1 ec EP en pe ts | - -0Q . a Li JE "4 6 Au ÉRtE # s ; RUE MIGNON, MARTINET Us ei 9 PARIS fa ec 5 LE Si] ne ea = E Æ ee À ro À . ICONOGR APHIE DES PIGEONS NON FIGURÉS PAR M“ KNIP (M PAULINE DECOURCGELLES) DANS LES DEUX VOLUMES DE MM. TEMMINCK ET FLORENT PRÉVOST CHARLES-LUCIEN BONAPARTE OUVRAGE SERVANT D'ILLUSTRATION A SON HISTOIRE NATURELLE DES PIGEONS PARTS P. BERTRAND, LIBRAIRE-EDITEUR RUE DE L'ARBRE-SEC, 22 1857 AVIS DE L'ÉDITEUR. Le nombre des Pigeons connus s'élève à 301. Dans le premier volume de la belle Zconographie de madame Knip (texte de Temminck), on trouve les figures de 80 espèces ; dans le second volume de ce remarquable ouvrage (texte de M. Florent Prévost), on en compte 60 : en tout, 440. Son Altesse le Prince Charles Bonaparte se proposait de donner les 164 autres Pigeons. La quatrième livraison de notre fconographie venait de paraître, lorsque la mort a frappé son savant auteur. Jl n’y avait donc que 20 planches de publiées; mais nous avions entre les mains 35 lithographies prêtes, dont plusieurs déjà coloriées, et tous les dessins originaux, approuvés par le Prince, qui avaient servi ou devaient servir de modèles au coloriage. Nous avions aussi les descriptions correspondantes, les unes imprimées, les autres en cours d'épreuves. L'activité laborieuse du Prince Bonaparte, habituellement si remarquable, avait pris, pendant sa cruelle maladie, un développement vraiment extraordinaire. Ses forces intellectuelles semblaient redoubler de zèle et d'énergie à mesure que ses forces physiques s'éteignaient. Il dirigeait à la fois quatre ou cinq ouvrages, et cherchait à mener de front toutes les livraisons de son Zconographie. Nous avons prié M. Moquin-Tandon, de institut, ami du Prince et son collaborateur pendant les deux dernières années de sa vie, de vouloir bien examiner et collationner les figures et les descriptions dont nous étions dépositaire. M. Moquin-Tandon s’est prêté de la meilleure grâce à ce travail; qu'il nous permette de lui en témoigner notre plus profonde reconnaissance. Nous nous sommes trouvé possesseur des éléments de plus de sept nouvelles livraisons. Nous les avons publiées successivement, dans l’espace de dix mois. Malgré ses nombreuses occupations, M. Moquin-Tandon a bien voulu revoir toutes les épreuves, texte et planches. Réunies aux quatre premières, ces livraisons composent un total de 55 planches, renfermant 66 figures. Nous avons cru devoir laisser de côté 7 dessins dont les descriptions n’existaient pas, et 4 descriptions (dont une imprimée) qui n'étaient accompagnées d’aucune planche. Nous avons dû agir ainsi pour ne rien ajouter aux travaux du Prince et pour exécuter strictement ses intentions. Comme trois de nos planches renferment deux espèces, et que nous avons donné dans la seconde livraison la Lettre à M. Moquin-Tandon, et dans la sixième le Clavis systematis, le Conspectus generum et le Conspectus geographicus, les figures se sont trouvées en avance sur les descriptions. Force a été d’ajouter, pour compléter l'ouvrage, une douzième livraison sans planches. Le nombre des Pigeons figurés dans cette Zconographie s'élève donc à 58. Ce chiffre, ajouté aux 140 figures de madame Knip, donne un total de 198 espèces. Nous avons donc publié 22 espèces de moins que Temminck, et seulement 2 de moins que M. Prévost, mais 6 figures de plus que ce dernier savant. Nous ferons observer que les espèces publiées par le Prince Charles Bonaparte appartiennent principalement aux premiers groupes de l’ordre des Pigeons, et forment ainsi des séries complètes, par exemple celles des Tréronés et des Ptilopés. Paris, le 1° juillet 1858. P. BERTRAND. .— AI + F4 TE e A MONSIEUR MOQUIN-TANDON MEMBRE DE L'INSTITUT. Mon cHER CONFRÈRE, M. de Souancé vient d'entreprendre, avec la collaboration de M. Blanchard et la mienne, une Iconographie des Perroquets non encore figurés par les auteurs, accompagnée d’un Synopsis général de tous les Perroquets connus. Vous avez bien voulu rédiger l'introduction de cet important ouvrage, qui formera la suite et le complément des Iconographies de Levaillant et de M. Bourjot-Saint-Hilaire. Votre précieux concours, dont nous vous remercions bien cordialement, est une nouvelle marque de votre bonne amitié pour nous et de votre vif intérêt pour l’Ornithologie. Ce nouvel ouvrage m’a inspiré l’idée de composer un travail analogue pour les Pigeons. La belle Iconographie de madame Knip (mademoiselle Pauline de Courcelles), dont le texte a été rédigé d’abord par M. Temminck, et plus tard par M. Florent Prévost, se trouve aujourd’hui très incomplète, par suite des découvertes modernes ou récentes qui ont augmenté considérablement le nombre des Pigeons de nos musées. Nous avons parlé plusieurs fois, ensemble, de l'importance et de l'opportunité de cette publication. Vous m'avez fortement encouragé dans son entreprise. Permettez-moi de vous présenter, dans cette lettre, quelques considérations sur les caractères organiques et physiologiques particuliers à ces intéressants oiseaux, sur le nombre des espèces signalées par les divers auteurs, sur leur classification et sur leur distribution géographique, et de vous exposer brièvement quelques-unes des vues d’après lesquelles j’ai conçu mon ouvrage et les moyens qui se sont trouvés à ma disposition. C’est la meilleure manière de vous le dédier. Vous savez que les Pigeons se font distinguer par leur bec médiocre, comprimé, voûté, à pointe courbée au sommet (1), et garni à la base de la mandibule supérieure d’une peau molle plus ou moins renflée, dans laquelle sont percées les narines: celles-ci paraissent médianes et oblongues (2). Leurs pieds présentent trois doigts devant, entièrement divisés, et un doigt postérieur s’articulant au niveau des doigts antérieurs; ces pieds sont, le plus souvent, rouges. Les ailes varient en longueur ; la première rémige est généralement un peu plus courte que la seconde, qui se trouve la plus longue. Les Pigeons habitent les forêts et se perchent sur les plus grands arbres; quelques-uns se tiennent dans les buissons, quelques autres parmi les rochers. Ils se nourrissent de fruits et de graines. Certaines espèces exotiques mangent des Hélices et d’autres petits Mollusques. Les Pigeons vivent par couples, quoique plusieurs espèces se réunissent par bandes. Les deux époux restent unis toute la vie. Les poëtes ont chanté leur douceur, leur prétendue fidélité et leurs amours (3). Vous avez lu la page brillante écrite par M. Toussenel sur la galanterie des Pigeons et sur la tendresse des Pigeonnes. Ces oiseaux construisent leur nid sur des arbres élevés ou dans les crevasses des rochers, plus rarement au milieu des taillis. Ils font en général deux pontes, et dans chaque ponte deux œufs (geminipariens). Ces œufs sont un peu allongés et d’un blanc pur. Le mâle et la femelle couvent alternativement(4). Les petits naissent revêtus d’un léger duvet. Leur première nourriture consiste en une espèce de bouillie presque liquide, blanchâtre, sécrétée par le jabot, et comparée, dans ces derniers temps, au lait des Mammifères. La mère leur dégorge cet aliment dans le bec, en le saisissant avec le sien. Lorsque les petits sont plus forts, les parents leur distribuent des grains à demi-digérés (5). Ce n’est guère qu'au bout d’un mois qu’ils sont capables de pourvoir eux-mêmes à leur nourriture. C’est alors seulement qu'ils abandonnent leur nid. Parmi les Pigeons se trouvent des espèces qui émigrent chaque année, souvent par troupes, d’une contrée dans une autre. Ce phénomène, sans contredit un des plus remarquable dans l’histoire de ces oiseaux, s’accomplit (4) Rostrum recium, versus apicem descendens. (Linn.) (2) Nares oblongæ, membrana molli tumida semitectæ. (Linn.) — Linné ajoute : Lingua integra. (8) Antequam coeant, primum osculantur. (Linn.) (4) Mas et femina alternis vicibus incubant, alterque alteram compellit. (Linn.) (5) Intra ingluviem macerata grana in os pulli evomunt. (Linn.) avec une sorte de régularité. Audubon évalua un jour à plusieurs millions un vol de Pigeons voyageurs sur les rives de l'Ohio, qui éclipsaient les rayons du soleil dans l’espace de plusieurs milles carrés. Tout le monde sait que ces oiseaux volent avec une rapidité vraiment extraordinaire. Certaines espèces peuvent parcourir plus de 1000 kilomètres dans un jour. Linné, dans son Systema Naturæ (1), énumère 10 espèces de Pigeons qui se réduisent à 28, parce que 11 de ces espèces ne sont que des variétés domestiques d’une seule, et que les 2 à longue queue de l'Amérique septentrionale sont comptées chacune deux fois. Gmelin (2) a porté ce chiffre à 71, et distingué un grand nombre de variétés domestiques; mais il ne faut pas perdre de vue que cet auteur a donné au moins une dizaine d’espèces nominales. Latham (3) réunit 79 espèces; mais en comptant toutes celles de ses divers suppléments, on arrive au chiffre de 87. Comme Gmeélin, il admet aussi plusieurs espèces nominales. À la fin de son Tableau élémentaire d'Ornithologie, Sébastien Girardin (1806, t. II, p. 435) donne, dans un appendice, l'exposé des différentes races de Pigeons connues, soit exotiques, soit indigènes, dans un ordre alphabétique, avec un précis abrégé de leur histoire. L'auteur rassemble 95 espèces. Wagler, dans son excellente Monographie, décrit 113 espèces de Pigeons (4), plus 17 douteuses (a se non visæ) ; il en a ajouté plus tard quelques autres dans différents suppléments publiés dans l’Jsis. Selby, dans son élégante compilation, qui forme le cinquième volume du Vaturalis®s Library (Bibliothèque du naturaliste), ne fait pour ainsi dire qu’un choix de Pigeons qu’il figure au nombre de 30, en comptant les variétés et les espèces fabriquées (5). Temminck, dans son mémorable ouvrage sur les Pigeons et les Gallinacés (6), en compte 90, dont plusieurs espèces nominales et même falsifiées, c’est-à-dire composées de toutes pièces par des amateurs peu délicats; et les figures de ses Planches coloriées (7), faisant suite aux Planches enluminées de Buffon (8) (qui en avaient donné 98, plus une variété domestique), nous en représentent A1. Dans le premier volume in-folio des Pigeons publié par madame Knip (9), on voit figurées 80 espèces (10 Colombars, 57 Colombes ou Tourterelles et 13 Colombi-Gallines). Dans le second volume de ce remarquable ouvrage (10), nous trouvons 60 autres espèces (dont 5 Colombars et une Colombi-Galline), rapportées, pour la plupart, des expéditions françaises autour du monde. Ces deux volumes forment donc un total de 110 espèces. Ce sont tous les Pigeons non représentés dans cet ouvrage que j’entreprends, aujourd’hui, de publier dans le même format, soit qu'ils n'aient jamais été figurés, comme le Trerolæma leclancheri, le Peristera monde- toura et l'Osculatia saphirina, soit qu’ils l’aient été ailleurs, comme le Pélopus mariæ, le Phalacrotreron crassirostris et le Columba albitorques. Le nombre des Pigeons connus s'élevait, d'après mon Coup d’æœil, à 288; d'après mon dernier recensement, publié dans les Comptes rendus de l’Académie, il atteint aujourd’hui le chiffre de 300. Îl est impossible de ne pas être frappé du défaut de précision avec lequel à été traité, par les naturalistes, le groupe d'oiseaux si important que nous nous accordons tous à désigner sous le nom de PrGrons. Buffon, tout en considérant le Ramier comme spécifiquement distinct du Biset, réunit à ce dernier, à titre de simples variétés, les Ectopistes de l’Amérique septentrionale, les Zénaïdiens du Mexique, les Phapiens d'Asie et jusqu'aux Tréronnes de l'Océanie. Il rapporte au Pigeon sauvage des espèces tout aussi éloignées du premier que du second type. Ainsi les Coomsr-GaLrines de la Martinique et de la Guyane ne lui paraissent que de très légères variétés de notre Pigeon commun, tirant, dit-il, leur origine, suivant toute apparence, de nos Pigeons fuyards. Les Carpophagiens des grandes Indes ne sont, à ses yeux, que des variétés du Ramier ; et c’est à peine si le Ramiret d'Amérique, le Founingo, ce brillant Alectrénadien, le Calène et le Goura, types chacun d’une famille à part, ont pu trouver grâce devant lui. Ses vues sur la Tourterelle ne sont pas plus heureuses. Assurément, on conviendra qu'il était difficile de se tromper plus complétement, et quant au point de départ, et quant à l'application. Le naturaliste illustre qu’on n’a pas craint de surnommer l’Aristote moderne n’a pas mieux réussi sur ce terrain que celui auquel nul ne contestera le titre de Pline français. Sans tenir compte de la décision de (1) 1766. Holmiæ, page 229. (2) Syst. Nat. Rudolphipolis, 1788, p. 769. 3) Index Ornithologicus. Londini, 1790, p. 589. (4) Systema Avium. Stuttgartiæ, 1827. (5) Edinburgh, W. H. Lizars, etc., 1835. (6) Hist. nat. gén. des PIGEONS et des GALLINAGÉS. Amsterdam, 1813-1815. (7) Nouveau recueil de planches coloriées d'Oiseaux, pour servir, etc. Paris, 1838. (8) Planches enluminées de Buffon. Paris, 1770. (9) Les Pigeons, par madame Knip, née Pauline de Courcelles, le texte par L.-J. Temminck. Paris, 1808 à 1811. {10) Les Pigeons, par madame Knip, née Pauline de Courcelles, le texte par Florent Prévost. Paris, 1838 à 1843. DS} Linné (1), en dépit des caractères physiologiques et des mœurs de ces oiseaux , il les à rangés violemment dans les Garziwacis (2). Serait-ce parce que la manière dont les jeunes prennent la nourriture dégorgée par leurs parents ne lui aurait paru qu'une simple modification de celle des poussins, qui, dès leur éclosion, vont en courant la becqueter çà et là? Quoi qu’il en soit, Cuvier réunit tous ces prétendus Gallinacés en un seul genre, qu'il consent pourtant à diviser en trois ou quatre sections (3). Tous les Ornithologistes s'accordent aujourd'hui à regarder les Pigeons comme formant un Ordre séparé (4). Cet Ordre est plus voisin des Passereauæ que des Gallinacés; et soit qu’on déduise de l'articulation de tous les doigts au même niveau (Ixssssores nec Grallatores), soit de la physiologie (Azrrices vel Sirisræ nec Præcoces vel Autophageæ), les deux grandes divisions, ils appartiennent toujours à la première. L'opinion contraire de Cuvier, qui est aussi celle de Blumenbach, de Duméril, d'Illiger, de Girardin, de Vigors, de Swainson, de Blasius, de van der Hoven..……, pourrait s'appuyer, il est vrai, sur le fait incontestable, à savoir que les apophyses épineuses des vertèbres dorsales se réunissent, dans ce groupe, en une lame comprimée, comme chez les Gallinacés. Mais les raisons qui rapprochent les Pigeons des Passereauæ, indépendamment de celles qui ont été présentées par l'illustre naturaliste suédois, sont plus nombreuses et plus fortes: aussi Latham, Pallas, Ranzani, Gray, Toussenel.….., n’ont pas hésité à reconnaître ce rapprochement. Je l'ai adopté moi-même dans plusieurs de mes ouvrages, et j'ai vu tout récemment, avec un vif plaisir, qu’il était pleinement confirmé par les belles et nombreuses dissections du professeur Jourdan, de Lyon, quoiqu'’elles assignent un rang très inférieur à l’ordre des Pigeons, dans l'échelle des Oiseaux, graduée suivant le développement du système nerveux. Les Pigeons sont donc et restent plus que jamais un de ces Orpres bien circonscrits, sans transition et sans passages, comme ceux des Psrroquers ou Préhenseurs, des AUTRUCHES ou Ratites, et des Orss ou Palmipèdes, et tout aussi compactes que certaines grandes familles de Passereaux, tels que les Oiseauxæ-Mouches où Trocnt- Lines, les Martins-Pécheurs où Arcénmpes, et les Pics ou vrais GRIMPEURS..…. De pareils groupes présentent les éléments des plus splendides Monographies, et on les étudie avec autant de fruit que de plaisir. Du reste, considérés comme Ordre, comme Famille ou seulement comme Genre, les Pr&ons ont toujours été nettement distingués des autres oiseaux, même par les observateurs les plus superficiels. Les gigantesques Gouras eux-mêmes, malgré leur grande huppe verticale, n’ont jamais été séparés du groupe; il en est de même de la Colombe passerine, qui est le pygmée des Picrons. Personne n’a eu l’idée de mettre le premier parmi les GazLiwNacés, ni le second parmi les PASSEREAUX. Vous savez que j'ai divisé l’ordre des Picroxs en cinq familles : les Didonculides, les Tréronides, les Colombides, les Calénides et les Gourides. Je conserve intacte cette classification, qui me parait fondée sur les rapports les plus naturels. Ces familles présentent 12 sous-familles, distribuées de la manière ci-après : FAMILLES. SOUS-FAMILLES. PHALANGES, 1° DIDONGULIDES. . . « . 4° Didonculiens. . . . . a. Didonculés. [ 2 Tréroniens. . . . . . b. Tréronés. : 8° Ptilopiens . . . . . . À CAUOPÉE 2° TRÉRONIDES. - d. Chrysénés. h" Alectréniens. . . . . e. Alectrénés. \ _b° Carpophagiens. . . . f. Carpophagés. y 6° Lopholémiens . . . . g. Lopholémés. h. Palombés. 7° Colombiens. . . . . . à, Colombés. PIGEONS. . . ..... LE : ROIS 8° Turturiens. . . . . k. Turturés. 3° COLOMBIDES. . . . . - L. Starnénés. 9° Zénaïdiens. . . . . . m. Péristérés. n. Chamépéliés. 0, Zénaïdés. \ ( p. Phapés. 40° Phapiens E LM FRE qe Chalcophapés. | r. Géopéliés. 4° CALÉNIDES. . . . . . - 11° Caléniens . . . . .. $. Calénés. \FOMGOURIDES EE ee AOSGOUTIENSS NN t. Gourinés. La première famille n’a qu'une espèce et fournit à elle seule la Tribu des PLrropes, qui relie en quelque sorte (4) Columbas ad Passeres nec ad Gallinas pertinere, docet monogamia, osculatio, incubatus alternus, nutritio pulli, ova pauca, nidif - catio, locus in altis (Linn.). — M. Toussenel a commenté cette phrase, avec cette verve d’esprit que tout le monde lui connaît. (2) Il les place, dans sa série animale, à la fin des Gallinacés, après les Tinamous. Ils se lrouvent par conséquent entre ces derniers oiseaux et les ÉcHAsSIERS. Dans son Tableau élémentaire, il les avait mis en tête des GALLINAGÉS, avant les Tétras; ils étaient alors entre ceux-ci et les GRimPEURS. Cette place était sans doute moins mauvaise. (3) Comptes rendus, t. XXXIX (1854), p. 869, 1072 et 1109, ett. XL (1855), p. 15, 96 et 205. (4) Brisson est le créateur de cet Ordre définitivement adopté par Latham ; Latreille réunit les Pigeons, dont il fait une famille (Colombins), aux Disodes et aux Alectrides de Vieillot, et désigne cet Ordre sous le nom de PASSERIGALLES (Fam. nat. du Règne animal, 1895, p. 80); Mac Gillivray (Hist. Brit. Birds, 1837, I, p. 249) leur donne celui de Gemitores. les vrais Pigeons (Gyranres) à l’ordre des Inepres; la seconde en offre 410, la troisième 174, la quatrième une seule, et la cinquième 2. Dans mon Coup d’œil sur l'Ordre des Pigeons publié il y a deux ans (1), j'ai donné un tableau géographique de toutes les espèces. IL résulte principalement de ce tableau : Que la sous-famille des Colombiens est la seule qui ait des espèces dans les cinq parties du monde ; Que l'Amérique ne nourrit que des Colombiens et des Zénaïdiens, ces derniers lui appartenant exclusivement ; Que l'Afrique, riche surtout en Turturiens, n’a en outre que des Colombiens, quelques Tréroniens, et peut se vanter, grâce à ses îles, d’être la patrie exclusive des Alectréniens ; Que l’Asie, avec un nombre peu supérieur d'espèces, en possède de plus variées, puisqu'elle compte dans son sein des T'réroniens, des Carpophagiens, des Colombiens, des Turturiens et jusqu'à des Phapiens ; Que l'Océanie, qui possède à elle seule la moitié des espèces connues de Prcrows, peut, à double titre, être considérée comme le centre et la patrie par excellence de ces oiseaux. En effet, outre qu’elle est aussi riche à elle seule que toutes les autres parties du monde ensemble, elle nourrit des espèces appartenant à chacune des cinq familles; et trois d’entre elles lui appartiennent en propre. Des douze sous-familles dans lesquelles j'ai réparti les Pigeons, cinq sont sa propriété exclusive, et il n’y en à que deux qui lui manquent, les Alectréniens et les Zénaïdiens. Encore, pour peu qu’il convint à nos géographes d'élargir ses confins, elle retrouverait les premiers aux Séchelles et les seconds aux Gallapagos. Après l'Océanie, c’est incontestablement l'Amérique qui compte le plus d'espèces, car elle possède presque la moitié de celles qui restent en dehors de cette cinquième partie du monde. Toutefois ses espèces sont très peu variées, comme vous l'avez vu quant aux sous-familles. L’Asie et l'Afrique, si l'on considère que quelques espèces d’Europe, que j'ai comptées comme asiatiques, se rencontrent aussi en Afrique, se partagent en portions presque égales le quart environ des espèces qui restent. L'avantage du nombre, surtout quant aux sous-familles, se trouve du côté de l’Asie, qui, cependant, n’en a aucune en propre. Je n’ai pas ici à m'occuper des sept espèces qui habitent cet appendice du continent asiatique que l’on appelle Europe, ou qui le visitent accidentellement, car elles feraient double emploi. Une des trois Tourterelles nous vient dans le nord, très accidentellement de l'Asie ; une autre plus fréquemment dans le midi, de Afrique; et quant à la T'ourterelle commune et aux quatre Colombiens, qui vivent également dans les trois parties de l’ancien monde, je les ai attribués, pour ne pas faire double emploi, à l'Asie, quoiqu'ils se retrouvent également en Afrique, qui, en les comptant, possède trente-huit espèces. Ce sont au reste, à l'exception de quelques Turru- RIENS, qui appartiennent à la fois à l'Asie et à l'Océanie, les seuls Pigeons qui soient communs à plusieurs parties du monde. Je n’admets pas, comme Européen, le Pigeon passager d'Amérique, bien qu’il se soit multiplié dans plusieurs parties des Iles Britanniques, par suite de quelques couples qui y ont été mis en liberté (2). J'ai trouvé les éléments de cette Iconographie, d’abord dans ma propre collection et dans celle du Muséum d'histoire naturelle de Paris, secondement dans les Musées de Leyde, de Berlin, Britannique, etc. Ainsi que M. de Souancé se propose de le faire pour les Perroouers, j’accompagnerai mon Iconographie d'un Synopsis général de tous les Presons connus; dans ce Synopsis, je rassemblerai en un corps d'ouvrage tout ce que l’on sait sur les 300 espèces que possède la science. Jai déjà passé en revue presque toutes ces espèces dans mon Coup d'œil sur l'Ordre des Pigeons. Vous connaissez ce travail. Tels sont, mon cher confrère, les motifs qui m'ont dirigé dans la composition de cet ouvrage, le but que je désire atteindre et les matériaux dont j'ai pu disposer. Je recommande mon entreprise à l’indulgence des Ornithologistes. Je voudrais compter sur leur approbation comme je compte sur la vôtre. Agréez l'assurance de la profonde estime et de la sincère amitié de votre affectionné CHARLES-LUCIEN BONAPARTE. (1) Comptes rendus, t. XL (1855), p. 212. (2) Comptes rendus, t. XL (1855), p. 213 et 214. CLAVIS SYSTEMATIS °”. Orpo. — COLUMBÆ, CONSPECTUS TRIBUUM, COHORTUM, FAMILIARUM, SUBFAMILIARUM ET PHALANGARUM. Tres 1. — PLEIODI. Rostrum validissimum, compressum. Famura I. — DIDUNCULIDÆ. Mandibula apice bidentata, maxillam mirifice incurvam amplectante. SuBrAM. 1. —DIDUNCULINÆ. Lingua ampla, apice cuspidata, cornea. — Arborecæ. a. — Didunculeæ. Treus IL. — GEMITORES. Rostrum vix robustum vel debile, compressiusculum. Cononrs I. — GYHRANTES. Pedes congrui. Corpus elegans. Famrzra II. — COLUMBIDÆ. Rostrum breve, apice tantum corneum ; rectrices 12. — Graminivoræ, lejuminivoræ. SugraAM. 2. — COLUMBINÆ. b.