatés , leur 197 article très-grand ; massué des anténnes entièrement pubescente; prothorax marginé à sa base; sept stries sur chaque élytre ; jambes postérieures crénelées ou denticulées sur leur tranche externe; corps épais et robuste. Groupe “également particulier à l'Amérique et comprenant les plus grandes es- pèces de cette partie du globe (2). Coprs Auclor. Ne diffèrent essentiellement des Prxorus que par leurs élytres, ayant chacune huit stries, et leurs jambes postérieures munies sur leur tranche externe d’une forte carène souvent échancrée ‘ au point d'être convertie en deux dents. Il y en a dans l’ancien et le nouveau continent (3). Carnansivs Hope. Ilsont également huit stries sur chaque élytre; mais leurs jambes postérieures ont deux fortes carènes ordinairement entières sur leur tranche externe. Leurs espèces sont propres aux Indes “orientales et à l'Afrique (4). Herrocopnis Hope. Ils se distinguent de tous les précédents par le premier arlicle de la massue antennaire qui est glabre et luisant sur sa face postérieure; leurs palpes labiaux sont fortement dilatés avec le 4er anticle très-grand; leurs élytres ont chacune six stries avec deux carènes latérales plus ou moins complètes ; leur arrière-corps est très= ample ; enfin, leurs jambes postérieures sont dentelées sur leur tranche externe, puis anguleuses et fortement carénées ‘avant leur extrémité qui, par suite, paraît tronquée obliquement. Presque toutes les espèces sont de taille gigantesque et propres à l'Afrique et aux Andes orien* tales (5). : Avant d'admettre ces groupes comme genres, il faudra tenir compte de quelques caractères qui ont été négligés jusqu'ici (6). (1) Type: C. suloator Fab. Erichsontén a décrit (loc. cit. p. 108) deux eé* pèces nouvelles du Pérou : didymus et glaucinus. Ce groupe touche de très près les Canrmniun. , (2) 11 correspond aux Horocermizus et Dicnorommus de M. Hope, aux CHiE= coGoPRIS, SELENOCOPRIS et Homocornis de M. Burmeister , enfin aux Bracuy00® remis de Me Haldemann. Type : ©. corolina Fab. (3) Types: C. lunaris et Panñiseus d'Europe. (4) C: Sesostris, Sabœus, capucina, Nemestrina, etc. () C. Isidis} Midas, gigas, Antenor, Hamadryas, ete. ; (6) Par exemple, ltroncature postérieure des éanthus OCulaires, qui est recs ligne où oblique , 6 qui influe sur l'échancrure du prothorax; la forme dy | COPRIDES. 99 Ces insectes ont tous l'habitude de s'enfoncer profondément dans le sol sous les bouses où ils vivent. Quoique pourvus d'ailes complètes, ils volent rarement; tous produisent un bruit assez fort en froltant leur abdomenrcontre le bord postérieur des élytres. ‘ Leurs espèces s'éloignent peu des régions intertropicales; les pays tempérés n’en possèdent qu’un très-petit nombre ; les autres sont à peu près également réparties entre l’ancien et le nouveau continent. Celles décrites s'élèvent à plus de quatre-vingts (1). 0 sillon qui sépare le mésosternum du métasternum, lequel Sillori est fortement änguleux, ou simplement arqué ou recliligne, parfois nul, eto: (1) Esp. d'Europe : C. lunaris (9 emarginataF.); Pañisous (® hispaña F.}, Fab, Esp. de la Russie mér. : C. armeniacay Fald. Faun. ent. Transe. E, p.288. Esp. des Indes or. : €, Sabœus, nanus; Midas, capucinus, bucephalus, mo- lossus, ursus, orientalis (Tullius Oliv.), Tulius, fricator, reflecus Fab. = Sinicus, sinensis, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 6. — Sacontala, setden- fata, Koïlar u. L: Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p. 522. ce de V'Austrälie : C. glabricollis, Hope, Proceed. of the ent, Soc. 184, p: #. Esp. africaines : C. OEdipus, Nemestrinus, Tacchus (® Œdipus Dej.), Pithe- dus, Hamadryas, cœætata, Sinon, Pirmal (Conon K1., Dej.), carmelita, Añtérior, gigas, Plutus Fab. — Phidias, Anceus, Achates Oliv. — Isidis, Latr, Mém. d.Mus. V, p: 249: — Orion, Klug in Erm. Naturhist. Atlas; p. 34 (var. Empez docles Dej.) — Eteocles, inermis, badia, Casteln. Hist, nat, 4. Col. IL, p. 76. — Diadnæ, Hope, Ann. of nat. Hist. IX, p. 494. — integre, Neptis, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 312; pl. 19. f.2, 3. — Helioc. Dillbnii, C. fur- cillata, ophaña (Neptis Reiche), Guérin-Ménev. in Lefebv. Voy. en Abyssin. Zool. p. 308, pl. 4, f. 1-4.— Helioc. Densissa, C. t'oglodytarum (Neptis Reiche), Rothin Wiegm. Arch. 1851, 1, p. 124. Esp. de l'Amér. du Nord : €. Ammon, carolina (o'monacha Dej.) Fab. = anaglyptica, Say, Journ. of the Acad. of Philad, LE, p. 204. Esp. de l'Amér. du Sud: C. Nisus, Meleager, sulcator Fab. — Janus, Eri- danus, Boreus, Hesperus (smaragdina Perty), Oliv. — inhiata (éridens Dej.), Crinicollis (ciliata Deÿ.), bicuspis, semiænea, semicuprea, pauperata, Germar, Ins. Spec, Nov. p. 9. — Ephialtes (@'nasuta Dej.; Q protensa Perty, rugi- Prons Dej.), anaglyptica, Car bonaria, appendiculatu, Manb. Deser. de 40 Scarab. du Brésil, p. 14, — assifera, torulosa, Eschsch. Entomogr, éd. Leq. p. 27. — Subœnea, Casteln, Hist. nat. d. Col. I, p.77. —t{riangilariceps, crenatipennis, bos, Aryoius, conicicollis, opaca, ovalinennis, Alexis, rotundata, Polynice, Blanch, in d'Or. Voy. Ent. p.477. — semisquamosa, punctatissima, Curtis, Trans, of the Linn, Soc. XIX, p. 443. — Talaus, Inachus, Erichs: Arch. 1847, I, p, 108. — cœnosa; quadrata, Erichs. in Schomb. Guyana, LE, p: 564, 100 LAMELLICORNES, GROMPHAS. (Der.) Bruzzé, Hisé. nat, des Ins.; Col. I, p. 304. Menton transversal, un peu rétréci et fortement échancré en avant. — Chaperon large, arrondi et ayant cinq festons très-oblus sur ses bords ; front muni d'un tubercule transversal, médiocre chez les mâles, rudimentaire chez les femelles. — Yeux à demi divisés; leur portion, supérieure assez petite. — 1° article des antennes très-grand; leur massue courte, épaisse; ses deux 12" articles, surtout le 1°, concaves. — Prothorax grand, arrondi et un peu anguleux au milieu.de sa base, brusquement rétréci sur les côtés en arrière, puis dilaté, ensuite rélréci en avant, convexe antérieurement et muni de deux fossettes latérales dans les deux sexes. — Elytres peu convexes. — Pattes robustes ; jambes antérieures obtusément quadridentées ; les quatre postérieures forte- ment élargies et digitées au bout, denticulées et ciliées en dehors ; tarses médiocrement larges ; les antérieurs nuls chez les mâles, très-petits chez les femelles ; le 4er article des autres en triangle allongés crochets pe- tits. — Pygidium en triangle curviligne subéquilatéral, — Métaster= num très-large, subrhomboïdal. Genre intermédiaire entre les Cornis et les PnaAnNzævs qui suivent, Il se rattache à ces derniers par toute son organisation et ses couleurs mé- talliques, mais la massue antennaire est très-voisine de celle des pre- miers. Les mäles, outre leur tubercule frontal, se distinguent par deux saillies médiocres situées à la partie antérieure du prothorax et qui man: quent chez les femelles. On n’en connaît que deux espèces : l'une (La- cordairei), découverte par moi autrefois à Buenos-Ayres, et qui est répandue jusque dans le Haut-Pérou; l’autre, trouvée à Montevideo, par M. d'Orbigny (1). PHANÆUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 124 (2); Menton transversal, fortement échancré en avant. — Chaperon va= riable, en général subrhomboïdal ; front des mâles ordinairement muni d’une longue corne remplacée par une carène transversale chez les fe- melles. — Yeux à demi entamés par leurs canthus ; leur portion supé- rieure assez grande. — Antennés robustes, leur massue subglobuleuse; (1) G. Lacordairei, dichroa, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent, p.181. Je crois que ces deux espèces n’en font qu’une. (2) Syn. Loncnopnonus, Germar, Ins. Spec. nov. p. 106. — Srenxasris, Hope, The Coleopt. Man. I, p. 22. — Oxysrennon (Srennasris), Casteln. Hist, d. Cok D, p. 82. — Coprs Fab. — Scarapæus Oliv. — Oxrris Fab, | . “CoPRIDEs. so son {er article cupuliforme, cachant presque en entier le 2e qui recoit le 3°; celui-ci plus ou moins contourné. — Prothorax très-convexe, de forme variable, muni de saillies très-variées, en général rudimentaires chez les femelles, avec deux fossettes Jatérales.— Elytres courtes, pres- que sans épipleures, ayant la suture enfoncée en avant. — Pattes très- robustes ; jambes antérieures tri- ou quadridentées ; les quatre posté- rieures fortement élargies et plus ou moins digitées au bout ; leur tran- che externe denticulée ou carénée; tarses antérieurs nuls chez les mâles, très-petits et parfois aussi absents chez les femelles ; les autres larges, carénés sur leurs deux faces ; le 4er fortement triangulaire ; le dernier allongé, aigu et arqué au bout, sans crochets. — Pygidium en triangle curviligne subéquilatéral. — Métasternum très-large, rhom- boïdal, obtusément cunéiforme et parfois muni d'une forte saillie en avant. Sous le rapport de la taille, ces insectes ne le cèdent pas aux Copmis dont ils ont les formes robustes, maïs ils l'émportent de beaucoup sur eux par l'éclat de leurs couleurs qui sont presque toujours métalliques, el la variété des saillies souvent singulières dont leur tête et surtout leur prothorax sont munis. Chez quelques grandes espèces (par exemple lansifer), elles sont aussi développées chez les femelles que chez les mâles, et ces derniers ne peuvent plus se distinguer que par l'absence des tarses aux pattes antérieures (1). Ges mêmes tarses n'existent pas toujours dans le premier de ces sexes, comme on le pense générale- ment (2). Je ne trouve non plus mentionnée, que par M. Mac-Leay, l'ab- sence des crochets au dernier article de ces organes, à toutes les pattes. Le genre Srervaspis de M. Hope (Oxvsrennon Casteln.) est établi sur quelques espèces (5) dont le métasternum est armé en avant d'une corne plus ou moins longue, et qui ont plus développée que de coutume là saillie anguleuse qui existe ordinairement au milieu de la base du prothorax, Les Puaxæus sont propres à l'Amérique et répandus depuis la Pata- gonie jusqu'aux Etats-Unis. Leurs mœurs ne diffèrent pas de celles des Coprs (4), (1) Voyez, à ce sujet, les observations de M. Brullé, dans les Ann. d. Se, nat. 2 série, VIIL, p. 248; une note de Dejean, dans les Ann. d. 1. Soc. ent. VI, Bull, p. VIT; et Guérin-Ménev. Icon. Ins. texte, p. 78. (2) Ts manquent chez les femelles des P, Télamon et Davus décrits par Erich- Son, Dejean (loc. cit.) s'est trompé en affirmant que dans ce sexe ils existent toujours. M, Brullé (loc. cit.) était dans le vrai en disant « qu'ils existent presque toujours ; » il souligne même ces mots, ce qui montre qu'il n'ignorait pas leur absence dans quelques cas. () P. conspicillatus, Weber, Obs. ent. p. 36; Fab., Latr. — festivus Fab. — hilaris, lautus, Mac-Leay, loc. cit. — Silenus, Palæno, spiniferus, Casteln. Hist. d. Col. I, p. 82, (4) Esp, de L'Amér, du Nord et du Mexique : P. Belsebul, carnifex Fab. — 103 LAMELLICORNES, x DENDROPÆMON. ” Penty, Del. anim. art, Brasil. p. 38 (1): Menton oblong, un peu évasé ou rétréci et légèrement échancré en avant.—Chaperon large, demi-circulaire, bidenté en avant; front muni, chez les mâles, d'une courte lame carrée; chez les femelles, d'une, faible carène. — Yeux incomplètement divisés ; leur portion supérieure plus où moins grande. — 1% article des antennes très-grand; celui de la massue très-grand, en cône renversé, emboîtant les deux autres. — Prothorax transversal, un peu arrondi à sa base, brusquement rétréci sur les côtés en arrière, dilaté en avant; sonbord antérieur échancré et trisinué, avec ses angles coupés presque carrément, plane en dessus et muni en avant d'uné courte corne carrée et horizontale chez les mâles, d'une simple carène chez les femelles. — Elytres planes. — Pattes ro bustes; jambes antérieures fortement quadridentées ; Jes quatre posté- rieures très-élargies et tronquées au bout, rugueuses et ciliées en de- hors ; tarses antérieurs nuls dans les deux sexes; les autres larges, composés de deux articles; le 1° très-grand, en triangle allongé, le 2° «. beaucoup plus petit, en carré long; point de crochets. — Pygidium en triangle curviligne, plus ou moins transversal. — Métasternum plane; rhomboïdal, plus où moins cunéiforme en avant. vindex, igneus, Mac-Leay, loc. cit. (carnifex var.?). — triangularis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. Hi, p. 206. — colonica, incerta, quadridens, procidua, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 174, — wiolaceus, Damon, tri NV | dens (tridens? Fab.) Casteln. loc. cit. — Pegasus (Damon Doj.), palliatus (Nep= tuaus Dej.), lævinennis (quadridens Say, Evippus Doj.), Sturm, Cat, éd, 1843, p. 331. — torrens, difformis, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad, Ser. 2, I, p.85. — Esp. de l’Amér. du Sud ; P. Jasius (Onitis), splendidulus, Faunus; lancifer (9° heros; var. cg! miles, Dej., CaStéln. loc, cit.), Mimas, tri- dens Fab: — bellicosus, Jasius (nec Jasius Fab.), Oliv. — Dardanus, AVas,” Acrisius, Moloch (Belzebul œ! Oliv.), Mac-Leay, loc. cit. — ensifer, Germar, Mag. d. Ent. IV, p. 147 (ot ducalis, Casteln. loc. cit.) — hastifer, Germar, Ins. Spec. nov. p. 106 (Q Colombi Maë-Leay), — thalassinus, planicollis, chryse rythrus, subtricornis, Perty, Del. anim. art, Brasil. p. 40, Tab. 8. — impera= 1or, bonariensis, Guérin, Icon. Ins. texte, p.77 sq. — Sylvanus, satyrus, Me nelas, conspicillatus (maculicollis Dej., distinctus Blanch.; nec conspicillatus Fab.), lævicolis, Castelne loc. cit. — Milon, Corydon, Palæno, Melibœus, Me leagris, Blanch. in d'Orb, Voy. Ent. p. 174 aq. — Telamon, Minos, Aclon Davus, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 106: — dimidiatus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. V, p. 63; Col. pl: 15, f. 8. Pour arrangement systématique des espèces de ce genre, voyez Klug, Bull. d. l’Acad, d. Berlin, 1841, p. 209. (1) Syn. Enrcoransus, Casteln, in Guérin-Ménev. Mag. d, Zoël, Ins, 1881, pl: 39.» Oxxnocus, Dej. Cat. éd. 3, p. 1ü6. CoPRIDES, 103 Dans la plupart des espèces, le corps est très-déprimé en dessus, ef en carré plus ou moins allongé. Une inédite (Amyn{as), sur laquelle Dejean avait établi son genre ONrnorcus, est plus épaisse que les au- tres et a le facies de quelques Paaxæus femelles. Toutes sont d'un vert métallique ou bleues en dessus et ont les élytres fortement sillonnées. Ce sont des insectes rares dans les collections et qui vivent, à ce qu'il paraît, dans les troncs d'arbres pourris. Le Brésil est leur patrie (1). Grovre II. Onitides: Palpes labiaux subfliformes ; leur 2e article“plus grand que le 4er, Je 3 distinct. — Tête libre au repos. — Antennes de neuf articles. — Hanches antérieures coniques, saillantes. — Des tarses antérieurs chez quelques femelles seulement. Ces insectes se distinguent très-bien des Scatonomides par leurs han- ches antérieures, et des Coprides vrais par leurs palpes labiaux ; mais le dernier article de ces palpes, qui est distinct, est tout ce qui les sépare des Onthophagides-qui suivent. Cette différence me parait, néanmoins; avoir assez de valeur pour les isoler de ces derniers: 1. Point d'écusson : Bubas. TT, Ecusson distinct ; Onitis. BUBAS: (Mecente) MuLs. Col. de France; Lamell, p.76 (2): Genre très-voisin des Onmis qui suivent et qui ne s’en distingue même essentiellement que par l'absence complète de l'écusson et le mé sosternum non séparé du métasternum par un sillon. Mais il y a quelques autres différences secondaires. Le corps est plus court et plus épais. Les mâles ont leur carène frontale postérieure très-saillante, munie à ses extrémités de deux cornes robustes et divergentes, et leur prothorax est armé èn avant d’une corne horizontale, rétrécie de sa base à son ex- trémité, Chez les femelles, la carène frontale est plus prononcée, simple; flanquée en arrière d'un tubercule médian, et la corne du prothorax remplacée par une ligne saillante et sinueuse. Enfin, le prosternum pré- (1) D. viridis (quadratus, Casteln, Ann. à. 1. Soc. ent. I, p. 403), piceus, Perty, loc. cit, — viridipennis, Casteln, Mag. d. Zool. loc. cit. — ater, Casteln. An, d. 1. Soc. ent. loc. cit. L'Onitis deplanatus de Germaï (Ins. Spec. nov. p. 109), que M. De Castelnau (Hist. d. Col. I, p.83) soupçonne être identique avec son Znico. ater, estun Eunysrenvus; Germar s’est trompé en lui refusant un écusson. (2) Syne Onuris Fab® — Scanasæus Oliv., ete. À 104 LAMELLICORNES. ss + 4 ; sente en arrière des hanches antérieures un gros lubereule én cône oblus que je ne trouve chez aucun Onrris. On ne connaît de ce gènre que deux espèces (1)répandues tout autour du bassin de la Méditerranée. Elles sont d'un noir légèrement brillant, d'assez grande taille et très-voisines l'une de l'autre, ONITIS. Far, Entom. Syst. Suppl. p.25. « Menton transversal, légèrement arrondi sur les côtés, médiocrement échancré en avant. — Chaperon arrondi et,-en général, sinué en avant chez les mâles, ordinairement parabolique chez les femelles; front muni dans les deux sexes d'un tubercule ou d’une carène simple où double. — Yeux à demi divisés ; leur portion supérieure ordinairement grande. — 1° article des antennes plus long que la tige, leur massue ovale ; son 1e" article concave, le 2° en partie caché pendant la contrac= tion, le 3e operculiforme, — Prothoraxen général aussi long que large, rétréci et sinué sur les côtés en arrière, largement échancré en demi- cercle en avant, plane en dessus postérieurement et muni de deux fos= settes latérales, inerme dans les deux sexes. — Æcusson distinct, petit, — Elytres planes, subparallèles, sans épipleures. — Paltes très-robustes; jambes antérieures fortement quadridentées, allongées et mucronées à leur extrémité chez les mâles; les quatre postérieures très-élargies et digitées à leur extrémité, dentées ou carénées en dehors. — Tarses existant parfois chez les femelles ; le 4er article des quatre postérieurs très-allongé, tous carénés et anguleux ; crochets petits. — Métasternum très-large, paralléllogrammique, séparé par un sillon Se Fe ou flexueux du mésosternum. Les différences sexuelles portent principalement sur les pattes. Indé- pendamment des antérieures qui sont plus allongées, les mâles ont frés quemment les cuisses et les jambes des quatre postérieures munies de lames, de cornes ou de saïllies bizarres qui, parfois (unguïculatus); rendent ces organes presque monstrueux. Ces appendices se retrouvent chez quelques femelles, mais moins développés. Ces insectes sont, pour la plupart, d'assez grande taille, de forme carrée et plus ou moins déprimée en dessus, Leurs couleurs, assez vas riées et souvent en partie métalliques, ne sont jamais très-brillantes, €b la sculpture de leurs téguments subit de nombreuses modifications Sous le rapport des habitudes, ils se comportent comme les Corus: Leurs espèces sont répandues principalement autour du bassin de la (1) B. Bison, Linné, Fab., ete, —" Bubalus Oliv. — Pour les caractères diffés rentiels de ces insectes, voyez Mulsant, loc, cit. W coPRIDES, 106 Méditerranée ; il yen a très-peu aux Indes orientales et, hors de ces pays, on n’en cite qu'une de l'Australie et une autre de l'Amérique du Nord (1). ? GROUPE IV. Onthophagides, Palpes labiaux filiformes ; leur 2% article au moins aussi long que le der, le 3° à peine distinct ou nul. — Tête libre au repos (Eunysrennus exceplé). — Antennes de neuf ou huit articles. — Hanches antérieures coniques, saillantes. — Des tarses antérieurs. La présence de ces tarses, réunie à la disparition en général du der= nier article des palpes labiaux, distingue iumédiatement ces insectes des Onitides, les seuls avec lesquels on puisse les confondre. Ils forment quatre genres, dont un (Eunysrennus) est propre à l'Amérique, un se- cond (Dreranocerus) africain, et les deux aultes ont une distribution géographique très-étendue. I. Antennes de neuf artieles, Un écusson : Eurysternus. Point d’écusson : Onthophagus. IL. Antennes de huit articles. Un écusson : Oniticellus. Point d’écusson : Drepanocerus. (1) La synonymie de ces insectes est, en général, fort embrouillée, et un tra- vail monographique où elle serait éclaircie-est vivement à désirer. Esp. de l'Eu- rope mér.: ©, furcifer, troratus (Clinias et lophus F., Amyntas Stev., Me- libœus Muls.), Rossi, Mant. LL, p. 7. — Jon Oliv. (Vandellii K.). — Olivieri, Ulig. Mag. I, p. 197 (sphyneæ Oliv.). — Menalcas, Pallas, Icon. Ins. p. 4, pl. A, Î.4a,b.— Damætas, Germar, Ins. Spec. noV-p. 108.— Steveni, Brullé, Expéd. de Morée; Entom. p. 170 (Damætas Stev.). — Sophaæ, Fischer de Waldh. Bull, Mosc. éd, Leq. p:. 96. — Esp. asiatique : O0. Païmphilus, Ménétr. Ins. de Lehm,. p, 41. — Esp. africaines : O, Inuus, Aygulus, Apelles, sphynæ, ungui- Culatus Fab, — tridens, numida, cupreus, fulgidus, Casteln. Hist. nat. d. Ins. Col. II, p. 88. — Alexis, Klug in Erm. Naturhist. Atlas, p. 32, — sfrigatus, Erichs. in Wagners Reise, ILE, p. 170, — Chevrolatit (Menalcas var.?), Lucas, Explor, de l'Algér. Ent, p.253. — crenatus, Slioensis, abyssinicus, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 328, pl. 20, f. 1-3. — Fabricit, Herbstii (cre- Aatus KR), Higeri (abyssinicus R.), Roth in Wiegm. Arch. 1851, L, p. 129. — Esp. indiennés : ©. Philemon Fab,— caslaneus, himalejicus, Kollar u. L. Red- tenb, in Hügels Kasechmir, LV, 2, p. 517. — Esp. de l'Australie : O. Corydon, Boïisd: Faun. ent. d. l'Océan. L, p. 154. — Esp. de l'Amér. du Nord : O. Ni- Canor Fab. ML Perty (Del. anim. art. Brasil. p. 39, pl. 8, f. 8, 9) a décrit, sous les noms d'Onitis æruginosus et chalcomelas, deux insectes du Brésil qui doivent pro- bablement former un genre nouveau, peut-être voisin des Gromeuas. 106 LAMELLICORNES, EURYSTERNUS. Ÿ LE] Dar. Ephemer. entorn. p. 8 (1): ] Menton transversal, cordiforme, fortement échancré en avant. Tête reçue au repos dans des excayations inférieures du prothorax. — M Chäperon subsemicireulaire, déprimé et faiblement sinué ou entier en ? avant. — Yeux à demi-divisés: leur portion supérieure médiocre. — Antennes de neuf articles, leur massue épaisse, ovale; ses deux 4ers à articles concaves. — Prothorax plus long que large, à peine arrondi à 4 sa base, dilaté sur les côtés avant son milieu, puis obliquement tronqué, largement échancré en demi-cercle antérieurement, médiocrement con- vexe et déclive en ayant. — Ecusson distinct, allongé. — Elytres en carré long, planes en dessus, calleuses à leur extrémité, carénées laté- ralement, — Pattes assez longues ; jambes antérieures bi- ou tridentées à leur extrémité ; les quatre cuisses postérieures grêles à leur base, renflées au bout ; jambes des mêmes paires peu renflées à leur éxtré: mité, un peu arquées, denticulées ou carénées en dehors; tarses anté- rieurs. très-courts, les autres assez grêles; leur 4er article aussi long que les trois suivants réunis. — Métasternum excessivement large, pars fois aussi large que long, séparé par un sillon distinct du mésosternum celai-ci très-court. — Sutures de l'abdomen plus ou moins effacées. Ces insectes font à la fois le passage du groupe actuel aux Scatono- mides par les excavations de leur prothorax qui recoivent la tête au repos, et aux Onitides par leur facies et la plupart de leurs caractères: Leur corps, assez épais, forme un carré long, parfaitement régulier et très-plane sur les élytres# Letir.couleur ne varie presque pas ; tous sont d’un brun ou d'un bronzé obscur et sale, relevé souvent sur les élytress et les pattes par des mouchetures rougeâtres ; quelques-uns sont re= couverls de poils courts et redressés. Leurs câractères sexuels portent seulement sur les pattes. Les mâles ont ordinairement les jämbes antérieures obtusément mucronées aun bout, avec deux petites dents externes et un très-pelit éperon ; quelques: uns ont les jambes postérieures prolongées en une longue saillie aiguës Chez les femelles, les premières sont tronquées au bout, ave trois fortes dents en dehors"et un éperon robuste ; les postérieures sont simples. M Le genre est propre à l'Amérique du Sud et au Mexique où il repré sente les Oxrris de l'ancien continent. Ses espècesssont de taille moyenne, rarement petites ét ont les mêmes habitudes que les C0= PRIS (2). (1) Syn. Æscinores (Mac-Leay), Encycl, méth. Ins. X, p. 357. — ONMA Germar. (2) Esp. de l'Amér. du Sud : £. planus, caligrammus (Banonii Dej.), r'uess * #2 | COPRIDES, 407 ONTHOPHAGUS. Lan, Mist. nat. d. Crust. et à. Ins. UN, p. 141 (1): ° Menton transversal, échancré en avant. — Têle cornue ou carénée chez les mâles, en général carénée chez les femelles : chaperon de forme variable, ordinairement entier en avant. — Yeux imparfaite- ment divisés : leur portion supérieure médiocre ou petite. — Antennes de neuf articles; les deux fers de la massue concave, le 3° impressionné, le 2° visible en entierau repos: — Prothorax grand, arrondisur les cô-. tés en arrière et à sa base, plus ou moins dilaté, puis rétréci sur les côtés en avant; en général cornu ou tuberculé chez les mâles, assez souvent chez les femelles, — Point d'écusson. — Elytres courtes, peu convexes chez la plupart, un peu rétrécies et arrondies en arrière.—Pattes médio- cres; jambes antérieures quadridentées, les quatre postérieures élargies et tronquées au bout, denticulées en dehors ; des tarses antérieurs dans les deux sexes; les autres gréles, ciliés au bord inférieur ; leur 4er ar- ticle allongé, subparallèlez crochets petits. — Métasternum parallélo- grammique, séparé par un sillon rectiligne du mésosternum; celui-ci très-court, — Gorps court, en général médiocrement épais, et peu con- yexe en dessus. Ce genre, répandu sur tout le globe, est le plus nombreux/de la tribu actuelle (2). Ses espèces qui sont au plus de moÿénne taille, sou- cens, hirtellus, Dalm. loc. cit. — opatrinus, Pérty, Del. anim. art. Brasil. p.39 (rufescens? Dalm.). — fœtidus, Guérin-Ménev. Icon. Ins: p. 76. —p4- rallelus (minor Dej.), marmoreus, scotinoides, cayennensis, tmpressicollis, Casteln. Hist, nat. d. Col. IL, p. 92. — influens, deplanatus, Germar, Ins. Spec. NOV. p. 109, — Esp. du Mexique : Æ. magnus, Casteln. loc. cit: (1) Syn. Cuarconenus, Mowarus, Psizax, Parons, Eriths. Deutsch, Ins. [, ; 763, note, — Areuenus Fab. — Cornis Fab., Wiedem., etc. — SCARABÆUS liv. (2) Pour les espèces européennes et leur synonymie, qui est très-compliquée, Voyez Mulsant, Lamell. de France, p. 105, et surtout Erichson, Deutsch]. Ins. IL p. 764. Ces deux auteurs en décrivent Chacun quatorze ; l’Europe australe . © possède encore quelques-unes qui ne sont pàs mentionnées dans cès deux Ouvrages. Esp. d'Espagne et de Portugal # 0. hirtus, mai, nigellus, Dig. Mag. IL, D:203: — sylocerus, Graells, Mem. d. 1. Acad. d. Madrid; Scienc. I, pl. 8, £. 6, — Esp. de Grèce : 0, aitidicollis, suturellus, morio, ruficapillus, Brullé, Expéd, à. Motée; Entom. p. 168. * Esp. de la Russie mér. et de Perse : O. urus, quadridentatus, vividis, sub= violaceus, rufipes, cruciatus, subæneus, atramentarius, histeroides, Ménétr. At, rais..p. 175. — Menetriesii, cireumscriptus, irroratus, fulvipes, anthra- diaus, erminatus, Fald, Faun. ent. Transc. I, p. 239. == atpinus, trochiscobius, 108 LAMELLICORNES vent assez petites, sont ornées de couleurs variées, et parmi les exotiques quelques-unés brillent du plus riche éclat métallique. Leurs différences sexuelles portent exclusivement, comme chez les Coprs, sur l'armature de la tête et du prothorax qui est extrêmement variée. truchmenus, Kolenati, Melet. ent. V, p. 5, — auchenia, L. Redtenb. Denskrift. d, Wien. Akad. I. — marginalis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 104. Esp. de Sibérie : O, tricornis, speculuris, Fischer de Waldh. Bull, Mose, 1844, p. 42. : Esp. de l'Asie mineure : O. centromaculatus, aleppensis L. Redtenb. in Rüsseg, Reise, p. 985. ” Esp. d'Arabie : O. chalybœus, infuscatus, Klug, Symb. phys. V. Esp. du continent et des archipels indiens et de Chine : ©. Harpaæ, Pactolus, seniculus, javanus, melallicus, pygmeæus, parvulus, catta, bifasciata, drome- darius, larandus, wrifasciatus, bonasus, sagiltarius, senator, Vulcanus, cervus, ibex, oryx, nuchidens, tragus, antilope, dama, vitulus, mopsus,. Spi= nifeæ, @neus, centricornis, unicornis, furcula, quadricornis (Ateuch.), planus, lœvigatus, politus, alerrimus, pusillus, Fab. Syst. El. — erectus, obtusus, Wiedem. Zool. Mag. I, 3, p. 157. = fricornis, punctulatus, divisus, œænescens, ramosus, lricerus, lamina, trituber, bicuspis, setosus, hireus, troglodyta, lu- teipennis, Wiedem. ibid. II, 1, p. 10 sy.; les trois derniers sont probablement des Omricerrus.— igneus, Vigors, Zool. Journ. Ip. 538.— suturatus, Germar,” Ins. Spec. nov. p. 105. — ÆEllioti, imperator, tigrinus, Casteln. Hist. d. Col. IL, p. 84. — phanæoides, Hope in Royle, Himalaya ; Ins. — Brama, angulatus, ezcavatus, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p. 522. — difficilis, Le Guillou, Rev. zool. 1844, p. 223. — bifurcatus, taurinus, suturalis, White, Ann. of nat. Hist. XIV, p. 423. . Esp. de l'Australie : O, (Gopris) 4-pustulatus, (Ateuch.) bipustulatus Fab. — Macrocephalus, caprella, rugosus, Kirby, Linn. Trans. XII, p. 398. — au= Stralis (caprella? Kirby), Guérin, Voy. d. 1. Coq. Ent. p. 78. — pronus, pos- ticus, anisocerus, fuliginosus, auritus, hirceulus, Erichs. Arch. 1842, I, p.154. — Cereus (auritus Erichs.), Adelaidæ, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 282: Esp. de l'Afrique et de Madagascar : O0. (Copris) auratus, guineensis, Me- litœus, Ninvrod, gazella, ciconia, hyœna, thoracicus, (Ateuch.) obliquus, dis coideus, Fab. Syst. EL. — bidens, bituberculatus, Bias, Iphis (ciconia Fab), Oliv. Ent.,— lineatus, platycerus, Wiedem. Zool. Mag. I, 1, p. 9. — alüta- eus, Wiedem. ibid. I, 3, p. 14. — lanista, lancifer (auratus Fab.), tubercu= licollis, signatipennis, triacanthus, Castéin. Hist. d. Col. I, p. 84. — hinnulus; Klug, Ins. von Madag. p. 75. — laticollis (dilaticollis Dej.), juvencus, fim= briatus,Klug in Ermann Naturhist. Atlas, p. 33. — melanocephalus, sellatus; nitidulus, King, Symb. pbys. V.— rarus, Guérin, Icon. Ins. p.77. — maurus, añalis, Lucas, Explor. d. l'Agér. Entom. pe 255 —prasinus, plancus, venus- tulus, stellio, vinctus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 232. — Brucei, porrectus, pros= tans, diversus, bifidus, corniculatus, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Z00l: p. 316.— Worsissa, œruginosus, variegalus, lepidus (diversus R.), tituratus, scaber, graniger (bifidus R.), lugubris, secundarius, fimelarius, distichuss Puliginosus, pullus, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p. 124. Esp. de l’Amér. du Nord : O. Janus (var. cavicornis Kirby), Hecate (late brosus ? L.), Orpheus (canadensis K.), Panzer, Faun. Amer. bor, Prodr, p: 2: COPRIDES, | 109 Les espèces européennes sont très-homogènes (4); mais les exotiques donneront probablement lieu à l'établissement de quelques genres Jorsqu'on les étudiera avec attention. Déjà plusieurs d’entre elles doivent être reportées parmi les Onrricercus, ainsi qu'on le verra plus loin. D'un autre côté, Erichson a signalé sept genres à quatre desquels seu- lement il a imposé des noms (2). : Dans l'un d'eux, Cwarconenus, ayant pour type quelques espèces africaines (3), le menton égale en longueur la tige des mâchoires : la tête est inerme, le prothorax fortement et également convexe, et les tarses sdnt un peu élargis. Un autre, Monapus, établi sur une espèce inédite de l'Australie, à pour caractère essentiel un menton divisé jusqu’à sa base en deux lobes coriaces et velus; la tête est armée d’une corne, et le prothorax de deux saillies dirigées en avant. L Les Psizax du même pays (4) ont le menton moins profondément bi- Jobé et le corps déprimé ; la tête est inerme, mais chez les mâles le pro- thorax est muni d'une longue épine dirigée en avant. Enfin les Puarors, composés d’un assez grand nombre d'espèces afri- — hastator F. — obtectus, subæneus, striatulus, Paliss.-Beauv. Ins. d'Afr. et d'Amér, p. 25 8q.=— scubricollis, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 126. — flavi- cornis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 105. — incensus, viridicatus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 73. — Sayi, concinnus, Casteln. Hist, nat. d. Col. 1, p. 87. — castaneus (Janus Panzer) ; niger, rhinocenos, protensus, Melsh. Proceed, of the Acad. of Philad. IL, p. 134. ; Esp. des Antilles : ©. capitatus, marginatus, Casteln. loc. cit. p. 86. Esp. de J’Amér, du Sud : O. (Copris) Rosalia, triluberculatus, Fab. Syst. EI. — bicornis, Beaudet-Laf. Ann. des Sc. phys. I, p. 134. — hirculus, bu- culus, Manh. Deser. de 40 Scarab, du Brés. p. 11. — onitoides, cruentus, Perty, Del. anim. art. Bras. p. 41. — curvicornis, Latr. in Humb. et Bompl. Obs."d. Zool. 1, p. 220. — clypeatus, rubrescens, œ@neus, Blanch. in d’Orb. Voy. Ent. P: 182. — Ophion, Ptox, Erichs. Arch. 1847, I, p. 105. (1) En en retranchant toutefois les O. Schreberi et atramentarius, qui doi- vent être reportés parmi les Scatonomides, comme on l'a vu plus haut, p. 88, note 1, (2) Naturg. d. Ins. Doutschl, loc, cit. Les trois autres coupes auxquelles Erichson n'assigne pas de noms, ont en commun un prolongement anguleux et plane à la base du prothorax, — La première se reconnait à ses tarses élargis et ciliés de chaque côté. Types : O. auratus F (lancifer Dej.), laticollis KI. (dilaticollis Dej.); d'Afrique, — Dans la seconde, le 1er article des antennes est fortement cupuliforme. Types : O. Pactolus, Harpax Fab., lanisla Casteln.; des Indes or, — Enfin, la troisième est caractérisée par le métasternum, pourvu d'und'saillie en avant. Type : O. aciculatus Dej.; d'Afrique. M. Rciche (in Gain. Voy. en Abyssin. Zool. p. 317 sq.) à également indiqué el caractérisé plusieurs groupes, mais sans leur donner de noms. () 0. maculatus K., signatipennis Casteln, (4) 0. pronus Erichs, 5% “ 2, 110 r LAMELLICORNES. caines et de quelques-unesdes Indes orientales (1) ont le menton à l'e- tat normal, mais leurs tarses sont élargis, ciliés également des deux côtés, et leur prothorax est arrondi ou tronqué à sa base et rebordé. Erichson leur assigne en outre des yeux complètement divisés, mais ce ! caractère n'existe pas ; ces organes ressemblent à ceux des autres espèces. Indépendamment des bouses où onles trouve ordinairement réunis en grand nombre, ces insectes recherchent quelquefois les matières ani- males. Îs n'ont pas l'habitude de s’enfoncer dans le ‘sol comme:les | Coprs : seulement; à l'époque de lareproduction, les femelles enter: - rent plus ou moïns profondément-des boules de matières excrémenti- tielles dans chacune desquelles elles ont déposé un œuf. ; * 4 ONITICELLUS. &. e . (Zieccer) Encycl. méth. Ins. X, p.356 (2): *> Dans l’état actuel de la science, on ne peut plus assigner à ces insectes que deux caractères pour les distinguer des ONrnoPnAGUS : des antennes , de huit articles et la présence d’un écusson. Pour tout le reste, ils va- rient considérablement. | . L Quelques-uns d'abord ont complètement la forme courte dés « Oxrnornacus, avec lesquels ils sont confondus dans les auteurs et les | collections (3). Toutes les autres espèces sont plus ou moins oblongües et déprimées. 4 K L'une de celles-ci du Bengale (0. Rhadamistus F.), la plus belle de toutes, qui constitue le genre Scarropera de M. Hope, se fait re- i marquer chez le mâle par la grandeur de son prothorax profondément À excavé dans Loute son étendue, avec une corne antérieure et les bords de l'excavalion relevés en arrière (4). Une autre (0. festivus Stev.), de la Russie méridionale, par sa taille, ses formes.et sa couleur d'un vert métallique moucheté de jaune, res= semble tout-à-fait au premier coup-d’œil à un Onrris. Le plus grand nombre, ou les OxrricesLus typiques (par ex. : O. fla: (1) Copr. divisa Wiedem., cicotia Fah, (Zphis Oliv.), ete, (2) Syn. Scapropena, Hope, The Col. Man. E, p. 51. — ATEUCRUS, COPRISN Fab. — Oums Fab:, Kirby, Wièdem., etc. — Eunysrenus, Roth in Wiegm: “Arch. 1851, I, p. 129, (3) Exichson (Naturg. d. ns. Deutsch]. IL, p. 782) est le prémier qui s'est aperçu qu'elles doivent rentrer dans le genre actuel. Cé sont les Onthophagus Marsyas, quadripunctatus, undatus Oliv., elegans Klug, de Madagascarg 02/= tagus; venator Fab. (Copris lamina et tricera Wiedem.), des Indes orien* tes, et probablement encore plusieurs autres. (4) M. Hope se trompe en indiquant cet insecte comme privé d’écusson, I ÿ en à un très-distinct; seulement, chez le mâle, il est recouvert par la base du, prothoras, qui empiète assez fortement sur les élytres, ” COPRIDES, 111 vipes F.), se reconnaissent à leur petite taille, l'ampleur de leur pro- thorax régulièrement ovalaire et échancré en avant, el leur couleur d'un testacé livide, avet des taches et des linéoles plus pâles et parfois en partie noirâtres. + Enfin il en est (O. ambiguus Kirby) qui, par leur forme en carrélong, * plane en dessus, et la sculpturede leurs téguments, font le passage’avec les Drepanocerus qui suivent et rappellent en même temps les Ev- RYSTERNUS. | Le genre est par conséquent assez ambigu. Dans les espèces typi- ques, les deux sexes ne diffèrent qu'en ce que les mâles ont sur la tête une ou deux carènes remplacées chez les femelles par une petite corne obluse. » Il y a de ces insectes dans l'ancien et le nouveau continent, mais dans ce dernier, ils se réduisent à une seule espèce propre à l'ile de Cuba (1). + DREPANOCERUS, Kiney, Zoo. Journ. Up. 521 (2). Ce genre, qui, a commeles Onrmicezrus, huit articles aux antennes, ne s’en distingue essentiellement que par l’écusson:qui est absent, commerchez les OxrnopraGus. On pourrait y ajouter la forme générale du corps, et la sculpture des téguments, si, sous ce rapport, l'Oniticel- dus wmbiguus ne faisait pas le passage entre les deux genres. Le pre- mier est en carré long, très-plane ; la seconde consiste en aréoles plus où moins marquées sur le prothoraxet en côtes sur les élytres, qui sont en outre fasciculées à leur extrémité. Les mâles sont pourvus d’une longue corne sur la tête et de deux sur le prothorax. Les espèces décrites sont du cap de Bonne-Espérance (5). (1) Esp. européennes : 0. flavipes, pallipes (var. pallens F.) Fab. le second estrépandu dans toute l'Afrique et une grande partie de l'Asie. — Concinnus, Gené, Ins. Sardin. I, p. 25 (palipes var.?). — Esp. de la Russie mér.: O. fes- livus, Steven, Mém. d. 1. Soë. d. Nat. d. Mose. IL, p. 31. — speculifer, Ménétr. Ins. d. Lehm. p. 42 ; de la Turcoménie. — Esp. africaines : O, formosus, Guérin- Ménev. Iconogr. Ins. pl. 21, f. 9. — planatus, militaris, sulcicollis, Casteln. Hist, nat, d, Col. 1, p. 91. — ambiguus, Kirby, Zool. Journ: UT, p. 522 (im- Pressus, Casteln. loc, cit; Eurysternus trogiformis, Roth, loc. cit. infr.).— nœqualis, intenmedius, nasicornis, Réiche in Galin, Voy. en Abyssin. Zool, D. 335, — clavatus (intermedius R.), inflatus (inæqualis R.), spathulatus, tri- dons (militaris Casteln.), spinipes, Roth in Wiegm. Arch. 1851, [, p. 127: — QU des Indes or. : Q. Rhadamistus, femoratus, cinctus Fab. — diadema, niger (femoratus ? Fab.), pictus, Wiedem. Zool. Mag. I, 2, p. 199. — Esp. de lle de Cuba : ©. cubiensis, Casteln. loc, cit, p. 92. Cette espèce a la forme. d’un Onrnorracus ; c'est l’'Onfh. dispar de Dejean. @) Syn. Ixonna, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p.128: 0) D. Kirbyi, Kirby, loc, cit, ple14, £, 25 type du genre, — furcifer, Casteln. Hist, nat, d. Col, LI, p. 92, 112 LAMELLICORNES, L'intervalle entre ces insectes et les Onrricezzus, déjà comblé éh partie par l’Oniticellus ambiguus, l'est encore davantage par le genre Ixopmwa de M. Roth qui, avec tous les caractères de celui-ci, possède un écusson et point de corne sur la tête chez les mâles (1). e D'après cela, la réunion de ce genre au précédent à titre de section, me paraît indispensable. TRIBU IL. APHODIIDES. Organes buccaux tantôt en entier, tantôt incomplètement débordés" par le chaperon. — Languetle membraneuse, presque toujours bilobée: — Lobes des mâchoires coriaces et inermes, parfois cornés, dentés et ciliés. — Mandibules et labre de structure variable, cachés sous-le ‘cha: peron chez la plupart, visibles chez les autres. — Antennes insérées sous le chaperon, de neuf articles; leur massue de trois, courte el épaisse. — Six segments ventraux à l'abdomen, tous libres. — Han- ches intermédiaires obliques, contiguës en arrière (AULONOCNEMIS eX= cepté). — Parapleures métathoratiques simples. , [ 11 résulte de cette formule que les organes buccaux de ces insectes aux caractères propres à ceux des Coprides commencent à en réunit d'autres étrangers à ceux-ci. Ces modifications débutent par les mâ=« choires dont le lobe interne ou l’externe est corné et denté (Rawssemus, Psamaronus). À un degré plus avancé (ÆcrazrA et surtout Carron)il s’y ajoute des mandibules et un labre de même nature qui sont visibles au-delà du chaperon. Celui-ci ne se dilate plus au-même degré que chez les Coprides ; son bord antérieur est plus ou moins circulaire ettout au plus sinué; il est rare qu'il soit séparé du front par une suture dis= tincle et jamais i! n’est armé en avant de dents ou de saillies quels conqués. On peut dire, par conséquent, que sous ce rapport et sous celui des parties de la bouche, ces insectes font le passage entre les Co prides et les autres Lamellicornes laparostictiques. Les yeux ne sont jamais non plus que faiblement divisés et souvent, quand la tête se contracte, leur portion supérieure esL entièrement Ca chée sous les angles antérieurs du pruthorax. Les antennes ne différent de celles des Coprides que par leur nombre constant de neuf articles cl en ce que ceux de la massue ne sont jamais concaves. Il y a presque toujours un écusson, mais il est généralement petit. En arrière, les élys tres recouvrent complètement le pygidium ou n’en laissent que l'extrês mité À découvert; les Cuinon font seuls exception à cet égard Les AuLoxocnems sont également les seuls qui aient les hanches antérieures (1) Z, abyssinica, Roth, loc. cit, APHODIIDES. 113 complètement transversales, enfouies dans leurs cavités cotyloïdes et les intermédiaires largement séparées el presque parallèles. Dans leg autres espèces, qui les ont contiguës en arrière, le mésosternum fait saillie entre elles sous la forme d'un filet gréle. Les postérieures sont, en général, un peu élargies et recouvrent alors le premier et même le second segment ventral de l'abdomen. Les cuisses sont très-souvent robustes, ainsi que les jambes, et les tarses ne manquent jamais aux pattes antérieures. L'abdomen est de longueur normale, et ses segments, sauf chez les AuLonocnemis, sont tous libres. Le mélasternum, non plus que le mésosternum, n’est jamais saillant en avant. Quant au pro- slernum, il est rare qu'il ne soit pas caréné en avant des hanches anté- rieures, et il présente de chaque côté de celte carène une dépression ovale ou arrondie, destinée à recevoir la massue des antennes. Sauf une ‘seule espèce (Chiron grandis), les Aphodiides sont de petite Laille et généralement de forme cylindrique ou oblongue. Leurs caractères sexuels son'irès-faibles. La tête présente seulement parfois, chez les mâles, de un à quatre petits tubercules qui mêéine existent alors presque toujours chez les femelles, mais sont moins apparents. Sous le rapport des mœurs, les Arnomws sont les seuls qui soient, pour la plupart, strictement coprophages. Les autres vivent dans le sable, la terre, les débris végélaux et autres lieux semblables. Les fe- melles des premiers ne déploient aucune industrie comparable à celle des Coprides de leur sexe. Elles se contentent de déposer leurs œufs dans les substances excrémentitielles dont elles font leur nourriture, et les larves y parcourent les phases de leur développement. Toutes celles de la tribu qui ont été décrites appartiennent au même genre (1). Autant qu'on en peut juger par les descriptions qui en ont été don- nées, elles ne diffèrent essentiellement de celles des Coprides que par leurs antennes un peu plus longues, et la brièvelé relative de la pre- mière paire de pattes. Leur corps est de forme normale, glabre, et leurs tarses sont dépourvus de crochets. Des quatre genres de ce groupe que Latreille a connus, deux (Arno- Dius, Psammopivs) avaient été placés par lui dans la tribu des Copro- phages, les deux autres (Æcratra, Cuiron) dans celle des Arénicoles, en quoi il a été imité par les entomologisles en général. Mais la (1) Frisch (Deutschl. Ins. IV, p. 35, pl. XIX), Koy et Boehm (Naturforsch. XXIX, p. 106), puis Bouché (Naturg. d. Ins. p. 190), en ont parlé les premiers, mais incomplètement, — M. De Haan en a ensuite décrit et figuré beaucoup mieux deux espèces (Métam. d. Col. p. 22, pl. IL, f. 4, A. nigripes ; p. 23, même pl f. 5, conjugatus). — Celles des À. fimetarius, pecari, bimaculatus el inquinatus ont été décrites ou figurées par M. Mulsant (Col. d. France; Lamell. p. 159, pl. 1, f. 7-9). — La description la plus complète est celle que MM. Chapuis et Candère (Mém. d. 1. Soc. d. Sc, d. Liège, VI, p. 464, pl. 4, f. 3) ont donnée de celle de l'A. fossor. Coléoplères, Tome XII, 8 11 LAMELLICORNES. structure des segments abdominaux et les, autres caractères de ces deux genres montrent que leur place est ici, comme l’a pensé Erich- son (1). J'y ajoute également le genre AuLonocxemus, que cet habile entomologiste a placé parmi les Coprides, mais qui me paraît être mieux classé dans la tribu actuelle. C'est, au surplus, manifestement un genre de transition (2). L Hanches antérieures subparallèles, fortement séparées : Aulonocnemis. 1. + Tics obliques, contiguës en arrière: A Pygidium recouvert par les élytres, sauf parfois à son sommet. a@ Mandibules et labre cachés dans la cavité buccale. b Lobes des mâchoires membraneux ou coriaces, inermes. e Portion supérieure des yeux visible au repos : Aphodius, Ryparus. cc Re invisible au repos : Ammeæcius, Euparia, Rhyssemus. : 6b Lobe externe des mâchoires corné et crochu. x F Jambes antér. tridentées ; les autres élargies au bout : Psammodius. —— inermes ou bidentées; les autres larges, parallèles : 5 & Corythoderus, Chœætopisthes. . #æa Mandibules et labre dépassant le chaperon : Ægialia. B Pygidium en entier à découvert: Chiron. Genré incertæ sédis : Eremasus. AULONOCNEMIS. Kcuc in Wiecu. Archiv, 1838, I, p.70: QU 1 Menton transversal, évasé et profondément échancré en avant.— Lan: guelle membraneuse, fendue jusqu'à sa base ; ses lobes allongés, divers gents. — Lobcs des mâchoires coriaces et ciliés ; l'externe très-grand, » arrondi, l'interne petit, trigone.— Articles des palpes labiaux égaux, quadrangulairess le dernier des maxillaires subfusifonme, presque aussi grand que les précédents réunis..— Mandibules cornées, grandes, tri- gones, obtusément bidentées au bout. — Labre distinct, corné, demi circulaire en avant. — Tête très-large, inclinée, un peu arrondie €n avant et sur les côtés ; chaperon séparé du front parun sillon disuinels — Yeux faiblement divisés, leur portion supérieure très-petités = Massue antennaire très-courte el très-épaisse, serrée. — Prothorax transVersal, renflé en dessus en avant, rétréci en arrière Sur les côtés, (1) Naturg. d. Ins. Deutsch]. II, p, 792. (2) Pour là plupart des genres exotiques de cette tribu, voyez le Mémoire dè M. Westwood, intitulé : « Descriptions of some exotic insects belonging 10 Hho family Aphodiidæ. » Trans, of the ent. Soc, AV, p. 239, pl. 17, APHODIIDES. 115 SANT YU ù avec sa base obtusément anguleuse dans son milieu et Éctordt ee Ecusson nul, — Elÿtres sübeylindniques, cächant entièrement le pyéte dium. — Pattes robustes, surtout les antérieures * leurs hanches forte ment transversales, enfouies dans leurs cavités cotÿluïdes ; les intermé- diaires très-distantes, un peu obliques ; jambes antérieures trigones, troniquées au bout, faiblement lridentées en dehors ; les quatre posté- tieures Ciliées sur leur tranche extérne ; lés éperons dé toutes à peinè distincts; tärses très-courts, cylindriques; leurs articles subégaux, leur crochels très-grélés. — Segments ventraux de l'abdomen soudés en semble. — Métasternum grand ; mésosternum rehflé en avant, = Pro- thoräx muni de chaque côlé, en dessous, d'une cavité profondè. = Corps subeylindrique. Genre ambigu, $e rattachant aux Coprides par la soudure des seg- ments ventraux de l'abdomen et l’écartement, des. hanches intermé- diaires. Erichson (1) l'a placé, en conséquence, dans la tribu précé- dente ; mais, d'un autre côté, par $es mandibules el son labre corné, la forme de là tête et celle du.corps, il appartient complètement à la tribé äeluelle où-1és deux caractères ci-dessus existent queldüelois.: On ñè connait que 188 deux espèces (2) décrites par M: Klug. Elles &6nk dé Mhdaÿascar, de pelité taille, noires et ressemblent, at prétiiér aspect, à dés APnopits. . APHODIUS. luc. Die Kæf. Preuss. p.15 (3). O + 7 et HUE ji ; s but, faas TA Menton plane, carré ou trapézoïde, plus ou moins échancré en avant. — Languettesbilobée, ses lobes: pénicilliformes: = Dernienvarticle des palpes labiaux obconique, aussi long ou un peu plus court que lé 25. = Lobes des mächoires membraneux ; l'externie grand, arrondi, l'internë pelit, trigone.— 2e et 4° articles des palpes maxillaires les plus longs de tous, subégaux ; celui-ci subeyÿlindrique. — Mandibules lamelliformes, cornéo-membraneuses, cachées dans la cavité buccale; leur dent molairé formée de lamelles cornées. — Lähre invisible, plus où moins membrat neux, — Têle peu convexe, transversale, demi-Circülaire el souvent (1) Aux cüractères identiques avé ceux des Copridès, Erichson ajouté la présence d’un seul éperon aux jambes hostérieures. Dans 16 seul exemplairé que j'aie à ma disposition, j'en vois deux à ces jambes, ainsi qu'aux intermié- didires, mais exceséivement petits. ; (2) 4. opatrina, exarata, Klug, loc. cit. p. 72. à ju (3) Syn. Coronorrenus, Cornionraus, Eurceunus, Oropnonus, MEUCHESTES, Acnossus, Mernoprents, Trickonomus, Hertagracus, Mulsant, Lamellie, à. France, p.164 sq. — Piacioconus, Oxyomus, Muls, ibid. p. 305, — SCARABÆUS, Oliv., ete, 416 LAMELLICORNES, : sinuée dans son milieu en avant, parfois un peu dilalée sur les côtés en avant des yeux. — Ceux-ci faiblement divisés , leur portion supérieure visible en dessus, petite. — 1° article des antennes très-long, les cinq suivants de grandeur variable ; la massue courte et épaisse.— Prothorax transversal, rebordé et presque droit sur les côtés, faiblement échantré en avant, un peu arrondi ou presque droit à sa base. — Ecusson de grandeur et de forme variables.— Elytres plus'ou moins subcylindriques, recouvrant le pygidium en arrière (1). — Pattes assez robustes ; jambes antérieures tridentées, en général fortement; les autres dilatées, tron- 2 quées et ciliées au bout, leurs éperons longs et aigus; tarses assez longs, grêles; le {er article des quatre postérieurs plus ou moins als longé ; crochets petits. — Prosternum caréné et fovéolé de chaque côté en avant des hanches antérieures, formant en arrière une petite saillie plus ou moins longue et velue. : La forme générale de ces insectes est régulièrement cylindrique ou médiocrement convexe. Beaucoup d’entre eux. ont sur le front, dans les deux sexes, de un à trois lubercules plus développés chez les mâles que chez les femelles et qui manquent quelquefois complètement chez ces dernières, D'auires ont celte partie du corps inerme. Les plus grandes espèces sont à peine de moyenne taille. Les couleurs, la sculp= ture des élytres la pubescence varient beaucoup; toutefois, la grande majorité d'entre elles sont noires ou brunes et glabres, sauf quelques poils en dessous. : Le geure est extrêmement nombreux et répandu sur toute la surfac du globe (2); mais nulle part ses espèces ne sont plus multipliées et plus (1) ILest visible, en partie, chez l'A. erraticus, type du genre Corosorrenus de M. Mulsant, non d'en haut, mais en regardant le corps en arrière, par suile delasbrièveté du rebord postérieur des élytres. (2) L'Europe tempérée en possède seule plus de 80 espèces, dont 79 sont décrites dans la Faune entomologique d'Allemagne d’Erichson, M. Mulsant, dans son ouvrage sur les Lamellicornes de France, n’en mentionne que 514 mais ce pays en possède, sanstaucun doute, beaucoup d’autres. Je renvoie à ces auteurs pour les espèces en question, en citant pour l'Europe celles seulement dont ils ne parlent pas, Esp. du nord de YEurope : A. lapponum, Gylh. Ins. Suec, I, p. 15, — 00» realis, Gylb. ibid. IV, p. 248. — subalpinus, uliginosus, Hardy, Ann. ofnats Hist. XIX, p. 380. — Esp. de l'Europe mér. : À. castaneus, Ilig. Mag. Us p.194.— carpetanus, Graells, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, V, p. 306, pl. 4, f 1532 — tyrolensis, nigrolineatus (lineolatus Hlig.), Rosenh. Beitr, z, Insektenfaun. Europ. p. 29. — Macri, Costa, Atti dell. R. Acad. d. Scienz. I, p. 39, — cris brarius, lateralis, quadrisignatus, Brullé, Expéd, d. Morée; Entom. p. 141 Esp. asiatiques: À. deplanatus, caspius, gagatinus, elongutus (granarius}s Nénétr. Cat. rais. p. 181. — caminarius, asiaticus, suarius, rapaæ, equinus, bubulcus, suturalis, Falderm. Faun. ent. Transc. L, p.251. — n0mas, asphalb tinus, graphicus, Kolenati, Melet, ent, V, p, 14, — suturalis, L, Redtenb. in APHODIIDES. DE 117 fécondes que dans les régions froides et tempérées de l’ancien conti- nent. Il est naturel qu’un groupe aussi riche $e prête à l'établissement de divisions secondaires. Les espèces seules de la France en ont fourni, Rüsseg. Reise, I, p. 986. — maurus, sexpustulatus, Gebler, Bull. Mosc. 1841, p: 587. — costalis, Gebler, ibid. 1848, IT, p. 85. — indagator, fimbriolatus, Manh. ibid, 1849, I, p. 233.— sellatus, mongolicus, Manh. ibid. 1852, If, p. 299. — Menetriesii, longulus, Ménétr. Ins. de Lehm. p. 43. Esp. des Indes or. et de Chine : À. sorex, elongatulus, analis, obsoletus, mæstus, marginellus, atricapillus, impudicus Fab. — cornutus, diadema, rufopustulatus, discus, Wiedem. Zool. Mag. IL, 1, p. 26. — irreguluris, Hope in Royle’s Himalaya. — hirtipes, gonagricus, Kollar u. L. Redtenb. in Hügel’s Kaschmir, IV, 2, p. 522. — elegans, Allib. Rev. zool. 1847, p. 18. Esp. d'Arabie : A, desentus, rutilus, Klug. Symb. phys. V. Esp. africaines : À. septemmaculutus, tibialis Fab — caffer, lætus, crux, lineatus, variegatus, Wiedem. Zool. Mag. I, 1, p. 25.— senegalensis, Casteln. Hist. d. Col. I, p:96.— guineensis, Klug in Ermann, Naturbist. Atlas, p.34. — Contractus, lucidus, leucopterus, hieroglyphicus, brunneus, vilellinus, an- gustatus, Klug, Symb, phys. V. — flagrans, turbidus, Erichs, Arch, 1843, , p. 234 — scolytoides, cribricollis, affinis, hirtipennis, suturalis, unicolor, Lucas, Explor, de l’Algér, Ent. p. 259. — rigrita, King, ns. v. Madag. p. 76. — luridipennis , Muls. Mém. d. l’Acad. d. Lyon; Se. 4, p. 138. — maculi- colis, rhinoceros, pulcherrimus, Reïiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 341. — «coloratus (puicherrimus R.), armatus (rhinoceros R.), lateritius, thoracicus, macropterus (maculicollis R.), deplanatus, impuruss goniccephalus} strigilatus, scutellaris (lividus auctor.), hepaticus, humilis, teter, quisquilius, dimidiatus, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p.130: — Esp. de Madère : À. Pe- drosi, Oxyom. Heineckeni, brevicollis, Wollast. Ins. Maderens. p. 228 sq. Esp. de l'Australie : A. erosus, Erichs. Arch, 1842, I, p. 157. — Adelaidæ (granarius L.), cincticulus, scutptus, Tasmaniæ, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p.284. — spilopterus (lividus auctor.), Germar, Linnæa ent. IL, p. 189. Esp. de l’Amér. russe : 4. guttatus, Eschsch. Mém: d. Mosc. NI, p. 97. — aleutus, Eschsch. Entom. ed. Leq., p. 26. Esp. de l'Amér. du Nord : À. inneœus, Serval, Say, Boston Journ. of nat: Hist. Lip. 177— bicolor, strigatus, terminalis, tenellus, concavus, oblongus, femo- ralis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. JL, p. 211. — vitéatus, Say, ibid. V, P: 191. — badipes (oblongus Say), pensvallensis, truncatus, copronymus, ster- Corosus, rusicola, aterrimus, imbricatus, maculipennis, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. Il, p. 135. — pinguis, lœvigatus, denticulatus, lutulentus, Corvinus, curtus, spretus, spretulus, Oæyomus abditus, Haldem. Journ of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 103. — hyperboreus, angularis, consentaneus, 3. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 225. Esp. des Antilles: 4. suturatis Fab. Esp. de VAmér. du Sud : A. brasiliensis, Casteln. Hist, d. Col. II, p. 95. — chilensis, Derbesii, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool: V, p. 72. Esp. de Taïty : À, costulatus, Oxyom. dilutus, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 413. 118 LAMELLICORNES. à M. Mulsant, douze (y compris le genre primitif) dont il a fait autant de genres distinets. Erichson, travaillant sur celles d'Allemagne, n'a regardé ces genres que comme de simples sections et en a porté le nombre à quatorze (1). Il y a des espèces exotiques qui ne peuvent rentrer dans aucune et qui en exigeraient de nouvelles. Les Arnomiwvs recherchent, de préférence, les excréments des ani- maux herbivores où ils pullulent pour la plupart; quelques-uns pa- raissent préférer lesmalières animales ou le terreau riche en principes végétaux décomposés. Dans nos pays, ils figurent parmi les insectes les plus printäniers, et oh les voit souvent voltiger en grand nombre; surtout âux approchés du coucher du soleil. RYPARUS. (Der) Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 240. Menton en carré transversal, entier ; les autres organes buccaux comime chéz lés Apnonius. — Tête grande, presque plane en dessus, un peu dilatée sur les côtés près des yeux. — Ceux-ci et les antennes pareils à ceux des Arnonius. — Prothoräx un peu plus long qûe large, presque carré, bisinué de chaque côté en avant, très-faiblement lobé au milieu de sa base, ayant des côtes longitudinales en dessus. — Ecuss son presque nul.— Elytres allongées, subparallèles, recouvrant le pygis diurm, calleuses avant leur extrémité et munies de côtes longitudinales: = Pattes antérieures courtes; leurs cuisses robustes , leurs jambes incrmes en dehors; les quatre pattes postérieures gréles, leurs jambëÿ nôn dilatées au bout ni carénées, finement ciliées sur leur {ranche ex- terne; les éperons de toutes très-pelits; larses grèles, courts, surtonl les antérieurs ; le {er article des quatre postérieurs un peu plus long que les ätitres. — Dernier segment ventral de l'abdomen arrondi en dessous ct granuleux. — Prosternum muni d’une saillie anté-coxale.» ñ On n’en connait qu'une pelite espèce (2) e l'île Maurice, qui, au premier aspect, a quelque ressemblance avec un ÉLopnonvs, pur suilé des côtes dont elle est couverteen dessus. Elle est noire et revêtuæen partie d’écailles jaunâtres. + (1) De tous ces genres de M. Mulsant, un seul (Üxvowus, en lui réunissant les HÉBTAULACUS) paraîtrait pouvoir être maintent à cute du faciès particulier dé ses espèces, et quelques auteurs récents le conservent en effet, Mais ce facil n dû aux côtes dont sont munies les élytres, d'éstiévidemment pas un çaraëtère fés périque, et les organes buccaux de ces insectes montrent que ce sont de yrais Arnoorus, faisant toutefois le passage avec les Aymorcius, Psamopius, eig. (2) R.Desardinsi, Westw. loc, cit, pl. 17, f. 5, avec des détails. APHODIIDES, 419 AMMOECIUS. Mozsanr, Col. de France; Lamellic. p.302 (1). Genre très-voisin des Apnoprvs et ne s’en distinguant que par les caractères qui suivent : | ‘Dent molaire des mandibules cornée et solide. — Tête voûtée, in clinée en bas; chapéron fortement échancré en avant, parfois granu- leux, ordinairement séparé du front par une élévation transversale ru= gueuse. — Yeux invisibles en dessus aurepos. — Elytres courles, ren- flées en arrière, — Corps court, convexe, ovalaire. Ces insectes sont de la taille des plus petits APnomivs et s'en dislin- guent aisément à leur forme générale. Tous sont noirs, fortement striés sur les élytres, avec les intervalles entre les stries plus où moins caré- nés et crénelés. Is vivent principalement dans les endroits sablonneux ét fréquentent les bouses desséchées et les crottins des moutons, Leurs espèces, peu nombreuses, sont propres à l'Europe, principalement.dan $e5 régions méridionales. Quelques-unes se retrouvent dans le nord do l'Afrique (2). 44 salban EUPARIA. LereLz. DE St-Fanc. et Senv. Encycl. méth. Ins. X, p. 357. Organes buccaux des Arnovrus, avec la dent molaire des mandibules membraneuse et simple, — Æéletransversale, médiocrement voûlée, in- clinée, plus ou moins sinuée en avant et dilatée au bord antérieur des yeux. — Ceux-ci invisibles en-dessus au repos. — Antennes des Apuo- plus. — Prothorax transversal, tantôt régulièrement cylindrique, tantôt rétréci en avant ; sa base légèrement arrondie ou sinuée près des angles postérieurs. — Ecusson très-pelit, en triangle allongé. — Elytres subcy- lindriques, laissant l'extrémité du pygidium à découvert, — Pattes peu ou médiocrement robustes; jambes antérieures fortement tridentées (1) Syn. Arnonrus, Fab., Iliger, Panz., Sturm, Germar, etc. — PSAMMODIUS, Gyllh. 3 (2) Esp. de l'Europe froide et tempérée : À. érevis, Erichs. Deutschl. Ins. I, p.907 (etevatus Panz., Sturm, GyUh.; ete.).— gibhus; Alrens, Faun. dns. Europ. fasc. NI, 2 (var. Aph. anthravinus Schmidt) transsylvanicus, Küster, Die Kæfër Europ, XVI, 54. — Esp. de l'Eur, australe : -A. elevatus, Fab., Oliv., Muls., loc. cit. — lusitanicus, Erichs. loc. cit. p. 908 (Aph. elevatus, Iig. Mag. LE, p.197). — nitidus, Küster, loc. cit: XVI, 59. — Esp. de V’AI- gérie: A. sugifrons, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. 1850, p. 335. — numidicus, Muls. Mém. d. l'Atad, d, Lyons Se. L p. 192, — Lovaillanti (rugifrons AUbé) ! Muls, Ann, d, 1, Soc, Linn, d. Lyon, 1852, p, 297, nets + à 120 LAMELLICORNES. en dehors, les quatre postérieures grêles, peu élargies au bout, fine- ment ciliées sur leur tranche externe; les dernières terminées en dehors par une épine; tarses grêles, ciliéss le 1° article des postérieurs un peu allongé ; crochets très petits. — Prosternum caréné et fovéolé de chaque côté en avant, sans saillie en arrière des hanches antérieures: Genre propre à l'Amérique et riche en espèces qui doivent être ré- parties dans deux divisions. Dans la première, ayant pour type l'espèce (2. castanea) sur laquelle le genre a élé établi par MM. A. Serville et Lepelletier de Saint-Far- geau, les côtés de la têle sont fortement dilatés à angles aigus, la base durprothorax très-sinuée près des angles postérieurs, et les épaules des élylres prolongées en une saillie spiniforme dirigée en avant. Les es- pèces s'éloignent notablement des Arnopxvs par leur facies (1). Dans la seconde, les côtés de la tête sont obtusément et faiblement dilatés, la base du prothorax légèrement arrondie, entière, et les angles huméraux des élytres ne présentent rien de particulier, Le facies est très-voisin de celui des Apnonivs de forme cylindrique. Elle a pour type l'Aph. stercorator de Fabricius (2). Le genre ainsiconslitué et avec raison par Erichson (5), se distingue aisément de tous ceux de cette tribu par l’épine qui termine les jambes. postérieures en dehors. Ces insectes sont de petite taille et varient assez sous le rapport de la couleur et.de la sculpture des téguments; la plupart cependant sont noirs et ont des élytres fortement striées. RHYSSEMUS. Mucsanr, Col. de France, Lamellic. p. 314 (4). Menton transversal, échancré en avant. — Languette fortément bi- Jobée.— Lobe externe des mächoires coriace, corné à sa base, arrondi; l'interne petit, corné : Lous deux garnis de cils rigides au côté interne. — Dernier article des palpes labiaux conique, celui des maxillaires plus grand que les précédents, subfusiforme. — Mandibules cachées (1) On n’en a décrit jusqu'iei que deux de l’Amér. du Nord : £. castanea, loc. cit.; figurée, avec des détails, par M. Westwood, dans les Trans. of thé ent.Soc. IV, pl. 17, f. 3; cette figure exagère beaucoup les sinus de la base des élytres. — nigricans, Westw. lo. cit. £. 4. (2) Cette espèce de Fabricius est également de l'Amérique du Nord. — Esp. du Pérou : £. atramentaria, catenulata, Erichs. Arch. 1847, I, p. 110. Presque tous les Oxvouus américains de Dejean (Cat. éd. 3, p. 163) doivent être rapportés ici. (3) Dans ses «Archiv » loc, cit. (4 Syn. Aruonius Fab, Ilig., Sturm, Heer, Germar, etc. = PsAMMODIUS Gyllh, — Oxxomus Costa. \ 0 APHODIIDES. 121 dans la cavité buccale, submembraneuses, avec leur dent molaire cornée, — Tête voütée, inclinée, granuleuse, légèrement dilatée sur les côtés, presque circulaire et sinuée en avant. — Yeux invisibles en dessus au repos. — Antennes des Apnonius. — Prothorax transversal, arrondi à sa base, faiblement échancré en avant, garni de cils raides sur les côtés. — Ecusson très-petit, en triangle curviligne. — Elytres oblongues, laissant l'extrémité du pygidium à découvert, — Pattes peu robustes; hanches antérieures fortes; jambes de la même paire tridentées en debors; les quatre postérieures grêles, finement denticulées et ciliées sur leur tranche externe ; les éperons de toutes courts et très-aigus; tarses grêles, ciliés, leur premier article allongé ; crochets très-petits. * — Prosternum caréné et fovéolé en avant, formant une saillie en arrière des hanches antérieures. — Corps assez allongé. Ce genrese distingue sans peine des précédents par les sillons trans- versaux du prothorax dont le nombre varie de un à quatre. Il est plus difficile de ne pas lé confondre avec les Psammonius qui suivent et qui présentent également ce caractère. Les deux genres ne diffèrent, en effet, essentiellement que par la structure de leurs organes buccaux. Celui-ci se compose de quelques très-petites espèces pour la plupart propres à l'Europe méridionale. Une d'elles (asper) est répandue dans toule l'étendue de ce continent.(1). Cesinsecles se trouvent sous les dé- bris de végétaux en décomposition, PSAMMODIUS. GyLLENH. ns. Suec: I, p. 6 (2). Menton légèrement transversal, un peu échancré"enavant. — Lan- guette bilobée. — Lobe externe des mâchoires corné, arqué et terminé par trois ou quatre dents; l'interne petit, coriace et cilié. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et arqué ; celui des maxillaires fusi- forme, aussi long que les précédents réunis, — Mandibules et labre cachés dans la cavité buccale; les premières submembraneuses, avec leur base et leur dent molaire cornées. — Tête vontée, inclinée, gra= nuleuse, arrondie et sinuée en avant, — Yeux invisibles en dessus au repos, — Antennes des Aenonius. — Prothorax transversal, arrondi à sa base, faiblement échancré en avant, transversalement sillonné ou ponc- tué en dessus. — Ecusson très-petit,. — Elytres plus ou moins con- (1) R. asper Fab , etc. —plicatus, Germar, Reise nach. Dalmat. p. 184. — RUE Muls, loc, cit, p. 316. — arenarius, Costa, Ann. degl. aspir. Nat. » P. 17. (2) Syn. Praryronus, Muls. Lamell. d. France, p. 310. — PLEUROPHORUS, Muls. ibid, p. 312, — Diasnierus, Muls. ibid. p. 318. — Psammorius, Heer, Col. helvet. I, p. 531. — Arnonius Fab., Hig., Sturm, Say, etc. — RHYSsEnUS Haldem., 3. L, Le Conte. Des Sa ’ 129 LAMELLICORNES. vexes, ôvalaires ou oblongues, laissant l'extrémité du pygidium à dé- couvert.—Pattes de stracture variable dans loutes leurs parlies; cuisses antérieures où postérieures plus fortes que les autres; jambes anté- rieures tridentées, les quatre postérieures plus ou moins élargies au bout et denticulées sur leur tranche externe ; {tr article des tarses pos= térieurs linéaire ou dilaté au bout. — Prosternum caréné et fo véolé de chaque côlé en avant, avec ou sans saillie en arrière des hanches anté- rieures, La structure des organes buccaux constilue le caractère essentiel de ce genre dont la composition varie beaucoup dans les auteurs (1). M: Mulsant l’a divisé dernièrement en quatre, d'après des caractères em- pruntés principalement aux palles; ceux qu'il a cru voir dans les or« gares baccaux paraissentne pas exister (2). Erichson a réuni ces genres en en formant autant de sections caractérisées ainsi : Les deux premières ont en commun des crochets des tarses de gran- deur normale, l'absence d’une bordure de cils sur les côtés du prothorax, ét des cuisses postérieures plus faibles que les antérieures. Dans l'une (PLevrormonus Muils.), le er article des tarses postérieurs ést linéaire et plus long que les éperons des jambes (5). Dans l'autre (PLaryromus Muls.), ce mêmé article est triangulaire et plus court que les épe- rons (4). Les deux dernières ont les crochets des tarses excessivement petits, les cuisses postérieures plus fortes que les antérieures, le 42: article des tarses postérieurs plus ou moins élargi et plus court que les éperons des jambes. Les espèces qui ont ces éperonsgréles et le prothorax sans cils sur les côtés sont des Drasricros pour M. Mulsant (5). Il réserve le nom de Psammoprus à celles qui ont les éperons déprimés et le pro= thorax cilié latéralement (6). (1) Des six espèces que Gyllenhall, par exemple, y a comprises, il n’y en qu'une seule (sulcicollis) qui en fasse partie, Le porcatus est un APHODIUSE l’asper, un Rayssemus ; l’arenarius et le sabuleti sont des ÆcraLra. Cest d'a près celte dérnièré que Gyllenhall paraît avoir établi le genre, qui, dès lors, serait synonyme des ÆctarrA. (2) Je dis paraissent, car je parle d'après Erichson, n’ayant, outre le suloi colis, disséqué que le cæsus, dont M. Mulsant a fait le type de son genre PLET ROPHORUS, et auquel il assigne un lobe externe des mâchoires «membraneut, frangé et peu développé.» Or, ce lobe est corné, quadridenté au bout avéoun petit appendice coriace et cilié au côté externe, (3) P. cœsus Fäb., Sturm, Muls,, ete. (4) P. sabulosus, Muls. loc: cit. — insculptus, Küster, Die Keæfer Europ: XVIII, 49. (5) P. vulneratus, GyNh. Ins. Suec. IV, p. 244 (Diast. sabuleti Muls.). (6) P. sulcicollis Dig. Gylh., Muls. : — porcicollis, Iig. Mag. IL, p. LE P* 3 ciliatis, Küstér; 1o6.teit, XVI, Ep Ed Toutes les espèces précédentes sont européennes, J'ignore auxquelles de 009 APHODITDES. 123 Ces insectes sont aussi petits que les Ruyssemus, noirs comme eux, et vivent dans le sable ou sous les pierres. On les voit volliger quelque fois le soir en assez grand nombre à la façon de certains Apnomiws. Le genre est propre à l'Europe, au nord de l'Afrique et à l'Amérique du Nord. CORYTHODERUS. Kiue, Symbol, phys. V, pl. XLIL, £. 11. Genre singulier et qui m'est inconnu. En combinant les caractères que lui assigne M. Klug avec la description qu’il donne de l'espèce, il peut se définir ainsi : Palpes cylindriques. — Tête grande ; chaperon triangulaire, saillant. — Yeux petits, latéraux. — Massue antennaire petite, de trois articles. — Prothorax gibbeux sur le disque, longitudinaleméent et profondément excavé dans son milieu en arrière el prolongé en uhe courte épine as- cendante, recourbée, robuste et munie de chaque côté d'un tubercule obtus. — Ecusson nul. — Elytres à peine du double plus longues que le prothorax, transversalement saillantes à leur base, arrondies à leur extrémité et recouvrant le pygidium. — Pattes allongées, à l'exception des antérieures; lés cuisses de celles-ci comprimées et munies d'une dent à leur base en dessous ; les jambes des autres paires comprimées à leur base: tarses allongés, leurs articles subtrigones; sübcomprimés, égaux ; leurs crochets (rès-grêles, simples. ‘ ! L'examen des parties de la bouche, dont M. Klug n'a pas parlé, dé- cidera de la place que doit occuper le genre ; mais il est très-probable qu'elles ressemblent à celles des CuÆroriSTRES qui suivent. L'espèce (C. loripes) sur laquelle il est établi est un:pelit insecte d'une ligne et quart de long, d'un rouge ferrugineux brillant et dont les élytres sont munies de trois carènes. Elle est originaire du Dongola, où MM. Hem- prich et Ehrenberg l'ont rencontrée une seule fois au mois de mai. CHÆTOPISTHES. Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 242. Ce genre ne m'est pas plus connu en nature que le précédent, et je ne puis que reproduire les caractères que lui assigne M. Westwood : ” Organes buccaux renfermés dans une cavité oVale. — Menton ovale, tronqué à sa base. — Languette et palpes labiaux obsolètes ? — Mà- divisions se rapportent les espèces suivantes, de l'Amérique du Nord : Aph. in- lerruptus, Say, Boston Journ, of nat. Hist. I , p. 178, — Rhyssem.wscaber, Psammod. ægialioides, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. Series 2,1, P: 107, — Rhyssem, cribrosus, J, L, Le Conte in Agass, Lake Super, p. 225, 124 LAMELLICORNES, choires cornées, fortement ciliées en dehors; leur lobe apical corné, formant un crochet très-aigu, muni en dessous de soies cornées, — Man- dibules membraneuses ? obsolètes? — Labre obsolète? — Tête fléchie, demi-circulaire et rebordée en avant, le rebord peu saillant ; chaperon peu convexe inférieurement. — 2 article des antennes égal aux trois suivants réunis, le 6e saillant et aigu au côté interne ; les articles dela massue libres. — Prothorax presque arrondi, tronqué en avant, con- vexe, très-glabre, profondément sillonné dans son milieu. — Elytres glabres, ciliées à leur extrémité; quatre sillons équidistants sur chacune d'elles. — Pattes larges, comprimées ; jambes non épineuses ni créne- lées , leurs angles terminaux externes aigus, obliquement tronqués. — Métasternum subtriangulaire. D'après ces caractères, ce genre est manifestement voisin des Corx- rmonerus. Erichson (1) pense même qu'il devrait leur être réuni ; mais les organes buccaux de ces derniers n'étant pas connus, cette opinion est prématurée. La seule espèce connue (2) du genre est un pelit in= secte, en entier de couleur fauve, originaire de l'Hindostan central. ÆGIALIA: Larn. Gen. Crust. et Ins. II, p. 96 (3). Menton oblong, arrondi en avant. — Languette membraneuse, ar- rondie antérieurement. — Lobe interne des mâchoires corné, grêle, crochu et simple au bout, l'externe coriace, arrondi et cilié en avant: — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires sub- fusiforme, — Mandibules cornées, dépassant un peu le chaperon, ar quées, obtusément dentées au bout, avec une forte dent molaire pré cédée d'une lame membraneuse. — Labre faiblement saillant, corné, tronqué, avec ses angles arrondis. — Tête voûtée, inclinée, granuleuse, demi-circulaire et un peu sinuée en avant. — Yeux invisibles au repos: — Antennes des Armonius, — Prothorax transversal, subeylindrique, sans sillons transversaux en dessus, arrondi et parfois anguleux à sa base, faiblement échancré en avant, — Ecusson très-petit, cordiforme: — Elytres oblongues ou brièvement ovalaires; ailes inférieures mans quant parfois. — Pattes courtes; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures tantôt (sabuleli) grêles, tantôt robustes, fortement élargies au bout, munies de deux carènes plus ou moins prononcées leurs éperons de forme variable ; crochets le plus souvent très-petits; (1) Naturg. d. Ins. Deutschl. IL, p. 792 note. (2) C. fuluus, Westw. loc. cit, pl, 17, £. 6 a-g. (3) Syn. Aruoptus Fab., Illiger, ete, — Psammonius Gyllh., Heer, Eschsohe ete, APHODIIDES. 495 peu distincts, — Pygidium en entier recouvert par les élytres. — Pro- sternum caréné, avec une dépression de chaque côté en avant des han- ches antérieures. Pendant longtemps, ce genre n’a contenu que la seule espèce (arena- ria) sur laquelle Latreille l'a établi et qui est remarquable par sa forme courte et ventrue. Récemment, Erichson y a rapporté quelques autres qu'on avait placées parmi les Psammonius, mais qui ne peuvent y rester, ayant leurs organes buccaux construits comme l'espèce en question. Toutes diffèrent beaucoup de cette dernière par leur forme générale qui est plus ou meins allongée et cylindrique. De même que chez les Psammoprus, les pattes varient ici assez, comme on vient de le voir. Ces insectes sont un peu plus grands que ceux des trois genres pré-. cédents et vivent dans le sable; l'arenaria se trouve plus particulière- ment sur les bords de la mer. Le genre est propre à l'Europe et à V'A- mérique du Nord (1). : CHIRON. Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 107 (2). Menton transversal ou subéquilatéral, entier et arrondi en avant, — Palpes labiaux très-courts; le dernier article des maxillaires le plus long de tous, plus ou moins élargi au côté interne. — Mandibules cornées, dépassant le labre, minces, arquées et tranchantes en dehors, simples au bout, — Labre saillant, transversal, arrondi aux angles, cilié, plus ou moins échancré en avant (5).— Tête courte, convexe, arrondie et sinuée sur les-côtés, largement et faiblement échancrée en avant; cha- peron confondu (grandis) avec le front ou (digitatus) distinct.— Yeux gros, faiblement divisés ; leur portion supérieure très-grande, visible au repos. — Antennes des Armoprus. — Prothorax séparé des élytres par (1) Esp. européennes : Æ:. sabuleti, Fab. Ilig., ete. — rufa Fab., Schœnh., Erichs. — urenaria Fab. (Aph. globosus Illig., Æg. globosa Latr.). — Esp. des îles Aleutiennes : Æ. cylindrica (Psamm. cylindricus), Eschsch. Entom. éd, Leq. p. 9, — Esp. des Etats-Unis : Æ. lacustris, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 225. (2) Syn. Siopexnnon Fab. — Drasouus, Dalm. Ephemer. entom. p. 4. (3) N'étant pas autorisé à disséquer les exemplaires de ces insectes, qui m'ont été prètés, je ne puis mieux décrire les organes buccaux, M. Mac-Leay, Dalman et Latreille ne sont pas plus explicites que moi à cet égard. Selon le durpier (Règne anim. éd, 2, IV, p. 541), les deux lobes des mâchoires seraient coriaces et inermes, D’après la figure qu’en donne M. Westwood (Trans. of the ent. Soc. LV, pl. XIE f, 10), l’externe est très-grand, en triangle curviligne, l'in- pd tès-potit, et tous deux sont armés au côté interne d'une petite dent qrnée, 126 LAMELLICORNES: ë: 16 es ; un intervalle notable, allongé, cylindrique, arrondi aux angles posté- rieurs et à sa base, droit sur les côtés, faiblement échancré en avant. — Ecusson petit ou médiocre, très-allongé. — Elytres allongées, très. , régulièrement cylindriques. — Pattes robustes ; cuisses antérieures sub- lenticulaires, les autres oblongues; jambes antérieures très-larges, munies en dehors de quatre à cinq dents, les quatre postérieures tri- gones, comprimées, fortement bicarénées; les éperons de toutes bien développés; tarses courts, un peu comprimés, ciliés; leurs articles dé- croissant graduellement; crochets médiocres, grêles. — Pygidium en- tièrement libre, obtusément conique. — Le 5° (digitatus) et quelque- fois (grandis) aussi le 4° segment abdominal très-grands. — Prosternum caréné, avec une dépression de chaque côté en avant des hanches anté- rieures. — Corps très-allongé et parfaitement cylindrique. Latreille a, le premier, reconnu les analogies de ce genre singulier en le plaçant à la suite des Æcracria. Fabricius, M. Mac-Leay et Dalman l'avaient mis parmi les Lucanides, en quoi ils ont été imités par M. De Castelnau, quoique la massue des antennes ne soit nullement pectinée chez ces insectes. En les étudiant avec soin, on ne tarde pas à reconnai- tre qu'ils possèdent tous les caractères essentiels des Aphodides, dont ils ne s’éloignent que par leur forme très-allongée et cylindrique. Leurs espèces sont originaires des parties chaudes de l'ancien continent (1) ét leurs habitudes n’ont pas encore été signalées. Note. C’est probablement dans la famille actuelle que doit être placé lé genre suivant de M. Mulsant qui l'a mis parmi les Trogides, S'il eùt indiqué le nombre des segments abdominaux, la question serait f'acilé à résoudre. À défaut de ce renseignement, les autres caractères se rap- prochent manifestement de ceux des PsamMopivs et des Æcrazra. EREMAZUS. Mursanr, Mém. de l'Acad. de Lyon; Se. 1, p. 139. Palpes maxillaires à dernier article le plus long de tous, rétrécis delà base à leur extrémité. — Labre transverse, débordant faiblement l'épi stome et laissant à découvert la majeure partie des mandibules qui sont cornées. — Epistome tronqué en avant. — Antennes insérées au devant (2) Esp: des Indes or. : C. digitatus Fab.; se trouve aussi en Egypte, au Sé- égal et en Sicile. — sulcithoraæ, Perty, Obs. in Col. Indiæ or. p. 37. — assa* mensis, Hope, A Catal. of Lucan. Col. p. 27. — Esp. africaines C. grandis, Gory in Guérin, Icon. Ins. p. 82, pl. 22, f. 2 (C. Dejegnii, Buq. in Dej. Cat): = gabianus, cupensis, senegalensis, Hope, loc, cit, … ORPHNIDES. 427 des yeux, sous un. faible rebord de la tête, à 4er article hérissé de cils, — Yeux très-rétrécis en dessus par les joues et par le front, faible- ment visibles près les angles antérieurs du prothorax. — Celui-ci non sillonné. — Ecusson visible. — Cuisses renflées; jambes antérieures fortement tridentées au côlé externé; tarses rétrécis à partir de l'extré- mité du 4e article; celui-ci en triangle allongé; crochet unique. — Corps suballongé. Le genre ne comprend qu’une très-pelite espèce (£. unistrialus) de l'Algérie, d’un fauve obscur s’éclaircissant sur les élytres qui présentent chacune une strie naissant de l'épaule et prolongée jusqu'à leur extré- milé. , TRIBU IE. ORPHNIDES. Languette membraneuse, presque toujours bilobée.. — Lobes des mâchoires variables ; l’interne en général corné et denté. — Mandibules et labre cornés, non recouverts par le chaperon. — Antennes de dix articles, leur massüe courte et épaisse. — Six segments ventraux à l'ab- domen légèrement mobiles. — Hanches intermédiaires obliques, conli- guës. — Parapleures métathoraciques simples. À partir de cette tribu, la tête cesse d'être dilatée.et, par suite, les organes buccaux ne sont plusinférieurs et invisibles d'en haut. Le cha- peron est seulement un peu élargi sur les côtés et recouvre la base des antennes, Il n’y a, d'ailleurs, rien d'essentiel à ajouter à la formule qui précède pour les parties de la bouche, si ce n’est que le labre, les man- dibules, la lèvre inférieure varient peu, et que les lobes des mâchoires seuls présentent des modifications importantes. Pour le reste, ces insectes ont les plus grands rapports avec les Apho- diides, dont ils s’éloignent principalement par leurs antennes de dix ar- ticles et leur facies qui varie dans chaque genre. Les différences sexuelles sont très-prononcées chez les Onpnxus el les Æcrniim, moins chez les Hysauys et nulles chez les Ocnooxus. Dans le premier el le troisième de ces genres, elles portent sur la tête; dans le second, sur le pro- thorax. Les promiers états de ces insectes sont inconnus. Quant à leurs ha- bitudes, les espèces d'Europe se rencontrent dans les endrôits sablon- neux (HysArvs), parfois dans les détritus végétaux, ou se prennent au Yo] à la nuit tombante. Les quatre genres indiqués plus haut sont les seuls qui composent la tribu. Des deux qu'il a connus, Latreille a placé l'un (Ocmonævs) parmi ses Arénicoles; l'autre (Onpunus) avait été réuni par lui aux Onvcies 128 LAMELLICORNES, : de la tribu des Dynastides (1). Erichson est le premier qui les ait séparés des éléments étrangers avec lesquels on les avait confondus (2). Je les conserve els qu'ils les a établis. I. Yeux transversaux, Gtroits et peu saillants : Hybalus. Il. Yeux globuleux, saillants. — échancrés : Orphnus, Ægidium. — entiers : Ochodæus. HYBALUS, (Der.) Bruzcé, Hist. nat. des Ins.; Col. IL, p. 319 (3). Menton oblong, faiblement rétréci et arrondi en avant. — Languette échancrée, dépassant à peine le menton. — Lobes des màâchoires cornés ; l'externe court, trigone, tronqué et garni de cils épineux en avant, l'interne spiniforme.— Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires fusiforme. — Mandibules déprimées, fortement arron- dies en dehors, très-arquées et simples au bout, avec deux ou trois dents au côté interne et une échancrure près de la base. — Labre transversal, échancré et cilié en avant. — {tr article des antennes renflé au bout; leur massue courte et épaisse, — Yeux médiocres, verlicaux, à peine échancrés. — Chaperon arrondi sur les côtés, presque tronqué en avant, muni chez les mâles d’une petile corne droite au milieu de son bord antérieur ; front bituberculé chez les femelles. — Prothorax assez ample, transversal, régulièrement convexe, arrondi et cilié sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson très-pelit, arrondi et trans- versal. — Elytres courtes, convexes, arrondies en arrière. — Palles assez robustes; jambes antérieures obtusément tridentées, les deux dents terminales rapprochées ; les quatre postérieures évasées, tron= quées et ciliées au bout, munies de déux carèmes médianes garnies de cils épineux ; tarses gréles, cylindriques, le {er article de tous allongé; crochets médiocres. — Pygidium visible à moitié seulement, en triangle curviligne. Insectes d'assez petite taille, d'un noir ou d’un brunâtre assez brillant (1) Règne anim. éd. 2, p. 544 et 549. (2) Naturg, d. {ns. Deutschl. p. 920. Pour cette tribu et les trois suivantes, voyez le travail de M. Westwood, intis tulé : &« On the Lamellicorn Beetles which possess exserted mandibles and Jabrum, and 10-jointed antennæ. » Trans. of the ent. Soc. IV, p. 1054 axeë un supplément, ibid. Ser. 2, II, p. 59, (3) Syn. Geomus, Brullé, Expéd. de Morée; Entom. p. 173; nom employédéjà par Dejean pour un genre de Carabiques, et adopté à tort par MM, De Gastelnau et Westwood, — Coprs Fab, ORPHNIDES, 129 et glabres en dessus. Leurs élytres, surtout chez les femelles, ne sont qu'un peu plus longues que le prothorax et comme ventrues dans ce sexe. Cette faible disproportion entre ces deux parties du corps leur donne un facies fort différent de celui des Hvsosonus et des ÆcraurA desquels on les a souvent rapprochés ; mais ils sont encore plus voisins des Onrunus qui suivent et ne s’en distinguent même, à part les carac- tères sexuels, que par des particularités d’assez faible importance. On n’en connait que quatre espèces dont trois sont propres à l'Algérie, et la quatrième (Dorcas), qui s’y trouve également, s’avance jusque dans le midi de la France (1). ORPHNUS. Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 119 (2), Menton un peu convexe en avant, carré ou un peu rétréci à sa base, entier. — Languette bilobée, dépassant le menton. — Lobe externe des mächoires grand, trigone, l'interne petit, étroit, légèrement denticulé au bout ; tous deux fortement ciliés, — Dernier article des palpes plus grand que les précédents, subovalaire ou subfusiforme, — Mandibules déprimées, larges, fortement arrondies et tranchantes en dehors, tri- ou quadridentées au côté interne. — Labre saillant, transversal, plus ou moins échancré et cilié en avant. — Tête médiocre, cornue chez les mâles, inerme chez les femelles ; chaperon légèrement arrondi, — Yeux à peine divisés, globuleux. — 1er article des antennes gros, subeylin- drique ; leur massue grosse et très-épaisse. — Prothorax transversal, arrondi à sa base et sur les côtés, excavé en dessus ou impressionné chez les mâles, inerme chez les femelles. — Ecusson petit ou médiocre, de forme variable. — Elytres courtes, subparallèles, plus ou moins convexes, arrondies en arrière, — Paltes robustes ; jambes antérieures tridentées , les quatre postérieures très-élargies, tronquées etæiliées au bout, munies de deux carènes épineuses ; leurs éperons très- longs, ceux des antérieures nuls ; 12" article des quatre tarses postérieurs al- longé ; crochets petits et très-gréles. — Pygidium découvert en grande parlie, en triangle curviligne. (1) H. Dorcas Fab. (cornifrons Dej., Brullé, Casteln. ; l'A. lævicollis Dej. en est la femelle). — barbarus, Casteln. Hist. d. Col. Il, p. 108. — tricornis, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 269. — Geob. tingitanus, L. Fairm..Ann. d. I. Soc, ent. 1852, p. 84 Suivant M. Lucas, le cornifrons de M. Brullé serait une espèce à part, tandis que celui de MM. Dejean, Guérin-Méneville, Mulsant, ainsi que le barbarus de M. Castelnau, seraient identiques avec le Dorcas de Fabricius. J'en doute; ce barbarus me paraît une espèce distincte du Dorcas. fière Geornures Fab. — Tricponrus, Westw. Trans. of the ent. Soc. IV, p. 172. Coléoptères. Tome XI. 9 130 LAMELLICORNES, Au premier aspect, ces insectes ressemblent complètement à des Onxeres de petite taille, du groupe de l'O. Orion et espèces voisines, tant pour la forme générale que pour leur couleur et la sculpture des téguments; ils sont seulement beaucoup plus pelits. Aussi, est-ce à côté de ces genres que M. Mac-Leay et, plus tard, Latreille les ont placés. Mais il suffit de jeter un coup-d’œil sur la structure de leur bouche pour voir qu’elle est très-différente de celle des Dynastides. Le genre est répandu en Afrique et aux Indes orientales (1). Je ne trouve absolument aucun caractère distinctif essentiel au genre Triononrus de M. Westwood, établi sur une espèce de Madagascar (O. nitidulus). Elle est seulement un peu plus allongée et moins con- vexe que les autres, avec un écusson plus petit, . ÆGIDIUN. (Der) Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV; p. 173. Menton allongé, arrondi en avant, faiblement dépassé par la lan- guette. — Lobe externe des mâchoires grand, trigone, fortement ar- rondi en dehors, avec son angle interne saillant et son bord antérieur très-cilié ; l'interne petit, corné, simple ou bidenté. — Dernier article des palpes' subfusiforme. -- Mandibules déprimées, arrondies en dehors, bidentées au bout, avec une étroite bordure membraneuse interne. — Labre ne dépassant pas le chaperon, tronqué et cilié en avant. — Tête en carré transversal, arrondi aux angles ; front parfois (hædulus) muni d’un tubercule dans les deux sexes. — Veux assez gros, peu échan- crés, — 4er article des antennes obconique; leur massue oblongue ou ovale, épaisse. — Prothorax transversal, arrondi sur les côlés, puis ré- tréci en avant; celui des mâles excavé en dessus dans presque toute, son étendue, celui des femelles canaliculé sur la ligne médiane: — Ecusson petit, allongé. — Elytres assez longues, presque planes sur le disque, calleuses avant leur extrémité. — Pattes assez longues et ro= bustes; jambes antérieures tridentées , les deux dents terminales rap- prochées; les quatre postérieures élargies, tronquées et ciliées au bout, munies de deux Carènes épineuses, leurs éperons externes très-longsÿ tarses grêles , le 4% article de tous allongé; crochets médiocres. — Py- (1) Esp. des Indes or. : O. bicolor, Fab. Syst. EL'I, p. 9. — mysoriensis, pi= cinus, impressus, nanus, Westw. loc. cit. p, 176. — Esp. de Madagascar? 0. nitidulus, Guérin-Ménev. fcon. Ins. texte, p. 86. — Esp. du Cap : O0. Var reauæii, Guérin-Ménev. ibid. — Esp. du Sénégal : 0. Mac-Leayi, senegalensiss Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. 1, p. 405, — Meleagris, Dej., Westw. loc. üile p. 178, Le Scarabœus Corydon d'Olivier (Ent. 3, 1, p. 181) que j'ai vu, dans quels ques collections, placé parmi les Onranuys, est un véritable Oryeres, ORPHNIDES, 431 gidium à demi découvert, en triangle cutwiligne, — Prosternum caréné et prolongé en pointe antérieurement. Genre rare dans les colléctions et peu connu des entomologistes. Il se cothpose, en ce moment, de quatre espèces dispersées dans les par- ties chaudes de l'Amérique du Sud ét dont l’üne (columbiantum) est d'assez grandé taille ; les autres sont de grandeür tout au plus moyenne. Ce sont des insectes peu convexes en dessus, 6blongs, d'un brun-noi- râtre opaque et dont les téguments sôht ériblés dé points enfoncés Surtout en dessus. Lä plüpärt ont une côte jet marquée sur chaque élytre (1). , OCHODÆUS. (Mecenie) Encycl. méth. Ins. X, p. 360 (2). Menton subtransversal, un peu rétréci et échancré en avant, assez fortement dépassé par la languette; celle-ci entière. — Lobe externe des mâchoires médiocre, coriace, tronqué et terminé par de longs cils ; l'interne petit, droit, cilié et terminé par.une petite dent cornée bifide. — Dernier article des palpes labiaux fusiforme, celui des maxillaires allongé, sübeylindrique. — Mandibüles säillantes, assez larges, échan- crées en dehors près dé leût base, arquées et simples au bout, finement bidenlées en dedans, âvec dhe petite bordure membraneuse. = Labre court, largemeiit échaticré en avant. — Tête transversale; chaperon élroit, pelit, en triangle curviligne, séparé du front par ün sillon distinct — Yeux gros, Blobuleux, entiers. — 1% article dés antennes gros, ova- laire ; leur massue très-grosse et très-épaisse, ses deux 46% articles un peu concaves. — Prothorax fortement transversal, arrondi aux angles postérieurs et à sa base ; ses angles antérieurs assez saillants. — Ecus- son médiocre, cordiforme. — Elytres courtes, parallèles, arrondies en arrière, médiocrement convexes. — Pattes médioéres; Jambes anté- rieures bidentées, avec une troisième dent presque obsolète près de leur base, les quatre postérieures peu et graduellement élargies au bout, ciliées dé toutes parts ; leurs éperons grêles et longs; tarses grêles, ci- liés , leur 1er article allongé ; crochets petits, très-faibles, — Pygidium (1) Les quatre espèces en question ont été décrites par M. Westwood (loc. tit), le seul auteur qui se soit occupé du genrè aüqnel il a conservé le nom que Dejean lui avait imposé dans sa collection: Æ!, columbianum, de Colombie. — Parvuhun (muticum Dej.), de la Guadeloupe, — Aædulus, du Brésil. — fuianense, de la Guyane anglaise. (2) Syn. Pseruus, Kirby èt Spenté, An Hntrod. to Ent. INT, p. 678. — Cono- CR; Eschsch. in Germar, Mag. IV) p. 397. — Sromptlax, Fischer dé Waldh. Ent. d. 1, Russie, IL, p. 159. — Lérinos, Esclisch, Mém. d. l'Atad. 4. St-P6- Lersb, VI, p. 151. — Mecozonrux Fab, Panier. 132 LAMÉLLICORNES « à moilié découvert, en triangle curviligne. — Corps court, peu convexe, partout finement pubescent. à Le facies s'éloigne notablement de celui des autres genres de cette tribu et ressemble assez à celui de certaines Niripuza. Ces insectes s6nt de petite taille, d'un fauve testacé ou rougeâtre, et paraissent avoir des habitudes analogues à celles des Bocnoceras et des Ononræus. On les prend ordirairement au vol le soir, quelquefois pendant le jour et acci- dentellement sous les débris des végétaux. Il y en a dans l'ancien et le nouveau continent ; on en connaît déjà une dixaine (1). Le genre Copocera d'Eschscholtz ou Srompnax de Fischer de Wald- heim est établi sur une espèce du Caucase (2) dont les mandibules sont : plus grêles et beaucoup plus saillantes que de coutume, mais qui, à part cela, présente tous les caractères essentiels du genre. TRIBU IV. HYBOSORIDES. | Languette membraneuse, bilobée. — Lobes des mâchoires membra- neux, inermes. — Mandibules et labre cornés, non recouverts par le _ Antennes de dix articles; leur massue de trois, dont le premier eupuliforme et emboitant plus ou moins le deuxième. — Six segments ventraux à l'abdomen, les cinq premiers fortement soudés entre eux. — Manches intermédiaires obliques, contiguës. — Para- pleures métathoraciques appendiculées. Sans la forme de leur massue antennaire, la soudure de presque tous Jeurs articles abdominaux et la présence des épimères du métathorax, ces insectes devraignt être réunis aux Orphnides, dont ils ont tous les chaperon. (1) Esp. de l'Europe : O. chrysomelinus Fab.; se trouve aussi aux Indes orientales. — Esp. du Sénégal : O. rufus, Guérin-Ménev. fcon. Ins. texte, p. 83. — Esp. de Madagascare O. miliaris, Klug, Ins. von Madag. p.76. — Esp. des Indes or. : O. lutescens, pictus, Westw. Trans. of the ent. Soc: Ser. 2, IL, p. 64. — Esp. de l'Amér, du Nord : O. obscurus, I. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 86 ; douteux quant au genre. — americanus, luridus, Westw. loc. cit, p. 66. — Esp. de l’Amér. du Sud : ©. bituberculatus, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 111; du Pérou. — rugatus, Westw. loc. cit. p. 673 de Colombie. @) C. ferruginea Eschsch. (S£. crucirostris, Fischer de Waldh. loc. cit: pl. 32). Fischer de Waldheïm figure, à tort, la massue des antennes comme composée de quatre articles ; elle n’en à que trois. C’est à tort, également, quë Les auteurs de l'Encyclopédie méthodique, Latreille, MM. de Castelnau et Mul- sant, assignent onze articles en tout à ces organes. Je n’en trouve que dix aveë Erichson et M, Westwood, HYHOSORIDES. 5 434 baractères principaux et les habitudes. Leurs premiers états ne sont pas plus connus que ceux de ces derniers. Latreille avait également placé, parmi les Arénicoles, le seul de leurs genres (Hysosonus) dont il eut connaissance, et leur classification, telle que je l’expose, est aussi due à Erichson. à I. Massue des antennes sublenticulaire; son 1er article emboîtant complète ment le 2°, a Mandibules étroites, falciformes : Hybosorus. aa _ larges, fortement arrondies en dehors. Leur tranche externe inerme : Phæochrous, Cæludes, Chætodus. — bidentée : Dicræodon. Il, Massue antennaire oblongue, arquée ; son 1er article embottant imparfaite- ment le 2e ; Hapalonychus. HYBOSORUS. Mac-Leay, Horœæ entom. 1, p. 120 (1). Menton presque carré, faiblement rétréci à sa base, entier en avant, — Languette profondément bilobée , ses lobes dépassant à peine l'in- sertion des palpes labiaux. — Lobes des mächoires submembraneux; l'interne très-petit, l'externe assez grand, trigone ; tous deux ciliés. — Dernier article des palpes labiaux subovalaire, assez court, celui des maxillaires très-allongé, subeylindrique. — Mandibules étroites, falci- formes, simples au bout, inermes au côté interne. — Labre demi-cireu- laire, denticulé sur ses bords. — Tête courte; chaperon demi-cireulaire en avant. — 4° article des antennes gros et long; leur massue globoso- lenticulaire. — Prothorhx transversal, convexe, faiblement arrondi et rebordé latéralement, plus ou moins bisinué à sa base, largement échan- cré en avant. — Ecusson en triangle curviligne aigu.— Elytres courtes, très-convexes, arrondies en arrière. — Pattes robustes ; jambes anté- rieures bi: ou tridentées, crénelées sur leur tranche externe, les quatre postérieures dilatées au bout, largement entaillées au côlé externe avant Jeur extrémité, l’entaille précédée d'une carène; tarses plus courts que les jambes , leurs crochets médiocres, simples, faiblement arquès. Ces insectes sont régulièrement ovales, subparallèles, très-convexes, d'un noir ou d'un fauve brillant et glabres, sauf quelques poils fins et longs en dessous. Leurs élytres ont constamment plus de dix ou onze stries, nombre le plus commun chez les Coléoptères ; il y en a de seize à vingt très-régulières et très-rapprochées. Ils vivent dans le sable à la (1) Scarapæus Fab. Hevbst, Ilig., Schœnh., elc, — GeomnurEs Fab, 134 LAMELLICORNES. surface duquel on de trouve courant avec agilité. L'Afrique et le cons tinent indien sont leur patrie. Une espèce (Hligeri) du premier de ces pays étend son habitat j jusque dans le midi de la France, mais elle y est fort rare (1). PHÆOCHROUS. Casreu. Hist. nat. d. Col. I, p.108 (2)- Menton plan, aussi long que large, arrondi latéralement et subtron- qué en ayant. — Languette très-courte, bilobée; ses lobes grêles, pé- nicillés. — Lobes des mâchoires membrapeux ; l'externe grand, arrondi et velu au bout, l’interne petit, terminé par deux petites dents cor nées. — Palpes des Hyrosonus. — Mandibules larges, subitement re= courbées à leur extrémité, avec leur pointe bifide, dilatées et très-ar- rondies en dehors.— Labre fortement transversal, arrondi et sinué dans son milieu en avant. — Tête aussi longue que large, déprimée ; chaperon coupé obliquement de chaque côté et largement tronqué en avant. — Yeux gros, leurs canthus saillants et ciliés. — 1° article des antennes gros et renflé au bout; leur massue très-grosse, sublentiéulaire. — Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, convexe sur le disque, presque plan, dilaté, rebordé et un peu arrondi sur les côtés, faible- ment sinué près de ses angles postérieurs, largement échancré en avant. — Ecusson cordiforme, assez grand. — EÆlytres ovales, con vexes, rebordées latéralement. — Pattes assez longues et médiocre- ment robustes ; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe et fortement tridentées, les quatre postérieures à peine dilatées au bout, entières et sans carènes en dehors, garnies dans toute leur lon- gueur de cils disposés sur plusieurs rangs; larses plus courts que les jambes , leurs crochets fortement arqués à leur base, simples; les an- térieurs très-légèrement inégaux sous le rappoït de la grosseur, M. De Castelnau a très-imparfaitement caractérisé ce genre dont on doit à M, Westwood une formule générique qui ne laisse rien à dési- (1) Esp. de l’Europe australe et du nord de l'Afrique : H. igeri, Reiche} Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3, 1, p. 88 (H. arator, Ulig. et auctor; le Scarab: arator de Fabricius est un Dynastide du genre HerERÔNYCRUS) ; figuré avec dès détails dans Guérin, Icon. Ins. pl. 22, f. 10, et dans Mulsant, Laämell. de France, pl: 2, £. 1. — Esp. du Sénégal : H. nitidutus, Casteln. Hist. d. Col. II, p. 108. — Laportei, thoracicus, pinguis, Westw. Trans. of the ent. Soc. IV, p. 1095 les deux prémiers ; selon M. Réïche (loc. cit.), ne diffèrent pàs de l'Étigert. + Esp. indiennes : H. orientalis, Roëi, Westw. loc. cit. M. Costa (Ann. dell Acad. degl. aspir. Nat. IL, p. 19) a décrit un Hyb, Hopei des environs de Naples, qui est le Zrachyscelis aphodioides Latr. (2) Syn. Sipnopes, Westw. Trans. of the ent. Soc. IV, p. 160. — ACALLUS, Dej. Cat. éd, 2, p. 149. — Ars, Dej. Cat. éd, 3, p, 195. 2 . . | HYROSORIDES. 135 rer. Ses espèces sont, pour la plupart, de taille supérieure aux Hyro- sonus et d’un facies très-différent, leur corps étant plus allongé, moins convexe et moins robuste, Leur couleur, qui ne varie que du brun- noirâtre au rouge-brun, est aussi bien moins brillante. Elles sont pro- pres aux Indes orientales et à l'Afrique (1). Une d'elles (sumatrensis) se nourrit, dit-on, de substances animales décomposées. COELODES (2). Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 163 (3). Menton carré, légèrement arrondi sur les côtés. — Languette bilobée, ses lobes dépassant l'insertion des palpes labiaux. — Lobes des mâ- choires membraneux, ciliés ; l'externe trigone, assez grand, linterne petit, arrondi au bout. — Palpes labiaux Lrès-petits, leur dernier ar- ticle ovalaire et assez aigu; celui des maxillaires allongé, rétréci gra- duellement. — Mandibules médiocrement larges, très-arrondies en de- hors, échancrées, et ciliées au côté interne; leur pointe prolongée et très-aiguë. — Labre saillant, transversal, arrondi en avant et portant une rangée de points de chacundesquels part un cil. — Tête petite ; chaperon légèrement rétréci LT tronqué en avant. — Yeux médiocres, à demi-divisés. — Antennes courtes, à 4er article renflé au bout; leur massue très-grande, globoso-ovale. — Prothorax transver- sal, assez convexe, faiblement rétréci antérieurement, plus ou moins saillant et arrondi à sa base, impressionné en avant chez les mâles. — Ecusson en triangle allongé et aigu. — Elytres courtes, ventrues et très-convexes. — Pattes médiocrement robustes ; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe et munies de trois dents aiguës ; les quatre postérieures non dilatées au bout, ciliées et faiblement unica- rénées en dehors dans leur milieu; tarses plus courts que les jambes, leurs crochets gréles, munis en dessous d'une dent médiane chez les mâles, inermes chez les femelles. Petits insectes de forme courte, ramassée et très-convexe, entière- ment glabres, sauf quelques rares petits poils en dessous, et brillants. Leurs élytres ne présentent qu'un petit nombre de rangées de points enfoncés, ordinairement incomplètes et groupées deux à deux. L'ims (1) Esp. des Indes orientales : P. emarginatus, Casteln, loc. cit: — indious, dubius, sumatrensis, phitippinensis, Westw, loc. cit. — Esp. de Madagascar # BP: madagascariensis, Westw, loc, cit, — Esp, du Sénégal : P. gambiensis, Westw. lôe, cit. (Senegalensis? Casteln. loc. eit.). () M. Westwood a écrit ce nom Coïcopes ; il a été rectifié par Erichson. (2) Syn. Hyposonus, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 108 ; Perty, Del. anim. art, Brasil. p.43; Mauh, Descr. de 40 esp. de Scarab. du Brésil, p. 17. 136 LAMELLICORNES, pression du prothorax, chez les mâles, est souvent accompagnée d'un petit tubercule situé au milieu du bord antérieur, Le genre est répandu dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud. Celles de ses espèces que j'ai eu occasion d'observer, vivent de préférence dans les endroits sablonneux, recherchent les excréments humains à demi-des- séchés et fouillent Je sol sans s'y enfoncer. Elles volent hien et fré- quemment pendant le jour (4). CHÆTODUS. Wesrw. Trans. of the entom, Soc, IV, p. 165. Genre très-voisin des Coeropes et n’en différant que par les carac- tères suivants : Menton assez fortement échancré en avant, avec ses lobes arrondis, un peu rétréci à sa base. — Mandibules plus larges, fortement arrondies en dehors, aiguës au bout, entières et munies d’une étroite membrane ciliée en dedans, — Labre transversal, tronqué en avant, avec ses angles arrondis. — Prothorax moins transversal et moins convexe, assez for- tement rétréci en avant, coupé parabôiquement de chaque côté de sa base, avec son lobe médian large et arrondi. — Elytres très-convexes, régulièrement et brièvement ovales. — Crochets des tarses inermes dans les deux sexes. Par suile de la forme de leur prothorax et de leurs élytres, le corps est un peu plus long et plus ovale que celui des Coscones, mais encore plus convexe. Les élytres sont ponctuées de même et présentent ordi- nairement quelques longs poils redressés. Ces petits insectes sont de la taille des Coecones et, comme eux, propres à l'Amérique du Sud (2). DICRÆODON. Enous, Archiv, 1847, 1, p. 104. Mêmes caractères que le genre précédent, si ce n'est que les man: dibules sont munies en dehors de deux dents aiguës et que les jambes antérieures n’ont que deux dents au lieu de trois. (1) Esp. du Brésil : €. gibbus, Perty, loc. cit. pl. 9, £. 5. — humeralis, niger, Manh, loc, cit. — brasiliensis, Casteln. loc. cit. — parvulus, Westw. loc. cit: p.165. — Esp. du Chili: C. chilensis, Westw. loc, cit. p. 164, — Esp. de Co* lombie : C. castaneus, Westw. loc, cit. — Esp. de Haïty : C. rufutus, Casteln. loc. cit. Les Hybosorus discus, granarius, testaceus, minutus du Catalogue de De- jean appartiennent très-probablement aussi à ce genre. (2) Esp. du Brésil : C. piceus, irregularis, Westw. loc, cit, — J] y en a UB assez grand nombre d'espèces inédites dans les collections. HYROSONIDES, 137 Le type, et jusqu'ici l'unique espèce décrite du genre, est un petit insecte de Cayenne que M. Westwood (1) avait rapporté, avec doute, à son genre Caæropus, sous le nom de Ch. basalis. HAPALONYCHUS (2). Wesrw. Trans. of the entom. Soc. AV, p. 168 (3). Menton en carré allongé, parfois un peu rétréci à sa base. — Lan- guette très-courle, complètement cachée derrière lui. — Lobes des mà- choires très-petits ; l’externe membraneux, l'interne subcorné au bout. — Palpes labiaux très-courts, leur dernier article brièvement fusifor- me: les maxillaires allongés, grêles, leur dernier article plus grand que le pénultième, subeylindrique et tronqué au bout. — Mandibules très-larges, très-fortement arrondies en dehors, leur extrémité faible- ent bifide, — Labre transversal, un peu arrondi ou tronqué en avant. — Tête plane ; chaperon carré, tronqué. — 1er article des antennes gros, pyriforme; leur massue assez allongée, arquée : son 4er article emboîtant imparfaitement les deux aütres. — Prothorax transversal, rétréci en avant, non arrondi sur les côtés, presque droit et. vaguement bisinué à sa base. — Ecusson en triangle rectiligne, assez allongé. — Elytresoblongo-ovales, médiocrement convexes. — Pattes médiocre= ment robustes ; jambes antérieures denticulées et fortement bidentées sur leur tranche externe , les quatre postérieures nipen élargies à leur sommet, ciliées, faiblement uni-carénées dans leur milieu ; tarses assez longs, les antérieurs plus allongés que les autres; crochets très-longs, grèles, faiblement arqués, munis d’une pelite dent subhorizontale dans leur milieu en dessous. La forme de la massue antennaire, qui n'est, du reste, que celle des genres précédents un peu modifiée, constitue, conjointement avec les crochets des tarses, le caractère le plus saillant de ce genre. La seule espèce qui le compose est de la taille de certains Hysosonus, mais un peu plus allongée, surtout moins convexe, et, par. suite, d'un facies moins robuste. Elle est glabre en dessus, avec les élytres ciliées sur leurs bords; ces organes sont couverts de points enfoncés formant des ran- gées nombreuses, très-serrées et régulières; sa patrie est l'ile de Cuba (4). Une autre inédite du Brésil figure dans le catalogue de Dejean, sous le nom de Trichops ciliatus. Xl est presque inutile de faire remarquer que (1) Loc. cit. p. 104. (2) M. Westwood a écrit cenom APALONYCHUS. (3) Syn. Tricnors, Manh. in Dej. Cat. éd. 3, p. 182. (4) H. Waterhousei, Westw. loc. cit. pl. 11, f. 5 (Trich. testaceus Dej.). 138 LAMELLICORNES. ce genre n'a rien de commun avec les Mélolonthides, parmi lesquels Dejean l'avait placé, TRIBU V. GÉOTRUPIDES. Languette variable. — Lobes des mâchoires parfois coriaces et iner- mes; le plus souvent cornés, avec l'interne denté, — Mandibules et la- bre cornés, non recouverts par le chaperon. — Antennes de onze ar+ ticles, leur massue de trois et de forme variable. — Abdomen très- courl; ses segments yentraux au nombre de six, tous libres, — Hanches intermédiaires plus ou moins obliques. — Parapleures métathoraciques appendiculées. Ges insectes sont les seuls Lamellicornes dont les antennes se compo sent de onze articles, et ce caractère suffit par conséquent, à lui séuf, pour les faire reconnaitre. La massue de ces organes n'a plus rien dé constant dans sa structure et se présente dans trois conditions diffé : rentes. Tantôt (Aruyrevs, Bocsoceras) elle est lenticulaire et son arti- cle médian est complètement caché au repos par les deux autres : tantôt (Lermrus) conique, avec le {0r article cupaliforme et emboîtant en entier le 2e qui reçoit à son tour le dernier ; {antôt enfin (Geornurss) simple- ment lamelleuse ; seulement parfois, lors de la contraction, le 4er et 16 3 recouvrent l'extrémité du 2%. Après ces organes, la brièveté de l'abdomen est ce qui frappe le plus dans ces insectes. Dans la plupart des cas, surtout chez les Lernnos ét les Aruyrevs, il est court au point de ne plus former que la quatrième et même la cinquième partie du corps entier, L'énorme développement du thorax qui en est la conséquence, la forme robuste des pattes qu'il porte;-tout indique des insectes encore plus puissamment organisés pour fouir que la plupart de ceux des tribus précédentes. Quant aux organes buccaux, les Grorrupgs sont les seuls dont les mâchoires sont construites sur le même plan que cellesdes Ateuchideset des Coprides; chez les autres, tout en variant un peu, elles ressemblentà celles des derniers Aphodiides ét des Orphnides. Le menton et surtoutla languette n’affectent plus ici de formes constantes ; la seconde est même, parfois (Lrrmnus) cornée. Les mandibules sont plus saillantes que dans les trois tribus précédentes. Latéte est médiocre, penchée, fortement engagée dans le protho- rax; son chaperon est séparé du front par une ligne anguleuse ou droite et porte très-souvent une corne, un tubercule ou une carène, selon les sexes. Ces différences sexuelles sont encore plus prononcées sur le prothorax dans la plupart des genres. Les élytres recouvrent complète- GÉOTRUPIDES. 139 ment le pygidium ou ne laissent apercevoir que son sommet. Les pattes sont fouisseuses au plus haut degré. Les hanches intérieures sont lou- jours très-saillantes dans leur moitié interne et les intermédiaires conx tiguës, sauf chez les Arnvreus. Les cuisses antérieures, chez les Lerarus et les Grornures, présentent une tache soyeuse d’un jaune doré comme chez les Lucanides; dans les autres espèces , elle est remplacée par un ligne de poils fins qui s’étend tout le long de la face interne de ces organes et qui rappelle complètement celle qui existe chez les Passali- des. Les jambes de la même paire sont le plus souvent crénelées et for- tement dentées, les quatre postérieures plus ou moins carénées sur leur tranche externe; ces dernières sont constamment terminées par deux éperons. Les tarses sont courts, grêles et munis de crochets peu ro- bustes. Les Géotrupides sont de taille plus ou moins grande, et leurs habitu- des varient. Les Grornupss sont de vrais coprophages. Les Aravreus et genres voisins se trouvent bien aussi quelquefois dans les substances excrémentilielles, mais il est probable qu'ils n'en font pas exclusivement leur nourriture. Quant aux Lerunus, leur régime végétal et leurs mœurs singulières leur assignent un rang tout-à-fait à part. L'espèce la plus commune de Grornores ( G. stercoriarus) est la seule de la tribu sur les premiers états de laquelle on possède des ren- seignements (1). La femelle, principalement ‘en autorhne, creuse dans le sol un boyau de plus d'un pied de profondeur, au fond duquel elle dépose un œuf. Elle remplit ensuite le boyau de matières stercorales dont la larve se nourrira plus tard en remontant graduellément à la sur- face du sol. Cette larve présente pour caractères essentiels : des man- dibules' munies de six dents, trois terminales et trois-médianes; une dent cornée au lobe externe des mächoires et deux à l'interne ; des pates membraneuses fendues à leur extrémité et munies de très-petits crochets ; son corps est de forme normale et glabre. La tribu est, comme les deux précédentes, un démembrement des Arénicoles de Latreille. Ses genres se réduisent aux six qui suivent : FL Massue des antennes grande, lenticulaire, æ Hanches intermédiaires fortement séparées : Athyreus. aa en” contiguës. F Yeux imparfaitement divisés : Slenaspidius, Bolboceras. — complètement — Odontœus. (1) On les doit presque exclusivement à M. Mulsant (Lamell. d. France, p. 346), qui a considérablement augmenté ce qu’en avait dif Frisch (Deutschl. Is. IV, p. 13, pl. VI, £. 1,), le premier qui ait observé cette larve: Herbst (Die Kæfer, IL, p. 257) en à parlé d’après Frisch. Erichson en dernier lieu (Naturg. d. Ins. Deutschl. p. 724) a reproduit les observations de ses prédécesseurs, et en particulier celles de M. Mulsant. 440 LAMELLICORNES. II. Massue des antennes lamelleuse : Geotrupes, II. Es conique, à 1er article emboîtant le 2e : Lefhrus, ATHYREUS. Mac-Leay, Horæ entom, 1, p, 123. Menton plan ou un péu concave, légèrement rétréci en avant; son bord antérieur arrondi et un peu saillant dans son milieu. — Languette le dépassant fortement, profondément bilobée et ciliée. — Lobe externe des mâchoires tronqué et cilié en avant, l'interne bidenté. — Dernier article des palpes subfusiforme, plus grand que le pénultième ; le 2° des maxillaires parfois le plus long. — Labre saillant, un peu rétréci et tron- qué en avant, parfois (cyanescens, bifurcatus) en carré transversal et largement échancré antérieurement. — Mandibules concaves en dessus, arquées et aiguës au bout, entières ou festonnées en dehors, étroite- ment ciliées au côté interne. — Tête allongée, penchée ; chaperon coupé carrément, muni d’une carène transversale simple ou dentée — Yeux globuleux, très-gros, leurs canthus courts et très-saillants. — {er arli= cle des antennes grand et arqué, les suivants très-courts, très-serrés et subégaux ; la massue très-grande, lenticulaire, brièvement ovale. = Prothorax très-grand, convexe, coupé obliquement de chaque côté en arrière, rétréci et profondément échancré en avant, plus ou moins ex» cavé longitudinalement et souvent tuberculé ou cornu. — Ecussonli: néaire, enfoui. — Elytres courtes, très convexes, rétrécies en arrière. Pattes robustes ; jambes antérieures munies de 4 à 6 dents : les quas tre postérieures dilatées et digitées au bout, fortement et obliquement carénées, les éperons de toutes très-longs ; tarses médiocres. — Mé- sosternum large. — Métasternum formant dans son milieu une sorte de disque limité par un sillon. Ces insectes sont de moyenne ou d'assez grande taille, de forme courte et ramassée, très-villeux en dessous, beaucoup moins en dessus, et pour la plupart de couleur brune ou testacée; un petit nombre seulement pré- sentent une teinte métallique. Leur prothorax est développé au pointdé formerparfoïs presque la moitié du corps et affecte souvent des formes singulières, surtout chez les mâles. Les élytres sont en général finement striées. Leurs espèces sont plus nombreuses en Amérique qu'ailleurs,n mais il en existe en Afrique et aux Indes orientales; elles paraissent manquer dans l'Australie, si riche en Bocsoceras. Elles sont rares etne se rencontrent guère que le soir, volant à peu de distance du sol: Celles que j'ai observées en Amérique creusent des trous profonds sous les bouses, à la facon des Cornis. Fabricius et les auteurs contemporains ne paraissent avoir connu au tÉorRürIDES, id noi cun de cès insectes (1); les espèces décrites sont déjà assez nombreu- ses (2). É N STENASPIDIUS. Wesrw. Ann. of nat. Hist. Ser. 2, IL, p. 144. Genre intermédiaire jusqu'à un certain point entre les Aruyreus et les Borsoceras qui suivent. À tous les caractères de ces derniers, il réunit un éeusson allongé sans être toutefois enfoui et aussi grêle que chez les premiers. Les autres caractères que lui assigne M. Westwooû se re- trouvent cheZ les Borsoceras ou n’ont pas une valeur générique (5); il est même douteux que celui tiré de l'écusson suffise pour séparerwes insectes de ce dernier genre. M. Westwood n’en décrit qu'une espèce (S. nigricornis) de la Nouvelle Hollande. ’ (1). Le Copris Æson de Fabricius (Syst. Ent. I, p. 23), que M. Mac-Leaÿ soupçonnait appartenir au genre, n’est, d’après l’exemplaire de la collection de Fabricius lui-même, qu'une femelle en mauvais état du Geotrupes Momus. (2) M. Klug (Mém. d, l'Acad. d. Berlin pour 1843, I, p° 27, pl. 1,2) a publié sur ces insectes et les Bozpoceras un travail intéressant, mais qui ne comprend que les espèces existant au Museum de Berlin. Depuis, M. Westwood en à ajouté plusieurs autres dans son mémoire intitulé : «Descriptions of some new Species of Arnyreus. » Trans. of the Linn, Soc. XX, p. 453, pl. 22. Les diagnoses des espèces avaient déjà paru dans les Ann. of nat. Hist. Ser. 2, I, p. 386. Esp. de l'Amér. du Sud : À. bifurcatus, tridentatus (var. castaneus, Guérins Ménev. Icon.), didentatus, Mac-Leay, loc. cit. — herculeanus, vicinus, tridens, excavatus, sewdentatus, bicolor, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p.102. — tri- tuberculatus, lanuginosus, Cyanescens, @neus, corinthius, anthracinus, viola- veus, Klug, loc. cit. — Billbergüi, Gray in Griffith, Anim, Kingd. Ins. I, p. 508, pl. 40, f. 3. — gigas, armatus, subarmatus, tuberculatus, rotundus, bellator (bifuroatus Casteln., furcifer Dej.), pholas, purpureipennis, centralis, fossu- latus, Reichei, Westw. loc. cit, — fülvescens, Blanch. in d’Orb. Voy. Ent. p. 190, pl. 10, f. 9. — Esp. des Antilles : À. angulatus, Klug, loc, cit.; de Cuba.— Tweedyanus, Westw. loc. cit.; de Haïty.— Esp. du Mexique: À. meæi- canus, Klug, loc. cit. — Esp. africaines : À. porcalus, Casteln. loc. cit.; du Sénégal, — Kordofanus, Klug, loc. cit. — Esp. du Bengale : À. orientalis, Casteln, loc. cit. — Esp. de Java : À. æanthomelas, hirtus, Wiedem, Zool. Mag, I, 1, p.7 sq. (3) Un mésostemum distinet et saillant existe, par exemple chez le B. qua- dridens Fab. du Bengale, Le nombre moindre (cinq seulement) des rangées de points des élytres n’est évidemment pas générique, et encore moins la forme un peu plus allongée du corps que signale M, Westwood, 142 LAMELLICORNES. BOLBOCERAS. Kinpy, Jrans. of te Einn. Soc. XI, p. 459 (1). Mêmes caractères que les Arnyreus, sauf les différences suivantes : Labre toujours transversal, largement échancré en avant. — Pro- thorax plus court, largement, mais en général médiocrement lobé au milieu de sa‘base. — Ecusson large, en triangle curviligne. — Elytres ré- gulièrement striées, les stries ponctuées. — Jambes antérieures mu- nies de quatre à sept et dix dents ; les deux terminales notablement plus fortes que les autres ; les quatre postérieures, outre une carène située au milieu, ayant plusieurs autres petites carènes incomplètes; tarses un peu plus longs en général. — Hanches intermédiaires contiguës ou fai- blement séparées par le mésosternum; celui-ci, dans ce dernier cas, plus ou moins saillant. — Corps plûs court, plus globuleux, villeux, seu- lement en dessous, gläbre et luisant en dessus. La forme de l'écusson et la contiguité plus ou moins complète dés hanches intermédiaires sont, de tous ces caractères, les seuls réelle- ment importants qui séparent ces insectes des Arnyreus. Leur tête et leur prothorax sont également pourvus de carènes, de cornes ou de gaillies plus ou moins développées, Souvent très-sinigulières chez lès mâles, et qui s’oblitèrent en partie chez les femelles. Les deux genres suivants doivent rentrer dans celui-ci. Celui que M. Mac-Leay a nommé Ergpmasromus est établi sur une espèce singulière de l'Australie (2), chez 1e mâle de laquelle le chaperon. se prolonge en une sorte de rosire allongé, sous l'extrémité duquel sont silués les organes buccaux. La femelle est à l’état normal. Quant à celui que M. Westwood a appelé Eucanruus, cet auteur ne Jui assigne pas d'autres caractères que d’avoir le corps plus convexe, le prothorax non excavé en avant, et les sfries des élytres moins nom breuses que de coutume. Le type est une espèce de l'Amérique dt Noïd (3). Les Bocñocenas sont nombreux et répandus presque sur tout le globe (4), principalement aux Indes orientales et dans l'Australie; c'est (1) Syn. Ezepmasromus, Mac-Leay, Horæ ent. I, p. 122.— Eucanraus, Wesiw Ann. of nat. Hist. Ser. 2, I, p. 356.— Scananæus PAT NE Panz,, Schres bers, Wiedem. — Opoxræus Manh. — Aruyncus Guérin-Ménev. (2) £. proboscideus, Schreb. Linn. Trans. VI, p. 489; la femelle est le B. australasiæ, Kirby, loc. cit. p. 462, pl. 23, £. 5. — [1 y en a une seconde ef pèce: E. Kirbyi, Westw. Trans. of the Linn. Soc. XXI, p. 13; M. Mac-Leaÿ paraît avoir pris le mâle pour la femelle du précédent. (3) Scar. Melibœus, Fab. Ent. Syst. IL, p. 20. (4) Outre le travail de M, Klug, cité plus haut, voyez Bainbridge ;"Q On st- GÉOTRUPIDES. | 143 de ce dernier pays que proviennent les espèces les plus remarquables par leur taille et leurs formes. Celles qui existent en Europe se trou- veral Species of Bornoceras from New-Holland. » Trans. of the ent. Soc. LI, p. 79. — Westwood, « On the australian Species of the genus Borsoceras. » Trans. of the Linn. Soc. XXI, p.11, pl. 3; et « Descriptions of some new or imperfectly known species of Boznocenas, » ibid. p. 19, pl. 3et#; à quelques exceptions près, ce travail ne contient que des espèces indiennes. — Les dia- gnoses de la plupart des espèces mentionnées dans ces deux mémoires avaient paru antérieurement dans lès Ann. of nat. Hist. Ser. 2, Il, p. 143 et 353. — Les espèces indiquées dans les notes précédentes ne figurent plus dans la liste suivante : Esp. européennes : B. unicornu, Schrank, Naturf. XXIV, p. 61 (quadridens F., œneas Panz.). — gallicus, Muls. Lamell. d. France, p. 350. — Bocchus (fssicornis Muls.), Erichs. in Wagner, Reise, IL, p.170; se trouve aussi en Algérie, où elle à été découverte primitivement, . Esp. africaines : B, Coryphœus F.— senegalensis, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p.105. — pallens, Klug, in Ermann, Naturhist. Atlas, p. 35, — polilus, scabri- colis, Westw. Ann. of nat. Hist. loc. cit. p. 355. — capensis, Klug, Mém. d. Acad. d. Berlin, loc. cit, Esp. d'Arabie : B. validus, Klug, ibid. Esp. des Indes or. : M. Westwood (loc. cit.) en donne l'énumération qui suit : B, cyclops F., grandis W.; subglobosus W., carinicollis Casteln., Calanus W., lœvicollis W., punctatissimus W., lateralis W., nigricans W., capitatus W., inæqualis W., bicarinatus W., dorsalis W., nigriceps W., transversalis SR indicus W., triangulum W., lineatus W., nigerrimus W., plagiatus W., posti- calis W., lætus W.— Les B. ferrugineus Casteln. et furcicollis Westw., deux espèces également indiennes, auraient été confondues pat M. Westwood avec deux espèces des Etats-Unis, selon M. Haldeman (Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 352) ; il propose de donner au premier le nom de Laportei, et au Second celui de Weshwoodii. — Aj.: B. sulcicollis, Wiedem. Zool. Mag. L;8; p.161; impressus, nigriceps, IL, 1, p. 6 sq. Esp. de l'Australie : J'en donne également la liste d'après M. Westwood, Joc. cit, : B. Reichei Guérin-Ménev. (Kirbyi Hope), serricollis Bainbr. (fron- lalis K1., Guér.; latus Baïinbr.), hastifer Bainbr. (fissicornis Bainbr,; recti- cornis K1., Guér.), érituberculatus Bainbr., septemtuberculatus Bainbr. (exca- vatus KI), coronatus KI., quadricornis K1., taurus W.; capreolus W., neglec- ts Hope, Bainbridgüi W., rotundatus Hope, rubéscens Hope ; CUrnicula- lus W, Esp, dé l'Amér, du Sud : B. sculpturatus, Manh: Descr. d. 40 Scarab. d. Brésil, p. 16, — yéotrupoides; striatopunctatus, globosus, modestus, Casteln, Hist, nat, d, Col: IL, p. 104. — castaneus, lutulentus, tucidulus, cwsus, bona- riensis, Klug, loc. cit. — tricornis, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool, V, p. 67. Esp. de l’Amér, du Nord : B. farctus Fab, (Cephus Oliv., tumefactus Paliss.- Beauv.). — Lazarus Fab, — ferrugineus, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér, P. 90, pl. 2 b, £, 3 (fwrcicollis Castèln., Lecontei Dej.). — musculus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. 1, p. 178. — cornigerus, Melsbeim, Proceed, of the Acad, of Philad, LL, p. 138. — fossatus, Haldem. ibid, VI, p. 362, ail LAMÉLLICORNES, vent, mais rarement, sous les excréments à demi desséchés des “ani- maux herbivores et même de l'homme; on les prend le plus souvent ai vol, à l'entrée de la nuit, comme les Arayreus. ODONTÆUS. (Mec) Kuc, Mém. de l'Acad. de Berlin p. 1843, p. 37 (1). La plupart des auteurs récents n'ont pas admis ce genre et l'ont réuni aux Bocsoceras dont il a le fucies et tous les caractères essen- tiels; mais les différences suivantes suflisent pour autoriser sa sépa- ration. Lobe externe des mâchoires médiocrement large, l'interne formé de deux crochets simples. — Yeux séparés en deux parties, la supérieure moins grande que l'inférieure. — 1% article de la massue des antennes ovale, cupuliforme, emboîtant le 2e sans le cacher; celui-ci également cupuliforme et recevant le 3e. On n’en connaît que deux espèces de petite taille : l'une (2) répandue dans la plus grande partie de l’Europe et qui a les mêmes habitudes que les Borsocenas; l'autre (3), propre à l'Amérique du Nord. Les mâles de toutes deux ont, sur le front, une longue corne grêle, mobile pendant la vie, particularité sans autre exemple connu parmi les Co- léoptères. GEOTRUPES, Lan. Préc. d, car. génér. d. ns. p. 6 (4). Menton transversal, un peu rétréci, en général très-échancré en avant, — Languette membraneuse, très-velue, concave en dehors, lé- gèrement échancrée. — Lobes des mächoires coriaces, l’externe tri= gone, très-grand; tous deux très-barbus. — Dernier article des palpes subfusiforimes ; lavant-dernier des labiaux déprimé et dilaté au côté interne. — Mandibules saillantes, arrondies en dehors, concaves en dessus, avec leur bord externe très-relevé, tranchant , leur sommet aigu et précédé intérieurement d'une dent, leur bord interne muni d'une (1) Syn. Scananæus Fab., Oliv., Herbst, Panz., Schæœnh., etc. — BoL20= cenas, Casteln., Steph., Heer, Muls. — Ceraroruxus Fischer de Waldh: = Grornupes Say. (2) 0. mobilicornis Fab., Oliv., ete. (var. Scar. testaceus Fab., Oliv., etc): (3) ©. filicornis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. II, p, 211. (4) Syn. Pyenoeus, Leach, Edimb. Encyel. IX, p. 97. — CeraToPuYUs (Ty= pnous), Fischer de Waldh. Entomogr. d. 1. Russie, II, p. 143. — ARMIDEUS (Zvruoeus) Ziegler; nom de Catalogue. — Tuonecres, Muls. Col, d: France; Lamell, p. 367. — ScanasæÆus Linné, Fab., Oliv., etc, GÉOTRUPIDES. 145 lame membraneuse ciliée. — Labre saillant, transversal, faiblement sinué en avant. — Tête médiocre; chaperon rhomboïdal, rebordé, le. plus souvent séparé du front par un sillon anguleux, unituberculé dans son milieu. — Antennes robustes, leur massue lamelleuse: — Pro- thorax transversal, un peu plus large que les élytres, coupé presque carrément à sa base, régulièrement cylindrique ou déprimé et anguleux sur les côtés. — Ecusson médiocre ou petit, toujours large et triangu- Jaire. — Elytres ovales, oblongues ou hémisphériques. — Pattes ro- buses ; hanches intermédiaires contiguës; jambes antérieures mulliden- tées, les quatre postérieures quadrangulaires, un peu arquées, munies en dehors de trois à cinq carènes; éperons de toutes allongés ; tarses grêles, courts. — Mésosternum présentant une excavation plus ou moins profonde dans laquelle, parfois, se loge la saillie prosternale.— Abdo- men moins court que dans les genres précédents. La forme du corps varie beaucoup, étant tantôt oblongue et presque demi-cylindrique, tantôt régulièrement hémisphérique, avec tous les passages intermédiaires. Il en est de même de la sculpture des tégu- ments en dessus. Le dessous du corps est seul garni de poils qui sont, en général, courts et peu abondants. Les couleurs, toujours uniformes, varient du noir profond au bleu, au violet et au vert-doré, et cela sou- vent dans la même espèce. Ces insectes sont, pour la plopart, d'assez grande {aille et vivent dans les excréments des animaux herbivores dont ils font exclusivement leur nourriture ; on en rencontre cependant parfois dans les champignons en voie de décomposition. Ils creusent sous ces matières des trous qui ont souvent plus d'un pied et demi de profondeur. Pendant les soirées chaudes et calmes de la belle saison, ils prennent leur vol en faisant entendre un bourdonnement assez fort. Tous possèdent des organes de stridulation consistant en une faible saillie transversalement striée el située au bord postérieur des hanches de la dernière paire de pattes, laquelle, quand ces hanches se meuvent, frotte contre le bord postérieur de la cavité cotyloïde qui est formé, comme de coutume, par le bord anlérieur du premier segment abdominal (1), On à divisé le genre en trois, qui sont assez généralement adoptés, Mais qui ne me paraissent, comme à Erichson, propres qu'à former des sections, Les Typnogus de Leach (Cerarormus Fischer de Waldh., Anwrneus Ziegler) ont le prothorax armé de une à trois cornes généralement très- développées chez les mâles, rudimentaires chez les femelles, et le 2e ar- ticle des antennes enlièrement à découvert lors de la contraction de la massue anlennaire (2). (1) Voyez Westring in Kræyer’s Naturhist. Tidskr. Ser. 2,1, p.59, et Erichson, Deutsch]. Ins. U, p. 724. (2) Prothorax muni d’une Seule corne : G. 4mmon, Pallas, Icon. pl. A, f. 8 Coléopières. Tome LL. LL — Le“: 446 : LAMELLICORNES. Les éspèces auxquelles M. Mulsant réserve le nom de Grornupss ont ce même article en partie caché et le prothorax inerme (1). pe © * Dans ces deux sections, il existe des ailes inférieures. Les Tuonectes dé M. Mulsant en sont privés où n'en ont que des rudiments, et leurs élytres sont souvent soudées; le 29 article de leurs antennes est com= plèternent visible. C’est à ce groupe qu'appartiennent les espèces les plus hémisphériqués (2). Les Grornures abondent dans les parties tempérées de l'hémisphère boréal, surtout dans l'ancien continent. Ils sont moins nombreux dans l'Amérique du Nord; dans celle du Sud, on n’en a encore rencontré qu'au Chili. En Afrique, ils paraissent n’exister que près des bords de la Méditerranée. Enfin, aux Indes orientales, il ne s’en trouve que dans l'Himalaya (5). (dispar Fab.) ; Russie mér. = Fischeri, Fischer de Waldh: loc: cit: Il, p. 148 (dispar Rossi); Russie mér. et Italie. — Hoffmanseggii Dej:; Espagne. — Il yen a aussi une espèce au Mexique : G. fronticornis, Klug, Erichs., Deutsch: Ins. I, p. 727.— Prothorax armé de trois cornes ; G. Typhœus auctor. ; toute Europe. — Momus Fab. ; Espagne. — Hiostius, Gené, Ins. Sard. fasc. I, p.27; Sârdaigne. — subarmatus. Dej., Érichs. loc, cit.; Italie. — fossor, Waltl, Isis, 1838, p. 456 (subarmatus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. ent, 1848, p. 172); de Grèce. — Le Chili en possède également une espèce : G. lateridens, Guérin- Ménev. Mag. de Zool. Ins. 1838; Voy. de la Favor. p. 48. (1) G. stercorarius, sylvaticus, vernalis, ele.; c'est le groupe le plus riche en:espèces. (2) G:hemisphericus, levigatus, Hopeï, etc. Les espèces sont pour la plupart propres au pourtour de la Méditerranée. (3) Abstraction faite des espèces du groupe du Typhœus indiquées plus haut, le genre comprend les suivantes. Esp. de l'Europe tempérée.: G. stercorarius L.; Erichson (Naturg. d. In. Deutschl. JU, p. 727) le divise en trois espèces principalement d'après le nombré des stries des élytres et la forme des mandibules : 1° stercorarius L 14 stries; mandibules parallèles, bisinuées près de leur sommet; 2° pulri= darius Er.; 14 stries ; mandibules arrondies en dehors et unisinuées au bout; 30 mutator Marsh.; 18 striés; mandibules fortement arrondies en dehors, subsintiées an bout. Mais ces espèces sont plus que douteuses. Voyez, à c@ sujet, Ferrari, Stettin, ent. Zeit. 1852, p. 303; cet entomologiste, après lès avoir supprimées, en sépare deux du stercorarius, sous les noms de G. tntër* medius.et impressicollisa— Une division analogue dur vernadis (L: ta été mé= cermmment proposée par M. Godard (Ann. d:1. Soc. ent. 1852, Bull. p: XI}; | , d’après l'inspection du pénis des miles. Suivant lui, cette espèce doit en former M trois : vernalis L., autumnalis Liegl., pyræneus Charpent. — hypocrila | Schneid., syluaticus Panz., lævigatus F., Hopei Hagenb. Pour toutes ces Cp pèces et leur synonymie, qui est assez confuse, voyez Erichs. loc. cit. — Esp. | de l'Eur. or.: G. inermis, Ménétr. Cat. rais. p. 183. — énæqualis, molesiuss | Micanticollis, Faïd. Faun. ent. Transe. 1, p. 263. — purpureus, Küster, Die Kæfer Europ. XXIV, 46. — Esp. de l'Europe mér.: G, geminatus, Gené, (ns: Sürd, fase, LL, p. 21, pl. 4, £ 19, — rugulosus, Charp, Horæ ent, p, 20, “ÉÉoÏNOPIDES, 147 a En SéoPoLr, Introd. ad Hist. nat. p. 439 (1). Menton trapézoïde, largement tronqué ét un peu arrondi en avant. — Languetle Cornée, arrondie antérieurement, carénée sur sa face interne, entièrement cachée par le menton. — Lobes des mâchoirés cornés; Finterrié petit, déntiforme, l’externe allongé, grêle, arrondi au bout; garni de cils épineux disposés par groupes. — Dernier article de tous les palpes ovalaire, acuminé au bout ; celui des labiaux plus court, celui des maxillaires plus long que le pénultième. — Mandibules très-ro- büstes, épaisses, plus où moins planes en dessus, arquées au bout, iul- tidentées au côté interne ; là dent molaire de la droite convexe, celle de là gauche concave:— Labre très-saillant, transyérsal, rétréci à sa base, fortement échoncré et sinué en avant. — Tête fôrte, allongée, penchée; chaperon rétréci, arrondi el sinué en avant, — Yeux petits, entièrement divisés, leurs canthus très-saillanis.: Antennes assez longues ; leur {cr article long, obconique, leur massue en cône renversé, tronqué à sa base; son 19r article conique, eémboîtant le 2e qui recoit le 3e, — Prothorax fortement transversal, plus large que les élytres, subeylin- drique, largement et profondément échancré en avant. — Ecusson 1rès- court;rlarge, en.triangle rectiligne aigu. — Elytres très-courles, subglo- buleuses, açuminées en arrière, rebordées latéralement. — Pattes assez longues, surtout les antérieures ; hanches intermédiaires coutiguës ; toutes les jambes.denticulées:sur leur tranche externe ; les antérieures munies au -bout..de, deux. fortes dents, les autres d'une saillie obtuse avant leur extrémité ;, tarses robustes, plus courts que les jambes. Ces-insectes.sont de moyenne.ou d'assez grande taille, courts, très- convexes et, leur arrière-corps égale à peine en grandeur le prothorax et la tête réunis. Leur couleur est d'un noir profond parfois bronzé, et corruscus, chalconotus, punctatissimus, Ghevr. Rev. zool. 1840, p. 15. — sar- dous, Erichs. Nat. d. Ins. Deutsch]. IL, p. 738. — Esp. de l'Algérie : G. henit- Sphœæricus Oliv. — Douei, Gory, Mag. d. Zool. Ins. 1841, pl. 71, £. 2 (siculus Erichs., dentifrons Muls.). — latus, Slurm, Cat. 6d. 1826; p. 65, ple2, f.46. — Marginalus, Poiret, Journ. à. Phys. XXXT, p. 111, pl. I, Ê 1-2 (rotuñdatus Lucas). — punclicollis, Lucas, Explor. de l'Algér, Ent. p. 271. = Esp. de l'Hi- Malaya : G. orientalis, Hope in Royle’s Himal, Ans: — Esp: de l'Amér: du Nord: G. Blackbtüynii , splendidus Fab.—extrementi, miarophagus; Say, Journ. of the Acad, Of Philad. I, p: 210: = Egeriei, Germar, Ans, Spéc: nov, p. 114. — 0pacus, Haldem, Procced. of the Acad, of Philad. 1853, p. 862. (1} Syn. Burrocenus, Acharius, Vetensk. Acad. Handl. 1781, p: 246. — CLuures, Hochenw, Schrift. d. Berlin. Gesellsch. Nattrf: TV, p. 347: 2 Lu ANUS, Läxmatin; Not. Coiment. Petropol, XIV, p. 99,— CERATODIRUS, Fischer de Waldh, Bull, Mosc, 1845, n° 2, p. 340, 148 LAMELLICORNESe e les pattes sont à peu près les seules parties de leur corps qui soient ci= liées ou velues. Les mâles se distinguent des femelles par leur taille plus forte, leur têle plus grosse, leurs élytres plus acuminées en arrière, et surtout par une grande corne dont chacune de leurs mandibules est armée en dessous (1). Ainsi que pouvait le faire présumer la forme de ces organes, ces in- sectes ont des mœurs bien différentes de celles des autres Géotrupides. Ils grimpenl sur diverses plantes pour en couper les feuilles et les jeunes pousses qu'ils emportent dans leurs trous en descendant à reculons. Ces trous contiennent toujours un mäle et une femelle qui vivent en= semble. Le mâle se défend avec courage contre les individus étrangers de son sexe qui cherchent parfois à s’y introduire. Le genre est, à proprement parler, asiatique et répandu depuis le fond de la Sibérie jusque dans la Russie méridionale. Une seule es- pèce (cephaloles F.), anciennement connue, étend son habitat dans le sud de l'Autriche (2). TRIBU VI. ; à TROGIDES. Languette membraneuse chez la plupart, de forme variable. — Lobes des mâchoires le plus souvent membraneux et inermes. — Mandibules et-labre cornés, à découvert.— Antennes de dix ou neuf articles; leur massue de trois, en général lamelleuse. — Abdomen plan, ses seg= ments ventraux au nombre de cinq, légèrement mobiles. — Hanches intermédiaires courtes, parfois subglobuleuses, transversales ou à peine obliques, toujours contiguës. — Parapleures métathoraciques simples. Le nombre réduit des segments abdominaux constitue le caractère le plus apparent de ces insectes (5); mais il en existe d'autres, nolam- ment dans les paltes, qui sont peut-être plus importants. Les antérieures ne sont plus destinées à fouir, mais simplement à la locomotion ; leurs jambes, en conséquence, ne s'élargissent pas comme dans les groupes (1) Une espèce (dispar) a jusqu’à trois de ces cornes à chaque mandibule; c’est d’après ce seul caractère que Fischer de Waldheim a établi (loc. cit.) sur elle son genre CERATODIRUS. (2) Pendant longtemps on n'a connu, outre le cephalotes, que les trois 0S= pèces (scoparius, longimanus, podolicus) décrites par Fischer de WWaldheim, dans son Entomogr. de la Russie, 1, p. 136 et 137. Gebler, dans une notice sur ces insectes, publiée en 1845 (Bull. Mosc, n° 2, p. 327), en a ajouté deux autres qu'il nomme Karelini et crenulatus. Ce travail est suivi d'un supplément dù à Fischer de Waldheim, et qui contient une septième espèce, dispañ: (3) Quelquefois, et cela dans les espèces d'un mème genre, notamment chèk les Tnox, le sixième segment est légèrement visible, TROGIDES. 149 précédents et Sont faiblement dentées. Les hanches de la méme paire et les intermédiaires sont, en même temps, remarquables par leur brièveté dans le sens transversal. Les dernières sont même, parfois (Tnox), presque globuleuses et leur obliquité est toujours presque nulle, caractère qui rapproche ces insectes des Lamellicornes pleurostictiques. Les élytres recouvrent complètement le pygidium. Quant aux organes buccaux, ils ne présentent rien qui soit particulier à la tribu et sont con- formés essentiellement comme ceux des Orphnides. Pour le surplus, surtout pour le facies général, ces insectes diffèrent beaucoup entre eux, ce qui vient principalement de ce que les uns pos- ”_ sèdent la faculté de contracter leur corps en boule, tandis que les autres ne l'ont pas. . Leurs habitudes, qui sont encore peu connues, semblent avoir beau- coup d’analogie avec celles des espèces non fouisseuses ni coprophages des groupes précédents. Deux de leurs larves, appartenant au genre Trox, sont connues (1). Avec tous les caractères essentiels de celles de la légion actuelle, leur corps est revêlu d'une peau moins fine et présente cà et là quelques longs poils épars; l'une d'elles (carolinus) possède même deux plaques *cornées sur le segment prothoracique. Les plis transversaux du corps en dessus sont très-prononcés el au nombre de trois sur chaque seg- ment. Le sac anal est médiocre. Les antennes ne comptent que trois arlicles dont le dernier très-petit, et les pattes sont terminées par un ongle distinct. La tribu comprend le reste des Arénicoles de Latreille qui n'a connu que deux (Trox, Acanraocenus) des genres qui la composent actuelle- ment. - Corps non contractile, TROGIDES VRAIS. U. — contractile. ACANTIOCÉRIDES, Sous-Trigu I. Trogides vrais. Corps non susceptible de se contracter en boule. — Antennes de dix arlicles. — Ecusson petit. — Tarses ciliés ou épineux en dessous. L'absence de la faculté contractile a laissé les autres organes à l'état normal, de sorte qu'il n'y a rien d'essentiel à ajouter aux caractères qui précèdent. Ces insectes varient beaucoup sous le rapport de la forme générale, les uns étant très-convexes, parfois même gibbeux, (1) T. arenarius, Waterh, Trans. of the ent. Soc. L, p. 38, pl. 5, f. 4a-m. M. Westwood a reproduit cette figure dans son Introd. to the mod. class. of Ins. 1, p.194, f, 19, 3. — 7. carolinus, Chapuis et Candèze, Mém, d, I. Soc. d. Sc, d, Liège, VILL, p. 466, pl. IV, £, 4. 150 LAMELLICORNES, tandis que les autres sont déprimés ettrès-planes en dessus. Tous; sauf les Lrpanocurus, sont revétus de téguments inégaux ou âpres et de couleurs opaques. Ilest probable que, tous aussi. vivent à la ma- nière de nos Trox d'Europe, sur.les habitudes desquels on trouvera quelques détails plus bas. oh au}roaut Lo 9 MEL dE Massue des antennes lamelleuse. Chaperon horizontal, continuant le front : Trox. = | vertical, puisreplié en arrière : Cryptogenius. AL 1er art. de la massue antennaire concave. 1% ! a Corps déprimé, très-plane en dessus : Anaides. aa — convexe, parfois gibbeux. Cuisses postér, recouvrant l'abdomen : Glaresis. _— de largeur normale : Liparoohrus. TROX. Fap. Syst. Ent. p. 31 (1). Menton en général transversal, entier ou faiblement échancré en avant, — Languette membraneuse ou plus ou moins cornée. — Lobes des mâchoires cornés; l’externe trigone, tronqué et cilié en avant, l'interne plus petit, divisé en deux dents dont la Supérieure bi- üu trifide, — Dernier article des palpes ovalaire, plus long que les précé- dents. — Mandibules robustes, larges, arquées et simples au bout, étroitement échancrées et parfois unidentées au côté interne, — Lä- bre saillant, incliné, un peu rétréci et entier en avant. — Tête pelité, contraclile, inégale; chaperon très-court, en général triangulaire, — 1°" article des antennes arqué, dilaté et cilié, leur massue ovale et Jamelleuse. — Prothorax transversal, plus ou moins lobé au milieu de sa base, et échancré ou sinué près des angles postérieurs, parfois di- laté et cilié ou nom sur les côtés; assez fortement échancré en avant, convexe et très-inégal sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne ou lanciforme. — Elytres oblongues ou ovales, convexes, laissant sou- vent de chaque côté entre elles et le prothorax un vide, anguleux, = Pattes médiocres; cuisses antérieures très-grosses, ayant une tache goyeuse au côtéinterne ; jambes'de latmême pairergrêles, terminées en dehorspar une grosse: dent déprimée et échancrée, précédée d'une où deux très-petites (2); les quatres postérieures à peine élargies au/bout, (1) Syn. Paonenus, Mac-Leay, Horæ ent. 1, p. 137. —Omoraus, Erichs, Arche 1847, I; p. 111.— Scananæus Pallas. = Sicpra Linné. ; 1 » (2) Quélquefois, mais très-rarement (pariex, T'morticinit Pallas), les jambes sont arméés de éinq dents, dont les -quatre antérieures sont -très-fortes et ak guds, mals los doux terminales sont-conitiguts, comme: dé coutipel ©" ” 4 . TROGIDES, 451 raboteuses, avec quelques pelites dents peu distinctes en dehors : tarses courts, filiformes ; crochets médiocres ou petits. — Abdomen très-plan. Ces insectes sont au plus de moyenne taille, de forme oblongue où ovale, et revêtus de léguments solides, plus-ou moins raboteux en dessus. La plupart ont sur leurs élytres des tubercules disposés en rangées ou des côtes longitudinales garnies de petits fascicules écail- leux. Quelques espèces ont les ailes inférieurés avortées ou impropres au vol; les autres font en général peu d'usage de ces organes et on ne les voit guère voler que le soir. Toutes, quand on les saisit, contractent leur têteet leurs pattes et font entendre un bruit causé par le frottement de l'abdomen contre les élytres, Ce sont des insectes épigés qui fréquen- tent de préférence les endroits sablonneux et recherchent principalement les cadavres à demi desséchés dont ils rongent lés parties tendineuses. Le genre Paorenus de M. Mac-Leay, établi sur le T. horridus de Fabricius, repose sur des caractères en partie inexacts (1). Il ne se dis- tinguesréellement des autres Trox qu’en ce que les quatre jambes pos- térieures ont; au lieu de dentelures, des rangées irrégulières de cils spiniformes et égaux ; l'absence des ailes inférieures n'a aucune impor- tance. Il ya des espèces qui ont des jambes pareilles el*qui sont en même temps ailées. Celui qu'Erichson a fondé sous le nom d’Omonaus (type : T. subero- sus F.)se distingue en ce que, à l'inverse de ce qui a lieu chez les autres espèces, le! 4er article des palpes maxillaires est plus long que le 2e, la languette cornée et un peu saillante au-delà du menton, enfin le protho- rax non cilié sur les côtés. Ces caractères ne manquent pas d'une cer- taine valeur, mais il y a des passages qui ne permeltent pas d'assigner une limite à ce genre. Dans le nombre, il est des espèces qui ont des ailes inférieures et d’autres qui en sont privées. Ce groupe contient pres- que loutes les éspèces américaines et quelques-unes (2) de l'ancien con- tinent. ] Les Tnox sont répandus sur la plus grande partie du globe et plus nombreux en Amérique qu'ailleurs (3). (1) L'écusson, que M. Mac-Leay dit n’être pas visible, est, au contraire, très- apparent. La languette n’est pas non plus crustacée; je la trouve simplèment coriace, Elle fait, à proprement parler, le passage avec celle des Owoncts, (2) Parex, T. australasiæ, squalidus, ete. (3) Esp. européennes : T. perlatus Scriba (sabulosus Oliv., Latr.). — his- Pidus, Laichart, Tyrol, Ins. I, p. 30 (arenosus Gyllh., arenarius Payk., niger Rossi). — sabulosus Lioné, Fab. (hispidus Oliv.). — scaber Linné (arenarius Fab, Oliv.). — cadaverinus, Iig. Mag. I, p. 41. — concinnus, Dej., Erich. Deutsch. {ns. I, p, 932, — Esp. de la Russie mér.: T. asiaticus, Falderm. Faun. ent, Transc. I, p. 261. — Esp. de Sibérie : T. morticinti, Pallas, Icon. ns. p. 11, pl, A, £. 11. — Esp. africaines : T. Fabricii, Reiche, Ann. d, 1. Soc. ent, Sér, 3,7, p, 80 (granufatus F), = horridus (pectinatus Pallas), luridus 152 LAMELLICORNES, . ‘ CRYPTOGENIUS, Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 169. Menton très-grand, atteignant le labre en avant, transversal, arrondi sur les côtés, fortement retréci et échancré dans son milieu en avant.— Languette membraneuse, bilobée, ses lobes ciliés. — Lobes des mà- choires membraneux et ciliés : l’externe grand, trigone, l’interne petit. — Palpes très-courts ; le dernier article des labiaux subfusiforme et arqué, celui des maxillaires ovalaire et acuminé au bout. — Mandibules visibles seulement en dehors, très-épaisses à leur base, larges, simples au boul, munies d'une lame membraneuse interne, — Labre horizontal, transversal, légèrement arrondi en avant, avec une petite saillie mé- diane. — Chaperon très-grand, en carré transversal, vertical et replié en arrière, — Yeux entièrement cachés sous les angles antérieurs du prothorax.—Antennes de dix articles, le 42 très-grand, robuste, arqué; leur massue brièvement ovale. —.Prothorax plan en dessus, transver- sal, subitement rétrécien arrière, avec ses angles postérieurs très-saillants et le milieu de sa base un peu bifide, échancré en avant avec une carène le long du bord antérieur. — Elytres oblongues, parallèles, très-planes, carénées latéralement, avec les épipleures verticales. — Pattes assez longues, surtout les postérieures, âpres; jambes presque linéaires, den- ticulées sur leurs tranches externe et interne, ainsi qu’en dehors; les antérieures terminées par une dent aplatie et échancrée; tarses assez Jongs, leur 1° article un peu plus grand que les autres; crochets mé- diocres, — Abdomen très-plan. Fab. — gemmatus, squalidus Oliv. — varicosus, radula, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 235. — squammiger, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p. 135. — granu- lipennis, L. Fairm. Ann, d. 1. Soc. ent. 1852, p. 83. — Esp. de l'Australie : T. australasiæ, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 235. — Esp. de Java: T. costatus, Wiedem. Zool. Mag. IL, 1, p: 30. — Esp. du Bengale : T. granulatus, Herbst in Fuessly, Arch. IV, p. 12 (denticulatus Oliv.). — Esp. de l’Amér. du Nord: T. tuberculatus Oliv. — unistriatus, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. p. 179. — alternatus, Say, Boston Journ. of nat. Hist, I, p. 179. — capillaris, sculellaris, Say, Journ. of the Acad. of Philad. II, p. 238. — striatulus, ter= restris, porcatus, Say, ibid. V, p. 192. — canaliculatus, Say in Long’s Exped: IL, p. 278.— œqualis, Say, New Spec. of Ins. of Louisian. (New-Harmony, 1832) — punctatus, Germ. Ins. Spec. nov. p.115. — striatus, variolatus, Melsheïm: Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 137. — Esp. de Haïty : T. gibbus Oliv. — Esp. de l’Amér. du Sud : T. suberosus Fab. — crenatus Oliv. — pilula= rius, Germ. Ins. Spec. nov. p. 115. — hrevicollis (leprosus Dej.), Eschsche Entomogr. éd. Leq. p. 11. — patagonicus, pastillarius, gemmiferus, leprosus, denticulatus, ciliatus, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 186. — bullatus, lacry* mosus (brevicollis Eschsch.), trisulcatus, Curtis, Linn, Trans. XIX, p. #4 peruanus, Erichs, Arch. 1847, I, p. 111. TROGIDES, 153 Genre singulier, surtout par la structure de son chaperon et de ses organes buccaux. La tête est contractile comme chez les Tnox : dans celte position, son bord antérieur s'appuie sur les hanches antérieures et l'on ne voit plus que le chaperon qui recouvre la bouche entière. On n'en connaît qu'une espèce (1) de Colombie, de petite taille, d'un noir-brunâtre sale et couverte en dessus de cils courts, redressés et distants, ANAIDES. Wesrw, Trans. of the entom. Soc. IV, p. 167 (2. Menton oblong, tronqué en avant. — Languette membraneuse, bi- Jobée, dépassant le menton. — Lobes des mâchoires membraneux ; l'ex- terne très-allongé et cilié au bout, l’interne grêle, court, cilié, terminé par une petite dent cornée. — Palpes courts ; le dernier article des la- biaux subcylindrique, celui des maxillaires subfusiforme et allongé. — Mandibules longues, droites, arquées et simples au bout, bordées en dedans d’une lame membraneuse. — Labre transversal, légèrement échancré en avant. — Chaperon brusquement rétréci, allongé et para bolique. — Yeux complètement cachés sous les angles*antérieurs du prothorax. — Antennes de dix articles, le fer allongé, en massue et arqué; leur massue lenticulaire, son 4er article concave. — Prothorax transversal, plan et longitudinalement bicaréné en dessus, arrondisur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs distincts et les antérieurs un peu saillants. — Ecusson petit, en triangle curviligne al- longé. — Elytres oblongues, planes, carénées latéralement, avec leurs épipleures verticales. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes anté- rieures tridentées, les quatre postérieures sublinéaires, denticulées sur leur tranche externe; tarses médiocres, leur 1 article un à plus grand que le suivant ; crochets petits. La forme générale est presque la même qué dans le genre précédent, Mais il n'y à aucun rapport entre les organes buccaux. Le genre ne con- lient également qu'une espèce (5) originaire de Colombie, de petite laille, d'un brun-noirâtre, opaque en dessus et hérissée de poils re- dressés, mais médiocrement serrés. (1) C. Miersianus, Westw. loc. cit. pl. 12, f. 1 ; avec des détails. (2) Syn. Angors, Dej. Cat. éd, 3, p. 164. (3) 4. fossutatus, Westw. loc. cit. p. 168, pl. XI, f. 6; avec des détails (Ad. ARS Dej.). 154 LAMELLICORNES GLARESIS. Enous. Naturg. d. Ins. Deutschl. UNI, p. 925. … Menton presque carré, un peu évasé en avant.et {rès-cilié. — Lan» guette très-petite, garnierde soies. — Lobes des mâchoires munis,en dedans de spinules robustes et arquées, longuement ciliées en dehors. — Palpes courts; le dernier article des labiaux grand, tronqué, celui des maxillaires fusiforme. — Mandibules larges à leur base, arquées et aiguës au bout, échancrées et munies d’une large dent tronquée au côté interne. — Labre transversal, à peine échancré. — Tête courte, large et plane; chaperon très-court. — Yeux à demi-divisés. — 1° article des antennes renflé au bout; leur massué à 1er article très-grand, concave. — Prothofax fortement transversal, un peu rétréci en avant, troniqué à sa base, avec lés angles de celle-ci aïgus: — Elytres ovales, convexes, couvrant en entier le pygidium. — Cuisses antérieures et postérieures grandes ; jambes antérieures tridentées, les intermédiaires uni-épineuses en dehors, les postérieures larges, échancrées dans leur milieu au côté externe, avec leur sommet prolongé en un lobe épais obliquement tronqué; tarsés gréles et courts, leurs crochets petils. = Abdomen membraneux, caché par les cuisses postérieures. Les caractères de ce genre, dont Erichson n'a parlé que d'une fa- con sommaire, ont été exposés par M. Westwood (1) à qui je les eme prunte pour les parties dela bouche, n'ayant sous les yeux qu'un exemplaire qui ne m’appartient pas. L'unique espèce (2) dont il se com- pose.et qui a été découverte en Hongrie par M. Friwaldsky, est un petit insecte, ayant assez le facies d'un Trox, de couleur rougeâtre, dont les élytres sont sillonnées, avec les intervalles très-étroits, costiformés, granuleux et ciliés. La place du genre offre quelque incertitude, la structure de l'abdo- men ne pérmeltant pas de compter le nombre de ses segments. Toute- fois, d'après son facies, il me paraît appaftenir plutôt à la tribu acuelle qu'aux Orphnides; comme le pense M. Westwoodi LIPAROCHRUS. Enicus. Naturg. d. Ins. Deutschl. WI, p. 925. Menton presque carré, très-cilié. — Languette courte, échancrée en avant. — Lobes des mâchoires coriaces, ciliés; inermès. — Palpes Ja- biauk très-courts, Jes-maxillaires plus longsi; les articles 2 et 4 de ceux" ci plus grands que les autres. — Mandibules courtes, larges à leur basé, (1) Trans, of the ent, Soc. Ser, 2, IL, p, 71. (2) GI, rufa; Agurée avec des détails par M,;Westwood, loc, cit, pl 9, 1,804 MROGIDES, 155 UMEPE jt arquées et aiguës au bout, membraneuses au côté interne, — Labre court, entier. — Tête petite, carrée, un peu rebordée en avant. — Veux entiers. — Antennes courtes, de dix articles, le {er épais et cilié; lear massue semi=globuleuse, à 1% article emboîtant les deux'autres. — Prothorax transversal, convexe, légèrement rebordé sur les côtés. — Ecusson pelit, triangulaire. — Elyires gibbeuses. avec leurs tubercules huméraux saillants, — Pattes courtes ; jambes antérieures tridéntées et denticulées à leur base en dehors : leuréperon terminal très-long ; les quatre autres s’élargissant peu à peu, subtrigones, avec leurs angles denticulés et sétigères ; crochets des tarses simples. — Corps Coutt, ovale et gibbeux. Erichson n’a fait que signaler en peu de mots ce genre australien, et c'estégalement à M. Westwood qu'on doit d'en avoinexposé en détail les caractères et fait connaître, en même temps, trois espèces (1). Elles sont à peu près de la taille des Trox, mais lisses, d'un noir-brunâtre brillant, et, par leurs formes, semblent faire le passage avec les Acanthocérides, sans avoir, comme ces derniers, la faculté de se contracter én boule, Sous-Trreu II. Acanthocérides. Corps susceptible de se contracter en boule. — Antennes de dix ou neuf articles,le 187 anguleux ou dentiforme en dehors. — Ecusson très- grand. = Les quatre. {9rs articles des tarses garnis de longs poils en dessous. “ Es Cesinsectes possèdent la faculté contractile à un aussi haut degré que les Acarniniom dé la famille dés Silphales qu'ils paraissent représenter dans celle-ci. Comme chez ces derniers, elle résulte; indépendamment de la forme plus ou moins globuleuse du corps; de lé grande mobilité du prothorax qui recouvre légèrement la base des élytres et de celle de la tête qui peut se diriger horizontalement en arrière. Toutefois, til ÿ a à cet égard, selon les genres, des modifications qui en ontentrainé d'au- tres dans la forme des pattes. Chez lès espèces complètement contrac- iles, les quatre jambes postérieures sont très-longues, très-minces, tranchantes sur leurs bords et, pendant la contraction, «on n’apercoit plus entre la tête et le bord postérieur des élytres que leur tranche ex- terne. Chez les autres, ces organes sont assez épais et plans seulement sur leur face interne ; l'opposée est convexe, multicarénée et visible en Partie dans la position indiquée plus haut. Toutes les parties des pattes sont, elles-mêmes, très-contractiles; Jes jambes se rapprochent des cuisses qui sont aussi très-comprimées, et les tarses, s'appliquant contre leur face interne, cessent d'être visibles. dl Trans, of the ent, Soc, der. 2, I, p.68; les espèces sont: L, geminatus, Pl.8, f. 6, aveo des détails, foseuiatus, soulptiis, £, 7; EU TE TC “ 156 LAMELLICORNES: Les yeux sont toujours échancrés et leur portion supérieure varie sous Je rapport de la grandeur. La massue des antennes est simplement la- melleuse.. L'écusson est remarquable par sa grandeur et par sa forme, sa basé étant largement triangulaire, puis prolongée en une saillie grêle et très-aiguë. Il présente, en outre, une particularité dont il n°y à pas un secondkexemple connu parmi les Coléoptères. Les angles de sa base sont séparés du corps de l'organe et souvent, en même temps, divisés chacun eu deux parties par une suture transversale ou sinueuse (1). Les épipleures des élytres sont légèrement festonnées au-dessous des épaules. Leur ponctuation est assez variable, parfois presque nulle, mais elles présentent constamment deux stries : l'une suturale, l'autre marginale qui, le plus souvent, remonte en avant de l'épaale, contourne la base de l'élytre et redescend plus ou moins loin parallèlement à l'é- cusson. L'abdomen et les segments thoraciques en dessous sont con: formés comme chez les Trogides vrais. Les Acanthocérides ont rarement plus de deux lignes de long quand leur corps est contracté el sont très-souvent ornés de couleurs métalli- ques. Leurs habitudes ne sont pas encore bien connues. J'éa ai pris quelques exemplaires à Cayenne et.au Brésil, sous des écorces hu- mides, et M. Perty (2) rapporte que l'Acanthocerus æneus se (roure dans le bois en décomposition. Le groupe entier, sauf deux espèces dé- couvertes à Madagascar, est propre à l'Amérique. Le petit nombre des anciens auleurs qui ont connu quelques-uns de ces insectes les avaient placés parmi les Mecoconrua (Illiger) ou parmi les Tnox, d'où M. Mac-Leay les a retirés en en formant un genre à part sous le nom d'Acanrmocerus. Ce genre n'a subi aucun changement jusqu’à l'apparition d'une bonne monographie que Germar (5) a publiée, il y a quelques aunées, et dans laquelle ces insectes sont réparlis dans les quatre genres suivants : 1. Corps imparfaitement contractile; les quatre jambes postér. épaisses. Antennes de dix articles : Acanthocerus. — de neufarticles: Clæotus. IL. Corps complètement contractile ; les quatre jambes postér. lamelliformes. Antennes de dix articles : Sphæromorphus. — de neuf articles : Synarmostes. {i) On croirait, au premier coup-d’œil, que ces pièces sont les épisternums, et les épimères mésothoraciques qui ont été refoulés en haut et en dedans; mais ces organes existent à leurs places ordinaires. Les pièces dont il s'agit sont, dès lors, comme l’a dit Germar, dues à de simples sutures. (2) Del. anim. art: Brasil. Introd. p. 8. (3) « Ucber die Gruppe der kugelfærmigen Trogiden, » Zeitschr. f, d, Ent IV, p. 109, pl. 1. Le TROGIDES. 