« dope fértinutes f00 C52 091573 L 14 ÿ, À, Sorel Aniversity Libruy BOUGHT WITH THE INCOME FROM THE SAGE ENDOWMENT FUND THE GIET OF | Henry ÙÙ. Sage x897x D te À À DR Re 1/5)%6 DATE DUE Le LES = (ep) | BE dé Il 2 RETURN TO ENTOMOLOGY LIBRARY ornell University Ithaca, N. Y. Corneil University Library QL 573.L14 DT 3 1924 018 316 129 en 1 Je “+ t RENE | SE Sig 2 sat 7 ES dt tee COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR UN cons COMPLET D'HISTOIRE NATURE - PUBLIÉES AVEC LA: COLLABORATION P © 4e Membres de l'Institut de ‘France, a+ de Profes jeurs;du Muséum d'Histoire naturelle de Pl et de diversés Facultés, de Membres de +, Société Entomologique de France etc. La lus IN SECTES COLÉOPTÈRES RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEBUILLE, 42. 308 … | 952 238 : 2 1453 550 338 % . 4 454. 555 230 ait fait 1 mes ; celte , et je e mois respirai son de n'élan- avaient vai tous 15 doute de mon ie à la- sont de L'impar- s entiers iwoir été r tout le ndresse, it de mes e le plus tque mai rs, jura A sur un AL impor- je de tout pour l'é- ivenirs de levées, je iblement. nire re. o6 ÿ6t 98e goc gÿy Ÿ1Y gL Lox ç9t x6c r69 RES 6oë 91 61ÿ Goc çiç 61% 60% 91ç 61ÿ suc GLS 6€Y ous Nos ŸEY gue Leg 29Ÿ ox ŸY0G £IŸ go ec Lyc gur 9€ 06£ ger LYE STE «62 5, Le gbe ÿtç 906 gg 8£e ot Lui cyg Leg gor ç6c L6c ygv 0ç9 ÿ1S “g Ÿ8t Lle ” oo1 g0€ 96€ * Feu %0€ 109 995 Loc Leg Liy © Lo 6yx gçe 19 get 9Ùe . . . . . . (1) Amo Deum ..,. + «+ « « + * Méme règle. . « à + . Amor à Deos”. *, + . + - * Mémerègle. . . . +" * Amor libertatis. , . + + + : Animal quem vocamus leonem. Annon vidisti regem. . + + * Aptus militiæ ou ad militiam , Arguitur prodidisse . + + + » Auwium tenûs . « + + + * * * . eee + PRET . . Sn tn 36 STAPHYLINIENS. OCALEA. Enens. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p. 298. Menton transversal, rétréci et légèrement échancré en avant. — Lan- guette, et les autres organes buccaux, comme chez les Bozxrocmara ; la première seulement dépourvue de paraglosses. — Tête suborbicu- laire, munie en arrière d’un col médiocrement grêle, un peu plus étroite que le prothorax. — Antennes peu robustes; leurs 2e et 3° articles sub- égaux, obconiques, plus longs que les suivants. — Yeux médiocres, peu saillants. — Prothorax àpeine plus étroit que les élytres, transversal, arrondi à sa base et sur les côtés. — Elytres tronquées à leur base et faiblement sinuées près de leur angle apic externe. — Abdomen pa- rallèle, convexe en dessous. — Pattes médiocres; les intermédiaires rapprochées à leur base; tarses allongés, de cinq articles; Jes quatre premiers décroissant graduellement. — Corps allongé, parallèle, ailé, pubescent. Genre extrémement voisin des BorirocmARA par son facies, mais qui s'en distingue aisément à ses tarses composés de cinq arlicles, en même temps que le prothorax, un peu autrement fait, modifie l'aspect géñéral. Les espèces peu nombreuses qu'on en connait sont toules euro- péennes (1), et ont des habitudes différentes, les unes vivant dans les endroits humides, ies autres dans les fourmilières. L'une d'elles (conco- lor) a même été trouvée dansles racines de plantes aquatiques. Les mâles ne paraissent pas différer des femelles. CALODERA. Maven. Brachél. p. 85, Menton fortement transversal, rétréci et légèrement échancré en avant. — Languelte courte, bifide; ses paraglosses plus courtes qu'elle, larges, arrondies au bout et giabres. — Palpes labiaux de trois articles : tiuscula, Manh. Bull. Mosc, 1843, p. 78, — picea, Mæklin, ibid. 1845, no 2, p. 544. — elongatula, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VIIL, p. 309. — afri- capillu, conviva, advena, assecla, Mæklin, ibid. 1846, n° 1, p. 166. — Esp. de la Russie mér. : O. Stevenii, Kolenati, Melet. ent. ILE, p. 9, — Gofschii, an- gusticollis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 64. — angusta, fuliginosa, Aube, loc. cit. p. 310. — Esp. de l’Amér. dû Nord : 0. minula, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 116. {1) Erichson en décrit six, toutes inédites avant lui (0. caslanea, badia, spadicea, procera, murina, decumana), plus deux douteuses, les Aleochara prolica Gyllb. et rufilabris Sahlb. — Aj.: O. alpina, oblita, Heer, Col. helvet. 1, p. 348. — concolor, Küster, Die Kæf. Europ. VII, 46, — rivularis, Miller, Verhandi. d. Zool.-Botan, Ver, in Wien, 1, p. 110, ALÉOCHARIDES, 37 le 2° de moitié plus court que le er, le 3e égalant celui-ci, mais très- gréle; les maxillaites médiocres ; leurs articles 2-3 subégaux. — Mà- choires des HowaLora. — Mandibules inermes. — Labre grand, ar- rondi sur les côtés, trongné en avant. — Tête arrondie, munie en arrière d'un col en général assez gros. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes plus où moins robustes, de onze articles : le 2e et le 3e subégaux, obconiques, les suivants en général transversaux, le 44e oblongo-ovale. — Prothorax plus étroit que les élytres, subquadrangu- laire ou subovale. — Elytres tronquées en arrière, très-distinctement sinuées près de leurs angles externes. — Paites médiocres; les inter- médiaires peu distantes à leur base: tarses allongés, de cinq articles: les quatre premiers de ceux-ci décroissant graduellement, — Corps al- longé, parallèle, ailé, revêtu d’une très-fine pubescence soyeuse chez la plupart. On en connaît une douzaine d'espèces toutes propres à l'Europe (1). Leur facies se rapproche de celui des TacnyusA, sauf pour ce qui con- cerne les antennes qui sont plus robustes. Les différences sexuelles sont peu connues et paraissent nulles dans la majorité des cas. La plupart de ces insectes fréquentent de préférence les hords des eaux: quelques uns seulement (nigricollis, rubicunda ) ont été rencontrés en société avec les Formica rubra et rufx. MICROCERA. ManNenu. Brachél. p. 72. Palpes maxillaires allongés; leur pénultième article grand, oblongo- ovale, le dernier gréle, aciculaire, saillant. — Antennes courtes, brisées, à articles 4 plus long que les autres, 2 grand, globuleux, 3-6 très-pelils, subglobuleux, 7-10 grossissant graduellement, formant une massue avec le dernier qui est grand et arrondi. — Corps atténué en avant, plus large en arrière, avec le dernier segment tronqué. — Tête fléchie. — Pro- thorax court, très-convexe, beaucoup plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés et à sa base. — Elytres très-convexes. — Pattes médio- cres ; le 4°r article des tarses un peu plus long que le suivant. Tels sont les caractères assignés par M. De Mannerheim, à ce genre fondé sur une espèce (M. inflata) trouvée par lui une seule fois aux ert- virons de Saint-Pétersbourg. Erichson, qui ne l'a pas conuu en nature, (1) Aux 12 (C. nigricollis Payk., forticornis Lacord., nigrita Manh., etc.) décrites par Erichson, aj. : C. pusilimn, occulta, Heer, Col. lelvet. I, p. 347. — diluta, Hampe, Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 346. — Mech, Baudi ; Studi ent. 1, p. 115. — propinqua, sulcicollis, atricollis , picina, Aubé, Ann. d. 1. Soc, ent. Sér, 2, VI, p. 302. #1 38 STAPHYLINIENS. doûte qu'il soit distinct des OLraora (1); mais la présence de onze arli- cles aux antennes, landis qu'elles n'en comptent que dix dansle genre en düueslion, rend celte opinion très-peu probable. Il reste aussi à savoir si le nombre des articles des arses, dont M, De Mannerheim n'a pas parlé, n’est que de quatre. PHLOEOPORA. Eucus. Die Kaf. d. Mark Brand, 1,,p. 311. Menton transversal, légèrement échancré en avant. — Languete irés-courte, bilobée, sans paraglosses. — Palpes labiaux de trois arli- cles : le 2e de moitié plus court que le der, le 3° un peu plus court que , celui-ci et gréle ; les maxillaires assez courts ; leur 3° article un peu moins long que le 2. — Mâchoires des HomaLora. — Mandibules inermes. — Labre court, tronqué en avant. — Tête orbiculaire, munie en arrière d'un col assez étroit. — Antennes assez courtes, peu ro- bustes ; leurs trois premiers articles un peu allongés ; le 2° etle 3° sub- égaux, obconiques. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, subquadrangulaire. — Elytres obliquement tronquées en arrière, légè- rement sinuées près de Jeurs angles externes. — Abdomen allongé, sublinéaire. — Pattes courtes, les intermédiaires contiguës à leur base ; * {ous les tarses de cinq articles ; les quatre premiers courts et subégaux aux antérieurs, le 4er des postérieurs un peu allongé. — Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, finement pubescent. Genre voisin par son facies des HomarorTA de forme linéaire, mais distinct par ses larses antérieurs composés de cinq articles, et la tête plus dégagée du prothorax. Ses espèces vivent sous les écorces, et en Eu- rope presque exclusivement sous celles des pins. En outre de ce conti- nent, il y en a dans l'Amérique du Nord et celle du Sud. Leurs diffé- rences sexuelles paraissent nulles (2). É HYGRONOMA. Enous. Die Kœf. d. Mark Brand. J, p. 312 (3). Ce genre ne difière des PaLororona que par ses antennes plus lon- ges et filiformes, ses tarses tous de quatre articles, dont le 4°° est un peu plus long. que les’autres et déprimé, ainsi que le 4°; enfin par sa forme très-aplalie. : (1) Gen. et Sp. Staphylin. p. 179. k (21 On n’en à ‘décrit ‘aucune espèce depuis la Monographie d’Erichson, qui en contient six : P. reptans et corticalis Gray:, d'Europe ; latens , de l'Amé- rique. du Nord;.subtusa, religata, des Antilles; colubrina, du Brésil et de Colombie; ces quatre dernières nommées par Erichson. (3) Syn. Howazora, Curtis, Brit, Ent, XJ, p. 514, | ALÉOCHARIDES. 39 LR Il ne comprend jusqu'ici qu'une très-pelite espèce (1), qui vit parmi . les joncs au bord des lacs et des marais; suivant Erichson, elle passe l'hiver dans les capitules de ces plantes; on la trouve dans la majeure partie de l'Europe. M: Curtis l'a prise.pour type de son genre HowazorA, qui n'a, dès lors rien de commun avec celui fondé sous ce nom par M. De Man- nerheim. OLIGOTA. Manren. Brachél. p. 72. é « Menton transversal, rétréci et faiblement échancré en avant. — Lan- guelle très-petite, bifide, sans paraglosses. — Palpes labiaux de trois articles : les deux prémiers assez gros, égaux, le 3° très-pelit, subulé ; les maxillaires médiocres ; leurs articles 2-3 subégaux , celui-ci assez renflé. — Mâchoïres des Homazora. — Mandibules inermes. — Labre court, tronqué en avant. — Tête plus étroite que le prothorax, non ré- trécie en arrière, sessile, penchée. — Antennes courtes, de dix arli- cles : 4-2 plus longs et plus gros que les autres, 3-10 petits, les trois ou quatre derniers formant une massue oblongue. = Prothorax court, de la largeur des élytres, un peu bisinué à sa base, médiocrement cofivexe. — Elytres largement et conjointement échancrées en arrière. — Ab- domen linéaire ou graduellement rétréci en arrière. — Patles courtes, les intermédiaires écartées à léur base; tarses de quatre articles ; le 1er des postérieurs ün peû allongé. — Corps tantôt allongé et sublinéaire, tantôt subovale, ailé, très-finementpubescent. Insectes de très-petite taille, aisément reconnaissables dans ,celte tribu à la structure de leurs antennes et de leurs tarses. Ceux de forme suboyale ressemblent, à s'y méprendre au premier coup-d'œil, aux Hvrocyeros de la tribu des Oxytélides. Les uns vivent sous les écorces, les autres à terre, principalement dans les prairies; on en a {rouvé, mais rarement, dans les fourmilières. Sauf unë de l'Amérique du Nord, toutes les espèces décrites sont européennes ; elles se montent à neuf en tout (2). (1) Aléochara dimidiata Grav. (2) Dont six d'Europé (0. pusidima Gray. afomaria, Subtilis, granaria, favicornis, apicataæ, Ér.), décrités par Érichson, Aj. : E&p. européennes : ©. punctulata, Heer, Col. helvèt. I, p. 313. — fantila, Manh. Bull. Mosc. 1843, p.81. — Esp. des Etats-Unis : O. pedicularis, Melsheim. Proceëd. of the Acad. of Philad. U, p. 31. A2) 40 BTAPHYLINIENS, ALEOCHARA. GravEnm, Col. micr. Brunsv. p. 67 (1). Menton très-court, rétréci el largement échancré en avant, — Lan- guelte très-courle, assez large, bifide ; ses paraglosses à peine distinctes, trigones, glabres en dedans. — Palpes Jabiaux de quatre articles : 4 plus long que les autres, qui décroissent graduellément, le dernier très- petit; les maxillaires médiocres : leurs articles 2-3 subégaux. — Mà- choires des HomaLora. — Mandibules inermes. — Labre transversal, tronqué en avant. — Tête ovalaire, non rétrécie en arrière, sessile, pen- chée. — Yeux médiocres, oblongs, peu saillants. — Antennes en gé- néral courtes, rigidules ; leurs articles 2-3 allongés, obconiques, les sui- vants, sauf le dernier, transversaux. — Prothorax transversal, aussi large que les élytres, un peu rétréci en avant, arrondi à sa base et sur les côtés, — Elytres courtes, légèrement arrondies à leur extrémité. — Abdomen tantôt linéaire, tantôt et plus rarement rétrèci en arrière. — Pattes peu allongées, les intermédiaires légèrement écartées à leur base; tarses de cinq articles : le 4er des postérieurs allongé. — Corps oblong , assez large, ailé, revêtu d'une pubescence non soyeuse. Genre remarquable par le nombre des articles de ses palpes labiaux, qui est sans autre exemple parmi les Coléoptères, comme le fait remar- quer Erichson. Ses espèces se trouvent dans le fumier, les cadavres et autres substances analogues, parfois dans les fourmilières. Les mâles se distinguent des femelles par leur dernier arceau ventral de l’ab- domen, qui est sinué de chaque côté au bout, avec la portion médiane plus ou moins saillante et un peu triangulaire. Ces insectes sont ré- pandus dans la plupart des régions du globe (2). (1) Syn: Hopconorus, Schmidt-Gæbel, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 245; genre établi sur le mâle de l’41. ruficornis ; voyez Mærkel, ibid, p. 300. — Pozxsrona, Stephens, Man. of Brit. Col. p. 354. (2) Aux 40 mentionnées par Erichson, aj. : Esp. européennes : 4. lateralis, biguttata, brevis, sparsa, rufitarsis, alpicola, longula, intractabilis, Heer, Col. hélvet. I, p. 314; morosa, p. 588.— gentilis, inquilina, Mærkel in Ger- mar, Zeitschr. V, p. 222. — monticola, Rosenh. Bcitr. z. Insektenf. Europ, p. 10. — decorala, inconspicua, lugubris, Auhé, Ann. d. 1. Soc, ent. Sér. 2, VI, p. 311. — nigripes, Miller, Verhandl. d. Zool.-Botan. Ver. in Wien, ll, p. 27. — Esp. de la Russie mér. : A. solida, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 71. — convexiuscula, Kolenati, Melet. ent. II, p. 10. — Esp. africaines : A. soutellaris, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 103. — rufipes, Bohem. Ins. Caffrar. 1, p. 269. — maura, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 117. — Esp. de la Tasmanie: À. speculifera, Exichs. Arch. 1842, I, p. 134. — Esp. de l'Amér, du Nord : À. castaneipennis, sulcicollis, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 224; de Sitkha. — languida, Sachse, loc, cit. p. 117; de Géorgie. — Esp. du Chili : ALÉOCHARIDES, Hd DINARDA, (Leacu) Laconn, Faune ent. d, env. d, Paris, J, p. 524 (1). Menton transversal, rétréci et assez fortement échancré en avant. — Languette courte, grêle, bifide ; ses paraglosses très-courtes, triangu- laires et acuminées au bout. — Palpes labiaux de trois articles : 1 assez gros, 2-3 gréles, plus courts, subégaux ; les maxillaires courts, leur 2° article un peu moins long que le 3°. — Lobe interne des mâchoïres mem- braneux et fortement cilié en dedans, corné en dehors et terminé par un crochet arqué ; l'externe plus court, corné et cilié à son extrémité. — Mandibules inermes. — Labre court, arrondi sur les côtés, trongué en avant, — Tête médiocre, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Ceux-ci petits, arrondis, peu saillants. — Antennes courtes, ro- bustes, fusiformes, à articles 2 de moitié plus court que 3, 5-10 trans- versaux, serrés, 41 plus long, subacuminé, — Prothorax un peu plus large que les élytres, rétréci et fortement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus et saillants, convexe sur le disque, plane latéralement. — Etytres tronquées en arrière, échancrées , près de leurs angles externes, qui sont aigus et saillants. — Abdomen rétréci en arrière, composé de sept segments. — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base ; tarses ‘antérieurs de quatre, les autres de cinq articles ; les quatre premiers des postérieurs décrois- sant graduellement. — Corps peu allongé, large, déprimé, ailé, à peine pubescent,. On n'en connaît que deux espèces très-voisines l’une de l’autre (?), assez rares, mais qui se rencontrent parfois en grand nombre, l'une (dentala) habituellement dans les nids de la Formica rufa, l'autre (Mær- kelii) dans ceux de la Formica cunicularia. Les différences sexuelles consistent en une échancrure que présentent les mâles à l'extrémité du pénultième arceau ventral de l'abdomen. Ces insectes relèvent fortement cette partie du corps pendant la vie, et se trouvent dans la plus grande partie de l'Europe. A. obscura, angustata, obscuripennis, bi-impressa, nitidicollis, transversa, puncticollis, melanocera, luteiventris, pectoralis, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 351. (1) Syn. Lowecnusa, Curtis, Brit. Ent. IX, p. 410. (2) D. dentata Grav. — Meærkelii, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1843, p. 308. Pour les caractères différentiels de ces deux espèces, voyez Mærkel in Germar, Zeitschr, V, p. 230. J'ai de nombreux exemplaires de toutes deux sous les Yeux, et, après une comparaison attentive, j'ai peine à croire qu'elles soient réellement distinetes. Le séjour dans des fourmilières différentes est probable- ment, comme le pense Erichson (Staphyl. p. 201), la cause des légères modifi- cations que l'espèce aura éprouvées. 1 L 5. ABLE ATENNEE STAPHYLINIENS, .& A iii LOMECHUSA. GraveNu. Mon. Col. micr. p.178 (1): Menton transversal, un peu rétréci et échancré en avant, — Lan: guelte large, arrondie antérieurement, sans paraglosses. — — Les autres organes buccaux comme chez les Dixarpa, si ce n'est que les palpes labiaux sont plus courts et plus robustes, et que le crochet terminal du lobe interne des mächoires est bifide à son extrémité. — Tête et yeux des Dinanÿa. — Antennes allongées, robustes, à articles 1 gros et plus long que les suivants, 3- 10 “+ ou moins moniliformes, 14 plus grand et acuminé au bout, — Prothorax de la largeur des élytres,. rè- tréci et un peu échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, mais peu saillants ; ses bords latéraux plus ou moins relevés. — Elytres sinuées à leur extrémité en dehors. — Abdomen légèrement ovale, de sept segments : le pénullième largement et pro- fondément échancré en dessus ; les trois premiers portant de chaque côté un faisceau de poils. — Pattes longues, robustes, les intermédiaires fortement écartées à leur base; tarses gréles, les antérieurs de quatre, les autres de cinq articles; le 1er des postérieurs médiocrement allongé. — Corps oblongo-ovale, large, assez épais, ailé. Ces insectes reproduisent, en les éxagérant, les formes déjà singu- lières des DiwañbA, et s’en distinguent saris peine par lés nombreux ca- raëtères extérieurs mentionnés dans la formule générique qui précède ; ; leurs habitudes sont également les mêmes. Erichson émet l'opinion in- énicuse et assez probable que peul- -être les faisceaux de poils de l'ab- omen, sont le siège d'une sécrétion analogue à celle qui a lieu chez le Claviger Lestaceus, et dont les fourmis, comme on le verra plus loin, recherchent avidement le produit. Le genre ne comprend que trois espèces européennes décrites de- puis longtemps (2). EURYUSA. Encns. Die Kœf. d: Mark Brand. 1, p. 371. Menton légèrement transversal, à peine rétréci et tronqué en avant. — Languette, petite, étroite, linéaire, entière, sans paraglosses. — (1) Syn. Areweres (Dillw. Gomopes Kirby) Stephens, UL. of Brit. ent. V, p. 107. Stephens comprend dans ce genre les L. paradoæa et strumosa, et réserve 16 nom de LowecnusA pour l'emarginata. Erichson doute que l'espèce décrite sous ce nom par l’auteur anglais soit la, même que celle dès entomolo- gistes dû continent. (2) L. Strumosa Fab., paradoza Grav., emarginata Fab, | ALÉOCIARIDES. 43 Palpes labiaux de deux articles égaux en grosseur : le er on peu plus long que le 2e, — Mächoires des Homarora. — Mandibules inermes. — Labre transversal, subarrondi en avant. — Tête assez grande, , ses- sile, subarrondie en arrière, un peu rétrécie en avant, penchée. — Yeux petits, arrondis, assez saillants. — Antennes courtes, robustes, gros- sissant à leur extrémité, à articles 1-3 un peu allongés, 4-5 très-petits, 6:10 transversaux, 11 plus grand, su acuminé. — Prothorax transversal, un peu plus large que les élylres, légèrement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs aigus. — Elytres tronquées au bout, sinuées près de leurs angles “externes. —, Abdomen légèrement rétréci en arrière. — Pattes assez courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base; tarses antérieurs de quatre, les autres de cinq articles ; le 1° des postérieurs .… médiocrement allongé. — Corps oblong, assez large, déprimé en dessus, ailé. Géüré voisin des DrxAnpA qui précèdent, et dont il est difficile à dis- tinguer par les caractères extérieurs, mais très-différent par les parties de la bouche. Erichson n’en a connu qu’une espèce (sinuala) ; depuis on en a décrit cinq autres (1), Toutes sont d'Europe et vivent dans les fourmilières, GYROPHÆNA: Manwenu. Brachél. p. 74 (2). Menton assez court, légèrement échancré en avant. — Languetle courte, arrondie, entière, sans paraglosses, — Palpes labiaux de deux articles ; le 4er cylindrique, le 2° un peu plus court, grêle, subacuminé ; les maxillaires assez, courts; leurs articles 2-3 subégaux. — Mâchoires des Homarora. — Mandibules inermes , recouvertes par le labre. — Celui-ci transversal, tronqué en avant. — Tête un peu plus étroite que le prothorax, sessile, penchée, — Yeux en général assez grands, mé- diocrement saillants. — Antennes de longueur variable; leurs articles 1-3 un peu allongés, subégaux, 4-11 grossissant graduellement. — Pro. thorax un peu plus étroit que les élytres, transversal, arrondi à sa base. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen oblong. — Pattes assez courtes, les intermédiaires médiocrement écartées à leur base ; tarses antérieurs de quatre, les autres de cinq articles; le 4er des postérieurs un peu allongé. — Corps médiocrement allongé, assez large, ailé, plus ou moins glabre. (1) £. acuminala, Mærkelin Germar, Zeitschr. JL, p. 143. —courctata, linearis (Homalota laticollis Hecr), Mærkel, ibid. V, p. 225. — optabilis, Heer, Col. helvet. 1, p. 308.— brachelytra, Kiesenw. Ann. d, 1. Soc. ent. Sér. , IX, p. 412. Es | ü dia @) Syn. EnceeaAuus, (Kirby); Steph, IL, of Brit, ent. V, p. 163. Voyez aussi pour ce genre, Westwood, Mag. d, Zool. Ins. 1833, pl. 69. 4t STAPHYLINIENS, Genre bien distinct des précédents, par sa languette entière et ses palpes labiaux de deux articles seulement. Les mâles se reconnaissent aux tubercules ou aux saillies que présente l'un des segments dorsaux de leur abdomen, ordinairement l'avant-dernier. Ces insectes vivent pour la plupart dans les champignons ; une ou deux espèces seulement orit été rencontrées dans les nids de la Formica rufa. Comme presque toutes celles de cette tribu, elles relèvent plus ou moins en marchant, leur abdomen; cette habitude est portée au point, chez l'une d'elles (complicans Kirby), que cette partie du corps recouvre exactement le prothorax, et comme la tête est en même temps fléchie en dessous, l'insecte a une forme globuleuse et ressemble à certains Acarmimium. C’est sur celte espèce que Kirby a établi son genre Ence- PHALUS, qui ne diffère de celui-ci que par ses antennes grossissant peu à peu et son prothorax rétréci en avant, deux caractères de faible im- porlance. En dehors de l'Europe, les Gyroeaæna n’ont été observées jusqu'ici que dans les deux Amériques. On en a décrit près d'une trentaine (1). PELIUSA. Encxs, Gen. et Spec. Staphyl. p.192. Menton profondément échancré en avant, avec ses angles antérieurs spiniformes. — Languette courte, arrondie, entière, sans paraglosses. — Palpes labiaux de deux articles égaux : le 4er cylindrique, le 2° arqué, à convexité interne; les maxillaires médiocres; leurs articles 2-3 sub- égaux. — Mâchoires des Homazora. — Mandibules inermes, cachées par le labre. — Celui-ci grand, un peû arrondi sur les côtés, tronqué en avant, — Tête sessile, avec un espacé membraneux sur le Chaperon, et les parties de la bouche saillantes. — Antennes courtes et robustes, à articles { assez gros, 23 allongés, en massue, 4-10 graduellement plus épais, le dernier subitement acuminé au bout, — Prothorax de la lar- geur des élytres, transversal, arrondi à sa base, un peu convexe. — Elytres tronquées en arrière, sinuées près de leurs angles externes. — Abdomen parallèle, — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base; tarses antérieurs de quatre, les autres de cinq articles; le 1° des postérieurs un peu allongé. — Corps oblong, ailé, finement pubescent. Erichson n’en décrit qu’une espèce (P. labiata) de Madagascar. Le (1) Aux 19 esp. décrites par Erichson, aj. : Esp. européennes : G. pulchella (gentilis? Er.), lœvigata, exigua, Heer, Col. kelvet. I, p. 310. — pilosa, Hampe, Stettin, ent. Zcit. 1850, p. 348. — Esp. des Etats-Unis : G. rufa, flavicornis, lateralis, Melsheim, Proceed. of the Acad, of Philad. IL, p. 31. Selon Erichson (Arch. 1848, p. 101), la Gyr. glacialis de M. Kolenati (Melet. ent, I, p, 10) n’est pas autre chose que l’Oligata subtilis. ALÉOCHARIDES. 45 mâle a, sur le milieu du second segment dorsal de l'abdomen, et près du bord postérieur du cinquième, un petit tubercule qui manque chez la femelle. PLACUSA. Encns. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p. 370. Menton transversal, rétréci et légèrement échancré en avant. — Lan- guelle large, entière, arrondie; ses paraglosses très-coürtes, acuminées au bout. — Palpes labiaux de deux articles : le 1er gros, le 2e presque aussi long, beaucoup plus grêle; les maxillaires médiocres, leurs arti- cles 2-3 subégaux. —Mächoires des Homazora. — Mandibules inermes. — Labre transversal, tronqué en avant. — Tête triangulaire, sessile, plus étroite que le prothorax. — Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité, à articles 1-2 obconiques, le dernier arrondi. — Prothorax transversal, le plus souvent bisinué à sa base. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen parallèle ou légèrement rétréci en arrière. — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base ; tarses anté- rieurs de ‘quatre, les autres de cinq articles; le#er des postérieurs lé- gèrement allongé. — Corps Re allongé, assez large, très- déprimé, ailé. La forme très-déprimée et les paltes intermédiaires contiguës, distin- guent ce genre des Gyropmæna, dont il présente la plupart des carac- tères. Ses espèces vivent dans les champignons, et un petit nombre dans les fourmilières. Les mâles se reconnaissent à leur sixième seg- ment abdominal muni d'une épine de chaque côté, et dont le sommet est denticulé ou tuberculé; celui des femélles ne présente rien de par- ticulier. Le genre est peu nombreux en espèces; celles décrites sont européennes, sauf une, découverle à nids et une seconde propre aux Etats-Unis (1). _ SILUSA. Encus. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 377. Menton grand, assez fortement échancré en avant, — Languette _gréle, filiforme, entière, sans paraglosses. — Palpes labiaux sétacés, très-longs, de trois articles à peine distincts : les deux premiers sub- égaux, le 3° très-pelit. — Palpes maxillaires médiocres; leurs articles 2-3 subégaux, le dernier très-petit, subulé. — Lobes des mächoires iné- (1) Erichson en a décrit six (complanata Er., pumilio Grav., humilis, in- fima, despecta, adscita Er.), plus une douteuse quant au genre (Bolitochara atrata Sahlb.). Aj. : Esp. européennes : P. depressa, Mæklin, Bull. Mose. 1845, n°2, p. 544, — carbonaria, Hampe, Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 348.— Esp, de Ti: P P, scapularis, L, Fairm. Rev. et Mag. d, Zool. 1849, p. 288. 46 STAPHYLINTENS. £ gaux : l'interne très-long, cultriforme, crochu au bout, garni en dedans de petites épines avant son extrémité; l'externe beaucoup plus court, large, membraneux et fortement: pubéseent au bout. = Maändibules inermes. — Labre très-pelit, semi-orbiculaire. — Tête subglobuleuse, alténuée en avant, sessile, penchée. — Yeux médiocres, planes. — An- tennes assez courtes, robustes ; leurs articles 2-3 obconiques, subégaux, 5-10 subtransversaux, 1 oblongo-ovale: — Prothorax transversal, pres- que aussi large que les élytres, un peu arrondi latéralement, présentant une fossette transversale à sa base. — Elytres tronquées en arrière et for- tement échancrées-près de leurs angles externes. — Abdomen linéaire, _— Pattes assez courtes ; les intermédiaires rapprochées à leur base; tarses antérieurs de quatre, les autres de cinq articles; Lous , sauf le dernier, égaux. — Corps allongé, parallèle, déprimé en dessus, ailé, Très- petits insectes ayant le facies des AceocrarA de forme linéaire, mais faciles à en distinguer par la structure de leurs tarses. Outre les deux espèces, S. rubigénosa et rubra, décrites par Erichson, deux au- tres ont été publiées par M. O. Heer {1), mais avec quelques doutes sur Ja question de savoir si elles appartiennent bien au genre. M. Sachse en a depuis fait connaitre un pareil nombre de l'Amérique du Nord (2). La , rubiginosa a élé trouvée dans les nids de la Rormica rufa, et dans les plaies des ormes et des hêtres; les habiludes des autres espèces me sont inconnues. Les mâles de ces insectes se reconnaissent à leur pénultième arceau dorsal de l'abdomen qui est caréné. PRONOMÆA. Encus. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 378. Menton grand, rétréci en avant, profondément et triangulairement échancré ; ses lobes aigus. — Languelte entièrement cachée par le men- ton, très-courte, bilobée, sans paraglosses. — Palpes labiaux formés d'un seul article sétacé et très-long ; les maxillaires grands; leurs arti- cles 2-3 égaux, le 4 très-petit, subulé. — Lobes des mâchoires très- grèles, allongés, égaux : l'interne corné, crochu au bout, garni de petits cils épineux dans.sa moilié terminale en dedans; l'externe membra- neux, finement pubescent au bout. — Mandibules mutiques, frangées au côté interne ; leur sommet libre, formant un crochet aigu. — Labre oblong, recouvrant les mandibules. — Yête sessile, arrondie, terminée par un museau assez long. — Antennes courtes, assez robustes, gros- sissant peu à peu ; leurs articles 2-3 obconiques, égaux, le dernier ova» Jaire. — Prothorax aussi large que les élytres, transversal, un peu ré- tréci et tronqué à sa base, presque droit sur les côtés. — Elytres (1) S, rufa, alpicola, Col. helvet. I, p. 303. (2) S: alternans, gracilis, Stetlin, ent. Zeit, 1852, p. 118; de la Géorgie. Aufocmanmes. 47 légèrement et conjointément échancrées en arrière, assez fortement sinuées près de leurs angles externes. — Abdomen linéaire. — Pattes assez courtes, les intermédiaires peu écartées à leur base; tarses anté- rieurs de quatre, les autres de cinq articles ; le der des postérieurs un peu allongé. — Corps allongé, linéaire, allé." On en connait trois espèces d'Europe et de très-petite taille. Celle (P. rostrata Er.) sur laquelle Erichson a fondé le genre, et la seule qu'il ait connue, se trouve dans les forêts, sous la mousse ct les feuilles tombées (1). DIGLOSSA. Hazipay, The entom. Mag. IV, p. 252. Menton transversal, rétréci et tronqué en te — Languelte ca- chée par le menton. — Palpes labiaux sétacès, uni-articulés, dépassant les mandibules les maxillaires allongés, de trois articles : 1 frès-pelit, 2-3 grands, égaux, celui-ci un peu en massue. — Lobes des mâchoires très-grêles et très-longs : l’externe sétacé, l'interne erochu au‘bout et garni en dedans de petites épines. — Mandibules allongées, saillantes, grêles, arquées et aiguës au bout. — Labre transversal, sinué en avant. — Tête-plus large que le prothorax, sessile, rétrécie antérieurement en un court museau aigu, assez convexe en dessus. — Yeux très-petits. — Antennes médiocres, peu robustes, à articles 4-2 allongés, 3 plus court, obconique, 4-10 globuleux, 11 plus grand, globoso-ovale. — Pro- thorax aussi long que large, rétréci en arrière. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen de sept segments, parallèle, atténué seulement à son extrémité. — Palles médiocres; jambes antérieures ayant leur angle apical externe fortement échancré ; tarses de quatre articles : les antérieurs très-courts, les postérieurs un peu plus longs, leur 4 article plus court et plus gros que le 4£r, avec ses crochels robustes et très- arqués. — Corps allongé, linéaire, aptère. On n’en connaît qu’une seule et très-petite espèce (2), qui ressemble tout-à-fait à une ProomxaA par sa forme générale, mais qui s'en dis- tingue aisément par ses mandibules saillantes, et la structure de ses tarses. M. Haliday l’a découverte en Trlande, courant sur le sable des bords de la mer qui la recouvre au moment du flux. Depuis, on l'a re- trouvée sur les côtes d'Angleterre et du nord de la France. LE (1) Aj.: P. picea, Heer, Col. hélvet, I, p. 587. — dalmatina, Sachse, Stettin. ent. Zcit. 1852, p. 119. (2) D, mersa, Halid. loc. cit.; avec beaucoup de détails. Le nom de Diccossa, imposé au genre par M. Haliday, est peu convenable, en ce qu’il implique que la languette est divisée en deux, et il serait convenable de le changer. Voyez, sur cet insecte, une note de M. Kraatz, Stettin. ent. Zeit. 1853, p. 259; cet ento- mologiste pense que les exemplaires des côtes de France pourraient bien former une espèce distincte. PC NE 48 ATAPHYLINIENS, MYLLÆNA. Enicuson, Die Kœf. d. Mark Brand. 1, p. 382 (1): Ce genre ne diffère des Gymnusa qui suivent que par les caractères que voici : Menion transversal, légèrement échancré, avec ses angles antérieurs prolongés chacun en une épine très-longue et très-grêle. — Languette très-pelile, arrondie, entière. — Palpes maxillaires plus courts et plus robustes ; leurs articles 2-3 graduellement renflés. — Mandibules inermes, recouvertes par le labre. — Celui-ci coriace, semi-orbiculaire. — 29 article des antennes du double plus long que le 3°. — Jambes non épineuses ; tarses antérieurs de quatre, les autres de cinq articles; le 1er des antérieurs très-court, celui des postérieurs allongé. Le facies est le même que celui des Gymnusa, à cette différence près que le corps est moins où non alténué en avant, mais, du reste, rappelle tout aussi complètement celui des Tacayrorus. Parmi ces insectes, les uns vivent sous la mousse et les feuilles tombées, les autres setrouvent courant avec la plus grande agilité aux bords des eaux, Les mâles ont ordinairement leur sixième segment ventral de l'abdomen tronqué au bout, tandis qu'il est triangulaire et plus aigu chez les femelles. Les espèces décrites s'élèvent à une dizaine, toutes européennes (2). GYMNUSA. (KARSTEN) GRAVENH. Mon. Col. micr. p. 173 (3). Menton assez grand, rétréci et profondément échancré en avant. — Languette très-longue, grêle, fendue presque jusqu’à sa base; ses divi- (1) Syn. Cenrroccossa, Matthews, The ent. Mag. V, p. 194. Les palpes labiaux ont été pris par l’auteur pour des parties constituantes de la languette; de là le nom imposé par lui au genre, et qui ne lui convient nullement. (2) Erichson en mentionne trois : M. dubia et minuta Grav., intermedia Er. — Aj. M. gracilis, Heer, Col. helvet. I, p. 303. — grandicollis (gracilis Heer), Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 342.— glauca, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2" VIII, p. 314. — elongata, forticornis, infuscata, minima, Kraatz, Stettin. ent. Zeit. 1853, p. 373. . Des six espèces de Cenrrocrossa décrites par M. Matthews, la conuroides correspond à la dubia, l’attenuata à Vintermedia, la minuta à celle du même nom. Les trois autres (elongala, brevicornis, gracilis) n'appartiennent très- probablement pas au genre, à en juger par leur abdomen, qui, selon l’auteur, est obtus à son extrémité; Erichson (Staphyl. p. 919) soupçonne que ce sont des Oxyrona. (3) Syn, Denorsis, Matthews, Ent. Mag. V, p. 193; les divisions de, la lan- YACHYPORIDES, 49 sions Coriaces, linéaires; point de paraglosses, — Palpes labidux trèss longs, sélacés, indistinctement arliculés ; les deux derniers articles très- petits; les maxillaires très-longs également, grêles; leurs articles 2 très-allongé, 3 plus court, 4 très-petit, subulé. — Lobes des mâchoïres cornés, très-allongés, gréles : l'interne crochu au bout, et denticulé en dedans avant son extrémité; l’externe linéaire, muni de deux soies terminales et de quelques poils internes près de son sommet. — Man- dibules allongées, linéaires, bidentées au bout, munies intérieurement d'une lame membraneuse denticulée en scie. — Labre grand, suborbi- culaire, recouvrant les mandibules, — Tête enfoncée dans le prothorax, fléchie en dessous, convexe, terminée par un petit museau rostriforme. — Yeux oblongs, assez grands, situés sur les bords latéraux du front. — Antennes gréles ; leurs articles 2-10 obconiques, égaux, 11 ovalaire. #— Prothorax transversal, recouvrant la base des élytres, rétréci en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, assez con- vexe. — Elÿtres conjointement échancrées en arrière. — Abdomen graduellement et fortement rétréci en arrière; ses appendices styli- formes bien développés. — Pattes assez courtes, les intermédiaires ‘ rapprochées à leur base; jambes finement épineuses; tarses de cing articles; le {er des postérieurs très-allongé. — Corps allongé , atténué à ses deux extrémités, surtout en arrière, ailé, revêtu d'une fine pubes- £ence soyeuse, Genre très-distinct et remarquable, qui, avec le précédent, reproduit dans cette tribu les formes et la plupart des caractères des Tacnyronus. A1 se rapproche également un peu des Staphylinides par la nature des différences sexuelles. Les mâles ont le sixième arceau ventral de l’ab- domen échancré et le seplième profondément fendu: chez les femelles le premier est légèremént sinué de chaque côté au bout et cache le se- cond. Ces insectes vivent sous les mousses el parmi les racines des arbres; on n'en connait que quatre espèces européennes (1). TRIBU IL, TACHYPORIDES, Stigmatés prothoraciques visibles, =: Ahlérinés iñsétées tlans des €xXcayations latérales du front en avant des Yeux, «= Mandibules iner- mes, munies en dedans d'une membrane ciliée, en partie libre dans la Plupart. — Point d'ocelles, — Elytres parfois plus longues que la poi- guette et les palpes labiaux Mänquaient dans la préparation de cet organe fi- Burée par l’auteur (Gig. 2). (1) G. brevicoltis Grav., laticollis Er. — Aj. : G.variegata, Kiesenw. Stettin. ent, Zeit. 1845, p. 223. — Deinopsis fuscatus, Matthews, loc, cit. Coléoptères, Tome I, 4 50 STAPHYLINIENS. trine. — 7e segment abdominal à peine distinct. — Hanches antérieures coniques , saillantes ; les postérieures transversales ; toutes les jambés ou quelques-unes d’entre’elles épineuses; articles des tarses ennombré variable. — Un espace membraneux au prothorax en dessous. * En outre du mode d'insertion des antennes, ces insectes se distinguent des Aléocharides, avec lesquelles ils ont en commun des stigmates pro- thoraciques à découvert et une petite taille, par un facies particulier qui les fait aisément reconnaître: Leur corps, large et obus en àvant, Se rétrécit fortement en arrière, et leur tête, toujours dépourvue de col, est'enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Celui-ci, généralement très-ample, recouvre un peu la base des élytres qui sont de longueur normale” chez les uns, tandis que chez les autres elles s'étendent plus ou moins sur l'abdomen, comme chez les Omalides et les Protéi- nides. L'abdomén, en général assez long, s'atténue rapidement en ar, rière, et son extrémité est ordinairement hérissée de poils raides ; d'autres semblables, mais plus rares, se voient sur le reste de sa surface. Pérdant la vie, ces insectes ne relèvent pas celte partie du corps, ainsi que le font habituellement les Aléocharides, mais la maintiennent horizontalement et parfois là récourbént en dessous. Comme chez la plupart des Oxytélides, 168 pattes sont au moins en partie épineuses. Les targes sont souvent plus longs que leurs jambes respectives, et le nombre de leurs articles ne varie presque jamais que de cinq à quatre. Si l'on ajoute à cela des téguments en général glabres’et brillants, on aura les principaux caractères extérieurs qui distinguent ces insectes des Aléocharides. A l'époque où Erichson publiait sa Monographie, on ne connaissait aucune de leurs larves. Dans ces derniers temps, M. Ed. Perris a décrit celles des Tachyporus cellarès et Tachinus humeralis (4). La première est allongée et linéaire. Sa tête, semi-elliptique, porte de chaque côté six (2) ocelles, disposés sur deux rangées, la supérieure de quatre, dont un écarté des trois autres qui sont rapprochés, l'infé- rieure de deux très-distants l’un de l’autre. Les antennes se composent de quatre articles dont le dernier, de moitié plus court que les deux précédents qui sont égaux entié eux, est déprimé, sinué sur les côtés, et muni de deux soies latérales et quatre terminales. Les mandibules sont arquées et unidentées au côté interne; le lobe des mâchoires est conique, allongé et cilié ; le menton échancré, et de son milieu fait saillie une petite languette conique de deux pièces: Les palpes sont très-longs et terminés par un article subulé. Les segments prothoraci- ques sont de forme trapézoïde; ceux de l'abdomen, jusqu'au huitième (1) Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IV, p. 391, pl. IX, n° 3, f. 1-8, Tachyporus cellaris ; f. 9, une antenne du Tachinus humeralis. (2) Ce nombre est intéressant, attendu que jusque-là toutes les larves cons nues de Ja famille p’ayaient, au maximum, que quatre de ces organes, TACHYPORIDES, 51 inclusivement, hexagones, transversaux et séparés sur les côtés par des incisions très-prononcées ; le 99 est quadrilatère, et ses appendices sty- liformes sont longs et composés de’quatre articles. Le prolongement anal est bilobé à son extrémité. Les pattes sont hérissées dé fortes épines et quadri-arliculées, comme de coutume. . Cette larve est très-agile et vit sous les écorces, les pièces de boïs gisant sur le sol, partout en un mot où se développent diverses espèces de champignons dont elle fait sa nourriture. Elle subit ses métamor- phoses dans les mêmes lieux. , - si La larve du Tachènus humeralis est, sauf sa taille plus petite, com- plètement pareille à la précédente et n’en diffère essentiellement qu'en ce que les quatre ocelles de la première rarigée sont disposés en are de cercle et tous rapprochés. Elle vit dans les champignons, le fumier, etc., et se métamorphose en terre. ; Sauf un seul (MEconnorALus), qui même n'appartient peut-être pas à la tribu, les onze genres qui suivent ont des représentants en Europe. I: Elytres plus longues que la poitrine. (4 Tarses de quatre articles : Hypocyptus. aa — antér. de quatre, les autres de cinq articles : Lampwinus. aaa — de cinq articles. L D Abdomen non rebordé latéralement : Conwrus. bb — rebordé latéralement. Antennes filiformes : Tachyporus, Tachinus. 7 capillaires : Habracerus. If. Elytres pas plus longues que la poitrine. c Tarses de cinq articles. d Antennes capillaires: Zrichophyus. dd — filiformes. 4e art, des palpes max. filiforme : Boletobius: —- subulé : Myceloporus, Mecorhopalus. cc Tarses de quatre articles: Tanygnathus. HYPOCYPTUS, (Scuvrr.) Ençus. Die Kaf. d. Mark Brand. I, p. 387 (1). Menton transversal, rétréci et tronqué en avant. — Languette courte, arrondie antérieurement, avec une petite saillie dans son milieu. — (1) Syn. Hyrocvenrus, Manh. Brachél. p. 58; Lacord. Faune ent. d. env. d. Paris, I, p.519, Érichson a rétabli l'orthographe du genre telle que M. Schüppel, son fondateur, l'avait adoptée dans l'origine, —Cyra, Steph. I. of Brit. ent. V; P: 187. — Scarmoium, Payk., Gylh,, Marsh. * ba STAPHYLINIENS, Palpes labiaux de trois articles : le 2 presque aussi gros, mais plus court que le 1er, le 3e très-pelit et très-grêle; le 2° des maxillaires allongé, un peu en massue, le 3 aussi grand, ovoïde, le 4° petit, su- bulé. — Lobes des mâchoires membraneux, subégaux, ciliés au bout, J'externe échancré en dehors dans son milieu. — Mandibules inermes. — Labre transversal, entier. — Tête large, fortement fléchie en des- sous. — Yeux arrondis, peu saillants. — Antennes médiocres, grêles, de 10 articles : les trois derniers formant une massue oblongue. — Prothorax transversal, convexe, rétréci en avant, sinué de chaque côté de sa base et aussi large que les élytres. — Celles-ci plus ou moins zonvexes, plus longues que la poitrine, légèrement arrondies en arrière. — Abdomen court, conique, finement rebordé. — Pattes courtes, très- grêles, les intermédiaires assez écartées à leur base; hanches posté- rieures étroites, parallèles; jambes lisses et très-finement ciliées ; tarses de quatre articles : le premier un peu allongé, assez gros aux antérieurs, les deux suivants très-petits. — Corps de forme variable, plus ou moins large en avant et rétréci en arrière, ailé, lisse, avec quelques poils peu abondants. . Très-petits insectes retnarquables par la faculté qu'ils possèdent de se contracter en boule comme les Acaremium, auxquels ils ressemblent beaucoup dans cet état. On les trouve dans les forêts sous l'écorce non desséchée deg arbres, parmi les herbes, et quelques-uns dans les fourmilières. Leur forme générale varie beaucoup sous le rapport de la convexilé qui est portée très-loin chez quelques espèces (par ex. longi- cornis). Les mâles se reconnaissent à leur sixième segment abdominal plus ou moins échancré en dessous. Toutes les espèces décrites sont européennes (1). LAMPRINUS, 0, Heen, Col. helvet. I, p. 286. Derhier article des pälpes maxillaires très-pelit, Subulé; le pénultièmé allongé, cylindrique. — Tête courte, transversale, acuminée antérieu - rement, présentant, en avant des yeux, deux profondes fossettes pour l'insertion des antennes. — Celles-ci de onze articles : le 1°° allongé, le 2e plus court, les aulres courts, subégeux , très-serrés; les intermé- diaires un peu plus larges que les autres. — Prothorax large, con- vexe, à peine rétréci en avant, avec ses angles postérieurs arrondis. — Elytres presque plus étroites et un peu plus longues que le prothorax. — Abdomen à peine aussi long que les élytres, glabre. — Tarses (1) On n’en a décrit que deux, à ma connaissance, outre celles mentionnées par Erichson, au nombre de cinq : H. longicornis Payk., discoideus Er., læ- viusculus Manh., seminulum Er, pulicarius Er, — AÀj, : H, ovulum, ni: gripes, Heer, Col, helvet, I, p. 285. TACHYPORIDES. 54 antérieurs de quatre, les autres de cinq articles, les fers courts; leur der- nier article presque plus long que les précédents réunis. Ces caractères sont reproduits d'après M. Heer, qui place ce genre à la suite des Hyrocyprus, en quoi je ne puis que limiter, ne le con- naissant pas en nature et aucun auteur n'eñ ayant reparlé depuis qu'il est établi, La structure de ses tarses le distingue essentiellement de tous ceux de cette tribu. Il ne comprend qu'une très-petite espèce CL. Lasserei) qui se trouve, mais très-rarement, aux environs de Genève, CONURUS, Sreru. 2}. of Brit. ent. V, p. 188 (1). Genre détaché des Tacuyronus qui suivent et qui n'en diffère que par les caractères suivants : Languette bilobée ; ses lobes fortement échancrés et munis de quel- ques cils en avant. — 2 article des palpes labiaux de moitié plus court que le 4€ et le 3°; Je pénultième des maxillaires légèrement en massue. — Yeux peu saillants. — Angles postérieurs externes des élytres droits. — Abdomen non rebordé latéralement. — Mésosternum caréné. — Cuisses et jambes antérieures dépourvues de cils, les premières ciliées à leur extrémité et les secondes dans toute leur longueur aux autres paires; les quatre premiers articles de tous les tarses décroissant gra- duellement ; ceux des quatre pales postérieures très-longs, glabres. — Corps en entier revêtu d'une fine pubescence soyeuse, Ces insectes ont les mêmes habitudes que les Tacnyxponus et présen- tent les mêmes différences sexuelles; mais leur distribution géographi- que est plus étendue; il s’en trouve en effet dans l'Afrique australe, à Madagascar et dans la Tasmanie, pays où l'oû n'a pas encore signalé de Tacayronus; plus de'la moitié des espèces sont exotiques. Le nombre de celles décrites, s'élève en ce moment à vingt-cinq (2). (1) Le nom de Conunus devra être changé, Kubl l'ayant appliqué longtemps auparavant à un groupe de Perroquets américains. (2) Aux 19 esp. mentionnées par Erichson, aj. : C. incertus, Hampe, Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 349; d'Europe, — erythrocephalus, rufulus, dimidiatus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 76 ; du Caucase.— obesus, Bohem. Ins. Caffrar. 1, p. 270; de Natal. — pulicarius, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 120; des Etats-Unis (Géorgie). PO. — 7 STAPHYLINIENS. TACHYPORUS. GENE. Mon. Col. micr. ÿ. À (: tennes assez longues, gréles, filiformes ou grossissant un peu à leur extrémité ; leurs trois ou quatre 4er articles plus longs que les au- tres. — Prothorax ample, assez convexe, aussi large à sa base qui est tronquée, que les élytres qu'il recouvre un peu, rétréci en avant, avec ses angles antérieurs aigus. — Élytres plus longues que la poitrine ; leurs anglès terminaux externes plus où moins tronqués. — Abdomen finement rebordé, fortement rétréci en arrière. — Mésosternum non caréhé. — Pattes médiocres; hanches postérieures dilatées au côté in- terné; loutes les cuisses et les jambes antérieures glabres, les autres assez fortement Spihoshles? tarses de cinq articles ; les quatre posté- rieurs allongés, les trois premiers articles de tous décroissant graduelle- ment, pubescents en dessous, le 4° très-petit. — Corps ailé, obtus en avant, fortement rétréci eñ arrière, lisse et glabre sur la tête et le pro- thorax, sans pubescence soyeuse ailleurs. A ces caractères il faut ajouter que les tarsés antérieurs sont Souverit plus oti moins dilatés, tantôt dans les deux sexes, tantôt chez les mâles seulement, et que lés bords latéraux de l'abdomen, son extrémité, et à un moindre degré, lés bords dés élytres, sont munis de cils longs, fins et un peuserrés. Toutes ces particularités se retrouvent également chez les Coxenus! Les caractèrés sexuels résident dans le sixième segment ab- dominal qui est éntier supérieurement, eb échäncré eh dessous chiez 168 mâles, tandis que chez les femelles son arceau dofsal est quadrifidé, et je ventral entièr et terminé par des cils raides. Les mâle ont eri outre lé séptième segrent abdominal distinct. Ces insectes sé trouvent dans là iousse, les débris végétaux ct ahi- maux en décomposition, quelques-uns dans les fourmilières. La plupart des espèces sont européennes, les autres de l'Afrique et de l'Amérique. Il y en à une trentaine de décrites dans les auteurs (2). (1) Syn. Oxxronus, Fab., Panzer. (2) Dont 21 sont mentionnées par Erichson; aj.: Esp, d'Europe : T. pulchellus, LU re + qe n VTT? Le TACHYPORIDES. 55 TAGHINUS. GRAveNt. Co. icr. Brunsu. D. 134. Menton transversal, tronqué en avant. — Länguette dés T'Acuÿro- nus; ses lobes seulement plus divisés et trigones. — Palpes läbiaux üli- formes; dé trois articles : le 2e plus court que les deux autres, le 3e aussi gros qu'eux, subaigu au bout ; les maxillaires également filiformes, médiocres ; leur 2 article un peu plus long que le 3e, le 4e aussi où un peu plus long que celui-ci, acuminé. — Mandibules, labre, tête, yeux et antennes dés TAcmyponus, — Prothorax transversal, aü moins de la largeur des élytres à sa base et les recouvrant un peu, rétréci en avant, tronqué ou légèrement bisinué en arrière, échancré en avant ; ses angles postérieurs souvent saillants en arrière, les antédieurs un peu aigus. — Elytres plus longues que la poitrine. — Pattes assez courtes ; hanches postérieures parallèles, élargies au côté interne ; jambes toutes épineuses ; tarses de cinq articles, médiocrement allongés , les:quatre 4055 décroissant succéssivement.— Corps de forme variable, le plus sou- vént ailé. i Erichson a divisé ce genre en deux sections quidiffèrent par la forme générale et des caractères assez importants. La première, presque entièrement exotique (1), comprendles espèces qui ont le facies des Tacayponus, le dernier article des palpes maxil- laires plus acuminé, parfois conique, le mésosternum caréné, les cuisses robustes, comprimées, et les tarses simples dans les deux sexes. Ces derniers différent entre eux par le sixième segment de l'abdomen qui esé quadrifide supérieurement et fendu inférieurement:chezles mâles, qua- drifide en dessus et en dessous chez les fémelles. ’ Manh. Bull. Mosc. 1843, p.82.— crassicornis, Manh, ibid. 184415 pe 180, — flavipes, piceus, Mæklin, ibid. 1846, 1, p. 173.—postious, Fœrster, Verbandi. d. nat. Ver. d. Preuss. Rheinl. VIU, p. 39.— Esp. d. Caucase : T. armeniacus, chloroticus (brunneus F.), Kolenati, Melet. ent. LL, p. 12. — Esp. de ’Amér. dü Nord: T. purichulatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 32. — Ep. du Chili : T. bicolor, marginicollis, rufescens, testaceus, maculipennis, Soliér in Gay, Hist: de Chile, Zool. IV, p. 342; le bicolor, à en juger par la figure (pl. 7, f. 2), n’appattient pas à ce genre; ni même à la tribu actuelle. (1) On n’en a rencontré jusqu'ici que deux en Europe : l'ancien T. silphoides Linné, ét une découverte récemment en Sicile : T. pictüs, Lo Fairm. Ann. d, 1. Soc. ent. Sér. 2, X, p. 71. Les autrés espèces sont de PAmérique du Nord (gibbutus); 8 Puerto-Rico (piceus, pulchelus, nitidulus, lerminalis, apicalis)s de Colombie (elatus, hepaticus, brunneus; brevicollis , depressus), du Brésil {cinctéllus, convemus, humilis], de Madagascar (pictus), et du Bengale (méla- narius): toutes cès éspèces ont été décrites pour la première fois par Ericlison. Depuis lui, on n’en à publié, à ind conndissance, aucune exotique Qui rentté dans cette prenièré division. x 73 56 STAPAYLINIENS, Les espèces de la seconde ont le corps plus oblong et moins convexe ; le dernier article des palpes maxillaires cylindrique, acuminé au bout et souvent du double plus long que le pénullième; le mésosternum simple, et les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mäles. En outre de ce caractère, ces derniers ont le sixième segment . abdominal quadridenté à son extrémité en dessus et profondément fendu en dessous; chez les femelles, il présente en dessus trois ou quatre di- visions, et six en dessous. Les espèces de cette section paraissent pro- pres aux régions froides et tempérées des deux continents; on n'en a pas encore trouvé dans les pays chauds, ni même dans l'Europe aus- trale; il y en a deux seulement dans la région caucasienne (1). Ces insectes ont des habitudes pareilles à celles des Tacuxponus, HABROCERUS. L Emcus. Die Keæf, 4. Mark Brand. 1, p, 400. Menton fortement transversal, entier. — Languette large, évasée et ronquée en avant, ayec une étroite incision triangulaire dans son milieu ; ses paraglosses comme chez les Tacuyponus. — Palpes labiaux courts, de trois articles #1 42° assez grand, cylindrique, les deux autres très- petits, subégaux; les maxillaires allongés, leurs articles 2-3 subégaux, celui-ci grossissant peu à peu, le 4e presque aussi long que lui, en cône allongé et acuminé au bout. — Mächoires des Tacnyronus, avec leurs deux lobes membraneux en dedans. — Mandibules très-petites. — La- bre presque carré, un peu sinué en avant. — Tête et yeux des Tacny- poRUS. — Antennes très-grêles, capillaires, de onze articles, les deux 1e's plus gros que les suivants; ceux-ci garnis de poils verlicillés. — Prothorax des Tacnyponus, avec ses angles postérieurs arrondis et son bord antérieur échancré. — Elytres un peu plus longues que le pro- thorax, avec léurs angles terminaux externes échancrés. — Abdomen rétréci en arrière, rebordé sur les côtés, ne paraissant composé que de cinq segments. — Pattes assez courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base ; hanches postérieures triangulaires; toutes les jambes très- finement épineuses ; tarses de cinq articles : le 4er de ceux-ci allongé aux quatre postérieurs, les trois suivants décroissant graduellement : les antérieurs simples dans les deux sexes. — Corps oblong, peu con« vexe, très-glabre et brillant sur la tête et le prothorax. (1) Erichson en mentionne treize d'Europe (rufipes De Geer, flavipes K., humeralis Gran, ete.), et cinq de l'Amérique du Nord (frigidus Er., picipes Er., memnonius Grav., ete.). —"Aj. : Esp. du Caucase : ZT. caucäsicus, Kole- nati, Melet. ent. IL, p. 13. — rufitarsis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 90. — Esp. de Natat : T. exilis, Bohem. Ins. Caffrar, I, p. 271. — Esp. de l'Amér. du Nord : T. nigricornis, propinquus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 225; de Sitkha, =discoideus, limbatus, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. U, p. 92, — colonus, rufus, Sachse, Stettin, ent. Zeit. 1852, p. 121. " YACHYPORIDES 57 La seule espèce connue (Æk capillaricornis Grav.) ressemble à un Tacnyronus de pelite taille et un peu déprimé. Le mâle se distingue à un vestige de sixième segment abdominal dont il est pourvu et en ce que le cinquième est légèrement échancré au bout, tandis qu'il est tronqué chez la femelle, Ge petit insecte se trouve dans la plus grande partie de l'Europe, sous les feuilles tombées dans les bois. TRICHOPHYUS. Enons, Die Kwf:d, Mark Brand. J, p. 402 (1). Menton transversal, rétréci et tronqué en avant. — Languette étroite, saillante, bifide au bout ; ses paraglosses soudées avecelle et plus courtes. — Palpes labiaux de deux articles : le 2 petit et acuminé; les ma- xillaires assez allongés; leur 2% article plus grand que chacun des deux suivants ; le dernier acuminé au bout. — Lobes des mâchoires li- néaires, subégaux : l’interne crochu et tridenté au bout, cilié dans son milieu; l’externe pubescent à son extrémité. — Mandibules inermes, munies d’une membrane ciliée intérieurement. — Labre transversal, arrondi en avant, — Tête sublriangulaire, fléchie. — Yeux petits, arrondis, saillants. — Antennes longues ; leurs articles 1-2 plus gros que les suivants, celui-Jà en massue, celui-ci subglobuleux; les autres capil- laires, de plus en plus gréles, hérissés partout dé longs poils. — Pro- thorax fortement transversal, de la largeur des élytres, arrondi à sa base et sur les côtés, un peu échancré en avant. — Elytres de la lon- gueur de la poitrine, obliquement tronquées en arrière. — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base; hanches posté- rieures triangulaires ; jambes pubescentes; tarses de cinq articles : les cinq 19 légèrement dilatés aux antérieurs, le 4er des postérieurs allongé. — Corps oblong, subdéprimé, ailé, On n'en connaît qu'une très-petite espèce (T. pélicornis Gyllh.) qui paraît propre jusqu'ici au nord de l'Europe et qui vit sous les écorces, selon Gyllenhall; ses caractères sexuels ne sont pas connus. BOLETOBIUS. (Leacu) Srepn, 21. of Brit. ent. V, p. {71 (2). Menton très-courl; sa paglie membraneuse allongée: -— Languette assez allongée, arrondie en avant, avec une petite échancrure dans son (1) M. De Mannerheim (Brachél. p. 73) est le fondateur du genre qu'il avait nommé Tricnopuya ; tous les genres de Tachyporides ayant des noms mascu- lins, Erichson a changé sa désinence. - (2) Lcach (Voyez Samouelle, Ent. usef. Comp. ed. I, :p. 176), M. De Man- nerheïm, et tous les auteurs en général, ont écrit Bozxropius; j'ai adopté l’ortho- 58 STAPHYLINIENS. . ui Rs milieu ; ses paraglosses courtes et soudées avec elles; une rangée de cils indiquant la ligne de séparation. — Palpes labiaux de trois articles : les deux 1°'s subégaux, le 3° un peu plus long, obtus au bout; les maxillaires médiocres; leurs trois derniers articles égaux ou subégaux, le dernier tantôt cylindrique, tantôt acuminé au bout. — Lobes des mâchoires co- riaces, ciliés. — Mandibules courtes, falciformes, munies d'une mem- brane interne ciliée à leur base. — Labre transversal ou carré. — Tête sessile, penchée, courte ou oblongue, parfois assez allongée. — Yeux médiocres, ovälaires, peu saillants. — Antenñes assez longues, filiformes, peu robustes; leurs articles, sauf le dernier, obconiques : le Aer et le 3e plus longs que les autrés. — Prothôrax sübtränsversal, au moins aussi large que les élÿtrés qu'il recouvre un peu à sà base ; celle-ci arroïdie, Ses angles antérieurs déprimés: — Elÿtres à peine plus Jongues que la poitrine, tronquées en arrière, — Abdomen graduelle- mént et fortement rétréci en arrière; rebordé. — Pattes grélés, les in- termédiaires subcontiguës ; hanches postérieures amples ; jambes épi- neuses; tarses de cinq articles, longs; le 4er des quatre postérièurs allongé. — Corps long, rétréci à ses deux extrémités; ailé. Leur forme plus allongée, leurs élytres plus courtes, et surtout la grandeur de leurs hanches postérieures, font distinguer aisément ces in- sectes des Tacnyponus et des Tacmnus. Îls sont en général très-glabres et brillants, sauf l'abdomen qui est plus ou moins hérissé de longs poils. Leurs différences sexuelles portent sur le sixième segment abdo- minal qui est diversement construit selon les espèces, rarement sur les tarses antérieurs des mâles, C’est sur une espèce (analès) qui a les trois premiers articles dilatés dans ce sexe que j'avais autrefois établi le genre Brvocuars, qu'Erichson a supprimé avec raison et qui corres- pond en partie à celui nommé Mecacnonus par Stepliens, Ces insectes vivent dans les bolets, les mousses, les excréments des ätimaux herbivores et sous les feuilles tombées; je ne sache pas qu'on en ait jathais trouvé dahs les fourmilières. Leurs espèces, mé- diocrement norbbreuses, Sont, pour la plupart, originaires de l'Eu- rope; les autres habilent l'Amérique. On en a décrit une trentaine en tout (1). graphe plus rationnelle d'Érichson.— Syn. Bryocuanis, Lacord. Faune ent. d. env. d. Paris, E, p. 502. — Mecacronus, Steph. Il, of Brit. ent, V, p. 165. — Oxyronus Fab. — Tacmnus Grav. +1 (1) Aux 22 mentionnées par Erichson, aj, : Esp, européennes : B. punctu- latus, Heer, Col. helvet. 1, p. 298. — pulchellus, Manh. Bull. Mosc. 1843; p. 82. — intrusus, Hampe, Stettin, ent. Zeit. 1850, p. 349. — distigma, L: Fairm. Ann. d.]. Soc. ent. Sér. 2, X, p. 72.— Esp. du Caucase: ,B, phwdrus, Kole- | Meletr ent. LU, p. 14. — insignis, flavicollis, Hochhuth, Bull, Mosc. 1849, Ï, p. 92. — Es. de ? Anèr. du Nord : B. venuslus, binotatus (enustus var), Meléheïm, Procced. ob the Acad. ot Philad. Ü, p. 33. — biseriatus, Manh. Bull, … AT: ve re rricretéen ec et AE RS tr one da ann. “ro de “Ti TACHYPORIDES. | 89 MYCETOPORUS. Maven. Brachdl. p. 62 (1). Genre lrès-voisin des Bozeromus, et qui ne s’en distingue que par les caractères suivants : | Languelle de même forme, mais enlière et arrondie en avant. — Palpes labiaux plus robustes, à articles 1 cylindrique, 2.plus court, sub- globuleux, 3 petit, subulé ; 2 et 3° articles des maxillaires sübégaux, celui-ci renflé, le 4° petit, en alène. — Angles terminaux externes des élytres obliquement tronqués. — Abdomen parfois linéaire. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Ces insectes ont les habitudes des Boceromws, si ce n'est que quel- ques espèces (/epidus, pronus, elegans,) ont été trouvées dans les nids de la Formica rufa. Leur distribution géographique est également la même, mais ils Sort moins hômbreux; on én à décrit dix-sept en tout (2). MECORHOPALUS. SoLier in GAy, Hist. @. Chile, Zool. IV; p. 347. Menton fortement transversal, sinué en avant. — Languefle grande, allongée, subparallèlé, bifidè au hout. — Palpes labiaux composés de trois articles, diminuant graduellement de grosseur : le 49° un peu plus long que chacun des deux sdivarits, ceux-ci égaux; le 3° des maxillaires plus long que le 2e, en cône renversé et renflé, le 4° très-petit, Subulé. — Mandibules courtes, franigées dans léur milieu éti dedans. — Labre transversal, muni de deux petites dents antérieurement, avec ses angles arrondis. — Tête courte, fléchie, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. — Antennes grossissant à leur extrémité; leurs articles 1-3 obconiques, 410 transversaux, subpérfoliés, 41 ovalaire, acuminié aû bout. — Prothorax ample, rétréci et légèrement échancré en avant, fortement arrondi à sa base qui est reçue dans üne dépression cont- mare dé celle des élytres. — Celles-ci de la longueur de la poitrine, Mose. 1846, I, p, 508 ; de Sitkha. — angularis, sellatus, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, b. 122. (1) Syn. IScnvosowa, Steph. I. of Brit. ent. V, p. 168. (2) Depuisla Monographie d'Érichson, qui en contient neuf, dont huit d'Eu- rope (splendens Marsh., punctus Gyllh., longulus Manh., lepidus F., pronus Er., nanus Grav., lucidus Er., splendidus Gylh.), et une de l'Amérique du Nord (amébicants Br) 0 n'a déchit que les suivantes d'Europe : À. semirifus, Heer, Col, helvet. I, p. 295. — etegans, Miëklin, Burt: Mose. 1846, I, p. 176. — piceus, ruficollis, erassicorhis} bicolor, longicornis, debilis, Mæklin, Symbol. üd cognit. Spec. Fennic. gener. Mycelopori; Diss. (in-89, Helsiogsforsi®; 1847); p. ÿ. L'an ” 60 STAPHYLINIENS, tronquées en arrière. — Abdomen légèrement rétréci en arrière, res bordé. — Jambes épineuses; tarses de cinq articles, les quatre {ers courts, coniques et égaux aux antérieurs. Solier dit que ce genre est très-voisin des ALeocuara, à côté des- quelles il l'a placé, et, en effet, à en juger par les figures qu'il a don- nées des trois espèces (1) qu'il a connues, il a bien plus le facies des Aléocharides à tête enfoncée dans le prothorax, que des Tachyporides. Mais, d'un autre côté, par la forme de la languette et ses jambes épi- neuses, j'ajouterai même son prothorax, il appartient à la tribu actuelle où je le place provisoirement, en attendant qu'on connaisse le mode d'insertion des antennes, que Solier a passé sous silence. Ces insecles sont du Chili; l’un d'eux (4. ater) se trouve sur des bord de la mer, dans les cadavres des baleines et autres animaux rejetés par les vagues, TANYGNATHUS. Enicus. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 417. Menton, languette et mâchoires inconnus. — Palpes labiaux de trois articles : le 2° un peu plus grand que les deux autres, le 3° grêle, acu- miné; les maxillaires très-grands, grêles, leurs articles 2-4 égaux, le dernier acuminé. — Mandibules allongées, gréles, falciformes, se croi- sant au repos. — Labre grand, submembraneux, légèrement échancré. — Tête oblongue, fléchie, enfoncée dans le prothorax. — Yeux mé- diocres, ovales, peu saillants. — Antennes assez longues, filiformes, de onze articles cylindriques : 1 légèrement allongé, 210 subégaux, 11 acuminé au bout. — Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, légèrement arrondi à sa base, qui recouvre un peu les élytres. — Celles-ci largement et conjointement échancrées en arrière, sinuées près de leurs angles terminaux externes. — Abdomen rétréci en arrière, garni de cils allongés. — Pattes courtes, assez robustes, les intermédiaires rapprochées à leur base; hanches postérieures étroites, Saillantes au côté interne ; jambes faiblement épineuses : tarses de quatre articles : le 19° médiocrement allongé, les deux suivants décroissant gra- duellement, tous simples. — Corps oblong, ailé, atténué à ses deux extrémités, très-lisse sur la tête ct le prothorax. Le type de ce genre bien distinct est un très-pelit insecte (£erminalis Er.) trouvé aux environs de Berlin, oùilest très-rare, et dont les carac- tères sexuels et les habitudes sont inconnues, Erichson en décrit deux autres de la Colombie et des Antilles (2). (1) A: ater, bipustutatus, elongatus, loc. cit. p. 348, pl. 6, 7,5; le dernier, selon Solier, est probablement une variété du second. (2) T. collaris, de Venezuela ; laticollis, de l'ile St-Vincent; Erichs, Staphyl, p. 289, STAPHYLINIDES, 61 TL Il. STAPHYLINIDES. Süigmates prothoraciques visibles, parfois recouverts par une plaque cornée, libre. — Antennes de onze arlicles, insérées sur le bord anté- rieur de l'épistome. — Labre fissile ou bilobé chez la plupart, le plus souvent muni d’une bordure membraneuse ou coriace. — Mandibules pourvues au côté interne d’un appendice membraneux, en parlie libre. — Point d'ocelles. — Elytres pas plus longues que la poitrine. — Ab- domenrebordélatéralement, —Hanches antérieures coniques, saillantes, les postérieures en cône obtus; jambes en général épineuses; tarses de cinq articles. — Un espace membraneux au prothorax en dessous. Cette tribu comprend les plus grandes et les plus belles espèces de Ja famille. Elle se distingue entre toutes par le mode d'insertion des an- tennes qui lui est exclusivement propre. C'est également la seule où le labre soit fendu dans son milieu et, par suite, bilobé. Latreille avait em- prunté à ce caractère le nom de Fissilabres qu'il avait donné à ces insectes ; mais comme il y a des genres (PLaryprosopus) et même dans certains genres des espèces qui font exception à cet égard, ce nom n’esl pas rigoureusement exact. Ces insectes sont plus homogènes que ceux des deux tribus précé- dentes. Leur tête est, à de rares exceptions près, toujours munie d'un col distinct en arrière. Leurs organes buccaux et, en particulier, les mà- choires, varient peu. Dans un certain nombre d’entre eux (la plupart des Xantholinides), les élytres, au lieu de se réunir au repos par simple contiguité sur la ligne médiane, empiètent un peu l'une sur l'autre, et le bordsinterne de toutes deux est en même temps aminci ; ce caractère est constamment accompagné d'antennes plus ou moins géniculées. Les pattes sont en général robustes et épineuses, au moins aux quatre pos- térieures, les tarses n’ont jamais moins de cinq articles, et les antérieurs sont souvent dilatés, parfois même à un très-haut degré. Erichson avait primitivement divisé, dans sa Monographie, ce groupe en trois sous-tribus, dont les deux premières (les Xantholiniens et les Staphyliniens vrais) avaient, pour caractère commun, des stigmates pro thoraciques à découvert, tandis que ces organes dans la troisième (les Oxyporiens), étaient recouverts par une plaque cornée. Mais, sur l’ob- servation de M. Haliday (1) qu'il en est de même chez quelques Sra- PHYLINUS , il a réduit (2) ces trois sous-tribus à deux, que le mode d'insertion des antennes suffit pour distinguer l’une de l'autre, (1) In Newman’s Entomolog. p, 187. (2) Archiv. 1843, IL, p. 211, 62 STAPHYLINIENS, . Antennes insérées au milieu de l’épistome. x XANTHOLINIDES. — aux extrémités de l’épistome. STAPHYLINIDES VRAIS: Sous-Trinu I. M. Antennes insérées au milieu de l’épistome. — Stigmates prothoraci- ques toujours à découvert. Le corps de ces insectes est en général plus allongé que celui des Staphylinides vrais, et la tête se fait souvent remarquer par sa forme en carré long ; les téguments sont en outre plus glabres chez la plupart. On connait une seule larve de ce groupe, celle du Xantholinus punc- tulatus qui a été décrite par Bouché (1). Elle a la forme linéaire et grêle, et la tête allongée, des insectes parfaits de ce genre. Ses antennes sont subulées et composées de quatre articles décroissant graduellement; Bouché a passé sous silence les ocelles et la lèvre inférieure. Les autres parties de la bouche consistent en un labre arrondi et échancré en avant, des mandibules falciformes et inermes, et des mäâchoires à lobe oblong , portant des palpes maxillaires subulés, de quatre articles. Le pro- thorax est rétréci en avant; les segments abdominaux sont convexes, séparés sur les côtés par des incisions bien marquées, et arrondis; les appendices styliformes du dernier sont subulés et composés de trois articles, dont le dernier en forme de soie. Le prolongement anal est tubuleux. Les pattes sont subulées. Cette larve se trouve au printemps dans les excréments des chevaux où, selon Bouché, elle vit de rapine. Cette sous-tribu comprend dix genres, dont quatre seulement (Ommvs, Vuzpa, Xanrnonus, Lerracinus) sont représentés en Europe. I. Suture des élytres non imbriquée ; antennes droites. Labré entier : Platyprosopus. — bilohé : Ofhius, Holisus. ce — sinué : Diochus. IL. Suture des élytres imbriquée ; antennes géniculées. & Prothorax en cône allongé, fortement rétréci en avant : Àgrodes x Valda. &@ Prothorax en carré long, souvent un peu rétréci à sa base. d Labre denté : Scyfalinus. bG — incrme, sinué, 4e art. des palpes max. filiforme : Homorocerus, Xantholinus. — subulé : Leplacinus. {t) Naturg. d. Insekt. pi 184, pl. VII, f. 913. CP sun. Los E À Le 2 Tr RIF: PT STAPHYLINIDES, LA 63 PLATYPROSOPUS. Mawenx. Brachdl. p. 36. Menton très-court. — Languette allongée , évasée et bilobée en avänt, ses lobes divergents, avec leur bord antérieur cilié ; paraglosses nulles. — Palpes filiformes, le 3° des labiaux plus grand que le 2% et tronqué au bout ; les 3 derniers des maxillaires égaux, le 4° obtus à son extrémité. — Lobe interne des mâchoires cilié en dedans, l’externe £réle, plus long que l'interne et pubescent au bout. — Mandibules as- sez robustes, bidentées dans leur milieu. — Labre transversal, entier, muni en avañt d'une membrane saillante, bilobée, ayec ses lobes arron- dis. — Tête grande, oblongo-ovale, de fa largeur du prothorax, non ré- trécie en arrière. — Yeux pelits, non saillants. — Antennes droites, graduellement atténuées à leur extrémité, à articles 4 un peu allongé, 2 ohconique, 3-10 décroissant peu à peu, 1 obliquement tronqué et subéchancré au bout. — Prothorax transversal ou allongé, aussi large au moins que les élytres, arrondi à sa base et sur les côtés. — Elytres obliquement tronquées en arrière; leur suture non imbriquée. — Abdo- men allongé, atténué au bout. — Pattes assez courtes et assez robustes ; jambes antérieures pubescentes, les quatre autres épineuses ; tarses antérieurs dilatés ; le premier article des quatre postérieurs allongé, les autres triangulaires. — Corps allongé, puhescent, ailé. Genre remarquable, le seul de cette tribu, avec les Oxxronus, qui ait la languette et le labre faits comme il est indiqué plus haut, et se rap- prochant en même temps des Tachyporides, par sa tête non rétrécie en arrière et l'ampleur de son prothorax. On n’en connaît que quatre es - pèces de taille moyenne, l'une de Nubie, une de la région caucasienne, les deux autres du Bengale (1). Les mâles se distinguent par leur sixième segment abdominal échancré en dessous; il est entier chez les femelles. OTHIUS. (Lsacu) Srerrt. JU. of Brit. ent. V, p. 253 (2). Menton très-court. — Languelte assez saillante, arrondie et entière en avant ; ses paraglosses plus longues qu'elle, triangulaires, divergen- tes, ciliées en dedans. — Articles des palpes labiaux croissant peu à peu ; le dernier subacuminé ; le 2 et le 3e des maxillaires égaux, le 4e (1) P. beduinus, Nordm. Symbol. p. 133 ; de Nubie. — elongatus, Manb. loc. cit; du Cdtcase ebde là Crimée. — tamulus, fuliginosus, Erichs. Staphyl. p. 923; du Bengale. (2) Syn. Camus, Lacord. Faune ent. d. env. d. Paris, I, p. 411. — Saunionss, Dej. ct éd. 3, D. 12.— GynonxeNus, Manb., Nord, Runde: —Pxnenus, Fabs 6i STAPHYLINIENS. un peu plus court, subacuminé. — Lobe interne des mâchoires beaucoup plus grand que l’externe et cilié en dedans; celui-ci étroit, cilié au bout. — Mandibules courtes, obtusément dentées dans leur milieu. — Labre étroit, transversal, fendu dans son milieu. — Tête assez allongée, te- nant au prothorax par un col assez gros. — Yeux petits, arrondis, planes. — Antennes droites, assez courtes, grossissant peu à peu, à articles { médiocrement long, 2-3 obconiques, 4-10 très-courts, 11 ova- laire, subaigu au bout. — Prothorax allongé, subparallèle, arrondi à sa base, tronqué en avant, — Elytres tronquées en arrière: leur suture. entière. — Abdomen linéaire. — Pattes courtes, les intermédiaires con- tiguës; jambes épineuses; tarses de cinq articles : les quatre 1° des an- térieurs dilatés et spongieux en dessous ; le 4° des quatre postérieurs un peu plus allongé. — Corps allongé, étroit, linéaire, ailé. Au premier coup-d'œil, ces insectes ressemblent complètement aux XanrnoriNus, mais leurs antennes droites, la suture non imbriquée de leurs élyires, leurs hanches intermédiaires contiguës, et leurs tarses an- térieurs dilatés dans les deux sexes, les font reconnaitre sans peine. Ils vivent sous les mousses, les feuilles tombées, les écorces des arbres morts, etc. Les mäles ont leur sixième segment abdominal échancré légèrement, celui des femelles est entier, _ Les espèces de ce genre sont peu nombreuses et propres à l'Europe, sauf deux découvertes sur la côte nord-ouest de l'Amérique; celles dé- crites s'élèvent à une dizaine (41). HOLISUS. Entcus: Gen, el Spec. Staphyl, p. 298, Menton très-court, ainsi que la languette, — Celle-ci arrondie en avant; ses paraglosses plus longues qu’elle, membraneuses, acuminées au bout et pubescentes. — Premier article des palpes labiaux cylindré- que, le 2° un peu plus court, le dernier aussi long que celui-ci, mais très- grêle et aigu au bout; les maxillaires médiocres; leurs articles 2-3 sub- égaux, le 4° très-petit, subulé. — Lobe interne des mâchoires droit et cilié en dedans; l'externe de deux articles : le 4er corné, le 2° mem- braneux, cilié au bout. — Mandibules crochues à leur extrémité, obtu- sément dentécs au milieu de leur bord interne. — Labre transversal, (1) O. fulvipennis F., melanocephatus Gyllh., punctipennis Lac., pilicor- nis Payk.; d'Europe; macrocephalus Nordm.; de Sitkha ;,voyez Erichs. Sta- phyl. p.295 sq. — Aj. : Esp. d'Europe : O. 6-punctatus, Haliday in Newm. Ent. p. 187. — myrmecophilus, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit, 1843, p. 308. — lapidi- cola, Kiesenw. ibid. 1848, p. 321. — Esp. du Caucase : 0. grandis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 99.— Esp, de Californie : 0. californicus, Manh. ibid, 1843, p. 228, 2 RTE ÉYAPHŸLINIDES, 65 bilobé. — Tête assez grande, carrée, tenant au prothorax par un col très-grêle. — Yeux petits, arrondis, planes. — Antennes droites, fili- = formes; leur premier article plus long que les autres et arqué, le dernier ovalaire. — Prothorax en carré long, arrondi aux angles. — Elytres tronquées en arrière ; leur suture non imbriquée. — Pattes courtes, ] intermédiaires contiguës; jambes épineuses ; tarses courts, les anté- rieurs simples, tous de cinq articles : les quatre premiers subégaux, assez épais, le be court, gréle; crochets gréles, allongés. — Corps al- longé, linéaire, très-déprimé, glabre, ailé. 2 Genre distinct des Ormrus par sa forme très-aplatie, ses organes buccaux, ses tarses antérieurs simples, êtc. Erichson en décrit, quatre espèces américaines, toutes de pelite taille (1). : DIOCHUS, Enicus. Gen. et Spec. Staphyl. p. 300. Menton très-court. — Languette membraneuse, courte, arrondie et échancrée en avant; ses paraglosses plus longues qu'elle. — Dernier ar: ticle des palpes labiaux petit, subulé, le 2° un peu plus court que le 4er ; le 2e et le 3e des maxillaires subégaux, le dernier de même forme que celui des labiaux. — Lobe interne des mâchoires cilié en dedans, l'externe à son extrémité. — Mandibules très-courtes. — Labre pelit, transversal, sinué en avant. — Tête allongée, un peu rétrécie antérieu- rement, tenant au prothorax par un col très-grêle, — Yeux petits, arrondis. — Antennes courtes, assez robustes, droites; leurs articles 1 un peu plus grand que les auires, 2-3 subégaux, obconiques, 4-10trans- versaux, subaigus au bout. — Prothorax en carré allongé, arrondi aux angles. — Elytres tronquées en arrière ; leur suture non imbriquée. — Abdomen linéaire. — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées ; jambes finement épineuses ; tarses antérieurs légèrement dilates ; le premier article des autres allongé. — Corps linéaire, assez épais , ailé, glabre. < On n’en connaît qu'une très-pelite espèce (D. nanus Er.), ayant - l'aspect d'un Paicontaus, et qui est répandue dans diverses parties de l'Amérique du Sud. (1) H. humilis, du Brésil; analis, de Colombie ; debilis, dé l'ile St-Jean; Guildingii, de l'ile St-Vincent. Coléoptères. ‘Tome 1, 5 Sd 66 STAPEYLINIENS, | à: AGRODES. NA # Nono. Symbol. p. 161 (1): Menton très-court. — Languette très-petite, coriace, arrondie et Ahtière en avant; ses paraglosses assez grandes, beaucoup plus longues qu'elle, acuminées au bout, ciliées au côté interne, — Les deux pre- ‘miers articles des palpes labiaux obconiques , subégaux, le dernier un peu plus court, tronqué ou obus au bout; les maxillaires assez courts ; leur 3° article plus court qué le 2°, obconique, le dernier ovalaire, aussi long que le 3. — Lobes des mâchoires courts, ciliés, l'interne en : dedans, l'externe au bout. — Mandibules de grandeur variable, falci- formes, très-aiguës au bout, munjes d'une petite dent à leur base et, en avant de cette dent, d’une membrane ciliée. — Labre corné, très-court, sinué en avant. — Tête grande, en carré allongé et arrondi aux angles, tenant au prothorax par un col grêle. — Yeux médiocres, arrondis, as- sez saillants. — Antennes brisées ; leurs articles 1 très-long, 2-3 obco- niques, brillants, de grandeur variable, 4-10 grossissant peu à peu, transversaux, serrés, 14 obtusément acuminé au bout. — Prothorax due plus étroit que les élytres et arrondi à sa base, fortement rétréci avant. — Elytres tronquées en arrière; leur suture imbriquée. — Abdomen médiocre. — Pattes longues, gréles, les intermédiaires très- distantes à leur base, placées sous les angles huméraux des élytres; jambes et tarses pubescents ; tarses simples, de cinq articles ; le {er des quatre postérieurs un peu allongé. — Corps allongé, assez large, atté- ,; nué en ayant, glabre. L'un des plus remarquables et des plus beaux genres de la famille; toutes ses espèces sont de grande taille, d’un beau bleu, le plus souvent , clair, et propres aux parties chaudes de l'Amérique. On en connait sept en tout (2). Leurs habitudes sont inconnues et leurs différences sexuelles nulles»(5). (1) Syn. Anæoowes, Nordm. Symb. p. 163. M. Nordmann désignait sous ce nom générique les espèces dont les palpes sont filiformes, avec le dernier ar= = ticleobtus au bout; mais, comme l’a fait observer Erichson, ces organes varient F d'une espèce à l’autre. — Srencura, Casteln. Étud. ent. p. 118; ce nom est antérieur à ceux proposés par M. Nordmann, et Erichson l'avait d’abord adopté dans sa Monographie de la famille. Depuis, dans sa Faune des Goléoptères du % … Pérou (Arch. 1847, I, p. 88), il a donné la préférence à celui d’Acropes. Il existe 4 en effet, depuis longtemps, dans le Règne végétal, un genre Srercuria de Linné. (2) Dont cinq mentionnées par Erichson dans sa Monographie : Slero. cœ= lestina Er., du Brésil; fulgens F., du Mexique; elegans Nordm., du Para intérieur ; Leprieurei Casteln., de Cayenne; formicaria Casteln., de presque foutes les parties chaudes de l'Amérique du Sud.— Aj. : Agr. janthinus, Erichs. + Arche1847, I, p. 88; du Pérou. — Sterc. splendida, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 83 ;'du pays des Guarayos. (3) Parmi les exemplaires du fulgens, que je possède, il en est un chez lequel LC _1 pale pété FE ENS ché STAPHYLINIDES, ; 67 VULDA. ; JAcQUEL.-Duvar, Ann. d. 4. Soc. ent. Sér. 2, X, p. 695. Genre intermédiaire entre les Acnobes et les KANTHOLINUS men- tionnés plus bas. Au prothorax rétréci en avant et aux pattes allongées et gréles des premiers, il réunit tous les caractères et la forme linéaire des seconds (1). I] ne comprend qu'une espèce (V. gracilipes) d'assez grande taille, découverte aux environs de Marseille. ; SCYTALINUS. Encus. Gen. el Spec. Staphyl. p. 305 (2). … Genre très-voisin des Xanrmozunus qui suivent, et dont il ne se dis- lingue que par les particularités suivantes : Lobe externe des mâchoires fortement et obliquement prolongé en dehors. — Dernier article des palpes labiaux médiocrement sécuriforme, — Mandibules sans appendice membraneux interne. — Labre_entiè- rement corné, muni de six dentelures, quatre antérieures, deux laté- rales. — Les quatre premiers articles de tous les tarses décroissant graduellement. : Erichson n’en décrit qu'une assez grande espèce (S, ‘serpentinus) du Brésil, aussi allongée que les XawrHoLINUS, mais un peu plus cylindrique que ceux-ci ne le sont ordinairement, Il dit ne pas connaître ses carac- tères sexuels, Le genre Tayneocrenarus de M. Guérin-Méneville ne diffère de celui-ci que par le dernier article de tous ses palpes filiformes, comme chez les XanrnoziNus, et fait par conséquent le passage entre les deux genres, qu'il conviendra peut-être de réunir un jour. Il comprend deux espèces de Colombie, l’une (Lynceus Er.), confondue fpar Erichson avec les Xanrmoznus, l'autre (Jeckeii Guér.) nouvelle, és HOMOROCERUS. , Bou, Zns. Caffrar. I, p. 272. Genre également très-voisin des Xanrmoranus dont il ne s'éloigne, d'après la formule générique qu'en donne M. Bohemann, que par les caractères suivants : apparaît un septième segment abdominal, tandis que les autres n’en présentent que six ; c’est probablement là le caractère propre aux mâles. (1) M. Jacquelin-Duval est resté dans le doute sur la question de savoir si le labre est membraneux sur les côtés, comme chez les XANTHOLINUS. (2) Sy, Tuyncoggouarus, Guér.-Ménev. Rev. zool, 1844, p. 10. à 68 SYAPHYLINIENS. Palpes robustes, filiformes. — Mandibules fortes, arquées, aiguës at bout, inermes en dedans. — Labre étroit, saillant et cilié en avant. — Autennes robustes, à articles 4 arqué, grêle à sa base, en massue au bout, 2-3 subglobuleux, 4-10 transversaux, 41 obtus au bout. — Toutes les jambes épaissies à leur extrémité ; tarses courts. La seule espèce qui rentre dans le genre (H. rufipennis) est de Natal, de taille assez petite, et, d’après la descriplion qu'en donne M. Bohemann, est de forme plus robuste que les XANTHOLINUS. XANTHOLINUS. (Daur) Encycl. méth. Ins. X, p. 475 (1). Menton très-court. — Languette petite, arrondie et entière en avant; ses paraglosses plus grandes qu’elle, acuminées et ciliées. — Palpes filiformes: les articles des labiaux croissent graduellement, les trois derniers des maxillaires subégaux, le dernier de tous subacuminé au bout. — Lobe interne des mächoires plus court que l'externe, coriace, cilié en dedans, l’externe corné, cilié au bout. — Mandibules assez courtes, falciformes, dentées dans leur milieu en dedans, avec un ap- pendice membraneux et cilié à leur base.— Labre transversal, fortement sinué en avant, corné, avec ses bords latéraux membraneux.— Tête plus ou moins allongée, en carré arrondi aux angles, lénant au prothorax par un col assez grêle. — Yeux petits, arrondis, situés très en avant. — Antennes assez courtes, brisées, assez robustes, à articles 1 médio- crement allongé, 2-3 obconiques, 4-10 courts, pubescents, 11 subacu- miné au bout. — Prothorax allongé, souvent un peu rétréci en arrière, arrondi à sa base: ses angles antérieurs en général un peu saillants. — Elytres tronquées en arrière; leur suture imbriquée. — Abdomen linéaire. — Paltes courtes, les intermédiaires très-distantes ; jambes épineuses, les antérieures un peu épaissies ; tarses simples, de cinq ar- ticles, les deux 4ers subégaux. — Gorps allongé, linéaire, souventun peu déprimé, ailé, le plus souvent glabre. Genre riche en espèces et répandu dans presque toutes les régions du globe. La plupart sont de taille médiocre ou petite et très-grèles ; quelques-unes plus grandes, de formes robustes, remarquables par leurs couleurs vives, et pour la plupart propres à l'Amérique, avaient été séparées par M. De Mannerheim, sous le nom d'Evussus, bien qu'à part cela, elles ne différent nullement des autres, comme M. Brullé en premier lieu (2), puis Erichson l'ont fait remarquer. Les caractères sexuels de ces insectes consistent en ce que l'abdomen (1) Syn. Gynonvenus (Kirby), Steph. D. of Brit. ent. V, p.258, — Eurissus, Manb. Brachél. p. 35. (2) Hist, nat. d, Ins, VI, p. 72, ÉTAPHYLINIDES, 69 4 présente chez les mâles un septième segment très-court, et que le sixième est tronqué en dessous, tandis qu'il est arrondi au bout chez les femelles, qui n'ont en outre que six segments. Les Xanrmozinus ont des habitudes variées et se trouvent un peu partout, sous les mousses , les feuilles tombées, les pierres dans leg champs, dans le fumier, et quelques-uns en société avec les Formica rufa et fuliginosa, On en a déjà décrit près de 80 (1), LEPTACINUS. Enicus, Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 333 (2). * .Ge sont des Xawrmoinus qui ont la languette légèrement échancrée en avant, le dernier article de tous les palpes petit et aciculaire, les hanches intermédiaires médiocremerit distantes ou contiguës, enGa les tarses antérieurs tantôt simples, tantôt dilatés. Les autres caractères, le facies et les habitudes sont complètement les mêmes que dans le genre en question, mais les espèces sont moins nombreuses, tout en ayant une distribution géographique presque aussi étendue; il y en a une quinzaine de décrites en ce moment (5). H est remarquable, comme le fait observer Erichson, que l'insertion des han- ches intermédiaires: et la structure des tarses antérieurs, qui sont si constantes chez les Xanrnocinus, varient autant ici. (1) Erichson en mentionne 53. —"Aj. : Esp. d'Europe : X, atratus, longi- ventris, Heer, Col. helvet. I, p. 246. — angulatus, intermedius, Küster, Die Kæf. Europ. XII, 7, 8. — Esp. de la Russie mér. : X. sanguinipennis, hæma= todes, Kolenati, Melet. ent. IL, p. 14. — flavocinctus, fasciatus, soripticollis, Hochhutn; Bull. Mosc. 1849, 1, p. 102. — erassicornis, variabilis, Hochhuth, ibid. 1851, n° 3, p. 7. — Esp. africaines : X. u/ipes, ruficollis, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 106; d'Algérie. — pilosus, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p. 118; d’Abyssinie.— amabilis, Bohem. Ins. Caffrar. E, p. 274. — hottentotus, fallax, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 123. — Esp. des Etats-Unis : X. Kie- senwelteri, pusillus, Sachse, loc. cit. p. 123. — palliatus, obsidianus, sangui- nolentus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad, IF, p. 34. — Esp. de Co- lombie : X. puncticeps, impressifrons, nigriceps, Guérin-Ménev. Rev. zool. 1844, p.11. (2) Syn. Xawruounus, Lacord. Faune ent, d. env. d. Paris, I, p. 416 sq. — Gvnouypxus, Manb., Runde, Nordm. (3) Erichson en méfionne 10: L. brevicornis Er., parumpunctatus Gylh., batychrus Gylh., nofhus Er., d'Europe ; filarius, debilis, subtilis, clavicor- ais, Er., de Colombie ; {enellus Er., de Madagascar ; fenuicornis Nordm., du Cap.— Aj. : Esp. européennes : L. formicetorum, Merkel in Germar, Zeitschr, I, p. 216. — angustatus, Grimm, Stettin. ent. Zeit. 1845, p. 134. — Esp. asiatiques : L. apicalis, pubipennis, angusticollis, Kolenati, Melet. ent. I, P. 15; selon Erichson (Arch. 1848, IL, p. 101), les deux derniers sont des Pxi- LONTHUS, et le second en particulier, le Phil, procerulus, — basalis, Aubé, Aan, d. 1, Soc. ent. Sér. 2, VI, p. 314; de Batoum. LAN. 10 STAPHYLINIENS. he Sous-Trisu I. Staphylinides vrais. Antennes insérées aux extrémités du bord antérieur de l'épistofné. — Stigmates prothoraciques le plus souvent visibles, parfois recouverts par une plaque cornée libre. Cette sous-tribu est plus riche en-espèces et en genres que la Orne dente, et certains caractères, communs dans celle-ci, s’y présentent plus rarement. Ainsi, la tête est presque toujours suborbiculaire; les antennes sont très-rarement géniculées, ét, à part le seul genre Tainornus, les élytres ne sont jamais imbriquées. Un certain nombre de larves de ce groupe ont déjà été décrites. Celle dé l'Ocypus olens (1), la mieux connue de toutes, peut servir de Lype pour ce genre et les SrapnyLinus (2). Elle a, au premier coup-d'œil, la plus grande ressemblance avec celle des Dyriscus. Sa tête, très-grande, est orbiculaire, denticulée sur son “bord antérieur, et munie d’un col assez étroit en arrière, comme celle de l'insecte parfait, et porte de chaque côté quatre ocelles disposés sur deux rangs, et deux très-courtes antennes de quatre articles, dont le 2° égale en longueur les trois autres réunis. La bouche se compose de deux longues mandibules falciformes, très-aiguës et inermes ; deux mâchoires allongées, cornées et terminées par un petit lobe ; un menton corné très- court, suivi d'une pièce cornée portant la languette qui est membra- neusé, petite et acuminée en avant; de quatre palpes filiformes dont les maxillaires composés de quatre, les labiaux très-petils, de deux ar- ticles ; le labre manque. Les trois segménts thoraciques sont cornés en dessus : le 4er est en carré long, les deux autres en carré équilatéral. Les neuf segments de l'abdomen sont membraneux, sauf le 1°", et rugueux; ils se rétrécissent peu à peu, et les appendices styliformes du dernier sont longs, subulés, velus et composés de deux articles. Les pattes sont remarquables par lagrandeur dE leurs hanches, mais n’offrent, du reste, rien de particulier. Celte larve creuse dans la farré un trou d'un pied et plus de profon- deur, qu’elle ferme, quand Ie moment de sa métamorphose approche, Elle Fe d’une voracité extrême et dévore avec avidité les petits animaux (1) La meilleure description est celle qu’en à donnée .Hcer, Observ. ent. p.16, Tab. UL, fig. 1-IL, aÿéc beaucoup de détails. — Voyÿez aussi Blanchard, Mag. ‘a. Zool. ns. 1836, pl: Da f. 12. = Ratzeburg, Die Fortins. I, p. 30! pl L, £. 14, — Brullé, Hist. nat. à. Ins. VIL, pl. 3, f. 4. (2) Deux larves de ce genre ont été décrites, mais pas avec assez de détails : St. maæillosus, Westwood, Introd. to the mod. class. of Îns. I, p. 168, £. 16, nos 1-8 (l’auteur hésite quent à la détermination de l'espèce, et.dit que cette larve est peut-être celle de l'Ocypus olens) ; St. murinus, Slræm, Nogle Insec- tenlarves med deres Forwandl, p. 375. # STAPRYLINIDES, ù 71 qui tombent dans son trou ou qu 'elle saisit quand ils passent à sa portée. Elle sort aussi de sa retraite pendant la nuit pour leur faire la chasse, Ces mœurs, qui rappellent celles des larves des Cicindélides, semblent jusqu'ici lui être particulières. Les larves des Parconruus, d'après Bouché (1), avec dés caractères en grande partie identiques, auraient des antennes de cinq articles, un labre court et membraneux, des palpes maxillaires de cinq aflicles (?), des cuisses garnies en dessous de deux rangées d'épines, et des appen- dices styliformes triarticulés. Celle du Ph. æneus, d'après lequel cet auteur a fait sa description, vit dans le fumier et fait une chasse active aux larves des Diptères et autres insectes. On connaît aussi trois larves des Quenrus (2); comme les insectes parfaits de ce genre, elles ont le corps très-étroit et la tête en carré long, mais, à part cela, présentent tous les caractères essentiels des pré- cédentes; seulement les auteurs qui les ont décrites, ne sont pas d'ac- cord sur plusieurs points importants, Des 17 genres qui rentrent dans ce groupe, la moitié environ sont exclusivement exotiques. fs 1. Stigmates prothoraciques à découvert (3). A Antennes droites, a Les quatre tarses postérieurs déprimés. 4e art, des palpes max. acuminé : Hæmatodes, Cordylaspis. — non acuminé : Scgriphœus, Palestrinus, Ca- ranistes. aa Les quatre tarses postérieurs filiformes. b Elytres imbriquées : Thinopinus. db — non imbriquées. à k 8 4e art. des palpes max. fon SUbulé : Séaphylinus, Ocypus, Bélonu- chus, Philonthus. Le même subulé : Heterothops. (1) Ph. œneus, Bouché, loc. cit. p, 179, pl. 7, £. 29: —M. Wéstwood a aussi décrit (Zool. Journ. I, p. 56), mais avec doute, celle du Ph. politus, (2) Q. fulgidus, Bouché, loc. cit. p. 180, pl. VIN, £. 1-8; Bouché lui assigne des antennes de six ar ticles, des palpes maxillaires de cing, et des palpés la- biaux de deux.—M. Waterhouse, qui a décrit celle du Quedius tristis sous le nom d} Q@. fuliginosus (Trans. of the ent. Soc. I, p: 32, pl. 3, f.2), dit que les antènnés ont quatre articles, les palpes maxillaires quatre;-et les labiaux trois, — Une troisième espèce, celle du @. dilatatus, à été décrite par M. Hens- low dans le « Zoologist » de M. Newman, p. 2585 ; mais je n’ai pas cet ouvrage à ma disposition. (3) Un très-petit nombre de Srapnyanus (muninus, nebulosus) font seuls ex- ception à cet égard, et ont ces organes recQEeR comme dans la seconde sec= tion, “ ‘ 72 STAPHYLANIENS. Antennes géniculées : Acylophorus. . Stigmates prothoraciques recouverts d’une plaque cornée Îbre. € Dernier article de tous les palpes semblable, Filiforme : Quedius, Sécuriforme : Astrapœus. cc Dernier article des palpes max. filiforme. Celui des labiaux sécuriforme : Euwryporus. — semi-lunaire : Oxyporus, = HÆMATODES. De Casteun. Etud. ent. p.113 (1). Menton très-court. — Languette assez saillante, arrondie et légère- ment sinuée en avant; ses paraglosses.plus longues qu'elle, divergentes, acuminées au bout et fortement ciliées en dedans: — Palpes courts et robustes : le4er des labiaux très-pelit, le 2 gros et obconique, pas plus long que le 3e, celui-ci subovalaire ; les articles 2-3 des maxillaires ob- coniques, subégaux, le 4° un peu plus long, subacuminè. — Lobe interne dès mâchoires coriace, cilié en dedans; l’externe beaucoup plus long, étroit, corné, cilié à son extrémité. — Mandibules assez robustes, fal- ciformes , dentées dans leur milieu au côté interne. — Labre corné, bilobé, avec ses bords membraneux et ciliés. — Tête suborbiculaire, à peine rétrécie en arrière et enfoncée dans le prothorax, assez con- vexe. — Yeux petits, obliques, planes. — Antennes courtes, très-ro- bustes, à articles 4 court, obconique, 2-10 formant une massue fusi- forme, très-serrés, 11 échancré au bout. — Prothorax de Ja largeur desélytres, transversal, fortement arrondi à sa base, droit sur les côtés Lronqué en ayant, avec ses angles antérieurs assez aigus ct déprimés. — Elytres tronquées obliquement en arrière. — Abdomen médiocre, rélréei postérieurement. — Pattes courtes, robustes, les intermédiaires médiocrement distantes à leur base; cuisses et jambes fortement com- primées, celles-ci munies sur leur tranche externe de nombreuses épines,; tarses courts, déprimés, de cinq articles; les quatre premiers des antérieurs assez dilatés , fasciculés de chaque côté en dessous. — Corps médiocrement allongé, large, assez convexe, ailé, La seule espèce connue (2) est de grande taille, de forme robuste, hérissée partout de longs poils et noire, avec la tête, le prothorax, les élytres et l'extrémité de l'abdomen d'un beau rouge fauve. Elle est répandue depuis le Brésil moyen jusqu'à Buenos-Ayres, où elle n'est (4) Syn. Pzaryexeuus, Nordm. Symbol. p. 113, — Praryrowa, Dej. Cat. éd. 3, p. 67. @) H. bicolor, Gasteln. loc. cit, pl. 3, f. 6 (Plat. lateritius Nordm.). L PET at Le PE 7 D hd P LOTS TS 3 SYAPHYLINIDES. 73 pas rare; je l'y ai prisé assez souvent au vol ou sous les cadavres. Le mâle se reconnaît à son sixième segment abdominal légèrement échan- cré en dessous, . * CORDYLASPIS. Nonpw. Symbol. p. 17 (1). Menton, languette, mâchoires et labre des Hxmaronss. — Palpes de grosseur normale ; le dernier article de tous de moitié plus court que le précédent et acuminé au bout, — Mandibules étroites, légèrement arquées, très-aiguës, inermes au côté interne. — Tête plus étroite que le prothorax, transversalement suborbiculaire, rétrécie postérieurement en un col très-grêle. — Antennes courtes, comprimées, un peu atté- nuées à leur extrémité, à articles 4 et 3 plus longs que les autres, 11 échancré au bout, — Prothorax transversal, aussi large que les élytres, arrondi à sa base; ses angles postérieurs oblus, les antérieurs assez dis- tincts. — Elytres tronquées obliquement en arrière, avec leurs angles externes coupés obliquement. — Abdomen assez court, rétréci poslé- rieurement. — Pattes courtes, les intermédiaires contiguës à leur base; cuisses et jambes comprimées, les premières canaliculées en dessous pour recevoir les secondes, celles-ci épineuses en dehors; tarses dé- primés, de cinq articles très-serrés, les quatre premiers des antérieurs légèrement dilatés, squammuleux et pubescents de chaque côté en des- sous; le 19° de tous les tarses un peu allongé. — Corps oblong, large, atténué à ses deux extrémités, ailé, Ce genre présente un mélange des caractères des Hæmaronss et de ceux des SrapnyLinus; mais il est plys voisin des premiers. Il ne com- prend qu'une assez grande espèce (C. pilosus F.), répandue dans la plus grande partie des régions chaudes de l'Amérique du Sud, d'un noir-bleuâtre, et remarquable par les longs poils qui garnissent les côtés de son protliorax et de ses élytres. Erichson n'a conou que des femelles, el tous les exemplaires que j'ai eu occasion d'observer appartenaient éga- lement à ce sexe. SCARIPHÆUS. Enicus, Gen. et Spec. Staphyl. p. 342 (2).! Menton, languette, mâchoires et labre des Hæmaropes ; le lobe ex- terne des troisièmes seulement un peu moins allongé. — Palpes labiaux filiformes; leurs articles croissant graduellement, le dernier tronqué au bout; les maxillaires courts; leurs trois derniers articles subégaux, de (1) Syn. Suirax, De Casten. Etud, ent. p. 116; nom plus ancien que celui de M. Nordmann, mais déjà appliqué par Linné à un genre de plantes, (2) Syn. Veurerus, Runde, Brachel, agri Hal. p. 1, note. T4 ; STAPHYLINIENS, même grosseur, le dernier tronqué. — Mandibules faiblement arquées, canaliculées en dehors, subdentées au côté interne dans leur milieu, — Tête transversalement suborbiculaire, rétrécie postérieurement en un col très-grêle. — Antennes courtes, à articles 4 légèrement allongé, obconique, ainsi que 2-3 qui sont Subégaux, 4-10 transversaux, subper- foliés, le dernier fortement échancré au bout. — Prothorax de la lar- geur des élytres, transversal, arrondi à sa base, avec ses angles posté- rieurs nuls, les antérieurs distincts et abaissés, muni d’un rebord déprimé en arrière et sur les côtés. — Elytres tronquées en arrière, avec leurs angles externes coupés obliquement. — Abdomen légèrement rétréci en arrière. — Pattes courtes, robustes, les intermédiaires rapprochées à leur base; cuisses fortement canaliculées en dessous pour recevoir les jambes ; celles-ci épineuses en dehors ; tarses des ConpyLaspis; les an- térieurs tomenteux en dessous. — Corps-oblong, ailé, assez large. La structure des palpes, la faible dent que possèdent les mandibules et la forme des antennes distinguent ce genre du précédent, avec lequel il a, pour tout le reste, les plus grands rapports. Erichson n’y comprend qu'une espèce (S. luridipennis Runde) assez grande, du Brésil. Le mâle a son sixième segment abdominal triangulairément échancré à l'éxtrémilé. + PALÆSTRINUS. Erntcus, Gen. et Spec. Staphyl. p. 343. Menton et languette inconnus. — Mächoïires des Hxmwarones, — Dernierarticle des palpes labiaux plus long que le précédent, cylin- drique et tronqué au bout ; les articles 2-3 des maxillaires obconiques ; le dernier plus court que le 3°, subglobuleux et tronqué à son extrémité, — Mandibules robustes, munies intérieurement! de deux fortes dents. — Labre transversal, bilobé, cilié en avant, corné, sans bordure mem- braneuse, — Tête oblongue, convexe en dessus, rétrécie postérieure- ment en un col très-étroit. — Yeux petits, non saillants. == Antennes médiocres, filiformes, à articles 1 médiocrement long, 2 de moitié plus court, 4-10 brièvement obconiques, 11 obliquement échancré. — Pro- thorax de moilié plus étroit que les élytres, oblong, très-convexe. — Elytres tronquées en arrière, avec leurs angles externes arrondis. — Abdomen assez long, subeylindrique, finement rebordé latéralement. — Pattes assez grêles; jambes antérieures épaissies au bout, lisses en dehors, tomenteuses en dedans ; les autres épineuses ; tarses antérieurs très-pelits, légèrement dilatés, garnis de longs poils en dessous ; les au- tres médiocres, déprimés ; leurs quatre premiers articles décroissant graduellement. — Corps allongé, linéaire, ailé. Ce genre ne m'est pas connu en nature. D’après les caractères qui précèdent, diéoit se rapprocher beaucoup des Xantnozmus sous le STAPHYLINIDES. 75 rapport de la forme générale. Erichson en décrit deux espèces des Indes orientales (1). Les#taractères sexuels sont comme dans le genre pré- cédent. Ê : .: CARANISTES. Enons. Gen. et Spec. Slaphyl. p. 925. Genre intermédiaire entre les Pazæsrrinus et les SrAPHYLINUS qui suivent. A la forme all , linéaire, et à la plupart des caractères des premiers, il réuriit les. différences suivantes : Lobe externe des mâchoires court, cilié au bout. — Dernier article de tous les palpes plus long que le précédent, cylindrique, un peu com- primé et tronqué au bout. — Tête beaucoup plus large que le pro- thorax, épaisse, presque droite sur les côtés, échancrée en arrière et munie d’un col très-étroit. — Yeux situés sur les côtés externes du front, petits, obliques, ovales et peu saillants. — Elytres arrondies en arrière. — Toutes les jambes épineuses, les antérieures non épaissies au bout ; tarses de la même paire dilatés, plus larges qu’elles, les posté= rieurs déprimés. L'espèce unique (C. Westermanni) que décrit Erichson, est égale- ment originaire du Bengale, et sa taille égale celle des PALÆSTRINUS. THINOPINUS. J. L. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, N, p. 215. D'après M. J. Le Conte, ce genre appartient à la sous-tribu actuelle des Staphylinides vrais, et présente les caractères suivants : Languette échancrée à son extrémité. — Palpes maxillaires filiformes. — Lobe externe des mâchoires allongé. — Labre très-court, largement échancré et très-longuement cilié en avant. — Yeux plus petits que chez les Srapayzinus. — Elytres très-courtes, arrondies en arrière, leur suture imbriquée ; point d’ailes inférieures. — Abdomen plus large que celui des Srapnyxzinus. — Pattes intermédiaires contiguës ; jambes de la même paire courtes, épaisses, les antérieures comprimées, dilatées en triangle, toutes garnies d'épines serrées ; larses postérieurs non dé- primés. Ces caractères sont très-tranchés et, sans l'opinion explicite de M. J. Le Conte, qui place ce genre dans la sous-tribu actuelle, la suture des élytres imbriquées m'’eût fait croire qu'ilappartenait à celle des Xantho- linides. 11 ne contient qu'une espèce (T. pêctus) découverte par ce sa- (1) P. Sykesii, loc. cit. — mutillarius, p. 924. — Erichson rapporte égale= ment au genre, mais avec doute, le Staphylinus aureus de Fabricius, dont là patrie est Siam, LE 4 76 BTAPHYLINIENS. vant éntomologiste sur les bords de la mer à San-Diego en Californie, où elle est peu commune. C’est un insecte d’assez ginde taille, de cou- leur testacée, avec une bahde interoculaire d’un jaune d'ocre, un large anneau noir interrompu à la base de chaque élytre, et deux rangées de taches de même couleur sur l'abdomen, système de coloration remar- quable. STAPHYLINUS. Linné, Syst. nat. ed. 12, Il, Fes: (L)e Menton très-court. — Languette petite, un peu sinuée en avant ; ses paraglosses coriaces, beaucoup plus longues qu'elle, ciliées au côté interne, — Lobe interne des mâchoires trapéziforme, cilié en dedans, l'externe un peu plus long, rétréci à sa base, cilié au bout. — Dernier article des palpes de longueur variable, celui des maxillaires subacu- miné au bout, celui des labiaux de même forme, parfois tronqué. — Labre transversal, bilobé, corné, avec une bordure membraneuse ou coriace. — Tête suborbiculaire ou subquadrangulaire, parfois subrhom- boïdale, munie en arrière d'un col plus ou moins gros. — Antennes assez courles, de grosseur et de forme variables ; leur 4er article médio- crement long. — Prothorax transversal, arrondi en arrière, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs distincts et rabattus. — Elytres tron- quées obliquement ou un peu arrondies à leur extrémité. — Abdomen subparallèle dans la plupart. — Pattes médiocres, plus ou moins ro- bustes ; les intermédiaires tantôt assez, tantôt peu distantes; tarses anté- rieurs le plus souvent dilatés, formant une palette ovale velue en des- sous; les quatre postérieurs filiformes, avec leur 4er article un peu allongé. — Corps plus ou moins allongé, de forme généralement ro- buste, ailé, Caractérisé de la sorte, ce genre, dans lequel Linné avait compris tous les Staphyliniens à lui connus, est encore un des plus nombreux de la famille, et en même temps l’un des plus remarquables, par la grandeur et le système de coloration de la plupart de ses espèces. Comme elles varient beaucoup en même temps sous le rapport du facies et de quelques-uns de leurs organes, principalement des antennes et des tarses, on a établi sur ces différences, les genres assez nombreux indi- qués dans la synonymie. Erichson ne les a pas admis et a réparti ces insectes dans douze familles (2), qu'il a caractérisées très-longuement (1) Syn. Euus (Leach), Curtis, Brit. ent. XIE, pl. 534. — CneoruiLus (Kirby), Steph. A. of Brit. eut. V, p. 202. — LersrosmRopuus, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 30. — SomzoemLus, Gray in Griffith anim. Kingd. Ins. I, p. 310 (Ler- srostrOPHUS). — Triconopnonus, Tympanormonus, TriacRus, BRacHypiRus, Nordm. Symbol. p. 8, 9, 19 et 31. (2) Ces familles étant plus que des divisions ou sections ordinaires, je crois STAPHYLINIDES, 71 et dont la plupart ne correspondent qu’en partie aux genres en ques- tion. Les Srapnvrinus vivent principalement dans les cadavres, le fumier, en un mot dans les détritus végétaux et animaux de toutes sortes; bon devoir reproduire leurs principaux caractères en faveur des lecteurs qui ne pos- sèdent pas l’ouvrage d'Erichson. I. Antennes grossissant à leur extrémité ; leurs articles 6-10 transversaux, le dernier entier ; tous les palpes filiformes, le 4 article des maxillaires plus court que le 3°; pattes courtes, toutes les jambes épineuses ; tarses antérieurs dilatés. Ewus Leach, Une seule esp. 8. hirtus L.; d'Europe, 4 II. Antennes légèrement en massue ; leurs articles 7-10 transversaux, gros- sissant graduellement ; tous les palpes filiformes, le 4 article des maxillaires plus court que le 3e; les quatre jambes postérieures épineuses ; tarses anté- rieurs dilatés. CreopmiLus Kirby; 10 esp. de tous les pays, dont une d'Europe : S, maxillosus L. II. Antennes courtes, grêles, un peu en massue, leur dernier article entier, acuminé ; tous les palpes filiformes, le 4 des maxillaires un peu plus long que le 3°; pattes grèles, jambes ciliées, tarses antérieurs fortement dilatés. Bra- cuypiRus Nordm, 5 esp. de l'Amérique du Sud : $. æanthocerus Nordm., tes- taceus F., etc. IV. Antennes grèles, filiformes, denticulées à partir du 6e article, le dernier entier, acuminé; tous les palpes allongés, filiformes, subacuminés au bout; le 4e des maxillaires un peu plus long que le précédent ; pattes grèles; tous les tarses ciliés, les antérieurs simples. 5esp. de l'Amérique du Sud: S. complus, ornalus, Er. etc. V. Antennes grêles, leurs articles basilaires très-allongés, faiblement épaissies à leur extrémité, subdenticulées à partir du 68 article, le dernier échancré au bout; tous les palpes filiformes, le 4 article des maxillaires beaucoup plus court que le 32; pattes longues, jambes pubescentes.en dessous; tarses anté- rieurs légèrement dilatés dans les deux sexes. Lersrosrnopnus Perty. 1 esp. de toutes les parties chaudes de l'Amérique du Sud : S$. versicolor Gray. VI. Antennes filiformes, leur dernier article entier, acuminé au bout; tous les palpes filiformes, le 4° article des maxillaires plus court que le 3e; les quatre jambes postérieures finement épineuses ; tarses antérieurs dilatés, 7 esp. dont deux d'Europe : $. nebulosus F., murinus L. VIT. Antennes filiformes, leur dernier article entier, acuminé au bout ; tous les palpes filiformes, leur dernier article aussi long que le 3°; pattes assez courtes, les quatre jambes postérieures finement et rarement épineuses; tarses antérieurs assez fortement dilatés, 10 esp. de l’Amér. du Sud: $S. saphirri- nus, calidus, hilaris, Er. etc. VIT. Antennes filiformes, leur dernier article échancré au bout; tous les palpes filiformes, le 4 article des maxillafres égal au 3°; pattes courtes, les quatre jambes postérieures épineuses ; tarses antérieurs dilatés. 52 esp. dela plupart des régions du globe, parmi lesquelles plusieurs d'Europe : $. chryso- cephalus Fourer., pubescens De Geer, chloropterus Panz., fossor Scop., erythropterus L., etc. IX, Antennes filiformes, leur dernier article échancré au bout ; tous les palpes 78 STAPHYLINIENS, nombre se trouvent aussi sous les mousses dans les bois; mais il ne paraît pas jusqu'ici qu'aucuns recherchent la société des fourmis. Sous le rapport de la distribution géographique, la très-grande majorité ha- bitent l'hémisphère boréal de l'ancien continent et l'Amérique, surtout celle du Sud ; hors de là on n’en a rencontré qu'un petit nombre d’es- pèces en Afrique, aux Indes orientales et dans l'Australie ; celles décrites se montent actuellement à environ 440 (1). filiformes,. le 4 article des maxillaires plus long que le 3; pattes assez grèles, les quatre jambes postérieures épineuses ; tarses antérieurs dilatés. 5 esp. de Colombie : S. lwridipes, anceps, terminalis, Er., etc. X. Antennes légèrement en scie à partir du 5e article, le dernier tridenté à son extrémité ; tous les palpes filiformes, les deux derniers articles des maxil- laires subégaux; les quatre jambes postérieures épineuses; tarses antérieurs dilatés. Truacrus Nordm, 1 esp. du Brésil : S. superbus Er. (dilatus Nordm.). XI. Antennes grossissant légèrement à leur extrémité, leur dernier article échancré au bout; palpès maxillaires filiformes, leur 4e article presque égal au 3, acuminé au bout, le 3° des labiaux subsécuriforme ; pattes robustes, les quatre jambes postérieures épineuses; tarses antérieurs dilatés. TricoNopnoRus Nordm. 5 esp. du Brésil ; S. columbinus Er., myrtillinus Nordm., badiipennis Nordm., ete. XII, Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité ; leur dernier article échancré au bout; 4e article des palpes maxillaires plus court que le 3e, le 3° des labiaux hémisphérique, tronqué au bout; pattes assez courtes, toutes les jambes fortement épineuses; tarses antérieurs simples. Tyawpanornonus Nordm. 1 esp. du Brésil : S. Canaliculatus Nordm. (1) Aux 105 espèces qu'a connues Erichson, aj. : Esp. européennes : $. mus, lævicollis, Brullé, Expéd. de Morée, Ent. p. 130. — semipolitus, Holme, Trans. of the ent. Soc. IE, p. 118. — meridionalis, Rosenh. Beitr. z. Insektenf. Europ. p: 12. — Mulsantii, Godart, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1850-52, p! 1 (me- sidionalis Rosenh.).— rupicola, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 219. — Esp. d.1. Russie mér. : $. Nero, matutinalis, fugax, lætus, multipunctatus, Falderm. Faun, ent. Trans. I, p. 118. — ibericus, Kolenati, Melet. ent. I, p.17. — chalcopygus, callistus, Hochhuth, Bull. Mose. 1849, #, p. 113. — Esp. indienne : S. cinctus, Kollar u. L, Redtenb. in Hügels Kashmir IV, 2, p. 504 (leucomus Er.). — Esp. de l'Algérie : &, medioæimus, L. Fairm. Ann. d. l: Soc. ent. Série 2, X, p. 73. — Esp. de l'Afrique austr. : S. Erichsoni, nigri- ventris, caffer, Bohem. Ans, Caffrar, I, p. 275. — cagensis, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p, 125. — Esp. de l’Amér. du Nord : $, tarsalis, Manh. Bull. Mose. 1843, p. 229; de Silkha. — varipes, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p- 126. — Esp. de l’Amér. du Sud : $. Zuctuosus, janthinipennis, cribratipen= nis, nigrescens, clwysoplerus, tristis, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent, p. 76. — bisulcatus, cinctus, chilensis, nilidpennis, impressifrons, rufipennis, leuco- cephalus, chloropterus, punclipennis, pyrostoma, angustatus, parvus Solier in Gay, Hist. d. Chile, Zool. IV, p. 314, Solier place les deux premiers dans une division particulière à laquelle. il donne le nom bien connu de Carius ; dès lors il est probable que ce sont des Paizonruus, ét il en est sans doute de même de la plupart des autres, , STAPHYLINIDES, ë 79 OCYPUS: (moy) Sreru. TU. of Brit ent. V, p: 211 (1). Genre très-voisin du précédent et qui ne devrait peut-être pas en être séparé. Il n’en diffère en effet rigoureusement que par la contiguité des hanches intermédiaires, qui est portée au point qu'en arrière leurs ca- vités cotyloïdes communiquent entre elles (2), tandis que chez les Sra- FHYLINUS, qui ont ces cavités très- “rapprochées, il reste toujours entre elles une cloison complète. À ce caractère s'ajoutent un petit nombre d'autres particularités ; telles que la présence constante d’un appendice membraneux et cilié à la base interne des mandibules, des antennes toujours filiformes, légèrement et graduellement atténuées à leur extré- mité, enfin la dilatation également CEST des quaire premiers arlicles des tarses antérieurs. Quelques genres établis, principalement par les entomologistes an- glais, aux dépens de celui-ci, n’ont pas été admis par Erichson, qui a partagé ces insectes en quatre familles, dont je crois devoir, comme pour celles du genre précédent, reproduire les principaux caractères (3). Les Ocxpus ont les mêmes habitudes que les SrapnyLzinus; mais ils sont bien moins nombreux et leur distribution géographique est com- parativement très-restreinte; sur les 40 espèces environ décrites, à peine trois ou quatre sont elles étrangères à l'Europe (4). (1) Syn. Goerrus (Leach) Steph. EL. of Brit. ent. V, p. 208, — Tascrus, Steph. ibid. p. 213. — Tnicnonerma, Steph, ibid. p. 435. — Puyserops, Manh. Brachél. p. 32. — Anopus, Nordm. Symb. p. 11.' (2) Cette communication n’a lieu que sur une faible étendue et à la partie pos- térieure de la saillie mésosternale, qui est un peu échancrée ; pour bien en juger, il faut enlever les hanches intermédiaires. (3) L. Dernier article des antennes échancré au bout; celui des palpes la- biaux cylindrique; mandibules dentées dans leur milieu. Gogntus et Tricuo- DERMA, Steph. 15 esp. d'Europe : O. olens L., cyaneus F., brunnipes F., pioi- pennis F., ete. IL. Dernier article des antennes entier ; celui des palpes labiaux sécuriforme ; mandibules dentées dans leur milieu ; corps subeylindrique, Payserops, Manh, 1 esp. de la Russie mér. : 0. {ataricus Pallas, IL. Dernier article des antennes tronqué; oelui des labiaux séeuriforme ; mandibules dentées dans leur milieu. Tasetus, HER 2 esp. d'Europe : O. pe dator Grav. (rufipes Latr.), aten Grav. IV. Dernier. article des antennes tronqué au bout; eelui des labiaux sécuri- forme; mandibules allongées, falciformes, inermer. Ocxeus Steph, (Axonus Nordmi). 4 esp. d'Europe : O. morio. Grav. ., cerdo Er., compressus Marsh., falcifer Nordm, (#) Aux 22 mentionnées par Erichson, aj. : Esp. d'Europe : O. sioulus, plan PU, 54 80 STAPRYLINIENS. BELONUCHUS. Nono. Symbol. ps 129. Ce genre ne diffère essentiellement des PaiLonTuus qui suivent, que par la présence sous les cuisses antérieures et postérieures de deux rangées de cils courts et raides, plus ou moins distindtes. D'après cela, il y a lieu de s'étonner qu'Erichson l'ait admis. Toutes ses espèces sont de l'Amérique, surtout de celle du Sud, et, à part un petit nombre (hæmorrhoïidalis, dichrous) qui ressemblent à des XanrnoziNus, ont le facies des Parronraus. Au caractère indiqué plus haut, toutes réu- nissent des mandibules très-gréles, très-longues et inermes en dedans, une tête assez grande, munie d’un col assez étroit en arrière, des jambes foriement épineuses et des tarses antérieurs toujours simples. ” Erichson en mentionne 15 espèces; depuis, deux seulement ont été décrites (1). PHILONTHUS. (Leacu) Cunmis, Brit. ent. XIII, pl. 610 (1). Meñtoñ très-court. — Languette membraneuse, médiocre, arrondie et entière en avant, ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elle, acu- minées au bout, ciliées en dedans. — Palpes labiaux filiformes, leurs articles croissant peu à peu; lé dernier des maxillaires plus ou moins acuminé au bout, de longueur variable. — Mandibules plus ou moins longues, aiguës, oblusément dentées dans leur milieu. — Labre trans- versal, échancré en avant, ses bords membraneux et ciliés. — Tête sub- nipennis, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 234. — Chevrolatii, confusus, Boudi, Studi ent. 1, p. 121. — Esp. asiatiques : O. gagates, syriacus, Baudi, ibid. p. 123; Asie-Mineure. — abbreviatipennis, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent, Série 2, VIII, p. 315; de Batoum. — cyanochloris, gracilicornis, pullus, phi- lônthoides, depressus, limbifrons, Hochhuth, Bull. Mose. 1849, 1, p. 118 ; Russie mér. — fulvipes, Ménétr. Ins. rec. par Lehm. p. 27. — Esp. de l'Algérie : O. nigrinus, Lucas, Explor. d. l’Algér. Ent. p.109. — obscuroæneus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, X, p. 73. — Esp. des Canaries ; Sfaph. brachypte- rus, Brullé in Webb et Berthel. Canar. Ent. p. 59. Voyez en outre un travail de Grayenhorst intitulé : « Sur le Staphylinus olens et ses analogues les plus voisins,» dans les Arbeit. d. Schelissch. Gesellsch, 1846, p. 94. (1) B. pallipes, Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad. II, p.35 (formo- sus? Grav.); des Etats-Unis. — viridipennis, Baudi, Studi ent. I, p. 125; de Colombie. (2) Syn. Cars, Steph. I. of Brit. ent. V, p. 245. — Bismus, Steph. ibid. p. 247. — Gasnius, Steph, ibid, p. 249, — Remus, Holme, Trans, of the ent, Soc. Il, p.64 . STAPRvLINIDES, 8i orbiéulaire ou ovale, munie en arrière d'un col médiocre, — Antennes filiformes, droites ; leur 4er article médiocrement long, le dernier échan. cré au bout, les autres de forrne variable, en partie moniliformes. — Prothorax en général un peu plus étroit que les élytres, arrondi à sa base, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs dépriméset Obtus,— Elytres tronquées en arrière, — Abdomen Subparallèle, — Pattes mé- diocres, les intermédiaires tantôt rapprochées, lanlôt assez distantes ; jambes épineuses, sauf parfois les antérieures; tarses ciliés, leur {érarticle un peu allongé aux quatre postérieurs, les antérieurs tantôt dilatés chez les mâles, tantôt simples dans les deux sexes, les quatre postérieurs filiformes. — Corps assez allongé, subliaéaire ou atlénué à ses deux extrémités, le plus souvent ailé. Insectes de moyenne ou de petite taille, présentant entre eux des va- rialions analogues à celles des STAPHYLINUS et des Ocyeus, dont ils ne différent rigoureusement que par leur languette entière. Hs ont néan- moins un fucies qui les fait reconnaître assez aisément, facies dù à ce que leur lête et leur, prothorax sont glabres et presque toujours très- brillants. La première porte en dessus de deux à quatre points, et le second ordinairement deux rangées longitudinales, chacune de un à six points semblables; dans quelques espèces, en ptit nombre, cette partie du corps n'en offre aucune trace ou bien est ponctuée sur toute sa sur- face. Les entomologistes anglais ont réparti ces insectes en plusieurs genres (1), dont les caractères ne sont pas stables, même en se bornant aux espèces qu'ils y ont comprises, el qui deviennent tout-à-fait inad: (1) Voici comment sont caractérisés ces genres dans le dernier ouvrage de M. Stephens, A Man. of Brit, Col. p. 385. PHiLoNtuus, Antennes filiformes ; leur dernier article excavé au bout ; dernier article des palpes plus grêle que 1e précédent, tronqué ; tête orbiculaire ; thorax quadrangulaire, avec ses côtés dilatés, comprimé en avant, son disque lisse; jambes sétigères, pubescentes en dedans ; tarses antérieurs légèrement dilatés, leur article terminal allongé; mandibules munies d’une forte dent médiane. Type: P. laminatus Creutz. Cars. Antennés courtes, velues ; leur dernier article ovale, à peine acuminé : palpes filiformes; le dernier article des Maxillaires eu ovale allongé ; tète grande ; yeux petits ; thorax oblongo-ovale ; corps plat ; abdomen large ; jambes légèrement épineuses ; tarses antérieurs assez dilatés, densément velus. Type : C. fucicola Leach. Bisxius. Antennes robustes; leur dernier article brusquement acuminé; palpes ‘un peu filiformes; leur dernier article assez aigu; tête large ; yeux petits; thorax légèrement quadrangulaire, un peu arrondi en arrière ; corps ässez déprimé ; abdomen large; tarses antérieurs légèrement dilatés, leur dernier article al. longé. Type : B. cephalotes Grav. Gañnius. Antennes droites, assez épaissies au bout, leur dernier article échan- cré; palpes grèles, surtout leur dernier article, qui est très-uigu ; tète oblongo- ovale; yeux petits; thorax oblong, avec deux rangées de points convergeant, Coléoptères. ‘Tome L, 6 ne TR de nd OU nt Te RG ee, TN LR 1e Le AS nd dt TZ de = ES : ; it TR NT ETOUREE à = » A : 4 1 \ 82 STAPHYLINIENS. missibles, quand on prend en considération les espèces exoliques. Érichson n'a même pas pu diviser le genre en familles, comme il l'a fait pour les STaPnYLINUS el les Ocvpvs, et a dù se borner à établir, à limitation de ses prédécesseurs, de simples sections basées sur la ponc- {uation du prothorax. Eu outre de leurs tarses antérieurs assez souvent dilatés, les mâles de ce genre se reconnaissent à leur sixième segment abdominal infé- rieur échancré ou fendu au bout. Leur tête est aussi parfois plus grande que celle. des femelles, mais elle varie sous ce rapport selon la taille des individus. Les habitudes des PmLontaus sont les mêmes que ce!le des Sraruy- uinus, à cette différence près que quelques-uns (umbratilis, varius, lepidus, etc.), se trouvent parfois dans les fourmilières. Leur distri- bution géographique est aussi étendue, mais leurs espèces sont encore plus nombreuses; il y en a plus de 220 mentionnées dans les au- teurs (1). en avant ; abdomen grêle; jambes séligères ; tarses non dilatés. Type : G. sua= veolens Kirby. Rewvs. Antennes droites, leur dernier article aigu ; celui des palpes filiforme, acumihé ; tête oblongo-ovale ; yeux petits ; thorax allongé, densément ponctué; corps plat, soyeux ; jambes simples ; tarses antérieurs légèrement dilatés. Type : R. sericeus Holme. ; Pour tous ces genres, voyez les observations d'Erichson, Gen. et Spec. Sta- phyl. p. 427. : (1) Erichsonren mentionne 157 ; aj. : Esp. européennes : P. lælus, megace= phalus, analis, melanocephalus, pusillus, Heer, Col. helvet. I, p. 259. — ru- bripennis, salinus, Kicsenw. Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 346 — pyrenœus (anthinipennis? Kolen.), Kiesenw. ibid. 1850, p. 219. — eæilis, Kraatz, ibid. : 1851, p. 293 (fhermarum Aubé). — thermarum, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VII, p. 316, — ærosus, Kiesenw. ibid. IX, p. 416.— gracilis, Letzner, M Arbeit. d. Schlessische Gesellsch. 1846, p. 78. — adscitus, frigidus, Kiesenw Stettin. ent. Zeit. 1848, p. 322. — filum, Kiesenw. in Küster, Die Kæf. Europ. XVIL, 19. — conspectus, costatus, lividipes, lathrobioides, Baudi, Studi ent. 1, p. 127. — Esp. asiatiques : P. janthinipennis, lesghicus, osselicus, Kolenati, Melet. ent. IL, p. 19. — inearis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, I, p. 140. — — transbaicalicus,rutilipennis, lanaïcus, latiusculus, armeniacus, femoralis, brunnicollis, erythrostomus, melanocephalus, subopacus, Hochhuth, ibid. 1851, 3, p. 10. — Esp. africaines : P. sparsus, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 112; d'Algérie. — natalensis, morio, caffer, bisignatus, minutus, rufipes, Bohem,; Ins. Caffrar. 1, p. 278; de Natal. — hospes, Erichs. Arch. 1843, I, p. 221; d’Angola. — affinis, vittatus, Roth, ibid. 1851, I, p. 118; d'Abyssinie., — pŒ= derinus, ltus, Sachse, Stettin. ent. Zoit. 1852, p. 126; caffer, p. 142; de l'Afrique austr. — Esp. de l’Amér. du Nord: P. Harrisii, lætulus, pulchellus, nanus, brevis, curtulus, ruficurnis, niger, fliformis, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. 1, p. 85. — afer, Liegler, ibid, p. 266. — californicus, Sicgwaldi, albionicus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 230, — georgianus, Saclise, Stettins'ent. Zeit. 1852, p. 143. — Esp. de l'Amér. du Sud : P. Gaudichaudii, STAPHYLINIDES. 653 HETEROTHOPS. (imp) Srern. JU. of Brit. ent. V, p. 256 (1). Menton, languette et mâchoïres des Paiconruus. — Dernier article de tous les palpes très-petit, subulé ; le 3 des maxillaires égal au pré- cédent, renflé, subovalaire; le 2 des labiaux du double plus long que le 1er, épais et cylindrique. — Mandibules courtes, oblüsément dentèes dans leur milieu. — Labre court, fendu et cilié en avant, = Téte plus étroite que le prothorax, ovalaire, faiblement rétrécie en arrière, pen- chée, — Antennes filiformes, leurs articles sübcylindriques ou ‘obconi- ques, le dernier tronqué au bout. — Prothnrax assez convexe, presque aussi large que les élytres, fortement arrondi en arrière, un peu rétréci el tronqué en avant. — Elytres tronquées à leur extrémité, — Abdo- men graduellement rétréci en arrière: ses appendices slyliformes très- saillants; — Paltes assez courtes, les intermédiaires contigués à leur base; jambes antérieures inermes, les autres épineuses ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les deux sexes, spongieux en dessous, lés autres filiformes, leur 4er article un peu allongé. — Corps oblong, sublusiforme, ailé. La forme du dernier article des palpes distingue essentiellement ce genre des Puiconmnvs el des Quenius dont il est très-voisin, surtont des derniers. Ses espèces sont de très-pelite taille, peu nombreuses et propres à l'Europe, sauf une de Colombie: Erichson n’en mentionne que six en Loul (2). Les mâles se. reconnaissent à leur sixième segment abilominal légèrement échancré en dessous, et à leurs tarses antérieurs plus fortement dilatés que chez les femelles. Ces insectés séMtrouvent. ples particulièrement sous les mousses, les feuilles Lombées, et dans les délrilus végétaux. ? rubromaculatus, pallipes, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 81, — succinctus, cupreus, amœnus, cyanescens, antennalus, cupripennis, Guérin-Ménev. Rev. 2001, 18##, p, 13. — pavidus, dives, abdominalis, Erichs. Arch. 1847, I, p. 89. — Columbianus, Baudi, Studi ent. 1, p. 126. — Esp. de la Nouv.-Zélande : Slaphylinus (Cafus) puncticeps, White, Voy. of the Ereb. a, Terr. Ent: p: 6. — Esp. de Taity : P. naulicus, L. Fairm. Rev. et Mag. de Zool. 1849, p. 288. (1) Sÿn. Tricuoryeus, Nordm. Symbol, p. 137. — Tacuyronus et TacHiNUS Grav. (2) 7. prœvius Er., binotatus Er., dissimilis Grav., 4-punctulus Grav., d'Eu- Tope; nifens Nordm., de la Crimée ; eæilis Er., de Colombie, — Aj, : 41. lim= batus Hécr, Col, helvet. I, p. 281 ; de Suisse. 84 STAPHYLINIENS ACYLOPHORUS. Norpm. Symbol. p. 127. Menton très-court. — Languette petite, coriace, arrondie et enlièré en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle, ciliées. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire ou subglobuleux, un peu plus petit que le ® qui est obconique , plus grand et plus gros que le 1er; les articles 2-3 des maxillaires obconiques, le dernier plus grand, ovalaire. — Lobes des mâchoires courts, ciliés à leur extrémité. — Mandibules petites, aiguës, fortement bidentées à leur base. — Labre transversal, cilié, fendu dans son milieu. — Tête petite, oblongo-oväle, à peine ré- trécie en arrière, fléchie. — Antennes gréles, coudées, à articles 1 al- longé, 2-10 de longueur variable, en général obconiques, 11 globuleux. — Prothorax de la largeur des élytres, arrondi à sa base, un peu rétréci et tronqué en avant, — Elytres aussi longues que lui, tronquées en arrière. — Abdomen graduellement rétréci en arrière. — Pattes assez . courtes, les intermédiaires contiguës à leur base; jambes épineuses, sauf la première paire ; les tarses de celle-ci courts, épais, à arlicles peu dis- tincts ; ceux des autres paires plus grêles, avec le 1° allongé. — Corps ‘atténué à ses deux extrémités, subfusiforme, très-glabre sur la tête et le prothorax. Ce genre est le seul de cette sous-tribu qui ait les antennes coudées; sa lête à peinc'rétrécie en arrière, et sa forme générale, lui donnent des rapports réels avec les Tacayronus et genres voisins. Ses espèces, peu nombreuses, sont américaines et africaines, sauf deux qui se trouvent en Europe (1). Elles vivent dans les bois sous les mousses, et, pas plus qu'Erichson, je ne connais leurs caractères sexuels. puis QUEDIUS. (Lracn} Srevi, JU, of Brit. ent. V, p. 215 (3: Ce géñre ne diffère, rigouteusement parlant, dés PmLonrnus que par ses sligimates prolhoraciques recouverts par une lamelle triangu- {i) A. glabricollis Laë., d'Europe; longicoknis Er., de Cayenne; femoralis Nordm., du Brésil; picipes Er., de Colombie ; pronus Er., de l’Amér. bor. — Depuis, on n’a publié, à ma connaissance, que les suivantes : À. Wagenschieberi, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 220 ; des environs dé Berlin. — flavicollis, Sachse, ibid. 1852, p. 153; de la Géorgie des Etats-Unis. — picipennis, cilia= tus, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p. 118; d’Abyssinie, (2) Syn. Vezceius (Leach) Steph. loc. cit. V, p.435, — Raruinus, Stephe loc. eit.p. 201. — Micnosaunus, Dej. Cat, 6d. 3, p, 69, # LD STAPHYLINIDES, 85 laire (1). Tomme caractères accessoires on peut ajouter les particularités suivantes : Tête un peu moins rétrécie en arrière. — Prothorax plus arrondi sur les côtés, suborbiculaire et tronqué en avant. — Pattes intermédiaires loujours contiguës à leur base; les quatre premiers arlicles des tarses antérieurs constamment dilatés et formant une palette ovale, spongieuse et velue en dessous. — Prothorax muni, en arrière des hanches anté- rieurcs, d'une courte saillie cornée où membraneuse. Dans ces limites, ces insectes présentent plusieurs modifications, qui ont servi de base à quelques genres fondés par les entomologistes an- glais, et qu'Erichson n'a pas admis. Le plus remarquable de tous, Vecerus, est établi sur une grande espèce (Q. dilatatus F.) d'Europe, dont les antennes, plus courtes que de coutume, sont dentées en scie, à partir du 5° article, dans les deux sexes (2). Les Rarmiros de Stephens se distinguent à leurs yeux volumineux et saillants ainsi qu'à leurs tarses antérieurs, un peu moins dilalés que dans les autres espèces (5). Quant aux Microsaunus de Dejean, ils correspondent au genre actuel, sauf le genre Vecreius que Dejean a admis. Les caractères sexuels consistent également ici en ce que le sixième segment abdominal est échancré inférieurement chez les mâles ; quel- ques-uns ont la tête plus grosse que leurs femelles, et parmi ces der- nières, il en est quelques-unes dont les tarses antérieurs sont à peine dilatés. La plus grande partie de ces insectes sont européens; la plupart des autres habitent l'Asie et l'Amérique ; 70 espèces environ ont déjà été décrites (4). (1) D’après cela, s’il se trouvait parmi les PmLonrnvs des espèces qui eussent ces stigmates recouverts, elles devraient être transportées dans le genre actuel. Erichson (Arch. 1843, IL, p. 211) dit s'être assuré avec le plus grand soin qu’il ven est aucune quisoit dans ce cas. Parmi les quatre-vingts environ que j'ai examinées, je n’en ai pas trouvé non plus qui fissent exception sous ce rapport. Néanmoins, on ne peut se dissimuler que ce caractère est bien faible pour sé- parer les deux genres. (2) Par une exception unique dans la famille, cette espèce vit sous tous ses États dans les nids de la Vespa crabro. Gyllenhall (ns. Suce. IE, p. 300) a lo Premier signalé le fait pour l’insecte parfait; depuis, il a été confirmé par plu- sieurs auteurs; voyez surtout Kellner, Stettin. ent, Zeit. 1844, p. 415, et Henslow ia Newman’s Zool. p. 2585. (3) Q. aftenuatus Gylh., boops Grav., scintillans Grav., ete. (5 Dont 45 sont mentionnées par Erichson. Aj.: Esp. européennes : Philon- thus gracilicornis, punctatellus, montivagus, montanus, paradisianus, picipen- LO alpestris, Heer, Col.helvet. 1; p. 274. — Q. suturalis, Kiesenw. Stettin. ent, Zeit. 1845, p. 225. — unicolor, satyrus, Kiesenw.ibid, 1847, p. 211. — chry- - ue * a ed die É “ 1. foi ns dd Bleu à à capte 2 dabie it ou « 86 STAPHYLINIENS. ASTRAPÆLUS. Gravenu. Col. micr, Brunsv, p. 199. Menton très-court. — Languette pelite, arrondie, étroitement échan- crée en avant, ses paraglosses plus longues qu'elle, ciliées. — Palpes courts, robustes; le dernier article de tous sécuriforme, surtout chez les mâles, celui des maxillaires subeylindrique et tronqué au bout chez les femelles. — Mandibules médiocres, robustes, très-arquées, incrmes en dédans. — Labre court, bilohé, membrancux sür les côtés, cilié en avant. — Tête ovalaire, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux assez grands, obliques, peu saillants. — Antennes filiformes, à articles { al- longé, 2-3 plus courts, obconiques, 4-10 submoniliformes, 11 subéchan- cré, — Prothorax, élytres et abdlomen des Quenrus. — Palles assez courtes, surtout les aatéricures ; leurs cuisses comprimées, sinutes infé- ricurement; les quatre premiers articles des tarses de la méme paire dilatés dans les deux sexes et sporigieux en dessous; le er et le dernier des autres tarses un peu allongés. — Facies des Quepius. On n'en connaît qu'une espèce (4. ulmi Grav.) d'assez grande taille, plus particulièrement propre à l'Europe australe, et qui est rare partout; elle se trouve au premier printemps sous les écorces et dans les plaies des ôrmes. Indépendamment du dernier arliele dle ses palpes maxillaires plus fortement sécuriforme, le mâle a ses larses antérieurs plus dilatès et le sixième segment de son abdomen est échancré à son extrémité en dessous. ; : EURYPORUS. Encus. Die Kæf. 4, Mark Brand. 1, p. 496 (1). Menton très-court. — Languelle très-petite, arrondie et entière en avant; Ses paraglosses un peu plus longues qu'elle: — Palhes courts, les deux premiers articles des labiaux obconiques, égaux, le 3° sécuri- surus, Kiesenw. in Küster, Die Kæf. Europ. XIE, 55 ; speoulator, XV, 57. — ' nemoralis, flavipennis, Baudi, Studi ent. I, p. 131.— érideus, Miller, Verbandl: d. Zool.-Botan. Vereins in Wien, E, p. 110. — Esp. asiitiques :, Q. plagiatus, acuminatus, incompletus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, p. 149. — fulvipennis, latus, Hochhuth, ibid. 4854, no 3, p. 28. — Esp. de l'Algérie : Q. pullipes, Eucas, Explor, de l'Algér, Ent. p. 113 — Esp. de l'Amér. du Nord : Q. pla= giatus, brunnipennis, Menb. Bull. Mose. 1843, p. 231; longipennis, ibid. 1846, L, p. 509; de Sitkha. — bardus, terminatus, Melsheim, Proceed. of the Acad. of Philad. IL, p. 39. Voyez en outre un travail de’ Gravenhorst, intitulé : « Transitions et alliances entre les espèces du genre Quemus ; » Stettin. ent. Zeit. VIN, p. 211. (1) Syn. Peuxeyruonus, Nordm. Symbol. p, 13:— Oxyronus, Payk:, Gyllh- STAPNYLINIDES. 87 forme: les maxillaires filiformes, leur 4 article cylindrique. — Mandi- bules très-arquées, aiguës, unidentées à leur base. — Labre entièrement corné, court, profondément fendu dans son milieu, cilié en avant. — Tête beaucoup plus petite que le prothorax, oblongo-ovale, faiblement rétrécie en arrière, fléchie. — Antennes filiformes, à articles 1 allongé, 3 plus long que le 2, 4-10 subeylindriques ou obconiques, 41 tronqué obliquement. — Prothorax un peu plus large ou aussi large que les ély- tres, suborbiculaire el tronqué en avant. — Elytres aussi longues que lui, tronquées en arrière, — Abdomen assez large, alténué à son extré- mité. — Pattes médiocres, peu robustes, les intermédiaires contiguës à leur base; jambes spinosules; larses grêles, les antérieurs simples dans les deux sexes: le 4er et le ° article de tous un peu allongés.— Corps assez allongé,'ailé. Genre voisin des Asrnarzæus, mais facilement reconnaissable à Ja structure de es palpes, la petitesse relative de sa tête et la simplicité des tarses antérieurs. El ne comprend que trois espèces, l’une d'Europe, la seconde de l'Algérie, la troisième des Etats-Unis (1)atoutes de taille médiocre. La première se trouve dans les bois sous les mousses. Les caractères sexuels du mâle consistent dans la plus forte dilatation du dernier article des palpes labiaux et le sixième segment abdominal échancré en dessous. OXYPORUS: Fas. Syst. ent. p. 267. Menton très-court, linéaire, avec sès angles antérieurs saillants. — Languelte fortement bilobée, ses lobes acuminés et ciliés en, dedans ; paraglosses nulles. — Dernier article des palpes labiaux très-grand, transversal, triangulaire et échancré ou semi-lunaire; les maxillaires filiformes, à articles 2-3 subégaux, # plus court, obconique. = Lobe externe des mâchoires coriace, allongé, pubescent au bout, l'interne membrancux, finement cilié en dedans. — Mandibules grandes, sail= lantes, falcilormes, aiguës et inermes au côlé interne. — Lahre étroit, transversal, triangulairement et largement échancré., — Tête grande, presque carrée, à peine rétrécie en arrière, assez convexe. — Yeux très-antérieurs, médiocres, oblongs, assez saillants, — Antennes courtes, robustes, à articles 1 allongé, 2-4 obconiques, 5-10 transversaux, gra- duellement élargis, 11 ovale et court, — Prothorax un peu plus étroit (1) Æ. picipes Payk.; de l'Europe boréale et moyenne. — puncticollis Er.; des Etats-Unis. — Depuis le travail d'Erichson, la troisième a été publiée : E, œneiventris, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 115; elle se trouve aussi en Italie et dans le midi de l'Espagne. M. Baudi (Studi ent. I, p. 133) l'a re= Ant Sous le nom de Æ. meridionalis, d'après dés exemplaires venant de la icile, ss SEAPAX LENS. que les élytres, légèrement rétréci et arrondi en arrière, tronqué en avant. — Elytres tronquées en arrière, avec leurs angles externes ar- rondis. — Abdomen court, large, sublinéaire. — Pattes médiocres, les, les intermédiaires très-écartéess jambes finement ciliées ; larses assez courts, leur et article plus ou moins allongé. — Corps oblong, large, subdéprimé en dessus, très-glabre, ailé. Un des genres les plus tranchés de la famille. Ses espèces sont de taille moyenne, et offrent pour système de coloration un mélange de rouge ferrugineux ou de testacé diversement combiné avec du noir bril- laut. On en a déjà décrit neuf espèces, dont trois se trouvent en Europe, les autres dans l'Amérique du Nord (1) ; toutes paraissent vivre exelu- sivement dans les bolets. Les mâles se distinguent des femelles par leur tête plus forte, leur sixième segment abdominal légèrement échancré et la présence d'un septième segment frès-petit. 8 L à TRIBU IV. PÉDÉRIDES. Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes de onze articles, insérées sous les bords latéraux du front. — Labre en général membra- neux sur les côtés, — Palpes maxillaires plus ou moins allongés ; leur dernier article très-petit, souvent à peine distinct. — Point d'ocelles. — Elytres de la longueur de la poitrine. — Abdomen rebordé latéralement, son 7e segment rarement distinct. — Manches antérieures et posté- rieures coniques; les intermédiaires toujours contiguës ; tarses de cinq arlicless — Un espace membraneux au prothorax en dessous. A partir de celte tribu jusqu'à la fin de la famille, les stigmates pro- thoraciques cessent d’être visibles, étant cachés, comme on l'a vu plus haut, par les épimères du prothorax. À - Les Pédérides sont fous plus ou moins allongés, et la plupart d'une forme svelle cet élégante, surtout ceux, assez nombreux (Sricrcus, Sco- PÆUS, Opnires, etc.), dont la tête ne lienLau prothorax que par un pédoncule très-gréle. Plusieurs (CnyPror1wmLarunonum) ont le labre bilobé comme les Staphylinides ; aussi Latreille les avait-il compris dans ses Fissilabres, dont ils s'éloignent par l'insertion de leurs antennes. La longueur de leurs palpes maxillaires, la petitesse de leur deruier article, (1) Esp. d'Europe : O. rufus F.; répandu partout. —" maillosus F.; de l'Europe boréale ct moyenne. — Mannerheimii Gyllh. — Esp. de l’Amér. du Nord: O. major Oliv., femoralis Oliv., vittatus Oliv., stygicus Say; tous men- ‘ tionnés par Lrichson, — Aj.: O. dimidiatus, Lrevis, Melshcim, Proceed, of the Acad, of Philad. H,sp. 39; des Etats-Unis. PÉDÉRIDES. 89 la forme conique des hanches antérieures et postérieures, réunis aux caractères qui précèdent, achèvent de rendre ces insectes aisément re- connaissables, On ne sait rien jusqu'ici de leurs premiers états. L Is forment en ce moment 16 genres dont quatre ont été établis de- puis qu'Erichson a publié sa Monographie. La moitié environ sont étrangers à l'Europe. I. Pénultième article des targes simple. À — sans appendice membraneux, a Tète munie d’un col plus ou moins gros. b Antennes géniculées : Cryptobium, Homæotarsus, Latona. bb — droites. 4 4e art, des palpes max. renflé et tronqué : Dolicaon. s — acuminé : Scymbalium, Achenium, Lathro= e _ bium. aa Tête tenant au prothorax par un pédoncule très-grêle. # Antennes droites, 4° article des palpes max. aussi grand que le 3°: Lifhocharis, Po- tyodontus. 49 art. des palpes max, à peine distinct : Scopæus, Stilicus, Stili- copsis, Echiaster. ce Antennes géniculées : Ophites. B Pénultième art, des tarses appendiculé : Sunius. li. — bilobé : Pœderus. CRYPTOBIUM. Manveru. Brachél. p. 38 (1). Menton transversal. — Languette petite, fortement bilobée, ses lobes arrondis ; ses paraglosses un peu plus longues qu'elle, ciliées. — Les deux premiers articles des palpes lahiaux cylindriques, subégaux, le 3e très-pett, aciculaire; les maxillaires à articles 2-3 égaux, celui-ci gros- sissant peu à peu, le dernier pareil à celui des labiaux. — Eobes des mâchoires coriaces, ciliés, l'interie en dedans, l’externe au bout, — Mandibules assez longues, arquées, très-aiguës, bi ou tridentées au côté interne. — Labre court, cilié et bilobé en avant, ses lobes divergents. — Tête plus ou moins oblongue, munie en arrière d’un col assez gros, un peu rétrécie en avant des yeux. — Ceux-ci petits, subovales, peu (1) Syn. Larmmoptun, Grav., Latr., Kirby, ete. — Sniurcus, Dej. Cat. éd. 3, p. 73. Dejean a réuni sous ce nom les espèces américaines qu'il a connues, en conservant le nom générique de Crypropium à celle d'Europe. = PÆbERuS Payk. — OcrusruLux, Steph. A. Syst. Cat. of Brit. Ins. p. 287. 90 STAPHYLINIENS. saillants, — Antennes gréles, filiformes, brisées ; leur 4er article allongé, parfois en massue, les autres de forme variable. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, plus ou moins allongé, subcylindrique et en même Lemps comprimé, tronqué à sa base et en avant, — Elytres obli- quement tronquées en arrière. — Abdomen linéaire, — Pattes mé- diocres, grêles, finement pubescentes ; tarses filiformes ; leur 4er article allongé, les suivants décroissant graduellement. — Corps allongé, li= néaire, subdéprimé, ailé, Ce genre est, avec les deux suivants, le seul de la tribu qui ait à la fois le col de la tôle assez gros et les antennes brisées, caractère qui le fait reconnaître sans peine. Ses espèces, assez nombreuses (1), sont américaines, sauf deux qui sont, l’une (/racticorne Payk.) d'Europe, l'autre (tricolor Er.) africaine. La première, qui constitue le type du genre, se trouve sous les mousses el 165 feuilles décomposées, dans les endroits marécageux; ces insectes sont au plus de taille médiocre. Quel- ques-uns de leurs mâles portent sous le troisième segment abdominal un long appendice de forme variable, d’autres ont simplement le sixième segment échancré en dessous; enfin, il en est qui réunissent ces deux caractères à la fois. HOMÆOTARSUS. Hocunurs, Bull. d. Mosc. 1851, no 3. p. 34, Mèmes caractères que les Crypromum, sauf les différences sui= vantes : Dernier article des palpes maxillaires de moitié plus court que le pé- nultième, conique et très-acuminé au bout. — Lobe externe des mà- choires beaucoup plus long que l'interne, corné à sa base, à peine cilié et lerminé en crochet à son extrémité. — Mandibules munies à leur base interne d'une membrane frangée, du reste semblables, — Pro- thorax allongé, plus étroit à sa base que les élytres, élargi en avant et Sinué sur les côtés. — Corps plus déprimé. De tous ces caractères différentiels, les seuls de quelque valeur sont ceux empruntés aux organes huccaux ; ils paraissent lrès-suffisants pour séparer ce genre des Crveromum. M. Hochhuth l'a établi sur une assez grande espèce découverte en Arménie par M. De Chaudoir, et qu'il nomme H. Chaudoiré, (1) Erichson en mentionne 27, toutes américaines, sauf celle d'Europe.—Aij. : Esp. de l'Amérique du Sud : €, basale, erythrothoraæ, Blanch. in d’Orb. Voy. ént. p. 84. — maxillosum, anale, Guérin-Méney. Rev. zool. 1844, p. 12. — flavipes, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 89, — Esp. africaine : C. éricolor, Erichs. Arch. 1843, p. 222; d’Angola. CRIE" s# D Ida PÉDÉRIDES. 91 . LATONA. Guérnun-Mévev. Rev. 300!, 1844, p. 13. Selon M. Guérin-Méneville, ce genre diffère des Cryerosrom par les caractères suivants : Dernier article des palpes maxillaires aigu, de moitié moins long que le précédent et presque aussi épais que Jui à sa base. — 40r article des antennes court. «= Tarses antérieurs dilalés. D'après celte courte formule, ce genre a les palpes maxillaires du précédent, et n'en diffère que par ses Larses antérieurs dilatés. Il com- prend deux espèces des régions froides et tempérécs de la Colombie (1). DOLICAON: DE CasreLn. Elud. entom. p, 119 (2), Menton court, rétréci et tronqué ‘en avant. — Languetle petite, arrondie el échancrée antérieurement ; ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elle, triangulaires et ciliées. = 29 article des palpes labiaux presque deux fois plus long que le précédent, graduellement renflé, le 3e pelit, aciculaire; les articles 2-3 des maxillaires subégaux, celui-ci en cône renversé, le 4° très-court, subglohuleux et tronqué au bout. — Mandibules robustes, falciformes, obtusément dentées dans leur milieu. — Labre très-court, fendu dans son milieu. — Tôte aussi large que le prothorax, oblongue, tenant à ce dernier par un colassez gros, — Yeux assez antérieurs, médiocres, peu saillants. — Antennes fililormes ; leur premier arhele ün peu plus long que les suivants, le dernier acuminé au bout. — Prothorax en carré allongé, de la largeur des élytres. — Celles-ci de longueur variable. — Abdomen allongé, atlénué à ses deux extrémités, — Pattes médiocres, les intermédisires subcontiguës à lear base ; cuisses antérieures assez robustes, sinuées à leur extrémité en dessous ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs assez dilatés, subcordiformes, spongieux en dessous ; les autres tarses plus longs, grêles, leurs quatre premiers articles décroissant graduellement. — Corps très-allongé, linéaire, aptère ou ailé. M. De Castelnau a établi ce genre sur une grande espèce (D. lathro- bioides) du Cap, à laquelle viennent naturellement s'adjoindre quelques (1) L. Spinolæ, Erichsonti, Guérin-Ménev. loc. cit.; le second est peut-ètra la femelle du premier. (2) Syn. AneLoBtum, Nordm. Symbol. p. 139.— Ormomonruus, Dej. Cat. éd. 3, p. 73; ce genre ne comprend que le lathrobioides mentionné dans le texte; Déjean le nomme Oph. capensis. — Larurobiüw, Grav., Lacord., Déj. 92 STAPHYLINIENS. autres d'Europe beaucoup plus petites, mais qui présentent les mêmes caractères. Avant Erichson, les auteurs avaient'placé celles qu'ils con- naissaient, parmi les Laranomw dont elles S’éloignent par la structure de leurs palpes maxillaires, la brièveté de leur labre et leurs tarses pos- térieurs (1). Les mâles de ce genre se reconnaissent à leur sixième seg- ment abdominal, profondément fendu en dessous. SCYMBALIUM. Enicus. Gen. et Spec. Staphyl. p. 579. Languette profondément bilobée, avec ses lobes arrondis; ses para- glosses plus longues qu’elle, coriaces, linéaires et ciliées en dedans. — Mandibules fortement tridentées, munies à leur base d'une étroite bor- dure membraneuse. — Les quatre premiers articles des quatre tarses postérieurs décroissant graduellement, le dernier à peine plus long que les deux précédents réunis. Pour le surplus, ces insectes ne différent en rien des AcHenIUM qui suivent, et parmi lesquels M. Nordmann avait placé la seule espèce connue avant la Monographie d'Erichson, qui en contient trois en tout, originaires de l'Europe australe (2). ACHENIUM: (Leacu) Srerx. JU. of Brit. ent. V, p. 265 (3). Menton fortement transversal. — Languette courte, légèrement bi- lobée, avec ses lobes arrondis ; ses paraglosses plus courtes qu’elle. — Les deux premiers articles des palpes labiaux subeylindriques, sub- égaux, le 3 plus court que le 2, grêle et aciculaire ; les articles 2:3 des maxillaires égaux, celui-ci graduellement renflé, le dernier très-pelit, en cône acuminé ou obtusément subulé. — Lobe interne des mächoires membraneux, cilié en dedans, l'externe corné, cilié au bout. — Mandi- bules médiocres, assez robustes, très-arquées, unidentées au côté interne. — Labre étroit, profondément bilobé ; ses lobes allongés, un peu divergents. — Téte subcordiforme, rétrécie en avant, tenant au prothorax par un col assez étroit. —Yeux médians, petits, non saillants. — Antennes atténuées à leur extrémité, à articles 1 assez gros, cylin- (1) Les espèces d'Europe mentionnées par Erichson sont : D. illyricus Er., hæmorrhous Er., gracilis Grav., biguttulus Lac. Depuis, on n’a décrit que les suivantes : D. venustus, Baudi, Studi ent. I, p. 134 ; de la Palestine. — angus- ticollis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1851, n° 3, p. 32; d'Arménie, (2) S. anale, Nordm.; de la Crimée et du Caucase. — planicolle, testaceum, Er.; de la Sicile. (3) Syn. Larunopiux Grav., Latr. PÉDÉRIDES. ' 93 drique, 2 de moitié plus court, 3 du double plus long que celui-ci,4-10 décroissant graduellement, 11 allongé, fusiforme, — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, en trapèze renversé. — Elytres tronquées en arrière. -= Abdomen linéaire, de sept segments, le dernier fendu en dessous ; ses deux divisions acuminées et crochues au bout. — Pattes médiocres, assez robustes, surtout les antérieures ; cuisses et jambes sinuées et subdentées au côté interne; les quatre premiers articles des tarses antérieur$ dilatés et spongieux en dessous ; les quatre tarses pos- térieurs gréles, à articles 1 très-court, 2-3 subégaux, 4 plus court, 5 de * la longueur des précédents réunis. — Corps allongé, linéaire, très-dé- primé, ailé. Insectes de petite taille, faciles à distinguer des Larmmomium qui suivent, et auxquels ils étaient réunis primitivement,'par leur forme plus déprimée, le dernier article de leurs quatre tarses postérieurs plus long, etc. Leurs espèces, peu nombreuses, sont plus particulièrement propres à la Faune méditerranéenne, Les deux plus répandues en Europe (4. depressum Grav., humile Nicol,) se trouvent principalement dans les endroits marécageux. On en connaît une douzaine en tout (t). Les mâles se reconnaissent à leur sixième segment abdominal fendu en dessous. LATHROBIUM. … À Gravenn. Mon. Col. midi. p. 128 (2), Paraglosses de la languelte un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes labiaux aussi long que le pénultième, grêle et acu- miné au bout; celui des maxillaires très-pelit, subulé. — Labre trans- versal, bilobé, avec ses lobes divergents et ciliés en avant. — Les autres organes buccaux comme chez les Acneniuw. — Tête carrée ou sub- orbiculaire, tenant au prothorax par un col étroit. — Antennes droites, filiformes; leur premier article plus long et plus gros que les suivants, ceux-ci obconiques, le dernier acuminé au bout. — Prothorax en carré allongé, avec ses angles arrondis. — Elytres tronquées en arrière, — Abdomen linéaire; son 7° segment souvent distinct. — Pattes courtes, robustes, surtout les antérieures ; leurs cuisses souvent subbidentées en dessous ; leurs jambes canaliculées au côté interne, pubescentes ainsi que celles des autres paires; les ‘quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés et spongieux en dessous; le 2° des autres larses un peu plus long que le 1er et les deux suivants, le dernier plus court que les précédents. — Corps allongé, linéaire, le plus souvent ailé. (1) Aux 10 décrites par Erichson, aj. : À. hæmorrhoidale, Lucas, Explor. de PAlgér. Ent. p. 116; de l'Algérie. (2) Syn. Pænenus, Fab., Payk., Oliv., eto, 94 , STAPHYLINIENS. Genre riche en espèces, la plupart européennes; les autres sont asia- tiques où américaines, un petit nombre africaines. Les plus grandes sont au plus de longueur moyenne, loutes ont des Léguments plus où moins brillants, surtout sur la tête et le prothorax qui sont très glabres. En Europe, elles vivent principalement sous les mousses et les feuilles tombées dans les forêts humides. Outre leur sixième segment abdominal fendu en dessous, comme dans la plupart des genres précédents, les mâles ont le cinquième parfois sinué au bout et des impressions sur ceux qui précèdent. s Le nombre des espèces décrites est d'environ soixante (1). = : LITHOCHARIS. FRE ANETE {(D&r.) Lac. Faune ent. d. env. d. Paris, 1, p. 431 (2). Menton très court, légèrement échancré en avant. — Languelte pe- tite, divisée en deux lobes divergents et ciliés entre eux; ses paraglosses linéaires, dépassant à peine ces lobes. — Dernier article dés palpes très-pelit, aciculaire ; le pénullième des labiaux ovalaire, renflé, plus grand que le 1°; celui des maxillaires pas plus grand que le précédent, en cône renversé. — Mandibales falciformes, munies au côté interne de trois à quatre fortes dents. — Labre large, arrondi et membrancux sur les côtés, plus ou moins échancré dans son milieu, avec deux dents limi- tant cette échancrure chez laplupart. — Tête subquadrangulaire, Lenant au prothorax par un col grêle #= Antennes droites, filiformes, à article 1 allongé, 2-3 plus courts, obconiques, 4-10 de même forme, graduel- lement subglobu'eux, 1 { ovalaire. — Yeux petits, arrondis, peu saillants. — Prothorax plus ou moins quadrangulaïre, — Elyires tronquées en arrière. — Abdomen linéaire. — Pattes assez longues; cuisses anté: rieures parfois assez grosses ; les quatre premiers articles des tarses de la même paire en général un peu dilatés; ceux des autres paires dé- croissant graduellement, — Corps allongé, linéaire, assez déprimé, ailé. (1) Erichson en mentionne 30; aj. : Esp: européennes : L. agile, megacepha= lum, alpestre, lævipenne, Heer, Col. helvet. I, p. 236; impressum, p. 580. = longicurne (angusticolle Grav.), L. Redtenb. Col. Quæd, Arch. Austr. p. 8. — dentatum, Kellner, Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 414. — striato-punclatum, Kiesenw. ibid. 1850, p. 220. — rufipes, Mæklin, Bull. Mose. 1845, n° 2, p. 545. —" Esp. asiatiques: L. castaneipenne, chalcodactylus (Scopæus minulus, sec. Erichs.}, Koïenatï, Melet, ent. HE, p. 222. — boreale, volgense, pallidipenne, rugipenne, flavipes, Hochhuth, Bull. Mosc. 1851, n° 8, p.38. — Esp. africaines : L. anale, albipes, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 117.— caffer, Bohem. Ins. Caffrar. 1, p. 285. — Esp. de l'Amér, du Sud : L. fulvipes, Blanch. in d'Orb. VoyEnt. p. 85. ” (2) Syn. Suxus pars, Steph. 111. of Brit. ent. V, p. 274. — Menow, Steph. ibid. p. 273.— Pæpgnus, Grav., Latr.— Roczus Manh, — Lararomiux Nordm. PRIT SE PÉDÉRIDES. 95 Insectes très-voisins des Larunomium par leur forme générale, mais s'en distinguant, au premier coup-d'œil, par leurs couleurs males, {es- tacées ou fuligineuses chéz la plupart, sans parler de leur labre, leurs tarses antérieurs, elc., tout autrement faits. Les mâles se réconnaissent à lear sixième segment abdominal (endu en dessous ; quelques-uns ont êén même temps le cinquième échancré ; chez les femelles, ce dernier cst arrotidi ou terminé par une saillie triangulaire. On trouve ces insectes sous les pierres, les feuilles tombées, rarement dans les fourmiières; ils sont assez nombreux (1), et presque (ous ap- parliennent à l'Europe et à l'Amérique. : POLYODONTUS (2). Sozxer in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 310, D'après les caractères que Solier assigne à ce genre, il ne diffère des Lirnocuanis, que par le petit nombre de points suivants : Langucile très-saillante, évasée en avant, avec ses paraglôsses allon- gées et trois lobes intermédiaires ayant la forme de dents triangulaires. — Labre multidenticulé, avec une échancrure médiane arrondie, limitée par deux dents. — Dermer arlicle des larses antérieurs reuflé, comme vésiculeux. Si la description de la languette est exacte, cet organe aurait la plus grande analogie avec la languclle des Scoræus qui suivent. La fi- gure (3) que Solier donne de l'unique espèce (P. angustatus) qu'il compreni dans ce genre, reproduit complètement les formes des Lirno- cuamis. Cet insecte, qui n’a qu'une ligne de long, a été rapporté du Chili par M, Gay, qui n'en a trouvé que deux exemplaires. SCOPÆUS. ‘ Encus. Gen. el Spec. Staphyl. p. 604 (4. Menton court. — Languette cornée, munie en avant de trois dents aiguës; ses paraglosses membraneuses, linéaires, ciliées en dedans. — fer article des palpes labiaux très-petit, le 2 grand, renflé, sub- ovalaire, le 3e très-pelit, aciculaire ; les maxillaires à articles 2-3 sub- (1) Aux 30 décrites par Erichson, aj. : Esp. de l'Amér. du Sud : L. collaris, Baudi, Studi ent. 1, p. 136; de Venezuela. — nilida, Erichs. Arch. 1847, re p. 90 ; du Pérou. — Esp. de l'Algérie : L. minute, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p, 119 — Esp. de Natal : L. brevicollis, Bohem. Ins. Caffr: I, p. 286. (2) Ce nom à êté déjà employé plusieurs fois, avec la désinence féminine, pour des Mollusques et des Vers ; il serait dès lors convenable de le changer. (3) Loc. cit. pl. VE £. 