— Palumbeæ. Pedes insidentes; tarso breviore, magis plumoso. Cauda longula, subrotundata. — Sylva. hcæ, in arboribus degentes et nidificantes. c.— Columbeæ. Pedes incedentes, tarso longiore, minus rectato. Cauda media, truncata. — Super terram vitam degentes. — Orbis antiquus. d.— Picazureæ. Rostrum gracile, vix apice dilatato: tarsi breves, scutellati, semiplumosi, pollice gracili. Alæ subacutæ, remigine secunda et tertia summum longissima. Cauda ampla, rotundata. — Americanæ. SUBFAM. 3. — TURTURINÆ. Minores. Corpus castigatum. Cauda rotundata. e. — Turtureæ. SUBFAM. 1, — MACROPYGINÆ. Tarso longiore. Cauda elongata, quadrata. — Asiaticeæe. f. — Ectopistes. (1) Dans la lettre adressée à M. Moquin-Tandon, qui sert de préface où d'introduction à cet ouvrage, S. A, le prince Charles Bonaparte annonce qu'il conservera intacte la classification des PIGEoNS communiquée et développée par lui à l’ Académie des sciences (voy. les Comptes rendus, t. XXXIX et XL, années 1854 et 1855 }. Gette classification présente 5 familles, 12 sous-familles et 20 phalanges, Les matériaux considérables réunis par le Prince, surtout dans ces derniers temps, pour la composition du présent ouvrage, l’ont conduit à une nouvelle revue des caractères de tout l'ordre, et ce remaniement a entraîné quelques légères modifications dans le groupement des genres. Ge savant ornithologiste a cru devoir porter le nombre des familles à 8, celui des sous-familles à 44, et celui des phalanges à 22, Le prince Charles Bonaparte venait de corriger les épreuves de son Clavis systemaiis, de son Conspectus generum et de son Conspectus geographicus, lorsqu'il a été malheureusement enlevé à la science. (L'ÉDITEUR. ) Fanucra HI. — CARPOPHAGIDA. Maximæ! Rostrum elongätum, in apice tantum corneum; mandibulæ basi subtus plumosæ! Alæ amplæ. Cauda elongata; rectricibus 14 ! Colores dorsi tantum alarum et caudæ metallici; subtus et in capite et collo pallidi, sine nitore juguli Columbini ! — Sylvatice. SUBFAM. 5.— ZENAIDINÆ. Minores. Corpus elegans. Alæ elongatæ. Cauda brevicula, rotundata, cuneata ; rectricibus 12. Pedes modici, plumosi. g. — Zenaïdeæ. Minores. Eleganies, alæ longiculæ. Cauda plus minus elongata. h.— Chamæpelieæ. Parvæ. Cauda brevis, rotundata. t. — Perisiereæ. Remiges primæ, apice angusto, lesiniformes. SUBFAM. 6.— LOPHOLOEMINÆ. Crista occipitali lata; rectricibus 12. j.— Lopholæmee. Su8FamM. 7. — CARPOPHAGINÆ. Crista nulla: rectricibus 14. k. — Carpophageæ. Famrcra IV.— TRERONIDÆ. Rostrum tumidum, rictu amplo! Pedes breves, crassi, semiplamosi; digiti musculares ; ungues validi, adunci. Cauda rectricibus 14. Plumæ molles, opacæ. Colores virides. — Arboreæ, frugivoreæ. SUBFAM. 8. — PTILOPODINÆ. Minores. Rostrum gracile. Pedes brevissimi, valde plumosi; digitis elongatis; pollice bene explicato. Cauda brevis. Sæpius purpureo ornati. 1. — Leucotrerecæ. m.— Ptilopeæe. Remiges primæ lesiniformes. n.— Chrysæneæ. Remiges primæ cæteris conformes. SUBFAM. 9. — ALECTROENINÆ. Mediæ. Rostrum debile. Plumæ elongatæ, acutæ, mobiles, metallicæ. Colores nigri et rubri. — Analogia cum DasypriLo et CALYPTORHYRCIS. 0. — Alectræneæ. SUBFAM. 10. — TRERONINÆ. Rostrum vix robustum. Cauda modica. Fascia alarum flava. — Prehensores. — Analogiam ad Psrrracos clamant. — Africa, Asia et Oceania. p.— Treroneæ. Rosirum a basi corneum. q.— Sphenocerceæ. Rostrum apice tantum corneum. Conors II. — COLUMEBIGAELLINÆ. Corpus torosum. Pedes elongati, robusti. Famiura V.— GOURIDÆ. Maximæ! Cauda rectricibus 16. Sugram. 414. — GOURINÆ. x. — Goureæ. Famura. VI. — PHAPIDÆ. SuBrAM. 12. — PHAPINÆ, N'ediæ. Pedes valde elongati, robustissimi; tarsis denudatis; digitis brevibus; pollice parum explicato. Cauaa rectricibus 14. — Analogia cum TreroniBuS. s.— Phapeæ. Rostrum robustum; rectricibus t. — Chalcophageæ. Elegantes. Alæ minus breves. Cauda rectricibus 42 ; tarsi minus elongati. u.— Geopelieæ. Alæ elongatæ, acutæ ; remiges primæ, apice albo, lesiniformes. Cauda longissima, cuneata, rectricibus 44. — Affin. TARTRERON ; anal. MacroryGz. Famizra VIF — CALOENANIDÆ. Majores. Cauda rectricibus 192. SUBFAM. 13. — CAF OENINÆ. Plumæ elongatæ, acutæ, setaceæ. v.— Calænee. Famura VIII — STARNOENIDÆ. SUBFAM. 1/4. — STARNOENINÆ. ®.— Starnæneæ. Corpus torosum. Alæ breves. Pedes valde explicati, longi, robusti. ; “lg ‘ene(nosO ‘68 À “ynay ‘erplodooQ °8s ‘2809 ‘U08Â1J009 ‘L8 ‘ds ‘seuœure]s ‘98 SROUTOUAURS — ‘Y ‘IVHY “HNINAONUVIS — ‘AIX ‘Weyqns "UŒIRMDAUVIES "HIA VITRY ‘19 ‘SRUDIE) °c “ŒOUDIED — ‘A “IVE4 BNIN401V9 — ‘INIX ‘Wejqns °Œ ŒINVAD'ET D ‘IIA VURVA “yor “enodoyns ‘+8 ns ‘eyodosn ‘eg “dg ‘eauoqgoniqhig ‘28 “pinon ‘sdeqdA90 ‘rs ‘asomodo2® — *N ‘IYHX “pinon ‘sdeudoojeyn *08 *coSeqdosjuqgp— *J ‘1YEq “hais ‘sdeqq ‘64 *dg ‘euesndwueq ‘84 “yorny ‘seunsolqq °LL ‘pinon ‘sdeydoo9 ‘94 *pinos ‘esseudor94 ‘02 *PINO1) ‘RIDIESIO9N9T °#/, °[ 90 ‘AQuO] ‘UOSNIL ‘EL ‘œodeyg —"S ‘"IVEq “HNIdVEd — ‘IX ‘Wejqns 4 ŒK dE Ÿ HE di *JA VITRY WU] ‘1009 ‘SL “S9amOom — "1 “IVE4 “WAIUNOD — ‘TX ‘HEJQUE °YOLUROGT ‘À VITIRVA ‘dg ‘uoraajouso ‘FL *dg ‘sudoso1 ‘02 -49 ‘snodovououds ‘69 ‘æooxooouoqgds — ‘() ‘IH ‘1N91A ‘UOXSIL *89 ‘ag ‘uooumng °2L9 20 19 SF 23 an ‘OSeulA °99 “da ‘uorosjoiov[euag 69 OF % °OPPEOXDA, — ‘d ‘1VE4 “WNINOUTHL — "X ‘UeJqUs -dg ‘euoiqAir ‘79 °$$97 ‘SU[[RSIQUOIO) ‘£9 °GOUT0AIOOIW — #0) “1YEH4 “HNINAOULITIV— XI MRJQNS *dg ‘euosAIu) ‘29 “dg ‘uosoniderq ‘p9 dg ‘uosonqny ‘09 ‘dg ‘UoXYJOL ‘68 ‘dg ‘eue *8ç ous Lip — °N ‘IVE4 ‘dg ‘uoxorourAn ‘La ‘ns ‘sndohq ‘9g ‘dg ‘uoxomisiIenoug 9e . "modo — "JU ‘IYHq ‘dg ‘ewHoreir, *# *dg ‘uososuoonoq ‘ge “dg ‘exndouedaig ‘ze “dg ‘uosoxoidueT ‘ya ‘dg ‘samouduey ‘08 DOADAPODOMIE — qi ‘1H ‘“WNIGOdOTILd — ‘ITA ‘Wejqns "WAENCGHAUL "AI VUNVI *4494 ‘uotoutqdyAs “yorou ‘erdoidoeSony ‘dg ‘eSeqdiuox *Y920Y ‘SEUDUOZ “H910Y, ‘RIOATOUSHAÂN *sôpoy ‘emonq ‘dg ‘ediooomnia °87 “liqres ‘eSeudodien ‘3% ‘dg ‘exotqop) ‘17 ‘dg ‘suisouos ‘0# "67 °87 °LY "97 ‘54 di ‘œsSeqdodat? — *Y ‘1VE4 “HNIDVHdOdUVI—"IIA HeJNS 19 ‘snuoloudoT *6E ‘œouooIogdor — *f ‘IV “YNIMA010Hd0T— "TA ‘TMeJNS ns ‘emndoidor *8€ °nS ‘RI1SU04 ‘LE *QBDAOPSII01 — ‘[ ’IVH4 “dy ‘exdouen ‘9€ ‘ns ‘nodoueg) °6e -dg ‘enooedier ‘4€ -dg ‘epnqunpon ‘££ cœorodoumexgy — ‘FH ‘14 ‘dg ‘enedopn ‘ze -dg ‘exodoin °ye "A ‘eRJEpAIUOS 0€ ‘dg ‘epreuz ‘68 ‘dg ‘exmpreuoz ‘88 “2OpIEU2Z — 2) ‘1VE4 *“YNICIVNAZ — ‘A ‘WeJqns ‘WE DVE LOUP “III VITRY WOAVANNIO) WAAAINHI SAIIHASNOD ms ‘samsido194 °ZLG :dg ‘eUDIPIRMUM ‘98 ‘dg ‘eunoemz ‘SG -dg ‘vanzÂ090) ‘#8 ns ‘eISAdOIEN ‘ES -s09S1d099% — °{ “IVE4 “YNIDAdOMIVN — “AL ‘WEJQNS "ce ° ra ‘08 *ÂQ12S ‘EUTO *dg ‘erodooreu) “YOL0Y “erstueduA y, -dg ‘exedordy ‘64 -dg ‘exedoydens ‘8} “gps ‘am x ‘L4 *“Roamanx, — ‘A ‘IE “YNNALUNL— "II UeJqns “SANJY S0D °O ‘SNANZLITA *9/ “youoy ‘SeuoprdoT ‘Gp “org ‘SBUDISeX ‘#4 "AIL] ‘SEUDAIO[UT) ‘EF ‘oanzvoid — ‘([ ‘1YE4 “DL ‘SEUDIONS ‘Th Yo] ‘SEUDIUSL °P ‘dg ‘eunqunted ‘OF "TT ‘Equn10) ‘6 *æ2qunro» — 7) ‘1VEd *dg ‘euomnr, ‘8 *dg “PZR901], °L *Y910Y] ‘SEUQUIUET ‘dg ‘RuDfoU0oNnaT *1Y94x ‘SUUWODOS[Y ‘sôpo ‘UOI941)01pU9 “dn0x ‘saqunted EU 4 19 © ‘æoquuniea — ‘{ ‘1VEd “WNISUNTO9 —"IL WEJANS °a ŒUTMNREOD "II VITRY ‘29024 ‘SOMOUNPIG ‘y °GoIMoUNpIŒ — ‘Y ‘IE “HNTIQNACIE — ‘1 UeJENS a GU'ARBPAMAE M *[ VITIRVI I — —" D CONTI — À SRATEL enouus | “æunopp | “emdegg | ‘au L ‘17 °c} ‘cl AO) | —— PONIONEVIS|#ŒIQVN401V)) ‘WCIdVHd | YŒ4N0) ITA VORVA| ITA VUnvA | ‘IA MITNVAl "À VITRY] D CZ “ŒRNLVEVOIHIENECD — II SUOHO) "@UUORIT | ‘MDN “emSeqdoduen | “æunmapudog | ‘ænpieu)] ‘6 °L ‘9 NS “WOINOUAAL ‘# CIVHdOdUV) "AI VINVA “III M'TNVA ‘SHENVUXD — ‘I SHCHO)I ‘SHUOLIIMNAD — I] SAIIAL “euidosvg | ‘um “uiqua|0) *æuounpl{ °ÿ "6 °C TE ‘(140109 ‘#QTIAINATIE IL TRY *LVIDNVA ‘IGOIX Id ‘I SNATAL *SAVIHdVU9O49 SALITASNON KAAVANATONI ‘sIqiO * ‘BIUBO0Q * TOO ° * REY + ceisy * *edoin “ à ne Es a Ve ETANEE LS NRUMÉROS D'ORDRE, TO > S ND > © œ TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LES DOUZE LIVRAISONS DE L’OUVRAGE. TR 0 SN AE ConsPECTUS GENERUM COLUMBARUM . . Lo Colombar Delalande. . . . . . Le Colombar à gros bec . . . . . Le Colombar à bec nu . . . . . . Le Colombar phasianelle . . . . . Le Colombar sphénure . . . . . . Le Colombar à bec courbé . . . . Le Colombar aromatique . . . . . Le Colombar du Népaul. . . . . . Le Colombar à front vert. . . . . Le Colombar Pompadour . . . . . Le Colombar du Malabar . . . . . Le Colombar Giouanne. . . . . . Le Ptilope à nuque violette . . . . Le Ptilope à cou rose. . . . . . . Le Ptilope de Leclancher. . . . . Le Ptilope de Dupetit-Thouars . . Le Ptilopo à ventre jaune. . . . . Le Ptilope pourpré. . . . . . . [0 PHiIOpE AC Grey..." . Ptilope de l'Australie méridionale. Ptilopus swainsoni, Bp. ex Gould (a, adulte; b, jeune) AR RE OR TE . Le Ptilope de Clémentine . . . . . Le Ptilope de Mercier. . . . . . . Ptilope des Mariannes . . . . . . Ptilope de l'Australie septentrionale. Ptilopus ewingi, Bp. ex Gould. (fig. 4)... . . . . . . . . . . . .. . Le Ptilope de Timor . . . . . . . Le Ptilope de Marie . . . . . . . Chrysène Eugénie . . . . . . . MCHNYSENENTUNVER NN . La Kurukuru de Taïti. . . . . . . La Kurukuru à ventre d'or . . . . La Chrysène dorée. . . . . . . . Funingo de Madagascar. , . . . . Serrésie de Forster. . . . . . . CoLumsanum CONSPECTUS GEOGRAPHICUS . . es ee . Phalacrotreronidelalandii, Bp. : + +: : : : : : à à à à à à à. à à . Phalacrotreron crassirostris, Bp. ex Fraser. . . . , . . . , . . , . . . Phalacrotreron nudirostris, Bp. ex Sw. . .........,..... . Sphenocercus apicaudus, Gr. ex Hodgs. . . . . . . . . . . . . . . . . Sphenocercus cantillans, Bp. ex Blyth. . . . . . . . . . .. .... ARRRORONICURVIROS TAN CII EE EE ES AIRE ONRATON ALI CAB DOG NA PR “Lreron nopalensis .Bp-(6x HOUSSE SETOCOPUSMVILIAIITONS BD MERDE EE . Osmotreron pompadora, Bp. ex Gm. (fig. 4, femelle). . . . . . . . .. . La Globicère pacifique . . . . . . La Globicère à petite caroncule. . La Globicère de Tarral . . . .. . La Globicère à caroncule rouge . DE L NUMÉRO A LIVRAISON, me TEXTE. PLANCHES. . Osmotreron malabarica, Bp. ex Jerd. (male, el pl. 41, fig. 2, femelle) . . OSMOLENONERNANS BP EX NN M "MRamphiculus oCcipitalis BPAEXGT MN . Lamprotreron porphyrea, Bp. ex Reinw. (jeune). . . . . . . : . . .. Ærerole Male lance DD ME ER ET CT . Thouarsitreron leucocephala, Bp. ex Gr. . . . . . . . . . . . . . . . . Thouarsitreron diademata, Bp. ex Temm. ...........,... . Ptilopus purpurata, Bp. ex Wagl. (a, adulte; b, jeune) . . . . . . . . : PHONE mrôN, Ie ER (Ein € Se CON ENT DOC NC CNED 0e D TOC = D OU 1 D @@ © «3 6 æ GO "1 OT pm QE mn W LD D “I G W où WU E ny U RO NU RO RO RO æ æ æ OL > Ptilopus clementinæ, Bp.ex Hombr. (fig. 4 adulte, et pl. 24, fig. 2, jeune). . Ptilopus mercieri, Bp. ex O. des Murs (fig. 2). . . . . . . . . . . .. MPHIOpuSTOSeICAPIIIUS MBPS ER NN EN EN NS NN APHIOPUSHAVICONIS BD METRE EEE ER RTE APIOpUSEMAN DE BP EXAHOMÈR EE EN CI “lotreronteupena Gould) EN ES . Jotreron viridis, Bp: ex L. (fig. 2, jeune) . . . . . . . . . . . . . .. . Kukutreron oopa, Bp. ex Wagl. (fig. 4). . . . . . . . . . . . . . .. . Kukutreron chrysogaster, Bp. ex Gr. (fig. 2). . . . . . . . . . . .. . Chrysœna luteovirens (fig. 4, adulle, fig. 2, jeune). . . . . . . . . .. . Erythrœna madagascariensis, Bp. ex O. des Murs (jeune) . . . , . . . . Serresius galeatus. . . . . 0 6 o 0 6 0 0 6 0 6 o 0e © © 6 0.6 06 0 . Globicera myristicivora, Bp. ex Scopol. . . . . . . . . . 6 oo a 6% . Globicera pacifica, Bp. ex Gmel.. . . . . . . . ., db) 06 Rio one 10 LCIODICERAMMICRACERA BP EN b'o bd 60 6 pbtolo oc Giono tarmali, ne à 6 o 00 do 6 50 oc 0 d à 0 Leo open 9 Giirerimniontere, De Gris Om os CCE CO RS 12 » » NUMÉROS D'ORDRE, 40. 42. 45. 54. 57. 58. 61. 62. 69. 70. 75. 102. 146. 149. 121. 121-124. 425. 126. 433. 134. 440. NUMÉRO DE LA LIVRAISON nn , TEXTE La Globicère de Sundevall. . . . Globicera sundevalli, Bp. . . . . . . . A ET NET LAN SUN a 20 Le Carpophage grisâtre . . . . . CATPOPHA SARCDAÏMDUTAER DR 10 Le Carpophage à œil bordé. . . . Carpophaga perspicillata, Bp. ex Temm. . . . . . . . . . . . . . .. 10 Le Carpophage à plastron gris . . Ptilocolpa griseipectus, Bp. ex Gr. . . . . . ,. . . . . . . . . .. 4 La Palombe à collier . . . . . . Palumbus torquatus, Bp. ex Leach. . . . . . . . .. RS RES NE de 10 La PalombelCasiote._."" Palumbus casiotis, Bp. . . . . RS TR cu OO eo 0 12 Le Dendrotreron d'Hodgson . . . Dendrotreron hodgsoni, Bp. ex Vig. . . . . . . . . . . . . . . . .. 12 Le Leucomélène de Norfolk . . . Leucomelæna norfolciensis, Bp. ex Lath. . . , . . . . . . . . . . . . A1 Le Trocas laurivore. . . . . . . Trocazalaurivora, Bp ex MOQu(EnEle) US ll Le Trocas de Bouvry . . . . .. oc honvant, 9. Gi) : s co 80 > o000cs3ceuuce 11 Le Biset de Daourie . . . . . . . Cobra moairée, p.ex MAIL 2° 0506560000: 1 Lasrourterellonfsabello PERRET ISA DOIINUS BD EN ERP EE 40 L'Osculatie saphirine . . . . .. Calbte pain, D 6 000000000089 0008660%e 12 La Leptoptile de la Jamaïque. . . Leptoptila jamaicensis, Bp. ex Linn. . . . . . . , . . . . . . . .. 8 Pablalpacotiesrousse "PRE STHIDACOteNUIpenDiS GTV EEE EEE CEE 11 La Péristère de Geoffroy. . . . . Peristera geoffroyi (fig. 2). . . . . . . . . . . . . . . . .. DÉS De ES La Péristère souris . . . . . . . Peristera cinerea, Sw. ex Temm. (fig. 4, femelle) . . . . . . . . . . . 5 La Péristère mondétourine. . . . Peristera mondetoura, Bp. (fig. 4, mâle; fig. 2, femelle) . . . . . . . . 5 La Zénaïde auriculée . . . . . . Zenaida auriculata, Bp. ex O. des Murs. . . . . . . . . her a o 0 10 12 La Zénaïde roussâtre . . . . . . HAE MO EMER, CAN 0-00 0 © 610 00 © 66.000107 0 0 de 0 0 11 Le Didoncule à bec sillonné . . . Didunculus strigirostris, Reich. ex Jard. . . . . , . . . . . . . . . . 12 ANTS IDE L)ÉDITEURMR 2 Le et 0 PU ES NE RE CE UN IE A2 A2 TABLE DES MATIÈRES . . . . . . . S PLANCHRS 9 10 10 2 40 PHALACROTRERON DELALANDIT, Br. LE COLOMBAR DELALANDE. DISNIE PHALAGROTRERON #4j0r : flavo-viridis, capite virescente; cervice plumbeo-cœærulescente ; subtus pallide virens ; ventre tibiisque flavissimis : cauda viridi; rectricibus lateralibus apice pallidis. VinaGo caLva, Verr., Rev. Zool., 1851, p. 423, nec Temm. TRERON AUSTRALIS À, 2, Gray, List of Birds British Mus., 18h, TX, p.38. TReroN Nuprmosrris, Licht,, Nom. Av. Mus. Berol., p. 82, nec Auct. PHaLacRoTRERON DecatanDir, Bp., Consp., Il, p. 6, sp. 1. — Id., Comptes rendus Acad. Se., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., Coup d'œil Pig., p. 4, et Tabl., p. 54, sp. 2. TreroN DeLaLanDir, Gray, Cat. of Birds British Mus., 1856, IV, p. 14, sp. 15. Musées de Paris, Britannique, de Strasbourg et de Berlin. Sa grande taille, ses cuisses d’un jaune brillant, et surtout sa queue verte, suffiraient à faire distinguer cette espèce des quatre autres qui constituent avec elle le geure établi par nous sur la nudité de la base du bec, dont les narines occupent, à cause de cela, le milieu. Mais il n’est pas étonnant que dans la confusion qui régnait parmi les Colombars avant la publication du Coup d'œil sur l'Ordre des Pigeons, il n’est pas étonnant, disons-nous, que M. Lichtenstein ait pris cette espèce nouvelle pour le Ph. nudirostris, et que M. Verreaux l'ait jugée le Colombar chauve de Temminck. Elle habite l'Afrique méridionale, et plus particulièrement les environs de Port-Natal, d'où elle a été rap- portée depuis plusieurs années par le célèbre voyageur Delalande, et plus récemment par ses dignes neveux, MM. Verreaux. Sa longueur totale est de 30 centimètres; ses ailes ont 18 centimètres, la queue 10 centimètres ; le bec, depuis la pointe jusqu’à l'angle de la bouche, 25 millimètres, 20 jusqu'aux plumes du front; le tarse a 3 cen- timètres. Elle est d’un olive jaunâtre, beaucoup plus vert sur la tête, où elle nous offre une nuance herbacée; le haut du cou est d’un bleuâtre plombé; toutes les parties inférieures sont d’un vert grisätre et plus pâles; le ventre, en arrière de l'abdomen, et les cuisses étant d’un jaune vif; les couvertures inférieures de la queue sont variées de blanc, de vert et de marron: les rémiges sont noires ; les épaules légèrement teintes d’un joli violet vineux; les petites couvertures des ailes sont de la couleur du dos, les moyennes verdâtres, les grandes brunes, bordées de jaunâtre extérieurement : les douze pennes de la queue entièrement vertes en dessus, les latérales étant seulement beaucoup plus pâles à l'extrémité, et les deux extérieures de chaque côté noirâtres vers le milieu : toutes sont noires en dessous à la base, et blanchâtres au bout: le bec, couleur de corne à la pointe, et les pieds, sont oranges. La femelle, pas tout à fait aussi grande que le mâle, s’en distingue à peine par sa coloration un peu moins vive : mais les deux sexes ont le bec aussi haut que long à la base, moins dénudé que dans Phalacrotreron nudérostris, et les narines, par conséquent, semblent plus rapprochées de sa partie cornée que dans cette espèce. Nous avons fait représenter auprès de notre nouveau Phalacrotreron la moitié antérieure de la cinquième et dernière espèce du genre, de celle qui le rattache à Vinago, dont nous empruntons le nom à Cuvier, mais en le restreignant à un seul Colombar, le Maitsou, ou véritable australis, L., de Madagascar. Ce Phalacrotreron abyssinica (le waalia de Bruce), qui vit aussi au Sénégal et au Gabon, pourrait, en effet, être pris pour notre espèce ; mais sa taille moindre, son bec plus court, sa queue grise, et surtout le jaune vif des parties inférieures beaucoup plus étendu, l’en distinguent au premier coup d’œil. On peut en voir la figure entière à la planche 8 des Colombars du volume de Temminck, et les deux sexes représentés par Levaillant aux planches 276 et 277 de son volume VI des Oiseaux d'Afrique. ë ri ss: Ni TIRE FA , LE Oudantds PBernraändetten imp Lema PHALACROTRERON DELALANDIT, Zn a. Phalacrotreron . abyssinica, Bp.ex Jai Fe PHALACROTRERON CRASSIROSTRIS, Be. xx Fraser. LE COLOMBAR À GROS BEC. PI. IN. Paau. dilute viridis: subtus viridi-citrina; capite, collo, pectoreque cinerascente-viridibus ; crisso castaneo, plumis apice flavis ; humeris macula vinacea circumscripta : cauda cinerea : rostro robustissimo. TRERON CRASSIROSTRIS, Fraser, Proceed. Zool. Soc. Lond., 1843, p.35.— Id., Zoo!. typica, t. 60. —Reich., Syst. Av., p. XVI, t. 24h, f. 2487. PHALACROTRERON CRASSIROSTRIS, Bp., Consp., Il, p. 6, sp. 2. — Id., Comptes rendus Acad. Se., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., Coup d'œil Pig., p. h, et Tabl., p. 5h, sp. 3. Musée Britannique. Collection Verreaux. C’est au zoologiste Fraser, conservateur du précieux cabinet ornithologique de Knowsley, puis consul de Sa Majesté Britannique sur cette côte occidentale d'Afrique, qu’il est appelé à nous faire mieux connaitre, qu'est due la découverte de cette espèce. © Cest grâce à l'extrême obligeance de MM. Verreaux, seuls possesseurs de l’espèce à Paris, que nous pouvons la figurer dans ce recueil. M. Fraser l’a trouvée dans cette petite île, annexe du continent africain, que son nom de Saint-Thomas a trop souvent fait confondre avec l’Antille danoise de Amérique, et c’est du Gabon que MM. Verreaux ont obtenu l’exemplaire qu’ils nous ont prêté dans l'intérêt de la science. Il mesure 28 centimètres depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue; le bec est long de 24 milli- mètres; les ailes mesurent 16 centimètres 1/2; la queue, 8 ; le tarse a 25 millimètres. Le dessus du corps est d’un vert clair, le dessous d’un vert-citron; la tête, le cou et la poitrine sont d’un vert assez fortement cendré; la région anale est châtain, chaque plume étant jaune à la pointe; les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun roux, mais jaunâtres à l’extrémité : les épaules ne portent qu’une tache violette circonscrite ; le reste des ailes est noir, à couvertures et rémiges frangées de jaune, de manière que cette couleur forme, quand l'aile est repliée, deux bandes plus marquées que dans les autres espèces : la queue est cendrée en dessus; en dessous elle est noire depuis la base, et se termine par une large bande d’un gris d'argent: le bec, très robuste, est couleur de plomb, n'ayant de jaunâtre que la cire : les pieds sont jaunes. Oudart del P. Bertrand gaiteur mp. Lemercier Paris PHALACROTRERON CRASSIROSTRIS, 49: ex fas PHALACROTRERON NUDIROSTRIS., Br. x Sw. LE COLOMBAR À BEC NU. PI. IUT. Pa. minor: ex grisescente olivaceo-viridis; subtus cum capite colloque flavescente-viridis; interscapilio subcinereo; humeris obscure et restricte violaceo-vinaceis ; tectricibus caudæ inferioribus cinnamomeis : cauda cinerea. ViNAGo NUDIROSTRIS, SWw., Birds of West Afr., Il, p. 205. — Gordon in Jard., Contr. Ornith., 1849, p. 12. TRERON AUSTRALIS €, Gray, List of Birds of the British Mus., 184h, p. 3. TReroN nupirostris, Reich., Syst. Av., p. xxvi, . 244, f. 2486. — Gray, List of Birds of the British Mus., 1856, IV, p. 14, sp. 16. : PHALACROTRERON NuDIROSTRIS, Bp., Consp., Il, p. 7, sp. 4. — [d., Comptes rendus Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 873. — Id., Coup d'œil Pig., p. 4, et Tabl., p. 54, sp. 5. Musées de Paris, Britannique, de Berlin, etc. La plus petite espèce du genre, si semblable à Ph. calva, qu'il n’est pas étonnant qu’on les ait confondues l’une avec l’autre. Aussi avons-nous cru nécessaire de donner une fidèle représentation de la partie antérieure de cette dernière, quoiqu’on puisse la voir figurée en entier sur la planche 7 des Colombars de Temminck, par madame Knip, planche dont le principal défaut est de montrer la queue trop verte. On aura cru sans doute qu’au contraire de ce qu'il advient, les bordures des rectrices s’étendaient sur ces pennes avec l’âge. MM. Jardine et Selby, ne pouvant reconnaître le Colombar chauve dans cette figure peu exacte (je ne l'aurais pas reconnu non plus sans l’aide de l’exemplaire type de Leyde), le reproduisirent, à la planche 81 de leurs Iilustrations d'Ornithologie, sous le nom de 7’inago australis. M. Jules Verreaux, trop expert dans la matière pour subir cette singulière transposition de nom, se crut au torisé à le considérer comme espèce nouvelle sous le nom de T'reron pytiriopsis ; mais ce qu’il y a de plus éton- nant, C’est qu'un ornithologiste de la valeur du docteur Hartlaub se soït laissé entraîner au point de le nommer aussi australis!.