157 ACANTHOCERUS. Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 136 (1). Menton transversal, profondément échancré en demi-cercle: ses lobes larges, tronqués obliquement de dedans en dehors. — Lobe ex- terne des mâchoires grand, trigone, arrondi en dehors, avec son angle interne aigu. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires subeylindrique, arrondi au bout, — Mandibules larges, ob- tuses à leur extrémité, avec un petit crochet interne, munies d'une lame membraneuse en dedans. — Labre transversal, incliné, arrondi et un peu saillant dans son milieu en avant. — Têle transversale, anguleuse sur les côtés, arrondie antérieurement. — Yeux gros, globuleux, à peine ou médiocrement échancrés ; leur portion visible en dessus plus ou moins grande. — Antennes de dix articles, le 4°r fortement angu- Jeux ou dentiforme à son extrémité en dehors; leur massue bblongue ou ovale, — Prothorax transversal, rétréci en avant, arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs obtus, mais distincts. — Ecusson très-grand, lerminé en pointe aiguë. — Elytres subglobuleuses, un peu dilatées et arrondies latéralement à leur base. — Pattes robustes; cuisses com- primées, unidentées ou anguleuses près de leur milieu en dessous ; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe, avec deux ou trois dents de grandeur variable ; les quatre postérieures triquètres, épaisses, crénelées ou non en dehors, carénées sur leur tranche interne et leur face externe ; tarses au moins de la longueur des deux tiers des jambes, à articles trigones ; crochets arqués. Pendant sa contraction, le corps ne forme pas une sphère complète. Le genre est assez riche en espèces et répandu depuis l'Amérique bo- réale jusqu'au Chili (1). (1) Syn. Mecoronrna, Ilig. in Wiedem. Arch. f. Zool. u. Zoot. 1, 2, p. 109. — Tnox, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 179. — ScARABÆUS, Germ. Ins. Spec. nov. p. 114. (2) Esp. de l'Amérique du Nord : À. aphodioides, Ilig. loc. cit. (Trox splen- didus, Say, loc, cit.; Scar, latipes, Germar, loc, cit; A. lœvistriatus, Casteln. Hist, nat. d. Col, II, p. 109). — giobosus, Say, loc. cit. (4. oblongopunctatus Dej.).— œneus, Mac-Leay, loc. cit. p, 137, — Esp. de l’Amér, du Sud : À. Mac- Leayi, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 43. — nilens, Guérin-Ménev. Revue 2001. 1839, p. 199. — pusilus, Casteln. loc. cit. p. 109. — rugiceps, Le- Prieuri, indigaceus, sticticus, puncticollis, antiquus, striatus (senegalensis Casteln.), brunnipes, plicatus, posticus, rugosus, semituberculatus, rugatus, Germar, Zeitsehr, IV, p, 134 sq. — muricatus, Curtis, Trans. of the Lion, Soc. AIX, p. 444, :" AIG IDONT 48 LAMELLICORNES, CLOEOTUS. < German, Zeitschr. f. d: Entom. IN, p. dit. A part les parties de la bouche qui ne sont pas connues; ce genre ne diffère des Acanrnocenus que par les caractères suivants : Antennés de neuf articles, le 4°" en massue, non anguleux en dehors: — Prothorax muni d'une forte carèné transversale à sa base. — Elytres fortement fléchies latéralement et embrassant largement le corps en dessous. — Tarses courts. Germar n’en décrit que deux espèces (1) de Colombie. . SPHÆROMORPHUS. German, Zeitschr. f. d. Entom, IV, p. 111. Organes buccaux des Acaxrmocenus, avec le menton moins fortes ment échancré en avant. —.Téte coupée obliquement de chaque côté à partir des canthus oculaires et formant antérieurement un triangle plus ou moins aigu.— Yeux profondément entamés par leurs canthus} leur portion wisible en dessus petite, au plus médiocre. — Antennes dé dix articles, le 1°" anguleux. extérieurement à son extrémité. — Ecus- son et élyires des Acanrnocenus.— Jambes très-comprimées, lamelli- formes, tranchantes en dehors ; les antérieures étroites, terminées par une dent aiguë déjetée en dehors, précédée d’une à trois autres denis très-petites ; les quatre postérieures très-larges, triangulaires, coupées carrément au bout ; tarses de Ja longueur au moins des deux tiers des jambes, pareils à ceux des Acanrnocenus. — Corps complètement contractile. Ce genre est.aussi riche.en espèces que les AcaNrHoceus et répandu, comme ces derniers, dans la plus grande partie de l'Amérique. Ayant le travail de Germar, on n’en avait décrit aucune (2). (1) C. latebrosus, semicostatus, loc. cit. 1 (2) Germar en décrit quinze: S. volvo, de l'Amér. du Nord; chalceus, semistriatus, de Cuba; pyritosus, de l'ile St-Thomas ; politus, sesquistriatus, humeralis, globuhis, bicinctus, ebeninus, semipunclatus, nanus, basiliouss nitidus, Seriatus, des diverses parties dé l'Amérique du Sud; et, pour là plu part, du Brésil Le Sphærelytrusmigerrimus de M: Blanchard (in d'Orb. Voy: Ent. p. 186, pl. 10, f: 10) appartient probablement à ce genre: Comme il n'existe pas de genre Sruærezvrrus, et que M. Blanchard n’en donné pas les caractères, c’est peut-être par suite d’un lapsus calumi qu'il a écrit ce 02 au lieu de SeHÆROMORPHUS, TI ve &} GLAPHYRIDES. 159 SYNARMOSTES. Gerar, Zeilschr. f. à. Entom. IV, p. 124 (1). Menton allongé, échancré à plus dela moitié de sa longueur, l'échan- crure circulaire dans son fond ; ses lobes latéraux étroits et arrondis au bout. — Lobe externe des mâchoires allongé, étroit et cilié. — Mandi- bules larges à leur base, grêles dans le reste de leur étendue, arquées et aigaës au bout. —Labre transversal, arrondi et sinué en avant. — Antennes de neuf articles, le 4 déprimé, élargi, mais non angu- leux en dehors à son extrémité. — Prothorax semilunaire, — Tarses courts. Pour le surplus, ces insectes ne différent.en rien d'essentiel des SrnæromorPRus, si ce n’est qu'ils possèdent encore à un plus haut degré la faculté contractile. Les deux espèces connues sont originaires de Madagascar (2). TRIBU VII. GLAPHYRIDES. Languetté membraneuse, bilobée. — Lobes des mâchoires inermes, l'externe parfois filiforme et très-long. — Mandibules et labre cornés, à découvert ; les premières munies d'une lame membraneuse interne. — Antennes de neuf où dix articles, leur massue de trois. —"Six segments ventraux à l'abdomen, tous libres, — Hanches antérieures Coniques, très-saillantes, les intermédiaires longitudinales ; tarses très- allongés. — Parapleures métathoraciques appendiculées, leurs épi- mères très-grandes, triangulaires. Les espèces de ce dernier groupe des Lamellicornes Japarostictiques ont perdu complètement le facies de celles qui précèdent pour pren= dre celui des premiers genres de la légion suivante, c’est-à-dire de Certaines Hoplides. Les Amrmicoma, par exemple, sont ici les représen- lants des Axisonvx, les Crarosceuis, Lieuxra et Dasycnæra, ceux des Lerrrnix et genres voisins. En outre de cette ressemblance générale, les Glaphyrides ont en commun, ;avec les: Hoplides en: question, un Menton, une languelte et des.mandibules presque:semblables, etsurtout des parapleures mélathoraciques absolument pareilles. Ces organes sont très-larges, Parallèles sur les côtés, et leurs épimères ont pris de telles (1) Syn. Acarnocenvs Klug, Casteln. (NS 4ibialis, Klug, Ins, von Madag. p. 76, — scubrosus, Casteln, Hist: nat, d, Col, I, p: 109, 460 LAMELLICORNES. dimensions qu'elles ont au moins la moitié de la grandeur des épister- pums. Mais les différences qui séparent les deux groupes sont nom- breuses. 11 suffira de mentionner, indépendamment de la situation des stigmates abdominaux, la forme toute différente des banches intermé- diaires chez les Hoplides et surtout celle des crochets de leurs tarses, Les Glapbyrides sont de taille moyenne, de couleurs variées, plus ou $ moins velus, et leurs téguments sont souvent minces et flexibles. Leur bouche présente, plusieurs particularités peu communes, comme on le verra dans leurs formules génériques. La massue des antennes est Jamelleuse dans le plus grand nombre des cas; chez quelques-uns (GLapnvaus, Ameurcona), son {er article emboîle si fortement les deux autres qu'elle parait solide. Les yeux sont tantôt imparfaitement, lantôt complètement divisés, et leurs canthus sont souvent velus. Les élytres, qui embrassent à peine ou pas du tout l’abdomen, sont souvent acumi- nées et déhiscentes à leur extrémité ; elles laissent plus ou moins le py- gidium à découvert. Ces insectes ne vivant plus à terre, mais sur les fleurs, leurs pattes ne sont plus organisées pour fouir ou pour gratter le sol, comme celles de la plupart des Lamellicornes laparostictiques: Les jambes antérieures sont toujours dentées en dehors, et les autres ivermes ; les crochets des tarses sont égaux, grêles et simples. ; Les différences sexuelles sont nulles ou peu prononcées chez ces in- sectes ét n'ont rien de fixe quant aux parties qu’elles affectent. Onne possède encore aucune observation sur leurs premiers états. Leur distribution géographique est remarquable ; ils sont propres à l'Amérique, sauf les GLarnynus et les Ampmicoma dont les espèces sont confinées en Asie et autour du bassin de la Méditerranée. Jus- qu'ici, les autres régions du globe paraissent complètement dépourvues de ces insectes. Latreille (1) les avait placés dans son groupe des Anthobies, en quoi il a été imité par M. Burmeister (2). Ce serait, en effet, là leur place sans la posilion de leurs stigmates abdominaux, mais ce point de départ admis, il faut nécessairement, comme l’a fait Erichson (5), les introduire dans la légion actuelle qu'ils rattachent de la façon la plus manifeste à la suivante. J'en retranche seulement deux genres qu'Erichson y 4 compris (4). (1) Règne anim. 6d, 2, IV, p. 566. } (2) Handb, d. Ent. IV, p. 8 sq. (3) Naturg. d. Ins. Deutsch]. IE, p. 718. (4) Ge sont les genres AcLovus Er. et PnÆnoénamia Hope. En examinnt 16 premier, j'étais surpris de lui trouver des parapleures métathoraciques toutes différentes de celles des autres genres, et pareilles à celles de l'immense Mèr jorité des Lamellicornes de la légion suivante. Ayant vérifié la position des stigmates, mon étonnement a cessé ; ils sont placés comme chez les Lamelli cornes pleurostictiques. Quant au genre PHÆNoGNatyaA, il me parait, comme à Erichson, être voisin du précédent, GLAPHYRIDES, Î: Antenhes de tieuf articles? Lobe externe dés mâchoires filiforme, très-saillant : Cratoscelis, Lichnia: 161 . — court : Dasychæta. { II. Antennes de dix articles, a Leur massue lamelleuse : Anthypna. L aa — compacte, ” Episternums mésothoraciques refoulés eh haut : Cyrus. —— de forme normale : Amphicoma, Lichnanthe. CRATOSCELIS. Encus. Archiv, 1835, I, p. 267 (1). Menton oblong, velu, profondément échancré en avant, — Languette bilobée, pénicillée, dépassant un peu les lobes du menton, — Mächoi- res cornées, grêles, leurs lobes membraneux: l’intérne très-petit, l'ex terne filiforme, très-long, barbu latéralement. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, déprimé, assez aiguau bout; celui des maxillai- res subfusiforme. — Mandibules cachées sous le chaperon, cornées et arquées en dehors, membraneuses en dedans, bidentées au bout.— La- bre indistinct (2). =Chaperon non distinct du front, plus long que large, anguleux sur les côtés, tronqué en avant, avec deux grosses denis re- troussées, bifides chez les mâles, entières chez les femelles. — Antennes de neuf articles : le 4er gros, ailongé, obconique, le 2° aussi gros, très- Court ; leur massue oblongue, — Yeux entièrement divisés, leurs can- thus très-velus. — Prothorax un peu transversal, légèrement arrondi sur les côtés, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base. — Ecusson très-petit, en triangle subrectiligne.— Elytres assez fortement rélrécies en arrière, tronquées obliquement à leur extrémité, planes sur le disque. — Pattessrobustes; hanches intermédiaires distantes : cuisses postérieures très-fortes, surtout chez les mâles ; jambes anté- rieures fortement quadridentées, les deux dents terminales contiguës ; les postérieures arquées et très-prolongées en dedans à leur extrémité Chez les mâles, droites et dilatées au bout chez les femelles ; Larses longs et grêles, leur 4er article très-allongé. — Propygidium et pygidium à découvert, celui-ci en triangle assez long. (1) Syn. Ancromuw, Dej. Cat. éd. 3, p. 186. (2) Erichson le décrit comme étant « saillant, corné et séparé du chaperon Par une suture, » Cette description convient très-bien à ce que je regarde Comme la partie antérieure du chaperon, celle à laquelle appartiennent les dents dont il est question dans le texte. J'ai peine à croire que ce soit là le labre; c'est, à ce que je pense, simplement la partie du chaperon que Kirby a appelée nasus. + Coléoptères, Tome JIK, 11 # 162 . LAMELLICORNES. Insectes de taille moyenne ou assez petite, de forme courte et ro- buste, très-velus, et fort remarquables par la structur du lobe externe de leurs mâchoires, structure qui, parmi tous les Lamellicornes, ne se retrouve que dans les deux genres suivants. On en connaît six espèces du Chili (#):, : LICHNIA. « Entons. Archiv, 1835, I, p. 269. Genre voisin des CrarosceLis et n’en différant que par les caractères qui suivent : Tige des mâchoires très-saillante hors de la bouche; leur lobe ex- terne sélacé, de la longueur des trois quarts du éorps et arqué à son extrémité. — Mandibules visibles sur les côtés, rebordées latéralement, arquées et bidentées au bout: — Tête rétrécie en arrière ; Chaperon (2) déprimé, plan, arrondi en avant. — Yeux très-saillants. — Antennes de neuf articles ; leur massue grosse, allongée chez les mâles, courle chez les femelles. — Pattes robustes; cuisses postérieures très-fortes, surtout chez les femelles ; jambes de la même paire droites, élargies el digitées au bout dans les deux sexes. La seule espèce connue (5) est également originaire du Chili, de Ja {aille de la Cratoscelis discolor, mais un peu moins villeuse en dessus, DASYCHÆTA. Eruous. Archiv, 1847, I, p. 104. LL Je ne connais pas ce genre, mais il résulle du peu qu’en dit Erichson qu'ilne.diffère absolument des LicunrA que par le Jobe externe deses mächoires court, séliforme, barbu, et les yeux à demi divisés par les canthus oculaires. L'espèce du Pérou (D. tateralis) sur laquelle il est établi, parait ressembler complètement à la Lichnia limbata pourla taille, la forme et les couleurs. (1) C. vulpina; Erichs. loc. cit. p. 269, pl. 3, f. 9 (4rct. villosum Deji): = discolor, Erichs. ibid. — plana, villosa, aterrima, Gayana, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, Ï, p. 52; pour ces éspèces, voyez aussi Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. V, p. 120. (2) Le labre d'Erichson, comme dans les CrAToSCELIS. (3) L. limbata, Brichs. loc. cits pe 270, pl. 3, f. 6, ré GLAPHYRIDES, : 163 ANTHYPNA: (Escasür.) Lan. Rôÿne aim. cd, 2, IV, p. 567 (1). Ménion plan, un peu rétréci à sa base, arrondi en avant. — Lan. guelle très-courte, bilobée. — Lobe externe des machoires lamelleux, ovale, corné à sa base, coriace dans le reste de son étendue, faiblement cilié ; l'interne petit, coridte, corné au bout, assez velu. — Dernier ar- ticle es palpes ovalaire et lronqué au bout. — Mandibules larges, ar- rondies en dehors et à leur extrémité. — Labre saillant, transyérsal et entier, — Tête ün peu allongée, plane; chäperon non dislinet du front, tronqué en aÿant et entouré d'un rebord qui se prolonge jusque sur le vertex où il se continue lransversalement. — Yeux presque entière- ment divisés, léurs canthus très-larges.— Antennes robustes, de 10 àr- ticles : le fr gros, allongé el arqué, le 2e aussi gros, court ; leur massue serrée, oblongüe chez les mâles, ovale chez les femelles. — Prothorax presque aussi long que large, arrondi sur les côlés et aux angles posté- rieurs, légèrement trisinué à sa basé. — Ecusson en triangle un peu al- longë et arrondi at bout. —Elytres oblongues, médiocrement convexes. — Pattes longües'et peu rôbustes: hanches intermédiaires subçonti- uës ; jimbes antérieures bidentées, les inlérmédiaires profondément Lhauttéée à leur extrémité intèrne chez les mâles: larses longs et grêles; les quatre 191$ articles dés anléricuts frès-Courts, très-largés et pectinés en dedans; crochels grèlés. — Pygïdium variable selon les sexes. Insectes de taille médiocre, ayant à peu près la même forme que les espèces allongées du genre AmpnicomA, mais beaucoup moins velus, Surlout en dessus. On n'en connait que deux espèces (2) propres à l'lalie et dont l'une (abdominalis) s'étend jusque dans le sud de l'Allemagne. Suivant M. Ghiliani (5), elle vole en abondance dans les Clairières des bois aux mois de mai et de juin. Les femelles auraient, dit-on, l'habitude dé s’énfoncer dans le sol où les mâles vont à leur re- cherche (4). \ e (1) Eschscholtz appliquait le nom d'Anravexataux Awpmicoms ; Latreille l’a pris pour le donner aux insectes actuels. — MeLOLONTHA Fab., Herbst, Oliv. (2) 4. abdominalis, Fab., Herbst. — Carcelit, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. » D. 411 (Amphic. romana, Düponch. ibid. LL, p. 254, pl. 9, B, £. 1, 2, 3) (8) Ann. d. 1, Soc. ent. Sér. LUN, p: 95. (£) Voyez Erichs, Deutsthl, Ins. Il, p.721 1 UE 5 LAMELLICONNES GLAPHYRUS. Larn. Hist. nat. d. Crust. et d, Ins. X, p 205 (1). Menton presque carré, faiblement échancré ou tronqué en avant, =« Languette médiocre, bilobée, ses lobes divergents.— Lobe externe des mächoires court, lamelliforme, cilié ; l'interne très-pelit, dentiforme. — Palpesrobustes; l'avant-dernier article de tous cupuliforme, le dernier oblong, arrondi au bout. — Mandibules assez grêles, arquées et forle- ment dentées à leur extrémité. — Labre court, légèrement échancré en avant. — Tête médiocre, brusquement rétrécie en avant; chaperon plus où moins distinct du front, presque carré, ses angles antérieurs dentiformes et redressés. — Yeux très-gros, leurs canthus courts et larges. — Antennes très-robustes, de 10 articles; le 1er grand, très- gros au bout, le 2e subglobuleux ; leur massue grosse, solide, ovale, à dcr article concave, emboîtant les deux autres.—Prothorax ovale-oblong, largement échancré en avant, arrondi à sa base. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres oblongues, isolément et plus ou moins acuminées, souvent épineuses à leur extrémité, par suite déhiscentes.— Pattes assez longues et assez robustes ; hanches intermédiaires distan- tes; jambes antérieures munies de trois fortes dents aiguës, perpendi- culaires, parfois précédées de plusieurs crénelures ; cuisses postérieures très-grosses, surtout dans les mâles, arquées, ainsi que les jambes de la méme paire, celles-ci Lerminées par un seul éperon; tarses beaucoup plus longs que les jambes. — Pygidium plus ou moins conique selon les sexes. — Episternums mésothoraciques arrivant presque au niveau des épaules. Les GLarnynus sont de beaux-insectes, à téguments beaucoup plus 50- lides que les Ampmicowa qui suivent, et dont les couleurs, généralement uniformes, varient du bronzé au vert, au bleu et au doré plus ou moins éclatant. Une couche épaisse de poils revêt leur pygidium et en géné- ral les côtés de leur abdomen ; la poitrine est simplement villeuse, et le dessus du corps est glabre ou revêtu de petits poils fins couchés. Le 4 segment ventral de l’abdomenest souvent renflé chez les mâles. Ces insectes sont répandus depuis la Sibérie méridionale jusque dans le nord de l'Afrique. Ils fréquentent plus volontiers les localités monta* gneuses que les plaines et se trouvent sur les fleurs, principalement sut celles des chardons dans lesquelles ils aiment à s'enfoncer (2). (1) Syn. Pacnywerus, Falderm, fauna ent. Transc, I, p. 281. — SCARABÆUS Pallas. — Mecozonrua Fab., Oliv , Herbst. (2) Esp. de Sibérie : G. oæyplerus, Pallas, Icon. Tab. À, f. 14ab. — Esp. asiatiques : G.micuns, Faldérm. loc. cit, p 282. — rufipennis, Guérin, Icon. lus. p. 103, pl. 2a bis, £. 1. — festivus, varians, globulicullis, Ménétr, lus. de # eo GLAPHYRIDES, 165 » Le genre Pacnmymenus de Faldermann ne présente absolument aucun caractère de quelque valeur qui l'éloigne de celui-ci. L'espèce (micans) sur laquelle il est établi a seulement les cuisses postérieures un peu plus fortes que de coutume. s e AMPHICOMA. Larn. Gen. Crust. et Ins, II, p. 118 (1). Menton et languette des GLarnynus, celle-ci seulement plus grande. — Lobe externe des mächoires lamelleux, de forme variable, toujours pénicillé. — Palpes assez robustes et assez longs, leur dernier article allongé, subcylindrique, plus grand que le pénultième; celui-ci obconi- que. — Mandibules tantôt arquées et dentées au bout, tantôt droites et inermes, souvent munies en dehors d'une dent. — Labre fortement transversal, entier. — Tête médiocre; chaperon distinct du front, subi- tement rétréci, en carré plus long que large, arrondi en avant, forte- ment rebordé de toutes parts.— Antennes courtes, de dix articles : le 1er grand, très-renflé et très-velu au bout ; leur massue grosse, solide, glo- buleuse ou globoso-lenticulaire. — Prothorax presque carré, subéqui- latéral, légèrement arrondi sur les côtés et à sa base. — Ecusson en triangle curviligne, tantôt court et arrondi au bout, tantôt plus long eë acuminé. — Elytres de longueur variable, submembraneuses, plus où moins déhiscentes à leur extrémité, — Pattes longues et peu robustes ; jambes antérieures obtusément et fortement tridentées, les postérieu- res lerminées par deux éperons ; tarses grêles et très-longs. — Pygi= dium des GLApayrus. Le corps est tantôt assez allongé, tantôt assez court et partout hérissé de longs poils finggêt redressés, en général un peu moins abondants sur les élytres où ils sont assez souvent couchés et disposés en bandes lon- gitudinales. Quant aux couleurs en général métalliques dont ces insectes sont ornés, elles sont excessivement variables, ce qui a fait mulliplier ‘outre mesure leurs espèces et jeté la plus grande confusion dans leur synonymie, On peut les diviser en deux sections dont on a fait autant de genres qui ne me paraissent pas suffisamment caractérisés. æ Turquie, p. 26 sq. — fulgidus, Burm. Handb. d. Ent. IV, p. 13. — Esp. du nord de l'Afrique : G. Olivieri, Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 153. — serra- RUB Maur, Fab, Oliv., ete. — viridicollis, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent, p. 297. (1) Syn. Anruyrna, Eschsch. Mém. d. l'Acad. d. St-Pétersb. VI, p. 472. — PsiLonema, Blanch. Hist. nat. d. Ins. 1, p. 211; ce genre ayant pour type le Mel. meles de Fabricius, correspond exactement aux AmPnicoma de Latreille. F AR Truqui, Revue zool. 1847, p. 166, — MeLoLonrua Fab., Oliv., erbst, i . 166 LAMELLICORNES. “ Les Aweurcowa de Latreille (PsxconenrA Blanchard) ont les mandi- bules inermes, les hanches postérieures un peu élargies et les élytres très-acuminées et aiguës en arrière. On n'en connaît que deux espèces (1), Les Eurasra de M. Truqui ont les mandibyles dentées au côté interne, les hanches postérieures moins larges, les élytres moins acuminées au bout, et le corps un tant soit peu moins épais (2). Les Ampnicoma accompagnent les GLapavnus dans leur distribution géographique, et vivent comme eux sur les fleurs; mais leurs espèces mulliplient bien davantage. Elles paraissent au printemps et ordinaire ment en quantités telles que des espaces considérables en sont quel- quefois couverts (5). * LICHNANTHE. Burn. Handb. d. Entom. IV, p. 26 (4). Genre très-voisin du précédent et qui n’en diffère que par un petit nombré de caractères portant sur le labre qui est saillant et profondé- ment échancré ; le prothorax plus pelit et un peu trapézoïde ; les jam- bes intermédiaires et postérieures un peu arquéès; les tarses plus allon- gés, surlout les antérieurs, enfin les crochets de ces organes qui sont HAE à leur base d'une grosse dent carrée. ni - On n'en connait qu'une espèce (5) semblable pour la forme à une Amemicoma courte, à élytres fortement rétrécies et très déhiscentes en (1) 4. meles, Fab., Latr., loc. cit.; Algérie, — mustela, Walt, Isis, 1838, p. 459 (ciliata, Ménétr. Ins. de Terq. p. 26, pl. 1, £. 7); Turquie d'Europe. F (2) Rien de plus embrouillé que la synonymie de quelques-uns de ces in- sectes. M Truqui, qui én a donné une Monographie dans ses « Studi entomolo= N gi, » p. 1; pl. 1-3 (Le prodrome en a paru dans la Revuëggool. 1847, p. 161); admet les espèces suivantes : - ». Esp. asiatiques; 4. papaveris Sturm (cupripennis Burm.).— vittata#Rab,, "Burm. — Genoi Truq. — pretiosa Truq.— arctos Pallas, Burm. — bombe formis Pallas, Burm. —bicolor Waltl (distincta Burm.). — Hyraz Trug, — vulpes Fab., Burm, (hirsuta Burm.). — syriaca Linné, Burm.— Esp. de l'Eu= rope mér.: Æ. Goudotii Casteln. — Lasserei Germar, Burm. — Esp. de l'A gérie : E. bombylius Fab., Burm. Voyez aussi Burmeister, Handb. d. Ent. IV, p. {7, et Blanchard, Cat. d. Col 4 Mus. d. Paris, I, p. 54. Dépuis cette monographie de M. Truqui, on n’a pus lié, à ma connaissance, que l’espèce suivante : A, bimaculata, L. Redtenb: Dénkschr: d. Wien. AKad. 1; de la Perse. © (3) Voyez à ce sujet Pallas, Icon. {ns, p. 16, 17; Ménétr. Catal, rais. p. 1885 et Brullé, Expéd. d. Morée ; Entom. p. 17 et 21. (4) Syn: Awpuicowa, Hentz, Journ, of the Acad. of Philad. V, p. 374. (6) L. vulpina, Mentz, loc. cit. pl. 13, f. 3; au sujet de: la diffusion et des ha= bitudes de cet insecte, voyez Ed. Doubleday in Loudon, Mag. of nat. Hist. NeW ser. LI, p. 97. ; » + ® GLAPHYRIDES. 167 arrière, Elle est d'assez grande taille, nojre, avec des élytres brunâlres, et hérissée partout de Tongs poils fauves. C’est un insecte très-intéres- sant en ce qu'il représente aux Etats-Unis, dans la majeure partie des- quels il est répandu, les Ampmicoma de l'ancien continent. & 1 LÉGION IL: LAMELLICORNES PLEUROSTICTIQUES. Languette le plus souvent cornée et soudée au menton, parfois coriace ou membräheuse et distincte. —Stigmates abdominaux en parlie situés sur.la membrane connective des arceaux ventraux et dorsaux de l'abdo- men, en partie sur les premiers mêmes. ! Lobes des mâchoires soudés ensemble chez les larves. Les stigmates abdominaux se divisent en deux catégories bien dis- tinctes. Les quatre premiers sont grands, oblongs, plus ou moins trans- versaux, les trois derniers beaucoup plus petits et en général de forme arrondie (#). Parmi les stigmates oblongs, le 1% est très-rarement visible, enfoui qu'il est dans la fissure qui sépare le métathorax du 421 segment abdominal, le 2 est situé sur la membrane connective, le 3e sur la limite externe de cette membrane, le 4° tantôt comme le pré- cédent, tantôt plus en dehors. Quant aux stigmates arrondis, il est de règle que les deux premiers soient placés sur la partie ascendante de leurs arceaux ventraux respectifs, soit plus ou moins haut, soit très- has (Dynastides) ; je ne connais que les Cétonides où le {er le soit près du bord externe de la membrane connective. La position normale du 3e ou dernier est sur le bord supérieur du 5e arceau ventral; mais il est fréquent, sauf chez les Mélolonthides, qu'il soit situé sur le bord infé- rieur du propygidium, et l’on rencontre çà et là des espèces oùil est tel- lement sur la limite des deux arceaux en question qu’il n'appartient ni à l'un ni à l'autre (2). D'après sa position, ce stigmate est presque tou- jours visible quand les élytres sont fermées. C (1) Chez plusieurs Rutélides, notamment les Anoplognathides, leur forme est également oblongue ou plutôt ovale. Chez les Cétonides (surtout les Trichides), la différence de grandeur entre les stigmiates des deux catégories est moins forte que dans les autres tribus. Chez les Cétonides vraies, le 4 où dernier des stigmates oblongs est plus petit que les autres et situé plus en dehors. Ly a même plusieurs genres de Trichides (Osmoperma, Inca, Praryenia) où les deux derniers des mêmes stigmates affectent cette position. Je ne connais pas d’autres exceptions à ce qi est dit dans le texte. %. » (2) Je ne suis pas tout-à-fait d'accord ayee Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsehl, I, p. 565) lorsqu'il assigne pour caractère aux Mélolonthides d'avoir le 2e des stigmates arrondis placé sur la même ligne que le précédent. fl s’écante sen- 168 LAMELLICONNES, Les organes buccaux, sauf la languette, sont plus constants dans leur forme que ceux des Lamellicornes laparostictiques, en ce sens qu'ils ne présentent pas de différences aussi prononcées que celles qui existent sous ce rapport, par exemple entre un Copride et un Trogide. Jamais non plus ils ne sont fortement débordés par le chaperon, du moins sur les côtés. La massue antennaire n’a plus rien de fixe ici dans sa compo- sition ; le nombre de ses articles varie de trois à sept, et il n'y a pas d'exemples que le {er de ceux-ci emboîte les suivants. Le propygi- dium est toujours soudé au 5° arceau ventral de l'abdomen, avec ou sans suture; le premier de ces deux cas est la règle. Quant aux cro- chels des tarses, les modifications qu'ils subissent sont très-nombreuses, mais dans deux tribus seulement, celles des Mélolonthides et des Ruté- lides ; ailleurs ils sont en général simples. Enfin ces insectes sont pour la plupart thalérophages, et ceux qui ne le sont pas, les Dynastides, vivent de substances végétales mortes et plus ou moins altérées, mais non de matières stercorales. La légion comprend les Xylophiles, les Phyllophages, une partie des Anthobies et les Mélithophiles de Latreille ; les Pétalocères thaléropha- ges de M. Mac-Leay, moins ses Glaphyrides et en y ajoutant ses Dy- naslides; enfin, les Lamellicornes phanéropyges de M. Burmeister (1) et le reste de ses Anthobies. Les quatre tribus que j'y admets avec Erichson (2) se reconnaissent aux caractères suivants : Je Les trois derniers stigmates abdominaux divergeant fai- blement. MÉLOLONTHIDES, 11. Les trois derniers stigmates abdominaux divergeant forte- ment, siblement en dehors de cette direction, quoique moins que dans les autres tribus. La vérité est que les trois stigmates arrondis divergent de dedans en * dehors, seulement à des degrés divers. Erichson a omis de dire que le 30 ap-. partient souvent au propygidium ou 7€ arceau dorsal. Quant à M. Burmeister, je ne comprends pas bien la description qu’il donne (Bandb. d. Ent. V, p. 2) des stigmates abdominaux de ces insectes. Après avoir dit que le 1er est ordinairement invisible, il ajoute : « Les 2, 3 ou 4 qui suivent sont placés sur la membrane connective des segments abdominaux du même nom etse font remarquer par leur grandeur et leur forme allongée. Les Céto= pides en ont ?, les Oryctides 3, les Mélolonthides et les Trichides 4 sur les points indiqués, Les 4, 3 ou 2 autres stigmates sont plus petits, plus arrondis et situés, non sur la membrane connective entre les deux segments dorsaux et ventraux, mais sur la partie cornée mème de ces derniers. » Je ne connais au- cune espèce qui ait plus ou moins de 4 stigmates oblongs et 3 arrondis, et je n'en connais pas davantage qui en aient parmi les premiers plus d’un situé sur la membrane connective. (1) Handb. 4, Ent. V, p. 301. (2) Naturg. d. Ins, Deutsch. UT, p. 565. Le “ ; + > Ps ç L MÉLOLONTIIDES, 169 a Crochets des larses inégaux, RoréLipes, ? + aa — égaux, à |: #4 Hanches antér. transVersales, enfouies, _ Dyrasrnes. — obconiquespsaillantes. CÉroNIDES, - TRIBU VHI. MÉLOLONTHIDES, Languette cornée et soudée au menton, parfois coriace ou membra- nieuse et libre. — Mandibules ne débordant pas le chaperon. — Labre en général distinct. — Chaperon séparé du front par une suture chez la plupart. — Antennes de neuf, rarement de sept, huit ou dixartieles; leur massue.de trois à sept. —Crochetsides tarses variables. — Les trois dernières paires de stigmafés abdominaux divergeant faiblement de dedans en dehors. A commencer par les parties de la bouche; tous les organes varient tellement chez ces insectes qu'il faudrait entrer dans des détails infinis pour donner une idée exacte de leurs modifications. . C'est le seul groupe des Lamellicornes pleurostictiques où il existe encore quelques exemples d'une lèvre inférieure pareille à celle de la légion précédente. Dans l'immense majurilé des cas, elle est entière- ment cornée, , mais la languette reste en général distincté” du menton par une suture ou, plus souvent encore, en ce qu’elle est plus étroite. Pris dans son ensemble, cet organe est rarement oblongo-ovale (la plupart des Macrodactylides), ou ogival (Pachypodides); la règle est qu'il soit largement tronqué et souvent sinuëé ou échancré en avant, Les palpes labiaux sont, en général, insérés tout-à-fait sur ses bords mêmes, au point de jonction de la languette et du menton, plus rare- ment sur sa face externe, près de cés bords, Le lobe interne des mà- choires n’est presque jamais distinct ni remplacé par un crochet corné. L'externe est toujours fixe et, à l'état normal, court, voûté, glabre et armé de deux à sept dents très-variablessous le rapport de la forme ; des exceptions à cette structure ne se voient guère que chez les Ho- plides ; chez les Pachypodides, il est complètement atrophié. Dans un peu plus du tiers des espèces (Hoplides, Séricides, Séricoïdes), les man- dibules sont de larges lames irrégulièrement trigones, rarement termi- nées par un crochet distinct; chez les autres, elles sont triquètres, ar- quées, comme échancrées dans leur milieu en dedans, avec une courte membrane ou une étroite frange de. poils dans cette échancrure. De toutes les parties de la bouche, le labre est le plus variable et il est im- possible d'en rien dire de général, La tête des Mélolouthides est, le plus souvent, carrée ou largement ar- à $ : 4 170 ” . LAMELLICORNES, … rondie ou parabolique en avant des yeux et rebordée au moins sur son bord’antérieur. La suture qui sépare le chaperon du front est rarement absente el parfois (ScmzoNvonvs, eté.) remplacée par une carène. Les yeux sont presque.toujours gros, subglobuleux, en grande partie en- gagés dans le prothorax, finement granulés, et entamés. par un canthug court et étroit; ces caractères ne disparaissent que dans un très-pelit nombre de cas (par exémple Macropacry£us).. La massue antennaire, dont les variations ont été signaléestplus haut, est, en outre, très-sujelte à s'allonger chez les mâles. R” Le prothorax est généralement de la largeur des élytres; et il n'est pas | rare que sonéchancrure antérieure présente une bordure membraneuse ou une frange de poils; jamais les épimères mésothoraciques ne s'in- Lerposent entre lui et les élytres. L'’écusson est de grandeur moyenne et cordifôrme ou en triangle curvilignes, rarement (Pachycnémides) grand et en triangle rectiligne très-allongé: Les élytres laissent à décou: vert lepygidium et souvent une partie du propygidium; leurs épipleures sont toujours très-peu marquées et ne foflhent pas de repli horizontal, comme cela se voit en général à la base de celles des Rutélides et des Dynastides. Quelquefois même ( Hoplides), il n’y en a aucune trace et les élytres ne recouvrent alors que le dos de l'abdomen. Celui-ci se compose normalement de six segments en dessous, mais le 6° peut (Hoplides) disparaître complètement sous l'avant-dernier, où bien lui ou ce dernier, quelquefois tous deux en même temps, prennent des proportions insolites, ce qui, du reste, ne s’observe que dans le groupe des Macrodactylides: Sauf le dernier, ces segments ventraux nê sont jamais bien mobiles, et il y a un groupe entier (Mélolonthides vrais) où ils se soudent avec effacement des sutures sur la ligne médiane | Les pattes antérieures sont ordinairement un-peu plus longuesschez les mâles que.chez les femelles, et leurs jambes sont plus robustes et plus fortement dentées dans ce dernier sexe. Leurs hanches sont tantôt coniques et saillantes, tantôt transversales et enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, avee leur partie interne plus ou moins proéminente. Les quatre jambes postérieures ne sont jamais, à proprementbparler, digi- iées au bout, comme cela se voit si fréquemment chez les Dynastides, mais simplement tronquées, avec une couronne de cils plus développés aux postérieures qu'aux intermédiaires; uné ou deux carènes obliques ou transversales el portant des cils épineux existent, en général, dans leur milieu, soit en dehors, soit sur leur face externe. Quant aux tarses; sauf chez les Hoplides qui les ont semblables à ceux des Rutélides, leurs articles sont généralement grêles, noueux à leur extrémité et parfois (quelques Macrodactylides, les Clavipalpides) dilatés aux antérieurs et aux intermédiaires. Leurs crochets sont moins souvent simples que fendus au bout ou dentés inféfieurement; les Hoplides et quelques Macrodactylides les onfinégaux, et chez les premiers le plus petit dispar rait complètement dans un assez grand nombre d'espèces. * é , = + | 2 © .& » t ; » à à - MééoroNfinxs. É« 174 | Flu n Le prosternum est constamment dépouryu dé saillies anté-coxale et post-coxale. Chez plusieurs Mélolônthides vrais, et çà et là dans quelques- uns des autres groupes, Je mésosternum en forme une plus ou moins prononcée. Le métasteraum ne présente rien de particulier ; ses épi- mères sont, en règle générale, visibles en arrière des épisternums et prennent chez quelques Mélolonthides vrais un développement compa- rable à celui qu’elles présentent chez les Glaphyrides. : Un petit nombre de ces insectes (Dirnucepnaca, PyronorA) ont reçu de lanature"ces couleurs métalliques éclatantes si communes chez les Rutélides et les Cétonides ; mais leur livrée n'offre pas non plus la.:mo- nolonie de celle des Dynastides. Sous ce rapport, on peut les regarder comme tenant le milieu entre cette tribu et les deux précédentes. En général, leurs couleurs dépendent plutôt des écailles ou des poils dont ils sont presque toujours revêtus que des téguments mêmes. La plupart … d'entre eux ayant des mâchoires robustes et dentées sont essentielle ment phyllophages ; ceux où ces organes sont aflaiblis viventaux dépens des fleurs. Enfin, pour ce qui concerne leurs habitudes, le plus grand nombre d’entre eux se trouvent, pendant le jour, cachés ou immobiles sur les végétaux et attendent, pour se”meltre en. mouvement, que le soleii ait disparu*ou baissé à l'horizon, Tous volent à la façon du com- mun des Coléoptères en élevant et écartant leurs-élytres. Jusqu'ici, on n'a signalé, parmi eux, d'organes de stridulation que chez le Polyphylla - fullo (1). j . Les larves des Mélolonthides vivent dans le sein de la terre, à la ra- . cine des plantes dont elles font leur nourriture, genre de vie qui rend quelques-unes d'entre ellessextrémement préjudiciables à l'agriculture. - Les caractères généraux qui les distingüent des larves des Cétonides et des Dynastides (2) sont {rès-faibles et se réduisent à, ceci : leur corps st proportionnellement plussallongé et son dernier segment est divisé par un sillon transversal (5); leurs mandibules sonttaillées en biseau à leur-extrémité, sans aucune trâce de dent, et leur face externe est isse. * La mieux connue de ces larves, celle du Melolontha vulgaris (4), LI + (1) Erichson, Naturg. d. Ins. Deutschl. II, p. 661. 44 Les larves des Rutélides ne sont pas encore connues, ainsi qu’on le verra Plus loin. (3) Ce sillon est plus profond chez les larves des Dynastides, et manque à cles des Cétonides. : « …(f) Cette larve a 6t6 souvent décrite ; la meilleure description me parait tre telle d'Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch, IL, p. 669, — Voyez en outre : Rœsel, Insekt.-Belust. IL, class. J, pull, f. 1, 2, — Ratzeburg, Die Forstins. €d.2, I, p.72, pl I, £. À BC. — Mulsant, Col. de France ; Lamell. p. 395, Pour les autres auteurs, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d, Se. d. Liège, VI, p. 461. — Quant aux écrits dont cette larve, ainsi que l’insecte è à. 172 LAMELLICORNES: présente les caractères suivants. Son corps, régulièrement cylindrique, grossit à peine à son extrémité qui est arrondie, et sa couleur est d'un. blanc-jaunâtre à travers lequel on aperçoit, surtout dans le sac, les ma- tières contenues dans le canal intestinal. La tête est grande et de la largeur du corps. Parmi les organes buccaux, les seuls essentiels à mentionner ici, les palpes maxillaires, ont leur 3e article plus court que le et le 4°; Je 4er est très-petit. Des cinq articles qui composent les an- tennes, le 2% et le 3e sont allongés, égaux, et celui-ci porte à son extré- milé un court appendice ; le 5° est plus pelit, ovalaire et acuminé: Les segments du corps, jusqu'au 6° inclusivement, présentent chacun trois bourrelets dont le médian plus court que les deux autres ; le 7° n’a que le w bourrelet antérieur et les deux suivants n’en ontaucune traces La partie supérieure du corps.est garnie de petits cils redressés et çà et de poils isolés. Des cils semblables se voient sur les deux lèvres desllou: verture anale, et l’inférieure présente, en outre, deux rangées de pe- | tites épines. Les paites sont longues, hérissées,de cils; la premières paire est un peu plus courte que les deux autres, et toutes sont Compo- sées de quatre articles dont le 4 est très-long et le dernier porte un crochet moins long aux postérieurs qu'aux quatre antérieurs. Sauf.quelques différences insignifiantes, celte description s'applique aux larves des Raizorro@us (1). : à 4 La larve du Polyphylla fullo, qu'a fait connaître M. De Haan (2), dif- | fère de la précédente par sessantennes dont les articles 2-4 sont de même longueur; ses segments abdominaux antérieurs granuleuxs en dessus; la jambe et le tarse de ses deux dernières paires de pales” qui sont impressionnés sur leur face postérieure, et. plans’ sur la face \ opposée; enfin, l'absence complète de crochets aux pattes”poslé- rieures. ÿ Selon Erichson (3), celle de la Serica brunnea, avec tous les câracs : tères essentiels de la larve du Melolontha vulgaris, s'en éloigne fortes ment par son anus longitudinal et dépourvu de lèvre inférieure. 80 corps est également plus velu et le sac préseute à la partie inférieure . parfait, a été l’objet au pointsde vue de l'économie rurale, ils sont très-n0M® breux et formeraient une bibliothèque*assez éfendueM. Mulsants (loc. cit: p- 396) a doriné une liste des ‘plus essentiels à consulter. Son exposé du déve- loppement de l'espèce, depuis la ponte des œufs jusqu'à l'apparition de l'insecle. parfait, ne laisse rien à désirer, quoique moins détaillé que celui donné par M. Ratzeburg, loc. cit. e L (1) La mieux connue estelle du R. marginipes, décrite par M. Rosenhauëly" Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 15. — Pour celle du R. solstilialis, voyez Frisch} Deutsehl. Ins. p.30, pl. IX, f. 15;-et Bouché, Naturgd. schædl. Ins. p. 19% Germar (Mag. d. Ent. I, p. 8) a dit quelques mots sur les habitudes de celle du R. ruficornis, mais sans la décrire. (2) Mém. sur les métam. d, Col. p. 18, pl. IL, f.6. (3) Naturg. d, Ins. Deutsch]. I, p. 6974 À ; *, # Re. JAN | Lu | AE ' À : MÉLOLONTHIDES, + 173 tné rangée de courtes épines dirigées en arrière, et à son extrémité des poils plus longs et plus serrés que sur le reste du corps. La nymphe de cette espèce, comme celles des deux précédentes, est munie en ar- rière de deux saillies dirigées postérieurement, mais proportionnelle ment plus longues et plus divergentes. Les détails qu'on possède sur quelques autres larves européennes et exotiques de cette tribu (1) ne sont pas assez rigoureux pour qu'il soit possible, ence moment, de préciser leurs caractères spécifiques. Comme toutes celles connues de la légion actuelle, ces larves mettent plusieurs années à accomplir leur entier développement. Il ne paraît pas, jusqu'ici, que, le moment de leur transformation en nymphe ar- rivé, aucune de celles d'Europe se fabrique une coque; mais on con- nait déjà une espèce exotique du genre AncisrrosomA qui possède cette industrie (2), et il est dès lors probable qu'on la découvrira chez un certain nombre d'autres. Un point qui reste encore inexpliqué dans l'histoire de ces insectes, du moins en ce qui concerne le Melolontha vulgaris, c'est la périodicité régulière avec laquelle a lieu leur appari- tion en nombre beaucoup plus considérable que de coutume, dans cer- taines années dont le retour varie, du reste, selon les pays (5). Cette tribu est une des plus nombreuses, des plus répandues, géogra- phiquement parlant, et des plus difficiles à étudier, de la famille des Lamellicornes, Rien n’est plus variable que sa classification dans les auteurs. Erichson (4) a réellement réformé cette partie de la science en (1) Parmi les européennes, M. De Haan (loc. cit. p. 21) a décrit, mais avec doute, celle de l'Hoplia aulica. — Quant aux exotiques, on a seulement quel- ques mots sur celles de l’Ancylonicha puncticollis (Silliman’s Journ. VILL, p. 269) et du Macrodactylus spinosus (Harris, Ins. of Massachuss. p. 33), de l'Amé- rique du Nord, (2) Voyez la coque de LA. Klugi, figurée par M. Curtis dans ‘les Trans. of the zool. Soc. I, pl. 40. Cependant, comme cette coque présente une ouverture fermée par un opereule, chose sans autre exemple parmi les Coléoptères , il est bien possible qu'il y ait eu erreur, et que ce soit celle de quelque Lépido- ptère. : (3) Pour cette question, voyez principalement Ratzeburg, Die Forstins. 1, p. 39; Erichs. Naturg. d. Ins. Deutsch. IX, p. 670; O. Heer, Stettin. ent, Zeit, 1841, p.142 ; mais surtout le travail de cet auteur intitulé : « Ueber geogra- phische Verbreitung und periodisches Auftreten der Maïkæfer. » (Je possède ce Mémoire sans pouvoir indiquer de quel recueil il est extrait.) — Le retour pé- riodique dont il.s'agit a lieu tous les quatre ans dans plusieurs localités de l'Allemagne, en Franconie et dans la Marche de Brandebourg, par exemple ; tous les trois ans dans les provinces rhénanes, en Suisse et en France. Ce phé- nomène à probablement pour cause, comme le suppose Erichson, quelques diffés rences dans la température moyenne des localités. (® “Naturg. d. Ins. Deutschl. II, p. 658. J'ai retranché de la tribu le group des Phénomérides qu'Erichson y à compris ; MM. Burmeister et Blanchard me Paraissent avoir raison en le plaçant parmi les Rutélides, À 174 LAMELLICORNES. * v employant, pour diviser ces insectes, des caractères non employés où mal compris avant lui. Mais, tout en prénant sôn travail pour base, j'ai era devoir y faire d'assez notablés changéments, et les neuf groupés qui suivent né correspondent pas tous exactement à ceux en pareil nombre qu'il a établis. D “+ "RE: I. Pattes antérieures peu dissemblables dans les deux sexes. À Organes buccaux normalement développés. a Hanches antérieures plus ou moins coniques et saillantes. & Dernier segment abdominal très-court, sou- vent indistinct. Hopzipes. üb Dernier segment abdominel toujours très-vi- sible. € Mandibules largement amincies au côté in- terne. Labre soudé au chaperon, en général indis- tinot. SÉRICIDES. Labre libre. SÉRIGOÏDES. cc Mandibules non ou étroitement amincies au côté interne. 5e ou 6e segment abdominal plus grand que lès autres. MAGRODAGTYLIDES. 5e ou 6e segment abdominal de grandeur nor- male, CLAVIPALPIDES, aa Hanches antérieures transversales. , L Segments ventraux soudés ensemble. MÉLOLONTHIDES VRAIS, —_— non soudés. MACROPHYLLIDES. | B Organes buccaux en partie atrophiés, PACHYPODIDES. H: Pattes antérieures très-grandes chez les mâles. Evcuinwes. | Sous-Trigu [. Hoplides. Languelte tantôt coriace où membraneuse et fre: tantôt cornée el soudée au menton. — Mandibules largement lamélleuses au côlé in terne. — Labre très-court, le plus souvent caché sous le chaperonel invisible. — Massue antennaire toujours de trois articles. — Manches antérièures coniques et saillantes ; crochets des tarses inégaux, le plus, gros chéliforme, le plus petit manquant assez souvent, — Segmenls ventraux soudés ensemble ; 1e 6e très-court, en général indistinct. Ce groupe est à la fois, l'un des mieux caractérisés parmi lés Mélos | lonthides et le trait d'union entre les Lamellicornes laparosticliquestel | e MÉLOLONTHIDES. 175 les pleurostictiques. A part quelques exceptions (Hoproscetis, certaines PacaycnemaA), la plupart de ses espèces sont de petite taille et, par süite de leur forme courte, robuste et rétrécie én arrière, ont une ressém- blänce assez pronofcée avec les Trromivs, de la tribu des Gétonides, auxquels les avait réunis la majorité dés anciens auteurs. Ces insectes présentent plusieurs particularités intéressantes, à com- * mencer par les organes buccaux. Le labre étant presqué toujours invi- sible n’est d'aucun secours pour la classification. Les mandibules ne diffèrent en rien d’essentiel de celles des Séricides et des Séricoïdes. Les mächoires, qui sont assez constantes, sous lé rapport de la forme, dans les sous-tribus suivantes, se présentent ici dans les conditions les plus variées, Leur lobe externe débute, en quelque sorte, par n'être qu'une lamelle pénicillée, arrondie, trigone ou lancéoléé, tantôt inerme, tantôt finement dentée sur un ou deux rangs, puis, par deg transitions insensibles, il finit par ressembler à celui des Mélolonthides ofdi- naires, c'est-à-dire par former un crochet robuste, corné, glabre ct pluridenté (1). Quant à la lèvre inférieure, lorsque ses deux parties conslituantes sont distinctes l’une de l’autre, elle a la plus intime ana- logie avec celle des Glaphyrides. Dans le cas contraire, elle présente de chaque côté, près de son éxtrémité, un faisceau de poils, immédiate- ment à côté de l'insertion des palpes ; mais ces faisceaux disparaissent très-souvent, même chez des espèces voisines d'ailleurs. Les palpes varient à péiné, et leur dernier article est {oujours plus ou moins fusi- forme. Le nombre normal des articles des antennes est de neuf et rarement s'élève à dix ou descend à huit. Ces organes sont constamment fort courts et les articles qui précèdent la massue ne sont d'aucune utilité pour l'établissement des genres. Ce n’est que dans un très-petit nombre de cas que la massue s’allonge légèrement chez lès mâles ; elle est ordi- nairement {rès-courte, épaisse et serrée dans les deux sexes. Les élytres sont, à proprement parler, dépourvues d'épipleures et recouvrent sim- plement le dessus de l'arrière-corps; l'abdomen les déborde parfois de loutes parts lorsqu'elles sont fortement rétrécies en arrière. Le py- gidium; qu’elles laissent constamment à découvert, est toujours vertical ou un peu incliné en arrière chez les femelles. Beaucoup de mäles l'ont également ainsi fait; mais, chez un très-grand nombre, il se replie en avant sous l'abdomen ét refoule quelquefois les segments ventraux de (1) M. Burmeister a basé en grande partie sa classification sur ce lobe, et les Sroupes primaires qu'il a établis parmi ces insectes reposent presque exclusi- vément sur les modifications qu’il éprouve. Mais, j'ai trouvé tant d’exceptions à ce qu'il en dit, que je ne puis attribuer à cet organe, ét encore tout au plus, qu'une valeur générique. Dans toutes les classes du règne animal, on rencontre des groupes où les organes habituellement les plus importants descendent au Second rang ct mème au-dessous ; je crois que c'est ici un de ces cas. * ‘476 … LAMELLICORNES. celui-ci au point de n'être plus séparé du métasternum que par un faible intervalle. r *. Les pattes sont assez souventspareilles dans les deux sexes; mais il est très-commun également que les postérieures soient plus fortes chez les mâles. Il en est chez lesquels leurs cuissestet leurs jambes prennent un développement excessif; ces dernières deviennent même quelquelois monstrueuses. Les jambes ne sont jamais {erminées que par un seul éperon, et cet éperon unique, qui est Loujours très-petit, est sujet à disparaître à toutes les pattes, surtout aux antérieures. L'inégalité des crochets des tarses n'est pas absolument propre à ces insectes, on la retrouve chez quelques Macrodactylides (1); mais ce qu'on n'ob- serve que chez eux, c’est que le plus petit de ces crochets disparait assez souvent, surtout aux tarses postérieurs et parfois (GymnoLomA) à tous. Le plus gros peut, en général, se replier contre le tarse (2) et con- stitue probablement alors un organe de préhension. Quand il est fendu, la plus grêle des divisions est ordinairement supérieure et parfois placée très-loin de l'extrémité de la plus grande ; le plus petit l'est ordinaire- ment en dessous. Enfin, la vestiture des téguments consiste tantôt exclusivement en écailles ou en poils, tantôt en un mélange des uns et des autres. La distribution géographique de ces insectes est des plus remar- quables. Si l'on excepte le genre Hopzra, qui est en partie cosmopolite, et deux autres (Dicuezuorcta, Horzropsis) qui habitent Java, toules leurs espèces sont propres à l'Afrique australe et à Madagascar et comme elles sont très-nombreuses dans le premier de ces deux pays, il est exact de dire qu'elles forment un des traits principaux de sa Faune entomologique. Les deux formes de la languette signalées plus haut divisent naturelle- ment ces insecles en deux groupes. 1. Languette coriace où membraneuse, libre, Pacuvenémines. Il. — cornée, soudée au menton, Hôpzinxs vraïs (1) Les Axcisrnoma, CErAsris, ete.; mais ici l'inégalité est bien moins grands et porte plutôt sur la grosseur que sur la longueur de ces organes. IL este même temps remarquable que certaines CErasris reproduisent exactementles formes, la vestiture et le système de coloration de quelques Monoom:Lus.U8s espèces établissent un rapport réel entre les Macrodactylides et le groupe actuel. (2) Ce reploiement dépend de la présence d’une fissure plus où moins étendue qui se trouve à la partie inférieure et terminale de l'article onguéal. On ren- contre çà et là, notamment parmi les Dicueuus et les Monocngzus, des espèces chez qui elle est absente ou peu s’en faut, et qui, dès lors, ne peuvent replier | que très-imparfaitement les crochets en question. Cette faculté, du reste, existe aussi chez plusieurs Macrodactylides, entre autres chez les deux genres men tionnés dans la note précédente. + MÉLOLONTHIDES, 177 : . GROUPE I. Pachyvnémides, Languelte coriace où membraneuse, distincte du menton, plus ou moins bilobée. — Ecusson grand, presque toujours en triangle recti- ligne très-allongé.— Hanches intermédiaires assez fortement séparées. Ce groupe comprend le reste des Anthobies de Latreille (1) dont on a vu plus haut l’autre partie à la fin de la section précédente. Indépen- “damment de la situation des stigmates abdominaux, on ne retrouve plus jci cette forme caractéristique des parapleures métathoraciques signalée plus haut chez les Glaphyrides. Ces organes sont moins larges et leurs épimères sont plus pelites ;1out en variant trop, du reste, sous le rap- port de la grandeur, pour qu’on puisse en tirer parti. La structure de la languette de ces insectes fait naître, naturellement, l'idée qu'ils de- vraient former une tribu propre; mais comme cette structure se re- trouve chez quelques espèces des deux sous-tribus suivantes, les Séri- cides êt les Séricoïdes, il n’y a, ainsi que le fait observer Erichson (2), aucune raison valable pour les séparer des autres Mélolonthides. Quoiqu'ils soient médiocrement nombreux, leur classification n'est pas sans difficulté. Leurs genres passent insensiblement de l’un à l’autre, de lelle sorte qu’il y a, assez souvent, de l'incertitude sur Ja place que doivent occuper leurs espèces. Ces dernières sont loutes, sans excep- tion, originaires de l'Afrique australe. 1. Écusson en triangle curviligne : Chasme, M — — rectiligne très-allongé. À Pattes postérieures pareilles dans les deux sexés, a Jambes antér. tridentées : la dent supérieure souvent obsolète, Chaperon plus ou moins allongé et parabolique : Anisonyx, Peri- trichia. Chaperon large, parallèle : Lepitrix, Eriesthis. a & Jambes antér. munies de trois fortes dents égales : Stenocnema. B Pattes postérieures plus fortes chez les mâles. Tète inerme dans les deux sexes : Pachycnema. — tuberculée — Hoploscelis. © (t) Moins les Diceus et Jes Cmasmarorrenus que Latreille ÿ avait compris à tort. M. Burmeister (Handb, d. Ent. IV, p. 1) a conservé ce groupe des An- thobies de Latreille, et le compose des mêmes éléments (sauf les DicmeLus) en y Aoutant seulement les genres découverts depuis. (2) Naturg. d, Ins. Deutsch], UL, p. 566, Coléoptères. Tome IE, 12 178 LAMELLICORNES. CHASME, Enc. méth. Ins. X, p. 378 (1) Menton en carré long. — Languette saillante, fortement bilobée. =« Lobe externe des mâchoïres longuement pénicillé et finement denté. = Dernier article des palpes aussi long que les précédents réunis. — "Tête plane; chaperon carré, parallèle, rebordé en avant, avec ses angles ar- , rondis. — Prothorax transversal, presque aussi large que lés élytres,'". largement arrondi au milieu de sa base.— Ecusson en triangle Curvi ligne. — Elytres un peu plus longues que larges, presque parallèles, isolément et largement arrondies à leur extrémité. — Jambes anté- rieures munies d'un éperon, bidentées, les deux dents distantes, là ter- minalé prolongée obliquement ; les postérieures plus fortes chez les mâles, en triangle allongé ; crochets des tarses doubles et inégaux pars tout , tous fendus aux quatre antérieurs, le plus gros des postérieurs eutier. — Corps parallèle, médiocrement épais, finement villeux et un peu écailleux. . Ce genre s'éloigne de tous ceux du groupe par son facies qui se rap proche beaucoup de celui des CHASMATOPTERUS du groupe des Séri- coïdes. La forme de son écusson, qui lui est propre et le fait recon- naîlre sans peine, ne permet pas de l'intercaler parmi les genres qui suivent. 11 ne comprend que deux espèces de taille médiocre (2). ANISONYX. Larn. Gen. Crust et Ins. IX, p. 119 (3). Menton plan, étroit, très-aflongé et acuminé au bout, — Languette säïllante, bilobée. — Mächoires gréles, allongées ; leur lobe externe lancéolé, fortement pénicillé et inerme. — Dernier article des palpes subeylindrique, un pea plus long que chacun des précédents. — Téêle plane; chaperon allongé, parabolique, finement rebordé et plus où moins échancré en avant. — Antennes de neuf articles, leur massue oblongo-ovale. — Prothorax transversal, un peu plus étroit seulement que les élytres, légèrement rétréci et largement arrondi à sa base: + Écusson assez grand, en triangle rectiligne allongè. — Elytres allon- gées, parallèles ou un peu rétrécies en arrière, planes sur le disque conjointement échancrées à leur extrémité. — Pattes assez longues peu robustes, pareilles dans les deux sexes; un éperon à toules les (1) Syn. MerozoNrua Wiedem. (2) C. decora, Wiedem. Mag. d. Zool. H, 1, p. 94. — nobilitald, Bu, Handb. d. Ent. IV, p. 37. (3) Syn. Mezouonrua Fab, Oliv., Herbst, Wicdom,, élec, MÉLOLONTHIDES, - 179 jambes ; les antérieures munies de deux longues dents aiguës, subper- pendiculaires, distantes, parfois précédées d'une 3° très-petite; crochets des quatre tarses antérieurs doubles, inégaux et fendus ; un seul, gros et entier, aux postérieurs. — Pygidium en triangle subéquilatéral, pér- péndiculaire. = Corps déprimé, partout hérissé de longs poils. Ces insectes sont encore plus velus que les Ampnicoma, et à cette villosité s'ajoutent parfois, mais seulement en dessus, des écailles assez caduques d'un vert doré ou d'un cuivreux brillant. Comme les espèces du genre en question, il paraît qu'on les trouve quelquefois en grande abondance sur les fleurs. e Je ne comprends dans le genre que les espèces qui n'ont qu'un seul crochet aux tarses postérieurs. Si l’on y admet, comme l’a fait M. Bur- meister, quelques-unes qui ont deux crochets à ces organes, je ne vois plus en quoi le genre diffère des Perrrmicmra qui suivent. Même dans les limites où je le restreins, ilÿ a des éspèces qui se rapprochent de ces dernières par leur forme plus courte, rétrécie en arrière et leurs jambés postérieures sénsiblement renflées, tandis que les espèces ty- piques sont allongées, parallèles et ont les jambés en question assé grêles (1), PERITRICHIA. Borut. Handb. d. Entom. IV, p. 46 (2). Ce genre né diffère rigoureusement dés AntSONYx que pâr un seul caractère, la présence de deux crochets itégaux aux tärsés postérieurs aussi bien qu'aux quatre antérieurs, fais On peut y ajouter ceux qui suivent. Chaperon en général grêle et plus acutniné que chez les Axrsonvx, plus ou moins échancré, avec les bords de l’'échancrure parfois denti- formes. — Elytres toujours courtes et triangulaires. — Jambes posté- rieures assez robustes, renflées dans leur tilièu. — Corps Court, trian- gulaire postérieurement, plus où moins épais. Ainsi constitué, le genre admet plusieurs divisions. Dans üné première qui fait le passage avec les Antsowyk, le corps €St aussi velu que chez cés détniers, sans mélange d'écailles et pas plus épais, le prothorax n'est guère plus étroit que lés élytres, et le chape- (1) Ces espèces typiques sont : A. ursus, ln, crinitus Fab., ete. — lepi- dolus, nasuus, Wiedem, in Germar, Mag. LV, p. 139. — sentis, Bürr, Handb. d, Ent. IV, p. 43. — jucundus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 58. — Lès autres sont les À, selosus, abdominalis et fasciatus, Buïm. loc. (2 p. 41 sq. (2) Syn. Pusnocowa, Blanch, Cat, d, Col. d, Mus. d, Paris , I, p. 59. — Am- SONYX pars, Schœnb,, Burm. — Trois Fab., Thunb. — Mecoonrua Oliv., Herbst, Wigdem, — Paonvensua el Leprriux Dej. 180 LAMÉLLICORNES. ron à peine rétréci en avant; c’est sur une de ses espèces, restée in connue à M. Burmeister, que M. Blanchard a fondé son genre Pux- RocomA (1). ; Dans une seconde, le corps est plus court, plus rétréci en arrière, moins velu et orné de taches écailleuses en dessus; le prothorax est sensible- ment plus étroit que les élytres, et le chaperon à peine acuminé. Ses espèces au premier coup-d'œil ressemblent complètement aux Pacuy- enewa, et Dejean les avait placées parmi ces dernières (2). Enfin les Perrrricnta proprement dites, avec tous les caractères de Ja division précédente, ont le corps uniformément revêtu de poils fins, plus courts que ceux des AnISONYX, Sans aucun vestige d’écailles, et le chaperon très-acuminé en avant (5). LEPITRIX. Encycl. méth. Ins, X, p. 381 (4): ; Menton en carré long, avec ses angles arrondis. — Languette très= saillante; fortement bilobée. — Lobe externe des mâchoires longue- ment pénicillé et finement deuté. — Tête allongée; chaperon au moing aussi long que large, parallèle, plus ou moins arrondi et parfois sinuê en avant, rebordé de toutes parts. — Antennes des précédents. — Prothorax notablement plus étroit que la base des élytres, tantôt pres- que carré, tantôt transversal, largement arrondi en arrière. — Ecusson grand, en triangle rectiligne très-allongé. — Elytres courtes, fortement rétrécies et un peu déhiscentes en arrière. —Pattes de longueur varia= ble (5); un éperon à toutes les jambes; les antérieures armées de deux (1) Anis. tristis, Burm. Toc, cit. p. 46. — Pher. abdominalis, Blanch. loc. cit. (2) Anis, gutlatus, nigromaculalus, Burm. loc.-cit, p. 45, (3) Per. cinerea, proboscidea Oliv. (Mel. mutabilis Herbst, impexa Wiedem.). — capicola Fab. (var.? Trich. hirtus, pilosus Fab.). — dimidiata, Burm. loc. cit. p. 49, — distinct , nitidipennis, Blancb. loc. cit. p, 60; cette dernièr8 espèce a complètement la forme robuste des Enrestuis. Je reproduis la synonymie de M. Burmeister, mais je suis loin de la garantir. exacte, non plus que celle que je lui emprunterai par la suite. Pas plus que lui, je ne connais les Trichius capucinus, ursula, ovinus et monachus de Thunberg (Mém. d. l'Acad. d. St-Pétersb. VI, p. 433), qui paraissent appartenir aussi à ce genre. (4) Syn. Tous Fab., Thunb., Schœnh. — Caron Oliv. — Scananæus De Geer. * (5) Dans lespèce la plus commune et qu'on peut regarder comme le type du #enre, la L. lineata, toutes les pattes, y compris leurs tarses, sont remarquable= ment longués et grêles. Elles diminuent déjà chez lanigripes, qui en est voisine, et dans la plupart des autres ces organes sont pareils à ceux des PeRTRICHIA:T llexiste dans l’ancienne collection Dejean, qui est actuellement la propriété de MÉLOLONTHIDES, 481 longues dents aiguës et distantes, précédées parfois, surtout chez les femelles, d'une 3e plus petite; les postérieures peu robustes dans les deux sexes", les quatre antérieures muniés de deux crochets inégaux avec le plus gros au moins fendu; un seul, robuste et entier, aux posté- rieurs (1). Pygidium en triangle subéquilatéral, perpendiculaire. — Corps court, triangulaire postérieurement, épais, velu et parfois /écail- leux eh-dessus. : Ces insectes ressemblent complètement aux PerrrrremiA proprement dites, maisileur vestiture est un peu autrement disposée, en ce qu’elle est beaucoup moins abondante sur les élytres ; ces organes, le protho- rax et le pygidium sont sujets à présenter des bandes ou des taches écailleuses, etle dernier est parfois revêtu d’écailles uniformes. Au total, il existe à peine une limite appréciable entre le genre etles Penrrmomia. Ses espèces sont peu nombreuses (2). ERIESTHIS. (Der.) Burn, Handb. d. Entom. IV, p. 50 (3). Menton oblong, rétréci en avant; languette assez saillante, bilobée. — Lobe externe des mâchoires pénicillé, tantôt inerme, tantôt denté; angle externe du mando terminé par une dent. — Tête et chaperon des Levrrnix, — Prothorax transversal, presque aussi large que les ély- tres et très-arrondi à sa base. — Ecusson des précédents. — Elytres triangulaires, planes, un peu déhiscentes à leur extrémité. — Pattes courtes et robustes; un éperon à toutes les jambes, souvent absent aux antérieures (4); celles-ci munies de deux dents robustes, peu distantes, perpendiculaires, souvent précédées d'une 3° très-petite et rapprochée de la {r; les postérieures plus fortes chez les mâles que chez les fe- M. de Laferté-Sénecterre, une singulière espèce inédite, beaucoup plus allongée que les autres, et dont les tarses postérieurs fort longs sont hérissés de longs poils fasciculés, (1) Une seule espèce, la vanthoptera, fait une demi-exception à cet égard; On aperçoit chez elle un vestige d’un second crochet. C’est ce qui a fait dire à M. Burmeister que les crochets de ces tarses sont tantôt simples, tantôt doubles. (2) L. lineata (Trich. thoracicus Thunb.), nigripes (Scar. stigma De Geer, Trich. fuscipes et fulvipes Thunb.) Fab , ete. — biateralis, Thunb. Mém. d. l'Acad, d. St-Pétersh, VI, p. 446 (L. abbreviata? Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 25 bis, f. 7). — æanthoptera, Burm. Handb. d. Ent. IV, p. 39 (abbrevia- ta? -Casteln, Hist. d. Col. IE, p. 155). — dichropus, Blanch, Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, I, p. 60. (3) Syn, Trremtus Schœnh. (1) ns ny en à un bien distinct que chez la séigmatica et la fallax, à peine Un vestige chez la vulpina, et je ne puis en découvrir aucune trace chez la ves- lila, la guttata et la semihirta, ses €. 182 . LAMELÉYCORNES, melles; crochets des quatre tarses antérieurs doubles, inégaux et fen- dus; ceux des postérieurs tantôt doubles et inégaux, tantôt simples, toujours entiers. — Pygidium vertical. — Corps large, épais, écailleux, et, à un moindre degré, velu. | Quoique ces caractères paraissent assez tranchés, en réalité le genre ne repose que sur le facies plus robuste de ses espèces et la vestilure de leurs téguments où les écailles l'emportent sur les poils, Il y ena dont on ne saurait dire si elles doivent venir ici ou si ce sont des Pxer- æaicuiA (1). M. Burmeïster en décrit une demi-douzaine (2). STENOCNEMA : Burn, Haudb. d. Entom. IN, p. 66. Menton oblong, rétréci en avant; languette très-courte, bilobée. — Lobe externe des mâchoires glabre, pluridenté. — Chaperon rétréci et tronqué en avant, avec ses angles dentiformes et redressés.—Prothorax ample, plus étroit que les élytres et largement arrondi à sa base, droit sur les côtés. — Keusson en triangle rectiligne très-allongé. — Elytres planes, médiocrement rétrécies et un peu déhiscentes en arrière. — Pattes robustes, les postérieures pareilles dans les deux sexes: jambes antérieures sans éperon, munies en dehors de trois fortes dents per- pendiculaires, rapprochées ; tarses robustes ; un seul crochet aux quatre postérieurs, fendu aux intermédiaires, simple à ceux de la dernière paire (3). — Pygidium vertical. — Corps épais, court, écailleux, avec la poitrine velue. Sans ses organes buccaux, la structure des crochets de ses tarses et les dents de ses jambes antérieures, rien ne distinguerait ce genre des Enresrus dont il a complètement le facies. Il ne comprend qu'une es- pèce à laquelle M. Burmeister a conservé lenom de pudibunda qu'elle porte dans le catalogue de Dejean où elle figure parmi les PacaycneaA: (1) L'Eriesthis fallax, par exemple, a le chaperon tout, aussi long et tout aussi acuminé que les PerrrricuiA proprement dites, tandis que, pour tout le reste, elle a le facies du genre actuel. Abstraction faite également du chaperon, les Peritrichia guttata, nigromaculata et nilidipennis qu’on a vues plus haut, ap= partiennent plutôt au genre actuel qu'aux Pentrrienra. Dans mon opinion, ilY a les passages les plus insensibles entre les Perrrricmia, les Leprrrix, les EnEstuis, et dans une classification réellement scientifique, ces genres de- vraient être réunis ef simplement divisés en sections. Il ne m'est môme ie démontré que les Axisonyx forment un genre réellement distinct. (2) On peut, comme l’a fait M. Burmeister, 16S diviser en deux sections : Cr0= chets des tarses postérieurs doubles : £. vulpina, fallax, veslita, Burm, lot: cit. — Crochets des mêmes tarses simples : Z. stigmatica Schænh}, pue semihirta, Burm, loc. cit. ÿ (3) Je ne saurais rien dire de ceux des tarses antérieurs, n'ayant à ma dispe- sition que deux exemplaires chez lesquels ils manquent; M, Burmeister n'en parle pas plus que moi. Es à MÉLOLONTHIDES; 183 On peut la considérer comme formant le passage entre ce dernier genre et le précédent. PACHYCNEMA. Enc. mélh. Ins., p. 375 (1). & 4, Organes buccaux des Srenocxema, avec le lobe externe des mâchoires pénicillé et plus on moins denté, et le sommet du mando parfois denti- forme, — Chaperon tantôt court, tantôt assez long, subparallèle ou ré- tréci en avant, souvent sinué, avec ses angles dentiformes.—Prothorax de grandeur variable, toujours fortement arrondi et plus étroit que les élytres à sa base, — Ecusson en triangle rectiligne, tantôt médiocre, tantôt très-long. — Elytres planes, rétrécies en arrière, à peine ou non déhiscentes à leur extrémité, en général fortement lobées à la base de leurs épipleures. — Pattes des deux 1'°5 paires peu robustes et assez courtes; jambes antérieures sans éperons, munies de trois dents diver- sement situées; cuisses et jambes postérieures très-forteschezles mâles; crochets des quatre tarses antérieurs doubles, inégaux et fendus ; un seul aux postérieurs simple, très-grand et très-robuste chez les mâles, ainsi que l'article qui le porte (2) — Pygidium tantôt en triangle subé- quilatéral et vertical dans les deux sexes, tantôt très-allongé et alors fléchi en dessous chez les mâles (5). — Corps épais, écailleux, avec la poitrine velue. Ces insectes sont, pour la plupart, d'assez grande taille pour cette sous-tribu, et soñt ornés en dessus d'un dessin très-varié formé par les écailles dont ils sont plus ou moins revêtus. Mais de tous leurs organes, ce sont les pattes postérieures des mâles qui éprouvent le plus de mo- difications. Il y a des'espèces (striala, squamosa, flavolineata) où elles sont énormes et de formes presque monstrueuses. Celles connues en ce moment s'élèvent à une quinzaine (4). (1) Syn. Merozonrua Fab., Oliv., Herbst, — Ceronia Oliv. — Tricurus Fab.7 Oliv., Herbst, Thunb, (2) I y a une espèce (flavolineata Burm.), mais c’est la seule, à ma connais- sance, qui soit dans ce cas, où tous les articles de ces tarses sont soudés en- semble chez les mâles sans trace de sutures, et ne forment plus qu’un seul article muni de trois dents courtes et obtuses en dessous. C’est, je crois, le seul cas de ce genre qui existe parmi les Coléoptères. (3) Telles sont les P. siriata, squamosa, morbillosa, calcarata et signati- pennis. Dans ces deux dernières, il est un peu moins long que chez les trois | premières, tout en étant aussi contracté. (4) M. Burmeister (Handb. d. Ent. IV, p. 57) les a partagées en plusieurs sections basées sur la forme du chaperon, du prothorax et des pattes posté- rieures. 11 suflirait, je crois, d'en établir trois d’après la position des dents des Jambes antérieures. 1. Ceb trois dents contiguës et soudées ensemble à leur base : P. melano- 184 LAMELLICORNES HOPLOSCELIS, (De.) Burw, Handb, d. Entom. IV, p. 53 (1). Menton très-allongé, fortement rétrécién avant; languette médiocre, — Mächoires grêles, leur lobe externe allongé, pénicillé, très-finement denticulé. — Tête pelite, en triangle allongé, munie d'un à deux ts bercules sur le front ; chaperon denté sur les côtés, acuminé ou bidenté au bout, — Prothorax assez ample, transversal ou non, assez convexe, un peu plus étroit que les élytres et arrondi à sa base, échancré en avant, canaliculé sur la ligne médiane. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne allongé. — Elytres rétrécies et non déhiscèntes en arrière, planes sur le disque, obliquement sillonnées sur les côtés, cal- leuses avant leur extrémité. — Pattes robustes dans les deux sexes; jambes antérieures fortement tridentées, sans éperons; cuisses et jam- bes des postérieures énormes chez les mâles; celles-ci triangulaires, avec leur angle interne prolongé en une grande saillie; crochets des tarses antérieurs doubles, inégaux et fendus; un seul aux quatre tarses postérieurs, simple ou fendu aux intermédiaires (2), entier et très- grand aux postérieurs. — Pygidium allongé et un peu contracté chez les mâles, plus court et plus vertical chez les femelles. — Corps robuste, plus ou moins villeux en dessous, sans écailles. Les mâles exagèrent encore les caractères sexuels déjà si prononcés chez les Pacnyenema. Ces insectes sont tous d'assez grande taille, et leurs couleurs, généralement opaques, ne varient que du noir au brun- rougeâtre. Leur corps est glabre en dessus ou ne présente que quelques poils courts, et aucun d'eux n’est écailleux, sauf parfois (auriventris) sur l'abdomen, On en connait cinq en tout (3). spila Burm. — 2. Les deux dents terminales soudées ensemble à leur base, la supérieure libre et un peu distante : P. striata, flavolineata, calcarata Burm. — 3. Les trois dents libres, les deux terminales en général plus rappro= chées entre elles que de la supérieure : P. morbillosa, murina Burm., crassipes Fab., maculata Fab., marginella Fab., tibialis O1, signatipennis Burm. Les P. alternans, rostrata, lineola de M. Burmeister, qui ne me sont pas connues en nature, appar tienne nt à cette der nière section, d’après la description qu'il en donne. (1) Syn. Geornupes Fab. — ScaranÆus Oliv. — Tricmus Schœnh. (2) M. Burmeister les indique à tort comme toujours fendus: ils sont, au, contraire, le plus souvent simples, et varient parfois, à cet égard, selon les sexes; is sont, par exemple, entiers chez l'Hylax mäle, et fendus chez là fe- melle. (2) Æ. Hylaæ Fab., Oliv. — crassipes (Trich. grossipes, Schœnh. Syn. Ins: HT; Append, p. 109). — armata, auriventris, mutica, Burm. loc. cit. Fe fuliginosa de M. Burme State mé parait devoir rester parmi les PagHY= cvema, où Dejean l'avait placée dans son Catalogue, MÉLOLONTHIDES, 185 ñ à GROUPE IX, Hoplides vrais, Languelte cornée, soudée au menton, — Ecusson médiocre ou petit, cordiforme, très-rarement en triangle rectiligne. — Hanches intermé- diaires subcontiguës. Le passage est insensible entre ce groupe et le précédent pour ce qui concerne Ja forme générale, notamment entre les PacuycNema et certains Dicaerus et Monochezus. Néanmoins les caractères qui pré- cèdent permettent de les distinguer sans peine l’un de l'autre. C'est ici surtout que les mâchoires subissent les modifications dont il a'été ques- tion plus haut, et qu’elles finissent par ressembler à celles du commun des Mélolonthides. Leur distribution géographique n'est plus aussi uni- forme que celle des Pachycnémides, mais c'est toujours dans l'Afrique australe que sont concentrées la majeure partie de leurs espèces (1). M. Westermann (2), qui a observé celles de ce pays, rapporte qu'on ne les trouve abondamment qu'au printemps, dans les mois de septembre, oclobre et novembre, lorsque loutes les plantes sont en fleurs; qu'avant midi on en voit volliger un grand nombre d'espèces dans toutes les directions, mais que passé celte heure, on ne les trouve plus que dans les fleurs où elles sont occupées à se nourrir ou accouplées: Quant à l'histoire scientifique récente deces insectes, ilksuffira de rappeler que Latreille les avait placés dans sa tribu des Phyllophages, et que M. Burmeister qui a conservé ce groupe en fait autant (5). LI I. Abdomen contracté chez les mâles, A Les deux dents terminales des jambes antérieures libres. a Ecusson cordiforme. Crochets des tarses postér. doubles : Dichelus. —— simples : Monochelus. —— simples partout : Gymnolomn. aa Ecusson en triangle rectiligne : Goniaspidius. B Les deux dents terminales des jambes antér. soudées : Dicranocnemus, Nanniscus. IL. Abdomen non contracté dans les deux sexes, (1) Afin d'éviter d’inutiles répétitions, toutes les fois que, dans les genres qui Suiveuf, la patrie des espèces n’est pas indiquée, il est Sous-entendu qu’elles sont de cette partie de l'Afrique. () In Germar, Magaz. IV, p. 422; ou dans Silberm. Rev. ent. 1, p. 111. , (3) Ce sont ses Phyllophaga systellochela farinosa, par opposition à ses Plyll. syst. Melallica, qui correspondent à la tribu des Rutélides. 186 LAMELLICORNES, GC Crochets des tarses postérieurs doubles. Corps pubescent : Cylichnus, Anisochelus. — écailleux : Scelophysa, Lepisia, Dichelhoplia, Hopliopsis, D Crochets des tarses postérieurs simples, : — des 4 tarses antér, inégaux : Hoplia, Harpina, Dicentrines, Mi-. croplus. à —" des 4 tarses antér. égaux : Microdoris. Genre incertæ sedis : Paranonca. DICHELUS. Enc. méth. Ins. X, p. 373 (1). Menton allongé, le plus souvent muni de deux faisceaux de poils près de son sommet. — Lobe externe des mâchoires plus ou moins denté, pénicillé ou non. — Dernier article des palpes fusiforme. — Chaperon de forme variable, le plus souvent un peu rétréci, tronqué et denté en avant. — Antennes de neuf, rarement de huit articles; leur massue courte et épaisse dans les deux sexes. — Prothorax transversal ou noï, arrondi au milieu de sa base et sinuë de chaque côté de celle-ci. = Ecusson médiocre, en triangle plus ou moins curviligne. — Elytres en général rétrécies en arrière, rarement subparallèles. — Jambes anté- rieures en général sans éperon, munies ehez la plupart de trois, rare- ment de deux ou quatre dents verticales, toutes libres ; cuisses et jam- bes postérieures tantôt très-différentes, tantôt presque semblablesidans es deux sexes ; crochets des tarses antérieurs et postérieurs doubles, ceux des intermédiaires doubles ou simples. — Pygidium fortement contracté et en général très-allongé chez les mâles, plus court, subé- quilatéral et vertical chez les femelles. — Corps écailleux ou velu: MM. Lepelletier de St.-Fargeau et A. Serville, les auteurs de ce genre, lui avaient donné pour type le Melolontha dentipes de Fabricius dont ils paraissent n'avoir connu que le mâle, qui est remarquable par le développement de ses pattes postérieures et ses crochets des tarses de la même paire égaux et fendus au bout. M. Burmeister a supprimé ce genre et a réparti ses espèces en majeure partie parmi ses Hereno” cueLus qui sont principalement caractérisés par le lobe externe des mâ- choires faiblement denté et la grandeur des pattes postérieures chez les mâles. J'ai dit plus haut mon opinion sur le parti qu'on pouvait tirer dans le groupe actuel des organes buccaux. Quant aux pattes en ques= tion, très-développées et même énormes chez plusieurs espèces de ces (1) Syn. HergrocueLus pars, Dispoenecus pars, ENGYOPHANES, MirroPHORUS, Prarvcnezus, Burm. Handb, d, Ent, IV, p. 87 squ. = MeLOLONTuA Fab, Olivs etc, — Triagius Thunb,, Schœnb,, Wiedem,, otc. ! : 4 MÉLOLONTMIPES. 187 Herenocnetus, elles s'affaiblissent peu à peu et finissent pat différer à peine de celles. des mr | forme du corps et la vestituré des té- guments varient encore davantage. D'après cela, il me paraît nécessaire de reconstituer l’ancien genre Dicaervs et d'y comprendre en totalité ou en partie les genres suivants de M. Burmeister. 712 Envpremier lieu, son genre Encyornawes établi sur une espèce (£. gravidus) de forme aussi massive que les plus robustes Pacnycenema auxquelles elle rattache le genre actuel. Ses pattes postérieures sont ex- trêémement fortes chez les mâles, les jambes antérieures munies de trois dents obtuses, tousles crochets des tarses doubles, mégaux et fendus, avec le plus gros des antérieurs très-développé*chez les mâles; le chaperon est rebordè en ayant et inerme.…. Puis tous ses Herenoenecus à crochets doubles aux farses postérieurs. La plupart des mâles ont les pattes postérieures beaucoup pls fortes que les femelles, avec les cuissagset les jambes, chez les grandes espèces, souventaussi singulières que chez les PacnxeNema ; les crochets anté- rieurs sont toujours doubles, les intermédiaires doubles ou simples, le postérieurs le plus souvent inégaux et fendus ; les dents des jambes va- rient de deux à quatre et sont aiguës ; le Chaperon est plus ou moins rétréci et denté en avant (1). En troisième lieu, ses Drarrocnerus à crochets doubles, inégaux et fendus ä,tous les larses, Ce genre ne se distingue du précédent que par son chapéron arrondi en avant, ses pattes postérieures peu différentes dans les deux sexes, et là forme un peu plus allongée de ses espèces qui sont presque glabres en dessus et finement villeuses en dessous (2). Æn quatrième lieu, ses PLaryeugzus dont M. Burmeister dit lui- même qu'ils sont difficiles à caractériser. Ses espèces ne présentent, en effet, rien qui leur soit exclusivement propre. Elles présentent tous les caractères essentiels des DrapcocneLus avec le chaperon tronqué en avant, le corps velu et l'écusson mains curviligne que de coutume (5). (1) Les grandes espèces que M. Burmeïster placo en tôte du genre ressem- blent tout-à-fait à certaines Pacayeneua, ot présentent on outre le caractère re- marquablo d'avoir.lés tarses postérieurs très-comprimés @t très-larges : tels sout les ZX. defritus Burm., chiragrious Thunb., podagrieus Fab., et ungui- . culatus Burm. Peut-être pourrait-on en faire un genre auquel on conserverait le nom de HerencneLus: — Les’ autres espèces à rapporter ici sont, dans l’ordre où les place M. Burmeistér: AL. vulpinus Burm. ; 6-lineatus Thunb., mullidentatus, vittatus Burm., gonagra Fcitrinus, furoninus, subvittatus, bidentatus, acan- thopus, simplicipes, villasus Buvm., dentipes P laticollis, holosericeus, pla- {ynotus Bunm., denticeps Wiodem., aitidissimus Burm,. — Aj. : D, serripes, a ten viridicollis, soricinus, Blanch. Cat. 4. Col. d, Mus, d, Paris, L, p. 62. : (2) D. squamulatus Burm., tongipes Fab., Burm, loë. cit. p. 134. () P. squamosus, lepidotus, avillaris, cicatriæ, melanurus, pusilus, semi- . . 188 - LAMELLICONNES, Enûn son genre Mrrnornonus fondé sur unie seulé espèce à (M. ateus choïdes) qu'on définirait très-bien‘en disapt que c'est un PLarycnerus à corps parallèle, entièrement couvert d’écailles et dont le chaperon est muni en avant de deux dents obtuses retroussées. Dans ces limites le genre est, à peu de chose près, conslituë comme dans le catalogue de Dejean. + MONOCHELUS. (luuc.) Enc. méth. Ins. X, p. 375 (1)? Les mêmes raisons qui militent en faveur du rétablissement de”lans cien genre Dicuervs, obligent de donner à celui-ci plus d'extension qüe . ne l'a fait M. Burmeister en y ramenant les espèces qu'il a disséminées dans les genres indiqués en synonymie. Toutes, ne présentant jamais qu’un seul crochet aux tarses postérieurs, sont aisées à distinguer des Dr- cmELus. Ainsi constitués, les deux genres doivent être considérés comme formant deux séries parallèles dans lesquelles se trouvent des groupes d'espèces qui se représentent réciproquement. Le à Ainsi les Monocnezus (2) de M. Burmeister, par suite de leur cha: peron carrévet inerme en avant, du grand développement de leurs pattes postérieures chez les mâles, et des trois dents obtuses dont sont munies leurs jambes antérieures, peuvent étre considérées comme oran dant aux ENCYCPHANES. Ses Herenocnezus (3) et ses Drome (4) à crochet des larses « . 7: é . « ss, ER hirtus, dimidiatus, lupinus, pyropygus, alternans, virgatus, semivirqulus, discolor, litigiosus, milidulus, mrusculus, anomalus, puerilis, hoploides, brevis, glabri ipennis, dispar, Burm. loc. cit. p. 143. — intermedius, flavipennis, nie tens, Blanch. Cat. 4. Col: d.Mus. ds Paris, [, p. 63. (1) Syn. Herenocuezus pars, Diarcocnezus pars, Isemvocuerys, Burm. or cit.— Mecoconrua Fab., Oliv., ete.— Tricuius Thunb:, Schœnh., Wiedem., (2) M. Burméeister rs ail. p. 155) les divise en “dbtx ie À. De crochets aux tarses intermédiaires : M. glaberrimus, scutellaris, subvittalusy collaris, aurantiacus Burm. — B. Un seul crochet à @es mêmes darsess M. Spinipes Fab., formosus, pruinosus, parvulus, calcaratus, ornatus Buim. — C’est probablement à à cette seconde division qu'appartient le AZ. viduus Blanchs Cat. d. Cold. Mus. d. Paris, L, p. 64. (3) Ce sont, en leur conservant l’ordre dans lequel les place M. Burmeister, ses H. lituratus, striatus, ochraceus, longipes, murinus, vulpecula, bimaous latus, sobrinus, aurantiacus Burm., pachyglutus Wiedem., hybridus Burn; pachynierus Wiedem,, coccineus, armalus, oreopyqus, bivittatus, longulus Burm., rufimanus Casteln. ., forcipatus Burm. ; binotätus Thunb., analis, TUE cronatus, anomalus, nubilus, lugens, pulverosus, sprelus Burm., ? arthriticus, cupicola Fab., connatus , senex Burm. — Aj. : M. uncinatus, testaceipennis; bisignatus, castänéipennis, miserabilis Blanch, loc, cit, p. 69, (4) 2. crassipes, Burm, loc, cit. p. 133, MÉLOLONTHIDÉS, 189 postérieurs simple représentent les espèces des mêmes genres qui ont ces mêmes crochets doubles. Quant à ses Iscanocaezus (1) qui ont le chaperon denté en avant, c’est le seul caractère qui les distingue des DrarLocnecus qui précèdent ävec lesquels ils ont en commun des pattes postérieures à peine différentes dans les deux sexes et une forme un peu plus allongée que dans la plupart des autres espèces. Dès lors on peut dire, à la rigueur, qu'ils n'ont pas de représentants exacts dans le genre précédent. GYMNOLOMA. (Des) Bunm. Handb. 4. Entom. IN, p. 161 (2). Menton muni de deux faisceaux de poils près de son extrémité. — Lobe externe des mâchoires assez robuste, pluridenté, plus ou moins pénicillé. — Chaperon de forme variable. — Antennes de neuf articles, leur massue un peu plus longue chez les mâles que chez les femelles.— Prothorax transversal ou non, arrondi sur les côtés, coupé obliquement et paraboliquement de chaque côté de sa base, un peu plus étroit que Jes élytres. — Ecusson cordiforme. — Elytres rétrécies en arrière. — Pattes assez longues, les postérieures pareilles dans les deux sexes ; jambes antérieures munies de deux dents obtuses chez les mâles, de trois chez les femelles ; crochets des tarses simples à toutes les pattes, fendus aux antérieures, souvent aux intermédiaires, jamais aux posté- rieures, — Pygidium contracté chez les mâles, vertical ou oblique chez les femelles. — Corps en général un peu allongé, plus où moins écailleux. Un des genres les plus tranchés de ce groupe et qui se rapproche réellement, par la structure des crochets de ses tarses, des HopzrA à la suite desquelles Dejean l'avait placé. Mais ses espèces n'ont nullement le facies de ces dernières et ressemblent plutôt, sous ce rapport, aux Monocuerus proprement dits, tels que les avait limilés M. Burmeister ; On pourrait même dire que ce sont des MonocneLus exagérés. Dès lors c'est à la suite de ceux-ci que le genre me paraît devoir étre placé. On En connaît une douzaine d'espèces (3). (1) J. sulcatus, minutus, timidus, bipartitus, pauperatus, parvulus, hume- ralis, Burm. loc. cit. p. 1299 — Aj.: I. villiger, Blanch. loc. cit. p. 66. €) Syn. Merorowrua Fab., Oliv., Herbst, ete, — Hopzra Schœnh, () M. Burmister en décrit huit dans l’ordre suivant : G. lineolata, vitti- fef'a, ornata, srigosa, subsulcata Burm., atomaria Fab, suturalis, femorata Burm, — Aj,: G. sulcicollis, leucophæa, elegantula, Blanch, Cat, d. Col. d, Mus, d, Paris, ], p. 67, \ 190 LAMBLLICORNESs GONIASPIDIUS. Buni. Handb. d. Entom. IV, p. 126 (1). Ce geñre se distingue essentiellemeñt de tous ceux de ce groupe par la forte de l'écusson qui est relalivement assez grand et en triangle recliligne aigu au bout. Ses espèces ne présentent aucune forme qui soit étrangère aux Dicnezus, mais les crochets de leurs tarses pos- térieurs ne sont pas toujours doubles. M. Burmeister en a fait deux genres. Ses Omocrarss ont le chäperon coupé carrément en avant et inerme; le prothorax ample, aussi long que large; les élytres tellement courtes et rétrécies en arrière que l'abdomen les déborde dé toutes parts ; les pattes postérieures un peu plus fortes chez les mâles que chez les fe- melles; enfin, le corps assez allongé, déprimé et velu,Ges caractères leur donnent un facies assez singulier, mais il y a des Monocuszus qui sont, sous ce rapport, absolument pareils (2); Les crochets des quatre tarses antérieurs sont doubles, inégaux et fendus; ceux des postérieurs dou* bles ou simples (3). - Les Gonrasranius sont tantôt courts, tantôt allongés et ne diffèrent des précédents que par leur chaperon denté, leurs élytres de grandeur normale, et les pattes postérieures presque pareilles dans les deux sexes. Les crochets de leurs tarses présentent les mêmes différons ces (4). DICRANOCNEMUS. Burw. Handb. d. Entom. IV, p. 135 (5). Menton allongé, muni à son sommet de deux faisceaux de poils. _— Lobe externe des mächoires faible, pénicillé, finement denté. — Cha- peron court, ün peu rétréci et tronqué en avant, avec ses angles denti- formes ou non. — Antennes de neuf articles. — Prothorax ample, aussi long que large, à peine plus étroit que les élytres, arrondi sur Les côtés, (1) Syn. Omocrares, Burm, ibid, p. 125. (2) Comparez, entre autres, les Mon. senex Burm. et capicola Fab. à l'Omo* crates aillaris, type du genre. La ressemblance est (lle, qu'au premier Coupe d'œil où pourrait lès confondre. (3) Crochèts des tarses postérieurs simples : ©. axillaris, lobipes Buïm: = Ces crochets doubles : O. luridipennis Burn, (4) Crochets des tarses postérieurs simples : G, brevis Burm, — Ces Cr0* chets doubles : @ variabilis, cylindricus Burm. — Aj.: G; Canaliculatus; spatulipennis, elongatus, depressus, Blanch. cat. d. Col, d. Mus: d, Paris, L p. 66. (5) Syn. Tcmius Wiedem, — Dicuezus et Enxzsrus Dej, \ MÉLOLONTHIDES, 491 bisinué à sa base, très-convexe chez les mâles, médiocrement chez les femelles, sillonné sur la ligne médiäne, = Ecusson cordiforme.— Ely- tres courtes, médiocrement rétréciesen arrière.—Pattes assez courtes ; jambes antérieures sañs éperon, muniés dé trois dents longues et per- pendiculaires, les deux Le udées dans la plus grande partie de leur longueur, la supérieure distante et très-aigué ; les quatre tarses antérieurs courts ; crochets des antérieurs doubles et inégaux, ceux des intermédiaires et des postérieurs simples, toùs fendus ; pattes posté- rieures presque semblables dans les deux sexes. — Pygidium forte- ment contracté chez les mâles, vertical chez les femelles. — Corps épais, velu et écailleux. La soudure des deux dénts terminales des jambes antérieures, réunie à la structure des crochets des tarses, constitue le caractère essentiel de ce genre et le rend aisé à reconnaitre. Les mâles ont un facées tout particulier, par suile de la convexité de leur prothorax, et leurs élÿtres sont, en même Lemps, notablement plus courtes que celles des femelles, Les espèces sont peu nombreuses eL se divisent en deux groupes natu- rels, selon que les crochets des tarses intermédiaires sont munis ou non en dessous d’une dent médiane (1). NANNISCUS, Burn. Handb. d. Entom. IV, p. 137. Lobe externe des mâchoires inérme, pénicillé. — Chaperon parabo- lique, finement rebordé. — Antennes de neuf articles. — Prothorax transversal, presque aussi large que les élytres à sa base, avec celle-ci sinuée de chaque côté, légèrement arrondi sur les côtés. —ÆEcusson cordiforme. — Elytres courtes, rétrécies en arrière. — Jambes anté« rieures sans éperon, munies de trois pelites dents, les deux terminales soudées ensemble, la supérieure distante ; pattes postérieures presque pareilles dans les deux sexes ; crochets des tarses partout doubles, iné- gaux et fendus. — Pygidium large dans les deux sexes, contracté chez les mâles. — Corps court, épais, finement pubescent. Sans la forme des dénts des jambes antérieures qui le rapproche des Dicraxocnenus, ce genre ne pourrai pas se distinguer extérieurement des Dicnecus parmi lésquels Dejean avait placé l'unique espèce qui le Compose sous le nom de D. pulicarius, C'est un très-pelit insecte d'un peu plus d’une ligne de long. (1) Crochets des tarses intermédiaires munis d’une dent médiane : D. squas MOSUS, squamulatus, Burm. loc. cit. — Ces crochets inermes : Trich. suloi- colis, Wicdem. in Germar, Mag. IV, p. 144. — D. pulverulentus, Burm, loc, il, 192 LAMELLICORNES: CYLICHNUS. Buns. Handb. d. Entom. 1V, p. 14. Menton pelit, transversalement oblong ; sa partie ligulaire courte et étroite. — Lobe externe des mâchoires inerme, brièvement pénicillé. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde , celui des maxillaires réni- forme. — Tête assez grosse; chaperon transversal, tronqué, avec ses angles arrondis en avant, fortement rebordé et concave. — Yeux gros et saillants, — Antennes de neuf articles. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés et à sa base, un peu rétréci en avant. — Ecusson petit, cordiforme.— Elytres oblongues, parallèles, assez convexes, con: jointement arrondies à leur extrémité. — Pattes assez longues el peu robustes ; jambes antérieures munies de deux grosses dents surmontées d'une troisième petite; les quatre postérieures très-comprimées, hé- rissées de longs poils; tarses longs, surtout les antérieurs, lous munis de deux crochets inégaux dont le plus gros fendu au bout. — Pygidium plan, perpendiculaire. L'unique espèce de l'Afrique australe (1), qui compose ce genre, ne m'est pas connue en nature. D'après la description qu'en donne M. Burmeister, elle est brunâtre, avec les antennes et les pattes testacées, poncluées et rugueuses, et couverte de poils sans aucun mélange d'é- cailles, à ANISOCHELUS, Burn. Handb. d. Entom. IV, p. 170. Menton oblong. — Lobe externe des mâchoires pluridenté et péni- cillé.— Téte carrée ; chaperon rebordé, avec ses angles assez distincls. — Antennes de neuf articles. — Prothorax relativement pelit, beaucoup plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés et rétréci en avant, avet sa base en demi-cercle. — Ecusson en triangle subrectiligne, — Elytres planes, courtes, médiocrement rétrécies en arrière. — Pattes peu ro= bustes, pareilles dans les deux sexes; jambes antérieures munies de deux dents aiguës, distantes, perpendiculaires; crochets des tarses doubles, inégaux, fendus aux quatre antérieurs, le plus gros des posté: rieurs simple, — Pygidium vertical dans les deux sexes. — Corps court, carré, médiocrement épais, partout hérissé de longs poils. Les espèces sont de pelite taille, noires ou brunâtres et ressemblent tout-à-fait, au premier coup-d'œil, aux Cnasme du groupe précédent, M. Burmeister en décrit trois espèces (2). (1) C. pilosulus, Burm. loc. cit. (2) À. hilaris, inornala, neglecta, Burm. loc, cit, MÉLOLONTIIDES, . 193 SCELOPHYSA. Der.) Bonn. Handb. d. Entom. IV, p. 168 (1), Menton en carré allongé. — Lobe externe des mâchoires robuste, plu- ridenté et longuement pénicillé,— Tête plane ; chaperon légèrement ré- tréci et tronqué en avant, avec ses angles dentiformes. — Antennes de neuf articles. — Prothorax transversal, un peu plus étroit que les ély- tres, légèrement arrondi sur les côtés, largement lobé à sa base. — Ecusson cordiforme. — Elytres oblongues, légèrement rétrécies en ar- rière. — Cuisses et jambes dés pattes postérieures très-fortes chez les mâles, ces dernières fortement renflées dans leur milieu : jambes anté- rieures sans éperon, munies de deux dents robustes, perpendiculaires, distantes ; crochets de tous les tarses doubles, inégaux, fendus aux an térieurs, simples ou fendus aux quatre postérieurs. — Pygidium vertical daus les deux sexes. — Corps épais, en entier couvert d'écailles. On en connaît deux espèces (2) de la taille de certaines HopzrA (au- lisa, chlorophana, ete.) et tellement semblables pour la forme, la ves- tilure des téguments et leur système de coloration, qu'il serait permis de s’y tromper sans les crochets de leurs tarses et la structure des quatre pates postérieures chez les mâles. LEPISIA. Enc. méth. Ins. X, p. 166 (3). Mémes caractères que les Scxcornysa, sauf les différences sui- Yantes : Chaperon carré, avec une très-petite dent au milieu de son bord an- térieur chez les mâles. — Pattes peu robustes, pareilles dans les deux sexes ; crochets des tarses postérieurs simples, les autres fendus. — Corps plus court, moins épais, également couvert d’écailles. Pour la forme générale, le genre a des rapports intimes avec l'Ho- Plia argentea et espèces voisines dont ses espèces diffèrent par leur système de coloration. qui est d’un beau vert. Elles ne sont qu’au nom- bre de deux (4). (1) Syn. Meroronrma Schœnh. (2) Mel. militaris, Schænh. Syn. Ins. UT; Append. p. 116 (Scel. hoplioides Dej). — pruinosa, Burm. loc. cit. @) Syn. Mecozonrna Fab., Oliv., Herbst, Schœnh. : QE rupicola Fab., etc. — ornatissima, Burm. Handb, d. Entom, W, Coléopières, Tome IX, de 194 LAMELLICORNES- DICHELHOPLIA. BLancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 68. Ce genre et le suivant ne me sont pas connus en nature. D’après les caractères que leur assigne M. Blanchard et la description qu'il donne dé leurs espèces, il est évident que tous deux sont très-voising des Horrta et n’en différent guère que par la duplicité des crochets des tarses postérieurs. Menton allongé, peu rétréci en avant. — Mâchoires dentées comme celles des Hopzta. — Mandibules excavées, avec leur partie interne membraneuse. — Tête carrée; chaperon entier. — Antennes de neuf arlicles. — Prothorax court, large. — Elytres plus larges que lui. — Pattes allongées; jambes antérieures tridentées; crochets des tarses doubles, robustes ; les antérieurs fendus, subégaux , les intermédiaires un peu inégaux avec le plus gros fendu, les postérieurs subégaux , sim- ples.— Corps écailleux. Les deux espèces (javanica, indica) que décrit M. Blanchard sont des Indes orientales et de couleur jaune où vert doré; leur taille égale à peine celle des plus petites Horzra. HOPLIOPSIS. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 68. Menton presque carré. — Mächoires cornées, terminées par deux dents allongées. = Palpes maxillaires courts; leurs articles basilaires gréles, le dernier ovalaire et gros. — Têle presque carrée ; chaperon fäiblement rebordé. — Antennes de dix articles. — Elytres ovales, un peu plus larges que le prothorax. — Pattes robustes; jambes anté- rieures bidentées ; crochets des quatre tarses antérieurs inégaux, fen: dus, ceux des postérieurs un peu inégaux, entiers. — Corps écailleux et en partie velu. ‘ Sauf les parties de la bouche, qui n’ont qu'une médiocre valeur dans lé groupe actuel, on ne voit pas bien en quoi ce genre diffère du précé- dent. Il ne contient qu'une espèce (A. fulvovestitus) de Madagascar, en entier de couleur fauve. MÉLOLONTHIDES. 195 HOPLIA. Luc. Magés. Ii, p. 226 (1). Menton oblong, rétréci et tronqué ou un peu échaneré en avant. — Lobe externe des mâchoires pluridenté, glabre ou cilié, — Mandibüles terminées par une pointe arquée, dépassant leur partie membraneusé interne. — Labre plus ou moins distinct, échaneré en avant, — Tète médiocre ; chaperon de forme variable, en général carré, entier où un peu sinué en avant. — Antennes de neuf, parfois de dix articles. — Prothorax presque aussi large que les élÿtres, arrondi sur les côtés, largement lobé et arrondi à sa base. — Ecusson médiocre, cordiforme. — Elytres non rétrécies en arrière, recouvrant en grande partie le pro- pygidium, calleuses aux épaules et avant leur extrémité. — Pattes mé- diocres ; les postérieures tantôt presque pareilles dans les deux sexes, tantôt plus fortes chez les mâles ; jambes antérieures bi- rarement tri= dentées, en général sans éperon ainsi que les aufres (2); tarses assez robustes ; crochets des quatre antérieurs doubles, plus ou moins iné- gaux, souvent fendus ; un seul aux postérieurs, en général entier. — Pygidium vertical dans les deux sexes. — Corps épais, oblong ou court, parallèle, en entier où imparfaitement écailleux, parfois velu. Le seul genre de cette sos-fribu dont les espèces soient disséminées dans la plupart des régions du globe. Celles de ces dernières qui en pos- sèdent le plus sont le pourtour de la Méditerranée, Madagascar, les parties occidentales de l'Asie, puis l'Amérique du Nord. Hi est remar= quable que les Indes orientales paraissent en être complètement privées. es couleurs des Fopcra sont toujours uniformes ef assez variées, quoique moins que leur vestiture. Quelques espèces dé Madagascar et de l'Afrique australe (sordida, gemmata) ont, Sur les élytres, de petits tubercules épineux. Les mâles se distinguent de leurs femelles par une forme en général plus étroite, une dent de moins aux jambes anté- rieures qui sont en même temps plus gréies, des pattes postérieures plus fortes et les crochets des tarses plus robustes; quelques-uns. ont aussi la massue antennaire plus allongée, L'étude de ces insectes est, du (1) Syn. Drcawera, Muls. Col. d. France ; Lamell. p. 503. = Hyrenis, Dej. Cat. éd. 3, P. 585. — Scarapæus Linné, Herbst. — Mecozonrita Fab., Oliv., Herbst, ete, (2) La règle est que ces éperons manquent à tontes les pattes, sartout aux Postérieures et dans les deux sexes. Quelques espèces de Madagascar én ont seules un bien distinct à ces dernières, et Erichson nous apprend (Deutsehl. Ins. IE, p. 705 note) qu'il les à séparées du genre actuel, dans la collection di Muséum de Berlin, sous le nom d'Ecunyra. M. Burmeister en à décrit deux (squarrosa, Margarilacea) qu'il a laissées parmi les Hovzra, en en faisant sim blemeñt une section à part, en quoi je pense qu'il a eu raison, 4196 LAMELLICORNES. reste, très-difficile et la synonymie des espèces européennes très-com- pliquée (1). Le genre Drcamera de M. Mulsant est établi sur celles qui ont dix articles aux antennes (2); mais, dans le nombre, il s'en trouve dont les femelles n’en ont que neuf. < Celui que Dejean avait inscrit dans son catalogue, sous le nom de Hyrens, a pour type une espèce de Sibérie (H. Eversmanni) ayant également dix articles aux antennes et qui est en même temps plus allongée que de coutume et velue, mais qui, à part cela, présente tous les caractères du genre. Les Horzra fréquentent les fleurs et diverses espèces d'arbres dont {1) Pour ces dernières, Voyez Schmidt, Stettin. ent. Zeit. I, p. 66 et 87; Mulsant, loc. cit. p. 503; Burm. Handb. d. Ent. IV, p. 178 sq.; et surtout Erichson, Deutschl. Ins. III, p. 706. La liste des espèces décrites dans l’un ou l'autre de ces auteurs peut s'établir comme suit : Esp. de l'Europe bor. et moyenne : H. philanthus Sulz., Herbst, Er. (argenteæ Fab:, Oliv., Burm.; pulverulenta Hlig., Muls.). — praticola Duftschm., Er., Burm. — farinosa Linné, Oliv., Er. (squamosa Fab., Hlig., Burm., argentew Herbst, Muls.). — pollinosa Er. (minuta Ilig., Schmidt, Burm.). — gramini cola Fab., Er., Burm. (pulverulenta Fab., farinosa Merbst). — nuda Ziegl,, Er. (hungarica Burm.). — brunnipes Bonel., Muls., Er., Burm. — Esp. de YEurope mér. et d'Algérie : H. cœrulea Drury, Muls., Burm. (farinosa Fab., squamosa Oliv., formosa Latr.). — aulica Linné, Schmidt, Burm. (regia Fab., Oliv. ; Var. bilineala Fab., sulphurea Lucas). — flavipes Germar, Schmidt, Burm. — pulverulenta Fab., Oliv., Burm. (lepidota Nlig.). — dybia Rossi, Schmidt, Burm. — Kunzei Schmidt, Burm. — Esp. de Sibérie : H. aureolæ Pallas, Burm. (sibirica, 12-punctata Oliv). — Eversmanni Burm. — Esp. de l'Afrique australe : H. sordida Burm. — Esp. de Madagascar : H. gemmata, retusa Klug. — morio, nodipennis, debilis, squarrosa, margarilacea Burm. — Esp. de l’Amér. du Nord : H. mucorea Germar. — primaria, singularis Burm. — Esp. du Mexique : H. festiva, squamifera Burm. — Esp. du Brésil « H. pisicolor, ochracea Burm. Les espèces suivantes ne figurent pas dans l'ouvrage de M. Burmeister. Espe européennes : H. pubicollis, pulverosa, Küster, Die Kæfer Europ. XMI, 62, 63, — Esp. de la Russie mér.: H. caucasica, Kolenati, Melet. ent. V, p.27. —— Esp. des Îles Canaries : H. Peronii, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, 3, p. 72. — Esp. de Madagascar : E. fulva, luctuosa, bicallosa, nigrescens, fasciculata, irrorala, tuberculata, marmorea, pilosa, Blanch. loc. cit. p: 10: — Esp. de l'Amér. du Nord : H. trifasciata, Say, Journ. of the Acad. of Philads V, p. 200. — monticola, tristis (primaria Burm.), helvola, Melsheim. Proceed- of the Acad. of Philad. I, p. 141. — modesta (mucorea Germar), Haldem- ibid. I, p. 304. M. Perty (Delect. anim. art. Brasil. p. 52, pl. XL, f. 5) a décrit et figuré une Hoplia variegata du Brésil, qui, selon toutes les apparences, est un Macrodac= iylide du genre Ceraspis. 0 Pour quelques espèces des anciens auteurs non mentionnées dans ef notes précédentes, voyez Burmeist. loc. cit. p. 200, (2) 4. brunnipes, argentea, ele, ne : MÉLOLONTHIDES, 197 leurs mâchoires, assez robustes, leur permettent d'attaquer les feuilles. Quelques-unes de nos pays se réfugient souvent sous les pierres, les bouses desséchées ou dans le sein de la terre, HARPINA. Born. Handb. d. Entom. IV, p. 201. Menton des Hopzra. — Lobe externe des mâchoires inerme, fine- ment cilié. — Tête courte, plane; chaperon arrondi et finement rebordé en avant.—Antennes de neuf articles.—Prothorax transversal, presque aussi large que les élytres, largement lobé à sa base, légèrement ar- rondi sur les côtés, — Ecusson médiocre, cordiforme. — Elytres oblon- gues, parallèles. — Pattes assez longues; jambes sans éperon; les antérieures tridentées : la dent supérieure petite, les autres assez fortes, subperpendiculaires; crochets des quatre tarses ‘antérieurs doubles, très-inégaux, ceux des postérieurs simples, tous entiers. — Pygidium vertical dans les deux sexes. — Corps oblong, velu. Le corps est un peu moins épais et plus cylindrique que celui des Hopura ; les élytres sont striées avec les intervalles élevés et plans, et les poils dont le corps est revêtu sont un peu squammiformes sur ces or- ganes. Le seul caractère apparent qui distingue réellement le genre des Hoprra est l'intégrité des crochets de tous les tarses. La seule es- pèce connue (HE. véttigera Burm.) est grise avec des raies blanches lon- gitudinales sur les élytres. DICENTRINES. Burt. Handb. d. Entom. IV, p. 1751). Menton oblong. — Lobe externe des mâchoires finement denticulé et brièvement pénicillé. — Labre indistinct. — Chaperon arrondi en avant et légèrement rebordé.—Antennes de neuf articles.—Prothorax trans- versal, presque aussi large que les élytres, plus ou moins lobé à sa base, avec ses angles postérieurs et ses côlés arrondis. — Ecusson médiocre, en triangle rectiligne. — Elytres médiocrement longues, légèrement ré- trécies en arrière, un peu dilatées latéralement. — Pattes antérieures plus faibles que les autres, les intermédiaires assez, les postérieures beau- Coup plus robustes ; jambes antérieures munies de deux dents dont Ja terminale assez longue etoblique, les intermédiaires seules pourvues d'un éperon ; crochets des quatre tarses antérieurs doubles, inégaux et fendus, ceux des postérieurs simples et entiers. — Pygidium vertical dans les deux sexes, — Corps oblongss assez épais, finement pubes- cent, (1) Syn. Micnorzus, Dej. Cat. éd. 3, p. 184. 198 LAMELLICONNES, Petits insectes de une à deux lignes de long, très-voisins dés Mrcho- bLus qui suivent et auxquels ils pourraient sans inconvénient être réu- nis, car ils ne s’en distinguent guère extérieurement que par la forme de la dent terminale des jambes antérieures et l'absence d'éperon aux jambes postérieures. Dejean avait placé dans le genre en question ceux qu'il connaissait. Les trois espèces décrites par M, Burmeister sont de Madagascar (1). ; MICROPLUS, (Des.) Buru. Handb. d. Entorn. IN, p. 175. Menton oblong.— Lobe externe des mâchoires assez robuste, inérme et brièvement pénicillé. — Chaperon assez long, carré ct rebordé de toutes parts. — Antennes gréles, de neuf articles. — Prothorax trâns- vérsal, sensiblement plus étroit que les élytres, étroitement lobé à sa base, arrondi aux angles postérieurs et sur les côtés, assez convexe, — Ecusson médiocre, én triangle rectiligne ou curviligne allongé. — Ely- {res tantôt courtes, tantôt oblongues, parallèles. == Pattes médiocrement robustes, pareilles dans les deux sexes ; jambes intermédiaires et pos- térieures terminées par un éperon; les antérieures munies de deux dents assez courtes, distantes et perpendiculaires; crochets des larses anté- rieurs doubles, inégaux et fendus, ceux des intermédiaires doubles ou simples, ceux des postérieurs simples; ces quatre derniers fendus ou entiers. — Pygidium vertical dans les deux sexes, — Corps court ou oblong, parallèle, le plus souvent un peu écailleux, parfois pubescent. Sauf une seule espèce (nemoralis) de taille médiocre, subcylindrique et pubescente sans aucun mélange d'’écailles, ces insectes sont petits, courts, et revêlus de petites écailles piliformes diversement disposées, selon les espèces. Presque tous sont de Madagascar (2). MICRODORIS, (Der.) Bunw. Hañdb. 4. Entom. IN, p. 32. Menton plan, rétréci graduellement en avant, avec les palpes labiaux complètement terminaux (3). — Mächoires gréles, leur lobe externe pelit, lancéolé, inerme et pénicillé. — Palpes labiaux très-Coufts; leur (1) Dépumilus, lineatocollis, pallidutus, Bürm. loc, cit. (2) Esp. de l'Afrique australe : M. nemoralis, Burm. loc. cit. — Esp. de Mas dagascar : M. sérigatus, vittatus, iñsignicollis, Burm. loc. cit. — castaneusy rugosus, brevis, cinerascens, Blanch. Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, 1, p 69: (3) Entre eux se trouve une étroite et très-courte saillie qui représente évi= demment la languette. M. Burmeister la décrit comme séparée du menton; elle . mé paraît être complètement soudée avéc lui. MÉLOLONTRIDES, 199 dernier arliclé ovalaire, celuides maxillaires long, subeylindrique et arrondi au bout. — Tête courte ; chaperon demi-circulaire, assez forte ment rebordé de toutes parts. — Antennes courtes, de dix articles. — Prothorax presque subéquilätéral, arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, aussi large que les élytres. — Ecusson petit, en triangle Sübrectiligne allongé. — Elytres oblongues, parallèles: —Pattes peu robustes; jambes antérieures tridentées, sans éperon terminal; les quatre postérieures en ayant un; crochets des quatre Larses antérieurs doubles, gréles, égaux, fendus au bout; ceux des postérieurs simples, robustes, entiers. — Pygidium en partie recouvert par les élytres, lé- gèrement convexe et vertical dans les deux sexes. — Corps subcylin- drique, finement pubescent. L'unique espèce (M. aquilus, Dej. Burm.) qui rentre dans ce genre est un petit insecte de l'Afrique australe, de forme allongée, cylindrique, eten même temps déprimée, d'un roux uniforme assez brillant, et cou- vert partout de petits poils couchés, médiocrement abondants. Ses an- tennes de dix articles, ses crochets égaux aux quatre pattes antérieures et simples aux postérieures, le distinguent nettement de tous les genres du groupe actuel auquel il appartient incontestablement; je crois que Dejean avait vu juste en le placant à côté des Mrcnorzus (1). PARANONCA. De Casreun, Hist. nat. d. Col. , p. 4S Je ne connais pas ce genre, M. Castelnau place dans son groupe des Hoplites et auquel il assigne Jes caractères suivants : Antennes de neuf articles ; le 4er grand, les suivants assez petits, glo- buleux, les trois derniers formant unie massue allongée. — Palpes assez longs, à dernier article grand, arrondi extérieurement, coupé droit au côté interne, presque en demi-cercle, creusé au milieu et rebordé tout autour. — Tarses forts, avec de nombreuses et très-fortes pointes en dessous; le dernier article très-long, creusé en dessous et terminé par un seul crochet très-grand. — Tarses des pattes postérieures chargés d'épines beaucoup plus nombreuses et dirigées dans tous les sens. — Tête un peu allongée, arrondie en avant. — Corset transversal, échan- cré antérieurement. — Ecusson grand. — Elytres plus larges que le corselet, ne recouvrant pas l'abdomen. (1) M. Burmeister le met dans son groupe des Glaphyrides fausses, où il se trouve associé aux CnasmMaroprenus et aux CunauNanruus. Mais ces deux derniers genres sont manifestement des Séricides par leur 5° segment abdominal de grandeur ordinaire, leurs tarses grêles et longs, leurs croehets partout doubles, entiers et égaux, ete. Ici, au contraire, on observe tous les caractères essentiels des Hoplides, sans aucune exception. 500 LAMELLICORNES De tous ces caractères, le seul qui puisse s'appliquer à une Hoplide est celui emprunté aux crochets des tarses. Les autres, notamment la massue antennaire et la forme du dernier article des palpes, sont com- plètement étrangers à la sous-tribu actuelle. spèce unique (P. prasi- na) que décrit M. de Castelnau, semble également, d'après ce qu'ilen dit, étre une Rutélide. Si l’on pouvait admettre qu’il s'est trompé sur le nombre des crochets des tarses, je n’hésiterais pas à rapporter le genre à cette dernière tribu. Sous-Tripu II. Séricides. Languette cornée et soudée au menton, très-rarement coriace et dis- lincte. — Mandibules prolongées au côté interne dans toute ou la plus grande partie de leur longueur en une large lame très-mince.—Labre en- üèrement confondu avec le chaperon, le plus souvent sans aucun vestige de suture. — Manches antérieures coniques et saillantes, les posté- rieures souvent très-larges. — Segments abdominaux non soudés ensem- ble. — Parapleures métathoraciques étroites; leurs épimères nulles où très-petites. à La fusion du labre avec le chaperon, qu'Erichson a signalée le pre- mier, distingue essentiellement ces insectes des autres Mélolonthides. Dans deux genres, les Payzcorocus et les DiraucermaLa, on pourrait croire, au premier coup-d’œil, que le labre est distinct, attendu qu'une ‘suture très-apparente sépare de l'épistome ou chaperon une portion an- térieure. Mais il n’y a là en réalité qu'une division du chaperon en deux parties, l'épistome proprement dit et le post-épistome, division dont il y a des exemples assez nombreux parmi les Coléoptères. Le grand dé- veloppement des hanches postérieures est un autre caractère propre à ces insectes, mais qui n'existe pas à beaucoup près chez tous. Ces or- ganes perdent en même lemps leur position transversale ordinaire et deviennent plus ou moins obliques, de sorte que le métasternum est alors coupé diagonalement de chaque côté en arrière. Quant à la lan- guette, sa séparalion du menton n'existe qué dans un seul genre (Pawr- LOrocus) qui possède en même temps des mächoires inermes et termi- nées par un faisceau de poils, ét qui est par conséquent aux espèces Ly- piques ce que les Pachycnémides sont aux Hoplides dans la sous-tribu précédente. Les Séricides sont toutes de petite taille et leur distribution géogra- phique est trèsétendue, car il y en a dans toutes les parties du globe. Comme on le verra plus loin, les unes sont diurnes et les autres crépus- culaires. Leurs formes sont assez variées pour permettre de les répartir dans les cinq groupes suivan(s : MÉLOLONTHIDES, 201 1 Hanches postérieures très-larges. Languette coriace, distincte du menton, PHYLLOTOCIDES, — cornée, soudée au menton. SÉRICIDES VRAIES. II. Hanches postérieures étroites. a Antennes non rétractiles dans Lintérieur du pro- thorax. Epistome simple, ABLABÉRIDES. — double, DrPHUCÉPHALIDES, aa Antennes rétractiles dans l’intérieur du prothorax. Mécainwes. GROUPE I, Phyllotovides, Languette coriace, distincte du menton, divisée en deux lobes gréles et velus. — Lobe externe des mâchoires membraneux, inerme et péni- cillé. — Epistome double. — Hanches postérieures très-grandes. — Mé- tasternum coupé obliquement de chaque côté eu arrière. Ce groupe ne comprend que le genre suivant de l'Australie. Ses hanches postérieures et son métasternum exagèrent les formes qu'ils affectent chez les Séricides vraies, mais son facies n'a aucun rapport avec celui de ces dernières, PHYLLOTOCUS. Fisoner pe Wan. Mém. d. la Soc. de Mosc. VI, p. 255 (1). Menton oblong, étroit, subarrondi ou tronqué en avant. — Dernier arlicle des palpes labiaux brièvement ovalaire, celui des maxillaires subeylindrique et tronqué au bout.— Tête petite, allongée, parabolique; chaperon trapézoïde, séparé du front par un fin sillon transversal, — Yeux médiocres. — Antennes très-courtes, de huit articles : 1 grand, Subitement dilaté au bout, 2 court, aussi gros, subglobuleux, 3 cylin- drique, un peu allongé, 4-5 très-courts, surtout celui-ci, 6-8 formant une massue oblongue chez les mâles, courte et grosse chez les fe- elles. — Prothorax plus ou moins transversal, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément ou un peu arrondi à sa base. — Ecusson en lriangle curviligne ‘allongé. — Elytres oblongues, plus ou moins atté- nuces en arrière, — Pattes assez longues; cuisses et jambes antérieures Courtes et larges, celles-ci fortement tridentées ; hanches postérieures Couvrant les trois premiers segments ventraux; les quatre jambes pos- térieures allongées, épineuses, surtout en dedans; tarses grêles, beau- : RE Macnoruors, Dej, Cat. éd, 3, p. 181; Boisd. Faune de l'Océan. I, 202 LAMELLICORNESe coup plus longs que les jambes ; leurs crochets allongés, grêles et sim- ples. — Pygidiom oblique, en triangle curviligne subéquilatéral. — Abdomen petit, obconique. , Ainsi que je l'ai dit plus haut, ce genre forme une exception dans le groupe actuel par la Structure de sa langüette et de ses mâchoires, mais il lui appartient sans aucun doute ; aucun autre n’a même des han- ches postétieures aussi grandes et le métasternum coupé aussi oblique- ment de chaque côté. La forme de son épistome constitue en même . temps une de ses particularités les plus caractéristiques. El se compose de quelques petites espèces de l'Australie, de formes peu robustes, par- fois même à téguments assez mous et plus ou moins allongées. Elles sont en général peu vélues et quelquefois même tout-à-fait glabres, Le fauve et le noir diversement combinés forment leur livrée ordi- naire (1). Groupe Il. Sérioides vraies. Languelte cornée, soudée au menton ; celui-ci de grandeur normale, — Lobe externe des mâchoires denté. — Epistome simple. — Hanches postérieures très-grandes. — Métasternum coupé obliquement de cha- que côté en arrière. C'est à ce groupe qu'appartiennent toutes les espèces européennes de la sous-tribu. Elles n’offrent rien de particulier dans leur forme, muis parmi celles propres à l'Afrique et aux Indes orientales, le corps se rac- courcit peu à peu et finit par ressembler beaucoup à celui des Byrrhiens, parmi lesquels quelques-uns des anciens auteurs les ont placées. Ce chan: gement dans la forme générale est accompagné d'une plus grande con- tractilité de la tête et d’un développement des hanches postérieures qui égale presque celui qu'on observe chez les Payscorocus. Les téguments de la plupart de ses insectes sontglabres et présentent des reflets soyeux ou opalins qu'on retrouve, du reste, dans le groupe suivant, et même chez quelques genres de la sous-tribu suivante, celle des Séricoïdes. I. Crochets des tarses munis d’une membrane en dessous : Hymenoplia. 1T. —- sans membrane. a Massue antennaire de 3 ou 4 articles. Chaperon subquadrangulaire ou parabolique : Triodonta, Omaloplia, Serica: Chaperon très-rétréci èt formant une sorte de rostre : Trochalus. aa Massue äntennaire de 6 articles : Pleophylla. (1) P. prœustus, rufipennis, australis, mæœstus, Lottinii, Boisd. loc. cit. La Sericesthis rufipennis du mêmie autéur (loc. cit, p. 207) appartient aussi au genre et est peut-être identique avec l’espèce du même nom qui précède. bi maculatus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 170. MÉLOLONTHIDES, 203 HYMENOPLIA. Escnsch. Bullet. d. Mosc. 1830, n6 9, p. 65 (1). Geñré très-voisin des TaroboNrA qui suivent et n’en différant qüé pat les caractères que voici : Antennes de neuf articles; leur massue de trois, oblongue chez les mâles, ovalaire chez les femelles. — Crochets des tarses longs, droits, crochus seulement à leur extrémité; la portion droite garnie dans toute salongueur d’une membrane rectiligne sur son bord libre ; l'interne des antérieurs élargi et voûté chez les mälés. Ces insectes ont la taille, la forme, la pubescence des Trronowra et sont originaires de l'Europe orientale et méridionale et de l'Algérie (2). TRIODONTA. Muzsanr, Col. d. France; Lamel. p. 468 (3). Menton presque carré, sinué en avant. — Palpes labiaux très-petits, à articles 1-2 très courts, 3 obconique ; le dernier des maxillaires ovale et acuminé: — Lobe externe des mâchoires arqué et pluridenté, les dents fines et très:aiguës. — Chaperon à peine distinct du front, rétréci ou subparallèle, plus ou moins rebordé et sinué en avant. — Antennés de 10 articles : À très-renflé au bout, assez gros, obconique, 3-5 égaux, 67 lrès-courts, 8-10 formant une massue oblongue chez les mâlés, ova- laire cliez les femelles. —ÆEcusson en triangle curviligne, — Elytrés recouvrant le propÿgidiüm, peu convexes. — Hanches ititérmédiaires conliguës ; jambes antérieures fortement tridentées; les autres bi- carénées en dehors, avec des cils épineux sur ces carènes et au côté in- terne; tarses antérieurs courts , leurs quatre 4ers articles égaux, le der- nier renflé chez les mâles; les quatre postérieurs allongés et gréles, surtout les intermédiaires; les crochets de tous bifides, l’externe des (1) Syn. Hywexonria, Dej. Cat. éd. 3, p. 183. — MeLoLonria Illig, — Série De Cüsteln. (2) Esp. de l'Europe mér. : H. strigosa, Mig. Mag. Il, p.220. — bifrons, Eschsch, loc. cit, p. 65 (strigosa Casteln.). — lineolata, fulvipennis; sicula, Blanch. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 74 — Chevrolatii, Mulsant, Col. de France; Lamell. p. 471, — Esp. de l'Europe or.: AH. huñgarica, Blanch. loc. cit. — Esp, de l'Algérie : H. cinctipennis, alerrima, Lucas, Explor. de V'Algér, Ent. P: 291.— M. Lucas place dans ce genre le Melol. morio de Fabricius et les Omaloplia ochroptera et unguicularis d'Erichson. Je me suis conformé à aplon de ce dernier (Deutschl. Ins. IL, p.703), qüi les rapporte aux Trio- ONTA. © (3) Syn. Mezoconrua Fab. Iliger, ete. — Seritca Mac-Leay, De Casteln. 204 LAMELLICORNESe antérieurs plus grand que l'interne. — Corps court où médiocrement allongé. . Ces insectes sont de petite taille et revêtus partout d'une fine pubes- cence tantôt couchée, tantôt droite. Ils sont très-voisins dés OmALoPLTA qui suivent, mais s'en distinguent sans peine par leurs hanches intermé- diaires contiguës ; comme ces dernières ils sont diarnes, Leurs espèces sont répandues dans le midi de l'Europe, en Orient et en Afrique jus- qu'au Sénégal inclusivement (1). OMALOPLIA. (Mec.) Srevuens, {U. of Brit. Entom. ; Mandib. IN, p. 220 (2). Organes buccaux, têle et chaperon des Serica. — Antennes de neuf articles, leur massue de trois, oblongue Chez les mâles, plus courte chez les femelles. — Jambes antérieures bidentées : leurs tarses pareils à ceux des Taiopowra ; hanches intermédiaires médiocrement séparées. — Les autres caractères comme dans le genre en question. Ces insectes sont complètement intermédiaires entre les Trroponr4 qui précèdent et les Serrca qui suivent, mais le plus grand nombre de leurs caractères les rapprochent de celles-ci; ils ne tiennent aux pre= mières que par leurs tarses antérieurs, leur vestiture et leurs habitudes diurnes. Leurs espèces, peu nombreuses, sont propres à l'Europe, l'Asie et l'Afrique (5). à (1) Esp. européennes : T. aquila, Casteln. Hist. nat. d. Col. IT, p. 148 ; type du genre. — itidula, Rossi, Faun. etruse. I, p. 23. — alni, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, I, p. 75.— Esp. de Mésopotamie : T. judaica, Blanch. lot: cit. p. 75. — Esp. du nord de V’Afrique : T. morio, proboscidea F. — unqui- cularis, ochroptera, Erichs. in Wagners Reise, IL, p. 173. — Oivieri, Blanch loc. cit, p. 75. — Esp. du Sénégal : T. träncata, dorsalis, Blanch. loc. cit, p. 83. (2) Syn. BracuyenyzLa, Mulsant, Col. de France; Lamell. p. 465. — Muo LONTHA et SERICA auctor. (3) Esp. européennes : ©. ruricola Fab., de presque toute l'Europe ; Iype du genre. — #utata, Gylh. in Schœnb. Syn. Ins. If; Append. p. 933 dEs- M pagne. — carbonaria, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 76; de Hon- grie. — pruinosa, de Dalmatie, alternata, de Turquie, Küste», Die Kæfèr Europ. XVIL, 42, 43. — transsylvanica, Bielz, Verhand). d. Hermannst, Ver. n p.181. — Esp. asiatiques : ©. hirta, Gebler, in Ledeb. Reise, ns. p. 109; de Sibérie. — limbata, Krynicki, Bull. Mose. 1832, p. 126 ; de Crimée. — Esp: de l'Algérie : O. barbara, Lucas, Explor. d. l'Algér. Ent. p. 288. — substrialas Küster, loc. cit. XVII, p. 44. — Esp. de Natal: O. vittata, Blanch. lot: cit. — Esp. d’Abyssinie : O. atrata, Reïche in Galin. Voy. en Abyss. Zool. P: 304. Un analis (atrata R.), Guérin-Ménev. in Lefcbv. Voy. en Abys$: Is. p.315, 0 MÉLOLONTHIDES, 205 SERICA.: Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 146 (1). Menton convexe, tronqué obliquement en avant ;: sa partie ligulaire très-courte, non rétrécie et assez fortement échancrée. — Mächoires robustes; leur lobe externe pluridenté, les dents aiguës. — Palpes des deux genres précédents. — Chaperon séparé du front par un sillon plus ou moins distinct, èn général parabolique et rebordé, parfois sinué en avant. — Antennes de dix ou neuf articles, le 3° peu ou médiocrement allongé ; leur massue de trois ou quatre articles, de longueur variable.— Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, plus ou moins lobé à sa base, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres recouvrant le pro- pygidium. — Hanches intermédiaires séparées ; cuisses et jambes com- primées, les premières canaliculées en dessous ; jambes antérieures bi- dentées, les autres carénées et hérissées de cils épineux, leurs tarses grêles, comprimés, allongés ; les antérieurs de même forme, mais plus courts, surtout chez les femelles; les crochets de tous bifides au bout, la dent inférieure en général arquée. — Mésosternum formant une lame perpendiculaire tantôt assez étroite, tantôt très-large. Genre très-riche en espèces, toutes de taille pelite ou au plusmoyÿenne, la plupart complètement glabres, sauf quelques cils en dessous, et présentant souvent un reflet soyeux ou opalin. Elles sont très-variables sous le rapport de la forme générale, qui d'oblongue et subparallèle finit par devenir ovalaire, puis subglobuleuse. À mesure que ce change- ment s'opère, les hanches postérieures s’agrandissent et les cuisses ainsi que les jambes, surtout les postérieures, s’élargissent et deviennent plus contractiles. On peut, d'après le nombre des articles des antennes, diviser ces in- sectes en deux sections dont on a fait autant de genres et qui contien- nent chacune des espèces oblongues ou globoso-ovales. Les uns, ou les Omarorzra de M. Mulsant, ont dix arlicles aux an tennes ; la massue n’en a que trois et ne prend jamais des dimensions considérables chez les mâles. Les espèces sont presque toutes propres à l'ancien continent (2). (1) Syn. OwaLorzta, Mulsant, Col. d. France ; Lamell. p. 462; M: Mulsant at- dibue à tort à Stephens le genre Omaropzta, tel qu'il l'entend ; ce sont ses Bras CHYPHYLLA qui correspondent aux Quazorzra de l’auteur anglais, comme on vient de le voir. — Campronmna, Kirby, Faun. Bor, amer, p. 128. — Empanta, Erichs. Naturg. d. Ins. Deutsch]. IL, p. 695. (2) Esp. d'Europe : S. holosericea Scop. (mutabilis Fab., Oliv.).— Esp. des - Indes or. : S. mutabilis Fab. — immutabilis, Schœnh. Syn. Ins. IE ; Append. 5 181.—marginella, bimaculata, Hope in Gray, Zool. Miscell. I, p. 24.— ferru- ginea, Kollur u, L, Redtenb, in Hügels Kaschm, IV, 2, p, 920, — marmorata, 206 LAMELLICORNES. - _* Chez les autres, ou les Senxca de M. Mulsant, les-antennes se compo- sent de neuf articles seulement (1); mais la massue varie sous ce rapport comme sous celui de sa longueur. Dans le plus grand nombre des cas elle m'a qué trois articles et sa grandeur est médiocre (2). Quelques espèces de cette section, presque toutes propres à Madagascar (5), ont le métasternum un peu saillañt en avant et c'est sur elles qu'Erichson a fondé son genre EmprnaniA ; mais cette saillie, qui n’est jamais bien forte, s’efface peu à peu et finit par disparaitre complètement, de sorte que ce génre ne me paraît pas admissi: ble, Dans un petit nombre d'espèces la massue s'allonge considérable. ment (4). Enfin, dansune dernière division propre aux Hndes orientales, la mas= sue compte quatre articles sans s’allonger plus que de coutume (5). Les Serica européennes et celles de l'Amérique du Nord (6) sont des : insectes crépusculaires ou nocturnes. Pendant le jour onn'en voitpas etil faut alors les chercher sous les pierres ou en creusant le sol, principa- lement dans les endroits sablonneux ; parfois cependant on en rencontre simplement à terre. El est plus que probable que ces habitudes sont com: munes à toutes les espèces. «umbrina, indica, iridescens, rufocuprea, costigera, ferrugata, brevis, gramte ligera, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d, Paris, I, p.77. — vittigera, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ins. pl. 8, f. 19; de Sumatra. — Esp. de Chine : $, Sinica, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 9.— Esp. des Moluques : $, rubricollis, Hombr. et Jaquin. loc. cit. pl. 8, f. 18; de Cér'am.—Esp. de Madagascar : 8. rue gosa, Blanch. loc. cit. p. 77. — Esp. de Natal : S. robusta, Blanch. loc. cite p.79. — Esp. du Sénégal : S. antennalis, Blanch. loc. cit. — Esp. de l'Amér: du Nord : S. sericea, Ulig. in Oliv. ed. germ. IE, p. 75 noté. — micans, Knoch Neue Beitr, I, p, 77 (iricolor, Say, Journ. of the Acad. of Philad, IL, p. 246). (1) M. Mulsant ajoute à ce caractère que, chez les mâles, le crochet interne des tarses antérieurs est plus long que l’externe; mais il y a de nombreuses eX- ceptions à cet égard parmi les espèces exotiques. (2) Esp. d'Europe : $. brunnea Linné, Fab. — elata, Küster, Dio Kæfr Europ. XVII, 39; du Montenegro. — Esp. de l'Amér. du Nord : $, vesptr- tina, Schænh. Syn. Ins. IN; hopond p: 9%.—atricapilla (Camptorhina), Kitbys Faun. Bor. amer. p. 129. — fristis, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 228: — Esp. de l’Amér, du Sud: $, parvula, brasiliensis, ferrugata, columbiant Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, 1, p. 82. (2) S: cinnamomea, micans, geminata, tessellata, King, Ins, v. ing p- 80. — picea Fab.; du Cap sec. Blanch. loc, cit. (4 Par ex. S, ferruginea, Blanch. locacit. p. 81 ; du Silhet, (5) $S. subænea, du Silhet; obscura, de Chine ; Blanch. loc, cit. p.79. (6) Pour celles de ce pays, voyez Harris, Ins. of Massach., éd, 2, p. 29. MÉLOLONTHIDES. 207 TROCHALUS. DE CasrËLN: Hisé. nat. d. Col IT, p. 149. Chaperoh séparé du front par une carène tranchante, fortement ré- tréci en avant, rebordé de toutes parts, avec son bord antérieur souvent denticulé. — Antennes de dix articles, leur massue de trois. — Méso- sternum large, perpendiculaire, en partie coriace ou submembraneux. — Corps globoso-ovale; glabre, à reflets soyeux ou opalins. Par la forme-de leur corps, celle de leurs pattes, etc., ces insectes ressemblent complètement aux Serica de forme globuleuse et dont les * téguments brillent de reflets opalins. El y en à même parmi ces dernières qui ont le mésosternum presque aussi vertical et, par suite, la tête aussi contractile ; mais aucune d'elles n’a le chaperon fait de même. Ce der- nier caractère me paraît suffisant pour séparer le genre du précédent. Ses espèces sont africaines et presque toutes propres au Sénégal et à la côle de Guinée (1). Il y a longtemps qu’on a signalé l'analogie de ces insectes avec les Bynruvs, et l’on pourrait en dire autant des Senrca dont la forme est pareille à la leur. PLEOPHYLLA. Enicus, Naturg. d. Ins. Deutscht. UE, p. 695. Chaperon transversal, non distinct du front, peu rétréci et légère- ment rebordé en avant. — Antennes de dix articles: le 3° très-grand, les six derniers formant une massue allongée chez les mâles. — Métaster- num faiblement et oblusément acuminé en avant. — Corps oblong, pa- rallèle, sans reflets soyeux ni opalins. La structure des antennes est tout ce qui distingue ce genre des Senrca de forme oblongue, car la saillie du métasternum est tellement faible qu'elle ne saurait, pas plus que chez les Empmanra d'Erichson, consti- luer un caractère générique. Il ne comprend qu'une espèce (2) du Cap, jaunâtre, pubescente, avec les élytres sillonnéeset marquelées de petites taches noires disposées transversalement, (1) Esp. de la côte occid, d'Afrique : Me. versicolor, gibba, Fab., Oliv. — © Mel.carinata, tuberculata, ämpulata, Schœnh. Syn. Ins. HE; Append. p. 98 sq. — T. rotundatus, senegalensis, Casteln. loc, cit. — T. sphæroides, globosus (Carinatus Casteln.), piluta, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, E, p.79. — Esp. du Sennaar : 7. niloticus, Blanch. loc. eit. () P. fasciatipennis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L p. 83. [y a au Silhet et dans l'Assam deux où trois espèces de Sentca (S. marmorata, um- brina Blanch.) qui ressemblent singulièrément à cet insecte pour la taille, la forme et les couleurs, 208 LAMELLICORNES, GROUPE uL. Ablabérides. Languette cornée, soudée au menton; celui-ci de grandeur normale, — Lobe interne des mâchoires denté. — Epistome simple. — Hanches postérieures étroites. — Métastérnum médiocrement ou non oblique de chaque côlé en arrière. Les espèces ne se distinguent des Séricides vraies que par la forme de leurs hanches postérieures et de leur métasternum. Les unes sont américaines, les autres de l'Afrique australe. J, Antennes de neuf ou huit articles a Chaperon entier sur les côtés. k# Massue antennaire de 3 articles : Symmela. + —— de4 — Miotemna. aa Chaperon échancré latéralement : Afhlia. Îl. Antennes de dix articles. Leur massue de 5 ou 6: Ablabera, Camenla. — de 3: Ablaberoides. SYMMELA: Encus. Archiv, 1835, I, p. 261 (1). Menton un peu convexe, tronqué, oblique et impressionné en avant} sa partie ligulaire plus étroite, courte, plus ou moins échancrée.— Lobe externe des mächoires pluridenté, ses dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux conique , celui des maxillaires cylindrique ou subfu: - siforme (2). — Chaperon séparé du front par un sillon ou une carène, en carré transversal, arrondi aux angles, rebordé, impressionné ou ru: gueux. — Yeux gros et saillants. — Antennes de huit ou neuf articles : 1 renflé au bout, 2 aussi gros, subglobuleux, 3-4 de longueur variable; les trois derniers formant une massue assez allongée chez les mâles, oblongue chez les femelles.—Prothorax transversal, légèrement arrondi sur les côtés, largement et très-faiblement lobé à sa base. — Ecusson en triangle rectiligne allongé. — Elytres oblongues ou subovales, un (1) Syn. Asræna, Erichs. Arch. 1847, I, p. 101. — TeuNosrona, Blanch. Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 84. (2) Erichson avait d’abord attribué au genre un labre membraneux caché sous le chaperon. Depuis (Naturg. d. Ins, Deutsch]. XIE, p. 695), il a reconnu qu'il s'était trompé, et que ce prétendu labre n’est qu’une lame membraneuse qui revêt le véritable labre en dessous. Cette observation s'applique également au genre Aria mentionné plus bas, € É : + MÉLOLONTRIDES, So peu élargies en arrière. — Pattes assez robustes; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures spinosules, arénées sur leur tranche externe; {arses longs, leurs crochets onguiculés ou bifides selon les sexes. — Pygidium assez convexe, en triangle subéquilatéral. Genre propre à l'Amérique du Sud où il est beaucoup plus nombreux que les Serica. Ses espèces sont de la taillé de ces dernières, générale ment oblongues et presque toutes sont glabres et ont un reflet soyeux plus ou moins vif. Leur tête et leur prothorax sont souvent inégaüx et leurs élytres sillonnées. Les mâles, outre leur massue antennaire, se dis- tinguent de leurs femelles par leurs tarses antérieurs dont le 4£r ou les deux {ers articles sont plus ou moins dilatés, et par leurs crochets qui sont fortement élargis, nôn-seulement aux tärses antérieurs, comme le dit Erichson, mais quelquefois à toutes les pattes, et onguiculés au bout; ceux des femelles sont gréles et bilides, ce qui a lieu aussi chez quelques mâles, mais rarement. - D, 4 z I y a ici, comme parmi les Senrca, deux sections à établir d'après le” nombre des articles des antennes. L Quelques espèces en ont neuf dont le 3e est plus allongé que les deux précédents qui sont eux-mêmes assez grands et subégaux. Ce sont les Asræa d'Erichson (1) dont les Tewnosroma de M. Blanchard ne diffé- rent que par la partie ligulaire de leur menton un peu plus échancrée que de coutume (2). Toutes les espèces ayant cet organe plus ou moins échancré, ce caractère né me paraît avoir aucune valeur générique, Les vraies SxmweLa n'ont que huit articles aux antennes, avec le 4° allongé, le 3 plus court et le 5° presque transversal (3). Les espèces de ce genre que j'ai observées au Brésil sont diurnes et se trouvent sur les feuilles dans les hois ; ce sont des insectes pour la plu- part peu communs. (1) 4. dridentata, Brichs. loc. cit. Cet insecte a le chaperon tridenté, 6e qui n'existe pas dans Les SYMMELA ordinaires ; mais je ne puis voir là qu’un caractère Spécifique ou tout au plus de section. La phrase descriptive d'Erichson présente à ce sujet un lapsus calami: elle contient ces mots : « labro antice tridentato; » c'est, sans aucun doute « clypeo » qu’Erichson a voulu dire. (2) TL. sulcatipennis, Blanch. loc. cit.; c'est l'Omaloplia fuscipennis du Ca- talogue de Dejean, espèce assez commune dans les collections. (3) Esp. du Brésil : $. instabilis, elegans, mutabilis, chypeata, opaca, nilida, longula, tenella, curta, Erichs. loc. cit.—Esp. de Bolivia: $, pallipes, unifor- mis, Blanch, loc. cit. p. 85. Les Omaloplia Melanaria, flavipes, rufescens et nigripes de Dejcan(Cat. éd. 3, p. 183) appartiennent très-probablement au genre, ainsi que la Serica vestil4 de M, de Castelnau, Hist, nat. d, Col. IL, p. 148, É Coléoplères, ‘Tome Ii, 14 210 LAMELLICORNES. Ÿ MIOTEMNA (i). Menton allongé, évasé et légèrement sinuë en avant. — Lobe externe des mâchoires pluridenté, ses dents petites, — Dernier arlicle des pal- pes labiaux conique, celui des maxillaires fusiforme. — Tête transver- ale; front incliné, séparé du chaperon par un fin sillon subrectiligne, “Celui-ci fortement rebordé de toutes parts et comme excavê. — Yeux très-gros. — Antennes de huit articles : 1 subglobuleux à son extrémilé, 2 en: cône renversé, à transversal, 4 très-long, prolongé à sa base in- terne en une longue épine aiguë, les quatre derniers spatuliformes et rmaht uue massue allongée. — Prothorax très-transversal, bisinué en avant, droit sur les côtés, faiblement arrondi à sa base. — Elytres al: longées, parallèles. — Paltes médiocres; jambes antérieures faiblement bidentées, les autres unicarénées sur leur tranche externe ; tarses gréles, très-longs, subégaux ; crochets courts, larges, comme tronqués el un peû fendës au bout. — Pygidium en triangle curviligne. L'unique espèce (M. singularis BI.) sur laquelle ce genre a été établi, a le facies des SymmeLa el a élé recueillie par M: A: d'Orbigny dans le Walle-Grande (Bolivia). Hest très probable que l'exemplaire du Muséum d'histoire naturelle de Paris, d'après lequel j'ai rédigé la formule qui précède, est un mâle, et que la femelle est dépourvue d’épine au #ar- ticle des antennes. | w ATHLFA.e # Enxcus. Archiv, 1835, I, p. 266. Menton oblong, presque plane, impressionné antérieurement; Sa partie ligulaire non rétrécie el assez fortement échancrée en avant. = Mâchoires robustes, leur lobe externe armé de six dents aiguës. — Der- hier article des palpes labiaux subfusiforme, un peu arqué, celui des maxillaires légèrement sécuriforme. — ‘Fête convexe sur le vertex; chaperon séparé du front par une ligne un peu arquée, légèrement ré- tréci, échancré latéralement avant ses angles antérieurs qui sont ar” rondis, assez fortement rebordé et échancré en avant. — Antennes de neuf articles : 4 allongé, renflé au bout, 2 aussi gros, obconique; 5 al- longé, cylindrique, 4-6 courts; les trois derniers formant une massue assez grosse et ovale dans les deux sexes. — Prothorax transversal, faiblement arrondi sur les côtés, très-largement, mais à peine Jobé à sa base#=dEcusson en triangle curviligne allongé.— Elytres allongées; Pa rälèles, Subeylindriques, recouvrant en partie le pygidium, — Patles médiocrement robustes ; jambes antérieures tridentées, les quatre pos (1) Syn. Ocroremna, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, I, p. 84; n0M déjà employé par Mellié (Ann. d. 1. Soc. ent, Série 2, VI, p. 384) avec ja désinenc® masculine, pour un genre de Cissides, MÉLOLONTHIDES. 211 térieures non comprimées, munies d'une carène médiane épineuse: tarses grêles, allongés ; leurs orothets pärallèles, peu arqués, fendus au bout. — Pygidium médiocre, en triangle transversal, La seule espèçe connue (1) est un insecte assez commun au Chili, de taille moyenne, allongé, subcylindrique, d'un brun-rougeàtre, villeux en dessous, el ayant trois ligues élevées sur les élytres, avec les intervalles ponictués et couverts de petits poils couchés. : si ABLABERA. (Der.) Entcus. Naturg. à. Ins. Deutsche. TNT, p, 695. Menton plan, légèrement rétréci à sa base; sa partie ligulaire sépa- rée de lui par une suture très distincte, à peine plus étroite, plare-ou impressionnée, (rès-courte, avec son bord antérieur presque entier. — Lobe externe des mächoires muni de quatre à cinq dents. — Dernier article des palpes Jabiaux très-pelit, ovalaire et subacuminé; celui des maxillaires allongé, cylindrique et tronqué au bout. — Chaperon plus ou moins long, Séparé du front par un fin sillon transversal parfois ef- facé, un peu rétréci en avant, rebordé, avec son bord antérieur entier, sinué où subéchancré et bidenté.— Antennes de dix articles ; leur-mas- sue de six et un peu allongée chez les mâles, de cinq et plus courte chez les femelles; ses deux 4vrs articles chez ceux là, le fer chez celles-ci, plüs courts que les autres, — Prolhorax transversal, arrondi sur les Côlés el à sa base. — Ecusson en triangle curviligne assez court. — Ely- res assez courtes. — Pattes médiocrement robustes ; hanches intermé- diaires contiguës ; jambes antérieures bidentées, les quatre postérieures Muuies de deux carènes portant des cils épineux, leurs éperons termi- Taux médiocres ; tarses irès-longs, subégäux, leurs crochets"allongés, bifides au bout, la division inférieure beautoup plus courte que Ta supé- rieure, — Pygidium convexe, triañgulaire et transversal. Petits insectes propres à l'Afrique australe, de forme oblongue ou OYalaire et de couleurs variées, qui semblent représenter dans ce pays les Tuiononra et les OwaLorzrA qui y manquent. Les espèces décrites s'é- lèvent à une douzaine (2) (1) 4. rustica, Erichs. loc. cit. pl. TT, £. 4, avec des détails; elle est égale- Mént figurée duns Gay, Hist, de Chile, Zool. Col: pl. 17, f. 9. (2) Mel. splendida Fan. (notata Wiedem., Totta Thunb.). — Je. clypeata, Schœnti: Syn, Ins. IT; Append. p. 70. — analis, Thunb. Mém, d. l'Acad, d. Sl-Pétersh. VNL"p:427. lateralis, Wiedem, in Germar, Mag. IV, p. 137. — emarginuticeps, luridipennis, infuscata, Lalindei, rufipes, fuscipennis, hir- Sula,‘intermedia, Blanch, Cat, d, Col, d, Mus, d, Paris, 1, p. 101, + 0 219 LAMÉLLICONNES, CAMENTA3 (Der) Erucus. Naturg. d. Ins. Deutsch. II, p. 695 (1). Genre très-voisin des Ancarena et n'en différant que par les quatre jambes postérieures plus élargies au bout, plus épineuses, munies de longs éperons, et les crochets des tarses qui sont appendiculés, c'est-às dire larges dans les deux tiers de leur longueur, puis terminés brusque- ment par une pointe grêle et aiguë. Dejean avait établi ce genre dans sa collection, et il n’est connu que par le peu qu’en a dit Erichson. La seule espèce décrite a été confondue par M. Blanchard avec les AsLañEra, SOUS le nom de À. nigrila. Elle est notablement plus grande que les espèces de ce genre et originaire de Natal. | ABLABEROIDES. Brancu. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, I, p. 102. Je ne connais pas ce genre en nature etne le place à la suite des deux précédents que sur l'autorité de M. Blanchard qui lui assigne les carac- tères suivants : Labre court, large, concave en avant, avec son bord antérieur pro= fondément échancré. — Mächoires armées de dents-robustes. — Palpes cylindriques; les trois 19% articles des maxillaires courts, le dernier allongé. — Chaperon étroit, peu saillant. — Antennes de dix articles, les 3e, 4 et 5e très-courts; leur massue composée de trois, oblongue: — Prothorax large, convexe, — Pattes larges, leurs crochets unidentôs. Il ne comprend qu'une très-pelite espèce (A. œneus) du Cap, d'un brun cuivreux, glabre et striée sur les élytres. Groupe IV. Diphucéphalides. SENS. + Languette cornée, soudée au menton. = Lobe externe des mächoires denté. — Epistome double. — Hanches postérieures étroites. — Mé- tasternum coupé carrément en arrière, Le genre DrenucernaLa de Lepelletier Saint-Fargeau et Serville ne se laisse associer naturellement à aucun de ceux qui précèdent: son épistome double le rapproche des Puxsrorocus dontil est, pour tout le reste, aussi différent que possible, et le même caractère le distingue des deux groupes précédents. D'autres, inscrits dans la formule génêz rique qui suit, notamment la dilatation des tarses- chez les mâles, achè- vent de montrer que ces insectes forment un groupe à part. © (3) Syn, Avzasena, Blanch, Cat, d, Col. d. Mus. d, Paris, 1, p.102 MÉLOLONTHIDES, 213 DIPHUCEPHALA. (Der) Encycl. méth. Ins. X, p. 372. Menton plan ou convexe, rétréci à sa base, subarrondi, tronqué ou légèrement échancré en avant. — Mächoires robustes, leur lobe externe armé de cinq ou six dents (1). — Palpes très-courts: le dernier article des labiaux obconique, celui des maxillaires ovalaire, plus ou moins gros. — Tête assez allongée, plane; chaperon grand, presque carré, sé- paré du front parun fin sillon, variable selon le sexe, échancré en avant. —Yeux médiocres. — Antennes courtes, de huit articles : { long, renflé au bout, 2 encore assez long, obconique, 3 court, 4 allongé et compri- mé, à très-court, les trois derniers formant une massue oblongue chez les mâles, ovalaire chez les femelles. — Prothorax de longueur variable, plus ou moins anguleux sur les côlés, sinué ou tronqué à sa base, sou- vent sillonné ou fovéolé en dessus. — Ecusson en triangle curviligne très- aigu au bout. — Elytres en carré allongé, arrondies, avec un étroit re- bord perpendiculaire à leur extrémité. — Pattes assez longues; jambes antérieures bi- parfois unidentées en dehors, à leur extrémité, sans éperon terminal, les quatre postérieures ciliées ou velues ; tarses de lon- gueur variable ; les trois ou quatre 16rs articles des antérieurs, les deux ou trois fers des intermédiaires dilatés chez les mâles et hérissés de longs poils en dessous; crochets robustes, fendus au bout. — Pygidium perpendiculaire, de forme et de longueur variables. Outre les différences sexuelles indiquées dans cette formule, les mâles différent par quelques autres particularités de leurs femelles. Les angles de l'échancrure défléur chaperon qui sont arrondis chez ces dernières, se prolongentfplus où moins et se redressent quelquefois en simulant de peliles cornes ; l'échancrure elle-même est tout au plus précédée d'un fin sillon, tandis qu'elle l'est chez les femelles par une carène. Le cha- peron, du reste, varie pour la forme, presque dans chaque espèce, ainsi que les tarses, mais presque toujoursiles jambes sont munies à leur extrémité interne d'une dent crochue plus ou mojns saillante. Ces insectes sont d'assez petite taille et rivalisent par l'éclat de leur livrée avec les plus brillants Coléoptères. Elle est ordinairement d'un beau vert métallique, passant souvent au cuivreux ou au doré le plus éclatant, Une couche d'écailles blanchätres revêt en général le dessous de leur corps qui est oblong, parallèle, peu convexe et même plan; en dessus il est glabre ou saupoudré d'écailles semblables. Les espèces sout assez nombreuses et exclusivement propres à l'Australie, où il parait que la plupart sont très-communes et pullulent beaucoup (2). (1) M. Blanchard (Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, E, p. 98, note), probable- ent par suite d’un lapsus calami, les indique, à tort, comme étant inermes. (2) Voyez la Monographie que M. Watcrhouse (Trans. of the ent, Soc. I, 214 - LAMELLICORNES. Group£ V. Méchidiides Languette cornée, soudée an menton. — Lobe externe des mâchoires denté. — Epistome simple, — Antennes, rétractiles dans l'intérieur du prothorax au repos. — Hanches postérieures étroites. — Métasternum coupè carrément en arrière. E Un seul genre (Mæcninius) constitue également ce groupe. Les for: mes anormales de ses espèces, plutôt que leurs caractères zoologiques, ont fait hésiter les auteurs sur la place à lui assigner (1), Ce qni les em- barrassait surtout, c'était la soudure du labre avecle chaperon, ignorant qu'il en est de même dans la sous-tribu actuelle entière, avec cette seulé différence qu'icile premier est plus grand et sa fusion avec le second moins complète (2). Mais, ainsi que l'a prouvé M. Westwood dans une monographie du genre qu'il a publiée (5), ces insectes appartiennent incontéstablement aux Mélolonthides, et tous leurs caractères démon- trent qu'ils appartiennent aux Séricides dont ils sont seulement une forme aberrante. p. 215) a publiée de ces insectes. Elle contient seize espèces, dont treize sont données comme nouvelles; mais l’auteur n’a pas tenu compte de celles assez nombreuses publiées antérieurement par M. Boisduval dans sa Faune entom: d, l’Océan,Il, p.200. Le genre contient les suivantes : D, coluspidioides, Schœnh: Syn. Ins. III; Append. p.101 (splendens Mac-Leay, lineatocollis, Boisd.).— 56 ricea, Kirby, Trans, of the Linn. Soc. XII, p. 463. — furcata, Guérin-Ménev, Voy. d. 1. Coq. Ent. p. 89 (acanthopus Boisd., Hopei Waterh.). — lineatq. (pilistriata W.), foveolata (aurulénta W.), smaragdula (pusilla W), rugosa (Spencei W.), fulgida (pygmæa W.), Boisd. loc. cit. =CAiïdrenii, affinis, Edwardsii, pulchella, castanoptera, parvula, wufipes, Watefh, loc. cit — aurolimbata, quadratigera, Blanch, Cat. d. Col, d. Mus. d. Paris, I, p. 99. (1) Kirby ne faisait qu'avec hésitation un Trox de l'espèce qu'il a décrite, C'ost M, Mac-Leay, (Horæ ent. I, p. 140) qui a placé ces insectes parmi les Mo gides, en quoi il a été imité par Dejean. Quant à Latreille, qui ne les avait pis vus en nature, il était porté à les regarder comme des Mélolonthides (Règne anim. éd. 2, IV, p. 547, note). (2) C'est ce qui a engagé Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch], IL, p. 655, note) à les placer parmi les Séricoïdes. Il est vrai que leur labre est plus développé et plus distinet que celui des Séricides, chez qui cet organe est en général inis sible; mais c’est la soudure avec le chaperon qui constitue son caractère essentiel chez ces insectes. (3) Trans, of the ent, Soc. IV, p. 78. Il y aurait plusieurs raisons à ajouter à celles que donne M Westwood pour démontrer que ces insectes ne son pas des Trogides, mais la suivante, qui est décisive, suit : c’est que ce sont des Lamellicornes pleurostictiques, tandis que les Trogides sont des laparostictiques: Seulement leur dernier stigmate n’est pas visible comme de coutume, les ély- tres le recouvrant aussi bieu que ceux qui le précèdent. & MÉLOLONTHIDES. 215 » dé 1‘ Aucun auteur n’a. signalé Ja faculté qu'ils ont de retirer.leurs anteny nes dans l'ouverture antérieure du prolhorax. Il n'y a à cet effet pas d rainures ou de sillons pour recevoir ces organes ; seulement PRE à en question est plus grande, relativement à la tête, que chez les autres Mélolonthides, et c’est dans le vide laissé par cette dernière de chaque côté, que les antennes se logent. MÆCHIDIUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 140 (1). Menton grand, arrivant jusqu'au labre, légèrement élargi en avant, avec son bord antérieur faiblement échancré où entier; Sa face externe tronquée obliquement où impressionnée au moins dans sa moitié anté- rieure.— Mâchoires très-robustes, leur lobe externe armé.de cinq,à ‘six dents. — Palpes labiaux très-petits, invisibles quand la bouche est fermée: leur dernier article ovalaire et tronqué au bout, celui des maxillaires arqué et arrondi à son sommet.— Labre soudé à la face an- térieure du chaperon, avec ou sans suture distincte, épais, très-court et semi-lunaire, — Tête large, enfoncée dans le, prothorax, inclinée; cha- peron confondu avee le front, court, coupé obliguement de chaque côté, avec son bord antérieur. rebordé et plus ou moins, échancré, — An: tennes courtes, de neuf articles; les trois derniers formantune massue médiocrement serrée. — Prothorax transversal, régulièrement arrondi sur les côtés ou subitement rétréci près de sa base; celle-ci, plus ou moins arrondie. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne: — Elytres allongées, parallèles, presque planes, tombant-brusquement et parfois carénées sur les côtés (2).— Pattes médiocres, peu robustes ; jambes an- térieures faiblement tridentées, les deux dents terminales très:rapproz chées; les quatre jambes postérieures sublinéaires; tarses plus courts que les jambes, leurs crochets petits etsimples:— Pygidium petit, en triangle curviligne, un peu convexe et perpendiculaire, Ces insectes sont une des formes les plus anormales de Mélolonthides que possède l'Australie. Tous sont oblongs, parfaitement parallèles, plans en dessus et couverts presque en. entier, de, petits cercles ren- fermant une élévation arrondie qui porte un petit poil couché. Leur cou: leur est d'un brun-noirâtre ou rougeñtre uniforme, et leur facies est celui des Coléoptères qui vivent sur le sol. A1 est probable que telles 4 (1) Syn. Tros, Kirby, Lion. Trans. XIL, p. 462, — Georarus, Dej. Cat. éd. 3, p. 164. : €) Elles recouvrent des ailes inférieures bien développées, quoique au pre mier aspect elles paraissent soudées ensemble. C’est ainsi que j'ai trouvé ces ailes chez le M. Raddonianus que j'ai disséqué; peut-être manquent-elles chez quelques espèces. #. 216 . LAMELLICORNES, sont en effet leurs habitudes et qu'ils ne font que rarement usage de . leurs ailes. On en connait six espèces en tout (1). ! Sous-Trieu III Séricoïdes. Languette en général cornée et soudée au menton, parfois membra- neuse et distincte, — Mandibules prolongées au côté interne dans toute ou la plus grande partie de leur longueur, en une large lame très-mince, — Labre distinct, le plus souvent court et peu échancré. — Hanches an: térieures coniques et saillantes. — Segments abdominaux non soudés ensemble. — Parapleures métathoraciques étroites, leurs épimères nulles ou très-petiles. Ces insectes reproduisent tous les caractères des Séricides, dont ils . ne se distinguent essentiellement que par leur labre bien distinct du chaperon. Il existe également parmi eux quelques genres dont la lan- guette est membrancuse et parfaitement distincte du menton. Mais ils" sont plus nombreux que les Séricides, leurs formes sont plus variées et leür distribution géographique est différente. Sauf un genre (Cuasma- TOPTERUS) propre à l'Europe australe, deux (Cavaunanruus, Dicnero- nycnaA) de l'Amérique du Nord, tous les autres habitent l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ou les parties australes ou occidentales de l'Amé- rique du Sud. | 1 Ceux, en petit nombre, dont les habitudes ont été observées, sont diurnes et, à en juger par leur facies, il est assez probable qu'il en est de même de la plupart des autres. Cette sous-tribu se décompose en six groupes secondaires, reconnais- sables aux caractères suivants : 1: Langnette membraneuse, distincte du menton. a Menton fortement’Hilohé. PACHYTRICHIDES. aa — entier, Abdomen très-court. ACLOPIDES. — delongueur normale, | CHASMATOPTÉRIDES, I. Languette cornée, soudée au menton. b Une forte saillie sternale. STÉTHASPIDES. bb Point de 3 Labre court où médiocre, subhorizontal ; peu échancré,. HÉrÉRONYCIDES: Labre grand, vertical, bilobé, SÉRICOÏDES VRAIES. () 22. spurius, Kirby, loc: cit. — Kirbyanus, Hopianus, Mellyanus, Mac» Leayanus, Raddonianus, rufus, Westw. loc. cit. MÉLOLONTHIDES, 217 GROUPEM, Pachytrichides, Languelte membraneuse, distincte du menton. — Celui-ci fortement échancré. — Lobe externe des mâchoires inerme. — Labre très-sail- lant, horizontal, bilobé. Ce groupe ne contient que le genre Pacuvrmicma, de M. Hope, ayant pour type un grand et rare insecte de l'Australie, qui m'est in- connu en nature, et sur la place duquel les auteurs ne sont pas d'accord. MM. Hope, Westwood et Burmeister le regardent comme voisin des Gzapnyrus. Erichson, après avoir d'abord (1) émis l'opinion qu'il est peut-être rapproché des EBuemnus, a fini (2) par le placer parmi les Séricoïdes, ce qui suppose que, sous le rapport des stigmates, il est pleurostictique, ce dont Erichson a pu s'assurer, le Muséum de Berlin possédant cet insecte. S'il en est ainsi et siles parapleures métathora- ciques n'ont pas cette forme caractéristique que j'ai signalée plus baut chez les Glaphyrides, il est certain que le genre n'appartient pas à ce dernier groupe et qu'il ne peut pas être placé ailleurs que dans celui-ci. PACHYTRICHA. Horr, Ann. and Mag. of nat. Hist. VIN, p. 303 (3). Menton cordiforme, échancré, ses lobes arrondis au bout : languette profondément bilobée, — Lobe externe des mâchoires terminé par un grand faisceau de poils. — Mandibules cachées sous le chaperon, droi- es, épaisses en dehors, très-amincies au côté interne, coupées oblique- ment au bout de dehors en dedans. — Palpes labiaux très-courts ; leur dernier article brièvement ovalaire, celui des maxillaires ovale-oblong. — Labre grand, saillant, horizontal, fortement bilohé. — Chaperon grand, transversal, un peu rétréci etsinué en avant. — Antennes cour- les, de dix articles : ceux de la tige courts, subégaux à partir du 3, les trois derniers formant une massue oblongo-ovale. — Prothorax un Peu transversal, arrondi et rebordé latéralement, légèrement sinué de chaque côté de sa base, avec ses quatre angles aigus. — Ecusson en l'angle curviligne, — Elytres oblongues, convexes, laissant le pygi- dium en entier à découvert. — Pattes robustes ; jambes antérieures fortement tridentées, les postérieures élargies au bout, carénées sur (1) Arehiv, 1843, II, p. 230. (2) Naturg. d. Ins. Deutschl. IE, p. 655, note. () Depuis, M. Westwood (Trans. of the ent. Soc. UE, 1843, p. 283, pl. 13, f. 4a-g) à exposé les caractères du genre plus au long et a donné de l'espèce une belle figure accompagnée de nombreux détails. Dans l'intervalle entre ces deux publicalions, M. Burmeister (Handb. d. Ent. {V, p. 29) a reproduit les ca- ractères primitivement exposés par M, Hope, 218 LAMELLICORNES, leur tranche externe, ainsi que les intermédiaires; tarses plus longs que les jambes ; leurs crochets munis en degçous de, deux dents perpen- diculaires, l'une basilaire, l’autre médiane. — Pygidium en triangle assez allongé, — Corps oblong, très-convexe et très-massif, fortement villeux en dessous. Cet insecte, que M. Hope a nommé P. castanea, a près de quinze lignes, de long. Il est en entier d’un brun marron, plus obscur par pla- ces, et les poils abondants dont il est revêtu en dessous sont grisätres, GRouPE II. Aclopides. Languette membraneuse, distincte du menton. — Celui-ci entier. — Mandiboles dépassant le chaperon en ayant et embrässant le labre, — Ce dernier Horizontal, saillant. — Lobe interne des mâchoires inerme. — Abdomen court. J'ai dit plus baut que le genre AcLorcs n'appartient pas aux Gläphy: rides, comme Erichson l'avait pensé, ses stigmates étant ceux de Ja section actuelle des Pleurostictiques. À côté de lui vient se placer le genre PaænoGnarma de M. Hope, malgré son facies très-différent, Tous deux ont des. organes buccaux exactement semblables, et ces or- ganes sont construits sur un plan qui ne se reproduit pas une seconde fois parmi les Mélolonthides. 