1. 6 (4) Syn. Pængnus Gylh.— Rucizus Manh. +. 7 he 96 STAPHYLINIENS. égaux, 4 pareil à celui des labiaux. — Mandibules légérement arquées, munies en dedans de trois dents fortes et aiguës. — Labre court, trans- versal, triangulairement échancré dans son milieu et denticulé en avant, les deux dents médianes plus grandes que les autres. — Tête suborbicu- laire ou presque carrée, tronquée en arrière et adhérant au prothorax par un col très-grêle. — Yeux petits, arrondis, peu saillants, — Antennes droites, filiformes, à articles { médiocrement allongé, 2.3 obconiques, 4-10 de même forme ou subarrondis, 14 ovalaire et acuminé au bout. — Prothorax ovalaire, rétréci à ses deux extrémités, — Elytres tron- quées en arrière. — Abdomen linéaire, — Pattes courtes, assez robustes, surtout les antérieures; jambes de cette dernière paire subsinuées et obtusément dentées au côté interne : tarses simples; le {er article des quatre postérieurs un peu allongé, les autres décroissant graduellement, le dernier beaucoup plus court que les précédents réunis. — Corps allongé, linéaire, grêle, très-déprimé, ailé. Genre intermédiaire entre les Lirnocuarus et les Srcrcus: à la forme déprimée des premières, il réunit la tête et le prothorax des seconds ; sa languctte l'éloigne des unes.et des autres, ainsi que de tous les au- tres genres de la famille. Ses espèces sont de petite taille, de couleur mate ou peu brillante, finement pointillées, et vivent principalement dans les endroits humides. Les caractères sexuels ne sont pas constants et résident dans les cinquième et sixième segments abdominaux qui sont diversement échancrés chez les mâles. Le genre est répandu en Europe, en Asie et en Amérique ; on en a décrit une quinzaine d'espèces en tout (1). STILICUS. (Latn.) Encycl. méth. Ins. X,'p. 494 (2). Menton très-court. — Languette petite, bilobée ; ses lobes arrondis et distants; ses paraglosses linéaires, ciliées, beaucoup plus longues (1) Neuf sont mentionnées par Erichson, dont, quatre d'Europe : $. lœviga- tus Gyllh.; la seule connue avant lui, et qui forme le type du genre; les autres (didymus, minimus, minutus) sont nouvelles. —Aj, : Esp. d'Europe : $. pusillus, Kiesenw. Stettin. ent. Zcit. 1843, p. 309. — bicolor, Baudi, Studi ent. p. 135. — Esp. asiatiques : S, Zrichsonii, Kolenati, Melet. ent. IL, p. 23. — pusillus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, n° 1, p. 162, — debilis, Hochhuth, 1851, n° 3, p. 50. » À quoi il faut sans aucun doute ajouter les Rugilus chilensis et depressus de Solier (in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, Le 309) ; les caractères génériques qu'il leur assigne s'accordent de tous points"avec ceux du genre actuel, entre autres pour ce qui concerne la forme si remarquable de la languette. (2) Syn. Ruczus (Leach) Steph, Il, of Brit, ent. V, p.277. — Pxnenus, Fab., Gray, : x PÉnÉRITRS: 97 qu'elle. = 9 article des palpes labiaux renflé, ovalaire, uh peu plus long que le 1e"; le 3° petit, aciculaire; les maxillaires à articles 2-3 égaux, celui-ci assez gros, 4 très-petit, à peine distinct, subulé, — Man- dibules falciformes, aiguës, tri ou quadridentées en dedans. — Labre grand, recouvrant les mandibules, arrondi et membraneux sur les côlés, subsinué et bidenté en avant, — Tête assez grande, orbiculaire, tenant au prothorax par un col très-court et très-grêle. — Yeux petits, assez saillants. — Antennes droites, médiocres, assez robustes, filiformes, à articles 4 assez long, 2-3 obconiques, 4-11 moniliformes. — Prothorax ovalaire, acuminé en avant. — Elytres tronquées en arrière. — Abdo- men linéaire, — Pattes assez longues, grêles ; hanches antérieures al- Jongées; tous les tarses simples, leurs articles décroissant graduelle- ment. — Corps allongé, linéaire, médiocrement déprimé, aile. La forme de la tête, combinée avec celle du prothorax, donne à ces insectes un facies particulier qui les fait aisément reconnaître. Comme ceux des trois genres précédents, leurs couleuts sont mates et leurs té. guments finement ponctués ; la tête et le prothorax sont en même temps finement rugueux et comme aciculés. Leur taille est au plus médiocre, ét ils se trouvent ordinairement sous les pierres et les feuilles tombées, parfois dans les fourmilières. Outre leur sixième segment abdominal fendu en dessous, les mâles présentent quelquefois des impressions plus ou moins profondes sur le cinquième: La plupart des espèces sont européennes, les autres habitent l'Afri- que et l'Amérique; celles décrites s'élèvent à près d'une vingtaine (1). STILICOPSIS, SacnsE, S/ellin, entom. Zeit. 1852, p. 144. Menton subtriangulaire, profondément échancré en avant, Lan- guelte linéaire, bilobée (2). — Palpes maxillaires allongés, à articles 2-3 Subégaux, celui-là un peu épaissi à son extrémité, celui-ci fortement renflé dans son/milieu, 4 à peine distinct. — Mandibules grêles, falci- formes, munies de deux dents au côté interne, l'une grande, l’autre plus petite. — Labre grand, recouvrant les mandibules, arrondi et cilié en (1) Erichson en mentionne 12, dont 8 d'Europe : $. fraÿilis Oliv., rufipes Germ., subtilis Er., similis Er., geniculatus Er., affinis Er., fuscipes Er., or- biculatus Payk. — Aj. : Esp. européennes : Rug. scabricollis, exiguus, Heer, Col. helvet. I, p. 231.— Esp. africaines : $, ruficornis, Lucas, Æxplor. de l’Algér: Ent. p. 119. — dimaculatus, Bohem. Ins. Caffrar. 1, p. 287. — capicola, Sachse, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 145. — Esp, de l'Amér., du Nord : $. tristis, Mels- heim. Proceed. of the Acad. of Philad. 11, p. 40. (2) M. Sachse ne parle pas des paraglosses et des palpes labiaux, ayant perdu la préparation de Ja lèvre inférieure avant d’avoir pu étudier ces parties. Coléoptères, ‘Tome IE, T tar titi à rate "à 98 STAPHYLINIENS. avant. — Tête grande, arrondie, tenant au prothorax par un col très: grêle. — Yeux petits, arrondis, saillants, — Antennes droites, filiformesy leur 42 article épais, cylindrique, les suivants décroissant graduellé- ment; le dernier oblong, obtusément acutniné ; tous densément pubes- cénts. — Prothorax: suborbiculaire. — Elytres très-courtes , tronquées en arrière. — Abdomen un peu élargi dans son milieu. — Pattes assez courtes ; tarses de cinq articles, garnis de poils serrés. D'après ces caractères, que j'emprunte littéralement à M. Sachse, ce genre, voisin des Suzrcus par la plupart de ses caractères, en est bien distinct par plusieurs autres, surtout par la brièveté deses élytres. Il est établi sur un petit insecte d’une ligne de long, originaire de la Géorgie aux Etats-Unis, et que l'auteur nomme S. paradoza. ECHIASTER. Enrcus* Gen. et Spec. Staphyl. p. 636. Menton transversal, échancré en avant; ses angles antérieurs tantôt (longicollis) non; tantôt (melanurus) très-saillants. — Languette divisée antérieurement en deux petits lobes arrondis et écartés ; ses paraglosses linéaires, acuminées, beaucoup plus longues qu’elle. — Palpes labiaux courts ; leur 2 article plus gros et un peu plus long que le 1°", le 3° petit, grêle, obtus au bout; les articles 9-3 des_ maxillaires subégaux, celui-ci graduellement renflé, le 4° à peine distinct. — Mandibules lon- gues, gréles, arquées, munies d’une longue dent au côté interne, — Labre transversal, muni de quatre dents fortes et aiguës en avant. — Tête suborbiculaire, tenant au prothorax par un col très-court ek très- grêle. — Yeux assez grands. — Antennes à peine plus longues que la tête ; leurs articles 1-2 plus gros que les autres, 3 obconique, 4-10 dé- croissant et groésissant peu à peu. — Prothorax plus étroit que les élytres, allongé, subfasiforme. — Ælytres déprimées, tronquées en ar- rière. — Abdomen graduellement rétréci en arrière ; ses deux derniers segments allongés, tübuleux. — Pattes assez courtes, gréles; tarses afitérieurs simples; les quatre premiers articles de tous décroissant gra duellement, — Corps allongé, déprimé, ailé. sit. Erichson a fondé ce genre sur deux très-petits insectes de Colombie, dont les noms sont indiqués plus haut; leur couleur générale est d'un testacé peu brillant, et leurs téguments sont finemerit ponctués comme dans les genres ‘qui précèdent. La forme de leurs deux derniers seg- ménts abdominaux constitue leur caractère le plus apparent et semble Jeur donner un certain rapport avec les Tachyporides. PÉDÉRIDES, 99 Enious. Gen. et Spec. Staphyt. p. 627. Menton très-coutt, — Languette large, arrondie et échancrée dans son milieu en avant; ses paraglosses gréles, acuminées, pubescentes, pas plus longues qu’elle. — Palpes labiaux filiformes, à articles sub- égaux, le dernier aéuminé; les maxillaires longs, à articles 2-3 égaux, celui-ci graduellement renflé, 4 petit, aciculaire, — Mandibules falci- formes, aiguës, fortement dentées au côté interne, — Labre court, sinué et bidenté dans son milieu en avant. — Tête ovalaire, münie en arrière d'un col grêle et assez long. — Yeux petits, arrondis et saillants. — Antennes grandes, brisées, gréles, à articles 1 très-long, 2 plus grêle et plus court que les suivants; ceux-ci décroissant graduellement, — Prothorax étroit, allongé, cylindrique dans sa moitié postérieure, forte- ment et peu à peu atténué en avant. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen linéaire; son 6° segment très-sinué au bout en dessus. — Patles longues, gréles, hanches antérieures très-allongées ; tarses sim ples ; leurs quatre premiers articles décroissant graduellement, — Corps allongé, linéaire, ailé, Genre singulier, reproduisant dans celte famille les formes des Cas- NonrA de celle des Carabiques. On ne connaît que les trois espèces. de la Colombie, décrites par &ricbson (1), Les mâles ont leur sixième seg- ment abdominal fortement et triangulairement échancré en dessous; ce- lui des femelles est arrondi ou tronqué. SUNIUS. (Leac) Sr. 2. of Brit. ent. V, p. 275 (2). Menton très-court. — Languette hilobée; ses lobes très-écartés, arrondis; ses paraglosses gréles, acuminées, ciliées en dedans, un peu plus longues qu’elle. — Dernier article des palpes labiaux pelit, acicu- laire, le pénultième renflé, un peu plus grand que le 4°r ; les maxillires à articles 2-3 subégaux, celui-ci en cône renversé, le 4 à peine visible. — Mandibules longues, gréles, arquées, munies en dedans d’une longue dent aiguë et de deux ou trois petites dentelures. — Labre transversal, bidenté dans son milieu en avant. — Tête grande, tenant au prothorax par un col très-étroit. — Yeux petits, arrondis, peu saillants. — An- tennes longues, gréles, subfliformes; leur 4er article assez long, les (1) 0. wersatilis, raphidioides, velitaris, loe. cit, ; le second.est le Rugilus aphidioides du dernier Catalogue de Dejean. (2) Syn. Asrenvs (Déjean) Lacord. Faune ent: d. enx. d. Paris, p. 485, Pæpenus, Gyllh., Payk., Grav., etc. 400 STAPHYLINIENS deux suivants subeylindriques, plus courts, les suivants obconiques où submoniliformes. — Prothorax ovalaire, un peu rétréci à sa base. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen linéaire, un peu rétréci à sa base, obtus à son extrémité. — Pattes de longueur variable, grêles ; les trois premiers articles de tous les tarses allongés, décroissant peu à peu, le 4e très-court, pourvu en dessous d'un petit lobe membraneux. — Corps plus où moin allongé, linéaire, le plus souvent ailé. ‘Insectes distincts de tous ceux de cette tribu, par la structure de leurs tarses. Erichson les a répartis dans deux sections : les espèces de la première, parmi lesquelles figurent toutes celles d'Europe, ont la plus grande ressemblance avec les Scopæus et les Lirmocmanis, leur corps étant très-allongé et déprimé, leur tête subquadrangulaire et leurs pattes médiocres. Celles de la seconde, qui sont toutes de Golombie ont, au contraire, complètement le facies des Sruicus, par suite de la forme orbiculaire de leur tête ; seulement leur prothorax est plus convexe. Ces insectes sont de la taille des précédents et ont la même livrée et le même mode de ponctuation; les mâles diffèrent desfemelles par leur sixième segment abdominal triangulairement échancré en dessous. Les espèces décrites s'élèvent à une trentaine (1), dont la majeure partie sont propres à l'Amérique; presque toutes les autres sont européennes. PÆDERUS. Fan. Syst. Entom, p.268. Menton transversal. — Languette large, bilobée ; ses lobes arrondis ; ses paraglosses subacuminées, ciliées en dedans, un peu plus longues qu'elle. — Palpes des Suis, seulement le dernier article des labiaux aussi petit que celui des maxillaires; ceux-ci plus allongés. — Mandi- bules falciformes, munies de deux dents aiguës au côté interne. — : Labre transversal, faiblement échancré en triangle. — Tête suborbi- culaire ou brièvement ovalaire, tenant au prothorax par un col étroit. — Yeux petits, médiocrement saillants. — Antennes plus ou moins lon- gues, gréles, filiformes, à articles subcylindriques , le 4er et le 3° plus longs. que les autres, le 11° acuminé au bout. — Prothorax ovalaire, convexe, parfois globuleux. — Elytres tronquées en arrière, — Abdo- menñ linéaire, de sept segments; les deux derniers brusquement ré- trécis. — Pattes longues, gréles; les quatre premiers articles des tarses (1) Dont 24 sont mentionnées par Erichson, sur lesquelles 5 d'Europe : S. fliformis Oliv., intermedius Er., angustatus F., bimaculatus Er., tristis Er. — Aj.: Esp. caropéennes : :S. wnicolor, Curtis, Ann, of nat. Hist. V, p. 277. — negleotus, Mærkel in Germar, Zeitschr. V, p. 239.— pulchellus, Heer, Col. helvet. I, p. 230. — diversus, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VILL, p. 318. — an- quinus, Baudi, Studi ent. I, p. 137. — Esp. de l'Algérie : 5. filum, pulcher, Aubé, loc, cit. p. 317. s PINOPHILIDES. 401 äntérieuts iédiocrernent dilatés dans les deux $éxes, subcordiformes, égaux, spongieux en dessous ; les trois premiers des quatre postérieurs décroissant graduellement, le 4e profondément bilobé. — Corps al- longé, linéaire, assez épais, tantôt ailé, tantôt aptère. L'un des genres les plus tranchés de la famille et le seul de la tribu actuelle dont les espèces soient, pour la plupart, ornées de couleurs vives, avec des téguments brillants et revétus, principaïement sur la tête et le prothorax, de poils longs très-fins et peu serrés. Le sixième seg- ment abdominal est fendu en dessous, dans presque toute sa longueur, chez les mâles, entier chez les femelles. , Ces insectes vivent presque exclusivement au bord des eaux, et plu- sieurs d’entre eux ont coutume de se réunir en sociétés plus ou moins nombreuses, Il y en a dans toutes les parties du globe et l'on en a déjà décrit près d’une cinquantaine d'espèces (1). TRIBU V. PINOPHILIDES. Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes de onze articles, insérées sous les bords latéraux du front. — Labre entier, simple, — Palpes maxillaires allongés; leur dernier article pas plus court que le pénultième, celui des labiaux petit et subulé. — Point d'ocelles. — Elytres de la longueur de la poitrine. — Hanches antérieures et posté- rieures Coniques, saillantes ; les intermédiaires rapprochées ; tarses de cinq articles. — Point d'espace membraneux au prothorax en dessous. Cette tribu est très-voisine de la précédente et ne s'en distingue, comme on le voit par cette formule, que par la grandeur du dernier article des palpes maxillaires qui affecte en général une forme assez singulière, et par l'absence d'espace membraneux à la partie inférieure du prothorax. Mais ces deux caractères justifient suffisamment sa créa- tion. Il faut en outré y ajouter quelques caractères négatifs, tels que (1) Erichson en mentionne 40, dont 7 d'Europe : P. lttoralis Oliv., brevi- pennis Lac., longipennis Grav., caligatus Er., limnophilus Er., riparius Fab., ruficollis Fab. — Aj : Esp. européennes : P. lusitanicus, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 236. —Wongicornis, Aubé, ibid. Série 2, VILLE, p. 319. — ruficeps, Baudi, Studi ent. I, p. 138. — vulgaris, Miller, Verhandl. d. Zool.-Botan. Ver. in Wien, 11, p. 27. — Esp. africaines : P. angolensis, Erichs. Arch. 1843, 1, P. 222. — crassus, collaris, caffer, Bohem. Ins. Caftrar. L, p. 228. — ewimius, Riche in Galin, Voy. en Abyssin. Ent. p. 281. — Esp. de l’Australie : P. cruen- ticolis, Germar, Linn. ent. Il, p. 174. — Esp. des îles Philippines : P. pere- grinus, Hombr, et Jaquin, Voy, au pôle Sud, Ent, Col. pl. 4, f. 12; de Sam boangan, 102 STAPHYLINIENS, le labre non fissile, la tête jamais pédonculée et des antennés non gé- niculées. Les métamorphoses sont aussi inconnues que chez les Pé- dérides. s Des cinq genres qui composent la tribu, deux seulement (OEnrcmrmus, Procerus) ont des réprésentants en Europe, et encore exclusivement dans ses parties australes. : I. Abdomen rebordé latéralement, 4s art, des palpés max, transversalement linéaire : Pinophilus. — sécuriforme : Tænodema. II. Abdomen non rebordé latéralement. 4e art, des palpos max, sécuriforme : Palaminus, ŒEdichirus. —— acuminé : Pracirrus. PINOPHILUS. Gravenn. Col. micr. Brumsv. p.201 (1). Menton très-court.— Languëtte petite, échancrée en avant ; ses pa- raglosses acuminées, ciliées en dedans, beaucoup plus longues qu'elle.— article des palpes labiaux plus gros et plus long que le 1°", obconique, le 3° petit, conique; les maxillaires assez longs, à articles 2-3 subégaux, & fortement transversal, linéaire, dirigé au côté interne, — Mandibules grandes, arquées, très-aiguës, fortement unidentées en ‘dedans, — Labre très-large et très-court, entier. — Tête subquadrangulaire, un peu rétrécie.en ‘avant des yeux, munie d’un col assez gros en arrière. — Veux assez grands, submédians, arrondis, médiocrement saillants. — Antennes médiocres, grêles, subsétacées ; leurs articles obconiques, le 4er et le 3° plus longs que les autres, le dernier ovalaire, acuminé au bout. — Prothorax süubquadrangulaire, légèrement rétréci à sa base, tronqué à ses deux extrémités. — Elÿtres assez longues, tronquées en atrière, — Abdomen de la Jargeur des élytres, linéaire, rebordé laté- ralement. — Pattes médiocres, robustes, surtott 168 antérieures ; toutes lés jambes graduellement élargies et obliquement tronquéés au bout; les quatre premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés et munis chacun en dessous d’un grand lobe membraneux dépassant son hord antérieur; le premier des quaire tarses postérieurs allongé, les deux suivants égaux, le 4° très-court, bifide. — Corps allongé, linéaire, ailé, Insectes de taille moyenne, parfois assez grandé, ressemblant beau- (1) Syo. Prvommuus, Brullé, Hist. nat. d. Ins. NI], p. 79. — ARÆOCERUS, Nordm. Symbol. p: 197, — Lvcmius, Leach in Dej. Cat, éd, 2, p. 645 nom transformé par Dejean en celui de Lyezpus, à Ja suite sans doute d’un lapsus calami, PINOPHILIDES. 103 coup, de prime-abord, aux espèces du genre Ocvrus. Leur couleur ordinaire est d’un noir plus ou moins brillant; une fine pubescence revêt leurs téguments qui sont finement pointillés; quelques-uns ont, sur la tête et le prothorax, des points disposés en rangées sur cette der- nière partie. Le corps de la plupart est assez épais ; une espèce (iger) qui fait exception sous ce rapport, constitue le genre AræocEnus de M. Nordmann, qu'Erichson n’a pas admis. re La verge de quelques mâles fait habituellement saillie à la parlie postérieure du corps, et simule un septième segment; mais le plus souvent çe sexe se reconnait au sixième et parfois en même temps au cinquième segment échancrés en dessous. - Tous les Prxopmizus sont exotiques et pour la plupart américains; quelques-uns seulement ont été découverts en Afrique et un autre en Syrie : on en connait déjà plus de vingt-cinq (1). ‘ TÆNODEMA. DE CasreLn. Etud. entom. p. 120 (2). Genre voisin du précédent, mais présentant les différences “sui- yantes : Dernier article des palpes maxillaires obliquement sécuriforme, pro- longé au côté interne. — Tête trigone. — Veux situés près de ses angles postérieurs, — Antennes un peu plus robustes. — Abdomen plus étroit que les élytres. — Pattes plus fortes ; tarses antérieurs aussi fortement dilatés, mais simplement spongieux en dessous. — Corps plus déprimé. A quoi il faut ajouter qu'au lieu de la livrée monotone des Pixo- REILUS, ces insectes sont ornés de couleurs plus variées, leurs élytres, leur prothorax et leur tête, ou l’une de ces parties seulement, étant ordinairement bleus. Ils sont aussi d'assez grande taille, et jusqu'icn toutes les espèces éonnues sont propres à l'Amérique du Sud; cinq seulement ont été décrites (5). è (1) Aux 20 décrits par Erichson, aj. : Esp. de l'Amérique du Sud : P. major, cribratus, lividipennis, obscurus, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 86.— Esp. de Natal , P.punclatus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 291. — Esp. de Syrie : P, longi- cornis, Baudi, Studi ent. I, p. 139; des environs de Beyrouth. M (2) Sÿn. Gyanunus, Nordm. Symbol. p. 158. = Pænenus Perty. (3) Quatre sont mentionnées dans la Monographie dErichson : T. cyanescens Nordm., vestita Nordm., semicyanea Perty (type du genre)fænea ON. — Aj.: T. cincta, Westw. Ann. of nat. Hist. MI, p. 205. Toutes ces espèces sont du Brésil, sauf celle d'Olivier, qu'il indique comme étant de Surinam. 2 ensæ LM Be € CES 2. LL... 2 LL. Le 7 nd mecs — - 10à BE APRYLINIENS, PALAMINUS, Éi-- à Encens. Gen, et Spec. Staphyl. p. 681. SN è Ménton court, assez fortement échancré dans son milieu, — Lan- guette divisée en deux lobes écartés et ciliés intérieurement; ses para- glosses un peu plus courtes qu'elle. — Les deux premiers articles des palpes labiaux égaux, le dernier petit, acuminé ; les maxillaires à ar- ticles 2-3 égaux, 4 obliquement sécuriforme, prolongé au côté interne. — Mandibules falciformes, munies en dedans d'une forte dent aiguë. — Labre transversal, court, sinué dans son milieu et bidenticalé en avant. — Tête presque aussi large que le prothorax, subtrigone, munie d'un col gros en arrière. — Yeux situés près de ses angles postérieurs, assez gros et saillants. — Prothorax subtransversal, légèrement cordi- Me — Elytres conjointement échancrées en arrières — Abdomen us étroit que les élytres, allongé, linéaire, non rehordé latéralement. — Pattes médiocres, les antérieures plus robustes que les autres; leurs jambes graduellement élargies à leur extrémité, les intermédiaires sim- ples, les postérieures dilatées avant leur extrémité, puis échancrées ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés, les trois pre- miers triangulaires, lobés en dessous ; le premier des autres tarses un peu allongé, le 4° court, lobé. Insectes ayant le facies des précédents, mais beaucoup plus pelits, et s’en distinguant sans peine à leur abdomen non rebordé : ses quatre premiers segments présentent en outre en dessus une sculpture singu- lière, consistant en lignes transversales, granuleuses, et comme imbri- quées. Les mâles connus ont leur sixième segment abdominal plus ou moins échancré à son extrémilé; celui des femelles est acuminé et mermmbraneux sur les côtés. Le genre est propre à l'Amérique et ne comprend jusqu'ici que les quatre espèces décrites par Erichsom(t). OEDICHIRUS. Encus. Gen. et Spec. Staphyl. p. 684. Menton trèsecount. — Languette bilobée; ses lobes arrondis, diver= gents; ses paraglosses acuminées, pubescentes, pas plus longues qu'elle. — Palpes labiaux couris,leur dernier article beancoup plus petit et plus gréle que les précédents, acuminé; les makillaires à articles 2 allongé, 3 plus court, renflé, obconique, # fortement sécuriforme, pro- longé au côté interne, — Mandibules falciformes, unidentées en dedans. — Labre très-court, finement denticulé en avant et sinué dons son mi- (1) P. pilosus, piceus, variabilis, Ag Colombie; festaçeus, des Etats-Unis. PINOPHILIDES, 105 lieu, = Tête suborbiculaire, rétrécie postérieurément en un col gréle. —Yeux médiocres, arrondis, peu saillants. — Antennes grêles, grossis- sant légèrement à leur extrémité, à 1% article assez gros et médiocre ment allongé, le dernier brusquement acuminé au bout. — Prothorax oblongo-cordiforme, convexe. — Elytres plus courtes que lui, conjoin- tement échancrées en arrière, — Abdomen allongé, un peu élargi en arrière, subeylindrique, non rebordé latéralement: son 7° segment distinct et bi-épineux. — Pattes grêles ; jambes postérieures élargies et obliquement échancrées au bout; les quatre premiers articles des larses antérieurs fortement dilatés dons les deux sexes; chacun d'eux carré, renflé et muni en dessous d'un lobe semi-circulaire, le premier des quatre tarses postérieurs allongé, le 4° court, bilobé. — Corps allongé, subeylindrique, aptère. Erichson a fondé ce genre sur un insecte de Sicile (O pœderinus) qui ressemble à un Pæpenus par sa forme générale, ses couleurs et les poils fins et peu serrés dont il est revêtu; sa taille est seulement un peu plus petite que celle de la plupart des espèces de ce genre. Depuis, on en a décrit deux autres espèces, l'une d'Espagne, l’autre de Natal (1). Les mâles ont leur sixième segment abdominal échancré en dessous, avec l'échancrure remplie par une membrane. PROCIRRUS. Larr, Règne anim. 6d. 2, IV, p. 436. Menton très-court. — Languette petite, subsinuée en avant; ses paraglosses acuminées, ciliées en dedans, beaucoup plus longues qu'elle. — Palpes labiaux des OEnrcmmus; les maxillaires allongés, leurs articles 3-4 égaux, le 4° fusiforme, acuminé à son extrémité. — Mandibules falciformes, aiguës, munies en dedans d'une forte dent bifide. — Labre transversal, court, sinué dans son milieu. — Tôte ar- rondie, munie en arrière d'un col assez étroit. — Yeux médiocres, arrondis, peu saillants. — Antennes grêles, filiformes, à articles 1-2 plus gros que les autres, celui-là le plus long de tous, 4-10 obconiques, 11 cylindrique, obtusément acuminé au bout. — Prothorax allongé, subeylindrique. — Elytres tronquées en atfière. — Abdomen allongé, linéaire, non rebordé latéralement ; son derhiéf segment en cône aigu, — Pattes longues; jambes postérieures comprimées et obliquement échancrées à leur extrémité; les quatre premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés, carrés, renflés en dessus; le premier des quatre postérieurs très-allongé ; le 4e très-petit, bilobé, — Corps très- allongé, subcylindrique, ailé. (1) OŒ. unicolor, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, I, p. 91 ; des environs de Badajoz, — abdominalis, Bohem, Ins, Gafirar, I, p. 292; de Natal, FEMME «+, “. 106 STAPHYLINIENS, La seule espèce connue (P. Lefebureë Latr.) est de taille médiocre, d'un jaune ferrugineux sale, et originaire de la Sicile. Le mâle se reconnaît à son dernier segment abdominal légèrement échancré son sommet en dessous. Ce genre est le seul de la tribu dont le dernier article des palpes maxillaires soit acuminé, caractère qui le rend aisé à reconnaitre. TRIBU VI. STÉNIDES. Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes insérées sur le front, grêles, de onze articles, dont les derniers en massue. — Labre orné, entier. — Palpes maxillaires allongés, leur Àf article presque indistinct, le 1er allongé ; les labiaux très-petits. — Point d'ocelles. — Elytres de la longueur de la poitrine. — Hanches antérieures et posté- rieures coniques, petites, peu saillantes; tarses de cinq ou quatre ar: ticles.— Point d'espace membraneux à la partie inférieure du pro- thorax. Trois genres seulement composent cette tribu. L'un d'eux (Euzsre- raus), très-peu riche en espèces, a quelques rapports de formes avec certains Oxytélides; les deux autres (Dranous, Srenus) ont un facies qui leur est propre ét qui n'a rien de commun avéc celui des autres genres de la famille. Néanmoins, dans tous trois, les caractères es- séntiels sont les mémes. Le plus remarquable, peut-être, à cause de * ga rarélé, est l'allongement du 1er article des palpes maxillaires, qui semble compenser l'excessive petitesse du 4°, qu’on ne parvient à dis: tinguer qu'à l’aide d'une forte loupe; le 4e° des labiaux est petit, comme de coutume. L'insertion des antennes n'est pas toujours la même. Dans les deux genres nommés en dernier lieu, ces organes sont situés au bord interne des yeux; chez les Euzæsrerus, près du bord antérieur du front, à peu près comme chez les Staphylinides. Les pales sont grêles, et le dernier article des larses assez souvent bilob, La pelilesse des hanches antérieures el postérieures est un caractère assez remarquable oneharille. Les premiers états de ces insectes sont inconnus. L'Europe possède des représentants des trois genres en question, I. Antennes insérées au bord interne des yeux. ë Menton en carré transversal : Dianous. — triangulaire : S{enus. JL. Antennes insérées près des bords latéraux du front: Zuwstethus. STÉNIDES:. 107 DIANOUS. (L£ACH) SAMOUEL. The Entom. usef. Compend. ed, E, p. 173, Menton en carré transversal. — Languette bilobée, ses lobes dis- tants, oblongs, presque confondus avec les paraglosses, qui ne sont pas plus longues qu'eux. — Labre transversal, tronqué en avant. — Veux médiocres, arrondis, peu saillants. — Antennes longues et gréles, légèrèment en massue; leur 3° article plus grand que les autres, les cinq suivants allongés, subégaux, les trois derniers sub- arrondis, le 41° acuminé au bout. — Abdomen rebordé latéralement, terminé par deux soies. — Pénultième article des tarses bilobé. Les autrés caractères Comme chez les Srenus qui suivent. Le genre ne contient qu'une petite espèce (D. cæruléscens GYllh.) d'un noir- bleuâtre, avec une tache rouge arrondie sur chaque élytre. Elle est répandue dans {oute l'Europe, mais assez rare partout, et fréquente les mêmes lieux que les STENuS. STENUS. Larn. Préc. à. car, gén. d, Ins. p. T1: Menton triangulaire. — Languette bilobée; ses lobes très-petits, ovales, rapprochés; ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elle, dilatées brusquement en un lobe cireulaire. — Palpes labiaux courts, à articles 4 grélé, 2 ovalaire, renflé, 3 très-pétit, subulé; les maxillaires très-longs, leurs articles 1-3 croissant graduellement. — Mandibules “alciformes, terminées par deux dents aiguës. — Labre assez grand, transversal, arrondi en avant, — Tête un peu plus large que le pro- thorax, munie en arrière d’un col gros et court. — Yeux grands, ar- rondis, saillants, — Prothorax plus étroit que les élytres, plus ou moins cylindrique, en général un peu rétréci à sa base, — Elyires conjointe- ment échancrées en arrière. —Abdomen linéaire, rebordé ou non latéralement. — Pattes grélesy tarses le plus souvent filiformes, parfois un peü dilatés à toutes les pattes; leur pénultième afticle tantôt simple, cu bilobé. — Corps allongé, linéaire, suboylindrique, ailé ou aptère. Insectes de petite taille, d'un facies particulier, de couleur uniforme, noire ou plombée, et offrant pour tout dessin, chez un certain nombre d'espèces, et sur chaque élytre, une fache arrondie jaune ou rougeà- tre. Leurs téguments, plus ou moins rugueux sur foule leur surface, sont revêtus d’une fine et courte pubescence blanchâtre ou cendrée. Les mâles ont tantôt le dernier, tantôt plusieurs des arceaux ventraux de l'abdomen échancrés à leur extrémité. 108 | SrABHYLINIÈNS, Les Srenvs vivent presque exclusivement dans les lieux humides et aux bords des eaux, où on les rencontre souvent, comme les Pæpenus, en société; tous sont d’une extrême agilité. Un des traits les plus frap- pants de leur organisation est:la faible adhérence de la languette au menton, et la propriété qu'a l’œsophage, soit pendant les convulsions de l’agonie, soit lorsqu'on presse le corps d'un de ces insectes entre les doigts, de se renversér et de faire saillie sous la forme d’une trompe à l'extrémité de laquelle se trouve la languette avec ses paraglosses et ses palpes (1). Une espèce d'Europe a même reçu, d'après cela, le nom de proboscideus; mais ce phénomène a été observé chez une foule d'autres, et peut probablement se manifester chez toutes. Ces insectes sont répandus sur la plus grande partie du globe et forment l’un des genres les plus riches de la famille; on en a déjà publié plus de 130 espèces (2). (1) Telle est l'explication proposée d’abord dubitativement par Gyllenhall (ns. Suec. Il, p. 477), puis adoptée par Erichson (Staphyl. p. 690); j'y adhère complètement, à la suite d'observations faites sur plusieurs espèces. C’est donc à tort que plusieurs auteurs, notamment Leach (in Samouel, Ent. usef. Compend. ed. I, p. 173), MM. de Mannerheim (Brachél. p. 17), Curtis (Brit. Ent. pl. 164) ét moi-même jadis (Faune ent. d. env. d. Paris, 1, p. 441), ont fait de cette prétendue trompe un caractère générique des Srenus. M. lé docteur Thirion (Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 153), qui a publié un mémoire détaillé sur ce sujet, a pris également ces parties hors de leur situation naturelle pour une trompe véritable, et a même‘proposé de créer pour le genre actuel une tribu à part, celle des Proboscidiens. Ce qu’il appelle la coupe est cette partie de la lèvre intermédiaire entre le menton et la languette à laquelle elle sert de base : ses appendices fongiformes ne sont pas autre chose que les paraglosses. Il ne paraît pas, du reste, que les SrENus puissent, à volonté, faire saillir cette fausse trompe. Voyez, sur ce sujet, quelques courtes observations de M. Kiesenwetter, Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 351. (2) Aux 106 mentionnées par Erichson, aj. : Esp. européennes : S. basalis (contractus Er.), Curtis, Ann. of nat. Hist. V, p. 277. — formicelorum, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 83. — rugosus, cribratus, eumerus, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 220. — princeps, Hampe, ibid. 1850, p. 349. — Guynemeri (rugosus Kiesenw.), Jacquel.-Duval, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VII, p. 51. — decipiens, Leprieur, ibid. IX, p. 201. — ZLeprieuri, Cussac, ibid. IX, Bull. p. XXIX. — longilarsis, laticollis, brevipennis, Thomson, Vetensk. Akad. OEfvers. p. 133. — longipes, maculipes, geminus, glacialis, obliquus, annu- lipes, angustulus, Heer, Col. helvet. I, p. 214; alpestris, rufimanus, mon- tivagus, p.577. — Esp. asiatiques : S. arctulus, clavulus, minutus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, n° 1, p. 171. — affaber, calidus, cyaneus, Baudi, Studi ent. I, p. 140. — Esp. de l'Algérie : S. œneus, obscurus, Lucas, Expl. d. l'Algér. Ent. p. 122. — Esp. de l’Amér. du Nord : S. erythropus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad_ 11, p. 40. — Esp. du Chili : 8. Gayi, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 306. Voyez le Mémoire de M. Leprieur, intitulé : « Méthode dichotomique appli- quée au genre STENVS-, dans les Ann, d, 1, 506, eut, Série 2, LX, p. 191. bXYÉELIDES | - 109 EUÆSTETHUS: GravENIt. Mon. Col. micr. p. 201 (1). Menton assez profondément échancré. — Languette large, faible- ment sinuée dans son milieu; ses paraglosses en partie soudées avec elle, la dépassant, acuminées et ciliées. — Palpes labiaux courts, leur 20 article subovalaire, plus gros et plus long que le 1°r; le 3° très- petit, aciculaire; les maxillaires pareils à ceux des Srenus, — Mandi- bules assez longues, falciformes, munies d'une forte dént au côté interne. — Labre large, transversal, denticulé en avant, les dents aiguës. — Tête assez grande, presque aussi large que le prothorax, faiblement rétrécie en arrière, — Yeux petits, arrondis, assez saillants, postérieurs, — Antennes courtes, distantes, insérées à une assez grande distance des yeux, à articles 1 allongé, en massue, 2 court, 3 plus long, obconique, 4-8 moniliformes, 9-11 plus grands, formant une massue oblongue. — Prothorax cordiforme, arrondi sur les côlés en avant. — Elytres conjointement échancrées en arrière. — Abdomen rebordé ou non, obtus à son extrémité. — Pattes assez courtes; tarses de quatre articles : le 4er et le 4° plus long que les autres. — Corps médiocrement allongé, atténué à ses deux extrémités, ailé. Ces insectes sont voisins des Srexus par leurs caractères, mais, s'en éloignent beaucoup par leur forme générale qui rappelle celle de plu- sieurs Oxytélides. Ils sont aussi beaucoup plus petits, les plus grands n'ayant guère plus d'une ligne de long. Leurs habitudes même sont autres, car on les trouve dans les prairies et sous les fenilles tombées. Leurs caractères sexuels sont les mêmes que ceux des Srenus. On en connait en ce moment six espèces dont quatre d'Europe et deux de l'Amérique (2). TRIBU VIL. OXYTÉLIDES. Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes insérées sous les bords latéraux du front. — Labre corné, en général muni d’appendices (1) Syn. Ensreruus, Manh. Brachél. p. 41; Lacord. Faune ent, d. env. d. Paris, I, p. 438. (2) Erichson n’en a connt que quatre : E. scaber Gyllh., ruficapillus Lac., d'Europe; americanus Er., des Etats-Unis ; immarginatus Er., de Colombie. — Àj.: E. lœviusculus, Manh. Bull. Mosc. 1844, I, p. 195; de la Finlande. — Lespesii, Jacquel,-Duval, Ann, d. J. Soc. ent. Série 2, VIL, p. 48; du midi de la France, "1 ” RS de + + ROC DES ne : 2 pprime, : = RS 110 | STAPHYÉINIENS, membraneux près de ses angles antérieurs. — Point d'ocelles (1). — Elytres de la longueur de la poitrine. — Abdomen composé de sept segments distincts. —Hanches antérieures coniques, saillantes; les pos- térieures transversales; tarsés dé cinq où trois articles. — Un espace membraneux au prothorax en dessous. Avant Erichson, le caractère spécial qu'on âssignait à cette tribu con- sistait en épines ou dentelures sur la tranche externe de toutes les jambes ou d'une partie d’entre elles, et Latreille lui avait en consé- quence donné le nom de Denticrures (2). Ce caractère l'avait, du reste, conduit à y ‘introduire des éléments étrangers qui en ont été exclus par M. De Mannerheim (5). Ce savant entomologiste y a en même temps ajouté, avec raison, un genre (Frocopncozus), dont les jambes sont complètement inermes. Erichson en a fait autant pour cinq autres qui sont dans le même cas, de sorte que le caractère en queslion-ne se rencontre plus dans la moitié des genres de la tribu. * Les espèces qui la composent, à l'heure qu'il est, sont d'aspect assez différent ; il y a même dans le nombretrois genres (Mecazors, Osorits, Hororrocnus) qui tranchent fortement sur les autres par leurs formes singulières. La tête de ces insectes est en général faihlement ou non rétrécie en arrière, et il n’y à qu'un seul genre (Arocerzus) où elle soit pédonculée. Le prothorax n’est jamais contigu avec les élytres, ét “parfois (Lesreva), celles-ci ônt une tendance à s'allonger qui annonce, en quelque sorte, le voisinage des Omalides. Erichson a partagé la tribu en quatre sous-tribüs, qui sont très-natu- relles et faciles à reconnaître aux caractères suivants : I. Antennes de dix articles. MÉGALOPIDES, II, — de onze articles. a Abdomen non rebordé latéralement, OsonubEs. aa — rebordé latéralement. ; Û Tarses de trois articles. OXYTÉLIDES VRAIS, — decing — COPROPHILIDES. Sous-Trisu 1. Mégalopides. Antennes de dix articles, droites, en massue, = Abdomen rebordé latéralement. = Tarses de cinq articles, Un seul genre : Megalops. (1) Une seule espèce (Progophlœus argus Lec.) fait exception à cet égard, (2) Outre ses travaux antérieurs, voyez son Mémoire intitulé : « Considéra- tions sur des inseotes Coléoptères de la tribu dés Denticrures, » dans les Nouv. Ann, d. Mus. 1, p.77, (3) Brachél. p. 9. OXYTÉLIDES. . ui MEGALOPS. (Der.) Enrcus, Gen. et Spec. Staphyl. p. 751. Menton plus long que large, rétréci et tronqué en avant. — Lan- guette cornée, obtusément tridentée au boul; ses paraglosses mem- braneuses, un peu plus longues qu'elle. — Palpes labiaux courts, leur dernier article oblongo-ovale, plus long que les précédents ; le dernier des maxillaires plus long que le pénultième, oblong et acuminé au bout, — Lobes des mâchoires cornés, étroits, ciliés : l'interne en dedans, l’ex- terne à son extrémité. — Mandibules saillantes, falciformes, munies d’une petite dent au côté interne. — Labre caché sous l'épistome, sauf parfois deux petites dents dont il est muni en avant, — Tête grande, plas large que le prothorax, non rétrécie en arrière. — Yeux très-gros, subglobuleux, — Antennes courtes, de 10 articles : 4 légèrement al- longé, 2 long et grêle, 3-5 plus courts, 6-7 obconiques, grossissant peu à peu, 8-10 formant une massue oblongo-ovale et pubescente. #_ Pro- thorax plus étroit que les élytres, subcylindrique et anguleux latérale- ment. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen parallèle, rebordë sur les côtés. — Pattes médiocres, peu robustes; les intermédiaires peu distantes à leur base; tarses simples, leurs quatre premiers arti- cles décroissant graduellement. — Corps assez court et assez épais, glabre. Petits insectes, ayant, par suite de leur forme générale et de la gros- seur de leurs-yeux, une assez forté ressemblance avec les Srexus. Des plis, des excavations, ou simplement des dépressions, qui existent prin- cipalement sur le prothorax et quelques-uns des segments abdominaux, leur donnent une physionomie particulière. On ne sait rien, du reste, de leurs caractères sexuels et de leurs habitudes. Tous sont de très- pélite faille, et leurs espèces connues, au nombre de quatre, sont pro- pres à l'Amérique et à l'Afrique australe (2). Sous-Trieu 11. Osoriides. Antennes de onze articles, géniculées, — Abdomên non rebordé la- téralement. — Tarses de cinq articles. Deux genres seulement rentrent dans ce groupe, tous deux exotiques et remarquables par leur forme cylindrique, leurs téguments solides, (1) Syn. Oxyronus Grav. (2) M. cœlatus Grav., dés Etats-Unis; punotatus, cephalotes Er., de Colom- co Erichs, loc, cit, — Aj, : M, plicatus, Bohom. Ins, Caffrar. LE, p. 293; de atal. NE, = 119 STAPHYLINIENS. glabres et brillants, leur grosse tête, en un mot teur facies étranger at reste de la famille. | M. Coquerel (1) a donné quelques détails, malheureusement trop abrégés, sur là larve de l'Osorius insicicrurus Klug, observée par lui à Madagascar, à ses divers états de développement, dans un tronc d'arbre en décomposition. La tête est très-forte, carrée, ainsi que le premier segment thoracique, et munie de fortes mandibules et de pe- tites antennes en forme de soies. Le corps est allongé, atténué à l'ex- trémité et muni de deux appendices filiformes sur le dernier segment. D'après les figures qu'il en donne, le bord antérieur du front serait saillant et denticulé, les palpes maxillaires composés de trois articles dont le dernier en cône allongé, les antennes de quatre dont le pénul- tième plus grand que les autres et muni au côté interne, ainsi que le dernier, d’une saillie et de quelques cils; enfin les appendices styli- formes en compteraient trois, dont le premier beaucoup plus grand que les autres et renflé en massue à son extrémité. Cette larve est très- agile et d’un jaune-brun. I. Jambes fortement épineuses sur leur tranche externe : Osorius. IL. — presque mutiques —— Holotrochus. OSORIUS, (Leacn) Larn. Fam. nat. p. 245 (2). Menton allongé, rétréci et échancré en avant. — Languette cornée, gubacuminée dans son milieu en avant; ses paraglosses petites, mem- braneuses, longuement ciliées au côté interne. — Dernier article des palpes acuminé, aussi long que le pénultième aux labiaux, plus long aux maxillaires. — Lobes des mâchoires cornés, étroits, assez longs, ter- minés par un crochet aigu, ciliés : l'interne en dedans, l’externe au bout. — Mandibules robustes, aiguës , se croisant au repos. — Labre trans- versal, largement échancré et fortement cilié en avant. — Tête grosse, épaisse, convexe, à peine rétrécie en arrière ; épistome souvent échan- cré et denté. — Yeux antérieurs, médiocres et planes. — Antennes courtes, assez robustes, filiformes, brisées, de 11 articles : 1 très-long, logé au repos dans un sillon oblique-et latéral de la tête, 2:3 obconiques, 4-11 moniliformes. — Prothorax graduellement rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités, muni en dessous près de son bord an- térieur d'une saillie plus ou moins prononcée. — Elytres finement mar- ginées sur les côtés, tronquées en arrière, avec leurs angles externes distincts. — Abdomen cylindrique, sans rebord latéral; son sixième (1) Ann. d.1. Soc. ent. Série 2, VI, p. 180, pl. 7, no IV, £. 3 ab. (2) Syn. Morosoma, Say, Trans. of the Amer. Phil, Soc, New Ser, IV, pl. 462, æ OxYTELUS Gray, OXYTÉLIDES, 1143 segment obtusément conique et plus étroit que les précédents, le 7e un peu distinct, — Pattes courtes et AS les intermédiaires rap- prochées à leur base; jambes dilatées et ärrondies en dehors, munies d’épines et de cils sur leur tranche externe ; tarses simples, leurs quatre premiers articles subégaux. — Corps médiocrement allongé, robuste, cylindrique, glabre, alé. ’ Genre extrêmement tranché et, pour ainsi dire, isolé dans la famille avec le suivant. Ses espèces, pour la plupart d'assez grande taille, sont d'un noir brillant, passant parfois au brunâtre sur certaines parties du corps. Leurs différences sexuelles semblent nulles chez les unes, et ré- sider chez les autres dans la forme de l'épistome. Sauf quelques-unes découvertes dans l'Afrique australe, à Madagascar et à Java, elles sont propres aux parties chaudes de l'Amérique. Celles que j'ai eu occasion d'observer vivent sous les écorces à demi décomposées des arbres abattus, et le plus souvent dans des sillons que leurs larves sans doute ont creusés dans le bois. On en connaît neuf en tout (1). HOLOTROCHUS. Entén$, Gen. ef Spec. Slaphyt. p. 757. Menton afrondi sur les côtés et en ayant. — Languette à bord anté- rieur coupé carrément, — Labre transversal, entier. — Antennes gros- sissant légèrement à leur extrémité; quelques-uns de leurs ayant-der- niers articles transversaux. — Prothorax non rétréci en arrière, exactement appliqué contre la base dés élytres. — Jambes non dilatées ; leur bord externe muni simplement de quelques cils très-courts. Pour le surplus, ce genre ne diffère pas des Osonivs, dont ses jambes simples et presque inermes le distinguent au premier coup-d'œil; mais ses espèces sont {outes de petite taille. Les trois décrites par Erichson, et qui sont les seules connues, habitent les Antilles et Madagascar (2). Sous-Trieu III. Oxytélides vrais. Antennes de onze articles, plus ou moins géniculées, — Abdomen rebordé latéralement. — Tarses de trois articles, les deux premiers très-courts. — Dernier article des palpes maxillaires très-petit, subulé. (1) Dont huit ont été connues d’Erichson : 0. ater Perty, brasiliensis Guér., piceus Er., du Brésil; infermedius Er., de Colombie; Zatipes O1., des Etats- Unis ; cylindricus Latr., du Mexique ; incisicrurus Latr. , de Madagascar; ru gifrons Er., de Java. — Aj. : O. rugiceps, Bohem. Ins. Caflrar. I, p. 294; de Natal. (2) H. volvulus, cylindrus, de Ve de Puerto-Rico; crassicollis, de Mada- gascar. Coléoptères, ‘Tome If, 8 L NE 114 STAPAYLINTENS C'est à ce groupe, qu'appartiennent la majeure partie des espèces de la tribu. On en connait “deux larves, celle du Platystethus morsilans décrite par Bouché (1) et céfle de l'Oxytelus sculptus, qu'ont publiée récemment MM. Chapuis et Candèze (2). Si la description du premier de ces auteurs est exacte, tout en présentant des caractères communs, tels qu'une forme grêle et linéaire, des téguments recouverts de poils, des mandibules bifides à leur sommet, des palpes labiaux bi-articulés, ellës différeraient sur plusieurs points importants. La première aurait un labre distinct, des palpes maxillaires de cinq articles, des anten- nés de cinq; Bouché, suivant son usage, ne parle pas des ocelles. Chez la seconde le labre serait nul, les palpes maxillaires ne compte- raient que trois articles, et les antennes que quatre ; les ocelles seraient réduits à un seul de chaque côté. Cette larve a été rencontrée par MM. Chapais et Candèze,sur une peau de lièvre qu’elle était occupée à ronger ; Bouché avait trouvé la sienne en hiver dans des bouses; il décrit également la nymphe. A l'exception d'un seul (AroceLLus) qui est américain, Jes sept genres de ce groupe ont tous des représentants en Europe. I. Jambes en totalité ou en partie épineuses sur leur tranche externe, Deux rangs d’épines aux antér., un seul aux interméd. : Bledius. Un seul rang d’épines à toutes : Platystelthus. oo aux quatre antérieures : Oxytelus, Phlæonœus. IL. Jambes inermes. Tête faiblement rétrécie en arrière : Trogophliæus, Thinobius. — pédonculée en arrière : Apocellus. BLEDIUS. (Leacu) Srérne JW. of Brit. ent. V, p. 807 (3): Menton transversal, entier. — Languette divisée en deux lobes trian: gulaires, divergents et ciliés intérieurement. — Palpes courts, le dernier article des labiaux acuminé, un peu plus long que chacun des deux pré- cédents, ceux-ci égaux; les maxillaires à articles 2-3 subégaux, 0bco- niques, 4 très-pelit, aciculaire. — Lobe interne des mâchoires muni en (1) Naturg. d. Insekt. p. 182, pl. VILLE, £. 44-21. M. Westwood a reproduit la figure de la larve (Introd.to the mod, classif. of Ins. 1, p. 166, £. 16, n° 14). Une autre larve d'espèce indéterminée qu'il représente (ibid: nos 10-11), ne me pa= raïit pas appartenir à la tribu actuelle, comme le soupçonnent MM; Chapuis eb Candèze; elle est trop courte et trop large pour celà. (2) Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VIN, p. 400, pl. IL, £. 2. @) Syn. Hespgnopmzus, Steph. loc. cit. p. 309, = OxxTeLus, Olive Latr, Grav., etc, Le OXYTÉLIDES. 115 dedans de petits cils; l'externe fortement pubescentau bout.—Mandibules assez fortes, dentées près de leur sommet où dans leur milieu. — Labre transversal, muni en avant d’une bordure membraneuse à angles ex- ternes saillants et divergents, l'intervallé entré eux cilié. — Téteun peu plus étroite que le prothorax, à peine rétrécie en arrière. — Yeux. médiocres; arrondis, assez: saillants. — Antennes médiocres, coudées, à articles 4 {rés-long, en massuë et arqué, 2-5 obconiques, 6-10 eñ gé- néral graduellement élargis et transversaux, 11 oväle. — rothôrax presque aussi large que les élytres en avant, rapidement tréci dans son quart postérieur, un pét arrondi à sa base. — Elytres tronquées. en arrière. — Abdomen linéaire, ebordé sut lé8 côtés. — Pattes courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base: jambes antérieures comprimées; leur tranche externe garnie de deux rangs de petites épines très-serrées, celle des intermédiaires d’un geul rang, dés posté- rieures mutiques ; tarses simples, leur 4er article beaucoup plus long que les deux suivants réunis, — Corps allongé, linéaire, assez convexe, ailé, finement pubescent: Petits insectes vivant principalement sur les bords des etux, dans lé sable ou Je sol argileux desquels ils se creusent, selon Érichson, des terriers qu'ils habitent par paires et d'où ils sortent le soir, moment où on les voit quelquefois voler en grand nombre (1). Les mäles de quelques espèces ont de petites cornes sur la tête et le prothorax. M. Stephens leur a réservé le nom de Brenrus, en donnant celui d'HesreropmiLus à celles qui sont dépourvues de ces saillies, carac- tère bon tout au plus pour établir une section. D'autres mâles se re- connaissent à une échañcruré rempli pat üne membrane que pré- sente leur sixième segment ventral de l'abdomen; enfin ilya des es- pèces où les detix sexes semblent rie pas différer éntré eux. Les Brenivs sont nombreux et répandus dans la plupart dés régions froides et tempérées du globe; près de 60 espèces ont déjà été pu- bliées (2). . (1) Voÿez dans l'Enforn. Mag. (IE, p. 180) une notice intéroséanté sur le B. drenarius, espèce qui vit sur lès bords de la mer et $e laïsse recouvrir par elle au moment du flux, Un DiscnRiuS commun dans les méêmés localités, et d’es= pèce innommée, là poursuit dans $es retraites et en détruit un grand nombre. (2) Aux 45 qui se trouvent dans la Monographie d'Erichson, aj. Esp. euro- péennes: B. litforalis, ælpestris, cribricollis, filum, fossor, morio, tibialis, Heer, Col. helvet. I, p. 209; agricultor, p. 576. — tistis, Aubé, Afiñ, de 1, Soe. ent: Séfie 2, 1, p. 92. — $us, Aubé, ibid. VIH, p. 320. — triangulum, Baudi, Stuai ent. 1, p: 143. — Esp. asiatiques: B. pubescens, Kolenati, Melet: ent: JL, p.25, = picipénnis, Hochhuth, Bull, Moses 1849; no 1, p. 182. 116 STAPHYLINIENS. - PLATYSTETHUS: Manvern. Brachél. p. 46 (1). Languelte large, bisinuée en avant, avec ses angles latéraux assez saillants et aigus; ses paraglosses libres, linéaires, falciformes, densé- ment ciliées au côté interne. — Prothorax transversal, arrondi à sa base, finement canaliculé sur la ligne médiane en déssus, un peu dis- tant des élytres. — Celles-ci courtes, tronquées obliquement et légère- ment déhiscentes äleur extrémité. — Pattes intermédiaires écartées à - Jéur base ; toutes les jambes munies d’une rangée de petites épines sur leur tranche externe; les antérieures échancrées en dehors près de Jeur sommet. — Corps déprimé, glabre, ailé. Les autres caractères sont pareils à ceux des Bzenros. Les mâles ont pour la plupart le front muni de deux épines antérieures, et se distin- guent en outre, par la structure des septième et sixième segments ven- traux de leur abdomen; le dernier est assez souvent bi-épineux. Ces insectes se trouvent ordinairement dans la vase des bords des eaux stagnantes. Lis sont bien moins nombreux que les BLeprvus, car on n’en connaît en ce moment qu'une douzaine d'espèces propres à l'Europe, à la Faune-méditerranéenne, à l'Amérique du Nord et au Cap de Bonne- Espérance (2). OXYTELUS. Gravenu. Col. micr. Brunsv. p. 101: Genre très-Voisin des PLarvsreraus et n’en différant que par les ca» ractères qui suivent : ; Languelte un peu plus fortement bisinuée en avant; ses paraglosses soudées avec elle à leur base. — Dernier article des palpes Jabiaux plus court que le précédent, subaciculaire. — Prothorax non distant des ély- tres. — Celles-ci coupées carrément en arrière, non débiscentes. — Jambes postérieures sans épines sur leur bord externe; dernier article des tarses pas plus long que les deux précédents réunis. — Corps en- core plus déprimé, glabre sur la tête et le prothorax, finement pubes- cent sur l'abdomen. (1) Syn. Oxvrecus, Grav., Payk., Gyllh., Oliv., etc. (2) Erichson n’en à connu que six, dont quatre européennes : P. morsitans Payk., cornutus Oliv., nodifrons Sahlb., spinosus Er. — Aj. : Esp. d'Europe : P. striatulus, splendens, capito, Heer, Col, helvet. I, p. 208. — lœvis, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1848, p. 325. — cribricollis, Baudi, Studi ent. I, p. 145. — Esp. du Caucase : P. rufospinus, Hochhuth, Bull. Mosc. 1851, no 3, p. 51. — Esp. de l'Algérie : P. longicornis, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 126. — Esp. du Cap: P. armatus, Sachse, Steltin, ent. Zeit. 1892, p. 146. : OXYTÉLIDES, 117 A défaut de caractères plus prononcés sces insécles se distinguënt presque tous des PLarysrernus par la Mibture de leurs téguments ; la tête, le thorax et les élytres sont en effet plus fortement ponclués et rugueux, et le second présente trois sillons longitudinaux plus ou moins distincts : le médian droit, les latéraux arqués. Les caractères des mäles résident dans les derniers segments abdominaux, qui sont diver- sement confgurés selon les espèces. Ces insectes sont assez nombreux et ont une distribution géographi- que très-étendue ; on en a déjà décrit près d'une quarantaine (1). Les espèces européennes se trouvent principalement dans les houses à demi- desséchées. PHLOEONÆUS, Encens. Die Kœf. d. Mark Brand. 1, p. 597 (2). Menton court. — Languette des Oxyrezus, soudée avec ses para- glosses ; celles-ci libres à leur extrémité, linéaires, pubescentes. — Les trois articles des palpes labiaux suhégaux, le dernier un peu plus grêle que les autres; les maxillaires à articles 2-3 subégaux, celui-ci renflé, en ovale allongé, 4 très-pelit, aciculaire. — Mandibules falciformes, finement bidentées à leur extrémité, munies à leur base d’une membrane ciliée à son sommet, — Labre pelit, transversal ; les angles de sa bordure membraneuse, trigones et acuminés. — Tête et yeux des deux genres précédents. — Antennes plus longues et plus grêles, à peine coudées. — Prothorax transversal, assez fortement rétréci en arrière. — Elytres tronquées à leur extrémité, — Abdomen linéaire, rebordé latéralement. — Pattes assez courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base; jambes antérieures munies d'une rangée de petites épines sur leur tran- che externe, les autres de poils fins; tarses très-courts, leur dernier (1) Aux 24 espèces décrites par Erichson, aj. : Esp. européennes : ©. hwmilis, terrestris, Heer, Col. helvet, I, p. 204; montlivagus, p. 574. — Esp: asiatiques : O. sulcatus, Gebler, Bull. Mosc. 1848, n° 2, p. 79; de la Sibérie. — strigt- frons, Hochhuth, ibid. 1849, n° 1, p. 187; du Caucase. — mamillatus, Hoch= huth, ibid. 1851, n° 3, p. 53; de la Daourie, — Esp. de Natal : O. picipennis, pusillus, Bohem. Ins. Caffrar. 1, p. 295. — Esp. de l’Amér. du Nord : ©. fus- cipennis, Manh. Bull. Mosc, 1843, p. 233 ; de Sitkha. — basalis (rugosus? E.), parvulus, pygmœus, MmErens, Nelsheim. Proceed, of the Acad, of Philad. HE, p. 41; des Etats-Unis. J'ignore ce que peut être l’Oxytelus sulcatus de Solier (in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 329). L'auteur lui attribue cinq articles aux tarses antérieurs, sans parler des autres tarses. La figure 11 de la planche 6, qui représente l’insecte entier, porte très-distinctement cinq articles partout, puis à côté se trouve (£. 11) une des pattes antérieures très-grossie, où il n’y a que trois articles, dont le dernier bilobé. Du reste, la plupart des caractères de cet insecte pa- raissent être ceux d’un Oxytélide. (2) Syn. Arcorgnus, Steph. Ill. of Brit. ent. V, p. 321. À ps. 1 ur … 118 STAPHYLINIENS. article beaucoup plus longigue les deux précédents réunis. — Corps linéaire , très-déprimé, finement pubescent en dessus sur l'abdomen seulement, ailé. ‘ Erichson a séparé ces insectes des OxyreLus, auxquels tous les au- teurs les avaient réunis. Ils ont en effet la plus intime ressemblance avec ces insectes, mais leurs antennes à peine brisées, et leurs jambes antérieures seules épineuses, les font reconnaitre aisément ; leur pro- thorax également est dépourvu de ces sillons qui existent chez les Oxx- zeLus ; leurs habitudes même, sont différentes, car on les trouve sous les écorces. Les deux seules espèces connues sont européennes (1). TROGOPHLOEUS. Maven. Brachel. p, 49 (2). Menton transversal. — Languette large, faiblement sinuée en avant, entièrement soudée à ses paraglosses; la ligne de suture indiquée par une série de cils, — Palpes labiaux très-courts; leur dernier article un peu plus grêle que chacun des deux précédents, ceux-ci subégaux; les maxillaires à articles 2 obconique, 3 plus long et plus gros, pyriforme, 4 très-petit, subulé. — Mandibules courtes, bifides au bout, bidentées dans leur milieu, avec une membrane ciliée à leur base. — Labre court, un peu sinué dans son milieu; ses saillies membraneuses triangulaires ; l'intervalle entre elles garni de soies rigides. — Tête trigone, en gé- néral légèrement rétrécie en arrière. — Yeux subglobuleux. — An- tennes assez longues et assez grêles, grossissant légèrement et peu à peu, à articles médiocrement long, 2-3 obconiques, 4-10 moniliformes, 41 ovalaire, les quatre ou cinq derniers de grosseur variable, — Pro- thorax transversal, en général rétréci en arrière. — Elytres de Ion- gueur variable, tronquées à leur extrémité. — Abdomen le plus souvent linéaire. — Pattes courtes et peu robustes, les intermédiaires rappro- chées à leur base; toutes les jambes sans épines ; tarses très-courts, leur dernier article plus long que les deux 1trs réunis. — Corps plus ou Moins déprimé, linéaire, finement pointillé et pubescent, ailé. L'absence d'épines à toutes les jambes et l'extrême brièveté des tarses distingue essentiellement ce genre des précédents. Le prothorax pré- sente le plus souvent deux impressions longitudinales, et chez quelques (1) 2. cœlatus Oliv., cœsus Er., loc. cit. (2) Syn. Tæxosows, Manhb. Brachél, p, 50. M. De Mannerheim avait placé ce genre parmi les Omalides, en lui attribuant à tort cinq articles aux tarses. — Canracnfus (Leach) Steph. I. of Brit, ent. V, p. 324. Les trois derniers articles des antennes, plus grands que de coutume, constituent le caractère prinçipäl qui distingue ce genre des Trocorncogus, selon Stephèns, mais il y à des passages, comme le fait observer Erichson. tuer dd in + ">" LS RL A 2 TÉAA,, L'an" à OXYTÉLIDES. 119 espèces (par ex. dilatatus), les élytres s’allongent assez pour leur donner quelque ressemblance avec les Omalides; l'écusson manque chez la plupart. Les deux sexes ne présentent aucune différence essen- tielle: Ces insectes, de petite taille comme les précédents, ont des habi- tudes variées, les uns vivant sous les écorces, les autres sur les fleurs, l'herbe des prairies, le plus grand nombre au bord des eaux où ils se réfugient dans le sable comme les BLevrvs. Le genre est assez nombreux et à été rencontré dans la plupart des régions du globe; on en connait actuellement une quarantaine d'espèces dont les deux tiers'environ sont européennes (1). Al THINOBIUS- Kresenw. Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 355. 4" 1 RE p + £ RER 3 Ce genre ne diffère des Trocornrorus que par ses paraglosses entiè- rement libres, et en ce que chaque élytre présente sur son bordinterne une échancrure qui, réunie à sa correspondante, limite un espace#rian- gulaire qui laisse voir les ailes inférieures lorsqu'elles sont repliées. M. Kiesenwetter l'a établi sur un très-pelit insecte d'une demi-ligne de long, qu'il nomme T. ciliatus, et qui paraît très-répandu ‘en Saxe où il vit dans le sable des bords des rivières. Depuis, ce savant entomo- logiste en a fait connaître une seconde espèce des environs de Berlin, tout aussi petite que la précédente (2), APOCELLUS. Ercus. Gen. ef Spec. Staphyl. p. 813. Organes buccaux des TrocornLorus. — Tête grande, suborbiculaire, saillante, tenant au prothorax par un pédoncule grêle. — Yeux mé- diocres, peu saillants. — Antennes médiocres, subbrisées, grossissant peu à peu jusqu’à leur extrémité, à articles { assez allongé, 2-3 obco- niques, plus longs que les suivants, 4-10 décroissant graduellement, (1) Dont 25 mentionnées par Erichson. Aj.: Esp. européennes : T. affinis, Heer, Col. helvet. I, p. 202; pygmœus, p. 574. — halophilus, obesus, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1844, p. 373. — politus, incrassalus, punclipennis, Kiesenw, ibid. 1850, p. 221. — opacus, nitidus, Baudi, Studi ent. I, p. 146. — Esp. asia- tiques : T. Mannerheïnii, Kolenati, Melet. ent. ILE, p. 26. — caucasious , tarsalisy brevipennis, Hochhuth, Bull. Mosc. 1849, no 1, p. 194. — Kiesen- wetteri, Hochhuth, ibid. 1851, n° 3, p. 55. — Esp. dé l'Amér. du Nord : T. argus, J. Le Conte in Agass. Lako Super. p. 220. Cette éspèce s'éloigno de toutes les autres par la présence de deux ocelles sur le front, comme chez les ‘Omalides ; néanmoins elle présente, selon M. J. Le Conte, tous les caractères du genre actuel. | (2?) . brevipennis, loc. cit. 1850, p. 221. er ». De — € 120 STAPHYLINIENS. 11 ovalaire, — Prothorax globuleux, plus étroit que les élytres et sé- paré d'elles par un intervalle. — Celles-ci courtes , tronquées en ar- rière. — Abdomen linéaire. — Pattes longues, grêles , les intermé- diaires subrapprochées; jambes arrondies, pubescentes ; les deux 4ers articles des tarses courts, le 3e allongé. 3 Le Lathrobium sphæricolle de Say (1), petit insecte de la Caroline, est le type de ce genre dont le facies s'éloigne de celui de tous les au- tres Oxytélides et rappelle celui des Srrcreus. Erichson lui adjoint deux autres espèces des Antilles et de Colombie (2). Les caractères sexuels des mâles résident dans les deux derniers segments ventraux de l'abdo- men, qui varient selon les espèces et sont parfois bizarrement conf- gurés, Sous-Trigu IV. Coprophilides. Antennes de onze articles. — Abdomen rebordé latéralement. — Tarses de cinq articles. — Dernier article des palpes filiforme. Les auteurs antérieurs à Erichson avaient placé ces insectes parmi les Omalides dont ils diffèrent essentiellement par l'absence des ocelles. Erichson à commiswune erreur inverse en y comprenant les Micra- LvmmA; Chez lesquelles ces organes existent et qui, dès lors, doivent rentrer dans la tribu en question. On ne connaît aucune larve de ce groupe, et il ne comprend que cinq genres qui jusqu'ici sont exclusivement européens. I. Les jambes antér, au moins épineuses : Coprophilus, Acrognathus. U, Toutes les jambes inermes : Deleaster, Trigonurus, Syntomium. COPROPHILUS. Larr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 439 (3). Menton court, rétréci et tronqué en avant. — Languette transversale, largement échancrée ; ses paraglosses linéaires, pas plus longues qu'elle, ciliées en dedans, — Palpes Jabiaux à articles égaux, le dernier ovale, assez aigu au bout ; le dernier des maxillaires sublusiforme, égal au 2» ; celui-ci plus long que le 3°, obconique comme lui. —Mandibules courtes, robustes, à peine dentées dans leur milieu: — Labre transversal, sub- sinué en avant ; ses saillies membraneuses très-petites, triangulaires ct (1) Trans. of the Amer. Phil. Soc. New Ser. IV, p. 455. (2) 4: ustulatus, de l'ile St-éan ; albipes, de Colombie, Er., loc. cit. (3) Syn. Owarrun, Oliv., Gyllh., Grav. — Axraopium, Lac. Faune ent. d. env. d. Paris, I, p. 469.— Eroiu (Leach}, Samouel. The Ent. usef. Compend, ed. 1, p. 175; sans caractères, mt." 7 _ " + OXYTÉLIDES. 421 ciliées en dedans. =— Tête subtrigone en avant, à peine rétrécie en ar- rière et, engagée dans le prothorax. -— Yeux médiocges, [peu saillants. — Antennes droites, médiocres, grossissant peu à peu, à articles 1 assez gros et assez long, 2 un peu plus long que 3, 4-10 décroissant gra- duellement , 11 ovalaire. — Prothorax un peu plus étroit que les ély- tres, subcordiforme. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen linéaire, largement rebordé sur les côtés. — Pattes assez courtes et assez fortes; les intermédiaires subcontiguës à leur base; toutes les jambes garnies de cils disposés en séries, les antérieures ayant une rangée d'épines sur leur tranche externe; les quatre 1ers articles des tarses courts, le 5° aussi long que tous réunis. — Corps allongé, linéaire, glabre, sauf sur l'abdomen, ailé, Le Slaphylinus striatulus de Fabricius, insecte répandu dans la plus grande partie de l'Europe, constitue à lui seul ce genre. Son pro- thorax présente quelques impressions comme dans la plupart des genres d'Oxytélides vrais, et ses élytres sont vaguement sillonnées, en même temps que ‘leur ponctuation est assez distinctement disposée en stries. Le aäle se distingue de la femelle par son dernier segment abdominal moins arrondi au bout. Cet insecte vit habituellement sous les pierres. ACROGNATHUS. Encus. Die Keæf. d. Mark Brand. I, p. 607. Menton court. — Languette divisée en deux grands lobes sublinéaires, divergents, soudés à ses paraglosses qui les dépassent un peu. —- Palpes labiaux à articles 1-2 égaux, 3 un peu plus long et plus grêle ; les ar- ticles 2-3 des maxillaires subégaux, le dernier un peu plus long que chacun d’eux et acuminé au bout. — Mandibules saillantes, falciformes, très-aiguës et inermes. — Labre court, sinué en avant; ses saillies membraneuses assez longues, acuminées, bordées de longs poils en dedans. — Tête trigone, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez grands et assez saillants. — Antennes subbrisées, à articles 1 assez long et assez gros, 2-3 obconiques; les 3 ou 5 derniers plus gros que les au- tres et moniliformes. — Prothorax assez allongé, un peu rétréci à sa base. — Elytres tronquées en arrière. — Abdomen linéaire. — Pattes médiocres, les intermédiaires rapprochées à leur base; toutes les jambes garnies de soies spiniformes , les antérieures atténuées dans leur moitié terminale, les autres tronquées obliquement à leur extré- mité ; les quatre 495 articles des tarses trés-courts, le dernier aussi long qu'eux réunis. — Corps allongé, linéaire, ailé. On n'en connaît que trois espèces (1), dont deux sont répandues dans (1) À. mandibularis (Omalium mandibulare Gyllh.), palpalis, Er.; d'Eu- rope, — cephalotes Er., de Corfou. +. 2 122 STAPHYLINIENS, une grande partie de l'Europe, et la troisième de l'ile de Corfou. Les deux premières, vivent dans les endroits humides. Leurs caractères sexuels sont HT. TER chez la plus grande (mandibularis), qui forme le type du genre, le mâle se reconnait à un petit tubercule qui existe au sommet du second arceau ventral de l'abdomen; chez l’autre (palpalis), à ce que le septième segment est arrondi au bout, tandis qu'il est acuminé chez la femelle, DELEASTER. Enicus, Die Kæf, d. Mark Brand, I, p. 610 (1) Menton court. — Languette largement et assez fortement échancrée; ses paraglosses libres, pas plus longues qu’elle, acuminées et ciliées en dedans. — Dernier article des palpes labiaux subovale, plus long que le précédent, égalant le 4e' ; les maxillaires à articles 2 allongé, obco- nique, 3 plus court, 4 un peu plus long que le 2°, en cône allongé. — Mandibules courtes, inermes. — Labre court, un peu sinué en ayant; ses appendices membraneux trigones et ciliés. — Tête médiocre, munie en arrière d'un col assez étroit. — Yeux grands, arrondis et assez sail lants. — Antennes longues, droites, assez robustes, à articles 1 mé- diocre, 2 beaucoup plus court, 3 allongé, 4-11 subégaux, le dernier ovalaire. — Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, allongé, cordiforme. — Elytres assez longues, légèrement arrondies à leur ex- trémité. — Abdomen oblong, largement rebordé sur les côtés. — Pattes longues et gréles, les intermédiaires rapprochées à leur base; jambes finement pubescentes; les quatre 1978 articles des tarses courts, égaux, subcordiformes, le dernier un peu plus court que tous pris ensemble. — Corps médiocrementallongé, déprimé, ailé. Les espèces de ce genre n'ont plus le facies des précédentes et res- semblent complètement aux AnrmoenaGus de la tribu des Omalides dans laquelle tous les auteurs les avaient placées avant Erichson; mais leurs organes buccaux sont faits comme dans la sous-tribu actuelle. L'espèce typique (D. dichrous) est répandue dans toute l'Europe, mais assez rare et vit principalement aux bords des eaux, Le mâle a les quatre 4crs articles des quatre tarses antérieurs légèrement dilatés, et le sep- tième segment abdominal tronqué. C'est la seule qu'Erichson ait connue ; depuis son. travail on en a publié deux autres (2). à ; (1) Syn. Anrnornacus Grav. — Lesreva, Latr., Manh., Curtis, etc, (2) D. adustus, Küster, Die Kæf. Europ. IV, 48; d'Allemagne. — Erich- sonii, Hochhuth, Bull. Mose. 1851, n° 3, p. 97; sans indication de patrie, mais probablement de la Russie méridionale ; elle ne parait pas suffisamment distincte de la précédente. tu LÉ "4 LEE, : À " zx CE # D OXYTÉLIDES, 123 TRIGONURUS, Muzsanr, Ann. à. 1. Soc. d'Agric. ele., d. Lyon, X, p. 515: Ce genre, qui m'est inconnu en nature, semble ne différer essentiel- lement des Deceasrer que par le dernier article des palpes maxillaires du double plus long que le pénultième, l'abdomen plus acuminé en arrière, et les tarses antérieurs qui sont sensiblement dilatés chez les mâles, d < M. Mulsant l'a placé parmi les Omalides, où l'absence des ocelles sur le front empêche de le laisser; la structure de ses hanches an- térieures ne permet pas davantage de le classer dans la tribu des Protéinides, comme l’a fait M. Aubé (1); je crois avec M. Schaum (2) que sa place est ici. Il ne comprend qu'une petite espèce (5) découverte aux environs de la Grande-Chartreuse, sous un sapin en décomposition, et qui, depuis, a été retrouvée à Batoum sur les bords de la mer Noire. SYNTOMIUM. Curus, Brit. ent. V, pl. 228. Menton transversal. — Languette large, sinuée en avant, avec deux épines médianes; ses paraglosses soudées avec elle; la suture indiquée par une rangée de cils. — Dernier article des palpes labjaux plus petit que les deux précédents, ceux-ci égaux ; les maxillaires à articles 2-3 gros et subégaux, le dernier plus petit, acuminé, — Mandibules courtes, assez robustes, inermes, avec une bordure interne membraneuse et ciliée. — Labre court, sinué en avant, ses appendices membraneux la- téraux petits, anguleux ; l'intervalle entre eux fortement cilié, — Tête médiocre, plus étroile que le prothorax, non rétrécie en arrière. — Yeux assez grands, arrondis, — Antennes droites, à articles 1-2 assez gros, 3 plus long que les suivants, 4-8 petits, globuleux, 9-11 de même forme, mais plus gros et formant une massue oblongue. — Prothorax transversal, beaucoup plus étroit que les élytres, fortement arrondi sur les côtés. — Elytres assez longues, un peu convexes, arrondies et si- nuées en arrière, — Abdomen oblongo-ovale, lärgement rebordé sur les côtés. — Pattes assez courtes, les intermédiaires rapprochées; les quatre 19% articles des tarses courts, égaux, le dernier aussi long que tous réunis. — Corps court, assez épais, ponctué, finement pubesvent, ailé, (1) Ann, d,1. 0e. ent. Série 2, NUL, Bull, p. XXI, * (2) Wiegm. Archiv. 1849, IE, p. 148: () T. Melyi, loc. cit. pl. 7, À 2 124 STAPHYLINIENS. La seule espèce connue (S, æneum Müller) est un très-petit insecte, remarquable par sa couleur d'un vert métallique, avec le sommet des antennes et les pattes d'un brun-rouge. On le trouve dans l'Europe bo- réale et moyenne, marchant lentement sur le sol dans les bois ombra- géès et humides (1). TRIBU VIII. PIESTIDES. Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes de onze articles, droites, insérées sous les bords latéraux du front. — Labre corné, muni de deux appendices membraneux latéraux. — Point d'ocelles. — Elytres de la longueur de la poitrine. — 7e segment abdominal indi- stinct. — Hanches antérieures globuleuses, non saillantes, les intermé- diaires transversales; tarses de cinq articles. — Point d'espace mermu- braneux à la face inférieure du prothorax. La forme des hanches antérieures distingue essentiellement cette tribu de toutes celles qui précèdent et qui suivent. Le facies de la plu- part de ses espèces n’est pas moins remarquable que celui des Osorrus et avait induit Fabricius en erreur, au point de placer parmi les Cueusvs plusieurs de celles qu'il a connues. Toutes sont en effet plus ou moins déprimées, sauf l'abdomen qui est parfois cylindrique; la tête, souvent cornue chez les mâles, est engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax, qu'un intervalle notable sépare en général des élytres; les antennes ac- quièrent parfois des dimensions insolites dans cette famille, et sont plus longues que le corps ; les mandibules en général très-robustes, dentées ou cornues, prensent dans certains+cas des formes bizarres et surpas- sent la tête en longueur ; enfin, les pattes sont courtes, robustes, et les jambes antérieures au moins sont épineuses ou denticulées sur leur tranche externe dans la majeure partie des genres; leurs éperons ter- minaux sont aussi plus développés que chez les autres Staphyliniens. La seule larve connue de ce groupe est celle de la Prognatha qua- dricornis qu'a publiée M. Westwood (2). Moi-même (5), j'ai donné (1) Erichson (Staphyl. p. 821) a dit quelques mots de la larve, d’après des exemplaires desséchés qu'il avait reçus de la Carinthie. Sa forme générale res- semble à celle des Myriapodes du genre GLomenis ; elle est ovale, convexe, lisse, et d’un noir bronzé. (2) Sous le nom de Siagonum quadricorne, dans le Zool. Journ. IE, p: 56; je n’ai pas cet ouvrage à ma disposition en ce moment et ne puis entrer dans aucun détail à ce sujet. M. Westwood a reproduit la figure de cette larve dans son Introd. to the mod. classif. of Ing. I, p. 166, f. 12, n° 16. (3) Ann. d, 1. Soc. ent. I, p. 358, et Nouv. Ann. d. Mus. IL, p. 65. PIESTIDES, 125 quelques détails sur une larve observée par moi à Cayenne-et que j'ai regardée comme, étant celle d'un Zrormonus (Presrus); mais, outre que ces détails sont très-incomplets, il n'est pas sûr que cette larve était celle d’un Staphylinien. Sauf le genre Proënara dont il vient d'être question, les huit qui composent la tribu sont exotiques. I. Abdomen non rebordé latéralement. Mandibules dentées : Leplochirus. — inermes : Lispinus. Il. Abdomen rebordé latéralement. Mandibules dentées : Eleusis (1), Piestus. — inermes : Prognatha, Isomalus, Chasolium (1), Hypotelus. LEPTOCHIRUS. GEnMan, Jns. Spec. nov. p. 35 (2): Menton transversal, paraboliquement échancré sur les côtés, muni d'une dent presque obsolète au milieu de son bord antérieur. — Lan- guelte entièrement divisée en deux lobes linéaires, divergents, ciliés en dedans. — Palpes labiaux très-courts, à articles: subégaux, le dernier uu peu plus petit, acuminé; les maxillaires assez grands, leur der- nier article plus long que le 3°, subcylindrique. — Mandibules très- saillantes, très-robustes, triquètres, redressées et bifides à leur extré- mité, dentées au côté interne. — Labre transversal, échancré; ses appendices membraneux en carré transversal, ciliés. — Tête en carré transversal, munie d’un col peu rétréci en arrière. — Yeux médiocres, arrondis, assez saillants. — Antennes assez longues, filiformes, velues, à articles À allongé, en massue au bout, 2-3 obconiques, celui-là très- court, 4-11 globuleux et moniliformes. — Prothorax en carré trans- versal, muni d'un sillon longitudinal médian, séparé des élytres. — * Celles-ci en carré long, tronquées obliquement en arrière, striées près de la suture. — Abdomen beaucoup plus étroit que les élytres, cylin- drique, non rebordé latéralement, son pénultième segment plus long que les autres. — Pattes courtes, cuisses assez fortes, surtout les anté- rieures ; jambes de la même paire dentelées en scie sur leur tranche ex- terne, les autres ciliées; tarses courts, leurs quatre 42's articles très- petits, égaux. — Corps allongé, déprimé en avant, avec l'abdomen cylindrique, glabre, ailé. Assez grands insectes d'un noir brillant, à l’exception d’une seule (1) Genre peu connu, imparfaitement caractérisé, et placé là provisoirement, (2) Syn, Gueusus Fab. — Zinornonus Gray. 126 STAPHYLINIENS. espèce (javañieus) dont la tête et lé prothorax sont d’un rouge sanguin, Les uns sont propres aux parties intertropicales dé l'Amérique , les au- tres à Madagascar et à Java Celles que j'ai observées au Brésil et à Cayenne, vivent sous les écorces à demi-décomposées où on les trouvé parfois réunies en quantités considérables. Les mäles ont La au deux cornes sur la Lête dirigées en avant, où se distinguent de leurs fe- melles par des antennes plus longues. Le nombre des espèces connues s'élève à une dixaine en ce moment ({). ' LISPINUS. Entcus. Gen. et Spec. Staphyl. p. 88. Menton triangulaire, arfondi en avant et simaë sur les côtés. — Lan- guette trilobée, ses lobes latéraux larges et ciliés en dedans, le médian très-pelit. — Palpes labiaux très-courts, à articles égaux, le dernier cy- Jindrique ; les maxillaires à articles 2 allongé, 3 court, assez gros, 4 plus long que lui, cylindrique. = Mandibüles courtes, falciformes, étroites et inermes. — Labre très-petit, muni de chaque côté d’un appendice membraneux triangulaire. — Tête subcarrée, ayant son bord antéz térieur arrondi, non rétrécie en arrière. — Yeux arrondis, médiocre- ment saillants. — Antennes médiocres, assez robustes, à articles 4 et 3 plus longs que les autres, ceux-ci transversaux. — Prothorax quadran- gulaire, appliqué contre la base des élytres. — Celles-ci tronquéés en arrière, striées près de la suture, — Abdomen linéaire, subdéprimé, non febordé latéralement. — Pattes courtes ; cuisses assez fortes, com- primées; jambes gréles, mütiques; tarses très-courts, — Corps li- néaire, subdéprimé, gläbre, ailé. Avant la Monographie d'Erichson, on n'avait décrit aucune espèce de ce genre qui se rapproche un peu des Presrus mentionnés plus bas par sa forme générale, mais qui en est distinct par un grand nombre de caractères, notamment ses organes buccaux, son abdomen non rebordé et ses jambes inermes. Ses espèces sont aussi glabres que les Lerro- cHirUs, mais beaucoup plus petités, les plus grandes ayant à peine plus de deux lignes de long. Les mâles n'ont jamais la tête cornue et ne pa- raissent pas différer de leurs femelles. A deux exceptions près, Ces in- sectes sont américains ; on en connait huit en tout (2). (1) Esp. américaines : L. miaxillosus (Cucujus) Fab., scoriaceus Germ., mevicanus Er. — Esp. de Madagascar : L. ebeninus Er., conveæus Castel. — Esp. de Java : L. laticeps Er., unicolor Casteln., brevicornis Er, bispinus Er., javanicus Casteln. Voyez Erichs, Staphyl. p. 825. — Aj.: L. samoensis, Honibr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pl. 4, f. 11; des îles Samoa (Polynésie). . (2) Dont sept mentionnées pat Érichson. Ésp. américaines : L. atlenuatus, de Puerto-Rico ; laticollis, de Cuba; sériolà, linearis, lénellus; de Golombie; * NT PYESTIDES. 127 ELEUSIS. DE Cast. Etud. ent. p. 131. Je ne connais pas ce genre que M. De Castelnau dit étre intermé- diaire entre les Lerrocminus et les Presrus qui suivent, mais qui pa- “rait beaucoup plus Voisin de ceux-ci que des premiers. Les caractères non suffisamment détaillés qu'il lui assigne sont les suivants + Antennes de la longueur de celles des Leprocmrnus, mais allant en grossissant jusqu'à leur extrémité. — Palpes terminés par un article court, grêle et pointu, — Corps déprimé. — Tête très-grande et carrée. — Mandibules avancées et arquées. — Corselet très-court, moins grand que la tête, tronqué en avant, presque en demi-cercle en arrière, — Elytres carrées. — Abdomen très-déprimé. Le genre ne comprend qu'une petite espèce (£. tibialis) éntièré- ment noire et originaire de Madagascar. PIESTUS. GRAvENH. Mon. Col, omicr, p: 223 (1): Menton transversal, largement arrondi en avant, — Languette trian- gulairement et largement échancrée en avant, ciliée. — Palpes labiaux très-courts, filiformes, leurs articles égaux: les maxillaires à articles 2 allongé, 3 de moitié plus court, 4 le plus long de tous, subeylindrique. — Mandibulés saillantes, robustés, fortement dentées. — Labre court, tronqué en avant; ses appendices membraneux linéaires et ciliés. — Tête transversale, impréssionnée en dessus, le plus souvent armée de deux cornes horizontales. — Veux médiocres, peu Saillants. — An- tennes grandes, parfois plus longues que le corps, à articles 1 et 3 les plus longs de tous, 4-11 cylindriques et pubescents.— Prothorax carré, distant des élytres. — Elytres tronquées en arrière, — Abdomen pres- que aussi large qu'elles, oblong, rebordé laféralement.— Pattes courtes ; cuisses assez fortes; jambes étroites, les antérieures élargies dans leur moitié terminale et denticulées sur leur bord externe, celui des inter médiaires muni au-delà du milieu de cils épineux; tarses très-courts. — Corps médiocrement allongé, large, déprimé, finement pubescent sur l'abdomen, ailé. Insectes exclusivement américains, ayant I6S mêmes habitudes qüe eviguus, de Puerfo-Rico. — Esp. de Madagascar : L. anguslatus. — Aj.: L. impressithoraæ, Lu Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p 290; dé Taïti. (1) Syn. Zmorwonus, Dalm. Act. Holm. 1824, p. 374. — TRICHOCORYNE, Gray in Griffith, Anim. Kingd, Inséet. [, p. 306. — Coévres Fab. — OXYréLus ON. — Inaneus, Leach, sec. Latr., Nouv. Ann: d. Mus. É, p: 87. 128 STAPHYLINIÈNSs les Lerrocainus, mais de plus petite taille et d’un factes différent, surtout par suite de la forme de leur abdomen. On n’en a décrit au- cune espèce depuis le travail d'Erichson qui en mentionne onze (1). PROGNATHA. Larr. Régn. anim. 6d. 2, p. 439 (2). Menton transversal. — Languette bilobée ; ses lobes divergents et ciliés. — Dernier article des palpes subacuminés; ceux des labiaux égaux entre eux; le 3° des maxillaires très-court. — Mandibules peu saillantes, falciformes, aiguës. — Labre court, sinué dans son milieu; ses appendices membraneux très-petits, linéaires. — Tête arrondie en avant, à peine rétrécie en arrière. — Yeux médiocres, arrondis, peu saillants. — Antennes de longueur variable selon les sexes, à articles 1 plus gros que les autres et médiocrement long, 2-3 plus grands que les suivants, obconiques, 4-11 cylindriques. — Prothorax quadrangu- laire, exactement appliqué contre la base des élytres. — Celles-ci tron- quées en arrière. — Abdomen aussi large qu'elles, linéaire , rebordé latéralement. — Pattes courtes ; cuisses, surtout les postérieures, assez fortes; jambes grêles, les antérieures finement denticulées sur leur bord externe ; larses très-pelits. — Corps allongé, linéaire, glabre, ailé, Ce genre se compose de deux espèces d'Europe et une des Etats- Unis (3), toutes de pelile taille, vivant sous les écorces, et dont les ca- ractères sexuels sont beaucoup plus prononcés que dans le reste de la famille. Les mâles, en effet, ont la tête plus forte, les mandibules di- latées en dehors en une lame falciforme, le front excavé et muni de deux cornes horizontales, enfin les antennes presque aussi longues que le corps ; celles des femelles sont de moitié plus courtes. ISOMALUS. Erions. Gen. et Spec. Staphyl. p. 838. , Menton triangulaire, arrondi en avant, bisinué sur les côtés. — Lan- guelte évasée et trisinuée en avant; ses angles prolongés, divergents (1) P. bicornis Oliv., Lacordairei Casteln., spinosus Fab., minutus Er., pyg- mœus Casteln., sulcatus Grav., de l’Amér. du Sud; capricornis Casteln., ful- vipes Er., penicillatus Dalm.., erythropus Er., des Antilles ; Mmexicanus Casteln., du Mexique. (2) Syn. Sinconiux, Kirby and Spence, An Introd, to Ent. LpliT fes (3) P. quadricornis, Kirby et Spence ; répandue dans une partie de l’Eu- rope, mais rare partout; humeralis Germar, des montagnes de la Hongrie ; Erichson n’a connu que ces deux espèces, Aj.: 2. americana, Melsheim. Pro- ceed. of the Acad, of Philad. I, p, 42, | DIÉSTIDES: 129 et ciliés. — Dernier article des palpes subacuminé ; le dernier de tous plus court que le pénultième; le 2 dés maxillaires beaucoup plus court que le 3°. — Mandibules courtes, élargies à leur base, graduellement plus étroites, arquéesten avant. —"Labre très-petit, ses angles lerminés par un appendice membraneux très-gréle. — Téte grande, carrée, avec son bord antérieur arrondi, — Yeux petits, peu saillants. — An- tennes médiocres, subfiliformes, à articles 1 assez gros, 2-3 plus grêles que les suivants, 4-10 grossissant peu à peu, 11 ovalaire. — Prothorax fortement et obliquement rétrécià sa base, anguleux et souvent den- ticulé sur les côtés. — Elytres tronquées en arrière, — Abdomemaussi large qu’elles, linéaire, finement rebordé latéralement, — Pattes courtes ; cuisses un peu comprimées ; jambes gréles, ciliées en dehors près de leur extrémité ; tarses très-petits. — Corps allongé, linéaire, très-dé- primé, glabre, aptère ? $ Petits insectes propres à l'Amérique, à Madagascar et à l'ile de Taïti, qu’Erichson a le premier fait connaître et dont il a décrit cinq espèces ; On en connaît six en tout (1). Les mâles paraissent ne se distinguer de leurs femelles que par leur tête plus forte. dx CHASOLIUM. De Casrecn. Etud. ent. p. 132: Ce genre, superficiellement caractérisé par M. De Castelnau, paraît être très-voisin des IsowaLus (2), mais en différer cependant par un assez grand nombre de caractères : ne le connaissant pas en-halure, je reproduis la formule que lui assigne son auteur. Antennes composées d'articles grenus, grossissant un peu jusqu'à l'extrémité ; dernier arlicle Ovalaire. — Palpes terminés par un petit article grêle et pointu. — Corps déprimé. — Jambes antérieures offrant vers leur milieu un angle assez fort, et dans leur moilié inférieure des dentelures à peine sensibles le long du bord externe. — Tétetrès- grande, très-déprimée, — Yeux très-petits, latéraux. — M idibules grêles et assez saillantes. — Corselet en cœur, creusé au milieu, très- élevé sur les côtés, — Ecusson petit. — Elytres carrées, très-courtes. — Abdomen long, déprimé. — Pattes moyennes; larses gréles. L'espèce unique (C. Ernestint) que M. De Castelnau yrrapporte, est de Madagascar. : 2 à Le 1 | (1) Les cinq décrites par Erichson Pi ? Le humilis, du Brésil ; énferruptus, de Colombie ; 4icolo , du Mexique ; complanatus, testaceus, "de Madagascar. —Aj:: Esp. de Taïti: Z. apioipennis, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 289. t { @) Zrichson (Staphyl. p. 838)"pense même que l'espèce sui laquelle il ést établi pourrait bien être identique avec lJsomalus complanatus, opinion que rien ne justifie dans Ja description qu'il donne de ce dernier, Coléoptères. Tome II, 9 _ 430 STAPRYLINTENS. ° Fe HYPOTELUS. > Encens. Gen. et Spec. Staphyt. 840. + nous. Gen. et Spec. Slaphyl. puëAte enton senii-ciréblaire. — Languette {ränsversalé, triangulairement a en avant. — Les deux derniers articles des palpes labiaux plus gréles et plus courts que le 1°, le dernier des iaxillaires égal en longuebr aux deux précédents réunis, eylindrique et oblus au bout. — Mandibules petites, inermes, ciliées au côlé interne. — Labre court, sinué et garni de soies rigides en avant; ses appendices membraneux 1rès-Petits. — Tété un peu plus étroite que le prothorax, non rétrécie* en Artière, arrondie en aÿaft. — Yeux pelils, saillants. — Antennes médiocres, assez robustes, à articles { fusiforme, 2-10 obconiques, gros- sissant peu à peu, 11 ovalaire. — Prothorax plus ou moins rétréci en arrière, exactement appliqué contre les élÿtres. — Celles-ci tronquées en arrière. — Abdoméli aussi large qu'elles, linéaire, rebordé latérale- ment.— Pattes assez courtes, cuisses assez fortes ;jambes antérieures gra- duellement élargies, garnies, ainsi q s intermédiaires, de pelits cils épineux tout le long de leur bord externe, les postérieures n’en ayant qu'à leur extrémité; larses Très-petits. — Corps linéaire, subdéprimé, glabre sur la tête, le prothorax et les élytres. Erichson a fondé ce genressur deux petites espèces (1) d'une ligne de long, originaires de l'Amérique du Sud; il dit que leur facies ressemble #;. à celui des ProGNATHA. > TRBU IX, PHLOEOCHARIDES. + 4. 7 prothoraciques invisibles. — Antennes de onze articles, insérées sous les bôrds latéraux du front. — Labre entier, avec où sans bordure membraneuse. =#Point d'ocelles. — Elytres de la longueur de la poitrine. — Abdomen rebordé latéralement. — Hanches antérieures coniques, saillantes, les postérieures transversalesitarses de cinq arti- cles.— Un espace membraneux au prothorax en dessous. Sans l'abséhce des ocelles cette tribu mériterait à peine d’être séparée de cellé des Omälides qui suit. CeMearactère et l'absence de Yet tout en di mn eo peut le voir € fléréfices Soit nulles où tingue essentiellement. Pour tout le reste; c comparant les formules des deux tribus, les di corné au lobe intefne des mâchoires; sont en de très-faible importance. Lu be sv (1) Æpusillus, du Brésil; præcor, de 18 Colombie. x où CEA ce quil ? PRO ES he: CR RE ER. 7 Dé em cu mme 5 D nd o Pr PF ‘. f 4 _ PHLOKOCHARIDES. : 48h Celle-ci ne comprend queles"deux gebres européens qui suivent : I: Dérhier dtt. des falpes max. assez grand, acuminé : Olisthærus. il. — | très-potit, subul : Phones . dE, s k # rai + (Der.) Enrcus. Gen: el Spec. Séaphyl: ps 843 (1). # ùu Li s : n ÉÆS Rex Menton très-court, — Lan üetle arrondie , bifide à son extrémité; £ l caure ses paraglo$ses beaucoup plus courtes qu’elle, libres en partie ébciliées. — Les deux derniers articles des palpes labiaux subcylindriques, égaux, le 3e plis coùrt que chacun d'eux, oblongo-ovale ; les articles 2-4 des maxillaires décroissant successivement, le dernier acuminé. — Manüi- bules courtes, inermes, arquées à 1 extrémité, — bre arr entier. — Tête ovalaire, rétrécie on avan munie d’un col assez gros. — Yeux petits, arrondis, presque planes, — Aie cg es, gros- sissant peu à peu, à articles 1 assez gros; 2-3 obeoniques, * globuleux, 6-10 transversaux, 11 ovalaire. — Prothôrax aussilarge que les élytres, transversal, un peu rétréci à sa base. — Elytres tronquées en arrière, avec leurs angles externes coupés obliquement. — Abdomen allongé, linéaire, rebordé sur les côtés. — Pattes courtes, 165 intermédiaires rapprochées à leur base ; jambes garnies de quelques eils spiniformes ; tarses assez courts ; leurs quâtre 4%rs articles décroissant graduellement, le dernier un peu plus court que tous pris ensemble. — Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, A = On n’en connaissait récemment que deux espèces (2) propres aux pärlies les plus boréales de là péninsule scandinavi ue, où elles Se trou= vent sous les écorces décomposées des pins. M. Le Cônte en 2 connaîtré déux aütres, découvertés par lui sur les bords du lac Supé- rieur (5). Ce Sont des iüsectes dé aille au-dessous de eh très gläbres et brillants sur la tête et le tn 0 les élylres vague- ment striéés. Les mâles se distinguent principalement des feméllés par la présence d’un septième segment abdominal, r PHLOEOCHARIS. Manvenu. Brachél. p. 50, Menton très-court. — Languetle petite, bilobée : FU. jme li- bres, à peine plus lohgues qu'elle et ciliées. — Palpes labiau& à articles 1-3 de ménie longueur, celui-ci acuminé, 2 très-court; es maxillaires | ‘ét (1) Sÿn. Onariun, Gyllh., Sahlb., Zotterst. PRE (2) O. megacephatus Zetterst., substriatus Gyllhe Hd (2) O. laticeps, nitidus, Lec. in Agass, Lake Super. p. 219: # “ 132 STAPHYLINIENS. à articles 223 égaux, celui-ci renflé, 4 iès-petit, sübulé, — Mandibules courtes, unidentées dans leur milieu, munies d'une membrane ciliée en- tre-leur base et cette dent: — Labre transversal, sinuë et muni en avant d'une bordüre membraneuse. — Tête un peu plus étroite que le pro- thorax, à peine rétrécie en arrière. — Veux subglobuleux, saillants. — Antennes assez courtes, à articles 1-2 plus gros que les autres, 3 obco- nique, 4910 *moniliformes, grossissant peu à peu, 11 ovalaire. — Pro- thorax transversal, aussi large que les élytres. — Celles-ci tronquées postérieurement et échancrées près de leurs.angles externes. — Abdo- men légèrement rétréci en arrière, rebordé sur les côtés. — Pattes assez courtes, les intermédiaires rapprochées à leur base; jambes pubés- centes: tarses peu allongés, les antérieurs légèrement dilatés; leur der- nier ärticle égalant en longueur les quatre dors, — Corps allongé, dé- primé, ailé, pubescent, # à La seule espèce connue (P. uno Mannerh.) est un très-petit insecte dé moins d'une ligne delong, qui se trouve dans l'Europe bo- réale, sous les écorces des pins morts et desséchés. Ses caractères sexuels ne sont pas connus. TRIBU X. OMALIDES. Sügmätes prothoraciques invisibles. — Antennes de onzé articles, droites, insérées sous les bords latéraux du front, — Labre entier, sou- vent muñi d'une bordure membraneuse en avant on de deux appendices de même nature sur ses angles antérieurs. — Paraglosses nulles. — Deux ocelles sur la partie supérieure du front. — Elytres en général . plus longues que la poitrine. — Abdomen fortement rebordé. — Han- Ghes antérieures coniques, saillantes, les postérieures transversales ; farses de cinq articles: — Un espace membraneux au prothorax en des- sous. La présence de deux ocelles sur le front constitue le caractère le plus apparentide cette tribu. On à déjà vu plus haut qu’en dehors d'elle ces organes n'existent que chez le Trogophlœus argus et dans le genre PuLorosom de la tribu suivante. Les mâchoires de ces insectes n’ont présenté jusqu'ici que deux lypes chez les espèces où elles sont connues. Dans le plus général, le lobe interne, assez large et cilié en dedans, comme de coutume, se termine par unrochet corné ; l’externe varie et c'est le seul dont il sera ques- tion dans les formules génériques qui suivent. Dans le second type, ira à ‘deux genres (LesrevaA; Ororunum), les deux lobes sont cornés, très-longs et très-gréles. L'absence des paraglosses ne souffre d'excep- tion que dans le genre Micnazymma. OMALYDES, 133 La longueur des élytres varie beaucoup même-chez les espèces con- génères ; il arrive assez souvent, du moins après la mort, qu’elles re- couvrent la plus grande partie de l'abdomen; leurs angles terminaux externes sont toujours fortement arrondis. L'abdômen lui-même est assez Court, assez large et arrondi à son extrémité ; il contribue par là beaucoup à donner à la plupart de ces insectes une ressemblance assez prononcée avec les Nitidulaires. Gomme chez les Oxytélides les jambes sont tantôt inermes , tantôt épineuses. Les car ictères sexuels sont plus constants que dans la plupart des tribus précédentes. Les mâles ont presque toujours le septième segment abdominal distinct, avec le sixième tronqué ou échancré inférieurement, tandis que les femelles se reconnaissent à un stylet bifide qui termine leur abdomen. ; C'est ici que se présentent pour la première fois des espèces qui vi- vent exclusivement sur les fleurs. La larve de la Micralymma brevipenne, qu'a décrite M. Westwood (1) est la seule de la tribu qui soit connue. A une forme allongée et grêle elle réunit une tête oblongue, des mandibules fortement dentées au côté interne, des palpes maxillaires de quatre articles, des labiäux de deux, des antennes de quatre et des appendices styliformes de deux. La nymphe est munie antérieurement et sur les côtés de l'abdomen de longs poils, comme celles de beaucoup d'espèces de la famille. A l'exception d'un seul (Larmmium) propre à l'Amérique du Nord, les quatorze genres qui suivent ont des représentants en Europe. I. Elytres très-courtes : Micralymma. — plus longues que la poitrine. A Mandibules dentées : Chevrieria, Anthophagus, Lesteva, Boreaphilus. B — inermes. a 1er article des tarses postérieurs allongé. Jambes mutiques : pe À — épineuses: Acidota. au Les deux der art. des tarses postér. suballongés, égaux. Jambes mutiques : Olophrum, Lathrimæum. — épineuses : Deliphrum. * aaa Les quatre 19 art. des tarses postér. courts, égaux. à Le 5 muni d’un épeïon en dessous : Lafhrium. db — sans éperon. | Les quatre 1ers simples : Omalium, Oncognathus. — dilatés : Anthobium. (1) Sous lo nom de Micral. Johnstonis, Mag. of Zool. and Bot. IL, p. 130, pl. 4. M. Westwood a reproduit les figures de la larve et de la nymphe dans son Introd, to tho mod, classif, of ns, J, p. 166, f. 16, nos 15.et 16, bee +. Sr TRANS one 0 “Plain -helt ER ep ALES 134 STAPHYLINIENS. . MICRALYMMA; Wasrw. Mag. of Zoo. and Bot. I, p. 129. 4 H Menton transversal, rétréci et tronqué en ayant. —Langnette courte, bilobée, ses lobes obtusément arrondis; ses paraglosses pas plus lon- gues qu'elle, étroites, acuminées et fortement ciliées. — Dernier article des palpes conique, acuminé ; celui des labiaux plus petit que chacun des deux 4ers qui sont égaux ; celui des maxillaires aussi long que le 2, beaucoup plus grand que le 3 qui est très-court. — Lobes des mà- choires cornés, subégaux; l'externe grêle, barbu à son extrémité, — Mandibules courtes, larges, crochues au bout, munies intérieurement d’une bordure membraneuse frangée ; la gauche bifide à son sommet. — Labre transversal, largement, échancrè, avec une bordure membra- neuse, bilobée en ayant, fortement arrondie sur les bords latéraux, — Tête ovalaire, faiblement rétrécie en arrière, dégagée du prothorax. — Yeux petits, arrondis, assez saillants, — Antennes grossissant peu à peu jusqu'à leur extrémité, à articles 1 plus gros et plus long que les suivants, 2-3 subobconiques, 4-10 subglobuleux, graduellement plus larges et transversaux, 11 ovalaire , acuminé. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, légèrement rétréci à sa base. — Elytres très- courtes, graduellement élargies et tronquées obliquement en arrière. — Abdomen élargi postérieurement, largement rebordé sur les côtés. — Pattes médiocres ; jambes inermes, les quatre 4£rs articles des tarses courts, égaux. — Corps oblong, déprimé, finement pubescent, aptère. M. Westwood a établi ce genre sur l'Omalium brevipenne de Gyl- : lenhall, et, croyant l'espèce inédite, il l'avait nommée Micr. Johnstonis. Erichson n'ayant pas aperçu les ogelles : qui sont très-petits, l'a placé parmi les Oxytélides, mais il appa#fiént incontestablement à la tribu ac- tuelle, malgré la présence des pardÿlosses de la languette et la brièveté - des élytres. M. Schiœdie, dans une excellente notice sur le genre (1), en a fait connaître une seconde espèce qu'il nomme M. brevilingue. Ces insectes sont de très-petite taille et ont des habitudes différentes. Le brevipenne se trouve en Suède et en Angleterre, sur les bords de la mer, et se laisse recouvrir par les eaux, pendant plusieurs heures, au moment du flux. Le brevilinque a été trouvé en abondance, au Groen- land sous la mousse qui recouvrait quelques tombeaux des naturels. (1), Dans Kroyer, Naturhist. Tidskr, série 2, 1, 370, pl. 4; traduit en alle- mand dans la Linnæa ent. 1, p. 156, pl. 4. Gette notice contient quelques ob- servations critiques sur la manière dont Erichson en général a figuré la lèvre inférieure dans cette famille. Voyez sa réponse dans ses Arch. 1847, I, p. 226. V2 Pise Li —. — La Er ee. - : . SG Lt ddl n'ÉT La à. — Léo en , ! " ; L n- sa OMALIDES, É 135 CE ‘ di D CHEVRIERIA. : er à Wie rl. 1 L p.188. F a Fr Je ne connais ps ce genre e en nature ; M. O. Heer Jui assigne les caractères suivant Troisième article ue maxillaires très-court, obconique; le der- * nier gros, subobconique, tronqué au bout. — Mandibules très-aiguës, unidentées au côté interne. — Tête grande, orbiculaire, beaucoup plus large que le prothorax. — Antennes moniliformes, à articles 4-2 plus grands que les autres, 3-9 globuleux, les deux pénultièmes formant avec le dernier, qui est arrondi, une massue oblongue. — Prothorax allongé, étroit, subeylindrique. — Elytres plus larges que la tête, recouvrant la moitié de l'abdomen. — Celui-ci plane ; ses premiers segments plus larges que les élytres, le dernier acuminé. — Pattes grêles, dri- ques, inermes, finement pubescentes. ri Le genre ne contient qu'une petite espèce (C:. veloæ) d'une Ne Mene de long, trouvée aux environs de Genève, dans le sable d’an ruisseau des- séché. M. Heer le place entre les Larmrimæum et les Ocopnnum, mais ses mandibules dentées au côté interne indiquent que sa place est dans le voisinage des AnrormaGus. Il est à regretter que M. O. Heer n'ait pas parlé de la longueur relative des articles des tarses postérieurs qui joue un rôle important dans la tribu actuelle. ANTHOPHAGUS. Gnravenn, Col. micr. Brunsv. p: 22 (1). Menton très-court. — Languette bilobée ; ses lobes sinués au côté in- terne. — Dernier article des palpes labiaux plus court et plus grêle que le précédent, subacuminé ; les maxillaires à articles 2-4 égaux, le dernier subacuminé. — Lobes des mâchoires membraneux : l'externe linéaire, cilié au bout, l'intérne cilié au côté interne. — Mandibules assez sail- lantes, crochues à leur extrémité, munies avant leur sommet de deux dents très-aiguës. — Labre court, subsinué en avant. — Tête rhomboï- dale, saillante, munie d’un col peu rétréci en arrière, sillonnée ou im- pressionnée en dessus. — Yeux assez gros, arrondis et saillants ; ocelles, assez distants, situés au niveau du bord postérieur des yeux. — An- tennes longues, subfiliformes, composées d'articles cylindriques, le 40r plus gros et le plus long de tous. — Prothorax plus étroit que les élytres, cordiforme ou graduellement rétréci à sa base. — Elytres en général ne dépassant que médiocrement le prothorax, tronquées ou subsinuées (1) Syn. Lesreva, Latr,, Manh., Lacord., Runde, ete. — Gropius, Heer, Golf ttes tt 136 STADHYLINIENS. en arrière. — Abdomen oblong, assez largement rebordé, arrondi en arrière. — Pattes longues, gréles; 1er article des tarses légèrement allongé, le dernier muni le plus.-souvent à son extrémité en dessous de deux lamelles membraneuses, étroites, égalant les crochets en lon- gueur. — :Corps médiocrement allongé, 8 ni glabre ou très-fine- ment pubescent, ailé. TMS 2 5 Insectes de petite taille, ressemblant au premier coup-d'œil, ainsi qu'on l'a dit souvent, aux Dromivs de la famille Carabiques. Indé- pendamment des caractères sexuels communs. à la tribu, plusieurs mâles (@rmiger, alpinus, forticornis, sudeticus, ete.) se distinguent de leurs femelles, par leur tête plus forte et munie de deux pelites cornes horizontales. Ces insectes se trouvent sur les herbes, les fleurs, les arbustes, et, à part quelques exceptions, sont plus particulièrement propres aux régions subalpines (1). On n’en a trouvé jusqu'ici qu’en Europe ét dans l'Amérique du Nord; les espèces décrites s'élèvent à plus de vingt- cinq (2). Le genre Gromus ou Geopromus de M. Heer, est établi sur l’Anth. plagiatus (3) destauteurs, espèce commune en Europe et qui s'éloigne un peu des autres par le dernier article de ses palpes maxillaires nota- blement plus petit que le pénultième, et le 49r article de ses tarses plus allongé que de coutume. C’est aussi la seule de nos espèces européennes qui n'ait pas d’appendices membraneux sous les crochets de ces or- ganes. Erichson, malgré ces différences, n’a pas cru devoir en former un genre à part, et je crois qu’il a eu raison. helvet. p. 193 Miom déjà employé par Dejean pour des Carabiques; M. Heer s’en étant aperçu, l’a changé (ibid. p. 572) en celui de Gropromus, sans faire attention, par une singulière inadvertance, que Dejean avait également appli- qué ce dernier à un autre genre de la famille en question. (1) Voyez Kiesenwetter, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 20. (2) Aux 13 mentionnées par Erichson, aj. : Esp. européennes : A prœustus, melanocephalus, rotundicollis, alpestris (austriacus Er.), spectabilis, Heer, Faun. Col. helvet.I, p. 194; palustris, gracilis, p. 572. — forticornis, sude- ticus, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit, 1846, p. 20. — fallax, Kiesenw. ibid. 1848, p.326. — muticus, Kiesenw. ibid, 1850, p. 221. — Esp. du Caucase : À. ar- pedium, Hochhuth, Bull. Mosc, 1849, n° 1, p. 201. — Esp. de l'Amér. du Nord : À. laticollis, Manb. ibid. 1843, p. 234; de Sitkha. . (3) Cette espèce varie beaucoup, et Erichson a cité plusieurs de ses variétés parmi lesquelles s’en trouve une que M. O. Heer lui avait envoyée sous le nom de Anth. Kunsei; ce dernier (loc. cit. p. 572) pétsiste à la regarder comme distincte. v” - ÉD OMALIDES, 137 LESTEVA. Larr, Préc. d. caract. gén. d. Ins: p. 73. Menton court, rétréci et tronqué en avant. — Languetle membra- neuse, bilobée ; ses lobes arrondis. — Dernier article de tous les palpes acuminé, trois fois plus long que le pénultième; le 4er des labiaux, le 2e des maxillaires, allongés. — Lobes des mâchoires cornés, allongés, li- néaires. — Mandibules légèrement falciformes, aiguës, munies d'une petite dent médiane. — Antennes médiocres, subfiliformes, à 4er arti- cle plus gros et plus long que les autres, ceux-ci subégaux, obconiques, sauf le dernier qui est ovale et acuminé au bout. — Abdomen acuminé tout-à-fait à son extrémité. — 1er article des tarses allongé, le dernier sans lamelles membraneuses, — Corps toujours pubescent, finement et densément ponctué en dessus. Pour le surplus ces insectes ne diffèrent pas des AnrnoPmaGus, dont ils ont le facies et dont ils ne mériteraient pas d'être séparés sans la structure toute différente de leur bouche. Cependant leurs habitudes ne sont pas les mêmes; ce n’est pas sur les végétaux, mais dans la mousse humide des bords des eaux qu'on les trouve principalement. Toutes les espèces connues jusqu'ici, au nombre de sept (2), sont européennes. Ù BOREAPHILUS: Sas. Ins, Fennic. I, p. 433 (3). Menton transversal, tronqué en avant. — Dernier article des palpes labiaux petit et subulé, les deux 4ers égaux; les maxillaires allongés; leur 3 article renflé, pyriforme, le 4 très-pelit, à peine distinct. — Mandibules allongées, grêles, falciformes (4). — Labre transversal, (1) Syn. Anraopnacus, Gylh., Grav., Zetterst., etc. (2) Cinq sont mentionnées par Erichson : L. bicolor Fab., pubescens Manh., maura Er, sicula Er., punctata Er., longula Manh. — Aj. : L. monticola, Kiesenw. Stettin, ent. Zeit. 1847, p. 77, — fontinalis, Kiesenw. ibid. 1850, p. 222. (3) Syn. Conyrnium (Kirby), Steph. Il. of Brit, Ent. V, p. 344. — Harpocna- aus, Wesmael, Recueil encyel. belge, I, p. 119, et Journal l’Institut, année 1834, p.76; Erichson a passé ce genre sous silence. — MacroraLrus, E. Cussac, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, X, p. 613. (4) Ces organes sont à revoir; M. Sahlberg les indique comme étant inermes, Stephens comme unidentés chez l’angusticollis ; M. Haliday, qui a connu les deux espèces du genre, se contente de reproduire ce qu’en disent ces deux auteurs dans la note citée plus bas. L'espèce décrite par MM. Wesmael et E. Cussac à une petite dent près du sommet de ces organes, selon le premier de ces auteurs, 138 STAPHYLYINIENSe tronqué en avant. — Tête plus large que le prothorax, orbiculaire, lé- gèrement rétrécie en arrière. — Antennes médiocres, subfiliformes, à articles allongé et gros, 2-3 plus grêles et plus courts, 4-10 courts, grossissant peu à peu, 11 allongé et acuminé au bout. — Yeux petits, assez saillants. — Prothorax de forme variable, oblong et anguleux sur les côtés (Henningianus Sahlb.), ou transversal et subcordiforme (an- gustäcollis Steph.), dans les deux cas plus étroit que la tête et les ély- tres. — Celles-ci tronquées en arrière, avec leurs angles externes ar- rondis. — Abdomen ovale, déprimé, fortement rebordé sur les côtés. — Pattes longues; les quatre 161$ articles des tarses antérieurs des mâles très-légèrement dilatés; le dernier de {ous plus court que les pré- cédents réunis. M. Sahlberg a fondé ce genre sur un très-petit insecte (B. Hennin- gianus) origiriaire de la Laponie boréale, où il parait fort rare (1). Erichson ne l'ayant pas vu en nature, s’est contenté de reproduire à la fin de la tribu des Omalides ce qu'en avait dit cet auteur, en exprimant le soupcon que le genre Coryemux de Kirby, publié par Stephens, pourrait bien être identique avec celui-ci. M. Haliday (2) a démontré que ce soupcon était fondé, quoiqu'il existe quelques différences dans le facies des deux genres, et c'est à l'aide de ses observations que j'ai com- plété la formule, insuffisante à beaucoup d'égards, que M: Sahlberg a donnée du genre. Celui-ci se compose donc des deux espèces citées plus haut; mais il faut encore y ajouter celle sûr laquelle M. E. Cussac a établi son genre Macnoraupus (5), et qui a été prise aux environs de Lille. Les carac- tères qu’il assigne à ce genre s'accordent de tous points avec ceux for- mulés plus haut, si ce n’est qu'il indique les deux 49": articles des tarses postérieurs comme étant allongés, particularité sur laquelle MM. Sahl- berg et Haliday ont gardé le silence et qui n'infirme par conséquent en rien l'opinion que j'émets en ce moment. L'espèce en question, d’après la figure et la description qu'en donne M. E. Gussac, paraît très-voisine du Bor. Henningianus ; seulement elle n’est pas nouvelle , M. Wesmael l'ayant décrite, dès 1833, sous le nom de Harpognathus Robynsii, d'après deux exemplaires trouvés par lui aux environs de Bruxelles (4). Ce genre est éminemment distinct de tous ceux de cette tribu par la structure de ses palpes maxillaires. (1) M. De Motschoulsky dit l'avoir pris aux environs de St-Pétersbourg, et il en à publié (Bull. Mose. 1845, JL, pl. 1, f. 7-8) une figure, la seule qui existe de cet insecte. : (2) « Notes on Staphylinidæ » in Newman’s Entomologist, p. 186. (3) M. pallipes, loc. dit. pl. 13, f. 1-7. (4) Voyez les observations échangées, au sujet de ce genre Macropazrus, entre MM. Schaum et Aubé, dans les Ann. d. 1. Soc. ent. Série 3, [, Bull. p. XXXY: Mes recherches m'ont conduit aux résultats indiqués dans le texte. tee dr UT Pro fes PB An ou Ru dc CRE ET OMALIDES. : 139 ARPEDIUM. Enens. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 618 (1). Menton transversal, rétréci et tronqué en ayant, — Languette trian- gulairement sinuée en avant; ses angles un peu saillants, acuminés et ciliés.-— Tous les articles des palpes Jabiaux, les trois derniers des maxillaires égaux entre eux; le dernier de ceux-ci acuminé. — Lobes des mâchoïres membraneux, larges ; l'externe élargi, arrondi et cilié en avant. — Mandibules courtes, assez robustes, aiguës, inermes en de- dans. — Labre court, subsinué dans son milieu. — Tête subtriangu- laire, légèrement rétrécie en arrière, un peu plus étroite que le pro- thorax, — Veux petits, arrondis, non saillants. — Antennes grêles, filiformes, à articles { plus gros et plus long que les suivants, 240sub- * égaux, obconiques, 11 ovalaire. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, subquadrangulaire, transversal. — Elytres dépassant mé- diocrement, la poitrine, fortement arrondies en dehors à leur extrémité. — Abdomen ovale, déprime, étroitement rebordé sur les côtés. — Pattes médiocres ; jambes pubescentes ; tarses antérieurs légèrement dilatés, villeux en dessous; leurs quatre 1°7s articles transversaux, cor- diformes, les autres simples ; le 4° des postérieurs allongé. — Corps médiocrement allongé, subdéprimé, ailé ou aptère, glabre ou très-fine- ment pubescent. La structure des palpes et des tarses distingue ce genre des suivants, et en particulier des Acipora dont il a le facèes, par suite de la forme du prothorax. Ses espèces, peu nombreuses, sont propres à l'hémi- sphère boréal dans les deux continents (2); celles d'Europe vivent sous les pierres et les écorces. ACIDOTA: (Leacu) Srern. 27. of Brit. ent. V, p. 358 (3). Menton très-court. — Languette profondément bilobée; ses lobes acuminés et sinuès en dedans. — Palpes Jabiaux à articles { et 3 égaux, celui-ci acuminé, 2 très-court; le dernier des maxillaires oblongo-ovale, (1) Syn. Omauum, Grav., Gyllh. Sahlb., Manh., etc. — Anrroprum, Manb., Runde, (2) Erichson n’en a connu que quatre : A. quadrum Oliv., brachypterum Oliv., huile Er., sibiricum Manh.; celle-ci douteuse quant au genre. — Aj. : Esp. européennes : À. oyops (luumile? Er), Haliday in Newm. Ent. p. 187. — troglodytes, Kiesenw. Stettin, ent. Zeit. 1847, p. 77. — Esp. de Sibérie : 4. limbatum, Gebier, Bull. Mosc. 1848, I, p. 89. — Esp. de lAmér. du Nord : A. leslaceum, maculicolle , Manh. ibid, 1843, p. 234; de Sitka. (3) Syn. Owauruw, Oliv., Gylh., Sahlb., Zetterst, 410 STAPIYLINIENS, acuminé, plus long que le 3e, celui-ci un peu plus court que le 26, Lobes des mâchoires membraneux, l'externe dépassant peu l'interne et cilié au bout. — Mandibules courtes, assez robustes, inermes. — Labre court, entier. — Tête sensiblement plus étroite que le prothorax, sub- trigone, à peine rétrécie en arrière. — Yeux petits, arrondis, assez saillants. — Antennes médiocres, filiformes , à articles 4 en cône ren- versé, très-grêle à sa base, 2-3 ovalaires, 4-10 subglobuleux, 11 oblongo- ovale, acuminé, — Prothorax en carré transversal, presque aussi large que les élytres. — Celles-ci recouvrant le 4er segment abdominal, tron- quées en arrière. — Abdomen parallèle, largement rebordé sur les côtés. — Pattes courtes, assez robustes; jambes graduellement élargies à leur extrémité, spinosules; tarses simples, les quatre 1ers des anté- rieurs subégaux, le 1°r seul allongé aux intermédiaires, le 4er et le 29 un peu moins aux postérieurs. — Corps allongé, déprimé, presque tou- jours glabre, pointillé en dessus, ailé. Ce genre est le seul de la tribu qui ait les jambes à la fois un peu élargies et spinosules, ce qui le rend aisé à reconnaitre. Ses espèces vivent sous les mousses dans les bois et sont européennes, à l'exception d'une seule propre à l'Amérique du Nord (1). OLOPHRUM. Entcens. Die Kœf. d. Mark Brand. I, p. 622 (2). Menton transversal, fortement rétréci et subéchancré en avant. — Languette tronquée ou subsinuée en avant. — Palpes labiaux à articles 1 allongé, 2-3 petits, subégaux ; le dernier des maxillaires fusiforme et acuminé, du double plus long que le pénultième et égal au 2e. — Lobes des mächoires cornés; l’externe linéaire, un peu plus long que l’interne et cilié au bout. — Mandibules courtes, assez robustes, inermes. = Labre transversal, entier, muni d'une bordure membraneuse bilobée, — Tête penchée, courte, non rétrécie en arrière, sensiblement plus étroite que le prothorax. — Yeux petits, assez saillants. — Antennes filiformes, à articles 4 plus gros que les autres, 2-3 un peu allongés, subégaux, 4-10 subcylindriques, décroissant graduellement, 11 ova- laire, acuminé, — Prothorax transversal, de la largeur des élytres, ar- rondi sur les côtés. — Elytres amples, recouvrant une plus ou moins grande partie de l'abdomen. — Celui-ci rétréci à son extrémité, fai- blement rebordé sur les côtés. — Pattes assez courtes ; jambes pubes- (1) Quatre sont décrites par Erichson : À. crenata Fab., cruentata Manh., ferruginea Lac., d'Europe ; subcarinata Er., des Etats-Unis. — Aj. : Esp. eu- ropéennes : À. Heydeni, alpina (Olophrum ‘alpestre Er. h hirtella, Heer, Col. belvet. I, p. 190. (2) Syn. Qmaziux auctor, OMALIDES, 11 centes; les quatre {°° articles des tarses antérieurs un peu dilatés, transversalement cordiformes, fortement villeux en dessous ainsi que les autres; le fer des-intermédiaires, les deux 4°1s des postérieurs un peu allongés. — Corps de forme variable, tantôt court el un peu con- vexe, tantôt oblong et plus déprimé, glabre, ponctué, ailé ou aptère. Le corps se raccourcit notablement dans quelques-unes des espèces (piceum, fuscum, assimile) de ce genre et prend une forme analogue à celle des Nitidulides. Ces insectes sont propres à l'Europe et à l'Améri- que du Nord, peu nombreux jusqu'ici, et se trouvent dans les bois, sous la mousse, les feuilles tombées et les pierres (4). LATHRIMÆUM. Ercus. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 624 (2). Genre extrêmement voisin des Ocorunum et qui n’en diffère es- sentiellement que par les parlies de la bouche qui présentent les modi- fications suivantes : Menton très-court, entier en avant. — Languette transversale ; son bord antérieur coupé carrément et offrant une petite incision dans son milieu. — Dernier article des palpes maxillaires un peu plus court. — Lobes des mâchoires membraneux, l'externe dilaté en demi-cercle et cilié. — Labre muni de chaque côté d’un petit appendice membraneux. Les espèces ressemblent aux Ocornnum de forme courte ou médio- crement allongée ; les élytres recouvrent en général un peu plus l'ab- domen, mais il y a sous ce rapport des passages entre les deux genres. Il est à peu près impossible de les distinguer l’un de l'autre par les ca- ractères extérieurs, mais les organes buccaux sont trop différents pour qu'on puisse les réunir. Sauf une espèce de l'Amérique du Nord, les Larnriwæum sont tous européens; on n’en a jusqu'ici ajouté aucune aux six décrites par Erichson (5). (1) On n’en a décrit, à ma connaissance, aucune espèce depuis le travail d’Erichson, qui eh contient neuf : O. piceum Gyllh., fuscum Grav., assimile GyUh., boreale Gyllh., rotundicolle Sahlb., alpestre Er., consimile Gylh., d'Europe ; obtectum, emarginatum, Er., des Etats-Unis. (2) Syn. Owaurum, Gyllh., Lacord., Runde, — Sicpa, Ilig., Panzer, Marsh. (3) L. melanocephalum Ulig., luteum Er., atrocephalum Gylh., fusculum Er., canaliculatuim Er., d'Europe ; sordidum Er., des Etats-Unis. " 142 STAPHYLANIENS. DELIPHRUM. Enous. Die Kwf. d. Mark Brand. 1, p. 627 (1). : Menton transversal, rétréci et tronqué en avant. — Languetle trans- versale, subéchancrée dans son milieu, — Mâchoires des Larmrnimæum. — er et 3 articles des palpes labiaux plus long que le 2; le dernier des maxillaires beaucoup plus long que le 3° — Mandibules courtes, aiguës, inermes. — Labre transversal, muni en avant d'une courte membrane bilobée. — Tête plus étroite que le prothorax, pourvue er arrière d'un col assez distinct. — Yeux médiocres, arrondis, assez sail- lants. — Antennes plus grêles que celles des deux genres précédents, du reste semblables. — Prothorax transversalement quadrangulaire, avec ses angles arrondis. — Elytres plus ou moins longues. — Abdo- men parallèle à sa base, arrondi en arrière, acuminé à son extrémité, rebordé latéralement. — Pattes médiocres; jambes finement spino- sules; tarses des Ocorunum. — Corps plus ou moins court, glabre, presque lisse sur la tête et le prothorax, ailé ou aptère, Genre principalement distinct des précédents par ses jambes finement épineusès, et quelques différences dans les organes buccaux. Ses es- pèces, peu nombreuses, ont les mêmes habitudes et sont loutes euro- péennes (2). LATHRIUM. J. Le Conr£ in AGass. Lake Super. hp. 221. L M. 3. Le Conte place ce genre entre le précédent et les OmALroM qui suivént, en ajoutant qu'il lui paraît voisin des Ocovniui ; mais la briès velé des quatre Ars articles dés tarses montre qu'il est voisin du pre- lier de cés genres. Il en paraît distinct, comme de tous ceux de cetté tribu, par là forme du dernier article des tarses postérieurs. Les ca= Mu qui suivent sont extraits de la courte formule générique qu'il donne et de la description de l'espèce. Lobe externe des mâchoires corné, l’interne inconnu. — Palpes maxillaires grêles ; leurs articles 2 et 4 allongés: — Front sans impres- sions, — Ocelles situés au-dessus des yeux, peu distincts, — Prothorax convexe, arrondi aux angles et à sa base, — Elytres ne recouvrant que le 4er segment abdominal. — Jambes mutiques ; tarses courts, gréles, leurs quatre 4°'s articles courts, égaux, le dernier des postérieurs muni en dessous d'un court éperon, — Corps allongé, (1) Syn. Omauun, Oliv., Gylh., Grav., Sahlb., etc. (2) Erichson en décrit cinq : D. tectum Payk., crenatum Grav., articum, algidum, angustatum, Er. ne À En 4É ‘D ” À . pa re, OMALIDES, 143 L'unique espèce (L. conveæicolle) qui compose le genre a été trouvée sur les bords du lac Supérieur. OMALIUM. GRavENR. Co. icr. Brunsv. p. 111 (1). * Menton transversal, un peu rél éci et tronqué en avant. — Languette bilobée ; ses lobes arrondis. — 2e article des palpes Jabiäux court, le 4er et le 3° égaux ; le 2° des maxillaires médiocrement allongé, le 3 court, le 4° plus où moins long, subacuminé au bout. — Lobes des mâthoires membrareux, l’externe dépassant faiblement l’interné, cilié au bout. — Mandibules courtes, inermes. — Labre transversal, muni d'uné courte bordure membraneuse et ciliée en avant, — Tête trigone, pourvue d'un col assez distinct en arrière. — Yeux médiocres, arrondis, saillants; ocelles situés au bord supérieur des yeux. — Antennes grossissant peu à peu et légèrement à leur extrémité, à articles 4 plus graud et plus gros que les autres, 2-3 obconiques, subégaux, 4-10 de forme variable, en général graduellement transversaux, 11 brièvement ovalaire. — Prothorax en général plus étroit que les élytres, transversal. — Ely- tres recouvrant la base de l'abdomen, coupées carrément en arrière. — Abdomen plüs où moins allongé, arrondi en arrière, fortement rebordé sur les côtés. — Pattes assez courtes ; jambes très-finement spinosules ; tarses courts, leurs quatre 495 articles très-courts, égaux, le dernier aussi long où plus long qu'eux. — Corps oblong où assez allongé, dé- primé, glabre ou finement pubescent, ailé. Réduit aux espèces qui présentent les caractères ci-dessus, ce genre, dans lequel Gravenhorst avait réuni des éléments très-divers, est le plus riche de la tribu. On en a décrit plus d’une cinquantaine d'espèces pres- que toutes propres à l'Europe ; les autres habitent l'Amérique du Nord et l'Afrique. Ces insectes vivent sur les plantes, les broussailles ou sous l'écorce des arbres. M. O. Heer en a séparé deux genres basés presque uniquement sur quelques modifications dans la forme des articles des antennes, et les proportions relatives des articles des palpes et des tarses. Mais, ainsi (1) Syn. Xyronnouus, 0. Heer, Col. helvet. EF, p. 174. — PuLoronomus, 0. Heer, ibid. p. 184. — Anrnomum, Manh. Brachél. p. 53. (2) Aux 35 esp. mentionnées par Erichson, aj. : Esp. européennes : O. me- somelas, Holme, Trans. of the ent. Soc. IL, p. 128, — dpressum, maculicolle, atrum, alpestre, Heer, Col. helvet. p. 176 ; amabile, cribrosum, brevicolle, ni- vale, pallens, p. 567. — nigriceps, Kiesenw. Stettin, ent. Zeit. 1850, p. 222. — Esp. du Caucase : O0. caucasicum, Kolenati, Melet. ent. LL, p. 28. — séria- lipenne, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VUL, p. 321. — Esp. du Cap: 0. M@rkelit, rufum, Sachse, Stettin, ent. Zeit. 1852, p. 148. — Esp. de l'Amér. du Nord : O. plagiatum, Manh. Bull, Mosc, 1843, p. 225 ; de Sitkha. Fe RS LA. nd bd: 7x 1 + RL Cup © dit STAPHYLINIENS, que l'a dit Érichson, les premiers de ces organes he suffisent pas dang la famille actuelle pour asseoir les genres, et, quant aux palpes et aux tarses, les caractères que leur a empruntés M. Heer sont très-légers, comme on va le voir. Son genre Xycorromus comprend les espèces dont les palpes labiaux sont composés d'articles égaux, dont les antennes ont les articles 1-3 égaux, 4-5 subglobuleux, 6-11 transversaux et grossissant à peine, enfin, dont le 4 article des tarses est encore plus court que les trois premiers (1). Ses Pacoronomus ont les articles 1-2 des'palpes maxillaires subégaux, des antennes à articles 4 cylindrique, 2 globuleux, 3 plus long, obconi- que, 4-6 globuleux, 7-10 transversaux et formant avec le dernier, qui est oyalaire et acuminé, une massue allongée (2). Je ne puis voir là que des caractères de sections et non de genres. ONCOGNATHUS (3). Palpes maxillaires gréles; leur dernier article acuminé, trois fois plus long que le 3, celui-ci deux fois plus court que le 2°, — Mandibules {rès-saillantes, la droite falciforme, la gauche brusquement coudée aux deux tiers de sa longueur. — Labre comme divisé en deux lobes. — Tête proéminente, en cône allongé, arrondi à son extrémité, rétrécie postérieurement en un cou assez gros. — Yeux grands, saillants, ovales; ocelles situés vers l’occiput; aussi distants l’un de l’autre que du bord postéro-interne des yeux. — Antennes assez courtes, à articles 1 grand, en massue, 2 plus étroit et de moitié plus court, 3 très-gréle, obconique, 4-8 subégaux, grossissant peu à peu, 9-10 transversaux, 41 rhomboïdal. — Prothorax un peu plus large que long, fortement cordiforme. — Cuisses postérieures insérées sur un prolongement des hanches en forme de lame légèrement incisée vers l'insertion du tro- chanter ; jambes légèrement ciliées, surtout en dedans et à l'extrémité. — Les autres caractères comme chez les Omazium. Ce genre me paraît bien voisin du précédent et je ne l’eusse pas adopté sans la position différente des ocelles et l’absence des petites épines aux jambes, tous les autres caractères, sans en excepter les mandibules, me paraissant plutôt spécifiques que génériques. Il me paraît intermédiaire (1) M. Heer y comprend les Om. deplanatum Gyllh., planum, pygmæum, Payk., et concinnum Marsh. (2) Ici rentrent les Om. monilicorne, inflatum, pusillum Gylh., lucidum, minimum Erichs., pygmæœum Payk:, et une espèce fiouvelle : P. Heerti, loc. vit. p. 571. (3) Syn. Eucxaruus, Mulsant ét Rey, Mém. d. l’Atad. d. Se. d. Lyon, 1, p 141; nom déjà employé pour un genre de Curculionides par Schœnherr, dg Carabiqués par M. J. L, Le Conte, et de Poissons par M. Agassiz, CE Fr Te, PA) RE TP EE LT Docs in; à x : ‘ PROTÉINIDES. 145 entre les OwAzrom et les Anrmogrum qui suivent, MM. Mulsant et Rey l'ont établi sur un petit insecte (1) découvert par eux dans les montä- gnes des environs de Lyon. Ils disent qu'il est assez commun sous les mousses, à l'ombre. £ : ANTHOBIUM. hs : (Leacn) Step. JU. of Brit. Ent. , p.335. " Mémes caractères que les O ALIUM, avec les différences suivantés ; Languette profondément ueres ses Iübes acuminés. — Ocelles 3 situés entre les yeux, au niveau de leur bord supérieur. — Elytres re- couvrant le plus souvént la majeuré partie dé l'abdomen. — elui-ci plus ou moins acuminé à son extrémité. —PPattes an peu plus courtés ; jambes légèrement arquées, pubescentes : lég quatre 1%5 articles des larges plus ou moins dilatés, pubescents en dessous, le #e cordiforme, lé defhier égal en longueur aux précédents réunis. Ces insectes sont en général plus petits et plus courts que les Owa- um, et leurs habitudes sont différentes, car on ps trouve presque: ex- clusivement sur les fleurs. Quelques-unes de leurs femelles se font remarquer par la saillie de l'angle sutural des élytres. Sauf un trés-pelit nombre d'espèces propres à l'Amérique du Nord, le genré, daris son état actuel, est européen (2). : : TRIBU XI. PROTÉINIDES. æ "# ' < Stigmates prothoraciques invisibles. — Antennes insérées sous Iés bords latéraux du front, droites, de onze ou neuf articles. — Labre entiér, rarement muni d'une bordure membraneuse, — Point d'ocelles où un seul. — Elytres recouvrant en partie l'abdomen. == Celui-ci le éd : souvent rebordé sur les côtés, — Hanches antérieures et postérieures (1) £. longipalpis, loc. cit, pl. I, f. À ; avec beaucoup de détails, (2) Aux 18 esp. décrites par Erichson, aj; : Ésp. européennes: Omaliumro- bustum, paludosum, alpinum, lœvicollè, appendicniatun; déentipes, ténuipes, l'usoipenne, montivagum, Imhoffi, Heer, Col helvot, I, p 179. — longitum: palligerum, Kiesenw. Stettin: ent. Zeit: 1847, p.78. — puberulum, Kiesen. ibid. 1848, p. 328, — impressicolle, angustum, umbellatarum, Kiesemw. ibid. 1850, p. 229, — adustum; Kiesenw. Ann, d..1, Soe, ent, Série 2, IX, :p. 438. — r'hododèndri, Bäudi, Studi ent. p. 148, — Esp. de l’Amér, du Nord : 4.pô- thos, Manh. Bull, Mosc. 1843, p. 235; de Sitkha, — dimidiatum, Melsheim Prôteed. of té Acad. of Philad, IL, p. 43. Culoptères, ‘Tome 14. 10 PAT 126 STAPHYLINIENS, transversales ; les premières obliques, non saillantes; tarses variables. — Point d'espace membraneux à la face inférieure du prothorax. Les espèces de cette tribu ont, encore plus que certains Omalides, le facies des Nitidulaires, et à cette ressemblance s'ajoute un caractère important, la forme des hanches antérieures qui sont construites comme dans cette dernière famille. Néanmoins il n’y a pas à douter que ces insectes soient de véritables Staphyliniens qui sont même très-voisins des Omalides, surtout par la structure de leurs organes buccaux. On doit à MM. Chapuis et Candèze (1) d'avoir fait connaître une larve de ce groupe, celle du Proteinus brepicollis, trouvée {par eux dans des champignons. Elle présente tous les caractères ordinaires des larves de cette famille, mais n'a que trois ocelles de chaque côté de la têle; c’est la seule qui possède ce nombre (2). Six genres seulement rentrent dans celte tribu, qui tous ont des re- présentants En Europe. . 1. Tarses de cinq articles, Point d’ocelles : Proteinus, Megarthrus. Un seul ocelle : Phlæobium. II. Tarses de trois articles. Antennes de {1 articles: Glyploma, Pseudopsis (3). — de 9 — Micropeplus. PROTEINUS. Latr. Préc. d. car. gén. d. Ins. p. 9 (4). < Menton très-court, rétréci et tronqué en avant. — Languette bilobée ; ses paraglosses soudées avec ses lobes et ne les dépassant pas. — Palpes labiaux très-petits, à articles 4 allongé, 2 très-petit, 3 un peu plus grand ; les maxillaires à articles 2 très-gros, obconique, 3 transversal, & plus long et grêle. — Lobe interne des mâchoires corné, bidenté au bout, l'externe coriace, barbu à son extrémité. — Mandibules très- pelites, inermes. — Labre transversal, muni en avant d’une courte mernbrane bilobée, — ‘fête courte, trigone, obtuse en avant, faible- (1) Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIL, p. 402. (2) Un fait curieux, s’il se confirmait, est celui que rapporte M. Westwood (An Introd. to the mod. classif. of Ins. [, p. 365), à savoir que, d’après des observations à lui communiquées par M. F. Smith, la larve d’une espèce de Mecanrunus vit en parasite sur celle de la Saperda populnea. (3) Les tarses de ce genre ne sont pas connus, et il n’est placé là que provi- soirement. (4) Syn. Denmesres Fab, — Careneres Herbst, Schœnh., Gylh., etc. — OMa= aux Oliv., Gyllh., Grav. PROTÉINIDES, 147 ment rélrécié eh arrière, — Yeux assez grands, arrondis, saillants ; point d'ocelles. — Antennes de 11 articles : 1-2 plus grands et plus gros que les autres, 4.8 très-petits ; Mmoniliformes ou subobconiques, 9-11 plus gros et formant une pelite massue, le dernier subglobuleux, — Prothorax transversal, un peu rétréci en avant. — Elytres recouvrant au moins les deux ders segments abdominaux, tronquées en arrière, avec leurs angles externes arrondis. — Abdomen court, rebordé sur les côlés, acuminé à son sommet. — Pattes assez courles, jambes simples ; tarses de cinq articles, les quatre 4ers égaux, le dernier beaucoup. plus courts qu'eux réunis, — Corps court, ovalaire, un peu convexe, fine- ment pubescent et pointillé, ailé. L Très-petits insectes, ayant le faces des Cenous de la famille des Ni- tidulaires. On les trouve sur les fleurs, dans les champignons et quel- quefois dans les plaies des arbres, du moins l'espèce la plus commune (brachypterus). Les mâles se reconnaissent à leur sixième arceau ven- « tral échancré. Les quatre espèces connues sont européennes (1). MEGARTHRUS. (Kinoy) Srerx. JU. of Brit. Ent. V, p. 330 (2). Menton presque aussi long que large, un peu rétréci et {ronqué en avant, — Languette très-courte, sinuée en avant; ses paraglosses plus longues qu’elle, libres, acuminées et ciliées. — Palpes labiaux à arti- cles 1-2 subégaux, 3 un peu plus petit; les maxillaires pareils à ceux des Proreinus. — Lobe interne des mâchoires corné , falciforme et très-aigu à son extrémilé, l'interne coriace, large, membraneux et barbu au bout. — Mandibules Lrès-petites , inermes.g— Labre caché Sous l'épistome, muni en avant d'une étroite bordure.membrancuse et ciliée. — Tête courte, trigone, obtuse en avant, dislinctement rétrécie en arrière, — Yeux assez grands, subglobuleux ; point d'ocellés, — An- tennes médiocres, grossissant peu à peu, de 14 articles : 1-2 notable- ment plus longs et plus gros que les autres, 3-5 obconiques, 6-10 submoniliformes, 11 beaucoup plus grand, globuleux. — Prothorax transversal, rebordé sur les côtés, ayant ses angles postérieurs coupés obliquement, canaliculé sur le disque. — Elytres ne recouvrant que la base de l'abdomen, tronquées en arrière. — Abdomen court, largement rebordé sur les côtés, rétréci en arrière, — Pattes courtes ; jambes mu- liques ; tarses des Prorrnus. — Corps court, déprimé, finement poin- tillé et pubescent, ailé. : (1) P. brachypterus Fab., brevicollis Er., macropterus Gylh., atomarius Ur, (2) Syn. Sivrua, Ilig., Panzer. — Oaurum, Gylh., Grav.; Sahlb., etc. — PuLoroBryn (pars), Lac. Faune ent. d. env. d. Paris, I, p. 492, " ns PTS, SMART le PRE RS RE ENTRE en pu ns rm dee + > durs RS A) nt =, 18 STAPHYLINIENS. «4 . Insectes de la taille des précédents, mais vivant pour la plupart sous les écotces: d'autres se trouvent dañs les champignons. Outre leur sixième arceau ventral de l'abdomen échancré, les mâles ont les cuisses plus où moins renflées, tes jambes Iégèrement arquées. On en con fait six espèces d'Europe et deux de Amérique boréale (1): . ne * PHLOEOBIUN. (Dsx.) LaconD. Faune ent. d. env. d. Paris, I, p.492. à “ Te Tête assez grande, subquadrangulaire, transversale, coupée oblique- mert aux angles antérieurs, rebordée et sinuée antérieurement. — Un ocelle au milieu du front. — Antennes insérées sous un rebord latéral de la tête. Pour le surplus ce genre ne difière pas du précédent. I! ne comprend #qu'une petite espèce (2), répandüé"dans une grande partie de l'Europe et qui vit sous les écorces où dans la mousse au pied des arbres. “æ GEYPTOMA. Encens. Gen. et Spec. Staphyl. p. 908 (3). Menton trapézoïdal. — Palpes filiformes, très-courts. — Mandibules très-courtes, aiguës à leur extrémité. — Tête de la largeur du pro- thorax, suborbiculaire, médiocrement rétrécie en arrière. — Yeux petits, subarrondis, non saillants. — Antennes de 41 articles, rarement filiformes, le plus souvent grossissant à leur extrémité, avec les trois, quatre ou cingderniers articles plus gros que les autres et transversaux, sauf le dernier gui est ovalaire ét'acuminé, — Prothorax de la largeur des élytres, rebordé latéralement, brasquement rétréci à sa base, avec ses angles. en général saillants. — Elytres médiocrement longues, tron- quées en arrière. — Abdomen cylindrique et déprimé, non rebordé la- téralement. — Pattes courtes ; jambes simples ; tarses de trois articles, les deux 1° très-courts. — Gorps oblong, linéaire, le plus souvent gla- bre, ailé. (£} Dont quatre des premières sont mentionnées par Erichson : M. depressus Payk., sinuatocollis Lacord., denticollis Beck; hemipterus Iig.— Aj.: M. aff nis, Miller, Verhandl. d. Zool.-Botan. Ver. in Wien, Il, p. 28 ; d'Europe. — americunus, Sachse, Stettin. ent. Zcit. 1852, p. 149; de la Géorgie des Etats- Unis. — pictus, Motsche Bull. Mosce. 1845, I, p. 39; de Californie. (2) Silpha cypeata, P. W. J. Müller in Germar, Mag. IV, p. 204 (Phlæobium corticale, Lac. loc. cit. p. 494). ; {8} Syn: Tuonaxornonus, Motsch. Bull. Mose. 1837, no 5, p. 98; Erichson a changé ce nom, qui est antérieur au sien, en faisant observer avec raison que tous les Insectes sont pourvus d’un thorax, ‘ RE, F4 00 80 04 QE ue DONC PAS = DE unten ne ee hr : <—° + , « à .# * a ve 3e * j : À à - PROTÉINIDES. : 1249 Le type du genre est un petit insecte (1) qui a ététrouvé en Italie, en France, aux environs de Varsovie, et qui dès lors existe probablement dans toute l’Europe, mais qui parait être fort rare partout. Depuis, Erichson en a fait connaître cinq autres espèces de l'Amérique (2). Ces insectes sontrevêtus de téguments solides, et leur prothorax présente des excavations et des saillies qui affectent souvent la forme de côtes; : leurs élytres portent des côtes plus fines, peu nombreuses et entières, L'espèce d'Europe vit sous les écorces ou au pied des arbres, et, selon M. De Motschoulsky, ses allures sont bien différentes de celles des au- ires Staphyliniens. Sa démarche est très-tente et, quand on la touche, elle se laisse tomber et reste sur le sol les pattes étendues, habitudes qui rappellent celles des Macronyenus, comme le dit très-bien M, De Motschoulsky. PSEUDOPSIS. . New. The ent. Mag. U, p. 313. Pénultième article des palpes maxillaires renflé et quatre fois aussi long que le dernier, celui-ci allongé, très-grêle el acuminé au bout. — Tête allongée, étroite, arrondie en avant, excavée en dessus. — An- tennes grossissant peu à peu, de 41 articles : les pénultièmes transver- saux, le dernier subconique. — Prothorax suborbiculaire, un peu’tron- _qué à ses deux extrémités, — Elytres laissant l'abdomen à découvert. — Celui-ci composé de sept segments, rebordé sur les côtés, le dernier étroit et allongé. Cette formule incomplète est empruntée aux caractères génériques et spécifiques qu'a donnés M. Newman, et parmi lesquels il a omis l'un des plus importants, le nombre des articles des tarses. La sculpture du prothorax et des élylres a la plus intime ressemblance avec. celle qui existe chez les Guxproma ; le premier porte quatre côtes fines, et äl y en a deux sur chacune des secondes. D'après cela, legenre est proba- blement très-voisin du précédent dont l'éloignent beaucoup, d’un autre côlé, sa tête allongée, son abdomen rebordé latéralement, «ete, Il est établi sur un petit insecte trouvé dans l'ile de Wight, et qui a reçu le nom de P, sulcatus. £a (1) G, corticinum, Motsch. loc. cit. pl. 7, f. a A; Erichsoma aussi donné une figure au trait (loc. cit. pl. 2, f. 9) d'une autre espèce, son G. crassicorne. (2) G. crassicorne” sculptile, de Colombie; denticollis, de Puerto-Rico ; exile, de l'ile St-Thomas ; costale, des Etats-Unis. ER D ne RE Pa CRE JS RS Sn de n'a ds nt 12", 7 à TR 150 AS ELENT, MICROPEPLUS. Lan. Gen, Crust, et Ins. IV, p. 377 (1). Menton assez grand, quadrangulaire, échancré de chaque côté avant son extrémité. — Languette très-pelite, étroite, arrondie ‘en avant. — Palpes labiaux très-courts, leur dernier article à peine distinct; les maxillaires à articles 2 très-renflé, pyrilorme, 3 très-court, transversal, 4 assez grand, couique. — Lobes des mâchoires cornés, l'externe large, arrondi et barbu en avant, — Mandibules très-petites, inermes. — La- bre transversal, entier. — Tête pelite, trigone, enfoncée dans le pro- thorax. — Yeux médiocres, semi-globuleux. — Antennes courtes, reçues au repos dans une dépression de Ja face inférieure des côtés du pro- thorax, de neuf articles : 1 grand, gros et subovalaire, 2 plus petit, aminci au bout, 3-5 gréles, allongés, 6-8 courts, 11 grand et globuleux. — Prothorax transversal, de la largeur des élytres, un peu rétréci en avant, largement rebordé sur les côtés. — Elytres en carré transversal, ne recouvrant que la base de l'abdomen. — Abdomen court, acuminé au bout, rebordé latéralement. — Pattes courtes, grêles, les intermé- diaires écartées à leur base ; tarses de trois articles , les deux 4trs (rès. courts, le dernier plus long qu'eux. — Corps oblongo-ovale, assez épais, glabre, ailé. Genre ambigu, tenant manifestement par son facies et ses antennes aux Nitidulaires, parmi Jesquels Herbst, Latreille, Dejean, etc., l'ont placé; mais ses organes buccaux, construits exactement sur le même plan que ceux des Omalides, démontrent qu’il appartient à la famille actuelle, comme l'ont pensé la majorité des entomologistes depuis Fa- bricius inclusivement jusqu’à Erichson. Ces insectes sont très petits, et la sculpture de leurs téguments a la plus intime analogie avec celle des GLvproma et des Pseunorsis : la têe, le prothorax et l'abdomen sont couverts d'excavations qui les rendent très-inégaux, et les élÿtres présentent chacune dé trois à cinq côtes, selon les espèces. Celles-ci s'élèvent en ce moment à sept, dont six d'Eu- rope et une des Etats-Unis (2). On les trouve ordinairement dans les substances décomposées, plus rarement sous les écorces. (1) Syn. Owaciux Gyllh. — Nirwoza Herbst, Panzer, Schœnh., Margh, , (2) Erichson n’a décrit que des espèces d'Europe : M. porcatus F., cœælatus Er., fulvus Er, staphylinoides Marsh., tesserula Curtis. — Aj. : Esp. des Etats- Unis: M. costatus, J. L. Le Conte in Agassiz, Lake Super. p. 221; du nord de ce pays. SUPPLÉMENT, 151 SUPPLÉMENT. ” Dans l’ouyrage de M: Gay sur le Chili (1), que j'ai déjà si souvent cité, Solier a établi douze genres nouveaux de Staphyliniens, dont on a vu deux plus haut (MRcoRnoPALUS et Poryopoxrus), les seuls auxquels j'aie pu assigner une place que je crois assez exacte. Cet entomologiste recommandable, mais qui n'avait qu’une connaissance insuffisante de la littérature entomologique, ainsi que l'attestent tous sés ouvrages, a traité la famille actuelle sans connaître la Monographie d'Erichson, sans méme suivre la classification de Latreille qu’il ne pouvait ignorer, en un mot en faisant table rase de tout ce qui avait été fait avant lui pour y substituer un arrangement de sa façon (2) qui est basé presque exclusi- (1) Historia fisica y politica de Chile, Zoologia, IV, p. 302. (2) L'ouvrage de M. Gay étant fort peu répandu et à la portée d’un très- petit nombre de personnes, je crois devoir donner l'analyse de cet arrangement de Solier, quoiqu'il n’ait absolument aucune valeur. . Tru I. POLYODONTIDES. Bord interne des mandibules glabre, sans touffe de poils plumeux ou rameux nimembrane ciliée. Tête avec un rétrécissement en forme de cou, tantôt presque aussi large qu'elle, tantôt étroit et globuleux. Sous-Tripu I. Paysocnatutres. Mandibules courtes, renflées à la base et ter- minées par deux dents, Tète munie en arrière d’un cou presque aussi large qu'elle. Physognathus. Sous-Tripu IL. Srénires. Mandibules épaisses à leur base ; leur bord interne muni d’un appendice corné et multidenté. Bord antérieur du labre entier et arqué. Tête munie en arrière d’un cou presque aussi large qu’elle. © Stenus, Rugilus, Polyodontus. Tru II. GNATHOGRAPHITES. Mandibules étroites, saillantes, subparallèles dans leur moitié inférieure, ter- minées par une grande dent, avec leur bord interne muni d’une saillie échan- crée et paraissant comme bidentée, sous laquelle se trouve une toulfe de poils qui sont plumeux à un fort grossissement. Tête très prolongée en arrière des ” Jeux, munie en arrière d’un col étroit, brusquement formé. Slaphylinus. Taisu I. HOMALOTRICHITES. Mandibules triangulaires, terminées par deux dents et présentant un creux d’où sort une mèche de poils larges, comprimés, les uns simples, les autres ra- meux ; leur base munie d’une saillie ciliée. Homalotrichus, 152 STAPHYLINIENS. vementsur les modifications des mandibules et du labre et la forme de la tête. S'il n’eût pas passé complètement sous silence le mode d'in- serlion des antennes, il y aurait peut-étretencore moyen de faire ren- trer ses genres dans les tribus établies par Erichson, mais ce caractère faisant défaut, comme tous les autres de première importance, cela de- vient impossible. Après des efforts prolongés et inutiles pour arriver à ce résultat, je me vois obligé de donner simple ent ces genres en sup- plémenñt, moins les deux indiqués plus haut Tru I. POLYODONTIDES. Sovus-Triou L PHYSOGNATHITES. PHYSOGNATHUS, p. 303, Mer on transversal, avec une étroite échancrure formant deux lobes aigus (1): — Languette profondément bilohée ; ses lobes arrondis. — Mandibules courtes, renflées à la base, bidentées au bout. — Pénul- tième article des palpes maxillaires grand, très-renflé; le dernier court, très-grêle, subcylindrique ou obconique ; les labiaux courts, leur 1° article petit, grêle et subcylindrique, le 2e renflé et arqué. — Labre rectangulaire. — Tête courte, subtriangulaire, obtuse en ayant, munie d’un col presque aussi large qu’elle. — Yeux saillants. — Antennes mo- niliformes, grossissant légèrement à leur extrémité, avec leur dernier article turbiné, — Tarses filiformes. — Corps déprimé. Solier compare ce genre aux Omazrum et aux ANTHOPHAGUS en ajou- tant qu’à la première vue, on le prendrait pour un PsecAaraus, assertion que ne justifie nullement la figure qu'il donne de l’insecte. Une des pattes qu'il figure très*grossie, ne porte que quatre articles, dont les deux premiers sont allongés et égaux. C'est peut-être quelque genre d'Aléocharides. Solier n’en décrit qu'une très-petite espèce, d’une ligne de long, qu'il nomme P. obscurus (2). Trisu IV. GNATHYMÉNITES. Mandibules courtes, notablement triangulaires, munies intérieurement d’une membrane finement ciliée et de quelques petites dents. Sous-Tripu 1: Oxvréures: Labre échanceré. Gnathymenus, Oxylelus, Teropalpus, Gastrorhopalus, Holobus. Sous-Truvu II. Tacypompes. Labre tronqué ou sinueux, mais insensiblement échancré en avant. / Anomognathus, Blepharymenus, Tachyporus, Euthorax, Mecorhopalus, Aleochara, Polylobus. (1) Partout Solier décrit comme faisant partie du menton la pièce ou les deux pièces intermédiaires entre cet organe çt la languette. {2) Loc, cit, pl. 5,.f, 9 ag, à oi SRE SR PÉeS LS dd on o é « Æ SUPPLÉMENT. 153 Tru I. HOMALOTRICHITES. HOMALOTRICHUS, p. 321. Menton transversal, légèrement échancré en arc antérieurement. — Languette presque confondue avec lui, arrondie sur les côtés, tronquée en avant, avec ses angles saillants et ciliès. — Dernier article des palpes maxillaires obconique, beaucoup plus grand que le pénultième qui est très-court et aussi large que lui; les labiaux courts, leur dernier article ovalaire, plus long que le précédent. — Mandibules triangulaires, bi- dentées au bout, munies en dedans d'une touffe de poils simples ou ra= miliés, logée dans une fosselte. — Labre transversal, membraneux, tronqué en avant, avec ses bords latéraux garnis de poils comprimés et bifurqués, — Tête rhomboïdale, faiblement et peu à peu rétrécie en arrière. — Antennes grossissant peu à peu; leurs articles 4-10 monili- formes, 11 ovalaire. — Prothorax rétréci à sa base. — Les quatre 4ers articles des tarses courts et insensiblement dilatés ; le dernier beau- coup plus long que les précédents réunis. Solier en décrit cinq espèces (1), dont la plus grande a tout au plus une ligne el demie de long. J'avais cru un moment que le genre ap- partenait aux Omalides ; mais l'absence d’ocelles sur le front ne permet pas ce rapprochement, et le lobe interne des mâchoires que Solier a figuré, n’a nullement la forme caractéristique qu'il affecte dans la tribu en question. Trisu IV. GNATHYMÉNITES. Sous-Drnv I. OXYTÉLIDES. GNATHYMENUS, p. 326. Menton trapéziforme. — Languette munie d'un lobe médian forte ment bilobé. — Dernier article des palpes maxillaires grêle, très-court el cylindrique, le pénultième grand et renflé; le dernier des labiaux très-grêle, allongé et cylindrique, le pénuitième renflé. — Mandibules grêles à leur extrémité qui est précédée de deux dents inégales, munies d’une lamelle membranense, libre et ciliée. — Labre très-court, trian- gulairement sinué dans son milieu en avant. — Tête très-prolongée et parallèle en arrière des yeux, brusquement rétrécie en un col étroit. — Antennes subfiliformes, moniiformes, avec leur dernier article ova- laire. — Prothorax convexe, subcylindrique, un peu rélréci à ses deux (1) H, striatus, impressicolis (pl. 6, £. 8) , obscurus (ibid. £, 9), fuscus, = loipes, Les détails du séiatus sont en outre représentés £, 7 œc, n'Ue, ne De ne ne RS LR el 2 ne ter de A M E-à te: PTT “ G « 74 « . es N e 154 STAPHYLINIENS. extrémités. — Elytres courtes, soudées ensemble, rétrécies graduelle- ment d'arrière en avant. — Les quatre 1ers artigles des tarses antérieurs transversaux el très-serrés. Genre remarquable et qui peut-être se rapproche des Mrcrarymma. 11 ne contient qu’une très-petite espèce (1), longue d'une ligne et demie. TEROPALPUS, p. 330, Languette large, profondément et largement échancrée en avant. — Palpes maxillaires courts, leur dernier article très-gréle, médiocre et subeylindrique, le pénultième grand et renflé; les labiaux filiformes. — Mandibules bifides à leur extrémité, unidentées au côté interne, — La- bre membraneux et bilobé en avant, — Tête triangulaire, rétrécie et engagée dans le prothorax en arrière. — Antennes grossissant peu à peu, leurs articles 4-10 globuleux et subtransversaux. — Tarses anté- rieurs n'ayant que quatre articles distincts; les trois 4ers très-courts, le 3 légèrement bilobé, le dernier beaucoup plus long que les précédents réunis. Solier est resté dans le doute sur le nombre des articles des tarses ; il a eru en voir cing aux tarses intermédiaires et ne parle pas des pos- térieurs. Ilinscrit trois espèces dans le genre (2), dont les deux dernières comme douteuses. Ces insectes sont aussi petits que les précédents, GASTRORHOPALUS, p. 333. Menton transversal, rétréci et tronqué en avant. — Languette petite, subtriangulaire, munie dans son milieu d’une saillie étroite et bilobée. — Palpes maxillaires allongés, leur dernier article très-grêle, cylin- drique et assez long ; les labiaux courts et robustes, leur dernier article pareil à celui des maxillaires. — Mandibules aiguës, inermes. — Labre transversal, échancré ou trilobé en avant. — Tête non rétrécie en arrière. — Antennes grossissant graduellement à partir du 4° article, celui-ci et les suivants, jusqu’au 40° inelusivement, obconiques ou transversaux ; le dernier acuminé. — Prothorax transversal, — Elytres assez courtes. — Abdomen rétréci et suheylindrique à sa base, renflé en massue dans sa moilié postérieure. — Tarses filiformes, leurs quatre fers articles allongés et, réunis, plus grands que le dernier. Si Solier avait signalé des ocelles parmi les caractères qui précèdent, je n'eusse pas hésité à rapporter ce genre singulier aux Omalides, les mächoires, d'après la figure qu'il en donne (pl. 6, f. 12 d), étant con- (1) G. apterus, pl. 6, £. 10 af. (2) T. suturalis (pl. 5, £. 12 a g), puncticollis, maculipennis. Lars mer ae ER An à RÉ SL D nd mn SR ps , SUPPLÉMENT. 155 struites comme dans cette tribu. La forme de l'abdomen est réellement extraordinaire pour la famille actuelle. Le genre comprend deux très- petites espèces (1), ; HOLOBUS, p. 335. » Menton transversal, rétréci en avant, bisinué sur ses côtés. — Lan- guelte peite, prolongée antérieurement en un lobe triangulaire. — Dernier arlicle des palpes maxillaires aciculaire, presque aussi long que le pénullième, celui-ci renflé, ovoïde ; les deux derniers des la- biaux subégaux, le dernier très-gréle, cylindrique, le précédent renflé. — Labre membraneux et échancré en avant. — Tête petite et enfoncée ‘ jusqu'aux yeux dans le prothorax. — Antennes de dix articles : 1-2 cylindriques et assez gros, 3-7 grêles et cylindriques, 8 petit, globuleux, 9-10 courts, subtransversaux, formant une massue oblongue. — Pro- thorax en trapèze renversé. — Tarses filiformes, leur dernier article à peine plus long que le 497, — Corps court et ovale. Probablement un genre de Protéinides. Il ne contient qu'une très- pelite espèce d’une demi-ligne de long et que Solier nomme H. pyg- MmEUs. Sous-Trou II. TACHYPORIDES. ANOMOGNATHUS, p. 337. Menton très-court, rétréci et légèrement échancré en arc antérieure- ment. — Languette prolongée en un lobule bifide. — Dernier article des palpes très-gréle, cylindrique; celui des maxillaires beaucoup plus court, celui des labiaux beaucoup plus long que le précédent. — Mandibules munies intérieurement, dans une grande partie de leur lon- gueur, d’une membrane frangée. — Labre transversal, trouqué en avant, avec ses angles arrondis. — Tête transversalement rhomboïdale, munie en arrière d’un col étroit brusquement formé. — Antennes gros- Sissant peu à peu ; leurs articles 1-3 aliongés et coniques, 4-10 trans- Yersaux, graduellement plus larges, 41 beaucoup ptus grand que le 40e, acuminé en avant, — Prothorax subrectangulaire. — Elytres assez longues. — Abdomen plus étroit qu'elles, parallèle. — Tarses de cinq articles, les quatre 1ers des antérieurs courts et subégaux, le dernier renflé et presque aussi long que les précédents réunis. — Corps dé- primé et parallèle. Ce genre ne comprend qu'une espèce longue de deux tiers de ligne et que Solier nomme À, féliformis (2). (1) G. niger (pl. 6, f. 12 af),"elegans. (2) PL. 6, f. 15 ag. LE nd mn ST TC Fe, | er ne RC TE ds me À 0 156 STAPHYLINIBNS, 4 BLEPHARYMENUS, p. 339. Menton transversal, rétréci et faiblemeñt échancré en avant. — Lan- guette prolongée en un lobule bifide. — Pénultième article des palpes mañillaires très-allongé, peu renflé, le dernier beaucoup plus court, fili- forme ; les deux {ers des labiaux cylindriques, égaux, le dernier un peu plus long que chacun d'eux, grêle et filiférme. — Mandibules ayant leur bord interne oceupé, en grande partie, par une membrane frangée. — Labre fortement transversal, arrondi aux angles. — Tête subrhomboï- dale, munie en arrière d’un col étroit, brusquement formé. — Antennes subfliformes, leurs articles 2-3 obconiques, 4-10 de même forme, mais plus courts. — Prothorax oblong, convexe, parallèle. sur les côtés en arrière, brusquement rétréci en avant et pas plus large que le col de la tête. Solier ne parle pas des autres organes et en particulier des tarses. D'après la figure (pl. 7, fig 4, & g) qu’il. donne de l'unique,espèce (sulci- collis) qu’il comprend dans le genre, ils se composeraient de cinq arti- cles dont les quatre premiers courts et égaux. Cet insecte n’a qu’une ligne et quart de long. EUTHORAX, p. 345. Menton presque aussi long que large, trapéziforme. — Languette prolongée en un lobe allongé, étroit, parallèle et bifide à son extrémité. . — Pénultième article des palpes maxillaires très-grand, renflé, en cône renversé, le dernier très-gréle, assez long et filiforme ; les deux 1ers des labiaux cylindriques, courts, égaux, le dernier plus long, mais beaucoup plus grêle, cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules munies au côlé interne d’une membrane ciliée dans la plus grande partie de leur longueur. — Labre transversal, arrondi aux angles, muni de deux petites dents au milieu de son bord antérieur. — Tête courte, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. — Antennes grossissant peu à peu ; leurs articles 2-10 coniques, décroissant graduellement, 14 al- longé, cylindrique et acuminé au bout. — Prothorax très-grand, trans- versal, un peu rétréci en avant, — Elytres assez courtes. — Tarses , filiformes ; leurs articles allongés. : Le nombre des articles des tarses n’est pas indiqué, et comme Solier ne les a pas figurés, non plus que l'espèce sur laquelle il a fondé ce genre, je ne saurais l'indiquer; cependant son silence rend présumable qu'il Y en a cinq. Cet insecte, qu'il nomme £, ruficornis, se trouve sous les pierres en société avec des fourmis, de de tie et, Ce rt ttes ln noir rire cé À à Th 60 OR De RE D ne ie Es SUPPLÉMENT. 457 POLYLOBUS, p. 354 Menton trapéziforme, brusquement rétréci près de son extrémité. — Languette prolongée en un lobe divisé plus ou moins profondément. — Lobe externe des mâchoires membraneux à son extrémité et divisé en , plusieurs. lobes arrondis; l'interne garni de quelques cils raides et robustes, simulant des dents. — Pénultième article des palpes maxil- laires conique, le dernier plus court , très-gréle, filiforme; les deux 4ers articles des labiaux cylindriques, le dernier plus court que le pénul- tième, cylindrique. — Mandibules munies intérieurement d'une mem- brane denticulée-en scie: — Labre transversal, avee ses angles ar- rondis. — Tête courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — ‘Antennes grossissant peu à peu ; “leurs articles 4-10 obconiques, aussi longs que larges ou transversaux. — Prothorax légèrement rétréci en avant, fortement arrondi à sa base. — Tarses filiformes, composés de cinq articles bien distincts. Deux espèces (1), d'une ligne à une ligne et quete de long, rentrent dans ce genre: : D'après les caractères qui précèdent, je ne vois aucun moyen d'assi- gner une place à ces quatre genres. La membrane frangée qui garnit leurs mandibules intérieurement, fournit seulement quelques \proba- bilités qu'ils appartiennent à Ja tribu des Tachyporides d’ Erichson. (1) P. maculipennis (pl. 7, £. 12 à f), melanocephalus (€. 13). FAMILLE VIII. PSÉLAPHIENS. Y Menton subquadrangulaire, trongué en avant. — Languette mem- braneuse, très-petite, souvent confondue avec la base de ses paraglos- ses; celles-ci très-grandes, divergentes, ciliées intérieurement. — Lobes des mächoires membraneux, aplatis, inermes; ciliés en dedans; l'externe beaucoup plus grand que l'interne. — Palpes maxillaires en général très-allongés, de un à quatre articles ; les labiaux petits, de un à deux articles, — Mandibules, chez presque tous, courtes, larges, den- ticulées au côté interne, et terminées par une pointe recourbée et très- aiguë. — Antennes en massue ou subcylindriques, souvent moniliformes. — Elÿtres tronquées, courtes, laissant la majeure partie de l'abdomen à découvert. — Celui-ci à peine mobile, composé de cinq, très-rarement de six segments, tous cornés en dessus. — Hanches antérieures coni- ques, saillantes, les postérieures transversales, contiguës. — Tarses cylindriques, de trois articles, légèrement pubescents en dessous, ter- minés par un ou deux crochets simples. On a vu plus haut que cette famille a le plus inlime rapport avec la précédente et qu’elle n’en diffère même rigoureusement que par le peu de mobilité de l'abdomen. Néanmoins, un grand nombre de caractères s'ajoutent accessoirement à celui-ci, sans parler du facées qui est fort différent. Les téguments de ces insectes sont épais, solides, souvent pubescents, et leurs couleurs, toujours uniformes, ne varient que du jaune-ferrugi- neux au brun-noirâtre, avec les nuances intermédiaires. Leur corps, en général fortement atténué en avant, devient presque parallèle chez quelques-uns (Evrcecrus), et se rapproche alors beaucoup de celui de certains Slaphyliniens de petite taille. La tête, triangulaire ou subrhomboïdale dans la plupart des espèces, allongée et subquadrangulaire chez un petit nombre (Clavigérides), est unie au prothorax par un cou plus ou moins distinct, et porte souvent sur le front un tubercule simple ou bifide, Latéralement elle est munie, PSÉLAPAIENS. 