…. Nous n’admettons pas qu’on puisse confondre la PA. calva avec d’autres qu'avec la nudirostris (et l’une ou l’autre avec l’abyssinica, comme le craint Swainson!), eton la distinguera tout de suite même d’avec cette dernière en faisant attention à sa taille plus forte, à ses épaules d’un violet plus clair et beaucoup plus étendu, et aux couvertures inférieures de sa queue, très prolongées et presque entièrement de couleur marron. Voici la description de l’exemplaire du Sénégal qui a servi de type à Temminck, et que l’on conserve pré- cieusement dans le Musée des Pays-Bas : Tête, cou et dessous jaune verdâtre : haut du manteau, et toutes les rectrices en dessus, d’un gris tirant au verdâtre sur le bord des plumes; en dessous ces pennes de la queue sont noires aux deux premiers tiers, et blanc grisâtre au dernier : le dos jusqu'aux couvertures supérieures de la queue et aux scapulaires, et le milieu des couvertures de l'aile d’un vert sale; haut de l'aile d’un rouge pourpre pâle : rémiges et grandes couvertures noires à bords jaunes, très étroits sur les grandes pennes primaires : le bas-ventre est varié de jaune ; les plumes des cuisses sont entièrement de cette couleur : les grandes couvertures inférieures de la queue d’un brun rougeâtre ; les petites, vertes, largement bordées de blanchâtre. Deux autres individus du Musée de Leyde y ont été envoyés par Pel, de la côte de Guinée. Ils ressemblent en tout point à l'individu type décrit ci-dessus : même taille, mêmes proportions des différentes parties, et mêmes teintes; seulement le vert de la tête, du cou et des parties inférieures tire un peu moins sur le jaunâtre. Mais revenons au sujet de cet article. La Phalacrotreron nudirostris mesure 24 centimètres; ses ailes sont longues de 16, sa queue de 7. Le bec, robuste et déprimé, a 2 centimètres, le tarse 25 millimètres. La couleur générale est d’un vert-olive grisâtre, qui passe au jaunâtre sur la tête, sur le cou et sur toutes les parties inférieures ; les petites plumes du front s'élèvent si brusquement de la base du bec, que l’on dirait que plusieurs d’entre elles ont été comme arrachées. Les flancs paraissent légèrement striés, ? et les plumes qui recou- vrent les cuisses tendent plus ou moins au jaune. ? Le haut du dos est légèrement cendré ; les épaules sont d’un violet vineux, mais sombre et restreint; les ailes noires, mais toutes leurs pennes, couvertures et rémiges, lisé— rées de jaune pâle; les dernières des couvertures inférieures de la queue sont de couleur isabelle. La queue est gris plombé en dessus, d’un blanc argentin en dessous, mais noire dans sa moitié basilaire. Le bec est d’un rouge vif à la base : l'iris consiste en deux cercles d’égale largeur différemment colorés; l’interne est jaune, l’externe cramoisi : les pieds sont d’un jaune de soufre. On la trouve, dans le mois de juillet, à Cape-Coast-Castle, où elle se nourrit des différentes espèces de baies molles qui abondent dans ces parages, et où cependant elle ne paraît pas très commune. 17 v44 LA RATES 4, re = ne D ARR ner AA ME A sa os Es ‘ . : an0 como, frisl nf nof0) 60€ 4 Eu ABBÉ ME Na à hr TE) PEER Bi .sMhser 21 fine 0) “ a F-ua 10 Der HA 816% 5b sauté Et. 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SPHENOCERCUS véridis, subtus et caudam versus flavicans ; pileo pectoreque adulti rufescentibus : alis bifasciatis ob margines albo-flavidos tectricum majorum; remigibus primarüs nigricantibus : cauda cana, fascia mediana nigricante, obsoleta in rectricibus mediis bast flavicantibus, valde elongatis, apicibus magis anqustatis. Vinaco spHENURA, Hodes., Journ. As. Soc., XIV, p. 854, nec Vig.— Id., J. Gr., Zool. Misc., p. 85. TRERON aPicAuDA, Gray, List of Gall. Brit. Mus., 1816, p. h. — I., Hodgs. Cat. Mamm. and Birds Nepal and Thibet Brit. Mus., 1846, p. 491. — Id., Ann. Nat. Hist., 1846, p. 50. SPHENOCERCUS APICAUDUS, Blyth, Cat. Calc. Mus., p. 230, sp. 1392. — Bp., Consp., Il, p. 8, sp. 2. — Id., Coup d'œil Piq., p. 5 et 55, sp. 9. SPHENOCERCUS OXYURUS, Licht., Nom. Mus. Berol., p. 82, nec Auct. SPHENURUS PHASIANELLUS, Licht., Nom. Mus., Berol., p. 82. — Bp., Add. et Corr., in Compt. rend. Acad. Sc., 1856, XLVT, p. 12. PoiNTED-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Musées Britannique et de Berlin. La double bande jaune pâle qui traverse les ailes sert à distinguer au premier coup d'œil ce Sphénocerque du continent indien de son analogue de la Malaisie, C. oœyura, Reinwardt (semilorquata, Sw.), figuré par madame Knip à la planche XXX de son second volume, sous le nom de Colombar à queue pointue. Il vit dans les monts Himalaya, mais seulement dans leurs parties méridionale et orientale, au Népaul, dans l'Assam et dans le Darjiling. Le Musée Britannique en possède de beaux exemplaires; et je crois aujourd’hui que le Sphen. phasianellus du Musée de Berlin n’en diffère pas. Sa couleur générale est un vert clair qui, sur la tête, le croupion et les parties inférieures, tire au jaunâtre : la poitrine est légèrement teinte de couleur orange; les couvertures du dessous de la queue sont d’un châtain clair, les extérieures même presque blanchâtres. Les ailes, longues de 16 centimètres, sont noirâtres, cette couleur dominant surtout sur les rémiges, où elle est plus foncée, se montrent fortement bifasciées, à cause des bordures jaunâtres de leurs grandes couvertures: La queue est d'un gris de plomb, traversée, près de l'origine, par une large bande noire; les deux rectrices du milieu, très prolongées au delà des autres, dépassant les suivantes de 8 centimètres, en ont 20 de longueur totale ; elles se rétrécissent considérablement vers la pointe, à 3 centimètres de leur extrémité, et sont d’un jaune verdâtre à la base. Le bec est bleu verdâtre et les pattes sont rouges. Le nom spécifique sphenura a été donné en origine par Vigors, en 1831, à l'espèce figurée par Gould dans sa Centurie d'Oiseaux des monts Himalaya : Hodgson, en 1846, l’appliqua à celle-ci, tandis que Temminck s’en est servi pour l'espèce de Sumatra, qu’il croyait la même et qui a reçu plus tard le nom de korthalsi. Tous ces oiseaux, à chant remarquablement mélodieux, préfèrent le séjour des montagnes. Contrairement à ce qui s’observe dans les cinq Phalacrotreron, le Vinago, le Bulreron et les quatre vrais Treron, qu’on pourrait peut-être dénommer plus particulièrement Tréronés, et comme dans les trois Crocopes et les sept Osmotreron, les Sphénocerques (types en ce cas de la phalange des Sphénocercés, et que nous avons appelés dans nos Lettres, avant que la nomenclature fût fixée, Sphenæna et Sphenotreron) ont le bec mé- diocre et corné seulement à la pointe, et les orbites peu dénudées. La plante de leurs pieds est étroite, ne se dilatant pas comme dans les autres Colombars. Leurs ailes sont moins arrondies, et la troisième penne n’offre pas la caractéristique échancrure aussi profonde que dans le reste des espèces de la sous-famille. Mais ce qui les distingue à première vue, c’est leur queue cunéiforme, à rectrices rétrécies vers le bout, les deux du milieu se prolongeant plus ou moins au delà des autres, soit en guise de brins, comme dans les Sph. cantillans et korthalsi; soït en pointe lancéolée, comme dans le Sph. oxyurus et dans l’apicaudus, objet de cet article ; soit tout uniment, comme dans Sphenocercus sieboldi, qui marque en cela le passage avec Butreron, malgré son bec si menu. Cette cinquième et dernière espèce de Sphenocercus, à queue beaucoup moins prolongée, et si heureusement désignée en anglais sous le nom de Colombar aux pattes blanches, la plus grande et propre au Japon, est en effet dédiée à Siebold. On en trouve la figure dans l'ouvrage de madame Knip (I, t. 40), outre celle des PI. col. 549, qui représente le mâle à l’âge moyen, et celles de la Faune du Japon, qui nous offrent les deux sexes adultes. : | ' | | m1 e _ | : ” | : ï 4. Qudart/da. u PBertrand Edieur ù mp L'emer cier Paris”. SPHENOCERCUS APICAUDUS Gers. loi n 0 } SPHENOCERCUS CANTILLANS. Be. x BLyru. LE COLOMBAR SPHÉNURE. PI. V. Spx. obscure viridis ; subtus cum capite colloque sulphureo-virescens ; sincipite pectoreque subaurantiis; abdomine albicante ; cervice plumbea; interscapilio vix et restricte, humeris latissime et intense, castaneis ; scapularibus, tectricibus alarum, remigibusque tertiarus viridibus; tectricibus majoribus tantum flavido limbatis : tectricibus caudæ inferioribus elongatis flavo-cinnamomeis, lateralibus flavo-albis viridi centratis; cauda viridi, rectricibus lateralibus fuscescentibus, omnibus subtus ex toto argenteo-cinereis. Juv. pileo concolore ; pectore minine auranlio; tectricibus caudæ inferioribus omnibus albidis viridi-maculatis ; fascia caudali subterminali rectricum lateralium magis explicata. ViNAGO sPHENURA, Vig., Proceed. Zool. Soc. Lond., 1831, p. 173. — Gould, Cent. Himal. Birds, t. 57. — Reich., Syst. Av., t. 243, F. 1355. . VinaGo caNTILLANS, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., XII, p. 166.— Id., Drafts for a Faun. Ind., in Journ. As. Soc., XIX, p. 106, Ann. Nat. Hist., XIX, p. 49. SPHENOCERCUS CANTILLANS, Blyth, Caf. Cale. Mus., p. 230, sp. 1391. Prizonopus mMacronorus, Hodgs., Gray, Zoo!. Misc., p. 85. Priconorus TurTuroIDES, Hodgs., Gray, Zoo!. Misc., p. 85. TRERON SPHENURA, Gray, Cat. Mamm. and Birds of Nepal Hodgs., 1846, p. 121. — Id., Zist of Birds Brit. Mus., IV, 1856, p. 15, sp. 18.— Blyth, Ann. Nat. Hist., XIXK, p. L8. TRERON CANTILLANS, Blyth, Caé. Birds, p. 230. SPHENOCERCUS SPHENURUS, Bp., Consp., Il, p. 8, sp. 5. SPHENOCERCUS CANTILLANS, Bp., Comptes rendus Acad. Sc., Coup d'œil Pig., p. 5 et 4h, sp. 10. WEDGE-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Musée Britannique. Ce que le Sphenocercus apicaudus de la planche précédente est au Sphenocercus oxyurus, cette espèce l’est au Sphenocercus korthalsi, Bp. ex Müll., de la Malaisie, qu’il remplace également sur le continent indien, et qui, comme lui, est figuré par madame Knip (IL, t. 49), mais malheureusement sous son nom. Cest évi- demment à notre espèce que le nom spécifique de sphenura appartiendrait légitimement; mais devenu générique, ou du moins trop semblable à Sphenocercus, qui a dû lui être substitué, il est peut-être mieux d'y renoncer et pour l’une et pour l’autre. L'espèce de Sumatra est destinée (avec d’autres animaux rares et précieux) à perpétuer le nom d’un de nos amis les plus chers et les plus dévoués, d’un philosophe botaniste estimé pour son savoir, autant que pour son caractère et sa fermeté. Ce nom imposé par un de ses plus zélés collaborateurs, le docte Salomon Müller, nous sommes fier de le propager, surtout en ce moment où, cimenté par l’amitié, un nouveau lien promet à notre philanthrope une automne heureuse et tranquille. La longueur de notre oiseau est de 37 centimètres; les ailes en mesurent 19, la queue en à 14. Le bec a 25 millimètres et les tarses 24. Il est d’un vert foncé; le devant du cou et le dessous du corps se montrent fortement lavés de jaune soufré, le sinciput et la poitrine ont une légère teinte orange; le ventre est blanchâtre, le dessus du cou plombé ; le haut du dos est coloré de châtain, mais cette teinte est légère et peu étendue; sur les épaules, au contraire, elle se renforce et s'étale : les pennes scapulaires, les couvertures des ailes et les rémiges tertiaires sont vertes, les grandes couvertures seules étant bordées de jaune et les rémiges primaires lisérées de blanchâtre : les couvertures infé- rieures de la queue, allongées, sont d’un jaune isabelle; les latérales, d’un blanc jaunâtre, sont vertes le long du centre : la queue paraît verte, quoique les pennes latérales soient brunes; toutes les rectrices sont infé- rieurement d’un gris argenté. Le bec et la peau, nue autour des yeux, sont d’un bleu terne et livide ; l'iris est cramoisi, à cercle bleuâtre ; les pieds sont d’un rouge de carmin. La femelle et surtout le jeune ont le sommet de la tête entièrement unicolore, la poitrine sans aucune trace de couleur orange : toutes les couvertures inférieures de la queue, même les centrales, variées de vert ; le brun des pennes latérales de la queue prend, chez eux, l’aspect d’une bande subterminale. Blyth nous parle d’une race particulière aux régions occidentales de la grande chaîne des Himalaya. Le fait est que tous les exemplaires que nous avons examinés venant de cette localité paraissaient plus grisâtres, surtout en dessous, où le vert n’était qu'indiqué : le front et la gorge se trouvaient blanchâtres; le sommet de la tête, au contraire, tendait, comme la poitrine, au roussâtre; le châtain du dos était plus intense et mieux limité : les couvertures des ailes, enfin, plus largement bordées de jaunâtre. Grandement appréciées comme oiseaux de cage, l’une et l’autre de ces races sont fort recherchées à Calcutta, à cause de leur chant excessivement mélodieux, quoique un peu monotone, mais qui peut se moduler en quelque sorte comme la voix humaine, Oudart, del. SPl PBertrand,Etteur ENOC ERCUS CANTILLANS, ex ya Imp Lemencier, Paris + AO Le -= re) ei de À TRERON CURVIROSTRA, Vi. LE COLOMBAR À BEC COURBÉ. PI. VI. TRERON viridi-olivacea; subtus flavo-viridis; pileo genisque plumbeis; sincipite pallidiore; interscapilio tectricibusque alarum late purpureo-castaneis ; ventre viridi, plumis apice albis; crisso albo, tectricibus caudæ inferioribus castaneis : alis nigris, tectricibus majoribus remigibusque secundartis flavo marginalis : cauda rectricibus mediis flavo-viridibus, lateralibus omnibus griseis, fascia subterminali, nigricante ; subtus nigra, apice cana: rostro flavo, basi hinc inde cyanescente. Juv. pallio viridi concolore ; tectricibus caudæ inferioribus albo-cinnamomeis viridi fascialis. Cocumsa curvirosrrA, Gm., Syst. Nat., 1, p. 7178, Sp. 45. — Lath., /nd. Ornith., p. 600, sp. 25. — Bonnat., Æncycl. Méth., p. 241, sp. 31,t. 78, f. h. CoLumsa aromariCa, Knip, Pig., I, p. 27, t. 5, icon mala. — Blyth, Draffs, etc., in Ann. and May. Nat. Hist., 1847, XIX, p. 43. CoLuMBA AroMATICA et var. a curvirostra, Temm., Pig. et Gall., X, p. 50 et 57, et Znd., p. 4h. TRERON GRISEICAUDA, Gray, Brit. Mus., 1854. — Id., List of Birds in Coll. British Mus., 1856, IV, Columb., p. 10, sp. 2, a. from M. Argenls Collect. TreroN curvirostrA, Vieill., Anal., 1816, p. 49. — Bp., Consp., IL, p. 10, sp. 2. TRERoN AromaATICA, Bp., Consp., IL, p. 10, sp. 3. — Reïch., Sysé. Ao., 1. 241, f. 1336. GREY-TAILED PIGEON, Gray, loc. cit. Hooken-mizcen Piceon, Lath., Syn., IV, p. 632, sp. 28, t. 59. — Id., Gen. Hist., VIE, p. 81, t. 118. Musées de Paris et Britannique. Quoique dûment convaincu que ce Colombar soït celui que Temminck a fait représenter par madame Knip sur sa planche V comme le type de Columba aromatica, nous n’hésitons pas (par une exception que personne ne pensera à nous reprocher) à en reproduire ici la figure. Nous nous le devons à nous-même, ne fût-ce qu'à cause de l’erreur dans laquelle nous nous sommes laissé entrainer en la considérant comme la véritable aromatica. La nudité de l'orbite tout à fait négligée par Temminck, quoique plus étendue que dans les autres espèces, le bec noir et non jaune, l'absence de châtain sous la queue, en même temps que le manque de bande noire aux pennes latérales de cette dernière, si évident dans cette figure, prouvent que notre savant devancier avait au moins confondu les deux véritables Trerow, dont Gray a fait depuis ses Tr. aæillaris et griseicauda, et que nous rapportons maintenant avec assurance aux Col. aromalica et curvirostra de Gmelin et de Latham. Nous sommes plus loin que jamais d'admettre pour cela la éannensis, qui, abstraction faite du Ptilopien avec lequel elle est confondue, pourrait bien n’être que le Tr. psittacea. I] n’y aurait pas lieu d’en douter si l'on pouvait se persuader que, par une erreur semblable à celle commise par Virey dans le Buffon Sonini, à propos de notre C. curvirostra, les prétendues taches blanches des petites couvertures des ailes n’existaient que sur celles de la queue. Il est clair, en lisant l’article de l’ornithologiste hollandais, où il se révolte si justement contre les rêves de ses prédécesseurs, qu’il confondait les deux espèces curvirostra et aromaticu. Et cette erreur, qui est encore plus apparente dans son Zndeæ, n’est qu'une peccadille pour celui qui figurait comme simple variété de ce même Treron aromatica, un OsmoTRERON aussi distinct par ses formes et par ses couleurs que celui qu’il nommait Col. aromatica var. d. sur la planche VI. Disons toutefois, pour être juste envers cet ami, qu'il l’a appelé cinnamomea depuis, dans le texte de ses Planches coloriées; c’est l’'Osmotreron fulvicollis de mon Conspectus, d'après le Systema Avium de 1827 de Wagler, qui cependant, dans l’Zsis 1829, à cru devoir reprendre le nom manuscrit ferruginea de Forster. Le Colombar à bec courbé mesure 25 centimètres en longueur ; ses ailes en ont 15 et sa queue 8. Son bec, à la vérité sensiblement plus crochu que dans ses congénères, et même dans n'importe quel autre Tréronien, a 2h millimètres; son tarse en mesure 25. Sa couleur est d’un vert olive plus ou moins teint de jaune, et tout à fait vert jaunâtre en dessous : le sommet de la tête et les joues sont d’un cendré de plomb foncé, le sinciput plus pâle : le haut du dos et les couvertures des ailes sont d’un châtain pourpre, mais terne, qui s'étend considérablement sur les épaules, plutôt brunes que vertes : la poitrine est légèrement teintée de fauve; le crissum vert, à plumes terminées de blanc ; le sous-queue proprement dit est blanchâtre, mais les couvertures inférieures, assez courtes, sont d’un châtain plus ou moins intense. Les ailes sont noires, avec les grandes couvertures et les rémiges secondaires bordées de jaune ; les tertiaires sont brunes, lavées de verdâtre ; la queue et les rectrices du milieu d’un vert jaunâtre, les latérales d’un gris pur, avec tout au plus une légère trace de la bande noire, si remarquable dans les espèces voisines; en dessous elle est noire, gris argenté à l'extrémité. Le bec est jaune, verdâtre de chaque côté à la base, et à cire d’un plombé bleuâtre ; l'iris, rougeâtre, a le cercle intérieur noir bleu ; les pieds sont d’un beau rouge. La femelle et le jeune mâle ont le manteau du même vert que le reste du plumage, c’est-à-dire plus sombre que dans l’adulte, et sans aucune trace de châtain: les couvertures inférieures de la queue sont rayées de vert sur un fond blanchâtre légèrement lavé de couleur isabelle, et qui rappelle à pee le châtain de l’oiseau parfait. Ce Tréron vit dans toute la Malaisie, mais surtout dans les îles de Java et de Bornéo. Oudart del ; : Pr Berlrand Edileur : Im Lemérciér, Paris TRERON CURVIROSTRA, 7e ex Gr. See TRERON AROMATICA, Be. x Gi. LE COLOMBAR AROMATIQUE. PI. VIT. Tr. major; flavo-viridis; sincipite dilute griseo; dorso atro-castaneo, alarum margine anteriore, et scapularibus remigibusque secundarüs flavo marginatis, nigris; lateribus plumbeis ; crisso flavo viridique vario; tectricibus caudæ inferioribus albis flavo limbatis : cauda flavo-viridi, rectricibus lateralibus fascia nigra, apice et pogonio externo extimæ griseis; subtus nigra apice cana ; rostro obscure plumbeo, apice pallidiore; pedibus fusco-rubris. Corumsa aromaricA, Gm., Sysé. Nat., I, p. 718, sp. 47.— Lath., /nd. Ornith., p. 599, sp. 23. — Bonpat., Eneycl. Méth., p. 249, sp. 32, t. 78, f. 3.— Wagl., Syst. Av., 1827, Columb., sp. 1. Vinaco ARoMATICA, Cuvier, Æègne anim., 1817, I, p. 457. TRERON AROMATICA, Gray, Lisé of Gen. of Birds, 1840, p. 56. — Id., List of Birds British Mus., 1856, p. 10, sp. 1. ToriA AROMATICA, Blyth, Cat. of Birds Calc. Mus., p. 228, sp. 1381. TRyGoN AROMATICA, Reich., Syst. Av, I, p. xxvi, t. 241, f. 1336, icon pessima. TRERON AXILLARIS, Gray, British Mus., 1854. — Bp., Coup d'œil Pig., p. 6, et Tabl. par, p. 5h, sp. 16. —Id., Compt. rend. Acad. Scienc., 1855, XL, p. 216, sp. 16. — Id., Compt. rend. Acad. Sc., 1856, XLIIT, p. 12. OsMoTRERON! AxILLARIS, Bp., Consp., II, p. 13, sp. 8. CoLUMBA VIRIDIS AMBOINENSIS, Br., Orn., [, p. 145, sp. 39, t. 10, f 2. —1d., édit. in-8°, I, p. 37. Picson vert D'AmBoine, Buff., PI. enl., 163, icon pessima. — Id., Ois., Il, p. 528. AROMATIC PIGÉON, Lath., Syn., IV, p. 631, sp. 21.— Id., Gen. Hist., VIIT, p. 79, sp. 100. Musées de Paris, Britannique. À travers la confusion occasionnée en partie par égard pour les espèces de ‘notre savant ami Gray, après de müres réflexions, nous ne pouvons admettre comme véritables TRERoN que les quatre de notre Conspectus. Dans ces quatre se trouve compris, bien entendu, le prétendu type du genre Toria. Nous nous voyons obligé de rejeter l’une et l’autre de ses soi-disant espèces nouvelles griseicauda et aæxillaris, qui ne sont après tout que la curvrrosrrA et la véritable aRomarica des pères de la Zoologie, et dont la première a servi de type à notre scrupuleux Vieillot pour son genre Trerow. Après cette déclaration, ce serait perdre son temps que de vouloir signaler les erreurs commises par les différents ornithologistes, et surtout par les compilateurs, qui, ab uno disce omnes ! ont écrit ailes au lieu de queue, etc., erreurs qui jusqu’à un certain point résultent de la fastidieuse synonymie, que nous nous sommes efforcé de faire aussi exacte que possible, où que du moins il n’est pas difficile de relever d’après elle. La bande noire, si bien tranchée sur les pennes latérales de la queue, prouverait seule que c’est cette espèce (l’axillaris, et non la griseicauda de Gray, comme nous l’avions d’abord cru avec lui) qui est l’aro- matica de Gmelin, sinon celle de Temminck. On peut défendre l'erreur du naturaliste hollandais; mais en serait-il de même des quatre ou cinq espèces que notre plus célèbre établissement public ne craint pas d'offrir à ses nombreux visiteurs en 1857 sous ce nom de Col. aromatica ? Comme à son ordinaire, Brisson a été exact dans cette circonstance ; il ne parle pas de nor sur le dos, mais dit au contraire que cette partie est d’un BEAU MARRON : d’ailleurs ce qu’il ajoute du sommet de la tête, plus claire en devant, et des couvertures inférieures de la queue, d’un blanc sale et jaundtre (l'autre espèce les a châtain !), tranche parfaitement la question d'identité !!! C'est la mauvaise Planche enlum. 