11 n’y en a aucun, en effet, où les mandi- bules dépassent le chaperon, sont visibles par conséquent d'en haut, et embrassent le labre. Tous deux ont en même temps des pattes courles, des jambes fortement carénées, des tarses très-gréles et très-longs, munis de crochets simples, l'abdomen court et le corps hérissé de longg poils en dessous. El y a là plus qu’il n’en faut pour démontrer l'intime analogie des deux genres. L'un est de l'Australie, l’autre du Brésil. L Corps court, épais, atténué en arrière : Phænognatha. II — peu convexe, régulièrement oblongo-ovale : Aclopus. PHÆNOGNATHA. Hove, Ann. and Mag. of nat. Hist. IX, p. 425 (1). En combinant le peu que dit M. Hope de.ce genre avec la figure at compagnée de quelques détails qu'il a donnée de l'espèce, on peut lui assigner les caractères suivants : Menton transversal, rétréei en avant. — Mâchoires gréles : leur lobe interne petit, gréle et cilié, l'externe complètement nul. — Dernier al- (1) Depuis, M. Hope a reproduit les caractères du genre et figuré l'espèce ;dans les Trans, of the ent. Soc, IV, p.113, pl. 6, £. 5 a-d. MÉLOLONTHIDES. 219 ticle des palpes labiaux subfusifonme ; palpes maxillaires insérés ‘ausom- met de la tige. des mâchoires; leur dernier article subfusiforme ,, plus court que chacun des deux précédents, ceux-ci égaux. — Mandibules larges, arrondies au bout, dilatées dans leur milieu en dehors. — Labre saillant, triangulaire. — Tête tuberculée dans son milieu. — Antennes de neuf articles : 1 long et très-gros, 2 assez long, obconique, 3-6 dé- croissant graduellement, les trois derniers formant une massue, ovale, — Yeux non divisés. — Prothorax transversal, convexe, un peu arrondi sur les côlés et à sa base, transversalement impressionné le long de son bord antérieur. — Elytres courtes, convexes, rétrécies postérieure ment. — Paltes robustes; jambes antériéures fortement et obtusément tridentées ; cuisses postérieures très-grosses ; larsés trèstgréles, les quatre antérieurs de longueur moyenne, les postérieurs très-allongés: les articles de tous hérissés de poils à leur éstrémité; leurs crochets simples. — Corps très-velu en dessous. L'espèce unique (P. Erichsonïi) qui compose le genre est de taille moyenne ct d'un fauve-châtain clair, avec les trois quarts postérieurs des élytres noirs ; ces organes sont ponclués en stries.: les poils dont le corps est revêtu en dessous sont d’un fauve if. Au premier coup-d'œil elle ressemble beaucoup aux Pacuvrus, et M. Hope l'en regardait comme voisine. Mais il n’y.a pas à douter qu'Erichson (1) ait eu raison de la rapprocher du genre suivant. ACLOPUS. Enicus. Archiv, 1835, 1, p. 259 (2). Menton en carré allongé, entier. — Languctte médiocre, bilobée, fortement pénicillée, — Mâchoires gréles, leurs lobes nuls. — Dernier article des palpes labiaux plus long que chacun des deux précédents, Subfusiforme ; le 3° des maxillaires obconique, aussi long que le 4, Celui-ci subeylindrique et tronqué au bout. — Mandibules arrondies en dehors, un peu concaves en dessus, simples à leur extrémité. — Labre Subtransversal, arrondi en avant, — Tête transversale; chaperon non distinct du front, demi-cireulaire. — Yeux médiocres, leurs eanthus Courts. — Antennes de neuf (5) articles : le {°r pyriforme, le 2° presque aussi gros, beaucoup plus court; leur massue courte et épaisse. — Pro- thorax aussi long que large, régulièrement arrondi sur les côtés, faible ment bisinué à sa base, échancré en demi-cercle en avant. — Ecusson (1) Archiv, 1847, Il, p. 241. (2) Syn. Lasropus, Dej. Cat, éd. 3, p. 182. (3) Erichson assigne dix articles à ces organes, mais la figure qu'il en donne (loc. cit. pl, 3, £. 2 a) n’en présente que neuf, et je n’en vois pas davantage dans les deux espèces du genre qu'il « connues: QUE 220 LAMELLICORNES, médiocre, en trianglé curviligne. — Elytres allongées, arrondies à leur extrémité, recouvrant l'abdomen. — Pattes assez robustes ; hanches in- termédiaires contiguës ; jambes antérieures fortement bidentées, sans éperon, les quatre postérieures carénées sur leur tranche externe; tarses gréles et très-longs, surtout les postérieurs ; leurs articles un peu renflés et ciliés à leur extrémité ; leurs crochets simples. — Ab- domen très-court; pygidium en triangle très-allongé et acuminé au bout. — Métasternum très-grand. — Prosternum muni d’une lige posl- coxale très-velue. Insectes d'assez petite taille, allongés, faiblement et également at- ténués à leurs deux extrémités, peu convexes en dessus et d'un facies peu robuste. Leur corps est hérissé en dessous, sur les bords latéraux des élytres, ceux du prothorax, et les pattes, de longs poils reüressés, Leur couleur générale est d'un brun ou d’un fauve brunâtre assez bril- lant. Les espèces sont rares dans les collections et au nombre de trois originaires du Brésil méridional (1). J'ai indiqué plus haut (2) les motifs qui m'ont engagé à relirer ces in- sectes des Glaphyrides parmi lesquels Erichson les avait placés. En dehors de ce groupe ils ne paraissent par pouvoir être mis ailleurs que dans celui-ci. Groupe HI. Chasmatoptérides. Languette membraneuse, distincte du menton. — Celui-ci entier. — Lobe externe des mâchoires inerme:; mando terminé par un crochet corné. — Labre très-court, horizontal. Les deux genres qui composent ce groupe ont, sôus le rapport du fa- cies, beaucoup de rapports avec quelques Hoplides et les genres Hyue- nopLiA, TrioponrA, elc., dela sous-tribu des Séricides. Mais les crochets de leurs tarses et leur labre montrent qu'ils n'appartiennent ni à l'un ni l’autre de ces deux groupes dont ils sont seulement les représentanls dans celui-ci. L'un d'eux est de l'Europe australe, l’autre du Mexique: 1. Languette très-courte, de la largeur du menton : Chasmatopterus. L —_ très-saillante, bilobée : Chnaunanthus. CHASMATOPTERUS. Encycl. méth. Ins., X, p. 30. Mentonfaussi large que long, un peu arrondi en avant. — Languetle membraneuse, très-courte, aussi large que lui.— Lobe externe des mû- (1) 4. vittatus (pl. 3, f. 2), brunneus, Erichs. loc. cit.; mes exemplaires pro" vienrient de la province de Sainte-Catherine, — intermedius, Blanch. Cat. 0 Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 96 ; du même pays. (2) P. 160, note 4, MÉLoLoNTMIbES, 291 choires médiocre, inerme et pénicillé; mando armé d'un crochet corné et aigu. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé au bout, celui des maxillaires robuste, subeylindrique. — Labre très-court, horizontal, légèrement échancré. — Chaperon court, assez fortement rebordé, demi-circulaire (femelles?), échancré ou prolongé dans son mi- lieu (mâles ?). — Antennes de neuf articles : { allongé, très-renflé et très-velu au bout, 2 aussi gros et très-court, 3-4 obconiques, subégaux, 5-6 cupuliformes, les trois derniers formant une assez grosse massue subovale. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés et à sa base, ün peu rétréci en avant. — Ecusson médiocre, largement arrondi au bout. — Elytres courtes ou suballongées, subparallèles, très-légèrement éhiscentes à leur extrémité. — Paltes peu robustes; jambes anté- rieures bidentées, les quatre postérieures unicarénées sut leur tranche externe; larses grêles, les quatre postérieurs très-longs, les antérieurs beaucoup plus courts ; les crochets de ceux-ci un peu inégaux et plus fortement fendus que les autres. — Pygidium en triangle subéquila- téral, un peu oblique. z Ces insectes sont de petite taille, brunâtres, avec les élytres plus clai- res, et leurs téguments peu solides sont entièrement velus. Leurs espè- ces peu nombreuses sont propres à l'Europe australe, et se trouvent quelquefois réunies en grandes quantités sur les fleurs (1). Latreille et, après lui, tous les auteurs qui ont parlé de ces insectes, les ont placés à côté des Ampnrcoma ct des :Crasme, c'est-à: dire parmi les Glaphyrides ou les Hoplides, Il suffit de signaler la position de leurs stigmates abdominaux et la forme de leurs parapleures métathoraci- ques, pour démontrer que telle n’est pas leur place, et qu'Erichson (2) a eu raison de les reporter parmi les Séricoïdes, où ils forment, comme les genres qui précèdent, un groupe abegrant. CHNAUNANTHUS. Bunu. Handb. d, Entom. IV, p. 31. Menton plan, en trapèze renversé. — Languette bilobée, pénicillée et très-saillante. — Lobe externe des mâchoïres comme chez les Cnas- MATOPTERUS. — Palpes courts, assez robustes, leur dernier article cylin- drique et tronqué au bout. — Labre très-court, entier, ne dépassant pas le chaperon. — Tête pelite; chaperon assez rétréci en avant, avec son (1) C. hirtulus, villosulus, pilosulus, Uig. Mag. I, p.222 sq.; les deux pre- miers se trouvent en Portugal et dans le midi de l'Espagne ; le troisième, outre ce dernier pays, habite l'Italie méridionale. — hispidulus, Graels, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, V, p. 307; d'Espagne. — hirtus (Sturm), Blanch. Cat, d, Col, d. Mus. d. Paris, 1, p. 57; du Portugal. (2) Naturg, d, Jus. Deutschl. LE, p. 655, 229 LAMELLICORNES, bord antérieur assez fortement rebordé et légèrement bilobé, — Anten- nes des CnasmAroprenus. — Prothorax aussi long que large, arrondià sa base et plus faiblement sur les cotés, presque de la largeur des'ély- tres. — Ecusson très-pelit, en triangle rectiligne. — Elytres oblongües, parallèles, conjointement afrondies: à leur extrémité. — Pattes médio- erement robustes ; jambes antérieures munies de trois dents aiguës, les quatre postérieures bicarénées sur leur tranche externé et épineuses; tarses grèles, beaucoup plus longs que les jämbes ; leurs crochels pélits, gréles, fortement fendus. — Pyg gidium caché par les élytres, subhori- gontal. On n'en connaît qu'une très-petite espèce du Mexique (1) qui res- semble singulièrement au Microdoris aquilus, du groupe des Hopli- des. Nr lui, elle est oblongue, déprimée et finement velue sur toute sa surface. Elle est noire ou brunâtre, avec les élytres parfois testacées, GROUPE IV. Stéthaspides. Languette soudée au menton. — Lobe externe des mâchoires pluri- denté. — Labre court, subhorizontal. — Une forte saillie sternale. La présence de cette saillie, qui n'existe qu'ici, suffit pour faire re- connaître ces insectes. Leurs couleurs vives, mais variées selon les gen- res, et leur facies particulier ne les distinguent pas moins bien des autres Séricoïdes. L’un d'eux (Srermaspis) a Même été pris par presque tous les auteurs pour une Ratélide, et l'on peut, en effet, le regarder comme rattachant lé-groupe actuel à cette tribu. Ces insectes sout oPEIDairee ‘de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande. I. Saillie sternale conique. # Angle interne des hanches postér. non épineux : Stethaspis. —— épineux : Pyronota. J1. Saillie sternale formant une lame verticale : Colymbomorpha. STETHASPIS. Hore, The Coleopt. Man.I, p.104 (?). Menton plan, en carré allongé; sa partie ligulaire un peu rétrécie, avec son bord antérieur légèrement et angulairement échancré. —Mäz choires très-robustes, terminées par six fortes dents obluses. —Dernier (1) C. discolor, Burm. loc, cit. (2) Syn. Mrenowyx, Boisd. Faune ent, d. l'Océan, I, p. 188; nom sans at= compagnement de caractèr es et assez mal imaginé, car les crochets des tarsés sont de longueur normale. — MeLoronriis Fab, Her bst, Oliv; MÉLOLONTIMIDES. 293 arlicle de tous les palpes beaucoup plus grand que chacun des précé- dents, subeylindrique, un peu arqué et arrondi au bout. — Labre court, horizontal, largement arrondi et assez fortement échancré dans son mi- lieu en avant. — Chaperon épais, séparé du front par un fia sillon trans- sersal, coupé carrément en avant, avec ses angles arrondis, et assez fortement rebordé, surtout antérieurement, — Veux gros. — Antennes e neuf (1) articles : 4 en massue renflée au bout, 2-4 obconiques, sub- égaux, d-6 très-courts ; les trois derniers formant une massue très-al- longée et linéaire chez les mâles, ovale-oblongue chez les femelles. — Prothoraxtransversal, droit sur les côtés en arrière, arrondi et rétréci en avant, coupé carrément et assez fortement lobé à sa base. — Ely- tres oblongues, finement sillonnées, — Pattes médiocres ; jambes anté- rieures bidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles, les quatre postérieures gréles, arrondies, bicarénées et épineuses. — Tarses plus longs que les jambes, gréles ; leurs crochets fortement arqués, élargis à leur base. — Pygidium très-fortement transversal, en triangle eur- viligne. — Une forte saillie sternale conique et obtuse au bout. La plupart des auteurs placent ce genre parmi les Rutélides, et l'on ne peut nier que par son facies l'unique espèce qui le compose (2) n'ait des rapports très-prononcés avec les BRAcHYSTERNUS, GALLICHLORIS et genres voisins du groupe des Anoplognathides. Mais il suflit d’exami- ner sa bouche pour voir qu'elle est très-différente de celle de ces der- niers, et que c’est bien celle d’un Mélolonthide. Elle est même presque complètement identique avec celle des PyronorA qui suivent, et les au= tres caractères sont en même Lemps très-voisins de ceux de ce genre. L'espèce en question est d'assez grande taille, testacée et pubescente en dessous, glabre et’ d'un béau vert pré ou olive en dessus, avec la su- ture et les côtés du prothorax plus ou moins jaunâtres. La Nouvelle-Zé- lande est sa patrie, (1) M. Hope assigne à ces organes dix articles, dont cinq formant la massue, double erreur qui suflirait pour rendre le genre indéterminable s’il n'était pas connu, (2) S. suturalis, Fab. Syst. El. Il, p. 166. M. Boisduval (loc. cit.) a repro- duit deux fois cet insecte, d’abord (p. 198, Col. pl. 6, f. 18) sous le nom de Micronyæ chlorophytlus, puis (p. 195) sous le même nom que Fabricius. M. Blanchard (Cat. a, Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 218) donne pour synonyme à cet insecte la Paranonca prasina de M. de Castelnau (Hist. nat. d. Col. I, p. 143). Mais les caractères génériques que cet auteur assigne à cette espèce son{ extrêmement dilférents de ceux du genre actuel; les larses, entre autres, Séraient très-épineux et terminés par un seul crochet très-grand. Dès loïs; ce Eqoe peut appartenir qu’au groupe des Hoplides, comme on l’a vu plus haut, p. 199 A 12 to ra LAMELLICORNES, PYRONOTA. Boïsn. Faune entom. d. l'Océan. I, p. 213 (1). Menton légèrement convexe, arrondi sur les côtés à sa base ; sa parlie ligulaire un peu plus étroite, évasée et légèrement échancrée en “ayant, — Machoires très-robustes, leur lobe externe muni de cinq à six dents. , — Dernier article de tous les palpes subeylindrique, un peu arqué et ar- rondi au bout. — Labre horizontal, dépassant à peine le chaperon, lar- gement et assez fortement échancré, — Chaperon en carrétransversil, séparé du front par un sillon anguleux, rebordé de loutes parts et sinué en avant. — Yeux médiocres. — Antennes de neuf articles : 1 en mas- sue, 2 aussi gros, turbiné, 3-5 allongés, subégaux, 6 très-court ; les trois derniers formant une massue oblongue chez les mâles, courte chez les femelles. — Prothorax transversal, légèrement rétréci en avant, bisiué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, appliqué exactement con: re les élytres et aussi large qu'elles. — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres oblongues, sillonnées, recouvrant en partie le pygidium. — Paltes assez longues, peu robustes ; jambes antérieures bidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles, parfois bidentées dans les deux sexes, les quatre postérieures épineuses ; tarses grêles, notablement plus longs que les jambes ; leurs crochets grêles, simples, ayant entre eux, à leur base, deux lamelles membraneuses et divergentes ; hanches posté- _ rieures épineuses au côté interne.— Pygidium subhorizontal, en triangle curyiligne. — Une saillie sternale très-longue, conique -et assez aiguë. Petits insectes oblongs, arqués en dessus, et rappelant par leur forme # générale celles de certains Hydrophilides. Peu de Mélolonthides sont ornés de couleurs aussi remarquables ; le vert, le cuivreux, l'opale for- ment leur parure la plus ordinaire et aucune pubescence n'en voile l'éclat en dessus ; le dessous seul du corps est garni de poils blanchâtres fins ct plus ou moins abondants. Ils habitent la Nouvelle-Zélande et la Nou: velle-Guinée (2). COLYMBOMORPHA. , Banc, Cat. d. Col, d, Mus.d. Paris, 1, p. 98. Genre très-voisin des Pyronora, et n’en différant que par les parti: cularilés suivantes : «. à Partie ligulaire du menton assez fortement échancrée. —- Point de la= melles entre les crochets des tarses, — Saillie sternale remplacée par (1) Syn. CazoNora, Hope, The Colcopt. Man, I, p. 107. — Merozonrua Fab, Oliv. (2) P. festiva Fab.; la læta F. n'en est qu’une variété; de la Nouvelle-t: lande, — refulgens, Boisd, loc, cit, p. 214; de la Nouvelle-Guinée, , ee 4 È n MÉLOLONTHIDES, 225 üné grande lame que le mésosternum envoie entre les hanches antérieu res. — Corps plus large. = La seule espèce connue (C. Zineata BI.) est un joli insecte de l'Aus: tralie, finement villeux en dessus et en dessous, et dont les élytres non sillounées présentent des bandes longitudinales testacées et d'un vert métallique. Elle ressemble un peu, pour la forme, à un Cocvmperss. GROUPE V. Hétéronycides, Languelte soudée au menton, — Lobe interne des mâchoires pluri- denté, — Labre subhorizontal, court ou médioerement saillant. — Point de saillie sternale. Ce groupe est plus riche, à lui seul, que tous les autres pris ensemble, et plusieurs de ses genres représentent ici les Séricides typiques. Les Lirauerrus, par exemple, correspondent aux Hymenorcra et Trionon- TA, les Scrraca, Corroëmira, elc., aux Omarorrra et Serica, par les reflets opalins de leurs téguments, et la tendance qu'a leur métastér- num à être coupé obliquement de chaque côté. Mais ces analogies dis- paraissent dans le plus grand nombre des genres. Ces insectes sont presque tous australiens; un seul de leurs genres (OvoxrmA) appartient en propre à la Nouvelle Zélande, un second (Hepramena) à Madagascar, un dernier (Arzonema) au Chili. 1. Crochets des tarses dentés à leur base : Phytolæma. IE. —— fendus au bout ou entiers. a Angle interne des hanches postérieures épineux : Heptamera. aa — non épineux. b Elytres courtes : Liparetrus, Comophorus. bb — de longueur normale. c Antennes de 9 articles, leur massue de 3, d Labre peu ou médiocrement échancré, sans dent médiane; Massue antennaire allongée (@) où oblongue (Q) : Scitala, Col- pochila. — oblongo=ovale dans les deux sexes : Haplony= cha. — courte et ovale dans les deux sexes : Heteronyx, Hostilina, Eurychelus, Odontria, Aplodemas dd Labre très-échancré, avec une dent médiane : Telura. C6 Antennes de 7 articles, leur massue de 3 : Nepylis. ccc _ do 9° = — de 5 : Diphyllocera. pe "ID — = do 6 : Diaphylla. Coléoptères, Tome LE, 1ÿ te p 226 LAMELLICORNES. PHYTOLÆMA. (Der.) BLancu. Cat. d. Coë. d. Mus. d. Paris, 1, p. 218 (1). Menton évasé, fortement rétréci et faiblement échancré en ayant. — Lobe interne des mâchoires pluridenté, les dents robustes. — Palpes maxillaires assez gros, leur dernier article ovoïde. — Labre très-court, largement sinué. —,Tête assez saïllante; chaperon demi-circulaire, mé- diocrement rebordé. — Antennes de neuf (2) articles : { renflé au bout, 9 turbiné, 3-4 allongés, égaux, de moilié plus court; leur massue de quatre articles chez les mäles, de trois chez les femelles. — Prothorax court, fortement rélréci en avant et à sa base, largement lobé au milieu de celle-ci, ses angles postérieurs arrondis, les anlérieurs à peine sail-. lants. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres ovales, médiocre» ment convexes. — Pattes médiocres; jambes antérieures munies de deux dents assez fortes et rapprochées, les autres lisses ; tarses plus courts que les jambes, leurs crochets arqués et munis d'une dent à leur base en dessous. — Propygidium en partie à découvert ; pygidium aussi long que large, subvertical, — 5° segment abdominal notablement plus grand que les autres. — Métasternum acuminé en avaut.— Corps ovale, médiocrement convexe. Ce genre est au groupe actuel ce que les Srermasris sont à celui qui précède, c’est-à-dire qu’au premier coup-d'œil, l'espèce unique (5) qui le compose parait être une Rutélide voisine des Arsopa, et c'esten effet dans cette tribu que l'ont placée Sulier et M. Blanchard. Mais là position de ses derniers sligmates abdominaux, sa massue antennaire variant, quant au nombre de ses articles, selon les sexes, ses crochets des tarses dentés en déssous, suffisent pour démontrer que, malgré son facies, elle appartient aux Mélolonthides (4). Elle forme, du reste, sous le rapport des hanches antérieures, une exception dans la sous-tribu ac tuelle, ces organes n’élant pas, à proprement parler, coniques et sail- lants hors de leurs cavités cotyloïdes. Cet insecte, qui ne paraît pas rare dans les provinces méridionales du Chili, est détaille moyenne et d'un fauve testacé, avec le vertex el des côtés du prothorax d'un vert métallique ; des poils blanchâtres , longs et fins, le revétent en entier, sauf sur le milieu du prothorax et les élytres. (1) Sy. Arfopa, Solier in Gay, Hist. d. Chile, Zool. V, p. 92. (2) M. Blanchard ne leur assigne que huit articles; j'en vois très-distinctes ment neuf, comme Solier. (3) P. mutabilis, Solier, loc. cit. Col. pl. 16, f. 10. (4) Dejcan (Cat. éd. 3, p. 180) ne s’y était pas trompé, et l'avait placée dans ce groupe; seulement il l'avait mise parmi les Maerodactylides, à côté du genre Runasris (MazLocaster), place qui ne lui convient manifestement pas, MÉLOLONTHIDES. 997 HEPTAMERA. Banc. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 89, Menton fransversal, sa partie ligulaire fortement rétrécie et tronquée en avant. — Mâchoires robustes, pluridentées. — Palpes gréles ; les labiaux Wrès-courts, le dernier des maxillaires allongé et suübeylindrique. — Labre très-court, dépassant à peine le chaperon.—Téte assez allongée, convexe sur le ertex; chaperon séparé da front par un fin sillon arqué, légèrement rétréci, rehordé et sinué en avant. + Autennes de sept ar- ticles : 1 gros, 2 transversal, 3 très-long, & très-court, 5-7 formant une massue allongée. — Prothorax transversal, assez convexe, rétréci en avant, aussi large que les élytres à sa base; celle-ci bisinuée, avec ses angles arquês et aigus. — Elytres parallèles, courtes, peu convexes, tronquées en arrière, — Pattés médiocres; jambes antérieures biden- tée$, les intermédiaires gréles, les posttrieures assez robustes ; hanches postérieures recouvrant presque le 2e segment abdominal, épineuses à l'angle interne; cuisses de la même paire larges, ovales; tarses très- gréles, les antérieurs médiocres, les autres très-longs ; les crochets de lous assez courts, munis d'une dent près de leur soïimet, — Corps court, peu convexe, glabre, Genre remarquable par la structure deses antennes et sa forme géné- rale qui rappelle de près çelle des Corxmromonpsa du groupe préçé- dent qu'il rattache jusqü'à un certain point à celui-ci. I ne comprend qu'une espèce (1. metallica B1.) de Madagascar, de taille médiocre, et d'un vert brillant passant au bleu. LIPARETRUS. OMac-Leax) Guénn-Ménev. Voy. d. L. Coq. Entom. p. 90 (1). Menton presque aussi long que large, un peu rétréci à sa base, coupé obliquement ou largement impressionné en avant; sa partie ligulaire aussi large que lui, un peu échancrée. — Mächoires robustes, leur lobe externe armé de quatre ou cinq dents. — Dernier article des palpes la- biaux subcylindrique, celui des maxillaires épais et ovalaire. — Cha Peron séparé du front par unè ligne sinueuse, en carré transversal, re- bordé de toutes parts, avec son bord antérieur arrondi ou sinué.—Yeux médiocres, peu saillants. — Antennés courtes, de ncaf où huit articles : les trois derniers formant une grosse massue brièvement ovale. — Pro- thorax lransversal, rétréci en avant, arrondi en deMi-céréle à sa base. — Ecusson très-petit, en triangle curvilignc. — Elytres très-courtés, planes ou peu convexes, arrondies en arrière. — Paites médiocres ; (1) Syn, Livanerna (Kirby) , Hope, The Col, Man. I, p. 108. tie À _ ds dde. 298 LAMELLICORNÉS: cuisses postérieures ässez fortes; jambes antérieures fortement tridentées, parfois bidentées chez les mâles, la dent terminale non perpendiculaire; les quatre postérieures carénées el épineuses ; tarses grêles, plus longs que les jambes; leurs crochets faiblement arqués et simples.—Abdomen très-épais. — Propygidium très-grand, entièrement à découvert ; pygi- dium médiocre, perpendiculaire, un peu convexe, en triangle curviligne aussi long que large. Erichson (1) a placé ce genre dans le groupe des Mélolonthides vrais, en se basant sur ce que les segments ventraux de l'abdomen sont soudés entre eux, ce qui n’est pas plus vrai que pour la plupart'des genres qui suivent, les sutures de ces segments étant très-distinctes. Il me paraît par toute son organisation appartenir au groupe actuel. Ces insectes sont petits, très-épais, très-courts et plus où moins vil: jeux, sauf sur les élytres dont le disque est ordinairement glabre. Leurs couleurs peu variées sont noires ou fauves ; l'Australie est leur patrie, Ils se partagent naturellement en deux sections, selon que leurs antennes se composent de neuf (2) ou huit (5) articles. COMOPHORUS. Brancm. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 106: Les caractères de ce genre sont, aux différences qui suivent près, … les mêmes que ceux.des Lirarernus dont les antennes ont neuf articles. Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires cylindrique et tronqué au bout. — Chaperon à peine rebordé. — Yeux dégagés du prothorax. — Jambes antérieures bidentées, leur dent ter= minale perpendiculaire ; les postérieures tronquées obliquement à leur extrémité avec une saillie interne. Ces caractères sont assez faibles et le genre pourrait être réuni au précédent. EL ne comprend qu'une petite espèce (C. testaceipennis BI) de l'Australie, absolument pareille au premier coup-d'œil à un Lira- RETRUS. (1) Naturg. d. Ins, Deutsch]. HT, p. 657. (2) L. sylvicola Fab., Herbst (concolor Erichs., obscurus Hombr. et Jaquiüy iridipennis Germar). — discipennis, Guérin-Ménev. loc. cit. — converus, Boisde Faune ent. d, l'Océan. I, p. 209. — vestitus, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle sud, Ent. Col. pl. 8, £. 14. — erythroplerus; æanthotrichus, mar ginipennis, tristis, uniformis, striatus, lævis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 103. é (3) L. monticola Fab., Oliv., Boisd. — ferrugineus, erythropygus, basalis, depressus, poverus, valgoides, humilis, Blanch, loc. cit. p.105. J'ignore auxquelles de ces deux sections se rapportent lestespèces suivantes * L. nigricollis, Hope, Ann, of nat. Hist. IX, p. 425. — phœnicopterus, nigrinusy picipennis, nudipennis, Germar, Lipn, ent, LI, p, 192, id MÉLOLONTHIDES, | 229 SCITALA. Entcus, Archiv, 1842, 1, p. 166 (1), Menton presque plan, en carré transvérsal; sa partie ligulaire plug étroite que Jui, puis triangulairement, mais médiocrement échancrée. — Lobe externe des mâchoires robuste, armé de cinq dents. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et arqué, celui des maxillaires sub- fusiforme. — Labre très-court, horizontal, largementéchancré en demi- cercle. — Chaperon séparé du front par un sillon anguleux ou arqué, déprimé, arrondi en avant et assez fortement rebordé de Loutes parts. — Yeux gros. — Antennes de huit articles : À allongé, subitement renflé au bout, 2 aussi gros, turbiné, 3 assez long, 4 de longueur variable (2), 5 très-court; les trois derniers formant une massue allongéechez les mâles, oblongue chez les femelles. — Prothorax transversal, faiblement arrondi sur les côtés, à peine lobé à sa base ; ses angles antérieurs assez saillants. — Eecusson en triangle curviligne, oblong. — Elytres assez longues, parallèles. — Pattes médiocrement robustes ; les cuisses etles jambes comprimées ; les antérieures de celles-ci assez fortement triden- tées, les quatre postérieures bicarénées et épineuses ; tarses grêles, les antérieurs médiocres, les autres très-longs et très-grêles ; le 4er article ‘de tous plus long que les autres ; leurs crochets grêles et simples. — Pygidium en triangle curviligne transversal. — Métasternum coupé obliquement de chaque côté à sa base. Genre intéressant, reproduisant dans le groupe actuel les principaux caractères des Omazorzra et des SerrcAa, notamment la forme du mé- tasteroum ; les hanches postérieures elles-mêmes, à part leur moindre largeur, ressemblent Lout-à-fait à celles de ces deux genres. Ses espèces sont de taille moyenne, oblongues, glabres, et leurs téguments brillent d'un reflet opalin plus ou moins vif. Outre leur$ antennes, dont la massue est beaucoup plus allongée, les mâles se distinguent des femelles par leur dernier segment ventral largement échancré (3). (1) Syn. Semcesrmis (pars) et Commra, Boisd. Faune ent. d. l'Océan. II, p. 206 et 208; sans accompagnement de caractères. (2) Nest tantôt de la longueur du 3e, tantôt aussi court que le 5e, (2) Seric. geminata (et Cotidia australis), nigrolineata (Scit. lunguida Er.), Boisd. loc. cit. — Scif. sericans, Erichs. loc. cit. — aureorufa, pruinosa, Slabra, Blanch, Cat. d, Col, d. Mus, d. Paris, L, p. 113, 230 LAMELLICORNES. COLPOCHILA. (Enrous.) Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 107 (1). Menton carré, plan ; sa partie ligulaire aussi large, séparée de lui par une échancrure de chaque côté, triangulairement échancrée en avant. Lôbe externe des mâchoires extrêmement robuste, divisé en deux grosses dents largement séparées, la basilaire trifide. — Palpes des Sor- TALA.— Labre épais, assez saillant, subhorizontal et largement échancré en avant; ses angles souvent aigus. — Chaperon séparé du front par un sillon bien marqué, brièvement parabolique, très-fortement rebordé de toutes parts, surtout en avant, — Antennés dés Scrrata. — Prothorax tantôt pareil à celui dés SerraLA, tantôt plus court, et dans ce cas, Cons vexe, très-forlement arrondi sur les côtés, avec sa base coupée presque carrément. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres amples et con: vexes. — Paltès robustes; jambes antérieures tridentées, la dent supé: fieure petite, les deux autres, surtout l’antérieure, très-grandes ; les quatre jambes postérieures dilatées au bout, munies d'une carène mé- diane épineuse ; larses des Sciraza. — Pygidium assez convexe, en triangle au moins aussi long que large, souvent plus long. Avec des caractères très-voisins de ceux des SciTALA, ces insectes E en éloignent par leurs formes générales beaucoup plus robustes, plus massives et leur taille plus grande. Les uns ont, comme les ScraLa, des reflets opalins dont les autres sont dépourvus; tous sont très-yelus sur Ja poitrine. L'Australie est également leur pays natal et leurs espèces sont assez nombreuses dans les collections, mais jusqu'ici trois séule- ment (2) ont été décrites à ma connaissance. Erichson (5) n’a fait qu'indiquer le genre, et c'est M. Blanchard qui, le premier, en a exposé les caractères: HAPLONYCHA. BLancn. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 107 (4). Menton en carré plus où moins long, un peu rétréci en avant, sinué, - avec ses angles arrondis, — Lobe externe des mâchoires fortement {ti* denté. — Dernier aïlicle des palpes labiaux conique, celui des maxil- (1) Syn. Senrcesmms, Hope, Annals of nat. Hist, IX , p. 425. (2) eric. Gould, Hope, loc. cit. — erassiventris, punctulata, Blanch: loc. cit. L'espèce de M. Hope présente des reflets opalins ; 16$ deux autresn’en ont aucune trace. (3) Dans ses Archiv, 1843, IL, p. 195. (4) Syn. Arconvoua, Dej. Cat. éd, 3, p. 107. — CoronosromA, Blanch. 1004 cit. p. 108. — MELOLONTHA, Boisd, Faune ent, de l’Océan, IL, pe 7193. — Sen cestuis, Bolsd, ibid, p, 207. MÉLOLONTHIDES. we 231 Jaires ovalaire. — Labre assez épais, pea saillant, subhorizontal, échan- cré en demi-tercle, — Tête courte; chaperon séparé du front par un sillon anguleux, brièvement parabolique et assez fortement rebordé en avant. = Antennes de neuf où huit articles : 4 long, renflé au bout, 2 pyriforme, 3 allongé, les trois derniers formant une massue oblorgo- ovale. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, plus ou moins bisinué à sa base. — Elytres recouvrant un peu le pygidium. — Pattes robustes ; jambes antérieures fortement tridentées, les autres évasées à leur extrémité, fortement carénées et épineusess tarses longs, ciliés, leurs crochets assez fortement arqués et simples. — Pygidium entriangle curviligne. — Corps massif. : Le facies est presque aussi lourd que celui des CocrocmiLA, quoique fort différent, car dans la plupart des espèces (notamment obesa, stria- tella, ciliata), il rappelle celui de certains Dynastides du groupe des Oryelides. Ces insectes, propres également à l'Australie, sont au moins de moyenne taille, d’un brun-noirâtre ou ferrugineux, fortement ponc- tués et villeux au moins sur la poitrine, quelquefois sur le corps entier. Ils forment deux sections, les antennes ayant neuf (1) articles chez la plupart et huït (2) seulement chez une autre. Le genreCocorosroma de M. Blanchard ne me paraît pas suffisamment distinct de celui-ci. L'espèce (5) sur laquelle il est établi ne diffère des autres que par ses antennes, dont les articles 3-6 sont courts et égaux entre eux, ses mâchoires qui n’ont que deux dents, ses jambes anté- rieures bidentées, et son facées un tant soit peu moins robuste. Elle appartient à la première des deux seclions ci-dessus. HETERONYX. Guérn-Méney. Voy. d. 1. Cog. Entom. p. 85 (4). Menton carré , tronqué obliquement ou impressionné dans sa moitié antérieure; sa partie ligulaire très-courte, faiblement échancrée. — Lobe externe des mâchoires robuste, armé de cinq à six dents. — Der- (1) Mel. obesa, Boisd. loc, cit. (figurée dans le Voy. au Pôle sud, Ent. Col. PL 8, f.8). Le Met. Astrolabei qui vient à la suite appartiendrait également au Senre, selon M. Boisduval; mais il reste à savoir s’il doit rentrer dans cette soc tion où la suivante. — J. scutalis, striatella, pectoralis, iridescens (an huj. Sener.?), obscuricornis, Blanch. loc, cit. (2) Mel. ciliata, Boisd. loc. cit. p. 195. (3) Seric. rufipennis, Boisd. loc. cit. p. 207. (4) Syn. Sicora, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 161. — Cavromus, Le Guillon, Révue 7001. 1844, p. 224. — PmroouræÆnrA, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud ; Ent: pl, 8, £. 11. — OmaropziA, Hombr. et Jaquin. ibid. £. 17. — SEnt- GESTHIS, Boisd, Faune ent. 4, l'Océan. H, p. 208. — ApLorsis, Blanch, Cat, d. Gol, d, Mus, à, Paris, L, p. 102. 532 LAMELLICONNES, nier article des palpes subeylindrique ou fusiforme, — Labre court, épais, arqué, légèrement et largement échancré (1). — Tête courte, in- clinée ; chaperon séparé du front par un sillon peu distinct, fortement transversal, demi-circulaire et plus ou moins rebordé, parfois sinué. — Antennes de huit ou neuf articles, les trois derniers formant une massue courte et épaisse. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, bisi= nué à sa base. — Elyires oblongues, recouvrant en partie le pygidium. — Jambes antérieures courtes, larges, fortement tridentées, la dent supérieure très-pelite ; les quatre postérieures bicarénées et spinosules ; tarses grêles et longs ; leurs crochets tantôt très distinctement, tantôt à peine bifides au bout, ou simples. — Pygidium en triangle curviligne transversal. Genre riche en espèces et propre à l'Australie où la plupart paraissent communes. Ces insectes sont au plus de taille moyenne, souvent petits, oblongs, assez convexes et plus ou moins villeux, surtout en dessous. Leur livrée uniforme ne varie que du brun-noirâtre au ferrugineux ct leur ponctuation est disposée sans ordre. Les uns (Hereronyx de M. Guérin-Méneville, ou Srcora d'Erichson) ont neuf articles aux antennes (2); les autres n’en ont que huit (3). C'est (1) Son bord supérieur, qui est en arc de cercle, reste ordinairement au-des- sous du niveau du chaperon; mais quelquefois il arrive à ce niveau, et, dans certains cas, le dépasse. Entre ces diverses formes, on trouve lous les passages, et dès lors elles ne paraissent pas génériques. (2) Æ. australis, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 3, £.9 (Sil. hepatica Er.) ; type du genre. — Seric. cervina, Boisd. loc. cit. — Silopa dimidiata, Erichs. loc. cit. p. 163. — Heter. obscurus, pilosus, Hombr. et Jaquin. loc. cit. pl. 8, f. 12, 13. — Heter. holomelæna, rufomarginatus, laticollis, elongatus, rubri- ceps, pilosellus, piceus, oblongus, ovatus, nigrita, aphodioides, striatipennis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 109. (3) Si. glabrata, fumata, nigella (Heter. obscurus, Le Guillou, loc, cit, pubescens (Caulobius villosus Le Guillou, Omaloplia villigera Hombr. et de quin.), tempestiva, Erichs. loc. cit. — Philochlænia rufescens, Hombr. ét Jaquinsloc. cit. — Heter. unicolor, rotundiceps, rubescens, modestus, Blanch: loc. cit. p.111. Les crochets des tarses varient beaucoup dans ces deux divisions et ne 80 rê8- semblent pas toujours à toutes les pattes. Par exemple, chez le nigellus, 168 . antérieurs sont appendiculés, c’est-à-dire larges, puis terminés par une petite pointe aiguë et arquée, tandis que les postérieurs sont simples; chez les aus- tralis, elongatus, rubriceps, piceus, cervinus, oblongus, ils sont grèles et füi- blement, mais dislinctement féndus à leur extrémité ; enfin, je les trouve tout- à-fait simples chez les holomelwna, rufomarginatus, laticollis, pubescens et rufescens. Non-seulement ces différences ne sont pas génériques, muisen s'en servant pour diviser le genre en sections, on arriverait à des résultats peu nd» turels, C'est la variabilité de ces organes, chez la même espèce, qui & engagé M, Guérin-Ménoyille à donner au genre le nom d'Hgrenonvx, MÉLOLONTHIDES, 233 sur une espèce de cette section, qu'il croyait nouvelle (Silopa pubes- cens Er.), que M. Le Guillou avait établi son genre CawLonius. Quant au genre Arrorsis de M. Blanchard, je ne lui trouve pag d’autres différences avec celui-ci que son labre plus court, plan, et son chaperon coupé obliquement de chaque côté, non rebordé et faiblement échancré. Les antennes ont neuf articles et les crochets des tarses sont simples. L'espèce (4. lincoligera) sur laquelle il repose, a complè- tement la forme générale des autres espèces: seulement elle est revêtue de poils beaucoup plus abondants, longs et qui forment des bandes lon- gitudinales sur-les élytres, HOSTILINA. BLaxcu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 112 (1). Genre établi sur la Siopa præcox d'Erichson et qui ne diffère essen- tiellement du précédent que par la partie ligulaire de son menton for- tement échancrée en demi-cercle et divisée en deux lobes arrondis. Le labre dépasse le niveau du chaperon, les antennes n’ont que huit arti- cles et les crochets des tarses sont très-faiblement fendus à leur extré- milé. L'espèce en question est de petite taille et également originaire de l'Australie. Le genre me parait peu distinct (2). EURYCHELUS. BLancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 112. Menton carré; sa partie ligulaire assez grande, plus étroite que lui et triangalairement échancrée. — Mâchoires des Herenonyx. — Der- nier arlicle des palpes labiaux obconique, le 2 des maxillaires grêle, cylindrique, plus long que le 4e; celui-ci oblongo-ovale et oblus au bout. — Labre très-court, horizontal, épais, à peine échancré. — Tête et añlennes des Herenonyx; ces dernières de huit articles. — Prothorax lransversal , échancré en avant, droit sur les côtés en arrière, bisinué en arc de cercle à sa base, avec ses angles postérieurs assez aigus. — Elytres allongées, parallèles, tronquées au bout et recouvrant la moitié du pygidium. — Pattes des Hurenonyx, avec leurs crochets allongés, larges, à bords parallèles et fendus au bout, — Pygidium en triangle Curviligne transversal, plan. La longueur insolite du 2e article des palpes maxillaires et la forme des crochets des tarses constituent les deux principaux caractères de ce (1) Syn. Sinora, Erichs, Arch. 1842, I, p. 165. (2) Dejean l'avait établi dans sa collection depuis la publication de son"Cata- pe eLavait reçu l'espèce de M, Mac-Leay sous le nom de OmalopliaÇarpens rie, | De | 234 LAMELLICORNES. genre très-voisin également des Herenonvx, quoique d'un facies un peu différent, le corps étant plus allongé et presque plan en dessüs! 1] ne contient qu'une petite espèce (£. marmoratus BI.) de l'Australie; d'un brun-rougeâtre et revêlue d'unie fie pubescence cendrée dispôsée | par plaques sur les élytres. ODONTRIA. A. Ware, Voy. of the Ereb. and Terr. Entom. p. 10 (1). Menton en trapèze renversé ; sa partie ligulaire beauooup plus étroite que lui, oblique et sinuée en avant. — Lobe externe des mâchoires muni de quatre ou cinq dents. — Dernier article des palpes ovalaire, celui des maxillaires oblongo- ovale. — Labre ässez saillant, sub- horizontal, échancré en demi-cercle. — Tête lôrge; chaperon sé- paré du front par un sillon flexueux, largement arrondi et rebordé en avant, — Antennes de huit articles : 4 gros, obconique, 2 pyriforme, 3 allongé, obconique, 4-5 de forme variable, 6-8 formant une massue ovale. — Prothôrax transversal, largement et fortement échancré, avec une bordure membraneuse en avant, arrondi et denticulé sur les côtés, assez fortement lobé à sa base. — Elytres ovales, médiocrement con- vexes, — Jambes antérieures tridentées, les autres carénées sur leur face externe ; tarses assez longs, leurs articles renflés au bout ; crochets longs, médiocrement arqués, simples. — Pygidium transversal. Insectes propres à la Nouvelle-Zélande, de taille moyenne, de forme variable et la plupart d’un facées singulier, par suite de leur système de coloration. M. A. White les a répartis dans trois genres qui ne sont in= contestablement que des sections d'un seul groupe naturel. Dans la première, ou les OnonretA proprement dites, les articles 4-8 des antennes se prolongent intérieurement en une longue épine aiguë, quoique plus courte que la massue antennaire (2) ; le 3° article est muni à sa base chez les mâles d'une forte dent dirigée en arrière, et la forme générale est massive (3). Dans la seconde (Eusom4 White), le 5e article seul des antennes est prolongé comme il vient d'être dit et le corps est allongé (4). (1) Syn. Eusowa et Rzomnoeus, A. White, loc. cit. p. 103 le premier de ces noms ne pourrait pas être conservé, ayant déjà 6t6 employé par M, Fit zinger pour des Reptiles; il y a en outre, depuis longtemps, un genre Eusomus parmi les Curculionides. (2) C'est ce qui a fait dire à M. White que cette dernière était composée d ciuq articles, : (3) ©. striata, æanthosticta, White, loc. cit.; la première est représentée pl. 2, f.5; MM. Hombron et Jaquinot en ont donné une beaucoup méilleura figure dans le Voy. au pôle Sud ; Ent, Col, pl. 8, £. 5, (1) £. Rossi, White, Loc, cit, MÉLOLONTHIDES, 235 Les espèces de ces deux sections sont brunâtres, avec des linéoles jaunes formant une sorte de réseau sur les élytres. Dans la troisième, les deux articles qui précèdent la massue ne sont nullement prolongés en dedans. L'espèce qu'a connue M. White a été prise par lui pour un RmzornoGus, el nommée R. zelandicus; elle en a en effet le facies et les couleurs. M. Blanchard en a décrit une seconde qui à les formes des espèces typiques, mais qui est d’un brün uni- forme (1). APLODEMA. Brancu, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 115 (2). Menton oblong', un peu évasé ; sa parlie ligulaire un peu plus étroite que lui et sinuée en avant.— Lobe externe des mâchoires munide quatre ou cinq dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires subeylindrique. — Labre subhorizontal, rétréci et plus ou moins échancré en avant. — Tête courte; chaperon séparé du front par un sillon flexueux, arrondi et rebordé en avant, — Antennes très-courtes, de huit articles : 1 long, très-renflé au bout, 2-3 médiocres, subégaux, 4-5 très-courts, 6-8 formant une massue épaisse, aussi longue que large. — Prothorax fortement transversal, droit sur les côtés en arrière, coupé presque carrément à sa base; ses angles antérieurs sail- lants, — Elÿtres assez courtes, subparallèles, peu convexes, cachant en entier le pygidium. — Jambes antérieures tridentées, les autres unica- rénées sur leur tranche externe; tarses longs et grêles, leurs crochets allongés et simples. Assez petits insectes d'un testacé brillant, passant au rougeâtre sur la tête et le prothorax. L'espèce typique, À. magellanica (5), insecte du Chili de forme assez courte, a les sutures de ses segments abdominaux aussi effacées sur la ligne médiane que chez les Mélolonthides vrais. Es le sont un peu moins chez une autre de Bolivia (4. angustata BI.) de forme un peu plus étroite. Malgré ce caractère, le genre appartient bien au groupe actuel et me paraît, par suite de la forme de sa massue an- lennaire, voisin de ceux qui précèdent. (1) Q. castanea, Cat. à. Col. à. Mus. d, Paris, I, p. 107. : (2) Syn. Bracuvemyura, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud ; Ent. Col. pl. 8, 119, : (3) Figurée par Salier in Gay, Hist. de Chile, Zool. Col, pl. {7, f. 4; et par MM. Hombron et Jaquinot, loc. cit., sous le nom de Brachyphylla magellanica. 236 LAMELLICORNES( Û TELURA. Entcus. Archiv, 1842, I, p. 168. Menton oblong, rétréci à sa base, sinué en avant de son milieu sur les côtés, puis subitement rétréci et légèrement échancré à son extrémité, — Dernier article des palpes subcylindrique. — Labre fortement trans- versal, profondément échancré, avec une petite dent au milieu de l'é- chancrure, — Chaperon séparé du front par un sillon très-sinueux, tronqué el marginé en avant. — Antennes de neuf articles : le 3° très- allongé, le4e obconique, obliquement tronqué au bout, le b° et le 6e très- courts, les trois derniers formant une massue légèrement allongée chez les femelles. — Prothorax transversal, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement lobé à sa base, avecses angles antérieurs saillants. — Elytres allongées, légèrement sillonnées. — Jambes antérieures tridentées ; tarses allongés, leurs articles décroissant successivement en longueur; leurs crochets simples. Ce genre ne m'est connu que d'après ce qu’en dit Erichson qui l'a établi sur une espèce de la Tasmanie (1) dont il n'avait que la femelle à sa disposition. Cet insecte, d'assez petite laille, est de forme allongée, jaune, avec deux bandes noires sur le prothorax et les élytres rembru- nies. La forme du 3° article des antennes, celle du chaperon et du labre constituent les principaux caractères du genre qui me parait avoir da grands rapports avec les Hereronyx. NEPYTIS. Enous. Archiv, 1842, I, p. 165. Menton oblong, rétréci en avant, avec son bord antérieur tronqué. = Dernier article des palpes labiaux brièvement ovale, celui des maxil- laires subovalaire. — Labre transversal, sinué., — Chaperon tronqué en avant ct assez fortement rebordé. — Veux saillants. — Antennes de sept articles : le 4° en massue, le 2e aussi gros, globuleux, le 3° grêle, le 4e court, triangulaire, les trois derniers formant une massue grosse et courle chez les femelles, — Prothorax un peu plus large que les élytrés, fortement transversal, convexe, assez fortement arrondi sur les côlés, avec ses angles postérieurs obtus. — Elytres allongées, subpa- rallèles, convexes, recouvrant le pygidium, faiblement striées, — Palles assez robustes; jambes antérieures tridentées; tarses médiocrement longs, leurs quatre premiers arlicles décroissant graduellement ; leurs crochets munis en dessous, près de leur extrémité, d'une dent aiguë (1) T, witticollis, Erichs, loceeit, p, 169, Tab, IV, £,6, MÉLOLONTHIDES, 237 Ces caractères sont également empruntés à Erichson, he connaissant pas le petit insecte de la Tasmanie (1) sur lequel il a établi ce genre qui se distingue très-bien de tous ceux de ce groupe par ses antennes de sept articles. Le mâle n’est pas connu. DIPHYLLOCERA, A. Ware in Grey's Two Journ. in Austral. I; Append, p. 461 (2). Genre remarquable par la structure singulière des antennes chez les mâles et que M. A. White caractérise de la manière suivante : Menton profondément sillonné sur la ligne médiane, échancré à son sommet. — Dernier article des palpes le plus long de tous, subcylin- drique. — Tête médiocre; chaperon séparé da front par un sillon dis- tinct, un peu concave à sa base ainsi que la tête elle-même entre les yeux. — Antennes de neuf articles : le 4% long, très-renflé et muni à son extrémité de quelques poils rigides, les cinq derniers lamelli- formes ; les lamelles allongées chez les mâles ct garnies, sur un de leurs bords, de longs cils (5). — Prothorax court. — Elytres allongées, un peu arrondies sur leurs bords latéraux et tronquées à leur extrémité. — Pattes gréles; jambes antérieures subtridentées, les autres multi-épi- neuses ; tarses grêles et longs, les crochets des postérieurs entiers. Le rare insecte (4) qui forme à lui seul le genre est de taille mé- diocre, d'un brun de poix, avec le bord du prothorax jaunâtres ses ély- tres sont sillonnées longitudinalement et les intervalles entre les sillons transversalement striés; le dessous du corps est pubescent. Sa patrie est l'Australie. DIAPHYLLA. Encens. Archiv, 1847, I, p. 102; Ce genre ne m'est pas connu et je ne le place dans le groupe actuel que sur l'autorité d'Erichson qui lui assigne les caractères suivants qui sont Lrès-tranchés. Labre entier, saillant, — Mandibules mutiques à leur extrémité, (1) NN. russula, Erichs. loc. cit. p. 166. (2) M. A. White a écrit Brrmyzcocena, construction en opposition avec les lois de l'étymologie, et qui a été rectifiée par Erichson. (3) Cette description ne parait pas tout-à-fait oxacte, et Erichson (Arch. 1843, I, p. 230) l'a complétée d’après un exemplaire du Muséum de Berlin. Chaque lamelle antennaire porte sur son bord postérieur une rangée de longs cils dont les uns sont simples et les autres fourchus, (4) D, Kirbyana, avec une figure dans le texte, 238 LAMELLICORNES, amincies au côté interne dans toute leur longueur. — Mâchoires armées de dents aiguës. — Antennes de dix articles, leur massue de Six. — Jambes antérieures bidentées ; crochets des tarses robustes, bifides à leur extrémité, avec une dent à leur base. Erichson ajoute que les mâles se distinguent des femelles par leur! massue antennaire allongée, précédée d'un article sublamelleux, et leur pygidium convexe. Chez ces dernières, là massue dés antennës est plus courte, l'article qui la précède est simple et le pygidium plus plan et Jlongitudinalement i impressionné. Le genre ne contient qu’une espèce (D. héspida Er.) du Pérou, de cinq lignes de long, noire, avec les élytres rougeûtres, et revêtue d'une pubescence jaunâtre épaisse, disposée en touffes sur les élytres. Cette veslilure doit lui donner le fucies de certaines Precrmis, GROUPE VI. Séricoides vraies. Languette soudée au menton. — Lobe externe des mächoires pluri- denté. — Labre grand, vertical, profondément échancré. — Yeux très- gros, plus ou moins dégagés du prothorax. — Point de saillie sternale. Indépendamment de leur labre, qui est presque identique avec celui de la plupart des Mélolonthides vrais, cès insectes ont presque tous une forme allongée, étroite et parallèle qu'on ne retrouve que chez les Ma: opus de la sous-tribu suivante. Ce facies peu robuste, leur labre el leurs yeux très-développés en font un des groupes les mieux caractérisés des Mélolonthides. Sauf Les DicueconycxA qui habitent l'Amérique du Nord, et dont une espèce a été découverte au Brésil, ces insectes sont confinés dans les parlies australes de l'Amérique du Sud, LL Crochets des tarses simples. Massue antennaire de 3 articles : Accia. — de 5 articles: Sericoides. H. Crochets des tarses pectinés : Listronyx. JU. — un peu fendus au bout : Dichelonycha. Genre douteux : Maypa. ACCIA. Curris, Trans. of {he Linn. Soc. XIX, p. 453. Dernier article des palpes maxillaires le plus grand de tous, elliptique et tronqué. — Tête et chaperon concaves, celni-ci arrondi et rebordé en avant. — Aulennes courles, de neuf articles : À gros, pyriforme, » ces dernières tridentées , les quatre postérieures, épineuses ; tarses longs, MÉLOLONTMIDES. 239 2 globoso-pyriforme, 3 grêle, allongé, 4 ovalaire, 5-6 transversaux ; les trois derniers formant une massue gréle oblongo-ovale. — Prothorax transversal, sinué à sa base, échancré en avant, ayec ses anglesantérieurg saillants, — Ecusson en triangle rectiligne allongé. —- Elytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax, recouvrant en partie le pygi- dium. — Pattes longues, grêles ; cuisses et jambes antérieures courtes, un p] foin te 221, À. 1.28 dt A je ne gréles, ciliés, leur 4r article de la longueur du 3°; leurs crochets gréles, simples. J'emprunte ces caractères à M. Curtis, qui a fondé ce genre sur un insecte recueilli au port Sainte-Hélène, en Patagonie (1), de forme un peu moins allongée que les espèces des trois genres suivants, /mais qui, du reste, d’après la description qu'il en donne, n’en diffère essenliel- lement que par ses anfennes. Cet insecte est de taille moyenne, d'un testacé brillant, avec la tête rougeître et des reflets cuivreux sur les élytres qui sont sillonnées , système de coloration identique avec celui des Lisrnonyx (2). SERICOIDES. Guérn-Ménev, Revue s001. 1839, p. 301 (3). «æ Menton oblong, un peu rétréci à sa base, très-convexe et longitudi- nalement canaliculé dans ses deux tiers antérieurs; sa partie ligulaire + un peu plus étroite que lui, légèrement et triangulairement échancrée, — Lobe externe des mächoires robuste, armé dé cinq dents obluses. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et arqué, celui des maxillaires cylindrique. — Labre saillant, bilobé, les lobes arrondis. — Chaperon transversal, séparé du front par un fin sillon anguleux, un peu rétréci, Puis tronqué et légèrement sinué et rebordé en avant, — Yeux gros, saillants, dégagés du prothorax. — Antennes de neuf articles : 1 al- longé, renflé au bout, 2 aussi gros, globoso-obconique, 3. obconique, {1} 4. lucida, loc. cit. pl. 41, f. 6, (2) Voyez plus bas (p. 241), la note relative au genre Maypa, de Solier. (3) Syn. Macnosowa, Hope, The Col. Man. 1, p. 109. Ce genre, très-mal ca- raclérisé par A. Hope, correspond à la fois à celui-ci et aux Lisrnonyx d'après les espèces de Fabricius (Mel. glacialis, lurida, striata et testacea) qu'il y Somprend, I1 est antérieur de deux ans à celui de M. Guérin-Méneville, mais NCPourrait pas, malgré cela, être adopté, ce nom de Macrosowa ayant déjà été employé auparavant pour des Diptères, des Reptiles, des Poissons, etc. — M. Curtis (Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 451), qui a adopté le noi de Sert CODES, à commis une singulière erreur ; il regarde le genre comme identique Ye celui que Kirby à nommé CAMPTORHINA, qui n'a que trois articles à la massue antennaire, et qui n’est qu'un synonyme des Serica, comme on l'a vu Plus haut, * PL 940 LAMELLICORNES allongé, 4 cylindriqüe, court; les cinq derniers formant une longue et grêle massue chez les mâles. — Prothorax transversal, presque droit sur les côtés, largement mais médiocrement lobé au milieu de sa base, avec ses quatre angles aigus, les antérieurs saillants. — Ecusson lrès- allongé, subogival. — Elylres très-longues ; parallèles, tombant brus- quement en arrière et recouvrant en grande partie le pygidium.— Paltes peu robustes; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures faiblement bicarénées et épineuses ; tarses très-longs et très-grêles ; cro- : chets longs, faiblement arqués et simples. — Pygidium assez convexe, en triangle curviligne très-transversal. Genre établi sur le Mel. glacialis de Fabricius (1), insecte du détroit de Magellan, remarquable par sa forme allongée, sa couleur d’un cui- vreux violet obscur, et ses élytres', à la fois sillonnées et finement ru- gueuses. Le mâle seul m'est connu, et l’exemplaire que j'ai sous les yeux est le même qu'a décrit M. Guérin-Méneville qui a cru l’espèce: nouvelle. M. Blanchard en a publié une seconde du Chili, LISTRONYX. Guéri-Ménev. Revue 3001. 1839, p. 302 (2): Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par les cro- chets de ses tarses finement denticulés en dessous, dans toute leur lon- gueur. Le type est le Mel. lestacea de Fabricius (5), et j'ai également sous les yeux l’'exemplaire mâle qui a servi à M. Guérin - Méneville. La massue de ses antennes est, comme celle dés Semicomes, composée de cinq articles, mais notablement plus longs, plus grêles et finement velus; le 4° article de ces organes est beaucoup plus long que le 3, et mul à sa base en dedans d’une longue épine dirigée en arrière. Chez les femelles, cet article est simple, pas plus long que le 3°, et la massue an: tennaire est médiocre et oblongue. (1) Syst. El. IL, p. 168 (Seric. Reichei, Guérin-Ménev. loc. cit.; Ser, atrioa= pilla, Curtis, loc. cit. pl. 41, f. 4).— S. chiliensis, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, p. 114; figuré dans Gay, Hist. de Chile, Ent. Col. pl. 17, f. 7; l'an= tenne représentée à côté (£ 7 b) et indiquée dans le texte comme étant celle du Sericoides glacialis, appartient à un mäle du genre Lisrronyx.— M. Guérins , Méneville (loc. cit.) en a décrit brièvement une troisième espèce sous le nom de S. castaneu. ’ Les Mel, lurida et striala de Fabricius, mentionnés dans la note précédente et qui me sontinconnus, appartiennent probablement à ce genre ou au suivant: * (2) Syn. Mavpa, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 115; el Solier (pars) in Gay, Hist. de Chile, p. 109. à s (2) Syst. EL. IL, p. 168 (L. nigriceps, Guérin-Ménev. loc. cit.; L. melanouër, phala, Hombr, gtJaquin, Voy, au pôle Sud, Ent, Col, pl. 8, f. 10). MÉLOLONTHIDES, 2 Une seconde espèce décrite par M. Blanchard (1), et dont je n'ai va que des femelles, présente des caractères identiques. Une troisième est le Maypa chlorosticta du même auteur et de Solier, dont les deux sexes me sont connus. M. Blanchard n'a examiné que les antennes des femelles, et c’est à {ort qu'il indique la massue antennaire comme triphylle et les crochets des tarses comme simples; ils sont abso- lument pareils à ceux de la L, testacea (2).* < La patrie de ces insectes est la même que celle des Sericomnes : leg deux premières des espèces ci-dessus sont du détroit de Magellan, 14 dernière du Chili. (1) Z. Faminei, loc. cit. p. 114; figuré par Solter dans Gay, Hist. de Chile, Zool. Col. pl. 17, f. 6. (2) Ce genre Maypa ne peut pas être défini dans son état actuel, La seule espèce qu'en mentionne M. Blanchard, la chorosticta, est, comme je le dis dans le texte, une Lisrronyx. Solier, outre “cette espèce, en décrit cinq autres qui existent actuellement au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, où je les ai examinées conjointement avec M. Lucas. Toutes ont les crochets des tarses simples et varient de la münière suivante sous le rapport des antennes et du labre. viridis. Le Muséum en possède quatre exemplaires. Les antennes ont neuf articles, dont les ciny derniers, grêles et allongés, forment la massue chez deux d’entre eux, tandis que cette massue n’en compte que trois plus courts chez les deux autres qui sont en même temps plus petits et plus étroits ; le labre est profondément échancré. Solier avait sans aucun doute cette espèce en vue lors- qu'il dit que dans le genre la massue antennaire se compose de trois ou cinq articles, selon les sexes. punctata. Un seul exemplaire, dont les antennes ont neuf articles, avec les cinq derniers allongés ; le labre est beaucoup moins échancré que dans la wi- ridis et les trois espèces suivantes. atra. Antennes de neuf articles » dont les trois derniers seuls forment Ja massue ; labre profondément échancré. rufeola. Antennes de huit articles, les trois derniers formant la massue; labre profondément échancré. = variolosa. Antennes de neuf articles, dont les cinq derniers beaucoup plus grèles et plus allongés que dans les espèces précédentes, saufle 1er, qui est de moitié plus court que les autres ; labre profondément échancré. A quoi il faut ajouter que le facies varie presque dans éhacune de ces cinq espèces et s'éloigne plus où moins de celui des SenicomEs et des Lisrnonyx. En admettant que la massue antennaire n'offre pas la même composition dans les deux sexes, on pourrait conserver ce genre Mayra en le définissant ainsi : «Antennes de neuf ou huit articles ; leur massue de cinq articles plus ou moins &rèles et allongés chez les mèles, de trois plus courts chez les femelles; crochets des tarses simples; labre tantôt profondément, fantôt médiocrement échancré. » Le genre devrait alors être placé avant les Senicones, I est très-possible, du reste, que le genre Accra de M. Curtis, qu’on a vu plus haut, ait été établi sur un exemplaire femelle d’une espèce dont le mâle a éga- lement cinq articles aux antennes. Dans ce cas, le genre Maypa devrait ôtre sup- primé et sos espèces reportées parmi les Accra. Coléoptères, ‘Tome HI, 16 943 LAMELLICORNES. DICHELONYCHA® (Harris) Kmey, Fauna Bor. amer. D: 133 (1). Menton presque carré, un peu convexe, sillonné sur laligne médiane ; sa partie ligulaire large, tronquée de chaque côté et en avant, = Lobe externe des mâchoires muni de trois pelites dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux subfusiforme, celui des maxillaires légèrement sécuriforme. — Labre saillant, vertical, faiblement échancré. — Tête carrée, plane; chaperon séparé du front par un sillon à peine dislinct, arrondi aux angles et rebordé de toutes parts. — Yeux très-gros et très-saillants, dégagés du prothorax, presque entiers. — Antennes gréles, de neuf articles : 1 allongé, 2 aussi gros, très-court, 3-4 allongés, égaux, 8-6 très-courts, 7-9 formant une massue grêle et allongée chez les mâles, oblongue chez les femélles. — Prothorax transversal, obtusé- ment anguleux sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-allongées ; parallèles, planes.— Pattes assez longues ; jambes antérieures bidentées, les autres carénées et spinosules ; larses assez longs, leur {er article allongé, sur= tout aux antérieurs; leurs crochets longs, peu arqués, très-légèrement fendus au bout. — Pygidium perpendiculaire, en triangle curviligne; subtransversal. — Corps allongé, parallèle, déprimé en dessus. Ces insectes sont de taille moyenne, de forme allongée et svelte, fine- ment pubescents, de couleurs vives, ordinairement verte ou bleue, an moins sur les élytres ; le dessous du corps est noir ou testacé. La plupart de leurs espèces sont propres à l'Amérique du Nord; une autre de l Amérique du Sud a été récemment-publiée par M. Blanchard (2). Ce genre représente manifestement dans les pays qu'il habite les trois genres précédents des régions australes de l'Amérique du Sud ct fait en même temps le passage entre eux et les Macrodactylides qui sui: vent. (1) Syn. Anæneres, Dej. Cat. 6d. 3, p. 181. — Mecozowrma Fab., Schœnl Germar. (2) Les couleurs de ces insectes étant très-sujettes à varier, la synonymi® des espèces de l'Amérique du Nord est assez embrouillée, malgré leur petit nombre On a décrit les suivantes : D. elongata, Fab. Syst. El. I, p. 174 (etongatule Schœnh.). — linearis, Schœnh. Syn. Ins. LIL; Append. p. 103, — hecagont, Germar, Ins. Spec. nov. p. 124 (elongata? Fab.).— Backii, virescens, tostaced Kirby, loc. cit.; les deux dernières paraissent être des variétés de l'elongata — Esp. de l’Amér. du Sud : D, violaceipennis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. de Paris, E, p. 116. MÉLOLONTHIDES. 243 Sous-Tripu IV. Macrodactylides. Languette soudée au menton; celui-ci tantôt oblongo-ovale et canali- culé sur la ligne médiane, tantôt plus ou moins quadrangulaire et sans sillon. — Lobe externe des mâchoires denté. — Mandibules en général faiblement amincies au côté interne, ayec leur pointe libre et arquée.— Labre distinct, court chez presque tous. — Hanches sepienres co- niques et saillantes. — Crochets des tarses parfois inégaux. — egments abdominaux non soudés ensemble : le 5e ou le 69, souvent tous deux à la fois, plus grands que les autres, — Parapleures mélathoraciques étroites; leurs épimères nulles ou très-pelites. & Groupe nombreux et, à part un seul genre (Desran1A), originaire des Indes orientales, exclusivement propre à l'Amérique, et en particulier à celle du Sud où ses espèces sont très-multipliées. Quoique je le croie naturel, iln'est pas facile de lui assigner des caractères généraux qni le distinguent nettement des Séricoïdes avec lesquelles on court principa- lement risque de le confondre. La forme des mandibules, caractère presque exclusivement invoqué par Erichson, ne suflit pas pour cela, car elle présente des passages presque insensibles d’un groupe à l’autre, et quant au labre et aux mâchoires, il n'y a aucun parti à’en tirer. Pour alleinre ce but, il faut décomposer ses genres en groupes secondaires, et l'on observe alors parmi ces derniers des particularités plus ou moins générales dont il n'y a aucun exemple parmi les Séricoïdes. y On peut meltre en première ligne, comme la plus commune, le déve- loppement insolite du 5e ou 69 segment abdominal ou de tous deux à la fois; les espèces où il n'existe pas sont en très-petit nombre. En second lieu, la forme du menton inscrite en tête de la formule ci-dessus S'observe dans environ la moitié des genres, et les distingue nettement de tous les Mélolonthides sans exception. D'autres (MacronacrvLus, etc.) ont des yeux déprimés et ablongs, ce qui n'existe nulle part ailleurs qu'ici. Chez plusieurs (Céraspides), le stylet qui se voit entre les cro- chets des tarses s’allonge et devient très-apparent. Dans quelques-uns (Gama, Curænonra, etc.), les articles des tarses sont dilatés, soit aux Quatre pattes antérieures, soit à toutes. Enfin il en est un certain nombre (Awasrnosoma, Puecris, etc.) chez lesquels les crochets de ces orgares Sont inégaux. J'ajouterai même qu'au milieu de leurs formes variées et parfois (Dicranra) singulières, ces insectes ont un air de parenté qui Contribue à les faire reconnaitre. Leurs antennes, dans l'immense majorité des cas, ne se composent que de neuf articles, et la massue qui termine ces organes n’en comple jamais plus de trois. Comme chez les Séricoïdes, les crochets de leurs larses sont, en règle générale, légèrement fendus à leur extrémité, ras da LAMELLICONNES. rement simples: dans un seul genre (Rmaspis) ils Sont munis èn des sous d'une forte dent médiane. Les mœurs de ces insectes sont peu connues; on sait seulement que quelques-uns d'entre eux (MacropacryLus , Isonxcnus) sont diurnes et floricoles, et d'autres (ANcrsrrosomA) crépusculaires. Je conserve à ce groupe le nom de Macrodactylides que lui a imposé Erichson, quoiqu'il ne convienne pas, à beaucoup près, à toules ses es- pèces. En tenant compte des particularités énumérées plus haut, je trouve qu'il se subdivise en quatre groupes secondaires. 1. Menton oblongo-ovale, canaliculé sur la ligne mé diane. a Stylet onguéal des tarses très-court. Pattes longues et grêles, MAGRODACTYLIDES VRAIS, — courtes et robustes, DicRANIDES. aa Stylet onguéal des tarses long, CÉRASPIDES. 11. Menton plus ou moins carré, non canaliculé. PHiLOCHLÉNDES, GrourE Ï. Macrodaoctylides vrais Menton oblongo-ovale, canaliculé sur la ligne médiane, — Yeux» oblongs, peu saillants et plus ou moins dégagèés du prothorax chez la plupart. —Tarses intermédiaires et postérieurs très-longs et très-gréles; le 29 article de ceux-ci pas beaucoup plus court ni beaucoup plus long que le 3e el le 4°, — Stylet onguéal des larses très-court. Les espèces méritent réellement le nom de Macrodactylides, par suite de la gracilité et de la grandeur de leurs quatre tarses postérieurs. A ce caractère, quelques-unes (MacnonacryLus) joignent des formes sveltes, tandis que d'autres ({sonxcuus) reproduisent celles courtes et carrées des Horzra. Mais il y a-sous ce rapport des passages d'un de ces deux genres à l’autre. I. Yeux oblongs, peu saillants, Crochets des tarses fendus au bout : Macrodactylus, Schizochelus. ‘ me simples, très-grands : Calodactylus, HI. Yeux arrondis, saillants : Jsonychus, MACRODACTYLUS, Larn. Fam, nat. d. Règne anim. p. 371, Menton trés-allongé, canaliculé dans toute sa longueur, rétréci el tronqué en avant. — Lobe externe des mâchoires armé de dents ai* guës.— Dernier article des palpes labiaux ovale et acuminé au bout, MÉLOLONTEIDES, 945 celui des maxillaires fusiforme. — Labre à peine visible, son bord an- térieur corné et très-faiblement échancré. — Tête allongée, oblongue ou ovale, plane ; chaperon à peine rebordé, un peu rétréci et arrondi ou subtronqué en avant. — Yeux petits, peu convexes, très-distants du prothorax. — Antennes de neuf articles : les 3°, 4e et 5e allongés, sub- égaux, le 6° rès-petit, les trois derniers formant une massue mé- diocre, oblongue.— Prothorax beaucoup plus long que large, fortement et obtusément anguleux sur les côtés un peu avant son milieu. — Ecus- son assez grand, arrondi en arrière. — Elytres plus larges à leur base que le prothorax, planes, allongées, rétrécies dlavant en arrière. — Pattes longues et gréles; hanches intermédiaires assez distantes ; jambes antérieures bidentées au bout, élargies en dedans et sans épe- ron chez les mâles, simples et avec un très-petit Mu chez les fe- melles; les quatre postérieures spinosules ; tarses gréles, ciliés, les quatre postérieurs très-longs ; les crochets de tous longs, plus ou moins fendus au bout. — Pygidium en cône très-obtus au bout, court chez les femelles, allongé chez les mâles, — 5° segment abdominal pas plus long que les précédents, le 6° assez grand. Un des genres les mieux caractérisés de la tribu actuelle. Ses espèces se font remarquer par la forme svelle et élégante de leur corps qui est parfaitement en harmonie avec la longueur et la gracilitè de leurs pattes. Elles sont d'assez pelite taille, de couleurs variées, parfois mé- talliques et revétues de poils disposés uniformément ou formant des lignes régulières sur les élytres. Les caractères qui distinguent les deux sexes n'avaient pas encore été signalés. Ces insectes sont répandus"dans toute l'étendue de l'Amérique et assez nombreux (1). Aux Etats-Unis, une de leurs espèces, le subspinosus, est regardée comme un des Mélo- lonthides les plus nuisibles. Dans certaines années, elle mulliplie extraor- dinairement et attaque toute espèce de plantes, mais plus particulière - ment les rosiers, les arbres fruitiers et la vigne (2). (1) Esp. de l'Amér. du Nord : M. subspinosus, Fab. Syst. EL. IT, p. 181 (Mel. elongata Herbst, angustata Paliss.-Beauv.); se trouve aussi aux Antilles et en Colombie. — Esp. du Mexique : M. longicollis, Latr. in Humb. et Bompl. Obs. d. Zool. 1, p. 205, pl. 22, f. 2. — angustatus, Casteln. Hist. nat. d. Col. H, p. 147. — lineatus, Chevrol. Col. d. Mex. Cent. I, fase. 4. — dimidiatus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1844, pl. 147. — Esp. de Colombie, du Pérou et de Bolivia : M. tenuilineatus, flavolineatus, Guérin-Ménev. Revue 7001. 1843, p. 21. — nitidicollis, sulphureus, pulchripes, cinereus, annulitarsis, cupreus, limbatus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, Ï, p. 89. — Esp. du Brésil : M. suturalis, Manh. Deser. de 40 Scarab. du Brés. p. 47, pl. 2, É7 (var. hæmorrhous, Perty, Delect, anim. art, Brasil. p. 51, pl. 11, FE. 4). — affinis, Casteln. loc, cit. p. 147. — pallens, fulvipennis, Blanch. loc. cit. — Esp. du Chili: M. chilensis, Solier In Gay, Hist, de Chile, Zool. V, p. 146, Col, pl. 17, f, 8, (2) M, Harris a publié sur cet insecte de nombreux et intéressants détails ; us 7 LAMELLICORNES: SCRIZOCHELUS. à Bzancn, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 89 (1). Genre intermédiaire entre les Macronacrvzus et les IsoNYcnus qui suivent, ne différant des premiers que par les caractères suivants : Tête plus courte, du reste de même forme. — Veux un peu engagés dans le prothorax. — Celui-ci transversal, presque aussi large que les élytres à sa base, añguleux sur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles distincts et un peu arqués. — Forme générale plus courte. Tels sont lessearactères que présentent les deux espèces brési- liennes (2) sur lesquelles M. Bläñchard a établi le genre. Je crois quoi peut léür adjoïndre deux autres du Chili dont l’üné a été décrile pâr M. Cürtis sous le noi de Macrodactylus marmorätus, et dont l'autré (3) forme le type du genre CunewAsropus de Sülier. Je ne leur trouve d’autres différences extérieures avec les précédentes que dés cuisses ét des jambes plus courtes et un peu plus robüstes. Ces insectes sont pubescents et de couleurs variées comme les MacroDAcryLus. . se à #4 CALODACTYLUS. Brancen: Cat. à. Col. d. Mus. d, Paris, I, p. 91, Gênre ambigu, tenant de près aux MacronacryLus par ses yeux et la plupart de ses autres caractères, mais en différant fortement par ceux qui suivent. Dernier article des palpes maxillaires ovoide. — Tête presque catrée, subéquilatérale; chaperon rebordé, faiblement sinué, — Yeux très-. grands, oblongs, peu saillants, en pärtié engagés dans lé prothorax. — voyez ns. of Massach. p. 32, et éd. 2, p. 30; Massach. agric. Reposit. and Journ. X, p. 8 (réimprimé dans le New Engl. Farmer, VI, p. 18); Dise. bef. the Massach. hortié. Soc. (in 80 Cambridge, 1832) p. 31; Report on the Ins. ijur. to veget.; in the Massach. House Document, april 1838, p.70; et New Engl. Farmer, IX, p. 1. (1) Syn. MacropacryLus, Curtis, Trahs. of the Linn. Soc. XIX, p. 450. — Caremasropus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool, V, p. 108. (2) S. flavescens, bicoloripes, Blanch. loc, cit. (3) C. pubescens, Sol. loc. cit. pl, 17, f. 3 «e. Solier comprend dans ce genre l'espèce de M. Curtis. Son genre Cnremasropus différerait beaucoup de celui-ci et devrait être reporté parmi les Séricoïdes, s’il 6tait vrai que les mandibules du pubescens sont, comme il le dit et les représente, membraneuses au coté interne ét tronquées au bout; mais son travail sur les Coléoptères du Chili mé rite si peu de confiance, que je doute de cette assertion, Au surplus, c'est Un caractère à vérifier ét qui décidera do là placg du genré on question. MÉLOLONTHIDES. 947 Pattes beaucoup plus robustes ; jambes antérieures simplement sinuées avant leur dent terminale, munies d’un éperon; les intermédiaires mé- diocrement, les postérieures très-fortement renflées dans leur milieu, évasées et tronquées au bout; tarses robustes ; le 4er article des anté- rieurs allongé, biflexueux, les trois suivants, à tous les tarses, renflés au bout et très-villeux; crochets très-grands, robustes, médiocrement arqués, simples et aigus au bout. — Une grande fossele carrée sur le 6° segment abdominal. La forme générale ne diffère pas de celle des MacRonACrY£US un peu raccourcis. Ce dernier genre est tellement caractérisé par ses yeux oblongs que celui-ci, qui en possède de semblables, me paraît ne pas pouvoir en être éloigné, malgré les différences très-prononcées qui l'en distinguent. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris n’en possède qu'un exemplaire qui est, sans aucun doute, un mâle d'après la forme du 1er article de ses tarses antérieurs et la fossette de son abdomen. C’est un insecte de la taille des Macropacryzus, mélangé de vert métallique et de testacé et pubescent en dessous, moins en dessus. M. Blanchard lui à imposé le nor de tébéalis; il est du Brésil. ISONYCHUS. Maven. Deser. &, 40 Scarab. d. Brés. p. 41 (1). Menton oblong, canaliculé dans toute sa longueur ; Sa partie ligulaire étroite, à peine dislincte, un peu échancrée en avant. — Lobe externe des mâchoires pluridenté, les dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires subfusiforme. — Labre très-court, légèrement échanñcré. — Tété plañe; chaperon séparé du front par un fin sillon arqué ou flexueux, rétréci, obtusément arrondi et finement rebordé en avant. — Anternes de neuf articles : 4 long, renflé au bout, 2 très-court, 3-5 allongés et subégaux, 6 très-court, 7-9 formant une massue oblongue. — Prothorax plus où moins transversal, trapézoïde, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs assez aigus. — Ecusson large, en triangle curviligne. — Elytres tantôt subquadrangulaires et planes, tantôt oblongues et un peu convexes, laissant le pygidium à dé- couvert. — Pattes plus ou moins longues ; jambes antérieures fortement bidentées à leur extrémité, les autres non carénées; hanches posté- rieures assez larges ; tarses longs et grêles, ciliés, les antérieurs plus courts que les autres; crochets de forme variable, en général forte- ment bilides (2), — Pygidium en triangle curviligne équilätéral. — (1) Syn. Owazorra, Manb. ibid. p. 40. : (2) Ls sont tantôt robustes et fortement arqués, tantôt plus longs et à bords parallèles ou non. Chez quelques espèces de cette dernière catégorie (par ex, crinitus), il existe une petite dent à peu de distance de leur base, mais elle manque 1e plus souvent, 248 LAMELLICORNES, 5e segment abdominal notablement plus grand que les précédents, la 6e assez court. — Métasternum coupé assez obliquement de chaque côté en arrière, La plupart des espèces de ce genre ont, par suite de leur forme courte, carrée, plane en dessus, et même parfois de leurs couletrs (sulphureus), une ressemblance prononcée avec les HopcrA euro- péennes. Quelques-uns de leurs caractères, notamment leurs hanches postérieures et leur métasternum, les rapprochent en même temps des Serca, et c'est dans le voisinage de ce dernier genre que les mettent presque Lous les auteurs; mais leur véritable place est près des Macro: pAcrxLus, Ce sont des insectes de taille au plus moyenne, pubescents ou écailleux et de couleurs très-variées. Ils sont exclusivement propres aux régions inlertropicales de l'Amérique du Sud (1). GROUPE II, Dicranides, Menton oblongo-ovale, canaliculé sur la ligne médiane. — Pattes ro- bustes, surtout les postérieures ; tarses médiocres, plus ou moins com- primés; le 2e article des postérieurs guère plus court que le 1®retà peine plus long que le 3° et le 4° pris isolément. — Stylet onguéal des tarses très-court. Ce groupe ne comprend que les deux genres suivants qui sont peul- être les plus anormaux de tous ceux des Mélolonthides, I. Crochets des tarses bifides à toutes les pattes : Dicranta. Il, —— aux pattes antérieures seulement : Dasyus. (1) Esp. du Brésilet de la Guyane : I. sulphureus, griseus, suturalis, Oma= loplia albicincta, Manh. loc. cit. — soricinus, fuscipennis, murinus, gracilipes, elegans, vittiger, ochraceus, lineola, denudatus, cinereus, fasciolatus, Catha- rinæ, phiæoplerus, albofasciatus, unicolor, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 85. — Esp. du Pérou et de la Colombie : J. arbustlicola, Pavonii, cervinus, ovinus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 102. — concotor, paganus, villosus, varians, squammifer, lituratus, obsoletus, fulvescens, marmoratus, crinitus, Blanch. loc. cit. Le genre Eercauris de Dejean (Cat. éd. 3, p. 182), dont les caractères n'ont jamais été publiés, et dont, par conséquent, je n’ai pas à tenir compte, n'est pas voisin de celui-ci, comme le pensait Dejean, mais bien des Banypas, et doit étre placé à côté, dans le groupe des Philochlénides, MÉLOLONTIIDESe 949 DICRANIA, Encycl, méth. Ins, X, p, 371 (1), Menton oblong, plan ou canaliculé, obtus en avant ; sa partie ligulaire à peine distincte. — Lobe externe des mäâchoires pluridenté, les dents fines et aiguës. — Dernier article des palpes maxillaires ovalaire ou oblong. — Tête petite; chaperon distinct du front, subparabolique ou tronqué en avant, inerme ou bidenté. — Antennes courtes, de neuf ar- ticles : 1-2 gros, celui-ci très-court, 3-6 décroissant graduellement, 7-4 formant une massue ovalaire, parfois (par ex. ebenina) assez allongée chez les mâles. — Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, avec les angles de celle-ci arqués et assez saillants.— Ecusson grand, curviligne. — Elytres recouvrant imparfaitement l'ab- domer, rétrécies et isolément arrondies à leur extrémité. — Pattes ro- bustes; cuisses postérieures très-grosses; jambes antérieures fortement bidentées, sans éperon; les postérieures courtes, coniques, ou compri- mécs, leurs éperons très-robustes; tarses de longueur variable (2); leurs crochets larges, très-arqués, fortement fendus.—Pygidium plus ou moins conique et oblique chez les mâles, en triangle curviligne chez les femelles. — Les deux derniers segments abdominaux notablement plus grands que les autres. Une des formes les plus singulières qui existent parmi les Mélolon- thides. Le genre est assez peu homogène, ses espèces variant beaucoup Sous le rapport de la forme générale, de la pubescence, de la longueur des tarses, etc. Celle (nigra) sur laquelle il a été établi est assez courte et assez déprimée en dessus, les autres sont plus ou moins oblongues et convexes. Chez lesunes, le corps entier, moins les élytres, estrevêlu d'une épaisse pubescence ; chez les autres il est presque glabre, avec les pas- Sages intermédiaires. Les espèces qui ont le chaperon inerme ont été séparées des autres par M. de Castelnau sous le nom de Moxocraxia (Caurenonxx Dej.); mais ce caractère est à peine propre à élablir une section, attendu qu'entre elles (5) et les vraies DicnaniA (4),-qui ont le Chaperon bidenté, il existe les passages les plus insensibles. : (1) Syn. Moxocraa, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent, I, p. 410. — CARTERONYX, ei. Cat. éd. 3, p. 180, — Mrroconrua, Manh. (2) Dans certaines espèces (nigra, velulina, etc.), le 1er article des antérieurs &st muni à son extrémité d’une courte et robuste épine erochue qui est très- Probablement propre aux mâles, du moins je ne la trouve que chez ce sexe dans les espèces de ma collection. D (3) A1, luridipennis, nigricans, Casteln, loc, cit. — soulellaris, subvestita, Mgriceps, Guérin-Ménev, Icon, Ins. texte, p. 102, — piligera, rugosinennis, Blanch. Cat, à, Col, d, Mus, d, Paris, L, p. 95, (#) D, nigra, Encyel, méth, loc, cit,; le prothorax de cette espèce estaujet À 250 LAMELLICORNES. Ces insectes sont de taille très-variable, mais la plupart sont assez grands. Jusqu'ici ils paraissent propres au Brésil et la plupart sont peu répandus dans les collections. DASYUS. Encycl. méth. Ins. X, p. 369. Menton oblong, canaliculé ; sa partie ligulaire étroite. — Dernier ar- ticle des palpes labiaux ovoïde, celui des maxillaires ovale, déprimé et äcuminé.— Lobe externe des mâchoires pluridenté.— Labre très-court, horizontal, légèrement échancré. — Tête carrée; chaperon séparé du front par un fin sillon droit, tronqué, arrondi aux angles et rebordé en avant. — Antennes de neûf articles : { reuflé au bout, 2 globuleux, 3-5 cylindriques, égaux, 6 très-court, 7-9 formant une massue oblongo- ovale. — Prothorax subtransversal, anguleux sur les côtés, arrondi à sa base, y compris ses angles. — Elytres planes, rétrécies dans leur moilié püslérieure. — Pattes médiocres, robustes; jambes antérieures biden- tées, munies d'ün éperon, les autres cylindriques ; târses robustes, velus; s'allongeant d'avant en arrière; leurs crochets longs, les antérieurs bi= fides, les autres entiers. La seule espèce connue (collaris) est un petit insecte de quatre lignes de long, velu, d'un noir brillant, avec les élytres de celte couleur où rouges. Îl est originaire du Brésil et rare dans les collections. Ghovwpe III. Céraspides. Menton oblongo-ovale, canaliculé sur la ligne médiane. — Prothorax presque toujours muni à sa base d'une dent reçue dans une échancrare de l'écusson. — Hanches postérieures plus ou moins distantes. — Tarses en général médiocres; le 2° article des postérieurs notablement plus court que le 4er et plus long que le 2° et le 3e, ceux-ci courts, égauxk le 8e très-long et robuste; crochets plus ou moins inégaux. — Stylet on: guéal allongé. Ce dernier caractère, étranger à tous les autres Mélolonthides, sufli- devenir rouge, et MM. Lepelletier de St-Fargeau et A. Serville ont fait de celte variété, sous le hoïn de rubricollis, une espèce qui à été adoptée par Dejean et qui est figürée dans Perty (Del. anim. art, Brasil. pl. #1, £. 1), sous celui de Dicr. dichroa. D'après cela, M. de Castelnau à cru devoir (loc. cit.) changer le nom de l'espèce en celui de brasiliensis. — velutina (quadricristata Guérin- Ménev.), hirtipes, Casteln. loc. cit. — ebenina, fasciculata, Blanch. loc. cit. Les Melolontha femorata et appendiculatà de M. de Mannerheim (Deser. d. 40 Scarab. d. Brés. p. 38 sq.) me paraissent, surtout le second; appartenir al genre. MÉLOLONTHIDES. 951 rait à lui seul pour distinguer ces insectes. La dent qui existe à la base du prothorax et qui s'engage dans uté échancrure de l’écusson est une particularité qui leur est également propre, mais elle est moins cons- tante et manque dans deux des genres (DesrANrA, CnariopemaA) qui suivent. C'est ici que se trouve le seul genre (Desganta) de Macrodac- iylides qui ne soit pas américain. I, Antennes de 10 articles : Dejeania. IL. — de 9 — & Ecusson échancré à sa base. Tärses Médiocrés; les art. 3-4 des postér. courts; obconiques : Ce- raspis, Ancistrosoma. 7 Tarses longs ; les art. 3-4 des postér. allongés : Manopus. aa Ecusson non échancré à sa base : Chariodema. DEJEANTIA. BLaNcn. Cat. 4. Col. a. Mus. d. Paris, 1, p. 96. Menton oblong, canaliculé, un peu trohqué au bout ; sa partie ligulaire à peine distincte. — Lobe externe des mâchoires fortement pluridenté. — Dernier article/des palpes maxilläires ovale, assez gros et tronqué au bout. — Labre très-court, horizontal, entier. —Tête transversale; front oblique; chaperon fortement arrondi et rébordé. — Antenhes de dix at- licles : À en massue conique, 2 très-court, 3-4 allongés, égaux, 6-7 plus courts, 8-10 formant chez les mâles une massue assez allongée et fine- ment villeuse. — Prothorax transversal, convexe, obtusément anguleux Sur les côtés, coupé presque carrément et muni à sa base de trois petites dents peu distinctes. — Elytres oblongues , parallèles, leurs épipleures verticales sur les côtés et en arrière. — Pattes robustes; jambes anté- rieures très - forternent bidentées, sans éperon ; cuisses postérieures fortes ; jambes de la même paire robustes, coniques et carénées sur leur fate externe; tarsés assez longs, leurs crochets allongés, peu arqués et très-faiblement fendus. — Pygidium en triangle assez long, subvértical. — Les deux derniers segments abdominaux plus grands que les autres. Genre très-intéressant, en ce qu'il est le seul membre actuellement Connu de la sous-tribu actuelle, qui existe hors de l'Amérique. Ses carac- Lères sont voisins de ceux des Drerania ; mais la forme générale de l'u- nique espèce (D. Alsiosia BI.) du Bengale qui le compose est toute diffé. rente et ressemble beaucoup à celle de certaines PLecrmis. Elle est de lille moyenne et revêtue en entier de poils fauves abondants. Le mâle, seul sexe qui mé soit connu, a sous les cuisses postérieures une pelile crête denticulée, qui probablement n'existe pas chez la femelle. 962 LAMELLICONNES, x CERASPIS, Encycl. méth, Ins. X, p. 370 (1). Menton allongé, canaliculé dans toute sa longueur, formant en avant un angle aigu; sa partie ligulaire à peine distincte. — Lobe externedes mâchoires très-court, obtus, muni de très-petites dents cachées par des cils. — Dernier article des palpes labiaux conique, celui des maxillaires ovalaire et acuminé. — Labre très-court, subvertical, faiblement échan- cré. — Chaperon de forme variable, parabolique, demi-circulaire ou tronqué en avant, parfois (pruinosa) prolongé et fortement rebordé, — Antennes de neuf articles (2) : { long, en massue, 2 (rès-court, 3-5 al- longés, subégaux, 6 très-court, 7-9 formantune massue plus ou moins longue chez les mâles, oblongue chez les femelles. — Prothorax aussi long que large, ou transversal, fortement dilaté et arrondi sur les cotes, très-convexe en dessus, ayant tous ses angles aigus et au milieu desa base une dent cordiforme, flanquée de deux fissures. — Ecusson aliongé, arrondi au bout, échancré à sa base. — Elytres en carré subéquilatéral ou allongé, laissant le pygidium à découvert. — Pattes assez robustes; jambes antérieures bidentées, parfois unidentées, sans éperon; les quatre postérieures faiblement carénées dans leur milieu ; tarses robustes, plus longs que les jambes; crochets plus ou moins inégaux, le plus gros entier chez les mâles et parfois chez les femelles, surtout aux qualre tarses postérieurs. — Pygidium allongé, convexe et recourbé en ayant. chez les mâles, perpendiculaire et en triangle curviligne chez les fe- melles, — 5° segment abdominal très-grand, le 6° variable, souvent petit. Insectes assez remarquables, couverts d'écailles serrées et ornées de couleurs formant en général un dessin varié. L'espèce typique (bivulne: rala) se fait remarquer par sa taille relativement grande, sa forme allon- gée, son chaperon saillant et sa massue antennaire très-allongée chez les mâles, mais ces caractères s’effacent graduellement et l'on finit par at= river à des espèces aussi courtes que la plupart des Isoxxenus. Lesero- chets des tarses varient selon les espèces et selon les sexes ; en général, les antérieurs sont très-peu inégaux et bifides dans tous deux; aux intermédiaires, le plus gros est entier dans les mâles, aux postérieurs, il l'est dans les deux sexes, Le genre est propre aux parties chaudes de l'Amérique du Sud (5). (1) Syn. Hopia Perty. — Meroronrma Latr. (2\ Les auteurs de l'Encyclopédie méthodique, MM. Lepelletier de St-Tar- geau et A. Serville, assignent à ces organes dix articles; je n’en trouve que neuf dans les huit espèces que je possède. M. Guérin-Ménoville (Voy. d. ], Gage Entom. p. 84) a déjà relevé cette erreur, (2) Esp. du Brésil : , divulnerata, Germar, Ins, Spec, nov. ps 126 (pruis MÉLOLONTHIDES, DEE] ANCISTROSOMA. Cunris, Trans. of the sol. Soc. 1, p. 307 (1). Ü Menton oblong, canaliculé; sa partie ligulaire très-petite, peu distincte. — Dernier article des palpes obconique ou suhovalaire. — Lobe externe des mâchoires pluridenté. — Chaperon séparé du front par une ligne flexueuse, rebordé en avant ; ses angles, en général, dentiformes et re- dressés chez les mâles, — Antennes des Cenasris, avec la massue oblongo-ovale dans les deux sexes. — Prothorax subtransversal, con- vexe, fortement dilaté et arrondi sur les côtés, avec tous ses angles ai- gus, tronqué et muni à sa base d’une échancrure contenant une courte dent. — Ecusson échancré à sa base. — Elytres oblongues, peu con- vexes. — Pattes assez longues, plus ou moins robustes ; jambes anté- rieures tri= ou bidentées, sans éperon, les autres non carénées; larses plus ou moins velus; le 1°r des antérieurs, les deux 19rs des autres plus longs que les suivants; crochets longs et robustes, fendus ou non au bout, selon les espèces et les sexes. — Pygidium de forme variable par les mêmes causes. — 5° et 6° segments abdominaux notablement plus grands que les autres. — Prosternum souvent muni d'une tige post- coxale. Ce genre a pour types trois grandes et belles espèces propres aux parties occidentales de la Colombie et au Pérou (2), de formes oblongues et très-robustes, d'un noir-brunâtre assez brillant, avec quelques sillons remplis de poils blancs ou jaunâtres sur Je prothorax et les élytres, et les paltes très-tomenteuses. Les mâles ont le chaperon rétréci et bi. denté, les crochets des tarses fendus aux pattes postérieures seulement, “osa, Encycl. méth. loc. cit.; atbida, Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 24, f. 9). — melanoleuca, nivea, Enc. méth. loc. cit. — decora, Guérin-Ménev. Icon. Ins. p: 98, pl. 24,1. 8. — variegata (Hoplia), Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 52, pl: 11, f.5.— yibbicollis, tibialis, citrina, castaneipennis, mixta, guttata, al- bovaria, leucosoma, signata, pallida, flava, fulva, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus, d. Paris, I, p. 92,— Esp. de la Guyane : €. obscura, vestita, Blanch. ibid. p. 94. — Esp. du Pérou : C. rubiginosa, Latr. in Humb. et Bompl. Obs. d, ti I, p. 364, pl. 33, £. 3 (peruviana, Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq. Ent: p. 84. (1) Syn. Meozonrna, Latr, in Humb. et Bompl. Obs, d. Zool. IT, p. 41. — Sclunorus, Dej. Cat. éd, 3, p. 180. — Faura, Blanch, Cat. d, Col. d. Mus, d. Paris, I, p. 124. (2) 4. rufipes, Latr. loc. cit, pl. 3, f. 1; femelle, — Klugii, Curtis, loc. cit, Pl. 40; mâle, avec beaucoup de détails. — flavovittata, Blanch. loc. cit. — Une quatrième espèce, mais notablement plus petite que les précédentes, et fai- Sant, sous co rapport, le passage avec la Faula cornuta qui suit, est l'A, vittix Sera d'Érichson, Arch, 1847, 1, p, 108, 954 LAMELLICORNES. Je pygidium très-allongé et convexe, et une profonde dépression sur le 6e segment abdominal. Chez les femelles, le chaperon est arrondi et sinué dans son milieu, les crochets des tarses fendus partout, le pygi- ‘dium en triangle curviligne et oblique, le dernier segment abdominal très-grand et convexe. Je ne trouve absolument aucun caractère essentiel pour en distinguer la Faula cornuta de M. Blanchard. Elle reproduit exaclement en petit les formes des précédentes, avec des pattes non tomenteuses. Seule- ment les crochets des tarses sont à peine visiblement fendus dans les deux sexes, et les mâles n'ont point de fossettes sur le dernier segment ventral. Cet insecte est du Brésil (1). Les deux autres espèces (quadrimaculata et quadripustulata) que M. Blanchard comprend en outre dans ce genre Faura, s’éloignent plus des Axcisrrosoma typiques par leur facies, que la cornuta, mais jé ne leur trouve non plus aucun caractère pour les en séparer génériquement, si ce n'est leurs pattes relativement plus courtes. Les deux sexes ne présentent aucune différence : tous deux ont le pygidium convexe, en triangle curviligne atténué à son extrémité, et les crochets des tarses très-faiblement fendus à toutes les pattes. Ces insectes sont un peu plus massifs que la Faula cormuta, d'un brun-noirâtre assez brillant, avec une lache fauve à la base et au sommel de chaque élytre. Une dernière espèce de Colombie, lAncistr. farinosum de M. Sallé(s), constitue une troisième section. Ses formes rappellent celles des Mevo- LonruA, et elle est en entier couverte d'écailles blanchâtres. Les deux sexes ont le chaperon tronqué en avant, tous les crochets des tarses for: tement fendus et ne diffèrent que par leur pygidium grand et vertical chez les mâles, petit et oblique chez les femelles. D'après les observations de J. Goudot (3), les espèces typiques du genre auraient des habitudes très-voisines de celles de nos RaizorRoGus d'Europe; l’espèce mentionnée en dernier lieu se rapprocherait davan: tage, à cet égard, du Hanneton vulgaire. (1) M. Blanchard indique à tort les crochets des tarses comme étant simples. Je possède deux mâles d'une espèce du Mexique, voisine mais très-distinote de» cette Faula cornuta, et dont les crochets ne présentent aucune trace de fissure. . (2) Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VIE, p. 300, pl. 8, £. 3 a-d. . (3) Revue zool. 1843, p. 20. Goudot rapporte que ces insectes sont nocturnes et que les femelles subissent leur métamorphose en même temps, sortent du sol en grand nombre et s'élèvent dans les airs à une grande hauteur pour s'atr coupler avec les mâles (?. De son côté, M. Curtis (loc. cit.) à figuré la cogue dans laquelle est renfermée la nymphe de l'A. Klugüi; elle est oblongue et pré= sente une ouverture fermée par un opercule ; voyez plus haut, à ce suJel, P+ Td, note 2, MÉLOLONTHIPES. 255 MANOPUS. Casreun. Hisé, nat, d. Col. W, p. 147 (1): Menton ovale, canaliculé et arrondi en ayant ; sa partie lignlaire dis- tincte, fortement transversale et moins large. — Lobe externe des mà- choïres armé de cinq petites dents, le mando d'une seule. — Dernier article des palpes labiaux conique et arqué, celui des maxillaires ova- laire. — Labre court, épais, médiocrement échancré. — Chaperon ré- tréci, tronqué et rebordé en avant, avec ses angles dentiformes. — An- tennes de neuf articles, pareilles à celles des Drcaxconycna. — Pro- thorax fortement transversal, anguleux sur les côtés dans son milieu ; sa base droite et faiblement trisinuée. — Ecusson assez allongé et arrondi au bout. — Elytres allongées, parallèles, presque planes; leurs épi- pleures tombant brusquement en arrière et sur les côtés. — Pattes gréles ; jambes antérieures assez fortement tridentées, sans éperon termi- nal ; les quatre postérieures unicarénées sur leur tranche externe; tarses longs, leur 4°r article notablement plus long que les autres, surtout aux | postérieurs ; leurs crochets grands, assez fendus au bout. — Pygidium aussi long que large à sa base, sinué sur les côtés, arrondi au bout. — 5e et 6° anneaux de l'abdomen notablement plus grands que les autres. La Phüochlænia biquttata du Catalogue de M. Dejean est la seule espèce de ce genre. C’est un insecte de moyenne taille, de forme allongée et médiocrement robuste, couvert de poils fins, peu serrés surtout en dessus, et d’un bronzé cuivreux obscur, avec les élytres marbrées de lestacé et d'espèces de callosités luisantes. El est originaire de Colombie où il représente manifestement les DicueLonxcma. CHARIODEMA. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 117, Menton oblong, canaliculé; sa partie ligulaire très-courte et un peu plus étroite. — Dernier article des palpes maxillaires plus ou moins Ovalaire, — Lobe externe des mâchoires muni de quatre à cinq dents. — Labre très-court, faiblement échancré. — Tête courte; chaperon non distinct du front, un peu rétréci, faiblement rebordé en avant, en- lier ou sinué. — Antennes de neuf articles : { en massue, 2 lrès-court, 3-5 allongés, subégaux, 6 très-court, 7-9 formant une massue oblongue. — Proihorax transversal, convexe, anguleux sur les côtes, presque droit à sa base, — Elytres oblongues, parallèles. — Pattes assez robustes ; jambes antérieures tri- ou bidentées, avec un très-petit éperon, les au- tres évasées et tronquées au bout; tarses assez longs, velus; leurs cro- (1) Sÿn, Pmrocuzænu pars, Dej. Cat, éd. 3, p. 1804 2 950 LAMELLICORNE chets de forme variable ; tous ou les antérieurs seulement légererent fendus. — Pygidium plus ou moins convexe, de grandeur variable, en triangle curviligne. — 5° et 6° segments ARR tantôt très-grands, tantôt de grandeur presque ordinaire, Insectes de taille moyenne ou assez petits, plus ou moins allongés, subcylindriques où un peu déprimés, finement pubescents, d’un vert mé- tallique plus où moins affaibli par du testacé, avec les élytres ordinaire: ment de celte dernière couleur. Le genre est très-voisin des Manopus, et devra probablement lui être réuni. Ses espèces sont des diverses par: ties chaudes de l'Amérique du Sud (1). Groupe IV. Philochlénides, Menton plus où moins quadrangulaire, non canaliculé sur Ja ligne médiane (2). — Pattes médiocrement robustes (5); les articles des tarses postérieurs de longueur relative variable ; crochets parfois inégaux. = Stylet onguéal très-court. Je comprends dans ce groupe tous les Macrodactylides qui ne pré» sentent plus la forme du menton qui existe dans les trois précédents, Il est aussi nombreux à lui seul que ces derniers réunis, mais j'ai cherché en vain des caractères qui permissent de le subdiviser. Il correspond au genre PnicocurænrA de Dejean et aux deux espèces sur lesquelles il avait établi ses genres Mazcocasrer et RnizoNËMus. C'est ici que se rencontrent pour la première fois des Mélolonthides qui ont les Larses plus ou moins dilalés, et qui pourraient dès lors être confondus avec les Clavipalpides qui suivent; mais deux caractères im= (1) M. Blanchard a réparti ces insectes dans trois divisions : 10 Antennes de neuf articles : 3-5 peu allongés; la massue ovale : C. chlorodera, æylina, de Colombie ; virescens (d'Orb. Voy. Ent. pl. 14, f. 10), wit{ata, de Bolivia; sut ralis, subcostata, du Brésil; 2° Antennes de neuf articles : 3-5 allongéss la massue oblongue : C. costatipennis, de patrie non indiquée; 2° Antennes de huit articles ; leur massue ovale : C. pallens, villosa, du Brésil intérieur.# Les espèces de la {re division et la prémière de la 3e me paraissent seules de= voir rester dans le genre et se divisent en deux sections, selon que les crochets des tarses sont longs et fendus à toutes les pattes (chlorodera, æylina, vires= cens, suluralis), ou plus courts et fendus seulement aux pattes antérieures (vittata, subcostata). — La costatipennis ayant tous les tarses excessivement longs, doit, à mon sens, former un genre à part. — La pallens a neuf an ticles aux antennes et non pas huit; ses crochets des tarses se rapprochent de ceux de la chlorodera et espèces voisines. — Quant à la villosa, elle me parait devoir rentrer parmi les APLODEMA, (2) Le genre Gama fait exception à cet égard ; son menton est fait comme dans les trois groupes précédents, (3) Excepté les MazLoransus, MÉLOLONTINIDES, 257 portants les distinguent de ces derniers. Outre leur facies très-différent, les Macrodactylides dont il s'agit ont le dernier article des palpes maxil= laires tout autrement fait, et les articles dilatés de leurs tarses sont re- vêtus de poils fins et longs, landis que chez les Clavipalpides ces poils forment une brosse courte el serrée, comme chez beaucoup de Cara- biques mâles. 1. Tarses simples dans les deux sexes, a Labre vertical, profondément échancré : Philochlænia, Démodema, Anomalochilus, Plectris. aa Labre très-court, subhorizontal, entier ou un peu sinué. Antennes de 9 ärticles : Barybas. — d1i0 — Uloménes. aaa Labre vertical, échancré en &emi-cerdle : Rhinaspis. aaaa — pelit, arrondi en avant : Alvarinus, Anoplosiagum. Il. Tarses plus ou moins dilatés dans les deux sexes (?). à Tarses dilatés aux quatre pattes Antérieures seulement: Massue antennaire courte et épaisse : Blepharotoma. — allongée (mâle) ou oblongue (fem.) : Gama. bb Tarses dilatés à toutes les pattes. Pattes allongées, peu robustes : Chlænobia. — courtes, robustes, surtout les postérieures : Mallotarsus, PHILOCHLÆNIA. Brancx. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 121 (1). Menton carré; sa partie ligulaire beaucoup plus étroite que lui, courte, enlière où un peu sinuée, — Lobe externe des mâchoires pluridenté. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, acuminé ; le 2% et le 4e des Maxillaires allongés, subégaux, celui-ci subfusiforme. — Labre court, vertical, fortement échancré et cilié, — Téte presque carrée; chaperon débordant les organes buccaux » Séparé du front par un fin sillon flexueux, faiblement rebordè et plus ou moins échancré en avant. — Antennes de dix articles ; 1 très-renflé au bout, 2 pyriforme, 3-5 subégaux, 6-7 plus Courts, 8-10 formant une massue oblongue dans les deux sexes. — Pro thorax assez ample, un peu transversal, un peu anguleux sur les côtés, Presque droit à sa base, avec ou sans dent au milieu de celle-ci: tous ses angles distincts. — Elytres médiocres, un peu convexes. — Pattes robustes ; jambes anlérieures fortement bidentées, avec un court éperon, Parfois absent ; les autres renflées dans leur milieu et carênées ; tarses épineux ; le 4er article des postérieurs extrêmement long, le deruior de (1) Syn. Ruzonemus, Dej. Cat. éd, 3, p. 180, Coléopières. Tome IL, 17 258 LAMELLICORNES: tous très-grand et très-robuste; crochets un peu inégaux, longs, à bords parallèles, un peu fendus au bout, — Pygidium grand, verlical, sub- équilatéral. — Abdomen assez court, s0n 5 segment plus grand que les autres. LE Les Rhisonemus ambiliosus et virescens de Dejean, réunis à quels ques-unes de ses PmLOocHLÆNIA, constituent ce genre dont il faut res trancher quelqueskespèces qu'y à comprises M. Blanchard (1). Ce sont des insectes, pour la plupart d'assez grande taille, plus où moins ro* bustes, de couleurs variables, assez souvent métalliques, et originaires du Brésil. DEMODEMA. BLancn. Cat. d. Col. d. Mus- d. Paris, 1, p. 121. Organes buccaux des PmirocniÆNTA, avec lé lobe externe des mâ- choires tronqué et à peine denté. — Chaperon séparé da front par un sillon droit, arrondi et assez fortement rebordé en avant. — Antennes de huit articles : 3-4 allongés, sebégaux, b très-court, 6-8 formant une massue ovale. — Prothorax transversal, anguleux sur les côtés, tronquê et sans dent à sa base. — Jambes antérieures bidentées, sans éperons; tarses longs, grêles, velus, égaux ; leurs crochets longs, fendus au bout: — Pygidium convexe, en triangle curviligne. — Le surplus comme chez les PairocHLÆNrA. Dejean a inscrit le type de ce genre dans son Catalogue, sous le nom de Philochlænia fallaæ. Elle a la forme courte et robuste de la plupart des PuicocaLænra, etsa couleur est en entier d’un testacé rufescent voilé par une fine pubescence cendrée. M. Blanchard en décrit une Ses conde (2) de forme plus allongée. Le genre ésl propre au Brésil. ANOMALOCHILUS. BLAnow. Cat. d. Col. d. Mus. d! Paris, 1, p. 123: Genre voisin également des PnizocncænrA; et présentant les difé- rences qui suivent: ” Menton carré, surmonté de deux petites saillies divergentes repré- {1} Sea P. comata et brevitarsis n’ont que huit articles aux antennes, ë sont probablement des Demopema; ce que décidera l'examen de leurs mâchoires; la brevipes et la truncala n’en ont que neuf, dont le 6° excessivement petit; et la massue antennaire des mâles est plus longue que de coutumes — Les cinq espèces qui restent daps Je genre pouraient se diviser en deux sections, selon qu’elles sont pourvues (ambitiosu, linealocollis) ou dépourvues (virescens, M rina, delicatula) d'éperon aux jambes antérieures. # (2) D. cinerascens, loc. cit.; elle a les tarses plus courts que ceux de la falla®, mais néanmoins rentre bien dans le genre. Me < MÉLOLONTHIDES, 259 sentant sa partie ligulaire, — Les deux 1ers arlicles des palpes moxil laires très-courts, le 3° obconique, égal au 4e, celui-ci oblohg. — An- tennes de huit articles : 3 très-long, 4 plus couit, & petit, 6-8 formänt une massue allongée à bords parallèles. Ce génré né comprend qu’une assez petite espèce (A. Séngülarts BI.) du Brésil, de forme ovale et assez courte, noïrâtre ét finément pubes- cente. Ses pattes, semblables à celle des Pirsocuc Nr, Sont dépourvues d'éperon aux jambes antérieures. PLECTRIS, Encycl. méth. Ins. X, p.369 (1). } Menton carré, transversal, tridenté en avant; sa partie ligulairé éW général grande, divisée en deux lobes par une fissure étroite ét ‘pro : fonde (2). — Lobe externe des mâchoires armé de Cinq à Six fortes! dents obtuses. — Dernier article des palpes maxillaires obloñgo:ovdte ou ovoïdé. — Labre saillant, vertical, profondément échaticré, tie. 212 Tête courte et large; chaperon séparé du front par une ligne droite, arrondi ou trapézoïde, souvent sinué, toujours faiblement rebordé en avant.— Antennes de huit, neuf ou dix articles : le 3° ef le. 4e allongés, les trois derniers formant une massué plus ou moins allongée et grêle chez les mâles, un peu plus courte chez les femelles. — Prothorax de la largeur des élytres, exactement appliqué contre ,ellès, un peu an-, a } guleux sut les côtés avant son milieu, plus 2 PSI PIE à sa base, x, Surtout aux interme-. LOU IDE CU mir) diaires, fendus au bout, le plus gros parfois entier, — ygidium un Dijis | (1) Syn. PsEunosERI CA, Guérin-Méney. Voy. d. L:Cog- Ent. px 86e EuRxS, ASniS, Blanch. af, d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 130. Meuorontea Germar,: (2) La dent médiane du menton aboutit au fond de cette fissure, tandis. que es latérales débordent un peu la partie ligulaire. Je trouve cètte structure sin- &ulière chez la lomentosa, type du genre, et quelques autres espèces. Puis les dents du menton finissent par s’eflacer, ot il reste alors une plaque carrée sur- Montée d’une partie ligulaire plus ou moins fendue ou échancrée. On arrive si insensiblement au menton du genre Euryasnis, que je réunis à celui-ci. () Dans Ja P, lomentosa, l'éperon externé des jambes postérieures est aplati, dilaté et crochu à son extrémité, et c’est. à cette particularité que MM. Lepelle- tier de St-Fargeau et Sorville ont emprunté le nom qu’ils ont donné au genre; Mais ce caractère est Propre au mâle de cette espèce et ne se retrouve plus dans les'autres ; l'éperon en question est seulement un peu autrement fait que l'autre dans le sexe dont il s'agit. 960 LAMÉLLICORNES, : peu convexe, transversal. — 5° segment abdominäl plus grand que les autres, le 6° variable. Insectes voisins des PurcoonLzænra par leurs caractères, mais d'un facies différent, dû à leurs formes compactes. Ils sont de taille en géné- ral assez grande, obiongs ou assez courts, plus ou moins parallèles, épais, bruus auscitres, parfois métalliques, mais toujours. revélus, de poils couchés el serrés, le plus souvent entremélés d'autres redressés, qui chez quelques espèces forment des Louffes disposées d'une manière assez élégante. Le genre esl nombreux et parait exclusivement propre à l'Amérique du Sud. Il est tellement homogène que la variabilité du nombre des articles des antennes ne peut servir qu'à le diviser en sec- tions comme l’a fait M. Blanchard (1). Ce savant entomologiste lui a réuni avec raison le genre Pseuposerica de M. Guérin-Méneville. Quant à son propre genre Eunxasris, établi sur une grande espèce (Gaudichaudii) du Brésil, je ne lui trouve d'au- tre Caractère distiuclil que des palpes plus robustes, et je crois que celle espèce doit rentrer simplement dans la division de celles qui ont dix arlicles aux antennes. BARYBAS. F(Der) Biancur. Cat. d. Col.[d. Mus. d. Paris, I, p. 94 (2). ‘Ménfon presque carré; sa partie ligulaire plus étroite que lui et très» coùrté. — Lobe extérné des mâchoires pluridenté, les dents fines et ai- güës. — Dernier article des palpes oblongo-ovale, acuminé. — Labrè trés:court, horizontal, à peine échancré. — Téte fortement transver= sale, front déclive ; chaperon largement arrondi, à peine rebordé, = Yeux presque entièrément divisés, leurs cauthus saillants. — Antennes courtes, de neuf articles : 3-4 faiblement allongés, 5-6 très-courts, 1-9 formant une massuè oblongo-ovale. — Prothorax transversal, convexe, (1) Antennes de huit articles : P. fomentosæ, Encycl. méth. loc. cit; figurée dans GuérinéMénév. lon, Ans. pl. 25, f. 1, avec des détails; et dans Cuviër, Règne anim. illustr ns: pl. 43, £. 1. — pexa, Germar, Ins. Spec. nov. p. 123. —crassa; latifrons, scutellaris, pubescens, caliginosa, subcostata, lignicolor, subdepressa, decolorata, Blauch. Cat: d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 125. Antennes de neuf articles : P. marmorea (Pseudoserica), Guérin-Ménev. 100 cit. pl. 3, f. 5. — barda, laliceps, afflicta, indigens, Angerona, binotata, our prescens, contaminala, rugulosa, obsolela, neglecta, rubescens, scutalis, @n80, Hlanch. loc. cit. p. 127. Antennes de dix articles : P. rugulosipennis, grenadensis, mus, flavohirta, brevis, violascens, fulva, Blanch. loc. cit. p.129. ÿ Les Serica pelliculata et asperula de M. Perty (Del. anim. art. Brasil. p: 48 pl. 10, f. 5, 6) me paraissent appartenir aussi à ce genre. (2) Syn. Cozrorana, Curtis, Trans. of the Linn. Soc, XIX, p. 455; sans ac= compaguement de caractères, — MaLoLoniua, Germar, Ins, Spec, nov. p: 128, à MÉLOLONTIMDES. , 261 angoleux sur les côtés, uñ peu bisinué à sa base, avec ses angles posté- rieurs aigus. — Elytres assez courtes; parallèles, planes sur le disque, avec leurs épipleures verticales. — Pattes courtes, robustes, surlout les antérieures; jambes antérieures faiblement tridentées, les autres caré- nées sur leur franche externe; tarses médiocres, ciliés ; leurs crochets ün peu inégaux, l’externe un peu plus gros, entier, l'interne légèrement fendu. — Corps oblong, parallèle, inégal, écailleux. # Petits insectes voisins, au premier coup-d'œil, des Cerasris, près desquelles on les place ordinairement, mais en différant fortement par leurs caractères les plus essentiels, au peint qu'ils n'ont guère de com- mun avec ce genre que leur corps écailleux. Ils me paraissent être une forme aberrante du groupe actuel. Les écailles qui les revélent sont absentes par places, et parmi les inégalités de leurs élytres on remarque sur chacune de celles-ci une grande dépression carrée, médiane, et _ voisine de la suture. Les deux espèces décrites sont du Brésil (1), ULOMENES. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 125 (2). Menton carré; sa partie ligulaire un peu plus étroite que lui, entière. — Lobe externe des mâchoires pluridenté, les dents courtes. — Dernier article des palpes ovalaire. — Labre très-court, oblique, en- tier. — Tête médiocre ; chaperon presque carré, arrondi aux angles, rebordé. — Antennes de dix articles : 3 allongé, obconique, 4-5 plus courts, 6-7 transversaux, 8-10 formant une massue ovale et épaisse.— Prothorax transversal, convexe, obtusément anguleux sur les côlés, fai- blement lobé au milieu de sa base. — Elytres. plus larges que le pro thorax, subparallèles, — Pattes robustes; jamhes antérieures fortement iridentées, avec un éperon grêle assez court, les autres carénées et épi- neuses; larses médiocres, robustes, leurs articles renflés au bout; le 4er des postérieurs allongé ; crochets médiocres, droits, puis arqués au bout, Munis d’une forte dent un peu avant leur extrémité. Genre établi sur l’Hyporhiza hypocrita de Dejcan, à laquelle M. Blanchard a conservé son nom spécifique seulement. Je n'ai vu que l'exemplaire du Muséum d'histoire naturelle de Paris qui me parait être une femelle, C'est un insecte de laille moyenne, oblong, assez plan en dessus, tout noir, rugueux ct finement pubescent. Le genre me parait voisin des PicocuLænra et des PLecrnis dont il ést assez distinct, principalement par la forme du labre et de la massue antennaires L'es- pêèce en question est brésilienne. (1)_B: variegatus, Germar, loc. cit. (Bar. nubilus Dej., Colporhina bifoueos lata Curtis). — nanus, Blanch. loc. cit. (2) Syn, Hyronmza, Dej, Cat, éd, 3, p, 179, 962 LAMELLICONNES , % RHINASPIS. Penry, Del, anim, art. Brasilép. 46 (1). ET Menton carré, impressionné et échancré en ayant; sa parlie ligulaire logée dans cette échancrure, transversale, entière. Lobe externe des mâchoires court, terminé par six à sept dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde, celui des maxilläires subfusiforme. — Labre : * vertical, fortement échancré en demi-cercle. — Tête large, plane ; cha= peron coupé carrément et à péine rebordé chez les femelles, prolongé Chez les mâles en une grande lame carrée, redressée, avec ses angles dentiformes, — Antennes de dix articlés : 3-b allongés, subégaux, 6-7 très-courts, 8-10 formant une massue oblongue dans les deux sexes, = Prothorax transversal, obtusément anguléux sur les côlés, Convese, coupé carrément à sa base, avec un pétit lobe-médian très“étroit.—Elÿtres allongées, parallèles. — Jambes antérieures robustes, fortement triden- tées, avec un éperon assez grand, les autres carénées et pauci-épineuses; tarses longs, peu robustes, leurs Actifs 1-4 décroissant successivement; crochets grands, arqués et aigus au bout, munis dans leur milieu d'une forte-dent. =>. Pygidium.en triangle curviligne. équilatéral, verticalir— 5e segment abdominal plus grand que les autres, M. Perty a fondé cé génire sur un grand et bel insecte (2) du Brésil, qui, par sa forme générale, sa taille, les @rochéts de ses térses, etc, beaucoup de rapports avec le groupe des Mélolonthides vrais, mais que ses hanches antérieures saillanites, ses ségments abdominaux très-dis tinctement imbriqués, ete., montrent appartenir à celui-ci. Cet insecte, aësez commun dans les collections, est én entier d'un caivreux parfois Virescent, et recouvert en dessous d'une épaisse couche de poils grisi* tres, en dessus de petits poils épars et couchés. ALVARINUS. BLancu. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 123. Menton allongé, subparallèle, tronqué en avant, sans partie ligulairé distincte. — Lobe externe des mâchoires inerme, muni de quelques ils. — Palpes labiaux très-petits; les maxillaires asséz grands, à article en ovoïde allongé. — Labre petit, vertical, en aré de cercle, — Tête plane, carrée ; chaperon prolongé fortement au devant des organes LS Se (1) Syn. Marzocasrer, Dej. Cat. 64. 3, p. 180. (2) R. Schranckit, loc. cit. pl. 10, f, 1 (Mallogaster metallica Dej.). N y ® dans lès collections une seconde espèce du genre dont je possède deux exém” plaires mâles provenant de la province de Minas-Ciérabs, Ré dev de tnottié pr petits, nolto ot un pou plus hubesconté où dodète. MÉLOLONTIIDES. 263 büteaux, rébordé en avant. — Antennes de neuf articles : 3-4 Tongs, 4 plus court, 6 rès-côurt, 729 formant une massue allongée dans les deux sexes. — Prothorax médiocrement transversal, arrondi sur les cotés, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base. — Elytres eourtés, parallèles, — Pattes médiocres, assez robusles ; jambes antérieures simplement sinuées avant Jeur dent terminale, sans éperon; tarses assez courts et grêlesy leurs crochets assez larges, à peine fendus. — Py- gidium en triangle curviligne, transversal. B° segment abdominal plus grand que les autres. ë Je n'admets dans ce genre que deux. des quatre espèces que M. Blanchard y a comprises, celles (A. Hilarti, pallidipennis) qui compo sent sa première division caractérisée par des antennes de neuf articles; les deux autres, qui ont dix articles à ces organes, me paraissent ne pas pouvoir. leur étre associées (1). 5 Ces insectes, de taille médiocre, sont courts, épais, parallèles; fine- ment velus et d'un noir-brunûtre passant parfois au teslacé sale sur les élytres. Le Brésil est leur patrie. ANOPLOSIAGUM: BrANon, Cat: d. Col. d: Mus. di Paris, L p? 149 (2). Menton petit, subogival ; sa partie ligolaire à peine distinète, = Lobe externe des mächoires très-petit, inerme, cHié. = Dernier article des palpes labïaux ovoïdé, acuminé ; le 2° des miaxilläirés aussi long qüe le 4, celui-ci oblongo-ovale, déprimé et sillônné: = Labre très- étroit, vertical, saillant/artonfi en avant: — Téte médiocre; chaperon parabolique, un peu rebordé, son bord antérieur trèssépais et oblique d'avant en arrière. — Antennes de neuf articles + 3-6'allongés, G'très- court, 7-9 formant une massue longue et grêle chez, les mâles, un,peu plus courte chez les femelles, — Prothorax médiocrement transversal; anguleux sur les côtés, faiblement arrondi à sa base; ses angles anté- rieurs assez saillants. — Elytres oblongues, parallèles, peu conyexes, recouvrant presque le pygidium. — Pattes médiocres; jambes anté- rieures bidentées, avee un petit éperon, les autres fortement unicaré- nées; tarses très-longs,, grêles, villeux, leurs articles renflés au bout ; (1) Le submetallicus S'éloigne du genre par lès proportions des articles des antennes, dont la massue est très-longue et grêle, ses jambes antérieures forte- ment bidentées et munies d’un éperon, enfin ses tarses notablement plus longs; le subsericeus, outre ses antennes, par le dernier article des palpes maxillaires pareil à celui des CLavirazrus, son chaperon concaye, largement arrondi en avant, ses jambes antérieures fortement tridentées, ses tarses, très-grèles et très-allongés, x (2) Syn, Munononrta Fab, Goritats 261 LAMELLICORNES, leurs crochets assez robustes, fendus. — Pygidium peu convexe, en: triangle curviligne. — 5° segment abdominal plus grand que les autres, — Corps allongé, parallèle, subdéprimé. La forme générale est très-voisine de celle des Maworvs du groupe des Macrodactylides, ct les organes buccaux rappellent jusqu'à un certain point ceux des Pachypodides par l’atrophie du lobe des mâchoires et la petitesse du menton. Ces insectes sont de taille moyenne, de couleurs variables et ont les élytres plus ou moins sillonnées. Leurs espèces, peu nombreuses, sont brésiliennes (1), BLEPHAROTOMA. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, 1, p. 115. Menton presque carré; sa partie ligulaire divisée assez profondément endeux lobes arrondis. — Lobe interne des mâchoires tridenté. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et acuminé, celui des maxil- laires ovalaire et obtus. — Labre très court, épais, faiblement échan- crêé. — Têle médiocre; chaperon séparé du front par un fin sillon an- guleux, arrondi en avant et fortement rebordé partout. — Antennes courtes, de huit articles : { en massue, 2 très-court, 3 un peu allongé, 4-5 très-courts, 6-8 formant une massue courte et épaisse. — Protho= rax transversal, arrondi sur les côtés el un peu à sa base, ses angles antérieurs saillants. — ÆElytres oblongues, parallèles, recouvrant en parlie le pygidium. — Pattes assez robustes; jambes antérieures obtu- sément tridentées, avec un fort éperon, les autres faiblement carénées; tarses assez longs, leurs quatre {tr articles (surtout le 2 et le 3e) très dilatés aux quatre pattes antérieures et garnis en dessous de longs poils fins; crochets arqués, fendus au bout, la division inférieure très- courte, —.Pygidiurn en triangle carviligne. La seule espèce connue (B. tarsalis BI.) est un assez petit insecte du Brésil, de forme ovale, entièrement testacé et finement pubescent, GAMA, BLancy, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 119, Menton oblong, canaliculé : sa partie ligulaire étroite, petite, tronquée. — Lobe externe des mächoires fortement pluridenté, — Dernier ar- (1) A. rufipenne, Fab. Syst. EL. I, p. 167 (Mel. filitarsis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 125); type du genre. — sulcatulum, villosicolle, pallidutwm, Blanch. loc. cit ; le second a les tarses un peu plus courts que les autres ; le pallidulum 2 ses crochets des tarses munis d'une petite dent médiañe en dessous: mais pour tout le reste, il est si conforme aux caractères du genre, que je ne crois pas qu'il y ait là un motif suffisant pour l'en retirer ; il peut seulement former une section à part, MÉLOLONTHIDES, 265 tiele des palpes maxillaires grand, ovalaire et acuminé, = Labre très- court, en arc de cercle. — Tête plane; chaperon séparé du front par un fin sillon droit, rétréci, rebordé, avec sesangles dentiformes. — Anten- nes de neuf articles : { en massue, 2 très-court, 3-5 allongés, égaux, 6 très-pelit, 7-9 formant une massue allongée et large chez les mâles, oblongue chez les femelles. — Prothorax transversal, convexe, angu- leux sur les côtés, muni de deux dents à sa base, avec ses angles posté- rieurs assez aigus. — Elytres oblongues, parallèles. — Pattes médiocre- ment robustes; jambes antérieures faiblement bidentées, sans éperons, les autres un peu renflées dans leur milieu ; les quatre 4ers articles des tarses antérieurs, les 2, 3e et 4e des intermédiaires (1), dilatés chez les mâles et villeux en dessous, ces tarses simples chez les femelles; cro- chets robustes, arqués et bifides. — Pygidium convexe, en triangle cur- viligne transversal. — 5e segment abdominal plus grand que les autres. — Corps oblong, médiocrement convexe. Le type. du genre est la Philochlænia grandicornis du Catalogue de Dejean, insecte du Brésil, de taille moyenne, presque glabre, d'un ru- fescent brillant à reflets métalliques. M. Blanchard lui a associé trois autres espèces du même pays, sur la place desquelles je conserve des doutes (2). CHLÆNOBIA. BcaNcn. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 116. Menton suhtransversal, anguleux sur les côtés ; sa partie ligulaire as- sez étroite, légèrement échancrée en avant. — Dernierarticle des pal- pes labiaux ovoïde et très-aigu, le 2° des maxillaires très-long, le 4e assez gros, ovalaire, — Lobe externe des mâchoires muni de quatre dents longues et aiguës. — Labre court, épais, en demi-cercle. — Tête courte, front déclive ; chaperon séparé du front par un sillon flexueux, fortement rehordë et un peu sinué en avant, concave. — Yeux très- 8r0$, — Antennes de neuf articles : { en massue, 2 court, 3-4 allongés, égaux, 5-6 très-courts, 7-9 formant une massue allongée et étroite, — Prothorax fortement transversal, cordiforme, tronqué à sa base et en ant, — Elytres allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes longues, (1) Le ter article est des plus singuliers et sans autre exemple à moi connu Parmi les Coléoptères ; il est très-grand, comprimé et recourbé inférieurement €n un long crochet qui revient presque jusqu’à sa base, laquelle est elle-même dentée, Mais cette structure bizarre est probablement un caractère spécifique et non générique. (2) Le la relucen Unmâle q simples, Muséum d'histoire naturelle de Paris ne possède que des femelles de S el Ja fusca. Quant à la pallida, l'unique exemplaire qui y existe est M, avec tous lo$ caractères essentiels de la grandicornis, à les tarses 266 _ LAMÉLLICONNES. assez grêles ; jambes ‘antérieures bidentées, munies d'un éperon mé: diôcte, les attres ünicarénéés; tarsés très-longs, leurs quatre fers är. ticles déprimés, longuement villeux en dessous ; crochets robustes, à bords parallèles, très-arqués et fendus. — Abdomen épais; propygi- dium très-grand, en partie à découvert; pygidium médiocre, convexe, en triangle curvilighe, sillonné sur la ligne médiane. — 5° segment ab- dominal un peu plus grand que les autres. Genre très-distinct, établi sur un assez grand insecte (C. ciliatipos BL.) du Brésil, de forme allongée et ressemblant au premier coup-d'œilss à un Leucorayreus. Il est complètement glabre;'d’un:testacé pâle, avec! le prothorax rufescent.et la tête brunâtre. Les deux seuls, exemplaires que j'aie yus, l’un au Muséum d'histoire naturelle de Paris; l’autre qui m'apparlient, me paraissent être des femelles ; le mâle a très-proba= blement les tarses dilatés. MALLOTARSUS, BLanen. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, K, p+ 119 Menton en carré long; sa partie ligulaire à peine rétrécie et légère* ment sinuée en avant. — Lobe externe des mâchoires muni de quatre à cinq dents aiguës. — Dernief article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires oblongo-oyale, déprimé et sillonné, — Labre court, ré: tréci et un peu échancré en avant. — Tête courte; chaperon séparé du front par une ligne anguleuse, arrondi et fortement rebordé en avants Antennes de neuf articles : 1 en massue, 2 très-court,. 3 allongé, #6 courts, égaux, 7-9 formant une massue assez longue. — Prothorax transversal, très-convexe, anguleux sur les côtés, coupé carrément à sa base, — Ecusson curviligne, transversal. — Elytres oblongues, paral: lèles. — Pattes robustes ; jambes antérieures fortement tridentées, sans éperon; les intermédiaires renflées dans leur milieu, les postérieures très-robustes, éyasées el tronquées au bout, toutes fortement unicatés nées sur leur face externe; tarses Lrès-longs, hérissés de longs poils; leurs articles déprimés, surtout aux postérieurs ; roches robustes, ils longés, fendus aux tarses antérieurs, l’externe entier aux quatre postés, rieurs. — Pygidium très-grand, en triangle allongé, convexe. — Les deux derniers segments abdominaux plus grands que les autres. Ces caractères sont loft tranchés, miais la place du genre n'est pas facile à assigner. 11 tient aux DicrAniA par la forme de ses, quatre jambes postérieures ét aux CuræxosrA par la longueur et la structure de ses Larses; je crois que c’est encore près de celles-ci qu'il est le moins mal placé. Il ne comprend qu'une espèce du Brésil (M. spadiceus) de taille moyenne, d'un bru-rougeâtre brillant, glabre en dessus et fin9® ment villeuse en dessouf. MÉLOLONTIHIDES. 267 Sous-Trmu V. Clavipalpides. Languette soudée au menton; celui-ci plus où moins carré. — Lobe externe des mâchoires denté. — Mandibules étroitement amiricies au côté interné, leur pointe libre et arquée: — Labre distinct, court. — Dernier article des palpes maxillaires presque toujours grand,"ovale et sillonhé ou excavé en dessus. — Hanchgs antérieures coniques, sail- Jantes. — Tarses dé la même paire et ordinairement les intermédiai- Yes dilatés et garnis de brosses en dessous chez les mâles, Simples ou un péu dilatés chez lés femelles. == Segments abdominaux non soudés en- semble. — Pârapleures métathoraciques étroites, leurs épimères nulles où très-petites. Les éléments de ce groupe sont empruntés partie (LroGeNYs) aux Macrodactylides, partie (TanyProcrus) aux Tanyproclides d'Erichson. C'est à tort qu'il à placé le premier de ces genres dans sa section des espèces à hanches antérieures saillantes, et le second dans celle où ces organes sont fransversaux; en réalité ils Sont aussi dégagés de leurs cavités cotyloïdes dans l’un que dans l'aütre. Les deux caractères essentiels du groupe, la forme du dernier article des palpes maxillaires et la dilatation dés tarses, ne sont pas exclusive- mént propres à ces insectes. Lé premier se retrouve chez plusieurs Mé- lolônithides vrais ét lé second dans les dérniers genrés des Macrodaety- lides. Des palpes maxillaires filiformes et l'absence dé brosses véritables sütis les articles dilatés des tarses séparent ces derniers des Clavipal= pides. Les Mélolonthides vrais sont encore plus distincts par leurs tarses Simples, leurs hanches antérieures transversales et leurs segments abd6: minaux soudés ensemble, L'an ou l'äütre des deux caractères en question peut mañquer, mais jamais tous deux à la fois. Ainsi les CLavirALruS ont les tarses simples étles Tanvrnoërus le dernier article dés palpes maxillaires fusiforme ; mais ces exceptions se rencontrent dans les groupes les plus naturels. Ces insectes sont les uns de l'Amérique du Sud, les autres propres à la Faune méditerranéenne. A en juger par ceux de ces derniers dont les habitudes sontconnués, ils sont essentiellement hypogés ét crépusculaires. 1: Tarses simples dans Jes deux sexes: Clavipalpus. Ï, — dilatés au moins chez les mâles. a, Massue antennaire de 3 articles. Tavses antér. et interméd. dilatés, : Liogenys, Pachrodema, Hila- rianus, Homalochilus. Tarses antére Seuls datés : Pachylotoma. aa Massue antennaire de 5 articles, Dornior at des palpos max, ovale at impressionné :. Pachydenité ca gubfusiforme : lanyprovtue, 268 LAMELLICORNES, CLAVIPALPUS, De Casreux. Ann. d. 1. Soc. entom. 1, p. 400 (1). Menton carré; sa partie ligulaire étroite, entière. — Dernier article des palpes labiaux obconique et acuminé, celui des maxillaires grand, ovale, excavé et obliquement acuminé. — Lobe externe des mächoires muni de quatre à cinq petiles dents, parfois (ursinus) d'une seule. — Labre vertical, plus ou moins saillant, faiblement échancré, — Tête médiocre ; chaperon dépassant fortement les organes buccaux, arrondi ou subtronqué en avant, fortement rebordé, — Antennes de neuf arti- cles : 3 un peu allongé, 4-5 plus courts, Gtransversal, 7-9 formant une massue allongée ct grêle. — Prothorax assez ample, anguleux sur les côtés, muni d'un lobe étroit à sa base. — Elytres ovales, subparallèles, — Jambes antérieures tridentées, la dent supérieure subobsolète, sans épe- ron; les autres fortement carénées dans leur milieu, évasées au bout: tarses longs et grêles, ciliés, leurs crochets fortement fendus. — Propy- gidium en partie à découvert; pygidium en triangle transversal, convexe, — 5e segment abdominal plus grand que les autres. — Corps assez épais, très-velu en dessous. Cegenre, parla simplicité de sestarses, rattache le groupe actuel, dont il a, du reste, tous les caractères essentiels, aux Philochlénides para grandeur de son 5e segment abdominal. Dejean avait même placé unede ses espèces en tête de son genre PmirocuLæxra, sous le nom de P. ur sina. Elle diffère, il est vrai, des deux espèces typiques par le lobe ex- terne de ses mâchoires unidenté et son labre plus étroit et plus saillant; mais, malgré cela, je crois que M. Blanchard a eu raison de l’associer à ces dernières. Ces insectes sont de taille-moyenne, brunâtres ou rufescents et héris= sés non-seulement en dessous, mais sur la tête et le prothorax. de longs poilsroux. Les trois espèces décrites sont d'autant de parties différentes de l'Amérique du Sud (2). 4 LIOGENYS. Guénin-Ménev. Voy. d. 1, Cog.; Entom. p. 84 (3). Menton presque carré, tronqué obliquement ou impressionné en avant ; sa parlieligulaire presque aussi large que lui, un peu échancrée: (1) Syn. Ooroma et Pmicocuzænta (pars), Dej. Cat. éd. 3, p. 180. (2) C. Dejeanii, Casteln. loc. cit. (Oo. clavipalpe Dej.); du Brésil. — Orbi- gnyanus, Blanch. Cat. d. Col, d. Mus, d, Paris, 1, p.120; de Bolivia.— wrsinus, Blanch. ibid.; de Colombie. (3) Syn. Ampnicrana, Dej. Cat. éd. 3, p. 180.— Pacuvia, Curtis, Trans. of the Linn, Soc. XIX, p. 458, — Mecozonrua, Eschech, Entom, p.17; MÉLOLONTHIDES. 269 — Lobe externe des mâchoires tridenté, les dents médiocres. — Palpes Jabiaux très-pelits, leur 39 article ovalairé et acuminé ; le 4° des maxil- laires grand, ovale, déprimé, assez aigu au bout. — Labre court, très- épais, en arc de cercle. — Tête courte, front déclive; chaperon rétréci et rebordé en avant, avec ses angles dentiformes. — Antennes de dix, très-rarement de neuf articles : 3-7 courts, 8-10 formant une massue ova- laire. — Prothorax transversal, convexe, faiblement anguleux sur les côtés, légèrement et largement lobé à sa base. — Elytres oblongo-ovales. — Jambes antérieures fortement tridentées, les autres unicarénées sur leur tranche externe; tarses longs, les quatre 1% articles des anté- rieurs et des intermédiaires dilatés chez les mâles (surtout le 2) et gar- nis de brosses de poils en dessous, simples, trigones et également munis de brosses chez les femelles ; le dernier grêle, ses crochets longs, bi- fides au bout; la division inférieure plus courte que l'autre, — Pro- pygidium grand, souvent en partie visible; pygidium en triangle subé- quilatéral. ‘ . Genre assez riche en espèces, plus particulièrement propre aux ré- gions australes de l'Amérique du Sud, mais répandu également dans les parlies centrales du Brésil. Ces insectes sont de taille moyenne, de forme oblongue ou ovalaire, d'un brun marron ou rufescent uniforme, et glabres, sauf quelques écailles sur le dessous du corps. Toutes les espèces décrites ont dix articles aux antennes (1) à l'excep- tion d'une seule qui n’en a que neuf et sur laquelle M. Curtis a établi son genre Pacuvia (2); M. Blanchard s'est contenté, avec raison, d'en faire une division à part. < PACHRODEMA. Bcancu. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 168, Ce sont des Lrocenys qui ont la tête assez forte, renflée sur le vertex, avec le chaperon arrondi et assez fortement rebordé en avant; leur menton est également un peu plus large et légèrement arrondi sur les côtés; leurs antennes ont dix articles. Le genre me parait peu distinct et pourrait être réuni au précédent à litre de section. El ne comprend que deux espèces de la baie de San Blas en Patagonie (5). (1) L. palpalis, Eschsch. loc. cit. (castaneus, Guérin-Ménev. loc. cit, pl. 3, f. 6); du Chili; type du genre. — obscurus, pallidicornis, de Patagonie; pal- lens, lulvescens, parvus, de Montevideo ; concolor, pallidicornis (nom. mut.), du Brésil; Sanctæ-crucis, denticeps, fuscus, de Bolivia; quadridentatus, patrie inconnue ; Blanch, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I. p. 167. (2) P. castanea, Curtis, loc. cit. pl. 41, £. 5 (Liog. Gayanus, Blanch, loc, cit, et Solier in Gay, Hist, d. Chile, Zool. V, p. 100; Col. pl. 17, f. 1). (3) P,castanea, substriata, Blanch, loc, cit, pe 270 LAMELLICORNES. HILARIANUS:. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 169. ‘ Ce genre présente également tous les caractères essentiels des Lio: GENYS, mais avec un ménton plus large, des mâchoires plus fortément tridentéés, étsurtout une forme plus déprimée et plus large. Îlest peu homogène, du reste, surtout sous le rapport du chaperon et du nombré des articles des antennes, et uné élude plus approfondie que eélle que j'ai pu en faire, décidera s’il doit être conservé dans son état actuél. M. Blanchard l'a divisé en trois sections. Quelques-unes de ses espèces ont dix articles aux antennes et le chas peron assez semblable à celui des Liocenys, c'est-à-dire tronqué et re: bordé en avant, ayec les angles plus ou moins saillants (1). D'autres, et ce sont les plus nombreuses, n'ont que neuf articles aux antennes et le chaperon arrondi ou subtronqué ou sinuê (2). Enfin une seule a des antennes de huit articles et le chaperon un peu arrondi et légèrement rebordé (5). k Ces insectes sont de la laille des Lrocenys et presque tous d'un teslacé fülvescent plus ou moins clair. Îls paraissent être confinés daus Je Brésil. HOMALOCHILUS. Brawon. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 172, Mémes caractères que les Lrocenys, sauf les différences suivantes: Palpes maxillaires plus courts, robustes; leur dernier article gros, oyoïde, acuminé et non impressionné. — Tête courte, réenflée et déclive sur le vertex; chaperon largement arrondi, faiblement rebordé. — Jambes antérieures tridentées, munies d'an éperon ; leurs quatre 407$ ar- ticles, ainsi que ceux des intermédiaires, faiblement dilatés, trigonesét revêlus de brosses en dessous chez les mâles, simples et sans brosses chez les femelles. Ces insectes ont la forme des Liocenys à corps court et ovalaire, el leur ressemblent complètement pour tous les organes non méntionnés dans la formule qui précède. Seulement comme la dernière des espèces de ce genre, ils n’ont que neuf articles aux antennes. Par suite de la faiblé dilatation de leurs tarses chez les mâles, ils jouent vis-à-vis des LioGenys le même rôle que les Tanxpnocrus à l'égard des PacmYDEMA (1) H. anguliceps, suturalis. (2) H. rufinus, punctaticcllis, ovalis, concolor, uniformis. (3) A. suboblmgus, MÉLOLONTHIDES. x 271 parmi les Clavipalpides de l’ancien continent. M. Blanchard n'a proba- blement vu que des femelles, car il indique lés articlès en question comme élant simples. ; UE Les deux espèces qu'il décrit (H. nigér, punctalostriatus) appar- tiennent à la Faane de .Buénos-Ayres et dé la Patagonie. E PACHYLOTOMA. Bsancn. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 121. Menton carré ; sa partie ligulaire étroite, courte et entière. — Lobe externe des mâchoires muni de quatre à cinq petites dents fines ét ai- guës.—Dernier article des palpes labiaux très-gros, ovoïde et arqué ; les maxillaires à articles 1-3 égaux, obconiques, 4 grand, ovale, déprimé ét sillonné, — Labre assez saillant, oblique et échancré en arc dé cercle. — Tête transversale ; chaperon largement arrondi et fortement rebordé en avant. — Antennes de neuf articles : 3-5 un peu allongés, subégoux, 6 lrès-court, 7-9 formant une massue oblongo-ovale.—Prothorax trans- versal, presque droit sur les côtés en avant, brusquement rétréci à sa base, celle-ci coupée carrément.— Elytres allongées, parallèles, presque planes. — Patles robustes ; jambes antérieures bidentées, la dent supé- rieure lrès-Courte, les aütres à peine carénées; tarses assez longs et assez robustes ; les articles 2-3 des antérieurs faiblement dilatés et velus en dessous, ainsi que le 4e ; crochets robustes, fendus au bout. — Pygidium en triangle curviligne transversal. — Corps oblong, parallèle, subdé- primé, Le Muséum d'histoire naturelle de Paris ne possède qu'un exem- plaire, irès-certainement femelle, de l'espèce (P. véridis BI.) sur las quelle ce genre repose; le mâle a sans aucun doute les articles destarses indiqués plus haut beaucoup plus dilatés, Cet insecte, de petile taille, est en entier d'un vert métallique, pubescentsur l'abdomen, avec des touffes de poils blancs sur les élytres. Il est de l'Amérique du Sud, sans qu'on connaisse précisément de quellé partie. PACHYDEMA. DE Casrzun. Mag. d. Zoot, Ins, 1839, pl. 37 (1): LI Menton presquê carré; sa partie ligulaire aussi large que lui, plus Où moins échancrée en avant. — Lobe externe des mâchoires muni de trois à cinq dents de grosseur variable. — Dernier article des palpes (1) Syn. Puréxys, Erichs. in Wagners Reise, IL, p. 172.— Dasxsrsnna (Dej.), Rämbur, Ann. d. 1. Sot. ent. Série 2, 1, p. 331.— Antia. Ramb. ibid. p. 332. — Uoroua, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus, d, Paris, I, p. 120, — MeLoLoNtya, Brullé la Webb, et Berthel, Cauar, Ent, p. 60, TA 272 LAMELLICORNES» labiaux ovoïde et acuminé, celui des maxillaires grand, ovale, déprimé, en général excavé. — Labre assez saillant, oblique, assez fortement échancré. — Tête médiocre; chaperon arrondi ou tronqué, plus cu moins rebordé. — Antennes courtes, de dix articles : 3-4 un peu plus longs que 5, qui est très-court, 6-10 formant une massue assez allongée chez les mâles, courte chez les femelles.—Prothorax fortement trans. versal, plus ou moins anguleux sur les côlés, avec ses angles postérieurs fortement arrondis, — Elytres ovales ou oblongo-ovales. — Jambes antérieures robustes, tridentées, avec un éperon assez long; les intermé. . diaires médiocrement, les postérieures très-robusles, toutes carénces sur leur tranche externe; les éperons de ces dernières lamelliformes: cuisses postérieures très-fortes ; tarses allongés, grêles; les quatre ders arlicles des postérieurs et parfois des intermédiaires dilatés et garnis de * brosses chez les mâles, les mêmes simples ou faiblement dilatès chez les femelles; crochets médiocres, arqués, fendus au bout. — Propy- gidium très-grand, en parlie à découvert ; pygidium petit, en triangle plus ou moins long chez les mâles, court chez les femelles. — Corps ovalaire, velu en dessous et souvent sur la tête et le prothorax. Insectes de taille moyenne, de forme ovalaire ou oblongue, noirs où brunâtres, avec les élytres sujettes à devenir rougeûtres, ou fulvescentes. Les femelles sont, comme de coutume, plus massives que les mâles, et toutes celles qui ont été décrites jusqu'ici sont ailées comme ceux-ti; mais parmi celles qui sont inédites, il paraît qu'il y en a qui sont très- ventrues el apières (1), ce qui impliquerait chez elles des habitudes sou- terraines pareilles à celles de certains Rurzorrocus du même sexe. Le genre est propre à la Faune méditerranéenne jusqu'aux iles Ca paries inclusivement. Sa destinée a été assez singulière; les entomolo- gisies qui s'en sont occupés ont complètement perdu de vue que M. De Castelnau l'avait établi depuis longtemps, ou, méconnaissant les affinités intimes qui unissent ses espèces, les ont réparties dans trois genres dif- féreuts dont on peut tout au plus former autant de sections. Les Pacuyogma vraies (Puzexys Er., Dasvstenxa Ramb.) ont les arlicles des tarses antérieurs et, à un moindre degré, ceux des inter médiaires dilatés chez les mâles. Le 4er est allongé, grêle jà sa base, triangulaire en avant, les deux suivants sont très-larges, ovalaires, le 4 étroit, linéaire ; les mêmes sont faiblement élargis chez les femelles, soit à ces quatre larses, soil aux antérieurs seulement, et, également garüis de brosses. Le chaperon est parabolique ou tronqué en avant et échan- cré ou rétréci de chaque côté près des yeux (2). (1) Voyez Erichson, loc. cit; il cile, à ce sujet, deux espèces nouvelles du Mu- séum de Berlin, qu’il dit avoir nommées Phlexys Eversmanni et Hemprichiis La première est probablement un Tanyrnocrus. (2) P. nigriçans, Castela, loc, cit, (Das. barbara, Dej, Ramb, loc. cit», Mél MÉLOLONTHIDÉES, 273 Les Anria Rambur sont des Pucexys dont les mâles ont lestarses intermédiaires aussi fortement dilatés que les antérieurs, avec le 4 article aussi large que les deux précédents ; chez les femelles ils sont filiformes et dépourvus de brosses en dessous. Le corps est un peu plus oblong que celui des Purexys. On n'en connaît qu'une espèce des environs de Tunis (1). ; Endn lg Oorowa de M. Blanchard ont les tarses antérieurs seulement dilatés et faits comme ceux des Parexys; ils sont simples et sans brosses de poils chez la seule de leurs femelles qui soit connue. Dans la plupart, le chaperon est tronqué en avant et rebordé au point de paraitre concave; mais il n’en est pas toujours ainsi. On n’en connait que quatre espèces propres aux îles Canaries (2). TANYPROCTUS. Faipenm, Faun. entom. Transc, I, p. 272. Genre très-voisin des Pacnypema et ne présentant que les diffé- rences suivantes : Parlie ligulaire du menton entière et arrondie en avant. — Dernier arlicle des palpes labiaux globoso-ovale, celui des maxillaires subfusiforme. — Tarses un peu plus longs ; les articles 2.3 à peine visiblement dilatés chez les mâles et munis de brosses en dessous, ainsi que le 4°; des brosses semblables aux mêmes articles des intermé= diaires, sans dilatation sensible ; ces tarses simples e sans brosses chez les femelles. hirticollis? Fab.); de Tunis; type du genre. — Phlez. Wagneri, Erichs. loc, cit. d'Algérie, — Das. canariensis (an Ooroma?); des Canaries ; Reichei, de Grèce; Ramb, loc. cit.— Das, rubripennis, hirticollis, unicolor, Lucas, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VIIL, p. 521 ; d'Algérie. Ces trois espèces sont décrites dans un mémoire très-intéressant intitulé : « Observations sur le genre DasystEnNA ; » mais où M. Lucas me parait avoir trop insisté sur les affinités du genre actuel avec les Erapnocena. Il serait à désirer qu'il existât fréquemment chez les Mélo- louthides des caractères aussi saillants que ceux qui séparent les deux genres. (1) 4. cartaginensis, Ramb. loc. cit. p. 332. (2) Mel. bipartita, castanea, luscipennis, obscura, Brullé, loc. cit. Les exem- plaires décrits par M. Brullé font partie maintenant du Muséum d’histoire natu- relle de Paris, C’est à la première, la bipartita, qu'appartient la femelle signalée dans le texte, Cette espèce a le chaperon presque plan et non pas concave Comme dans les deux dernières, — L’unique exemplaire de la castanea est privé de tête et de tarses antérieurs, ainsi que l’a dit M. Brullé, et son sexe est, Par conséquent, douteux. — L'obscura, comme il l'a fait également remar= quer, s'éloigne des autres par le dernier article de ses palpes maxillaires ‘de grosseur médiocre, et les feuillets de sa massue antennaire, qui sont spatuli- formes et non parallèles sur leurs bords. Par les palpes*en question, elle fait le Passage avec les TaxypnocTus. M. Blanchard assigne à ces insectes que neuf articles aux antennes; mais il 7 ©u à réellement dix, comme chez les précédents, Coléopières, Tome I, 18 974 LAMELLICONNES. On découvrira sans donte quelque jour des espèces intermédiaires qui obligeront de réunir ces insectes aux PaciwpewA, car pour tout lé resté, ils sont exactement semblables. Les deux espèces typiques sont de la Russie méridionale (1); une troisième, de l'ile de Chio, a été dé- crite par M. Blanchard (2). À la suite des Tanyprocrus, Erichson place un genre nouyeau, établi sur des espèces inédites, et qu'il nomme Tnyssus (5). Mais gomme son groupe des Tanyproctides ne corréspond qu'en partie à celui-ci, il est probable que la place de cé genre n'est pas ici. Sous-Truu VI. Mélolonthides vrais. Languette soudée au menton; celui-ci carré. — Lobe externe des mâchoires fortement denté.— Mandibules robustes, sans bordure mem- braneuse interne, — Labre très-saillant, vertical et profondément échancré chez la plupart. — Hanches antérieures transversales, — Segmenñis ventraux de l'abdomen soudés ensemble; leurs sutures presque toujours effacées sur la ligne médiane. Avec cette sous-tribu commencent les Mélolonthides dont les hanches “antérieures sont décidément transversales; quelques Dipcoraxys seuls peuvent laisser dans le doute à cet égard. A ce caractère, qu'on retrou- vera dans les deux sous-tribus suivantes, s'ajoute un autre qui est ex= clusivement propre à celle-ci, la soudure des segments abdominaux en dessous et l'effacement de leurs sutures sur une plus ou moins grande largeur dans leur milieu. Eufin la forme du labre indiquée plus haut, forme qui n’est pas absolument étrangère à quelques-uns des autres groupes, mais très-rare parmi eux, est ici presque constante. On pour- rait encore ajouter l'armature des crochets des tarses, qui, au lieu d'être fendus au bout, sont généralement munis en dessous d'une dent dont la position varie. Les parapleures mélathoraciques ont élé passées sous silence plus haut, par la raison qu'elles ne sont pas constantes dans leurs formes: Etroites, avec leurs épimères pelites dans un peu plus de la moitié des genres, elles s'élargissent chez les autres, et leurs épimères égälent presque en grandeur celles des Glaphyrides et des Hoplides, avec celle différence dans leur forme qä'elles sont toujours triangulaires et n'ont aucune Lendance à devenir carrées. (1) 2: carbonarius, persious, Fald, loc. cit. pl. VUIL, f. 3, 4 (2) T. Olivieri, Cat. da. COL. d. Mus. d. Paris, 1, p. 163; an buj. genér. ? (3) Natuig. d. Ins. Deutsehl. M, p. 654. D’après le peu qu’en dit Erichs0M, ce genre aurait neuf articles aux antennes, le lobe externe des mächoires en crochet obtus, des mandibules en forme de ciseau, et les crochets des tarses fendus au bout, Il comprendrait deux espèces de l'Afrique australe ressemblant en petit au Rhisotrogus æquinoctialis. . à MÉLOLONPHIDES. 978 Ces insectes sont au moins de taille moyenne, parfois très-grands, el se groupent naturellement, pour la plupart, autour des genres Rmzo- #rosus et Mecoconrwa, tant sous le rapport de la forme générale que sous celui des habitudes ; c’est-à-dire qu’ils sont phyllophages an plus haut degré et que les uns sont diurnes et les autres crépusculaires. Ils sont nombreux et aucune des principales régions du globe ne semble en étre complètement dépourvue. Leur petit nombre, dans l'Australie et l'Amérique du Sud, estun fait remarquable. Fe les répartis dansles trois groupes suivants : , I. Parapleures métathor. étroites ; leuts épimères très- petites ou nulles. Labre en arc de cercle. DLoTaAxIDES, — profondément échancré. Ramzornocines. IL. Parapleures métath. larges; leurs épimères grandes. MÉLOLONTHDES VRAIS. GRowPE 1, Diplotaxides, Parapleures métathoraciques étroites; leurs épimères petites ou nulles. — Labre en arc de cercle. — Massue antennaire de trois articles. Je réunis dans ce groupe trois genres qu'Erichson a placés parmi les Mélolonthides vrais, quoiqu'ils s'en écartent sensiblement par leur labre fait comme celui de plusieurs Séricoïdes. L'un deux, Emrecra, composé d'espèces de Madagascar, varie sous le rapport des seg- ments abdominaux qui sont tantôl sans Sutures sur la ligne médiane, tantôt en ont dedistinctes; mais ses hanches antérieures sont bien trans- vérsales. Dans les deux autres, Drecoraxys et ApoGoniA, ces sutures sont rarement effacées, et les hanches antérieures sont à moitié sail- lantes. Leur facies est en même temps étranger à celui des autres es- pèces de Ja sous-tribu. Je ne crois pas néanmoins qu'on puisse les placer aïlleurs. L Crochets des tarses fendus au bout : Diplotazys, Apogonia. I, —— dentés dans leur milieu : Empecta. DIPLOTAXYS. Kmsy, Faun, Bor. amer. Ins. p. 129 (1). Menton plan, carré : sa partie ligulaire très-courte, aussi large que Jui où un peu moins, entière ou faiblement sinuée. — Lobe externe dés Mächoires terminé par trois où quatre petites dents aiguës. — Palpes il Syn, MecoLonrA Germar, Say. — Scmzonyena, Dej. Cat, éd. 3, p. 976 LAMEËLICONNES, Jabiaux très-petils, le dernier des maxillaires ovalaire où fusiformé. == Labre court, très épais, en are de cercle. — Tête fortement transversale, plus ou moins convexe sur le verlex ct déclive sur le front; chaperon un peu rétréci el sinué en avant, à peine où nullement rebordé. — Antennes courtes; de dix articles : 3 un peu allongé, 4-7 très-couris, 8-10 formant une massue oblongo-ovale chez les mâles, ovale chez les femelles.— Prothorax court, arrondi sur les côtés, échancré et sinué en avant, bisinué à sa base. — Elytres oblongues, parallèles. — Pattes médiocres ; jambes antérieurés tridentées (les deux dents terminales rapprochées, parfois soudées ensemble à leur base) et munies d'un éperon, les autres carénées dans leur milieu et évasées au bout; tarses médiocres ; leurs crochets fortement arqués et fendus au bout, la di- vision inférieure crochue. — Pygidium petit, en triangle curviligne. — Corps oblong, médiocrement convexe où subdéprimé, glabre. Ces insectes sont au p'us de moyenne taille, souvent pelits, noirs, rougeâtres ou virescenis, en général fortement ponctués en dessus, avec quelques lignes élevées, peu sensibles, sur les élytres. Quelques poils fins, peu apparents, revétent leur poitrine et leur abdomen, et il y a des espèces où ils manquent même complètement. Le genre est propre à l'Amérique du Nord, depuis ses parties boréales jusqu'au Mexique inclusivement (1). APOGONIA, Kinoy, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 401 (2), Ce genre est tellement voisin des DirLoraxys qu'il suflira d'exposer les caractères qui l'en distinguent. Menton tronqué obliquement ou impressionné en avant; sa partie ligulaire plus ou moins bisinuée, avec ses angles arrondis. — Tête en- core plus courte et plus renflée sur le vertex, front caréné ; chaperon subhorizontal, largement arrondi en avant. — Massue des antenties un peu plus longue chez les mâles. — Corps plus court. La ponctuation des téguments est semblable dans les deux genres, mais les espèces de celui-ci sont, presque loujours, de couleur mé tallique foncée et assez brillante; pour la taille, les deux genres sont (1) Esp. des Etats-Unis : D. mœsta, liberta (mœsta Say), Germar, Jns. Sec: nov. p. 122 sq.— sordida, frondicola, Say, Journ. of the Acad, of Philad. V, p. 197 sq. — /ristis, Kirby, loc. cit. (liberta ? Germar). — Georgie, subcostatas Harperi, punctato-rugosa, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, L, p. 174 = Esp. du Mexique : D. cribraticollis, nitidicollis, simplez, œnea, rugosipennisy Blanch. loc. cit. (2) Sya, MuzoLonrua Fab., Herbst, Oliv, ni te MÉLOLONTHIDES, 977 semblables, Celui-ci est répandu sur la côte occidentale d' ique, au Bengale et dans quelques-unes des îles de la Polynésie, où il représente manifestement les Dipcoraxys (1), EMPECTA. , Excns. Naturg. d. Ins. Deutschl. WI, p.657. Menton transversal, plan; sa partie ligulaire un peu rétrécie et entière. — Lobe externe des mâchoires muni de cinq à six dents. — Dernier article des palpes oblongo-ovale. — Labre très-épais, en arc de cercle, parfois bi-échancré inférieurement., — Tête. courte ; chaperon tantôt en carré transversal, tantôt arrondi et sinué où non en avant, plus ou mains rebordé. — Antennes de dix articles : 3un peu plus long quew#, les trois derniers formant une massue ovale. — Prothorax transversal, anguleux ou arrondi sur les côtés, médiocrement lobé au milieu de sa base, avec ses angles postérieurs parfuis un peu saillants. — Elytres oblongues. — Pattes médiocres ; jambes antérieures munies d'un fort éperon, bidentées (mâles) ou tridentées (femelles), les autres carénées dans leur milieu; tarses de longueur variable, en général longs ; crochets robustes, munis d'une forte dent médiane en dessous. — Pygidium en triangle curviligne, transversal ou non, le plus souvent pelit. Erichson a fondé ce genre en quelques mots sur des espèces alors inédites de Madagascar, dont M. Blanchard a décrit récemment un cerlain nombre, en exposant en même Lemps, avec plus de détails, leurg caractères génériques. Elles sont peu homogènes sous le rapport du facies el peuvent se diviser en deux sections. Celles de la première ont le chaperon carré et entier, le prothorax souvent-anguleux sur les côtés, les tarses plus où moins allongés, et les léguments écailleux. La plupart ont des couleurs métalliques, et les léguments saupoudrés de petites écailles (2). Dans la seconde, le cha- peron est arrondi et sinué, le prothorax arrondi latéralement, les tarses médiocres, et les Léguments pubescents ; toutes sont de couleur brune (1) Esp. du Bengale : À. rauca, ferruginea, Fab. Syst, EL. II, p. 174, — gemellata (rauca? Fab.), Kirby, loc. cit. p. 404, pl. 21, £. 9, avec des détails ; Kirby l'indique avec doute comme étant. du Brésil. — æreæ, metallica, ob- Scura, vilosella, uniformis, Blanch. Cat. d. Col: d. Mus. d. Paris, Hp. 229; les deux dernières n’appartiennent pas au genre. — Esp. de Manille : À. cu- Prescens, Blanch. loc. cit. — Esp. de l'ile Vanikoro : À. conspersa, Boisd. Faun. ent. d. l'Océan. IE, p. 199, pl. 9, £. 3. — Esp. de la côte occid. d'Afrique : 4. africana, pusilla, Casteln, Hist, nat. d. Col. Il, p. 141. — cupreicollis, Blanch. loc. cit, (2) Æ. maculipennis, cuprea, squamifera, gracilis, obsoleta, Blanch, Cat, d, Gol. d, Mus. d, Paris, I, p. 153. 278 LAMELLICORNES. ou rougeâtre, de grande taille, et ressemblent complètement aux Encva du groupe des Mélolonthides vrais (1). ”, GROUPE II. Rhizotrogides. Parapleures métathoraciques étroites ; leurs épimères petites ou ® nulles. — Labre profondément échancré. — Sutures des segments ab- dominaux effacées sur la ligne médiane. — Massue antennaire de trois articles chez la plupart. On pourrait encore ajouter à ces caractères les deux suivants, Sauf dans deux genres (Enarra, Pecyis), les palpes labiaux sont insérés à la face inférieure du menton, près de ses bords latéraux, et non sur ces bords mêmes; et, à une seule exception près (Enanra), les articles 3-4 des antennes sont de la même longueur ou à peu près « Ce groupe est le plus riche de la tribu en geures et surtout en es: pèces. Le nouveau continent en possède un assez grand nombre, et c'est ici que se trouve le seul genre(Xyzonycaus) de Mélolonthides yrais que possède l'Australie. On ne saurait rien dire en ce moment de général au sujet de leurs habitudes ; mais il est assez probable qu'elles se rapprochent, chez la plupart, de celles de nos Raxzotnoçus.d'Europe; I. Palpes labiaux insérés sur les bords latéraux du menton. 3e art. des antennes plus long que 4 : Enaria. — pas plus long que 4: Pegylis. U. Palpes labiaux insérés sur la face externe du menton. A Sornmet des mandibules invisible au repos. a Antennes de 8 articles, Crochets des tarses dentés près de leur sommet : Lasiopsis. — simples : Monotropus. —— munis d’uné saillie carrée à leur base (Anonetus). aa Antennes de 40 ou 9 articles : Rhizotrogus. B Sommet des mandibules visible au repos. bd Massue antennaire de 3 articles. ce Tète sans carène transversale. Crochets des tarses simples : Trematodes, & — dentés en dessous : Ancylonycha. — fendus au bout: Phylalus. —— pectinés dans toute leur longueur : Zisrochelus (1) E.piligera, Micantipennis, cinerea, Blanch. loc. cit. Les espècés de cette section ont en outre les sutures des segments abdominaux largement effacées sur la lignô médiane, tandis qu’elles sont plus ou moins visibles chez celles de la première, comme chez les DrpLoraxys. MÉLOLONTHIDES, 274 cc Tête munie de une à trois carènes transversales. Crochets des tarses bifides au bout : Schizonycha, Atys: — dentés en dessous : dplidia. , — faiblement fendus au bout : Bralmina. bb Massue antennaire de 5 articles, Point de saillie sternale : Gymnogaster. + * Une — Xylonychus. ENARIA. Enens, Naturg. d. Ins. Deutsohl, MI, p. 656. Menton en fe transversal, largement excavé; sa partie ligulaire un peu rétrécie et entière. — Lobe externe des mäâchoires gros, obtus et inerme. — Dernier article de tous les palpes oblongo-ovale. — Sommet des mandibules visible au repos. — Labre vertical, grand, pro- fondément échancré. — Tête courte, carénée; chaperon épais, rétréci, rebordé et sinuëé en avant. — Antennes courtes, de dix (1) articles : 3 al- longé, 4-5 plus courts, 6-7 transversaux, les trois derniers formant une massue ovalaire assez épaisse. — Prothorax fortement transversal, ar- rondi sur les côtés, coupé carrément et très-largement lobé au milieu de sa base. — Elytres ovales. — Pattes médiocres ; jambes antérieures bidentées, sans éperôn, les autres comprimées, garnies de quelques cils épineux; tarses assez longs, subégaux, leurs crochets assez robustes, fortement fendus au bout, la dent inférieure arquée. — Pygidium en triangle curviligne transversal. — Corps oyale, médiocrement conyexe. Genre établi sur les Mel. melanictera et conspurcata de M. Klug (2), insectes de Madagascar, de taille moyenne, presque glabres, sauf quel- ques poils fins sur la poitrine, d'un brun-rougeälre, avec des bandes où des taches d'un fauve testacé. Leurs crochets des tarses sont complète- ment par cils à-ceux des SemzonyomA, dont ils sont d’ailleurstrès- différents. Tous les exemplaires que j'ai vus étaient des femelles, el je ne saurais dire comment est faite la massue antennairé chez les mâles. PEGYLIS. Enous. Naturg. d. Ins. Deutsch. LI, p. 657. Je n'ai à ma disposition qu'un exemplaire incomplet des palpes maxillaires et de la massue des antennes, le même qui a servi à M. (1) M. Blanchard (Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, J, p. 151) ne leur assigne que neuf articles ; j'en vois très-distinctement dix. (2) Ins, von Madag. p. 79, pl. IL, £. 7,8. 280 LAMECLIÉORNES, Blanchard; comme ce savant entomologiste, je ne doute pas qu'il n'apparlienne à l'espèce qu'Erichson a eue sous les yeux. Menton carré, subtransversal; sa partie ligulaire aussi large que Jui. — Lobe externe des mâchoires pluridenté, les dents courtes et iné; gales. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé. — Labre grand, vértical, demi-circulaire, étroitement et profondément échancré. — Tête courte ; chaperon largement arrondi et rebordë par- tout. — Antennes de huit articles : 3-4 assez longs, subégaux, 5 court. — Prothorax très-court, peu convexe, làchement appliqué contre les élytres, fortement arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles distincts. — Elytres oblongues, un peu élargies en arrière, peu convexes. — Paltes assez courtes; jambes US tom sans éperon, les autres sublinéaires, cà et là épineuses; farses longs : leurs crochets allongés, droits, arqués au bout, dentés dans leur milieu, = Pygidium en triangle curviligne. — Corps oblong. L'espèce en question (1) est originaire du Sennaar, de taille moyenne pour le groupe actuel, et ressemble beaucoup plus, au premier coup- d'œil, à certains Leuvcorayneus de la tribu des Rutélides qu'à un Mé-” lolonthide. Elle est, en entier, d'un noir-brunâtre, avec les palpes et les pailes d’un fauve vif, LASIOPSIS. Enicas, Natwrg. d. Ins. Deutschi. NII, p. 658. Menton, mächoires et palpes des Rmizorrocus. — Labre transversal, voûté en arc de cercle, très-largement et fortement échancré, — Sommet des mandibules invisible au repos. — Tête munie d'une Carène sinueuse sur le vertex; chaperon légèrement arrondi et fortement re= bordé en avant. — Antennes de huit articles : 3 plus long que les sui- vants, 4 5'très-courts, obliques, 6-8 formant une massue courte el épaisse. — Jambes antérieures bidentées ; crochets des tarses munis, près de leur extrémité, d'une courte dent arquée, — Le surplus comme chez les Ruizornoqus. Erichson a fondé ce genre sur le Meolontha Henningii de Fischer de Waldheim (2); mais il s’est trompé en lui assignant plus de huit ar: ticles aux antennes, Le nombre de ces articles, la forme du labre et la dentelure des crochets des tarses, distinguent cet insecte des Ra1zo= rro6us, dont il a, du reste, le facies et la taille moyenne ; il esl seule- ment plus velu en dessous que la plupart de ces derniers. (1) P. morio, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 151. (2) Entomogr, d, 1. Russie, IL, p. 213, pl. 28, f, 6, MÉLOLONTHIDES, ë sl MONOTROPUS. Entons, Naturg. d. Ins. Deutschl, MX, p. 658. < Organes buccaux des Rnizorrocvs. — Antennes de huit articles : 3-4 allongés, égaux, presque confondus ensemble, 5 très-court, 68 en massue allongée (mâle ?). — Jambes antérieures tridentées; crochets des tarses longs, faiblement arqués, inermes. Erichson ignorait la patrie de l'insecte inédit sur lequel il a établi ce genre en peu de mots. M. Blanchard (1) y a rapporté, et je crois, avec raison, une espèce de la Russie méridionale qu'il a nommée M. Nord- mannè et qui est probablement celle qu'Erichson a eue sous les yeux ; mais je ne puis partager son opinion lorsqu'il ne fait du genre qu'une simple division des Raizorroeus ; ses crochets des tarses simples, réunis au nombre des articles de ses antennes, me paraissent des caractères génériques très-suffisants. Par suite de la forme de son labre, cet insecte est plus voisin des Rarzorrocus que le précédent. À la suite de ces deux genres, Erichson (loc. cit.) en place un troi- sième qu'il nomme Anonerus et qui n’a également que huit articles aux antennes, mais dont les crochets des tarses sont munis à leur base d'une large dent rectangulaire. IL a pour type une espèce nouvelle du Mexique, RHIZOTROGUS. Larr, Fam. nat. du Règne anim. p. 371 (2). Menton plan, subtransversal; sa partie ligulaire un peu rétrécie en avant et faiblement échancrée. — Lobe externe des mâchoires divisé en deux ou trois dents plus ou moins fendues, aiguës ou obluses; angle antérieur du mando prolongé en pointe. — Sommet des mandibules invisible au repos. — Dernier article des palpes labiaux en cône al- longé, celui des maxillaires ovalaire ou fusiforme, souvent impressionné €n dessus, — Labre profondément bilobé. — Tête assez pelile; cha- (1) Cat. d. Col. à. Mus. d. Paris, I, p. 142. (2) Syn. Aweunazzus, Latr. ibid. Les auteurs ne sont pas d'accord sur la dési- nence de ce nom. Latreille ne l'a publié qu’en français; M. De Castelnau l'écrit AMPHIMALLON, M. Stephens, Amptumazca, M. Mulsant, AmPnimazus; cette dernière °pinion me parait la meilleure. — Micrononra, Hope, The Col. Man. I, p. 105; M. Hope donne pour type à ce genre le R. pini, qui a neuf articles aux antennes ; Mais il y comprend l'œstivus, qui en a dix; dès lors il devient synonyme de Celui-ci tel que je l'expose, et non ipas seulement des AmPrimazLus, comme l'ont dit quelques auteurs récents. — Georroçus, Guérin-Méney. Rev. zool. 1842, D: 7. — Homocuerus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 192. — Zan- VaeuiA (Leach}, Stephens, Syst. Cat, of Brit. Ins, p. 115.— MELoLONTHA auctor. 282 LAMBLLICORNES, peron court, demi-cireulaire et rebordé en avant. — Antennes de neuf ou dix articles : 1e 3e et le 4e subégaux, les trois derniers formant une massue allongée chez les mâles, ovalaire chez les femelles. — Pro- . thorax plus ou moins transversal, de forme variable. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues ou ovales, tronquées à leur extrémité; celle-ci munie d'une bordure membraneuse, parfois peu distincte. — Pattes assez longues, surtout chez les mâles ; hanches de la dernière paire garnies sur leur bord postérieur d’une lame membras neuse élargie en dehors; jambes antérieures tridentées, parfois bis derntées ou unidentées chez les mâles, les quatre postérieures caré- nées dans leur milieu; tarses plus longs que les jambes, grêles ; leurs crochets munis en dessous à leur base d'une petite dent perpendiculaire, — Pygidium de forme et de grandeur variables, . Ces insectes, bien connus, sont de taille moyenne ou assez grandé et de formes variées, les uns étant presque déprimés, les autres convexes n dessus. Le fauve testacé, uniforme ou varié de brunâtre, conslilue eur livrée ordinaire. La poitrine et souvent la tête et le prothorax sont , révétus d’une villosité molle, plus ou moins longue et abondante; le rèste des téguments est glabre ou ne présente que des poils plus courts: Les mâles ont assez souvent sur l'abdomen et sous leurs pates poslé= rieures des cils épineux qui manquent aux femelles. Ces dernières sont, en outre, plus grosses et plus massives. Les espèces se répartissent naturellement dans deux sections : l'une, comprenant celles qui n’ont que neuf articles aux antennes (1) el dont Latreille avait fait momentanément son genre AmpmimaLLus (2); l’autre, où viennent se ranger celles qui en ont dix (5). Le genre (1) Esp. européennes : R. solstitialis Linné (var. Mel. tropica Schœnh.). = ochraceus, Knoch, Neue Bcitr. I, p. 90 (Fallenii Schœnh., #ropicus Muls.): — ater Herbst. Fab. (Mer. fusca Oliv.).— ruficornis Fab. (Mel. marginata Herbst, pagana Olir.). — assimilis Herbst (Mel. aprilina Duftsch.). — rufescens; Latr, Hist. nat. d. Grust. et ins. X, p. 188 (Mel. semirufa Schænh.).— lusita= nicus, pilicollis, Schœnh. Syn. Ins. I; Append. p. 89. — limbatipennis, Villa, Col. Europ, dupl. p. 34. — torwlosus, Wall, Isis, 1838, p. 456. — Esp, asia» tiques : R. volgensis, Fischer de Waldh. Entom. d, 1. Russie, IL, p: 213. — vernalis, Brullé, Expéd. d. Morée ; Entom, p. 176.— subsulcatus, lataricus, Falderr. Faun. ent, Transe. 1, p. 277. — rubetra, Falderm. Col. ab ill. Bungio, ete.) p. 40. — dahuricus, Blanch. Cat. d. Col. d: Mus. d. Paris, 1, p. 446. = Esp. d’Abyssinie : R. Schimperi, Blanch. loc. cit. (2) Auquel il a promptement renoncé ; voyez Règne anim. éd. 2, IV, p. 561, note. ; ; (3) Esp. européennes : R. æquinoctialis Fab., Oliv., Herbst. — æstivus OI: (Mel. bimaculata Herbst).— pini Fab., Oliw.— fraæinicola, Hagenb: u. Sturm, Verhandl, d. Leop: Acad, d, Naturf. XXV, part. 2, p. 489:— vernus, Germar, Ins. Spec. nov. p.127, — maculicollis, Villa, loc. cit. p. 34 (horacicus Muls.)- — cicatricosus, marginipes (foveolatus, Bach, Stettin ent, Zeit. 1890, p: 16); : * MÉLOLONTHIDES. 283 Horzocagzus de M. Blanchard, établisur une espèce de Madagascar (1), doit y rentrer; je ne lui trouve absolument aucun caractère qui le dis= tingue des autres espèces. C'est également à cette dernière section qu’appartient un groupe de ces insectes, propre à l'Algérie, et dont les espèces sont remarquables par l'absence des ailes sous les élytres, celle de poils sur le corps entier, les différences très-considérables qui existent entre les deux sexes sous le rapport de la forme,et enfin par les habitudes. Elles vivent daus la terre dont les femelles sortent peu, à ce qu'il paraît, tandis que les mâles se rencontrent souvent marchant avec lenteur à Ja surface du sol. M. Guérin- Méneville en a fait, sous le nom de Grorrocus, un genre qui paraît bien tranché au premier abord; mais il existe entre lui et les espèces ordinaires les passages les plas insen- sibles (2). Du reste, les mœurs de nos Rnizorrocus européens ont la plus grande analogie avec celles de ces GeorroGus. Pendant le jour, ils se tiennent cachés dans la terre, sous les pierres, etc., et en sortent au crépuscule, moment où on les voit volliger en grand nombre autour des arbres isolés. Les mâles sont beaucoup plus nombreux que les femelles dans ces réunions; ils se montrent quelquefois au milieu du jour, mais exceptionnellement. Le genre est plus nombreux que partout ailleurs dans les pays qui vicinus, Muls. Col. d. France ; Lamell, p. 433. — flavicornis, monlicola, flavi- cans, Blanch, loc. cit. p. 144. — Esp, asiatiques : R. pulvereus, Knoch, Neue Beitr. p. 88 (Zoubkovii, Zoubk. Bull. Most. 1833, p. 321). — vulpinus, cauca- sicus, Schœnh. Syn. Ins. II; Append. p. 81. — caspius, Ménétr. Cat. rais. p. 184. — costulatus, Wall, Isis, 1838, p. 457. — Sedalkovii, intermedius, Sanlbergi, Manh. Bull, Mosc. 1849, 1, p. 237. — Esp. d’Abyssinie : R. cly- Peatus, Blanch. loc. cit. p. 145, 5 H. rhisotrogoides, loc. cit.; le nom spécifique devra naturellement être changé. (2) La forme générale, très-caractéristique chez le G. dispar et espèces voi- Sines, se rapproche peu à peu des espèces typiques, et le corps devient en même temps plus ou moins villeux. Quelquefois (Tusculus, numidicus, obesus, ete.) les mâles sont aïlés et les femelles aptères. Enfin les tarses varient presque dans Chaque espèce sous le rapport de la longueur. — R. Tusculus, dispar, am- Phytus, Gerardii, inflatus, euphytus, Gabalus, Buquet, Revue z00l, 1840, D: 171, — Magagnoscii, Guérin-Ménov. ibid. 1842, p. 7. — barbarus, numi- dicus, obesus, truncatipennis, serraticollis, scutellaris, hèrticollis, Lucas, Expl. d, l’Algér.; Entom. p. 281 sq. — carduorum, Erichs. in Wagners Reise, HE, p: 173. — Pallidipennis, grossus, deserticola, Blanch. Cat. d. Col: d. Mus, d. P anis, L, p. 146, Toutes ces espèces ne sont pas des GEornoous, mais j'ai Cru devoir donner ici la liste complète des Rizomnocus algériens. 11 y à aussi en Sicile une espèce qui est un véritable Grornocus, le R. sicelis, Blanch, Cat, d, Mus, d, Paris, , p, 148. AA CR 284 LAMELLICORNES. avoisinent la Méditerranée, et de là il s'étend jusqu'au fond de la Sibérie. L'Afrique australe en possède quelques espèces inédites. Jus- qu'ici, il paraît étranger aux régions intertropicales de l'ancien continent (sauf à l'Abyssinie) et à l'Amérique entière (1), . TREMATODES. Farnenm. Col. ab ill. Bungio, ete., p. 36 (2). + . Genre très-voisin des Rarzornocus du groupe des Grorno@us, et n'en différant que par les particularités suivantes : Sommet des mandibules visible au repos entre le menton et le labre, — Antennes de neuf articles, les trois derniers formant une grosse massue ovalaire. — Crochets des tarses simples. Faldermann a commis deux erreurs dans la caractéristique du genre en lui assignant des antennes de dix articles et des crochets des Larses fendus à leur extrémité, Outre le Scarabœus tenebrioides de Pallas, qu'il lui a donné pour type, il en a fait connaître une aëtre espèce; deux autres ont été publiées dépuis (5). ‘ Ces insectes sont asiatiques et répandus depuis l’Archipel grec jusqu dans la Mongolie. Tous sont d'un noir profond, mat ou faiblement bril: lant, glabres, plus ou moins rugueux sur les élytres et aptères. Leurs habitudes doivent, sans aucun doute, être les mêmes que celles des Geornocus qu'ils représentent en Asie. $ ANCYLONYCHA. (Der.) Brancn. Hist. nat. d. Ins. 1, p. 216 (4). Menton subtransversal, en général excavé; sa partie ligulaire press que aussi large que lui, entière ou faiblement sinuée. — Lobe exlérne (1) Une espèce de Mozambique a été décrite par M. Bertoloni (Ellustr. rer. Mo- zamb.) sous le nom de R. truncatifrons; mais appartient-elle“bien au genre actuel? — Le Rhizotrogus zealandicus de M. A. White (Voy. of the Ereb. and Terr.; Ent. p. 10) est, comme on l’a vu plus haut (p.235), une Ononrna: (2) Syn. Scanaræus, Pallas, Icon. Ins. p. 9. (3) T. tenebrioides, Pallas, loc. cit. Tab. À, f£. 9: de la Russie mér, — Pa lasii, Fald. loc. cit. pl. I, f. 1; de la Mongolie. — Frivalsdkyi, Ménétr, Bull: d. V'Acad, d, St-Pétersb. 1836, p. 150; dé la Turquie et de l'Asie Mineure. — Ca bonarius, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p.148 ; de l'archipel 8100; c’est le Rhizotr. carbonarius de Dejean, Cat. 6d. 3, p. 178. (4) Syn. Puyzuornaca, Harris, Ins. of Massach. p. 28; ce nom a été publié en 1837, tandis que l'ouvrage de M. Blanchard, cité plus haut, n'a paru qu'en 1845; mais comme M. Harris n’y a pas joint de caractères, je crois que c’est à tort qu’il est adopté pay les entomologistes américains les plus récents, D'ailleurt MÉLOLONTHIDES, 285 des mächoireg terminé par trois dents aiguës ou obtuses, plus ou moins fendues ; leur mando inerme. — Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires oblongo-ovale. — Sommet des mandi- bules visible au repos, — Labre profondément échancré en demi- cercle, cilié. — Tête subtransversale ; chaperon court, arrondi, sinué et rebordé en avant. — Yeux gros. — Antennes de dix ou neuf articles : le 3° à peine ou pas plus long que le 4°, les trois derniers formant une massuë oblongue ou allongée chez les mâles, ovalaire chez les fe- melles. — Prothorax transversal, anguleux sur les côtés avant son milieu, faiblement lobé au milieu de sa base. — Elytres de forme va- riable, — Jambes antérieures tridentées, les autres carénées dans leur milieu, les postérieures évasées au bout, surtout chez les femelles : tarses au moins aussi longs que les jambes ; leurs crochets muvis en dessous d'une dent variable quant.à Ja position. — Propygidium en parlie à découvert ; pygidium médiocre, souvent assez petit, curviligne et un peu convexe. De tous les genres de Mélolonthides, celui-ci est le plus nombreux, et ses espèces présentent une distribution géographique remarquable; étant réparties exclusivement entre l'Amérique et le continent asia- lique (1). Elles varient tout autant que les Ruizornoqus qu'elles rem- placent dans ces deux parties dusglobe, sous le rapport de la forme générale et de la vestiture, mais leur couleur est presque toujours d'un brun-rougeâtre plus ou moins clair. La dent des crochets des Larses varie considérablement sous le rapport de la position. Chez quelques espèces elle est située ‘à la base de ces organes; chez d'autres, exactement dans leur milieu; puis elle finit peu à peu par se rapprocher de leur extrémité, au point qu'on pourrait dire de ces organes qu'ils sont fendus au bout; la forme et la grosseur de cette dent, ainsi que celles des crochets eux-mémes, ne varient pas moins. En tête du genre, on peut placer quelques espèces du Nouveau- Mexique et pays voisins qui, par leur forme courte et ramassée, sont au reste du genre ce que les Gecrnocus sont aux RurzornoGus ordi- naires. Leur corps est couvert en dessous de poils, en dessus d'écailles Jancéolées, les uns et les autres appliqués sur les téguments; la dent des crochets de leurs tarses est basilaire. L'une d'elles, le Mel, lanceo- il est peu convenable de donner au genre actuel un nom imposé par Latreille à une tribu de Lamellicornes. — Hororricurs, LacuNosrerNa, Hope, The Col. Man. ], p. 99 et 100.— Tucussres, Erichs. Naturg. d. Ins. Deutschl, LIL, p. 658. — Tosrecoprens, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 149. — Riuzo- is Kirby, Faun, Bor, amer. Ins. p. 131. — Meroconrua Fab., Knoch, y; oc. (1) Cependant M. Blanchard (Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p: 136) en Ménlionné une (4, subfasciata) de l'Afrique australe, , 286 LAMELLICORNES« data de Say (1), est letype du genre Tosrecorrera de M. Blanchard, auquel, à part la forme et la vestiture ci-dessus, je ne trouve absolu- ment aucun caractère différentiel. ,* La plupart des autres espèces américaines, ou les Lacunosrenna de M. Hope, reproduisent plus ou moins le facies de nos RaizoTRocus d'Europe et ont dix articles aux antennes (2). C’est sur l’une d'elles (5) qu'Erichson a établi son genre Tricnesres, d'après ce seul caractère que le sommet des mandibules serait invisible au repos, caractère que je ne trouve pas exact (4). Un second groupe de ces espèces américaines n’a que neuf articles aux antennes (5). Les espèces asiatiques et indiennes, ou les HozorricmrA de M. Hope, ont, en général, le même fücées que les précédentes, mais quelques: (1) Journ. of the Acad. of Philad. TE, p. 242. Récemment, M. J. L. Le Conte en a fait connaître quelques autres : T. cribrosa, Proceed. of the Acad. of Philad 1853, p. 231; ventricosa, æqualis, ibid. p. 440. I ajoute connaître une espèce du Texas qui, avec des formes aussi ventrues que celles des précédentes, alu -vestiture des ANCYLONYCHA ordinaires. , (2) Esp. de l'Amér. du Nord : À. fervida, Tab. Syst. El. IL, p. 163. — cie nulata, fusca, Frælich, Naturf. XXVI, p. 94 et 99. — quercus (fervida R,), quercina, ilicis, hirticula (hirsuta Say) AKnoch, Neue Beitr. p. 172.— fervens {fervida Oliv.), Knochii, Georgiana, Schænh. Syn. Ins.; Append. UE, p. 1745 — longitarsus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. LL, p. 241.— balia, ephilida, Say, ibid. V, p. 194, 196. — Drackii (quercina Knocb), Kirby, Faun, Bor. ambr. p. 133. — fraterna, Harris, Ins. of Massach. p. 29. — porcina (ilicis Knoch), Hentz, Trans. of the Amer. philos, Soc. UL, p. 253. — pruinosa, rugosa, Mels: heim. Proceed. of the Acad. of Philad. IE, p. 139.— profunda, brevicollis, punee Liformis, uniformis, crassissima, longicornis, glaberrima, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 132.— Lachn. anæia, consimilis, futilis, 3. Le Contein Agass. Lake Super. p. 226. — Esp, du Mexique : A. cribricollis, rugulosa cinnamomea, stipitalis, ravida, laticeps, Blanch. loc. cit. — Esp. de Colombitet du Pérou : À. umbrosa, austera, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 101. — punolur lata, columbiana, Lebasü, punclipennis, Menetriesii, lanata, fragilipennis, » capillata, sericata, Blanch. loc. cit. — Esp. de la Guyane et du Brésil: 4ss@ ricata (nom. mut.), leporina, Erichs. in Schomb. Guyana, IL, p. 563. = Le- prieuri, afflicta, fulvipennis, conformis, nilidicollis, Blanch. loc. cit. = Esp. de la Guadeloupe : À. guadulpensis, Blanch. loc. cit. (3) Mel. pilosicollis, Knoch, Neue Beitr. p. 85, pl. H, f. 29 (4. pilosula Dei): Elle est revètue de poils plus longs que de coutume et redressés, mais ce n'esl pas là un caractère générique. (4) J'apergois très-distinctement ces organes entre le menton et le labre chèz les deux exemplaires mâle et femelle de ma collection. (2) Esp. de l'Amér. du Nord : À. micans, hirsula, Knoch, Neue Beitr. pa TT. — diffinis, Blanch. loc. cit. p. 138. — Esp. du Mexique : À. meæicana, Blanch loc. cit. — Esp. des Antilles : 4. Hogardi, crenaticollis, Pleei, parallela, den ticulata, neglecta, angusta, Blanch, loc. cit, — Esp. du Brésil; 4. pectoralisy Blanch, loc, cit, é MÉLOLONTHIDES, 287 unes sont plus cylindriques et reproduisent complètement les formes des Semizonvema. Toutes ont dix articles aux antennes (1). Les AncyLonyoaA de l'Amérique du Nord ont, à ce que nous apprend M. Harris (2), les mêmes habitudes que les Rarzornocus, etMl est pro- bable qu'il en est de même des autrese PHYTALUS. Enicus. Nalurg. d. Ins. Deutschl. II, p. 658 (2). Ce sont des Axcyronxcma dont les crochets des tarses sont fendus au bout, avec la division supérieure plus grêle et plus aiguë que l'infé- rieure, u J'ai dit plus haut qu'il y a des Axcyronyewa chez lesquelles la dent des crochets en question est tellement rapprochée du sommet de ces organes qu'on pourrait les indiquer comme étant fissiles. Il ne reste, par conséquent, plus entre les deux genres qu’une légère différence que des espèces nouvelles feront probablement disparaître quelque jour. Celui-ci est exclusivement américain et répandu depuis le Mexique jusqu'au Brésil. Ses espèces ont également tantôt dix (4), tantôt neuf (#) arlicles aux antennes. LISTROCHELUS. D BLaNci. Cat. à. Col. d. Mus. 4. Paris, 1, p. 141. Menton transversal ; sa partie ligulaire sensiblement plus étroite que, lui, presque entière. — Dernièr article des palpes labiaux (6) oblongo- (1) Esp. du continent indien : À. serrata, Fab. Syst. El. Il, p. 161. — mu- tida, Schœnh. Syn. Ins. M; Append. p. 75. — puberina, sculpticollis, Rey- naudii, consanguinea, Perroltetii, longipennis, Blanch. loc. cit. p- 138. — Esp. do Java : A. leucophthalma, pruinosa, Wicdem. Zool. Magaz. I, 3, p. 170 et 172. — Esp. de Chine : 4. sinensis, plumbea, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 8. — Esp. asiatiques : À. Gebleri, Falderm. Col. ab ill. Bungio, etc., P. 38; de la Mongolie. — rustica, Falderm. Faun. ent. Transe. 1, p.275; du Caucase, — holosericea, Ménétr, Ins. à, Lehm. p. 64; de Turcoménie. Les 4. sinæ et coromandeliana de M. Blanchard (loc. cit.), la première de Chine, la seconde du Bengale, me paraissent être des Avripra. (2) Ins. of Massach. loc. cit. (5) Syn, Meroronrua, Manh. Descr. d. 40 Scarab, d. Brésil, p. 35. (1) Esp. du Brésil : P, pubereus, Manh. loc. cit. Le Mel. saginata que Man- nerheim décrit après cette espèce appartient probablement aussi au gente. — Piceus, Blanch. Cat. à. Cor. d. Mus. de Paris, 1, p. 140. — Esp. du Mexique : P, Pruinosus, obsoletus, lævigatus, pubicollis, Blanch. loc. cit. () ?. boliviensis, de Bolivia ; apiculis, de Mile Saint-Thomas ; Blanch, loc. cit. (6) Ces palpes sont insérés sur l'extrême limite de Ja face externe et de la RE 288 LAMELLICONNES: ovoïde, celui des maxillaires assez gros, ovalaire. — Labre (rès-court, profondément échancré en arc de cercle. — Chaperon entier, arrondi en avant, finement rebordé. — Antennes de dix articles, leur massue de trois. # Jambes’antérieures tridentées ; crochets des tarses peclinés dans loute leur longueur. — Le surplus comme chez les Ancyconyema. Le seul genre de Mélolonthides, avec les Lasrnonyx du groupe des Séricoïdes, qui ait les crochets des tarses pectinés. Il est établi sur une espèce du Mexique (L. Laportei BI.), de taille moyenne, rufescente, velue en dessous et semblable, pour la forme, aux AncyLonNycma. SCHIZONYCHA. (Der) Encus. Naturg. d. Ins. Deutschl, UM; p. 658 (1). Menton subtransversal, concave ; sa partie ligulaire un peu rétrécieret sinuée en avant. — Lobe externe des mâchoires divisé en trois dents elles-mêmes bifides ; leur mando muni d'une dent ct d'un faisceau de poils. — Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxil= laires allongé, subeylindrique ou subfusiforme. — Mandibules très- épaisses, largement visibles au repos. — Labre vertical, profondément échancré et cilié. — Tête courte et large, munie de une à trois carènes transversales, tranchantes, sur le vertex et le front ; chaperon arrondi, rebordé et sinué en avant. — Antennes courtes, de dix articles : { mé: diocre (2) et grêle, 2 subarrondi, 3 un peu plus long que les suivants, 4-7 lrès-courts, 8-10 formant une massue assez allongée chez les mâles, ovalaire chez les femelles. — Yeux gros. — Prothorax transversal, an: guleux sur les côtés, largement échancré en avant, faiblement bisinué à sa base, — Elytres oblongues. — Jambes antérieures fortement li: dentées, les autres carénées dans leur milieu; tarses longs, leurs Cros chets arqués, fenduüs au bout; Ja division inférieure plus où moins verticale. — Propygidium en partie à découvert; pygidium médiocre, curviligne, un peu convexe. — Corps allongé, subeylindrique, en grande parlie glabre. . La présence d'un crochet corné au sommet du mando des mâchoires distingue essentiellement ce genre des précédents. Autant que j'en puis tranche latérale du menton, Sous ce rapport, le genre appartient autantal groupe suivant qu'à celui-ci. (1) Syn. Grornures Fab.— MecoLonrua Schœnh.— Rmzomnoeus, De Casteln: — AncyLonxena Kellar et L. Redtenb. (2) M. Blanchard (Cat. d. Mus. d, Paris, I, p. 149) indique cet article comme étant extrémement allongé (elongatissimus). J'ignore dans quelles espèces ilest ainsi ; su longueur est ordinaire chez toutes celles que j'ai sous les yeux. M: Blan- chiard a passé égaiement sous silence le crochet corné du mando des mächoires que j'ai observé chez les S, africana et tumida, les deux seules espèces que j'ai disséquées; peut-être n'existe-t-il pas chez les autres, # MÉLOLONTHIDES, 289 à 5 juger par les espèces que j'ai disséquéces, elle co-existé constammént avec les carènes frontales dont il est question dans fe texte, ce qui rend ces insectes faciles à reconnaîlre en prenant, en même temps, en con: sidération la structure des crochets de leurs tarses. Ils ont, du reste, Ha plus grande analogie avec les AncyLonyerA sous le rapport de la taille et des couleurs. Leurs espèces sont propres à l'Afrique, au Bengale septentrional, et médiocrement nombreuses (1), Il en existe une (2), dans ce dernier pays, qui a cinq feuillets à la massue des antennes ; M. Blanchard s'est contenté d'en faire une section à part dans le genre actuel; mais ce caractère me paraît, vu sa rarelé parmi les Rhizotrogides, avoir une valeur générique. | ATYS. Rercue in Gain. Voy. en Abyssin.; Zool, p, 352. Genre douteux, présentant tous les caractères des ScæizoxYcwA dont il ne différerait que par la composition de ses antennes dont les arlicles intermédiaires sont soudés entre eux au point qu'il est difficile de s'as- surer de leur nombre exact. J'ai, sous les yeux, l'unique exemplaire mâle qui a servi à M. Reiche, et je compte à ces organes neuf (5) ar- ticles ainsi faits : 1 graduellement renflé et comprimé, 2 aussi gros que lui, pyriforme, 3-5 allongés, égaux, 6 très-court, 7-9 formant une massue allongée et grêle. Pour le surplus, cet insecte-(A. samenensis) a la forme d'une Scar- zonYcnA de forme moins robuste et moins cylindrique que les espèces ordinaires et dont les tarses seraient proportionnellément plus gréles et (1) Esp. africaines : S. globator, Fab. Syst. EI. If; p. 21 ; du Cap. — unicolor, Herbst, Die Keæfer, LI, p. 156; du Cap. — umida, africana, Casteln. Hist, nat. d. Col. IE, p. 133; la dre du Cup, la 2° du Sénégal. — vicina, elongata, de Guinée ; abyssinica, d'Abyssinie ; cribrala, nilotica, du Senraar ; Heudelotii, du Sénégal ; Blanch. loc. cit. — cervina, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 351; d'Abyssinie. — ova, Coquer. Revue et Mag.d. Zool. 1851, p. 86; de Madagascar. — Esp. indiennes : S. ruficollis, Fab, loc. cit. p. 169, — Cy- lindrica, Schœnh, Syn. Ins. LL; Append. p. 83, — cribricollis, Kollar u, L. sue in Hügels Kaschmir, LV, 2, p. 524. — fuscescens, œanthodera, Blanch. oc, cit, @) $: brevicollis, Blanch. loc cit.; décrite antérieurement par MM. Kollar et L. Redtenb., loc, cit., sous le nom d'Ancylonycha holosericea. (3) M. Reïche n’en compte que sept, mais il reconnait qu’on peut en admettre dix, dont les 3e, 40, 5e et Ge se sont soudés ensemble. 11 faut attendre qu'on aityu un plus grand nombre d'exemplaires de cet insecte Pour reconnaitre dé- fnitivement ce qui en est. S'il à réellement dix articles aux antennes, il faudra le réunir aux Sauzonv era. Coléoptères, "Tome HI, 19 è 290 LAMELLICONNESe plus longs. Son chaperon ne présente ‘qu'une carène, et sa couleur est, d'un fauve testacé passant au rougeâtre sur le prothorax, la Lêle et palles. APLIDIA. s (Kiney) Hove, The Col. Man. I, p. 101. Genre voisin des Semizonxoma et en différant par les particularités suivantes : Lobe externe des mâchoires fortement tridenté; leur mando inerme, — Dernier article des palpes labiaux brièvement obconique et obius, celui des maxillaires ovoïde et obtusément acuminé. — Antennes de dix articles; leur massue de trois, ovale dans les deux sexes, plus grosse chez les femelles. — Angle externe des hanches postérieures denli= forme; crochets des tarses munis d'une dent médiane en dessous. = Corps plus ou moins villeux. Le type du genre estle Melolontha transversa de Fabricius (1), in- secte de l'Europe australe et de la Faune méditerranéenne en général, à la fois voisin des Raizornocus, des AncyconyenaA et des Scuz0- nycHA, mais plus rapproché de celles-ci par sa forme générale, 5 tête courte, rebordée, sinuée en avant ét munie d'une carène lran= chante sur le vertex. Il y en à aux Indes orientales des espèces qui s'en éloignent à quelques égards et qui réssemblent complètement, au premier coup-d’œil, à des ScmiZzonycna (2). BRAHMINA. . BancH. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 140. Ce genre est aux Apripia ce que les PayraLus sont aux AnNCyL0- nyena, c'est-à-dire qu'il men diflère qu'en ce que les crochets des (1) Syst. El. IL, p. 163 ; figuré par Germar, Faun. Ins. Europ. VI, 9. Les deux sexes différent notablement dans cette espèce; le mâle est cylindrique et d'un brun mat, tandis qué la femelle ressemble à certains Ruzomnocus, ot est par= tout, sauf sur l'abdomen, d'un rougeûtre brillant. Il en existe en Sicile un@ seconde dont les deux sexes sont cylindriques et la femelle mate, sauf sur 1es élytres, qui sont légèrement brillantes; Dejean l'a nommée Rhizotroqus siculus dans son Catalogue. Elle n'est pas mentionnée par M. Blanchard (loc. cit.), à moins que ce ne soit à elle qu'appartiennent les exemplaires de la transversa qu'il indique comme de Sicile. ; (2) J'en ai indiqué plus haut (p. 287, note 1) deux, les Aneylonycha SinE et coromandeliana de M. Blanchard, et j'en possède plusieurs inédites. On voit, par un mot dErichson (Naturg. d. Ins. Deutsch]. IL, p. 683), qu'il plagait ces espèces dans le genre Apripra, et non parmi les ANCYLONYCHA, avec lesquelles elles ont aussi beaucoup de rapports, mais dont elles se distinguent de suite par leur carène frontale, & + MÉLOLONTHIDES, . 291 larses sont fendus au bout, avec la division supérieure plus grêle et un # 4 peu plus longue que l'inférieure. Des deux espèces du Bengalésep- - # # tenirional qu'y comprend M. Blanchard, une seule (ca/vu), qui le frônt pe. tricaréné, me paraît devoir y rester; l'autre (comala), qui à le front fi sans carènes, pourrait étre reportée parmi les PayraLus qui seraient ainsi représentés au Bengale, comme le sont lés ANcyLonycHaA. GYMNOGASTER. (Der.) Brancn. Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 155. Menton carré; sa partie ligulaire presque aussi longue que lui, ré, trécie, à peine sinuée en avant. — Mâchoires terminées par une grosse aillie tronquée, avec une petite dent au-dessous. — Dernier arlicle des pes labiaux ovoïde, acuminé ; celui des maxillaires oblongo-ovale, ôblus au bout. — Mandibules très-robustes, leur sommet visible au repos. — Labre transversal, demi-circulaire et largement bilobé, — Chaperon faiblement arrondi et rebordé. — Yeux très-gros. — An- : tennes de dix articles : 3 très-long, 4 un peu plus court, 5 transversal, les cinq derniers formant une massue oblongue chez les mâles, courte Chez les femelles. — Prothorax court, un peu anguleux sur les côtés. Élytres allongées. — Jambes antérieures bidentées chez lesmälés, tri- = # dentées chez les femelles, avec la dent supérieure très-pelite ; les autres S munies d'une carène médiane, évasées au bont ; tarses très-longs, leurs : = crochets robustes, dentés en dessousun pen avant leur milieu. — Pygi- __ dium en triangle curviligne, transversal, un peu convexe. 4 Genre établi sur un grand insecte (G. buphthalmus Dej.) de l'ile Fr. - Bourbon, ayant assez le facies d'une Axcyzowxena et dont les mâ- ” choirès ne ressemblent à celles d'aucun autre Mélolonthide. Il est en ” entier d'un testacé rougeûtre, brillant et glabre, sauf sur la poitrine qui est un peu villeuse. XYLONYCHUS. (Mac-Leay.) Branen, Cat. d. Col. d. Mus. à. Pañis, E, p. 248. ” " Menton plan, élargi jusqu'à l'insertion des palpes; sa partie ligu- lairéévasée et légèrement échancrée en triangle. — Lobe externe des > mâchoires muni de six dents obtuses. — Dernier article des palpes ” labiaux subeylindrique et obtus, celui des maxillaires allongé, un peu déprimé et tronqué au bout. — Labre médiocre, vertical, largement et fortement échancré. — Tête assez forte ; ehaperon en carré transversal, avec ses angles arrondis, plus ou moios rebordé. — Antennes de neuf articles : 3 allongé, 4 court, pyriforme ; les cinq derniers formant une massue oblongue, avec le 42 plus court que les autres chez les mâles, s > 292 3 LAMELLICORNES. courte et épaisse, avec les deux {rs notablement plus minces et plus courts chez les femelles.— Prothorax transversal, régulièrement rétréci d'arrière en avant et Jargement lobé à sa base, avec ses angles posté- rieurs distincts. — Elytres oblongues, leur bord postérieur vertical. — Pattes peu robustes ; jambes antérieures n'ayant que la dent terminale chez les mâles, bidentées chez les femelles ; les autres carénées sur leur tranche externe; tarses assez longs ; leurs crochets robustes, assez fortement arqués et simples. — Pygidium en triangle curviligne sub transversal. — Une saillie sternale assez longue, conique. — Corps oblong, robuste, médiocrement convexe en dessus. Ce genre se compose de quelques belles espèces (1) de l'Australie, -ün peu plus grandes que les Meroronrwa d'Europe, de forme plus parallèle, pour da plupart d'un beau vert et revêlues de poils blan= châtres squammiformes, plus abondants en dessus qu’en dessous. Ce. système de coloration, réuni à leur factes, les a fait placer par Dejean, MMBoisduval et Blanchard, parmi les Rutélides ; mais il suffit d’exa- miner leur massue antennaire et leurs larses pour se convaincre que ce sont des Mélolonthides, et la forme de leurs parapleures métathora- ciques montre qu'ils appartiennent au groupe actuel dont ils s'éloi- gnent seulement un peu en ce que leurs segments abdominaux, tout en étant soudés entre-eux, n’ont pas leurs sulures aussi effacées sur la ligne médiane. * Groupe Ii. Mélolonthides vrais, Parapleures mélathoraciques larges; leurs épimères en général très grandes, au moins médiocres. — Labre profondément échancré. — Sutures des ségments abdominaux effacées sur la ligne médiane. — Massue antennaire souvent de plus de trois articles. Indépendamment de leurs épimères métathoraciques, ces insectes se distinguent des Rhizotrogides par plusieurs caractères secondaires. Ils sont, en général, plus massifs et leur taille est plus forte ; c'est même, parmi eux, abstraClion faite des Euchirides, que se trouvent les plus grands Mélolonthides connus. Leurs habitudes, si l'on en peut juger par celles de nos Mecoconrma, sont moins crépusculaires ; enfin, leur distribution géographique n’est pas tout-à-fait la même, La majeure partie de leurs espèces, et surtout de leurs genres, sont originaires de Madagascar et du continent'indien, et il est bien remarquable que jus- (1) X. eucalypti, Boisd. Faune de l'Océan. II, p. 186. — lœtus, piligerus, nigrescens, Blämch. loc. cit. Ces deux auteurs ont passé sous silence la saillie sternale, le premier dans la longue description qu'il a donnée de l'espèce cis dessus; le second dans sa caractéristique du genre, ee 2] o MÉLOLONTHIDES, 293 qu'ici on n'en ait découvert dans toute l'Amérique que deux espèces” appartenant au genre Poryraycra. ne 1. Article 3 des antennes plus long que 4. . a Point de saillie sternale. Massue antenn. de 5 art. chez les «y, de 4 chez les @ : Anoœia. —— de7 — de5 — Polyphylla, Me: lolontha. — de G — des — Rhopea, aa Une saillie sternale : Hoplosternus, Enthora. « UL. Articles 3-4 des antennes subéganx. b Massue antennaire de 4 articles: Éncya. bb —— de3 — . € Une saillie sternale. Crochets des tarses bidentés en dessous : Hypopholis. — unidentés en dessous : Leucopholis , Proago= Sternus, - on ce Point de saillie sternale. 4° art. des palpes max. de longueur normale : Lepidiota. $ — presque aussi long que les antennes : Eu- cirrus nn Genres incertæ sedis : Lachnodera, Coniopholis. k p ANOXIA. De CASTELN. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 407 (1). 7" Menton transversal; sa partie ligulaire à peine rétrécie et sinnée en avant: — Mâchoires munies de six dents aiguës: — Dernier article des palpes labiaux subcylindrique, celui des maxillaires oblongo-ovale, impressionné en dessus. — Labre profondément échancré en arc de ” cercle#— Tête presque carrée, front plan; chaperon transversal, , (1) Syn. Cararasis, Dej. Cat. 6d. 3, p. 176. — Cyrnoxorus, Fischôt 48 Wald- heim, Entom, d. 1, Russie, Il, p. 213; genre simplement indiqué, sans accom- Pagnement de caractères, et ayant pour type le Me, Anketeri de Herbst. De- Puis (Bull, Mosc. 1844, I, p. 46), Fischer de Waldbeim l’a reproduit sous le même 10m, sans paraitre se douter que, dans l'intervalle, M. de Castelntiu Layait établi Sous celui d'Anoxra, qui, étant caractérisé convenablement, doit ètre conservé. Les espèces européennes ne présentent pas le caractère qu'exprime ce nom de CxrnoNorus, à savoir, la présence de fossettes sur le prothorax. Il sè pourrait, dès lors, que ce genre de Fischer de Waldheim méritàt d'être consetvé; mais je n'ai vu aucune des espèces asiatiques qui le composent. — MELOLONTHA Fab. Oliv., Herbst, Schænh. , ete. La] >. e ps] 294 LAMELLICONNES» “coupé carrément en avant, fortement rebordé de toutes parts, — An= tennes de dix articles : 3 presque aussi long que le 1°"; leur massue de cinq articles et oblongue chez les mâles, de quatre el ovale chez les femelles. — Prothorax grand, assez convexe, subanguleux sur les côt assez fortement lobé au milieu de sa base, — Elytres allongées, subpa- rallèles. — Jambes antérieures allongées, peu robustes, tranchantes en dehors, unidentées.à leur sommet et sans éperon chez les mâles, courtes, robustes, fortement tridentées, avec un.coùrt éperon chez les femelles; les quatre postérieures bi- ou tridentées en dehors; tarses médiocres, munis en dessous d'une dent longue, arquée et basilaire chez les mâles, courteet médiane chez les femelles. — Pygidium médiocre, en triangle subrectiligne, — Corps allongé, très-villeux sur la poilriné en dessous. : Insectes de grande taille, longtemps confondus avec les MecoLontxa dont ils sont bien distincts par un grand nombre de caractères, notam- ment par leurs mâchoires, leur massue antennaire et la structure de leurs pattes. La plupart sont revêtus en dessus de poils formant assez souvent des bandes maculaires#blanches où jaunâtres. Tous paraissent être crépusculaires ou nocturnes, comme les RmizornoGus, et, ainsi que chez ces derniers, les mäles sont beaucoup plus communs que les fe- melles. $ Le genre.est répandu depuis le pourtour de la Méditerrannée jusque dans Ja Sibérie méridionale Mon en connaît également une espèce du nord de l'Hindostan (1). Lu POLYPHYLLA. Harris, {ns. of Massachuss. p. 30, Menton transversal, un peu rétréci dans sa moitié antérieure, légère ment échancré en avant. — Derniemarticle des palpes labiaux ovoïde et'acuminé au bout, celui des maxillaires allongé, subcylindrique, al- . ténué à son extrémité, sans impression en dessus. — Mâchoires, man dibules, labre et chaperon des Anxoxra. — Antennes de dix EME le 3° allongé; leur massue très-grande, large, arquée et composée de sept artiêles chez les mâles, petite, ovalaire et formée de cinq articles (1) Esp. de l'Europe mér. : À, australis, Schœnh. Syn. Ins. INT; Append:, LA {(Mel.occidentalis Fab.; var. matutinalis Casteln.). — willosa (pilost uls.), pilosaMFab. Syst. EL IL, p. 162. — orientalis, Casteln. Hist. nat. d. Col. IL, p. 132. — seulellaris, Muls. Col. d: France ; Lamell. p. 422. — Esp. asia tiques : A. Antetert, Herbst, Die Kæfer, IL, p. 43 (Scarabœus testaceus, Pallas, Icon. Ins. Tab. B, £ 22). — Cyphon. monachus, thoracicus, macrophylus, affinis, Fischér de Waldh. Bull. Mosc. 1844, 1, p. 47. — Esp. indienne * Mél: indiana, Blancli: Cat. d. Cok d. Mug, d. Paris, 1, p.162. — Esp. africaine : A. africana, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent, I, p. 408, MÉLOLONTHIDES: 295 ehez les femelles (1). — Prothorax transversal, fortement arrondi dans son milieu sur les côtés, avec ses angles postérieurs aigus et relevés, impressionné en dessus près des angles antérieurs. =Ælytrés oblongues, subparallèles. — Jambes antérieures .gréles et bidentées chez les mälés, tridentées chez les femelles, parfois tridentées dans les deux sexes, avec un épéron terminal très-grêle chez tous deux; jambes postérieures ét tarses, y compris les crochets, comme chez les ANoxTA. — Pygidium en triangle presque aussi long que large, arrondi à son sommet. En comparant ces caractères avec ceux des Anoxra et des Mero- LONTHA, On voit que ce genre est intermédiaire entre eux, mäis Cepen- dant plus voisin des premières. La vestiture des tégumenñts est d'une nature particulière. En dessous, la poitrine seule est villeuse; l'abdomen, les pattes en partie et le dessus du corps sont revêtus de petites écailles piliformes qui forment des marbrures, des bandes et parfois un revête- ment uniforme sur les élytres. C’est donc, avec raison que M. Harris a séparé ce genre des MeroconrmA, avec lesquels il est encore géné- ralement confondu. Il a pour type le Mel. fullo des auteurs, grand et bel insecte répandu, mais très-inégalement, dans toute l'Europe et qui se trouve principalement dans les localités sablonneuses. Ses habitudes sont les mêmes, du reste, que celles de notre Mel. vulgaris. Le genre est représenté en Europe, en Asie, dans le nord de l'Afrique, aux Etats-Unis et au Mexique (2). MELOLONTHA. Fan. Syst. Entom. p. 31. à Menton des AxoxrA. — Lobe externe des mâchoires tridenté; mande terminé par un crochet corné. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires oblongo-ovale, impressionné, — Labre profondément bilobé. — Chaperon en carré lransversal, arrondi aux angles, plus fortement rebordé chez les mâles. — Anlennes de dix ar- ticles, le 3° allongé ; leur massue composée de septet plus ou moins longue chez lés mâles, de cinq, petite et ovalaire chez les femelles (5). (1) Quelquefois (fullo, hololeuca, etc.), dans ce sexe, le Be article de la tige s'allonge et forme un feuillet qui n’a guère qe le quart de la longueur dé ceux qui composent la massue. (2) Esp: européennes : P. fullo auctor.; setrouve aussi en Algérie, — Boryi, Brullé, Expéd. de Morée;- Entom. p. 175, pl. 38, f. 9, — Esp. asiatiques : P. hololeuca, Pallas, Icon. Ins. p. 19, pl. B, f. 21, À (Mel. alba Oliv.) ; de Si- bérie. — Olivieri, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 131, pl. 14, f. 4. — Esp. des Etats-Unis : P. occidentalis Linné, Drury, Oliv., Herbst.— Esp. du Mexique : P. Petitii, Guerin-Ménev. Icon. Ins. texte, p. 97. — leucogramma, Blanch. Cat. d. Col, à. Mus. d. Paris, E, p. 161 (Petitüi?). e (3) La massue antennaire varie beaucoup sous le rapport de la longueur. 296 LAMELLICORNES: — Prolhorax transversal, arrondi sur les côlés, avec ses angles postés rieurs distincts et souvent aigus, largement lobé au milieu de sa base, — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, — Jambes antérieures grêles, bi- ou tridentées chez les mâles, tridentéés chez les femelles, avec un éperon dans les deux sexês; les autres munies d’une petite Saillié exlerne: tarses médiocres, munis en dessous près de leur base d'une petite dént.= Pygidium perpendiculaire, en triangle allongé, souvent prolongé en une saillie grêle de forme variable, — Mésoster. Num triangulaire, légèrement saillant. Dans son état actuel, ce genre, dont les anciens auteurs avaient fait un magasin où élaient entassées les espèces les plus disparales, ne com- prend plus que des insectes qui or la plus intime analogie avec le Han: neton commun d'Europe. La longue saillie, simulant une tarière, qui termine l'abdomen dans cette espèce et quelques autres (hippocastani, aceris, albida, extoris), manque souvent, tantôt chez 165 femelles’seule- ment (candicans Friv. inédil?), Lantôt dans les deux sexes (pupposa, hybrida, etc.), et dès lors ne peut servir qu'à diviser le genre en sec- tions (1), IL est exclusivement propre à l'ancien continent et plus particuliè- rement à l'Europe et à l'Asie; hors de là on n'en connait que deux es- pèces originaires des iles Philippines. Chez le M]. papposa, elle est proportionnellement au moins aussi développée que dans les Porvruycra; celle de l’hybrida est un peu moins longue ; d'un autre côté, dans une espèce des Philippines (manillarum), elle est sensible ment plus courte que chez le M, vulgaris et espèces voisines. La femellé dé V'aybridaanrait également six articles x cette massue, au lieu de cinq, selon Toussaint de Charpentier. — Quant à la tendance qu'aurait, dans certains cas, Ja massue en question à prendre, dans cé dernier sexe, les mêmes dimensions que chez les mâles, voyez Dœbner, Stettin ent. Zeit. 1850, p. 327. I1 est très probable que les cas aliégués à l'appui de cette opiniën étaient dès accotple= ments contre nature entre des mâles, — (Esp. européennes : M. vulgaris Fab., Herbst, Oliv.; répandu partout.— hippocastani Fab., Panz., ete. (vulgaris var., Oliv., aigripes Heer, Comolli); avec le précédent —athida, Castel. Hist, nat. Col. Il, p. 131 (pectoratis, Germar, Ins. Spec, nov. p. 126 ; rhenana, Bach, Verhandi. d. nat. Gessellsch. d, preuss: Rhin]. IL, p. 19) ; Eur. moyenne et or. — aceris, Ziegl. Erichs. Naturg. d. Ins Deutsch]. LIL, p. 675 ; Eur. moyenne. —papposa, Wig. Mag. IL, p. 215; Éspagne mér.—nigra, Waltl, Reise 1 Span. Il, p. 68; ibid. — hybrila, Touss-Charp: Horæ ent. p.212, pl. 9, £. 5 (fucata Blanch. Cat. d. Col..d. Mus. desParis, L, p- 160) ; ibid, — Esp. d. 1, Russie mér. : M: præambula, Kolenati, Melët. ent. V, p. 24. — extorris,Erichs. loc. cit. p. 675, note. — Esp. de l'Algérie : M. mauritant- ca, Lucas, Explor. d. l'Algér.; Entom, p. 275, pl. 24,0 7. — Esp. des iles Phi= lippines : M. manillurum, Blanch. loc. cit. p, 160.—sulcipennis, Casteln. loc, cit: Germar (Liunæd entom. IE, p- 191) à décrit un Mel. heterodactyla de l'Aus- tralie, qui, indépendamment de la massue antenvaire compusée de sept articles chez les mâles et de six chez les femelles, s'éloigne du genre par plusieurs autres caractères et doit en constituer un nouveau, + « MÉLÔLONTHIDES, 4 297 RHOPEA. P < Et: «9 Enicn$s. Deutschl. Ins, IL, p. 656, Genre très-voisin des Mecoconrma et n’en différant que par les carac- tères suivants : Tête courte. — Massue des antennes formée de six ar- ticles chez les mâles, de cinq chez les femelles. — aucune trace de saillie sternale. — Pygidium en triangle plus long que large, entier chez les mâles, légèrement échancré chez les femelles. — Corps plus cylindrique et plus parallèle que dans le genre en question. Les parties de la bouche ne m'ont offert aucune différence essen- ‘ tielle avec celle des Meroconrua ; le mando des mächoires, entre au- tres, se prolonge comme dans ce dernier genre en un crochet corné. Celle coupe générique, indiquée en peu de mots par Erichson, est éta- blie sur un grand insecte de l'Australie, qui, par sa forme générale et ses couleurs, ressemble assez au premier coup-d'œil à une AnNcyLony- cnA. Ïl était alors inédit; mais, depuis, M. Blanchard l’a décrit sous le nom de Mel, Verreauii (1). . HOPLOSTERNUS. Guérn-Ménev. Mag. d. Zool. 1838; Voy. d. L. Favor. p. 62 (2). Genre établi sur quelques espèces (3) des Indes orientales dont le mésosternum se prolonge en une saillie aiguë plus ou moins longue, et qui, à part ce caractère, ne diffèrent pas des Mecoconrna, si ce n'est que leur pygidium ne s’allonge jamais en une saillie grêle. FA Erichson n'a fait de ces insectes qu'une section des Mecoroxrra, sous le prétexe que parmi ces derniers il y en a un (sulcipennis) dont le mésosternum commence à s'allonger, mais comme: cela n'approche Pas, à beaucoup près, de ce qui existe ich je crois que le genre actuel peul être conservé. ; (1) Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 160. (2) M. Guérin-Méneville a éerit OrLospennus ; cette orthographe a été rectifiée par M. Blanchard. . à (3) Esp. de Chine : A. chinensis, Guérin-Ménev, loc. citufl. 239, f. 3; M: Hope (Trans. of the ent. Soc. IV, p. 7) a décrit un Af6L. chinénsis qui parait être le même, — lœvipennis, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, 1, p. 160. Esp. du nord de V'Hindostan : H, nitidicollis, nepalensis, Blanch, loc. cit, + =" 298 LAMELLICORNES« ENTHORA. “, Enicns, Natwrg. d. Ins. Deutsch, I, p. 656. Menton fortement transversal; sa partie ligulaire étroite et courtes Lobe externe des mâchoires faiblement quadridenté. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique, celui des maxillaires oblongo-ovale; tous tronqués au bout. — Labre vertical, profondément bilobé. — Tête courte, large; chaperon sinué et faiblement rebordé. — Antennes de dix articles : 3 très-long, graduellement élargi au bout; les sept der- niers formant une massue oblongue. — Prothorax convexe, rétréci dans sa moilié antérieure, coupé carrément à sa base, avec un lobe médian saillant et tronqué, éxactement appliqué contre les élytres. — Celles- ci ovales, convexes. — Pattes médiocrement robustés; jambes antés rieures bidentées, sans éperon, les autres quadrangulaires ; tarses an- térieurs plus longs que les autres ; crochets robustes, fortement dentés un peu en avant de leur milieu. — Pygidium en triangle curviligne.= Une saillie mésosternale assez forte, plane, parallèle, obtuse au bout. = Corps brièvement ovalaire, convexe. Erichson a établi ce genre en peu de mots, sur une espèce de Mada- gascar, très:probablement la même que M. Blanchard (1) a décrite de- puis sous le nom de Æ, chlorodera et dont le Muséum d'histoire nalu- rélle de Paris ne possède que le mäle; il reste par conséquent à connaître de combien d'articles est composée la massue antennaire chez les femelles. Cet insecte est d'assez grande taille, d'an vert obscur en dessous, avec la téte et le proihorax d’un vert doré et les élytres noirâ= tres. La surface supérieure est saupoudrée d'écailles blanches, l'infé- rieurerevêlue de poils fins de même couleur. , Comme dans le genre EncyA qui suit, les épimères métathoraciques sont moins grandes que dans les autres genres du groupe. r ENCYA. (Des.) Bcancn. Hist. d. Ins. I, p. 216 (2). Menton transversal; sa partie ligulaire un peu rétrécie, siniée en avants — Lobe externe des mâchoires tridenté. — Dernier article des palpes lbiggg ovalaire ou obconique, celui des maxillaires fusiforme:— : L | (1) Cat. d. Col. d. Mus..d. Paris, [, p. 152. Erichson a passé sous silence la saillie sternale ; mais ce n’est pas là une raison suffisante pour douter de l'iden- tité de son genre Entuona avec celui de M. Blanchard, tous les autres carac= tères étant identiques. « < (2) Syn. MELOLONTH Oliv., Casteln., Klug. eo MÉLOLONTIDES, 299 Labre profondément bilobé, cilié.— Tête courte; chaperon arrondi, fai- blement rebordé et sinué en avant. — Antennésourtes, de dix articles : 3-4 égaux, les quatre derniers formant une courle et épaisse massue.— Prothorax fortement transversal, arrondi sur les côtés, échancré en avant, lobé au milieu de sa base. — Elytres oblongues, parallèles, re- couvrant parfois en partie le pygidium, parfois épineuses à l'angle su- tural. — Jambes antérieures bidentées à leur extrémité, sans éperon; les autres tantôt pauci- tantôt multidentées en dehors; tarses mé- diocres, leurs crochets robustes, arqués, munis en dessous d’une forte dent médiane. — Pygidium en triangle subtransversal. — Une très- courte saillie mésosternale, — Corps oblong, massif, villeux sur la poi- trine, plus ou moins écaiileux sur le reste de sa surface. Les espèces sont propres à Madagascar, d'assez grande taille et sé distinguent aisément, à leur massue antennaire quadri-articulée dans les deux sexes, des suivantes avec lesquelles elles ont en commun l'égalité des articles 3-4 des antennes (1), / Les parapleures métathoraciques sont plas étroites et leurs épimères plus petites que dans les autres genres du groupe acluel, mais ces der- nières surpassent néanmoins, sous ce rapport, ce qui existe chez les Rhizolrogides. \e HYPOPHOLIS. Ernous, Naturg. d. Ins, Deutschl. IL,-p+657. Genre très-voisin des Leucormoris qui suivent et n’en différant que par les caractères que voici « Saillie sternale longue, alteignant les hanches antérieures. — Cro- chels des tarses munis en dessous de deux dents, l’une basilaire, petite, l'autre assez grande, médiane. — Corps ovalaire, subdéprimé en dessus. La seule espèce connue est le Leucopholis Sommeri du Catalogue de Dejean, insecte de Natal, encore inédit à ma connaissance, et que j'aurais dû, d'après le plan de cet ouvrage, passer sous silence : mais j'ai cru devoir le mentionner par exception. Il est de taille moyenne bour ce groupe et très-variable sous.le rapport des couleurs. J’en ai vu des exemplaires entièrement noirs ou rufescents, mais le plus sauvent il est noir, avec les élytres rufescentes et ornées d'une bande brunätrelas lérale ; en dessus il est glabre, et finement villeux en dessous. Quoique le genre repose sur des caractères assez faibles, je crois qu'il mérite d’être conservé. , (1) Æ. Comimersonit, Oliv. Ent. 1,5, p. 11, pl. 4, f. 40 a-b, — spinipennis, Gory in Silberm. Rev. ent. 1, n9 12 (mucronata, Klug, Ins, v. Madag, p. 79). — bisignala, apicalis, subaitidu, variipennis, ornatipennis, Blanch. Cat, à. Col, d. Mus. 4. Paris, L, p. 194. ’ o 300 LAMELLICORNES/ To LEUCOPHOLIS. ‘ (Des) BLanou. Hist. d. Ins. I, p. 216 (1). Menton carré; sa parlie ligulaire à peine rétrécie, entière ou sinuéé en avant. — Lobe externe des mâchoires muni de cinq à six fortes dents. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxil- laires oblongo-ovale. — Labre profondément bilobé. — Tête presque carrée ; chaperon arrondi aux angles, un peu rebordé, entier ou sinué en avant. — Antennes de dix articles : 3-5 subégaux, obconiques, 6-7 très-courts, les trois derniers formant une massue assez allongée chez les mâles, ovalaire chez les femelles. — Protborax transversal, angu- leux sur les côtés, coupé paraboliquement de chaque côté à sa base. — Elytres oblongues. — Jambes antérieures bi- ou tridentées chez les mâles, tridentées chez les femelles, munies d’un éperon; les autres ar: rondies, presque inermes; tarses médiocres, leurs crochets grands, très-arquêés, munis d'une dent submédiane en dessous. — Pygidium oblique, en triangle subtransversal. — Mésosternum prolongé en une saillie médiocre, robuste, plane. — Corps allongé, robuste, écailleux, avec la poitrine plus ou moins villeuse. Insectes des Indes orientales, de taille souvent très-supérieure à celle des MeLoronrua, d’un fasies beaucoup plus robuste et faciles à recon- naître aux caractères qui précèdent. Les espèces décrites s'élèvent en ce moment à une demi-douzaine (2). PROAGOSTERNUS. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 156. Je n’admets qu'en hésitant ce genre qui ne diffère du précédent que par la forme de son menton dont la partie ligulaire est grande, forte ment rétrécie et divisée en deux lobes arrondis. 11 contient deux belles espèces de Madagascar (P. niveus, ochraceus B1.) qui rivalisent, SOUS le rapport de la taille, avec les plus grands Mélolonthides connus. (1) Syn. Mecoconrma Fab., Weber, Oliv. (2) Esp. de Sumatra : L. rorida, Weber, Obs. ent, p. 71. — Esp. du cons tinent indien : L. candida, Oliv. Ent.1, 5, p. 15, pl. 8, f.98.—lepidophora, niveor squamosa, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 158. — Esp. des Îles Phi- : lippines : L. simillima, Chevrol. Rev. zool. 1841, p. 222. — Jacquinoti, Blanch. loc. cit. Le Mel. hypoleuca de Wiedemann (Magaz. I, 3, ps 171), espèce de Java COM mune dans les collestions, que M. Blanchard place dans ce genre, doit en ètre exclu et en former un nouveau. Son labre n’est pas bilobé, mais bi-échaneré, ou, si l’on veut, médiocrement et largement échancré, avec une dent aiguè al milieu de l’échancrure, # MÉLOLONTHIDES 801 #& LEPIDIOTA. ” Horr, The Col. Man. I, p. 98 (1). Partie ligulaire du menton plus ou moins rétrécie, faiblement sinuée en avant. — Point de saillie mésosternale, — Vestiture des tégüments variable, en général écailleuse. Les autres caractères sont absolument identiques avec ceux des Lrv- cornozis. Les espèces (2) sont pour la plupart de très-grande taille, ee tamment celle qui constitue le ype du genre, le Mel. stigma de Fabri- cius, Les Indes orientales sont également leur patrie; mais je n'hésite pas à leur adjoindre une grande espèce*de Madagascar sur laquelle M. Blanchard a fondé son genre Trichoceris et qu'il a nommée niveopilosa. Elle ne diffère des précédentes que par la partie ligulaire de son menton à peine rétrécie en avant, pareille par conséquent à celle des Leuco- PHoLis, et sa vestilure qui consiste en pois au lieu d’écailles (3). EUCIRRUS. Meuy in Guénin-Méney. Mag. d. Zool. Ins. 1839, pl. 47. Genre établi sur un exemplaire évidemment femelle d’un grand et très-bel insecte de Ceylan (£. Mellyi), dont tous les caractères me pa- raissent identiques avec ceux des Leminrora, sauf un seul emprunté au dernier article des palpes maxillaires, qui est presque aussi long que les antennes et filiforme. Les téguments sont en outre dépourvus d'écailles. Ilreste à connaître les autres organes buccaux dont M. Melly n'a pas parlé, mais qui, d'après la figure qu'il a donnée du dessous de la tête, (1) Syn. Eucinnus, Hope, Trans. of the ent. Soc. UE, p. 62. — Tricnorærrs, Blanch. Cat. 4. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 155.— MeroLonra Fab., Saund,. (2) Esp. du continent indien : L. stigma, Fab. Syst. EL II, p. 160. — bimn- Culala, Saund, Trans. of the ent. Soc. IL, p. 176, pl. AC, f. 2 (Eucir. Griffithii, Hope, loc, cit.), — punctatipennis, sticlicoptera, rugosipennis, luctuosa, im- Pluviata , Blanch, loc, cit. — Esp. de Manille : LZ. punclum, Blanch, loc. cit, M. Hope (Ann. of nat, Hist. IX, p. 495) a décrit une Lepidiota Savagei de la côte de Guinée qu'il dit voisine du Mel. Commersonii d'Olivier; dès lors, peut- être est-ce une Encya. — 11 est plus probable qu'il faut rapporter ici le Met. lactea de Gory (in Silberm. Rev. ent. 1, n° 11), sa massue antennaire, composée de trois feuillets, ne permettant pas de le classer parmi les Encya, (3) La forme bien caractérisée du menton des Proacostrennus permet, à la riguëur, de les séparer des Leucopnozis ; mais je ne puis accorder une valeur Sénérique au moindre rétrécissement que présente cet organe chez les Tricuo= LEPIS, comparativement à ce qui existe dans le genre actuel, LS 302 LAMELLICORNES: semblent ne différer en rien d’essentiel de ceux du genre précédent. Ce remarquable insecte est d'un jaune flavescent passant au grisätre en dessous, avec les antennes, les palpes et les tarses ferrugineux. Erichson place dans le voisinage des Leucopmoris el des Leprpiora deux genres élablis sur des espèces inédites et qu’il nomme Lacno- pena et Coniornozis (1). Mais comme il a négligé la forme des para= pleures métathoraciques et que sa classification de la sous-tribu actuelle est tout-à-fait différente de celle que j'ai adoptée, il n’est pas même Certain que ces genres appartiennent à ce groupe-ci. Sous-Trisu VI. Macrophyllides. Languette soudée au menton; celui-ci large, subquadrangulaire, = Lobe externe des mâchoires denté. — Mandibules sans bordure mem- braneuse interne. — Labre distinct. — Hanches antérieures transver= sales. — Segments abdominayx non soudés ensemble. — Parapleures mélathoraciques larges; leurs épimères grandes. — Corps en général très-velu. Ces insectes formaient la majeure partie du groupe des Tanyproc- tides d'Erichson. Mais je ne leur trouve aucun rapport immédiat avec les Tanverocrus, et leur véritable place me parait être près des Mélo- lontbides vrais dont ils se rapprochent essentiellement par la struclure de leurs parapleures mélathoraciques. Les espèces typiques du groupe sont d'assez grande taille et toutes remarquables par l'abondance el la longueur des poils dont elles sontres vêlues, poils qui souvent envahissent la tête et le prothorax, en n@ laissant que les élytres de glabres. On n'a aucune observation sur leurs habitudes, mais il n’y a guère à douter qu’elles sont pareilles à celles des RaizornoGus. Leurs genres sont pour Ja plupart propres à l'Afrique, deux autres à l'Australie (Hocornyzca) et à la Polynésie (EunvenyLLA). (1) Ces deux genres ont en commun les articles 3-4 des antennes subégaux, des palpes labiaux insérés sur les bords latéraux du menton, et l'absence d'unë bordure membraneuse au bord antérieur du prothorax. Lacunonera. Massue antennaire de 5 articles; forme générale et villosité dû corps pareilles à celles des Lronrocxæra ; de Madagascar. Nat. d. Ins. Deutschl: I, p.657. Conropnouis. Facies d’une ANGYLONYCmA; antennes de 10 articles, avec la massue de 3 ; abdomen mani d’un rebord embragsant les élytres ; mésosternurm simple; crochets des tarses fendus au bout; Jabro faiblement échanoré; de l'Afrique australe, Loc, cit, MÉLOLONTRIDES, : 303 - À Massué äntonnairo de 3 articles, Labre grand, vertical, très-échancré : Macrophylla. — petit, dirigé en arrière, peu échancré : Onochæta. II, Massue äntennaire de 6 à 7 articles. 3e article des antenhes très-lông : Léonfochæla, Sebaris. — triangulaire : Euryphylla (Holophyla). MACROPHYLLA. . Hore, The Col; Man. I, p. 103 (1). Menton plan, carré; sa partie ligulaire faiblement échancrée en avant. — Mâchoires assez robustes; leur lobe externe déprimé, arqué, tronqué au bout et divisé en trois ou quatre petites dents. — Palpes la- biaux très-courts, leur dernier article ovoide et obtus à son extrémité ; les maxillaires assez grands, leur 4° article très-long, fusiforme, déprimé elimpressionné en dessus. — Labre perpendiculaire, fortement échan- cré et cilié. — Tête médiocre ; chaperon transversal, épais, arrondi et assez fortement rebordé en avant. — Antennes robustes, de dix articles : 1 très-gros, 2-5 très-courts, subégaux, 6-7 transversaux, prolongés au côlé interne, les trois derniers formant une massue très-grande et.ar- quée chez les mâles, ovaldire chez les femelles (2). — Prothorax for- lement transversal, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, lar- « gement lobé et arrondi au milieu de sa base. — Ecusson assez grand, en lriangle curviligne, — Elytres peu convexes, un peu rétrécies d'avant en arrière. — Pattes longues et peu robustes : jambes anté- rieures fortement tridentées, avec un très-court éperon; les quatre pos- térieures non carénées, rugueuses et garnies de cils; tarses. grêles , Plus longs que les jambes, leurs crochets munis d'une dent aiguë à leur base, — Pygidium perpendiculaire, en triangle curviligne aussi large que long, Insectes d'assez grande taille, médiocrement épais, subdéprimés en dessus et de forme assez large. Le dessous de leur poitrine est couvert de poils longs et fins; d'autres semblables, partant de la base du prothorax en dessous, cachent plus ou moins une partie de l’écusson; l'abdomen en présente également, mais qui sont beaucoup moins serrés et moins (1) Syn. Æcosruera, Dej. Cat. éd. 3, p. 176. — Mecozonrua Fab., Schœnh., erbst. — Rizorroous, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 133. (2) Chez deux espèces citées par Erichson (Deutschl. Ins. IL, p. 654) sous les HMS de M. robusta Klug et Boa Hopo, les articles 6 et 7 des antennes s’al- longent au point de concourir à la formation de la massue, qui compte alors Sd articles. Je n’ai jamais pu découvrir où ces deux espèces ont été publiées, El je les crois inédites, H À ne 304 LAMELLICORNES: + $ longs. Les espèces décrites, au nombre de trois (1), sont da cap de. Bonne-Espérance, mais le genre est répandu jusqu’à la côte de Guinée. | ONOCHÆTA. & . + Ereus. Deutsch. Is. III, p. 654. Organes buccaux des Macnopny£ea, avec le labre petit, faiblement échancré et dirigé en arrière. — Tête médiocre, très-convexe sur le yverlex ; Æhaperon transversal, rebordé, coupé presque carrément en arrière, avec ses angles arrondis. — Antennes de dix articles : le 4e allongé, le 2 très-court, les cinq suivants décroissant graduellement, les trois derniers formant une massue grande et arquée (mäle). — Pro- thorax transversal, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, ré- tréci en avant, largement et faiblement lobé à sa base. — Ecussonen triangle curviligne. — Elytres peu convexes, allongées, subparallèles, presque tronquées à leur extrémité. — Pattes allongées ; jambes anté- rieures tridentées ; tarses longs et grêles, leurs crochets munis d'une dent aiguë à leur base en dessous. — Pygidium perpendiculaire, en triangle curviligne plus long que large. Le type du genre estle Welolontha porcata de Schœænbherr (2), insecle de l'Afrique australe, très-voisin des MacropnyLLa par ses caractères, mais plus semblable pour la forme générale, à un Raizorroçus. Sa poi: trine, sa Lêle et son prothorax sont revêtus de poils longs et fins. Le dernier est rugueux ainsi que les élytres qui ont chacune quatre côles lisses. Il y en‘a quelques autres espèces inédites du même pays dansles collections. LEONTOCHÆTA. Encus. Naturg. d. Ins. Deutschl. I, p. 654 (3). Menton plan, transversal; sa parlie lignlaire assez étroilé, large- ment échancrée en avant. — Mâchoires robustes, pluridentées, les dents (1) M. ciliata, Herbst in Fuesslys Archiv, VIN, p. 165, f. 6 (longicomnis F). — maritima, Casteln. loc. cit.; le nom de cette espèce est partout attribué à Burchell; mais, comme le fait observer avec raison M. Blanchard, elle n'est pas mentionnée dans son Voyage dans l'Afrique australe. — nigra, Blanch: Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 163. (2) Syn. Jos. III; Append, p. 87. (3) Syn. Lrocoëra, Dej. Cat. éd. 3, p. 176; nom formé contre toutes les règles, et qu'Erichson a corrigé avec raison. — CErnacorrieura, Hope, The Col. Man. I, p.102; nom déja employé en Botanique, — Spanmannia, Casteln: fist. nat. d. Col I, p. 132; le seul caractère que M. de Castelnau assigne à ce genre consiste en ce que, suivant lui, les crochets des tarses sont découpés en peigne et présentent quatre dents ; or, il n’y en a que trois, mème en comptant pour une l’extrémité de ces organcs. Immédiatement à la suite de ce genre vient se placer celui que Dejean (loc. MÉLOLONTHIDES, 308 aiguës. — Palpes courts; le dernier article des labiaux subfusiforme, celui des maxi'laires ovale, déprimé et impressionné, — Labre grand, vertical, profondément bilobe et cilié.—Téête pelile; chaperon largement arrondi, très-fortement rebordé et sinué en avant. — Yeux très-gros. — Antennes de dix articles : 1 et 3 très longs, subégaux, 2 très-court , les sept derniers formant une massue peu allongée chez les mâles, courte chez les femelles. — Prothorax {ransversal, convexe, entière- ment caché sous de longs poils fins, ainsi que l'écusson. — Elytres oblongues. — Jambes antérieures très fortement tridentées, les inter- médiaires bidentées, les postérieures évasées au bout, bicarénées sur leur tranche externe : tarses médiocres, subégaux, ciliés ; leurs crochets robustes, très-arqués, bidentés en dessous. — Propygidium très-grand, à découvert; pygidium en triangle un peu allongé. — Corps oblong, épais, velu, sauf sur les élytres, les jambes el lestarses. Le Melolontha alopex de Fabricius, grand et remarquable insecte de l'Afrique australe, est le Lype de ce genre. C'est de tous les Mélolon- thides connus celui qui est le plus velu, ce qui lui donne un lacies parti- culier. L'abdomen est très-volumineux.et déborde les élytres de toutes parts, surlout chez les femelles. M. de Castelnau en a décrit une se- conde espèce (1) qui semble très-voisine de la précédente et qui pour- rail bien n’en être qu'une variété. SEBARIS, CasTELN., Hist. nat. d. Col. 1, p, 144, Menton plan, graduellement et légèrement rétréc en ävañt, avec son bord antérieur arrondi. — Dernier article des pälpes labiaux suh- cylindrique, acuminé au bout ; celui des maxillaires Lès-grand, paral- èle sur les côtés, arrondi à son extrémilé, forlement canaliculé dans loue sa longueur en dessus. — Labre très-petil, perpendiculaire, forte- ment débordé par le chaperon, échancré en demi-cercle sur son bord inférieur, — Tête très-petite, très-velue sur le front: chaperon concave, hexagone, avec son bord antérieur triangulairement échancré. — Yeux exlrémement gros. — Antennes de dix articles : 1 et 3 allongés, sub- égaux, 2 et 4 très-courts, les six derniers formant une massue assez Courte, — Prothorax et écusson entièrement cachés sous de longs poils cit.) à nommé Lacosrenna. Il n’en diffère que par sa massue antennaire com- Posèe seulement de six articles. L'espèce inédite (L. flavofasciata Dej.) de l'A- frique australe sur laquelle il repose n'a guère que le tiers de la taille de la Leon- tochœta alopex, mais en reproduit exactement la forme générale et tous les Caractères ; elle est seulement un peu moins velue et ses poils sont d’un blanc Brisdtre; ses élytres sont d’un brun-marron brillant, avec une large bande fauve et arquée, (1) fer. brunnipennis, Casteln., loc. cit., p. 131. Coléoptères, Tome A, 30 306 LAMELLICORNES, fins. — Elytres subovales. — Pattes médiocres ; jambes antérieures ob- tusément tridentées, la dent supérieure pelite ; les quaire postérieures unicarénées sur leur tranche externe; tous les tarses plus longs qüe leurs jambes respectives ; leurs crochets très-fortement arqués, munis à leur base d’une très-large dent arrondie, en ayant de laquelle se trouve immédiatement une autre en forime de lame étroite tronquée au bout, — Pygidium des Lronrocnæra, hérissé, ainsi que tout le dessous du corps, de longs poils pareils à ceux du prothorax. M. De Castelnau n'a signalé que très-sommairement ce genre qu'il avait observé dans la collection de M. Reiche où j'en ai moi-même pris connaissance, Il diffère des Leonrocnæra par un grand nombre de ca- ractères, surtout par son chaperon, le dernier article de ses palpes maxillaires, la composition de la massue de ses antennes el son labre; je n'ai pas pu examiner les mâchoires et les mandibules. Cet insecle (S. palpalis), originaire du cap de Bonne-Espérance, est assez semblable à un gros RuizorroGus, d'un fauve testacé brillant, avec les palles brunâtres, et les poils abondants dont il est revélu d'un blond vif. EURYPHYLLA (1). Menton en carré transversal, un peu arrondi sur les côtés; sa partie ligulaire petite, arrondie en avant.— Dernier article des palpes labiaux subcylindrique et obtus au bout, celui des maxillaires oblongo-ovale. — Labre transversal, subyertical, un peu arrondi en avant. — Chaperon largement arrondi et faiblement rebordé en avant. —Antennes robustes, de dix articles : 4 renflé au bout, 2 transversal, 3 triangulaire, les sept derniers formant une massue assez courte.—Prothorax transversal, assez convexe, fortement échancré en avant, arrondi sur les côtés, fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs recourbés en arrière, = Elytres subovales, assez convexes, — Palles assez robustes; jambesan: térieures tridentées, sans éperon; les autres quadrangulaires et dens ticulées sur leur tranche externe ; tarses antérieurs courts, les autres allongés ; leurs crochets assez fortement dentés à leur base. — Propygi: dium assez grand ; pygidium-en triangle curviligne, — Corps oblong; parallèle, assez convexe. Une espèce (2) de taille médiocre et originaire des îles Salomon, est le type de ceïgenre très-distinet. Elle est d'un brun-rougeûtre, rem bruni sur les élytres, avec le dessous du corps et les côtés des élytres garnis de poils fauves assez longs : l’abdomen et la tête en présentent {1) Syn. Pozvrwvuuun, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus, d. Paris, 1, p. 169; ce nom ayant déjà 66 employé par M. Harris, avec la désinence féminine, pour le Melolontha fullo et espèces voisines, j'ai dû le changer. (2) L. rubrescens, Blanch. loc. cit.; figuré sous le mème nom dans le Voÿ: au pôle Sud; Entom. Col. pl, 7, f. 3. MÉLOLONTHIDES. 307 de pareils, mais beaucoup moins abondants, Cet insecte est d'un facies tout particulier par suite de la forme de son prothorax. L'exemplaire du Muséum d'hisloire naturelle de Paris est sans aucun doute une femelle, Le genre me parait très-voisin de celui qu'Erichson a établi en peu de mots, sous le nom d'HocornycA (1), sur une espèce inédite de l'Australie. Sans cet habitat différent etce qu'il dit du chaperon, je n'hésiterais même pas à regarder les deux genres comme identiques. Sous-Trisu VII. Pachypodides. Menton petit, plus ou moins convexe en dehors, rétréci en avant, sans partie ligulaire bien distincte. — Lobe externe des mächoires com- plèlement atrophié. — Mandibules petites, lamelliformes, trigones, obluses au bout, sans dent molaire à leur base, — Labre distinct, — Hanches antérieures coniques, saillantes (2).— Segments abdominaux imbriqués, non soudés ensemble.— Parapleures mélathoraciques étroi- tes; leurs épimères petites ou nulles (3). La réduction des organes buccaux, sauf le labre et les palpes, réunie à la forme particulière du menton, rend ce groupe aisé à reconnaitre. Ces parties sont en même temps plus ou moins hérissées de longs poils pareils à ceux qui revêtent le dessous du Corps, comme chez les Macro- pbyllides qui précèdent. Pour le surplus, ces insectes ne présentent au- cune forme nouvelle, à l'exception des Pacaypus qui ont un facées par- ticulier et dont les femelles sont remarquables au plus haut degré par suite de la disparition de leurs élytres et de leurs ailes inférieures. Les espèces dont les habitudes ont été observées, sont souterraines el erépusculaires. Toutes, d'après l'atrophie des parties de leur bouche, doivent se borner à attaquer les parties les plus molles des végétaux; 0n peut même se demander si elles prennent aucune nourriture et si leurs fonctions à l'état’ parfait ne se bornent pas à l'acte de la repro= duction. À part un seul (Leunerra) qui est américain, leurs genres sont pro- pres à la Faune méditerranéenne, à l'Afrique et à l'Australie (4). (1) Erichson le caractérise ainsi : Antennes de dix articles, le 3e triangulaire, les sept derniers formant une massue allongée et arquée chez les mâles. Cha- peron brusquement recourbé en bas. Crochets des tarses munis d’une dent à leur base. Naturg. d, Ins, Deutsch]. if, p. 654. (2) Erichson (Naturg. 4. Ins. Deutschl. EL, p. 653) les indique comme étant transversales ; je les trouve tout aussi dégagées de leurs cavités cotyloïdes que Chez la plupart des Séricoïdes, Macrodactylides, ete. (3) Le genre Pacuvpus fait exéeption à cet égard et ressemble complètement, Sous ce rapport, aux Macrophyllides. (4 Voyez la Monographie du groupe qu'Erichson a pübliée dans son «Ento- Mographien (in-80, Berlin, 1840) », p. 29: 308 LAMELLICORNES: 1 Elytres non rétrécies en arrière, a Massue antennaire de trois articles. ‘Crochets des tarses dentés près de leur sommet : Leuretra. — simples : Achloa. — dentés à leur base : Clifopa. aa Massue antennaire de plus de trois articles. — de 7 articles : Elaphocera (Achelyna). — deG — (Prochelyna). — de5 — Pachycolus. Ii. Elytres rétrécies en arrière. Antennes de 8 articles, leur massue de 5: Pachypus. — de9 — —— de 3: Mefascelis. Genre incertæ sedis : Hadrocerus. LEURETRA. Encns. Archiv, 1847, L, p. 100, Menton renflé, — Labre pelit, subvertical, arrondi en avant, — Tête assez petite ; chaperon séparé du front par une fine carène, arrondi et rebordé en avant. — Antennes de neuf articles : 3 allongé, les trois derniers formant la massue. — Prothorax transversal, un peu arronil dans son milieu, largement et médiocrement lobé au milieu de sa base. — Ecusson grand, curviligne. — Elytres ovales, peu convexes.— Palles assez courtes: jambes antérieures tridentées, avec un éperon, les iñler- médiaires faiblement bidentées dans leur milieu, les postérieures uni: carénées ; larses longs et'gréles, leurs crochets fortement dentés à peu dé distance de leur sommet. — Propygidium grand; pygidium sub- transversal, convexe. La seule espèce connue (L. pectoralis Er.) est du Pérou et ressemble beaucoup au Clavipalpus ursinus mentionné plus haut. Elle est d'un brun brillant, avec la poitrine €t les cuisses rougeâtres, et velue partout, sauf sur les élytres et le pygidium ; les premières le sont même un peu à leur base. Je n'ai vu de cet insecte que l'exemplaire du Muséum d'histoire naturelle de Paris qui est mutilé de la bouche et des antennes, de sorte que ce que je dis de ces organes est emprunté à Erichson. | Le genre est intéressant comme élant jusqu'ici le seul représentant connu du groupe actuel en Amérique, MÉLOLONTHIDES, 309 : ACHLOA. Encus. Entomogr. p. 41 (1). Menton très-petit, allongé et un peu saillant dans son milieu en avant. — Lobe externe des mâchoires indistinct, cilié, — Dernier article des palpes labiaux beaucoup plus long que les deux précédents réunis, sub- cylindrique; celui des maxillaires de même forme, égal au pénultième, — Labre petit, vertical, en triangle curviligne. — Tête petite ; chaperon très-épais, demi-cireulaire et fortement rebordé en avant.—Antennes de neuf articles : 3-5 gréles, égaux, 6 court, saillant au côté interne, les rois derniers formant une massue oblongue. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, largement lobé à sa base. — Elytres oblongues, subparallèles. — Pattes assez robustes ; jambes antérieures sans éperon, les autres un peu dilatées et tronquéesau bout ; tarses longsret gréles, leurs crochets assez longs, gréles et simples. — Pygidium assez grand, en triangle curviligne, vertical. Ces insectes sont de taille médiocre, et, au premier coup-d'œil, res- semblent beaucoup aux Raizornocus d'Europe. Comme la plupart de ces derniers, ils sont oblongs, testacés, êt revêlus, sauf sur les élytres, de poils fins et assez longs. On n’en connaît que deux espèces de la Caffrerie (2). C'est sur l'une d'elles, déjà décrite par Erichson, que M. Blanchard a fondé son genre NanarerA qui est complètement iden- tique avec celui-ci, CLITOPA. Enicus, Naturg. d. 1ns. Deutscht. I, p. 653. Menton allongé, rétréci et arrondi en avant.—Lobe externe des mâ- choires assez large, inerme. — Dernier article des palpes labiaux ova- lire et acuminé ; les maxillaires très-grands, leur 4° article oblongo- Ovale, — Labre large, vertical, arrondi et un peu sinuë en avant. — Téte carrée ; chaperon vertical, rebordé en avant, — Antennes de dix articles : 3 aussi long que 4-7 réunis; les trois derniers formant une Massue allongée.— Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, rétréci €n avant, largement et fortement lobé à sa base. — Elytres oblongo- Ovales, — Pattes médiocrement robustes ; jambes antérieures bidentées, là dent terminale longue; les autres dilatées et tronquées à leur extré- mité, les intermédiaires unicarénées dans leur milièu; tarses longs, leurs crochets grêles, allongés, munis à leur base en dessous d'une dent fine et aiguë, — Pygidium allongé, vertical el arrondi à son extrémité. (1) Syn, Naxancra, Blanch. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 164, () 4. helvola (Nan. vulpecula Blanch.), caffra, Erichs. loc, cit. 310 LAMELLICORNES. Erichson a établi ce genre en peu de mots sur une espèce inédite de Mozambique, qui n'est peut-être pasla même que celle de Natal, décrite’ par M. Blanchard (1), sous le nom de C. Bohemanni, mais celle-ci ap- partient sans aucun doute au gehre. Elle ressemble également beau- coup à un RuizornoGus; sa couleur est d'un brun-noirâtre et elle est hérissée sur la poitrine, la tête, le prothorax et les paites, dempoils fins; le reste du corps est pubescent. L'exemplaire du Muséum d'histoire na- {urelle de Paris, d'après lequel j'ai rédigé la formule qui précède, est très-cértäinement un mâle. ELAPHOCERA. . Gé, Ins. Sardin. Fasc. 1, p. 28 (2). Menton allongé, plus où moins rétréci, obtus ou tronqué en aväñt. — Derniér afticle de tous les palpes aussi long au moins qüe les prés cédents réunis, subeylindrique et tronqué àü bout. — Labre petit, trans: versal, faiblement échancré ou arrondi en avant, subvertical. — Tête petite; chaperon séparé du front par une fine carène, circulaire, épais, fortement rebordé, entier ou échancré en avant. — Antennes de dix ars ticles : 3 allongé, arqué, parfois muni en dehors, chez les mâles, d'une épine plus ou moins longue ; les sept suivants formant une massue al: longée chez les mâles, ovale chez les femelles. —Prothorax transversal, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, largement lobé au milieu de sa base, le lobe arrondi. — Elytres ovales, laissant le propygidium à découvert; point d'ailes inférieures chez les femelles. — Pattes médio- crement robustes ; jambes antérieures tridentées, les dents en général longues et aiguës ; les quatre postérieures dilatées et tronquées au bout, unicarénées et ciliées surleur tranche externe ; tarses très-longs et gréles chez les mâles, plus courts chez les femelles ; leurs crochets fendus au bout.— Pygidium petit, perpendiculaire, en triangle curviligne, —Des- sous dû corps, côtés, et base du prothorax, hérissés de poils longs et fins. Les femelles, outre les différences indiquées dans cette diagnose, Se distinguent encore des mâles par leur forme plus courte et plus ventrue, leurs palpes plus épais'el moins longs, leur prothorax plus arrondi sur les côtés, enfin leurs cuisses et leurs jambes postérieures plus robustes: Ces insectes sont tous d'un brun-marron uniforme plus ou moins bril- lant, avec les pattes parfois Lestacées ; les poils qui garnissent le dessous du corps sont blonds, roux ou grisâtres. Selon M. Rambur, à Je doit une.bonne monographie du genre (3), les mœurs des deux sexes S0nt pareilles äcelles des Pacavpus; les mâles eux-mêmes s'enfoncent auss! (1) Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p.164: (2) Syn. Lerropus, Dej. Cat. éd. 3, p, 176. — Merotonrna Jlliger. (3) Ann. d, I. Soc. ent. Sér, 2, 1, p. 329, mA +2 MÉLOLONTHIDES. 311 ns le ao Le genre est propre ati pourtour de la Méditerranée, sauf de de la France où il n'a pas encore été renconir (1). Erichson place immédiatement à la suite des ÉLAPHOCERA un genre établi sur une espèce inédite de l'Afrique australe et auquel il a imposé le nom de Acnecyna (2). C'est également i ici que me paraît devoir êfre. classé celui qu'il a fondé dans les mêmes conditions sur une espèce non décrite de l'Australie et qu'il a nommé ProcueLynA (3). PACHYCOLUS. due - Ercns, Naturg. d. Ins, Deutsch. I, p. 653. Menton très-pelit, tronqué. — “Lobe externe des mâchoires à peine distinct. — Dernier article des palpes maxillaires ovalaire, presque aussi grand que les deux précédents réunis. — Labre très-petit, trigone, sub- vertical. — Tête petite; chaperon séparé du front par une fine carène, largement-arrondi en avant et formant une sorte de bourrelet dont le (1) La Monographie on question, de M. Rambur, contient seize espèces qui se répartissent ainsi sous le rapport de l'habitat. — Esp. de Sardaigne : E. ob seura, Géné, loc. cit. pl. 1, f. 20; avec des détails. dilatata, Erichs. Entom. p.39.— Sardoa, Rambur, loc. cit. p. 352. — Esp. dë la péninsule ibérique : E. longitarsis, Ulig. Mag, IN, p. 218. — Bedeaui, Erichs, Entom. p. 37, et Rambur, loc. cit, pl. 12, I, f, 1, 2; avec des détails. — #malaccensis, grana- tensis, hispalensis, churianensis, carteiensis, Ramb. loc. cit, — Esp. de VAI gérie : Æ. mauritanica, numidica, barbara, Ramb. loc. cit, — Esp. de la Turquie d'Europe : £. gracilis, Waltl, Isis, 1838, p. 457. — hiemalis, Erichs, Entom. p. 39. — üysantica, Ramb. loc. cit. Les £. mauritanica, numidica et barbara ont été figurées par M. Lucas dans YExplor. d. l'Algér. Ent. pl. 24, f. 8, 9, 10. — L’El. rubripennis du même (Ann. d. 1. Soc. ent. 1846, Bull. p, 48) à été reportée depuis pr lui dans 16s Dasy- srenna. Voyez plus haut, p. 273. (2) Sa caractéristique se borne à ce peu de mots + « Antennes de dix articlés, leur massue de sept. Labre invisible. Crochets des tarses munis à leur base d'une large dent rectangulaire. Facies des ELarocena. » Naturg. d. Ins. Deutsch]. IE, p. 653. (3) Antennes de neuf articles, leur massue de six. Labre grand, saillant, voté. Crochets des tarses simples. Guisses et jambes épaissies chez les mâles. Loc, cit. Germar (Linnæa ent. I, p. 191) a décrit, sous le nom de Pachygastra tasma- zica, un insecte qui, à ce que nous apprend M. Schaum (Wiegm. Archiv, 1849, Il, p. 197), appartient à ce genre d'Érichson (le nom de Pacuycasrra à été substitué à celui de Procnezyna, par suite d’une faute d’impression), mais qui diffère de 1’ espèce qu'Erichson a eue sous les yeux par son labre échancré et son Chaperon concave. Dans le doute où je suis sur l'identité générique des d “éspèces, et pour éviter la confusion qui aurait pu en résulter, j'ai dû m abstanie d'emprunter à Ja description spécifique de Germur les caractères qui auraient pu servir à compléter ceux assignés par Erichson au genre actuel. . 312 LAMELLICONNES: bord supérieur est tranchant, — Antennes de dix articles : 3 un peu allongé, 4-5 très-courts, les cinq derniers formant une grosse et courte massue, — Cuisses robustes, les postérieures {rès-grosses chez les mâles; crochels des tarses fendus au bout chez ces derniers, ceux deg femelles munis en dessous d'une dent aiguë médiane. — Les autres ca- ractères pareils à ceux des Ecarnocena. L'espèce, inédite alors, sur laquelle Erichson a fondé ce genre, a été décrite depuis par M. Blanchard sous le nom de P. madagascariensis (1). Elle a complètement la forme et les couleurs d'une Ecarnocera de petite taille. Les exemplaires que j'ai examinés dans les collections de Paris étaient tous des mâles, et c’est à Erichson que j'emprunte ce que je dis des crochets des tarses chez les femelles; il ajoute qu'elles sont aptères comme celles des ELArnocerA* PACHYPUS. Larn. Règne anim. 6d. 2, IV, p. 555 (2). Males : Menton convexe, parfois tuberculeux sur sa face externe, assez allongé, rétréci et arrondi en avant. — Dernier article des palpes allongé, cylindrique et tronqué au bout. — Labre coriace, caché sous le chaperon. — Tête petite ; chaperon séparé du front par une carène, demi-circulaire, concave ; son bord antérieur très-épais et prolongé in- férieurement en triangle curviligne. — Antennes de huit articles :3 allongé, les cinq derniers formant une massue oblongue, — Prothorat transversal, arrondi à sa base, largement et fortement excavé en dessus, avec un tubercule en avant.—Elytres courtes, planes sur le disque, for- tement et graduellement rétrécies en arrière, isolément arrondies au bout.— Pattes robustes ; hanches antérieures très-fortes; cuisses poslé- rieures lrès-grosses ; jambes antérieures fortement bidentées, les autres dilatées et tronquées à leur extrémité, fortement unicarénées dans leur milieu et ciliées ; tarses très-longs, ciliés, leurs crochets médiocres et simples. — Abdomen court.—Pygidium en triangle assez long. — Mé- tathorax (rès-grand et convexe. — Corps velu en dessous, Femelles : Massue antennaire petite, ovale. — Prothorax régulière- ment convexe, avec une impression antérieure. — Point d'élytres (5) ni d'ailes inférieures. — Tarses courts, (1) Cat. d. Col. Mus. d. Paris, K, p. 165. (2) Syn. CoëLoners, Dej. Cat. éd. 3, p. 176. — Grornures Fab. — Scan BæUs Fab., Petag. — Meroronrua Oliv. (3; Elles ne manquent pas rigoureusement parlant; on en trouve des ves- tiges consistant en deux pelites écailles cornées, situées à la partie postérieure dMprothorax, mais si courtes, qu’on ne peut les voir qu'en désarticulant ce der= nier. Audouin (Ann. d. |, Soc. ent. VI, p. 257, note) les a découvertes le premier, €t après lui, Erichson (Entom. p, 32) les a décrites avec plus de détails, MÉLOLONTHIDES, 313 Insectes remarquables, dont les mâles représentent dans la tribu ac- tuelle les Dynastides, et dont les femelles sont, comme celles des Dricus et de plusieurs Lamrynis, complètement privées d'organes du vdl. D'a- près des observations faites par M. Grohmann en Sicile (1), elles se creusent au pied des oliviers des trous qu'elles ne quittent jamais, tandis que les mâles voltigent dans le crépuscule, et plus rarement le matin, autour de ces arbres aux feuilles desquelles ils se tiennent accrochés pendant le jour. On n’en connait que quatre espèces répandues autour de la Méditerranée (2). Elles sont de moyenne taille, noires, avec les ély- tres parfois en partie rouges. METASCELIS. Wesrw. Ann, and Mag. of nat. Hist. XI, p. 68. Genre caractérisé en peu de mots par M. Westwood de la manière suivante : Corps aptère. — Elytres déhiscentes à leur extrémité, laissant le Py- gidium à découvert. — Chaperon recouvrant en entier la bouche. — Antennes courtes, de neuf articles : le 4e court, saillant au côté interne, le 5° et le 6% lamelliformes, les trois derniers un peu plus longs. — Lobe des mâchoires indistinct. — Prothorax arrondi sur les côtés. — Pattes postérieures plus courtes que les autres, très-grosses. Il est hors de doute que ce genre est voisin des Pacnypus, comme le dit M. Westwood et en même temps bien distinct par la structure de ses antennes. Il est établi sur une espèce (fleæilis W.) de patrie inconnue, d'un brun marron brillant en dessus, jaune et villeux en dessous, HADROCERUS. Guénn-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 83 (3). Menton allongé, arrondi au bout, glabre sur sa face externe. — Lobe txerne des mâchoires très-court, tronqué et cilié. — Dernier article (1) Voyez Erichs. loe. cit. p. 33. @) P. cornutus, Oliv. Ent. I, 5, pl. 7, £. 74 (P. excavatus, Feistham. Ann. à. 1. Soc. ent. VI, pl. 8, f. 14 et 15; Gené, Ins. Sard. I, pl. 1, f:21 a-b) ; de Corse et de Sardaigne. — excavatus Fab. (Scar. Candidæ, Petag. Ins. Calab. pl. 1, f. 6); de Naples et de la Calabre. — impressus, Erichs. Entom. p. 33 (excavatus, Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 24, f. 6); de Corse, Sardaigne, Sicile é Algérie, — cæsus, Erichs. ibid. pl. I, f. 1, 2 (Candidæ, Muls. Col. d. France ; Lamell, P. 389); des mêmes pays, plus d’Espagne et des environs de Bayonne. (3) Le nom du genre se trouve converti en celui de Pacuycerus sur la planche 3 de cet ouvrage où l'espèce est représentée (f. 8) ; mais plusiexrs an- nées fuparavant, Schœnherr avait déjà employé ce dernier pour des Cureulio- 314 LAMELLICORNES. des palpes labiaux obconique, celui des maxillaires plus grand que les précédents, renflé dans son milieu et un peu tronqué au bout. — Man- dibules lamelliformes, invisibles au repos. — Labre caché sous le cha- peron. — Tête presque carrée; chaperon un peu arrondi et légèrement rebordé en avant. -= Antennes de neuf articles : 3 allongé, # plus court, 5-6 transversaux, les trois derniers formant une massue oblongue et grêle. — Prothorax un peu plus large que long, régulièrement ar- rondi et finement crénelé sur les côtés, coupé presque carrément à sa base. — Elytres oblongues, parallèles. — Pattes assez robustes ; jambes antérieures tridentées, sans éperon, les autres carénées en dehors; tarses assez longs, leurs crochets fortement bifides à leur extrémité, — Pygidium en triangle curviligne, assez convexe. — Corps allongé, pa- rallèle, un peu déprimé en dessus, presque glabre. Je suis dans la plus grande incertitude sur la place de ce genre. Ses mâchoires et ses mandibules sont faites comme dans les genres typiques du groupe actuel, mais son menton ressemble plutôt à celui d'une Séricoïde, et, quant au facies, il n’a rien de commun avec au: cun des genres qui précèdent. Il ressemble plutôt, sous ce rapport, aux Dexproræmon du groupe des Coprides. L'unique espèce (cast: neipennis) du Brésil qui le compose est un petit insecte brunâtre avec le prothorax d'un noir virescent; ses élytres sont striées et les stries sont fortement ponctuées. La formule générique qui précède a élé rédigée sur l'exemplaire même qui a servi à M. Guérin-Méneville et qui appartient au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Sous-Trieu IX. Euchirides. Languette petite, bilobée, soudée au menton avec une suture dis- tincte ; celui-ci large et allongé. — Lobe externe des mâchoires corné, pluridenté et pénicillé. — Mandibules petites, lamelliformes, largement membraneuses en dedans, cornées en dehors. — Labre saillant, — Pattes antérieures dissemblables selon les sexes, très-grandes chez les mâles; hanches de la même paire transversales. — Segments abdomi- naux non soudés ensemble. Cette sous-tribu comprend quelques très-grandes et magnifiques espèces dont les caractères ambigus rendent le classement incertain: Au premier coup-d'œil, leur taille, le grand développement de leur arrière-corps, la forme de leurs élytres et l'allongement très-Con- sidérable des pattes antérieures chez les mâles les feraient prendre pour des Dynastides. Mais leur prothorax, leur tête et leurs mandis nides, Il se trouvé réproduit deux fois dans l’Hist. nat. d. Col. de M. de Cas- telnau, d’abord (I, p. 125) pour le genre actuel, puis (p. 314) dans 8 méme séns que Schœnherr. MÉLOLONTHIDES, + #15 bules, pareils à ceux des Inca de la tribu des Cétonides, s'opposent à ce rapprochement. D'un autre côté, plusieurs de leurs organes, notamment Jeur labre et leurs crochets des tarses dentés en dessous, sont empruntés aux Mélolonthides. 3 | En présence de ces analogies multiples, les divergences d'opinion qui existent entre les entomologistes, au sujet de ces insectes, n’ont rien que de très-naturel. Les anciens auteurs les avaient placés parmi les Scana- gæus ou, en d'autres termes, les Dynastides actuels. M. Klug (1), dans une courte notice sur celte question, les a regardés comme unissant ces derniers insectes aux Mélolonthides. M. Hope (2), qui en fait une famille à part, pense également qu'ils sont alliés de près à ces mêmes Dynas- tides, mais qu’ils les rattachent aux Goliathides. Pour M. Burmeister (5), ce groupe n’est qu'une forme aberrante des Cétonides, voisine des Inca, et il le met immédiatement avant ce dernier genre. Enfin, Erich- son (4) le classe en tête des Mélolonthides. La conclusion légitime à tirer des raisons alléguées par ces divers auleurs, en faveur de leur opinion, serait peut-être que ces insectes ne peuvent entrer dans aucune des divisions admises parmi les Lamelli- cornes et qu'ils doivent en constituer une à part. Mais, tout bien con- sidéré, je crois devoir me conformer aux idées d'Erichson. Ces remarquables insectes sont propres aux Indes orientales, sauf une espèce qui habite les confins de l'Europe et de l'Asie, I. Labre échancré : Euchirus. I. — saillant dans son milieu : Propomacrus. EUCHIRUS. (Kinsy) Bunw. in German, Zeitschr. IE, p. 372 (5). Menton allongé, subparallèle, saillant dans son milieu en avant; sa parlie ligulaire portant les palpes labiaux, — Lobe externe des mâchoires robuste, tronqué au bout, quadridenté au côlé interne. — Dernier ar- licle des palpes labiaux brièvement ovalaire, celui des maxillaires fusi- forme, tronqué au boùt. — Labre vertical, transversal, échancré dans Son milieu. — Tête assez petite; chaperon transversal, coupé carré- ment et rebordé en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, — (1) Bull. d. Acad. d. Berlin, 1839, p. 67. (2) Trans. of the Linn. Soc. XVII, p. 596. (3) In Germars Zeitschr. IL, p. 375, et Handb. d. Ent, LL, p. 698. (4) Naturg. d. Ins. Deutschl. IL, p. 653; et antérieurement dans Wiegm. Archiv, 1840, IL, p. 244. : (5) Syn. Macnocumus, Perty,Col. Indie or. p. XV. — Ponnorus, Casteln. Hist. nat. d, Col, IT, p. 113. — Cuernoronus, Hope, Ann, of nat. Hist, VI, p. 300, — SCARABÆUS Linné, Oliv., Voet, Herbst, etc, 316 LAMELLICORNÉS, Antennes courtes, de dix articles : 1 très-gros, 2-7 coutts, décroissant et s'élargissant peu à peu, 8-10 formant une massue ovalaire, — Pro. thorax subtransversal, convexe, bisinué à sa base, obliquement et forte. ment rétréci dans sa moitié antérieure, denticulé sur les côtés. — Ely- tres très-amples, subparallèles, convexes, ayant les épaules saillantes, calleuses avant leur extrémité. — Pattes robustes, les antérieures des mäles excessivement longues, avec les cuisses plus ou moins flexueuses, uni- ou bidentées au côté interne et les jambes arquées ; les mêmes mullidentées en dehors chez les femelles; les quatre posté- rieures plus ou moins épineuses dans les deux sexes; tarses longs, leurs articles renflés au bout; leurs crochets robustes, arqués, munig d'une forte dent médiane en dessous. — Pygidium perpendiculaire chez les mâles, un peu oblique chez les femelles. — Mésosternum étroit, in- cliné en arrière. Le genre est propre aux Indes orientales et se compose, en ce mo- ment, de trois espèces qu’on peut répartir dans deux sections. Les Euvcmnus proprement dits ont le chaperon bidenté en avant, le prothorax finement pointillé en dessus, ainsi que les élytres, et les jambes antérieures des mâles inermes tant en dehors qu’en dedans (1). Les Cneinoronus de M. Hope ont le chaperon inerme en avant, le prothorax fortement ponctué en dessus, et les jambes antérieures mu- nies chez les mâles de deux longues dents internes, l’une au-delà du milieu, l'autre terminale. La seule espèce connue (2) est un des plus beaux Lamellicornes découverts jusqu'ici, et habite l'Himalaya. Selon M. Hution (5), elle n’est pas rare, mais ne se trouve que dans des lo- calités restreintes, où on la rencontre en société avec des Lucanus, re- cucillant la sève qui découle des arbres. Elle subit ses métamorphoses dans les troncs vermoulus du Quercus incana. (1) Æ. longimanus Linné, etc.; probablement de Java. Il est figuré, mais mé- diocrement bien, dans la plupart des anciens iconographes ; la figure du mäle la plus passable est celle de Voet, Col. J, pl. XI, f. 97, copiée dans Herbst, Col. I, pl. 17, f. 1; une bonne figure au trait de la femelle a été donnée par M. Bur- meister, Gener, quæd. Ins, n° 31, f. 2. — Dupontianus, Burm. in Germar, loc. cit. LT, p.227, et Gener. quæd. Ins. loc. cit. £. 1, mâle avec des détails; de su- perbes figures des deux sexes ont été données par M. Westwood, The Cabin: of or. Ent. pl. XII, f. 1 et 2 (© £. quadrilineatus, Waterh, Proceed, of the ent. Soc. 1841, p. 22); des iles Philippines. (2) 2. Mac-Leayi, Hope, Ano. of nat. Hist. VI, p. 300, et Trans. of the « Linp. Soc. XVIII, pl. 40, f. 3, Q: Parry, Ann. of nat. Hist. XVIIL, pl. 3, 5 Westwood, The Cabin. of or. Ent. pl. I, f. 1, 2; les deux sexes. — M. Schaum, dans son Compte-rendu entomologique pour l’année 1848 (Wiegm. Arch. 1849, IL, p. 156) signale un Cheirot. Parryi décrit par M. Gray, sans citer dans quel ouvrages j'ai fait d’inutiles recherches pour le découvrir. Il ajoute, du reste, que dans son opinion, celte espèce n’est qu'une variété mâle de petite taille du Mac-Lenyi. (3) Trans, of the ent, Soc. V, p. 86, MÉLOLONTIIDES, 817 PROPOMACRUS. New. The entom. Magaz. IV, p. 255 (1). Tête un peu plus courte que celle des Évcnmmus; son chaperon inerme en avant. — Labre assez étroit, fortement cilié, anguleux dans son milieu. — Prothorax fortement rétréci à sa base, ses côtés anté- rieurs arrondis en arc de cercle et prolongés postérieurement en une forte saillie aiguë. — Jambes antérieures relativement plus courtes que celles des Eueninus chez les mâles (2); leurs cuisses munies d’une forte dent interne ; leurs jambes arquées, prolongées à leur sommet interne * en une longue épine, unidentées en dedans, pluridentées en dehors dans leur milieu, les quatre postérieures munies d'une carène épineuse mé- diane. — Corps notablement moins convexe que chez les Eucninus. — Les autres caractères comme chez ces derhiers. La seule espèce connue (3) est d'environ un tiers plus petite que les Evcnirus, d'un brun peu brillant, s’éclaircissant sur les élytres, avec le dessous du corps et le bord interne des jambes antérieures garnis de longs poils d'un roux clair. La femelle existe dans les collections, mais elle n'a pas encore été décrite à ma connaissance el je n’en ai vu aucun exemplaire. Sur l'autorité de Pallas, on a cru, pendant longtemps, cet insecte originaire des Moluques, mais on sait maintenant qu'il se trouve aux environs de Constantinople, dans diverses localités de l'Asie Mineure, et qu'il vi dans l'intérieur des troncs vermoulus des vieux chênes. (1) Syn. Scaragæus Pallas, — Ponnopus, Casteln. loc. cit. (2) Je me conforme à l'opinion de tous les auteurs en regardant comme des mâles les exemplaires à pattes antérieures allongées. S'il en faut croire une no- tice lrès-curieuse de M. von Heyden (Stettin. ent. Zeit. 1851, p. 240), chez deux individus pris accouplés aux environs de Constantinople, l'un, à pattes longues, jouait le rèle de femelle, et l’autre, à pattes courtes, celui de màle. Mais cela est tellement en opposition avec tout ce que l’on connait chez les Lamellicornes, que je ne puis pas croire à l'exactitude de cette observation avant qu'elle ait été confirmée par l'examen anatomique des organes génitaux, Dans une notice précédente sur cet insecte (ibid. 1844, p. 14), M. von Heyden avait fait connaître sa patrie véritable, déjà indiquée avec doute par M. Newman. (3) P. bimucronatus, Pallas, Icon. Ins, Tab, À, f, 13 (P, Arbacés, Newm, loc, cit, pl, 14, f, 1), 318 LAMELLICORNES. TRIBU IX. RUTÉLIDES. Languelte cornée et soudée an menton. — Mandibules cornées, munies au côté interne d'une étroite et courte membrane ciliée, parfois absente. — Labre distinct, libre, — Antennes de dix ou neuf articles: leur massue constamment de trois. — Crochets des tarses inégaux ; les externes généralement fendus au bout. — Epimères métathoraciques loujours visibles, trigones et médiocres, — Les trois dernières paires de stigmales abdominaux divergeant fortement en dehors. La transition est presque insensible entre cette tribu et les Mélolon- thides ; aussi, plusieurs de ses groupes (Anomalides, Phénomérides) ont: ils été quelquefoïs placés parmi ces derniers. Et, en eflet, à part la situation diflérente des derniers sligmates abdominaux, il n’y a pas de caractère rigoureusement distinctif entre les deux tribus. Tous les autres, inscrits dans la formule qui précède, se retrouvent chez les Més lolonthides, mais plus ou moins exceptionnellement, et ces insectes ën présentent plusieurs autres qui ne se rencontrent jamais ici. Ainsi, aucune Rutélide n’a la languette membraneuse et libre, les mandibules lamelleuses, le labre soudé au chaperon, la massue antennaire com- posée de plus de trois articles et différente, sous ce rapport, selon les sexes, elc. La bouche de ces insectes est robuste dans toutes ses parties, àde rares exceplions près (par ex. Ananisra), et pent, à ce point de vue, se comparer à celle des Mélolonthides vrais. Le menton affecte deux formes différentes : dans le plus grand nombre des cas, il est plus où : moins carré, souvent arrondi sur les côtés, et la languette qui est très= courte, lui est unie sans suture apparente; ses palpes sont toujours in= sérés très-hant, Chez les Anoplognathides et les Géniatides il se rétréeit brusquement et forme une saillie plus ou moins prononcée. Le lobe des mâchoires est très-rarement (Anamsra) lamelliforme et pénicillé; chez la plupart des espèces, il est muni de trois à six dents ; dans les autres, il constitue une grosse saillie parfois entière (AnopLoenaruaus), le plus sou» vent divisée en plusieurs dents inégales ou en plusieurs carènes par des sillons +." (Géniatides), Les mandibules ne dépassent le cha- peron en ävant que chez un pelit nombre d'Anomalides et les Rutélides vraies. Enfin, le labre est généralement court et horizontal; ce n'est que chez les Anoplognathides et les Géniatides qu'il s'agrandit, devient vertical et envoie une saillie qui rejoint au repos celle du menton dont il a été question plus haut, La tête ressemble à celle de la plupart des Mélolonthides; son cha- a RUTÉLIDES. 319 peron est, dans le plus grand nombre des cas, séparé du front par une suture distidete, Des canthus imparfaits et grèles divisent incomplète ment les yeux qui sont parfois (Leucorayreus, Gen1ATES) notablement développés. Lesarticles de la tige des antennes varient moins que dans la tribu précédente et n’ont pas la même importance que dans celle dernière pour la classification. Le prothorax ne présente rien de particulier, sauf à sa base qui est dépourvue chez un certain nombre de Rutélides vraies du rebord étroit qui existe constamment sur ses trois autres côtés ; ce caractère joue un rôle important dans l’arrangement systématique de ce groupe. L'écusson prend un développement extraordinaire chez les Anricuina el genres voisins; partout ailleurs, il est médiocre et en triangle curviligne ou arrondi en arrière. Les élytres recouvrent l'arrière-(ronc du corps en laissant le pygidium à découvert; elles sont d’un grand secours pour la classificalion selon que leurs bords postérieur et externe sont munis ou non d'une étroite bordure membraneuse. Les pattes n'alfectent aucune forme qui soit propre à la tribu. Les banches antérieures sont fortement transversales et enfouies dans leurs cavités cotyloïdes chez la majeure partie des espèces; celles des Ano- malides ne le sont qu’en partie, et leur moitié interne est habituelle- ment saillante; mais ce n’est que chez les Phénomérides que ces or- ganes sont conico-cylindriques et complètement pérpendiculaires à l'axe du corps. Il n’y a jamais qu'un seul éperon aux jambes antérieures comme chez les Mélolonthides. Les tarses fourniraient un bon caractère distinctif de la tribu s'ils étaient toujours, comme chez les Anomalides et surtout les Rutélides.vraies, robustes, rigides et d’un diamètre égal dans toute leur longueur, sauf le dernier article; mais, chez bon nombre d'Anoplognathides (les Brachysternides par ex.) et tous les Gé- nialides, ils s’allongent, leurs articles sont renflés à leur extrémité et, alors, ils ne diffèrent plus de ceux des Mélolonthides. Le groupe, qui vient d'être nommé en dernier lieu, se distingue entre Lous par la dila- lation des quatre premiers articles de ces organes, au moins chez les mâles, Les Phénomérides sont les seules dont les segments ventraux de l'abdomen soient soudés ensemble avec effacement des sulures sur la ligne médiane. Une saillie mésosternale est ici beaucoup plus com- mune que chez les Mélolonthides. Par compensation, il est très-rare, bors chez les Rutélides vraies, de rencontrer une saillie post-coxale au Proslernum, et jamais cet organe n'a de saillie anté-coxale. Les épimères mélathoraciques ne varient pas. Il n'en est pas de même de celles du mésoslernum ; chez plusieurs Anomalides (Poricra et genres voisins) et beaucoup de Rutélides vraies, elles commencent à remonter un peu au-devant du bord antérieur des élytres, puis chez les Puxnomenus, les Oueris et les Cxemina, elles s'interposent entre ces organes et le pro- thorax presque à un aussi haut degré que chez les Cétonides. Xl ne pa- 320 LAMELLICORNES, fait pas qu'aucune espèce de la tribu possède des organès de stridus lation. Les différences sexuelles ne sont pas plus prononcées que chez la plupart des Mélolonthides et portent sur les mêmes organes. Quelques Gexrares mâles ont seuls le prothorax excavé en avant et le front muni d'un lubercule conique. La plupart des Anomalides, presque toutes les Rutélides vraies et plusieurs Anoplognathides, rivalisent par l'éclat de leur livrée, qui brille souvent des plus belles couleurs métalliques, avec les Culéoptères que la nature a le plus favorisés sous ce rapport; mais ces espèces sont étrangères à nos climats. La plupart de ces insectes sont diurnes el se trouvent posés sur les feuilles et les fleurs ou volligeant à l’entour pen- dant la chaleur du jour. Les Géniatides seulement paraissent, presque tous, fuir la lumière et se réfugient, aussi longtemps que le soleil est sur l'horizon, dans les cavités des vieux arbres. Du moins, est-ce dans celle situation que j'ai rencontré habituellement ceux que j'ai observés à Cayenne et au Brésil. Les premiers élats de ces insectes sont à peine connus ; on trouvera plus loin le peu de renseignements que la science possède à cet égard, Leur distribution géographique est remarquable. Après avoir mis de côté les Anomaligles qui ont des représentants partout, et les Adorétides qui sont propres à l'Afrique et aux Indes orientales, les autres groupes sont répartis exclusivement entre l'Amérique et l'Australie; mais le premier de ces continents possède infiniment plus d'espèces que le second. Les éléments de la tribu avaient été dispersés par Latreille (1) dans ses Xylophiles et ses Phyllophages, et par M. Mac-Leay (2) dans ses Rutélides, Mélolonthides et Anoplognathides. Ils ont été réunis, pour la première fois, par M. Burmeister (3) et constituent son groupe des Phyllophages systellochèles métalliques qu'il a divisé en quatre groupes secondaires très-naturels : les Anomalides, Rutélides vraics, Anoplogua- thides et Géniatides, Toutefois, le genre Paænomems, qu'il a réuni aux Rutélides vraies, me parait devoir constituer un groupe à part, et un genre (ANATISTA) qu'il n'a pas connu doit également, à mon sens, en former un sixième. [. Labre horizontal ou oblique, en général très-court et sinué. a Elytres munies d’une bordure membraneuse, Antennes de 10 articles; leur massue très-grande ANAïISTIDES, — de 9 — — médiocre, ANOMALIDES: (1) Règne anim. éd. 2, IV, p. 553 sq. (2) Horæ ent, tome I. (3) Hendb, d, Ent, IV, p, 203, ee à $ w. | | c € AUTÉLIDES, soi a Elytres sans bordure membraneuse, Hanches antérieures coniques, très-saillantes, PrÉNomÉRDes, — transversales, enfouies. RUTÉLIDES VRAIES, 1, Labre grand, vertical, muni d’une saillie médiane. Tarses simples, ANOPLOGNATHIDES, — dilatés, au moins chez les mâles. GÉNurines. Sous-Trigu I. Anatistides, Labre court, épais, horizontal et arrondi en avant. — Lobes des mA choires lamelliformes, inermes. — Mandibules cachées au repos sous le chaperon. — Antennes de dix articles ; leur massue extrêmement grande et large chez les mâles. — Elytres munies d'une bordure membraneuse externe, Le genre Axarrsra de M. de Brème constitue à lui seul cette sous- tribu. Au premier coup-d'œil, l'unique et belle espèce qui le compose paraît être un Mélolonthide, surtout à cause de la massue de ses an- tennes qui rappelle complètement celle des Macropuyrea. Mais la brièveté et la forme robuste de ses tarses, l'inégalité de leurs crochets, et surtout la position des derniers stigmates abdominaux, démontrent d'une manière péremptoire que c’est une Rutélide. Quant à la place que le genre doit occuper dans cette tribu, il ne peut être question de le meltre parmi les Géniatides et les Anoplognathides, et l'on n’a le choix qu'entre les Anomalides et les Rutélides vraies. Or, ses antennes de dix articles ne permettent pas de le classer parmi les premières, et la bor- dure membraneuse de ses élytres parmi les secondes. Si l'on ajoute à cela que sa massue antennaire, la structure de ses mâchoires et même Son facies, sont étrangers à la tribu actuelle entière, il ne reste plus qu'à en faire un groupe à part, qui doit être mis en tête de la tribu par suite de ses rapports avec les Mélolonthides (1). ANATISTA. De Bnème, Ann. d. L, Soc, entom, Sér. 2, LL, p. 305: Menton presque carré, un peu rétréci près de son extrémité ; celle-ci * à peine sinuée, — Lobe externe des mâchoires subovalaire, bifide au bot ; l'interne très-petit, acuminé, — Dernier article des palpes maxil- laires aussi long que les précédents réunis, cylindrique, un peu arqué, (1) M. de Brème ne s'est pas expliqué sur les analogies de cet insecte ; on voit, seulement par quelques mots Ja descriplion qu’il en à donnée, que probable- - ment il en faisait un Mélolonthide. I a passé également sous silence l'inégalité des crochets des tarses, qui est très-apparente, NColéoplères, Tome EL. 21 Le e ‘ % ” La Ê +" Eu 322 LAMELLICORNES. avec son sommet obtus. — Mandibules très-épaisses en dehors, échancrées à leur extrémité, celle-ci invisible au repos. — Téte plane; chaperon très-allongé, subparallèle, finement rebordé, à peine sinué en avañt. — Antennes grandes, à articles { dilaté à son extrémité interne, en fer de hache arrondi, 2-5 moniliformes, 6-7 prolongés au côté interne, surtout celuici; leur articulation avec la massue située à quelque di- stance de la base de cette dernière. — Prothorax fortement transversal, médiocremént convexe, faiblement bisinué à sa base, obtusément angu> leux dans son milieu sur les côtés, rétréci en avant, avec ses angles an: térieurs saillants. — Ecusson large, arrondi en arrière. — Elytres al- longées, parallèles, médiocrement convexes. — Pattes assez longues, surtout les antérieures, et robustes ; cuisses el jambes sublinéaires, les antérieures de celles-ci bidentées, sans éperon ; larses très-courts ; leurs crochets longs, inégaux, tous enliers.— Pygidium fortement transversal, —Mésosternum très-étroit, enfoui, — Corps allongé, parallèle, robuste. M. de Brème a fondé ce genre remarquable sur.un grand et superbe insecte (1) pris on soir au vol, sur le Quindiù, dans les Andes de la Co- lombie, par feu 5. Goudot, qui n’en a, je crois, rapporté que deux exem- plaires mâles dont j'ai en ce moment un sous les yeux. La femelle n'a probablement ni la massue antennaire aussi longue, ni le chaperon aussi développé. Cet insecte est en dessous d’un vert métallique, en dessus d'un bran-rougeâtre brillant, avec des reflets verts; ses élytres sont ponc- tuées, ragueuses et irrégulièrement striées ; des poils roux fins et assez abondants revétent la poitrine. C'est une des plus belles découvertes en: tomologiques qu’on ait faites dans la Colombie. Sous-Træu I., Anomalides. Labre très-court, plus ou moins sinué. — Mandibules simples sur leur bord externe, cachées au repos sous le chaperon. — Antennes de neuf articles. — Elytres munies en dehors d'une bordure membraneuse. Ce groupe a également les plus grands rapports avecles Mélolonthides, et avant que M. Burmeister le reportât dans la tribu actuelle (2), c'est parmi les premiers que le plaçaient tous les auteurs. Mais la position des derniers stigmates abdominaux qui ressemblent à ceux des Rutélides proprement dites, suffit pour démontrer que sa place.est ici. Les organes de ces insectes ne nécessitent aucune remarque parti: culière, à l'exception des épimères mésothoraciques dont la forme n'a pas suffisamment atliré l'attention des entomologistes. On pourrait s8 servir de ces organes pour diviser la sous-tribu en deux groupes bien distincts. Dans l’un, comprenant les AnsopLrA, AnomALA et genres ot- (1) À. Lefebvrei, De Brème, loc. cit, pl, 1, f29, avec des détails, {2) Handb. d, Ent. LV, p. 208, AUTÉLIDRS. sins, ils se comportent comme dans le commun des Coléoptères, c'est-à- dire ne dépassent pas en dessus les flancs de la poitrine (épimèresr couvertes): Dans l'autre, aÿant les Poprcra pour Lype, 18 remonte er avant du bord antérieur des élytres en s'appliquant contre lüi (épimè- res ascendantes), mais sans s'épaissir et‘devenir visibles d'en haut, comme ils le font chez les Cétonides (1). | Fe Les Anomalides sont de moyenne ou d'assez petite taille, généralement de forme ovalaire ou oblongue, et souvent ornées de couleurs métal- liques. Il y en a dans toutes les régions chaudes et tempérées du globe, mais celles du continent indien et de ses archipels l'emportent sur les autres par leur taille et l'éclat de leur livrée, En Europe; elles sont re- présentées uniquement parles trois genres AnisopzrA, Puycropentra et AxowaLa, dont quelques espèces figurent parmi nos insectes les plus. communs. Malgré cela on n’a pas encore sur leurs larves des détai assez précis pour en faire usage, les déscriptions qui out été données d'un petit nombre d'entre elles étant très incomplètes (2). I. Epimères mésothoraciques recouvertes ; élytres non échancrées à leur base. a Chaperon acuminé en avant et retroussé. Jambes antéricures tridentées : Rhinyplia. — bidentées : Dinorhina, Anisoplia. + aa Chaperon non acuminé ni retroussé. “à b Prosternum sans saillie post-coxale. | Chaperon carré, prolongé et rebordé en ayant : Epectinaspis. — arrondi ou parabolique, rarement tronqué : Phyllopertha, Anomalai : “ - MESSE ON ES bb Prosteraum muni d’une saillie post-coxale : Mimela. ” (1) Cest Jà le véritable caractère distinctif des genres du groupe des Porcra, et c'est faute de l'avoir connu, que les auteurs les plus récents ont placé dang Pl 14; Phyllopertha horticola, Bouché, Naturg. à. Ins! p. 19 ; et Anisopli ticola, Bouché, loc. cit. p. 21. : S'il faut en croire Frisch, la première vivrait dangtles houses, dont elle fait Sa nourriture, et l’insecte parfait formerait des pelotes de cette substance, Comme les Ateuchides. Cette dernière assertion n’a pas besoin d’être réfutée, aucune Rutélide n'ayant les pattes propres à une pareille fabrication. Quant à la première, Érichson tapporte (Deutsehl. ins. HI, p. 615) qu'un fait analogue lui a été communiqué verbalement.au sujet de la larve dé l'Anomala 1 Rossi, d'Italie, laquelle se Erouvé dans là fente des chameaux. Toutefois, Séjour de ces larves dans des matières excrémentitielles n'autorise pas à en con= clure qu'elles s'en nourrissent ; elles peuvent très-bien y chercher simplement “ne retraite et vivre aux dépens des racines des plantes que recouvrent ceÿ Matières, ce genre ou à côté des espèces appartenant à celui des ANOMALA. MUC (2 Ce sont celles des Anomala Frischit, Frisch, Deutsch]. Jns. IV, a FS a a LAMELLICONNES. II. Epimères mésothoraciques ascendantes ; élytres échancrées à leur base, à c Chaperon demi-circulaire ou parabolique, très-rarement acuminé. * à Prothorax sans sillons ni impressions en dessus. e Massue antennaire ovale, assez courte. Prothorax demi-cireulaire à sa base : Singhala. — subhexagonal, sinué au milieu de sa base : Popilia. #e Massue antennaire allongée : Pharaonus. äd Prothorax sillonné ou impressionné en dessus : Sfrigoderma. cc Chaperon en carré allongé, rebordé en avant : Callirhinus. Genre incertæ sedis : Zdiocnema. En x " $ RHINYPTIA. (Des.) Bunit. Handb. d. Entom. IV, p. 227. Menton plus où moins allongé et renflé en avant, assez fortement et triangulairement échancré. — Les autres organes buccaux comme chez les Anisorra. — Tête rétrécie en avant, avec le chaperon prolongé en une saillie tantôt grêle, fortement recourbée en dessus et carénée, tan- 1ôtlarge et peu prononcée. — Yeux gros. — Prothorax de la largeur des élytres, court, arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs arrondis “et les antérieurs saillants.— Ecusson médiocre.—Elytres oblongues, pa- rallèles. — Pattes robustes; jambes antérieures tridentées, les autres reuflées et munies de deux carènes épineuses ; tarses robustes, leurs crochets inégaux; le plus gros des antérieurs fendu au bout, celui des Qponre le plus souvent fendu. — Corps cylindrique, presque en- {ièrement glabre. Genre composé de quelques espèces des Indes orientales et d'Afrique, de taille assez grande ou moyenne, d'un fauve testacé uniforme el qui n'ont rien du facies des deux genres suivants dont elles se rapprochent par la saillie de leur chaperon. Cette saillie, très-prononcée chez deux d'entre elles (ëndica, rostrata), s'affaiblit chez les autres au point que leur chaperon ne-diffère-plus que médiocrement de celui des Axso- pLIA Qui suivent (1). (1) Le plus gros crochet des tarses intermédiaires simple : R. indica, Burm, Joc. cit.; des Indes orientales. — Ce crochet fendu : R. rostrata, infuscata, res fleza, Burm.jbid.; la première du Sennaar, les autres du Sénégal. 2 8 RUTÉLIDES, 325 DINORHINA (1), Mêmes caractères que les AnrsopzrA qui suivent, avec lés différences suivantes : ÿ Menton allongé, rétréci avant son extrémité: celle-ci fortement échancrée en demi-cercle. — Mächoires tridentées, — Saillie antérieure du chaperon plus étroite, plus longue et carénée en dessus. — Crochet principal des tar$es antérieurs fendu supérieurement et non en dedans. — Métasternum légèrement prolongé et cunéiforme en avant. Quoique ces différences ne surpassent guère celles qui existent dans les différents groupes des AnomaLA, le genre me paraît pouvoir être adopté. Il ne comprend que deux espèces de la taille des AnisorzrA de moyenne grandeur et qui sont répandues dans la plus grande partie du Bengale (2). ANISOPLIA. (Mec.) Encycl. méth. Iis. X, p. 374 (3). g Menton presque carré, un peu rétréci et largement échancré en ayant. — Lobe externe des mâchoires muni de six dents aiguës (4), — Dernier article des palpes fusiforme ou oblongo-ovale, en généra pressionné en dessus. — Mandibules arrondies au bout, avec leur plus où moins ,saillante. — Labre recouvert par le chaperon, très- Œurt, horizontal, voûté. — Tête plane, rétrécie en. avant, avec son bord antérieur formant une saillie verticale. — Yeux médiocres. — Prothorax transversal, plus étroit que les élytres, légèremeat arrondi sur les côtés, avec ceux-ci droits en arrière, faiblement bisinué à s base, — Ecusson médiocre. — Elytres oblongues, subparallèles, peu convexes, sillonnées. — Pattes médiocres, plus ou moins robustes; jambes antérieures munies de deux dents terminales, les autres ren- (1) Syn, Trorronuynenus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. de Paris, [, p. 176; la véritable construction de ce nom était TrorponyNenus; mais, sous cette forme, il à été employé depuis longtemps par Vigors et M. Horsfield pour un Benre d'Oiseaux du groupe des Philédons. — Amsorzia Newm., Burm. (2 D. orientis, Newm. The ent. Magaz. V, p. 384. — podagricus, Burm. Handb. d, Ent. IV, p. 226. (3) Syn. Triemus, Schœnh. Syn. Ins. Il; Append. p. 40. — Merozonrma Fab. Oliv., Herbst, ete. Ê (4) Erichson (Naturg. d, Ins. Deutsch]. I, p. 615; note) signale une exception chez l'Absuturalis Casteln. (Hist. nat. d. Col. II, p. 150), du Sénégal, qui a ce Jobe GAUer, arqué et tranchant au côté interne. Il ajoute qu'il a séparé cette fspèce des autres, sous le nom générique de Garnocapis, dans la collection du Muséum de Berlin, > D 300 LAMELLICORNES. flées et bicarénées dans leur milieu; tarses robustes, leurs crochets très-inégaux; le plus gros des antérieurs fissile au côté interne (1), les autres entiers. — Pygidium vertical, convexe chez les mâles, moins chez les femelles. — Métasternum non saillant. — Epimères mésolho- raciques recouvertes.— Corps oblong, finement velu, sauf assez souvent en dessüs. insectes dé taille moyenne, aisément reconnaissables à la forme de léur chaperon et au mode de fissure du gros crochet de leurs tarses an térieurs. Les males se distinguent des lémelles à leur menton velu, leur massue antennaire ün peu plus longue, leurs paltes plus robustes, et à l'absence d'un bourrelet plus ou moins prononcé que les secondes pré- sentent à la base des épipleures de leurs élytres, mais qui manque cependant chez plusieurs. à = Plusieurs espèces de ce genre sont communes en Europe et se trou: vent souvent en abondance sur diverses plantes, mais plus particuliè- rement sur les céréales et les ombellifères ; les autres sont asiatiques, L'Afrique n’en possède que très-peu : aux Indes orientales elles sont remplacées par le genre précédent, et jusqu'ici elles paraissent complè- tement étrangères à l'Amérique (2). ÉPECTINASPIS. BLancn. Cat, d. Col, d. Mus. d. Paris, I, p. 180. Genre établi sur l’Anomala (Phyllopertha) mexicana de M. Burmeis- ter (3) et qui ne.diffère des Anisopcra que par son chaperon saillant, (1) La petite division de ce crochet est très-grêle et n’atteint pas, à beaucoup ès, le sommet de l’autre ; il y a même des espèces (par ex. leucaspis) où elle ii peine visible, . (2) Esp. européennés : À. fruticola Fab. (o" Mel. campestris, ® M. segetuin rs — agricola Fab., Herbst (graminicola Latr.). — austriaca Herbst el. floricola Pan): — cruciferà Merbst (agricola Oliv., Pan Eaichart.). — floricola Fab., Herbst, Ilig. — bromicola, Germar, Reise nach Dalmat. p: 216, pl. VUE, £. 1-4. — ürvicola Oliv. (nec Fab.). — Strañinea, flavipeñnis (au- striaca var.), Brullé, Expéd. d. Morée, Entom. p. 177. — pubipennis, Boubi, Blanch. Cat. à. Col. à. Mus. d. Paris, 1, p. 174. — depressa, bœtica, Monti- cola, dispar, tempestiva (austriaca Muls., agficola Steph.), adjecta, lala, Erichs. Deutschl. Ins. LI, p. 635. — Esp. te : A. Zwickii, deserticola, Fischer de Waldh. Entom. d. 1. Russie, 11, p. 216, pl. 31, f. 6 et 7. — Zub kovii, Krin. Bull. Mose. 1832, p. 127. — leucaspis (Stev.), Casteln, HisL. nat. d. Col. IL, p. 151, — signata, campicola, villosa, Falderm. Faun. ent. Transc. pe 268. — Marietti, Oscul. Col. di Persia, p. 72. — syriaca, terebralis, urm. Handb. d. Entom. IV, p. 220. — inoulta, aprica, lanuginosa, rraridy Erichs. loc. cit. p. 634. — succincta, Blanch, loc. cit. p. 175. — re Al gévie: À. pallidipennis, Schœnh. Syn. Ins.; Append, loc, cit. — Esp. de V'ADyS- sinie : À. basalis, Guérin-Mérev. in Lefebv. Voy. en Abyssin. Zool. p: 313; (8) Handb. d. Entom. IV, p. 241. M. Burmeister pense que les Popilia Castor È % nuréciDEs, 327 le, arrondi aux anglesset fortement reb de’ toutes parts; son d on entier; enfin le dernier article des s plus long et le pro- » thorax plus Conyexe. ce. , “: insecte est de taille médiocre, varié de vert métallique et détes- , ét presque glabre en dessus; ses élgtres sont fortement sillon- “fées. Son labre, absolument pareil à celui des Anisopira, le rénd plus > voisin de ces dernibfés que des Phyccopenrma dont il à plütôt le facies. PHYLLOPERTHA. æ. (Kimey) Sreen. JU. of Brit. Entom. I, p. 223 ti. à Organes buccaux des AxsoeziA, sauf le labre. — Celui-ci découvert, incliné et échancré. — Chäperon demi-circulaire où coupé carrément, | avec ses angles arrondis, rebordé. — Prothorax transversal, un peu moins large que les élytres, arrondi sur les côtés, avec ceut-ci droits en arrière, bisinué à sa base. — Ecusson médiocre. — Elytres parallèles ou ovales, — Pattes médiocres; les postérieures pas beaucoup plus ro- bustes que les autres ; jambes antérieures bidentées ; crochets des tarsés en général médiocrement inégaux ; le plus gros des antérieurs, très- rarement de tous (2), fendu au bout. — Mésosternum parfois luberculé. — Facies des Axisopzra. Cés'insectes se distinguent aisément de ce dernier genre dans lequel des auteurs, même récents, les ont placés, par la forme du Chaperon, celle du labre, et le mode de fissure dès crochets des larses antérieurs dont les deux divisions sont ici l’une Supérieure, l'autre inférieure. Mais ils sont tellement voisins des ANOMALA qu'à part leur fäcies différent, à peine trouve-t-on un caractère pour les en distinguer, à savoir la gros- seur relative un peu moindre de leurs paltes postérieures. ù Leurs caractères sexuels ét leurs mœurs sont les mêmes que celles des Axisopria ; mais leur distribution géographique est un peu plus étendue en supposant que les espèces mexicaines qu’on a décrites ap- parliennent réellement au genre (5). et Pollux de M. Newman (Trans, of {he ent. Soc. HIT, p. 49) ne sont que des va- riétés de cet insecte, — Parmi les Puyccorenrua décrites par M. Blanchard; il Y On à une (loc. cit. p. 179) du Mexique, la Moreleliana, qui pourrait bien appartenir au genre actuel. (1) Syn. Amisopzra Latr., Fischer de Waldh., Brullé, Casteln., ete. — Merv- LONTHA Fab., Oliv., Laichart., ete. — Anomaza Burm. (2 Erichson (Naturg. d. Ins. Deutschl. I, p. 628) cite VA. rumelinca Wall, mentionnée plus bas; c’est la seule que j'aie vue en nature avec les crochets ainsi faits. L'arcuata de M, Blanchard, également indiquée plus bas, à, au con- . traire, tous ses crochets simples. (3) Esp. européennes : P. horticolà Linné, Fab., ete. — campestris Lütr., Erichs., Burm, — fincolata, Fischer dè Walch., Erichs., Burm, — ärendria, “4 328 Es LAMELLICORNES, Fe # ANOMALAY e Entom. usef. Comp. éd. I,1pe 194 (1). Dans l’état actuel de la science, il est impossible de définir ce gl autrement que par des caractères négatifs, tant sont multipliées les difications que présentent le facies et presquggigrs les organes de ses: nombreuses espèces (2). Il comprend Loutes les Anomalides quin’ont pas le chaperon muni d’une saillie en avant, comme les Ruinyprra, DinorminA el AxnisopLra ; les pattes postérieures pas beaucoup plus fortes que les antérieures comme les Payzcopentua ; le prothorax muni en arrière d’une saillie verticale comme les Mimeca ; enfin les épimères. mésothoraciques arrivant au ni- 4 veau du bord antérieur des élytres comme les Poricra et genres voisins, À quoi l’on peut ajouter comme caractères positifs mais sujels à ex: ceplion, que ces insectes ont les organes buccaux pareils à ceux des Payzrorenrga; le chaperon parabolique ou carré et arrondi aux ane gles et rebordé; la massue antennaire assez longue chez les mâles et » oblongo-ovale chez les femelles; les pattes plus ou moins robustes; le gros crochet des antérieures épaissi chez les mâles; enfin une forme # généralement assez courte, plus ou moins evalaire, avec leur surface supérieure, el assez souvent l’inférieure aussi, glabres. . hirtella, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom, p. 177. — rumeliaca, Waltl, Isis, 1838, p. 457. — Esp. de Sibérie : P. arcuata, Blanch. Cat. d, Col. d. Mus. d, Paris, I, p. 179; — Esp. de Perse: P. mesopotamica, Blanch. loc. cit. p. ne | — Esp. africaines : P. brevis, œgyptiaca, Blanch. ibid. — Esp. du Japon P. octocostala, Burm. Handb. d. Entom. 1V, p. 243. — Esp. du Mexique : ?. villosella, Moreletiana, Blanch. loc. cit. p. 179. (1) Syn. Eucurona, Mac-Leay, Horæ ent. I,.p,147; ce nom, qui a paru en 1819 avec accompagnement de caractères, a la priorité sur celui d'Anomara, et - quelquesauteurs, tels que Latreille et M. De Castelnau, lui ont donné la préfé- rence sure dernier, Mais il convient si peu au genre entier, que j'ai cru devoir . me conformer à l'opinion de MM. Burmeister, Erichson, Blanchard, etc. = Avrosrenna, Hope, Procced. of the Zool. Soc. 1839, p. 67.— Rnomsonyx, Hope, The Col. Man. I, p.106. — Horrorus, Casteln. Mag. d. Zool. Ins. 1832, pl. 20 (Awsoxcuus, Dej Cat. 6d. 3, p. 174). — Rmnoruia, Herenovuta, Srirora (Dej:), Burm. Handb. d. Entom. IV, p. 232, 233 ct 266; ces trois coupes ne sont, pour M. Burmeister, que des sections et non des genres distincts, — CALLISTETUNS, Pacuxsreruus, Anonerosoma, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 198, 201 et 234. — Porizia pars, Newm. (2) I n’est même pas possible de définir exactement la plupart des sections qui ont été établies dans le genre. M. Burmeister en admet neuf, M. Blanchard (loc. cit) quatorze. Celles de ce dernier sont trop brièvement caractérisées, et Ja forme du menton y joue un trop grand rôle. La différence qu'il signale dans l'insertion des palpes labiaux m'échappe ; je trouve ces organes insérés partout dé même dans toutes les espèces qui me sont connues, TR # RUTÉLIDES 329 Parmi les nombreux genres ou groupes mentionnés dans la synony- mie, les espèces des trois qui suivent ont pour la plupart une ressem- blance prononcée avec les Raizorrocus par leur taille, leur forme gé- nérale, leur couleur testacée ou d'un fauve-brunâtre, et même un peu par la sculpture de leurs téguments, mais elles s'en.éloignent par leur corps presque complètement glabre. Les Runorzia de M. Burmeister, en y ajoutant la plus grande partie de ses Hurenopzra, comme le fait M. Blanchard, se reconnaissent à leur gros crochet des quatre tarses antérieurs qui est fendu; la plupart ont les jambes antérieures tridentées et sont plus ou moins subeylin- driques ; chez toutes le mésosternum est simple. Leurs espèces sont in- diennes et africaines (1). Les Herero du même ne s’en distinguent que par le gros cro- chet des tarses féhdus aux antérieurs seulement, et leur forme géné- ralement plus courte et plus ovale; elles sont originaires des mêmes pays (2). à ; Des crochets singles à tous les tarses, une tête plus petite, le lobe des mächoires faible.et même parfois atrophié, des jambes antérieures bi- denlées et le corps plus velu en dessous, en distinguent les Hopcorus de M. De Castelnau; toutes les espèces sont africaines (3). Dans tous les groupes qui suivent, les jambes antérieures sont sim- plement bidentées, la forme généralement ovalaire et les couleurs sou- vent métalliques. Les Raomsonyx de M. Hope sont essentiellement caractérisées par les crochels de leurs tarses tous simples. Leurs formes sont robustes, leurs élytres présentent quelques lignes élevées dont les intervalles sont rogueux, leur mésosternum est simple, et des poils plus ou moins abon- dants revêtent la poitrine et les côtés de l'abdomen. Les espèces, d'assez grande taille et peu nombreuses, sont propres à l'Europe, la Faune Méditerranéenne et la Sibérie (4). (1) Esp. indiennes : 4. fraterna Burm. (pallida var. Oliv.). — dorsalis Fab., Oliv., Burm.; cette espèce et la précédente sont seules des RuiNopriaA pour M. Burmeister. — elata Fab., Burm. (varians O1). — pallidicollis, pallida, bengalensis, Blanch. loc. cit. p. 181. — Esp. africaines : À. plebeja Oliv. (mixta Fab. Burm., soutellaris Klug, femoralis Casteln.). — pallida Fab., Burm. — Pallidula, Latr. in Caillaud, Voy. à Méroé, IV, p. 284. — mutans, senegalensis Botte, Blanch, loc. cit. e Le) Esp. indiennes : A. ypsilon Wiedem., Burm. — communis Burm. — ru- gipennis, teslacea, Blanch. loc. cit. p. 182. — Esp. africaines : À, wnicolor Oliv. — distinguenda, Blanch. loc. cit. — flaveola Burm. (3) 4. atripticis Fab , Oliv., Burm.; de l’Algérie; c’est dans cette espèce que les dents du lobe externe des mächoires ont complètement disparu ; elles sont Courtes, mais distinctes dans la suivante. — vetula Wiedem, (aitens Burm.), du ‘Cap. — emortualis, Blanch. loc, cit. p. 183; du Congo, (2 Esp, europécnnes : 4. Juni, Duftschm., Burm., Erichs, — aurata Fab, 330 LAMELLICORNES. ; Le génre AnowaLa, tel que le restreint M. Burmeister, comprend des espèces dont les tarsés antérieurs et intermédiaires ont leur plus gros crochet fendu (1). Il est difficile d'en rien dire de plus général, car elles varient beaucoup sous tous les autres rapports. La plupart sont ovalaires, médiocrement convexes; leurs élytres présentent quelquês lignes saillantes ou sont assez fortement striées, et leur mésosternum est Simple dans l'immense majorité des cas ; quand il ne l'est pas, la saillie qu'il forme est toujours très-courte. C'est le groupe le plus nombreux du gente, et il y en à dans la plupart des régions du globe (2). Burm., Erjchs. (var. auricollis Ziegl., Casteln.). — errans, profuga, Erichs. in Küster, Die Kæf. Europ. XIV, 67, 68. — rugatipennis, Graells, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IX, p. 13, pl. Î, f. 3. — Esp. asiatiques holosericea Fab,, Herbst, Burm. — praticola Fab., Herbst; Burm. (1) M. Blanchard (loc. cit. p. 186) a décrit une À. rhixofrogoides du Mexique chez laquelle ces crochets sont fendus aux tarses antéihurs seulement; c’est la seule exception connue. 7 (2) Esp. européennes : À. Frischii Fab., Oliv., Burm. (:2nea De Geer, dubix Herbst, vitis var. Muls.) — vitis Fab., Oliv., Erichs. (Frischii var. Burm.). — oblonga, Scop., Fab., Erichs. (vitis var. Muls., Frischit var. Burm.). — devota Rossi, Muls., Burm. — so/ida, Erichs. Naturg. Deutschl. Ins. LL, p. 620. — at sonia, vagans, Erichs. in Küster, Die Kæf. Europ. XIV, 69, 71. — vlosa Blanch. loc. cit. p. 186. — Esp. asiatiques : A. luculenta, Erichs. in Küster, lot. cit. XIV, 70. — osmanlis, Blanch. loc. cit. p. 187. — Esp. de Chine : À. aular Wiedem., Burm. (marginalis Newm.).— Esp. du continent indien : À. vari- color Schœnh., Burm. — ignicollis, lineatopennis, Duvaucelii, Blanch. loc. cit, p. 191. — Esp. de Java : À. cuprascens Wiedem., Burm, — trivittata Pertg, Burm. — pagana, dvalis, aurichalcea Burm. — Esp. des Moluques : À. macu- licollis, pallidipennis, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, p. 113, pl. 8, f.2, 4 — chlorotica Guérin-Ménev., Burm. — Bousqueti, Le Guillou, Revue zo0l: 1844, p. 223. — Esp. des Philippines : À. ecaratassulcatula, humeralis Burn. — Leolaudii, Eydouxii, Blanch. loc. cit. p.191. —=Æsp. de l'Australie : À. fs coviridis, Hombr. et Jaquin. loc. cit. p. 115, pl. 8, f. 4. — Esp. de l'Afrique mér. : À, caffra Burm. — œrea, Blanch. loc. cit. p. 192. — Esp, d’Abyssinio t À. Lucasii, Guérin-Ménev. in Lefebv. Voy. en Abyssin. Zool. p, 312, Ins. pl'IW, f. 6. Esp. des Etats!Unis : varians, Fab., Burm, — &inotata Schœnh., Burn: (unifasciata Say, maculata? Casteln.). — gemella, Say, Boston Journ. of nül: Hist, I, p. 181. — parvula, minuta , flavipennis (dichroæ Melsheim.) Burm. undulata, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. 11, p. 140. — lutei- Mn, murgiñella , J. L. Le Conte, Procced. of the Acad. of Philad. 1896, p. 80. — Esp. du Mexique : À. pupillata, cupricollis Burm. — tessellali- Dennis, punctatipennis, irrorata, f'ulgidicollis, Latreillei, Blanch. loc. cit. p. 186. — Esp. des Antilles : A. Zuciæ, Blanch. loc. cit. p. 187. — Esp, de Colombie : A. wariegata, Latr. in Humb. et Bompl. Observ. d. Zool. Ins. p. 47, pl. 33, f. 4 (varians Burm.). — colaris, viridicollis, chloroplera, valida, microcephala Burm — limbalicollis, bimaculata, Blanch. 100: cil. p. 158. — Esp. du Pérou et de Bolivia : À. peruviana, Guérin-Ménev. Voy: : 1. Coq. Entom. p. 88, — testaccipennis, porcata, Blanch, loc, cit. — Esp: de 4 % mL RUTÉLIDES. 331 . I n'y a aucune raïson pour én séparer le genré Anoñetosowa de M: Blanchard, établi sur deux petites espèces du Bengale, de forme brièvement oblongue, peu eonvexes et à élytres fortement striées (1); entre elles et les espèces de forme plus ovale, il y a tous les passages. Le nom de Srrcora, proposé par Dejean, a été étendu par M. Bür- meister à des AnowaLA de petite taille, la plupart américaines, dont le mésosternum forme une saillie cunéiforme ou obconique, mais médiocre ou courte el qui n’est pas séparée du mélasternum par uné suture (2). C'est sur l’une d'elles (3), du Mexique, qué M. Blanchard a fondé son genre Pacuysrernus auquel je ne puis découvrir aucun caractère particulier. Les vraies Sricora de Dejean se reconnaissent à leur saillie méso- sternale longue, grêle, et recourbée en haut à son extrémité. Elles sont des Andes orientales et présentent, du reste, tous les caraclères des ANOMALA proprement dites (4). Le genre Carrisrernus de M. Blanchard est établi sur.une belle espèce du nord du Bengale (C. consularis BI.) qui, avec une saillie la Guyane et du Brésil : À. surinama, Schœnk. Syn. Ins. II; Append. p. 196.— drunnipennis Schœnh., Burm. — inconstans, violacea Burm. — œneipennis, strigidioides, violaceipennis, chalcosoma, Blanch. loc. cit. La plupart de ces éspèces de l'Amérique du Sud sont répandues en dehors des régions indiquées. (1) 4. elégans, fulviventre, Blanch. loc. cit. p. 234. M. Blanchard a placé ce genre parmi les Anoplognathides, à la suite des AnoRETUS ; mais son labre dé- pourvu de saillie médiane et pareil à celui des espèces.du genre actuel, ses antennes de neuf articles, et ses élytres munies latéralement d’un liseré mem braneux, montrent, avec la dernière évidence, qu’il appartient aux Anomalides. L’Ad. elegans ressemble même tellement à l’Epeclinaspis meæicana, que, sans là forme dilférente du chaperon, on les confondrait au premier coup-d’æil. () Esp. de l'Amérique du Nord : A. innuba Fab., Blanch. (nee Burm.). — marginata Fab., Burm. (arnulata Germar). — lucicola Fab., Burm. (var. Mel. Mmerens et atrata Fab., nigritula? Casteln.).— quadrimaculata, Drapiez, Ann. én. d. Sc. phys. YLE, p.276, pl. 109, £. 2 (minula Burm.). — micans, lepida Burm, — pinicola, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. If, p. 141. — Esp. de l'Amérique du Sud : À. surata, virescens Burm. — nilidula, thoracica (collaris Burm.), Levii, pulchra, Blanch. loc. cit. p. 190. — Esp. des Indes 0, : A, trivittata Perty, Burm. — strigata Casteln., Burm. : La Popilia maculata de M. Guérin-Méneville (Voy. d. Bellang. Zool. p. 486, D: 2, f. 3), espèce de Java, appartient probablement aussi à ce groupe. (3) Popilia vidua, Newm. Trans. of the ent. Soc. IL, p. 48 (var. Pop. semi- rüufa, sticticollis, Newm. ibid.; Spilota innuba Burm.). Cet insecte ne peut être Placé près des Ponts, comme le fait M. Blanchard ; il ne présente aucun des deux Caractères essentiels de ce genre: les épimères mésothoraciques ascen- dantes, et l’échancrure commune de la base des élytres. : (f) Le type est L'Euchlora irrorella, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 136 : Burm. loc. vit. p. 272). Cet insecte est de Java; il y en a dans les collectious une RARES espèce inédite du nord de l’Hindostan, dont je possède plusieurs exem- Plüires, 332 LAMELLICONNES mésosternale sémblable, à la forme oblongue, peu convexe, et la livrée éclatante de certaines des AprosrerNa qui suivent. k Les Evencona Mac-Leay sont des Anomaza de grande taille, de forme régulièrement ovale et très-robuste, à quelques exceptions près, glabres en dessus et souvent en dessous, finement ponctuées sur toute leur surface supérieure, avec quelques faibles lignes élevées ou des sillons peu distincts sur les élytres, et d'un beau vert uniforme parfois mélangé de teintes cuivreuses, surtout inférieurement. Leurs jambes antérieures sont faibles, linéaires, avec leurs dents externes petites; leur mésosternum assez large, subvértical, un peu renflé en avant et séparé du métasternum par une suture distincte. C’est un groupe nome breux, répandu dans le continent indien et ses divers archipels jusqu'au Japon inclusivement (1). è Enfin, la seule définition qu'on puisse donner des AProsrenNA de M. Hope, c'est que ce sont des Mimeca dont le prosternum est: dé- pourvu de saillie post-coxale. Leur forme moins régulièrement ovale et assez semblable à celle des Raomeowyx, leurs couleurs constamment métalliques, leurs élytres plus distinctement ponctuées et présentant assez souvent des rides vagues et irrégulières, leur facies, en un mot, c'est là Lout ce qui les distingue des Eucucora. Elles sont d'aussi grande taille et originaires des mêmes régions, mais bien moins nombreuses et répandues moins au loin (2). » (1) Voyez la Monographie de ces insectes publiée par M. Hope dans les Ann: and Mag. of nat. Hist, IV, p. 345; outre quelques espèces douteuses, elle en contient vingt, dont quelques-unes sont de simples variétés, et dont une autre (Sieboldii) donnée comme provenant de Madagascar, n'appartient probablement pas au genre, à moins que M. Hope n’ait, par mégarde, substitué ce nom à celui de Macassar, dans l'ile Célèbes.— Esp. de Chine : À. viridis Fab., Hope, Burm; se trouve aussi dans la région suivante. — Martini, Hope, loc. cit. — Esp. du continent indien : À. grandis, Mac-Leyana, perpleæa, Dehaanii, dimidiala, sulcata, Cantori, aureola Hope ; M. Burmeister n’à connu que la perplexa.— vittata, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kashmir, IV, 2, p. 924 — Dusste mieri, cribrata, obsoléta, malaburiensis, æanthoplera, Blanch. loc. cit. p. 194. — Esp. des îles de la Sonde et des Moluques : A. bicolor Fab., Oliv., Burm. (var. femoralis Hope). — cupripes, subcœærulea Hope. — concinna Burn. = Morrissei, dichropus, Blanch. loc. cit. — Esp. des îles Philippines : À. sn4= ragdina Eschsch., Burm. — prasina, atrocyanea, anoguttata, dasypy94 chalcoptera, chloropyga Burm. — Esp. du Japon : À. albopilosa, cuprea Hope. (2) Esp. de Chine : À. antiqua Schœnh., Burm. (Mel. lugubris Wiedem:; Euchl. œrea Perty, Apr. nigricans Hope). — Esp. du continent indien : A. fut gens, striolala, Blanch. loc. cit. p. 195. — Esp. des iles Philippines : A. cor- ruscans Chevrol., Burm. —"chalybea Burm.— polita, Blanch. loc. cit. p: 196. Il existe dans les auteurs un assez grand nombre d’espèces sous les noms d’Anomaca où d'Eucucora. M. Burmcister (Handb, d. Entom. IV, p- 283 et 526) en à donné la liste, et dans le nombre, beaucoup ont été rapportées dans 15 aotes précédentes à leurs genres respectifs, De RUTÉLIDES, 333 Les ANOMALA de nos pays paraissent vivre principalement aux dé- pens des feuilles des végétaux. Quelques-unes, cependant (horticola, campestrès, elc.), se trouvent ordinairement sur les fleurs (1): Dans certaines années, elles mulliplient beaucoup et deviennent assez nui- sibles. Les habitudes des espèces exotiques sont peu connues, mais doivent être pareilles. MIMELA, Kinpy, Trans. of. the Linn, Soc. XIV, p. 101 (2). Ce genre ne diffère essentiellement des AnomarA que par son pro- slernum muni d’une saillie post-coxale en forme de lame carrée, ver- ticale et plus ou moins saillante ; à quoi il faut ajouter les particularités suivantes, plus ou moins sujettes à exception. Le lobe externe des mächoires est armé de dents plus courtes et plus robustes que dans le genre précédent (5). La massue antennaire est sujette à devenir très-longue. Les jambes antérieures sont faibles et leur dent supérieure manque souvent. Le mésosternum forme une saillie plane, triangulaire, parlois assez longue, le plus souvent courte. Quant au facies, ces insectes reproduisent la plupart des formes qui existent chez les Anomara, mais plus particulièrement celles des Raomsowyx et des Apnosrenna. La plupart sont entièrement glabres et presque tous ornés des couleurs métalliques les plus éclatantes. Le genre Paracrusis de M. Newman est établi sur une espèce de l'Assam (4), de forme très-courte et presque subglobuleuse, mais qui, pour le surplus, présente tous les caractères essentiels des autres espèces. Ces insectes sont assez nombreux et accompagnent les Eucurona et les Arnosrerna dans leur distribution géographique (s). (1) Suivant M. Perroud (Ann. d. 1. Soc. ent. 1852; Bull. p. LXX), l'A. devota fait exception sous ce rapport, et ses habitudes se rapprochent de celles des Rur- Z0TROGUS et des Anox1A. Elle vit cachée dans le sable, dont les mâles sortent Vers quatre heures de l'après-midi pour aller à la recherche de leurs femelles, qui se montren: 1e heure plus tard, et restent sur le sol ou se posent sur lesitiges des cles. (2) Syn. PARAGRUSIS, Newm,. Mag. of nat. Hist. If, p. 366. — MeLoLonrm Fab,, Oliy., Wiédem., Schœnh. — Eucurona Vigors, Casteln. (3) Ce Caractèrerx été signalémpar M. Blanchard (Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, 1 p.196, note) ; je l'ai trouvé exact dans les trois, espèces (Leei, Horsfieldii, Splendens) que j'ai disséquées. (4 P. Cyanipes; Newm.-loc. cit.; figurée par M. Hope, Trans. of the Linn, Soc. XVII, pl. 40, £. 5; ayec des détails. ‘() Cesta M. Hope qu'on doit la connaissance de la plus grande partie de ces insectes; outre Ja monographie qu'il en à donnée dans les Trans, of tie entom, 334 LAMELLICORNES. SINGHALA. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 198. Genre très-voisin des Poricra qui suivent et n'en différant que par les deux particularités suivantes : rene É > - Prothorax transversal, demi-circulaire et sans aucune trace d'échan- crure médiane à sa base, échancré en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants. — Mésostérnum étroit, subyerlical, séparé du méla= sternum par une suture distincte. Le type du genre est une petite espèce de Ceylan (S. {enella BI.) dont le chaperon est coupé carrément et assez fortement rebordé, avec le miliéu de ce rebord un peu sinué. Une seconde, plus grande, originairé de la Chine, et que n’a pas connue M. Blanchard, est l'Anisoplia thieis cola de M. Waga (1). Son chaperon est parabolique et faiblement re-" bordé, différence qui n’a rien de générique. Ces insectes ont plutôt le facies de certaines AnomaLA que des Poriuxa par suile de la forme de leur prothorax. POPILIA.. (Leacu) Larn. Règne anim. 64. 2, IV, p. 563 (2). Organes buccaux des AnowaLA. — Tête médiocre ; chaperon demi- circulaire ou tronqué, avec ses angles arrondis, rarement (nasula, aculà) acuminé et retroussé en avant. — Massue antennaire assez forte, ova- laire, presque pareille dans les deux sexes. — Prothorax exactemtnt Soc. I, p. 108, ilen a publié plusieurs espèces dans divers recueils, — Esp: de Chine : M. splendens Schænh., Burm. (Mel. stilbophora Wiedem., Mim: chi- nensis Kirby, Hope). — Confucius, Lathami, lucidula, Hope, loc. cit. p. 112: — Downésii, Hope, Ann. and Mag. of nat. Hist. XI, p. 62. — testaceovinidis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, {, p. 197. — Esp. du continént indien # M. Leei Sweder., Burm. (fastuosa Fab, Schœnh.). — Macleayana, Vigors, Burm. — splendens, auronitens, Horsfieldii, chrysoprasis, Licolor, similis, Hope, Trans. ofthe ent. Soc L, p.114.—princeps, decipiens, pyroscelis, glabra;, Hope, ibid., II, p. 65. — Passerinii, Hope, Ann. and M nat. Hist. IN; p. 247. — œanthorlina, Hope, The Col. Man. I, p. 120. — concolor, heterds chropus, fulgidivittata, pectoralis, Blanch. loc. cit. — Esp, de Java : M. Blüs mei, Hope, Trans. of the ent. Soc. I, p. 112. —idiscoidea, tongicornis Burme (1) Annë d. 1. Soc. ent. d. France, XI, p. 273, pl. IL, f. 10.— Suivant M. Bur- meister (Handb. d. Entom. V, p. 971), le Mel. Dalmanni de Schœnherr (Syn os. HI ; Append. p. 109), dont il à vu l'exemplaire typique dans la collection de cet auteur, serait identique avec cet insecte, (2) Syn. Ceronsa Fab., Oliv., Herbst,— Tncnus Fab., Herbst, — MeLOLONTHA Oliy.— Ansopzia pars, Dej. + 14 S RUTÉLIDES, 335 appliqué contre la base des élytres, subhexagonal, échancré dans son milieu à sa base; ses angles antérieurs en général peu saillants. — Ecusson assez grand, en triangle subrectiligne. — Elytres courtes, planes, profondément et conjointement échancrées à leur base, rétré- cies en arrière. — Pattes courtes et robustes : jambes antérieures bidentées, la dent supérieure parfois obsolète ; les quatre postérieures médiocrement renflées dans leur milieu ou sublinéaires et munies de deux carènes garnies de cils épineux ; larses courts, robustes, leur dernier article très-grand ; leurs crochets faiblement inégaux sous le rapport de la longueur ; le plus gros des antérieurs fendu dans les deux sexes, épaissi chez les mâles; celui des intermédiaires fendu chez ces derniers, simple chez les femelles. — Pygidium oblique ou subvertical, convexe ou presque plan. — Epimères mésothoraciques ascendantes. — Mésosternum formant une saillie plus ou moins longue et de forme variable. — Corps court, large, plan en dessus, rétréci en arrière. Genre nombreux, composé d'insectes au plus de moyenne taille, ayant quelque ressemblance avec les Tricuros du groupe des Cétonides, pärmi lesquels plusieurs des auteurs anciens les ont placés. Leurs cou- leurs sont variées, souvent métalliques, leur corps en général glabre en dessus et revêtu inférieurement de poils fins blanchâtres qui forment ordinairement des lignes transversales sur les côtés de l'abdomen ; deux laches de même nature se voient sur le pygidium de plusieurs espèces. Chez tous, les élytres sont plus ou moins striées et, chez plus sieurs, on observe une dépression transversale à quelque distance de leur base. Le genre est répandu depuis le continent indien et ses archipels jusque dans les parties chaudes de l'Asie et de l'Afrique (1). (1) Voyez la Monographie qu’en a donnée, en 1841, M. Newman, danses Trans. of the ent. Soc, IL, p. 32, et dans laquelle il à compris à tort plusieurs espèces mexicaines (sticticollis, vidua, semirufa, Castor, Pollux) qui Ini sont étran- gères, comme on l’a vu plus haut. Antérieurement, M. Hope (in Gray, Zool. Miscell, fase. I, p.23) en avait décrit, mais trop sommairement, un assez grand nombre d'espèces. M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV, p. 294) a corrigé la Plupart des doubles emplois que ces deux auteurs avaient commis. Esp. du continent indien : P. nilida, cyanea (concolor Casteln., var. beryl- ina Hope), minuta, marginicollis, cupricollis (var. formosa, smaragdula, su- lurata Hope), virescens, Hope, loc. cit, — reginæ (splendida Guérin-Ménev.), asula, acuta, rugicollis, fimbriata, mutans, chlorion, Adamas, complanata, lucida, difficilis, Newm. loc. cit. — varia, gemma, Newm. Ann. and Mag. of nat. Hit, IL, p. 366. — sandy, Newm. Mag. of nat. Hist. 1839, p. 392. — sul- Cala, truncata, cashmniriensis, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, P: 527. — scutellaris, dichroa, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. de Paris, D, p. 199, — Esp. de Chine : P. Mac-Clellandi, castaneoptera, Hope, Ann. and Mag. of tt, Hist, XI, p. 63, — Esp. du Japon : P, japonica, Newm. Trans. of the ent, S0c, ILE, p, 32.— Esp. des Îles Philippines : P. sculpta, @mula, cestrata, Newm, 356 LAMÈLLICONNES, PHARAONUS. é BLanon. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris. 1, p.201. Genre établi sur la Popilia fasciculata de M. Burmeister (1) et qui ne diffère du précédent que par les caractères qui suivent : Chaperon demi-circulaire, fortement rebordé de toutes parts et, par suile, concave. — Massue antennaire allongée. — Jambes antérieures bidentées, les deux dents beaucoup plus écartées que chez les Poprcra; crochets des tarses. intermédiaires et postérieurs entiers. — Méso- sternum vertical, sans aucune trace de saillie. Cette espèce, originaire de l'Egypte, est de la taille des Porira ordi- naires, mais plus déprimée et hérissée, sauf sur les élytres, de longs poils finsqui lui donnent un aspect particulier ; des lignes blanches sur les côtés de l'abdomen et deux taches de même couleur sur le pygi- dium s’observent, du reste, chez elle comme chez beaucoup de Porirra Elle est noire, avec les élytres testacées, et parfois entièrement noire. STRIGODERMA. (Der) Burw. Handb. d. Entom. IV, p. 310 (2). Organes buccaux, tête et chaperon des PopxrcrA. — Prothorax au moins aussi long et en général plus long que large, droit sur les côtés dans les deux tiers de sa longueur, puis rétréci en avant, arrondi ct finement rebordé à sa base, échancré en demi-cercle en avant, avec des fossettes ou des sillons plus ou moins marqués sur sa surface. — Ecus- son en triangle curviligne. — Elytres très planes, sillonnées, rétrécies d'avant en arrière, arrondies et parfois subacuminées isolément à leur extrémité. — Pattes assez longues et médiocrement robustes ; jambes antérieures assez fortement bidentées, les quatre postérieures subli= néairês et bicarénées sur leur face externes tarses des deux dernières The Entomol. p. 222. — relucens, Blanch. loc. cit. — Esp. de Bornéo : Pplioa= tipennis, Burm. loc. cit. — Esp. de Java et Sumatra : P. parvula Burm. — Esp: de la Mésopotamie : P. varicolorea Burm. Esp. africaines : P. rufipes ab., Burm. (var. brunnea, œneas Newm.) — obliterata Schœnh., Burm. — femoralis Klug, Burm. (oleæ Newm.). — bipuno tata Fab., Burm. — suturalis Guérin-Ménev., Burm. — dorsigera, Newm: Trans. of the ent. Soc. III, p. 36. — sulcipennis, luteipennis, cyanoptera Hope, Ann, and Mag. of nat. Hist. IX, p. 499. — subvittata Burm. — viridissima, Blanch. loc. cit, p. 200. (1) Handb. d. Entom. IV, p. 307. " (2) Syn. Mecoconrua Fab., Oliv., Illig., Schœnh, Tmemus, Germar, ls, Spec, nov. p. 131. Asopzra pars, Dej. : ë RÜUMÉLIDES, 337 paires despaltes plus longs que les jambes, assez gréles ; le plus gros crochet antérieurs et des intermédiaires fendu à son extrémité dans les deux sexes; ses deux divisions inégales chez les mâles, égales chez les femelles. — Pygidium de forme variable, en général très-sail- Jant, oblique et convexe. — Epimères mésothoraciques ascendantes. — Une saillie sternale courte, robuste et obluse entre les hanches in- lermédiaires. Insectes de moyenne ou petite taille, représentant les Poprrra en Amérique. Ils en sont très-voisins par leurs caractères, la sculpture de leurs élytres, leurs couleurs variées et souvent métalliques, mais s'en éloignent par leur pubescence qui ne forme jamais de lignes transver- sales sur les côtés de l'abdomen, ni des taches sur le Pygidium, par leur prothorax et leur forme générale. Quelques espèces (sulcipennis, sum- luosa) pourraient se définir des Porirra allongées et rétrécies à leurs deux extrémités. Mais il en est d’autres dont le corps se raccourcit, dont les sillons du prothorax deviennent presque obsolètes et qui res- semblent à certaines Anrsorzra. Le genre est répandu dans toutes les parlies chaudes des deux Amériques (1). CALLIRHINUS. Brancu. Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, I, p. 176. Ce genre ést aux Srniconerma ce que les Erecrixasris sont aux Amsorzia et aux Payirorenrua, c’est-à-dire qu'il n'en diffère essen- licllement que par son chaperon allongé, parallèle, plan et rebordé en avant. L'unique espèce qui le compose (C. metallescens BI.) ressemble à une SrriGonenma non rétrécie en arrière, à prothorax assez convexe, Sans impressions, mais ponclué sur toute sa surface, Elle est d’un vert métallique, avec des reflets cuivreux, et sujette à passer en partie ou & totalité au bleu, Sa taille est moyenne, et sa patrie le Mexique. (1) Esp. des Etats-Unis : 5. Pygmea Fab., Burm. — arboricola Fab., Burm. — Esp. du Mexique : $. sulcipennis Burm, — mexicana, nigrita, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d, Paris, I, p. 202. — Esp. de Colombie : &: Columbica, vestita Burm, — l'ulgidicolis, insignis, De Brème, Ann. d. 1. Soc. entom. Sér, 2, IL, P. 304, pl. 8, £. 5, 6. — Cupreiceps, Blanch. loc. cit. — Esp. du Pérou et de olivia : S, sumtuosa Burm. — peruviensis, chalybeicollis, ænea, Blanch. loc. dit. — Esp. de Ja Guyane et du Brésil : S. marginata, Oliv. Entom. I, 5, p. 70 (el. cincta, ridens, glabrata Tab., Trich. parvulus Germar, S, pygmea var, Birm.), — villosula, Blanch, loc. cit, Coléoptères, ‘Fome lit, 22 £ 338 LAMELLICORNES. Note. 4 IL est impossible, faute de renseignements suffisants, d'assigner sa place définilive au genre suivant de Faldermann (1). Par la plupart deses \ caractères, il semble appartenir au groupe actuel, dont l'éloignent, d'un autre Côté, ses antennes de dix articles; ces organes le rapprocheraïent par conséquent des Rutélides vraies. Enfin, il se pourrait bien; par suite de l'égalité des crochets de ses Larses qui sont tous fendus au bout, que ce.füt un Mélolonthide. Dans l'incertitude où je suis à cet égard, je ne puis que reproduire les caractères que lui assigne Faldermann: IDIOCNEMA; B Fainenn. Col. ab ill, Bungio, elc., p. 41: Labre caché sous le chaperon, EN, on peu échancré et subeilië en avant. — Menton tronqué, faiblement et largémént échancré, sub: membraneux à son extrémité, velu à sa base. — Mâchoires armées de quatre dents aiguës. — Palpes inégaux ; leur dernier article très-al- longé, oblongo-ovale, subacuminé au bout. — Mandibules cornées, ar- quées à leur extrémité et terminées par trois dents aiguës. — Antennes de dix articles; leur massue de trois : le 1% très-long, très-renilé au bout, les autres subglobuleux, graduellement plus grêles; ceux de la massue très-allongés, étroits et sublinéaires. — Chaperon rétréci, ar= rondi et entier en avant. — Corps très-convexe inférieurement, — Pygidium assez saillant, — Pattes robustes, assez courtes ; jambes’ an- térieures étroites, allongées, sublinéaires, prolongées, un peu arquées et aiguës à leur extrémité, munies d’une dent externe très-courle; tarses courts, leurs crochets bifides. Ë L'unique espèce du genre (2) est de taille médiocre (4 lignes 42} régulièrement oblongo-ovale, fortement sillonnée sur les élytres cben entier d’un fauve testacé brillant, avec quelques reflets bronzés. Elle a été prise, au mois de juin, par le docteur Bunge, sur les fleurs de \'Acacia macrophylla, dans le nord de la Chine, ; Sovs-Triou IT, Phénomérides. Labre trég-saillant, horizontal, fortément échancré. — Mandibules cachées sous le chaperon au repos. — Antennes de dix articles (5) — (1) M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV), après avoir d'abord hésité à1e placer parmi les Anomalides (p.285), puis parmi les Rutélides vraies (p. ##b a fini (p. 548) par reproduire simplement ses caractères, en déclarant qu'il 6 savait où le mettre. (2) I. sulcipennis, loc. cit. pl. I, £. 