159 “à peu près dans son milieu, de deux petits yeux composés, arrondis, dont la forme et la grandeur varient à peine, mais qui peuvent dispa- raître complètement (1). Les antennes sont insérées très en avant, tantôt sur le tubercule dont il vient d’être question, tantôt sur les côtés du front. Ces organes sont le plus souvent robustes et jouent, par suite des nombreuses modifications qu'ils éprouvent, un grand rôle dans la caractéristique des genres. £ Les organes buccaux sont, au contraire, d'un faible secours pour la classification (2), sauf les palpes maxillaires chez les Psélaphides pro- prement dits (5). Ces organes sont très-apparents, et quand ils se com- posent de quatre articles, ce qui est le cas ordinaire, le premier est constamment très-petit et difficile à découvrir; s'il y en a trois seule ment, le premier est tantôt très-réduit également (Cnennium), tantôt très-grand (Cenrnoroma); mais presque toujours, le dernier porte un pelit appendice membraneux, simple, parfois double, implanté sur son extrémité. Les palpes labiaux dans les mêmes Psélaphides, n'ont jamais que deux articles, dont le premier très-pelit ; le second rie varie pres- que pas dans sa forme et porte également un ou deux appendices le plus souvent sétiformes (4). "Le prothorax est cordiforme, ovalaire ou subeylindrique, et un peu plus étroit à sa base que l'arrière-corps. L'écusson est excessivement petit et en général indistinct. Malgré leur brièveté, les élytres recou- vrent des ailes propres au vol qui ne manquent que rarement et le plus (1) Dans trois genres : Awaunors, CLavicer et Apnanes. M. H. M. Schmidt (De Pselaph. faun. Pragens. p. 38, Tab. I, f. 3) a découvert et figuré chez le Claviger teslaceus deux petits corps noirs situés sur la partie supérieure du front, et qu'il regarde comme des stemmates. J'ai fait de vains efforts pour les découvrir, el, sans nier absolument déur existence, celle-ci me parait dou- teuse et demander un nouvel examen, : (2) On doit savoir up gré infini à M. Aubé, vu l'extrême difficulté d'observer de si petits objets, d’avoir figuré (Ann. d. 1, Soc. ent. Série 2, IL, pl. Ill) les parties de la bouche de presque tous les genres alors connus. Mais il suffit de jeter un coup-d’œil sur ces figures pour voir que le menton, la languette, les palpes labiauxs les mâchoires, les mandibules, et même le labre, quoiqu'il varie un peu plus, ne présentent pas des différences assez sensibles pour être em- ployés dans la caractérisque des genres. Aussi, dans les formules génériques qui suivent, ne sera-t-il question que des palpes maxillaires. (3) Chez les Clavigérides ces palpes ne sont connus que chez les CLAviGER, et Punique article dont ils se composent est à peine visible. (4) Quelques dissentiments ont eu lieu parmi les entomologistes au sujet du nbre des articles de ces organes. Ainsi Erichson avait, dans l’origine (Die £. 4. Mark Brand. 1, p. 263), regardé comme un article le petit appendice ter- minal dont il s'agit, d’où résultait que les palpes maxillaires eussent eu cinq arlicles et les labiaux trois. Voyez, à cet égard, les observations de M. Aubé (Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. 2, IL, p. 75). Depuis, Erichson (Arch. 1846, IL, p. 99) à reconnu que M. Aubé avait raison, PARTS = & RER UN EST CIRE A EU A EC . 160 PSÉLAPHIENS. souvent chez les femelles. L'abdomen s’élargit graduellement en arrière et, dans la grande majorité des espèces, est rebordé latéralement. Tous les auteurs ne lui avaient jusqu'ici attribué que cinq segments; mais récemment M. J.-L. Le Conte a fait voir qu'il y en a réellement six chez les Eurcecrus (1), exception d'autant plus intéressante que, par ce caractère, les espèces de ce genre se rattachent de plus près aux Sta- phyliniens, dont la plupart d’entre elles sont déjà voisines par leur forme générale, comme on l'a vu plus haut (2). Chez les Psélaphides tous les segments abdominaux sont bien distincts en dessus et en dessous ; mais chez les Clavigérides les trois premiers de la région dorsale se soudent complètement entre eux et semblent, aù premier aspect, constituer à eux seuls cètte région. . : Les pattes sont assez grandes et assez robustes. Les hanches des trois paires sont presque contiguës et affectent autant de formes différentes, les antérieures étant cylindrico-coniques et assez saillantes, les inter- médiaires subglobuleuses etles postérieures en forme de lames étroites. Les cuisses sont en ovoïde allongé ; les jambes simples, rarement en triangle allongé, et presque toujours dépourvues d’éperons à leur extré- milé. Quant aux tärses, ces organes ont passé longtemps pour-n’avoir que deux articles ; ily en a en réalité trois, rhais dont les deux premiers, Surtout chez les Clavigérides, sont souvent très-petils. Par suite de la contiguité des hanches des deux premières paires de pattes, le proster- num et le mésosternum sont réduits presque à rien entre ces organes: Le métathorax est très-grand et assez convexe ; ses parapleures me pa- raissent simples dans toutes les espèces où je les ai examinées. A l'état parfait, les Psélaphiens ont des habitudes analogues à celles des Staphyliniens. On les trouve, suivant les espèces, dans les détritus des végétaux, sous les vieilles écorces, la mousse; au pied des arbres et des roseaux, sous les pierres, dams les fourmilières et autres endroits semblables. Ce n'est guère qu'à l'entrée de la nuit qu'ils se mettent en mouvement et prennent leur vol, et l’on peut alors se procurer bon nombre de leurs espèces en fauchant avec un filet sur les hérbes des prés. Leur nourtilüre, sar laquelle on a été quelqué temps dans l'incer- titude, est décidément animale, et consiste en Acakus ef autres très- petits animaux analogues qui fréquentent les mêmes endroits qu'eux. Les CLavicer font cependant exception à cet égard, ainsi qu’on le verra plus loin. (1) Boston Journ. of nat. Hist. VI, p. 104. C’est le dernier segment qui semble s'être divisé en deux, et, ainsi que Je fait observer M. J. Le Conte, la suture Li de séparation est, en général, indistincte dans la région dorsale, tandis mo voit sans peine à la région opposée. Je la trouve plus distinicte près des bo latéraux qu'au centre de cette‘région dans les espèces que j'ai examinées. (2) Dans la première édition de son Catalogue, Dejean avait placé la seule espèce d'Evegeorus qu'il possédait alors parmi les Staphyliniens, entre les Euæs+ THETUS et lès Anraoracus, sous le nom générique de SrExosTHRrus, PSÉLAPHIENS, 161 Les premiers états de ces insectes sont encore inconnus. P. W.J, Müller (1) a seulement décrit et figuré la dépouille de Ja nymphe du Claviger testaceus qu'il avait trouvée dans une fourmilière. Elle ne pré- sente de remarquable que deux saillies dont elle est-munie à sa partie antérieure, et qui sont des fourreaux destinés à loger les antennes de l'insecte parfait. Les Psélaphiens doivent être répandus dans toutes les parties du globe, et c'est, sans aucun doute, leur petite taille qui est cause que leurs es- pèces exotiques sont si peu nombreuses dans les collections, Après l'Europe, l'Amérique du Nord est le pays: où la famille est le mieux représentée. On en a découvert également en Afrique, en Colombie, à Cayenne, au Brésil, au Chili et dans l'Australie. Ps Les anciens auteurs, qui n'ont connu qu'un petit nombre de ces in- sectes, les avaient confondus avec les SrarayLinus (Linné), les Anrurcus (Fabricius, Panzer, etc.), et la plupart n’en distinguaient pas les Scyd- ménides qui suivent (2). Herbst est le premier qui les ait constitués, sous le nom de Psecapaus, en un genre propre, auxquels Preyssler et La- treille ajoutèrent plus tard ceux de CLavicen et de Cuexnrum. Depuis, les travaux de Leach (5), Reichenbach (4), Denny (5), Schmidt (6), pour ne parler ici que des auteurs spéciaux, ont fait faire des progrès con- sidérables à leur étude. Mais c'est surtout M. Aubé qui a le plus con- tribué à ce résultat par un double travail dans lequel, outre la des- cription d'un grand nombre d'espèces nouvelles et l'épuration de la synonymie, il a caractérisé les genres mieux qu'on ne l'avait fait avant lui en les augmentant de plusieurs nouveaux (7). Depuis, dans un travail non moins important sur les espèces des Etats-Unis (8), M. J.-L. Le (1) Gormar, Mag. I, p. 108, pl. 2, f.156c. (2) Pour l’histoire scientifique de ces insectes, antérieure aux travaux de La- treille, voyez principalement les généralités placées par Reichenbach en tête de sa Monographie citée plus bas , et celles qui précèdent la Monographie dés Scypwænus, par P. W. J. Müller et Kunze, dans les Schrift. d. naturf, Gesellsch. su Leipzig, I, p. 175 sq. () Zool. Miscell. IL, p. 80, et Zool. Journal, IL, p. 445. (4 Monographia Pselaphorum ; in-80, Lipsiæ, 1816. (5) Monographia Pselaphidarum et Scydmænidarum Britanniæ ; in-86, Nor- wich, 1825. (6) De Pselaphis Faunæ Pragensis ét anatomia Clavigeri, Diss. inaug. in-8e, Prage, 1836. Cette dissertation est le début en Entomologiesde M. Schmidt- Gœbel, si souvent cité dans la famille des Carabiques pour son remarquable Lravail sur les Coléoptères du pays des Birmans. (7 « Pselaphiorum Monographia cum synonymia extricata, » dans Guérin, Mag. d. Zool, Ins. 1833, pl. 78-94; et « Révision de la famille des Psélaphiens, » dans les Ann. d. 1. Soc. entom. Série 2, IL, 1844, p. 73 sq. n°! L On the Pselaphidæ of the United States ; » Boston Journ, of nat. Hist, » P. 64. Coléoptères. Tome LI, 11 ET ES SR. Jatifehihies dé © “X 162 PSÉLAPHIENS, Conte a augmenté de sept le nombre des genres connus, et proposé une nouvelle classification de la famille qui me paraît préférable à celle de M. Aubé et que j'ai adoptée enlui faisant subir quelques change- ments (1). Fe Quant à la place à assigner à ces insectes, personne n'ignore qué Latreille et, à son exemple, Dejcan, croyant qu'ils n'ont que deux arti- cles aux tarses, en avaient fait, conformément au système tarsal, une section à part, celle des Dimères, qu'ils plaçaient à la fin de l'ordre des Coléoptères. Les rapports natarels de la famille se trouvaient ainsi com- plètement détruits. Ceux qu'elle a avec les Scydménides et les Staphy- liniens sont aujourd'hui si généralement sentis qu'il serait oiseux d'en- trer dans aucune discussion à cet égard. Quant à ceux que ces insectes ont avec les Anthicides, À la suite immédiate desquels un des entomo- logistes les plus distingués de notre époques.M. L. Redtenbacher (3), place les Scydménides et la famille actuelle, ils ne sauraient également être méconnus, mais on est obligé de les sacrifier, les Anthicides ne pouvant, ce me semble, être éloignés du vaste groupe des Hétéromères dont ils font partie. La famille se divise en deux‘tribus très-natürelles : 1. Antennes de onze, très-rarçement dé dix articles. PSÉLAPHIDES. TI. — de six, deux ou un articles. CLAVIGÉRIDES, (1) M. Aubé est parti du nombre des articles des antennes, puis de la struc= ture des crochets des tarses, pour classer les genres, sans tenir compte dü mode d'insertion des premiers de ces organes autrement que comme caractère géné- rique. M. 3. Le Conte à pris, au contraire, ce mode d'insertion ponr base de St classification, On obtient ainsi deux séries parallèles dans chacune desquelles se* trouvent des genres qui ont aux tarsès deux crochets égaux où inégaux, où an seul crochet. D'un autre côté, je ne puis admettre Fopinion dé M. 3: Be Conte lorsqu'il intercale les Clavigérides dans la série des gentes à antennes rappro* chées à leur base. Ces insectes constituent manifestement un groupe tout-à-faib distinct, ef qui doit être placé en dehors des deux séries en question, (2) Fauna Austriæ; Die Kæfer. Voyez tome 1, p. XVE, la liste des familles admises dans cet ouvrage. On y voit que M. L. Redtenbacher termine Fordré des Coléoptères par les Hétéromères, les Scydménides, les Psélaphiens, ét, en dernier lieu, les Staphyliniens. Cet arrangement en vaut un autre, et je Wai aucune observation à faire à son égard, si ce n'est cependant que par là cés insectes se trouvent trop éloignés des Siphales, Histériens, etc., avee lesquels ils ont les rapports les plus évidents. PSÉLAPMIDES. 163 TRBUL PSÉLAPHIDES. Palpes maxillaires plus ou moins grands, presque toujours de quatré articles, — Antennes de onz6, très-rarement de dix articles. — Seg- ments abdominaux tous distincts en dessus, — Tête trigoue ow sab- rhomboïdale, : Les vingt-deux genres qui constituent actuëllement cette tribu me pätaisserit dévoit être répartis de la manière suivanté : L. Antéties räpproëhées à leur Hase. À Déüx crochets égaux aux tarses. & Palpes maxillaires de trois articles. Lè 26 en massüe, le 3è ovoide : Chéttum. Lés déux deriiiers globuleux : Centfotoma. a@ Palpes maxillaires de quâtre articles, Le dernier transversal : Ctenistes, Ceophyllus, Cedius. — Ovoïde ou füsiforme : Tifesiphorus, Tyrus, Faronus. . — sécuriforme : Phamisus. B Deux crochets inégaux aux tarses : Melopias. G Un seul crochet aux tarses. Dernier at: dès palpés max. ën ovoide allongé : Psélaphus. ji 23 Sécuriforme: Tychus. Ii. Antennis distantes à leur base. D Deux crochets égaux aux tarses : Hamotus. E = inégaux aux tarses : Batrisus, Trichonyx. ‘F Uf Sukcrochét. b Point d’youx : Amaurops. bb Des yeux. © Antennes coudées : Rhoœius. ec = droités. 4 Cinq segments abdominaux. Dernior art. des palpos max, ovalaire ou fusiforme : Bryaxis, Bu- psenius, Arthmius. Derniér art, des palpes max. Sécurifotme : Bitiynus. 44 Six sogionts abdoMinaux : ÆEuplectus. shdafil 164 PSÉLAPHIENS CHENNIUM. Larr. Gen. Crust. et Ins. I, p. 77. Palpes maxillaires de trois articles: le 1°° à peine visible, le 2° très- fort, en massue arquée, le 3e gros, ovoïde, un peu oblique et portant deux petits appendices-membraneux. — Tête petite, triangulaire ; front prolongé en un pelit tubercule portant les antennes. — Celles-ci assez longues, de onze articles lenticulaires, transversaux, subégaux, sauf le dernier qui est beaucoup plus grand et ovalaire. — Prothorax obconi- que. — Elytres déprimées. — Abdomen légèrement déprimé et étroile- ment rebordé. — Pattes assez longues ; cuisses robustes; tarses de trois articles : le 49° très-pelit, les deux suivants subégaux, le dernier ter- miné par deux crochels égaux. — Corps assez allongé, un peu déprimé et pubescent. On ne connaît jusqu'ici qu’une espèce (C. biluberculatum Latr.) de ce genre; c'est un insecte répandu dans la plus grande partie de l'Eu- rope, mais fort rare partou; il vit en société avec les fourmis, et, en particulier, avec la Formica cœæspiltum. CENTROTOMA. Von Heyren, Stéttin. ent. Zeit. 1849, p. 182. Palpes maxillaires de trois articles : le {er arqué, terminé par uné massue globuleuse, les deux suivants de cette dernière forme; tous trois muni en dehors d'un appendice coriace allongé. — Tête un peu plus longue que large, rétrècie à ses deux extrémités ; front prolongé en une courte saillie, canaliculée en dessus, élargie en avant et échancrée à: son extrémité, portant latéralement les antennes ; deux fossettes ar- rondies et rapprochées sur le verlex. — Antennes de onze articles ; les deux 1215 plus gros que les suivants : 4 court, cylindrique, 2 arrondi, déprimé, 3-9 épais, lenticulaires, 10 plus épais, 11 globuleux. — Pro- thorax convexe, aussi long que large, rétréci en avant. — Elytres con- vexes, ainsi que l'abdomen. — Celui-ci fortement rebordé sur les côtés. — Paltes peu allongées, robustes; larses de trois articles, terminés par deux crochets égaux. — Corps assez court, brillant, revêtu de courts : poils squammiformes. M. De Heyden a établi ce genre sur trois exemplaires d'une espèce (C. lucifuga) trouvée par lui aux environs de Francfort-sur-Mein, dans les nids de la Formica cæspilum ; il ne paraît pas que, depuis, cet in- secte ait été retrouvé nulle part. Gomme le dit ce savant entomologiste, Je genre parait intermédiaire entre les Caexnium et les CrenISTES. PSÉLAPHIDES 165 * CTENISTES. ire Retcuens. Monogr. Pselaph. p.76 (1). Palpes maxillaires de quatre articles: le 4er très-petit, le 2e très-long, grêle à sa base, renflé à son extrémité en un ovoïde transversal ter- miné extérieurement par une pointe aiguë munie d’un petit faisceau de soies membraneuses ; les deux suivants formant un ovoïde semblable. — Tête subrhomboïdale ; front prolongé en un petit tubercule portant les antennes. — Celles-ci allongées, terminées par une longue massue graduellement formée: leurs arlicles variables sous le rapport de la forme selon les sexes. — Prothorax ovoïde ou conico-cylindrique, — Elytres un peu déprimées. — Abdomen rébôrdélatéralement. — Pattes assez longues ; tarses de trois articles : le 40r très-petit, les deux sui- vants assez longs, égaux; le dernier terminé par deux crochets égaux. — Corps allongé et un peu déprimé. : Les mâles diffèrent des femelles par la structure de leurs antennes et cette structure varie elle-même selon les espèces. Trompés par ces différences, et ayant mal examiné les palpes maxillaires, MM. A. Ser- ville et Lepelletier de Saint-Fargeau, ont adopté le genre Drowyx de Dejean, établi sur le mâle (D. Dejeanii) de l'espèce ordinaire d'Europe (C. palpalis Reïchenb.). Cet insecte est répandu dans la plus grande partie de ce continent, mais plus commun dans ses parties méridionales que dans les autres; on le trouve ordinairement dans les mousses ou les détritus des végétaux. On en connaît six autres espèces, dont une de l'Europe australe, les autres de l'Amérique (2). CEOPHYLLUS. d. Le CONTE, Boston Journ. of nat. Hist. VI, D. 72: Palpes maxillaires de quatre articles : le 2 très-allongé, fusiforme, très-grêle à sa base ; le 3° également très-grêle, subitement élargi en dehors à son extrémité et un peu concave au bout; le 4° transversal, égalant la partie élargie du précédent et formant avec elle une massue lamelliforme. — Tête allongée, parallèle; front prolongé en un tuber- \1) Syn. Dionyx (Dejean), A. Serv. et Lepel. d. St-Farg, Encycl. méth. Ins. X, p. 291, (2) C. Ghilianii, du midi de l'Espagne ; æquinoctialis, de Colombie; Aubé, Révis. loc. cit. p. 98. Le Pselaphus carinatus de Say, rapporté avec doute par M. Aubé au genre actuel (ibid. p. 100), est un Tuesipnonus. — Aj. : Esp. de l’Amér, bor. : C. piceus, Zimmermanni, consobrinus, J. Le Conte, Boston Journ. of nat, Hist. VI, p. 78; des parties australes des Etats-Unis. — pulve reus, J. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p.214; de Californie, Ne she: MANETTES TT OT Pret TS PE nee Le ES PP EN ee 166 PSÉLAPHIENS, cule très-saillant, muni de chaque côté d’une fossette profonde pour l'insertion des antennes. — Celles-ci composées de onze articles glo- buleux, sauf le 4er qui est un peu pblong. — Prothorax allongé, un peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés. — Elytres subdé- primées. — Abdomen plane en ayant, étroitement rebordé sur les côtés. — Pattes longues; jambes antérieures uni-épineuses en dessous; tros £hanters de la même paire munis d'une épine aiguë ; tarses de trois articles ; le 2e et le 3° de même longueur ; celui-ci muni de deux cro: chets égaux. — Corps rétréci peu à peu en avant, revêtu d'une pubes- ,£ence très-courte. M. J. Le Conte regarde ce genre comme représentant les CHENNIUM aux Etats-Unis, Il n'en décrit qu’une espèce (C. cinngmomeus) trouvée près du Jac Michigan, sous l'écorce d’un tilleul. CEDIUS. J. Le Conre, Boston Journ. of nat. Hist. NI, p, 74. Palpes maxillaires de quatre articles : le 2e très-long, fortement ar- ué, légèrement en massue à son extrémité, le 3° transversalement cu- néiforme, aigu au côté interne; le 4° plus grand, ovale, terminé par un très-petit appendice. — Tête suballongée, parallèle sur les côtés en avant, rétrécie en arrière des yeux, munie sous chacun de ces derniers d'une épine aiguë ; front prolongé en un tubercule très-saillant, excavé de chaque côté pour l'insertion des antennes. — Celles-ci de onze ar- ticles : 4 plus grand que les autres, 2-7 cylindriques, subégaux, 8-11 croissant graduellement. — Prothorax convexe, pas plus long que large, un peu élargi en avant et arrondi sur les côtés. — Elytres assez convexes, ainsi que l'abdomen. — Gelui-ci rebordé latéralement. — Pattes allongées ; trochanters et cuisses antérieurs munis d’une lon- gue épine; tarses de troisrarticles; le dernier un peu plus long que le 2°, terminé par deux crochets égaux. Deux espèces (1) des parties australes des Etats-Unis rentrent dans ce genre. TMESIPHORUS. 3. Le Conte, Boston}Journ. of nat. Hist. NI, p. 7. Palpes maxillaires allongés, de quatre articles: le 2° long, très-arqué , rêle à sa base, médiocrement en massue qu bouf, ayec un appendice séliforme externe avant son extrémité, le 3° du double plus long que large, fusiforme, avec un appendice sémblable dans son milieu, le 49 (1) C. Ziegleri, de Pensylyänie; spinosus, de la Caroline du Sud; J. Le Conte, loc. cit. PS PSÉLAPIIDES, 167 triangulaire, obliquement échancré au bout, avec son angle interne plus saillant que les autres et terminé par un appendice très-court. — Tête triangulaire; front saillant, excavé de chaque côté pour l'insertion des antennes. — Celles-ci de onze articles : 4 plus grand que les autres, 2.8 subégaux, 9-11 graduellement plus grands. — Prothorax à peine lus long que large, arrondi où anguleux sur les côtés en avant. — lytres peu Sue UN largement rebordé. — Pattes lon- gues; tarses de trois articles; le 3e du double plus long que le 2°, armé de deux crochets sabégaux. — Corps un peu allongé, rétréci en ayant, peu convexe, pubescenk, | PR M. 3. Le Conte n’en décrit que deux espèces (1) des parties cen- trales et australes des Etats-Unis, l'une déjà publiée par Say, l'autre nouvelle; on les trouve sous les écorces. TYRUS. Auné, Monogr. Pselaph. p. 15. Palpes maxillaires de quatre articles : le 4°" très-pelit, le 2° assez long, en massue et arqué, le 3° turbiné, le 4e un peu plus long, ovoïde et muni d'un appendice membraneux. — Tête triangulaire; front pro- longé en un petit tubercule portant les antennes. — Celles-ci assez lon- gues, terminées par une massue médiocre ; leur 2e article plus long que les six suivants, subcylindrique; ceux-ci brièvement obconiques, le 9° et le 40° plus gros et plus longs, moniliformes, le 11e ovalaire. — Pro- thorax en ovoïde court. — Elytres un peu déprimées. — Abdomen très- légèrement déprimé et rebordé latéralement. — Pattes assez longues ; le 1er article des tarses très-petit, les deux suivants plus longs, sub- égaux, le dernier terminé par deux crochets égaux. — Corps allongé et peu convexe. Le Psel. mucronatus de Panzer (2) est jusqu'ici la seule espèce! qui rentre dans ce genre. Il parait propre à l'Allemagne orientale et à la Suède où il se trouve sous la mousse, les écorces et les pierres. Le mâle se distingue de la femelle en ce que les trochanters de ses pattes intermédiaires sont prolongés en une épine très-aiguë, (1) Pselaphus carinatus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IV, p. 79 (Ctenisies ? carinatus Aubé). — costalis, 3, Le Conte, loc. cit. p. 77. (2) Faun, Ins. German. fase, 89, £. 11. — M. J. Le Conte (Boston Journ, of nat, Hist, VE, p. 80) à rapporté au genre actuel, sous le nom de T. compar, un insecte des Etats-Unis, qui, selon M. Schaum (Wiegm. Arch, 1891, LL, p. 179), est le même que le Humotus humeralis de M, Aubé, 168 PSÉLAPHIENS, FARONUS. AuBé, Ann, d. L. Soc. ent, Série 2, LL, p. 157. Palpes maxillaires de quatre articles + Je 4er très-petit, le 2e allongé el en massue, le 3e assez petit et triangulaire, le 4° médiocre, ovoide et terminé par un pelit appendice membraneüx: — Téte en triangle ‘ obtus, munie de deux tubercules frontaux pour l'insertion des antennes. — Celles: ci moniliformes, presque insensiblement renflées de la base à Jeur extrémité. — Elytres déprimées. — Abdomen déprimé et large- ment rebordé. — Pattes assez longues ; les deux 4ers articles des tarses très-petits, le 3° beaucoup plus long que tous deux réunis et terminé par deux crochets égaux. — Corps allongé et déprimé. Par sa forme générale ce genre ressemble, à ce que dit M. Aubé, aux Evprecrus qui terminent la tribu actuelle. Il ne comprend qu'une espèce (1) fort rare, découverte en France, aux environs de Chinon, par M. De Laferté-Sénecterre. M. J. Le Conte en a décrit deux au- tres (2) de l'Amérique du Nord, mais qui, peut-être, ne doivent pas en faire partie, PHAMISUS. AupË, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, II, p. 94. Palpes maxillaires de quatre articles : le 1° très-petit, le 2 allongé et en massue, le 38 très-petit et triangulaire, le 4e médiocrement long, sécuriforme et terminé par un pelit appendice membraneux à peine visible: — Tête triangulaire; front prolongé en un petit tubercule por- tant les antennes. — Celles-ci moniliformes, un peu renflées à leur extrémité, avec le dernier article de la longueur des deux précédents (1) F. Lafertei, Aubé loc. cit. Depuis, M. Aubé en a donné une figure dans les Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VAL, pl. 11, £. 5. Cette figure diffère, quant à l'insertion des antennes, de ce que porte le texte, lequel, du reste, n’est pas suffisamment explicite à cet égard. Les tubercules frontaux mentionnés dans ce dernier semblent indiquer des antennes rapprochées à leur base, tandis que dans la figure en question elles sont insérées à la partie antérieure du front et assez fortement écartées. D’après cela, la place du genre reste douteuse ; il devra être placé près des Hamorus, si les antennes sont réellement distantes. (2) F. Tolulæ, Boston Journ. of nat. Hist. VI, p. 109; de Géorgie. — Jsa- bellæ, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 215; de Californie. — Ces deux espèces, d’après la diagnose que donne M. Le Conte du genre Faronus, pré- sentent tous les caractères génériques essentiels indiqués dans le texte, mais leur abdomen se compose de six segments, comme celui des Eurcecrus. Si ce caractère existe dans l’espèce décrite par M. Aubé, son genre Fanonus et celui de M. J, Le Conte sont certainement identiques. PSÉLAPHIDES. 169 et pyramidal. — Prothorax cordiforme. — Elytres très-déprimées et très-courtes. — Abdomen déprimé et très-largement rebordé. — Pattes assez longues ; tarses de trois articles : le 4er très-petit, le 2e très-long, . le3° de moitié plus court et terminé par deux crochets égaux. — Corps allongé, déprimé et pubescent. M. Aubé ne rapporte à ce genre qu'une espèce de Colombie qu'il nomme P, Reichenbachit, METOPIAS, Gony, Mag. d. Zoo. Ins. 1832, pl. 42 (1). Palpes maxillaires très-longs, de quatre articles : le {er très-petit, le 2e très- allongé, un peu arqué et légèrement en massue à son extrémité, le 3° plus court, subeylindrique, le 4° très-grand, fusiforme, un peu dilaté en dedans et terminé par un très-pelit appendice membraneux. — Tête en triangle court; front prolongé en une assez forte saillie, porlant les antennes à son extrémité. — Celles-ci très-longues, cou- dées, de onze articles : 1 formant plus du tiers de leur longueur : 2-3 al- longés, subcylindriques, 4-7 de même forme, plus courts, 9-10 submo- niliformes, 11 grand, ovalaire, échancré en dehors. — Prothorax cordiforme. — Elytres assez longues. — Abdomen non rebordé latéra- lement. — Pattes très-longues ; crochets des tarses inégaux. Uné seule espèce (M. cureulionoïdes Gory) découverte autrefois par moi, à Cayenne, où j'en ai pris seulement deux exemplaires au vol dans les bois, compose ce genre. C’est le plus grand des Psélaphiens conaus, sa longueur étant de près de deux lignes. PSELAPHUS. Henrpsr, Die Kœfer IV, p. 106. Palpes maxillaires de quatre articles : le 4er assez long, filiforme et un peu arqué, le 2° plus long, un peu renflé à son extrémité, le 3e trian- gulaire, très-petit, le 4° presque aussi grand que les trois précédents réunis, en massue ovoïde allongée, très-gréle à sa base et terminé par . Un petit appendice membraneux. — Tête ayant le front prolongé en un petit tubercule portant les antennes. — Celles-ci allongées, terminées en massue, de onze articles : 4 un peu allongé, 2 plus court, 3-8 courts, subégaux, 9-10 beaucoup plus grands, 11 le plus grand de tous, ova- laire. — Prothorax ovoïde, toujours plus long que large. — Elytres on peu déprimées. — Abdomen court; son 4er segment beaucoup plus grand que les suivants réunis. — Pattes assez longues; tarses de trois (1) Syn. Marnax, De Casteln, Et. ent. p. 137. ODA DIT TP AT Vrerat7 RCE ES se. COTE : 170 PSÉLAPRIENS. articles : le Ar très-petit, le 2 très-long, le 3e un peu plus court, ter- miné par un seul crochet. — Corps allongé et un peu déprimé. Ce genre qui, dans l'origine, comprenait tontes les espèces de la fas mille, se trouve aujourd’hui réduit à un petit nombre, dont deux, sou- vent décrites (Heëseë, dresdensis), sont répandues dans toute l'Europe, et se trouvent plus particulièrement dans les prés humides et les marais au pied des arbres. Les autres sont de la même partie du globe, asiati- ques et américaines (1). TYCHUS, Leacy, Zoo!. Miscell. IX, p. 84, Palpes maxillaires de quatre articles : le fer très-petit, le 29 très- allongé et en massue, le 3° très-petit, sécuriforme, le 4° très-large, sé- curiforme aussi, terminé par un petit appendice membraneux. — Tête triangulaire ; front prolongé en un petit tubercule portant les antennes. — Celles-ci assez longues, de onze articles : { assez long, 277 très-courts, moniliformes, 8-9 plus grands et plus gros, 40 en bouton ovalaire. — Prothorax rétréoi en arrière, étranglé en avant, élargi sur les côtés. — Elytres assez convexes. — Abdomen rebordé; son 1° segment de longueur normale. — Pattes assez longues; tarses de trois articles ; le cr très-petit, les deux suivants subégaux, le dernier terminé par un seul crochet. — Corps court, assez convexe. . Les mâles se distinguent des femelles par le 5° article de leurs an- tenneg qui est dilaté et les trochanters de leurs pattes intermédiaires , terminés en pointe aiguë : cependant le premier de ces caractères man- que quelquefois. L'espèce typique (T, niger) est assez commune dans toute l'Europe et vit dans les prés humides. On en connaît trois autres également européennes (2), et quatre de l'Amérique du Nord (5). (1) P. acuminatus, Motsch. Mém. d. 1. Soc. d. nat. d. Mose. IV, p. 314, ét Aubé, Révis. loc. cit. p. 102; de la Géorgie. M. de Motschoulsky (Bull. Moso. 1845, n° 4, p. 43) indique, sans la décrire, une autre espèce qu'il nomme euucasious, = Aj. : Esp. d'Europe : P. longipalpis, Kiesenw. Stettin. ent, Zeit. 1850, p. 222, et Ann, d. 1, Soc. ent. Sér. 2, [X, p. 401; des Pyrénées or. — Esp. des Etats-Unis : P, longiclavus, Erichsonii, J, Le Conte, Boston Journ. of nat, Hist, VI, p, 81, — Esp, du Chili : P, castaneus, cosmopterus, valdi- viensis, Blanch. in Gay, Hist, d. Chile, Zool. V, p. 536; il est douteux que ces espèces soient de vrais Psecapaus, ce genre étant pris ici, par M. Blanchard, dans-son ancienne acception. (2) T. ibericus Motsch., castaneus, tuberculatus. Voyez Aubé, Révis. loc. cit. p. 123. (3) T. tongipalpis, minor, 3. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. VE, p. 82; le premier de la Caroline, le second de la Géorgie. — puberulus, tenellus, J. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p. 214; de la Californie. 2, ne EE Lu NN ES à tr PF r) Lola bn, … 2è. À À A PSÉLAPMIDES: 471 HAMOTUS. Auf, Ann, d. !, Soc, ent. Série 2, M, p. 91, Palpes maxillaires de quatre articles : le 49r très-petit, le 2° très- allongé et ên massue, le 3° {rès-petit et triangulaire, le 4° presque aussi long que le 2 et terminé par un petit appendice membraneux. — Tête triangulaire, ayant de chaque côté du front une petite cavité pour l'in- sertion des antennes. — Celles-ci composées de onze articles, monili- formes et un peu renflées à leur extrémité, — Prothorax ovoïde. — Elytres un peu déprimées. — Abdomen rebordé latéralement. — Pattes assez longues; tarses de trois articles : le 49r assez petit, le 2e deux fois plus long, le 39 terminé par deux crochets égaux. — Corps allongé et peu convexe. Le mode d'insertion des antennes n'est pas assez clairement indiqué dans cette diagnose empruntée à M. Aubé; cependant, d’après l'absence de tubercules sur le front, tubercules qui existent toujours, quand elles sont rapprochées à leyr base, Îl est plus que probable que ces organes sont distants. Ces insectes ont beaucoup de ressemblance avec les Tyaus, sous le rapport du facies, et ceux de leurs mâles qui sont con- nus, ont, comme le Tyrus mucrongtus, les trochanters de leurs pattes intermédiaires épineux. Le genre se compose de trois espèces améri- caines (1), * BATRISUS. Auopé, Monogr, Pselaph. p. 45 (2)- Palpes maxillaires de quatre articles : le 4er très-petit, à peine dis- linct (5), le 2e très-long, un peu renflé à son extrémité, le 3° petit, sub- triangulaire, le 4° fusiforme, terminé par un petit appendice membra- neux. — Tête subglobuleuse, ou presque carrée, munie de chaque côté d'une fossette pour l'insertion des antennes; le bord supérieur de cette fossette, formant souvent une saillie, — Antennes assez longues, gros- sissant à leur extrémité, de one articles brièvement obconiques ou moniliformes : le 40° souvent plus gros que les autres, le 119 grand, de (1) H. lateritius, Bryaæoides, de Colombie; humeralis, des Etats-Unis; Aubé, loc. cit. Le Tyrus compar de M. 3. Le Conte correspond à ce dernier, comme on l'a vu plus haut, p.167, note 2. (2) Syn. Bavaxis, Denny, Pselaph. p. 41. — Tewnonena, Hope, Trans. of the ent. Soc. Il, p. 52; genre établi sur une espèce renfermée dans du succin et im- parfaitement formulé par M. Hope, qui ne lui assigne pas d’autres caractères que ceux qui sont propres aux Psélaphiens en général, M. Aubé ne rapporte cette espèce qu'avec doute au genre actuel. (3) Le B. Delaporti fait exception à cet égard. % 172 PSÉLAPHIENS, forme variable. — Prothorax trapézoïde, en général sillonné longitudi- nalement en dessus. — Pattes longues ; cuisses renflées ; jambes posté rieures tantôt munies d'un éperon terminal, tantôt inermes; tarses de trois articles , le 1er très-petit, les deux suivants subégaux; le dernier armé de deux crochets inégaux. — Corps allongé et convexe. Ce genre est de toute la famille le plus riche en espèces, et répandu dans la plupart des régions du globe; dans l’état actuel de nos connais- sances, elles sont surtout nombreuses dans l'Amérique du Nord (1). Les deux sexes se distinguent chez la plupart d'entre elles, en ce que les mâles ont à la base interne du dernier article de leurs antennes, une petite dent qui manque chez les femelles. En Europe, ces insectes vivent en société avec plusieurs espèces de fourmis ; aux Etats-Unis, ils se parta- gent sous ce rapport en deux catégories, à ce que nous apprend M. J. Le Conte; les espèces des Etats du Nord se rencontrent rarement loin des fourmilières, tandis que celles des Etats du Sud vivent sous les écorces. TRICHONYX. DE Cmaun, Bull. d. Mosc. 1845, 2, p. 164, Palpes maxillaires de quatre articles : le 4er très-petit, le 2e allongé, arqué, le 3€ très-petit, subglobuleux, le 4° médiocre, fusiforme, ter- miné par un pelit appendice membraneux. — Tête en triangle obtus, munie de chaque côté d’une fosselte pour l'insertion des antennes. — Celles-ci médiocres, de onze articles : 4 plus long que les autres, 2-3 obconiques, 4-8 petits, moniliformes , 9-10 renflés, subsphériques , 11 très-grand, ovalaire. — Prothorax plus long que large, rétréci en ayant et en arrière, renflé sur ses bords latéraux en avant. — Elytres déprimées. — Abdomen en ovale allongé, assez convexe, rebordé laté- ralement. — Pattes assez longues; le dernier article des tarses muni de deux crochets très-inégaux, l'interne très-pelit, presque sétiforme. — Corps allongé et déprimé. M. De Chaudoir a établi ce genre sur le Pselaphus sulcicollis de Reïichenbach, que M. Aubé à rapporté au genre Evrzecrus, dont il a en effet la physionomie, mais qui ne peut, en faire partie, ayant les (1) M. Aubé en énumère 12 dans sa Révision de la famille (loc. cit. p. 81), savoir : B. formicarius, Delaporti, venustus, oculatus, d'Europe ; thoracicus, du Caucase (douteuse quant au genre) ; Dregei, du Cap; albionicus, riparius, lineatocollis, Schaumii, de Y'Amérique du Nord; Germari, du Brésil; aus- tralis, de la Tasmanie. — Aj. : Esp. européenne : B. exsculptus, Hampe, Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 357. — Esp. du Caucase , B. Ruprechti, Kolenati, Melet. ent. I, p. 31. — Esp. des Etats-Unis : B. lonæ, armiger, monstrosus, ferox, cristatus, confinis, frontalis, punctatus, scabriceps, nigricans, striatus, globosus, spretus, bistriatus, 3. Le Conte, Boston Journ, of nat. Hist. VI, p. 94. PSÉLAPHIDES. 173 tarses munis de deux crochets inégaux, comme dans le genre précé- dent. Outre ce caractère, cet insecte a les antennes un peu plus lon- gues que les Evezxcrus, avec leurs articles 9-10 plus sphériques, et l'abdomen moins parallèle et plus ovalaire (1). AMAUROPS. L. Fan. Ann. d. L. Soc. ent. Sér.2. X, p. 74. Palpes assez courts, simples; leur dernier article grand, fusiforme et pointu. — Tête grande, en triangle arrondi en avant, avec deux tu- bercules antérieurs, prolongés en carènes postérieurement et portant les antennes (2). — Celles-ci écartées, allongées, de onze articles : le 4er un peu plus gros que les autres; ceux-ci subégaux, sauf le dernier qui égale les deux précédents réunis. — Yeux nuls ; un tubercule assez aigu presque à la place de chacun d'eux. — Prothorax allongé, rétréci à ses deux extrémités. — Elytres recouvrant presque la moilié de l'abdomen, — Celui-ci non rebordé latéralement, triangulaire en ar- rière. — Pattes assez longues; cuisses renflées dans leur milieu; les intermédiaires échancrées et munies de trois épines en dessous; jambes un peu arquées ; tarses de deux articles : le {er plus long que le 2%; celui-ci muni d'un seul crochet très-petit. — Corps allongé, pu- bescent. e Ces caractères sont emprantés à M. L. Fairmaire, qui pense que le genre fait le passage de la tribu actuelle aux CLavicenr, par suite de l'absence des yeux, en ajoutant que son facies le rapproche davantage des Barrisus. Ïl me paraît que la ressemblance avec ces derniers s'é- tend plus loin et que c’est à leur suite, en têle des genres qui n'ont qu'un seul crochet aux tarses, qu'il doit être placé. Il ne comprend qu'une espèce (A. Aubei) de Sicile. (1) M. Schaum (Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 353) pense que l'Euplectus Mœr- klini de M. Aubé (Révis. loc. cit. p. 142) appartient aussi à ce genre. Suivant cet auteur également, le Bryaæis sulcicollis de M. Curtis (Brit. Ent. IL, n° 315), que M. Aubé rapporte au Pselaphus sulcicollis de Reichenbach, correspondrait à l'Euplectus Mærklini, et, dès lors, appartiendrait au genre actuel. (2) Dans la figure (loc. cit. pl. UE, f. 3) que M. L. Fairmaire donne de l’es- pèce, ces organes sont séparés par toute la largeur de la partie antérioure du front. Si cette figure est peu exacte, et que les antennes soient rapprochées, le genre devrait être reporté à la suite des Tycuus. 174 PSÉLAPHIENS. RHEXIUS. 1: Le Gone, Boston Jour: of fat. Hist. NL, ps 102: Palpes maxillaires assez courts, de quatre articles : le pénultième transversal, le dernier ovalaire; aigu au bout, aussi long que les précé- dents réunis. — Tête courte, pentagonale, tronquée à sa base. — An- tennes distantes, insérées Sur les bords du front} brisées, de onze articles : { allongé, 2 aussi gros que lui, 3-8 très-pelits, transversaux, serrés, 9:10 plus gros, transversaux, 11 grand, presque globuleux, obliquement subtronqué en dessous: — Prothorax transversal ; aussi large qué là tête, un peu rétréci à sa base; anguleux sur les côtés, ca- naliculé en dessus, avec deux grandes fossettes à sa base: — Elytres parallèles, à peine deux fois aussi larges que le prothorax. — Abdo- men convexe; ses bords latéraux tranchants, à peine relevés; ses deux premièrs segments subégaux. — Pattes médiocres ; les trochanters an< térieufs saillants ; les arlicles 2-3 des tarses égaux, le dernier muni d’un seul crochet. — Corps assez allongé, convexe; très-pubescent. Par ses antennes brisées, ce genre représéhle dans la section actuelle des espèces à antenhes distanles, les Meropzas de la section où ces or- ganes sont rapprochés à leur base. 11 ne comprend qu'une espèce (R. énsculplus) des environs de la Nouvelle-Orléans. BRYAXIS. Leacu, Zoo!. Miscell. Il; p. 85. Palpes maxillaires de quatre articles : le 40r frès-petit, le 2e assez long et un peu en massue, le 3 petit, subglobuleux et anguleux en de- dans, le 4e ovalaire ou fusiforme, terminé par un petit appendice mem- braneux. — Tête triangulaire, ayant en avant, de chaque côté, une petite fossette destinée à l'insertion des antennes. — Celles-ci assez longues, de onze ou dix articles, términées en massue allongée ; leurs afticles intefmédiaires de forme variable, souvent moniliformes, — Prothôräx plus où moins rétréci en arrière, dilaté latéralément soit éri avait, S0it dans $on milieu. — Elytres convexés. — Abdomen rebordé latéralement, de longueur variable; son {er segment en général très- grand. — Pattés longues ; tärses de troïs articles : le 1er très-petit, les deux äütrés allongés, subégaux : le dépniér lefminé par un $eül cro- chét. — Corps médiocrement allongé, convexe. Les différences sexuelles sont très-prononcées chez ces insectes et portent sur un grand nombre de parties variables selon les espèces, telles que les antennes, la poitrine, l'abdomen, les trochanters des pattes postérieures qui prennent parfois des formes singulières chez les PSÉLAPHIDES. 175 mäles. Jusque dans ces derniers temps toutes les espèces connues avaient onze articles aux antennes, comme les autres Psélaphides; mais récemment M. J. Le Conte en 4 pübllé quelques-unes de l'Amérique du Nord qui n’en ont que dix à ces organes, en conservant tous les autres caractères du genre, qui doit dès lors se partager en deux sec- tions (1). + Ces insectes sont assez nombreux et ont un habitat tfès-étendu, comme on peut le voir par les espèces citées en note, Leurs habitudes sont variées comme celles des Psezapnus: : EUPSENIUS: J. LE Core, Boslon Journ. of nat. Hist. VE, p. 90. Palpés maxillaires assez courts, dé quatre articles ; le dernier presque . aussi long que les précédents réunis, ovalairé. — Tête creusée de deux grandes fossettes entre les yeux. — Antennes inséréës sur les côtés du bord antérieur du front, distantes, de onze articles : 3-8 très-petits, 9-10 fortement transversaux, formant avec le dernier une massue Ovale, subaiguë au bout, égalant en longueur le reste de l’organe. — Prothorax à peine plus large que la tête, subcordiforme. — Elytres convexes. — Abdomen convexe, un peu déprimé à sa base, déclive en arrière, étroitement-tebofdé; son 4er segment égälant presque les sui- vants réunis. — Pattes assez courtes; cuisses fortement en massue ; tarses de {rois articles { le 2 et Ie 3° égaux; celui-ci termitié pat ün séul crochet. == Corps très-glabre, trèslisse ét brillant. M. J. Le Conte n’en décrit qu’une espèce (£. glaber) de la Caroline du Sud, et dont le facies, à ce qu'il dit, est presque le même que celui des Bryaxrs. j (1) Anteñnies de onze ärticles : M. Âubé en mentionne 24 espèces dans sa Révisiott de x famille, loc. cit. p. 104: B. sañguinea, fossulata, tibialis, xan- thoptera, hæmoptera, Lefebvrei, Helferi, Schupellii, hœmutica, juncorunt, Chevrierit, impressa, antéñnatæ, d'Europe ; heterocera, dé l'Algérie ; opuntit, de l'Europe australe et d'Algérie; furcata, dù Caucase ; dentata, toméntosa, rubicunda , des Etats-Unis; rubra, Goryi, Lebasit, lævicollis, de Colombie 3 eucera, d. Puerto-Rico. — Aj. : B: emarginata, Fœrster, Verhandl. d, naturh. Ver. d. Preuss, Rhoinl. VIE, p. 39; Selon M. Schaun (Wiegrn. Arch. 1850, IL, p. 171), ee n’est probablement qu’une variété du B. hæmoptléra mâle. = M. Dé Chaudoir (Ball, Mosé. 1845, ne 2, p. 179) à décrit avec: doute, comme étant là B. hœmoptera, uno espèce que M: Schaumi (Stettin. ent. Zeit, 1846, p. 355} pense être distincte, — Esp. do l'Amérique bor, : B, albionicæ, Motsch: Bull, Mosc. 1845, 1, p. 43; de lOrégon, — conjuncta; velutinæ, luniger, puncti- collis, propinqua, 3. Le Conte, Boston Journ, of nat. Hist. VI, p. 85 ; des di verses parties des Etats-Unis. compar, sublilis, foveata, S. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York. V, p, 215; de Californie. Aïteñnes de dix articles { À. abnormis, lofgula, formiceti, À: Le Conte, Boston Journ. loc, cit. p. 89; des Etats-Unis, tnt Lace -? 176 PSÉLAPHIENS, ARTHMIUS. J. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. VI, p. 91. Palpes maxillaires de quatre articles : le 3° petit, le 4° allonge, fusi- forme. — Tête subtriangulaire. — Antennes médiocrement distantes, assez longues, insérées dans deux fossettes du bord antérieur du front, de onze articles : 2-3 décroissant graduellement, 5-7 plus longs, égaux, 8-10 grossissant successivement, 11 ovale, acuminé au bout, presque aussi long que les trois précédents réunis. — Prothorax globuleux, pas plus-grand que la tête. — Elytres convexes, ainsi que l'abdomen. — Celui-ci non rebordé latéralement. — Tarses terminés par un seul cro- chet. — Corps médiocrement allongé, convexe, légèrement pubescent. Suivant M. Le Conte, l'unique espèce ( À. globicollis) de ce genre se rapproche des Barrisus par son abdomen non rebordé lateralement; mais son facies est plus voisin de celui des Bryax1s. Elle se trouve dans . la Géorgie et la Pensylvanie. BYTHINUS. Leacu, Zoo. Miscel, IN, p. 82 (1): Palpes maxillaires de quatre articles : le {9r très-petit, le 29 très-long et en massue, le 3° pelit et un peu triangulaire, le 4° très-grand, sécu- riforme, lerminé par un pelit appendice membraneux. — Tête triangu- laire, munie de chaque côté du front d'une petite cavité pour l'insertion des antennes. — Celles-ci distantes, médiocres, de onze articles : 1-2 plus grands que les suivants, 3-7 moniliformes, 8-9 plus gros, transver- saux, 10-11 formant un bouton ovalaire. — Prothorax convexe, rétréci en avant et à sa base, renflé sur les côtés, avec une petite strie transver- sale près de sa base. — Elytres convexes et ponctuées. — Abdomen court, un peu rebordé latéralement. — Pattes assez longues; tarses de trois articles : le 1x très-pelit, les deux suivants longs, subégaux, le dernier muni d'un seul crochet. — Corps peu allongé et convexe. Les caractères sexuels portent principalement sur les antennes, sauf dans un petit nombre de cas où ces organes sont semblables dans les deux sexes, et ont leurs deux 1% articles plus grands que les autres; les mâles ont tantôt le 4°, tantôt le 29 plus gros que les suivants, et dilatés d'une manière variable selon les espèces. C'est d’après ces diffé- rences que Leach de ce genre en avait fait trois sous les noms de Brraynus, Ancopacus et Kuxzea. Les auteurs modernes ne les regar- (1) Syn. Ancoracus, Leach, Zool. Miscell, IE, p, 83. — Kunzxa, Leach, Zool. Journ. LI, p. 448. ÉSÉLAPNIDES. 177 dent aujourd'hui, et avec raison, que comme propres à grouper les espèces. Aux varialions sexuelles ci-dessus il faut encore ajouter que les mâles sont ailés et les femelles aptères : il est très-rare (B. nigri- pennis) que chez les premiers les ailes ne soient pas assez développées pour pouvoir remplir leurs fonctions. Ces insectes se trouvent le plus ordinairement dans les détritus des végétaux, le bois pourri et sous les écorces. Les espèces connues sont toutes d'Europe et des parties voisines de l'Asie : elles s'élèvent en ce moment à une vingtaine (1). EUPLECTUS. Leacu, Zoo!. Miscell. I, p. 80 (2). Palpes maxillaires médiocres, de quatre articles : le 2e un peudllongé, en massue, le 3° subglobuleux, le 4° ovalaire, renflé et aigu au bout, parfois coupé un peu obliquement.— Téte lrigone, assez courte. — An- tennes insérées sous un rebord de chaque côté du front, distantes, mé- diocres, parfois courtes, de onze articles : 4 gros, 2 plus gréle, cylin- drique, 9-10 transversaux, 11 plus ou moins grand, brièvement ovalaire. — Prothorax au moins aussi long que large, un peu rétréci en arrière. — Elytres élargies en arrière ou parallèles. — Abdomen rebordé latéralement, composé de six segments; les deux derniers rarement distincts en dessus ; les quatre 1°" d'égale longueur. — Pailes assez longues; 1er arlicle des tarses très-pelit, les deux ‘suivants égaux ou subégaux, le dernier muni d'un seul crochet assez long. — Corps de forme variable, tantôt assez court et assez convexe, tantôt linéaire et déprimé@ . La présence de six segments à l'abdomen distingue essentiellement te genre de tous ceux de la famille. Je crois avec M. J.-L. Le Conte (5) que les Tmmum de M. Aubé n’en sont pas suffisamment distincts et doivent y rentrer à titre de simple section, Le genre comprendrait ainsi - deux divisions caractérisées de la manière suivante, mais entre les- quelles il existe des passages. (1) Voyez Aubé, Révis. loc. cit. : B. clavicornis, nigriceps, puncticollis, va- lidus, nigripennis, crassicornis, femoratus, bulbifer, Curtisii, nodicornis, securiger, Burellit, uncicornis. — Aj. : B. Chaudoiri, distinctus ; Chaud. Bull. Mosc. 1845, part. 2, p. 173 et 177. Suivant M. Schaum (Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 354), le premier serait identique avec le B. crassicornis@ubé, et le second peut être une espèce distincte, très-voisine du securiger. — longulus, Lrichsonii, muscorum, Kicsenw. in Küster, Die Kæf. Europ, XVI, 98-100, — Mulsantii, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 222. (2) Syn. Tru, Aubé, Monogr. Pselaph. p. 44, — SreNosTuEtus, Dej, Cat, éd. 1, p. 5. (8) Boston Journ, of nat. Hist VE, p.104, Coléoptères, Tome If, : 12 178 PSÉLAPHIENS. Triuw. Corps médiocrement allongé, assez convexe, voisin sous le rapport de la forme de celui des Barmsus. Dernier article des palpes maxillaires plus ou moins oblique : celui des antennes très-gros ; articles 2-3 des tarses un peu inégaux. Celte section rattache le genre à la plupart de ceux qui précèdent (1). Evrcecrus. Corps allongé, linéaire et déprimé. Dernier article des palpes maxillaires régulièrement ovalaire ; celui des antennes médiocre; articles 2-3 des tarses égaux. Par leur forme générale les espèces font . Je passage avec les Oxytélides de la famille des Brachélytres, ainsi qu'on l'a vu plus haut dans les généralités de la famille (2). Le genre est assez riche en espèces et répandu en Europe et dans l'Amérique du Nord : celles du premier de ces pays paraissent vivre exclusivement dans les détritus végétaux, 4 TRIBU I. k CLAVIGÉRIDES. Palpes rudimentairés. — Antennes au plus de six articles. — Les trois premiers segments dorsaux de l'abdomen confondus ensemble. — - Tête allongée, subquadrangulaire. Quelques auteurs récents d’un grand poids, notamment MM. Schaum (1) Le type est le Pselaphus brevicornis de Reichenbach. M. Aubé en a dé= crit une Seconde espèce du midi de la France: T. leiocephalum, Mon. Psel, p. 60.— Aj.: Esp. européennes : T. breviperne, De Chaud. Bull. Môsc. 1845, 9, p. 172. — caucasicum, Kolenati, Melet. ent. IE, p- 31. — Seloffit. Schaum (Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 354), l'Euplectus Schmidtii Mærkel (Germar, Zeitschr. p. 259), que M. Aubé à également placé parmi les Evrrecrus, appartiendrait au groupe actuel. — Esp. de l’Amér. du Nord : Eupl. globifer, dubius, par- vulus, 3. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. VI, p. 107. (2) M. Aubé en énumère 17 dans son dernier travail sur la famille, mais il faut en retrancher, comme on la vu plus haut, le sulcicollis et le Meærtelit, qui sont des Tricnonvyx, et le Schmidtii, qui appartient à la section précédente. Celles qui restent, après cette déduction, appartiennent toutes à l’Europe, sa- voir : Æ. Kunzei Aub., Zrichsoni Aub., Fischéri Aub., Duponti Aub., si- gnatus Reichenb., sanguineus Heer, Karstenii Reichenb., Spinolæ Aub., nanus Aub., piceus Motsch., ambiguus Reichenb., minutissimus Aub., bicolor Heer, Révis. loc. cit. p. 142. — Aj. : Esp. européennes : E. gracilis, nigricans, la= tivéntris, DB Chaud. Bull, Mosc. 1845, 2, p. 167. Suivant M. Schaum (Stettin: ent. Zeit. 1846, p. 353), le premier est établi sur de petits exemplaires du Karstenii; le second est une variété du sanguineus, et le dernier est iden- dentique avec le Trimium Schmidtii. — fennicus, Mæklin, Bull. Mosc. 1845, A, p.550 ; identiqueavec le bicolor, selon M. Schaum, loc. cit. p. 358.— Esp. de JAmér. du Nord: Æ. linearis, confluens, interruplus, difficilis, pumiluss arcuatus, canaliculatus, 3. Le Conte, Boston Journ. of nat, Hist, VI, p. 104 CLAVIGÉRIDES, 179 et L. Redtenbacher, font de ce groupe une famille à part, et, si l’on n'a égard qu'aux organes buccaux, on ne peut nier que cette opinion ne soit suffisamment justifiée. En effet, quelques-uns de ces organes diffèrent beaucoup de ceux des Psélaphides, du moins chez les CLavicer, le seul des trois genres de la tribu où ils soient bien connus. Ainsi la languette, présente en avant, y compris ses paraglosses, quatre lobes arrondis et longuement ciliés (1) ; les palpes maxillaires ne se composent que d'un seul article coudé à angle droit et muni de deux appéndices membraneux; les labiaux d’un article globuleux terminé par une soie rigide, enfin les mandibules sont très-courtes, presque droites sur leur bord interne et fendues à leur extrémité. A quoi l'on peut ajoûter la tête dont la forme s'éloigne beaucoup de celle qu'élle affecte dans la tribu précédente. Ces différences sont sans doute importantes, mais il n'y en a pas d'autres, et pour tout le reste ces insectes sont construits exactement sur le même plan que les Psélaphides. Or, il y a dans le règne animal tant d'exemples d'organes importants qui s’atrophient et disparaissent même entièrement sans que pour cela les espèces chez qui cet état de choses existe cessent d’appartenir à un groupe où ces mêmes organes ont acquis {out leur développement (2), que je ne puis voir ici qu'un fait du même genre. Les Clavigérides sont, si l'on veut, des Psélaphides aberrants, mais qui n'ont, à mon avis, aucun titre à former une famille spéciale. : Ces insectes se répartissent dans les trois genres suivants dont la distribution géographique est refnarquable, l’un étant propre à l'Europe, le second aux Etats-Unis, le dernier à l'Australie. 1 Point d’ycux, Antennes de six articles : Clavigar. — dedeux — Adranes. 1, Des yeux ; antennes de un article : Articerus. (1) Voyez H. M. Schmidt, de Pselaph. Faun. Pragens. Tab. 1, f. 5, et L. Red- tenbacher, Faun. Austr. Die Kæf. p. 647, note 1. La figure qu’en donne M. Aubé (Ann, d. 1. Soc. ent. Série 2, pl. ILE, f. 12), est assez exacte, quant à la forme générale, mais il n’a pas vu les lobes en question. (2) Pour en citer un exemple entre mille, quoi de plus indissolublement lié en apparence à l’idée typique que nous nous faisons d’un Vertébré, que l’exis- tence du cerveau et de la tète? Et cependant l'un et l’autre manquent au Bran- dhiostoma, que pérsonne , malgré cela, ne sobge aujourd’hüj à retirer de la classe des Poissons, EN M Rd Ne es die - ne Ne nd à “enll + Âge die SEE 180 PSÉLAPHIENS. CLAVIGER. & Preyssz. Verseichn. Bœhmisch. Insekt. p. 68 (1). » C2 Palpes très-pelits, d’ün seul article : les maxillaires terminés par deux petits appendices membraneux ; les labiaux par une longue soie de méme nature. — Têle allongée, subquadrangulaire, un peu rétrécie en ar- rière, comme tronquée en avant, munie de chaque côté antérieurement d'une fosselte pour l'insertion des antennes. — Celles-ci plus ou moins robustes, cylindriques, de six articles : le 18r très-pelit, à peine distinct, le dernier grand, tronqué au bout, les autres de forme variable, trans- versaux (eslaceus) ou allongés, surtout le 2e ({ongicornis). — Point d'yeux. — Prothorax subcylindrique, un peu déprimé, légèrement ré- tréci en arrière. — Elytres fortement élargies en arrière; leur angle postérieumexterne formant un repli garni de poils. — Abdomen forte- ment et largement fovéolé à sa base en dessus ; ses trois {1e1S arceaux dorsaux soudés ensemble sans trace de suture, les ventraux distincts. — Pattes assez longues ét assez robustes ; les cuisses et les jambes mu- nies en dessous d'une pelite épine chez les mâles ; tarses de trois articles: les deux #ers très-courts, le 3° très-long, terminé par un seul crochet. — Corps atténué en avant, assez épais. On connaît trois espèces de ce genre remarquable, dont deux (2) sont répandues dans toute l'Europe, mais assez rares partout; la (troisième (3) a été découverte dans le Caucase. Toutes trois vivent exclusivement dans les nids de plusieurs espèces de petites fourmis (rufa, fusca, flava). P. W.J. Müller (4) a publié sur la plus commune d'entre elles, le testaceus, une nolice très-intéressante de laquelle il résulte que les fourmis, non-seulement vivent en paix avec ces pelits insectes, mais encore les nourrissent et en retirent, à leur tour, une substance produite par eux, et qu'elles recherchent avec avidité, substance secrétée dans les points où sont situés les faisceaux de poils des élytres. (1) Syn, CLraviren, De Casteln, Hist. nat. d. Ins, I, p: 206; genre établi sur le C. longicornis ; l'auteur réserve le nom de CLavicer au festaceus. (2) C. testaceus Preyssi. (foveolatus P. W. T. Müller).— longicornis P. W. J. Müller. (3) C. colchidicus, Motsch. Mé:m. d. 1. Soc. d. Natur. d. Moscou, V, pl. 16, f. À. Depuis, M. de Motschoulsky (Bull. Mosc. 1845, I, p. 46) a signalé, sans les décrire, deux autres espèces (bimaculatus, ibericus) du Caucase également. . (4) Dans Germar, Mag. IL, p. 69. M, Brullé en à donné une traduction com- plète dans son Hist. nat. d. Ins. VI, p. 37. : , CLAVIGÉRIDES, Se 181 / ADRANES. , h . J. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. VI, p. 83: Tête étroite, excavée de chaque côté en avant pour l'insertion des antennes; front légèrement saillant; un petit tubercule latéral saillant sur l'emplacement des yeux. — Antennes très-rapprochées , de deux arlicles ; le 2° très-long et tronqué au bout. — Prothorax du double plus large que la tête, pas plus large que long, subitement anguleux sur les côtés avant son milieu, avec une très-grande fossette à sa base en dessus. — Elytres fortement élargies en arrière, avec leur angle apical externe arrondi. — Abdomen rebordé latéralement; ses trois 1% arceaux dorsaux n’en formant qu'un seul largement excavé à sa base, avec un petit mamelon jaunâtre et pubescent, sur chacun des bords de l'excavation; les cinq arceaux ventraux distincts. — Pattes inermes ; {arses paraissant composés d'un seul article. — Corps dé- primé, fortement atténué en avant. Genre établi par M. J. L. Le Conte, à qui ces caractères sont em- pruntés, sur un exemplaire unique, découvert dans un nid de fourmis, au sommet du mont Jonas, dans la Géorgie, aux Etats-Unis. Les parties de la bouche étant invisibles sans dissection, M. J. Le Conte n’a pu les examiner. Le nombre des articles des antennes distingue essentielle- ment ce genre des Cravicer , qu'il représente manifestement dens l'Amérique du Nord. L'espèce a reçu de M. Le Conte, le nom de 4. cœcus. ARTICERUS. DaLMaAN, Om Ins. innes à Copal. p. 23. Dalman à établi ce genre sur un exemplaire renfermé dans du copal et dont il a donné une description détaillée, suspecte néanmoins à cer- tains égards, par suile des conditions dans lesquelles il avait observé cet insecte. Depuis, M. Hope, sans revenir sur les caractères du genre, en a publié une espèce, découverte dan l'Australie, avec une figure accompa- gnée de nombreux détails et due au crayon savant et exact de M. West- Wood (1). En comparant ces figures avec la description et les figures de Dalman, on voit qu'il y a le plus parfait accord entre les unes ebles autres, sauf pour un très-petit nombre de points sur lesquels il peut encore rester quelque incertitude. En combinant ces matériaux, les Caractères du genre peuvent se formuler de la manière suivante : () M. Hope à publié cette espèce, qu'il nomme A. Forfnumi, d'abord dans les Ann. of nat. Hist. XI, p. 319, puis dans les Trans. of the ent. Soc. of Lond. IV, p. 106, pl. VIU, f. 1 a-i; il a eu les deux sexes à sa disposition, ainsi que cela ressort des figures qu'il donne des pattes. 182 PSÉLAPNTENS, Tête allongée, subeylindrique, obtuse à son extrémité, munie de chaque côté én avant d’une excavation pour l’inserlion des antennes, — Celles-ci assez langues et assez robustes, camposées d'un seul article subcylindrique, atténué et très-grêle à sa base, tronqué au bout. — . Des yeux petits et globuleux, — Prothorax plus long que large, pa- rallèle sur les côtés. — Elytres planes, de forme variable (1). = Abdomen subparallèle, rebordé latéralement, composé d'un seul seg= ment en dessus, ayec une interruplion de chaque côté, au milieu du rebord latéral (2); ses cinq segments visibles en dessous. — Pattes assez robustes: cuisses en massue; jambes élargies à leur extrémité; tarses d’un ou deux articles, terminés par un seul crochet, — Corps at- ténué en avant, assez épais (3). | Dalman à nommé armatus, l'espèce observée par lui; celle publiée par M. Hope, avait été découverte dans une fourmilière. Les habitudes sont par conséquent complètement identiques dans les lrois genres qui composent la tribu. {1) Elles sont fortement élargies en arrière, comme chez les CravicËn, dans l'espèce de Dalman, et subparallèles dans celle de M. Hope. (2) Dalman ne parle pas de cette interruption dans son texte, mais sa figure la représente de la manière la plus distincte ; dans l’espèce de l'Australie (loc. eit. f, 1 X), elle est accompagnée, au côté interne, d’une petite touffe de poils. (3) Dans l'exémplaire de Dalman, qui était sans aucun doute un mâle, les tuisses intermédiaires portaient en dessous deux dents placées à la suite l’une de l’autre et séparées par une échancrure ; une petite dent médiane se voyait en outre au côté interne des jambes de la même paire. Dans le Forinumi, outre que les pattes sont plus longues chez le mâle que chez la femelle, les jambes antérieures sont armées de deux dents placées transversalement, et les intermédiaires d’une seulé dans le premier de ces sexes ; il n’y en à pas chez les femelles. Quant aux tarses, Dalman n'avait pu y distinguer qu’un seul ar- ticle; dans les figures de ceux du Forfnumi, on voit, à la base de celui qui porte le crochet, un petit nœud qui correspond probablement aux deux 1979 ar- tieles, lesquels seraient très-courts, comme chez les CLaviGer. FAMILLE IX. SCYDMÉNIDES. Languette petite, cornée, bilobée où échancrée; ses paraglosses libres à leur extrémité et allongées. — Palpes maxillaires très-longs, de quatre articles, dont le dernier très-petit, conique ou aciculaire; les la- biaux courts, de deux ou trois arlicles; leurs supports très-grands, dépassant le menton et soudés ensemble. — Deux lobes aux mâchoires, . ciliés et inermes. — Antennes de onze articles, le plus ne" De sissant peu à pêu et en partie moniliformes. — Elytres recouvrantl'ab- domen. — Celui-ci composé de six segments. — Pattes longues ; toutes les hanches coniques et saillantes; les postérieures très-écartées entre elles ; tarses de cinq articles ; crochets simples. — Corps aptère. La ressemblance entre cette famille et la précédente, est portèe assez loin pour qu’au premier coup-d’æil, on puisse dire de ces insectes, que ce sont des Psélaphiens dont les élytres ont acquis une longueur nor- male. Mais un examen plus attentif révèle un grand nombre de diffé- rences, dont les plus importantes sont le nombre des segments abdomi- naux qui est ici constamment de six, et la forme conique, ainsi que l’écartement des hanches postérieures; puis, en seconde ligne, le nom- bre des articles des tarses et l'insertion des antennes qui a lieu (Cme- vroLaTiA et Brarmnus exceptés) sur le front, au bord interne des yeux. Pour la plupart des autres organes, ce serait répéter ce qui a été dit précédemment de ceux des Psélaphiens, que de les passer en reyue avec détails. J'ajouterai seulement à ce peu de mots, que les yeux des Scydmé- mides sont toujours fortement granulés et paraissent même composés de stemmates agrégés ; que leurs pattes sont d'autant plus écartées à leur base, qu’elles sont plus postérieures, sauf les antérieures quissont conliguës; que leur mésosternum, large et plane, est en général caréné 184 SCYDMÉNIDES. sur la ligne médiane, enfin que leurs parapleures métathoraciques sont appendiculées. Les espèces typiques de la famille, c’est-à-dire les Seyowænus et les genres qu'on en a détachés, descendent encore, pour la plupart, au- dessous de la taille des Psélaphiens. Sauf la faculté du vol dont ils sont privés, leurs habitudes, leurs stations et Jeur régimesont les mêmes que ceux de ces derniers; seulement il y a peut-être un plus grand nombre d’entre eux qui sont myrmécophiles (1). Leurs métamorphoses sont en- core complètement inconnues. Latreille (2) a le premier érigé ces insectes en une famille propre, sous le nom de Palpeurs, destiné à exprimer la longueur de leurs palpes maxillaires. Avant lui, on les confondait avec les Psélaphiens et par conséquent aussi, avec les mêmes genres que ces derniers, tels que les Axrnrcus, Noroxus, elc. Récemment enagre, M. Brullé (5) les a compris dans celte famille. Aujourd'hui ils sont aussi bien connus que lesPsélaphiens, grâce aux travaux de P. W.'J. Müller et Kunze (4), Dennÿ(s), Sturm (6), Erichson (7), mais surtout de M. Schaum (s). En dernier lieu, M. Schiœdte (9) a discuté et mieux établi leurs caractères de famille, et M. J. L. Le Conte (10) a donné une liste descriptive des espèces de l'Amérique du Nord. Shane ne comprend guères que 90 espèces, réparties dans les sept genr es suivants : I. Dernier article des palpes maxillaires très-petit. A ‘article des antennes médiocre. . Antennes insérées sous la partie antérieure du front : Chevrolatia. (1) Voyez Mærkel in Germar, Zeitschr. V, p. 242. (2) Hist. nat. a. Ins. IX, p. 186. Latreille a conservé cette famille dans tous ses ouvrages subséquents. (3) Hist. nat. d. Ins. VI, p. 23. (4) « Monographie der Ameisenkæfer » dans les Abhandl. der nat. Gesellsch. zu Leipzig, 1, p. 175. » (5) Monographia Pselaphidarum et Scydmænidarum Britanniæ. In-80. Nor- “wich, 1825. (6) Deutschl. Insekt. Bd. XIII. (7) Die Kæfer der Mark Brand. I, p. 252. x (8) « Symbolæ ad monographiam Scydmænorum, » dans ses Analecta ento- mologica (in-8°, Halæ, 1841), p. 1 ; avec un supplément dans Germar, Zeitschr. V, p. 459. (2): « Specimen Faunæ subterraneæ, » dans les Mém. d. 1. Soc. roy. d. Sc. du Danem. Série V, Hist. nat. et Mathém. I ; traduit en anglais dans les Trans. of the ent. Soc. 21 Ser. I, p. 134. #0) « Synopsis of the Scydmenidæ of the United States, » Proceed. of the Acad. of Philad. 1852, p. 149. SCYDMÉNIDES, 185 Antennes fnsérées au bord interne des yeux : Scydmænus, Eutheia, Ce= Dhennium. B 1 article des antennes très-Jong : Clidicus, Mastigus. I. Dernier art. des palpes max. plus long que le 3e: Brathinus, CHEVROLATIA. Jacquez.-Duva, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, 1850, p. 45. Palpes labiaux très-courts, de deux articles; le 3° des maxillaires globoso-ovale, le dernier à peine visible. — Téte en ovale allongé, graduellement rétrécie en arrière, avec son col enfoncé dans le pro- thorax. — Antennes insérées tout-à-fait à son extrémité, sous un faible rebord du front, presque contiguës à leur base, assez robustes, gros- sissant peu à peu à leur extrémité, à articles 4 cylindrique, allongé, 2-10 moniliformes, 14 acuminé au bout. — Yeux ovales, assez saillants. — Prothorax allongé, légèrement rétréci en dÿant, quadrifovéolé à sa base. — Ecusson nul. — Elytres oblongo-ovales, un peu plus courtes que l'abdomen, iso'ément arrondies et légèrement déhiscentes à leur extrémité. — Pattes des Scypmænus. — {er segment abdominal aussi grand que les trois suivants réunis, qui sont égaux entre eux, le der- nier grand, arrondi à son extrémité. — Mésosternum et mélasternum carénés. Genre remarquable, encore plus rapproché des Psélaphiens que les Seyvmzænus, par suite du mode d'insertion des antennes, et qui, d'après cela, doit être placé en tête de la famille actuelle. L'unique espèce qui le compose, rappelle en même temps par son facies les Tycnus, et a reçu de M. Jacquelin-Duval , le nom de C. insignis (1); elle a été trouvée dans le midi de la France. Presque au même moment, mais ce- pendant un peu plus tard, à ce que je crois, M. Hampe (2) la décrivait sous le nom de Scydmænus Holzeri. SCYDMÆNUS. Larr. Gen. Crust.et Ins. I, p. 281 (3) Menton transversal, légèrement tridenté en avant. — Languette ré- trécie à sa base, bilobée à son extrémité. — Palpes labiaux très-courts, de trois articles, le 4er à peine dislinct; les maxillaires allongés, leur (1) Loc. cit, pl. I, n° IT abc. (2) Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 352. (8) Syn. Psecavuus, Herbst, Paykull, Iliger, — Anrmeus Fab, — Noroxus, Fab., Rossi, — Lyrra Marsham. — Eumicnus, De Casteln. Hist, nat, d. Ins. 1, p. 209. L A LL A) _ M 4 «4 4 M'éb at EC a. 186 SCYDMÉNIDES, 4er article très-petit, le 2 allongé, grêle et un peu arqué, le 3e aussi long, renflé, en cône renversé, le 4e très-pelit, subulé ou conique. — Mandibules courtes, souvent élargies à la base, arquées, terminées pat une pointe arquée très-aiguë, quelquefois précédée d'une dent an côté interne, — Labre très-court, arrondi aux angles. — Tête subglobuleuse ou triangulo-ovalaire, tantôt munie d’un col brusquement formé en arrière, tantôt reçue dans le prothorax. — Yeux petits, peu convexes, — Antennes assez longues, grossissant peu à peusà leur extrémité ou ayant celle-ci terminée par une massue de trois, quatre ou cinq articles ; les autres submoniliformes, sauf les deux premiers. — Prothorax de forme variable, un peu plus étroit que les élytres: — Celles-ci soudées, ovalaires ou oblongues, — Pattes longues, simples ; tarses cylindriques, les antérieurs parfois un peu élargis chez les mâles, le 49r et le 5° arti- cles plus longs queles autres. + Mésosternum plus ou moins caréné, — Corps ovalaire, un peu rétréci en avant, souvent pubescent. Ce genre comprend ré s des trois quarts des espèces de la famille, * Comme on peut le voir dans la formule générique qui précède, la plu- art de ses caractères présentent des modifications de la nature de celles qu’on rencontre dans les groupes les plus naturels, ct qui sont insuffisantes comme caractères génériques, mais très-uliles pour classer les espèces. M. Schaum s’en est servi pour les répartir en deux sec- tions sous-divisées en plusieurs races. La première, qui est la plus nombreuse, comprend les espèces dont le dernier article des palpes maxillaires est bien distinct, grêle, acicu- laire, en un mot très-voisin de celui des Bewsiorum de la famille des Carabiques (1), (1) Cette section comprend quatre races caractérisées de la manière suivante dans le supplément (Germar, Zeitschr. V, p. 465) que M. Schaum a donné à ses Analecta entomologica. Je me bornerai à indiquer les types de la plupart d’entre elles. I. Col de la tête engagé dans le prothorax. Mésosternum faiblement caréné. Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité. Race 1. Prothorax cordiforme. Mandibules fortement arquées, crénelées en dedans près de leur sommet. 2e article des palpes labiaux un peu plus long que le der : S. Godarti Latr., scutellaris M. et K., Helferi Schaum., collaris M. et K., pusillus M. et K., etc., tous d'Europe ; perforatus Sch., des Etats- Unis. Race 2. Prothorax presque carré, non arrondi sur les côtés. Mandibules ter- minées par une pointe courte. 2 article des palpes labiaux beaucoup plus long que les autres: S. angulatus M. et K., elongatulus M. et K., rubicundus Sch., helvolus Sch.; d'Europe. II. Tête dégagée du prothorax, Mésosternum fortement caréné. Pointe ter- minale des mandibules munie d’une dent à sa base, 2e article des palpes la- biaux très-long. . Race 3. Elytres de la largeur du Dre à leur base, Celui-ci subcordi< SCYDMÉNIDES. 187 Dans la seconde, qui correspond au genre Evwrenvs de M. De Cas- telnau, cet article est très-petit, peu visible, conique, et sa base égale presque en largeur le sommet de l'article précédent (1). forme. Les quatre derniers articles des antennes visiblement plus grands que les autres : S. Kunzei Géné, pubicollis M. et K., oblongus Sturm, s{yriacus Sch.; d'Europe. Race 4. Elytres plus larges que le prothorax. Celui-ci quadrangulaire, sou= vent rétréci en avant. Les quatre, cinq ou trois derniers articles des antennes plus grands que les autres. C’est le groupe le plus riche en espèces, et dans le nombre quelques-unes sont exotiques ; parmi les européennes figurent les sui- vantes : S. Morschoulskii Sturm, denticornis M. et K., rutilipennis M.ctK,, hirticollis Gylh., claviger M. et K., ete, Depuis les travaux de M. Schaum, les espèces suivantes appartenant à la section actuelle ont été décrites : Esp. européennes : $. Mæklini, Manh. Bull. Mosc. 1844, p. 193. — fuberculatus, propinquus, vicinus, minutus, parallelus, fimetarius, minimus, Chaud, ibid. 1845, ne 3, p. 183. Suivant M. Schaum (Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 355), de ces sept espèces, deux seulement, le mi- nutus et le parallelus, sont nouvelles.— cordicollis, Schiwdtei, Læwii, Ferrarii, tritomus, Kiesenw. Ann. d. 1, Soc. ent. Sér. 2, IX, p. 397. — Esp. de l’Algérie : S. Schaumii, angustatus, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 132, — Esp. de Natal : 8. longicornis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 528, — Esp. de l’Amér. du Nord : $. morio, cribrarius, spañsus, angustus, 3. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1852, p. 151; les deux premiers des parties atlantiques des Etats-Unis, les deux autres de Californie. (1) A ce caractère il faut ajouter les suivants, qui souffrent cependant quel- ques exceplions pour ce qui concerne le prothorax et les antennes : Tête dé- gagée du prothorax. Pointe terminale des mandibules très-aiguë et bidentée à sa base, 2° article des palpes labiaux très-long. Les trois 1tr$ arlicles des antennes grossissant brusquement. Prothorax suboyalaire ou subglobuleux. Mé- sosternum fortement caréné. M. Schaum divise ce groupe en deux races : Race 1. Tarsés antérieurs dilatés, surtout chez les mâles : $. farsatus M. et K., d'Europe ; vulpinus Sch., d'Arabie; rubens, brunneus, affinis, cognatus Sch., de Colombie. Race 2. Tarses simples : $. antidotus Germ., Helhvigit, rufus M. etK,, d'Europe; Zimmermanni, Sch., des Etats-Unis. Cette section, pauvrement représentée en Europe, est au contraire plus nom- breuse que la précédente en Amérique. M. I. Le Conte (loc. cit.) en a décrit récemment près de vingt espèces nouvelles des Etats-Unis et de Californie : S. Schaumii, flavitarsis, fossiger, capillosulus, basalis, hirtellus, analis, rasus, obscurellus, clavatus, consobrinus, bicolor, salinator, fatum, misellus, gra- vidus, fulvus, gracilis. On n’en a pas publié d’autres, à ma conpaissance. On ne peut tenir aucun compte de quelques espèces (quadricollis, califor- hicus, tauricus, conicicollis, agilis, longicollis) indiquées plutôt que décrites par M. de Motschoulsky dans le Bull. Mosc. 1845, 1, p. 47. M. Schaum, outre ses travaux cités plus haut, a publié (Stettin. ent. Zeit. 184%, p. 83) des remarques intéressantes sur la synonymie des espèces du Cata- logue de Dejean, puis (ibid, 1848, p. 43) sur quelques-unes de celles décrités par les auteurs anglais. 188 SCYDMÉNIDES, Le nombre des Scypmæxus décrits s'élève en ce moment à près de 80, dont les quatre cinquièmes environ appartiennent à l'Europe et à l'Amérique du Nord, EUTHEIA. Stern. JU. of Brit. Ent. I, p. 115. DES Se ES Premier article des palpes labiaux de la longueur des deux suivants réunis, le 2e très-court, le 3° un peu plus long que lui; le dernier des maxillaires court, subglobuleux. — Lobes des mächoires parfois ({run- catellu) terminés par un petit crochet. — Mandibules fortement élargies à leur base, puis subitement recourbées presque à angle droit et pro- longées en une pointe très-aiguë, munie d’une dent à sa base. — Tête sans col en arrière, engagée dans le prothorax. — Antennes terminées Par une massue de trois articles. — Prothorax presque carré, de la lar- geur des élytres. — Celles-ci un peu tronquées à leur extrémité, — Mésosternum faiblement caréné. Pour le surplus, ce genre ne diffère pas des Scypmænus. Les carac- tères que lui ayait assignés Stephens, ne reposaient què sur des parti- cularités d'importance secondaire, et c’est à M. Schaum qu'on doit d'avoir fait connaître les véritables (1). Il se compose de deux espèces fort répandues en Europe (2). CEPHENNIUM. P. W. J. Muzrer, Abhandl. d. nat. Ges. x. Leipz. 1, p. 188 (2). Languette transversale, de la largeur du menton, à peine échancrée. — 2° article des palpes labiaux plus court que le 4er et le 3; celui-ci en forme d’alène, le dernier des maxillaires très-pelit, subglobuleux. — Mandibules courtes, larges à leur base; leur pointe terminale petite, échancrée au bout. — Tête et antennes des Eurnera. — Prothorax ample, un peu rétréci à sa base, plus large en avant que les élytres. — Celles-ci entières et arrondies à leur extrémité. — Mésosternum forte- ment caréné. (1) Germar, Zeitschr. V, p. 462. x (2) £. truncatella, abbreviatella Er; figurés tous deux par Sturm, Deutschl. Ins. XII, pl. 264, f. a À et bB. La seconde est identique avec l’Eutheia scyd- menoides de Stephens, loc. cit. pl. XVII, f. 2; ce dernier nom a la priorité. — M. de Motschoulsky a décrit, mais imparfaitement, une troisième espèce de la Russie mér. sous le nom de Æ. flavipes; voyez Bull. Mosc. 1845, I, p. 50. (3) Syn. Mecaranenus, Steph. Ill. of Brit. Ent. V, Append. p. 428. — Mi- cRODEMA, De Castelu. Hist. nat. d. Col. 1, p. 209. — Tyrrosoma Wesmael (inédit). SCYDMÉNIDES. 189 Genre établi sur le Scydmænus thoracicus des auteurs, séparé des Scyomzæxus par plusieurs d'entre eux, mais dont les caractères n'ont été suffisamment mis en lumière que par M. Schaum, en même lemps que ceux du genre précédent. Il en existe cinq autres espèces d'Europe, des régions caucasiennes et de l'Amérique du Nord (1). CLIDICUS. DE CasTELN. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 397 (2). Genre peu connu, et que M. De Castelnau formule ainsi : Antennes insérées entre les yeux, de onze articles : le 4€* très-long, le 2° assez pelit, les suivants presque coniques et égaux entre eux. — Palpes maxillaires très-longs ; le pénultième infundibuliforme, échancré, recevant le dernier; celui-ci conique et pointu. — Tarses filiformes, à arlicles à peu près égaux. — Tête presque triangulaire. — Yeux tres- petits, placés sur de gros tubercules. — Corselet très-convexe, — Pattes très-longues, surtout les postérieures. — Cuisses un peu renflées à l'ex- trémilé. Si ces caractères sont exacts, ce genre est réellement intermédiaire entre les Seypwænus et les MasriGus qui suivent. Il est établi sur un insecte de Java (C. grandis) long de plus de trois lignes, d’un bran- rougeâlre et un peu velu, MASTIGUS. (luic.) Larr. Gen. Crust. et Ins. 1, p. 280 (3). Menton très-court, largement et légèrement échancré, ses lobes la- téraux obtus et surmontés d’une petite dent. — Languette membra- neuse, évasée et légèrement échancrée, soudée avec ses paraglosses ; celles-ci allongées. — Palpes labiaux courts, robustes, à 4er article très- court, obconique, 2 grand, subglobuleux, 3° très-pelit, conique et aigu; les maxillaires très-allongés, à {2r article très-court, 2° très-long, en massue arquée, 3° plus court, en cône renversé, 4° aussi grand, plus (1) Scydm. laticollis, minutissimus, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. XL, p. 233; d'Europe, — C. Kiesenwetteri, Aubé, ibid. Série 3, I, Bull. p. IX. — Megal. perispunctus, Kolenati, Melet. ent, III, p. 32; du Caucase. — corporosum, J. Le Conte, Procced, of the Acad. of Philad. 1852, p. 150; des environs de New-York. (2) Voyez en outre ses Etud. ent. p. 130, et son Hist. nat. d. Col, I, p. 209. (3) Iliger passé pour le créateur de ce genre, mais il n’a fait en réalité que lui imposer le nom qu'il porte; Latrgille est le premier qui en ait exposé les caractères, — Syn. Prinus, Fab. Syst. El. J, p. 327, — Noroxus, Thuuberg, Nov. Ins, Spec, LL, p. 220, = nn ie ln | 190 SCYDMÉNIDES. gros et ovalaire. = Mandibules un peu saillantes, droites, puis arquées et fissiles à leur extrémité ; les deux divisions aiguës. — Labre trans- versal, un peu évasé ef échancré en avant. — Tête presque carrée, brusquement rétrécie en un col court postérieurement. — Antennes grêles, très-longues, grossissant faiblement à leur extrémité, à 4° arti- cle très-grand, en massue, 2° de même forme, plus court, un peu arqüé; les suivants obconiques, subégaux, le dernier ovalaire. — Prothorax allongé, convexe, un peu comprimé en arrière. — Elytres soudées, en ovale plus ou moins allongé. — Pattes gréles, très-longues; tarses longs, cylindriques , à 4er article un peu plus grand que les suivants ; ceux-ci subégaux, Genre de grande taille pour cette famille et dont les espèces sont toutes d'un noir plus ou moins plombé et finement pubescentes. À en jugér par l'espèce typique (M. palpalis), les mâles diffèrent des fe- melles par leurs élytres notablement plus allongées et plus aiguës au bout, et leur dernier segment abdominal conique ét échancré. Au pre- mier coup-d'œil, ces insectes ressemblent beaucoup à des fourmis, M. Klug en a publié une monographie comprenant six espèces; on en connaît cinq autres (1). La distribution géographique de ces insectes est très-étendue, car deux habitent la Péninsule ibérique, huit l'Afrique australe, et une les iles Sandwich. Leurs habitudes sont peu connues, et, d'après ce qu'a dit M. Waltl (2) de celles du M. palpulis, l'espèce la plus commune, elles sembleraient s’éloigner peu de celles des autres Scydménides. Cet insecte vit dans l'herbe au pied des murs , et s'y réunit en sociétés, dont les individus sont parfois entassés les uns sur les autres, comme le sont les abeilles dans leurs essais. BRATHINUS. ; . 3. L. Le Core, Proceed. of the Acad. of Philad. 1852, p. 156. Menton transversal. — Languette échancrée, — Palpes labiaux mé- diocres, de trois articles, le 3 un peu plus long que les autres ; les maxillaires allongés et grêles, à articles 1 court, 2 long, légèrement co- (1) Klug, Ent. Monogr. p. 163. Ces espèces sont : M. palpalis Hoffm., pr'o= longatus Gory, d'Espagne et de Portugal ; No. déustus, flavus Thunb., Mast. glabratus, fusous Ki, du Cap. — Aj.: Esp. de Natal : M. caffer, pilicornis, longicornis, bifoveolatus, Bohem. Ins. Caffrar. E, p.525. — Esp. des iles Sandwich : Ptinus spinicornis, Fab. loc. cit. ; figuré dans Olivier, Ent. IL, n° 17, p. 10, pl. 1, f. 5. D'après cette figure, l'espèce aurait toutes les cuisses terminées par deux épines, et les quatre jambes postérieures par une, carac- ières étrangers aux deux espèces européennes, les seules que j'aie vues, Peut- être doit-elle former un genre à part, (2) Reise nach Spanien, IE, p. 47. mé. is 1 id SCYDMÉNIDES. 191 nique, 3 de moitié plus court, cylindrique, # un peu plus long que le 2e et subfusiforme. — Mandibules aiguës au bout, — Labre transversal, membraneux en avant, avec son bord antérieur largement échancré. — Tête ovale, légèrement étranglée en arrière, concave sur le front entre les antennes. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes insérées sous les bords du front, de la longueur des deux tiers du corps, pres- que filiformes ; leur 2° article un peu plus court que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax ovale, convexe, pas plus large que la tête, rétréci en arrière et tronqué à ses deux extrémités. — Elytres amples, non soudées, convexes, dilatées peu à peu de leur base aux deux tiers de leur longueur, puis largement arrondies à leur extrémité. — Pattes très-longues et grêles; cuisses nullement en massue ; tarses courts; les quatre {®%arlicles des antérieurs et des intermédiaires bien distincts, presque égaux; les mêmes aux postérieurs graduellement plus Courts, presque confondus entre eux. Je ne suis pas sûr que ce genre appartienne réellement à la famille actuelle; peut-être devrait-il prendre place dans la tribu des Leptodé« rides placée en tête de la famille suivante ; toutefois il y serait aussi mal placé qu'ici sous le rapport du dernier article des palpes maxil= laires, qui est aussi étranger à la tribu en question qu'aux Scydménides. En tout état de choses, c'est une forme nouvelle, extrêmement intéres- sante, et que M. J. L: Le Conte regarde comme représentant les Mas- riéus dans l'Amérique du Nord. Il en décrit deux espèces, l'une (ni- tidus) de la Nouvelle-Ecosse, l'autre (varécornis) des environs d'Ulique. Cette dernière avait été trouvée à la racine de quelques plantes crois- sant près des eaux. Ces insectes sont de la taille des Masriçus, glabres et très-brillants; cependant la seconde des deux espèces en ques- lion présente quelques poils épars sur ses élytres. FAMILLE X. SILPHALES. Menton entier ou faiblement échancré. — Languette membrareuse ou coriace, en général bilobée, sans paraglosses distinctes, — Mâchoires terminées par deux lobes ; l'interne souvent muni d'un crochet corné. — Palpes filiformes : les maxillaires de quatre, les labiaux de trois ar- ticles. — Antennes de onze très-rarement de dix articles, les derniers formant ordinairement une massue. — Hanches antérieures coniques, très=saillantes, les postérieures transversales ; articles des larses en nombre variable. — Abdomen composé de six segments, tous libres. Ce groupe, primilivement établi par Latreille (1), a pris dans ces der- niers temps une extension assez considérable, par l’adjonction de la fa- mille des Anisotomides de Stephens et d’Erichson, et d’un genre re- marquable (Lepronenus) découvert depuis quelques années, et qui fait le passage entre ces insectes et les Scydménides. Cette double mesure proposée par M. Schiædte (2) me paraissant suffisamment justifiée, je (1) Gener. Crust. et Ins. Il, p. 4, et Règne anim, éd. 2, IV, p. 494. La- treille n’a jamais compris dans ce groupe tous les éléments qui doivent y ren- trer. Daus le premier des ouvrages ci-dessus, où il forme la première race des Necrophaga, les Necrornonus et les Siexa seuls le composent; dans le second, où il constitue la troisième tribu des Clavicornes, Latreille en exclut les CnoLeva qu’il reporte parmi les Scaphidiles. (2) Specim. Faun. subterran. p. 13 sq. Avant que M. Schiædte opérât cette réunion, Erichson, en adoptant la famille des Anisotomides de Stephens (Deutschl. Ins. IE, p. 43), avait déjà signalé les rapports intimes que ces insectes ont, à l’état parfait, avec les Silphales. Un peu plus tard (Arch.1847, I, p. 285), en décrivant la larve de la Ziodes humeralis, il en fit de mème pour ceux qu'ils ont dans leur premier état; enfin, l’année suivante (ibid. 1848, II, p. 68), il convint que les différences signalées antérieurement par lui entre les deux familles étaient à peine suffisantes pour justifier leur séparation. M. J. L. Le Conte a récemment adopté leur réunion en une seule dans son intéressant tra- vail intitulé : « Synopsis of the Silphales of America, North of Mexico, » Pro- ceed, of the Acad, of Philad. 1853, p. 274. SILPITALES; 193 l'adopte; maïs ‘elle rend la famille un peu moins homogène, et, par suite, plus difficile d'en rien dire de général. Toutefois cette difficulté disparaît en grande partie si l’on fait momentanément abstraction du genre Lerronerus. Sous le rapport de la grandeur et de là forme générale, ces insectes diffèrent notablement entre eux. La plupart sont petits, les plus grands de taille moyenne ou un peu au-dessus. Leur corps est tantôt presque carré et robuste (Necrornonrus), tantôt scutiforme (certains Sicrma), elliptique (Cnoreva, Cozon), brièvement ovalaire et convexe (Axis0- TomA, Lropss), ou enfin, presque globuleux (Acarmimium), avec des passages d’une de ces formes aux autres. s Les plus grands ont la tête dégagée du prothorax, penchée et très- mobile, et dans ce cas souvent (Necrornonus, plusieurs SirmA) munie en arrière d'un col bien distinct, mais toujours gros. Chez ceux de pelite taille, elle est courte et enchâssée dans le prothorax, au point de ne pouvoir plus exécuter que des mouvements très-restreints. Les yeux sont en général assez grands, mais peu saillants. Säuf chez les . Lerrnus où un rebord latéral de la tête les recouvre à leur base, les antennes sont insérées à découvert, immédiatement en avant des yeux, et comptent partout onze articles, à la seule exception des Nxcropnonus qui n’en ont que dix. Rien de plus varié que les modifications qu'é= prouvent ces organes, surtout pour.ce qui concerne la massue qui les termine dans le plus grand nombre des cas. Aux détails sur la bouche, contenus dans la formule caractéristique de la famille, il faut ajouter les particularités suivantes. Entre le menton et la languette proprement dite on aperçoit très-distinctement, surtout chez les grandes espèces, au moins une des deux pièces intermédiaires dont il a été questiou dans la famille des Staphyliniens. Les mandibules sont tantôt assez saillantes (Sizrma), tantôt courtes, plus où moins ro- bustes, simples ou fendues à leur extrémité, rarement (PrenoLoma) pluridentées au côté interñe. Leur différence la plus essentielle consiste dans la présence ou l'absence d’une dent molaire à leur base interne. Elle existe constamment chez les Anisotomides, tandis que les Silphides en sont dépourvus, sauf chez les Cnoceva et genres voisins. Le prothorax est généralement grand et de la largeur des élytres en arrière. Il recouvre toujours plus ou moins la base des élytres, et ses bords latéraux sont foliacés, ou ce qui est plus général, forment de cha- que côté une voûte profonde, sous laquelle les pattes antérieures peu- vent se cacher complètement ou en partie. L'écusson est toujours bien développé. Les élytres des Necropnonus, de quelques Srrewa et des Avarerica, sont tronquées en arrière et laissent une plus ou moins grande partie de l'abdomen à découvertg partout ailleurs elles sont en- tières. Les ailes inférieures ne manquent que chez les Lerrinus. Les six segments abdominaux sont peu différents sous le rapport de la lon- gueur, sauf le dernier qui est très-petit chez les Anisotomides. Coléoptères. Tome II. 13 192 SILPHALES: C'est dans cette dernière partie du corps, combinée avec la formé des hariches antérieures et postérieures, que réside le caractère essen- tiel qui sépare la famille des autres Coléoptères clavicornes. Ges han- ches sont toujours contiguës, el les postérieures font à leur côté interne une saillie plus où moins prononcée. Quant aux intermédiaires, elles sont ovalaires, obliques, séparées ou contiguës, et plus enfoncées dans leurs. cavités cotyloïdes chez les Anisotomides que chez les Silphides, Ces derniers ont généralement des cuisses et des jamhes moins robustes que les premières. Les jambes sont fréquemment épineuses ou ciliées, Les trochanters postérieurs présentent une différence importante dans les deux groupes qui viennent d'être nommés ; ceux des Silphides sont placés au côté interne des cuisses poslérieunes el parfois (NecropHonus) très-développés , tandis que chez les Anisotomides ils sont situés dans l'axe de ces organes. Pour ce.qui concerne les tarses, la famille va presque autant à l'encontre du système tarsal que les Staphyliniens eux- mêmes, surtout chez les Anisolomides, où le nombre de leurs articlés varie même, souvent selon les sexes ; quant aux Silphides, ils sont tous pentamères, saufles AneLops. is Comme dans tous les Coléoptères dont les hanches antérieures sont contiguës, le prostennum est Lrès-coùrt et presque dépourvu de saillie en arrière. Le mésothorax est réduit à une simple lame appliquée contre le métathorax, et qui reçoil de lui ou envoie à sa rencontre une saillie de longueur et de largeur très-variables. Ce dernier est grand; ses parapleures sont toujours appendiculées à leur extrémité postérieure, mais sujettes chez les Anisotomides à être en totalité ou en partie ca- chées par les bords latéraux des élytres. Les habitudes des Silphales, sous leur dernier état, sont les mêmes que celles des Staphyliniens, avec cette seule différence que les grandes espèces, notamment les Necropnoñus et les Srcpma, montrent encore un goût plus prononcé pour les substances animales en décomposition; dont elles font pour la plupart exclusivement leur nourriture. Les larves de ces insectes ont également les plus intimes rapports avec celles des Staphyliniens. Comme ces dernières, elles ont des an- tennes de quatre articles, tous les segments du corps couverts en dessus d'écussons cornés (Acarminiom excepté), deux appendices styliformes bi-articulés sur le dernier segment abdominal, et un prolongement anal servant à la progression. La différence la plus essentielle entre les deux familles semble étre la présence, chez les larves des Silphales, du labre qui manque dans celles des Staphyliniens. Le nombre des ocelles ne Yarie ici que de six (Silphides) à deux (Anisotomides). Ces larves vivent dans les mêmes lieux que les inséctes parfaits ; on trouvera plus loin sous leurs genres respectifs, togles celles qui sont actuellement connues. Dans quelques espèces les nymphes sont actives, du moins quand on les inquiète. La famille se compose en ce moment d’envirou 220 espèces, dont les épais PORN UN eo Let Se CRE. à Re D jen à FT PET = LEPTODÉRIDES. 195 neuf dixièmes sont propres aux parties froides et tempérées de l’hémi- x ñ r. : , x “ ñ sphère boréal, dans les deux continents, Elle est très-faiblement repré- sentée dans les régions nes. ce qui s'explique assez nalurel- lement poûr les Nechorionvs et les SizxA en particulier, par la raison que la présence de ces insectes était peu nécessaire dans des pays où les substances animales en Psion dapéigiesent en, quelques heures, sous l'action combinée du soleil et de l umidité de l'atmo- Sphère. L Hanches postérieures dislantes. LEPTODÉRIDES, 3 L.— contiguës. ; LUE. 2 fs 22816, tn 5 J : Trochanters postérieurs saillants. SILPHIDES, : _ placés dans l'axe des cuiéses. AMSOTOMIDES, * TRIBU I. | LEPTODÉRIDES. Hanches postérieures distantes. — Palpes maxillaires beaucoup plus longs queJes labiaux, — Prothorax très-long, très-gréle et cylindrique. — Elytres oviformes, soudées. — Tarses variables selon les sexes. M: Schiœdte (1) est le fondateur de cette tribu qui ne comprend que le seul genre Lerronenus, l'une des plus intéressantes découvertes qui se soient faites en Entomologie dans ces dernières années; jusque-là, on l'avait classé parmi les Scydménides. Il est en effet placé sur l'extrême limite de cette famille et de celle-ci, et, soit qu'on le mette dans l'une ou dans l’autre, on ne peut se dissimuler qu'il y forme une exceplion remarquable. Cependant, je crois avec M. Schiædte que la L forme de os postérieures, la structure de ses organes buccaux, Ja forme de Sês antennes, la variabilité même du nombre des articles des tarses, font pencher un peu la balance de ses analogies en faveur de la famille actuelle. Je l'y place donc, nôn sans reconnäître qu'il ÿ a là matière à controverse. Si Je genre Brarminos de J. L. Le Conte, qui termine les Scydménides, a les hanches postérieures transversales, il devra également prendre place ici. GENRES : Lepoderus. (1) Spécim. Faun. subtérran. p. 14. M. Schiœdte ayant imposé io nom dé STAGOBLUS aux Lerropenus, appelle cette tribu SracobuNE. FPPRUT ru one di … 2 ET. CEE G … RG. L. 196 SILPRALES: : æ LEPTODERUS. (F. 3. Scuwpr) F. Srurm, Deulschl. Ins. XX, p. 93 (1): Menton transversal, un peu rétréci en avant. — Languette membra- neuse, un peu évasée, largement et triangulairement échancrée; ses pa- raglosses soudées avec elle et ne la dépassant pas. — Palpes labiaux courts, à articles 4-2 un peu plus longs et plus gros que le 3°, celui-ci cylindrique ; les maxillaires assez longs, à articles 4 très-petit, 2 long, gréle et un peu arqué, 3 de même grandeur, en cône renversé, 4 beau- coup plus court, conique et acuminé.— Lobes des mâchoires coriaces; l'externe plus long, cilié au bout, l'interne cilié en dedans, terminé par un crochet corné. — Mandibules médiocres, munies d'une membrane frangée en dedans, bidentées à leur sommet. — Labre transversal, large- ment échancré et muni en avant d’une bordure membraneuse bilobée. — Tête oblongue, allongée, graduellement rétrécie en arrière. — Yeux nuls. — Antennes insérées sur les bords latéraux et au milieu de la lon- gueur de la tête, très-longues, grêles; ciliées; leurs articles en massue au bout, les trois derniers un peu plus gros queles autres. — Prothorax très-long, très-gréle, cylindrique, rétréci dans sa moitié postérieure. — Point d'écusson. — Elytres soudées, oviformes, convexes.æ— Paltes très-longues et très-grêles ; tarses de cinq articles chez les mâles, dont les quatre 1ers des antérieurs un peu dilatés et fendus au bout; les mêmes de quatre articles seulement chez les femelles; le 4er de tous un peu allongé dans les deux sexes, le dernier très-grand; ses crochets longs ettrès-arqués. Les habitudes de ces insectes sont aussi singulières que leurs for- mes, dont-on peut se faire une idée exacte, en se représentant des Masneus dont le prothorax serait extrémement allongé et grêle, et les élytres se seraient renflées, au point de devenir oviformes. Ils vivent exclusivement dans les parties les plus reculées de quelques cavernes de la Carinthie, où ne pénètre jamais un rayon de lumière. On les trouve dans les fissures des stalagmites qui recouvrent le sol, ou à une certaine distance de ce dernier, accrochés aux stalactites qui pendent aux parois de ces grottes. Ils marchent avec lenteur en élevant leur corps sur leurs longues pattes, comme sur des échasses; quand un bruit se fait en- tendre, ils s'arrêtent, appliquent leur corps contre le sol, en étalant leurs pattes, redressent leurs antennes, et restent immobiles dans cette posi- tion jusqu'à ce qu'on les touche. On en connait déjà trois espèces, trouvées dans autant de cavernes différentes de la Carinthie (2). Leur (1) Le nom du genre à été écrit primitivement Leproninus par les deux au- teurs cités; celui de Lepronerus, adopté maintenant, est manifestement plus rationnel. — Syn. Sracomus, Schiædte, Specim. Faun. sübterran. p. * 1H} (2) La plus anciennement connue (L, Hohemwartii Schm.) a été découverta SILPHIDES, 197 taille varie de deux à trois lignes de long, et leur couleur, toujours uni- forme, du brun-clair au ferrugineux. Ë Ges insectes semblent avéir pour ennemis, une Arachnide du genre Owsium, aveugle comme eux, qui vit dans Jes mêmes endroits, et qui parait en faire une grande destruction, TRIBU II. SILPHIDES. Hanches postérieures contiguës. — Palpes maxillaires pas beaucoup plus longs que les labiaux. — Prothorax non cylindrique ; ses bords latéraux foliacés ou formant une voûte de chaque côté. — Trochanters postérieurs saillants au bord interne des cuisses ; tarses presque tou- jours de cinq articles dans les deux sexes, — Parapleures métathora- ciques non recouvertes par les élytres. Cette tribu correspond exactement aux Silphales de Latreille, plus les CnoLeva qu'il avait placées, comme on l’a vu plus haut, parmi les Sca- phidiles. Elle est restée à peu près telle qu'il l'avait laissée, car on n'y a ajouté que trois genres (Ararerica, Apecors, Caropsimorpnus), de- puis ses derniers travaux. Ces insectes ne diffèrent rigoureusement des Anisotomides, que par la saillie que font leurs trochanters postérieurs. Tous les autres carac- tères distinctifs sont d'importance secondaire et la plupart sujets à exception. Leurs larves également ne se distinguent essentiellement de celles de la tribu en question, que par la présence de six ocelles au lieu de deux. ü Ce groupe n'a été jusqu'ici l'objet d'aucun travail général. Il se com- pose des douze genres suivants, qui tous, sauf un seul (Aparer1ca), ont des représentants en Europe. en 1831, au fond de la célèbre grotte d’Adelsberg, par M. de Hohenwart, qui ven prit qu'un exemplaire, et ce n’est qu'en 1847 qu’elle a été retrouvée par M. F. Schmidt de Laybach. M. F. Sturm (loc. cit. pl. 376) est le premier qui ait donné les caractères du genre accompagnés d'excellentes figures ; seu- lement il $'est trompé en regardant comme des mâles les exemplaires qui n'ont que quatre articles aux tarses antérieurs, et comme des femelles ceux qui en ont cinq, erreur qu'il a corrigée lui-même plus tard. Pour des détails sur cette espèce et les autres Articulés qui vivent avec elle dans la caverne en question, voyez en outre Schiædte, loc. cit., et surtout Khevenhüller-Metsch, Verhandl. d. Zool.-Botan. Ver. in Wien, I, p. 405, et IE, p. 42. — Les deux autres espèces ont été découvertes par M. F. Schmidt, l’une (angustatus) dans la grotte de Voleja Jama, l’autre (sericeus) dans celle de Cuba Dol, et décrites par lui dans la Gazette ent. de Stettin, 1852, p. 381, M. F. Sturm les a figurées toutes deux, Loc, cit. XXIL, pl, 306 et 307. 198 SILPHALES, 1. Antennes de dix articles: Necrophorus. IL — deonze — - A Le premier de longueur normale. a Tête dégagée du prothorax, mobile: Antennesen massue : Sipha, Necrophilus. — fliformes: P{eroloma, Apatetica. aa Tête courte, engagée dans le prothorax, peu mobile. d Point d’yeux : Leptinus, Adelops. bb Des yeux. Jambes inermes : Choleva, Catopsimorphus, Colon. — épineuses sur leur bord externe : Agurtes. B Premier article des antennes très-grand : Sphærites. NECROPHORUS. Fas. Syst. Entom. p. 71 (1). Menton transversal, arrondi ou un peu échancré en avant. — Lan- guette bifide; ses lobes linéaires, allongés, divergents. -- Lobe interne des mâchoires inerme, l'externe terminé par un bouquet de poils. — Palpes petits ; leur dernier article subcylindrique, un peu acuminé au bout. — Mandibules robustes, saillantes, simples et arquées à leur extrémité. — Labre très-court, échancré ou bilobé, — Tête carrée, munie d'un col brusquement formé en arrière, penchée. —Yeux grands, oblongs, obliques, non saillants. — Antennes de 10 articles, brisées, courtes, robustes , à articles 1 allongé, 2 de forme variable, 3-6 submo- niliformes, 7-10 formant une grosse massue courte, ovalaire, fortement perfoliée. — Prothorax suborbiculaire, tronqué en avant, foliacé sur ses côlés et à sa base. — Elytres plus courtes que l'abdomen, tronquéés au bout, — Pattes robustes ; hanches antérieures et postérieures sail- Jantes, contiguës ; les intermédiaires très-écartées, séparées par un large prolongement du métathorax ; jambes élargies à leur extrémité, épi- neuses, carénées, terminéés par deux épines; les quatre tarses anté- rieurs des mâles fortement dilatés, triangulaires, garhis de longs poils serrés en dessous. — Corps plus où moins ‘allongé, Carré, épais et robuste, ailè. (1) Syn. Cynrosceurs, Hope, The Col. Man. HI, p. 149; genre établi sur les espèces, telles que le vespillo, qui ont les jambes intermédiaires et posté- rieures arquées. — Sivna Linné. — Drnmesres Geoffroy. — Kirby (Fauna Bor. Amer, p. 95) fait de ces insectes, sous le nom de Æntaphia, une famille” à part qu'il regarde comme équivalant à celles des Carabiques, Staphyliniens, ele, opinion peu soutenable, SILPHIDESe 199 Un des genres les plus naturels et Jes plus homogènes qui existent parmi les Coléoptères. Ces insecles sont au moins de taille moyenne, souvent velus en dessous et sur le prothorax, et leur couleur est tantôt d’un noir uniforme, tantôt noire, avec la massue des antennes, le pour- tour du prothorax, et des bandes ou des taches d'un rouge fauve sur les élytres. Tous font entendre un bruit aigu produit par le frottement de deux lignes parallèles, dont est muni le premier arceau dorsal de leur abdomen, contre la face interne des élytres, et exhalent une odeur mus: quée. L'instinct qui les porte à enterrer les cadavres des pelils animaux, pour y déposer leurs œufs, les a rendus célèbres depuis longtemps (1) ; quelques-uns, tels que le morluorum, se trouvent aussi dans les cham- pignons à demi-décomposés (2). Leurs larves (5) ont la plus grande analogie avec celles des Sicrxa; elles en diffèrent par leur labre court, leur forme allongée, allénuée à ses deux extrémilés et en ce que chacun de leurs segments, sans compter Ja tête, porte dans son milieu une plaque cornée qui ne le recouvre pas à beaucoup près. Le bord postérieur de ces plaques se termine par plu- sieurs épines, qui peuyent servir à l'animal à se glisser dans la Lerre ou les matières dont il se nourrit. Ces larwess'enfoncent dans le sol pour y subir leur métamorphose et s’y construisent une cellule lisse à l'inté- rieur, dans laquelle elles: peuvent se mouvoir à l’aide de deux fortes épines dont leur dernier segment est armé. L'inscete parfait étlot au bout d'une quinzaine de jours. Ces insectes sont, encore plus que les Srcona, parliculièrement propres à l'hémisphère boréal, et le nouveau continent en possède au- tant que l'ancien. Deux ou trois seblément ont été jusqu'ici découverts dans les régions intertropicales de l'Amérique. Les espèces publiées s'élèvent à près de 40, mais avec d'assez nombreux doubles em- plois (4). s jé | (1) Le Mémoire le plus intéressant sur les habitudes de ces insectes est tou- jours celui” publié par Gleditsch dans les Schrift. d. Acad. d. Wissensch. zu Berlin, 1742, p. 29. Voyez aussi Rœsel, Insekten-Belust. IV, p. 3 sq. Les détails à ce sujet ont été reproduits dans une foule d'ouvrages. c (2) D'après une double observation de M. Klingelhæffer et de feu Schmidt (Stettin. ent. Zeit. 1843, p. 88), le N. germanieus vivrait aussi dans les excré- ments des animaux herbivores et altaqueraït quelquefois le Geotrupes sterco- rarius. : (3) Voyez Rœsel Insekten-Belust. IV, pl. 1, £. 8, 9 (Larve et nymphe du N. humator); copiées dans Westwood, An Introd. to the mod. classif, of Ins. E, p. 135, f. 10, nos 8-9, et dans Sturm, Deutschl. Ins. XII, pl. 165, £. gr. (4) Esp. européennes : N. germanicus, humator, mortuorum, Fab. Syst. El. 1, p. 333. — westigator, Herschel in Illig. Mag. VI, p.274. — fossor, rus- pator, obrutor, Erichs. Die Kæf, d. Mark Brand. I, p. 221. —corsicus, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 390, — funereus, Géné, Ins. Sard . fasc. I, p. 18, pl. 1, £. 12, 13 (corsicus? Casteln.). — sepulcralis, Heer, Col. helvet. L p. 388, — 200 SILPHALES, ;- SILPHA. Liné, Syst. nat. II, p. 569 (1). |? Menton transversal, un peu rétréci en avant; son bord antérieur coupé carrément ou arrondi. — Languette cornée à sa base, membra- neuse en avant; son bord antérieur plus ou moins échancré. — Lobe in: terne des mâchoires terminé par une dent cornée, lexterne par une touffe de poils. — Dernier article des palpes subcylindrique ou ovalaire. — Mandibules courtes ou un peu saillantes, robustes, droites, puis ar- quées et plus ou moins fendues au bout. — Labre très-court, échancré ou fissile en avant. — Tête beaucoup plus étroite que le prothorax, pe- lite, penchée, plus ou moins allongée et carénée transversalement entre les yeux; épistome échancré.— Yeux assez grands, oblongs, subtrans- versaux. — Antennes terminées par une massue de trois à cinq articles, de longueur et de forme très-variables. — Prothorax grand, largement foliacé sur ses bords , recouvrant la base des élytres. — Ecusson très- grand, en triangle curviligne, aiga au bout. — Elytres de forme varia- ble, entières ou tronquées aù bout, plus ou moins rebordées sur les ® côtés. — Pattes assez longues; hanches antérieures très-saillantes , contiguës, les intermédiaires plus courtes, distantes, rarement rappro- chées ; jambes un peu élargies au bout, plus ou moins carénées et interruptus, Stephens, I. of Brit. ent, II, p. 18, pl. 16, £. 2. — interruptus {interruptus ? Stephens), Brullé, Expéd. de Morée, Ins. p. 160. — Esp. asia- tiques et sibériennes : N. nigricornis, Fald. Faun. ent. Transc. I, p. 217. — morio, Gebler, Mém. d. Mosc. V, p. 319. — Zunatus, frontalis (germanicus var.), particeps, sulcatus, Fischer de Waldh. Bull. Mosc. 1844, p. 40. — Esp. de l’Amér. du Nord : N. grandis, mediatus, velutinus, marginatus, Fab. Syst. EL. I, p. 334. — orbicollis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 177. — pustulatus, Herschell in Ilig. Mag. VI, p. 271 note. — quadrisignatus, Sayi, Casteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 1. — hebes, obscurus , Melsheimeri , Hallii (orbicollis Say), pygmœus, Kirby, Faun, Bor. Amer. p. 96. — nigrita, mari- timus, Manh. Bull. Mose. 1843, p. 251. — defodiens, Manh. ibid. 1846, p. 513. — bicolon (pustulatus Herschell), Newm. The ent. Mag. V, p. 385. — guttula, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 53. — Zunatus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 277. — Esp. de l’Amér, du Sud : N. didymus, scru- lator, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 73. M. Matzek avait commencé une Monographie de ces insectes, mais il n’en à paru que la première partie, sous le titre de : « Necrophororum Monoôgraphiæ particula prima. Diss. in-80. Vratislaviæ, 1839. » Elle contient une description détaillée du squelette et du canal intestinal. (1) Syn. Necnoves (Wilkin), Leach, Zool. Miscell. Il, p. 87. — Orceproma, TaaNaropmiLus, Puospuuca, Leach, ibid. If, p. 74. — Dramesus, PromapmiLa, Necropora, Hope, The Col. Man. I, p. 149.— Necrorua, Kirby, Fauna Bor. Amer. p. 102. — Pezris, Geoffroy, Ins. d. env. d. Paris, J, p. 117. pcs BiLominrs, 901 k épineuses sur leurs côtés ét leur.tranche dorsalé, términées par deux épines; tarses antérieurs et parfois les intermédiaires dilatés chez les mâles. — Corps de forme variable, glabre en général, ailé. Ce genre bien connu des entomologistes, se compose d'insectes d’as- sez grande taille, généralement noirs, sauf sur le prothorax qui est sujet à devenir d'un rouge fauve, et médiocrement agiles dans leurs mouve- ments. Ils se trouvent dans les champs sous les pierres, ou sous les écorces, les mousses, dans les endroits obscurs, et surtout dans les ca- davres dont ils font principalement, mais non exclusivement, leur nour- riture (1). Tous exhalent une odeur fétide èt lorsqu'on les saisit, rendent par la bouche et l’anus un fluide noirâtre non moins désagréable. Cette puanteur est le résultat de leur genre de nourriture, car, ainsi que l’a fait remarquer Olivier, les individus qui viennent de subir leur der- nière métamorphose sont inodores. Quand on les inquiète, ces insectes fléchissent la tête, donnent une certaine rigidité à leurs pattes, sans les contracter, et restent ainsi immobiles pendant quelque temps. Les modifications que subissent les antennes, le prothorax et les élytres, ont donné lieu à l’établissement de genres assez nombreux, tous dus aux entomologistes anglais et que ceux du continent ont, avec raison, considérés comme de simples sections. On peut les partager en deux divisions. Dans la première, qui les comprend presque tous, les hanches inter- médiaires sont écartées entre elles. En tête, on peut placer le genre Dramesus de M. Hope qui fait, jus- qu'à un certain point, par la forme et le système de coloration de ses élytres, le passage entre les Necropnonus et les Necropes qui sui- vent, Il ne comprend qu’une belle espèce du Bengale, le Necrodes osculans de Vigors (2). Les Necropes de Leach, se reconnaissent à leur corps allongé et plane , leurs antennés terminées par une massue lâche de cinq articles, leur prothorax suborbiculaire, leurs élytres fortement tronquées au (1) On sait que le $. 4-punctata vit exelusivement sur les arbres et se nourrit de chenilles. Le S. afrata qu’on rencontre fréquemment sous les mousses et les écorces à probablement, en partie, des habitudes analogues. Le S. lapponum ainsi que Linné l’a fait connaître (Lachesis Lappon. p. 152) se trouve abon- damment dans les huttes des Lappons et vit aux dépens de leurs provisions de poissons séchés. Le S. Zævigata, d'après une observation de M. Hope (West- wood, An Introd. to the mod. classif. of Ins. I, p. 136), dévore avec avidité les Heliæ. Enfin, suivant M. Mulsant (Ann. d. 1. Soc. ent. 2e série, IX, Bull. p. LIX), les larves de quelques espèces se nourriraient d’herbe. Une observation ana- logue a été faite par M. Strubing (Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 37 note) sur celle du S, reticulata, et par M. Guérin-Méneville (Ann. d. 1. Soc. ent, sér. 2, IV, Bull. p. LXXI) sur celle du Sipha opaca. (2) Zool. Journ. I, p. 537, pl. 20, £. 2. Eu ’ 202 SILPHALES, bout et leurs stigmates prothoraciques visibles, comme dans un gai nombre de Slaphyliniens (1). On n’en connaît que déux espèces (2). Des stigmates prothoraciques semblables obligent de placer à la suite des Necnones, le genre Necrosora de M. Hope, établi sur le S. americana F grande et belle espèce des Etats-Unis, retiarquable par sa forme orbiculaire, son prothorax largement Iobé à sa base, el ses élytres tronquées et arrondies au bout; mais ses antennes sont plus courtes et à articles plus serrés. Le genre Prowarnica du même, aux antennes et à la forme allongée des Nechopss, réunit un prothorax transversal, échancré en avant, des élytrés recouvrant en entièr l'abdomen et présentant dé gros tub cules allongés. Le type ést le S. FAIÈR dé Schrebers,. belle espèce de l'Australie (5). Lés Oicrproma de Leach sont Mbnttuises par leur corps oyalaire, déprimé en déssus, leurs anténniés courtes, tertninées par une massué plus ou moins brusque, de quatre articles, et léür prothürax transversal, échancré où non. La plupart ont leurs élytres entières à l'éxtrérnité (4); chez un petit nombre, elles sont troriquéés (8). (1) Ce caractère, signalé pour la première fois par M. Schiædte (Germar, Zoitschr. V, p. 475) est très-exact; je l'ai cherché vainement dans tous les autres Srzrra, à l'exception du seul 's. americana, où il se retrouve, comme fe le dis dans le texte. D'après cela et quelques particularités anatomiques qui existent dans le canal intestinal et les ovaires, M. Schiædte pense que le genre Necrones devrait être conservé ; mais alors il faudrait lüi réunir le genre Ne- crosona dé M. Hope, dont la fofme générale ‘et les antennes sont très-diffé- rentes. (2) S.littoralis F., d'Europe, et surinamensis F., de l'Amérique du Nord. Le S. livida de Fabricius et le Necrodes simplicipes de Dejean ne sont qué des va- riétés du premier. Dejean, dans son Catologue (éd. 3, p. 132), a réuni aux Necropes des espèces de V'Amérique intertropicale qui n’ont rien de commun avec ces insectes et s’en distinguent, outre leurs stiÿmates prothoraciques invisibles, par leur prothorax transversal et échancré en avant, leurs élytrés éflières et souvent épineuses à l'angle sutural. On en connaît six en ce moment : S+ cayennensis, lineatocollis, Casteln. Hist. nat. d. Ins. IL, p. 5. — S: api- calis, erythrura, discicollis, Brullé in d’Orb. Voy. Ent, p. 74; de l'Amérique du Sud, ainsi que les deux précédents. — Necr. analis, Chevrôl. Mag. d. Zool. ns. 1843, pl. 107; du Mexique. — Necr. Gayi, Solier in Gay, Hist, de Chile, Zool. IV, p. 359; du Chili. (3) Schrebers, Trans. of the Linn. Soc. VE, p.19, pl. 20, f. 5. ILy en a dans leg collections une seconde espèce du mêmé Pays; dont je posséde les deux sexes, et qui est très-distineté; je né sache pas qu'on l'ait décrite. (4) 8. horacica, 4-pwictala, Opaca, rugosa, tomentosa, F., ete. d'Europe; intwqualis, Marginalis F., des Etats-Unis. (3) Par ex. ? S. ter ia Hümmel, Essais ent, n° IV, p. 59 (S. sibirica, Gebler in Ledeb. Reise, Ins. p. 96 ; subsinuala, Dey. Cat.). J'en possède une es- pèce, remarquable et inédite, du Mexique. L2 SILPHIDES, 203 Leach en distingue, sous le nom de TrawArobmLos, les espèces qui ont leurs élytres échancrées à leur éxtrémifé, au moins chez les fe: melles (1): Il réserve le nom de Sicrwa, à à cell s dont le corps également ova- laire est plus ou moins convexe, et dont les antennes assez longues, grossissent inserisiblement jusqu'à leur extrémité, sans former de mas- sue proprement dite (2). C’est le groupe le plus nombreux. Là seconde division caractérisée par des hanches intermédiaires presqué contiguës, ne comprend que le genre Prosrnuéa de Leach, qui à la tête plus allongée que dé coutume, le Fois ample et démi-cireulaire en avant, enfin le Corps ovalaire et convexe des Sion (3). Par suite du rapprothement des hariches intérmédiaires, ces insectes foïit le passage avec les Necnopnrus qui süivent. Les SiLPuA décrits jusqu'à ce jour s'élèvent à près d'une soixan= tainé (4). L'hémisphère boréal dans les deux conlinents est Surtout riche en espèces dé ce genre ; il n'y en a que fort peu das les régions intertropicales, et leur multiplication y est peu abondante. (1) S: sinuata, dispar, lapponica, F:, d'Europe ; le dernier se retrouve aussi aux Etats-Unis. (2) S. carinata Herbst, granulata O1., nigrita Creutz., alpina Bon, | tristis Dlig., obscura L!, lævigata F., ete. d'Europe : punctulata O1., du Cap. (3) S. 1 F:, atrata Qie dE. Les antennes varient dans ce groupe ; celles de la première de ces espèces sontconstruites comme chez les SiLpnA; dans la seconde elles sont plus grêles et te ées par une petite massue pérfoliée de trois articles. Leach a placé le lœvigata parmi ses Sirpna. Son Phosph.subrotundata (Zool. Miscell. LL, p. 75) paraît n'être qu'une variété du second, — Le Phosphs orientalis de M. Brullé (Expéd. de Hair Ent. 1 161) est un SILPHA, (f) Aux espèces citées dans les notes précédentes, aj. SE. fred q S. unicostata, Casteln, Ann. d, 1. Soc. ent. I, p. 400.— gibbe, Brullé, Expéd. de Morée, Ent. p. 162. — hispanica, alpicola, Küster, Die Kæf. Europ. XVII, 26, 27; Oicept. ruficornis, vestita, S, italica, dalmatina, lugens, carniolicæ, oblonga, XXII, 11, 12, 15, 17, 18, 19, 22 ; turcica, XXII, 16. — Souverbii, L. Fasrm. Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 2, VI, p. 168. — Esp. africaines : S. muti- lata, Casteln, Hist. nat. d. Col. I, p. 5. — micans, Fab. Syst. EL. I, p. 337. — figurata, tenuicornis, Brullé in Webb et Berthel. Canar. Ent. p. 59, pl. 2, f 10, 11. — puncticollis, tuberculata, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 213. — Esp. asiatiques et sibériennes : S. sericea, Zoubk. Bull. Mosc. éd. Lequien, P. 306. — costata, striola, intricata, Ménétr, Cat. rais. p. 167.— nitida, cri- brata, verrucata, Fald. Faun. ent. Transe. 1, p. 220. — alfaica, bicarinata, sibirica, Gebler in Ledeb. Reise, Ins. p. 94. — mongolica, sculptipennis, Fald. Col, ab “ill. Bungio, ete. p. 29. — armeniaca, Kolenati, Melet. ent.V, p. 50. — alropurpurea, per ‘forata, Küster, Die Kæf, Europ. XXH, 14, 16. — Esp. in- dicnnes : S. choropiera, Gasteln. Ann. d. 1. Soc. ent. P. 400 (tetraspilota, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I. p. 93, pl. 13, £. 3). — ioptera, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kashmir, LV, 2, p. 519: — Esp. de l’'Amér. du Nord : S. cau- hére.: Lit tel fie doses LE DL de nn à ré Éd na: PA ” À . 4 904 SiLbHAteS, , Leurs larves (1) sont plus ou moins ovales. Leuf têté cornée, petite, fléchie, peu convexe en dessus, plate en dessous, porté deux antennes de quatre articles, assez longues, et, de chaque côté, six ocelles divisés en deux groupes, l’un supérieur de quatre, l’autre inférieur de deux, Les parties de la bouche consistent en un menton sinué en avant ; une languette membraneuse, bilobée, portant deux palpes de deux articles; des mâchoires assez fortes, terminées par un seul lobe muni à son extrémité externe d'une touffe de poils et denticulé en dedans; deux palpes maxillaires de quatre articles; des mandibules fortes, aiguës et bifides au bout; enfin un labre grand, saillant et bilobé. Les segments thoraciques et abdominaux sont charnus en dessous et recouverts en dessus d'écussons cornés qui débordent plus ou moins leurs côtés et se recourbent en arrière à leur extrémité; le dérnier segment est obco- nique, muni d'un prolongement anal et. de deux appendices bi-articulés. Les pattes sont courtes, avec des hanches très-développées et des tarses composés d'un seul article portant un crochet très-grand. Les stigmates sont à l’état normal. Ces larves sont aussi agiles que les insectes parfaits, et se trouvent assez communément dans les mêmes lieux que ces derniers. Après avoir changé quatre fois de peau, elles s’enfoncent dans le sol et s'y changent en nymphes. Celles-ci sont aussi vives que les larves et capa- bles de marcher quand on les excite. L'insecte parfait éclôt du dixième au qualorzième jour, selon la saison. data (lapponica L.), PT. À truncata, Say, Journ. of the Acad. of Philad. UE, p. 192. — Oicept. trituberculatum, terminatum, affine, canadense, Kirby, Faun. Bor. Amér. p. 101 ; les trois derniers correspondent au S. americana L. — cervaria (ramosa Say), californica (S. lapponica L.), Manh. Bull. Mosc. 1843, p.251. — Oicept. granigera, Chevrol. Col. du Mex. Cent. I, fasc. 1. Pour l’histoire scientifique du genre, voyez R. Schmidt, Silpharum Mono- graphiæ particula prima, Diss. in-80, Vratislaviæ, 1841. — Pour les espèces dé- crites par Linné et vérifiées sur sa collection, Schaum, Stettin. ent, Zeit. 1847, p. 317. — M. Küster (Die Kæf. Europ. XXII) a donné un tableau analytique des espèces européennes. (1) On en convait déjà un assez grand nombre, à savoir celles des S. littoralis, thoracica, rugosa, obscura, orientalis, alpinu et atrata. Les meilleures des- criptions qui en aient été données sont celles de M. O0. Heer, Observ. ent. p.24, Tab, IV, À (S. alpina), Erichson dans ses Archiv. 1841, I, p. 101 (des- cription générale), et J. Sturm, Deutsch]. Ins. XIII, pl. 269, £. p q (S. obscura). Pour les autres auteurs, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1, Soc, d. Sc. d, Liège, VIL, p. 391. SiLPHiDES 208 NECROPHILUS. Larr, Règne anim. éd, 2, IV, p. 500: Genre très-voisin des Sizexa, en particulier du S. atrata, mais pré- sentant les différences suivantes : d Languette un peu plus échancrée. — Lobe interne des mâchoires inerme à son extrémité. — Palpes plus filiformes. — Mandibules sim- ples au bout. — Antennes médiocres, assez robustes, à articles 3 presque aussi long que le 4°, 2-6 submoniliformes, 7-11 formant une massue graduellement élargie et assez serrée. — Prothorax transversal, rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base. — Hanches intermé- diaires contiguës; les quatre 4ers articles des tarses antérieurs et inter- médiaires un peu dilatés chez les mâles. : L'espèce typique, N. subterraneus (1), est longue de 3 lignes, d'un brun-marron brillant, et plus particulièrement propre à l'Europestem- pérée et australe, mais fort rare partout. On la trouve dans la terre, les champignons et les coquilles vides des Hélix. Une autre, beaucoup plus grande, a été découverte par Eschscholtz, à Sitkha, sur la côte nord-ouest de l'Amérique (2). PTEROLOMA. Gyicu. Ins. Suec. IV, p. 418 (3). Menton transversal, un peu rétréci et tronqué en avant. — Languette cornée à sa base, membraneuse dans Je reste de son étendue, échancrée en triangle aigu; ses lobes arrondis. — Lobes des mâchoires déprimés, larges, ciliés, l’interne muni d’une petite dent cornée. — Palpes la- biaux à 4er article petit, 2e plus long, un peu en massue, 3e plus (1) Sipha subterranea, Dabl in Illig. Mag. VI, p. 362. (2) N. hydrophilioides, Manh. Bull. Mosc. 1843, p.253; décrite depuis, sous le même nom, comme inédite, par M. Chevrolat dans Guérin-Ménev. Icon. d. Règne anim, Ins. texte, p. 61. Elle se trouve aussi à San-Francisco, en Cali- fornie, où M. J. L. Le Conte l’a prise dans des excréments humains en décom- position (Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 280). M. de Motschoulsky (Bull. Mosc. 1845, II, p. 363) fait, sous le nom d’ater, une espèce à part desexem- plaires qui sont noirs, au lieu d’être d’un brun-marron, opinion plus que proba- blement mal fondée. On ne peut mentionner que pour mémoire une troisième espèce de Daourie, indiquée par le même auteur (ibid. I, p. 52) sous le nom de N. picipes. (3) Syn. Hanrazus, Gyllh. Ins. Suee. II, p. 111. — Avozus (Eschsch.) Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie, NL, p. 242. — Horocnems, Schilling. Beitr, zur Ent, besond, in Bezug. a. à. Schlessische Faun. p.95. 206 4 SILPHALES, court, subovalaire; les maxillaires à 4er article très-court, 2-3 sub- égaux, un peu plus gros en avant, 4e oblongo-ovalaire, acuminé au bout. — Mandibules courtes, assez robustes, un peu arquées au bout, pluridentées au côté interne. — Labre transversal, fortement échancré. — Tôte subovalaire, obtuse en avant. — Yeux médiocres, arrondis. — Aniennés plusslongues que le prothorax, de onze articles, grossissant légèrement à leur extrémité à partir da 8 : le 40r un peu plus gros que les autres, le 2e le plus court de tous, les cinq suivants subégaux. — Prothorax fortement cordiforme. — ÆElytres ovales, assez convexes, striées. — Pattes assez longues, peu robustes ; jambes simples ; les trois 4278 articles dés tarses antérieurs, et parfois les deux 427$ des intermé- diaires, tantôt très-faiblement, tantôt assez fortement élargis. Genre qui a donné lieu à une assez singulière erreur, tous les auteurs quis'en sont occupés l'ayant placé parmi les Carabiques, dans le voisi- nage des Nesrra, dont sa forme générale le rapproche un peu. Mais Erichson (1) a démontré avec la dernière évidence qu’il appartient À la famille actuelle. I1 suffit, en effet, de comparer ses organes buccaux à ceux des Cnozeva pour voir qu'ils sont construits exactement sur le même plan (2). On n’en a encore décrit que deux espèces (5) propres aux parties les plus froides de l’ancien continent; mais il parait qu’il en xiste une troisième au Mexique (4). Ce sont des insectes extrémement rares dans les collections. APATETICA. Wasrwoon, The Cabin. of orient. Ent. p. 86. Menton carré, transversal. — Languette courte, divisée en deux lobes divergents, ciliée en avant. — Lobe externe des mâchoires court, tron- qué et barbu au bout; l'interne petit, arrondi et finement cilié. — Palpes (1) Wiegman’s Arch. 1837, I, p. 119. (2) Les figures que M. Schilling à données (loc. cit. Tab. B, f. a, c) des organes buccaux du Pferoloma Forsstræmii sont complètement fantastiques, surtout celle qui représente les mâchoires faites comme chez les Carabiques. (3) PE Forsstræmii, Gyÿllh. loc. cit,; figuré sous ce nom par Déjean, Icon. d. Col. d'Europe, Il, pl. 83, f. 4, et par Eschschollz, Zool. atlas, Tab. IV, f. 3; sous celui d'Adolus brunneus par Fischer de Waldh. loc. cit. Tab. 14, f. 15 enfin sous celui d'Holochemis Gravenhorstii par Schilling, loc. cit. Tab. B. Cet insecte se trouve depuis 1e Kamtschatka Jusque dans les montagnes de la Si- lésie et de la Carinthie, — P£. pallidum, Eschsch. Zool. Atlas Heft. 1e [ur (4) D’après Erichson (loc. cit, p. 122), le Muséum de Berlin en possède une espèce découverte par M. Deppe sur le pic d'Orizaba. C’est chez elle que les mâles ont les trois 1eïs articles des tarses antérieurs, et les deux {ere des intermédiaires fortement düatés. SILPHIDES, 207 maxillaires à articles 4 court, 2-4 subégaux, le dernier subovalaire; les abiaux filiformes, beaucoup plus courts. — Mandibules courtes, assez larges, arquées et aiguës au bout, inermes.et ciliées en dedans. — Labre transversal, membraneux et cilié en ayant, fortement échan- cré, avec, ses angles arrondis. — Tête transversäle, rétrécie en avant, munie d'un col en arrière. — VeuXässez gros, arrondis et assez sail- lan(s. — Antennes plus longues que la moitié du corps, subfiliformes, grossissant très-légèrement à leur extrémité ; leur 4, article plus long et plus gros que les autres; ceux-ci subégaux. — Prothorax un peu transversal, largement et très-faiblement échancré en ayant’ subtronqué à sa base, un peu arrondi sur les côtés, avec ses bords latéraux relevés. — Ecusson médiocre, en triangle assez large, — Elytres un peu plus longues que larges, parallèles, légèrement convexes, tronquées en ar- rière. — Pattes allongées, grêles ; cuisses médiocres; jambes linéaires ; les quatre {trs articles des tarses simples, le dernier légèrement bilobé : tous ciliés en dessous. Genre extrémémerit intéressant, en ce qu'il est allié de près aux Prenorowa, et ressemble peut-être encore davantage à un Carabique. On n’eñ connait qu'une espèce, À. Lebioides (1), originaire de l'Hi- malaya, et Qui est, au premier coup-d'œil, complètement pareille à une Les. Elle est longue d’environ quatre lignes, noire, avec les élytres d'un vert bronzé, ét les parties de la bouche, les antennes, les bords latéraux du prothorax, les jambes et les tarses, fauves. LEPTINUS. P. W. J. Mueucen in German, Mag. d. Ent. I, p. 266. Ménton corné, subquadrangulaire, coneqis en avant. — Palpes maxillaires de quatre articles, filiformes, égaux, le dernier acuminé — Labre trés-coürt. — Tête déprimée, plane, horizontale, arrondie en ayant, engagée dans le prothorax. — Yeux nuls. — Antennes insérées sous un rebord latéral du front, assez longues, filiformes, de onze arti- cles : 1 deux fois plus long que les autres et plus gros, 2-8 courts, égaux, 9-10 un peu plûs gros, subobconiques, 11 ovale. — Prothorax ample, transversal, un peû plüs latgé que les élytres à sa base qui est échancrée en arc de cercle, avec ses angles aigus, arrondi sur les côlés, avec ses angles antérieurs arrondis et déprimés. — Ecusson grand, triangulaire. — Élytres planes, brièvement ovales, soudées. — Pattes médiocres ; cuisses comprimées ; jambes ciliées et spinosules ; tarses de cinq ar- ticles : le {er des Dostérieurs. allongé, les quatre {ers des autres paires égaux. — Corps ovale, déprime. J'extrais ces caractères de la longue diagnosé générique qu'a donnée (1) Westw, loc. cit. Tab. 41, £ 9 ac. 208 SiLPhALES, Müller. Ce qu'il dit de la forme et de la situation réspective des hanches suffit pour montrer que ce genre appartient à la famille et à la tribu actuelles ; il paraît même, d'après l'ensemble de ses caractères, être très- voisin des Cnoreva. Müller ajoute, il est vrai, que l'abdomen n’a que cinq segments ; mais il a pu aisément se tromper à l'égard d'un si petit insecte. L'espèce typique du genre, L. testaceus (1), n’a qu'une ligne de long, et vit dans les vieux troncs d'arbres, sous les feuilles tombées et les végétaux en décomposition. On l’a prise dans divers endroits de l’AI- Jemagne très-éloignés les uns des autres (Odenbach, Berlin, Vienne) ainsi qu'en Suisse, mais elle paraît extrémement rare partout. M. de Motschoulsky en a décrit une seconde espèce du Caucase (2), qui n'en est peut-être pas distincte. ADELOPS. Teczkawpr in Enicus. Arch, 1844, I, p. 318 (3). Lobe interne des mâchoires sans crochet corné. — Point d'yeux. — Ailes inférieures nulles. — Tarses antériears de quatre, les autres de cinq articles. A Pour le surplus, ces insectes ont tous les caractères et le facies des Cnozeva qui suivent. L'espèce typique À. hértus (4) a été découverte par le docteur Tellkampf, dans la célèbre grotte du Mammouth, aux Etats-Unis (Kentucky). Depuis, on a découvert six espèces (5) en Eu- rope. Quelques-unes (byssinus, Khevenhüllert) l'ont été dans ces grottes de la Carinthie qu'habitent les Lerronenus, et où elles'se tiennent dans une demi-obscurité ; mais le plus grand nombre vivent dans les forêts, sous les feuilles tombées et les détritus végétaux. Sauf l'espèce améri- caine, toutes sont de très-petite taille, et, quoique privées d'yeux, sont très-agiles. > (1) Figuré dans Ahrens, Faun. Ins. Europ. IV, 2. (2) L. caucasicus, Bull, Mosc. 1840, p. 176, pl. IV, fig. À HH. (3) Syn. Baruyscia, Schiædte, Specim. Faun. subterran. p. 10, M. Schiwdte a fondé ce genre pour les espèces européennes, dans l'incertitude où il était si leurs caractères concordaient avec ceux de l'espèce américaine. Cette concor- dance me paraît étre aujourd’hui généralement admise, (4) Loc. cit. pl. VIT, £. 1-6. (©) Bath. byssina, montana, Schiwdte, loc. cit, — Bath. Schiwdtei, Aubei, ovata, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 223, et Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, 1851, p. 394; des Pyrénées. — Adel. Khevenhülleri, Miller, Verhandl, d. Zool.- Botan. Ver. in Wien, I, p. 131; de la grotte d’AdeJsberg. SÉLPHIDES. ee 209 CHOLEVA. Larr. Precis, d. car. gén. d. Ins. p. 14 (1). Menton carré, transversal, un peu rétréci en avant. — Languelté de la largeur du menton à sa base, évasée et fortement échancrée en avant. — Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné. — Palpes maxillaires notablement plus grands que les labiaux ; leur 3e article en cône renversé, le 4e beaucoup plus grêle, conique et acuminé; le 3° des labiaux ovalaire, un peu plus long que le 2°, — Mandibules courtes, munies d’une dent molaire à leur base, arquées, aiguës au bout et uni- dentées avant leur sommet, — Labre court, arrondi et un peu sinué dans son milieu en avant. — Tête penchée, obtuse en avant: — Yeux subarrondis, médiocres, peu saillants. — Antennes grêles, au moins de la longueur du prothorax; leurs six 1915 articles de longueur variable, subcylindriques, les cinq derniers formant une massue, tantôt très- allongée et à peine sensible, tantôt bic distincte, le 8° plus court que le 7e et le 9°.— Prothorax carré” de la largeur des élytres à sa base. — Elytres oblongues ou ovales, arquées en dessus. — Pattes longues et grêles; hanches antérieures et intermédiaires très-saillantes ; les 1" non contiguës ; jambes très-rarement élargies à leur extrémité, lerminées par deux épines ; les quatre 4ers articles (surtout les deux 4ers) des tarses antérieurs, et parfois le 4er des intermédiaires dilatés chez les mâles, etgarnis de brosses de poils en dessous.—Mésosternum souvent caréné. — Corps ohlong ou ovale, revêtu d’une très-fine pubescence soyeuse. Insectes de petite taille, très-vifs et très-agiles, mais à démarche vacillante par suite du grand développement de leurs qutre hanches antérieures. Cette allure et une ressemblance assez prononcée dans la forme générale les a fait ranger par quelques anciens auteurs parmi les Cisra. On les trouve dans le bois vermoulu, les agarics, sous les écorces et les pierres, quelquefois parmi les ordures, dans l’intérieur des maisons. Il y a d'assez grandes différences entre eux sous le rap- port des antennes, du mésosteraum, et de la structure des tarses anté- rieurs et intermédiaires. Quelques-uns des groupes qu'on peut établir Sur ces modifications sont regardés par la plupart des auteurs anglais comme des genres distincts (2). (1) Sÿn. Caron, Paykull, Faun. Suec. F p. 342 ; nom postérieur de deux ans à celui de Latreille, et par conséquent adopté à tort par la plupart des auteurs. — Prowarnacus (Knoch), Ilig, Kæf. Preuss. p. 84. — Lurknus, Frœlich, Na- turf. XXVIII, p. 24 sq. — CisrgLa, Fab, Syst. EL IL, p. 20, — Hyoropurus, Fab, ibid, Jp, 251. Herors, Panzer, Faun. Ins. Germ. fase. 18 et 73. — ou Marsh. Ent. Brit. P: 493. — Peunis, Geoffr, Ins. d. env. d. Paris, E, p. 123. (2) Voyez Stephens, À Man. of Brit, Col, p. 110, et Westwood, An Introd, Coléoptères, ‘Tome II, 14 210. SILPHALES. + La larve de la Choleva fusca, la seule connue jusqu'ici, ressemble complètement , selon Erichson (1), à celles des Sxzpna. Elle n’en diffère qu'en ce que le 3° article de ses añtenties est plus long, et que les écus- sons cornés qui revêtent le dessus de son corps ne débordent pas les côtés des segments abdominaux. La plupart des Cæozeva sont européennes et asiatiques ; hors de là, on n'en a découvert que dans l'Amérique du Nord et dans l'Australie, Les espèces décrites s'élèvent en ce moment à une soixantaine (2): GATOPSIMORPHUS (3). : Auvé, Ann. d. 1: Soc. ent. Sér. 2, VULL, p. 324. Genre à peine distinct des Cmozeva dont il a tous les caractères, sauf les deux qui suivent : to the mod. classif. of Ins. I, Gencra, p. 11. Ces deux auteurs divisent ces in- sectes en trois genres: Cnorva, Carops ct PrOMAPHAGUS: (1) Dans ses Arch. 1841, L p- 102. (2) Après l’ancienne monographie du genre Crozeva de M. Spence (Trans. of the Linn, S6e. XI, part. 1, p. 123), qui ne comprend que les espèces d’An= gleterre, on ne peut renvoyer le lecteur qu'aux travaux d'Erichson (ie Keæf. d. Mark Brand. L, p. 233), et de J. Sturm (Deutsehl. Ins. XIV, p: À sq.), les seuls bons qui existent sur ces insectes pour les espèces d'Europe. Le premier de ces auteurs en décrit 16: Cat. angustatus F., agilis Ulig., fusous, Panz., um- brinus Er, picipes F., nigricans Spence, grandicollis Er., tristis Panz., nt- grita Er., fuliginosus Er., morio F., fumalus Spence, scitulus Er, velox Spence, præcoæ Er., sericeus F., auxquelles Sturm en à ajouté six nouvelles : Cat. castaneus, spadiceus, chrysomeloides, brunneus, badius, anisotomoides. M. Kraatz (Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 397) à commencé une révision du genre dont il n’a paru qu'une petite partie au moment où j'écris. Aux esp. ci-dessus, aj. : Esp. européennes : Caf. montivagus ; ambiquus ; Heer, Col. helvet. I, p. 382. — Ch. hiumeralis, Brullé, Expéd. de Morée, Ent. p. 162. — Cat. longipennis, sericatus, Chaud. Bull. Mosc. 1845, n°2, p. 195: = Cat. abdominalis, varicornis, Rosenh. Beitr. z. Insektenf. Europ. E, p. 22. — Cat. longulus , rotundicollis; coracinus , subfuscus, Kellner, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 176. — colonoides, Kraatz, ibid. 1851, p. 169. — intermedius, aciculariss kraatz, ibid. 1852, p. 401 sq. — meridionalis, quadraticollis, Aubé; Ann. d. 1. Soc..ent. Sér. 2, VIN, p. 326. — Esp. asiatiques : Cat. pusillus, Molsch. Bull. Mose. 1840, p. 179. — Cul. fongicola, Kolenäti, Melet. ent: v p. 51.—laterilius, fuscipes, Ménétr. Ins. de Lehm. p.36.— Esp. africaines : Cat: marginicollis, celer, rufipennis, Lucas, Explor. d. l'Algér. Ent. p.224.— Esp. de PAmér. du Nord : Cat. basilaris, Say; Journ. of the Acad. of Philad. HE, p- 194. — opacus, simpleæ, Say, ibid. V, p. 184. — Chol. Spenciana, Kitby, Faun- Bor. Amer. p. 108. — Cat. cadaverinus, Manh. Bull. Mose. 1843, p. 254 — Cat. terminans, 3. L. Lo Conte in Agass. Lake Super. p. 218: — Cut. clavi- comnis, californicus, strigosus, consobrinus, oblitus, parasitus, S. L. Le Conte Proceod. of the Acad. of Philad. 1853, p- 28t. (2) La véritable orthographe du nom était Carorowonenus, ainsi que 1e fait remarquer M. Schaum (Wiegm. Arch: 1851, L, p. 176). \ 6 SILPHIDES. 211 Labre profondément et largement échancré, muni en avant d'une bordure membratieuse bilôbée. — Anténñes plus courtes, plus robust TA ï articles plus serrés : le 8% pas plus étroit el à peine plus court qüe le et le 96, : pi il ne comprend qu'une espèce C. orientalis (1), des environs de Constantinople. à COLON. Henisr, Die Kafer, VI, p. 224 (3. Genre également voisin des CuoxvA, dofit il se distingue par [es caractères Suivants : enton ur peu plus long que large. — Languette entière On à peine échancrée. — Antennes plus courtes que le prothorax, terminées par une massue de cinq articles : le 7e plus petit que le 8; celui-ci presque égal au 9e, — Mésosternumn constamment caréné. — Corps court, plus ” où moins ovale. Ces insectes, d'aussi petite taille que les Cnozeva, sont plus rares et ne Se rencontrent guère que dans les herbes, où on les prend en fau- chant avec un filet. Des 21 espèces connues en ce moment, 19 sont eu- ropéennes, les deux autres de l'Algérie et des Etats-Unis (5). AGYRTES, Fnoeuicu, Naturforsch. XXVIU, p. 18 (4). Menton court, transversal, un peu rétréci et tronqué en avant. — Languette un peu évasée et fortétiiènt échancrée en avant; ses lobes (1) Loc. cit. pl. XI À 4 a-e. (2) Syn. Myroscuus, Latr. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 30. — Carors, Gylh., Sahlb. — Cnoreva Spence: () M: Kraatz (Stettin. ent. Zoit. 1850, p. 163 6 187) à publié une {ès bonne révision des espèces européennes du genre, dans laquelle il relève un erreur échappée à Erichson (Die Kæf. d. Märk Brand. E, p. 244), qui avait assi- gné des tarses antérieurs toujours dilatés aux mâles. Il répartit les espèces dans deux sections : d I. Jambes et tarses antérieurs simples dans Is deux sexes : € viennensis Herbst, bidentatus Gyllb., puncticollisKr. (dentipes Er. 3 Sturm}, sefripes Gylih. IL. Jambes et tarses antérieurs dilatés dans les déux sexes, les seconds plus Tortement chez les mâles que chez les femelles : C. claviger Herbst, pubes- cens Kr., murinus Kr., dentipes Sahlb., appendiculatus Sahlh. > Calcaratus Er... nanus Er, rufescens Kr., denticulatus Kr., affinis Sturm, angularis Er Pre Latr., sinuatus Chaud. subdepressus Chaud., atus Kr: j: : Esp. de l'Algérie : C. Pubescens, Lucas, Explor. d. l'Algér. Ent: p. 226. — Esp. des États-Unis : €. dentatus, 3. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 282. (4) Sÿn. Mxcerornacus Fab., Payk.; Panzer, — Taroïta Paykull, Gylh, — S PR OR ER EE PR UE PO 27 212 SILPHALES, . étroits. — Lobes des mâchoires gréles, l'interne muni de quelqu très-petites épines, l’externe appliqué sur lui: — Palpes assez robustes; les labiaux courts ; leurs deux 1€rs articles courts, subégaux, le 3° du double plus long, subovalaire; fes maxillaires à 4% article très-petit, 2 obconique, arqué, 3 un peu plus court, 4 ovalaire, renflé. — Mandi- bules un peu saillantes, droites, puis arquées et très-aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, largement et faiblement échan- cré, cilié en avant. — Tête courte, transversale, enfoncée dans le pro- ” thorax. — Yeux médiocres, subglobuleux. — Antennes assez robustes, au plus de la longueur du prothorax; leurs deux ou trois 4ers articles obconiques, plus longs que les trois où quatre suivants ; les cinq der- niers formant une massue plus ou mpins forte, le 119 ovalaire. — Pro- thorax transversal, penché, convexe, un peu-rétréci en avant, avec son bord antérieur échancré. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, ovalaïres ou oblongues, striées. — Pattes assez courtes; les quatre hanches antérieures médiocrement saillantes, obliques ; jambes parfois assez élargies au bout, épineuses sur leur tranche dorsale ; tarses sim- ples, garnis de poils fins en dessous. — Corps ovalaire ou oblongo-pa- rallèle, convexe, ailé. Genre d'ün facies très-différent de celui des précédents et qui, sous ce rapport, fait le passage entre eux et les Anisotomides. On n’en con- naît que deux espèces (1) répandues dans toute l'Europe, mais rares partout ; on les trouve principalement sous les écorces. Toutes deux sont d'assez pelite taille et d'un fauve foncé tirant parfois sur le bru- nâlre. à SPHÆRITES. Durrseum. Faun. Austr. 1, p. 205 (2), Menton grand, arrondi en avant. — Languette courte, bilobée. — Lobe interne des mächoires terminé par un crochet corné ; l'externe large, arrondi et cilié en avant. — Palpes courts, robustes; leur dernier article ovalaire, obtus au bout, aussi long que les deux précédents réunis. — Mandibules saillantes, fortement arquées et pluridentées au Ecanus (Rudd), Stephens, À Man. of Brit. Col. p.133 ; genre à peine défini et méconnaissäble, Stephens le place dans a tribu des Zrotylidæ, et lui donne pour unique espèce la Tritoma glabra de Paykull ; dès lors ce ne peut être que legenre actuel. (1) A. castaneus, Frœlich, loc. cit.; figuré par le même auteur sous le nom de Ag: vespertinus, loe, cit. Tab. 1, f. 11, et par Panzer sous celui de Myceto- phagus spinipes, Faun. Ins. Germ. fasc. 24, n0 20. — glaber (Triloma glabra, Payk. Faun. Suec. I, p. 335); figuré par Germar, Faun, Ins. Europ. fasc. 2,4 (2) Syn. Hisren, Fab. Syst. EL. IL, p. 85. — Nruza, Gyllh, Ins, suec, Î, p+ 241, — Saravus, Fischer de Waldh, Ent, Mosq. Tab, I, cie pass as NES, CH oi En sd cu ANISOTOMIDES. 213 + côté interne. — Labre très-court, arrondi en avant, — Tête briévement ovalaire, engagée dans le prothorax. — Yeux assez gros et assez sail- lants. — Antennes courtes, robustes, à 1er article très-grand, gros et arqué, 2-3 beaucoup plus courts, obconiques, subégaux, 4-8 très-courts, _ cupaliformes, 9-10 formant brusquement une grosse massue ovale et solide. — Prothorax transversal, rebordé sur les côtés, échancré en avant, bisinué et appliqué exactement à sa base contre les élytres. — Celles-ci courtes, presque carrées et un peu tronquées au bout. — Pattes assez robustes; jambes compriméés, arquées, tranchäntes en dehors, épi- neuses, Lerminées par deux éperons; tarses simples, filiformes. — Corps court, presque carré, épais. L'espèce typique de ce genre, S. glabratusF. (1), plus particulièrement propre aux parties froides de l'Europe, mais rare partout, ressemble tellement à un Hisrer, au premier coup-d'œil, que Fabricius l'avait placée dans ce genre. Mais la structure des principales parties de sa bouche, celle de ses hanches antérieures et postérieures, elc., sont es- sentiellement comme dans la famille actuelle qu'elle unit à celle des Histériens. Cet insecte est à peine long de deux lignes et varie pour la couleur du noir au vert brillant. On le trouve plus spécialement sous les écorces des arbres morts. On en connait une seconde espèce originaire de l'île Sitkha sur la côte nord-ouest de l'Amérique (2). TRIBU III« ANISOTOMIDES. Hanches postérieures contiguës. — Palpes maxillaires pas beaucoup plus longs que les labiaux. — Prothorax formant une voûte de chaque côté. — Trochanters postérieurs petits, placés dans l'axe des cuisses ; articles des tarses très-variables sous le rapport du nombre. — Para- pleures métathoraciques en totalité ou en partie recouvertes par les bords latéraux des élytres. Rigoureusement parlant, les Anisotomides, ainsi qu'on l’a vu plus haut, ne diffèrent des Silphides que par la forme de leurs trochanters. Mais à ce caractère s'ajoutent plusieurs particularités dont il est nécessaire de tenir compte. Ainsi, ces insectes sont tous de petite taille, de forme Courte, convexe, assez souvent subglobuleuse, et quelques-uns ont la fa- culté de se contracter en boule. Leurs pattes sont courtes, avec les cuisses robustes, comprimées, et les jambes plus ou moins élargies à leur (1) Figuré dans Sturm Deutsch. Insekt. I, pl. 20, avec beaucoup de détails, . C’est la seule bonne figure de cet insecte qui existe, (2 S. politus, Manh,, Bull, Mosc. 1846, p. 514, ASS à. FE 91% SILPHALES. extrémité, Les tarses surtout sont extrêmement variables, et le nombre de leurs articles présente un grand nombre de combinaisons , tantôt propres aux deux sexes à la fois, tantôt différentes dans chacun d'eux. Ceux des femelles sont toujours simples; mais chez les mâles les deux ow trois premiers articles des quatre antérieurs sont plus ou moins di- latés et garnis en dessous de longs poils fins, ne formant pas de brosse proprement dite. On peut encore signaler, pour ce qui concerne les or« ganes buccaux, la présence constante d’une dent molaire à la base des mandibules. Les habitudes, en outre, ne sont pas complètement les mêmes. Les Anisotomides ne se rencontrent jamais dans les cadavres, mais dans les champignons, sous les-écorces vermoulues et dans les détritus yégétaux en général. Comme elles volent ayec facilité, on en prend souvent au vol, surtout le soir. La tribu correspond aux deux anciens genres ANISOTOMA et AGATHI- piom d'Illiger, que Latreille avait séparés par un intervalle immense, en plaçant le premier parmi les Hétéromères dans sa tribu des Diapérales, le second parmi les Tétramères dans celle des Clayipalpes. Il ignorait les variations qu'éprouve le nombre des articles des tarses, et que ces organes ne peuvent pas servir à déterminer la place de ces insectes dans la méthode, mais seulement à caractériser leurs genres. Stephens est le premier qui les ait réunis en une famille propre, mais en leur as- sociant un grand nombre d'éléments étrangers (4) qui en ont été re- tranchés par Erichson (2). Antérieurement, le docteur Schmidt (5), dans un très-bon travail sur les espèces de l'Allemagne, avait commencé d'é- claircir leur classification. Les genres qui composent la tribu s'élèvent à neuf qui tous ont des représentants en. Europe. Erichson les a répartis dans deux groupes sous les noms d'Anisotomini et Agathidini, groupes qui sont très- (1) DL. of Brit, Ent. I, p. 157. et Man. of Brit. Col. p. 98. Outre les Anrso- mowa et les Acarmmio, Stephens comprend dans sa famille des Anisotomidæ, les PHALAcRUs, qui constituent une famille à part, les LPHISTEMUS, qui appar- tiennent aux Cryptophagides, les ALEXIA, CLAMBUS, CoryLopnus, ORTHOPERUS et Senicopenus, qu'Erichson regarde comme devant rentrer parmi les Cocci- nellides. Je crois que c’est en effet là leur place, à l'exception des CLampus, qui me paraissent trop voisins des Acarminium pour être exclus de la famille actuelle. — M. Westwood (An Introd. to the mod. elassif. of Ins. Il, Synops. p. 10) a changé le nom de la famille en celui d'Agathiidæ, mais la compose exac- tement comme Stephens. — M. L. Redtenbactier (Die Kæf. Austr. p. 158), le * dernier auteur qui se soit occupé de ces insectes, ontre les CLAMBUS, ajoute à Ja famille deux nouveaux genres qu'il nomme CALYPTOMERUS et MicrospnÆna. Tous deux sont aussi des Coccinellides, et le second parait n'être autre chose que le genre Onrxorenus de Stephens. (2) Naturg. d. Insekt. Deutsch]. IE, p. 41. (3) -« Revision der deutschen Anisotomen » in Germar, Zoitschr. LI, p, 180. dé = D 50 CEE E PA nn on ee de, is ne F ; : . ‘4 _ANISOTOMIDES. . 215 + naturels, mais qui ne me paraissent pas avoir une valeur suffisanté pour être conservés. I. Hanches postérieures simples. S A Nombre des art. des tarses semblables dans les deux sexes. 5 articles à tous les tarses : Triarthron, Hydnobius. 5 — aux quatre antér., # aux postér. : Anisotoma, Cyrtusa. 5 — aux antérieurs, 4 aux quatre postér. : Colenis. “ | Fa — 3 = Agaricophilus. ‘ | B Ce nombre variant selon les sexes. # Massue des antennes de 5 articles : Liodes. k _ _ & — Amphicyllis. — _ 3 — Agathidium. Û 11. Hanches postérieures recouvrant les cuisses : Clambus. TRIARTHRON. Menez, Sleltin. ent. Zeit. 1840, p. 141. 1 Menton très-court. — Languette carrée, légèrement échancrée dans son miliel. — 3° article des palpes labiaux plus court que le 2°, sub- oyalaire et obtus au bout; le 96 des maxillaires allongé, le 3° très-court, le 4° presque aussi long que le 2, cylindrique et acuminé au bout: — Mandibules robustes, fortement arquées, munies d’une dent au milieu de leur bord interne. — Labre légèrement bilobé. —Antennes robustes, a à articles À court, gros et cylindrique, 2 moitié aussi gros, 3-8 courts, subégaux, grossissant graduellement, 9-11 formant une très-grosse massue subarrondie, à articles serrés. — Prothorax coupé carrément : en avant-et en arrière, entouré sur ses bords d’un sillon bien marqué. — Pattes courtes et robustes; cuisses canaliculées en dessous; jambes un peu élargies à leur extrémité, ciliées ; tarses de cinq articles; les antérieures et les intermédiaires ayant les trois 4°" articles dilatés chez les mâles, les deux 4ers bilobés, le 3° cordiforme, plus petit. — Mé- sosternum non caréné. : . Genre établi sur un petit insecte, T. Merkelii (1), découvert dans la Saxe par M. Mærkel, et qui depuis a été retrouvé dans diverses parties de l'Allemagne, mais qui paraît fortrare partout. Sa forme est un peu plus allongée que celle des Axrsorowa, auxquelles il ressemble complè- tement au premier coup-d'œil, mais dont il s'éloigne par de nombreux caractères. Indépendamment de la structure des tarses, les mâles difiè- rent des femelles par leur tête plus grosse et leurs cuisses postérieures en massue, échancrées à leur base en dessous et munies d'une petite dent en avant de cetfféchancrure. » 1) Schmidt in Germar, Zeitschr, LI, p. 200. 216 ni, HYDNOBIUS, Sent in German, Zeitschr. UT, p.193 (1). Menton transversal, rétréci et coupé carrément en avant. — Lan- guette coriace, bilobée ; ses lobes non divergents. — Dernier article des palpes labiaux de la longueur du 4er, le 2 plus court ; tous cylindri- ques; le fer des maxillaires petit, le 2e plus long, obconique, le 3e de moitié plus court, le 4° aussi long que ces deux derniers réunis, un peu reuflé et obtus au bout. — Mandibules robustes , saillantes, munies d'une dent au côté interne ; la droite fendue, la gauche simple au bout, — Labre petit, bilobé. — Antennes pareilles à icelles des Anisoroma, terminées par une grande massue de cinq articles, dont le 2 beaucoup plus petit que les autrest — Prothorax légèrement bisinué à sa base: celle-ci longée par un sillon. — Pattes robustes; jambes droites, fine- ment velues, avec leur tranche externe munie de petites épines, sur tout aux antérieures; tarses de cinq articles, courts et robustes. — Mé- sosternum non caréné. Genre intermédiaire entre le précédent et les AnrsoromA qui suivent, ayant les tarses du premier etes antennes des secondes. [lLse compose d'un petit nombre d'espèces européennes (2). Les mâles se distinguent des femelles par lèurs cuisses postérieures en nassue et munies d’une dent en dessous. ANISOTOMA. (KNocx) Izuic. Die Kæf. Preuss. p. 69 (3). Menton transversal, fortement rétréci et tronqué en avant. — Lan- guette bilobée; ses lobes divergents, — Palpes des Hypnomius. — Man- dibules robustes, simples à leur extrémité, munies d’une petite dent médiane interne. — Labre petit, bilobé. — 1° article des antennes robuste, assez long, 2 aussi gros, plus court, 3e allongé et obconique, 4-5 lrès-courts, 6 cupuliforme; les cinq derniers formant une grande massue à arlicles peu serrés et dont le % est très-petit. — Prothorax (1) Syn. Amisoroma Gyllh., Sahlb., Sturm. — Leropes Steph. (2) H. punctatissimus Steph., punctatus Sturm, sérigosus Schm. Voyez Schmidt, loc. cit., et Erichson, Naturg. d. Insekt. Deutsch]. IL, p. 47. — Sui- vant ce dernier (Arch. 4847, IL, p. 100), la Leiodes alternata de M. Melsheimer (Proveed. of the Acad. of Philad. I, p. 103) appartiendrait à ce genre, qui, alors, existerait aussi dans l'Amérique du Nord. M. J. Le Conte (Proceed. of the Acad, of Philad. 1853, p. 283) la place parmi les Amsorowa. (3) Syn. Lerones Latr., Stephens, Curtis. — Vorvoxis, Kugelann in Schneiïd. Mag. p. 539. — Ternarowa Panzer, Herbst. — TriroMPanzer. — SpnÆniDium Paykull. — Pazuopes Melsheim. Voyez la famille F5 es : ANISOTOMIDES, 217 transversal, en général bisinué à sa base : celle-ci précédée d'une rangée e gros points. — Pattes robustes ; jambes plus ou moins élargies à leur extrémité et épineuses sur leur tranche dorsale ; les antérieures tron- quées obliquement au bout pour loger les tarses ; ceux-ci de cinq arti- cles aux pattes antérieures et intermédiaires, de quatre aux postérieurs. — Mésosternum caréné, ” Les espèces sont nombreuses, mais difficiles à distinguer par suite de la grande analogie qui existe entre elles, sous le rapport de la forme, des couleurs et de la sculpture des élytres, qui consiste toujours en neuf rangées d'assez gros points enfoncés, avec les intervalles vaguement ponctuës: Les différences sexuelles varient selon les espèces; mais les mâles ont en général le prothorax plus grand, les cuisses postérieures plus grosses et dentées en dessous, les jambes de la même paire ar- quées et les quatre tarses antérieurs plus ou moins dilatés. Le genre est jusqu'ici propre à l'Europe et à l'Amérique du Nord (1). CYRTUSA. Entcns. Naturg. d. Insekt. Deutschl. WI, p. 77. Ce sont des Anisoroma dont le mésosternum est plane et prolongé antérieurement en une saillie obtuse. A ce seul caractère essentiel s’a- joutent quelques autres particularités secondaires. Le corps est plus glohuleux, la tête plus large, le prothorax sans rangée de points en- foncés le long de sa base ; la languette à peine bilobée; les jambes an- térieures ont sur leur face interne un sillon plus ou moins distinct pour (1) Pour les espèces européennes, voyez Schmidt (loc. cit. p. 143) et Erichson (Naturg, d. Ins. Deutschl. UE, p. 50). On peut regarder comme les types du genre les À. cinnamomea Panzer, dubia Kugel., picea Ilig., armata, ferrugi- ñea, brunnea, pallens, Sturm. Parmi les espèces nouvelles décrites par Schmidt (obesa, Triepkii, longipes, flavescens , ovalis, brevipes, nigrita, curvipes, rubiginosa, bicolor, pallescens, oiliaris, nemoralis, aciculata), plusieurs sont nominales, selon Erichson. Ainsi les Zongipes, bicolor et pallescens sont des variétés de la dubia ; la brevipes une variété de l’ovalis, et la nemoralis la femelle de la brunnea. Erichson décrit les espèces nouvelles suivantes : À, r0- tundata, rhœtica, furva, scita, nitidula, hybrida. Aj. : Esp. européennes : L. vittata, latifrons, Curtis, Ann. of nat. Hist.W, D. 276.— meæsta, Hampe, Stettin. ent. Zeit. 1850, p. 354. —silesiaca, Kraatz, ibid. 1852, p. 380. — Esp. du Kamtschatka : À. converum, Motsch. Bull. Mose. 1845, no 4, p. 367. — Esp. de l'Amér. du Nord : Leiodes punclalostriatus, Kirby, Faun, Bor. Amer. p. 110. — Pallodes obsoletus , Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad. IN, p. 107, see. Lee, — assimilis, tndistincla (Leiod. Punciatostriatus? Kirby), collaris, strigata, 3. Le Gonte in Agass. Lake Super. p. 221, et Procced, of the Acad. of Philad. 1853, p. 283. ë Pour des observations sur les caractères sexuels de quelques espèces euro- péennes, voyez Kraatz, loc. cit. p. 377. : 918 SILPHALES. Ja réception de leurs tarses au repos ; les intermédiaires sont légèrementy arquées dans les deux sexes. Les mâles diffèrent ordinairement des fe- melles en ce que leurs cuisses postérieures sont armées en dessous d’une dent près de leur extrémité. Ces insectes sont de très-petite faille, les plus grands n'ayant pas une ligne de longueur. On en connaît quatre espèces d'Europe (1), que Schmidt (loc. cit.) avait laissées parmi les ANISOTOMA. ” COLENIS. Enicus. Naturg. d. Insekt. Deutsch}. WU, p. 82. Menton fortement transyersal, très-rétréci el tronqué en avant, — Languette coriace, coupée carrément antérieurement. — Palpes labiaux presque aussi longs que les maxillaires; leur dernier article cylindrique, celui des maxillaires un peu acuminé. — Mandidules un peu saillantes,, simples. — Labre court, coriace à sa base, corné en avant, avec son bord antérieur faiblement échancré. — Yeux médiocres , assez saillants. — Antennes à articles À ovalaire, 2 cylindrique, moins gros, 3 un peu plus long que celui-ci, 4-6 petits, çourts, 7 un peu plus gros, 8 de la grosseur de 4-6, 9-11 formant une forte massue un peu allongée. — Prothorax rétréci en avant, à peine hisinué en arrière, ayant une strie le long de ses hords latéraux. — Pattes assez courtes ; jambes droites, un peu épi- neuses sur leur tranche externe; tarses robustes; les antérieurs de cinq, les intermédiaires et les postérieurs de quatre articles, — Méso- sternum caréné. — Gorps ovale un peu oblong. Ce genre a pour type l’Anisotoma dentipes de Gyllenhall (2), très- petit insecte répandu dans toute l'Europe et assez commun. Le mâle se distingue de la femelle par ses cuisses comprimées et hidentées en des- sous. 1 y en a une seconde espèce de l'Amérique du Nord (5). AGARICOPHAGUS. Senior in Genwar, Zeitschr. TL, p. 191. Avec le facies des Coexis, ce genre a tous les caractères des AN1S0- ToMA, mais se distingue des unes et des autres par le nombre des arti- (1) Anisotoma sublestaceum, Gylh. Ins. Suec. NT, p. 707. — An. minutum, Ahrens, Nov. Act. Halens. Il, p. 20, pl. 2, . 2 (An. femorata et minula, Schmidt, Toc. cit. p. 189 et 187). — An. pauxilla, Schmidt, loc. cit. p. 188. — Cynt: latipes, Erichs. loc. cit, p. 80. (2) Ins. Suec. I, p. 576 (Anis. dentipes et aciculata, Schmidt, loc: cit. p. 183 et184; Sphœæridium immundum, Sturm, Deutsehl. Ins. IE, p.25, Tab. 22, f. c CD). (3) €. impunctata, 4. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 284, M. J. Le Conte en décrit une autre (lævis), mais qui est douteuse quant au genre. ANISOTOMIDES. 