163 de Buffon, ou pour mieux dire de son dessinateur (quoique le même que celui de Brisson), qui a été cause de toutes les erreurs. C’est sur cette informe production de la manière, reproduite par Selby sous le nom de ’inago aromatica, pl. T1, qu’un savant ornithologiste aurait voulu établir son Tr. melanonotus! Mais le Colombar à dos noir n'existe pas dans la nature, et ce charbonnage n’est que le marron assombri sur le papier par les peintres de Buffon, de Selby!, Reichenbach, etc., qui cependant, rendons-leur cette justice, s’ils n’ont pas tracé la bande noire sur les plumes latérales de la queue, ont du moins représenté ses couvertures inférieures blanches et vertes ! Cette espèce se trouve à Amboine, et a été rapportée des Philippines au Musée Britannique par M. Cuming. Sa taille est plus trapue que celle de la Tr. curvirostra; comme elle, elle mesure 25 centimètres; ses ailes ont 16 centimètres, sa queue 8; son bec, beaucoup moins courbé à la pointe, mais tout aussi corné que dans la susdite espèce, à 24 millimètres de longueur ; ses tarses n’en ont que 22. Elle est d’un vert jaunâtre, beaucoup plus tendre que celui du Colombar à bec courbé; le sinciput est d’un gris beaucoup plus clair, mais moins étendu ; un joli demi-collier gris borde antérieurement le manteau, d’un châtain plus brillant ; les flancs sont couleur de plomb; le dessous de la queue varié de vert et de blanc, et toutes ses couvertures inférieures elles-mêmes, qui s'étendent jusqu'au bout des rectrices, sont blanches, bordées de jaune, sans la moindre trace de châtain ou de couleur isabelle. Le bord antérieur de Paile est noir, caractère remarquable duquel M. Gray a tiré son nom d’aæillaris; les rémiges secondaires, et surtout les tertiaires, tout aussi sombres, sont largement bordées de jaune, et ces bordures dessinent sur l’aile, repliée, des bandes très prononcées. La queue, noire, à pointe argentée en dessous, comme celle de la Tr. curvirostra, est en dessus d’un beau vert jaune; mais toutes ses pennes latérales sont traversées, vers l'extrémité, par une large bande noire fortement tracée, au delà de laquelle elles se montrent grises; la première rectrice de chaque côté est aussi grise sur ses barbes extérieures. Le bec est d’un brun plombé, plus pâle à la pointe : iris brun rouge, à cercle intérieur d’un noir bleu. Les pieds sont d’un rouge obscur. Qudart del TF E RON P Berlrand, Editeur AROMATICA, eiler Cm Imp:l'emercier Paris Lea Post TRERON NEPALENSIS, Be «x Hopcs. LE COLOMBAR DU NÉPAUL. PI. VIIL. Tr. véridis, subtus et in tergo flavicans; pallio restricte ex purpureo atro-castaneo ; pileo plumbeo; pectore sub- flavescente ; tectricibus caudæ inferioribus rufo-cinnamomeis ; remigibus et tectricibus alarum majoribus flavo- marginatis, nigris; scapularibus viridibus : cauda viridi, rectricibus lateralibus ommibus fascia mediana nigra apiceque latissime griseo : rostro albo-virente, macula utrinque ad basin, pedibusque rubris. Fœmina pallio subconcolore; tectricibus caudeæ inferioribus albicantibus, viridi variegatis. Torta NEPALENSIS, Hodgs., Asiat. Research., 1836, XIX, p.164. — Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, p. 10, sp. 2. Torra ARomaTICA, var. nipalensis, Blyth, Caf. Calc. Mus., sp. 1281. TRERON AROMATICA var., Blyth, Journ. As. Soc., XIV, p. 847, mas. TRERON NIPALENSIS, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., XIV, p. 847. — Id., Drafts Faun. Ind. Columb., p. 2. — Bp., Consp., H, p. 10, sp. 4. — Id., Coup d'œil Pig., p. 6, et Tabl. par., p. 54, sp. 14. Romeris aromaricA, Hodgs., J. Gr., Zoo. Misc., p. 85. — Id., List of Birds Brit. Mus., 1844, NL, p. 8. Romeris NiPALENSIS, Hodgs., Journ. As. Soc. Beng., 1841, XIV, p. 847. TRERON AROMATICA, Gr., Hodgs., Zisé of Anim., p. 121, nec Steph. NEPAL AROMATIC PIGEON, Gray, loc. cit. Musées de Paris et Britannique. I! est impossible de séparer génériquement cette espèce des vrais Treron qui ont tout aussi bien qu’elle, quoi qu’on en ait dit, la troisième rémige sinuée. Elle a le bec tout aussi fort, corné comme le leur presque depuis la base, à partie molle également limitée; les orbites non moins dénudées ; la queue aussi peu arrondie que celle des deux vrais Treron confondus avec elle sous le nom d’aromalica, et que la psütacea, Temm., si bien caractérisée par l'extrémité blanche des plumes latérales de la queue, et dont on à fait à tort une OSMOTRERON. C'est la seule des quatre espèces de vrais Treron qui vive sur le continent de l’Asie, où elle est largement répandue dans toute sa partie méridionale. On la trouve depuis le pied des monts Himalaya jusqu'à la presqu’ile de Malacca, et très communément au Bengale, dans l’Assam, l'Arakan, la province de Tenasserim et surtout dans le royaume central dont elle porte le nom. Comme presque tous les autres Colombars confondus par les naturels sous le nom de Pigeons-verts, cette espèce se réunit souvent en grandes troupes qui s’abatient parfois jusque dans les jardins, comme ses congénères qui jouissent de la réputation de propager la muscade dans les régions embaumées des Iles des épices. Et si les Colombiens d'Europe préfèrent les districts féconds en plantes légumineuses et en céréales dont ils mélangent les graines aux glands et aux faînes, et chérissent à cause de cela les chênes et les hêtres : ainsi les Tréroniens propres aux climats tropicaux affectionnent les luxurieux bosquets de Rougoums, de Banians, et des divers Palmiers dont les fruits les nourrissent dans toutes les saisons, dont le riche feuillage les abrite la nuit, et les cache à leurs ennemis durant le jour ! Leur chair savoureuse gagne beaucoup à être faisandée; mais il faut avoir soin de la dépouiller de sa peau toujours plus ou moins amère. Le Colombar du Népaul a, comme les deux autres espèces propres aux îles de la Sonde, 25 centimètres en longueur : les ailes mesurent 16 centimètres, la queue 8 1/2. Le bec est long de 22 millimètres : le tarse en a presque 2. : Le cendré du sommet de la tête est tout aussi clair que dans l’aromatique, mais il s'étend beaucoup plus bas sur la nuque ; il n’y a aucune trace de collier sur le haut du dos : la couleur verte du cou et du croupion affecte la même nuance : le manteau, beaucoup plus brillant, est d’un marron plus clair et plus rouge : tout le dessous est d’un vert-pomme plus tendre, et qui s'étend sur les flancs; la gorge plus jaune et la poitrine fortement lavée d’orangé; le crissum est également varié de blanc et de vert, mais les couvertures inférieures de la queue, tout aussi longues que les blanches de l’aromatique, sont d’un marron encore plus intense que celles de la curvirostra. Les ailes sont noires, plombées à l’intérieur ; mais toutes les couvertures supérieures et les rémiges tertiaires ont leurs bordures extérieures jaunes plus brillantes, et surtout beaucoup plus larges. La queue, en dessus comme en dessous, est absolument semblable à celle de l’aromatique, seulement la bande noire qui traverse en dessus les pennes latérales est de moitié moins large. Qudarilith. TRE RON NI PBertran FE PAL] d Editeur 3 _ {in NS , Blyth ex Hodés. ImpLemercier Paris CROCOPUS VIRIDIFRONS, Be. x Bzvru. LE COLOMBAR A FRONT VERT. PI. IX. Crocopus séncipite gulaque vivide viridibus, concoloribus ; pectore subfulvescente : cauda tectricibus superioribus apiceque rectricum griseis, in medio abrupte et læte viridi, fasciam simulante. Cocumsa Prognicorers, part. Wagl., Syst. Av., 1827, Columb., sp. 1. Treron Sancræ-Tnomë, part. Gray, Gen. Birds, I, p. 467, sp. h. TRERON viripiFRoNS, Blyth, Journ As. Soc. Beng., XIV, p. 849. — Id., Ann. Mar. Hist., 1806, p. 15. —1d., Cut. Calc. Mus., p. 228, sp. 1383. — Reich., Syst. Av., t. 249, [. 1348.? Crocopus viripirRoNs, Bp., Consp., Il, p. 41, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., p. 5, et Tabl. par., p. 54, sp. 20. OsmoTReroN ! pomPpanoral Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, p. 11, sp. 5. Musées de Paris, Marseille. Coll. Bonap. Trois espèces, ou si l’on veut, trois races de CrocoPes aux pieds couleur de safran, vivant chacune dans son district particulier, ont été distinguées par les ornithologistes de l’Inde: deux, le type qui vit à la Chine, dans l’Inde septentrionale, au Népaul, bien connu sous les noms de phænicoptera, Lath. (sancti-thomæ! Gm., par erreur géographique, mékilaris, Gould, et hardwiekii, J. Gr.), et la race plus petite à ventre vert et plumes auriculaires grises, de l'Inde méridionale, et surtout de Ceylan, se trouvent figurées par Madame Knip sur les planches I et II de l'ouvrage de Temminck, comme le mâle et la femelle de la même ; il ne nous reste donc plus, pour compléter cette petite Monographie, qu’à publier le Crocopus à front vert, et c'est ce que nous faisons dans cet article. La figure supérieure de la planche LVIN de la Centurie des Oiseaux de l'Himalaya, par Gould, qui donne la forme la plus petite, n’a jamais, que je sache, été citée à sa place : elle ne représente évidemment la femelle du type, pas plus que la planche II de Madame Knip, mais bien le Crocopus chlorogaster, race méridionale à front et oreilles grises et à ventre vert. Notre espèce vit au Pégu, dans les provinces de Mergui et de Tenasserim ; nous en avons vu de beaux exem- plaires dans le musée de Marseille, et celui du Muséum qui a servi d’original à notre planche porte le n° 175 du Catalogue des objets envoyés par M. Courjon en 1848. Les Crocorzs, comme les autres Pigeons-verts des Indiens, fréquentent, comme nous l'avons dit, leurs jardins, préférant les bosquets de Mangos et de Banians (F'icus religiosa), dont le feuillage les abrite par son épaisseur, tout en les dissimulant par sa couleur homogène. Une troupe entière de ces Oiseaux peut se cacher ainsi dans un seul arbre sans qu’on en aperçoive un seul individu, si elle se tient immobile! Mais aussi, si l’on en tire un, il n’est pas rare d’en voir tomber plusieurs. Le fruit du Ficus indica et celui du Palmier à sagou, qu'ils affectionnent particulièrement, les engraissent : leur chair est recherchée pour la table, mais elle a toujours une saveur de gibier encore plus prononcée que celle du Vanneau. Plus grand que le chlorogaster, le Crocopus viridifrons mesure, comme le phænicopterus, 28 centimètres; ses ailes en ont 20, sa queue 10 : le bec a 24 millimètres, les tarses en ont 28. Sa couleur principale est un vert très clair et grisâtre ; le sinciput et la gorge sont d’un vert décidé sans aucune trace de cendré : l’occiput et la nuque sont d’un gris tirant sur le vert ; un beau jaune doré, quoique un peu verdâtre, fait tout le tour du col, envahissant largement le haut du dos et toute la poitrine descendant très bas; un demi-collier d’un joli gris lilas borde supérieurement la teinte jaune; le ventre et les flancs sont du même cendré que dans l'espèce type qui vit dans le nord de l’Inde, au Bengale et à la Chine; le dessous de la queue est varié de blanchâtre et de roux brun; la région anale et les cuisses sont d’un jaune d’or pur et brillant. Les ailes ont sur l'épaule une tache res- treinte d’un violet clair; toutes les couvertures supérieures sont d’un vert tendre et grisâtre, les inférieures d’un lilas plombé; les grandes sont largement terminées de jaune-paille à la pointe : les rémiges, longues et très aiguës, sont noirâtres, légèrement teintes de verdâtre et lisérées de jaune à l'extérieur. La queue, dont les couvertures supérieures sont grisâtres, a aussi l'extrémité des rectrices de cette teinte; de sorte que le vert de leur base étant caché par lesdites couvertures assez prolongées, il s'y dessine une élégante bande de cette couleur aussi vive que tranchée. Le bec est blanchâtre, avec la cire d’un brun cendré. Les pieds sont d’un jaune safran très intense, mais sans aucune trace du rouge qui teint plus ou moins les pattes de tous les Tréroniens indiens qui n’appar- tiennent pas à ce genre. C'est à M. Blyth, le savant directeur du Musée de Calcutta, que nous en devons la connaissance; c’est lui qui l’a décrite d’abord dans le Journal de la Société asiatique du Bengale, puis dans les Annals of Nat. History. Nous la reconnaissons dans la figure 1348 de la planche CCXLII de Reichenbach. Elle est facile à distinguer par son sinciput et sa gorge d’un vert jaune, tandis que sa poitrine est d’un jaune plus ardent : son ventre gris, comme dans le type si surchargé de noms, la distingue du chlorogaster à ventre vert. Les trois races ont la queue verte et grise; mais dans celle-ci les couvertures de cette partie et le bout des rectrices étant de cette dernière couleur, elles laissent un espace qui, tranchant au milieu, simule tout à fait une bande d’un beau vert. P.Oudart del P Bertrand Editeur. VARIDHRONS , 85 ex ay Imp L'emeraer Paris OSMOTRERON POMPADORA, Br. x Gn. LE COLOMBAR POMPADOUR. PI. XI, fig. 1, femelle. Osuornenon redia: alis breviculis, subrotundatis : viridi-olivacea; subtus flavicans, fronte, gens, qulaque flavissimis ; occipite cinereo; pectore concolore ; tectricibus caudæ inferioribus, elongatis, spurce albidis. Fœmina subtus viridi-flavicans : fronte minus late flavo; pallio viridi concolore. CocuuBa pompanora, Gm., Sys Nat. I, p. 775, sp. 9, et var. 0. — Lath., /nd. Ornith., p. 597, sp. 12. CocumBa anomaTIca, var. 0, Temm., Pig. et Gall., 1, p. 56, Zndex, p. 42. — Knip, Pig. I, addend., p. 31. TRERON poMPaDORA, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., 1852, p. 356, et 1855, p. 479. — Id., Ann. Nat. Hist., XIX, p. 47 et 48. TRERON MALABARICA! var. pompadora, Layard, Notes on Ornith. Ceylon, Ann. and Mag. Nat. Hist., series IT, XIV, p. 58, sp. 207. Osmorreron romPanora, Bp., Consp., Il, p. 14, sp. 8. —Id., Coup d'œil Pig., Tabl. par:, p. 2h, sp. 28, ex Auct. Powrapour Piceon, Brown, Z/4., t. XIX, mas. — Lath., Syn., IV, p. 624, sp. 12, et Suppl, p. 198. — Id., Gen. Hist., VUI, p. 73, sp. 91. Veccow-FAcen Picuox, Brown, //1., t. XX, fœm. Muséum de Paris. Rarement avons-nous éprouvé plus de satisfaction qu'en découvrant la dépouille de cet oiseau dans les magasins de notre fameux Muséum. Nous pouvons dire hardiment que le Colombar pompadour était perdu pour la science depuis plus d’un demi-siècle, et il y avait même lieu de douter de son existence comme espèce distincte. L’ayant en vain cherché dans tous les musées d'Europe, n’ayant pu le trouver même dans celui de la Compa- gnie des Indes, si bien illustré par M. le docteur Horsfeld et par son habile substitut M. Moore; ne le rencon- trant jamais dans les nombreux envois d'oiseaux qui, tous les jours, nous arrivent de Ceylan; reconnaissant que tous les exemplaires donnés pour tels, sans excepter la prétendue femelle de M. Courjon, que nous avons décrite dans notre Conspectus, ne différaient pas d'Osm. malabarica ; constatant que les ornithologistes de l’Inde eux- mêmes montraient ne pas la connaître ou n'en donnaient que de vagues indications, nous en étions venu à la résolution de la réunir à la malabarica, ou, pour mieux dire, d'appeler la malabarica de son nom!... Sur quoi reposait l'espèce, en effet? Sur une figure, et des plus mauvaises, de Brown ! On sait quelle profonde obseurité environne les planches méconnaissables des Hlustrations de cet auteur sur lesquelles Latham et Gmelin ont fondé quelques-unes de leurs espèces, et notamment celle qui est l'origine de Col. pompadora. Dans mon Conspectus, j'avais cru devoir rapporter la planche 20 (encore plus mauvaise que l’autre) à l'Osm. malabarica (comme la planche XVII à la vernans), ne citant que la planche XIX comme pompadora, pour m'acheminer à cette réunion qui aurait fait transporter à la malabarica son nom, qu’en tout cas il fallait conserver. Mais le vrai pompadora, qui la remplace à Ceylan, a véritablement les aïles plus courtes (14 centimètres et demi au lieu de 15) et plus arrondies, le front réellement d’un beau jaune dans les deux sexes, et les couvertures infé- rieures de la queue du même blanc dans le mâle que dans la femelle, quoiqu'il soit faux que sa taille soit aussi minime que celle de l’olax, type de mon genre Osmotreron, et que surtout sa queue soit plus allongée que dans les autres Culombars. Et que l’on ne soit pas surpris que je n’accorde pas aux décisions de M. G. R. Gray, en pareille matière, le poids qu’elles méritent ordinairement. Qu'on ne vienne pas me dire que les Catalogues du Musée britan— nique énumèrent l'espèce que je dis avoir redécouverte. M. Gray, avec sa bonne foi, est incapable de se prévaloir de l'apparence de raison qu’il a, et surtout de triompher de ce que, dans notre correspondance, il a toujours soutenu l'existence de cette vieille espèce niée par nous ! Il est évident que l’espèce que l’on nomme Osmotreron pompadora À FRONT JAUNE de l’autre côté de la Manche, n’est autre que mon Crocopus viridifrons. Je n’en veux d’autres preuves que sa forte taille, la confusion qu'on en a faite avec Treron sancli-thomæ (un des noms du type du genre Crocopus), et surtout l'absence remarquable et remarquée de Crocopus viridifrons du nouveau catalogue des espèces du grand établissement national d'Angleterre. Sa pompadora est notre CrocoPus viripiFRONS, je le répète, je ne puis en douter..., et j'avais raison, tout en étant dans le faux. comme mon savant ami avait tort tout en étant dans le vrai! Le beau mâle de M. de la Fresnaye vit en grandes troupes le long de la zone montueuse du sommet de Balcaddua Pass et de Ralnapoora. La femelle que nous avons figurée est longue de 25 centimètres (celle de Osm. malabarica n’en a que 23), ses ailes, beaucoup plus arrondies, attendu que la seconde rémige, la plus longue, dépasse la troisième, et de beaucoup la première, tandis que dans l’autre c’est la première, beaucoup plus aiguë, qui est la plus longue, mesurant 1/ centimètres et demi : sa queue a 8 centimètres. Le bec, encore moins robuste, a 22 millimètres ; les tarses en ont 16. Sa couleur générale est d’un beau vert. Oudart del. P Bent . 1. OSMOTRERON POMPADORA, Bp.ex 6m, Femina. BARICA : Bp.ex Jen, Femina . 2. OSMOTRERON MALAI ‘and ,Etbteur Imp?Lemercier, Pans- L'eCRe Were Me d'AITOUUS PTT OSMOTRERON MALABARICA, Be. x JErD. LE COLOMBAR DU MALABAR. PI. XII, mâle, et pl. XI, fig. 2, femelle. Usm. media; alis longiculis : lœte viridis, in tergo vegetior, subtus flavidior; pileo viridi-plumbeo, in sin- cipite plumbeo-albicante, minime virescente; genis viridibus; qula ex virescente flavissima; crisso albo-flavido et obscure viridi variegato; tectricibus caudæ inferioribus ferrugineis; pallo atro-castaneo : alis nigerrimis, subtus plumbeis ; tectricibus flavo-marginatis; remigibus secundariis flavo limbatis : cauda, rectricibus duabus mediis viridibus, griseo-plumbea, fascia subterminali nigra, subtus omnino nigra, apice latissimo griseo-argentea: rostro parvo, basi nigra, apice flavo: pedibus rubro-carmineis nec coccineïs. Fœmina pallio viridi concolore; subtus viridi-cinerascens ; tectricibus caudæ inferioribus spurce albidis. Juvenis pileo nuchague intense plumbeis : pallio viridi concolore; tectricibus caudæ inferioribus albidis. Vinaco AnomaTICA, Jerd., Car., sp. 287, mas.— Selby, Nat. Libr, Columb., p. 96, specim. ex India mer. Vinaco aArrINIs, Jerd., Cat., sp. 288, fæmina. ViNAGO MALABARICA, Jerd., {/L. Ind. Ornith., in art. 21, Vinag. bicinctæ. TRERON MALABARICA, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., 1859, p. 356, ct 1855, p. 479. — Id., Drafts, etc., in Ann. and Mag. Nat. Hist., XIX, p. 47 el 48. Treron PouranorA, Strickl., Ann. and Mag. Nat. Hist., p. 18, note. OsMoTRERON MALABARICA, Bp., Consp., KE, p. 13, sp. 4. Musées de Paris, Britannique, Collection La Fresnaye. Pour les formes, pour les couleurs, voire même pour les proportions et presque pour la stature, cette Osmo- treron malabarica ressemble parfaitement au Treron nepalensis. Mais, outre les caractères génériques, le petit bec, faible, et corné à la pointe seulement, les orbites emplumées, etc., qui l'en séparent, la poitrine orangée, et l’occiput gris clair du prétendu Torxa, la feront facilement distinguer : les pieds de notre espèce sont aussi d’un rose foncé qui tend au rouge carmin, non au vermillon, et paraît beaucoup moins éclatant La femelle pourrait étre prise, par un observateur superficiel, pour celle de lOsmotreron bicincta, mais sa calotte plombée, et sa queue paraissant entièrement verte à l'état de repos, la feront toujours reconnaître. C’est dans la riche collection de M. de La Fresnaye, à Falaise, que nous avons admiré le bel exemplaire mâle qui nous avait frappé par son apparence de nouveauté et nous à servi de type; pour la femelle, nous avons choisi l’exemplaire n° 177, de l'envoi Courjon de 1848, relégué malheureusement encore dans les magasins du Muséum . L'Osmotreron malabarica se distingue de la vraie pompadora de Ceylan par les ailes plus longues, le front gris, la poitrine moins verte, et surtout par les couvertures inférieures de la queue, rousses dans le mâle. Le beau mâle adulte que nous avons figuré mesure 23 centimètres; ses ailes en ont 15, sa queue (nullement plus allongée, comme on voit, que dans ses congénères) 10 centimètres seulement; son bec, petit et faible, 2 centimètres, et ses tarses 22 millimètres. Sa taille, pour son genre, ne peut donc se dire minime, quoique plutôt petite que grande. Sa couleur est d’un vert clair, plus brillant sur le croupion que partout ailleurs, quoiqu'il se montre beaucoup plus jaune sur les parties inférieures. Le sommet de la tôte est d’une couleur plombée, qui passe au verdâtre postérieurement, mais qui sur le devant est au con- traire, d’un gris très pur et même blanchâtre; les joues sont vertes et tendent peut-être plus au jaune qu'au cendré ; la gorge est d’un jaune très vif quoique verdâtre; la poitrine d’un vert plutôt jaunâtre, mais sans aucune teinte fauve ou orangée; la partie postérieure du ventre est variée de blanc jaunâtre et de vert; les couvertures inférieures de la queue sont d’un roux cannelle : tout le manteau, en y compre- nant le haut du dos et les épaules, est d’un châtain vineux et brillant. Les ailes, plombées en dessous, sont supérieurement d’un noir de corbeau, leurs couvertures étant toutes bordées de jaune ; la troisième rémige, qu'on a pu prendre pour la seconde, est fortement échancrée comme de coutume; les rémiges secondaires portent des franges plus étroites de la même couleur. Les deux pennes du milieu de la queue sont vertes; toutes les autres d’un gris plombé avec une bande subterminale noire ; en dessous la queue est noire, d’un gris argenté à l'extrémité. Le bec, petit et mince, mais plus fort que dans la pompadora, est noir à la base et jaune à la pointe; les pieds sont, comme nous l’avons déjà dit, d’un rouge de laque. La femelle envoyée du Malabar par M. Courjon, et citée à tort par nous comme appartenant à la pompa- dora, mesure 26 centimètres de long; les ailes en ont 15 1/2; la queue 7 1/2, le bec a 22 millimètres, les tarses 20 seulement. Elle est entièrement d’un vert-olive un peu plus obscur sur le dos; en dessous et le long des joues elle est d’un verdâtre pâle; le sommet de la tête est cendré; les couvertures inférieures de la queue sont blanchâtres avec une simple tache verte au centre de chaque plume. Les ailes sont, pour le moins, aussi allongées que dans le mâle, et de la même couleur de plomb en dessous; mais les épaules et les petites couvertures des ailes sont du même vert que le dos; les rémiges sont noires, faiblement bordées de jaunâtre et en dehors seulement; les tertiaires, cependant, ainsi que les grandes couvertures, tout aussi noires queles autres, portent extérieurement une large frange d’un jaune très vif; les couvertures moyennes sont vertes, bordées de jaune; les rectrices latérales cendrées, traversées au delà du milieu par une bande noire. Une autre race encore plus grande et à ailes plus longues et plus fortes, qui n’existe dans aucun Musée d'Europe, mais seulement dans celui de Calcutta, serait le Colombar aux ailes vertes (OSMOTRERON CHLORO- PTERA, Bp. — Treron chloroptera, Blyth) des îles Nicobar. On sait que la nature semble avoir pris plaisir à marquer d’un cachet particulier les productions de ces îles intermédiaires à l’Asie et à l'Océanie, si bien étudiées par M. Blyth. Comme l’indique son nom, cette race diffère principalement par ses ailes, longues de plus de 16 centimètres, qui ont beaucoup moins de châtain et se montrent vertes sur leur partie antérieure. [où À CN ra Es 5 B S El & = (2 OSMOTRERON VERNANS, Br. x L. LE COLOMBAR GIOUANNE. PI. XIII. Osmorreron favido-viridis, tectricibus caudæ superioribus testaceo-oleagims ; subtus viridi-fl avescens, in ventre flava; tectricibus caudæ inferioribus valde elongatis : alis brevibus; tectricibus majoribus, scapularibusque mar- gine externo flavo ; inferioribus pennisque axillaribus plumbeis : remigibus nigris, primaris externe albido lim- batis; rectricibus griseis, basi virescentibus, apice nigricantibus ; subtus nigris albo-cinereo terminatis. Mas adultus pileo cano, genis gulaque plumbeo-virentibus ; cervice colli lateribus, juguloque llacino-vina- ceis ; pectore latissime fulvo-aurantio ; tectricibus caudæ inferioribus prælongis castaneis. Fœmina pèleo, jugulo, pectore cerviceque viridibus concoloribus; tectricibus caudæ inferioribus prælongis albo-flavis. Mas junior virescens; capite colloque subpurpurascentibus; pectore aurantio; remigibus fuscis; tectricibus caudæ inferioribus rufo-castaners. : Coumsa vernans, L., Mantissa Plantarum altera, 1771, p. 526. — Gm., Sysé. Nat., 1, p. 789, sp. 69. — Lath., /nd., p. 599, sp. 22.