2, avec des détails. . (3) Je trouve co nombre chez la P, Besckii el la cyanea; M, Hope n'en A RUTÉLIDES. : 339 Elytres sans bordure membraneuse externe. — Manches antérieures cylindriques et très-saillantes. — Segments abdominaux soudés ensem- ble, avec les sutures effacées. — Epimères mésothoraciques ascendantes, visibles d’en haut, Ce groupe ne contient que.le genre PiæNomems de M. Hope, l'un des plus ambigus qui existent parmi les Lamellicornes pleurostictiques et qui a été ballotfé dans presque autant de tribus qu'il y a d'auteurs qui en ont parlé. M. Hope l'a placé parmi les Mélolonthides, Mannerheïm dans les Cétonides, M. Burmeister (1) en tête des Rutélides vraies, enfin Erichson (2), adoptant l'opinion de M. Hope, l’a intercalé entre les Ma- crodactylides et les Séricoïdes, M, Burmeister a incontestablement raison en le plaçant dans la tribu actuelle; la plupart de ses caractères se retrouvent en effet chez les Rutélides vraies, mais il en présente deux qui ne permettent päs de le confondre dans ce groupe : la forme des hanches antérieures el la soudure dés segments ventraux de l'abdomen. Je crois, d'après cela, que tout en le laissant dans le voisinage des Te- LAUGIS el genres voisins, comme l’a fait M. Burmeister, il conviént d'en faire un groüpe à part. PHÆNOMERIS. Hope, Trans. of the Zool. Soc. 1, p. 97 (3). Menton ovale, sillonné dans toute sa longueur, largement tronqué et sinuë en avant. — Mâchoires robustes: leur lobe externe Pluridenté, leur mando unidenté, — Mandibules assez étroites, arçquées el tronquées au bout, étroitement membraneuses en dedans. — Lète petite ; chaperon fortement arrondi en avant et rebordé de toutes parts. — Antennes à arlicles 1 dilaté en dehors au bout, 2 obconique, 3-5 subeylindriques, égaux, 6-7 très-courts; leur massue assez allongée chez les mâles, oblongo-ovale chez les femelles. — Prothorax trapézoïde, allongé, coupé obliquement de chaque côlé de sa base, avec un lobe médian large et {ronqué ; ses angles très-courts et aigus. — Ecusson grand, en triangle recliligne. — Élytres allongées, graduellement rétrécies et tronquées en arrière, — Pattes longues et grêles ; jambes antérieures très-oblique- Ment lronquées à leur extrémité en dedans, inermes ; les autres pré= Senlant cà et là quelques cils; tarses assez courts; leurs crochets égaux, fourchus aux quatre antérieurs, simples aux postérieurs. — Pÿgidium Snale el n’en figure que neuf chez la magnifica ; mais il paraît y en avoir éga= lement dix chez cette espèce, d'après ce que dit M. Burmeister, qui a vu l’exem= Plaire publié par M. Hope. 41) Handb, d. Entom. IV, p. 383. (2) Naturg. d. Ins. Deutsch]. UE, p. 655. (7) Syn, Evvyes, Manh, Bull. Mosc. 1838, 1, p. 33, 340 LAMELLICORNES très-saillant, oblique, tronqué au bout chez les mâles, acumine chez leg femelles. —=Mésosternum prolongé en une forte saillie obtuse à son ex- trémilé. Ces insectes sont de taille moyenne, très-semblables, sous le rapport de la forme, à quelques Cétonides du groupe des Schizorhinides (par ex. Corromra), complètement glabres et ornés des couleurs les plus éclas tantes, avecles élytres fortement et régulièrement striées. Ils sont pro: prés au continent africain, et les trois espèces décrites jusqu'ici sont rares dans les collections (1). Sous-Trisu IV. Rutélides vraies. Labre horizontal, en général court, sinué ou échancré. — Mandibules souvent dentées à leur extrémité en dehors, dépassant plus ou moins le chaperon.en avant. — Antennes de dix articles (2). — Elytres sans bor dure membraneuse externe. Ce dernier caractère, réuni au nombre des articles des antennes, dis- tingue essentiellement ces insectes des Anomalides, et la forme de leur labre et de leur menton en fait autant à l'égard des Anoplognathides et des Géniatides. A l'exception du labre et des mandibules, il n'y a aucun parti à tirer pour laclassification des organes buccaux de ces insectes. Le mentonest large et légèrement rétréci avant son extrémité qui est faiblement échan- crée. Les mâchoires sont robustes, pluridentées et le dernier article de leurs palpes est presque toujours grand, épais etimpressionné en dessus. Quant aux mandibules, les différences qu'elles présentent portent prin= cipalement sur leur extrémité externe qui est simplement arrondie où munie de deux dents. Le labre est rarement (LacocmLe, Omer, Te- LAuGIs) fort saillant; en général cependant il l'est plus que celui des Anomaälides, et dans les deux, premiers des genres qui viennent d'être cités, il est profondément divisé en deux lobes. Le chaperon n’est séparé du front que chez les Aréodides seules. La base du prothorax présente un caractère dont M. Burmeister a, le pre: mier, fait usage et qui, tout superficiel et insignifiant qu'il paraisse, au prémier aspect, conduit néanmoins à des résultats naturels. Il consisté en ce que, chez un certain nombre d'espèces, sa base est complètement dépourvue de rebord, plane, comme taillée en biseau inférieurement et recouvre un peu l'écusson ét les élytres, tandis que chez les autres elle Kb ais; di (1) P. magnifica, Hope, loc. cit. p. 98, pl. 13, f. 6, avec des dét Blanchs Soudan. — Besckii, Manh. loc. cit. p.38; de Mozambique. — cyanea, Cat. a. Col. d, Mus. d. Paris, L, p. 203; de Natal. (2) Deux genres qui me,sont inconnus (CnAmroPLus, CATOCLASTUS) n'en On que peuf; mais il est douteux qu'ils appartiennent à la sous-tribu» nüTÉLIDES. sf ést munie, comme chez le éommun des Goléoptères, du rebord en ques- tion et s'applique simplement contre les élytres. L’écusson est sujet à s'agrandir- au point d'égaler en longueur les deux tiers environ des élytres. Les pattes ne présentent rien de particulier, si ce n’est que les postérieures acquièrent parfois (Curysopnona, etc.) des dimensions énormes et que les crochets externes de tous les tarses sont aussi sou- vent entiers que fourchus; leur inégalité est en outre fréquemment ré- duite à peu de chose. L'absence complète d'une saillie mésosternale ne s'observe que chez les Homonvx et les Lasiocora. Le prosternum est également presque Loujours muni d'une saillie post-coxale robuste et inclinée en avant. Les premiers états des Rutélides vraies ne sont pas encore connus (1). On sait seulement que leurs larves vivent dans les troncs de vieux arbres au milieu du bois vermoulu. La distribution géographique de ces insectes est remarquable; à trois exceptions près (PepenonorA, Panasrasra, Cocinra), tous sont amé- ricains. L'Amérique du Sud est surtout riche en espèces de ce groupe ; mais C’est du Mexique que proviennent les plus belles. Il en est peu parmi elles qui ne brillent pas des plus riches couleurs métalliques, et aucune ne descend au dessous de la taille moyenne. so M. Burmeister les a réparties dans sept groupes secondaires qui me paraissent devoir êlre réduits aux quatre suivants : L Prothorax sans rebord à sa base, Chaperon arrondi ou parabolique en avant. ANTICHIRIDES: — acuminé et souvent bidenté en avant. RurÉLIDES VRAIES. ar. Proliorax rebordé à sa base. ke Chaperon non séparé du front par une suture PÉLIDNOTIDES. — ééparé — — ARÉODIDES. GROUPE I. Antichirides. ; : e ’ Bord postérieur du prothorax non rebordé, plan et tranchant. — Chaperon arrondi ou parabolique, non ou très-imparfailement séparé du front par une suture.—Ecusson en généraltrès-grand et en triangle recliligne. k {1} MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1, Soc. d, Se. d. Liège, VITE, plalV, f. 1) ont figuré la larve de la Pelidnota punctata, mais sans Ja décrirés Suivant M, Harris (ins. of Massach. p. 23, et éd. 2, p. 22), elle vit dans le bois décom= posé etles vicilles souches des arbres: — Antérieurement, M. Guérin-Méneville (Revue 2001. 1844, p. 253) avait annoncé la découverte faite par M. Nieto de Plusieurs larves et d’une nymphe de la Chrysina macropus dans le trone d'un figuier ; la description est restée inédite, 342 LAMELLICORNES. Je réunis dans ce groupe les Chasmodiideset les Macraspidides de M. Burmeister (1), aucun caractère «essentiel ne les distinguant entre eux: le labre est seulement assez saillant chez les prernièrs et très- court chez les seconds : pour tout le reste, ils appartiennent manifeste ment au même type. ee Ceux de ces insectes dont l'écussonest très-grand, ont un facies qui leur est propre et qui est dû à ce caractère ; ceux chez qui cet organe est de grandeur médiocre se rapprochent plus, sous ce rapport, des Aréo- dides que des espèces des deux groupes suivants, À part celui des Lacoomue et des Omerss, le labre ne présente aucune particularité qui lui soit exclusivèment propre. Toutes les espèces ont une saillie mé- sosternale plus ou moins développée, et il est excessivement rare que les crochets externes de leurs tarses ne soient pas fendus, au moin$ aux pattes antérieures. Elles sont loutes américaines et se répartissent dans les sept genres suivants : : 1. Labre faillant, dépassant le chaperon. — entier, ainsi que le chaperon : Telaugis. — ét chaperon bilobés : Lagochile, Ometis. II. Labre très-court, dépassant à peine ou non le chaperon. a Ecusson grand, en triangle rectiligne ; Antichiraq. aa — médiocre ou petit, en triangle curviligne. Saillie mésosternale très-forte : Thyridium. — — courte : Chlorota, Diabasis. TELAUGIS. : # Burx. Handb. d. Entom. IV, p. 336 (2). D à Menton allongé, évasé jusqu'à l'insertion des palpes, puis rétréci, avec son bord antérieur faiblement et triangulairement échancré. — Lobe externe des mâchoires muni de six dents obtuses. — Dernier article des palpes, surtout des maxillaires, très-allongé, cylindrique et oblus au bout. — Mandibules saillantes, fortement arrondies en dehors, rétrécies à leur extrémité, celle-ci obtuse, — Labre saillant, fortement échan: cré en demi-cercle (5). — Téte grosse ; chaperon parallèle, tronquéet sinué en avant, finement rebordé de toutes parts. — Massue antennaire (1) Handb. d. Entom. IV; p. 330. ‘ , 4 (2) Sy. Bracuvsremnus, Dej. Cat. éd. 3, p. 170. Ce genre defDejean ny par conséquent, rien de commun avec celui que M. Guérin-Méneville a fondé sous lé mème nom, et qu’on trouvera plus loin parmi les Anoplognathides: = CoLo* gosTERNUS, Blanch. Hist. nat. d. Ins. I, p. 218. à (3) ILest commedivisé en deux parties égales, dont l'antérieure est placée SUT un plan inférieur à celui de la basilaire. ar A è RUTÉLIDES. æ -343 oblongue. : — Prothorax transversal, convexe, ré et fortement dé- primé de chaque côté en avant, faiblement bisi sa base; ses an- s d, en triangle rectiligne allongé. —Elytres médiocrement con- vexes, un peu rétrècies en arrière, sillonnées; leurs bords latéraux for- mant une sorte de large pli danseurs deux tiers postérieurs. — Pattes ” médiocres, les postérieures seules assez robustes; jambes antérieures tridentées ; crochets des tarses faiblement inégaux, l'externe des quatre antérieurs fourchu (1), celui des postérieurs simple. — Une saillie mé- sosternale très-courte et obtuse. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale, triangulaire, verticale, plane en arrière. Ro -hi “ "+ d : . A . . gl “nd, ne arrondis, les antérieurs à peine saillants, — Ecusson très- On n’en connaîl qu'une grande et belle espèce de Cayenne et da nord du Brésil (2), peu répandue dans les collections et dont le facies s'é- loigne fortement de celui des autres Rutélides vraies. Elle est en entier d'un vert métallique brillant sur un fond rougeâtre, et glabre sauf quel- ques poils fins, peu apparents, sur la poitrine. LAGOCHILE. Horrwans. in Wiepem. Zook Magaz. X, 1, p. 14 (8). Menton oblongo-ovale ; sa partie ligulaire tantôt assez grande et presque entière, tantôt rès petite et bilobée (4). — Lobe externe des mä- choires en forme de crochet et pénicillé, leur mando terminé par une dent arquée. — Dernier article des palpes oblongo-ovale, tronqué au bout, — Mandibules fortement ciliées aucôté interne, échancrées en de- “hors avant leur extrémité; celle-ci arquée et obtuse. — Läbre profon- dément bilobé, ses lobes assez aigus ou arrondis. — Tête médiocre; chaperon un peu rétréci et fortement bilobé. — Massue antennaire oblongue, — Prothorax transversal, convexe, de la largeur des élytres, arrondi sur les côtés, fortement rétréci-en avant, plus ou moins échancré au milieu de sa base, sinué de chaque côté de l'échancrure, — Etusson grand, en‘triangle rectiligne allongé. — Elytres convexes, ovales, sub- (1) M. -Burmeister indique ceux des tarses intermédiaires comme étant Simples ; ils sont tels que je le dis chez l’exemplaire que j'ai sous les yeux et qui me parait être une femelle ; peut-être sont-ils différents dans le mäle. ( T. œnescens, Burm. loc. cit. (Brach. subsulcatus Dej.) ; cet insecte est bien dès pays indiqués dans 1 texte; et non du Mexique, comme le dit M. Bur- meister, Ê (3) Syn. Cnaswonia, Mac-Leay, Hôræ entom. I, p. 155; nom généralement adopté, mais qui, étant de deux ans postérieur à celui de LacoomLe, doit céder Je pas à ce dernier. — C£ronA Fab., Oliv. — RureLa Schœ@nh. — Macrasris Perty, Fisch, de Waldh. _ (4) La première de ces formes existe chez la plupart des espèces, et en par- ticulier chez l'emarginata, la seconde, par exemple, chez la bipunctata. RÉ rs a "18 AE ETS s4% LAMELLICORNES, ; parallèles. — Pat diocres, robustes: jambes antéricures triden F1 la dent supérieure écartée des autres; crochets des‘tarses peu inégat l'externe des antérieurs élargi et fendu chez les mâles, simple ti les femelles; ceux des quatre autres pattes le plus souvent,simples dans les deux sexes, l’externe parfois Dr chez les femelles: = Mé- sosternum prolongé en une forte saillie, arrondie au bout, plus ou moins". arquée. — Epimères mésothoraciques non ou très-légèrement ascen= dantes, — Corps robuste, glabre, brillant. # Genretrès-distinct par suite de la forme du chaperon, du labre et des mâchoires.Ses espèces sont de grande taille, de couleurs variées, mais souvent métalliques, très-brillantes et complètement lisses en ue Sauf ane du Mexique, elles sont proprefraux régions intertropicales de l'Amérique du Sud (1). OMETIS. Larr. Règne anim. 6d. 2, IV, p. 554. Ce sont des Lacocmie dont les épimères mésothoraciques sont visi= bles en dessus, mais seulement en dehors, entre le prothorax et leÿ élytres. ns, 4] Le type de ce genre peu conou des entomologistes est la Rutela ce: tonioides de l'Encyclopédie méthodique (2), à laquelle s’adjoint comme seconde espèce la Cetonia brunnipes d'Olivier (5). M. Burmeister, qui n'a connu que celle-ci, l'a placée parmi les LacocuiLe, en en faisant unës seclion distinete ; mais le genre me paraît établi sur un caractère assez remarquable pour pouvoir être conservé (4). (1) M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV, p. 339) en décrit huit espèces, dont il faut retrancher la brunnipes, qui est une Oweris. 11 les divise en deux sections naturelles : A, Crochets des quatre tarses postérieurs entiers dans les deux sexes : L. trigona Fab., Herbst, Schœnh., dilalata Burm., bipunelata Mac-Leay (brunnea Perty, analis Fisch. de Waldh.), badia Perty, lateralis Burm.; toutes du Brésil.— B. L’externe de ces mèmes crochets fourchu chez les femelles : L. nitida Burm.; de Surinam; emarginata Schœnh: (viridis Mac= Leay); du Brésil. J'ignore à laquelle de ces sections appartient la L. collwris du Mexique dés crite par M, Blanchard, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 204. (2) Tome X, p.316 ; M. De Castelnau a donné (Hist. nat. d. Gol. H, pl. 14; f. 5) une assez médiocre figure de cet insecte, sous 1e nom d'Ometis cetonioides; du Brésil. (3) Entom. I, Cétoine, pl. VE, f. 5 (Rutela brunnipes Schœænh., Chasmotia marginicollis Casteln.) ; de Surinam. (4) Latreille a gàté le genre en y introduisant la Rufela lacerala de German (ns. Spec. nov. p. 119), qui est une Cxemma. C’est également à ce dernier genre qu’il faut rapporter l'Ometis pictus de M. Guérin-Méneville, Icon. d. Règn® enim, Ins. pl. 24, f, 5, RUTÉLIDES, 345 ANTICHIRA (1). Escuson, Mém. d. V'Acad. d. St.-Pélersb. NI, p. 475 (2). Menton des Lacociuze, souvent canaliculé dans toute sa longueur ou impressionné en avant. — Lobe externe des mächoires muni de six dents aiguës divisées en deux groupes. — Dernier article des palpes la- biaux grêle, cylindrique ; celui des maxillaires épais, ovalaire, déprimé et sillonné. — Mandibules saillantes, rebordées latéralement, en géné- ral tronquées au bout et échancrées en dehors près de leur extrémité. — Labre court, tronqué, parfois muni d'une petite saillie médiane. — Cha- peron arrondi, parfois parabolique, faiblement rebordé en avant.— An- tennes, prothorä et élytres des Lacocmye. — Ecusson toujours en triangle rectiligne, de la longueur au moins du quart, souvent de la moitié ou plus de celle des élytres. — Pattes des Lacocmxe, ‘avec les jambes antérieures quelquefois bidentées ; crochets des tarses de forme variable. — Pygidium en général oblique. — Mésosternum prolongé en une longue saillie plane à sa base, variable à son extrémité. — Epimè- res mésothoraciques de forme variable (3). — Prosternum formant en arrière des hanches antérieures une saillie plus ou moins distincte, robuste et triangulaire. — Corps oblongo-ovale ou ovale, médiocrement convexe chez la plupart, Ce genre bien connu ne difière essentiellement des Lacocmre que par la forme du labre et du chaperon: Il reproduit les téguments glabres et brillants de ces dernières, et la plupart de ses espèces affectent la forme médiocrement"éonxexe de la L. bipunclata ; mais leurs couleurs Sont plus variées. Les auteurs ne sont pas d'accord sur les limites du genre (4). La dif- (1) Eschscholtz a écrit Anricnima; ce nom, mal fait, a été rectifié par M. Blanchard, (2) Syn. Macrasnis, Mac-Leay, Horæ entom. 1, p.156; nom postérieur d’une année à celui imposé au genre par Eschscholtz, et qui a été adopté par M. Bur- meister et tous les auteurs, sauf M. Blanchard, — CnLonora pars, Burm. Handb. d. Entom. IV, p. 361. — Crrona Fab., Oliv. — Mezoronrua Herbst. — Rurera Schœnh, (3) I est très-rare (par ex. clavata) qu’elles soient à peine ascendantes; dans la majorité des espèces, elles remontent en dehors au niveau du bord antérieur des élytres, sans être visibles en dessus, puis, chez quelques-unes (tucida, chry- Si, elc.), on les aperçoit un peu d’en haut, (4) M. Burmeister, prenant pour base les différences que présentent où non les crochets des tarses selon les sexes, n’admet dans le genre que les espèces Chez lesquelles ces différences n'existent pas ; les autres sont pour lui des Caro ROTAs Il en résulte qu'il a compris parmi ces dernières, à côté d'espèces qui Qnt l’écusson et la saillie mésosternale peu développés, d'autres qui ont ces 346 LAMELLICORNES. ficulté consiste à le distinguer des deux suivants qui en sont extrême ment voisins. Tel que je l’entends, il comprend des espèces qui, à un écusson de grandeur variable, mais toujours en triangle rectiligne, réu- nissent ane saillie mésosternale bien développée. Ses espèces sont dixi- sibles en plusieurs sections déjà indiquées par M. Burmeister. Dans une première, la plus nombreuse de toutes, les crochets des tarses sont pareils dans les deux sexes et l'externe de tous est four- chu (1). Dans le nombre figurent les Donystnerus de Dejcan qui ne diffèrent des autres espèces que par leur écusson plus petit que de cou- tume et leur forme un peu plus déprimée (2). Dans une seconde, tous les crochets des tarses sont entiers dans les deux sexes; elle ne comprend qu'une espèce du Mexique (splendens Burm.) de taille médiocre, mais remarquable par sa livrée du vert mé- tallique le plus éclatant. $ , Enfin, dans une dernière, ces crochets varient selon les sexes. Chez les mâles, l'externe des tarses antérieurs est épaissi et un peu fenduau bout, tandis que les autres sont entiers; chez les femelles l'externe de tous est fourchu. Les espèces sont des Cnzonora pour M. Burmeister; elles sont pour la plupart plus grandes et plus convexes que les espèces des deux sections précédentes (5). deux organes très-grands. C’est accorder beaucoup trop d'importance aux diffé rences sexuelles considérées d’une manière abstraite. Du reste, le genre actuel diffère si peu des CuLonora et des Tuyrirum, qu’on découvrira certainement quelque jour des espèces qui obligeront de réunir ces trois coupes en uné seule. {1} M. Burmeister en décrit 19; un petit nombre ont été depuis. Esp. de la Guyane : À. chrysis Linné, Burm. — splendida Fab., Burm. — chalcea Burm, — lateralis Oliv,, Burm. (virens Fab.). — prasina Burm. — olonga Burm. — chloraspis Casteln., Burm. — cœrulescens, Blanch. Cat. d: Col: d. Mus. d. Paris, J, p. 205. — Esp. de Colombie, du Pérou et de Bolivia : À. lu- cida Fab., Burm.— #ristis Casteln., Burm.— trifida, bicincta, andicola Burm: — beryllina, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 98. — pretiosa, De Brème, Ann. d. l: Soc. ent. Série 2, LL, p. 303, pl. 8, Ê. 3. — concoloripes, pantochloris, mela- naria, pubiventris, Blanch. loc. cit. — Esp. du Brésil : À. calcarata Spinol', Burm. — subænea, maculata, variabilis Burm. — fucata Fab., Burm, (qua- drivitta Okiv., Mac-Leay). — bivittata Mac-Leay, Burm. — tetradactyla Linné, Burm. (dichroa Manh.). — morio Burm. ({horacica Manh.). — clavata Fab Burm.— f@niäta Perty, Burm. — hemichlora Casteln., Burm. — nitidissima festiva, œanthosticta Burm. — mita, Blanch. loc. cit. — Esp. du Mexique A. rufonitida Burm,— concinna, Blanch, loc. cit. (2) A. chorophana Burm.; du Brésil. — bicolor Oliv., Burm. (Dor. ruf pennis Dej.); de Cayenne. — glaueus, Blanch. loc. cit.; de Colombie. Il faut y ajouter, selon M. Blanchard, la Chlorota psittacina Burme (Haor- imperator? Casteln.); de Cayenne. (3) Ici viennent les Cucorota suivantes de M. Burmeister : C, convexa Oliv. (francisca Fab., bicolor Herbst), morosa Burm,, rubiginosa Burm. (gigas Castéln.), inaurata Burm., metallica Burm., smaragäula Fab, Ojiv. (virens RUTÉLIDES. 347 L'Amérique du Sud et le Mexique sont également la patrie de ces insectes. On les trouve dans les bois voltigeant autour des arbres en fleur ou posés sur les feuilles. , THYRIDIUM. (Der.) Burw. Handb. der Entom. IV, p. 367. Cæ Bouche des Anricina. — Chaperon tronqué dans son milieu en avant, avec ses angles arrondis. — Prothorax fortement transversal, anguleux sur lesrcôtés dans son milieu, un peu rétréci et plus étroit que les élytres à sa base, — Ecusson petit, en triangle curviligne, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes. — Epimères mésotho- raciques légèrement visibles entre leur bord antérieur et la base du prothorax.— Pattes notablement plus robustes chez les mâles que chez les femelles ; le crochet externe de tous les tarses fissile chez les pre- miers, fourchu chez les secondes. — Saillie mésosternale très-forte, un peu recourbée en haut antérieurement. Ce genre ne se distingue en réalité des Anricarra de la premiÿre section que par son écusson autrement fait, son chaperon et les diffé- rences qui existent entre les pattes des deux sexes. M. Burmeister n’en à décrit qu'une espèce ; depuis, M. Blanchard en a fait connaître deux autres (1). CHLOROTA. (Der.) Burn. Handb. d. Entom. IN, p. 359. Déduction faite de quelques espèces qu'y avait comprises M, Bur- meister et qui ont été reportées plus haut parmi les Anricurma, ces: sectes ne diffèrent &e ce dernier genre que par lés deux caractères suivants. Ecusson relativement petit, en triangle curviligne. — Saillie mé- Aus courte, de forme variable, le plus souvent plane et triangu- aire, Les espèces sont, en même temps, plus grandes, plus ovales el plus Convexes que la plupart des Anricmina. Les crochets de leurs tarses Sont faits comme dans la troisième section de ces dernières, c'est-à-dire Herbst) ; de la Guyane. — chalconota, hirlipes Burm., du Brésil. — costata Burm,; du Pérou. La Chlorota virens de M. Blanchard (loc. cit, p. 208) appartient peut-être aussi à ce groupe, (1) T. flavipenne Burm., du Brésil, — cupriventre, cyanitarse Blanch. loc, cite pi 207 ;dé Colombie, 348 "| LAMELLICONNES. que l’externe dés antérieurs est épaissi et fendu et les autres simples chez les mâles, et que l'externe de tous est fourchu chez les femelles. Au total, le genre me paraît ne reposer sur rien de solide ; si la saillie mésosternale était un peu plus longue, on pourrait le réunir, à titre de section, aux Tayminruw. Ses espèces sont répandues dans l'Amérique du Sud et au Mexique (1). DIABASIS. Bon. Handb. d. Entom. IV, p. 366 (2). * ' Organes buccaux des Anriemima.— Chaperon arrondiset assez for- tement rebordé en avant. — Massue antennaire allongée chez les mâles. — Ecusson petit, cordiforme et transversal, — ÆElytres ovales, médiocrement convexes, striées. — Pattes grêles; jambes antérieures munies de trois petites dents rapprochées ; tarses courts, les antérieurs plus robustes chez les mâles; le crochet externe de tous fourchu dans les deux sexes. — Une courte saillie mésosternale obtuse et inclinée. On n’en connaît qu'une petite espèce (D. cœrulescens Burm.) de Colombie, de cinq lignes de long, d'un noir-violet brillant, avec la poi- trine revêtue de poils bruns assez abondants. GRouPE II. Rutélides vraies. Bord postérieur du prothorax non rebordé, plan et tranchant. = Chaperon acuminé et, en général, bidenté en avant, complètement confondu avec le front. — Ecusson médiocre ou petit, presque toujours en triangle curviligne. La forme du chaperon, combinée avec l'absence de rebord à la base du prothorax, permet de reconnaitre ces insectes sans peine. Leur, forme générale est moins homogène que dans les autres groupes, et c'est parmi eux seulement que se trouvent des espèces à forme très- courte et très-ramassée (PeperonorA, Paragrasra) où (CnewipA) qui (1) Esp. de la Guyane : C. Aæmorrhoidalis Oliv., Schænh., Burm, — termi- nata Lepell. de St-Farg. et Serv., Burm. — Esp. du Brésil : ©. aulica, cupret Burm.— Esp. de la Colombie : C. rofundata, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d: Paris, I, p. 208. — Esp. du Mexique : C. limbaticollis, cincticollis, Blanch. 100: cit. Je possède ces deux espèces et je crois qu’elles n’en font qu'une; la prè- mière est la femelle et la seconde le mâle. (2) Ce genre est, à proprement parler, de la création de M. De Hoffmannsege (in Wiedem. Zool. Mag. I, 4, p. 14), qui en avait fait un magasin comprenant des Cnewia, Rurera et Peunnora, dans lequel il eût compris sans aucu doute, l'espèce citée dans le texte, s’il leût connue, RÜTÉLIDES, 349 rappellent certains genres de Cétonides. Les crochets des tarses sont ici très-souvent entiers et, sous ce rapport, ces insectes se rapprochent des Pélidnotides chez lesquelles ce caractère est la règle générale. Enfin, c'est le seul groupe de la sous-tribu actuelle qui ne soit pas ex- clusivement propre à l'Amérique (1). Il ne comprend que les cinq genres qui suivent. I. Crochets des tarses en partie fourchus. a Epimères mésothoraciques invisibles en dessus. : Toutes les jambes dentées en dehors : Peperonota. Les antérieures seules — Parastasia. aa Epimères mésothoraciques visibles en dessus : Cnémida, Ïl. Crochets des tarses entiers. Ecusson plus long que large : Rulela. — transversal : Chalcentis. PEPERONOTA. Wesrw. Trans. of the Entom. Soc. IN, p. 296. Menton, mâchoires et palpes des Parasrasra qui suivent. — Mandi- bules courtes, larges, tronquées au bout, avec leur angle externe re- dressé. — Labre saillant, transversal, faiblement échancré dans son milieu. — Tête bituberculée sur le front; chaperon triangulaire ter- miné par une dent retroussée chez les mâles, par deux de même forme chez les femelles. — Antennes robustes, pareilles dans les deux sexes ; leur massue petite, ovalaire. — Prothorax de la largeur des élytres, un peu transversal ; celui des mâles droit sur les côtés, demi circulaire en avant, tronqué à sa base, avec le milieu de celle-ci prolongée en une longue corne arquée dont l'extrémité se loge dans une dépression de Ja suture des élytres; celui des femelles un peu arrondi sur les côtés et rétréci en avant, avec ses bords antérieur et postérieur faiblement sinuës, — Ecusson grand, transversal, arrondi en arrière. — Elytres courles, convexes; celles des mâles ayant un espace déprimé et lisse autour de l'écusson, — Pattes très-courtes et très-robustes ; jambes an- térieures munies de trois dents aiguës, dont les deux terminales rappro- chées; les quatre postérieures bicarénées et pluri-épineuses sur leur (1) Indépendamment des genres Perenonora et ParasrasiA, qui sont indiens, il en existe un troisième propre à la Nouvelle-Guinée, le genre Coezira de Dejean (Cat. 6d. 2, p. 155), mais dont les caractères n’ont jamais été donnés, êt qui, dès lors, est exelu du cadre de mon travail. IL est très-voisin des Pana= * STASIA et comprend en ce moment deux espèces : ©. marginata, Boisd. Faune de l'Océan. 1, p. 187; et C. nigromaculata, Hombr, et Jaquin, Voy, au pôle Sud, Entom, p, 111, Col. pl. 7, f. 1. 330 LAMELLICONNES. tranche externe; tarses très-courts, assez faibles; l’externe des antérieurs très-robuste, arqué et fendu chez les mâles ; le même chez les femelles, celui des quatre larses postérieurs dans les deux sexes, profondément fourchu. — Pygidium transversal. — Mésosternum simple. — Pro- sternum muni d'une saillie post-coxale médiocre, lamelliforme et velue. — Corps brièvement ovalaire, robuste. Genre remarquable, voisin des Parasrasra qui suivent, mais qui, outre un grand nombre de petites différences, s’en éloigne par la corne singulière dont le prothorax est muni chez les mâles. Le système de coloration n’est pas non plus le même ; il consiste, sur les élytres, en une mullitude de petités taches couleur lie de vin et confluentes sur un fond jaune ; le reste du corps est de cette dernière nuance chez le mâle et noirâtre chez la femelle. La seule et très-rare espèce (1) qui le compose est d'assez grande taille et originaire de l'Himalaya; je n'ai vu que le mâle. PARASTASIA. Wesrw. Ann. and Mag. of nat. Hist. VI, p. 204 (2)- Menton allongé, un peu rétréci au-delà de son milieu, avec son ex= trémité tronquée ou subarrondie. — Lobe externe des mâchoires ro= buste, muni de six dents aiguës. — Mandibules droites en dehors, tron: quées au bout; leur angle externe acuminé et retroussé. — Labre légèrement échancré. — Chaperon court, séparé du front par uné carène interrompue, rétréci en aÿant et terminé par deux dents re- troussées. — Antennes pareilles dans les deux sexes; leur massuë grosse, oblongo-ovale. — Prothorax très-convexe, de la largeur des élytres à sa base, droit en arrière sur les côtés, puis fortement récréci en ayant; sa base très-largement lobée, le lobe arrondi. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne subéquilatéral. — Elytres courlés, convexes. — Pattes courtes, médiocrement robustes, sauf les cuisses postérieures qui sont très-larges; jambes antérieures munies de (rois petites dents aiguës, dont les deux supérieures rapprochées ; les autres largement sinuées en dehors près de leur extrémité; tarses, sau les antérieurs, plus longs que les jambes, leurs crochets variables, — PY- gidium court, en triangle curviligne très-large, — Une saillie méso= sternale courte, plane, triangulaire et obtuse en avant. — Une petite saillie post-coxale au prosternum, — Corps court, épais, glabre (di brillant. (1) 2P. Harhingtonii, Westw. loc. cit. p. 298, pl. 22, f. 1, 2; les deux 50%) avec un grand nombre de détails. Depuis, M. Westwood (The Cabin, of or. Ent. pl.47, £. 5) à donné une belle figure du mâle. (2) Syn. Barvmonvms, Guérin-Ménev. in Deless, Souven, d’un Voy. dans l'Inde, E, p. 40, 4: RUTÉLIDES. 351 Insectes d'assez grande ou de moyenne taille, d'un noir brillant, avec des bandes ou des taches d'un fauve vif sur les élytres, Ils sont propres aux parties nord de l'Hindostan et à la plupart des archipels indiens o ils sont, avec le genre précédent, les seuls représentants des Rutélides vraies. Ils se divisent en deux sections, d’après la forme des crochets des tarses. | Chez le plus grand nombre, les mâles ont le crochet externe des tarses antérieurs fourchu et celui des quatre postérieurs entier ; les femelles, ceux-ci entiers et celui des antérieurs fourchu (1). ; Dans la seconde section, dont on ne connaît, du reste, que des fe- melles, les crochets en question sont simples à toutes les pattes. Elle ne comprend jusqu'ici que deux espèces (2) et correspond au genre Banvmonpma de M. Guérin-Méneville qui ne présente pas d'autres caractères essentiels, CNEMIDA. Kmey, Zoo!. Journ. UE, p. 146 (3). Menton large, subovale, rétréci avant son extrémité; celle-ci lé- gèrement échancrée. — Mächoires assez gréles ; leur lobe externe en forme de griffe, pénicillé et muni de six petites dents aiguës. — Man- dibules médiocres, bidentées à leur extrémité en dehors, avec une pe- tite dent interne subfermiriale. — Labre à peine visible, entier. — Tête assez allongée ; une impression triangulaire sur le front; chaperon acuminé et terminé par deux dents retroussées. — Antennes pareilles dans les deux sexes, leur massue ovalaire (4). — Prothorax convexe, plus long que large, un peu plus étroit que les élytres, fortement ar- rondi dans son milieu, fortement et largement lobé à sa base, le lobe profondément échancré en demi-cercle. — Ecusson grand, en triangle recliligne allongé, arrondi à son sommet. — Elytres courtes, très- (1) Esp. du Silhet: P. #ufopieta, Westw. loc. cit, — Esp. des îles Philip- pinces : P. canaliculatæ, bipunctata, discolor, nigriceps, confluens, Westw. loc. dit. — rubrotessellata, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d, Paris, 1, p. 217. — Esp. d'Amboine : P, rugosicollis, Blanch. ibid. — Esp. des iles de la Sonde : P. bi- nolata, Westwoodii, Horsfteldii, Westw. loc. cit, — obscura, Guérin-Ménev. Voc. cit, pl. 11, £. 1, — femorata, Burm. Handb. d. Entom, LV, p. 275. — scu= lellaris, dimidiata, nitidula, Westw. loc. cit. IV, p. 91. — Esp. des iles Salo- MOn : P, rufolimbata, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Col. pl. 7, f. 2. (2) P. bimaculata, Guérin-Ménev. loc. cit. pl: 11, £. 2; de l'ile Poulo-Pinang, — Melanocephala, Burm. loc cit.; de Java. (3) Syn. Trreuius Fab. — Rureza Schœnh., Germar.— Omens, Guérin-Ménev. Icon, Ins. p. 92, pl. 24, £. 5. (5) Kirby et Latreille n’assignent à tort que neufarticles à ces organes; il y en à réellement dix; seulement les deux qui précèdent la massue sont extrè= Aément courts et presque confondus ensemble, 352 LAMELLICORNES, planes. — Epimères du mésothorax visibles entre elles et Ies angles postérieurs du prothorax. — Pattes courtes et très-robustes ; cuisses et jambes postérieures fortes et comprimées ; jambes antérieures triden- tées , les quatre postérieures bicarénées ; tarses courts, leur dernier article et leurs crochets très-grands, surtout chez les mâles; l'interne des tarses antérieurs gros et fissile chez ceux-ci, les autres entiers dans les deux sexes. — Pygidium grand, allongé, bombé près de son sommet, — 5° segment abdomival très-grand. — Une saillie mésosternale courte, large, plane, triangulaire et arrondie en avant. Genre anormal ressemblant, au premier aspect, à certains Crémasto- chilides de la tribu des Cétonides, analogie rendue plus étroite par suile de la saillie des épimères du mésothorax en avant des élytres; mais il appartient, sans aucun doute, au groupe actuel, On n’en connaît que deux espèces (1) de taille moyenne, d’un noir brillant, avec des bandes transversales fauves et onduleuses sur les élytres; ces organes son impressionnés à leur base et ont des sillons incomplets dont le fond À comme égratigné. Ces insectes sont originaires du Brésil et de la Guyane. Ainsi qu’on l’a vu plus haut, ils ont été confondus avec le genre Oumeris par quelques auteurs. RUTELA. Larr, Hist, nat. d. Crust. et d. Ins. X, p. 201 (2). Menton ün peu plus long que large, légèrement rétréci près de son extrémité; celle-ci un peu échancrée etimpressionnée en dehors.—Lobe externe des mâchoires très-robuste et muni de six dents divisées en deux groupes. — Mandibules peu saillantes, bidentées à leur extrémité en dehors, — Labre légèrement échancré en avant. — Chaperon triangulaire et Lerminé par deux courtes dents obtuses et redressées. — Prothorax transversal, de la largeur des élytres en arrière, arrondi sur les côtés, puis rétréci en avant, largement, mais médiocrement lobé à sa base, le lobe sinué, — Ecusson en triangle curviligne plus long que large. — Elytres courtes, peu convexes, plus ou moins planes sur le disque. — Pattes courtes, les postérieures plus robustes que lesautres; jambes antérieures fortement tridentées, les dents également espacées ; larses plus robustes chez les mäles; leurs crochets subégaux, enliers (1) Cretusa Fab., Schænh. (Cn. Francilloni, Kirby, loc. cit. pl 5, fs Ometis piclus, Guérin, loc. cit.; Cn. cayennensis, Casteln. Hist. d. Col IL, p. 123); de Cayenne. — C. Vacerala, Germar, Ins. Spec. nov. p. 119 (On. Sparshalli, Kirby, loc. cit. pl. 5, f. 2; Cn. refusa, Casteln. loc. cit.; var, CA: Curtisii, Kirbÿ, loc. cit. pl. 5, f. 3); du Brésil. La première est la ©. Aisénio, et Ja seconde la C. crassipes de Dejean. (2) Syn. Geronra Fab., Oliv., Herbst, Web. — Mecoronrua Herbst, Olire NUTÉLIDES 583 dans les deux sexes: l’externe de tous un peu plus gros que l'autre, — Pygidium transversal. - 5e segment abdominal notablement plus grand que les autres. — Saillie mésosternale courte, robuste, obconique, ou plane et arrondie en avant. — Epimères mésothoraciques légèrement ascendantes, — Prosternum muni d’une forte saillie post-coxale dirigée: en avant. Tel qu'on le comprenait récemment encore, ce genre était le plüs riche en espèces du gronpe actuel ; mais depuis qu'il a été épuré, avec raison, par M. Burmeister, il n’en contient plus qu'un petit nombre qui présentent toutes exactement les caractères qui précèdent. Ce sont des insectes de taille moyenne, de - courte et robuste, quoique peu convexes en dessus et tous ornés”de couleurs remarquables et très va- riées selon les espèces. Ils sont propres à l'Amérique du Sud et aux An- tiles. On les trouve sur les fleurs et accidentellement sur les feuilles (+), CHALCENTIS. Bunu. Handb. d. Entom. IV, p. 369. Je ne connais pas ce genre en nature; mais d’après ce u'en dit M. Burmeister, les deux espèces typiques (2), parmi les trois qu'il y com- prend, peuvent se définir des Rureca de forme courte, ayant le pro- thorax un peu rétréci et plus étroit que les élytres à sa base, et un écusson transversal, fortement arrondi en arrière Comme celui des Pr- LIbNOrA. Tous les autres caractères, de l'aveu de M. Burmeister, sont pareils à ceux des Rureza. Latroisième espèce s'éloigne des deux pré- cédentes par plusieurs points assez importants (5). Ces insectes sont du Brésil. ({) On n’en a ajouté aucune espèce aux six mentionnées par M, Buürmelster, Handb, d. Entom. IN, p.382: R. glabrata Fab., gloriosa Fab, (Dorcyi Oliv.), lormosa Burm.; de Cuba et Haïti, — striata Fab., de la Guadeloupe. — 1œta Wber (Weberi Schænh.), de Colombie, — lineola Linné ; de presque toutes les Parties chaudes de l'Amérique du Sud, Il faut probablement adjoindre au genre, comme le pense M. Burmeister, la, R. fricolor, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1838 3 Ins, d. I. Favor. p. 55; de Guyaquil; etla R, heraldica, Perty, Del. anim. art Brasil. p. 50, pl. 10, £. 13; du Brésil. (2) Rutela chatybea, lauta, Perty, Delect. anim. art, Brasil. pl. 10, £.14, 15; + Burmeister a changé le nom de la première en celui de sphœærica. (3) C. victime Burm. Elle se distingue des espèces en question par su forme béaucoup moins convexe, Son chapéron arrondi, ses mandibules non dentées en dehors, son écusson très-grand, ses pattes grèles, et enfin sa saillie mésosternale allongée, D’après cela, il y a lieu de s'étonner que M. Burmeister, qui crée si facilement des genres, ait associé cet insecte aux deux précédents. Je possède un insecte d’Oajaca, au Mexique, qui, avec tous les caractères es Coléoptères, ‘Tome HI, À 23 954 LAMELLICORNES, Groure II, Pélidnotides. Prothorax rebordé à sa base. — Chaperon confondu avecle front, pa= rabolique ou demi-circulaire en ayant, très-rarement acuminé. — Ecus= son petit ou médiocre, en triangle curviligne ou fortement arrondi en arrière. Ce groupe se distingue des deux précédents par la présence d'un re- bord à la base du prothorax, et des Aréodides qui suivent par l'absence de suture entre le chaperon et le front. M. Burmeister (1) l'a divisé en deux : les Pélidnotides qui ont les pattes semblables dans les deux sexes, et les Chrysophorides chez lesquelles. les postérieures sont très- développées chez les mâles ; mais, outre qu'il y à une transition de l'un à l'autre par le genre Cnazcorzermis, la présence ou l'absence de la saillie mésosternale me paraît avoir une plus grande valeur, et j'ai pris ce caractère pour point de départ dans l'arrangement des genres. Ces insectes sont presque tous de grande taille et plusieurs d’entre eux ri- valisent par l'éclat deleur livrée avec les plus beaux Goléoptères connus: J'ai dit plus haut que leurs crochets des tarsès étaient, à de rares exCep= tions près, entiers. Ils sont Lous américains. 1, Üne saillié mésosternale. a Mandibules bidentées à leur extrémité en dehors. Pattes postérieures pareilles dans les deux sexes : Strigidia, Pelidnotas _ plus robustes chez les mâles : Chalcoplelhis. äd Mandibules inermes en dehors à leur extrémité. B Pattes postérieures pareilles dans les deux sexes : Plusiotis. bb — très-grandes chez les mâles. Ciocliets externes des tarses entiers : Chrysophora, Chrysinas = 2 fouréhus ? Macropoides, Héterosterhuss 1. Point dé saillie mésosternale. * Crochets externes des tarses entiers + Homonyr. eo — fourchus : Lasiocala. Genres incertæ sedis : Crathoplus, Catoclastus. sentiels de ces derniers, à le chaperon acuminé et retrouss6, eb lo crochet 6K* tèrné de tous les tarses fourchu. (1) Handb, d. Entom, IV, p. 334. Très-peu de temps avant l'apparition dece volume de M. Burmeister, M. Guérin-Méneville a publié (Revue zool. 184% », 262) un tableau synoptique de la plupart des genres du groupes : ti RUTÉLIDES. 356 STRIGIDIA. | Oer.) BurM. Handb. d. Entom. IV, p. 388 (1). Je n'admets qu'en hésitant ce genre qui ne diffère des PELIDNOTA qui suivent par aucun caractère important, ainsi que M. Burmeister en convient lui-même, Ses espèces ne s’éloignent en effet de ces dernières que par leur forme Ovalaire, absolument pareille à celle de certaines AnomaLA, et leurs élytres assez fortement et régulièrement striées. Ces insectes sont de moyenne taille; leur chaperon, tantôt parabo- lique (par ex. lulvipennis); tantôt Plus aigu (par ex. cuprea), est plus obtus chez les mâles que chez les femelles, et terminé par deux très- courtes dents redressées : leurs quatre jambes postérieures sont renflées dans leur milicu, caractère très-rare chez les Pecipnora, et leur saillie mésoslernale est séparée du métastérnum par une très-fine suture qui n'existe pas chez ces dernières. On en connait quatre espèces origi- nares du Brésil et de Bolivia (2): PELIDNOTA. Mac-LEay, Horæ entom. I, p. 157 (3). Organes buccaux des RureLA, — Chaperon de forme variable, = Massue, antennaire oblongue chez les mâles, assez grêle, plus courte chez lesfemelles. — Prothorax transversal, arrondi ou subanguléux sur les côlés, faiblement lobé au milieu de sa base, coupé paraboliquement de chaque côté de ée lobe, avec ses quatre angles aigus ; les antérieurs assez Saillants. — Ecusson petit chez la plupart, au plus médiotre, en liängle curviligne, rarement acuminé en arrière: — Elÿtrés subovales Ou oblongues. — Pattes robustes; les postérieures rarement plus fortes Chez les mâles? jambes äntérieures tridentées, les dents en général médiocres, Jes deux terminales plus où moins rapprochées ; les quatre jambes postérieures faiblement bicarénées où bidentées sur leur tranche exlerne; tarses plus. courts que les jambes , leurs crochets faiblement inégaux, entiers ; l'externe un peu plus fort que l'interne. — Pygidium Subvertical, assez convexe. — Mésosternum muni d'une courte saillie Obconique confondue avec le métasternum. — Epimères mésotho - (1) Sÿn. OvoNroënarnus, De Casteln. Hist nat, d. Col. IL, p. 137; nom em- ployé longtemps auparavant, par Lacépède, pour des Poissons, et adopté à tort PAM. Blanchard. — Rorerx Germär. — PELibNorA Pérty. == Anomara Blanch. rs. Cuprea, fulvipeñnis, Germar, Ins. Spec, nov. p. 120. — rubripennts, eur. loc, cit; du Brésil, ainsi que le$ deux précédentes, — ebenina, Blanch. 2 d'Orb. Voy.; Entom. p. 191, pl. IE, £: 4 : de Bolivia. (3) Syn, Rüreci Germar, Schœ@nh,, Pérty, etc. — MeLoLonTiA Fab., Olive 356 LAMELLICONNES raciques à peine ascendantes. — Prosternum mani d’une forte saillie post-coxale dirigée en avant. — 8e segment abdominal plus grand que les autres. M. Burmeister a, le premier, exposé les véritables caractères qui sé: parent ce genre des RureA, caractères que M. Mac-Leay avail laissés indécis. Le principal, après le rebord de la base du prothorax, est là petitesse et la forme de l'écusson. Ces insectes sont assez nombreux et se divisent en deux sections d'après la forme du chaperon. Dans la première, qui comprend des espèces de moyenne taille, de couleurs très-variées et très-brillantes, cet organe est plus ou moins échaneré et muni de deux dents pelites et aiguës chez les mâles, plus larges et obtuses chez les femelles (1). Avant M. Burmeister, tous les auteurs les avaient laissées parmi les RureLA. La seconde comprend des espèces dont le chaperon est elliptiquect ordinairement un peu sinué chez les mâles, triangulaire et sans trace d'échanerure chez les femelles. À quelques exceptions près, elles sont beaucoup plus grandes que les précédentes, plus allongées, plus paral= lèles, et leurs couleurs sont moins variées. Plusieurs sont en entier d'un fauve testacé ou d'un vert glauque, d’autres bronzées, avec les élytres fauves, certaines en entier d'un vert métallique avec ou sans reflets cuivreux (2). (1) M. Burmcister (Handb. d. Entom. IV, p. 393) n’en a connu que 0m espèces : P. granulata Gory, de Cayenne. — œanthospila Germar (omata Perty, rubiginosa Casteln.), purpurea Burm., pulchella Kirby (canthogrammeæ Perty, Casteln.), cupripes Perty, gracilis Gory, vitticollis, tibialis Burm,, li turella Kirby (flavovittata Perty), nitescens Vigors (sérigata Manh.), rugulosæ Burm., du Brésil. — Aj. : P. viridana, glaberrima, du Brésil ; testaceovirens, de Bolivia ; rubriventris, de Colombie ; Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 213. (2) Quinze sont décrites par M. Burmeistér : P. punctata Linné (lutea Oliv,, des Etats-Unis. — virescens, Burmeisteri, Burm., du Mexique, — lucida, par sina Burm:; chamæleon Herbst, de Colombie ; la dernière $e trouve aussi aux Antilles. — ignita Oliv. (equestris Casteln.), de Cayenne, — glauca Oliv. (alliacea et prasina Germar, americana Herbst), festacea Casteln. (Druryana Herbst}, sordida Germar, chalcothoraæ Perty, © yanipes Nigors, rostrataBurm; sumtuosa Nigors (smaragdina Perty), cyanitarsis Casteln.; du Brésil. — Aj. : P. notata au Mexique; fuscownea, de là Guyane; fulva, herbacea, de Bolivia; Luridipes, du Brésil; Blanche loc. cit. p. 211. J'ignore à laquelle des deux sections précédentes appartiennent les espèces qui suivent. et que n’a pas connues M. Burmeister : Celonia emerila, Oliv. Entom. L, 6, p. 71, pl. 11, f.98; de l’'Amér. du Sud. — Scarabœus bivittabss Sweder. Nov. Act. Holm. 1787, p.189; du Brésil. — Rutela versicolor, Billb Mém. d. l’Acad. d. St-Pétersb. VIL, p. 384; du Brésil. — Ru. polita, Latr: M Humb. et Bompl. Obs. d. Zoo!. I, p. 134, pl. 15, f. 3; et Rut. versicolor, ibid. H, p. 62, pl. 4, f. 3; du Pérou. — Pelidn. metallica, marginata, terminata, da Cayenne ; sérigosa, du Mexique; vimaculata, sumptuosa, du Brésil; Casteln, RUTÉLIDES, sb Les PerinnorA sont répandues depuis le nord des Etats-Unis jusque fans le Brésil méridional, Celles que j'ai observées dans ce dernier pays ont les habitudes des Rureca; l'espèce commune du premier, la P. punclata, dévore, selon M. Harris (1), les feuilles de la vigne cul- liée ou sauvage et. occasionne des dommages sérieux dans certaines années. CHALCOPLETHIS. Burn, Handb d. Entom. IV, p. 410 (2). Ce genre ne diffère essentiellement des PecxpnorA que par ses tarses plus grêles et plus longs que leurs jambes respectives, surtout chez les mâles, puis par ses pattes postérieures plus robustes dans toutes leurs parties que les quatre antérieures, principalement dans le sexe en question. M. Burmeïster ajoute à ces caractères une multitude d’autres petites particularités différentielles, mais qui se retrouvent dans le genre pré- cédent ou sont insignifiantes. Au total, c'est un genre peu distinct et qui pourrait sans inconvénient être supprimé. Il ne contient qu'une grande et superbe espèce du Brésil (3), plus allongée que la plupart des Pecrpnora, d'un vert doré éclatant en dessus, plus mat et voilé par des poils en dessous, avec les tarses bleus ; ses élytres sont striées et leurs sillons irrégulièrement et fortement ponctués. Dans les deux sexes le chaperon est parabolique, un peu sinué chez les mâles, entier chez les femelles, PLUSIOTIS. Burm. Handb. d. Entom. IV, p. 417 (4). Ce sont des Peripnora dont les mandibules sont faites comme dans les deux genres qui suivent, c'est-à-dire arrondies extériéurement, avec leur extrémité obliquement tronquée , et obtusément dentées au côté interne, à quoi il faut ajouter leur labre plus ou moins échancré et lab sence de différences sexuelles dans la forme du chaperon qui est para- bolique et tantôt sinué, tantôt entier. Hist. nat, d. Col. 1E, p. 122: Plusieurs de ces espèces sont probablement des Rureta ou des variétés de celles indiquées dans les notes précédentes. (1) Ins. of Massach. p. 28, et éd. 2, p.22. (2) Syn. Cunvsopnona, G. R. Gray in Griff. Anim. Kingd. Ins. 1, p. 517. — AMSOEuS, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1844, p. 262. (3) C. Kirbyi, Gray, loc. cit. pl. 46, £. 2; le mûle, La femelle est la Ruela lülgida de Dejean, Cat. éd. 3, p. 170. (4) Syn. Pezinnora, Hope, Proceed. of the ent. Soc, 1840, p. 11 ; Sturm. Catal, 6d,1843, pl, 3, — Canysa Gray, Casteln, t-a É 358 LAMELLICORNESe C'est aux Pecronora de la seconde section que ces insectes ressem« blént plus particulièrement par leur grande taillé et léur forme géné fale. La plupart ont les élytres Striées ; chez d’autres ( Véctorina) elles sont Comme corrodées par places. Leurs espèces sont propres at Mexique, sauf une du Chili, et figurent sous le rapport des couleurs parmi les plus beaux Coléoptères connus (1). & Le genre est intermédiaire entre les Pecrpnora et les deux genres suivants : il se rattache aux premières par toute son organisalion, et aux seconds par ses mandibules. CHRYSOPHORA. (Der.) Lan. Règne anim. éd, 2, IV, p. 552: Menton presque aussi large que long, rétréci au-delà de son milieu, légèrement échancré en avant. — Lobe externe des mâchoires très-r0= buste, armé de six dents inégales divisées en trois groupes. — Mandibu- les éaillantes, arrondies en dehors, tronquées au bout, obtusément ‘den: ées à leur éxtrémité interne. — Labre bilobé, Ses lobes arrondis, ciliés. _ Tête assez forte; chaperon faiblement rétréci, arrondi aux angles, on peu sinué én avant. — Prothorax forternent transversal, arrondi aux ängles postérieurs, puis obliquemient rétréci, avec ses angles antérieuts saillants; sa base largement mais faiblement saillante et arrondie dans $on milieu. — Ecusson transversal, arrondi postérieurement. — Elytres médiocrerent convexés, un peu rétrécies, arrondies conjointement à leur extrémité. — Pattes longues; jambes antérieures très-faiblement tridentées, les intermédiaires inermes; hanches et cuisses postérieures énormes chez les mâles, les dernières arquées, renflées en dehors, planes et velues en dedans; jambes de la même paire longues, robustes, arquées et prolongées à leur extrémité interne en une longue saillie ärquée et aiguë, sans éperons; larses robustes, les postérieurs des mâles béaucoup plus longs que les autres ; tous les crochets entiers el médiocrement inégaux dans les deux sexés. — Métasternum très proë- minent chez les mâles. — Pygidium des mêmes conique et saillant, celui des femelles plus court et trigone. — Une saillie mésosternäle très= courte et assez aiguë. — Une forte saillié triangulaire et subverticale en (1) Esp. du Mexique : P. Victorina, Hope, loc, cit. — auripes, Gray in Griff. Anim. Kingd. Ins. E, p. 517 (psiffacina, Sturm. loc. cit. f. 9). — taniventris, Sturm, loc. cit. f. 5; mâle (fem. latipennis, Sturm, ibid. £. 4). — Adélaïda, Hope, loc. cit. (ornatissima, Sturm, loc. cit. f. 7). — costata, Blanch. Cat: d. os Mus. d. Paris, I, p. 210. — Esp, du Chili: P. Amalia, Burm. loc, cit. p. 422. La Plus. anomala de M. Burméister, qui est en effet très-anormale quand on la place dans le: genre actuel, me paraît devoir en être exclue et formes Un genre à part voisin des Homonyx ot des LasiocaLa, par suite do l'absen0g com plète de saillie mésosternale, L RUTÉLIDES, 359 arrière des hanches antérieures. — Corps très-épais et très-robuste, glabre. On n’en connaît qu'une espèce (1) découverte primilivement par M. de Humboldt dans les environs de Loxa, au Pérou, et pendant longtemps excessivement rare dans les collections, mais retrouvée depuis en Co- Jombie et devenue assez commune. C’est un grand et magnifique insecte, . d'un vert doré en dessus, à reflets cuivreux en dessous, avec les tarses bleus : ses élytres sont criblées d'excavations confluentes qui les rendent très-rugueuses. CHRYSINA; : Kmpy, Zoo!. Journ. UI, p, 520 (2). Genre voisin des Canysopnora dont il ne diffère que par les carac= {ères suivants : Lobe externe des mâchoires armé de trois grosses dents égales, — Labre faiblement et largement échancré. — Chaperon parabolique et, fortement arrondi en avant. — Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés, un peu rétréti à sa base, avec ses angles postérieurs distincts. — Ecusson cordiforme, assez allongé. — Elylres convexes, un peu élar- gies en arrière, avec une gro Je callosité obtuse avant leur extrémité.— Pattes postérieures des mâles notablement plus grandes que les autres; leurs trochanters spiniformes, libres à leur extrémité : leurs cuisses ar- quées, Comprimées, armées d’une dent aiguë interne, près de leur som- met, leurs jambes arquées, sans saillie terminale; tous les tarses plus courts que les jambes dans les deux sexes, sauf les intermédiaires des mâles. — Métasternum non proéminent. — Pygidium grand, triangu- laire, peu convexe. Ces insectes se distinguent en outre des Carysopmora"par leur forme moins robuste, régülièrement oblongue et voisine de celles des Perrn- Nora de grande taille, mais plus large et plus lourde. Leurs élytres sont finement ponctuées en stries et non rugueuses; enfin, sous le rapport des couleurs, leurs espèces ne le cèdent pas à la Chrysophora chry- sochlora. Les deux espèces connues sont de grande taille et propres aux parties intérieures du Mexique (5). (1) C. chrysochlora, Latr.‘in Humb, et Bompl. Obs. d. Zool. II, pl. 15, f. 1, mûle, 2, fem. (Melolontha). L'espèce est en outre figurée dans Griflith, Anim. Kingd, Ins. 1, pl. IV, f. 2, 3, et Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 24, f. 1; cette dernière figure est la meilleure de toutes. (2) Syn. Scanamæus, Francillon, Descr. of à new and rare Ins. from Potosi; in-4, London, 1795; l'auteur a pris San-Luis de Potosi, au Mexique, pour la ville de Potosi, dans Je Haut-Pérou; de là le nom de Chrysina peruviana donné . à Lort, par quelques auteurs, à la femelle de l'espèce typique du genre. — Tri- enus Schœnh. — Cunysornona Dej. —Peupnora, Sturm, Catal. éd:1843; p. 338. (3) C. macropus, Francill, loc, cit; avec une figure du mâle (Q Chrys. po- 200 LAMELLICORNES, MACROPOIDES. as Guénn-Ménev. Revue #001. 1844, p. 261. Genre imparfaitement formulé par M. Guérin-Méneville et qui pas rait intermédiaire entre les deux précédents, auxquels il tient par sa forme générale, et les Mersrosrennus dont il a les crochets des tarses. En combinant les caractères que lui assigne ce savant entomologiste avec quelques traits empruntés à sa description de l’espèce, on peut lui assigner provisoirement ceux que voici : Mandibules presque droites, inermes en dehors, terminées par une pointe assez forte, redressée et atteignant le chaperon. — Ecusson transyersal et arrondi en arrière. — Pattes postérieures très-grandes chez les mâles; leurs cuisses très-larges, munies d’une dent médiane en * dessous ; leurs jambes très-arquées, un peu prolongées au-delà de l'in- RE des tarses; ceux-ci ayant tous leur crochet externe fendu au out. M. Guérin-Méneville nomme M. Nietii l'espèce unique du Mexique qui compose le genre. C’est un insecte d'assez grande taille, d'un brun- noirâtre en dessous, et en dessus d'un brün-marron très-clair, passant au jaune par places, système de coloration voisin de celui de l'Hetero- sternus buprestoides, HETEROSTERNUS. Düponr in Guër.-Ménev. Mag. d. Zoo. Ins. 1832, pl. 10. Organes buccaux des CnnysopnorA, avec les mandibules acuminées et redressées au bout, dépassant un peu le chaperon en avant. — Cha- peron subparabolique, largement arrondi et très-faiblement sinué anté- rieurement, — 3° article des antennes allongé ; leur massue Jongue et étroite. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés en arrière, for= tement retréci en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, fai- blement bisinué à sa base. — Ecusson petit, transversal, arrondi en arrière. — Elytres très-allongées, cunéiformes, sinuées et acuminées à leur extrémité. — Pattes médiocrement robustes, s'allongeant d'avant en arrière; jambes antérieures tridentées, les deux dents terminales rapprochées ; les intermédiaires inermes ; hanches postérieures très- saillantes et obliques, leur angle interne prolongé en une grande saillie arquée, aiguë et dirigée en dedans; cuisses et jambes de la même paire ruviana; Kirby, Zool. Journ. II, p. 520, pl. 14, £ 3; Chrys. mezicana, Gray in Griff. Anim, Kingd, Ins. I, pl. 46, f. 1; Pelidn. modesta, Sturm, loc: .êlte pl. 3, f.3). — amæna, Klug, Dej. Sturm, loc. cit, pl. 3, f, 4, ® (o* Pelidi æruginosa, Sturm, loc, cit, f, 1), RUTÉLIDES, 364 très-longues, Surtout celles-ci qui sont légèrement flexueuses et prolon- gées au-delà de l'insertion du tarse en une saillie droite, velue intérieu- rement; tarses courts, leurs crochets inégaux ; l'externé de tous fendu au bout, — Pygidium subhorizontal, en triangle allongé et arrondi au bout. — Métasternum très-proéminent, oblique d'avant en arrière, — Une très-courte saillie mésosternale, aiguë. — Prosternum muni d’une forte saillie post-coxale recourbée en avant. — Corps allongé, cunéi- forme. : Le genre ne comprend qu’un très-grand et très-rare insecte (H. bu- prestoides Dup.) du Mexique, dont le mâle seul a été décrit jusqu'à ce jour. Sa forme générale l'a fait comparer aux Buprestides du genre SrenNocenA et, en particulier, au S. castanea. Sa couleur est noire en dessous, y compris les pattes, et d'un fauve uniforme en dessus; ses élytres sont ponctuées sans ordre et sans aucune trace de stries. Les crochets externes de ses tarses fendus à leur extrémité lui assignent un rang à part dans le groupe actuel et il ne me paraît nullement intermé- diaire entre les Pecipnora et les Carysornora, comme l'a dit M. Bur- meisler. HOMONYX. Guénw-Ménev. Revue 3001. -1839, p. 299. Organes buccaux des Peripnora, avec les mandibules tronquées au bout et terminées en dehors par deux dents. — Chaperon court, large- ment arrondi et parfois légèrement sinué en avant. — Antennes, pro- thorax, écusson, élytres et pattes des Perinora. — Mésosternum dépourvu de saillie, très-étroit et incliné en arrière. — Prosternum sans Saillie post-coxale. : Ce genre est le seul parmi les Rutélides vraies qui manque de saillie poS&coxale et le seul, avec le suivant, où la saillie mésosternale soit absente. Dès lors tous deux, malgré leur intime analogie avec les Px- LIDNOrA, doivent être mis à part, comme constituant un petit groupe Particulier dans celui-ci. M. Guérin-Méneville a établi le genre sur une espèce du détroit de Magellan, semblable de tous points, sous le rapport de la forme, à une Peupxora allongée, d'une couleur cuivreuse uniforme et médivcre- ment brillante, avec les élytres sillonnées et la poitrine revêtue de poils grisâlres assez abondants. Depuis, M. Blanchard en a décrit trois autres Espèces présentant des caractères semblables et originaires de Bolivia etde Corrientes (1). (1) H. cupreus, Guérin-Ménev. loc. cit.; figuré par Solier in Gay, Hist. de Chile, Col. pl. 16, £. 11. — Rutela elongata, Blanch. in d’Orb. Voy. Entom. p.192, pl. Il, f,8; du pays des Chiquitos (Bolivia), — planicostatus, Blanch, 362 LAMELLICORNES, LASIOCALA. ‘ Bcancm. Cat. d, Çol. d. Mus. d. Paris, I, p. 220, Menton large, fortement rétréci à son extrémité, un peu échancré en avant. — Lobe externe des mâchoires robuste, fortement pluridenté, — Paipes robustes ; le dernier article des labiaux ovalaire , celui des maxillaires oblongo-ovale, déprimé, large et impressionné en dessus:— Mandibules un peu arrondies en dehors, tronquées à leur extrémité.» Labre assez fortement échancré. — Tête courte ; chaperon subtronqué, arrondi aux angles et faiblement sinué dans son milieu. — Prothorax, écusson et élytres des Pecipnora, — Pattes assez longues ; jambes an= térieures fortement tridentées, les autres hérissées d'épines en dehors; tarses plus longs que les jambes, leurs crochets subégaux ; l'externe des antérieurs épaissi chez les mâles et fendu au bout, celui des autres tarses arqué et profondément fourchu. — Pygidium transversal, per: pendiculaire. — Mésosternum étroit, incliné en arrière, bien distinct du métasternum. — Prosternum muni d’une saillie post-coxale médiocre. — Corps oblongo-ovale, très-robuste. Dejean avait établi ce genre dans sa collection après la publication de la dernière édition de son Catalogue. M. Blanchard le place dans le groupe des Aréodides, mais l'absence complète de suture entre le front et le chaperon prouve qu'il appartient à celui-ci. L'espèce unique (£. fulvohirta BL.) de Colombie qui le compose a la forme générale de certaines Perinnora de grande taille, et, si son facies est différent, cela tient à sa couleur uniforme d'un rouge cuivreux avec quelques reflets verts en dessus, à sa poitrine hérissée de longs poils roux et à la ponctuation fine et serrée de ses léguments en dessus. : “ Note. Les deux genres suivants sont placés par leurs auteurs respectifs parmi les Rutélides vraies, bien qu'ils n'aient que neuf articlés aûx anténnes. Ce nombre insolite, dans la sous-tribu en question, suffit pour faire douter qu'ils doivent réellement en faire partie ; et comme, en outre, il n’est pas dit s'ils possèdent ou non une bordure membra- neuse aux élytres, il n’est pas possible de leur assigner leur place: Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, J, p. 214; Valle Grande (Bolivia). — châlcèus, Blanch. ibid,; de Corrientes, RUTÉLIDES. 363 CRATHOPLUS. PBcancn. Cat, d. Col. d. Mus. d, Paris, 1, p. 202, Menton large, faiblement échancré en avant. — Dernier article des palpes épais, ovalaire, légèrement arqué. —Mächoires armées de dents robustes. — Mandibules épaisses, arrondies en dehors, obtusément dentées en dedans. — Tête large ; chaperon arrondi et entier. — An- tennes de neuf articles : 4 en massue, 2 cylindrique, 3 allongé, 4-6 très- courts; leur massue ovale, comprimée. — Prothorax très-large, ses angles antérieurs saillants. — Ecusson arrondi en arrière, — Elytres convexes ; très-larges, arrondies en arrière. — Jambes antérieures iridentées ; crochets des tarses simples, subégaux. — Une saillie mé- : soslernale très-grande, très-robuste et inclinée en bas. — Corps large, extrêmement épais. J'ai vu, au Muséum d'histoire naturelle de Paris, l'espèce da Brésil qui compose le genre, mais sans avoir létemps de l’étudier; elle m'a paru ressembler beaucoup aux ExcxA et genres voisins du groupe des Mélolonthides vrais. C'est un très-grand insecte, en entier d'un vert- bronzé cuivreux et revêtu en dessus de squammules blanchâtres, infé- rieurement de poils roux. M. Blanchard place le genre entre les Caro- xorA et les Curysopnora. CATOCLASTUS. SoLien in Gay; Hist, de Chile; Zoo!. V, p. 95. Menton large, impressionné en avant, avec son bord antérieur à peine échancré, — Mächoires multidentées, avec le dernier article de leurs palpes cylindrique. — Mandibules fortement bidentées à leur « @xtrémité. — Chaperon un peu saillant, — Antennes de neuf articles ; leur massue ovalaire. — Prothorax court, avec ses angles antérieurs très-saillants. — Ecusson court et large. — Elytres larges, arrondies à leur extrémité et presque planés sur le disque. — Pattes assez robustes ; jambes antérieures tridentées; crochets des tarses grands et simples. — Mésosternum étroit et très-peu saillant. Solier n’en décrit qu’une espèce (1) du Chili où il dit qu’elle est peu Commune, Elle est de moyenne taille, d'un beau vert métallique, avec les pattes et l'abdomen Cuivreux; ses élytres sont sillonnées et cou- SE de rides transversales ; sa poitrine revêtue de poils roux, fins et ongs. (1) €, Chevrolati, oo, eït,; Got, pl, 16, £: 12, 364 LAMELLICORNES Groupe IV. Aréodides, Prothorax rebordè à sa base. — Chaperon séparé du front par une suture bien distincte, arrondi ou tronqué en avant. — Mandibules tou- jours arrondies en dehors et inermes à leur extrémité, peu saillantes, == Ecusson médiocre, en triangle vurviligne. Ce groupe, également propre à l'Amérique, se compose d'un petit nombre d'espèces qui s’éloignent, sous le rapport du facées, de celles des groupes précédents, et présentent celui des Anoplognathides qui suivent. À une seule exceplion près, et encore qui n’existe que chez les mâles des CorazpA, les crochets des tarses sont simples: La saillie mésosternale ne manque jamais. Les genres qu'on admet généralement parmi ces insectes sont très-voisins les uns des autres et ne reposent que sur des caractères d’une faible valeur. L Dernier art. des tarses muni d’une saillie anguleuse en dessous. Chaperon tronqué, avec ses angles arrondis : Byrsopolis. — demi-circulaire : Areoda. — saillant, tronqué; ses angles distincts : Hoplognathus. II. Dernier article des tarses sans saillie en dessous : Cofalpa. È Genre incertæ sedis : Oogenius. BYRSOPOLIS. Bunn. Handb. d. Entom. IV, p. 425. Genre très-voisin des AreopA qui suivent et n’en différant que par les particularités que voici : $ Chaperon en carré transversal, fortement arrondi aux angles, dis- tinctement rebordé de toutes parts, séparé du front par un sillon très- flexueux. — Massue antenuaire plus longue. — Jambes antérieures distinctement tridentées. — Une saillie sternale très-courte, très=ar= rondie en avant, formée par le métasternum et recouvrant, Sans le dépasser, le mésosternum; celui-ci vertical, columnaire. Ces insectes sont plus grands et d’un facies encore plus robuste que les Angopa dont ils différent, en outre, par leurs couleurs qui n'ont aucun reflet métallique, et leurs élytres beaucoup plus fortement pont tuées et rugueuses. Tous sont d'un brun-jaunâtre ou d'un fauve Lestacé uniforme. On en connait trois espèces originaires du Brésil (1). asser au 1) B. castanea Burm. loc. cit.; type du genre; elle est sujette à p (1) ; type du genre; j Blanche brun-noirâtre, avec les nuances intermédiaires,— crassa, quadrat iceps, Cat. d, Col, d. Mus, d, Paris, I, p, 219, Rtréciors, 463 AREODA. (Lean) Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 158. Menton presque carré, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, — Lobe externe des mâchoires muni de six dents aiguës. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde et acuminé ; celui des maxil- laires grand, arqué en dehors, déprimé et impressionné en dessus. — Labre légèrement échancré. — Chaperon plan, court, largement ar- rondi en avant, à peine rebordé, séparé du front par un sillon recti- ligne. — Prothorax transversal, convexe, fortement arrondi sur les clés, largement lobé au milieu de sa base, avec ses angles postérieurs arrondis et les antérieurs assez saillants. — Ecusson' en triangle curvi- ligne un peu plus long que large. — Elytres très-convexes, oblongues ou subovales. — Pattes robustes; jambes antérieures tridentées, la dent supérieure presque obsolète; les autres munies de cils épineux, la plupart disposés sur deux rangs obliques; tarses plus courts que les jambes, robustes chez les mâles ; leur dernier article muni d'une saillie anguleuse en dessous, leurs crochets très-inégaux, entiers; l'externe des antérieurs très-robuste chez les mâles. — Pygidium grand, ver- tical. — Saillie mésosternale tantôt (Leachii) conique et allongée, tantôt (Bandsii) plane et médiocre. On n'en connaît que deux espèces (1) du Brésil, communes dans les collections. Elles sont grandes, d'un vert bronzé et assez pubescentes en dessous, d'un testacé clair à reflets verts chatoyants en dessus. Leurs élytres sont couvertes de points enfoncés peu profonds, en partie régulièrement disposés, et présentent des stries superficielles. HOPLOGNATHUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 159 (2). Ce sont des Aneopa dont le chaperon est plus où moins prolongé en avant (5), coupé carrément, avec ses angles distincts, fortement rebordé de loutes parts, et dont la saillie mésosternale est notablement plus courte, {n'y en a également de décrites que deux espèces (4) du Brésil, un qe Leachit, Mac-Leay, loc. cit. — Bansi, Casteln. Hist. nat. d, Col. I, p.128. (2) M. Mac-Leay a écrit à tort Arsoenaruus.— Syn. ArropA, Gory in Silberm, evue ent, I, partie 2, n° 13; Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 24 bis. 3) IL est très-saillant et va en s'élargissant graduellement chez LH, Kirby, beaucoup plus court et à bords parallèles chez l'H. maculatus. (4) H. Kirbyi, Mac-Leay, loc. cit.; figuré dans Guérin-Ménev, loc: cit, f. 10. Maculalus, Gory, loc, cit.; avec une figure, 366 LAMELLICORNES. peu plus petites que les Arxova et très-différentes l’une de l’autre soug le rapport. du système de coloration, L'une (Kirby) reproduit exacte- ment celui du genre précédent; l'autre (maculatus) est d'un vert ou d'un rouge cuivreéux brillant, -avec les élytres d’un rouge de laque et ornées chacune d'une grande tache noire. COTALPA. (kanox) Bunw. Handb. d. Entom. IV; p. 433 (1): Organes buccaux des ArEoDA. — Chaperon, en carré transversal ars rondi auxangles, assez fortement rebordé de toutes parts, séparé du front par un sillon recliligne très-apparent, —Massue antennaire oblongo: ovale dans les deux sexes. — Ecusson un peu plus large à sa. base que long. — Jambes antérieures distinctement tridentées, les dents mé- diocres, assez et également espacées; article onguéal des tarses sans saillie anguleuse en dessous; leurs crochets externes très-légèrement fendus au bout chez les mâles, acuminés chez les femelles. — Saillie mésostérnale très-courte, obtuse. — Prosternum muni d'une saillie post-coxale assez forte. — Les autres caractères comme chez les AREODA. L'espèce typique du genre (2) est un bel insecte de l’Amériquedu Nord, de grande taille, régulièrement ovale, médiocrement convexe; d'un cuivreux brillant en dessous, d’un jaune citron en dessus, avec des reflets dorés très-brillants sur la tête et le prothorax ; ses. pattes sont de la même couleur et présentent les mêmes reflets. Le dessous de, son corps est entièrement revêtu de poils lanugineux très-fins. EL est ré: pandu depuis le nord des Etats-Unis, où il est très-commun, jusque dans les grandes Antilles. Suivant M. Harris (5), il paraît en mai él juin, vole le matin et le soir, dévore les feuilles de diverses espèces d'arbres et recherche de préférence celles des poiriers, auxquels il fait assez de tort dans certaines années. On en connäît une seconde es: pèce des Montagnes rocheuses (4). Note. I ÿ à quelques probabilités que le genre suivant de Solier, qui m'est inconnu en nalure, appartient aux Aréodides. Cependant la structure (1) Syn. Scanaræus Linné. — MecoLonrua Fab., Oliv., Herbst. — RUTELA Schœnh. — Anropa Casteln, (2) C.Manigera Linné, Fab., ete.; il y en a de nombreuses figures; la plis belle.est celle, donnée par M. Blanchord, dans le Règne anim, illustré, In: pl. 43, f. 1. (3) 1ns. of Massach, éd, 2, p. 21, (4) C. granicolis) Haldem, in Stansbury's Exped. to Utah; Appende C, #. 374, pl, LX, £, 11, RUTÉLIDES. 867 de ses mâchoires, qui est tont-à-fait insolite parmi les Rutélides vraies, PA quelque doute sur la place qu'il doit occuper, Selon sa coutume, Solier a omis {ous les caractères qui pourraient meltre sur la voie. DOGEMIUS. SOLIER in GAy, Hist. de Chile} Zoo. V} p. 97. Menton ovale, subtroniqué en avant. — Mächoires terminées par deux petits lobes inermes, obtus à leur extrémité et ciliés. — Dériièr àr- ticle des palpes labiaux oblongo-ovale ; celui des maxillaires c lindrique, beaucoup plüs Iông que les précédents réunis. — Mandibules échan- crées au côté interne près de leur sotimét, — Läbre petit, transversäl ettrapéziforme. — Antennes de dix articles, les trois derniers formant une grosse massue Ovalaire. — Ecusson triangulaire, — Tarses filifor- mes, leurs crochets entiers et inégaux. D'après la figure que donne Solier de l'espèce unique (1) qui rentre dans ce genre, plutôt que d’après sa description qui est très-superf- cielle, on voit qu’elle est de forme brièvement ovalairé, convexe, avec le chapéron parabolique et les jambes antérieures imparfaitement tri- dentées, la dent supérieure étant presque obsolète. Elle est en entier d'un vert assez foncé, avec la poitrine et les pattes velues. Soës-Trisu V. Anoplognathides. Labre vertical, plus où moins grand, muni d'une saillie médiane, re- joignant une saillie analogue du menton; celle-ci parfois absente. — Mandibules complètement cachées au repos sous le. chaperon. — An- ténnes de dix articles. — Chaperon toujours séparé du front par une suture, La forme particulière du labre distingue essentiellement ces insectes des précédents ; on la retrouvera plus loin chez les Géniatides, mais associée à des tarses dilatés qui n'existent pas ici. Cet organé est pres- que loujours triangulaire. et sa saillie médiane né manque, à propre- ment parler, jamais, mais peut être (Cauzicmous) très-réduite, Celle du men{on est, au contraire, sujette à disparaître, ce qui n'empêche pas cet Organe d'entrer en contact avec le labre au repos. our le surplus il #’ÿ à rien à ajouter à la formule qui précède, si ce m'est que les tarses ne conservent pas toujours la forme caractéristique qu'ils ont chéz les Ratélides en général. Hs s’allongent assez souvent, leurs articles se renflent à leurs extrémité, en un mot ils ressemblent beaucoup à ceux des Mélolonthides, La bordure membraneuse externe (1) O. virens, loc, cit.; Col, pl, 16, £, 13, 368 LAMÉLLICORNES, des élytres qui manque chez toutes les Rutélides vraies, éxisté ici dang le plus grand nombre des genres. La distribution géographique des Anoplognathides est très-rémar. quable. A l'exception des Adorétides qui appartiennent aux parlies chaudes de l’ancien continent, ces insectes sont répartis à peu près éga- lement, quant aux genres, entre l'Australie et l'Amérique du Sud; ils sont, en outre, presque exclusivement confinés dans les parties occiden: tales de ce dernier continent depuis la Colombie jusqu'au Chili. La sous-tribu est subdivisible en trois groupes secondaires. I. Saillie mésosternale très-forte. ANOPLOGNATHIDES VRAIS, JL. — très-courte ou nulle. Elytres munies d’une bordure membraneuse. BRACHYSTERNIDES — sans bordure membraneuse. ADorÉTiIDss. GROUPE I, Anoplognathides vrais, Elytres sans bordure mémbraneuse. — Saillie mésosternale (rès- grande. — Corps presque toujours glabre en dessus, souvent: mélal- lique. Des quatre genres qui suivent, les deux premiers sont propres à l'Aus- tralie et les deux autres à l'Amérique. M. Burmeister les a, d'après cela, répartis dans deux groupes distincts, mais à part le facies qui est assez différent, parsuite de cette distribution géographique, aucun ca= ractère réel ne distingue ces groupes. La saillie mésosternale est éga- lement développée dans tous deux et la bordure membraneusé des élytres également absente; seulement le crochet externe des tarses est légèrement fendu chez les espèces américaines, tandis qu'il est enlier | chez celles de l'Australie, I. Crochets des tarses entiers (1). Pattes postér. pareïlles dans les deux sexes: Aroplognathus. —— très-fortes chez les mâles : Repsimus. Il. Crochets externes des tarses fendus au bout. à Leur 1er article pas plus long que les suivants : Phalangogonia. — plus long —— Platycælia. (1) L'externe des antérieurs est parfois, maig rarement, fendu chez les fe= elles des ANOPLOGNATHUS. ‘ RÜUTÉLIDES, 369 ANOPLOGNATHUS. Mac-Leay, Horæ entom. L, p. 143 (1). Men(on carré, plan; sa saillie médiane légèrement échancrée. — Lobe externe des mâchoires très-robuste, formant un fort et brusque crochet oblus au bout. — Dernier article des palpes maxillaires allongé, grêle etun peu fusiforme, — Mandibules tronquées au bout, de couleur mé 4allique sur leur tranche externe, — Chaperon des mâles presque carré, avec son bord antérieur prolongé et fortement relevé; celui des femelles arrondi ou tronqué et légèrement rebordé en avant, — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, avec ses angles anté- ricurs saillants, largement lobé au milieu de sa base ; le lobe échancré ou sinué; ses angles postérieurs arrondis ou très-obtus, — Ecusson médivcre, en triangle curviligne assez aigu au bout. — Elytres amples, convexes, plus ou mains ovalaires, en général impressionnées sur les cô- lès en arrière des épaules. — Pattes très-robustes, surtout les poslé- rieures; jambes ‘antérieures tridentées, les quatre postérieures épi- neuses et bicarénées en dehors ; tarses lrès-courts leur dernier article très-long, unidenté en dessous : leurs crochets entiers, l'externe des antérieurs parfois fendu au bout chez les femelles.—Pygidium plus con- vexe chez les mâles que chez les femelles, souvent péuicillé au bout, — Saillie mésosternale longue, plane, rétrécie graduellement et aiguë au bout. L'Australie est la patrie exclusive de ce beau genre et quelques-unes de ses espèces paraissent y être très-communes. Toutes sont de grande taille, et leur livrée, toujours uniforme, est le plus souvent en dessus d'un Lestacé ou d'un brun-rougéâtre brillant, très-souvent relevé par des reflets métalliques dorés ou verts et éclatants. En dessous, la poitrine et même la tête, plus rarement l'abdomen, sont revêlues de poils grisâtres, fins ct couchés; quelques-unes sont entièrement garnies de poils sem- blables. Le nombre des espèces décrites s'élève en ce moment à une Yinglaine (2). (1) Syn. Carroones, A. White, Ann. and Mag. of nat, Hist. XV, p. 38. — Ruürkia Leach, Schœnh., Billb., etè. — Meroronrua Donov. (2) Les espèces décrites par M. Burmeister (Handb, d. Entom. IV, p. 438) s’6- lèvent à quatorze : A. viridi-æneus Donov. (Latreillei Schœnh., Boisd.; var. cæ= sareus Boisd.), —eticutatus Boisd, (ëmpressifrons Boisd.). — analis Schœnh. (viriditarsis Leach, Mac-Leay), Olivieri Schœænh., Boisd. (impressus Mac-Leay, Castein.), — rugosus Kirby. — nitidulus Boisd. — pulchripes Burm. — po- 7osus Schœnh., Boisd. (inustus Kirby, Boisd.). — velutinus Boisd, — brunni- Pennis Schœnh. (castaneipennis Casteln.). — flavipennis Boisd. — hirsutus Burm, — Suluralis Boisd. — Aj. : 4. Boisduvalii, Duponti, Boisd, Faun. ent. de l'Océan, IL, p. 171 et 174. — rhinastus, pallidicollis, Blanch. Cat. d. Col. d, Mus. d. Paris, 1, p. 221, Coléopières, Tome III, 24 3170 LAME£LLICOUNES. Le genre Cazcoopes de M. A. While, très sommairement Caraclé= risé par cet auteur, paraît ne différer de celui-ci que par sa forme plus déprimée et qui rappelle un peu celle des Dytiscides. Il ne contient qu'une espèce (1) qui semble faire le passage avec le genre suivant. REPSIMUS. Mac-Leax, Horæ entom, I, p. 144 (2). Organes buccaux des ANOPLOGNATHUS. — Chaperon fortement transversal, largement arrondi et légèrement rebordé dans les deux sexes. — Prothorax court, un peu arrondi sur les côtés et rétréci en avant, largement lobé à sa base; le lobe sinuë. — Elytres oyales-ellip- tiques. — Paltes courtes ; jambes antérieures bidentées, la dent supé= rieure presque obsolète; les intermédiaires lisses, sans cils épineux ni carènes; cuisses et jambes postérieures plus robustes dans les femelles que chez les ANOPLOGNATHUS, très-fortes chez les mâles. — Corps ellip- tico-ovale, médiocrement convexe.— Les autres caractères comme chez les ANOPLOGNATHUS. Ce genre, voisin du précédent, en est bien distinct, principalement par la structure des patles. Il ne contient que deux espèces (3) austras liennes de la taille des AnopLoënaruus de moyenne grandeur et quiont chacune un système de coloration différent. L'une (manicatus), qui forme le type du genre, est d'un beau rouge, avec la poitrine, la téte.eb les élytres d'un noir-bleuâtre brillant; l'autre (æneus) est bronzée, avec le pygidium et les pattes rouges. PHALANGOGONIA. Bons. Handb. d. Entom. IN, p. 451. Organes buccaux des ANOPLOGNATHUS. — Tête grosse; chaperon en carré transversal subrectiligne, son bord antérieur fortement et égale- ment marginé. — Massue des antennes allongée chez les.mäles, plus courte chez les femelles. — Prothorax grand, angulairement dilaté dans son milieu sur les côtés, échancré en demi-cercle en avant, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base, avec le lobe médian mé- diocrement large et arrondi. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres convexes, presque lisses. — Paltes robustes ; jambes antérieures tridentées, la dent supérieure rudimentaire, les deux autres 1nès-fortes et aiguës les quatre jambes postérieures unicarénées sur leur face externe; les quatre 4ers articles des Larses très-cours, comprimés, épais; (1) C. Grayanus, loc. cit; avec une figure dans le texte. (2) Sÿn. Mecoronrua Fab., Herbst. — RureLa Schœnh. — ANOPLOGNATHUS, Mac-Leay, loc. cit. (3) R. œneus Fab., Herbst. — maniçatus, Schœnh. Syn, ns. IN; Appendi p. 64 (Anopl. dytiscoides et Brownii, Mac-Leay, loc. cil.) RUTÉLIDES, 371 le plus gros crochet de tous fendu à son sommet seulement, — Saillie mésosternale forte, plane, triangulaire et aiguë, — Pygidium en triangle curviligne {rès-large, légèrement convexe. Genre remarquable, qui ne comprend qu'une espèce de grande taille ayant complèlement la forme et le Chapéron des AnorLocnarnus qu’elle représente par conséquent en Amérique. Sans ses crochets des larses fendus au bout, ellé mériterait à peine d'être séparée de ce genre. Ce bel et rare insecte est en entier d’un rouge de laque foncé et brillant, avec la poitrine noirâtre et finement velue. Sa parie est le Mexique (1). PLATYCOELIA. Dex.) Pur. Handb. d. Entom. IV, p. 453 (2). Menton transversal, plan; sa saillie médiane très-forte. — Lobe ex- erne des mâchoires légèrement trifurqué. — Mandibules assez larges à leur base, rétrécies, arquées et obtuses à leur extrémité. — Dernier ar- licle des palpes maxillaires allongé, subeylindrique ou alténué dans ses deux tiers terminaux, parfois sillonné en dessus. — Labre très-saillant dans son milieu. — Chaperon foftement transversal, subcireulaire et finement rebordé en avant. — Prothorax très:court, arrondi sur les côlés, échancré en demi-cercle en avant, avec ses angles saillants, les pos- térieurs oblus mais Adistincls; sa base munie d'un lobe médian large, médiocrement saillant et sinué, — Ecusson en triangle curviligne trans- Yersal. — Elytres convexes, oblongues où ovales, fortement arrondies au boul, — Pattes médiocres et grêles dans toutes leurs parties ; jambes antérieures tridentées, la dent supérieure presque obsolète, les quatre Postérieures çà et là munies de cils épineux ; tarses antérieurs plus tours et plus robustes que les autres, le ter article de tous allongé; crochet externe des antérieurs très-gros chez les mâles et un peu fendu au bout dans les deux sexes, celui des quatre postérieurs fourchu. — Pygidium en triangle curviligne très large, plan. — Saillie mésosternale lrès-allongée, plane, rétrécie peu à peu et assez aiguë au bout. Grands et beaux insectes, tantôt semblables pour la forme aux Aneopa, lantôt un peu plus étroits et plus allongés, mais Loujours très-convexes, avec le dessous du Corps presque plan et peu velu, Toutes les espèces Son en entier d'un beau vert plus où moins clair et brillant, et ont le plus Souvent des côtes jaunâtres sur les élytres. Elles sont pour la plu= Part propres à la Bolivie, au Pérou et à la Colombie (5). (1) P, obesa, Burm. loc. cit. M. Burmeister décrit cet insecte comme étant d'un fauve testacé 3 le seul exemplaire que j'aie vu était, sous ce rapport, tel 1e je l'indique dans le texte. (2) Syn, MeLoLonrua, Latr, in Humb, et Bompl. Obs. d. Zool. Ins. I, p. 58. (3) Esp, du Pérou et de Bolivia : P. flavostriata, Latr, 106, cit. pl. 34, f. 4, 679 LANELLICONNES Groupe Hi. Brachysternides: Elytres munies d’une bordüre membraneuse. — Saillie mésosternale {rès-courte ou nulle. — Corps glabre en dessus, très-rarement métal: lique. 4 La réparlition des espèces entre l'Australie et l'Amérique continue ici dans des proportions analogues à celles qui existent dans le groupe précédent. Du reste, en dehors de la formule inscrite plus haut, ces in- sectes ne nécessitent aucune remarque particulière, si ce n'est que c'est parmi eux que commence à apparaître la disparition de la saillie médiane du menton. Les deux genres placés à la fin du groupe sont dans ce eas et le rattachent aux Adorétides qui suivent et qui sont conslam- ment dépourvus de la saillie en question où n'en ont que des vestiges, I. Saillio médiane du menton plus ou moins forte. a Tarses robustes; leur {er article non allongé. s Crochets externes des tarses en partie fendus : Anoplostelhus. — entiers : Schisognalhus. æa Tarses peu robustes ; leur {er article allongé. Saillie médiane du menton forte, échancrée : Brachysternus, Aula- copalpus. . — petite, arrondie : Zribostethus. II. Saillié médiane du menton nulle. Celle du labre très-forie : Amblyterus. — petite, dentiforme : Callichloris. Genre incertæ sedis : Amblochilus. ANOPLOSTETHUS. Bruzué, Hist. nat. d. Ins. I, p. 376 (1). Menton carré, un peu rétréci près de son extrémité : sa saillie mé- diane plus ou moins forte. — Lobe externe des mâchoires très-robusles excavé en dessous, à peine denté. — Dernier article des palpes maxil- — pomacea, allernans, prasina, Erichs. Archiv, 1847, 1, p. 100. — voliviensis, tutescèns, Blanch. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, [, p.227. — Esp. de Colombie : P. valida, quadrilineata, marginata, Bugm. loc. cit. p. 453 sq: — Esp. du Brésil : P. olivacea, Blanch. loc. cit. (1) Syn. AnorLostennus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1838 ; Voy. dl: Favor, p. 60; nom postérieur d’un an à celui imposé au genre par M. Brullé.— Axorcoenaruus, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud; Col. pl. 8,f.L Err- cunysus, À. White in Grey, Journ, of two Exped. in Austral. JL, p. 460: d': RUTÉLIDES. 374 laires grand, sillonné en dessus. — Labre très-saillant dans son milieu, — Chaperon transversal, largement arrondi en avant et fortement re- bordé de loutes parts. — Prothorax transversal, largement arrondi sur les côtés, médiocrement échancré en avant, faiblement lobé à sa base ; le lobe entier. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne ou très-ar- rondi en arrière. — Elytres oblongues. — Pattes robustes; jambes antérieures tridentées, la dent supérieure petite; les quatre postérieures bicarénées et munies de cils épineux sur leur face externe; tarses plus courts que les jambes ; leur fer article court, leurs crochets inégaux; l'externe des antérieurs simple dans les deux sexes et plus gros que chez les mâles, les autres variant sous ce rapport. — Saillie mésoster- paie nulle; mésosternum un peu incliné en ärrière. — Prosternum muni d'une saillie post-coxale trigone, plus ou moins robuste. Le plus beau genre peut-être de la sous-tribu actuelle. El se compose en ce moment de trois magnifiques espèces de l'Australie, de grande taille et qui doivent former deux sections. Dans la première ou les Anorcosreraus typiques, le corps est épais, glabre et convexe en dessus, le menton muni d'une brosse de poils courts et serrés, le crochet externe des tarses intermédiaires à peine visible- ment fendu, celui des postérieurs faiblement fissile au bout. Elle com- prend deux espèces (1) dont les couleurs, qui sont presque sans autre exemple parmi les Coléoptères, semblent formées par une sorte d'en- duit; l’une (opalinus) est d'un bleu de cobalt à reflets chatoyants, l'autre (roseus) couleur d'opale à reflets rosés. . La seconde est établie sur une espèce, type du genre Errcarysus de M. A. White, que je crois, avec M. Burmeister, ne pas diflérer assez de celui-ci pour en être séparé. Cet insecte est moins épais que les deux précédents, sans brosses de poils au menton, avec le crochet externe de ses larses intermédiaires simple et celui des postérieurs assez fortement fendu. 1 est en entier d'un beau vert doré et revêtu, sauf sur les élyires, de poils fins, lanugineux et redressés (2). Ces insectes sont rares dans les collections et paraissent plus par- liculièrement propres aux parlies boréales et occidentales de l'Aus- ralie, SCIIZOGNATHUS. (Kinay) Bunm. Handb. d. Entom. IV, p. 462. Menton carré ; sa saillie médiane large et {rès-prononcée. — Lobe externe des mâchoires robuste, voûté, fortement excavé au côte interne, à peine denticulé. — Dernier article des palpes maxillaires grand, (1) À. opalinus, Brullé, loc. cit., Guérin-Ménev., Burm.— roseus, Hombr, et Jaquin. loc. cit., et Blanch. Cat. d. Col. d. Mus, d. Paris, L, p 224, (2) £, lamprosomoides, White, loc. cit. 374 LAMELLICORNES. ovalaire, déprimé et sillonné en dessus. — Labre très-saillant dans son milieu. — Chaperon en carré transversal, fortement rebordè en avant. = Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, vec ses angles antérieurs peu saillants et obus, largement lobé au milieu de sa base; le lobe entier. — Ecusson en triangle cürviligne un peu allongé. — Elytres très-convexes, courtes, parallèlés, arrondies en arrière.— Pältes assez longues et assez robustes; jambes antérieures tridentéès, les qua tre postérieures Carénées et garnies de cils épineux; farses robusles, courts, leur 49 article non allongé, leurs crochets entiers et assez iné- gaux.— Pygidium en triangle transversal, peu convexe.— Mélasternum faiblement saillant entre les hanches intermédiaires, trigone, obtus et recouvrant le mésostérnum; celui-ci vertical. — Prosternum sans saillie posl-coxale. … Le genre est extrêmement voisin des AnoPLosreraus, quoique facile à en distinguer par la forme plus courte et plus ramassée de ses es- pèces. Il n’en diffère en réalité que par la forme du chaperon, l'inté- grilé des crochets des tarses et l'absence de saillie post-coxale au pro- sternum. Ces insectes sont de taille moyenne, d'une couleur uniforme yerle (prasinus), bronzée (Muc-Leay) ou noire à reflets métalliques (nigripennis); leurs élytres sont fortement ponctuées, avec des sillons plus ou moins réguliers ; des poils fins, longs et lanugineux sur la poi- trine, plus courts sur l'abdomen, garnissent le dessous de leur corps. Les trois espèces connues sont australiennes (1). : BRACHYSTERNUS. Goérin-Ménev. Voy. d. 1, Coq.; Entom. p. 81 (2). Menton carré, rélréci près de son extrémité; sa sailliè médiane lärge et assez fortement échancrée en demi-cercle. — Lobe éxlerne des mâchoires robuste, fortement divisé en trois dents dont les deux inférieures fendues. — Dernier articlé dés palpes maxillaires oblongo- ôvale, déprimé et sillonné en dessus. — Tête assez saillanté ; chaperon largement arrondi en avant et à peine rebordé, séparé du front par une (1) S. Mac-Leayi, Boisd. Faune de l'Océan. IL, p. 184. — prasinus, Guérin- Ménev. Magaz. d. Zool. Ins. 1838; Voy. d. 1. Favorite, p. 62. — nigripennis, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p, 224. La description que je donne des mâchoires est empruntée au prasinus, la seule espèce que j'aie disséquée, M. Guérin-Méneville (loc. cit.), le premier auteur qui ait signalé quelque chose des caractères du genre, décrit ces O!* ganes comme étant, chez cette espèce, « terminés par un fort lobe corné et refendu en plusieurs dents arrondies et profondes. » Je les trouvé tels due je le dis dans le texte. (2) Syn. Beusecewetvs, Solier in Gay, Hist. d, Chile, Zol. V, p. 84. —En- euLons, Dej. Cat. éd. 3, p. 172. RUTÉLIDES. 375 suture peu distincte. — Massue antennaire notablement plus allongée chez les mâles que chez les femelles. — Prothorax court, oblüsément âhguleux sur les côtés, avec ses angles antérieurs à peine saillants, lar- gèment et assez fortement lobé à sa base. — Ecusson en triangle cur- viligne à$sez aigu. — Elytres ovalaires, médiocrement convexes, — Paltes robustes ; jambes antérieures faiblement tridentées, les autres bicarénées sur leur tranche externe ; tarses médiocres; surtout chez les femelles; leur 4er article assez allongé; leurs crochets inégäux , l'ex terne de tous un peu fissile au bout chez ces dernières, entier chez les mâles. — Pygidium fortement transversal, assez convéxe. — Saillie mésoslernale très-courte, comprimée, obluse au bout. = Prosternum sans saillie post-coxale, Insectes de moyenne taille, propres aux parties occidentales de l'Amérique du Sud, depuis le Pérou jusqu'au détroit de Magellan. La forme de la saillie de leur menton les fait reconnaitre aisément. Un beau vert non métallique ét uniforme constitue leur livrée ordinaire, mais celle couleur disparaît quelquefois tout en laissant des traces. En dessous, leur corps est revêtu de poils assez.abondants, lanugineux sur la poitrine, couchés sur l'abdomen. Les espèces décrites s'élèvent à cinq, mais dont plusieurs sont douteuses (1). AULACOPALPUS. . Guénn-Ménev. Mag. à. Zool. Ins. 1838; Voy. d. L. Favors p. 57 (2). . Menton carré; sa saillie médiane forte, largement échancrée au bout. — Lobe externe des mächoires robuste, divisé en trois dents iné- gales. — Dernier article des palpes maxillaires lancéolé, sillonné en dessus (3). — Chaperon largement arrondi en avant et assez fortement rebordé de toutes parts. — Massue antennaire un peu plus longue chez les mâles que chez les femelles. — Prothorax convexe, transersal, rélréci et faiblement échancré en avant, largement arrondi au milieu de sa base, — Ecusson en triangle curviligne, transversal. — Elytres oblongues, parallèles, peu convexes en dessus; jambes antérieures aSsez fortement tridentées, les dents espacées ; les aütres fdibierént bi- (1) B, viridis, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 8, f. 4, avec des détails; du Chili; type du genre. Cet insecte varie beaucoup, et je suis porté à croire, avec M. Blan- Chard (loc. cit. p. 226), quelle B. fulvipes de M. Guérin-Ménevillé (Mag. d. Zool. Ins, 1838, Voy. d. 1. Favor. p. 61) et son B. vicinus (Revue z00l. 1839, p. 300), n'en sont que des variétés. — spectablis, Erichs. Archiv, L, p. 100; du Pérou. — fulvescens, Solier, loc. cit. Col. pl. 16, £, 6; du Chili. (2) Syn. Cavuicuromis (Dej.) Curtis, Trans. of the Linh. Soc. XIX, p: 449. (8) M. Guérin-Méneville, par suite d’une illusion d'optique, le déérit cotnme Présentant, au côté externe, une profonde fissure longitudinale. 376 LAMELLICORNES, » carénées sur leur face externe; tarses peu robustes et assez longs, leur Ar article allongé ; crochets assez inégaux, entiers. — Pygidium trans versal, peu convexe, acuminé et un peu saillant au bout chez les fe- melles, — Saillie mésosternale nulle, — Prosternum sans saillie post- coxale. * Les deux espèces (1) du Chili que comprend ce genre se rapprochent du Brachysternus viridis par leur livrée d’un beau vert uniforme et brillant, mais s'en distinguent aisément par leur forme beaucoup moins massive, l'absence complète de saillie mésosternale, leurs tarses plus longs, etc. Toutes deux sont couvertes sur la tête et le prothorax de points très-serrés, rugueuses sur les élytres, et sont revêtues en dessous de poils lanugineux abondants sur la poitrine, subécailleux et couchés : sur l'abdomen et le pygidium, TRIBOSTETHUS. Currnis, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 448 (2). Menton carré, rétréci un peu avant son extrémité ; sa saillie médiane pelite, arrondie en avant. — Lobe externe des mâchoires divisé en deux dents inégales et entières. — Dernier article des palpes maxil- laires lancéolé et sillonné en dessus. — Tête médiocre ; chaperon demi- circulaire, finement rebordé de toutes parts, séparé du front par une fine carène flexueuse. — Massue antennaire grande chez les mâles, plus courte chez les femelles. — Prothorax transversal, convexe, légè- rement arrondi sur les côtés, faiblement échancré en avant, largement lobé à sa base, le lobe entier. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, convexes. — Jambes antérieures tridentées, les dents assez fortes et espacées ; les autres bicarénées sur leur tranche externe; tarses longs et assez gréles, ciliés; leur fer article allongé, surtout aux postérieurs ; crochets peu inégaux, entiers. — Pygidium convexe, transversal. — Saillie mésosternale nulle. — Pygidium sans saillie post-coxale. ; : Le Brachysternus castaneus de M. De Castelnau (5) est le type de ce genre propre au Chili; depuis, Solier en a publié une seconde es- pèce (4) du même pays. Ces insectes sont fauves ou noirs, avec quel (1) 4. viridis, Guérin-Ménev. loc. cit.; type du genre. — elegans, Burm, Handb. d. Entom. IV, p. 459; figuré par Solier in Gay, Hist, d. Chile, Col: pl. 16, f. 9 (Callichloris perelegans, Cuñtis, loc. cit.). (2) Syn. Bracuysrennus, Casteln, Hist. nat. d. Col. II, p.127. — M. Burmeister n'a pas connu ces insectes et a rapporté, sur l'autorité De M. de Castelnau, le castaneus au genre BRAcHYSTERNUS. (3) Loc. cit.; figuré par M. Curtis, loe. cit, pl. 41,1. 2. (4) T. ciliatus, Solier in Gay, Hist, d, Chile, Zool, V, pl, 16, £. 8. * RUTÉLIDES, Ù 377 ques reflets d'un vert métallique, et ont la plus grande ressemblance sous le rapport du facies avec les Amscyrenus qui suivent. Le dessous de leur corps, dans sa moitié antérieure, est garni de longs poils roux abondants ; d'autres de même nature forment une frange à la base du prothorax, AMBLYTERUS. Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 142 (1). Menton presque carré, un peu rétréci et tronqué en avant, sans saillie médiane. — Lobe externe des mâchoires court, obtusément tron- qué au bout et muni de quelques petites dents peu distinctes. — Der- nier article despalpes maxillaires très-allongé, arrondi, grossissant peu à peu et canaliculé en dessus dans toute sa longueur. — Labre très- saillant dans sonmilieu. — Chaperon demi-circulaire et médiocrement rebordé. — Massue des antennes gréle, plus longue chez les mâles que chez les femelles. — Prothorax transversal, convexe, arrondi dans son milieu sur les côtés, rétréci et médiocrement échancré en avant, largement et faiblement lobé à sa base. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne aigu. — Elytres oblongues, parallèles, convexes. — Jambes antérieures tridentées, la dent supérieure faible, les autres rapprochées ; les quatre jambes postérieures carénées sur leur face externe ; larses assez longs, ciliés; le crochet externe des antérieurs entier, celui des quatre postérieurs fissile au bout. — Pygidium trans- versal, peu convexe. — Une très-faible saillie métasternale. — Proster- num muni d'une pelite saillie post-coxale. Ce genre s'éloigne de tous ceux qui précèdent par l'affaiblissement du lobe externe des mâchoires et, d'après ce caractère, il me parait devoir être placé à la fin du groupe actuel. La seule espèce austra- lienne-(2) qui le compose est de taille moyenne, d'un noir-brunâtre à reflets métalliques, ponctuée en dessus, avec les points disposés sur les élytres er séries gemellées, et hérissée en dessous, sur les pattes et le Pygidium, de longs poils grisätres. CALLICHLORIS. Burn, Handb. d. Entom. IN, p. 455. Menton en carré un peu allongé; sa partie ligulaire arrondie en avant et élroilement échancrée dans son milieu, sans saillie médiane, — (1) Syn. Mecoronrits, Schœnh Syn. Ins. I; Appènd. p. 113. (2) 4. cicatricosus, Schœnh. loc. cit, (4. geminatus, Mac-Leaÿ, loc. cit.) ; figuré sous ce dernier nom, pa M, Guérin-Méneville, dans l’Icon, d, Règne au. las, pl. 24, f, 7. 378 LAMELLICORNES, Mächoires médiocrement robustes , Jeur lobe externe tridenté. — Der- nier article des palpes maxillaires lancéolé, sillonné à sa base. — Läbre | bisinuë sûr sa tranche inférieure ; sa dent médiane très-pelile. — Chà- peron séparé du front par un sillon droit bien distinct, arrondi aux angles, presque droit et assez fortement rebordé en avant. — Mässue antennaire grêle, plus longue chez les mâles. — Prothorax fortertiént transversal, droit sur les côtés en arrière, arrondi en avant, avec ses angles oblus, largement lobé à sa base, le lobe arrondi. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres médiocrement convexes, oblon- gues et parallèles. — Pattes assez longues et peu robustes; jambes an- térieures bidentées à leur extrémité, lès dents fortes et rapprochées; les quatre postérieures garniés de cils épineux et de longs poils ; tarses gréles, plus courts que les jambes ; le crochet externe de tous fendu à son extrémilé, celui des antérieurs robuste. — Pygidium médiocre, transversal, assez convexe. — Mésosternum formant une pelite saillie triangulaire. — Prosternum muni d'une saillie post-coxale courte ét comprimée. Ce genre n’a rien de commun avec celui du même nom, établi par Dejean, et dont M. Curtis a exposé les caractères; on a vu plus haut que ce dernier correspond au genre Aucacoparpus. Celui-ci ne come prend qu'une jolie espèce (1) de Colombie, de forme assez allongée, noire en dessous! d’un beau vert pré uniforme et brillant en dessus,et tachetée de noir sur la tête et le prothorax, avec les pattes fauves. Par la structure de sa lèvre inférieure, le genre se rapproche des Ampuy: xerus de l'Australie. Note. M. Blanchard place à la suite des Scmizoenaruvus le genre suivant qui pe m'est pas connu. Comme il ne dit rien de la forme du labre, je ne suis pas sûr qu'il appartienne aux Anoplognathides ; d'un autre côté, le nombre de neuf articles qu'il assigne aux antennes est singulier dans le groupe actuel. S'il en fait réellement partie, c’est probablement près des Amszyrenus qu'il doit être classé, son menton étant dépourvu de saillie médiane. AMBLOCHILUS. Brancn. Cat. d. Col. d, Mus: d. Paris, 1; p. 225. Menton large, prolongé en lamè antérieurement et obtus. — Lobo externe des mâchoires simple, obus et cilié. — Palpes maxillaires al- (1) C. signaticollis, Burm. loë. cit. Déjean a connu cet ingécté après là pu blication de son dérnier Catalogue et s'était trompé du point dé lé ranber dans $a colléction, parrhi les ANowazs, sous le nom d'A, fhalassina. RUTÉLIDES., 379 longés, leur dernier article un peu renflé. — Tête étroite ; chaperon saillant en forme de lame. — Yeux globuleux, £rañds. — Antenñes de fieuf arlicles ; 3-5 longs, égaux, 6 très-court, les trois derniers formant la massue. — Prothorax court et large. — Elytres courtes, arrondies au bout. — Pattes médiocres ; jambes antérieures tridentées ; crochets de tous les Larses allongés, simples ; l'externe grêle, arqué. L'espèce unique (4. bicolor) de l'Australie orientale, que M. Blan- chard rapporte au genre, est d'un vert bronzé, avec les élytres testacées, striées, fortement ponctuées, et l'abdomen noir. Des poils ahondants la revélent en dessous, et d'autres plus longs et redressés garnissent son prothorax en dessus. Sous le rapport de la forme, elle se rapproche des Sémz206NATuUS, et sa taille égale la leur. GRouPE III. Adorétides. Elÿtres sans bordure membraneuse. — Saillie mésostérnalé nullé. Corps presque loujours en entier pubescent. . Les espèces de ce groupe perdent à la fois la remarquable distribu- tion géographique et le facies des précédentes. Elles sont propres à l'Asie, aux Indes orientales et à l'Afrique. Leur forme générale, leurs couleurs qui ne varient que du brun-noirâtre àu fauve, réunies à leur lêle courte et large et à leurs yeux volumineux, leur donnent la plus intime analogie avec celles de la sous-tribu des Géniatides qui suit. Elles représentent par conséquent ces insectes exclusivement américains dans l’ancien continent et servent de lien entre eux et la sous-tribu ac- tuelle, L Crochets externes des 4 tarses antér. fendus au bout. Saillie du Jabre petite, dentiforme : Trigonostomum. k —— grande, rostriforme : Adoretus. ll. Crochets*des tarses entiers : He{erophthalmus. TRIGONOSTOMUM. Bunm. Handb. d. Entom. IV, p. 466. Génré très-voisin des Apontrus qui suivent et n’en différant essen- liéllement que par la saillie du labre réduite à une pelilagdent aiguë, à Pêine crénelée sur les côtés. Comme caractères sécondaires, on peut äjouter que le dernier article des palpes maxillaires est ovale, déprimé él impressioné en dessus, les yeux plus gros encore et plus saillants, enfin les jambes antérieures bidentées. Al ne comprend qu'une assez pelite espèce (T. mucoreum Burm.) de 380 LAMELLICORNES* Madagascar, à téguments brillants, variée de brun et de jaunäâtre, et présentant quelques poils presque squammiformes et couchés en dessus, ADORETUS. : (Esouson.) De Casreun. Hist. nat. à. Col. I, p. 142 (1): Menton en trapèze renversé, convexe et souvent obtusément caréné sur sa face externe; sa partie ligulaire formant une très-courte saillie échancrée et peu distincte. — Mâchoires peu robustes, leur lobe externe tri- ou quadridenté. — Palpes grêles et courts; le dernier article des labiaux subovalaire, celui des maxillaires fusiforme. — Labre très- grand ; sa saillie médiane très-forte, parallèle, arquée et tronquée au bout, crénelée sur ses bords, ainsi que le labre lui-même. — Tête en générale grosse, large et courte ; chaperon largement arrondi et fine- ment rebordé en avant. — Antennes grêles; leur massue oblongue, plus longue chez les mâles. — Yeux gros. — Prothorax très-court, exactement appliqué contre les élytres, arrondi sur les côtés, faiblement échancré et parfois bisinuë en avant, à peine lobé à sa base. — Ecusson en triangle curviligne assez aigu. — Elytres oblongo-ovales, peu convexes, — Pygidium vertical, — Pattes médiocres ; jambes antérieures assez fortement tridentées, les autres bicarénées sur leur tranche ex- terne; tarses plus longs ou plus courts que les jambes, leurs crochels très inégaux ; l'externe des quatre antérieurs fendu au bout, celui des postérieurs simple. — Prosternum muni d’une très-courte saillie post- coxale. Ces insectes sont de taille moyenne, plus ou moins allongés et dépri- més, d'un brun-noirätre ou fauves et revétus en entier de poils grisi- tres couchés, en général très-fns et laissant voir la couleur de Jeurs téguments. Ils sont assez nombreux (2) et répandus dans les parles chaudes de l'Afrique et de l'Asie où ils représentent manifestement, comme je l'ai dit plus haut, les Géniatides de l'Amérique. (1) Syn. Ticonosroma, Dej. Cat. éd. 3, p. 174. — GEwMaATIs, Fischer de Waldh. Entom. d. 1. Russie, IL, p.215. — AnoPLoexaTua, Wiedem. Zool. Mag, IE, 1, p. 95. — Mecozonrua Fab., Oliv., Herbst, Weber, etc. (2) M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV, p. 468) n’en à connu que 18 esp. : A. murinus, ictericus, capicola Burm.; de V'Afrique australe ; pumilio Burm, obscurus Lab rugulosus Burm., umbrosus Fab. (Mel. compressa Weber, Wiedem.; il se trouve aussi à l’île de la Réunion, Java et Sumatra), cinerarius Burm., du Sénégal; clypeatus Burm., du Kordofan ; ægrotus Burm., de Nubie; indutus, giganteus Burm., de Madagascar; lanatus Fab, de l'ile de la Réu- pion, caliginosus Burm., boops Wiedem., du continent indien ; murinus Burm (double emploi), de Java; ranuñculus Burm., des iles Philippines ; nigrifrons Schænh.., de la Russie mér, — Aj. : Esp. du Sénégal : À. hirtellus (cinerarius Burm.), femoratus (umbrosus Fab.), pulverulentus, lanuginosus (Mel: sene= RÜTÉLIDES, 381 HETEROPHTHALMUS. Braxct. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 234. Ce genre ne m'est pas connu en nature; mais d'après les caractères suivants que lui assigne M. Blanchard, il paraît appartenir réellement au groupe actuel, malgré la forme de son labre. Menton étroit, non échancré en avant. — Mâchoires grêles, arquées à leur extrémité. — Mandibules très-pelites, aiguës, — Palpes maxil- Jaires allongés, leur dernier article oblongo-ovale. — Massue des arten- nesplus longue que la tige chez les mâles, beaucoup plus courte chez les femelles. — Yeux énormes chez les premiers, petits chez les secondes. — Prothorax court, large. — Ecusson subcordiforme. — Elytres ovales, plus larges chez les femelles. — Pattes simples; jambes antérieures subiridentées ; crochets dissemblables, les externes plus robustes que les internes. M. A n'en décrit qu'une espèce Cu de la côte de Co- romandel. D'après ce qu'il en dit, elle doit ressembler beaucoup à un Avonerus de forme plus large que la plupart des espèces de ce genre, C’est un insecte de taille médiocre, d'un fauve Lestacé, avec la tête noï- râlre, ponctué et finement pubescent sur toute sa surface. Sous-Trizu VI. Géniatides. Labre grand, vertical, en général muni d'une saillie médiane rejoi- goant une saillie analogue du menton. — Mandibules complètement cachées au repos sous le chaperon. — Celui.ci (Microcmicus excepté) séparé du front par une suture distincte, — Antennes de dix ou neuf arlicles, — Elytres munies d'une bordure membraneuse externe. — Les quatre 1ers articles de tous les tarses ou d'une partie d'entre eux dilatés au moins chez les mâles. gallia, L. Dufour, Ann. génér. d. Se. phys. VII, p. 358, pl. 130, £. 2), pubi- . Pennis, luteipes, Casteln. loc. cit, — Esp. du Gabon : À. scutellaris, Blanch. + Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 233. — Esp. d’Abyssinie : À. vestitu$, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 349. — Esp. du Cap: À. eribratus, Blanch. loc. cit. p, 234. — Esp. de Madagascar : À. latissimus, tibialis, œnescens, villosus, vagepunclatus, conveæipennis, costalis, elongatus, Blanch. loc. cit, — Esp. du continent indien : A. Duvaucelii, concolor, latifrons, ovalis, pal- lens, limbatus, Blanch. loc. cit.— Esp. des iles Philippines : 4. luridus, Blanch. loc, cit, — Ep. asiatiques : Trigon. discolor, Falderm. Faun. ent. Transc. I, . D: 267, pl. VAL, £. 11. — comptus, Ménétr. Ins. rec. par Lehm. p. 46, pl. mL, 143 (Gemmatis obseura Fisch, de Waldh.). — syriacus, Blanch, loc. cit, — Esp. d'Arabie : À. villosicollis, Blanch, loc, cit, 382 LAMELLICORNES. Ce dernier caractère distingue essentiellement ces insectes des Ano- -plognathides dont ils ont le menton et le labre, avec quelques diffé- rences dans la forme de ces organes. Le prémier est plus transversal, plus convexe surtout, et sa saillie médiane ne manque jamais ; celle du second est, au contraire, parfois très-petite ou absente (GeN1ATES). La dilatation des tarses est généralement plus forte aux pattes an= térieures qu'aux autres, chez les mâles que chez les femelles, et porte surtout sur le 2e et le 3e article de ces organes. Les articles dilatés, qu'ils le soient peu ou beaucoup, sont ordinairement triangulaires, cor- diformes ou en carré émoussé aux angles, et revêtus en dessous de longs poils fins ne formant pas de brosse proprement dite. Des poils semblables existent presque toujours, même quand les articles en ques» tion sont simples. Sous le rapport du facies, ces insectes ont beaucoup de rapports avec les Adorétides, par suite de Ja grosseur de leur tête et du déve- loppement de leurs yeux, mais ils sont plus grands, plus convexes et leurs téguments sont généralement glabres en dessus: la pubescence dont ils sont parfois revêlus, consiste plutôt en petites écailles qu'en poils. Jamais ils ne présentent aucun vestige de saillie mésosterhale, leurs hanches intermédiaires étant contiguës. 7 Le groupe est exclusivement propre à l'Amérique du Sud, sauf une ou deux espèces qui habitent les Antilles : il est surtout représenté a Brésil. Les cinq genres (1) dont il se compose en ce moment sont assez faiblement caractérisés. I. Tarses dilatés dans les deux sexes. a Chaperon séparé du front par une suture très-distincte, Yeux médiocres, peu saillants : Bolar, — très-gros et très-saillants : Leucothyreus, Evanos. aa Chaperon confondu avec le front : Microchilus. IL. Tarses dilatés chez les mâles seulement : Geniates. BOLAX. « (Zousk.) Fiscuen pe Waron. Bull. d. Mosc. 1829, p. 45 (2). Menton transversal, très-convexe ; sa saillie médiane très-robuste et saillante, — Lobe externe des mâchoires épais, terminé par trois Où (1) Les genres Rmzomna et Praryenema de Dejean (Cat. éd. 3, p. 174), appar* tiennent aussi à ce groupe; mais je n'ai pas à m'en occuper, leurs caractères étant inédits. (2) Syn. Loxopyea, Westwood in Guérin-Ménev. Mag. à. Zool. Ins. 1893, pl: 72. — Geniares, Manh. Descr, d. 40 Scarab. d. Brésil, p. 32, — LEuGo= FHYREUS De Casteln, — MeuoLonrna Latr., Geriuar, RUTÉLIDES, 383 quatre dents transyersales. — Dernier article des palpes maxillaires ovalaire et acuminé. — Saillie du labre large et tronquée. — Tête de grosseur variable; chaperon demi-cireulaire ou subtronqué, avec ses angles arrondis, assez fortement rebordé. — Yeux dégagés du pro- thorax, médiocres. — Antennes de dix, rarement de neuf articles ; les 3, 4e et 5° allongés, subégaux; leur massue oblongo-ovale dans les deux sexes. — Prothorax très-court, rétréci à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, bisinué en ayant; ses angles antérieurs très-sail- lants. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne. — Elytres oblon- gues, un peu élargies en arrière. — Pygidium médiocre, transversal, assez convexe, vertical. — Pattes assez faibles; jambes antérieures munies de trois fortes dents espacées, les autres sinuées en dehors avant leur extrémité ; les quatre 4ers articles de tous les tarses dilatés dans les deux sexes, surtout chez les mâles ; crochet externe des anté- rieurs fourchu, celui des quatre autres fendu au bout. Ces insectes sont de taille moyenne, de couleurs variables, mais presque jamais métalliques ; en dessus, leur corps est presque toujours glbre, et il en est généralement de même en dessous chez les femelles, mais chez les mâles il est ordinairement reyétu, y compris les organes buccaux, de poils courts, parfois squammiformes et couchés. Le genre Loxopyaa dé M. Westwood est établi sur une seule es- pèce (1) dont les antennes n’ont que neuf articles. Les autres carac- ères que lui assigne M. Westwood, à savoir une forme générale un peu plus courte, la présence d'impressions plus fortes que de coutume sur le prothorax, et l'inclinaison du pygidium en avant, n’ont manifeste- ment pas une valeur générique. Les autres espèces, ou les Borax proprement dits, ont dix articles aux antennes et sont assez nom- breuses (2). (1 B. flavolineatus, Manh. loc. cit. (Loæ: bicolor, Westw. loc. cit.); du Brésil, ra (2) M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV, p: 487) n°en a connu que dix esp. ! B, Zubkovii Fischer de Waldh. (Weshwoodii Casteln.), phaleratus Burm., sulcicollis Germar, mutabilis Burm., hirtulus Burm., du Brésil; leucogaster Burm, (vittipennis Casteln.; nom antérieur), de Cayenne; castaneipennis, pal= liatus Burm., de Colombie ; andicola, du Pérou. — Aj. : Esp. du Brésil: B. Fischeri, Eschscholtzti, Casteln. Hist, nat. d. Col. If, p. 140; M. De Castelnau fait dé ces deux espèces une section à part sous le nom de BoraxoIDEs ; je soup- S0nne que ce sont des Leuvcoruyreus. — angulatus, libialis, Gaudichaudii, filens, Blanch, Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 235. — Esp. de Cayenne : B. foveolatus, squamuliferus, Blanch, loc. cit. — Esp. du Pérou ; Mel. pulla, Latr, in Humb, et Bompl. Obs, d, Zool, LL, pl. 31, f, 3, — rutilus, Érichs. Arch; 1847, L, p, 100, 384 LAMELLICORNES. Du reste, le genre est très-voisin des LeucorHyREus qui suivent, et je crois qu'il ne devrait pas en être séparé; je ne le conserve que pour n'être pas trop en désaccord avec l'opinion générale. LEUCOTHYREUS. Mac-Leay, Horæ entom. 1, p. 145 (1). Le seul caractère précis qui distingue ce genre du précédent réside, comme l’a dit M. Burmeister, dans les yeux qui sont plus gros, beau- coup plus saillants et sujets à être un peu engagés dans le prothorax, Comme caractères secondaires, on peut ajouter que ces insectes sont généralement moins allongés que les Bocax, très-souvent ornés de “couleurs métalliques, que la dent supérieure de leurs jambes antérieures est parfois (opacus) obsolète, leurs quatre jambes postérieures carénées dans certains cas et leurs tarses souvent dilatés. Mais toules ces par= ticularités sont sujettes à des exceptions. Quelques espèces n'ont aussi que neuf articles aux antennes, tandis que les autres en ont dix, mais cette différence ne peut pas servir à établir des sections naturelles, Al en est d'autres chez qui le prosternum est muni d’une saillie post: coxale, et c'est sur l'une d'elles (flavipes) qu'Eschscholiz avait fondé son genre AuLAcODUS. Le genre est plus riche en espèces que les Borax; celles décrites s'élèvent en ce moment à plus d'une quarantaine (2). (1) Syn. Auraconus, Eschsch. Entomogr. p. 29. — Genres, Perty, Manh,, Sahlb. — MeLorontaa Fab., Oliv. (2) Les espèces qu'a décrites M. Burmeister (Handb. d. Entom. IV, p.495}, s'élèvent à 18: L. opacus Perty, sufuralis Casteln., flavipes Eschsch. (nifidi- collis Guérin-Ménev.), pruinosus Perty, politus Burm., Kirbyanus Mac-Leay (œ@ruginosus Sahlb.), niveicollis Casteln., cavifrons, müicrocephalus Burm., du Brésil; metallescens Burm., de Cayenne ; splendidus Burm., umbrinus Burm. (Mel. igneu Oliv.), lividus, femoratus, dispar, laticollis Burm., de Colombie; costalus Burm., de l'Amér. centrale; guadulpiensis Burm., de la Guadeloupe. — Aj. : Esp. du Brésil : L. laticeps, Manh. Descr. d. 40 esp. d. Scarab, d: Brés. p. 33. — femoralis, pallidipes, fuscicollis, limbatus, modestus, pilosellus, cribratipennis, variipes, rugipennis, rufipes, chalceus, subcupreus, humilis, metallicus, dorsalis, fulvus, punctulatus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus d. Paris, L, p. 237. — Esp. de la Guyane : Mel. nitidula, Oliv. Entom. I, 5, p. 46, pl. Ch £. 102. — L. anachoreta, pallens, Erichs. in Schomb. Guyana, HI, p. 56% — capilatus, Blanch. loc. cit. — Esp. de Bolivia: L, laticollis, cyanescens, fusces- cens, elongatus, Blanch, loc, cit, — marginaticollis, Blanch, in d'Orb, Voy Eat, p. 192, pl, 11, f 9, x & D ee : RUTÉLIDESs s 385 EVANOS. De CasreLN. Hisé. nat, d. Col. IL, p. 140. Organes buccaux des deux genres précédents, avec le dernier ar- ticle des palpes maxillaires Subeylindrique et tronqué au bout, — Cha- peron des mâles un peu allongé, parallèle sur les côtés, arrondi aux angles et un peu échancré en avant: celui des femelles plus court et arrondi antérieurement. — Yeux gros, comme chez les Levcoruvreus. : — Les quatre 1rs articles de tous les tarses élargis et villeux en des- sous chez les mâles, surtout aux antérieurs ; crochets très-inégaux, le plus gros fourchu à son extrémité aux tarses postérieurs seulement chez les mâles, à tous les tarses chez les femelles. Pour les autres caractères, le genre ne diffère pas des Levcormy- xeus; Seulement, l'unique espèce (véllatus Casteln.) qui le compose est plus déprimée que ces derniers et de forme un peu elliptique. Elle est de taille assez petite, d'un fauve testacé à reflets bronzés, avec le disque du prothorax ct la suture des élytres d'un vert métailique. Cet insecte est du Brésil. : MICROCHILUS (1). BLancu. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 240. Organes buccaux des Leucormyneus, avec le lobe externe des mA- choires tronqué au bout et incrme:— Chaperon non séparé du front par une sulure, demi-circulaire et sans rebord en avant, — Veux mé- diocres, subglobuleux, un peu engagés dans le prothorax. — Antennes de neuf articles : ceux de la tige obconiques, assez robustes, subégaux ; leur massue beaucoup plus longue que la lige chez les mâles. — Pro- thorax convexe, arrondi sur les côtés, à peine lobé à sa base, faible! ment échancré en avant. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres très-courtes, — Jambes antéricures bidentées, les autres uni- Carénées sur leur tranche externe ; tarses antérieurs et intermédiaires, Surlout ceux-ci, médiocrement, les postérieurs à peine dilatés:; cro- Chels externes de tous fendus au bout. — Pygidium fortement trans- Yersal, vertical. — Corps très-court, convexe. Aupremier coup-d'œil, on prendrait pour une Paycrorenrna la petite Gspèce (lineatus BL.) du Brésil sur laquelle est fondé ce genre. Sa Couleur générale est d'un vert bronzé obscur, avec les élytres Lestacées (1) 1 serait convenable de changer ce nom, qui est trop voisin de celui de © "TCROGUEILA, établi par M. Brullé dans la famille des Carabiques. Voyez tome I, P. 510. Coléopières, Tome XX. 25 386. LAMELLICORNES: et rayées longitudinalement de brunâtre. La forme très-courte de cet insecte, la longueur de sa massue antennaire et la faible dilatation de ses larses rendent le genre assez distinct. GENIATES. Kinoy, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 401. Menton plan ou convexe, transversal; sa saillie médiane en général très-forte, et tronquée ou échancrée au bout, parfois acuminée.— Lobe externe des mâchoires.de forme variable (1), plus faible que dans les genres précédents. — Dernier article des palpes maxillaires fusiforme, parfois (cornutus) subsécuriforme, — Saillie médiane du labre très-pe= tite, souvent nulle, — Tête plus ou moins grosse; chaperon fortement transversal, demi-circulaire où subparabolique et rebordé. — Yeux très-gros et très-saillants. — Antennes de neuf, rarement de dix arti- cles : les 3°, 4° et 5e allongés, égaux ; leur massue oblongo-ovale dans les deux sexes. — Prothorax fortement transversal, parfois différent selon les sexes, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres parallèles, médiocrement convexes ou subeylindriques, en général allongées, = Jambes antérieures tridentées, la dent terminale souvent prolongée en avant; les autres jambes munies de deux à quatre carènes ciliées; tarses assez longs, épineux, les antérieurs et parfois les intermédiaires dilatés chez les mâles, tous simples chez les femelles ; crochets externes fortement fendus à tous les tarses; celui des antérieurs parfois fissile au bout chez les mâles et muni d'un appendice à sa base en dehors. — Pygidium transversal, convexe, oblusément acuminé au bout chez les mâles. Ces insectes, que la grosseur de leurs yeux rapproche des Leuco= THYREUS, Sont en général plus grands et plus variables sous le rappork de Ia forme et des caractères. Dans le nombre, il en est (cornulus, verticalis) dont les mâles ressemblent complètement à certains Dy- nastides, leur prothorax étant très-convexe, excavé en avant et leur tête munie d'üne petite corne sur le front. D’autres, parmi lesquels figure le type du genre (barbalus), se rapprochent, à cet égard, de quelques Mélolonthides vrais. Le plus grand nombre, toutefois, ont le facies propre à la Sous-tribu. La plupart des mâles ont, à la face ex= terne du menton, une brosse circulaire de poils raides très-serrés et formant une surface plane. (1) A varie presque dans chaque espèce; celui, par exemple, du barbatus, type du genre, est court, droit, arrondi en dehors, et son extrémité, qui mérite à peine le nom de dent, est flanquée de chaque côté d'une dent plus petite. Celui du castaneus est, au contraire, long, fortement arqué et tenminé.par trois dents aiguës d’égale grandeur, etc, DYNASTIDES, 387 De même que les BorAx, ces insectes ne sont jamais ornés de cou- leurs métalliques; les uns sont, en entier, d’un testacé où d’un brun- rougeâtre uniforme, les autres offrent un mélange de ces deux couleurs ou de noir. Leurs espèces, médiocrement nombreuses, sont presque toutes originaires du Brésil (1). TRIBU X. DYNASTIDES. Languette cornée et soudée au menton. — Mandibüles déhordant en général le chaperon, cornées, munies intérieurement, en ‘avant de leur dent molaire, d'une courte frange de poils, parfois absente. — Labre caché sous le chaperon. — Antennes presque Loujours de dix articles, leur massue de trois. — Manches antérieures transversales, enfonies dans leurs cavités cotyloïdes, les intermédiaires subcontiguës : crochets des tarses égaux, sauf parfois les antérieurs chez les mâles. — Epi- mères métathoraciques toujours distinctes, médiocres et trigones. — Les trois dernières paires de stigmates abdominaux divergeant forte- ment en dehors. La transition presque insensible quiexiste des Mélolonthides aux Ru- télides se reproduit. également entre ces dernières et la tribu actuelle. La position des derniers stigmates abdominaux, étaut la même dans les deux groupes, ne peut plus servir à les distinguer. Il existe, néanmoins, un caractère constant (2), propre à alteindre ce but et qui réside dans le labre, toujours visible chez les Rutélides, ici caché sous le chaperon: au point que tout au plus, et même rarement, peut-on apercevoir son bord antérieur qui, souvent, est seul corné, le reste de sa surface étant Simplement coriace et presque membraneux. Ces espèces de transi- lion sont, du reste, médiocrement nombreuses et on les trouvera en tête de la tribu. (1) Esp: du Brésil : G. barbatus, Kirby, loc. cit, pl. 21, £. 8; figuré aussi par M: Guérin-Ménev. Icon. Ins. pl. 24 bis, £. 3.— ferrugatus, Manh. Descr. d. 40 tarab, d. Brés. p. 34. — distans, signatus, collaris, catoxanthus, dispar, Caslaneus , pallidus, clavipalpus, verticalis, cornutus, cylindricus, Burm. Handb, d. Entom. IV, p. 508. — Esp. de Colombie : G. Spinolæ, Burm. loc. cit. Suivant Erichson (Arch. 1847, Il, p. 243), les Leucothyreus spurius et an- lnnatus de M. Curtis (Trans. of the Linn, Soc. XIX, p. 450) appartiennent aussi à ve genre; le premier est du Brésil, le second de Montevideo. (2) Aune seule exception près, et chez une seule espèce de Cyclocéphalides formant le genre PeLronorus. Celui des Xenononus'et des Cryptodontides se . Présente dans une condition particulière, mais qui, n'existant pas chez les Ru télides, n'infirme en rien ce qui est dit. dans le texte. 388 LAMELLICONNÉS, Le menton des Dynastides est généralement velu en dehors et, comme celui des Rütélides, appartient à deux types différents, selon qu'il est plus ou moins lärgement tronqué ou acuminé en avant; cette dernière forme est la plus commune. Les palpes labiaux sont insérés très=haut sur ses côlés, sauf chez les Phileurides et les mâles des Cnvprononres où ils le sont à sa face interne. Ces dnganes ne présentent rien de parti- culier, non plus que les palpes maxillaires. Le lobe interne des mà- choires est constamment atrophié ; l'externe est très-variable, mais en général robuste et plus ou moins denté. Les mandibules présentent une exception remarquable à leur structure normale chez les Cryptodon- tides, où elles sont faites comme chez les Cétonides. Dans les autres espèces, il est très-commun qu'elles débordent le chaperon en avant ou sur les côtés et que leur extrémité soit munie de deux ou trois dents. Le chaperon est rarement carré, parabolique où circulaire et séparé du front par une sulure distincte; dans l'immense majorité des cas, il est plus ou moins acuminé, sinué sur les côlés, simple ou bidentéau bout et retroussé. Le 1er article des antennes est souvent dilaté à son extrémité ; ceux de la Lige ne sont d’aucun-secours pour la classification, leurs proportions relatives variant à peine ; la massue ne s’allonge que chez les mâles des Democrares, de quelques CvcrocernaLa et des Oryc: tomorphides. Le nombre total des articles de ces organes ne tombe, que dans un très-petit nombre de cas, à neuf (certaines CxccocepmALA et Cayrronus, les Coprocnaruus) et plus rarement encore à huit (Caz- wicxemis). Sauf chez les Hexonon, les yeux sont gros, arrondis, im- parfaitement divisés et plus ou moins engagés dans le prothorax. L'écusson est d'une constance remarquable; sa grandeur est mé- diocre et sa forme celle d’un triangle curviligne. Les élytres recouvrent l'abdomen, comme chez les Rutélides ; leurs épipleures présentent Wou- jours un repli horizontal au moins à leur base et n'ont jamais de bordure membraneuse externe. Les pattes sont, au total, construites sur le même plan que celles des Rutélides typiques ; elles sont seulement en général plus robustes et leurs quatre jambes postérieures sont parfois (Pimélopides) extrêmement fortes. Leur extrémité varie en ce sens qu'elle est {antôt évasée et tronquée, avec une couronne de cils couris el égaux, Lantôt digitée, c'est-à-dire divisée en plusieurs pointes ai= guës. Chez aucune espèce on n’observe cette forme des tarses signalée ‘plus haut chez les Rutélides; ces organes sont ou comprimés et plus ou moins ciliés, ou filiformes, avec un ‘renflèment au sommet de chacun de leurs quatre premiers articles. Leurs crochets sont égaux, sauf les antérieurs chez un grand nombre de mâles, et simples ; çà et là, cepen- dant, on rencontre quelques genres (par exemple PacuxLus, certaines AGaocepnALA) où ils sont dentés en dessous. Le prosternum est caréné en avant des hanches antérieures, el Sa carène forme presque loujours antérieurement une petite saillie aiguë DYNASTIDrS, 389 ethérissée de poils. Il est de règle qu'il soit muni d'une saillie post- coxale, en général très développée ; mais je ne connais que deux genres .(Acenus, Cnyprononres) où il existe une saillie anté-coxale, Sauf chez les AuGopEntA qui en ont un veslige, jamais il n'existe de saillie mé- sosternale, le mésosternum étant très-étroit et enfoui entre les hanches intermédiaires ; jamais non plus ses épimères ne remontent en avant des élytres. Gelles du métasternum sont faites comme chez les Rutélides el invariables. Les organes de stridulation, si rares dans les groupes précédents, existent très-communément ici (1), et je les ai fait entrer dans la ca- racléristique non-seulement des genres, mais des divisions secondaires de la tribu. Ils consistent en rides transversales ou flexueuses, quel- quefois en’ rugosités situées en règle générale sur le pygidium, excep- tionnellement (Liëvrus, Parreunus) à la face interne des élytres et sur lesquelles frotte, dans le prémier cas, le bord postérieur des élytres (2), pendant les mouvements de l'abdomen. Les différences sexuelles sont très-prononcées dans la majorité de ces insectes et porlent principalement sur la tête et le prothorax qui sont armés, chez les mâles, de cornes ou de saillies dont la forme varie à l'infini; secondairement et avec de nombreuses exceptions, sur la forme du chaperon, le crochet externe des tarses antérieurs, les jambes et les tarses de la même paire, enfin la massue des antennes qui sont faites autrement, dans le sexe en question, que chez les femelles. Ces dernières ont, en outre, ordinairement le dernier arceau ventral plus grand ét entier, tandis que celui des mäles est court et très-souvent sinné. C'est dans cette tribu que se trouvent les plus grands et les plus mas- sifs Coléoptères connus ; les plus petites espèces descendent à peine au- dessous de la taille moyenne. La plupart, sauf celles de transition dont il a été question plus haut, se font remarquer par l'ampleur de leur arrière-corps relativement au prothorax et à la tête pris ensemble. Mais, à de rares exceptions près (la plupart des CycecocermaLa et des Onvcro- Monpuus), ces insectes n’ont pas recu de la nature les couleurs variées ét souvent si brillantes des deux tribus précédentes et des Cétonides. Leur livrée uniforme ne varie que du noir au fauve, et les nuances métalliques sont tellement rares parmi eux qu'elles n'existent que dans £ roupe peu nombreux des Agaocéphalides. A l'état parfait, les Dynastides vivent cachés, pendant le jour, dans (1) Voyez le travail spécial que M. Burmeister a consacré à ces organes à la În du tome V de son Handb. d. Entom. p.538; c'est, avec quelques mots d'E- ficlison (Naturg. d, Ins. Deutschl. IL, p. 568), tout ce qu’on a sur la matière. (2) Ce bord Ini-même est tantôt glabre, tantôt munien dessous d'une frange . de poils courts et égaux. L'existence de cette frange coïncide généralement avec l'absence des organes de stridulation. On comprend en effet qu'elle est un Obstacle à la friction des élytres contre ces derniers, 590 LAMELLYCORNÉS. leSmémes retraites que les Lamellicornes crépusculaires en général, La plupart des CrerocrmaLa et lès AcaocrbnaLA seules sont diurnes êt vivent sur les fleurs. Le vol de ces insectes est naturellément très- lourd ét, pendant cet acte, ils soulèvent ét écartent plus où moins leurs élytrés, sans les étaler complètement. ke Léurs larves (1) sont, én quelque sorte, intermédiairés éntre celles des Mélolonthidés et celles des Cétonides, mais plus voisines de celles- ci. Elles ont, en commun avec les premières, des sillons transvèrsaux bien marqués sur les segments du corps et la présence d'un sac dis- tinct sous lequel est située l'ouverture anale ; avec les secondes, uñé forme proportionnellement plus courte, la tête plus étroite que le tront, et des mandibules dentées et munies en dehors d’une surface strié transversalément. Outre les petites épines dont elles sont munies, éômine de coutume, par places, toutés cellés qu’on connaît, surtout les espèces exotiques, sont plus ou moins vélues. Ces larves vivent dans le bois vermoulu, les vieilles souches, le ter- reau riche en humus ou parmi les racines des végétaux. Dans leur jeune âge, elles paraissent se contenter de substances décomposées, mais, plus tard, elles attaquent les parties vivantes des végétaux et peuvent devénir plus où moins nuisibles. Comme toutes celles des Lamellicornes pleurostictiques, elles meltent plusieurs années à opérer leur croissance et s'enférment dans une coque lorsque le moment de leur métamor- phose en nymphe est arrivé. La tribu est un peu moins riche en espèces que celle des Rutélides; . la majeure partie de ses genres sont particuliers à l'Amérique; la plu- part des autres sont à peu près également partagés entre l'Afrique et les Indes orientales; l'Australie en a quelqués-uns en propre; qualre seulement (Penronon, CALLICNEMIS, PHYLLOGNATHUS, Onxcres) ont des représentants en Europe. Elle correspond à une portion des Xylophiles de Latreille (2); qui l'avait altérée en y comprenant une partie des Rutélides à lui connues: M. Mac-Leay (5) est le premier qui l'aie nettement limitée, en loi (1) Lamieux, ou plutôt la seule bien connue, est celle de Oryctes nasicornis d'Europe, qui a été souvent décrite et figurée; voyez surtout : Swammerdam, Biblia nat. L. p. 300, pl. 27, f. 1-5, et pl. 28, £. 4et 6; Rœsel, Insekt.-Belust JE, n° 5, p. 41, pl. 6, f. 1-4; De Haan, Mém, sur les métam. d. Col. p. 12, pl. 1, © 15 Mulsant, Col. d, France; Lamell. p. 370; Erichs. Naturg- d. Ins. Deutsch]. I, p. 971, — 11 y à quelques doutes sur les espèces auxquelles ap= pattientient les suivantes, décrites par M, De Haan, loc. cit. : Oryctes Silenus, pl. 1, f 2; Dynasles Hercules, pl. 2, f. 1; Xylotrupes dichotomus, pl: 4, À 4; Chalcosoïa Atlas, pl. 2, f. 3; Xylotrupes Gideon, pl. 1, f. 3,— Ii en est de même de celle du Pentodon punctatus publiée par Erichson, loc. cit, p: 376. (2) Règne anim. éd. 2, IV, p. 547. (3) Horæ entom, IN, DYNASTIDES. 391 imposant le nom de Dynastides que je lui conserve avec Erichson (1). M. Burmeister (2), le seul auteur récent qui lait traitée en entier, a donné la préférence à celui qu’elle avait reçu de Latreille et l'a divisée en sept groupes secondaires auxquels ne correspondent pas exactement, ni dans leur ordre relatif, ni dans leur composition, les sept qui suivent : ï I. Mandibules cornées, munies au plus d’une courte frange interne, À Palpes labiaux insérés sur les côtés du menton, B Pattes antérieures de même longueur dans les deux sexes. a Tète et prothorax inermes dans les deux sexes. Episternums métathoratiques invisibles. HExODONTIDES. ——— distincts. CYcLOCÉPHALIDES. aa Tête et prothorax plus ou moins différents dans les deux sexes. ORYGTIDES. BB Pattes antérieures allongées chez les màles: Saillie post-coxale du prosternum grande. DYNASTIDES VRAIS. — nulle. AGAOGÉPHALIDES. AA Palpes labiaux insérés à la face interne du menton. PuaiLeurupes. I, Mandibules formées de deux lames : l’externe cornée, l'interne membraneuse. 4 CRYPTODONTIDES. Sote-TAEV I. Hexodontides. Mandibules normales, cachées au repos sous le chaperon. — Yeux petits, réniformes, verticaux. — Tête et prothorax simples dans les deux sexes, celui-ci largement foliacé sur ses bords latéraux, — Élytres débordant les. côtés du corps, leurs épipleures horizontales et larges. — Pattes antérieures non allongées chez les mâles. — Epister- nums métathoraciques invisibles. LU Le genre Hexonon d'Olivier forme, à lui seul, cette sous=tribu. M. Burmeister (5) l’a placé simplement parmi les Cyclocéphalides, en en faisant un groupe à part dans lequel il a compris le genre Pacaxzus qui n'a rien de commun avec celui-ci. Un caractère qui a échappé à M. Burmeister, comme à tous les entomologistes, suffit pour démontrer que les Hexopon doivent être isolés de tous les autres Dynastides, à Savoir la disparition complète de leurs épisternums métathoraciques (1) Naturg. d. Ins. Deutsch]. I, p. 567. @) Handb. à. Entom® V, p; 1: (3) Handb, à, Entom, V, p. 21, 392 LAMELLICONNES. dont on ne voit aucune trace (1), tandis que les épimères sontsà leur place ordinaire el aussi développées que dans les genres qui suivent, . Du reste, rien de plus éloigné de celui de tous les autres Lamelli_ cornes pleurostictiques que le facies de ces insectes. La situation d leurs derniers stigmates abdominaux prouve que ce ne sont pas des Mélolonthides ; il ne peut être question de les mettre parmi les Céto- nides ; quant aux Rutélides et aux Dynastides, ils sont placés tellement sur la limite de ces deux groupes, que je ne vois pas d'autres molifs pour les classer dans le second que la brièveté de leur labre. HEXODON. Ocrv. Entom. I, n° 7. Menton presque aussi large que long, arrondi sur les côtés; sa partie ligulaire courte, étroite et échanerée. — Lobe externe des mâchoires robuste, glabre, armé de six fortes dents. — Mandibules larges, arron- dies en dehors, échancrées à leur extrémité en dedans. — Tête mé diocre ; chaperon subparabolique, plus ou moins tronqué et un peu sinué en avant. — Antennes courtes, de dix articles : le {er dilaté en dehors, le 3e allongé; leur massue obliquement ovale. — Prothorax trapézoïde, aussi large à sa base que les élytres et les recouvrant un peu; ses angles antérieurs saillants. — Ecusson petit, en triangle cur- viligne, — Elytres très-brièvement ovales, rebordées sur les côtés, iso lément arrondies à leur extrémité et cachant en partie le pygidium, — Pattes longues, peu robustes ; jambes antérieures munies de trois dents médiocres et espacées, les autres fusiformes, épineuses ; tarses gréles, plus courts que les jambes chez les femelles, au moins aussi longs chez les mâles ; leurs crochets petits, l'externe des antérieurs épaissi chez les mâles. — Pygidium transversal. — Prosternum muni d'une courte saillie post-coxale. — Corps glabre, suborbiculaire, assez où peu convexe. Ces insectes anormaux sont d'assez grande taille, d'un noir brillant en dessous, brunâtres et finement chagrinés en dessus, avec des côles ou un réseau saillant irrégulier sur les élytres; l’un d'eux, le plus re= marquable de tous (Montandonii), est orné de bandes blanches sur ces organes. Le genre ést propre à Madagascar où la plupart de ses es- pèces paraissent assez communes ; mais leurs habitudes, découvertes dans ces derniers temps, font qu'elles sont encore assez rares dans les (1) J'avais cru d’abord qu'ils s'étaient confondus avec le métasternum, et que les sutures de séparation étaient complètement effacées, mais on én retroue des vestiges sous le rebord des élytres. C'est par conséquent le métasternum qui, s’agrandissant outre mesure dans le sens transvérsal, les a refoulés dans cette position. DYNASTIDES, 393 collections. En effet; elles ne vivent pas sur los arbres, comme le croyait Olivier, mais dans le sable des bords de la mer (1), On en a déjà décrit cinq dont deux sont douteuses (2), Sous-Triu I. Cyclocéphalides, Tète inerme® dans les deux sexes, très-rarement {uberculée. — Pro- thorax sans impression ni armature, non ou imparfaitéement rebordé à sa base. — Pattes pas plus longues chez les mâles que chez les femelles ; les quatre jambes postérieures non évasées ni digitées au bout; tarses filiformes. — Point d'organes de stridulation. ; L'absence complète de différences sexuelles à la tête et au prothorax forme l’un des traits les plus caractéristiques de ces insectes. Il y a parmi eux bon nombre d'espèces chez lesquelles on n’en trouve d'au- cune sorte; mais dans le plus grand nombre des cas les mâles diffèrent des femelles par leurs tarses antérieurs plus robustes et dont le crochet externe est beaucoup plus gros et plus long que l'interne. Il est rare (Democrares, quelques Cyccocepnaca) qu'ils s'en distinguent à l'allon- gement de leur massue antennaire, Quand l’un ou l'autre de ces deux caractères n'existe pas, ilene reste plus guère pour les reconnaître que leur dernier arceau ventral qui, à quelques exceptions près, esL plus Court, comme dans les autres Dynastides en général. Le menton n'est acuminé en avant que chez les Democnares ; partout ailleurs il est plus où moins tronqué. Les mâchoïres varient beaucoup comme dans les sous-tribus suivantes. Jamais les mandibules ne sont dentées à leur extrémité en dehors ni ne débordent le chaperon sur les côtés ; souvent même elles ne le font pas en avant. Le labre est saillant et très-distinct chez les Pecronorus, ce dont il n’exisle pas un second exemple dans la tribuentière: Le chaperon est le plus souvent carré ou , Parabolique et séparé du front par une suture distinète que remplace quelquefois une faible carène. Quelques Cnazerus seuls présentent sur Celle carène un ou deux faibles tubercules, et cela aussi bien chez les femelles que chez les mâles. Le nombre normal des articles des anten- nes souffre une exception chez les Pacnyzüs et un petit nombre de Cycrocrenara chez lesquels il n'est que de neuf au lieu de dix, L'absence de rebord à la base du prothorax établit un rapport réel (1) Voyez Guérin-Méneville, Icon. Ins, texte p. 90. (2) Æ. reticutatus, unicolor, Oliv. loc. cit, pl. L, £. 1, 2. — Montandonii, Bu- quet, Mag. d. Zool! Ins: 1840, pl. 62. — Kirbyi, Hope, The Col. Man. I, p. 57 (unicolor?) ; M, Hope indiquecette espèce comme originaire de- l'ile Maurice, mais il est plus que probable qu'il se trompe ; mes exemplaires proviennent de Le bn — Hopei, Kollar, Annal. d. Wien, Mus, 1, p. 336, pl. 31, f, 5 (uni- olor ?). 39% LAMELLICORNES, entre ces insectes et les Rutélides vraies, maïs elle n’est pas toujours aussi complète que chez ces dernières. Ce rebord existe souvent dans le voisinage des angles postérieurs, mais il est rare (AtaoperrA, Hanpo- scezis) qu'il soit entier. Les pattes sont assez faibles et leurs tarses res- semblent plus à ceux des Mélolonthides qu’à ceux des autres Dynastides, leurs articles étant cylindriques et à peine noueux à leur extrémité, Le prosternum est toujours pourvu d’une saillie post-coxale. Quant aux organes de stridulation, je n’en ai trouvé aucune trace dans toutes les es- pèces que j'ai examinées. Sous le rapport de leur système de coloration, les Cyclocépbalides se divisent en deux catégories : d’un côté les Avcopenra et presque toutes les CycLocernaLA qui sont fauves ou testacées et souvent ornées en dessus de bandes ou de taches brunâtres ; d'autre part toutes les autres espèces qui sont revétues de la livrée uniforme des groupes suivants, Lés premières sont diurnes, vivent sur les feuilles ou les fleurs et ratta- chent plus particulièrement la tribu actuelle aux Rutélides. Les habi- tudes des autres ne sont pas bien connues ; mais il est plus que pro= bable qu’elles sont pareilles à celles des Dynastides typiques. A l'exception d'un seul (Pecronorus) propre aux Indes orientales, tous les genres qui suivent sont américains. Telle que je l’établis, cette sous-tribu correspond aux Cyclocéphalides vraies et aux Chalépides de M. Burméister (1), plus les genres PacaYLus et Democrares. La présence du premier rend convenable de la diviser en deux groupes secondaires : 1. Crochet externe de tous los tarses dénté en des- sous. PACHYLIDES. TL. Crochet externe de tous les tarsos inerme. CYGLOGÉPHALIDES VRAIES GRouPrE I. Pachylides, Crochet externe de tous les tarses armé d'une dent médianeen des= sous. — Chaperon muni en avant d'un rebord vertical épais. Dejcan (2), le fondateur du genre Pacaxzus, le seul que comprenne ce groupe, l'avait placé parmi les Mélolonthides avec lesquels il ne peut certainement pas rester, M. Burmeister, comme on vient de le voir, l'a classé dans son groupe des Hexodontides ; mais je ne lui trouve absolu ment aucun rapport avec les Hexopow. Il manque notamment du pin cipal caractère que M. Burmeister assigne au groupe en question, la di- latation latérale des élytres, Ces organes ne débordent pas plus Je CONS sur les côtés que chez les autres Dynastides, et le repli horizontal que {1) Handb, d. Entom. V, p, 21, (2) Cat, éd, 3, p. 180, DÉNASTIDÉS. 395 forment leurs épipleürés à la base, n’est ni plüs largé ni plus long que chez la plupart d’entre eux. Il est vrai que par leur faciès ces insectes s'éloignent beaucoup des Cyclocéphalides, parmi lesquelles ils me parais- sent devoir être placés, mais en réalité les caractères qui les en distin- guent se réduisent aux deux inscrits plus haüt; du moins n’ai-je pu en découvrir d'autres. j PACHYLUS. * (Der.) Buru. Handb. d. Entom. V, p.23. Menton assez allongé, graduellement rétréci, épaissi ét tronqué au bout, — Lobe externe des mâchoires petit, crochu et un peu cilié. — Mandibules faibles, cachées sous le chaperon, obtusément tronquées au bout. — Palpes courts et gréles; le dernier article des maxillaires al- longé et cylindrique. — Tête petite; chaperon demi-circulaire, rebordé en avant, prolongé inférieurement en un repli vertical, demi-circulaire sur son bord inférieur et rejoignant lé menton.—Antennes très-courtes, de neuf articles : 4 très-renflé au bout, 2 globuleux, 3 obconique, 4-6 transversaux ; leur massué oblongo-ovale chez les mâles, ovale chez les femelles, — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, fortement échancré en avant, largement lobé à sa base, avec tous ses angles obtus, — Ecusson curviligne. — Elytres ovales où oblongo-ovales, parallèles, subtronquées en arrière. — Jambes antérieures tridentées, les autres comprimées, un peu épineuses en dehors; tarses plus courts que les jambes ; leurs crochets médiocres, très-arqués, l'externe de tous muni d'une petite dent médiane; celui dés antérieurs épaissi chez les mâles. — Pygidium fortement transversal, convexe. — Prosternum muni d'uné saillie post-coxalé médiocre et triangulaire. On n’en connaît que deux espèces du Brésil décrites pour la pre- mière fois par M. Burmeister. La plus grande (margènatus) est de taille médiocre, oblongo-ovale et d'un noir uniforme assez brillant. L'autre (dispar), beaucoup plus petite, est plus courte et noire également, avec les bords latéraux du prothorax, le pygidium et les cuisses fauves. Toutes deux ont les élytres fortement ponctuées et rugueuses, avec des sillons peu réguliers. Ces insectes ne sont pas communs dans les collections, ” Groupe II, Cyclocéphalides vraies. Crochet externe des tarses non denté en dessous. — Chaperon sans rebord vertical. Sauf l'introduction du genre Democnares, déjà signalée plus Haut, je n'ai apporté aucun changement ni au nombre ni à la disposition relative des genres que M, Burmaister a compris dans ce groupe, 396 LAMELLICORNES. IL Menton très-allongé, acuminé en avant : Democrates, IL. — de forme variable, tronqué en avant, a Mésosternum obtusément saillant : Augoderia. aa — enfoui entre les hanches intermédiaires, 6 Mandibules étroites, non ou à peine arquées : Harposcelis, Cyclore= = phala. bb —_ larges, arrondies en dehors, arquées au bout, € Pygidium très-grand: Zrioscelis, cc — de grandeur normale. 4: Mandibules cachées sous le chaperon : Bradyscelis. dd — plus ou moins visibles au repos. Labre saillant : Pellonotus. , — Caché sous le chaperon : Chalepus, Stenocrates. DEMOCRATES. Burns. Handb. d. Entom. V, p. 28 (1). Menton en ogive très-allongée, sa partie ligulaire très-peite, oblose. — Lobe externe des mâchoires très-petit, arrondi, inerme. — Dernier article des palpes, surtout des maxillaires, très-allongé et subeylindrique: — Mandibules larges, arrondies en dehors, débordant un peu le chape= ron sur les côtés. — Tête courte; chaperon confondu avec le front, rétréci, sinueux latéralement et retroussé en avant chez les mâles, briè: vement parabolique chez les femelles. — Antennes robustes, de dix ar= ticles : 2-5 submoniliformes, 6-7 transversaux ; leur massue déprimée, oblongue chez les màles, ovale chez les femelles. — Prothorax assez ample, droit sûr les côtés en arrière, arrondi et rétréci en avant, ayetses angles antérieurs à peine saillants, légèrement bisinué à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu élargies en arrière. — Paties médiocres; jambes antérieures fortement tridentées, les aus tres bicarénées; tarses longs, surtout chez les mâles; leurs crochels simples partout. — Pygidium vertical, assez convexe, transversal. — Prosternum muni d'une assez courte saillie post-coxale. Le type du genre (2) est un grand insecte de deux pouces de long, originaire des grandes Antilles (Haïli, Cuba, la Jamaïque) et qui a plu tôt, par suite de celle grande taille, le facies d’un Oryetide ou d'un Dyuastide vrai que celui d'une Cyclocéphalide, mais qui en réalité appar- tient manifestement à ce dernier groupe. Depuis, M. Reiche en a fait (1) Syn. Scanasæus, Newm, The ent. Mag. IV, p. 256. (2) D. Cræsus, Newm, loc, cit, pl. XIV, f, 2; femelle. DANASTIDES, 397 connaître une seconde espèce (1) plus petite el découverte aux environs de Quito. Ces insectes sont d'un brun plus ou moins clair et rougeâtre, sujet à passer au fauve lestacé et très-brillant. Leurs élytres sont simplement et assez faiblement pointillées : le dessous de leur corps, sauf l'abdo- men, et leurs pattes à un moindre degré, sont hérissés de longs poils roux ; une bordure transversale de poils semblables se voit à la base du pygidium et à celle du prothorax en dessous. AUGODERIA. Burn. Handb. d. Entom. V, p. 33. Menton oblong, un peu arrondi sur les côlés, assez fortement rétréci et largement arrondi en avant, — Lobe externe des mâchoires muni de six dents. — Mandibules étroites, tronquées au bout et ne dépassant pas le chaperon. — Celui-ci arrondi en avant et finement rebordé de toutes parts. — Antennes de dix articles ; leur massue oblongo-ovale dans les deux sexes. — Prothorax fortement transversal, arrondi sur les côlés, avec sa base sinuée obliquement de chaque côté et largement mais fai- blement lobée dans son milieu, rebordé de toutes parts. — Elytres ovales, médiocrement convexes. — Pattes médiocres; jambes anté- rieures tridentées, la dent supérieure très-pelite : les quatre postéricures uuicarénées sur leur tranche externe; larses antérieurs épaissis chez les mâles, avec leur crochet externe très-robuste et fendu au bout; les quatre Larses postérieurs grêles, plus longs que les jambes. — Méso- | Slernum assez large, formant une saillie très-courte et obtuse entre les hanches intermédiaires. — Prosternum muni d'une forte saillic post- coxale, Au premier coup-d'œil, l'unique espèce (2) de ce genre ressemble complètement à certaines Rutélides, surtout à quelques CuLonora (par ex. C. inawrata), sous lerapport dela forme et même des couleurs. Elle lient de très-près à cette tribu, surtout par sa saillie mésosternale rudi- Menlaire, caractère étranger à tous les autres Dynastides. Gel insecte est d'assez grande taille, d'un vert bronzé en dessous, d'un jaune testacé très-brillant en dessus, avec deux larges bandes sur le prothorax, une grande seutellaire et quelques bandes étroites en Zigzag sur les élytres, de couleur fuligineuse. Ce dessin est, du reste, lrès-variable. L'espèce est originaire du Brésil et commune dans les Collections, (1) D. Burmeisteri, Reiche, Rev. et Mag. d, Zool. 1852, p. 21, pl. 1; l’exem- bare mâle que je possède provient de la Nouvelle-Grenade. . @) 4. ailidula, Burm. loc. cit. Le Melolontha picipes d'Olivier (Entom. I, 5, a PL. 10, f. 122) me parait n'être qu’une des nombreuses variétés de cet in« 8, à 398 LAMELLICORNES. HARPOSCELIS. Bur. Handb. d. Entom. , p. 35. Genre voisin des CxcLocermaLA qui suivent et qui ne m'est pas connu “en nature : suivant M. Burmeister, il présenterait les caractères sui- vants : : Lobe externe des mâchoires arqué, tronqué au bout, muni à sa base de trois dents aiguës. — Angle externe des mandibules dépassant un peu le chaperon. — Celui-ci demi-circulaire, fortement rebordé surtout en avant, et concave. — Yeux très-gros, — Antennes de dix articles: leur massue du double plus longue chez les mâles que chez les fe- melles. = Prothorax arrondi sur les côtés, fortement échancré en avant, rebordé de toutes parts. — Ecusson et élytres des CycrocepnALa, = Pattes robustes; les antérieures différentes selon les sexes; celles des mâles ayant leurs trochanters épineux, leurs jambes étroites, fortement arquées à leur base en dessous, termipées au côlé interne par un éperon fixe et arqué, obtusément tridentées en dehors, leurs tarses robustes, avec leurs crochets inégaux et entiers; celles des femelles ayant leurs jambes de forme normale, fortement tridentées et leurs crochets égaux, M. Burmeister place le genre à la suite des AvconenrA avec les: quelles il a en commun le prothorax rebordé à sa base. Il n'en décrit qu'une grande espèce de Cayenne (H, paradoæus) d'un brun marron brillant, striée et ponctuée sur les élytres, et dont presque toutes les parties en dessous sont revêtues de cils rougeûtres, CYCLOCEPHALA. Larr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 552 (1). Dans l'état actuel de la science, ce genre n'est pas susceptible d'une définition rigoureuse, ses espèces ne possédant en propre aucune parti- cularité positive constante. On ne peut dès lors le caractériser que d'une manière négative, el tout ce que j'en puis dire c'est qu'il diffère des Ds- MOCRATES par son menton plus Ou moins tronqué en avant, des AuGo= peria par l'absence de saillie mésosternale, des Hanroscecrs par l'ab= sence de rebord à la base du prothorax (2), enfin de tous les génres qui (1) Syn. Ancocxarua, Erichs, Archiv, 1847, I, p. 97. — Meroronria Oliv, Fab. {2) Dans beaucoup d'espèces, un vestige de ce rebord existe près des angles postérieurs, et même chez quelques-unes (par ex. 14-punctata), il s'en faut de bien peu qu'il ne soit complet, de sorte qu'à la rigueur ce caractère nest guère plus constant queles autres. suivent, en e que ses mandibules sont plus ou moins étroites et non où à peine arquées en dedans à leur extrémité, ' M. Burmeister a réparti ces insectes dans huit sections (1) ; maisil en (1) Afin de.remplacer la diagnose du genre, je crois devoir donner les carac= tères de ces sections tels que les expose M. Burmoister, en les réduisant à leurs: points essentiels, I. C. ANOmAuINÆ. Tête très-petite; chaperon court, rebordé, un peu concave; lobe des mâchoires atrophié ou très-petit, faiblement denté. et cilié ; mandi- bules obtuses, dépassant un peu le chaperon ; tarses grèles, le crochet externe dés antérieurs pareil à l’interne et fendu au bout; antennes de neuf articles (dans les autres sections, sauf chez une espèce de la suivante, elles en ont dix) : C. modesta, setosa Burm.; du Brésil. II. C. acuræ, Tête médiocre ; chaperon ogival, parabolique où aéuminé en avant, plus ou moins retroussé"au bout; lobe des mâchoires faible, inerme ou muni de quelques petites dents ; mandibules acuminées, redressées et saillantes s les quatre tarses postérieurs très-longs; le crochet externe des antérieurs très- gros chez les mâles : ©, scarabæoides, ustulata, humeralis Burm,, de Co- lombie; maculata Burm:, de Cayenne; acellata Burm., du Mexique. — Aj, = Ancognatha lutea, castanea, Erichs. loc. cit.; du Pérou; la seconde n’a que neuf articles aux antennes. UT. C. raranourcæ. Tête allongée; chaperon parabolique ; très-obtus en avant; lobe des mâchoires pénicillé, en crochet simple ou denté sur une partie dessu longueur; mandibules étroites, non saillantes, obtuses au bout ; pattes robustes ; tarses antérieurs courtset robustes chez les mâles, avec leur crochet externe épais ; les quatre postérieurs longs et grèles :’ ©. histrionica, fuliginea, pelioptera, variabilis, distincta Burm., du Brésil; discolor Herbst (uncinatæ Schœnb.), palens Fab., collaris Burm., castanea Fab. (eloñgata Oliv., valida Schænh., Zatipes Casteln.), subsignata Burm:, dé la Guyane ; Clypeata, longi- colis, concolor Burm., de Colombie; signata Fab., tridentata Fab® (ilituratæ et Laccicolor Schœnh.), cerea, werticalis Burm., des Antilles ; Complanata, Sanguinicollis, frontalis Burm., du Mexique; putrida Burm., du Chili. IV, G. nersrocenx. Tête petite : chaperon brièvement parabolique, rebord en avant; lobe des mâchoires denté et pénicillé; mandibules acuminées, re- dressées et saillantés ; massue antennaire deux fois plus longue chez les mâles que chez les femelles; tañses assez longs : C. immaculata Oliv. (nigrifrons Panz), villosa, nigricollis Burm:, de l'Amér. du Nord ; tetrica Burm., notatæ Ulis. (signuta Oliv., insularis Cüsteln.), des Antilles; quercina Burm., de Cayenne. , V. C. nercexæ. Tôte petite; chaperon parabolique, tronqué, avec ses angles Souvent dentiformes ; lobe des mâchoires petit, denté et pénicillé; mandibules étroites, tronquées et à peine saillantes ; tarses médiocres, grêles ; le crochet Externe des antérieurs très-épaissi chez les mâles: ©. melanucephala Fab., las Minala Burm., du Brésil; testacea Burm., nigrocephala Schænh. (melanoce= Phala Oliv.), lerruginea Fab. (nigriceps Schœnh.}, minute, cbesa Burm., die Color Casteln., de là Guyane ; ruficollis Burm., de Colombie ; rubiginosa Burm. A de la Martinique, VI. C, micnocermaræ. Tête petite; chaperon assez long, subparabolique, ar= Tondi en avant ; lobe des mâchoires robuste, fortement denté, presque glabre . 400 , ._ LAMELÉTCORNES. faudrait davantage, car il y a dans les collections des espèces qui ne peuvent y trouver place. C'est sur l’une d'elles, celle des Cyclocephalm acutæ, qu'Erichson a établi son genre AncoënATnA, ayant pour type la C. scarabæoïdes et caractérisé par son chaperon acuminé et retroussé au bout, etses mandibules terminées par une pointe grêle également redressée et dépassant le chaperon. Il y a des passages qui ne me pa- raissent pas permeltre d'adopter ce genre, du moins | jusqu'à nouvel ordre. En l'absence de caractères précis et constants, ces insectes se recon- naissent à un facies qui leur est propre, et à leur système de coloration qui consiste en taches noires ou brunes, souvent mal limitées, surun fond fauve, testacé ou rougelre, toujours brillant. Un assez petit nom- bre sont d'un noir uniforme, et parmi ceux-ci il en est qui, sous le rap- port de la forme, se rapprochent des Guafepus et même des Hersno- NYCHUS, ! Le genre.est riche en espèces; M. Burmeister en a décrit 70 etily en a encore beaucoup d'autres inédites dans les collections. Il est propre , à l'Amérique et répandu depuis les Etats-Unis jusqu’au Chili inclusive- ment, mais nulle part mieux représenté que dans les régions inter tropicales de l'Amérique du Sud. mandibules non saillantes ; tarses grêles et longs; le crochet externe des anté- rieurs très-épaissi chez les mâles : C, lifurata, lunulata, signaticollis Burm., 14-punctata Manh., du Brésil; wndata O1. (spilophthalma Herbst), rubicunda, varians, dorsalis, figurata, 8-punctata Burm., de Ja Guyane; nubeculosa Burm., de Colombie. NII. C. snuaræ. Tête grande, allongée, parallèle; chaperon tronqué et sinué en avant; lobe des mâchoires très-robuste, glabre, fortement denté; mandi- bules tronquées au bout, faiblement saillantes ; tarses tantôt très-longs, tantôt courts ; le crochet externe des antérieurs épais chez les mles : C. stictica, lu cida, picta, Mafaffa Burm., du Mexique; Tutilina Burm., de Colombie; pu- bescens Burm., du Pérou ; 6-notata Burm., 6-punclata Casteln., rusticæ Oliv. (castanea Casteln.), de la Guyane; grandis Burm., de la Guadeloupe; cri- brata, variolosa Burm., atricapilla Manh., du Brésil. VIII. C. eunveerrazæ. Tête grande, large, tronquée et rebordée en ayant; lobe des mâchoires faible, muni de cinq dents aiguës et longues; mandibules tronquées au bout et à peine ERNEES tarses très-courts : C. fulvipennis Burm., du Brésil. Les "espèces suivantes, dont la lue ne m’est pas bien connue, ont été dé- crites depuis : C. erythrodera, villosa, Blanch. in d’Orb. Voy. Entom. p. 191; pl. 11, f. 5, 6; de Bolivia. — spilopyga, pubescens, clypeata, ventralis, diluta, Mmacr: ophyila, riche. Archiv, 1847, I, p. 96; du Pérou, — stolata, Erichs: in Schomb. Guyana, ILE, p.562; de la Guyane anglaise. Le Mel. angularis de Ko (Neue Beitr. I, p. 87), que M. Burmeistera passé sous silence, parait être identique avec la C. villosa Burm., des Etats-Unis. DYNASTIDES, 401 ERIOSCELIS. Bunx. Handb. d. Entom. V, p. 72 (1). Menton oblong, médiocrement rétréci et un peu échancré en avant.