219 cles de ses tarses, qui eët de quatre aux antérieurs et de trois seulement aux intermédiaires et aux postérieurs. Chez les mâles, tous sont dilatés et garnis en dessous de poils assez longs, Ce sexe se distingue en outre des femelles par sa tête un peu plus forte, son épistome dislinct du front et ses cuisses postérieures plus fortes et armées en dessous d’une assez forte épine dirigée en arrière. Dans les deux sexes le prothorax est sim- plement pointillé, sans rangées de points le long de sa base ni sillon le long de ses bords latéraux. Schmidt a fondé ce genre sur un petit in- secte (4. cephalotes) découvert par lui aux environs de Slettin, et re- trouvé depuis dans quelques autres parties de l'Allemagne; il n’a qu'une ligne de long. Erichson en a décrit une seconde espèce encore plus pelite (1). LIOPES. Encens. Naturg. d. Insekt. Deutsch}. I, p. 87 (2). Menton fortement transversal, rétréci et tronqué en ayant. — Lan- guette coriace, divisée en deux lobes divergents. — Dernier article des palpes acuminé, celui des labiaux plus petit que le 2°; celui des maxil- laires égalant le 2 et le 3° qui sont très-courts. — Mandibules ro- bustes, un peu gaillantes, simples. — Labre très-court, échancré en avant. — Epistome séparé du front par un sillon très-marqué. — An- tennes des AxisoromA, terminées par une grande massue de cinq arti- cles, dont le 2% très-petit. = Prothorax transversal, échancré en avant, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, coupé presque .carré- ment à sa base. — Pattes assez robustes; cuisses ovales, comprimées ; jambes antérieures un peu plus larges que les autres à leur sommet ; toutes garnies de cils et de petites épines; larses antérieurs et inter- médiaires de cinq articles, les postérieurs de quatre chez les mâles; ceux des femelles de cinq en ayant, de quatre aux deux paires postés rieures, ou de quatre partout. — Mésosternum formant une lame légè- rement saillante entre les hanches intermédiaires. Ces insectes sont plus globuleux que les Axisorowa, et présentent quelque trace de la faculté de se contracter en boule. Ils égalent aussi pour la taille les espèces de ce genre. Les mâles ont les deux ou trois premiers articles des tarses antérieurs intermédiaires plus ou moins for- tement dilatés et garnis de longs poils serrés en dessous. Leurs cuisses postérieures ne sont pas dentées comme dans les genres précédents, mais parfois un peu anguleuses en dessous. Les espèces sont médio- (1) À. conformis, Naturg. d. Ins. Deutsch]. II, p. 86. (2)-Syn. Lerones, Latr. Précis d. car. génér. d. Ins. p.22; nom mal fuit et corrigé par Erichson.— La synonymie des anciens auteurs est la mème que pour les Anisoroma. 290 SILPHALES, crement nombreuses (1), mais il y'en a dans l'ancien et le nouveau con. tinent, # La larve de la Liodes humeralis, d'après la description qu’en donne Erichson (2), a beaucoup de ressemblance avec celles des Necropnonus. Son corps est cylindrique et garni çà et là de poils redressés; les seg- ments du corps sont protégés en dessus par des écussons cornés qui n'atteignent pas leurs bords latéraux, et en arrière desquels il existe sur l'abdomen une rangée transversale de poils raides. La tête est assez petite, arrondie, un peu déprimée, assez horizontale et sans, épistome distinct ; elle porte de chaque côté deux ocelles. Les antennes sont pe- tes ; leur 42 article est très-court, le 3e un peu plus long que le 2, le dernier très-pelit et sétiforme. Les organes buccaux se composent d'un labre petit, saillant et arrondi en avant; de mandibules courtes, arquées à leur sommet et munies d'une dent molaire à leur base ; de mächoires terminées par deux lobes appliqués l'un sur l'autre et difficiles à distin- guer ; de palpes maxillaires de trois articles, enfin d’une lèvre inférieure consistant en un menton charnu, une languette plus petite, arrondie en avant et portant des palpes labiaux de deux articles. Le corps est ter- miné par deux courts appendices styliformes et un prolongement anal. La première paire de stigmates est située inférieurement sur la mem- brane entre le prothorax et le mésothorax, les huit autres sur les bords Jatéraux et dorsaux des huit premiers segments de l'abdomen, à côté de leurs écussons. AMPHICYLLIS. « Encus. Naturg. d. Insekt. Deutschl. I, p. 93. Mêmes caractères que les Lrones, avec la massue des’antennes formée seulement de quatre articles. Les mâles ont les larses faits comme ceux du genre en question, avec les trois premiers articles des antérieurs et les deux premiers des intermédiaires dilatés et velus en dessous ; Tes fe- melles n'ont que quatre articles partout. Les espèces sont européennes et au nombre de deux (5). (1) Esp. européennes : Anisotoma humeralis, Fab. Syst. El. IL, p. 99. — An. axillare, GÿUh. Ins. Suec. II, p. 560. — An. glabra (Kugelann), Sturm, Deutsehl. Ins. II, p. 45, Tab. 23.—An. serricorne, GÿUh. loc. cit. I, p. 710.— Tetratoma castanea, Herbst, Die Keæfer, IV, p. 85, Tab. 38, f. 3 c. — orbicu- laris, Herbst, 10e, cit. p. 91, Tab. 38, £. 10 K. — Esp. de l'Amérique du Nord : Leiod. discolor, Melsheim. Procced. of the Acad, of Philad. IT, p. 103. — glo- bosa (Cyrtusa globosa, olim in Agass. Lake Super. p. 222), polita, basalis, di- chroa, 3. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad, 1853, p. 285. (2) Dans ses Arch. 1847, I, p. 284; reproduite par MM. Chapuis et Candèze dans les Mém. d, 1. Soc. d. Sc, d, Liège, VII. p. 407. (3) Sphæridium globus, Fab. Syst, EL. I, p. 94 (Agathidium ferrugineum et ruficolle, Sturm, Deutsch]. Ins. 11, Tab. 29, f. B et D). — Anisotoma globifor- mis, Sahlb. Ins. Fenn. I, p. 468. ANISOTOMIDES4 921 AGATHIDIUM. luc. Kœf. Preuss, p. 81. Menton transversal, rétréci ét tronqué en avant.— Languette coriace, bilobée. — Dernier article des palpes labiaux légèrement ovalaire, celui des maxillaires un peu acuminé et obtus. — Mandibules simples ; la gauche parfois allongée et cornue chez les mâles. — Labre court, ar- | rondi en avant. — Epistome continu avec le front; deux sillons conver- gents sous la tête, recevant les antennes au repos. — Celles-ci terminées par une massue de trois articles; les sept précédents courts, gnossissant peu à peu; le 8 parfois plus petit que le 7e ; le 3° allongé, le 2° mé- diocre, le 1% gros et assez long. — Prothorax transversal En: en avant, de forme variable à sa base. — Pattes des Liopss; cinq articles aux quatre tarses antérieurs, quatre aux postérieurs chez les mâles; ceux des femelles en ayant cinq aux antérieurs et quatre aux deux paires postérieures, ou quatre partout. — Mésosternum caréné. Ces insectes sont de très-pelite taille et possèdent plus ou moins la faculté de se contracter en boule. Elle est d'autant plus complète que les élytres sont plus arrondies à leur base, que leurs angles huméraux sont plus effacés, et que le prothorax est plus circulaire en arrière, En- tre les espèces qui présentent ces caractères et celles chez lesquelles le prothorax s'applique *exactement contre la base des élytres, comme dans les genres qui précèdent, il existe tous les passages. Abstraction faite des tarses, les caractères sexuels sont variables dans ce geure. Il se compose d'une vinglaine d'espèces propres à l’Europe et à l'Améri- - que du Nord (1). La larve de l'A. seminulum, que M. Ed. Perris a fait connaître (2), a (1) Esp. européennes : Aniso{oma nigripennis, seminulum, Fab. Syst. EL. I, p. 100. — Anis. atrum, plagiatum, rotundatum, GyUb. Ins. Suec. II, p. 570 sq. £t IV, p. 513. — Agath. mandibulare, nigrinum, marginatum (Anis. orbiculatum Gylh.) Sturm, Deutsch]. IE, Ins. Tab. 27 sq. — Agath. varians, Beck, Beitr. z. Baiersth. Faun. p. 1, pl. I, f. 2. — Agath. badium, lævigatum (orbiculare Stephens), piceum, discoideum, hæmorrhoum, Erichs. loc. cit. p. 98 sq. Pour la synonymie, voyez cet auteur. L’Agathidium carbonarium de Sturm (Deutsehl. Ins. I, pl. 27, f. d DEF), est, selon Erichson, un Palpicorne du genre Gyzumiuw, et identique avec l'Hydrophilus seminulum de Paykull. — Esp. du Caucase : A. vittatum, Motsch. Bull .Mose. 1839, p. 53, pl. I, fig. fF.— Esp. de l'Amérique du Nord : Agath. oniscoides, Paliss. de Beauv, Ins. d’Afriq. et d'Amér, p. 160, pl. 6, f. 2. — A. piceum (oniscoides Beauy.), exiguum, Melsheim. Proceed, of the Acad. of Philad. Il, p. 103.— Ag. ruficorne (exiguum Melsheim.), revolvens, 3. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 222. — pulchrum, difforme (Phalacrus difformis, Lec. olim in Agass. loc. cit.), Procced, of the Acad. of Philad, 1853, p. 286. (2) Ann, d, 1, Soc, ent, Série 2, IX, p. #4, pl. LE, ne IV, f. 17-25, 222 Ù SILPHALES. les plus intimes rapports avec celle de la Liodes humeralis, et n’en dif- fère que par quelques points secondaires. Sa forme est celle d’un ovoïde très-allongé, convexe en dessüs, plihe éñ dessous, et ses segments tho- raciques et abdominaux sont dépourvus d'écussons cornés; une peau légèrement coriacée les revêt uniformément. Les mâchoires ne possè- dent qu’un seul lobe, et les mandibules sont bidentées à leur extrémité, Les articles des antennes ont des proportions relatives un peu diffé- rentes, et leur 3e article, plus long que les deux 195 réunis, présente au côté interne deux saillies dont une terminale. Un petit bourrelet charnu se voit de chaque côté des huit premiers segments abdominaux, Outre les poils dont sont munis les côtés du corps, il en existe trois rangées sur le dos et deux sous le ventre. Cette larve, que M. Ed. Perris avait trouvée en abondance, sous l'écorce d’un pin mort; parmi des champignons (Tréchia cènnaburina Bulliard), subit ses métamorphoses en terre. La nymphe est hérissée, sur la tête, le prothorax et les côtés de l'abdomen, de soies blanchâtres. CLAMBUS, Fisou: DE Waroi. Enlomogr. 1; Gener. à, Ins. p. 52 (1). Languette cornée, évasée en avant, avec son bord antérieur arrondi. — Lobes des mâchoïires subégaux : l'interrie plus large, cilié au bout et en dedacs; l'externe filiforme, très-gréle, pubescqnt à son extrémité.— Palpes labiaux à articles 4 très-court, 2 pyriforme, arqué, 3 un peu plus court, globuleux et acuminé au bout; les maxillaires à articles 1 très-court, 2-4 globuleux, le 4° acuminé. — Maridibules terminées par deux longs crochets aigus. — Labre très-petit, caché sous le chaperon. — Tôte très-grande, penchée, rétrécie et obtuse en avant. — Antennes de 9 articles: 1 épais, en ovale allongé, 2 très-long et très-gréle, 3 de moitié plus court, 4-7 courts, 8 très-gros, campanuliforme, 9 un peu mioitis épais ét ovalaire. — Prothorax court, de la largeur des élytres et arrondi à sa base, rétréci en avant. — Ecusson assez grand, en triangle large et rectiligne. — Elytres très-convexes, graduellement rétrécies en arrière. — Pattes médiocres ; hanches postérieures très-grandes; lamel- liformes, recouvrant les cuisses ; tarses de quatre articles; — Corps glo- boso-elliptique, ailé, contractile. Insectes aussi petits que les Acarmwrum de la moindre grandeur, sur {4} Syn. Denuesres, De Géer, Mém. IV, p. 220. — Scaritintum Gylh. — Cyn- OGEPAALUS, Dej. Cat. éd. 3, p. 455.— Srennucuus, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p: 222. M. J. Le Conte a, depuis (Procecd. of the Acad, of Philad. 1853, p- 286), supprimé ce genre et reconnu son identité avec les Crus ; ce qu'il avait décrit, dans l’origine, comme les antennes, était Ie fragrient d’un autré insecte adhérant à l’exemplaire examiné par lui. ANISOTOMIDES. 223 le compte desquels les entomologisies ne sont pas d'accord (1) et dont la place est encore problématique. Je crois, avec les auteurs les plus ré- cents, qu'ils sont le moins mal placés à la suite des AGaTmiIDIUM aux- quels ils ressemblent beauedup, et qu'ils surpassent encore pour la fa- culté de contracter leur corps en boules On ne peut cependant se dissimuler que les premiers états de ces insectes, dont on doit la connaïssance récente à M. Ed. Perris, ne viennent que médiocrement à l'appui de ce rapprochement. La larve du C.ensha-. mensis, qu'a décrite ce consciencieux et habile observateur (2), ressemble beaucoup pour la forme générale à celle de l’Agathidium seminulum, mais elle en diffère par des caractères essentiels, dont les principaux sont : les segments couverts de finés aspérités et dépourvus de poils, la présence de chaque côté de la tête de cinq ocelles disposés sur deux rangées transversales, et surtout l’absence d’appendices styliformes sur le dernier segment abdominal. M. Ed. Perris avait trouvé cette larve dans la toiture en chaume d’une bergerie. Pour se changer en nymphe élle se comporte exactement cornme celles des Trichoptérygiens, sur lesquelles on trouvera des détails plus loin (5). a nymphe est hérissée de longues soies, qui semblent avoir pour but de là protéger contre les chutes qu'elle pourräit faire, attendu qu'elle se trouve dans les lieux où la larve a vécu. Les espèces de ce genre sont jusqu'ici européennes, sauf une de l'A- mérique du Nord (4). (1) Voyez plus haut, p. 214, note 1. Pendant quelque temps ces insectes ont passé pour n'avoir qu'un seul article aux tarses, et Latreille (Fam. nat. p. 408) avait établi pour eux une section particulière sous le nom de Monomères, section qu'il & supprimée datis l& seconde édition du Règne animal. (2) Aïn: d. 1; Soc. ent: Série 2, X, p. 574, pl. 14, HO, f. 1-10. (3) Cette ressemblance avec les Trichoptérygiens, à cette époque importante de la vie, semble indiquer une affinité entre ces insectes, affinité qui est même renforcée à l’état parfait par la forme des hanches postérieures et un peu par la structure des antennes. S'il en est dinsi, les Cuawpus seraient ici à leur place, comme genre de transition entre les Anisotomides et les Trichoptérygiens. (4) Esp. européennes : C. armadillus, De Géer, loc. cit.; type du genre. — enshamensis, Steph. I. of Brit. Ent. I, p. 184 (Cyréocephalus cephalotes, Dej. Cat.). Les C. coccinelloides, nigriclavis et nitidus du même auteur (ibid. et V, p. 464) ont besoin d’être revus quant au genre. — pubescens, L. Redtenb. Faun. Austr. Die Kæf. p. 158. — Esp. de l'Amér. du Nord : C. gibbulus, J. Le Conte, Proceed. of the Acad! of Philad, 1853, p.286. | FAMILLE XI. SPHÉRIENS. Cette famille ne comprend que le seul genre Senænrus de M. Waltl, genre ambigu et dontles caractères ne s'accordent avec ceux d'aucun autre groupe de Goléoptères. Erichson (1) l'a placé parmi les Trichop- térygiens, en en formant une {ribu à part. Depuis, M. L. Redtenba- cher (2) en a fait une famille propre qu'il a intercalée entre les Palpi- cornes et les Parnides. Je ne puis partager l'opinion ni de l’un ni de l’autre de ces deux auteurs. Les antennes, les hanches postérieures, et parmi les organes buccaux, le labre, rappellent en effet assez bien ceux des Trichoptérygiens, mais c’est tout ce qu'il y a de commun entre ces insectes. Les autres parties de la bouche, les ailes inférieures, le nombre des segments abdominaux, etc., sont construits sur un plan tout diffé- rent et dont ontrouverait plutôt les analogues parmi les derniers genres des Anisotomides, C'est entre ces derniers et les Trichoptérygiens que ce genre me parait devoir être placé, sans pouvoir rentrer ni parmi les uns ni parmi les autres. Je suis donc de l'avis de M. L. Redtenbacher que, provisoirement du moins, il doit former une famille distincte. Quant aux rapporls que ce savant entomologiste a trouvés entre lui et les deux familles indiquées plus haut, j'avoue qu'ils m'échappent. SPHÆRIUS. Wazri, Isis, 1838, p. 272 (3). Menton aussi long que large, arrondi en avant. — Languette cornée, à sa base, carrée, divisée par une petite échancrure en deux lobes courts et arrondis. — Lobe externe des mâchoïres nul; l'interne corné, (1) Naturg. d. Insekt. Deutsch]. JU, p, 38. (2) Faun. Austr.; Die Kæfer, p. 136. (3) Syn. Microsronus, Kolenati, Melet. ent. V, p. 64. Les caractères que M. Kolenati assigne à ce genre sont très-incomplets et inexacts sur plusieurs points, SPHÉRIENS. 295 gréle, crochu au bout, muni en dedans de quelques cils près de son sommet. — Palpes maxillaires de quatre articles : 1 très-court, 2 long et grêle, 3 globuleux, 4 petit, acuminé (1), — Mandibules cachées sous le labre, larges, arquées, bifides à leur extrémité. — Labre saillant, aussi long que large, cilié en avant, — Tête médiocre, engagée dans le prothorax jusqu'aux yeux, terminée par un petit museau. — Yeux for- tement granulés, arrondis, planes. — Antennes insérées à leur bord in- terne, assez courtes, de 11 articles : 1-2 épaissis, celui-là court, celui-ci ovalaire, 3-8 très-grèles, le 3e aussi long que les cinq suivants réunis, 9-11 formant une assez grosse massue ovalaire, hérissée çà et là de poils, — Prothorax transversal, Coupé carrément en arrière et continuant Ja courbe des élytres, arrondi sur les côtés, échancré en avant. — Ecus- son petit, trigone. — Elytres globuleuses, entières. — Pattes courtes ; hanches intermédiaires et postérieures distantes ; celles-ci élargies en une plaque triangulaire, recouvrant entièrement les cuisses; cuisses an- térieures munies d’une forte dent; jambes terminées par deux forts épe- rons ; crochets des tarses inégaux; une soie entre eux: — Abdomen très-court, de trois segments, dont le 2 très-court., — Mésosternum et métasternum soudés ensemble et occupant la majeure partie du corps en dessous. — Celui-ci globuleux en dessus, plane en dessous, glabre, ailé. L'unique espèce de ce genre (S. acaroides Walt) figure, avec es Éri- choptérygiens qui suivent, parmi les plus petits Coléoptères; elle n'a guère qu'un cinquième de ligne de long. Au premier coup-d'œil on la prendrait pour un de ces Acariens dont le Corps convexe et sans divi- sions est recouvert par un bouclier continu. Découverte primitivement aux environs de Passau, elle a été retrouvée en Autriche et dans la Russie méridionale. M. Kolenati, qui l'a décrite de nouveau, sous le nom de Microsporus obsidianus, dit l'avoir prise abondamment sous des pierres au bord d'une rivière de la province d'Elizabethopol. Elle est d'un noir brillant, avec les pattes plus claires. La formule générique qui précède est extraite de celle très-détaillée qu'a donnée Erichson. Il ne parle pas, non plus que MM. Walti etL.Red- tenbacher, du nombre des articles des tarses. (1) Les palpes labiaux ont besoin d'être revus. Erichson les décrit comme étant situés"au bord externe d’une tige très-grêle Qui flanque la languette de chaque côté, en l’égalant en longueur, et qui serait le support de ces organes, lesquels se composeraient de trois articles : le 1er cylindrique, le 2e petit, glo- buleux, le dernier en forme de soie. M. L. Redtenbacher dit n'avoir pas pu dé- Couvrir ces palpes aÿec un grossissement de 400 fois, et décrit comme tels les tiges en question qui seraient formées de trois articles, les deux premiers égaux en longueur, le dernier très-petit. Coléoplères. Tome IL, 45 FAMILLE XII ee TRICHOPTÉRYGIENS. Mächoires terminées par deux lobes. — Antennes de onze articles, » longues, capillaires, hérissées de poils, terminées par une massue de trois articles. — Elytres tantôt abrégées en arrière, tantôt recouvrant en entier l'abdomen. — Ailes très-étroites, composées d'une tige grêle et d'üne palette lancéolée, parfois rudimentaires. — Pattes médiocres hanches antérieures globuleusés, saillantes et contiguës; les intermé- diaires ovalaires, faiblement distantes; les postérieures transversales, assez fortement séparées; tarses de trois articles ; le dernier très-long, portant entre ses crochets un long cil. — Abdomen composé en dessous de cinq à sept segments. Cette famille comprend les plus petits Coléoptères connus ; la plupart de ses espèces n'ayant qu'un sixième de ligne, et les plus grandes une demi-ligne de longueur. Celte taille presque microscopique rend leur étude très-diMicile; aussi, bien.que les entomologistes se soient beautoup occupés de leur organisation dans ces derniers temps (1), il reste encore quelque incertitude sur la structure de leurs organes buccaux. {1) Ce’sont dans l’ordre de date : 0. Heer, Stettin. ent. Zeit. 1843, p. 39, pl. 1 et2. Cet entomologiste ne forme de ces insectes qu'un groupe des Staphylis niens, groupe qu'il nomme P{ilina. — 1. C. Schiædte, dans Kroyer’s Naturhist. Tidskrift, Série 2, I, p. 380; traduit en allemand dans la Stettin. ent. Zeit. 1845, p. 189. C'est une critique assez acerbe ét pas toujours fondée du tra- vail de M. Heer; mais l’auteur a le prermer démontré que les Trichoptérygiens constituent une famille à part. — Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsehl. I, p. 13- — Gillmeister, qui a donné une excellente Monographie dé la.famille; élle forme le tome XVIL.des Deutschlands Insekten de Sturm.—L. Redtenbacher, Fauna Austriæ, Die Kæf, p.150. ; Je ne-cite ici que les ntenrs qui ont exposé plus où moins longuement la structure de ces insectes, 66 em particulier celle. des organes buccaux. Quelques détails sur ce. sujet ont été donnés aussi par M. Guérin=Méneville dans son Mé- moire sur les Acariens, Myriapodes, Insectes et Hélminthes observés dans les pommes de terre malades (Bull. d.1. Soc. roy. eteentr. d'Agricult, V, p. 881), et par M. Ed. Perris, dans son travail intitulé : « Notes pour servir à l’histoire des Trichopteryæ » (Ann. d. 1. Soc. ent, 1846, p. 465). TRICHOPTÉRYGIENSe 227 Le corps de ces insectes est tantôt presque déprimé en dessus, tantôt ovalaire et très-convexe. Les espèces qui affectent la première de ces formes, ressemblent singulièrement, au premier coup-d'œil, surtout quand leurs élytres sont tronquées en arrière, aux Omalides de la fa- mille des Staphyliniens , et même à certaines Nilidulaires des groupes des Brachyptérides et des me. Quelquelois le corps est pres- é que glabre et luisant, maïs en règl rale, il est reyétu d’une pubes- cence d'épaisseur très-variable, et à peu près mat. La tête est large et forme un triangle eurviligne, à sommet très- obtus, et dont la base est plus ou moins engagée dans le protho- rax; en général, elle est fortement inclinée. Les Yeux sont latéraux, assez gros et fortement granulés ; mais quelquefois ils disparaissent com- plètement, ct, dans ce cas, on aperçoit à leur place un petit tubercule surmonté d’une soie. Les antennes sont insérées en ayant d'eux, sous un rebord assez prononcé du front : leur 4er article est le plus grand de tous, gros et cylindrique ; le 2 de même forme, mais plus court ; les six suivants sont grêles et subégaux , sauf le 3e qui est ordinairement plus pelit qué les autres: la massue que forment les trois derniers n’est jamais forte et toujours lâche; ses deux 1 articles sont grenus; le 3e qui les surpasse en grosseur, est de même forme ou ovalaire, Le labre est en général grand, transversal, rétréci et arrondi en avant, ayec une bordure membraneuse antérieure (1). Les mandibules sont comme enfouies dans la cavité buccale, et par conséquent très-courles ; elles sont fortement arquées, et aiguës au bout; en dedans leur base est munie d'une. dent molaire, en avant de laquelle elles paraissent plus ou moins membraneuses. Les mâchoires sont remarquables par le grand développement de leur tige qui est cornée, épaisse, et ter- minées par deux lobes étroits, dont l’externe est plus grand que Pin- terne. Le premier est velu au bout et terminé au côté interne par une dent cornée ; le second présente en dedans une suite de trois à cinq dentelures; quelquefois il en est de même au lobe externe. La üige envoie en dehors un fort prolongement, au sommet ou au côté in- lerne duquel s'articule le palpe maxillaire, dont le {er article est très- pelit, le 2e assez long, subeylindrique ou en massue, le 3 très-gros et en formede toupie renversées le 49 est implanté sur son sommet et aci- Culaire (2). Le menton. est en carré équilatéral ou transversal, parfois (1) Suivant Erichson, cette bordure formerait de chaque côté, à ses extré- mités, une saillie.sous laquelle se trouverait un autre petit appendice en forme de languette. M. Le Redtenbacher attribue, au contraire, ces prolongements aux mandibules dont ils occupéfaient le bord externe. M. Gillmeister x’en parle F4 ct, de mon côté, je n’en vois aucune trace chez le Trichonter ya fascicu- aris. (2) Cest ainsi que les décrivent MM. Erichéon ; Gillmeister, L, Rodtonbaz cher, etc., el que je les vois moi-même. Suivant M. Heer, lo 10 article serait % * ds ‘ 228 UCHOPTÉRY ENS. plus long que large, et son bord antérieur est le plus souvent end. La languette est la partie sur laquelle les auteurs ne sont pas d'ac- cord (1); ce qu'il y a de positif, c’est qu'elle est allongée et composée de aussi long que le 2, en massue et fortement arqué, le 2° très-gros, en cône renversé, le 3e très-petit, globuleux, enfin le 4 aciculaire. M, Schiœdte a re- levé cette erreur qui pourrait bien wên Ôtre pas une, car M. Perris, observateur très-exact, figure (loc. cit. pl: 11, n° Il, £. 12) ces palpes chez la T. intermediæ absolument comme M. Heer. Ce serait alors une différence spécifique ou même générique. ri (1) Chacun d'eux en donne une description différente. — Suivant M. Heer (loc. cit. p. 40, pl. I, £. IV et N), Ja languette est flanquée par ses paraglosses, qui lui adhèrent et sont allongées, arrondies en avant et un peu ciliées. Son corps les dépasse médiocrement, et une profonde échancrure le divise en deux lobes aigus ét divergents, entre lesquels se trouve un petit corps portant les palpes labiaux, qui sont composés de trois articles : le der cylindrique, le 2° glo- buleux, le 3° très-grêle, filiforme et velu. Ces palpes seraient par conséquent terminaux et s’avanceraient beaucoup au-delà de la languette. — La description d'Erichson (loc. cit. p.16) est ainsi conçue : «la languette est large, coriace; son milieu porte un petit appendicerun peu corné et hérissé de cils. Parfois (Pre- niv) il naît de éhaque côté, près des paraglosses, qui sont en forme de la nières, un petit lobe arrondi qui manque chez d’autres espèces (TRICHOPTERYX); -de sorte que la languetté, y compris les paraglosses, présente dans le premier cas cinq, et dans le second seulement trois appendices, dont le médian est le plus long. Les supports des palpes labiaux sont libres et prolongés en un lobe coriace, cilié sur ses bords, et muni au côté externe d’un cil robuste ; ils dépas- sent fortement l’appendice médian de la languette. Les palpes labiaux sont ex= cessivement petits, appliqués contre lc lobe-coriacé de leur support, et tri- articulés ; Je Zearticlé est très-petit, globuleux, le 3e sétiforme et très-grêle. » — Selon M. Gillmeister (loc. cit. pl. 320, f. 2, 6 et 7), la languette se compose de quatre segments : le 1°, corné, forme le menton ;.le 2°, également corné, est allongé, un peu rétréci en avant et arrondi sur leseôtés; le 3e, corné aussi, est en forme de croissant transversal et dépasse latéralement le 2e et le 4; celui- ci, qui est membraneux, constitue la languette proprement dite, il est allongé, et son bord antérieur est uni- ou bisinué ; il a pour paraglosses deux petits corps trigones situés Jatéralement à sa base; les palpes consistent en deux Jongues soies bi-articulées situées près de ses angles antérieurs ; leur der article est beaucoup plus court que le 2°; au-dessous de chacun d'eux se trouve une soie plus courte. — Enfin, d’après M. L. Redtenbacher, la languette présente à sa base une plaque cornée très-courte, ordinairement cachée en grande partie par le menton, et qui est fortement débordée de chaque côté par les angles de son bord antérieur, lequel est largement échancré (oroissant de M. Gillmeister?). Le reste de l'organe est coriace, cilié en avant, et les palpes labiaux lui sont accolés sur les côtés. Ges palpes ne dépassent pas le sommet de la languette et sont composés de trois articles qui vont en diminuant peu à peu de grosseur et de longueur. Du point de jonetion du 2e et du 32 part une longue soie rigide, très-aiguë à son extrémité. Selon M. L. Redtenbacher, ce serait cette soie qu'Erichson aurait décrite comme le support de ces palpes. I ne fait pas men- tion des paraglosses. Jo n'ai examiné que Ja Janguette du Trichoplerya fascicularis, Vuno des - S FRICHOPTÉRYEUMNE, 229 deux parties, l'une basilaire, semi-cornée, l'autre terminale, plus ou moins membraneuse, et qu’elle est accompagnée d'appendices et de soies, représentant les paraglosses et les palpes labiaux. Quelle que soit l'interprétation qu'on donne de ces diverses parties, on ne peut mécon- naître que cet organe, pris dans son ensemble, a une certaine ressem- blance avec la lèvre inférieure des Staphyliniens. y retrouve, en effet, les pièces intermédiaires entre le menton et la anguette. Le prothorax est assez variable dans sa forme, mais toujours appli- qué contre la base des élytres, dont la sienne égale la largeur. L'é- cusson est bien développé et en triangle rectiligne subéquilatéral. Les élytres sont tronquées en arrière, dans environ la moitié des espèces et Jaissent quelquefois jusqu’à cinq segments de l'abdomen à découvert ; leur troncature est droite ou oblique, maïs ses angles et souvent ses bords externes sont arrondis. Les ailes inférieures fournissent un des caractères les plus remar- quables que présentent ces insectes. La tige gréle et cornée de leur base forme environ le tiers de leur longueur, et la partie membraneuse allongée qu'elle supporte est garnie sur ses bords de très-longs cils contigus, interrompus seulement de chaque côté, à quelque distance de la base. C'est dans cet endroit que se trouve le pli de la membrane, quand l'insecte retire ces organes sous ses élytres ; un second existe à l'extrémité de la lige, de sorte qu'au repos, chaque aile est repliée trois fois sur elle-même. Ces organes sont ordinairement deux fois aussi longs que le corps, mais ils s’atrophient chez quelques espèces de Prr- LIU, et ne consistent plus qu’en une très-pelite tige, portant une palette rudimentaire, dont les bords ne présentent plus que quelques cils. El est digne de remarqueque les espèces presque aptères sont en même temps dépourvues d'yeux. » Les paltes sont médiocres; les cuisses peu robustes; les jambes droites, à peine élargies à leur. extrémité et légèrement ciliées. Le nombre des articles des tarses est très-diflicile à vérifier et, au premier coup-d'œil, on croirait qu'il n’y en a qu'un seul. Le 4er est assez gros, mais caché sous l'extrémité de la jambe qu’il dépasse à peine ; le 2 est de la même grosseur et un peu plus long; le 3° très-allongé et de la même largeur partout. Ses crochets sont simples, et la soie qui existe entre eux les dépasse assez sensiblement (1). Le prosternum est assez large d'avant en arrière, mais sa saillie pos- grandes espèces de Ja famille ; mais, quoique j'aie réitéré cet examen, je n’ai pu parvenir à me faire une idée nette de cet organe ni vérifier dans toute leur éten- due les observations de chacun des quatre auteurs qui précèdent. (1) Deux auteurs seulement, M. V. De Motschoulsky (Bull. Mose. 1845, n° IV, p. 505, ét Stettin, ent. Zeit. 1847, p. 113) et M. E. Perris (loc. cit. £. 13), assi- gnent Cinq articles aux tarses de ces insectes. Je n’en vois, avec tous les autres auteurs, que trois, comme il est dit dans le texte. Il n’est pas probable que la 7, intermedia observée par M. Perris fasse exception à cet égard, ES I a 7 NS OO VV PME - + 530 » TRICROPTENTEENS. ; téticure est à peine distincte. Le mésothorax ét 18 métathoras ne ft- ment chaoüh qu'une seule plaque , ayant réfoblé sûr les côtès leurs épistérnums et leurs épimères qui sont ainsi cachés sous les rebords des élytres. Le prèmièr est court et séparë du métathorax par une ligne transversale, droite ; une très-faible portion de sa surface apparaît entre les hanches intermédiaires, mais assez souverit elle forme üne saillie dirigée en arrière. Le second est, au contraire, très-grand. L'abdomen se rétractant après la mort, comie chez beaucoup de Staphyliniens de petite taille, il y a souvent de l'ifiéertitude sur le us réel de se$ arceaux ventraux. Il varie de cinq à sept, dont tantôt le premier, tan- tôt le dernier ou l'ävant-dérnier est le plus grandes nn À l'état parfait, les Trichoptérygiens se trouvéntsous les feuilles tomi- bées, dans les détritus végétaux, le fumier etftäitrés substances anälo- gues. Quelques espèces paraissent ne pas sé rencontrer ailleurs que sous les écorces où dans les fourmilières. La plupärt d'entre elles se féunissent en société plus ou moins nombreuses. Ces insectes sont très-agiles et leurs mouvements sont en général brusques et saccadés ; ceux qui sont pourvus d'ailes, volent bien. IL est probable qu'ils sont Carnassiers comme leurs lagves. ” À Deux de ces dernières sont actuellement connues, celle du Ptliuin témbatum qu'a décrite M. Gillmeister (1), et celle de la Trichoptery® Pntermedia, publiée quelque temps après, par MeEd. Perris (2). Le corps de cette dernière espèce est allongé, cylindrique, un peu aplati en dessous dans la région thoracique et 4 sé,comme de cou- tume, de treize segments. La têté est grande, subdiscoïdale, complète- ment libre et impressionnée en fer à cheval sur le front. Les antennes, situées sur ses angles antérieurs, se composent de quatre articles : le 42 court, en mamelon, le 2 trois fois plus long, en cône tronqué et renversé, le 3° un péu plus court que le 2° et un peu conique, le 4e gréle, renilé à son extrémité, qui est surmontée de deux ou trois soies raides; un article supplémentaire, grêle et filiforme, est placé à la base du 3°. M. Perris n’a pas pu apercevoir d'yeux. Les parties de la bouche se composént d’un labre arrondi ; de deux mandibules longues, acéfées, et dont l'extrémité est précédée d'une-dent; deux mâchoires courtes et épaisses, dont le lobe interne est muni de deux petits cro- chets; de palpes maxillaires coniques, un peu arqués et formés de trois articles, dont 1 dernier plus long est grêle, comme subulé ; d’une lèvre inférieure, d'apparence cordiforme; enfin de palpes labiaux très-courts, dédéuxsarticles. Les trois segments thoraciques sont subégaux, et cha- cun d'eux pris isolément est plus long que la tête, Les segments abdo- minaux sont de moitié plus courts, et le dernier porte deux appendices tubiformes; plus longs que lui et terminés chacun par quatre longues (1) Loc, cit. p# 19, pl. 320, f. 14. (2) Loc. cit. pl. XF, n° 2, f, 1-7. TRICHOPTÉRYGIENS. éoïed; en dessous, il se prolonge en un gros mamelon anal, concave À son exfrémité. Deux séries de spinules longent le ventre, à partir du quatrième segment, ef les côtés sont parsemés de longs poils roussâtres. Les pattes sont longues, composées de quatre articles, dont le dernier porte un ongle à peine crochu (1). ré 1e Cette larve est très-agile, brusque dans ses mouvements et se trouvé dans les mêmes conditions que l’insecte parfait. Elle est carnassière et se nourrit de petites Podures, qu’elle saisit à la course et emporte entre ses mandibules. Quand le moment de sa transformation est Me Pa pe se fixe solidement au plan de position par son prolongement anal; se fend sur le thorax et finit par Se ramasser à l'extrémité postérieure du corps, en une petite masse chiffonnée qui engaîne le dernier segment de Jlanymphe. L’insecte parfait éclôt dans le court espace de cinq à six jours. Les espèces de Trichoptérÿgiens décrites jusqu’à ce jour, appartien- nent, sauf un petit nombre qui sont américaines, à l'Europe et à l'Asie; mais il est lus que probable, que la famille est représentée dans la LE dés régions du globe. s insectes ne sont pas restés complètement ignorés des anciens au- » teurs, mais le très-petit nombre des espèces qu'ils ont connues, avaient été placées par eux dans des genres; avec lesquels elles n'ont que peu ou point de rapport (2): Kirby ést le premier qui les ait isolés sous le nom de Tircnorrenyx. Quelque témpsaprès, Gyllenhall publiale genre Prrirow; qui arélé pendant longtemps regarde comme synony du précédent, mais qui en ést aujourd'hui regardé conime distinct. Untroisième établi ensuite par M. Waterhouse, sous le nom d'Axisarrätrra, et publié par Stephens, esL douteux; du moins, il est certain que le caractère principal sur lequel il est fondé, n'existe pas chez la plupart des espèces que ce dernier auteur y comprend (3), C’est à ses dépens qu'Erichson a établi (1) La description beaucoup moins détaillée que donne M. Gillmeister de la larve du Ptilium limbatum présente plusieurs différencesimportantes avec celle- ci. Les yeux seraient gros; les antennes composées seulement de deux articles; les pattes courtes et formées deux pièces : une cuisse grosse et conique, une jambe comprimée et terminéé"par un petit crochet très-gyèle; enfinle dernier segment abdominal serait simplement bifurqué, avec un faisceau de soies au sommet de chacune de ses divisions, et sans prolongement anal. (2) Pour lhistorique de la famille, voyez les généralités placées par M. Gill- mister en tête de sa Monographie, lo. cit. Il est à regretter que cet auteur ait cru devoir: conserver dans cé travail les noms qu'il avait dans l’origine donnés aux espèces, au lieu d'adopter ceux qué leur à imposés Erichson, dont l'ouvrage a paru avant le sien. IL donne , il est vrai, la concordance de ces noms avec les siens, ce qui diminue un peu les inconvénients de cette double nomencla- ture, (8) D. of Brit. Ent. IN, p. 62, et Man. of Brit. Col. p. 123. Dans ce dernier ouvrage, le genre est caractérisé de la manière suivante : « Antennes de onzù articles : les deux basilaires grands, allongés, lo 109 petit; massue des antennès 932 TRICHOPTÉNYGIENS: son genre Nossmivw; un autre, Prexmrum, créé par le même auteur, porte à quatre le nombre de ceux qui composent en ce moment Ja fa- mille. Outre les auteurs cités en tête de ces généralités, deux, MM. Alli- bert (1) et V, de Motschoulsky (2), se sont également occupés de ces insectes. I. Slot abdominaux au nombre de sept. Hanches postérieures élargies en forme de plaques : Trichopteryæ, _ simples : Pilium, Y, Segments abdominaux au nombre de cinq. Hanches postérieures simples : Péenidium. — élargies : Nossidium. de trois articles; corps large, un peu ovale et convexe ; thorax entier sur les côtés ; tarses de cinq articles, » 11 serait presque impossible de deviner à quels insectes ces caractères s’ap- pliquent, si MM. Spry et Schuckard n’avaient pas figuré (Brit. Col. delineat. pl. 31, f. 2) une des espèces, l’Asmitida, avec une des antennes très-grogsie. Or, quoique les tarses soient représentés avec cinq articles, on netpeut méton- naître dans cette figure une espèce du genre Prenbiux, et ce qu'il y a de re- marquable, c’est que dans l’antenne grossie on n’aperçoit nullement le caractère auquelle nom du genre a été emprunté, c’est-à-dire la petitesse duŸeurticle de la massue ; cette dernière est faite absolument comme dans les autres espèces de la famille, D’après cela, il est probable, comme le pense Erichson (Ins. Deutschl. LI, p. 34), que ce genre n’est qu’un mélange d'espèces de Premium et de Nossiniuw. Stephensy comprend huit espèces : À. punctula, minutissima, perpusilla, melas, nitida, pilosella, nitidula et brunnea, la plupart déjà pré- cédemment décrites par Marsham. (1) Un an environ avant l'apparition de la Monographie de M. Gillmeister, et dans le but de prendre date, M. Allibert a publié (Rev. z00l. 184%, p. 51 et 133) des descriptions sommaires de 29 espèces ; quelques-uns de ses noms sont cités èn synonymie pär l’auteur allemand. — ‘Trois ans plus tard (ibid. 1847, p. 187), il a fait paraître une note historique sur la famille, suivie d’un cata- logue synonymique de toutes les espèces connues alors, au nombre de 84. Les genres sont les mêmes que ceux d’Erichson. (2) Presque au même moment que M. Gillmeister publiait son travail, M. De Motschoulsky donnait au public (Bull. Mosc. 1845, II, p. 504, pl. 9 et 10) un Mémoire sur les Trichoptérygiens de la Russie, dans lequel 43 espèces sont dé- crites et réparties dans trois genres : Prinerra, Tricnoprenyx et Prrum. Voyez à ce sujet Schaum, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 267. — En 1848, M. De Mot- schoulsky (ibid. 1848, n° 2, p. 566) a donné une nouvelle classification de la fa- mille résumée dans un tableau synoptique, et une table de toutes les espèces à lui connues au nombre de 93 ; il s’y trouve deux genres nouveaux : Acnorrt- ours et Mrcnus, Une suite de ce travail a paru dans le même recueil, année 1850, n° 1, p. 196. M. Haldeman (Journ. of the Acad, of Philad. New. Ser. I, p. 109), a donné le nom générique de Prxioza à la quatrième section des Trienoprenyx de M. Gillmeister, mais sans entrer dans aucune explication à cet égard. TRICHOPTÉAYGIENS, 233 TRICHOPTERYX. Kinpy, 4n Infrod. to Entom. WI, p. 90, note. Tête forte, penchée. — Des yeux. — Prothorax grand, de la largeur des élytres à sa base; ses angles postérieurs distincts, embrassant Jes épaules de ces dernières. — Ecusson grand. — Elytres parallèles ou un peu rétrécies en arrière, médiocrement abrégées et tronquées à leur extrémité, — Hanches postérieures élargies en une lame recouvrant au repos les cuisses de la même paire. — Mésosternum caréné, pro- longé en une saillie postérieurement. — Abdomen composé en dessous de six segments; le 2 un peu plus grand que les autres ; ceux-ci sub- égaux. Le corps est assez large, médiocrement allongé, peu convexe, en général parallèle et recouvert d'une fine pubescence soyeuse, peu épaisse. Les élytres ne laissent à découvert que les trois derniers seg- ments abdominaux au plus, et souvent que les deux derniers. Chez les mâles, le dernier arceau ventral est ordinairement échancré et laisse apercevoir des vestiges d’un seplième arceau. Les espèces vivent par- ticulièrement dans les détritus végétaux et le fumier (1). PTILIUM. (ScaugpreL) GYLLENH. Jns. Suec. IV, p. 292. Ce genre ne diffère essentiellement du précédent, que par l'absence de carène au mésosternum, et la simplicité de ses hanches postérieures qui ne sont que très-peu ou nullement dilatées. Pour tout le reste, même sous le rapport des‘habitudes , il présente des différences qui obligent de le partager en deux groupes. Dans le premier, le corps est allongé, parallèle et déprimé; le pro- thorax un peu rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs distincts, mais très-courts ; les élytres sont, au maximum, deux fois aussi longues (1) Ge genre correspond à la première section de M. Gillmeister, moins le T. suturalis, qui est un Puriun, et comprend les espèces suivantes : T. fascicularis Herbst (grandicoltis Er.), intermedia Gillm. (fascicularis Er.), atomaria De Géer, thoracica Gillm.., attenuata Gillm., clavipes Gillm. (brevipennis Er.), de- Pressa Gillm, (sericans Er.), sericans Gillm. (pumila Er.), Similis Gillm, pa- rallelogramma Gillm. (pygmæa Er), curta Gillm. (abbreviatella Er.), d'Eu- rope ; fenestrata Gillm., de Colombie, Aj. : Esp. européennes: T. flavicornis, Mæklin, Bull. Mosc. 1846, I, p. 181. — Esp. asiatique : Pélium caucasicum, Kolenati, Melet. ent. V, p.56 (rich. atomaria). — Esp. de lAmér, du Nord : T. fuscipennis, rotundata, discolor, ubrupla, aspera, Haldem. Journ, of the Acad, of Philad, New. Series, L, p. 108, 53% TRTÉNOPTÉNVEENS. que lui et laissent à découvert les ‘quatre ou cinq derniers arceaux supérieurs de l'abdomen ; celui-ci ést an peu acuminé à son extrémité, Toutes les espèces sont d'un fauve testacé, finement pubescentes, et vi- vent sous les écorces, ou dans les nids de fourmis. Elles se partagent en deux sections ; les” unes ayant des yeux et des ailes bien développées, les autres étant aveuglés et n ayant. que des ailes rudimentaires (1). Le second se distingue du précédent par ses élytres entières, recou= vrant complètement l'abdomen, atrondies à leur extrémité, subparal- lèles ou légèrement élargies dans leur milieu; le corps en général a Ja forme large de celui des Tricuopreryx, mais il est plus convexe, èt sa pubescence ainsi que sa ponctuation varient; le prothorax est carré où faiblement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs faits comme dans le groupe précédent. Les unes vivent exclusivement sous les écors ces, les autres dans les détritus de végétaux, quelques-unes dans les nids de fourmis? Toutes ont des yeux bien développés el des re infé- rieures complètes (2). PTENIDIUM: Enteus. Naturg. d. Insekt. Deutscnt. U, p: 34. te grosse. — Prothorax carré où à peine rétréci en arrière, con- exe ; sa base égalant en largeur celle des élytres. — Ecusson: très- grand. — Elytres entières, convëxes, rénflées dans leur milieu, plus ou moins obtusément acuminées en arrière. = Hanches postérieures non dilatées. — Mésosterhum faiblement saillant en avant, prolongé posté- rieurement en une très-petite pointe. — Abdomen composé en dessous de sept segments ; le 4er beaucoup plus grand que les autres. Le corps est ovalaire où obloñg, pris dans son ensemble, convexe, brillant et garni de poils {rès-fins, peu serrés et parfois. peine distincts. Les deux derniers arliclés de la massue des antennes sont uñ peu plüs (1) Les espèces du second groupe de M. Gillmeister. Esp. ailées et pourvues d’ÿeux : imbata Meer (PE. testaceum Erichs), ratisbonensis Gillm., gracilis Gilltts — Esp. aptères et privées d’yeux : Pé. aptera Guérin (PE pallidum Erichs.), microscopica Gillm. (Pt. tenellum Erichs.), angustula Gillm. (2) Les espèces des troisième et quatrième groupes de M. Gillmeister: T. Minutissima Wébeéret Mohr (PL. trisulcatum Aubé6), canaliculata Mærkel (nti- nutissima Heer), tata Gil. (PE. cœsum Erichs.), discoidea Gillm., ecavala, Merkel, transversatis Gill, fusca Waltl, oblonga Mærkel (PF. angustatuin Erichs.), Kunzei Meer (longicornis Manh.), saæonica Gillm., énquilina Mærkel. Les Zrich: suturalis et pulchella de Gillmeister, par leurs élytres légèrement abrégées en arrière, semblent fairé le passage entre les espèces qui précèdent et lès Tricnoptenyx. Aj. : Esp. européennes : P. Ferrarit, L. Redtenb. Faun. Austr. p. 151. — fuscipenne, Fœrster, Verhahdl, d. nat. Ver. d. Preuss. Rheïnl. VI, p. 38, — Margindtum, Aubé, Añm, d. 1. Soc: ent. Série 2, VIE, p. 327: TRICHOPTÉRY GENS. 935 gros, surtout le dernier, que dans les genres précédents, ce qui fait pa- raitre le premier plus prés Les jambes sont un peu plus grosses à > Jeur extrémité. Toutes Jes espèces on des yeuxet vivent pour la plupart dans les détritus végétaux et le fumier (4). Li NOSSIDIUN. Erticus. Naturg. d. Insekt. Deutsch]. In, p. 17, notes Ce genre, que je ne connais pas, se distingue des Preninruw , selon ê Erichson, par sa forme plus cdüfte ét plüs arrondie, son prothorax ré- . ‘tréci en avant, sa surface supérieure plus pubescente, ses hanches posté- rieures élargies en une lame recouvrant les trochanters et les cuisses, enfin son abdomen ne en dessous de cinq segments, dont les quatte prerniers sont courts et le défnier plus allongé. Le facies général | est celui d'une petite Cuoteva (2). {1} Toi se rapportent les espèces dé la cinquième section de M. Gillmeïster : : - F. alutacea Gill. (Séaphidium punctatum? Gyllh.), apicalis Gillm.spusille Gylh. (nitida Heer); lævigata Gillm., Gressneri Erichs. … AÀj.: Esp. européennes : P. fuscicorne, Erichs. Ins. Deutschl: IL, p. 37. — formicetorum, Kräatz, Stettin. ent. Zeit. 1851, p. 167. — Esp. de l'Algérie P. corpulentum, Lucas, Explor, d, 'Algér. Ent. p. 549. — Esp. des Etats-Unis : P. terminale, Haldem. Journ. of the Acad. of Philad. New Series, E, p. 109. (2) Le type du genre est l'Anisarthria ptloselle Stephens, Il. of Brit. Ent. UE, p: 63. — Erichson pense que les An. nitidula et brurinea du même auteur lüi appartiennent peut-être aussi. * : + : F + re FAMILLE XII. — 2 — SCAPHIDILES. 0 Languette membraneuse, sans paraglosses. — Mâchoires terminées par deux lobes membraneux. — Dernier article des palpes obconique. — Antennes de onze articles, terminées en massue ou capillaires. — Elytres recouvrant imparfaitement l'abdomen, tronquées au bout. — Pattes grêles ; hanches antérieures cylindriques, saillantes, contiguës; les autres fortement séparées; les intermédiaires globuleuses, les posté- rieures ovalaires ; tarses grêles, de cinq articles. — Abdomen conique à son extrémité, de cinq, six ou sept articles en dessous : le 1 très-grand, les trois suivants courts ; les quatre derniers en dessus cornés. Le corps de ces insectes est de forme naviculaire, épais, au moins aussi convexe en dessous qu'en dessus, et revêtu de tégurhents solides et luisants. La cavité buccale est en partie fermée en dessous par le menton, qui est assez grand et en carré transversal; sa forme ne varie pas: Les palpes sont peu développés, surtout les labiaux , et leur der- nier article est toujours conique et plus ou moins acuminé à son extré- mité. Les mandibules sont très-courtes, cachées par le labre, déprimées et simples ou fissiles au bout ; leur bord interne est simplement tran- chant. Le labre est très-peu apparent, arrondi en avant, et souvent muni d'une étroite bordure membraneuse. La tête est petite; penchée, et se rétrécit en avant des yeux en un court museau conique et obtus. Les antennes sont insérées latéralement et à découvert à la base de ce -rétrécissement, médiocrement longues; peu robustes et souvent très-grêles. Leur massue, quand elle existe, se compose de cinq articles, et est toujours très-allongée. Les yeux sont grands, peu conyexes et tantôt entiers, tantôt largement échancrés au côlé antérieur. Le prothorax est assez grand, appliqué exactement contre la base des élytres, aussi large que celles-ci en arrière, un peu rétréci en avant, bisinué de chaque côté à sa base, avec un lobe médian large, et qui se prolonge parfois au point de recouvrir l’écusson, qui est toujours petit, SCAPHIDILES. 237 Les élytres sont tronquées obliquement à leur extrémité, et ne lais- sent à découvert qu'une portion du dernier arceau dorsal de l'abdomen. Leur sculpture présente quelques particularités caractéristiques. Elles ont chacune deux stries longitudinales, l'une près de la suture, l’autre sur le bord latéral; le reste de leur surface est occupé par des points disposés en rangées assez peu régulières ou sans ordre. Ces organes recouvrent des ailes très-développées. En dessous, la portion annulaire du prosternum est très-courte, et sa saillie postérieure se réduit à une mince lame qui n'empêche pas les hanches antérieures, entre lesquelles elle se termine, d’être contiguës. Les flancs du prothorax ne présentent aucune trace de sutures. Les épisternums mésothoraciques sont très-grands, presque carrés, et ont refoulé en arrière eten dehors les épimères du même segment, qui ne consistent plus qu’en une petite plaque en triangle curviligne outcarrée. Le mésosternum arrive au niveau du métathorax, et forme tañitôt une lame transversale pourvue ou non d'une saillie comprimée antérieure, tantôt un triangle à sommet dirigé en avant. Le métathorax est très- ample ; ses parapleures s’élargissent d'avant en arrière, et sont compo- sées d'une seule pièce. Les pattes sont assez longues et très-simples ; les cuisses sont allon- gées et vont en grossissant de leur base à leur extrémité; les jambes linéaires et (terminées par deux courtes épines à peine disfhctes; les tarsés filiformes, à peine ciliés en dessous, et terminés par des crochets simples. Quelques articles des antérieurs sont seulement sujets à s’é- largir un peu chez les mâles des Scapmium. Le premier segment abdominal est extrémement développé; les trois suivants Sont courts et égaux entre eux. La portion terminale conique de l'abdomen est plus longue que tous les trois pris ensemble et fôtmée par le cinquième arceau, auquel s'ajoute parfois un sixième. Ce dernier est fortement échancré chez certains mâles, et dans l'échancrure on aperçoit des vestiges d'un septième arceau. Ces insectes sont très-vifs et très-agiles, mais leur démarche est sac- cadée et sautillante. Ils vivent dans les champignons, dont ils paraissent faire leur nourriture, les agarics et le bois décomposé; quelques es- pèces sértrouvent sous les pierres. Les plus grandes n'arrivent pas à trois lignes de long. Leurs larves sont encore inconnues. La famille a pour type l’ancien genre Scapninrum d'Olivier. Dès ses premiers ouvrages, Latreille en forma une tribu de ses Clavicornes, dans laquelle il comprit d'abord (1) les Acyrres, CnocevA et Myzor- cxus (CoLon), qui appartiennent, comme on l'a vu plus haut; aux Sil- phales, En dernier lieu (2), il n’y a plus laissé que les deux derniers de (1) Gen. Crust. et Ins. I, p. 22. (2) Règne anim, 64, 2, IV, p, 501ÿ 238 SCAPMIDILES, ces genres. Leach a, le premier, détaché des Scarmorom les Scappr- soma; Kirby en a fait ensuite autant des Scarmivw, et, dans ces der- nières années, Erichson y aajouté trois gentes fondés sur des espèces exoliques, de sorte que là famille en contient six en tout. I. Antennes en massue} 4 Jambes sans épines : Scaphidium, Scaphiumi — épineuses: Cyparium. II. Antennes capillaires. Ecusson distinct: Amalocera: — caché par le lobe postérieur du prothorax : Bæocera, Scaphisoma. 4 SCAPHIDIUM. Ouv. Entom. II, n° 20. Languette légèrement échancrée en ayant. =#Lobe interne des mà- Choires inerme. — Mandibules fissilés à leur extrémité. — Yeux plus ou moins grands, largement échancrés, subréniformes. — Antennes grêles, à 4er article assez long, un peu en massue, 2° beaucoup plus court, 3-6 plus longs que ce dernier, subégaux ou décroissant graduel- lement, 7-14 formant une massue allongée, subcontigus. — Ecusson libre. — Pattes plus ou moins longues; jambes garnies de poils fins; tarses plus courts qu'elles; le 427 article des quatre postérieurs aussi long que les trois suivants réunis ou peu s’en faut. — Mésosternum muni d'une lame médiane dirigée en avant. — Arceaux inférieurs de l'abdomen au nombre de six dans les deux sexes, le 6° très-pelit. Ce genre est le plus nombreux de la famille. Il n’est représenté en Europe que par une seule espèce (5. 4-maculatum F.) qui est ré- pandue dans la plus grande partie de ce continent, sans y étre bien rare nulle part. Les autres sont disséminées en Amérique, dans l'Afrique australe et à Madagascar. I y en a en tout une quinzaine de décrites (1). L (1) Erichson les partage en trois sections qui sont très-naturelles et fondées sur les caractères suivants : Le 1. Yeux médiocres ; prosternum faiblement carénés; mésosternum envoyant une carène trançhante entre les hanches antérieures ; jambes postérieures den- sément velues Chez les mûles : S. 4-maculatum, d'Europe; 4-guttatum, 4-pus- tulatum, Say, Journ. of the Acad. of Philad. If, p. 192; des Etats-Unis. 2. Yeux et prosternum comme dans la section précédente; mésosternum in- clinéen avant, muni d'une/carène médiocre ; jambes pubescentes dans lés deux sexes. Les espèces sont de l'Amérique du Sud, et deux seulèment ont été dé- crites : S. castaneum, Perty, Del anim. art. Bras. p. 34, pl. VIL, £. 2, — par- dale, Casteln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 19. . 3. Yeux très-gr0s; massue des antennes fortement comprime; prosternum é scarnrpats. L, 239 Fame ‘ Kmey, Faun. Bor.-Amer. p. 108. Languette divisée en deux petits lobes divergents. — Mandibules fis- siles à leur extrémité. — Yeux grands, arrondis, entiers. — Antennes à 4% article peu allongé, 26 court, 3-Æ plus longs, subcylindriques, 5-6 plus courts, ohconiques, 7-14 formant une massue allongée, sub- moniliforme. — Ecusson libre. — Pattes assez longues; jambes garnies de poils fins; les postérieures fortement arquées chez les mâles, faible- ment chez les femelles ; les 2 et 8 articles des tarses antérieurs un peu élargis chez les mâles; le 4er des postérieurs à peine plas long que le 2% dans les deux sexes. — Mésosternum en forme de coin dirigé en avant; métasteraum terminé entre les hanches postérieures par deux pelites épines. — Abdomen composé en dessous de six ségments, dont le dernier fendu, chez les mâles, de cinq chez les femelles. Kirby a établi ce genre sur une espèce de l'Amérique du Nord S, castanipes. Une autre (S. ëmmaculatum, Oliv.), originaire de l’Eu- rope et bien connue des entomologistes, est la seule avec elle qui puisse y rentrer. à 4 CYPARIUN. Enicns. Naturg. d. Insekt. Deutsch. IE, p. 3. Ce genre, ainsi que les deux suivants, m'est inconnu, et je ne puis que reproduire les caractères concis qui leur sont assignés par Erichson. Antennes en massue ; celle-ci de cinq articles contigus:— Veux en- tiers. — Ecusson distinct. — Les quatre jambes postérieures spinosules ; le 4°r article de leurs tarses allongé. Les jambes postérieures épineuses, combinées avec les antennes en massue, distinguent essentiellement ce genre de tous ceux de la famille. sans carène, celle du mésostemmum très-saillante ; pattes très-longues; jambes finement velues dans les deux sexes. Toutes les espèces sont de Madagascar : S. bicolor, basale, consobrinum, fasciahum, unicolor, punctatum, simile, ni= grum, Gasteln. loc. cit. J'ignore dans laquelle de ces sections doivent rentrer les espèces suivantes : S. caslaneum, Motsch. Bull, Mosc. 1845, n° 4, p. 361 ; de Californie ; piceum, Melshcim. Proceed, of the Acad. of Philad. Ip. 103 ; dés Etats-Unis; nigripes, Chevrol. in Guérin-Ménevelconogr. Ins. texte, p. 62; du Mexique ; émpictum, Bohem. {ns: Caifrar: 1, p. 557; de Natal. Le S. Æpustulatum de Fabricius (Syst. El. IL, p. 575), dont la patrie est la Nouvelle-Hollande, appartient peut-être aussi à ce genre. 940 _ Sarmpites. Erichson en décrit brièvement une très-petite espèce du Mexique, qu'il nomme €, palliatum. | AMALOCERA. Encus. loc. cit. p. 4. “à Antennes allongées, capillaires; leur dernier article à peine épaissi, ovalaire. — Les articles 2-3 des palpes maxillaires subégaux, le 4° un peu plus long que chacun d'eux, acuminé. — Ecusson distinct. — Les quatre tarses postérieurs plus longs que les antérieurs, avec leur 4°" ar- ticle allongé, comme dans les ScapmisomaA, mais un peu plus court que dans ce genre. Erichson en décrit également en peu de mdts une espèce du Brésil (A. picla) de la taille du Scaphidèum 4-maculatum d'Europe, noire, avec des bandes et des taches fauves. BÆOCERA: Enrens. loc. cit. p. 4. Antennes capillaires; leurs articles 3-8 subégaux ; les trois derniers plus gros que les autres. — Palpes maxillaires des AmALOoGERA. — Ecusson recouvert par le prothorax. Pour le surplus, le genre a les plus grands rapports avec les Scapur- soma qui suivent. Les articles des tarses présentent les mêmes propor- lions relatives, mais ne sont pas aussi gréles. Il y a, comme chez les Scapmipiom; un sillon sur les épimères du mésothorax. Le type du genre est le Scaphidium concolor de Fabricius (1), insecte de l'Amé- rique du Nord. SCAPHISOMA. Lracu, Edimb. Enc. IX, p. 89. Languette légèrement échancrée en avant. — Lobe interne des mà- choïres petit, terminé en pointe obtuse, muni au côté interne d’une seule soie spiniforme médiane. — Mandibules aiguës et simples à leur extrémité. — Yeux entiers. — Antennes capillaires, hérissées de petits poils; leurs articles 1-2 plus gros, subégaux, 3-4 gréles et courts, 5-6 un peu allongés; les cinq derniers un peu plus gros, avec le 8e plus petit que les autres. — Lobe médian de la base du prothorax allongé et recouvrant l'écusson. — Pattes longues et gréles; jambes garnies de (1) Syst. El. I, p. 576, RE a 0 de CU - SCAPHIDILES. 21 poils fins ; les quatre tarses postérieurs plus longs que les antérieurs : leur 19° article allongé. — Mésosternum sans saillie antérieure. — Ab+ domen composé en dessous de six segments dans les deux sexes. Toutes les espèces de ce genre sont de très-petite taille, les plus grandes ayant à peine une ligne et demie de long. On n’en a encore dé- crit que six (1) disséminées en Europe, dans l'Amérique du Nord et à Natal. (1) Esp. européennes : Scaphidium agaricinum ; Fab, Syst. El. IL, p. 576. — Scaph. Boleti, Panzer, Faun. Ins. Germ. XIL, 16. — Scaph. assimile, limbatum, Erichs. Naturg. d. Insekt. Deutschl. Il, p. 10. — Esp. des Etats- Unis: S. terminatum, Melsheïm. Proceed. of e Acad. of Philad. IL, p. 103. — Esp. de Natal : S. hybridum, Bohem. Ins. Caïfrar. 1, p. 558. Le S. agarici- num se trouve aussi dans ce pays, & À] dj É É + A ee ane 4 Coléoptères. Tome II. 16 EE A a L à PR LT FAMILLE XIV, HISTÉRIENS. & " Languetté très-courte, en général cachée par Jé"menton ; ses para- glosses membraneuses, saillantes, divergentes et ciliées en dedans. — Deux lobes aux mâchoires, plus où moins membraneux et ciliés; l'in- terne beaucoup plus petit que l'externe. — Palpes filiformes ; les labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles. — Antennes rétractiles, courtes, coudées, de onze articles : le 4er allongé, les trois derniers - formant une massue compacte. — Prothorax échancré en avant, exac- tement appliqué à sa base contre les élytres. — Celles-ci tronquées en + arrière, laissant à découvert les deux derniers segments abdominaux.— Pattes contractiles; hanches antérieures fortement transversales, les autres ovalaires ; celles-ci très-distantes dans le sens transversal ; tarses de cinq articles, très-rarement hétéromères. — Abdomen composé de cinq segments. L'ancien genre Husrer, de Linné, constitue à lui seul cette famille, l'une des plus naturelles de l’ordre des Coléoptères, comme le prouve ce fait, que jamais aucun élément étranger n'y a été introduit. Des téguments plus ou moins solides, glabres et polis ; un corps en général court, carré ou brièvement ovalaire, assez souvent très-dé- primé, parfois cylindrique, comme tronqué en arrière : telles sont les # particulatités que présentent ces insectes à la première vue. Dans la majeure partie des espèces, la tête, par suite de sarétractilité dans le prothorax, est invisible d'en haut, ce qui achève de leur donner une physionomie particulière. La même cause fait que cette partie du corps est généralement petite. Sous le rapport de la forme, elle est souvent arrondie ou quadrangulaireret terminée par un museau court et obtus ; chez les Tnyraxzæus seuls, elle se prolonge notablement en avant des yeux, et simule une sorte de rostre. La cavité buccale est petite, occupée qu'elle est en majeure partie par les mandibules, qui sont robustes et la ferment en dessus avec le labre, HISTÉRIENS. 243 tandis que le menton, qui est toujours corné et assez grand, en fait autant en dessous, de sorte qu'il ne reste plus qu'une étroite fissure transversale pour la saillie des autres organes buccaux. Le menton varie peu et forme une plaque presque toujours entière, et parfois tridentée en avant. On n laperçoit de la languette que ses paraglosses, qui dé- passent plus ou moins le menton et atteignent ordinairement la base du dernier article des palpes labiaux. Ces palpes, ainsi que les maxillaires, sont courts, et leur article terminal, qui est cylindrique ou fusiforme, très-rarement ovalaire, surpasse toujours en longueur le pénullième. La disproportion signalée plus haut entre les deux lobes des mâchoires persiste dans toute la famille. L’externe est toujours inerme,, et l'on ne connait qun seul genre. (Acnrrus) chez lequel l'interne se termine par un crochet corné. Le labre ne présente rien de particulier qu'une saillie recourbée inférieurement qu'il envoie très-fréquémment entre la base des mandibules. Ces dernières sont généralement saillantes, et quelque- fois (Oxysrennus) rappellent, par leur longueur, celle des Lucanides. Au total, à part les mandibules et dans certains cas, les mâchoires, les parties de la bouche ne paraissent pas avoir ici, au point de vue systé- matique, la même importance que dans les autres familles. Les yeux sont toujours bien dévelôppés; mais les Tryeanæus sont les seuls qui les aient à peu près arrondis et plus ou moins saillants ; par- iout ailleurs ils sont oblongs ou réniformes, transversaux et déprimés, Les antennes sont courtes et se reploient au repos sous la tête, sans qu'il y ait sous celte dernière de sillons pour les recevoir, comme dans plusieurs des familles qui suivent; mais presque toujours leur massue se loge alors dans des dépressions ou fossettes de la face inférieure da prothorax, dont ji sera question plus bas. Le 4er, plus rarement le 2° ou le 3° article du funicule de ces organes, est seul,sujet à s’allonger un peu. Dans la majeure partie des cas, la massue est distinctement composée de trois articles (1) et spongieuse; mais quelquefois (Hzærenrus, Moxo- puius, Enermorus) ces articles se confondent au point que toute trace: de séparation disparait entre eux. Quoique le prothorax s'applique exactement contre la base des ély- tres, il arrive très-souvent que ses angles postérieurs n’atteignent pas les angles huméraux de celles-ci. Le vide ainsi produit est alors rempli par les épimères du mésolhorax qui apparaissent en dessus sous la forme d'un triangle à base dirigée en dehors, absolument comme chez les Cétonides de la famille des Lamellicornes. (1) Il y én a, rigoureusement parlant, quatre, si l’on tient compte d’un court appendice, également spongieux, qui termine la massue, et c'ést ce qu'a fait M. De Marseul dans sa Monographie de la famille signalée plus bas ; partout il indique la massué antennaire comme étant quadri-articulée, Maïs cet appendica correspond manifestement à ce faux article, qui est quelquefois si développé dans certaines familles, par exemple celle des Chrysomélides, et dont il est d'usage do no pas tenir compte, 244 HISTÉRTENS, L'écusson est tonjours très-pelit, et sa disparition, qui est assez fré- quente, n’a qu'une faible importance. Les deux derniers QUE | abdominaux, quesles élytres laissent constamment à découvert, varien beaucoup sous le rapport de la grandeur et fournissent des caractères génériques importants. Le pygidium se,replie assez souvent sous l'ab- domen, parfois même au point de ne plus être visible en dessus, et sa place ordinaire est alors nécessairement occupée par le pénultième segment ou propygidium qui s'agrandit en conséquente. En avant de ce dernier, on aperCoit toujours sur les côtés les extrémités du troisième arceau ventral dé l'abdomen qui, au lieu de s'arrêter sur la ligne latérale médiane comme les autres, se prolonge sur la région dorsale. En des- sous, des cinq segments abdominaux le premier est presque toujours beaucoup plus grandsque Jes autres, qui sont en général très-courts. Bien que les pattes soient rétractiles, elles ne sont nullement reçues au repos dans des enfoncements de leurs segments thoraciques respec- üfs. Pendant la rétraction, les jambes se logent en partie dans un canal plus où moins distinct du bord inférieur des cuisses. Ces jambes, qui sont plus ou moins larges, présentent sur leur tranche externe des dents, des épines ou des cils. Les agtérieures ont de plus, vers le milieu de leur face interne, un sillon destine à recevoir leurs tarses, sillon dont les bords sont plus ou moins complets, et auquel Erichson me paraît avoir attaché trop d'importance dans son travail sur la famille. Les tarses sont en général médiocres et composés d'articles peu différents sous le rapport de Ja longueur, sauf le dernier qui est très-long et ter- miné par deux crochets simples. Jamais ces organes ne sont dilatés; en dessous les antérieures présentent, près du sommet de leurs deux, trois ou quatre premiers articles, une petite brosse de poils ; les autres en sont dépourvus, mais ont ordinairement deux rangées de cils spini- formes. Par une exception unique, les tarses postérieurs des Acnrrus ng comptent que quatre articles. + A la face inférieure du prothorax se voient, sauf chez les Hololep- tides, les TryPanæus et un petit nombre d’autres genres, deux dépres- sions (fossettes antennaires) plus ou moins marquées, destinées, comme On l'a vu plus haut, à recevoir la massue des antennes. Ces fossettes affectent deux positions différentes : elles sont situées tantôt à la base des angles antérieurs du prothorax ({ossettés antérieures), tantôt plus en arrière (fosseltes médiancs), soit près du bord latéral, soit sur les flancs du prosternum. Dans l’un comme dans l'autre cas, il arrive souvent que Ja massue des antennes n'arrive jusqu'à elles qu'àll'aide d’une scissure du bord antéro-inférieur du prothorax, par laquelle passe le funicule de ces organes. Le prosternum est, en règle générale, notablement moins large que les deux autres segments thoraciques, et plus ou moins comprimé laté- ralement. En arrière il se met toujours en rapport intime avec le mé- sosternum, tantôt en étant reçu dans une échancrure ou un sinus de ce + MISTÉRIENS. TE 245 dernier, tantôt en le recevant, plus rarement, par une simple ligne droite. En avant il se prolon très-fréquemment én une saillie (men- tonnière ou lobe prosternal) concave, qui rèçoit la partie inférieure de la têle lorsqu'ell se contracte. Le mélasternum cest remarquable par son grand développement, surtout en compataison du mésosternum dünt il est séparé, au niveau dés hanches ittermédiairés, par üüé ligné transversale très-finé ét très-superficiellé, mais cependatit presqué tou- jours distincte. Ses paräpléures sont asséz largés él Loujoürs äppendi- cüléés. sen La Sculpture des téguments en dessus présenté une disposition propre à ces insectes, et qui est d'un grand secours pour la détermination et le groupement des espèces; on lui à même donné récemment une valeur gra Elle consiste en un pelit nombre de stries, toujours imponc- uées, affectant des positions fixes sur la tête, le prothorax et les élylres, et auxquelles des noms ont été imposés (1). Ces stries sont accompa- gnées ou non de points enfoncés ; quelquefois ces derniérs les remplacent en totalité ou en partie. Les habitudes des Histériens à l’état parfait sont les mêmes que celles des Staphyliniens et des Silphales. Ils vivent dans les cadavres, les dé- jections des animaux, sans en excepter celles de l'homme, les détritus des végétaux et sous les écorces; quelques-uns ont été rencontrés dans les fourmilières (2). Dans nos climats, ces insectes sont communs, sur- tout au printemps et en automne. Leur démarche est pewagile, mais ils volent assez bien, et, quand on les saisit, ils simulent la mort en con- tractant leurs pattes et leurs antennes. Leurs larves ont également la*plus intime analogie avec celles des deux familles nommées plus haut, autant qu'on en peut jagèr par les trois seules qui sont connues en ce moment, celles des Hister merda- (1) Voyez Erichson in Klug, Jahrb. d. Ins. p.84, et Dé Marséul, Ann: d. 1, Soc. ent. Sér. 3, I, p. 134. Je n'ai pas fait entrér la plupart de ces stries dans les caractères des genres; quand j'en parle, je les désigne sous les noms sui- vants : Celle qui existe sur la tête et qui entoure souvent en grande partie le front, aW’ellé sépare de lépistoine, est la série frontale. Cette derhière particularité Ai donhiant de L'importance, elle figure dans les formules génériques. — Le pro- thorax est 1ongé latéralement par une strie (marginale) en dedans dé liquelle il en existe une, tatéthent deux autres (atérales). — Sur chaque élytre, une où déux sé voient Sur l’épipleure (épipleurdles); ue courte et dbliqie partaht de l'épaule (Aumératé) ; en dehors de celle-ri une ou'deux (Subhtinérales où Marginôles); en dedans dé la même, sir le disque de L’élytre, plusieuts allant rarement au-delà de tiñy (dorsules); enfin une 1élong de là Süturé (suturale). Ï va sans dire que toutes ces strics peuvent disparaitre ou être plus du tüinis incomplètes, O2) M. Mærkel en énumére ele dans son travail sur les insecteg mÿriéco- Plilés, dans Germür, Zeitscht. V, p. 245. ÿ 946 MIÈTÉRIENS. rêus, décrite par Paykull (1), cadaverinüs, observée par Latreille (a), et du Platysoma oblongum, découverte par M. Ed. Perris (5). . Ces larves sont allongées, graduellement rétrécies en arrière, et com- posées, comme de coutume, de treize segments, dont deux seulement sont cornés, la tête et le prothorax; ce dernier en dessus seulement. La tête porte deux antennes relativement assez longues et composées de “quatre articles, dont le premier est rétractile, le second allongé, et le dernier court et épais. Les stemmates sont complètement absents. La cavité buccale-est très-petite, et le labre manque ainsi que la languette. À défaut de cette dernière, le menton, qui est petit et bilobé, avec ses lobes divergents, ou carré, porte les palpes labiaux qui sont formés de deux articles. Les mâchoires sont complètement libres, saillantes, cylin- driques, composées de deux pièces et terminées par un très-pelit lobe; leurs palpes comptent quatre articles. Les mandibules sont saillantes, falciformes, très-aiguës et munies d'une dent au côté interne. Les pattes, très-courtes, se composent de cinq pièces dont la dernière ou le tarse est terminée par un seul crochet. Le dernier Segment abdominal se pro- longe en un petit tube anal, et porte en dessus deux appendices bi-arti- eulés. Il y a neuf paires de stigmates dont la première est placée sur ie mésothorax, et Jes autres sur lesthuit premiers segments abdominaux: Les lieux où se trouvent ces larves, varient comme pour les insectes parfaits. Il est probable, d'après la forme de leurs mandibules , qu'elles sont carnassières , sans en excepter celles qui vivent dans les bouses. Gcla est avéré pour celle du Platysoma oblongum qui, d'après les obser- vations de M. Perris, vit dans les galeriés creusées sous les écorces des pins, par le Tomicus stenographus, et dévore les larves de cetinsecte. Quand l'époque de leur métamorphose est arrivée, celles dont il s'agit en ce moment, ont pour habitude commune de se construire une cellule à parois lisses, dans les substances où elles ont vécu. Les nymphes ne présentent de particulier que deux appendices divergents à l'extrémité de l'abdomen. k La famille se compose, à l'heure qu'il est, d'environ 600 espèces ré- (1) Mon. Hister. pl. I, f. 1; figure reproduite par M. Westwood dans son Introd. to the mod. élassif. of Ins. L, £. 17, n° 4. Voyez aussi Erichson, dans ses Arch. 1841, I, p. 100. — On sait depuis longtemps qu'une autre larve pu- bliée par Paykull (loc. cit. £. HI), comme étant celle d’une. Horoverta, appar= tient à un Diptère de Ja tribu des Sirphides. — M. le major J. L. Le Conte a | aussi rapporté aû même genre, dans sa Monographie des Histériens de l’Amé- rique du Nord (p. 6), une larvo trouvée sous des écorces ; mis le peu qu’il en dit suffit pour faire voir qu'éllé est étrangère à la famille actuelle, Erichson pré= sume (Arch. 1847, LL, p. 103) que c'est celle d’un Cucujipe. (2) Nouv. Diction. d'Hist. nat, X, p. 429. (3) M. De Marseul, à qui M. Ed, Perris a communiqué ses observations COn= cernant cette larvé, Jés à publiées dans les Ann. d, ], Soc. ent, Sér. 3, 1, p. 290. HISTÉRIENS. ; 247 pandues, mais très-inégalement distribuées, sur tout le globe. Le con- tinent indien, ses archipels et l'Australie n'en possèdent qu'un assez petit nombre; l'Afrique semble un peu mieux partagée à cet égard; les deux Amériques, l'Europe et les parties avoisinantes de l'Asie occupent le premier rang sous ce rapport. e_ # Paykull, l'auteur de la première Monographie générale (4) dont ces insectes aient été l'objet, s'était contenté de séparer les Horozepra des Hisrer de Linné. Plus tand, Leach (2) établit les genres Asræus, Ox- rHopmiLus, DexprormiLug et PLarysoma, mais en les Carat érisant très- imparfaitement ; Eschscholtz (5), celui de Taypanæus. Depuis, Erich- son (4), dans un bon travail sur les espèces de la Collection du Muséum d'histoire naturelle de Berlin, créa un grand nombre de genres nou- veaux et fit connaître une foule d'espèces inédites. La science doit à M. le major J. L. Le Conte, une bonne monographie de celles de l'Amérique du Nord (5), et à son fils, M. le docteur J. L. Le Conte, un essai d'une nouvelle classification de ces insectes (6), mais qui ne comprend que les espèces du même pays. Enfin, au moment où j'écris, un entomolôgiste consciencieux, dont c'est le coup d'essai, M. De Mar- seul, publie une monographie générale de la famille, dontune partie seu- lement a paru (x) et dans laquelle le nombre des genres et des espèces (1) Monographia Histeroidum ; in-80, 13 pl. Upsaliæ, 1811. — Une Monogra- phie antérie We. celle de Paykull, mais ne comprenant que les-espèces d’une partie de l'Allemagne, avait déjà paru en 1803 dans les «ŒEntomologische Hefte, » 1, p. 1. (2) Zool. Miscell. XL, p. 76: (3) Zool. Atlas, Heft I, p. 11. 136 LE, (4) Dans Klug, Jahrb, d. Insektenk. p. 83. (5) «Monography of the North-American Histeroides, » Boston. Journ, of nat. Hist. V, 1845, p. 37 sq., avec six planches au trait. — Say (Joumn. of the Acad, ofPhilad. V, p. 32) avait déjà publié une notice sur les espèces du même pays, sous Je titre de « Description of new Species of Hisrer and Hororepra, inhabiting the United States » ; elle ne contient que 23 espèces: (6) «Hints towards a natural classification of the Family Hismint», Proceed. ofthe Acad. of Philad. 1852, p. 36. M. J. L. Le Conte rejette tous les caractères empruntés aux jambes sans exception, @e qui l'a conduit à supprimer une partie des genres établis par Erichson. Je crois que c’est aller un peu trop loin ; d'un autre côté, j'entre complètement dans ses vues lorsqu'il met au premier rang, après Ja position de la tête, deux caractères auxquels Erichson n'avait pas atta- ché toute L'importance qu'ils méritent, à savoir la situation des fossettes anten- naires et le mode d'insertion des antennes. (7) Ann, d.1. Soc. ent. Sér. 3, L, p. 181 sq.; avec des planches au trait repré- sentant toutes les espèces. M. De Marseul a eu l'extrème bonté, dont je le remercie publiquement, de me communiquer des notes détaillées sur la partie de son tra= vail qui n’a pas encore vu le jour, co qui me permèt de le devancer pour celle dernière, 218 HISTÉRIENS, se trouve doublé, J'ai adopté presque tous ceux des premiers qu'il à établis, mais en les disposant dans un tout autre ordre (1). Depuis Erichson, tous les auteurs s'accordent, avec raison, à prendre pour point de départ la position de la tête au repos. Ce caractère me parait assez important pour servir de base à la division de là familié ën deux'tribus. À. Téé ñoh rélractilé, isible eri dessous âu fépos. HOLOLEPTIDES: Ü. = rélractile, invisible _— Hérénlnss. TRIBU I. HOLOLEPTIDES. “Tête libre, horizontale, visible en dessous, — Ahlèñnés (6tjours in- Sérées sous les côtés du front. — Prothorax sans rhehtonnièré. Cette tribu a pour type l'ancien genre HoLoLxrra de Paÿkull. Son caractère essentiel réside dans la position de la tête au repos; les au- tres caractères ne, sont qu'accessoires et se retrouvent dans, fa tribu suivante. Sauf les Oxvsrernus, ses espèces sont extrémement déprimées et remarquables par la simplicité de la sculpture deleurstéguments. Le meñton ferme ordinairement, soit eh lotalité, soit en grahde partie, la cavité buccale en dessous. Les mandibules sont saillantes et horizon- tales comme la tête elle-même. Les épimères mésothoraciques sont toujours visibles en dessus, mais en général sur une faible étendue. Les quatre pattes postérieures sont très-écartées entre elles, et le sillon des jambes antérieures pour la réception des tarsés de la même paire est toujours fortement marqué et complet. Enlin cé n'est que chez Quelques males, et à titre par conséquerit de caractèré sexuel, qu'il existé des fosseltes antenhäires sous les angles antérieurs du PRE EL La (ribu ne comprend que quatre geïres, dont ul seul (HoLoLk#rA) est représenté en Europe. (i) M. de Marseul, éomme il le dit lui-même (loc. cit. p. 134), «à consulté avant {out la forme générale ou facies, et ce n’est qu'après dvoir Eroupé 168 espèces, en rassemblant celles qui ont un dir dé parenté, Qu'il 4 cherché des notes AUEUTES » Cette méthode, je n’en disconyiéns pas, peut être bonté * Pour arriver à la composition des genres, mais Une fois que lés cardctètes dé ces dérniers sont trouvés, je crois que c’est d’après eux que Ceux-ci doivent étrè classés, et non d’après le facies. Si le principe contraire ést vrai, il faut étre logique et le suivre jusqu'au bout, c’est-à-dire n6 plus faire älléntioh qu’à la formé généräle, sans s'occuper du reste. (2) Les OxySnénnus ei ont une de chaque côté du prostérhüni, én avant des cavités cotyloïdes; mais elle est si peu äpparëitt, qu'il faut être prévenu dé Son existence pour l’apercevoir, 2e 7: UOLOLEPTIDES. 249 L.. Pygidium potit, perpendiculaire ou replié en dessous, A Mûchoires recouvertes à leur base par le menton, Prosternum non rétréci en avant : Hololepta. — rétréci _ Leionota. B Mächoires visibles à lèur baso : Phylloma. IL, Pygidiom grand, oblique : Oæysternus. © nn < HOLOLEPTA. æ Pay. Mon. Hisler. p. 101. £ Menton fermant la cavité buccale, concave, échancré en avant. — Languetié petite, échancrée ; ses paraglosses très-grêles et irès-lon- gues. — Mâchoires insérées sous le menton; leur lobe externe très- long, cultriforme, cilié en dedañs, lôgé, ainsi que le palpe, dans une rainure des mandibules ; l'interne très-court, arrondi et cilié. — Man- dibules saïllantes, inetmes, droiles, puis afquées ét aiguës au bout. — Labre à peine distinct, bilobé. — Tête horizontale, déprimée, courte. = Ahlennes gréles, léur massue suborbiculaire. — Prothorax transver- sal, Coupé carrément à sa base, échancré en avant. — Elytrés coupées Carrément à leur basé. — Epimères mésothoraciques peu visiblés en dessus. — Guisses renflées ; jambes ayant toutes deux ou trois Fu sur leür tranche externe, inermes intérieurenient; les antérieures -muïies d'une petilé dent à léumbase en dessous; tarses grêles. — Propygidium très-grand, subhexagônal; pygidium très-petit, perpendiculaire: — Prosternum plane, large, tronqué en aÿant, dilaté, arrondi et reçu en ärriète dans un faible sinus du mésosternum, — Corps trésrdépaimé Ces insectes sont tous d'un noir profond et brillant, et leur sculpture est dés plus simples; elle se réduit sur le prothorax à la strie marginale, et sur les élytres à une strie humérale; accompagnée souvent de une, deux ou trois dorsales. Leur forme, extrêmement aplatie, indique qu'ils doivent vivre sous les écorces, et c'est là en effet qu'on les trouve, surtout sous celles én décomposition, Les mâles se distinguent des femelles par une grande excavation, en trithgle renversé, de leur sous-ienton ; 6t leurs mandibules plus longues ; quelques-uns ont ühe füsselte sous les diigles antérieurs du prothorax, üu une échancrure qui entame ces angles. … Le genre est répandu dans la plupart des pays du globe et astez rithé en espèces ; on en a déjà décrit plus d'unétrentaine (1). L'Eutope n'en possède qu'utie seule (plana) qui est propre à sestparlies australes. (1) Erichson (in King, Jahrbuch. p. 87) en a mentionné treize, dont deux (quadridentata F. et minula Er.) sont des Leronora. M. De Marseul (loc. cit. p. 135) en décrit 31, stvoir : I: plana Payk., d'Europe; semicincta, arcifera Mius., du Sénégal ; sériatidera Mars, du Cap; ÜisSopyga Mars., du Bentdle ; 74 250 HISTÉRIENS, LEIONOTA, ' (Der) DE Manseur, Ann. d. |. Soc. ent. Sër, 3, I, p. 196. Genre à peine distinct des Hozozerra, et qui n’en diffère que par son prosternum plus où moins acuminé en avant, ses jambes posté» rieures denticulées en dessous, et, comme caractère accessoire, par intégrité de la 2 strie dorsale des élytres. Il y a même des espèces chez lesquelles l’un ou l’autre de ces carac- tères fait défaut, de sorte qu'il vaudrait mieux peut-être ne considérer le genre, que comme une section du précédent. Ces insectes sont exclu- sivement propres à l'Amérique; M. De Marseul en décrit quinze es- pèces (1), | PHYLLOMA. Enicus, in Kiuc, Jahrb, d. Ins. p, 96. Mûcholres insérées entre le menton et les mandibules, visibles à leur base. — Mandibules unidentées au côté interne. — Labre allongé, bi- Jobé, — Pygidium replié en dessous, formant avec le propygidium un angleplus ou moins aigu. Pour le surplus, ces insectes présentent tous les caractères des Ho: LOLEPTA ; seulement leurs jambes antérieures sont quadridentées en dehors, et la strie humérale de leurs élytres est plus ou moins dilatée à sa base; elle est accompagnée d'une ou trois dorsales très-fines. Le type du genre est l'Héster corticalis de Fabricius (2), insecte du Brésil excessiventent aplati et assez rare dans les collections. M. De Marseul en a fait connaitre deux autres espèces (5). indica, procera, elongata Er., de Java; manillensis Mars., de Manille; austra- lica Mars., de l'Australie; Aumilis, lamina Payk., fossularis Say, bractea, cubensis, ar qdifor mis Er., attenuata Blanch., AD Lec., excisa, sublucit, obscura, maïrgine-punctata, similis, colombiana; bidendatas subhumilis, me- ridana, cayennensis,quadriformis, curta, Mars., des diverse! parties de l'Amé- rique. — Aj. : Esp. du Brésil: H. “flagellata, Kirby, Lion. Trans. XU, p. 395. — Esp. de Californie : H. cacti, vicina, populnea, 3. Le Conto, Boston Journ. of nat. Hist. V, p. 162. (1) Dont deux seulement décrites avant lui : H. anne Fab. (pla- tysma Er.), minuta Er., de l'Amérique mér. Les nouvelles sont: L. yucateca, grandis, confusa, strigicollis, polita, meæicana, du Mexique ; interrupla, ri- mosa, de Cuba, cerdo, Reïichet, devia, punctulata, late, de Cayenne et du Brésil, (2) Hololepla corticalis, Payk. Mon. Hister. Tab, IX, f. 1, (3) P. oblitum, de Ja Nouvelle-Grenade ; mandibulare, de Cayenne ; loc. cit. p. 194. Ces deux espèces sont moins aplaties que le corticale. r# Es. ; HISTÉRIDES, 251 à .. OXYSTERNUS. (Ds) Enens. in Kcuc, Jahrb. à, Ins. p.98, Menton transversal, évasé et échancré en avant. — Languelte et mâ- choires des Hozorepra. — Mandibules au moins aussi longues que la téte et le prothorax réunis, élargies et concaves en dessous dans leur moitié basilaire, uni- ou bidentées en avant de cet élargissement, puis un peu arquées et assez aiguës. — Labre en carré long, arrondi en avant. — Tête subrhomboïdale; épistome prolongé en avant. — Yeux très-étroits, très-longs, perpendiculaires. — Antennes robustes ; leur massue terminale en ovale allongé. — Prothorax semi-lunaire, échancré antérieurement. — Elytres échancrées en demi-cercle à leur base. — Epimères mésothoraciques largement apparentes en dessus. — Pro- pygidium transversal, déclive, ainsi que le pygidium. — Les quatre pattes postérieures moins écartées à leur naissance, que chez les Hoco- LeerA; jambes larges, plutôt festonnées que dentées, terminées par deuxéperons, dont l'externe le plus fort; les postérieures munies en de- hors, dans leur moitié terminale, de trois rangs de cils serrés. — Tarses simples, comprimés. —Prosternum comprimé dans sa moitiéantérieure, caréné et prolongé en une pointe aiguë, rhomboïdal en arrière et recu dans une profonde échancrure du mésosternum. — Corps assez CONy vexe. Genre très-distinct et rattachant les Hololeptides à la tribu suivante, par sa forme convexe et la sculpture des élytres. Le prothorax n'a que sa strie marginale; les élytres, outre une strie humérale oblique, ont quatre dorsales, dont l'interne rudimentaire. Les mâles se distin- guent des femelles, en ce que la portion élargie de leurs mandibules est fortement barbue au côté interne. On n’en connait qu'une espèce, l'Hister mamimus (1) de Linné, grand insecte répandu dans la majeure partie de l'Amérique du Sud et commun dans les collections. TRIBU II. HISTÉRIDES. Tête rétractile, invisible en dessous, — Insertion des antennes va- riable. — Prosternum muni ou non d'une mentonnière, La rétractilité de la tête n'a pas lieu au même degré dans les nom- breuses espèces de ce groupe; elle dépend de la grandeur de cette partie du corps, de l'absence ou de la présence d'une mentonnière au (1) Hololepta maxilibsa, Payk. Mon. Hister. p. 111, Tab. IX, f. 7. 253 MISTÉRIENS. proslernum, puis de la position qu'elle a prise au moment de la mort. On rencontre, par conséquent, souvent dans les collections, des indi- vidus chez lesquels Ja tête est presque aussi visible que chez les Hololeptides ; mäïs ce n'est pas Ià sa position natürellé pendant la vie, et ces faits ne constituent pas de véritables exceptions. Le mehtôh de cés insèctés he fermé jamais là eavité büebalé en déssous. Le lübé éxtertié des miächoirés ést ën gétiéfal Un péu Müim allongé Qué chéz les Holbléplidés, et il n’y à aucun etémple du'il 861 fetu avec l8 palpe faxillairé datg ähe coulisse dés mandibules: C8 dernières sont Saillañtes datis le plus pal fotibré des génfes: imâié if ién matqué pas où élles dépassent à pére l'épistothe. ‘ Les deux sections élablies par Érichsôn dais ces insééleé &élôh a é leur prosternum est pourvu où hon d'ünié rhéilôhnière, mé paraissent asséz (ranchées pour élre élévées aû râhg de Süus-tribus. FE Prôëtérhhm pourvu d'ütié mentonniètés HiSténbES VRAIS, hs dis = SibuNiDEs. Sous-Trieu I. Histérides vrais, se Prostéftiüin pourvh d'üñe meéntonnière recevant la paitie inférièure dé Jà tête: C'est le groupe le plus nombreux de la famille ; il ne ‘comprend pas müins de vihgt-huit genres, dünt le quart séulerént ünt dés réptésn- tätits ell Europe. LE Fosséttés anteñndires antéricuress À Antennes insérées soûs un rebord Uu front. 5 Mésosternum recevant la base du prosternum. a Sillon tafkal des jambes antérieures bien limité, souveht féxuout: & Prosternum et mésosternum très-larges : Macrosternus. bb — — plus ou moins comprimés, € 2ou 3 rangées de cils épineux aux 4 jambes postér. : Plæsius, Pla- codes. ce Une seule rangée de cils épineux aux 4 jambes postér. Mentonnière très-saillante : Aülacosternus, Platysoma; Cylistas. — courte : Omalodes. aa Sillon tarsal mal limité, parfois obsolète, toujours droit. d Ce sillon entièrement effacé : Rhypochares: dd — distinct. Un seul rang d’épines aux 4 jambes postér, : Psiloscelis, HISTÉRIDES, 253 Deux rangs d'épines aux 4 jambes postér, : Cotipus, Margari- notus, Hister. DE ; BB Mésosternum reçu dans la baso duproster nn €. Massue antennaire distinctement tri-articulée. f Deux crochets à tous les farses. g Prosternum profondément fendu & sa base: Pachycrærus. gg. — faiblement échaneé — h Sillon tarsal distinct. # Scape des antennes de grandeur normale, Propygidium transversal : Phelister, Sphyracus. _ très-allongé : Pelorurus. fi Scape des antennes {rès-long : Scapomegas. hh Sillon tarsal obsolète : Nofodoma. ff Un seul crochet aux tarses antérieurs : Cyplurus. ee Massue antennaire solide, d’un seul article apparent. Un seul crochet à tous les tarses : Monoplius. Deux crochets F4 Eretmotus, Hefærius. AA Antennes insérées sur le front : Epierus, Tribalus. IL. Fossettes antennaires médianes, Corps globuleux : Sphærosoma, Bacanius. _— ovalaire où parallélipipède : Dendrophilus, Paromalus: : MACROSTERNUS. De ManseuL, Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. 8, I, p. 299, Mandibules saillantes, dentées au côté interne. — Tête grande ; point de strie frontale (1). — Antennes insérées sous un rebord du front ; leur massue ti-articulée, en ovale allongé. — Fossettes anten= paires antérieures, très-profondes. — Prothorax transversal, coupé carrément à sa base, un peu arrondi sur les côtés, profondément échancré en avant. — Epimères mésothoraciques à peine visibles en dessus, — Propygidium court, horizontal; pygidium triangulaire, faiblement incliné. — Pattes très-écartées ; jambes larges, munies d'une seule rangée de dents en dehors; le sillon tarsal des antérieures bien limité et sinueux. — Prosternum et mésosternum larges, le pre- mier plane, légèrement échancré à sa base et reçu dans une large échantrure du second. — Corps plus ou moins ovale, très-déprimé. Ces insectes, par leur forme très-déprimée et surtout par la grandeur (1) Le M. foliacous fait seul exception à cet égard. 254 LHSTÉRIENS, de l'intervalle .qui sépare les jambes de chaque paire, se rapprochent manifestement des Hololeplides, et me paraissent devoir être placés en tête du groupe actuel. Ils sont tout au plus de moyenne taille, le plus souvent petits, d'un noir de poix où d'un rougeûtre brillant. Leur pro- thorax n'a qu'une strie marginale, leurs élytres une épipleurale, une humérale et plusieurs dorsales assez complètes pour la plupart. M. de Marseul en décrit cinq espèces du Sénégal et de Madagascar, dont une seule était connue avant lui (1). PLÆSIUS. Encens. in KLuc, Jahrb.d. Ins.p. 101: Mandibules saillantes, unidentées au côté interne. — Tête grande, rentrante : une strie frontale sinueuse. — Antennes inséfées sous un rebord du front ; leur massue tri-articulée, petite, brièvement ovalaire et compriméce. — Fosseltes antennaires antérieures, larges, peu profondes. — Prothorax un peu arrondi à sa base,. presque droit sur les côtés, fortement échancré en avant. — Epimères mésothoraciques visibles en dessus. — Propygidium hexagonal, court, oblique; pygi- dium en triangle curviligne, perpendiculaire. — Pattes robustes ; jam- bes très-élargies au bout; les antérieures munies en dehors de deux larges dents; leur sillon tarsal bien limité, sinueux; les quatre posté rieures munies de trois rangées de cils sur leur tranche externe. — Prosternum peu saillant, assez étroit; sa mentonnière Jarge et très- saillante; sà base élargie, arrondie, pénétrant assez fortement dans le mésosternum, — Corps oblongo-ovale, déprimé. . Erichson a fondé ce genre sur une espèce de Java, à laquelle M. de Marseul en a ajouté récemment deux autres (2). Ce sont des insectes d'assez grande taille, noirs, et dont la sculpture consiste, sur le pro- thorax, en une strie marginale et une latérale bien marquée, sur les élytres en deux stries épipleurales, une humérale, deux marginales, dont l'externe prolongée le long du bord postérieur, et plusieurs dor- sales, Fe PLACODES. Enrieus. in Kzuc, Jahrb, d. Ins. p.103, Mémes caractères que les Przxsivs, sauf les points suivants : Tête plus petite; strie frontale entière. = Massue des antennes orbi- (1) Esp. du Sénégal: Hololepta foliacez, Payk. Mon, Hister, p. 106, pl. IX; f.5, — Lafertei, De Mars. loc. cit. — Esp. de Madagascar : À. {aciturnus, ovas, striatellus, De Mars. loc. cit. (2) P. javanus, Erichs. loc. cit, pl. IL, £, 1, — ellipticus, lœvigatus, De Mars. Ann, d, 1, Soc. ent, Série 3, 1, p: 227, + à = DISTÉRIDES. », 255 culaire, — PropyciMel Abeilles pygidium un peu recourbé en dessous. — Jambes"antérieures fortement bidentées en dehors: les autres faiblement élargies à leur extrémité, sinuées avant cette der- nie, terminées par une large dent garnie de cinq ou six courtes épi- nes, et épineuses ou denticulées sur deuxrangs en dehors. - La sculpture du prothgrax et celle des élytres sont conformes à celle des PLæsrus, dont ce genre est très-voisin; et qu'il semble re- présenter en Afrique. On n’en connaît encore que deux espèces (1). AULACOSTERNUS. - DE Manseut, Ann. d. L. Soc. ent. Sér. 3, 1, p. 2H. ” Mandibules saillantes, dentées au côté interne. — Tête médiocre, rentrante : une strie en arc de cercle sur le vertex. — Antennes insé- rées sous un rebord du front ; leur massue tri-articulée, ovale et com- pores — Fosseties antennaires antérieures, profondes. — Protho- ax tranversal, arquêé à sa base, presque droit sur les côtés, échan- cré en avant. — Epimères mésothoraciques à peine visibles en dessus: — Propygidium court, incliné; pygidium en triangle curviligne, per- pendiculaire. =%Jambes épaissies à leur extrémité : les antérieures denticulées en dehors, avec leur sillon tarsal bien limité et sinueux; les postérieures munies sur leur tranche externe de deux rangs de dénticules. — Prosternum étroit, convexe; sa mentonnière très-sail- Jante ; sa base reçue dans une échancrure du mésosternum. — Corps assez épais, plane en dessus, en ovale allongé. On n'en conuait que deux espèces : l’une de la Nouvelle-Zélande, pr l'autre de Madagascar (2). Toutes deux sont de moyenne taille, d'un noir brillant et ont deux stries latérales sur le prothorax, une seule épipleurale, une humérale et-plusieurs dorsales sur les élytres. PLATYSOMA. Lean, Zoo. Miscell. I, p. 77, Mandibules saillantes, dentées au côté interne, — Tête large ; épi- Stome formant un müseau assez saillant, séparé du front par un sillon transversal, — Antennes insérées sous un rebord anguleux du front; leur massue tri-articulée, ovale et comprimée. — Fossettes antennaires (1) Hister senegalensis, Paykull, Mon. Hister, p. 13, pl. 4, £. 5. Érichson ne l'a pas connu et a établi le genre sur l'espèce suivante : — P. caffer, Erichs. Joc. cit. pl. PER Cr À (2) 4. selandicus, da la Nouvelle-Zélande; Edwards, de Madagascar; D Mars, Joc, cit, 256 es | L. +” * antérieures, bien marquées. — Prothorax “transversal ou en carré équilatéral, coupé carrément à sa base, droit sur les côtés, assez for- tement échancré en avant. — Epimères mésothoraciques à peine visibles en dessus.— Propygidium hexagonal, très-court; pygidium triangulaire, fortement incliné.— Pattesassez longues ; jambes triangulaires, munies | - en dehors de deux arêtes, dont la supérieure seule denticulée ; le sillon tarsal des antérieures bien limité, droit. — Prosternum médiocrement convexe, rétréci el recu à sa base par le mésosternum; sa mentonnière large et saillante. — Corps plus ou moins épais, tantô oblongo-paral- lèle et plane en dessus, tantôt cylindrique. LA ; Genre assez riche en espèces ct répandu sur la surface entière du globe. Elles sont loutes de petite taille, d’un noir brillant, et se parta- gent assez naturellement en deux divisious, selon que leur corps est oblongo-parallèle (1), ou cylindrique (2); il y a des unes et des autres - . en Europe, où on Jes trouve sous les écorces. La sculpture du protho- rax et des élytres consiste : pour le premier, en une strie marginaleg souvent effacée, sauf en avant, et deux latérales, dont l'interne € général absente ; pour les secondes, en une humérale, et des dorsales en nombre variable; les épipleurales sont très-rarement présentes. CYLISTUS. res : " (Der) De Manseur, Ann. d. 1. Soc. ent. Sër. 3, I, p. 287. ES “ Mandibules robustes, saillantes, dentées au côté interne. — Téte forte, médiocrement rentrante; front profondément excavé, avec une petite dent au bord de chaque œil, séparé de l'épistome par une strice — Antennes insérées sous un rebord du front; leur massue ovale, acuminée.— Fossettes antennaires profondes, presque en entier recou= M vertes. — Prothorax allongé, cylindrique, arqué à sa base, largement échancré en avant. — Epimères mésothoraciques un peu visibles en (1) Cette section est la plus nombreuse et comprend, dans la Monographie de M. De Marseul, 18 des 25 espèces qu'il a vues en nature, savoir : P. frontale & Payk., depressum F., d'Europe ; algericur Lucas, d'Algérie ; castanipes Mars., ù du Sénégal; capanse Wiedm., du Gap; atratum Er. du Bengale; ovatum, humile, abruptum, de Java; lucifugum Mars, luzonicum Er., striaticolle Mars. de Mapille; ilisternum, læve, Mars., de la Tasmanie; Paugamt Le Guil,, de es Arrou; fruillei Le Guil., de Taïly; carolinum Payles, Locontei Mars., des tats-Unis. M. De Marseul reproduit en outre les descriptions des espèces sui= vantes, qui lui sont restées inconnues : P. lœvicolle Küster, de Sardaigne ; scul= pli m Boliem., de Natal; rimarium Er., des Indes or.; gracile (Hister fron- talis Say) Maj. Le Conté, des Etats-Unis. QI p P. oblongum F.., angustatum Entom. Heft., lineare, fiiforme Er., d'Eu- tope ; parallélum Say, conrctatum Maj. Le Conte, dés Etats-Unis; cylindroides Mars., du Mexique. — Plus P. attenuatum Maj. Lo Conte, des Etats-Unis. A ES Ed: Lo A HISTÉRIDES, 257 dessus. — Propygidiam allongé, subtriangulaire, incliné ; pygidium se- mi-circulaire, convexe. — Pattes rapprochées à leur base; jambes subcylindriques, denticulées sur un seul rang en dehors ; les antérieures munies d'une petite dent à leur base en dessous; leur sillon tarsal bien limité, droit. — Prosternum comprimé, rebordé, pénétrant pro- fondément dans le mésosternum; sa mentonnière très-saillante, spatu- liforme. — Corps cylindrique;allongé. ; L'Hister cylindricus de Paykull (1), espèce propre aux parties mé- ridionales des Etats-Unis, forme à lui seul ce genre très-voisin des Prarysowa de forme cylindrique, dont il diffère principalement par son front fortement excavé, la dent interne de ses jambes antérieures et son prosternum rebordé. Get insecte vit sous les écorces, comme les PcarysomaA; son prothorax a, outre la strie marginale, une latérale entière ; les élytres, une humérale, cinq dorsales et une suturale. & ie ‘ OMALODES, æ | ä à ol Entons. in Kuuc, Jahrb, à. Ins. p. 114, #- Là * Mandibules robustes, saillantes, dentées au côté interne, — Tête pe tie, lrès-rentrante; front entouré d’une strié bien marquée, plane ou impressionné. — Antennes insérées sous un rebord du front ; leur massue tri-articulée, suborbiculaire , comprimée, — Fossettes antennaires an- térieures, bien marquées, — Prothorax transversal, arqué à sa base, plus ou moins rétréci et fortement échancré en avant, convexe. — Epi- mères mésothoraciques visibles en dessus. — Propygidium hexagonal, oblique; pygidium en triangle curviligne , convexe , vertical. — Pattes robustes ; jambes triangulaires; les antérieures dentées en dehors, leur sillon tarsal bien limité, flexueux ; les autres munies d’une seule rangée. d'épines sur leur tranche externe. — Prosternum convexe, élargi et arrondi à sa base, qui pénètre profondément dans le mésosternum ; sa mentonnière courte, arrondie en ayant, — Corps épais, ovale, plus ou moins convexe. Genre assez nombreux et propre à l'Amérique, sauf une espèce, qui provient de la Polynésie (2). Ses espèces sont de taille moyenne, d'un (1) Mon. Hister. p. 91, pl. One .@) Erichson n’en a connu que 10; M. de Marseul en décrit 30, dont 29 de Amérique : O. omega Kirby, lœvigatus Schh., angulatus Fab. (nec Payk.), ebeninus, lucidus, foveola, serenus, sobrinus, pulvinatus, faustus Er., lace- ralus, bifoveolatus, brasiliantss eœul 2punctlistrius, conicicolis, monilifer , JrOSSUS, lexanus, novus, Hditianus, planifrons, consanguineus, extorris, ru- ficlavis (lævigatus Er.), lœvinotus, anthracinus, sinuaticollis, depressisternus, De Mars. — AJ. : 0. gagatinus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 90; dù Pérou. L'espècé polynésienne, O, marquisicus Mars., est de Nouka-Hiva. Coléoptères, Tome I, 17 958 MISTÉRIENS. £ noîr brillant; leur prothorax présente une strie latérale entière et üne marginale effacée, Sauf en avant; les stries des élytres se réduisent à 1 se une subhumérale et trois dorsales incomplètes. Le genre de vie de ces insectes est le même que celui des Hisrer d'Europe. RHYPOCHARES. De Manseuz, Ann. d. d. Soc. ent. Sér. 3,1,p. 494. Mandibules médiocres, arquées, à peine dentées au côté interne. == Tête médiocre, arrondie; front entouré d'une strie bien marquée. — Antennes insérées sous un rebord du front; leur massue tri-articulée, ovale, comprimée. — Fosseltes antennaires situées dans les anglesren= M trants du prosternum, bien marquées. — Prothorax court, arrondi à sa base, fortement rétréci et échancré en avant, convexe.—Epimères méso- thoraciques invisibles en dessus. — Propygidium très-court, bepiponal oblique; pygidium en triangle carviligne , perpendiculaire. — Pa très-comprimées ; jambes peu élargies à leur extrémités les atériu) fortement dentées en dehors ; leur sillon tarsal obsolète ; les autres mu* $ nies de deux rangées d'épines sur leur tranche externe. — Prosternum convexe, arrondi à sa base et pénétrant faiblement dans le mésoster- num; sa menfonnière très-courle, un peu infléchie. — Corps épais, oyale, convexe. On n’en connaît qu'une espèce, l'Hister saprinoides, d'Erichson (1), qui semble faire le passage de la sous-tribu actuelle à la suivante par l'extrérné brièveté de la mentonnière de son prosternum. Comme chez beaucoup de Saprinides , la surface entière de ses téguments est poin- tillée; son prothorax n'a qu'une strie marginale entière, et Les stries des, élytrés se réduisent à une humérale et (rois dorsales incomplètes. Cet inseéle est du Cap de Bonne-Espérance, et vit dans les ordures. PSILOSCELIS. De Manseuz, Ann. d. l. Soc. ent. Sér. 3,1, p. 539: Derhier article des palpes subsécuriforme. — Mandibules saillantes, larges, arquées, inermes. — Tête médiocre; arrondie, renlrante; front entouré d'une strie bien marquée, — Antennes insérées SOUS" à rebord du front; leur massue tri-articulée, petite, orbiculaire, comprimée. ss Fossettes antennaires antérieures, profondes. — Prothorax transver- sal, légèrement arqué à sa base, presque droit sur les côtés, échancré en avant. — Propygidium hexagonal;'transversal, oblique ; pygidium en triangle curviligne , vertical, — Pattes courtes et larges ; jambes très (1) In Klog, Jabrb, d. Ins. p. 146. Ps isrénmnés, 589 comprimés, tranchantes; les antérieures riangulaires ; qüadridentées en dehors; leur sillon tarsal mal limité, droit; les autres élargies dès leur base, subparallèles, conçaves extérieurement, munies d’un seul rang d'épines sur leur tranche externe. — Prosternum étroit, convexe, arrondi à a base et pénétrant faiblen ent dans le mésosternum ; sa men- tonniè rondie et infléchie Orps ovale, un peu convexe en dessus u € Genre ne comprenant que l'A ster Harrisii » de M. Ie major Le Conte (1), espèce de l'Amérique du Nord, remarquable par l'extrême minceur de ses jambes. C'est un insecte de moyenne taille, couvert d'une ponctuation fine et très-serrée, qui le rend-rugueux. Outre la marginale, son prothorax a deux stries latérales; il y a sur les élytres deux stries épipleurales, une subbumérale externe, cinq dorsales et une sulurale, ces dernières complètes. CONTIPUS. De Mansevr, Ann. à. !. Soc. eh. Sér. 3, 1, p.543, Dernier article des palpes maxillaires trois fois plus long que le pré- cédent. — Mandibules Saillantés, dentéés au côté interne. — Tête petite, arrondie, très-rentrante; front entouré d'une strie. — Antennes insérées sous un rebord du front, leur massue triarticulée, arrondie, serrée et Comprimée ; le 7° article du fanicule en faisant presque partie, mais glabre. — Fossettes antennaires antérieures. — Prothorax fortement transversal, arqué à sa basé, rétréci et échaneré en avant. — Epi- mères mésothoraciques visibles en dessus. — Propygidium: hexago- val, transversal, oblique ; pygidium en triangle curviligne, verlical. — Pattes longues, très-comprimées ; jambes antérieures très-larges, lriangulaires, munies de trois à quatre fortes dents on dehors ; leur sillon tarsal mal limité, droit; les autres dilatées dès leur base, munies de deux rangs d'épines sur leur tranche externe. — Prosternum court, taréné, arrondi et pénétrant à peine dans le mésosternum à sa base; sa mentonnière infléchie ef azrondie en avant. — Corps ovale, épais. Les jambes sont construites sur le même plan que celles des Psr- LOSceL18, mais les quatre postérieures ont deux rangées d'épines; le dernier article des palpes maxillaires et la structure de la massue des antennes com \tent les caractères qui distinguent les deux genres. La sculpture lothorax et des élytres présente aussi quelques diffé ù 4 (1) Mon. of the North-Amer. Hister, p. 14, pl. L, f. 11. M. le docteur J. Le Conte (Procced. of the Acad, of Philad. 1852, p. 39) a changé le nom! de l'es- Pèce en celui de planipes, attendu qu'il existait déjà un Hister Harrisii de irby; mais comme ce dernier appartient au genre Hisren, le nom dé l'espèce actuelle peut être conservé. Per AE g ‘6 ET & 260 urine. rences : le premier a deux stries latérales et une marginale; les se- condes ont deux subhumérales croisées par une humérale, cinq dor- sales etune suturale entières. Le genre comprend trois espèces du Sénégal et du Yucatan, décrites pour la première fois par M. De Marseul (1). . : . D se MARGARINOTUS. & ES : ETS DE Manseur, Ann. d. Soc: ent. Sér. 3, 1, p. 549. Fe Mandibules saillantes, inermes, ciliées en dedans à leur base. — Tête petite, rentrante, excavée ; front entouré d'un rebord qui le sépare de l'épistome. — Antennes insérées sous un rebord du front ; leur massue brusquement formée, tri-articulée, ovalaire. — Fosseltes antennaires antérieures, limitées par deux plis. — Prothorax court, légèrement bisinué à sa base, fortement rétréci et échancré en avant. — Epimères mésothoraciques visibles en dessus. — Propygidium en hexagone trans- versal, oblique; pygidiura en triangle curviligne, subvertical. — Pattes assez longues, étroites.; jambes antérieures obtusément tridentées ; leur sillon tarsal mal limité, droit; les autres ciliées et munies de quatre tubercules bi-épineux sur leur tranche externe. — Prosternum étroit, convexe, élargi et arrondi à sa base, qui pénètre faiblement dans le mésosteraum; sa mentonnière étroite, infléchie, arrondie et rebordée en avant. — Corpé ovale, épais, convexe. . Genre à peine distinct des Hasrer qui suivent, comme le dit lui-même M. De Marseul, néanmoins remarquable par la singulière sculpture de l'unique espèce, l'Héster soaber de Fabricius (2), qui le compose. Sa surface entière en dessus est couverte de plaques lisses, luisantes, sur un fond rugueux ; à peine aperçoil-on quelques vestiges des stries ordi- naires sur le prothorax et les élytres. Cet insecte est d'un noir mat et originaire de la Péninsule ibérique et de l'Algérie. HISTER. à Liné, Syst. nat. ed, 12, LL, p. 566. Mandibules saillantes, en général dentées au côté interné, — Téte petite, rentrante ;-front enfouré d'une strie entière ou interrompue en avant.—Antennes insérées sous un rebord du front; leur massue petite, tri-articulée, ovalaire. — Fossettes antennaires antérieures, peu pro- fondes, parfois presque nulles, — Prothorax coupé carrément ou légè- rement bisinué à sa base, à peine ou assez fortement ré en avant, (1) C. didymostrius, digitatus, du Sénégal ; subquadratus, du Yucatan. Dr D) Ras par Paykull, Mon. Hister,pl. VI, £. 4. Erichson l'a passé sous süence dans son travail sur la famille. £è e Ÿ ; HISTÉRIDES. 261 avec son bord antérieur échancré. — Epimères mésothoraciques légè- rement visibles en dessus. — Propygidium transversal, oblique, arrondi ou triangulaire en avant, et tronqué à sa base ou subhexagonal ; pygi- dium en triangle curviligne, vertical. — Jambes antérieures larges, triangulaires, fortement et obtusément dentées en dehors; leur sillon tarsal mal limité, droit ; les autres en triangle allongé, munies de deux rangées d'épines sur leur tranche externe. — Prosternum étroit, con- vexe, parfois caréné , arrondi à sa base et pénétrant faiblement dans le mésosternum ; sa mentonnière médiocre, souvent rétrécie en avant. — Corps épais, carré où brièvement ovalaire. PI; © 2 x Restreïnt aux espèces qui présentent ces caractères, ce genre est en- core Je plus nombreux de la famille, et a des représentants dans toutes les régions du globe (1). Ses espèces sont de taille au plus moyenne, souvent petites, d’un noir brillant, parfois relevé par des taches rouges sur lesélytres, ou d'un brun rougeâtre uniforme. La sculpture du pro- thorax*et des élytres présente quelques variations, mais, en général, à en juger par les espèces qui me sont connues, le premier, outre une strie marginale, a une latérale prolongée le long du bord antérieur, les secondes une épipleurale, une humérale fine, et au moins trois dorsales plus ou moins incomplètes. Cés insectes SeMrouvent dans les bouses, les cadavres et les végé- taux en décomposition. FRE (1) Erichson (in Klug, Jahrb. d. Ins. p: 127) en mentionne 75 espèces, qu’il répartit dans trois familles, et dont il y à à retrancher un certain nombre qui appartiennent aux genres qui précèdent et qui suivent. — Dans les notes ma- nuscrites que M. de Marseul a bien voulu me communiquer, le genre figure pour 170 espèces réparties dans huit groupes. Les caractères assi nés à ces derniers m'étant inconnus, je me contenterai d'indiquer les espèces décrites qui se rap- portent à chacun d'eux... L. H. gigas Payk., vulidus, robustus Er, d'Afrique ; major L., de l'Europe australe et d'Algérie. Point d'espèces inédites. Ce groupe correspond à la pre- mière famille d'Erichson. Il. H. quadrimaculatus L., inæqualis O1., grandicollis Mig, amplicollis Er.., puslulosus Gén, helluo Truq., d'Europe; ignarus, vilis, viduus Fab., tro- picus, guineensis Payk.,nigrila, caffer, memnonius, nomas, hotlentota, heros, Cruentus Er., gagatinus, coprophilus Reiché, d'Afrique; orientalis Payk., distortus Nlig., bengalensis Wiedm., chinensis Quens., lutarius , Scævola , Melanarius, pullatus Er, des Indes or.; thoracicus Payk., lævipes Gerin., in- Cisus Pr., de VAmér. du Nord. Plus 29 esp. exotiques inédites. UT. A. 14-striatus Gylh., d'Europe ; conformis, geminus Br. du Cap; con- finis Lr., de Cuba. Aucune esp. nouvelle, IV. 1. unicolor L., teter Truq., d'Europe; punctulatus Wiedm., des Indes or.; abbreviatus F., arcualus, depurator, bifidus , 16-striatus Say, Paykullii “Kirby, Pulridus, cænosus, brunnipes Er., de l'Amér. du Nord; punctifer Payk., curvatus Er., du Brésil. Plus 10 esp. nouvelles, V. H, cadaverinus, merdarius Entom, Heft., terricola Germ., caliginosus . 262 HISTÉRIENS, PACHYCRÆRUS. DE Manseut; Ann. d: L. Soc. ent. Sér. 8, I, p, 447. Mandibules sailläntés, arquées, terminées par une pointe allongée et aiguë, dentées au côté interne. — Tête grosse, lârge; épistome excavé; front convexe; tous deux entourés d'une strie bin marquée. — Anlennes insérées sous un rebord du front; leur maässue ovale, comprimée. — Fossettes antennaires antérieures, profondes. — Pro- thorax fortement transversal, un peu bisinué à sa base, à peine rétréci Steph., binotatus Er., d'Europe; coracinus Er., des Indes or; énferruptus Beaur., distinctus , immunis Er., fædatus, Harrisiè ; Stygious , repletus Maj: Lec., G-striatus Doct. Lec., de lAmér. du Nord. Plus 7 esp. inédites. : VI. H. purpurascens Herbst, fmetartus;carbonanius, stercorarius Entom. Heft., neglectus, nigellatus Germär, græcus, Marge r., d'Europe ; nar= ginicolis, cognatus; éxcavatus Maj: Lèc., de l'Amiér: duNord. Pluss8 esp. inédites. , NII. H. sinuatus Paÿk., bisseæstriatus F., 4-notatus Scriba, mærens, Sepul- chralis, funestus Er.; sordidus Aubé, lugubris Truq., d'Europe ; Rte Truq., du Liban; bipunctatus Payk., fossor, lentulus Er., d'Afrique ; java- nicus Payk., de Java; squalidus Er., de Chine ; servus Er,, de Cuba ; ameri- canus Payk., indistinctus Say, biplagiatus, civilis, dispar, Maj. Lec., de l'Amé- rique du Nord. Plus 3 esp. inédites. Tale. NUL. H. bimaculatus L., 12-striatus Schh., corvinus Germ., puncticollis Heer, nigritus Sleph., d'Europe; Uipustulatus F., dés Indes or. Plus 5 esp. nouvelles. s* ‘ A cette liste il faut ajouter les espèces suivantes, qui ne sont mentionnées fülle part dans lé travail imprimé où manuscrit de M. de Marseul. Dans le nombre il s’en trouve sans aucun doute plusieurs qui appartiennent à d’autres genres. s Esp. européennes : H. Marshami, Leachii, quisquihius, castanipes, Steph. A. Man. of Brit. Col. p. 147. — Godétii, semi-æneus, Brullé, Expéd, d. Morée, Ent. p.157. — ruficornis, Grimm, Stettin. ent. Zoit. 1852, p. 222 — Esp. asiatiques et sibériennes : H. distans, humeralis. personatus, Fisch. d. Waldh, Ent: d. 1. Russie, ÎL, p. 205. — Krynickyi (Faiderm.), Kryñicky, Bull: Mose. 1833, 6d. Leq. p. 174. — Concinnus, Gebler in Ledeb. Reïse, Ins.sp. 92: — velo® Ce LE paFallelus, Subbirescens, Ménétr. Cat. fais. p. 170. — pusio, planuus, Ménétr. Ins. de Lehm. p. 38, pl. IL, f.7, 8. — incrassalus, paral- lelogrammus, Fald. Faun. ent. Trans. 1, p. 228. — arcuatus, Kolenati, Melet, ent. V, p: 60, — Zabiatus, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 35. — Esp. du Ot- chemire : H. paralletus, Kollar u. L. Redtenb, in Hügels Kashim. IV, 2, p. 514. — Esp. de la Nouvelle-Zélande : H. cinhamomeus, White, Voy. of the Ereb. a: Terr. Ent. p. 8. — Esp. de l’Amér. du Nord : A. decisus, nañus, Maj bec. Boston Journ. of nat. Hist. VW, p. 57 sq. — Esp. de l’Amér. du Sud : H. pu #ilio, Erichs. in Klug, Jahrb. d. Ins. p. 155. — pusio, précot, ErichsMArth. 1847, L, p. 91. — crenatipes, Spiñolæ, impressifrons, Solier in Gay, Hist. den Chile, Zool. IV, p. 378; les deux premiers sont probablement des SwrRiNUS, CET, Ce OT HISTÉRIDES. na 263 et largement échancré en avant. — Epimères mésothoraciques visibles en dessus, — Propygidium court, hexagonal, oblique ; pygidium subcir- culaire, vertical. — Pattes longues : jambes antérieures dentées sur un seul ra “ , en dehors; leur sillon tarsal bien limité; les utres faiblement élargies ü bout, munies sur leur tranche externe d'une rangée de rares épines: RE toronm étroit, saillant, profondément ndu à sa base, et recevant une saillie dû mésosternum. = Corps. vu ou moins cylin- drique. «Là saillie que le mésosternum envoie dans l’échancrure basilaire du prosternüm distingue suffisamment ce genre de tous ceux qui pré- ‘ dent. Ce caractère ne se retrouve dans la $ous-tribu actuelle, mais à ‘bien moindre degré que dans les cinq genres qui suivent. Le genre ne exclüsivement aan! êt ses espèces sont ornées pour la plupart de FU, M. De Marseul en décrit huit (1). Le protho- ru ces insectes ne présente qu'une strie margirrale , tandis que les élyires ont deux stries épipleurales, une hüuméralé, die où deux sub- huinéraléS et cinq dorsales incomplètes. ‘ en p ER: à. HELISTER rs De Manseu, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3,1; pr 462" CE hd Mandibules saillantes, dentées au côté interne. — Tête médiocre, arrondie, rentrante; front entouré d'une strie souvent interrompue en avant. — Antdffits insérées sous un rebord du front; leur massue tri-articulée, orbiculaire, comprimée. — Fosseltes antennaires anté- ricures; | { k ndes. - — Prothorax arqué à sa base, rétréci et fortement échancrés en ayant. — Epimères mésothoraciques à "vi Le es en dessus. — P opygidium he hexagonal, transversal, 6b ÿéidium seémi-circulaire, vertical, — Pattes assez longues ; s + PL , un peu élargies à leur extrémité; les antérieures munies en dehors due série de dents aiguës ; leur sillon tarsal mal limité, droit ; les autres ayant deux rangées d'épines rares et espacées sur leur tranche externe. — Prosternum assez étroit, convexe, sinué à sa base et recevant une petite saillie du mésosternum: — Corps arrondi, plus ou moins globu- leux. Insectes de petite taille, très-voisins des Hisrer, mais en différant essenlellement, par les rapports qu'ont entre eux le prosternum et le mésosternum: Leur prothorax a une strie marginale; accompagnée par- (1) Dont deux seulement avaient déjà étépubliées: Hister cyanescens, Erichsi in Klug, Jahrb, d. Ins. p. 155, et Platysoma chalybætum, Bohem. Ins. Calfrar, E, p. 593, Les esp. nouvelles sont: P. viridis; "his/eroides, 4methystinus, Bocan: dei, desidiosus et jucundus. M. de Marseul rapporte en outre au genre l'Hister Cyanipennis de M, Bohemann, loc, cit. p. 099, 26% MISTÉRIENS. fois d'une latérale; leurs élytres, une bumérale oblique, une ou deux subhumérales manquant quelquefois, cinq dorsales et une suturale plus ou moins obsolètes en avant. M, De Marseul en décrit vingt espèces, dont deux seulement se trouvent en Europe et une au Sénégal; les autres sont américaines (1). Rire. à sd Fe SPHYRACUS. DE MansEuL, Ann, d. 1. Soc. ent. Sér. 3, I, p. 489. Mandibules assez saillantes, arquées, dentées au côté interne. — Tête médiocre, arrondie, rentrante; front et épistome concaves, séparés par. une strie marquée. — Antennes insérées sous un rebord du front ; leur massue tri-articulée, ovalaire, allongée, comprimée.— Fossettes anten- paires antérieures, assez profondes. — Prothorax arrondi à sa base, oblique sur les côtés, puis subitement rétréci, largement ét circulaire- ment échancré en avant. — Epimères mésothoraciques à peine visibles en dessus. — Propygidium hexagonal, très-inclinésspygidium ogival, recourbé en dessous. — Pattes assez longues ; jambes en triangle très- allongé; les antérieures dentées sur un seul rang en dehors, terminées » par une longue saillie externe; leur sillon tarsal bien marqué, droit; les postérieuresmunies d’un double rang d'épines. — Prosternum assez convexe, un peu sinué à sa base; sa mentonnière arrondie et rebordée en avant. — Mésosternum bisinué en avant. — Corps ovale, plus ou moins convexe. La saillie terminale des jambes antérieures distingue ce genre très- voisin des Pnerisrer, et qui se compose de deux pelites espèces nou- velles de l'Amérique du Sud (2). Elles. sont d’un noir brillant et leur sculpture se compose : sur le prothorax, d'une fine strie marginale, accompagnée d'une latérale complète ; sur Les élytres d'une courte sub- bumérale, d'une humérale oblique et de trois à quatre dorsales plus ou moins abrégées. PELORURUS (3). à Mandibules saillantes, robustes, inermes. — Tête petite, rentrante ; front entouré d’une strie circulaire, interrompue en avant. — Antennes (1) Esp, d'Europe : P. hæmorrhous, Mars. (patrie douteuse; peut-être amé- ricain), Rouxeti, L. Fairm. — Esp. de l’'Amér. du Nord : P. vernus, subrotun- dus, Say, venustus Maj. Lec., Tecpensis Mars. — Esp. de l’Amér. du Sud : P. parvulus Er., violaceus, cumanensis, 4-punctulus, pusio, bovinus, acopo- sternus, ubens, egenus, sanguinipennis, globiformis, bipulvinatus, brevi- strius, Mars, —Esp, duSénégal: cireulifrons Mars. (2) S: omalodellus, de.Venezuela; uncipes, de Bolivia; De Mars. loc. cit. (3) Dans les notes que m'a remises M. de Marseul, ce genre figure sous le nom de Peconus, qui à déjà été employé, en 1843, par Koch pour des Arach- « GAS dE 5 BE... D CENT , POP NOT UN ET TU INR HISTÉRIDES, 265 insérées Sous ebord du front ; leur massue suborbiculaire, compri- | os antennaires antérieures, arrondies, découvertes. — dium petit, présentant trois facettes convexes, dônt une seule visible en dessus. — Jambes antérieures dentées sur un seul rang en dehors ; leur sillon tarsal remplacé par une fossette mal limitée ; les autres mu- nies d'une rangée d’épines sur leur tranche externe. — Prosternum, rothorax trapézoïde. — Propygidium es do très-allongés; pygi- , * on : , ” échancré à sa base; sa mentonnière courte, arrondie; mésosternum court, comprimé, bisinué en avant, pénétrant un peu dans le proster- num. — Cor court, épais. . Genre établi sur une petite espèce du Sénégal, qui a un peu le facies d'un Brucaus, et que M. De Marseul a nommé, d'après cela, Bru- choides. La structure remarquable du propygidium et surtout du pygi- dium, ne permet pas de le confondre avec aucun de ceux qui précèdent. La sculpture de ses élytres est également digne d'attention; leurs stries . dorsales»sont très-marquées, complèles et gemellées. L és | # SCAPOMEGAS. De Manseur, Ann. d. L., Soc. ent. Sér. 3 (médit). gs 7 2 ur saillante a roots, formant une sorte de bec. — Tête allongée, très-enfoncée dans le prothorax; épistome non séparé du front. — Antennes insérées sous un rebord da front ; leur 4er ar- ticle très-grand, leur massue tri-arliculée, ovale, comprimée. — Pro- thorax rétréci et échancré en avant, bisinué dans l'échancrure. — Elytres globuleuses, striées. — Propygidium hexagonal, déclive,; pygi- dium triangulaire, un peu fléchi en dessous. — Jambes antérieures dentées sur deux rangs en dehors; les autres munies de petites épines. — Prosternum échancré à sa base, mésosternum court, très-large, pénétrant dans la base du prosternum. — Corps globuleux. De tous les genres établis par M. De Marseul, celui-ci est un des plus tranchés. Il comprend deux petites espèces de l'Amérique du Sud (1), à qui leur forme générale et leurs élytres striées doivent don- ner beaucoup de ressemblance, avec les Onrnopmuus. Le prothorax a une strie marginale et une latérale qui, toutes deux, suivent ses con- tours. nides, 11 y a en outre, depuis longtemps, un genre Peror de Cuvier parmi les Poissons, un autre nommé Pecors par Poli, parmi les Mollusqués, enfin un troisième nommé Perore par De Montfort, également parmi les Mollusques. (1) S. auritus, de Cayenne; gibbus, du Brésil; De Mars. pe LES ER CE SE 966 HAISTÉNIENS, ‘ (4 : ee NOTODOMA: à © 2 RS Dg r 4 Ann. d. 1, Soc. ent. Sér. 3 (inédit). æ € Palpes maxillai e trois articles. — Mandibules alloïgées, iner { mes. — Tête oblongue, rentrante ; épistome non distinct du front. — Antennes insérées sous‘un rebord de ce dernier ; leur massuertri-arti- ‘eulée, ovalaire, comprimée. — Fossettes antennaires antérieures. —M Prothorax rétréci et échancré en avant, avec ses angles antérieurs rabattus. — Propygidium hexagonal, déclive : pygidium semi-circu- laire, fléchi en dessous. — Pattes très-écartées entre elles, gréles ;.les antérieures épineuses en dehors; leur sillon tarsal obsolète. — Pros- ternum large, échancré à sa base; sa mentonnière courte, infléchie ; mésoslernum rebordé, pénétrant dans le | prosternum. — Corps arrondi, globuleux. Genre établi sur une petite espèce (g/obatum Mars.) du Bengale, ayant le facies d'un Herænivs. Le nombre insolite des les de palpes maxillaires, suffirait à lui seul pour la distinguer du reste de là famille. Je n’ai pas des renseignements suflisants sur la sculpture de othorax et de ses élytres. 7 CYPTURUS. Enous. in Kiuc, Jahrb. à, Ins. p. 125 (1). Mandibules saillantes, dentées au côté interne, — Tele médiocre, arrondie, rentrante ; front entouré d’une strie et séparé de l'épistome par une arête. — Antennes insérées sous un rebord du front: leur massue tri-articulée, orbiculaire. — Fossettes antennaires antérieures, , bien marquées, découvertes. — Prothorax arrondi à sa base, rétréci et échancrè en avant. — Epimères mésothoraciques à peine visibles en dessus. — Propygidium convexe, très-grand, hexagonal, penché; pygi- dium arrondi, bombé, replié en dessous et invisible en dessus. — Pattes assez longues, celles d'une même rangée, graduellement plus écartées de celles de la rangée opposée ; jambes faiblement élargies; lés anté- rieures munies en dehors de six à sept dents; leur sillon targal bien li- mité, droit; les autres munies de deux rangs de petites épines pt rées; larses antérieurs terminés par un seul crochet, les autres (1) $yn. Cnyrrunus, De Marseul, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3, I, p.290. M. De Marseul a eu tort de changer le nom imposé au genre par Erichs0B qui l'avait composé de xdzrw, je fléchis, ét o6pà, quene, par allusion à la position du pygidium. D'ailleurs, il y a depuis longtemps deux genres du nom de Cnxe- rünus, l’un, d'Iliger, parmi les Oiseaux, l’autre, de Gravenhorst, parmi les Hyménoptèresg æ . ISTÉMIDES, … 287 deux, dont l'externe du double plus grand que l'interne (1).— Proster- num peu convexe, échantré à sa base, retevant une saillie du méso- sterhum. #3 - Erichson a établi ce genre sur une espèce de taille moyente (C. ænescens), qu'il croyait avec doute originaire des Antilles, mais qu'on sait maintenant habiter diverses parties du Bengale. La structure de ses tarses le distingue essentiellement de tous ceux de la famille. Le seul genre Monorzus qui suit, présente q e chose d'analogue: Le prothôrax de cet insecte n'a qu’une a re e entière ; il y à sur ses élytres, une Strie épipleurale, une humépale, une subhurmérale, cinq dorsales et une Sulurale,.présque toutes complètes. Le U MONOPLIUS. (Der) DE Manseus, Ann. d. l. Soc. ent. Sér. 3 (inédit): Tête petite, arrondie, rentrante ; front séparé de l’épistome par une strie entière. — Antennes insérées sous un rebord du front; leur 4er article contourné ; leur massue ovale, presque solide, insérée obli- quement sur le funicule ; celui-ci de six articles seulement. — Fossettes antennaires antérieures, découvertes. — Prothorax déprimé, échancré en avant. — Propygidium hexagonal, oblique ; pygidium orbiculaire, convexe, incliné en avait. — Pattes gatnies de longs cils; jambes anté- rieures dentées sur un seul rang; leur sillon tarsal peu distinct; les autres ayarit deux rangées de denticules sur leur tranche externe; tarses terminés par un seul crochet. — Prosternum court, étroit, échancré à sa base; sa mentonnière peu saillante; mésosternum re- bordé, semi-circulaire, pénétrant dans le prosternum. — Corps arrondi, convexe, réticulé. La seule espèce connue, est du cap de Bonne-Espérance, petite et d’un noir peu brillant ; son prothorax à une strie marginale entière, et ses élylres quelques stries lisses, dont j'ignore le nombre et la disposi- tion. M. de Marseul lui a conservé le nom de M. énflatus qu’elle porte dans le dernier catalogue de Dejean. L'un 2. ERETMOTUS. # Dg Manseuz, Ann. d.1. Soc. ent. Sér. 3 (inédit). Dernier article des palpes maxillaires allongé, suheylindrique. — Mandibules saillantes. — Tête rentrante; front concave, non séparé (1) M. De Marseul (loc. cit.) attribue deux crochets à ces organes, erreur assez forte pour me faire douter qu'il ait eu sous les yeux le même insecte qu'Érichson, car il est impossible d'admettre que ce dernier ait pu se tromper sur un pareil caractère, 268 HISTÉRIENS, - de l'épistome, — Antennes insérées sous un rebord du front: leur massue solide, glabre, cylindrique et tronquée au bout. — Fossettes antennaires antérieures. — Propygidium hexagonal, très-déclive ; pygi- dium semi-circulaire. — Pattes très-écartées à leur base; jambes très- larges, anguleuses. — Prosternum large, court, échancré à sa base; sa mentonnière très-courte; mésosternum bisinué ? sa saillie médiané reçue dans la base du prosternum. — Corps orbiculaire, convexe. Genre établi sur une pelite espèce (E. Lucasii Mars.), découvertes M € % “ sous des pierres, par M. Lucas, aux environs de Médéah en Algérien #f La sculpture du prothorax se réduit à unewstrie marginale entière, celle des élytres à une subhumérale complète et trois courtes dorsales obliques, e HETÆRIUS. (Goper) Encens. In Kcuc, Jahrb. d. Ins. p. 156. Mandibules saillantes, inermes, — Tête petite, oblongue, rentradif front séparé de l’épistome par un sillon arquëé. — Antennes insérées sous unerebord du front, robustes; leur massue solide, cylindrique,” glabre, sauf à son extrémité qui est tronquée et pubescente. — Fos- settes antennaires antérieures, profondes. — Prothorax transversal, un peu bisinué à sa base, légèrement rétréci et échancré en avant; ses bords latéraux formant un large bourrelet aplati. — Propygidium grand, arrondi en avant, presque vertical; pygidium en triangle cur- viligne, incliné en avant. — Pattes larges ; jambes sans éperons termi- naux; les antérieures anguleuses à leur base, les autres dans leur milieu, toutes munies en dehors d’un seul rang de denticules. — Pro-… sternum assez étroit, sinué à sa base ; sa mentonnière saillante, arron- die en avant; mésosternum arrondi et reçu dans le sinus de la base du prosternum. — Corps court, épais, presque carré. L'Hister quadratus de Paykull (1) est le type de ce genre. C’est un petit insecte d'ün jaune ferrugineux uniforme, remarquable par les poils très-courts ct peu serrés dont loute sa surface est couverte, et quissont presque disposés en rangées régulières. Il est répandu dans Ja plus grande partie de l'Europe, mais peu commun. On le trouve sous les écorces, les Pierres, et dans les fourmilières, principalement celles de la Formicu fusca. Xl y en a une seconde espèce aux Etats-Unis (2). (1) Mon. Hister. p. 96. Tab. XI, f. 3. Sturm (Ins. Deutsch, I, pl. XVH, f. B 4) en a donné une meilleure figure, mais peu exacte pour les antennes. Cet insecte devra échanger le nom de quadratus contre celui de sesquicornis, que Jui a imposé, deux ans auparavant, Preyssler (in Mayer, Samml. physik. Aufs. IL, p. 3, Tab. WI, £. 26), en l’accompagnant d’une longue description et d’une figure. Voyez Schmidt-Gæbel, Stettin. ent. Zeit. 1853, p. 164. (2) Hister brunneipennis, Rand, Boston Journ, of nat, Hist, II, p, 40, U'a des # F L C- / HISTÉRIDES, 269 EPIERUS. - Enreus, in Kiuc, Jahrb, d, Ins. p. 158. neuse au côté interne. — Tét petite, réntrante; front non séparé de l'épistome. — Antennes insérées sur les côtés du front; leur massue tri-articulée, ovale et comprimée. — Fossettes antennaires antérieures, bien marquées. — Prothorax arrondi à sa base, rétréci et échancré en avant. — Epimères mésothoraciques non visibles en dessus.— Propygi- dium transversal, oblique ; pygidium semi-circulaire, vertical. — Pattes courtes ; jambes peu élargies ; les antérieures un peu contournées, den- ticulées, avec quelques courtes épines en dehors ; leur sillon tarsal mal limité, oblique; les autres munies d’une rangée de cils épineux, rares et en partie absents aux postérièures, sur leur tranche externe. — Pro- sternum assez convexe, tronqué à sa base, sa mentonnière médiocre ; mésosternum arrondi en avant. — Corps court, épais, ovalaire ou elliptique. = de: Mandibules non saillantes, ue munies d'une bordure membra- Petits insectes, propres jusqu'ici à l'Europe australe et à l'Amérique, noirs, bruns ou rougeûtres, et en général brillants. Leur prothorax est plus où moins ponctué et dépourvu de stries; les élytres ont six dor- sales plus ou moins complètes et deux marginales, dont l'interne man- que souvent. La plupart des espèces paraissent vivre sous les écor- ces (1). $ TRIBALUS. Eneus. in KüG Jahrb. d. Ins. p. 164, Mandibules des Erierus, avec Une petite dent interne. — Télé petite, rentrante ; front concae, non séparé de l’épistome, un peu sail- lant latéralement. — Antennes insérées sur les côtés du front ; leur massue tri-articulée, ovalaire, un peu comprimée, tronquée au bout. — Fossettes antennaires antérieures, recouvertes.—Prothorax transversal; bisinué à sa base, arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en demi-cerele. en avant. — Propygidium fortement transversal, déclive ; poils comme L'espèce d'Europe, et s’en distingue surtout par la présence de trois fines côtes sur chaque élytre. (1) Celles décrites jusqu'ici sont, à ma connaissance, les suivantes : Esp. d'Europe : E. retusus (italicus Rossi), comptus Ilig. — Esp. de l'Amér. du Nord : £. nigrellus Say,regularis Palis.-Beauv., pulicarius Er. (nigrellus ? Say), minor, decipiens, vicinus, Maj. Lec. — Esp. de l'Amér. du Sud: £: fului- cornis Payk., mundus, tersus, lucidulus, planulus, rubellus Er. — Dans les notes que je tiens de M. De Marseul, figurent en outre quinze espèces nouvelles, dont une de Batoum, les autres des diverses parties do l'Amérique. 970 HTISTÉRIENS, pygidiam court, semi-cireulaire, vertical. — Pattes assez longues: jambes antérieures larges, arrondies et denticulées en dehors: leur sillon tarsal remplacé par une fossette superficielle ; les autres étroites, munies d'une rangée de cils peu nombreux sur leur tranche externe, — Prostérnum large, un peu convexé, tfonqué en arrière; sa men- _toñnière médiocre, trilobée ; les lobes Htéraux recouvrant les fossettes antennaités, le médian, la bouche; mésosternum légèrement arrondi en avant. — Corps court, épais, subarrondi, médiocrement conyexe. Genre composé d'un petit nombre d'espèces, de la même taille ré- duite que les Evsenus et en différant, outre les caractères qui précè- dent, par leurs léguments ponctués et n'offrant sur les élytres que quelques vestiges de stries dorsales. Ces insectes sont disséminés ‘dans l'Europe australe, l'Afrique et l'Amérique du Nord; trois seulement sont décrits en ce moment, (1). SPHÆROSOMA: De Manseus, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3 (inédit). | æ Mandibules non saillantes. — Tête petite, rentrante; front non sé- paré de l’épistome. — Antennes insérées sous un rebord du front; leur massue tri-arliculée, formée brosquement, orbiculaire. — Fossettes antennäires creusées sous les bords fatéraëx du prothorax; bords an- térieurs de ce dernier incisés pour le passage des antennes. — Pro- thorax fortement rétréci en avant — Elytres lisses, rebordées latérale- ment. — Propygidium transversal, oblique ; pygidium semi-elliptique, vertical. — Pattes très-écartées ; jambes peu élargies, les antérieures subdenticulées sur leur tranche €xtérnc; leur sillon tarsal superficiel ; les autrés inermes, allongées, — rostérnum court, large, subsinué à sa base; sa mentonnière infléchie et arrondie en avant. — Corps orbi- culaire, globuleux. # Le type du genre est un petit insecte dé Madagascar (S. ovum Mars), ayant le facies d'un Trwwazus, mais en différantiessentielle- ment par Id situation de ses fosseltes antennaires, caractère qui le rap- proche des deux genres suivants, La sculpture de son prothorax consiste en une: strie marginale entière. 4 -(1) T. minimus Rossi, d'Italie; (Abrœus puñctum, Aubé, Ann. d. I. Soc. ent. XL, p.231); scaphidiformis Ie, (Hisé. mauritanieus Lucas), d'Algérie; ca- pañsis Payk. (picipes R.), du Cap. — Le Tribatus uméricanus dé M. le maj. J: L: Le Conte (Boston Jourh. of nat. Hist. V, p. 64) constitue lé genre Cæro- STERNUS, qu’on trouvera plus loin dns lé groupe des Saprinides. 4 . . S. = à 6 “4. _L. Le Cox, re. of the Acad: of Philad. 1853, p. 291. Genre établi sur deux très-petits insectes des Etats-Unis, et défini en ces termes par M. le docteur 3. L. Le Conti . Mandibules presque cachées. — Massue antennaire ovalaire, médio- crement comprimée. — Fossettes antennaires grandes, mal limitées, situées sur les côtés du prothorax en dessous. — Pygidium fortement replié sous l'abdomen: — Jambes antérieures dilatées, les autres étroi- tes. — Prosternur e, tronqué en arrière ; sa mentonnière courte el largement arrondie. — Corps subglobuleux. D'après ces caractères, il est évident que le genre doit être placé à Ja suite des SPHÆROSOMA, dont il s'éloigne, comme de tous ceux qui suivent, par son pygidium. Les deux espèces qui le composent (B. tan- tillus, imèsellus), vivent sous les écorces et dans les bolets ; on les pren- drait, au premier coup-d'œil, pour des Asnævs. Elles sont pointillées en dessus, et leurs élÿtres ont une strie marginale et quélques vestiges de dorsales à leur base. M. Le Conte ën décrit une troisième (margë - malus), mais qu'il né rapporte qu'en hésitant au genre. | sale ÿ ÿ = DENDROPHILUS, 8 Lenew, Zool. Miscell. M, p.77. Mandibules pewisaillantes, robustes, inermes. — Tête médiocre, ren- trante; frontsnon séparé de l'épistome. — Antennes insérées sous un. faibl ord du front,; leur 8 article pas plus long que les précédents, mais du double plus large, annexé à la massue; celle-ci tri-articulée, ovale, comprimée, — Fossettes antennaires médianes, transyersales, | tantôt (punctalus) superficielles, tantôt (pygmæus) très-grandes et très- ë profondes. — Prothorax transversal, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base, rétréci et échancré en demi-cercle antérieurement. — Propygidium tiès-court, déclive ; pygidium grand, en triangle curvi- “ligne, vertical. — Pattes courtes, robustes ; jambes larges, arquées en hors, munies sur leur tranche externe de petites: denticules peu M apparentes ; fe sillon tarsal des antérieures faible, mal limité. — Pro- Slernum assez étroit, plane, arrondi à sa base; sa mentonnière médio- | cre, arrondie en ayant; mésosternum large, échancré en demi-cerele, | antérieurement, — Corps très court, épais, médiocrement convexe. | C L'Europe possède deux espèces de ce genre : l'une, punctatus (1), (0) Payk. Mon. Hister, p. 79, pl. NIL £. 5 (pygmœus Sturm}; ilparait répandu jusqu'au Japon inclusivement. 272 HISTÉRIENSS pointillée sur toute sa ue us, comme l'indique $ a; L utre, pygmœus (1), presque lisse, Eoutes.deux n’ont sur le prothorax in très-fine strie marginale, et sur les élytres une humérale par- fois absente et trois ou quatre dorsales abrégées en arrière. La pre- mière vit principalement sous les écorces, la seconde dans les fourmi lières; l’une et l’autre sont rares. Il y en a une troisième espèce aux Etats-Unis (2). Ces insectes ressemblent assez à des Hisrer de petite taille. PAROMALUS. : Encens, in Kzuc, Jahrb. d. Ins. p. 167 (3. <<" Mandibules plus ou moins saillantes, arquées, inermes. — Tête pe- ile, rentrante; front entouré d’une fine strie le séparant de l’épistome. — Antennes insérées sous un rebord du front; leur massue ovale cb comprimée, — Fossettes antennaires médianes, rapprochées du bo latéral, larges. Prosternum de forme variable, subparallèle ou ré- tréci en avant. — Propygidium fortement transversal, déclive; pygi- dium en triangle curviligne, vertical. — Pattes courtes; jambes anté- rieures larges, contournées, terminées par un éperon robuste et arqué, arrondies et denticulées en dehors ; leur sillon tarsal obsolète ; les quatre autres étroites, terminées par deux éperons, munies de quel- ques épines en un seul rang sur leur tranche tn. — Prosternum convexe, arrondi en arrière; sa mentonnière saillante; mésosternum échancré en avant, recevant la base du prosternum. — Corps deforme LS variable, ovale, elliptique ou oblong, peu convexe, parfois déprimé. Les espèces de ce genre varient, sous le rapport de la forme géné- rale, de la sculpture des élytres, de l'écusson qui est distinct ousnon, et de quelques autres particularités moins importäntes. Erichson s'est servi de ce caractère pour diviser le genre en trois sections, qu'on &: peut réduire à deux selon que les élytres ont des stries dorsales bien marquées (4) ou n’en présentent que quelques vestiges superfi- . (1) Linné, Fauna Suec, ed, I, no 441 (Hister formicetorum, Aubé, Ann. d. 1. Soc: ent. IL, p. 95, pl. V, f. 2); Erichson l’a omis dans son travail sur a à famille. . (2) Hister punctulatus, Say, Journ, 6f the Acad. of Philad. V, p. 45. (3) Syn. Hisren et Hozozepra pars, Payk. — PLarysoma pars, Leach, v (4) Ces espèces correspondent à la première section d’Erichson ; elles ont deux stries sur le prosternum, celle qui sépare le mésosternum du métasternum entière, un écusson distinct, et leur forme est plus ou moins ovale. M. De Marseul, dans les notes qu'il m'a communiquées, en fait, sous le nom de Car- eus (appliqué depuis longtemps par Latreille à des Crustacés décapodes bra= chyures), un genre à part que je ne saurais admettre. Il y comprend 13 espèces, font 6 nouvelles; celles décrites sont : P, pumilio Er, minimus Aubé, d'Eu- # a LP ER EEE IP EE HISTÉNIDES. 973 ciels (1). Elles ont toujours, dans les deux sections, au moins une strie latérale et parfois deux; le prothorax n'a jamais qu'une marginale très- fine. Ces petits insectes vivent principalement sous fes écorces des arbres en décomposilion; un petit nombre se trouvent sous les pierres ou dans les déjections des animaux. Le genre est assez riche en espèces, surtout en Amérique; quelques- unes (par ex. pumilio) sont répandues dans l'ancien et le nouveau con- tinent. Sous-Triu Il. _ Saprinides. hs Prosternum sans mentonnière ; la tête s'appliquant simplement contre son bord antérieur. Elle se compose des dix genres Suivants, dont six ont des repré- sentants en Europe, E. Antennes insérées sous un rébord du front, a Corpsnon cylindrique. Fossettes antennaires antérieures : Cœrosternus. — médianes : Saprinus, Pachylopus. aa Corps cylindrique : Trypanœus. Il. Antennes insérées sur les côtés du front, b Corps cylindrique : Teretrius, Xiphonotus. bb — ovalaire ou globuleux. © Prothorax muni d'un bourrélet latéral: PIeYAer US, ce —" sans bourrelet fatéral. d Fossettes antennaires antérieures: Onfhophilus. dd ——- médianes, Cinq articles à tous les tarses : Abrœus. Quatre articles aux tarses postérieurs 4 Acritus. rope; le premier se trouve aussi aux Etats-Unis ; #oÿlodytes Payk., conjuñctus Say, tonellus Er., consors, gilensis (tenellus Er.), opuñtiæ, Doct. Lec:; de Cd- lombie et de FAmér. du Nord, où la plupart existent en même temps. (1) M. De Marsenl (loë. cit.) leur résérve le nom de Panowazus et en énu- mère 12 espèces, dont les suivantes déjà connues : P, complanatus llig. (nas- salus Panz.), parallelipipedus Merbst (picipes Sturm), flavicornis Herbst, d'Europe ; emiguus Bohem., de Natàl ; œqualis Say (complanatus Payÿk.), bi- strialus, seminulum Er; affinis Lec., de l'Amér, du Nord, Coléoptères. Tome Il. 18 274 HISTÉRIENS. CÆROSTERNUS: 3. L. Le Conre, Proceed. of the Acad. of Philad. 1852, p. 39. Mandibules courtes, mais visibles, inermes. — Antennes insérées sous un rebord du front; leur funicule filiforme, leur massue tri-arti- culée, ovale, comprimée, subtronquée à son extrémité. — Fossettes antennaires très-profondes, étroites, situées sous les angles antérieurs du prothorax et ouvertes latéralement. — Prothorax arrondi à sa base, rétréci et légèrement échancré en avant. — Jambes antérieures com- primées, subdilatées ; les postérieures grêles et inermes.— Prosternum très-large, tronqué en arrière, très-légèrement arrondi en avant. — Corps globuleux, très-convexe. M. le docteur J. Le Conte a fondé ce genre sur un petit insecte dé- crit précédemment par son père, M. le major Le Conte, sous 16 nom de Tribalus americanus (1). Il est finement pointillé sur toute sa sur- face en dessus et son prothorax n’a qu'une strie marginale; les élytres présentent six dorsales, dont les trois internes très-courtes, les autres abrégées en arrière. M. Le Conte rapporte également à ce genre une espèce de Cuba qu'il nomme lœvissimus, et qui parait n'être que l'Hés- ter lævigatus de Paykull (2). SAPRINUS. Encas. in Kuuc, Jahrb. d: Ins. p. 172: Mandibules gaullantes, robustes, brusquement recourbées et croisées à leur extrémité, inermes ou dentées. — Tête médiocre, prolongée en un museau quadrangulaire. — Antennés insérées, presque à décou- vert, sur les côtés et à la base de ce museau; leur mässué ovalaire ou subglobuleuse, en général médiocre. — Fossettes antennaires situées sur les côtés du prosternum, recevant la massue des antennes par une incision du bord antéro-inférieur du prothorax. — Celui-ci bisinué à sa base, plus ou moins rétréci et légèrement échancré en avant. — Propy- gidium transversal, oblique; pygidium grand, en triangle curviligne, vertical. — Pattes médiocres; jambes antérieures larges, munies sur leur tranche externe de dents portant chacune un cil, ou entières avec une rangée d'épines; leur sillon tarsal superficiel; les autres plus {1) Boston Journ. of nat. Hist. V, p. 64, pl. IV, f.7. (2) M. De Marseul, dans les notes qu'il m'a communiquées, mentionne ces deux espèces, mais les rapporte simplement au genre Trisazus, bien qu'il ait eu connaissance du genre actuel. Ne les ayant examinées ni l’une ni l’autre, je men rapporte à M. J. Le Conte, qui n’a pas pu ne pas voir la mentonnière de ges insectes, s'ils en ont une, HISTÉRIDES. 275 étroites, avec une rangée d'épines en dehors et en général une autre sur leur face externe. — Prosternum assez étroit, bistrié, tronqué à sa base; mésosternum coupé carrément ou sinué en avant.— Corps court, épais, carré, ovale ou elliptique. “Genre aussi nombreux que les Hisren et ayant une distribution géographique aussi étendi ni ). Mais ses espèces n'ont pas toutes la livrée monotone de ces der ers ; dans le nombre, il en est beaucoup qui 2 (1) 160 esp. sont mentionnées dans les notes que je tiens de M. De Marseul, parmi lesquelles 77 nouvelles. Celles décrites sont les suivantes : Esp. d'Eu- rope : S. maculatus Rossi, semipunctatus, nitidulus, æneus Fab., chalcites, œæmulus, dimidiatus Iig., detersus, immundus, rubripes Gyllh., 4-striatus, metallicus Entom. Heft., Speculifer, virescens, rotundatus, piceus, conjungens, rugifrons Payk., furvus, lautus, amænus, granarius, crassipes Er. — Esp. asiatiques : S. interruptus Payk., externus Fisch. de Valdh., biguttatus, cri- bellatus Stev., prasinus, œratus Er. — Esp. indiennes : S. 4-guttatus F., spe- ciosus, cupreus Er. — Esp. africaines : S. cruciatus, bicolor Fab., splendens, elegans, algerinus Payk., nitidus Wiedem., procerulus, punctatissimus, cu- preus, gilvicornis, rutilus, Prœcoæ, apricarius, equestris, intricatus Er. , Ar e0=— latus, natalensis, amænulus, breviusculus Bohem. — Esp. de l'Australie = S. cyaneus F., lætus Er. (cyaneus Payk.). — Esp. de la Nouv.-Zélande : S. pseudocyaneus White. — Esp. de LAmér. du Nord : S! asSsimilis, pensylva- nicus Payk., fraternus, mancus Say, lugens Er., oregonensis, distinguendus, conformis , minutus (placidus Er.), neglectus, patruelis, dimiatipennis (pal- matus Say, var.), desertorum, sphæroides Maj. Lec., discoidalis, fimbriatus, lubricus, Doct. Lec, — Esp. de l'Amér. du Sud : S. connectens, erythropterus, brasiliensis Payk., azureus Sahlb., bisignatus, decoratus, innubus, blandus, pavidus, modestus Ër., ornatus » Palagonicus, impressifrons (innubus Er.)}, piceus, atronitidus Blanch. . Mais cette Liste est loin d’être complète, et il faut y ajouter les espèces sui- vantes, que n’a pas connues M. De Marseul, ou qui lui ontéchappé : Esp. eu- ropéennes : S. apricarius, Erichs. in Klug, Jahrb. d. Ins. p. 193. — sabuleli, pullus, curtus, Rosenh. Beitr. z. Insektenf. Europ. I, p. 24. — puncticollis, rmelas (detersus Ilig.), Küster, Die Kæf. Europ. XVII, 29, 30. — Esp. asia- tiques : Hisé. fasciolatus (ornatus? Fisch, d. Waldh.), Gebler, Bull. d. l’Acad. d. Pétersb. 1845, n° 3, p. 100. — cupratus, Kolenati, Melet. ent. Vip: 62 turcomanicus, Ménétr. Ins. d. Lehm, p. 39. — Esp. de l’Amér. du Nord : S. placidus, Erichs. in Klug, Jabrb. d. Ins. p. 189. — californicus (lugens Er.), sulcifrons, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 259. — imperfectus, piceus, im- pressus, delelus, bigener, Maj. Lec. Boston Journ. of nat. Hist. NV, Di 70 = interslitialis, obscurus, pectoralis, pPœminosus, interceptus, alienus, insertus, obduclus, ciliatus, vinctus, luridus, soissus, vestitus, plenus, vitiosus, lubricus, Cœrulescens, bigemmeus, lucidulus, Doct. Lec. Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.166; de Californie. — Esp. de l’Amér. du Sud : 5, aterrimus, venustus, Erichs. loc, cit. p. 185 sq. — lepidus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 91. —nigrila, erythropus, Blanch. in d’Orb. Voy. Ent. p. 69. — Matthewsit (bisignatus Er.), furcatus (conneœus Payk.), castaneipes, Curtis, Linn. Trans. XIX, p. 441. — Esp. de l'Australie : S, viridicupreus, Hombr, et Jaquin, Voy. au pôle Sud, Ent, Col, pl, IV, £, 10, . 276 : HISTÉRIENS. sont vertes, bleues, violettes ou métalliques. Toutes sont plus où moins ponctuées sur toute leur surface en dessus, sauf un espace lisse, com mun à la base des élytres. Le prothorax ne présente jamais qu'une strie marginale ; les élytres ont au maximum sos ries dorsales abrégées en arrière, une humérale, une subhumérale,et d les Hisren, ces insectes se trouventplus particulièrement dans les inents des animaux herbivores, les cad F et parfois dans les bolets décomposition. Tes 2 PACHYLOPUS, Cros. in Kivc, Jahrb. d. Ins. p. 196. Genre établi sur un petit insecte de l'Afrique australe, P. dispar Er. (1) qui, à tous les caractères des Sarninus, réunit des jambes dépourvues d’épérons terminaux, avec les antérieures assez dilatées, terminées en dehors par deux larges dents obtuses, et les quatre posté- rieures renflées et couvertes sur leur face externe d’épines très-serrées. Dans l'un des sexes, le mâle sans aucun doute, le premier segment abdominal, qui est très-grand, se prolonge en une large saillie, aiguë à son extrémité, el la suture des élytres est munie d’une pointe obtuse F2 assez longue. I existe dans l'Amérique du Nord quelques espèces dont les jambes postérieures sont couvertes extérieurement d'épines semblables, mais comme elles ont des éperons aux jambes et que les mâles ne pré- sentent rien de particulier, il paraît plus convenable de les laisser parmi les Saemnus dont elles ont pour le surplus tous les caractères (2). TRIPANÆUS. Esonscu. Zoo!. Atlas, Heft [, p. 11 (3). Mandibuleg très-courtes, larges, arquées et aiguës au bout, fran- gées au côté interne. — Tête prolongée en avant des yeux em une forte saillie triangulaire, un peu recourbée et fissile en avant, plus où toits concave en dessus, cachant lés organes buccaux. — An- teñnes insérées sous un rebord du front, robustes ; les articles 3-5 du (1) Loc. cit. pl. IE, £ 4. (2) Tels sont les Saprinus dimidiatipennis Lec. et sulcifrons. Manh, cités plus haut. M. De Marseul, dans les notes que je lui dois;.fait du second seul un Paemrorus, et laisse le premier parmi les Sarrinus, M. le docteur J. Le Conte (Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 16%), après aVoir réuni ce suloifrons aux PacuxLopus, en lui adjoignant deux espèces nouvelles dé Galifornie (P. ser- rulatus, gaudens), à fini (Procced, of the Acad: of Philad. 1852, p. 40) par lés réunir toutes trois aux Sapin us. * {2) Syn. Bosrmiuus, Fab, Syst. EI. Il, p. 385, IISTÉRIDES, 277 fanicule graduellement et fortement transversaux ; le 7° subcirculaire, enveloppé, sauf à sa base, par les trois derniers qui sont confondus entre eux, pubescents, el formant avec eux une grande massue sub- orbiculaire (1).— Fosseltes antennaires nulles. — Yeux grands, sub- arrondis, plus ou moins saillants. — Prothorax plus long que les élytres, cylindrique, étroitement lobé au milieu de sa base, faiblement échancré en avant. — Epipleures des élytres largement lobées dans leur milieu. — Propygidium très-court ; pygidium bombé, conique, parfois prolongé en une pointe aiguë. — Pattes courtes ; cuisses très- larges ; jambes antérieures et intermédiaires fortement dentées sur un seul rangren dehors; sillon tarsal des premières droit, incomplet ; les postérieures simplement denticulées ; tarses grêles, presque aussi longs que les jambes. — Prosternum comprimé, saillant, plane et bistrié, échancré à sa base et recevant le mésosternum; celui-ci allongé et graduellement rétréci en avant, — Corps long, cylin- drique. « ê Genre remarquable et qui mériterait peut-être de former une sous- tribu à lui seul. Ses espèces sont de taille moyenne ou petite, d'un noie brillant que relèvent, chez quelques-unes, deux taches rougeâtres sur les élytres, finement ponetuées et sans stries sur ces-dernières ; leur prothorax ne présente qu'une strie marginale. Elles sont propres aux parties chaudes de l'Amérique et se trouvent, sous les écorces dé- composées et dans les plaies humides des arbres (2). Leur forme cylindrique donne à ces insectes une certaine ressem- blance avec les Bosrnicuus ; elle à trompé Fabricius qui a placé dans ce genre œux d'entre eux qu'il à connus. TERETRIUS. Enicns, in Kiuc, Jahrb. d. Ins, p. 201: Mandibules courtes, larges, très-aiguës au bout, inermes, — Tête petite, rentrante, rétrécie et obtuse en avant. — Antennes insérées sur les côtés du front ; leur massue solide, ovale et comprimée. — Fossettes antennaires grandes, médianes, latérales: — Prothorax cy- lindrique, coupé carrément en arrière, légèrement échancré en avant, — Epimères mésothoraciques un peu visibles en dessus. — (1) Eschscholtz n’assigne à ces organes que huit articles, erreur qui a été relevée par Erichson (in Klug, Jahrb, d. [ns. p. 198). (2) M. De Marseul en décrira 23 espèces dans sa Monographie, à ce que je vois dans les notes qu'il m'a communiquées. Celles publiées en ce moment sont : Bostrichus thoracicus, proboscideus, bisputulatus Fab. (Suivant M. DeMarseul, le proboscideus do Paykull ne serait pas le même que celui de Fabricius}; vol- vulus, bimaculatus Er. PTT De. Dee 2e | RAR CS TS Re Lo 278 HISTÉRIENS, Propygidium très-court ; pygidium grand, en triangle éurviligne, ver- tical. — Pattes courtes; jambes antérieures très-larges, arquées et finement denticulées en dehors; leur sillon tarsal obsolète : les autres plusiétroites ; les postérieures denticulées seulement à leur extré- mité. — Prosternum assez convexe, échancré à sa base et recevant un peu le mésosternum, — Corps cylindrique, légèrement déprimé. On n’en a encore décrit qu'une espèce, l'Héster picipes des au- teurs (1), petit insecte répandu dans une grande partie de l'Europe et, dans l'Amérique du Nord, mais assez rare partout. On le trouve sous les écorces et dans le bois mort. Il ne présente aucunes stries sur le prothorax ni sur les élytres qui sont simplement pointillés. XIPHONOTUS. De Manseux, Ann. d. 1. Soc. ent. Sér. 3 (inédit). Mandibules courtes, épaisses, tuberculées en dehors, unidentées au côté interne. — Prothorax plus long que les élytres, rétréci et pro- longé antérieurement en une saillie au-dessus de la tête. — Abdomen tronqué obliquement à son extrémité. — Tarses terminés par un seul crochet. Pour le surplus ce genre ne diffère pas des Terernius ; seule- ment sa forme plus cylindrique et la grandeur relative du prothorax lui donnent plutôt le facies d’un Trypanzæus. Il ne comprend qu'une petite espèce (X. Chevrolatii Mars.) du cap de Bonne-Espérance, Lé PLEGADERUS. Encus. in Kiuc, Jahrb. d. Ins. p. 203. Mandibules très-courtes, frangées au côté interne et fissiles au bout. — Tête médiocre, transversale, rentrante, terminée par un court museau oblus. — Antennes assez robustes, insérées sur les côtés du front; leur massue subglobuleuse. — Fosselles antennaires situées sur les côtés du prosternum. — Prothotax transversal, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, légèrement échancré en avant, ayant de chaque côté en dessus un profond sillon longitudinal, limi- tant un bourrelet. — Epimères raésothoraciques un peu visibles en dessus. — Elytres oblongo-ovales, médiocrement convexes. — Pro- pygidium {rès-court; pygidium grand, en triangle, vertical. — Pattes faibles ; jambes antérieures plus ou moins élargies à leur extrémité (1) Payk. Mon: Hister. Tab. VIN, f. 5, et Maj. Lec. Boston Journ. of nat. Hist. Vspl. VI, f. 6. —M. De Marseul en décrira plusieurs autres espèces d'A“ frique et d'Amérique dans sa Monographie, HISTÉRIDES. 279 et muhies de quelques denticules en dehors, les autres de quelques cils, — Prosternum large, interrompu dans son milieu par un sillon transversal, coupé carrément à sa base. — Corps oblongo-ovale, mé- diocrement convexe. Petits insectes d’une forme particulière qui rappelle plutôt celle de certains Ermis que celle des autres espèces de la famille. Les deux sillons latéraux du prothorax sont ordinairement xéunis par un sillon transversal ; les élytres sont pointillées, et leurs stries se ré duisent à quelques vestiges d’une humérale, d'une dorsale, toutes deux très-courtes, el une suturale plus complète, Ces insectes vivent sous les écorces et sont propres jusqu'ici à l'Europe et*à l'Amérique du Nord, On en connaît une dixaine en tout (1), ONTHOPHILUS. Leacn, Zoo!. Miscell. I. p. 76. Ô Mandibules à peine saillantes, frangées au côté interne, brusquement recourbées et terminées, l’une en pointe aiguë, l’autre par deux dents obtuses. — Tête rétractée, plus longue que large, convexe sur le ver- tex, obtuse en avant. — Antennes insérées sur les côtés du front; leur massue ovalaire, un peu, comprimée. — Fossettes antennaires anté- rieures, profondes. — Prothorax transversal, bisinuëé à sa base, rétréci et circulairement échancré en avant. — Epimèresmésothoraciques in visibles en dessus. — Propygidium très-grand, trapézoïde, vertical; pygidium grand, complètement replié en dessous, horizontal et refou- lant en avant les segments abdominaux. — Pattes assez longues, grêles; les antérieures très-finement denticulées en dehorssmleur#sillon tarsal assez distinct: les autres munies. d'une rangée de cils sur leur tranche externe. — Prostérnum large, plane, triangulairement échancré à sa base, et recevant le mésosternum, qui est également large et anguleux en avant. — Corps très-court, globuleux et déprimé en dessus. L'un des genres les plus distincts de la famille, et que la sculpture seule des téguments en dessus suffirait pour faire reconnaitre. Dans toutes lés espèces, le prothorax porte quelques côtes interrompues et en nombre variable ; d'autres, plus étroites, tranchantes et entières, se voient sur les élytres, et entre elles de fines lignes saillantes très-régu- lières. Ces insectes sont petits, d'un noir profond, en partie mat, et vivent dans les bouses et les végélaux en décomposition, Les espèces (1) P. cœsus F., pusillus Payk., vulneratus Panz., saucius (vulneratus Gyllh.), dissectus, discisus Er., sanctus Truqui, d'Europe ; #ransversus Say, de L’Amér. du Nord. Le pusillus de M. le maj. Le Conte (Boston Journ. of nat. Hist. V, p. 80), rapporté par lui avec doute au pusillus de Paykull, parait former ue espèce distincte. Une autre du même pays sera décrite par M. De Marseuk, %0 HISTÉRIENS. décrites sont de l'Europe et de l'Amérique du Nord, et s'élèvent à sept en ce moment (1). | ABRÆUS. Leacn, Zoo!. Miscell. UT, p.76. Lobes des mächoires membraneux, ciliés.— Mandibules très-courtes, munies en dedans d’une dent molaire à leur base, et d'un denticule ayant leur extrémité, — Tête arrondie, rétractée ; front assez convexe. — Antennes insérées sur les côtés du front; leur massue ovalaire, un peu comprimée. — Fosseltes antennaires grandes, profondes, mé- dianes. — Prothorax arrondi à sa base, rétrèci ét circulairement échancré en avant. — Epimères mésothoraciques invisibles en dessus. — Ecusson nul. — Elytres sans strie marginale. — Propygidiom assez grand, subvertical; pygidium replié en dessous. — Pattes médiocres, assez étroiles; les antérieures plus où moins élargies à leur extrémité ; leur sillon tarsal obsolète; les autres légèrement arquées; toutes inermes sur leur tranche externe; tarses de cinq articles, — Proster- num court, large, un peu sinué à sa base, sans stries, = Corps globu- leux ou globoso-ovale. Ainsi caractérisé, ce genre ne comprend plus qu'une petite partie des espèces qu'on y fait généralement entrer actuellement, celles qui cor- respondent à la première des deux divisions établies par Erichson (2) parmi les Asræus de Leach, et dont les Héster globulus et globosus des auteurs sont les types (5). Les autres présentent, Comme on va le voir, dans la structure de leurs mâchoires, de leur pygidium et de leurs tarses, des caractères trop importants pour continuer de leur être associés. Ces insectes sont de très-petite taille, noirsou brunâtres et pointillés sur toute leur surface supérieure, sans aucune trace de strie sur le pro- thorax et les élytres: On les trouve dans les végétaux en décomposition et le bois vermoulu. {1) La liste de celles à lui connues que m'a communiquées M. De Marseul »’en contient que six, dont une nouvelle du Sénégal; les autres sont: O. sul catus, strialus Fab., exaratus Ulig., affinis L. Redtenb., d'Europe ; alter- natus Say, de l'Amér. du Nord, Pour ce dernier pays, aj. : O. pluricostatus, ñodatus Maj. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. V, p. 81 sq. (2) In Klug, Jahrb d. Ins. p. 207. (3) Aces deux espèces aj. l'A. granulum Erichson (Die Kæf, d. Mark Brand. p. 686), d'Europe, et le punctiformis Doct. J. Le Conte (Procced. of the Acad. Of Philad, 1853, p. 288), des Etats-Unis. Mais il est probable que parmi les Acrrus mentionnés plus bas, plusieurs doivent être rapportés ici. La liste manuscritédes espèces d'Apræus à lui connues que m'a communi- quéeM.De Marseul, en contient 28 esp., dont 15 nouvelles, la plupart d’Amé- Ÿ “plus imp! Æ HISTÉRIDES. ACRITUS. % J: 77 Conte, Proceed. of. the Acad, of Philad. WA, p. 288. #4 2 Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné. — Elytres pourvues d’une strie marginale. — Prop ti -cout pygidium en triangle curviligne, vertical. — Tarses po rs de quatre articles seulement (1). — Prosternum tronqué à sa base, bistrié. — Corps par- fois glohüleux, le plus souvent ovalaire et plus ou moins convexe. + autres caractères sont identiquement les mêmes que ceux des Anrævs. C'est à M. L. Redtenbacher (2) qu’ on doit d'avoir signalé les tan de ceux qui précèdent, à savoir la structure des mà- choires et celle des tarses postérieurs. Erichson, à qui l'une et l’autre avaient échappé, s'était contenté de placer ces insectes dans une divi- sion particulière des Arnzxus. Le genre est assez riche en espèces; celles décrites appartiennent à l'Europe et à l'Amérique (5). rique, les autres du Sénégal et des Indes or, La majeure partie d’entre elles sont, sans aucun doute, des AcRiTus. (1) Cette réduction dans le nombre de leurs articles provient de Fapion intime des deux premiers. s Ex (2) Faun. Austr,; Die Kæf. p, 241. à £ . (3) Esp. européennes : Hister minutus, Entom. Heft, I, p. 109, n k is {ninutus Payk.), ibid. Hp: 127. — Abr. atomarius, parvulus, Aubé, Ann. d, 1, Soc. ent. XI, p. 231. — rhombophorus, Aubé, ibid. Sér. 2, 1, p.75. — seminulum, Küster, Die Kæf. Europ. XV, 27. — Esp. asiatique : Abr. conso- \ brinus,aAubé, loc. cit. Sér. 2, VU, p.223 ; de Batoum. — Esp. de l’Amér. du Nord : Abr, exiguus, Erichs. in Klug, Jahrb, d. Ins. p. 208. — Abr. acicu- latus (exiguus Er.), simple, obliquus (eæiguus Er.), fimeturius, Maj. Lec, Boston Journ. of nat. Hist. V, p, 54. — Abr, maritimus, basalis, Doct, Lec. Ann. of the Lyc. of New-York, N, p. 170. — Acrit. discus, strigosus, con- formis, politus, Doct. Lec. Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 289. — Esp. de Cuba: Acrit. analis, atomus, Doct. Lec. ibid, p. 290. + FAMILLE XY. PHALACRIDES. Languette cornée, cordiforme, — Deux lobes aux mâchoires: l’in- terne coriace, terminé par deux petites dents; l’externe corné, avec son sommet coriace et barbu. — Palpes filiformes. — Antennes de onze ar- ticles ; les trois derniers formant brusquement une massue. — Elÿtres recouvrant l'abdomen en entier. — Hanches antérieures globuleuses, séparées ; les quatre postérieures transversales; les intermédiaires sé- parées, les postérieures contiguës; tarses subpentamères ; leurs trois premiers articles velus en dessous, le 4 très-petit ; leurs crochets munis d'une dent basilaire en dessous. — Prosternum distinct, articulé en ar- rière avec le mésosternum. — Abdomen composé en dessous de cinq segments, tous libres. Cette famille, établie par Erichson (1), est extrêmement voisine de celle des Nitidulaires qui suit, et ne devrait peut-être pas en être sé- parée. Elle n’en diffère essentiellement que par ses hanches antérieures globuleuses et les postérieures contiguës, tandis que chez les Nitidu- laires les premières sont brièvement ovalaires et transversales, et les secondes plus ou moins séparées par une saillie du premier arceau ven- tral de l'abdomen. fl y a bien en outre quelques différences dans les pañties de la bouche, mais qui méritent à peine d’être regardées comme des caractères de famille. Elle est , au contraire, facile à distinguer des ‘Erotyliens, parmi lesquels Latreille, par suite de la structure des larses, avait placé le genre Pæacacrus qui la composait seul de son temps (2). (1) Naturg. der Insekt. Deutsch]. ILE, p. 105. (2) Les Erotyliens ont des hanches intermédiaires globuleuses, les posté- rieures séparées, les deux premiers arceaux ventraux de l’abdomen soudés ensemble, des épimères métathoraciques très-développées, le prosternum large, etc. Je ne parle pas des brosses qui revêtent le dessous de leurs tarses, car il y à parmi eux des exceptions à cet égard, ni des parties de la bouche, bien qu’elles présentent des différences notables, surtout dans la forme du menton, qui est construit sur un plan particulier propre à ces insectes. PHALACRIDES, 283 Sous le rapport de la forme générale, ces insectes ressemblent, les uns, qui sont courts et convexes, à la plupart des Anisotomides, les autres, plus allongés et plus planes en dessus, à des Tarroma. Leur tête est courte, assez grosse, obtuse en ayant, penchée et engagée dans une échancrure du prothorax. Les yeux sont latéraux, arrondis et assez saillants. Immédiatement au devant d’eux sont insérées les antennes, sous un faible rebord du front ; elles sont médiocrement longues, et leurs articles intermédiaires varient un peu dans leurs proportions relatives; mais la massue que forment les trois derniers est toujours allongée et peu serrée. Le labre déborde faiblement l'épistome et est arrondi en avant. Les mandibules sont courtes, fortement arquées, simples ou den- tées à leur extrémité et munies à leur base interne d’une saillie en avant de laquelle leur bord interne devient comme membraneux. Les palpes sont courts ; les labiaux ont trois articles, les maxillaires quatre. La lan- guette est remarquable par son tissu corné; mais ses angles sont plus ou moins coriaces, et elle n’a pas de paraglosses (1). Le menton affecte des formes assez variées qui sont indiquées plus loin. Le prothorax est exactement appliqué contre la base des élytres et. aussi large en arrière que celles-ci. Sous tous les autres rapports, il res- semble beaucoup à celui des Anisotomides. Il ÿ a toujours un écusson distinct, mais médiocre et plus ou moins triangulaire. Les élytres re- couvrent des ailes bien développées. Les cuisses sont robustes, les jambes tantôt assez larges et un peu arquées, tantôt grêles et presque droites ; elles sont garnies de petits poils et de cils parmi lesquels on en remarque à leur extrémité un certain nombre qui forment une sorte de couronne; leurs éperons terminaux sont en général petits et sujets à manquer. Les trois premiers articles des tarses sont un peu élargis, et ces organes s’allongent assez souvent aux paltes postérieures. En dessous, les flancs du prothorax forment de chaque côté une voûte assez étendue, et ses cavités cotyloïdes ne sont pas complètement fermées en arrière. Le prosternum est étroit et recu dans une échan- crure du mésosternum. La grandeur de ce dernier dépend de la saillie que le mélasternum envoie entre les hanches intermédiaires ; il est ex- trémement court quand cette saillie existe, et peu développé, même quand elle n'existe pas. Les parapleures métathoraciques sont comme celles des Anisotomides , en totalité ou en partie cachées par les ély- tres. Les segments ventraux de l'abdomen sont assez égaux entre eux; le premier et le dernier sont seulement un peu plus grands que les in- termédiaires. Les métamorphoses de ces insectes sont ignorées. A l'état parfait, on les trouve, et souvent en abondance, sur les fleurs; ils prennent aisément leur vol et sont très-agiles. Il n’est pas rare d'en rencontrer (1) Erichson regarde (loc. cit.}, comme en tenant lieu, deux rangées de petits poils qui existent sur les bords latéraux de l'organe, et qui vont en divergeants EU, à A A Te T4 284 PHALACRIDES. sous les écorces pendant l'hiver. Toutes les espèces décrites jusqu'ici sont d'Europe, des Etats-Unis et du Cap. Leur synonymie est presque la même que celle des Amisorowa , avec lesquelles les anciens auteurs les avaient confondus, jusqu'à ce que ‘ Au (1) les en sépara et en fit, sous le nom de Pracacrus, un genre était encore récemment adopté par tous les entomologistes tel que cet auteur l'a conçu, lorsque Erichson à créé à ses dépens les trois geures inscrits dans le tableau synoptique suivant : 1 Tarses égaux. al : Jambes sans éperons distincts : Phalacrus. —..:à — Tolyphus. ” IL Tarses inégaux ; les postérieurs allongés. Leur 1er article plus court que le 2°: ONibrus. — long — Lithocrus. PHALACRUS. Payx. Faun. Suec. TI, p. 438 (2). Menton arrondi sur les côtés. — Languette échancrée en avant: ses lobes courts, coriaces ainsi que son bord antérieur. — 4e' article des palpes labiaux court; les deux suivants plus longs, égaux; le 3e un peu renflé; le 4° des maxillaires plus long que les autres et subeÿlin- drique.— Mandibules bi- ou tridentées à leur sommet. — Antennes à 4er article gros et assez allongé, 2% aussi gros, mais plus court, 39.de la longueur du 4er, 4-8 courts, décroissant peu à peu, 9-11 formant une massue allongée. — Prothorax transversal, rétréci en avant, faiblement bisinué à sa base. — Pattes robustes ; cuisses élargies à leur extrémité en dessous ; jambes larges, leur extrémité garnie de cils cachant leurs éperons terminaux, qui sont presque indistincts ; tarses égaux ; leurs trois 129 articles assez larges, le 18° plus court que le 2%, le 3e bilohé. — Mésosternum très-court; métasternum prolongé entre les hanches intermédiaires. Le corps de ces insectes est lrès-convexe et en général brièvement ovale. Dans les espèces européennes, les deux sexes sont semblables; mais, selon Erichson (5), l'Amérique en possède dont les mâles se dis- tinguent de leurs femelles par leur! mandibule gauche plus grande que (1) Fauna Suec, II, p. 438. (2) Syn. SrnÆniun, Fab. Syst. El, 1, p.97. — Ternatoma, Herbst, Die Kæf. IV, p. 86. — Amsoroma, Illig. Kæf. Preuss. p. 79. (3) Deutsch], Ins. HE, p. 109. PHALACRIDES, 285 Ja droite, et terminée en pointe allongée. Celles décrites jusqu'ici sont peu nombreuses (1). TOLYPHUS. Encus. Naturg. d. Insekt. Deutschl. I, p. 108. 1 ni Menton muni de chaque côté d’une saillie aiguë dirigée en arrière. — Dernier article des palpes maxillaires ovale ; le 4°" des labiaux assez long. — Mandibules simples à leur extrémité, munies au côté interne d'une saillie basilaire et d'une petite dent médiane. — Antennes assez longues ; leur massue terminale petite, à articles Jächement unis. — Prothorax transversal, peu rétréci en avant, Coupé carrément à sa base, ne continuant pas en dessus la courbe des élytres. — Pattes assez longues ; cuisses médiocrement robustes; jambes droites, à peine élar- gies à lêur extrémité; leurs éperons terminaux distincts, Les caractères non ME A dans celte diagnose générique ne diffèrent pas de ceux des Praracnus. Le type du genre est le Pha/. granulatus du Catalogue de Dejean, pêtit insecte de l'Europe australe, d'une forme assez allongée (2) ; quelques autres inédites et originaires des mêmes contrées existent dans les collections. OLIBRUS. Ercus. Naturg. d. Insekit. Deutschl. IL, p. 113 (3). Menton muni de chaque côté d'une saillie obtuse, dirigée oblique- ment en avant. — Languette largement et faiblement échancrée; ses angles coriaces. — Palpes labiaux à 4 article petit, 3° ovalaire ; le dernier des maxillaires subeylindrique. — Mandibules bidentées à leur extrémité, munies en dedans d’une saillie basilaire. — Antennes à 1% article gros ét assez long, 2 plus petit, 3-5 allongés, grêles, égaux, 6-8 graduellement plus petits, 9-11 formant une massue allongée. — Prothorax des Pnacacrus. — Pattes médiocres ; toutes les (1) Esp. européennes : Phalcorrusous, Payk. Faun. Suec. M, p. 438. — Substriatus, Gylh. Ins. Suee. Il, p. 428. — caricis, Sturm, Deutschl. Ins. IE, p. 80, Tab. 31, f. D.— grossus, Erichs, loc. cit. p. 111.— Esp. asiatiques: 2. bi- Signatus , Ménétr. Ins. rec, par Lehmann, p. 55; probablement un Ournus, — Esp. de l'Algérie : P. striatipennis, Lucas, Explor, de l’Algér. Entom. p. 591. — Esp. de l’Amér. du Nord : P. molitus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. L, p. 102. — difformis, J. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 222. (2) Germar en a donné une bonne figure dans sa Faun, Ins, Europ. Faso, XXIV, n° 1. (3) Mèmo synonymie que les PHALAGRUs. à dr ot nt Mb, PTT A en OP SP D Re" NON CAES RE LE ST nn nn à 286 PHALACRIDES. cuisses, ou seulement les postérieures, élargies en dessous à leur extré- mité; jambes un peu arquées, non élargies à leur sommet; leurs épe: rons terminaux distincts, ceux des postérieures surtout; tarses anté- rieurs et intermédiaires commechez les Paacacnus ; les postérieurs plus longs que les autres, à 1% article court, % allongé, 3° plus court que celui-ci, entier. — Métasternum tantôt pareil à celui des PmaLa- crus, Lantôt ne s’avançant pas entre les hanches intermédiaires ; le mé- sosternum plus grand que de coutume dans ce dernier cas. Genre plus riche en espèces que les deux précédents ; toutes sont . plus ou moins courtes et convexes. Les mâles se reconnaissent au se- cond article de leurs tarses antérieurs, qui est plus ou moins élargi, et à leur forme un peu plus rétrécie en arrière que celle des femelles (1). LITHOCRUS. Encus. Naturg. d. Insekt. Deutschl. WU, p. 108. Menton subitement rétréci en avant, anguleux sur les côtés. — Lan- guette cordiforme, échancrée; l'échancrure ayant dans son milieu une petite dent; ses angles coriaces. — 1€ article des palpes labiaux plus long que le 2°, le 3° ovalaire ct allongé, le 4° des maxillaires subcy- lindrique. — Mandibules des Ocrsnus. — Antennes comme chez les Puaracnus. — Pattes des Ocrenus avec le 49r article des tarses posté - rieurs lrès-long, le 2 un peu plus court, le 3° très-petit, le 4° à peine distinct. Ce genre, qui m'est inconnu et dont j'emprunte les caractères à Erichson, participe, d'après ces derniers, des Pnaracnus et des Orr- s#rus. Ses espèces sont exotiques et originaires d'Amérique, de Mada- gascar et de la Nouvelle-Hollande; deux seulement ont été décrites (2). (1) Esp. européennes : Aux dix décrites par Erichson (0. corticalis Sch., œæneus Ilig., bicolor Gylh., liquidus Hoffm., affinis Sturm, millefolii Payk., pygmœus Stunn, geminus Ilig., piceus Steph., oblongus Er.), aj. : O. bima- Culatus, Küster, Die Kæf. Europ. XIII, 26. — Esp. du Cap: Phal. capensis, Guérin-Ménev. Icon. Ins. texte, p. 315. — Esp. de l'Amér: du Nord : Phal. apicalis, nitidus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 102. — apicalis, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 222. (2) Sphæridium testaceum, Fab. Syst. El. I, p. 98; de l'ile St-Thomas. — Phalacrus brunneus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 239 ; de la terre de Van Diemen. Nota. J'ignore auquel des genres précédents appartiennent les espèces sui- vantes : Phal. strialus, nigrinus, achilleæ , æneo-piceus, Leachiellus, Ste- phensis, rufipes, piccorrheus, pulchellus, nitens, Stephens, Illust, of Brit. Col. IE, p. 161 sq., et Man. of Brit. Col. p. 99 sq. — multistriatus, Zetterst. Jos. Lappon. p. 233. La plupart de celles de Stephens sont très-probablement des variétés d'espèces connues, | iii iii * rare LA tee Dh en 0 jm Rs SN SRE, 2e FA + FAMILLE XVL. NITIDULAIRES. Languelte cornée. — Mächoires presque toujours terminées par un seul lobe. — Palpes courts. — Antennes de onze, très-rarement de dix articles ; les deux ou trois derniers formant une massue en général en forme de bouton. — Elytrés très-souvent abrégées en arrière. — Pattes courtes ; hanches antérieures et intermédiaires transversalement ova- laires, non contiguës ; les postérieures fortement transversales, demi- cylindriques, plus où moins/séparées.— Tarses de cinq articles, les postérieurs parfois de quatre seulement chez les mâles ; le 4° très-petit, nodiforme. — Abdomen de cinq où six segments, tous libres. Les Nitidulaires sont des insectes d’assez pelite taille pour la plupart, en général de forme ovale ou oblongue, rarement (RnizopnAGus) linéaires, tantôt déprimés, tantôt très-convexes, parfois même subglo- buleux, avec les passages intermédiaires, et dont le corps est le plus souvent revêtu, surtout supérieurement, d'une fine et courte pu- bescence. A l'exception des seuls RuizormaGus, la tête est‘fortement engagée dans le prothorax, courte, sans col en arrière, et rétrécie antérieure- ment en un court museau triangulaire, tronquêé ou arrondi en avant. Chez les Ipides (Paromra excepté) et les Rhizophagides, le labre est caché sous l’épistome et membraneux; partout ailleurs il est corné et à très-apparent. Les mandibules sont courtes, mais robustes ; leur base interne est munie d’une saillie molaire plus ou moins distincte, et leur extrémité est plus souvent bidentée ou fissile que simple. Les deux lo- bes des mâchoires n'existent que chez les Brachyptérides, groupe très- peu riche en espèces. L’externe est celui qui manque dans les autres espèces; l'interne, qui subsiste seul, varie assez sous le rapport de son développement, et est en général fortement cilié, mais constamment inerme. Dans le plus grand nombre des cas, la languette est échancrée ou bilobée, et ses angles antérieurs paraissent se prolonger en deux pppendices membraneux, d'une nature ambiguë, qui simulent des para- REC ET NE rene TE NN I Eee PRE D HIS el C . > “ & 288 NITIDUL AIRES. F- glosses (1). Le menton est assez développé et pärfois même (Pnow- roprA, Psicorus) recouvre sur les eôtés la base des mâchoires. Quant aux palpes; les maxillaires sont, comme de coutume, un peu plus longs que les labiaux, mais il n’a aucun parti à tirer de leur dernier article, qui est constamment cylindrique ou un peu acuminé; celui des labiaux varie un peu plus et fournit des caractères de médiocre importance. Les RaizopmAGus sont les seuls qui aient des antennes de dix arti- cles. Ces organes sont courts, insérés immédiatement. en avant des yeux, et peuvent se loger en partie dans deux sillons qui partent des cavités antennaires et gagnent le dessous de la tête où ils se comportent différemment selon les genre$ (2); il n’est pas très-rare qu'ils soient superficiels ou méme complètement effacés. Les yeux sont assez gros, latéraux et subarrondis. Le prothorax tantôt s'applique exactement contre la base des élytres, ce qui est le cas ordinaire, tantôt (Cychiramides) la recouvre un peu, comme chez certaines Anisotomides ; les bords latéraux du pronotum sont toujours amincis, souyent rebordés, ét forment une voûte plus ou moins étendue au-dessus des flanes. L'écusson ne manque jâmais et en géuéral forme un tiangte eurviligne. Lorsque le prothorax est rebordé sur les côtés, les élytres le sont également, ét quand'elles sont tron- quées en arrière, elles laissent à découvert au moins uñe partie du py- gidium, et souvent les deux ou trois derniers arceaux supérieurs de l'abdomen, Il existe toujours des ailes inférieures, saüf chez les Ecxo- MÆUS. Dans la plupart des genres, tous les tarses ont leurs trois premiers articles dilatés chez les deux sexes, un peu plus fortement aux pattes antérieures qu'aux autres, et garnis en dessous de longs poils qui les (1) Les véritables paraglosses naissent à la base des bords latéraux de languette et se soudent ayec ces bords ou restent libres. Les pièces dont il s’agit ici semblent prendre leur origine plus loin que la base de la languette, sont placées au devant d'elle, s'appliquent sur sa face externe en restant plus où moins libres, et, comme elles vont en divergeant, leur extrémité correspond aux angles antévieurs de la languette, dont elles paraissent des prolongements. A est probable qu'elles correspondent à l'une des deux pièces intermédiaires entre le menton et’ la languette dont il à 6té question dans Ja famille des Sta- phyliniens: On peut se faire une idée exacte de ces organes en jetant un coup d'œil sur la figure que M. Westwood (Trans. of the ent. Soc. 24 Ser, I, pl. 13, f. 1 d) à donné des parties de la bouche de la Paromia dorcoides. Il les dis- tingue très-bien dans le texte, sous Je nom üe lingua, de la languette propre- ment dite, qu'il appelle labium. (2) Is sont placés tantôt à quelque distance des yeux, tantôt immédiatement aù bord interne de ces organes, qu'ils contournent en arrière. Pour plus de brièveté dans les formules génériques qui suivent, ces sillons sont dits sous- céphaliques quand ils afféétent la première de ces positions, et sous-ophthal- Mmiques lorsqu'ils occupent la seconde, NITIDULAIRES, 289 débordent sur les côtés, Leur 4er article est en général triangulaire, le 2° fortement échancré, le 3 de même forme ou bilobé; le 4e n’est qu'une sorte de petit nœud placé à la base du 5e, qui est constamment fort allongé ; les crochets sont le plus souvent simples. Par une excep- tion unique, les mâles des Rnrzopmacus n’ont que quatre articles aux tarses postérieurs. 5 Lorsque le prosternum se prolonge en arrière des hanches anté- rieures, ce qui a lieu dans le plus grand nombre des espèces, cette Saillie varie assez dans ses rapporls avec le mésosternum. Tantôt son sommet s'appuie Simplement contre la face antérieure déce dernier, tantôt elle le recouvre plus ou moins. Dans ce dernier cas, elle ghsse Sur lui quand le prothorax s’äbaisse ou se Me. et dans le premier de ces “ie elle arrive parfois jusqu’à toucher le métasternrm. Les genres Mysrnops et Tnracanus soples seuls chez lesquels il y ait une articulation proprement dite entre ce dernier et Ja saillie en ques- tion. Les parapleures du métathorax sont toujours simples, très-allon- gées et se rétrécissent graduellement d'avant en arrière. Ceux des arceaux dorsaux que ne recouvrent pas les élytres sont cornés comme chez les Staphyliniens, et très-souvent le dernier, qui forme le pygidium, l’est, même lorsqu'il est caché. Le nombre normal des segments abdominaux en dessous est de cinq ; le sixième, qui s’y ajoute très-souvent, est petit, presque toujours propre aux mâles, et n'est en réalité qu'un demi-segment qui appartient soit à la région dorsale, soît à l’anale. À l'état parfait les Nitidulaires vivent les uns sous les écorces, les autres sur les fleurs; un certain nombre se trouvent dans les champignons ou les cadavres. IL serait prématuré d’assigner en ce moment des -caractères gé- néraux à leurs larves, attendu qu'on n’en connait que deux, celles de la Soronia grisea et du Riizophagus depressus. Cependant, en se bornant à ces matériaux incomplets, on peut dire provisoirement que ces larves ont en commun : un labre distinct; des mandibules larges à leur base interne et munies intérieurement d’une bordure membraneuse ciliée; un seul lobe aux mächoires ; des antennes de deux articles; trois ocelles de chaque côté de la tête; des ma- melons charnus sur les côtés au moins de l'abdomen; une paire de crochets cornés sur le dernier segment abdominal; un prolon- 8ement anal; enfin des pattes terminées par un seul crochet. L'Amérique, puis l'Europe, sont les deux parties du monde où ces insectes sont le plus abondants. Hors de là, il n’en existe qu'un peut nombre disséminés au loin depuis l'Afrique jusque dans les iles de la Polynésie, La famille a pour type les anciens genres Nrimuia, Smnonexzus et Irs. Elle est essentiellement caractérisée par la forme ovale des. Coléoptères, Tome A, 19 v. MR ei à so. RS Vo TP ARE LIT SRE D Fe PT DR +" IC LEE # 290 NITIDULAIRES. hanches antérieures, la petitesse du 46 article des tarses (1), l'ab- sence de lobe externe aux mâchoires dans l'immense majorité des espèces, et la mobilité des segments abdominaux, ensemble de ca- ractères qui ne se retrouve dans aucun aufre groupe de Clavicor- nes. Sa composition avait déjà été assez bien établie par les auteurs anglais (2) pour les espèces européennes ; mais personne ne s'était occupé des exotiques jusqu'à l'apparition du remarquable travail qu'Erichson (5) a publié, il y a peu d'années, sur l'ensemble de Ja famille. Ce savant entomologiste y a introduit deux éléments nouveaux empruntés aux Xylophages de Latreille, le genre Ruyzo- enaçus et le groupe dés Trogositaires. Le genre en question ap- partient sans aucun doute à Jaefamille ; quant aux Trogositaires, malgré l'analogie intime et gncontestable qu'ils ont avec elle, ils me paraissent présenter des actires suffisants pour constituer une famille propre. A part ce changement, la création d'une tribu pour les Rarzopnaëeus. et l'addition d’un petit nombre de genres nouveaux, qui ont paru depuis le travail en question d'Erichson, la classifica- tion suivante est conforme à la sienne. " 1. Antennes de onze articles. A Les deux ou trois derniers segments dorsaux de l’abdo« j men à découvert, Deux lobes aux mâchoires, ’ BnacmyprÉRIDES. Un seul lobe aux màchoires, CARPOPHILIDES. B Le pygidium seul à découvert, a Epistome non saillant entre les mandihules, Prothorax ne recouvrant pas la base des élytres. Niripuuipes, (1) Ces insectes sont par conséquent Tétramères, et Latreille, pour se,con= former au système tarsal qu'il suivait, aurait dû les placer parmi ses Xylo- phages. Des sit genres qu'il a fait entrer dans la famille (Règne anim. ed, 2, IV, p. 503), ü faut-en extraire les Tuvsazus, les Cozoicus et les Byrurus. (2) Voyez Stephens, Man. of Brit. Col. p. 116. Il comprend dix genres dans la famille parmi lesquels il n’y à à retrancher que les Taymazus et les Mrcno= rercus. — M. Westwood (An Introd. to the mod. class. of Ins. II. Gener: Synops. p. 12) la compose comme Stephens, en y ajoutant les Byrunus. M. Schu- ckard (Brit. Col. delineat. p. 24) en rejette ce dernier genre, ainsi que les Mi crorercus, et les remplace par les Cnyprarcna, en quoi il à raison, et par les Tricuorrenvx. Tous ces auteurs placent les Irs parmi les Engidites et varient sur Ja place qu'ils assignent aux Rurzopuacus, que M. Schuckard met dans ces même Engidites, tandis quo Stephens et M. Westwood les font entrer dans les Mycétophagides. (3) Dans Germar’s Zeitsch. IV, p. 224 sqq., avec un supplément, ibid. V, p. 438. Voyez aussi sa Naturg. d. Insekt. Deutschl. UE, p. 123 sqq. Érichson à modifié dans cet ouvrage son travail primitif. à Pour Les espèces européennes, voyez J, Sturm, Deutschl, Ips, Ba, XIV et AV: IT dar el Lan Cole arts. TE,” 2: & re = ‘ ur L BRACHYPTÉRIDES. c 291 Prothorax recouvrant un peu la base des élytres. Cycmmamnmes. a& Epistome saillant entre les mandibules. Ines. Il. Antennes de dix articles. RuxzOPHAGIDES, TRIBU L. BRACHYPTÉRIDES, Deux lobes aux mâchoires, — Labre distinct. — Antennes de onzé arlicles. — Elytres laissant à découvert au moins les deux derniers segmentshdorsaux de l'abdomen, non recouvertes à leur base par le prothorax. — Cavités cotyloïdes antérieures imparfaitement closes en arrière. — Tarses de cinq articles dans les deux sexes. — Point de saillie prosternale en arrière des hanches antérieures, De toutes les tribus de la famille, celle-ci est la moins riche en espèces ; elle ne comprend que les deux genres suivants qui sont presque exclusivement propres à l'Europe. Ces insectes sont de très-pelite taille, constamment dépourvus de sillons antennaires, et vivent exclusivement sur les fleurs. On ne possède jusqu'ici aucun renseignement sur leurs premiers états. 1. Crochets des tarses simples : Cercus. Il. — dentésè leur base : Brachypterus. CERCUS. Larr. Préc. d. car. génér. à. Dis p. 68 (1), ” L4 Menton assez grand, transversal, entier, — Languette cornée, échanerée en avant: ses angles arrondis, prolongés en un lobe coriacé et cilié. — Lobe interne des mâchoires brusquement crochu au bout, terminé par un bouquet de poils. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, beaucoup plus grand que le %; celui des Maxillaires égal au 3°, cylindrique et obtus. — Mandibules courtes, dilatées extérieurement à leur base, terminées par une pointe simple (1) Syn, Careneres, Herbst, Die Kæfer, V, p. 11; genre qui n’est qu'un magasin d'espèces disparates. Herbst en a figuré les caractères (pl. 3, f. 4, 5, G), d'après un Cis; dès lors, bien qu'il y ait compris une espèce du genre actuel (pedicu- larius), on ne peut pas le regarder comme synonyme de ce dernier et Jui donner la préférence, comme l'ont fait plusieurs auteurs récents. —Ansocers, Stephens, DL. of Brit. Ent. V, p, 438. — ANowÆocerA, Schuckard, Brit. Col. délin. p. 25, pl, 30, #2, — Ces deux genres sont fondés sur la même espèce (spirtwæ), qui n'est que le C. Pedicularius, que rien n'autorise à séparèr génériquement des Autres, — Denmesres, Linné, Fabr., Payk, 2 pe 4 ANT dass den ani . + PE D CU Û £ = d 292 NITIDULAIRES. très-aiguë. — Labre coriace, échancré et cilié en avant;, ses angles arrondis. — Antennes assez robustes, à 10 article plus long et plus gros que les autres, 2 ün peu moins gros el de ioilié plus petit, 3.8 ‘courts, subégaux, grossissant peu-à-peu, 9-41 formant une massue allongée et peu serrée. —#Prothorax transversal, non échan- cré en avant, arrondi sur Îles ur à un peu rétréci en arrière; ses angles postérieurs oblus. — 16h grand, triangulaire. — Ely- tres laissant à découvert les deux derniers arceaux dorsaux ou le dernier seulement de l'abdomen. = Céluici composé de cinq seg- ments-en dessous dans les deux sexes. — Pattes médiocres; cuisses eb jambes robustes, ces dérnières élargies au bout el términées par deux très-petits éperons ; Îles trois q4ers articles de tous les tarses dilatés, garnis de longs poils en dessous, le 4 enfoui entre les lobes du %; crochets simples. Les mâles ne se distinguent quelquefois en rien des femelles; d’autres (pedicularius) ont les deux premiers articles des antennes beaucoup plus gros, ou bien (sambuci) dans le dernier de ces sexes le 4 article de là mässue de ces organes est à peine plus gros que le précédent. On trouve ces petits insectes principalement sur lés fleurs du sureau ou de diverses espèces de Spiræa. Leurs 6s- pèces sont peu nombreuses et propres à l'Europe et à l'Amérique du Nord (1). BRACHYPTERUS. KucELANN in Scnnern. Magdz. p. 560 (2). Mêmes caractères que les GERCUS, sauf les différences, suivantes : Languette moins échancrée ; ses lobes latéraux pelits, dépassant peu ses angles antérieurs. — Lobe intérne des mâchoires non barbu à son sommet. — Dernier article des palpes labiaux subglobuleux. — Crochets des larses munis d’une dent à leur’base. — Abdomen des mâles ayant un sixième segment, pelit et appartenant à la région dorsale. Se Ce”dernier caractère distingue seul les deux, sexes entre eux. (1) Esp. européennes : C. pedicularius auctor. — bipustulatus, Gylh. Is. Suec. IL, p. 248. — sambuci, Erichs. Germar, Zeitsch. IV, p.229 (solani et seu féllaris Heu). = dabnatinus, Dej: Sturm, Deutsch. Ins. XV, Tab. 289, f. dD. 2 Hüfilabris, Latr. Gen. Crust. et Ins. 1, p. 16WCaricis ot junei Stephens, palidus Her). Toutes ces espèces sont figurées dans Sturm, loc. cit. PL. 2880 989. Esp. do l'Amér. du Nord : C: abdominalis, Erichs. in Germar, Zeïtsch. IV, p. 229. — pusillus, Melsheim. Proceed. of thé Acad. of Philad. W, p. 105. | (2) syn. Carereres, Herbst, Uig., Steph, Gyllh., Her, ete. —Cencus Late — Déntésres, Fab., Payk. — SIRONGYLUS Herbst. — SCAPHIDIUN Panzer, CARDOPHILIDES, 293 Le facies et les habitudes sont les mêmes que dans le genre pré- cédent et toutes les espèces décrites jusqu'ici sont européennes et de l'Afrique australe (1), TRIBU II. CARPOPHILIDES. Un senl lobe aux mâchoires. — Labre distinct. — Antennes de onze articles. — Elytres laissant à découvert les deux ou trois der- niers segments dorsaux dé l'abdomen, non recouvertes à leur base par le prothorax. — Cavités cotyloïdes antérieures imparfaitement closes en arrière. — Tarses de cinq articles dans les deux sexes. — Prosternum en général saillant en arrière des hanches anté- rieures. +4 Ces insectes ne diffèrent essentiellement des Brachyptérides que par l'absence du lobe externe des mâchoires, et des Nitidulides: qui suivent, que par leurs élytres plus courtes. Leurs sillons antennaires Sont sujéls à manquer (Mysrnors, Ecwomzæus) ; quand ils existent, ils sçnt toujours sous-céphaliques et convergents. Quelques-uns, par suite de la brièveté de leurs élytres et de leur forme générale (Cn.- Logus, CoNorecus), ressemblent singulièrement à des Staphyliniens el ont été placés dans cette famille par quelques auteurs. On ne sait rien non plus de leurs métamorphoses. Leurs genres sont médiocremént nombreux et l'Europe n’en pos- sède qu'un seul (Carrormicus); les autres sont disséminés dans les diverses régions du globe. , L Tarses dilatés. Point de sillons antennaires : Mystrops. Ces sillons présents : Colastus, Carpophilus, Brachypeplus, Cill@us, Co- notelus. \ IL Tarses simples : Zenomœus. (1) Pourles: esp. européennes, voyez les six (B. guadratus, gravidus, cine- reus, pubescens,urlicæ, rubiginosus) figurées dans Sturm, Deutsch]. Ins. XV, pl. 290 et 291, ét décrites par Erichson, Naturg. der Insekt. Deutsch]. I, P. 130 sq. — Aj.: B: fulvipes, labiatus, fulvus, Exichs. in Germar, Zeitsch. IV, p. 231 sq. — laticollis, meridionalis, flavicornis, Küster, Die Kæf. Europ. XV, 35,38, 40°; unicolon, XVII, 29. — vestitus, Kiesenw. Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, 1850, p. 223, — Esp. de Natal: B. subæneus, picinus, Bohem. Ins, Caffrar. 1, p. 559. J'ignore auquel des deux genres de cette tfibu appartiennent les espèces Suivantes : Caeretes agarici, nikidus, ruficornis, Dyrrhopus, Steph. À. Man. Of Brit. Col. p: 122. — Cat. affinis, pictus, Heer, Col. helvet. p. 411. FU 4 he ntire, l'TPPreS ” — dd Vote tnt EN) un, . . p.\ DS 997 NITIDULAIRES « MYSTROPS. Entons. in Genvan, Zeitsoh. IV, p. 234. + Menton légèrement bisinué en avant. — Languette cornée: ses an- gles prolongés en une pointé coriace très-gréle, longue et ciliée en dedans. — Lobe des mächoires grêle, allongé, fortement cilié au côté interne. — 1er article des palpes labiaux très-court ; le 3e égal au 2%, en ovale allongé; le 4° des maxillaires cylindrique, aussi long que les précédents réunis. — Mandibules saillantes, robustes, planes, arrondies en dehors, simples et aiguës au bout. — Labre assez grand, bilobé. — Tête allongée, sans sillons antennaires. — Antennes de longueur variable, selon les sexes; leurs articles 1-8 variant également ; les trois derniers formant une massue ovale ou subarrondie et comprimée. — Prothorax aussi farge que les élytres à sa base : celle-ci bisinuée, avec ses angles un peu prolongés en arrière. — Ælytres tronquées, laissant les deux derniers segments abdominaux à découvert. —— Pattes médiocres; cuisses robustes; jambes assez élargies au bout, leurs éperons terminaux très-petits ; les rois 4ers articles des tarses dilatés, velus en dessous : crochets robustes, simples. — Prosternum articulé en arrière avec le méta- sternum. — Abdomen court ; le ef et le 5° de ses segments ven- traux un peu plus grands que les autres. Petits insectes assez semblables pour la forme aux Crercus. Les mâles se distinguent des femelles par leur tête plus allongée, leur épistome impressionné et leurs antennes plus grandes : une espèce même (dispar) les a du double plus longues que le corps; celles des femelles sont seulement un peu plus longues que la tête. Les trois espèces connues sont du Brésil et de Madagascar (1). COLASTUS. Entcus. in Gers, Zeitsch. IN, p. 236 (2). Menton large, échancré en avant. — Languette coriace sur ses bords, tronquée en avant, élargie sur les côtés; ses angles an- térieurs prolongés en une courte saillie aiguë. — Lobe des mâchoires un peu élargi et arrondi au bout, muni dans cet endroit et en dedans de poils mélangés de cils. — 4er article des palpes labiaux (1) M. durus, debilis, du Brésil; dispar, de Madagascar; Erichs. Joc. cit. p. 235. ù (2\ Syn. Cororrerus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 149. Erichson à changé ce nom à cause dé sa trop grande ressemblance avec celui de Coororrenus, établi par M. Mulsant (Col. d. France; Lamellic. p. 165) parmi les Aphodiens. CARPOPHILIDES, 295 court, les deux suivants égaux, le 3e déprimé, subsécuriforme ; le dernier des maxillaires cylindrique, aussi long que les précédents réunis. — Mandibules médiocres, assez robustes, dentées à leur extrémité. — Labre bilobé. — Tête petite et courte ; ses sillons an- tennaires courts et convergents. — Antennes un peu plus longues que la tête, à 1% article gros, 2e plus court que le 3°, 4-8 courts et subégaux, 9-11 formant une massue médiocre, ovalaire, — Pro-. thorax large, échancré en avant, largement bisinué à sa base; celle- eïde la largeur des élytres. — Ecusson assez grand. — Ælytres tron- quées, laissant à découvert le dernier ou les deux derniers segments abdominaux. — Pattes courtes; cuisses en ovale allongé, canaliculées en dessous; jambes assez larges au bout : leurs éperons terminaux courts, mais assez robusles; les trois 1275 articles des tarses élargis, velus en dessous ; crochets simples. — Les quatre 1ers segments ab- dominaux inférieurs courts, égaux entre eux, le 5e au moins aussi grand que tous réunis. Le corps est généralement assez large et peu convexe. Les dif: férences sexuelles paraissent nulles. dans la plupart des casmet ne porter, quand elles existent, que sur les jambes antérieures qui, dans les mâles, sont recourbées brusquement près de leur milieu et élargies en dedans à leur extrémité. Le genre est propre jusqu'ici à l'Amérique et compte déjà près d'une vingtaine d'espèces, presque toutes décrites pour la première fois par Erichson (1). CARPOPHILUS. (Leo) Sreen. 24 of Brit. Ent. IX, p. 50 ()). jet Menton transversal, largement échancré en avant. — Languette entière; ses angles munis chacun d'un grand et large appendice membraneux, cilié en dedans. — Lobe des mâchoïres assez large, cilié à son sommet et en dedans. — Dernier article des pälpes la- biaux un peu élargi et tronqué au bout; celui des maxillaires co- nique, aussi long que les autres réunis. — Mandibules larges ; leur (1) Nitidula rupta, macroptera, Fab. Syst. EL. I, p. 354. — Cercus niger, Say, Journ. of the Acad, of Philad. I, p. 195. — Nitid. semitecta, Say, ibid. V, p. 182. — Col. posticus , cirçumsoriptus, melanocephalus , bimaculatus, discoideus , vulneratus , plagiatus, abdominalis, morio (Cercus niger Say), adustus, amputatus, maculatus, obscurus, infimus, Erichs. loc. cit: p. 237 sqq. — Col. varius, Erichs. Arch. 1847, I, p. 92, C'est à ce genre également que me paraît appartenir la Nif. ruficollis de Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 362, pl. VIN, f. 11. (2) Syn. Denwesres, Linné, De Geer.— Nirinura, Fab., Oliv., Payk., Say, etc. — Carereres et Irs Heer. — CEncus Say. — Lycrus Panser. — Srenus Fab. COR ON NT NS RS JC D 7: commis à fi C'ETORS AU te Are 296 NITIDULAIRES. ï pointe précédée d'une petite dent. — Labre divisé par une pro- fonde échancrure en deux lobes arrondis. — Téte large; ses sillons antennaires courts et fortement convergents. — Antennes un peu plus longues que la tête, à 1% article élargi en dehors, 2 cylindrique, plus gros et un peu plus court que le 3e, 4-8 courts, 9-11 formant une grosse massue brièvement ovalaire. — Prothorax presque. aussi long que large, faiblement échancré en avant, marginé sur les côtés, en général aussi large qne les élytres et bisinué en arrière, — Ecusson grand. — Elytres laissant à découvert les deux ou trois derniers seg- ments abdominaux, — Pattes courtes, robustes ; cuisses canaliculées en dessous ; jambes élargies au bout, leurs éperons terminaux assez forts ; les trois {es articles des tarses dilatés, velus en dessous ; Cros chets simples. — 2° et 3° segments abdominaux très-courts, {er, 4° et 5° assez grands sun arceau ventral additionnel et arrondi chez les mâles. — Prosternum élargi et arrondi en arrière, alteignant le mé- sosternum. Le corps est généralement assez large et plus où moins déprimé. Les espèces sont nombreuses et répandues dans toutes les parties du globe; quelques-unes se retrouvent dans (es contrées très-éloignées les unes des autres où elles ont élé probablement transportées par le commerce avec des marchandises de nature végétale. Celles denos pays se rencontrent sur les fleurs et sous les écorces. Le nombre de celles décrites s'élève déjà à près d'une trentaine (1). Quelques-unes ont un habitat très-étendu, et il en est même (par ex. hemipterus L.) qui sont presque cosmopolites. (1) Esp. européennes : Dermestes hemipterus Linné. = Nitid. G-pustulata, Fab. Syst. EL I, p. 352. — Jps bipustulatus, rubripennis; Heer, Col. helvet. 1, p. 416. — C. castanopterus, 4-signatus, Erichs. in Germ. Zeitschr. IV, p. 256. — Esp. de l'Algérie : C. immaculatus, Lucas, Expl. de lAlgér, Ent. p. 217. — Esp. de l’Afriq. austr. et de Madag. : Nitid. humeralis, Fab. Syst. EL. I, p. 354. — C. discolor, biguttatus , notalus, truncatus, ochropterus , morio, Erichs. in Germ. Zeitschr. IV, p. 256 sq; esp. simplement indiquées. — bisignatus, fumatus , Bohem. Ins. Caffrar. [, p. 563. — Esp. indienne : C. obsoletus, Erichs. loc. cit, p. 259, — Esp. américaines : Nilid. dimidiata, Fab. Syst. EL°T, p. 354. — Cercus pallipennis, Say, ourn. of the Acad. of Philad. JE, p. 194. — Nitid. unicolor, brachyptera, Say, ibid. V, p, 183: — Nitid. truncata, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 18. — Corp. mu- lilatus, succisus, lempestivus, ochraceus, languidus, floralis, melanoplerus, humilis, marginatus, corticinus, tristis, Brichs. in Germ. Zeïlschr, IV, p. 258. — sordidus, Erichs. Arch. 1847, I, p. 92. — antiquus (marginatus Er), ni- nutus (antiquus var.), bimaculatus (hemipterus? L.), Melsheim, Procéed. of the Acad. of Philad. IE, p. 105. — Esp. de Taïti: C. flavidus, mutabilis, L. Fairm. Rev.et Mag. d. Zool. 1849, p. 362. PR RS RU ES der Rs nn de our Sn tt DÉRr, Li ' _ * s CARPOPHILIDES. 297 L2 BRACHYPEPLUS: _ Entns. Archiv. 1842, 1, p. 148. Menton large, échancré en avant, — Languette munie de chaque côté d’un grand et large lobe membraneux, ciliéau côté interne. — Lobe des mâchoires petit, fortement cilié au bout et en dedans. — Derniér article des palpes labiaux subsécuriforme ; celui des maxillaires dbconique. — Mandibules peu saillantes, munies de deux très-petites dents avant leur pointe. — Labre arrondi en avant, à peine échancré dans son milieu. — Tête médiocre et courte; ses sillons antennaires courts, mais bien marqués et très-convergents. — Antennes un peu plus longues que la tête, à 4tr article un peu dilaté en dehors, afin peu plus gros que les suivants, 3° assez allongé, 4-6 courts, égaux, 6-8 un peu plus gros, 9-11 formant une massue arrondie et comprimée. —Prothorax de la largeur des élytres, coupé carrément à sa base, avec ses angles postérieurs assez saillants, fortement rebordé sur les côtés. — Elytres laissant les deux ou trois derniers segments abdominaux à découvert, rebordées latéralement ; leur angle apical externe arrondi. —Pattes courtes; cuisses robustes, faiblement canaliculées en dessous : jambes finement velues sur leur tranche externe, leurs éperons ter- minaux petits ; les trois 497 articles des tarses très-courts, très-serrés, élargis, avec une brosse de poils serrés en dessous ; crochets simples. — Abdomen ayant ses deux 1% segments ventraux très-courts, les deux suivants un peu plus Tongs, le 5° le plus grand de tous ; un petit arceau dorsal additionnel chez les mâles. Le corps est plus allongé, un peu plus déprimé que dans les deux genres précédents et finement pubescent. Les six espèces connues sont exotiques et disséminées aux Antilles, dans l'Afrique australe et dans la Tasmanie (1). CILLOEUS. DE CasTELN. Et. entom. p. 133. Menton de forme variable. — Languette cornée, ovale, carénée, munie de chaque côté d'un pelit appendice coriace. — Lobe des mâchoires assez petit, fortement barbu en dedans. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire ; celui des maxillaires acuminé, aussi grand que les deux précédents réunis. — Mandibules courtes, bifides à leur (1) Esp. des Antilles : B: mutilatus, Erichs. in Germ. Zeitscbr, IV, p.246. — Esp, de l'Afrique mér. : B. depressus, Erichs. ibid. p: 247. — caffer, de- Planatus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 561. — Esp. de la Tasmanie : B. planus, basalis, Erichs, Arch. 1842, I, p. 149. 298 NITIDULAIRES: extrémité, — Labre arrondi en avant. — Tête grosse, surtout chez les mâles, ses sillons antennaires très-convergents. — Yeux.granûs et saillants. — Antennes un peu plus longues que la tête, à arlicle gros et ovalaire, 2 cylindrique, un peu plus long que le 3°, 4-8 s'al- longeant et grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue ovale, serrée et comprimée. — Prothorax un peu plus long que large, légè- rement rétréci en arrière : ses angles postérieurs émoussés.— Ecusson assez grand. — Elytres tronquées, laissant à découvert les trois der- niers segments abdominaux. — Pattes courtes et robustes; cuisses canaliculées en dessous; jambes postérieures garnies de petites épines sur leur tranche externe; tarses faibles; leurs trois 4crs articles très- courts, serrés, élargis et garnis de longs poils en dessous ; crochets sim- ples. — Les deux {trs segments abdominaux très-counis, les suivants allôigés; un petit arceau ventral additionnel chez les mâles. Le corps est très-allongé, aplati et, par suite dela grandeur des trois derniers segments abdominaux, a une ressemblance assez pro- noncée avec celui des Staphyliniens. M. De Castelnau, trompé par celle analogie, a placé le genre dans cette dernière famille parmi les Omalides. Erichson l'a remis à sa véritable place, en corrigeant ‘ses caractères dans lesquels M. De Castelnau avait introduit plusieurs erreurs. Ces insectes n'ont encore été trouvés qu'à Madagascar et dans l'Amérique du Sud (1), CONOTELUS. Encus. in German, Zeifsch. IV, p. 249 (2). Menton court, largement et faiblement échancré, avec une fissure dans son milieu, — Languette coriace, entière, avec un petit lobe mem- braneux arrondi à chacun de ses angles. — Lobe des mächoires coriace, fortement barbu en dedans. — Palpes labiaux robustes, à 4er article très-pelit, 2° et 3e très-épais, celui-ci tronqué au bout ; les maxillaires courts, leur 4e article aussi long que les autres réunis, ovalaire et acu- miné. — Mandibules petites, aiguës au bout; leur pointe précédée de plusieurs petites dents. — Labre entier. — Tête médiocre; ses sillons anternaires bien marqués et très-convergents. — Yeux gros, saillants. — Antennes à peine aussi longues que la tête, à 4er article élargi en dehors, 2 aussi gros, globuleux, 3° plus long que les cinq suivants qui se raccourcissent en grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue (1) Esp. de Madagascar : C. castaneus (figuré-dans Casteln. Hist. nat. d. Col. 1, pl. 13, f. 7), suluralis, obscurus, thoracicus, megacephalus, filiformis, Casteln. EL. ent. p. 133; espèces insuffisamment décrites, — Esp. de Golombie : C. linearis, Erichs. in Germar, Zeitsch. IV, p. 249. (2) Syn. Srenus, Fab, Syst. EL. IL, p. 603, tion mé-ve à de nd Cr. br, | nt mt ne. re, ne ne bts maté CARPOPHILIDES. 299 épaisse, globuleuse et tronquée au bout. — Prothorax un peu moins large que les élytres, en carré un peu transversal, avec ses angles an- térieurs arrondis. — Elytres laissant à découvert les trois derniers seg- ments abdominaux. — Pattes courtes ; cuisses faiblement canaliculées en dessous ; jambes peu robustes ; les trois {trs articles des tarses di- latés, velus en dessous; crochets simples. — Abdomen allongé; ses deux ers segments très-courts, les deux suivants grands, le dernier allougé, conique ; un petit arceau dorsal additionnel chez les mâles. Petits insectes à corps allongé et ayant, comme les Crzcoeus, le facies de certains Staphyliniens ; Fabricius a placé parmi les Srexus l'espèce qu'il a connue. Le genre est propre à l'Amérique, depuis les Etats- Unis jusqu'au Brésil (1), : ECNOMÆUS. Erxcns. in Gerwan, Zeitsch. IV, p. 264. Menton court, largement échancré en avant. — Languelte cornée, munie de deux lobes membraneux très-larges et très-saillants. — Lobe des mâchoires large, barbu à son extrémité et en dedans. — Palpes filiformes ; le dernier article des labiaux subcylindrique ; celui des ma- xillaires de même forme et plus grêle. —Mandibules très-arquées, rebordées extérieurement, terminées en une pointe longue et aiguë, précédée d'une forte dent. — Labre grand, faiblement échancré.—Tête allongée, terminée par un museau dilaté en avant des yeux, sans sillons antennaires en dessous. — Ahtennes insérées sous les côtés du mu- seau, courtes êt grêles, à 1% article cylindrique, plus long et plus gros que les autres, 2° et 3° de même forme, plus grêles, assez longs et subégaux, 4-8 courts, 9-11 formant une massue petite, allongée et assez lâche. — Prothorax court, un peu échancré en avant, coupé car- rément en arrière, marginé et cilié sur les côtés. — Elytres rebordées latéralement, laissant à découvert les deux derniers segments abdomi- aux. — Pattes robustes, comprimées; jambes droites, ciliées en de- hors, leurs éperons terminaux assez longs ; tarses grêles, simples, leur Î% article un peu plus long que les autres; crochets simples. — Les deux 4ers segments abdominaux en dessous très-courts, les autres médiocres, égaux. — Saillie prosternale largement tronquée en ar- rière, Genre singulier, établi sur quelques espèces originaires de diverses parties de l'Afrique. Leur corps forme une ellipse plus où moins allongée, (1) Slenus conicus, Fab. loc. cit.— Con. fuscipennis, obscurus, niger, vicinus (Ce reus, Dej. Cat. 6d. 3, p. 137), femoralis, substriatus, luteicornis, Erichs. oc, cit, AT AN L. tn. es … Got Sr à NS NA ET TT CO TES . de. 300 NITIDULAIRES, et est très-aplati et rebordè latéralement. Les ailes inférieures man- quent, Les trois espèces connues ont été publiées par Erichson (1). TRIBU NI. NITIDULIDES. Un seul lobe aux mächoiïres. — Labre distinct, — Antennes de onze articles. — Elytres recouvrant l'abdomen en entier ou ne laissant à découvert qu’une parlie où la totalité du pygidium ; leur base non rem couverte par le prothorax. — Cavités cotyloïdes antérieures eh général imparfaitement closes en arrière. — Tarses de cinq articles dans les deux sexes: — Saillie prosternale tantôt nulle, tantôt distincte. Groupe riche en espèces ainsi qu’en genres et qui peut être regardé comme le centre de la famille. La présence d’un seul lobe aux mà-, choires le distingue des Brachyptérides, ses élytres plus longues et souvent entières, des Carpophilides, son prothorax appliqué contrela base des mêmes organes, des Cychramides qui suivent. : On connaît une larve de cette tribu : celle de la Soronia grisea (2), Elle est d'un blanc sale, presque ovale, atténuée en arrière et un peu déprimée. La tête est pelite, arrondie, plane en dessus et cornée. La bouche se compose : d’un labre petit ; de deux mandibules à pointe peu arquée et précédée de quelques petites dents, très-élargies à leur base et munies en dedans d’une bordure coriace, portant des épines crochues, elles-mêmes fortement ciliées sur leur bord postérieur; de deux mâ- choïres terminées par un seul lobe allongé, barbu à son extrémité et au côté interne. Les palpes maxillaires sont formés de quatre articles dont le dernier, très-grêle, a l'apparence d'un cil. La lèvre inférieure n’est pas connue. Les antennes sont placées latéralement, immédiate- ment en arrière de l'articulation des mandibules et composées de deux articles dont le 2 estun peu plus long, plus grêle que le 1°" et terminé (1) E. planuss du Sénégal ; Erichs. loc. cit. IV, p.266. — concavus, du Cap; scaphula, de Nubie ; Erichs. loc. cit. V, p. 438. (2) M. Curtis (Linn. Trans, I, p. 86, Tab. V, £. 6-11) est le premier quil'ait décrite, mais il à commis quelques erreurs que M. Westwood a relevées en donnant une nouvelle figure de l'animal (An Introd. ete. I, p. 141, f. 11, n° 1). Une troisième description, beaucoup plus détaillée que les deux précédentes, a été publiée par Erichson (Naturg. d, Insekt. Deutsch], IL, p. 163) ; c'est celle qui est reproduite dans le texte. M. Bouché (Naturg. d, Insekt. p. 188, Tab. VII, £. 38) a décrit, comme étant celle de là Nitidula obsoleta (Pocadius ferrugineus), une larve trouvée dans üun Lycoperdon, mais qui probablement n'appartient pas à cette famille. Voyez Erichson, loc, cit. NITIDULIDES. 301 , , par une soie. Sous chaque antenne il paraît y avoir trois yeux simples. Le segment prothoracique présente en dessus deux grandes plaques cornées. Une rangée transversale de petites plaques ponctiformes se voit sur chacun dés segmen ivants ; {ous sont éh outre munis de chaque côté d’une saillie charnue surmontée d'une soie blanche. Le der- nier est armé supétieurement de deux paires de crochets cornés, re» courbés en haut, dont lantérieure est plus petite que la postérieure; en dessous, il se proloïge en un tube anal cylindrique. Les pattes sont courtes et teriinées.par un crochet épaissi à sa base. Il y a neuf paires de stigmates dont la première est placée inférieurement entre le pro- thorax et le mésothorax ; les autres le sont sur les côtés des huit {ers segments abdominaux, un peu en avant des saillies charnues dont il a été question plus haut. Cette larve vit sous les écorces de divers arbres, dans le bois ver- mou et pulvérulent, et même, d’après Erichson, dans les galles que produit sur les chênes le Cynips querous. Il résulterait des observations de M. Curtis qu'elle subit ses métamorphoses en terre. La majeure partie desvingt-quatre genres de cette tribu est propre à l'Amérique; neuf d’entre eux seulement ont des représentants en Europe. I. Point de saillie prosternale en arrière des hanches antéricures. À Sillons antennaires sous-céphaliques. a Menton de grandeur normale. Tarses dilétés: Periopa, Epurwa, Nilidula. Tarses simples : Soronia, Ipidia, Aœyra, Ischœna. aa Menton très-large, cachant plus où moins la base des mächoires : Prometopia, Psilotus, Platychora. B Sillons antennaires sous-ophthalmiques. Tête munié d'oreillettes recouvrant la base des antennes :Añpho- lis, Lobiopa. Tête sans orcillettes : Omosila, Phenolia, Stelidota. ll, Prosternum prolongé en arrière des hanches antérieures. Sillons antennaires nuls ou à peine distincts : Thalyora. — distincts, sous-céphaliques : Aefhina, Pria) Meligethes, Hebascus, Gaulodes, Psilopyga. Sillons antennaires distincts, sous-ophthalmiques : Lordiles, Po< cadius. Genre incertæ sedis ;: Lasiodactylus. 302 NITIDULAIRES. PERILOPA. Entens. in German, Zeïtsch, IV, p. 276. Menton rétrèci et échancré en avant. — Languetle cornée, pro- longée en une pointe aiguë, ayant de chaque côté trois appendices membraneux, gréles, dirigés en avant, — Lobe des mâchoires court, fortement barbu. — Dernier article des palpes labiaux gros et ovalaire. — Mâchoires terminées en pointe aiguë précédée d'une dent. — Labre entier. — Sillons antennaires sous-céphaliques, droits et convergents. — Antennes un peu allongées, à 4er article fortement dilaté, 2e un peu plus gros que les suivants, obconique, 3-8 décroissant graduellement, 9-11 formant une massue lâche. — Prothorax court, échancré en avant, — Elytres recouvrant en entier l'abdomen, arrondies au bout. — Pattes robustes; jambes droites, un peu velues sur leur bord externe; les trois efs articles des tarses dilatés, velus en dessous ; crochets simples; saillie prosternale nulle. Genre établi sur un petit insecte de Colombie (P. peltidea Er.), sem- blable pour la forme à un pelit Peuris; une autre espèce du cap de Bonne-Espérance est douteuse (1). . EPURÆA. Ericns. in German, Zeitsch. IV, p. 267 (2). Menton anguleux latéralement; ses angles antérieurs dentiformes. — Languette cornée, arrondie ou tronquée en avant, munie de deux grands lobes membraneux latéraux, ciliés au côté interne. — Lobe des mâchoires médiocre, arrondi au bout, garni de quelques longs poils en dedans. — Dernier article des palpes labiaux grand, ovalaire et tron- qué au bout. — Mandibules terminées par une pointe aiguë, précédée d’une petite dent. — Labre arrondi en avant, divisé en deux lobes par une étroite et profonde échancrure. — Tête assez grosse ; ses sillons antennaires sous-céphaliques, presque effacés, convergents. — An- tennes à {article élargi en dehors, 2 allongé, obconique, 3° aussi long, cylindrique, 4-8 décroissant et grossissant peu à peu, 9-41 for- mant une massue un peu allongée et assez lâche. — Prothorax de la largeur des élytres,’ échancré en avant, plus ou moins largement re bordé sur les côtés. — Ecusson assez grand. — Elytres tronquées eu arrière, laissant une partie du pygidium à découvert. — Pattes plus ou moins robustes ; hanches intermédiaires et parfois les postérieures con- (1) P. vestita, Erichs. loc. cit. Erichson ne la rapporte au genre qu'avec quelque hésitation. 2) Sya, Nirpuza auctor, — Supra Linné, Le CRT - 7 ls, EU 2 CA ‘ae OR ESS NITIDULIDES. - 303 tiguës ; les trois premiers articles des tarses très-courts, dilatés, velus en dessous; crochets simples. — Un petit segment abdominal addi- tionnel cheztes mâles. — Saillie prosternale nulle. Les espèces sont nombreuses, de pelite taille, tantôt larges et courtes, tantôt plus allongées, toujours peu convexes et finement pubescentes. Outre leur segment abdominal additionnel , beaucoup de mâles se dis- tinguent de leurs femelles par leurs cuisses postérieures dentées en dessous, ou leurs jambes intermédiaires plus ou moins élargies à leur extrémité ; ce dernier cas est le plus commun. Ces insectes vivent en général sur les fleurs, d’autres sous les écorces, quelques-uns dans les plaies des arbres. Toutes les espèces décrites jusqu’à ce jour ap- _partiennent à l'Europe et à l'Amérique (1). C NITIDULA. Vas. Syst. Ent. p. 77. Menton bisinué en avant.— Languette entourée d'une bordure mem- braneuse, évasée et largement échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subeylindrique et un peu atténué au bout. — Labre légèrement échancré en avant. — Sillons antennaires bien marqués, “droits et convergents. — Massue des antennes arrondie, comprimée, composée d'articles serrés. — Les trois 4e's articles des tarses de lon- gueur normale, dilatés, velus en dessous. — Point de segment abdo- minal additionnel chez les mâles. Les autres caractères comme chez lés ErvnæA. Le corps cependant est un peu plus aplati et cilié sur les côtés du prothorax, ceux des élytres et à l'extrémité de l'abdomen. Les deux sexes, ayant cette der- (1) Esp. européennes : Nif. obsoleta, 10-guttata, limbata, Fab. Syst. El. I, p. 349 sq. — Siüpha œstiva, Linné, Syst. nat. II, p.574. — Nif. silacea, va- riegata, oblonga, Herbst, Die Kæf. V, p. 245,— Ni. castanea, Duftschm. Faun. Austr, I, p. 135. — Nif. pusilla, Mig. Kæf. Preuss. p. 386. — Nit. melano- cephala, Marsh. Ent. Brit. p. 136. — Nif. neglecta, Heer, Col. helvet. I, p. 396. — Nit, distincta, Grimmer, Steierm. Col. p. 38. — Ni. boreella, Zetterst. Ins. Lappon. p. 102, — Ni. pygmæa, Gyllh. Ins. Suec. I, p. 225. —.Epur. parvula, Sturm, Deutschl. Insekt, Tab. 295, f. dd. — Epur. melina (Nit. depressa Ilig., delela (silacea Heer), immunda, angustula, longula, florea {Nit. æstiva, Wig., Gylh., Steph., Heer., ete.), Erichs. loc. cit., et Naturgesch. d. Ins. Deutsch]. IX, p. 144.— Nota. Pour la plupart de ces espèces, voyez les figures de Sturm, loc. cit. —ÆEsp. de Natal : Z. bisignata, Bohem. Ins. Caffrar. I, P. 565,— Esp. del’Amér. du Nord : Nil. rufa, Say, Journ. of the Acad. of Phi- ad. V, p. 180, — Epur. corticina, planulatæ, labilis, luteola, helvola, Erichs. in Germar, Zeitsch. loc. cit.—Esp. du Brésil: pur. ephippium, Erichs. ibid. p.268. — Esp, de Taïti:; Æ, ocularis, L, Fairm, Rev. et Mag. d. Zoo!, 1849, P- 963, CR NS SVT EN ee oh Pa — 30% NITIDULAIRES, nière partie semblable , ne se iiguent que par quelques différences dans la forme générale; les femellés ont pour là plupart le prothorax : un peu plus rétréci en avant que chez les mâles; la sculpture de leurs élytres est aussi parfois un peu plus forte. Les espèces sônt peu nom- breuses, et il y en a dans les deux continents. On les trouve principa- lement dans les cadavres (1). SORONJA. Entcus. in Genrwar, Zeitsch. TV, p#277. AE Parties de la bouche, tête et antennes comme chez les Niripura. — Prothorax et élytres plus largement rebordés latéralement ; le 19 assez fortement échancré en avant, les secondes entières et arrondies à leur extrémité, recouvrant tout l'abdomen. — Tarses simples. — Un très- petit segment abdominal addilionnél ©hez les mâles. L'intégrité des élytres, leur rebord plus;prononcé ainsi que celui du prothorax, donnent à ces insectes un facies assez différent de celui des Nrmuca, dont ils diffèrent essentiellément par da simplicité de leurs tarses. Lepetit segment abdominal de surcroît que possèdent les mâles ne dépasse pas ou qu'à peine l'extrémité des élytres: Les ‘espèces dé- crites sont au nombre de neuf, dont deux d'Europe et les autres de l'A- frique australe (2). Celles de nos pays se trouvent sous les écorces ct dans les plaies des arbres. IPIDIA. Enicus, in GEnMan, Zeitsch. IV, p, 289. Menton assez fortement échancré en avant. — Languette cornée, enlière : ses angles antérieurs munis de courts lobes membraneux. — (1) Esp. européennes : Nif. bipustulata, obseura, 4-pustulata, fleæuosa, Fab, Syst. EL TL, p. 347 sq. — Esp. africaines : N. ciliata, Lrichs. in Germar, Zeitsch, IV, p. 275. —:picea, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 566. — Esp. de en du Nord : N. siczac, unilineala, Say, Journ. of the Acad.tof PhiladA p. 179%t 182, — N, uniguttata, rufida, Melsheim. Procced. of the Acad. of Philad. IL, p. 106. —avara, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. IL, p.18. — ossium, Kirby, Faun. Bor, Amer. p. 106. — cohvextiuscula, ambiqua, Manh. Bull. Mose. 1843, p. 255. — truncatella, Mamb. ibid. 1846, p. 14. — Esp. de l'Amér. du Sud ; N,peruviand (an huj. gen, ?), Guérin, Icon. Ins. texte p: 68: — Esp. de Taïti: N. difloralis, L. Faim. Rev.et Mag. d. Zool. 1849, p.363. (2) Esp. européennes : Nié. punctalissima, Îlig., Gyllh., Panz., Steph, Heer.; figurée dans Sturm, Deutschl. Ins. XV, Tab. 299. — Sipra grisea, Linné, Faun. Suoc. p. 134 Cr varia, Fab, Herbst, Gyllh., Heer, Schænh,, ote.). — Esp. de l'Afrique mér. : 1, marmorata, Erichs. loc. cit. p.279. — 8. caffra, tibialis, coslipennis, exarata, immunda, curvipes, Does ls, Caffrar. L p. 567. RITIDULIDÉS, 805 Lobe des mâchoires gréle, longuement barbu au côté interne. — Der- nier article des palpes labiaux ovalaire et obtus, celui des maxillaires obconique. — Mandibules larges à la base, arquées et bidentées au bout. — Labre presque entier. — Tête Courte ; ses sillons antennaires sous-céphaliques, droits et parallèles. — Antennes plus longues que la tête, à 1° article élargi en dehors, 2-3 allongés, subégaux, 4-8 courts, grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue arrondie et comprimée. — Prothorax un peu transversat, faiblement bisinué en arrière, large- ment rebordé latéralement, un peu échancré en avant, — Elytres allongées, tronquées-au bout, laissant en partie le pygidium à décou- vert. — Pattes courtes et rohastes ; les Su" articles des tarses courts, serçés, non dilatés, munis de quelques pelites épines en des- sous; crochets simples. — Un petit segment ventral additionnel chez les mâles. — Saillie prosternale nulle. L'espèce typique de ce genre est allongée, aplatie, d’un noir bril- lant, avec deux taches rouges sur les élytres, ce qui lui donne com- plètement le facies d'un Irs, genre dans lequel Fabricius et tous les auteurs (1) qui en ont parlé l'ont placée sous le nom d’J. 4-notatus. Ce petit insecte, qui dépasse rarement deux lignes de long, est répandu dans la plus grande partie de l'Europe. M. Aubé en a fait connaitre une seconde espèce des environs dé Batoum (2). d AXYRA. Entcus, in German, Zeitsch. IV, p. 285, Génre ayant, comme le précédent, la forme d’un 1es et les tarses simples, mais présentant les différences suivantes : Mandibules obtusément arrondies en avant, sans pointe terminale. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique, du double plus long que le précédent. — Labre divisé en deux lobes par une pelite échan- crure, — Sillons antennaires convergents. — Antennes assez longues, à {°r article en massue, non élargi en dehors, 2 et 3e cylindriques, ce- lui-ci le plus long, 4-8 se raccourcissant et grossissant peu à peu, 9-1 formant une massue orbiculaire, serrée. — Prothorax un peu rétréci en avant, fortement rebordé sur les côtés. — Elytres également rebordées, oblusément arrondies en arrière, ne recouvrant pas entièrement le py- gidium. — Pattes très-robustes Jambes un peu arquées à Jeur base ; les tarses simples, mais ayant leurs trois fers articles velus en dessous. L'espèce unique (4. brunnea Erichs.) qu? compose le genre est (1) Fab. Syst. 1, p: 519. Figuréo avec des détails dans Sturm, Deutachl. Insokt, XIV, Tab, 286, f. aM. (2) L. lata, Ann. à, 1. Soe. ent. Séx. 2, VILL, p. 328. Coléoptères, Tome JK, 30 rs 306 NITIDULATRES. originaire de la côte de Guinée, grande (3 lignes) pour cette famille, d'un brunâtre uniforme et couverte de quelques poils redressés. ISCHÆNA. Ænicus. in GEruan, Zeitsch. LV, p. 187, Les caractères sont presque les mêmes que ceux du genre pré: cédent, mais le corps est encore plus long et un peu cylindrique; les mandibules sont terminées par une pointe simple, assez large, et pré cédées d’une petite dent; les élytres. sont tronquées en arrière, et leurs angles humérauxP$ont terminés par une saillie dentiforme, dirigée en avant; enfin, les jambes sont plus fortement cilièes, et leur extrémité présente plusieurs petites dents ; les intermédiaires sont légèrement ar quées. à . * Erichson en décrit deux espèces (I. elongata, anguslata) originaires de Java. Leur vestiture en dessus:se-composerde petits poils redressés comme dans le genre précédent. PROMETOPIA: Erudns. in German, Zeitseh. IV, p.279, Menton très-grand, cachant en entier les mäâchoires sur les côtés, demi-cireulaire et un peu échancré en avant. Languelle cornée, échancrée, avec une petite dent médiane ;.ses angles munis chacun d'un lobe membraneux, grêle et saillant. — Lobe des mâchoires linéaire, fortement cilié en dedans. — Dernier article des palpes, labianx cylin- drique. — Mandibules larges à leur base, graduellement rétrécies, et médiocrement arquées; leur pointe fissile et précédée d'une dent. — Labre Saillant,. demi-circulaire en avant, — Tête allongée, terminée par un museau aigu et déprimé; ses sillons antennairesysous-céphas liques à droits et convergents, — Antennes. .assez longues, grêles, à 15 article élargi en dehors, 2 court, globuleux, 3°,très-long, cylin drique, 4-8 se râccourcissant peu à peu sans grossir, 9-11 formant une massue, elliptique serrée. —Prothorax fortement échancré en ayant, lärgement rebordè sur les côtés. — Elytres rebordées, tronquées où entières au bout. — Pattes courtes ; cuisses en ovale allongé ; jambes gréles et droites ; lès trois 4ers articles des. tarses faiblement élargiss: crochets simples. — Point de segment abdominal additionnel chez les miôles. — Saillié prosternalé nulle. — Corps elliptique et déprimé. Genre très-distinct, propre à l'Amérique.et composé de deux espèces séulément ; l’une des Etats-Unis, l’autre de Colombie (1). Les élytres! (1) Esp. des Etats-Unis : ft. 6-macutata, Say, Journ, of {he Acad, of Phiadi &u— -: De tan 27e. __— TS PR ET CO CET IE ï 4 NTDULIDES, 307 sont tronquées dans là première et entières dans la séconde, carac- tères insuffisants pour les séparer géhériquement. PSILOTUS, Fiscn..be Wazbn. Bull. d. Mose. 1829, p. 48 (1). Menton très-large, cachant en partie la base des mâchoires, forte- ment échancré en avant. — Languette cornée, munie en ayant dé larges lobes membraneux entre lesquels son bord antérieur envoie une saillie aiguë. — Lobe des mâchoires élargi en avant, fortement cilié au côté interne. — Dernier article des palpes labiaux très-renflé au bout. .— Mandibules très-saillantes chez les mâles, arquées au bout, munies: d'une petite saillie dans leur milieu ; celles des femelles très-larges, puis rétrécies subitement en une pointe grêle recourbée ; ces organes bi- dentés au bout dans les deux sexes. — Labre large, replié en bas en avant, bilobé, — Tête large ; ses sillons antennaires sous-céphaliques, très-marqués et très-convergents. — Antennes assez longues et gréles, à {°r article élargi en dehors, 2-8 cylindriques, à peu près égaux, 6-8 plus courts, 9-11 formant une massue ovale, déprimée, assez lâche. — Prothorax court, bisinué à sa base, échancré en avant, largement re- bordé sur les côtés. — Elytres rebordées de même, entières. — Pattes Courles ; cuisses élargies dans leur milieu; jambes pelites et droites ; lesrantérieures munies à leur extréfnité en dehors de deux dents aï- guës ; les trois 4ers articles desttarses dilatés, velus en dessous ; crochets simples. — Cinq segments abdominaux dans les deux sexes. — Saillie prosternale nulle, — Corps large et très-aplati. Le type du genre est la Nitidula cornutæ de Fabricius, insecte ori- ginaire du Brésil boréal et de Cayenne; deux autres espèces nouvelles et également de l'Amérique du Sud ont été. décrites par Erichson (2). V,p.178 (Nit. planifrons, Def. Cat.).= Esp, de Colombie : P. confluens, Éxiché loc. cit, p. 281. : (1) Syn. Srnoneyzus, De Casteln. Hist. nat. d. Col, p: 9. Cet auteur a décrit deux fois dans cet ouvrage l'espèce typique du genre, d’abord sous le nom de Strongyltus cornutus, puis (loc. cit. p. 10) sous celui de Nifidula marilaris, en la plaçant dans la division dés NinibuLA, qu'il nomme CEnortonus. Cette division n’est qu'un Mélange d'espèces de Sononta, d'Awenoris; de Loprora, etc. qui, pour la plupart, manquent du caractère qui lui est assigné ; à Savoir, de posséder une oreillette de chaque côté de la tête, (2) P. ventratis, du Brésil; cardonièus, de Colombie; Erichs. Joe. cit: P. 283, d'u vd 7-1 E> À 308 NITIDULAIRES, PLATYCHORA, Enous. in Gerwar, Zeitsch. IV, p. 284. Menton très-large, cachant les mâchoires, sauf à leur base, large- ment et profondément échancré; l'échancrure ellé-même bisinuée. — Palpes assez longs, subégaux, grêles ; le 3° des labiaux un peu plus long ue le 2%: le 4° des maxillaires aussi long que les précédents réunis, — Mändibules robustes, rebordées latéralement, obtuses et bicuspides À Ieur extrémité. — Labre bilobé. — ‘Fête grande, transversale ; ses sillons antennaires sous-céphaliques, droits et très-convergents. — An- tennes allongées, surtout chez les mâles, grêles, à 1° article court, élargi en dehors, 2 plus court que le 3° qui est allongé, 4-8 se ractour- dissant peu à peu, 9-11 formant une massue pelite, allongée eblâche. — Prothorax court, faiblement rebordé sur les côtés, bisinué de chaque côté à sa base. — Elytres fortement rebordées latéralement, tronquées en arrière, laissant la plus grande partie du pygidium à découvert, — Pattes courtes et robustes ; jambes droites, finement velues ; tarses simples, leurs trois {rs articles pubescents en dessous ; crochets simples. — Point de segment abdominal additionnel chez les mâles. — Saillie prosternale nulle. — Corps plat, parallèle, et déprimé. Genre américain comme le précédent et composé seulement de deux espèces originaires du Brésil et de Colombie (1). AMPHOTIS. " Éreus. in German, Zeitséh. IV, p. 290, Menton à peine échancré en avant. — Languette cornée, entourée . d'uné bordure tnembrañeusé échancrée en avant, avec ses lobes peu saillants et arrondis. — Lobe des mächoires large, arrondi et cilié au bout ainsi qu'en dedans. — Palpes filiformes. — Mandibules larges, terminées par une pointe aiguë, précédée d'une dent. — Labre forte- ment échaneré, ses lobes arrondis. — Fête assez grosse, munie laté- ralement d'oreillettes assez grandes, triangulaires, cachant la base des antennes ; es sillons sous-ophthalmiques.— Antennes à or article très- fortement dilaté, presque carré ; 2° obconique, presque aussi long que le 3, 5-6 cylindriques, décroissant peu à peu, 7-8 courts et plus lar- ges, 9:11 formant une massuc orbiculaire et serrée. — Prothorax très: échancré en avant, bisinué à sa base, largement rebordé sur les côtés ainsi que les élytres. — Celles-ci entières, recouvrant l'abdomen, ar= (1) P. Labasii (Vitidula 4d. De. Cat), de Colomble; polite, du Brésil; Erich. loc. cit, p. 285, | NITIDULIDES. 209 rondiés à leur extrémité. — Pattes courtes et robustes : les trois 40rs articles des tarses à peine dilatés, velus en dessous. — Point de seg= ment abdominal additionnel chez les mâles. — Saillie prosternale nulle. — Corps ovale, assez convexe. La Nitidula marginala des auteurs (1) est la seule espèce qui rentre jusqu'ici dans ce genre. Cet insecte a la plus grande ressemblance, sous le,rapport de la forme générale, avec les Sononra : il est répandu dans toute l'Europe et fréquente les fleurs, ou plus souvent encore les plaies des arbres, surtout celles des chênes: il se trouve aussi parfois abon, damment dans les nids de la Formica fuliginosa (2). LOBIOPA. Encus. in German, Zeitsch. IV, p. 291. Genre très-voisin du précédent et n'en différant que par les particu- Jarilés qui suivent : Menton bisinué en avant. — Languette entourée également d'une bordure membraneuse, mais munie en avant dans son milieu d’une pelite dent. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, épais. — Labre entier. — Ar article des antennes dilaté en dehors seulement, près de son extrémité; leur massue elliptique, — Les trois 12% articles des tarses nullement dilatés et courts. — Corps Lout-à-fait aplali ou tés convexe. Toutes les espèces sont propres à l'Amérique, et dans le nombre quelques-unes figurent parmi les plus grandes de la famille (5). - ; OMOSITA. Entcns, in German, Zeitsch. IV, p. 298. Les caractères sont également les mêmes que ceux des Ampnorr, sauf les légères différences qui suivent : Outre l'absence d’oreillettes recouvrant la base des antennes, celles- ciont leur {er article médiocrement dilaté et arrondi en dehors : le labre est faiblement échancré en avant; les mandibules sont terminées par une pointe obtuse simple; enfin tes larses, surtout les antérieurs, sont (1) Fab. Syst. EL. I, p. 348, ete.; figurée avec des détails dans Sturm, Deutsch]. Ins. pl. 300. @) Voyez Mærkel in Germar, Zeitsch. V, p. 243. (@) Esp. de l'Amérique du Nord : Mitidula undulata, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 179. — Esp. de l'Amérique du Sud : L. cimicinæ, pel- toidea, grandis, rotundata, decumana, dimidiata, contaminata, serobiculatæ, Præco, Eriche. loc, cit, p. 293 sqq, = sefulosa, Briolis, Atch, 1847, L p. 03, 310 MIMIDULAIRES un peu plus dilatéss La forme générale est complètement la même dans les deux genres. Celui-ci ne contient que trois espèces euro- péennes (1) et quelques exotiques (2). PHENOLIA: Enrous, in German, Zeitsch, LV, pe 2991 Menton triangulaire en ayant, ses angles antérieurs étant repliès en dedans. — Languette cornée, aiguë en ayant, munie latéralement de deux appendices membraneux et ciliés ne dépassant pas son corps. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire. — Labre faiblement échancré.— Les trois 4975 articles des tarses antérieurs un peu dilatés ; les autres tarses simples ; tous velus en dessous. — Un petit segment abdominal additionnel chez les mâles. — Corps un peu allongé, peu convexe. Pour le reste, le.genre ne diffère pas des Amwenoris. Il ne comprend que la Nitidula grossa de Fabricias (s), grande espèce originaire de l'Amérique du Nord, STELIDOTA: Envcns. in Gerwar, Zeitsch. IV. pe 300: Menton légèrement échancré. — Languette cornée, entourée d'une bordure membraneuse dont les angles antérieurs sont saillants ét aigus. — Lobe des mâchoires corné, avec une bordure membraneuse interne, cilié à son extrémité et muni de petits cils épineux en dedans.— Dernier article des palpes labiaux du double plus grand que les précédents, cy- lindrique. — Mandibules larges, munies d’une forte saillie à leur base interne, oblusément bidentées à leur extrémité. — Labre bilobé. — Sillons antennaires sous-ophthalmiques. — Antennes assez longues, à 4er arlicle en massue, 2° assez gros, oyalaire, 3-6 allongés, cylindri- ques, 6-8 plus courts, 9-11 formant une massue ovale, lâche, — Pro: thorax grand, un peu plus large que les élytres, plus ou moins rebordé sur les côtés. — Elytres un peu rétrécies et arrondies en arrière, ne recouvrant pas lout-à-fait le pygidium. — Pattes un peu allongées; les (1) Sitpha colon, depressa (Nitid. sordida Fab.), Linné, Faun, Suec. ed. 2, nos 462 et 463. —"Nit. discoidea, Fab. Syst. El. I, p. 352. (2) Esp. de l'Amérique du Nord : O. badia, castanea , Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 107. La depressa d'Europe se trouve aussi dqns ce pays. — Esp. d’Abyssinie : O. cadaverina, Roth in Wiegm. Arch. 1851, I, p. 122. — Esp. do Taiti : O, nigrovaria, L. Fairm, Rev. et Mag. de Zool. 1849, p. 364. : (8) Syst, EL I, p, 347. $ NITIDULIDES A : trois 40's articles des tarses dilatés, velus en dessous ; créchets simples. =" Un petit segment abdominal additionnel chez Les mâles. — Proster- num légèrement saillant en arrière des hanches antérieures. — Corps court, arrondi, légèrement convexe. ARE Tontes les espèces sont de très-petite taille, et celles décrites jusqu'à ce jour, propres aux diverses régions de l'Amérique (1); mais il y en a aussi d'inédites de Madagascar. Par la saillie de son prosternum, le genre fait, jusqu'à un certain point, le passage entre les genres précé- dents et ceux qui suivent. ; THALYCRA? Enous, in German, Zeitsch. IV p. 305: Menton carré, avec ses angles antérieurs un peu saillants et repliés en dedans. — Languette cornée, entourée d’une étroite bordure mem- braneuse dont les angles sont aigus, saillants et ciliés en dedans. — Lobe des mâchoires assez large, très-barbu. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire. — Mandibules larges, robustes, crochues au bout ; leur pointe précédée d'une dent aiguë. = Labre étroitement et fortement échantré dans son milieu, — Sillons antennaires nuls ou à peine distincts. — Antennes un peu plus longues que la tête, à 4tr ar- ticle élargi en dehors et arqué, 2-7 diminuant graduellement de lon- gueur, 8 court et transversal; 9-11 formant une massue orbiculaire et serrée. — Prothorax assez Court, médiocrement échancré en avant, bi- sinué à sa base. — Elytres un peu rétrécies et tronquées en arrière, laissant le dernier segment abdominal à découvert. — Pattes robustes; jambes élargies à leur extrémité, surtout les antérieures ; les posté- rieures ayant plusieurs rangées de cilgéet une d'épines ; les trois 407 ar- ticles des tarses dilatés aux antériedMls seulement; ceux de tous les larses velus en dessous. — Saillie frosternale conique, reçue dans une échancrure du mésosternum.— Un petit segment abdominal additionnel .chez les mâles. Genre ayant pour type la Nitidula fervida de Gyllephall (2), petit insecte répandu dans toute l'Europe-et qui paraît étre commun partout. Érichson regarde comme probable qu'il fait sa demeure habituelle dans la terre, d'où il sortirait dans les soïrées calmes de la belle saison, pour se répandre sur les herbes et les végétaux peu élevés. I y en a une seconde espèce en Australie (5). (1) Nitidula geminata, Say, Journ. of the Acad. of Philad, V, p. 181. — Nit. strigosa, Schœnh. Syn. Ins. IE, p. 140, — S£. cœnosa , ruderüla, alter- ñans, Exichs. loc. cit. pr303. (2) Ins. Suec. I, p. 234; figurée sous le nom de Strongylus sericeus par Stürm, Deutsch. Ins. XIV, Tab. 287, f. pP. (3) Te austratis, Germar, Linnæa ent. IE, p, 187. 314 NÉTIDTLAIRES, ÆTHINA. Entens. in Genwan, Zeitsch. IV, p. 306. Genre établi sur une espèce inédite de Madagascar (4, pubescens Klug), très-voisine des Tarycra. Elle en diffère par la présence de Sillons antennaires sous-céphaliques, courts et droits ; ses hanches inter- médiaires rapprochées sans être contiguës; ses jambes postérieures dépourvues d'épines ; les trois 4ers articles de tous les tarses dilatés ; enfin son mésosternum légèrement carëné, recourbé au point de jonc- tion avec le métasternum. Ce petit insecte est revêtu en dessus d'une pubescence courte et serrée. $ PRIA. (Kinpy) Srepu. 2. of Brit. Entom. HI. p. 49 (1). Menton coupé obliquement de chaque côté et fortement échancré dans son milieu. — Languette cornée; ses angles antérieurs munis de deux longs appendices membraneux , grêles, arqués, aigus au bout cet ciliés en dedans. — Dernier article des palpes maxillaires ovalaire et tronqué. — Maudibules élargies en dehors, leur pointe précédée’d'une où deux petites dents. — Labre fortement bilobé; ses lobes arrondis. — Sillons antennaires sous-céphaliques, courts, superficiels, à peine distincts. — Antennes gréles, plus longues que le prothorax chez les mâles, plus courtes chez les femelles, terminées, chez les premiers, par une grande massue perfoliée, de quatre articles, dont les trois £ers sont prolongés en dedans; cette massuüe composée, chez les secondes, de trois articles assez serrés ; dansfffès deux sexes, le {er article est gros, non dilaté, le 2° moins épais, le 3 plûs long que les deux suivants, qui se raccourcissent graduellement, — Prothorax grand, coupé carré- ment en arrière, à peine échancré en avant, faiblement rebordé sur les côtés ainsi que les élytres. — Celles-ci tronquées au bout, laissant en partie le pygidium à découvert. — Pattes un peu allongées, mais assez robastess les trois fers articles des tarses dilatés, velus en dessous: crochets simples. — Prosternum recouvrant en arrière une saillie ar- rondie du mésosternum. Le type du genre est la Nétidula dulcamaræ d'Alliger, très-petit insecte répandu dans toute l'Europe, et qu'on rencontre principale- ment sur les fleurs du Solanum dulcamara. Xliger n'avait connu que la femelle ; Stephens l'a placée parmi les Meuicxrues, et n'a compris par conséquent que le mâle dans le genre actuel, La même chose est (1) Syn, Numouza, Hliger, Kæf, Preuss. p. 387, - Corwyrona, Casteln, Mist: nat. d, Col: Il, p. 12, »= Meuçernes, Stephens, I, of Brit, Ent, HI, p, 494 NITIDULIDES, 313 arrivée à M. De Castelnau, qui a établi plus tard, sur ce dernier, un genre sous le nom de Cormypnora, mais sans décrire la femelle. Ce dernier sexene se distingue des Merxcerues que par l’oblitération des sillons antennaires, et la massue de ses antennes plus grande et un peu moins serrée. Le genre compte en ce moment trois espèces (1), dont deux d'Europe et une du Cap. MELIGETHES, * STEPHENS, ll. of Brit. Entom. IX, p. 45 (2). Menton large, fortement rétréci et divisé en deux lobes aigus anté- rieurement. — Languette cornée, cordiforme; ses angles antérieurs munis de deux appendices membranceux médiocres. — Lobe des mà- choires corné à sa base, membraneux au bout, fortement cilié en de- dans. — Dernier article des palpes labiaux ovale, allongé et tronqué au bout. — Mandibules larges, terminées par une pointe simple, parfois précédée d’une ou plusieurs petites dents. — Labre très-court, bilobé. — Tête médiocre, penchée ; ses sillons antennaires sous-céphaliques, bien marqués et droits. — Antennes courtes, à 4er article assez gros, non élargi, 2 moins gros, 3 cylindrique, plus long que les suivants, 4-8 décroissant successivement, 9-11 formant une massue ovale, assez serrée ct comprimée, — Prothorax assez largement rebordé sur les côtés, coupé carrément ou faiblement bisinué à sa base, à peine échancré en avant, — Elytres tronquées au bout, laissant le 4er seg- ment abdominal à découvert. — Pattes courtes et robustes : jambes antérieures souvent denticulées sur leur tranche externe; les trois {18 articles des tarses dilatés, cordiformes, très-velus en dessous ; cro- chets tantôt simples, tantôt unidentés à leur base. — Prosternüm et mésosternum comme chez les Pnra. — Point de segment abdomival additionnel chez les mâles. Insectes de petite taille, même pour cette famille, de forme plus ou moins large et courte, peu convexes, plus où moins pubescents, et vivant exclusivement sur les fleurs de diverses plantes. Les espèces décrites, au nombre de plus de soixante, appartiennent presque toutes à l'Europe ou aux régions voisines de l'Asie (5). (1) Esp. européennes : Nitid. dulcamaræ, Wlig. loc. cit. fem. (mâle : Priæ truncatella, Steph. loc. cit. p. 50, ou Cormyphora mandibularis, Casteln. loc. cit). — Pria pallidula, de Sicile, et 4 à du Cap ; Erichs. in Germar, Zcitsch, IV, p. 308. : (2) Syn. Nurinura, Fab., Oliv., Gyllh., ete. — Srmenniun Oliv. — Srnon- GYLUS, Herbst, De Casteln. . (3) Esp. européennes : Nitid. œnea, viridescens, Fab, Syst. EL, 1, p. 353. — Nit'solida, Ilig. Kæf, Preuss. p. 389. — Sphœæridium fuscum, Oliv. Ent, Il, n° 15, p, 10 (var, Sérongylus pyrènaicus, De Casteln, Mist, nat, d, Cole … 314 NITIDULAIRES HEBASQUS; : Enscus, in German, Zeitsch. IV, p, 314 (1)4 Menton largement et fortement échancré en avant, = Languette coriace, entière. — Lobe des mâchoires muni en avant et au côté in- terne de poils mélangés de cils épineux, — Dernier article des es Jabiaux ovalaire. — Mandibules larges, subitement rétrécies œ pointe arquée, bifide au bout. — Labre court, légèrement éc é. — Sillons antennaires sous-céphaliques, convergents: — Antennes à 4er article ovalaire, assez gros. 2 plus grêle, 3-5 allongés, subégaux, 6-8 courts, serrés, 9-41 formant une magsue grande, allongée et lâche, — Prothorax convexe, fortement rebordé sur les côtés, faiblement échancré en avant. — Elytres conyexes, laissant le sommet du pygi- dium à découvert. — Pattes courtes et robustes; jambes ciliées:sur leur tranche externe; tarses courts; leurs trois {°"° articles courts, fortement élargis, velus en dessous; crochets simplés®— Saillie proster- nale déprimée et arrondie au bout, recouvrant le mésosternum ; célui-ci fortement caréné. — Point de segment abdominal additionnel chez les mâles. Les espèces sont propres à l'Amérique du Sud, courtes, plus ou moins convexes et pubescentes. Fabricius, qui en a décrit une, l'a Hg p. 9). — Ni. rufipes, subrugosa, pedicularia, erythropa, Gÿlh, Ins. Suec. 3, p. 235; serripes, ibid. IV, p. 301. — Ni. denticulata, viduata, difficilis, planiuscula, symphiti, Heer, Col. helvet. I, p. 402 sq. — Melig. lumbaris , subæneus, coracinus, ochropus, brünnicornis, assimilis, maurus, umbrosus, dristis, incanus, ovatus, flavipes, picipes, lugubris, eilis, brevis, distinctus, Sturm, Deutschl. Ins. XVI, Tab. 304 sq. — Mel. hebes (Nit. olivucea Herr), pumilus , corvinus , substrigosus, Kunzei, nemnonius, morosus , MUriNUs, seniculus, nunus, mœstus, brachialis, fuliginosus, fibularis, discoideus, ga- gatinus, egenus, obscurus, palmatus, fumatus, Erichs: Nat. d. Insekt. Deutschl. LL, p. 172 sqq. — maurus, L. Redtenb. Faun. austr, p. 169. — AL. australis, angustatus, Küster, Die Kæf. Europ. XV, 42, 44. — cœruleo- virens, hæmorrhoidalis, carbonarius , quadristriatus, bituberculatus , cris- tatus, luctuosus, exaratus, tenebrosus, ebeninus, carinulatus, decoloratus, atramentarius, quadridens, funebris, melanarius, aquisgranensis, Fœrster, Verhandi. d. nat. Ver. d. Preuss. Rheïnl. VII, p. 2. — flavicornis, lepidü Khevenhiülleri, Miller, vonandh Zool.-Bot. Ver. in Wien, I, p. 114. — Esp: du Caucase : M. glaucii, brevi lus, Kolenati, Melet. ent. V, p. 53, — Esp: de Sibérie : M. borealis, Motsch. Bull. Mosc. 1845, no 4, p. 364. — Esp. de Algérie : Cercus bicolor, barbarus, Epuræa nigrita, Lucas, Explor. d. l’'Algér. Ent: p. 215 et 218. — Esp. de l'Afrique mér.: M, convezus, pallipes , @m< plicollis, subtilis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 628, À (1) Syn. Summum, Fab. Syst. EL. I, p. 95: RER. 348 placée parmi les Semænmuw, dont elle à l'aspect aû premief coup- d'œil, Trois autres Ont été décrites par Erichson (1h, GAULODES Entens. in Genman, Zeitsch. LV, p. 3151 # Menton, languette et mâchpires inconnus. — Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme. — Mandibules larges, rebordées latéralement, très-arquées, terminées par deux dents aiguës. — Labre bilobé. — Antennes médiocres, à 1° article élargi en dehors, 2° un peu plus gros que les suivants, 3° assez long, 4-7 graduellement rac- courcis, 8° court et beaucoup plus large que les précédents, 9-11 for- mant une massue {rès-làche. — Sillons antennaires sous-céphaliques, droits, très-marqués. — Prothorax largement rebordé sur les côtés, bisinué à sa base, légèrement échancré en avant. — Elytres recou- vrant en entier l'abdomen. — Pattes robustes; jambes ciliées sur leur tranche externe ; leggtrois 421° articles des tarses à peine élargis, garnis de poils en brosse intérieurement; crochets simples. — Saillie proster- nale courte, obtuse; mésosternum simple, non de niveau avec le mé- lasternum ; celui-ci. s’abaissant obliquement en avant. Genre fondé sur une seule espèce (G@. costatus Erichs.) de la Nou- velle-Hollande, de taille moyenne , remarquable par ses élytres sillon- nées, ayec les intervalles costiformes, et ayant des poils disposés en rangées. Le mâle se distingue de la femelle par $es jambes intermé- diaires brusquement recourbées en dedans à leur extrémité. PSILOPYGA: J. L. Le Conre, Proceed: ofthe Acad. of Philad. 1853, p. 286. Menton court, subpentagonal. — Palpes petigé leur dernier article ovalaire. — Mandibules dilatées; leur pointe afquéeysaiguë, dentelée en scie intérieurement. — Labre bilobé. — Sillons antennaires sous- céphaliques, droits, divergents. — Prothorax rétréci et échancré en avant, largement arrondi, et fortement mais étroitement rebordé sur les côlés, en demi-cercle à sa base, avec un lobe médian large, court et tronqué. — Ecusson grand, triangulaire. — Elytres tronquées en ar- rière, laissant le pygidium à découvert. — Hanches intermédiaires écartées ; jambes médiocrement dilatées, finement denticulées sur leur tranche externe ; les quatre (arses antérieurs dilatés, les postérieurs simples. — Premier segment ventral de l'abdomen plus grand que les (1) Sphæridium anale, Fab. loc. cit. — Heb. hüiellus, testaceus, helvolus, Exichs. loc. cit. p. 313 sd. 816 NITIDULAIRES. è autres ; un pelit segment additionnel chez les mâles. — Saillie proster. nale dilatée et arrondie en arrière. — Corps elliptique, médiocrement convexe, glabre. N Genre singulier, établi sur un insecte (P, histrina Lec.) des Etats- Unis, ressemblant à un Hisrer, sous le rapport de la forme générale et de la sculpture de ses élytres, et qui est inscrit dans les collections de ce pays, à ce que nous apprend M. J. L. Le Conte, sous le nom de Sphæriles americanus, Ce savant entomologiste pense qu'il est très - voisin des Iscnæn et des Ierpra ; mais ces deux derniers genres sont privés de saillie prosternale, tandis qu'elle existe ici. D'après ce carac- tère, la forme des sillons antennaires, etmême la sculpture des ély- tres, cet insecte me paraît devoir être placé à la suite des GauLopss. Il se trouve dans la Pensylvanie, et vit dans les champignons. LORDITES. Encens, in German, Zeitsch, IV, p. A6. Languctte cornée; ses angles antérieurs munis d'appendices mem- brancux triangulaires. — Lobe des mâchoires allongé, coriace, forte- ment barbu en dedans. — Dernier article des palpes labiaux filiforme. — Mandibules terminées par une pointe simple, précédée d'une petite dent. — Labre bilobé. — Sillons antennaires sous-ophthalmiques. — Antennes à. 1er article élargi en dehors, 2 un peu plus gros que les suivants, 3° assez allongé, 4-8 décroissant graduellement, 9-11 formant une massue comprimée. — Prothorax de forme variable, — Elytres tantôt tronquées au bout et laissant une partie du pygidium à décou- vert, tantôt entières. — Pattes robustes; jambes finement velues; les trois 4478 articles des tarses élargis, garnis d’une brosse de poils en dessous ; crochets simples. — Saillie prosternale courte, ne recouvrant pas le mésosternum sagelui-ci simple, — Corps tantôt oblong, tantôt large, toujours peu côfivexe. Le type du genre est une espèce brésilienne (L. procerus Erichs#; la plus grande de la famille, sa longueur étant de plus de quatre lignes. lle est oblongue, d’un brun brillant, glabre en dessus, avec le pro- thorax faiblement rebordé, et des élytres tronquées et ponctuées en stries. Erichson en comprend dans le genre une autre (nquinatus), dont la patrie est inconnue, qui est de forme beaucoup plus large, pu- bescente, à prothorax largement rebordé et élytres entières, Il en siguale en outre deux inédites de Madagascar. Pr NITIDULIDES, 317 POCADIUS. Erncus. in German, Zeitsch. p. 318 (1). Menton large, épais, bisinué en avant. — Languelle cornée : ses angles antérieurs munis chacun d'un petit appendice membraneux, cilé en dedans. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, acuminé au bout. — Mandibules terminées par une pointe simple, ayant une saillie à leur base en dedans. — Labre court, échancré. — Sillons anten- naires sous-ophthalmiques! — Antennés à 1% article épais, un peu renflé en dehors, 2° obconique, 3° cylindffque, un peu allongé, 4-8 décroissant graduellement, 9-11 formant une assez grande massue ovalaire, comprimée et serrée. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, bisiuué à sa base, rebordé sur les côtés, échancré en avant. — Elytres laissant à découvert l'extrémité du pygidium. — Pattes mé- diocrement robustes ; jambes assez grêles, les antérieures comprimées, les postérieures garnies sur leur bord externe de plusieurs rangées de longs poils; tarses assez courts, non dilatés, garnis çà et là en dessous de quelques poils ; crochets petits, simples. — Saillie prosternale aiguë, reposant sur une dépression du mésosternum : celui-ci assez étroit. — Un petit segment abdominal additionnel chez les mâles. Le corps est un peu allongé, subparallèle, convexe et couvert er dessus de poils redressés, avec les élytres toujours sillonnées. [Europe ne possède jusqu'ici qu'une espèce de ce genre, la Nitidula ferru- ginea de Fabricius, petit insecte commun partout, et qui vit principa= lement dans les bolets et le Zycoperdon Bovistæ. Il y en a quelques autres espèces dans l'Amérique du Nord et celle du Sud (2). LASIODACTYLUS. Penry, Del. anim. grt. Brasil, p. 34 C'est probablement à la tribu actuelle qu’il faut rapporter ce genre de M. Perty, qui l'a placé dans la famille des Histériens, à la suite des (1) Syn. Ninipuza, Fab., Oliv., Mig, Gyllenh.,ete, — Srnæhinium Panzer. —= SrnoneyLus, Herbst, Steph., Sturm. — Cycuranus Hoer. (2) LP. fulvipennis, du Mexique ; heluolus, des Etats-Unis ; rubidus, des bords de la Plata; carbonarius, du Brésil ; Erichs, loc. cit. p, 319 sq. Nota. Aux espèces de cette tribu, aj. les suivantes, que je ne sais à quels genres rapporter : Esp. d'Europe: Ni, terminalis, Manh, Bull, Mose. 1843, p.95. — Esp. de l'Amérique du Sud : Nif. setulosa, Perty, Delect, anim. art. p. 34, pl. 7, f. 12. — Ni. insularis, strigata, Casteln. Hist. nat. d, Col. I, pb. 10 sq. — Ni. villosa, nigromaculata (Lowrora?), lala, costala, brevipennis, pallens, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 62 sq.— Ni, maculipennis, Solier in Gay, Hist, de Chile, Zool. IV, p. 363, pl. 8, £, 2, 318 NITIDULAIRES, NiripurA; en avouant qu'il ne savait pas exactement où le mettre. Les caractères qu’il lui assigne sont les suivants : Antennes insérées immédiatement en avänt des yeux, de douze arti- cles (1) : le 17 grand, cylindrique, recourbé, le 2 et le 3° subcylin- driques, les quatre suivants coürts subovales, le 8° court, obcoñiqe, les quatre dérniers formant une massue subovale, compritnée. — Mans dibules plus courtes que la tête, échancréés en dessus, très:larges, ayant une dent avant leur extrémité. — Palpes filiformes. — Veux très-grands, fortement granulés. — Episiome court, transversal, séparé par un sillon du front, qui gst large. — Prothorax transversal, — Ely- tres de la largeur du rise parallèles, sdbtronquées en arrière, mais recouvrant tout l'abdomen; épipléures étroites. — Prosternui assez élevé, mais non carérié; antepectus ef melipéctus fürinañt cons jointement une éxéavation déstinée à recevoir lés pattes anlériéures ; point d’éxcavation pour loger lesintermédiaires. — Abdomén mulique. — Pattes assez courtes; robustes ; 1e$ anitérieurés rapprochées à leur base; les postérieures très-écartées ; cuisses comprimées, assez larges, faiblement sillonnées ent dessous: jémibes coMprimées, a85ez fortement dilatées à leur extrémité, non arquées, mutiques, se repliant contre lés cuisses, Cahaliculées ch dessous; tarsés courts : léürs trots Ars articles dilatés, surtout le 3, qui est bilôbé, velti, le 4e articlé très-pelit, le 5° assez allongé; ses crochets simples. — Des ailes. Le genre ne comprend qu'uné espèce, L. Brunneus (2), longue dé quatre lignes et démie; d'uñ noir-brünâtre, avec là magsue dés ari- tennes et les poils du déssous des tarses, fauves. MM. Spix ét Maïtius en ont fait la découverte au Brésil, dans la province de Piauhy. TRIBU IV. CYCHRAMIDES. Un seul Jobe aux mâchoires. — Labre distihet. — Prothorax recou- vrant un peu la base des élytres. — Celles-ci cachant l'abdomen en entier, ou ne laissant à découvert que le pygidium, soit én totalité, soit en partie. — Saillie prosternalé plas ou moins prolongée en arrière des hanches-antérieures, Ces insectes sont en général. plus convexes que les autres espèces de Ja famille ; il y ena même (Cxiocepmarus) dans le nombre qui ont (1) M. Perty compte pour un article uno très-courte pr'oëminence spon* gieuse qui existé au sommet de [à fnassue ; Oh Ja retrouve chez béaucoup d'es- pèces de Nitidulaires, (2) Loc, cit. pl. VIL f, 13, su Eee SON AUS PP PURES LUS CYCHRAMIDES, 319 complètement la forme subglobuleuse des Anisotomides. La saillie Ù prosternale est, dans la plupart des cas, bien développée, et atteint le métathorax quand le prothorax s’abaisse ; cependant il existe deux genres (Cxcnramus et Cyrocrrmazus) où elle existe à peine, set qui se distinguent faiblement sous ce rapport dés un où des Nili- dulides. Les tarses qui, dans les autres tribus, sont égaux en longueur; cessent de l'être dans celle-ci, les postérieurs s’allongeant dans cer- tains genres. Les métamorphoses de ces insectes ne sont pas connues: Avant le travail d'Erichson, toutes les espèces étaient comprises dans le genre Srrowevyzus, établi par Herbst, en 1792 (1), et duquel Kugelann avait séulément détaché les Cycanamus. Mais ce nom de SinonGyLus ayant déjà été appliqué, plusieurs annéés auparavant, par 0. F. Müller, à des Vers intestinaux, doit disparaitre de la nomencla- ture entémolôgique, ét avec lui le nom de Strongylides, ihposé à la tribu par Étichson. L'Europe ne possède que trois (Cyzrones, Cycrmnamus, Cyrocé- PHALUS) des huit genres qui suivent; la plupart des autres sont amé- ricains : L Tarses égaux. À Les trois premiers articles de tous dilatés. Saillie, prosternale atteignant le métasteraum : Cañplodes, Cyllodes, — > très-courte : Cychrarmus,; Cybocephalus. D TarSé8 postérieurs simples, les autres dilutés : Afphicrossus: ll, Tarscs ihégäux ! Jes postérieurs plus longs que, les ELU ‘ Saillie prosternale courte : Pallodes. + atteignant le mélasternum ; Oiyenémus, Triacanus; mater So : © CAMPTODES. MÆrntois: ia Génin, Zettsch. IV, p 321 (2): Ménion sis largement et fortement échancré en avant. — Lan- güètle cornée, divisée en deux courts lobés coriaces el pubescents: — Lobe dés machoirés corné dans sa moitié basilaire, coriace et muni dé longs poils en avant, cilié au côté interne. — Dernier article des palpés labiaux cylindrique. — Mandibules, terminées par. une pointe, Simple. — Labre bilobé.— Antennesun peu plus longues que la tête, à 1% article médiocrement gros, 2-3 allongés, subégaux, 4-5; un peu plus courts, 6-8: décroissant et grossissant pèu à peu, 9-11 formant une massue ovale, comprimée et serrée, — Sillons antennaires sous- Ai) Die Kéfer, IV, p, 179. (2) Syn, Seemniun, Fab,, Sturm: — Srnoncyzus Cicvfolat, ‘LD TAT, 820 NiTIDULAIRES» ophthalmiques. — Prothiorax ample, convexe, rétréci et échanèré éi , avant, Coupé carrément à sa base, non rebordé latéralement, — Ely- tres courtes, convexes, laissant le pygidium à découvert. — Pattes robustes ; cuisses subovales, fortement sillonnées en dessous : jambes médiocrement larges ; tarses égaux : leurs trois 4ers articles fortement dilatés, très-velus en dessous. — Prosternum large, dilaté à son extré. mité en fer de hache, recouvrant le mésosternum, qui est obtusément caréné, et pouvant atteindre le métasternum. — Point de segment ab dominal additionnel chez les mâles, Le corps est plus ou moins court, convexe, toujours glabre ct assez brillant en dessus, très-finement pubescent en dessous. C’est un genre riche en espèces, mais exclusivement propre à l'Amérique. On peut les diviser, comme l'a fait Erichson, en deux groupes, selon que les crochets des tarses sont dentés à leur base (1) ou simples (2). CYLLOBES. Encens. in German, Zoitsch. IV, p. 342 (3). Genre voisin du précédent, mais s'en distinguant, comme de tous ceux de celte tribu, par la structure du prostérnum et du métasternum, à laquelle s'ajoutent quelques particularités de moindre importance. Menton assez fortement bisinué en avant. — Languette entourée d'une bordure membraneuse échancrée en avant, avec ses angles saillants. — Sillons antennaires convergents, — Tarses faiblement di- latés, surtout les quatre postérieurs. — Métasternum envoyant entre les jambes intermédiaires une saillie dans une dépression de laquelle est reçue l'extrémité du prosternum : celui-ci aussi large que chez les Cawpropes, mais moins dilaté à son extrémité; mésosternum invi- sible. Le corps est encore plus court et plus convexe que celui des Cam ropes et également glabre. Le type du genre est le Sérongylus ater (1) Sphæridium nitidulum, Fab. Syst. EL. 1, p. 95. — Sphœrid. soutellatum, Sturm, Cat. ed 1826, p. 64, Tab. Il, f£. 14. — (Strong. tristis, Casteln. Hist. d. Col. IL, p. 9).— Strong. ilustris, Cheyrol. Col. d. Mexiq. Cent. I, n° 53. — Campt. melanarius, alerrimus, gibbus, morio, tricolor, villatus (Str. fnaculatus ? Casteln: loc. cit.), phaleratus, plagiatus, Thoracicus, cyanipennis, arduus, æquinoctialis, helvolus, rutilus, flavipes, Erichs. loc. cit. p. 323 sq: (2) Sphæwridiun obscurum, Fab. Syst. EL. I, p. 95. — Cœmpt. discolor, bi- color, labilis, dispar, nigripennis, fulvus, detritus , tempestivus, communis, fervens, staphylœus, exoletus, concolor, contractus, rubens, curtus, fastuosus, notalus, bisignatus, Erichs. loc. cit. . (3) Syn. Srnoneyzus, Herbst, Sturm, — Nrmuza Gyllonh. — SraæÆiipiux Payk, — Vouvous Kugell, EYÈHRAMIDES, 991 de Herbst (1), Seule espèce que possède l'Europe, et qui vit dans les champignons. Il en existe au Brésil quelques autres qui s’en éloignent un peu par leurs élytres plus arrondiés à leur extrémité, et recouvrant en entier l'abdomen (2). CYCHRAMUS, Kucez, in Scuncin. Magaz. p. 543 (3). Menton transversal, rétréci et à peine échancré en avant: ses angles voriaces et très-légèrement saillants. — Languette divisée en deux lobes arrondis, ciliés en dedans. — Lobe des mâchoires coriace, brië- vement cilié au bord interne. — Dernier article des palpes ovalaire. — Mandibules terminées par une pointe simple. — Labre très-court, un peu arrondi en avant. — Sillons antennaires sous-ophthalmiques , un peu obliques. — Antennes assez longues, à 4er article en massue, 2e moins gros,-obconique, 3-5 cylindriques, subégaux, 6-8 plus courts, décroissant et grossissant peu à peu, 9-11 formant une grande massue en ovale allongé et médiocrement serrée. # Prothorax transversal, coupé presque carrément à sa base, rétréci et échancré en avant, non rebordé sur les côtés. — Elytres courtes, convexes, tronquées et ar- rondies en arrière, ne recouvrant pas tout à fait le pygidium. — Pattes assez robustes; jambes médiocrement élargies; tarses égaux; leurs trois 4ers articles courts, dilatés et velus en dessous; crochets simples. — Prosternum étroit, à peine saillant en arrière des hanches anté- rieures ; mésosternum formant une petite lame perpendiculaire ; mé- tasternum interposé entre les hanches intermédiaires. — Un très-petit segment abdominal additionnel chez les mâles. Le corps est court et convexe comme dans les deux genres précé- dents, mais pubescent sur toute sa surface, et sa couleur générale est toujours d’un fauve testacé. Le genre est peu riche en espèces et propre à l'Europe et à l'Amérique du Nord (4). Celles de nos pays vivent, lès unes.sur les fleurs, les autres dans les champignons. (1) Figuré, avec des détails, dans Sturm, Deutschl, Ins, XIV, Tab, 287, £ an. (2) C. mandibularts, lateritius, collaris, Erichs, loc, cit. () Syn. Srnoneyzus, Herbst, Sturm. — Campra (Kirby), Steph, Ut, of Brit; Ent. Ul, p. 44. — Sonænioiuw, Fab., Payk., Panzer, — NiriucA, Ilig., Oliv., Gyllh. — Denésrés, Marsham. (4) Esp. européennes : Spawridium A-puñctatum , Hérbst, Die Keæf, IV, D. 185; (Sphærid. colon Fab.).— Sphæridiunt luteum, Fab. Syst. EL I, p. 95. — Cychr. fungicola, Heer, Col. helvet. I, p. 408. — Esp. de l'Amér, du Nord C. adustus, Erichs, in Germar, Zeitsch. IV, p. 3464 Coléoptères, Tome 11, 24 829 ; NITIDULAIRES. CYBOCEPBALUS: Erions. in Genwan, Zeitsch. V, p. 441, Menton rétréci en avant, entier. Languette submembraneuse, en: tière. — Lobe des mâchoires gréle, allongé, barbu à son extrémité, garni de quelques” poils en dedans. — Dernier article des palpes la- biaux subglobuleux, tronqué au bout; celui des maxillaires subcylin- drique. — Mandibules terminées par une pointe simple, précédée d'une petite dent. — Labre entier. — Tête très-forté, repliée en des- sous; ses sillons antennaires sous-céphaliques, superficiels, conver- gens. — Antennes à peine aussi longues que la tête, à fer article gros, sphérique, 3-b gréles, cylindriques, allongés, subégaux, 6-7 plus courts, ovalaires, 8 globuleux, 9-11 formant une petite massue peu serrée. — Prothorax large, bisinué en avant, droit ou faiblement bi- sinué à sa base, avec ses côtés et ses angles arrondis. — Elytres con- vexes, courtes, laissant Je pygidium en grande partie à découvert. — Pattes gréles; cuisses assez longues ; jambes linéaires ; tarses égaux: leurs trois 4% articles uu peu élargis, velus en dessous; crochets munis en dessous d'une dent médiane obluse. — Prosternum ne dé- passant pas en arrière les hanches antérieures ; mésosternum large et recouvert par une saillie du métasternum, — Un segment abdominal additionnel assez grand chez les mâles. Genre comprenant quelques très-petites espèces d'une demi-ligne de long, et ayant pour type les Anisotoma ruficeps et exigua de Sahl- berg (1). Ces insectes sont aussi courts et aussi convexes que les AGa- zaiprum, et possèdent comme eux la faculté de se rouler en boule. Dans cet état, leur tête alteint le bord antérieur du métasternum, et recouvre les quatre pattes antérieures. Ils paraissent par conséquent appartenir à la famille des Anisotomides; mais, ainsi que le fait re- marquer Erichson, la simplicité du lobe de leurs mâchoires, la forme de leurs hanches antérieures et la structure de leurs tarses prouvent qu'ils appartiennent à celle-ci. Ces insectes paraissent vivre dans Jes fourmilières. Outre l'espèce indiquée plus-haut, on en connait trois autres (2). (1) Is. Fennic. I, p.472 et 473. Ces deux noms s’appliquent aux deux s0x08 d'une même espèce : la ruficeps est le mâle et l’exigua la femelle, (2) C. festivus, putchellus, Erichs. Naturg. d, Ins, Deutschl, IL, p. 218; d'Europe. — elegantulus, Bohem. Ins. Caffrar, 1, p, 5773 de Natal, M. De Motschoulsky (Bull. Mose. 1845, n° IV, p. 364), rapporte ayec doute à ce genre un insecte do la côte nord-ouest de J’Amérique, qu'il nomme Cf unis color. É 2 CYCRAMIDES, 8323 AMPHICROSSUS:; Enicns, in GERMAR, Zeitsch. IV, P. 346. Menton, languette et mâchoires inconnus, — Dernier article des palpes labiaux cylindrique et tronqué au bout, — Mandibules biden- tées à leur extrémité, — Labre divisé en deux lobes arrondis par une forle échancrure, — Sillons antennaires sous-céphaliques, droits, — Antennes à 4er article un peu élargi en dehors, 2 moins gros, eylin- drique , 3° très-allongé, 4e plus court que le 5°, 6-8 courts, 9-11 formant une massue ovale, un peu comprimée et assez serrée, — Prothorax fortement échancré en avant, rebordé et cilié sur les côtés; ses angles postérieurs arrondis. — Elytres rebordées ct ciliéés latéra- lement, tronquées en arrière et laissant le pygidium à découvert, — Pattes assez robustes ; jambes comprimées, ciliées sur Jeur tranche externe ; tarses courts ; leurs trois 4ers articles assez fortement dilatés aux antérieurs, faiblement aux intermédiaires, simples aux postérieurs, ious velus en dessous; crochets simples. — Prosternum obtusément un à en avant, prolongé postérieurement en une petite saillie dé= primée et obtuse au bout; mésosternum formant une lame perpendi- Cuhaire arrivant au niveau du métasternum. — Corps court, pubescent, plus ou moins convexe. Genre américain, ayant pour type la Nitidula ciliata d'Olivier (1), à laquelle Erichson a ajouté deux autres espèces. Les mâles ont un très-petit segment abdominal additionnel qui est recouvert par le py- gidium, et ne s'aperçoit que lorsqu'on regarde Je corps en dessous; on les reconnaît en outre à une petite touffe de poils qu'ils ont sur chaque élytre, près de la suture. PALLODES. Encens. in GEndan, Zeifsch. IV, p. 248. Menton élargi et bisinué en avant. — Languette cornée ; ses angles alérieurs munis chacun d’un appendice membraneux arrondi, — Lobe des mâchoires coriace, barbu à son sommet et en dedans. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique et tronqué au bout. — Mandi- bules bifides à leur extrémité, — Labre très-co ilobé. — Sillons antennaires sous-céphaliques, convergents. — Antèfines à 4er article en massue, 2e plus pêtit, ovalaire, 3e un peu allongé, 4-8 se raccour- Cissant et grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue allongée, (1) Enoyol. méth. Ins. VIN, p. 210.—Aj.: Amph. lateralis, &iscolor, Erichs, loc, cit, P: 348, — concolor, 3. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 223, (A LV D F7 TE CPP I I PT 824 NITIDULAIRES, | comprimée et médiocrement serrèe. — Prothorax échaneré en avant, faiblement rebordé. — Elytres arrondies à leur extrémité, et laissant l'extrémité du pygidium à découvert. — Pattes peu robustes; jambes simples : les antérieures arrondies au bout ; les quatre tarses antérieurs ayant leurs 2° et 3° articles dilatés, velus en dessous; tarses postérieurs aussi longs que les jambes de la même paire, simples : leur 4er article aussi long que les suivants réunis. — Prosternum formant en arrière une courte saillie ; mésosternum consistant en une lame oblique et mé- diocrement large. — Corps court, arrondi, très-convexe, glabre et brillant. Le facies général est pareil à celui des Cyzones. Les cspèces dé= crites du genre ne s'élèvent qu’à deux de l'Amérique (1). Les collecs tions en contiennent quelques autres de Madagascar. ; OXYCNEMUS. Érens. in Gen, Zeitsch. IV. p. 351 Menton cout, triangolaire, arrondi au bout, un peu échancré sut Jes côtés. — Langüette cornée, munie à chaque angle d'un appéfdice membraneux grêle et aigu. — Lobe des mâchoires coriace, assez Court, barbu au bout et en dedans. — Dernier article des palpes labiaux oVa Jaire. — Mandibules robustes, saillantes, simples à leur extrémité, avec une dent médiane au côté interne. — Labre très-court, bilobé. — Sil- Jons antennaires sous-céphaliques, profonds, droits, prolongés jusqu'à la partie postérieure de la tête. — Antennes à ter article un peu élargi en dehors, 2° cylindrique, plus long que les six suivants qui décrois- sent peu à peu, 9-11 formant une massue allongée, comprimée cf serrée. — Prothorax échancré en avant, finement rebordé sur les côtés. — Elytres arrondies isolément à leur extrémité, laissant le pygidium à découvert. — Cuisses robustes ; jambes assez gréles, élargies au bout, avec leur angle apical externe prolongé en une épine aiguë ; les quatre tarses antérieurs ayant leurs trois 49% articles dilatés, velus en dessous; les postérieurs simples, un peu allongés, leur 4x article plus court que les suivants réunis. — Prosternum faiblement caréné en avant; pro= longé postérieurement en une saillie plane et arrondie au bout, attei- gnant le métasternum ; mésosternum invisible, — Corps ovale, convexe, glabre et brillant. Une seule + fulvus Erichs.), d'assez grande taille et origi« naire du Brésil, itue ce genre. (1) Strongylus annulifer, De Casteln, Hist, ma, d. Col. I, p, 9. = P. sil laceus, Erichs, loc. cit. p. 350, La Pallodes obsoleta de M, Melshelmer (Proceod, oftlio Acad, of Philadi D p.107) ost uno ANSOTOMAs CYCHBAMIDESe 325 : TRIACANUS, Enueréin Genvan, Zeitsch, {V, p, 352, Menton un peu rétréci et tronqué en avant. — Languette cornée, avec deux lobes membraneux arrondis et ciliés aux angles antérieurs. — Lobe des mâchoires corné, cilié en dedans, barbu au bout. — Dernier article des palpes labiaux cylindrique. — Mandibules simples à leur extrémité, — Labre profondément échancré. — Antennes de la lon- gueur de la tête, à 4er article court, fortement élargi en dehors, 2 pas plus gros, mais plus long que les suivants, 3° un peu plus court, 4-8. décroissant peu à peu sans grossir, 9-11 formant une massue ovale al- longée, comprimée et assez serrée. — Prothorax bisinué à sa base, échancré en avant, finement rebordé sur les côtés. —ÆElytres tronquées, laissant à découvert le pygidium. — Pattes robustes ; les intermédiaires contiguës ; cuisses larges; jambes comprimées, les antérieures triangu- laires; toutes terminées à leur angle apical externe par une longue pointe aiguë; leurs éperons terminaux grands ; tarses antérieurs forte- ment dilatés chez les mâles, simples chez les femelles; les quatre pos- téricurs simples dans les deux sexes, avec leur {er article aussi long que les suivants réunis. — Prosternum caréné et tranchant en avant, pro: longé postérieurement en une saillie déprimée, recouvrant le méso- sternum et tridentée”au bout ; la dent médiane reçue dans une fissure du métasternum, — Pygidium grand ; un pelit arceau dorsal additionnel chez lés mâles, — Corps peu convexe. Genre singulier, remarquable par la forme particulière de son pro- sternum. Ilne contient qu'une espèce de Manille, publiée déjà depuis assez longtemps par Erichson (1). (1) Nitidula apicalis, Nov. Act. Acad, nat, cur. XVI, suppl. p. 234, pl. 47, f.3. Nota. J'ignore auxquels de ces genres appartiennent les espèces suivantes : Esp. de l'Amérique du Sud : Strong. M rubrum (Gawprones?), humeralis, melanurus, villosus (Pocanius?), Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 65 sq. — Str. bicolor, thoracicus, nigritus (Camrrones?), ruféscens, Gasteln. Hist. nat. d. Col. ÏL, p. 9, — Nitidula hæmispherica (Cawvrones®), Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XIL, p. 395.— Esp. de Californie : Strong. tinctus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 255. — Esp. de l'Australie : Ni£. latens, Hombr, et Jaquin. Voy, au pôle Sud, Ent, Col, pl. 4, f. 8. hs FT 326 NITIDULAIRESà TRIBU V. IPIDES. + Un seul lobe aux mâchoires. — Epistome saillant entre les mañdi- bules et cachant le plus souvent le labre. — Antennes de onze articles, — Prothorax recouvrant le plus souvent la bäse des élytres.— Celles-ci entières ou abrégées postérieurement, — Cavités cotyloïdes anté- rieures imparfaitement closes en arrière. — Tarses de cinq articles dans les deux sexes. Erichson a assigné pour caractère essentiel, et rnême unique, à celte tribu, la disparilioh du labre devenu membraneux et caché sous l'épi: stome. Ce caractère était exact à l'époque où il écrivait, mais depuis on à découvert un getre exotique (PAnomrA), très-voisin des vs, chez lequel l'épistome est notablement plus saillant que chez ces der= niers et dont néanmoins le labre est à découvert. Dès lors c’est la saillie de l'épistome et non l'invisibilité du labre qui doit servir à ca- ractérisér ces insectes. Elle donne à leur téle une forme assez diffé= rente de celle qu’on observe dans les groupes précédents et qui permet de les reconnaître sans peine. On doit à Frisch (1) une description et une figure de la larve de l'Ips quadripustulata, mais la première est si incomplète et la seconde si grossière, que les premiers états de ces insectes ne peuvent étre con- sidérés que comme inconnus. I. Saillie prosternale rejoignant le métasfernum : Cryplarcha. I. ES n’atteignant pas le métasternum. Labre indistinct : Ips. — distinct: Paromia, CRYPTARCHA. Scnucx, Elem. of Brit. Entom, p. 165 (2) Mandibules déprimées, terminées par une pointe grêle, légèrement fissile au bout. — Bord antérieur du front en äre de cercle, säns au- cune trace de museau; ses bords latéraux recouvrant au moins le 4er article des antennes. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen, large- (1) Deutschl. Ins. IX, p. 36, pl. 19, £. 1. Herbst (Die Kæf, IV, p. 165) a parlé aussi de cette larve, mais d’après Frisch. (2) Syn. Cryprarcuus, Heer, Col. helvet. I, p. 409. — Niripyua, Fab, Oliv: Iig., Panzer, ete, — Srnoncxzus, Herbst, Steph, Sturm, IPIDES. 327 ment arrondies en arriêre chez les mâles, un peu acuminées chez les femelles. — Pattes courtes ; cuisses ovales, comprimées ; jambes mé- diocrement élargies à leur ‘extrémité, — Saillie prosternale graduelle- ment élargie en arrière, tronquée au bout, exactement appliquée contre le métasternum. — Corps régulièrement ovale, finement pubescent. Les autres caractères comme chez les Ies dont ces insectes ont été démembrés et dont ils s'éloignent beaucoup par leur facies qui rap- pelle complètement celui des Nitidulides à élytres entières. Le genre est propre jusqu'ici à l'Europe et à l'Amérique (1). Les espèces de la première de ces parties du monde se trouvent principaloment dans les plaies humides des chênes. IPS, Fan, Gen. Ins. p, 23 (2); Menton fortement transversal, faiblement arrondi en avant, avec une saillie obtuse dans son milieu. — Languette pelite, carrée; ses angles munis chacun d'un appendice membraneux gréle, et aigu au bout. — Lobe des mâchoires submembraneux, allongé, presque gla- bre. — Dernier article des palpes cylindrique, obtus au bout. — Man- dibules robustes, bifides à leur extrémité, munie d'une saillie interne À leur base. — Tête en triangle plus où moins large, terminée par un museau, obtus; ses sillons antennaires sous-céphaliques, obliques. — Antennes à 10 article en grande partie à découvert, médiocrement gros, 2° plus faible que le 4er ét plus court que le 3e qui est cylindri- que, 4-8 courts, grossissant peu à peu, 9-11 formant une forte massue ovale, comprimée et assez serrée. — Prothorax envearré transvensal, où subéquilatéral, finement rebordé sur les côtés, échancré en avant, avec une saillie plus ou moins distincte au milieu de son bord intérieur. — Elytres Hissant une partie du pygidium à découvert. — Pattes courtes où médiocres; cuisses assez fortes, comprimées ; jambes mé- diocrement élargies ; les trois 40% articles des tarses dilatés et velus en dessous; crochets simples. — Prosternum assez large, reposant en arrière sur le mésosternum; celui-ci assez grand. — Corps glabre, brillant, (1) Esp. européennes : Nitidula shrigata, imperialis Fab, — Lg quadri- Signala, Küster, Die Kæf. Europ. I, 15.— Esp. de la Russie mér. : ©. sulcata, Fischer de Waldh. Bull. Mose. 1844, 1, p.41. — Esp. de l'Amér. du Nord : C. ampla, fusca, Brichs. in Germar, Zcitschr, IV, p. 356. — picta, Melsheim. Pro- toed, of the Acad, of Philad. HE, p. 108. — Esp. de l’Amér, du Sud : ©. mufipes, Gircellaris, picta, turbida, pusilla, Erichs. loc. cit. p. 357. (2) Syn. Prryornacus, Schuck. Brit. Col, delin. p. 25, Tab. 30, £. 7. — Sicria Linné, De Geer.— Nrripuza Oliv.—Denmgsres Linné, — Lits Kugel, Panzer. 528 NITIDULAIRES, D" La plupart des femelles ont, comme les CryprAncA, leurs élytres un peu acuminées à l'extrémité. Le corps de ces insectes varie sous le rapport de la forme, et à ce point de vue les espèces peuvent se parla- ger, comme l'a fait Erichson, en trois groupes. Les unes sont assez larges, oblongo-ovales, parfois subparallèles et peu convexes (1), d’autres sont assez allongées, un peu déprimées et parallèles (2); enfin il y en a de tont-à-fait cylindriques (3); celles-ci font le passage entre le genre actuel et les RaizopHAGus qui suivent ; c'est sur l'une d'elles (L ferruginea L.) que M. Schuckard a établi son genre Prryopuaaus qui, à part cette différence de forme, ne présente aucun caractère générique particulier. L'Europe possède des représentants de ces trois sections ; c'est à celte partie du monde ainsi qu'à l'Amérique du Nord qu'appartiennent les espèces décrites jusqu'ici, Ges insectes se trouvent presque exclus sivement sous les écorces, PARONMIA. Wssrw. Trans. of the ent. Soc, 24 Sor. I, p. 167: Menton transversal, entier, — Languette courte, gréle, faiblement échancrée en avant. — Lobe des mâchoires inerme, fortement cilié. — Palpes labiaux très-petits, subfiliformes, leur dernier article en ovale allongé; celui des maxillaires de la longueur des précédents réunis, ovalaire, — Mandibules allongées, Saillantes, arquées et bifides au bout, ciliées au côté interne. — Labre distinct, petit, carré, avec ses angles antérieurs arrondis. —%ête en cârré transversal, munie en ayant d'une saillie prononcée, sillonnée en dessus ; ses sillons antennaires sous-cé- phaliques. — Antennes courtes, de onze articles; les trois derniers formant une massue brièvement ovalaire et serrée. — Prothorax trans- versal, de la largeur des élytres, droit et finement rebordé sur les côtés, bisinué en avant: — Elytres oblongues, parallèles, recouvrant en entier l’abdomen, arrondies en arrière. — Pattes courtes; jambes (1) Esp. européennes : Z. 4-guttata, 4-punctata auctor. — Esp. de l'Amér. du Nord : Nifidula sanguinolenta, fasciata, Oliv. Ent. IL, 12, p. 7 sq. — I. ob tusa, 4-signata, 4-vitlata, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 168 sq. — 1. bipustuluta, geminata, Melshoim. Proceed, of the Acad. of Philad. LI, p. 108. (2) Z. £pustulala auctor, d'Europe. (3). Esp. européennes : Dermestes ferrugineus, Linné, Syst. nat. II, p.564. — Esp. du Mexique : Zps arcuata, Erichs. in Germar, Zeitsch. IV, p. 360. Jignore à laquelle de ces divisions appartiennent les espèces suivantes : Esp. de lAmér. du Nord : J, confluenta, Say, Journ. of the Acad. of Philad. I, p. 195. — sepulcralis, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. Il, p. 19. — De- jeanii, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 107. — Esp, de L'Amér, du Sud : Z. ebes nina, Blanch, in d’Orb, Voy. Ent, p, 62, 7 Lila à v . ja 7. mn de def OR RHIZOPHAGIDES, 329 tomprimées ; les {rois 405 articles des tarses dilatés, subcordiformes et velus en dessous. — Premier segment abdominal plus grand que les autres. — Saillie prosternale recouvrant un peu le mésosternum. Corpsroblong, subdéprimé, parallèle, glabre. Genre remarquable,’ voisin des Tes dont il s'éloigne principalement par le labre distinct, la saillie de la tête en avant et le développement qu'ont pris les mandibules. L'unique espèce qui le compose, P. Dor- coides (1), est de grande taille pour cette tribu, sa longueur étant de huit lignes ; au premier coup-d’œil on la prendrait pour un Lucanide du genre Dorcus. Elle est noire, avec les élytres plus claires et ornées chacune d’une tache fauve à leur extrémité, syslème de coloration conforme à celui des frs. Get insecte singulier n’est pas de Colombie, comme le dit M. Westwood, mais de l'Australie (2). TRIBU VI. 4 RHIZOPHAGIDES, LÀ Un seul lobe aux mâchoires. — Labre caché sous l’épistome, — An- tennes de dix articles. — Prothorax ne recouvrant pas la base des ély- tres. — Celles-ci laissant une partie du pygidium à découvert. — Cavités cotyloïdes complètement closes en arrière. — Tarses hétéromères chez les mâles, pentamères chez les femelles. Erichson a prouvé suffisamment que le genre Rnizopmaaus de Herbst, placé avant lui parmi les Xylophages, et, par Latreille en parti- culier, entre les Cenyzon et les Monoroma, appartient en réalité à la famille actuelle. Seulement, ayant principalement égard à l'invisibilité du labre, il l’a placé dans la tribu précédente. Mais si l’on considère le nombre des articles des antennes, la différence qui existe entre les larses des deux sexes, la forme générale du corps, et surtout celles des cavités cotyloïdes antérieures, il semble plus naturel de former de ce genre un groupe à part. Les premiers élats de ces insectes viennent complètement à l'appui de leur classement parmi les Nitidulaires. La larve du Rhizophagus depressus qu'Erichson a fait connaître (5) a, en effet, les plus grands . rapports avec celle de la Soronia grisea décrite plus haut. (1) West. loc. cit. pl. XI, f. 1. (2) Voyez Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 3, I, p. 425. (G) Naturg. d. Insekt. Deutsch]. III, p. 227. Erichson n’a pas suivi les mé- lamorphoses de cette larve; il l'avait trouvée sous des écorces de pin parmi des individus à l'état parfait du R. depressus; mais il n’y à guère à douter que c’est réellement celle de cette espèce, 330 : NITIDULAIRES« Elle est petité, allongée, un peu déprimée et d'un blanc sales Sa tête est de la largeur du corps, arrondie, plate, et de consistance par- cheminée en dessus. Le labre est saillant et corné; les mandibules, les mâchoires et les palpes maxillaires diffèrent à peine des mêmes parties chez la Soronia grisea ; le menton est charnu, carré, la lan- guette petite, arrondie en avant et ses palpes sont composés de deux articles : le 4° cylindrique, le 25 sétiforme. Les yeux et les antennes sont pareils à Ceux de la 5. griseæ, à cette séule différence près que : les secondes ont un pelit article accessoire au sommet du 2° article, Le segment prothoracique est entièrement cornè en dessus; ceux qui suivent, sont couverts de petites épines dirigées en arrière, qui les rendent âprés, et munis chacun en dessus d’une paire de crochets qui sont d'autant plus grands qu'ils appartiénnént à des segments plus pos- térieurs. Leur ensemble forme ainsi deux rangées qui s'étendent tout le long du dos. Il existe en outre de chaque côté des segments abdo- minaux un tubercule charnu portant une longue soie dirigée en dehors. En dessous, l'abdomen présente de longs poils disposés en séries. Son dernier segment est muni en dessus de deux paires de crochets pareils à ceux de la S. grésea, et se prolonge également en un tube anal, Les pattes et les stigmates ne diffèrent pas de ceux de cette espèce. Cette larve vit sous les écorces dont elle se nourrit et dans lesquelles elle creuse des sillons ; dans son jeune âge elle est privée des rangées dorsales de crochets dont il a été question plus haut. GENRE : Rhixophagus. RHIZOPHAGUS. Henvsr, Die Kæf. V, p, 18 (1). Ménton transversal, concave, échancré en avant. — Languette cornée, petite, allongée, tronquée au bout, munie de deux petits appendices membraneux, ciliés. — Lobe des mâchoires large, coriace, garni de cils épineux en avant et dans sa moitié antérieure interne, de longs poils à sa base. — Palpes filiformes. — Mandibules courtes, terminées en une pointe simple, précédée de deux petites dents ciliées en arrière de celle-ci, munies d'une saillie à leur base interne. — Tête en triangle obtus un peu allongé, munie d’une saillie aiguë sous l'articulation des mandibules. — Antennes à {er article globuleux, 2° de même forme, plus petit, 3° un peu allongé, 4-8 courts, égaux, grossissant peu à pêu, 9-10 formant une petite massue ovale dont le 2 article est en partie renfermé dans le 12r. — Prothorax en carré équilatéral où un peu al- longé, finement rebordé sur les côtés, à peine échancré à sa basé, avec (1) Syn. Lvorcs, Fab., Payk., Panz, — Couyiun Fab. = Ips Oliv. == SYN* ours, Hellw. Daftschm, RHIZOPHAGIDES. 331 ses angles postérieurs arrondis. — Elytres allongées, laissant le pygi- dium en totalité ou en partie à découvert. — Pattes médiocres ; cuisses assez robustes ; jambes un peu élargies à leur extrémité ; tarses sim- ples, velus en dessous, crochets simples. — Prosternum fortement dilaté en arrière des hanches antérieures, coupé carrément et ne re- couvrant qu’une partie de la portion horizontale du mésosternum; la saillie de ce dernier oblique, échancrée au bout et recevant le sommet du métasternum. — Corps allongé, grêle, parallèle, glabre, cylindrique ou déprimé. Ces insectes sont de petite taille, noirs ou ferrugineux, et se trouvent exclusivement sous les écorces des arbres morts ou dans les fourmi- lières. On en connaît en ce moment une vingtaine qui, sauf deux es- pèces de là Polynésie, appartiennent à l'hémisphère boréal dans les deux continents (4). Indépendamment de la structure de leurs tarses, les mâles se dis- tinguent de leurs femelles par la présence d’un petit segment abdo- minal additionnel, et souvent par leur tête plus grosse et leur prothorax plus rétréci en arrière. (1) Esp. européennes : Zyctus nitidulus, depressus, politus, bipustulatus, Fab. Syst. El, IL, p. 560 sq. — Lyclus ferrugineus, dispar, parvulus, Payk., Faun. Suec. I, p. 326 sq. — Rh. grandis, cribratus, parallelocollis, Gyllh, Ins. Suec. IV, p. 636 sq. — Rh. cœruleus, Waltl, Isis, 1839, p. 225. — Rh. perforatus, Erichs. Naturg. d.. {nsekt. Deutsch]. TL, P: 2H. — Cyanipennis (cœæruleus Wall), Hardy, Ann. of nat. Hist.XIX, p. 379.— Esp. de l'Algérie : Rh. ünicolor, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 475.—Esp. dé l'Amérique du Nord : Rh. nanus, Érichs. in Germar, Zeitsch. IV, p.360; Mexique.— dimidiatus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 300, — abbreviatus, Motsch. Bull. Mosc. 1845, n° IV, p. 371; ces deux dernières sont de Ja Californie. — parallelus, erythropterus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. Il, p: 108. — ephippiger, Guérin, Icon. Ins. texte, p. 190, pl. 41, £ 1. — Esp. de la Polynésie : R. capito, hu meralis, L, Fairm, Rev. et Mag. d, Zool. 1850, p, 54. D FAMILLE XVIT, TROGOSITAIRES. Languette cornée chez la plapart. — Mächoires terminées par deux lobes ; l'interne souvent très-petit. — Antennes de onze, très-rarement de dix articles; en général les trois derniers formant une massue lâche, comprimée, dentée ou perfoliée. — Elytres recouvrant toujours com- plètement l'abdomen. — Pattes médiocres ou courtes ; hanches anté- rieures et intermédiaires transversalement ovales, non contiguës ; les postérieures semi-cylindriques, fortement transversales, contiguës ; tarses de cinq articles, toujours simples; le 42 très-petit, — Abdomen de cinq segments en dessous, tous libres. Ces caractères sont très-voisins de ceux des Nitidulaires; ils sont même identiques pour la languette, les hanches des pattes et le nombre des segments abdominaux; mais deux autres organes aussi importants, les mâchoires et les tarses, sont construits sur un plan opposé. Pour ce qui concerne les premières, ce n’est plus, comme chez les Nitidulaires, le lobe externe qui est sujet à disparaître ; il est, au con- traire, toujours bien développé, et les modificalions qui peuvent exister portent sur l’interne. Dans la moitié environ des genres, il est téllement court qu'il ne forme plus qu'un appendice placé à la base de l'autre lobe et qu'on a quelquefois de la peine à le découvrir; mais dans les autres il prend les dimensions ordinaires qu'il a chez les Coléopières en général. $ De même pour les {arses, ce n'est plus ici leur quatrième article, mais le premier, qui est atrophié, de sorte que ces insectes sont Té- tramères, mais d'une manière opposée à ce qui a lieu dans la famille précédente. Cependant ce premier article n’est jamais, à proprement parler, nodiforme ; il est seulement court au point de ne pas dépasser la troncature des jambes et de n'être visible que lorsqu'on regarde les tarses en dessous. Le dernier article de ces organes est extrêmement long et porte entre ses crochets un petit appendice styliforme et très- gréle, terminé par deux soies divergentes, que je n'obserye pas chez TROGOSITAIRES» 333 les Nitidulaires, da moins chez celles de leurs espèces que j'ai eu oc- casion d'étudier. Ce sont les deux caractères ci-dessus, qui m'ont engagé à ne pas * adopter l'opinion d’Erichson qui, ainsi qu’on l’a vu plus haut, n'a fait de ces insectes qu'un groupe de la famille précédente. Il existe, en outre, une foule d’autres particularités différentielles moins importan- tes, mais qui montrent qu’on est ici en présence d’un type particulier. Ainsi, quand on a mis de côté les deux genres Permis et Tuymarus qui, sous le rapport de leur forme générale et quelques autres carac- tères (par ex. leurs cavités cotyloïdes antérieures imparfaitement closes en arrière), tiennent encore de près aux Nitidulaires, il ne reste plus que des insectes d'assez grande taille pour la plupart, plus ou moins allongés, déprimés ou cylindriques, et dont toutes les parties sont construites dans des proportions plus robustes ou s’écartent, sous le rapport de la forme, des parties correspondantes des Nitidulaires. Ainsi le menton est très-souvent épais, et parfois replié dans l’intérieur de la cavité buccale, l’épistome trisinué ou échancré en avant. Les yeux sont grands, réniformes ou transversaux, rarement arrondis. Les antennes sont en général robustes, avec leur mas$ue terminale obtusé- ment dentée au côté interne; les sillons qui les reçoivent au repos Jongent toujours le bord interne des yeux. Le prothorax est presque toujours plus étroit à sa base que les élytres et plus ou moins éloigné de leur base; en dessous ses cavités cotyloïdes sont complètement et as- sez largement closes en arrière. Les pattes sont assez robustes, et leurs tarses, toujours. simples, ont leurs quatre premiers articles revêtus en dessous de poils, non pas longs comme ceux des Nitidulaires, mais courts, serrés et formant presque une véritable brosse. Ces caractères, réunis aux deux indiqués plus haut, me paraissent démontrer que les deux familles, malgré leur étroite analogie, ne doivent pas être fondues en une seule. A l'état parfait, les Erogositaires ne se trouvent jamais sur les fleurs, comme béaucoup de Nitidulaires, mais sous les écorces ou dans les plaies humides des arbres. Quelques espèces des genres Teunoemza et Trocosrra se rencontrent plus particulièrement dans l’intérieur des maisons, où elles vivent aux dépens des céréalès que nous y conservons, genre de vie qui a fait que quelques-unes d’entre elles ont été transpor- tées par l'homme dans la plupart des régions du globe. Il résullerait d'observations faites sur la Trogosila mauritanica, et plus récemment sur le Nemosoma elongatum, observations rapportées plus bas, que ces insectes seraient carnassiers. Les larves connues de cette famille, au nombre de trois (Trogosilaæ maurilanica, Nemosoma elongatum et Thymalus limbatus), ont plu- sieurs caractères en commun avec celles des Nitidulaires, tels que des écussons cornés au moins sur le segment prothoracique, deux pointes cornées sur le dernier segment abdominal, un prolongement anal, et sit il FAR a 7. © TT + LM ZT CCE SL TETE 334 TROGOSITAIRES, un seul crochet aux tarses. D'un autre côté, elles différent non-senle. ment de ces larves, mais entre elles sur des points importants, notam- ment les organes buccaux, le nombre des articles des antennes et celui des ocelles, de sorte que presque tous les caractères généraux qu'on voudrait leur assigner seraient sujets à des exceplions. Dès lors il est plus convenable de les examiner à part. L'Europe est peu riche en espèces de cette famille : elle n’en possède que neuf, mais qui appartiennent à cinq genres distincts. Les autres genres sont exotiques et dispersés à de grandes distances dans les di- verses régions du globe. Avant Erichson, les éléments de la famille étaient répartis les uns (Trogositides, Gymnochilides) parmi les Xylophages, les autres (Pel: tides) parmi les Clavicornes de Latreille. Quoique ses genres soient peu nombreux, elle me parait devoir être divisée en quatre tribus : I. Antennes de dix articles, . Écorues. I — deonzearticles (1). a Lobe interne des mâchoireg inorme; Yeux simples. Trocosrpes. — divisés on deux, au moins chez les mâles! - Gymocmcipgg: &a Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. Pecnnes, TRIBU I. ÉGOLIIDES. Lobe interne des mâchoires bien développé, inerme. — Deux yeux arrondis. — Antennes de dix articles : le dernier seul ou les deux der- niers constituant leur massue, — Epistome échancré en avant. — Pro- thorax un peu distant de la base des élytres. — Corps allongé et dé- primé. Deux genres exotiques, propres l’un à la Tasmanie, l'autre au Chili, constituent à eux seuls cette tribu, L'ensemble des caractères qui pré- cèdent les distingue nettement des autres groupes de Ja famille. Ces insectes me sont inconnus en nature, et c'est d'après Erichson que je donne leurs caractères. I. Massue des antennes d’un seul article : Egolia. IL, —— de deux — Acalanthis, *(1) Deux espèces seulement du genro Newosowa n’en ont que dix, ÉGOLNDES. 335 EGOLIA! Enous, Arch, 1842, I, p, 150, Languette divisée en deux lobes divergents , fortement ciliés au côté interne. — Palpes assez longs, filiformes; leur dernier article plus grand que les autres. — Mandibules courtes, bidentées à leur extré- mité. — Labre échancré. — Tête aussi large que longue; épistome assez fortement échancré ; sillons antennaires assez courts, conver- gents. — Antennes courtes, à 4€ article médiocrement gros, plus long que les suivants, 2-9 courts, égaux, grossissant peu à peu, 10 formant un gros bouton arrondi, tronqué au bout. — Yeux gros, arrondis et saillants. — Prothorax un peu plus long que Jarge, subparallèle en avant, avec ses angles antérieurs un peu saillants latéralement, rétréci et sensiblement plus étroit à sa base que les élytres : ses angles posté- rieurs nuls. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres allon- gées, parallèles. — Jambes linéaires, inermes : leur éperon terminal petit aux quatre postérieures, plus long et presque droit aux anté- rieures. — Corps assez allongé, déprimé. Une seule espèce propre à la Tasmanie constitue ce genre ; Erichson la nomme Æ. variegatæ (1). C'est un insecte de trois lignes de long, assez voisin pour la forme de la Trogosita mawritanica d'Europe, mais plus étroit, moins déprimé, avec la tête et le prothorax ponctués et inégaux. Sa couleur générale est noire, sauf les jambes et les tarses qui sont ferrugineux, et ses élytres sont traversées par trois bandes maculaires jaunes, déchirées. ACALANTHIS, Entcus. in GEnmar, Zeitsch. IV, p. 446 @)} Languette divisée en deux petits lobes divergents. — Lobe externe des mâchoires coriace, petit, velu à son extrémité ; l’interne membra- neux, de là longueur du précédent, grêle et aigu au bout, fortement cilié au côté interne. == Palpes filiformes : leur dernier article plus long que les autres, et un peu acuminé. — Mandibules terminées par deux dents aiguës, munies d’une autre obtuse au milieu de leur bord in- terne, — Tête avec l’épistome simplement échaneré: ses sillons an- tennaires courts, bien marqués et fortement obliques. — Antennes Courtes, à 4er article gros, globuleux, 2-8 courts, égaux et serrés, 9e beaucoup plus gros ainsi que le 10° : celui-ci brièvement ovale, un (1) Loc. cit, pl. 5, £. 6, (2) Syn. Psoa, Blanch, in Gay, Hist, de Chile, Zool, V, p. 436, 336 TROGOSITAÎRES: peu comprimé. —= Yeux médiocres, arrondis, assez saillants. —= Pro thorax assez allongé, un peu rétréci en arrière. — Jambes linéaires : les quatre antérieures munies sur leur tranche externe de dents assez longues et aiguës ; les postérieures inermes; l’éperon terminal des an- térieures assez allongé et un peu arqué. — Corps allongé, parallèle. L'espèce (4. 4-signata Er..), également unique, de ce genre, est ori- ginaire du Chili, longue de trois à quatre lignes, noire, revêtue de longs poils blancs redressés, à élytres fortement ponctuées, et mar- quées chacune de deux taches fauves, l’une avant, l’autre après leur milieu. Cet insecte est manifestement le même que celui décrit et figuré depuis par M. Blanchard, dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, sous le nom de Psoa quadrinotata (1). IL est presque inutile de faire ob- server qu'il n'a rien de commun avec le genre Psoa, si ce n’est une certaine ressemblance dans la forme générale. TRIBU II. TROGOSITIDES. Lobe interne des mâchoires très-petit, peu disunct. — Antennes dé onze, très-raremrent de dix articles : leur massue formée par les trois derniers. — Deux yeux plus ou moins réniformes chez la plupart. — Epistome bi- ou trisinué en avant, parfois muni de deux cornes. — Prothorax plus ou moins distant de la base des élytres. — Corps allongé. Cette tribu, la plus riche en espèces de la famille, correspond exac- tement à l'ancien genre TrocosrrA tel qu’on le trouve établi dans le Catalogue de Dejean, en y ajoutant le genre Nemosoma de Latreille, qui est presque de date aussi ancienne. Ce dernier tient encore à Ja tribu précédente par ses yeux arrondis et ses antennes composées, mais seulement chez quelques espèces, de dix articles. On connaît deux larves appartenant à ce groupe, celles de la Tro- gosila mauritanica et du Nemosoma clongatum. La première, très-râre dans le nord de l'Europe, n'est que trop connue dans le Midi par les dégâts qu’elle fait dans les magasins et les greniers où l'on conserve le blé (2). Elle est ovale, allongée, dé- (1) Loc. cit. pl. 26, f. 7 af. Il y a encore ici un de ces désaccords entre le texte et les figures qui se présentent à chaque instant dans cet ouvrage; tandis qu’il est dit dans le premier que les mâchoires n’ont qu’un seul lobe, la figure 7 4, qui représente ces organes, en porte deux. (2) Dorthez (Mémoires d. 1, Soc. roy. d’Agricult. 1787, Trim. d, print, p: 61) gst le premier qui ait suivi ses métamorphoses jusqu'au bout, Avant lui, on do nn pénis hi, Lit 2 6 TROGOSIIDES, 837 primée ét garhie sur les côtés de longs poils redressés et peu serrés, Sa tête est cornée, plane en dessus, en carré Jong et horizontale; du voisinage des antennes partent deux sillons qui se réunissent sur le vertex. Les yeux manquent et sont remplacés par des points enfoncés d'où partent de longs poils. Les antennes, insérées près de l'articulation des mandibules, sont courtes et composées de deux articles : Le {er Cy- lindrique, le 2e petit et grêle. Les mandibules sont très-robustes, sail- Jantes et terminées par deux pointes très-aiguës. Le dessous de la tête. présente une profonde cavité dans laquelle sont placés le menton et les mâchoires qui adhèrent à ce dernier par leur tige qui est cylin- drique ; elles se terminent par deux lobes, l'interne très-pelit, l'externe charnu et fortement ovalaire ; les palpes maxillaires sont de quatre articles. J1 n’y a aucun vestige de languette, et les palpes labiaux, qui sont composés de deux articles, s’articulent avec le menton par leurs supports qui sont cornés. Le prothorax esf couvert en dessus d'une plaque cornée et un peu caréné en dessous. Deux plaques de même nature se voient sur Chacun des deux segments (horaciques suivants. Les huits 1ers segments abdominaux sont simplement revétus d’une peau coriace, mais le dernier l’est en entier par un bouclier corné, solide, qui se prolonge postérieurement en deux pointes robustes; il yaun prolongement anal. Les pattes sont assez courtes*et terminées par un seul crochet. Des neuf paires de stigmates, Ja première est placée en dessous près du bord antérieur du mésothorax, les autres sur les côtés des huit premiers segments abdominaux. La couleur générale est d'un blanc sale, avec la tête, la plaque du prothorax et le bouclier du dernier segment abdominal, d'un noir-brunâtre ; les-autres parties cornées sont d'un brun clair. Cette larve exerce ses ravages, principalement vers la fin de l'hiver, époque où elle est arrivée à toute sa grandeur. Peu de temps après elle quilte les tas de blé aux dépens desquels elle a vécu, se réfugie dans les fentes, les trous des greniers, et y subit ses métamorphoses, Selon Olivier, l'insecte parfait ne serait pas granivore ; on le voit, il est vrai, courir’ à la surface du blé, mais à la poursuite des {Cignes dont il fait sa nourriture. La larve du Nemosoma elongatuin (1) est plus allongée que la précé- ignorait à quel insecte elle se rapportait, bien qu’elle eût déjà été l'objet de plu- Sieurs observations faites au point de vue de l’économie rurale, Olivier aajouté, à Ce qu'en avait dit Dorthez, des détails intéressants sur ses habitudes ebclles de l'insecte parfait, dans l’article Tnocostre de son Entomologie (If, no 19). Depuis, celte larve a été souvent décrite ; voyez surtout Latreille, Hist. nat. d. ns. XL, D. 234; Hammerschm. De Ins. Agricult. damnos, pl. 2; Westwood, An Introd. @te., I, p. 147, f. 19, no 21; et Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch]. IL, p. 244. Cette dernière description est la meilleure de toutes; elle a été reproduite par MM. Chapuis et Candèze, Mém. 4. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VUL, p. 416. (1) M. Westwood (An Introd, to Uhg mod, classif, of Ins, L, p, 146, f. 12, n°2) Coléoptères, Vome I, 29 338 TROGOSITAIRES. dente, plus cylindrique et plus atténuée en avant, avec des poils moing longs el moins nombreux. Sa têle est presque pareille, mais porte de chaque côté deux ocelles situés immédiatement en arrière de l'articu- lation des antennes. Celles-ci se composent des trois articles :le 407 très- court, le 2 cylindrique, le 3 très-gréle, avec un petit article accessoire à sa base. Les mandibules sont arquées et terminées par une pointe simple. La tige des mâchoires et le menton sont également soudés en- semble, mais très-allongés, et les premières n’ont qu'un seul lobe charnu, ovalaire et muni de quelques cils. Les palpes maxillaires comptent quatre articles, les labiaux deux, et les supports de ces derniers sont soudés ensemble. Le prothorax porte aussi en dessus une plaque cornée, mais plus mince et rétrécie en arrière; sa face inférieure présente une ta- rène demi-cornée ; deux autres plaques de même nature existent sur le méso- et le métathorax. Les huit premiers segments abdominaux ne présentent rien de particulier ; le dernier est recouvert d'une petite plaque cornée terminée par deux crochets recourbés en haut,°et se prolonge inférieurement en un tube anal. Les pattes et les stigmates seraient complètement pareils à ceux de la Frogoséta maurilanica, si la première pairé de ces derniers n’était pas placée inférieurement entre le prothorax etle mésothorax. Cette larve est blanchâtre, avec ses parties cornées d’un brun-rougeâtre clair. Elle vit sous les écorces en compagnie de l'insecte parfait, et tous deux paraissent être carnas- siers, comme on le verra plus bas, nouveau rapport de plus qu'a le genre avec les Trogosila. Des six genres qui suivent, trois (Newosoma, TemnocmiLa, Trogo- sira) ont des représentants en Europe. 1. Yeux arrondis. Jambes inermes : Nemosomu. — antérieures denticulées sur leur tranche externe : Allæocnemis. U. Yeux réniformes ou transversaux. a Languette plus ou moins bilobée. Jambes inermes : Temnochila. — -épineuses ou tuberculeuses au bord externe : Alindria, Îo- lambia. ! aa Languette entière; jambes incrmos : Trogosita. n est le pfémier qui l'ait décrite et figure; Erichson (Naturg. d. Ins. Doutschl. UL, p. 239) en à donné une description plus complète, que MM. Chapuis ct Candèze ont reproduite, loc, cit, p. 414, Ù et TROGOSITIDES, 339 NEMOSOMA, Lars, Hist, fat, d, Ins, XL, P: 239 (1): Menton frès-court, submembraneux, eaché dans l'intérieur de la cavité buccale, ainsi que la languette ; celle-ci courte également et profondément échancrée, — Lobe externe des mâchoires allongé, for- tement cilié en dedans; l'interne très-pelit, à peine distinct, — Palpes filiformes. — Mandibules saillantes, recourhées en bas, terminées par une pointe aiguë précédée d'une petite dent, — Labre caché sous l’é- pistome. — Tête grosse, allongée ; épistome cornu en avant. — Yeux petits, arrondis, peu saillants. — Antennes courtes, de 10 ou 41 articles ; les (rois derniers formant une massue allongée, submoniliforme ; le 4er plus gros et plus long que les intermédiaires, ceux-ci courts et serrés. — Sillons antennaires courts, bien marqués et convergents, — Protho- rax allongé, parallèle, peu distant des élytres à sa base, — Celles-ci allongées. — Pattes courtes ; jambes inermes, un peu arquées; l'éperon terminal des antérieures plus long qu'aux autres paires et légèrement arqué; tarses assez longs. — Corps linéaire, cylindrique et glabre. Petits insectes propres à l'Europe et aux parties voisines de l'Asie. Le N. clongatum (2), type du genre, est répandu dans la plus grande partie de la première de ces régions et se trouve principalement sous les écorces des ormes morts où on le rencontre quelquefois en quantité considérable, Il vit en compagnie des Hylesinus varius et villatus, et, d'après quelques observations récentes, il détruirait ces insectes ainsi que leurs larves (5); on le rencontre aussi sous les écorces des hôtres, mais plus rarement, Qutre cette espèce, on n'en connait que deux autres du Caucase, (4). (1) Syn. Denwesres Linné. — Corvoium, Herbst, Panzer. (2) Cette espèce a dix articles aux anténnes. Il en existe d'assez nombreuses figures, parmi lesquelles celle publiée par M, Curtis (Brit, Ent. pl. 327) laisse bien loin derrière elle toutes les autres. (3) Voyez Banse, Krasper et Matz, Stettin. Ent. Zeit. 1842, p. 30. M. West- Wood, qui à aussi observé les habitudes de cet insecte, ne parle pas de l'appétit Carnassier que les trois entomologistes qui précèdent lui attribuent, Voyez son Introd, to the mod. classi£. of Ins. E, p. 146. (5) N. cornutum, Sturm, Cat. 6d. 1826, p. 77, Tab. IV, n° 32, Sturm n’assigno à celle espèce que dix articles aux antennes ; suivant Erichson (Germar, Zeitsch. V, p, 48), elle en a onze. — caucasicum } Ménétr. Cat. rais. p.224, et Falderm. Faun, ent, Transcauc, U, p. 257. A re pet + À “ "TPS AI. pe ; Ÿ T : de” _ 340 ROGOSLTATR ES: ALLÆOCNENIS. 3. L. Le Conre, Procced. of the Acad. of Philad. 1853, p. 232. Mandibules épaisses, saillantes, aiguës à leur extrémité. — Tête grande, obtuse en avant, très-concave sur le front ; épistome échancré en avant. — Yeux arrondis, saillants. — Antennes un peu plus longues que la tête, grêles, à articles { un peu plus long que #, 3 un peu ,plus court que 2, qui est de moitié plus long que 1, 4-8 égaux, cylindriques, 9-11 comprimés, du double plus gros que les précédents et formant une massue lâche. — Prothorax un peu plus étroit que la tête, pas plus long que large, rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités, — Ecusson très-petit. — Elytres aussi larges que la tête, allongées, eylin- driques. — Jambes antérieures un peu comprimées , denticulées sur leur tranche externe, tronquées obliquement au bout, avec leur éperon terminal assez grand et arqué; les quatre postérieures simples, — Corps allongé et cylindrique. Je reproduis ces caractères d'après M. J. Le Conte qui a établi ce genre sur un insecte des environs de San-Francisco en Californie, et l’a placé à côté des Acazawrms. La forme des lobes des mâchoires dont il n’a pas parlé décidera cette question ; s'ils sont tous deux également développés, telle sera en effet sa place. En attendant, ses antennes de onze articles, dont les trois derniers forment une massue, m'engagent à le mettre provisoirement dans la tribu actuelle où il forme, avec les NemosomA, une exception par ses yeux arrondis. Cet insecte, que M. 3. L. Le Conte nomme A, Sloutii, et qui n'a pas moins de dix lignes de long, est d'un brun de poix; sa tête est cou- verte de granulations qui la rendent inégale, et présente quelques poils redressés ainsi que le prothorax ; les élytres sont finement ponc- tuées et rugueuses ; en dessous la poitrine est très-velue, TEMNOCHILA, Encre. in Genmar, Zeitsch. N, p. 449 ({), Menton bisinuë en avant; le lobe médian arrondi; les fatéraux ai- gus (2). — Languette coriace, divisée en deux lobes médiocres, diver- (1) M. Westwood (Zool. Journ. V, p. 231) est l'auteur de ce genre; maisil jui a imposé le nom mal composé de TEMNOSCHEILA, qu'Erichson a modifié avec raison. — Tnocosira auctor. — Cest d'après la T. cœrulea que Fabricius, Herbst et Olivier ont exposé les caractères du genre Tnocostra, tandis que Latreille et Sturm les ont empruntés à la Tr'ogosita mauritanica. Voyez Erich- son, loc.eit. % (2) Telle est la forme du menton chez la T, cœrulea d'Europe et la plapart TROGOSITIDES« au gents et ciliés. = Lobe externe des mâchoires grand, corné, très- fortement cilié au côté interne ; le lobe interne très-petit, peu distinct, — Dernier article des palpes déprimé, un peu élargi graduellement et tronqué au bout. — Mandibules très-robustes, assez saillantes, bi- dentées à leur extrémité, avec une ou deux dents au côté interne, — Labre transversal, tantôt presque entier, tantôt triangulairement échan- cré., — Tête grosse ; épistome trisinué en avant ; un sillon longitudinal très-marqué sur le front ; sillons antennaires sous-ophthalmiques, pro- fonds, obliques. — Antennes un peu plus longues que la tête, robustes, à {er article gros, obconiques, 2-8 courts, obconiques ou submonilifor- mes, subégaux, grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue allon- gée, lâche, obtusément dentée au côté interne. — Yeux assez grands, déprimés, transversaux, échancrés en avant. — Prothorax plus long què large, parallèle ou rétréci en arrière, rebordé ou non, avec ses angles postérieurs tantôt distincts, tantôt nuls. — Elytres allongées, parallèles, arrondies au bout. — Pattes médiocres ; jambes sublinéaires, inermes ; l'éperon terminal des antérieures assez robuste et un peu arqué. — Corps allongé, subcylindrique ou déprimé, glabre. Insectes au moins de moyenne, quelquefois (T. colossus) de très- grande taille, souvent ornés de couleurs métalliques éclatantes, Leurs espèces sont nombreuses, surtout en Amérique. L'Europe n’en possède qu'une seule (T, cœrulea) répandue dans toutes ses parties méridio- nales, à partir de l'Autriche, et les îles Canaries une autre; ce sont les seules de l’ancien continent décrites jusqu'ici (1). Ces insectes se trouvent principalement sous les écorces ; cependant, parmi les espèces américaines, il en est qu’on ne rencontre que dans les plaies humides des arbres, et la cœrulea habite l'intérieur des maisons comme Ja Trogosila maurilanica. Olivier dit l'avoir rencontrée souvent dans le vieux pain, à des espèces de l'Amérique, mais il en est d'autres de ce dernier pays chez les- quelles le lobe médian disparait, de sorte que l'organe est largement et qua- drangulairement échancré. Ces espèces sont inédites. (1) Esp. des, Canaries : T. pini, Brullé in Webb et Berthel. Canar. Ent. p. 70. — Esp. américaines : T. œnea, virescens, Oliv. Ent. I, n° 19, p.7.— colossus (figuré dans d'Orbig. Voy. Ent. pl. 19, £. 6), festiva, Doumerci, Encycl. méth. Ins. X, p. 719. — splendida, Gory, Mag. d. Zool. Ins. 1831, pl. 38. — polita, Chevr, Col. d. Mex. Cent. I, fase. 1. — chlorodia, viridicyanea, Manb. Bull. Mosc. 1843, p. 301. — ebenina, fulgidivittata, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. P. 205, pl. 19, f, 7-8.—splendens, Gray in Griffith, Anim. Kingd. Ins. I, p.98, Pl. 60, f, 1. — metallica, Percher. Gener. à, Ans. fase. IV. — Jongicollis, va- riens, Guérin, Icon, Ins. texte, p. 200, . sine di Eu re nr dE EN Se . 512 TROGOSITAINE, ALINDRIA; Enrons. in Genwan, Zeilsch: V, P. 451 (1). Menton très-court, fortement transversal, plus où moins échancré. — Languette cornée, petite, cordiforme { ses lobes arrondis, saillants, fortement ciliès en dedans.—Lobe externe des mâchoires corné, assez long, fortément ciliéendedans et à son extrémité; l'interne très-pelit,— Dernier article des palpes ovalaire et un peu arquê. — Mandibules très- robustes, obtusément bidentéeæà leur extrémité. — Labre transversal, cilié en avant. — Tête courte, largement et peu profondément impres- sionnée sur le front épistome trisinué ; sil ons, antentaires profonds, sous-ophthalniques. — Antennes courtes, à 4ef article très-gros, ova- laire, 2-8 courts, égaux, moniliformes, 9-11 formant une massue aplatie et perfoliée. — Yeux grands, peu saillants, perpendiculaires, largement échancrés en arrière. — Prothorax carré, convexe, rétréti ou non en arrière, avec ses angles distincts ou non, notablement distant des élytres. — Celles-ci allongées, cylindriques. — Paltés robustes ; jambes en triangle allongé, munies sur leur tranche externe de dents aiguës plus où moins espacées ; l’éperon terminal des antérieurés ro= buste et arqué. — Corps allongé, régulièrement cylindrique, glabre. Genre bien distinct du précédent pat ün grand nombre de caractères, surtout par ses jäinbes déntées. On n’en a décrit jusqu'ici qu'un petit nombre d'éspèces, la plupaït propres à l'Afrique; les autres sont des Indes orientales et dé l'Amérique du Nord (2) ; sauf celles de ce det- niér pays, ce sont des insécles de grande taille. MELANBIA. Encus. in German, Zeitsch. V, p.450. Menton très-court, replié dans l’intérieur de la cavité buccale, ar- rondi en avant. — Languelte cornée, divisée en deux petits lobes divergents et ciliés. — Lobe externe des mâchoires corné, allongé, for- tement cilié en dedans ; l'interne à peine distinct. — Dernier aïlicle des palpes subeylindrique, — Mandibules médiocrement saillantes, bidentées à leur éxtrémité, — Labré carré, échanceré en avant, — Tête (1) Syn. Hyroritoeus, Melsieim. Procced. of the Acad. of Phiflad. I, p: 63. (2) Esp. du Sénégal ét de Guinée: Trog. grändis, Encyel. méth. Ins. x, pe 719. — ajor, elongata, Guérin-Ménev. Toi. Ins. testé, p. 200. — Esp. de Madagascar : Trog. spectabilis, Klug, Ins. voi Madäg. p.116, pl: V, f. 1.— Esp. du Cachemire : Trog. orientalis, Kollar u. L, Redtenb. in Hügels Kashmiy, IV, 2, p. 549. — Esp. de l’Amér. du Nord : Trog. cylindrica, Encycel. méth. loc. cit. — Hypophiœus niger (AL. cylindrica), nigellus, teres, Melshoïm. loc. cit, TROGOSITIDES, 343 transversale, vaguement impressionnée en avant; épistome échancré, bisinué de chaque côté de l’échancrure; sillons anténnaires profonds, sous-ophthalmiques. — Antennes courtes, à 4" article gros, 2-8 courts, submoniliformes, égaux, 9-11 formant une massue médiocre, perfoliée. — Yeux gros, subovales, largement échancrés en arrière. —Prothorax subtransversal, rétréci en arrière; ses angles antérieurs saillants. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, paral- lèles. — Pattes médiocres ; jambes graduellement élargies, munies sur leur tranche externe de quelques petits tubercules espacés. — Corps allongé, assez large et assez déprimé. Genre intermédiaire entre les deux précédents et les TrocosrrA qui suivent : il se rapproche beaucoup de ces dernières par sa forme qui est seulement un peu moins aplatie. Il se compose d’un petit nombre d'espèces propres à l'Afrique, de grande taille et d’un noir mat, mais dont deux seulement ont été décrites jusqu'ici (1). TROGOSITA. * Ouiv. Entom. LE, no 19. Menton petit, court, à peine échancré en avant. — Languette cornée, entière. = Lobe externe des mâchoires corné, allongé , fortement cilié en dedans; interne à peine distinct. — Dernier article des palpes sub- ovalaire. — Mandibules assez saillantes, bidentées au bout, avec une dent mÉdiane interne. — Labre en carré plus ou moins transversal, fai- blement échancré et cilié en avant. — Tête presque carrée, et plane; épistome trisinué en avant ; sillons antennaires courts, profonds, sous- ophthalmiques. — Yeux assez grands, perpendiculaires, planes et en- tiers. — Antennes courtes, terminées par une petile massue perfoliée de trois articles, parfois grossissant peu à peu à leur extrémité. — Pro- thorax et élytres des Mecamnra. — Pattes courtes, assez robustes ; jambes en triangle allongé, inermes ; l’éperon terminal des antérieures obsolète, — Corps allongé, assez large, déprimé et presque plane en dessus, Réduit aux espèces qui présentent ces caractères, ce genre ne con- lient plus que des insectes de taille moyenne ou un peu au dessous, noirs ou brunâtres et sujets seulement à être variés de rouge ferrugi- neux, La grande ressemblance de forme qui existe entre eux rend leurs espèces assez difficiles à distinguer les unes des autres. La seule que (1) Trogosita gigas, Fab. Syst. EL I, p. 191. — Tr, striata, Oliv. Ent. IE, 19, p. 7, pl. I, £ 4; toutes deux du Sénégal. Les Trogosita opaca et atra du Catalogue de Dejean rentrent aussi dans ce genre, et peut-être la Tr, creni- colis de M, Guérin-Ménev. Iconogr, Ins. p. 199, pl. 41, f. 12. Si cela est, le genro.existe également au Bengale, d'où cette espèce est originaire; elle est aolablement plus petite que les espèces africaines, 544 TROGOSITAIRES, possède l'Europe, la mawritanica (1), a été transportée presque partout par le commerce. Les autres sont assez norbreuses et disséminées dans les diverses parties du globe; une quinzaine ont été décrites jusqu'à présent (2), * TRIBU II. GYMNOCHILIDES. … Lobe interne des mâchoires bien développé, inerme. — Quatre yeux au moins chez les mâles : deux supérieurs grands, deux inférieurs plus petits, — Antennes de onze articles, les trois derniers en massue. — Front oblique. — Prothorax contigu à sa base avec les êlytres, — Corps oblong, déprimé et écailleux. Le caractère essentiel de cette tribu réside dans la structure anor- male des y£ux. Les inférieurs sont petits, allongés et ne s'aperçoivent que lorsqu'on regarde la tête en dessous; .on voit alors qu'ils ne sont séparés du cadre buccal que par les sillons antennaires qu'ils limitent par conséquent en dehors. L’intervalle qui les sépare des supérieurs est large. Ces derniers sont grands, déprimés, transversaux et se dévelop- pent parfois (Axacypra) au point de se rejoindre presque sur la ligne médiane. Comme on le verra plus bas, il n’est pas démontré que celle division des yeux ne soit pas simplement un caractère sexuel dans les trois genres qui composent la tribu; on sait déjà qu'il en est ainsi pour l'an d'eux. Sous le rapport de la forme générale, ces insectes ont un facies qui leur est propre, mais qui se ratlache visiblement à celui de certaines Frogositides, surtout des MeLammra. Toutefois les écailles dont leur corps est couvert constituent un caractère étranger au reste de la fa- (1) Tenebrio mauritanicus, Linné, Syst. nat. II, p. 674 (Trog. caraboides de Fabricius et de presque fous les auteurs). Elle a été souvent figurée, mais la meilleure figure est celle de Sturm, Deutsch], Ins. IL, Tab. 48, f. aN. (2) Esp. de l'Amérique : Tr, collaris, Sturm, loc. cit. f. 0 0; indiquée à tort comme européenne par Sturm ; elle est de l'Amérique du Nord et correspond à la Trogosila nigripennis du Catalogue de Dejean, — Tr, bipustulata, Fab. Syst. EL T, p. 152. — marginata, Latr. in Humb. et Bompl. Obs. de Zool. IE, p. 19, pl. 31, f, 7. — mutica, depressior, subnigra, Palis. de Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. p. 126. — americana, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 166. — pusit- lima, Manh. Bull. Mose, 1843, p. 303. — dilatata, Rrichs. Arch. 1847, I, p. 95. — Castanca, cortioalis, limbalis, dubia, nana, bimaculata, Melsheim, Proceed. of the Acad. of Philad. IT, p. 109. — depressa, Guérin, Icon. Ins. texte, p. 201. — Esp. de Ja Nouvelle-Zélande : T. affinis (mauritanica ?), White, Zool. of the Erebus and Terror, Ins. p, 17. — Esp. de Taïti: T, parallela, punctato- lineata, L, Fairm, Rev. et Mag. d, Zoo, 1850, p, 55, GYMNOCHILIDES. 