—Temm., Pig. et Gall. Ind., p. L43, tantum. — Wagl., Syst. Av., 1827, sp. 9. Cocumsa viripis, Scopoli, Delic. Flor. et Faun. Insubr., 1786, p. 994, nec Z. CocumBa PurPUREA, Gm., Syst. INat., I, p. 784, sp. 61, mas. — Lath., /nd., p. 599, sp. 20, mas. Vinaco vennans, Cuv., Règne anim., I, p. 499, excl. syn. Temm. TRERON VERNANS, Vieill., Æncycl. méth., p. 239, t. 78, f. 2.—Steph., Cont. Sh. Zool., XIV, p. 274. TreRoN PuRPUREA, Gray, Gen., Birds, III, Add., p. 23. Treron viriis, Blyth, Ca. Calc. Mus., p. 229, sp. 1387. — Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, II, Columbe, p. 12, sp. 9. — Reich, Syst. Av. I, p. xxvi, t. 241, f. 1340, mas adult., f. 4341, fœm. OSMOTRERON VERNANS, Bp., Consp., II, p. 12, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., p. 10, et Tabl. parall., p. 5h, sp. 23. CoLuMBA VIRIDIS PHILIPPENSIS, Briss., Ornith., I, p. 143, sp. 38, t. IT, f. 2.— Brown, ///., t. 18? mas junior. Prczon verT DES Prixippines, Buffon, 2/. enlum., 138.— Id., Ois., II, p. 528. PIGEON VERT DE L'ILE DE LUCON, Sonn., Voy. Nouv.-Guin., p. 110, t. 64, mas; t. 65, fœm. PiGEoN PERROQUET, Bonnat., Æncycl. méthod., p. 239. Purece Piceow, Brown, Æ., p. 42, t. 18, icon pess. mas. —Lath., Syn., IV, p. 628, sp. 18. — Id., Gen. Hist., p. 76, sp. 95. PArROT PIGEON, Lath., Syn., IV, p. 629, mas, p. 630, fœm., sp. 20. — Id., Gen. Aist., VIII, p. 75, sp. 94. Musées de Paris, Britannique, Collection Bonaparte. Par une rare exception, Temminck, si riche en oiseaux malaisiens, ayant fait figurer sous le nom de Columba vernans l'espèce qui la représente sur le continent indien, du Népaul à Ceylan, du Bengale à Tenas- sérim, nommée depuis bicincta par Jerdon et multicolor par Reichenbach; c’est la véritable vernans de ses domaines scientifiques, celle des îles de la Sonde qu'il nous faut ici illustrer. Ce Colombar, beaucoup plus anciennement connu des auteurs, vit dans toute la Malaisie, et spécialement à Java, Sumatra, Bornéo. Il est très commun aux Philippines, où tous les voyageurs l’ont observé, inclusivement à M. Dussumier, qui l’a rapporté de Manille, quoiqu’une étiquette du Muséum indique au public que c’est du Bengale. La femelle, nommée unicolor par Jerdon, lorsqu'il la croyait distincte, n’est certes pas celle qui a été figurée par Temminck, comme indique l'inscription fautive du support, puisqu'elle appartient au contraire à l'espèce dont nous nous occupons. Malgré la grande ressemblance de ces deux Osmotreron, il sera toujours facile de les distinguer aux ailes beaucoup plus courtes dans celle-ci, à la queue dont la bande noire est médiane dans l’oiseau de l'Inde terminale dans celui des îles de la Sonde. Le mâle de cette dernière a d’ailleurs le sommet de la tête et la Lure plombés, tandis que celui de lautre les à verts ; la bande jugulaire lilas n’est pas limitée à la partie antérieure du cou, mais s'étend au contraire, et se dilate tout autour sur les côtés et sur la partie postérieure (plombée dans lOsm. bicincia) : l'orangé de la poitrine finalement est beaucoup plus large et ne donne pas plus que la portion vineuse qui le surmonte, l'idée de la double bande qui a suggéré le nom du Colombar figuré par Madame Knip sur sa planche X. La femelle de la planche XI, outre le caractère commun aux deux sexes, de la coloration de la queue, a ses tectrices inférieures décidément couleur cannelle, quoique pâles et ternes. | Le Colombar giouanne mâle mesure 27 centimètres ; les ailes sont longues de 15 centimètres et demi; la queue ena9 et demi; le bec a 23 millimètres, et le tarse 2 centimètres de long. La tête est d’un gris verdâtre, beaucoup plus clair sur la gorge, et passant au lilas sur la nuque, cette dernière couleur dominant tout autour du cou: le manteau est vert, légèrement nuancé de cendré ; les couvertures supérieures de la queue sont d’un roux ne la poitrine est orangée; le reste des parties inférieures d’un vert plus ou moins jaune au milieu du ventre, et Re tout sur le crissum, où cette couleur est assez vive le long des bords de chaque plume, verte seulement au milieu; les couvertures inférieures de la queue, aussi longues que les rectrices, sont d’un roux marron plutôt foncé. Les ailes, entièrement plombées inférieurement, ont les couvertures moyennes largement bordées de jaune à l'exté— rieur de ces plumes vertes ; toutes les rémiges sont noirâtres, les primaires à peine lisérées, les secondaires presque frangées, de jaune pâle. La queue, légèrement arrondie, est d’un cendré noirâtre, terminée par une bande d'autant plus large et d’un noir d'autant plus intense, qu’elle est observée sur ses pennes les plus extérieures. Le bec, brun noirâtre à la base, est jaunâtre à la pointe ; les pieds, rouges dans les exemplaires vivants, deviennent couleur de chair jaunâtre par la dessiccation. La femelle, sensiblement plus petite que le mâle, est longue de 23 centimètres; ses ailes en ont 15 et demi; sa queue en mesure 8. Le bec est long de 21 millimètres; les tarses en ont 18. Sa couleur est entière- ment verte sans la moindre trace de gris, de lilas ou d’orangé; les parties, ainsi variées dans le mâle, sont même plus jaunâtres que le reste du plumage, surtout le front, la gorge et la poitrine; les longues couvertures inférieures de la queue sont d’un blanc à peine lavé de jaune ; enfin les ailes seules et la queue avec le crissum, et surtout les couvertures supérieures de cette dernière, quoique moins rousses, rappellent les couleurs du mâle. Le jeune mâle commence par être encore plus uniforme dans ses teintes que la femelle adulte, et ne prend son plumage parfait que graduellement et assez tard. Comme la plupart des Tréroniens, les Osmolreron passent leur vie sur les arbres, d’où ils ne descendent à terre que pour boire. Ils se nourrissent principalement de fruits (à l'exclusion de ceux des céréales et des graines des légumineuses), préférant les fruits des Ficus indica et religiosa même aux bourgeons des Tamarins et des Mangoes, et ils se réfugient souvent dans ces arbres sacrés avec les Singes et les Cheiropières, qui y trouvent aussi un asile, même sur les places publiques des cités les plus populeuses. Quoique munis d’un bec petit et faible, ils n’en ont pas moins une large ouverture de bouche tout comme les vrais Treron à bec puissant. Cette considération n’a pas peu contribué à nous empêcher d'adopter définitivement, comme dans d’autres groupes, la phalange des Tréronés et des Sphénocercés. Le passage, d’ailleurs, est graduel entre elles, même pour la force du bec et la puissance de cet organe, qui varie dans les diverses espèces du même genre. Nous avons vu que Treron aromatica et surtout repalensis ressemblent, à s’y méprendre, à Osmotreron malabarica, et que pompadora aussi a été prise pour cette première espèce plus souvent encore que pour Crocopus viridifrons. Tous ont d’ailleurs 14 pennes à la queue; l'iris presque invariablement cramoisi avec un cercle bleu autour de la pupille. Leurs tarses courts, forts et emplumés, à doigts élargis en dessous, munis d'ongles crochus, leur servent à adhérer à l'extrémité des branches comme les Perroquets. Doués comme ceux-ci d’une grande force musculaire, ils s'y maintiennent en toutes sortes de positions, même entièrement renversés, et ce n’est pas le seul rapport qu'ils aient avec ces oiseaux, avec lesquels ils montrent une grande analogie, jusque dans leur couleur verte. Leur vol est aussi puissant que rapide. Leur voix consiste en un son bas et mélodieux très prolongé et varié par des cadences diverses. Leurs œufs, au nombre de deux seulement, sont moins allongés que dans les autres Pigeons. Totalement étrangers à l'Europe, à l'Amérique et à la Nouvelle-Hollande, ils pourraient se répartir en deux sections géographiques : 4° les Africains, contenant les genres Phalacrotreron et Pinago ; 2 les Asiatiques et Océaniens, comprenant tous les autres. Les Osmotreron, d’ailleurs, ont le bec mince et peu renflé vers le bout, bec, pour ainsi dire plutôt de Colom- bien que de Tréronien; et, ce qui les distingue plus particulièrement des Crocopus, les pieds rouges et les orbites emplumées. Outre ces caractères génériques, les Osmotreron offrent un aspect particulier et jusqu'à des teintes plus tran— chées et plus voyantes, qui les font toujours reconnaître par un œil exercé. C’est tantôt du lilas plus ou moins étendu sur le col ou sur la poitrine, ou de grands espaces fauves, ou pour le moins plus de jaune ou d’orangé. Constatons-le, tout en reconnaissant que leur plumage, tout aussi peu serré que dans les autres Tréroniens, n’a pas plus qu'eux de reflets métalliques : leur couleur générale est, comme nous l'avons vu, d'un beau vert, à pennes alaires également frangées de jaune, à manteau marron plus ou moins sombre, plus ou moins étendu, dans le mâle adulte du moins, suivant les espèces. | C'est Giouanne (Jooan), non Jojoo, qu’il se nomme en Malais ou Javanais, j00 (giou) voulant dire vert. Oudant del. OSMOT L le P Bertrand Editeur a.mas. b fæmina RERON VERNANS , Bp ex 6m mp Lemercier Pans x] RAMPHICULUS OCCIPITALIS, Be. «x GR. LE PTILOPE À NUQUE VIOLETTE. PI. XIV. RamPHICULUS Major : viridis ; sincipite expanse collique lateribus griseo-canis ; nucha, genis, abdomineque medio rubro-vinaceis; qula albo-flavicante; scuto pectorali viridi-aurantio; ventre cano-albicante ; femoribus, lateri- bus, tectricibusque caudalibus latissime albo-marginatis, viridibus; remigibus cyano-nigris, flavo limbatis, subtus cæruleo-plumbeïs ; rectricibus viridibus, lateralibus extus nigricantibus, apice pallidis; omnibus subtus canis, apice argenteis. Priunopus occriTauts, Gray et Mitch., Gen. Birds, I, p. 467, t. 118. — Reich, Sysé. Av., I, t. 239, . 1331. Ramræicuzus occiriTaLIs, Bp., Consp., II, p. 17, sp. 1.— Id., Compt. rendus Acad., 1855, XL, p. 216. Musée Britannique. Collection Bonaparte. Malgré son petit bec, c’est évidemmentle genre Ramphiculus qui se rapprochele plus des Tréroniens, surtout par sa taille et par ses couleurs. Ses pieds robustes, ses ailes si développées, la texture de son plumage et sa queue allongée marquent d’ailleurs le passage de ces oiseaux à sa propre sous-famille, dont il n’est pas aussi certain qu’il doive commencer la série. L’extrémité cunéiforme elle-même de la première rémige (caractère essentiel de la phalange des Péilopés) est notablement courte. Cette belle espèce, rapportée des îles Philippines par M. Cuming, a été introduite dans la science par M. George R. Gray, et c’est au brillant pinceau de son collaborateur, M. Mitchell, qu’on en doit la première figure jusqu'ici publiée, dans le volume des Genera of Birds, figure que l’on voit reproduite en petit tant bien que mal dans l’utile compilation du professeur saxon Reichenbach. La longueur de l'animal est de 28 centimètres ; les ailes mesurent 15 centimètres et demi, la queue 10 et demi. Le bec a 2 centimètres, les tarses 2. 1FŸ TRE - E F Willy del. et Hith. le Berlrand Editeur. Imp-Lemercier Paris. RAMPHICULUS OCCIPITALIS , p.ex 6r 4 5 Fat serie ul ae Cie AE a EE — 4 LAMPROTRERON PORPHVYREA, Br. x Renw. LE PTILOPE À COU ROSE. PI. XV, jeune. L. Jlavo-viridis, in alis caudaque magis virescens ; capite, cervice, pectoreque roseo-vinaceis ; furculis plumarum pectoralium prælongis ; fascia abdominali alba atro-viridi postice marginata; abdomine cinereo flavo vario; crisso Îlavo; tectricibus caudæ inferioribus flavis viridi centratis : rectricibus lateralibus in medio late nigricantibus, apice sordide griseo, subtus argenteo. Juvenis æneo-viridis; subtus sordide viridi-cinerea; genis qulaque albicantibus ; pectore subaurantiaco : remigibus nigricantibus flavido limbatis ; tectricibus majoribus margine externo flavis ; alis subtus ardesiacis ; tectricibus inferioribus sordide viridibus, albido-marginatis, rectricibus lateralibus nigricantibus, apice late spurco-griseis : rostro fusco; pedibus flavis. Coruusa PorrayneA, Reinw., Zemm. PL col., 106.—Knip, Pig., IL t. 4, nec Wagler, adult. Coruuga rosgicoLLis, Wagl., Syst. Av., 1827, Col., sp. 27,'adult. — Id., /sis, 1829, p. 741, juven. Priziwopus PoRPHYREUS, Sw., Zoo!. Journ., I, p. 473. — Reich., Sysé. Av., t 237, Ê. 1322-1323. PrILINOPUS ERYTHROCEPHALUS, Sw., Class of Birds, Il, p. 347. PriLonoPus ROSEICOLLIS, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1846, INT, Gall., p. h.— Id., Lisé, 1856, IV, Co., p. 5, sp. 21, juven. Kunokunu rosetcozuts, O. des Murs, et FI. Prev. Zxp. de la Vénus, Ois., p. 269, p. 43, adult. LamMPROTRERON rORPHYREA, Bp., Consp., IL, p. 18, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., p. 8, et Tabl. parall., p. 54, sp. 37, adult. Ou£orreroN BariLpa, Bp., Coup d'œil Pig., p. 10, et Tabl. parall., p. 55, sp. 61.— Id., Consp., Il, p. 37, sp. 1, juvenis. COLOMBE A CROUPION D'or, Temm., loc. cét. RoSE-NECRED PIGEON, Gray, loc. cit. Musées de Paris, Britannique, des Pays-Bas, etc. Des circonstances toutes particulières, qu’il est inutile de relater à propos de l’exemplaire jeune et mutilé de cette Colombe rapporté des Philippines par M. Barrot, m'ont entraîné à en constituer une espèce nominale. C’est à M. Florent Prevost que nous devons sa première identification. Nous en donnons ici la figure afin que d’autres ne commettent pas la même erreur, erreur dont il ne restera, espérons-le du moins, que l'expression de ma tendresse pour ma plus jeune fille Batilde; de mon admiration pour la sainte reine sa patronne, qui abolit en France l'esclavage ; et de la sympathie bien légitime pour le poëme de ma mère. Ce magnifique Ptilopé, le géant peut-être de sa phalange, habite les îles Philippines et se voit aussi à Timor. De tout temps cette espèce a été malheureuse en fait de noms, car celui de porphyrea, si applicable, qu’elle recut origmairement de Remvwardt, a été changé et par Swainson et par Wagler, à cause sans doute de sa simi- litude avec le nom de porphyracea qui appartient à un vrai Ptilope. Le peu de différence dans sa terminaison, qui avait d’ailleurs disparu sous l’inexactitude des copistes et des imprimeurs, pouvait peut-être justifier cette manière d'agir, avant que nous rejettions pour rendre à cette espèce ainsi que nous le faisons maintenant, celui de purpurata qui lui appartient de droit. Nous avons déjà dit que c'était bien à tort que nous lui en avions imposé un nouveau dans son jeune âge, considérant l’espèce, dans cette humble livrée, comme le type d’un genre aboli depuis. La description de Padulte étant familière aux ornithologistes, nons nous bornons ici à reproduire celle du jeune avant l’apparitiou des brillantes couleurs que lui réserve la nature, avant même que sa première rémige n'ait pris la forme singulière, caractéristique de la phalange des Ptilopés; sous le modeste plumage, enfin, sous lequel nous l'avons appelé Batilde. Sa longueur totale est de 25 centimètres ; ses ailes en ont 15, sa queue 40. Le bec est long de 23 milli- mètres; les tarses de 20. La couleur générale est un vert terne quoique bronzé, plus fané encore sur la tête ; la gorge, les alentours du bec et une portion des joues sont blanchâtres; le reste des parties inférieures est d’un cendré verdâtre, légèrement teinté d'orange sur la poitrine; le crissum est blanchâtre aussi ; les couvertures inférieures de la queue, très courtes, sont de la même teinte, mais avec une longue larme cendré verdâtre intérieure le long de leur baguette qui est blanche. La surface inférieure des ailes est d’un ardoisé grisâtre, mais les petites cou- vertures sont verdâtres. Les rémiges primaires et secondaires sont noirâtres, lavées de vert-bouteille à l’exté— rieur, et frangées tout autour de blanc jaunâtre; les tertiaires, ce que notre oiseau a de plus brillant, sont d’un vert clair peu sensiblement jaunâtre à l'extérieur. La queue, d’un cendré foncé verdâtre, est terminée par une bande beaucoup plus claire; nférieurement elle est toute d’un cendré argentin, et les baguettes de ses rectrices sont blanches. Le bec est d'un cendré foncé de plomb; les pattes sont jaunâtres. C’est en cet état que Wagler l’a décrite comme avis pulla, à la page 741 de l’Zsis de 1829. Il est analogue, comme on voit, à celui du jeune Lamprotreron superba, qui seulement se distingue toujours facilement par le ventre blanc. Qudart del 4 P Ber trand, Editeur Imp-Lemeruier Pants: LAMPROMRERON PORP HYREA, Bp.ex Reinw . juven.. TREROLOEMA LECLANCHERI, Br. LE PTILOPE DE LECLANCHER. PI. XVI. TREROLOEMA LECLANCHERI, Bp., Compt. rendus Acad. Se., 1855, t. XLI, p. 247. — Id., Ornith. Foss., p. 26, sp. 2, et Add. et Corn. Pig, p.13: CARPOPHAGA LECLANCHERI, Gray, Lisé of Birds Brit. Mus., 1856, Col., p. 21, sp. 49. LECLANCHERI PIGEON, Gray, loc. cit. Tout en admettant les genres Leucorreron et TReRoLOEMA dans la sous-famille des Pricoprens, nous ne pouvons nier qu'ils n'aient de grands rapports, non-seulement avec les TRéRonIENS, mais même avec les CARPOPHAGIENS, auxquels on les avait à tort réunis! 9 _ Ce Pigeon de la Nouvelle-Guinée est entièrement nouveau, n’ayant jamais été ni décrit, ni figuré avant nous, À 9 ] 2 te) quoique depuis vingt ans dans les magasins du Muséum. C’est tout à fait la divine miniature de C. gularis, avec laquelle elle constitue le genre Trerolæma (Tréronien remarquable par sa gorge). 16. Oudarta. P Bertrand Eaiteur. Imp.Lemercier, Pans ac TRE MA LECLANCHERI, THOUARSITRERON LEUCOCEPHALA, Be. sx GR. LE PTILOPE DE DUPETIT-THOUARS. PI. XVII. THOUARSITRERON Medüus : dilute viridis ; pileo linea flavo-aurantiaca cincto, et macula hinc inde mandibulari albis : cervice et colli lateribus griseo-flavidis ; qula flaveola; juqulo cinereo-virente; abdomine medio roseo-auran- tiaco; ventre crissoque flavissimis : alis subtus plumbeo-griseis ; remigibus æneo-coracins, secundariis flavo mar- ginatis ; tectricibus et scapularibus apicem versus ocello cæruleo : cauda subemarginata viridi, apice latissime pallide flavo. Juvenis péleo fere concolere : cauda magis emarginata. CoLumsa purgriTr-THouars, Neboux, Voyage au pôle Sud, t. 29, f. 4.— Id., in Guérin, Rev. Zool., 1840, TL, p. 289. — Iébo Favorite, t. 1. — Nec Voyage Vénus, t. 7, quæ Kurutreron taitiensis. COLUMBA KURUKURU PURPURO-LEUCOCEPHALIS, Hombr. et Jacq., Ann. Se. nat., XVI, p. 316, Pnimorus emi1iæ, Less., Écho du Monde savant, 18.., p. 873. — Less., Descr. Mamm. et Ois., 1847, p. 209. PriziNopus DUPETIT-THOUARS, Reich., Sysé. Av., I, p.26, t. 240, f 2587. Priunopus DUPETIT-THOUARSI, Gray, Gen. Brit., III, App., p. 23. PriniLorus DUPETIT-THOUARSI, Hombr. et Jacq. (Pucheran), Voy. Pôle Sud, p. 114, t. 29, f. 1. — Gray, 1854. PricoNorus LEUcOCEPHALUS, Gray, List of Birds Brit. Mus., p. 2, Gall., IV. Koruxuru pureriT-rHouansu, O. des Murs, Voy. Vénus, t. 7. THOUARSITRERON LEUCOCEPHALA, Bp., Consp., IT, p. 16, sp. 1. — Id. Coup d'œil Piy., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 276, ett. XL, 1855, p. 216. Musées de Paris, Britannique, des Pays-Bas, de Berlin, etc. Le genre THOUARSITRERON peut à peine se conserver; il serait mieux même de l’abolir pour le réunir aux véritables Ptlopes. Il n’en diffère que par le manque de couleur pourpre, assez tranchante sur leur calotte, tandis que chez ses espèces elle est blanche. D'ailleurs, même forme, même plumage, et nous présentant surtout fort développées les petites plumes bifurquées et si caractéristiques de la poitrine. Et jusqu'aux mous- taches dessinées, ainsi que dans les deux espèces de Ptilopes qui en sont pourvues, particulièrement le rosei- capillus ; bien qu’elles soient à peine visibles, parce qu’elles sont blanches aussi ; dès lors couleur sur couleur. Au reste, on ne connaît de ce groupe que les deux espèces que nous figurons sur les planches XVII et XVII ; elles se ressemblent tellement, et sont si difficiles à distinguer, qu’on les confond souvent, et que même on les réunit avec intention. Le type dont il est question dans cet article, sous le nom de Th. leucocephala, a porté jusqu’à nous le nom de Colombe Dupetit-T houars. C’est pour rappeler sans aucun doute ce nom illustre dans la science et dans la marine. Il a 24 centimètres de longueur; ses ailes en mesurent 15; sa queue 8. Le bec est long de 20 millimètres : les tarses en ont 18. On le trouve aux Marquises, principalement à l’île Christine. Oudarta €) y 12 THOUARSTT P Bertrand, Editeur RERON L EUCOCEPHALA, Bp.ex Hombr. Imp-Lemercier Paris THOUARSITRERON DIADEMATA, Be. «x leu. LE PTILOPE À VENTRE JAUNE. PI. XVIIL. THOUARSITRERON ninor : lœte viridis; sincipite lacteo, linea flavida postice dilatata circumscripto ; supercilis, gula, abdomine crissoque flavissimis; lateribus tibüsque viridi-varts ; gens, juqulo pectoreque flavidis : tectri- cibus alarum majoribus, remigibus secundaris scapularibusque cærulescentibus, flavo externe marginatis ; pri- maris albido-limbatis : cauda subæquali dorso concolore (sæpe fusco-viridi), sine fascia apicali, maculis tantum fascialibus flavissimis ; fasciola apicali dilutiore subcinerascente : rostro apice flavido pedibusque nigricantibus. CoLuMBA PuRPURATA fœmina, Temm., P/. col., 25h; mas. adult. —Quoy et Gaim., Voy. Freycin., Zool., p. 34, note 2. CoLUMBA DIADEMATA, Temm., 27. col., 254. CoLumBa xanTHOGAsTER, Wagl., Syst. Av., 1827, Col., sp. 29. PriLiNoPus PURPURATUS, Stephens, Con. Sh. Zool., XIV, 1, p. 277, sp. 8. PrILINOPUS FLAVIGASTER, Sw., Class. of Birds, Il, p. 1. — Gray, List of Brit. Mus., 1806, UT, Gall., p. 4, sp. 8. PrILONOPUS XANTHOGASTER, Gray, Gen. of Birds, Ord. IN, sp. L. — Reich., Syst. Av., I, p. xxvt, t. 238, f. 1326, mas adult. 1329. PTILINOPUS DIADEMATUS, Bp., p. 466. KuRUkKURU XANTHOGASTER, O. des Murs. THOUARSITRERON DIADEMATA, Bp., Consp., II, p.16, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sce., t. XXXIX, 1851, p. 876, t. XL, 1855, p. 216, ct Add. et Corr. Pig., p. 13. THOUARSITRERON XANTHOGASTER, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Coll. et Gall., p 5, sp. 12. Cocuuse rurukonu, femelle! Temm., P/. co!., 25h, in fabula et art. suppress. Waire-crowNeD FruiT-PiGEON, Gray, oc. cit. Musées de Leyde, d'Anvers, etc. Ce Ptilopé, particulier à Célèbes età l’île de Banda, mais qui, suivant les Musées Britannique et des Pays-Bas, se trouverait aussi aux Mariannes, comme l’autre aux Marquises, est plus petit que le précédent ; sa gorge est jaune; et sa queue, dépourvue de bande proprement dite à son extrémité, n’a sur ses rectrices que des taches isolées, quoique élargies, et d’un jaune très vif. Nous insistons sur ces caractères, parce qu’ils sont diffé- rentiels, et qu'ils répondent victorieusement aux doutes émis sur la validité de cette seconde espèce du genre. Je ne sais par quelle lubie il avait plu à Temminck de considérer ce Ptilopé comme la femelle du véritable Ptilopus purpuratus! Cette grossière inexactitude, malgré son absurdité et malgré la rétractation de son auteur, avait fait le tour du monde et relancé notre Oiseau jusque dans sa paisible patrie, jusque dans ces îles peu fréquentées de Célèbes et de Banda; tant est facile à pénétrer partout et à s’infiltrer par toutes les petites ouver- tures le subtil poison de l’erreur. Nous en avons retrouvé des traces jusque dans les préjugés des missionnaires, jusque chez nos braves marins; et il est probable que les naturels eux-mêmes, qui doivent avoir bien connu ces oiseaux de temps immémorial, se seront laissé ébranler par l'opinion du grand oïseleur hollandais. Mais ce n’est pas tout que d’avoir ainsi forgé une invention gratuite relative au sexe de ce Péilopé ; il est évident qu'il l’a en outre un peu confondu avec un Chryséné (Kukutreron chrysogaster), ce à quoi est loin de s'opposer la similitude du premier âge entre les deux espèces, et surtout leur calotte blanche, lavée de jaune d’or, dans celle-ci; un peu de lilas dans l’autre ! Les noms chrysogaster de celle-là, tanthogaster, flavigasier, de celle-ci, pris dans le même ordre d'idées, et qu’en grande partie nous n’avons pas adoptés à cause de cela !.