— Lobe externe des mâchoires robuste, armé de cinq fortes dents. — Mandibules cachées sous le chaperon. — Tête grande, carrée, lègère- ment convexe; chaperon sinué et un peu rebordé en avant. — Antennes de dix articles; leur massue courte et épaisse dans les deux sexes. — Prothorax ample, régulièrement convexe, arrondi sur les côtés au-delà de son milieu, faiblement bisinué à sa base; ses angles antérieurs à peine saillants, les postérieurs droits. — Elytres oblongo-ovales. — Pattes robustes ; jambes antérieures munies de deux fortes dents rap- prochées et arquées ; les quatre postérieures échancrées en dehors dans leur moitié terminale, munies sur leur face externe d’une longue carène oblique ; tarses gréles, assez longs; crochets des antérieurs simples dans les deux sexes. — Pygidium très-grand, voûté, vértical. — Une forte saillie post-coxale.au prosternum. — Corps oblong, épais. Le genre tient de très-près aux Cyccocermaza, surtout aux C, si- nualæ de M. Burmeister, dont il reproduit exactement la tête, I] s’en distingue principalement par la grandeur du pygidium, la forme des pattes et l’armature des jambes antérieures. Il ne comprend que l’Apo- gonia emarginata de Mannerheim, assez grand insecte du Brésil, d'un rougeâtre très-brillant, et hérissé de longs poils roux, médiocrement abondants en dessous, plus fournis sur les pattes et à l'extrémité du py- gidium. Sur chaque segment abdominal on remarque une rangée de points enfoncés de chacun desquels part un long cil. BRADYSCELIS. Bunu. Handb. d. Entom. V, p. 73 (2). Menton large, carré et plan; sa partie ligulaire plus étroite que lui et bilobée. — Lobe externe des mâchoires allongé, voûté, pénicillé, armé au côté interne de deux dents médiocres soudèes ensémble,—Man- (1) Syn. Arocena, Manh. Deser. d. 40 Scarab, d, Brésil, p. 26. (2) Ce genre est, selon toutes les probabilités, le même que celui établi par M. Boisduval (Faune ent. d: l'Océan. IL, p. 160) sous le nom d'Onycroenus, et reproduit plus tard sous celui de Lampnoreus par M. De Castelnau, qui paraît ne Pas l'avoir vu en nature, tant il en parle brièvement (Hist. nat. à. Col. IX, P. 114). Seulement, M. Boisduval dit que les cuisses antérieures sont armées de . deux dents, l’une extéèrne obtuse, l’autre interne aiguë. Sans ce caractère, l'identité de son genre avec celui de M. Burmeister ne souffrirait aucun doute. Il nomme également latitarsis l'espèce, et l'a figurée, loc. cit. Col. pl. 9, £. 5, Coléoptères. Tome I, 26 402 LAMELLICORNES. dibules cachées sous le chaperon, robustes, arquées au côté externe et acuminées au bout. — Chaperon des mâles allongé, tronqué et fortement rebordé en avant, avec une échancrure de chaque côté et une dépression en dessus; celui des femelles rétréci et largement tronqué en avant. — Antennes de dix articles ; leur massue ovalaire. — Prothorax régulièrement convexe, un peu transversal, arrondi sur les côtés, avec ses angles antérieurs obtus et saillants, tronqué en ar- rière. — Elytres lisses. — Pattes robustes; jambes antérieures forte- ment tridentées, les quatre postérieures munies sur leur tranche ex: terne de deux fortes carènes épineuses ; les quatre {ers articles des tarses antérieurs des mâles très-courts et épais; leurs crochets inégaux, l'externe très-épais et mani à sa base d'une forte dent; les quatre tarses postérieurs de la longueur de leurs jambes respectives ; leur 4er article un peu renflé à son extrémité. — Saillie post-coxale très-forte, avec un faisceau de longs poils à son sommet. ù Ce genre est établi sur un grand insecte (B. latitarsis Burm.) de Ja Nouvelle-Guinée, de forme oblongue, très-convexe, entièrement lisse et très-brillant en dessus, avec les côtés de la poitrine, les cuisses et les jambes hérissés de longs poils roux ; sa couleur générale est d’un cha- tain-rougeâtre. PELTONOTUS. Buru. Handb. d. Entom. V, p. 75. Menton en ogive allongée, tronqué à son extrémité, canaliculé dans toute sa longueur. — Lobe externe des mâchoires armé de six fortes dents, — Mandibules arrondies en dehors, cachées au repos. — Labre saillant, transversal, entier et cilié en avant. — Tête en carré long ; cha- peron faiblement sinué et un peu rebordé en avant. — Antennes dedix articles ; leur massue ovalaire. — Prothorax transversal, demi-cireulaire à sa base, arrondi sur les côtés, avec ses angles antérieurs peu saillants. — Ecusson assez grand, en triangle subrectiligne. — Elytres assez courtes, ovales. — Pattes médiocres; jambes antérieures fortement tridentées, les autres unicarénées ; tarses antérieurs des mâles robustes, avec leurs crochets très-inégaux, les quatre postérieurs médiocres. — — Pygidium assez petit, transversal, convexe. — Saillie post-coxale du prosternum située entre les hanches antérieures. Genre intéressant, en ce qu'il est le seul représentant connu jusqu'ici des Cyclocéphalides aux Indes orientales. Son labre saillant le dis- tingue essentiellement de tous ceux qui précèdent et qui suivent. Quant à la forme générale, l'unique espèce (1) qui le compose ressemble beau- (1) P. morio, Burm, loc. cit. M. Burmeister soupçonne que le Melolonthe scarabeina de Schœuherr (Syn, Ins. HI; Append, p. 187) fait aussi partie de 0 genre. DYNASTIDES. 403 coup à certaines Cycrocernara de forme oblongue et médiocrement convexe (par ex. signata). Elle est assez grande, d'un noir médiocre- ment brillant, ponctuée sur toute sa surface en dessus et revêtue infé- rieurement, sauf sur l’abdomen, de poils roux assez longs. CHALEPUS. Mac-Leay, Horæ entom. L, p.75 (1). Menton allongé, subparallèle, faiblement rétréci avant son extré- mité; celle-ci un peu sinuée. — Lobe des mâchoires muni de cinq à six dents aiguës. — Mandibules inermes en dehors, cachées au repos. — Labre légèrement visible. — Tête courte ; chaperon brièvement para- bolique, obtus ou sinué en avant, parfois bidenté, acuminé chez quel- ques-uns ; dans ce cas, un petit tubercule sur la suture qui le sépare du front. — Antennes de dix articles. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, coupé carrément à sa base, bi- sinué ou non en avant, avec ses angles peu saillants. — Elytres ovales ou oblongues. — Pattes courtes, en général médiocrement robustes ; jambes antérieures fortement tridentées, les autres munies de deux ca- rènes épineuses; tarses antérieurs épaissis chez les mâles, avec leur crochet externe très-robuste; les quatre tarses postérieurs gréles, médiocres, — Pygidium vertical, peu convexe. — Prosternum mani d'une forte saillie post-coxale. — Corps glabre. Tel que je l’entends, ce genre ne comprend qu’une partie des es- pèces qu'y a placées M. Burmeister, celles dont le pygidium est à l'état uormal (2). [ est très-voisin des CyccocepwALaA et ne s’en distingue es- senliellement que par ses mandibules plus larges, arquées et cachées sous le chaperon. Ces insectes sont, pour la piupart, de forme assez courte, d’un noir médiocrement brillant, que relèvent parfois de légers reflets métalliques, et ponclués en dessus, avec les élytres plus ou moins striées. Tous sont américains (5). (1) Syn. CxezocepnaLa, Perty, Delect, anim. art. Brasil, p. 46; Casteln, — Grornures Fab., Schœnh. — MeLozonrwa Fab., Oliv., Schœnh. (2) J'en retranche les cinq espèces (C. barbatus Fab., hydrophilioides, allia- ous, fuliginosus, lucidus Burm.) que M. Burmeister a placées en tête du genre. Elles présentent un caractère éminemment générique dans leur propygidium, qui s'est soudé au pygidium et s’est agrandi au point que ce dernier ne forme plus qu'une étroite bande qui échappe facilement à l'observation. Ce faux py- gidium porte en outre à sa base de longs poils très-fins qui débordent forte- ment la partie postérieure des élytres. M. Burmeister pense que l’Apogonia dilatata de Mannerheim (Descr, de 40 Scarab, d. Brésil, p. 27) doit être ajoutée aux cinq espèces ci-dessus. Ces in- sectes sont originaires de diverses parties du Brésil. (8) M. Burmeister (Handb, d. Entom. V, p. 78) en décrit 12 esp. : C. gemi- 404 L'AMELLICORNÉS. STENOCRATES. Burns. Handb. d. Entom. V, p. 83 (1). Ce sont des Crazgpus dont les tarses antérieurs sont simples dans les deux sexes. Tous ont le chaperon fortement rétréci, tronqué au bout, séparé duvfront par une pelite carène interrompue, et le menton tuberculeux dans son milieu. Chez les mâles, le dernier segment ven- tral de l'abdomen est un peu échancré. La plupart ont, en outre, les élytres plus fortement sillonnées et ponctuées que dans le genre pré- cédent. Les espèces sont de l'Amérique du Sud (2). Sous-Trigu II. Oryctides. Palpes labiaux insérés sur les côtés du menton. — Mandibules nor- males, dépassant presque toujours le chaperon. — Tête au moins tu- berculée, souvent cornue chez les mâles, inerme ow tuberculée chez les femelles. — Prothorax excavé en avant ou muni de saillies chez les premiers, très-rarement simple. — Pattes de même longueur dans les deux sexes; le premier article des quatre larses postérieurs presque toujours triangulaire ou au moins épineux à son extrémité supérieure, — Des organes de stridulation chez la plupart. Je comprends dans cette sous-tribu tous les Dynastides qui, avec l'insertion des palpes labiaux et les mandibules à l'état normal, ontles paltes de même longueur, ou peu s'en faut, dans les deux sexes. Avec elle commencent ce qu'on peut appeler les Dynastides normaux, bien qu'il s'y trouve quelques genres (par ex. Caczienemus), el même un groupe entier (Oryctomorphides), dont le facies est plus où moins aberrant. Ce n’est que peu à peu qu'on voit se développer et la taille etles différences sexuelles de ses espèces. Celles placées en tête sont peliles natus Fab. (Mel. dubia Oliv., Geotr. lugubris Schœnh.), rugifrons, planatus, plicatus , subsericeus, gagates (Cycl. brevis? Perty), bidentatus Burm., du Brésil; rostratus Burm., Zoilus Fab., nasutus Burm., de la Guyane; pi- cipes Burm., des Antilles ; st achypygus Burm., des Etats-Unis et du Mexique. Le Scar abœus fimosus de Herbst (Die Kæfer, IL, p. 208, pl. 17, f. à) D ERREN tient aussi à ce genre. (1) Syn. Geornupes Fab., Oliv:, Schænh., Germar. (2) Esp. du Brésil : S. re) Germar, Ins. Spec. nov. p. 116. — labo- yator Fab., Oliv. — cultor, Burm, loc. cit. — Esp. de Cayenne : S. saucius Burm. M. Burméister pense que lè Mel, rufipennis de Fabricius (Syst. El, IL, p: 187) rentre aussi dans ce genre, DYNASTIDES, 405 pour celle tribu, tandis que les dernières égalent presque sous ce rap- port quelques-uns des Dynastides vrais. De même, les deux sexes commencént par différer à peine ; il y a même des espèces dans certains genres (par ex. Hereronyenus) où rien ne les distingue l'un de l'autre. Sur la tête, ces différences débutent chez les mâles par un simple tu- bercule, sur le prothorax par une impression souvent accompagée d'un tubercule antérieur. Le premier finit par devenir une corne plus ou moins grande ; la seconde, une excavation souvent très-vaste, flanquée ou surmontée de saillies de forme extrêmement variable. Ces caractères sexuels ne se développent pas toujours à beaucoup près d'un pas égal sur les deux parties en question : la Lête peut n’avoir qu'un simple tu- bercule, tandis que le prothorax est armé de cornes très-grandes ; les Srnareeus offrent, de ce contraste, un exemple frappant. Quant aux femelles, beaucoup ont les deux parties en question simples ; les autres ont un ou deux tubercules céphaliques ou une impression prothora- cique antérieure; celles des EnemaA seules ont la têle cornue et le pro- thorax largement et° fortement excavé, avec une saillie postérieure. Pour le surplus, ces insectes varient beaucoup sous tous les rapports. Quant aux organes de stridulation, qu'on a trop négligés jusqu'ici, le moment me parait venu de les faire figurer parmi les caractères géné- riques de ces insectes. [ls jouent un rôle important dans la classification des groupes qui suivent. Cette sous-tribu correspond à une partie des Oryctomorphides, aux Stratégides et aux Oryctides vrais de M. Burmeister, avec addition d'un genre (Xenoponvus) qu'il a compris parmi ses Xylophiles amphi- boles. Ses espèces me paraissent devoir être réparties dans les quatre groupes suivants : à 1 Jambes postér. évasées, tronquées et ciliées au bout. a Massue antennaire pareille dans les deux sexes. 1er art, des tarses postérieurs faiblement trigone, PEeNToDONTIDES. — fortement — Piméropines. aa Massue antennaire très-grande chez les mâles. ORYCTOMORPHIDES. U, Jambes postér. digitées ou au moins festonnées au bout. ORYCTIDES Vrais. GROUPE I. Pentodontides. Tête munie d'un à deux tubercules, rarement inerme. — Prothorax le plus souvent impressionné en avant, avec un tubercule sur son bord anlérieur chez les mâles. — Jambes postérieures médiocrement évasées el lronquées au bout, avec une couronne de cils; leur 4er article fai- blement trigone. Ce groupe rattache la sous-tribu aux Cyclocéphalides ‘par les Hk- 106 LAMELLICORNES. TERONYERUS qui sont, pour la plupart, tellement voisins des CrALerus; qu'ils n’en diffèrent essentiellement qu’en ce qu'ils sont pourvus d'or- anes de stridulation que ces derniers ne-possèdent pas. Ces organes xistent ici dans la majeure partie des genres et affectent trois formes différentes que j'ai prises pour base de la classification exposée plus bas. La plupart de ces insectes sont américains ; parmi les autres, un de leurs genres (Penropox) paraît propre jusqu'ici à la Faune méditerra- néenne; un second (Hereronycaus) est répandu en Afrique et aux Indes orientales; deux (Isopox, CuermopLarys) sont particuliers à l'Australie. I. Prosternum sans saillie anté-coxale. À Organes de stridulation formant deux bandes sur le propygidium. Crochet externe des tarses antér, épaissi chez les mâles : Heteronychus: — simple dans les deux sexes : Podalgus. B Organés de stridulation situés à la face interne des élytres : Ligyrus. G — nuls ou couvrant le milieu du propygidium. a Prothorax non impressionné dans les deux sexes (1) : Pentodon. aa — impressionné au moins chez les mâles, b Organes de stridulation nuls : Zsodon, Cheiroplatys: &b — présents. Propygidium prolongé en une large saillie : Scaptophilus, Bothyhus: — coupé carrément en arrière : Corynoscelis. II. Prosternum muni d’une saillie anté-coxale : Acerus. HETERONYCHUS, (Des) Bunm. Handb, d. Entom. V, p. 90 (2). Menton oblong, subparallèle, assez fortement rétréci avant son ex= trémité; celle-ci en général sinuée en avant, — Lobe externe des mächoires armè de cinq à six dents aiguës. — Mandibüles terminées par deux dents obtuses ou aiguës, relevées et dépassant un peu le chaperon. — Tête large et courte ; chaperon fottement rétréci, sinuë sur les côtés, rebordé, obtus ou bidenté en avant, séparé du front par une petite carène souvent bituberculée. — Prothorax grand, trans- versal, de la largeur des élytres à sa base, régulièrement cylindrique, parfois impressionné en avant, avec un petit tubercule sur son bord antérieur dans les deux sexes. — Elytres courtes, convexes, — Pattes (1) Une espèce, le P, aries, fait exception à cet égard. (2) Syn, Géornures Fab, Schœnh,, Klug. Scatañæug Oliv.; Herbst, Casteln, DYNASTIDES, 407 très-robustes ; jambes antérieures munies de trois, rarement de quatre fortes dents, souvent accompagnées de quelques petites crénelures ; tarses antérieurs plus ou moins robustes chez les mâles, avec leur cro- chet externe plus fort que l’interne ; {er article des postérieurs distinc- tement triangulaire chez la plupart. — Pygidium vertical, assez con- vexe. — Une forte saillie post-coxale au prosternum. — Des organes de stridulation formant deux bandes sur le propygidium. Je ne comprends dans ce genre, comme l’avait fait Dejean (1), que des espèces de l'ancien continent ; celles du nouveau, qu'y a fait entrer M. Burmeister (2), me paraissent devoir en étre exclues. Ainsi limité, il ne contient que des espèces d'un facies particulier par suite de l'ampleur de leur prothorax, courtes, généralement très-convexes, d’un noir ou d'un fauve uniforme assez brillant, à élytres assez régulièrement striées, et peu velues ou même presque complètément glabres en dessous. Elles se divisent en deux sections naturelles : l'une comprenant celles dont le prothorax n’a ni impression ni tubercule en avant, et dont les organes de stridulation consistent en deux bandes étroites, distantes et divergeant d’arrière en avant (5); l’autre, celles qui ont le prothorax impressionné et tuberculé en avant, et les organes de stridulation for- mant également deux bandes, mais rapprochées et même parfois con- fondues (4). Ces insectes sont au plus de moyenne taille, parfois assez petits et répandus en Afrique, à Madagascar et aux Indes orientales. (1) Cat, éd. 3, p. 169. (2) J'entends parler ici spécialement de ses J. globosus de Buénos-Ayres, humilis, de presque toutes les parties chaudes de l'Amérique du Sud, et relictus, de celle du Nord ; on trouvera plus loin ses autres espèces américaines dans le genre Licyrus. Les trois espèces ci-dessus doivent probablement former un genre propré. (8) Ici viennent les espèces suivantes, mentionnées par M. Burmeister : H. arator (Geotr. cricetus Hausm.), du Cap. — parumpunctatus Burm., de Nubie. — Licas Klug, du Sénégal. — parvus, minutus Burm., plebejus, rusticus Klug, de Madagascar. — morator Fab., de Java. — pauper Burm., des îles Philippines. — Aj. : H. fossor, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool. p. 348; d’Abyssinie. — Sanctæ-Helenæ, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Entom. p. 105; Col. pl. 7, f. 6; de l’île Sainte-Hélène. À A cette section appartiennent probablement encore : Melolontha morio, Fab. Syst. EI, IL,-p. 167; de Guinée, — Mel.’ hottentota, Schœnh. Syn. los. Il; Append, p. 187; du même pays. (4) Elle ne comprend que les trois espèces suivantes : A. javanus Burm., de Java, — Ciaudius Kilug (Scar. arenarius Casteln.), Appius Burm., de la Sé- négambie, 408 LAMELLICORNRS, PODALGUS. (Der.) Burm. Handb. d. Entom. V, p. 119, Organes buccaux des Herenonvenus, avec le lobe externe des mâ- choires grêle, inerme et légèrement crochu au bout. — Chaperon acu- miné en ayant; un seul tubercule sur la suture qui le sépare du front, — Prothorax sans impression ni tubercule en avant. — Jambes anté- rieures munies de trois dents aiguës; tarses de la même paire simples dans les deux sexes. — Pygidium court, transversalement renflé à sa base. — Organes de stridulation comme chez les Herenonyenus de là première section. Dejean (1) avait fondé ce genre sur un petit insecte (P. cuniculus) du Sénégal, que M. Burmeister a décrit en lui adjoïgnant un assez grand nombre d'espèces américaines qui ne peuvent rester associées en- semble. Lui-même en a plus tard reporté plusieurs dans le genre Li- éyrus qui suit; d'autres, étant dépourvues d'organes de stridulation, doivent former un genre à part (2); enfin, les dernières (3) me pa- raissent devoir être également isolées et on les trouvera plus loin sous le nom de Scapropmius, près des Bornynus. Le genre PonarGus se trouve ainsi limité à l'espèce indiquée plus haut et se distingue très-bien des Hereronycaus par le lobe des mâ- choires, les tarses antérieurs simples, etc. Cet insecte est d'un fauve brillant et fortement ponctué sur la tête et le prothorax, avec des rangées régulières de points beaucoup plus petits sur les élytres. LIGYRUS. Burm. Handb. d. Entom. V, p. 542 (@. Menton allongé, rétréci un peu au-delà de son milieu; sa partie li- gulaire large, sinuée ou tronquée au bout, — Lobe externe des mà- (1) Cat, éd. 3, p.168. (2) P.bonariensis et obesus Burm. : le premier de Buenos-Ayres, le second de l’Amérique du Nord. Les Heteronychus globosus, humilis et relictus men= tionnés plus hant (p. 407, note 2), devront aussi être reportés dans ce genre nous veau ou parmi les Licynus. M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. New Ser. I, p. 85) à pu= “blié, sous le nom générique de Boraynus, une liste descriptive d'espèces de V'A= mérique du Nord, au nombre de huit, qui devront également être revues. Plu- sieurs rentreront, sans aucun doute, dans le genre nouveau, dont je parle en t@ moment, et les autres dans les Licyrus. Ces espèces sont : B. relictus Say, n6- glectus Lec., morio Lec., obsoletus Lec., pyriformis Lec., variolosus Lec., tridentatus Say, castaneus Melsh. (3) P. Sarpedon, Deiphobus, complanus, etc. (4) Syn. Herenonyceus et PopaLcus pars, Burm, loc. cit, p, 100 et 119; olim. DYNASTIDES, 409 choires muni de trois à six dents aiguës. — Mandibules dépassant à peine le chaperon, sinuées et obtusément bidentées à leur extrémité.— Chaperon court, rétréci et en général bidenté au bout, séparé du front par une pelite carène plus ou moins distinctement bituberculée. — Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, largement, maïs faiblement lobé à sa base. — Elytres courtes ou oblongues, subparal- lèles, convexes. — Pattes médiocrement robustes; jambes antérieures fortement tridentées, les autres munies de deux carènes épineuses ; tarses grêles, les antérieurs simples dans les deux sexes; le 4er article des postérieurs triangulaire. — Pygidium transversal, assez convexe, vertical. — Une assez forte saillie post-coxale velue au prosternum. — Organes de stridulation situés à la face interne des élytres, près de leur extrémité externe. M. Burmeister, après avoir d'abord placé ces insectes parmi les Herenonyenus et les Popazcus, a, plus tard, établi sur eux le genre actuel qu'Erichson a créé de son côté, quelque Lemps après, sous le nom de Tomanus. La situation des organes de stridulation justifie, et au-delà, sa fondation. Es consistent en une aire plus ou moins grande, couverte de très-fines granulations ou de rides onduleuses et qui, d'après sa position, doit frotter contre le bord supérieur des arceaux ventraux de l'abdomen, quand ce dernier se meut. Quelque chose d'a- nalogue n'existe que chez les Parreunus, comme on le verra plus loin. Les espèces sont répandues dans toutes les parties de l'Amérique et peuvent se diviser en deux sections, selon que le prothorax est dé- pourvu en avant d'impression et de tubercule chez les mâles (1) ou qu'il présente ces deux caractères (2). La première rattache le genre aux Ponazeus, la seconde aux PENToDON qui suivent. — Towanos, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 95. — Grornures Fab,, Schœnh. — Sexnasæus Paliss.-Beauv., Latr. — GyecLocepwars, Perty, Del, anim. art. Brasil, p. 46. (1) Podalg. fossor Latr., de Colombie ; nasutus Burm., de Guatimala ; wie losus Burm., du Chili; Burm. loc. cit. p. 119. — Tomar. Maimon, Erichs. loc. cit.; du Pérou. ‘ (2) Heteron. scarabæinus Perty, du Brésil; fossator Burm., de la Guyane ; lumulosus Paliss.-Beauv., de l’Amér. du Nord; Burm. loc. cit. p. 100.— Podalg. variolosus Burm., juvencus Fab., de l’Amér. du Nord ; Burm. loc. cit. p. 121. — Tom. Gyas, Erichs. in Schomb. Guyana, I, p. 561 ; de la Guyane angluise. Les femelles de cette section conservent quelquefois un vestige du tubereule et de l'impression du prothorax. Mo LAMELLICORNES, PENTODON. Hovs, The Col. Man. I, p. 92 (1). Menton oblong, gradaellément rétréci jusqu'à sa partie ligulaire; celle-ci assez large, un peu sinuée ou entière en avant. — Lobe éx- terne des mâchoires robuste, muni de cinq dents aiguës. = Mandibulés obtasément tridentées à leur extrémité en dehors ét un peu redressées, — Chapéron court, ttfangulaire, rebordé latéralement, tronqué et bi: dénté en avant, séparé du front par une faible carène portant un où deux toberculés. == Prothorax convexe, transversal, arrondi sur leg côtés, tronqué à sa base, rarement (arées) impréssionné en avant cher les mâles. — Elytres courtes, convexes. — Pattes robustes; jambes antérieures munies de trois fortes dents et d'an nombre variable de crénelures obtuses, les autres de deux carènes ciliées; tarses mé- diocres, les antérieurs parfois épaissis, avec leurs crochets inégaux chez les mâles; le 12 article des postérieurs triangulaire, plus ou moins prolongé supérieurement en arrière, — Pygidium fortement trans- versal, plus ou moins convexe. — Saillie post-coxale du prosternum forte et ciliée. — Des organes de stridulation couvrant le milieu du propygidium, L'un des genres, peu nombreux, de Dynastides dont l'Europe pos« éède des représentants, mais seulément dans ses parties méridionalés; le$ autres espèces sont africaines. Ces insectes sont courts, épais, gla= bres en dessus, plas ou moins villeux sur la poitriné, èt d’un noir-brus nâtre assez brillant. Leurs élytres ont des rangées de points gemellées, avec une strie sulurale. Leurs organes de stridulation consistent en sillons ou en rides bien visibles à l'œil nu et qui couvrent toute la partie médiane du propygidium; cependant, chez l'un d'eux (puncticollis Burm.), elles forment deux lärges rangées obliques, Les espèces africaines sont les seules dont les mâles aient les tarses antérieurs épaissis (2); ces organes sont simples dans les deux sexes dés espèces européénnes (3). (1) Syn. Gtornures Fab, Schœnh., etc. ScanasÆus Oliv., Herbst, Rossi, élc. (2) ‘: aries, Fab. Syst. El. 1, p. 17. — Nireus, Bürm. Handb. d. Entom. V, p. 103. (3) Esp. de l’Europe mér. : P. punctatus Fab., Oliv. (punctulatus OBS]. — punclicollis, Burm. loc. cit. p. 104 (monodon Mulsant). — monodon Fab. (idiota Herbst).— bispinosus, Küster, Die Kæfer Europ. XXIV, 36.— Esp. de la Russie mér. : P. elatus, Küster, ibid. X, 60. — emarginatus, sulcifrons, Küster, ibid. XIE, 42, 43. — distans, Erichs. ibid, XIV, 66. : M. Mulsant (Mém. d. l'Acad, d. Se. d. Lyon, 1, p. 151) a publié une notice sur les caractères distinctifs des trois prenuères espèces européennes indiquées dans cette note, . DYNASTIDES, HAL ISODON. Hors, The Col. Man. X, p. 96. Menton médiocre, presque plan, ou én ovale agséz court; 84 partie ligulaire très-pelité, mais distincte.—Lobe externe des mâchoires coùrt, large, faiblemént pénicillé, muni à son sommet dé deux à quatre dénté, tantôt robustes, tantôt petites. — Mandibules terminées en déhors par deux dents subégäles ou une seule large et obtuse. = Tête pelite; cha- péron fortement triangulaire, tronqué et retroussé en avant, séparé du front par une carène arquée, parfois tuberculiforme dans son milieu. — Prothorax fortement transversal, très-arrondi sur les côtés, excavé en avant chez les mâles, avec un tubercule au milieu du bordantérieur;. ce dernier manquant parfois. — Elytres ponctuées en stries régulières ou non. — Paltes assez courtes, peu robustes ; jambes antérieures tri- dentées, les quatre postérieures unicarénées sur leur tranche externe ; tarses grêles, assez courts ; le 4° article des postérieurs faiblement di- laté à son extrémité. — Saillie post-coxale du prosternum forte et vele. — Organes de stridulation nuls. Insectes de petite taille, de forme encore plus courte que les Penro- po, très-convexe et parallèle. Le corps n'est velu en dessous que sur la poitrine. Toutes les espèces sont de l'Australie (1). MM. Hope et Butmeistér ne donnent aueun rénseignement sur le prothorax des femelles. J'ai sous les yeux celle de l'australasiæ et deux autres individus que je crois du mémé sexe et appartenir au curtus. La première n’a aucune trace d'impression sur cet organe ; dans la seconde, il y en a une très-faiblé accompagnée d'un petit tubercule sur le riliew du bord antérieut. CHEIROPLATYS. Horg, The Col. Man. I, p. 84 (2). Menton en ovale allongé, régulièrement et fortement rétréci en avaht; Sa partie ligulaire petite ét tronquée au bout. — Lobe eéxterné dés mâchoires assez long, muni de citiq dents. — Mandibules rétréciés êt (1) L austratasiæ, Hope, loc. cit. pl. III, f. 12; organes buccaux seuleinent, — Curtus, laticollis, lœvigatus, Burm. Handb. d. Entom. V, p. 107. (2) M. Hope donne pour type à ce genre le Geotrupes truncatus de Fabricius, Puis, au lieu d’étéblir les caractères génériques d’après cette espèce, il les a tpruntés au C. juvencus. D'après cela, ce derniër devient le type du gènre, M. Burmeister a eu raison de placer däns un genre à part le Geotrupés {ün- Calus, dont les caractères soht très-différents, M. Hope attiibue én éutre à tort deux dents seulement aux mâchoires et trois éperons aux jambes des femelles. — Syn, Scanapæus, Guérin-Mênev, Voy. d, 1, Coq. Entom, p: 80, 2 LAMELLICORNES: obtuses en avant, invisibles au repos. — Chaperon plan, rétréci, mais large et oblus en avant, séparé du front par une petite carène transver- sale, arrondi sur les côtés, tronqué à sa base, très-convexe, excavé en avant chez les mâles avec un tubercule aigu au milieu du bord an- térieur, parfois existant en veslige chez les femelles. — Elytres très- convexes. — Pattes robustes; jambes antérieures des mâles larges, plus ou moins arrondies en dehors, tantôt inermes, tantôt munies de deux dents rapprochées dont la terminale dilatée extérieurement; ces jambes obtusément tridentées chez les femelles; les quatre postérieures très- fortes, bicarénées et épineuses ; les éperons terminaux des postérieures très larges; le 1er article des mêmes fortement triangulaire. — Saillie post-coxale du prosternum très-robuste. — Point d'organes de stridu- lation. «+ La singulière conformation des jambes antérieures chez les mâles (1) constitue le principal caractère de ce genre propre à l'Australie, comme le précédent, Ses espèces sont de la taille des Penrovon, tantôt couttes et ramassées, tantôt plas oblongues, mais toujours très-épaisses et très- velues en dessous. Leurs élytres présentent des rangées de points’ en: foncés, régulières et constamment effacées postérieurement. Toutes pas raissent dépourvues d'organes de stridulation (2). SCAPTOPHILUS. Bunx. Handb. d. Entom. V, p. 122 (2). Menton allongé, régulièrement rétréci en avant; sa partie ligulaire très-petite, — Lobe externe des mâchoires variable, muni de trois à quatre dents, parfois peu distinctes. — Mandibules larges, débordantle chaperon, tridentées à leur extrémité en dehors. — Chaperon impar- faitement ou non séparé du front, rétréci et tantôt simple, lantôt bidenté au bout. — Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, pré sentant en avant chez les mäles une impression précédée d’un tubercule; l'une et l’autre existant souvent en vestige chez les femelles, — Elytres striées el ponctuées, rarement lisses en arrière ou en totalité. — Palles médiocrement ou assez robustes; jambes antérieures munies de trois dents, parfois surmontées d’une quatrième plus pelité ; tarses assez longs, les crochets des antérieurs simples dans les deux sexes. — Pro- pygidium prolongé en un large lobe médian saillant et arrondi au bout, (1) Je possède une espèce inédite du Mexique, dont le mâle a les jambes en. question tout aussi largeset aussi inermes, mais qui diffère du genre actuebpar plusieurs caractères essentiels. (2) C. latipes, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 3, £. 1.— lævipes, juvencus, Burm: Bandb. d. Entom. V, p. 109. — Malius, Brichs. Arch. 1842, IL, p. 198. (3) Syn. Grornures, Germar, Ins, Spec. nov, p. 116. DYNASTIDES, 413 recouvrant en partie le pygidium ; celui-ci étroit, convexe. = Proster- num muni d'une saillie post-coxale plus ou moins forte. — Organes de stridulation comme chez les Bornynus qui suivent. M. Burmeister n’a fait de ces insectes-qu'une section des Ponareus, en ajoutant qu'ilen avait autrefois fait un genre à part sous le nom de ScarropmiLus: Leurs espèces ne pouvant être classées ni parmi les Porazeus, ni parmi les Liéynus, il devient nécessaire de rétablir le genre en question qui trouve naturellement sa place à côté des Bornynus par suite de la forme de son propygidium. Ces insectes sont de forme assez variable et ont au moins un pouce de longueur. L'impression antérieure du prothorax des mâles est plus ou moins corrodée et accompagnée ordinairement de chaque côté d'une dé- pression plus ou moins grande présentant la même disposition, ce qui a fait dire, avec raison, à M. Burmeister, qu’ils ressemblent aux fe- melles des Srnarecus, Il en décrit six espèces des diverses parties de l'Amérique du Sud et des Antilles (1). BOTHYNUS. Hors, The Col. Man. 1, p. 95 (2). Menton très-allongé, régulièrement et fortement rétréci en avant : sa partie ligulaire très-pelite. — Lobe externe des mâchoires allongé, obus au bout, inerme et cilié. — Mandibules larges, débordant le chaperon, tridentées en dehors à leur extrémité. — Tête plane; cha- peron presque confondu avec le front, sinué sur les côtés, puis brus- quement rétréci et bidenté en avant. — Prothorax assez ample, trans- versal, arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, faiblement impressionné en avant, avec un pelit tubercule sur son bord antérieur chez les mâles. — Elytres larges, un peu élargies en arrière. — Pattes robustes : jam- bes antérieures très-fortement tridentées ; tarses assez longs ; le crochet externe des antérieurs fourchu chez les mâles, le 4r article dés posté- rieurs médiocrement triangulaire. — Propygidium prolongé en un large lobe médian très-saillant chez les mâles, court chez les femelles. — Pygidium des premiers très-étroit et convexe, celui des secondes plus grand, oblusément acuminé. — Prosternum muni d'une très-forte saillie (1) S. Sarpedon Burm., de Cuba; complanus Burm., de Colombie; Dei- Phobus, cvaratus Burin., dasypleurus Gevmar, du Brésil ; validus Burm., de Buénos-Ayres. ; ! Le Geotr. lalpa de Fabricius (Syst. EL. I, p. 20) appartient aussi à ce genre, «Ce que pense M. Burmoeister. @) M. Hope donne pour type à ce genre le Geotrupes cuniculus de Fabricius, . Spèce indéterminable et que je ne connais pas plus que M. Burmeister. Il ajoute Que le SCarabæus Ascanius de Kirby en fait partie; ce dernier devienf, alors 1Q 1ÿpe du genre, 414 LAMELLICORNES. post-coxale velue. — Organes de stridulation couvrant le milieu du propygidium, — Corps large, médiocrement convexe. Insectes d'assez grande taille, facilement reconnaissables, en outre de leur forme générale, à leur chaperon et surtout à la structure de leur propygidium, Les organes de stridulation qui couvrent son lobe médian entier consistent en rides transversales beaucoup plus apparentes chez les mâles que chez les femelles. Le prothorax de ces dernières conserve parfois un faible vestige de l'impression ou du tubercule antérieur, Leg élytres sont tantôt presque lisses (Ascanius), tantôt (cunctator) fortement striées et ponctuées ; les téguments brillants et médiocrement velus en dessous. On en connaît deux espèces du Brésil (1). CORYNOSCELIS. Bunu. Handb. d. Entom. V, p. 126 (2). Organes buccaux des Boraynus, avec le lobe externe des mâchoires en forme de griffe et bi- ou tridenté près de son extrémité. — Tête plane, assez allongée ; chaperon à peine distinctement séparé du front, rétréci antérieurement en une assez large saillie tronquée on obtuse et hidentée en avant. — Prothorax ample, largement et profondémait excavé, avec un tubercule sur son bord antérieur, chez les mâles, — Elyires larges, parallèles, peu convexes. — Pattes très-robustes; jam- bes antérieures fortement tridentées, les autres munies de deux fortes carènes épineuses; tarses antérieurs assez forts chez les mäles, leur crochet externe très-épais et très-large, fendu au côté interne. — Pro: pygidium de forme normale. — Pygidium fortement transversal, con- vexe. — Prosternum muni d’une forte saillie post-coxale. — Organes de stridulation des Boraynus. Le genre est voisin des Bormynus, mais bien distinct par ses mâ- choires dentées, la grandeur de l'excavation du prothorax et la forme des tarses antérieurs chez les mâles. Ses espèces sont encore plus lar- (1) B. Ascanius, Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 599 (Geotr. Medon Germar). — cunctator, Manb. Descr. d. 40 Scarab. d. Brésil, p. 20, M. Burmeister ajoute à ces deux espèces une troisième de Buénos-Ayres (aticifex Burm.) qui m'est inconnue, mais qui me parait, d’après ce qu'il en dit, en différer notablement. D'un autre côté, il existe dans les collections plu- sieurs espèces de l’Amérique du Sud, très-voisines des Penropon par leur forme générale et leurs caractères, mais qui ont le crochet externe des tarses anté- rieurs fourchu chez les mâles comme dans le genre actuel. M. Burmeister nè paralt pas en avoir connu aucune. Ce sont des insectes à étudier et qui denront probablement former un genre nouveau. (2) Syn. Scarasævus, Lepell. d. St-Farg. et Serv. Encycl, méth, Jus, À, P« 347; Perty, 2} anim. art. Brasil. p. 45. DYNASTIDES, 415 ges et plus déprimées en dessus. Une seule (cyclops) a des élytres ponc- tuées en stries ; chez les autres, elles sont parfaitement lisses etn'ont pas même de strie suturale. Ces insectes sont de l'Amérique du Sud et se partagent en deux sections : Dans l'une, les mâles sont dépourvus de cornes latérales et les femelles d'impression sur le prothorax (1) ; Dans l'autre, cet organe est muni de chaque côté, dans le sexe en question, d'une forte corne, dirigée en avant, comprimée et échancrée au bout ; chez les femelles il présente une petite dépression en avant (2). ACERUS. (Dey.) Burn. Handb. d. Entom. V, p. 113. Menton large, excavé sur sa face externe, fortement et régulièrement rélréci en avant. — Lobe externe des mâchoires arrondi, inerme et cilié. — Dernier article des palpes labiaux fusiforme, celui des maxil- aires très-long ; tous arqués, surtoul celui-ci. — Mandibules dépassant le chaperon, arrondies et faiblement sinuées en avant, — Tête plane ; chaperon rétréci el tronqué en avant, avec ses angles distincts ou non. — Prothorax transversal, très-arrondi sur les côtés, largement et for- tement excavé chez les mâles, avec un tubercule assez saillant sur son bord antérieur, simple chez les femelles. — Elytres oblongues, paral- lèles, assez convexes, lisses, sans strie suturale. — Paites longues, peu robustes; jambes antérieures munies de trois fortes dents espacées; tarses longs et grêles, les antérieurs simples dans les deux sexes ; le 4er arlicle des quatre postérieurs plus court que le 2, faiblement trigone. — Pygidium transversal, assez convexe. — Prosternum muni d’une saillie anté-coxale et d'une post-coxale ; celle-ci acuminée, — Organes de stridulation nuls. La présence d'une saillie anté-coxale au prosternum est-un caractère propre à ce genre dans le groupe entier des Dynastides, à l'exception des seuls Cryprononres. Ses espèces se distinguent en outre de toutes celles qui précèdent par leur forme allongée, la longueur de leurs larses et la proportion relative insolite des deux 1°'* articles des quatre postérieurs. On en connaît deux espèces (3) du Brésil, d'assez grande taille, d'un rouge ferrugineux et presque complètement glabres en dessous, (1) C.oyclops, de la Guyane; Stenelus, du Brésil; Burm. loc. cit. j ÿ C, Entellus, Encycl. méth, loc. cit. (Scar. Glaucon, Perty, loc. cit. pl. IX, (3) 4. Davus (VA. monachus Dej. en est la femelle), Phys, Burm. lo® cit. M6 LAMELLICORNES, Groupe II. Pimélopides, Téle tantôt tronquée obliquement en avant ou tuberculée, tantôt munie d'une petite corne, chez les mâles. — Prothorax en gériéral im- pressionné ou excavé antérieurement et souvent muni de saillies dans le même sexe. — Pattes postérieures très-robustes; leurs jambes (rès- évasées et {ronquées au bout, avec une couronne de cils; leur {er ar- ticle plus ou moins fortement trigone, — Des organes de stridulalion chez presque tous. Le caractère principal de ce groupe réside dans la forme robuste des pattes postérieures et en particulier de leurs jambes qui s’élargissent graduellement, à partir de leur base, en formant un cône plus où moins régulier ou plutôt une section de cône, leur face interne étant planc; l'externe est fortement carénée ou âpre. Les jambes intermédiaires sont également très-robustes, quoique bien moins que les précédentes. C’est ce caractère qui m'a engagé à comprendre dans le groupe deux genres (Onsizocuus, Prenicoprus) que M. Burmeister. a placés parmi ses Stratégides, dont ils se rapprochent en effet par leur tête et leur prothorax. ps Les différences sexuelles sont en général plus prononcées ici que parmi les Pentodontides, surtout au prothorax, et la tête est assez sou- vent remarquable par la singularité de son armature chez les mäles. Le nombre des articles des antennes tombe à neuf dans un genre (Copro- &NaATaus) et à huit dans un autre (CazLicnNemis), mais sans qu'il y ail rien de changé à la massue. Les organes de stridulation sont toujours placés sur le propygidium, quand ils existent, et répètent les deux formes si= gnalées dans le groupe précédent. : Ces insectes ne sont pas, pour la plupart, d'une taille supérieure à celle des Pentodontides; mais leur distribution géographique est diflé- rente. À l'exception d'un seul (Tanomsres) qui est américain, ils sont propres à l'Afrique, aux Indes orientales et à l'Australie; un de leurs genres (CALLICNEmuS) est seul représenté en Europe. I Chaperon des mâles simple; front tuberculé : Orsilochus. IL. — coupé obliquement, non caréné ni tuberculé : Peri- coptus. Lx. = n cow't, horizontal ; front tuberculé ou cornus a@ Propygidium non prolongé en arrières Organes de stridulation couvrant le milieu du propÿgidium : Lone chotus. — formant deux bandes longitudinales : Pi melopus, Thronistes. &a Propygidium fortement prolongé en arrière : Horonolus, $ è ‘à bYNastinns, du? . 1Ÿ. Chaperon portant un disque oblique, plus où moins caféné efarritre. Antennes de 10 articles : Temnofhiynchus, | is = — de 8 — Calicnemis. : — de 9 — Coplognathus. Genre incertæ sedis : Dipelicus. dé : vr ORSILOCHUS, Buru. Handb, 4. Entom, V, p.112. Menton allongé et acuminé en avant. — Lobe externe des mâchoires petit et inerme. — Palpes assez robustes, le 2 article des maxillaires fortement renflé au bout. — Mandibules dépassant le mue Là quées à leur extrémilé, concaves en dessus. — Tête oblique, plane ; chaperon rétréci et oblus en avant, séparé du front par une carène por- tant deux peitstubercules. — Antennes de dix articles. — Prothorax transversal; celui des mâles de la largeur des élytrés à sa base , large- ment et fortement excavé en a , avec une pelite corne sur son bord antérieur ; celui des femelles un peu plus étroit.en arrière, non impres- Sionné et muni d'un pelit tubercule en avant. — Elytres courtes. — Pattes très-robustes ; jambes antérieures munies de trois dents obtuses, les autres bicarénées et'épineuses; crochet externe des larses anté- rieurs épaissi chez les mâles; le {er article des postérieurs médiocre- ment triangulaire. —Prosternum muni d'uneforte saillie post-coxale. — Organes de stridulationsnuls. Le type et jusqu'ici l’unique espèce du genre est le Scarabœus cor- utus de Thunberg (1), insecte de l'Afrique australe, d'un peu plus d'un pouce de long, de forme robuste, d'anbrun marron assez brillant, com- plètement lisse sur les élytres, sauf quelques points le long de la suture, el très-velu en dessous. Il esttrès-voisin des Caermopcarys du groupe précédent, près des- quels M. Burmeister l’a placé, mais plus encore, comme il en convient luimême, des Perrcoprus qui suivent et qui apparliennent certaine- ment au groupe actuel. C’est par conséquent un genre de transition qui rallache les Pimélopides aux Pentodontides. (1) Mém, d. l’Acad, d. St-Pétersb, VL p, 398; c'est le Scarahœus Orsilo- chus du Catalogue de Dejean. Coléoptéres, Tome fli, 97 L. Hs LAMÉLLICORNES, ÉS à PERICOPTUS. | © Bunw. Handb. d. Entom. Y, p. 111 (1). æ Mentonallongé, subparallèle à sa base, métréci seulement à son ex- trémité; sa partie ligulaire très-petite. — Lobe externe des mâchoires épais, Te lrerme et obtus au bout. — Mandibules droites, inermes, arrondies à leur extrémité, un peu excavées en dessus. — Tête coupée obliquement dans sa moitié antérieure ; chaperon non rélréci et large- ment arrondi en avant.— Antennes de dix articles. — Prothorax trans- versal, anguleusement arrondi sur les côtés un peu avant son milieu," assez fortement lobé au milieusde sa base, excavé en avant, avec une tubérosité obtuse au miliea du bord antérieur chez les mâles, non im: pressionné et inerme chez.les femelles. — Elytres lisses, avec un sillon sutural. — Pattes très-robustes; jambes antérieures munies de trois fortes dents aiguës; cuisses intermédiaires et postérieures énormes, surtout celles-ci; jambes des mêmes paires très-fortement élargies , les “intermédiaires bicarénées sur leur face externe, les postérieures uni- carénées et serobiculées sur le reste de leur surface; leurs éperons terminaux très-larges, foliacés, surtout l’externe; tarses courts; le Ar article des postérieurs très-grand, en triangle allongé et oblique. — Une forte saillie post-coxale au prosternum, Une seule espèce de l'Australie (2) rentre dans ce genre. Elle est remarquable par la grosseur de ses paltes postérieures et surtout, par la forme de leurs éperons. C’est un insecte de taille moyenne, très, épais et très-robuste, lisse, brillant en dessus et hérissé de poils roux inférieurement. J'iguore s’il possède ou non des organes de stridu- lation. LONCHOTUS. Bunv. Handb. d. Entom. V, p. 173. Menton allongé et rétréci en avant. — Lobe externe des mächoires armé de trois à quatre dents aiguës, parfois absentes, — Palpes fili- formes. — Mandibules dépassant faiblement le chaperon, terminées par (1) Syn. Cuemorcars, Hope, The Col. Man. I, p. 84; voyez p. 41, note 2. — Grornurys Fab, (2) 2. truncatus, Fab. Syst. EL. 1, p.17; Olivier (Entom. L n° 8, pl. XI, f. 103) en a donné une mauvaise figure. : Le Cheiroplatys punct@tus de M. A. White (Voy. of the Ereb. and Terror; Entom. p. 9, pl. 2, f. 11), insecte de la Nouvelle-Zélande, appartient très- probablement au genre actuel. MM. Hombron et Jaquinot (Voy. au pôle Sud; Entom. Col. pl. 7, f. 4) en ont donné une beaucoup meilleure figure sous 16 nom de Calocnemis castaneus. DYNASTIDES. &19 deux ou trois dents obtuses, — Chaperon court, rétréciet obtus ou bi- denté en avant, muni chez les mâles d'unespetite corne où d'une carène mutique, tuberculé ou faiblement caréné chez les femelles. — Protho- postérieures carénées et épineuses; 4vr article des tarses postérieurs obliquement triangulaire, très-grand. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale. — Organes de siridulation couvrant la majeure partie du,propygidium. Sans ce dernier caractère, le genre mériterait à peine d'être séparé des Prmecopus qui suivent et dont il est extrémement voisin, quoique, ses espèces aient un facies assez différent par suite de la sculpture de leurs élytres. Elles sont de moyenne taille, d'un brun marron brillant et peu velues en dessous, mais nb les pattes hérissées de cils nom- breux. Elles habitent Madagascar, et les trois que décrit M. Burmeister peuvent se ranger dans deux sections. Les mâles de deux d’entre elles (1).ont la tête cornue et le prothorax comme tronqué en avant, ayec les bords de la troncature saillants et irrégulièrement denticulés. Chez la dernière (2), les mâles portent sur la lêle une carèngassez saillante, et le prothorax est longitudinalement sillonné ; c'est, en outre, chez elle que les dents manquent aux mâ- choires. PIMELOPUS. Encus. Archiv, 1842, I, p. 159. Menton en triangle allongé, assez convexe ét acuminé en avant, — Lobe externe des mâchoires muni de quatre à six dents. — 3e article des palpes maxillaires très-épais, le dernier allongé et un peu arqué. — Mandibules courtes, dépassant à peine le chaperon, tridentées en avant, la dent externe large et obtuse: — Chaperon très-court, ar- rondi en avant, parfois bidenté ; front muni d'une petite corne chez les mâles, d’un tubercule chez les femelles. — Antennes de dixarticles. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, très-convexe, comme lronqué en avant chez les mâles, avec les bords de la troncature assez saillants, simple chez les femelles. — Elytres courtes, convexes. — Pattes très-robustes; jambes antérieures tridentées: le 4er article des Quatre tarses postérieurs très-grand, triangulaire. — Prosternum muni (1) Geotrupesterassus, Klug, Ins, von Madag. p.79; la femelle. — Z, lentus, ürim, 10e, cit. S F2) L. muticus, Burm. loc, cit. 490 LAMELLICONNESs d'une forte saillie post-coxale. — Organes de stridulation formant deux bandes longitudinales sur le milieu du propygidium. Erichson a fondé ce genre sur une espèce (P. porcellus) de la Tas- manie, dont il n’a connu que la femelle; ses caractères ont été com- ‘ plétés pour les mäles par M. Burmeister, qui en à décrit en même temps deux autres de l'Australie occidentale (1). Ce sont des insectes ; de taille moyenne, parfois (/œvis) petite, d'un brun marron brillant, n'ayant sur les élytres, outre une strie suturale, que des rangées de points enfoncès qui manquent quelquefois; le dessous de leur corps est plus ou moins yelu. 3 | Ft LS . ES THRONISTES. 8 xs Burn. Handb. d. Entom. V, p. 177. # de . Menton er forme de cœur renversé, convexe en dehors. = Lobe. externe des mâclioires court, pénicillé, muni de quelques petiles dents formant deux rangées. — Mächoires élargies et bidentées au bout; Ja dent interne petite, l'externe très-grande. — Chaperon bidenté à son extrémité; front muni chez les mâles d'une corne aussi longue que‘la téte.et légèrement arquée. — Antennes de dix articles. — Prothorax fransversal, fortement arrondi sur les côtés, présentant une grande troncature surmontée én arrière d’une grosse saillie, gèrent { dentée. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres oblongues. =" Pattes très-robustes; jambes antérieures quadridentées, la dent supé: rieure beaucoup plus pelile que les autres; les autres faiblement ca- rénées et épineuses ; lear 4er article très-grand. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale, — Organes de stridulation comme chez les Pymecopus. Je ne connais pas ce genre, et j'emprunte ses caractères à M: Bur- meister, qui l'a établi sur le mâle d'une assez grande espèce de: Buonos- Ayres (T7. Routit), semblable” pour la taille’et la forme, à un Oryctes na sicornis de moyenne grandeur, par conséquent plus allongée que celles des genres précédents; la femelle n’est pas encore décrite (2). Cet insecte estdlun rouge ferrugineux brillant, très-velu en dessous, et ses élytres présentent des côles irrégulières dont les intervalles sont ponctués en slries, (1) P. nothus, lœvis, Burm. Handb. d, Entom. V, p.176, (2) M. Blanchard (in d'Orb. Voy. ; Entom. p. 194, ple XL, £. 1) a décrit briève= ment et figuré, sans en donner les caractères génériques, un insecte de Ja baie &e San-Blas, en Patagonie, qu'il nommesCratocnemus niger. Ce n'est évidem= ment pas la femelle du L. Rouvit, mais ce pourrait bieu être colle dé quelque espèce voisine, Vi 2 DYNASTIDES, 4it + HORONOTUS, Bun. Hand. de Entom. V, p. 178 (1): È Menton allongé, convexe, médiocrement rétréci en avant et tronqué à son extrémité. — Lobe externe des mâchoires petit, aigu, denticulé au côté interne. — Mandibules courtes, obtusément bidentées au ut, — Chaperon très-court, muni dans les deux sexes d'une corne trans- versale, triangulaire, plane en avant, plus longue que la tête chez'les mäles, beaucoup plus courte chez les femelles. — Antennes de dix ar- ticless — Prothorax ample chez les mâles, occupé dans ses deux tiers antérieurs par une grande excavalion surmontée en arrière d'une forte saillie bilide ; celui des femelles transversal, avec une excavalion beau= coup plus pelile et une saillie postérieure plus faible. — Ecusson en triangle rectiligne.— Elytres courtes. — Pattes très-robustes, surtout les postérieures ; jambes antérieures tridentées, les autres munies de deux Carènes épineuses ; 4er article des tarses très-grand. — Propygidium prolongé en un large lobe très-saillant dans les deux sexes. — Proster- num muni d'une forte saillie post-coxale. — Organes de stridulation formant une large bande médiane et longitudinale sur Je propygidium. Le type de ce genre est le Geotrupes Dœdalus de Fabricius, insecte répandu dans une grande partie du continent indien et dont la syno- nymie est assez compliquée (2). Il est de taille moyenne, de forme assez courte, médiocrement velu en dessous, irrégulièrement strié et _ ponctué sur les élytres, avec les intervalles ponclués de même. L’ex- cavation et les saillies du prathorax varient beaucoup chez le mâle. J'en connais une seconde espèce inédite, du même pays, du double plus grande et de forme notablement plus allongée, « TEMNORHYNCHUS. Hove, The Col. Man. I, p.93 (3). Menton allongé, ovale, convexe et subcaréné à sa base, carré, un peu replié en dedans et profondément excavé en avant; son bord antérieur légèrement échancré. — Lobe externe des mâchoires fortement denté ; (1) Syn. Gromnures Fab,, Schœnh, — ScananÆus Oliv.— MeLoroNtHA Olive — Cauriexemis, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. pl. 252. ‘ (2) Le mâle est le Scar. Xanthus, Oliv. Entom. I, 3, pl. 27, f. 235; et le Callicn. eximius, Guérin-Ménev. loc. cit.; la femelle, le Geotr. hirous Fab, et le Scar. diadema, Oliv. loc. cit. p. 181; figuré, sous le mème nom, parmi les MeroLonrra, pl. 5, f. 53. (2) Syn. Corronutus, Dej. Cat: éd. 3, p.168. — Geornures Fab; Schœnh, — Saraveus Oliv., Herbst, Paliss.-Beauv, k ä ’ $ 199 " LAMBLEICORNES. 3 es en les dents disposées en groupes. — Mandibules courtes, tridentées o simplement festonnées en dehors à léür extrémité. — Tête sans cha- peron proprement dit, le front étantépaissi, tronqué obliquement et formant une sorte de disque plus où moins libre et cornu en arrière chez les mâles, tronqué chez les femelles; le bord antérieur de ce disque tronqué en avant, avec ses angles dentiformes. — Prothorax très-fortementsarrondi sur les côtés; sa face antérieure plus ou moins excavée ou tr quée obliquement chez les mâles, impressionnée ou non chez les femelles. — Antennes de dix articles. — Elytres diversement poncluées, avec une strie suturale. — Pattes courtes et très-robustes jambes antérieures fortement tridentées, les quatre postérieures Ca rénées sur leur face externe , les dernières très-dilatées à leur extrémité, avec leurs éperons larges et obtus au bout; {article des tarses pos. térieurs en triangle allongé, le 2 trigone et beaucoup plus ur Prosteraum muni d'une forte saillie post-coxale. — Organes de stridu- lation nuls. Genre singulier et remarquable par l’armature de la tête dans à: deux sexes. Il se compose de quelques espèces d'Afrique et des Indés orientales (1), de forme oblongue et subcylindrique; d’un brun marroï e où d’un rougeâtre brillant chez les mâles, plus mat chez les femelles, et dont les élytres, outre la strie suturale, n'ont au plus que des rangées de points enfoncés superficiels, visibles seulement à la base de ces or- ganes. Ces insectes sont de taille moyénne et ne paraissent pas posséder des organes de stridulation ; du moins, je h'ai pas plus réussi “que 1. Burmeister à les découvrir. à : CALLICNEMIS. De Castern. in GuéRIN-MÉNEV. Mag. d. Zoo!. Ins. 1832, pl. 7 (2). Menton oblong, médiocrerent rétréci et obtus en avant, — Lobe ex- terne des mâchoires presque atrophié, longuement pénicillé. — Palpes courtsÿle dernier article des labiaux subcylindrique et allongé, celui des maxillaires culitrifôrme. — Mandibules courtes, acuminées en avant. — Tête subeylindrique; chaperon obliquemént tronqué., la troncature ovalé: — Antennes courtes, de huit articles : À très-renflé au bout, 2-5 se (à) Esp. africaines : T. Diana, Paliss.-Beaty. Ins. d’Afr. et d’Amér. p. 4, pl: f 4; répandu dépuis la Sénégambie jusquà Natal. — retusus Fab., Oliv:; deVAfrique australe. — repandus, Burm. Handb. d. Entom, V, p.183; de la Sénégambie.— Esp. de Madagascar : T, truncatus, Klug, Ins. von Madag. p.77. — Esp. des Indes or. : T. coronatus, Fab,, Oliv. Entom. I, 3, pl. 12, f. 110. (2) Syn. Carocnews, Casteln. Hist. nat, d. Col. Il, p. 129. — CoLonHINDS, Erichs: in Wagners Reise in Algier. IL, p 171. — Pacuyrus, Dej. Cat. éd. 3, * p. 169. ! DYNASTIDES, 123 décroissatil graduellement, 6-8 formant une pelite massue brièvement - ovalaire. — Prothorax transversal, convexe, demi-circulaire en arrière, sans impression en dessus. — Elytres oblongo-ovales, lisses, sans strié suturale. — Pattes robustes; jambes antérieures munies de deux dents aiguës, les intermédiaires arquées, bicarénées et ponctuées en dehors ; cuisses postérieures ovalaires ; jambes de la même paire très-fortement évasées a@ bout, âpres sur leur face externe; leur 4er ärticle assez forte ment tringulaire. — Pygidium court, conyexe, replié en avant. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale. — Organes dé stridu= lation nuls. ‘ On n'en connaît qu'une espèce (1) de moyenne taille, d'un jaune tes- tacé, avec le prothorax et la suture rougeâtres ; sa surface inférieure est revêlue de poils roux assez abondants. Découverte primitivement en Italie, elle a été retrouvée depuis dans le midi de la France, en Espagne et en Algérie ; mais elle paraît rare partout. É Pie + COPTOGNATHUS. Bon. Handb, d. Entom. V, p. 184. 4 - Menton très-court, parallèle à sa base, acuminé en avant, — Lobe ex- terne des mâchoires grêle, allongé, inerme et pénicillé. = Dernier ar- ticle des palpes ovalaire et acuminé au bout, — Mandibules grandes, saillantes, arrondies en dehors, obtuses au bout, concaves ‘en dessus. — Chaperon tronqué comme celui des CALLIGNEMIS, AVEC là troncature plus petite et ayant son bord antérieur un peu saillant. — Antennes de neuf articles ; leur massue brièvement ovalaire, — Prothorax petit, plus étroit que les élytres, trapézoïde, avec ses angles postérieurs obtus, mais dis- tincts. — Elytres ovales; sans strie suturale, — Pattes des TEMNORHYN- cuvus, avec les tarses notablement plus longs et plus grêles, — Point d'organes de stridulation. , J'emprunte ces caraëtères à M. Burmeister, qui a établi le genre sur = Ja femelle d'une espèce assez petite (7 lignes de long) du Sennaar, qu'il nomme crassipes et qu'il dit ressembler pour la forme à la femelle de l'Oryctes Silenus. Elle est d'un bran-marron brillant en dessus et héris- sée inférieurement de poils roux sur Loute sa surface. Note. C'est probablement au groupe actuel qu'appartient le genre suivant de M. Hope, établi sur la femelle d'une espèce dont le mâle estinconnu. Il faut attendre pour lui assigner sa place définitive que ce dernier ait (1) C. Latreillei, Casteln, loc. cit. (Colorhinus obesus, Érichs. loc. cit.; avec une figure accompagnée de détails, pl. VI; Pachypus truncatifrons; Dej. loc. scit.). se LOI LAMELLICORNES, . Êté découvert ; mais il est à croire qu'il devra être classé dans le vois sinage des Honoxorvs, molgré la forme de ses palpes labiaux qui est sans autre exemple parmi les Dynastides, DIRELICUS. à, _ Hors, Trans, of the entom, Soc. IN;p:7. 47 ° ' L2 a à subparallèle, un peu rétréci et arrondi en avant, — Lobe ex= terne des mâchoires tridenté , la dent basilaire trifide. — Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme, les maxillaires à l'étatnorMal, — Mandibules subtriangulaires, déprimées, inermes. — Tête trigone en avant, munié d'une corne triangulaire. — Antennes de dix articles, — Prothorax ample, convexe, régulièrementarrondi sur les côtés, large- ment lobé à sa base. — Elytres oblongues, parallèles, finement ponc- luées en stries, avec une strie suturale. — Pattes courtes, très-robustes: jambesVähtérieures tridentées, les autres fortement bicarénées; les éperons des postérieures larges ; leur 4er article: fortement triangulaire, M. Hope nomine D. Cantori (1) l'espèce en question. Elle est de grande taille, de couleur normale, et hérissée de poils roux sur la poitrine el les cuisses. Sa découverte est due au docteur Cantor, qui l’a trouvée dans l'ile Ghusan sur les côtes de la Chine. “ | k GROUPE III. Oryotomorphides, Tête tuberculée chez les mâles. — Prothorax impressionné en avant dans le même sexe. — Antennes de dix articles ; leur massue très- grande et très-large chez les mêmes, — Jambes postérieures non élar- gies, tronquées et légèrement festonnées à leur ne: leur {er ar- ticle ni triangulaire ni épineux à son extrémité supérieure: — Point d'organes de stridulation. F Je ne puis partager l'opinion de M. Burmeister qui a placé A. groupe parmi les Cyclocéphalid entre les Hexodontides et les Cyclo- céphalides vraies, en y comprenant le genre Democrares. Par la forme générale de leur corps, l'armature de leur tête, ainsi que la forme de leur prothorax chez les mâles, ces insectes sont de vrais Pentodontides; mais il ne peuvent étre intercalés dans ce groupe par suile de la forme de leurs jambes postérieures, Je ne vois rien parmi leurs organes buc- (1) Loc. cit. pl. I, f. 1, avec des détails; si ces figures n'étaient pas dues à M. Westwood, dont l'exactitude ne peut être suspectée, il y'aurait lieu de douter de la forme extraordinaire des palpes labiaux, — M, Burmeister (Handb. d. s Entom. V, p. 180) soupçonne que le mâle de cette femelle est le Geotrupes À Geryon de Fabricius, figuré par Olivier, Entom, J, 3, pl. 24, f. 208. DYNASTIDES r ; 495 taux qui milite en faveur de leur rapprochetflent des Cyclocéphalides. Plusieurs Oryclides vrais ont le lobe externe des mâchoires tout aussi inerme qu'eux et des mandibules absolument pareilles: La pelitesse de leur menton n'existe que chez deux de leurs genres; dans un troisième (ConvnornyLLus), que n'a pas connu M. Burmeister, il est de grandeur normale. Le seul caractère qui fasse de ces insecles des Dynastides aberrants réside dans leur Massue antennaire quiÿ par sa grandeur et sa forme, a chez les mâles beaucoup d'avalogie avec celle de quelques Milolonthides, du groupe des Macrophyllides. É Trois genres seulement rentrent dans ce groupe et sont réellement remarquables par leur distribution géographique, l'un (OnYcromorenus) étant propre aux parlies occidentales de l'Amérique du Sud, le second (Howoromoneuus) à l'Afrique australe, le dernier (ConvnoPnyzcus) à l'Australie. “ # &sr E I. Crochet externe des tarses antér. denté en dessous : Oryclomorphus. ll, —— inerme : Homæomorphus, Corynophyls lus. ORYCTOMORPHUS. GuériN-MÉNEV. Voy. d, 4. Cog.; Entom. p. 79. Menton petit, ogival; sa partie ligulaire à peine distincte, obtuse en avant, — Lobe externe des mâchoïres à peine distinct, cilié. — Mandi- bules tantôt acuminées et retroussées, tantôt arrondies au bout et pres- que planes, débordant un peu le chaperon. — Tête munie d'un tuber- cule sur le front; chaperon confondu avec ce dernier, parabolique, re- levé et en général bidenté. — Yeux très-gros. — Antennes robustes, de dix articles : le 4x très-renflé au bout en dehors; leur massue allon- géc et large chez les mâles, de moitié plus petite chez les femelles. — Prothorax fortement transversal, arrondi sur les côtés, faiblement bi- Siné à sa base, à peine échancré en avant, très-convexe, avec une large dépression médiane en avant. — Ecusson en triangle subrectiligne, — Elytres courtes, subovales. — Pattes robustes, tridentées, les deux dents lerminales rapprochées; les autres carénées; tarses antérieurs plus Courts que les autres ; leurs crochets égaux, l'externe muni en dessous d'une très-forte dent médiane subverticale. — Pygidium transversal, assez convexe, vertical. — Prosternum moni d'une faible saillie post- coxale, Insectes de moyenne laille, de forme courte ét robuste, abondamment villeux en dessous, d'un noir plus ou moins foncé, avec des taches ou des : bandes fauves sur les élytres et le prothorax; les premières sont parfois (variegatus) fauves, avec des bandes noïres ; une seule espèce (morio) 426 #8 LAMBLLICONNES. ‘est entièrement de cette dernière couleur. On en connaît quatre es. pèces du Chili (1) _ . æ gate e à + En HONOBONORPHUS. + + | 2 Bümit. Handb. à, Entom. V, p. 8. K ES gr $ Jé ne cons pi gene en nature; Suivant M. Burmeister, il ést très-voisin-da précédent ét n’en diflère qué par les points qui suiveñti Chaperon plus court et plus obtüs À son extrémité. =Mandibules plus largés et non äcuminées. — Prottiorax relativement plus long et plus faiblement impressionné en avant.— Pattes plus courtes et plus robustes; le crochet externe des tarses antérieurs non denté, seulement un peu plus largé dans son milieu que l'interné. 2 M Il ne comprend qu’une espèce ( morio Burm:) de lataille des de romorraus, noire; avec les pattes fauves et hérissées de poils rouxin férieurement. Elle estintéressante en ce qu’elle représente manifeste- ment lé genre qui précède dans l'Afrique australe, sa patrie. * $ * CORYNOPHYLLUS. Hors, Trans. of {he entom. Soc. IV, p. 112. Menton en triangle subrectiligne très-allongé, obtusément acuminé au bout. — Lobe externe des mâchoires très-petit, longuement pénicillèts Mundibules saillantes, fortement arrondies en dehors, très-obtusesien avant, concaves en dessus, — Tête petite, concave sur le front, épineuse au-dessus des antennes; chaperon allongé, un peu rétréci, fortement F rebordé et sinué en avant, séparé du front chez lesmäles par une pelile lame verticale el-bidentée, chez les femelles par une faible carène — Antennes de dix artieles ; le 4° très-dilaté en dehors à son sommet; leur massue très-grande, lamelleuse, irrégulièrement elliptiquechezles mâles, médiocre chez les femelles. — Prothorax des premiers ans versal, rès-arrondi sur les côtés, rétréci et impressionné en AXanty, avec un tubercule sur son bord antérieur; celui des secondes n’aÿanbl ce lubercule. — Elytres convexes parallèles, tronquées au bout, sillone, + , nées et fortement ponctuées. — Pattes assez robustes; jambes anté- rieures fortement tridentées , les autres carénées sur leur tranche dor- sale, tarses grèles ; leurs crochets simples. — Pygidium court, COnvexe: — Prosternum sans saillie post-coxale. (1) O. bimaculatus, Guérin-Ménev. loc. cit. pl. 3, f. 3. — variegalus 3" Guérin-Ménev. Mag. d. Zoo. Ins. 1838; Voy. d. L. Favor, p. 92. — 10/10 Burm. Handb. d. Entom. V, p. 31.— maculicollis, Guérin-Ménev. loc. cite p. 53; figuré par Solier in Gay, Hist. d. Chile, Zooi. V, Col. pl. 16, f. 9; l paraît se trouver aussi au Pérou. DYNASTIDES. 427 ‘un insecte (1) de l'Australie méridionale, très rare dans les collections et dont je n'ai vu que le mâle; la femelle ne m'est connue qué par la phrase spécifique et la figure qu’en a données M. Hope. Tous deux sont d'un noir brillant, avec les élytres rougeîtres, et revélus en dessous, sur la poitrine et la tête, de longs poils très-fins qui débordent les côtés du prothorax; les jambes et les Larses sont hé- rissés de cils épineux. Cet insecte est de taillé moyenne, de forme plus allongée que les Onveromorpaus, et le mâle a la massue antennaire nolablement plus longue et plus large que chez les mâles de ce dernier genre. Groupe IV. Oryctides vrais. Tête cornue chez les mâles (SrrareGus excepté), en général tubercu- lée chez les femelles. =— Prothorax excavé ou tronqué et muni de sail- lies souvent très-développées chez les prémiers. — Jambes postérieures faiblement élargies et digitées au bout chez la plupart, évasées et tron- quées, avec une couronne de cils chez les autres; leur 4er article mé- diocrement trigone, épineux à son extrémité en dessus. — Des organes de stridulation chez presque tous. Les caractères sexuels arrivent à tout leur développemént dans ce groupe. La tête des mâles n'est plus munie d'un simple tubercule, mais porle une corne plus ou moins grande, tandis que de son côté le prothorax du même sexe diffère toujours très-fortement de celui des femelles, mais les saillies dont il est pourvu varient trop, pour qu'on . puisse en rien dire de général. Dans le seul genre Srnarecus, la tête est simplement tuberculée, mais, par uné sorte de Compensätion, son pro- thorax est un des mieux armés qu'il y ait dans le groupe. Un autre (Exema) est remarquable en ce que les femelles ont les deux parties en question faites comme chez les mâles des autres espèces. Les fortes dentelures qui terminent les jambes postérieures de ces insectes suffiraient à elles Seules pour les distingüèr de ceux des groupes précédents, s'il n’y avait pas quelques exceptions à cet égard. Trois genres (Dasxenaraus, PayrcoGnarnus, Corcosis) ont ces organes faits comme ceux des Pentodontides, mais tout le reste de leur organisation élant pareil à celle des autres espèces, il m'a paru plus convenable d'ad- meltre une exception à la règle générale que de créer pour eux un groupe particulier. Les organes de stridulation ne manquent que dans les deux premiers des trois genres que jé viens de nommer. Partout ailleurs ils existent, el, à l'exception des Xexovonvs où ils forment deux bandes étroites, il$ couvrent la plus grande partie du propygidium. Ce même genre Xenoponus s'éloigne du reste du groupe par son (1) C. Fortnumi, Hope, loc. cit. pl. 6, f. 4; le mâle, avec des détails; de- puis, M. Hope a figuré la femelle, ibid. pl. 19, £. 7. 428 LAMELLICORNES, labre qui ressemble à éélui des Cryptodontides, par meister l'a placé. Les motifs qui m'ont porté à le me posés plus loin. 7 “we : Les Oryctides, à quelques exceptions près, sont de plus ou moins grande taille. La plupart de leurs genres sont améric nsÿ parmi les autres, il en est deux (Paxeroëxarnus, Orveres) dont l'Europe possède des représentants. ous | autres Dynastides dont il sera question dé- sormais sont étrangers à cette partie du globe. = I. Organes de stridulation nuls. Chaperon fortement arrondi en avant: Dasygnathus. — acuminéef relevé — Plyllognathus. II. Organes de stridulation couvrant le milieu du propygidium. A Mandibules inermes, arrondies ou acuminées au bout. "+ a Mandibules dépassant le chaperon. Lobe externe des mâchoires lamelleux, inerme : Oryctes, Trichos gomphus. —— denté : Xylorycles, Scapanes. aa Mandibules cachées sous le chaperon : S{ypotrupes. B Mandidules dentées au bout, toujours saillantes. d Jambes antérieures tridentées. © Crochets des tarses antér, des mâles inégaux : Cyphonistes. cc — égaux. Mandibules bidentées au bout : Megaceras. = tridentées — Dichodontus, Cœlosis. &b Jambes antérieures quadridentées. Tête cornue chez les mâles seulement : Heterogomphus, Podischnus. — — dans les deux sexes: Enema. — inerme —— Strategus. I, Organes de stridulation formant deux bandes : Xenodorus, £ “à DASYGNATHUS. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 141. Menton assez étroit, excavé dans sa moitié antérieure, rétréci et tronqué en avant; sa partie ligulaire à peine distincte. — Lobo externe des mâchoires petit, en forme de lancette, parfois (Culonti) nui et rem- placé par un pinceau de poils. — Mandibules cachées sous le chaperon, arrondies en dehors et tronquées au bout. — Ghaperon large, à peine rétréci en avant, arrondi aux angles et très-fortement rebordé chez les mâles; une petite corne simple sur le front de ces derniers , un tubercule DYNAËTIDES: 499 gor celhi des femelles. == Prothorax plus ou moins excavé en avant chez les mâles, avec le bord postérieur de l’excavation bidenté ou simple ; celui des femelles régulièrement convexe, — Elytres assez forte- ment poncluées en stries, avec les intervalles un peu relevés. — Pattes robustes ; jambes antérieures fortement tridentées , les quatre posté- rieures munies de deux fortes carènes longuement ciliées ; tarses mé- diocrement robustes ; le premier article des postérieurs en carré al- longé. — Une forte saillie post-coxale au prosternum. — Organes de stridulation nuls. La forme du chaperon distingue au premier coup-d'œil ce genre des suivants. Il se compose de deux espèces propres à l'Australie, l’uné (Dejeanii) de taille moyenne, l’autre (Culonii) beaucoup plus petite, toutes deux de forme assez courte et robuste. Leurs téguments sont brillants et le dessous de leur corps revêtu de longs poils roux (1). Je ne trouve pas d'organes de stridulation dans l'exemplaire du Dejeanié que j'ai sous les yeux. PHYLLOGNATHUS. Escusen. Bull. d. Mosc. 1830, p. 65 (2). Menton jilus ou moins largement ovale, rétréci et obtus en avant, 4 Lobe externe des mâchoires court, large et inerme. — Mandibules dé- passant le chaperon, fortement arrondies en dehors, tronquées ou obluses en avant, inermes au côté interne. — Chaperon rétréci, entier el reltroussé en avant; tête cornue chez les mâles, simple ou tuberculée chez les femelles. — Prothorax des premiers ample, fortement dilaté au-delà de son milieu, avec ses angles antérieurs indistincts, diversement excavé en dessus; celui des femelles simple, parfois bituberculé en avant. — Elytres courtes. — Jambes antérieures tridentées, les autres bicarénées sur leur tranche externe; les postérieures évasées et tron- Quées au bout, avec une couronne de cils ; leur {tr article mèdiocrement lriangulaire, leur stylet onguéal court. — Point d'organes de stridulation. M. Purmeister n’a pas séparé ce genre des Onvceres, dont il me pa- rait suffisamment distinct, non-seulement par la troncature des jambes postérieures, mais par un assez grand nombre de caractères. Ses espèces sont de {aille moyenne, parfois assez petite et, à l'exception d'une seule (4bderus), d'un facées très-robuste. La sculpture de leurs tégu- ments varie assez et leur corps est glabre ou finement velu en dessous, On peut les répartir dans deux sections. «(1 D. Dejeanit, Mac-Leay, loc. cit. (Scar. curtus, Guérin, Voy. d. 1: Coq.: Ent, p. 81). — Cutonii, Burm. Handb. d. Entom. V, p. 205. ()Syn. Onvx, Guérin-Ménev. Voy. d. 1. Coq. ; Ent. p. 80; nom de beaucoup postérieur à celui d’Eschscholtz, et employé depuis longtemps'en Mammalogie Pour un groupe d'Antilopes, — Geornures Fab. — ScarAbæus Oliv, 430 LAMELLICORNES. Chez les espèces de la première, qui appartiennent toutes à l'ancien continent, les mâles ont leurs tarses antérieurs robustes, avec le cro- chet externe très-épais ; leur prothorax présente en dessus une vaste excavation qui occupe souvent toute sa longueur et dont les bords lat. raux sont souvent acuminés. L'une d'elles (1) est dépourvue de saillie post-coxale, tandis qu’elle existe chez les autres (2), mais médiocre. ment développée. Dans la seconde, les tarses antérieurs sont semblables dans les deux sexes. Elle se subdivise également, selon qu'il existe ou non une saillie post-coxale au prosternum. L'espèce du Cap (5), qui appartient à la première de ces sous-divisions, a, chez le mâle, le prothorax oblique- ment tronqué en avant ; chez celle de l'Amérique du Sud (4), qui rentre dans la seconde, il est très-convexe en arrière et muni d'une saillie ho- rizonlale et bifide. : ORYCTES. lzuc, Die Kæfer Preuss. p. 11 (5). Menton en ovale plus ou moins allongé, très-rétréci en avant, = Lobe externe des mâchoires médiocre, lamelliforme, arrondi au bout et cilié. — Mandibules saillantes, subparallèles, arrondies à leur exlré- milé, concaves en dessus. — Chaperon tantôt fortement rétréci, enlier ou bidenté et retroussé au bout, tantôt large et échancré; tête munie d'une corne arquée et simple chez les mâles, tuberculée chez les lez melles. — Prothorax arrondi sur les côtés, rétréci en avant, avec ses angles antérieurs distincts, faiblement bisinué à sa base, présentant chez les mâles une vaste excavation dont le bord postérieur très-élevé est plus ou moins saillant; celui des femelles impressionné en avant ou entier, — Elyires munies d’une strie suturale. — Pattes très-robuslesÿ jambes antérieures fortement tridentées, parfois quadridentées , les autres bicarénées { 4er article des tarses trigone, avec son angle supés rieur le plus souvent épineux; leur stylet onguéal long. — Pygidium (1) P. Orion Fab., Oliv., Burm.; du Sénégal ; cette espèce et les deux pré- mières du groupe suivant sont remarquables par la forme de la corne cépha- lique des mâles, qui est large, dilatée et plus où moins tridentée à son extré- mité. (2) P. Bacchus, Burm. Handb. d. Entom. W, p. 188; du Sénégal. = Dyo nisus Fab., du Bengale. — Silenus Fab., Oliv., Burm.; de toute la Faune mé- diterranéenne (var. Ph, punctatostriatus Motsch.). (3) P. Corydon Oliv., Burm. (Scar. Silenus Herbst). (4) P. Abderus Sturm, Burm. (Scan. Mentor Guérin-Ménev., Casteln.); très-abondant -aux environs de Buénos-Ayres et de Monteyideo. Sa forme est plus oblongue et beaucoup moins robuste que celle des précédents, et les angles antérieurs de son prothorax sont un peu saillants. (5) Sya. Gzoraures Fab., Schœnh., Thunb, — Scanasæus Oliv., Herbsl, DYNASTIDES, a31 fortement transversal, convexe. — Unè forte saillie post-coxale au prosternum, — Organes de stridulation occupant toute la partie mé- diane du propygidium. Tel que l’a limité M. Burmeister, ce genre ne comprend plus que des espèces qui, pour la plupart, ont la forme oblongue de l'espèce si connue d'Eutope, l'O. nasicornis; quelques-unes seulement (par ex. Barbarossa, melanops) sont plus courtes et plus larges. Ces insectes sont au moins de moyenne taille pour cette tribu et quelques-uns (Boas, senegalensis) assez grands. Leurs élytres sont finement ponc- tuées et parfois lisses, le dessous de leur corps médiocrement velu ; la corne céphalique des mâles varie beaucoup sous le rapport de la lon- gueur; chez quelques-uns (par ex. Boas) le propygidium est un peu saillant dans son milieu ; les organes de stridulation qu'il possède tou- jours sont parfois assez difficiles à distinguer (1), Le genre paraît exclusivement propre à l'ancien continent (2) où il est répandu très au loin. Ses espèces peuvent se répartir dans deux divisions, les unes ayant les jambes antérieures tridentées et le cha- peron fortement rétréci en avant (3), tandis que chez les autres ce dernier est très-large et les jambes en question munies de quatre et même de cinq dents (4). * ({) Surtout chez les espèces dont le bord postérieur des élytres est muni d’une courte frange de poils, comme chez les ©. nasicornis, Grypus, etc. Quand cette frange manque, comme chez les O. Boas et senegalensis, ils deviennent très- apparents. (2) Erichson (Archiv, 1847, I, p. 95) a décrit un 0. Orsilochus du Pérou dont iln’a connu que la femelle; mais comme il est probable qu'il n’entendait pas le genre tel qu'il est exposé ici, je doute que cette espèce doive en faire partie. (2) Ici viennent : ©. nasicornis Linné, de presque toute l’Europe. — Grypus Ilig, (var, latipennis Motsch.), de la Faune méditerranéenne. — Augias Olix. (nec Fab.; madagascariensis Casteln.), Pyrrhus Burm., de Madagascar, — larandus Oliv. (Chevrolatii? Guérin-Ménev.), de l'ile de France. — Nestor Bürm, (Stentor Casteln.), de Java. — Barbarossa Fab., Oliv., de l'Australie. — melanops Burm., de l'ile Vavao. Voyez Burm. Handb. d. Entom. V, p. 192. M. Coquerel (Ann. d. 1, Soc. ent. Ser. 2, X, p. 366) a décrit plusieurs belles espèces de Madagascar qui appartiendraient aussi à cotte section, d'après la forme du chaperon ; mais l’une d'elles (Radama) est certainement un Pricuo- GoMPaus, à en juger par la figure qu'il en donne (loc. cit. pl. 10, f. 4, 2) ; et Parmi les autres (Ranavalo, Simiar, colonicus, insularis), il en est probable- ment quelques-unes qui sont dans le même cas ou de simples variétés de l'Au- gias et du Pyrrhus. (4) 0. Boas Fab., senegalonsis Klug, Agamemnon, Erebus Burm., monoceros \ liv., ovariensis Paliss.-Beauv. (gigas Casteln.), de la Sénégambie et régions Yoisines, — rhinoceros Linné, Fab., des Indes or. Voyez Burm. loc, cit, p. 199, 459 LAMELLICONNRS, TRICHOGOMPHUS: Burst. Handb, 4. Entom. V, p. 219 (1), Ce sont des Orxergs dont les mandibules sont faibles, courtes, acu= minées et obluses en avant, avec le prothorax un peu autrement fait. Dans les deux sexes, il est fortement bisinué à sa base ; chez les mâles, sa troncature antérieure est très-grande, surmontée en arrière d'un _Jobe horizontal plus ou moins bilobé au bout, et en général munie d'une petite corne sur chacun de ses bords latéraux; celui des femelles ne m'est pas bien connu, Les espèces sont de grande taille, allongées et larges en même temps; leur chaperon est médiocrement rétréci et bidenté au bout: la sculpture de leurs élytres est pareille à celle des Onveres. Elles sont disséminées, en petit nombre, dans diverses parties des Indes orien- tales (2). M. Burmeister a placé le genre près des Mecaceras de l'Amérique et assez loin du précédent, dont je le trouve si voisin que c’est une question pour moi que de savoir s’il doit en être séparé. XYLORYCTES. Hors, The Col. Man. I, p. 90 (3), Menton des Onveres. — Lobe externe des mächoires en forme dé griffe, bidenté près de son extrémité, — Mandibules courtes, acuminées et obtuses à leur extrémité externe. — Chaperon rétréci et retroussé, avec ses angles dentiformes; une corne simple sur le front des mâles, un tubercule sur celui des femelles. — Prothorax transversal, forte- ment arrondi à sa base, y compris ses angles postérieurs, les antérieurs très-courts ; celui des mâles tronqué ou excavé en avant, avec les bords de la troncature plus ou moins découpés en saillies, celui des femelles entier. — Elylres munies d’une strie suturale, — Pattes assez robusles; jambes antérieures tridentées, les autres bicarénées ; 1e article des tarses prolongé en une longue épine à son extrémité supérieure, — Proster- num muni d'une forte saillie post-coxale, — Organes de stridulation des Onxcres. (1) Syn. Scananæus Oliv., Herbst. — Grornures Fab. — Onvorrs, Guérit* Ménev. in Bellang. Voy. aux Indes or. Zool. p. 484. (2) T, Milo Fab., Oliv.; des iles Philippines, — Martabani, Guérin-Méner. Es Ins, pl. I, £. 3; de la côte de Martaban. — lunicolis, Burm. loc. cit: p.221: - Le Scar. Bronchus Herbst (Die Kæfer, I, p. 305, pl. 5, f. 6), des Indes oriens tales, semble appartenir aussi à ce genre, (3) Syn. Geornures Fab, — ScanapÆus Oliv., Herbst, Paliss.-Beauv, DYNASTIDES, 433 De tous ces caractères, le seul de quelque importance qui sépare le genre des Onxcres réside dans la forme des mâchoires. Quelques-unes de ses espèces (Satyrus, jamaicensis) ont la forme courte du Phyllo- gnathus Silenus ; les autres, celle de l'Oryctes nasicornis. Elles sont d'assez grande taille et représentent le genre en question dans l'Amé- rique du Nord et aux Antilles (1). SCAPANES, Born. Handb. d. Entom. N, p. 205. Menton en ovale allongé, très-convexe ; sa partie ligulaire petite, — Lobe externe des mâchoires très-robuste, muni de six à sept dents dis- posées en trois groupes. — Mandibules larges, saillantes, arrondies en avant. — Chaperon fortement rétréci, retroussé et bidenté : une corne simple sur la tête des mâles, un tubercule sur celle des femelles, — Prothorax des premiers excavé en avant, avec les bords latéraux de l'excavalion cornus, celui des secondes impressionné, — Élytres ponc- tuées en stries. — Pattes robustes ; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures bicarénées sur leur tranche externe; {er article des larses épineux à son extrémité en dehors. — Saillie post-coxale du prosternum robuste. — Organes de stridulation des Onvcres. Comme le précédent, ce genre ne s'éloigne essentiellement des Onvores que par la structure de ses mâchoires. Il a pour type le Scarabœus australis de M. Boisduval (2), grand insécte de l’Australie, Yoisio pour la forme de l'Or. rhinoceros. M. Burmeister lui associe une autre espèce du même pays, de moitié plus pelite et qui me paraît en différer par plusieurs caractères essentiels (3). STYPOTRUPES, Bon. Handb. d. Entom. V, p. 210 (4). Menton en ovale assez allongé, un peu excavé sur la ligne médiane ; Sa partie ligulaire très-petite. — Lobe externe des mâchoires petit, large, fortement pénicillé, muni de six à sept denticules disposés sur deux rangs. — Mandibules cachées sous le chaperon, larges, très-ob- lüses au bout, avec une petite échancrure au côté interne. — Cha- (1) X. Satyrus Fab., Oliv. (jamaicensis Herbst, Nasicornis americanus Paliss.-Beauv.) ; des Etats-Unis du Sud. — jamaicensis Fab., Oliv. ({uberosus Herbst) ; des grandes Antilles, — Telephus, furcatus, Burm. Handb. d. En- om. V, p.209; du Mexique. (2) Faune ent. d. l'Océan. IE, p. 158, : (3) S, solidus ; la description semble avoir été faite d'après un exemplaire èmelle, (9) Syn. Grornures Fab. — Scarasæus Oliv., Herbst, Coléoptères. ‘Tome IX, eee 43% LAMELLICORNES. peron plan, rétréci ot largement bidenté en avant; tête des mâles munie d'une corne médiocre, de forme variable ; celle des femelles d'un petit tubercule frontal. — Prothorax des premiers tantôt très- convexe en arrière et comme tronqué en avant, tantôl plus ou moins excavé et muni de deux saillies latérales. — Elytres presque lisses avec une saillie suturale, ou poncluées en stries. — Paites très-robustes; jambes antérieures quadridentées, les quatre postérieures munies de : deux carènes obliques fortement épineuses ; tarses courts ; les anté- rieurs parfois épaissis chez les mâles, avec leurs crochets inégaux (1); le 4er article des quatre postérieurs fnuni d'une longue épine à son extrémité supérieure. — Saillie post-coxale du prosternum robuste, — Organes de stridulation des Onxcres. Genré établi sur quelques espèces (2) du continent indien, de taillé médiocre et faciles à distinguer des autres Oryctides par la brièveté de leurs mandibules. Le prothorax des mâles varie dans chaque espèce; la corne céphalique, chez deux d'entre elles (Ze/amon, Endymion), est courte, large, d'abord dirigée en avant comme une continuation du chaperon, puis recourbée en haut; chez la troisième (4jaæ), elle res- sémble à celle de cértains Onvcres. En avant de chaque œil, la tété forme un angle plus où moins distinct. CYPHONISTES. Bon, Handb. d. Entom. V, p. 213. Menton allongé, assez étroit, légèrement ovale à sa base ; sa partie ligulaire assez largement tronquée. — Lobe ‘externe des mâchoires tantôt muni de six dents divisées en deux groupes (vallatus), tantôt à peine denticulé au côté interne (corniculatus). — Mandibules sail- lantes, bi- ou tridentées à leur extrémité en dehors. — Chaperon assez long, rétréci, obtusément bidenté ét fortement retroussé en avant; front muni d’une corne médiocre redressée chez les mâles, bituberculé chez les femelles. — Prothorax fortement arrondi sur les côtés, tantôt (vallatus) impressionné en avaht, avec une saillie postérieure oblique et bifide au bout, tantôt (corniculatus) simple. — Elytres plus où moins irréguliérement ponctuées. — Jambes antérieures fortement tridentées, Jés autrés bicarénées sur leur tranche dorsale; dernier article des tarses antérieurs renflé chez les mâles, avec son crochet externe plus long et plus robuste que l'interne ; le {ef des quatre postérieurs longue» ment épineux à son extrémité en dessus. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale. (1) Cette différence sexuelle n’a été observée que chez le S. 4jaæ. (2) S. Telamon, Burm. loc. cit.— ÆEndymion, Oliv. Entom. I, 3, pl. 18, f 160 — Ajax Fab, (Itys, Oliv. Entom. oc, cit. pl. 27, f. 236). DYNASTIDES. 435 Dejean avait placé le type de ce genre, le Georupes vallatus de Wiedemann (1), parmi les Herenonvenvs, auxquels il n'appartient cer- tainement pas, comme sufiseñt, pour le prouver, ses quatre jambes postérieures fortement digitées au bout, et même son facies. D'un autre côté, il forme une exception unique parmi les Oryctides vrais, par suite de l'inégalité des crochets de ses tarses. antérieurs chez les mäles. Ses caractères sexuels sont éh rhérie temps peu prononcés pour le groupe actuel. M. Burmeister en a décrit une seconde espèce (cornieulatus) encore plus aberrante, sa corne céphalique étant petite et son prothorax sans aucune trace d'impression en avant. Néanmoins, je ne crois pas que ces insectes puissent être placés ailleurs qu'ici. Ils sont d'un brun marron brillant, couverts de points enfoncés en dessus et revêtus en dessous, soit en éntier (coïniculatus), soit sur la poitrine et les cuisses seulement (vallatus), de longs poils roux. L'A- frique australe est leur patrie. MEGACERAS, (Kinoy) Horg, The Col. Man. 1; p. 82. Menton large et ovale à sa base, fortement rétréci en avant ; sa partie ligulaire très-petite. — Lobe externe des mâchoires allongé, grêle, un peu arqué et acuminé à son extrémité. — Mandibules saillantes, bi- dentées à leur extrémité, la dent externe plus large qué l’autre. — Chaperon court, fortement rétréci et bidenté en avant; têté portant chez les mâles urie longue et robüste cornée redressée et arquée, simple où bidentée au bout; un pélit tubercule aigu sur le front des femelles, — Prothürax des prèmiers grand, droit sur les côtés eh arrière, très= rétréci en avant, surmonté à sa base d'unc très-groüssé éminence ter- minée par deux cornes robustes et assez courtes dirigées en avant ; celui des femelles avec deux petits tubercoulés médians près du bord anté- rieur. — Elytres allongées, lisses, avec une strie suturale. — Pattes robustes; jambes antérieures fortement tridentées, carénées sur leur face antérieure; deux fortes carènes sur la tranche externe des quatre postérieures ; 42 article des tarses de celles-ci médiocrement triangu- laire, épineux à son extrémité supérieure. — Pygidium convexe, avec une frange de longs poils à sa base, beaucoup plus court chez les fe- melles que chez les mâles. — Saillie post-coxale du prosternum très- forte, — Organes de stridulation des Onxcres. Une des formes les plus massives qui existent düns le groupe actuel, dü ioins pour cé qui conceftie lés mâles. Le corps, toatelois, est assez allongé chez là plupart, mais l'éminence énôrmé qui sürmonté lé pro- (1) Zool, Mages, LI, 1, p: 4 (Heteronychus Phocion, Dej. Cat. éd, 3, p, 169), 456 LAMELLICORNES. thorax dans cé sexe lui donne un facies très-robuste. Ïl est revétu seû- Jement en dessous et sur le pygidium de poils roux peu abondants. Le genre est propre à l'Amérique du Sud (1). DICHODONTUS. Bunw. Handb. d. Entom. V, p. 217. Menton étroit, en ovale très-allongé; sa partie ligulaire petite, un peu excavée. — Lobe externe des mâchoires en forme de griffe, longue- ment pénicillé et armé de deux à trois dents aiguës. — Mandibules assez saillantes, tridentées au bout ; la dent externe large, déjetée en dehors, les autres petites. — Chaperon fortement rétréci et tronqué en avant; front muni d'une longue corne simple et arquée chez les mâles, d'un tubercule chez les femelles. — Prothorax des premiers présentant une grande troncature élargie en avant, à bords saillants, surmontée en ar- rière d'une large saillie bi- ou quadridentée ; celui des femelles convexe et-un peu impressionné en avant.— Elytres munies d'une strie suturale, ponctuées à leur base seulement. — Jambes antérieures tridentées, les autres carénées ; tarses longs, épineux ; le 19r article des quatre posté- rieurs médiocrement triangulaire. — Saillie post-coxale du prosternum longue et grêle. — Organes de stridulation des Onxcres. Le genre a pour type le Scarabœus Cræsus de Fabricius, assez grand insecte de Java, d'un noir brillant, de forme robuste, et qui présente : cette particularité que les élytres du mâle sont, à l'inverse de ce qui existe ordinairement, notablement plus larges que celles de la femelle. M. Burmeister en a décrit une seconde espèce (coronatus), de la côte de Malabar, de forme moins massive. ‘« COELOSIS. (Kmey) Horg, The Col. Man. I, p. 88. Menton plan, large, en ovale allongé et régulier ; sa partie ligulaire très-petite. — Lobe externe des mâchoires grêle, en forme de grifle, terminé par deux ou trois pelites dents. — Mandibules saillantes, ter- minées par trois dents aiguës, égales, redressées et externes. — Cha- peron allongé, triangulaire, bidenté au bout ; tête des mâles munie d'une (1) M. Chorinœus Fab., Oliv. (Q Scar. militaris Oliv.), Philoctetes Oliv. (Q Scar. Cadmus Oliv.), Teucer Burm., du Brésil; le premier se trouve aussi à la Guyane.— Morpheus Burm., de Colombie. Voyez Burm. Handb. d. Entom. NV, p° 222. Le Megaceras rugosus de M. Blanchard (in d'Orb. Voy.; Entom. pl. 11, . 2) n’appartient certainement pas à ce genre, mais jai peine à croire que ce soit, gomme le pense M. Burmeister, un HerERoGOMPHUs, DYNASTIDES, 437 corne simple, médiocre et arquée, celle des femelles d’une faible carène anguleuse ou d'un tubercule. — Prothorax des premiers fortement ré- tréci en avant, avec ses angles antérieurs saillants, muni en dessus de deux cornes latérales subhorizontales, ou d'une large saillie dirigée en avant et bilobée; celui des femelles simple ou (Sylvanus) excavé en avant. — Pattes médiocrement robustes ; les antérieures un peu allon- gées chez les mâles, tridentées dans les deux sexes, les autres bicarénées sur leur tranche dorsale; tarses médiocres; le 4e article des quatre postérieurs terminé supérieurement par une assez longue épine. — Py- gidium convexe, fortement transversal. — Saillie post-coxale du pro- sternum médiocre, glabre, triangulaire, accolée aux hanches antérieures. — Organes de stridulation des Onveres. Avec tous les caractères essentiels des Oryctides, ce genre se rappro- che des Dynastides vrais par deux autres, l'allongement visible des pattes antérieures des mâles et la forme de la saillie post-coxale du pro- sternum, qui est absolument pareille à celle des Cnarcosowa, Meca- Losoma, etc. Ses espèces sont de taille moyenne, d'un ferrugineux plus ou moins clair, régulièrement ponetuées en stries sur les élytres et pres- que complètement glabres en dessous. On en connait trois de l'Amé- rique du Sud (1). HETEROGOMPHUS. Bunm. Handb. 4. Entom. V, p.225 (2). Menton en ovale très-allongé; sa partie ligulaire tantôt très-petite, tantôt assez grande et arrondie en avant. — Lobe externe des mâchoires muni de deux à quatre dents aiguës, rarement (Julus) inerme. — Man- dibules saillantes, en général bi-, parfois tri-, rarement unidentées au bout. — Chaperon rétréci en avant, avec deux dents retroussées ; une corne médiocre, arquée, souvent un peu bifide au bout chez les mâles ; parfois deux tubereules près du vertex chez les femelles. — Prothorax transversal, fortement arrondi sur les côtès, non ou brièvement rétréci et prolongé en avant, plus où moins excavé en avant chez les mâles ; l'excavation surmontée en arrière d'une saillie très-variable, simple ou bifide au bout; ses bords latéraux parfois munis d’un tubercule ; celui des femelles simple ou bitubereulé en avant. — Elytres allongées, pa- rallèles ; leur sculpture variable, — Jambes antérieures quadridentées, la dent supérieure parfois peu distincte; les autres bicarénées ; 1er ar- icle de leurs tarses non épineux à son extrémité supérieure. — Pygi- () ©. bicornis Fab., Herbst (Sea. Codrus Oliv.; var. Cœl. Hippocrates, Blanch, in d'Orb, Voy.; Ent. pl. 11, f. 3); du nord du Brésil et de Colombie. — Sylvanus Fab., Oliv., Burm.; du Brésil moyen. — biloba Fab. Oliv., Burm,; de Cayenne et de Colombie. (2) Syn, Scananæus, Perty, Delect, anim, art. Brasil. p. 45. 438 LAMELLICONNES, dium court, transversalement convexe à sa base, souvent velu. — Saillie post-coxale du prosternum variable, — Organes de stridulation des Onxcres. La grande variabilité de la plupart des organes, surtout des parties de la bouche, rend ce genre assez mal assis, et.en réalité il ne repose guère que sur des caractères d'importance secondaire. Cependant, ses espèces ont un fasies qui leur est propre et qui les rend aisées à reconnaitre. Elles sont de grande taille, de forme allongée et en même temps plus ou moins robustes, mais très-variables sous le rapport de la sculpture des léguments, certaines d’entre elles (par ex. Duponti) ayant les élytres presque lisses, tandis que chez d’autres (par ex, Schœnherri) elles sont ponctuées au point d'être rugueuses. Ces insectes sont assez nombreux et répandus depuis Buénos-Ayres jusqu'au Mexique jnclusivement (1). Les anciens auteurs n'ont connu aucun d’entre eux, PODISCHNUS, Burst. Handb. d. Entom. V, p. 287. Menton étroit, allongé, rétréci avant son extrémité ; sa partie ligulaire assez largement tronquée. — Lobe externe des mâchoires assez large, denté dans toute sa longueur sur un simple ou double rang. — Mandi- bules saillantes, divisées en deux dents inégales à leur extrémité.— Cha- peron rétréci, mais large et bilobé au bout ; front muni chez les mâles d'une longue corne simple et arquée, chez les femelles d’un tubercule. — Prothorax des premiers médiocrement rétréci en avant, excavé dans ses deux ticrs antérieurs, avec une large et courte saillie postérieure horizontale ; celui des secondes fortement ponclué en avant. — Elytres oblongues, convexes, munies d'une strie suturale. — Paltes peu ro- bustes ; jambes antérieures quadridentées, les autres munies de deux carènes épineuses sur leur tranche externe ; le er article de leurs tarsos Lerminé supérieurement par une épine aiguë. — Corps plus ou moins allongé, parfois subeylindrique.— Organes de stridulation des Onxerss, Insectes voisins des Herenocompnus par la plupart de leurs carac- tères, surtout par la forme du prothorax chez les mâles, mais encore plus allongés et avec des pattes notablement plus grêles. Ce dernier ca- ractère les rapproche à la fois des CoeLosis qu’on a vus plus haut et des Dynastides vrais, mais davantage des premiers par l'absence de diffé- (1) 16 espèces sont mentionnées par M. Burmeister : H. Aidoneus, Pauson Perty, Julus, morbillosus, Astyanax, Amphitrion, bispinosus, Eteocles, Thoas, Achilles, Uysses Burm., du Brésil; Duponti Burm., de Buenos-Ayres; dilati- collis, Schœænherri Burm., de Colombie ; Hopei, Chevrolatii Burm., du Mexique. — AÀj.: H. Bourcieri, Guérin-Ménev, Rev. et Mag. d, Zool, 1851, p. 188; des Andes du Pérou, DYNASTIDES, 439 rences sexuelles aux tarses antérieurs. Des deux espèces connues, l'une est de Colombie, l’autre du Mexique (1), ENEMA. (Kmey) Horr, The Col. Man, I, p.83, Menton en ovale allongé, régulièrement rétréci en avant; sa partie ligulaire peu distincte, — Lobe externe des mâchoires médiocrement long, robuste, bifide, parfois muni, en outre, de quelques petites dents. — Mandiboles saillantes, bifides à leur extrémité, les deux dents égales. — Chaperon rétréci et largement tronqué en avant, ses angles denti- formes et relevés; vertex muni, dans les deux sexes, d'une corne re- dressée et arquée, beaucoup plus grande chez les mâles. — Prothorax grand, très-rétréci en avant, avec ses angles antérieurs saillants, forte- ment lobé au milieu de sa base ; toute sa partie postérieure en dessus, prolongée chez les mâles en une grosse éminence portant une corne recourbée en avant ; celui des femelles moins relevé, bituberculé, avec une large dépression à la partie antérieure du disque. — Elytres larges, dilatées et rebordées sur les côtés, — Paltes robustes ; jambes anté- rieures quadridentées, la dent supérieure pelite, parfois obsolète ; les quatre postérieures munies de deux carères épineuses ou ciliées sur leur tranche externe ; {°° article des quatre tarses postérieurs épineux à son sommet, — Saillie post-coxale du prosternum très-courte, triangu- laire, presque enfouie entre les hanches antérieures. — Organes de stri- dulation des Onyerss. À La corne des mâles varie beaucoup, étant tantôt très-longue, tan- tôt plus courte, simple ou fourchue à son extrémité; les élytres sont presque lisses, avec une strie suturale sur chacune, et leurs bords latéraux antérieurs fortement ponclués et comme rugueux ; elles sont semblables dans les deux sexes. Le genre est remarquable par l'arma- ture de la tête et celle du prothorax chez les femelles. Les espèces con- nues sont de grande taille et propres à l'Amérique du Sud (2). (1) Esp. de Colombia : Scar. Agenor, Oliv. Entom. I, 3, pl. 27, f. 241, — Esp. du Mexique : P. Tersauder, Burm. loc. cit. ©) M. Burmeister (Handb. d. Entom. V, p. 234) en décrit trois : Æ. énfun- dibulum Kirby (Scar. Enema Fab., O1., Pan Fab., O1.; ® Geotr. quadrispi- nosus Fab., O1., Scar. Titornus Perty}; du Brésil. — Paniseus Burm., de la Guyane et du Brésil. — Aj. : Lupercus Chevrol. (var. minor : Endymion Chevrol.), du Mexique. Le Scar. Æneas de Kirby (Trans. of the Linn. Soc. XI, p. 399), que M. Hope rapporte à ce genre, ne doit très-probablement pas en faire partie, comme le fait remarquer M. Burmeister, 440 LAMELLICORNES, STRATEGUS. Hore, The Co. Man. 1, p. 87. Menton en ovale allongé ; sa partie ligulaire transversale, coupée car- rèment ou un peu arrondie en avant, souvent munie de deux faisceaux de poils. — Lobe externe des mâchoires robuste, armé de cinq à six fortes dents. — Mandibules saillantes, tantôt entières chez les mâles et bidentées au bout chez les femelles, tantôt dentées dans les deux sexes. — Chaperon plus ou moins rétréci en avant, rebordé ou retroussé, sé- paré du front par une faible carène en général bituberculée dans les deux sexes. — Prothorax des mâles fortement arrondi sur les côtés en ar- rière, très-rétréci en avant, avec ses angles aigus, largement et forte- ment excavé en dessus, avec trois cornes souvent très-longues : une antérieure arquée, deux, latérales et postérieures, ascendantes; celui des femelles impressionné et rugueux en avant, souvent sur les côtés, avec un lubercule antérieur. — Elytres le plus souvent oblongues, par. fois courtes, lisses, avec une strie suturale. — Jambes antérieures quadridentées, les quatre postérieures fortement bicarénées ; {er article de leurs tarses assez long, à peine triangulaire. — Pygidium fortement transversal, convexe, muni d’une frange de poils à sa base. — Saillie post-coxale du prosternum très-longue et velue. — Organes de stridu- lation des Onvcres. M. Burmeister a placé ce genre dans son groupe des Stratégides, qui correspond en partie à celui que j'ai nommé Pentodontides. Il a en effet en commun, avec les genres qui composent ce dernier, l'absence des cornes céphaliques sur la tête dans les deux sexes, mais outre que ses espèces s’en éloignent fortement par leurs quatre jambes postérieures très-digitées à leur extrémité, Lout le reste de leur organisation et leur facies sont ceux des Oryctides vrais. I] vaut mieux, ce me semble, ad- mettre ici une exceplion à l'armature de la tête, qu'une relative à l'ar- mature du prothorax parmi les Pentodontides. Ces insectes sont répandus dans toutes les parties chaudes des deux Amériques, et, à l'exceplion de deux, propres aux Etats-Unis (Antœus, Mormon), plus ou moins allongés et de grande taille. On en connait une dizaine d'espèces (1). (1) Toutes mentionnées par M. Burmeister (Handb. d, Entom. V, p. 129) : S. Antœus Fab., Mormon Burm., du sud des Etats-Unis. — Jutianus Burm., du Mexique. — Titanus Fab, (Simson Drury, var. min. Ahenobarbus Fab, Oliv.; © eurytus Fab.), Syphaz Fab. (var. min. Maimon Fab., OL), anacho- reta Burm., de Haïti et de Cuba, — Jugurtha, Fascinus Burm., de Colombie. — Alœus Fab., de toutes les parties chaudes de l'Amérique du Sud. Je crois, avec M. Burmeister, que les Scar. Semiramis, quadrifoveatus et oblongus de DYNASTIDES, au XENODORUS, De Bnème, Ann, d. 1. Soc. entom. Sér, 2, I, p. 296, Menton petit, allongé, rétréci en avant.— Lobe interne des mächoires faible, allongé, inerme et pénicillé. — Mandibules saillantes, faiblement arquées en dehors, arrondies à leur extrémité. — Labre petit, ovale, cilié en avant, visible en entier, logé dans une dépression de la face in- férieure du chaperon, — Celui-ci assez long, rétréci, retroussé et ar- rondi au bout; front des mâles muni d'une grande corne, plane en avant, arquée, évasée et fourchue au bout ; celui des femelles portant une lame transversale bifide. — Prothorax arrondi sur les côtés, avec ses angles antérieurs nuls, tronqué à sa base ; celui des mâles armé de deux énor- mes saillies coniques, aiguës et subhorizontales ; celui des femelles im- pressionné, avec une carène transversale obluse en avant de l'impres- sion. — Elytres subeylindriques. — Pattes robustes ; jambes antérieures quadridentées, les autres fortement digitées au bout, munies de deux carènes dentées ; le 42° article de leurs tarses obconique, égal au 2e. — Pygidiom très-court, convexe, refoulé en avant. — Prosternum muni d'une forte saillie post-coxale presque glabre. — Organes de stridulation formant deux bandes étroites, très-apparentes et divergentes sur le pro- pygidium. Genre établi sur le Geotrupes Janus (1) de Fabricius, insecte de la côle de Guinée, de taille moyenne, remarquable par sa forme cylin- driqu'e, la singulière armature du prothorax chez les mâles, et la forme de ses organes de stridulation. Il est d'un noir-brunâtre brillant, régu- lièrement strié et ponctué sur les élytres, et presque aussi glabre en dessous qu'en dessus. M. Burmeister a placé le genre parmi ses Xylophiles amphiboles lu- caniformes, auquel il tient en effet par son labre (2). Mais c'est tout ce Palissot-Beauvois (Ins. d’Afr. et d'Amér. pl. 2, f. 1-4), et originaires de Haïti, n'en sont que des variétés. — surinamensis Burm., de la Guyane. Le Geotr. Vulcanus Fab. (Syst. EL. L, p. 12), de la Guadeloupe, appartient Certainement au genre, mais me parait n'être qu'une variété du Syphaæ. () Figuré par M. De Brème, loc. cit. pl. 7, f. 8; c’est le Scar. Leonidas du dernier Catalogue de Dejcan. (2) Handb, d, Entom. V, p. 295. Ces Xylophiles amphiboles de M. Burmeister sont principalement caractérisés par leur mandibules pareilles à celles des Gé- tonides et l'absence de saillie post-coxal@ au prosternum, Or, ici, les premières Sont complètement semblables à celles des Oryctides, et la seconde tout aussi développée que chez pas un d’entre eux. Le genre est surtout voisin des Puyr- a par la forme de son chapéron ; la corne céphalique du mâle ressemble _ 2 beaucoup à celle des Phyll. Orion, Boas, ete., du même sexe. Quant X rapports que M. Burmcister trouve à cet insecte avec les Lucunides, ils M'échappent entièrement, 442 LAMELLICORNES. qu'il a de commun avec ce groupe; son organisation pour tout le reste, est celle des Oryctides vrais, parmi lesquels M. De Brème avait eu raison de le placer, Il forme seulement le passage entre ces insectes etle groupe ci-dessus désigné de M. Burmeister qu’on trouvera plus loin sous le nom de Cryptodontides. Sous-Trieu IV. Dynastides vrais. Palpes labiaux insérés sur les côtés du menton. — Mandibules nor- males, dépassant le bord antérieur du chaperon. — Tête et prothorax cornus chez les mâles : la première tuberculée, le second inerme et jamais impressionné chez les femelles. — Pattes allongées chez les premiers ; leurs jambes antérieures, ainsi que leurs tarses, plus longues que chez les secondes ; les postérieures faiblement élargies et digitées au bout dans les deux sexes. — Des organes de siridulation chez un petit nombre. Parmi les espèces de ce groupe figurent les plus grands Dynaslides et même les plus grands Coléoptères connus; les plus petites ne des- cendent pas au-dessous de la taille moyenne. Ces insectes, du reste, ne diffèrent essentiellement des Oryctides vrais que par la différence qui existe dans la longueur des pattes, surtout des antérieures, entre les deux sexes. Chez les mâles, les jambes antérieures sont, en outre, plus grêles que chez les femelles ; les trois ou quatre dents dont elles soit armées chez les uns et les autres sont toujours très-fortes, perpendicu- laires, et les deux dernières sont plus ou moins rapprochées. Les ani- cles des tarses sont loujours renflés au bout, et le premier des qualre postérieurs est très-rarement (AuGosoma) mucroné; jamais non plus les crochets des antérieurs ne sont inégaux. La saillie post-coxale du prosternum est généralement plus petite que chez les Oryctides et plus accolée aux hanches antérieures; elle peut même (MecaLosoata) étre fort réduite. Quant aux organes de stridulation, ils n'existent distinctement (1) que chez les GoorA où ils forment deux bandes étroites et longitudinales sur lepropygidium, et chez les Aucosoma où ils couvrent le milieu de cet organe. Ces insectes sont exclusivement propres aux parties chaudes dû nou- veau et de l'ancien continent, LL (1) M. Burmeister (Handb. d. Entom. V, p. 543) signale aussi leur existence chez le Dynastes Neptunus. Il y a on elfet dans cette espèce, sur 1e milieu du propygidium, un espace où les téguments ont changé d’aspeet; mais je ne lui trouve pas le facies d’un véritable organe de stridulation, sans nier, toutefois, que c’en puisse tre un, DyNASTIDES. 418 EL Saillie post-coxalo du prosternum grande et velue au bout. der art. des # tarses postér. pas plus long que le 2e : Golofa. — plus long Li Dynastes. II, Saillie post-coxale du prosternum médiocre, glabre au bout, a 1er art, des 4 tarses postér, plus long que le 2e : Augosoma. aa —— au plus égal au 2e, Lobe externe des mâchoires denté : Xylotrupes, Eupatorus. ——— incrme : Chalcosoma, Megalosoma. GOLOFA. Hore, Trans. of the entom. Soc. II, p. 42. Menton en ovale très-allongé, rétréci en avant; sa partie ligulaire anguleuse ou subarrondie en avant. — Lobe externe des mâchoires en forme de lancette, inerme ou denticulé dans toute sa longueur (1). — Mandibules de forme variable.— Chaperon assez long, rétréci en avant, plus ou moins bidenté ; vertex des mâles muni d'une longue corne re- dressée, arquée, aiguë au bout, tuberculeuse en arrière ; celui des fe- melles rugueux, avec un faible tubercule frontal. — Prothorax assez petit, surmonté chez les mâles d'une corne droite, velue en avant, plus ou moius recourbée et parfois rhomboïdalement dilatée à son extrémité; celui des femelles mutique et fortement ponctué. — Elytres plus ou moins ponctuées et rugueuses dans les deux sexes. — Pattes médiocres, sauf les antérieures des mâles qui sont très-allongées; leurs jambes tri- dentées dans le même sexe, celles des femelles quadridentées ; les dents Jongues et aiguës; les quatre postérieures bicarénées ; larses antérieurs des mâles très-longs, surtout leur fer article; celui des autres tarses un peu plus long que le suivant. — Pygidium muni d’une frange à sa base où finement pubescent, — Saillie post-coxale du prosternum en lriangle allongé, obconique ou lamelliforme, velue ou pubescente. Les mâles possèdent les pattes antérieures relativement les plus lon- gues qui existent parmi les Dynastides vrais, et sont en même temps remarquables par la forme et la direction de leur corne prothoracique. Le système de coloration de ces insectes ne leur est pas moins particu- licr; tous sont d'un ferrugineux plus ou moins clair, avec la tête, le dessous du corps et les pattes d'un noir-brunâtre; le prothorax des fe- melles est sujet également à prendre cette couleur. Inférieurement, des Poils roux très-fins et plus ou moins longs les reyétent en entier, Le genre est propre au Mexique, aux Antilles, et aux parties boréales (1) Je le trouve simple chez l'hastatus, denticulé chez le Porteri et l'Ægeon. M, Hope et Burmeister n'ont signalé que cette dernière forme, ha LAMELLICORNES, del’Amérique du Sud. Les mandibules, qui sont très-variables dans leur forme et sujettes à être dentées au côté interne, ont servi à M. Bur- meister à le diviser en plusieurs groupes qu'on peut réduire à deux principaux, selon qu'elles sont simples (1) ou bidentées (2) à leur ex- trémité, DYNASTES. Kiney, Trans. of the Linn. Soc. XIV, p. 568 (3). Menton en ovale régulier et allongé, parfois sinué sur les côtés, — Lobe externe des mâchoires robuste, droit, un peu recourbé et obtus au bout, fortement cilié, denté ou inerme.— Mandibules bidentées à leur extrémité, — Chaperon rétréci et tronqué en avant chez les mâles, acu. miné et bidenté chez les femelles; vertex unituberculé dans ce sexe, armé chez les mâles d'une corne généralement très-grande, arquée et plus ou moins dentée. —Prothorax lisse, et muni chez ces derniers d'une corne horizontale plus eu moins longue et velue en dessous; mutique et tomenteux chez les femelles. — Elytres tantôt rugueuses, Lantôt lisses chez ces dernières, toujours lisses chez les mâles, — Pattes, surtout les antérieures, allongées chez ces derniers; jambes antérieures munies dans les deux sexes de trois fortes dents, les quatre postérieures, de deux carènes obliques et épineuses : tarses longs; le 4% article des postérieurs un peu plus long que le suivant. — Pygidium ayant une frange d'assez longs poils. — Saillie post-coxale du prosternum en cône allongé et obtus, velue. ; Quatre espèces des plus remarquables par leur taille, l'armature de leur tête, celle du prothorax, et, sauf une, par leur système de colora- tion, composent ce beau genre trop connu des entomologistes pour exi- ger de longs détails. Le lobe externe des mächoires varie ici commechez les Gozora, et M. Burmeister s’est prévalu principalement de ce carac- tère pour diviser le genre en deux qui n’ont manifestement que la valeur de simples sections. Il réserve le nom de Dynasres aux espèces chez lesquelles ce lobe est muni de trois à quatre petites dents médianes, dont le prothorax est dépourvu de cornes latérales, et qui ont le dernier article des tarses €n (1) G. hastatus, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 111 (G. Pixarro, Hope, loc: cit.); du Mexique, — claviger Linné, Fab., Oliv. (var. hastatus Fab., Oliv) de la Guyane. — Guildinii, Hope, loc. cit.; de l'ile Saint-Vincent. — Porter, Hope, loc. cit. pl. 6, f. 1 (Scar. Dejeanii Buquot, Petiveri, Sturm, Cat. éd. 1849, pl. 2, f. 5); de Colombie. (2) G. Inca, Hope, loc. cit.; du Mexique. — Zacus, Pelops, Burm. Handb. d, Entom. V, p.251; de Colombie. — Ægeun Fab., Oliv. (&. Humboldti, Erichs. Archiv, 1847, L, p. 95 ; au sujet de cette espèce, voyez le mème auteur, ibid. 1844, IL, p. 278); du Pérou. — Pelagon, Burm. loc. cit,; de Bolivia (3) Syn. Tusocenes, Burm, Handb, d, Eutom. V, p. 204, DYNASTIDES: 445 nassue arquée. Toutes sont noires, avec les élytres et au moins une artié du prothorax, d’un vert-jaunâtre comme vernissé, et plus ou moins tachetés de noir (1). Ses Tusocexes ont le lobe en question des mâchoires inerme, deux cornes latérales et horizontales au prothorax, et le dernier article des tarses ampullacé ; la seule espèce connue (2) est d’un noir uniforme. Son facies est absolument identique avec celui des précédentes. Ces remarquables insectes sont également américains et répandus depuis les Etats-Unis jusqu’en Colombie, y compris les Antilles. On ne sait rien de bien précis sur leurs babitudes, si ce n’est qu'on les trouve ordinairement dans les troncs décomposés des vieux arbres où leurs Jarves ont vécu. L'un d'eux, ajoute-t-on, le D. Hercules, recherche la sève qui découle de certains arbres après qu'ils ont été aballus, et a, comme quelques Longicornes, la singulière habitude de couper les jeunes pousses et même de petites branches en les saisissant entre sa corne céphalique et celle du prothorax, puis en prenant son vol circulaire- ment (5). AUGOSOMA. n Bunu. Gener. quæd. Ins. fase. 7, Menton en ovale allongé et régulier; sa partie ligulaire assez large et obluse en avant. — Lobe externe des mächoires robuste, bidenté à sa base, arqué, excavé et fissile au bout. — Mandibules saillantes, tron- quées au bout et bidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles; la dent externe très-large. — Chaperon rétréci, terminé par deux dents redressées, larges chez ies premiers, aiguës chez les secondes ; front muni chez ceux-là d’une grande corne redressée, arquée et comprimée, bitubereulé chez celles-ci. — Prothorax des mâles fortement rétréci en ayant, bisinué à sa base, surmonté en arrière d'une grande corne arquée, (1) D. Hercules Linné, Fab., Oliv., ete. (var. Scar, Perseus Oliv., Casteln., Alides Fab., Oliv.); des Antilles et de Colombie. On en a de nombreuses fi- gures, parmi lesquelles plusieurs où il est représenté entièrement noir, proba- blement d'après des exemplaires qui s'étaient décolorés par suite d'une longue immersion dans l'alcool ; voyez, par exemple, Ræsel, Insekten-Belust. IE, class I, DL, À, f, 1. — Jphiclus, Panz. Symbol. ent. pl. 8, £. 1 (Scar. Hyllus Ghevrol.; var, Scar. barbicornis Latr.); du Mexique. — Tityus Linné, Fab., Oliv.; des Etats-Unis, principalement des Etats du Sud. Les femelles de ces deux dernières espèces ont les élytres lisses, tandis qu'elles sont rugueuses chez celle de l'Hercules. ( r. Neptunus, Schænh. syn. Ins. 1, pl. 1; dans cette figure, le prothorax seul appartient à l'espèce ; tout le reste est emprunté au D. Heroules (var. Scar. Jupiter, Buquet in Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1840, pl. 46). (3) Voyez L'Herminier, Ann. d, 1. Soc. ent. VI, p. 503 ; ce fait avait déjà été Ménlionné par d'anciens auteurs, &46 LAMELLICORNES, dirigée en avant et fnunie à sa base de deux petites cornes antérieures ; celui des femelles simple. — Elytres sans strie suturale, ni ponctuation, — Jambes antérieures fortement tridentées, les autres obliquement bicarénées sur leur face externe, longuement digitées au bout : {et ar ticle de leurs larses uh peu plus long que le 2 et épineux à son extré- mité supérieure chez les mâles. — Pygidium transversal, très-convexe dans le même sexe. — Saillie post-coxale du prosternum sublamelli- forme, tronquée au bout, presque glabre. Genre établi sur une grande et belle espèce de là côte de Guinée, 6 Geotr. Centaurus de Fabricius (1). Le mâle est d’un brun ferrugineux brillant, lisse et glabré sur toute sa surface én dessus ; la femelle, d'in brun-noirätre plus opaque, ponctuée sur le prothorax et finement ru- gueuse sur les élytres qui sont eñ même temps légèrement pubescenles, surtout près de leur extrémité. Les cornes céphalique et prothoraciqué vaäriént beaucoup dans le premier de ces sexes, corimé chez tous ls Dynastidés en général. A leur maximum de développement, la premitré est tuberculée en arrière près de son sommet, et la seconde bifide au bout. Le genre, du reste, est à peine distinct du suivant, qui est plus ancien et auquel il pourrait étre réuni sans inconvénient, XYLOTRUPES. Hore, The Col. Man. I, p. 19. Les seules particularités essentielles qui distinguent ce genre du pré- cédent sont les suivantes : Menton en ovale plus large. — Lobe externe des mächoires armé dé six dents aiguës disposées sur un double rang. — Jambes initermédialrés et postérieures non carénées, munies sur leur tranche dorsale de quatre épines disposées par paires, moins longuement digitées à leur extré- milé ; 4er article de leurs tarses pas plus long ou plus court que le >, non épineux chez les mâles. Pour tout le reste, le genre a les plus intimes rapports avec le précé= dent; seulement, la corne céphalique des mâles est toujours fourchue à son extrémité et présenté même quatre divisions chez une espèce (di- chotomus); elle est en outre souvent tuberculée en arrière près dé son () Figuré à l'état normal par Oliv, Entom. 1, 3, pl. 11, £. 104; Herbst, Die Keæfer, I, pl. 2, £. 1; Drury, Exot. Ins. [, pl. 36, £. 1 (var. o* Geotr. Gay” modes Fab., ® Scar. Melampus Oliv.). M. Burmeister (Händb. d. Entoin, V, p. 264) regarde comme probable qué l’insecte décrit brièvement par M. Kirby (Frans. of the Linn. Soc. XIV, p. 567); sôus le non d’Archon efñnarginatus, est la fémelle de cette espèce. S'il oil était ainsi, le genre actuel devrait porter le nom d’Ancuon, £ DYNASTIDES, 447 milieu ; celle du prothorax est simple ou bifide au bout et sans cornes accessoires à sa base. Les élytres sont sans aucune trace de strie sutu- rale, et tantôt lisses, tantôt finement ponctuées dans les deux sexes; chez les femelles, le prothorax est plus ou moins ponctué. Des trois espèces connues, une seule (Phorbanta) est revêlue de poils fins et couchés; les autres sobt glabres en dessus, Ces insectes sont propres aux îles Philippines et à l'Archipel de la Sonde (1), { EUPATORUS. Boni. Handb. 4. Entom. N, p. 268. Menton en ovale allongé ; sa parlie ligulaite échañcréé en cœur. — Lobe externe des mâchoires très-robuste, arqué, excavé ét muni près de son sommet de quatre dents inégales et à sa base de deux plus petites. — Mandibules dilatées en dehors, entières et tronquées au bout. — Chaperon un peu relevé et bidenté en avant; froft muni chez les mâles d'une corne médiocre, redressée et simple au bout, chez lés fémelles dé deux petits tubercules. — Prothorax mulique et rugüeux en avant chez ces dernières, ayant chez les mâles ses angles añtérieurs prolongés en deux fortes saïllies coniques ét aiguës, ét muni sur lé disque de deux cornes écartées, redressées, recourbées en avant et aiguës. — Elytres lisses dans les deux sexes. — Pattes allongées chez les mâles, surtout les larses; jambes antérieures fortement tridentées, les autres terminées par deux épines et munies sur leur tranche externe de deux petités ca- rènes ; {er article des quatre tarses postérieurs pas plus long que le suivant, Deux rares et belles espèces (2) du continent indien rentrent dans cé genre. Elles sont glabres, mais leurs couleurs sont un peu différentes de celles des espèces précédentes, leurs élytres étant plus ou inoins lesacées, tandis que le resté du corps est d'un noir-brunâtre assez bril- ant, (1) Esp, des îles Philippines : X. dichotomus Fab., Oliv. — Phorbanta Oliv. (Xyl. pubescens, Waterh. Proceed. of the ent. Soc. 1841, p. 22). — Esp. dé Java ë Sumatra : X. Gideon Linn., Fab,, Oliv. (var. min. Oromedon Fab., Oliv.); très-commun dans son pays natal. (?) 2. Hardwickit, Hope in Gray, Zool. Miscell. fase. 1, p. 22; figuré dans Cüsteln. Hist, nat, a. Col. IH, pi. 14, f. 2; et Westwood, Thé Cabin. of orient. Entom. pl. 13, f. 4, avec des détails ; celte dernière figure est de touté beauté ; Une troisième à été publiée par M. Boys, dans le Journ. of the asiat. Soc. of Bengal, no 54 (var. Dynast. Childreni, Hope, luc. cit.). = Cantort, Hope, Trans, the ent, Soc, IV, p. 76. 418 LAMELLICORNES, CHALCOSOMA. Hore, The Col. Man. I, p. 86. Menton très-allongé, peu rétréci en avant; sa partie ligulaire triangu» lairement échancrée au bout. — Lobe externe des mächoires très- allongé, robuste, faiblement arqué, oblus et très-fortement pénicillé.— Mandibules dilatées en dehors, entières et obtuses au bout. — Chaperon rétréci en avant, surtout chez les femelles, bidenté, ses dents recour- bées; front muni chez les mâles d’une très-forte corne redressée, très- arquée, simple et acuminée à son sommet, souvent munie d'une grosse dent médiane en arrière. — Prothorax armé dans ce même sexe de deux très-grandes cornes latérales simples et acuminées, dirigées en avant, plus où moins flexueuses, avec une troisième plus petite et re- dressée au milieu du bord antérieur ; celui des femelles mutique et ponctué. — Elytres très-lisses chez les mâles, pointillées et un peu pu- bescentes chez les femelles. — Pattes très-longues chez les premiers; leurs cuisses antérieures munies d’une dent interne à leur extrémilé; jambes de la même paire tridentées dans les deux sexes; les quatre postérieures munies sur leur tranche externe de quatre dents disposées par paires ; 4er article de leurs tarses plus long que le suivant. — Saillie post-coxale du prosternum médiocre, giabre. Le genre ne comprend qu'une grande et magnifique espèce, répan- due dans une grande parlie du continent indien et la plupart de ses ar- chipels. Elle est une des plus anciennement connues parmi les Dynas- tides du groupe actuel et en même temps une de celles sur lesquelles on a établi, jusque dans ces derniers temps, le plus de fausses espèces d’après des mâles incomplètement développés (1). Les deux sexes va- rient du vert bronzé obscur au noir plus ou moins foncé ; cette dernière couleur est le plus souvent celle de la femelle. Dans le même sexe, les téguments en dessus ont parfois un aspect soyeux que je n'ai jamais observé chez aucun des nombreux mâles que j'ai vus. (1) C. Atlas Linné, Fab., Oliv. (var. o' Geotr. Caucasus Fab.; Scar. Chiron Oliv., Guérin-Ménev. in Bélang. Voy. aux Indes or. ns. pl. I, f. 1; Dyn. Hes= perus, Erichs. Nov. act. Acad. nat. eur. XVI, Suppl. I, pl. 37, f. 5). On a d'assez nombreuses figures du mâle; la plus récente et la meilleure est celle pybliée par M. Hombron et Jaquinot das le Voy. au pole Sud, Ent. Col. pl. 9, f. 1; le Scar. Phidias, représenté sur la mème planche (f. 2, 3; o'@), me parait n'être, pour ce qui concerne le mâle, qu'un petit exemplaire de l’espèce, malgré les ditférences prononcées que présente sa corne céphalique. Une très-belle figure de la femelle, avec des détails, a été donnée par M. Burmeister, Gener. Ins, fase, 7, DYNASTIDÉS A4 MEGALOSOMA; Bunx, Gener. quæd, Ins. fase, 7 (Die Menton en ovale allongé; sa partie ligulaire triangulaire. — Lobe externe des mâchoires robuste, faiblement arqué, inerme, pénicillé, obtus et glabre au bout. — Mandibules bidentées, les dents obtuses et divergentes. — Chaperon médiocrement rétréci, ses angles assez aigus etredressés; front muni chez les mâles d'une corne robuste, redressée, fourchue au hout, souvent dentée à sa base; celui des femelles unitu- berculé.— Prothorax transversal, fortement retréci en avant, muni chez les mâles de deux cornes latérales, antérieures, subhorizontales, et sou- vent en dessus d’une troisième médiane, dirigée en avant; celui des fe- melles rugueux. — Arrière-corps très-ample et très-massif. — Paltes très-robustes ; jambes antérieures très-fortement tridentées , les autres munies sur leur tranche dorsale de quatre épines disposées par paires ; le {er'article de leurs tarses pas plus long que le 2e, épineux à son ex- trémité supérieure. — Saillie post-coxale du prosternum courte, obco- nique, triangulaire, presque glabre. De tous les Dynastides, et par conséquent de tous les Coléoptères, ceux-ci sont les plus volumineux et les plus massifs ; leur arrière-tronc est surlout remarquable par son grand développement. L'armature de: la tête et du prothorax varie chez les mâles dans chaque espèce; mais à un autre point de vue, le genre peut se diviser en deux sections, selon que le corps est glabre (2) ou revêtu en entier d'une fine pubescence fauve, couchée et assez caduque (5). Ges grands insectes sont propres aux parties chaudes de l'Amérique, depuis le Mexique jusqu'au Brésil méridional inclusivement. Les quatre espèces qui étaient connues il y a quelques années, se sont augmentées d'une cinquième qu'a publiée M. Reiche. (1) Syn. Mecasowa, Kirby, Trans. ofthe Linn. Soc. XIV, p. 566 ; nom corrigé par M. Burmeister selon les règles de l’étymologie. () M. Actæon Linn., Fab., Oliv., ete.; figuré dans la plupart des anciens iconographes (var. min. @ Scar. Simson Linné, Fab., O1.) ; de la Guyane. — Mars, Reiche, Revue et Mag. d. Zool. 1852, p. 21, pl. 1 ; de Colombie ? (3) A. elephas Fab., du Mexique ; on n’en a que deux figures, celle d'Olivier, Éntom, 1, 3, pl. 15, f. 138, ot celle, beaucoup meilleure, donnée par M. Che- vrolat dans Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1843, pl. 109 et 110. — Typhon Fab., Oliv. (var. min. Scar. laniger Oliv., Gyas, Herbst, Die Kæf. I, pl. 4,1,4; la planche porte le nom de Scar. Esau) ; du Brésil. — Hector, Gory, Ann. d. 1. Soc. Ent. V, p. 514, pl. 14 (Scar, Anubis, Chevrol, loc. cit. pl. 139 et 140 ; . Theseus Casteln.) ; du Brésil, Coléoptères, Tome LL. 29 450 LAMELLICORNES. Sous-Trisu V. Agaocéphalides. Palpes labiaux insérés sur les côtés du menton. — Mandibules nor- males, toujours cachées sous le chaperon. — Tête cornue chez les mâles, inerme chez les femelles. — Prothorax tantôt cornu, tantôt simple chez les premiers, toujours simple chez les secondes. — Pattes antérieures plus où moins allongées chez les mâles ; jambes postérieures faiblement élargies et digitées ou festonnées à leur extrémité ; le {er article de leurs tarses mucroné en dessus. — Saillie post-coxale du prosternum nulle ou rudimentaire, — Point d'organes de stridulalion. Ce groupe est le seul, avec les Dynastides vrais, dans lequel les mäles possèdent des pattes plus longues que celles de leurs femelles, et c'est à ce litre qu'il doit être placé à leur suite. Cependant, outre que ces orga: nes ne sont pas en général aussi allongés chez les mâles, leurs tarses présentent quelques caractères qu'on ne rencontre pas dans la sous-tribu en question. Quelquefois (Anrepon) ils se raccourcissent beaucoup} souvent leur dernier article est très-long et très-robuste, et il n’est pas rare que leurs crochets soient dentés en dessous. Outre la rétraction des mandibulés sous le chaperon et l'absence de la saillie post-coxale du proslernum, d’autres différences séparent ces insectes des Dynastides vrais. À part un seul genre (ÆGorsis), les cornes céphaliques des mâles sont bién moins grandes que chez ces derniers, et souvent il y en a deux au lieu d'une seule ; celles du prothorax sont sujettes (quelques AcAo- cepmALA) à manquer complètement ou (Anrepon) à être remplacées par deux petits tubercules.. La livrée noire ou brune des Dynastides vrais n'existe ici également que chez les Æcorsis; les autres espèces sont plus ou moins ornées de couleurs métalliques. Il est probable que toutes les espèces dont les couleurs sont telles qu'il vient d'être dit ont les habitudes des AGAocePnALA, qu'on sait depuis longtemps fréquenter les fleurs et être par conséquent diurnes. Ce genre de vie, bien différent, de celui des Dynastides ordinaires, avait engagé plusieurs auteurs, Dejean entre autres, à placer le genre en question parmi les Rutélides; mais au fond ce n’est qu'une seconde exception à ajouter à celle que forment déjà sous ce rapport plusieurs Cyclocéphalides. Ces insectes sont essentiellement propres aux régions intertropicales de l'Amérique du Sud, 1, Deux cornes céphaliques chez les mâles; mächoires inermes 5 Ægopsis Agaocephala. 1. Une seule corne — = dentées: Zycomedes Antedon. DYNASTIDES, 451 ÆGOPSIS. Bünm, Hañdb. d. Entom. V, p. 281 (1). Menton en ovale allongé, assez large ét régulier; sa partie ligulaire petite. = Lobe externe des mäâchoires lamelliforme, ovale et longue- ment pénicillé. — Mandibules obtusès à leur sommet, arrondies sur les côtés. — Chaperon concave et échancré chez les mâles, parabolique et rebordé chez les femelles; portant chez les premiers deux grandes cornes triquètres, d’abord subhorizontales, puis recourbées à léur ex- trémilé. — Prothorax des mêmes très-convexe, prolongé en une corne simple dirigée antérieurement ; celui des femelles mutique et fortement ponctué. — Elytres courtes, — Pattes robustes; jambes antérieures tridentées chez les mâles, quadridentées chez les femelles ; les autres obliquement bicarénées sur leur tranche dorsale » Chaque carène bi-épi- neuse; tarses des deux sexes pas plus longs que les jambes, gréles: le 4er article de tous épineux à son-extrémité supérieure, pas plus long que le 2e; le dernier médiocrement renflé, — Pygidium des mâles trés- convexe, prolongé en dessous et refoulant le dernier arceau abdominal : celui des femelles vertical, caréné à son extrémité et canaliculé le long de son bord inférieur. L'unique espèce du genre est un joli insecte de Colombie (2), de laille moyenne, d’un brun-marron brillant et très-peu velu en dessous. Ce système de coloration lui donne le facies d'un Dynastide vrai et lé- loigne des autres Agaocéphalides, dont il'est probable qu'il n’a pas les habitudes. AGAOCEPHALA. Manert. Desor, d. 40 esp, d. Scar. à, Brés. p 28. Menton en ovale allongé régulier, parfois rétréci en avant ; sa partie ligulaire peu distincte, — Lobe externe des mâchoires faible, allongé, . aigu et fortement pénicillé. — Mandibules bidentées au bout, — Cha- Peron des mâles peu rétréci en avant, sinué, avec ses angles très-oblu- sément, dentiformes; celui des femelles parabolique et recourbé; les Premiers ayant au-dessus des yeux deux cornes médiocres, triguètres et lugueuses. — Pattes des Æcorsis, avec le 4er article des tarses plus Court que le 4er et le dernier, surtout aux pattes antérieures, plus renflé à Son extrémité. — Pygidium également comme dans lé genre en ques- lion, seulement moins transversal chez les mâles. ( Syn. Acadcernata, Westw, Brit. Cyclop. of nat, Hist, article « Agaoces + phala, » @) 4. curvicornis, Westw, loc. cit; avec une figure, 452 LanitrtoRK Ed Ce gente à présque tous les caractères des Æcorsrs, mais cépeñdänt je facies est fort différent, le corps étañt moins large, plus épais et son arrière-tronc étant plus allongésrelativement au prothorax. Les couleurs sont aussi tout autres : le vert bronzé en forme le fond, et les élytres sont d'un jaune testacé brillant, avec la suture et souvent deux taches, l’une humérale, l’autre apicale, brunâtres. Il est nécessaire de former deux divisions des quatre espèces qui composent ce genre. Dans la première, les mâles ont la massue des antennes pas plus forte que chez les femelles, les cornes céphaliques bien développées, le prolhorax très-convexe, prolongé antérieurement en une corne médio- cre simple ou bifide au bout, et le crochet externe des tarses antérieurs denté en dessous près de sa base (1). ms % Dans la seconde, le même sexe a la massue antennaire grade les cornes céphaliques médiocres, le prothorax presque pareil à celui de . femelles, et le crochet externe des tarses antérieurs inerme en des=" sous (2)- = Ces insectes paraissent jusqu'ici propres au Brésil intérieur et à la Guyane. à TE LYCOMEDES, De Bnèué, Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, I, p. 298, Menton très-allongé, fottement rétréci en avant; sa partie ligulaire petite, un peu bifide. — Lobe externe des mâchoires en forme de griffe, bidenté au bout, avec nne petite dent interne avant son extré= mité. — Mandibules larges, fortement tridentées à leur extrémité en dehors. — Chaperon largement arrondi en avant chez les mäles, rétréci et échancré chez les femelles; tête des premiers portant une corne re- courbée, plane en avant, canaliculée en arrière, élargie et bifide au bout ; celle des femelles munie de deux petits lubercules aigus. — Prothorax très-convexe chez les mâles, armé, à la partie antérieure du disque, d'une longue corne déprimée, droite, et dirigée obliquement en haut ; celui des femelles mutique, fortement mais vaguement ponctué. — Elytres irrégulièrement ponctuées. — Pattes robustes ; jambes anté- rieures fortement tridentées; les quatre postérieures munies d'une épine médiane en dehors; dernier article des tarses antérieurs des mäles denté en dessous, avec ses deux crochets munis également d'une .dent à leur base. La forme générale est très-voisine de celle des AcaocErnaALA;, mais (1j Esp. du Brésil : 4. Mannerheimi, Casteln. Hist. d. Col. Ïf, p. 113 (fur= cata, Gory in Guérin, Icon. pl. 23, f.2; Latreillei, Dej. Cat.).— cornigera, Manh. loc. cit. p. 31, pl. 1, f. 1-3. () A. Duponti, Casteln. loc. cit.; du Brésil. — bipuspis, Erichs: in Sçhomb, Guyana, I, p. 560; de la Guyane anglaise, & DYNASTIDES 453 le système de coloration est différent. Le corps est en effet entiérement d'un brun testacé plus ou de roux et recouvert d'une très-courte pubescence soyeuse, à reflets veloutés d'un gris cendré luisant. L'u- nique espèce connue est de la Colombie et très-rare dans | les collec- tions (1), » ANTEDON. F ee De Bnème, Ann. d, l. Soc. ent. Série 2, IL, p. 301 (2). Menton assez large, ovale, rétréci en avant; sa partie ligulaire à peine distincte. — Pobe externe des mâchoires large, arrondi et fine- ment denticulé en dedans; mando terminé par une pelite saillie denti- forme. — Mandibules larges, parallèles, fortement arrondies et trifides au bout. — Chaperon à peine rétréci et tronqué en avant ; celui des fe- melle$-ün peu rétréci latéralement; tête des mâles portant une corne mé- diocre, droite, plane en avant, canaliculée en arrière, élargie et trifide à son extrémité.— Prothorax transversal, trapéziforme, arrondi, rebordé et denticulé sur les côtés; celui des mâles assez convexe, un peu gibbeux à la partie antérieure du disque et ayant dans cet endroit deux petits tubercules presque contigus ; celui des femelles mutique. — Elytres ponctuées irrégulièrement, planes et à bords tranchants sur les côtés. — Pattes plus longues que chez les Lycowsves et un peu moins robustes, “du reste semblables, si ce n'est que le 42° article des quatre larses pos=, lérieurs est longuement épineux ‘et que les crochets antérieurs des mâles ne sont pas dentés en dessus, — Pygidium court, très-convexe chez les mâles. : Le corps est notablement plus large et moins convexe que dans les genres précédents, sans en excepter les ÆGopsis. On n'en connaît éga- lement qu'une espèce (3) originaire du Brésil intérieur et rare dans les collections, surtout le mâle. Elle est d'un brun-cuivreux très-foncé, sujet à passer au ferrugineux sur la poitrine et l'abdomen, avec les élytres d'un jaune d’ocre et criblées de points enfoncés Tuligineux dans leur fond ; des poils blancs, d'un aspect lanugineux, revêtent la tête et le prothorax en dessus, ainsi que le dessous du corps, sauf sarl'abdomen qui est presque glabre. Au total, le facies de cet insecte est très-diffé- rent de celui des AcaocerraLA, parmi lesquelles M. De Castelnau l'avait placé, (1) L. Reichei, De Brème, loc. cit. pl. 8, f. 1, 2, 9. (2) Syn. Acaocepmara, De Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 113. (3) A. Goryi, Casteln. loc, cit, (Burmeisteri, De Brème, loc, cit-pl. 8, f. 4). 45% LAMELLICORNES. + © Sous-Trisu VI. Phileurides, Palpes labiaux insérés à la face interne du menton, — Mandibuleg normales, en général saillantes. — Tête et prothorax peu différents dans les deux sexes; la première tuberculée ou munie de deux petites cornes, le second au plus tuberculé, le plus souvent inerme. — Pattes. de même longneur dans les deux sexes ; jambes postérieures tronquées ou digitées au bout, leur 1% article presque toujours épineux à son ex= trémité en dessus, Le mode d'insertion des palpes labiaux sépare” essentiellement ce groupe de tous les précédents. On ne le retrouve que dans Ja sous- tribu suivante, chez les Cnyproponwres, mais chez les mâles seulement, tandis qu'ici il existe dans les deux sexes. Cette insertion a lieu plus où moins près de la ligne médiane, mais toujours assez loin des bords la- téraux du menton pour que le 1° article des palpes en question soit at moins en grande partie invisible en dehors, et il y a même beaucoup d'espèces chez lesquelles le 2e n’est pas plus visible. C’est faute d'avoir fait attention à ce caractère, signalé pour la première fois par M. West: wood (1), que tous les auteurs intercalent ces insectes dans la sérié des Dynastides qui précèdent. Leur menton lui-même présente cette particularité que sa partie li- gulaire est largement tronquée en avant et que dans la moilié des genres” il s'agrandit au point de fermer complètement la cavité buccale en des sous. Les espèces chez lesquelles il est ainsi fait conduisent directeme aux Cryptodontides qui, à leur tour, font le passage de la tribu actuelle aux Cétonides par la structure de leurs mandibules. Les deux sexes de ces insectes ne diffèrent que peu entre eux; les (1) Voyez son travail intitulé : Observations on the Lamellicorn genus CaYPs Tonus andits allies, » dans les Trans. of the ent. Soc. IV, p. 19. M. Westwood ajoute (p. 26)kque la languette est également située à la face interne du menton. On observe, en effet, deux carènes tomenteuses qui, partant des angles anté- rieurs de cet organe, convergent vers son centre et se prolongent en une carène unique jusqu'à sa base. Mais ce caractère n’est pas particulier aux Philetitides; on le retrouve, avee des modifications, chez tous les Lamellicornes qu'on dé» signe comme ayant la languette soudée avec le menton, c’est-à-dire tous ceux de la légion actuelle des pleurostictiques, à quelques exceptions près. Si les carènes en question sont réellement la languette, tous les auteurs se seraient trompés sur cet organe; mais la preuve qu’ils n’ont pas erré à cet égard, c'est que chez un assez grand nombre des Lamellicornes en question, tout en étant soudé au menton, il en est séparé par une suture distincte. Ces carônes ne sont par conséquent pas la languette, et je doute même, à cause de leur fixité, qu'elles puissent se comparer à ces pièces libres et accessoires de la lèvre inférieure quiexistent chez les Nitidulaires, et que M. Westwood a figurées chez la Paromia dorcoides sous le nom de Jingua, Voyez tome J, p, 288, note 1. DYNASTIDES * &5b femelles ont seulement leurs tubercules ou leurs cornes céphaliques moins développées que les mâles, ou leur prothorax est dépourvu des tubercules antérieurs qui existént pros ces derniers. Cependant, il est assez commun que ceux=ci aient des crochets inégaux aux tarses antérieurs. ; 4 J'ai fait connaître, il y, a longtemps (1) gs espèces du genre Parceunus produisent un bruit assez fort en F ottant leur abdomen con- tre leuffrélytres. M. Burmeister (2) et Erichson (sont révoqué ce fait en doute en disant qu'ils ont eherché inutilement des org de stridu- Jation chez ces insectes. Ils existent cependant et consistent en petites aspérités formant une bande plus ou moins large à la face interne de chaque élytre le long du bord externe, et qui s'étend presque depuis la base deñces organes jusqu’à l'angle sutural (4); de sorte que sous ce rapport ces insectes se rapprochent des Licynus. J'ignore s'il existe quelque chose d’analogue dans les autres genres. - Les Phileurides ont un facies particulier, très-différent de celui des autres Dynastides et quiÿfà lui seul, suflirait pour prouver qu'ils ne peuvent être placéssau milieu de ces derniers. Ce sont des insectes plus ou moins allongés parallèles, tantôt déprimés, tantôt assez cest et même parfois presque cylindriques, souvent presque aussi glabres en dessous qu’en dessus et dont les téguments sont toujours plus ou moins ponctuëés. A quelques exceptions près (par ex. Phèleurus didymus, Trionychus tuberculatus), leur taille est médiocre pour des Dynastides, Leurs genres assez peu nombreux sont disséminés en Amérique, en Afrique, aux Indes orientales et dans l'Australie. 1, Menton de grandeur normale. der art. des tarses postér, non épineux : Syrichthus. — épineux : Phileurus, Trioplus. “ I, Menton fermant en entier l&”cavité buccale! # + & Menton sans appendice sur sa face externe. Chaperon arrondi et multilobé en avant : Actinolobus. _— acuminé et retroussé — Trionychus. aa Menton muni d’un appendice sur sa face externe : Cryptodus. Genre incertæ sediss Semanotus. eh — æ. (1) Ann. d. Seat XX, p. 207. (2) Handb. d. Entom. V, p. 542. (3) Naturg. d. Ins. Deutschl. IE, p. 569. (4) Ces bandes sont quelquefois très-larges, par ex. chez le Phil. didymus, etleurs aspérités d'autant plus serrées qu’elles sont plus voisines du hord ex- terne et de Pextrémité des élytres. Souvent, à un grossissement convenable, on ÿ distingue en outre de très-fines rugosités. Le reste de Félytre étant par- fitement lisse, il ny à pas à doutér que ce sont des organes de stridulation. ra 456 LAMELLICONNES, né 2 4 LS en mt 5, The Col. Man. 1, p.91. Menton plus long que de subparalièle, faiblement rétrécret échan: 2 (Ernoy) cré en avant, déprimé antérieurement et caréné en arrière sur sa face externes— Lobe re es mâchoires en forme de griffe, agmé de cinq dents divisées “en trois groupes. —Mandibules assez étroites, Saillantes, nd au bout. = Chaperon court, rétréci et tronqué en avant, carën en dessus ; front portant une petite corne droite chez les mâles, un {ubercule chez les femelles. — Prothorax transversal, régu= lièrement cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés, tronqué à sa base et en avant, avec ses angles antérieurs un peu saillants. — Elytres courtes, subcylindriques. — Pattes robustes ; jambes antérieures munies de trois dents, longues et aiguës chez les mâles, obtuses chez les fe" melles ; les autres bicarénées sur leur tranehie dorsale, les postérieure évasées et tronquées au bout, avec une cie de courts cils; Ses antérieurs épaissis chez les mâles, avec leur ernieb article très-grand et leur crochet externe allongé, robuste et entier: le 1° des autres dl- Jongé et médiocrement triangulaire, non épineux. — Pygidium court, convexe chez les mâles, canaliculé le long de son bord'inférieur chez les femelles. — Saillie post-coxale du prosternum robuste et velue. Genre aÿant pour type le Geotrupes Syrichthus de Fabricius (1), in- secte commun dans l'Afrique australe, de taille moyenne, de forme ro- buste, brièvement subcylindrique, d'un noir profond sur les élytres, ponctué en dessus, et hérissé en dessous de longs poils d'un roux vif qui débordent les côtés du corps et forment sur les pattes des rangées régulières. — M: Burmeister lui adjointune secondeMespèce du même pays de » né COnnais pas, mais qui, d'après la description qu'il en donne, mept rait présenter des différences essentielles et peut-être d’une valeurgé- uérique (2). PCR N omrunus. Larr, Gener. Crust. et Ins. II, p.103: Menton largement ovale, faiblement rétréci et échancré en avant; Sa face externe présentant une convexité très-surbaissée et à quatre pans. (1) S. verus, Burm. Handb, d. Entom. V, p. 167: figuré dans Olivier, Ent, L, 3, pl. 6, f. 48, et pl. 20, f. 48 (Scar. spinifer, Merbst, Die Kæfer, LL, p: 90, pl. 11, f. 4). Ê (2) 5. spurius, loc, cit. p. 168. Chez le mâle, la tête porte un tubereule qui manque chez la femelle ; tous deux ont le prothorax excavé en avant, et mu en arrière de l’excavation d’un tubereule aigu ct saillant chez Je premier, d'un, renflement obtus chez la seconde; enfin leurs tarses antérieurg sont pareils, NT >. se * É | ES 8. sit, | s: o. UNE | @ “ 451 n Ligne des mâchoires me de griffe, armé de six u cinq * dents formant trois groupes. — Mandibules plus-ou moins saillantes, ndies en ses ainées ou dentées, où simpl au bout. — Chaperon ment rétréci, + | é rebordé latéralement ; front muni dans les sexes tantôt de deux tubercules plus ou moins distants, tantôt d'un s médian; ces tuber- cules plus . les femelles, — Prothora élytres de forme va- riable , le preMier presque toujours canaliculéssur ne méte — Me | nl jam ntérieures tri- ou quadridentées , les autres bi- carences sur leur ane dorsale, non évasées à leur extrémité qui est tantôt tronquée avec üne couronne de cils, tantôt digil ; tarses an- térieurs pareils. dans Jes deux sexes ; le der article des parlées assez long, épineuXà son extrémité en dessus. — Pygidium fortement trans- versal, convexe chez les mâles#—"Säillie | Jo du prosternum ement feslonnées et retroussé aubout, = robuste, velue, souvent striée transversalem: + De tous ces caractères, un seul est rigoureusement stable, la forme du chaperon, qui ne se retrouve plus dans aucun des genres du groupe, sauf chez. les Trionycnus, mais qui est accompagnée chez eux d'un menton tout autrement fait. Pour le surplus, rien la forme générale, la sculpture des téguments et las : sectes. Il en est (par ex. ovis, vervex) qui approchent de la forme cy- dindrique, tandis que d’autres (par ex. lacunosus) sont très-déprimés et plans en dessus. Chez le plus grand nombre, les élytrés sont réguliè- rement striées; quelques-uns (varéolosus) sont criblés de points enfon- tés ou (/acunosus) comme corrodés sur ces organes ; enfin, tandis que l plupart sont presque glabres, il en est qui sont tout aussi velus en dessousiet sur les côtés que les Svmcnraus. : _ Iyade ces insectes dans l’ancien et le nouveau continent, mais les “espèces du premierme paraissent devoir être exclues du genre, comme la déjà pensé M. BurmeistersElles diffèrent essentiellement des espèces américaines par leur menton plus étroit, plus allongé, et surtout par leurs larses antérieurs épaissis chez les mâleset dont le crochet externe est très robuste et fendu au bout (1). Ainsi réduit, le genre est encore assez nombreux et répandu depais les Etats-Unis jusqu'à Buenos-A yres inclusivement (2). Ce sont, pour la (1) À quoi il faut ajouter que chez plusieurs (par ex. planatus, platypterus), le chaperon n’est nullement acuminé ni retroussé,en avant, mais plan et obtus ; . celui des P, chinensis et morio serait même bidenté, selon Faldermann. Ces es- pèces de l'ancien continent sont : P. planatus; platypterus, Wiedem. Zool. Mag. IL, 1, p.5; du Bengale. — subcostatus, Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 116; de l'Australie, — cariosus, Burm. Handb. d, Entom. V, p. 166 (senegalensis Casteln.); au Sénégal, — chinensis, morio, Falderm. @ol. ab ill. Bungio, etc., . D: 94; du nord de la Chines È (2) La plupart des espèces onf un habitat très-élendu, de sorte qu'il n’est FéUYent pas possible de leur assigner une patrie précise, M, Burmeister (Handb, es 458 LAMELLICORNES. # plupart, des inséeles communs qu'omtrouve sous les écorces; dans l'in-2* térieurdes arbres en décomposition et autres lieux analogues; l’un d'eux commun à Buenos=Awres (verveæ), ne se trouve même guère que da les cadavres à demi desséchés, en société % Tnox. On voit par- fois quelques espèces voler à l’entrée de la 5 = > "#4, TRIOPLUS. 4 Le « Burn Handb. d. Entom. V, p.147. F} nu Genre très-voisin des Pmeunos et n'en airétant essentiellement que par le chaperon moinssacuminé, fissile au bout (1), etle crochet externe des tarses antérieurs des mâles qui est un peu plus grosique l'interne. et fourchu. Comme caractères accessoires, on peut ajouter les suivants: Mandibuleswtridentées"à leur extrémité en dehors. — Tête munie de deux cornes supra-oculaires, lamelliformes, tronquées au bout, re- dressées et un peu divergentes. — Prothorax cylindrique, sillonnësur la ligne médiane, tronqué en avant, avec le bord supérieur de Ja tron- cature muni de quatre tubercules obtus. — Jambes antérieures triden= tées, les autres lronquées au bout, avec une couronne de cils.— Corps cylindrique, Le genre ne comprend quele Phileurus cylindricus de Manner= heim (2), insecte du Brésil intéfieur, assez commun dans les collec: tions. d. Entom. V, p. 149) en décrit 22 qu’il répartit dans deux sections : À. Tite munie de deux petites cornes ou deux tuberoules : P. femoratus, eæplanalus, lacunosus, fimbriatus Burmwpiliger Perty, foveicollis, laticollis, ovis, Vender, agnus Burm,, depressus Fab#wariolosus, affinis Burm., didymus Lnut hs O1. (bajulus Casteln.), valgus Fab., integer Burm., quadrituberculatus, Paliss.=\ ] Beau. (barbarossa Merbst, bajulus Perty, cephalotes Casteln.); des diverses 4: parties de l’Amér. du Sud; le dernier se trouve aussi au Mexique; #icr'OpS en Burm., de ce dernier pays ; {runcatus Paliss.-Beauv., des Etats-Unis: —D. té unituberculée : P. uninodis, nasicoPnis Burm. ; de Colombie. , Aj. à la première section : Scar. digitalia, Herbst, Die Kæfer, I, p249, pl. 17, f. 5; de l'Amér. du Sud. — P. cribratus, Chevrol. in Guérin-Méner Icon. Ins. p. 90, pl. 23, f. 5; de Cuba. — pusio, Erichs. in Schomb. Guyana, I, p. 560; de la Guyane anglaise, — castaneus, Haldem. Proceed, of the Acad. of Philad. I, p. 304; des Etats-Unis. 4 (1) Ce caractère est sujet à disparaître ; je possède deux exemplaires mâles chez lesquels le chaperon est fortemeñt arrondi en avant. (2) Descr. de 40 Scarab, d. Brésil, p, 19 (Ph. sinodendroides ; Penty, Del: anim, art. Bras, p. 44, pl. 9, [.7). ,: Rue 459 5. ACTINOLOBUS nWesrw. Tr'ans. of the ent. Soc. IV, P. 24. Cavité buccale médiocre, fortement débordée en*avant par le chape- ron, et entièrement recouverte par le menton®— Celui-ci presque carré, légèrement rétréci en avant, avec son bord antérieur un peu échancré. — Lobe externe des mâchoires robuste, mani de six dents ai- guës; les trois inférieures disposées transversalement.—Mandibules mé- diocres, arquées et aiguës au bout. — Chaperon large, arrondi en avant, rebordé et divisé en cinq dents obtuses. — Prothorax en carré trans- versal, arrondi sur les côtés, convexe, avec un sillon médian longitu- dinal. — ŒÆlytres subparallèles, convexes, striées et ponctuées, — Paltes assez courtes : jambes antérieures quadridentées.en dehors, les quatre postérieures bicarénées sur leur tranche externe ; 4er article des quatre tarses postérieurs prolongé à son extrémité supérieure enune forte épine. — Saillie post-coxale du prosternum assez robuste. On n’en connait qu'une espèce du Brésil (4) qui a complètement le facies des Paiceurus de forme cylindrique; mais sa cavité buccale, son menton et son chaperon l'éloignent beaucoup de ce genre. Le second lui donne des rapports réels avec les Trionycnus qui suivent, TRIONYCHUS. Der.) Burn. Handb. d. Entom. V, p, 140 (2). Cavité huccale en entier fermée par le menton ; celui-ci très-large, arrondi sur les côtés, brièvement rétréci en avant; sa face externe con- Yexe dans son milieu. — Lobe externe des mâchoires en forme de grifle, armé de six dents formant trois groupes. — Mandibules médiocres, ré- lnécies et assez aiguës au bout, — Chaperon rétréci, acuminé et re- troussé en avant; un tubercule sur le front dans les deux sexes, — Pro- thorax transversal, déprimé, arrondi latéralement, tronqué à sa base, avec ses angles aigus ; simple chez les femelles, présentant en avant chez les ns us tubercules ou une dépression flanquée de deux saillies. — Elytres planes, allongées, subparallèles. — Pattes twès-robustes; cuisses dhérieures dentéessen dessous près de leur sommet ; jambes de la éme paire fortemeñt tridentées, les autres épineülses dans leur Milieu el digitées au bout ; larses antérieurs des mâles épaissis, avec leur crochet externe robuste et fissile au bout; le 4er article des quatre pos- » térieurs longuement épineux à son extrémilé supérieure; stylet on- (1) A. irradians, Westw. loc, cit. pl. HE, £. 2; avec des détails. 6 pl) sus Ruzorzarys, Westw. Trans, of the ent. Soc, IV, p. 24. =» SCARABÆUS S,-Doauv, À & 460 LAMELLICONNES, guéal aussi long que Île hets eux-mémes,"pénieillé au bout, Prosternum fortement ca en avant ; sa saillie post.coxale robuste, prismatique. . T% Insectes pour la = la taille des plus grands Paueunus, pour Ja plupart criblés oints enfoncés comme quelqueswespèces de ce genre, et glabres, sauf à leur partie antérieure en dessous qui est plus ou moins hérissée de poils roux. Leur nom générique vient de la longueur du styletonguéal de leurs tarses; ily a cependant une exception à cet égard chez l’un d'eux (crébricollis) qui n'a pas ce stylet sensiblement plus grand que chez les Dynastides vrais, Leurs espèces sont propres à l'Afrique (1). Le genre Raizorcarys de M. Westwoodme paraît complètement identique ayec celui-ci ; seulement l'espèce (2) sur laquelle ila été établi paraît être un peu plus convexe que de coutume. ‘ CRYPTODUS. + o # Mac-Lray, Horæ entom. I, p. 138. En Menton occupant toute la face inférieure de la tête,wélargi en ayant, relevé sur les côtés et présentant dans son milieu une large surface plane triangulaire, prolongée postérieurement en une lamestronquée au bout; son bord antérieur atteignant le bord antérieur du chaperon, — Lobe externe des mâchoires très-fortement denté ; les dents divisées en trois groupes ; mando terminé par une dent aiguë. — Mandibules in- visibles, arquées, très-aiguës au bout, avec une dent médiane interne. — Tête plus ou moins large; chaperon à peine rétréci en avant, re- bordé; deux tubercules écartés, peu distincts, sur le front. — Antennes courtes et robustes, de neuf ou de dix articles; le 1er très-fortement dis Jaté, triangulaire; leur massue presque aussi grande que la tige — Prothorax presque en carré transversal. — Elytres criblées de pri enfoncés. Pattes médiocres ; jambes antérieures armées demirois dents alu les deux terminales rapprochées ; les quatre posténi bicarénées sur leur tranche dorsale, digitées à leur extrémité Jeur 4°° article épineux à son extrémité supérieure. — Prosternuni. “avant des hanches antérieures une plaque subrhomboïdalé en partie par Ja lame postérieure du menton, et envoyant en à ière une saillie déprimée. Genre ambigu à ce point que M. Mac-Leay son auteur, après l' avoir (1) Esp. de l'Afrique australe : T. {rifuberculatus, Burm. loc. cit. — Esp. À la Sénégambie : : T. mucronatus, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér, pl 1,5, 6. — auriculatus, cribricollis, Burm., loc. cit. p. 142. (2) R. cribrarius, Westw, loc, cit, pl. 2, f. 3; avec des détails (2: oribris collis ?). POI A a6i d'abord placé à côté des Tnox, a fini (1) par le inétire dans les Cétos nides près des CnsmasrocmiLus. Mais je crois, avec MM. Westwood et Burmeister, que ses analogies réelles le rapprochent des Phileurides et en particulier des Erronxenvs. ne" Ces insectes, originaires dé l'Australie, sont de moyenne taille, plus ou moins allongés, de couleur noire, et tantôt complètement glabres® tantôt un peuvelus en dessous. Leur forme générale et quelques autres caractères exigent qu’on les divise en deux sections. Les espèces de la première (2) sont déprimées. comme les nroxv- cuvs, ont dix articles aux antennes, et le crochet externe des tarses antérieurs robuste et"muni à sa base d'une dent obtuse chez les mâles: _d de __ “Celles de la seconde (5) sont plus convexes ; leurs antennes n'ont que neuf articles, et leurs tarses antérieurs n'offrent rien de particulier dans Jes deux sexes. S Ps Note. Selon toutes lés apparences, le genre suivant, très-imparfailement caractérisé par M. Hope, appartient au groupe actuel. SEMANOQUS. à Horr, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 281, Tète arrondie, cornue dans son milieu. — Mandibules"to stes, ob- luses et hérissées de poils. — Mâchoires tridentées au bout,les dents aiguës. — Palpes maxillaires de quatre articles : le {er très-court, le 2° plus robuste, le 3° obconique, le dernier allongé et ovale. = Menton dilaté dans son milieu, rétréci et échancré en avant. — Corps presque oblong, subdéprimés — Elytres à peine plus larges que le thorax, — Pattes robustes ; jambes antérieures tridentées, les dents aiguës. Celle vague formule convient à plus d'un genre et n'apprend par conséquent rien au lecteur: Mais dans la descriptions des trois es= pèces (4) publiées par lui, M. Hope dit que le prothorax est: parcouru (1) In Smith, Iustr. of the Zool. of South-Afr.; Annul. p. 19. — Pour los diverses opinions émises au sujet des analogies de ces insectes, vOyez ën outre : Burieiste} et Schaum in Germar, Zcitsthr, I, p. 353. — Erichson, Archiv, 1840, IL, p. 249, et 1842, I, p.195: — Westwood, Trans. of the ent: Soc. IV, p.20, — Burmeister, Handb. d. Entom. V, p. 144. (2) C: tasmanianus, Westw. loc. cit. pl: 2, f. 1, avec des détails (anfhra- cinus, Erichs. loc. cit. 1842, I, p. 161). — passaloides, Germar, Linnæa ent, II, p. 189, (3) C.yaradomus, Mac-Leay, loc. cit. p. 139 (variolosus, A. Whitein Grey, Journ, of two Voy. in Austral. I, p.460). —piceus, Germar, loc. cit. p. 190. (à S. Adelaide, subæqualis, depressus; le premier est figuré Loc. cit. pl. 19, &62 LAMELLICORNES. par un sillon longitudinal médian, que les élytrés ont des côtés entie lesquelles se trouvent des points enfoncés disposés/sur un triple rang, enfin que ces insectes vivent sous les écorces, particularités qui, toütes, se retrouvent dans beaucoup de Parceunus américains. La figure que donne M. Hope d’une des espèces en question (Adeluidæ) réveillé en outre complètement l'idée d’un Phileuride. D'après cela, il est très-pro- bable que ce genre est une forme particulière du groupe actuel et pro= pre à l'Australie. : > Sous-Triu VIT. Cryptodontides. Cavité buccale petite, inférieure, en grande partie fermée par Jde menton. — Mandibules très-petites, formées d’une lame externe cor- née et d'une membraneuse interne. — Labre coriace, très-réduit, logé dans une fossette de la face inférieure du chaperon. — 4 article des tarses postérieurs non mucroné, — Prosternum dépourvu de saillie post-coxale. Ces insectes sont, dans le sens rigoureux du mot, des Dynaslides pourvus de mandibules de Cétonides. Leur cavité buccale a, du reste, des rapports sensibles avec celle des derniers Phileurides, notamment des AcrmoLosus, êt leur labre est situé comme celui des XEeNoponus. du groupe des Oryctides vrais; seulement il est encore plus” pelit, et moins apparent. ri s° Les deux genres qui composent le groupe sont, pour le surplus, rès- différents. Chez l’un d'eux, Panroninus, dont on ne connaît que le mile, ce sexe'a la tête ct le prothorax aussi fortement armés que chez lès Oryctides vrais. Dans l’autre, Cnyprononres, les deux sexés ne différent guère plus que chez les Phileurides. Il ne paraît pas que ni l'unni l’autre possède des organes de stridulation. 4 Ce groupe correspond aux Xylophiles amphiboles mélitophilidés de M. Burmeister. Le premier de ses genres indiqués plus haut estamé= ricain, le second propre à l'Afrique. à LE Prosternum dépourvu de saillie añté-coxalé : Pantodinus. I. — pourvu — Cryplodontes, |: PANTODINUS. Burn. Handb. d. Entom. V, p. 291; Menton trapézoïde, légèrement concave. — Lobe externe des mâ» choires un peu plus large et plus long que l’interne.— Lame cornée des maudibules en ovale allongé, dépassant notablement leur partie mem- Braneuse ; celle-ci arrondie. — Labre en ovale allongé, coriace et velu Û 1 DYNASTIDES, 463 — Chaperon bilobé, ses lobes largement arrondis ; de chez les “mâles d'une longue corne arquée, comprimée, plane eñ ävant, acumi- née au bout, avec une petite dentpostérieure près de son sommet. — ærothorax ample, très-convexe, oblique en avant, avec un tubercule médian aigu et deux larges saillies latérales, arquées, tronquées au bout et velues au côté interne. — Elytres courtes. — Cuisses robustes ; jambes longues et relativement gréles, les antérieures munies d’une saillie dentiforme à leur base en dessous et de trois fortes dents en dehors, les autres de deux épines médianes sur leur tranche dorsale ; tarses/plus courts que les jambes; leurs articles noueux à leur extrémité. dE Pygidium court, vertical, un peu convexe. Je ne connais pas l'espèce (P. Kugii Burm.) unique ét très-rare sur laquelle M. Burmeïster a établi ce genre dont il n'a connu que le mâle. Il dit que sa forme générale se rapproche de celle de la Platygeniæ barbala de la tribu des Cétonides; mais cette dernière est plane en dessus, tandis qu'icile corps serait, au contraire, convexe, d’après la ” diagnose qui précède. Cet insecte qui rattache probablement le groupe actuelraux Oryctides, n’a pas moins de deux pouces de long; sa couleur . estdlun noir profond brillant ; ses élytres préséfilént neuf stries régu- lièrement ponctuées, et sa poitrine est revêtue ‘dé poils roux fins et longs. Feu Melly, à qui M. Burmeister en a dû la/connaissance, l'avait reçu de Guatimala. È ; É CRYPTODONTES. se. Bunn. Handb. d. Entom. V, p, 294 (1). Menton grand, transversal, fortement arrondi sur les côtés, légère ment échancré en avant. — Palpes labiaux insérés à sa face interne chez les mâles: — Lobe externe des mâchoires à peine distinct. — Lame cornée des mandibules étroite, acuminée”u bout, ne dépassant pas la partie membraneuse interne. — Labte subogival, corné et velu. — Chaperon bilobé, ses lobestarrondis en avant et redressés. — Prothorax des mâles ample, en carré subéquilatéral, mani en avant et en dessus d'une grande impression oblongue et transversale; celui des femelles plus pelit, transversal, arrondi sur les côtés, présentant près de son bord antérieur une fosselle ovale. — Elytres oblongo-ovales, striées. — Paltes assez longues ; cuisses antérieures larges, fortement arrondies (1) Syn. Cnypropow, Latr., Dej. Cat, 64. 