345 # mille. Is sont propres à l'Asie, l'Afrique, Sumatra, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. L Yeux divisés chez les mâles, simples chez los femelles : Leperina IL, — dans Jes deux sexes (?). Les supérieurs fortement séparés : Gyfnnoclla, — aybcontigus : Anacypta, LEPERINA. Enous. in Genaan, Zeitsch, V, p. 453 (1). Menton transversal, assez fortement échancré, — Languelte cornée, un peu élargie, coupée carrément et fortement ciliée en avant. — Lobe externe des mâchoires coriace, s'élargissant peu à peu, arrondi et légè- rement cilié au bout; l'interne plus petit, aigu et fortement cilié en dedans, — Dernier article des palpes cylindrique, — Mandibules cour- tes, bidentées à leur extrémité. — Labre carré, cachant en partie les mandibules, — Tête aussi large que longue: front plane, oblique ; épistome trisinué , le sinus médian large, les latéraux très-étroits ; sil- Jons antennaires très-courts et profonds. — Antennes courtes, à 4er article assez gros, 2-8 très-courts, très-serrés ct égaux, 9-11 formant une assez grande massue subperfoliée. — Yeux assez grands, obliques, déprimés, largement échancrés en arrière. — Prothorax transversal, lar- gement et fortement: échancré en avant, arrondi et marginé sur les côtés antérieurs, rétréci à sa base; celle-ci tronquée. — Elytres allon- gées, parallèles. — Pattes courtes, médiocrement robustes ; jambes incrmes ; les antérieures seulement finement crénelées sur leur tranche externe ; leürs éperons terminaux assez robustes et un peu arqués. 4 Gorps oblong, déprimé, couvert de petites écailles en dessus, de poils peu abondants en dessous. Erichson a fondé ce genre sur une espèce de Sibérie, le Peltis squa- mulala de Gebler, et une autre de la Tasmanie, décrite antérieurement par lui sous le nom de Zrogosita decorata. Quoique très-voisin des Gyuvocurza qui, suivent, il en était, à cette époque, très-distinct par l'élat normal de ses yeux; mais depuis, M. De Mannerheim (2) a fait Connaître que, dans l’espèce sibérienne, les mâles, qui sont beaucoup plus petits et infiniment plus rares (5) que les femelles, ont les yeux (1) Syn. Tnocosrra, Erichs. Arch, 1842, p. 150. — Pers, Gebler in Lede- bours Reise II, Ins. p. 97. (2) Bull, Mose. 1848, IL, p. 82. e (3) M. De Mannerheim rapporte que sur cent exemplaires pris par M. le docteur Sahlberg dans ung mème localité, il ne se trouvait pas un seul mâle, 346 TROGOSITAIRES: complètement divisés, dé la méme façon qué ceux des Gymnocmrta, Dès lors il reste à peine quelques caractères pour séparer les deux genres. On ne sait pas encore si les yeux se comportent de même dans l'espèce dé la Fasmanié et quelques autres de l'Australie (1) qui existent dans les collections. Pour ma part, tous les exemplaires que j'ai exa- minés avaient les yeux simples. + Ces insectes sont plus larges, plus parallèles que les Trocosrra et ressemblent plutôt à certains Pecris, par exemple P. oblonga. Ils vi- vent sous les écorces. : GYMNOCHILA, (KLuc) Enicas. in German, Zeitsch. V, p. 455 (2). Menton logé à sa base dans uné échancrure du sous-menton, petit, un peü élargi et asséz fortement échancré en avant, — Languette cornée, cordiforme, un peu échancrée et ciliée au bout. — Lobe ex- terne des mâchoires coriace, très-élargi et cilié en avant ; l'interne plus court, atténué au bout, garni de poils et de cils au côté interne. — Der: nier article des palpes labiaux ovalaire, célui des maxillaires cylindri- que. = Mandibules courtes, très-robustes, simples à leur extrémité, — Labre carré, atteignant l'extrémité des mandibules, — Front très-obli- que, presque perpendiculaire à partir du vertex exclusivement; épi- stotne trisinué; sillons antennaires courts, profonds et convergents. — Quatre yeux; les supérieurs fortement séparés, — Antennes courtes, terminées par une assez forte massue de trois articles obliques en dedans, le dernier petit; leur funicule comme chez les Lerenina. — Prothorax plus large que long, un peu rétréci à sa base, largement et assez fortement échancré en avant, — Ecusson en triangle curviligne, fortement arrondi à son sommet. — Elytres allongées, parallèles, — Pattes des Levgruna. — Corps allongé, parallèle, couvert d'écailles ca- duques en dessus, plus serrées en dessous. Comme on le voit, ces caractères sont à peine distincts de ceux des Lepgnia. Le type du genre est la Zrogosila squamosa de M, Gray, assez grand insecte de l'Afrique australe, figuré, mais non décrit par S'il en est de même pour les espèces australiennes, cela &xplique l’extrémoe rareté de ce sexe, ou plutôt son absence dans les collections. (1) Jen possède une espèce inëdite de ce dernier pays. Je pense que c'est à ce genre qu'il faut rapporter deux insectes de la Nouvelle-Zélande décrits par M. A, White (Voy. of the Ereb. and Terror, Ent. p. 17) sous les noms de Gym- nocheila nigrosparsu et sobriha, les vraies Gywnocitiza étant propres à l’A- frique. (2) Syn. Gymnocueus,"Dej. Cat. éd. 3, p. 389, Dejean attribue à tort ce nom à M, Gray; cet auteur n’a établi le genre nulle part, que jo sache, — Lx- rworrenvx, Hope, The Gol, Man, IL: p: 1314 + PELTIDES, ” 347 cet auteur (1), Deux autres espèces du même pays ont été récemment publiées par M; Bohemann (2) et il y en a dans les collections d'autres inédites de la côte de Guinée. ANACGYPTA, Iutie. Magaz. V1, p. 538 (0). Genre voisin du précédent, mäis bien distinét pat lés particularités suivantes ! Front complètement perpendiculaire ; épistome simplement échancrè en avant, avec unëe petile dent äu milieu de l'échaticrüre. — Yeux supé- rieuté présque conligus. — Prothorax court, né s'appliquant pas exac- tément contre là base des élytres. — Jambes antérieures sans éperon teriinal. — Corps coütt, large, déprimé, glabre ét brillant en déssus, légèrement pubescent en dessous. L'unique espèce du genre est la Nitidula punctatà de Fabricius (4); insecte originaire de Sumatra, qui, d'après les caractères qui précèdent, doit ressembler beaucoup à un Permis, Je ne l'ai rencontré dans au- cune collection. Sa couleur générale est bronzée avec des taches cui- vreuses plus ou moins brillantes, et les cuisses ferrugineuses, TRIBU IV. PELTIDES, Lobe interné des mâchoires bien développé, terminé par un crochet corné, — Deux yeux réniformes, — Antennes de onze articles, les trois derniers fürmant une massue, = Epistome échantré en avant. — Pro- thotax contigu à sa base avec les élytres. — Corps ovale, oblong on subhémisphérique. A ne considérer que la forme générale, la plupart de ces insectes sont plus voisins que les autres Trogositaires de la famille précédente, (1) GriMith, anim, Kingd. Ins. pl. 60, f. 3, avec des détails peu exacts, pi. 75, f, 4 aq. C'est la Gymnocheilis vestita du Catalogue de Dejean. - (2) G. laticollis, adspersa, Bohem. Ins. Caffrar. I, p.578. — La Trogosita varia de Fabricius (Syst. EL. 1, p. 151) et le Peltis rugosa de Thunbetg (in Schænh. Syn. Ins: IL, p.133 note), tous deux de la côte de Guinée, appartiennent probablement au genre. (3) Syn. Acnors, Dalman, Epliemer, entom. p, 15, — Niriuza, Fab. Syst. EL. I, p. 351. (4) Cest atssi la Nitidula buprestoides de Weber (Observ. ent. p. 48) et VAcrops metallicus de Dalman, loc, cit. 548 FROGOSITAIRES, mais le érochet corné qui termine leurs mâchoireg ést un caractère im« portant qui montre qu’en réalité ils en sont plus éloignés et doivent, dès lors, terminer la famille actuelle. Les premiers élats de ces insectes n’ont été observés que depuis peu, et même ceux des Peuris ne sont connus que par les figures qui ont été publiées, sans aucune description, de la larve et de la nymphe du P. grossa (1). On a, au contraire, sur ceux du Thymalus limbatus, des détails complets dus à MM. Chapuis et Candèze (2). Sa larve, tout en ayant de nombreux rapports avec celles décrites plus haut, s’en éloigne assez sur d’autres points importants, tels que les par- lies de la bouche, le nombre des ocelles, elc., pour qu’on se demande si la tribu actuelle ne devrait pas constituer une famille distincte. Son corps est en ovale allongé et sa tête demi-circulaire, un peu en- gagée dans le prothorax, est marquée en dessus de deux profonds sillons croisés. Les organes huccaux se composent : d'un labre médiocre, arrondi en avant; deux mandibules courtes, épaisses, obtuses et faible- ment bi-échancrées au bout; deux mächoires soudées en partie au menton et terminées par un seul pelit lobe muni en avant de quelques cils; d'une languette consistant en un tubercule charnu; enfin d'un menton également charnu et tronqué en avant ; les palpes labiaux ont deux articles, les maxillaires trois. Les antennes se composent de quatre articles dont le dernier, très-grêle, est muni en dehors d'un petit article additionnel. Près d'elles se voient cinq ocelles disposés sur deux rangs, l’antérieur de trois, le postérieur de deux. Les seg- ments thoraciques sont plus longs que ceux de l'abdomen et revêtus, comme eux, d'une peau molle, sauf le prothorax qui porte un écusson corné transversal. Chacun des segments abdominaux est divisé en deux par un sillon transversal et porte de chaque côté un tubercule charna terminé par un long poil ; le dernier est muni de deux pointes cornées très-aiguës au bout et hérissées d’aspérités. Les pattes sont gréles, com- posées de quatre pièces et terminées par un seul crochet. Des neuf paires de stigmales, la première est située sur le mésothorax, les autres sur les huit premiers segments de l'abdomen, au dessus de leurs tubercules latéraux. Des exemplaires de cette larve, trouvés au mois de janvier sous l’é- corce d'un poirier.sauvage, se métamorphosèrent en avril ; la nymphe, est garnie de quelques poils et munie à l'extrémité de l'abdomen de deux petites pointes aiguës. Les deux genres suivants composent seuls Ja tribu. Y. Jambes antérieures munies d’un éperon terminal : Peltis. II, —— sans éperon terminal : Thymalus. (1) Stettin. ent. Zeit. 1852, pl, IL; d’après les observations de M, Assmann, de Breslau. (2) Mém, d, X, Soc, d, Se, d, Liège, VIII, p, 417, pl, LL , 6 VELTIDÉS, 34) PELTIS (1). KuceL. in Some. Magaz. p. 508 (2). Menton court, transversal, un peu échancré en avant. — Languelte coriace, divisée par une échancrure triangulaire en deux lobes ciliés, — Lobes des mâchoires larges; l’externe cilié en avant, l'interne en dedans et terminé par une sorte de crochet cornè, — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires subeylindrique, — Mandibules courtes, robustes, bidentées au bout, avec une dent molaire à leur base interne. — Labre transversal, coupé carrément ou un peu arrondi en avant. — Tête médiocre, découverte. — Antennes courtes, robustes, à 4 article grand, triangulaire ou en massue arquée, 2-8 courts, subégaux, grossissant peu à peu, 9-11 formant une assez forte massue allongée, plus ou moins lâche. — Prothorax transversal, foliacé et rebordé sur les côtés, fortement échancré en avant, de la largeur des élytres à sa base, mais ne leur étant contigu qu'au milieu de cette der- nière. — Ecusson en triangle curviligne ou oblong et transversal. — Elytres rebordées sur les côtés. — Pattes médiocres ; jambes faiblement élargies de la base à leur sommet, inermes ; l'éperon terminal des an- térieures robuste et arqué. — Corps ovale ou oblong, légèrement con- vexe, parfois plane en dessus. Insectes de taille et de forme variables, les uns assez grands, les autres médiocres ou très-pelits et ressemblant, pour la plupart, aux Nitidu- lides à élytres entières. Outre ces différences, il y en a d'autres dans la structure du prosternum, du mésosternum, etc., qui peuvent servir à les grouper en sections (3). On les trouve sous les écorces, et quelques- (i) Ce nom est de la création de Geoffroy (ns. d. env. d. Paris, I, p. 117), qui l'appliquait aux Siena; Kugelann est le premier qui l'ait employé dans le sens qu'il à actuellement. C’est une de ces atteintes au droit de priorité dont un long usage a rendu la réparation impossible. (2) Syn. Sirma, Linné, Payk., Herbst, etc. — Hispa Thunberg, — Taxmarus, Latr. Gen. Grust. et Ins. Il, p. 8. — Osroma, Laichart, Tyrol. Ins. IE, p. 102, — Cassipa, Fab., Oliv., Thunb. — Pevrinion, Enc. méth. Ins, X, p. 644. (2) Les quatre espèces européennes forment à elles seules autant de sections qu'on peut caractériser ‘de la manière suivante, rien que d’après les modifica- tions des segments thoraciques en dessous : 1° Prosternum médiocrement large, saillant et recourbé en arrière des hanches antérieures; mésosternum impressionné à la base de sa saillie pour le recevoir : P. grossa; 2° Proster- num étroit, un peu saillant en arrière et appuyant son extrémité sur un tu= bereule médian du mésostérnum : P. ferruginea; 3° Prosternum étroit, s’ar- rondissant immédiatement en arrière des hanches antérieures ; saillie méta= sternale presque nulle entre les hanches intermédiaires : P. oblonga; 4° Pro- Sternum très-large, coupé carrément en arrière, absolument çomme chez loÿ Tnocosrra ot gonres voisins : P, dentata, 350 TROGOSITAIRES, uns fréquentent de plus les champignons. L'Europe en possède quatre espèces décrites depuis longtemps ; il y en a quelques autres exotiques parmi lesquelles une (P. Jvanti) qui, d'après ses habitudes, pourrait bien finir par se répandre dans la plupart des pays chauds (1). THYMALUS (2). Durrscui. Faun. Austr. UX, p. 126 (3). Menton Lrès-petit, en trapèze renversé (4). — Languette cornée, un peu élargie, et arrondie en avant. — Lobes des mâchoires cornés ; l'ex- terne allongé, arrondi et muni de cils raides à son extrémité ; l’interne plus large, muni en dedans de quelques cils spiniformes, et à son angle antérieur externe d'un long crochet corné, — Mandibules des PeLris. — Labre recouvrant en grande partie les mandibules, arrondi en ayant. — Tête presque entièrement cachée sous le prothorax; sillons anten- paires bien marqués, sous-ophthalmiques. — Yeux assez gros, perpen- diculaires: — Antennes à 1% article assez long, en massue un peu arquée, 2° moins gros et plus court, obconique, 3-8 grêles, subcylin- driques, 9-11 formant une grande massue allongée et serrée. — Prothorax transversal, convexe, largement rebordé sur les côtés, rétréci et faiblement échancré en avant, semi-circulaire à sa base, avec ses (1) Esp. européennes : P. grossa L., ferruginea L., oblonga L., dentataF. — Esp. de la Russie mér. : P. pubescens, Erichs. in Germar, Zcitsch, V, p. 457. — Esp. de Natal : P. africana, Bohem. Ins. Caffrar, I, p. 580. — Esp. de l’Amér, du Nord : P, fraterna, septentrionalis, Randall, Boston Journ, of nat. Hist. J[, p. 17. — 4-ineata, marginata, Melsheïm. Procced. of tho Acad, of Philad. IE, p. 104. — Esp. de Madagascar et du Brésil : P. Jvanit, Allib. Rev. z00], 1847, p. 12; on l’a trouvé en Europe dans des caisses provenant de ces deux pays, et contenant des plantes et des graines desséchées. Le Pellis brasilica de M. Perty (Del. anim. art, Brasil. p. 34, pl. VI, f. 11) n'appartient très-certainement pas au genre actuel, sans que je puisse dire dans lequel il doit rentrer. Le Peltis rugosa de Thunberg (in Schœnh, Syn, Ins. I, p. 133 note), origi- naire de la côte de Guinée, me parait être une Gymocmza. Enfin le Peltis ovalis de M. Mac-Leay (Annul. javan. p. 39), insecte de Java, doit probablement figurer parmi les Colydiens, dans la tribu des Synchitidos. (2) Latreille (Gen. Crust. et Ins. I, p. 8) est l'auteur de ce nom, mais le genre auquel il l’appliquait, étant établi sur le Peltis ferruginea, est synonyme du précédent. Duftschmidt a pris ce nom en 1825 pour le donner au geñre actuel. (3) Syn. Pezus, Fab., Payk., Illig,, Panzer, ete. (4) Gette étroitesse du menton est due au grand développement de Ja tige des mâchoires, Les figures que 3, Sturm (Deutsch. Ins. XIV, Tab. 285, f. F, 1) à données de ces organes et de la languette sont peu exactes, Erichson (Germar, ZLoitsch, V, p, 458) a releyé ces erreurs ainsi que celles commises par M, Qurtis (Brit, Ent, J, pl. 39). Mes observations sont d'accord ayec les siennes, PELTIDES:. 351 angles postérieurs arrondis, — Ecusson en triangle curviligne.— Elytres courtes, très-convexes, rebordées sur les côtés. — Pattes courtes, assez robustes ; jambes sublinéaires, inermes; les antérieures sans éperon terminal. — Corps subhémisphérique, plat et presque glabre en des- sous, velu en dessus. L'espèce (T. lémbatus), longtemps unique, sur laquelle ce genre a été établi, est répandue dans toute l'Europe et ressemble singulière- ment, au premier aspect, à certaines CocaezLa de grande taille et peut-être encore davantage aux Niro de l'Amérique. On la trouve sous les écorcess principalement dans les pays de montagnes. Elle est recouverte pendant la vie, d'une sorte d’efflorescence blanche qui se re- produit après avoir été enlevée. Dans ces derniers temps on en à signalé deux autres efpèces de l'Amérique du Nord (1). (1) Th. fulgidus, Brichs. in Germar, Zeitsch. V, p. 458. — marginicollis, Chevr. in Guérin, Icon, ns. texte p. 62, pl. 18, 1.2; probablement le même que le précédent, FAMILLE XVIII. COLYDIENS. 0 Languette cornée. — Deux lobes aux mächoires. — Palpes et man- dibules très-courts. — Antennes de onze ou dix, très-rarement de huit articles, parfois grossissant peu à peu à leur extrémité, en général ter- minées par une massue en forme de bouton. — Hanches antérieures et intermédiaires globuleuses, enfoncées dans leur cavités cotyloïdes, les postérieures transversales, contiguës ou non; tarses de quatre articles, simples, ainsi que leurs crochets. — Abdomen composé de cinq seg- ments; les deux derniers ou le dernier seuls mobiles. À À n’en juger que par la forme générale, les éléments de cette famille paraissent, au premier coup-d'œil, très-peu homogènes. En effet, tandis que quelques-uns de ces insectes sont très-allongés, très-grêles et pres- que cylindriques, d'autres sont simplement oblongs ou ovales, et il y en a qui sont orbiculaires ou peu s’en faut. Rien n’est plus varié non plus que la sculplure et la vestiture de leurs téguments. Aussi avant leur réunion par Erichson, le fondateur de la famille, ceux de leurs genres connus anciennement étaient-ils dispersés, les uns (Coromrcus) parmi les Pentamères, les autres (Sarnormium, CoxeLus, Diopesma) dans les Hétéromères, le plus grand nombre dans la famille des Xylophages de Latreille, bien qu'en réalité tous n’aient jamais que quatre articles aux larses dans les deux sexes (1). Les Colydiens sont presque tous de petite taille et les parties de leur bouche sont peu développées, même absolument parlant. Le menton est corné comme la languette et ous deux varient peu sous le rapport de la forme. Les lobes des mâchoires le sont également et leur extré- mité au moins est en général garnie de cils raides ; assez souvent l'in- terne est lerminé par une dent cornée. Les CenyLon et genres voisins se distinguent par la longueur et la gracilité de ces organes. Les palpes Jabiaux et maxillaires sont à l’état normal sous le rapport du nombre (1) Le genre Cossyrnongs Westw. fait seul exception à cet égard ; sos tarseg sont hétéromères, Mais il n'appartient probablement pas à la famille, COLŸDIENS. 355 de leurs articles, qui est de trois aux premiers et de quatre aux seconds : il est très-peu commun que les uns et les autres ne soient pas filiformes. Les mandibules sont comme enfoncées dans la cavité buccale, peu visi- bles par conséquent, robustes et munies à leur base interne d’une saillie molaire en avant de laquelle se trouve ordinairement une bordure membraneuse, remplacée quelquefois par un appendice de même na- ture. Le labre est petit dans toutes les espèces. Les yeux sont toujours fortement granulés, latéranx, transversaux ou arrondis ; ils manquent complètement chez les AGLeN&s et les Anom- marus. Les antennes sont insérées immédiatement en avant de ces organes et très-souvent recouvertes à leur base par les bords latéraux du front. Dans la très-grande majorité des espèces elles peuvent se re- plier sous la tête et, dans ce cas, leur article basilaire est reçu dans un sillon placé entre les yeux et les côtés du cadre buccal; mais il est très-rare que ces sillons se prolongent sous la tête. Le nombre normal des articles des antennes est de Onze; quand il n’y en a que dix, cette réduction provient très-souvent de ce que le dernier s'est confondu avec le pénultième et fait corps avec lui. Le nombre de huit articles est tout- à-fait exceptionnel et n'existe que chez quelques espèces de Pycxo- MERUS, La tête est plus ou moins engagée dans le prothôrax. Celui-ci, chez un certain nombre d'espèces, est dilaté latéralement, auquel cas les ély= tres présentent en général la même disposition, quoique à un moindre degré; toujours elles recouvrent en entier l'abdomen. L'écusson ne manque que dans un seul genre (Dionesma); mais presque toujours il est réduit au point d'être ponctiforme. Les pattes sont courtes et présentent quelques variations dans les rapports que celles de la même paire ont entre elles. Tantôt celles de toutes les paires, tantôt celles de la dernière seulement sont contiguës ou faiblement distantes. Les jambes sont presque loujours linéaires, ou peu s’en faut, et leurs éperons terminaux sont le plus souvent très-petits où nuls. Le prosternum varie sous le rapport de la largeur et de la forme, mais presque jamais il ne se prolonge en arrière des hanches anlérieures. Le mésosternum est simple et couché entre les hanches in- termédiaires ; il est en général un peu échancré en arrière et reçoit une Courte saillie du métasternum, Ce dernier est grand; ses parapleures Sont linéaires et d’une seule pièce. La grandeur relative des segments Yentraux de l'abdomen varie, le premier étant sujet à s’allonger plus ‘que les autres. À l'état parfait, les Colydiens vivent sous les écorces ou dans l'intérieur du bois en voie de décomposition ; quelques-uns se trouvent dans les Champignons : un très-pelit nombre sont épigés. Leurs larves sont encore trop peu connues pour qu'on puisse leur assigner des caractères généraux définitifs ; celles de deux genres seu- lement ont été décrites avec dés détails suffisants, Coléoptères. ‘Tome IT. 23 354 COLYDIENS. Leur corps est allongé et tantôt (Corxprum) recouvert d’une peau fine, uniforme, tantôt (Ceryron) muni de ploques cornées sur les segments thoraciques. Gomme d'habitude, la tête est cornée également. Elle porte de chaque côté cinq ocelles disposés sur deux rangs, l'antérieur de trois, le postérieur de deux. Les antennes se composent de quatre articles. Le dernier segment abdominal porte un écusson corné muni de deux pointes recourbées et se termine par un court tube anal. Les pattes sont courtes et terminées par un seul crochet. Quant aux parties de la bouche, elles ne présentent rien de bien caractéristique, ainsi qu'on le verra plus loin, La famille est assez riche en genres tant européens qu'exotiques. Mais ces derniers, qui sont presque tous dus à Erichson, n'ont été que très- sommairement caractérisés par lui, et beaucoup sont établis sur des es- pèces qui n’ont pas encore été décrites ; j'ai rejeté ceux-ci en note. La plupart des autres me sont inconnus en nature et je n'ai par conséquent rien pu ajouter à ce qu'en dit Erichson. Par la même raison je ne puis qu'adopter simplement les cinq tribus dans lesquelles il a réparti ces insectes (1). L Hanches postérieures contiguës. Segments abdominaux de mème longueur. SYNCHLTIDES, Le 4er plus grand que les autres. COLYDIDES. 1, Manches postérieures distantes. ; a Dernier article des palpes non aciculaire. n 4er segment abdominal plus long que les autres. BorHRMDÉRIDES. Segments abdominaux de même longueur. PycxomÉnipEs. «a Dernier article des palpes aciculaire. CÉRYLONIDES. TRIBU 1. SYNCHITIDES. Hanches postérieures contiguës, — Segments abdominaux d'égale grandeur. — Dernier article des palpes non aciculé. Cette tribu est la plus riche de la famille. Ses espèces sont rarement de forme allongée, et beaucoup d’entre elles sont remarquables par Jes aspérités, les cils, les épines ou les tubercules dont leurs téguments sont garnis, ce qui, joint à leur forme générale, fait ressembler les unes à des Pevris, les autres à des BozerornAGus, Aussi plusieurs avaient- {1) Pour d'excellentes figures de Ja plupart des espèces européennes, VOY Sturm, Deutsch]. Ins. XX. es dj SYNCHLTIDES, 355 elles été placées près de ce dernier genre, dans la section des Hétéro= mères, par Latreille et Dejean. On ne connait les premiers états d'au cun de ces insectes (1). I. Les trois 1076 articles des tarses égaux ou subégaux: À Jambes filiformes, non épineuses et sang épérons termitiatit, ! a Antennes non rétractiles sous la tête. b — de 10 articleS : Sorrotrium. bb — dei! — Tarses garnis de cils courts en dessous : Corlicus, Rhagodera. s 7 a AO DOS UNS ——— Diodesma. a@ Antennes rétractiles sous la tête, © Une saillie prosternale. : d Massue antennaire de trois articles: Prothorax et élÿtres dilatés latéralement (Rechodes). — Seul dijaté latéralement : Pristoderus , (Ulonotus). dd Massue antennaire de deux articles : Endophlœus. cc Point tle saillie prosternale. Massuo antennairé de trois articles: (Priolomus), Sparactus. — de deux — Coxeus, (Tarphius). — de un — (Paryphus). B Jambes linéaires, non épineuses, torminées par depetits éperons. e Tarseshétéromères : Cossyphodes. ee = tétramèrés. F Mändibules bidentées au bout. g Segments abdominaux tous échancrés. Point de’sillons antennaires : Difomu. Des —_— (Phiæodalis, Cerchanotus). | 99 Segments abdominaux postérieurs: seuls échancrés. : Trachypholis,, Colobicus. ff Mandibules simples au Hout. Massue antennaire de deux articles : (Diplotoma). —— de un article : Synchita, Cicones. C° Jämbes in! peu élargies à leur extrémité, terminées par do petits éperons, etmunies de cils épineux sur leur bord externe. Massue antennaire de-trois articles. : (Lasconotus). (M, Nœrdtingen(Stettin: ont: Zoits 1848, p. 256) à difsoulèmont-quelques ne de la larve de la Synchila juglandis, qu'il avait trouvée sous l'écorce’ d’an Charme, 356 COLYDIENS. fMassue antennaire de deux articles : (Phæonerus). I. Ler article des tarses allongé ; jambes terminées par des éperons très-dis- tincts. Yeux sessiles : Meryæ. — pédonculés : Acropis, (Plagiope): Genre incertæ sedis : Enmmaglæus. SARROTRIUM: luc. Die Kef. Preuss. p, 339 (1): Menton en carré transversal. — Languette de même formé, ävéc ses angles antérieurs arrondis. — Mâchoires en grande partie cachées par des saillies du cadre buccal ; leur lobe interne terminé par un crochet corné et muni en dedans de cils crochus ; l’externe tronqué ét cilié au bout. — Palpes très-courts; le dernier article des Jabiaux ovalaire et acuminé ; celui des maxillaires ovale et tronqué au bout, — Mandibules obtusément bidentées à leur extrémité. — Labre transversal, à peine distinct. — Tête horizontale, presque carrée, avec le bord antérieur de l'épistome. droit et les bords du front très-relevés au-dessus des an- tennes. — Celles-ci non rétractiles, très-fortes, fusiformes, de dix articles : 4 cylindrique, court, 2-3 en cône renversé, subégawx, 4-9 transversaux, perfoliés, velus, 10 plus petit, suborbiculaire, finement pubescent (2).— Yeux petits, ovales et obliques, médiocrement saillantss — Prothorax aussi large que les élytres, convexe, tronqué en avant et à sa base, finement rebordé sur les côtés. — Ecusson petit, ponctiforme. — Elytres oblongues, assez convexes et parallèles. — Pattes médiocres; jambes linéaires, sans éperons terminaux ; les trois 1° articles des tarses courts, égaux, garnis de courts cils en dessous ; le 4° aussi long qu'eux réunis. — Les deux 1% segments abdominaux largement échancrés en arrière. — Corps oblong, assez convexe, à téguments ru- gueux en dessus. Petits insectes d'un noir parfois grisâtre, à prothorax bicarèné Jatéra- lement, et ayant sur les élytres des côtes médiocrement saillantes, entre lesquelles sont des rangées de points enfoncés. Ils vivent à terre entre les herbes, ou sous les mousses, principalement dans les endroits sa- blonneux. L'espèce anciennement connue (S. clavicorne) est répandue (1) Syn. Onrnocenus, Latr. Précis d. car, gén, d. Ins. p. 26. Le nom d'Iliger est postérieur, mais cet auteur est le premier qui ait exposé les caractères du genre de façon à le rendre reconnaissable. — Dernmesres Linnêé. — Tenepuo mu Géer. — Hisra, Linné, Fab., Panzer, Marsh. — Prunus, Fab., Payk., anzer. (2) On aperçoit à son extrémité une très-courte saillie obtuse, faible vestige d’un 11e article, r BYNCHITIDES. 357 dans toute l'Europe; deux autres ont été découvertes dans ces dernières années en Allemagne (1), CORTICUS: (Der.) Lan. Rôgn. anim. Ed, 2, V, p, 24 (2): Genre très-voisin des Sarnorrrum et n’en différant même essentielle- ment qu’en ce que le 11° article des antennes est apparent, quoique petit, et à moitié engagé dans le 10°; mais les espèces qu'on y com- prend présentent quelques différences dans ces organes et de plus grandes encore sous le rapport de la forme générale et de la sculpture des téguments. Celle sur laquelle le genre a été établi, le Sarrotréum celtis Dei. (3) a des antennes peu velues, grossissant très-légèrement et peu à peu de la base à leur extrémité, avec leurs articles 2-3 obconiques, égaux, 4-9 transversaux, serrés, et le 11° à peine distinct du 10° et formant avec lui une sorte de bouton transversal. La forme générale, celle du pro- thorax et des élytres, ainsi que leur sculpture, ne s'éloignent pas beau- coup de ce qui existe dans le genre précédent. . Deuxsautres espèces (4) ont les antennes fusiformes comme les Sar- * ROTRIUM, Mais moins velues, avec les articles 2 subglobuleux, 3:10 trans- versaux, cupuliformes et perfoliés, 11 bien distinct du 10°, les élytres carrées, tronquées aux angles buméraux, et couvertes de tubercules. Ces insectes sont originaires des parties australes et orientales de l'Europe; ils sont épigés, comme les SarnorRrunr. (1) S. clavicorne (Dermestes clavicornis, Linné, Faun. Suec. p. 142); nom antérieur à celui de muticum, généralement admis dans les collections. — cras- sicorne, tereticorne, Erichs. Naturg. d. Ins. Deutschl. Il, p. 260. (2) Syn. Cenoracuys, A. Costa, Annal. dell’ Acad. degli aspirant. nat. Serie 2, 1,p.150. — Borxrornacus Charpent. (3) Germar, Nov. Ins. Spec. p. 146, et Faun. Insect. Europ. fase. XIV, 4; de Dalmatie. Le Ceropachys foveicollis de M. A. Costa (loc. cit.) ne parait pas en différer. 2 (© Sarrotrium tuberculatum (Bolitophagus tuberculatus, Charpent. Horæ Qt. p. 219) et {auricum, Germar, Faun, Ins. Europ. fase. XV, n°5 4 et 5; tous deux de la Russie méridionale et contrées voisines. — Erichson (Nat. d. Ins. Deutsch], HI, p. 255) en signale une autre espèce inédite (C. foveolatus), de Sicile, décrite depuis par M. L, Fairmaire, sous le même nom, dans les Ann. d. L Soc, ent. Série 2, VI, p. 174, pl. 7, n° IL, f. 2. 358 COLYDIENS. RHAGODERA: (Escnson.) Enens. Natwrg. d. Ins. Deutscnl. TX, p. 255: C'estici, selon Erichson, que viendrait ce genre inédit (4) d'Esch- scholtz; d’après le peu qu'il en dit, il serait aussi très-voisin des SAnno- TRIUM : les antennes ne sont pas très-robustes ; elle sont composées de ‘onze articles comme celles des Conricus ; mais les derniers ne sont pas plus gros queles précédents et le 116 est entièrement dégagé du 10e; les saillies du cadre buccal sont fortes, Sans toutefois recouvrir les mà- choires. M. De Mannerheim (2), qui a donné une phrase spécifique de l’unique espèce du genre (R. tuberculata Eschsch.), la décrit comme étanbal longée, d'un noir-brunätre, avec l'épistome grand, dilaté et étalé, le pro- thorax muni de deux côtés en dessus et denticulé latéfalement, et les élytres ayant énsémble neuf côtes dont les intervalles présentent chacun deux rangées de points enfoncés, fortement marqués. Cet insecte est long d'un peu plus de trois lignes et originaire de la Californie. DIODESMA: (Mecense) Larr. Rôgn. anim, 64.2, V, p. 97. Menton carré, légèrement transversal. — Languette cornée, rétrécie, arrondie et garnie de Jongs poils en ayant. — Lobe interne des mâchoires petit, terminé par un fort crochet corné et cilié en dedans; l'externe plus large, arrondi et cilié au bout. —Palpes courts; dernier arLicle des labiaux grand, ovalaire et acuminé ; celui des maxillaires en ovale al- longé et obtus. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre court, un peu arrondi en avant, — Tête médiocre, plane, un peu dilatée au niveau des antennes, avec l’épistome coupé carrément. — Yeux pelits, arrondis, peu saillants, assez fortement granulés, — Antennes non ré- tractiles, médiocrement robustes, pubescentes ; leurs articles 1-2 un peu plus gros que les suivants, brièvement subeylindriques, 39 moniliformes, 10-11 un peu plus gros, formant une petite massue, — Prothorax trans- versal, tronqué à ses deux extrémités, arrondi et finement denticulé sur les côtés. — Ecusson nul. —ÆElytres oyales, conjointement échan- crées en avant. — Pattes courfes; cuisses un peu renflées; jambes droites , partout d'égale grosseur, sans éperons terminaux ; Larses courts; leurs trois {erSarticles égaux, garnis en dessous de poils longs, serrés sur le 47, moins denses sur les deux suivants. — Segments ab- (1) a ét6 mentionné pour la première fois dans le Catalogue de Dejcan, éd. 2, p.312, et 6d. 3, p. 337. (2) Bull. Mosc. 1843, p. 300, SYNCHITIDES, 359 dominaux fortement échancrés sur leur bord postérieur. — Corps oblong, âpre et garni de petits poils courts en dessus. Genre ne comprenant qu’une petite espèce, D. sublerranea (1), assez semblable pour la forme au Sarrotrèum clavicorne. Elle est originaire de l'Autriche et de la Carinthie où elle paraît assez commune dans les souches de hôtre, Pendant la vie elle est ordinairement recouverte d'une efllorescence grisâtre. Avant les Prisronenus qui suivent, Erichson (2) place un genre fondé sur des espèces inédites et qu'il nomme Recnopxs (5). PRISTODERUS. Hore, The Col. Man. NI, p. 145. Genre établi sur le Dermestes scaber de Fabricias (4), msecte originaire de l’Australie. M. Hope ne paraît pas l'avoir va, à en juger par les ca- ractères qu'il lui assigne et qui ne sont que la reproduction de la des- ctiption de Fabricius. Le genre reste donc douteux jusqu'à nouvel ordre; mais à en juger par la figure qu'Olivier a donnée de l'espèce, il me paraît identique avec celui qu'Erichson a établi (8) sous le nom d'Uconoïrus, suf une espèce inédite de la Nouvelle-Zélande (6). (1) Erichs. Nat. à, Ins, Deutsch]. II, p. 262; figuréo dans Germar, Faun. ins. Europ. fase, XXIV, 5; et dans Gnérin-Ménev. Icon, Ins. pl. 41, f. 4; texte, p. 193. — La D: picea de Sturm (Deutsch. Ins. XX, pl. 862, f. a-Al) parait n’en ôtre qu’une légère variété. (2) Naturg. d. Îns. Deutschl. I, p. 255. (3) Recuones. Facies d'un Perris (probablement du Peltis oblonga et es- pèces voisines), avec les bords latéraux du prothorax et des élÿtres largement dilatés et finement denticulés en scie ; leur disque hérissé de tubercules aigus. Dernier article dés palpes maxillaires fortement sécuriforme. Lobe interne des mâchoires terminé pär un crochet. Point de sillons antennaires, Massue des an- lennes composée de trois articles. Saillie prosternale distincte. Deux espèces inédites : R. pelloides K1., de l'Afrique australe, et R. serratus KI., de Mada- Eascar: I suit de là que ce genre ne diffère des Prisropgnus que par l’absenco des Sillons antennaires et la dilatation des bords latéraux des élytres aussi prononcée que colle des côtés du prothorax, (f) Syst. EL. I, p. 318; figuré dans Olivier, Ent. If, n° 9, pl. 2, f. 4 ab. 6) Naturg. d, Ins. Deutsch. I, p. 255. (6) Je possède un insecte de ce pays que je crois, avec une certitude presque complète, êtré celui qu'Erichson a eu sous les yeux. Il présente tous les ca- Yiclères qu'il assigne à son genre ULonorus, et ces caractères sont les mêmes que ceux des ExpornLogus, sauf pour le dernier article des palpes maxillaires, qui est sécuriforme, et la massue dos antennes, composée de trois articles assez serrés : le 1er en cône renversé, pas plus large que long, le 2e fortement trans- Versal, le 8° grand, suborhbiculaire, Get insecte est plus grand que l'Endophiœus 360 COLYDIENS, ENDOPHLOEUS, : (Des) Entens, Nat, d. Ins. Deutschl. WU, p. 256 (1); Menton carré, subéquilatéral. — Languette cornée, rétrécie et ciliée en avant. — Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné, cilié en dedans; l’externe cilié au bout. — Palpes courts; dernier ar- ticle des labiaux ovalaire et acuminé ; celui des maxillaires beaucoup plus gros que le précédent, déprimé et fortement tronqué au bout. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête retirée à moitié dans l'intérieur du prothorax, inégale, relevée en oreillettes au-dessus des antennes, avec l’épistome sinué en avant ; ses sillons antennaires courts, assez profonds et obliques. — Yeux assez gros, ovales et assez saillants. — Antennes rétractiles, peu robustes, pubescentes, à articles 1 assez gros, cylindrique, 2-5 obco- niques, décroissant peu à peu, 6-9 subglobuleux, 10-11 formant une petite massue. — Prothorax inégal, largement dilaté et denticulé en scie sur les côtés, convexe sur le disque, avec le bord antérieur de la convexité s'avançant sur la tête. — Elytres convexes, parallèles, étroi- tement rebordées et denticulées latéralement. — Pattes assez courtes; jambes filiformes, sans éperons terminaux; les trois 4er articles des tarses courts, égaux, velus en dessous. — Saillie prosternale très-courte, arrondie au bout.—Segments abdominaux entiers.— Corps oblong, con- vexe, parallèle, raboteux, cà et là squammigère en dessus. Petits insectes vivant sous les écorces et propres à l'Europe australe. L'espèce typique, Æ. spinulosus (2), se trouve jusqu'aux environs de Paris. Deux autres ont été découvertes, il y a peu de temps, dans la Russie méridionale et en Turquie (3). spinulosus, plus large, plus convexe, et de forme, par conséquent, plus ro- buste; mais ce ne sont pas là des caractères génériques ; sa couleur est d'un brun mat uniforme. Je crois que c’est, soit aux Prisroperus, soit aux ULoNoTUSs, en supposant ces deux genres distincts, qu'il faut rapporter le Bolitophagus antarcticus de M. A. White (Voy. of the Ereb. and Terror, Ent: p. 12, pl. 1, f. 12), quoique les bords latéraux de son prothorax présentent de chaque côté trois fortes dents, au lieu d’être finement denticulés. (1) Syn. Ecenona, Latr. Gen. Crust. et Ins. I, p. 179. (2) Figurée par Latreille, loë. cit. IV, Tab. 16, f. 3. Après avoir placé cet insecte parmi ses Ecenona (Boreroruaeus), Latreille (Règne anim. éd. 2, V, p. 31 note) l’a transporté dans le genre CoxeLus, en se basant à tort sur ce que la massue de ses antennes serait composée de trois articles. (3) £. exsculptus, squarrosus Frivaldsk.; figurés dans Germar, Faun. Ins. Europ. fase. XXIV, Tab. 2 et 3. Dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chili (Zool. V, p. 241), sont décrits deux in- sectes sous les noms d'Endophlæus flexuosus et angustatus ; le premier est SYNCHITIDES. 361 A la suite de ce genre, Erichson (1) en place un fondé sur une espèce inédite de Madagascar et qu'il nomme Pnroromus (2). SPARACTUS. Ertcus. Naturg. d. Ins. Deutsch. WI, p. 256. Genre établi par Erichson sur la Déloma interrupla, insecte de la Tasmanie antérieurement décrit par lui, et qui m'est inconnu. Il le ca- ractérise en ce peu de mots : Très-voisin des Prrocomus. — Sillons antennaires obliques. — 1°r ar- ticle de la massue des antennes plus petit que les deux autres. — Les trois 1° articles des tarses égaux. En recourant à la description de l'espèce, on y voit que c’est un petit insecte d'une ligne et demie de long, d'un noïr mat, ayant le front dilaté, bi-anguleux en avant ; le prothorax de moitié plus étroit que les élytres, largement dilaté et denticulé sur les côtés ; enfin les élytres variées de fauve et ponctuées en stries, avec les intervalles 3, 5, 7 entre ces stries costiformes. COXELUS. (ZæeL.) Larn. Règne anim. €d. 2, V, p. 31 (3). Menton carré, un peu transversal. — Languette arrondie en avant et bordée de longs poils. — Lobes des mâchoires cornés : l’interne pelit, garni au bout eten dedans de cils crochus; l’externe de même lon- gueur, tronqué au bout et cilié en dedans. — Dernier article des palpes labiaux en ovale allongé et acuminé; celui des maxillaires de même forme, mais plus gros et obtus. — Mandibules ayant leur pointe bifide. Labre transversal, coupé carrément en avant. — Tête presque carrée et peu à peu plane en dessus ; .épistome un peu échancré ; sillons an- tennaires presque indistincts, courts et obliques. — Antennes peu ro- figuré avec des détails (Col. pl. 20, f, 9); ses tarses sont représentés comme étant hétéromères, et la massue comme formée de trois articles, conformément à ce que porte le texte. Dès lors, ils ne peuvent appartenir au genre actuel, et ce sont probablement des Bocerormaeus. (1) Naturg. d. Ins. Deutsch], IT, p. 256. (2) Prrocomus. Forme générale des Dirowa, mais avec les côtés du prothorax largement dilatés et fortement dentelés en scie. Menton denticulé sur les côtés. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Lobe interne des mâchoires sans crochet à son extrémité ; celle-ci garnie de cils spiniformes. Languette lé- £èrement échancrée en avant. Sillons antennaires droits. 3e article des tarses petit; le 2e prolongé sous lui; celui-ci et le 1er revètus en dessous de poils fins etserrés. (2) Sya, Bouzrorracus, Sturm, Deutsch, Ins. U, p. 161. 362 COLYDIENS. x bustes, à articles 1-2 plus gros et plus longs que les suivants, 3.6 obconiques, décroissant peu à peu, 7-9 subglobuleux, 40-11 formant une petite massue. — Yeux gros, arrondis et assez säillants. — Pro- thorax assez convexe sur le disque, échancré en avant, rétréci ‘en arrière, avec ses côtés antéricurs dilatès et finement denticulés. — Ecusson ponctiforme., — Elytres courtes, ovalaires, — Pattes courtes ; cuisses un peu épaissies ; jambes cylindriques, sans éperons terminaux ; les trois #ers articles des tarses coùrts, égaux, pubescents en déssous, — Point de saillie prosternale, — Corps oblong, finement âpre et garni de poils en dessus. ! L'unique espèce, C. péctus (1), que comprend ce genre est petite, et se trouve en Autriche ét dans le Tyrol; on la prend ordinairement à terre sous des branches tombées ou dans les souches des arbres; elle est aptère. Erichson dit en connaître une autre inédite de l'Amérique du Nord, qui est ailée: Erichson place ici deux genres qu'il nomme Tarrmius et Panyeaus et qui ne comprennent qué des espèces inédites (2): COSSYPHODES. . Wesrw. Trans. of the ent: Soc. Ser. 2, I, p. 168. Menton cartë, échäncré sûr lés côtés dañs son milieu. — Languette transversale, beaucoup plus étroite que le menton. — Lobes des mà- choires munis de longs cils à leur extrémité. — Dernier article des palpés plus long que les précédents; celui des labiaux fusiforme, celui des maxillaires ovalaire. — Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre ” caché sous l'épistome. — Tête semi-circulaire, presque plane ; présen- tant en dessous de chaque côté une fossette pour l'insertion des an- tennes et un sillon antennaire. — Antennes très-courtes, géniculées, de 41 arlicles : 1 Lrès-grand, ovalaire, 2 très-pelit, 3-9 très-courts, trans- versaux, 10-11 formant une pêtite massue solide en lorme de houton. — Yeux nuls (?). — Prothorax transversal, de la largeur des élytres, à () Figurée par Sturm, loc. cit. pl. 39, f. 0-0, sous le nom de Boletophagus pictus. (2) Tarrmus. Extrêmement voisin des Goxezus. Sillons antennaires obliques, dirigés en dehors et aboutissant de chaque côté à une large et profonde fossette de la face inférieure du prothorax. Corps très-déprimé. Une espèce (T. gib- bulus) de Sicile. Naturg. d. Ins. Deutsch]. HI, p. 256. Parvenvs. Semblable, pour la forme, à un petit Enboriroëus. Dessus du corpé garni de petits Cils rédréssés et serrés. Antennes dé dix articlés; le derniér for- mant uhe massue Sitiple. Sillons anténhaires larges, profonds et obliqués, Der- hier article des palpes maxillaires fortement sécuriformie. Jambes garnies exté= rieurément de cils robustes, un peu atténuées à léur extrémité, Sans 6porons terminaux, Une espèce (2, lobatus) de Colombie; loc, cit. SYNCHITIDES, 363 peine arrondi sur les côtés, longitudinalement caréné dans son milieu, — Ecusson ‘nul. — Elytres oYales, parallèles, largement arrondies en arrière, étroitement rcbordées, avec la suture relevée comme le disque du prothorax.— Pattes très-courtes, fortement comprimées; cuisses larges, ‘ovales; jambes linéaires, terminées par deux pelits éperons ; tarses courts, velus en dessous; deux de leurs paires de quatre, l'autrè de cinq articles (1). —Corps large, subparallèle, arrondi à ses deux ex- trémités, aptère, Genre singulier établi sur un petit insecte-découvert dans l'ile de Ma- dère par M. Wollaston, et «qui messemble complètement, au premier coup-d'œil, à.un Cossxemus, sicce m'est que sa tête æst libre. De chaque côté de Ja carène médiane duprothenax il-en existe trois autres, fines ct qui se continuent jusqu'à d'extrémité des élytres. Ce petit insecte est, comme des Cosswpaus, d'un fauve testacé unifonme. M. Wollaston n'en a trouvé qu’un seul individa sous une pierre, aux bonds de ta mer, mais depuis, M. Heer l'a rencontré à plusieurs reprises dans les nids d'une petite fourmi (OEcophora pusilla) propre à l'île de Madère. I a reçu de M. Westwood le nom de C. Wollastont (2). Malgré le nombre insolite des articlés de ses tarses, cet insecte appartient peut-être à la famille des Colydiens ; seulement M. West- wood ayant omis de parler des hanches des pattes, il n'est pas certain qu'il rentre dans la tribu aétwelle. Cependant il a en commun {ant de caractères avec les Diroma, que je crois, avec M. Weslwood, que sa place est dans le voisinage de ce genre. DITONA. lié. Mag. f. Insektènt. VI, p. 320 (3). Menton carré, transversal. — Languette courte, un peu échancrée en avant, ciliée de chaque côté. — Lobe interne des mâchoires petit, muni au bout de cils crochus ; l'externe plus large, plus grand, arrondi à son extrémité, cilié dans cet endroit et en dedans, — Dernier article des palpes labiaux deux fois plus grand que le 2°, ovalaire et tronqué au (1) La paire postérieure compte quatre articles ; M. Westwood ayant détaché les deux autres paires de l'unique exemplaire qu'il avair à sa disposilion, n’a plus pu reconnaitre si c'était la paire antérieure ou l'intermédiaire qui était égale- ment tétramère. Il est plus que probable que c'était celle-ci, car autrement il en résultcrait une combinaison sans autre exemple parmi les Goléoptères. (2) Loc. cit. pl. XIE, f. 1 ; avec de nombreux détails. @) Syn. Brroma, Herbst, Die Kæfer, V, p. 26; cet auteur est le créateur du genre, mais Le nom qu'il lui avait imposé étant mal fait, a été corrigé par Illiger. — Lvcrus, Fab., Payk, — Jos Oliv, — Monoroma Panzer, — Synourra, Hellw., Duftschm,, Say, 364 COLYDIENS. bout: celui des maxillaires aussi long que les deux précédents réunis, un peu atténué à son extrémité. — Mandibules bifides à leur sommet. — Labre à peine distinct. — Tête presque carrée, faiblement relevée au-dessus des antennes, arrondie aux angles antérieurs ; épistome un peu sinué; point de sillons antennaires. — Antennes de 41 articles : 1 globuleux, 2 de même forme, plus petit, 3-9 décroissant peu à peu; 10-11 formant une assez forte massue. — Yeux ovales, assez gros, peu saillants. — Prothorax en carré un peu allongé, subparallèle, à peine échancré en avant, un peu arrondi à sa base, étroitement rebordé sur les côtés. — Elytres alllongées, parallèles, déprimées en dessus. — Pattes courtes ; cuisses un peu renflées ; jambes linéaires, terminées par deux petits éperons ; les trois 495 articles des tarses courts et égaux aux quatre pattes antérieures, décroissant graduellement aux postérieures. — Segments abdominaux tous échancrés sur leur bord postérieur. — Corps allongé, déprimé et glabre. Insectes de pelite taille, vivant exclusivement sous les écorces des bois morts. La seule espèce que possède l’Europe (D. crenata) se trouve communément partout. Il y en a quelques autres en petit nom- bre de décrites dans les auteurs (1). Toutes ont des côtes (ordinaire- ment quatre) sur le prothorax, plus ou moins flexueuses, et de plus fines sur les élytres ; ces dernières sont ornées de taches fauves, Ici viennent se placer deux genres créés par Erichson (2) sur des es- pèces non décrites, genres qu'il nomme Pazosonauis et Cencma- NOTUS (3). (1) Esp. de l’Amér. du Nord: Synthita quadrigüttata, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p.266. — Bit. Zimmermanni, Guérin-Ménev. Icon. Ins. texte, p.194. — Bit. undulata, Melsheim, Proceed. of the Acad. of Philad. IE, p. 110. — Esp. de l'Amér. du Sud : Lyctus obscurus, Fab. loc. cit. — Esp, de Taïti : D. ferrulenta, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 52. (2) Naturg. d. Ins. Deutsch]. IE, p. 257. (3) Pucogonaurs. Très-voisin des Diroma. Indépendamment des sillons anten- naires, qui sont profonds et droits, se trouve, sous chacun des angles antérieurs du prothorax, une fossette pen profonde, destinée à recevoir la massue des an- tennes. 3e article des tarses plus petit que les deux précédents. Une espèce nou- velle du Brésil. ; Cenenanorus. Egalement voisin des Dirowa. Dessus du corps égal, garni de cils courts et serrés, disposés en rangées sur les élytres. Un sillon peu marqué de chaque côté du prosternum, pour recevoir les pattes antérieures au repos. Deux espèces nouvelles de Madagascar. BYNCHITIDES, 365 TRACHYPHOLIS: Entous, Naturg. à. Ins. Deutschl. IL, p. 257. Le type de ce genre est l’Opatrum hispidum de Weber et de Fabricius (1), insecte de Sumatra qui ne m'est pas connu en nature. Selon Erichson il a la plus grande analogie avec les CoLomicus qui sui- vent, et n’en différerait essentiellement que par ses antennes robustes, dont le 3° article est moins allongé, et par ses sillons antennaires pro- longés jusqu’en arrière des yeux. D'après la description de Weber, le corps de cet insecte est couvert en dessus de tubercules hispides, disposés en rangées sur les élytres ; le prothorax présente en outre une large. fossette peu profonde et ses bords latéraux sont rebordés. Erichson dit en connaître une autre espèce de Siam. COLOBICUS. Larr. Gen. Crust. et Ins. WE, p. 9 (2): Menton carré, transversal. — Languette faiblement échancrée et ciliée en avant. — Lobe interne des mâchoires petit, garni de cils serrés au bout et en dedans; l’externe plus large, un peu atténué et tronqué au bout, terminé par de longs cils dirigés au côté interne. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et obtus ; celui des maxillaires sécu- riforme.— Mandibules bifides à leur extrémité. — Labre à peine saillant, un peu arrondi en avant. — Tête dilatée sur les côtés, en avant des yeux; ses sillons antennaires profonds et un peu obliques. — Yeux assez gros, arrondis et fortement granulés. — Antennes de 41 articles : 1-2 un peu plus gros que les suivants, 3 ‘allongé, 4-9 décroissant gra- duellement, 10-11 formant une massue arrondie et comprimée. — Pro- thorax transversal, largement dilaté sur les côtés, bi-échancré en avant, bisinué à sa base. — Ecusson pelit, carré. — Elytres assez allongées. — Pattes assez courtes; jambes cylindriques, tronquées obliquement au bout et terminées par deux très-petits éperons ; les trois 42r5 articles des tarses courts, égaux, pubescents en dessous. — Segments abdo- minaux postérieurs échancrés en arrière. — Corps oblong, peu convexe, couvert de petits cils en dessus. Latreille a placé ce genre près des Perris dont il se rapproche par sa forme générale, mais celle de ses hanches antérieures montre qu'il appartient à la tribu actuelle. On n’a décrit jusqu'ici que l'espèce euro- (1) Weber, Observ. ent. p.38; Fab. Syst. EL. I, p. 119. {2} Syn, Monoroma, Duftschm, Faun, austr, I, p.195. 366 -COLYDIENS, péenne (1) sur laquelle il a été fondé. C'est un petit insecte propre à l'Europe australe et tempérée, jusqu'aux environs de Paris inclusive. ment, mais fort rare partout. Il vit sous les écorces et dans les champi- gnons. Erichson dit en connaître une seconde des iles Philippines et une troisième du port Natal. Avant les Syncurra qui suivent, Erichson place un genre Diprotoma établi sur des espèces nouvelles (2). SYNCHITA. HszLw. in Souxein. Mag. p. 404 (3): Menton court, largement et fortement échancré, — Languette cornée, sinuée en ayant. — Lobe interrte des mâchoires petit, muni en dedans de cils épineux serrés ; l’externe plus large et plus long, cilié de même à son extrémité. — Dernier article des palpes en oyale allongé et obtus au bout. — Mandibules terminées par une pointe simple. — Labre trans- versal, coupé carrément. — Tête courte, un peu élargie au niveau des antennes ; épistome faiblement et largement échancré : point de sillons + santennaires. — Yeux arrondis, assez gros, — Antennes de 10 articles : les deux 12'5 assez gros ; les sept suivants se raccourcissant et grossissant peu à peu ; le dernier formant un gros bouton globuleux, un peu com= primé, glabre à sa base, pubescent à son extrémité. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, presque carré, étroitement rebordé sur les côtés. — Ecusson en carré transversal. — Elytres assez allongées, parallèles. — Pattes courtes ; cuisses un peu épaissies; jambes linéaires, terminées par deux très-pelits éperons ; 3% article des tarses plus court que les deux 1°1$; tous garnis de, poils en dessous, — Segments. abdo- minaux non échancrés en arrière, — Corps linéaire, assez convexe, garni en dessus de cils courts, Comme les précédents, ces petits insectes vivent sous les écorces. Lcurs espèces sont disséminées dans l'ancien et le nouveau continent (4) et peu nombreuses, (1) @: emarginatus, Latr. loc. cit. IV, Tab. 16, £, 1 (Monotoma axillaris, Duftschm. loc. cit.). (2) Dirowowa. Antennes de onze articles, dont les deux derniers formant la massue. Sillons antennaires faibles et obliques. Le surplus comme chez les Synemra. Deux espèces inédites de Madagascar. Naturg. d. Ins. Deutschl, IH, p.257. (3) Syn. Lvcrus, Fab., Panz., Payk. — CenxLon, Latr. (olim), Gyllenh. — Moxoroma, Herbst, Duftschm. — Erorronus Fab. (4) Esp. européennes : Lyctus Juglandis, Fab. Syst. EL. I, p. 561; figuré dans Panzer, Faun. Ins. Germ. Heft V, no 17; Herbst, Die Kæf. V. pl. 46, f. 1; Schuckard, Brit. Col. delin, pl. 33, €. 1.— #8, mediolanensis, Villa, Gol. Europ, dupl. 1833, p. 36. Esp. de l'Amér, du Nord : 8. granulata; Says SYNCHITIDES. 367 CICONES. Cunnis, Brit. Ent. IV, pl. 149 (1)} Genre très-voisin des Syxcuxra et n'en différant que par les carac- ières suivants : Menton transversal, un peu rétréci et faiblement échancré antérieu- rement, — Languette arrondie et ciliéé en avant. — Sillons antennaires profonds, un peu obliques et arrivant jusqu'au niveau du bord postérieur des yeux. — Prothorax plus largement bordé sur les côtés. — Segments abdominaux légèrement échancrés sur leur bord postérieur. Le facies général est le même que celui des Syncaxra ainsi que les habitudes. Les espèces, au nombre de quatre, sont d'Europe, des Etats-Unis et de la Polynésie (2), À la suite de ce genre, Erichson en place deux fondés sur des espèces non décrites ; Lasgonorus et Paroronemus (3). Ainsi qu’on l’a vu dans le tableau synoptique de la tribu, ils constituent un petit groupe parti- oulier caractérisé par des jambes légèrement élargies à leur'extrémité et munies de petites épines en outre de leurs éperons terminaux. Tous deux ont de plus les trois 1ers articles des tarses courts et égaux. Journ. of the Acad. of Philad. V, p, 266. = S$, fuliginosa, Melshoim. Proceed. of the Acad. of Philad. If, p. 111. — parvula, Guérin-Méney. Icon. Ins. texte, p. 189. — Esp. des Antilles et de l'Amérique du Sud : S. rugulosa, strialo- punclala, Guérin-Ménev. ibid. p. 189 sq. — Esp. de l'ile de France : S$. Des- jardinsii, Guérin-Méney, ibid. p, 189. (1) Syn. Syemira, Hellw., Dej. — CerxLow, Germar, Ins. Spec. nov. p. 465. (2) Esp. européennes : Synchila variegata, Hellw. in Schneïd. Mag. p. 403 (Cic. carpini, Curtis, loc. cit.), — ©, pictus, Brichs. Nat. d. Ins, Deutsch, LE, p. 273 — Esp, de PAmér. du Nord : €. marginalis, Melsheim. Procced, of the Acad. of Philad, IL. p, 411, — Esp. de Taïti : C, amænus, L.Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p, 51. (3) Lasconomus, Forme générale ot seulpture des téguments comme chez los Drrowa. Yeux arrondis, entièrement cachés sous les bords du front. Mandi- bules bidentées à leur extrémité. Massue des antennes de trois articles, Sillons antennaires indisfincts. Une espèce nouvelle du Mexique, Naturg. d. Ins. Deutsehl. IE, p.258. Pacogonemus. Forme générale des Cocorreus. Yeux grands, arrondis, à moitié couverts par les côtés du front, qui sont dilatés, Mandibules bidentées à leur ex- lrémité. Sillons antennaires profonds et obliques. Une espèce nouvelle de Co- Jombie, inserite dans le Catalogue de Dejean (3e éd. p. 216) sous le nom de Pllæonemus granulatus, Loë. oit, 368 COLYDIENS, MERYX: Larn. Gen. Crust. et Ins. IL, p. 17: ; Menton fortement transversal, entier. — Languette plus étroite que le menton, cordiforme. — Dernier article des palpes subtrigone. — Lobe interne des mâchoires dentiforme, l’externe subtriangulaire, — Mandibules très-courtes, bifides à leur extrémité. — Yeux assez sail- Jants. — Antennes de la longueur du prothorax, à articles pour la plu- part obconiques ; les trois derniers un peu plus gros que les autres, le 9e et le 10° subturbinés, le 119 ovalaire. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, rétréci en arrière, fortement arrondi sur ses côtés an- térieurs, — Elytres allongées. — Corps long, étroit, parallèle. Cette diagnose est empruntée à Latreille et ce n’est que sur l’auto- rité d'Erichson que je place le genre ici. Ge savant entomologiste a fait connaître deux caractères que Latreille a passés sous silence, à savoir que les jambes sont terminées par des éperons assez longs, et que le {er article des tarses est plus long que les deux intermédiaires. D’après la figureique Latreille a donnée (1) de l'unique espèce qui le compose, elle ressemblerait assez pour la forme générale à un Sizvanus. Cet insecte est originaire des Indes orientales et très-rare dans les collections. La- treille Jui a imposé le nom de M. rugosa. ACROPIS. Bunmesr. Gener. quæd. Ins, n° 25. Menton carré, arrondi aux angles antérieurs, caréné sur sa face ex- terne. — Languette cornée, grande, transversale, arrondie latéralement, bisinuée en avant.—Lobe interne des mâchoires petit, denticulé près de son sommet, cilié dans ce point et en dedans ; l’externe plus grand, très- large, brusquement acuminé au bout, garni en dehors de cils épineux. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, un peu acuminé au bout; celui des maxillaires de même forme, plus grand et tronqué à son ex- trémité. — Mandibules courtes, faiblement tridentées au bout.— Labre convexe, arrondi et cilié en avant. — Tête perpendiculaire, fortement transversale, prolongée latéralement en deux saillies portant les yeux et un peu arquées. — Yeux grands, réniformes, saillants. — Antennes insérées sous des rebords du front, de 11 articles : 4 assez gros, 0bco- nique, 2-4 de même forme, plus grêles, décroissant graduellement, 5-8 submoniliformes, 9-11 formant une grosse massue ovale, le 10e et le 11e soudés ensemble et pubescents. — Prothorax plus étroit que la têle (1) Loc, cit, IV, Tab. XI, f. 1. SYNCHITIDES, 369 et les élytres, rétréci à sa base, arrondi sur les côtés en arrière, — Ecusson ponctiforme.— Elytres courtes, parallèles, convexes.— Pattes longues, grêles; cuisses robustes ; jambes linéaires; 4er article des tarses beaucoup plus grand que les deux suivants réunis; ceux-ci très- courts, garnis de cils épineux en dessous, le 4 très-long. — Corps court, âpre, hérissé de petits tubercules et de cils épineux. Genre singulier, surtout par la forme de sa tête ; sans cela son facies général se rapprocherait beaucoup de celui des Ecarmnus de la famille des Carabiques. Il est établi sur un petit insecte du Brésil, à peine long d'une ligne et demie et que j'ai eu souvent l’occasion d'observer dans ce pays où il est commun dans les bois. Il court sur le tronc des arbres avec une excessive agilité, en quoi il s’éloigne des autres espèces de la famille qui sont généralement lentes dans leurs mouvements, M. Bur- meister lui a imposé le nom de {uberculifera et en a donné une très- belle figure avec des détails. Erichson a créé sur une espèce inédite un genre PLAGx10opE qui vient immédiatement à la suite de celui-ci (1). Note. Selon toutes les probabilités, il faut rapporter à cette tribu le genre suivant de M. Léon Fairmaire, qui dit même qu'il doit être placé près des Coxezus. Les caractères qu'il lui assigne peuvent se formuler de la manière suivante. EMMAGLÆUS. L. Farm. Rev. et Mag. d. Zoot. 1849, p. 448, Téte large, courte, obtuse, peu saillante ; ses sillons anlennaires fai- blement marqués. — Antennes très-courtes, atteignant à peine le bord du prothorax, de onze articles: 4 gros, orbiculaire, 2-8 petits, 9-11 plus gros, en massue. — Prothorax presque aussi large que long, un peu rétréci à sa base qui est légèrement arquée, muni en avant d’un lobe saillant, un peu bifide et séparé des angles antérieurs qui sont assez saillants, par une échancrure assez profonde. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, brièvement ovalaires, coupées oblique- * ment aux angles huméraux. — Pattes courtes, ponctuées et rugueuses ; jambes terminées par deux éperons inégaux et garnies sur leur tranche externe de cils épineux ; tarses de quatre arlicles, assez épais; les an- (1) Pracrors. Très-voisin du genre Acronts, dont il diffère principalement en ce que les crochets des tarses sont élargis à leur base, et en ce que ces organes sont garnis en dessous de longs poils. Une espèce nouvelle (P. tuberculata) de Porto-Rico, ressemblant, au premier coup-d'œil, à un Hyprocuus, Naturg. 9. Ins, Deutsch]. I, p. 258. Coléoptères. ‘Tome I, 24 870 COLVDIENS térieurs paraissant avoir un cinquième article très-petit et caché dang Ja jambe. — 12 segment abdominal aussi long que les trois suivants réunis. — Corps ailé, à surface inégale. Le genre est établi sur un petit insecte de l'ile Tonga-Tabou, que M, L. Fairmaire dit ressembler à certains Nosonerma et qu'il a nommé en conséquence Æ, nosodermoides. I est couvert d'écailles brunes et blanches mélangées et porte plusieurs tubercules écailleux sur le pro- thorax ; ses élytres, qui présentent chacune trois côtes, sont tachetées de noir à leur extrémité. La présence d'éperons terminaux et de cils épineux sur la tranche externe des jambes, réunie à la massue des antennes composée de trois articles, me porte à croire que ce genre est voisin de celui qu'Erichson a nommé Lasconorus et non pas des Coxezus. TRIBU II. COLYDIIDES. Hanches postérieures contiguës. — Premier segment abdominal plus grand que les autres, = Dernier article des palpes non aciculé. L'ancien genre Corvorum des auteurs est le type de cette tribu, Sans avoir toujours une forme aussi allongée, toutes les espèces qui la com- posent sont gréles, plus ou moins cylindriques, et l’on ne rencontre chez aucune d’entre elles ces téguments couverts d’aspérités qui sont si com- muns dans la tribu précédente. On connaît trois larves de celle-ci : celles des Colydium elongatum (1) et filiforme (2), et de l'Aulonium sulcatum (5). Les deux premières ont entre elles la plus intime ressemblance et sont très-allongées, cylindriques , grèles et recouvertes d'une peau fine. La tête est plus solide, arrondié, un peu saillante, sans épistome distinct, et porte sur le front deux impressions allongées. Le labre est saillan£ et demi-cireulaire, Les mandibules sont élargies à leur base et bidentées à leur extrémité, les mâchoires charnues, avec leurs lobes confondus ensemble et garnis de cils au bord interne; elles portent des palpes de quatre articles, dont le 42" et le 4° sont très-petits. La lèvre inférieure est charnue, avec la languette arrondie en avant ; ses palpes se composent de trois articles. Les antennes en comptent quatre, dont le 4er très-court, les deux suivants un peu allongés, le dernier sem- (1) Ratzcburg, Die Forstins. 1, p. 188, pl. 14, £. 34 larve, 35 nymphe. — Sturm, Deutsch. Ins. XX, p. 50, pl. 368 £. P larve, Q nymphe. (2) Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch]. HI, p. 280, {2} Westwood, An Hntrod. to {he mod. classif, of Ans. FE, p. 147, f, 12, n°5, COLYDIIDES, 971 blable à un cil et muni à sa base d’un petit article accessoire, Cinq stemmates, placés sur deux rangées transversales, se voient soûs chaque antenne ; la rangée antérieure est de trois, la postérieure de deux. Les segments, en arrière de la tête, sont garnis en dessus et en dessous de poils isolés et redressés; le dernier se prolonge en un tube anal et porte supérieurement deux crochets recourbés. Les pattes sont assez courtes, et leur article terminal n'est muni, comme de coutume, que d'un seul crochet. Des neuf paires de stigmates, la première est placée entre le prothorax et le mésothorax, les autres sur les bords latéraux et supérieurs des huit premiers segments abdominaux. La nymphe est munie sur le thorax d’une couronne de petites épines, et à son extré- mité de deux crochets recourbés en dehors, qui facilitent l’éclosion de l'insecte parfait. Q La larve de l’Auonium sulcatum, d'après la courte description et la figure qu'en a données M. Westwood, ne paraît différer de celle-ci en rien d’essentiel. Des neuf genres qui suivent, la plupart ont des représentants en Europe. L Antennes insérées sous les côtés du front, æ Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité : (Mecedanum) (1). G@ — . terminées par une massue. Cette massuc de trois articles : Aulonium, Colydium. — dedeus — (Eulachus). 11. Antennes insérées à découvert. bd Des yeux. + © {article des tarses allongé, Massue antennaire de trois articles, fortement transversale : Pe{alo- phora. Massue antennaire de deux articles, globuleuse : Nemalidium. cc Les trois 4ers articles des tarses égaux : Teredus, Oxylæmus. db Point d'ycux: Aglenus, Anommatus. (1) Mecepanu. Antennes grossissant peu à peu et faiblement, comprimées, &amnies sur les côtés, à partir du 56 article, de poils fins et serrés. 19 article des larses très-allongé, de moitié plus long que la jambe. Une espèce nouvelle de Madagascar, du double plus longue que le Colydium elongatum, sur une &rosseur égale. Erichs. Naturg. d. Ins, Deutschl, ILE, p. 274. D. + * :. 372 COLYDIENS, AULONIUM. . Enicus. Nalurg. d. Ins. Deutschl. WE, p. 275 (1): Groupe démembré de l’ancien genre Gocyprum qui suit, et n’en dif- férant essentiellement que par le dernier article des palpes maxillaires cylindrique, allongé et acuminé au bout, ses mandibules simples et obtuses à leur extrémité, et par son labre distinct. Comme caractères secondaires, on peut ajouter que le corps est moins allongé, moins cylindrique, et qu’au lieu de côtes saillantes sur les élytres, il n’y a que des rangées de points ou tout au plus de faibles sillons, ce qui distingue de suite ces insectes des Cocxprvm. Jusqu'ici on n’en a décrit que deux espèces européennes et autant de l'Amérique (2). Les habitudes de ces espèces sont les mêmes que celles des Cozypium. s COLYDIUM, Far. Ent Syst. 1, p. 459 (3). Menton grand, carré, un peu transversal, = Languette petite, cachée par le menton, cornée, avec ses côtés coriaces, faiblement échancrée en avant. — Lobes des mâchoires coriaces, petits; tous deux munis d’un faisceau de poils à leur extrémité. — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme , celui des labiaux brièvement ovalaire, — Mandibules fissiles à leur extrémité. — Labre caché sous l’épistome. — Tête presque carrée; épistome faiblement sinué en avant ; sillons antenpaires courts et obliques. — Antennes insérées sous un rebord du front, arrivant à peine à moitié de la longueur du prothorax, à articles 4 subcylindrique, assez gros, 2 aussi épais, mais plus court, 3-8 obco- niques, décroissant peu à peu, 9-11 formant une massue perfoliée. — Prothorax très-long, subeylindrique et un peu déprimé, trisillonné en dessus, étroitement rebordé sur les côtés. — Ecusson ponctiforme, — Elytres très-allongées, parallèles, ayant des côtes avec des rangées de points enfoncés sur leurs intervalles. — Pattes courtes; jambes très- Jégèrement élargies à leur extrémité, terminées par deux petits éperons; (1j Syn. Corvmum, Herbst, Fab., Say.— Trocostra, Fab., Duftschm. — 1rs Oiliv. — Anzcrognzus, L. Redtenb. Die Gattung. d. Deutschl. Kæferfaun. p. 124. (2) Esp. européennes : Trogosita sulcata, Fab Syst. EL I, p. 155.— Coly- dium bicolor, Herbst, Die Kæf. VIT, p. 285, Tab. 113, f, 2 (Colyd. ustulatum Dej.). — Esp. américaines : Colyd. bidentatum, Fab. Syst. EL. IL, p. 556. — Colyd. parallelopipedum, Say, Journ, of the Acad. of nat, Sc, of Philad, V, p. 263. (3) Syn, Synesira Hellw, — Jps Oliv, COLYDIIDES. 373 les trois 1e's articles des tarses diminuant graduellement de longueur, — Dernier segment abdominal saillant dans son milieu. — Corps très- allongé, parallèle, subcylindrique et glabre. Ces insectes, remarquables par leur forme, se trouvent principale- ment dans les galeries ereusées dans les vieux arbres par des Axosru et des Bosrnrenvus. L'Europe en possède deux espèces, et Say en a publié deux autres de l'Amérique du Nord. Ce sont les seules, à ma connaissance, décrites jusqu'ici (1). Un genre fondé par Erichson sur des espèces non décrites, et qu'il nomme Eucacnus, vient après celui-ci (2). PETALOPHORA. Wesrw. The Cabin. of orient. Ent, p.85. Menton allongé, quadrangulaire, un peu rétréci en avant, = Lan- guette petite, arrondie antérieurement. — Lobes des mâchoires mem- braneux, ciliés, l'externe au bout, l'interne en dedans. — Dernier ar- ticle des palpés"acuminé. — Mandibules munies de deux petites dents au-dessous de leurextrémité. — Labre demi-cireulaire. — Tête petite, triangulaire; sillons antennaires nuls. — Yeux grands, arrondis, mé- diocrement saillants. — Antennes insérées à découvert, courtes, de onze articles : 4 gros, renflé et arqué, 2-4 plus grêles, en massue au bout, 3-5 plus courts, obconiques, égaux, 6-8 très-courts, grossissant peu à peu, 9-11 lamelleux, fortement et graduellement transversaux, le 41° très-grand, formant ensemble une grande massue transversale. — Prothorax assez allongé, un peu rétréci en arrière, ayant ses angles dentiformes, bicanaliculé en-dessus. — Ecusson triangulaire. — Elytres allongées, subeylindriques. — Pattes courtes, assez robustes ; jambes un peu élargies à leur extrémité; leurs éperons terminaux longs ; le 4er article des tarses plus long que les deux suivants ; tous sans poils en dessous. — Corps allongé, subcylindrique. Ce n’est que provisoirement que je place ici ce genre tout-à-fait re- marquable par la forme de sa massue antennaire. Il appartient mani- festement à la famille actuelle, mais M. Westwood ayant omis de parler des hanches et de la longueur relative du premier segment abdomi- (1) Esp. européennes : C. elongatum, filiforme, Fab. Syst. EL. IE, p. 556. Paykull, Gyllenhall, et, récemment, M. Ratzeburg, n’ont fait de celui-ci qu'une vatiété du premier ; mais il en est réellement distinct. — Esp. de l'Amér. du Nord: C.tongiusculum, lineola, Say, Journ, of the Acad. of Philad. V, p.264. (2) Evuracnus. Antennes et sculpture des téguments comme chez les Drroma , avec Ja forme cylindrique, le premier segment abdominal allongé, les jambes un peu élargies à leur extrémité et finement épineuses des Cozxpium. Une es- pèce (Z, costatus) des Antilles, Loc. cit, IT, p. 275. 374 ÉOLYDIENS. nal, on ne peut décider de quelle tribu il doit faire partie, Cependant il me paraît, par l’ensemble de ses caractères, plutôt rentrer dans celle-ci. que dans les autres. L'unique espèce qui le compose, P. costata (1), est un insecte de Java, de quatre lignes de long, et d'un noir uniforme ; ses élytres ont chacune trois côtes, NEMATIDIUM. Enons, Naturg. d. Ins. Deutsch}. U, p. 275: Genre établi sur le Colydium cylindricum de Fabricius (2), insecte de l'Amérique du Sud, qui m'est inconnu, Erichson lui assigne les ca- ractères suivants : Palpes filiformes. — Mandibules simples et un peu obtuses à leur extrémité. — Labre carré. — Sillons antennaires obliques; front non dilaté en avant des yeux, excavé en avant. — Antennes insérées à dé- couvert, courtes, grêles, terminées par une massue de deux articles. — Prothorax excavé sur les côtés pour la réception des pattes antérieures. — Cuisses et jambes courtes ; tarses gréles; leur 42 article allongé. D'après cela, le genre semble faire le passage des Cocynium aux Terepus, qui suivent. . TEREDUS, (Der.) Seuuox. Brit, Col, delin. pl. 34, £. G (3), Menton un peu rétréci et faiblement échancré en avant, — Languette cornée, munie de deux lobes latéraux coriaces, élargis en avant ct ciliés. — Lobes des mâchoires cornés: l'interne petit, garni de cils épi- neux au bout; l’externe plus grand, membraneux et cilié à son extré- mité, — Dernier article des palpes cylindrique et acuminé, — Mandi- bules obtusément denticulées à leur extrémité, — Labre court, entier. — Tête petite, penchée, arrondie en avant; épistome séparé du front par une ligne anguleuse. — Antennes insérées à découvert, de onze ar- ticles : 1 globuleux, 2 de même forme, moins gros, 3 un peu allongé, 4-9 se raccourcissant et grossissant peu à peu, 10-11 formant un gros bouton arrondi, un peu comprimé. — Yeux arrondis, médiocres. — Prothorax très-long, subeylindrique, finement marginé latéralement. — Ecusson arrondi, un peu transversal. — Elytres allongées, cylin- driques. — Pattes courtes; les antérieures contiguës, les quatre pos- térieures faiblement séparées ; jambes légèrement élargies et munies (1) Loc. cit, pl. 41, f. 7; avec beaucoup de détails. (2) Syst. El IL, p. 557, (3) Syn. Terenosoma, Curtis, Ann. and Mag. of nat. Hist, V, p. 27% — Lycerus, Fab., Panz., Payk.. Gyllh, — Is Oliv. COLYDIIDES« 375 de quelques cils à leur extrémité ; les trois Let$ articles des tarses courts, égaux, garnis de longs poils fins en dessous, — Corps très-long, grêle et cylindrique. On n’en connait que deux espèces d'Europe (1) aussi grêles au moins que les Cozypiuw, mais dont les élytres n’ont pas de côtes et sont sim- plement ponctuées en stries comme celles des AuLoniuw; elles vivent sous les écorces. OXYLÆMUS. Encus, Naturg. à. Ins. Deutschl. UT, p. 282 (2). * À tous les principaux caractères qui précèdent, ce genre réunit les différences qui suivent : : Antennes de 10 articles, le 41° s'étant confondu avec le 10e et n’ap- paraissant plus à son sommet que comme une pelite saillie pubescente. — Mandibules obtusément tridentées à leur extrémité. — Prosternum prolongé en arrière des hanches antérieures en une petite saillie co- nique.— Segments abdominaux fortement échancrés sur leur bord pos- itricur. Ces insectes sont aussi cylindriques que les Terepus, mais plus petits. Les espèces décrites sont européennes et ne s'élèvent qu'à deux (5). AGLENUS. Ercus. Naturg. d. Ins. Deulsehl. UE, p.285 (4). Menton transversal, arrondi sur les côtés. — Languette cornée, carrée, avec une bordure membraneuse et ciliée en avant. — Lobes des mâchoires cornés : l'interne petit, tronqué et fortement cilié au bout ; l'externe plus grand, arrondi à son extrémité et cilié en dedans. — Dernier article des palpes labiaux gros et ovalaire ; celui des maxil- laires de même forme, mais plus long. — Mandibules oblasément den- tées à leur extrémité. — Labre court, tronqué en avant. — Tête mé- diocre; épistome arrondi antérieurement ; sillons antennaires courts et obliques. — Antennes insérées à découvert, assez courtes, à articles 1-2 plus gros que les suivants, 3 un peu allongé, 4-8 décroissant et gros- (1) Lyctus nitidus, Fab. Syst. El. IL, p. 563.— Ter. opacus, Habelm. Stettin. ent. Zeit. 1854, p. 29. (2) Syn. Lycrus Panz. — Synenrra Duftschm. (2) Lyctus cylinaricus, Panz. Faun. Ins. Germ. fase, 35, Tab, 18.— 0. cœsus, Erichs. loc. cit, p. 284. (5) Syn. Anouwarus, Séhuck. Brit. Col. del. p. 27, pl. 33, £.2. — Monons, Dej. Cat. 6d. 3, p. 339; teste Erichson. — Hyrornogus, Gylh. Ins. Suec. I, p. 711, 376 COLYDIENS. sissant peu à peu, 9-11 formant une massue fusiformé serrée. — Yeux nuls. — Prothorax en carré plus long que large. — Ecusson très-petit, triangulaire. — Elytres oblongues. — Pattes courtes ; jambes très-l6- gèrement élargies à leur extrémité; les trois 46rs articles des tarses courts, égaux. — Corps oblong, glabre. L'unique espèce de ce genre est un très-petit insecte (1) de moins d'une ligne de long, et qui se trouve dans le fumier, le tan des couches de jardin et autres lieux semblables, Il est commun dans la plus grande partie de l’Europe. ANOMMATUS, WesmaeL, Bull, à, l'Acad. d. Bru. 1836, p. 338 (2). Ce genre ne comprend également qu’une très-petite espèce, ressem- blant, à s’y méprendre, à celle qui constitue le genre précédent, et qui en à tous les caractères, moins la structure des antennes et celle des palpes. Les premières n’ont. que dix articles, dont le dernier forme un assez gros bouton au sommet duquel se trouve une saillie conique, ves- tige d’un 11° article. Le dernier article des seconds s’amincit un peu de sa base à son extrémité, et est légèrement arqué. Cet insecte, que M. Wesmael a cru nouveau, en fondant sur lui le genre actuel, avait été décrit depuis longtemps par P.W.J. Müller sous le nom de Lyctus 12 stréatus. A vit dans la terre, et je l’ai pris quel- quefois adhérant à la face inférieure (5) de briques gisant sur le sol. TRIBU HI. BOTHRIDÉRIDES. Hanches postérieures distantes, — Premier segment abdominal plus grand que les autres. — Dernier article des palpes non aciculé. Insectes voisins, pour la plupart, des Coryxniom par leur forme al- longée. Outre les caractères qui précèdent, la bouche présente une par- ticularité qui n'existe pas dans le reste de la famille. Ses parties sont plus rentrées dans l'intérieur de la cavité buccale, et les mandibules ont leur bord externe prolongé inférieurement en une Jame qui limite cette dernière latéralement, ou, si l’on veut, elles sont creuses et pa- (1) Hypophiœus brunneus, Gyllh. loc. cit. (Anommatus obsoletus, Schuck. loc. cit.). 3 (2) Syn. Lycrus, P. W. 3. Müller in Germar, Mag. IV, p. 190. (2) M. Wesmael l'a nommé À, ferricola, et Ja figuré loc, cit, pl. 4 BOTHRIDÉRIDES, 371 raissent comme voütées en dessous, Cette tribu ne renferme que trois genres, dont un seul (Bornrineres) est représenté en Europe. I. Cavité buccale fermée par une plaque : Derataphrus, Il, — à découvert : Sosylus, Bothrideres, DERATAPHRUS. New. The Entom, p. 403 (1). Cavité buccale recouverte inféricurement en grande partie par une plaque transversale (sous-menton). — Menton replié dans l'intérieur de Ja cavité buccale, en carré plus long que large. — Languelte cornée, petite, cordiforme, ciliée en avant. — Lobes des mächoires cornés, contigus, égaux, coriaces et ciliés à leur extrémité. — Dernier article des palpes subeylindrique, un peu arqué et tronqué. — Mandibules très-robustes, bifides à leur extrémité. — Labre petit, arrondi et for- tement cilié en avant. — Tête médiocre, un peu rétrécie en arrière des yeux ; épistome coupé carrément ; sillons antennaires profonds et obli- ques. — Yeux assez gros, subarrondis, peu convexes. — Antennes courtes, robustes, de 11 articles : 4 très-gros, subglobuleux, 2-8 courts, égaux, très-serrés, grossissant peu à peu, 9-11 formant une massue ser- rée, tronquée au bout et dentée au côté interne. — Prothorax en cœur très-aliongé, tronqué en avant et à sa base, plane et sillonné dans son milieu. — ÆEcusson ponctiforme. — Elytres très-allongées, parallèles. — Pattes courtes ; hanches antérieures faiblement séparées, les posté- rieures subglobuleuses ; jambes assez fortement élargies et denticulées extérieurement à leur extrémité, terminées par deux petits éperons, l'externe des antérieurs crochu; tarses courts, leurs trois 49% articles décroissant successivement, garnis de quelques cils en dessous. — Corps allongé, subcylindrique, un peu déprimé, glabre. Insectes d'assez grande taille pour cette famille, ressemblant aux Co- Lyprum par leur forme allongée et la sculpture de leurs élytres qui sont couvertes de côtes fines et tranchantes. M. Newman a passé complète ment sous silence dans sa diagnose du genre les parties de la bouche qui sont très-singulières et visibles seulement pour la plupart quand on a enlevé la plaque formée par le sous-menton. Il ÿ rapporte quatre es- pèces (2), mais dont deux sont douteuses. Ces insectes sont de la Nou- (1) Syn. Sicenres, Germar, Linnæa ent. III, p, 222. (2) D. fossus, puteus, illusus et vittatus. Suivant Erichson (Nat. d. Insekt. Deutsehl. IE, p.289), les deux derniers seraient des Bornniperes. C’est d’après les deux autres que je donne la diagnose du genre. J'en possède en outre une troisième remarquable par les côtes de ses élytres, qui sont denticulées en scie postérieurement. Une quatrième serait le Sigerpes piceus de Germar (loc, cit.) ; 378 COLYDIENS, velle-Hollande, Le genre Sicenres de Germar cost manifestement identique avec celui-ci. SOSYLUS. Entcus, Naturg. d. Ins. Deutschl. WI, p. 288. Le Colydium rufipes de Fabricius (1) est le type de ce genre auquel Erichson attribue les caractères suivants : Organes buccaux pareils à ceux des Borarimeres. — Massue des antennes grande, comprimée, composée de deux articles. — Cavités co- tyloïdes des hanches antérieures confondues ensemble ; hanches inter- médiaires très-rapprochées ; éperon terminal des jambes antérieures allongé ainsi que le 4er article des tarses. — Prothorax sans sillons. — Elytres ayant des côtes. — Forme générale très-voisine de celle des Corypium. Cet insecte est de l'Amérique du Sud; d’autres espèces du même pays et de Madagascar existent dans la collection du Museum de Berlin, à ce que dit Erichson. BOTHRIDERES. Der.) Encens. Naturg. d. Ins. Deutschl. I, p. 288 (2). Menton médiocre, en carré transversal. — Languette cornée, trans- versale, arrondie et ciliée en avant. — Lobe interne des màchoires membraneux, terminé par une dent cornée, cilié intérieurement ; l'ex- terne corné, plus grand, cilié à son extrémité. — Dernier article des palpes maxillaires plus grand que le 3e, en cône allongé ; celui des labiaux plus court que le 2, cylindrique. — Mandibules robustes, obtusément dentées à leur extrémité. — Labre très-court, un peu échancre et for- tement cilié en avant. — Tête médiocre, inclinée ; sillons antennaires assez larges, obliques. — Antennes courtes, de 11 articles : 4 subglo- buleux, 3 un peu allongé, 2 et 4-9 courts, égaux ; 10-11 formant une massue arrondie. — Yeux médiocres, arrondis, tantôt peu, tantôt assez saillants. — Prothorax un peu séparé des élytres, carré, assez plane et impressionné en dessus. — Ecusson ponctiforme. — Elytres assez allon- gées. — Palles médiocres; les quatre hanches antérieures assez lar- gement séparées l’une de l’autre ; jambes antérieures un peu arquées; leur éperon terminal recourbé ; les trois 4ers articles des tarses décrois- mais, d’après la description, elle me paraît identique avec le fossus de M. Newman. (1) Syst. EL IN, p. 556. (2) Syn. Lcrus, Fab., Payk., Gyllh,. Say, — Les Oliv. = Biroma Herbsts — Syneutra, Hellw., Duftschm. ! PYCNOMÉRIDES. 379 sant successivement, un peu ciliés en dessous, — Corps médiocrement allongé, parallèle, glabre. Le genre est assez riche en espèces et répandu dans l’ancien et le nouveau continent, mais un petit nombre seulement ont été décrites jusqu'ici (1). On trouve ces insectes sous les écorces des bois morts et dans les galeries creusées par d’autres Xylophages. TRIBU IV. à PYCNOMÉRIDES. Hanches postérieures distantes. — Segments abdominaux de même grandeur. — Dernier article des palpes non aciculé. Deux genres seulement rentrent dans cette tribu ; Erichson même n'y comprenait pas l’un d'eux (Areisrus) qu'il regardait comme appartenant à la famille des Lathridiens ; mais, comme on le verra plus bas, il doit réellement rentrer dans celle-ci. Les premiers états de ces insectes ne sont pas plus connus que ceux des Bothridérides. I. 1er article des tarses égal à chacun des deux suivants : Pycnomerus. LE —— très-court, à peine distinct: Apeistus, e PYCNOMERUS. Entens. Arch. 1842, I, p. 214 (2). Menton carré, un peu rétréci en avant. — Languelle cornée, trans- versale, échancrée antérieurement.—Lobes des mâchoires cornés : l'in- terne petit, cilié en dedans; l’externe plus large, arrondi en dehors, arqué et cilié au bout.—Palpes robustes; le dernier article des labiaux briève- ment ovalaire ; celui des maxillaires de même forme, mais plus allongé. = Mandibules larges, très-arquées, tantôt simples, tantôt bidentées au bout, — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête en carré on peu allongé, élargie au-dessus des antennes; sillons antennaires nuls ou très-superficiels. — Yeux médiocres, subarrondis, peu saillants. — Antennes courtes, de 11, 40 ou 8 articles ; leur massue composée dans le premier eas de deux articles, d'un seul dans les deux autres. — Prothorax en carré subéquilatéral ou un peu allongé, légèrement rétréci (1) Esp. européenne : Lyctus contractus, Fab. Syst. EL. IL, p. 563. — Esp. de l'Amérique du Nord : Lyet. geminatus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 263. — Bothr. exaratus, Melshcim. Proceed. of the Acad. of Philad. [E, P.110,—Esp. de l'Australie : B. anaglypticus, Germar, Linn. entom. IL, p. 223. (2) Syn, Lycrus, Fab., Say. — Ips Oliv. — CeryLox, Latr., Germ., Dej. 380 COLYDIENS. en arrière, — Ecusson ponctiforme. — Elytres allongées, subparallèles, — Pattes assez courtes ; les hanches de toutes les paires écartées entre elles ; jambes très-légèrement élargies à leur extrémité; leurs éperons terminaux bien distincts ; les trois 4% articles des tarses courts, égaux. — Les deux derniers segments abdominaux échancrés en arrière, — Corps assez allongé, un peu déprimé en dessus, glabre. Une douzaine d'espèces dont la distribution géographique est très- élendue, compose ce genre que je reproduis tel que l’a concu Erichson, quoiqu'il me paraisse difficile de laisser réunis ensemble des insectes dont le nombre des articles des antennes est aussi différent. Ce savant entomologiste n’a cru devoir employer ce caractère que pour diviser le genre en trois groupes, l'organisation étant semblable pour tout le reste. Le premier, qui est le plus nombreux, a des antennes de onze articles dont les deux derniers forment une massue très-distinectement bi-arti- culée. Toutes les espèces sont exotiques et LA seulement ont été décrites (1) Dans le second, composé d'une seule espèce cn RbEennt (2), ces or- ganes n'ont que dix articles, le 11° s'étant confondu avec le 10°. Le troisième, qui ne comprend également qu'une espèce de l'Europe orientale (5), ne compte que huit articles à ces organes, dont le dernier forme un bouton tronqué, APEISTUS; Morse, Bull. d. Mosc. 1840, p.186 (4. Menton petit, étroit, fortement échancré. — Languette cornée, très- courte, munie de deux grandes paraglosses longuement ciliées. — Lobes des mâchoires demi-membraneux : l'interne grêle, l'externe plus grand et plus large; tous deux ciliés au bout. — Palpes labiaux à 1er -et 2e articles très-petits, 3° grand, ovalaire et tronqué ; les maxillaires à 1° article conique, 2-3 courts, transversaux, 4 plus grand qu'eux tous réunis ,gvale, déprimé et tronqué. — Mandibules très-courtes; leur pointe bifide et précédée d'une dent. — Labre transversal, faiblement (1) Esp. de l'Amérique du Nord: Zyct. hæmatodes, Fab. Syst. El. IL, p. 14. — Lyct. refleæus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 262. — Esp. de la Tasmanie : P. fuliginosus, Lrichs. Arch. loc. cit, pl. 5, f, 4. — Les autres espèces sont des Antilles, de la Colombie et de Madagascar. (2) Lyctus terebrans, Fab. Syst. EI. IL, p. 561. (3) Cerylon sulcicollis, Germar, Ins. Spec. nov. p. 466. (4) Syn. Monoroma, Villa, Cat. 1833, p. 36.— Srarrycenus, Motsch. Pull. Mose. 1837, n° V, p. 100 ; olim, — Ruorazocerus, W. Redtenbacher, Gener. quæd, Col, Arch, Austr. p, 21, CÉRYLONIDES, 381 échancré. — Tête presque carrée, un peu élargie en avant; épistome faiblement sinué. — Yeux subarrondis, peu saillants. — Antennes pu- bescentes; à articles À gros, allongé et obconique , 2 subeylindrique, plus court et plus grêle, 4-9 subglobuleux, 10 formant un gros bouton brièvement ovalaire. — Prothorax carré, convexe, droit et crénelé sur les côtés, avec ses angles antérieurs aigus et les postérieurs arrondis. — Ecusson ponctiforme. — Elytres un peu plus larges que le pro- thorax, oblongo-ovales. — Pattes médiocres; jambes un peu élargies à leur extrémité ; tarses à 4°r article très-court, caché sous l'extrémité de la jambe, 2-3 courts, égaux ; tous velus en dessous. — Corps ob- long. Genre établi sur un petit insecte qui, au premier aspect, a les plus grands rapports avec les Monoroma, et que M. Villa, le premier auteur qui en ait parlé, avait placé dans ce genre sous le nom de M. Ron- danè (1). Mais ses tarses, composés de quatre articles (2), obligent de le mettre dans la famille actuelle. IL ressemble, méme assez, par son facies, à la Diodesma sublerranea. Cet insecte n'a été pris jusqu'ici, à ma connaissance, qu'en Pologne, dans diverses parties de l'Allemagne et dans le nord de l'Italie. IL vit sous les écorces, où il parait qu'on le trouve réuni parfois en sociétés assez nombreuses, quoiqu'il soit rare en général. TRIBU V. CÉRYLONIDES. Hanches de toutes les pattes distantes. = Premier segment abdo- minal plus grand que les autres. — Dernier arlicle des palpes aciculaire $ le pénultième plus ou moins renflé. Ce dernier caractère sépare nettement celte tribu des précédentes. Il en serait de même des lobes des mâchoires, qui sont très-grêles et très-allongés dans les deux seuls genres européens (CenxLon, Piro- rxenmus) qu’elle contient ; mais on ignore s'ils affectent la même forme dans ceux qui sont exotiques. Ces deux mêmes genres sont'aussi les (1) Loc. cit. Figuré par M. De Motschoulsky, Bull, Mosc. 1837, loc. cit. pl. Vi, f. B.—M, W. Redtenbacher (loc. cit.) l’a nommé Rhopalocerus setulosus. (2?) 1 y à quelques diversités d'opinion sur ce nombre. M. De Motschoulsky a figuré ces tarses comme hétéromères. Erichson (Arch. 1844, II, p. 222), en rendant compte du genre Raopazocenus, à coffétaté l'existence des quatre articles indiqués par M. W. Redtenbacher, mais le premier n’est pour lui qu'un nœud articulaire appartenant au deuxième. Depuis, M. L. Redtenbacher (Faun. Austr, bp. 183, note 1) a soutenu l'opinion émise par son frère, et qui me parait fondée, L'article en question, malgré sa petitesse, est trop gros pour n'être qu'ug Simple nœud, 382 COLYDIÈNS, seuls qui se rapprochent, par leur forme assez allongée, de la plupart de ceux qui précèdent. Les autres ont tous un facies différent. Erichson (1) a fait connaitre la larve du Cerylon listeroides, décou- verte par lui sous des écorces de pins. Elle ressemble, pour tous les points principaux, à celle du Colydium filiforme, et n'en diffère que par ceux qui suivent. Son corps est allongé, déprimé, un peu rétréci en avant, avec la tête petite, grêle, assez saillante et horizontale, Les mandibules sont simples à leur extrémité et munies d’une petite dent interne dans leur milieu. Le dernier article des palpes maxillaires est plus distinct. La languette est courte et légèrement échancrée en avant, Le prothorax est corné en-dessus ; les deux autres segments thora- ciques n’ont chacun que deux plaques de méme nature. Les cinq genres que renferme la tribu sont les suivants : 1. Antennes de onze articles : (Glyptolopus) (2), Philothermus. I. Antennes de dix articles : Cerylon (Discoloma, Mychocerus). PHILOTHERMUS. AunÉ, dun. d. 1. Soc. ent. Série 2, 1, p. 93. Languette allongée et largement échancrée en avant. — Lobes des mächoires membraneux, très-gréles et très-longs, l'interne plus long que l’externe ; Lous deux ciliés en dedans et à leur extrémité. — Palpes labiaux à 4° article très-petit et grêle, 2 très-gros et ovoïde, 3 très- petit et aciculaire; les maxillaires à 42r article assez long, en massue arquée, 2° court, obconique, 3° très-gros et très-grand, ovoïde, 4° pa- reil au dernier des labiaux. — Mandibules robustes et unidentées. — Labre très-petit, arrondi et cilié en avant. — Tête courte, large et en- foncée dans le prothorax. — Antennes de onze articles : 4 plus gros et plus long que les suivants, 2-9 décroissant et grossissant peu à peu, 10-11 formant une grosse massue ovoïde. — Yeux pelits, arrondis, peu saillants. — Prothorax grand, carré, avec ses angles antérieurs arrondis et sa base coupée carrément. — Ecusson demi-circulaire. — Elytres médiocrement longues, parallèles. — Pattes médiocres ; cuisses assez robustes ; jambes élargies à leur extrémité; les trois 40rs articles des (4) Nat. 4. Insekt. Deutschl. III, p. 293. Erichson pense que la larve figurée par M. Westwood (An Introd, cte., [, p. 146, £. 12, no 1), comme étant celle du Rhizophagus bipustulatus, est probablement du même genre que celle-ci. (2) Gzyrrozorus. Antennes de onze articles ; les trois derniers formant une massue lâche, Corps court, très-convexe, fortement sculpté sur le prothorax et les élytres, qui se rapprochent, sous ce rapport, de ceux des Histériens du genre OxruormLus, Une espèce nouvelle, du Brésil, Erichs. loc, cit. p. 292, CÉRYLONIDES, 383 tarses couris, subégaux, pubescents en dessous. — Corps oblong et pa- rallèle, finement pubescent. Un très-pelit insecte (1) à peine d’une demi-ligne de long et décou- vert dans le terreau des serres du Jardin des Plantes, à Paris, est le type de ce genre très-voisin des CenxLon ; quelques autres espèces iné- dites de l'Amérique du Sud et de Madagascar existent, suivant Erichson, dans la collection du Museum de Berlin. L'espèce typique elle-même pourrait bien avoir été introduite en Europe avec des végétaux exoti- ques. CERYLON. Larr, Hist. nat. d. Crust. et 4. Ins. UE, p. 205 (2). Menton carré, un peu rétréci dans son milieu. — Languette cornée, coriace et arrondie en avant, dilatée sur les côtés antérieurement.—Lobes des mâchoires cornés, très-grêles : l’interne court, acuminé, l'externe très long, linéaire; tous deux ciliés en dedans et en dehors à leur extrémité. — Palpes labiaux à 4° article à peine distinct, 2° très-gros, suhglobu- leux, 32 aciculaire ; les maxillaires à 4% et 2e articles petits, subégaux, 3° très-grand et très-gros, ovoïde, 4e aciculaire, — Mandibules biden- tées à leur extrémité. — Labre court, arrondi et un peu échancré en avant. — Tête assez petite, rétrécie antérieurement en un museau qua- drangulaire. — Yeux transversaux, étroits. — Antennes insérées à découvert, de dix articles : 1 très-gros, subtriangulaire, 2suhcylindrique, plus long quexles suivants, 3-9 courts, subégaux, grossissant peu à peu, 10 formant un gros bouton oyoïde. — Prothorax carré, légèrement échancré en avant, appliqué exactement contre les élytres. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres oblongues, parallèles, — Pattes courtes ; jambes un peu élargies de la base à leur extrémité ; les trois {ets articles des tarses courts, égaux, garnis de “longs poils en dessous. — Corps oblong, parallèle, un peu déprimé et glabre. Ces petits insectes vivent sous les écorces et sont répandus en Europe, dans les deux Amériques et à Madagascar, mais la plupart des espèces sont inédites. Les unes n’ont point de sillons antennaires sous Ja tête, et C'est à celle catégorie qu'appartiennent nos espèces européennes (5); (1) 2. Montandonit, Aubé, loc. cit. pl. 4, n° 2, avec des détails. (2) Syn. Lyerus, Fab., Payk., Panzer, — Synentra, Hellw., Duftschm. — Rinzornacus Herbst. — Conricarta Marsh. () Esp. européennes : Lyctus histeroides, Fab. Syst. El, IE, p. 561. — C. an- Jüstatum, impressum, Erichs. Naturg, A. Ins. Deutschl. TL, p. 295. — depla- natum, GyNh. ns. Suec. IV, p. 636.— Esp. de l'Amér, du Nord : C. castaneum, Say. Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 259. — Esp. de Taïti : C. festaceum, L. Fairm, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 52. À la suite de cette espèce, M. L. Fairmaire décrit, sous le nom de l'emnorhopalon scabrosum, un insecte égales 884 COLYDIENS: chez quelques autres étrangères il en existe, mais qui sont courts et peu profonds. Deux genres, Discocoma et Mycnocenus, établis sur des espèces iné. dites, sont placés par Erichson (1) à la suite des CëryLon. ment de Taïti, sans indiquer s’il appartient à la famille actuelle ou non. Aucuñ genre n’a été élabli, à ma connaissance, parmi les Coléoptères, sous ce nom da TEMNORHOPALON. (1) Discoroma. Corps circulaire, en forme de disque, avec les bords latéraux du prothorax et des élytres très-dilatés. Antennes des CERyLON, avec le {er ar- ticle médiocre et non élargi. Une espèce nouvelle, de Cuba, D. parmula. Nat. d. Ins. Deutsch]. III, p.292. Mycnocerus. Une grande fossette arrondie près des angles antérieurs du pro- thorax en dessous, pour la réception des antennes, Prosternum saillant en avant et recouvrant la bouche. Trois espèces nouvelles de Cuba, de Colombie et du Brésil. Loc, cit. Erichson regarde comme probable que le Sphæridium Wintheriæ de Fabri- cius (Syst. EL. E, p. 98) appartient à ce genre, FAMILLE XIX: RHYSODIDES. Menton très-grand, fermant en entier ou peu s’en faut la cavité buc- cale. — Languette coriace, bilobée. — Mäâchoires bilobées, inermes. — Antennes de onze articles, filiformes, grenues chez presque tous. — Tête munie en arrière d’un col très-étroit. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen, — Pattes courtes ou médiocres; hanches antérieures et intermédiaires globuleuses, enfouies, distantes ; les postérieures trans- versales; trochanters postérieurs saillants au côté interne des cuisses ; larses de cinq articles, simples, cylindriques, presque nus en dessous. — Abdomen composé de six segments en dessous ; les trois premiers soudés ensemble, Trois genres seulement composent cette pelite famille, élablie par Erichson. L'un d’eux, Sremmonerus, fondé sur un insecte tellement rare qu'il paraît n'exister jusqu'ici que dans l’ancienne collection de Dejcan, ne doit peut-être pas en faire partie (1). Les deux autres, Ruysoves et CLininium, se touchent de si près qu'on pourrait sans inconvénient les réunir. Ce dernier m'étant inconnu en nature aussi bien que les Srimmonenvs, c'est au second que s'appliquent principale- ment les observations suivantes. Ces insectes sont de taille moyenne, très-allongés, assez déprimés el revétus de téguments solides, dont la couleur uniforme varie du noir- bruntre au rouge ferrugineux. Leur tête, leur prothorax et leurs élytres présentent des sillons longitodinaux dont la profondeur et le nombre sont caractéristiques des espèces, et qui sont en général très- marqués. Cet ensemble de caractères leur donne, au premier aspect, une ressemblance assez prononcée avec certains Brenthides (2), ainsi que l'a fait observer Latreille, (1) Erichson ne l'y comprend pas, et tout en reconnaissant son affinité avec les Ruysopes, pense qu'il doit peut-être rentrer parmildes Cucujipes. Voyez Nat. d. Insekt. Deutsch]. HI, p. 304, note 1. (2) Notamment ayee les genres Traowezrzus et Hernenocenus de Schænherr ; Mais, qaoique cette ressemblance soit fortifiée par des habitudes pareilles, cq H'est à, comme on le pense bien, qu'une analogie lointaine, Coléoptères, Tome JE, 2ÿ 386 RHYSODIDES. - Quelques particularités dignes de remarque s’observent dans les seg- ments thoraciques, l'abdomen et les pattes. Ainsi il existe de chaque côté, sur les flancs du prothorax, un sillon bien distinct et entier qui les sépare du pronotum. Un autre sillon, qui part de chaque cavité coty- loïde, et va rejoindre le précédent à sa partie postérieure, sépare de ces mêmes flancs les épimères. La saillie intercoxale du prosternum est large, et s’abaisse insensiblement sans dépasser beaucoup les han- ches antérieures; elle est arrondie ou tronquée à son extrémité, et : marquée d’une fossette plus ou moins profonde. Le mésothorax forme en ayant un pédoncule court, subglobuleux et fovéolé à sa base. Sa saillie entre les hanches intermédiaires est aussi large que celle du prosternum, et plane. Le métathorax est grand, et ses parapleures li- néaires et très-grêles sont à peine visibles ou même refoulées entière- ment sous les bords latéraux des élytres ; elles sont simples, c’est-à-dire formées uniquement par les épisiernums, L'abdomen est assez convexe, ct, au premier coup-d'œil, parait n'être composé en déssous que de quatre segments, les trois prerhiers étant très-courts et unis entre eux, au point que dans la plupart des es- pècés leurs sutures sont presque invisibles (1). Ce segment, en appa- rence unique, et les trois suivants, présentent de chaque côté un assez large et profond sillon transversal, qui arrive plus ou moins près de la ligne médiane. 3 Indépendamment des deux éperons qui les terminent, les jambes an- térieures en possèdent au côté interne, et à quelque distance de leur extrémité, un troisième séparè des deux précédents par une échancrure assez marquée. Les hanches postérieures se dilatent postérieurement en une plaque arrondie qui recouvre la base des trochanters, lesquels sont complètement en dedans de l'axe des cuisses et libres; ils sont courts et brièvement ovalaires, Cette structure du prothorax en dessous, le mode de segmentation de l'abdomen, l’échancrure des jambes antérieures, l'élargissement des hanches postérieures, h saillie des trochanters de la méme paire, sont autant de points remarquables en ce qu'ils établissent une analogie réelle entre ces insectes et les Carabiques dont ils sont, du reste, fort éloignés. Celte analogie, entrevue par Kirby, a été mise dans tout son jour par Erichson, qui n'a pas moins bien établi les rapports qu'ils ont avec les Cucujipes, et qui ont frappé presque tous les auteurs (2). (1) A en juger par la figure que M. Westwood a donné du Clinidium Guil- dingii (Zool. Journ. V, pl. 2), tous les arceaux ventraux de l'abdomen seraient très-distincts dans cette espèce. (2) Fäbricius avait placé parmi les Cucurus la seule espèce de Raysopes qu'il ait connue. Pour les analogies de ces insectes et celles des Ccumiun, voyez Las treille, Règne anim. ed, 2, IV, p.43; Kirby, Zool. Journ, V, p. 7 ; mais surtout Westwood, Zoul. Journ, V, p. 213, et Erichson, Naturg. d. Ins, Deutschl, I, p: 299, < | LM il RHYSODIDES, 387 Mais comme, d’un autre côté, ils s'éloignent de ces derniers par plu- sieurs caractères de grande valeur, ce savant entomologiste me parait avoir pris le parti le plus convenable en les regardant comme consti- tuant une famille distincte. Les Ruysonss européens se trouvent sous les troncs d'arbres décom- posés ou dans leur intérieur, et c'est dans des situations semblables qu'ont été découverts les Cuixioruw. Leurs premiers états ne sont pas encore connus. I. Antennes moniliformes, Yeux composés : Rhysodes, — simples ou nuls : Clinidium. IL. Antennes composées d'articles eylindriques : Stenmoderus. RHYSODES. (Lu6.) Datman, Anaë. ent, p. 93 (1). Menton soudé au sous-menton, cachant en entier la bouche en des- sous, trisinué en avant; le lobe médian plus grand que les latéraux, en triangle curviligne assez aigu. — Languette soudée à la face interne du menton, coriace, divisée en deux lobes divergents. — Lobes des mä- choires allongés , très-grêles et très-aigus à leur extrémité ; l'mterne muni de quelques cils en dedans et au bout. — Dernier article des pal- pes labiaux oblong, celui des maxillaires conique et acuminé. — Man- dibules courtes, simples et arquées à leur extrémité, un peu concaves en dessous, — Labre assez saillant, acuminé dans son milieu. — Téte en cœur renversé, rétrécie en un col court et étroit en arrière, profon- dément bisillonnée en dessus. — Antennes robustes, perfoliées, à arti- cles 1 plus gros que les autres, en cône renversé, 2-10 globuleux, 11 ova- lire. — Yeux petits, longitudinaux, déprimés, composés et finement granulés, — Prothorax oblong , rétréci en avant et à sa base, peu con- vexe et profondément trisillonné en dessus. — Ecusson ponctiforme. — Elytres allongées, échancrées conjointement à leur base, avec les épaules &aillantes et une profonde dépression à leur base sur la suture, forte- ment sillonnées en dessus. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses ren- Îées, surtout les antérieures ; jambes de la même paire échancrées en dedans à leur extrémité et terminées par deux éperons crochus dont l'interne plus grand; les autres un pew.flexueuses et terminées par deux Pelits éperons simples, — Les quatre 1655 articles des tarses décroissant successivement, — Corps ailé, allongé, un peu déprimé, Les espèces sont peu nombreuses et disséminées en Europe, dans les (1) Syn, Gueuius, Fab, Syst, EL I, p, 93, 388 RUVSODIDES, deux Amériques, au cap de Bonne-Espérance et à Java, mais fort rares partout. On en a décrit une dizaine en tout (1). CLINIDIUM. Kinsv, Zoo. Journ. V, p. 6. Je ne connais pas ce genre, mais d'après les caractères que lui as- signe Kirby et la figure qu'il a donnée de l'espèce qui en constitue Je iype, il ne diffère absolument des Ruysonxs que par l'absence d'yeux et d'ailes inférieures. Les premiers de ces organes sont remplacés par deux espaces lisses, subquadrangulaires, placés de chaque côté de la tête en arrière des antennes (2). Les parties de la bouche ne sont pas complètement connues, mais, sauf le labre qui serait ponctiforme, les mandibules, le dernier article des palpes et le menton sont essentielle- ment faits comme dans le genre précédent ; le dernier recouvre toute la bouche et est seulement renflé de chaque côté. La tête, il est vrai, est en carré allongé, mais ce caractère n’est évidemment que spêci- fique (5). D'après cela, ce genre mérite à peine d'être conservé et pourrait étre réuni au précédent dont il ne formerait qu'une section. L'espèce sur (1) M. Newman a publié, en 1838 (in London, Mag. of nat. Hist. New Ser. I, pv. 663), une Monographie de ces insectes comprenant huit espèces, el que Germar (Zeitsch. Il, p. 342) a reproduite en allemand, en y ajoutant des ob- servations et deux espèces nouvelles. Mais sur ces huit espèces de M. Newman, il faut retrancher le Guildingit, qui appartient au genre Gummiux, probable- ment le seulplilis, qui paraît, d’après l'absence des yeux, devoir rentrer dans le même genre, et l’Zps monilis d'Olivier (Entom. Il, n° 18, p. 4, Tab. 1, f. 6 ab), lequel, selon toutes les apparences, est un Cozypium. Le genre se compose, par conséquent, des espèces suivantes : Esp. eurépéennes : R. sulcatus, Fab. loc. cit. (R. ewaratus, Dalm., Gyllh,, Newm., Germ.; europœus, Ahrens, Faun. Ins. Europ. VE p. 1). — evaratus, Uig., Westw. Zool. Journ. V, pl. 46, f. 1 (aratus; Newm. loc. cit.). — érisul catus, Germar, Faun. Ins. Europ. XXUL, 7. — Esp. de l'Amérique du Nord : R. conjungens, Germar, loc. cit. p.351. Le R.exaralus se trouve aussi dans ce pays. — Esp, de l'Amérique du Sud : R. costatus, Guérin-Ménev. Icon. d. Règn. anim. {ns. pl. 26, £. 12. — tyratus, New. loc. cit. — Esp. des Antilles : R. planus, Chevr. in Guérin, Icon. Ins. texte, p. 58. — Esp. du Cap : À. Jigu ratus, Germ. loc. cit, — Esp. de Java : R. strobus, Newm. loc. cit. (2) H paraît qu’il existe des espèces qui ont de chaque côté un œil simple où stemmate. C’est du moins ee qui ressort de ce passage d’Erichson : « Les deux genres Ruysopes et Czininiun diffèrent en ce que le premier possède des yeux composés et le second des yeux simples. Mais je me suis assuré depuis qu’il existe des Cziinium complètement aveugles, comme l'a dit Kirby. » (Arch. 1847, U, p. 234.) (3) Le Rhysodes soulplilis de M. Newman, qui est très-probablement un Cum, comme je l'ai dit plus haut, à Ja (étç subcordiformo des RuxSODES, 2 nuy60bIDES. ‘ 389 laquelle il a été établi, €, Guildéngüi (1), avait été trouvée par le Rév, Lansdown Guilding, sous un arbre en décomposition, dans l'ile Saint+ Vincent, aux Antilles. \ STEMMODERUS: (Der.) Srinora, Mag. d. Zool. Ins. 1842, pl. 91, Les canaelères qui suivent sont extraits de ceux exposés par M. Spi- nola. Menton ne fermant pas entièrement la cavité buccale. — Palpes maxillaires plus longs et plus épais que les labiaux, de quatre articles: le 2 et le gt courts, épais, obconiques, le 4° aussi long que les deux pré- cédent$ réunis, en ovoïde allongé et tronqué au bont. — Mandibules la- miniformes, à pointe simple et sans dents au côté interne.—Labre trans- versal, entier. — Tête repliée en dessous, trigone, sans col en arrière : épistome séparé du front par un sillon en arc de cercle. — Yeux très grands, fortement granulés, convergents en arrière, largement ct pro- fondément échancrés au côté interne. — Antennes robustes ; insérées dans les échancrures des yeux, à articles 4 beaucoup plus grand que les suivants, obconique, 2 très-court, subglobuleux, 3-10 subeylindriques, égaux, très-serrés, 41 du double plus grand que le précédent, un peu aminci au bout.— Prothorax plus large que long, un peu rétréci en avant, ayant son bord antérieur coupé obliquement de haut en bas et d'avant en arrière, concave en dessus, avec ses bords latéraux renflés Chacun en deux gros bourrelets contigus.—Ecusson petit, demi-circu- laire. — Elytres planes, déclives à leur extrémité, coupées carrément en avant, avec leurs angles huméraux un peu saillants. — Pattes mé- diocres et grêles ; les postérieures plus longues que les autres ; cuisses et jambes simples; ces dernières terminées par deux très-petits épe- rons ; les quatre 4ers articles des tarses égaux entre eux. — Corps assez large, parallèle et glabre. Ce genre singulier, établi par Dejean ans le catalogue de sa collec- lion (2), ne se compose que d’une seule espèce du Sénégal, qu'il a nommée séngularis, et dont il ne possédait qu'un exemplaire qui, de son cabinet, est passé dans celui de M, Spinola; c’est le seul qui pa- raisse exister en Europe en ce moment. Cet insecte est long d'un peu plus de quatre lignes et d’un brun marron luisant; on ne sait rien sur ses habitudes. 1) Kirby, loc. cit. p. 7, pl. I, f. 1. (2) Éd. 2, p.114. FAMILLE XX. CUCUJIPES. . Languette cornée ou coriace, de forme variable, saillante. — Deux lobes aux mâchoires. — Palpes courts. — Antennes de onze articles, souvent grenues, filiformes ou terminées par une petite massue de trois articles. — Pattes antérieures et intermédiaires distantes ; leurs hanches globuleuses, enfoncées dans leurs cavités cotyloïdes; les postérieures transversales, configuës ; tarses simples, tantôt hétéromères chez les mâles et pentamères chez les femelles, tantôt pentamères dans les deux sexes. — Abdomen composé de cinq segments subégaux, tous libres, Cette famille se rattache aux deux précédentes par la forme des han- ches des deux premières paires de pattes, mais se distingue sans peine de l’une et de l’autre : des Colydiens par le nombre des articles des tarses et la mobilité de tous les segments de l'abdomen, des Rhysodides par un grand nombre de caractères, notamment par les organes buc- eaux et un segment abdominal de moins en dessous. Ces insectes sont plus ou moins allongés et presque tous très-dépri- més ; ilen est (PLamisus, Hemipepzus) qui le sont à un degré excessif. Leur tête est large, rétrécie antérieurement en un court museau {rian- gulaire et rarement (Cucujides) tout à fait dégagée du prothorax auquel elle est alors unie par un col large, mais bien distinct. Jamais elle ne pré- sente en dessous ces sillons antennaires si communs chez les Colydiens. Une des tribus de la famille (PassaNpriprs) est essentiellement carat- térisée par le grand développement des bords latéraux du cadre buccal qui $e prolongent de chaque côté en une grande plaque ou s’allongent en une apophyse grêle, de façon à cacher entièrement les mâchoires dans l'un et l’autre cas. Ces pièces jugulaires, comme les a nommées Erichson, disparaissent dans les autres groupes, ou bien (Cucujides) sont réduites à de simples vestiges. Les organes buccaux varient médiocrement. Le menton est constam- ment très-court ; la languette, en général cornée, est dans la majeure partie des genres divisée en deux lobes étroits par une profonde échan- crure demi-cireulaire, Les deux lobes des mâchoires sont toujours bien + S _— CUCUIIPES. : 394. distincts et l’interne est assez rarement (Denpropmacus, Bnonres, LæmormLoevs) terminé par un crochet. Les palpes sont courts, robustes, filiformes, et à l'état normal sous le rapport du nombre de leurs articles. Les mandibules sont généralement robustes et sujettes à s’allonger : médiocrement chez certains Passandrides (PAssANDRA), davantage chez les Prosromis, plus encore et en prenant une forme assez singulière chez les Pazxsres. Le labre n'offre rien de particulier. Les antennes sont insérées immédiatement en avant des yeux dans deux grandes dépressions latérales du front qui ne les recouvre jamais à leur base. Le nombre de leurs articles ne varie pas, et les Silvanides sont les seuls chez lesquels leurs trois derniers articles forment une petite massue. Les yeux sont en général petits et peu saillants. Dans la plupart des cas le prothorax n’est pas exactement contign avec les ély- tres. Celles-ci, dans deux genres (Hemwxgpzus, Ino), sont aussi courtes que chez les Staphyliniens et laissent la presque totalité de l'abdomen à découvert; partout ailleurs elles recouvrent complètement ce dernier: Les pattes sont peu allongées, avec les cuisses assez fortes, et les jambes médiocrement robustes ou faibles et terminées par de très-courts éperons. Quant aux tarses, la plupart de ces insectes sont réellement tétramères, mais non dans l’acception ordinaire du mot, car, au lieu du 4e article de ces organes, c’est le 4% qui est sujet à s’amoindrir ; les Sizvanus sont les seuls qui fassent exception à cet égard ; leur 4° article est nodiforme comme chez les vrais tétramères. D'un autre côté il n’est pas rare que le 4t° acquière une grandeur normale. En dessous, le prothorax présente quelques particularités intéressan- tes. Il n’a pas, comme chez les Rhysodides, de suture de séparation entre ses flancs et le pronotum (1); mais dans læplupart des espèces, surtout chez les Passandrides et les Cucujides, il part, de chaque côté du voisi- nage des angles antérieurs, un sillon qui aboutit à la cavité cotyloïde et qui sépare ainsi le prosternum des parapleures. Chez les Passanpra ces dernières sont en outre partagées en leurs deux éléments consti- tuants, les épisternums et les épimères, par un autre sillon oblique qui se dirige de la cavité cotyloïde vers l'angle postérieur du prothorax. Erichson fait remarquer avec raison, à ce sujet, que ces divers sillons établissent un rapport réel entre ces insectes et les Rhysodides. Les cavités cotyloïdes antérieures son£ incomplètement fermées en arrière. La saillie prosternale qui les sépare est large et se prolonge rarement en arrière des hanches antérieures. Dans ce dernier cas elle glisse sur le mésosternum dont la saillie entre les hanches intermédiaires est égale- ment large et triangukire ou carrée. Les parapleures métathoraciques sont très-élroites et paraissent simples, les épimères qui les flanquent au côté externe étant cachées par le bord des élytres. (1) J'en trouve cependant un vestige chez quelques Passanpra , et en parti- culier che la P, rubrolineata Blanch. 392 dvévyIrES. Ainsi qué l'indique leur forme aplatie, les Cuéujipes vivent principad lement sous les écorces. Cependant il en est parmi eux qui se trouvent dans les bois en décompgsition ; d’autres, notamment les SiLvAnus, dans le blé, le riz et autres denrées de nature végétale que nous con Servons dans nos demeures. Leurs larves, dont on doit la connaissance en très-grande partie à Erichson (1), sont allongées et plus ou moins déprimées comme les in- sectes parfaits. Leurs caractères généraux les plus saillants sont : la tête et le dernier segment abdominal seuls cornés; cinq ocelles de chaque côté de la première ; des antennes de quatre articles ; les pattes insérèes Sur les côtés des segments thoraciques et terminées par un seul crochet: le neuvième segment abdominal très-petit, portant deux crochets cornés, recourbés, el terminé par un tubé anal. Aux crochets en question s’a- joutent parfois (Cucuyus, Bronres) dans l'articulation entre ce segment el le pénullième deux paires d'autres appendices, l’une supérieure, l'autre inférieure. Mais il y a des espèces (SrLvanus) où il n'existe des appendices d'aucune sorte. C’est avec celles des Pyrochroïdes que ces larves, comme le dit Erichson, semblent avoir le plus d'analogie. La famille comprend, à l'heure qu'il est, un peu plus d’une centaine d'espèces dont les deux cinquièmes environ se trouvent en Europe. Ses éléments primitifs sont empruntés, comme ceux des Colydiens et des Trogositaires, aux Xylophages de Latreille, et c’est Erichson (2) qui le premier l’a isolée des autres familles de Coléoptères, et y a compris quelques genres (Pucxosrrenus, Peamwæcus, Sizvanus, Ino) dont les rapports avaient été jusque-là autrement appréciés. Depuis, on y a introduit certains genres qui très-certainement ne doivent pas en faire partie (5), tandis que d’un autre côté on en a retiré un assez grand nombre d’autres pour les reporter parmi les Cryptophagides (4). Quoi- (1) Pour leurs caractères généraux, voyez ses Arch. 1842, 1, p. 377, et sa Naturg. d, Ins. Deutschl. HE, p. 303. MM. Chapuis et Candèze les ont reproduits dans les Mém. d, 1. Soc. d. Se. d. Liège, VI, p. 424, ainsi que les descriptions des diverses espèces. (2} Naturg. d. Ins. Deutsch]. loc. cit. p. 302. (3) Voyez : «List of the Colcopterous Insects in the Collection of the British Museum. Part. I, Cucujidæ. London, 1851. » L'auteur, M. F, Smith, comprend dans la famille les genres Tnicrenorom Gray et Entcnsonta Westwood. Tous deux ayant des hanches antérieures ovalaires et transversales, abstraction faite d’autres caractères, no peuvent y entrer, et me paraissent être, sauf plus ample examen, des formes aberrantes de Longicornes, au même titre que les Panapra, par exemple. De même dans le Catalogue de Dejean (éd, 3, p. 340), on voit intercalé entre les Camproëxarnus (Pazæsres) et les LÆMOPnLOEUS, un genre Apec, dû à M. Chevrolat. Ce genre, ainsi que l'a dit Erichson (Naturg. d. Ins. Deutschl. UT, p. 304, note 1), appartient à la famille des Ténébrionides ; il me parait mème très-voisin des Urowa. (%) M. L. Redtenbacher (Faun, Austr. Die Kæfor, p. 186), à qui je fais allu= PASSANDRIDES, 393 que celte dernière mesure puisse, jusqu’à un certain point, se justifier, je crois qu'Erichson était dans le vrai et je conserve la famille telle qu'il l'a constituée. Seulement j'ai apporté dans le nombre et la composition des tribus qu'il a établies quelques, changements qui me paraissent ren- dre leurs caractères plus tranchés ; au lieu de trois j'en admets cinq. j. Des pièces jugulaires cachant les mâchoires, | PassaNpRipes! Il. Ces pièces nulles; mâchoires à découvert. A Antennes filiformes, a Leur 1e article de longueur normale, Cocunnes, aa — allongé. Elytres tnès-courtes, laissant l'abdomen à découvert. Héwrérrines: — recouvrant en entier l'abdomen, BRONTIDES. B Antennes terminées par une massue de trois articles. SILVANIDES. TRIBU I. PASSANDRIDES. Des pièces jugulaires très -développées, cachant les mächoires. — Languette fortement bilobée chez presque tous. — Antennes filiformes où subfusiformes. — Tarses pentamères dans les deux sexes; leur 4er article souvent très-pelit. Les pièces jugulaires, qui constituent le caractère le plus saillant de celte tribu, ne manqgent que dans un seul genre (Cnærosowa) quine doit peut-être pas faire partie de celle-ci; dans un autre (Prosroms), elles sont spiniformes. Partout ailleurs, ce sont des plaques très- grandes, coupées obliquement en avant et limitées en arrière par une suture parabolique ; leur tranche externe se continue avec le bord la- {éral de la tête. Celle-ci présente en outre en dessous deux sillons lon- gitudinaux qui isolent le sous-menton des parties environnantes. Les antennes sont presque toujours monililormes, et bien qu'elles ne se terminent pas par une massue proprement dite, leur dernier article est sujet à s’agrandir et à prendre la forme d’un fer de hache paraboli- que, C'est chez ces insectes que les sillons du dessous du prothorax sion en ce moment, à transporté dans la famille en question les genres Sic- ANUS, Psamwæouus, PazÆosrienus, et son opinion semble assez généralement adoptée en ce moment. I y a compris, en même temps, un grand nombre d'autres genres qu'Erichson avait dispersés dans d’autres groupes. Ainsi éten- due, cette famille des Cryptophagides n’est plus susceptible d’être caracté- isée; aussi no l'est-ello réellement pas dans l’estimable ouvrage dont il est question, . 394 CUCUNPES, sont le plus complets. Le dernier segment abdominal en présente un en demi-cercle qui est très-marqué et qui existe dans les deux sexes. * Cette tribu comprend les plus grandes espèces de la famille, La plu- part vivent sous les écorces et sont exotiques, sauf le Prostomis man- dibularis. La larve de ce dernier, dont on doit la connaissance à Erichson (1), a, selon cet auteur, les plus intimes rapports avec celle des Cuourvs, Elle est aussi allongée, aplatie et grêle, de couleur blanchätre et re- couverte d’une peau mince, avec les organes buccaux, les antennes à partir du 2 article et les crochets des tarses cornés. La tête, un peu plus large que les anneaux thoraciques, est un peu dilatée sur les côtés et échancrée dans le voisinage de la région buccale. Les yeux man- quent complètement, Les antennes se composent de quatre articles dont le 3e est le plus grand et porte un petit appendice grêle à son extré- mité ; le # est petit et gréle. L'épistome est très-réduit et séparé du front par une suture distincte. Les mandibules sont grêles, avancées, terminées par deux dents aiguës, et un peu dilatées à leur base. Les lobes des mâchoires sont soudés avec la tige de ces dernières, crochus et fortement ciliés. Les palpes maxillaires comptent quatre articles dont le {0r très-petit. Le menton est petit, carré, la languette petite et grêle: les palpes labiaux se composent de deux articles et leurs supports sont soudés ensemble. Les segments thoraciques sont un peu plus étroits que la tête et que ceux de l'abdomen. Les sept premiers de ceux-ci sont d’égale grosseur, le 8 est un peu plus court et plus étroit; le 9° est pelit et garni de courtes épines, âpres et cornées au bout; l'anus se prolonge en un appendice tubuleux. Des neuf paires de stigmates, la première est située entre le prothorax et le mésotherax, au sommet d'une petite saillie ; les autres sur les huit premiers segments de l'ab- domen; tous sont latéraux. Les pattes sont insérées sur les côtés des segments thoraciques et dirigées latéralement, comme chez les larves des Cucusus. Cette larve avait été trouvée dans du bois de chêne décomposé, en compagnie de la Formicd brunnea. La tribu se compose des sept genres suivants (2): I. Des pièces jugulaires cachant les mäâchoires. A Ces pièces planes et larges. a 1 article des tarses très-court. , Dernier article des antennes parabolique : Passandra, Hectarthrum. (1) Arch.1847, 1, p. 285. (2) Voyez, pour cette tribu, Westwood, « Sur les affinités du genre Chini- dium, » Zool. Journ. V, p. 213; et un travail de M. Newman, intitulé : « Sur la synonymie des Passandra, ete. » Ann. and Mag, of nat, Mist. A, p. 388: Antérieurement, cet auteur avait déjà publié une notice sur ces mêmes in= sectes dons l'’Entom, Mag. V, p. 397. .?° PASSANDRIDES« 395 Dernier article des antennes ovalaire ou sublenticulaire : Cafogenus. aa 1 article des tarses de longueur normale : Scalidia, Ancistria. B Pièces jugulaires longues, grôles et aiguës : Prostomis. I. — nulles ; mâchoires à découvert : Chætosoma. PASSANDRA: v. DauM. in Scroeni, Syn. Ins. I, Append. p. 146. Menton très-court, linéaire, un peu rétréci en avant. — Languette cornée, grande, profondément divisée en deux lobes grêles, diver- : gents et ciliés en dedans. — Lobe interne des mâchoires très-petit, inerme ; l'externe beaucoup plus grand, obovale ; tous deux fortement ciliés. — Palpes labiaux beaucoup plus petits que les maxillaires; le dernier article de tous cylindrique, un peu arqué et arrondi au bout. — Mandibules assez saillantes, robustes, larges, arquées et simples à leur extrémité, tranchantes et tridentées au côté interne.—Labre poncti- forme, caché. — Tête carrée, peu rétrécie en arrière, trilobée en avant, avec le lobe médian plus grandrque les latéraux, rebordée latéralement et marquée de trois profonds sions: un postérieur, transversal, arqué, et deux longitudinaux.— Yeux médiocres, subarrondis, assez saillants. — Antennes allongées, assez robustes, à articles À gros, subovalaire, 2 court, arrondi, 3-10 allongés, obconiques, renflésg au bout et subègaux , 41 plus grand, en fer de hache, paraboliquement tronqué (1). — Pro- thorax plus long que large, rétréci en arrière, rebordé sur les côtés, bisinuë en avant, avec ses angles antérieurs saillants. — Ecusson mé- diocre, dilaté et arrondi en arrière.— Elytres allongées, parallèles, lar- gement arrondies au bout.— Pattes courtes, robustes ; cuisses fortes et comprimées ; jambes droites, ün peu élargies à leur extrémité et termi- nées par deux éperons arquês : larses à 4er article très-court, 2 assez long, 3-4 plus courts, subègaux. — Mésosternum plane, presque de ni- veau avec le prosternum. — Corps allongé, large, plane. Insectes au moins de moyenne taille. Leur corps est proportionnelle- ment plus large que chez ceux des genres suivants, et la sculpture de leurs élytres consiste toujours en un petit nombre de stries longitudi- nales , laissant un large espace lisse sur chacun de ces organes. Ces insectes sont peu nombreux et se trouvent sur la côte occidentale d'A- lriqué et en Amérique (2). (1) J'ai sous les yeux une espèce que je crois inédite, dont les articles 3-10 des antennes sont plus allongés que de coutume, et dont le dernier, au lieu d'être sécuriforme, est parfaitement eylindrique et arqué. Elle lie par consé- quent le genre actuel au CATOGENUS, el ne peut même, à la rigueur, entrer dans aucun de ceux établis jusqu’ici# (2) Esp. de Ja côte de Guinée : P. sewstriala, Dalm, loc, cit, — Esp. de 396 CUCUYIPES, HECTARTHRUM! tir à New. The entom, Mag. V, p. 398; Antennes médiocres, très-robustes ; leurs articles 1-10 globuleux, brièvement cylindriques ou transversaux ; le dernier en fer de hache parabolique. — Mésosternum plane seulement entre les hanches inter- médiaires, — Corps allongé, étroit, linéaire. # ! Pour le surplus, ces insectes ne diffèrent pas des PassanDrA, que la plupart égalent sous le rapport de la longueur; mais leur largeur bien moins grande leur donne un facies fort différent. Dans un des sexes, probablement le mâle, les antennes s'épaississent un peu au-delà de leur milieu et, par suite, sont plus ou moins fusiformes. Les espèces sont propres à l'ancien continent Gi). CATOGENUS. Wesrw. Zoo!. Journ. N, p. 221 (2). Les caractères sont les mêmes que ceux du genre qui précède, sauf pour les antennes, qui sont moins robustes, jamais fusiformes, et tou- jours composées d'articles subglobuleux ou obconiques, avec le der- nier brièvement ovalaire ou sublenticulaire, comprimé, et pas beaucoup plus grand que les autres. La forme générale est encore plus grêle que chez les Hecrantunu, et déprimée ou cylindrique. Les élytres sont tantôt régulièrement striées, tantôt avec un espace lisse sur le disque. La tête a conservé son sillon transversal postérieur et ses deux longitu- Cuba : P. fasciata, Gray in Griffith, Anim. Kingd. Tab. 50, f. 2, et Tab. 75, f. 1 (détails anatomiques). — Esp. de l'Amér. du Sud : 2. columbus, Newm. Ent. Mag. V, p. 398. — brasiliensis, Chevr. in Guérin, Icon. d. Règn. anim. Ins."p. 202, pl. 41, f. 14. — rubrolineata, Blanch. in d’Orbig. Voy. Ent. p. 205, pl. 19, f. 9. (1) Esp. africaines : Cucujus gigas, Fab. Syst. EL. II, p. 92. — ect. cur- tipes, Newm. loc. cit. p. 398. — gemeliparum, Newm. Ann. and Mag, of nat. Hist, IL, p. 395. — quadrilineatum, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part L, p. 22. — Esp. indiennes : Cuc. heros, rufipennis, Fab. Syst. El. IE, p. 92. — Pas- sandra bistriata, Casteln. Hist. nat. d, Col. [, p. 384 — Hect. brevifossum, Newm. Ann. and Mag. of nat. Hist. IL, p. 392. — depressum, Smith, loc. cit. D. 20. — Esp. de l'Australie : H. cylindricum, Smith, loc, cit, p. 21. — Patrie inconnue : . Hrigeminum, semifuscum, Newm. Ann. and Mag. ete, loc. cit. p.393. (2) Syn. Isoxorus, Perty, Del, anim. art. Brasil. p. 114.— Anisocenus (Hope), Westw. Zool. Journ. V, p. 222; genre établi sur le Catogenus carinatus, in- diqué dans la note suivante, qui diffère des autres espèces par une forme plus allongée et un peu moins déprimée, PASSANDRIDES, 397 dinaux; seulement ceux-ci sont plus courts et plus étroits. Le labre est plus apparent, et le 4° article de tous les tarses est plus distinct. Ces insectes sont pour la plupart américains, et leur taille est infe- rieure à celle des espèces des deux genres précédents (1). [ls ne me paraissent pas suflisamment distincts des Hecrarwurum, et pourraient être réunis à ce genre en formant une section à part. SCALIDIA. Erncus. Naturg. d. Ins. Deutschl. M, p, 305. s Organes buccaux des trois genres précédents, avec les mandibules arquées dé haut en bas, et le labre découvert, carré et tronqué en avant. — Tête un peu plus large que le prothorax, subovale, obluse en avant, non rétrécie en arrière, assez convexe et sans sillons en dessus ; épistome échancré dans son milieu, en avant ; les bords de l’échancrure un peu spiniformes et recourbés en dedans. — Yeux ovales, petits, peu saillants. — Antennes moniliformes, avec le dernier article pas plus grand que les autres. — Prothorax allongé, subeylindrique, un peu rétréci en arrière, coupé carrément en avant et à sa base. — Elytres linéaires, subcylindriques. — Pattes comme dans les genres précédents, avec les jambes terminées par un seul éperon crochu, et les tarses composés de cinq articles, dont le 4er notablement plus grand et un peu plus gros que chacun des suivants : ceux-ci décroissant successivement. Aucune espèce de ce genre, signalé en peu de mots par Erichson, n'a encore été décrite, Il y en a une du Brésil, inscrite dans le Cata- logue de Dejean, sous le nom de Passandra cylindricollis. C'est d'a- près elle que j'ai rédigé la formule qui précède. Autant que j'ai pu le voir sans dissection, les parties de la bouche ne m'ont paru, sauf les deux points indiqués plus haut, différer en rien de celles des genres précédents. Les antennes sont complètement pareilles à celles des Cambesxus, et les élytres sont régulièrement striées, comme dans quelques espèces du même genre. Cet insecte est long d'environ six nes. (1) Esp. américaines : Cucujus rufus, Fab. Syst. El. 1, p. 93. — /sonolus Castaneus, Perty, loc. cit. Tab, 22, f. 15. — Cat. puncticollis, Newm. Ann. and Mag. of nat, Hist, 1, p. 399. — Cat. decoratus, Newm. ibid. IN, p. 305. = Cat. Lebasii, distinctus, Guérin, Icon. d. Règn. anim. Ins. p. 202 sq. — con-, color, Blanch, in d'Orbig. Voy. Ent. p. 205, pl. 19, f. 20, — Esp. du Cap : Cats carinatus, Newm. loc. cit. I, p. 397. 398 CUCUITPES. ANCISTRIA. Enaus. Nakg à. Ins. Deutsch. TL, p 305 (1). Menton fortement transversal. = Languette profondément et {rian- gulairement échancrée ; ses lobes arrondis et ciliés. == Lobe interne des mächoires beaucoup plus court que l’externe, aigu au bout ; l’externe allongé ; tous deux ciliés. — Dernier article des palpes oblong. — Man- dibules médiocres, larges, dirigées en bas. — Labre indistinct. — Téte allongée, ebluse en avant, canaliculée sûr le front, — Yeux petits, arrondis. — Antennes assez longues; leurs cinq derniers articles dé- primés et graduellement élargis : le 4er plus gros, le 2° plus court que les autres; ceux-ci obconiques. — Prothorax très-allongé, cylindrique, de la largeur des élytres, tronqué en avant et en arrière. — Ecusson arrondi. — Elytres allongées, cylindriques, avee une grande dépression à leur extrémité, — Pattes courtes, robustes; jambes antérieures très- élargies, terminées par un grand éperon arqué; les autres moins larges, avec leur éperon beaucoup plus court; les trois 4ers articles des tarses allongés. Genre caractérisé en peu de mots par Erichson, et ayant pour (ype le Colydium retusum de Fabricius, insecte de Java el Sumatra. Depuis, M. Weslwood, le croyant nouveau, a fondé sur Jui son genre Prio- NornorA, et a donné de l'espèce, sous le nom de Pr. cylindrica, une bonne figure accompagnée de détails, en signalant l'aflinité du genre avec les Passandrides, H est, en cffet, très-voisin des ScAriDIA, mais la dépression terminale des élytres lui donne quelque ressemblance avet certains Bostrichides. J'en connais une seconde espèce inédite, origi- naire des mêmes pays. PROSTOMIS. Lan, Fam. nat. d, Règn: anim. p.397 (2). . Pièces jugulaires presque aussi longues que les mandibules, gréles, arquées en dehors et très-aiguës à leur extrémité. — Menton rentrant, transversal, un peu rétréci en avant, avec son bord antérieur largement échancré, — Languette cornée, allongée, entière, munie en avant d'une petite dent médiane, avec ses angles arrondis. — Lobes des mâchoires allongés : l'interne gréle, l'externe plus grand, élargi et arrondi au bout ; Lous deux finement ciliés, — Palpes grêles : le 4er article de tous (1) Syn. Prronornona, Westwood, The Cabin, of orient, Ent. p. 85, Tab. 41, 1. 6 ae. — Corvniuw, Fab. Syst. El, I, p. 555. (2) Syn. Trocosrra, Fab., Sturm, etc, — MrcacNaruus (Megerle), Dej. Cat, éd, 1, p, 103, + D Eee | DASSANDRIDES, 309 allongé, le dérnier acuminé, — Mandibules aussi longues que la tête, robustes, larges, presque droites, arquées seulement au bout, droites et denticuléés en scie au coté interne. — Tête de la largeur du protho- rax, à sa base, puis élargie ct coupée obliquement de chaque côté en avant. — Antennes assez courtes, peu robustes, à articles { gros, sub- cylindrique, 2-8 moniliformes, subégaux, 9-11 plus grand8, formant une petite massue lâche. — Yeux petits, arrondis, peu saillants. — Prothorax en carré légèrement allongé et déprimé. — Ecusson très- petit, carré. — Elytres allongées, subparallèles, arrondies au bout. — Pattes courtes; cuisses assez renflées au bout; jambes droites, ter- minées par un seul éperon arqué, plus grand aux antérieures; tarses grêles, de cibq articles : le 4er un peu plus court que les trois suivants, qui sont égaux, le 5° très-grand. — Corps allongé, déprimé. On n’en connaît qu'une espèce, le P.mandibularis (1), originaire des parties orientales de l'Allemagne et pays voisins, mais qui parait rare partout. Elle est longue de trois lignes, et en entier d’un rouge ferru- gineux. Le mâle se distingue de la femelle par ses mandibules plus longues et plus élargies en dehors. CHÆTOSOMA. West. Trans. of the ent. Soc. Ser. 2, 1, p. 171. Saillies jugulâires nulles. — Menton fortement transversal, largement échantré en avant, arrondi sur les côtés. — Languctte profondément divisée en deux lobes étroits, ciliée en avant. — Lobes des mâchoires larges, ciliés à leur extrémité, l’externe plus long que l’interne. — Der- nier article des palpes labiaux ovalaire, arqué et obliquement tronqué à son extrémité, celui des maxillaires grossissant peu à peu et oblus au bout.— Mandibules saillantes, robustes, trigones, faiblement arquées au bout, bidentées en dedans, — Labre court, sinué, avec ses angles ar- rondis. — Tête assez longue, aussi large que le prothorax. — Yeux médiocres, arrondis. — Antennes assez longues, filiformes, hérissées de longs poils, à articles 1 court, subglobuleux, 2 très-court, 3-10 subégaux, : un peu atténués à leur base, 41 subovale: — Prothorax en carré long, presque aussi large que les élytres. — Celles-ci allongées, parallèles ; leurs angles huméraux saillants. — Pattes médiocres ; cuisses robustes ; jambes légèrement et peu à peu élargies; les quatre 4ers articles des larses courts, ciliés en dessous ; le 5° très-grand ; leurs crochets dilatés en dessous à leur base. — Corps allongé, parallèle, subeylindrique, un peu déprimé, hérissé de longs poils. * (1) Parfaitement figurée, avec beaucoup de détails, par Sturm, Deutsch. Insekt. 11, Tab. 49. M. Guérin-Méneville en a donné également une figure dans leon, d, Règn, anim, Ans. pl, 51, f, 13 et 13 a, 400 : CUCUIIPES, Quoique M. Weslwood n'ait pas parlé de la structure des hanches et de l'abdomen, je crois, avec M. Schaum (1), que ce genre remarquable appartient à la famille actuelle, mais il n’est pas facile de déterminer a place qu'il doit y occuper. Toutefois, malgré l'absence des saillies jugu- Jaires, il me semble par sa languette, ses antennes, ses tarses et sa Tes- semblance sous le rapport de la forme générale avec les AncsrriA et les ScaL Ma, ne pas pouvoir être placé ailleurs que parmi les Passan- drides. L'unique espèce, C. scarilides (2), qu'il contient est longue de quatre lignes et demie, noire, avec la base et l'extrémité des élytres rougeâtres, et originaire de la Nouvelle-Zélande. M. Westwood soupconne, d'après les longs poils dont elle est hérissée, qu'elle est carnassière ; il est, à tout le moins, probable que ces poils ne lui permettent pas de vivre sous les écorces. TRIBU IL. CUCU3SIDES, Mächoires découvertes. — Languette bilobée. — Antennes médiocres, filiformes et grenues. — Tarses hétéromères chez les mâles, pentamères chez les femelles ; leur 4° article de longueur variable. Le corps est notablement plus aplati que dans la tribu précédente et de consistance moins solide. Les pièces jugulaires ne forment plus que de petites saillies non séparées des parties environnantes par une suture, el le sous-menton n’est pas distinct des bords latéraux de Ja tête. Les an- tennes sont complètement filiformes, et leur dernier article reste tou- jours à l'état normal. Les sillons du dessous du prothorax qui séparent les épisternums du prosternum sont moins complets et l’on aperçoit à peine quelque trace de ceux qui isolent les épimères. La saillie proster- nale se prolonge un peu en arrière des hanches antérieures et est ar- rondie au bout; celle du mésosternum est presque carrée el tronquée postérieurement. Il n’y a pas de sillon en arc de cercle sur le dernier segment abdominal. Quant aux tarses, leur 42 article présente les mêmes variations de longueur que chez les Passandrides. à La larve du Cucujus hæmatodes a été décrite d’une manière {rès- détaillée par Erichson (5). Elle est longue d'environ neuf lignes, très- aplatie, assez parallèle sur les côtés, et d'un blanc-jaunâtre. La tête est (1) Wiegm, Arch. 1852, II, p. 160. (2) Westw. loc. cit. pl, XUIL, f. 3, avec des détails, (3) Naturë. d. Insekt. Deutschl. III, p. 310. M. Asmann (Stettin, ent. Zeit. 1851, pl. Il cc») en à donné une figure qui à été reproduite par MM. Chapuis et Gandèze, dans les Mém, d, ], Soc, d, Sc, d, Liège, VII, pl, IL, £, 8, CUCUJIDES. 401 cornée, élargie en arrière, rétrécie et prolongée en avant entre les mandibules ; l'épistome n’est pas distinct du front, Elle a de chaque côlé cinq stemmates disposés sur deux rangées irrégulières, l'une de trois, l’autre de deux. Les antennes sont assez longues et composées de quatre articles dont le 4er très-court, annulaire, assez gros, et les sui- vants graduellement plus gréles ; Je 3° est un peu plus long que le 2e, le dernier petit et styliforme. Le labre est soudé à l’épistome dont il est néanmoins séparé par une suture ; les mandibules sont arquées, biden- tées au bout; les lobes des mâchoires sont soudés avec la tige qui les supporte, crochus et ciliés ; les palpes maxillaires courts et tri-articulés. Le menton est carré, la languette cornée, courte et arrondie en avant ; les palpes Jabiaux sont petits, bi-articulés et leurs Supports sont soudés ensemble. Les trois segments thoraciques sont un peu plus étroits que la Lête et que les segments abdominaux ; le premier d'entre eux est plus long qué les deux autres ét un peu arrondi sur les côtés. Les sept premiers anneaux de l'abdomen sont à-peu-près d'égale largeur ; le 8e ne les surpasse pas sous ce rapport, maisil est de moitié -plus long ; le 9 est plus court, corné, et porte à son extrémité deux crochets recourbés en haut ; deux autres plus petits se voient à sa base en dessus. Il existe en outre de chaque côté, entre les deux derniers segments, un très- pelit appendice conique, bi-articulé, et au-dessous de celui-ci une saillie plus considérable en forme de crochet. Le dernier segment se prolonge en un appendice anal tubuleux. Les segments du thorax et les huit pre- miers de l'abdomen ont en dessus une impression fourchue, et de cha- que côté une autre en forme de croix. Les pattes, insérées sur les côtés du thorax, sont assez courtes et terminées par un crochet unique fai- blement arqué. La première des neuf paires de stigmates est située etre le prothorax el le mésothorax, à l'extrémité d’une petite saillie tu= buleuse ; les autres sur les hait premiers segments abdominaux, et sous chacun d'eux se trouvent deux-petits crochets. Ils occupent à peu près le milieu de chaque segment, sauf ceux du huitième qui sont placés un peu plus en arrière. J'ai retranché de cette tribu la plupart des éléments qu'Erichson Ya Compris et n’y admets que l'ancien genre Cucusus et deux autres qui en sont très-voisins, I. {er article des tarses très-court : Cucujus. Il, —— de grandeur normale : Platisus, Palæstes. ! CUCUJUS. Far. Syst. Entom. p. 204 (1). Menton fortement transversal, rétréci et largement échancré en Avant, avec ses angles antérieurs assez saillants et aigus. — Lan- (1) Syn, Canruanis, Linné, Syst, nat, [, p. 647, Coléoptères, Tome I, 26 mtdsez.it 402 CUCUIIPES. guette bilobée ; ses lobes grêles, divergents, ciliés en dedans. — Lobes des mâchoires coriaces, ciliés à leur extrémité. — Dernier article de tous les palpes légèrement sécuriforme. — Mandibules robustes, assez saillantes, arquées et tridentées au bout. — Labre très-court, un peu arrondi en avant. — Tête en cœur renversé, munie d’un col étroit en arrière, saillante en ayant entre les mandibules et tronquée; ses angles postérieurs lrès-saillants en arrière et arrondis. — Yeux médiocres, af rondis, peu saillants. — Antennes médiocres, moniliformes, avec le du article gros, subturbiné, le 3° obconique et un peu plus long que les au- tres, le 41° ovalaire et un peu acuminé au bout. — Prothorax carré, un peu transversal, échancré en avant de chaque angle antérieur, sinué à sa base, plus ou moins denticulé sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, parallèles, arrondies au bout, carénées à quelque distance de leurs bords latéraux. — Pattes médiocres ; cuisses assez renflées; jambes grêles, droites, terminées par un très-pelit éperon ; tarses à 19" article presque indistinct, 2° un peu-plus allongé, 3-4 plus courts, décroissant graduellement. — Corps très-plane, assez large, parallèle. Insectes de taille moyenne, très-aplatis, d'un beau rouge clair et mat en‘dessus, avec le dessous du corps et les palles plus ou moins noirs. Les mâles ont les mandibules un peu plus saillantes que les fe- melles. L'Europe en possède deux espèces longtemps confondues en- semble et qui ne se trouvent que dans ses parties boréales et orientales. Quelques autres sont disséminées au loin sur le globe (1). i PLATISUS. Encus. Arch. 1842, I, p. 216. Menton très-court, fortement rétréci et tronqué en avant. — Lan- guette bilobée ; ses lobes arrondis. — Dernier article des palpes cylin- drique. — Mandibules courtes, arquées dès leur base; la droite tri- la gauche bidentée au bout. — Labre caché sous l’épistome. — Tête en cœur renversé, munie d'un col très-large, non prolongée en arrière des yeux; épistome saillant entre les mandibules.—Antennes moniliformes; avec le 3° article presque aussi long que les trois suivants réunis: — (1) Esp. européennes : C. sanguinolentus, Linné, loc. cit. (C. depressus, Fab. Oliv., Payk., Gyllh., ote.).— hœmatodes, Brichs. Naturg, d. Ins. Deutschl. A, p. 308 (C. depressus, Herbst, Casteln.; C. puniceus, Germar, Faun. Ins.' Europ. XXHL, 10; C.sibiricus, Gebler, Bull. Mosc. 1848, I, p. 385).— Esp du Caucase : C. caucasicus, Motsch. Bull. Mosc. 1845, 1, p. 91; sans description- — Esp. de Sitkha : C. puniceus, Manh. Bull: Mosc. 1843, p. 303. — Esp. des Etats-Unis : C. clavipes, Fab. Gen. Ins. Mant. p. 233. — Esp. du Népaul : C. dicolor, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part 1, p. 2 (sanguinoleñtus, Hope 2 Gray, Zool. Miscell. L, p. 27). CUCUTIDES. 403 Prothorax réguliérement carré, à peine denticulé sur les côtés, — Ely- tres et pattes pareilles à celles des Cueuvvs, sauf pour les tarses qui sont composés d'articles serrés, subégaux, avec le 1er aussi long que chacun des suivants. th} Erichson a établi ce genre sur un insecte de la Tasmanie (P. obscu- rus) très-voisin des Cucusus, mais qui en diffère par des caractères assez nombreux. Le corps est encore plus déprimé que dans ce der- nier genre. J'en possède unie seconde espèce du méme pays, plus pe- lite que celle en question et d'un rouge-brun, obscur et uniforme. PALÆSTES. . Penry, Del. anim. art. Brasil. p. 83 (1). Menton court, concave, rétréci et largement échancré en avant, avec ses angles antérieurs aigus. == Languette bildbée :’ses lobes grèles, di. vergents. — Dérnier article des palpes subcylindrique ét tionqué au bout.— Mandibules variables selon le sexe : cellés'des mâles de la lon- gueur de Ja tête, gréles, brusquement recourbées'en dedäns, bifides du bout et munies d'üne forte dent interne à leur’ base : celles des femelles courtes, assez robustes, fortement arquées et lridentées à leur extré- mité. — Labre caché sous l’épistome. — Tête transversale, sans col ên arrière, rétrêcie en avant, ayec l'épistome très-saillant entre les mandi- bules, munie d'une épine en arrière de chaqué œil. — Antennes mé diocres, à articles 4 cylindrique ét assez long, 2 globüleux, 3 obconiqué, de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 obconiques, subégaux, 9-11 moniliformes. — Yeux globuleux et saillants. — Prothorax forte- ment transversal, bisinuë en avant, denticulé sur les côtés, rétréci à sa base; ses angles tous saillants. — Ecusson transversal. — Elytres des Cucurus. — Pattes médiocres ; cuisses assez fortes; jambes droites, ter- minées par un très-pelit éperon; 4® article des tarses de la longueur des suivants, — Corps très-déprimé. On n’en connaît qu’une espèce du Brésil, assez rare dans les collec- ions, un peu plus grande que nos Cucusus d'Europe et qui à recu Plusieurs noms (2). Outre les mandibules, le mâle diffère de la femelle en ce que les angles anlérieurs de son prothorax sont beaucoup plus saillants et ses Larses plus robustes. (1) Syn. Cawprocnaraus, Dej. Cat. éd. 3, p. 240. (2) Gest le Cucujus Freyersii de M. von Heyden, le premier auteur qui lait décrite, à ce qu’il parait, mais j'ai cherché inutilement dans quel ouvrage ; le Palestes bicolor de M. Perty, loc. cit, pl. 16, f. 16; enfin le Camptognathus Mandibularis de Dejean, loc, cit. 404 CUCUJIPES. TRIBU NI. HÉMIPÉPLIDES. Mächoiïres à découvert. — Languette entière. — Elytres tronquées postérieurement, laissant en majeure partie l'abdomen à découvert. — Antennes assez longues, filiformes, à {er article très-allongé. — Tarses hétéromères ; leur dernier article bilobé. Deux genres extrêmement rares, composent à eux seuls ce groupe. Je n’ai pas va l’un d'eux (Ixo), et ne peux que reproduire les carac- ières incomplets que lui assigne son auteur, M. De Castelnau. L'autre (HewrpgpLus) n'est connu des entomologistes que par le peu qu'en a dit Latreille, et ses caractères sont ici exposés en détail pour la pre- mière fois. Comme on peut le voir, ce sont ceux de la famille actuelle, avec des élytres pareilles à celles des Staphyliniens. L'exemplaire qui m'a servi pour les rédiger étant hétéromère, il est probable que c'est un mâle; la femelle est sans doute pentamère comme celles des Cu- cujides. 4. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme : Hemipeplus. Il. mo acuminé : {n0. HEMIPEPLUS. Larr. Fam. nat, p. 398 (1): Menton transveréal, faiblement échancré; ses angles antérieurs un peu saillants. — Languette grande, coriace, bilobée ; ses lobes arrondis et ciliés.— Lobe externe des mâchoires déprimé, subovale, arqué et un peu velu au bout; l'interne plus petit, tronqué et un peu cilié à son ex- trémité. — Palpes labiaux très-petits, à articles 1 gros et court, 2 ob- conique, 3 déprimé et tronqué au bout ; les maxillaires à articles 1 assez grêle, 2-3 obconiques, égaux, 4 sécuriforme, un peu oblique. — Man- dibules courtes, assez larges, presque droites, puis grêles, arquées et un peu aiguës. — Labre en carré transversal, sinué en avant. — Tête presque carrée, élargie au niveau des yeux, front tronqué carrément; épistome formant un carré transversal. —Yeux assez grands, ovalaires et saillants. — Antennes insérées aux extrémités de la troncature du front, plus courtes que la tête et le prothorax réunis, à articles 1 assez gros et formant le tiers de leur longueur, 2 court, subturbiné, 3-1 subégaux, obconiques, 14 très-petit, subovale et acuminé au bout, — (1) Syn. Necezus, Dej. Cat, éd. 3, p. 340. HÉMIPÉPLIDES. 405 Prothorax en carré long, à peine rétréci en arrière, échancré en avant, faiblement bisinué à sa base, excavé en dessus dans toute son étendue. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne.— Elytres en carré un peu allongé, coupées carrément en arrière.—Pattes courtes ; cuisses ovales, très-comprimées; jambes linéaires, presque droites; tarses hétéromères, les antérieurs assez larges; leur 4erarticle en triangle renversé, plus long que les deux suivants qui sont subégaux; le 4e faiblement bilobé. — Corps très-allongé et excessivement déprimé, Latreille a établi ce genre sur un insecte singulier, trouvé en Ecosse dans uñe boutique, et que lui avait envoyé le docteur Leach. C’est, sans aucun doute, un insecte exotique importé en Europe par quelque na- vire. La diagnose qui précède a été rédigée sur l'exemplaire même (1) de l'ancienne collection de Latreille, qui après avoir d’abord placé le genre parmi les Cucujipes, a fini (2) par le mettre à la suite des LaGnraA, dans sa tribu des Trachélides. Mais c’est incontestablement un genre de la famille actuelle, comme Dejean l'a pensé. Seulement, il a eu le’ tort de changer en celui de Newrceuus le nom que Latreille lui avait imposé. L'espèce que ce dernier avait laissée sans nom a reçu de lui celui d'hemipterus (3). Cet insecte est long d'environ quatre lignes, en entier d’un jaune tes- tacé pâle uniforme, à l'exception des yeux qui sont noirs, et tellement aplati (peut-être par suite de la dessiccation) qu'il parait avoir été pour ainsi dire comme laminé. INO. De Casrern, Etud. ent. p. 135 (4). M. De Castelnau a créé ce genre sur un pêtit insecte de Madagascar, et l'a placé parmi les Staphyliniens dans la tribu des Omalides. Erich- (1) Cet exemplaire, qui appartient en ce moment à M. Reiche, est collé sur du papier, de sorte que je n'ai pas pu voir le dessous de son corps, mais il est plus que probable qu'il présente tous les caractères essentiels de la famille. La lreille avait eu le soin de préparer à part les organes buccaux, que j'ai pu, d'après cela, étudier sans peine. (2) Règne anim. 6d. 2, V, p. 53. (3) Dejean en indique une seconde espèce sous le nom de marginipennis. Je lai vue également, mais sans pouvoir l’examiner à loisir. Autant qu’il m’a paru, elle appartient réellement au genre actuel. Cette espèce étant originaire de l'Amérique du Nord, il est possible que l’hemipterus ait été importé du même pays. (4) Syn. Ixorercus, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part I, p. 4. M. Smith a cru devoir changer le nom proposé par M. De Castelnat, par la raison que, dès 1819, Samouelle (Ent. usef. Compend. E, p. 245) a mentionné un genre [No éta- bli par Leach sur une Zygénide (Procris statices Fab.) ; mais ce genre de Leach n'ayant pas été adopté, le nom de M. DeJCastelnau peut être conservé. Li, pe Re one ss : « un RE 7 406 “CUCUNPES. son Q fe Fégarde comme appartenant à la fattillé actüèlle et le place É ke les Pauæosmients et les Lamopniobes. D'après la märchie que j'ai ädopée, il me parail venir (oûE à côté des Héiniegpius. Les caractères ass és à cé genre par NL. Dé Caslelnaù sont 168 üivants? ilenhes longues, à 46t article gfos ; tous 1e$ adtres grénüs ; le der- fier ovalaire. —— Palpes maxilläires à deriier article long et pointu. — Tarses très-grêles , à dernier article beaucoup plus grand que les au- tres.— Corps déprimé. — Tête très-grande, plus large que le corselet, non-rétrécie en.ârrière. — Yeux petits. — Corselet plane, arrondi en avantet ensarrière; sindeux Jatéralement.— Ecusson petit, arrondi pos- téricorement. = Elytrès assez longues, planes, arrondies en arrière.— Abüorentcourt et large. — Pattes moyennes ; cuisses larges, compri- méeés; jambes mutiques. Cet insecte. est long de deux lignes, finement pubescent et noir, avec des lignes jaunes longitudinales sur les élytres. TRIBU IV. BRONTIDES. Mächoïres à découvert. — Languette entière où un peu échanctée. — Antennes filiformes, gréles, au4mgins de la longueur de la moitié du corps, à articles cylindriques : le 4% allongé. — Tarses pentamères dans les deux sexes; leur 4° article très-court. Insectes de petite taille, aussi aplatis que les Cucujides, dont ils-se distinguent au premier coup-d’œil par la longueur et la forme, de leurs antennes. Abstraction faite des autres caractères exposés dans la dia- gnose qui précède, toute leur organisation estypareille à celle {des éspèces de la triba en question, sauf pour.ce qui concerne;la saillie prosfetnale, qui est tronquée en arrière, commie chiéz les Passandrides, dh mroiné dans lés deux genres qüe possède l'Eutope.. , de On connaît aussi une larve de ce groupe, celle du Brônles pläñdtus de nos pays, dont la description, comme celle des précédentes, eét ilue à Erichson (2). Sous le rapport de la forme générale, ëlle ne diffère pas de celle des Cueurus; seuléent tous les ségmétits de süh cofps Sont garnis, tant en dessus, qu'en dessous, d’une band écaillèise, el ceux du thorax sont de la largeur de la tête et de l'abdomen. La première porte cinq ocelles, disposés également sur deux rangs, Les antennes sont du, double plus longues qu'elle, de quatre articles, dont le. fer Lrèss court, les deux suivants allongés, le #° un peu plus grêle el plus court (1) Naturg: d. ms: Deutsell. Il p. 307. (2) Ibid. IL, p. 382. 4 BRONTIDES. 407 que le 3e, Les mandibules, très-arquées, sont obtusément bidentées et munies à leur base d'une saillie interne. Les palpes maxillaires se : composent de trois articles, les labiaux de deux. La languette est cor- née, arrondie en avant, et dépasse à peine les palpes labiaüx. Le der- nier segment abdominal est également prolongé en un tube anal. Le pénultième porte deux paires d'appendices assez longs : les supérieurs d'une seule pièce, les inférieurs bi-articulés, tous terminés par une petite épine. La nymphe a sur la tête et les côtés du prothorax quelques fortes épines isolées. L'extrémité de son abdomen porte en dessus deux ap- pendices articulés et grêles, très-rapprochés l’un de l’autre, et en dessous deux autres plus courts. Après la métamorphose, ces appen- dices servent à retenir la peau de la larve: Des quatre genres qui suivent, les deux premiers seuls ont des re- présentants en Europe : TL. Pénultième article des tarses entier. Dernier article des palpes labiaux obconique : Dendrophagus. — coupé obliquement : Brontes. — épais et tronqué au bout : (Platamus): IT, Pénultième article des tarses bilobé : Telephanus. DENDROPHAGUS. Sexognu. Act. Holmiens. 1809, p. 50 (1). Menton fortement transversal, sinuê en avant. — Languette cornée, faiblement échancrée en avant ; ses angles antérieurs fortement et lar- gement prolongés. — Lobe externe des mâchoires large et court, barbu aw bout; l'interne petit, terminé par un crochet corné. — Palpes courts et robustes; leur dernier article obconique. —Mandibules cour: ‘tes, arquées, bidentées au bout, munies d’une bordure ciliée au côté interne.— Labre transversal, tronqué et cilié en avant.—Tête presque carrée, rétrécie et largement saillanté antérieurement. — Yeux petits, ärrondis, peu saillants. — Antennes allongées, à articles 4 de la lon- gueur de Ja têle, renflé peu à peu, 2-3 courts, 4-11 cylindriques, sub- égaux. — Prothorax en carré un peu allongé, sinué sur les côtés. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, paral- Îles, arrondies au bout. — Pattes courtes ; cuisses assez renflées dans leur milieu et comprimées ; jambes droites, terminées par un très- pelit éperon; {arses pentamères, grêles, à 4° article à peine distinct, 2-3 assez longs, subégaux, # court ; les trois 1°r$ velus en dessous. — Sailie prosternale libre en arrière. — Corps très-déprimé, (1) Syne Gueurus, Payk, Faun, Suec, IL, p, 168. 408 CUCUIIPES, Petits insectes aussi aplatis que les Pcarrrsus de la tribu des Cucu- jides. Pendant longtemps on n’en a connu qu'une espèce (D. crenatus), découverte dans le nord de l'Europe, et retrouvée depuis dans les par- ties montagneuses de diverses contrées de l'Allemagne. Récemmentæn en a publié quelques autres exotiques (1). Le mâle de l'espèce euro- péenne se distingue de sa femelle en ce que ses antennes sont environ des trois quarts de la longueur du corps, tandis que chez celle-ci elles ne le sont que des deux tiers, BRONTES. Fan. Syst. El. WI, p. 97 (2). Genre très-voisin des Dexpnormaçus, et n’en différant que par les caractères que voici : : Languette cornée, cordiforme. — Dernier article des palpes maxil- laires ovalaire et acuminé au bout; celui des labiaux coupé très-obli- quement et prolongé en une longue pointe aiguë. — 3° article des antennes de la longueur des suivants. — Saillie prosternale reçue dans une échancrure du mésosternum. Le corps est en outre notablement moins allongé que chez les Den- DRoPHAGUS, tout en étant aussi plat. Le genre, sans être nombreux, est disséminé dans la plupart des régions du globe, mais jusqu'ici on n’en a décrit que huit espèces (5), dont une, d'Europe (planatus L.), est ré- pandue dans la plus grande partie de ce continent , sans être bien rare nulle part. Dans la plupart des espèces, les mâles se distinguent des fe- melles par leurs antennes un peu plus longues, et une corne grêle, ar- quée et très-aiguë dont leurs mandibules sont munies en dehors. A la suite des Bronres, Erichson place un genre PLaramus établi sur une espèce inédite de Colombie (4). (1) Esp. de l'Australie : D. australis, Erichs. Arch. 1842, I, p. 218. — Esp. de la Nouvelle-Zélande : D. brevicornis, suturalis, White, Voy. of the Erebus and Terror, Ent. p. 18.