… ne sont pas faits pour empêcher l'erreur de se perpétuer. La longueur totale du magnifique mâle représenté dans notre planche est de 20 centimètres; les ailes en mesurent 12, et la queue 8. Le bec a 14 millimètres; les tarses offrent 2 centimètres. La couleur générale, c’est-à-dire le manteau, le reste du dos et des ailes, ainsi que la queue, sont d’un vert- émeraude, aussi foncé que chatoyant; les grandes couvertures des ailes et les scapulaires sont toutes bordées de jaune, et de grandes taches verdâtres couvrent une partie de la pointe de ces dernières; le sommet de la tte encadré par une couronne jaune-jonquille d’un élégant gris de perle presque blanc ; le menton, ou pour mieux dire la gorgerette, est jaune ; le cou tout à l’entour, dessus, dessous et sur les côtés, est, ainsi que la poitrine, d'un gris légèrement verdâtre ; l’échancrure, en forme de À (renversé) est profondément évasée : le ventre montre vers son milieu un large plastron gris. Tout le reste des parties de dessous brille d’un jaune éclatant teint d’orangé partout, mais surtout les couvertures inférieures de la queue : les cuisses sont vertes comme les côtés du crissum. Le bec, délicat est noirâtre, à pointe jaune de corne : les pattes sont noirâtres. Par erreur on a écrit au bas de la planche, diadema pour diademata. Oudart,ael THOUARSITR P Bertrand, Eaieur. ERON DIADI EMA, Bp. ex Temm. Imp Lemercuer, Paris. ie PTILOPUS PURPURATA, Br. x War LE PTILOPE POURPRÉ. PI. XIX : a, adulte ; à, jeune. Prizopus minuscula, læte viridis, subtus cinereo-virens, in nucha genisque pallide sordideque viridi cinerascens ; sincipite purpureo-violaceo, linea flava postice cincto; qula lorisque flavicantibus : pectore concolore, vix macu- lato; crisso cinnamomeo-aurantiaco; abdomine viridi; alis longiusculis, rufo-viridibus : remigibus primariis nigris, lertiariis apice griseo-caruleis ; tectricibus caudæ inferioribus apice roseo-violaceis : cauda brevi, vix rotun- data, viridi, fascia subapicali albo-grisea; rectricibus lateralibus, extimis exceptis, limbo externo flavido: rostro griseo ; pedibus roseis. Juvenis znènor, fronte vix purpurascente ; abdomine vinaceo ; alis viridibus. CoLumBa puRPuRATA, Gmel., Syst. Nat., 1, p. 784, sp. 64 (ex parte). CocuuBa purpurara, Wagl., /sis, 1829, p. 742 (exclusis synonymis). Pricorus PuRruRATUS, Bp., Consp., Il, p. 19, sp. 1. —Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 875. Priopus purPuRaTA, Bp., Compt. rend. Acad. Se., t. XL, 1855, p. 216. Musée de Paris. Wagler distingua ce Péilope, pour la première fois, en 1829, d'avec les espèces les plus voisines. Il avait incontestablement le droit d'appliquer exclusivement le nom de purpurata à celle des trois (au moins) confondues par Gmelin, Latham et Forster. D'ailleurs notre Pigeon est celui qui méritait le mieux cette dénomination, à cause de son ceinturon, du même rouge pourpré que sa calotte. Cette espèce se trouve dans l’île de Vanikoroo. Le Ptilope pourpré mesure 19 centimètres; ses ailes en out 12 et sa queue 6 1/2; son bec présente 15 milli- mètres et ses tarses 25. F-Milly dei et th. P Bertrand Editeur. PTILOPUS PURRURATUS, Bp. ex Gm. a.adultus. b.juvens . Imp Lemercier Paris 19. Qi PTILOPUS GREYI, Be. x Gr LE PTILOPE DE GREY. PIE Prizopus minor ; lœte viridis ; subtus cinereo-virens ; qula flavicante; sincipite, linea flava terminato, fasciaque abdominal latissima, purpureo-violaceis ; nucha cerviceque latissime viridi-cinerascentibus ; crisso cinnamomeo- aurantiaco; tectricibus caudæ inferioribus apice roseo-violaceis : remigibus primariis nigris : tertiariis apice griseo-cæruleis : cauda brevi, vix rotundata, viridi, fascia subapicali albo-grisea; rectricibus lateralibus, extimis excepts, limbo externo flavido. Pricopus PURPURATUS, Bp., Consp., Il, p. 19, sp. 1.—Id., Compt. rend. Acad. Se., p. 7, et Tabl., p. 5h, sp. 39, nec Auct, Pricinopus GREYI, Gray, List of Spec. of Birds Brit. Mus., 1856, p. 4, sp. 8. Grey's FRUIT PIGEON, Gray, loc. cit. Nous avons eu tort d'appeler Péilopus purpuratus cette brillante espèce rapportée, depuis 1829, de l’île Vanikoro, au Muséum, par l’Astrolabe. Ce n’est pas même la Columba purpurata de Wagler, et encore moins la purpurala de Gmelin et Latham. Plus courageux que nous, M. Gray vient d'en faire une espèce nouvelle, d’après des individus des îles des Pins, déposés au Musée Britannique, et il ne nous reste plus qu’à adopter son nom de Péilopus greyi. C’est en honneur du Gouverneur d’une grande partie de Australie, bien connu par son amour pour la science, que ce nom, si semblable au sien propre, a été imposé à notre Pigeon par le savant Ornithologiste anglais. C’est par M. Mac Gillivray, fils de l'élégant écrivain qui fut la providence d’Audubon et contribua tant à sa gloire scientifique, mais surtout littéraire, par ce zélé naturaliste du vaisseau le Ratllesnake (Serpent à sonnettes), que cette espèce a été rapportée en Angleterre de l'archipel de la Loyauté (Loyalty Islands), comme par le gouverneur Gray, de l’île des Pins. Elle est de petite taille, et remarquable surtout par sa courte queue. Sa longueur totale est de 19 centimètres: ses ailes en ont 12 1/2, sa queue 6. Son bec a 18 millimètres, et ses tarses 18. Sa couleur générale est d’un vert-émeraude légèrement bronzé : le sinciput est d’un violet pourpré, bordé latéralement par une ligne jaune peu visible : une large écharpe du même violacé, affectant presque la forme d’un triangle, s'étend sur le ventre : la gorge est d’un blanc jaunâtre, la nuque et le dessus du cou sont d’un vert cendré qui envahit les côtés, et teint aussi en s’éclaircissant la poitrine et le haut de l’abdomen: la région anale est d’un isabelle orangé et les couvertures inférieures de la queue sont d’un rose violacé à la pointe : caractère qui, avec l’écharpe, distingue parfaitement notre espèce. Les premières rémiges sont noires, vert- bouteille extérieurement et à la pointe ; les tertiaires, plus claires à l'extrémité, sont lavées de jaune extérieure- ment, et, en écartant les dernières de ces pennes, on voit un peu de gris bleu qui, dans certains exemplaires, prend l'aspect d’une tache oculiforme. La queue, courte comme nous l’avons déjà fait remarquer, est à peine arrondie; elle est presque entièrement verte, à bande subterminale blanchâtre; les rectrices latérales, à l'exception de la dernière, sont légèrement lavées de jaunâtre à l'extérieur. Le bec est d’un plombé foncé : les pieds sont rougeâtres. | {, #40 fes né 7 ‘4 » A ! 3 tre, ME 8 Me D PP) , : A9 à | s 2 P Bertrand Editeur ci Le PROC AE REY Zp'er 6r. 1 “ PTILOPUS SWAÏINSONT, Br. x Gourn. PTILOPE DE L'AUSTRALIE MÉRIDIONALE. PI. XXI : a, adulte; à, jeune. Pricopus /œte viridis, in nucha genisque griseo-cyanescens ; pileo vivide roseo-purpureo, linea flava postice cincto; gula lorisque stramineis; macula abdominali media roseo-violacea; crisso flavo abdomine tectricibusque caudæ inferioribus aurantiacis : pectore latissime viridi, plumarum bifurcatione abrupte argenteis tibiarum plumis viri- dibus, flavo terminatis: alis longiculis, tectricibus acuticulis, scapularibusque viridibus centro cyaneis, margine flavis : cauda viridi, apice late flavissimo. Juvenis münor viridis fere unicolor (plumis omnibus præcipue dorsalibus et pectoralibus, flavo-limbato), fronte capistro vix purpurescente linea anti-oculari tantum flava; macula abdominali nulla ; ventre tectricibusque sub- caudalibus flavis : remigibus margine apicali albido : rectricibus extremo apice tantum flavissimo. CoLUMBA PURPURATA, Jard. et Selb., Ulustr. Ornith., I, t. 70, nec Lath. CoLumBA PORPHYRACEA, part. Temm. Cocumsa rosercariLLA, Less., Traité Orn., p. 472, sp. 4h, part. et descr. PrILONOPUS PURPURATUS, Var. regina, Sw., Zool. Journ., 1, 1825, p. 473. Prinnopus swainsont, Gould, 1842, Proc. Zool. Soc. Lond., p.. 18. — Id., Austr. B., V, t. 55. — Reich., Syst. Av., t. 235, f. 1309-1310. © KoruxuRu swainson, O. des Murs et F1. Prévost, Zoo!. Ocean., p. 256 et p. 269, sp. 9, excel. syn. €. purpurata, Temm., PL. col., 25h, quæ PE. flavicollis. Pricorus swarnsont, Bp , Consp., IL, p. 19, sp. 2. —Id., Coup d'œil Pig., p. 8, et Tabl. parall , p. 5h, sp. 40. Musées de Paris, Britannique, Leyde, etc. C’est cette espèce, la plus commune de la Nouvelle-Hollande, qui est le type du genre Pricors (Ptiliorope !) de Swainson. Le nom de Kuruuru (quand même il appartiendrait à celle-ci au lieu d’appartenir à une espèce voisine) ne lui convient donc nullement, et il faut le rejeter, surtout quand ceux qui voudraient le lui imposer avec tant d'assurance, confondent deux autres espèces (lewingü de la Nouvelle-Hollande septentrionale et le flavicollis de Timor) avec le roseicapillus des Mariannes, si bien caractérisé par ses petites moustaches roses, mais dont ne parle pas Lesson, qui décrit plutôt Pé. swainsoni, et que son type seul fait reconnaître. Elle a le front et le sommet de la tête d’un beau rose foncé, bordé, sur les côtés et en arrière, par une étroite bande jaune. La partie postérieure du cou est d’un vert grisâtre; toutes les parties supérieures sont d’un beau vert lavé de jaune, le vert passant au bleu foncé vers l'extrémité des tertiaires, qui portent une large bordure jaune; les primaires ont les barbes intérieures grisâtres et les extérieures vertes, bordées de jaune; les rectrices sont d’un vert foncé et d’un jaune vif à l'extrémité; la gorge est d’un gris verdâtre, avec une teinte jaune sur le menton dans certains individus, et dans d’autres d’un blanc grisâtre. La poitrine est verte, celles de ses plumes bifurquées à leur extrémité portent une tache triangulaire d’un gris argenté. Les flancs et l’abdomen sont verts; au centre de cette dernière partie on distingue une large bande d’un rouge orangé, et une autre plus étroite, d’un rose violacé. Les couvertures inférieures de la queue sont d’un jaune orangé, et les jambes vertes. L’iris est rouge orangé; le bec, noir verdâtre, à pointe de couleur de corne, et les pieds brun olivâtre. La longueur de ce Ptilope est de 21 centimètres. Ses ailes ont 13 centimètres et demi, et sa queue 8. Son bec mesure 2 centimètres, et ses tarses 18 millimètres. D'MRUS SE: Le TR Det Fill del et hat P. Bertrand, sarteur. RanNE oO PUS SWAÏNSONT, 8 & Goud a adulius b. juvenis. Imp Lemercier, Pans PTILOPUS CLEMENTINÆ, Be. x Hour LE PTILOPE DE CLÉMENTINE. PI. XXII, fig. 1, adulte, et pl. XXIV, fig. 2, jeune. Pr. véridis; pileo purpureo-violaceo, linea subaurantia inconspicua circumscripto; gents, qula, pectoreque flavido-canescentibus ; cervice flavidiore; macula magna infra pectorali rufo-violacea ; crisso flavo; tectricibus caudæ inferioribus aurantis : alis elongatis ; remigibus cyaneo-nigricantibus ; secundarvis flavo-limbalis; tertiarus ocello cœruleo-violaceo subapicali : cauda viridi, subtus cinerea, apice vivide flavo. Junior minus flavescens, viridi-herbacea; subtus griseo-viridis, lateribus subargenteis ; jugulo subcinerascente ; macula pectorali rufo-castanea ; abdomine secus medium rufo flavoque vario; ventre, crisso, tectricibusque caudee inferioribus flavissimis ; pileo porphyreo-violaceo ; remigibus nigricantibus, apice albo; tertiarts flavo-limbatrs : rectricibus viridibus apice flavis, subtus cinereo-argenteis, apice albidis. _—.. Juvenis pileo corpore concolore; plumis omnibus infra supraque lunula flavida plus manus lata marginais, margine apicali remiqum perconspicuo : fascia caudali terminali anqusta, flavo-cinerea. PtiLINOPUS CLEMENTINÆ, Hombr. et Jacq., Voyage au Pôle sud, 1. 29, F. 2. — Reich., Syst. Au, J, p. xxvi, t. 240, f. 2588. PrILINOPUS FASCIATUS, Peale, Walk. Amer. expl. Exped., NII, p. 193, t. 53, adult. PriLoPus GLEMENTINÆ, Bp., Consp., Il, p. 29, sp. 9. — Id., Coup d'œil Pig., et Tubl., p. 5h, sp. 48, Compt. rend. Acad. Sc., 1855, XL, p. 216, sp. 48, adult. Pricopus ApicaLis, Bp., Consp., II, p. 23, sp. 12. KurukuRU CLEMENTIN&, O. des Murs, Zxpédition de la Vénus, Ois., p. 269, sp. 11. Musées de Paris, de Bruxelles, Britannique, etc. C'est indubitablement à cette belle espèce de Samoa que M. Titien Peale, zoologiste de l'expédition améri- caine du capitaine Wilkes, a appliqué le nom de fasciatus, et cela à l'exclusion de toute autre; car c'est pour avoir lu trop rapidement son article, que l’on a pu croire qu’il la confondait avec l'espèce australienne à laquelle au contraire il ne faisait que la comparer pour l'en distinguer. C’est aussi à ses dépens que j'avais établi mon Pc. apicalis, qui en est le jeune. Les jolies taches rondes d’un bleu de ciel à peine violacé, qui chatoient sur les rémiges tertiaires, sont un caractère propre à ce Péilope, qui d’ailleurs est facile à distinguer par la réunion de plusieurs autres, tels que le violet foncé de sa calotte à peine bordé; la tache entre la poitrine et le ventre qui s'étend en guise de bande et se fond avec le jaune du sous-queue, cette dernière couleur brillant d’un éclat plus qu'ordinaire à l'extrémité des rectrices. Sa longueur est de 22 centimètres; ses ailes mesurent 413 centimètres et demi; sa queue 8. Le bec a 2 cen- timètres, et égale la mesure des tarses. Le manteau, ainsi que tout le dos, le croupion, les couvertures supé- rieures des ailes et de la queue, et ce qui est à découvert des rémiges et des rectrices elles-mêmes, sont d’un vert-olive clair, lavé d’orangé sur le bas du croupion. Le sommet de la tête, c’est-à-dire une large calotte qui s'étend depuis le bec jusqu'au milieu du front, de manière à laisser l'œil à égale distance de son com- mencement et de sa fin, n'offre entre l’œil et ses propres bords latéraux qu’une ligne de la couleur du fond du cou et de la poitrine: cette couleur, qui occupe entiérement les côtés de la tête et la gorge, où elle est fortement lavée de jaune-serin, peut se dire un gris jaune clair et brillant ; elle forme un large collier tout autour du cou et s'étend profondément sur le haut du dos, la poitrine et la partie supérieure de l’abdomen, après avoir teint uniformément les petites plumes bifurquées, assez peu rigides, de la poitrine. La couleur de la calotte est d’un magnifique pourpre violet velouté qui ne le cède pour l'éclat pas même à l’améthyste. Sur le bas du ventre on voit succéder brusquement à la couleur jaune grisonnante un large plastron arrondi, mais se dilatant des deux côtés en guise de bande, d’une couleur violette sombre ou brun lilas; les flancs et le bas- ventre sont plus ou moins verts, le crissam d’un jaune vif, qui devient de plus en plus orangé sur les cou- vertures inférieures de la queue, rouge même à l'extrémité. Le dessous des ailes est cendré verdâtre. Les rémiges, dont la première, quoique courte, a le stylet excessivement long et délié, sont d’un vert très brillant ; les tecères seules montrent extérieurement, vers la pointe, un liséré jaune on ne peut plus fin, mais très vif. La queue, assez longue, est d’un vert intense, terminé par une très large bande d’un jaune vif qui occupe presque la moitié de sa partie découverte. Le tout jeune oiseau offre déjà la première penne des rémiges atténuée en pointe, lorsqu'il n’a encore que 20 centimètres de longueur; ses ailes mesurent 13 centimètres, et sa queue 6. Le bec a 2 centimètres; les tarses ont 22 millimètres. Toute la surface supérieure, y compris la calotte, les joues et le dessus du cou, est d’un vert-olive herbacé, chaque plume, mais surtout les couvertures des ailes, étant terminée par un croissant jaune plus ou moins roussâtre ; la gorge grisonne, et le reste du dessous du corps est verdâtre varié de jaunâtre; le ventre, le:crissum et les couvertures inférieures de la queue étant entièrement d’un jaune-citron beaucoup plus vif. Les ailes, en dessous, sont d’un plombé terne; les rémiges, vert-bouteille, se font toutes remarquer par leurs extrémités blanches. Les rectrices du milieu sont d’un vert roussâtre; les latérales, d’un vert noivâtre, assez largement terminées de grisâtre, et montrent un étroit croissant bleu bordé de noir à l'extrémité; en dessous elles sont toutes cendrée noirâtre, entièrement blanchâtres à la pointe. PTE die Æ PTILOPUS MERCIERI, Xe. x O. nes Murs. % LE PTILOPE DE MERCIER. PI. XXII, fig. 2. Pr. griseo-viridis; ex toto pileo, immarginato, maculaque hinc inde mandibulari dilatata purpureo-violaceis ; qua subflavicante; pectore cinereo-flavido; abdomine flavo-olivascente; crisso et tectricibus caudæ inferioribus avis : alis elongatis; remigibus primariis ex toto nigris; secundarüis atro-viridibus limbo externo flavido ; ter- tiariis cyaneis flavo marginatis : cauda vix rotundata, dimidio basali viridi, dimidio apicali flavo-cinerascente. KurukuRU MERCIERI, O. des Murs et F1. Prév., Voy. Vén. Ornith., p. 266 et 269, sp. 12. Pricopus Mencient, Bp., Consp., Il, p. 22, sp. 8. — Id., Coup d'œil Pig., p. 9, et Tabl., p. 5h, sp. 47. Musée de Paris. Deux seuls Ptilopes portent des moustaches violettes comme la calotte; celles de notre Pt. mercieri sont larges et dilatées postérieurement, tandis que celles du P4. roseicapillus, beaucoup plus minces, sont étroites et allongées. Il est donc impossible de confondre cette belle espèce avec aucune autre. Excessivement rare dans les collections, elle n’a jamais encore été figurée. L’unique exemplaire du Musée de Paris provient de Noukou-hiva, cette île au climat inhospitalier, choisie comme lieu de déportation par un de nos derniers hommes d’État, aussi habile à justifier cette lente torture politique qu’ingénieux à rabaisser l’histoire au pamphlet. Longue de 22 centimètres; ses ailes, plutôt aiguës qu’arrondies, en mesurent 14 et demi, n’arrivant ce- pendant qu’à 3 centimètres de l’extrémité de la queue plutôt carrée qu’arrondie, qui en a 7 d'étendue. Le bec a 2 centimètres, les tarses ont presque 2 centimètres et demi. Sa couleur générale est un gris vert; sa calotte, entièrement d’un violet pourpré sans aucune trace de bordure, descend plus bas de beaucoup que dans n'importe quelle autre espèce, le violet pourpré redoublant même d'éclat et d’intensité sur la nuque, où ses longues plumes se montrent soyeuses et veloutées ; une large plaque de la même teinte, qui se dilate en arrière, se développe en guise de moustache de chaque côté de la mandibule inférieure : la gorge est jaunâtre ; la poitrine de la même couleur, mais plus cendrée; le ventre d’un jaune olivâtre ; les couvertures inférieures de la queue sont tout à fait jaunes. Les ailes sont longues ; les premières rémiges entièrement noires ; les secondes, d’un vert sombre, frangées extérieurement de jaunâtre ; les tertiaires bleues à bords jaunes. La queue est verte sur sa moitié basilaire, et d’un jaune cendré sur l’autre. Le bec, noir à la base, est couleur de corne olivâtre à la pointe; les pieds sont rouges. Ce Ptilope a été apporté au Muséum en 1848. Nous avions d’abord cru et dû croire qu’il était dédié à son érudit et laborieux bibliothécaire; mais c’est à M. Mercier, botaniste qui a fait le tour du monde avec la F'énus, et par qui notre exemplaire, unique jusqu’à présent, a été tué aux îles Marquises, dans la vallée de Maboua, sur un F'icus religiosa, dont cet Oiseau mangeait le fruit. 1 dE et sr-0 1. CMP a ss ‘nb % * Ft \NiIlY del et ith PeBertrarid Editeur ; . PTILOPUS CLEMENTINE, 82 ox #onir :. PREOPU _ M ERC] ERI, Bp. ex O.des Murs. Imp Lemercien Paris PTILOPUS ROSEICAPILLUS, Br. «x Less. PTILOPE DES MARIANNES. PI. XXII. Pricopus viridis ; sincipite purpureo-violaceo, linea flava antice albicante marginato : macula mandibulart hinc inde purpureo-violacea; qula albida ; genis griseis ; jugulo cinereo, plumularum bifurcatarum apicibus albis ; pec- tore medio violaceo ; abdomine aurantio, postice flavo; lateribus olivaceis ; crisso, tectricibusque caudæ inferioribus aurantiacis ; remigibus secundariis, tectricibusque alarum majoribus flavo marginatis, tectricibus mediis scapula- ribusque ocello cyaneo-viridi centratis; cauda viridi, subtus argentea, apice infra supraque albido; rectricibus flavo limbatis. Juvenis obscurior, magis oleaginus, qula flavescentie. Corumpa roselcapiLLa, Less., Traité ornith., p. 472, sp. 44, excl. syn. Sw., descript. autem partim saltem ex P4. swainsone. PriciNopus ROSEICAPILLUS, Less., ist. nat. Gen. Ois., VIIT, p. 33, 1837, nec Gray, qui Lamprotreron. Kuruxunu RosEicarizca, O. des Murs et F1. Prév., Zool. Expéd. Vénus, Ois., p. 259 et 269, sp. 10, excl. syn. ad swainsonr, ewingt et flavicollem spectantibus | PTILONOPUS PURPUREI-CINCTUS, Gray, Proc. Zool. Soc. Lond., 1853, p. 48, t. LV, icon bona. — Id., List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Col., p. 4, sp. 5, excl. syn. P£. mercieri quæ species distincta. Prisorus roseicariLLus, Bp., Consp., Il, p. 21, sp. 7. —Id., Coup d'œil Pig., p. 9, et Tabl., p. 54, sp. 46. CoLumBa PURPURATA, Mus. Paris., Less., Hist. nat. Gen. Ois., VIIT, p. 33. COLOMBE DES MaRIANNES, Less., loc. cit. PURPLE BANDED PIGEON, Gray, loc. «rt. La description que donne Lesson de son P£. roseicapillus s'adapte si bien à Pt. swainsoni, que nous considé- rons M. Gray comme pleinement justifié dans son obstination à vouloir donner un nom nouveau à notre espèce. Mais le nom de purpureo-cinctus, quelque applicable qu’il soit, à Paris, nous ne saurions l’adopter. En effet, l'exemplaire type de Lesson conservé au Muséum, et qui cette fois ne saurait avoir été échangé, joint à la loca- lité (des Mariannes, si importante dans cette sous-famille, et si bien limitée pour chaque espèce), ne permet pas le doute un seul instant, et surtout de laisser prendre aux Anglais une si jolie espèce baptisée en France. Et si nous insistons sur la convenance du nom purpureo-cinctus, c’est qu’il désigne d’une manière toute spé- ciale le principal caractère distinctif des deux espèces de Ptilopes à moustaches roses. Le Ptilopus mercieri, en effet, n’a pas cette espèce de couronne jaune qui se voit autour de la riche calotte pourpre de presque tous ses congénères, ou n’en conserve tout au plus qu'une légère indication. On sait d’ailleurs que ses petites mous- taches ne se dilatent pas comme dans cette espèce des Marquises, et sont simplement linéaires; que, dans l'adulte, la gorge et la poitrine sont plutôt d’un gris blanchâtre que jaunes; que sous cette dernière existe une grande tache violacée; qu’il y à beaucoup plus d'orange au ventre et au-dessus de la queue ; et que celle-ci enfin, moins sensiblement arrondie, est terminée de blanchâtre sur ses deux faces au lieu de l'être par un jaune gris: On peut ajouter que les ailes aussi sont plus courtes. La longueur de notre P£. roseicapillus est de 21 centimètres; ses ailes ont 12 centimètres et demi, et sa queue 7 et demi. Son bec a 21 nullimètres, et ses tarses 22. Tout le manteau, en y comprenant même le bas du dos et le croupion, est d’un vert bronzé, à reflets d’au- tant plus cuivrés et rougeâtres que l’oiseau est moins avancé en âge. Le sinciput et deux larges moustaches dila- tées à la base de la mandibule sont d’un rose pourpre intense, bordés postérieurement par une ligne jaune; la gorge est d’un blanc presque pur dans l'adulte: les côtés de la tête et la nuque sont d’un vert grisâtre, avec les pointes de chaque petite plume bifurquée blanche, la poitrine est verte inférieurement et montre une large tache de pourpre foncé ; le milieu du ventre est vert jaunâtre ; et les flancs sont orangés ; cette couleur est aussi celle des couvertures inférieures de la queue, quoique le crissum se montre d’un jaune pâle au centre, et vert sur les côtés. Les grandes couvertures des ailes, les tertiaires et les secondaires sont d’un vert bleu, bordées de jaune : les primaires sont tout à fait vertes-lisérées simplement de cette couleur : la queue est verte aussi, mais fortement lavée de jaune, et terminée par une bande blanche assez large; toutes les rectrices, bordées de jaune, ont les reflets verts plus forts sur l’étendard externe. Le bec est noir à la pointe, l'iris brun; les pattes sont rouges. 