3, p. 166; co nom tant trop voisin de celui de Cnyrropus, imposé par M. Mac-Leay à un genre de Phileurides, M. Burmeister me paraît avoir eu raison de le modifier. — LerroëNATHUs ; Westw. Trans. of the ent, Soc. IV, p.26; nom déjà appliqué par M, Svainson, en 1839, à un genre de Poissons, = ANoDus; nom inédit imposé äu genre par, F Klug, dans la collection du Muséum de Borlin ; voyez Erichson, Arch, 1842; ; p. 228, 46ù LAMeLLICONRES en dessous totites les jambes peu robustes et légèrèmént afquées ; legs antérieures tridentées, les autres munies sur leur tranche dorsale d deux carènes épineuses ; tarses plus longs que les jambes, surtout chez les mâles; leurs quatre 4ers articles égaux.— Pygidium médiocre, vers tical= Prosternum muni d'une forte saillie anté-coxale. Le genre n@ comprend qu'une espèce (1) du Sénégal, de taille moyenne, de forme oblongue, parallèle et robuste, d'un brun-marron brillant et revélue sür l'abdomen et le pygidium de poils couchés'et assez serrés; une toufle de poils plus longs se voit sur le méso et la saillie anté-coxale du prosterfium ; les élytres sont profon ü striées et les stries fovéolées. En Somme, cet insecte ressemble as certains Paxceunus, et forme par conséquent un trait d'union entré ce dernier genre et le groupe actuel. + Apie TRIBUXE CÉTONIDES. PEL Languelie cofnée, soudée au menton. — Mandibules et labre cachés sous le chaperon ; les premières formées d'une partie externe cornée et d'une lame interne membraneuses — Antennes de dix articles, leur massue de trois: — Elytres recouvrant simplement l'arrière-corpset laissant le pygidium à découvert. — Hanches antérieures cylindrito- coniques, saillantes ; crochets desstarses égaux et simples. — Epimères mésothôraciques ascendantes, le plus souvent visibles d’enhaü Les trois dernières paires de stigmatés abdominaux en ment en dehors. PA Fe ’ PAT Ce dernier type secondaire des Laméllicornes est l’un des plus inté ressants de la famille par le grand nombréet la riche livrée A pi part des espèces qui en sont lésréprésentants ; sous ce derfier rapport les Rutélides seules peuvent rivalisereavec lui. ’ Ces insectes, à de rares exceptions près (Canomorricra, BomsopEs), sont courts, comme les Lamellicornes en général, mais leur corps paral lèle ou graduellement rétréci en arrière est plus où moins déprimé en, dessus. Leur tête est au plus de grandeur médiocre et penchée#sof iehar, peron confondu avec le front, presque toujours sans aticune tracé de su- ture, est carré ou parabolique, avec ‘son bord antérieur très-souvent , sinué, fendu ou bilobé. PR Parmi les organes buccaux, les mandibules sont les plus caractérise VS (1) C. Latreillanus, Nestw. loc. cit, p.27, pl. IL, . 4 Dejean, dans son dér-. piér Catalogue, en à fait deux espèces : son ©, senegalense est le mâle, son We Petitii la femelle, CÉTONIDES. 465 tiques, sans leur être complètement propres, car elles ressemblent à celles des Dynastides du groupe des Cryptodontides. A l'état normal, leur partie externe cornée est mince, étroite, en forme de lancette ob- tuse au bout, et dépasse notablement la partie membraneuse qui forme une lame arrondie au côté interne. A sa base, la première envoie en dedans une saillie ou dent molaire striée. Chez les Crémastochilides, la portion cornée s'agrandit, se recourbe au côté interne pour embrasser la lame membraneuse qui est souvent très-réduite, et les mandibules ressemblent alors à celles des Mélolonthides (par ex. Macroma). Mais entre ces deux formes il y a des passages insensibles. Dans l’une et l'au- tre, jamais on ‘n’aperçoit au repos que la base de ces organes entre le menton et les bords latéraux du cadre buccal. , Les mâchoires n'ont pas de lobe interne proprement dit; le mando est seulement souvent armé d’ane dent cornée qui en tientlieu. Le lobe ex- terne constitue tantôt une lamelle cornée où coriace, trigone ou lancéo- lée, redressée ou oblique, tantôt un crochet ou une griffe, ou un crochet simple ou denté, mais presque loujours il est, ainsi que le mando, for- tement pénicillé. Le menton à beaucoup de rapport avec celui des Mélolonthides nor- maux et des Rutélides vraies; sauf chez quelques Ischnostomides, il ne se rétrécil jamais en avant comme celui des Dynastides. Un sinus plus ou moins prononcé de chaque côté indique l'origine de la partie ligu- laire, et sa face externe présente latéralement deux fossettes allongées dans lèsquelles sont insérés les palpes labiaux (1). Elles disparaissent chez la plupart des Crémastochilides où il affecte des formes plus ou moins bizarres. Son bord antérieur est au moins sinué et très-souvent bilobé. Les palpes ne varient presque pas (2); leur dernier article est simplement fusiforme et notablement plus leng que le précédent. Les antennes sont insérées au bord antérieur des yeux et à découvert, Leur 1°° article est grand, surtout chez la plupart des Crémastochilides ; les six suivants ne sont d'aucun service pour la classification; les trois derniers, qui forment la massue, sont seuls sujets à s’allonger chez les uâles, mais bien moins souvent que chez les Mélolonthides. Le prothorax est trapézoïde, subhexagone ou suhorbiculaire ; la pre- mire de ces formes est de beaucoup la plus commune. Sa base présente En général une échancrure ou un sinas dans son milieu: chez les Gym- nélides et les BLæsr4, elle se prolonge en un grand lobe triangulaire qui recouvre en entier, ou peu s'en faut, l'écusson; les Macnonora et les (1) Souvent la lèvre externe de ces fossettes se prolonge en dehors et les tonertit en deux rainures latérales dans lesquelles sont insérés les palpes. Mais Cela à lieu par degrés insensibles, et il n’y à aucun parti à en tirer pour la carac- léristique des groupes supérieurs aux genres et même de ceux-ci. (2) Un seul genre (ULorrena) a les palpes maxillaires terminés*par uû grand ärlicle en fer de hache. Coléoptères. Tome HI. 30 466 LAMELLICORNES. Donvsceus font le passage entre les espèces en question el celles chez qui il laisse l'écusson entièrement à découvert. Ce dernier, sauf chez la plupart des Trichides qui l'ont médiocre et en triangle curviligne, est grand et en triangle rectiligne allongé. : Chez la plapart des espèces, les élytres ne recouvrent guère plus l'ab- domen que chez les Hoplides, et sont assez souvent débordées parles côtés de l'abdomen. Ce qu'elles présentent de plus remarquable, c'est la présence d'un sinus et même parfois (Evcuicra, certaines ANOCHILIA) d’une profonde échancrure latérale à peu de distance de leur base. Mais ce sinus est loin d'être constant : il manque chez tous les Trichides et chez quelques Cétonides vraies (plusieurs DiPLOGNATHA). Les pattes sont en général courles ou médiocres; l’armature des jambes antérieures varie beaucoup et souvent selon le sexe. Une dent se voit presque loujours sur la tranche dorsale des quatre postérieures, mais il est très-rare qu'elles soient munies de ces carènes obliques et épineuses qui sont si communes chez les Dynastides et les Rutélides; leur extrémité, sauf chez un petit nombre de Trichides, est digitée ou au moins festonnée. Les larses ressemblent beaucoup à ceux des Ru- télides vraies dans la grande majorité des espèces, leurs articles étant de même diamètre dans toule leur étendue, en d'autres termes non renflés à leur extrémité: rien n’est plus variable, du reste, que leur longueur. Les six arceaux ventraux de l'abdomen sont très-peu mobiles; sauf le dernier, mais ne sont jamais soudés ensemble; tous se recouvrent un peu par leur bord postérieur. Il existe très-communément entre les hanches intermédiaires une saillie sternale très-variablé, surtout au point de vue de la part que le mésosternum et le métasternum prennent à sa formation, part qui est souvent indiquée par une suture transversale droite ou flexueuse. À peine, au contraire, existe-t-il quelques exemples (PLaryGen1A, GOELO- crarus) de l'existence d'une saillie anté-coxale ou post-coxale au pror sternum. Les épimères métathoraciques ne disparaissent jamais ; elles sont seulement fort réduites chez la plupart des Trichides (surtout Mxo- penma), tandis que chez toutes les Cétonides vraies sans exception, elles sont remarquables par leur grandeur. Quant à celles du méso= sternum, elles se présentent dans deux conditions différentes : chez ces mêmes Cétonides, à une seule exception près (Cxezrmius), elles re- montent au niveau du bord antérieur des élytres, en s'épaississant plus ou moins, et sont visibles d'en haut, quoique à des degrés divers ; tandis que chez les Trichides, elles se comportent comme chez beaucoup de Rutélides, notamment chez les PoricrA, c'est à-dire forment de simples lames verticales recouvertes par le bord antérieur des élytres. Ïl ne parait pas jusqu'ici qu'aucune espèce possède des organes de stridulation. CÉTONIDES, 467 Les différences sexuelles sont nulles chez la plupart de ces insectes, ou affectent simplement les tarses, principalement les postérieurs, qui sont généralement plus longs chez les mâles que chez les femelles. Chez les autres, elles portent le plus souvent sur la forme et l’armature du cha- peron (Goliathides, Arconnina, Inca, etc.), les pattes antérieures qui s'allongent chez les mâles (Goliathides, plusieurs Schizorhinides, etc), rarement sur le prothorax ou la sculpture des élytres (la plupart des Ischnostomides, notamment les RHiNocorrA). Les Cétonides sont, en général, de très-beaux insectes ornés de couleurs très-variées et souvent métalliques. A l'état parfait, le plus grand nombre de leurs espèces vivent sur les fleurs dont elles dévorent le pol- len qu’elles recucillent à l'aide des pinceaux de poils dont sont munies leurs mâchoires. Celles chez qui ces organes sont armés de dents ou de griffes, attaquent des substances plus solides, telles que les élamines, les pétales des fleurs, et peut-être les feuilles. Ce sont par conséquent des insectes diurnes; cependant parmi les espèces exoliques on en cile, comme on le verra plus loin, qui ne se trouvent que sous les bouses desséchées ou qu'on ne reçoit qu'enduites d'une croûte de terre dessé- chée qui indique des habitudes souterraines. A la différence des autres Lamellicornes pleurostictiques, il est rare que ces insectes volent d'une manière normale, c'est-à-dire en écartant leurs élytres (1). Les larves de cette tribu diffèrent essentiellement de celles de la lé- gion actuelle en ce que leur dernier segment abdominal n’est pas divisé en deux par un sillon circulaire, et, comme caractères accessoires, par leur tête moins large que le corps, leurs segments moins profondément silonnés en travers et leur Corps plus velu sur Loute sa surface, Elles s rapprochent de celles des Dynastides par leurs mandibules dentées à leur extrémité et plus où moins sillonnées sur leur face externe. Quant à leurs habitudes, à la durée de leur existence sous celte forme el à la fabrication d'une coque pour la protection de la nympbhe, elles ne S'éloignent en rien de celles des Mélolonthides, Seulement, celles de n0S Ceronra européennes se rencontrent fréquemment dans les four- milières (2). (1) Le vol n’est normal que chez les Gnonimus, les Tricmius, et probablement tous les genres voisins de ceux-ci. Toutes les Cétonides vraies et les Osmonernwa 16 peuvent que soulever un peu leurs élytres, afin de permettre aux ailes in- flrieures de s’étaler. Les Vacus, sans les écarter, les redressent de façon à leur faire décrire, de dehors en dedans, un angle aigu avec le corps. Pour le À le (ue jouent, dans le vol des Cétonides vraies, l’écusson, les élytres et les fpimères mésothoraciques, xoyez plus haut, p. 22, note. (2) Suivant un observateur récent, M. Weaver (Procced. of the ent, Soc. 1851, 6), ces larves, du moins celle de la Cet. œænea, vivraient aux dépens des Œufs des fourmis, dont elles dévorent de grändes quantités. I ajoute avoir Aourri de Ja sorte, pendant quelques mois, plusieurs individus de l’espèce en Question, et avoir vu l’insecte parfait s’enfoncer dans les fourmilières. La larve 468 LAMELLICORNES. Après les Mélolonthides, cette {ribu est de toutes celles de la famille la plus riche en espèces. L'Afrique et les Indes orientales possèdent les formes les plus belles et les plus variées. L'Amérique leur est très-in- férieure sous ce rapport, mais la plupart de ses genres lui sont propres, Quant à l'Europe, elle rivalise presque avec l'Amérique pour le nom- bre des genres, mais lui cède de beaucoup pour celui des espèces, Le chiffre total de celles qui sont connues en ce moment s'élève à environ huit cents. Les anciens auteurs comprenaient presque tous ces insectes dans les genres Ceronra et Triemus de Fabricius. Saul quelques genres établis de loin en loin par Scriba (Vazeus), Knoch (CrewasrocmiLus), Lamatck (Gocrarnus), Wiedemann (Macronora), M. Mac-Leay ( Gumners, Pra- txcenia), Kirby (Gnarmocera, Scmizonmina, Macnowa) et Lepelletier de St.-Fargeau et Serville (Osmonenma, Acenius, Gnomimus, Inca), leur classification était restée presque stationnaire, lorsque MM. Gory et Percheron en firent l’objet d'une monographie (1) dans laquelle ils portèrent à vingt-deux le nombre des genres et décrivirent une, mul= titude d'espèces nouvelles. Depuis l'apparition de ce travail, trois au- teurs, MM. Mac- Leay (2), Burmeister (3) et Schaum (4), ont principa- lement contribué à mettre l'étude de ce groupe dans l’état où elle se y reste trois ans sans Ôtre jamais inquiétée par les fourmis, et s’y change en nymphe dans une coque de forme conique. (t) Monographie des Cétoines et genres voisins; in-8, Paris, 1833, axec 77 pl. (2) « On the Cetonidæ of South-Africa, » dans Smith, IL. of the Zool. of South-Afr.; Annul. p. 3. Ce travail considérable forme la plus grande partie de cette livraison de l'ouvrage de M. Smith; il n’y est pas question seulement des espèces africaines ; c’est un remaniement de la triba entière. y (3) Handb. d. Entom. Bd: IL. M. Burmeister avait préludé à ce grand travail en publiant avec M. Schaum deux mémoires intitulés : «Kritische Revision der Lamellitornia melitophila, » dans Germar, Zeitschr. Il, p. 353, et III, p: 26. — Voyez aussi son « Genera quæd. Insect., » dans lequel il a donné de très-belles figures de la plupart des genres de Trichides et de Crémastochilides. (4) « Notæ criticæ ad familiäm Cetoniarum » et « Décas noyarum Cetoni- darum, » dans ses Analecta entom, p.34 sq. — «Observations critiques sur la famille des Lamellicornes mélitophiles, » Ann. d. ]. Soc. ent. Série 2, Il; p: 333, et VII, p. 241. — « Catalogue des espèces connues de la famille des Bamelli- cornes mélitophiles, » ibid. I, p. 37. — Verzeichniss der Lamellicornià meli- tophila; in-8°, 74 p. Stettin, 1848; cet ouvrage n’a pas été mis dans le com- merce, ce qui m'a engagé à le reproduire en entier, d’après un exemplaire en- richi de notes manuscrites que M. Schaum a eu la bonté de m'offrir. Indépendamment des travaux qui précèdent, un grand nombre d'espèces nouvelles ont été publiées dansçces derniers temps. IL faut, sous ce rapport, mettre tout-à-fait hors ligne les « Arcana entomologica » et le « Cabinet of oriental Entomology » de M. Wesiwood, qui contiennent sur ces insectes unê foule de notices accompagnées de superbes figures. CÉTONIDES. 469 trouve en ce moment. Le nombre des genres qu'y admet M. Burmeister s'élève à 115, répartis dans des sections elles-mêmes très:multipliées. Mais la grande homogénéité de ces insectes rend très-diMicile, pour ne pas dire impossible, de caractériser toutes les coupes, surtout celles su- périeures aux genres, qu'on établit parmi eux. Il n'y a de réellement tranché que les deux suivantes généralement admises aujourd'hui (1). I Epimères mésothoraciques visibles d’en haut. CéronibEs VRAIES. Il. —— invisibles — Tricunes. Sous-Trisu I Cétonides vraies. ra Epimères mésothoraciques interposées entre le prothorax et les élytres, visibles d'en haut. — Elytres sinuées latéralement près de leur base. — Ecusson grand, en triangle rectiligne allongé. — Presque tou- jours une saillie sternale. Ce groupe contient plus des neuf dixièmes des espèces de la tribu. Les caractères qui précèdent sont d'une constance remarquable. Ainsi les épimères mésothoraciques ne sont invisibles d’en haut, comme chez les Trichides, que dans un seul genre déjà signalé ci-dessus (Cyccinrus). Chez les autres espèces, sans exception, elles sont plus ou moins, mais toujours distinctes, et leur bord supérieur est constamment épaissi. De même, pour les sinus latéraux des élytres, ce n’est que chez quelques Drcocxaraa qu'ils s'effacent complètement. Ailleurs, il en reste tou- jours au moins des traces très-apparentes. L'existence de ces sinus a pour effet de rendre visibles en dessus les hanches postérieures dont l'angle externe est plus ou moins écarté des flancs du premier segment abdominal. Quant à l'écusson, il affecte toujours la forme indiquée plus laut. On peut encore ajouter comme caractère différentiel avec les Pri- chides, mais secondaire, que le prothorax est exactement appliqué con- tre la base des élytres et recouvre le pédoncule du mésothorax, même quand sa base ne présente aucun vestige de lobe. (1) Au premier coup-d'œil, la tribu parait se diviser naturellement en trois groupes primaires, les Cétonides proprement dites, les Crémastochilides et les Trichides, et c’est ce qu'avait fait Latreille en dernier lieu (Règne anim. éd, 2, IV, p. 570); seulement, il avait réuni à tort les Goliathides au second de cès Stoupes. Mais M. Burmeister et M. Schaum ont démontré suffisamment qu'il y A passage insensible entre les mandibules des Crémastochilides et celles des Cétonides vraies, et que, dès lors, ces insectes ne peuvent pas être séparés. D’on tutre côté, j'aurais peut-être dù placer les Crémastochilides en tête de la tribu, Qu'ils eussent ainsi rattachée aux Cryptodontides, qui terminent les Dynastides, tlavec lesquels la plupart d’entre eux ont des rapports réels par la forme de leur menton, Mais ces mêmes Cryptodontides ont les mandibules faites comme les Cétonides normales, de sorte que ce n’eût été que mettre en évidence une üalogie et en sacrifier une autre d'égale valeur, 470 LAMELLICORNES. * On ne connaît encore, en fait de larves de cette sous-tribu, que celles de quelques Ceronra européennes (1). Elles ne diffèrent essentielle- ment de celles des Trichides que par leur tête notablement plus étroite et dont le diamètre n’égale guère que la moitié de celui du corps, Ce dernier est un peu atténué en avant, fortement arrondi en arrière el re- vêtu de poils plus longs sur les segments thoraciques que sur ceux de l'abdomen, Le labre est légèrement bisinué ou muni de deux mamelons en avant. Les mandibules sont assez saillantes et pourvues d'une dent molaire très-prononcée et fortement striée en travers; l'une d'elles est munie à son sommet de deux à trois, l'autre de trois à quatre peliles dents. Les mâchoires, courtes et charnues, sont armées à leur extré- milé qui est entière, de deux petites épines. La lèvre inférieure est très- réduite et composée d'un menton fortement transversal et d’une lan- guette entière et ciliée en avant; elle porte deux courts palpes de deux articles, tandis queles maxillaires en onttrois. Les antennes en comptent quatre dont le premier et le dernier sont les plus longs, surtout celui-là, Le premier segment thoracique est rétréci en avant. Ceux de l'abdo- men présentent en dessus trois bourrelets, sauf le pénultième qui n'en a que deux; le dernier est très-ample. Les pattes se composent de cinq pièces dont la première ou la hanche est plus grande que les autres; la dernière est terminée par une courte griffe. Enfin les stigmales sont très-petits, sans offrir, du reste, rien de particulier dans leur po= sition. Ce qui a été dit plus haut des difficultés que présente la classification des Cétonides en général s'applique spécialement à ces insectes, Ils forment un réseau tellement compliqué qu'il est absolument impossible, comme l'a dit M. Burmeister (2), de disposer d’une manière réellement nalurelle les divers groupes qu'ils constituent et d'assigner à ces der- niers des limites. Ceux établis par cet habile entomologiste sont au nom: (1) Erisch (Deutsch. Ins. XII, p. 25, pl. 23, £. 28), Rœsel (Insokten-Belust. Il, Class. I, f. 1-5) et De Géer (Mém. IV, pl. 11, f. 10) en ont les premiers dé- crit une d’espèce douteuso. — La meilleure description générale qu’on en pos- sède est celle d’Erichson, Deutschl. Ins. LI, p. 594. Les espèces authentiquement connues ne sont, du reste, qu’au nombre de quatre : aurata, De Haan, Mém. sur les mét. d. Col. pl. 2, f.5; Ratzeburg, Dio Forstins. I, pl. 3, f. 18 B ; Brasselmann, Verhandl. d. naturh, Ver. d: Preuss- Rheinl. IL, p. 38; L. Dufour, Ann. d. Sc. nat. Série 2, Zool. XVIUI, p. 163, Pl: 4, avec des détails anatomiques. — fastuosa, De Haan, loc. cit. f. 5 (sous le nom d’œnea); Burn. Handb. d. Entom. IL, p. 63; avec des détails anatomiques. — marmorata, Bouché, Naturg. d. Ins. p. 191, pl. 9, £. 1; Muls. Col. d. Franct; Lamell. p. 545; Burm.loc, cit. p. 139. — œnea, Ratzeburg, loc. cit. Suppl: p. 24. Pour les autres auteurs, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. 56. d. Liège, VI, p. 459. (2) Handb, d. Entom. II, p. 147. CÉTONIDES. 471 bre de quatre qu'il a subdivisés en quinze autres (1). Les sept qui sui- vent me paraissent suffisants pour exprimer les principales analogies de ces insecles; mais je n'ai pas été plus heureux à leur égard que M. Burmeister pour les siens, lorsqu'il s’est agi de les caractériser, et j'ai même fait d'inutiles eMorts pour en dresser un tableau synoptique. Ces groupes sont les suivants : Gocrareipes, Iscunosromines, Gymnérines, Macronomimes, Scur- ZORHINIDES, CÉTONIDES VRAIES, CRÉMASTOCHILIDES. GRouPE I. Goliathides, Mandibules normales. — Mando et lobe externe des mâchoires, ou l'un des deux, souvent dentés, pénicillés. — Menton toujours fortement échancré. — Tête très-souvent cornue chez les mâles. — Paltes plus ou moins longues, dissemblables selon les sexes ; les antérieures, ou au moins leurs tarses, plus allongées chez les mâles. — Prothorax non lobé à sa base, — Une saillie sternale en général très-forte. Les espèces typiques de ce groupe sont les plus remarquables des Cétonides vraies, par leur grande taille, ainsi que par l’armature de la tête et l'allongement des pattes antérieures chez les mâles. Mais ces caractères finissent par disparaître complètement, sauf le dernier dont _ilreste encore des traces sensibles quand il n’y a plus de vestige des aulres. Le menton de ces insectes est presque loujours allongé, et les fossettes où s’insèrent les palpes labiaux sont toujours découvertes. Les mâ- choires varient souvent selon les sexes. Le prothorax affecte trois formes différentes: il est tantôt (rapézoïde, Lantôt subhexagone ou sub= orbiculaire, et très-rarement (Mycrenisres) cornu chez les mäles. Les élytres sont médiocrement sinuées sur les côtés à leur base, et les épi- mères mésothoraciques ne s'interposent pas très-fortement entre elles et le prothorax. La. saillie sternale, tout en variant beaucoup sous le rapport de sa longueur, est plane et large dans la grande majorité des @s. La grandeur relative de sa portion mésosternale avec la portion mélasternale mérite surlout d'être prise en considération; plus les es- pèces sont voisines des Gocraruus et genres voisins, plus la première est réduite; elle n'égale la seconde, ou peu s’en faut, que chez un petit nombre de genres. (1) Ges groupes, avec leurs subdivisions, sont ceux des Goriammines : G. vrais, G. faux, G. amphiboles, Coryphocérides ; Gymnérmes : G. vrais, Macronotides, Lomaptérides 3 Céronegs : Schisorhinides, Cét. vraies, Gymnétoïdes, Ischno- Stomides, Diplognathides ; Cr£émasrocmLives : Macromides, Cénochilides, Cr. Vrais. — Voyez le tableau qu’en donne M. Burmeister, loc. cit. p. 148. Les ca- . Tactères qu’il y assigne à ces groupes sont très-brefs, comme il le dit lui-même, &Lil avait promis d'en donner un plus complet à la fin de son travail, ce qu'il l'a pas fait, ayant sans doute trouvé la difficulté insoluble, 472 LAMELLICORNES. Ces insectes sont propres à l'Afrique et aux Indes orientales; il est assez remarquable que lorsque la tête des mâles est cornue, elle n’est munie que d’une seule corne chez les espèces africaines, tandis qu'elle en porte deux chez les espèces indiennes. 1. Saillie sternale large, parallèle, arrondie et obtuse au bout. A Tête des mâles unicorne. a Saillie sternale horizontale. Prothorax subhexagone : Goliathus, Hypselogenia, — subtrapézoïde : Compsocephalus. aa Saillie sternale inclinée : Mycteristes, B Tôte des mâles bicorne. D Prothorax plus ou moins orbiculaire. Saillie sternale horizontale : Narycius, Cyphonocephalus. —— courte, inclinée : Dicranocephalus. bb Prothorax trapézoïde. Prothorax muni d’une saillie anté-coxale : Botrorhina. — sans — Ceratorhina. C Tête inerme dans les deux sexes. € Saillie sternale horizontale. Sa portion mésosternale très-courte : Astenorhina. —— longue : Rhomborhina, Tmesorhina. ce Saillie sternale inclinée, assez étroite : Chordodera. II. Saillie sternale longue, grêle, acuminée au bout : Heterorhina. GOLIATHUS. Law. Syst. d. anim. s. vertèbr. p.209 (1). Menton plan, transversal, bidenté et angulairement échancré dans s0n milieu en avant. — Lobe externe des mâchoires robuste, crochu, bi- denté et longuement pénicillé; mando armé d'une forte dent arquée.— Tête des mâles allongée, concave, fortement carénée sur les côtés en avant des yeux, avec le chaperon prolongé en une grosse saillie carrée, divisée au bout en deux lobes divergents plus ou moins redressés et tronqués; celle des femelles inerme, presque plane, sinuée en avant. — Prothorax subhexagonal, fortement rétréci en avant, avec son bord antérieur bisinué, muni à sa base d'un large lobe médian, coupé car- rêment, — Ecusson en triangle rectiligne très-allongé et aigu.— Elytres rétrécies d'avant en arrière. — Paites robustes ; les antérieures allon- (1) Syn. Hecewmon, Harris, Journ. of the Essex County (U. S.) nat, Hist Soc. 1. CÉTONIDES. #73 gées chez! es mâles ; jambes de la même paire inermes dans ce sexe, fortement tridentées chez les femelles; les autres munieS en. dedans d'une frange de longs poils dans les deux sexes; tarses plus longs chez les mâles ; leurs arlicles noueux au bout. — Saillie sternale large, plane, obtusément anguleuse.enavant; ses deux porlions non séparées par une suture. Beaux insectes qui, sous le rapport de la taille, le cèdent à peine aux plus grands Dynastides. Leurs couleurs, qui sont assez variées, n'ont rien de métallique et sont dues à une sorte d’endait d'une ténuité ex= trême et qui s’enlève assez faiblement; elles diffèrent plus où moins selon les sexes. Tous deux présentent à la base interne de toutes les jambes une courte brosse de poils assez longs, et leur poitrine seule en dessous est un peu villeuse. Longtemps d'une rareté extrême dans les collections, ces insectes sont devenus, pour la plupart, assez communs dans ces dernières années. Ils ne sont en effet pas rares dans leur pays natal, la côte de Guinée, selon le docteur Savage (1), et vivent exclusivement de la sève de cer- ” tains arbres. Leurs espèces sont assez voisines pour avoir donné lieu, quant à leur nombre, à quelques discussions entre les entomologistes, et l'opinion a même été émise qu'elles n’en formaient qu'une seule : mais on est généralement d'accord aujourd’hui à en admettre trois (2). HYPSELOGENIA. Bunu. Gen. quœæd. Ins. fasc. 7 (3). Menton à peine plus long que large, convexe extérieurement, fai- bement échancré en avant. — Lobe externe des mâchoires droit, pé- nicillé, bidenté; leur mando inerme.— Tête des mâles concave, angu- leuse au-devant de chaque œil, avec le chaperon relevé et denté au bout. — Prothorax convexe, subhexagone ; son bord postérieur un peu plus étroit que la base des élytres, légèrement sinué dans son milieu. — (1) Voy. Silliman’s Journ. XL, p. 386; les Ann. of nat. Hist. IX, p. 496; et Westw. Arcan. ent. I, p. 166. — Ceronta Fab,, Oliv. — Scanapæus Drury. (2) Pour l'unité des espèces du genre, voyez Melly, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, V, Bull. p. LV, et pour l'opinion contraire, Schaum, ibid. VI, Bull. p. LI. Les rois espèces admises par M. Schaum, qui a corrigé en même temps leur syno- Uymie, sont les suivantes: G. giganteus Lam.; le mâle est figuré par Drury, Exot, Ins. I, pl. 31 (Scar. Goliathus), et mieux encore par M. Westwood, Arcan, ent, IL, pl. 95, f, 1; on n’a pas, à ma connaissance, de figure de la fe- melle (Cet. Goliatha Fab., Oliv., Gol. Druryi Mac-Leay). — Druryi, Westw. in Drury, Exot, Ins. 21 ed. UE, pl. 40 @' (G. giganteus Mac-Leay, Burm.; G. regius Klug). — cacicus, G. et P. Cét. pl. 24 o (Cet. cacicus Fab:, Oliv.; G. princeps, Hope, The Col. Man. I, p. 1). (3) Syn, Dintocnaraa, G. et P. Cét. p. 121 sq. — Isonnosrowa (Sect. Coso- ŒraLÆ), Mac-Leay in Smitb, Il. of the Zool. of Southi-Afr.; Annul. p. 42. 474 LAMELLICORNES. Ecusson grand, en triangle rectiligne allongé et aigu. — Elytres assez convexes, médiocrement longues, rétrécics en arrière. — Pattes peu robustes ; jambes antérieures tridentées au côté externe, les autres uni- dentées dans leur milieu chez les deux sexes. — Saillie sternale courte, plane, parallèle et obtuse à son extrémité; sa portion mésosternale très- courte. — Corps court, assez convexe. Deux espèces (1) de la grandeur de nos Cétoines d'Europe et origi- naires de l'Afrique australe composent ce genre. Leur affinité avec les Gorraravs, déjà entrevue par Latreille (2) et M. Klug (5), puis mécon- nue par MM. Gory et Percheron, ainsi que par M. Mac-Leay, comme on le voit dans la synonymie du genre, a élé démontrée par M. Bur- meister. La saillie que forme le chaperon en avant constitue chez les mâles une lame assez grande, tridentée à son extrémité, et le front est simplement concave ; chez les femelles elle est courte, bilobée, et il existe sur le front un tubercule d'où partent trois carènes, une antérieure, deux postérieures et divergentes. Ces insectes sont simplement d'un noir brillant, et parfois (a{bogutllata) tachetés de blanc sur les bords latéraux du prothorax et des élytres. COMPSOCEPHALUS. À. Ware, Ann. of nat. Hist. XN, p. 39. Mächoires larges; leur lobe externe trigone chez les mâles, unidenté chez les femelles, pénicillé chez tous deux; le mando unidenté dans les deux sexes. — Tête des mâles concave, dentée en avant de chaque œil, avec le chaperon divisé en deux cornes médiocres, lamelliformes, redres- sées et sinuées au bout; celle des femelles carrée. — Prothorax presque aussi large à sa base que les élytres, droit sur les côtés, arrondi aux an- gles antérieurs, avec une saillie médiane en avant, à peine sinué en ar- rière dans son milieu. — Ecusson grand, en triangle rectiligne subéquila- téral. — Elytres faiblement rétrécies en arrière. — Pattes robustes; les antérieures allongées chez les mâles ; leurs jambes dans le même sexe échancrées à leur base en dedans, munies de trois dents espacées en dehors, de deux en dedans, celles des femelles tridentées en dehors; les autres armées de deux pelites dents médianes externes. — Tarses r0- bustes, surtout chez les mâles. — Suillie sternale courte, large, arrondie en avant; sa portion mésosternale courte. (1) Æ. concava, G. et P. Gét. pl. 17, f. 1. — geotrupina, Billb. in Schœnh. Syn. Ins. II]; Append. p. 46 (Dipl. albopunctata, G. et P. loc. cit. pl: 17, f. 2); voyez les belles figures accompagnées de détails que M. Burmoister à données (loc. cit.) de ces deux espèces. (2) Règne anim. 6d. 2, IV, p. 573. » (3) In Ermann, Naturhist. Atlas, p. 37. MCÉTONIDES, 475 On n’en connait qu'une espèce (1) très-rare, d'Abyssinie, de taille moyenne, variant du vert éclatant au rouge cuivreux, avec deux taches brunâtres, plus où moins apparentes, sur chaque élytre : l'une humé- rale, l'autre subapicale, Le mâle se rapproche, par ses jambes anté- rieures, des CErAronmINA des groupes des Mecynonera et Dicrano- RHINA. MYCTERISTES. CasreLn. Hist. nat. d. Ins. IL, p. 162 (2). Menton plus long que large, médiocrement échancré en avant. — Mâchoires assez gréles ; leur lobe externe en forme de griffe, armé de cinq à six dents, pénicillé ainsi que le mando ; celui-ci inerme. — Tête simple chez les femelles, avec le chaperon sinué ou bidenté ; allongée chez les mâles, avec ses angles antérieurs saillants et le chaperon pro- longé dans son milieu en une forte corne recourbée. — Prothorax beau coup plus étroit que les élytres à sa base qui est largement lobée et ar- rondie, dilaté et arrondi en avant sur les côtés, puis rétréci; simple en dessus chez les femelles ; son disque prolongé chez les mâles en une corne horizontale. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres assez al- longées, rétrécies en arrière, médiocrement convexes.—Pattes longues ; les antérieures beaucoup plus allongées que les autres, surtout leurs larses, chez les mâles; jambes de la même paire inermes ou dentées; les quatre postérieures munies d'une petite dent externe médiane dans les deux sexes. — Saillie sternale courte, dirigée en bas. Le corps est proportionnellement beaucoup plus allongé et plus dé- primé que dans les genres précédents. Les deux espèces connues sont des Indes orientales, de moyenne taille, et ont été réparties dans deux geures dislincls ; mais leurs rapports sont lrop intimes pour qu'on puisse les séparer. (1) ©. Horsfieldianus, While, loc. cit., avec une figure dans le texte ; les deux sxes sont figurés dans Westwood, Arcan. ent. IL, pl. 95, f. 2, 3. M. Reiche (Revue z0ol. 1845, p. 119) a décrit, sous le nom de C. Galinieri, une espèce que je crois, avec M. Schaum (Ann. d. 1. Soc. ent. 1849, p. 253), d'être qu'une variété mâle plus petite, de couleur plus verte, et à laquelle manquait une des deux petites épines des jambes intermédiaires. M. Reïche (in Galin, Voy, en Abyssin. Zool. p.357, pl. 21, f. 5) l’a depuis figurée, en conti- Quant de la regarder comme distincte ; voyez, à ce sujét, Schaum, in Wiegm, Archiv, 1851, IL, p. 188. (2) Syn. Gouraruus, Wiedem. Zool. Mag. Il, 1, p. 82. — Macronora, G. et P. Uétip. 317, — Parrisrina, Mac-Leay in:Smith, Ill. of the Zool. of South-Afric.; Qul, p. 25, — Puænimus (Waterh.), Westw. Arcan. ent. I, p. 5; ce nom est trop voisin de celui de Paæpinus, imposé antérieurement par M. Dupont à un &enre de Longicornes (Mon. d. Trachydér. p. 18). 476 LAMELLICORNES. L'une (1), qui est letype du genre Mycrersres (PaucisriNa Mac- Leay), a chez Le mâle la corne céphalique assez grande et fourchue au bout, celle du prothorax médiocre el simple à son extrémité, trois dents externes aux jambes antérieures, y compris l’apicale, et les quatre jambes postérieures glabres. #} L'autre (2), sur laquelle M: Westwood a établi le genre Paænimus, à dans le même sexe la corne céphalique très-robuste, concave en ar- rière et simplement échancrée au bout, celle du prothorax très-grande et bifurquée à son extrémité, les jambes antérieures inermes et les quatre postérieures frangées intérieurement de longs poils dans leur moitié terminale. Les deux espèces sont d’un vert métallique, accompagné, chez la première, de reflets dorés et opalins. NARYCIUS. Duponr in Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. pl. 128. Menton subtransversal, fortement échancré en avant. — Mâchoires assez larges; leur lobe externe arqué et terminé par trois dents aiguës; le mando fortement unidenté dans les deux sexes. — Tôte concave, prolongée latéralement chez les mâles en deux cornes robustes, triquè- tres, tordues sur elles-mêmes, un peu relevées, très-longues ; courtes et plus faibles chez les femelles. — Prothorax transversal, convexe, pres- que aussi large que les élylres à sa base qui est très faiblement bisinuée, droit sur les côtés, puis arrondi et rétréci en avant. — Ecusson grand, en triangle rectiligne aigu. — Elytres planes, subparallèles. — Pattes un peu plus longues chez les mâles que chez les femelles ; jambes anté- rieures robustes, munies au côté externe d'une dent aiguë subapicale chez les premiers, de deux, dont la postérieure petite, chez tes secondes; les autres ayant en dehors une petite dent médiane dans les deux sexes, — Saillie sternale longue, assez étroite, plane, rétrécie en avant. Ce genre ne comprend qu’une très-belle et très-rare espèce (5) dé» couverte aux environs de Madras. Le mâle est en entier d'une belle” (1) Gol. rhinophyllus, Wiedem. loc. cit. (Macronota id, G. et P. Cét-pl: 62, 1.5; mauvaise figure ; Mycter. id, Westw. Arcan. ent. I, pl. 1, f. 3) "de l'in- térieur de Java. (2) Phæd. Cumingii, Westw. loc. cit. f. 1 mâle, 2 femelle ; des iles Philip= pines. (3) N. opalus, Dupont, loc. cit. f, 1; cet auteur a pris la femelle pour un6 espèce à part, et l’a décrite et figurée (f. 2) sous le nom de AN. olivaceuss M. Westwood a reproduit au trait ces deux figures dans ses Arcana ent. le mäle, pl. 1, f. 5, la femelle, pl. 33, f. 1; cette dernière est accompagnée de détails; voyez le texte de cet ouvrage I, p. 5 et 114, CÉTONIDES. 477 couleur dorée à reflets d'opale, la femelle, d'un vert bronzé brillant. Le premier a l'abdomen fortement excavé en dessous comme dans presque tous les Goliathides. Cet insecte est de taille moyenne. CYPHONOCEPHALUS. Wesrw. Arcan. entom.I, p. 115. Sous le rapport de la taille, de la forme générale, des parties de la bouche, etc., ce genre ne diffère en rien d'essentiel du précédent, mais il s'en éloigne par la forme de la tête et des pattes chez le mâle, seul sexe qui soit connu. La première est courte, plus large que longue, avec une excavation ransversalement ovale sur le chaperon qui est très-incliné en bas: ses bords latéraux se prolongent en deux longues cornes assez gréles, re- courbées au point d’être crochues à leur extrémité, et munies en arrière, au-dessous de leur sommet, d'une forte saillie qui les fait paraître bifur- quées.— Les pattes sont allongées, surtout les antérieures, peu robustes, avec toutes les jambes inermes au eôté externe. . Ainsi que le fait remarquer M. Westwood, ce genre est évidemment intermédiaire entre les Nanxcrvs et les DicranocepnALvS qui suivent; il a les organes buccaux, la forme générale, ete., des premiers, el l'ar- malure de la tête des seconds. L'unique espèce qu'il contient est des Indes orientales et d'un vert metallique clair, avec les cornes céphaliques el les tarses brunâtres (1). DICRANOCEPHALUS. Hore in Gray, Zool. Miscell. fase. 1, p. 24 (2). Menton arrondi, un peurétréci à sa base, médiocrement et angulaire- ment échancré en avant, — Mâchoires peu robustes; leur lobe externe lrès-gréle, acuminé au bout et pénicillé; le mando inerme., — Tête transversale ; celle des mâles prolongée latéralement en deux grandes cornes recourbées, puis crochues eu bifides à leur extrémité, avec une forte dent postérieure un peu au-delà de leur milieu ; celle des femelles Simple, avec ses angles antérieurs dentiformes. — Prothôrax un peu blus large que long, assez convexe, presque régulièrement orbiculaire. —Ecusson grand, en triangle rectiligne aigu et subéquilatéral.— Elytres légèrement rétrécies en arrière, planes, avec leurs bords latéraux in- Clinés, — Pattes assez longues; jambes antérieures bidentées au côté Externe dans lesdeux sexes, les autres munies d’une dent externe mé- diane chez tous deux, — Saillie sternale pelile, inclinée en bas. (1) C. smaragaulus, Westwr. loc. cit. pl. 33, £. 2; avec des détails. @) Syn. Gortaruus, G. et P. Cét. p. 154 478 LAMELLICORNES. “La seule espèce (1) connue est un peu plus grande et plus large que celles des deux genres précédents; mais son prothorax orbiculaire lui donne en même lemps un facies assez différent, Sa couleur générale est d'un fauve olivätre produit par une substance analogue à celle qui revêt les Gorraraus, avec les cornes céphaliques et les pattes rou- geâtres. Elle a été primitivement découverte dans le Népaul et retrouvée depuis, par M. Fortune, dans le nord de la Chine (2); son habitat est par conséquent très-étendu. BOTHRORHINA. Buru. Handb. d. Entom. I, p. 200 (3). Menton un peu transversal, dilaté et arrondi sur les côtés, assez pro fondément échancré antérieurement, excavé à sa base, convexe en avant, — Mächoires assez larges; leur lobe externe long, grêle, aigu, oblique et pénicillé; mando inerme dans les deux sexes, — Tête des mâles très- grande, concave, ayant sur le verléx une saillie grêle, aiguë et horizon- tale, ses angles antérieurs prolongés en deux cornes recourbées, aiguës, et son bord antérieur relevé en une forte lame subverlicale et tronquée au bout. — Prothorax presque aussi large à sa base que les élytres, d'abord presque droit et sinué sur les côtés, puis obliquement rétréci. — Ecusson grand, en triangle rectiligne aigu. — Elytres à peine ré- trécies en arrière. — Paltes longues et robustes ; jambes antérieures tri- dentées, les quatre postérieures unidentées dans les deux sexes; ces dernières frangées de poils fins au côté interne. — Prosternum muni d'une saillie anté-coxale très-velue. — Saillie sternale assez large, plane, plus ou moins saillante, arrondie ou un peu anguleuse en avant; sa por- tion mésosternale plus longue que la métasternale. — Corps épais, ro- buste, mais médiocrement convexe en dessus. Genre assez tranché et comprenant deux grandes et belles espèces de Madagascar (4). La tête des femelles est beaucoup plus petite que celle des mâles, moins concave, rebordée latéralement, avec son bord anté- rieur un peu saillant dans son milieu. Les pattes antérieures des mâles ne sont pas beaucoup plus longues que les leurs. (1) D. Wallichii; figuré sous le nom barbare de Goliath Wellech dans G. et P. Cét..pl. 26, f. 1. Cette figure est faite d’après un exemplaire müle de petite taille dont les cornes céphaliques étaient imparfaitement développées; M. Westwood en a donné une beaucoup plus belle dans ses Arcan. ent. pl. 1, f: 4: (2) Voyez Saunders, Trans. of the ent. Soc. Série 2, IL, p. 27. (3) Syn. Gorraraus, G. et P. in Silberm. Revue ent. II, p. 123. — PLæst0= nana, Westw. Arcan. ent. I, p. 126. (4) B. refleæa, ochreata, G. et P. loc. cit.; le mâle de la première est fi- guré avec des détails dans Westw. Arcan, ent. pl. 32, f, 1. CÉTONIDES. 479 CERATORHINA. Wesrw. Arcan. entom. I, p. 170 (1). Menton rétréci dans sa moitié antérieure et plus ou moins échaneré en avant. — Lobe externe des mâchoires dentiforme, oblique et péni- cillé ; le mando denté ou inerme. — Tête diversement cornue chez les mâles, simple chez les femelles. — Prothorax plus ou moins trapézoï- dal; sa base presque aussi large que celle des élytres, largement et fai- blementssinuée dans son milieu. — Elytres un peu rétrécies en arrière ou subparallèles. — Pattes longues; les antérieures allongées chez les mâles ; jambes de la même paire presque loujours inermes en dehors, souvent denticulées intérieurement dans le même sexe, tridentées au côlé externe chez les femglles; les quatre postérieures souvent munies d'une à deux épines sur leur tranche externe. — Saillie sternale large, plane, subparallèle, arrondie où subanguleuse au bout ; sa portion mé- sosternale très-courte. Beau genre exclusivement composé d'espèces africaines, la plupart de grande taille, et toutes remarquables par la richesse de leurs cou- leurs et l’armature de la tête chez les mâles. On en a fait presque autant de genrès qu'il ya d'espèces; ces coupes, qui n’ont qu'une valeur de sous-genres, peuvent se répartir dans-deux sections. Dans la première, les jambes antérieures sont denticulées au côté in- terne. MecynormiNAa Hope. Mando inerme chez les mâles, fortement uni- denté chez les femelles. Tête des premiers munie de trois cornes : deux pelites, coniques, en avant des yeux; une terminale, grande, arquée et denticulée en arrière. Jambes antérieures des mêmes larges, difformes, fortement tridentées en dehors, multidentées en dedans ; celles des fe- melles simples et tridentées; les quatre postérieures unidentées chez les premiers ; les'intermédiaires bidentées, les postérieures unidentées chez les secondes. Taille très-grande ; couleur générale d'un beau vert, avec des taches d'un blanc crétacé (2). (1) Syn. Mecynorumwa, Hope, The Col. Man. I, p. 60 et 119. — Cxecornina, Burm. Handb. d. Entom. UE, p. 185. — Drcranonmna, Hope, the Col. Man. I, D: 19. — Envicerra, A. White, Mag. of nat. Hist. New ser. 1839, p. 34. — Sitconunna , Mecazonuina, Westw. Trans. of the ent. Soc. V, p. 19. — Amau- Robes, Westw. Arcan. ent. II, p. 71. — Cuemmozasta, Westw. ibid, I, p. 178. 7 Taununa, Burm, loc. cit. I, p. 190. — Corronwna, Burm. ibid. UE, p. 206. — Steruanonmna, Burm. ibid. p. 208.— Araeronmna, Wéstw. Arcan. ent. E, D: 181. — Gorraruus et Gnatuocera pars G. et P. Cét, (2) a. torquata, Drury, Exot. Ins. I, pl. 44, f. 1 ©; pour de bonnes f- En des deux sexes, voyez Westw. Arcan. ent. [, pl. 44, f. 1 et 2; de la Gui- née, , 480 LAMELLICORNES, Cnecommma Burm. Ne diffère du précédent qu'en ce que, chez les mâles, les cornes latérales de la tête sont très-développées, la médiane plus robuste et fourchue à son extrémité. Le système de coloration con- siste en taches blanches sur un fond vert, ou fauves sur un fond bruns), DicnanonuiNA Hope. Mando inerme dans les deux sexes. Tête des mâles ayant ses angles antérieurs saillants, inclinés et fendus, avec le chaperon portant une petite corne droite; plus ou moins élargie et bifide au bout. Toutes les jambes inermes en dehors chez le même sexe; les antérieures munies d'une dent obtuse avant l’apicale, les autres uniden- tées dans leur milieu chez les femelles ; 4° article des tarses antérieurs muni d'une brosse de poils en dessous chez les mâles. Taille grande; couleur d’un beau vert, parfois bleuâtre ; élytres rarement bordées de blanc (2). Eunicecca White. Mando inerme ou muni d'une petite dent chez les mâles, fortement unidenté chez les femelles. Chaperon des premiers ayant ses angles saillants et terminé par une grande corne arquée, pro fondément fourchue, Toutes les jambes des mêmes inermes.en dehôts; les antérieures tridentées, les quatre postérieures unidentées chez les secondes. Taille assez grande ; couleur générale d’un vert brillant, pas- sant assez souvent au fauve sur les élytres (5). Mecaczonmna Westw. Ne diffère du précédent que par les jambes antérieures des mâles et le système de coloration. Les premières son arquées et échancrées près de leur sommet en dehors. Le second.se compose de diverses nuances, avec un grand nombre de taches orangées sur les élytres, Femelles inconnues (4). Smiconmnxa Westw. Mando des mâles unidenté. Leur tête ayantses angles antérieurs saillants, avec le chaperon terminé par une corne mé- (1) C. Polyphemus Fab.; le mâle est figuré dans Olivier, Ent: Gét. pl: 7,6, et G. et P. Cét. pl. 25, £. 1; la femellé dans Westw. Arcan. ent. pl. 19, f d.— Savagei, Harris, Boston Journ. of nat. Hist. IV, pl. 21 o19 ; Westw. Arcan: ent. I, pl. 81, £. 1, 2, o'Q ; de la Guinée. — Pour les caractères distinetifs de ces deux espèces, voyez Schaum, Ann. d. 1, Soc. ent. 1845, Bull. p. LI. (2) D. smicans, Drury, Fab., G. et P. Cét. pl. 25, f. 2. — cavifrons, Westw. Arcan. ent. I, p.172; espèce généralement confondue avec la précédente, mais qui en paraît réellement distincte ; voyez Westwood, Proceed. of the ent. Soc. 1849, p. 87. — splendens, Mac-Leay in Smith, I. of the Zool, of South-Afr.; Annul. p. 34. — Derbyana, Westw. Arcan. ent. I, p.173, pl. 42, f:1,2; de; de la Guinée et pays voisins. ; (3) Z. Daphnis, Bug. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, pl. 2 B, o'9; Sénégal. = Smithii, Mac-Leay in Smith, loc. cit. Tab. o'; Natal. — Morgani White, Westw. Arcan. ent. I, pl. 40, £. 3, 4, d'Q ; Sierra Leone. — fronfalis, Westwr: ibid. pl. 43, f. 1, 2,09 ; Guinée. — Grallii, Bug. Ann. d.1. Soc. ent. V, pl à f. B: Guinée. — ignita, Westw. Arcan. ent. pl. 46, £. 1, @'; Guinée. (4) M. Harrisi, Westw. Trans, of the ent. Soc. V, p. 20, pl. 1, f.25 de là Guinée. cbtonibés, 481 diocre; arquée, élargie et échancrée au bôut. Jambes antérieures des mêmes tri-, lég intermédiaires bi-, les postérieures unidentées. Taille moyenne; couleur noire, variée de rouge sanguin, Femelles incon- nues (1). Awauroves Westw. Organes buccaux inconnus. Tête des mâles bi dentée au-devant des yëux, terminée Par une corne robuste, médiocre, arquée, bifurquée au bout. Pattes antérieures très-allongées, avéc toutes les jambes inermes en dehors dans le même sexe ; les antérieures tri-, les quatre postérieures unidentées chez les femelles. Taille assez grande : couleur générale noire, avec les bords latéraux du prothorax blancs et des taches orangées sur les élytres (2). Dans la seconde division, les mâles ont les jambes antérieures inermes au côté iriterne. Cuermorasra Westw, Mando des mâles fortement unidente. bidentée au-devant des yeux, terminée par une courte et rôbuste corne redressée, élargie et échancrée au bout. Toutes les jambes inermes en dehors dans le même sexe, avec les cuisses antérieures, les jambes posté- rieures et le dernier article des tarses antérieurs frangés de longs poils ; toutes les jambes tridentées‘en dehors chez les fe grande; couleurs, variées de noir, de rougeàtre et de blanc-jaunâtre (3). Taunixa Burm. Mando inerme chez les mâles. Leur tête munie d'une corne recourbée en avant sur le vertex, bidentée au-devant des yeux et Lerminée par une courte corne redressée et dilatée au hout, Cuisses antérieures unidentées en dessous; toutes les jambes inermes en dehors dans le même sexe ; jambes antérieures tri-, les autres uni- dentées dans les femelles. Couleur d'un beau vert métallique (4). Coecormina Burm. Mando inerme chez les mâles, unidenté chez leg femelles. Chaperon des premiers terminé par une petite corne redressée etdilatée à son extrémité. Toutes leurs jarubes inermes en dehors ; Jes Leur téte antérieures tri-, les autres unidentées chez les femelles. Taille assez grande ou moyenne ; couleur générale verle; parfois des taches blanches sur les élytres (5), Srernanormixa Burm. Mêmes caractères que le groupe précédent, (1) S. Sayi, Westw. Trans. of the ent. Soc. V, pl. 1, f. 1; de la Guinée. (2) À. Passerinii, Westw. Arcan. ent. PL. 67, f. 1 Oo’; M. Schaum a figuré Une Variété femelle dans les Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, I, pl. 11, f. 1; de Mo- zambique et de Natal, (3) ©. Burlei, Wostw. Arcan. ent. pl. 45, f. 19"; la femelle a été briève- ment décrite par M. Schaum dans les Ann. d: 1. Soc. ent. Série 2, VI, p, 242 de la Guinée. () T. Nireus, Schaum, Anal, entom. Tab. o"$ ; Westw, Aroan, ent. pl. 45, f. 29"; de la Guinée. (5) C. quadrimacutata Fab., Oliv,, G. et P. Cét. pl. 19, f.4 Westw. Arcan, ent. pl. 81, £. 3 ©, pl. 45, . 8 © ; de la Guinée. Coléoptères, Tome II. 3 ; ®. — aurata, melles. Taille assez” 482 LAMELLICORNES. si ce n'est que les mâles ont les angles de leur tête saillants, au point d'être convertis en deux lames tronquées au bout, et que la corne de leur chaperon est plus petite et obconique. Taille petite pour le genre ; cous leur générale verle, avec des points blancs (1). ASTENORHINA. Wessrw. Arcan. entom. U, p.71. Menton plus long que large, rétréci et profondément échancré en ayant. — Mâchoires médiocrement larges; leur lobe externe droit, en forme de grille, très-aigu et pénicillé au bout ; mando inerme. — Têle simple, avec son bord antérieur largement et faiblement échancré. — Prothorax trapézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base, qui est faiblement sinuée dans son milieu, brusquement rétréci en avant, avec son bord antérieur coupé carrément, — Elytres légèrement rétrécies en arrière. — Paltes assez longues et assez robustes, bidentées près deleur extrémité en dessous ; jambes de la même paire unidentées en dehors, un peu au-delà de leur milieu ; les quatre postérieures inermes.— Saillie sternale courte, assez large, arrondie en avant ; sa porlion mésosler= näle ne formant que son extrémité. Ces caractères ne s'appliquent qu'aux mâles, les femelles n'étant pas encore décrites. Le genre ne comprend qu'une espèce (2), originaire.de la côte de Guinée, de moyenne taille, d'un vert métallique, avec des bandes jaunes longitudinales sun lesélytres, bandes très-sujettes à varier, RHOMBORHINA. Hors, The Col. Man. I, p. 128 (3): Menton allongé, rétréci et plus où moins échancréen avant. — Lobe externe des mâchoires trigone ou lancéolé, aigu, oblique, pénicillé, ainsi que le mando ; celui-ci inerme ou à peine denté chez les mâles, fortement denté chez les femelles. — Tête inerme, en carré allongé, (1) S: guttata Oliv. La femelle seule est figurée; voyez G. et P. cet, pl. 22, f, 6; Bug. Ann. d. 1. Soc. ent. V, pl. 5, f. 4, et Hope, Trans. of the ent. S00: V, pl. 4, f.6; de la Guinée. — M. Hope (loc. cit. £. 6 c) a figuré une monstruosité remarquable du mâle, consistant en ce que les deux lames préoculaires Sû sont soudées ensemble. Le genre Arueconmna de M. Westwood a pour type une espèce de Guinée qu'il nomme À. simillima (Arcan. ent. pl. 19, f. 4), mais qui parait n'étre qu'une variété mâle à Chaperon inermé de l'espèce qui précède; voyez Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VIL, p. 243. (2) A. Turneri, Westw. loc. cit. pl. 67, f. 2, 3; avec des détails. (3) Syn. Jumos, Saunders, Trans. of {he ent. Soc. Il, p. 176, — CosromvR® p#a, Saund. ibid, Ser, 2, I, p. 28. — Gouraruus, G. eb P. Cét. CÉTONIDES. 483 souvent un peu élargie en avant. — Prothorax trapézoïde où droit sur les côtés, puis rétréci en ayant, Presque de la largeur des élytres à sa base; celle-ci sinuée dans son milieu. — Ecusson grand, en triangle allongé. — Elytres tantôt subparallèles, tantôt plus ou moins rétrée s en arrière, presque planes. — Pattes allongées ; les antérieures notable- ment plus grandes que les autres chez les mâles; l’armature de toutes variable, — Saillie sternale large, plane; le mésosternum en formant environ la moitié. Je réunis dans ce genre, à l’exemple de M. Schaum (1), les Juuwos de M. Saunders et les Raomsonmna de M. Hope, plus un genre publié récemment, sous le nom de Cosmromonpua, par le premier de ces au- teurs. Les parties de la bouche sont pareilles dans les Lrois genres, et les autres caractères qui les distinguent entre eux sont du même ordre que ceux qui séparent les sections des Cerarormina. Ils me paraissent devoir être disposés dans l'ordre suivant : Coswiomorpna. Tête un peu.sinuée en avant, avec ses angles anté- rieurs tronqués obliquement. Prothorax droit sur les côlés en arrière, rélréci en avant, Jambes antérieures des mâles terminées en dedans par une assez longue épine, munies en dehors de deux dents presque obso- lètes, celles des femelles bidentées : les autres unidentées en dehors dans les deux sexes. Saillie sternale arrondie en avant. Une espèce du nord de la Chine (2). 4 Juuos. Téêle des mâles tuberculeusétsur ses bords latéraux. Pro- thorax des Cosuromonrewa, voûté en avant dans le même sexe. Jambes ailéricures des mâles multidéntées en dedans, fortement unidentées en dehors, sauf la dent terminale, bidentées chez les femelles; lés autres inermes ou unidentées chez les premiers, toujours unidentées chez les secondes. Saillie sternale de forme. variable au bout On en connait deux espèces du nord de l'ndostan (5). L : Ruomsormna; Tête simplement rebordée de toutes parts, Prothorax lrapézoïde. Jambes antérieures des mâles inermes, sinuées à leur extrés mité en dehors, bidentées chez les femelles ; les autres unidentées, par- fois inermes dans les deux sexes. Saillie sternale de orme#ariable au bout, Les espèces sont pour la plupart originaires des mêmes parties du coïlinent indien que les Jumnos : les autres de Chine et du Japon (4), (1) Ann, d. 1. Soe. ent. Série 2, LL, p. 343. » (2) C. modesta, Saund. loc. cit. pl. 3, £ 1 mâle, ? femelle. (1 J, Ruckeri, Saunders, loc. cit. pl. 16, £. 1 o'; Westw. The Cabin. of 0: Ent, pl, 27, f.1, 2 9. — Roylei, Hope in Royle’s Himal. pl. 9, F1 9% Westw, Arcan, ent, pl29, 20 | (M Westwood; dans une révision qu'il à publiée (Trans. of the ent. Soc, IV, p. 87) de ces insettes, en reconnait neuf espèces, Suivant M. Schautm (Ann, 48? LAMBLLÉONNES Ces insectés sont an moins de moyenne taille, et patfois assez gränds, Leurs couleurs sont variables, uniformes chez les Cosmromonpma et leg Raousonmina, tandis que les Jumnos ont deux grandes taches jaunes sur chaque élytre. TMESORHINA. Wasrw. Arcan. entom. J, p.71. Menton allongé, profondément échancré en avant. — Mächoires as= sez larges, leur lobe externe crochu; mando inerme chez les mâles, terminé par une petite dent chez les femelles. — Tête semblable dans les deux sexes, carrée, inerme, échancrée en avant. — Prothorax tra: pézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base; celle-ci sinuée dans son milieu. — Elytres allongées, légèrement rétrécies en arrière. — Pattes médiocrement robustes ; jambes antérieures inermes ou très- faiblement unidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles ; les intermédiairesinermes chez les premiers, munies d'une petite dent mé= diane chez lessecondes ; les postérieures unidentées dansles deux sexes, mais plus fortement chez les femelles. — Saillie sternale courte, large, arrondie en avant : sa portion mésosternale plus grande que la méta= siernale. Genre ambigu, qui devrait rentrer parmi les HereronminA, sans la forme de sa saillie sternale. - Il ne comprend que deux espèces originaires de la côte occidentale d'Afrique et remarquables par leur couleur d’un vert éclatant, parfoisà reflets dorés (1). CHORDODERA. Burn. Handb. d. Entom. li, p. 202. Organes buccaux des TmesoRmiINA. — Tête pareille dans les deux sexes, carrée, rebordée sur les côtés et munie d'une saillie longitudi- d. 1. Soc: ent. Série 2, VIL p. 245), ces espèces doivent être réduites aux Six qui suivent : R. apicalis, Westw. Arcan. ent. pl. 30, £. 2 (var. distincla Hope; pilipes, Mellyi Burm.) ; du Népaul. — hyacinthina, Hope, Trans. of {he eut: Soc. III, p. 62; Westw. loc. cit. pl.,30, f. 1; d'Assam. — opalina, G. et P, Qt. pl. 26, €. 5; du Népaul. — resplendens, Schænh. Syn Ans. IT; Append. p: 51 (Gol. heros G. et P.); de Chine. — Mellyi, G. et P. Cét. pl, 26, Ê. 4 (dives West.) du Népaul. — japonica, Hope, Trans. of the ent. Soc. IX, p. 64 (cl peata Burm., Westw.) ; du Japon. à Depuis, les deux espèces suivantes ont été décrites : R. nigra, Fortunet, Saund. Trans. of the ent. Soc. Ser. 2, II, p. 29, pl. 3, f. 3,4; du nord dela Chine: (1) T. Thoreyi, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, U, pl. 11, f. 2 o' (Cælo- rhina concolor Hope; Tmes. id. Westw. Arcan. ent. pi. 19, £.3; Burn): = T. iris Fab., Oliv. (Zmes, gmabilis, Westw, loc, cit, pl, 49, f, 2): | . CÉTONIDES, 188 tale partant du vertèx, libre à son extrémité. — Prothôrax {rapézoïde, presque de la largeur des élytres à sa base qui est sinuée dans son mi lieu, sillonné longitudinalement en dessus. — Elytres allongées, rétré- cies en arrière, canaliculées le long de la suture. — Pattes peu robustes ; jambes grêles, surtout chez les mâles; les antérieures tridentées, les quatre postérieures unidentées au côté externe dans les deux sexes ; les dents petites, surtout chez les mâles ; jambes postérieures frangées de poils fins au côté interne.—Saillie sternale médiocrement large, engulaire- ment RUIRE bout et inclinée en bas.— Corps allongé et assez svelte, Ce genre a quelque analogie avec certaines Macnonora par sa forme générale et celle de ses élytres : sa tête est absolument pareille à celle de la plupart des Convpnocena (HerenormiNA pars), et je l'eusse placé dans le genre suivant, sans la forme toute différente de sa saillie ster- nale. Les deux espèces (1) qui le composent sont originaires de la côte de Guinée, de taille moyenne, d'un noir-brunâtre, avec des raies blan- ches longitudinales sur le prothorax et les élytres, HETERORHINA. Wesrw. Arcan. entom. 1, p.132 et 183 (2). Menton allongé, plus ou moins fortement échancré en avant. — Lobe externe des mächoires dentiforme, oblique, pénicillé; mando tantôt inerme, tantôt unidenté, surtout chez les femelles. — Tête très-variable. sous le rapport de l'armature, dissemblable ou pareille dans les deux sexes.=— Prothorax trapézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base; celle-ci échanerée ow sinuée dans son milieu. — Elytres lé- gèrément rétrécies en arrière. — Pattes peu robustes; les’ antérieures presque d'égale longueur dans les deux sexes; jambes de la même paire en général inermes en dehors chez les mâles et bidentées chez les fe- melles ; les autres inermes où unidentées dans leur milieu. — Saillie Slernale allongée, rétrécie en avant, très-souvent recourbée au bout. Genre riche en espèces et propre à l'Afrique et aux Andes orientales. (1) Cetonia quinquelineata Fab., Oliv., Schœnh., Burm. — Cet. pentachor- dia, Klug in Ermann, Naturhist. Atlas, pl. 19, f. 9. (2) Syn. Truconornonus, Hope in Gray, Zool. Miscell, fase. 1, p. 24 — Dr- CEROS, G. et P, Cét. p. 40.— Mysrnocenos, Burm. Handh#d. Entom. I, p. 216. M. Burmeister a plus tard réuni cegenre au suivant; voyez ibid. p. 783.— Co- RYPHOCERA, Burm. ibid. p. 220 (Convene, Mac-Leay in Smith, Zool. of South=Afr.; Annul. p. 28). — Præsionmma, Burm. ibid. p. 211. — Anomarocena, Westw. Arcan. ent, I, p. 220 (Drenvrcomonrua, Hope, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 107). — Genxoponra, Burm. loc. cit. p. 234 (ANSonmiNa, Wostw. Arvan. ent. p.126 et 185), — Dyuusia, Burm, loc. cit. p. 209 (ScuzorniNÆ& nsuranes, Mac= Leay, 166. cit.p. 28). — Gxaryoëëha et Souzonmna pars, G, etP, Cét, — Ce» TON Fab., Oliv., etc. % + 486" LAMELLICORNES. sont d'üne taille Supérieure à celle de nos Cétoines d'Europe. n les a divisées en plusieurs genres qui, par suite des modifications Sans fin qu'éprouvent tous les organes, n'ont pas de limités appréciables et ne peuvent étre considérés que comme bons à grouper les espèces (a). — Tniconormonus Hope. Chaperon surmonté dans les deux sexes d'une pe corne droite en forme de T ; une autre couchée sur le vertex. ambes antérieures grêles et inermes chez les mâles, bidentées chez les femelles ; les autres inermes ou faiblement unidentées, Tous sont des Tüdes orientales (2). Drceros G. et P. Téte des mâles concave; angles antérieurs du cha- péron prolongés en deux cornes grêles, plus ou moins longues etre= dressées. Jambes gréles et inermes dans les deux sexes. Des Indes orientales et de l'Afrique australe (5). : Convenocena Bürm. Tête des deux sexes tantôt inerme, tantôt mu- nié sur lé vértex d'une Säillie horizontale, avec le bord antérieur du chaperon plus ou moins relevé et parfois bifide. Jarnbes antérieures inermes chez les mâles, faiblement bidentées chez les femelles ; les au- tres unidentées ou inermes: C’est le groupe le plus riche en espèces; les unes sont des Indes orientales, les autres d'Afrique (4). La plupart sont remarquables par leurs couleurs, et peu d'entre elles (1) Ainsi que le dit M. Westwood (loc. cit. p. 133), « tous les organes sans exception varient à un tel point qu'il faudrait établir presque autant de genres où de süus-genres qu'il ÿ a d'espèces. » La seule définition qu’on puisse do ner du gente, c'est qu'il contient tous les Goliathidés dont là saillie sternale est étroite, acuminée au bout, et dont les pattes antérieures ne sont presque pas où pas du fout plus longues chez les mâles que chez les femelles. I] est réellement impossible de dire en quoi les Goliathides ainsi dégradés se distinguent des Cétonides vraies. (2) T. Delesserti, Guérin in Deless. Souven. d’un voy. dans l'Inde, pl. 12, f.2 ©. — Hardwichii, G.etP, Cét. pl. 19, f. 1 Q (Trig. nepalensis, Westw- Arcan. ent. pl. 29, f. 3 ©). — Saundersi, Westw. ibid. pl. 29, f. 5 Q.— gran cilipes, Westw. Trans. of the ent. Soc. IV, pl. 5, £. 5 œ. (3) Esp. indiennes : D, dives, Westw. Arcan. ent, pl. 33, f. 5 Q (Gnathocera Mac-Leayi G.etP., Mystroceros Diardi Burm.).— bicornis, Latr. Règne anim. éd. 1, DL, pl. 17, f. 40”, 5 ® (Dic. plagiatus G. et P., Burm.). — ornatus, Hope, Westw. Arcan: ent. pl: 36, f. 6.7 œ@ (var. Heter: bigultata, Westw. ibid. f.5). — Petelii, Westw. loc. cit. pl. 36, £. 4 Q (Dic. decorus G. et P.}— Esp. africaine : D. algoensis, Westw. Arcan, ent. pl. 45, £. 4 @'Q (var. Heter. flavipennis, Westw. ibid. f, 5). (4) Cest le groupe également dont la synonymie est le plus embrouillée: M. Schaum (Verzeichn. d. Lam. melit. p. 12) reconnait les espèces suivantes * C: Hopei, Westw. Arcan. ént. pl. 38, f. 3 @ (Gnath: Hope, melanaria, dor- salis Get P., Het. bengalensis, Westw. loc: cit. pl. 35, © 1 Q, Cor: affinis, Kollaru: L. Redtenb.); dufNépaul. — nigritarsis G. et P.; Wéstw. Arcan- ent. pl. 30, £. To Cabin. of or. Entom. pl. 47, £. 3 @ ; dù Népal, — Wat Leayi, Kirby, eee ” Trans. XI, pl, 21, Lt (Ceton, prétiosdMEschsEl.) ; des CÉTONIDES. 481 PLxsionmixa Burm. Téfe inerme, avec son bord antérieur légèré® ment sinué dans les deux sexes. Jambes antérieures inermes ; les autres en général unidentées chez tous deux; les postérieures munies d'uné frange de poils au côté interne chez les mâles. Espèces africaines (1), ANomaLocerA Westw. Ce sont des PLæstonminA dont la massue des antennes est plus ou moins allongée chez les mâles et dont les jambes antérieures sont bidentées chez les femelles, On n’en a trouvé jusqu'ici que dans les parties boréales de l'Indostan (2). * Genxopowra Bur. Tête tantôt simple dans les deux sexes, tantôt munie chez les mâles d'une saillie horizontale partant du vertex, avec le chaperon relevé en lame perpendiculaire ; dans ce cas le vertex et le front carénés chez les femelles. Toutes les jambes inermes chez les pre- miers; les antérieures tri-, les autres unidentées chez les secondes. De l'Afrique australe (5). îles Philippines. — decora, Ilig., Westw. Arcan. ent, pl, 33, £. 6 (sexmaculata Fab., G. et P., Burm.) ; de Sumatra. — elegans Fab., Oliv. (Cet. cuprea Herbst, stigma Paliss.-Beauv., Gnath. elegans G. et P.; var. Gn. Feisthamel G. et P. micans Guérin-Ménev., anthracina Westw.). — sinuaticollis, Schaum, Ver- zichn. p. 13 (Heler. elegans var. Westw., Cor. smaragdina Burm.). — oli- vacea Guérin-Ménev., Burm., Westw. Arcan. ent. pl. 35, f. 7.— punctatissima, Westw. Arcan. ent. pl. 34, f. 5; du Sylhet.— tibialis, Westw. Arcan. ent. pl. 34, 1. 6.— ainœna Westw. Arcan. ente pl. 34, f. 4 ; d’Assam.— lœta Fab., G. et P., Burm.; de Java. — Cuvera Newm., Burm., Westw. Arcan. ent. pl. 36, £. 1; de Bombay.— Chidreni, Westw. Arcan. ent. pl. 36, f. 3. — bimacula Wiedem. {Gnath. bimaculata, G. et P. Cét. pl. 22, £. 3; Meter. confusa Westw.) ; du Ben- gale.— Esp. africaines : C. africana, Drury, Exot. Ins. IE, pl. 80, £. 4 (Griath. smaragdina G. et P., Heter. jucunda Westw., suavis Schaum ; var. Cor. blanda Burm.). — viridicyanea, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. pl. 5, £. 5 (® Gnath. chloris G. et P.). — suturalis Fab., Oliv., G. et P. — monoceros G. et P, Cét. pl. 21, f. 3; toutes de la côte occid, d'Afrique. Ai. : Esp. indienne : C. coæalis, Blanch. Cat. d..Cok d. Mus. d. Paris, I, p. 26; du Népaul. — Esp. africaïnes : Hefer. bicostata, Sthaum, Trans. of the ént. Soc. V, p. 65 (an PLæsronmNa?) ; de la Guinée. — porphyrelica, Westw. ibid. p. 144 pl. 16, £. 13 du même pays. (1) P. securva Fab. (Gnath. depressa, G. et P. pl. 21, f. 1). —cincta Voet,, Oliv. (Cet. tænia Paliss.-Beauv., Gnath. tœnia G. et P. pl. 21, £. 4). — plana, Wiedém. in Germar, Mag. 1V, p. 145. — mediana, Westw. Arcan. ent. pl. 46; 1.2, — Swanzyana, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p. 64. — abbreviata, Fab. (Gnath. flavocincta G. et P.). — trivittata, Westw. Arcan. ent. pl. 46, * 3 (Anisorhina) ;: cette dernière et la plana sont de l'Afrique australe, lès autres de la Guinée. ï (2) 4. Parryi, Westw. Arcan. ent, pl. 30, £. 6 © (Dipyllomorpha Mearsit, Hope, Linn. Trans. XIX, pl. 10, f. 1 o@).— glabenrima, Westw. loc, cit. pl. 34, f, 1 (Coryphocera hirliventris, Kolar u. L. Redtenb. in Hügels Kashmir, IV, à, p: 528). F (8) G, flavomaculata De Géer, Fab, (Cet. bimaculala Oliv., Cet. interroga- 488 LAMELLICORNES, Dymusra. Têle incrme avec le chaperon fenda dans les deux sexes. Jambes antérieures faiblement bidentées chez les mâles, assez forte- ment tridentées chez les femelles. Deux côtes saillantes sur chaque élytre, De la Guinée (1). GROUPE II. Ischnostomides, Mandibules normales. — Mando et lobe externe des mâchoireg inermes; celui-ci lamelliforme, généralement très-petit et péniciilé.— Menton le plus souvent entier ou faiblement échancré. — Différences sexuelles portant chez la plupart sur la tête, les antennes, le prothorax, les pattes postérieures, la sculpture des téguments, ou sur un de ces points seulement. — Prothorax non lobé en arrière ( Brxsra excepté). — Saillie sternale courte, assez souvent presque nulle. M. Burmoister n’a fait de ce groupe qu’une section de ses Cétonides, tandis que Mac-Leay, son fondateur, l'avait placé, et je crois avec raison, immédiatement à la suite des Goliathides. C'est, en effet, le seul avec ces derniers où les différences sexuelles sont aussi prononcées. Elles sont même plus fortes dans les espèces typiques que chez les Goliathides, car il y en a (Iscunosroma, Hererocrxra, HererosomA) où elles portent à la fois sur presque tous les organes mentionnés plus haut, de telle sorte que les femelles ont complètement perdu le facies de leurs mâles, c@ qui ne se voit chez aucune autre Cétonide vraie, Parmi les genres plus ou moins éloignés du type, il n’y en a que deux où les deux sexes se res- semblent complètement ; mais chez l’un (Ruyxiraror4) tous deux ont l'aspect des genres typiques ; l'autre (BLæsxa) est le plus singulier peut- être de la tribu entière, et rattache le groupe aux Gymnétides qui suivent, par suite de la forme de son prothorax qui est tout aussi lobé que chez ces dernières, quoique d'une autre facon. Il n'y a rien à ajouter à la formule inscrite plus haut, si ce n'est que tous les organes buccaux sont peu développés chez ces insectes, ce qu a entraîné une diminution dans le volume de la tête, excepté quandelle est cornue; que tous, à l'exception des Iscanosceris, sont d'un noir en général peu brillant et seulement parfois varié de fauve, enfin que d'a- près leur facies la plupart paraissent être des insectes épigés. Sauf les Iscunosceuis et les BLxsra qui sont américaines, tous appartiennent à l'Afrique. tionis Thunb.). — wmbonata, G. et P. CGt. pl. 22, f. 1. — matalensis, Hope, Trans. of the ent. Soc. III, p. 280; Westw. Arcan. ent, pl. 46, f. 40° (Helr. induta, Sthaum, Ann. d. 1. Soc, ent. Série 2, IL, pl. 11, f. 4 9). (1) D. cyanea Oliv., G. etP. pl. 27, f. 6 (var. Cet. punctata Swartz, Schaum, loc, cit. pl, Il, f. 3), CÉTONIDES, 489 j. Antennes différentes selon les sexes. a Prothorax plus ou moins trapézoïde. Chaperon difforme ou cornu chez les @', bilobé où sinué chez les 9 : Ischnoscelis, Ischnostoma. — entier et concave dans les deux sexes : Heteroclita. — fortement bilobé chez les c, faiblement chez les Q : He- terosoma. — faiblement bilobé dans les deux sexes : Heferophana. aa Prothorax suborbiculaire : Callipechis, Ji, Antennes pareilles dans les deux sexes. ë Saillie sternale distincte : Rhÿyæiphiæa. bb —— nulle. € Prothorax non lobé à sa base. — impressionné en avant dans les deux sexes: Rhinocæta. = sans impression — Xyphoscelis. cc — très-fortement lobé à sa base : Blæsia, ISCHNOSCELIS. Buru. Handb. d. Entom. II, p. 179. Mâles : Menton trapézoïde, rétréci en avant. — Chaperon éoncave, Siparé du front par une ligne élevée, tuberculée dansson milieu, divisé tndeux cornes médiocres, redressées, lamelliformes, divergentes et Un peu échancrées au bout. — Massue antennaire oblongue, grêle. — Prothorax trapézoïde, un peu moins large que les élytres à sa base; telle-ci faiblement sinuée dans son milieu. — Elytres assez courtes, Sübparallèles. — Pattes allongées, peu robustes; jambes antérieures inermes, lés autres faiblement unidentées sur leur tranche dorsale, leurs éperons très petits ; tarses un peu plus longs que les jambes. — Saillie Sernale assez saillante, large, plane, arrondie en avant, formée presque & entier par le mésosternum, avec une sulure distincte. Femelles : Chaperon carré, rebordé, un peu sinué en ayant. —Massue äütennaire ovale. — Jambes antérieures fortement tridentées. Genre ambigu, tenant à la fois des Goliathides et des Ischnostomides. M. Burmeister l'a placé parmi les premiers, tout en reconnaissant son fnlime analogie avec les secondes. 11 me semble qu'il n’a des Goliathides Que l'armature de la tête des mâles, et que la question est tranchée par L a forme de son menton et la pelitesse du lobe externe des mâchoires qui est Presque atrophié comme dans les espèces typiques du groupe Cluel, Néanmoins, il est évident que c’est un genre de transition entre Les deux groupes. lne comprend qu'une rare espèce du Mexique, le Goliathus Hæpf- 490 LAMELLICORNES. neri de Gory et Percheron (1), insecte de taille moyenne, d'un noir brillant à reflets d'un vert métallique, avec le disque des élytres rougeâtre; ces dernières ont chacune deux côles longitudinales et en- tières. ISCHNOSTOMA. Gony et Pencien. Céf. p. 41 (2). Môles : Menton allongé, graduellement rétréci et échancré en ayanf, — Chaperon plus long que la tête, concäve, de forme variable. — Ms- sue antennaire plus où moins, en général très-longue. — Prothorax as- sez ample, droit en arrière sur les côlés, avec ses angles postérieurs dis- tincts, obliquement rétréci en avant, entier à,sa base; celle-ci plus étroite que les élytres. — Ces dernières médiocrement longues, planes, parallèles, arrondies en arrière, faiblement sinuées au-dessous des épau- les. — Pattes longues et assez robustes ; jambes antérieures munies de deux dents aïguës, les autres inermes ; les éperons de celles-ci longs et de forme normale ; tarses plus longs que les jambes, velus. — Saillie sternale courte, étroite et obtuse. Femelles : Tête courte; chaperon rebordé latéralement, bilobé, les lobes arrondis. —Massue antennaire très-petite.— Prothorax transver- sal, arrondi sur les côtés et aux quatre angles. — Elytres courtes: — Pattes courtes, robustes; jambes antérieures fortement tridentées, les autres unidentées sur leur tranche dorsale et terminées par des éperons larges et spatuliformes; tarses plus courts que les jambes. Leur forme générale est en outre plus courte, plus ramassée que celle des mâles, et la sculpture de leurs téguments, ainsi que leur dessin,dif- fère toujours, à quelques égards, de ceux de ce sexe. | On peut, d'après la forme du chaperon dans ce dernier, diviser legenre en deux sections. , Dans la première, il est beaucoup plus long que la tête, séparé d'elle par ün étranglement et lui-même rétréci et parfois bifide en avant; là tête, de son côté, est armée au-devant de chaque œil d’une épine qui cer pendant manque dans certains cas (par ex. nasula). Hi viennent toutes les espèces moins une (3). ù Dans la seconde, le chaperon est moins long, acuminé et continu ave£ la tête; les côtés de celte dernière sont seulement un peu anguleux eh (1) Gét. pl. 26, f.2 o. (2) Ces deux auteurs ont écrit à tort : IscHNESTOMA. — CETONA Fab. LOLONTHA Herbst. (2) Z. cuspidata Fab. G' (Mel. atbomarginatæ Hexbst, I. pica Mac-Leay; 9 Cet. cordata Fab., I. spatulipes Mac-Eeay).— heteroclita, G. et P. pl. 58, L 6d — tristis, Schaum, Ann. d. I. Soc. ent. Série 2, IE, p. 393 (albomar ginala G. et P), — nasuta, Schaum, Trans, of the ent. Soc, V, p. 75, pli 8 fe de = Mr # DE CÉTONIDES, 491 avant des yeux ; la massue antennaire esten même temps moins longue que dans la section précédente (1). Ces insectes sont de taille moyenne, noirs, souvent tachetés de blanc, et tous fort rares dans les collections. HETEROCLITA. Burn. Handb. d. Entom. I, p.604 (2). Müles : Menton assez allongé, parallèle, échancré en avant.— Cha-, peron grand, rétréci en arrière, rebordé de toutes parts, concave ét at- rondi en ayant. — Massue antennaire plus longue que la tête. — Pro- thorax trapézoïde, arrondi aux angles postérieurs, légèrement échancré au milieu de sa base. — Ecusson très-grand.— Elytres médiocres, assez conyexes, faiblement rétrécies en arrière. — Pattes assez robustes ; janbes antérieures tridentées, les autres unidentées sur leur tranche dorsale; les éperons des postérieures spiniformes ; tarses grêles, aussi longs que les jambes. — Saillie sternale assez large, obluse et un peu inclinée à son sommet. Femelles : Massue antennaire pelite, ovalaire.— Prothorax plus petit, plus convexe, impressionné longitudinalement en dessus, et plus échan- cré à sa base. — Elytres plus convexes. — Pattes plus courtes et plus robustes ; jambes antérieures fortement tridentées; les éperons des quatre postérieures courts et lamelliformes. — Corps plus court et plus épais. Les caractères de ce sexe sont empruntés à la femelle de l'H. Ha- worthé, la seule qui soit connue. Le genre diffère essentiellement des Iscnxosroma par la forme de la tête, qui ne varie pas dans les deux sexes. Il ne comprend que deux espèces (3) de l'Afrique australe, et dé laille médiocre. HETEROSOMA. Scnaut, Ann. d. 1. Soc, entom. Sér. 2, I, p. 390 (4). Mûtes : Menton légèrement évasé et fortement échancré en avant.— Chaperon fortement bilobé, ses lobes arrondis. — Massue antennaire assez allongée. — Prothorax presque aussi long que large, régulière- ment trapézoïde, presque ‘aussi large que les élytres et entier à sa base. — Elyfres très-planes, très-faiblement sinuées sur les clés au-dessous (1) Z. luridipennis, Burm. Handb. d. Entom. UE, p. 607; ©. (2) Syn. Cgroma G. et P. Cét.; Schaum. (2) H, Rœwuperi, Schaum, Anal. entom. p: 48; le mâle seul est connu. — Hauorthi, Get P. pl. 51, . 2° (Q Cet. pimeloides, G. et P. pl. 50, £. 2). à (5) Syn, Somzomuna Westw. — Gsrona G. et P, 492 LAMELLICORNES, des épaules, rétrécies d'avant en arrière. — Pattes médiocrément ro4 bustes; jambes antérieures tridentées, les autres unidentées sur leur tranche dorsale ; les postérieures dilatées au côté interne à leur extré- mité, avec une dent au-dessous du milieu; tarses très-longs et gréles, surtout les postérieurs. — Saillie sternale nulle; le mésosternum for- mant une lame verticale appliquée au-devant du métasternum. Femelles : Tête plus pelite que chez les mâles, avec le chaperon beau- . coup moins bilobé. — Massue antennaire plus courte, oblongo-ovale, — Prothorax transversal, distinctement trisinué à sa base. — Pattes notas blement plus courtes, plus robustes et plus fortement dentées ; jambes postérieures également munies d'une dent médiane externe ; tarses de la longueur des jambes, — Corps beaucoup plus large. Outre leur facies très-différent, les deux sexes différent par leur cou- leur, le mâle étant d'un rouge fauve clair, la femelle d'un noir uniforme; tous deux sont ponctués en dessus, avec les élytres comme variolées ; cette sculpture est plus prononcée chez la seconde que chez le premier. Le genre ne comprend qu'une espèce de Madagascar (1). HETEROPHANA. Burn. Handb. d. Entom. IE, p. 602. Mûles : Menton oblong, parallèle, très-faiblement bilobé.— Chaperon parallèle, rebordé partout, arrondi et sinué en avant. — Massue anten: naire assez allongée. — Prothorax un peu plus étroit que les élytresen arrière, trapézoïde, arrondi aux angles postérieurs, sinué au milieu de sa base. — Elytres subparallèles, fortement sinuées au-dessous des épaules, — Pattes médiocres ; jambes antérieures assez grêles, inermes, les autres unidentées sur leur tranche dorsale ; l'éperon interne des pos- térieures beaucoup plus long que l'externe, tous deux grêles. — Saillie sternale large, très- courte, obtusément trigone en avant. Femelles : Massue antennaire oblongo-ovale. — Prothorax presque carré, droit sur les côtés dans sa moitié postérieure, arrondi en avant. — Pattes plus robustes, surtout les jambes antérieures, qui sont Irès= fortement tridentées ; les éperons des postérieures de même forme que chez les mâles, mais plus robustes. La sculpture des téguments diffère également, du moins chezles deux espèces (canaliculata, villosula) dont les femelles sont connues ; elles sont privées, sur le prothorax, des sillons longitudinaux qui existent chez (1) La femelle a été décrite la première, sous le nom de Cel. collata, par G. et P. in Silberm. Rev. ent. II, p. 125 ; M. Schaum (loc. cit. pl: 1, f. 2) en a donné une figure. Le mäle est la Schiz. Guerinii, Westw. Arcan. ent. pl. 32; f. 2. M. Schaum conserve à l'espèce le nom do colata, attendu qu'il y à dejà une Schizorhinide du nom de Guerinii. cÉTONIRES, 454 jes iles, et les élylres de ces derniers sont plus fortérént canaliculées que les leurs. Les taches blanches dont les premiers sont ornés dispas raissent également en grande partie chez elles. En définitive, la différence principale qui sépare les deux sexes réside dans le prothorax. Le genre comprend trois espèces de Madagascar (1). - CALLIPECHIS. Bons. Handb. d. Entom. UL, p. 609, Menton allongé, parallèle, bilobé en avant, — Chaperon court, re- bordé de tous côtés, surtout en avant, avec son bord antérieur échan- cré. — Massue des antennes large, ovalaire, aussi longue que le cha- peron. — Prothorax presque semi-cirçulaire, fortement arrondi aux angles postérieurs, sans aucun sinus au milieu de sa base, impressionné longitudinalement en dessus, surtout en arrière. — Ecusson plus large à sa base que long. — Elytres un peu rétrécies en arrière, déprimées en dessus, faiblement sinuées sur les côtés à leur base.— Pattes longues et grêles ; jambes antérieures bidentées, les quatre postérieures uni- dentées ; leurs éperons pelits ; tous les tarses du double plus longs que les jambes. — Prosternum muni d’une très-petite saillie anté-coxale. — Saillie sternale pelite, anguleuse en avant, sans suture transversale. Le genre ne se compose que d'une espèce (C. flavipes Burm.) de Madagascar, de taille médiocre, d'un noir peu brillant, avec les pattes fauves, et ponctuée en dessus. Le mâle seul est connu, de sorte qu'il pourrait bien se faire que le genre n’appartint pas aux schnostomides. Cependant, d'après le facées et les caractères de ce sexe, le contraire est plus probable. RHYXIPHLOEA. Burn. Handb. d, Entom. IX, p. 610. Menton allongé, rétréci dans son milieu, assez fortement bilobé en. avant. — Tête relativement petite ; chaperon allongé, parallèle, rebordé et légèrement sinué au bout, avec ses angles obtus.— Prothorax ample, hexagone, fortement rétréci en avant, entier à sa base chez le mâle, sinué chez la femelle, — Elytres légèrement rétrécies en arrière. — Pattes assez robustes ; jambes antérieures bidentées chez le mâle, tri= dentées chez la femelle, les autres carénées sur leur tranche dorsale ; les intermédiaires frangées au côté interne; tarses plus longs que les jambes (1) Cet. canaticutata, G. et P. Cét. pl. 29, f. 5 © (o* Cet. soror, G. etP, in Sil- . berm, Rev. ent. IL, p.127). — villosula, G. et P. in Silberm. loc. cit. p. 128.0" (Qc. rubronigra, G. et P. ibid. p. 127). — craticula, G. et P, ibid. p. 127 o"; k femelle n’a pas encore été décrite. 494 LAMELLICORNES, dans les deux sexes, les postérieurs garnis de longs poils en dessous, « Pygidium vertical, un peu convexe. — Saillie sternale large, plane, arrondie en avant, formée presque en entier par le mésosternum, sé- parée du métasteroum par une suture arquée. — Prosternum muni d'une saillie anté-coxale grêle. Ce genre ne tient plus aux Ischnostomides que par la forme de sa tête et son facies, qui est en même temps très-voisin de celui de nos Cétoines d'Europe. Je crois néanmoins, avec MM. Mac-Leay et Bur- meister, que sa place est ici. Il ne comprend que la Cetonia corticinx d'Olivier (1), grand insecte assez commun au Sénégal, rugueux sur toute sa surface en dessus, et glabre, sauf sur les pattes; ses élytres présentent chacune deux lignes élevées, flexueuses. Sa couleur est sou: vent en entier d'un noir uniforme, mais on rencontre fréquemment, surlout parmi les femelles, des exemplaires variés de fauve en dessus ou entièrement de cette dernière couleur. RHINOCOETA. Burn. Handb. 4. Entom. I, p. 612 (2). Menton allongé, parallèle, à peine échancré en avant, — Tête petites chaperon transversal, rebordé de toutes parts; le rebord antérieurun peu sinué. — Prothorax transversalement circulaire, déclive en avant, avec une impression grande et profonde chez les mâles, faible chezles femelles, et sur le bord antérieur une petite corne redressée chez les premiers, un tubercule chez les secondes. — Elytres courtes, légèrement rétrécies en arrière. — Pattes robustes, surtout les postérieures ; les Cuis- ses de celles. ci très-fortes ; jambes antérieures tridentées, les autres or- tement unicarénées sur leur tranche dorsale; les postérieures évasées el tronquées à leur extrémité; leurs éperons lamelliformes; tarses ciliés, médiocres, surtout les antérieurs. — Pygidium transversal, bombé. — Saillie sternale nulle, le mésosternum formant une lame verticale ac- colée au métasternum et séparée de lui par une suture très-distinctes — Corps court, épais et massif. La forme générale du corps, l’excavation antérieure du prothorax avec son tubercule, l'évasement et la troncature des jambes postérieu- res, donnent à ces insectes une ressemblance prononcée avec les Dynas- tidés du groupe des Pentodontides, auxquels ils rattachent manifestes ment la sous-tribu actuelle. On en connait deux espèces (5) de l'Afrique (1) Entom. 1, Gét. pl. 3, f. 11 ac; et G. et P. pl. 48, f. 3 (Ceé. purpurascens Sch@nh. ; var. Cet. coriacea, Klug in Ermann, Naturhist, Atlas, p. 98): (2) Syn. Ceronia Fab., Herbst, G. et P., Klug, etc: — ScaraBæus Oliv. (G) R. cornuta Fab., G. et P. pl. 48, £. 2 (Scar. Arcas O1.). — sanguinipes; G. et P. pl. 48, f. 4 (Cet. talpina, Kilug in Ermann, Naturhist Atlas, p: 38): CÉTONIDES. 495 australe, l'une en entier d’un noir mat (cornuta), l’autre (sanguinipes) de même couleur, avec le dessous du corps, les côtés du prothorax et les pattes, fauves; toutes deux sont assez velues sur la poitrine et les pattes. XIPHOSCELIS. Buru. Handb. d. Entom. I, p. 613. Menton allongé, parallèle, un peu échancré en ayant. — Tête des Ruocoera, avec le bord antérieur un peu plus sinué. — Prothorax plus étroit que les élytres, suborbiculaire, ayec son bord antérieur lé- gèrement rebordé dans son milieu et le postérieur tronqué. — Ecusson en triangle allongé et très-aigu au bout. — Elytres courtes, subparal- lèles. — Pattes assez longues et robustes, surtout les postérieures; jambes antérieures munies de trois dents aiguës sur leur tranche dorsale, les postérieures prolongées intérieurement en une saillie arquée; leurs éperons allongés ainsi qu'aux intermédiaires, l'interne arqué ; tarses ciliés, les quatre antérieurs longs, les postérieurs un peu plus courts. — Propygidium très-large. — Pygidium en triangle plus long que large, acuminé au bout. — Saillie steruale nulle; mésosternum étroit, accolé au métasternum et séparé de lui par une suture. Le type du genre est la Cetonia Gariepena deGory et Percheron (1), insecte assez singulier de l'Afrique australe, de taille médiocre, d'un ïüir brillant varié de rouge en dessous, fortement ponctué sur la tête et le prothorax, avec les élytres sillonnées et présentant entre les sil- lons de petits faisceaux de cils partant d'autant de fossettes; le déssous du corps est également assez velu sur la poitrine. M. Burmeister lui adjoint une petite espèce du même pays qui Sem ble en différer par plusieurs caractères essentiels (2). BL/ÆSIA. Burn. Handb. à. Entom, p. 615. Menton rétréci et parallèle dans sa moitié antérieure, faiblement Sinué en avant. — Tête petite; chaperon carré, largement arrondi en avant et rebordé de toutes parts. — Prothorax ample, droit sur les côtés puis arrondi en avant, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base, avec son lobe médian oblus et recouvrant la base de l'écusson.— (1) Gét, pl. 50, £. 3 (Xyph. Schuckardi, Burm. loc. cit.). () X. Hopei: elle diffère surtout de la précédente par son écusson petit, tourt et arrondi en arrière, puis par son chaperon concave, S0s pattes posté- lieures beaucoup plus robustes, et sa forme générale plus convexe et plus mas- sive, 496 LAMELLICONNES, Celui-ci én triangle très-allongé et très-aigu.— Élytres courtes, subpa. rallèles. — Pattes courtés, robustes; jambés antérieures fortement hi. dentées, les intermédiaires obliquement carénées ; cuisses postérieures énormes, comprimées, leurs trochanters épineux; jambes de la même paire inermes, prolongées au côté interne en une longue saillie obtuse : tous les tarses courts. — Pygidium grand, vertical. — Saillie sternale nulle, le mésosternum formant une lame verticale, accolée au méta. * sternum. — Corps court, épais et robuste. Genre singulier, comprenant une seule espèce des environs de Mon- tévideo (1) qui, au premier aspect, ressemble plutôt à un Dynastidé qu'à une Cétonide. Son prothorax recouvrant en partie l'écusson Jui donne quelques rapports avec les Gymnétides, parmi lesquelles M. Schaum V'a placé (2); mais il est si différent de ces insectes par tous ses autres caractères, que je crois plutôt avec M. Burmeister que c’est un genre aberrant du groupé actuel des Eschnostomides et voisin des RuinocogrA dont il a complètement la tête. Cet insecte est de taille moyenne et d’un noir peu brillant, avec quel ques poils roux sur les côtés de la poitrine. Les deux sexes sont sem- blables, GROUPE III, Grymnétides. Mandibules normales. — Mando et lobe externe des mâchoires iner- mes; ce dernier lamelliforme, pénicillé. — Menton tantôt faiblement échancré, tantôt bilobé. — Prothorax fortement lobé à sa base ; le lobe triangulaire, recouvrant en entier l’écusson ou peu s'en faut. — Diffé- rences sexuelles nulles chez les uns, portant chez les autres seulement sur la tête ou les antennes. — Saillie sternale toujours distincte, engé- néral assez forte. Ce groupe n’a pas ici tout-à-fait l'extension que lui a donnée M. Bur- meister. Les Macronora et genres voisins qu’il y a compris me pa- raissent être des insectes de transition entre ceux-ci et les Schizorhi- nides, et qui doivent être exclus des uns et des autres. Ainsi constituées, les Gymnétides se reconnaissent sans peine à la grandeur du lobe de leur prothorax qui cache l'écusson à ce point que tout au plus on aperçoit le sommet de ce dernier, et qui constitue un triangle régulier entier et arrondi au bout. Toutes sont, en outre, dépri: mées, parallèles ou faiblement rétrécies en arrière. D'après la forme de leur chaperon, ces insectes forment deux sections correspondant aux Gymnétides vraies et aux Lomaptérides de M. Burmeister. Chez les (1) B. atra, Burm. loc. cit. M. Burmeister à émis un doute au sujet del patrie de cet insecte ; mais il est réellement de Montevideo ; il n'est pas commun dans les collections. (2) Verzeichn, d, Lamell, melit, p, 16, CÉTONIDES. 497 premières il est entier ou légèrement sinué, chez les secondes plus ou moins profondément bilobé; celles-ci rattachent manifestement le groupe aux Schizorhinides. Les différences sexuelles, abstraction faite de celles très-légères qui existent comme de coutume dans les pales, n'existent que dans deux _ genres, les ALronmina et les Acesrnara. Les mâles des premières ont le chaperon muni antérieurement d'une pelite lame ou d’une petite corne redressée et accompagnée ordinairement d'une carène partant du vertex et libre en avant; ceux des AGesrnATA ne différent de leurs femelles que par leur massue antennaire plus grande. € groupe est assez riche en espèces et répandu en Amérique, aux Indes orientales et en Afrique ; il est assez remarquable que lés espèces à chaperon bilobé ne se trouvent que dans ces deux derniéres parties du globe et presque exclusivement aux Indes orientales. I. Menton faiblement échancré ; chaperon non bilobé, a Chaperon muni d’une lame ou d’une corne dans les deux sexes ou chez les mâles seulement : ANorhina. aa — inerme dans les deux sexes. ; Prosternum muni d’une saillie anté-coxale : Gymnelis. — sans : —— Clinteria. IL. Menton profondément échancré. b Chaperon largement échancré en demi-cerelo : Agestrata. bb — bilobé. Ses lobes droits, arrondis au bout : Stethodesma. — arrondis en dehors et arqués en dedans : Lomaptera. ALLORHINA. Bunw. Handb. d. Entom. UE, p. 251 (1). Ce sont des Gymnenis dont la Lête, tantôt dans les deux sexes, tantôt Chez les mâles seulement, est munie sur le vertex d'une saillie horizon- lle, libre à son extrémité, avec le chaperon diversement armé en àyant. Comme les Gymneris, toutes les espèces sont américaines. M. Bur- Meister Jés à réparties dans trois geures dont les caractères me pa- fais$ent n'avoir qu'une valeur de sections (2). (1) Syn, Tranocena, Burm. loc. cit. p. 248. — Coms, Burm. ibid. p. 284. = Gens G. et P. Cét.; Manh. @) M. Schaum (Verzeichn, d. Melit. p. 17) conserve le genre Corminis ; mais .ILest tout aussi voisin des ALLoRHINA que celles-ci le sont des Tianocera, que : Schaum réunit en un seul genre. Coléoptères. Tome HI. 32 2 2 498 LAMELLICORNES: f TrarocemA. Chaperon brusquement rétréci el pi longé dans les deux sexes en une petite corne en forme de T et redressée. Jambes anté- rieures bidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles. Saillie sternale large, plane et arrondie au bout. Les espèces sont rares dans les collections et originaires du Brésil intérieur (1). Accommna. Chaperon ayant son bord antérieur redressé chez les mâles seulement ‘en une courte lame anguleuse. Jambes antérieures très-faiblement unidentées dans ce sexe, tridentées chez les femelles, Prosternum muni d'une très-petite saillie anté-coxale velue; saillie sternale des Trarocera. Deux espèces du Brésil et de Colombie (2). Cormus. Chaperon terminé dans les deux sexes par une petite corne ? étroite, ou par une lame verticale. Jambes antérieures très-rarement bidentées chez tous deux; les autres en général munies d'une dent ou d'une carène médiane. Saillie sternale plane, tantôt large, tantôt assez étroite. Les espèces sont assez nombreuses et pour la plupart origi- paires du Mexique et de Colombie ; il y en a, du reste, dans toutes les parties chaudes des deux Amériques (3). Ces insectes varient assez sous le rapport de la forme générale, el leur facies n’est pas le même que celui des Gymxeris, non plus que leur système de coloration, la plupart d’entre eux étant ornés de couleurs métalliques que ces dernières ne présentent jamais; toutefois leur livrée est presque toujours uniforme. (1) T. rhinoceros, cornuta, G. et P. Cét. pl. 65, f. 1 et 2. — La Gymmelis cornifrons des mêmes auteurs (ibid. f. 3) semble aussi appartenir à cette sec= tion ; mais l’armature de sa tête n’est pas la même que dans les deux espèces ci-dessus, le bord antérieur du chaperon étant inerme et le front concave, arec ses bords latéraux prolongés en deux petites saillies horizontales. (2) A. Menetresii, Manh. Descr. d. 40 Scar. d. Brésil, pl. 2, f. 8, 9 g'® (Gymn. episcopalis, G. et P. Cét. pl. 65, f. 5 @). — scabriuscula Sweder., Burm. (G. concolor, G. et P. pl. 66, f. 2). (3) Esp. des Etats-Unis : C. nitida Linné, Fab., Oliv., G. et P. Cét. pl. 67, 1. 4. — Esp. du Mexique: C. mutabilis, G. et P. Gét. pl. 66, £. 5 (var. nigro- rubra G. et P.).— sobrina, G. et P. Cét. pl. 67, f. 3 (var. palliata, mezicana, atrata G. et P.).— subviolacea, G. et P. Cét. pl. 66, f. 3. — cincta, G. et P. ét. pl. 67, f.6.— pauperula, pulverulenta, cavifrons, eryihropus, Burm. 100. cit: viridicyanea, Perbose, Revue z0ol. 1839, p. 262.— Esp. de Colombie : C. Bar- thelemiï, G. et P. Cét. pl. 66, £. 4.— Lebasii, G. et P. Cét. pl.66, f. 6,— Esp. de Cayenne : C. nigerrima, Burm. loc. cit. — Esp. du Brésil : C. terminata, &e etP. Cét. pl. 68, f. 1 (ar. Klug G. et P.). — smaragdinea, G. et P. Ut. pl: 68, 1.2: À toutes ces espèces mentionnées dans le Catalogue de M. Schaum, aj. : C: plicatipennis, Moreleti, Blanch. Cat. d. Col. à. Mus. d. Paris, JL, p. 33; du Mexique. CÉTONIDES. \ 499 GYMNETIS. Mac-Lray, Horæ entom. I, p.153 (1). Menton plus ou moins allongé, sinué en avant, — Lobe externe des mâchoïres trigone, oblique et pénicillé, — Téte inerme : chaperon carré, faiblement rebordé de toutes parts, souvent sinué en avant.— Prothorax trapézoïde; le lobe de sa base cachant en entier l'écusson ou peu s’en faut. — Elytres rétrécies en arrière ou subparallèles, planes, parfois épineuses à l'angle sutural. — Jambes antérieures en généraltridentées dans les deux sexes, parfois bidentées où inermes chez les mâles ; les autres presque toujours munies d’une carène médiane dentiforme sur leur tranche dorsale, — Prosternum muni d'une saillie anté - coxale grêle et velue (2). — Saillie sternale de forme variable (3); le méso- slernum en formant au moins le tiers. Le plus nombreux des genres de ce groupe (4). Ses espèces, de taille (1) Syn. Marmara, Kirby, Zool. Journ. IL, p. 153; nom de collection, — Csronsa Fab., Oliv., etc. (2) Cette saillie ne paraît manquer jusqu'ici que dans deux espèces, les G. undulata et marginicollis. (3) Au milieu de toutes les modifications qu'elle subit, les formes de cêtte saillie se rapportent à deux types. Dans le plus commun, elle est conique et sou- xent renflée au bout, de longueur très-variable et fréquemment inclinée à son extrémité. Dans l’autre, qui parait propre aux plus petites espèces (par ex. reti- Culata, liturata, brasiliensis, ete.), elle est plane et arrondie au bout, mais un peu moins large que dans le genre précédent. (#) Les espèces, au nombre d’environ une centaine, décrites antérieurement du catalogue de M. Schaum, sont réduites par lui à 63 dans cet ouvrage, Esp. du Brésil: G. undulata Vigors; G. et P. pl. 69, f. 5 (var. consularis G.ctP.). — aterrima, G. etP. pl. 68, f. 5. — rubida, G. etP. pl. 75, f. 6. — dlropurpurea, Schaum, Anal. ent. p. 48. — reticulata Kirby, Linn. Trans. XII, p. 410 (anoguttata, varia G. et P.; var. carbonaria, G. et P.; Cet. Rudolphii Frælich). — albiventris, G. ct P. pl. 79, f.3 (var. fuscorubra G. et P.).— bra- siliensis, G. et P. pl. 75, f. 2, — singularis, G. et P. pl. 74, f. 6. — mona- Cha, G. et P. pl. 76, f. 1. — Miliaris, G. et P. pl. 74, £, 1 (fodina, suasa G. et P). — multipunctata, G. et P. pl. 73, £. 2. — miniata, Blañch. in d’Orb. Voy. Ent, pl. 12, f. 6.— insculpta Kirby, Linn. Trans. XIL, p. 409 (maculosa Herbst, Get P., margaritacea Germar, scutellata Perty). — punclipennis, Burm. Handb. 4. Entom, IV, p. 565 (bajula G. et P.). — nebraica, Drapiez, Ann. d. Sc. phys. IV, p. 118 (bajula Perty; glauca G. et P.). — Hitigiosa G. et * PL 72, f. 1, — pantherina, Blanch. loc. cit. pl. 12, £. 5. — flavomargi- ñata, Blanch. loc. cit. pl. 12, f. 1. — marmorea O1. (var. picta Oliv., Burm., Var? tristis Oliv., G. et P.).— schistacea, Burm. loc. cit. V, p. 553. — flava, Weber, Obs. ent. p. 67. — cincta, Perty, Delect. anim. art, Brasil. pl. 11, f. 9. .— Bomplandii, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IL, p. 406. — Chevrolatit, G, et P. pl. 69, f. 3. — irregularis, G. et P. pl. 71, £. 3 (undata Burm,; var. 500 LAMELLICORNES. au moins moyenne, et de formes assez différentes, ont un facies qui leur est propre. Leur système de coloration, très-variè quant aux nuances et aux dessins, a en général un aspect velouté dù à une sorte d'efflorescence analogue à celle qui revêt certains fruits dans leur frai- cheur, mais plus tenace. J'ai dit plus haut que les couleurs métalliques leur étaient complètement étrangères. C'est un des genres de Céto- nides dont la synonymie est le plus embrouillée. $ Ces insectes sont répandus dans la plus grande partie de l'Amérique, tout en s'éloignant peu de ses régions intertropicales. On les trouve, non sur les fleurs, comme les Ceronra européennes, mais sur les feuilles, dans les bois. similis, depauperata G. et P.).—chalcipes, Gt P, pl. 71, f. 2. — undata O1. (vermiculea Burm.; var. undata G. et P., similis Burm.). — hieroglyphica Ni- gors, G. et P. pl. 70, f. { (nervosa Guérin-Ménev.) — tigrina, G. et P. pl. 69, f. 6 (albosparsa, Touchardii, Blanch. loc. cit.). Esp. de la Guyane : G. marginesignata, G. et P. pl. 74, f.3.— liturata Fab, O1., G. et P. pl. 75, f. 1 (spinosa Fisch. de Waldh.).— ocellata, G. et P. pl. 74, f. 5. — graculus Fab. (maculosa, irrorata O1. margaritacea G. etP., punc- tatissima Burm.). — bajula Fab., O1. (hebraica G. et P., perpleæa Burm.). — immunda, Schaum,Verzeichn. p.21 (pardalis Burm.). — flaveola Fab., G. et P. pl. 72, f.4.— pardalis, G. et P. pl.72, £.2 (crypturus Burm.).— æzanthospila, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, Il, p. 362 (holosericea O1., G. et P., flava Burm.).—“holosericea Fab., Burm., Cet. cireumdata Schænh., G. magnifioa G.etP.). — margineguttata, G. et P. pl. 74, f. 4. — undata O1. (vermiculen Burm.; var. undata G. et P., similis Burm.). — fulgurata, G. et P. pl. 74, fol: — strigosa Fab., OL » Esp. de Colombie et du Pérou : G. fœda, Dyzoni, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p. 65. — Meleagris, Burm. loc, cit, IX, p. 294 (var. alauda Burmt), — coturniæ, Burm. ibid. p. 289. — rufilateris, G. et P. pl. 70, f. 3. Esp+ du Chili : G. phasianus, Burm. loc. cit. p. 294. Esp. des Antilles: G. incerta, G. etP. pl. 76, f.2; de Haïti. — Spencei, G- et P. pl. 67, £. 5 ; de la Jamaïque.— lanius, G.et P. pl. 70, £. 5 ; du même pays: — guadelupensis, G. et P. pl. 70, f. 4; de la Guadeloupe. Esp. du Mexique : G. cinerea, G. et P. pl. 75, f. 4. — marginicollis, pyrrho- nota, apiata, difficilis, Burm. loc. cit. UL, p. 266 sq. — radiicollis, Burm. ibid. V, p: 592. — pœcila, Wollastoni, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p: 66.— Sallei, Schaum, Verzeichn.p. 20 (marmorea, tristis Burm.). À toutes ces espèces, aj. : G. Lyncea, Exichs. Archiv, 1847, I, p. 104; du Pérou.— sermaculata, albomaculata, de Bolivia ; pallidipennis, de Guatimala; uniformis, punctata (cinerea var.), du Mexique; chalybæa, du Brésil intér.; Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p.34. CÉTONIDES. 501 CLINTERIA. Bonx. Handb. à. Entom. IL, p. 299 (1). # Genre extrêmement voisin des Gxmvenis qu'il représente dans l'an- cien continent et dont il ne diflère essentiellement que par les deux caractères que voici : Prosternum toujours dépourvu de saillie anté-coxale. — Saillie ster- pale courte, arrondie, souvent un peu renflée au bout et inclinée ; le mésosternum n’en formant que la portion antérieure et verticale; la su- ture qui le sépare du métasternum en général distincte. Les espèces ne dépassent pas, sous le rapport de Ja taille, les plus petites Gymneris, et leur système de coloration est tout aussi varié, mais en général formé de couleurs plus vives; des nuances métalliques s'ob- servent chez un certain nombre d'entre elles. Il y a de ces insectes aux Indes orientales (2) et en Afrique (3); mais ils sont bien moins nom- breux que les Gymneris. AGESTRATA. Escnsen. Zoo!. Atlas, HeftI, p. 13 (4). Menton allongé, parallèle, profondément bilobé; ses lobes gréles et droits. — Lobe externe des mâchoires robuste, trigone et oblique; mando dentiforme à son sommet; tous deux garnis de poils et de cils. (1) Syn. Grues G. et P. — Macnonora Wiedem., Hope. —Ceronta Fab,, Oliv., Schœnh., ete. (2 Esp. de Java : E. mœrens, G. et P. pl. 76, f.6. — atra, Wiedem. Zool. Magar. Il, 1, p. 84 (funeraria G. et P.; var. flavomarginata Wiedem., bigut- tata G, et P.). — cinctipennis, G. et P. pl. 77, f. 2.— Hoffmeisteri, White, Ann. of nat. Hist. XX, p. 341. — Esp. de Timor : ©. sexpustulata, G. et P. pl. 77, f. 1. — Esp. de Ceylan : .C. imperialis, Schœænh. Syn. Ins. IL; Append. p: 58. — Esp. du continent indien : C, guttigera, hilaris, Burm. loc. cit. IN, P. 300 sq. — spuria, Burm. ibid. V, p. 555. — flavonotata, G. et P. pl. 77, [.3.— confinis, G. et P. pl. 77, £. 5 (var. viridipes G. et P.). — cœrulea Herbst (nec Oliv.), G. et P. pl. 77, f. 4 (Cet. 14-maculata F.). — tetraspila, Hope, Trans. of the zool. Soc. LE, p. 58. Aj.: C. incerta, pantherina, Parry, Trans. of the ent. Soc. V, p. 81, pl. XI, f.5et9; de Ceylan. — Hearsiana, Westw. ibid. p. 149, pl. XVL, £. 8; du Bengale. — modesta, flavopicta, du Bengale ; chloronota, de Ceylan; Blanch, Cat. d, Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 37. () Esp. du Sénégal : C. infuscata, G. et P. pl. 77, f. 6. — Esp. de Natal : C. suavis, eincticollis, permutans, Burm. Handb. d. Entom. V, p. 553. (4) Syn. Trnaconus, G. et P, Cét. p. 42. — Scanaræus Linné, — Crrona Fab., Oliv., Donov., etc. 502 LAMELLICORNES. — Tête en Carré long, rebordée sur les côtés; largement échancrée en demi-cercle antérieurement. — Massue antennaire déprimée, très-al: longée chez les mâles, oblongue chez les femelles. -- Yeux gros et sail- lants. — Prothorax ample, allongé; le lobe de sa base cachant en grande partie l’écusson. — Elytres allongées, parallèles, planes, avec la suture relevée dans sa moitié postérieure. — Pattes assez longues; jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, les dents fines et aiguës; les autres inermes, fortement digilées au bout, surtout chez leg mâles; angle externe des hanches postérieures épineux. — Pygidium déprimé, horizontal. — Prosternum muni d’une saillie anté-coxale tri- gone el aiguë. — Saillie sternale médiocre, arrondie, obtuse au bout, droite, formée en entier par le mésosternum; celui-ci séparé du mé- tasternum par un sillon flexueux très-distinct. — Corps allongé, paral- lèle, déprimé, L'un des genres les plus tranchés qui existent parmi les Cétonides vraies. Il a pour type le Scarabœus orichalceus de Linné (1), grand in- secte répandu depuis la Chine jusque dans les îles de la Sonde et variant en dessus du vert métallique brillant au noir, ce qui a donné lieu à l'é- tablissement de plusieurs fausses espèces. On en connaît une seconde (2) des îles Philippines, tout aussi grande, mais plus rare dans les collec- tions. STETHODESMA. (Hore) Baner. Trans. of the ent. Soc. II, p. 220 (3). Menton un peu évasé et fortement échancré en avant; ses lobes étroits et légèrement divergents. — Mâchoires des Gymneris. — Tôte en carré allongé, médiocrement rebordée latéralement, assez fortement bilobée en avant. — Lobe postérieur du prothorax cachant l'écusson:— Elytres planes, parallèles ou un peu rétrécies en arrière, ayant quelques faibles côtes. — Jambes antérieures inermes chez les mâles, bi ou (ri: dentées chez les femelles ; les autres inermes; les postérieures ayant au côté interne une frange de poils. — Prosternum sans saillie anté-coxale. — Saillie sternale médiocre, robuste, subarrondie, renflée et un peu in- clinée au bout, parfois (Strachani) munie d'une petite saillie sous ce renflement. L'espèce typique (4) est de Sierra Leone et, pour la taille comme - pour la forme, ressemble à la Gymnetis holosericea et espèces voisines. (1) Ceton. chinensis Fab., Oliv., etc. (var. Ag. Dehaaniüi G. et P., nigrifa Burm., A. Wüthillii Hope, @' gagates Q). (2) À. lusonica, Eschsch, loc. cit. pl. 4, f. 8 (4g. splendens G. et P.). (3) Syn. Guuvenis, G. êt P. Cét. — Ceronia Fab., Oliv., Herbst, etc. (4) S. Strachani, Bainbr. loc. cit. (var. S. melanoptera Burm.). CÉTONIDES. 503 Sa couleur générale est d'on noir opaque, avec les côtés du corps plus ou moins rouges et quelques points blancs M'extrémité des élytres. Deux autres espèces (1), de forme plus déprimée, plus parallèle et d’un noir médiocrement brillant, habitent l'Amérique. LOMAPTERA. Gonx et Pencner. Céfoin. p.43 (2). Menton cordiforme, profondément échancré en avant. — Lobe ex- terne des mâchoires grêle, aigu et pénicillé; mando cilié au côté interne. —Téte allongée, légèrement arrondie sur les côtés en avant, fortement bilobée ; ses lobes assez aigus et un peu recourbés en dedans. — Yeux médiocres et saillants. — Prothorax coupé carrément à sa base de chaque côté de son lobe médian ; celui-ci cachant l'écusson presque en entier. — Elytres allôngées, graduellement rétrécies en arrière, très- planes, sans sillons niimpressions. — Jambes antérieures tridentées dans les deux sexes ouchez les femelles seules ; les autres munies d'une faible carène externe et médiane, parfois obsolète; hanches postérieures subépineuses à leur angle externe. — Pygidium très-court, plus ou moins renflè, — Saillie sternale longue, d’abord plane, puis arrondie, conique, obtuse et un peu redressée au bout. — Epimères mésothora- ciques à peine visiblesen dessus. Le corps de ces insectes est aussi déprimé et aussi plan en dessus que celui des Acesrrara, et leurs téguments complètement glabres comme chez ces dernières. Leurs couleurs loujours uniformes sont sujeltes à passer du vert métallique au noir chez quelques espèces qui ont en même temps un habitat très-étendu, de sorte qu'il y a un bon nombre à retrancher de celles mentionnées dans les auteurs. La petitesse de leurs épimères mésothoraciques en dessus contraste fortement avec la gran- deur de celles des genres précédents. Le genre est propre aux parties les plus reculées du continent iadien et à ses divers archipels. En général, ses espèces sont rares dans les col- leclions (3). (t) S. tobata Fab., Oliv., G. et P. pl. 68, £. 4 (Cet. coracina Herbst); de Cayenne.— hæmatopus, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p. 68 ; du Mexique. (2) Syn. Ceronta Schœnh., Boisd., Guérin-Ménev., Quoy et Gaimard. — Ma- cRonora Wiedem. (3) Le Catalogue de M. Schaum (p. 25) en contient douze espèces qu'il a depuis (Ann. d. I. Soc. emt. Sér. 2, VII, p. 260) réduites à neuf, à la suite de nouvelles observations faites sur un grand nombre d’exemplaires : L. fasciata, Burm. Handb. d. Entom. I, p. 313 (Cet. bifasciata Quoy et Gaim., Lom. bi- Vittata G. et P.); de la Nouv.-Guinée. — Latreillei, G. et P. pl. 60, £. 1. —. Plana, Schœnh. Syn. Ins. IL; Append. p. 57 (valida G. etP.); de Java. - æanthopus, Boisd, Faune de l'Océan. I, p.225, Col. pl. 10, f. 3; de l’Australio. 504 LAMELLICORNES. GROUPE IV. Macronôtides, Mandibules normales. — Mando et lobe des mâchoires inermes; ce dernier lamelliforme et pénicillé. — Menton bilobé.— Prothorax lobé à sa base ; le lobe tronqué ou en triangle curviligne et ne recouvrant que la base de l'écusson. — Différences sexuelles nulles ou portant sur les pattes. — Saillie sternale plus ou moins forte: J'ai dit plus haut que ces insectes forment un groupe de transition entre les Gymnétides auxquelles on les associe généralement et les Schi- zorhinides qui suivent. Le lobe de leur prothorax non-seulement ne recouvre qu'imparfaitement l'écusson, mais il n'a plus la forme caracté- ristique qu'il affecte chez les premières, et par leur chaperon, la struc- ture de leurs tarses et leur facies général, ils tiennent de plus près aux secondes. Tous, sauf le genre Donxscers, qui est propre à Madagascar, habitent les Indes orientales. I. Chaperon large, carré ou un peu arrondi latéralement. a Saillie sternale plane, en triangle allongé. Tarses médiocres, assez robustes : Clerota. — très-longs et grêles : Chalcothea. aa Saillie sternale très-courte et robuste : Macronofa. II. Chaperon allongé, étroit et parabolique* Doryscelis. CLEROTA. Burn. Handb. d, Entom. I, p. 317 (1). Menton cordiforme, fortement bilobé en avant ; ses lobes arrondis et divergents. — Lobe externe des mâchoires petit, oblique, en triangle aigu et pénicillé. — Tête en carré long, rebordée latéralement, assez fortement bilobée; ses lobes étroits et oblus au bout. — Prothorax pres- que aussi large à sa base que les élytres, sinué sur les côtés en arrière, puis rétréci en avant ; son lobe basilaire assez grand et coupé carrément. — Elytres légèrement rétrécies en arrière, canaliculées à moitié de la longueur de la suture; celle-ci saïllante dans le reste de son étendue. — Patles médiocres, robustes; jambes antérieures munies de trois dents — Urvillei, Burm. loc. cit, p. 315; d'Amboine, — nigrita, Frœlich, Naturf. XXVI, p. 110, et XXIX, pl. 3, f. 5 (Cet. pulla Schœænh. , Macr. anthracina Wiedem., Lom. ebena Burm., L. viridiænea G. et P., L. cupripes, nigroænee Waterh.) ; répandué sur le continent indien et dans la plupart de ses archipels. — tugata, Hombr. et Jaquin. Voy. an pôle Sud ; Col. pl. 9, f. 8; des Îles Sa- lomon.—virens, (plana var.?), Hombr. et Jaquin. ibid. pl, 9, f. 6; d’Amboine (1) Syn. Macronara, G. et P. Cét.; Westw. CÉTONIDES. 505 aiguës et rapprochées, les autres d’une seule submédiane; tarses assez courts; hanches postérieures longuement épineuses à leur angle externe. — Pygidium très-convexe. — Saillie sternale plane, en triangle allongé et un peu redressée au bout, La seule espèce connue(1) est un assez grand insecte de Java, d'un noir brillant, avec des bandes ou des taches d'un beau jaune sur le pro- thorax, les élytres etle pygidium, dessin qui présente une multitude de variétés selon les individus: Ce bel insecte est assez rare dans les collections. CHALCOTHEA. Burx. Handb. 4. Entom. IL, p. 319 (2). Menton et mâchoires des CLenora. — Tête allongée, un peu rétrécie en arrière, médiocrement bilobée en avant; ses lobes larges et arrondis. — Massue antennaire grêle, assez allongée chez les mâles, médiocre chez les femelles. -- Prothorax en trapèze allongé, canaliculé sur la ligne médiane dans toute sa longueur ; sa base plus étroite que les ély- tres, plus ou moins profondément bisinuée, avec ses angles aigus et son lobe médian en triangle curviligne. — Ecusson et élytres canaliculés dans toute leur longueur ; celles-ci assez fortement atténuées en arrière. — Jambes grêles et allongées ; les antérieures inermes et un peu dila- lées à leur extrémité en dedans chez les mâles, tridentées chez les fe- melles; les autres inermes dans les deux sexes; angle externe des hanches postérieures fortement épineux. — Pygidium assez grand, peu - convexe et oblique. — Saillie sternale plane, en triangle allongé et un peu redressé au bout ; sa portion mésosternale un peu plus courte que la métasternale et séparée de celle-ci par une suture flexueuse. Les espèces peu nombreuses de ce genre figurent parmi les plus élé- gantes des Cétonides, par suite de leurs formes sveltes et de l'éclat de leur livrée qui est, chez la plupart, d'un vert métallique éclatant, avec des reflets cuivreux sur le dessous du corps et les pattes ; elles ne présentent nulle part aucun vestige de pubescence. Ces insectes paraissent propres jusqu'ici à Java et aux iles Philippines (5). (1) C. Budda, G. et P. pl. 61, f. 1 (var. Macr. vittigera, Westw. Arcan. @nt. pl. 28, f. 6 ; avec des détails). (2) Syn. Macnonara, G. et P. Cét.; Waterh., Westw. (3) Esp, de Java: S. smaragdina, G. et P. pl. 61, f. 2. — resplendens, G. et P. pl. 61, £. 3. — Esp. des îles Philippines : C. tristis, Westw. Arcan. ent. Pl. 28, f, 5 (nigrocærulea Waterh., Barrotiana Burm.). M. Schaum (Verzeichn. d. Melit. p. 27) n’a pas admis ce genre et n’en a fait AWune section des Macronora ; il me paraît plus distinet que la plupart de ceux admis généralement dans la tribu actuelle. 506 ; LAMELLICORNES. MACRONOTA. * Horrmanns. in Wigpem. Zool. Mag. I, 1, p. 15 (1). Organes buccaux des deux genres précédents. — Chaperon court, un peu rétréci à sa base, sinué ou faiblement échancré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, faiblement rebordé latéralement. — Pro- thorax et élytres de forme variable. — Jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, parfois bidentées ou presque inermes chez les mâles, angle externe des hanches postérieures faiblement ou non épineux. — Pygidium vertical, médiocrement convexe. — Saillie sternale très- courte; Sa portion mésosternale séparée de la métasternale par une su- ture distincte. Le principal caractère qui distingue ce genre du précédent réside dans Ja forme de la saillie sternale. Les autres organes varient, notamment le prothorax qui est tantôt pareil à celui des CæaczcorneA, mais plus court, tantôt heptagone, ses bords latéraux étant droits dans plus de la moitié de leur longueur en arrière, puis coupés obliquement en avant; son sillon longitudinal disparaît en même’temps, et le lobe de sa base est courtet tronqué en arrière. Les élytres sont le plus souvent rétrécies poslé: rieurement, mais en général elles sont moins cänaliculées sur la suture que celles des Cnarcornea, et parfois cessent de l’être. M. Burmeister a réparti ces insectes dans deux genres trop voisins l'un de l’autre pour étre conservés. Ses MacronorTA ont la saillie sternale transversalement dilatée en avant, et chez la plupart le prothorax est trapézoïde (2). (1) Syn. Tænionera, Burm. Handb, d. Entom. IL, p. 325. — CoLonEn, Hope in Gray, Zool. Miscell, E, p. 25 (Macnoxora Burm.). — Ceronra Fab, Schœnh., Perty. Nota. Sous le nom de Macronora, M. De Hoffmannsegg comprenait toutes les Cétonides à prothorax lobé en arrière, tant des Indes orientales qued'Afri: que et d'Amérique. Wiedemann, à qui on attribue généralement la création du genre, en a simplement décrit une espèce (anthracina) qui est une LomaPTEM, et l'entendait comme M. De Hoffmannsegg. Ce sont MM. Gory et Percheron qui * ont limité à des espèces des Indes orientales, en changeant à tort son nom en celui de MacronaTA, qui n’a pas de sens. (2) M. Diardi, G. et P. pl. 61, f.5; de Bornéo. —trisulcata, G. etP. pl: 61, f. 4; de Java. — dives, G: et P. pl. 61, f. 6 (penicillata Hope, Burm:; Var: Mearesii Westw.) ; du nord du Bengale.— flavomaculata, G. et P. pl. 62, fl; des Indes or. — patricia, G. et P. pl. 63, £. 4; de Java, — clathrata, G. tt P. pl. 64, f. 5; deJava. — auroguttata Burm. (philippencis Waterh.), des iles Philippines. — regia Fab., G. et P. pl. 62, f. 3 (zebra Schœnh.; var. depressa G-et P.) ; de Java. — elongata, G. et P. pl. 64, f. 6; des Indes or. — stictica, Hope, Trans. of the ent. Soc. V, p. 34, pl. 4, f. 5; du Mysore. sé Aj.: M alboguttata, Parfy, Trans. of the ent. Soc. V, p. 182, pl. 18, Ê. 9: CÉTONIDES. 507 Chez ses Tænropera (1), la saillie sternale est cunéiforme et le pro- thorax constamment heptagone, avec des bandes longitudinales plus ou moins marquées ; c'est à celte particularité que fait allusion le nom du genre. ‘ Ces insectes sont plus petits que les précédents et rien n'est plus varié que leur système de coloration qui forme presque toujours un dessin très-élégant, sur un fond assez rarement métallique. Ils sont propres aux Indes orientales. DORYSCELIS, (Der.) Burw. Handb. à. Entom. I, p. 584 (2). Menton légèrement évasé et bilobé en avant. — Mâchoires grêéles ; leur lobe externe en forme de lancette, pénicillé. — Tête allongée, para- bolique, sinuée sur les côtés, obtuse, sinuée et un peu rebordée en avant. — Prothorax plus élroit que les élytres, heptagone, anguleux sur les côtés dans leur milieu, muni à sa base d'un large lobe subtronqué et re- couvrant plus de la moitié de l’écusson. — Celui-ci en triangle très-aigu en arrière, — Elytres planes, très-fortement dilatées en dehors aux épaules. — Pattes assez robustes; toutes les jambes très-courtes; les antérieures tridentées dans les deux sexes, les-autres unicarénées sur leur tranche dorsale ; tarses beaucoup plus longs que les jambes, leurs crochets longs et faiblement arqués. — Saillie sternale obconique, arrondie au bout, plus longue et inclinée chez les mâles, droite chez les femelles, sans suture transversale. des Indes or. — tetraspilota, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, p.98; de la côte de Coromandel ; espèce très-imparfaitement décrite et douteuse quant au genre. (1) Esp. des Indes or. : M. monacha, G. et P. pl. 64, f. 1 (Luxerii Buquet); de Java. — Rafflesiana, Westw. Arcan. ent. pl. 28, £. 4 (histrio Burm.); de Sumatra. — malabariensis, G. et P. pl. 63, f. 3; du Malabar. — egregia, GetP. pl. 63, £. 1 (var. Cet. Aæmatica Perty, M. biplagiata, anthracina G. étP.); de Java. — antiqua, G. et P. pl. 62, f. 4; de Java. — cinerea, G. et P. pl. 64, £. 3 © (o*' quartata G. et P.); de Java. — quadrivittata, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p.68, pl. 2, f. 4; de Ceylan. — quadrilineata, G. 6 P. pl. 63, f. 5 © (o' scenica G. et P.); de Java. — picta Guérin-Ménev., Shaum, Ann, dl, Soc. ent. Sér. 2, LI, p. 369. Àj.: Tœn. flavopunctata, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 41: des les Philippines. — ornata, Saund. Trans. of the ent. Soc. Sér. 2, LL, p. 31, Pl. 3, f. 5; du nord de la Chine. La Macron. apicalis de MM. Gory et Percheron (Cét. pl. 64, f. 7), petite es- pèce du Sénégal, doit, selon M. Schaum (Ann. d. 1. Soc. ent. loc. cit. p. 369), former une troisième division dans le genre actuel, malgré son intime ressem- blance avec les DiscopELTIs. (2) Syn. Cerona Klug. — Macnonara, G. et P. Cét. 508 LAMELLICORNES. Oa n'en connaît qu'une belle espèce (1) de Madagascar, d'un noir brillant en dessous, avec l'abdomen fascié de blanc en travers, d'un beau jaune ochracé et uniforme en dessus, avec deux points noirs sur le prothorax et autant de taches arrondies de même couleur sur chaque élytre. La poitrine, le prothorax en dessous et la bouche elle- même, sont revêlus de poils blonds qui forment des franges régulières aux cuisses, Outre ses tarses notablement plus longs, le mâie se distingue de la fé- melle par la grandeur et la gracilité des éperons de ses jambes posté- rieures ; l’inlerne est arqué et égale presque les tarses en longueur, l'externe est droit et de moitié plus court. Le genre est très-distinct, mais quelque part qu’on le place, il tranche fortement sur les genres voisins, comme, du reste, la plupart de ceux propres à Madagascar. M. Burmeister l’a mis parmi les Schizorhinides, M. Schaum (2), parmi les Gymnétides ; je crois que c'est une Macrono- tide aberrante qui fait le passage avec le groupe suivant. GRoupPE V. Schizorhinides, Mandibules normales. — Mando et lobe externe des mächoires inermes ; celui-ci assez grand, lamelliforme et pénicillé. — Menton plus ou moins bilobé, — Tête en général assez grande ; chaperon carré ou parabolique, très-souvent bilobé. — Prothorax laissant en entier l'écusson à découvert, souvent fortement échancré à sa base. — Pattes grêles et longues chez la plupart, surtout chez les mâles. — Saillie ster- pale variable, parfois nulle. Ce groupe se distingue assez bien des quatre précédents, mais il est bien difficile où plutôt impossible de préciser en quoi, pris dans son en: semble, il diffère des Cétonides vraies. qui suivent. Je crois cependant devoir l'admettre afin d'isoler un certain nombre de genres tous fort différents par leur facies de nos CeroniA européennes qu’on peut re= garder comme le type du groupe suivant, genres qui tous présentent telle ou telle particularité dont il n'y a pas d'exemples dans ce dernier. Ces particularités sont tantôt l'extrême longueur ct la gracilité des tarses (SreNorARsIA) qui sont en outre parfois hérissés de longs poils (Canoëtoprira, Bomsones), tantôt la orme singulière du chaperon (Ax- PHISTOROS, ANACAmPrORuINA), ou bien la présence d'épipleures larges et verticales aux élytres (Evcnicra, ParacnicraA), leurs sinus latéraux converlisen profondes échancrures (la plupart des AnocmizrA), la briè- velé du dernier arceau ventral de l'abdomen (Scmizoumina), ele: (1) D. calcarata, Klug, Ins. von Madag. pl. 8, f. 11.9 (9 Macron. insoripla G. et P. pl. 62, f. 6). (2) Verzeichn. d, Melit, p. 24. CÉTONIDES. 509 fl n'y à aucon parti à lirer des organes buccaux de ces insectes. Le menton se moule, en quelque sorte, sur le chaperon, en ce sens qu'il est d'autant plus bilobë que ce dernier l'est lui-même, de sorte qu'il m'a paru inutile de le mentionner dans les formules génériques. Le lobe externe des mâchoires, tout en étant lamelliforme, est assez robuste et redressé ou oblique. Le prothorax est remarquablement petit dans les premiers genres du groupe. Les épimères mésothoraciques sont en gé- néral moins interposées entre les élytres et le prothorax que chez les Cétonides vraies. Je ne comprends, du réste, dans ce groupe, qu'une partie des Schi- zrhinides de M. Burmeister; les autres me paraissent mieux placées parmi les Gétonides vraies. Madagascar est particulièrement riche en espèces de ce groupe, puis ensuite l'Australie; celles qui existent en dehors. de ces deux pays ha- bitent l'Afrique continentale, le nord de l’Indostan, la nouvelle Guinée et quelques îles voisines. | I. Prothorax petit, beaucoup plus étroit que les élytres. .a Tarses postérieurs hérissés de longs poils. Chaperon allongé, subparabolique : Chromoptilia. — large, carré : Bombodes. aa Tarses non hérissés de longs poils. Jambes postér. non frangées en dedans : Sfenotarsia, Liostraca. — frangées — Epixanthis. I Prothorax trapézoïde, presque aussi large que les élytres. bd Epipleures des élytres larges, verticales : Zuchilia, Parachilia. bb — nulles. © Dernier arceau ventral ‘de longueur normale. d Saillie sternale très-courte, parfois presque nulle : Anochilia. dä —— allongée. 8 Jambes postér. frangées en dedans. Prosternum muni d’une saillie anté-coxale : Coplomia. — sans — Pogonotarsus. ee Jambes postér. non frangées en dedans. Chaperon eunéiformo ; ses angles antér. spiniformes : Amphistoros. — court, redressé et échancré en avant : Anacampihorina. cc Dernier arceau ventral très-court : Schizorhina. 510 LAMBLLICORNES, CHROMOPTILIA. Wesrw. Arcan. entom. I, p- 128 (1). Chaperon allongé, subparabolique, sinué en avant. — Prothorax bean- coup plus étroit que les élytres, plus long que large, légèrement ar: rondi à sa base, un peu évasé dans ses deux tiers basilaires, puis rétréci, avec ses angles antérieurs saillants. — Elytres allongées, munies cha- cune d’une côte médiane, longitudinale, très-saillante. — Pattes allon- gées ; jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, les autres uni- dentées sur leur tranche dorsale; éperon interne des postérieures (2) très-long, et.très-grêle; tarses grêles, plus longs que les jambes ; les postérieurs hérissés en dedans et en dehors de longs poils fasciculés. — Pygidium en triangle curviligne, vertical. — Saillie sternale presque nulle; mésosternum séparé du métasternum par une suture. — Corps allongé, svelte, partout hérissé de longs poils fins. Genre très-remarquable, ne comprenant qu'une espèce (5) de Mada: gascar, de Laille moyenne, d'un bronzé obscur, mat en dessus, brillant. en dessous, avec une bande transversale blanche sur les élytres et deux taches de même couleur sur le pygidium. Les longs poils qui garnissent les tarses postérieurs sont noirs à la base de ces derniers, puis fauvesà leur extrémité. BOMBODES. Wesrw. The Cabin. of or. Entom. p. 36. M. Westwood a établi ce genre sur un exemplaire femelle incom- plet (4) d'un insecte de l'Himalaya qui ressemble tellement, au premièr coup-d'œil, à la Chromoptilia diversipes, tout en étant génériques ment très-distinct, qu'il suffira d'indiquer les caractères qui l'en dis tinguent. (1) Syn. Tricmorarsta, Burm. Handb. d. Entom. IIL, p. 587. (2) Les hanches de la même paire de pattes présentent une disposition dont MM. Westwood et Burmeister ne parlent pas, et que je ne retrouve chez aucune des Cétonides à moi connues. Ces organes se prolongent en dehors au point d’arriver au niveau du calus huméral des élytres, de sorte qu’en regardant l'in- secte d'en haut, on les aperçoit sous la forme de deux lames libres et arrondies à leur extrémité. Les épimères métathoraciques, de leur côté, ne sont plu trigones et planes comme de coutume, mais ovales et un peu concaves. (3) C. diversipes, Westw. loc. cit. pl. 32, f. 3; avec des détails (Tr: fr briata Burm.) (4) Get exemplaire était privé de ses tarses, sauf des intermédiaires et du pré mier article des postérieurs, is CÉTONIDES, 511 Chaperon large, carré, légèrement échancré au bout; ses lobes larges et arrondis. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, faiblement saillant au milieu de sa base. — Jambes antérieures et intermédiaires tridentées, les postérieures inermes: les deux éperons terminaux de celles-ci grands, l’interne en spatule allongé, l'externe gréle et aigu. # Pour Lou le reste; les'caractères sont semblables, y compris la vesti- ture du corps, la taille et le système de coloration ; seulement les élytres et le pygidium sont dépourvus, les premières de bande, le second deta- chesblanches. D'après la figure que donne M. Wastwood de l'espèce (1), les tarses intermédiaires seraient assez courts; probablement ils sont plus longs dans l’autre sexe. Il est intéressant de retrouver dans l'Himalaya une forme aussi voi- sine d'une des plus singulières qui existent à Madagascar! STENOTARSIA. Burns. Handb. à, Entom. WU, p. 590. Chaperon un peu allongé, parallèle, légèrement échancré en avant, — Prothorax plus étroit que les élytres, complètement circulaire, peu convexe en dessus. — Elytres beaucoup plus larges que lui à leur base, un peu rétrécies en arrière, médiocrement échancrées sur les côtés en avant. — Pattes très-longues et grêles, pareilles dans les deux sexes ; jambes antérieures faiblement bidentées, les quatre postérieures uni- dentées au côté externe; tarses très-longs et très-grêles, un tant soit peu plus allongés chez les mâles que chez les femelles. — Saillie ster- tale courte, étroite, plane, anguleuse en avant, sans suture transver- sale. La longueur et la gracilité extraordinaires des larses font aisément reconnaître ce genre originaire de Madagascar. Il se compose de quel- ques espèces de petite ou moyenne taille, complètement glabres, mais mates, et dont le fond de la couleur générale est le plus souvent noire, avec un mélange de rouge ou de jaune (2). (1) B. wrsus, loc. cit. pl. 17, f. 4; avec des détails. (2) Cet. vermiculata, velutina, coccinea, crocata, _G. et P. in Silberm. Revue nt. [L, p. 128. M. Burmeister pense que ces espèces n’en font que deux, et que là seconde est le mâle de la première, la quatrième celui de la troisième. — Ai: Sten, scapulata, Coquer. Rev: et Mag. d. Zool. 1851, p. 86, pl. 9. 512 LAMELLICORNES. LIOSTRACA. Bunx. Handb. d. Entom. WI, p. 589. Chaperon plus où moins allongé, subparallèle, un peu échancré qu bout. — Prothorax petit, légèrement convexe, subcirculaire, avec ses angles antérieurs un peu saillants. — Elytres planes, beaucoup plus larges que le prothorax en ayant, rélrécies en arrière, avec leurs sinus latéraux profonds. — Pattes assez gréles, pareilles dans les deux sexes, sauf les tarses qui sont un peu plus longs chez les mâles que chez les femelles ; jambes antérieures munies de deux dents aiguës, au côlé ex- terne. — Prosternum muni d'une petite saillie anté-coxale, grêle et ve- lue. — Saillie sternale courte, plane, anguleuse en avant, sans suture de séparation avec le métasternum. Les deux espèces (1) qui rentrent dans ce genre sont de petile taille, à téguments très-polis, noires, avec des taches blanches ou jaunes, ct les éiytres plus on moins sillonnées ou impressionnées. Elles proviennent de Madagascar. EPIXANTHIS. Burs. Handb. d. Entom. IL, p. 585. Chaperon allongé, acuminé et un peu échancré en avant, rétrécià sa base par les cavités antennaires. — Prothorax droit sur les côtés en arrière, fortement rétréci en avant, arrondi à sa base. — Elytres planes, notablement plus larges que le prothorax à leur base, fortement sinuées sur les côtés, rétrécies en arrière. — Pattes assez robustes, d'égale lon: gueur dans les deux sexes, y compris les tarses, plus grêles seulement chez les mäles; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures unidentées dans les deux sexes; ces dernières frangées au côté interne. — Prosternum muni d'une saillie anté-coxale gréle et velue, — Saillie sternale large, plane, formant un angle saillant dans son milieu en avant, Sans sulure transversale. — Epimères mésolhoraciques peu si: bles en dessus. Les espèces sont également originaires de Madagascar, de moyenne ou pelite taille, et diversement colorées, mais toujours mates (2). Par la forme de leur tête, celle de leur prothorax, et un peu par leur forme générale, elles se rapprochent du genre Donyscezrs à la suite duquel M. Burmeister les a placées et qu'on a vu plus haut dans le groupe des Macronotides; mais elles en sont très-distinctes par leur prothorax 001 lobé en arrière. (1) L. jota, bina, G. et P. in Silberm. Rev. ent. II, p. 125. (2) E. maculitarsis, Burm. loc. cit. p. 585. — noviespunctata, stella, Go P. in Silberm, Rev. ent. UE, p. 129. à. v CÉTONIDES. 513 ne * EUCHILIA, Bunu. Handb. a. Entom. WI, p. 554 4). Téte médiocre ; chaperon assez fortement bilobé, ses lobes arrondis en dehors. — Prothorax transversal, trapézoïde, un peu convexe en avant, enlier el presque aussi large que les élytres à sa base. — Elytres planes, fortement calleuses avant leur extrémité, profondément échancrées sous les épaules ; leurs épipleures larges et verticales sur les côtés et en ar- rière. — Pattes médiocres : jambes antérieures armées de trois dents rapprochées et aiguës, les autres unicarénées sur leur tranche dorsale; larses beaucoup-plus longs chez les mâles que chez les femelles: les postérieurs presque de moilié plus courts que les jambes dans ce sexe, Pygidium subvertical, presque en entier recouvert par les élytres. — Saillie sternale courte, rhomboïdale, séparée du métasternum par une sulure anguleuse à sommet dirigée en arrière. — Epimères mésothora- tiques non épaissies et peu visibles en dessus. Cet ensemble de caractères, surtout la forme des épipleures des ély- tres qui ne se retrouve dans le groupe enlier que chez le genre suivant, donne à ces insectes un facies particulier qui les fait reconnaitre sans peine. Les deux espèces (2) décrites jusqu'ici sont de taille moyenne, complètement glabres, mais de couleurs différentes, l'une (sulcata) élant-d'un vert éclatant, l’autre (quadrala) d'un noir brillant, avec des reflets pourprés sur les élytres; chez toutes deux, ces organes présentent des stries fines, mais bien marquées el plus ou moins irrégulières. Ma- digascar est leur patrie. PARACHILIA. Burx. Handb. à. Entom. IL, p. 556. Les caractères qui séparent ce genre du précédent se réduisent aux Parlicularités suivantes : Chperon plus fortement bilobé. — Prothorax également trapézoïde, mais avec ses côlés plus parallèles en arrière, ses angles postérieurs distincts eL sa base visiblement échancrée dans son milieu. — Echan- trure latérale des élytres moins profonde, — Pattes, et en particulier les larses, très longues, surlout chez les mâles: jambes antérieures incrmes dans ce sexe, lridentées chez les femelles, — Saillie sternale Plane, anguleuse en avant. | 1 (1) Sya. Ceronra Fab., Oliv., G. et P. P) £. sulcata Fab., G. et P. Cét. pl. 30, £.2. — quadrata, G, et P. in Sil- bénm, Rev. ent, LI, p. 125. Coléoptères. Tome HI. 33 Æ 514 LAMELLIEORNES. Le type du genre est la Cetonia bufo de Gory. et Percheron (1), in- secte de Madagascar, de grande taille, d’un noir mat passant au pour- pre foncé sur les élytres, et présentant sur ces organes deux faibles, côtes dont les intervalles sont ponctués. M. Burmeister lui a adjoint une seconde espèce (P. menalocala Burm.) du même pays, dont il n’a connu que la femelle, et d'un facies assez différent. ANOCHILIA. s Burm. Handb. d. Entom. WI, p. 558 (2). Chaperon de forme variable, tantôt fortement bilobé, tantôt simple- ment sinuë, avec les passages intermédiaires. — Prothorax presque aussi large en arrière que les élytres, trapézoïde, entier ou à peine échancré au milieu de sa base. — Elytres planes, plus ou moins rétré- cies en arrière ; leurs épipleures en arrière du sinus sous-huméral presque nulles. — Pattes peu robustes ; jambes antérieures tridentées dans les deux sexes chez presque lous, les autres unidentées sur leur tranche dorsale ; tarses grêles, au moins aussi longs que leurs jambes respectives. — Saillie sternale très-courte, parfois presque nulle. Je réunis dans ce genre un certain nombre d'espèces de Madagascar qu'on a réparties dans les genres cités en synonymie, et entre lesquels je cherche en vain des limites appréciables (5). Au milieu des modifica- lions qu'elles éprouvent, elles conservent un facies commun et en réa lité ne diffèrent pas plus entre elles, etmême moins, que ces Goliathides qu'on a vus plus haut rassemblés dans les genres Ceraronmina et Here nonminA. Abstraction faite de quelques espèces de passage, les genres qu'on à établis sur elles peuvent se partager en deux sections. Dans la première, il existe, comme chez les Évcrcra et les Para: cmita, une échancrure latérale ‘plus ou moins profonde en arrière des épaules qui sont très-saillantes en dehors. * Les Axoemsia ont le chaperon plus ou moins fortement bilubé et en général pareil à celui des ParacuitA, c'est-à-dire un peu arrondi en dehors à son extrémité; le prothorax presque droit sur les côlés en arrière, puis coupé obliquement de chaque côlé en avant, et là saillie sternale, à proprement parler, nulle; elles sont pour la plupart d'assez (1) In Silberm. loc. cit. II, p. 129. (2) Syn, Pycona, Panrozta, Dir, Burm. loc. cit. p.563 sq. — BricoPtif, Burm. ibid. p. 583. — Ternaononmna, Micnorerris, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 20 et 41. — Cgronia G. et P. (3) Comme on le verra dans les notes suivantes, M. Burmeister a compris dans la plupart d’entre eux des espèces à chaperon bilobé ou simplement sinué, 0 à saillie sternale de formes très-différentes. Depuis son travail, quelques autres ont été découvertes, qu’on ne sait dans lesquels de ses genres classer. CÉTONIDES, 515 grande taille et leurs téguments sont lisses (1). Maïs dans ces termes il faut en exclure quelques espèces qu'y a comprises M. Burmeister (2). C'est sur une de ces dernières (3), dont le chaperon est assez étroite- ment sinué, avec ses angles aigus, el qui a le prothorax un peu plus petit que de coutume et légèrement lobé à sa base, que M. Blanchagd a fondé son genre Microrezris. Les Bricorris se distinguent de ces deux groupes par leur chaperon subparabolique, étroitement et faiblement échancré au bout, avec ses lobes arrondis; leur prothorax un peu plus long et plus arrondi sur les côtés antérieurs, et leur saillie sternale anguleuse, mais également sans sulure distincte. On n’en connaît qu'une espèce de laille médiocre, noire, et dont les élytres sont variolées (4). Parmi les Pycora, M. Burmeister comprend des espèces dont les unes (5) ont le chaperon et le prothorax à sa base distinctement, quoique faiblement, échancrés, tandis que chez les autres (6), cette double échancrure manque; mais toutes ont un facies particulier dû à leur tête un peu convexe, la pelitesse de leur prothorax, leur pygidium renflé et leur forme déprimée; elles ont une saillie sternale très obtuse enavant et pourvue d'une suture distincte. Leur taille est petite et, sauf une seule (conjuncla) qui est noire el tachetée de blanc, elles sont d'un vert éclatant, Dans la seconde section, les élytres sont simplement sinuées en ar- rière des épaules, et celles-ci sont médiocrement saillantes. M. Burmeister avait compris les espèces peu nombreuses qui yren- (1) À. scapularis, G. et P. in Silberm. Rer. ent. UT, p. 125. — variabilis, Burm. loc. cit. p. 559 (innoata, G. et P, loc. cit. p. 124; var. plana, lævigata, G. et P. ibid.) — princeps, Burm. loc, cit. — stupida, G. et P. loc, cit. p. 129. (2) Outre celle indiquée dans la note suivante, j’entends parler de l’An. pra- {onsis Burm., petite espèce ayant complètement le facies des Copromra, avec le chaperon fortement échancré, très-arrondi aux angles, et la saillie sternale tn triangle transversal et séparé du métasternum par une suture rectiligne très- distincte. Avec ces caractères, elle méritait autant que tant d’autres espèces de former un genre à part. M: Coquerel a découvert à Madagascar, et décrit (Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2; VI, p. 277, pl. 8, £. 2 a-b) sous le nom d’An. republicana, une autre espèce qui, avec le facies et tous les caractères essentiels des ANociL1A, à la saillie en Question très-prononcée, large et isolée par une suture très-apparente; en Outre, au lieu d’être lisses, ses téguments, en dessus, sont fortement ponctués étrugueux. Il fait observer, avec raison, qu’elle ne peut rentrer dans aucun des Benres de M. Burmister. (3) Cet. cingutata, G. et P. loc. cit. p. 129. (4 Cet. variolosa, G. et P. Gét. pl. 28, f. 7. F5) Cet. conjuncta, lenocinia, G. et P. in Silberm. Rev. ent. IN, p. 124. (6) Cet. cultrata, punctatissima, G. et P. loc. cit. p. 125. 516 LAMELLICORNES. trent, dans son genre Panroci4, mais depuis elles ont été disséminées par M. Schaum (1) dans trois genres différents. L'une d'elles (2) forme pour ce savant entomologiste le genre Dinmina. C'est un insecte allongé, plan en dessus, complètement lisse, remarquable par sa Lêle courle, assez convexe, son chaperon divisé assez profondément en deux lobes arrondis en dehors, son prothorax régulièrement trapézoïde et fortement transversal, enfin sa saillie ster« rale rhomboïdale et sans suture distincle. Son facies est très-voisin de celui de l’Anochilia variabilis. M. Schaum réserve le nom de Panrorra aux espèces (3) dont la tête encore plus large est simplement sinuée en avant et qui ont le protho- rax plus étroit, arrondi aux angles, la saillie sternale très-oblusément triangulaire en avant el sans sulure distincte, enfin les jambes anté- rieures bidentées dans les deux sexes. Ce sont des Terraopormina pour M. Blanchard. Quant aux autrés espèces, M. Schaum les a reportées parmi les Eucunoga qu'on trouvera plus loin, opinion que je ne saurais parla- ger (4). COPTOMIA. Borw. Handb. d. Entom. I, p. 549 (5). Chaperon fortement bilobé, ses lobes un peu arrondis en dehors à leur extrémité. — Prothorax incliné, régulièrement trapézoïde, mé- diocrement transversal, aussi large que les élytres à sa base et un peu échancré au milieu de celle-ci. — Elytres profondément sinuées sur les côtés au-dessous des épaules, un peu rétrécies en arrière, sillonnées, (1) Verzeichn. d. Lamell. melit. p. 53. (2) Ce. Iris, G. et P. loc. cit. p. 124. M. Burmeister forme de cet inseoté une section à part à laquelle il assigne le nom de Dirwina, qui lui avait élé com- muniqué en manuscrit par M. Walil. — Le mâle de cet insecte est remarquable par une tige grêle et droite, qui parl du fond de l’échancrure du chaperon, et son prosternum muni eu avant de deux cornes également très-grèles, très aiguës au bout, arquées et dirigées en arrière. M. Burmeisier n’a probable- ment connu que la femelle, car il ne parle pas de ces singulières saillies. (2) Cet. scapha, G. et P.in Silberm. Rev. ent. IE, p. 124.—Pant. ebenina, rubrofasciala, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, If, p. 415. (4) C.-flavomarginala, G. et P. Cét, pl. 29, f. 1. — striata, G. etP. ibid: pl. 29, f. 6. On ne peut rien voir de plus différent du facies des Eucunora que celui de ees deux espèces. La première ne présente pas plus les caractères de ce genre que ceux des AnocuiLiA, ei, en se plaçant au point de vue de M. Burmeister, doit eu former un à part. La secoade pourrait rester dans Je genre actuel, où elle formerait une section distincie. (5) Cerona et Scmizonmina C. et P. CÉTONIDES, 517 avec les intervalles entre les sillons costiformes. — Pailespeu robustes; jambes antérieures tantôt inermes, tantôt iridentées chez les mâles, toujours lridentées chez les femelles: les autres frangées de longs poils au côlé interne, — Prosternum muni d'une saillie anté-coxale très-gréle et très-velue, — Saillie, sternale assez étroite, plus ou moins longue, rélrécie el obiuse en avant, formée en grande parlie par le mésoster- num el séparée du mélasternum par une sulure très-anguleuse à som- met antérieur, — Epimères mésothoraciques peu visibles em dessus. Ce genre, très-voisin des ANocnicrA, s'en distingue principalement par la forme de la saillie sternale, et l'inclinaison de leur prothorax donne à ses espèces un facies différent. Elles sont de moyenne taille, d'un vert olive ou d’un noir brillant en général uniforme, parfois (6-maculata) d'un rouge de brique et tachetées de noir (1). M. Burmeistér a compris parmi elles une espèce (2) qui s’en éloigne à quelques égards, mais qui, de même qu'à Jui, me paraît ne pas pou- voir être placée ailleurs. Ces insectes sont de Madagascar, comme les précédents ; l’un d'eux (opalina) habite en même temps l'ile Maurice, % POGONOTARSUS. Burn. Handb, d. Entom. IL, p. 548. Le mâle seul de l'espèce qui forme le type de ce genre-est connu, Î'a les plus grands rapports avec les Ampnrsroros qui suivent du même sexe eln'en diffère que par les points suivants : Chaperon assez fortement bilobé&.ses lobes médiocrement larges et arrondis au bout, — Prothorax ae et proportionnellement moins large. — Elytres allongées. — Les quaire jambes postérieures el les lrses de la dernière paire frangés au côté interne de poils médiocres chez celles-1à, très-longs chez ceux-ci. — Corps allongé et svelte, Cet insecte est la Cetonia plumipes de MM. Gory et Percheron (5). Il ressemble à la plupart des Ampmisroros, même par son système de Coluralion dont le fond est noir, avec des laches blanches sur l'abdomen, L { (1) C. maurltiana, G. et P. Gét. pl. 30, f. 1 (var. fasciata G. et P.). — pra- Sina, Burm, loc. cit. p. 551. — costata, G. et P. in Silberm. Rev. ent. UL, D: 12. — granulata, Burm. loc. cit. — opalina, G. et P. Côt. pl. 48, £. 5. — séæmaculata, G. et P, in Silberm, loc. cit. (2) Cet. sericea, G. et P, in Silberm, loc. cit. p. 125 ; elle s'éloigne des es- Pèces typiques par sa tête plus courte, les lobes de son chaperon arrondis en Brant et sa couleur d’un noir mat ; la moitié antérieure de ses élytres est d’un TOuge sanguin. () ln Silberm. Rev. ent. II, p. 124. M. Westwood en a donné une belle Eure dans ses Arcan. ent. pl. 32, f. 4. 518 LAMELLICORNES. le pygidium et les bords latéraux des élytres; ces dernières, ainsi que le prothorax, présentent des bandes longitudinales d'un cendré verdâtre. Madagascar est sa patrie. AMPHISTOROS. . Gonyx et Penoner. Céloin. p. 145 (1). Chaperon cunéiforme, rebordé latéralement; ses angles antérieurs prolongés en deux saillies grêles, aiguës au bout et droites. — Protho= rax assez convexe, trapézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base, avec le milieu de celle-ci fortement échancré, arrondi aux angles postérieurs, souvent canaliculé sur la ligne médiane en dessus. — Elytres un peu rétrécies d'avant en arrière, munies de lignes saillantes peu élevées. — Pattes plus longues et plus grêles chez les mâles que ‘chez les femelles ; jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, ies autres un peu arquées chez les mâles, avec les larses postérieurs plus longs que les jambes. — Pygidium en triangle curviligne subéquilatéral. — Saillie sternale longue, conique, un peu redressée au bout, sans su- ture transversale. Le L'armature du chaperon est propre à ce genre et le fait reconnaitre sans peine. Ses espèces sont de taille médiocre, de couleurs variées, con: sistant le plus souvent en taches d'un beau jaune sur un fond noir et qui. sont formées par une sorte d'enduit analogue à celui qui existe chez les Gocrarnus, mais moins fugace ; une seule (hèrta) est pubescente. La plupart sont originaires de la côte occidentale d'Afrique; hors delà on n’en connaît qu'une de Natal (2). 2 ANACAMPTORHINA. Gi + Bancu, Voy. au pôle Sud; Entom. p. 136. Tête courte, rebordée latéralement; chaperon relevé, fortement échancré en demi-cerele, avec ses lobes assez aigus. — Prothorax ré- gulièrement trapézoïde, aussi large que les élytres à sa base, avec le (1) Syn. Gnarnocera, Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XIV, p. 571; n0m adopté à tort par M. Burmeister et d’autres auteurs, Thunberg (Vetensk. Acad. Handling. 1814) ayant établi, dix ans auparavant, sous le nom de GNATHOCERUS, un genre d'Hétéromères qui correspond à celui que Dejean a nommé CERANDRIA dans son Catalogue. (2) Esp. de la Sénégambie et de la Guinée : G. Afzelii Schœnh., G. et P. pl. 23, f. 3 (immaculata Kirby). — trivittala Sweder., G. et P. pl. 23, f. 1 (Cet. elata Fab.). — varians, G. et P. pl. 23, f. 2 (affinis Bainbr.). — Liu pressa, Oliv. Entom. I, 6, pl. 8, f. 71. — Esp. de Natal : G. hirta, Burm: Handb, d. Entom. ILE, p. 547. CÉTONIDES, 519 milieu de celle-ci échancré. — Elytres allongées, subparallèles, très- planes, assez faiblement sinuées en arrière des épaules. — Jambes an- térieures tridentées, les deux dents terminales rapprochées ; larses mé- . diocres. — Saillie sternale allongée, subeylindrique, presque droite. — Epimères mésothoraciques médiocrement visibles en dessus. — Corps allongé, parallèle, déprimé, très-plan en dessus. Genre établi sur une superbe espèce (1) de la nouvelle Guinée, de taille moyenne, d'un vert bleuâtre éclatant, avec les pattes d'un rouge de feu, et complètement lisse en dessus, sauf la tête qui est assez for- tement ponctuée. M. Blanchard (2) l'a placée parmi les Gymnétides, avec lesquelles elle n'a d'autre rapport que sa forme très-plane en dessus et ses léguments lisses comme chez les LomaprerA. C’est incontestablement une Schi- zorhinide, qui est même voisine des Hemirmanis de M. Burmeister, que je réunis au genre suivant. SCHIZORHINA. Kimpy, Trans. of the Linn. Soc. XIL, p. 570 (3). Chaperon faiblement et étroitement échancré en avant chez presque tous; ses lobes arrondis. — Massue antennaire parfois allongée chez les mâles. — Prothorax trapézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base ; celle-ci échancrée dans son milieu. — Elytres le plus souvent faiblement sinuées sur les côtés au-dessous des épaules. — Jambes antérieures tridentées ou inermes chez les mâles, tridentées chez les femelles ; leurs dents distantes; les quatre jambes postérieures Hrès- souvent frangées de longs poils au côté interne ; larses de longueur va- riable. — Pygidium très-court chez la plupart, plus grand chez les autres, toujours plus ou moins renflé. — Dernier arceau ventral de l’ab- domen très-court. — Saillie mésosternale de forme variable. — Epi- mères mésothoraciques peu apparentes et même parfois non visibles en dessus. Ce genre comprend toutes les espèces de Schizorhinides del'Austra- lie (4). Elles ont un facies fort différent de celui des Schizorhinides afri- (1) 4. ignipes, Blanch. loc. cit. pl. 9, £. 9. (2) Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 39. (3) Syn. Scmzonmnx Pmcresiæ, Mac-Leay in Smith, Il. of the Zool. of South-Afric,; Annul. p. 28 (ScmizonmNa proprement dites). — HemIPHanus, Burm. Handb. d. Entom. I, p. 531 (Scmz. Brunoniæ, Mac-Leay, loc. cit.). — Dravnonra, Newm, in Loudon, Magaz. New ser. IV, p. 366 (Scurz. iwrecRæ, Mac- Leay, loc. cit.). — Evporena, Burm. loc. cit. p. 538 (Scuiz. GYMNOPLEURÆ, Mac-Leay, loc.-cit.). — Ceronta et Scnizonmna pars, G.et P. (4) Une seule espèce, indiquée plus bas (flammula), est des Moluques, et une autre (Bestii) de l'ile Norfolk. 520 LAMELLICORNES. caines et se laissent tout aussi difficilement partager en genres dislinets, par suile des transilions qui existent entré’elles. De tous les caractères qui précèdent, celui qui est le plus constant et qui me parait le plus propre à faire reconnaitre ces insectes, est la brièvelé de leur dernier arceau ventral dont aucun auteur n'a parlé. M. Burmeister les a répartis dans quatre genres qui correspondent à autant de sections établies antérieurement par M. Mac-Leay, sous les noms indiqués dans la synonymie, et qui me paraissent, comme à M. Schaum (1), ne pas mériter un rang plus élevé. On peut les diviser en deux sections d'après la forme de la saillie sternale. Dans la première elle est plus ou moins allongée. Les Hemenanris se reconnaissent à leurs antennes pareilles Gans les deux sexes, l’échancrure basilaire de leur prothorax très-prononcée et limitée de chaque côté par un angle aigu, leurs palles courtes ainsi que les tarses, leurs jambes tridentées dans les deux sexes, leur pygi- dium médiocrement transversal, enfin leur saillie sternale longue, plane et un peu redressée au bout. On en connaît deux espèces (2) de forme allongée, glabres, mais dif- férentes par la forme de leur chaperon qui est assez fortement bilobé, (Brownii) ou faiblement et largement sinué (insularis). Les EurogciLa, telles que les a établies M. Burmeister, forment un groupe très-peu homogène auquel on ne peut assigner d'autres carac- {ères communs que le chaperon faiblement lobé, le p'othorax moins échancré à sa base et fa saillie sternale plus droite; tout le reste sans exception varie (3). (1) Verzeichn. d. Lamell. melit. p. 49. (2) S. insularis, G. et P. pl. 27, f. 5. — Bébwniüi, Kirby, loc. cit., G. etP, pl. 27, f. 3 (Hem. Brunonii Burm.). (3) Ainsi, il en est (cincta, gymnopleura) dont la massue antennaire s'allonge notablement chez les mâles; d’autres (punctata, gymnopleura) qui ont les épaules des élytres très-saillantes en debors, tandis qu’elles le sont beaucoup moins ailleurs; une d’entre elles (cinca) a les pattes courtes et les jambes an: térieures tridentées, dans Jes deux sexes; dans le reste du genre, ces jambes sont grêles et inermes chez les mâles ; quelques-unes (cincta, australasiæ) sont complètement glabres, les autres hérissées partout de longs poils; enfin, unè espèce que M. Burmeister’ n'a pas mentionnée, la Schiz. bifida de Gory et Pers cheron (Cét. pl. 27, f. 4), avec tous les caractères du genre, a le chaperon for- tement bilobé. Les espèces de ce groupe, actuellement connues, sont Jes suivantes : Esp. d’Amboine : $. flammula, Hombr. et Jaquin. Voy. aupôle Sud; Entom. Col: pl. 9, f. 4. — Esp. de l'Australie : S. cincta, G. et P. pl. 29, f. 4. — ausiræ lasiæ, Donov., G. et P. pl. 28, f. 1 (Cet. Panzeri Schœnh.). — succinea, Hope, Trans. of the ent. Soc. III, p. 281. — octopunctata, Burm. loc. cit. — punctala, Donov., G. et P. pl. 28, £. 4. — gymnopleura Fisch. d. Waldb., G. ot P. pl: 28, f.5 (var. concoïor G. et P.). — eburneoguttata, nigriceps, Blanch. Cat. d. Col: d. Mus. d, Paris, I, p. 23. ’ CÉTONIDES. 521 Dans la seconde section, la saillie sternale est courte, mais varie sous Je rapport de la forme. Celle des Diarnonra est médiocrement large, arrondie en avant et munie d'une suture peu apparente; pour le surplus, ces insectes ont le chaperon faiblement bilobé, la massue antennaire différente selon les sexes, le prothorax fortement échancré à sa base, les élytres faiblement sinuées au-dessous des épaules, les jambes antérieures généralement inermes chez les mâles et tridentées chez les femelles et les tarses mé- diocres. Les espèces-sont d’un facies assez robuste, glabres en dessus et plus ou moins velues en dessous (1). Les Scuizonmia, teNes que les limite M. Burmeister, ont les antennes pareilles dans les deux sexes, le prothorax échancré en arrière comme chez les Hemipmanis, les élytres faiblement sinuces sur les côtés à leur base, les pattes et les tarses allongés chez les mäles, les jambes anté- rieures inermes dans ce sexe el tridentées chez les femelles, la saillie slernale très-large, plane, triangulaire en avant el munie d’une suture très-distincte. Ê On n'en connaît que deux espèces (2) remarquables par leur forme large et qui forment autant de divisions : l'une (atropunclata) étant glabre el ayant le chaperon faiblement bilobé, l'autre (Philippsti) élant villeuse partout, aves le chaperon divisé en deux lobes fortement séparés. D'après ce qui précède, on voit que les genres admis par M. Burmeis- ler sont trop vu trop peu nombreux. (1) I faut avant tout en séparer la Diaph. eucnemis de M. Burmeister (Q Schiz. obliquata, Westw. Arcan. ent. pl. 25, f. 1), espèce tellement semblable aux Eupæcila punctata et octopunctata par ses formes, son mode de coloration, la villosité de ses téguments, qu'on croirait au premier coup-d’œil qu’elle n’en est qu'une variété, mais qui à la saillie sternale du groupe actuel. M. Bormeister en fait une section à part sous le nom de Currunia ; elle mériterait tout autant de former un genre distinct que celles à l'égard desquelles il a pris ce parti. Cette espèce mise de côté, il n’en a connu que deux autres (dorsalis, fron- falis) ; mais il y en a bien davantage : S. Bassüi, A. White, Ann. of nat. Hist. XX, p. 264. — dorsalis, Donov. Ins. of New-Holl, pl. I, £. 1. — dispar, Newm. loc. cit. p. 366. — æanthopyga, Germar, Linn. ent. IL, p. 195. — notabilis, À. White in Stokes, Voy. Ins. pl. IL, f. 5. — frontalis Donov., G. et P. pl. 28, 3 (var? S. Cunningham G. et P.), — Bestii, Westw. Arcan. ent. pl. 28, f. 2; de l'Île Norfolk. — palmata, rugosa, Schaum, Trans. of the ent.Soc. V, p. 74, Pl. 8, £. 4, et pl. 11, f. 6. — gratiosa, Blanch. loc. cit. p. 22. (2) S. Philipsii, Schreb. Linn. Trans. VI, pl. 20, f. 4 (var. Cet. carinata Donoy.). — atropunctata, Kirby, Linn. Trans. XII, p. 464; G. et P. pl.27, £. 4 (Quadripunctata dans le texte). 522 LAMELLICORNES. Groupe VI. Cétonides vraies, Mandibules normales. — Mando et lobe externe des mâchoires tantôt inermes, tantôt dentés. — Menton de forme variable. — Têle en géné- ral médiocre; chaperon le plus souvent carré, rarement parabolique, presque toujours entier ou simplement sinué. — Prothorax laissant en entier l’écusson à découvert, souvent échancré à sa base. — Différences sexuelles nulles ou portant sur les tarses, rarement sur la massue an- tennaire. — Saillie sternale plus ou moins forte, en général dilatée en avant. Ce groupe comprend tout le reste des Cétonides proprement dites dont les mandibules sont à l’état normal. Je me suis suffisamment ex- pliqué plus haut sur l'absence de limites appréciables entre lui et le pré- cédent pour n'avoir pas à y revenir ici, Ses premiers genres se ralla- chent par conséquent d'une manière intime aux Schizorhinides par la structure de leurs mâchoires; les derniers ou les Diplognathides de M. Burmeister conduisent, commeil l’a dit, aux Crémastochilides; au centre du groupe se trouvent ceux qui se rapprochent de nos Oxyraynea et CeronrA européennes. Les mâchoires sont d'une structure moins con- stante dans ces derniers genres que dans les premiers. A côté de la ma- jorité des espèces qui ont le mando et le lobe externe dentés, il s'en trouve qui ont ces parties inermes sans que pour cela on puisse les iso ler génériquement (1). Malgré ces exceptions qui sont du reste peu nombreuses, ces organes forment encore le point de départ le plus solide pour la classification du groupe. Ces insectes sont assez nombreux et répandus dans la plus grande partie du globe, surtout en Afrique et aux Indes orientales. L Mâchoires constamment inermes. a Chaperon non denté en avant. b — large, parallèle, sinué antérieurement : Euchræa. bb — carré, entier, rebordé —— Prosternum muni d’une saillie anté-coxale : Cyriodera. — sans — Celidota. bbb Chaperon parabolique, rarement parallèle et bilobé : Euryomia aa — terminé par deux ou quatre dents : Odontorhina. (1) C'est ce qui a lieu, comme on le verra plus bas, parmi les CerTonlA: M. Burmeister me paraît, en général, attacher trop d'importance à ces organes; je crois, avec M. Schaum (Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VII, p. 265), que leurs modifications n’ont pas toujours une valeur générique, ce que M. Burmeister reconnait du reste lui-même implicitement, car il lui arrive parfois de réunir dans un même genre des espèces dont les mâchoires sont notablement diffé rentes, CÉTONIDES. 523 11. Lobe externe des mâchoires presque toujours denté. e Elytres toujours sinuées sur les côtés. d Les 4 jambes postér. fortement dentées en dehors : Anoplochilus. -dd — faiblement dentées ou carénées. Chaperon caréné, atténué et échancré en avant, avec ses angles re= troussés : Anatona, Chiloloba. — parabolique ou cunéiforme : Oxythyrea. — parallèle, entier ou sinué 4 Tephræa, Cetonia. ce Elytres à peine ou non sinuées sur les côtés. e Dernier art. des palpes max. de forme normale, Chaperon tronqué ou sinué en ayant ; ses angles distincts : Diplo- gnatha, Charadronota. — arrondi en avant: Anthracophora. ee Dernier art. des palpes max. sécuriforme : Uloptera. EUCHROEA. Bunu. Handb. d. Entom. UM, p. 571 (1). Menton transversal, un peu évasé en avant, avec son bord antérieur assez fortement et triangulairement échancré. — Lobe externe des mâ- choires lamelliforme. — Tête large, en carré long ou un peu élargie an- lérieurement, faiblement rehordée sur les côtés : chaperon sinué ou lé- &rement échancré, parfois presque. entier. — Prothorax assez ample, lapézoïde, rabatta sur les côtés en avant, très-largement lobé à sa base, klobe plus ou moins sinué. — Elÿtres planes, légèrement rétrécies en “rière, médiocrement sinuées sur les côtés à leur base. — Pattes mé- üiocres ; jambes antéfieüres munies de trois dents aiguës et obliques; les tres arrondies, unidentées sur leur tranche dorsale: tarses grèles, les - Wstérieurs plus longs que les jambes chez les mâles, plus courts chezles fimelles. — Saillie sternale très-large, triangulaire en avant, divisée Par une suture plus ou moins anguleuse. L'un des plus beaux genres de Cétonides qu'ait fournis Madagascar. Ses espèces (2) sont toutes de grande taille, déprimées et ornées des tuleurs les plus belles, mais jamais métalliques, et dues à une espèce enduit analogue à celui dont il a été déjà question précédemment. Leurs élytres présentent quelques faibles côtes dont les intervalles sont Pos ou moins et assez régulièrement ponctués. (1) Syn. Ceronra G. et P.; Klug, Guérin-Méney. @) Æ. aurora Burm.