— wmbrinus, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part I, p. 12. — Esp. des îles Philippines : D. serratus, Smith, loc. cit, — Esp. de la côte nord-ouest de l'Amérique : D. cygnæi, Manh. Bull, Mose. 1846, n° 2, p. 515. — Esp. du nord des Etats-Unis : D. glaber, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 223. Le crenatus d'Europe existe aussi dans ce pays. (2) Syn. Uretora, Latr. Préc, d. car. gén. d. Ins, p. 46. — Ceraweyx Linné. — Cucuius, Payk., Oliv., Herbst, ete. (3) Esp. de l'Amér, du Nord : B. dubius, Fab. Syst. El. II, p. 97. — Esp. de l’Amér. du Sud: B. minimus, Fab, loc. cit. — chilensis, Blanch. in Gay, Hist. de Chile, Zool. V, p. 442, pl. 26, f. 11, — Esp. de Java: B. spinicollis, Guérin-Ménev. Icon. Ins. p. 205, pl. 42, f. 3. — Esp. de l'Australie: B. au- stralis, militaris, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 217. — denticulatus, Smith, Col. of the Brit, Mus. Part 1, p. 14. (4) Praramus. Forme générale des Bnonres. Antennes de la moitié de la lon- SILVANIDES. : 409 TELEPHANUS. Encens. Naturg. d. Ins. Deutschl. WI, p. 329 (1). Dernier article des palpes maxillaires coupé obliquement, sécuri- forme; celui des labiaux également en fer de hache, mais tronqué car- rément. — Mandibules robustes, courtes et arquées. — Antennes de Ja longueur du corps ; leur 42 article aussi long que la tête, le {1e fusi- forme. — Prothorax assez allongé, rétréci en arrière. — Elytres plus Jarges que le prothorax, subparallèles, un peu rétrécies et arrondies au bout. — Pattes gréles, assez longues ; cuisses postérieures renflées ; tarsos pentamères, leur dernier article bilobé. Erichson à fondé ce genre sur quelques insectes américairs dont il a comparé l’un d’eux, de l'Amérique du Nord, au Dromius unipuncta- tus, de la famille dés Carabiques. Presque au même instant, M. Hal- deman l'établissait sur cette dernière espèce, qu'il comparait au Deme- trius atricapillus, et lui imposait le nom de Heterodromia veloæ. C'est d'après les caractères trop brefs assignés par ces deux auteurs àu genre, que j'ai rédigé la formule qui précède. Ce petit insecte, long de quatre millimètres et demi seulement, se trouve dans l'herbe, sous les pierres, les décombres, et court avec la plus grande rapidité. Ses habitudes sont ainsi très-différentes de celles des autres Cucujipes; mais ce n'est pas la seule exception que pré- sente, sous ce rapport, la famille; les Psammzæcnus, comme on le verra plus loin, en forment une seconde. TRIBU V. SILVANIDES. Mâchoires à découvert. — Languette entière ou légèrement échan- crée, rarement bilobée. — Antennes terminées par une petite massue de trois articles. — Tarses tantôt hétéromères chez les mäles, et pen- lamères chez les femelles, tantôt pentamères dans les@eux sexes. Cette tribu se compose d'une suite de petits insectes dont quelques- uns seulement (Penracus) ont assez bien conservé le facies propre à la famille. Les autres s’en éloignent plus ou moins, et pour la plupart gueur du corps, leur 1er article de la longueur de la moitié de la tête. Palpes lbiaux épais, avec leur article terminal tronqué au bout. Tarses courts ; leurs quatre 1e's articles très-serrés, garnis en dessous de poils denses. Une espèce nouvelle de Colombie. Naturg. d. Ins, Deutschl. IE, p. 329. (1) Syn. Herenoproma, Haldem, Proceed, of the Acad, of Philad. I, p. 127. mo * CUCUTIPES, paraissent plutôt appartenir au groupe des Colydiens qu'à celui-ci; mais la structure de leurs tarses ot-de leur abdomen; ainsi quelles caractères de celles de leurs larves qui sont connues, ne permettent guère de leg placer ailleurs qu'ici. C'est dans les antennes que résidé le caractère qui distingue ces in- sectes des autres Cucujipes. Quelques Læwopnrorus seulement se rat- tachent un peu aux Brontides par la longueur de ces: organes et la faiblesse de la massue qui les termine; mais ce sont les seuls qui soient dans ce cas. J'ai signalé plus haut la structure particulière des tarses chez les Srrvanus. Pour le reste, ces petits insectes ne néces- sitent aucune remarque particulière, leur organisation étant de tous points pareille à celle des Brontides. M. Westwood a décrit en peu de mots et figuré (1) la larve du Lœmophlœus spartii (ater Oliv.). Elle est longue, étroite, subdéprimée, de consistance charnue, excepté la tête et le dernier segment du corps, qui sont d'un brun-jaunâtre, avec deux petites antennes de quatre arti- cles et six pattes courtes. Les segments thoraciques sont transparents au point de laisser voir les mouvements des pattes en dessous, Quand on l'inquiète, elle relève l'extrémité de son corps, qui est terminé par deux crochets courts et rigides. On doit au même auteur (2), à Erichson (5), et surtout à M. Blis- son (4), la connaissance de la larve de l'espèce la plus commune dé Suzvanus (S. frumentarius ou sexdentatus Fab.). Elle présente tous les caractères essentiels de celles de la famille (5); seulement elle est, comme l'insecte parfait, un peu moins déprimée et plus charnue. Cé qui la caractérise particulièrement, c’est l'absence d'appendices sur le dernier segment anal. Suivant M. Blisson, au moment de se métamorphoser en nymphe, cette larve se fixe sur un corps solide par l'extrémité de l'abdomen, à l’aide d'une substance visqueuse qu’elle sécrète à cet effet, après s'être préalablement entourée des débris des matières aux dépens desquelles elle a vécu. La nymphe est très-remarquable en ce que ses segments thoraciques et les huit premiers de l'abdomen portent sur les côtés de pelits appendiges très-réguliers, qui les font paraître comme denti- culés. Le dernier est terminé par deux pointes larges et coniques sous (1) An Introd. to the mod. classif. of Ins. I, p. 149, f. 12, no 19. (2) Loc. cit. p. 153, f. 13, no 10. (3) Arch. 1842, I, p. 378, et Naturg. d. Ins. Deutsch]. IE, p. 337. (4) Ann. d, 1. Soc. ent. Série 2, VIE, p. 163, pl. 6, no I, f. 1-9 larve, 1013 nymphe, o ; (9) Elle s’en éloignerait beaucoup s'il était vrai, comme le dit M. Blisson, que ses antennes se composent de onze articles ; mais je ne puis absolument pas croire à l'existence de ce nombre; il y a eu à, sans aucun doute, quelque illusion d'optique, 0 SILVANIDES. 411 lesquelles se trouvent deux: saillies courtes, épaisses et semblables à des ergots. Ces organes semblent destinés à fixer la nymphe à la dé- pouille de la larve. L OT L'Europe possède des représentants des six genres que contient la tribu. 1. Tarsos hétéromères chez les mâles, pentamères chez les femelles, Languette échancrée ou bilobée : Læmophlœus, Lathropus. — entièré:"Pediacls, Phlæostichus: I, Tarses pentamères dans les deux sexes. Leur # art, de grandeur normale, bilobé : Psammæchus. — très-petil: Silvanus. LÆMOPHLOEUS. (Der.) DE CasreLn. Hist. nat, à. Col. I, p. 385 (1). Menton très-court. — Languette cornée, entière et arrondie en avant. — Lobé éxterne dés mâchoires coriace, large, fortement cilié au bout; l'interne petit, terminé en pointe recourbée. — Dernier article des palpes maxillaires obconique et assez aigu ; celui des labiaux ova- hire et acuminé au bout. — Mandibules côurtes, arquées, bi- ou tri- dentées à leur extrémité. — Labre transversal, entier. — Tête au moins de la largeur. du prothorax, rétrécie et tronquée en avant. — Yeux petits, arrondis. —,Antennes de longueur et de forme variables ; leurs trois derniers articles formant une massue lâche, tantôt assez, tantôt à peine distinéte. — Prothorax plus ou moins carré, générale- ment rétreci en arrière, parfois denticulé sur les côtés. — Ecusson petit, de Forme variable. —Elytres allongées, parallèles, planes, arron- dies à leur extrémité. — Pattes médiocres ; cuisses comprimées ; jambes linéaires, droites, terminées par un seul éperon, plus long et recourbé aux antérieures ; tarses hétéromères chez les mâles, pentamères chez les femelles, à articles très-serrés : le 42° très-court, le 2° un peu plus long que chacun des deux suivants isolés; le dernier de la longueur des précédents réunis. — Corps allongè et déprimé. Les différences qui existent dans les antennes sont tantôt spécifiques, tantôt sexuelles. Chez certaines espèces, ces organes sont à. peiue de la longueur de la moïitié,du corps, tandis que, chez d'autres, elles vont notablement au-delà. E y en a qui les ont filiformes, d’autres chez lesquelles leurs trois derniers articles forment une massue bien dis- tincte. Ce dernier cas est plus commun chez les femelles ; d'un autre côlé, ce sont les mâles qui les ont plus longues. Par la structure de ces (1) Syn, Cucurus, Fab., Payk., Gyllh., Oliv., Say, etc. 12 CUCUIIPES, organes, ces pelils insectes me paraissent se rattacher aux’ Brontides. Leurs espèces sont assez nombreuses et vivent non-seulement sous leg écorces, mais encore dans le bois en décomposition et les débris vé- gélaux. Par suite de ces habitudes, quelques-unes ont été transportées au loin, On en connaît déjà près de trente, dont une douzaine se trou- vent en Europe (1). LATHROPUS. Encus, Naturg.d. Ins. Deutsch. TI, p. 327. Ce genre ne diffère des LæmornLorus que par les caractères sui- vanls : Antennes courtes, un peu plus longues que Ja tête, à articles 1-2 assez gros, 3-8 très-courts, subégaux, 9-41 plus gros et formant une petite massue lâche. — Jambes terminées par un éperon simple; 4er article des tarses à peine distinct, 2-4 très-courts, étroitement serrés, 5 du double plus long que tous les autres pris ensemble. — Forme gé- nérale un ant soit peu plus convexe que chez les LxmopnLorus, Genre établi sur la Trogosita sepicola de P. W. J. Müller (2), très- petit insecte de trois quarts de ligne de long, ressemblant assez, au pre- mier coup-d'œil, à un Larmminivs, et qui n’a encore élé trouvé que dans quelques parties de l'Allemagne. (1) Douze espèces de ce pays (L. monilis F., muticus F., castaneus Er., bi- Mmaculatus Payk., testaceus F., duplicatus Waltl, pusillus Schh., ferrugineus Steph., ater Oliv., allernans Er., clematidis Er., corticinus Er.) sont décrites par Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch]. IE, p. 316) ; aj. : L. Dufourii, Laboulb. Ann, d. 1. Soc. ent. Série 2, VI, p. 297. — Esp. de l'Algérie : L. nigricollis, rufipes, suberis, elongatus, Lucas, Expl. de l’Algér. Ent. p. 478. — Esp. in- diennes : L. sanguinolentus, Hope in Gray, Zool. Miscell. I, p. 27.— lucanoides, concolor, parallelus, obsoletus, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part 1, p. 5. — Esp. de l'Amér, du Nord : Cucujus biguttatus, modestus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 267. — L, bisignatus (biguttatus ? Say), Guérin-Ménev. Icon. Ins. texte, p. 205. — longicornis, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 303. — fas- ciatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 113. — singularis, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part I, p. 7. — Esp. de Taïti : L. brevis, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 53. (2) Germar, Mag, d. Ent. IV, p. 208. La description de Müller est très-dé- faïilée, mais incomplète pour les parties de la bouche qui ont été élucidées par Erichson (loc. cit.). Voyez la figure que Germar à donnée de ce petit insecte, Faun. Ins, Europ. VI, 2, SILVANIDES, 113 PEDIACUS: Scuucx. Elem. of Brit. Ent. I, p. 185 (1). Menton court, rétréci et fortement échancré en avant, avec-ses an- gles antérieurs saillants et aigus. — Languette cornée à sa base, coriace et divisée en deux lobes arrondis antérieurement. — Lobe ex- terne des mâchoires arrondi et barbu au bout, cilié en dedans ; l'interne petit, cilié à son extrémité. — Dernier article des palpes maxillaires un peu acuminé au |bout , celui des Jabiaux ovale. — Mandibules courtes, bidentées à leur extrémité. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête triangulaire, munie d’un col large et très-court en arrière : épis- tome rétréci et tronqué en avant. — Yeux médiocrés, arrondis, occupant les angles postérieurs de la tête. — Antennes courtes, assez robustes, à articles 1 gros et un peu allongé, 2 aussi gros, mais court, 3-8 moins larges, tantôt subégaux, tantôt, avec le 3e plus long, submoniliformes, 9-11 formant une massue allongée. — Prothorax plus ou moins carré, sinué ou denticulé sur les côtés. — Ecusson petit, transversal. — Ely- tres allongées, parallèles, arrondies au bout, planes. — Pattes courtes ; cuisses un peu renflées et comprimées ; jambes droites, terminées par un éperon à peine distinct; tarses hétéromères chez les mâles, penta- mères chez les femelles, à articles 4 à peine visible, 2-3 égaux, 5 pres- que de la longueur des précédents réunis. — Corps allongé, très- déprimé. peus insectes au plus de deux lignes de long, voisins des Læmo- PnBoeus par leur forme générale, mais proportionnellement un peu plus larges. A part les tarses, les deux sexes ne diffèrent pas l’un de l'autre. Les espèces décrites sont en petit nombre et’ européennes (2); on les trouve sous les écorces. PHL/ÆOSTICHUS. W. Renrens. Quæd. Gen. et Spec. Col. Austr. p. 15. Menton des Pepracus. — Languette courte, carrée, échancrée et ciliée en avant, — Lobes des mâchoires simples, droits, ciliés en de- dans et à leur extrémité. — Premier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules courtes, bidentées à leur extrémité. — Labre très-court, arrondi en avant. — Tête triangulaire, rétrécie anté- (1) Syn. Bioruuogus, Dej. Cat. éd. 2, p. 315.— Cueuius, Fab., Herbst, Panz., Schœnh., Gyllh. ù (2) Ped. depressus Herbst, dermestoides Fab., fuscus Erichs. (dermestoides Schœnh., Gyllh ); pour Ja synonymie, voyez Erichs, Nat. d. Insekt, Deutschl, Il, p. 311 sq. =: tigre à 414 | CUGUNIPES. rieurement. — Yeux arrondis, médiocres, assez saillants, — Antennes à 4er article assez épais, 2 court, obconique, 3 de moitié plus long, 4-8 courts, subégaux, 9-11 format une mässue lâche et allongée. — Pro- thorax presque carré, un peu plus large que long, à peine rétréci en arrière, denticulé sur les côtés. — Ecusson transversalement ovale, — Elytres.oblongo-parallèles, arrondies au bout, légèrement convexes. — Paties un peu plus longues que celles des Penracus, du reste pareilles, avec le {re article des tarses plus long que les deux suivants isolés, — Corps assez allongé, légèrement convexe en dessus. Ce genre diffère à peine des Prpracus par des caractères essentiels, mais son facies est différent et a les plus grands rapports avec celui dés SazriNGus. Il ne comprend qu'une espèce (1) découverte par M. W. Redtenbacher, dans les Alpes de la Haute-Autriche, sous l'écorce d'un platane, C’est un pelit insecte long de deux lignes, noir, pubescent, ponctué, avec deux bandes maculaires, flexueuses et transvergales d'un jaune ferrugineux sur les élytres. PSAMMÆCHUS. (Boumier) Larr. Æégn. anim. Ed. 2, V, p.135 (2). Menton très-court, linéaire, entier. — Languette cornée, quadrangu- laire ; ses angles antérieurs prolongés en une lamelle coriace et ciliée. — Lobe externe des màchoires assez large, terminé par de longs poils; l'interne grêle , un peu plus long, muni de cils raides en dedans et au bout. — Dernier article des palpes maxillaires en triangle équilatéral, celui des labiaux déprimé et tronqué. — Mandibules {rès-courtes, 0 ge sément dentées en arrière de leur pointe qui est simple. — Labre aSSez saillant, transversal et sinué. — Téle courte, triangulaire en avant. — Yeux arrondis, assez gros et saillants. — Antennes médiocres, à articles 4 de la longueur des quatre suivants, cylindrique, 2 un peu plus court que chacun des cinq qui suivent et qui sont presque égaux, 9-11 for- mant une pelite massue allongée. —' Prothorax un peu plus large que long, rétréci en arrière; ses angles non saillants. — Ecusson pelit, triangulaire. — Elytres oblongues, arrondies au bout, légèrement con- vexes. — Paltes courles; cuisses un peu renflées; jambes droites, li- néaires ; tarses de cinq articles : 4 très-court, 2 plus long que le 3°, & bilobé; les trois 1275 velus en dessous, le 3° muni d'un appendice Jamelliforme. — Corps assez allongé et assez déprimé. (1) P. denticollis, W. Redtenb. loc. cit. Voyez la figure qu’en a donnée Ger= mar, Faun. Ins. Europ, XXILE, 11. (2) Sÿn. Denwesres, Fab. Syst. EL I, p. 315. — Awrmieus, Fab. ibid. I, p. 291. — Noroxus, Panz. Faun. Ins. Germ, XXVI, 9. — Lanininius, Herbst, Bic Kéæf. V, p: 10, À Cornicints! Marsh. Ent. Brit. p. 108,— Lrrrus, Duftschm. Fäun. Austr, ILE, p. 159. = CRYeTA (Kirby), Steph. I, of Brit. Ent, ILE, p. 108: rs s mb. où rt a. = t -- TT vi af. 7 f: Ch. — rm Es nat PRE, RL x i SILVANIDES: 415 Ce genre a pour type un très-pelit insecte (P. bépunctatus) répandu dans Ja plus grande partie de l'Europe, et qui est très-vif et très-agile ; il vit dans les lieux aquatiques sur les fe illes de diverses plantes. Sa larve a été découverte, rs M: Boudier, dans les racines des roseaux, mais il né l’a pas décrite (1). Cétinsecte a été ballotté dans autant de genres différents qu'il y a d'auteurs qui en ont parlé (2). Depuis on a découvert une autre éspèce, mais qui est douteuse, en Algérie et en Si- cile (5). Une troisième de l'ile Maurice a été décrite par M. Guérin- Ménevyille, (4). . SILVANUS. Lan. Gener. Crust, et Ins. UL, p.520 (5). Menton transversal, un peu dilaté sur les côtés, puis rétréci et assez fértemerit échancré en avant. — Languette cornée, élargie et tronquée au bout, avec ses angles antérieurs arrondis. — Lobes des màchoires courts : l’externe plus large, tronqué et barbu au bout; l'interne plus pelit, gréle, cilié à son extrémité. — Dernier article des palpes maxil- laires graduellement atténué, celui des labiaux subovale, — Mandibules courtes, simples à leur extrémité. — Labre fortement transversal, ar- rondi et cilié en ayant. — Tête presque carrée en arrière, rélrécie, pro- longée el lronquée antérieurement. — Yeux médiocres, arrondis, peu saillants. — Antennes de la longueur de la tête et du prothorax réunis, médioerement robustes, à articles 1-2 plus gros que les suivants, 3-7 subégaux, obconiques où moniliformes, 8 un peu plus petit, 9-11 formant une massue allongée et assez lâche. — Prothorax allongé, rétréci gra- duellement d'avant en arrière, souvent denté latéralement, avec ses angles antérieurs saillants. — Elytres allongées, parallèles, arrondies (1) Voyez son mémoire intitulé : « Description du genre Psammæchus, » dans les Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 367, pl. 7 B. Les figures annexées à ce mémoire ne sont pas suflisamment exactes. (2) I en est de même relativement à la famille à laquelle il doit appartenir, On sait que Latreille (Règn. anim. loc. cit.) l'avait placé, quoique avec doute, à la suite des SacrA, parmi ses Eupodes, groupe avec lequel il n'a certainement rien de commun, malgré la forme du pénultième article de ses tarses. Son ana logié réelle est avec les SiLvANUS, comme les entomologistes le reconnaissent généralement aujourd’hui. . (3) P. Boudieri, Lucas, Revue zool. 1843, p. 147. Evichson (Deutschl. Ins. I, p. 339) est porté à croire que ce n’est qu'une variété de couleur du bipunc- latus. (4) P. Desjardinsii, Icon. d. Règn. anim. Ins. p. 196. (5) Syn.{Dennésres, Linné, Fab. — Cocvmux, Fab., Herbst. — Irs Oliv. — Lierus Kugel, — Levrus Duftschm, — Cniproriacus, Waltl, Sturm, Dej., Gyllh, rer dl 416 CUCUSIPES, au bout. — Pattes médiocres : cuisses grêles à leur base, renflées dans le reste de leur étendue; jambes courtes, linéaires, terminées pr un éperon à peine distinct ; tarses de cinq articles : 4 de la longueur des deux suivants réunis, 3° un peu échancré au bout, 4e très-petit, 5 aussi long que les trois 1°'s ; ceux-ci velus en dessous, — Corps allongé et déprimé. Ces insectes, aussi petits que I6$ précédents, sont en général encore plus allongés et surtout plus grêles. Leurs habitudes sont assez variées, les uns vivant sous les écorces, d’autres à terre parmi les herbes, cer- tains dans le blé, les marchandises coloniales, etc. Quelques-uns ont été par suite transportés au loin et se trouvent dans la plupart des régions du globe. Parmi celles de leurs espèces qu'on trouve en Europe, il en est qui paraissent y avoir été introduites de cette façon et s’y être accli- malées. Le nombre des dents, dont le prothorax est muni latéralement, donne un moyen commode et généralement employé de grouper ces insectes. On en a décrit une quinzaine (1). Note. Peut-être est-ce à la famille actuelle qu'il faut rapporter le genre sui- vant. Tel est l'avis d'Erichson (2) qui toutefois déclare ne pas le con- naître en nature. OMMA. Newu. Ann. and Mag. of nat. Hist. I, p. 303. Tête libre, saillante, un peu pius étroite, y compris les yeux, que le prothorax. — Yeux arrondif, saillants, latéraux. — Antennes sub- moniliformes, plus courtes que le prothorax, de onze articles : 4 plus gros que les autres, 2 plus court, 3 allongé. — Mandibules robustes, arquées, tridentées au bout. — Lobe interne des mâchoires court, sub- aigu, velu (l’auteur n'a pas pu découvrir le lobe externe). — Palpes (1) Pour les espèces européennes, voyez Erichs. Naturg. d, Ins. Doutschl. UE, p. 336 sq. Cet auteur en décrit sept, dont cinq (S. frumentarius F,, biden- latus F., unidentatus F., advena Walt, elongatus Gyllh.) déjà connues, et deux (bicornis, similis) nouvelles. Je ne trouve en dehors de cet ouvrage que les suivantes : Esp. d'Europe : $. fagi, Guérin, Icon. p. 197 ; des environs de Paris. — Esp. de Java: S. denticulatus, Mac-Leay, Annul, Javan. p. 46. — Esp. de lAmér. du Nord: S. planatus, Germar, Ins. Spec. Nov. p. 466.— dentatus, Say, Journ. of the Acad, of Philad, V, p. 265. — Zimmermanni, quadricollis, Guérin, Icon. Ins. p.198.—planus, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p.223.— Esp. de la Tasmanie : S. brevicornis, Erichs. Arch. 1842, I, p. 218. — Esp. des îles Philippines : $. intermedius, Smith, Col. of the Brit. Mus. Part I, p. 16, — Esp. de Taïti: S. latus, L. Fairm. Rev. et Mag, d, Zool. 1890, p. 59. ?) Naturg, d, Ins. Deutsch], IL, p, 304, ‘ cal SRE Te ne Se Rd a à 34 a Î É s BILVANIDES, 47 iaxillaires de quatre articles : 1-3 subégaux, 4 plus long et plus gros, tronqué obliquement au bout. — Languette courte, arrondie. — Palpes Jabiaux de trois articles : 1-2 courts, subégaux, 3 plus long, plus épais et subovalaire. — Chaperon et menton saillants, recouvrant les mâchoires et la lèvre inférieure. — Prothorax déprimé, presque carré, un peu rétréci en arrière ; ses angles antérieurs arrondis. — Elytres du double plus larges et cinq fois plus longues que le prothorax. — Pattes mé- 7 diocres ; tarses de cinq articles, le 4er allongé ; crochets simples. M. Newman ajoute que le genre ressemble beaucoup à la Plateiæ orientalis De Haan de la famille des Ténébrionides, sous le rapport de la forme générale, aux Raysopes par ses organes buccaux, aux Cures par ses larses et ses yeux, et finit par conclure qu'il ne peut rentrer dans aucune famille de Coléoptères. Il nomme ©. Séanleyi l'espèce typique. C’est un insecte originaire de l'Australie, long d'environ dix lignes, d'un brun obscur ‘uniforme , verruqueux en dessus et recouvert par places d'une pubescence d’un jaune doré. Coléoptères, Tome II, 97 FAMILLE XXI. CRYPTOPHAGIDES. : Menton rétréci et bisinué en avant. — Languette cornée, plus ou moins saillante. — Deux lobes aux mâchoires, coriaces : l'interne ter- miné par un crochet corné. — Palpes courts, les labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles. — Antennes de onze articles; les trois defniers formant une massue. — Elytres entières. — Hanches anté- rieures et intermédiaires globuleuses ; les postérieures cylindriques et transversales, têtes écartées entre elles ; tarses pentamères, très-rare- ment subpentamères dans les deux sexes, parfois hétéromères chez les mâles. — Abdomen composé en dessous de'cinq segments tous libres : Je premier un peu plus long que les autres. Erichson, à qui l’on doit la création de cette famille (1), l'avait com- posée presque exclusivement des anciens genres CryrToPnAGus et AnrneropmaAGus des auteurs et de quelques autres’ qui, avant Jui, | avaient été détachés du premier. Depuis, M. L. Redtenbacher l’a con- sidérablement modifiée en y faisant entrer une multitude d'éléments (2) qui ont avec elle des rapports plus ou moins étroits, mais qui ne peu- vent cependant y être introduits sans la rendre impossible à caraclé- (1) Naturg. d. Ins. Deutschl. I, p. 341. (2) Faun. Austr. Die Kæf. p. 186. Outre les mêmes genres qu'Erichson, M. L. Redtenbacher classe dans la famille, non-seulement, comme on l'a vu plus haut, la plupart des genres qui terminent les Cucujipes, mais encore les Drnvzcus, Lycrus, Tezwaropuizus, Mycerea, Symplotes, ALEXIA, LirHOPHILUS, Ones, Luesres, Enas, Triroma, Trierax et Terraroma. Il en résulte qu'il m'a pas pu caractériser la famille ; le formule qu’il lui assigne n’en est réelle» ment pas une. De tous les genres qui précèdent, un seul, TELMATOPHILUS, MC paraît être ici à sa place, et encore forme-t-il une exception sous le rapport de ses tarses, qui sont ceux d’un Subpentamère, et sous celui des habitudes ; mais je ne vois absolument pas où le mettre ailleurs. Erichson (in Agass. Nomencl. Zool.) le range parmi les Mélyrides, avec lesquels je ne lui trouve rien de commun, CRYPTOPHAGIDES, 419 riser. J'en reviens donc à sa Composition telle que l'avait Conçue Erichson, en y ajoutant seulement les Tecwaropmirus et deux autres genres encore peu connus (Hypocornus et Mynmecinomus), que je n'ai pas vus en nature, et dont la classification n’est Par conséquent que provisoire, bien que je croie être dans le vrai en les plaçant ici. Les Cryptophagides sont tous de très-pelite taille, et pour la plupart oblongs ou elliptiques et plus ou moins pubescents; les Enisremus seuls sont brièvement ovalaires ou subglobuleux et revêtus de tégu- ments très-glabres et brillants. Les MynmeciNomus sont également les seuls qui aient une tête allongée ; chez les autres, elle est courte, obtu- sément trigone en avant, et enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. Ces derniers sont en général assez grands, et tantôt finement, tantôt fortement granulés. Les antennes sont constamment médiocres ou même assez courtes et insérées à découvert, soit sur les côtés da front, en avant des yeux, soit tout-à-fait à son extrémité, de facon à tlre quelquefois (certaines Axomanra) presque Contiguës, Quant aux organes buccaux non mentionnés dans la formule de la famille, c’est-à- dire les mandibules et Je labre, les premières sont courtes, larges, pourvues d'une dent molaire à leur base, puis, en avant de celle-ci, d'une bordure membraneuse, et terminées Par une pointe simple que précèdent parfois unç ou plusieurs dentelures; le second est transversal el constamment distinct. Le prothorax est complètement, ou à peu de chose près, de Ja Jar- geur des élytres à sa base. Quoique très-petit et généralement trans- versal, l'écusson ne manque jamais. Il y a, quant à l'intégrité des élytres en arrière, une légère exception chez les MynmeciNomus, où elles ne recouvrent pas tout-à-fait l'extrémité de l'abdomen. Le premier segment ventral de ce dernier ne surpasse que médiocrement les autres en longueur. Les pattes sont assez courtes et peu robustes: Ieurs hanches sont toutes enfoncées dans leurs cavités cotyloïdes ; parmi Celles-ci, les antérieures sont incomplètement closes en arrière; les rochanters sont situés dans l’axe des cuisses ; les jambes linéaires, et lerminées par deux faibles éperons, Quant aux larses, Latreille et Dejean, en plaçant ces insectes parmi les Clavicornes, qu'ils regar- daient comme étant tous pentamères, ne s'étaient Pas aperçus de l’ex- Ceplion au système tarsal que font les mâles de Ja majeure partie d'entre eux, qui sont de véritables héléromères. Le Premier où les lois premiers articles des tarses antérieurs sont quelquefois plus où Moins dilatés dans le même sexe; les crochets sont simples, sauf chez Le prosternum se met toujours en rapport avec le mésosternum, qui le Teçoit assez souvent dans une échancrure de son bord antérieur : ce dernier est large et assez grand, Les parapleures métathoraciques sont iPpendiculées, mais c’est à peine sil'on aperçoitleurs épimères, cachées qu'elles sont en grande partig par les bords latéraux des élytres, 120 CRYPIOPHAGIDESs A un petit nombre d'exceptions près, les espèces connues do ces insectes sont propres à l'Europe. Leurs hobitudes sont assez variées; cependant la plupart se trouvent dans les végétaux en décomposition et les plantes cryptogames, L Celles de leurs larves qui ont été décrites appartiennent aux genres Caveropnaqus et Aromanria. Malgré la grande analogie qui existe entre ces deux genres à l'état parfait, elles présentent des différences assez essentielles pour sembler appartenir à des familles différentes, Quatre du premier de ces genres sont aujourd'hui connues (1). Elles ont été trouvées dans des situations très-différentes, et il est probable que, comme les insectes parfaits, elles n'ont rien de bien fixe dans leurs habitudes. Leur corps, composé, selon la règle, de treize segments, est allongé, subcylindrique, charnu, recouvert d'une peau fine, parche- minée, et présente en dessus et sur les côtés quelques poils redressés et courts. La tête est assez grande, horizontale, plane sur ses deux faces. Les antennes sont insérées sur ses côtés, près de ses angles an- térieurs, et composées de trois articles, dont les deux premiers gros et cylindriques, le dernier très-gréle. Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'existence et le nombre des ocelles (2). Les organes buccaux con- sistent en un menton et une languette de forme variable, celle-ci por- tant des palpes de deux articles ; des mâchoires formées d'un seul lobe triangulaire, prolongé au côté interne en une pointe cornée et portant des palpes de quatre articles; des mandibules arquées, aiguës à leur extrémité, et munies ayant celte dernière d'une ou plusieurs peliles dentelures; enfin, d'un labre transversal, laissant les mandibules à dé- couvert. Le prothorax est plus grand que les autres segments thora- ciques et abdominaux, qui sont à peu près égaux entre eux ; le dernier {{) C. Lycoperdi, Bouché, Naturg. d. Ins. p. 191; figurée par M. Westwood, An Introd. to the mod. class. of Ins. I, p. 148, f. 120; trouvée dans un Zy00- œerdon Bovistæ.— cellaris , Westw, loc. cit. £, 12, n° 6; et Newport, Lion. Trans. XX, p. 351, note, pl. XIV, £. 34-36; rencontrée, au nombre de plusieurs individus, dans le nid d’un Hyménoptère du genre ANTHOPHORA. — pilosusy Erichs. Deutschl. Ins. HE, p. 348; description reproduite par MM. Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VI, p. 429; Erichson ne dit rien des habitudes. — dentatus, Perris, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, X, p- 578, pl. XIV, n°19, f. 11-15 ; trouvée dans le chaume d’un toit. . M. L. Redtenbacher (Faun. Austr. Die Kæf. p. 189, note) rapporte avoir trouvé, duus us nid de Bourdon qui contenait trois exemplaires à l'état parfail de lAntherophagus nigricornis, une foule de larves qui appartenaient prob blement à cette espèce. (2) Suivant Erichson, ces organes manqueraient chez la larve du C, pilosus* M. Newport en assigne deux en tout à celle du C. cellaris, et les indique comme situés aux angles antérieurs de la tête. Enfin M. Perris dit avoir observé chez celle du C. dentatus, sous chaque antenne, un groupe d’ocelles dont il n’a pu déterminer le nombre, Ce point demande par conséquent de nouvelles obstr- yations, a D 2 CRYPTOPHAGIDES, 421 dé ceux-ci est mühi à son extrémité de deux coürtes pointés cornées, et se prolonge en un tube anal servant à la progression. Les pâttes sont courtes, composées de cinq pièces, et terminées par un seul crochet. Des neuf paires de stigmates, la première est située en dessous, dans le pli qui sépare les deux premiers segments thoraciques ; les huit autres le sont sur les côtés des huit premiers segments abdominaux. Les nymphes de ce genre, qui ont été observées, ne présentent rien de particulier. Les particularités les plus importantes qui distinguent des larves pré- cédentes celle de l’Afomaria nigripennis, décrite par Erichson (1), sont les suivantes : elle est plus courte, plus ovale et hérissée de poils longs et serrés. Le 2e article de ses antennes porte à son extrémité un petit article additionnel. Le lobe des mâchoires se termine par deux pelits crochets cornés et des cils nombreux. Les mandibules sont bifides à leur extrémité, et entièrement recouvertes par le labre. Enfin, le dernier segment abdomirial est ferme à son sommet, et $e prolonge à peine en un tube anal. Les points essentiels de l’histoire de la famille se réduisent à ce que j'en ai dit en commençant. Ses limites sont très difficiles à fixer, par suite des rapports intimes qu'elle a ävec plusieurs autres familles, no- tamment, comme l'a dit Erichson, avec les Cucujipes qui précèdent, et avec les Erotyliens. Elle se rattache de si près aux premiers; qu'à peine existe-t-il entre ses caractères et les leurs une légère différence portant sur la longüeut dù prémier $égmieñt abdominal. Quant aux Erotyliens, il suffit de rappeler que plusieurs auteurs les ont récemment transportés dans la famille actuelle (2). Au total, ce groupe me parait (1) Loc, cit. p. 376; MM. Chapuis et Candèze ont également réproduit cette description, loc, cit. p. 431. (2) La diMficulté porte sur les Encts, qui possèdent tous les caractères essen- tiels des Cryptophagides, et qui entraînent nécessairement à leur suite les Tripzax et les Trirowa, auxquels ils se rattachent par l'intermédiaire des Tri- PLATOMA, Briscapna et DacNE, qui ont cinq articles aux tarses comme eux, Quand on se borne aux espèces européennes, comme l’a fait M. L. Redtenbacher, il n'y à rien qui blesse le sentiment des analogies.dans l'introduction, parmi les Cryp- lophagides, des Triprax et des Trirowa. Mais quand il s’agit des exotiques, ces deux genres entraînent à leur suite tout le reste des Érotyliens, c’est-à-dire une masse énorme d'espèces qui, par leur taille, leur forme générale, leurs couleurs vives et variées, leurs larses pareils à ceux des Chrysomélines, etc., forment le contraste le plus choquant avec la famille actuelle et celles qui la précèdent et la suivent immédiatement. Je ne puis me résoudre à introduire ici ces insectes, ni, tout en les conservant à l'état de famille distincte, les Placer à la suite de celle-ci, comme l’a fait dernièrement M. Melsheimer (A Ca- lalogue of the described Coleoptera of the United States; in-80, Washington, 1853). Ce qu'il y aurait peut-être de mieux à faire, ce serait, comme l'ont fait Latreille et Dejean, de séparer les Encis des Erotyliens et de les laisser ici; toutefois, ce ne serait éviter un inconvénient que pour tomber dans un autre. 422 CRYPTOPHAGIDES, conserver quelque chose de provisoire dans sa composition, et mêma dans son existence, I Tarses subpentamères dans les deux sexes : Telmatophilus, LI. — hétéromères chez les mâlos, pentamères chez les femelles. Prosternum fortement engagé dans le mésosternum : Anterophagus. — à peine ou non engagé dans le mésosternum : Zmphilus) Cryptophagus. If, Tarses pentamères dans les deux sexes. a Antennes insérées sur les côtés du front. Crochets des tarses simples : Paramecosoma. —— bifides : Hypocoprus. aa Antennes insérées sur la partie antérieure du front. & Crochets des tarses bifides : Myrmecinomus. bb 1 —— simples. Corps oblong, peu convexe : Atomaria. — très-convexe, parfois subglobuleux : Zpistemus. : “ur TELMATOPHILUS. 0. Hger, Col. helvet. X, p."417 (1): Languette courte, tronquée en avant, avec ses angles munis de deux appendices ciliés.—Lobe interne des mâchoires très-grêle, terminé par un crochet corné. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire; celui des maxillaires fusiforme, aussi long que les deux précédents réunis. —Mandibules finement denticulées avant leur extrémité ; celle-ci simple et aiguë. — Labre transversal, arrondi en avant.—Téte courte, trigone et obtuse en avant. — Yeux saillants, finement granulés. — Antennes insérées en avant des yeux, à articles 1 gros, subglobuleux, 2 plus grêle, subcylindrique, 3-8 courts, 9-11 formant une petite massue dont le {tr article est moins gros que le 2%. — Prothorax assez convexe, arrondi “sur les côtés, à peine échancré et bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, — Ecusson transversal. — Elytres oblongues. — Tarses subpentamères, à articles 1 trigone, 2-3 cordiformes, bilobés. — Mésosternum presque carré, légèrement échancré en avant, rece- vant à peine l'extrémité du prosternum. — Corps oblong, pubescent. Petits insectes vivant sur les plantes, dans les lieux aquatiques, où C’est ici un des mille exemples de l'impossibilité où nous sommes de conserver intacts tous les rapports. (1) Syn. Ips Oliv. — Cnyerornacus, Fallen, Gyllh., Ahrens. CRYPTOPHAGIDES. 424 l'on rencontre quelquefois en abondance une de leurs espèces (carê« cis), On n’en connaît que trois propres à l'Europe (1), ANTHEROPHAGUS, Le (Kwocu) Larr. Règne anim. 64, 2, IV, p. 507 (2). Languelte cornée, arrondie en avant; ses angles munis d'un petit appendice cilié. — Dernier article des palpes labiaux allongé, obtusé- ment acuminé au bout; celui des maxillaires plus court, brièvement conique. — Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné. — Mandibules robustes, assez saillantes, fortement arquées et termi- nées en pointe très-aiguë. — Labre transversal, légèrement arrondi em avant. — Tête courte, engagée dans le prothorax, arrondie antérieure ment, — Yeux arrondis, peu saillants, finement granulés. — Antennes assez robustes, à articles 1 gros, en cône renversé, 2-8 submoniliformes, 9-11 formant une petite massue assez serrée; les deux avant-derniers égaux, le dernier atténué au bout. — Prothorax transversal, droit sur les côtés, tronqué en avant, parfois bisinué à sa base.—Ecusson trans- versal, — Elytres oblongo-ovalaires. — Pattes médiocres; tarses hété- romères chez les mâles, pentamères chez les femelles ; les trois 1ers ar- ticles des antérieurs légèrement élargis chez les premiers et garnis de poils assez serrés en dessous.—Saillie prosternale lanciforme, reçue dans une profonde échancrure da mésosternum. — Corps oblongo-ovalaire, peu convexe. Ces insectes sont un peu plus grands que les CryrrormaGus qui suivent, tous d’un fauve-rougeätre clair, très-finement pointillés et re- vêtus d’une très-fine pubescence qui leur donne un aspect légèrement soyeux ; ils vivent exclusivement sur les fleurs. Les espèces décrites ne s'élèvent qu'à quatre dont trois répandues dans presque toute l'Europe et une de l'Amérique du Nord (5). (1) T. sparganii Abrens, typhæ Fallen, caricis Oliv. (2) Syn. Mycrrormaeus Fab. — Gnyrrormaeus Gyllh., Schœnh. — Is HerbstJ — Texepmo Oliv., Herbst. (3) A. nigricornis Fab., silaceus Herbst, pallens Gyllh., d'Europe ; voyez Erichs. Naturg. 4. Ins. Deutsch. I, p. 344, et Sturm, Deutschl. Ins. XVIII, pl. 339 et 340. — ochraceus, Melshcim, Proceed. of the Acad, of Philad, IT, D: 115. É hu ni tr ÉD *-, < En he. di PSP PE 49% CRYPTOPHAGIDES4 « EMPHYLUS- Encus. Naturg: @. Ins: Deutschl. VIE, p, 346 (1). Genre établi sur le Cryptophagus glaber de Gyllenhall (2) et qui présente un mélange complet des caractères des ANTHEROPHAGUS ct ‘des CryPToPnAGus. Pas Languetle, mâchoires et palpes des premiers; seulement le dernier article des labiaux ovalaire. — Mandibules des seconds, — Antennes de la longueur de la tête et du prothorax, à articles À gros, globuleux, 2 plus grêle, 3 un peu plus long que 7-8, qui sont égaux, 9-11 formant une massue assez serrée ; le 9e sensiblement plus petit que les deux au- tres. — Prothorax des AnrnenormAGus, avec ses angles antérieurs sail- lants, — Ecusson et élytres des mêmes.— Pattes comme dans les deux genres, le {er article des tarses antérieurs seul dilaté chez les mâles, — Prosternum des Cnyprosaeus. = Corps subparallèle. Cet insecté, qui est Sans congénère, n'a plus les habitudes des espè- cés des deux genrés entre lesquels il est intermédiaire d'une manière si remarquable. 11 vit datis les fourinilières, principalement celles des Forica rufa et sanguihea ; Gyllenhall rapporte également l'avoir ren- cohtré dans uh nid du Bombus muscorwm, IL parait jusqu'ici propre à l'Europe boréale ét moyenne. CRYPTOPHAGUS. * Henssr, Die Kæfer, 1V, p. 172 (3). Languette tronquée en avant; ses angles munis d'un petit appendice cilié. — Dernier arlicle des palpes ovalaire. — Lobe interne des mà- choires terminé par un crochet corné.— Mandibules courtes, arquées, munies d’une dent molaire à leur base, d’une membrane ciliée en avant de cette dent, et denliculées près de leur sommet: — Labre en carré transversal.—Tête trigone, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Ceux-ci gros, arrondis, saillants, fortement granulés. — Antennes assez robustes, à articles 4 gros, pyriforme, 2 un peu plus long que7-8, qui sont égaux, 9-11 formant une massue assez serrée, le 9e égal au 40e où ün peu moins gros. — Prothorax transversal, tronqué en avant, légèrement arrondi et denticulé sur les côtés, plus ou moins bisinué à sa base, et ayant assez souvent une impression près de chacun de ses (1) Syn. Srawius, Motsch. Bull. Mosc. 1844, p. 819. (2) Pour une bonne figure de cet insecte, voyez Sturm, Deutsch]. Ins. XVI, pl. 19, FC. (3) Syn. Denwesres, Linné, Fab., Payk., Panz, — KATERETES Herbst. CRYPTOPITAGIDES, 125 angles postérieurs. — Ecusson transversal. — Elytres oblongo-ovales, plus où moins cohvexes. — Tarses hétéromères chez les mâles, penta- mères chez les femelles. — Prosternum pénêtränt à peine où non à sa base dans le mésosternutn. — Corps obloñgo-ovale, peu ou assez con: vexe. ; Genre assez riche en espèces, toutes de petite taille, de couleur uni- forme fauve ou brunâtre, et revêtus d'une pubescence très-variable. Elles vivent, pour la plupärt, dans les champignons, les bolets et au- tres productions cryptogamiques. Quelques espèces se trouvent dans les. maisons, où elles recherchent les endroits obscurs et humidés, tels que les caves, et certaines'se trouvent accidentellement dans les four- milières. Le genre compte en ce moment environ une quarantaine d'espèces de décrites, dont la majeure partie appartiennent à l'Europe, puis à l'A- mérique du Nord; les autres sont asiatiques et africaines (1). PARAMECOSOMA. Cunnis, The entom. Mag. \, p. 186 (2). Mêmes caractères que les Cryrropmaqus, avec les tarses composés, dans les deux sexes, de cinq articles, dont le pénultième plus petit que les précédents, (1) Erichson (Naturg. d. Ins, Deutsch. IT, p. 319) eh décrit 24 espèces d'Eu- rope, dont une partie sont figurées dans Sturni, Deutsehl. Ins. XVI, pl. 312-319, savoir : C. lycoperdi Herbst, Sehmidtii, setulosus Sturm, pilosus Gÿlh., Bat- densis Er., saginatus Sturm, umbratus Er, scanicus L., badius Sturm, fus- cicornis Sturm, labilis Er., affinis Sturm, cellaris Scop., acutangulus Gylh., fumatus GyUb., dentatus Herbst, distinguendus Sturm, bicolor Sturm, bima- culatus GyUh., dorsalis Sahlb., subepressus Gÿllh:, vint Panz., crenulatus Gyllh., pubescens Sturm. — Aj. : Esp. d'Europe : C. villosus, denticulatus, integer, Heer, Col. helvet. I, p. 425. — quercinus, fasciatus, Kraatz, Stettin. ent. Zeit. 1852, p. 228. — Esp. du Caucase : C, flavipennis, Fald. Mém. d. Moscou. VI, p. 129. — Esp. de l'Algérie : C. angustatus, punclicollis, lati- colis, gibberosus, maurus, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent, p. 221 ; les deux derniers douteux quant au genre. — Esp. de Natal : C. caffer, Bohem. Ins. Calfrar. I, p. 581. — Esp. de l'Amét. du Nord : C, humeralis, concolor, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 112. — californicus, quadridentatus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 256. — Atomaria pubescens (Cr. concolor Kirby), crenata, Crypl. maculatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. 6f Philad. IE, p. 114 Suivant Erichson (Arch. 1847, IL, p. 107), la dernière de ces espèces appartient à la famille dés Cucujipes et doit constituer un genre nouveau voisin des SILVANUS ct des Psamwæciius. Le Crypt. cellaris d'Europe se trouve aussi dans l'Amé- rique du Nord. Le Crypt. Guerihii de M. Allibert (Rév, zool. 1847, p. 12), trouvé dans des graines provenant de Chine, paraît n'être autre chose que le Silvanus advena. (2) Syn. Gnyprornacus auctor, — Denmesres Payk. — Larmupius Herbst. 496 CRYPTOPHAGIDES, Le facies, les couleurs, la pubescence et la taille sont exactement comme chez les Cnyprornagus, mais les habitudes sont différentes, ces insectes se trouvant plutôt sur les arbres, principalement les pins, et dans les prairies, Les six espèces connues sont d'Europe et des Etats» Unis (1), HYPOCOPRUS. Morscu. Bull. d. Mosc. 1839, p.82 (2). Genre incomplètement formulé par M. De Motschoulsky, dont je ne puis que reproduire la diagnose, ne connaissant pas l'insecte d'après le- quel elle a été rédigée ; il n’y est pas question des organes buccaux. Antennes allongées et un peu en massue, à articles 1-2 grands, 3-4 trois fois plus petits et moniliformes, 5 en cône renversé, avec le bord extérieur saillant, 6-8 petits, coniques, 9-10 transversaux, formant, avec le dernier, qui est en forme de poire, la massue. — Tête triangu- laire. — Yeux saillants. — Prothorax allongé. — Ecusson triangulaire, — Elytres gllongées, avec leurs angles huméraux arrondis. — Tarses de cinq articles, leurs crochets bifides. — Corps allongé, parallèle et un peu aplati. M. De Motschoulsky place ce genre près des CryrropnAGus , en quoi il est probable qu'il est dans le vrai; mais on ne voit pas sur quoi il se fonde quand il ajoute qu'il fait le passage de ceux-ci aux Trichoptéry- giens. Le type du genre est un petit insecte (5) découvert par lui dans les steppes du Caucase, en Géorgie et en Arménie, Il vit dans les ex- créments desséchés des chevaux. MYRMECINOMUS. DE Cuaur. Bull. d. Mosc. 1845, IL, p. 206 (4). Pénullième article des palpes maxillaires gros, très-renflé en massue, le dernier subulé, — Mandibules courtes, arquées. — Labre transver- (1) Esp. d'Europe: P. elongata Er., abietis Payk., pilosula Er., melanoce- phala Merbst, serrata Gylih. Voyez Érichs. Deutsch. Ins. LE, p. 371, et J. Sturm, Deutschl. Ins. XVII, pl. 341 et 342. — Esp. des Etats-Unis : P. denti- culatum, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 223. (2) Syn. Urocornus, Motseh. loc. cit. 1840, p. 184. M. De Motschoulsky à changé à tort en ce nom celui qu’il avait imposé primitivement au genre, el qui était construit selon les règles de l’étymologie. Il ajoute avoir découvert dans les steppes des Kirguizes deux autres espèces du genre, mais il ne les décrit pas. (3) AH. lathridioides, loc. cit. pl. V, f. d-D’”. (4 Syn. Monoroma, Kolenati, Melet. ent. III, p. 43, L'espèce décrite par l’auteur, sous le nom de Jon. caucasicum, est identique avec celle de M. De Chaudoir, pe a ñ 7,2 n. 2e > + TRES) ‘MURS F £: L ’ + Le. ÉRYPTOPHAGIDES 421 sal, entier el cilié en avant. — Tête allongée, parallèle en arrière, un peu rétrécie en avant, plane. — Yeux distants du prothorax. — An- tennes insérées aux angles antérieufs de la tête, médiocres, à articles 4 ovalaire, renflé, un peu allongé, 2 aussi long, conique, 3 court, de même forme, 4 un peu moins long, sphérique, 5 distinctement plus gros que lui et que 6-8, arrondi comme ceux-ci, 9-11 plus gros que les précédents, les deux 4ers sphériques, le dernier cylindrique, court, arrondi au bout, — Prothorax eù carré au moins aussi long que large. . — Elytres allongées, parallèles, un peu plus courtes que l'abdomen. — Pattes courtes ; cuisses peu renflées; jambes linéaires; tarses de cinq articles : { plus court que les suivants, ceux-ci assez courts, triangu- laires; crochets bifides, — Corps linéaire, très-allongé. Tels sont les caractères assignés par M. De Chaudoir à ce genre, qui paraît, comme il le dit, très-voisin du précédent, mais cependant bien distinct par la forme de la tête, les proportions relatives des articles des antennes, et ses élytres abrégées en arrière. Le mode d'insertion des seconds de ces organes semble en même temps le rapprocher des ArTomanrtiA qui suivent. Il ne comprend qu'une petite espèce (M. Ho- chuthit), trouvée aux environs de Kiew, en société avec la Formica rufa, et dont le facies est celui d'une Moxorowa. Depuis, on l'a prise aux environs de Berlin, ATOMARIA. (Kiney) Srern. JU, of Bnit. Ent. WI, p. 64 (1). Languette cornée, arrondie en avant, et munie de chaque côté d'un pelit appendice cilié. —, Palpes labiaux à articles 4 très-petit et grêle, 2 très-renflé, 3 plus court et moins gros, atténué et obtus au bout; les maxillaires à articles 4 petit et grêle, 2 subglobuleux et le plus gros de tous, 3 un peu plus petit, # encore moins gros, graduellement atténué. — Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné. — Man- dibules courtes, bidentées au bout. — Labre assez saillant, arrondi en avant. — Tête courte, transversale, obtuse en avant. — Antennes in- Sérées à sa partie antérieure, tantôt subcontiguës, tantôt distantes, à articles { plus long et plus gros que les autres, 2 un peu plus court et | plus étroit, 3 plus long que les suivants, 7-8 de longueur variable, 9-11 | formant une massue allongée. — Yeux petits, arrondis, finement gra- nulés. — Prothorax assez convexe, plus ou moins rétréci en avant, ar- rondi, rarement bisinué, rebordé et très-souvent transversalement im- pressionné à sa base. — Ecusson arrondi. — Elytres elliptico-ovales, assez convexes. — Pattes médiocres ; tarses pentamères dans les deux (1) Syn. Denmesres Fab., Herbst, Payk. — Cnyproruacus Gyllh., Schœnh, — ConricaniA Marsh, 428 CRYPTOPHAGIDES4 sexes : leur 4° article un peu plus petit que les trois 40rs, ceux-ci égahx et pubescents en dessous, — Saillie prosternale reçue dans une légère échancrure du mésosternum, — Corps oblong, pubescent. Ces insectes ont les mêmes habitudes variées que les Cnypropta- aus (1), dont ils se distinguent immédiatement par l'insertion de leurs antennes. Leur forme générale est aussi un peu différente, et rappelle singulièrement celle des petits Elatérides du genre CrypronyPpnus. ls sont assez nombreux et jusqu'ici propres à l'Europe ét à l'Amérique du Nord (2). ‘ EPISTEMUS. Encné. Naturg. d. Ins. Deutscht. WI, p. 400 (3). Languette légèrement échancrée et ciliée en avant, sans appendice. — Les autres organes buccaux comme chez les Aromanra. — Tête courte, trigone et obtuse en avant, engagée dans le prothorax et pen- chée, — Yeux assez gros et assez saillants; arrondis. — Antennes in- sérées à la partie antérieure du front, un peu distantes, à articles 4 gros et allongé, 2 presque aussi grand, mais un peu plus gréle, 3 plus long que 4-8, ceux-ci décroissant peu à peu, 9-11 formant une massue allongée. — Prothorax transversal, aussi large que les élytres et faible- ment bisinué à sa base, graduellement rétréci en avant, avec son bord (1) Voyer, sur cellesde quelques espèces, Kraatz, Stettin. ent. Zeit. 1853, p. 94. Germar (ibid. 1846, p. 195) rapporte le cas d’un champ de betteraves détruit en grande partie par l'Afomaria linearis. Antérieurement, M. Macquart (Ann. d. Se. nat. XXIIE, p. 93) avait signalé les ravages que commet sur la mème plante, dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, un petit insecte qu'il nomme Cryptophagus bettæ. La courte description qu'il en donne s'ap- plique exactement à la même espèce d’Aromanta. (2) Erichson (Deutsch]l. Ins. HT, p.377) en décrit 34 espèces d'Allemagne, dont 21 nouvelles. Celles qu’on peut regarder comme les types du genre, sont: A. fimetarii GyUh., wmbrina Gyh., mesomelas Herbst, fuscipes Gylh:, nigripennis Payk., atra MHerbst, fuscata Schœnh., pusilla Payk. Toutes les espèces mentionnées par Erichson sont figurées dans Sturm, Deutschl, Ins. XVU, pl. 329-338. — Aj. : Esp. européennes : À. pulchella, sellata, nitidula, alpina, pygmeæa, ornata, rubella, rufa, nitida, Heer, Col. helvet. I, p. 47. — pallida, Wollast. Ann. of pat. Hist. XVIIE, p. 452. — Cryplophagus con- color, Mærkel in Gérmar, Ztitschr. V, p. 244 (At. fuscipes? Gylih.). — Esp. du Caucase : À. mort, fasciata (unifésciata St.), Kolenati, Melet. ent. V, p: 59: — Esp. d'Ounalaschka : A. fübipennis, Manh. Bull. Mose, 1846, I, p. 519. Les A. atra et mesomelas se trouvent aussi aux Etats-Unis ; on n’en a décrit aucune autre de ce pays, à m& connaissance. (3) Syn. Ebmisremus (Westw.), Steph, I. of Brit, Ent. II, p. 67, Stephens a, le premier, exposé lés caractères du genre ; Erichson a rectifié l'orthographe du nom primitif, qui laissait à désirer. — Psycmium, 0. Heer, Col. helvet. I, p. 432. — Denuestes Payk., Marsh, — CnxprornaGus Gyllh., Waltl. CRYPTOPHAGIDES, 429 antérieur échancré. — Ecusson arrondi. — Elytres globoso-ovales ou ovales. — Pattes médiocres; tarses pentamères, leur 4e article très- petit, les trois 4crs subégaux, finement velus en dessous. — Proster- num assez large, parallèle, tronqué en arrière et appliqué contre le mésosternum. — Corps brièvement ovalaire ou subglobuleux, très- glabre. Avec des organes buccaux très-semblables à ceux des Aromanra, ces insectes s’en éloignent considérablement, comme de tous les autres genres de la famille, par leur forme générale et leurs téguments lisses et brillants. Tous sont noirs, avec l'extrémité des élytres plus ou moins rougeûtre; le plus grand d’entre eux n’atteint pas une ligne de long. On en connaît cinq espèces propres à l'Europe, et qui vivent dans les végétaux en décomposition (1). (1) Æ. globosus Walt, dimidiatus Sturm, ovulum Er., globulus Payk., exi- quus Er.; tous figurés par J, Sturm, Deutsch]. las. XVI, pl. 343-344. nb eus SéhD ©: Le de CS v + ter Pa A - FAMILLE XXIL LATHRIDIENS. Menton, langüette et mâchoires de forme variable. — Palpes labiaux de trois, parfois de deux, les maxillaires de quatre articles. — Antennes en général de onze articles, terminées par une massue uni-, bi- ou tri- articulée. — Hanches antérieures et intermédiaires globuleuses, les postérieures transversales, toutes écartées entre elles; tarses de trois articles dans les deux sexes ; le péaultième entier, — Abdomen composé en dessous de cinq segments : le premier notablement plus long que les autres. Le nombre des articles des tarses distingue essentiellement ces in- sectes des trois familles précédentes avec lesquelles ils ont en commun des caractères importants. Tous sont de petite taille et tantôt allongés (Monorowa), tantôt sim- plement oblongs (Larariprus, Conricarr4), ou courts et convexes (Da- sxcerus). Leur tête, constamment dégagée du prothorax et de forme variable, est parfois (Monoroma, Dasycenus) munie en arrière d’un col distinct, brusquement formé, mais épais. La plupart des organes buc- Caux varient trop pour qu'on puisse en rien dire de bien général, si ce n’est que la languette est dépourvue de paraglosses, le pénultième ou le dernier article des palpes remarquable par sa grosseur, les mandibules courtes et le labre toujours distinct. Les yeux sont petits ou médiocres et latéraux; ils manquent complètement chez les LanceLanvra. Les antennes sont insérées immédiatement en avant, très-rarement (Dasx- cERUS) au-dessus d'eux. Dans ce dernier genre elles sont d'une exces- sive gracilité, et dans un autre (Horoparamecus) le nombre de leurs articles descend à dix et même à neuf, Les articles qui entrent dans la composition de leur massue n'ont pas la même fixité que chez les Cryp- tophagides. Les LancezanbiA sont les seules qui aient le prothorax aussi large que les élytres à sa base, l’écusson nul et les élytres soudées. Ces dernières, chez les Monorowa, laissent en totalité le pygidium à dé- couvert. Les pattes sont médiocres, peu robustes : leurs hanches enfouies dans leurs cavités cotyloïdes ; celles-ci, aux pattes antérieures, sont com: ’ LATHRIDIENS, 431 plètement fermées en arrière. Les jambes sont linéaires, gréles, tron- quées et sans éperons à leur extrémité. Les tarses sont fort courts, et leur dernier article égale au moins en longueur les deux premiers pris ensemble; ceux-ci sont finement villeux en dessous, sans brosses pro- prement dites. Le premier segment abdominal est relativement plus long que dans la famille précédente, et le dernier surpasse aussi parfois beaucoup (Monoroma) sous ce rapport les trois intermédiaires qui sont toujours égaux entre eux. Quant aux segments thoraciques, le prosternum ne forme jamais une saillie libre en arrière, son bord postérieur étant coupé carrément dans toute son étendue. Sa largeur varie assez et, par suite, l’écartement des hanches antérieures entre elles; très-étroit chez les Dasvcerus, moins chez les Larurroivs et les Conricaria, il s'élargit chez les Monoroma et surtout chez les LAnGELANDrA. Le mésosternum est constamment assez large, sans saillie antérieure et presque confondu avec le métasternum qui est ample. Ses parapleures sont très-étroites et me paraissent siniples dans toutes les espèces. Les mœurs de ces petits insectes ne présentent aucune particularité qui ne se retrouve chez les Cryptophagides et les Colydiens. Plusieurs de leurs larves appartenant aux genres LaraniDivs (©) et CorricariA (2) sont aujourd'hui connues. Celle du Lathridius minutus qu'on peut prendre pour type, grâce à la description détaillée qu'en a donnée M. Ed. Perris, est allongée, un peu atténuée à ses deux extrémités, revêlue d’une peau légèrement co- riace, et hérissée de poils longs, fins et redressés, plus visibles sur les flancs qu'en dessus, et dont quelques-uns sont terminés par un petit renflement globuleux. La téte est ovale, peu convexe, et présente de chaque côté un point noir, qui, vu au microscope, est un assemblage de cinq ocelles disposés en cercle. Les antennes se composent de quatre articles dont les deux 1°"s sont courts, assez gros et égaux (le {tr est ent outre rétractile), le 3° une fois et demi plus long qu'eux réunis, mais plus grêle et muni d’un article additionnel à son extrémité, le 4° aussi (1) Voyez De Géer, Mém. V, p. 46, pl. 2, £. 27-28 (L. lardarius); M. West- Wood à reproduit la première de ces figures dans son Introd. to the mod, class. oflns. I, p. 155, f. 13, no 22. — Kyber in Germar, Mag. d. Ent. LL, p. 1, pl. 1, f. 1-6 (L. porcatus).— Perris, Ann. d. I. Soc. ent. Série 2, X, p. 581, pl. XIV, n° II, f. 16-20 (L. minutus). MM. Chapuis et Candèze en ont donné la des- cription en entier dans les Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VIE, p. 433. (2) Perris, loc. cit. p. 585, pl. XIV, ne IV, f. 21-23. M. Coquerel (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VI, p. 182, pl. 7, n° IV, £. 5 a-d) a également décrit, mais trop brièvement, la larve de l’Holoparamecus Kunxei, qu'il avait observée, à Madagascar, rongeant des tablettes de chocolat, où elle creusait de nombreuses galeries, Autant qu’on en peut juger par le peu qu’il en dit, elle aurait assez de rapport avec celles des LaramDIUS, mais son Corps serait glabre, 439 LATHRIDIENS, long et très-gréle, Les arganes buccaux présentent quelques particula rités insolites. M. Ed. Perris y a cherché vainement la lèvre inférieure avec ses palpes, et, au lieu des mandibules ordinaires, il n’a trouvé que deux corps triangulaires, charnus, munis seulement à leur extrémité de deux dents cornées et de quelques cils spiniformes. Les mâchoires n’ont qu'un seul lobe cylindrique et terminé également par des cils sem blables. Le labre est assez saillant et un peu échancré en avant. Les segments {horaciques sont plus grands que les sept premiers de l'abdo- men ; les deux postérieurs de celui-ci plus étroits que les antérieurs, et le dernier se prolonge en un mamelon anal servant à la progression, Les pattes sont terminées par un seul crochet, et les stigmates en nombre normal. La première paire est située inférieurement au bord antérieur du mésothorax, et les huit autres paires occupent une position analogue sur les côtés des huit premiers segments abdominaux. Cette larve, qui avait été trouvée dans le chaume d’un toit, se fixe par son prolongement anal, quand le moment de sa métamorphose est ar- rivé, et sa dépouille reste adhérente à l'extrémité de la nymphe. Celle- ei est remarquable par les longs poils terminés en bouton dont elle est munie, et qui sont disposés par groupes, avec beaucoup de symétrie, sur ses flancs et son extrémité antérieure. : La larve de la Corticaria pubescens ne diffère de la précédente que par sa forme plus linéaire, la plus grande rareté et la brièveté des poils dont elle est munie. Ces poils sont de deux sortes : papilliformes ou sim- ples; il n’y en a point qui soient globuleux à leur extrémité. Les affinités les plus prochaines de ces larves ont lieu, autant qu'on en peut juger en ce moment, d'une part avec les larves des Aromarra et des Mycétophagides, puis avec celles des Clypéastres et en particulier des Onruorenus dont on doit également la connaissance à M. Ed. Perris. La place que M. L. Redtenbacher (1) a, le premier, assignée à ces insectes entre les Cryptophagides et les Mycétophagides parait dès lors être celle qu'ils doivent réellement occuper. Leur histoire scientifique se réduit à peu de chose. Elle se borne à rappeler que Latreille (2) avait placé ceux d'entre eux qu'il a connus, parmi ses Xylophages, persuadé qu'il élait que ces insectes sont : (1) Fauna Austr. Die Kæf. p. 202. Erichson admetfait également une famille de Lathridiens; mais, comme il l’a passée sous silence dans sa Faune des In- sectes de l'Allemagne, j'ignore comment il l’eût composée. On voit seulement, d’après ses derniers Comptes-rendus entomologiques, qu'il eût probablement placée à la fin de l’ordre, près des Endomychides, Clypéastres et Coccinellides. Ces trois familles, à quelques exceptions près, sont aussi des Trimères, mais se distinguent des Lathridiens par le pénultième article de leurs tarses bilobé et garni, ainsi que le 4er, d’une véritable brosse de poils, leur tête terminée pa un museau brusquement formé, etc. En un mot, ces familles me paraissent être à celle-ci ce que les Érotyliens sont aux Cryptophagides, (2) Gener. Crust. et Ins. LI, p. 18, et Règne anim, éd. 2, V, p. 99, LATHNIDIENS, 433 tétramères. Seulement guidé par cet instinct des analogies qu'il possé- dait à un si haut degré, il n'avait pas hésité à mettre à côté d'eux les Dasycenus, qu'il savait n'avoir que trois articles aux tarses. Plus cs- clave que lui du système tarsal, Dejean (1) avait reporté ce dernier genre à la fin des Trimères, en laissant les autres dans les Xylophages. La famille ne comprend que les six genres suivants; l'Europe a des représentants de tous. I. Point d’yeux : Langelandia. II. Des yeux. a Antennes médiocres, de grosseur normale. Leur massue de 1 article : Monotoma. —— de? Holoparamecus. a de 3 — Lathridius, Corticaria. aa Antennes üllongées, capillaires : Dasycerus, Genre incertæ sodis : Myrmecoxenus. LANGELANDIA: Ausé, Ann, d. 1, Soc. ent. XI, p. 227; Menton subquadrangulaire, un peu arrondi en avant. — Langette , Coriace, transversale, coupée carrément, avec ses angles et une dent médiane légèrement saillants, — Lobes des mâchoires membraneux, subégaux, arrondis et ciliés à leur extrémité. — Dernier article de tous les palpes ovoïde, plus gros et plus long que les précédents réu- pis. — Mandibules courtes, robustes, bidentées à leur extrémité, — Labre très-petit, arrondi en avant, — Tête déprimée, Carrée, transver- sale, impressionnée en dessus. — Yeux nuls. — Antennes médiocres, à articles 1-2 plus gros et plus longs que les autres, 3-9 courts, 40-11 formant une petite massue serrée en forme de bouton, le dernier pubescent. — Prothorax allongé, graduellement rétréci en arrière, échancré près de ses angles postérieurs, rebordé latéralement. — Ecusson nul. — Elytres soudées, allongées, parallèles, rebordées laté- ralement , conjointement échancrées à leur base. — Pattes médiocres, peu robustes; tarses courts, de trois articles : 1-2 égaux, plus petits en- semble que 3 ; crochets fortement arqués. — Prosternum large, plane. — Corps allongé, parallèle, déprimé, aptère. Genre intéressant, établi sur un petit insecte, L. anophthalma (2), d'un facies exotique et voisin de celui des Drroma, de la famille des Colydiens, à côté desquels M. Aubé l’a placé; mais le nombre des articles de ses tarses me parait ne pas permettre ce rapprochement, (1) Catal. 6d. 3, p. 335 et 464. (2) Loc. cit, pl. 9, £. 2-6. Coléoptères, Tome HI, 28 434 LATHRIDIENSS Get insécte est long de 3 à &millim., d’un brun uniforme, et finement rugueux; son prothorax présenté trois côtes longitudinales, obluses, sur le disque: une plus tranchante se voit sur chaque élytre, près de J4 suture, qui est elle-même un peu relévée, Découvert primilivement à Paris, dans des chantiers, des jardins, notamment au Jardin-des-Plan- tes, il à été retrouvé depuis dans diverses parties de la France eten Lombardie. Il vit en terre ou sous des pièces de bois gisant sur le sol, MONOTOMA. Henssr, Die Kefer, p. 22 (1). Menton fortement échanèré en démmi-cercle. — Langüette très-allon- gée, tronquée et ciliée en avant. — Lobes dés mâchoires coriaces, égaux : l’externe assez large, garni de cils spiniformes avant son some met et sur celui-ci; l'interne itrès-grêle, filiforme, terminé par une pe- tite épine. — Pénultième article de tous les palpes très-gros, ovoïde, un peu arqué, le dernier plus étroit, conoïde. — Mandibules larges, bidentées à leur extrémité. — Labre arrondi en avant. — Tête en triangle plus ou moins long, munie d'un col gros et brusquement formé en arrière. — Yeuk petits, arrondis: — Antennes itisérées immédiale= ment en avant des yeux, médiocres, de 10 articles : 1-2 plus gros que les Suivants, brièvement obconiques, 3-8 décroissant graduellément, 9 plus gros qu'eux, 10 formant un bouton ovaläire ou globuleux (2). — Prothorax allongé, parallèle ou graduellement rétréci én avant, denli= culé sur les côtès. — Ecusson à peine distinct, ponctiforme. — Elytres allongées, tronquées äu bout, êt laissant le pygidiüm à découvért. = Celui-ci en carré long. — Pattes médiocres, grêles; tarses courts, dé trois articles (3) : 1-2 très-pelils, plus courts que 3; crochets grélés, âssez longs. — Prosternum asséz large. — Corps allongé, glabre, ailé. Petits insectes ressemblant beaucoup aux Sizvanus, de la famille des Cucüjipes, sous le rapport de la taille, de la forme générale, des cou leurs el même de la sculpture de leurs téguments, mais en réalité très- (1) Syn.Lyerus Payk. — CenyLon Gyllh. — LATHRIDIUS Kugel. — CORTICARIA Marsh. à (2) Ce bouton se termine par une portion spongieuse qui, dans la lupart des espèces, semble composée de déux articles. Kunze, dans son supp ément (Germar, Zeitschr. 1, p. 383) au travail de M. Aubé, cité plus bas, les a r'egardés comme dés arlieles véritables. (3) Les auteurs ne sont pas d'accord sur ce mombre. M, Aubé, däns son Essai dar Je genre Moxoroma » (Ann.d.1. Süc.ent. VE, .p. 458), assigne à Cés organes quatre articles partout; Exichson (Arch. 1839, I, p. 340) n'en admet que trois ; M. L. Redtenbacher en compte quatre aux quatre tarses postérieurs et trois seulement aux antérieurs. Pour ce quisne cnctihe, je Suis'd’accond'ayec Erichson, LATIRIDIENS, 435 diférents par leurs caractères, On les trouve sous les écorces, les piér= res, dans le fumier décomposé, les bouses à demi-desséchées et lès fourmilières. Les espèces décrites s'élèvent à près d'une vingtaine, présque toutes d'Europé (1); les autres sont de l'Amérique du Nord. HOLOPARAMECUS. Conns, Thé entom. Mag. 1, 1833, p. 186 (2). Menton transversal, largement échancré, avec une saillie obtuse dans son milieu. — Languette courte, arrondie en avant, — Lobes des mà- choires égaux en longueur: l'interne très-grêle, garni en dedans de cils spiniformes ; l'externe large, barbu au bout, — Palpes labiaux couris, robustes, à articles À très-petit, 2 très-gros, subglobuleux, 3 conoïde ; les maxillaires à articles 1 lrès-petit, 2-3 courts, gros, égaux, À en cône allongé, obtus au bout. — Mandibules courtes, larges, ciliées dans leur milieu, denticulées à leur extrémité. — Labre arrondi en avant, — Tête courte, trigone, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Ceux-ci arrondis, fortement granulés, — Antennes de onze, dix ou neuf articles : les deux premièrs plus longs et plus gros que les Suivants, les deux der- niers formant une petite massue, l’antépénultième plus gros que lés précédents, transversal, — Prothorax cordiforme , ayant des fossettes en nombre variable en dessus. — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elÿtres oblongo-ovales. — Pattes médiocres ; tarses Courts, à ar- (1) M, Aubé (loc: cit.) eh mentionne neuf espèces, donthait d'Europe : {M to- nicicollis Guérin, angusticolis Gylh,, picipes Herbst, brevicollis Aubé, spin colis. Aubé, quadricollis Aubé, longicollis Gylin., quadrifoveolata Aubë) ; et une des Etats-Unis : M. americana Guérin. Kunze (loc. cit.) y à ajouté les quatre suivantes d'Europe : M brevipennis, scabra, bicolor, flavipes. Aj. : Esp. européennes : M. tufa, W. Redtenb. Quæd. Gen. et Spec. Arch, Austr. p. 23. — quisquiliarum, L. Redtenb. Faun. Austr. Die Kæf. p. 208. Blaivit, Guérin-Ménev. Rev. 7001. 1839, p. 140 (brevicolis Aubé). — puñctas licollis, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, I, p.73. — trapezicollis, Chaud. Bull. Mose. 1845, IL, pi 209. — Esp. des Etats-Unis : M. rufipes, Melsheim. Procced, of the Acad. of Philad, U, p. 111: — opaca, Ziegl. ibid, p. 271. Ges deux espèces sont probablement identiques avec la M. americana de M, Aubé. (2) Syn. Cazvororrüw Villa; nom répandu dès 1882 par M. Villa dans les colléctions, imprimé par lui en 1833 (Gatal. Col. Europ. dupl.), mais comté Sÿnonyme de AmPniBoLONARZON, autre nom inédit imposé au genre par M. Porto. Les caractères en ont 6té publiés pour la prémière fois par M. Aubé, en 1843 (Ann. d. 1. Sos, ent, p. 241, pl. X, n° 1), en même temps qu'une monographie flu genre, M, Villa à eru devoir le maintenir das le Catalogue des Coléoptères de la Lombardie, qu'il a publié à Milan Pannée suivante, quoiqu'il connût celui d'Hosorananeeus, publié avec accompagnement de caractères par M. Curtis, en 833, — Larmus, Waltl (inédit ?), sec. Villa, Cat. d ‘Col, d. Lombard. p. 64, SILVANUS, Beck, Beitr. z. Baierisch, Insektenf, p. 14, 436 LATHRIDIENS, ticles 4-2 petits, égaux, 3 aussi long qu'eux réunis. — Corps oblong, glabre, ailé. Très-petits insectes d'un testacé ou d'un brunâtre uniforme, facile ment reconnaissables aux fossettes que leur prothorax présente en dessus, à sa base, parfois en même temps sur le disque. La variabilité du nombre des articles des antennes est un fait très-remarquable, mais qui ne paraît pas propre à diviser le genre en deux, comme on l'a pro- posé, attendu qu’elle existe parfois dans la même espèce, et qu’elle pas raît dès lors être un caractère sexuel (1). Ces petits insectes ont été trouvés dans le fumiér des étables et des couches à melons, des champignons exotiques, des boîtes venant deg pays étrangers, et contenant des insectes ou des plantes desséchées, ce qui jette quelque incertitude sur la patrie réelle de quelques-uns d’entre eux. On en connaît actuellement quatre espèces (2). LATHRIDIUS. Henosr, Die Kæfer, V, p. 3 (3). Menton transversal, évasé et tronqué en avant. — Languette plus étroite que lui, cornée, avec une bordure membraneuse en avant, et ses angles ciliés. — Lobe interne des mâchoires remplacé par un faisceau de poils; l'externe large à sa base, puis terminé par une pointe grêle, longue et arquée. — Palpes labiaux de deux (?) articles : (1) Cette anomalie a un peu embrouillé histoire de cés insectes. Pour l’étu- dier, outre la Monographie de M. Aubé, citée plus haut, voyez Guérin-Méne- ville, Ann. d. 1. Soc. ent. 1844, Bull. p. V, ou Rev. zool. 1844, p. 35. — Mot schoulsky, Rev. zool. 1844, p. 442, avec une note additionnelle dans laquelle M. Guérin-Méneville propose de réserver le nom de CALYPTOBIUM aux espèces dont les antennes ont onze articles, et celui d’Hoopanamecus à celles chez qui ces organes n’en comptent que neuf. — Westwood, Trans. of theent. Boc. IV, p. 234; résumé de toutes les observations et discussions précédentes. — Brithe son, Arch. 1845, Il, p. 125. Il fait observer que les espèces se divisent en deux sections, les unes (caularum, nigrum) ayant onze articles, les autres (singu= laris, Kunzei) tantôt dix et tantôt neuf, et que les premières ont en même temps le prothorax plus rétréci en arrière. ‘ (2) H. singularis Beck (depressus Curtis, Vilæ Aubé), d'Europe; M. West- wood dit l'avoir reçu de Sierra-Leone. — caularum Aubé, de France etd’Au- triche; trouvé aussi par M. Reiche dans une boite d'insectes venant du Sénégal. — nigrum Aubé, de Sicile. — Kunsei Aubé ; trouvé par Kunze dans des cham= pignons venant du Brésil; par M. Allibert (Revue zool. 1847, p. 18) dans des boîtes apportées de la Chine et contenant des graines; enfin par M. Coquerel (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, ‘VI, p. 181), dans des boîtes de chocolat, à l'ile Bourbon et à Madagascar. Cet insecte est par conséquent tout-à-fait cosmopolite: (3) Syo. Tenesmo Linné, De Géer. — Denmestes Fab., Payk., Panzer, Los Oliv, — Conricarta Marsh, … Fr d a RL à à élu Le 444 MYCÉTOPHAGIDES: de celle da Triphyllus punctatus, que par sa forme plus linéaire, l'ab- sence de bourrelets sous l'abdomen, et de minimes particularités dans les organes buccaux, les antennes, les ocelles, etc. La nymphe est ab- solument pareille à celle de l'espèce en question et attend également dans le sein de la terre sa transformation en insecte parfait, La famille ne comprend que les six genres suivants (1). L Tarses tétramères, les antérieurs trimères chez les mâles. Yeux transversaux : Mycetophagus, Triphyllus, — arrondis: Litargus, Typhæa. II. Tarses subpentamères dans les deux sexes. Massue antennaire de trois articles : Diplocælus. — de deux — Diphyllus, MYCETOPHAGUS. Hezvw. in en. N. Mag. d. Entom. p. 394 (2). Menton transversal, rétréci et tronqué en avant. — Languctte cor- née, largement et faiblement échancrée, avec ses angles arrondis. == Dernier article des palpes maxillaires plus gros que les précédents, ova- laire et tronqué ou obtusément acuminé au bout.— Mandibules munies en dedans d’une bordure membraneuse, bidentées à leur extrémité, re- couvertes par le labre. — Celui-ci transversal, arrondi en avant. — Epi- stôme séparé du front par un sillon arqué très- profond. — Antennes grossissant graduellement à leur extrémité ou terminées par une mas- sue de quatre ou cinq articles. — Yeux transversaux, un peu échancrés en avant. — Prothorax transversal, un peu rétréci antérieurement, bi- sinué à sa base, avecses angles postérieurs plus ou moins aigus et arqués. — Ecusson en triangle curviligne.— Elytres de la largeur du prothoraxà leur base. — Tarses assez longs ; leur {er article allongé : celui des anté rieurs munis de longs poils en dessous et parfois un peu dilaté chez les mâles. — Corps oblongo-ovale, médiocrement convexe. Ce genre comprend les plus grandes espèces de la famille. Ce sont d'assez jolis insectes noirs et ornés de taches ou de bandes flexueuses jaunes sur les élytres. Ces organes sont toujours ponctués en stries trèss serrées, et le prothorax, qui est finement rugueux, présente de chaque (1) Erichson, dans le tableau synoptique qu'il a donné de ceux admis par lui (loc. cit. p. 405), fait figurer à la suite des Tyrnæa un genre Bercmnus qu'il dit devoir être publié prochainement par Géné, d'après un insecte (B. Tama- risci) découvert par lui dans l'Europe méridionale, probablement en Sur- daigne. Mais Géné est mort sans avoir, à ma connaissance, fait mention nulle part de ce genre. (2) Syn. CanaBus et CunysomeLa Linné, — Irs et DmcÆa Fab, — SiLPHOIDES, Berbst in Fuessly, Arch, IV, p. 41. — Boerana, Marsham , Col. Brit, p. 138, 4 ff >. _ e _— hat, cs fn Si See, à » MYCÉTOPHAGIDES, 455 côté à sa base une dépression arrondie plus ou moins distincte, mais qui disparait quelquefois. Les modifications que présentent les antennes ne peuvent servir qu'à diviser ces insectes en sections (1) et n'ont rien de générique. , Le genre est assez nombreux et paraît propre à l'hémisphère boréal dans les deux continents; on en a décrit en ce moment une quinzaine d'espèces (2). Toutes se trouvent presque exclusivement dans les bolets et les champignons. TRIPHYLLUS. (Mec.) Lan. Règne anim. éd, 2, V, p. 98 (2). Ce genre ne diffère des MycerormaGus que par les deux points sui- vants : Languelte arrondie en avant. — Antennes terminées par une massue x de trois articles, bien distincte du funicule. ; À quoi il faut ajouter que la ponctuation des élytres est disposée sans ordre, comme celle du prothorax, ce qui permet de distinguer, au premier coup-d'œil, le genre du précédent. Il se compose de deux espèces européennes (4). LITARGUS. Enons, Naturg. d, Ins. Deutschl, WU, p. 415 (5): Languette membraneuse, largement échancrée en avant.— Yeux ar- rondis. — Antennes terminées par une massue de trois articles. — (1) Erichson (Naturg. d. Ins. Deutsch]. IT, p. 406) en établit trois très-na- turelles et caractérisées ainsi : I. Antennes grossissant peu à peu jusqu’à leur extrémité; bords latéraux du prothorax simples : M. quadripustulatus L., piceus Fab., 10-punctatus Fab., atomarius Fab. — II. Les cinq derniers ar- ticles des antennes plus gros que les autres ; bords latéraux du prothorax fine- ment denticulés : M. multipunctatus Fab., fulvicollis Fab. — III. Les quatre derniers articles des antennes plus gros que les autres : M. populi Fab., 4-gut- tatus P. W. J. Müller; cette espèce, ainsi que le 4-pustulatus et le 10-punc- tatus, est parfaitement figurée dans Sturm, Deutschl. Ins. XIX, pl. 345. (2) Aux espèces européennes mentionnées dans la note précédente, aj. : Esp. de l'Amérique du Nord : M. punctatus, fleæuosus, Say, Journ. of the Acad. of Philad, V, p. 260. — Tetratoma obsoleta, Myc. bimaculatus, bipus- tulatus, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. II, p. 113-114. — pini, Ziegler, ibid. p. 270. (3) Syn. Denwesres, fes et Nimbuza Fab. — Mycerornacus Hellw., Panzer, Gyllh. — Sizpna Marsh. — Cnypropnacus Payk., Herbst. — Tyrnæa Steph. (4) T. punctatus, suturalis Fab.; figurés tous deux dans Sturm, Deutschl, Ins. XIX, pl. 346. (5) Syn. Mvcgrormaous Fab., Say. — Jes Fab, Panzer, — Encis Fab, Cnxpropuacus Herbst, Payk, 416 MYCÉTOPHAGIDES: ? « Jambes antérieures terminées par trois éperons : le 4er article des tarses de la méme paire dilaté chez les mâles. Les autres caractères comme chez les Myceroprtacus, avec la ponc- tuation des élytres disposée sans ordre comme chez les Trirnyzrus. Le type du genre est le Myc. bifasciatus Fab. (1), petit insecte répandu dans la plus grande partie dé l'Europe, et qui vit sous les écorces et la mousse des vieux arbres. Î] y en a deux autrés espèces aux Etats-Unis (2). ” TYPHÆA. (Kimëy) Conris, Brit. Entom. XV, pl. 702 (3). Languette cornée, coupée carrément en avant. — Dernier article des alpes maxillaires aussi long que les deux précédents réunis. — Man- dibules dès Mycérobtaëus.—Labre fortement lransversal, entier, âvec ses angles arrondis.— Epistomé séparé du front par un sillon bien mar- qué: == Yeux arrondis, assez saillants. — Antennes courtes, terminées par une massue de trois arlicless — Prothorax fortement transversal, presque droit sur les côtés, coupé carrément en avant et à sa base, avec le milieu de celle-ci faiblement lobé ; ses angles postérieurs non saillants. — Ecusson en triangle curviligne, — Elyires oblongues. — Jambes an- térieures Lerminées par trois éperons; {er article des tarses de la même paire simple chez lès mâles. = Corps oblong, légèrement convexe. Le genre ne se distingue essentiellement des LirarGus que par sa languette. Il ne comprend qu'une petite espèce, T. fumata L. (4), d'un jaune uniforme, pubescente comme toutes les précédentes, plus fine- ment ponctuée que la plupart d'entre elles, èt dont la ponctuation est disposée en stries sur des élytres, mais si sérrées et si fines que cette particularité échappe au premier coup-d'œil. Ce petit insecte est répanda dans toute l'Europe où il est commun, dans le nord de PAfrique et aux Etats-Unis. M vit sous les écorces ét se trouve quelquefois dans l’inté- rièur des maisons. ‘ (1) Figuré dans Sturm, Deutschl, Ins. XIX, pl. 347. (2) Mycet. 6-punctatus, didesmus, Say, Journ. of the Acad. of Philad, Y; pb. 261. Je me conforme à l'opinion d'Erichson ‘en les plaçant dans le genre actuel. M. Melsheimer (Catal. of the deser. Col. of the Unit. St. p- 48) les a mis avec un point de doute parmi les TriPHyLLUs. (3) Syn. Denwesres Lioné, Marsham., Herbst, Payk. — Myesrornaeus Gyllhe \# Figurée dans Curtis, lot. cit, et dans Stürm, Deutschl. Ins. XIX, pl. 348. — Les Typhœa Sparganii et ferrüginea de Stephens (11. of Brit. Ent. I, p. 70:74) se rapportent au Priphyllus suturalis. Le a MXCÉTOPHAGIDESs aat DIPLOCOELUS: Guérin-Ménev. Joôh. d. Règn. anim. ns. téxte, p. 196. Genté établi sur un petit insecte décrit dans le même recueil, par M. Chévrolat sôûs le nom de Trépéylus fagé (r), él qui à tous lé an tères essentiels dés Drrhyius qui suivent, réunit des antennes térmi- nées pâr üñé mässue de trois articles, dont le 1er pélit, Cupuliforme, le 2 le plus grand de tous, transversal, le: 3 subglobuleux. Le nom du genre est emprunté à deux sions qui éxistent de chaque côté du pro- thorax en dessus. Ce petit insecte est en éntiér d'un jaunâtré ou d'un brun uniforme, pubescent, ponctué, ‘avec la ponctuation disposée en rangées régulières $ür lés élytres. On l'a pris Abondämiment À Fo tai nebleau, sous les écorces de hêtres récemment coupés, et il paraît ré- pandu dans une bonne partie de l'Europe. Cette coupe générique me paraît peu distincte et devra probable ment étre réunie, à titre de section, aux Drruyzcus, dont le caractère distinctif des autres Mycétophagides consiste bien moins dans la mas- sue bi-articulée de leurs antennes que dans la structure différente de leurs tarses. DIPHYLLUS. (Der.) Seuuex. Zlem, of Brit. Eniom. p. 178 (2): É Menton fortement rétréci en avant, très-échancré, avec une petite dent au milieu de l’échancrure. — Languette cornée, en carré trans- versal, munie de longs cils en avant. — Lobes des mächoires cornés : l'interne plus court et plus étroit que l'autre; tous deux longuement ciliés au bout. — Dernier article des palpes labiaux gros, ovalaire et tronqué au bout ; celui des maxillaires cylindrique, aussi long que les deux précédents réunis. — Mandibules courtes, arquées, anguleuses et pubescentes au sommet de l'angle, simples à leur extrémité, — Labre très-court, arrondi en avant. — Tête triangulaire, obtuse en avant. — Yeux arrondis, assez saillants. — Antennes médiocres, à-articles 4 gros, obconique, 2-3 moins épais, subégaux, 4-9 plus gréles, courts, égaux, 9-11 formant une massue à 4er article cupuliforme, 2 subglo- buleux. — Prothorax transversal, légèrement échancré en avant, un peu bisinué à sa base, muni d'une petite carène près de ses bords laté- raux, en dessus. — Ecusson arrondi. — Elytres oblongues, de la largeur L2 (1) Depuis, M. Aubé (Ann. d.. Soc. ent. Série 2, VILL, p. 329) l'a décrit comme nouveau, sous le nom de Diphyllus fagi. (2) A limitation de Dejean, M. Schuckard a écrit Birayzzus, contre les lois de l’étymologie. — Syn. Dermesres Fab., Payk., Panzer, — Niiuca Oliv., Rossi. — Sivpua Marsh, — Biroma Gyllh. * A 448 MYCÉTOPHAGIDES du prothorax à sa base. — Pattes médiocres; tarses subpentamères : leurs articles 1-3 villeux en dessous, le dernier plus long que les précé- dents réunis. — Corps oblong, assez convexe. L'espèce typique de ce genre, D. Zunatus Kab., est petite, d'un brun-noirâtre, pubescente, assez fortement ponctuée en stries sur les élytres, et aisément reconnaissable à une tache commune d'un gris- cendré et en arc de cercle, qu'elle présente sur ces organes. Elle est répandue dans toute l'Europe, mais paraît assez rare partout; on la trouve sous les écorces des arbres morts. M. Aubé en a décrit une se- conde espèce (1) de Sardaigne. (1) D, frater, Ann. d, 1, Soc, ent, Série 2, VI, p, 330, THORICTIDES. , Deux lobes aux mâchoires, inermes. — Palpes maxillaires de quatre, les labiaux de deux ou trois articles. — Antennes de onze articles, terminées en massue. — Prothorax très-ample. — Elytres courtes , entières. — Toutes les hanches transversales, faiblement distantes dans le même sens : les postérieures rapprochées des intermédiaires : tarses de cinq articles, simples. — Abdomen composé en dessous de cinq segments : le premier et le dernier plus longs que les intermédiaires ; ceux-ci courts, égaux. Le genre Taomcrus de Germar est un de ceux dont les caractères ne s'accordent bien avec ceux d'aucune famille de Coléoptères, et dont on est obligé de faire un groupe à part (1), comme des SPILÆRIUS, qu'on a vus plus haut, et des Geonyssus, qui seront mentionnés plus loin. A côté de lui vient se placer provisoirement un genre établi par M. Lucas, sous le nom de Myrmecomius ; mais, comme ses caractères présentent encore quelque incertitude, c'est aux Tnoricrus principalement que s'appliquent la formule inscrite plus haut et les courtes observations qui suivent. Ces insectes sont de très-pelite taille et remarquables à la fois par la forme courte, large et convexe de‘leur corps, la grandeur de leur pro- ihorax, la brièveté relative de leurs élytres, l'union intime qui existe entre ces deux parties, enfiñ par la situation de leur tête, qui est en- gagée dans le prothorax, penchée et peu visible en dessus, comme celle des Histériens. Mais, tandis que chez ces derniers elle est recue en partie dans une mentonnière du prothorax, ou s'applique exactement contre l'ouverture antérieure de ce dernier, ici celle ouverture est tronquée obliquement d'avant en arrière, de sorte que la tête est libre inférieure- (1) Erichson peut être regardé comme le fondateur de la famille, ainsi qu'on peut le voir dans le Nomenclator zoologicus de M. Agassiz, et ses derniers Comptes-rendus entomologiques; mais il n’en à exposé nulle part.les carac- tères. Coléoptères. Tome II, 29 L] 450 THORICTIDES. ment. Par suite du rapprochement dans le sens transversal des quatre hanches antérieures, le prosternum et le mésosternum sont très-étroits; celui-ci présente en ayant une petite saillie tuberculiforme, et s’unit en arrière à un court prolongement que le métasternum envoie entre les hanches intermédiaires. Ce dernier n’a plus la même longueur que dans les familles précédentes, ce qui fait que les deux dernières paires de pattes sont notablement plus voisines l’une de l’autre que dans le com- mun des Coléoptères. La plupart des auteurs qui ont connu ces insectes, les ont regardés comme alliés de plus ou moins près aux Histériens, parmi lesquels il y en a même qui les ont compris (1). Ils s’en rapprochent, en effet, un peu par leurs hanches antérieures transversales et l'inclinaison de leur tête; mais c'est tout ce qu'il me semble y avoir de commun entre les deux familles. C’est avec les Cryptophagides et les Byrrhiens qu'ils me paraissent avoir le plus de rapports ; toutefois la forme de leurs hanchesne permet pas de les intercaler entre les premiers et les Mycétophagides, qui ont ces organes globuleux, et ils ne seraient pas mieux placés entre les Dermestins, qui suivent, et les Byrrhiens. Genres : Thoriclus, Pycnidium. THORICTUS. Genan in SpERM. Rev. ent. I, part. 2, no 15 (2). Menton et languette inconnus (3), =—Mächoires membraneuses ; leurs lobes inermes, garnis de longs cils rigides et serrés : l’interne plus court que l'externe. — Palpes labiaux de deux (?) articles : 4 très-count, P] très-allongé ; les maxillaires de quatre articles : 1-3 très-courts, 4 plus long que tous pris ensemble, — Mandibules assez robustes, bidentées au bout. — Tête enchâssée dans le prothorax, repliée en dessous, ex= cavée sur le front, rebordée en ‘avant, canaliculée latéralement (4). — (1) Germar s’est contenté de dire qu’ils ont, en général, quelques rapports avec les Cnyerornacus ; M, Waltl les place parmi les Histériens; M. De Mot- scôulsky dit qu’ils font le passage des Hisrer aux Ceurocerus ; M. Lucas los met entre les Histériens et les Tunoscus ; enfin, Dejean, entre les Dermestins et les Histériens, Pour ces auteurs, voyez la synonymie du genre Tnoricrus. (2) Syn. Srnænorronus; Waltl, Reise nach Span. IE, p. 64. — XYLONOTROGUS, Motsch. Bull. Mose. 1839, p. 70. — Prarypenus, Dej. Cat. éd. 3, p. 140. (3) Les détails que je donne sur les organes buccaux sont empruntés à M. Lucas (Explor. d. l’Algér. Ent. p.234, note 1), qui a comblé quelques-unes des lacunes qui existaient dans la formule générique donnée par Germar. A décrit la lèvre inférieure comme élant beaucoup plus large que longue, el formant, dans sa partie moyenne, une saillie arrondie très-prononcée. (4) Suivant M. Walti, les yeux seraient enfouis dans ce canal inmédiatement en arrière de l'insertion des antennes. Germar dit avoir fait d'inutiles efforts pour découvrir ces organçs, et M, Lucas n’en parle pas, pr ue bn D LS rot F sisi SE ND RSR EN CITES THORICIDES, 451 Antennes insérées dans ce canal, très-courteg, robustes, de onze arli- cles : À très-gros, assez long, 2-7 courts, grossissant graduellement, 8-11 formant une massue graduelle, compacte, à 4er article cupuliforme, 2 très-grand, ovalaire, 3 et 4 très-petits, peu distincts. — Prothorax très- ample, transversal, arrondi et rabaltu sur les côtés en avant, parallèle en arrière, échancré en demi-cercle antérieurement, très-convexe à sa partie antérieure, et présentant à sa base une dépression transversale qui envahit celle des élytres, dont il égale au moins la largeur. — Ecus- son indistinct. — Elytres courtes, elliptiques, convexes en avant, — Pattes médiocres; jambes un peu déprimées, élargies graduellement et tronquées au bout, plus. ou moins ciliées et denticulées sur leur tranche externe; tarses courts et robustes : les antérieurs plus courts que les autres; {ous s’amincissant graduellement, leurs crochets simples. — Corps brièvement elliptique, convexe, aptère? Ce genre, très-peu connu de la plupart des entomologistes, compte déjà six espèces de décrites (1), mais parmi lesquelles il y a peut-être quelques doubles emplois. Toutes sont de très-petite taille, la plus grande ayant à peine une ligne de long, d'un brun-rougeëtre ou d'un jaune-ferrugineux brillant, et garnies, principalement sur les élytres, de petits poils clairsemés et espacés. On ne sait rien de leurs mœurs, si ce n'est qu’elles sont épigées et assez agiles. Cependant M De Mot- schoulsky dit de l’une d'elles, qu’il a découverte, qu’elle vit dans le bois sec, L'espèce typique du genre a été rapportée de la Nubie; Les autres ont été successivement découvertes dans le midi de l'Espagne, dans le Caucase et, en dernier lieu, en Algérie. . PYCNIDIUM. Eruons. Archiv. 1847, 1, p. 114 (2): Menton fortement transversal. — Languetfassez large, cordiforme, assez fortement échancrée en avant. — Mâchoires des Tronicrus. — Palpes labiaux de trois articles + { très-petit, 2 plus long et plus gros, 3 de la longueur de 2, mais grêle ; les maxillaires de trois (?) articles : (1) T. castaneus, Germar, loc. cit. pl. 17; de la Nubie. — Sphærophorus castaneus, Waltl, loc. cit.; de l’Andalousie (le nom spécifique devra être changé). — Xylonotrogus laticollis, Motsch, loc. cit. pl. V, £. c-C; du Caucase. — Thor. Germari, maurilanicus, puncticollis, Lucas, loc. cit. pl. 22, f. 1, 10 et2; d'Algérie. — Si le Platyderus loricatus de Dejean (loc. cit.), qu'il in- dique comme étant d'Egypte, est distinct du castaneus de Germar, il con- stitue une septième espèce. (@) Syn. Mynuecomus, Lucas, Explor, d. lAlgér. Ent. p. 233; nom déjà appliqué par M. Waterhouse (Procecd, of the Zool. Soc, 1836, p. 69) à un genre de Mammifères marsupiaux, D — A52 THORICTIDES 4 très-petit, 2 très-long, 3 plus court, conique et obus au bout, = Mandibules robustes, larges à leur base, étroites et tridentées à leur extrémité, — Tête fortement transversale, très-recourbée en avant, — Antennes de la longueur de la tête, de onze articles : 1 grêle, assez long, 2-4 de même largeur, mais très-courts, 5-10 plus gros, trans- versaux (9 plus long que les autres), 11 plus étroit et plus court, acu- miné et obtus au bout. — Prothorax fortement transversal, convexe, rétréci et échancré en avant, élargi et recouvrant un peu les élytres en arrière. — Ecusson triangulaire, en partie caché par le prothorax — EÆlytres très-courtes, elliptiques, convexes, plus étroites que le pro- thorax. — Pattes courtes; cuisses larges et comprimées; jambes faible- ment déprimées: les intermédiaires finement denticulées au bout; tarses de cinq articles, s’amincissant et décroissant graduellement : les deux Aers des intermédiaires beaucoup plus longs qu'aux autres pattes. — Corps brièvement ovale, convexe. J'extrais cette formule de celle très-détaillée qu'a donnée M. Lucas, Il y manqre un caractère qui me laisse dans le doute sur la place que doit occuper le genre (1), à savoir la forme des hanches: antérieures et intermédiaires; mais il en a tant d’autres en commun avec les Tno- xicrus, qu'il est probable, comme l'a pensé M. Lucas, qu'il appartient au même groupe. La seule espèce (2) dont il se compose est un petit insecte de l'AI- gérie, d’une ligne de long, noir, avec les antennes et les palpes ferru- gineux, et revêtu d'une pubescence jaunâtre, courte et serrée. M. Lucas dit qu'il est très-agile, et ne l'avoir jamais pris que dans les fourmi- lières, principalement celles de la Myrmica testaceopilosa. (1) Erichons (loc. cit.) dit qu’il doit rentrer parmi les Ténébrionides, attendu qu'il est hétéromère, M. Lucas a bien voulu, à ma prière, examiner de nou- veau les tarses, et m'écrit qu'il y a bien cinq articles à tous, comme il l’a in- diqué, 1 à omis un autreæaractère qu'£richson a fait connaître, l'absence des yeux. (2) Myrmecobius agilis, Lue. loc, cit. pl. 21, . 9 a-g, FAMILLE XXY, DERMESTINS. Languette de forme variable, sans paraglosses. — Deux lobes aux mächoires, parfois soudés; l'interne assez souvent terminé par un crochet corné, — Antennes courtes, rétractiles, de onze, très-rare- ment de huit ou cinq articles, terminées par une massue, — Tête penchée, plus où moins rétractile dans le prothorax. — Celui-ci presque toujours muni d’excavations en dessous pour la réception des antennes. — Elytres recouvrant en entier l'abdomen. — Pattes courtes ; hanches antérieures obtusément coniques, saillantes, contiguës ou faiblement sé- parées ; les intermédiaires subovales , obliques, enfouies , distantes ou rapprochées; les postérieures lamelliformes, peu séparées; tarses de cinq articles, simples. — Abdomen composé en dessous de cinq seg- ments, tous libres. Famille médiocrement riche en espèces, mais qui n’en joue pas moins un rôle assez important dans la nature, la plupart d’entre elles multi- pliant beaucoup et vivant presque exclusivement de substances animales desséchées, dont elles hâtent ainsi la disparition. Ces habitudes les rap- prochent des Silphales, mais leurs caractères sont très-différents sous tous leurs états, | La plupart de ces insectes sont petits, et les autres à peine de taille moyenne. Leur corps tantôt oblong, tantôt très-court, mais plus ou moins convexe, est très-rarement glabre. Des poils couchés, plus ra- rement redressés, ou de petites écailles très-caduques, le revêtent ordinairement en entier. La tête, toujours petite et penchée ou perpen- diculaire, plus ou moios rétractile dans l’intérieur du prothorax, est alors, dans le plus grand nombre des cas, reçue inférieurement dans une large saillie du prosternum qui cache en partie ou en totalité les parties Ge la bouche, Celles-ci sont très-peu saillantes et occupent la partie inférieure de la tête. Un des caractères les plus remarquables de ces insectes est la présence, dans la majeure partie des genres, d’un œil lisse ou stem- mate sur le front (1). Leurs yeux, latéraux et médiocrement gros, sont (1) Ce stemmato a,6t6 découvert, en 1829, par M. Curtis, dans les genres UT. ” scheme + D ane. er Me nn: 45% DERMESTINS. parfois un peu échancrès. Les antennes, insérées à découvert sur les côtés du front, tout près dès Yeux, soit courtes, et la forte massue qui les termine se compose, le plus souvent, de trois articles tantôt serrés, tantôt làchement unis et parfois même formant comme une sorte de scie. Son dernier article est sujet à prendre chez certains mâles un dé- veloppement insolite. Les excavationis des flancs du prothorax dans les- quelles ces organes sont reçus au repos ne manquent complètement que dans les genres Tainones et Orrmrzus. Le prothorax, par suite de la forme générale du corps, est plus ou moins voûlé en dessus, et sa base égale en largeur cellé dés élytres ; ën dessous, $e8 cavités cotyloïdes sont toujours largement ouvertes en arrière. Quand le prosternum ne forme pas de mentonnière en avant, son bord antérieur est échancré à des degrés divers pour permettre à la tête de s’incliner en dessous. Même à son maximum de développement, sa saillie intercoxale est très-étroite, et dans le plus grand nombre des cas, reçue dans une échancrure du mésosternum. Les parapleures métathoraciques sont étroites et appen- diculées, mais leurs épimères sont quelquefois cachées sous un prolon- gement lamelliforme que présentent les hanches et qui forme le bord supérieur d’un sillon dans lequel chaque cuisse est reçue quand les pattes se contractent. Cette contraction n’est qu'imparfaite, même chez les Anranenus où elle est à son maximum, les tarses restant toujours libres, Leurs articles sont simplement garnis de quelques poils peu serrés et toujours simples. Les segments abdominaux sont à peu de chose près ; de même grandeur. Quant aux habitudes de ces insectes, elles ne sont pas les mêmes pen- dant toute là durée de leur existence. Le plus grand nombre d'entre eüx cherchent léur nourtitufe sur Îles fleurs et ne fréquentent les sub- Stahces animales qüé pour y déposer leurs œufs. Les Denmesres, qui sont les plus voraces de la farhille, font seuls peut-être exception à cet égard. Leurs larves, aû contraire, paraissent étre toutes carnivores, sans en excepter celles des Mecaroma et des Tirgsras qui $e trouvent sous les écorces ct dans le vieux bois. On sait en effet qu’elles n’en vivent pas, mais qu’elles font la chasse aüx autres insectes, aux Cloportes et aux pélites Arachnides qui se trouvent dans les mêmes lieux. Quelques- unes de cés larves, principalement des genres Denmestes, ATTAGENUS, AxrañeNus et Trocopehita, né sôht que trop connues par les ravages qu'elles font dans les magasins de fourrures, de pelletéries et de cuirs, les cabinets d'Histoire naturelle, ctc., dégâts que compéhsent jusqu'à üh certain point celles des Denmrsres en contribuant à la disparition des cadavres dont elles rongeñt spécialement les parties fibreusés et les tendons. On connaît un assez grand nombre de ces larves, et la plupart ont Arracexus et Mecaroma (Brit, Ent, VIX, pl. 244). Depuis, il a 6t6 de nouveau signalé par NM. Brullé. 5 DERMESTINS, 455 été souvent décrites et figurées (1). Elles se distinguent, au premier as- pect, de celles des autres Coléoptères par les poils plus ou moins nom- breux et très-apparents dont leur corps est hérissé. Leur peau est | tantôt fine, tantôt en totalité ou en partie cornée. La tête est solide, pe- iite, arrondie et porte six stemmales latéraux disposés sur deux rangs, et de courtes antennes composées de quatre articles. Un sillon trans- vergal sépare l'épistome du front. La bouche est située inférieurement; , le labre est assez saillant; les mandibules sont courtes et robustes ; les mâchoirés terminées par deux lobes distincts, dont l'interne corné, plus petit, l'externe coriace et barbu au bout ; les palpes courts et composés : les labiaux de deux etles maxillaires de trois articles ; le menton mem- braneux ou coriace, en carré allongé ; enfin la languette membraneuse, Les pattes sout courtes, terminées par un seul crochet, et leurs hanches sont cylindriques, saillantes et dirigées obliquement en dedans et en ar- rière. Il y a neuf paires de stigmates, situées : la première au bord an- térieur et inférieur du mésothorax, les autres sur les côtés des huit premiers segments abdominaux. Mais, avec ces caractères généraux co-existent des modifications qui permettent de rapporter ces larves à trois types différents dont Erichson a exposé les caractères avec sa sagacité accoutumée (2). Un premier est conslitué par celles des Denmesres (5). Elles sont allongées, cylindriques et un peu atténuées en arrière. Leurs mandi- bules sont tridentées à leur extrémité, et le lobe interne de leurs mâ- choires est armé d'un crochet corné comme dans l'insecte parfait. Les segments du corps sont égaux entre eux, sauf le prothorax qui est du double plus grand que les autres ; le dernier, qui est un peu plus petit, se prolonge en un tube anal, et porte en dessus deux crochets recourbés. Chacun de ces segments est renforcé en dessus par une plaque cornée transversale qui s'étend sur les côtés, et en arrière de laquelle sont im- : > ! (1) Pour ces larves en général, voyez principalement Latreille, Nouv. Dict. d'Hist. nat., articles Dermeste et Anthrène. — Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 367 sq. — Westwood, An Intr. to tbe mod. classif. of Ins. I, p. 158; — et surtout Erichson, Nat. d. Insekt. Deutsch. ILE, p. 421 sq. MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d, Liège, VU, p. 436) ont donné un extrait étendu de ses observations, et la liste de tous les auteur& qui se sont occupés de ces larves ou décrit quelques espèces en particulier. €) M. Brullé (Hist. d. Ins. V, p. 367) avait déjà signalé ces groupes, mais sans préciser leurs caractères aussi nettement qu'Erichson. (3) On en connaît quatre espèces, celles des D. lardarius, murinus, vul- pinus et undulatus. Les différences qu’elles présentent entre elles sont tout à fait secondaires et portent sur la couleur, la grosseur et le nombre des poils, la forme des crochets du dernier segment abdominal, etc. La première. a été souvent décrite et figurée; la meilleure figure est celle de Sturm, Deutschl. Ins, XIX, pl. 349. On n’en a pas des deux suivantes. Pour une de Ja dernière, voyez Chapuis et Candèze, Loc. cit, pl, 3, f Le L'IMaLe LS Ra, pi -5- : à * ; 456 DERMESTINS: plantées deux rangées de poils, ceux de l'antériéure trés-longs et 102 dressés, ceux de la postérieure rigides, et dirigés en arrière ; d'autres blus longs encore se voient en outre sur les côtés; le protborax en a de plus une rangée antérieure et d'autres sur son disque. Le dessous du corps est uniformément garni de poils serrés et dirigés postérieurement, Tous ces poils sont de même nature, c’est-à-dire simples. Au second type appartiennent les Arrasenus dont on connaît trois larves (1). Elles sont grèles, allongées, cylindriques, un peu voütées en dessus et acuminées en arrière. Sous le rapport des organes buccaux elles présentent tous les caractères de celles des Denmesres. Mais les segments de leur corps sont tous entièrement cornés, et chacun d'eux est un peu recouvert par celui qui le précède. Celui du prothorax est un Peu plus grand que les autres, et le dernier n'a ni prolongement anal ni crochets cornés à sa partie supérieure. Tous sont couverts, tant en dessus qu’en dessous, de petites écailles couchées, tandis que le dessous du corps est garni de poils dirigés en arrière. En dessus, chaque seg- ment en a le long de son bord postérieur une rangée qui affecte la nême direction et sur les côtés quelques autres qui font saillie latéralement. L'extrémité du corps est-en outre munie d'un faisceau de longs poils di- rigés en arrière. Ces larves, par suite de la nature de leurs téguments, sont élastiques et résistantes; elles glissent en quelque sorte sur le plan de position par de petits mouvèments vifs et saccadés. La troisième catégorie comprend les larves des Trocoperma, Tine- SiAS et ANTHRENUS (2). Toutes sont dépourvues de crochet corné au lobe interne des mâchoires, de prolongement anal et de crochets sur le der- nier segment. Leur caractère essentiel et commun consiste en ce que, indépendamment du faisceau de poils qui termine leur corps, elles en ont de chaque côté de leurs derniers anneaux d’autres d'une structure particulière, également réunis en faisceaux, mais susceptibles de se re- dresser , de s’étaler en éventail, et auxquels elles impriment dans cer- tains moments un mouvement vibratile très-vif, Ces poils, dont De (1) A. pellio, décrite depuis longtemps par Frisch, De Géer, etc., et dont Sturm (loc. cit. pl. 354) a donné une excellente figure. — megxloma, Sturm, ibid, — Schæjferi, Rosenhauer, Stettin. ent. Zeit. 1847, p. 325. (2) La larve du Megatoma undatum, d’après quelques mots qu'en à dit M. Westwood (An Introd. to the mod. classif. of Ins. L, p.159), paraît appar- tenir aussi à cette catégorie. Celle du Trinodes hirtus n’est connue que par : une dépouille qu'a décrite Erichson (Naturg. d. Insekt. Deutschl. II, p. 460). Suivant cet auteur, elle ressemble complètement à celle des Anrarenus sous le rapport de la forme. Chacun de ses segments porte une plaque cornée d’un brun-noirâtre, qui envoie de chaque côté deux sortes de saillies de même na- ture. Les poils qui la recouvrent sont dirigés en arrière sous le ventre et à l'extrémité du corps, où ils sont plus longs qu'ailleurs: Mais ce qui la distingue fortement des autres larves de la famille, c’est qu'au lieu de six ocelles de chaque côté de la tète, elle n’en a que deux très-rapprochés, DERMESTINS « 451 Géer a, le premier, fait connaître la singulière organisation (1), sont composés d’articulations immobiles en forme de cône renversé et Ler- minés par une pointe en fer de flèche. On en trouve cà et là de pareils sur quelques points du corps, mais qui sont beaucoup plus petits. Quant aux différences qui existent entre ces larves, eltes portent sur Le points suivants : Les plus connues de toutes, celles des Axrnrenus (2), sont ‘ie convexes, pubescentes sur la têle et velues sur le reste du corps. Les trois segments thoraciques sont un peu plus grands que les autres et présentent en dessus une plaque de nature coriace, Indépendamment du faisceau de poils qui termine le corps et qui n'est pas susceptible de s'étaler en éventail, il en existe trois de poils articulés sur les côtés Le trois derniers segments. La larve des Trocoperma (5) est plus allongée, plus déprimée que les précédentes, et les poils dont elle est garnie sont beaucoup plus courts. Tous les segments de son corps ont en dessus une plaque co- riace sur laquelle sont implantées deux rangées transversales de poils courts, l’antérieure dirigée en avant, la postérieure en arrière. Le fais- ceau terminal est grêle, et les quatre derniers segments abdominaux sont munis sur leurs bords latéraux, en dessus, de poils articulés courts, mais lrès-serrés. Enfin celle du Téresias serra (4), avec la forme courte de la larve des Anvanenus, est un peu déprimée comme celle des Trosonerma. Ses segments thoraciques et abdominaux sont d'une consistance coriace et garnis de poils redressés, longs sur les premiers, courts sur les seconds. Le faisceau terminal est très-long et étalé en éventail. Les quatre der- niers segments abdominaux sont munis latéralement de faisceaux de poils articulés couchés sur lé dos et dirigés en arrière au repos, mais susceptibles, comme de coutume, de se redresser à la volonté de l'a- nimal. Toutes ces larves ont cela de commun dans leurs habitudes, qu’en gé- néral elles ne se tiennent pas à la surface des substances dont elles se nourrissent, mais y pénètrent et les rongent, sans que souvent rien ne trahisse leur présence à l'extérieur. Après avoir mué plusieurs fois, elles se changent en nymphe dans les matières mêmes aux dépens desquelles (1) Mém. IV, pl. 8, f. 5 (2) Trois sont décrites, celles des À. musæorum, scrophulariæ et varius, mais n’ont été que peu figurées ; la première seule l’a 6té par De Géer (Mém. IV, pl. 8, £. 1-10), M. Brullé (loc. cit. V, pl. 15, f. 4a) et M. Westwood (An Introd. to the mod. elassif, of Ins. I, p. 160, £, 14, no 20). (3) Décrite d’une manière générale par Erichson (Deutsch]. Ins. II, p. 447) sans indication d'aucune espèce en particulier. (4) Waterhouse, Ent. Mag. Il, p. 373, pl. 10, f. 3. — Perris, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, LV, p. 339, Tab. IX, f. 4. — Lrichson, Deutschl, us, I, p. 451. — Westwood, An Introd, etc, E, p, 106, £, 14, no 18, 458 DERMESTINS. elles ont vécu, ou dans le voisinage. Celles des Denueëres se font alors quelquefois un abri de leurs excréments, qui ont la forme assez singu- lière de grains appliqués à la file les uns des autres. Leur métamorphose présente ceci de particglier, que la peau de la larve persiste et enve- loppe la nymphe quand celle-ci est formée. Cette particularité, connue depuis longtemps chez les Anranenus, paraît s'étendre plus où moïns à tous les genres de la famille. Les nymphes sont un peu velues, sur- tout à leurs deux extrémités ; celle des Derwestes est munie, sur son dernier segment, d'un appendice corné et fourchu représentant les deux crochets de même nature qui existent chez la larve. Les générations de ces insectes sont en général annuelles, mais leur apparition a lieu à des époques très-variables et peut être, dans certains cas, retardée pendant très-longtemps. Les œufs des Anrarenus, en parliculier, peuvent res- ter un temps illimité sans éclore, et c'est là une des causes qui font qu'il est si difficile d'opérer la destruction complète de ces insectes quand ils se sont mullipliés quelque part (1). | Les Dermestins sont plus nombreux et plus mullipliés dans les par- ties tempérées de l’ancien et du nouveau continent que partout ailleurs; il y en a fort peu dans les régions intertropicales. Quelques-uns (Der- mestes lardartus, Attagenus pellio, etc.) ont étè transportés aù loin par l'homme et sont devenus cosmopolites. L'établissement de la famille remonte aux premiers travaux de La- treille qui, dans l’origine (2), n'y avait compris que l'ancien genre Den- mesres de Linné dont il considérait les ArrAGENus comme une simple division; les Anrarenus et les Mecaroma avaient été placés par lui dans la famille des Byrrhiens, dont il les a retiré plus tard. Dans son dernier ouvrage, le groupe serait pur de tout alliage sans les Linnicuus qui s'y trouvent encore compris (3). C’est à Erichson (4) qu’on doit de l'avoir composée telle qu’elle est généralement admise en ce moment et qu'on la trouvera ici. J'y ajoute seulement les Byrurus, non sans hésiter, et deux genres exotiques publiés il y a peu de temps par Solier. Des treize qui suivent, trois seulement (DrononroLosus, Decawenus, CryprornopaLum) sont étrangers à l'Europe. 1. Point de stemmate frontal. Crochets des tarses dentés en dessous : Byturus, Diodontolobus. —— simples : Dermestes. I, Un sternmate frontal, (1) Pour ce genre en particulier, voyez un travail intéressant de Disdeni, dans les Mém. d. l’'Acad. d, Furin, XVI, p. 68 sq.; Mémoires présentés. (2) Gen. Crust. et Ins. If, p. 30. (3) Règne anim. éd. 2, IV, p. 508. Latreille, dans cet ouvrage, laisse, d’un autre côté, les TRINODES parmi les Byrrhiens. (4) Naturg. à. Ins, Deutschl. JL, p. 419; a en de = ”) CR ” nil ESS nn ft nr él DERMESTINS. 59 A Mésosternum très-étroit. Prosternum sans mentonnière : Atlagenus, Decamerus, — muni d’üne méntonnière : Megatoma, Hadrotoma: p Mésosternum large, échaneré et recovant le prosternum. Des fossetles antotinatres sut les flancs du prothoras : Progoderma, Tire sias, Cryplorhopalum, Anthrénus. Point de fosséttes antennatés: Trinodes. & Mésosternum large, entier : Orphilus. BŸTURUS. LArR, Préc. à. car. gen. à, Ms. p. 69 (À). Menton rétréci et fortément échancré en avant.— Languelte assez saillanite, dilatée et arrondie sur les côtés, coupée carrément en avañt. —Lobes des mâchoires cornés, pubescents au bout: l'externe élargi en avant ; l'interne plus étroit, d’égale largeur. — Dernier article des pal- pes labiaux fusiforme et allongé, plus long que les deux précédents, ceux-ci égaux; les maxillairés à articles À petit, 2 renflé, 3 plus gréle el aussi long, 4 le plus grand de tous, cylindrique. — Mandibules mu- nies d’une dént molaire à leur base et denticulées avant leur extrétnité. — Labre transversal, un peu échancré.— Tête courte, oblüse en avant. —Yeux gros, arrondis et saillants.— Antennes de onze articles : 4 gros, obconique, 2 presque aussi épais, rhais môbis long, 3-8 décroissant peu à peu, 9-11 formant une massue médiocre, assez serrée. — Prothorax transversal, de la largeur des élylres, convexe, avec ses bords latéraux déprimés et amincis , surtout près des angles postérieurs ; ceux-ci ai- gus. — Ecüsson carré, arrondi en arrière: — Elytres oblongues , assez convexes.— Pattes courtes, peu robustés; jambes linéaires; tarses courts, à articles À trigone, 2-3 bilobés, tous velus en dessous, 4 très-pelit, ca- ché entre les lobes du 3°, 3 aüssi long que tous réunis; $es crochets très-arqués, munis d’une forte dent à leur base.— Corps oblong, assez convexe. Genre très-embarrassant, placé primitivement par Latreille parmi les Nitidulaites, puis dans les Mélyrides par Erichson (2), en dérnier lieu par M.L. Redtenbachet (5), dans la famille actuelle où je le laisse, faute de savoir où mieux le classer. Il en à, en effet, les principaux caractères, et son fucies est même voisin de celui des ArraGenus et Mrcarona, mais il s’en éloigne fortement par ses tarses qui se rapprochent de ceux (1) Syn. Sen Linné. — Dénwstes Fab., Gyllh., Payk., Mig. — TiIXAGUS Kugell. (2) In Agass. Nomenel, z0ol. p. 25. (3) Faun. Austr.; Die Kæf. p. 216, * 460 DERMESTINS des Nitidulaires, par suite de la brièveté de leur pénullième article, Mais les hanches des pattes sont tout autremént faites que dans cêtte dernière famille et construites sur le même plan que dans celle-ci, sans parler d'autres différences et du facies général. Quant aux Mélyrides, les Bvrunus s'en distinguent par une foule de particularités, notamment par les pattes et les antennes, comme l’a dit M. L. Redteñbacher. D'un autre côté, sous les premiers états, ces insectes s’éloignent con- sidérablement des autres Dermestins par leurs formes et leurs habitudes. La seule de leurs larves qui soit connue, celle du Byt. lomentosus(1), ne présente plus ces poils caractéristiques des larves de la famille actuelle et ressemble à celles des Cryptophagides et groupes voisins. Elle vit dans les fruits du framboisier et, à l'époque de leur maturité, se con- Slruit, à l’aide d’une substance visqueuse, une cellule elliptique dans la- quelle elle se change en nymphe. L'insecte parfait lui-même, à ce que rapportent MM. Kirby et Spence, ronge l'intérieur des pétioles des fleurs de cet arbuste et contribue quelquefois, en même temps que sa larve, à compromettre gravement la récolte des framboises (2). Le genre ne se compose que de trois espèces dont deux propres à l'Europe, qui ont été regardées comme des variétés l'une de l'autre par beaucoup d'auteurs, mais qui sont réellement distinctes (5); ce sont de pelits insectes revêlus en entier d'une pubescence fine, couchée et assez abondante ; on les trouve communément sur les fleurs. La troisième est de l'Amérique du Nord (4). DIODONTOLOBUS. SOLIER in Gay, Hist. d. Chile. Zool. IV, p. 367. Menton transversal, arrondi et se rétrécissant sur ses côtés anté- rieurs, subquadrangulairement ééhancré en avant.— Languette évasée et largement échancrée en triangle antérieurement. — Lobe interne des mâchoires étroit, Lerminé par deux dents cornées; l’externe large, barbu en avant. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire, plus long que le précédent; celui des maxillaires de la longueur des deux (1) Elle n'a pas encore été décrite avec des détails suffisants; ce qu’en à dit Bouché (Naturg. d. Ins. p. 189) cst très-incomplet. On en possède deux figures sans description, dues, l’une à M. Westwood (An Introd. to the mod, classif. of Is. I, p. 142), l'autre à M. Hammerschmidt (De Ins. agr, damnos. Tab. HI). (2) Introd. to the Ent. I, p. 197. Voyez aussi Hammerschmidt, Zeitschr, f. Landw., Forstm. u. Gartn. 1838, p. 189. (3) B. tomentosus et fumatus. Pour les caractères distinctifs des deux es- pèees, voyez une note de M. Westerhauser, dans Gistl, Faunus, IL, p. 205 tra- duit en français dans Silberm. Revue ent. IV, p. 192. (#) B. unicolor, Say, Journ. of the Acad, of Philad, HE, p. 197 (ameri- canus, Dej. Cat.). DERMESTINS, 46i précédents réunis, fusiforme.— Labre transversal, entier. — Tête pe- tite, courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Ceux-ci gros, arrondis et saillants. — Antennes de one articles : À gros, sub- cylindrique, 2 de même forme, plus petit, 3 plus long que les suivants, 4-8 obconiques, décroissant graduellement, 9-10 transversaux, formant avec 11, qui est arrondi, une assez forte massue ovalaire. — Prothorax transversal, convexe sur le disque, rétréci en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez courtes, un peu élargies en ar- rière, convexes. — Dernier article des tarses aussi long que les pré- cédents réunis : ses crochets munis d’une forte dent en dessous. — Corps oblong, ovalaire, convexe. Je crois que ce genre, placé par Solier immédiatement à la suite des Denmesres, appartient réellement à la famille actuelle. La dent dont sont munis les crochets de ses tarses est une particularité intéressante qui n'existe dans aucun des genres qui suivent, et qui, se retrouvant chez les Bxrunus, pourrait bien prouver que ces insectes sont de véri- tables Dermestins. : Le petit insecte (1) du Chili sur lequel Solier a établi le genre, säns rien dire de ses habitudes, n’a pas deux lignes de long, et parait être complètement glabre ; il est testacé, avec des bandes noires transver- sales, flexueuses et intérrompues, sur les élytres. ' DERMESTES. Lanné, Syst. nat. ed, 12, Il, p. 561, Menton plus long que large, rétréci en avant, avec son bord antérieur arrondi ou un peu échancré. — Languette membraneuse, transversale, tronquée ou légèrement échancrée, et fortement ciliée en avant. — Lobes des mâchoires coriaces : l’externe plus large et plus grand, tron- qué obliquement au bout; l'interne terminé par une dent robuste ; tous deux fortement ciliés. — Dernier article des palpes maxillaires cylin- drique et tronqué au bout; celui des labiaux ovalaire et obtus. — Man- dibules courtes, robustes, arquées au bout, munies à leur base, en dedans, d'une bordure membraneuse ciliée. — Labre fortement trans- versal, faiblement échancré. — Tête petite, en partie engagée dans le prothorax, penchée, libre en dessous. — Yeux assez gros, subglo- buleux. — Point de stemmate frontal. — Antennes courtes, de onze articles : À assez gros, ovalaire, 2-3 obconiques, 4-8 très-courts et très-serrés, 9-11 formant une grosse massue plus ou moins lâche. — Protherax un peu transversal, voûté, avec son bord antérieur cintré, sa base lobée dans son milieu, et ses angles postérieurs aigus, mais non saillants ; ses flancs présentant en dessous, de chaque côté, une (1) D, punctipennis, loc, cit. pl. 8, £. 4 a-f. s'adodite LT A = D} “ RS les Lite OR Dee uv = Mn ee in ne dE ñ Lo. : , Rs - 462 DERMESTINS. grande fossette antennaire. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres oblongues. — Pattes courtes ; cuisses fortes ; jambes plus ou ie denticulées ou épineuses sur leur tranche externe; les quatre 4° arti- cles des tarses égaux. — Prosternum très-court en avant : sa saillie intercoxale très-courte et très-grêle ; mésosternum souvent cunéiforme en avant, — Corps oblong, assez convexe. Ces insectes, les plus grands de la famille, sont à peine de moyenne taille, et revêtus de poils plus abondants et plus serrés en dessous qu’en dessus, “poils dont la coloration assez variée sert plus que leurs autres caractères à distinguer les espèces entre elles. Sous tous leurs états, ils vivent principalement de substances animales, en paraissant donner la préférence à celles qui sont en partie desséchées; mais, du reste, leur goût est si peu exclusif, qu'on peut dire qu'au besoin, ils sont omni- vores (1), Placés dans des circonstances favorables, ils se multiplient en nombre infini et deviennent alors très-nuisibles. Les mâles se distinguent des femelles en ce qu'ils ont, tantôt sur le 3e et le 49, tantôt seulement sur le 4e segment de l'abdomen, une petite fosselte arrondie, lisse et luisante, d'où sort un faisceau de petits poils rides, dirigés en arrière. La véritable nature et l'usage de ces fossettes ne sont pas encore bien connus (2). La plupart de ces insectes ont une distribution géographique très- étendue, au point qu'il est parfois difficile de déterminer leur véritable patrie ; quelques-uns sont même cosmopolites dans toute l’acception du mot. Cette circonstance a beaucoup contribué à faire établir parmi eux des espèces nominales, et à embrouiller leur synonymie. Celles réelle - ment dignes de ce nom, qui ont été décrites jusqu'ici, s'élèvent à une vingtaine (5). (1) Un des plus remarquables exemples est celui rapporté par M. Westwood {An Introd. to the mod, classif. of Ins, [, p. 158), d’une cargaison de liège complètement détruite par le D. vulpinus, qui avait même attaqué le bois du navire qui la portait, Cet auteur mentionne plusieurs autres cas analogues pour lesquels je renvoie à son excellent ouvrage. (2) M. E. Rousseau (Rev. z0ol. 1838, p. 79, et Ann. d, 1. Soc. ent. VIT, Bull. p. LIT, avec une fig.) les a signalées le premier, mais il s’est trompé sur leur structure en les prenant pour des pores et en regardant comme un corps érec- tile le faisceau de poils dont elles sont munies dans leur centre. M. De Sie- bold (Stettin. ent. Zeit. 1840, p. 137) a découvert qu'à chacune de ces fossettes correspond, dans l’intérieur de l'abdomen, un petit corps d’une mature parli- eulière, mais il est resté dans lincertitude sur la question de savoir s’il était musculeux ou glanduleux. (3) Je ne puis mieux faire que de reproduire ici la liste qu'Erichson (Nat. d. Jos. Deutsebl. IT, p. 426 sq.) a donné des espèces, tant exotiques qu’indigènes, du genre. Il les répartit dans deux divisions. 1° Une fossette sur le 4° scgment abdominal des mâles : D, vulpinus, Fab. Sp. Ins. I, p.64 (D. maculatus De Géer; senex Dahl, Germ.; lupinus Age DERMESTINS. 463 ATTAGENUS. Larn. Hist. nat. @. Ins, WU, p. 121 (1). Menton un peu rétréci et arrondi en avant. — Languette coriace, lé- gèrement échancrée antérieurement, ciliée latéralement. — Lobes des mächoires de grandeur variable : l'interne plus petit que l’externe, ter- Dej., Manh.); d'Europe et de la plupart des parties du globe. — Frischii, Kügel. in Schneid. Mag. p. 478 (vulpinus Illig., Herbst, Oliv., Duftschm.) ; Europe. — dimnidiatus, Stev. in Schœnh. Syn. Ins. LL, p. 89; Caucase. — sibiricus, Manh. nov. sp.; Sibérie occid. — peruvianus, Casteln. Hist. nat, d. Col. IL, p. 83; Chili, Pérou, Mexique, Cap. A cette division appartientencore le D. pollinotus, trouvé dans des momies égyptiennes, et décrit sous ce nom par M. Hope, dans l'ouvrage de M. Petigrew, sur les Momies, ouvrage qui m'est inconnu. Erichson pense qu’il est identique avec le D. Frischii. 20 Une fossette sur le 8e et le 4 segment abdominal des mâles: D. mu- vinus, Linné, Syst. nat. II, p. 563 (nebulosus De Géer; catta Panz., Herbst ; roseiventris Peirol., Casteln.); Europe. — carnivorus, Fab. Syst. El. 1, p. 312 {versicolor Casteln.); Amérique, Australie, Nouvelle-Zélande. — hirticollis, Fab, Syst. EL. L p. 314 (éhoracicus Géné) ; Europe austr., Algérie. — tal- pinus, Eschs., Manh, Bull. Mosc, 1843, p. 257 ; Californie.— pardalis, Schœnh. Syn, Ins. IL, p. 90 (fhoracicus Dej.) ; France mér. —marmoralus, Say, Trans. Amer. Phil, Soc. I, p. 197 (caninus Germ.; tesselatus Herbst); Amérique du Nord. — coronatus, Stev. in Schh. Syn. {ns. IE, p. 85; Russie mér. et Caucase. — cadaverinus, Fab., Schh. Syn. Ins. If, p. 80; Amérique du Sud, Mexique, Indes orient., Arabie. — Les espèces suivantes se trouvent on Eu- rope, ot quelques-unes probablement sont répandues au loin: D. undulatus, Brahm. Insekten-Kal, 1, p. 114 (fesselatus Ulig., Herbst; murinus Oliv.). — atomarius, Ziegl. Erichs, loc, cit. p: 431, — tesselatus, Fab. Syst. El, E, p. 315, — mustelinus, Erichs. loc. cit. p. 433 (murinus Dej,; tesselatus Oliv., Casteln.). — laniarius, Iig. Mag. [, p. 85 (macellarius Herbst ; mu- rinus Herbst; affinis Gyllh., Heen, Casteln.; Schœnh ; catta Duftschm.). — ater, Oliv. Ent. II, 9. — fuliginosus, Rossi, Faun. Etrusc. Mant. p. 17 (ater Duftsch.). — lardarius, Linné, Syst. nat. IL, p, 561. — bicolor, Fab. Syst. El. 1, p. 314. Pour d'excellentes figures de la plupart des espèces européennes, voyez Sturm, Deutschl. Ins. XIX, pl, 349-358. Les espèces suivantes ont été publiées depuis ce travail d’Erichson : Esp. d'Europe : D. sardous, aurichalceus, Küster, Die Kæf. Europ. VI, 49, 50; de Sardaigne ; Aæmorrhoidalis, XXV, 64; du midi de la France. — latissimus, Bielz, Verhandi. d, Hermanst, Ver. I, p. 180; de Transylvanie. — Esp. du Caucase : D. striatus, Kolenati, Melet. ent. V, p. 58 (bicolor K.). — Esp. de Natal : D. semistriatus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 583. — Esp. du Chili : D. oblongus, rufofuscus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. 1V, p. 365. (1) Sy. Teuorss, L, Redtenb. in Russegers Reise, L, p. 954, — DERMESTES . ot MEcaToMA auct. Ld ÂG4 DENMESTINS. miné par une dent cornée ; tous deux ciliés. — Dernier article de tous : les palpes fusiforme, plus grand que les précédents. — Mandibules courtes, assez robustes, bidentées au bout. — Labre assez saillant, en. tier. — Tête petite, penchée, libre en dessous. — Yeux médiocres, arrondis. — Un stemmate frontal. — Antennes à 49 article gros, ova- Jaire, 2-5 courts, serrés, subégaux, 6-8 plus larges, cupuliformes, très- serrés, 9-11 formant une grosse massue plus où moins lâche. — Pro: thorax des Denmesres, mais sans fossettes en dessous pour la réception des antennes, et recouvrant un peu la base des élytres. — Pattes courtes ; hanches antérieures un peu séparées ; les intermédiaires très- rapprochées ; jambes terminées par un éperon tantôt presque nul, tantôt assez distinct, surtout aux antérieures; {tr article des tarses très-court, le 2 plus long que les suivants. — Mésosternum très-étroit. — Corps tantôt oblong, tantôt brièvement ovalaire. Les mâles se distinguent des femelles par l'allongement du dernier article de leurs antennes, qui est quelquefois du double plus long que Je reste de l'organe, et de forme variable selon les espèces. Celles-ci présentent entre elles des différences assez prononcées sous le rapport de la forme générale et de quelques autres caractères, ce qui pourrait servir à les partager en deux divisions, s’il n'y avait pas des passages de l’une à l’autre. Les unes (1) sont assez allongées et peu convexes, avec les mà- choires et leurs palpes courts, les jambes assez gréles, faiblement épi= neuses sur leur tranche externe, et terminées par de courts éperons. Chez les autres, pour la plupart propres à l'Europe australe et à la Faune méditerranéenne, le corps est court et convexe ; les mâchoires et leurs palpes allongés ; les bords latéraux du prothorax parfois très- ciliés; les jambes robustes, fortement denticulées en dehors, et termi- nées par des éperons robustes et arqués. C'est sur l’une d'elles (2), découverte en Syrie, que M. L. Redtenbacher a établi son genre Te- LOPES, qui n'a pas été admis par Erichson,. (1) ei viennent les espèces d'Europe anciennement connues : À. pellio Linné, Schæfferi Herbst, megatoma K., 20-guttatus E., trifasciatus Oliv., bifasciatus Rossi, pantherinus Ahrens; figurées pour la plupart dans Sturm, Deutsch]. ns. XX, pl. 354-355, — Aj. : Esp. d'Europe : À. sordidus, Heer, Col. helvet, I, p. 438.— dalmatinus, Küster, Die Kæf, Europ. X, 44; mMarginicollis, XIL, 76.— Esp. de Sibérie : A. fuscus, Gebler, Bull. Mose. 1841, p. 585. — Esp. du Cau- cause : À. pulcher, brunneus, Fald. Faun. ent. Transce. Il, p. 226. — Esp, afri- caines : Megaloma sericeum, hotlentotum, Guérin-Ménev. Icon, Ins. texte, p. 65. — Esp. de l’Amér. du Nord : 4. cylindricus, Kirby, Faun. Bor, Amer. p. 113. — Aft. cylindricornis, Megat. ornata, Say, Journ, of the Acad. of Philad, V, p. 185. (2) Tel dispar, L. Redtenb. loc. cit. Tab. À, f. 15. — Aj. : Dermestes ob- tusus, Gyllh. in Schœnh. Syn. Ins. I, p. 88; du Portugal, — L’Anthrenus gloriosæ de Fabricius (Syst. El. I, p. 107), insecte des Indes orientales, appar= tient peut-être aussi à ce genre, selon Erichson, ° 2. "t RL te in nt mt ER LE Er, en DERMESTINS. 465 Ces insectes Soht plüs petits ue les Densésres, ét oh des habitudes ün peu différentes, là plupart se trotivant à la fois êur les flcurs ét dans l'intérieur des maisons, ù ils recherchent Surtout lés fourrures et les pellelétiés. Uné de leurs éspèces (4. pellio) esl très-Commune dans tüte l'Europe, DECAMERUS (1). SOLIER in GAY, His. d. Chile, Zoo!, IV, p. 269. Les caractères que Soliér assigne À ce genre Correspondent exacte- inent à ceux des AïïAcents, sauf les déux points suivants : Arlénnes de dix articles : très-gros, en massüe, 2 moins épais, plus Court ét subovalaire, 3-4 ün peu allongés, coniques et subégaux, 5-7 courts, nonililorines, 8-9 lränsVérsaux, cüpuliformes, formant avec 10, qui est'ovalaire et subaigu au bout, une grosse massue oblongue, — Jambes antérieures munies sur leur tranche extérne de dehts évartées et tubereuliformes, Il réste À savoir s’il existe un ocelle frontal: Solier ne parle pas de cet organe, dont il ignorait probablement l'existence dans la famille ac- tüelle. I né comprénd dans le genre qu'une pelite espèce, D. hæmor- rhoëdalis (2), d'üne ligne de long, d'un noir-verdâtre, avec la bouche, les antennes, ainsi que les bords latéraux et la suture des élytres, rou- geûtres. Elle paraît exister dans la plus grande partie du Chili. Solier se tait sur ses habitudes. 2 MEGATOMA . Hensr, Dié Kæfer, IV, p.92 (3). Menton corné À sa base, coriace, rélréci et arrondi en avant. — Lan- guette horizontale, large, en carré transversal, avec son bord antérieur (1) Cé nom devra être changé, M. Mulsant (Col. d, France ; Lamell. p. 503) ayant déjà établi un genre Décamena dans la famille des Lamellicornes. (2) PL8,f.5af. () Syn. Dennesres Linné, Fab, Herbst, Oliv., ete. — ]1 ÿ à une grande Confusion dans l'emploi des mots ATTAGENUS et MecAromÀ; Ainsi, dahs 16 Gén. Crust. ct ns. IL, p. 32, Latreille compose ces deux genres COthine ils lé sont ici, en donnant pour types, au premier le Dermestes pellio; et au second le D. wn- datus, qu'il fait suivre des D. serra et nigripes Fab., lesquels appartiennent à des genres différents, tandis que dans le Règne anim, éd, 2, IV, p. 510, le D. pellio devient ie type di géüre Mecaroua, et le D, sepra Fab., qui est un Tinesas, celui du genre Arragenus. Une transposition de noms analogue se Yoit dans l'ouvrage de M. Brullé (Hist, nat. d, Ins. V, p. 386) ; ses MEcarowa soit deg ATTAGENUS, ct bice dersd. Quant à Dejean (Cat. 64. 3, p. 139), son genre Mecaron correspond au genre Tingsras, et il confond les vrais Mucaroïa et Coléoptères, Tome L, 30 466 DERMESTINS : faiblement échancré. — Lobes des mâchoires soudés ensemble, trés barbus; l'interne plus petit, terminé par une dent cornée. — Palpes courts ; le dernier article des maxillaires subeylindrique et oblus au bout: celui des labiaux un peu acuminé. — Mandibules et labre des Ar- raGEnus. — Tête petite, reçue au repos dans une mentonnière du pro- sternum qui cache alors la bouche, ayant en dessous deux larges sillons pour la réception des antennes. — Yeux grands, arrondis. — Un stem- mate frontal. — Antennes courtes, de onze articles, terminées par une grosse massue de trois, dont le 2° plus petit que les autres. — Prothorax transversal, subcylindrique, ayant en dessous deux larges fosseltes an- tennaires. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, sub- cylindriques. — Pattes courtes; hanches antérieures un peu séparées ainsi que les intermédiaires ; jambes non denticulées en dehors; leurs éperons terminaux à peine distincls ; les quatre 45 articles des tarses égaux. Le type du genre, M. undata L. (1), est un insecte de petite taille, de forme allongée, subcylindrique, et qui est assez commun dans toute l'Europe. Le mäle a, comme ceux des Arracenvs, le dernier article de a massue des antennes très-allongé ; le 3 article de ces organes est de Ja longueur des deux suivants réunis. Cet insecte vit, ainsi que Sa larve, dans le vieux bois ; cependant on le rencontre aussi sur les fleurs. Une seconde espèce de la Tasmanie a été décrite par Erichson (2), HADROTOMA. L2 Énrcus. Naturg. d. Ins. Deutsch, I, p. 444 (3). Mémes caractères que les Mecaroma, sauf les différences suivantes : Languette membraneuse, redressée, perpendiculaire au menton et fortement transversale. — Lobes des mâchoires non soudés, subégaux; Jes Hannoroma avec les Afracenus. Enfin M. Guérin-Méneville (Icon. Ins. p.35), fait des Mecaroma et des ATTAGENUS un genre unique, auquel il conserve le pre- mier de ces noms, et donne celui d'Arracenus aux Tinesras. Herbst, le créa- teur du genre Mecaroma, l'avait composé de quelques mâles d'ATTAGENUS, dont il avait reporté les femelles parmi les Denmestes, el du Dermestes undatus de Linné. Le seul moyen de sortir de cette confusion presque inextricable, est de regarder cette dernière espèce comme le type du genre, ainsi que Latreille l'avait fait dans l’origine, (1) Figuré dans Sturm, loc. cit. pl. 356. (2) M. morio, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 152. Le Megatoma adspersa de Bolivia, décrit par M. Blanchard dans lo voyage de M. d'Orbigny (Ent. p. 61), me paraît ètre un ArTrAGENUs: (2) Syn. Denwesres Fab., Payk., Panz., Gyllh., ete. — Mecaroma, Latr. Gen. Crust. et Ins. I, p. 35, — Arracenus Heer. — GLopiconns, Lai. Fam, pat. p. 102, DERMESTINS, 467 nterne sans crochet terminal. — Palpes courts; le 16 article des ïi maxillaires très-petit, les trois suivants presque confondus ensemble et formant une petite massue en ovale allongé; les deux 1ers des labiaux très-petits, le dernier ovalaire, — Les deux 4crs articles de la massue des antennes égaux. — Corps oblong. On n’en connaît que deux espèces européennes, qui ont assez le facies des Arracenus de forme allongée. Toutes deux sont assez rares et se trouvent dans les bois sur les troncs d'arbres, ce qui rend probable que Jeurs mœurs sont les mêmes que celles de la Megatoma undata. Les mäles ont le dernier article de leur massue antennaire très-grand, mais dans l’une (1) il est allongé, tandis que dans l'autre (2) il est subglobu- leux. C’est sur le mâle de cette dernière que Latreille a établi son genre GLoprconnis. TROGODERMA. Lan. Règn. anim. éd. 2, IV, p. 511 (3). Menton très-court, coriace. — Languelte membraneuse, horizontale, : transversale, un peu échancrée en avant. — Lobes des mâchoires mem- braneux, contigus, barbus au bout ; l’interne inerme. — Palpes maxil- laires à dernier article du double plus long que les précédents réunis, tronqué au bout ; le 4er et le 3e très-courts; les Jabiaux très-courts, à 3° article plus petit que le 2, un peu acuminé et obtus au bout. — Mandi- bules courtes, arquées, simples à leur extrémité. — Labre petit, trans- (1) Dermestes marginatus, Payk. Faun. Suec, I, p. 280 ; figuré dans Sturm, Deutsch]. Ins. XIX, pl. 357. (2) Dermestes nigripes, Fab. Syst. EL I, p. 318. La femelle est figurée par Panzer, dans, sa Faun. Ins. Germ., sous les noms de rufitarsis, Fasc, 35, 6 {éd. 1), et do nigripes, Fase. 97, 5. M. Guérin-Méneville, dans une note sur le genre GLoricomns de Latreille (Rev. zool. 1838, p: 135), à oru que le G. rufitarsis de ectauteur (Gen. Crust. et lus. Il, p. 35, et Règne anim. éd. 2, IV, p. 911) était différent de l'espèce de Fabricius et de Panzer, dont il n’est que le mäle, et l'a décrit comme nouveau en lui conservant ce nom de rufitarsis. La forme arrondie du dernier article des antennes de ce mâle n’est manifestement qu'un caractère spécifique insufi- sant pour fonder un genre. D’ur autre côté, on ne peut pas conserver à celui-c$ le nom de GLoriconns, qui ne peut s'appliquer qu’à l’une des deux espèces qui le composent. J'ai cru, d'après cela, devoir adopter celui de Haproroma, quoi- que très-postérieur en date. Le Globicornis fulvipes de M. Guérin-Méneville (loc. cit, p, 138) est, selon Erichson, un TrocopEnMA, (@) Syn. Denmesres Illig. — Anranenus Tab. Herbst, Creutz., Duftschm., ete. — Nacropniow, Hope, The Col. Man. IL, p. 109 ; genre simplement indiqué, sans exposition de caractères.— GLomiconns, Guérin-Ménev. Rev. zool, 1898, p. 138, x Éunuorazus, Solier in Gay, Hist, d, Chile, Zool, IV, p. 372, / ; El - 268 DERMESTINS. * à versal et arrondi en avant. — Tête petite, penchéé, récue äu repos dahé tune mentonnière du prosternum, qui laisse à découvert les mandibulés ’ et le labre. = Veux ovalairés, assez souvent un peu échanctés. — Un stemimate frontal, — Antennes courtes, de otize articles, terminées par une massue variable sous le rappôñt dé là forme et du nombre de ses articles. — Prothorax transversal, ayant de chaque eôté en dessous une large fossette antennaire. — Pattes courtes, en parties contractiles ; bars ches antérieures un peu séparées ; les intermédiaires plus fortement ; cuisses canaliculées en dessous ; les quatre 195 articles des tarses égaux, — Saillie prosternale distincte, étroite, reçue dans une échancrure du mésosternum ; celui-ci court et large: — Corps oblong ou ovale, pu= bescent. Ces insectes sont de forme assez variable, les uns étant encore assez allongés, tandis que les autres, par la brièveté de leur corps, se rappro- chent des Axrarenus, genre dûxis lequel là plupart des anciens auteurs avaient placé les espèces à eux connues. La massue des antennes pré sente des différetices plus fortes éncore ét qui permettent d'établir cinq divisions dans le genre (1). Les espèces d'Europe vivent sur les fleurs; en dehors de ce continënt les espèces décrites sont américaines, sauf une dé la Tasmanie. ({) Exichson (Deutschl. Ins. Hi, p. 447) en établit quatre, mais il en faut une de plus. On peut caractériser ces sections de la manière suivante : 4. Massue dés antennes allongée, cylindrique, perfohée, composée de cinq articles; plus où moins dentée chez les les. Elle correspond au genré Micno- pron de M. Hope, et comprend les deux espèces suivantes, de l'Amérique du Sud: Anthrenus Seralicorhis, denticornis, Fab. Syst. EL E, p: 108. 2. Massue allongée, cylindrique, perfoliée, composée de six articles, dont los deux derniers presque confondus entre eux, de sorte que les antennes paraissent n'avoir qué dix articles. Elle correspond au gente Evrnoraius de Solier, qui en décrit quatre espèces du Chili : Z. variegatus; rubiginosus, vicinus, an= gustus, loc. cit. 3. Massue fusiforme eb composée de quatre ou cinq aftièles serrés dans los deux sexés. Les espèces sont européennes : 1. versicolor Greutz., elongatüla F:, nigra Herbst; pour la synonymie, voyez Erichéon, loc. eit.; pour des figures, Sturm, Deutschl: Ans, pl. 358-359. 4: Massue de trois articles assez serrés, dont lo derhier allongé, subeylin- drique, plus long chez les mâles que chez les femellés, Une espèce d'Europe : Anthrénus villosulus, Duftschm. Faûün, Austr, If, p. 28, ét Sturm, lüc: cit. pl: 359. 5, Massue de trois articles serrés, dont le dernier gubglobuleux: Ici s0 rap- porte le Globicornis fulvipes de M. Guérin-Méneville, loc. cit. Get insecte cest du Brésil ; j'en ai vu quelques autres espèces inédites du même paÿs. J'ignore datis lesquelles de ces sections doivent rentrer 188 cspèces suivantes : Esp. de J'Amér, du Nord: T:#ürsale, Melshoim, Proceed. of the Atad. of Philad. IL, p. 116, — pallipes, Zioglér, ibid, p, 209, — Hspe de Lo Tusranie 5 T, riguum, Érichs, Arch, 1842, I, pi, 452. DERMESTINS4 469 TMRESIAS, (Srer, 20. of Brit. Entom. V, p. 410 (1). Ce genre mérite à peine d’être séparé des Troconerma, dont il ne diffère que par un seul caractère essentiel emprunté à la languette qui est verticale et perpendiculaire au menton comme chez.les HannoromaA. La massue des antennes est composée de trois articles, perfoliée dans les deux sexes, très-grande et dentée chez les mâles. Il ne comprend qu'une seule espèce (2) assez commune dans la plus grande partie de l'Europe, et qui se trouve principalement sur les plantes; sa forme est courte et ovale. CRYPTORHOPALUM. GuÉRIN-MÉNEV. con. d. Règne anim. Ens. p. 67. Menton petit, carré, un peu rétréci et arrondi en avant. — Languette très-courte, perpendiculaire au menton. — Lobes des mächoires gréles, réunis, ciliés au bout; l'interne inerme. — Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuriforme ; celui des labiaux subcylindri- que, obus au bout. = Mandibules courtes, bidentées à leur extrémité. — Labre transversal, un peu arrondi en avant. — Tête reçue au repos dans une mentonnière du menton cachant toute la bouche, sauf le labre. — Yeux ovalaires, médiocrement saillants. — Un stemmate frontal. — Antennes courtes, de onze articles, terminées par une grosse massue de deux subégaux ; leurs articles 1-2 gros, presque semblables, les autres très-courts. — Prothorax rétréci en avant, lobé en arrière, ayant près de ses angles antérieurs, en dessous, deux grandes fossettes anten- naires. — Saillie prosternale reçue dans une échancrure du mésoster- num; celui-ci court et large. — Pattes contracliles ; cuisses et jambes comprimées; les quatre 475 articles des tarses égaux, — Corps très- court, épais, couvert de petits poils serrés. Genre très-voisin des Anrurenus qui suivent, dont il se distingue principalement par les palpes maxillaires, la situation des fossettes anten- naires du prothorax et en ce que le corps est couvert de poils et non (1) Syn. Cresras,fSteph. loc. cit. LE, p. 124; olim.— Anvacenus, Latr. Règn. anim, 6d. 2, IV, p. 510, — Mecaroma, Latr. Gen, Crust. et Ins. I, p. 35, et Dej. Cat. 64. 3, p. 139. — Denuesres Fab., Payk., Gylh., ete. — AnruneNus Hexbst. (2) T. serra, Fab. Syst. El. I, p. 319 (Anthremus viennensis Herbst) 3! figuré dans Sturm, Deutschl. Ins, XIX, pl. 360, VU T'ON. 1e '., des... hs À. Dis « Le 470 DENMESTINS. s d'écailles, Ce sont de petits insectes vivement colorés comme les An: THRENUS qu'ils paraissent représenter dans l'Amérique du Sud. Leurs espèces sont assez nombreuses, mais deux seulement ont été décrites jusqu'ici (1). ANTHRENUS. GEofrn, Jns, d. env, d. Paris, L, p. 113 (2): Menton en carré transversal.— Languette membraneuse, courte, ho- rizontale, faiblement échancrée en ayant. — Lobes des mâchoires con- fondus en un seul, grêle, arrondi au bout, cilié, avec une saillie (lobe interne) dans son milieu en dedans, — Palpes courts, assez épais ; leur dernier article subovalaire et obtus. — Mandibules courtes, arquées et obtuses au bout. — Labre transversal, arrondi en avant. — Tête petite, enfoncée au repos dans la mentonnière du prothorax : le labre alors seul visible. — Yeux ovales ou légèrement réniformes. — Un stemmate frontal. — Antennes courtes, variables sous le rapport du nombre de leurs articles et de la forme de leur massue terminale. — Prothorax ré- tréci en avant, avec un lobe médian basilaire, assez aigu et recouvrant plus ou moins l’écusson ; ses flancs largement creusés dans toute leur étendue pour recevoir les antennes. — Elytres ovales. — Pattes grêles, courtes, contractiles, parfois recues dans des dépressions du premier segment abdominal; hanches antérieures un peu séparées, les intermé- diaires assez largement ; cuisses peu robustes, canaliculées en dessous, jambes gréles; les quatre 1°.articles des tarses égaux. — Saillie pro- sternale grêle, reçue dans une échancrure du mésosternum; celui-ci assez large. — Corps court, brièvement ovale, épais, bombé en dessous, couvert de petites écailles très-serrées et très-caduques. Les antennes varient plus dans ce genre que chez les précédents, et leurs modifications ne sont pas sexuelles, mais spécifiques. Elles por- tent non-seulement sur la forme de la massue qui termine ces orga- nes, mais sur le nombre des articles qui les composent (5). Ainsi les antennés en comptent onze, avec une massue de trois chez certaines (1) C. quadripunctatum, Cleryi, Guérin, loc. cit., et Mag, d. Zool, Ins, 1838, Voy. d. 1. Favorite, p. 42 sq. pl. 231, f. 2, 3. (2) Syn. Denwestes Linné, De Géer. — Bynnuus Linné. (3) Erichson (Deutschl. Insekt, IT, p. 453) est le premier qui ait signalé cette dernière particularité. Jusque-là, on n'avait fait attention qu'aux variations de la massue antennaire, dont Latreille (Gen. Crust. et Ins. IT, p. 38) s'était servi, il y a longtemps, pour partager le genre en sections. M. Brullé a dit à tort que ces variations étaient sexuelles (Ann. d. 1. Soc. ent. VI, Bull, p. LXXX). Cette erreur à été relevéo par MM. Aubé (ibid. VIT, Bull. p. LV) et Guérin-Méneville (Rev. zool, 1838, p. 170, pl. LE, f, 1-5, et Icon, Ins. p. 67). + \ ri it & A Le ne - © DERMESTINS« 471 espèces (1); huit avec une massue de deux chez d’autres (2) ; enfin cinq seulement dans une troisième division, mais avec le dernier très-allongé et grossissant pea à peu en forme de massue (5). Le premier trois groupes possède seul des sillons abdominaux pour la réception des pattes aurepos. Ces petits insectes vivent principalement sur les fleurs, mais la plu- part pénètrent aussi dans les habitations et ne sont que trop connus des entomologistes par les ravages qu'ils font dans les collections dont ils sont le plus grand fléau. La facilité avec laquelle s’enlèvent les écail- les qui recouvrent leur corps, rend très-difficile de bien déterminer leurs espèces et est en partie cause de la confusion qui règne dans leur sy- nonymie. La distribution géographique du genre paraît très-étendue, mais les espèces exoliques sont encore mal connues et un petit nombre seulement ont été décrites (4). TRINODES: (Mecente) Larn. Règne anim. éd. 2, IV, p, 513 (5). Menton coriace, aussi long que large, un peu rétréci en avant, — Languette membraneuse, horizontale, un peu élargie et arrondie en avant.—Lobes des màchoires séparés, l’externe coriace, l'interne corné, (1) À. scrophulariæ, Linné, Syst. nat. II, p. 568 (var. À. histrio F., ver- basci Herbst). — pimpinelle , Fab. Syst. EI. I, p. 106. — varius, Fab. Syst. El. I, p. 108 (verbasci Oliv., Payk., Gylh., Steph., Heer; éricolor Herbst, piclus Germ.). — signatus, Erichs. Deutsch. Ins, IX, p. 456, (2) À. musæorum, Linné, Syst. nat. IT, p. 568, Fab., Syst. EL I, p. 107 (verbasoi Fab., Panz., Sturm, Duftschm,, fuscus Oliv., obscurus Schh., varius Steph.). s (3) A. claviger, Brichs. loc. cit. p. 458 (fuscus Latr.). La synonymie de toutes ces espèces européennes est empruntée à Erichson. Elle me parait plus satisfaisante que celle donnée par M. Reiche dans une note sur LA. musæorum (Ann. Soc. ent. Série 2, 1, Bull. p. XXVIN). Depuis, les espèces européennes suivantes ont été décrites : A. nitidulus, apicalis, Küster, Die Kæf. Europ. X, 47, 48; gravidus, isabellinus, ibid. XIE, 37, 38 ; le premier des environs de Raguse, le second dé ceux de Carthagène. — mo- litor, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, VIN, p. 335 ; de Candie. — delicatus, Kiesenw. ibid. IX, p. 579; des Pyrénées. ‘ (4) Esp. du Cap : A. capensis, Guérin, Icon. Ins. p. 66. — Esp. de l’Au- stralie : À. australis, Hope, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 105.— Esp. de l'Amé- rique du Nord : A. adspersus, Herbst, Die Kæfer, VII, p. 332, — apicalis, Manb. Bull. Mosc. 1843, p. 268.— destructor, castaneæ, thoracicus, Melsheim. Proceed. of the. Acad. of Philad. I, p. 116: hæmorrhoidalis, 3. L. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, I, p.170. — Esp. de Taïti: A. pacificus, Spar= sutus, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 183. . 6) Syn. Anrumenus Fab., Illig., Panz., Gyllh., Sturm, otc. — SYNCALYPTA, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. M, p. 117. nee SRE SE TE DS PRE RS AS ET I, Ê 472 DERMESTINS. plus court; tous deux barbus à leur extrémité. = Palpes courts : leur dernier artiele un peu aminci et obtus au bout. — Mandibules courtes, arquées et bidentées à leur sommet. — Labre coriace, peu saillant, fai- blement échancré. — Tête reçue au repos dans une mentonnière du prosternum; la bouche alors entièrement cachée.—Yeux subglobuleux, entiers. — Un stemmate frontal. — Antennes assez longues et grêles, de onze articles : 1 gros et assez long, en massue, 2 plus court, obco- nique, 3-5 cylindriques, allongés, égaux, 6-8 courts, cupuliformes, 9-14 formant une massue lâche, à % article beaucoup plus grand que les deux 4ers. — Prothorax un peu plus étroit que les élytres, voûté, rétréci en avant, fortement bi-échancré à sa base ; sans fossettes antennaires sur ses flancs. — Elytres brièvement ovales. — Pattes médiocres; hanches antérieures faiblement , les postérieures plus fortement séparées ; cuis- ses peu robustes ; jambes grêles ainsi que les tarses ; les quatre 4075 ar- ticles de ceux-ci égaux. — Saillie prosternale gréle, recue dans une échancrure du mésosternum. — Corps brièvement ovalaire, convexe. Ce genre a pour type un très-petit insecte (1) plus commun dans les rég'ons orientales et boréales de l'Europe que dans ses autres parties, et qui se trouve surles troncs d'arbre, les feuilles et les fleurs. Au pre- mier aspect, il ressemble assez à un petit ANramenus, mais son corps est couvert de longs poils redressés. Le mâle a le dernier article des antennes notablement plus long que la femelle. Il y en a une seconde espèce dans l'Amérique du Nord (2). Latreille et d’autrés auteurs ont placé ce genre dans la famille des Byrrhiens, probablement à cause de la forme de ses antennes. La pré- sence d'un ocelle sur le, front suflit pour montrer qu'il appartient à celle-ci. ORPHILUS. Enicns. Deutschl. Ins. IH, p. 463 (3). Menton un peu plus long que large.— Languette membrançeuse, ho- rizontale, un peu élargie et faiblement échancrée en avant. — Lobes des mâchoires submenbraneux; l'interne plus court, acuminé, l’externe barbu au bout. = Palpes maxillaires assez longs, leurs 2° et 3 articles allongés, le 4° cylindrique et tronqué; les labiaux à dernier article fusi- forme, plus long que les deux précédents réunis. — Mandibules cour- tes. — Labre assez saillant, arrondi antérieurement.— Tête petite ; bou- che recouverte au repos par les pattes antérieures. — Yeux ovales, (1) T: hintus, Fab. Syst. El. J, p. 108. M. Guérin-Méneville (con. Ins. pl. 19, f. 10), et M. Schuckhard (Brit. Col. delln. pl. 36, f. 1) en ont donné chacun une figure. (2) Syncalypta hispida, Melsheim. loc, cit, (3) Syn. Aninrexus Fab., Sturm, Duftschm., Panz., ote, — Bynnnus Rossi DERMESTINS, 473 très-largement échancrés, — Un stemmate frontal, — Antennes cour- tes, terminées par une massue de trois articles. — Prothorax transver- sal, rétréci en avant, lobé au milieu de sa base, sans fossettes anten- naires en dessous. — Elytres brièvement ovales. — Pattes courtes, contractiles ; hanches antérieures contiguës, les intermédiaires assez fortement séparées; cuisses antérieures comprimées, élargies à leur base, puis se rétrécissant peu à peu; toutes canaliculées en dessous ; jambes antérieures plus larges que les autres et sillonnées au côté in- terne pour recevoir les tarses; ces derniers assez longs; leurs quatre 461$ articles subégaux. — Prosternum sans saillie intercoxale; méso- sternum en carré transversal, entier.—Forme générale des ANTaRENuS, avec le corps glabre. Le type du genre est un petit insecte (Anthrenus glabratus Fab.: Byrrhus niger Rossi) propre à l'Europe méridionale, mais assez rare partout, et qui vit sur les fleurs à la manière des Anrmrenus dont il reproduit complètement les formes générales, en s'en distinguant tou- tefois au premier coup-d'œil par l’absence de poils et d’écailles sur ses téguments. Ses caractères le rapprochent des Byrraus auxquels il rat- tache la famille actuelle, L'Amérique du Nord en possède une seconde espèce (1). (1) O. ater, Erichs. Deutsch. Ins. IE, p. 463. C’est, selon Erichson, l'An- lhrenus ater de Knoch, qui ne l’a décrit nulle part, que je sache. FAMILLE XXVI. BYRRHIENS. Languelte membraneuse ou cornée, sans paraglosses. — Deux lobes aux mâchoires, inermes. — Antennes de onze, très-rarement de dix articles, en massue à leur extrémité chez la plupart. — Tête presque toujours entièrement rétractée dans le prothorax-au repos et invisible en dessus. — Elytres entières, lobées ou festonnées à la base de leurs épipleures. — Pattes contractiles; hanches antérieures ovalaires, les intermédiaires subarrondies, les postérieures fortement transversales, planes, contiguës ou faiblement séparées ; tarses de cinq articles, sim= ples. — Saillie prosternale engagée en arrière dans une échancrure du mésosternum ; celui-ci court. — Abdomen de cinq segments; les trois premiers fixes, le dernier au moins aussi grand que le premier. Une des familles les plus homogènes sous le rapport du facies génë- ral, toutes ses espèces étant plus ou moins courtes, ovalaires et con= vexes. Les téguments de ces insectes sont en même temps rarement glabres; des poils parfois disposés en houppes, mais le plus souvent uniformes, d’un aspect soyeux et très-caduques, les revêtent ordinaire- ment en dessus. Les organes bucchux ne sont jamais saillants, ce qui permet à la tête de se retirer dans l'ouverture antérieure du prothorax encore plus complètement qu'elle ne le fait chez les Histériens, et quoi- que le prosternum n’envoie pas en avant, comme chez ces derniers, une mentonnière pour le recevoir. Il y a des espèces (SxNcazvpra) où la rétraction est portée au point qu'on n'aperçoit plus aucun de ces organes, ni même les yeux; mais en général une partie de ceux-ci et le labre au moins restent visibles. Les Nosopexprox seuls s’écartent sous ce rapport du reste de la famille, leur tête étant simplement pen- chée au repos et libre. à Les antennes sont susceplibles de se contracter comme les pattes, mais il n'y a ni fossettes ni sillons pour les recevoir; elles se placent simplement sous les flancs du prothorax et sont recouvertes par les pattes antérieures, Ces organes sont toujours insérés sur les côtés de la _. Sas É d. — UE PYNRATENS, #75 téte immédiatement en avant des yeux. Ceux-ci sont latéraux et sub déprimés ; un seul genre encore peu connu (Ensacaus) en possède d'as» sez saillants. Le prothorax est exactement appliqué contre la base des élytres, et, comme chez la plupart des insectes courts et convexes, il a presque toujours la forme d’un segment de sphère rétréci en avant et coupé obliquement ou sinué de chaque côté de sa base. Ses flancs forment une voûte plus ou moins profonde destinée à recevoir les pattes anté- térieures à l’état de contraction, et les cavités cotyloïdes de ces der- nières seraient ouvertes postérieurement si un mince filet appartenant au mésosternum ne venait pas les clore. Le prosternum généralement large, toujours parallèle et arrondi au bout, est Droué dans le méso- sternum qu'il entame souvent presque jusqu'à sa base. Ce dernier est très-court et constitue un carré transversal, séparé du métasternum par une ligne assez distincte. Il résulte de cette structure que les pattes antérieures et intermédiaires se touchent presque. Les excavations où sont reçues ces dernières appartiennent au mélasternum dont elles en- vabissent les angles antérieurs sur une grande étendue. Les parapleures de celui-ci se rétrécissent d'avant en arrière, et leurs épimères, distinctes des épisternums, sont plus ou moins cachées par les épipleures des ély- tres. Les pattes postérieures sont contractiles comme les autres, mais il est assez fréquent que les cavités destinées à les recevoir et qui sont placées sur le premier segment abdominal n’existent pas. Les cuisses sont canaliculées ou au moins sillonnées sur leur tranche inférieure pour recevoir les jambes au repos, et celles-ci le sont égale- ment, soit sur leur face interne, soit sur leur tranche dorsale pour lo- ger les tarses quand ils sont contractiles. Ces derniers sont pubescents ou ciliés en dessous, et ce qu'ils présentent de plus particulier est l’exis- tence fréquente d'une lamelle membraneuse qui est constamment placée sous le 3e article. Leurs crochets sont toujours simples. A l'exception des Nosopenprow, les Byrrhiens sont épigés ét se trouvent sous les pierres, à la racine des plantes, dans le sable, et en général dans les endroits plus ou moins secs. Leur démarche est lente ; mais ceux d’entre eux qui sont ailés prennent leur vol avec assez de facilité. D'après des observations assez récentes (1), leur régime serait végétal, et, du moins pour certaines espèces (Byrrhus ornalus, "Cytilus varius), consisterait en mousses. Celles de leurs larves qui sont connues peuvent se partager en deux groupes différant l’un de l’autre par un grand nombre de points im- portants, celles des Byrrhides et celles des Nosonenpron. Les premières (2) sont allongées, subeylindriques, un peu déprimées (1) Voyez Reichenbach, Ann. .d. 1. Soc. ent. Série 2, II, Bullet. p. LIX. (2) Latreille (Règne anim. 6, 2, IV, p. 513) est le premier qui ait donné sur celle d’une espèce de Byrnuys (pilula) quelques détails qu'il devait à M. Vau- Te LNTR E-e t dd trdner der pan eti-d À PE Pet 6 UE RAT à ET 476 PYRRHIENS. et composées de treize segments, y compris la tête, qui est cornée ct verticale. La bouche est située à sa partie inférieure, et se compose d'un petit menton charnu, sans trace de languette, et portant deux palpes de deux articles; de mâchoires épaisses, cylindriques, terminées par un seul lobe, et munies de palpes de quatre articles ; de mandibules robustes, triquètres, fortement arquées ; enfin d’un petit labre trans- versal. De chaque côté de la tête sont deux ocelles arrondis, assez gros, situés tout contre la base des mandibules. Les antennes sont insérées dans des fossettes au-dessus de ces mêmes organes, très-courtes et com- posées de deux articles. Le segment prothoracique est plus grand que les suivants, carré et entièrement corné en dessus; les autres sont charous, et présentent simplement sur leur face supérieure des bandes transversales de consistance parcheminée ; les deux terminaux sont notablement plus grands que les neuf précédents et recourbés en des- sous ; le dernier porte inférieurement deux gros tubercules en guise de fausses pattes, Les stigmates sont au nombre de neuf paires, dont huit placées latéralement sur les huit premiers segments abdominaux; la neuvième l’est en dessous, éntre le prothorax et le mésothorax. Ces larves se trouvent dans les mêmes lieux que les insectes parfaits. Cette description, empruntée à Erichson, a été faite exclusivement d’après des larves du genre Byrenus ; elle s'applique exactement à la larve de la Simplocaria semistriatæ, à part une seule différence insi- gnifiante, consistant en ce que chez celle-ci le pénultième segment ab- dominal n’est pas plus grand que les précédents. La larve du Nosodendron fasciculare, dont on doit la connaissance à MM. Chapuis et Candèze (1), semble appartenir à une autre famille, tant elle s'éloigne des précédentes. Son corps, en premier lieu, ne se compose que de douze segments, l'abdomen n’en ayant que huit. La tête est horizontale, ainsi que les parties de la bouche. Le labre manque parmi ces dernières, et les palpes maxillaires ne comptent que trois articles; d'un autre côté, il existe une languette saillante, fortement bifide et munie de deux faisceaux de soies molles. Les ocelles sont au nombre de cinq de chaque côté, gros, saillants, et disposés sur deux rangs, l’antérieur de trois, le postérieur de deux. Il y a quatre ar- ticles aux antennes. Tous les segments thoraciques et abdominaux sont chacun recouverts en dessus d’un écusson corné, et présentent, à douer. M. Westwood (An Introd. to the mod. classif. of Ins. I, p. 179, pl. 17, f. 17) en a ensuite décrit et figuré une autre d'espèce incertaine. Une descrip- tion plus détaillée de ces larves en général, a été donnée par Erichson (Arch. 1841, I, p. 104, et Deutschl. Ins. Il, p. 467) ct reproduite par MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VAL, p. 447), qui ont en même temps fait connaître la larve de la Simplocaria semistriata (ibid. p. #48, pl. UE, f. 5). (1) Loc. cit. p. 445, pl. I, f. G. Antérieurement, on ne possédait sur elle que quelques mots dus à M. De Castelnau, Hist, nat. d. Col. IL, p. 38- BYRANIENS. 