2) imp. lemercier Fans P Bertrand Editeur. M de] y del.et lith. ji PTILOPUS ROSEICAPILLUS, 8p x less. PTILOPUS EWINGI, Be. x Goup. PTILOPE DE L'AUSTRALIE SEPTENTRIONALE. PI. XXIV, fig. 1. Priopus séncipite roseo-violaceo, linea flava circumscripto : collo pectoreque cinereo-virescentibus, plumarum fureulis abrupte albicantibus; qula fasciaque pectorali sulphureis ; abdomine tectricibusque caudæ inferioribus aurantiacis, macula media roseo-violacea; crisso flavissimo : alis rotundatis ; remigibus tertiaris ocello cyaneo flavo-marginato terminatis : cauda viridi ; rectricibus lateralibus fascia apicali flavescente. PrILINOPUS PURPURATUS, var. regèna, Less., Trait. Ornith., p. 472, nec Sw. Priziorus EwWINGI, Gould, Proceed. Zool. Soc., 1842, p. 19. — Id., Austr. B., V, t. 56. — Reich, Sysé. Av., p. xxvi, t. 235, f. 1307-1308. ! Priunopus ? rosgicapiLLus! part., O. des Murs, Voy. Vénus. Pricopus EwWINGt, Bp., Consp., II, p. 20, sp. 3. — Id., Coup d'œil Pig., Comptes rend. Acad. sce., t. XL, 1855, p. 8, 77, 216; et Zabl. parall., p. 54, sp. A1. Mus. Acad. Sc. Philad, Deux seuls Ptilopes, admirablement figurés par Gould, vivent à la Nouvelle-Hollande : le Pé. swainsoni, dont nous avons représenté l'adulte et le jeune sur la même planche ; et la jolie espèce prise pour celle-là par Lesson et confondue par MM. O. des Murs et Florent Prevost avec leur P£. roseicapillus ! Cette fâcheuse circonstance a sans doute contribué à ce que M. Gray ait donné un-nom à celte dernière qu’il a fait figurer comme nou- velle dans les Illustrations des Proceedings de la Société zoologique de Londres. Le véritable Prilopus ewingi est fort rare dans les collections, où généralement nous n’avons trouvé, sous son nom, que l’une ou l’autre des espèces les plus voisines. Il est probable, toutefois, qu'il est abondant dans la partie nord de Australie, où il semble être confiné ; tout comme le P£. swainsoni dans les parties beaucoup mieux explorées du midi et de lorient de ce plus petit des continents. Ses mœurs sont absolument les mêmes. Ce délicieux Ptilope est long de 18 centimètres. Ses ailes mesurent 12 centimètres, et sa queue 5 centi- mètres et demi. Son bec a 12 millimètres. RW 1ly de ei te EE OPUS EWINCY, P Bertrand Editeur Bp. ex Could. S CLEMENTINÆ, p.ex Mombr. juvenis Jnp Lemnercier Paris 24 7 0 h Æ La € TE dr ù PE Le ARE: = FN OQNTE À NE ï po: res ge F EE AE «7j CAN 1 PTILOPUS FLAVICOLLIS, Be. sx GR. LE PTILOPE DE TIMOR. PI. XX. Priorus #ènor : dilute viridis, alis cyaneo-ocellatis, remigibus tertiariis flavo-marginatis : sincipite roseo- purpureo, flavo circumscripto ; genis collique lateribus albo-flavidis ; qua flavissima ; jugulo flavo ; pectore flavo virente, cinereo-vario; fascia infra pectorali sulphurea ; abdomine medio roseo-vinaceo, postice aurantiaco; crisso flavissimo, hinc inde læte viridi: tectricibus caudeæ inferioribus flavo-aurantiis ; cauda cyaneo-viridi, fascia apicali lata flavida ; subtus argentea, apice fasciali et rachidibus albis : rostro tenu. Mas senescens nuptiarum tempore ménor : coloribus valde intensioribus et vividioribus : remigibus rectricibusque cupreo-auralis. CoLumBa PURPURATA, Temm., Pig., I, p. 283. KurukuRU RoSEICAPILLUS, part., O. des Murs et FI. Prév., Æzpéd. Vén., Oùs., p. 262. PriciNopus FLAVO-coLLISs, Gray, List. Birds Brit. Mus., 1856, p. 3, sp. 3. Pricopus rLavicozes, Bp., Consp., IL, p. 20, sp. 4. — Id., Compt. rend. Acad. Se., t. XL, 1855, p. 216. YELLOW-THROATED FRUIT-PIGEON, Gray, loc. cit. Musées de Paris, Britannique, des Pays-Bas. Sans l’aide de la tradition et l’authenticité de l’exemplaire du Jardin des Plantes qui a servi de modèle à la planche 34 du volume de Temminck, par madame Knip, il nous eût été impossible de reconnaitre en elle notre Ptilopus flavicollis: et cela malgré l’assertion de Wagler qui, comme au reste dans le cas de la prétendue Columba aromatica, déclare la représentation fidèle!.. Nous voilà donc aussi, comme dans ce cas exceptionnel, pleinement justifié de la reproduction de cette figure que nous n’avions su à quoi rapporter dans notre Conspectus (I, p. 19), et dont nous n’avons pas pu déterminer la place avant qu’on nous en eût montré l’ori- ginal. Le remarquable coloris, rose-pâle, de la tête, est à la vérité très bien rendu; mais au lieu de s'étendre sur toutes les parties inférieures, le jaune vif qui distingue cette jolie race de Timor, le peintre l’a mala- droitement rassemblé pour en former comme une large bande qui n’a jamais existé que sur ses yeux. Cette espèce est particulière à l’île de Timor, où elle remplace la swainsont, l’'ewingi de la Nouvelle-Hollande et la roseicapillus des îles Mariannes. C’est en effet de cette île que l’a rapportée Maugé. Sa longueur est de 18 centimètres. Ses ailes ont 12 centimètres, et sa queue 6. Son bec et ses tarses mesurent 47 millimètres. EF Willy deleethth- P: Bertrand Eaiteur. PTILOPUS FLAVICOLLIS, arc Imp Lemercier Paris. 20. ñ Sst RON Ro ga A) "4 + PTILOPUS MARLÆ, Be. x Homer. LE PTILOPE DE MARIE. PI. XXVI. Pi. favo-subolivascens; sincipite vix flavo circumscripto, tectricibusque caudæ inferioribus roseo-purpureis ; nucha cerviceque albo-flavidis; fascia interscapulari in humeris protracta purpurea; subtus albo-flavescens, pectore roseo plumarum apicibus albis, postice cinnamomec-aurantiaco plumis roseo-fasciatis : remigibus coracinis, apice et margine externo aureo-viridibus; tertiaris apice viridibus; tectricibus flavo-olivascente marginatis : cauda griseo-lactea. Juv. intense viridis; remigibus rectricibusque rufo-cupreo micantibus; subtus griseo-virescens ; sincipite im- marginato et tectricibus caudæ inferioribus tantum roseo-purpurers ; nucha cerviceque concoloribus et lunula dor- sali nulla; plumarum pectoralium apicibus albis, sed in fundo viride nec roseo; macula pectorali restricta, magis violacea. CoLUMBA KURUKURU SUPERBA fœm., Hombr. et Jacq., Ann. Sc. Naë., 2° sér., XVI, 1841, p. 316. Prizonorus..…...? Gray, Gen. Birds, II, App., p. 23. Priconorus Mariæ, Hombr. et Jacq., Voy. au Pôle sud, Atlas Ois., t. 29, f. 2. Pricinopus Perousit, Peale, Zoo!. Unit. St. explor. Eæxped., VWX, p. 195, €. 54.—Hartl. PriLonopus FASCIATUS ? Gray, List of Birds British Mus., 1856, p. 4, sp. 7, nec Peale. Pricoxopus samognsis, Verr., Mss., cest. O. des Murs et Pucherano. Kurukuru samognsis, O. des Murs et FI. Prév., Ois. de l’Expéd. de la Vénus, p. 241. Priicopus Marræ, Pucheran, Mamm. et Ois., Voy. Astr. et Zélée, IN, p. 115, sp. 78. Priiopus Mar1æ, Bp., Consp., IL, p. 22, sp. 10. — Ïd., Compt.rend. Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 877. — Id., Coup d'œil Pigq., p- 9, sp. 40, et Tabl., p. 5h, sp. 49. Trycon (Pricinoeus) Marræ, Reich., Syst. Av., p. 26, t. 240, F. 2586. PTILONOPUS MAR1Æ, Gray, List of Birds of the British Mus., 1856, part. IV, p. 4, sp. 6. COLOMBE KURUKURU DE VINCENDON, Hombr. et Jacq. Ann., loc. cit. , Archiv. fur Naturgesch., 1852, p.115 Musées de Paris, Britannique, adult. Collection la Fresnaye, à l'alaise, adult. et juv. inédit. Cette délicieuse Colombe, la plus belle des Priropss, et, par conséquent. de l'Ordre entier des Pigeons, serait digne, sous tous les rapports, de porter le nom de ma fille chérie, modèle de perfection en tout genre. (On pardonnera à son père d’être ici l’écho du sentiment général!) Mais quoi qu’on ait pu croire à cet égard ce n’est pas en son honneur qu’elle a été nommée Marie, ni pour faire hommage à une célèbre princesse d'Orléans. comme voudraient le proclamer de généreuses sympathies pour d’illustres infortunes; mais bien en honneur de la digne mère du docteur Hombron. Ce Ptilope, assez répandu dans une certaine partie de l'Océanie, se trouve aux îles Viti, à Balaou, et se voit fréquemment à l’île de Samoa, où on le nomme Ménioumé. Les exemplaires du Muséum britannique pro- viennent des Îles des Navigateurs, d’où ils ont été rapportés par le révérend J.-B. Stair. C’est elle que, malheu- reusement trop tard, M. Titien Peale à voulu dédier à notre intrépide et infortuné la Pérouse. C’est, du reste, aux savants chirurgiens de la Zélée que la science est redevable des premières description et figure de ce Pigeon. Les beaux exemplaires du Muséum ont été rapportés par l’infatigable Jules Verreaux, qui aurait pu être mieux récompensé de ses peines et de ses nombreuses découvertes; et c’est aux missionnaires catholiques, généralement beaucoup moins dévoués à la science que les protestants, que M. de la FReneie doit les siens. Sa longueur totale est de 20 centimètres; l'aile en mesure 13, la queue 7; le bec à 14 millimètres, le tarse 25. Le bec et les pieds sont d’un gris verdâtre; l'iris est blanc, entouré de cercle rouge pâle. L'oiseau est d’un jaune légèrement glacé d’olivâtre; le sinciput entouré d’une ligne jaune à peine sensible, et les cou- vertures inférieures de la queue sont d’un rose pourpre. La nuque et le haut du cou sont d’un blanc légèrement soufré; une élégante bande d’un rose pourpre traverse le haut du dos et se prolonge sur les épaules en forme de croissant. Les parties mférieures sont d’un blanc jaunâtre ; la poitrine est couleur de rose, avec les petites pointes bifurquées des plumes, si remarquables dans ce groupe, blanches; plus bas, elle paraît d’un isabelle orangé, chaque plume étant rayée de couleur rose: lesrémiges sont d’un noir de corbeau, brillant, d’un vert doré à la pointe et sur le bord extérieur ; les tertiaires sont largement vertes à l'extrémité; les couvertures des ailes sont bordées de jaune olivâtre: les rectrices, dans l'oiseau complétement adulte, sont entièrement d'un joli gris lacté. La bande verte, décrite par tous les auteurs comme terminant la queue, ou du moins en partie les pennes extérieures, n’est qu'un vestige du jeune âge. Il n’y a, comme à l'ordinaire, aucune différence dans les sexes ; mais plusieurs mues doivent avoir lieu avant que cette jolie espèce prenne son plumage si clair et si remarquable. À une période déjà assez avancée de son existence, elle ressemble beaucoup plus à ses congénères. Il n’était pas facile de la deviner dans l’état sui- vant, parmi les trésors enfouis à la Fresnaye, où je l'ai en quelque sorte découverte avec la jeune Chrysæna l'uteovirens, etc. Il est d'autant plus essentiel de la décrire, qu'il est plus que probable qu’elle serait présentée comme espèce nouvelle, et des plus éclatantes même, par la plupart des ornithologistes qui la rencontreraient en cet état non connu. Ses parties supérieures sont uniformément vertes (et même d’un vert assez foncé et intense), les grandes pennes des ailes et de la queue offrant de forts reflets d’un cuivreux rougeâtre. Les parties inférieures sont d'un cendré verdâtre ; le sinciput, sans aucune trace de bordure jaune, et le sous-queue seulement, sont d’un rose pourpre, et, chose singulière, tout aussi brillant que chez l’adulte ; la nuque et le haut du cou étant de la même couleur que le dos, entièrement dépourvu dela riche bandoulière ; les petites pointes blanches des plumes de la poitrine, si singulièrement conformées, ressortent comme dans l’adulte, mais sur un fond vert (et non rose) ; la tache pectorale enfin est restreinte, mais d’un violet plus pur que dans l'adulte. Et puisque j'ai parlé de la jeune Chrysæna luteovirens, que je figurerai à double titre dans cette Icono- graphie, disons dès à présent qu’elle est identique avec la prétendue Colombe de Félicie (Pt. Felicie, Pucheran) du Voyage au Pôle sud, t. 12, fig. 1, tout comme Columba virens, Less. (pectoralis, Wagl.), du Voyage de la Coquille, t. L2, fig. 2, n’est que le jeune de Joreron viridis; et Pt. Bathilda, Bp., celui de Lamprotreron porphyrea. Ainsi s’évanouit, à ma grande satisfaction, le genre provisoire OmEoTRERON, que je n'avais établi que pour la réception de ces trois Ptilopiens avant que la nature les eût ornés des brillantes couleurs qu’elle ne leur accorde qu'avec l’âge. P. Oudart del. P Bertrand Editeur PTILOPUS MARIE, 8 ex Hombr a adult. D. juvenis u ne) [e>] Imp Lemercier Paris. IOTRERON EUGENIA, Gour. CHRYSÈNE EUGÉNIE. PI. XXVII, fig. 1. IoTRERON véridis ; capite ex toto lacteo ; Scuto jugulo-pectorali purpureo-violaceo : litura humerali albo-argentea. IoTRERON EUGENIA, Gould, Proc. Zool. Soc. Lond., 1855, p. 137. Prionorus EuGENIA, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Col., p. 6, sp. 14. Musée Britannique de la Collection Gould à Londres. Cette espèce est dédiée par M. Gould, le célèbre ornithologiste d'Angleterre, à Sa Majesté l'Impératrice EUGÉNIE, IMPÉRATRICE DES FRANÇAIS. Elle ne le cède en beauté qu’au Ptilope marie, dont le nom Manu-ma (je l'ai appris depuis la publication de son article) signifie, dans sa patrie, pudique et modeste; et ses couleurs sont beaucoup plus éclatantes. On sait que les fotreron où Chrysènes violacées ont toutes un délicieux plumage, dont un des principaux ornements est un plastron de couleur de violette, différemment placé suivant les espèces. Je m’applaudis plus que jamais, depuis cette nouvelle découverte, d’avoir comparé ces oiseaux à cette fleur, emblème de vertu et de simplicité, dont il leur manque à peine le parfum. M. Gould, qui avait déjà dédié à l’Impératrice un Oiseau-Mouche, aura voulu sans doute qu’elle ait aussi sa Colombe, comme la reine d'Angleterre a permis depuis longtemps que l’on donne son royal nom de Victoria au nouveau Goura couronné, si remarquable par sa fécondité. C'est des îles Salomon que M. Webster a rapporté ce beau Tréronide, que, faute d’objets de comparaison, il n’était pas impossible de rapporter, à cause de la position du plastron, pectoral, à IoTRERON viripis d’Am— boine, à face grise et à tache humérale d’argent, qu'il doit suivre immédiatement et même pr écéder dans le système. Jotreron rivoli, figurée par F1. Prévost, et Loir. strophium, Gould, des Louisiades, archipel qui touche à la Nouvelle-Guinée (qu’elles forment ou non une ou deux espèces), sont trop remarquables par le croissant blanc à travers la poitrine, manquant à la vérité dans la femelle, pour qu’on puisse les confondre avec Zotr. eugénie : afin d'être sûr de leur identité, il faudrait les comparer en nature ; mais la dernière n'existe qu’en Angleterre, et le trésor que nous avions en France s’est envolé en Amérique avec tant d'autres objets précieux de la collection Masséna. Toyastra, Reinw., type du genre, a, comme le nom l'indique, le plastron au milieu de l'abdomen. Totreron nana, la plus petite de toutes, venant aussi de la Nouvelle-Guinée, à la queue courte, le plastron abdominal, et se distingue en outre de toutes les autres par un petit croissant gris argenté de chaque côté du cou. Quant à la melanocephala de Java, elle est trop différente par l'absence de violet et par le noir de sa nuque, pour qu’il soit utile même de la comparer aux autres; d’ailleurs sa queue allongée et composée de 16 rec- trices prouve assez qu’elle doit être considérée comme type d’un genre à part, qui sera aux Jotreron parmi les Chrysènés, ce que Lamprotornis est à Ptilopus parmi les Pricorés. Nous proclamons ce nouveau genre dès à présent sous le nom d'Aæmatæna, nous rappelant que la femelle elle-même de son espèce typique, si fréquente à Java, du reste uniformément verte, a les couvertures inférieures de la queue ensanglantées. Totreron eugenia, quoique beaucoup plus grande que Lotr. nana, est toutefois de petite taille; sa longueur est de 20 centimètres; les ailes en ont 10 : le bec a 15 millimètres, ainsi que le tarse. Le sommet de la tête, les joues, les plumes auriculaires et la gorge sont blanches; la portion inférieure de cette partie et la poitrine du violet cramoisi le plus vif et le plus brillant; toute la surface supérieure est d’un vert teint d’orangé. Le long de chaque épaule brille une bande de gris argenté, et une large tache de la même couleur se voit à l'extrémité de chaque rémige primaire ; les tertiaires sont d’un cendré d’ardoise terminé de brun orangé ; les secondaires, beaucoup moins foncées, sont entièrement bordées de la même couleur, et montrent une frange jaune très étroite le long de la portion terminale de leur bord ; le dessous du corps est d’un vert grisâtre, et le ventre lavé de jaune. [OTRERON VIRIDIS, Br. rx L. CHRYSÈNE TURVERT. PI. XXVIIT, fig. 2, jeune. Torreron viridis, in alis caudaque fere smaragdina, facie grisea; juqulo pectoreque purpureo-violaceis, tectricibus caudaæ inferioribus flavidis viridi-centratis, tectricibus alarum minoribus fascia humerali albo-grisea : majoribus, remigibusque secundarüis extus, flavo marginatis :tertiariis et tectricibus corpori proximioribus maculis cæruleo- lacteis ; rectricibus macula apicali cinerea, intus albo, externe flavo marginatis : cauda subtus nigricante, apice albida : rostro pedibusque flavidis. Juvenis minor, lœte viridis, unicolor, subtus dilutior et magis flavicans ; facie concolore ; fronte gulaque cinereïs ; macula pectorali media rubra inconspicua; crisso cinnamomeo-flavido; tectricibus caudæ inferioribus flavi- dis viridi centratis : tectricibus alarum majoribus flavido limbatis; remigibus tertiariis apice albo-cycneis : cauda dorso concolore ; rectricibus subtus nigricantibus, mediis exceptis, apice albo-griseis : rostro albido ; pedibus aurantis. Cozumsa virinis, L., Syst. Nat., 1, p. 283, sp. 23.— Gm., Syst. Nar., I, p. 780, sp. 23.— Lath., Zxd. Ornith., X, p. 609, ep. 58. — Temm., Pig. et Gall.,T, Index, p. 92. — Bonnat., Ænc. Ornith., T, p. 237, sp. 18. — Wagl., Syst. Av., 1827, Columb., sp. 81, nec Scopoli quæ Osmotreron vernans.— Knip, Pig., IT, t. 17, adult. — Eyd. et Gerv., Voy. Favor., Ois., p. 35, t. 79. CoLumBa virens, Less., 7%. Ornith., p. 471, sp. 40. —Id., Compl. Buff., VIE, p. 29. Corumga cyanovinens! fœm., Less., Voy. C'og., I, t. 42, f. 2.—Reich., Syst. Av., t. 258, f. 1325, juv. CozumpA pEcroraLIs, Wagl., /sis, 1829, p. 7h0. Priconorus virinis, Sw., Zoo!. Journ., I, p.473. —Reich., Syst. Av, I, p. xxvI, €. 7. — Guérin, Mag. Zool., 1836, t. 76. Prizonorus vinipis, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1846, III, Gall. Jorreron virinis, Bp., Consp., Il, p. 24, sp. 1. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XL, 1855, p. 217. — Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Columb., p. 6, sp. 13. TORTUR VIRIDIS AMBOINENSIS, Br., Orn., 1, p. 152, sp. 48, €. 15, [. 2. — Id., 8° édit., p. 39. TOURTERELLE À GORGE POURPRÉE D'AMBOINE, Buff., 27. enlum., 142. TuorverT, Buff., Ois., I, p. 55, sp. 1. — Sonn., VII, p. 289. GReen TurTLe, Lath., Sun., II, ii, p. 653, sp. 49. — Id., Gen. Hist., NIIL. Musée de Paris, — Collection Bonaparte. C’est l'œil exercé de M. Jules Verreaux qui s’est aperçu le premier. et m'a signalé dans les Galeries du Mu- séum que cet oiseau est le jeune de l’Z. viridis. Lesson et Wagler en avaient fait tour à tour leur espèce nominale, ou l'avaient rapportée comme femelle ou jeune à des Ptilopiens d’autres genres, notamment au Cyanotreron cyanovirens, dont même elle porte le nom sur la planche de Lesson, qui seule a servi jusqu'ici de modèle à tous les compilateurs. Nous la présentons le premier à la place qui lui convient. L’adulte, assez bien connu, sinon décrit et figuré de tous les temps, l’a encore été, en 1836, dans le Magasin de Guérin sur la planche 76 des Oiseaux, une des dernières de ce recueil périodique avant sa réunion à la Revue Cuviérienne, qui a été si utile depuis vingt ans à la Zoologie pure et appliquée. Nous n’avons à décrire que le jeune (ou mieux l’exemplaire jeune), qu’une seule petite plume rouge, poussée par exception au milieu de la poitrine, a fait prendre pour une espèce nouvelle. C’est petit à petit que se dessine et se teint en pourpre la large plaque violette qui s’étend depuis la face antérieure du cou sur une partie de la poitrine, et se présente avec une intensité et des dimensions plus ou moins considérables, suivant l’âge et le sexe des exemplaires soumis à examen. Je ne sais si l’mdividu figuré vient des Moluques, d’Amboine et de Bourou ou de quelque autre île de cet archipel, où notre espèce est circonscrite : mais sa longueur est de 20 centimètres; ses ailes en mesurent 11, sa queue 5. Le bec a un demi-centimètre, les tarses ont 2 centimètres. Sa couleur est d’un beau vert, un peu jaunâtre en dessous, avec le front et la gorge cendrés. Ajoutons seulement que les grandes tectrices de ses ailes sont bordées de jaune. Ondart del 101 P. Bertrand Editeur RERON VIRIDIS , Bp.ex L. juvenis. Imp Lemércier Paris . 7 g* Due DERr: ee LE { An KURUTRERON OOPA, Br. x Wacz. LA KURUKURU DE TAITI. PI. XXIX, fig. 1. Kuwrreron aureo-viridis; subtus cum capite colloque griseo-subflavicans ; sincipite griseo-violaceo, linea postice flavida vix ulla ; qula albida; genis, nucha, collo abdomineque griseo-flavidis : crisso albido-flavido : tectricibus caudalibus citrinis ; alis sublus cinereo-plumbeïs ; remigibus primariis nigro-cyaneis, flavo-marginalis ; tertiariis flavo-limbatis : rectricibus lateralibus pogoniointerno nigricante macula subierminali griseo-alba fasciato ; extima utrinque apice exteriore flavo : rostro pedibusque plumbeis. Juvenis oleagino-cuprea; subtus fusco-flavida; pileo vix sublilacino. Mas senescens (specim. ex Mus. Francofurt.) maximus; pileo genisque pulchre et intense lilacino-violaceis : pedibus nigerrimis. CoLumBa purrurara, part, Gm., Sysé. Nat, 1, p. 784, sp. 64. — Lath, Znd., p. 598, sp. 17. CoLumBa poRPHyRACEA, var. ex Otahiti, Forster. Coumsa oopa, Ooupél Wagl., sis, 1829, p. 742. Priuinorus porrayreus ! Reich., Syst. Av., I, p. XXVF, t. 2456, . 3525, 3526. CoLumBA KURUKURU, var. taitensis, Less., Voy. Cog., [, p. ©07. PriLonopus TaITENSIS, Gray, Gen. of Pirds, Ord. 1V, sp. 9. KURUKURU DUPETIT-THOUARS, El. Prévost, Voy. Vénus, 1. 7. Priconopus PURPURATUS, Gray, 1841, List of Birds Brit. Mus., IV, Col., 1856, p. 4, sp. 9. Pricinovus rurcaTus, Peale, Walk. Unit. S. explor. Exped., VII, p. 191. Priinopus NEBouxt1, O. des Murs, ex specimine. PriLINOPUS TAITENSIS, Gray et Avet, ex specimine. Trycon ! raTENsis, Reich., Syst. Av., 1, p. xxvi, t. 2456, fig. 3527-28, icon. ex specim., et !. 