—Desmarestii, G. et P. pl. 29, f. 3. — abdominalis, G. (LP. in Silberm. Rev. eht. I, p. 127. — cœlestis Burm, — auripigmenta, G. “UP, in Silberm. loc, cit. p. 126. — histrionica Burm. — episcopalis, Guérin- Ménev. Mag. d. Zool. Ins. pl. 21 (Cet. loricata, Klug, Ins. von Madag. pl. 3, 115) —multiguttata Burm. b21 LAMELLICORNES. CYRIODERA. Bunx. Handb. d. Entom. I, p. 579. Menton transversal, évasé el fortement échancré en avant. — Lobe externe des mâchoires lamelliforme. - Tête carrée, légèrement et gra- duellement élargie en avant, munie d’une carène longitudinale déprimée; son bord antérieur assez fortement retroussé et arrondi aux angles. — Prothorax droit sur les côtés en arrière, arrondi en avant, coupé carré- ment cl faiblement échancré à sa base; celui des mâlesimpressionnéen avant ei muni en arrière de l'impression de quatre pelils Lubercules dis- posés transversalement, — Elyires médiocrement longues, parallèles, assez forlemèént sinuées au-dessous des épaules, munies de quelques côles. — Palles robustes ; jambes antérieures tridentées, les autres fortement unidentées sur leur bord dorsal; larses gréles et médiocres, — Prosternum muni d'une forte saillie anté-coxale velue. — Saillie slernale assez élroite, anguleuse en avant, sans sulure transversale, La Celonia tuberculicollis de MM. Gory et Percheron (1) compose à elle seule ce genre assez singulier, du moins pour ce qui concerne le mâle. La femelle ne présente rien de particulier sur son prothorax ebse distingue en outre de l'autre sexe par son pygidium moins hérissé de poils à son extrémité. Cet insecte est de moyenne taille, d'un brun: rougeâtre plus ou moins foncé el passant au noir chez quelques indi- vidus. Sa patrie estégalement Madagascar. CELIDOTA. Bunu. Handb. d. Entom. NI, p. 577. Menton subcordiforme, médiocrement échancré antérieurement: = Lobe externe des mâchoires lamelliforme. — Tête assez petite, en carré long, fortement rebordée de Loutes parts, surtout chez la femelle. Mas: sue anlennaire grosse, sensiblement plus longue chez les mâles que chez les femelles. — Prothorax incliné, transversal, trapézoïde, arrondi aux angles postérieurs, largement mais faiblement sinué au milieu de sa base. — Ecusson grand, en triangle rectiligne subéquilatéral. — Elytres légèrement rélrécies en arrière ; leurs épaules assez saillantes en dehors: — Paltes courtes ; jambes antérieures inermes chez les mâles, bidens tées chez les femelles ; les autres carénées sur leur tranche dorsale; larses courts, surtout chez les femelles, et grêles. — Saillie sternale très-large, transversalement rhumboïdale, séparée du métasternum par une sulure anguleuse. (1) Gét. pl. 29, £. 20° (9 Cet. fascifera, G. et P. in Silberm. Rev. ent. I p.126; var. Q C. parallela, G. et P. ibid). CÉTONIDES. 525 LL On n'en connaît également qu'une espèce (1}de Madagascar, de taille moyenne, de forme assez courte el assez robuste, et mouchetée de tes- tacé sur un fond vert-olive brillant, présentant, sous un certain jour, quelques reflets rosés. Les élytres sont simplement pointillées, sans aucune trace de côtes. EURYOMIA. Bunx. Handb. d. Entom. I, p. 598 (2). Menton plus ou moins, en général médiocrement échancré. — -obe externe des mâchoires petit, lamelliforme et pénicillé. — Chaperon de forme variable, le plus souvent parabolique et faiblement échancré au bout, rarement parallèle el bilobé, — Prothorax presque aussi large que les élyires, trapézoïde ou suborbiculaire, passant d'une de ces formes à l'autre. — Elytres parallèles chez presque tous ; leurs épaules sail- lantes en dehors. — Pattes médiocres. — Saillie sternale loujours courte, munie d’une suture transversale, — Prosternum sans saillie anté-coxale. Je réunis dans ce genre un grand nombre d'espèces originaires de différents pays, et qui, toutes différentes qu'elles paraissent au premier coup d'œil, ont, quand on les examine attentivement, un air manifeste de parenté. Toutes, à de rares exceptions près, sont de taille médiocre, elles plus grandes égalent tout au plus, sous ce rapport, la Cetonia au- rala d'Europe. Les caractères d'après lesquels on les a divisés en plu- Sieurs genres passent insensiblement d'un groupe à l'autre. Je crois, d'après cela, devoir fondre ces genres en un seul auquel je conserve le nom d'Euavowra, imposé à l’un d'eux par M. Burmeister, et qui est destiné à exprimer un des caractères les plus constants de ces insectes, à savoir, la forte saillie de leurs angles huméraux. Ils peuvent se di- Yiser en sections de la manière suivante : Les Eurvomia Burm. ont le chaperon allongé, subparaholique, re- bordé sur les côtés et en avant, avec ses angles antérieurs dentiformes ; le prothorax trapézoïde, arrondi aux ängles postérieurs et enlier à sa base ; Les élytres rétrécies en arrière; loutes les jambes inermes chez les mâles, les antérieures bi-, les autres unidentées chez les femelles ; Gin la saillie sternale cunéiforme. On n’en connait qu'une cspèce de Madagascar (5). Avec un chaperon semblable, mais un peu plus étroit, les PnoxomeLa (1) Cet. Stephensii, G. et P. Cét. pt. 40, F. 5. (2) Syn. Gexciouana, Gamers, Euenocra, Ernieums, Scernañuena, Burm, andb. d, Entom. LU, p. 345, 356, 070, 389 et 594, — Eraemnis, Discorgrris, Burm. ibid, p.595 et 599, —Sraracmosows, Burm, ibib. p.808. — Paoxoea, Shaum, Ano. d. 1. Soc. ent. Sér, 2, AL, p. 407. — Cgronra aucior. — Scarasæus De Géor, Pallas, Herbst. (3) £. argentea Oliv,; G. et P. pl. 52, f. 2. 526 LAMECLICORNES. “ de M. Schaum ont le prêthorax plus orbiculaire, légèrement sinué à sa base ; les élytres subparällèles ; les jambes antérieures inermes chez les mâles, bidentées chez les femelles; le 12r article des tarses postérieurs épineux à son sommet en dessus; la saillie sternale plane, dilatée et arrondie en avant. La seule espèce décrite est de Natal (1). Les Ecarmiis, telles que les a conçues M. Burmeister, ont parfois (érrorata) le chaperon des PuoxomeLa, mais il est plus ordinairement parallèle et faiblement échancré en avant, avec ses lobes arrondis (2); pour le surplus, elles ne diffèrent des PuoxomeLa que par leurs jambes antérieures bi- ou tridentées dans les deux sexes, el l'absence d'épine au 4er article des tarses postérieurs. L'Afrique australe est également leur patrie (5). Quelques espèces indiennes et asiatiques, rapportées par M. Bur- meister aux Gamers, et par M. Schaum aux GLyciPBANA, me parais- sent devoir être placées ici, Elles ont le facies des ELarminis réuniau chaperon des PuoxomecA, mais diffèrent de ces deux groupes par leur prothorax plus trapézoïde el distinetement échancré à sa base, leurs jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, et leur saillie ster- nale non dilatée en avant (4). On peut mettre à leur suite les SrazaGmosona Burm., qui n'en dif- fèrent essentiellement que par leur chaperon allongé, paraboliquerl entier au bout, leurs élytres épineuses à l'angle sutural, et leur saillie sternale dilatée transversalement. Des deux espèces connues, l'une esl asiatique, l’autre africaine (5). (1) P: umbrosa, G. et P, pl. 55, f. 1; la P. abrupta Schaum (Ann. d. 1. So. ent. Sér. 2, II, p. 407) n’en est qu'une variété; elle paraît avoir été décrite depuis par M. Bertoloni (Il. rer. nat. Mozamb. fasc, Î) sous le nom de (ef, Alessandrini. (2\ M. Burmeister n’a mentionné que cette dernière forme, bien qu'il ait décrit l’irrorata. (3) Z: cinerascens Fab., G. et P. pl. 52, f. 2 (Cet. irregularis OI.). — tro rata Fab. (serva G. et P.; var.? Cet. numismatica, œrifera, puma, Mac-Leay in Smith, 1. of the Zool. of South.-Afr.; Annul. p. 47).—furvata Fab. (ligrina G. et P.). — mœsta, G. et P. pl. 56, f. 7 (bella, Mac-Leay, loc. cit.). (4) Cet. viridiobseura, G, et P. pl. 55 (Gam. prasina Burm.; var. Cet. san» guinalis, G. bivittata Burm.) ; du nord de l'Hindostan. — jucunda, Falderm: Mém. d. l’Acad. d. St-Pétersb. II, pl. 4, £. 4, 5 (Cet. Goryi Guérin-Méne.); de la Mongolie. — Gam. argyrosticta Burm.; du Japon. — felina, G: et À: pl. 52, f. 4; d'Amboine. — versicolor Fab., G. et P. pl. 54, f. 7 (Soarab. cruentus Pallas, {hebanus Herbst; var. Cet. variegata Fab. luctuosa G: et Pi des Indes or. — albopunctata Fab. (Cet. histrio O1.); des Indes or. — Beali®, G. et P. pl. 54, £. 8: des Indes or. — Kuperi, Schaum, Trans. of the ent. So V, p. 69, pl. 8, f.6; de Chine. — plagiata, Schaum, ibid. p. 69; de Java, — Behrii, Schaum, ibid. p. 70; de Java? (5) S. albella Pallas (Cet. alterna G. etP., Korini et lepida Falderm.)} dû Perse. — cynanchi, G. et P. pl. 54, f. 4; de Nubie. CÉTONIDES, 527 Les trois genres suivants ont un facies particulier dû à leur forme allongée, déprimée et parallèle ; chez tous trois les jambes antérieures sont bi- ou tridentées dans les deux sexes, et Ja saillie slernale dilatée. Les Gameris se reconnaissent à leur chaperon plus où moins allongé, -acuminé et bifide au bout, ainsi qu'à leur prothorax droit sur les côtés en arrière, obliquement rétréci en avant et arrondi à sa base, avec un sinus médian. Leurs espèces sont africaines (1). Les GLycrpnana ne s’en distinguent que par leur chaperon plus court, subparallèle, assez fortement échancré, avec les lobes arrondis. Elles sont propres aux Indes orientales, à l'Australie et à la Polynésie, à l'exception d'une seule d'Afrique (2). La seule différence qui existe entre elles et les Discorerris, consiste en ce que, chez ces dernières, le prothorax est un peu saillant et entier au milieu de sa base. On n'en connait que deux espèces de la Sénégam- bie (3). Les espèces qui précèdent sont toutes de l'ancien continent ; celles du nouveau Ont été réparties par M. Burmeister dans les trois genres sui- vants : Ses Evenonta ne sont pas susceptibles d'être définies, attendu qu'elles différent plus entre elles que ne le font relativement les uns aux aulres, les groupes qui précèdent. C’est par conséquent un genre établi uni- quement d'après la distribution géographique. Ces insectes sont ornés de couleurs extrêmement variées, ct pour la plupart Lomenteux où pu- bescents. Leur tête affecte quatre ou cinq formes différentes (4); leur … (1) G. subfasciata Sweder. (Cet. discoidea Fab., velutina O1., flammea Ni- gors); du Cap. — sanguinolenta Fab., G. et P. pl. 47, f. 2; du Sénégal. — balleata De Géer (Cet. Curtisii Vigors, controversa G. et P.) ; du Cap. — @quinoctialis Fab., G. et P. pl. 47, f. 1; du Sénégal. — scalaris, G. et P. pl. 43, f. 3; du Sénégal. (2) G. tricolor O1., G. et P. pl. 46, f. 4; des Indes or. — marginicollis, G. et P. pl. 47, f. 5 (binotata Burm.; var. Cet. torquata Fab.) ; de Java. — Mac- Quarti, G. et P. pl. 47, f. 7; de Java. — aterrima, Wiedem., G. et P. pl. 48, {1 (var. Cet. vulnerata Schaum, G. Swainsonii Burm.); de Java. — Swain- sonii, G. et P. pl. 47, f. 4; de la côte de Tenasserim, — festiva Fab., Burm.; de Sumatra, — quadricolor, Wiedem. Zool. Mag. I, 1, p. 88; de Java. — Malayensis, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1840, p. 81; de Poulo-Pinang, — fran- tolina, Burm, loc. cit. V, p. 555; des les Philippines.— impar, G. et P. pl. 56, Ê2 (var. G. œruginosa Hope) ; de la Sénégambie. (3) D. tricolor, Burm. Handb. à. Entom. I, p. 600, — concinna, Schaum, Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IL, p. 406. «(4) Ilserait plus exact encore de dire qu’elle varie presque dans chaque espèce; elle est par exemple en carré court (sepulchralis, dimidiata), ou long (basalis), tunéiforme (bigultata), brièvement parabolique, avec ses angles antérieurs den- lilormes et retroussés (Hera), longuement parabolique et entière au bout (pul- Chella, Canescens), etc.; en d’autres termes, on y retrouve presque toutes les Ürmes qu’elle affecte dans les genres précédents. Les autres’caractères n'étant - 528 LAMELLICORNES. prothorax est tantôl subhexagone, tantôt trapézoïde, arrondi aux angles , postérieurs, et en général fortement échancré à sa base: leurs élytreg ont des côtes plus ou moins distinctes; leurs pates sont courtes, avec les jambes antérieures bi- ou tridentées dans les deux sexes, et parfois incrmes chez les mâles : enfia leur saillie sternale est généralement large el arrondie en avant. Le seul caractère qui les distingue des deux genres suivants consiste en ce que leur massue antennäîre est pareille danses” deux sexes (1). Chez les Exmniris, cette massue est plus grande chez les mâles quo chez les femelles (2). Iten est de même chez les SrepnanuerA, mais leur prothorax est or: biculaire, sans échancrure à la base, et leur saillie sternale est un peu moins large que dans les deux groupes précédents (5). ODONTORHINA. Burm. Handb. d. Entom. I, p. 396. Menton presque carré, légèrement bilobé ; ses lobes arrondis.— Lobe externe des mâchoires très-pelit, inerme. — Tête petile, plane, briè- vement ovale, terminée par deux ou quatre pelites dents, canaliculée guère plus stables, il ne resie plus que la distribution géographique pour dé: finir ces insectes, mais cctte définition n’est plus zoologique. (1) Esp. des Etats-Unis : £. melancholica, G. et P. pl. 58, £. 4 — sepul chralis Fab. (Ce/. lurida O1., Reich G. et P.). — Esp. du Mexique : E. Le sueurii, G. etP. pl. 39, f. 1. — Larreillei, G. ei P. pl. 39, f. 3 (notulata G. et P.).— Westermanni, G. et P. pl. 59, 1. 2. — leucographa, G. etP. pl. 38,14 (var. rufina G. et P.).— dimidiata, G. et P. pl. 55, 1.7. — basalis, G. etP, pl. 58, £. 5. — pulchclle, G. et P. pl. 54, f 4 (var. Cet. ferrugata, Childrenti, Montezuma, Thelasco G. et P.).— canescens, G. et P. pl. 54, f. 1.—bigultaia, G: et P. pl. 58, #. 4. — Esp. de Colombie : £. Hera, Burm. loc. cit. JAI, p. 374. — Esp. de Coyenne : £. biviltata, C. et P. pl. 57, f. 6. — Esp. du Brésil : E. lurida Fab., G. et P. pl. 38, f. 2 (Cel. adspersa Weber, fasciolatu Eschsch,, rufescens G. et P.). Aj.: Cet. boliviensis, de Bolivia; lincoligera, humilis, du Mexique; Planch. Cat, d. Col. d. Mus. d. Paris, [, p. 15. (2) Esp. d. Etats-Unis: £. inda Linvé, Fab. (Ce. marylandica Frœl., bats bala Say, brunnea G. et P.). — pubera Schonb, (Cet. antennala G. ei P., her- bacea? O1.). — julgida Fab., G. ei P. pl. 31, £, 2. — Esp. du Mexique : £:. ges minata, Ghevrol. Col. d. Mex. Cooi. IL, n° 107. —westiia, G. et. pl. 52, 1.6 (irregularis G. et P.). — iridescens, Sehaum, Anal. ent. p. 45.— sublomens tosa, G. et P. pl. 54, £. 2. — submaculosa, G. ei P. pl. 38, & 6. — subguttala, Burm. loc. cit. p. 392. : Aj.: Buphoria Kernii, Haldem. in Stiavsbury’s Exped. to Utah; Append. 0, p. 374, pl. 9, f. 10; du Nouveau-Mexique, — Zr. Clarkii, Scholtii, J. L. Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 441; du Texas. (3). areata Fab., Oliv., G. et P. pl. 92, £.1. CÉTONIDES, 529 sur ses bords latéraux. — Massue antennaire assez allongée chez les mâles. — Prothorax trapézoïde, avec sa base demi-circulaire et échan- crée dans son milieu. — Elytres légèrement rétrécies en arrière, très- faiblement sinuées au-dessous des épaules, — Pattes courtes; jambes antérieures tridentées, les autres unidentées sur leur tranche dorsale, les dents très-fortes; tarses courts, — Saillie sternale arrondie en avant, presque entièrement formée par le mélasternum; le mésosternum ré- duit à une lame verticale. — Prosternum muni d'une forte saillie anté- coxale. — Corps hérissé de poils longs et fins, au moins en dessous. Ce genre, bien distinct par la forme de la tête et la saillie anté-coxale du prosternum, se compose de deux espèces du Cap (1) de la grandeur de nos CeronrA d'Europe, et qui leur ressemblent pour la forme, L'une (hispida) est d'un bronzé obseur et partout hérissée de poils, l'autre (pubescens) d'un vert brillant et velue seulement en dessous. Cette der- nière, à ce que rapporte M. Westermann (2), se trouve principalement sous les bouses desséchées. ANOPLOCHILUS. Mac-Leay in Surrn, Zoo. of South-Afric.: Annul. p. 21. Menton presque carré, à peine échancré au bout. — Mando des mà- choires terminé par une dent arquée et aiguë; le lobe externe petit, arqué et bidenté au bout, faiblement pénicillé, — Tête petite, enfoncée dans le prothorax, courte, parallèle, faiblement sinuée ou entière, par-. fois bidentée en avant. — Prothorax hexagone, arrondi aux angles pos- lérieurs, largement et profondément échancré en demi-cercle à sa base. — Ecusson grand, très-allongé et très-obtus à son sommet. — Elytres Subparallèles, plus ou moins convexes, munies de côtes, assez fortement lobées à leur base sur les côtés. — Pattes très-courtes et robustes dans les deux sexes; jambes antérieures fortement tridentées; les quatre postérieures munies d’une grosse dent sur leur tranche dorsale: tarses beaucoup plus courts que les jambes (3). — Saillie sternale large et très- Courte; mésosternum formant une lame verticale. — Corps épais, court, velu au moins en dessous. La forme robuste et ramassée de ces insectes les fait reconnaître ai- sément, quoiqu'il y ait quelques légères différences entre eux à cet égard. Les poils dont le corps est couvert sopt, en général, courts, ri- gides, et forment presque une sorte de brosse, Le Système de coloration (1) O. hispida Oliv., G. et P. pl. 49, £. 5 (Cet. hirsuta Thunb.). — pubescens Fab., G. et P. pl. 49, £. 4 (Cet. pubera Thunb., cicatricosa Wiedem.). (2) In Germar, Magaz. IV, p. 428. (3) Quelquetois (0. variabilis) le premier article des quatre tafses postérieurs “ prolonge supérieurement en une épine. Coléoptères. Tome HI. : 34 530 LAMELLICORNES. consiste en taches blanchâtres ou fauves sur un fond noir ou bronzé, La plupart des espèces sont originaires de l'Afrique australe, les autres du continent indien (1). ANATONA. Burn. Handb. d. Entum. NI, p. 503 (?). Menton allongé, étroit, légèrement bilobé en avant. — Lobe externe et mando des mâchoires munis chacun d'une dent arquée, celle du pre- mier bifide au bout. — Tête allongée, carénée dans toute son étendue, parabolique, faiblement échancrée en avant, avec ses angles retroussés et formant deux courts lobes arrondis. — Massue antennaire plus grosse et plus ovale chez les mâles. — Prothorax relativement pelit, rétrécien avant, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, faiblement sinué au milieu de sa base. — Elytres assez larges, parallèles. — Pattes mé: diocres ; jambes antérieures munies de trois dents aiguës dans les deux sexes, les autres carénées sur leur tranche dorsale ; tarses assez longs et grêles, surtout chez les mâles. — Saillie sternale large et très-courte, formée presque en entier par le métasternum ; le mésosternum presque réduit à une lame verticale. Genre remarquable qui, à la forme des élytres des Ceronra d'Europe, réunit un prothorax plus étroit, plus petit, et la tête des Caizoroms qui suivent. El comprend deux espèces (3) du continent indien, de taille mé- diocre, velues en dessous et ornées de nombreuses tathes blanches ou fauves sur un fond noir. CHILOLOBA. Burn. Handb. d. Entom. WE, p. 501. Menton du genre précédent. — Lobe externe des mâchoires court, épais, armé de six pelites dents ; quelques-unes pareilles au mando. Ce (1) Esp. africaines : À. variabilis, G. et P. pl. 50, f. 1 (var. 4. spinitarsis Mac-Leay). — Germari, Wiedem. Zool. Magaz. I, 1, p. 86. — rustious, Ce et P. pl. 50, f. 4 (ruricola G. et P.).— odiosus, G. et P. pl. 50, £. 5 (4: selosus ? Mac-Leay). — tomentosus, G. et P. pl. 51, £. 5. — cicatricosus, Burm. Handb, d. Entom. HE, p. 510 (indiquée à tort comme des Indes or.).— Esp. des Indes or. : À. castanopterus, Burm. loc. cit. p. 509 (indiquée à tort comme d'Afrique): — cœnosus, brunneocupreus, argentiferus, Westw. Trans. of the ent. Soc. Ÿ, p. 146 sq. (2) Syn. Gerona, Newm. The ent. Magaz, V, p. 169. — Proræria, Kollar Li L. Redtenb. in Hügels Kaschmir, IV, 2, p. 550. ; (3) A. flavogutlata, Burm: loc. cit. (Cet. stillata Newm.) ; figurée par MM. Kollar et L. Redtenb, loc, cit. pl. 25, £. 2. — alboguttata, Burm. loo.oile CÉTONIDES. b31 ‘Tête des ANATONA, mais plus fortement carénée et assez profondé- ment échancrée au bout. — Prothorax trapézoïde, arrondi aux angles postérieurs, assez fortement échancré au milieu de sa base, — Elytres asse7 longues, légèrement rétrécies en arrière, planes, fortement épi- neuses à l'angle sutural, — Pattes médiocres : jambes antérieures mu- nies de trois dents dans les deux sexes, la supérieure très-écartée des deux terminales ; les quatre jambes postérieures faiblement carénées sur leur tranche dorsale. — Saillie sternale large, dilatée et arrondie en avant, formée en grande partie par le mésosternum ; celui-ci séparé du mélasternum par une sulure anguleuse. — Corps allongé et déprimé. La Celonia acuta de Wiedemann (1), l'une des plus élégantes Céto= nides connues, constitue à elle seule ce genre. Elle est de taille moyenne, de forme assez robuste, et d'un beau vert-pré uniforme, éclatant et comme vernissé en dessus. Des poils blancs lanugineux en dessous, plus courts et redressés en dessus, la revélent en entier. Cet insecte est répandu dans une grande partie du Bengale, OXYTHYREA. Murs. Col. d. France; Lamell. p. 572 (2). Menton allongé, parallèle, légèrement échancré. — Lobe externe des mâchoires en forme de griffe ou de crochet simple, — Tête plus ou moins allongée, parabolique ou cunéiforme, sinuée ou échancrée en avant, avec ses angles antérieurs parfois dentiformes et redressés. — Prothorax subhexagone ou subtrapézoïde, arrondi et plus ou moins sinué à sa base, — Elytres le plus souvent fortement rétrécies en arrière ; leurs épaules saillantes en dehors. — Pattes peu robustes ; jambes anté- rieures munies de deux ou trois dents saillantes, aiguës, arquées et re- dressées; les autres unidentées sur leur tranche dorsale ; tarses au moins aussi longs que les jambes. — Saillie sternale à peine dilatée et arrondie en avant, formée presque en entier par le métasternum, munie d'une suture transversale peu distincte, Ce genre, particulier à l'Afrique, l'Europe, et aux régions occiden- lales de l'Asie, comprend les plus petites Célonides vraies que l'on con- naisse. On les a réparties dans deux genres généralement adoptés, mais qui ne me paraissent avoir qu'une valeur de sections, (1) Zool. Magaz. M, 1, p. 87; G. et P. pl. 55, 1.39 (Q Cet. perplera, G. &t P. ibid. f, 4). (2) Syn. Levcoceurs, Burm. Handb. d, Entom. M, p. 421. — Evicomens, Bürm. ibid, P. 434. — Trormora (Ericomenis), Muls. loc. cit. p. 575; nom *mployé longtemps auparavant, par M. A. Serville, avec la désinence mascu- line, pour des Orthoptères, — Hererocnemis, Albers, Stettin ent. Zeit. 1852, P: 46. — Ceronra auctor. 532 LAMELLICORNES. Les Evrcomeris Burm. (Tnorrnora Muls.) ont les mâchoires assez larges, la tête médiocrement allongée, cunéiforme et en même lemps légèrement arrondie sur les côtés, avec son extrémité largement échan- crée, et ses angles plus ou moins saillants ; le prothorax caréné für la ligne médiane (1), les élytres médiocrement rétrévies en arrière et les jambes antérieures tridentées. Toutes sont villeuses sur (out le corps, et plus particulièrement propres à la faune méditerranéenne (2), Chez les Oxyruynea Muls. (Leucocecis Burm.), les mâchoires sont gréles, la tête plüs ou moins allongée et parabolique, sinuée au bout, les élytres en général fortement rétrécies en arrière, et les jambes an- térieures armées seulement de deux dents. Un petit nombre, parmi les- quelles figure l'espèce commune d'Europe (stictica), sont velues, les autres glabres (3). : Un troisième genre proposé récemment par M. Albers, sous le nom de HerenocNems, pour la Cet. græca, me paraît prouver seulement ha nécessité de réunir en un seul les deux précédents. Le mâle à en effet (1) Cette carène, dont on a voulu faire un caractère distinetif de ce groupe, se retrouve, mais moins saillante, chez plusieurs Oxyrnyrea, notamment chez la stictica. (2) On a trop mulüplié les espèces de ce groupe ; suivant M. Schaum, toutes celles décrites rentreraient dans les quatre suivantes : £: femorata, Ilig. Mag. IL, p. 131 (hispanica G. et P.) ; d'Espagne. — squalida Linné (hirta OI, 6. et P., crinita Toussaint-Charp., Trop. Reyi Muls.; var. pilosa Brullé); du pourtour de Ja Méditerranée. — hiréella Linné (hirta K., Burm.); de l’Europe moyenne.— tonsa Burm, (Cet. seniculus? Ménétr.); de l'Europe or. La Cetonia vestita de Say (Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 201) paralt ne pas différer de l’hir/ella. (3) M. Schaum (Verzeichn. p. 35) en mentionne 19 esp. : O. cincticollis, Hope, Ann. of nat. Hist. XIX, p. 495 ; Guinée. — septicollis, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p.71; Guinée. — rufofemorata, Burm. loc. cit. ; Afrique austr. — rubra, G. et P: pl. 58, f. 1; Natal. — hæmorrhoidalis Fab., O1, 6 et P. pl. 57,f. 8 (var. C. dysenterica, amethystina Mac-Leay) ; Afrique austr. — amabilis, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent Sér. 2, II, p. 409; Natal. — eusta= lacta Burm.; iles Comores. — Helenæ, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V,p.71, pl. 8, f. 7; Abyssinie. — fhoracica, Schaum, Anal. entom. p. 47; Arabie. — nitidula O1, G. et P. pl. 58, f. 2; Sénégal. — œneicollis, Schaum, Ann. d. I: # Soc. ent. Sér. 2, I, p. 409 ; Natal. — adspersa Fab. (Cet. Verreaux G.et P.); Cap. — marginalis Schœænh. (guttata Thunb., adspersa G. et P.) ; Cap: gut- tifera Schœnh.; Guinée. — Petitii, G. et P. pl. 57, f. 6; Sénégal. — Perroudii, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. loc. cit. p. 410; Natal. — cinctella Burm. (ak bella Wig., variegata G. et P.) ; de l'Orient. — stictica Linné (Greenii Donovs var. pantherina G. et P.) ; Europe. — græca, Brullé, Expéd. d. Morée ; Ent: p. 185 (quadrata G. et P.). Aj. : O. testaceoguttata (guttifera Schœnh}), niveoguttata (nitidula War)» de Natal; Clouœi (eustalacta var.), de Madagascar; Blanch. Cat. d. Col. d. Mus: d. Paris, L, p. 11. — discicollis, lunata, Reïche in Galin. Voy. en Abyssin. Zool: p. 358. £ CÉTONIDES, 533 les jambes antérieures bidentées, comme les Oxvravar is que la femelle les a tridentées, comme les Ericomeris. Il est vrai que chez le premier, les jambes postérieures sont épaissies, avec un seul éperon {er- minal, et que, dans les deux sexes, le lobe des mächoires est inerme ; mais, de ces deux caractères, l'un est purement sexuel, l'autre n'a pas une valeur générique dans le groupe actuel. Les Oxxravnea sont ornées de couleurs assez variées, mais leur li- vrée ordinaire consiste en taches d'un blanc crétacé ou Jjaunätre sur un fond noir ou d'un bronzé obscur. ; TEPHRÆA. Bunu. Aundb. d. Entom. HI, p. 419 (1). Menton assez allongé, parallèle, un peu sinué en avant, — Machoires peu robustes; leur lobe externe formant une courte griffe, simple ou bidentée au bout. — Tête courte on médiocre, parallèle, arrondie en avant, légèrement rebordée de toutes parts. — Prothorax trapézoïde, fortement arrondi aux angles postérieurs, plus ou moins échancré au milieu de sa base, — Elytres légèrement rétrécies en arrière, présen- lant quelques côtes, avec leurs épaules saillantes. — Pattes courtes, robustes; jambes antérieures munies de deux fortes dents, les autres ünidentées sur leur tranche dorsale; tarses plus ou moins courts. — Saillie sternale dilatée transversalement, presque en entier formée par lemésosteroum, munie d'une suture peu apparente. Insectes de taille moyenne, toujours glabres, de couleurs peu variées el mates, originaires de l'Afrique. ; * Les espèces typiques, ou les Terunæa proprement dites, ont la tête médiuggement large et les tarses postérieurs presque aussi longs que les jabes (2). Celle sur laquelle M. Schaum avait établi son genre APLaAsrTA n'en diffère que par sa tête un tant soit peu plus courte et plus large, et ses larses postérieurs plus courts que ies jmbes (5) ; pour le reste, sans (n excepter le facies, elle ne présente aucune différence. Depuis, M, Schaum a lui-même réuni les deux genres en un seul. (1) Syn. Arrasma, Schaüm, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, I, p. 411; M. Bur- Mister (loc. cit, p. 961) a changé ce nom en celui d'ANAPLASTA. @) T. punctulata Fab., G. et P. pl. 56, f. 4; du Sénégal. — pulverulenta, “etP. pl. 56, f. 3; du même pays. — morosa, Schaum, Trans. of the ent. Soc, Y, p. 71; de Natal. Là Tephræa mozambica de M. Bertoloni (Ill. rer. nat. Mozamb. fase. 1) n’ap- Parlient pas à ce genre et parait être une OxxrnvrEA. 6) 4 dichroa, Schaum, loc. cit. g' (Q À. lutulenta, Schaum, ibid.). 534 LAMELLICORNES, # CETONIA. Far. Syst. Entom. p. 52 (1). Menton sinué ou entier, rarement échancré.— Lobe externe et mando des mâchoires variables, le premier fortement pénicillé. — Chaperon plus ou moins large, carré, faiblement rebordé sur les côtés, en général sioué en avant. — Prothorax trapézoïde, fortement échancré à sa base chez la plupart. — Elytres parallèles ou peu s’en faut, presque toujours impressionnées le long de la suture et munies de quelques côtes; leurs épaules assez saillantes. — Pattes robustes ; jambes antérieures triden- tées, les dents écartées; les quatre postérieures unidentées sur leur tranche dorsale ; larses postérieurs plus courts que les jambes, rare- ment aussi longs. — Saillie sternale courte, plus ou moins dilatée et ar- rondie en avant, avec ou sans suture transversale. Restreint aux espèces qui présentent ces caractères, l’ancien genre Ceroxia des auteurs reste loujours un des plus nombreux de la tribu,tet ne comprend plus que des espèces de l'ancien continent, d’un factes robuste, de couleurs très- variées, et dont la taille descend rarement au- dessous de la moyenne. La structure des mâchoires ne peut plus servir à caractériser rigou= reusement ces insectes, attendu qu'elle varie dans des espèces d’ailleurs voisines (2); aussi les genres inscrits dans la synonymie, qui ont élé établis parmi eux, ne reposent en réalité que sur le facies et la distri- bution géographique. On peut les répartir de la manière suivante : Les Tnicnosrerua ont le lobe externe des mâchoires lamelliforme (6), le mando inerme ; le prothorax régulièrement trapézoïde et médiocres ment échancré à sa base; le prosteruum muni d'une saillie anté-coxale et le corps hérissé, soit partout, soit en dessous seulement, dejlongs poils. Elles sont peu nombreuses, de grande taille, et propres A- frique australe (4). (1) Syn. TricuosterHa, Ærurgss, Proræria, Pacunona, Burm. Handb. d: Entom. II, p. 399 sq. (2) Ces organes présentent des modifications importantes, mème en se bornant aux espèces européennes. Par exemple le lobe externe est en triangle très-aigu ettransversal chez la Cet.aurata, en crochet simple et peu arqué dans la plupar t des espèces; le mando est inerme chez l’aurata, l'angustata, terminé par unë dent chez la marmorata, la morio, ete. Parmi les Pacaopa qui l'ont ordinais rement terminé de mème, je le trouve inerme chez la sobrina. Il est plus que probable qué’si l’on examinait la bouche de toutes les espèces comprises dans les genres indiqués plus haut, on trouverait dans chacun d’eux des différences seinblables. x (3) I ne présente aucune différence appréciable avec celui de la Cet. aurafa. (4) T: fascicularis Linné, Fab., Oliv., G. et P. pl. 48, f. 6, — prunipenniis nafalis, Burm. Handb. d. Entom. I, p. 400. — signata Fab., Oliv., G.etP. pl. 49, f.3. — albopicta, G. et P. pl. 49, f. 1. CÉTONIDES. 535 Aux mächoires des précédentes, les ÆruressA réunissent un factes particulier, dû principalément à leur prothorax plus long que de cou- tume, presque droit sur les côtés dans la majeure partie de son étendue en arrière, et entier ou faiblement sinué, parfois même arrondi à sa base; elles sont dépourvues de saillie anté-coxale au prosternum, gla- bres, sauf une légère villosité sur la poitrine, et constamment noires, avec où sans taches blanches. Leurs espèces sont répandues autour du bassin de la Méditerranée et dans les régions voisines de l'Asie (1). Les CerontA proprement dites ont, pour la plupart, le lobe des mä- choires en crochet simple et le mando armé d'une dent; leur prothorax est toujours trapézoïde et fortement échancré à sa hase, et il est rare que leur prosternum soit pourvu d'une saillie anté-coxale (2). La plupart sont de couleurs métalliques avec des taches blanches. Ce groupe ap- partient essentiellement aux faunes méditerranéenne, européenne et asiatique (5). (1) Rien de plus variable que le facies et de plus embrouillé que la synonymie de ces insectes ; voyez, à ce sujct, les observations de M. Schaum, dans les Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VIL, p. 268. Il réduit aux cinq espèces suivantes les onze admises par M. Burmeister : Æ. feralis, Erichs. in Wagners Reise, LL, p. 174; d'Algérie. — floralis Fab, (C. Aupick G. et P.; var. C. barbara G. et P., Doguereau G. et P., deserticola Waltl) ; d'Algérie et d'Espagne. — refulgens Herbst (C. squamosa G. et P., numisma Newm., floralis Muls.; var. C. elon- gata G.et P.); d'Algérie. — inhumata, G. et P. pl. 42, f. 5 (œthiopica, leu- Cospila, mesopotamica Burm.); d'Orient, — rugipennis Burm. (squamosa Falderm.); de Perse. — bagdadensis Burm., d’Arabie. (2) Parmi toutes les espèces que je possède, je ne Ja trouve que chez la C. sardoa. (3) M. Schaum réduit à 23 les nombreuses espèces mentionnées dans les au- teurs : C. funebris Burm, (funebra G. et P., exclamationis Fald.); de Perse; le crochet de ses mâchoires est bilobé, et d’après cela, M. Burmeister en a fait une Prorzæria ; son facies et ses couleurs sont ceux d’une ÆTmESsA. — funes{a Burm, (fenebrionis Ménétr.); de Turquie. — Libanii, G. et P. pl. 39, f. 6 (an vidua var.?) ; de Syrie. — sardoa, Géné, Ins. Sardin. fase. I, p. 24, pl 1,f. 18; de Sardaigne, — tincta, Germar, Faun. Ins. Europ XX, 6; de Sicile, — ob- longa, G. et P. pl. 42, f. 4; d'Espagne. — vidua, G. et P. pl. 40, f. 2 (excavata Fald.); de Perse, — afflicta, G. et P. pl. 40, f. 1 (atrocærulea Waltl; var. leu Cogramma, osmanlis G. et P.) — Servillei Burm., d'Arabie. — Karelini Zoubk. Bull. Mose, 1829, p. 147; de Turcoménie. — sibirica, Gebler in Ledeb. Reise, Ins. p. 112 (proctotricha Fisch. d. Waldh.; var. fasctata Fisch. de Waldh., Go- delii, trojana G. et P., circumdata, albilatera Fald.); depuis la Sibérie jusqu’en Grèce, — Zoubkovit, Fald. Bull. Mosc. IX, p. 371 (var. melancholica Zoubk., Purpurea Burm.) ; de Turcoménie. — viridis Fab., G. et P.pl. 41, f. 1 (hun- Jarica Herbst, viridana Brullé ; var, armeniaca Ménétr.) ; de l'Europe or, — @gypliaca, G. et P. pl. 39, f. 3 (asiatica Fald., adspersa Walt, exclamationis Burm.) ; Asie occ. et Egypte. — morio Fab. O1. (funesta, quadripunctata Fab, éæcavata G.etP.); de l’Europe mér. — aurata Linné (var. lucidula Casteln., valesiaca Heer, carthami, funeraria, asiatica G.et P.); Europe, Asie, Al- Bérie, — metallica Payk. (floricola Herbst, ænea Gyll., volhyniensis G. et P,: 536 LAMELLICORNES. Les Prorærra n’en diffèrent essentiellement qu'en ce que le lobe externe de leurs mâchoires forme un crochet bifide à son extrémité. Un assez grand nombre ont les élytres épineuses à l'angle sutural, et plu= sieurs n'ont que deux dents aux jambes antérieures, soit dans les deux sexes, soit chez les mâles seulement; leur système de coloration est très-varié. Sauf quelques-unes qu sont africaines, elles habitent es Indes orientales (1). var. caucasica Kolen., obseura, albiguttata Andersch, nigra Duftschm., flo- rentina Herbst, cuprea, ignicollis G. et P.) ; Europe, Asie, nord de l'Afrique. — marmorata Fab. (œæruginea Herbst, aurala var. Ol.; var.? hieroglyphicæ “Ménêtr.) ; Europe. — submarmorea Burm., du Japon. — opaca Fab., G. et P; pl. 34, f. 3 (cardui Gylh., morio var. Illig.); Europe mér. — angustatæ Germar, Reise nach Dalm. p. 203 (nasuta Germ:, hungarica Latr.); Europe mér, — affinis Andersch, G. et P. pl, 33, f. 6 (quercus Bonell.; var. splendidula Fald.) ; Europe mér. — speciosissima Scop. (fasruosa Fab., nudiventris Germ,; var. venusta Ménétr., speciosa Adams, Fald., psiltacina Ménétr., Jousselin G. et P.) ; Europe mér. et Asie occ. (1) C'est, avec le suivant, le groupe le plus nombreux. M. Schaum admet les 35 esp. qui suivent: C. Dalmani, G. et P. pl. 33, f. 4 (puncticollis Burm.) y Népaul. — ignipes Burm: (auripes Burm.); Népaul. — spectabilis Schaum, Anal. entom. p. 43; Java, — speculifera Schœnh., Burm. (philippensis G. et P,; var. orientalis G. et P., ærata Erichs.) ; Chine. — resplendens Burm.; Timor: — maculata Fab. (aurichalcea Fab.) ; île de France. — difformis Fab. (pere grina Herbst); Bengale ; M. Burmeister l’a placée parmi les ANOPLOGHILUS. = squamipennis Burm.; Indes or, — acuminata Fab. (marmorea Weber, mar- morata Fab. (var. eorrosa G. et P.) ; Sumatra. — mandarina, Weber, Obs. ent. p. 68 (atomaria Fab., G. et P., fusca Herbst, ficéilis, querula Newm.}} îles Philippines, Moluques. — guttulata Burm.; Timor. — cupripes, Wiedem: in Germar, Magaz. IV, p. 146 (rufocuprea, Germari G. et P.); Java. 4 prosa, Burm. Handb. V. p. 560; Natal. — stolata O1., G. et P. pl. 36, 1.3; Sénégal. — micta Fab. (confusa G. et P.); Sumatra. — obscurella, G. ebP: pl. 52, f. 5; Java. — ciliata Oliv. (lunulata Fab.) ; Java et Sumatra. — bipunits tata, G. et P. pl. 36, f. 4; Célèbes. — faciturna, Guérin-Méney. Voy. di L: Coq. Ent. pl. 3, f.12 (Dejeanii G. et P.); Java et Moluques. — Guerinit Ey= doux (Cet. Rogeri, Burm. loc. cit. III, p. 796; Gametis Guerini, V, p. 550); Îles Philippines. — #mnanillarum, Chevrol. Revue zool. 1841, p. 223. — (ambigua Chevrol., ibid. (subuiridis, germana Newm., ambigua, chlorotica Burn.) ; îles Philippines. — anovittata, Chevrol. loc. cit. (chloris, olivacea Newm., ma nillarum Burm.); tles Philippines. — ferruginea, G. et P. pl. 35, f. 3 (syba= ritica Newm., cinnamomea Burm., Bremei Schaum) ; îles Philippines — Whitehousii, Schaum, Trans. of the ent. Soc. V, p. 72; Ceylan. — bifones= trata, Chevrol. loc. cit. (irdra Hope, gemella Newm.); Îles Philippines. — regalis Burm.; Bombay. — alboguttata, Vigors, Zool. Journ. Il, pl. 9, f. 8 (Saundersii Bainbr.); Bengale. — quadriadspersa, G. et P. pl. 35, 1. 4; Jard — Goudotii Burm.; Madagascar? — prolongata, G. et P. pl. 30, f.5; Ja = philippensis Fab., OL. (hieroglyphica G. et P.) ; Îles Philippines. — Cet. furfte rosa, carneolu, Burm. Handb. V, p. 558; Natal. Aj.: P. intricata, Saund, Trans. of the ent, Soc. Ser.2, IL, p. 31, pl. à, f.6; nord de la Chine., . CÉTONIDES, 537 Les Pacunona ont également, pour la plupart, le lobe externe de leurs mâchoires en crochet bifide à son extrémité, mais leur mando est armé d'un crochet semblable qui manque dans les groupes précédents ; leur prothorax est muni à sa base d'un lobe plus où moins saillant et forte- ment échancré; plusieurs d'entre elles ont les jambes antérieures bi- dentées dans les deux sexes, et les mâles ont assez souvent ces organes inermes ; leur système de coloration est aussi varié que celui des Pro- TæTIA, Mais non métallique. Presque toutes sont africaines, les autres de l'Arabie occidentale (1). On pourrait en détacher un petit groupe dont M. Burmeister n'a fait qu'une section, sous le nom de Rmanporis, et dont la saillie sterngle est allongée et formée en majeure partie par le métasternum. Ses espèces se distinguent, en outre, des Pacawopa en ce que le lobe externe de leurs mâchoires est simple, caractère dont M. Burméister n'a pas parlé (2). (1) C: cinota De Géer, Burm. (Burchellii Fischer de Waldh., bachypinica G.et P.); Afr. australe, Cette espèce a le crochet du mando bifide, et M. Bur- mister en fait une section à part, qu'il nomme Disemsra. — marginella, G. etP. pl. 45, f. 3; Guinée, — Slæhelini, Schaum, Anal. entom. p. 44; Abys- sinie, — rubrocincta, Hope, Trans. of the ent. Soc. V, p. 38, pl. 4, f. 3; Guinée. — frenata, Burm. Handb. V, p. 561 ; Natal. — carmelita Fab., G. et P. pl, 45, 1.2; Cap. — sinuala Fab., G. et P. pl. 32, f.5; Cap. — flaviventris, G. et P, pl. 31,1. 6; Natal. — impressa, Goldf. Enum. Ins. cap. Bon. Sp. p. 42, f. 6 (leo- nina Mac-Leay) ; Cap. — Baxii, G. et P. pl. 33, f. 2; Guinée. — inscripla, G. etP. pl. 32, f. 1; Afrique. — thoracica, Fab. Ent, Syst.; Arabie, — marginata Fab, Oliv. (monacha G. et P., aurantia Herbst) ; Guinée. — consentanea, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IL, p. 385 (marginata G. et P., Burm.); Sénégal. — Savignyi, G. et P. pl. 33, f. 2 (aurantia G. et P. texte; fasciata Burm.); Nubie. — fimbriata, G. et P. pl. 32, £. 4 (var. postica G. et P.); Guinée. — Jimbata Fab.; Arabie. — crassa, Schaum, Trans. of the ent. Soc. Y, p.72; Abyssinie. — fasciata Fab., Burm.; Arabie, — rufomarginata Burm.; Guinée. — interrupta Fab., G. et P. pl. 33, 2.5 (var. bipunctata OL.); Sénégal. — histrio Fab.; Arabie. — olivacea Fab., O1., Burm. (trilineata ? Fab., tigris Herbst, Caillaudi Latr.); Sénégambie. — ornata Fab., G. et P. Pl. 33, f. 4 (fridentata O1, olivacea var. Burm.) ; Guinée. — arborescens, Vigors, Zool. Journ#Il, pl. 9, f. 4; Afr, austr.? — lalicincta, Burm. Handb. V, P. 92; Natal, — Jeucomelana, G. et P. pl. 36, f. 6 ; Natal. Aj.: C. viridina, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, I, p. 2; Guinée. — abyssinica, Reiche in Galiu. Voy. en Abyssin, Zool. p. 361, pl..21, f. 7; re- regardée à tort, par M. Reiche, comme identique avec la crassa Schaum. (2) C. aulica Fab., G.etP. pl. 44, f, 6 (nympha, Mac-Leay) ; Cap. — inter- media, Burm. Handb. V, p. 563; Natal. — albinigra, Burm. ibid.; Natal. — Chalcea Herbst (Stephensii Vigors, semipunctata G. et P.) ; Cap. — semipunc- lala Fab, (chaïcea G. et P,, Burm.) ; Cap. — sobrina, G. et P. pl. 44, £. 4; Kor- dofan. — picta Burm.; Arabie. 2 538 LAMELLICORNES, DIPLOGNATHA. Gonx et Pencugn. Cétoin. p. 31 (1). Menton subéquilatéral ou un peu plus long que large, faiblement échancré, impressionné à sa base. — Mächoires de forme variable: — Chaperon carré, entier, ou largement et faiblement échancré en avant; ses angles antérieurs distincts, souvent dentiformes. — Prothorax un peu moins large que les élytres, plus ou moins régulièrement hexagone, échancré ou sinué à sa base. — Ecusson en triangle généralement très- allonge. — Elytres planes; leurs sinus latéraux faibles, parfois presque nuls. — Pattes plus ou moins courtes; jambes antérieures tridentées, les dents distantes ; les intermédiaires uni-, bi- ou tridentées, les posté- rieures unidentées, parfois denticulées ou inermes; tarses cours. — Saillie sternale courte, plane, oblusément anguleuse en avant, presque toujours sans suture transversale, — Prosternum muni d'une saillie antè- coxale en général très-forte. 3 Insectes d'assez grande taille, déprimés, glabres, très-rarement (ho- losericea) revêlus d'une fine pubescence soyeuse, lantôt complètement lisses en dessus, tantôt ayant sur les élytres quelques côtes déprimées, La plupart sont d'un noir uniforme brillant, mais sujet à passer au fauve rougeâtre, d’autres (par ex. ornalipennis) sont ornés de bandes fauves sur un fond noir, quelques-uns (carnifex, hebræa) marquetés de noir sur un fond rouge sanguin où jaune. M. Burmeister les a divisés en trois genres qui ne me paraissent propres qu'à former autant de sections. Les Dicoënarna proprement dites ont le lobe externe des mâchoires en (orme de crochet bidenté au bout, le mando armé d'un crochet simple (2), les élytres allongées, faiblement rétrécies en arrière, et dis= tinctement sinuées au-dessous des épaules (5). (1) Syn. Emrvus, Porpnynonora, Burm. Handb. d. Entom. IN, p. 618%et 622: — CErToNIA auctor. (2) Dans la plupart des espèces, les mâchoires sont absolument pareilles à celles des Ceronta du groupe des Pacunona, c'est-à-dire larges, avec les deux crochets du lobe externé et du mando robustes et fortement arqués. Elles s'é- loignent beaucoup de cette forme chez la D. hebræa ; ici elles sont très-grèles, avec les deux crochets en question en forme de griffe arquée au bout seulement; enun mot, ce sont celles des Oxyruvrea, avec une dent au mando qui manque chez ces dernières. (3) D. herculeana, Hope, Trans. of the ent. Soc. V, p. 32, pl. 4, £ 1; Guinée: — silicea, Mac-Leay in Smith, I. of the Zool. of South-Afr.; Annul. p- . (gagates var. G. et P.); Afr. or. — gagates Fab., O1., G. et P. pl. 18, f. (var. Cet. purpurascens Fab.) ; Sénégambie, Guinée. — Blanchardi, Schaum, Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. 2, II, p. 417 ; Abyssinie, — holosericea, Bainbr. Trans. CÉTONIDES, 539 Ses Porraynonora n’en diffèrent que par leurs élytres presque en- tièrement dépourvues de ce sinus (4). Les Errvuts se rapprochent des CaarabronorA qui suivent par leur prothorax plus étroit que dans les deux groupes précédents, leurs élytres relativement.plus courtes et plus rétrécies en arrière : elles ont en outre le lobe externe des mâchoires lamelliforme et le mando inerme, comme certaines Ceronra (2). Ces insectes sont propres à l'Afrique. CHARADRONOTA. Burns. Handb. d. Entom. UL, p. 619. Genre très-voisin des DircocnarmA proprement dites, dont il se dis- tingue principalement par la forme de sa saillie sternale et les caractères accessoires qui suivent : Prothorax hexagone, fortement lobé à sa base, le lobe entier et dé- primé en dessus. — Elytres notablement rétrécies en arrière, — Saillie sternaletrès-courte et très-large ; le mésosternum formant une lame verticale accolée au métasternum, et séparée de lui par un sillon trans- versal, La seule espèce connue est la Déplognatha quadrisignata de MM. Gory et Percheron (3), espèce de la côte de Guinée, d'un noir très-brillant, variée de rouge sanguin en dessous, avec deuxtaches de même couleur sur chaque élytre. M. Schaum la réunit au genre précédent, mais sa saillie sternale est trop différetite pour permettre ce rapprochement. ofthe ent. Soc. HEp. 216 ; Guinée. — hebræa O1., G. et P. pl. 18, f. 3 (Cet. mucorosa Thunb.); Afr. austr. — ornatipennis, Hope, Trans. of the ent. Soc. V, p.33, pl. 4, f. 2; Guinée. (1) D, carnifex Fab., O1, G. et P. pl. 18, £. 2 (rauca Fab.); du Cap. — Cinnamomea Schænh., G. et P. pl, 18, f. 4; Guinée. La Dipl. admixta de M. Hope (Trans, of the ent: Soc. V, p. 35, pl. 4, f. 9) semble avoir tous les caractères de ce groupe, avec une forme de mächoires qui lui est propre ; le lobe externe de ces organes constitue une large lame tronquée carrément au bout et munie d’une petite dent simple; là dent du mando est à l’état normal. Elle est également de la Guinée. . (2) D. variolosa, G. et P. pl. 18, f. 6 (Gnathocera nigrita, Bainbr. Trans. 0f the ent, Soc. IL, p. 216) ; Guinée. (3) Cét. pl. 18, £. 2 ; la Ch. Leprieuri Burm. (loc. cit. p. 620) n’en est qu'une variété sans taches. 540 - LAMELLICORNES. ANTHRACOPHORA. » Bunw. Handb. d, Entom. I, p. 623 (1). Ce sont des Dipconarna dont le chaperon est transversal, un peu sinué, avec ses angles arrondis en avant, et dont les élytres sont dépour- vues de sinus latéraux, comme dans le groupe des Porenyronora. Leurs mâchoires ont leur lobe externe et leur mando à l’état normal. Cette forme différente du chaperon autoriserait à peine à séparer ces insectes des Dipcocnarua, si leur habïlat était le même ; mais ils sont originaires des Iades orientales, où ils représentent le genre en ques= tion (2). « ULOPTERA. Bunu. Handb, d. Entom. WI, p. 625. Menton excavé, dilaté de chaque côté dans son milieu, faiblement sinué en avant. — Lobe externe des mâchoires petit, large à sa base, grêle, arqué et bifide à son extrémité ; mando armé d'un crochet, — Palpés maxillaires terminés par un grand article en fer de hache oblique: — Chaperon carré, faiblement sinué en avant, avec ses angles distincts, — Prothorax notablement plus étroit que les élytres, hexagone, échan- cré à sa base; ses angles tous distincts, surtout les antérieurs ; sa surface plurifovéolée en dessus. — Elytres subparallèles, à peine sinuées su les côtés à leur base, impressionnées le long de la suture. — Patles courtes, robustes ; jambes antérieures obtusément tridentées, les autres fortement unidentées ; tarses courts. — Säillie sternale courte, très: large, arrondie en avant, munie d'une suture anguleuse. — Prostern pourvu d'une forte saillie anté-coxale. — Dernier stigmate abdominal tubuleux. Genre très remarquable, le seul parmi les Cétonides dont le dernier article des palpes maxillaires soit sécuriforme. Ii tient en outre, de près, par son facies et la forme tubuleuse du dernier stigmate abd0> minal, aux Crémastochilides; mais ses mandibules largement membras neuses au côté interne prouvent qu'il appartient aux Cétonides raies: La seule espèce connue (3) est un assez pelit insecte de Cayenne, (1) Syn. Ceronia Fab., Oliv., G. et P. — Ponpnyronora, Saunders, Trans of the ent. Soc. Ser, 2, II, p. 32. (2) Esp. du continent indien : A. atromaculata Fab., G. et P. pl. 30, f: à — Bohemanni, Westw. Trans. of the ent. Soc. V, p. 149, pl. 16, £. 7. — Esp: du nord de la Chine : À. sinengis, Saund. loc. cit. pl. 3, £. 7. — Esp: du Japon? À. rusticola, Burm. loc. cit. p, 624. (3) U. planata, Burm. loc. cit, M. Burmeister en a donné, depuis, une belle figure accompagnée de détails, dans son Gener. quæd. Ins. n° 39. es > CÉTONIDES. 541 d'un brun brillant, avec les pattes en partie, les bords latéraux du pro- thorax et des élytres, el une bande transversale sur ces dernières, d'un rouge obscur. | GROUPE VII. Crémastochilides. Partie cornée externe des mandibules élargie, arquée au bout, et em- brassant la lame membraneuse interne: celle-ci plus ou moins réduite. — Mando et lobe externe des mächoires dentés, faiblement pénicillés. — Menton tantôt convexe ou tuberculeux, tantôt muni d'une plaque en parie libre, ou d'une cupule, sur sa face externe, rarement plan. — Prothorax laissant en entier l'écusson à découvert, — Saillie Sternale presque toujours très-faible, souvent nulle, — Sexes semblables. On pourrait définir ces insectes, des Cétonides pourvus de mandibules de Mélolonthides ou de Dynastides. Toutelois, cette définition ne serait exacte que pour un pelit nombre d'entre eux (par ex. Macroma) où la partie membraneuse de ces organestest très réduite, tandis que l’externe est épaisse et fortement arquée. Dans la plupart des autres genres, la pre- mière resle assez grande et est médiocrement embrassée par la seconde, de sorte qu'on y reconnait encore la forme propre à la tribu (1), La struc- ture le plus souvent bizarre du menton n'a son analogue,que dans le groupe des Cryptodontides de la tribu des Dynastides. La tête présente souvent aussi une forme qui n'existe pas dans les groupes précédents, et qui est parfois assez singulière (par ex. Cxerinius). Elle est plus con- tractile que chez les autres Cétonides vraies, et s'app'ique, au repos, contre les hanches antérieures. Les antennes sont toujours fort courtes, etleur massue est relativement grosse ; leur {er article est remarquable pat sa grandeur el sa forme triangulaire ou auriculiforme: lors de la Contraction de ces:organes, il remplit le vide plus ou moins considérable formé par un rétrécissement de la base du chaperon qui existe dans la plupart des genres. Les élytres sont sinuées comme de coutume et les épimères mésothoraciques visibles entre elles et le prothorax, sauf dans un seul genre (Cycrinrus), où elles se comportent comme chez les Tri- chides, Les pattes sont toujours courtes et robustes dans toutes leurs Parties. Une saillie mésosternale n'existe, à proprement parler, que dans le seul genre Macroma : dans la plupart des autres genres, on ne “oi qu'une faible protubérance, dont le mésosternum ne forme que la Parlie antérieure, qui ne dépasse pas les hanches intermédiaires, et qui SStlronquée verticalement ou légèrement renflée ; puis, dans le reste du 8roupe, les hanches en question sont presque contiguës, et le mêsosler- lum n'est plus qu'une lame étroite inclinée en arrière. Le prosternum st assez souvent muni d'une saillie anté-coxale, mais rarement bien 1) Voyez les figures qu'a données M. Burmeister des organes buccaux de la blupart des genres dans son Gener. quæd. Ins. ne 35, 542 LAMELLICORNES, développée. Enfin, un des caractères les plus singuliers de ces insectes consiste en ce que, chez quelques-uns d'entre eux, le dernier sligmate abdominal se prolonge en un tube parfois très-saillant. Il résulte de cet ensemble de particularités que les Crémastochilides ont un facies qui leur est propre, même quand leur forme générale se rapproche de celle des Cétonides du groupe précédent, mais, qu'après tout, ils n’ont aucun litre à former une division à part de même valeur que la sous:tribu actuelle et que les Trichides. La plupart sont propres à l'Afrique, les autres aux Indes orientales et à l'Amérique. On n'a, sur leurs habitudes, qu’un petit nombre de reu- seignements qu’on trouvera plus loin. I. Hanches intermédiaires plus ou moins séparées. a Saillie sternale assez large, les dépassant : Macroma. aa — étroite, courte, tronquée ou tuberculeuse en avant, b Menton plus ou moins allongé et parallèle. Chaperon carré, plan et inerme : Ptychophorus. — “excavé, muni d’une corne en avant: Centrognathus. — plan, muni d’un tubercule : Spilophorus. bb Menton transversal, évasé et demi-circulaire en avant : Hoplostomus. aaa Saillie sternale nulle. c Tarses de cinq articles dans les deux sexes, Menton tronqué obliquement en avant : Pilinurgus. — plan: Cœnochilus. — portant une plaque trigone : Genuchus. ce Tarses de 5 art. dans l’un des sexes, de 4 chez l’autre : Scaptobius. ccc — de 3 — dans les deux sexes : Trichoplus. Il. Hanches interméd. subcontiguës ; mésosternum lamelliforme. d Epimères mésothoraciques visibles d’en haut. Menton plan : Lissogenius. — portant une cupule : Cremastochilus. — — une plaque trigone : Psilocnemis. dd Epimères mésothoraciques invisibles d'en haut : Cyclidius (1): (1) M. Schaum (Verzeichn, d. Lamell. melit, p. 61 sq.), outre le genre SriL0: PHORUS, compris dans ce tableau synoptique, en cite deux autres également iné- dits sous les noms de Asrizus et Trocoves; tous trois sont de la création do M. Westwood, qui a préparé, à ce qu'il parait, un travail sur ces insectes; mals ce travail n’a pas encore paru, à ma connaissance, CÉTONIDES,. 543 MACROMA. Gonx et Pencuen. Cétoin. p. 35 (1). Menton évasé el plus ou moins bilobé en avant : sa face externe tantôt {par ex. mérabilis, cognata) renflée en avant et excavée à sa base, tantôt (par ex. nigripennis, javanica) munie d'une lame dirigée en ar- rière el tronquée au bout. — Lobe externe des mächoires en crochet simple ; mando muni d’une dent aplatie, bi- ou trifide au bout. — Tête convexe sur le vertex ; chaperon rétréci à sa base, arrondi aux angles antérieurs, sinué en avant. — Prothorax trapézoïde, anguleux sur les côtés dans son milieu, faiblement lobé à sa base, avec ses angles posté- rieurs arrondis, souvent canaliculé en dessus sur la ligne médiane en arrière. — ÆElytres rétrécies d'avant en arrière. — Pattes robustes ; jambes antérieures bidentées, les autres carénées sur leur tranche dor- sale ; angle externe des hanches postérieures épineux ; larses plus courts que les jambes. — Propygidium largement échancré en arrière, caréné sur la ligne médiane, ainsi que le pygidium; celui-ci en outre bi-impres- sionné à son extrémité. — Saillie sternale large, médiocrement sail- lante, arrondie eñ avant, De tous les Crémastochilides, ces insectes sont ceux qui se rappro- chent le plus des Cétonides vraies par leur forme générale, el qui onten même temps la portion membraneuse des mandibules la. plus réduite ; elle ne forme plus qu'une petite lamelle placée dans une profonde êchancrure de la partie cornée: Leurs espèces sont de taille moyenne el ressemblent assez à certaines Macnonora. Leur couleur générale est d'un noir ou d'un rougeâtre foncé assez brillant, et presque loules Sont ornées de taches d'un beau jaune sur la tête, le prothorax, la poi- line et l'abdomen. Elles sont disséminées en Chine, aux Indes orien - lales et en Afrique (2). (1) Syn. Cawrsiuna, Hope in Gray, Zool: Miscell. fase. I, p. 35. — Esreno- MENUS, Falderm. Col. ab ill. Bungio, etc., p 48. — Crrona Fab., Schœnh. … (2) A. sulcicollis, Scbaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IL, p. 394, pl. 11, f.6 (scutellata Schaum, olim.); Guinée. — seufellata Fab., Syst. El. 1, p. 146; Guinée — cognata, Schaum in Germar, Zeitschr. III, p. 278; Natal. — con- fusa, Schaum, Verzeichn. p. 60 (seutellaris G. et P.) ; Sénégal. — bilineata, Buquet, Ann. d.1. Soc. ent. V, p. 207; Sénégal. — javanica, G. et P. pl. 23, 1.5; Java, — melanopus, Schaum, Verzeichn. p. 60 (nigripennis, Hope, loc. Cil:) ; Assam, — nigripennis, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. loc. cit, pl. 11, 7; Chine. — bicolor, G. et P. pl. 23, f. 6; Népaul. — mirabilis, Falderm. loc. cit; nord de la Chine. | 544 LAMELLICORNES. PTYCHOPHORUS. Scnaum in GEnwan, Zeitschr. ILE, p. 271 (1). ° Menton allongé, subparallèle, entier en avant, plus ou moins renflé en dehors. — Lobe externe des mâchoires formant un crochetslong,- ‘arqué et aigu; mando armé d'une dent aplatie et bifide. — Chapcron presque carré, avec ses angles antérieurs arrondis, rebordé et un peu sinué en avant. — {cr article des antennes trigone. — Prothorax plus long que large, droit sur les côtés en arrière, fortement rétréci en avant, légèrement sinué à sa base, avec ses angles postérieurs obus, convexe sur le disque, impressionné près des angles postérieurs. — Ecusson grand, en triangle rectiligne. — Elytres rétrécies en arrière, fortement sinuées sur les côtés à leur base. — Pattes courtes etro= bustes ; jambes antérieures bidentées, les dents terminales et rappros chées ; les autres unidentées en dehors; tarses assez longs. — Py- gidium Caréné longitudinalement. — Dernier stigmate abdominal tubuleux. — Saillie sternale très-courte, tronquéc en avant. Insectes de taille assez petite, à téguments solides, ayant les élylres canaliculées le long de la suture et impressionnées sur le disque, noirs, quelquefois variés de rouge et toujours ornés de taches blanches, Leurs espèces sont propres à l'Afrique (2). Le genre Ruacorrenyx de M. Burmeister ne diffère de celui-ci par aucun caractère réellement essentiel. Le fer article des antennes cst plus faible; les deux dents des jambes antérieures sont moins dlis- tinctes, ct la saillie sternale est anguleuse en avant, Il ne comprend qu'une espèce de Java (5), de la taille et de la forme des précédentes, mais d'ou bronzé obscur sans taches. (1) Syn. Cymornonus, Kirby, Zool. Journ. UE, p. 271; M. Schauma cru devoir changer ce nom, par la raison que Treitschke avait antérieurement établi un genre Cxmaropnora parmi les Lépidoptères nocturnes; les deuxnoms sont peut-être assez différents pour qu'on puisse les conserver l’un et l'autre. — Ruacorrenvx, Burm, Handb. d. Entom. IL, p. 649. — CReMAsTOOHEILUS G.etP. (2) P. undatus, Kirby, loc. cit. pl. 5, £.6; Afr. austr.— leucostietus, Schaum; loc. cit. p. 273 (undatus Burm.) ; Afrique austr, —fluctiger, Schaum, Ann. dl Soc. ent. Sér, 2, A1, p.418; Sénégal. — spiniventris, Burm. Handb. JL, p.6f1 (spiniventer, G. et P. pl. 17, f. 2); Sénégal. — gambiensis, Burm. loc. oit. p. 648 ; Sénégambie ; type du genre inédit établi par M. Westwood sous le nom d’AsmiLus. — semiluctuosus, intrusus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, L, p. 43. ; (3) R. Brahma, G. et P. pl. 17, f. 3 ; voyez la belle figure accompagné® de détails qu’en a donnée M. Burmeister, dans son Gener. quæd. Ins. n° 38. . CÉTONIDES, 545 CENTROGNATHUS. Guénin-MENEv. Revue zool. 1840, p. 79. Je ne connais pas ce genre en nature. En combinant les caractères très-brefs que lui assigne M. Guérin-Méneville avec la description de l'espèce sur laquelle il est établi, on peut le formuler ainsi : Menton remplissant imparfaïtement la cavité buccale, épais, tronqué en avant. — Lobe externe des mâchoires en crochet aigu; mando armé d’une dent bifide. — Tête excavée en dessus, munie au-dessus de chaque œil d’une corne assez saillante et un peu arquée en dedans ; chaperon relevé également en une corne aplatie, élargie au bout et un peu recourbée en arrière. — Prothorax arrondi sur les côtés, — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, assez al- longées, parallèles, planes en dessus. — Pattes courtes, robustes ; jambes antérieures presque inermes: tarses courts, cylindriques, épais; leurs crochets assez longs. Le genre ne comprend qu'une espèce (1) assez petite de l’île Poulo- Pinang, sur la côte Malaie, d’un noir terne et couverte de rugosités en partie effacées. M. Burmeister, qui n’a pas plus connu cet insecte que moi, a Tap- porté au genre de M. Guérin-Méneville quelques espèces qu'on en a séparées depuis sous le nom suivant. SPILOPHORUS. (Wesrw.) Scnauw, Verxzeichn. d. Lam, melit. p. 61 (2). Menton allongé, légèrement échancré en avant, avec ses angles ar- rondis, muni sur sa face externe d’une saillie en forme de pyramide quadrangulaire, dirigée en arrière, grêle et un peu arquée au bout. — Lobe externe des mâchoires en crochet simple; mando armé d'une dent bifide. — Tête médiocre, oblique, rebordée au-dessus des yeux ; chaperon transversal, arrondi aux angles antérieurs, sinué en avant, avec un tubercale assez saillant, — 1er article des antennes non épaissi. — Prothorax notablement plus étroit que les élytres, subhexagone, Sinué au milieu de sa base. — Ecusson grand, en triangle rectiligne. — Elytres assez courtes, subparallèles. — Pattes courtes, assez robustes ; jambes antérieures bidentées, les autres unidentées sur leur tranche (1) C. subrugosus, loc. cit.; M. Guérin-Méneville Va figuré depuis dans lé Voy. de Deless. Ins. pl:2; 13 @) Syn. Cenrnoenarnus, Burm, Handb, d. Entom. HE, p. 652. — Caronu Fab., Oliv., Hope. Coléoptères. Tome HI. 35 546 LAMELLICORNES. dorsale; larses assez courts. — Saillie sternale très-petite, tubercu- leuse. : 4 Le genre est inédit en ce sens que M. Westwood et M. Schaum n'en ont pas donné les caractères. Mâis comme il correspond exactement au genre CENTROGNATHUS de M. Burmeister, il doit être considéré comme publié. On ne voit pas bien en quoi il diffère du genre précé- dent d’après la formule incomplète de celui-ci. Des trois espèces (1) qui le composent, une seule{(maculatus) m'est connue en nature. Elle a, comme le dit M. Burmeister, plutôt le facies d'une Cétonide vraie que d’un Crémastochilide ; sa taille est médiocre, ses téguments sont couverts de points enfoncés ou plutôt fovéolés, et sa couleur est d’un noir brillant avec des taches blanches. Les autres espèces ont une livrée analogue. Le genre est propre à l'Afrique et aux Indes orientales. HOPLOSTOMUS. Mac-Lray in Surru, Zustr.; Annul. p.20 (2). Menton trañsversal, évasé et demi-cireulaire en avant, muni sur sa face externe d’un tubercule médian et obliquement tronqué à sa base, _Lobe externe des mâchoires en crochet très-aigu; mando armé d'une dent simple plus courte. — Tête assez petite; chaperon presque carré, arrondi aux angles antérieurs, faiblement rebordé sur les côtés. = Acc article des antennes trigone et arqué. — Prothorax trapézoïde, an- guleux sur les côtés dans son milieu, arrondi aux angles postérieurs, largement et fortement échancré au milieu de sa base. — Elytres médiocrement rétrécies en arrière, — Palles assez robustes ; jambes antérieures fortement bidentées, les autres unidentées sur leur tranche dorsale ; tarses courts. — Saillie sternale étroite, très-courte, tronquée en avant; mésosternum formant une lame verlicale. On en connaît deux espèces de la Sénégambie qui peuvent former autant de divisions. L'une, fuligineus (5), d'assez grande taille el assez semblable pour la forme à une Cétonide vraie, a le dernier stigmale abdominal simple. Dans l’autre, cribrosus (4), petite, plus allongée et ayant davantage le facies propre au groupe actuel, le stigmate en ques® tion est tubuleux ; il existe, en outre, de chaque côté entre son protho- (1) S:. tugubris Fab., Oliv.; Afrique austr. — plagosus Westw., Schaum (lus gubris, Burm. loc, cit, V. p. 565); Natal. — maculatus, G. et P. pl. 16, f.8 (lugubris, Burm. loc. cit. TL, p. 653; Cet. crelosa Hope) ; Indes or. (2) Syn. Cnewasroenzizus G. et P. — Cgronta Oliv., Schœnh. (3) G. et P. pl. 15, f. 1 (Cet. fuliginea? O1.). (4) G. et P. pl. 16, f.2; voyez la belle figure qu’en a donnée M Burmeister, Gener, quæd. 1ns. n° 37, avec des détails. & CÉTONIDES. 547 rax et ses élytres, un intervalle qu'on ne remarque pas dans la pre- mière. Ces insectes sont d'ün noir peu brillant et plus ou moins rugueux. PILINURGUS. Burx. Hand. d. Entom. IL, p. 658. Menton plus long que large, évasé et tronqué en avant; sa face ex- terne coupée obliquement dans sa moitié antérieure et prolongée en une lame libre en arrière. — Lobe externe des mâchoires en forme de crochet long et aigu ; un crochet semblable au mando, précédé in- férieurement d'une dent beaucoup plus petite. — Chaperon en carré transversal, arrondi aux angles antérieurs et un peu rebordé en avant. — {9 article des antennes non dilaté. — Prothorax suborbiculaire, beaucoup plus étroit que les élytres. — Celles-ci allongées, planes, fortement sinuées à leur base sur les côtés; leurs épipleures posté- rieures verlicales. — Pattes assez longues et assez robustes ; jambes antérieures élargies à leur extrémité et fortement bidentées, les autres unidentées sur leur franche dorsale ; tarses grêles, leurs articles noueux au bout. — Saillie sternale nulle. — Prosternum muni d'une forte saillie anté-coxale. La seule espèce décrite (1) est un petit insecte du Sénégal, d'un brun fuligineux, couvert sur toute sa surface, surtout en dessus, de poils re- dressés, et offrant.des espaces dénudés sur les élytres. COENOCHILUS, SCxAUM IP GEnMAR, Zeilschr. III, p. 268 (2). Menton plan, assez allongé, subparallèle, plus ou moins fortement et élroitement échancré en avant ; ses lobes larges et arrondis, — Lobe @xlerne des mâchoires en crochet robuste et fendu au bout; mando armé d’une dent également bifide, mais plus pelile. — Tête petite, in- dlinée en avant chaperon court, un peu voûlé, arrondi aux angles et siaué en avant. — 1er article des antennes en massue arquée. — Pro- thorax notablement plus étroit que les élytres, suborbiculaire ou un Peu atlénué à sa base et arrondi en avant. — Ecusson en triangle sub- équilatéral, — Elytres allongées, parallèles, fortement échancrées à leur base sur les côtés. — Pattes médiocres et robustes ; jambes anté- rieures élargies à leur extrémité et fortement bidentées, les autres unidentées Sur leur tranche dorsale ; tarses plus longs que les jambes, (D) Crem. hirtus, G. et P. pl. 17, f.1 ; figuré également dans Guérin-Méner. Icon, Ins, pl, 26 PAL @) Syn. Cremasrocnetzus G. et P. — Geronia Fab., Schœnh. * 548 LAMELLICORNES. leurs articles noueux au bout. — Pygidium orbiculaire et très-convexe chez les mâles, plus petit, plan et impressionné à son extrémité chez les femelles. — Saillie sternale nulle ; mésosternum seulement un peu convexe en avant. — Prosternum muni d'une forte saillie anté-coxale. Genre assez riche en espèces (1) pour ce groupe, la plupart propres à l'Afrique, les autres des Indes orientales. Elles sont allongées, en gê- néral déprimées, parallèles, le plus souvent glabres, parfois revétues de poils formant des sortes de taches ; leurs élytres ont constamment des côtes plus ou moins saillantes, Quelques-uns de ces insectes (pro- cerus, maurus) figurent parmi les plus grands Crémastochilides ; les autres sont de taille moyenne, et même assez pelite. GENUCHUS. Kinov, Trang of the Linn. Soc. XIV, p. 569 (2). Menton formant une courte tige dilatée en une grande plaque en triangle renversé, fermant la cavité buccale en avant, — Lobe externe des mâchoires en crochet simple; mando armé d’une dent pareille, inais plus petite. — Tête courte; chaperon bilobé, séparé du front par une lame trigone et redressée. — 1er article des antennes trigone et arqué, leur massue largement ovale. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, suborbiculaire, rétréci en avant. — Elytres allongées, paral- lèles; leurs épaules assez saillantes.—Pattes courtes et robustes; jambes antérieures tridentées, les dents aiguës; les autres bidentées sur leur tranche dorsale; tarses postérieurs plus courts que les jambes. — Py- gidium large, transversalement renflé à sa base. — Saillie sternale presque nulle, — Dernier stigmate abdominal légèrement tubuleux. Ces insectes ont le facies des Coenocmcus dont ils s'éloignent beau- coup par leurs organes buccaux, la forme de leur tête, etc.; leur corps est tout aussi allongé et déprimé. On n’en a encore décrit que deux espèces assez petites, d'un noir brillant sujet à être varié de rouge san= : guin, glabres et dont les élytres sont sillonnées. Elles sont de l'Afrique australe (5). (1) C. procerus, Schaum, Verzeichn. p. 62 (Paulus Burm.) ; Afrique austr. — maurus Fab. (Paulus G. et P.); Guinée. — sulcatus, Schaum in Germar, loc. cit. p. 270 (maurus G. et P.); Natal. — trabecula, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent, Sér. 2, I, p. 397 (senegalensis G. et P.) ; patrie douteuse ; Sénégal où Ma- jabar. — wentricosus Schænh. (Cr. Brou G. ct P.) ; Guinée. — sefosus (P/Y chophorus), Burm. Handb. V, p. 564; Afrique austr. — Campbellit, brune neus, Saund.. Trans. of the ent. Soc. III, p. 234, pl. 13, f. 1,2; du nord de VHindostan. . (2) Syn. Cremasrocweizus G. ét P. — Ceronia Fab., Oliv. Ni G. hottentotus Fab., G. et P. pl. 16, f. 1. — elongatulus, G. et P. pl: 16, f. 4. CÉTONIDES, . 549 SCAPTOBIUS. Scuaux in German, Zeitschr. IL, p. 260. Menton en formed'entonnoir, prolongé postérieurement en une pointe libre se logeant entre les hanches antérieures quand la tête est au re- pos. — Lobe externe des mâchoires en crochet simple; mando ter- miné par une pelite dent arquée et aigüë. — Tête verticale et en- foncée dans le prothorax au repos, munie d'un petit tubercule sur le vertex; chaperon carré, presque plan, entier en avant, avec ses angles distincts. —, {erarticle des antennes auriculiforme. — Prothorax au moins aussilong que large, un peu plus étroit que les élytres à sa base, arrondi ou anguleux sur les côtés; ses angles antérieurs fortement ra- battus, les postérieurs aigus, parfois presque épineux; sa base plus ou moins sinuée de chaque côté. — Ecusson grand, très-aigu en arrière. — Elytres allongées, parallèles, médiocrement sinuées sur les côtés près de leur base. — Pattes assez longues, robustes; jambes antérieures obtusément tridentées, les quatre postérieures uni-épineuses en dehors; tarses plus courts queles jambes, de cinq (mâles?) ou quatre (femelles?) articles. — Saillie sterrale nulle, La forme générale et la taille de ces insectes sont pareilles à celles des Genvenus; mais leurs téguments sont plus ou moins inégaux et d’un noir sale et mat ; leurs élytres ont des côtes ou des tubercules ordinaire- ment disposés en séries. On les recoit en général couverts d'un en- duit formé par de la terre desséchée qui indique que leur vie est sou- terraine. A part la différence dans le nombre des articles des tarses qui est sans aucun doute sexuelle, les exemplaires d’une même espèce sont absolument semblables. Les trois espèces connues sont de l'Afrique australe (1). Fé TRICHOPLUS. Burw. Handb. d. Entom. NII, p. 660. Menton transversal, fortement dilaté et arrondi sur les côtés à sa base, faiblement échancré en avant, presque plan en dehors. — Mà- choires gréles ; leur lobe externe rubaniforme, arqué et bifide au bout; mando muni d'une lame pareille plus courte et coudée. — Tête courte, voülée, renflée sur le vertex; épistome très-court, un peu sinué en avant, séparé du front par une petite carène transversale. — 1er article des antennes très-gros, subeylindrique. — Prothorax transversal, ar- (1) S. capensis, G. et P. Cét. pl. 16, f. 6. — caffer, Schaum in Germar, Fr. IL, p. 262. — aciculatus, Schaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér, 2, L, p. 40. Le PT oO : LAMELLICORNES. rondi sur les côtés, bisinué à sa base, coupé carrément en avant, avec ses angles . un peu saillants. — Elytres allongées, parallèles, planes ; leurs"épaules peu saillantes et largement tronquées. — Pattes très-courtes et très-robustes ; toutes les jambes inermes et sinuées en dehors ; tarses très-courts, de trois articles; le 3e plus long que les deux 4ers réunis ; leurs crochets très-petits. — Saillie sternale presque nulle, étroite. — Prosternum muni d'une saillie anté-coxale. Le nombre insolite desvarticles des tarses distingue essentiellement ce genre de lous les autres Crémastochilides. Il ne comprend quele Crem. lœvis de MM. Gory et Percheron (1), insecte de l'Afrique aus: trale, de la taille des Genvucuus, mais plus large et encore plus déprimé. Il est d’un noir très-brillant, ponctué et aciculé en dessussayec des poils peu abondants et les élytres obliquement cet finementwstriées sur les côtés. DE LISSOGENIUS. Scuaum, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, II, p. 420 (2). Lt vi Menton lransversal, plan, fermant entièrement la bouche. — Lobe externe des mâchoires en crochet allongé, simple au bout; mando tantôt (conspersus) armé à son angle supérieur interne d'une dent arquée simple, tantôt inerme (planicollis). — Chaperon rétréci et échaneréen avant, ses lobes parfois (planicollis) redressés. — Prothorax transver: sal, subhexagone; ses angles postérieurs distincts et aigus, les anté: rieurs fortement rabattus.—Ecusson en triangle allongé et très-aigu.— Elytres allongées, parallèles, planes. — Pattes robustes ; jambes anté- rieures obtusément tridentées, les quatre postérieures unidentées sur leur tranche dorsale, tarses plus courts que les jambes, leurs articles courts, obconiques ; leurs crochets très-pelits. — Dernier stigmate ab- dominal Lubuleux. | Ce n’est que sur l'autorité de M. Schaum (3) que je réunis à ce genre celui que M. Burmeister a publié sous le nom de Curowomus, l'un et l’autre m’étant inconnus en nature. En comparant les caractères quileur sont assignés et les descriptions des espèces, j'y trouve quelques diffé- rences d'une assez grande importance, consistant en ce que dans le genre de M. Burmeister le mando serait armé d’une dent, le prothorax séparé du mésothorax par un intervalle, et le prosternum muni d'une saillie anté-coxale, particularités qui paraissent ne pas exister dans celui de M. Schaum. Quoi qu’il en soit, je ne puis que m'en rapporter à l'0= pinion d'un aussi habile entomologiste. (1) Cét. pl. 16, f. 1; figuré également par M. Burmeister, dans son Gener. quæd. Ins, n° 36, avec des détails. (2) Syn. Curoxomus, Burm. Handb. d. Entom. V, p. 566. (3) Verzeichn, d, Lamell. melit. p. 64. CÉTONIDES. 551 Ces insectes sont assez petits, d'un noir opaque, ponctués, avec des siries flexueuses par xl et originaires de l' ‘A friqikcomme les pré- cédents (1). ps CREMASTOCHILUS. Knocn, Neue Beitr. p. 115 (2). Menton consistant en une très-courte tige portant une cupule ar- rondie ou transversale, plus ou moins concave, fermant la cavité buc- cale et entaillée sur son bord postérieur. — Lobe externe des mâchoires en crochet simple; mando armé d'une petite dent. — Tête courte, oblique où subverticale, renflée sur le vertex; chaperon séparé du front par une faible carène, évasé en avant, avec son bord antérieur arrondi ou sinué et fortement relevé. — 1° article des antennes très-grand, trigone. — Prothorax transversal, tantôt presque carré, tantôt arrondi en arrière sur les côtés et rélréci en avant, avec ses angles, surtout les antérieurs, distincts et parfois tuberculiformes. — Ecusson grand, en triangle subéquilatéral. — Elytres subparallèles ou un peu rétrécies en arrière.—Pattes assez longues et robustes ; jambes antérieures bidentées à leur extrémité en dehors, les autres unidentées; tarses aussi longs que les jambes, leurs articles noueux au bout. — Pygidium très-con- vexe. — Mésosternum étroit, incliné en arrière, concave. — Proster- num muni d’une forte saillie anté-coxale, logée, lors de la contraction de la tête, dans l'entaille du menton. — Epimères mésothoraciques mé- diocrement visibles en dessus. — Dernier stigmate abdominal tubu- leux. La forme singulière du menton et celle de la tête constituent les deux caractères les plus apparents de ces insectes. Leur corps assez épais, pa- rallèle et plan en dessus, estrevêtu de téguments solides toujours ponc- tués ou variolés, avec des stries fixes et flexueuses chez la plupart des espèces; des poils, tantôt clair-semés, tantôt assez abondants et couchés, le revêtent ordinairement. Leur livrée est d’un noir uniforme brillant Où mat et grisâtre, leur taille médiocre. Leurs espèces (5), à l'exception d’une seule (mexicanus) qui est ori- (1) Liss. planicullis, Schaum, loc. cit.; de la Guinée. — Chton. conspersus, Burm, loc. cit.; de l'Afrique australe. (2) Knoch a ? écrit CnemasrocueiLus; cette orthographe a été rectifiée par M. Schaum. (3) La plus grande confusion existe dans leur synonymie, qui doit être éta- blie d'après M. Schaum (Verzeichn. p. 64) de la manière suivante : C, Harrisii, Kirby, Zool. Journ. I, p. 192, pl. 5, £. 3 a (castaneæ, Kirby, loc. cit. IE, p. 516; 0lim.). — canaliculatus, Kixby, ibid. JL, p. 192, pl. 5, f. 5 (Hentsii Harris, Castaneæ Burm.). — castaneæ, Knoch, loc. cit. pl. 8; f°1; avec de nombreux détails. — variolosus, Kirby, loc. cit. LL, p. 517 (Sayi Harris). — Peroheronit 552 LAMELLICORNES. ginaire du Mexique, sont répandues dans les diverses parties des Etats. Unis, mais rareSMpartout. D'après le peu de détails qu'on a sur leurg babitudes, les unes vivraient sur les arbres, les autres seraient sou- terraines ou myrinécophiles (1). PSILOCNEMIS. Burs. Handb. d. Entom. I, p. 676. Menton consistant en une courte tige portant une plaque en triangle transversal, à sommet dirigé en arrière et fermant la cavité buccale en avant. — Lobe extgrne des mächoires en griffe simple; mando armé d'une dent large et tronquée au bout. — Tête grande, voûtée, très- évasée, avec ses côtés tombant verticalement et son bord antérieur tronqué et fortement rebordé. — 1er article des antennes dilaté en une oreillette trigone, recouvrant la tige. — Prothorax notablement plus étroit que les élytres, arrondi de toutes parts, avec ses angles antérieurs distincts. — Elytres allongées, légèrement rétrécies en arrière. — Pattes médiocrement robustes; jambes antérieures un peu arquées, triangulairement élargies en dedans à leur extrémité, avec leur dent terminale saillante et le vestige d’une seconde; les quatre autres uni: épineuses sur leur tranche dorsale ; les éperons de toutes longs; tarses courts, cylindriques; leurs crochets petits. — Pygidium médiocrement convexe. — Mésosternum très-étroit, lamelliforme. — Prosternum muni d’une saillie anté-coxale grêle. — Dernier stigmate abdominal légèrement tubuleux. Ainsi que le fait observer M. Burmeister, ce genre est intèrmédiaire entre le précédent et les Cyccrpaus qui suivent. Sa tête et son arrière corps tiennent du premier ; son menton, son prothorax et ses palles, des seconds. El ne comprend qu'une espèce (2) des Etats-Unis de taille médiocre, d’un noir brillant, ponctuée et finement striée çà et là avec des points et des linéoles blancs. Schaum (castaneæ, G. et P. pl. 16, f. 7).— mexicanus, Schaum, Ann. d. I. Soc. ent. Sér. 2, Il, pl. 11, f. 8; sans description. Aj.: C. Schaumii, de Californie, Knochit, nitens, du territoire du Missouri; J3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 231. D’après les des= criptions, ces trois espèces semblent, comme le dit M. J. L. Le Conte, être plutôt des Psizocnemis. * (1) Le castaneæ, d’après des renseignements transmis à Knoch par Mels heimer, fréquenterait une espèce de châtaignier (Castanea pumila Mich.). = M. Mac-Leay (in Smith, I. of the Zool. of South-Afr.; Annul. p. 47) rapport avoir pris la mêmes(?) espèce volant à la surface du sol sur les bords sablons neux de la Delaware. — Enfin, M. Haldeman (in Sillim. Journ. Ser. 2, VI, 1848, p. 148) dit avoir trouvé le Harrisii et le variolosus dans des nids de fourmis, sous des pierres. (2) P. leucosticta, Burm. loc. cit. M. Schaum (Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. are CÉTONIDES. 553 — CYCLIDIUS, Mac-Leay in Sarn, IUustr.; Annul. p. 17 (1). Menton consistant en une grosse et courte tige dilatée en une très- grande plaque transversalement triangulaire, légèrement concave et fermant la cavité buccale en avant. — Lobe externe des mâchoires en forme de crochet robuste et simple; mando armé d'une dent plus courte, divisée en deux parties très-inégales, — Tête tuberculée sur le verlex ; chaperon évasé, tombant sur les côtés, arrondi en avant, avec son bord antérieur redressé en une lame bifide au bout. — 4er article des antennes très-grand, trigone. — Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres à sa base, transversalement suborbiculaire, avec ses côtés obtusément anguleux. — ÆEcusson en triangle allongé et très-aigu. — Elytres allongées, planes, subparallèles ; leurs épaules fortement sail- lantes. — Pattes assez longues et robustes ; jambes antérieures élargies en dedans, sinuées dans leur moitié terminale en dehors, avec une courte dent médiane ; les autres carénées sur leur tranche dorsale ; les éperons de toutes courts etgros ; tarses courts, très-robustes, cylin- driques ; leurs crochets très-petits, — Pygidium très-convexe. — Mé- sosternum lamelliforme. — Prosternum muni d'une courte saillie anté- coxale. — Epimères mésothoraciques invisibles, recouvertes par le bord antérieur des élytres. — Dernier stigmate abdominal non tubuleux. Le plus remarquable genre, à mon avis, du gronpe entier des Cré- mastochilides, attendu qu'il s'isole complètement de tous ceux qui précèdent et même de toutes les Cétonides vraies, sans exception, par la forme de ses épimères mésothoraciques qu'on n'a pas assez remar- quée (2). Ces organes ne peuvent se comparer qu'à ceux des Rutélides du groupe des PoricrA où des Trichides, c'est-à-dire qu'ils forment de simples lames, appliquées au-devant du bord antérieur des élytres, n’ar- rivant pas au niveau de ce dernier et qu'on ne peut apercevoir d'en haut, Le genre comprend deux belles espèces (3) de la Guyane, de grande Il, p. 397) a changé son nom en celui de polita, attendu qu'il y a déjà un Pty- Chophorus leucostictus; mais les deux noms me paraissent pouvoir très-bien Coexister, (1) Syn. Ceroma Oliv., Schœænh. — Cnemasrocneizus G. et P. (2) C’est sans doute cette forme insolite qui a engagé Erichson (in Schomb, Guyana, HT, p. 562) à placer ces insectes parmi les Rutélides, sans entrer, du reste, dans aucune explication sur ce singulier rapprochement, Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de démontrer qu'Erichson à fait défaut, dans cette circon- slance, à sa sagacité ordinaire. Toutefois, il y a quelque chose de fondé dans Cette opinion ; si L'on compare le genre actuel aux CNEMIDA, qui sont incontesta- lement des Rutélides, on trouvera entre ces insectes une analogie réelle, (3) C. elongatus Oliv., G. et P. pl. 15, f. 2 (var. Nero Latr., Mac-Leay). — Azillaris, G. et P. pl. 15, f. 3. 54 LAMELLICORNES. taille pour le groupe actuel, allongées, mais à corps très-épais. Leur livrée est d'un noir velouté que relèvesparfois sur les élytres du fauve ou du rouge sanguin; l'une d'elles (e/ongalus) présente en outre, sur chacun de ces organes, un grand espace lisse de forme allongée. Sous-Trigu II. Trichides. Epimères mésothoraciques simplement ascendantes, invisibles d'en haut. — Elytres non sinuées latéralement. — Ecusson cordiforme, ra- rement en triangle rectiligne allongé. — Presque jamais de saillie sternale. À ces caractères extérieurs qui les distinguent au premier coup- d'œil des Cétonides vraies, ces insectes réunissent les particularités différentielles suivantes. Leurs mandibules et leur menton sont constamment à l’état normal, Leurs mächoires sont généralement plus faibles ct l’on ne connaît qu'un seul cas (Osmonerara) où leur mando soit armé d'une dent. Le lobe externe n’en a jamais et n’est réellement corné que chez ces mêmes Osmoperma et les Inca ; dans les autres espèces, il est simplement co- riace ou submembraneux ; mais sa forme varie un peu. Chez les Trreius et genres voisins, il forme une lamelle lancéolée et plus ou moins re- dressée, tandis que chez les PLarveenra, Myonerma, etc., il est telle- ment court que sa longueur est plusieurs fois comprise dans sa largeur, en d’autres termes qu'il est très-fortement transversal. Le prothorax est très-rarement trapézoïde et s'applique moins exac- tement contre la base des élytres. Celles-ci sont plus convexes en gé- néral que chez les Cétonides vraies, plus arrondies en arrière et parfois (Lriemius) remarquables par leur brièveté. L'abdomen est le plussou- vent assez épais, ce qui rend le pygidium plus allongé. Les pales ne. présentent rien à signaler que la longueur et la gracilité fréquente des tarses dont les articles sont toujours plus ou moins noueux à leur EX trémité, à quoi il faut ajouter l’écarlement excessif des hanches postés rieures chez les Vazçus. Il n’existe une saillie sternale que chez les Myonerma et les Acenius, et encore est-elle très-faible; partout ail- leurs, le mésosternum est simplement incliné en arrière et plus où moins concave. x L'absence de sinus aux élytres a, pour effet, que les hanches postés rieures, qui ne sont pas d’ailleurs écartées de l'abdomen comme celles des Cétonides vraies, ne peuvent plus s’apercevoir d'en haut. Quant aux épimères mésothoraciques, ce sont de simples lames appliquées contre le bord antérieur des élytres qui les recouvre un peu. Sauf chez les Axca qui représentent manifestement dans la sous-tribu les Goliathides de la précédente, les différencesssexuelles sont peu Pr0" CÉTONIDES. 555 noncées, assez souvent nulles et portent sur les mêmes organes que chez les Célonides vraies. Les larves de toustles genres européens ont été décrites ou figurées, à savoir celles des Osmoderma eremita (1), Gnorimus nobilis @) et va- riabèlis (5), Trichius fasciatus (4) et Valqus hemipterus ($). Sauf pour la taille, elles ne diffèrent les unes des autres que par des particularités très-faibles et sont d'un autre côté tellement voisines de celles des Geronra qu'il me parait inutile de les décrire; elles ne s’en distinguent essentiellement que par leur tête plus grosse et dont le diamètre égale presque celui du corps; leurs habitudes sont également les mêmes. La répartition des Trichides sur le globe n’est pas la même que celle des Gélonides vraies. Les Indes orientales et l'Australie n’ont des re- présentants que d’un seul de leurs genres (VaLGus) qui est presque cosmopolite. La plupart des autres sont particuliers à l'Afrique. Ceux qui existent en Europe lui sont communs avec l'Asie et l'Amérique ; celle dernière partie du globe n'en a que deux (Inca, Coscocrarus) qui lui soient propres, et encore une espèce de l’un d'eux (Inca) est-elle comme égarée en Afrique. I. Hanches postérieures contiguës. a Lobe externe des mâchoires corné. Ecusson cordiforme : Inca. — en triangle rectiligne : Osmoderma. aa Lobe externe des mâchoires coriace, lamelliforme. (1) Drumpelmann et Friebe (Naturhist. Beschreïb. d, Thierr. d. nordl. Prov. Russlands, Heft IL, p. 8, pl. 11, f: 6) en ont les premiers donné une descrip- tion incomplète accompagnée d’une mauvaise figure. Depuis, elle n’a été dé- crité que par Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch. IL, p. 581. — M. Harris (Ins. Of Massachuss. p. 35) à dit quelques mots seulement de celle de l'O. scabra de l'Amérique du Nord. @) Rœsel (Insekten-Belust. Il, Class. 1, pl. 3, f. 1) est le seul auteur qui l'ait fgurée; M. Mulsant (Col. d. France; Lamell. p. 524) en a donné une descrip- tion plus complète. — La larve que M. De Haan (Mét. d. Col. p. 20, pl. 3, £. 2) à décrite et figurée comme étant celle de cet insecte, est, selon toutes les pro- habilités, celle d’un Mecozonra. Dès lors, tout ce que cet auteur et M. Bur- meister (Handb. d. Entom. II, p. 686) ont dit de l’analogie qu'auraient entre elles les larves des Prrcurus en général et celles des MecoLonrua, tombe de soi- même, (3) Ed. Perris, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3, IL, p. 102, pl. 4, f. 179-183. (4) Blanchard, Hist, nat. d. Ins. I, pl. 7, £. 5, sans description, J'ai dit plus haut (p. 56, note 2) que M. Perris (loc. cit.) avait signalé chez cette larve la Présence d’un stemmate de chaque côté de la tête ; pour le surplus, il ne la pas décrite. (9) Mulsant, loc. cit. p. 520, pl. 3, £. 3; la description est très-courte et a été reproduite par Erichson, loc. cit, p. 592, . 556 LAMELLICORNES. b Ecusson cordiforme, € Prosternum muni de saillies anté- et post-coxales : Playgenia. ce — inerme ou n’ayant qu’une saillie anté-coxale. d ; Une saillie sternale distincte : Myoderma, Agenius. dd Point de saillie sternäle. e Elytres plus longues que larges. Prosternum sans saillie anté-coxale : Eriopellastes, Stegopterus, Gno- rimus. \— muni d’une saillie anté-coxale : Cœlocratus. ee Elytres à peine ou pas plus longues que larges : Trichius. bb Ecusson en triangle rectiligne allongé : Calometopus. Il. Hanches postérieures très-largement séparées : Valgus. INCA. Encycl. mélh. Ins. X, p. 330 (1). Menton large, canaliculé en dehors, évasé et fortement bilobé ; les lobes arrondis, — Mächoires gréles; leur lobe externe en forme de lancette, longuement pénicillé au bout, — Chaperon des mâles concaxe; divisé en deux cornes robustes, redressées, arquées, comprimées, Nes lues en dedans; celui des femelles carré, rebordé, en général tridenté en avant. — Canthus oculaires très-saillants. — 1°" article des antennes très-gros et arqué; leur massue allongée. — Prothorax plus étroit que les élytres à sa base, irrégulièrement suborbiculaire, crénelé sut les côtés et impressionné en dessus. — Ecusson cordiforme. — EÆlylres assez convexes, parallèles. — Pattes longues et robustes ; cuisses anté- rieures munies d'une dent trigone à leur sommet interne ; jambès de la même paire munies de trois fortes dents en dehors, les autres bi- dentées chez les femelles, en général unidentées chez les mâles; larses de la longueur des jambes ; leurs crochets grands. — Pygidium peu convexe, verlical et arrondi au bout chez les mâles, oblique et obto= nique chez les femelles. — Mésosternum assez large, plan et incliné en arrière. Insectes de grande taille, d'un facées robuste, et qui me paraissent représenter dans la sous-tribu actuelle les Gozrataus de la précédente, comme je l'ai dit plus haut. Leur système de coloration est assez variés mais consiste ordinairement en gouttelettes, taches ou bandes irrégu- lières formées par une sorte d’enduit très-fin, sur un fond d'un bronzè obscur passant souvent au rougeàtre. Malgré leurs formes massives ils volent assez bien pendant la grande chaleur du jour et fréquentent alors les fleurs des arbres; mais là (1) Syn. Tricmius Fab., Olir. — Geronia Oliv., Weber. CÉTONIDES, 557 malin on les trouve engourdis et accrochés aux feuilles dans les bois ou aux tiges des végétaux dans les plantations, Telles sont, du moins, Jes habitudes des espèces que j'ai eu occasion d'observer au Brésil. On en connait déjà sept espèces des diverses parties chaudes de l'Amérique (1); une huitième, provenant de la côte de Guinée, a été décrite par M. Westwood (2); elle paraît, malgré cet habitat, appar- tenir réellement au genre. OSMODERMA. ÆEncycl. mélh. Ins. X, p. 702 (3). Menton allongé, subparallèle, faiblement échancré en avant, plus ou moins convexe dans son milieu en dehors. — Mächoires robustes, leur lobe externe trigone, transversal ; mando armé d'un fort crochet.— Chaperon carré, arrondi en avant, excavé chez les mâles, avec un tu- bercüle au-dessus de chaque cavité antennaire, légèrement convexe chez les femelles. — Antennes courtes et très-robustes. — Prothorax petit, beaucoup plus étroit que les élytres, subhexagone, avec sa base largement lobée et ses angles postérieurs assez distincts, canaliculé en dessus et bituberculé en avant. — Ecusson grand, en triangle rectiligne allongé. — Elytres amples, subparallèles, arrondies à leur extrémité, planes en dessus. — Pattes assez longues ; jambes antérieures munies de trois dents aiguës et espacées, les intermédiaires uni-, les postérieures bidentées ; tarses robustes, les postérieurs plus courts que les jambes. — Pygidium grand, très-bombé chez les mâles, moins chez les femelles. — Mésosternum très-étroit, muni d’un pelit tubercule, Ces insectes rivalisent de grandeur avec les Inca et sont encore plus lourds et plus massifs. Tous sont glabres et d’un noir-brunâtre uniforme, (1) Z. clathratus, O1. Journ. d'Hist. nat. HI, pl. 6, f. 2 9 (o* Cet. Inca Web., Fab; 1. Weberi, Encycl. méth. loc. cit.; J. Fabricit Perty: I. Inca G. etP.; var, Z. Sommeri Westw. @9); Golombie et Mexique. — Burmeisteri, Burm. Handb. V, p. 568 (irroratus Burm. olim); Brésil, — irroratus, G. et P. Pl. 14,1. 1 ©; Brésil. — pulverulentus Oliv. (barbicornis Latr., G. et Ps Brésil. — bifrons Fab., G. et P. pl. 14, f. 2; Cayenne. — Besckii, Schaum in Germar, Zeitschr, IL, p. 380 ; Brésil. — Bomplandi Schænh., Burm. (fasciatus Kirby, tricuspis Drapiez, Tapujo Perty, serricollis G. et P.); Brésil. (2) I. lineola, Westw. Arcan. entom. I, p. 187, pl. 46, f. 6 a-c. L’exemplaire que M. Westwood a eu entre les mains était, sans aucun doute, une femelle, tomme il le présume. Cet insecte paratt présenter tous les caractères des Inca américains, sauf une légère différence dans le lobe externe, qui est plus ro- buste, trigone et pénicillé sur toute sa surface. Mais la taille de l'espèce est de beaucoup inférieure (10 lignes) à celle des plus petites espèces américaines. (3) Syn. Tricunr &xanont, Kirby, Zool. Journ. II, p. 157.— Gxmnonus, Kirby, aun. Bor, amer, p. 139, — Tricmus Fab., Oliv., ete, — Ceronra Knoch. 558 LAMELLICORNES. parfois accompagné de reflets bronzés plus prononcés chez les mâles que chez les femelles ; ces dernières sont plus ponctuées el plus rugueuses que les premiers. Leurs habitudes ne démentent pas leur facies; ce sont de tous les Trichides les plus lents dans leurs mouvements. Ils s’écartent peu des arbres dans le bois vermoulu desquels ils ont subi leur métamorphose, et se tiennent immobiles sur leurs troncs ; la sève qui en découle semble former leur principale nourriture. Tous exhalent une odeur prononcée de cuir de Russie. -Le genre est propre à l'Europe et à l'Amérique du Nord, et ses es- pèces (1) se réduisent à trois qu'on a presque doublées en séparant les femelles de la plupart d'entre elles de leurs mâles. PLATYGENIA. Mac-Leay, Horæ entom. I, p. 152 (2). Mâle : Menton ample, transversal, évasé et largement mais médio= crement échancré en avant: — Lobe externe des mâchoires très-court, transversalement linéaire ; mando très-large, avec son angle antérieur saillant : tous deux ciliés. — Tête plane, carrée; chaperon faiblement sinué en avant, avec ses angles arrondis.— Yeux saillants, leurs canthus carénés. — Antennes robustes, leur massue oblongo-ovale. — Protho: rax transversal, plan, fortement rétréci en arrière, arrondi sur les cotés en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs droits et aigus.— Ecusson cordiforme.— Elytres planes, parallèles, sillonnées.— Pattes robustes ; jambes antérieures obtusément tridentées, les autres bicarénées en dehors, hérissées de longs poils roux en dedans, les in- termédiaires excavées sur celte face; larses robustes, de la longueur des jambes ; les articles des antérieurs très-courts et glabres, ceux des quatre postérieurs obconiques et ciliés ; crochet externe des antérieurs derilé en dessous. — Pygidium ample, plan, arrondi et replié en dessous à son extrémité. — Une grande fosselte oblongue, longitudinale, rem plie de poils tomenteux, sur le mélathorax ; des faisceaux de poils sem, blables sur les 487$ segments abdominaux. — Mésosternum très-étroit, enfoui. — Prosternum muni de deux robusles saillies anté-coxalekl post-coxale. Femelle : Massue antennaire ovale, — Les quatre jambes postérieures (1) Esp. d'Europe : O. eremita Linné, Fab, G. et P. pl. 3 D (Q Col: are mitica Knoch). — Esp. de l’Amér. du Nord : O. eremicola, Knoch, Neue Boitr. p. 107, pl. 2, . 1 @. — scabra, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. pl: # 1.201; G.etP. pl, 8, £.2 © (0° Gymn. foveatus Kirby; @ G. rugosus Kirbys Beauvoisii Bainbr.). (2) Syn. Tuenius, Schœnh. Syn. Ins. Ill; Append. p. 38. ! . CÉTONIDES. 559 sans poils au côté interne, les intermédiaires simples ; crochet externe des tarses antérieurs inerme. — Point de fosselte sur le métathorax ni de faisceaux de poils sur l'abdomen. — Pygidium acuminé à son som- met et prolongé en une petite saillie horizontale. Ces caractères sont empruntés à l'espèce typique (1) du genre, grand insecte de la côte occidentale d'Afrique, de forme large et déprimée, d'un brun-noirâtre uniforme, légèrement brillant en dessus et sur le milieu du corps en dessous, voilé sur les autres parties par une sorte d'enduit d'un brun-sale ét opaque. Depuis, on a décrit les femelles de deux autres espèces (2) dont l'une (excavata) s'écarte du Lype en ques- tion par son chaperon échancré en avant, avec ses angles aigus et re- dressés, son prothorax plus étroit, ses pattes plus longues, et, malgré son sexe, la présence d'une fosselle sur le mélathorax. Ces deux espèces sont à peine connues des entomologistes; la bar- bata elle-même, pendant longtemps une des plus rares Cétonides dans les collections, n’y est devenue assez commune que dans ces defnières années. MYODERMA. (Der.) Burw. Handb. d. Entom. IL, p.732 (4). Menton assez allongé, plan, évasé ‘et médiocrement échancré en avant, avec ses lobes arrondis. — Mächoires des PLaryGenra. — Cha- peron carré, rebordé, rétréci en avant en une petite lame obluse et re- dressée. — Yeux assez saillants, leurs canthus courts et très- grêles.— Prolhorax subtransversal, arrondi sur les côtés, un peu rétréci en ar- rière, avec ses angles droits et aigus, bisinué à sa base. — Ecusson cordiforme. — Elytres parallèles, peu convexes, ayant quelques côtes assez saillantes. — Pattes médiocres ; jambes antérieures tridentées, la dent supérieure très-petite et très-éloignée des autres; les quatre pos- lérieures ‘unidentées en dehors; toutes sillonnées longitudinalement ; larses aussi longs que les jambes chez les mâles, plus courts chez les femelles, — Pygidium en triangle assez long et vertical chez les pre- miers, plus court et oblique chez les secondes. — Une saillie sternale | assez large, triangulaire et arrondie en avant, formée en majeure partie par le mésosternum. L (1) P.barbata, Schœnh. loc. cit. (P: Zairica, Mac-Leay, loc, cit. @) ; voyez les belles figures, accompagnées de détails, que M. Burmeister à données des deux sexes, dans son Géner. quæd. Ins. n° 32, @) P. Mac-Leayi, À. White, Magar. of nat. Hist. 1839, p. 24, avec une figure dans le texte, — exarata, Schaum, Trans. of the ent, Soc. V, p. 75. () Syn. Srrurstugn pars, G. et P. Cét. p. 99. — Tricurus, Schœnh. Syn. Is, Il; Append. p: 41. 560 LAMELLICORNES. On n'en connait qu'une espèce (1) originaire de la côte de Guinée, de taille médiocre, d'un brun-rougeûtre clair et entièrement couverte de courts poils roux couchés ; elle devient parfois d'un noir foncé, avecles nuances intermédiaires. Cet insecte se distingue de tous ceux de ce groupe par sa saillie sternale, bien qu'il y ait quelque chose d’appro- chant chez les espèces du genre suivant. AGENIUS. Encycl. méth. Ins. X, p. 702 (2). Menton plan, en général assez allongé, plus ou moins échancré en avant. — Lobe externe des mâchoires court; mando large, avec son an- gle antérieur saillant; tous deux ciliés. — Chaperon de forme variable, le plus souvent sinué ou échancré au bout.—Yeux gros, leurs canthus courts, peu saillants. —Massue antennaire tantôt pareille, tantôt dissem- blable dans les deux sexes. — Prothorax transversal, régulièrement arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs plus ou moins distincts. — Ecusson cordiforme. — Elytres variables. — Pattes assez longues, peu robustes; tarses grêles, souvent très-longs. — Mésosternum formant une courte saillie obtuse en avant. Je réunis dans ce genre, à l'exemple de M. Schaum (5), les {rois genres qui suivent, ne parvenant pas à trouver de limites entre eux. Le premier d’entre eux, Srmincornonus, Lel que l'a compris M. Bur- meister, n’est pas susceptible d'une définition précise, les quatre es: pèces qu'il contient formant autant de sections distinctes (4). Elles n'ont en commun qu'un corps parallèle, glabre, un chaperon toujours large et non rétréci en avant, des jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, et une très-courte saillie sternale, ne dépassant pas les hanches intermédiaires. (1) M. alutacea, Schœnh. loc. cit. (Sér. sordidus, G.et P. pl. 12, f. 2; Sir. ambiguus Bainbr.). j ’ (2) Syn. Srnwesiner, G. et P. Cét#p. 35; nom formé contre toutes les règles A de l’étymologie et changé en celui de Srrincornorus par M. Burmeister in Germar, Zeitschr. IN, p. 398. — Crasrocnemts, Burm. ibid. p. 403. — Cauru pus (pars), Kirby, Zool. Journ° IL, p. 154. — Tniemus Schœnh., Thunb, = MecoLonrua Oliv. — ScaraBæus Sweder, : (3) Verzeichn. d. Lamell. melit. p. 70. (4) A. Chaperon arrondi en avant; antennes presque semblables dans “les deux sexes: S. rufipennis, G. et P. pl. 11, £. 5. B. Chaperon sinué en avant; massue antennaire très-allongée chez les mâles ainsi que les tarses : S. longipes, Sweder. Act. Holmiens. 1787, p. 192 (Trich. Swederi Schœnh.). C. Chaperon assez largement échancré ; massue antennaire el tarses allon* + CÉTONIDES. 561 La seule espèce (1) qui compose le genre CLasrocnemrs est dépri- mée’el glabre également; son chaperon est large, subparabolique, assez profondément bilobé, avec les lobes un peu relevés, sa massue anten- naire courte et ovale dans les deux sexes, ses jambhatérieures faible- ment bidentées chez le mâle et tridentées chez la femelle, les intermé- diaires très- fortement arquées et difformes dans le premier de ces sexes, les larses plus longs que chez les SrRiNcornorus, enfin le mésosternum très étroit et incliné en arrière. Quant aux AGenius proprement dits, ils ont un facies particulier dû principalement à leur chaperon assez long, subcunéiforme, plan, tron- qué au bout, et à leurs élytres en ellipse allongée, et très-planes. Pour le surplus, ils ont des antennes un peu plus longues chez les mâles’ que chez les femelles, les jambes antérieures tridentées dans les deux sexes, les intermédiaires arquées chez les mâles, du moins dans une espèce (limbatus), les tarses postérieurs très-gréles et très-longs, et le méso- Sernum pareil à celui dés CLasrocnemis, mais plus large. On en con- nait deux espèces (2). Ces insectes (sauf le Str. latipennis B.) sont propres à l'Afrique australe, de laille médiocre et de couleurs variées. ERIOPELTASTES. Bunx. in Genmar, Zeitschr. IL, p. 397. M. Burmeister a fondé ce genre sur un exemplaire mâle are in- secle de Natal, auquel il assigne les caractères suivants que ais de la très longue formule qu'il lui a consacrée. Organes buccaux très-pelits et très-faibles, du reste de forme nor- male. — Chaperon des Myonenwa, avec le milieu du bord antérieur pas - plus relroussé que les bords latéraux. — Massue antennaire égalant en longueur le prothorax. — Celui-ci fortement transversal, graduellement gés chez les mâles; jambes intermédiaires uu peu arquécs chez les mêmes; saillie Slernale plus prononcée que dans Jes deux sections précédentes : S. flavipennis, G. etP. pl. 11, £. 6 (Horsfteldit Mac-Leay, Burm.), D. Mèmes caractères que la section précédente, avec la massue antennaire æt les tarses pareils dans les deux sexes : S. Zebra, G.etP. pl. 12, f. 1 (var. S: niger G. et P? J'ignore à laquelle de ces sections appartient le Strips. latipennis de M. Blan- Chard, Cat, à. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p.45; du Sénégal. (1) C. quadrimaculatus, Schænh. Syn. Ins. IT; Append. p. 107 (Trich. 6-guttatus Afzel.; Str. bimaculatus et G-maculatus G. et P., Camp. incur- Valus Mac-Leay, C. maculatus Burm.). (2) À. clavus, Schaum, Ann. d. 1. Soc, ent. Sér. 2, I, p. 422; Natal. — lim- batus O1., G. et P. pi. 14, . 4; le mâle de la première de ces espèces est pu- bescent ; dans la seconde, les deux sexes sont glabres, sauf quelques poils fins , Sur la poitrine. Coléoptères. ‘Tome If. 36 562 LAMELLICORNES. élargi en arrière. — Pattes très-grêles; jambes antérieures munies de deux fortes dents crochues, avec le vestige d’une troisième au-dessus, les autres ciliées ; tarses au moins deux fois aussi longs que les jambes; leurs crochets faibl@ment arqués. — Mésosternum incliné en arrière. — Corps revêtu en éntier de longs poils clair-semés sur les élytres. Je ne me fais pas, d’après cette diagnose, une idée nette du facies de cet insecte dont M. Burmeister ne parle pos; il le regarde seulement comme intermédiaire entre les Myopenma et ses Srrin&opnonus, place que la forme de son mésosternum ne me paraît pas confirmer. Sa taille est d'environ quatre lignes, sa couleur noire, avec les palpes, les antennes, les jambes antérieures, les tarses de la même paire et les intermédiaires, d'un jaune fauve. ; STEGOPTERUS. Seuaum in German, Zeitschr. Il, p: 404 (1). Menton plan, évasé, assez fortement échancré en avant, avec ses lobes arrondis. — Chaperon large, un peu arrondi et rebordé sur les côtés, ainsi qu'aux angles antérieurs, sinué en avant. — Massue anten- naire grêle et allongée chez les mâles, ovale chez les femelles. — Yeux à demi divisés, leurs canthus tranchants et velus, — Prothorax sub- transversal, arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, avec ses angles aigus, bisinué à sa base, assez convexe en dessus. — Ecusson cordifo — Elytres assez allongées, parallèles. — Pattes assez lon- gues ; jaMbes antérieures élargies au bout, bidentées chez les mâles, tri dentées chez les femelles, les intermédiaires un peu arquées chez les premiers, carénées ainsi que les postérieures, celles-ci évasées et tronquées au bout; leurs tarses du double plus longs qu'elles chez les mäles, un peu plus longs chez les femelles. — Pygidium grand, ver- tical, presque plan chez les premiers, bombé chez les secondes, — Mésosteruum étroit, incliné en arrière. Insectes d'assez grande taille et assez massifs, surtout les femelles, revélus partout, sauf sur les élytres, de longs poils fins, moins abon- dants dans ce sexe que chez les mâles. Leur couleur générale est d'un bronzé obseur , avec les élytres d'un testacé brillant et ornées d'un pers tit nombre de taches ou de bandes vertes ou brunâtres et sujettes à manquer. Ces organes sont minces, flexibles et ne présentent pour toute sculpture que quelques sillons vaguement indiqués. Le genre est propre à l'Afrique australe où il semble représenter les Gnorimus ; on n’en connaît que quatre espèces (2). (1) Syn. Trou remmoruzmazur, Kirby, Zool. Journ. JL, p. 156. — Trrciiui Schœnh., G. et P. — Ceronia Fab, Ilig. — Meroronrua O., Herbst. (@) $. vittatus Fab., Schœnh., G. et P. pl. 9, f. 5 (Mel. gebra O1. Me Se .— CÉTONIDES, + 563 GNORJIMUS. Encycl. méth. Ins. p. 702 (1). Menton assez allongé, subparallèle, assez fortement échancré en avant. — Chaperon carré, rebordé latéralement, avec son bord anté- rieur sinué, le plus souvent rebordé et arrondi aux angles. — Yeux assez gros, leurs canthus courts. — Massue antennaire assez allongée chez les mâles, ovale chez les femelles, — Prothorax transversal, plus ou moins arrondi sur les côtés et rétréci en avant, avec ses angles ob- tus, bisinué à sa base, avec le milieu de celle-ci largement saillant et arrondi. — Ecusson cordiforme. — Elytres larges et assez courtes, lé- gèrement arrondies sur les côtés. — Pattes assez longues, peu robustes; jambes antérieures bidentées dans les deux sexes; les intermédiaires fortement arquées chez les mâles, unidentées sur leur tranche dorsale, ainsi que les postérieures; tarses, surtout les postérieurs, notablement plus longs chez les mâles que chez les femelles, leurs articles munis à leur sommet en dessous, chez'les premiers, d'une petite brosse de poils, ou d’une toufe de cils. — Pygidium grand, bombé, le plus souvent muni ‘près de son sommet de deux mamelons obtus. — Mésosternum étroit, canaliculé et incliné en arrière. Ce genre comprend les plus grands Trichides que possède l'Europe. Ses espèces sont de forme large mais peu épaisse, glabres supérieure- ment et plus ou moins villeuses en dessous, surkout chez les mâles. Leur livrée consiste en quelques taches blanches sur un fond uniforme noir ou d'un vert doré ; les élytres seules sont parfois sujettes à étre fauves. Ces insectes vivent sur les fleurs et, sauf une espèce de l'Amérique du Nord, sont propres aux Faunes européenne, asiatique et méditerra- néenne (2). rinamensis Herbst). — suturalis, G. et P, pl. 9, £. 6. — septus, obesus, Burm. Handb. d. Entom. II, p. 745: (1) Syn. Tiens aLEurosrIerT, Kirby, Zool. Journ. HE, p. 157. — ALEURG= stierus,, Curtis, Brit. Entom, VI, pl. 286. — Tricnus auctor. — Ceroma Oliv. — MecoLonrua Herbst. (2) G. nobilis Linné, Fab., G. et P. pl. 12, f. 4; toute l’Europe. — subcos- latus, Falderm. Faun. ent. Transe. I, p. 288, pl. 9, f. 1; Perse. — variabilis, Lin, Oliv. (octopunctatus Fab., G.et P.) ; Europe. — 10-punciatus, Helfer, Ann, d. 1. Soc. ent. IL, p. 495, pl. 17, B, f. 1, 2; Europe mér. (var.? Bartelsii Fald.; Perse). — maculosus, Knoch, Neue Bcitr. p. 109, pl. 2, f. 2 (Bigsbit Kirby, dissimilis G. et P.); de l’Amér. du Nord. 564 LAMELLICORNES. COELOCRATUS. Bunx. in Genxan, Zeilschr. III, p. 242. Menton des Gnorrmus, très-velu extérieurement. — Chaperon trans. versal, fortement rebordé de toutes parts, avec son bord antérieur ar- rondi et anguleux inférieurement. — Prothorax transversalement sub- orbiculaire, avec ses angles postérieurs un peu distincts, assez convexe, — Ecusson cordiforme. — Elytres un peu moins larges et plus con- vexes que celles des Gnorimus. — Pattes plus grêles que dans ce gente; cuisses antérieures dentées à leur extrémité interne; jambes de h même paire munies de deux dents aiguës, les intermédiaires médiocre- ment arquées chez les mâles; Larses, surtout les postérieurs, plus longs que les jambes. — Pygidium transversal, perpendiculaire, légèrement convexe. — Mésosternum incliné en arrière, — Prosternum muni d'une forte saillie anté-coxale. MM. Gory et Percheron ont placé parmi les Inca l'unique et rare es- pèce (1) qui constitue ce genre, probablement par suite de la présence d'une dent au sommel de ses cuisses antérieures; mais ce caractère mis à part, Loute son organisation rappelle celle des Gnorimus qu'elle re: présente dans l'intérieur du nord du Brésil. Elle a la taille de ces in- sectes et sa couleur est d’un noir brillant, avec les élytres rouges. TRICHIUS. Fan. Syst. Entom. p. 40 (2). Menton allongé, plan, assez profondément bilobé.—Mächoires gréles, leur lobe externe en forme de lancette, pénicillé, ainsi que le mando.— Chaperon en général plus long que large, parallèle ou légèrement pa- rabolique, plus ou moins sinué en avant, avec ses angles arrondis, rare- ment bilobé. — Yeux très-gros et très-saillants, munis d’une faible or- bite en dessus ; leurs canthus courts et tranchants, — Massue antennaire pareille dans les deux sexes, parfois un peu allongée chez les mâles. — Prothorax médiocre, transversal, rétréci en avant, arrondi sur les côtés et à sa base, avec ses angles distincts. — Ecusson en triangle curvilis gne plus ou moins allongé. — Elytres à peine plus longues que larges, très-planes, obliquement tronquées ou arrondies à leur extrémité, = (1) Z. rufipennis, G.et P. pl. 14, f. 3. @) Trucmr Lecrmnr et Prieur, Kirby, Zool. Journ. III, p. 1563 ces deux groupes correspondent aux Tricurus proprement dits. — TriGONOPELTASTES, Burm. in Germar, Zeitschr. I, p. 406 (Tmeux AncHrmEepir et CYCLIDIT, Kirby, loc. cit). — Diarrruus, Parry, Trans. of the ent. Soc. V, p. 181. — Cerona O1. — Mecoconrua Herbst, CÉTONIDES, 565 Pattes grêles, les postérieures parfois (par ex. deltoïdes) robustes : jambes postérieures munies d'une dent externe: tarses de la même paire plus longs que les jambes, surtout chez les mâles. — Pygidium grand, vertical, plus allongé et plus convexe dans le sexe en question que chez les femelles. — Mésosternum très-étroit. Le corps estassez épais et plus court que dans aucun autre genre de Trichides ; il est surtout remarquable par la brièveté de l’arrière-tronc relativement au prothorax el à la téte réunis. Ce seul caractère suffirait pour distinguer ces insectes, trop connus d'ailleurs pour qu'il soit né- cessaire d'entrer de longs détails à leur égard. ; M. Burmeister les a répartis dans deux genres qui ne diffèrent que par l'armature'des jambes antérieures et la vestiture des téguments. Ses Trrenope£TAsres ont les jambes en question bidentées chez les mâles, tridentées chez les femelles, et leur vestiture consiste en écailles, sans mélange de poils. Tous sont américains et ornés sur le prothorax de lignes formant un triangle renversé (1). Il réserve le nom de Tmerws aux espèces dontles jambes antérieures sont bidentées dans les deux sexes et dont le corps, à l'exceplion en gé- néral des élytres, est plus ou moins velu. JI y-en a à la fois dans l’an- cien continent et dans l'Amérique du Nord, Celles de ce dernier pays sont moins hérissées de poils que les autres et n'en ont même parfois qu'en dessous (2), (1) T. deltoides, Newm. The ent. Magaz. V, p.169; Mexique. — delta, Forster, Fab., G. ot P. pl. 10, f. 7; Amér, bor, — Archimedes, Schaum in Germar, loc. cit. IL, p.235 ; Mexique. — geometricus, Schaum, ibid. p. 234; Mexique. —driangulum, Kirby, Trans, of the Linn. Soc. XU, p. 408; Brésil. — Linea, Burm. in Germar, loc. cit. HI, p. 235; Mexique, — suadribigntus, Schaum, loc. cit,; Mexique. Pour des figures de presque toutes ces espèces, voyez Burm. Gener. quæd. Ins. Tab. 34. (2) La synonymie de la plupart des espèces de ce groupe est extrêmement difficile à établir; M. Schaum (Verzeichn. p. 71) la dispose dela manière sui- Yante : P. fasciatus Linné, Muls., Burm., Erichs. (succinctus Fab., G. et 2e bimaculatus Gebler) ; Europe bor. et moyenne, Sibérie, —ahdominalis, Ménétr. Cat. rais. p. 189 (fasciatus Fab., G. et P., gallicus Heer, Muls., succinctus Casteln., zonatus var. Burm.) ; Europe moyenne, Russie mér. — zonatus, Germar, Faun. Ins. Eur. XIV, 3 (fasciolatus Gené) ; Sardaigne — succinctus, Pallas, Icon. Ins. Tab. À, f. 19 (dahuricus Gebler) ; Sibérie. — Les esp. sui- Yantes sont toutes de l'Amér. du Nord: 7. piger Fab., G. et P, pk 10, f. 5 (far. Drummond G. et P., rotundicollis Kirby). — bibens Fab., G. et P. pl. 11, f. 2 (bidens O1). — viridulus Kab., G. et P; pl. 11, £. 3 (bibens var. a et b Burm.; var, tunulatus Fab , bibens, var. € Burm.). — affinis, G. et P. pl. 11, f. 1 (viridans, assimilis Kirby, bistriga Newm., bibens, var. d Burm.). AT Fortunalarum, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, 1, p. 47 (x0- | natus var.) ; de l'ile de Ténérille, 566 LAMELLICORNES. Ces insectes sont de taille médiocre et leur système de coloration est assez varié; tous vivent sur les fleurs. L'espèce du Mexique (1) sur laquelle M. Parry a établi son genre Diaurnus, ne me paraît devoir former qu'une troisième section dans celui-ci, malgré la forme de son chaperon plus allongé et fortement bi: lobé. Comme celles des Tricmius, la femelle, le seul sexe connu, a les jambes antérieures bidentées. C'est un bel insecte, de la taille des Gno- aus, glabre, d'un noir brillant, avec des bandes et des taches d'un blanc argenté à reflets opalins. verts PAT T 4 CALOMETOPUS. pin 2% : 29 Branou. Catal. d. Col. d. Mus. d. Paris I, p. 45 Organes buccaux des Tricuius. — Chaperon large, carré, assez for: tement échancré en avant: ses lobes larges et arrondis. — Yeux gros, saillants, — Massue antennaire grêle, notablement plus longue chez les mâles que chez les femelles. — Prothorax presque aussi long que large, arrondi sur les côtés et à sa base, avec ses angles très-obtus. — Ecusson grand, en triangle rectiligne allongé et aigu. — Elytres très planes, carénées sur les côtés, avec les épipleures tombant perpendi- cülairement, subparallèles, ne recouvrant que le dos de l’arrière-corps: — Pattes longues et grêles; Loutes les jambes inermes chez les mâles; les antérieures tridentées, les postérieures unidentées au côté externe, élargies et profondément digitées à leur extrémité chez les femelles; tarses de la même paire très-longs. — Pygidium obconique, plus long chez les mâles-que chez les femelles. — Mésosternum étroit, dirigéen arrière. Le. : Genre établi sur un insecte (C. senegalensis BI.).un peu plus grand qu'un Trremius, mais de formé beaucoup plus allongée, plus selle et glabre, sauf quelques petites taches blanches sujettes à disparaitre,sur l'abdomen et la poitrine. Les deux sexes, à en juger par les exemplaires que j'ai vus et ceux que je possède, ne sont pas de la même couleur. Le mâle est d’un noir mat en dessus, assez brillant en dessous, la fe- melle fauve, avec le front, les bords latéraux des élytres en arrière, la poitrine, l'abdomen et les tarses noirs. Il est probable que ce système de coloration est très-sujet à varier chez l’un et l'autre. i ” (1) D. “magnificus, Parry, loc. cit. pl. 18, £. 4. CÉTONIDES. 567 VALGUS. Scria, Journ. d. Entom. p: 66 (1). Menton assez allongé, subparallèle, plus ou moins échancré en avant ; ses lobes étroits. — Lobe externe des mächoiïres trigone, très-longue- ment pénicillé. — Chaperon médiocrement allongé, subparallèle ou un peu rétréci à sa base, sinué en avant, avec ses angles arrondis. — 1er article des antennes trigone ; leur massue grosse et brièvement ovale. — Yeux petits, leurs canthus carénés. — Prothorax en général plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés, coupé ou échancré obliquement de chaque côté à sa base, très-inégal en dessus. — Ecus- son pelit, allongé, obtus au bout. — Ælytres très-courtes, très-planes, avec leurs épipleures subverticales et*un peu arrondies en dehors. — Paltes médiocres ; jambes antérieures munies de cinq dents inègales en dehors, les autres d’une seule; tarses ‘postérieurs’ plus longs que les jambes, surtout chez les mâles; leur {er article aussi long que les sui- vants réunis (2); hanches de la même paire très-fortement séparées. — Propygidium grand, à découvert. — Pygidium grand et bombé chez les mâles, ‘plus petit, plan en arrière et renflé en dessous chez les femelles. — Mésosternum assez large, vertical. L'intervalle considérable qui sépare les hanches postérieures "est es- sentiellement propre à ce géhre dans la tribu entière des Cétonides. Il se compose de petitssinsectes aussi courts que les Trremivs et dont les élytres sont aussi abrégées et encore plus planes, mais dont le facies est très-différent. Tous sont noirs et couverts d'écailles blanches ou jau- mnâlres, parfois fasciculées çà et là et formant dés-bandes ou des taches - irrégulières. Leur prothorax est surtout remarquable par la variété de sa sculpture. ' Nous en avons en Europe une espèce (hemipterus) commune partout, dont la femelle porte à l'extrémité du corps une tarière gréle et hori- z0nlale dont elle se sert pour percer le bois mort dans lequel elle dé- pose ses œufs ; mais cet organe manque souvent chez les espèces exo- (1) Syn. Acanraunus, Kirby, Zool. Journ. I, p. 155: nd emprunté à la tarière dont la femelle de l'espèce d'Europe est pourvue, et qui ne convient pas à toutes; il a d’ailleurs été appliqué antérieurement par Daudin à des Reptiles, et par Forskæl à des Poissons. — Orcoperus, Burm. Handb. d, Entom. I, p. 726. — Tricmus Linné, Fab. etc. (2) Le y. argillaceus, mentionné plus bas, fait exception sous ce rapport, ainsi que pour l'armatare des jambes antérieures, qui n’ont que trois dents, Tout en le laissant dans le genre, M. Burmeister a proposé de l'isoler sous le 0m d'Onsonenus indiqué dans la synonymie qui précède ; ce nom est emprunté aux nombreux tubercules dont son prothorax est muni. Je crois qu'il suffirait d'en faire une section particulière, 568 LAMELLICORNES. tiques. Celle dont il s'agit se trouve dans les vieux arbres vermoulus, à terre et sur les fleurs. .Quand on la saisit, elle simule la mort en con- tractant sa léte et raïdissant ses pattes qu’elle allonge en même temps, Quoique médiocrement nombreux, ces insectes ont une distribution géographique très-étendue, leurs espèces étant dispersées dans la plus grande partie de l'ancien continent, l'Australie et l'Amérique du Nord (1). (1) V. hemipterus Linné, G. et P. pl. 8, f. 4 g'; Europe. — pictus, Burm. Handb. d. Entom. HI, p. 721. — Srnithii, Mac-Leay in Smith, I. of the Zool. ofSouth-Afr,; Annul. p. 16; Afr. austr.— canaliculatus Fab., G. et P. pl. 8, £.5 ol (variegatus Paliss.-Beauv., squamiger Q' Burmn.); Amér. bor. — squa- miger, Paliss.-Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér, pl. 4, £ 5, 6@'(@ seticollis, Paljss.- Beauv. ibid. f. 4; Burm.); Amér. bor. — parvulus, Schaum in Germar, Zeitschr. 11, p. 388; Siam. — pygmœus, G. et P. pl. 9, £. 3; Indes or.— fasciou= Intus, Schonh, Syn. Ins. UT; Appendep. 108; Afr. austr. — javanicus, Burm. loc. cit. p. 725 ; Java. — argillaceus, Hope, Trans. of the ent. Soc. IL, p.280; Bengale. — Lapeyrousei, G. et P. pl. 9, f. 1 ; Australie. “5 Aj.: V. podicalis, penicillatus, Blanch. Cat. d. Col. d. Mus. d. Paris, p. 44; des Indes or. ADDITIONS ET CORRECTIONS «> TOME II. STAPHYLINIENS. TRIBU I. ALÉOCHARIDES. M. Schiœdte a publié dans 1eS Mémoires de la Société royale des Sciences du Danemarck (Série 5; Scienc. natur. el mathémat. V, 1854), un mémoire dont un exemplaire du tirage à part me parvient au moment de mettre cette feuille à l'impression. Son litre est : « Cororoea et Srr- rAcuruA, Slaphyniliens vivipares el qui vivent en société avec les Ter- mites. » J'ignore si sa publication est postérieure ou non à celle de mon second volume, et regrette vivement que mon ignorance de la langue danoise ne me permette pas d'en offrir un extrait plus étendu, (1) Le lecteur voudra bien se rappeler que, dans ma préface, jai annoncé que cet ouvrage n’aurait pas de supplément, ce qui doit s'entendre non-seule- ment de l'ouvrage entier, mais de chaque volume à part. D’après cela, je n'ai pas à m'occuper de plusieurs travaux très-intéressants qui ont paru depuis la publication de mes deux premiers volumes. Les suivants, de mon savant et infa- tigable ami, M. le docteur J. L. Le Conte, de Philadelphie, méritent surtout d'attirer l'attention des entomologistes. « Notes on the genus AmpcycmiLa Say. » Procecd, of the Acad, of Philad. .1854, p. 32. Ce genre est décidément propre aux Montagnes rocheuses et non Pas à la Californie, comme on le croit généralement. «Synopsis of the Species of PLaryNos and allied genera inhabiting the United States.» ibid. p. 35. Cette notice contient 6 Cararnus, 4 Prisropacryza, 1 AN- *CHUS (genre nouveau établi sur le Stomis americanus Casteln.), 4 Rae, 61 Prarynus et 2 Orisrnorus. (Analytical table of the Speties of Hypnoronus found in the United States.» ibid, 1855, p. 290, 70 espèces, dont 26 nouvelles, y sont mentionnées. (Synopsis of the Lathridiides of the United States and northern contiguous Territories, » ibid. p.299. IL contient 28 Conmcanra, 11 Larnrinius et 6 Mono- TOMA. 570 ADDITIONS ET CORRECTIONS. Les deux genres en question ont été découverts à Lagoa Santa, dans la provinge de Minas au Brésil, par M. Reinhardt, professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Copenhague. Leurs espèces sont de très-pelite taille et tout-à-fait remarquablès par le volume et la forme vésiculeuse de leur abdomen, qu’elles pôrtent renversé sur le dos du thorax. Les œufs écloseut dans cette espèce de poche incubatrice, et les larves sont expulsées avant d'arriver à l'état parfait, du moins autant que je puis comprendre les détails que donne à ce sujet M. Schiædte. Il est presque superflu de faire observer que c’est pour la première fois qu’un fait de celte nature est signalé parmi les Coléoptères. COROTOCA. Seurognre, loc. cit. p. 8. Languelte large, arrondie, sans paraglosses. — Palpes labiaux de trois articles : le 3e égal au 1, grêle, acuminé, le 2 un peu plus court qu'eux; les maxillaires de quatre articles : 1 très-petit, 2 en massue, 3 globuleux, tous deux hérissés de grosses soies, # excessivement pelit, — Mâchoires cornées, arquées ; leur lobe interne en peigne serré dans toute sa longueur.— Mandibules arquées, munies d'une large membrane, au côté interne. — Labre transversal, tronqué en avant. — Tête globu- “euse , subfléchie. — Yeux médians, réniformes, grands et saillants. — Antennes assez robustes, filiformes, de onze articles : le 1° robuste, en massue, le 2° très-court, les suivants allongés, décroissant graduelle- ment.— Prothorax transversal, arrondi aux angles, subgibbeux, fovéolé et tuberculé en dessus. — Ecusson court, triangulaire. — Elytres plus courtes que le prothorax, planes, conjointement échancrées à leur extré: mité, avec leurs angles externes acuminés.— Pattes allongées, robusles; hanches intermédiaires et postérieures très-écartées; larses de quatre articles : le 12° des antérieurs aussi long, celui des autres de moitié plus long que les deux suivants. — Abdomen membraneux, muni de chaque, côté d’un appendice de même nature et d'écussons cornés très-courls en dessus, obsolètes en dessous; ses 2e et 3° arceaux supérieurs Con« fondus ensemble. M. Schiœdte en décrit deux espèces sous le nom de C. Melanthoel Phylo. SPIRACHTHA. SeurogpTe, loc. cit. p. 12. Languette grande, arrondie, sans paraglosses. — Palpes labiaux de trois articles excessivement petits, verruciformes; les maxillaires de trois : { en massue arquée, 2 de moitié plus court, subeylindrique, {ous deux terminés par une couronne de cils et munis d'une soie externe très-longue et très-robusle, 4 grêle, conique, de la longueur du préce” | she ET CORRECTIONS. 571 dent. — Lobe interne des mâchoires lâchement pectiné au côté interne. — Mandibules inermes, arquées et aiguës au bout. — Labre transver-, sal, arrondi en avant. — Tête subovale, subdéprimée, penchée. — Yeux antérieurs, petits, arrondis, un peu saillants. — Antennes grêles, fili- formes. — Thorax étroit, allongé, déprimé ; prothorax membraneux ; son scûtum petit, transversalement arrondi, n'en formant que la moitié. — Ecusson court, triangulaire, — Elyÿtres un peu plus courtes que le prothorax, planes, membraneuses; leurs angles externes oblusément acuminés. — Pattes assez courtes, grêles, toutes écartées à leur base ; tarses de quatre articles, les trois 4ers des antérieurs égaux.— Abdomen (du moins chez les femelles) très-grand, membraneux, divisé en deux parties : l’antérieure globuleuse, la postérieure conique, renvetste en avant, munie de chaque côté de trois appendices membraneux, filiformes et biarticulés. L'unique espèce du genre a recu de M. Schiœdte lenom de S. Eury- medusa. D'après le nombre des articles des tarses, ces deux genres semblent devoir être placés près des Hyéronoma et des Ocrcora. SILPHALES. TRIBU I. SILPHIDES. NECROPHORUS, p. 198. Aj.: N. pollinctor, confossor, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad, 1854, p. 19 ; de l’Orégon ; le premier de ces noms a déjà été employé par Mannerheim pour une espèce de Californie. — plagiatus, Ménétr. in Motsch. Etud. ent. 3e ann. p. 27; de la Mongolie chinoise. NITIDULAIRES. M. Heceger (Sitzungsber. d. KK. Akad. in Wien, November 1854, p. 278, pl. 3) a fait connaître une nouvelle larve de cette famille, celle du Meligethes æneus Fab. Quoique cette notice soit postérieure à la publication de mon 2e volume, j'en tiendrai compte par exception. Celle larve diffère de celles de la famille déjà connues par plusieurs Caractères essentiels, et ses habitudes présentent un intérêt réel. Elle est allongée, parallèle, légèrement rétrécie à sa partie postérieure, et sa couleur est d'un brun-verdâtre clair. Son premier segment tho- Tacique porte deux plaques cornées triangulaires; deux de même na- lüre, mais arrondies, se voient sur tous les autres segments et sont accompagnées, sur ceux de l'abdomen, d’une troisième plus petite et 572 ADDITIONS ET CORRECTIONS. ponctiforme. La tête est demi-circulaire el sa largeur égale à peine le tiers de celle du corps. Les parties de la bouche se composent : d'un labre en carré transversal, dont le bord antérieur est muni de six petites dents; de mandibules simples, arquées en dehors, très-aiguës au bout, excavées au côté interne, avec une dent molaire très-saillante; de mà- choires allongées, grêles, sans lobe interne, à lobe externe cylindrique et portant un palpe de trois articles égaux ; enfin, d'une lèvre inférieure formée d'un menton corné, quatre fois aussi long que large, parallèle, convexe en dehors, et d'une languette coriace, munie en avant dans son milieu d’une saillie grêle et triangulaire ; elle porte les palpes labiaux qui ne consistent qu’en un seul article globuleux. Les stemmates sont au nombre-de trois de chaque côté, arrondis, disposés sur une ligne arquée, avec le postérieur plus gros que les autres. Les antennes comptent quatre articles, dont les deux premiers transversaux et les deux autres cylindriques. Le dernier segment abdominal est beaucoup plus étroit que les autres et complètement dépourvu de ces deux crochets cornés qui existent chez les larves de la Soronia grisea et du Rhizophagus depressus ; il existe, comme chez ces dernières, un prolongement anal ou pseudopode. M. Heeger se tait sur les pattes. Ces larves vivent dans les gousses des choux de diverses espèces, des raves et autres crucifères cultivées auxquelles elles font souvent beau= coup de Lort. Quand elles en ont consommé l'intérieur, elles se laissent tomber sur le sol, s’y enfoncent à unemédiocre profondeur et se chan- gent en nympbe, environ dix jours après, dans une coque de terre à parois minces. Les insectes parfaits éclosent au bout d’une quinzaine de jours et passent l'hiver en terre d'où ils sortent au mois de mai de l’année suivante, principalement. à la suite de pluies chaudes. Ils s'accouplent ordinairement dans les premiers jours de juin et les femelles déposent un à un leurs œufs sur les fruits en voie de formation des plantes indi- quées plus haut. TROGOSITAIRES. TRIBU IL. TROGOSITIDES. L ALLÆOCNEMLIS, p. 340. Ce genre que j'ai admis dans cette famille, sur l'autorité de M. J. L: Le Conte, doit en être retranché. Ce savant entomologiste s’est aperçu depuis (Proceed. of the Acad. of Philad., 185%, p. 218) qu'il est iden- tique avec le genre Pozycaon Casteln. (Exovs Curtis, Mecaeus Dej-): On le retrouvera plus tard dans la famille des Ptiniores à laquelle il appartient. ADDITIONS ET CORRECTIONS, 573 CUCUJIPES. M. J.-L. Le Conte (loc. cit., 1854, p. 73) a publié sur ces insectes un travail intéressant intitulé : « Synopsis of the Cucujides of the United States » et qui contient les espèces nouvelles suivantes. TRIBU HI. HÉMIPÉPLIDES. HEMIPEPLUS, p. 404. Aj.: Nemicelus marginipennis, J. L. Le Conte, loc. cit. p. 79; de la Géorgie. L'auteur a conservé à tort au genre le nom que paire lui avait imposé: . TRIBU IV. BRONTIDES. BRONTES, p. 408. . Aj.: B. debilis, J. L. Le Conte, loc. cit. p.76. — truncatus, Motsch. Bull. Mose, 1845, I, p. 92; de la Californie. TRIBU V. SILVANIDES. LÆMOPHLOEUS, p. 411. Ai.: L. adustus, de Pensylvanie ; bullatus, nitens, de Californie; Zimmer- Manni, punctatus, geminatus, des États-Unis du Sud ;.cephalotes, de Californie ; I, L, Le Conte, loc. cit. p. 74. PEDIACUS, p. 413. Àj.: P, subcarinatus, Manh. Bull. Mose. 1852, I, p. 363; de l’Amér. russe. — Planus (Silvanus id, Y. L. Le Conte, olim), du lac Supérieur; subglaber, dela Caroline; J. L, Le Conte, loc. cit. p. 73, SILVANUS, p. 415. Aj.: 8. Cognatus, imbellis, des Etats-Unis du Sud; nitidulus, opaculus, de Californie ; rectus, de lIlinois; quadricollis, de la Géorgie; J, L. Le Conte, loc, cit. p. 77. ses 574 ADDITIONS ET CORRECTIONS. THORICTIDES. PYCNIDIUM, p. 451. J'ai regardé à tort, sur l'autorité d'Erichson, ce nom qu'il a publié sans accompagnement de caractères, comme synonyme de celui de Myr- mecosius, imposé par M. Lucas à un petit Coléoptère de l'Algérie qui doit, selon toutes les apparences, rester parmi les Thorictides, mais en portant un nouveau nom générique, celui de Mynmecosius ayant, comme je l'ai dit, déjà été appliqué par M. Waterhouse à un Mammifère de l'ordre des Marsupiaux. Il n’y a, du reste, rien à changer à la formule du genre, telle que je l’ai exposée d'après M. Lucas; il faut seulement y ajouter la présence des yeux. L'insecte de l'Algérie qu'Erichson a eu en vue, est hétéromère, ainsi qu'il l'a dit, et se retrouvera plus tard dans la famille des Ténébrionides, sous le nom générique d'Oocarorus que lui a imposé M. Lucas (Ann, à, 1. Soc. entom. série 2, X, Bullet. p. XXIX), et dont il vient d'exposer les caractères dans une notice intitulée : « Observations sur deux nou- veaux genres de Coléoptères (Oocnrorus et Menopnys1A) qui vivent dans les fourmilières des Formica barbara et testaceopilosa. » Rev. et Magaz. de Zool. 1855, p. 335. Le genre Menornys1a, sur la place duquel M. Lucas ne s'explique pas, me parait, par ses Larses de trois articles et l'ensemble de ses carat- tères, appartenir à la famille des Latbridiens. Mais la date de sa publi- cation l'exclut du cadre de mon travail. DERMESTINS. Voyez sur ces’ insectes une nolice de M. J. L. Le Conte ayant pour titre: « Synopsis of the Dermestidæ of the United States, » Proceed. of the Acad. of Philad., 1854, p. 106. DERMESTES, p. 461. Aj.: D. marmoratus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IT, p. 197: du Texas. M. J. L. Le Conte le regarde comme distinet du caninus Germar et du tessellatus Herbst, qu'Erichson lui a donnés pour synonymes (voyez p.63, note): — Mannerheimii (marmoratus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 258), de Californie; fasciatus, du Nouveau-Mexique ; nubilis Say (dissector Kirby), répandu du Texas au Canada; sobrinus, du Texas; raltus, de Californie ; #nucoreus, de New-York ; pulcher, de Philadelphie; elongatus, de la Géorgie; J. L. Le Conte, loc. cit. Toutes ces espèces appartiennent à la division dans laquelle les mâles ont. une fossette sur les 2e et 4e segments de l'abdomen. Celle où celte fossutiè ADDITIONS ET CORRECTIONS. 575 n'existe pas sur le 4 segment, n’est représentée aux Etats-Unis que par le D. vulpinus Fab., auquel M. J. L. Le Conte rapporte le lupinus de Mannerheim et d'Érichson. ATTAGENUS, p. 463. Aj.: À. Spurcus (4. cylindricornis ? Say), dichrous, J. L. Le Conte, loc. cit. p. 109; du Nouveau-Mexique. Les A. pellio et megatoma existent également aux Etats-Unis, où ils ont pra- bablement été importés d'Europe. TROGODERMA, p. 467. Aj.: T. ornatum (Megatoma ornata Say), du Texas; inclusum, de New- York; pusillum, de la Louisiane ; J. L. Le Conte, loc. cit. p. 110. CRYPTORHOPALUM, p. 469. Aj.: C. balteatum, triste, de Californie ; picicorne, ruficorne, hæmorrhoi- dale (Anthrenus hæmorrhoidalis Lec. olim), des Etats-Unis du centre et du sud ; fusculum, de Californie ; J, L. Le Conte, loc. cit. p. 111. ANTHRENUS, p. 470. Aj.: 4. lepidus, de Californie ; flavipes, de New-York; I. L. Le Conte, loc. cit. p. 112 ; tous deux appartiennent à la division des espèces dont les antennes comptent onze articles, sur lesquels trois forment la massue, Il en est de même des À. fhoracicus et destructor de M. Melsheimer, que j'ai cités p. 471, note 4; le second n’est qu'une variété de l'4. varius Fab., selon M. Le Conte. L’A. castaneæ, du même auteur, rentre dans la section des espèces qui n’ont que huit articles aux antennes, dont les deux derniers forment la massie, APSECTUS. J. L. Le Conre, loc, cit. p. 115. Genre établi sur la Syncalypta hispida de M. Melsheimer que j'ai rapportée (p. 472) aux Trinones. D'après les caractères que lui assigne M. Lè Conte, il ne diffère essentiellement de ce dernier genre que par le mésosternum entier, arrondi en avant, ne recevant par conséquent pas la saillie prosternale, et par les quatre {5 articles des tarses qui, au lieu d'être égaux, décroissent graduellement. M. Le Conte ajoute que chez le mâle le dernier article de la massue s’allonge au-point d’égaler les autres pris ensemble. Ce petit insecte se trouve dans les parties centrales et méridionales des Etats-Unis ; il vit sur les feuilles et n'est pas commun, 576 ADDITIONS ET CORRECTIONS. BYRRHIENS. A la suite du travail qui précède, M. J. L. Le Conte (loc. cit., p. 413) en a publié un analogue sur les espèces de cette famille ; son titre est : « Synopsis of the Byrrhidæ of the United States. » ù TRIBU II. BYRRHIDES. SYNCALYPTA, p. 480. M. J. L. Le Conte rapporte à ce genre la Simplocaria strigosa de M. Mels- heimer (voyez p. 485, note 2). BYRRIUS, p. 481. Aj.: B. geminatus, 3. L. Le Conte, loc. cit. p. 114; du lac Supérieur. M. Le Conte nomme Käirbyi le B. picipes de Kirby, et rapporte au murinus les B. undatus et glabellus de M: Melsheimer. Pour ces trois espèces, voyez p. 482, note 1. CYTILUS, p. 482. Le C, varius d'Europe se trouve aux Etats-Unis, comme je l’ai dit. Suivant M. Le Conte, le Byrrhus trivittatus de M. Mélsheimer n’en diffère pas, et le B. alternatus de Say n’en est qu'une variété. SIMPLOCARIA, p. 485. M. Le Conte rapporte à ce genre son Byrrhus tessellatus mentionné p.482, note 1. TRIBU IL. LIMNICHIDES. . LIMNICHUS, p. 486. Aj.: L. olivaceus, punclatus, obseurus, ater, nilidulus, ovatus, 3. L. La Conte, loc, cit. p.116; des parties atlantiques des Etats-Unis. \ PHYSEMUS. (Morseu.) J. L. Le Conre, loc. cit. p. 117 (1). Yeux, labre et mandibules visibles lors de la rétraction de la tête. = (1) Genre établi, mais non caractérisé par M. De Motschoulsky dans son Ca- talogne des Hydrocanthares de la Russie (in-80, Helsingsfors, 1853), p. 12: Ji l'a- vait placé égalementà côté des Limnicuus. ? ADDITIONS ET CORRECTIONS. 577 Antennes plus longues que la tête, à articles 1-4 épais, 5-6 un peu moins gros, 7 grêle, aussi long que 6; leur massue ovale, pas beaucoup plus grosse que le 4er article, en apparence solide, reçue au repos dans une profonde fosselte de la partie supérieure de chaque côté du pro- thorax, immédiatement en arrière des angles antérieurs. — Pattes grêles ; tarses libres au repos. — Corps largement ovale, subacuminé en arrière, D'après ces caractères, le genre est plus voisin des Ensacnus d'E- richson que des Limnicuus. Il ne comprend qu'une très-pelite espèce (P. minutus Lec.) de Californie, noire et qui, de même que l'£rsachus variegatus de Colombie, est pubescente. La situation de ses fossettes antennaires est un caractère des plus remarquables. | IV. LONARIIDES. CHELONARIUM, p. 488. Aj.: C, undatum (ornatum Klug, var.?), du Brésil ; mericanum, columbia- num, Casteln. in Silberm. Revué ent. lil, p.178. » PARN IDES. & TRIBU II. PARNIDES VRAIS. RELICHUS, p. 506. Àj.: H. œqualis, J. L. Le Conte, Procced. of the Acad. of Philad, 1854; p. 81; du Nouveau-Mexique. TRIBU III. ELMIDES. ELMIS, p. 508. x Suivant M. J. L. Le Conte (loc. cit. p. 217), l'E. vittatus Melsheim. est dis- linct de VE. quadrinotatus de Say. MACRONYCHUS, p. 511. Retranchez des espèces de l'Amérique du Nord le M. lateralis Melsheim.; il sein avec le glabralus de Say. Noyez J. L. Le Conte, loc. cit. 1854, p.217. ” Coléoptères, Tome HI. 37 578 ADDITIONS ET CORRECTIONS. HÉTÉROCÉRIDES. HETEROCERUS, p. 5153 M. de Motschoulsky (Etud. entom. 2 ann. p. 14) a” publié un mé- moire intitulé : « Sur les Hétérocères de la Russie » dans lequel se trou- vent les espèces nouvelles suivantes : H. mazillosus, cornutus, scutellatus, campestris, multimaculatus, de la Russie mér.; marilimus, de la Sibérie or.; frislis, de l’ile Sitkha. TOME HI. LAMELLICORNES. TRIBU L COPRIDES. GYMNOPLEURUS, p. 74. , Àj.: G. ruficornis, Motsch. Etud. ent. 3 ann. p. 63; de Chine (Shangai). COPRIS, p. 96. Aj. : C. mœæcha, 3. L. Le Conte, Proceed, of the Acad. of Philad. 1854, p. 222; du Nouveau-Mexique. : ONTHOPHAGUS, p. 107. Aj.: O, flavolineatus, de la Tasmanie; armatus, de Bornéo ; viridiobscurus, cupreoviridis, parvus, de Australie; Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, p. 97, Col. pl. 7, £. 7-13. — fulvicornis, Motsch. Etud. ent. 2° ann. p. 45; des environs de Pékin. — 1beæ, Motsch. ibid. 3e ann. p. 63; de Chine (Shangai). TRIBU I. APHODIIDES. Aux larves connues de’cette tribu il faut ajouter celle de l’Aphodius fœtens décrite et figurée par M. Heeger (Sitzungsber. de KK. Akad. in Wien, October 1854, p. 30, pl. 11, avec des détails). Elle ne s'éloigne de celles du même genre déjà publiées que par la forme de ses mû= choires qui sont trois fois aussi longues que les mandibules, avec le lobe externe muni d'un onglet articulé, tandis que l'interne est bidenté à son extrémité et garni intérieurement d'une rangée de cils épineux- M. Heeger à suivi le développement de cette espèce, à partir de la os + ADDITIONS ET CORRECTIONS. 579 ponte des œufs, Les jeunes larves en sortent au bout de dix à viogt jours, selon la température. Elles changent trois fois de peau dans le cours de leur croissance qui est ordinairement complète dans l'espace de quatre à cinq semaines en été. Elles s'enfoncent alors dans le sol et s'y pratiquent une cavité dans laquelle elles se transforment en nymphe sans se construire une coque. Quatorze à vingt jours suffisent à la for- mation de l'insecte parfait. Les larves nées d'œufs pondus en août par la génération qui a apparu au printemps, passent la mauvaise saison en terre et achèvent leurs transformations au printemps suivant. APHODIUS, p. 115. Aj.: À. retusus, striatulus, Waltl, Reise n. Spanien, Il, p. 67; de l’Anda- lousie. — australasiæ, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, p. 101, Col. pl. 7, f. 14. TRIBU I. ORPHNIDES. HYBALUS, p. 198. Aj.: H. Doursii, Lucas, Ann. d. 1. Soc. ent. 1553, Bull. p. XXII; de l’AI- gérie. OCHODÆUS, p. 131. Àj.: O. simplex, striatus, J. L. Le Conte, Proceed, of the Acad, of Philad. 1854, p. 222; du Nouveau-Mexique. Suivant M. Le Conte (ibid. p. 217), l'O. americanus Westw. est lo Bolbo- Cerus musculus de Say (Boston Journ. of nat, Hist. I, p. 178), et son propre O,obscurus n'appartient pas au genre actuel, mais doit en former un nouveau, voisin des ÆsaLus, dans la famille des Pectinicornes. TRIBU VI. TROGIDES. TROX, p. 150, Voyez le travail de M. J. L. Le Conte intitulé : « Descriptions of the Species of Trox and Omorqus inhabiting the United States. » Proceed. of the Acad. of Philad. 1854, p.211. Quoique M. Le Conte admette le genre Omoreus d'Erichson, je per- siste à croire qu'il n'est pas suffisamment tranché. Ce savant entomolo- giste convient qu'entre les deux genres il n'existe qu'un seul caractère différentiel constant qui réside dans les côtés du prothorax fortement ciliés chez les Trox, tandis qu'ils le sont faiblement chez les Omoneus. ulre que ce caractère n'est guère générique, il n’est pas plus constant * ° 580 ADDITIONS ET CORRECTIONS, que les autres dans les espèces de l'ancien continent. Le travail en question contient les espèces nouvelles : Ty. sonoræ, de Sonora; allernans, du Nouveau-Mexique; sordidus, erina= ceus, des Etats-Unis atlantiques ; fascifer, de Californie ; laticollis, de New- York; atroz, des Montagnes rocheuses; Om. teæanus, suturalis, wmbonatus, du Texas ; asper, de la Géorgie et de la Caroline; morsus, iñtoger, dud'exas ; tessellatus, du Nouveau-Mexique. F M. Le Conte rapporte le Tr. serrulatus de Païissot-Beauvois, et le canalicu- latus de Say, au T. tuberculatus de De Géer, Herbst et Olivier; le T. afte- nuatus de Say et les T. crenalus, denticulatus et unistriatus (celui-ci avec doute) de Palissot-Beauvois au punctatus de Germar. — J'ai omis, par mégarde (p. 152, note), de citer la plupart des espèces de Palissot-Beauvois. TRIBU VIII. MÉLOLONTHIDES. Le public entomolagique apprendra avec une vive satisfaction que M. Burmeister vient de faire paraître la 2° partie du tome IV de son a Handbuch der Entomologie. » Ce savant entomologiste a eu la bonté de m'envoyer la plus grande partie de ce travail avant sa publication, mais il était trop tard pour que je pusse en faire usage, et le reste ne m'est pas encore parvenu au moment où j'écris. Ilcomprend la tribu actuelle, moins les Hoplides, que M. Burmeister avait traités précédem- ment. Les genres nouveaux qu'il contient sont assez nombreux, et il est, inutile d'ajouter que la classification qui y est exposée diffère notable- ment de celle que j'ai cru devoir suivre. M. Heeger a publié également (Sitzungsber. d. KK. Acad. in Wien, October 1854, p. 35, pl. 4) la description d'une larve de cette tribu, celle du Rhixotrogus assimilis; elle ne contient rien d’essentiel à signaler. RHIZOTROGUS, p. 281. Aj.: R. pulchellus, Motsch. Etud. ent. 2e an. p. 46 ; des environs de Pékin: ANCYLONYCHA, p. 254. Àj.: À. serricollis, Motsch. ibid. 2e ann. p. 46; des environs de Pékin, — parallela, crenicolis, Motsch. ibid. 3° ann. p. 64; de Shangai. EUGASTRA. J. L. Le Conre, Proceed. of the Acad. of Philad. 1854, p. 213. M. J. L. Le Conte a établi ce genre sur ses Tostegoptera cribros@ ventricosa et æqualis (voyez p. 286, note 1), qui s’éloignent des An- cxzonyona par leur languette profondément et carrément échancrée. L ADDITIONS ET CORRECTIONS, 581 On a vu plus haut que ces espèces ont la forme courte et ventrue du Melolontha lanceolata de Say, type du genre Tosrecoprera de M. Blan- chard. Ce dernier ne peut rentrer dans le genre actuel, sa languette étant simplement sinuée comme dans la plupart des Ancyconycra auxquelles je persiste à croire qu'il doit être réuni. Ce genre de M. Le Conte doit être placé à la suite des ANCYLoNYcHA POLYPHYLLA, p. 294, Aj.: Mel. variolos tz, Trans. of the Amer. phil. Soc. p. 80. Erichson (Deutsebl. Ins, 399) l'a réuni au Mel. occidentalis de Linné, dont il est complètemaM ail on M. J. L. Le Conte (Procced. of the Acad. of Philad. 1854, du sud des Etats-Unis. — Mel. 10-lineata, Say, Journ. of the Acad. of Philad® I, p. 246; des Etats-Unis. Le Mel. leucogramma de M. Blanchard en est très-voisin et n’en diffère probablement pas. — Pol. cavi- frons, 3. L. Le Conte, loc. cit. p. 222; dn Nouveau-Mexique. — Pol. adspersa, Motsch. Etud. ent, 2e änn. p. 28; de la Géorgie russe. MELOLONTHA, p. 295. Àj.: M. mongolica, Ménétr. in Motsch. Etud. ent. 3e ann. p. 28; de la Mon- golie chinoise. HOPLOSTERNUS, p. 297. ra Aj.: Oplosterna (sic) incana; Motsch. loc. cit. 2e ann, p. 46; des environs de Pékin. TRIBU IX. RUTÉLIDES. œ ANOMALA, p. 399. Le Àj.: A. corpulenta, mongolica, de la Mongolie ; abhasièa, sublævigata, du Caucase; collaris, de Turcoménie; variabilis, de la Géorgie russe; Motsch. loc. cit, 2e ann. p. 28. L'auteur fonde en outre, sans en donner les caractères, un genre Psamwosco- PHEUS dans lequel il comprend, outre l'Anom. lunata de Faldermann (Col. ab ill. Bungio, etc., p. 47), deux espèces, P. dilutus et desertorum, des steppes des Kirguises. L’Anom. marginella Lec. (voyez p. 330, note 2) est identique avec l'A. hino- tata Burm . MIMELA, p. 333. Aj.: M. luleipennis, Motsch. Etud, ent. 2e aun..p. 47; des environs de Pékin. POPILIA, p. 324. Aj.:P. indigonacea, Motsçh. loc. cit. 2° ann. p. 47; des environs de Pékin. 582 ADDITIONS ET CORRECTIONS. PLUSIOTIS, p. 357. Aj.: P. gloriosa, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1854, p. 221 ; superbe espèce dû Nouveau-Mexique. TRIGONOSTOMUM, p. 380. Aj.: T. puberulum, Motsch. Etud. ent. 2e ann. p. 46 ; des environs de Pékin ; probablement un AnORETUS. TRIBU X. DYNASTIDES. M. Coquerel (Ann. d. 1: Soc. ent. Série 3, IX, p. 174, pl. 10, f. { b) a décrit et figuré la larve de l'Oryctes Simiar et donné des détails très- intéressants sur les ravages qu’elle exerce, ainsi que ses congénères, sur les cucotiers à Madagascar. Elle présente, du reste, tous les caractères essentiels de celle de l'O. nasicornis d'Europe. CHALEPUS, p. 403. Aj.: C. obsoletus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1854, ge” ; du Nouveau-Mexique. STRATEGUS, p. 440. Selon M. J. L. Le Conte (loc. cit. p. 217), il faut rapporter à ce genre les Scarabœus Boscii et splendens de Palissot-Beauvois (Ins. d’Afriq. et d’Amér, p. 89, pl. 26, f. 1, 2) ; le premier ne serait que la femelle de lAntœus, M. Che- vrolat (Ann. d.1. Soc. ent. Sér. 2, X, p. 635) les a placés tous deux dans Je genre Xi, M. Burmeister n’a connu ni l’un ni l’autre. è PHILEURUS, p. 456. Aj. : P. cribrosus, 3: L. Le Conte, loc. cit. 1854, p. 80 ; du Nouveau-Mexique. TRIBU XI. CÉTONIDES. MACRONOTA, p. 506. Aj.: M. sanguinosa, Motsch. Etud. ent. 3e ann. p. 64; de Chiri@ (Shangai): CREMASTOCHILUS, p. 551. Àj.: Cremaslochila (sic) scabrosa, Motsch. loc. cit. 2e ann. p. 47; des @n- | virons de Pékin. 3 FIN DU TOME TROISIÈME, TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES COMPRIS DANS CE VOLUME. La Pages Pages ADIANBNANR"S eat 211 JESUS. + , et 42 Ablabérides. . . . . . ., 208 Æschmotes. à . + « + : 106 Ablaberoïdes. . . . . . . . 212 ÆDIMessa. + LR. 0594 Acallus..… + + + 20,000 154 Agaocephala. , . _. # ACANTHOGÉRIDES. . « . . . |. 155 AGAOCÉPHALIDES. « « « , « . 450 Acanthocerus. . . . #. . . 157 Agenius, ,, , « « + « + + 6560 Acanthuruss, SNS 567 ABOBIVATA Te ea: SRE 501 TRE nes ETES 238 Agnus, + + + + + cool ets 36 RON Ta ne EPL Allæocnemis. , . . , . FL P Athelyna:. . . . . . a nl Alcimus. », . 27 AODIDA eds ave oo Ur 309 AleurOSHOBUs. - . =... , . ‘563 Aolopi es CAE ee 218 ALOEUDR MUR" + = ae 407 Aclopus.. . em nn) AIVATIQUE. + + «1 0e + 902 AOFOSSUS: «à ete OUR LS AMaurodes.., 0 Nate à 479 AGtIN0lobus.. M2. 40e 2 459 Amblochilus. « , . , à L:] Actinophorus. . . , . . . 66, 73 Amblyterus.. + « see + 377 Ados e n Rae Ammæcius. . , « « « . . «+ 119 Adorétides.. , . . . . . . 379 Amphicoma.. 4. . « . . 165 Adoretosoma. . . . . . . . 328 | Amphimallus. . . + . . . . 281 DOUTOUE ete ee . 380 Amphistoros, . . . , . : . 518 Ægialia.. . . . . sie UN Anacamptorhina.. # , , « . 518 Egiditni, se eNiter 130 Anachalcos. . . + « + « ..… 80 EROPHIS.. rentes il Anœretes.. . , + 2.0. 1242 Ægosiheta. . . ..., +. + 1803 Anaides, -. + + » + + « + 1193 MEQUS ee 0 etats et Anammesis.s « ns « + . 79 ÆSALIDES, . , + . « +, . . 139 Anaplasta, . , , , , . « . 533 584 TABLE ALPHABÉTIQUE pages. pages. Anätista 2,47... 8.0 0021 Aprostérna. , . » « « + « « 928 Anatistides. ...:. , . . . 921 Aptectusns. Re ets: ANATONA ES. Lt Lim) Arachinodes:% 18.26 21 O8 Ancistrosoma, . . . . ACER D elr Vos er SAS A TE ET 1 LE Ancognatha… … . . . . . . 398 Aretodium. 5,0... 04601 Ancylonycha. . . . . . 284, 580 ATEDUR. ++ nee til Anisachaira.s. .1, . un 307 Aréodides. .. . : . . .: . . 364 AMISOCHEIUS... .. , . .) 192 ATMILEUSS + » « à + + A4 Anisonchus,. . . «+ . , , 9328 ANA Re cesse neue NE LUE Ve ee à = bc 5 AsBNTELE. :,.s0e NE ATLSONIERE + 1MU0Dr Astenorhina.. . . . M. . 482 Anisorhina. . . . . . . . . 485 ÂTEUCWIDES. » « « « sen. . 169 Anovhilia.. + aan mt Ateuchides vrais.. . . . . 66 ANOUUSER ETe re fees D A0 AHPUTRDE Rester ee ee cl Anomaln.. . . . . . . 328, 581% Athlia. . . . . , . . . . . 210, ME ANOMALDES. . + + + + o + « 22). Athyreus . . . . «.. + + 140 Anomalocera. . . , . . . . 485 | Atimus. . . : Anomalochilus. . . . . . . 258 Atlagenus, . . Anomiopsis. . . . . . . . . 69 AUS Cane one uu eat N AnomibDpus.& + «+ = «94 Augoderia. . . Anoplothilus. . . . . . . . 529 Augosoma. . . . . « + : 44) Anoplocnemus.. . . . . mb. 22 | Aulacium.. . . . . . . « . 84 Anoplognathus. , . . . . . 369 Aulacodus. . . . . nl nr. rente Aulätopalpus. LS 2 NT RRI Anoplognathides vrais. . . 368 | Aulonocnemis.. . . . . . . 114 Anoplosternus. . . . , . . 372 + Anoplostethus.. . . . . . . 372 B Anoplosiagum.. . . . . . . 9263 Anoxia. . . . , . . . 293 Barybas, 4" 51. «+ * OI Antedon. . . . . .n, 0, . 453 Barymorpha. . . . .. . . 360 Anthypne.s. . . :2087 .1 163 Bembegeneius. . . . . . . «+ 314 Authichira ns... . 045 Biphyllocera. . . . . .. 7 Antichirides.,. . , . . . . 341 BBA ee à se Anthracophora. . . . . . . 540 Blepharotoma. . . . . . . . 264 ADTDTENUB: 74 + ouf de ED 70 BARRE. . :: «ee A Apalonychus.. . . . «20137 Bolboceras. , . . . . . . « 14 | Aphelorhina. . . . . . . . 479 | Bombodes. . . . . « . « « 010 APnopupes, .ÏM. . . , . . 112 | Dothrorhina.. . . . . . ; . 478 Aphodius, . . « CE 115, 579 Bothynus:. 7... eee ANASIO Dre sc nn Brachycopris. . . . . , .. \ Aplidia, . . &.. « . « . « 200 | Brachyphylla.. . . . . . + 208 Aplodema! . . .. . . .. 235 | Brachysternides. . . . . + 372 Aplognalhus. . . . ... ,. , 365 Brachysternus.. . . Aplonycha. . . . . . . . . 280 | Brachysternus. . . . . . « ST Aplopsis. . . . . . . , . . 231 | Bradyscelis. . . , . . . . + 401 ADoBoniA, 75 + st TE Brahmina.. « . « . . « . + 290 Bricoptis. . . Brontes., . . . Bubas. Bulbocerus. . . Byrrhus. . . . Byrsopolis, . . DES YAMILLES, TRIBUS ET GENRES. Cacostomus.. . . Callichloris., . Callichloris. Callienemis. , . Callipechis. . . . Callirhinus. . . Callistethus.…. , ‘Calloodes. . Calocnemis. . . . Calodactylus. Calometopus. , . Calonola. . , . Camenta. . . . Campsiura. … . Camptorhina. … . Campulipus. Canthidium.. . Canthon. . . . Cardanus. , . Carteronyx. . Cassignetus.…. . Calalasis.. , . Catoclastus. . - Catharsius. …. Caulobius. , . Gelidota, . . . Centrognathus. _Cephalodesmius, . Cephalotrichia. Cephaz.. Géraspides. , , Craspis. . . . Ceratodirus. Ceratognathus.. Ceratophyus. . Ceratorhina... Ceruchus, . . " pages. oc ‘à 514 074 103 147 976 364 Cetonia:.. 1." CÉTONIDES. . . . CÉTONIDES VRAIES. . Cétonides vraies. Chætopisthes. , , , Ch&todUE,. % 2 ES Chalcenthis., . . , , . Chalcimon. . , . .. Chalcocopris. Chalcoderus: . , Chalcodes.. . . . Chalconotus., , , . Chalcoplethis. . . . Chalcosoma,, , , Chalcothea. . , . Chalepus. . , . . . Charadronota. . Chariodema., , . . Chasmatoptérides. Chasmatopterus, , . . . . . Chasme: . . . .. Chasmodia. . . . Cheirolasia.. , . Chciroplatys. . . Cheirolonus. . . . Chelonarium. , . Chelorhina. , . . CHIASOGNATHIDES. . Chiasognathus.. . Chiloloba. . . . . Giro ee Chlænobia. . . . Chlorota. .…. . - - Chnaunanthus., , Chœridium. . . . Chordodera. , . . Chremastodus.. Chromoptilia, , . Chrysina. . , . ; Chrysophora. Chtonobius., , . Circellium. , . . . Cladognathus. .… . Clastocnemis. , . CLAVIPALPIDES, , Clavipalpus, , , . " : 586 TABLE ALPHABÉTIQUE pages. A DOM ane ss RE CHR RE, COR Pt ares rover nl Cratoscelis.. . . . . . MOD ne came ne mue te Mu ON .Cräthoplus. . . : . . . LC LT SR EU Crémastochilides,. . . MRIMANAS Sir 0e eue bosse MER Cremastochilus, . . .….. NOM SRE te a EL Cryplodon. MUR e de 5 AR MR MIEL Cryptodontes. ., . , . . . . Cœlocratus. . . . . . . . . 564 CrYPToDONTIDES. . . . . Cælodera.. . . . . . . 312, 506 | Cryptodus. . . . . . . (He) CG CORRE Cryptogenius. , . . . . PRIT See ae ET) Cryptorhopalum.. . : . Does Ce en CPS Re tres Colon. tn 436 MOYENS. «1 "Rue Cœnochilus. . . . . . . . . 547 | Cyclocephala, . , . . . tt UT CORRE PART: CYCLOCÉPHALIDES., . , . Colobopterus. . . . , . . . 115 Gyclocéphalides vraies. Colobostoma. . . . « « « . 230 Cyclodema. . . . . . . ŒHIONDon She retail Cyclophthalmus. . . . . Colorhinus. . . . . .. . . 422 | Cylichnus.. . . . . . .. Colpochila. . . . ..... 9230 | Cymophorus. . . . .. Colporhina. . . . . . . .. 260 | Cyphonistes.. . , , .. Compsocephalus. Coniopholis. . , . . . . el ei LS Cyphonotus.. . . . . . . . . . es [=] Le CDPMIDER Es ee see l0l Cyriodera #10 COPRIDES VRAIS. + « … « « + 86 CHU ER Coprides vrais... . . . . . 95 Coprimorphus. . . . . . . 115 D Copie. nm 00 us Coprobas.. . . . . .. . . 88 Dasychæta. . . à , . . Coprobius. . ....... ‘71 | Dasygnathus, . . . . . Coprœæeus.. . . . à . « . . 85 | Dasysterna.. . . . . . Coptodactyla. . . . .….. .. 97 | Dasyus.. . . . . + . . Coptognathus. . . .« . . . . 423 Decamera. . . + . Coptomia. , . . . . . . . . 516 | Dejeania, . . . . . . . Coptorhina:.. ,; . ... "0090 Delophorus. . . . . . . Coptorhinus 1... se 1421 Deltochilides.. , . . . COrOtoCR: LEE EUR 70) Deltochilum.. , . . . . Corynophyllus.. . . . . . . 426 Democrates. . . . . . « Corynoscelis. . . . . « .. ‘414 Demodenm. . . . . . . Coryphie. . Dos + eve 3489 Dendroblax.. « . . «+. Coryphocera. . . , . . . . 485, | Dendropæmon.. . . . : Coffaluss à à e « «He 0€ Dermestes. . . . . . . Corythoderus. . . . . . . . 123 Diabasis. . . .« + + Cosmiomorpha. . . . « . . 482 Dialithus.. . . . « « « Cotalpd,. , à «me 1000 Diaphylla.. . . . . + « COTE en state act Diaplochelus. . « « « « # Cyphonocephalus, . . , .. Diaphonia. « . Diasomus.. , . . Diastictus. . , DIABLE. EU THRPOSS nie teen Dichelhoplia. , ,,. , .,. Dichelonycha. . . , , . F0 Dichelus. . % |. . ..* ve Dichodontus, , , . . . . . Dichotomius, . . . . +, . Dicræodon: %...2, "6 ONE ER NSE Dicranides.. . . . . . . . Dicranocephalus., . , . . Dicranocnemus. . . . . , . Dicranorhina.. . . .. LE MNONNIN Bee couette ue aa ONE SE UE Diphucephala. . . . , . . . Diphucéphalides.. , . . . Diphyllocera. . , . . . . . Diphyllomorpha.. . . ... Diplognatha.. . , . . 1... Diplotaxides. . , . . . . . Dplotexys, "210 DIFRInG, STE DISCHIS th ee Eee DRDDE ES 2e CPE Dos SPREMNNMENE 7 li TITRES Drépanocerus. . . , , . .. DémAste. RS 2 DNNAStES, .. el. Dyrasrines Didasrines vrars.. . . . . . Echyra.. . , Elaphinis. , Elaphocera, . . . Elephastomus.. . . , . Elmis. EN CNE" Fe Étpecta, ... . +, . Emphania. . . , .,.. Enaria, . , He. 587 pages. MIOYR ES. - Pnnmue 298 Encyophanes. . , . + 186 HNEM Re LR ER 439 Enicotarsus. . , .. . .". 102 EnthorA Per ee 5. 298 Epectinaspis, , . . 326 Epichloris. . . « . . . . . 374 EDICRMNYSUS, 2. Een 1. 372 Epicomelis. . , a 531 DIN TETE TASER 82 Epipedus.. . . . . 31 Epirhinus.. , ."." 81 Epixanthis.". 00 512 Eremasus.. . . . . + .. + 126 Hnoatih A PR. NE 181 Eriopeltastes. . . . .. . 561 A DIT TR RER RE CPE 401 Erirhipis.. . . . . . . : , 525 Ernst 538 Estenomenus. . . . . . . . 543 Eucanthus. , . . . . + 14 Euchilia. . .: . . 513 EUCHIRIDER: us one 314 Euchirus. . . . ae 315 Euchlora.. , . . . . 9328 EUCRrE SR ET AUD Eucirrus. . « . .:. mg “401 Bucranium:. « : . - . 69 Eudicella… « .,. « 479 Eudinopus. . . . +. , AN ETE Eudora. . . . ... .., 34, 35 Eugastra. . . . . . . 580 ŒEulasia "+". » ‘ 165 Euparia. , . ASC : | Eupatorus. . . . . . 447 Euphoniass +". ut 525 Eupleurus. . . . «+ 115 Eupæcila.. … .,. s . . 519 LT IT L RON RC Euryaspis. . . . . 259 Eurychelus. . . , « . 233 Euryomia.. . « « .« . « 525 Euryphylla. . « « « s « « 306 Eurysternus.. . « « « .« ‘. 106 Eusoma. : . . . . 234 Evanos.. . . . . « .. 389 588 Faula. . . . MGULIDES.. eee eue Eigulus,. . 7, . TA TE EE Gametis. . . . . Géniates. . . . . Genuchus.. , . . Genyodonta.. « . Geobalus. . . .. TABLE ALPHABÉTIQU pages. Gemmatis. . =. . Géniatides,. . . . . , Géeobius. …. . |. Geotrogus. . .., Gcotrupes. . . . GEOTRUPIDES. . . Gnaphaloryæ. Gnathocera.. . . . Gnatliolabis, , , . Gnorimus.. . Glaphyrus. , .. GLAPHYRIDES, . . Glaresis. . . . Glyciphana.. . . Glyphiderus, . . Goliathides. . . Goliathus . , . Golofa. . . . Goniaspidius, . . . Gromphas, . , . Gymnétides. . . Gymnetis., . , . Gymnodus. . . . Gymnogaster. . . Gymnoloma.. . . Gymnopleurides. Gymnopleurus., . Hadrocerus, , . . 73, Hapalonyel Haplonychass Harpina. =. . . . Harposcelis. , . : Helichus, : Heliocantharus. . Heliocopris.. . . Hemipeplus. . . . . Hemipharis.. + . Heplamera. . . . Heplaulacus. , . Heterocerus.", . . Helerochelus, . . Heteroclita. . . « . Heterocnemis. . . . Heterogomphus. . Heteronychus. . . KHétéronycides. . Heteronyx: + , . Heterophana. , . Heterophthalmus. Heteroplia. + -. . Heterorhina.. . . Heterosoma.. + . Heterosternus. . . . Hexaphyllus. . , Hexaphyllum, . . Hexarthrius. « . Hexodon. , . . . . Hexodontides. . . Hilarianus, . . . Holocephalus. . . Holotrichia. . «+ . Homalochilus, . . Homocopris…. . « Homæomorphus. . Homonyx.. . . . Hopliass . . . . . HopLiDES. « « « + Hoplides vraies. . Hopliopsis. . » Hoplognathus. . . Hoploscelis. . … . . Hoplopus,. . . + . Hoplosternus. . Hop gr - . . 186, 188 578 491 Ml ay . 406 . 2% . 04 . 4m. . d8l . 3 . 485 + 4 4°), LATE Horonotus. ,. . Hostilina. . . . Hybalus. . . . Hyboma. . . . . HyBOSORIDES. Hybosorus. . , Hymenontia. Hymenoplia.. . MINS 0 Hypopholis. . , , . Hyporhiza. . «4 Hypselogenia, . . . . . Idiocnema, . . . TPE Pers das es Ischnochelus. . Ischnoscelis. … , # Ischnostoma., . DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES, Ischnostomides. . . . .. Isodon. . . , . Isonychus.. . . . Itodina. . . . . Jumnos. : .. Lachnodera. . . . Lachnosterna. Læmophlœus, . . Lagochile.. . Lagosterna. . LAMELLICORNES. . . .. Lane, LAPAROSTICTIQUES, , . Laver. rLeunosricniques. . . Lamprima, , . Limenipes.. . . Lampropus. . Lasiocala, , Lasiopsis, , pages. Pen 7 EN ORNE ET des « 198, 57 SENTE Reese EL UE le Me 203 Re Et NN ets El h 473 I an TT Ada NE ETS LUE an ess 1. 400 ect. 400 488 cure lt SR CE