471 parlir du segment mésothoracique, six petites côtes longitudinales for- mées de tubercules contigus. Les sépt premiers abdominaux ont de plus, de chaque côté, une saillie recouverte de longues soies jaunâtres, redressées et divergentes à leur extrémité. Le huitième est très-grand, conique, sans prolongement anal, et porte à sa base deux petits tuber- cules coniques. Enfin, MM. Chapuis et Candèze ont cherché inutile- ment les stigmates; ils ont cru seulement en voir une paire située sur deux saillies de la région dorsale du premier segment de l'abdomen. Cette larve, que ses faisceaux de poils rapprochent de celles des Dérmestins, vit, comme l’insecté parfait; dans les plaies humides des arbres. Les Byrrhiens paraissént à peine exister dans les pays éhauds; une espèce de Colombie, formant un genre distinct (Ensaotvs), est la seule qui figure dans les auteurs comme provenant de ces régions, où tant d’autres familles sont si richement représentées: Ges insectes semblent craindre la chaleur, car, même en Europe, ils sont plus multipliés dans les montagnes que dans les plaines. C’est dans cette partie du monde et dans l'Amérique du Nord que sont concentrées la presque totalité de leurs espèces. Dans les généralités qui précèdent, j'ai laissé de côté les CneLona- mium de Fabricius, getire ambigu que je crois appärténir à la Faille actuelle, dont il possède tôus les caractères essentiels, mais qui pré- sente en même temps quelques différencés importarites dont il scra question plus loin. Commé célle des Dérmestins, celte famille est de la création de La- treille, qui avait coitimencé par ÿ comprendre une foule d'éléments étragers (1), qu'il ef à successivetherit bannis plus tard, de facon à ne plus y éhi laisser dans son dernier ouvrage (2) qu'un seul, le genre Trunobes. Quelques autres genres, qu'il n’à pas connus, ou qu'il avait placés ailleurs, y ont été depuis introduits à tort (5). Säuf l'addition des Cuezonaïium, la faille est exposée ici telle qu'Erichson l’a conçue; mais cétté addition oblige d'y établir quatre tribus au lieu de trois qu'il y a admises. L Tête non rétractile: NoSoDENDRIDES. IL — rétractile. a Antennes insérées sur les côtés de la Éète. — composées de one articles: : Brunes, ms = dedix — Liicnines. aù Anténties insérés sur la partie antérieure du front, CnéLonanupes. {1j Voyez le Gen. Crust. et Ins. Il, p. 33. (2) Règne anim. 6d: 2, IV, p.512. (3) J'entends parler ici spécialement des genres Asrbibmonus de Ziégler ob hill RERO" ‘OM 2 és MENU} ai ET MUST à EN paf Que _. 12, SSSR ÉSSeE SC CT rt | ‘ 418 BYRRUIENSA : TRIBU I: ” NOSODENDRIDES, Tête penchée, non engagée dans le prothorax au repos. — Menton recouvrant la cavité buccale entière. — Labre indistinct, — Antennes de onze articles, insérées sous un rebord de la tête, Le genre Nosonenpron de Latreille compose à lui seul cette tribu. La plupart des anciens auteurs l'avaient confondu avec les Byrauvs; tous, sans exception, sont d'accord pour le placer à côté d'eux, depuis que Latreille l'en a séparé. Quoique l’organisation de ses larves soit de nature à jeter quelque doute sur la réalité de cette analogie, je ne crois pas qu’on puisse le mettre ailleurs. NOSODENDRON. Larn. Gen. Crust. et Ins. II, p. 43 (1). Menton très-grand, plane, recouvrant toute la cavité buccale en des- sous, en triangle allongé, arrondi à son sommet. — Languette petite, membraneuse, transversale, arrondie en avant. — Lobe. externe des mâchoires coriace, grêle, subeylindrique; l’interne crochu à son extré- mité, — Palpes très-courts, leur dernier article cylindrique, obtus, notablement plus long que les précédents. — Mandibules courtes, ar- quées et aiguës au bout, ayant au côté interne une étroite bordure membraneuse, et à la base une forte dent molaire. — Tête en triangle curviligne. — Funicule.des antennes grêle, à articles 1-2 subégaux, déprimés, 3 très-long, cylindrique, 4-5 obconiques, 6-8 moniliformess les trois derniers formant brusquement une grosse massue ovalaire, comprimée et subperfoliée, — Prothorax court. — Ecusson médiocre, triangulaire. — Elytres ovalaires, très-convexes.— Cuisses robustes, se rétrécissant à leur extrémité; jambes élargies dans le même sens, gar- nies de petites épines sur leur tranche externe ; leg quatre 4ers articles Oowonvnus de M. Curtis (Brit. Ent. MINE, p. 347). Latreille (Règne anim. éd. 2, IV, p. 508) à classé le premier parmi les Dermestins; M. L, Redtenbacher (Faun. Austr. Die Kæf. p. 224) le met dans la famille actuelle. 1 me parait ap= partenir à celle des Ptiniores et êtro voisin des Doncarowa, — Quant au second, Erichson (Germar, Zeitschr. I, p. 369) a fait voir qu'il doit rentrer parmi les Chrysomélines, et je crois avoir démontré de mon côté (Mon. d. Col. subpent. Phyt. IL, p. 633), d’une manière satisfaisante, que ce n’est pas autre chose qu'un Lamprosoma. (1) Syn. Byrruus Oliv., Panz., Sturm, Duftschm., Schoœnh, = SpTÆRIDIUM, Æab., Syst, El, J, p. 94, ; _sdésialé modems de sr à à Li f Loterie — | PATENT D UE JS BYRNHIDES. 479 des tarses très-courts, nus en dessous; ceux de la re paire reçus au repos dans un sillon terminal de la tranche des jambes; les autres libres. — Prosternum médiocrement large, recu dans une échancrure étroite du mésosternum. Le type du genre (N. fasciculare OI.) est un assez pelit insecte d'un noir brillant, et muni de touffes de petits poils redressés, disposées en séries longitudinales sur les élytres. Il vit dans les plaies humides des arbres, principalement dans celles des ormes et du marronnier d'fnde, et se trouve communément dans toute l'Europe. Il y en a une seconde espèce dans l'Amérique du Nord (1). TRIBU II: BYRRHIDES, Tête rétractée au repos dans le prothorax. — Menton petit. — Epi- stome non séparé du front. — Labre distinct. — Antennes de onze ar- ticles, insérées à découvert sur les côtés de la tête. Cette tribu comprend la majeure partie des espèces de la famille, Leur étude est difficile par suite de la similitude de leurs formes et de la grande variabilité du dessin que forment les poils caduques, dont la plupart sont revêlues en dessus. Une bonne monographie de M. Stel- fahny (2) a beaucoup contribué à asseoir les caractères de leurs genres, et à épurer la synonymie des espèces. Depuis, ce travail a été remanié par Erichson (5), qui admet parmi eux les huit genres qui suivent : L. Tous les tarses contractiles. Yeux, mandibules et labre cachés lors de la rétraction de la tête: Synca= lypla, Microchætes. Yeux et mandibules cachés ; labre visible : Curimus, — à demi, mandibules en entier cachés ; labre visible : Byrrhus. ÏL. Tarses antérieurs seuls contractiles ; yeux à demi-cachés. Mandibules cachées ; labre visible : Cyrilus. — et labre visibles : Morychus. LU, Tous les tarses non contractiles ; labre et mandibules visibles ; yeux à demi cachés, Antennes filiformes : Amphycirta. — terminées par une massue de cinq articles : Simplocaria. (1) N. unicolor, Say in Long’s Exped. II, p. 274, (2) « Tentamen Mopographiæ generis Byrrhi; » dans Germar, Zoitsch. £. d, Entom. IV, p. 1 sqq. (3) Naturgesch, der Insekt, Deutsch], IE, p, 466, 180 BYRRBIENS. SYNCALYPTA. (Dizwsn) Stern. 1U. of Brit. Entom. À, p. 133 (1). Parties de la bouche et yeux entièremënt cachés lors de la rétraction de la tête, — Languette large, arrondie et à peine échancrée dans son milieu en avant. — Dernier article des palpes plus long que les précé- dents; celui des labiaux ovalaire, celui des maxillaires acuminé, — Mandibules aiguës et pluridentées au bout, munies d’une dent à leur base interne. — Labre court. — Antennes assez courtes; leurs articles 1-2 assez gros, 3-8 petits, subégaux, 9-11 formant brusquement une massue médiocre, ovale et compriméé. — Pattes courtes; toutes reçues au repos dans des excavations; jambes larges : les postérieures angu- leuses sur leur tranche exterñe, près de léur base ; tarses tous contrac- tiles, grèles, ciliés en dessous; leur dernier article allongé. Petits itiséctes de forme hémisphérico-ovalaire, pubescents et cou- verts ëh outre de poils redressés, séliformes et un peu renilés à leur sommet; leurs élytres sont en même temps poncluées en stries. On les trouve sous les pierres où dans le sable, et ordinairement dans le voi- sinage des eaux: Pär la forme de la massue de leurs antennes, ils font le passage entre la tribu actuelle et les Nosonenbhon, Les espèces coh- nues soht européennes et de l'Amérique du Nord (2). MICROCHÆTES. Hore, Trans. of the ent. Soc. I, p. 12. Ge genre m'est inconnü en nature, mais sés caractères, tels que les expose M. Hope, sont identiques avec ceux des SYNcaLÿbrÀ, Sauf une légère différence dans les antennes. Leur 4ef article ést ässez long, et les autres, jusqu'au 8° inclusivement, décroissent graduellement en lon- gueur. Les soies redressées, dont le corps est pourvu en dessus, sont en même temps réunies en toufles analogues à cellés qui existent chez les Nosopexpron. Je crois, avec Erichson (5), que ce génre doit tout au plus former une (1) Syn. Cuærornonus, Kirby, An Introd. to Entom. ed. 2, I, p. 255; nom antérieur à celui de M. Dillwyn, mais non accompagné de caractères, (2) Esp: européennes : $, setosa Waltl, paleata Er.., setigera Ilig., spinosa Rossi, sériatopunctata Stef. — Esp. de l'Amér. du Nord : $. echinata, 3. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 224. — La S. hispida de M. Melsheimer (Pro- ceed. of the Acad. of Philad. I], p. 117) est, comme on l'a vu plus haut (p. 472, tote 2), un TRINODES. (3) Doutschl, Ins. IE, p. 469, DERNMIDESS 481 section à part dar lé précédent. L'espèce (1) sûr laquelle il à été établi est originaire de l'Australie. Erichson en a fait connaître une autre du même pays (2). À CURIMUS. Entcus. Naturg. d. Ins. Deutsch}. IL, p: 472, Parties de la bouche (sauf le labre) et yeux cachés lors de la rétrace tion de la tête. — Languette divisée par une faible échancrure en deux lobes arrondis, membraneuse sur ses bords, coriace dans son centre. — Dernier article des palpes labiaux légèrement sécuriforme, celui des maxillaires cylindrique. — Mandibules bi- ou tridentées à leur extré- mité, sans dent interne à leur base. — Labre assez grand, (ransversa- lement oblong, faiblement caréné à sa base. — Antennes à articles 4 assez gros, 2-4 subeylindriques, avec le 3° plus longique les autres, 5 obconique, 6-10 transversaux, s'élargissant peu à peu, {1 arrondi. — Pattes recues toutes au repos dans des excavations; jambes assez larges, obtusément anguleuses dans leur milieu en dehors: tous les tarses rétractiles dans des sillons de la face interne des jambes, assez courts, ciliés en dessous, avec une squammule membraneuse sous leur 3° article. Genreintermédiaire entre les Syncazvrra et les Byrnnus qui suivent. Ses espèces ont la petite taille, la forme courte et ramassée, les poils redressés el un peu en massue, des premiers, les antennes des seconds. Elles se trouvent dans les mêmes situations que ces derniers, mais sont plus particulièrement propres aux régions montagneuses de l'Europe orientale ; on n’en connaît que cinq (3). D BYRRHUS, Lin, Syst. nat. ed. 12, IL, p. 568. Parties de la bouche (sauf le labre) et moitié des yeux cachés lors de la rétraction de la tête, — Languette coriace, divisée par une faible échancrure en deux lobes arrondis. — Mandibules bi- ou tridentées à leur extrémité, munies à leurgase interne d’une Jarge saillie, et, en avant de celle-ci, d’une dent obtuse. — Palpes robustes, leur dernier arlicle ovalaire, déprimé et plus ou moins tronqué au bout. — Labre transversalement oblong, fortement caréné à sa base. — Antennes s'é- (1) M. sphæricus, Hope, loc. cit. pl. I, £. 2; (2) M. scoparius, Erichs, Arch. 1842. I, p. 153. () Byrrhus erinaceus (lariensis Steff.), Duftschm, Faun. Austriæ, DL, p. 22: — B. lariensis, Villa, Col. Europ. duplet. p. 34. — B. insignis, decorus, Stef, loc, cit. p. 26. — Cur. hispidus, Erichs, loc, cit, p. 474, Coléoptères, Tome IE, 31 483 | BÉAREIENS, Jargissant graduellement à partir du 4 article, le 3 plus où moins long, obconique, le 2e court, de même forme, le 4er robuste. — Pattes reçues au repos dans des excavations; jambes larges ; tous les tarses recus au repos dans un sillon de la face interne des jambes, ciliés en dessous, avec une lamelle membraneuse, souvent absente, sous leur 3 article : le 1% notablèment plus long que les suivants. Sauf quelques différences dans les mandibules et les palpes, et les yeux moins recouverts par lés angles du prothorax, quand la tète est rétractée, ces caractères sont les mêmes que ceux, des Cummus, Mais la forme du corps est ici différente ; il est plus oblong, et jamais il ne présente en dessus ces poils redressés qui donnent un aspect parti= culier aux espèces du genre en question. Celui-ci, réduit à celles qui présentent les caractères ci-dessus, est encore le plus nombreux de la famille. Parmi ses espèces, il en est qui sont aplères, et, dans ce Cas, fe 3e article des tarses est dépourvu de lamelle membraneuse en des- sous, tandis que cette lamelle ne manque que très-rarement chez les espèces ailées. Ces insectes sont pour la plupart propres à l'Europe; les autres babi- tent l'Asie et l'Amérique du Nord. On en connaît une trentaine (1). (1) Peu de genres, parmi les Coléoptères, ont une synonymie aussi étendue que celui-ci, le dessin fornié par les poils soyeux qui revêtent le corps et qui sont très-caduques, variant selon que ces poils sont plus ou moins bien con= servés, sans parler de leur grande variabilité sous le rapport des couleurs, ce qui à donné lieu à une multitude d'espèces nominales, s Celles d'Europe admises par M. Stelfahny et revues par Erichson, s’élèventà dix-huit, savoir : B. gigas F°, scabripennis Stelf., inwqualis Er., signatus Pan, ornatus Panz., luniger Germar, regalis Dabl, picipes Duftschm., Dennii Curtis, pilula L., fasciatus F., pilosellus Her, dorsalis F., murinus F., insignis Stef, decorus Steff., lariensis Heer. M: Stéflälhny cite en outre plusieurs espèces qu'il n’a pas vues (sulcatus Zelterst., glabratus Heer, pulchellus Hecr), en omettant le B. alpinus Gory in Guérin-Ménev. Icon. Ins. texte, p. 69. Dopuis son travail, les suivantes ont été décrites : B. lobatus, Suffriani, bigorrensis, duromicans, Kiesenw. Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 580. Quant aux espèces de l'Amérique du Nord, M: Stéffahny n’en à connti au= curé en nature: B° altérnatus, Say, Journ: of the Acad. of Philad.'V, p: 185. — piéipes, concolor, cyclophorus/Kirby, Fan: Bor, Amer. p: 116.— trivittatus (alternatus Say), undatus, glabéllus, Melsheim.Prôcced. of tie Acad. of Philad: 1, p. 117; Je premier parait être un Gyniuus et les deux derniers ne former qu'une espèces: — americanus, eximius, tessellatus, 3. L.Le Conte in Agass Lake Super, p. 224, Le B. murinus d'Europe existe aussi dans ce pays, SYRRHIDES, | 8. G CYTILUS. . 7 Encus, Naturgà d. Ins. Deutsch. IL, p; 489, Organes buccaux (sauf le labre) et une petite partie des yeux, cachés quand la tête est rétractée.— Languette cornée , à peine échancrée et bilobée en avant, — Dernier article des palpes ovalaire , acuminé, — Mandibules tridentées à leur extrémité, munie au côté interne au-des- sous de ces dents d'une saillie assez forte, précédée à sa-base d’une étroite bordure membraneuse. — Labre transversal , rétréci et arrondi en avant, finement caréné à sa base, — Antennes assez gréles, termi- nées par une massue allongée, à partir du 7° article. — Point d’exca- vations sur le premier segment abdominal pour loger les pattes au re- pos : jambes médiocrement larges; les tarses antérieurs seulement logés au repos, dans un sillon des jambes de la même paire, les autres libres; tous ciliés en dessous. Genre ayant pour type le Byrrhus varius des auteurs, espèce ré pandue et commune dans la plus grande partie de l'Europe, mais extré- mement variable sous le rapport de ses eouleurs. Suivant Kirby (1), elle existerait aussi dans l'Amérique du Nord. M. Steffahny l'avait laissée parmi les Byranus, ainsi qu’une autre du Kamtschatka (2), la seule con- génère que je lui connaisse. MORYCHUS. Encus. Natwrg. 4. Ins. Deutsch. U, p, 491 (3)2 Organes buccaux (sauf les mandibules et le labre) et une partie des yeux cachés lors de la rétraction de la tête. — Languette courte, cor- née dans son centre, coriace sur ses bords, à peine échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux subglobuleux, tronqué au bout; celui des maxillaires oyalaire. — Mandibules très-courtes, la droite tri- la gauche bidentée, tranchantes au côté interne, sans bordure membra- neuse, ni dent bagilaire.—Labre en carré transversal, arrondi en avant, fortement caréné à sa base. — Antennes grossissant peu à peu à partir du 7e article. — Pattes des CyniLus. Le corps est tantôt oblong , tantôt très-court, mais sa pubescence ; (1) Faun, Bor, Amer. p. 118. (2) Byrrhus scutellaris (Eschsch.) Stef. loc. cit, p. 30. , (3) Syn. PeniLopronus, Steffabny, loc. cit. p. 35. Ce nom impliquant l’exis- lence d'une squammule meémbrareuse sous les tarses, et étant impropre, ütlendu qu’elle manque assez souvent, Erichson l’a changé en celui que j'ai Conservé, M. Steffahny ne comprenait dans ce geure que le Byrrhus auratus. 48% BYRIUHIENS, quand elle existe, diffère de celle des espèces précédentes et se ip proche de.celle des SIMPLOCARIA qui suivent: elle consiste en petils poils blancs, très-caduques, ne formant pas de dessin, comme chez les Byn- muus. Le de article des tarses est muni d'une lamelle chez les espèces ailées (æneus, nilens), tandis qu'elle est absente chez celles qui sont aptères (auralus). - En outre de l'Europe, le genre est répandu en Sibérie et dans l'A= , frique australe ; ses espèces décrites s'élèvent à sept en ce moment (1). ; AMPHICYRTA. (Escuson.) Entons, in Genan, Zeitschw. IV, p. 39 (2). Je n'ai pas ce genre à ma disposition et ne puis que reproduire ses caractères tels qu'Erichson et M. de Mannerheim les ont fait connaître. Organes buccaux (sauf les mandibules et le labre) et une partie des yeux cachés lors de la rétraction de la tête. — Dernier article des pal- pes grand : celui des labiaux triangulaire, celui des maxillaires sécuri- forme. — Mandibules bidentées à leur extrémité. — Labre subtransver- sal, à peine échancré. — Tête arrondie, avec l'épistome rebordé en avant. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à articles À ovalaire, assez gros, 2 plus court, 3 plus long que 4-10, ceux- ci égaux, comprimés, 44 subovale. — Prothorax un peu plus étroit à sa base que les élytres, transversal, rétréci en avant, légèrement bisinué à sa base, rebordé de toutes parts, convexe. — Elytres amples, très-con- vexes. — Pattes médiocres; jambes un peu dilatées et ciliées dans leur milieu; les antérieures excavées sur leur face interne, les autres sur la face opposée; {er article des tarses un peu allongé ét cilié en dessous ainsi que le 2, le 3° court, muni inférieurement d’une lamelle membra- neuse, — Prosternum tronqué en avant, arrondi en arrière et reçu dans une profonde échancrure du mésosternum, — Corps ovalaire, très-con- vexe, glabre, aptère, Dejean, qui avait réeu ce genre d’Eschscholtz, l'avait placé dans la fa- mille des Chrysomélines, entre les CnnysomeLa et les Cocasmis, sans s'apercevoir qu'il était pentamère. Depuis, M. De Mannerheim l'a mis, sous le nom d'Eucyenus, parmi les Hélopiens, c'est-à-dire dans la sec= tion des Hétéromères. D'après les caractères qui précèdent, il appar- (1) Esp. d'Europe : M. æneusF., nilens Panz., auratus Duftschm; pour leur synonymie, voyez Erichson, loc, cit. — transylvanicus, Suffrian, Stettin, ent. Zeit. 1848, p. 100. — Mor. modestus, Kiesenw. ibid. 1850, p. 225, et Ann: d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 583. — Esp. de Sibérie : Byrrh. rutilans, Gebler, Bull. Mose. 1847, I, p. 451. — Esp. de Natal : Mor. sublævis, Bohem, Ins, Caffrar. I, p. 582. (2) Syn. Euvcyraus Mannerh, Bull, Mosc, 1843, p. 286. LIMNICHIDES, 485 tient, sahé aucun doute, à la famille actuelle, On en connaît deux es- pèces (1) originaires de la côte nord-ouest de l'Amérique. Il paraît qu'elles vivent, comme la plupart des Byrrhiens, dans les endroits mon- {yeux et arides, SIMPLOCARIA : = (MansHaw) Stern. {0: of Brit. Entom. IL, p: 139. Organes buccaux (sanf les mandibules et le labre) et une partie des yeux cachés lors de la rétraction de la tête.—Languette coriace, à peine échancrée en avant. — Dernier article des palpes ovalaire, acuminé.— Mandibules larges, la droite quadri- la gauche tridentée à son extré- milé, munies au côté interne d’une dent basilaire ; l'intervalle entre-cette dent et l'extrémité garni d'une bordure coriace. — Labre grand, recou- vrant les mandibules à leur base, coupé carrément, fortement caréné à sa base.— Epistome très-arrondi en avant. — Antennes assez gréles, rigidules; leurs cinq derniers articles formant peu à peu une massue» allongée. — Premier segment abdominal sans excavation pour loger les jambes postérieures au repos; jambes peu élargies, sans sillons pour Ja réception des tarses ; ceux-ci libres au repos, assez longs, ciliés en dessous. Ces insectes n’ont plus la forme ramassée et très-convexe des autres Byrrhides, mais plutôt celle de certaines CnrysomecA. En dessus ils sont couverts de petits pointsenfoncés, serrés et d'une légère pubes- cence blanche, très-caduque. Leurs élytres présentent en outre quel- ques larges sillons peu profonds, tantôt entiers, tantôt visibles seulement à la base. Les espèces connues sont au nombre de cinq (2) et euro- péennes pour la plupart, r TRIBU II. LIMNICHIDES. Tête rétractée dans le prothorax au repos. — Labre distinct. — Epi- Slôme séparé du front par un sillon transversal. — Antennes de dix ar- licles, insérées à découvert sur les côtés de la tête. (1) À dentipes Esch. (Eucyphus hybosoroides? Mannh.), chrysomelina Eschs. Erichs. loc. cit. (2) Esp. européennes : Byrrhus semistriatus, Fab. Syst. EL. I, p. 104. — B. metallicus (picipes Gylh., Steph., Steffähny), Sturm, Deutschl. Ins. IE, D. 111, Tab. 34, £. B. — Simpl. maculosa, acuminata, Exichs. Naturg. d:Insekt. Deutschl. II, p. 495. — Esp. de l'Amérique du Nord : $. strigosa, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad, IL, p. 118. M. De Motschoulsky (Bull. Mose. 1845, no IV, p. 361) a décrit une Simpl. nitida de la côte nord-ouest de PAmérique, mais qui, d'après cet habitar, est probablement une Ammexnra: 486 ; PBYRRHIENS. : Ces insectes ont co plRement le facies des Byrrhides, surtout îer SimecotantA , el leurs habitudes sont les mêmes; mais ils sont de très- petite faille. HIS ne forment que deux genres. Ce L Organes buccaux et yeux cachés quand la tête est rétractéo : Lémnichus, II. Yeux et labre visibles, mandibules cachéos * —— Ersachus: ë LINNICHUS, (ZrëL.) Larn, Rogie anim: éd. 2, IV, p. 510: Organes buccaux et yeux entièrement cachés lors de la rétraction de la tête. — Menton large, fortement rétréci en avant. — Languette co: riace, élargie en avant, avec ses angles un peu saillants, et arrondie dans son milieu.— Lobes des mâchoires cornés : l’externe coupé obliquement au bout et terminé par une petite dent, l'interne muni de quelques petits cilsà son sommet. — Mandibules courtes, larges , fortementfis= siles au bout avec chaque division bifide, munies au côté interne d’une bordure membraneuse.—Palpes labiaux courts ; leurs déux 4075 articles petits, le 82oyalaire, obtus au bout; le dernier des maxillaires ovoïde et acuminé. — Labre grand, arrondi en avant, un peu anguleux sur les côtés. —Antennes à articles À ovalaire, assez gros, 2-7 subeylindriques; 8-10 formant graduellement une faible massue allongée.—Pattes reçues au repos dans de faibles excavations ; jambes médiocrement larges; tous les tarses libres, simples, ciliés en dessous.— Corps oblongo-ovale, convexe. | Ces insectes atteignent au plus une ligne de long , sont de coulent noire ef revêtus d'une fine pubéscence grisâtre, caduque. On les trobve sous les mousses, les pierres, ou à la racine des plantes, dans lès én- droits sablonneux, principalement dans le voisinage des eaux. Ils pa- raissent répandus dans la plupart dés régions du globe, mais jusqu'ici on n’en a décrit que quatre espèces appartenant à l'Europe (1). ERSACHUS. Encns. Naturg. d. Ins. Deutschl, UX, p. 497, note. Genre caractérisé en peu de mots par Erichson, de la manière sui- vante : Labre et yeux seuls visibles lors de la rétraction de la tête. — Ceux-ci très-saillants. — Antennes assez courtés, logées au repos dans un sillon l (1) Z. versicolor (riparius Dej. Cat.), Waltl, lsis, 1838, p. 273. — Byrrhus pygmeus, Sturm. Deutschl. Ins, II, p. 114, Tab. 85, . GC. — Byrrhus seri- ceus, Duftschm. Faun. Anstr. IL, p, 24, — Limn, incanus, Kicscniw. Ann. de 1. Soc, ent, Série 2, IX, p. 284 FL. CHÉLONAIIIDES, 487 de chaque côté du prothorax en dessous; leurs deux premiers articles et les trois derniers plus gros que les autres. — Prothorax petit, voüté en avant, exactement appliqué à sa base contre les élytres, avec ses angles postérieurs prolongés en arrière. — Pattes des Limnicaus. — Saillie prosternale longue, aiguë et recue dans une profonde échan- crure du mésosternum. Le genre ne comprend qu'une petite espèce (£. variegatus Er.) de Colombie, longue d'une ligne et demie, rougçâtre et reyélue d'une courte pubescence, variée de jaune doré et de gris. TRIBU IV. CHÉLONARIDES. Tête rétractée au repos dans le prothorax. — Rpistôme non séparé du front. — — Antennes de onze articles, fliformes, insérées sur Ja partie antérieure du front, contiguës et reçues en partie dans deux sillons du prosternum. — Crochets des tarses appendiculés. Ainsi que je Paï dit plus haut, le genre Cuerowarwm, qui foire à lui seul cette tribu, s'éloigne à certains égards des autres espèces de la famille. La différence la plus importante porte sur les antennes, qui sont construites d'après un Lout autre type, et dont les deux {ers erticles s'engagent au repos dans deux sillons du prosternum. Mais déjà chez les Amemicyrra on a vu une modification assez forte dans la forme de ces organes. Les deux points ci-dessus mis de côté, je ne trouve plus que des différences secondaires. Ainsi le prothorax de ces insectes fai saillie en avant, et cache complètement Ja lête en dessus. Celle- -0i au repos est tellement fléchie, que la partie antérieure du corps en des- sous parait comme tronquée obliquement d'avant en arrière. Par suite le prosternum est plus court, et le mésosternum le recoit dans une échancrure plus étroite et plus profonde que chez les autres Byrrhiens. Le métasternum est plus ample que”chez ceux-ci, et ses parapleures sont parallèles et non appendiculées. Enfin, pour ne rien omettre, ces insectes vivant sur les feuilles, au licu d’être épigés, sont ornés, pour la plupart, de couleurs vives et variées. Mais, malgré ces modifications, ils sont construits sur un plan tellement identique avec celui du reste de la famille, que leur présence dans cette dernière n'oblige pas de chan- ger un seul mot à sa formule caractéristique. Je crois donc que Latreille a eu raison, dans ses premiers {ravaux (1), de les placer parmi les Byrrhiens. (1) Gen. Grust. et Ins. I, p.44. Depuis (Règne anim. éd. 2, IV, p. 452), Latreïille à fini par les reporter, en même temps que les Tunoseus, parmi les ER en 7 nt ES) MR D OCR de le e 4 : er & 488 DYRRHIENS DE Un do CHELONARIUM Fan, Syst. El. I, p. 101, Organes buccaux et une partie des yeux cachés lorg de la rétraction de la tête (1). — Palpes très-pelits; leur dernier article grand, ovale, déprimé;tronqué au bout, subsécuriforme. — Mandibules très-courtes, faibles, arquées et aiguës au bout. — Labre submembraneux, court, un peu arrondi en avant. — Tête subovale, presque plane, très-fléchie en dessous pendant la rétraction. — Yeux grands, médiocrement cpnvexes. — Antennes de la longueur du prothorax, appliquées contre lui au re- pos, avec leurs deux 1°rs articles recus dans des sillons prothoraciques, les autres libres; ces deux articles réunis aussi longs que les autres pris ensemble, beaucoup plus gros et subprismatiques, le 3e très-petit, les suivants subégaux, très-courts et obconiques. — Prothorax clypéiforme, s’avançant beaucoup au-delà de la tête, semi-circulaire en avant, avec ses bords latéraux et antérieur repliés en dessous, coupé un peu obli- quement ou sinué de chaque côté de sa base. — Elytres elliptiques. — Pattes médiocres, toutes récues dans des excavations au repos; cuisses assez robustes, comprimées ; jambes plus grêles, arquées ; les quatre Ars articles des tarses velus en dessous, décroissant graduellement, le 4° très-çourt, le 3° muni en dessous d’une squammule allongée, le 3° aussi long que les précédents réunis. — Prosternum reçu dans une profonde échancrure. du mésosternum. — Corps ovale, elliptique ou naviculaire, convexe en dessous et en dessus, ailé. Ces insectes atteignent au plus trois lignes de long, et sont tantôt glabres, luisants et ornés de couleurs assez vives, tantôt revêtus d'une fine pubescence. L'Amérique intertropicale paraît être jusqu'ici leur Elatérides, Erichson, à qui est dû l'établissement de la famille dés Throscites, les y avait d’abord compris, mais avec un point de doute (in Agassiz, Nomentl. 200. Col. p. 35). En dernier lieu, dans sa Faune des Coléoptères du Pérou {Arch. 1847, I, p. 174), il a fondé, sous le nom de Colobodérides, une famille qu'il a intercalée entre les Chrysomélines et les Erotyliens, et qui comprendles Cueconaniun, Pmropacryza, Cororonera et un genre nouveau, BriruycEra. Il s’est contenté de caractériser cette famille en quelques mots, en ajoutant que ses larves sont pareilles à celles des Chrysomélines et des Erotyliens. J'ignore où Brichson avait eu connaissance de ces larves, qui ne sont décrites nulle part; mais cotte famille des Colohodérides me paraît inadmissible. Je viens de m'expliquer au sujet dés Guezonanium ; les Prinopacryza et les Coronopsna me semblent devoir rentrer dans la famille des Atopides; quant aux BrirHyCERa, elles me sont inconnues. (1) Je suis obligé de renvoyer À Fabricius et à Latreille pour le menton, la languette et les mâchoires, dont les formes me sont restées douteuses, n’ayank pas pu disséquer plus d’un exemplaire, | | PU à CR TRE, ES CR LA NE TN CE CHÉLONARIDES, 489 patrie presque exclusive (1). On les trouve sur les feuilles des plantes et des broussailles, d'où ils se laissent tomber en contractant leurs pattes et leurs antennes quand on veut les saisir; ils volent, du resle, assez bien. Ce sont des insectes assez communs, au Brésil du moins, mais dont on n’a encore décrit qu'un petit nombre d'espèces (2). (1) Dejean (Cat. éd. 3, p. 144), en mentionne une espèce de l'Amérique du Nord, sous le nom de C. Lecontei; elle est encore inédite. (2) C. atrum, punctatum, Fab. Syst. EL. I, p. 101. — Beauvoisi, Latr. Gen, Crust. et Ins. I, p. 45, Tab. VIII, f, 7. — signatum, Dalm. Ephemer. ent. p. 32, ou dans Thon, Ent. Arch. 1, Heft 3, p. 88. — ornatum, Klug, Nov, Act. Acad. nat. Cur. XII, p. 431; figuré dans Perty, Del. anim. art. Brasil. pl. VII, f.15; d'Orbig. Voy. Ent. pl. VI, f, 2, et Règne anim. illustré, Ins. pl. 30, f. 4. — hœæmorrhoum , Perty, loc. cit. p. 37, pl. VII, f, 16, et d’Orbig. loc. cit. pl. VUU, £, 1. — pilosum, Blanch, in d'Orbig. loc. cit, p. 145. FAMILLE XXVIL GÉORYSSINS. Menton grand, corné. — Languette coriace, faiblement bilobée, — Deux lobes aux mâchoires, inermes. — Palpes maxillaires de quatre articles, les labiaux de trois. — Antennes insérées sur les côtés de la tête, près des yeux, de meuf articles; les trois derniers formant une massue. — Elytres entières. — Hanches antérieures conico-cylindri- ques, saillantes, contiguës; les intermédiaires ovalaires, les postérieures transversales, toutes écartées à leur base dans le sens transversal; tarses filiformes, de quatre articles. — Abdomen composé en dessous de cinq segments. — Prosternum membraneux. Cette famille, établie par Erichson (1) sur le seul genre Gronvssus de Latreille, est aujourd’hui généralement admise. Aux caractères non mentionnés parmi ceux qui précèdent, ni dans la formule générique qui suit, il y a peu de chose à ajouter. Ces insectes sont très-petits, revêtus de téguments solides, de forme courte et convexe. Comme presque tous les insectes qui sont dans ce dernier cas, les deux premières paires de pattes sont très-rapprochées June de l’autre, et les cavités cotyloïdes du prosternum sont assez lar- gement ouvertes en arrière; le mésosternum ne forme qu'une lame perpendiculaire accolée au métasternum, qui envoie une large saillie entre le# hanches intermédiaires. Ce dernier est ample, et ses para- pleures, qui sont étroiles, paraissent simples, leurs épimères étant cachées sous les bords latéraux des élytres, qui embrassent fortement les côtés du corps. Les premiers états de ces petits insectes sont encore inconnus. Latreille, en créant le genre Gronyssus, avait signalé ses analogies avec les Hecornonus, les Byrrhiens, les Ecmis, les Herenocenus, et l’avait placé provisoirement parmi les Byrrhiens. Plus tard, il le mit dans la famille des Parnides, où il est resté jusqu’à ce qu’Erichson l'en (1) Naturg, d, Ins, Deutsch], I, p, 500. GÉORYSSINS, 491 retirât. Ces insectes ont, en eflet, les plus grands rapports, au premier coup-d'œil, avec les Ecwis. Maïs la structure de leur bouche, la briè- veté relative de leurs tarses, leur prosternum membraneux, etc., sont autant de caractères importants qui les séparent du genre en question, el des Parnides en général. Is doivent seulément rester à coté, À titre de groupe intermédiaire entre celte g famille et Tes Byribiens. GEORYSSUS. Lars Gen. Crust. et Ins. IN, p. 377 (1). Menton triangulaire. — Tige des mâchoires allongée, conique; leur lobe externe assez large, terminé par des cils recourbés en dedans; l'interne gréle, cilié au bout et au côté interne. — Palpes courts; le dernier article des maxillaires fusiforme, aussi long que tous les autres réunis ; celui des labiaux subglobuleux, cilié au côté intèrne. — Man- dibules courtes, arquées au bout, avec une petite dent avant leur som- met, et une dent molaire à leur base. — Labre saillant, fortement arrondi en avant, — Tête oblongue, penchée et rétractile. — Yeux latéraux, petits, ovalaires, fortement granulés. — Antennes courtes; leurs articles 1-2 épais, globuleux ct égaux, 3, 5, 6 gréles, courts, 4 très-allongé, 7-9 formant une petite massue allongée, et recue dans une dépression de chaque côté des flancs du prothorax. — Celui-ci grand, voüté, de la largeur des élytres à sa base, fortement rétréci et prolongé au-dessus de la tête en avant. — Ecusson à peine distinct. — Elytres amples, soudées. — Pattes médiocres; cuisses antérieures grosses, renflées à leur base, rétrécies au bout, canaliculées inférieure- ment; jambes de la même paire arquées, assez larges, tranchantes et denticulées en dehors ; cuisses et jambes des autres paires assez faibles; tarses médiocres; leur 4er article plus long que les deux suivants, le 4e subeylindrique, terminé par deux pelits crochets simples. — Corps subglobuleux, aptère. Les Gronyssus se trouvent à la surface du sol ou dans son intérieur, principalement dans les endroits humides, mais non dans l’eau comme les Parnides. On les rencontre souvent couverts de terre, de vase ou de grains de sable fin qui paraissent être fixés sur leurs téguments par un fluide visqueux que sécrètent ces derniers. Quand on les inquiète, ils contractent leurs pattes, et les antérieures se placent alors de facon à recevoir entre elles, à leur base, la partie inférieure de la tête; mais les tarses de toutes les pattes restent toujours libres. Les espèces authentiques du genre ne s'élèvent en ce moment qu’à (1) Syn. Camanansres, Ilig. Mag. VI, p. 322. — Poœrxa, Fab. Syst. EL. I, p. 133. — Tnox, Panz. Faun. Germ, fase. 62, 5. — Bynauus, Rossi, Faun. Etruse, Mont. append, p. 81, "1 492 GÉONYESINS, cinq, dont quatre européennes et asiatiques én même témps pour la plupart, la cinquième de l'Amérique du Nord (1). (1) Esp. européennes : G. pygmœus, Fab. Syst. El. I, p. 133 (Troæ dubius Panz., Byrrhus crenulatus Rossi). — substriatus Heer, Col. helvet, I, p. 472, — læsicollis, Germar, Faun. Ins. Europ. XV, 3. — cælatus, Erichs. Nat. d. Ins, Deutsch]. I, p. 504. — Esp. de l’Amér. du Nord : G. pusillus, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 44. M. De Motschoulsky (Bull. Mose. 1843, p. 645, pl. 11 et 12) a publié une Monographie de ces insectes contenant dix espèces, dont deux (pygmœus, lœæsi- collis) déjà connues ; les nouvelles sont : G. major, inteégrostrialus, tenuepunc- tatus, spinicollis, trifossulatus, du Caucase et pays voisins ; incisus, des envi- rons de Paris; mutilatus, de Sibérie; bisulcatus, de Livonie ; Canaliculatus, des environs de Trieste; læsicollis, de Genève, Toutes ces espèces ont besoin d'être revues avant d’être admises. Erichson regarde (loc. cit. p, 504) le #ri- fossulatus et le canaliculatus comme identiques avec le Zæsicollis, et pense que Les autres ne sopt probablement que des variétés du pygmœus. FAMILLE XXVIIL PARNIDES. Languette en général grande, entière. — Deux lobes aux mâchoires, inermes. — Palpes maxillaires de quatre, les labiaux de trois articles. — Antennes de forme variable, le plus souvent composées de onze ar- ticles. — Tête petite, rétractile dans le prothorax.— Elytres recouvrant en entier l'abdomen. — Hanches antérieures, tantôt subeylindriques et transversales, tantôt subglobuleuses, séparées; leurs cavités cotyloïdes complètement ouvertes en arrière; les intermédiaires subovalaires , distantes, les postérieures transversales, contiguës; tarses de cinq arti- cles, simples ; le dernier très-grand, armé de crochets robustes. — Abdomen composé de cinq ou sept segments; les antérieurs soudés ensemble, À ne consulter que le genre de vie des espèces qui la composent, cette famille devrait être placée immédiatement à la suite des Palpi- cornes (1). Elles sont, en effet, encore plus aquatiques que la plupart .de ces derniers; mais au fond, leur organisation est différente et leurs habitudes ne sont pas les mêmes, comme on le verra plus bas. Ces insectes sont tous de petite taille, de forme courte ou oblon- gue, et leurs téguments sont plus ou moins revêtus de poils hydrofu- (1) C’est en effet la place que lui assignent presque tous les auteurs actuels, et, au point de vue de la vie aquatique qui est commune aux deux familles, il n’y à rien à objecter à cela. Toutefois, il ne faut pas attribuer à ce genre de vie plus d'importance qu’il n’en a réellement. L'eau a ses habitants comme la terre, mais elle n'implique pas plus une affinité zoologique entre les animaux qui y vivent que ne le fait la terre à l'égard de ceux qui peuplent sa surface. Un Phoque et un Cétacé n’ont de commun entre eux que certaines conditions gé- nérales nécessitées par un genre de locomotion particulier, absolument comme un HypnopmiLus n'a de commun avec un Dyrscus que la forme générale du corps et des pattes natatoires; pour tout le reste ce sont, comme on l'a vu plus haut, des insectes profondément différents. De même, l’analogie qui existe entre les Parnides et Les Palpicornes, est une analogie d’habjfat plutôt que d'organisation, - : La gts Cars pt PACE DÉS cé nr. CR és ARR LA CT d er “ à + . EX 494 PARNIDES, ges très-fins, souvent d'un aspect satiné, et qui jouent un rôle impor tant dans l'acte respiratoire. : Chez la plupart, la tête, au repos, est retue inférieurement dans une mentonnière du prosternum, et, comme chez tous les insectes où cette partie du corps est rétractile, les organes buccaux sont peu développés. Le labre, même quandil est peu saillant, cache toujours les mandibules lorsqu'elles sont fermées. Celles-ci sont assez faibles, bidentées au bout, et munies à leur base d’une saillie lamelliforme, en avant de laquelle se : trouve une bordure coriace ou membraneuse, plus ou moins libre à son extrémité. Les deux lobes des mâchoires sont d’égale longueur, mais leur largeur relative varie, et dans un,groupe entier (Elmides) l’externe est très-grêle et presque palpiforme. La languette est constamment bien développée, mais son tissu n’est pas toujours le même. Les palpes sont courts, sauf dans un seul genre (Psepnenus) où les maxillaires acquiè- rent une longueur remarquable, Les yeux sont latéraux, assez grands et médiocrément convexes. Les antennes sont inséréessanniveau de leur bord inférieur, tantôt immé- diatement-contre ce bord (Elmides), tantôt (Parnidesvvrais) à quelque distance sur le front, Le nombre normal de leurs articles est de onze, mais il peut descendre jusqu'à six (MAcrowvenvs), et parfois il y a quel- que difficulté à le déterminer exactement. Ces organes sont toujours courts; leur 2e article est sujet (Pannus, Porannnus) à se développer au côtéexterne au point de former une sorté d'oreillette. Quant à leur forme générale, ils forment le plus souvent une massue graduelle ; chez les autres ils sont subfiliformes, rarement. (Psepuenus) dentés en scie. Le prothorax est un peu plus étroit que la base des élytres et appli- qué exactement contre ces dernières. Le nombre normal des segments abdominaux est de cinq dont le dernier seul est mobile ; les Psgpnenus seuls en ont sept, avec les trois premiers seulement fixes. Ces segments varient un peu sôus le rapport de leur grandeur relative; les intermé- diaires sont en général un peu plus courts que les autres. Les cavités cotyloïdes du prothorax sont ouvertes en arrière dans toute leur étendue, de sorte que les hanches antérieures ne sont soutenues dans cette di- reclion que par les épisternums du mésothorax qui s'appliquent contre elles.Chez les Psepmenus et tous les Parnides vrais, on aperçoit à la partie antérieure et externe de ces cavités une petite pièce transver- sale qui correspond à celle qu’Audouin (1) a nommée érochantin, La saillie intercoxale du prosternum et lé mésosternum sont plus ou moins larges; la première tantôt recouvre lé second, tantôt s'engage dans une. échancrure qu'il présente en ayant. Les parapleures métathoraciques sont simples, à l'exception des Pssewexus. Si l'on s’en Lenait à la forme des hanches antérieures, la famille devrait en former deux, ces organes (1) Ann, d, Sc, nat, I. p. 195, PARNIDES, 495 étant transversaux chez une partie des espèces (Parnidés vrais, Psé- phénides) et globuleux chez les autres (Elmides); mais quelque important que soit ce caractère, ces inscètes ont des rapports si manifestes entre eux, qu’il pérd ici une partie de sa valeur. Léspattes sont peu robustes et assez longues, les cuisses à peine ou médiocrement renflées dans léut milieu,1les' jambes linéaires ét sans éperons terminaux: Qüant auxttafses, ils sont remarquables par la longueur de leur dernier article et là forcé des crochets dont il est muni. Ces organes sont, en effèt, parfaitement appropriés aëx habitudes de ces insectes. Non seulement tous vivent dans l’eau, comte ‘l a été dit plus haut, mais la plupart recherchent celles qui sont les plus vives! ets'y liennént crarnponnés aux aspérités des piérres, aux racines ct aux tiges dés plantés, en un mot à tous les corps immérgés auxquels ils adhèrent si fortement que les courants les plus forts ne parviennent pas à leur faire lächér prise (1). Le séjour dans l'eau est téllement né- | cessaire à quelques-uns d’entre eux, notäâmment aux MAcnoNyénvs, “que si on les retire de ce fluide, ils né tardent pas à périr. Les autres, tels que les Pannus et les Poramormrus en sortent, aù Contraire, vo- lontairement, surlout au milieu du jour. Hs grimpént alors le long des tiges des plantes, et, parvenus à la surface de l'eau, prénnent leur vol qui est assez agile, à la différence de leur marche et de tous leurs mou- vements en général qui sont extrêmement lents. D'après ce genre de vie, ces insectes se trouvent placés, sous le rap- port de la fonction respiratoire, dans des conditions pareilles à celles dé ces Carabiques de là tribu des Bembidiides qui passent une partie de leur existence sous l'eau, et auxquels Audouin a appliqué la théorie chimique imaginée par Dütrochet pour expliquer la respiration de la chenille aquatique de la Phalène du Potamogeton (2). Mais dés obser- vationS faîtes par Érichson (5) montrent quelés choses ne se passent pas tout-à-fait ainsi pour ce qui concerne lés Parnides, que C'ést dans (1) Pour des détails, voyez la brochure dé M. Contarini, intitulée : Sopra il Macronychus quadrituberculatus; in-8°, Bassano, 1832; et L. Dufour « Re- chorches anatomiques et considérations entomologiques sur les insectes Coléop- tères des genres MacronQuE et Exans ; » dans les Ann. d. Sc. nat. Série 2, Zool. IE, p. 151 sq. (2) « Observations sur un insecte qui passe une grande partie de sa vie sous la mer (Blemus fulvescens), » dans les Nouv. Ann. d, Mus. IE, p. 147. Suivant cette théorie de Dutrochet, après que l'oxygène contenu dans la bulle d'air qui entoure l’insecte a 6t6 épuisé par l’acte de la respiration, l'azote restant serait dissous par l’eau environnante et en extrairait du gaz oxygène. Mais en même tèmps le gaz acide carbonique produit par la respiration sérait également dis- sous par l’eau et en extrairait de l'air atmosphérique dont l'oxygène servirait à la respiration, tandis que l'azote remplacerait 10 gaz de même nature qui auräit disparu, (3) Naturg. d, Ins, Deutsch]. I, p, 506, 196 PARNIDES» l'atmosphère et non dans l’eau que ces insectes puisent l'air nécessaire à l'entretien de leur vie, enfin que la pubescence dont leur corps est revêtu remplit dans ce phénomène un rôle qu’on ne connaissait pas en- core. L'intérêt qui s'attache à ces observations m'engage à les repro- duire en entier. « Lorsqu'un Panxus, dit ce savant entomologiste, s’enfonce dans l'eau, il paraît aussitôt complètement enveloppé d'une couche d'air. Il est manifeste que cette vésicule aérienne n'est pas extraite de l'eau par les poils dont le corps est couvert, car elle s'étend au-delà de l’extré- mité de ces poils et ne leur permet, par conséquent, pas d'agir sur le fluide. Une observation plus attentive fait découvrir qu'il existe entre la vésicule et l'eau qui l'entoure, un corps spécial réfractant la lumière d’une facon particulière, à savoir une couche très-mince d'un fluide hui- leux et tenace qui entoure entièrement la vésicule. Plusieurs circon- stances rendent indubitables l'existence de cette couche. Ayant ren- fermé un grand nombre de Parnus dans un bocal avec des plantes aquatiques, il arrivait souvent que deux d'entre eux se rencontraient, auquel cäs on eût dit que les vésicules dont ils étaient entourés éprou- vaient quelques obstacles à se réunir; puis, lorsque ces deux individus se séparaient, elles restaient unies entre elles pendant quelque temps par une sorte de pont ou de commissure étroile, ce qui n'eût pas pu avoir lieu s'il n'eût pas existé autour de chacune d'elles une couche vis- queuse. Dans ces occasions, un Pannus grimpait quelquefois sur un autre et se trouvant, par suite, entouré d'une bulle d'air plus grosse que celle de son compagnon, élait entraîné vers la surface de l’eau, mou- vement auquel il ne résistait qu'avec peine. Parfois même, la vésicule élait si volumineuse que, si la couche visqueuse n’y eût pas fait obsta- cle, une partie du corps de l’animal eût dépassé la surface du liquide. Si l’un de ces insectes était ainsi entraîné en haut, il était obligé de faire les plus grands efforts pour surmonter la résistance que lui opposait la couche visqueuse dont sa vésicule aérienne était entourée. S'il n’y réus- sissait pas, il était, en un clin-d'œil porté au-dessus de la surface du liquide et paraissait à sec. Quelquefois, quand ces insectes étaient im- mergés, la vésicule aérienne abandonnait une partie de leur corps eil fallait un certain temps pour qu'elle redevint complète. El résulte de là que cette vésicule se comporte comme celle de l’Argyronète aquatique, et que la fonction des poils dont le corps de ces animaux est revêtu, ne consiste pas à extraire l'air de l’eau, mais à sécréter une sorte de vernis qui s'ajoute à la vésicule en question et l'empêche d'être absorbée par le liquide environnant. Chez les Pannus, qui ont le corps entière- ment couvert de poils, la vésicule aérienne s'étend sur toute la surface de ce dernier. Chez les Eraus, qui n’ont de chaque côté de la poitrine qu'une courte etétroite bande de petits poils soyeux, elle n'apparait sous l'eau que comme un mince filet d'un éclat argenté, qui ne s'étend pas au-delà de ces poils, » _éitis : PSÉDHÉNIDÉS, 497 La nourriture des Parnides parait consister exclusivement en rolé- tules végétales désagrègées par l’eau. Leurs larves, qui sont aquatiques, comme les insectes parfaits, présentent des caractères remarquables ; mais on n’en connait pas encore un assez grand nombre pour qu’on puisse leur assigner des caractères généraux, et il est dès lors plus con- venable de les décrire à part. La plupart des Parnides décrits jusqu'ici appartiennent à l'Europe et à l'Amérique du Nord, leur genre de vie etleur petitesse les ayant, sang aucun doute, dérobés aux recherches des naturalistes dans les autres régions du globe. Outre leurs aflinités avec les Geonyssus, déjà signalées plus haut, ils se rattachent d'assez près aux Hecornonus de la famille des Palpicornes et aux Hererocerus qui suivent. J'ai signalé, en outre, ailleurs (1) l’analogie plus lointaine, mais non moins réelle, qu'ils ont avec les Donacides de la famille des Chrysomélines, par l'intermédiaire du genre HæmoxraA. Latreille est le fondateur de la famille ; mais ce n’est qu'assez tard, en 1825 (2), qu'il a commencé à la dégager des éléments hétérogènes qu'il y avait mélés jusque-là, et à l’isoler nettement. Il lui avait alors imposé le nom de Macrodactyles, et y comprenait les Herenocerus et les Gronyssus. Dans son dernier travail (5), il lui donna le nom de Leptodactyles, en retira le premier des genres qui précèdent, et y laissa le second, en quoi il a été imité par presque tous les auteurs qui l'ont suivi. La plupart des auteurs anglais, et, plus récemment, M. L. Red- tenbacher (4), de la famille en font deux, auxquelles ils donnent pour Lypes les genres Parnus et Ezmis. Mais je crois, avec Erichson, que c’est aller trop loin, et que ces deux familles ne sont que deux divisions secondaires d’un seul groupe naturel, 1. Abdomen de sept segments. Pséraénnes. JL —. decing — Hanches antérieures cylindriques, transversales, PARNIDES VRAIS —— subglobuleuses. Ezmwes, ‘ « TRIBU Ï. PSÉPHÉNIDES;, Palpès iaxillaires ttès-allongés. — Antennes en scie, insèrées sut les côtés du front. — Hanches antérieures cÿlindriques et transversales ; (1) Monogr. d. Goléopt. subpent. phytoph. I, p. 92, (2) Fam. nat. d. Règne anim, p. 364, (3) Règne anim. 6d, 2, IV, p. 516, (4) Fauna Austriæ, Die Kæfer, p. 136, Coléoptères. Tome IX, 32 "TT UTC 198 PARNIDES. leurs trochantins distincts; les postérieures élargies à leur extrémité interne. — Abdomen de sept segments. — Parapleures métathoraciques appendiculées. Le genre, qui à lui seul constitue cette tribu, figure dans la dernière édition du Catalogue de Dejean, sous le nom d'Evrypazrus, qui, n'é- tant plus disponible, a été changé par M. Haldeman en celui de Pse- pneus, Dejean l'avait placé dans la famille des Malacodermes, entre les Enxcyrros et les Cyrmon. M. J. L. Le Conte (1), le seul auteur qui ait exposé ses caractères, me paraît avoir démontré d’une manière sa- tisfaisante qu'il n'appartient pas à la famille en question; mais peut-être at-il été trop loin en le mettant dans celle-ci, et eût-il mieux valu en faire une famille à part, comme on l’a fait pour les Groryssus. En effet, bien que l'unique espèce qui ie compose reproduise les traits essentiels de l'organisation des Parnides, que ses habitudes soient semblables aux leurs, enfin que sa larve ait des rapports assez marqués avec celle des Exmis, elle s'éloigne fortement de ces insecles par la structure de son abdomen (2). Toutefois, ne connaissant pas cet insecte en nature, je ne puis que m’en rapporter à l'opinion de cet entomologiste expérimenté. C'est à lui également qu'on doit d'avoir donné (5), le premier, la description de la larve de cette espèce, larve qui est une des plus ex- traordinaires qui existent parmi les Coléoptères, à tel point qu'elle a été prise pour un Crustacé, et figarée Comme telle par un naturaliste distingué, M. James De Kay (4). Elle est, en effet, recouverte d'un bouclier elliptique, cilié sur ses bords, qui la déhorde de toutes parts, et la fait ressembler singulièrement à une Frilobite. Son corps est allongé; la tête est libre, c'est-à-dire non rétractile, et porte de chaque côté six petits ocelles rapprochés, en avant desquels sont insérées les antennes, qui Sont un peu plus longues que la tête et composées de deux articles; mais, comme chacun de ceux-ci présente un vestige de division en deux parties, un examen superficiel porterait à croire qu'il ÿ en a qua- ire. Le labre est gragd, et un peu échanceré dans son milieu. La partie (1) Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 41. (2) Selon M. Le Conte, ses trois premiers segments sont fixes ; le 5€ est profon- dément échaneré, le 69 rétracté, au point qu'on ne voit plus que son bord pos- térieur, enfin le 7e est presque circulaire. Les parapleures métathoraciques, qui sont simples dans les deux tribus suivantes, ont ici leurs épisternums tron= qués obliquement à leur extrémité, et complétés par des épimères triangulaires qui s'adaptent à leur troncature. (3) In Agassiz, Lake Super. p. 241. MM. Chapuis et Candèze (Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VILLE, p. 495) ont reproduit en grande partie cette description, mais ils se sont trompés en attribuant à M. Harris l'erreur commise par M. De Kay au sujet de cette larve. (4) Zoo!. of the State of New-York; Crustac. p. 53, pl. 10, £. 97-39, sous 1e nom de Fuvicola Herriclii; la figure est très-médiocre, s PSÉPHÉNIDES. 499 inférieure de la têté est recouverte par le menton, qui ne permet pas de voir les mâchoires et les mandibules. Les alpes maxillaires ont la moilié de la longueur des antennes; ils sont filiformes, assez robustes el composés de trois articles égaux, Les palpes labiaux sont inclinés en bas et recouverts par l'épistème. De chaque côté de l'abdomen se voient six touffes de longs filaments branchiaux, qui partent des inter= yalles entre ses articulations; une plus grosse est placée près de l'ou- * verture anale, Les segments abdominaux font un peu saillie en dehors, de sorte que les bords de l'abdomen paraissent dentelés. Les pattes sont grêles et terminées par un seul article tarsal, muni d’un crochet unique. Cette larve, qui est aquatique, rampe lentement sur les pierres que recouvre une mince couche d’eau, et, quand on la saisit, elle fait des efforts pour se contracter en boule. Sa croissance terminée, elle se fixe solidement aux pierres par les bords de son bouclier, dont elle se dé- pouille en même temps que de sa peau, mais qui reste en place pour protéger la nymphe. Celle-ci est largement ovale et déprimée. Sa têle est cachée par une sorte de capuchon formé par un prolongement de l'épiderme du prothorax, et dont les angles postérieurs sont saillants, de sorte qu'il ressemble exactement au prothorax d’un Lameymis. Les organes de l'insecte futur occupent les mêmes positions que dans les nymphes des autres Coléoptères. Quoique cette description présente d'assez nombreuses lacunes, elle suffit pour faire voir que cette larve ressemble plus à celle des Ermis, décrite plus bas, qu’à celle d'aucun autre groupe de Coléoptères. PSEPHENUS. ' Harnew. in Meuse. Caf. of the Co, of the Unit. Stat. p. 34 (1). Organes buceaux inférieurs. — Menton trapéziforme. — Languette en carré transversal, légèrement échancrée en avant, — Palpes maxil- laires très-longs, leur dernier anticle sécuriforme; les labiaux très- courts, leur dernier article très-petit, subulé. — Mandibules gréles, ai- guës à leur extrémité, cachées sous le labre.— Celui-ci large, échancré en avant. — Tête courte, libre, munie d'une carène transversale entre les antennes. — Celles-ci assez longues, de onze articles, dentées en scie. — Prothorax fortement rétréci en avant, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus. — Elytres oblongues, finement rebordées sur les côtés, obtusément arrondies en arrière, — Dernier article des tarses beaucoup plus long que les quatre précédents réunis ; ses crochets ro- bustes. — Prosternum tronqué en avant, prolongé postérieurement en (1) Syn. Euryrarpus, Dej. Cat. 6d, 3, p. 109; nom déjà employé pour des Diptères par M, Macquart (Hit, nat, d, Dipt. U, p. 448), 500 PARNIDES. une saillie grêle, reçue dans une échancrure qui s'étend jusqu’à la base du mésosternum. — Corps oblong, déprimé, atténué en avant, arrondi en arrière, finement pubescent ; cette pubescence soyeuse en dessous. La seule espèce connue (P. Lecontei Dej.) est un petit insecte de couleur noire, avec les pattes fauves, finement pointillé et pubescent, avec quelques lignes élevées, peu distinctes, sur les élytres. Selon M. 3. L. Le Conte, elle se trouve dans les parties occidentales de l'Etat de New-York et en Pensylvanie, sur les broussailles, à la surface des torrents, ou marchant avec lenteur sur les pierres humides de leurs bords. Quoique cet insecte ne paraisse pas rare dans son pays natal, il est très-peu connu des entomologistes de l'Europe. TRIBU II. PARNIDES VRAIS. Palpes maxillaires courts, — Antennes en massue chez presque tous, insérées sur les bords latéraux du front, à une plus ou moins grande distance des yeux. — Hanches antérieures cylindriques, transversales, leurs trochantins distincts; les postérieures élargies en lame à leur extrémité interne ou dans toute leur longueur. — Abdomen de cinq segments. — Parapleures métathoraciques simples. Indépendamment de la forme des hanches antérieures qui distinguent essentiellement cette tribu de la suivante, quelques autres particularités accessoires s'ajoutent à la formule qui précède. Le corps est générale- ment revêtu en entier d’une pubescence hydrofuge; le lobe interne des mâchoires égale en largeur, ou peu s'en faut, l’externe; les mandi- bules sont en général denticulées avant leur extrémité ; enfin, les cro- chets des tarses sont moins développés que chez les Elmides, ce qui indique des insectes vivant dans des eaux plus paisibles, et par suite ayant moins besoin de se cramponner solidement aux corps immergés. Aucune larve de cette tribu n’est encore authentiquement connue (1). (1) Erichson (Arch. 1841, I, p. 107) à décrit en peu de mots une larve qu’il avait reçue à plusieurs reprises des Etats-Unis, sans indication d'espèce, et qu'il a rapportée par voie d’exelusion, à V'Helichus lithophilus Germar. « Elo est, dit-il, de forme complètement elliptique, convexe en dessus et garnie tout Je long de ses bords de petits poils très-serrés. La tête est située sous le milieu du bord antérieur du corps, qui est concave et déborde largement ce dernier. Son organisation a beaucoup de rapports avec celle de la tête des Erms, mais les antennes sont plus longues, et elle a de chaque côté six ocelles. L’abdomen porte latéralement cinq paires de branchies pectiniformes situées du 2e au 68 segments. » I y a dans cette courte description plusieurs points qui rappellent singuliè« pement la larve du Psephenus Lecontei, l PARNIDES VRAIS, 501 Des huit genres qui suivent, trois seulement (PoramorniLus, Parnus, Poramnus) ont des représentants en Europe; les autres sont américains, I. Tète libre en dessous, Hanches postér. faiblement élargies au côté interne : Lara. — fortement élargies — Potamophilus, IT, Tête reçue dans une mentonnière du prosternum. a ‘article des antennes non dilaté en oreillette. Dernier art. des palpes max. sécuriforme : Zutochrus. —— subeylindrique, très-long : Pelonomus. aæ 2 article des antennes dilaté en oreillette. Hanches intermédiaires médiocrement distantes : Parnus, (Parygrus). —— très-distantes : Pofaminus, Helichus. LARA. J. L. Le Conre, Proceed. of the Acad. of Philad. NI, p. 43. Menton trapézoïde. — Languctte large, tronquée en avant. — Man- dibules légèrement échancrées au bout. — Labre grand, transversal, arrondi et à peine échancré en avant. — Tête libre, non penchée. — Antennes à articles 4 cylindrique, un peu plus long et plus gros que les deux suivants, 4 un peu plus court que ce dernier; les autres in- connus (1). — Prothorax très-rétréci en avant, ayant ses angles posté- rieurs aigus, déprimé et bisinué sur ses bords latéraux, présentant deux gros renflements sur le disque. — Ecusson grand, en triangle aigu. — Elytres subparallèles, arrondies en arrière. — Hanches intermé- diaires médiocrement distantes; les postérieures légèrement élargies au côté interne; jambes pubescentes en dedans. — Prosternum tron- qué en avant, recu en arrière daus une excavation du mésosternum. — Corps allongé, rétréci et subacuminé en avant, recouvert en entier d'une pubescence très-fine. > J'emprunte ces caractères à M. J. Lo Conte, qui regarde ce genre comme faisant le passage des Pséphénides à la tribu actuelle, ce qui est exact si les antennes sont dentées en scie, comme il le suppose. En attendant que ce point soit éclairci, il parait voisin des Poramormirus, qui suivent. M. Le Conte n’en décrit qu'une espèce (L. avara) de la vallée du Sacramento, en Californie. C’est un insecte de la taille des PoramoremLus, d'un brun-olivâtre, fortement ponctué sur le prothorax, avec les élytres brillantes, ponctuées en stries et obliquement impres- sionnées près de leur base. (1) Ds manquaient dans l'exemplaire examiné par M. J. L. Le Conte, 502 PARNIDES, POTAMOPHILUS. German, Nov. Act. Halens. I, 6, p. 39 (1). Menton coriace, en carré transversal, échancré en avant.—anguelte membraneüse, très-grande, évasée et tronquée antérieurement.— Pal- pes courts ; leur dernier article gros, sübcylindrique et fortement tron= qué. — Mandibules assez robustes, bidentées au bout, avec uñe petite dent à quelque distance de leur sommet.— Labre large, un peu voûté, faiblement échancré et couvrant les mandibules.— Tête libre, transver- sale, terminée par un museau cârré.—Yeux gros, arrondis et. saillants. — Antennes courtes, insérées près des yeux, de onze articles : { long, en Massüe arquée, 2 presque aussi gros, beaucoup plus court, subtur- biné ; les suivants courts, grossissant peü à peu et formant une massue serrée.—Prothorax transversal, un peu plus étroit que les élytres, voûté, rétréci en avant, lohé au milieu de sa base. — Ecusson médiocre. — Elytres allongées, subparallèles, médiocrement convexes.— Prosternum {rès-court én avant, sa saillie intercoxale lancéolée, recouvrant en partie le mésosternum; celui-ci large, sillonné, bilobé en arrière.—Pattes assez longues; cuisses médiocrement grosses et comprimées ; jambes linéai- rés, un peu arquées; les quatre 1078 articles des tarses courts, égaux ; le 5° aussi long qu'eux tous réunis; ses crochets longs, grêles, un peu élargis à la base, — Corps allongé, recouvert en entier de poils fins, courts et soyeux. Ces insectes se trouvent dans les eaux courantes, sur les branches - d'arbres flottantes, les pierres à moitié immergées, plas rarement sur les plantes aquatiques. Pendant longtemps on n'a connu que l'espèce (PL. acuminatus Fab.) propre à l'Europe et qui est répandue dans la plus grande partie de ce continent ; mais dans ces dernières années, on en a décrit quelques-unes exotiques (2). (1) Syn. Pannus Fab., Panz., Schœnh.— Hypena, Latr. Règne anim. éd. 1, III, p. 268. (2) M. Coquerel (Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 591) a publié une monogra- phie du genre qui comprend, outre l’acuminatus d'Europe, huit espèces exo= tiques disposées dans l’ordre suivant : P. cacicus Coq., de Colombie ; Goudotii Guérin-Ménev., de Golombie ; cinereus Blanch., de Corrientes ; javanicus Coq, de Java; orientalis Gory, de Java; cordilieræ Guérin-Ménev., de Colombie; caraibus Coq., des Antilles ; {hermarius Coq., du Brésil. — Àj. : P, africanus, Bohem. Ins. Caïfrar, I, p. 585; de Natal. pr OC OR OS, 2, d'a Tr Se LCR) en. LE dt in re dl PARNIDES VRAIS4 503 LUTOCHRUS. Encns, Naturg. à. Ins. Deutschl. WI, p. 509. Lobe externe des mâchoires corné, large, en fer de hache. — Palpes labiau* épais, leur dernier article tronqué au bout; celui des maxillaires sécuriforme.— Tête reçue au repos dans une mentonnière du proster- num.— Antennes pareilles à celles des Poramorricus ; leurs deux 1ers articles grands; les autres formant graduellement une massue plus courte et moins grosse que les deux articles basilaires. — Prothorax sans sillons latéraux en dessus. — Pattes reçues au repos dans des dé- pressions du dessous du corps, avec les tarses libres; hanches posté= rieures formant une plaque d'égale largeur dans toute son étendue, — Corps revêtu de poils semblables à ceux des Parnus. nn Ces caractères sont empruntés à Erichson qui a fondé ce genre sur une espèce inédite du Brésil qu'il nomme LL. pilula. Depuis, une autre, originaire du Texas, a été décrite par M. J. L, Le Conte (1). PELONOMUS. Ertcns. Naturg. des Ins. Deutschl. TE, p. 510. Genre voisin des Parnus qui suivent et n’en diflérant que par les particularités suivantes : Dernier article des palpes maxillaires très-allongé. — Antennes insé- rées sur le front et très-rapprochées entre elles; leur 2 article non dilaté, les suivants formant peu à peu une petite masëue dentée. — Prothorax sans sillons en dessus. Le type du genre est le Dryops picipes d'Olivier (2), insecte origi- naire des Antilles. On en connait deux autres espèces du Brésil et de l'Amérique du Nord (5). PARNUS. Fap. Ent. Syst. I, p. 245 (4). Menton transversal, largement et fortement échancré en avant. — Languette membraneuse latéralement, évasée et tronquée antérieure- (1) L. luteus, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 42. (2) Entom. I, n° 41 bis, p. 4, pl. I, f. 2. (3) Parnus brasiliensis, Klug, Nov. Act. Acad. nat. Curios. XII. 2, p. 431 ; du Brésil. — Pel. obscurus, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 42; des Etats-Unis. Dans- cette espèce, les yeux sont présque aussi velus que le reste du corps; j'ignore s’il en est de même däns les deux autres. (4) Syn. Dayors Oliv., Latr., Castelnau, etc. 504 PANNIDES, ment, — Palpes courts; le dernier article des maxillaires aussi long que les précédents réunis, subcylindrique ; celui des labiaux ovalaire. — Labre large, court, échancré, cachant les mandibules, invisible lors de la rétraction de la tête; celle-ci reçue au repos dans une mentonnière du prostérnum. — Veux ovales ou arrondis, gros, assez saillants. — An- tennes insérées dans un sillon transversal situé en avant et au côté in- lerne des yeux, reçues au repos dans un autre sillon placé sous les mêmes organes; de dix ou onze articles (1) : 1 assez gros, obconique, 2 très-grand, dilaté intérieurement: les suivants serrés, formant une petite massue fusiforme, plus ou moins dentée au côté interne.—Pro- thorax transversal, rétréci en avant , lobé à sa base, avec ses angles an- térieurs el postérieurs saillants, voûté sur le disque, sillonné de chaque côté de celui-ci. — Ecusson médiocre, triangulaire. — Elytres plus ou moins allongées. — Saillie prosternale et mésosternum médiocrement larges ; la première reçue dans une échancrure du second. — Pattes médiocres; hanches postérieures subcontiguës, subitement élargies au côté interne; les quatre 1e's articles des tarses subégaux, le 5e plus court qu’eux tous réunis. — Corps oblong, revêtu en entier de poils très-courts et très-fins, mélangés d’autres redressés. Ces insectes ont les mêmes mœurs que les Poramopæius; seulement ils s’enfoncent souvent dans la vase qui n’a pas de prise sur leurs tégu- -ments, par suite des poils dont ils sont revêlus ; ils prennent aussi leur vol avec facilité, Leurs espèces, peu nombreuses, sont en majeure partie propres à l'Europe. On en a déjà décrit une douzaine (2). (1) 11y à quelque difficulté à s'assurer du nombre des articles de ces organes, à cause de la petitesse et surtout de la contiguité de céux qui forment la massue. J'en compte dix en tout dans les espèces européennes que j'ai sous les yeux; il yen a un de plus à la massue, et par conséquent onze en tout chez quelques espèces exotiques non publiées. Dans la figure que M. Guérin-Méneville (Icon. Ins. pl. 20, f: 2 a) à donnée de l'antenne du P. prolifericornis, c’est le 3e, et non le 2€ article, qui est représenté comme prolongé en oreillette, de sorte que la massue n’en a plus que sept. Je trouvé cette espèce conformée, à cet égard, comme les autres. (2), Esp. européennes : P: prolifericornis Fab. (auriculatus Oliv., Latr.; se- riceus Steph. var; ämpressus, bicolor Curtis, Steph.; niveus Hecr.) — shriato- punclatus, Viennensis (Dahl), Heer, Col. helvet. I, p. 466 (obscurus Duftschn.). — auriculatus, Hg. Kæf. Preuss. p. 351. — nitidulus, Heer, Col. helvet. I, p. 467. — griseus. luridus, Lutulentus, piosellus, Erichs. Deutschl, {ns. I, p. 513 sq. — hydrobates, Kiesenw. Stettin. ent. Zeit. 1850, p.223, et Ann. d. 1: Soc. ent. Série 2, IX, p. 585. — Esp. de la Russie mér.: P. caspius, Ménétr. Cat. rais. p. 172, et Fald. Faun. ent. Transc. I, p. 232. — Esp. de l'Algérie : P, algiricus, Lucas, Explor. de l'Algér, p. 240. — Esp. du Brésil : P. pubescens, Blanch. in d'Orbig. Voy. ent. p. 60 (an Peronouus ?). Le Parnus obscurus de Fabricius (Syst. EL. I, p. 332) n'appartient pas même à la famille actuelle. IL est identique avec la Xylita ferruginea de Paykull (Faun, Suec. I, p. 250), insecte voisin des Mezanpnya. 2 2e. ds LA sd AE 2 of ie à Tea hé TATR 4 AO PRET 2 PARNIDES VRAIS, 505 Erichson place à la suite des Pannus un genre qu'il nomme Pany- nus (1) et qui ne contient que des espèces inédites, POTAMINUS. (Bunx.) F, Srurm, Deutsch. Ins. XXII, p. 67 (2). Genre très-voisin des Parnus, mais présentant les différences sui- vantes : Dernier article des palpes maxillaires obliquement acuminé au bout (3); celui des labiaux obtus. — Massue des antennes plus large, assez fortement dentée. — Prothorax finement rebordé latéralement, sans sillons de chaque côté du disque. — Pattes plus longues. — Pro- sternum et mésosternum notablement plus larges; le premier formant une large plaque triangulaire reçue à son extrémité dans une profonde échancrure du second. — Corps revêtu seulement de poils soyeux couchés. Malgré ces caractères assez prononcés, quelques auteurs, M. L. Redtenbacher entre autres, ne séparent pas ce genre des Pannus ; je crois néanmoins qu’il mérite d’être conservé. Il ne comprend qu'une (1) Paryenus, Nat. d. Ins. Deutsch]. II, p. 510. Labre visible lors de la ré- traction de la tête. Corps allongé. Prothorax sans sillons sur les côtés du disque. Antennes indistinctement composées de onze articles. Elytres ponctuées en stries. Quatre espèces inédites des diverses parties de l'Amérique du Sud. (2) Syn. Dryors Latr., Leach, Steph., Erichs., ete, Il y a au sujet de ce nom de Dryors, une grande divergence d'opinions entre les auteurs. C’est en 1791 qu'il a été proposé par Olivier (Encycl. méth. Ins. VI, p. 297) pour des insectes de la famille actuelle. En 1792, Fabricius (Ent. Syst. Il, p. 74) le trans- porta à des espèces de la famille des OEdémérides, et nomma Parnus celles auxquelles Olivier l'avait appliqué. Les entomologistes se sont, comme de cou- tume, divisés en deux camps à ce sujet. Les uns, Latreille en tête, s’en sont tenus à ce qu'avait fait Olivier ; les autres, tels que Dejean et presque tous ceux de l'Allemagne, se sont rangés du côté de Fabricius. En 1817, Leach (Zool. Miscell. I, p.88) conserva les deux genres parmi les Parnides, et son opinion a été adoptée par Erichson. Mais comme l'espèce à laquelle tous deux ont con- servé le nom de Drvors n’a pas été connue d'Olivier, il est plus convenable, je crois, de réserver ce nom aux OEdémérides dont il a été question plus haut, et d'adopter, pour le genre actuel, celui de Poramnus, récemment publié par M. F. Sturm. (3) Zrichson (Naturg. d. Ins. Deutschl. II, p. 517) décrit cet article cômme muni de deux pièces accessoires très-petites qu'il nom ble palparium, lune arrondie, terminale, l’autre placée au côté externi élque distance du sommet. Ce sont elles qui produiraient l'obliquité de l’article. J'aperçois ces pièces, mais je doute qu’elles soient distinctes du corps de l'organe. On n’en Yoit aucune trace dans Ja figure que M. F, Sturm a donuée des mächoires, loc. cit, pl. 403, £, J. 3ù 506 PARNIDES, espèce (1) répandue dans toute l’Europe, mais assez rare partout ; ses habitudes ne différent en rien de celles des Pannus. HELICHUS. Encus. Natuwrg. d. Ins. Deutschl. M, p. 510. Je ne connais pas ce genre en nature ; Erichson le caractérise en peu de mots de la manière suivante : Epistôme élargi en avant, arrondi et recouvrant le labre. — Antennes pareilles à celles des Pannus, insérées près des bords latéraux du front ; l'oreillette de leur 2 article courte et triangulaire. — Jambes garnies de longs poils sur leur bord interne. — Prosternum et mésosternum très larges, comme chez les Porammnus. — Forme générale et vestiture du corps semblables à celles des Ecms et des Limnius. Le genre est propre à l'Amérique da Nord et a pour type l'E/mis lithophila de Germar (2), la seule espèce qu'Erichson paraisse avoir connue. Une seconde a été publiée par Say, et récemment M. J. L. Le Conte (3) en a décrit six autres. TRIBU III. ELMIDES. Palpes maxillaires courts. — Antennes grossissant à peine à leur extrémité, insérées près du bord inférieur et interne des yeux, — Hanches postérieures subglobuleuses, sans trochantins distincts; les postérieures non élargies, étroites et parallèles dans toute leur lon- gueur. — Abdomen de cinq segments. — Parapleures métathoraciques simples, Cette tribu comprend les espèces à la fois les plus petites et les plus aquatiques de la famille ; elles recherchent de préférence les eaux cou- rantes, où elles se comportent comme on l'a vu plus haut; aussi le der- nier article de leurs tarses et ses crochets sont-ils très-développés. Hn'en (1) Parnus substriatus, P. W. 3. Müller in Illig. Mag. V, p. 219 ; figuré avec beaucoup de détails par EF. Sturm, loc. pl. 403 (Dryops Dumerilii Latr., Leach, Steph.; Parnus longipes, W. Redtenb. Quæd. Gener. et Spec. Arch. Austr. p. 14). (2) Ins. Spec. noy. p. 88. (3) Proceed. ce of Philad. VI, p. 43. M. Le Conte divise le genre en deux sections & ytres ayant une bande suturale Pate glabre et bril- lante; Parnus fastigiatus, Say in Long’'s Exped. If, p. 275; Hel. strialus, basalis, foveatus, suturalis Lec. — B Elytres revètues d’une pubescence uni= forme : Zlmis lithophila Germar; Hel. productus, gilensis Lec. LE EE MR TE ER Eee ee TT . TN ELMIDES, 507 est pas de même de la vesliture du corps: elle n'occpe que des por- tions très-restreintes de la surface de ce dernier, et varie selon les genres. La bouche de ces insectes diffère à quelques égards de celle des Parnides vrais. Leur languette est très-grande, et occupe la majeure partie de la cavité buccale en dessous ; le lobe externe des mâchoires est grêle et plus ou moins palpiforme ; enfin les mandibules ne pré- sentent pas de dent avant leur extrémité, qui est bifide, comme de coutume. Les larves des Ezws, le genre Lypique de la tribu, sont actuellement bien connues (1); on les rencontre communément en société avec les insectes parfaits, dans les ruisseaux d’eau vire que fréquentent ces der- niers, Leur corps, de forme elliptique, est acuminé en arrière, convexe en dessus, plane en dessous, avec ses bords largement et fortement amincis. La tête est petite, engagée dans une échancrure du prothorax et perpendiculaire. Les organes buccaux se composent : d'un labre grand et carré; deux mandibules entièrement cachées sous le labre, coniques, échancrées dans leur milieu au côté interne, mais sans dent molaire à leur base; deux mächoires terminées par deux petits lobes égaux, ciliés à leur extrémité, et portant deux palpes de quatre articles, dont le 3 est surmonté d’un court appendice ; d’un menton allongé ; d’une languette large, arrondie en avant; enfin de palpes labiaux de deux articles. De chaque côté de la tête se voient cinq ocelles rappro- chés. Les antennes se composent de trois articles, dont le 2°, le plus grand de tous, est muni d’un appendice qui égale en longueur le 3%, Les segments thoraciques sont beaucoup plus g grands que ceux de l'ab- domen, et coriaces comme eux; tous sont munis, sur les côtés, de lamelles membraneuses et déchiquetées en forme de plumes, à l’ex- ception toutefois du dernier de. l'abdomen, qui est allongé, conique, grêle, et terminé par un faisceau de poils sous lequel se trouve l'ouver- ture anale que ferme une sorte de valvule. Les pattes sont courtes ct terminées par un seul crochet. Les neuf paires ordinaires de stigmates sont placées inférieurement : la première sous le mésothorax, les autres sous les huit premiers segments abdominaux. Ces larves vivant constamment immergées, leurs stigmates ne sau- raient leur être d’un grand usage dans l'acte respiratoire, et il est pro- bable que ce dernier s'accomplit à l'aide des appendices membraneux indiqués plus haut, qui seraient alors de véritables hranchies. (1) P. W. 3. Müller (Ilig. Mag. V, p. 194) en a parlé le premier, mais va- guement. M. Westwood (An Introd. to the mod. class. of Ins. I, p. 113, f. 7, n°8 16-17), sans les décrire plus au long, en a figuré une d’espèce indé terminée, Cest à Erichson (Arch. 1841, 1, p. 106, et Nat. d, Ins. Deutschl. II, p. 524) qu'on doit de les avoir fait connaître en détail. Sa description a été reproduite par MM, Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, VÜL, p. 449. Ferre nl Ter re Ar CE “om - 508 PARNIDES. Parmi les six genres qui suivent, deux (CwLLoepus, AxcyroNvx) sont propres à l'Amérique du Nord; les quatre autres ont des représentant en Europe. L Tôète reçue au repos dans une mentonnière du prosternum. A Antennes de onze articles. @ Jambes antér. pubescentes au côté interne. Dernier art. des palpes ovalaire : Elmis, Limnius. ——— très-gros, cylindrique et tranqué : Cyllæpus. aa Jambes antér, glabres au côté interne t Stenelmis. B Antennes de six articles : Macronychus. 1}. Tète libre au repos ; antennes de onze articles : Ancyronyx. ELMIS. Larn. Hist. nat. à. Fourm. p. 396 (1). Menton petit, corné, subtrapéziforme. — Languette coriace, enchâs- sant le menton à sa base, allongée et arrondie en avant. — Palpes fili- formes ; leur dernier article subovalaire. —Mandibules bidentées à leur extrémité; leur bordure interne faiblement ciliée et divisée antérieure- ment en plusieurs petites lanières dentiformes. — Labre fortement transversal, un peu rélréci en avant et recouvrant les mandibules. — Tête perpendiculaire, reçue dans une mentonuière du prosternum, terminée par un large museau oblus. — Yeux grands, subarrondis, médiocrement convexes. — Antennes de onze articles, de la longueur. du prothorax, grossissant à peine à leur extrémité, à 4er article faible- ment en massue, médiocre, les autres s’allongeant peu à peu. — Pro- thorax un peu plus étroit que la base des élytres, un peu plus long que large, échancré en avant, faiblement lobé à sa base, rebordé et tranchant sur les bords latéraux, souvent sillonné en dessus, de chaque côté du disque. — Ecusson petit, en triangle allongé. — Elytres oblon- gues ou ovales. — Prosternum et mésosternum très-larges : le premier fortement dilaté et saillant en avant, recu en arrière dans une dépres- sion: du second. — Pattes assez longues; cuisses un peu renflées; jambes gréles, garnies au côté interne, dans leur moitié terminale, d'une bande de poils soyeux; les quatre 4ers articles des tarses égaux, le. 5e de la longueur des précédents réunis. — Dernier segment ventral arrondi au bout et entier. — Corps ovalaire ou un peu oblong, plus ou moins convexe. (1) Syn. Lis, Illig. Mag. 1, p.297 ; nom simplement indiqué sans aucun caractère, et postérieur de deux ans au moins à celui de Latreille.—PHiLHYPRUS, Duftschm, Faun. Austr, 1, p. 304, — Dyriscys et Gnemiborrus Panzer. — Cunx- somezA Marsham. ELMIDES. b09 Insectes de très-petite taille, de couleur métallique, avec les élytres ponctuées en stries ou sillonnées, et parfois présentant des côtes sail- Jantes. Leur corps, en dessus, est, tantôt glabre, tantôt revêtu de très- petits poils couchés et peu abondants ; en dessous, les flancs du pro- thorax ont un aspect soyeux dû à d'autres poils présque imperceptibles, et appliqués exactement contre les téguments; l'abdomen est couvert en entier de poils plus distincts. Ces insectes se trouvent quelquefois | réunis en sociétés assez nombreuses, sous les pierres ou entre le che- velu des arbres déracinés et flottants dans les RE surtout dans celles dont le courant est le plus rapide. Les espèces décrites, au nombre de près d’une vingtaine, appartiennent à l'Europe et aux Etats- Unis (1). F LIMNIUS. luc. Magaz, 1, p, 297. Erichson (2) conserve ce nom, proposé par Illiger pour les Erans en général, à quelques petites espèces qui diffèrent de ces derniers par les deux caractères suivants : Ecusson assez grand, suborbiculaire. — Tête en entier, bords laté- raux du prothorax et des élytres revêtus de poils très-fins; abdomen complètement glabre. Peut-être sufirait-il de former de ces insectes une simple division des Exus. On en connaît quatre espèces, deux d'Europe et autant de l'A- mérique du Nord (5). (1) Pour les espèces européennes, voyez le travail de P. W. 4. Müller, inti= tulé : «Description des Linius observés aux environs d'Odenbach, » dans Ilig. Mag. V, p.184, avec un supplément dans Germar, Mag. H, p.273 ; mais sur- tout Erichson, Naturg. d. Ins. Deutschl. UE, p. 524. I en décrit quatorze es- pèces, dont trois nouvelles : Z. œneus Nüll., Maugetii Latr., obscurus Müll., Volkmari Latr., Germari Er., opacus Müll., Mülleri Er., parallelopipedus Müll., angustatus Müll., pygmœus Müll., cupreus Müll., subuiolaceus Nees v. Esenb., sodalis Er., nitens Müll. — Aj. : Esp. européennes : E. rugosus, Steph, ll. of Brit. Ent. V, p. 396. — Esp. du Caucase : E. soncheticus, Kolenati, Melet. ent. V, p. 64. — Esp. de l’Amér. du Nord: E. quadrinotatus, Say, Journ. of the Acad. of Philad, V, p. 187 (vitfatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad, IL, p. 99). — bivittatus, T. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. #4. (2) Naturg. d. Ins. Deutschl. I, p. 522, (3) Esp. d'Europe : L. tuberculatus, P. W. 3. Müller, loc. cit. p. 199; figuré avec des détails dans Sturm, Deutschl, Ins. XXII, pl. 405.— troglodytes, Gyllh, Ins. Suec. IV, p. 395. — Selon Erichson, les Æmis variabilis, lacustris et variabilis de Stephens (ll. of Brit, Ent. Il, p. 107) appartiennent aussi à ce genre, mais ne sont probablement que des variétés du tuberculatus. — Esp. des Etats-Unis : L. fastiditus, 3. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. AT = elegans, 3. L. Le Conte, Procecd. of the Acad, of Philad, VI, p. 43, Die o hdrie pt de ee Sr dé CRE PF FO. ANT Es où FOR RS TPS 510 : PARNIDES. CYLLOEPUS, Enicus, Naturg. d. Ins. Deutschi. U, p. 521. Genre établi sur le Limnius areolus d'Illiger (1), insecte originaire du Pérou et qui m'est inconnu. Selon Erichson, il s'éloigne de tous ceux de cette tribu par la forme du dernier article de ses palpes qui est très- gros, cylindrique et fortement tronqué comme chez les PoramorniLus, Le corps est allongé comme chez les Srenerms qui suivent, et garni seulement sur les côtés en dessous de poils soyeux très-fins ; les jambes sont finement pubescentes au côté interne, comme chez les Errus. Erichson ajoute que le Muséum d'histoire naturelle de Berlin en pos- sède une seconde espèce de Colombie. né STENELMIS. L. Durour, Ann. d. Sc. nat. Série 2. Zoo!, LL, p. 158; Mêmes caractères généraux que les Ezmis, avec les différences sui- yantes : Palpes, surtout les labiaux, plus robustes, avec leur dernier article plus ovalaire. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base ; ses an- gles antérieurs saillants et embrassant les yeux.—Pattes longues, prin- cipalement les antérieures; jambes glabres au côté interne; les deux 1915 articles des tarses courts, les deux suivants plus longs, égaux, le 5° de la longueur des précédents réunis, renflé au bout et muni de deux crochets longs et robustes.—Dernier segment abdominal un peu échan- cré,— Gorps allongé, parallèle, déprimé en dessus. La vestiture des téguments diffère également de celle des Eums, En dessus le corps est couvert de très-petits poils un peu plus serrés et plus distincts sur les élytres que sur le prothorax. Sa partie inférieure et les pattes sont comme saupoudrées d’autres poils blanchâtres à peine apparents, Sous le rapport de la forme générale, ces insectes ont quel- que ressemblance avec certains Hecopnonvs. L'espèce typique, $. ca- naliculatus (2), découverte par M. L. Dufour dans l'Adour, en société avec des Macrowyenus, dont elle a les habitudes, a été retrouvée de- puis aux environs de Paris et dans diverses parties de l'Allemagne. Ce (1) Magaz, V, p. 202, note. (2) Voyez la belle figure accompagnée de détails qu’en a donnée M, L. Dufour, loc, cit, pl. 6, 4, 9-16. ELMIDES, | 511 savant entomologiste en a décrit une seconde espèce (1) de la même localité, et il y en a plusieurs autres dans l'Amérique du Nord (2). MACRONYCHUS. P. W. J. Moecuer in Luc. Magaz. N, p. 207. Organes buccaux des Ermis. — Têle entièrement engagée au repos dans le {horax, un peu oblique d'avant en arrière. — Yeux gros, subar- rondis et saillants. — Antennes très-courtes, de six articles : À assez long, en massue arquée ; 2 obconique, plus long et plus gros que les trois suivants; ceux-ci courts, subégaux ; le 6° formant une massue ova- Jaire.— Prothorax plus long que large, rétréci en avant, avec son bord antérieur voûlé et recouvrant la têle, presque aussi large que les ély- tres à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, d'abord parallèles, puis rétrécies et déclives en arrière, embrassant for- tement le corps sur les côtés.—Prosternum et mésosternum très-larges; le premier, formant en avant une grande mentonnière, et reçu en ar- rière dans une échancrure du second. — Pattes très-écartées à leur base, très-longues, surtout les antérieures : cuisses grêles; jambes li- néaires, tomenteuses au côté interne dans leur moitié terminale: tarses aussi longs que les jambes; leurs quatre 115 articles décroissant peu à peu en longueur; le 5° très-long, renflé au bout, armé de deux grands et robustes crochets. — Corps assez allongé, subcylindrique, un peu ré- tréci en avant, La vestiture des téguments est presque nulle; seulement les flancs du prothorax et les bords latéraux de l'abdomen ont un reflet soyeux qui semble produit par une sorte de vernis, et des poils d’une ténuité ex- cessive revêtent les cuisses et le dessous du corps en entier. Le M. qua- dréluberculatus, type du genre, est répandu dans une grande partie de l'Europe, mais paraît ne se trouver que dans des localités assez res- treintes. Suivant M. L. Dufour, les mâles , toujours plus petits que les femelles, ont leurs ailes inférieures plus ou moins avortées, tandis qu'elles sont entières chez celles-ci. M. Contarini a observé la ponte et le temps que les larves mettent à subir leurs métamorphoses (5). Cha- que femelle ne produit qu'une vinglaine d'œufs qu'elle dépose en ran- gées serrées sur les branches des arbres immergés, principalement des saules ; mais comme plusieurs femelles pondent dans le même endroit, (1) S. canaliculatus, loc. cit. p. 161. (2) Elmis crenatus, Say in Long’s Exped. IL, p. 275. — Sen. sinuatus, bicarinatus , pusillus, 3. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. VI, p. 44. (3) Sopra il Macronychus, p. 19; une branche de saule avec des plaques d'œufs est représentée sur Ja planche f, w, Daete eos re it Te ns end ten nn 1 de re a ee ce Re 512 PARNIDÉS, ces œufs forment des plaques plus ou moins étendues et sé comptent quelquefois par milliers. Les larves, dont M. Contarini se contente dé dire qu'elles ressemblent en petit à celle du Hanneton commun, restent huit à dix mois à l’état de nymphe. Le genre existe aussi dans l'Amérique du Nord (1). ANCYRONYX. Encus. Natwrg. d. Ins. Deutschl. T1, p. 522. Ce genre ne diffère des Macnonyenus que par les caractères sui- vanis : Tête libre au repos. — Antennes de onze articles, pareilles à celles des Ermis. — Pattes encore plus longues et plus écartées à leur base. — Jambes sans poils au côté interne. — Corps complètement glabre. Il ne comprend qu'une espèce des Etats-Unis, le Macronychus va- riegatus de Germar (2). (1) M. glabratus, Say, Journ. of the Acad. of Philad, V, p.187, — lateralis, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. II, p. 99. On ne peut mentionner que pour mémoire un M. caucasicus, décrit par M. V. De Motschoulsky (Bull. Mosc. 1839, p. 70), et qui aurait, selon cet auteur, onze articles aux antennes. (2) Ins. Spec. nov. p. 89; décrit de nouveau et figuré par Sturm, Catal. éd. 1826, p. 63, pl. IE, £. 22. C’est l'Elmis cinctus dé Say (Journ. of the Acad, of Philad, V, p. 187), qui l’a décrit un an après Germar, FAMILLE XXIX: HÉTÉROCÉRIDES. Menton grand, corné. — Languette coriace, gréle et très-saillante,== Deux lobes aux mâchoires, inermes. — Palpes labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles.—Antennes courtes, de onze articles; les sept derniers formant une massue déprimée. — Elytres recouvrant en entier l’abdomen.—Hanches antérieures ovalaires, transversales ; leurs cavités cotyloïdes complètement ouvertes en arrière et munies d'un trochantin distinct; les intermédiaires subglobuleuses, distantes; les postérieures transversales, contiguës: larses de quatre articles sim- ples. — Abdomen composé de cinq segments subégaux, le dernier «seul mobile. Le genre Herenocerus de Fabricius constitue à lui seul cette famille. Ses espèces ont les plus grands rapports avec les Parnides, notamment avec les Parnus; leur taille, leur forme générale, la pubescence dont leur corps est revélu sont presque les mêmes. Mais elles en diffèrent en réalité par des caractères plus prononcés que ne I feraient croire ceux inscrits plus haut. Ces caractères différentiels qu’on peut voir dans la formule générique qui suit, portent principalement : d'abord sur les organes buccaux qui sont ici aussi saillants qu'ils le sont peu chez les Parnides; puis sur les pattes, qui sont celles d'insectes fouisseurs; à quoi l’on peut ajouter les habitudes qui ne sont pas les mêmes. En effet, ces insectes sont plutôt riverains qu’à proprement parler, aquatiques. L’inspection seule de leurs pattes montre qu'ils sont des- tinés à fouiller dans l'intérieur du sol, et tout le reste de leur orga- nisation externe est en rapport avec ce genre de vie. Leur robuste tête, mue par des muscles puissants, peut agir à la façon d’un bouloir, et, comme dans tous les insectes fouisseurs en général, leur prothorax est mobile au point qu’en marchant ils le relèvent de facon à ce qu'il forme un angle assez prononcé avec les élytres, Les poils dont leur corps est revêtu, surtout en dessus el sur les pattes, poils dont les uns sont redressés ét les autres plus fins appliqués sur les téguments, secrètent, probablement comme ceux des Parnides, une substance huileuse des- tinée à préserver le corps du contact de l'eau. Ces insectes creusent dans le sable humide, la vase ou l'argile des bords des eaux douces ou salées, selon les espèces, des galeries dans lesquelles on les trouve Coléoptères, Tome I. 33 514 HÉTÉROCÉRIDES. assez souvent réunis en société. Ils prennent facilement leur vol, qui est agile mais de courte durée, comme celui des GrempeLa, soit pen- dant le milieu du jour, soit dans les soirées chaudes de la belle saison. Leur genre de nourriture n’est pas encore bien connu; on a seulement quelque lieu de croire qu'elle est de nature végétale. Quand on saisit ces insectes, ils font entendre un bruit assez fort, qui indique qu'ils possèdent des organes de stridulation. En effet, si l'on examine leur premier segment abdominal, on voit que de chacun de ses angles antérieurs part une ligne saillante qui se dirige vers le bord postérieur du même.segment, et, après l'avoir atteint, se recourbe pour marcher à la rencontre de sa correspondante, qu’elle rejoint chez quelques espèces. Ces lignes correspondent à une de même nature qui longe, dans le sens de sa longueur, la face interne de chacune des cuisses postérieures. Quand ces dernières se meuvent, le frottement de ces lignes les unes contre les autres produit nécessairement le son mentionné plus haut. Les premiers états de ces insectes sont bien connus à partir de leurs œufs, qui ont été observés par M, Kiesenwetter (1). Cet entomologiste distingué les a rencontrés dans les galeries creusées dans le sable humide par les insectes parfaits, où ils sont réunis au nombre de quinze à vingt,.en petits amas. Leur consistance est assez molle, leur couleur d'un jaune clair, leur forme cylindrique, un peu allongée et aéuminée aux deux bouts. Les larves (2), médiocrement allongées, sont revêlues d’une peau assez solide, plus mince en dessous qu’en dessus, et de consistance coriace. Leur corps entier est garni de petits poils entremélés d'autres plus longs et redressés. La tête est saillante, arrondie, et une suture sépare du front un petit épistôme. Le labre et les mandibules sontaussi avancés que chez l'insecte parfait, et les dernières ne diffèrent de ce qu'élles seront plus tard, qu’en ce qu'elles sont dépourvues en dedans de saillie basilaire et de lame membraneuse en avant de celle-ci. La tige des mâchoires et lé menton, confondus ensemble, forment une grande plaque qui ferme la cavité buccale en dessous ; la tige porte à son extrémilé deux petits lobes garnis de quelques cils dirigés en de- dans. La languette est représentée par deux soies. Les palpes maxil- laires sé composent de trois articles, les labiaux de deux ; le dernier de toustporte à son sommet uñe couronne de cils. Les antennes sont insé- (1) Germars Zeitschr. V, p. 480. (2) Suivant Latreïlle, Miger les aurait observées lepremier ; mais il n'a jamais rien publié à ce sujet, que je sache. Le premier qui les ait fait connaître én réalité, est M. Westwood, qui à donné une figure au trait dé celle de l'A. marginatus (An Introd! to the mod. classif, of Ins. 1, p. 114, f. 7, n° 5). Elles ont été dé» crites ensuite par M. De Kiesenwetter (Germurs Zeitschr. IV, p. 198) et Erich- son (Naturg. d, Ans. Deutschl. IL, p, 540); la description de ce dernier & été Hp par MM, Ghapuis ct Candèze, Mém, d, 1. Soc. d, Se, de Liège, VAL, p. 41. d _ HÉTÉROCÉRIDES, 515 rées immédiatement au-dessous de l'articulation des mandibules avec la tête. Celle-ci porte de chaque côté cing stemmates : quatre sur son bord latéral, le dernier plus en dessous et plus en avant. Le premier segment thoracique est plus large que la tête, les deux suivants de moitié plus étroits, mais toutefois encore plus larges. que l'abdomen ; tous trois sont arrondis sur les côtés et déprimés en dessus. Les neuf segments abdominaux sont cylindriques, subégaux, et le dernier porte * un prolongement anal charnu. Les pattes sont courtes ; les hanches di- rigées en arrière et en dedans; les cuisses médiocrement longues et larges; les jambes courtes, garnies de quelques cils ; les tarses terminés par des crochets assez robustes et assez longs, mais peu arqués. Les neuf paires de stigmates sont latérales et situées, la première surle mésothorax, les autres sur les huit premiers segments abdominaux. Les nymphes sont pubescentes comme les larves, mais ne présentent, du reste, rien de particulier. Ces larves sont par conséquent très-différentes de celles des Parnides, et fournissent un argument de plus en faveur de la séparation des deux familles. L'établissement de celle-ci est dû à M. Mac-Leay (1). Ce n’est que dans son dernier ouvrage (2) que Latreille, après avoir d’abord réuni ces insectes aux Byrrhiens (5), puis à ses Macrodactyles ou Parnides (4), a fini par en former, sous le nom d'Acanthopodes, une tribu à part, l'avant-dernière de sa famille des Clavicornes. HETEROCERUS. Fas. Ent. Syst. I, p. 262 (5). . Menton grand, largement et fortement échancré en avant. _ Lan- guette échancrée et ciliée au bout. — Tige des mâchoires très-allongée; leurs lobes subégaux , fortement ciliés en dedans; l’externe dépassant beaucoup l’interne. — Palpes courts, filiformes ; le dernier article de tous plus long que les autres. — Mandibules robustes, droites, puis un peu arquées et dentées au bout, carénées latéralement en dessus. — Labre très-grand, carré, cilié en avant, — Tête transversale, enfoncée 41) Annul, Javan. p. 34, (2) Règne anim, 6. 2, IV, p. 515. (2) Gen. Crust. et Ins. LL, p. 51. (4) Fam. nat. d. Règne anim. p. 364. (5) La création de ce genre est généralement attribuée à Bose, qui l'aurait Gtabli dans le « Journal d'Hist. nat. et de Phys. de Paris, » s’il en faut croire deux citations de Fabricius (loc. cit.) et de Latreille (Gener. Crust. et Ins. M, P. 53). Mais il n’en est pas question dans cet ouvrage, comme Latreille l’a re- connu plus tard (ibid. IV, p. 378), en supprimant la citation qu'il en avait faite antérieurement. Bosc avait probablement établi Je genre dans sa collection, où Fabricius on aura pris connaissance. 516 HÉTÉROCÉRIDES. dans le prothorax jusqu'aux yeux. Ceux-ci latéraux, assez grands, arrondis. — Antennes insérées au bord interne des yeux; leurs arli- cles 4 gros, obconique, 2 d'égale grosseur, plus ou moins trigone, 3-4 très-gréles et très-courts ; les autres transversaux, sauf le dernier, for- mant ensemble une massue déprimée, oblongue , denticulée au côté interne. — Prothorax transversal, de la largeur des élytres, arrondi sur les côtés, avec ses angles oblus. — Ecusson petit, triangulaire. — Ely- tres oblongues, parallèles, arrondies au bout. — Prosternum largement lobé en avant, caréné et étroit en arrière, reçu dans une dépression du mésosternum; celui-ci assez large. — Pattes courtes, robustes; cuisses antérieures larges, comprimées, les autres graduellement plus étroites; jambes décroissant aussi en largeur d'avant en arrière; celles des deux premières paires épineuses au côté externe et au bont, les postérieures seulement dans ce dernier point; tarses médiocres, grêles; leurs arti- cles 4 et # plus longs que les deux intermédiaires ; crochets longs et grêles. — Corps oblong, plus ou moins villeux ou pubescent. Ces insectes sont tous d’un brun-noirâtre plus ou moins sale, avec un dessin sur les élytres, consistant en bandes ou en taches tantôt fauves, tantôt testacées et très-sujettes à varier, ce qui rend la détermination des espèces très-difficile ; il est probable qu'on les a trop multi- pliées (1). Quelquefois les deux sexes ne présentent pas de différences bien sensibles; dans d’autres cas, les mâles se distinguent des femelles par une tête plus forte, des mandibules plus saillantes et un prothorax plus développé. Le genre est répandu dans l’ancien et le nouveau continent; on en a déjà décrit plus d’une quarantaine d'espèces (2). (1) Voyez, sur ce sujet, des observations de M. L. Dufour, dans les Ann, d, 1. Soc. ent. Série 2, X, p. 453. :* k (2) Voyez la Monographie du genre, publiée par M. Kiesenwetter, dans Germar, Zeïtschr. IV, p. 194, pl. 3, avec quelques additions, ibid. V, p. 480 ; puis dans Ja Linnæa ent. V; p.281. Ce dernier travail contient 36 espèces décrites ex visu par l'auteur, plus neuf qui lui sont restées inconnues. Les premières sont : Esp. d'Europe : H. parallelus Gebler, fossor K., arenarius K., femoralis K., mar- ginatus F., intermedius K., gravidus K., pruinosus K., hispidulus K., arra- gonicus K., obsoletus Curtis, lœvigatus Panz., fusculus K., pulchellus K., mi- nutus K., sericans K., marmota K., flavidus Rossi, crinitus K., murinus K. — Esp. asiatiques: A. euphraticus K., obliteratus K., minimus K. — Esp. des Antilles : H. guttatus K., lituratus K., pumilio K. — Esp. des Etats-Unis : H. labiatus K., cuniculus K., awromicans K., mollinus K., miser K., sub- striatus K., fatuus K., collaris K., undatus Melsheim. — Les espèces que n’a pas connues M. Kiesenwetter sont : H. hamifer, nanus Géné, bifasciatus Küster, d'Europe ; marilimus Motsch., du Kamtschatka; pallidus, pusillus Say, ven- tralis, brunneus Melsheim., des Etats-Unis ; dubius F., des Indes orientales. En dehors de ce travail, on n’en a décrit, à ma connaissance, qu’une seule espèce : A. tristis, (Motsch.) Manh. Bull. Mosc, 1853, no 3 ; de l'ile Sitkha, ADDITIONS. « CARABIQUES. TRIBU II. ÉLAPHRIDES. ELAPHRUS, I, p. 44. Aj.: E, obliteratus, gratiosus, Manh. BulleMosc. 1853, n° 3. De l’Amér. russe, TRACHYPACHYS, I, p. 47. Aj.: T. Holmbergi, Manh. loc. cit. De l’Amér. russe. (1) Ces additions comprennent tous les genres et les espèces qui ont été pu- bliés, à ma connaissance, avant ou pendant l'impression des deux premiers vo- lumes de cet ouvrage. Elles concernent par conséquent toutes les familles que j'aitraitées jusqu'ici. Quelque soin que j’apporte à me tenir au courant des pu- blications entomologiques, on sent qu'il est impossible que toutes me parvien- nent en temps opportun. C’est ainsi, par exemple, que je n’ai reçu que tout récemment deux supplé- ments que M. De Mannerheiïm a ajoutés (Bull. Mosc, 1852, n° 2, et 1853, no 3) à la Faune des Coléoptères de l'Amérique russe, qu'il a publiée dans le même recueil, en 1843, et qu’il avait déjà augmentée d’un premier supplément en 1846. Ce double travail contient un grand nombre de nouveautés qui forment le fonds principal de ces additions. M. De Motschoulsky a publié également un « Catalogue des Coléoptères de la Russie, » que je n'ai pu parvenir à me procurer jusqu'ici. Il contient, à ce qu'il parait, un grand nombre de genres nouveaux; mais si j'en juge par une nots sur cet ouvrage, insérée dans la Revue et Magasin de Zoologie, 1853, p. 383, ces genres sont de la nature de ceux dont M. De Motschoulsky est malheureuse ment trop prodigue. Quant à ses espèces, la plupart figurent dans les deux ou- vrages de M. De Mannerheim, dont je viens de parler, el par conséquent dans ces additions. 45 cé ne Cy SP De ds out mdr - Le da - 518 ADDITIONS, TRIBU V. CYCHRIDES. CYCHRUS, I, p. 62: Aj.: C. veticulatus, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 292. De l'ile d'Ounai laschka ou de la Californie. TRIBU XII. LÉBIIDES. TETRAGONODERUS, I, p. 132. Aj.: T. quadrimaculatus, immaculatus, Lafert. Rev. et Mag. d. Zool. 1853; p. 415. De la Guinée portugaises MASOREUS, I, p. 134. Aj. : M. œquinoxialis, Lafert. loc. cit. p. 374. De la Guinée portugaise. "| TRIBU XV. PSEUDOMORPHIDES. M. Westwood (Rev. et Mag. de Zool. 1853, p. 395) a publié une note monographique sur ces insectes, accompagnée de bonnes figures de toutes les espèces, parmi lesquelles plusieurs sont nouvelles. Il réunit aux PseupomonpwaA les genres Srcpnomonpna et SPHALLOMORPHA au trefois établis par lui, sans s'expliquer sur les motifs qui le portent à opérer cette réunion, et établit un genre nouveau sous le nom de Ily- DROPOROMORPHA. PSEUDOMORPHA, E, p. 151. Constitué comme je viens de le dire, ce genre comprend, dans le travail en question, douze espèces dont les quatre suivantes sont nou+ velles : Aj.: P. lœvissima (1), fugaæ, hydroporoides, colymbetoides, loc. cit. p. 397$ toutes de la Nouvelle-Hollande, (1) Outre cette espècenouvelle, M. Westwood en indique, à la page suivante, une seconde sous le même nom, sans citer aucun auteur ni faire aucune obser- vation. Ce nom de Jævissima se trouve ainsi employé deux fois dans son travail, et, pour surcroît de confusion, M. De Chaudoir (Voyez Tome I, p. 152) l'avait déjà imposé à une espèce du même genre. cm ten Ed indie ner en des A à te TE PE qe réal hss pmel à ADDITIONS: 519 ADELOTOPUS, L, p. 153. Aj.: aphodiodes, hyärobioides, nemosomoïdes, Wostw. loc. cit, p. 404, Do la Nouvelle-Hollande. HYDROPOROMORPHA. Wesrw. loc. cit. p. 409, Menton large, entier en avant ?— Languette saillante, bilobée et mu- nie de deux soies. — Mâchoires fortement arquées, comme chez les Hanpazus.—Palpes maxillaires allongés; les labiaux médiocres, grêles. — Mandibules très-courtes, épaisses, terminées par une dent aiguë ct munie d'une autre près de leur base. — Labre court, arrondi aux an- gles antérieurs et muni de six soies. — Tête médiocre, peu convexe , large, horizontale; son épistome non gaillant, — Antennes presque de la longueur de la tête et du prothorax, filiformes, un peu atténuées à leur extrémité.— Prothorax transversal, avec ses angles antérieurs sail- lants et les postérieurs arrondis. — Elytres ovales, à peine aussi larges que le prothorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses très-grandes , ovales, subcomprimées, recevant les jambes au repos dans un sillon de leur tranche inférieure ; les antérieures ayant une impression oblongue, sétigère à sa base ; jambes grêles ; hanches postérieures grandes, allon- gées; tarses antérieurs simples. — Prosternum saillant en errière, grêle.—Mésosternum et métasternum très-courts.—Abdomen composé, en dessous, de quatre segments; les intermédiaires plus courts que les autres.— Corps large, ovale, déprimé. Ce nouveau genre, qui me semble devoir être placé entre les Pssu- pomonenA etles AneLoropus, est surtout intéressant au point de vue de son habitat. L'Abyssinie est, en effet, la patrie de l'espèce (H. lu- tea, loc. cit., pl. 14, f. 11) sur laquelle il est établi. C’est un insecte de 7 millim. de long, d’un jaune sale, peu brillant, et qui présente à la base de chaque élytre un point enfoncé. TRIBU XXII. SCARITIDES. DISCHYRIUS, E, p. 202. Aj.: D. transmarinus, frigidus, Manh. Bull. Mose. 1853, no 3. De PAmér. russe. 520 ADDITIONSe TRIBU XXII. ï PANAGÉIDES. Voyez le Mémoire de M. Schaum, intitulé : « Quelques observations sur le groupe des Panagéites et description de sept espèces nouvelles, » dans les Ann. d. 1. Soc. entom. Série 3, K, p. 429, Il contient des re- marques critiques sur la Révision des Patellimanes de M. De Laferté- Sénecterre et la liste des espèces décrites dans les auteurs qu'il n'a pas connues. BRACHYGNATHUS, I, p. 210. M. Schaum fait observer avec raison que le nom d'Eunysowa doit rester à ce genre, M. Gistl-le lui ayant imposé, dès 1829, dans l'Isis, tandis que celui de BracnveNarnus n’a été publié par M. Perty qu’en 1830. Les Br, mulicus et oxygonus de ce dernier doivent en même temps échanger leurs noms contre ceux de Zurys. splendidum et punc- latostriatum Gisil, qui sont plus anciens. CRASPEDOPHORUS, I, p. 210. Aj.: Isolarsus insignis, du Brésil ; mandarinus, de Hong-Kong ; guiliferus, de Java; amplicollis, de Natal; cyaneus, de Hong-Kong ; Schaum. loc, cit, p. 435. M. Schaum semble regarder le genre Crasrenornorus de M. Hope, comme distinct des Isoransus de M. De Laferté-Sénecterre. Je crois que dans la pensée de M. Hope il comprenait exactement les mêmes espè- ces. En tout état de choses, le nom d'Errcosmus imposé à ces in- sectes par M. De Chaudoir est plus ancien que celui d'Isoransus. PERONOMERUS. Seau, loc. cit. p. 440. Ce genre ne diffère des CrasPepopnonus que par la structure du 4er article des tarses antérieurs des mâles, qui est seul dilaté et se pro- longe en une épine garnie intérieurement de longs poils et qui alteint l'extrémité du 2 article. Il ne comprend qu'une espèce (P. fumatus) de Hong-Kong, longue de 3 192 lignes, revétue de longs poils flavescents et noirs, avec la base des antennes et Jes pattes rouges. PANAGÆUS, I, p. 212. Aj.: P. Thomæ, Schaum, loc, cit, p, 441, De l'ile St-Thomas. ADDITIONS. bal TRIBU XXIV. CHLÉNIDES. CHLÆNIUS, I, p. 224. Aj. : C. aterrimus, Lafert: Rev. et Mag, d. Zool. 1853, p. 267. De la Guinée portugaise, TRIBU XXVI. CNÉMACANTHIDES. MISCODERA, I, p. 238. Aj.: M. insignis, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 296; americana, ibid. 1853, no 3. De l’Amér, russe, TRIBU XXVII. STOMIDES. DISPHÆRICUS, I, p. 249. M. Schaum (Ann. d. 1. Soc. entom. Série 3, I, p. 436) place ce genre parmi les Panagéides et propose même de le réunir, avec les Bracay- enaruus, CrasPenornorus et Isoransus, en un seul genre auquel on conserverait le nom d'Eurxsoma. Ne l'ayant pas vu en nature, je me suis trompé en le plaçant près des Axixiorum de Sturm. TRIBU XXIX. ANISODACTYLIDES. ANISODACTYLUS, I, p. 278. Aj.: À. obscuripes, Lafert. Rev. et Mag. d. Zool. 1853, p. 378. De la Guinée portugaise, TRIBU XXX. HARPALIDES. HARPALUS, I, p. 295. : Aj.: I. fulvilabris, subœæneus, curtatus, Manh. Bull. Mose. 1853, n° 3; de l'Amérique russe, — Hypolithus picilabris, lucidus, creberrimus, glabripennis, 522 ADDITIONS, Ophonus tibialis, Lafert, Rev. et Mag. d. Zool. 1853, p. 378 ot 411. De la Guinée portugaise. PLATYMBTOPUS, I, p. 300. Aj. : PI, allernans, brevilabris, Het loc, cit, p. 375. De la Guinée por« tugaise. ANOMOSTOMUS. | Larenr. Rev. et Mag. d. Zoo, 1853, p. 376. Genre, établi sur un exemplaire femelle d'un insecte de la côte de Guinée, qui, selon M. De Laferté, a quelques rapports de facies avec les Masoreus, mais qui se rapproche des Prarymerorus. Les détails qu lesquels il entre à son sujet peuvent se résumer ainsi : Menton court, profondément échancré en demi-cercle, sans ut mé- diane. — Mandibules invisibles en dessus, longues, robustes, écartées à leur base et très-fortement croisées au repos. — Labre trapézoïdal, lé- gèrement bilobé.—Tête large, courte, terminée par un chaperon échan- cré en demi-cercle. — Antennes filiformes, courtes et plus gréles que celles des Prarymerorus; leurs articles égaux, le 2° un peu plus grêle et plus cylindrique que les autres.— Prothorax deux fois aussi large que long, régulièrement arrondi sur les côtés, sans trace d’angles pos- térieurs. — Pattes assez courtes ; jambes antérieures assez larges, mu- nies en dehors de six épines régulièrement espacées dans leur moitié terminale ; articles des tarses de la même paire triangulaires, légère- ment bilobés ; leurs lobes terminés par de petites épines. Le genre me paraît avoir des rapports assez sensibles avec les Cr- Nomenus de M. De Chaudoir et devoir être provisoirement placé à leur suite jusqu'à ce que le mäle de l'espèce sur laquelle il repose soit connu. Cet insecte, que M. De Laferté nomme A. torridus, est de pe- tite taille et en entier d’un brun-roussâtre. ACUPALPUS, I, p. 302. Aj.: À. axillaris, longiusoulus, conflagratus, Manh, Bull, Mose, 1853, no 3; de l'Amér. russe, — Orpheus, Lafert. Rev. et Mag, d. Zool, 1853, p, 414. De la Guinée portugaise, STENOLOPHUS, I, p. 303. Aj.: St. lalus, mitis, rufiventris, Lafert. loc. cit. p. 412. De la Guinée por- tugaise, ADDITIONSe 523 TRIBU XXXII. TRIGONOTOMIDES. » * DRIMOSTOMA, E, p. 313. Aj.: D. costatum, pavidum, laticolle, Lafert, loc. cit, p. 370. De la Guinée portugaise. ABACETUS, I, p. 315. Ai. : II. picicollis, loricatus, Lafert. loc: cit, p.269. De la Guinée portugaise} TRIBU XXXIII. FÉRONIDES, FERONIA, IL, p. 323. Aj. : Esp. de l'Amérique russe : Péerostichus similis, Manh. Bull. Mosc. 1852, n°2. p. 296.— Argutor linearis, Omaseus rufiscapus, Bothriopterus G-punc- tatus, Cryobius hyperboreus, subeæaratus, viridicatus, fatuus, ruficollis, fastidiosus, r'otundicollis, subcaudatus, quadricollis, Manh. ibid. 1853; n° 3. — Esp. de la Guinée : Argutor subopaous, Aristopus (1) trimaculatus , Lo= fert, Rev. et Mag. d. Zool. 1853, p. 372. AMARA, E, p. 332. Aj.: Bradytus glacialis, Celia indistincta, relucens, amplicollis, Manh. Bull: Mosc. 1853, no 3. De l’Amér. russe. TRIBU XXXV. ANCHOMÉNIDES. SPHODRUS, I, p. 340. Aj.: S. punctatus, Lafort, Rev. et Mag. de Zool. 1853, p. 267. De la Guinée portugaise. CALATHUS, 1, p. 342. Aj. 5C, incommodus, Manh. Bull. Mose. 1853, no 3. Do l’Amér. russe. (1) Je ne connais aucun genré de ce nom, et c’est probablement dans sa col lection que M. De Laferté-Sénecterre à établi celui-ci. Je ne le place qu’au ba= sard parmi les FERONIA. 524 ADDITIONS, ANCHOMENUS, I, p. 349. Aj.: À. strigicollis, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 294; lenis, dulois, gratiosus, fragilis, exaratus, bembidioides, octocolus, ibid. 1853, n° 3; de l'Amér. russe. — insignicornis, causticus, rufocinctus, rugicollis, subvires- cens, fulvipes, Lafert. Rev, et Mag. d. Zool. 1853, p. 268. De la Guinée por- tugaise. TRIBU XXXVL. POGONIDES. f PATROBUS, I, p. 367. Aj.: P. longiventris, fulvus, angusticollis, Manh, Bull, Mosc. 1853, no 3, De l’Amér. russe. TRECHUS, I, p. 370. Aj.: T. spectabilis, oblongulus, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 298. De l’Amér. russe, ANOPHTHALMUS, L, p. 372. Aj. : A. Scopolii (Schmidt), Sturm, Deutschl. Ins. XXI, p. 111, pl. 392 a A; de la grotte de Setz, en Carinthie, — Hacquetii, hirtus (Schmidt) Sturm, ibid. XXI, p. 91, pl. 408; d’une grotte du Krimberg, près Oberiggdorf. TRIBU XXXVIIL BEMBIDIIDES, BEMBIDIUM, I, p. 382. Aj.: B. fortestriatum, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 302; Tachypus elongatus, Bemb. glabriusculum, Notaphus quadraticollis, Peryphus tetra- glyptus, complanulus, Tachys rivularis, ibid. 1853, n° 3. De l’Amér. russe. DYTISCIDES. HYDROPORUS, I, p. 415, Aj. : H. contractulus, ruficapillus, rufiñasus, erythrostomus, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 304; 10-lineatus, signatus, truncatus, planatus, pube- rulus, nigellus, ibid, 1853, no 3, De l’Amér, russe. LACCOPHILUS, I, p, 420, AJ. ; L, truncatus, Manh. Bull, Mosc, 1853, no 3, De l'Amér. russe. ADDITIONS. 595 AGABUS, L, p. 424. Aj.! À. scapularis, anthracinus, Manh. Bull, Mose. 1852, n° 2, p. 303; sub- opacus, atratus, irregularis, ibid. 1853, no 3, De l'Amér. russe. DYTISCUS, I, p. 428. Aj.: D. parvulus, Manh. Bull. Mose. 1853, n° 3. De l'Amér. russe. GYRINIDES. - GYRINUS, E, p. 438, Àj.: G. picipes, Manh, Bull. Mosc. 1853, no 3. De l’Amér. russe, GYRETES, I, p. 440. M. Laboulbène (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 3, I, p.47) a publié sur ces insectes une note monographique comprenant douze espèces, dont les trois suivantes sont nouvelles : G. sericeus, Sallei, des environs de Caracas; nilidulus, de la rivière des Amazones ; loc. cit, p. 48, pl. I, n° 11, f. 4, 2. PALPICORNES. BEROSUS, I, p. 458. Aj. : B. maculosus, Manh. Bull. Mosc. 1853, n° 3. De l'Amér. russe. HELOPHORUS, I, p. 465. Aj. : H, consimilis, angustulus, Manh. Bull. Mosc. 1853, no 3. De l'Amér. russe, OCHTHEBIUS, I, p. 468. Aj. : 0. Holmbergi, Manh. Bull. Mosc, 1853, ne 3. De l’Amér. russe. CERCYON, I, p. 473. Aj.: C. fulvipenne, fimbriatum, posticum, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 343; lunigerum, ibid. 1853, n° 3. De l’Amér, russe. STAPHYLINIENS. Dans un excellent travail sur les insectes du Pin marilime, inséré dans les Ann. d. |. Soc. ent. de France, Série 3, E, p.555, M. Ed. Perris 526 ADDITIONS. a décrit et figuré les premiers états d’un grand nombre d'espèces de diverses familles, en donnant les détails les plus intéressants sur le genre de nourriture et les habitudes des larves (1). Les Staphyliniens à eux seuls figurent dans ce travail pour onze espèces. Comme ces larves présentent tous les caractères essentiels de celles déjà connues, il suffira d'en donner ici la liste dans l'ordre où les a placées ce savant et consciencieux observateur : Phiæopora replans, Grav. p. 557, pl. 17, f..1-8. — corticalis, Grav. p. 560. ! U Toutes deux vivent dans les galeries des Tomicus stenographus et laricis, dont elles dévorent les larves et les nymphes ainsi que celles d'autres petits insectes qui s'y cachent ou s’y multiplient. Elles se transforment en nymphes dans ces galeries, sans aucun préparatif. Homalota celata, Er. p. 561, pl. 17, f. 9-15; vit dans les galeries de l'Hylurgus ligniperda. à Homalota cuspidata, Er. p. 562, pl. 17, f. 16; dans les galeries du Tomicus laricis. + Oxypoda analis, Gyllh. p. 563, pl. 17-19; comme la précédente. Placusa pumilio, Grav. p. 565, pl. 17, f. 20-95 : dans les galeries du Tomicus slenographus. Xantholinus collaris, p. 866, pl. 17, f. 26-36; comme la précédente. Quedius scintillans, Grav. p. 570, pl. 47, f. 37-43; sous les écorces habitées précédemment par les larves de l'Hylurgus minor et du Cryp- turqus pusillus. Boreaphitus Robynsii (sous le nom de Macropatpus pallipes Cussac), p. 573, pl. 17, f. 44-48 ; sous les écorces habitées précédemment par le Tomicus laricts. : Omalium vile, Er. p.576, pl. A7, f. 49-55; dans les galeries du To- micus Slenographus. Omalèum pusillum, Grav. p. 578, pl. 47, f. 86-59; sous les écorces. TRIBU I. ALÉOCHARIDES. MYRMEDONIA, IE, p. 29. Aj. : M. angularis, Manh. Bull. Mosc. 1853, n° 8, Do l'Amôr. russo. (1) Un des résultats les plus importants de ce travail, est que la plupart des larves des Xylophages, sinon toutes, ne vivent pas de substances végétales, comme on le croit généralement, mais sont carnassières et dévorent les larves ét les nymphes, en compagnie desquelles on les trouve, CN TR Tue s Se, MU PNA D ST CRT TT NES ne ee A RS ADDITIONSs 527 APTERANILLA (1). L. Fami. Seltin. ent. Zoit. 1854, p. 73. Genre très-voisin des MynueponrA et qui doit être placé à leur suite. Il n’en diffère que par l'absence des yeux et'accessoirement par des antennes un peu plus longues, dont le 3° article est relativement un peu plus grand que dans le genre en question. M. L. Fairmaire n’en décrit qu'une espèce (A. Dahrnii) des envi- rons de Tanger, qu’il dit avoir le facies de la Myrmedonia canaliculata. BOLITOCHARA, U, p. 30. Aj. : B. notata, Manh. Bull. Mosc. 1852, ne 2, p. 305. De L’Anér. russe. TACHYUSA, L, p. 31. Aj. : T. fucicola, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2. De l’Amér. russe. HOMALOTA, IL, p. 32. AÀj. : H, lœvicollis, cursor, nilens, mœæsta, pratensis, geniculala, planaris, dreviuscula, Manh. Bull, Mosc. 1852, n° 2, p. 306; comparabilis , littoralis , vasta, ibid. 1853, n° 3; de l’Amér. russe. — 7luviatilis, fragilis, Thinobioides, fragilicornis, subtitissima, Kraatz, Stettin. ent. Zcit. 1854, p. 124; d'Europe. OXYPODA, I, pi 35. Àj.: O. irrasa, Manh. Bull. Mosc. 1853, ne 3, De l’Amér. russe. ALEOCHARA, IE, p. 40. Aj.: A. cognata, Manh, Bull. Mose. 1852, n° 2, p. 310. De l'Amér. russe. GYROPHÆNA, IE, p. 45. j AÀj.: G. geniculata, Manh. Bull, Mosc. 1853, n° 3. De Amér, russe. TRIBU If, TACHYPORIDES. TACHINUS, IE, :p. 55. Aj.: T. circumcinctus, maculicollis, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p.310; instabilis, apterus, ibid, 1853, n° 3. De l'Amér. russe. (1) M. L. Fairmaire a écrit ArrenaniLLus, mais tous les noms des genres d’Aléocharides ayant Ja désinence féminine, ArrerANLLA est plus convenable. "3 528 ADDITIONS BOLETOBIUS, IL, p. 57. Aj.:B. pœcilus, Manh, Bull. Mosc., 1852, no 2, p. 312, De l’Amér, russe, MYCETOPORUS, IL, p. 59. Àj.: M. insignis, ingrans, Manh. Bull. Mosce. 1853, n0 3. De l’Amér. du Sud, TRIBU IT. STAPHYLINIDES. TRICHOCANTHUS. (Morscu.) Manwenu. Bull. d. Mosc. 1853, no 3. Genre imparfaitement caractérisé dans les termes suivants : Labre transversal, bilobé, corné. — Mandibules allongées, arquées, fortement bidentées dans leur milieu, munies à leur base d’une lamelle membraneuse allongée et ciliée. — 2° article des palpes maxillaires allongé, deux fois plus long que le 3°, celui-ci et le 4° égaux; ceux des labiaux de même longueur. — Languette très-légèrement échan- crée à son extrémité; ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elle. — Pattes intermédiaires rapprochées à leur base. D'après ce dernier caractère, il est probable que ce genre est voisin des Ocvpus. Je soupconne, d’un autre côté, qu'il est identique avec le genre Tuinorinus de M. J. L. Le Conte. En effet, l'espèce (Trich. va- riegatus Motsch.) sur laquelle il est établi, indépendamment d'un ha- bitat presque semblable, est aptère comme le Thin. pictus, et présente un système de coloration anaJogue. Elle est d'un testacé pâle, avec une lache transversale sur la tête, une semblable accompagnée de quatre arcs sur le prothorax, et une large bande sur les élytres, noires. PHILONTHUS, IL, p. 80. Aj.: P. picipennis, canescens, Manh. Bull. Mosc, 1852, ne 2, p.313; femoralis, ibid. 1853, n° 3. De l’Amér, russe, QUEDIUS, IL, p. 84, Àj.: ©. erythrogaster, melanocephalus, œnescens, marginalis, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 314; r'ufipennis, sublimbatus, ibid. 1853, ne 3. De l’Amér. russe. ADDITIONS. re; .at TRIBU IV. sa PÉDÉRIDES. ‘® ; LIPAROCEPHALUS D s SF ; - : 4. 4 » (LæexLiN) Manvenx: Bull. d. Mosc. 1853, n03. * he F4 à É Lobes des mâchoires barbus en dedans, l'interne falciforme. — Der- nier article des palpes maxillaires subulé; les labiaux filiformes, leur F 108 29 article un peu plus long que le 3e. — Mandibules longues, falcifor- 4 mes, fortement unidentées dans leur milieu, avéc quelques petites dents : près de leur extrémité. — Labre transversal, entier, cilié en avant. — A : Tête plus grande, mais pas plus large que le prothorax.— Antennes r grossissant légèrement à leur extrémité; leurs derniers arlicles un peu F £ 4 transversaux, — Prothorax subcordiforme, rétréci à sa base. — AIRES is: très-courtes ; ailes inférieures nulles, — #9 article des tarses simple - très-pelit. + - ” à La brièveté des élytres, comme la plupart de ces caractères, Tappro- chent ce genre des Smcrcopsis, et je crois qu’il doit être placé immé- E., diatement avant ces derniers. Il ne comprend qu'use pelite espèce æ; (L. brevipennis) trouvée dans l'ile Chtagaluk, sous des fucus rejetés par la mer. F4 PS Sn Ce | =. TRIBU VI. jets à STÉNIDES. ta fe "E NES Le, + STENUS, U, p. 107. À À 4 Aj.:S, adspector, parallelopipedus , cariniceps, brevipennis, Manh, Bull. F Mosc. 1852, n°2, p. 316; inumarginatus, congener, ibid. 1853, n° 3. De l'Amér. russe. cé * 4 TRIBU VIL. HR k | # “ OXYTÉLIDES: : nl à : uv à BLEDIUS, I, p. 114. + “ : Aj.: B. longipennis, Manh. Bull. Mose, 1852, n°2, p. 318; cola, ibid. 1853, no 3. De l'Amér. russe. L PHLOEONÆUS, If, p. 147. Aj.: 2. biimpressus, Manh. Bull. Mosc.1852, n°2, p.319, De l'Amér. russe. Coléoptères. Tome IX, 34 #“ ADDITHONS. Mes nt y SYNTOMIUN, U, p. 129. Ps | tn Manh.Bull. Mrs 1852, no Lx 319; douteux quant au = genre Dér'Amér russe. : * RE è- «+ TRIBU X. OMALIDES. e > *s LESTEVA, IL, p. 197. Ag tn fusconigra, Manh: Bull. Mosc. 1853, n° 3. De l'Amér. russe. + RF es ; ARPEDIUM, I, p. 139. de” Ag mi Manb, Bull. Mosc. 1852, n°2, p. 320; douteux quant au : gun. Je l’Amér. russe. à 3 . : ACIDOTA, I, p. 130. Ti Ai: À. Frankhœuseri, Manh. Bull. Mosc. 1853, n° 3. De l'Amér, russe, .# + ce " + OLOPHRUM, I, p. 140. ; A0. Lun, parvulum, coùverum, marginatum, Manh. Bull. Mosc. 1e y Ed er . russe. TS LATHRIMÆUNM, II, p. 141. se > + tr "+ » P | a. 3 8 à Ai:L. subcôstatum, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 320. De l'Amér. russe. Æ. L'e ’ | ES à OMALIUM, II, p. 143. + Se 0. cine foraminosum, ersculptum, læsicolle, segmentarium, lon- 1 ulu in, Ca “Me Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 320; humile, favipenss de umidulum, ibid. 1853, no 3. De l'Amér. russe. sé A #. SATOEUX, , LL, p. 145. " DSUMN ; Manh, Bull. Mose. 1853, no 3. De L’Améf. russe. de run HE. % . _TRIBU XI. QE DE es ; 2 + PROTÉINIDES. à — ” . - “ PROTEINUS, IL, p. 146. Ai: P. limb, basis, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 323, De l’Amér. russe. + ADDITIONS: MEGARTHRUS, 1, p. 147. La Aj.: M. piclus, atratus, angulicollis, Manh. Bull. Mose. 1852, no 2, p. 324, De , l'Amér. russe. : d à MICROPEPLUS, I, p. 150. Aj:: 1. costatus, brunneus, Manh. Bull. Mosc., 1852, n° 2, p. 325; laticollis, coslipennis, ibid. 1853, n° 3, De l'Amér, russe. - . PSÉLAPHIENS. EUPLECTUS, IL, p. 177. Aj.: Trimium clavicorne, Euplectus parviceps, Manh. Bull. Mosc. 1852, no 2, p. 371. De l’Amér. russe. SCYDMENIDES. SCYDMÆNUS, IL, p. 185. Aj.:$, biformis, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 330. De V'Amér. russe. EUTHEIA, IL, p. 188. Aj.: E, scitula, Manh. Bull. Mose. 1852, no 2, p. 330. De l'Amér. ruste. SILPHALES,. TRIBU II. SILPHIDES. NECROPHORUS, II, p. 198. Aj.: N. pollinctor, tardus, infodiens, Manh. Bull. Mosc. 1853, n°3. De l'Amér, russe, SILPHA, II, p. 200. Aj.: S, saga, Manh. Bull. Mosc. 1853, no 3. De l'Amér, russe. NECROPHILUS, I, p. 205. LZ Aj.:N.latus, Manh. Bull. Mosc. 1852, p. 331 (Agyrtes latus, Eschs. Dej. Cat. 6d. 3, p. 133). De l'Amér. russe. Lit its dima -Lte ès "lredes LYROSOMA. (Ménére.) Mann. Bull. d. Mosc, 1853, n° CA 5 Le Sous ce nom, M. De Mannerheim sépare des Prenocoma le Péer. pallidum d'Eschscholtz et une nouvelle espèce de l'ile Atkha, qu'il nomme Lyr. opaca. En comparant les caractères de ce genre avec ceux du Pteroloma Færsstræmit, je ne trouve que les deux différences suivautes : les mandibules, àu lieu d'être pluridentées au côté interne, n’ont qu'une petite dent, à peine distincte, près de leur sommet, et les trois 4ers articles des tarses antérieurs sont fortement dilatés. Erichson, conime on l'a vu plus haut (p. 206), avait déjà signalé celle dernière particularité, et ne l'avait pas regardée comme suflisante pour établir un genre. Celui-ci ne me paraît bon qu'à former une division parmi les PrsROLOMA. CHOLEVA, IL, p. 209. Aj.: Catops Frankenhœuseri, cryplophagioides, Manh. Bull. Mosc. 1852, n°2, p. 332; brunnipennis, luridipennis, ibid. 1853, n° 3, De l’Amér. russe. €OLON, IE, p. 214. Aj. : C. inermis, Manb. Bull. Mosc, 1852, n°2, p.333; magnicollis, clavatus, ibid. 1853, n° 3. De l’Amér, russe. TRIBU HI. ANISOTOMIDES. ANISOTOMA, IL, p. 216. Aj.: À. lateritia, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 345; curvata, ibid. 1853, no 3. De l’Amér. russe. AGATHIDIUM, I, p. 221. Aj.: A. ahgulare, conoinnum, rofundulum ; Manh, Bull. Mosc. 1852, n° 2, p: 369; effluens, mandibulatum, ibid. 1853, n° 3. De l'Amér. russe. CLAMBUS, IL, p. 222. Aj.: ©. oblongutus, Manh. Bull. Mosc. 1853, n° 3. De l’Amér. russe. TRICHOPTÉR YGIENS. M. Ed. Perris, à qui l'on devait déjà la connaissance de la larve de Ja Tréchopteryæ éntermedia (supra, p. 230), vient de décrire (Ann, d. ADDITIONS, # ADDITIONS. 533 1. Soc. ent. Série 3, 1, p. b86, pl. 18, f. 60-68) celle du Péilium apterum Guérin-Ménev, (Ptil. pallidum Er.), trouvée par lui sous des écorces de pins morts, dans les galeries du Crypturgus pusillus. Elle ressemble complètement à la précédente, aux deux points suivants près :les man- dibules sont privées de dents au côté interne, et l'abdomen porte en dessus et en dessous deux rangées simples de soies verticales, accom- pagnées, dans la première de ces régions, de deux autres rangées de soies obliques. M. Perris doute beaucoup que Ja larve décrite par M. Gillmeister comme étant celle du Ptilèum limbatum, appartienne à la famille, Il corrige enfin une erreur commise autrefois par lui (supra, p. 229, note 1) au sujet des Larses de ces insectes, qu'il avait dit être composés de cinq articles. Il reconnaît, après nouvel examen, qu'il ny en a que trois. | TRICHOPTERYX, IT, p. 233. Aj.: T. laticollis, insularis, Manh. Bull. Mosc, 1852, no 2, p. 339, De l’'Amér. russe, PTILIUM, IL, p. 233: Aj. : P. Collani, Manh. Bull, Mosc. 1853, n° 3. De l’Amér. russe. PTENIDIUM, I, 234. Ai: P. pullum, Manhs Bull. Mosc, 1852, no 2, p. 340. De l'Amér: russe. PHALACRIDES. LITHOCRUS, I, p. 286. Aj.: ZL. brunnipennis ; Manh. Bull, Mosc. 1852, no 2, p. 369. De l'Amér. russe. NITIDULAIRES. Aux deux larves de cette famille déjà connues (Soronia grisea et Rhizophagus dépressus), M. Ed. Perris vient (Ann. d.1. Soc. ent. Série 3, 1, p. 193) d'en ajouter deux autres, celles des Carpophilus sempustu- latus et Ips ferruginea; il donne en oùtre une nouvelle description de celle du RarzopmaGus en question. La larve du Carpophilus sexpustulatus (loc. cit. pl. 18, f. 69-76), tout en étant très-voisine de celle de la Soronia grisea, s'en distingue par plusieurs particularités dont les plus essentielles sont : des mandi- bules munies d’une seule dent près de leur sommet; des palpes maxil- aires de trois articles seulement ; des antennes de quatre articles, dont & 4 * ‘ 11 : 2 + 1 < « : ,e : + - » 2 ; V_. NN, Ce G ren Aer 7 un LL L Lit Ld Sp 27 FETE Re. 534 | ADDITIONS, le dernier porte à sa base un petit appendicé suppléméntaire; quatre ocelles disposés par paires, l’une inférieure, l’autre supérieure ; enfin, l'absence de plaques cornées sur le prothorax et les segments abdomi- naux. Elle vit sous l'écorce des chênes et des pins, au milieu des larves et des nymphes de plusieurs espèces de Tomreus, dont elle fait sa nourriture. Sa métamorphose en nymphe a lieu au milieu des détritus de ces insectes. Celle de l'Ips ferruginea (loc. cit. pl. 18, f. 77-83) présente égale- ment tous les caractères généraux des larves de la famille, el s'éloigne principalement de la précédente par l'absence des acelles, la longueur relative des segments thoraciques, et les poils-Sans ordre dont elle est parsemée en dessus. Elle vit dans les galeries que les larves des Hyle- sinus ligniperda, Hylastes ater et Hylobius abietis ont creusées dans les pins renversés sur le sol, et est carnassière comme la précédente, Sa métamorphose s'opère également dans les lieux où elle a vécu. C'est à tort que j'ai dit (supra, p.330), d'après Erichson, que la larve du Rhizophagus depressus vit aux dépens des écorces sous les- quelles on la trouve. Selon M. Ed. Perris, elle est carnassière, et dé- vore principalement les larves des Hylesinus piniperda et minor. Sa métamorphose également a lieu, non dans les galeries de ces insectes, mais en lerre. ‘ EPURÆA, Il, p. 302. Aj.: E. adumbrata, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 356; placida, nigrasn flavomaculata , linearis, infuscata, ibid. 1853, n° 3, De l’Amér. russe, RHIZOPHAGUS, II, p. 330, Aj.:R. minutus, Manh. Bull. Mosc, 1853, n° 3. De l’Amér. russe. TROGOSITAIRES. Une larve de cette famille, celle de la Temnochila cœrulea, a été également décrite par M. Ed. Perris (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 3, 1, p- 604, pl. 18, f. 93-100). Elle se distingue de celle de la Trogosita maurilanica par plusieurs caractères. Sa forme est plus linéaire, et ses segments abdominaux présentent latéralement des plis transver- saux assez profonds. Parmi les organes buccaux, la languette est distincte, petite, cordiforme ét portée par un menton allongé; les palpes maxillaires ne comptent que trois articles, et les mandibules, en outre de leurs deux dents terminales, en ont deux autres en arrière. Les antennes se composent de quatre articles, et à la base de chacune d'elles se voient deux petits ocelles rapprochés. Cette larve, qui vil sous les écorces, est lout aussi carnassière que ADDITIONS. 535 les précédentes, et fait une grande destruction des larves lignivores de divers Bostrichides, Longicornes et Buprestides, au milieu-desquelles on la rencontre. D’après cela, il faut rectifience que j'ai dit plus baut. (p. 337) des appétits granivores de celle de la Trogosita maurilanticæ. Il est plus que probable, comme le pense M. Ed. Perris, qu'elle ne touche pas au blé dans lequel elle vit, mais qu’elle détruit, au contraire, les larves des Calandres et les chenilles d’Alucites, qui en sont le véri- table fléau, en quoi, au lieu d'être nuisible, elle nous rendrait des ser- yices réels, 5 PELTIS, IL, p. 349. Aj.: P. Pippingskældii, Manh. Bull, Mosc. 1852, n° 2,p. 333, De VAmér. russe, É PELTASTICA. Mannenu, Bull, d. Mosc. 1852, no 2, p. 334. Dernier article des palpes subeylindrique, arrondi au bout. — Front tronqué en avant. — Antennes terminées par une massue de trois arti- cles ; le dernier plus grand que les autres, brièvement ovale. — Yeux latéraux, globuleux. — Prothorax largement dilaté, un peu rebordé et dentelé latéralement. — Elytres subconvexes ; leur bord latéral obli- quement dilaté avant son milieu ; leurs angles huméraux un peu sail- lants en ayant. — Jambes mutiques; tarses de cinq articles. — Les quatre 4% segments de l'abdomen libres. — Corps oblong, un peu dé- primé. M. De Mannerheim place ce genre à la suite des Permis. Les carac- tères qui précèdent sont, en effet, semblables à ceux de ces derniers, sauf les yeux, qui, au lieu d’être transversaux, sont arrondis. Il ne comprend qu'une petite espèce (P. cuberculata) de l'ile Sitkha, très- inégale en dessus et d’un brun-rougeñtre, avec les bords latéraux d'un jaune translucide, et des taches blanchâtres sur les élytres. COLYDIENS. M. Ed. Perris (Ann. d. I. Soc. ent. Série 3, I, p. 610) a fait con: naître plusieurs larves de celte famille, et constaté qu'elles sont Car- nassières. La plus intéressante est celle de la Ditoma crenata (p. 614, pl. 18; f, 110-114), sur laquelle on ne possédait aucun renseignement. Elle ne diffère en rien d'essentiel de celles de la famille déjà publiées, et se trouve communément sous les écorces des chênes et du pin maritime, dans les galeries de divers Towieus. Les autres appartiennent à des FT ADDITIONS: genres ou des espèces dont les prèmiers états étaient déjà connus, sas voir : Aulontum bicolor (p: 610, pl. 18, f. 101-109). Elle vit sous es écorces des pins morts, parmi les larves du Tomècus laricis. M. Ed, érris ajoute que celle de l'Aulonéuin sulcatum dévore les larves du Scoljtus mullistriatus, et celle du Coljdéu elongatum les larves du Platypus cylindrus. Cerylon histeroïdes (p. 616, pl. 18, f. 115-191). Elle habite les gale- ries de l'Hylesinus piniperda ; l'insecte parfait dévore également les larves de cette espèce. A , CUCUSIPES. Les larves de cette famille sont égalément carnassières, selon M. Ed. Perris, qui a décrit les suivantes : Brontes planatus (loc. cit. p. 621, pl. 19, f. 127-137). La description très-détaillée qu’en donne M. Ed. Perris diffère sur quelques points de celle d'Erichson (supra, p. 406). Le plus important consiste dans la pré- sence, de chaque côté de la tête, de six ocelles au lieu de cinq, ce qui serait une exception jusqu'ici unique dans la famille. Cette larve, qui est très-agile et lucifuge, vit sous les écorces de plusieurs espèces d’ar- bres, au milieu de larves de Tomrcus, de Podures, d'Acarus, etc:, dont elle fait sa nourriture. ETS | Lœmophlœus Dufourit (loc. cit. p. 618, pl. 19, f. 122-126). Comme la larve du Lœm. spartii, décrite par M. Westwood (supra, p. 440), . Son neuvième segment abdominal ne porte que deux crochets, mais qui sont ici allongés, droits et recoutbés seulement à leur extrémité, Ce nombré parait jusqu'ici caractéristique dés larves de cé genre. Celle-ci vit dans les galeries d'un Hyÿménoptère, le Crypturqus pusillus. Sülvañus unidentatus (loc. cit. p. 627, pl. 19, f: 138-148). Elle n’a que quatre ärlicles aux antennes, et non pds onze, comme l'a dit M. Blisson de celle du S. 6-dentatus (supra, p. 410, note 8). M. Ed. Perris relève en outre quelques autres erreurs échappées à cet ento- mologiste. Pour l'ensémble, sa description est conforme à celle d'E- richson. Cette larve se trouve sous les écorces de divers arbres, au milieu des détritus produits par plusieurs autres insectes, détritus dont elle semble faire sa nourriture. \ DENDROPHAGUS, I, p. 407. - Aj.: D. ameñicanus, Manh., Bull. Mosc. 1853, no 3. De l’Amér. russe. PEDIACUS, I, p. 413. Aj.: P, subcarinatus, Manh. Bull. Mose, 1852, no 2, p. 363. De l'Amér. russe, PC TO RS et cs. à : + 2. c s *: RE + D ADDITIONS, 537 CRYPTOPHAGIDES. Aux larves de cette famille déjà connues (supra, p. 420), il faut ajouter celle de la Paramecosoma abietis, décrite par M. Ed. Perris (loc. cit. p. 633, pl. 19, f: 144-451). Elle ne diffère en rien d'essentiel de celle du Cryptophagus dentatus, décrite précédemment par le même auteur. On la trouve dahs les nids dés chenilles du Bombyx pi- tyocampa, dont elle dévore les excréments et peut-être les dépouilles. ANTHEROPHAGUS, LE, p. 03. Aj. : A. suturalis, Manh. Bull. Mosc. 1853, no 3. De l'Amér, russe. CRYPTOPHAGUS, IL, p. 424. Aj. : C. octodentatus, tuberculosus, Manh. Bull, Mose. 1852, n° 2, p. 337; suturalis, quadrihamatus, bidentatus, punctatissimus, ibid. 1853, no 3, De l’Amér. russe, ATOMARIA, IE, p. 427. Aj. : À. fuscicollis, epidula, Manh. Bull. Mose. 1852, no 2, p. 338; vesper- tina, planulata, kamtschatica, ibid. 1853, n° 3, De l’Amér. russe. LATHRIDIENS. LATHRIDIUS, I, p. 436. Aj.: L. sobrinus, Manh. Bull. Mosc. 1852, n° 2, p. 362; cinnamoplerus, fulvipennis, strangulatus, curtulus, ibid. 1853, no 3. De l'Amér. russe. CORTICARIA, Il; p. 437. Aj.: C. trisignata, spinulosa, Manh. Bull. Mose, 1892, n°2, p. 361; cana-, liculata, orbicollis, deleta, exiqua, ibid. 1853, no 3. De l'Amér. russe. DERMESTINS. La larve du Dermestes muslelinus a été décrite par M. Ed. Perris (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 3, T, p. 638, pl. 49, f. 152-160). Avec tous les caractères des larves de ce genre, elle n'aurait que cinq ocelles de chaque côté de la tête. Comme celle de la Paramecosoma abietis, elle fait sa demeure dans les nids des chenilles du Bombyx pityocampa. ATTAGENUS, IL, p. 463. Aj.: À. angularis, Mash. Bull. Mosc. 1853, no 3. De l’Amér. russe. ENT ET OT a PUS ps C2 LT v dé LL + À Lan à. Can da e . 538 ADDITIONS, BYRRHIENS. SYNCALYPTA, I, p. 480. : Aj.: S.setulosa, Manh, Bull, Mose. 1853, n° 3. De l’Amér, russe. MORYCHUS, IL, p. 483. < Aj.: M. acuminatusÿ Manh. Bull. Mose. 1853, no 3, De l’Amér, russe, Le AMPHICYRTA, IL, p. 484. : Aj.: A. simplicipes, Manh. Bull. Mosc, 1853, no 3; de Sitkha. Les habitudes de cette espèce s’éloignent un peu de celles des autres Byrrhiens ; on la trouve sous les écorces des arbres morts ou récemment coupés. Dans une note annexée à ce genre, M. De Mannerheim indique que son genre Eucyruus est synonyme de celui-ci, ainsi que je m'en étais aperçu, Son £uc. hybosoroïdes correspond à l'Amphicyrta dentipes d'Eschscholtz. à SIMPLOCARIA, II, p.485: Aj.: S. nitida, Motsch, Manh, Bull. Mose, 1853, n° 3, De l’Amér. russe. FIN DU TOME DEUXIÈME, hs cui. TABLE ALPHABÉTIQUE FAMILLES, TRIBUS ET GENRES DES COMPRIS DANS CE VOLUME. 9 6 me Abacetus. . .. Abræus. . ... Acalanthis, . . . . . Achenium, . . . . . . dr ANAO td rt eRLe IADNIUBse etes Acrognathus 5"... 1 Acrops.. . . AN RS Acrotrichis. .,. ACupalpus. . . . . .. ak Acylophorus.. . . Adelobium Adelops. . . .. Adelotopus.. . . . .,. . . . . AAOIUSS Me ee: sels ohne ATTANGS Lee ee Le re CRUNINA ME Nc ere Anabus.+-.#uene. Agaricophagus. . Sas RU Agathidium. ...... 221, LS CRE MR ABOU MENTE Peeesicre Agyrtes. .. Aleochara. ... «. . ALÉOCHARIDES ATOUT. ent Allæocnemis. . . , .. TE Amalocera. "2.12. Gris AMANR ue elerene és pren Pages, Amphibolonarzon.. , + . . 435 Amphicrossus, . . . . + « « . 323 Amphicyllis. ,. , .. 220 Amphieyrta. . ..... 484, 538 Amphotis. . .......: . 308 ATOUT LA Re ec + OR Anæctochilus. . . . . . . . + 372 Anchomenus.. . « « + + + . « 524 Ancistria.… . : . . . te dis ANCYTONYX.. ss 512 Anisarthria. . ... ..... 231 Anisocerg. . « . + » eo. 291 Anisocerus.. « « « + «+ + « + 396 Anisodactylus. . . . . . . . . 521 Anisotoma. . . ... . . « 216, 532 ANISOTOMIDES. » « « « « « « « 213 ANUS « ee 0 + M : 79 Anommatus. . . . « . . .« . . 376 Anomæocera., . . « « « « . 291 Anomognathus.. . . « . . . : 155 Anomostomus. . . . « « « . . 522 Anophthalmus.. . . . « «0 524 Antherophagus. . ... 423, 537 Anthobium.. . ..... 145, 530 Anthophagus. . . « . «.., 135 Anthrenus,. . .... Vs 410 Apatetiqa, .,. +... 206 Apeistus. . . . . . + + s… + 380 Aploderus. . ........ 117 Apocellus, . . . . . + . « . + 119 Apteranilla, ....... 527 dbz PE PRTAT NU pages, PU 0 PORTES Aræocnemis.. . ...., .. Arcopagus.. « « « . .. PACE ASTON eve es teur er à ATÉNIUSS. se rs 50 duo à Arthropterus. . ..:.:.. Arnédilimens.d.... 139, LEVANT 10 BORDER CS EU FÉERIES ABITAPEUSS 2... ee ASIA See ete ous ee ATOMAIRE es te rata ee de Vos AÉOMATIR ee se recrue 427, Attagenus. +5. . .. 463, Aulatosternus. : . ...... Aulonitm. .. . », 4, SUNAMIE se vor Mess de. « HACANIUS 2. 5 ee + de IT HÉDCDTAe ces eva e este à UNS Büthyscia. -. 7,5 1 ANCIEN Belonnchus: , . ...:... Bembidium: .. ..,..... DÉTOBDMN TESTS MX HIPRY TRS: tes 4. LU DIRES nus = SAP Borcaphilus. .. .. ..... Bothrideres. , . . : : . .. Brachydirus.. . ....,.. Brachygnathus.. . . .,... Brachypeplus, . . . BRACHYPTÉRIDES. . à . . , 4. Brachypterus: . . ns sis pages: Brathinuss cv 0 5.5, CON Brontes. . ..,.. FAT Te 408 BRONTIDES. . . ... . . ». 406 Bnyaxiniesrete es errte + - «178 Bryocharis, : .:1:::2,; 58 BYhnnpes, . . . .. Vsnes 410 BYRRHIENSE. 5,1. 474 BYTEUS ES Le à à» 0 481 Bythinus ess, ct 176 Byturus. . . ... nrlencre 459 Cærosternus. : : : . : : : . - 974 CAUSE ren ne 02 Cülethus.. ten 00 CROP Rae... . 32 Galodéra:. "10 36 Calyptobium:. . .. ..... 435 Caimptoëes.. . , ....,.. 319 Camptoghathus. . 2... ... 403 CONS SE Se à cel 401 HAN ERSSe. Sn es 75 Carpalimus. . ....,. oil CARPOPHILIDES. . .. . . . , . 293 Carpophilus. . . .,..... 295 Clef LT Nine ae 291 Cathammistes.. . . . . .. : 491 CAtOBbAUB. à... 0 396 CONS Taes cotes 209 Catopsimorplius. . . . . . .. 210 MUNIE a nes er 166 Centroglossa. : 7... . 48 Centrotoma. 2... ... 164 CRDpyHUS". se ee. 165 Cephennium: . . . ...... 188 CANTINE Re 32 GÉTANTENNES. een e 8 Ubrathde lus NS nn Cérchänotus. ; : : .': : . , : 364 MBTEVO ME ee ee ere 525 LE ER Er De 291 CENOPACNUS. "Sols sue de 357 CerophDrus. 7, 7, 0. 2. 307 NO TERRA ER EC 383 CÉRYLONDES.. . 1. DE 981 Chætophorus. . ,.,.,,.. 480 Chasolium. . ...... Ru lt) CHÉLONARIIDES, + + « « « « 487 Chelonarium.. : : . : :.,. . 488 CRAQUE rca 164 Chevrierta. 1" 100 135 Chevrolatia. . ".. . . .. 184 Chlænius., . . . . . Sn aus 921 Choleva. 54.4... 209, 532 LINE ESPRIT AR 367 CEUR, 2 ns die Re 297 Glambuss 4°: 5340 222, 532 (HT Crete lue 180 Claviger. . . & + Lier 180 CLAVIGÉRIDES. . < se. 178 Glidicus..- mermererere à 189 MBITS - cs do ee « 388 COHatusatna eee 294 Li) NT RE EE re 218 COIN 365 (EF CRE EE TSE 211, 532 COlopÉerus ne ne «+ 294 COLYPIENS. : : ....... 352 COLYPODES Eee tre 370 COTE De ee sretere © 372 CODDHEIURS ec re ouest ee 298 CONDTIDUSSS A era ee eu es 259 UONUTUS 2 tee «de * 03 Coprophilus. . . ....... 120 COrdylaSpIS.#.. ... el. 73 Cürticärias « : : . . .. 437, 537 COLÉIOURPREOR ete els 357 Coryphium.. . . 4, « . . 137 Cossyphodes.. . . ..,. PS stp COX EP Sr voie 361 Craspedophorus. . . . . . .. 220 CTepp lus. ..s à à à à + « » 76 Crypla.. « ….. Dans se 414 Cryptarchäe. . . . 4...» 326 Cryptarchus.. « + «+ 326 Cryptobium. . . . . . .. .- 89 CRYPTOPHAGIDES.. . . . . 418 Cryptophagus. . . , . » 424, 537 Crypturus.. . .... sn. 400 Cryptorhopalum,, , , , + 469 Cioniites.s 52.100 Ctesias.. ..........: QUCUUIDER, ue aies ve dite QUOTE MER race Cucvjus, recents Ga Curimus. 4 Pass Cybocephalus. . . . . . . : . UYCHRAMIDES. . 4 . . « » « . » CyChrAMUs = eu ee AA Eu on PE UC Cylistus. : , . . . Pure vie Cyllodes. : « . . .. s 6 SA Cyllepus.: 3: 2700. 000 GPA. + + some mu ee Cyphac à ser Sa eie Anse CYDIULUR Se eu eur eu tete Cyrtocephalus.. . . . .... Cyrtoscelis. . . . .. LAET Cyrtusa. 0 Tee vis Crus... .. aie . D» Dasycerus. . , . . ÉTÉ TU Décamerus. ss; see. -s Déinopsis. : : 550 0 Délbasiet: 27e 2 te , Deliphrunr:.: 5,700 Dendrophagus. . . , .. 407, Dendrophilus. ; . : : ::.. Derataphrus. : . . 5... .. Dormentess "se une DERMESTFINS. . . . : : .. à DAMES ES Ne Ses ee à DIENOUR A AMADEUS une ‘ DiRlogsais 2e 5: 2 + Dinardasve assise Diochus. Sr ERA Diodesma. : . : . SU Te Diodontolobus. . . . . . iv Dionyæ. : : 5: CHR EX | Diphyusss s 54:52 Diplocælus.. : : . « RON Diplotoma, : : : . . : iv. Dischyrius, s 5,550. Discoloma: ; ss, ga Dolicaon. . . . : ia mg Drimostoma. . : :: =... [ ITU TER RCE DETTES nr peus HPUROUE en lee tee E Bobiastéerse de er cs Ecnomaæus. . Egolia. . . . BGOMNES. Lan n LES) PT EST Eledona. . . Elmis.… . .. HOUSE ER re - HOME SE ee se eo Emmaglæus, EMPANUR Reese he ce ee Emus. . .. . ÆEncephalus. 42 . Endophlœus. ÆEplistemus:".: . . . .. : Epierus. . .. EMSTÉIQUE EE rer eue us NT RE RE 302, RMO US en res Eristethus.. . LÉO AR OR Buwstethus. . . ,. . . ... Eucyphus. . . .. ren OUR Eugnalhus.. . . .. Fe ES Eulachus.. . Eulissus.. . Eumicrus. . Euplectus, . , . . | Eupsenius, , Eurhopalus. Eurypalpus. Euryporus. , Eutheia, ,, Euthorax., , . . . EL LAN ATEN A Tr HAYOOUSN eee de dcr HONMNS eee creed G ÉLLIA | CPR EC : Gastrorhopalus. . . . .. .. (CT PEER $ GÉORYSSINSS. . +. GEDNYSAUS ere ee ee Globicornis. . . .... 466, GORE rennes Gnathymenus, . . .. .... GOBTEUS. . CE . Gymnocheilis. Re t Gymnochila. ...,...... GYMNOCHILIDES. . . . , . . . . Gymnurus. ina CAN, en tee Cyreton AR ne UT RS Gyninug. NAT Gyrohypnus.. . ....... Gyrophæna. . ,..... 43,.! Lil Habrodeïus. 4... ... Hadrotormä.: : . . © .. Vs HÉTMATONES: eme HAN OI eee es tee ne Harpalus. . . . .. Da TE RTS Harpognathus.. . ...... HADOSQUR ee cn RES Heéctarthruüm.. "0 HELCRUR RS Helopliorus. . . :.,. DNS HÉMPÉPLDES. . : .. , ... Hemipeplus. : . . : ..... Hesperophüilus. , . . . .... MON ten ar et eds ro die HÉTÉROCÉRIDES. . . . .. Heterocerus. . . . .. SERRE Helerodromia. , ,,.,.,. OR DS PR 2, DS SR RE DÉS FAMILLES, TRIBUS ET GENRES. 543 pages. pages. Hoterothops, : . 7: ::.2:. 83 L EARIOT PAR AMLe late tens genre 260 . HISTÉRIDESS. . . . . , . « : » 252 Laccophijus: :! : !..... 524 HISTÉRIENS. . ... = 243 Læmophlœus, RP TMEE ST 411 HOUSE ne ver tele 64 Lamprinus.. . . . Ms 52 Holobus. . .......... 455 Langelandia, . . 4. , . . .. 433 Holocnemis. . . . .... .. 205 Lars 2 Sara 501 Hololepta, . ..... DC 249 Lasconotus. . ......, + 307 HOLOLEPTIDES. . . « . . . . . 248 Lasiodactylus. . . . . . ... 317 Holoparamecus. . ...,.. 439 LATHRIDIENS. . :. .... 430 Holotrochus. . . ....... 113 | Lathridius. . . . . . .. 436, 537 Hômæotarsus. . +... ... 90 Lathrimæum,. . . . .. 141, 530 HOMAOHE NE Ve 2e 2. 32, 527 BATRNIUM.. rer 142 Homalotrichus.. . . . . . . . 153 Lathrobium, . 4. 0 93 Homopterus.. 40. «2°. 10 Latbtopus: 220. 24 412 Homorocerus. . . ...-4++ 67 MAION ENT Reis 91 Hoplonotus. ......... 40MD Latrinus. :. . .. :.. 4 435 Hyderas - .......... 502 | Lebioderus. -..... gs SA Hyüdnobius,.2... 5.001.072 216 Leiotes. - "1 SEEN 919 Hydroporomorpha. . . . . 519 Lei060m: 2.1... 700 250 Hydroporus. . . ....... 524 Leistostrophus. . ...... 76 Hygronoma. . . ... s….. 38 LeNMINa ss. ns) seat. 2Re 34 Hylotorus. « . . , : e. 15 Lepidopteryz. . . . .. . .. 346 Hypocoprus. : . :. dis ne te UD Leptacinus.. . . .. ER Tata) Hypocyphtus. « « . .. sise 91 Lephinuse ee tMiisrats 207 Hypocyptus: « «:.:.... 91 Lepipchinus.2.se.2.. (M0. 125 Hypotelus. . . :::::... 130 LEPTODÉRIDES. . . . . . . . . 195 Leptoderus. "2.17 196 n Leptlodirus. ...... 0012196 ÉD Eee u 76 one see s 7 ES 414 ° = 2 LÉ) CORRE 137, 530 MB TRE EEE rs LIMNICHIDES. sen en 485 Inopeps eue sur dire 396 | Limnichus.. ......... 486 Mu Le ammsac DT en ss 1 509 RER A 219 TS de Ep a Liparocephalus. . . . . . . . 529 ONE US TNT TES 126 iSpinuss. situer eee 6 CGT eo 306 Tab 45 ISCHNODAAR. à » + ere: de Erimothedu” : 25 : Jschnosoman su su à «see ET ET ROSE» 286, 533 TOMAIUS, eee nc 128 Tobihne 309 er LOPANTES Ron 316 LI LUDO crea 503 Lyon ven om 102 OT RE Mr En en Lyrosoma, “,.,., 4,1, 092 PR UT Ce 15 544 TABLE ALPHABÉTIQUE pages. M Macronychus. . ....... 511 Macropalpus. .......: 137 MALPODAON IE PE le a 5. t 467 Macrosternus. . . . ....,. 253 “Margarinotus. . « . . . . .. 260 UNION pere" rersveis tag ist 109 DAROTANE cie sd eue 518 MARIE Peu ss 5 007 agadir € 189 Mecedanum. .. .. . . . . ,. 371 M SRE RTE SRE 94 Megacronus.. . . .. .... 58 Megagnathus. . . .. . ... 398 Megaladerus: : : . . . . .. 188 MORAIONE. ee Pet. + + ii Megarthrus. . . ... 147, 531 Mélambifaemn ss. 342 Meligethes.. : 4... 313 Merismoderus.. ... . . .., 11 MER rame eee sus ee de 368 LÉ CET RPC TE 169 Micralÿmma. . . . ...... 134 Leo QI 1 SRE EI 37 Microchætés.:, . ... ,.... 480 Microdema.: >: . ., 188 Micropeplus. . . . . . . 150, 531 MICrOSAUrUS.. ,.. : .. . . 84 ICTOSDORUS + servie o à» 224 HUM ere ee re 0 te à aa te 232 MONDE ER. 1. à 521 MONSOME, 2. ee de 0 112 OUEN S FO ne en 9 375 Monoplius. . . . . .., ... 267 MONO IOMBasage, - + es des 434 Morychus. "0h. , 483, 538 MYCÉTOPHAGIDES. . . . . 44 Mycetophagus. . . . . . « .. 444 Mycetoporus. . . . ..., 59, 528 MEN. PR: . 48 Myrmechirenus. . . .... 439 Myrmecinomus. .....,,. 426 Myrmecobius. +... . tr. . 451 Myrmecoxenus, . ..... . 439 Myrmedonia. . . . .... 29, 526 Mystrops., .,.,.,,.,, 294 pages. N Necrobore. ii & à 3 : °° 2% 200 NEOrOUES +4 2:17 200 Nécrophilums si: 200 Necrophilus. + : : . ., 205, 531 Necrophorus. 4 : : :.. 198, 531 Nematidium® ;: 2:.:.... 374, Nemosbma. 2: 143.7. 339 Le EN PR A RC 303 NITIDUBAIRES: : : : . « .. 287 NITIDUNDEN Se ses 300 NOSODENDRIDES.; + à à 4 *. 418 Nosodendron. : ....... 478 NOR UM Es -e rare 235 INDTOUOMR: “Fr a 266 Notons à | 189, 414 o (FAT EN RREeE 36 QobtheDINs Tee 225 Ochthephilum. . . . ..... 39 Qérpusr seen : ce us 79 ONICHITUS En 104 Qiceptoma. .. .,. . sv 200 OMIS ne eue sr 285 DNbote sise coutre: 39 OHsth&rus. + . #4... 134 Olophrum. . , ..... 140, 530 OMILIDE Sen an rem ds 132 Omalium. eu - 143, 530 Omalodes. - sr 257 OMAN A Nan mine dette 416 Omositas +. #4 «es ‘309 Oncognathus. - + à à : : . « . 144 Onthophilus, «sus... 279 Ophiomorphus. + « 4... 91 Ophitses nue 22 2 208 99 ORDRE 2 re 20 2 0 472 Orthocemus.: à à à ne sv à 356 Orthopterus.. . , . . , 9 CE OT SR ET 112 ORÉOMEE ne ee ve 349 Olius,,,.,,,...... 63 | Oxyenëmus, ......... 324 + ONE er Pen: 375 ONE: As HP, 027 CAVOCIUR RE EL 87 CN MONUE uen 251 ORSTÉLIDES Le dette 109 OVER. re 116 Pr PaoyloU- es: 2: . à 276 PACHYCTETUB eut ge «ee 262 LENOUTIPERRERNRSERE 100 RAIESLES. 5 UN PRE 403 PAlRSINNUS ee rene 74 PalAmIUS, ser 5 1.1 104 Pallodes, :., 208 323 PaDeg EU ST. à 520 Paramecosoma. . . . . . .. 425 PARNIDES: 5: > 144.0 493 PARNIDES VRAIS. : . . . . . . 500 Paraugiu2 2 207: 503 Paromalus. : : :: , 220 272 Paromins. : 55:37 400 328 Parygrus, 5; he 17 505 Paryphus. : / 155 07e, 362 Passandraiss 5°; ds : Go. 395 PASSANDRIDES. . : . . . . . . 393 MRTONUB re 20 Éroe Le ete 524 PAUSSIDES. : : : :::... 1 BAURSUS. rt re ie 14 PÉDÉRIDESS NEA LS pARe Un 88 Pediaous.- ee 7 413, 536 Pedilophorus. . . : : . ».. 483 Pelecyphorus.=.):; . : :. :. 86 PEINE 44 PERLE à AE 29 POIONOMBEMN Ts see 2. 503 RÉTOTTNR AUS RSS NON 264 ot MO OOEC 264 HETTASTICA PME Tr ler 535 RÉLTIDES: T Amar aie 347 Patton: : SRE EEE 349 ETUI OO er LOC 349, 539 Pentaplatarthrus. . . : . .. 11 PORDOpa sr tre re 302 Coléoptères. Tome EF. Peronomerus, 6 5.00 Tee Petalophora. . . . , . . . «378 L PHALACRIDES. . . . ... . 282 ' Phalacrus. .-..# . , , .… “, 184 Fe POBMIAUE Mer 0e 1080 * DHELBIAP:: eee nt a 263 æ ç PHENOINL. |: 7 4 Mere 21e 10 Philonthus.. . . . . . .. 80, 5 Philothermus. . ....... 382. Phaobium, : A. . 4 : PHLOEOCHARIDES. . . . . . . . 130 - _ Phlæochafis. : .-: 6-40 1 Fe « : Phlæodalis. . - . . ..... LME “ Phlæonœus. . .... FAT UE. 4 Phlæonemus.. . . . : . . al L à À Phlæonomus. £ L <. BHO NT RE pe $ = à Phiæostichus C2" Phosphuga. 2%: 20 PhYLoma, : . Res 250 ‘& F Phymatopterus. . . ..... sh" seu PRISROUS on ne le Tr 7 à Physognathus. . . . ..... 152 PC AT MOSS ae - PÉESTIDÉS. , . , à he ii A PEN nes so TE er y 7 + PINOPHILIDES. . . . ... . . Ha Pinophilus. PIYODhAQUS.. +. 5e Pityophilus. : : . Ar" . Placodes.:. ... Are MAT Placusa. sr... eu PIeSIUR : 4 ce cit "2 Platamus, Fr. n0 ns Platychora.. . . +... : . 308 Platyenemus. . . ...... nr PIUTErUS.. .… ., : . 1h ) Platygonium. ....... % +; 4 Plafymetopuss 1. . 522 CS Platyprosopus, . : . . . . . *. 462! "É. à Platythopalus. +»: 2 +. spa EL Platysomos res cena 255 ST , # Platystethus. . = . 2... .. 116 ; 4 PlatiBus, tee Ame (1 - 1 Platytoma.. . . .. 772 na 72 < Plegaderus.. . . ,4 4 1. 2 "278 35 4 +4 ; K 528 4 M n ART ET Re Ie CRT 7 rs PRES ss A A ; CET ENS PR RRT e TABLE ALPHABÉTIQUE pages. pages, Pleuroptérus. . . .. 1... 10 Rayacheilas 7,1%, 000 25 re RS MN tests 317 REUHO ES ee er 359 OIMODUE ee at ne 157 REMMUS Een le 7 EE ee 80 Polyodontus. . . ..,.. SES Rhagodera,. . . . ,...... 358. Pobyslomas 2.) 40 RON ro EE 174 RASE NT ee eee 29 RHIZOPHAGIDES. . . . . , . .. 329 POIBÉMINUE. 200. 0e "505 Rhizophagus.. . . ... 330, 034 *Potamophilus. . ...,,.,. 502 Rhopalocerus, . :. 7, 380 It à PRO PERL: PS 312 Rlygmacera. . ...,.... 25 MPALIStOUErUE.: . =. . … 359 RHYPOChATES re. 258 Procirrus. . . .. Reis 105 REUTERS 387 Btometopia: : 2 :., 306 RHYSODIDES.. ....,... 385 RTONDMEA. ME. un, 46 PAS (OMIS ME nd 398 S HADTÉINIDES, 0, 2. 145 Proteinus. ....... 146, 530 | Saprinus.. . ......... 274 Psammæchus. . ....... ALAN Sarapus.. . 5... 212 PSÉLAPHDES. ., . . . . ... 163 SADIOIUMS., . OUR 356 PSÉBAPHIENS. . ...... 158 MRUMOQUS. organe - » 63 Pselaphus. . . ........ ON | Soalidios.:.. Tee 397 PSÉPHÉNIDES. . . . . , . . ,. 497 SCAPHIDILES.. . .: .., , 236. PsephentE ee « ....,., 499 | Scaphidium. . ........ 238 Pseudomorpla. .....,. 518 SCAPHISOMAS. - . . - 240 Peeudôpsis.: %...: ,.., 149 MOBDDIUM ere de se ae 239 PAIODY BA un. . 315 SCApOMEpAs. . . . ... . . …, 265 HALIOROOLE 51.1, D. 258 Schizochilus. . .... 76 LME. A RON 307 NDODAUBMR ever ee 95 AOL fra n diet à va are 335 SCYDMÉNIDES. . ...,... 183 Psychidium. . .. . . ., .. 428 Scydmænus. . . . . :. 185, 531 Ptenidium. . ..,,.. 234, 533 SOYMHANIM Le 92 Bisroloma 4. . ... 50205 MOTAUNIN eee rie 67 AU Greg Ge à à HN. 232 DIT ee et 34 EH... 0 233, 533 GET ER RTE Me 377 ADAM 5 LS 232 SUR ER ETS rte 200, 531 MANS ee, Mic 189 SIUPHATES 1. 2 192 Piomapiaus.". .. . .. 200 ACHETDES SE 2e ee tt see 197 One ae" : 451 Stlphoïides.. ,: = on PYCNOMÉRIDES. . . . ., 070) RIT SRE CAE TIRER 45 PYCnOMENUS.. .…. nu 379 MIDVANIDES te : ee 409 Silvanus, . . . . .. 2 Lol COL @ Simplocaria. , ..,. , 485, 538 : : OBS ATe 73 "20 SRE a 304 R CHE RATS. 378 ADATACEUS Se CE e 361 RONEUS: AE... 84 SPAM ErUS 2. 0 à 0e 380 DES FAMILLES, pages. BpAVIUSE à 5 en» rhaee 424 Sphærites. : . . . . . : . .. 212 SDHETIUE ane le 224 Sphærophorus.. . : . - . . . 450 Sphærosoma, ; . . . . + « 270 Sphenoma. . . . . . : . . . . 39: SPHÉRIENS.. ® . 20. 224 Sphodrus. .. . . . . «. 7. 52 Sphyracus. . : : . . . 264 StATObIUS. 196 STAPHYLINIDES. .& . . « . . » 61 STAPHYLINIENS. . . . . .. 17 Staphylinus. . . . . + ol ea VU ATALIOtA. ner ee 310 Stemmoderus. . . .: . . . . . 389 SONO NI Re 2-20 510 STÉNIDES ete 0, TE 106 Stenolophus. . . . . . « . «+ 522 Stenostethus.. . . . . . . . . 177 NE RE 107, 529 S'EnCUR Midas aus 66 Sternuchus, . : +... « .. 222 SUUCODSIS Se LP END . 97 SULCUE EL ER ErELE 96 SHrONQYIUS. 7 ENS 319 SOU race ten ee a Ten 99 SYDCAÏYN TE: æ elles 480, 538 SYACHI EL ee meurs 366 DSYINCHIDIDER = «ee ea 354 Syntomium. . . . . .. 123, 530 w TACHINUR: ete cotes 05, 927 TACHYPORIDES. « « « + + « « . 49 Tachyporus. 2.0 04 TARN NC 31, 527 Tænodemia. . .. ... …. 103 TIBNOSOMAS D names 118 Tanygnathus. . .… . . . .. 60 Tant late tete 362 TasiuS. Reine de 79 Telephanus. .. , . . . . . . 409 Telmatophilus. . . : . . . .. 422 TAONES TE CAE AN 463 TOMNACULL. ha ee ee, 340 TRIBUS ET GENRES. Temnodera. . . . .. re DLL Temnorhopalon. . . . . - . - 383 Temmoscheila. . . . . . .. 340 Teredus 14175 n tee 374 Mérétnii ere, 277 TÉTOPANIE Re 154 Tetragonoderus. . . . . . . . 518 ThaAlyOra: ste ms ei 311 Thanatophilus.. . . . . . .. °200 MbinoRiugs #27 7-07 +74119 HNOPINNS EAU 75 Thoraæophorus. : . . . . . . 148 THORICTIDES. . . . ... . 449 Thoriotugs + à + : 5 & + 2 450 . Thymalus, . : 4: , +: 350 Thyreocephalus. , . . . , . . 67 MINES IAR EE Eee 469 Tmesiphorus. : . . . . - . . 166 TORRES er mas. 285 Trachypachis® » . 917 Trachypholis. . #10 369 Mrachus se. 2... 524 MANN CE sde re 329 THON EST DE 1 6 TntanthroN ir SN CES 215 TTHIPAlUE ct Rytree 269 Trichocanthus. . . . : . . : + 528 Trichocorynes + . : a... 127 Trichoderma. . . . . . . .. 79 MNCDONYES den eee 172 Trichophyus. . .. 1... 57 TRICHOPTÉRYGIENS. . . . 226 Trichopteryx. . . . .. 233, 533 Trichopygus. . «+ : ae 83 Trigonophorus, . . . . ... 76 MniR ONU ee. un. 123 EU. Ce «7. de 177 sat COS 471 Trinbylus: LEE 445 Trogoderma. . . . . . . . .. 467 TrogophiŒus, 0... 118 Mrogosita. . : . .. BCE 343 TROGOSITAIRES. . . . . .. 332 TROGOSITIDES. . , . . . . . . 336 Trypanæus. +... «re 276 NID euro 170 7 VTHOLINIDES. . holinus, . . Xiphonotus. , . Xylodromus. . . Xylonotrogus. . Zirophorus. be Zonyptilus. . . PTS se ce FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. BAR-SUR-SEINE. — IMP. DE SAILLARD. (nt op JU} 2944 pure A18,p utOf los où snou anb juemne,p 92Au auoquef oun swunnoo vs uof queataedne nb so uoq ouuop “LOST AOAE nbed un ou LUS HOT *Anot lego of anb ser Nid ur of NueJSut pus un Izo1sse7 wo snoa NT say 1070108 Juart SUOINE QUS 1pu9r sUOU 2quoux op EU SUON “JIOA ant tous les s yeux, et me me dit-il, en rendu à Ja vie: l'endre maître Pap: Parmi les Ac la chambre Ca °N) “619 6 x 909 S “onaenb af nmoosed eat owQruty oue[q 39 Suoy uu,ub quoins surstoa Say S00} JQjuaIq 4 ‘HNU U[ oJn07 ‘sossnor Sas E un JOAU U9,P ANOUJEUI 9 NO JIÉAE 9ff0 AL9 ‘sjueu -2A91 XWE AITO1D 9 UOSTEL U9IQ JreAe uo nb 91917 IE] SR 19J009 UTJEUX 2] EJ[E OUIUIO 9f[NOIA PJ 12 “SIA S9S PABJUUT OUTMQUA,] UO ‘JISIES Of UQ) “yessed {r no qnoquvd anoxtay ef 79 TOAF9 [ oouosoud es sed queje{ 40 ‘deup uos suep püdopoauo yreuowoxd as (1€) (3:15) RÉCAPITULATION GÉNÉRALE DE TOUTES LES RÈGLES DE LA MÉTHODE. SCÈNES MARITIMES. PREMIER CHAPITRE. Départ, Evénements tragiques. J'étais parti de Marseille, port célèbre de France, le 10 août 1810 à huit heures du matin. Je me ren- Lan 8. conan . mL Attal nt ue LCR SS o ass 225, 125 bé li dm À AS blond Cds à bg poeme M ant id —_ \ DIVISION DE L'OUVRAGE “ms des Collaborateurs. —D— Z0010g} +pplément À Aptères (Rae Scorpions, Buffon), par à 40Y ST-HILAIRE, etc.), par M. WALKENAER, membre de membre de 1}, - professeur au Mu- l'Institut, et M. P. GERVAIS, professeur séum. à la Faculté des Sciences de Paris. Cétacés, par M. F. Cuvren, membre Crustacés, par M. MILNE-EDWARDS, de l'Institut, professeur au Muséum, HÉRDES de l'Institut, professeur au Ms séum. meptiles, par M. G. Duménir, mem- " bre de l'Institut, professenr: à Ja laculté Mollusques (En préparation). de Médecine et au Muséum, et M. Br- ktelminthes, par M.Du:ARDIN, doyen BRON, aide-natnraliste au Muséum, Pro- de la Faculté des Een de Rennes, fesseur d'histoire naturelle. Annelés marins et d’eau douce, Poissons, Te M. Aug. Duménir, par M. De Quaraeraces, membre de l’Ins- rofesseur à la Faculté de médecine etau titut, professeur au Muséum, et M. LÉON uséum, WaizLANr, professeur d'histoire naturelle. Entomologie (Introduction à (lE- Æoophytes Acalèphes, par M.LEs- tude de,l'}, par M. Th. LACORDAIRE, pro- son, correspondant de JAnstitut, phar- fesseur à l'Université de Liége. macien en chef de la marine, à Rochefort, mnsectes Coléoptères, par MTh. Z00phytes Échinodermes, par LACORDAIRE, professeur à l'Université de M. Dusarpin, doyen de la Faculté des Liège ct M. Larapuis, membre de l'Acadé- Sciences de Rennes, et M. HUpÉ, aide-na- mie royale de ;'-lyique. turaliste au Muséum. mnsectes @rthoptères, par M. Ar- Zoophytes Corailllaires, par DINET-SENVILLE, membre de la Société M, Mrie-Enwarps, membre de ŸInsti- Entomologique. tut, professeur au Muséum, ct M. J. nsectes émiptères, par MN. HAIME, aide-naturaliste au Muséum. Awvor et SERvILLE, membres de la So- Æoophytes anfusoires, par M. Dr- ciété Entomologique. JARDIN, doyen de la Faculté des Sciences À de Rennes Ansectes Lépidoptères, par MM, & ur BorsvuvaL et GUÉNÉE, membres de la S0- Botanique (Introduction à l'Etude ciété Entomologique. de la), par M. De Gannozce, professeur mmsectes Névroptères, par M. d'histoire naturelle à Genève. Raweur, membre de la Société Entomo- Végétaux Phanérogames, par logique. M, Sraou, aide-naturaliste au Muséum, Hnsectes Eyménoptères, par Végétaux Cryptogames (Æn pré- M. LePBLuETIER DE Sr-VAnGEAU, membre paration). de la Société Entomologique, et M. A, Géologie, par M. Huor, membre de BRuzLé, doyen de la Faculté des Scionces plusieurs Sociétés savantes. de Dijon. Minéralogie, par M. DELAFOSSE, nsectes miptères, par M, Mac- membre de l’Institut, professeur au Mu- QuarT, recteur dun Muséum de Lille. 1 séum et à la Faculté des Sciences de Paris, Prix du texte (Chaque volume d'environ 500 pages) : Pour les souscripteurs à toute la collection : 6 fr. Pour les acquéreurs par parties séparées : mire Le prix des volumes imprimés sur papier grand-raisin (format des plancles) est double de celui des volumes imprimés sur papier carré vergé. Prix des planches : Chaque livraison d'environ 10 planches noires : 3 fr, 50 = Eee coloriées : Tire Les personnes qui veulent souscrire pour toute la Collection peuvent prendre par partie séparée jusqu'à ce qu’elles soient au courant de tout ce qui a paru. ; Bar-sur-Seine. — Imp. SAILLARD. || CONSERVATION REVIEW AT No FICTION JUL “= 1887 Fi fe 4 + ‘4 +. sue 4 CORALIE tot s