24, f. 2485, ex icon. Venceris. KuruTrERON 00PA, Bp., Consp., I, p. 26, sp. 1. — Id., Coup d'œil Piq., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 878, et t. XL, 1855, p. 217. Cozomge DE Tairi, Néboux, Æev. Zool., 1840, p. 289. KorukuRU TAITENSIs, O. des Murs, ex Less. Pricopus o0pA, Bp., in Lité. — Forst., icon ined. 91 (non 440 ?). Musées de Paris, Britannique, de Francfort, etc. Collection Bonaparte. Les noms vulgaires de ces Ptilopiens, plus ou moins voisins, plus ou moins ressemblants à Columba purpu- raia, ont été confondus ou mal appliqués, tout autant que les noms scientifiques. Oopa (Oupa, Oupé) est évidem- ment le même mot que Upe(Oupé), orthographe espagnole aujourd’hui sagement adoptée, même par les mis- sionnaires anglais, et par nos officiers de marine les plus érudits en philologie. Ce mot n’est autre que le terme général par lequel on désigne tous les Pigeons. Comment en douter, lorsque nous le voyons donné également à la petite Kukuireron laitensis, Néboux (Oopa, Wagler ex Forster), et, avec ou sans l’article a, au gigantesque Serresius (Oupé aux îles Marquises, Koupé à Taïti)? Forster, qui confond trois espèces sous sa Columba porphyracea, nous assure en effet que celle de Taïti, qui est le sujet de cet article, s'y nomme Oopa, tandis que celle de Raïle (qu’il appelle Uliatea) et celle de Tonga, qui est la véritable purpurata, s'y nommerait Kurrikuru. Malgré l’assertion de M. O. Des Murs qui proclame, sans doute d’après le son, que c’est bien celle de cet article, de Taïti, qui s'appelle Kurukuru. Cette opinion erronée lui à même fait adopter le nom générique de Kurukuru pour les véritables Ptilonopes de Swainson, fondateur du genre. Quant à ce mot Kurukuru, on sait avec quelle facilité l’r et le % s’échangent entre eux et même se suppri- ment euphoniquement, dans les différents dialectes en question. Eh bien, le véritable nom est Kuku, pris de son cri langoureux, coucou, coucou! (cuculus a cantu, Pline). KUKUTRERON CHRYSOGASTER, Be. x Gr. LA KURUKURU À VENTRE D'OR. PI. XXIX, fig. 2. KuxurreroN aureo-viridis, subrufescens ; subtus flavissima ; pileo albo-purpurascente, linea postica flava ; auri- cularibus, collo pectoreque plumis griseo-albis, basi flavis; qula genisque flavidis : tectricibus alarum majoribus, remigibus secundariis scapularibusque viridi-cyaneis, margine externo flavo; prümariis nigricantibus, marqgine externovirescentibus : cauda subæquali, fascia apicali tota albida; rectricibus flavo-marginatis : rostro croceo-corneo. Juvenis o/eagino-cuprea ; junior olivaceo-viridis; capite, collo pectoreque cinereis, plumis flavo-undulatis, alis caudaque cupreis, remigibus albo-limbatis ; subtus obscurior, griseo-flavescens. Pricinopus rorpayreus (errore), Gray, Gen. Bird., Ord. IV, sp. 2. — Fœm. aut juven. PrILONOPUS CHRYSOGASTER, Gray, Proc. zool. Soc. Lond., 1853, p. 48, t. LIV, icon bona. — Id., List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Columb., p. 5, sp. 10. — Reich., Syst. Av., I, p. xxvt, t. 245-6, f. 3525-26. PriLiNoPus CORALENSIS ? Peale, Americ. exæplor. Exped. Wük., Zool., VIT, p. 191. KURUTRERON CHRYSOGASTER, Bp., Consp., Il, p. 26, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 878, ett. XL, 1855, p. 217 (chrysogastra). GoLpeN BELLIED FRuIT-PIGEON, Gray, loc. cit. Musées de Paris, Britannique. Sa longueur est de 23 centimètres. Elle est d’un vert bronzé; le sinciput paraît d’un gris blanc légèrement pourpré, ou pour mieux dire, lilas, du moins en arrière, bordé de jaune le long de la partie postérieure seu - lement; les côtés de la tête, le cou et la poitrine sont d’un gris blanc, avecles plumes de cette dernière jaunes à la base; les joues et la gorge sont aussi lavées de jaune pâle ; le ventre et les couvertures inférieures de la queue sont d’un jaune vif et brillant; les flancs sont d’un grisâtre pâle, assez fortement lavés de jaune. Les grandes cou- vertures des ailes sont d’un vert bleuâtre, lisérées de jaune, tout comme les rémiges tertiaires et secondaires; les primaires sont plutôt d’un noir mat à reflets verts sur l’étendard extérieur seulement. La queue, verte aussi, est encore plus bronzée que le dos, et porte à l'extrémité une large bande d’un blanc presque pur; mais chaque rectrice est bordée de jaune. Le bec est jaune de corne, moins foncé à la ponte que chez d’autres espèces, et plus rougeâtre autour des narines; l'iris, brun fauve; les pieds sont d’un rouge brun. Le nom qu'elle porte lui convient, car le ventre jaune est la principale distinction des deux Kukutreron. Celle-ci se trouve à l’île sacrée de Tonga ; mais je ne crois pas qu'elle vive avec la commune à Otahiti. C’est encore plus certainement par erreur qu’on la fait venir des Marquises et de Roiatea, au musée de Leyde. Je ne connais pas le Péilinopus coralensis, Peale, des îles Carlshoff; mais je ne serais pas étonné que ce fût un jeune du présent Kukutreron, à la vérité assez avancé en âge. Les ondulations jaunes sur les plumes et les fortes nuances cuivrées me l’indiquent du moins. Jen dirai autant du bec jaune et des pieds rouges. La patrie n’est pas un obstacle ; car, quoique très distantes les unes des autres, elles ne sont séparées que par une série d'îles basses bien boisées, où ces oiseaux trouvent non-seulement à se reposer, mais à se nourrir de graines de Pandron (capucines). Ë 25) POudart, de. P Bertrand, Edieur imp. Lemercier Paris . 1 KUKUTRERON OOPA 85 ex Wagl 2 _ KUKUTRERON CHRYSOGASTER, B ex Gray. CHRYSŒNA LUTEOVIRENS. CHRYSENT. PI. XXXI, fig. 2, jeune; fig. 4, adulte. Onrysoena viridis luteoque varia; capite luteo-viridi; abdomine medio tectricibusque alarum inferioribus flavissimis. Juvenis minima : viridis, in pectore subpallescens, in qula et in abdomine cinerascens, plumis luteo limbatis; tec- tricibus caudæ inferioribus flavidis ; subtiliter viridi-centratis ; alis viridibus immaculatis ; remigibus nigrican. tibus, limbo externo et basi subtus interne aureis ; tectricibus inferioribus viridibus flavo-undulatis : cauda viridi, subtus aureo-cinerea, rachidibus albis ; rectricibus supra tantum litura nigra subterminali, extima utrinque apice extremo interne aureo : rostro apice flavido ; pedibusque nigricantibus. CoLüMBa LUTEOVIRENS, Hombr. et Jacq. (Pucheran), Voy. au Pôle Sud, p.112, t. 12, f. 2. CoLumBA LUTEA, Aliq. Cazænas ! Gouri, Reichenbach. Pricinopus LUTEOVIRENS, Reich., Syst. Ao., I, p. xxvi, t. 247, fig. 2594, et t. 263, f. 1169-70. CaALLINAS FLAvA, Reichenbach. CHRYSOENA LUTEOVIRENS, Bp., Consp., Il, p. 28, sp. 24. CocuuBA FELICIÆ, Hombr. et Jacq., Ann. sc. nat., IT, sér. xvi, p. 316. — Id., Voy. au Pôle Sud, p. 111, t. 12, fig. 4, juvenis. Priciopus FELICIÆ, Reich., Syst. Av., I, p. xxvIn, t. 245, fig. 25. CuREOTRERON FELICIÆ, Bp., Consp., Il, p. 28, sp. 3, juvenis. Les plumes longues, étroites, aiguës et frisées dont est entièrement recouvert le corps de ce charmant Ptito- pien, ont été considérées bien à tort comme une extension générale des petites bifurquées qui revêtent la poi- trine de la plupart des autres espèces de ce groupe; mais il n’y a rien de commun entre ces dernières et celles de l'oiseau dont nous parlons. Ces plumes sont au contraire de la même nature (non rigides) que les plumes qui se trouvent, par la loi de la symétrie, revêtir mon genre Drepanoptila parmi les Péilopés, et dans tous les sombres Alectræniens, qui, sous ce rapport, pourraient commencer la série avec notre Chrysæna. Mais on ne peut pas plus réunir l’or au charbon qu’on ne peut rassembler nos deux sous-familles des Péilopiens et des Alectræniens, si voisines qu’elles soient, ainsi qu’en ont jugé Gray et la plupart des maîtres en ornithologie. Quant aux Colonides, ou Pigeons de Nicobar, il est évident que la similitude de leurs plumes déliées, allon- gées, aiguës et quelque peu frisées, ne constitue que de l’analogie, puisque ces derniers sont d’épais pigeons ter- restres, à ailes courtes et arrondies, à pattes longues et robustes. On n’en a pas moins fait de notre léger Ptilo- pien une seconde espèce de cette même famille, sous le nom de Calænas Gouldi! Le jeune a les plumes arrondies, de forme et de texture ordinaires; sa couleur est entièrement verte; et certes il faut excuser un des premiers zoologistes de notre Muséum s’il en a fait une espèce particulière, quoique cet oiseau porte son cachet d’or sous son aile. Nous ne l’avons découvert nous-même que dernièrement, et par une circonstance fortuite. Jusque-là nous avions dormi tranquille et pendant bien longtemps sur la même erreur. Mais ce que nous ne pouvons comprendre, c’est qu’un personnage encore plus haut placé dans la hiérarchie de l’administration du Muséum, et tout à fait au sommet de la science, ait pu longtemps croire (et conserve même à présent des doutes) que notre colombe si caractérisée, si bien connue, ne soit autre chose qu’un albinos d’une autre espèce, dont au reste il ne peut, je pense, avoir cherché à se rendre compte. De quelle espèce le serait- elle en effet? Ce n’est pas plus un albinos que le Troglodyte ne l'a jamais été de l'Homo sapiens, que l'Ours polaire (blanc) ne l’a été de l'Ours commun, que l’ Hermine ne l’a été de la Belette, ete., ete. Et pour trouver des albinos jaunes, il faut absolument recourir au fameux Bucco serinus, O. des Murs, à la race domestique des serins de Canarie, au Werops flavus, Daudin, au vol des Vilochéides découverts et suivis par le commandant Vaillant, près de Bône ou de Constantine ; à mon moineau jaune de Canino, indubitablement métis de Passer ilalicæ et du Serinus domesticus, et pas même variété se reproduisant comme les jolis moineaux blonds, aux yeux bleus, de mes sœurs, que tous les ans nous dénichions dans notre enfance sur l’humble clocher de notre cathédrale. Chrysæna luteovirens est longue de 20 centimètres; ses ailes mesurent 12 centimètres, sa queue 6; son bec, 15 millimètres, ses tarses 22. Qudart ae. CE P.Bertrand,Editeur RYSÆNA LUTI a. adult. = CT OVIRI ENS , Bprex Hombr. | b. juven. 61. Tmp.LemerciernPanis ee PAS Fs ERYTHROENA MADAGASCARIENSIS, Br. sx O. xs Murs. FUNINGO DE MADAGASCAR, jeune. PI. XXXII. EryranosNa coracino-violacea; capite collique plumis acuminatis canescentibus; crisso violaceo-purpureo : remiqum prima apicem versus interna emarginata : cauda subrotundata, rectricibus magna ex parte atro-purpu- reis : rostro nigro, apice flavo; orbitis nudis pedibusque rubris. Fœmina munor, vix minus mtida. Juvenis nigro-cæruleus, partim ex chalybeo splendens, sincipite cinereo-nigrescente ; occipite nigro-viridi sub- cinerascente; cervice fusco-cinerea, centro nigricante ; uropygio atro-cinereo; qula cinereo-alba: qutture cineras- cente : juguli plumis emarginatis, barbulis elongatis ; abdomine ex virescente atro-cæruleo : remigibus rectrici- busque cinereo-nigris, subcinerascentibus; rostro pallide cærulescente ; orbitis vestitis, concoloribus ; pedibus virescentibus. CoLUMBA MADAGASCARIENSIS, L., Syst. Nat., I, p. 283, spec. 24. — Briss., Ornith., 1, p. 140, t. XIV, F. 4, adult. — Gmel., Sysé., I, p. 779, sp. 21. — Lath., Znd. ornith., p. 604, spec. 40. CoLuuBa PHOENICURA, Wagl., Syst. Av., 4827, sp. 23, adult. Cocuuga nirinissima, Scopol., Del. Fl. et Faun. Ins., pars IT, p. 93, sp. 89. CARPOPHAGA MADAGASCARIENSIS, Gray. ALECTROENAS MADAGASCARIENSIS, Reich., Syst. Av, t. 234, fig. 1301, adult. CoLumBA sGanzINI, Verreaux. Furnincus sGanzint, O. des Murs, Æncycl. Hist. nat., Ois., 6, p. 32. — Bonap., Consp., If, p. 29, sp. 2. FUNINGUS MADAGASCARIENSIS, Bonap., Consp., II, p. 29, sp. 4. ERYTHROENA PULCHERRIMA, Bonap., Consp., IT, p. 30, sp. 1. Jantaoenas PuLcHERRIMA, Reichenb., Syst. Av., tab. 230 b, fig. 3325, ex Sonner. PicEoN vioLer, à tête rouge, d'Antigue, Sonner., Voy. Nowv.-Guin., p. 119, t. 67, adult. LE Raer Founinco, mâle, Levaill., Ois. Afr., IV, p. 72, pl. 266. Musées de Paris, Britannique, de Bordeaux. On ne peut concevoir que MM. Verreaux et O. des Murs aient pu considérer comme espèce nouvelle un jeune Funingo de Madagascar, offrant le plumage sous lequel il est le moins rare dans tous les Musées. Depuis longtemps nous soupconnions que le prétendu Furningus sganzini devait être rayé des catalogues de l’orni- thologie, et nous cherchions à voir l'oiseau type que ces savants naturalistes avaient eu devant les yeux. Grâce à notre persévérance presque indiscrète, et à la complaisance de M. Soubervie, directeur du Musée de Bor- deaux, nous avons connu cet oiseau, nous pouvons en publier un portrait fidèle et prouver en même temps la nullité de cette espèce. Le premier qui ait séparé les Alectræniens des Ptiliopodes a été M. Gray, qui, en 1840, nomma ainsi à la vérité un des Colongales de Lesson (1831), modifié'en Alectrœnas par Agassiz. C'est moi qui en ai formé deux genres, nommant Chlamidæna, en 1854, le Columba franciæ, et laissant le nom Alectrænas à l'espèce qui fait l’objet de cet article. Peut-être aurait-il mieux valu conserver les choses en cet état, d'autant plus que mes noms étaient très appropriés aux espèces. Mais M. Gray ayant réclamé contre mon Chlamidæna, qui était, dit-il, le vrai type de son Alectrænas, j'ai voulu faire droit à ses assertions, même dépourvues de preuves; et j'ai forgé le nouveau nom Erythræna, adopté par Gray. Dans tous les cas, Funingus, et surtout Furningus, sont des intrus de 1854 qu’il faut balayer de la science avec le nom spécifique et l'oiseau auquel ils ont été infligés. L'Erythræna madagascariensis (juvenis), c’est-à-dire le Funingus sganzini, est très commun, dit-on, dans les forêts des Seychelles, où on le nomme Pigeon hollandais. I est excellent à manger. Il est commun aussi dans l’île de Madagascar, puisque Bontekoe rapporte que, dans un seul jour, il en a tué près de deux cents. Je ne relève pas l’assertion de Buffon, qui le dit ressembler à un Pigeon ramier, et qui ajoute que sa taille plus petite empêche seule de les confondre ; mais je saisis cette occasion, pour faire remarquer que Funingus, si peu élégamment naturalisé par M. des Murs, doit signifier simplement chez les Malgaches Pigeon; car des deux espèces auxquelles on l’applique, la verte est un T'réronien, et la bleue un des deux seuls Aléréniens connus, quoiqu’on m'en ait fait élever à moi-même le nombre à cinq. y fe D AE 52 E Blanchard, ae : PBérinand'Eäiteur Ip Lémercier, Paris. ERYTHRCŒNA MADAGASGARIENSIS Bpex ND EL SERRESIUS GALEATUS. SERRÉSIE DE FORSTER. PI. XXXIIT. Serresius Mazimus : ex fuscescente æneo-virens; subtus cum capite collo undique, tibiisque griseo-fuliginosus, pileo cerviceque nigricantibus, qula pectoreque vix cinereo-sublilacinis ; tectricibus caudæ inferioribus atro- castaneis, rachidibus nigris : alis caudaque subtus omnino nigricantibus opacis, tectricibus ipsis alarum inferioribus sine nitore : plumis densis nasalibus albo-canis ; rostro albido, apice nigro : pedibus atro-rubris. CocumsA GLoBicera! var. Ins. Otahiti (Aroobee), Forst. (1772), Licht. Descr. Anim., 184h, p. 166, sp. 148. Cocuwsa rorsrert, Wagl., Zsis, 1829, p. 729, ex Forst. exclusa statura, etc., nec Desmarest, Dict. Sc. Nat., 1826, XL, p. 340, sp. 65, que vera Col. purpurata (porphyracea Fonsr., nec porphyrea). SERRESIUS GALEATUS, Bp., Notes sur Les Ois. des Marquises, p. 1, in Compr. rend, Acad. Sc., 1855, XLE, p. 1110. — Id., Ornith. Foss. Add. Pig., p. 26, sp. 4, in Compt. rend. Acad. Sc., 1856, XLIIE, p. 26, sp. & — Id., Æev. et Mag. Zool. Guér., 1855, VIL, p. 593, ct, 1856, VII, p. 401, pl. 18. Musée de Paris. Depuis longtemps, je désirais donner un témoignage public de mon estime et de mon amitié au professeur Serres, anatomiste, physiologiste et médecin, qui, après avoir fondé l’enseignement de l'anthropologie au Jardin des plantes, et en avoir inauguré les galeries, siége si dignement dans la première chaire scientifique de France, dans celle des Blainville et des Cuvier. Je ne saurais trouver une plus belle occasion que la dédicace, sous le nom de SerResiuS GALEATUS, du grand Pigeon si éminemment caractérisé, que les naturels des Marquises désignent sous le nom d'Oupé. Les habitants de Tahiti l’appellent Roupé : mais nous devons observer, avec les philologues, que Rupé et Upé sont le même mot, modifié suivant le dialecte. L’r et le 4 manquant dans quelques différents dialectes polynésiens, on est convenu, dans l’orthographe adoptée, de remplacer ces consonnes par un accent aigu sur la voyelle suivante. Ce Pigeon faisait partie d’une petite collection d'oiseaux recueillie dans l'archipel de Mendana ou des Mar- quises par M. Edélestan Jardin, aide-commissaire de la marine, et qu'il à eu la généreuse pensée de me soumettre et d’offrir au Muséum. Une membrane revêtue de plumes squamiformes, très dilatée sur la base du bec, à bords papilleux, et qui peut-être se relève durant la vie en forme de caroncule, suffirait seule, avec les tarses emplumés, à distinguer ce beau genre Carpophagien de tous les autres. La taille de l'espèce, qui en grandeur ne le cède que d’un tiers aux Gouripes, empêche aussi qu'on ne puisse la confondre avec aucun pigeon TRÉRONIDE où CoLumBines. Sa grandeur et le smgulier organe qu’il porte sur le bec font que nous n’hésitons pas à lui asssigner, dans la série des Carpophagiens, sa place avant le genre Globicera, de manière à le constituer en chef de file de sa Sous-famille. Malheureusement, lorsque nous l’établimes, nous n’en possédions que la tête, les pattes et une aile. Mais ces débris caractéristiques étaient suffisants à prouver que l’espèce est d’un bon tiers plus forte que les plus grandes Muscadivores connues, égalant pour le moins la gigantesque Hemiphaga de la Nouvelle-Zélande. Le bec est tout aussi allongé , et ses doigts sont plus longs que ceux du grand Goura couronné. Sa longueur est de 52 centimètres : chaque aile en mesure 30; la queue s’allonge de 35 millimètres; le bec a 5 centimètres, les tarses, 20. La tête et tout le cou, ainsi que les parties inférieures et les cuisses, sont d’un cendré fuligineux tendant au noïrâtre sur le sommet de la tête et sur le haut du cou, à peine violacé sur la gorge et sur la poitrine : les couvertures inférieures de la queue sont d’un marron très foncé, à baguettes noires : les longues plumes touffues qui recouvrent les tarses plus bas sur les côtés, et postérieurement sur le devant, sont noirâtres. Le manteau, les ailes et la queue sont d’un brun bronzé verdâtre; les couvertures inférieures des ailes, comme le reste de leur surface inférieure et de celle de la queue, sont d’un noirâtre opaque sans aucun reflet métallique ou vert-bouteille très foncé, chaque penne étant d’un noir mat intérieurement, et entièrement fuligineuse en dessous : la première rémige égale en longueur la sixième; la seconde ne dépasse pas la cinquième; la troi- sième et la quatrième sont les plus longues; toutes se montrent pleines et arrondies, quoique peu larges. Les petites plumes serrées et squamiformes qui revêtent la membrane rostrale, sont blanches ; cette membrane, en forme de feuille, et que l’on peut comparer à la visière de certains casques, s'étend sur les trois quarts du bec qu'elle déborde de chaque côté. Le bec, en dessous de ces plumes, est blanchâtre, et d’un noir mat à la pointe. L'iris est d’un blanc sale jaunâtre; la prunelle d’un brun clair. Les pieds sont d’un rouge de sang foncé; les tarses robustes et courts; les doigts latéraux, parfaitement égaux en longueur, dépassent fort peu le pouce très développé, et n’atteisnent qu’à l’ongle du doigt du milieu. Depuis cette époque et au moment même où nous avions besoin de renseignements plus complets, el d’un exemplaire parfait pour le figurer, nous en avons recu deux splendides de M. Jouan, lieutenant de vaisseau, commandant particulier des Marquises. Une note rédigée par cet officier nous donne en même temps d’utiles indications que nous ajoutons à celles que nous tenions déjà de M. Jardin. On lui a assuré que cette espèce est très commune à Tonga et à Hamoa (archipel des Navigateurs), et l’on ne doit pas s'étonner, suivant lui, de ce que la plupart des expéditions scientifiques qui ont passé à Noukouhiva n'aient pas eu connaissance d’un oiseau aussi remarquable. Les navires mouillant ordinairement à la baie de Taïo-hae, la seule bien connue des Marquises, y restent peu de temps; et les explorateurs, malgré leur zèle, ont bien assez, pendant les quelques jours que dure la relâche, de parcourir la vallée qui débouche dans cette baie par des chemins affreux qui nécessitent un voyage de plusieurs jours, et qui sont presque impraticables pour des Européens. On ne trouve le Oupé que dans la Henua-Ataha (terre déserte), dans la partie occidentale de l’île qui depuis longtemps n’est pas habitée et où les chasseurs eux-mêmes ne pénètrent que très rarement. Il se trouve dans des conditions analogues à Tahiti. Ces oiseaux vivent par couples, se nourrissent des graines du ÆZiapo (Ficus religiosa), du Mahi (ou Badamier Terminalia), et du Pua, arbrisseau du genre Gardenia, qui a des baies rouges de la grosseur d’une cerise. Ils étaient autrefois encore plus nombreux qu'aujourd'hui, et l’on en voyait beaucoup à Taïo-hae, à l’époque où les arbres précités ont des graines. Il n’est nullement prouvé que l'espèce vive dans les autres îles de l’archipel des Marquises ; mais ce qui paraît certain, c’est que les naturels d’O-hivaoa (la Dominique) ne connaissent pas d'oiseau de ce nom. C’est un manger très savoureux. Aussi peut-on regretter les dix-huit exemplaires fournis tout plumés au capitaine Jouan; mais non s'étonner qu’on les eût ainsi préparés pour la table, plutôt que pour la science. Il était difficile, comme le fait observer M. le capitaine Jouan, qu’un oiseau aussi remarquable eût échappé aux explorateurs qui ont parcouru les îles de l’océan Pacifique. En effet, il est évident que ce Pigeon est le même que Forster, il y a presque un siècle, indique comme l’Aroubi de Tahiti, et qu’il considère malheureu- sement comme une simple variété de sa Columba globicera, d'Eoa et de Tonga. Aussi ne pouvant pas lui donner légalement son nom spécifique latin, déjà employé, l’avons-nous du moins désigné en français sous celui de SERRÉSIE DE FORSTER. Wagler devina juste, en 1829, lorsque, tout en réunissant en une seule espèce sa globicera, dont 1l la sépa- rait, avec une autre race de la pacifica ! il fit de cette prétendue variété la Columba forsteri. C’est dans l’Zsis de 1829, p. 738 et 739, que l’on peut voir l’indigeste réunion de la vraie globicera, Reinhardt ex Forster, Columba pacifica, var. 8 Latham (dont Columba pacifica, l'œnea, Quoy et Gaimard, Atlas Zool., tab. 20, est cité comme le jeune), non-seulement avec le Muscadivore bronzé de Sonnerat (7/oyage à la Nouvelle-Guinée, p. 168, tab. 102), mais aussi avec l’oceanica, Lesson (Voy. Coq., tab. 41), de la petite île d’Oualan, si bien distinguée par sa moindre taille et ses cuisses rousses ! Cela nous paraît clair, d’après la taille de l’Aroubé, que Forster compare à celle de sa Columba argetrea, Carpophagé de 32 centimètres, qui vit à la Nouvelle-Zélande, et dont nous avons fait le type du genre /lémi- phage; d’après la description qu’il en donne comme entièrement fuligineuse en dessous, moins le crissum rouæ, insistant même sur le capistrum blanc, et allant jusqu’à dire : cera prorsus non globosa! C’est donc simplement par la faute des compilateurs qui en ont amoindri la taille, que ce gigantesque Carpo- phagien aurait été cru moins grand que le Carpophaga wilkesii, Peale, aussi de Tahiti, par les ornithologistes américains. Malgré cela, le tubercule nasal, les couvertures inférieures des ailes métalliques, et surtout celles de la queue, fuligineuses, et non rousses, dans cette espèce, prouvent que M. Cassin a eu tort de les réunir. D, ES Et el, FACNIVAIVO SNS SUP [uSToIaureT du AUDE PU GLOBICERA MYRISTICIVORA, Br. rx Scopor. LA GLOBICÈRE CUIVRÉE. PI, XXXIV. GLoicera pallio ferrugineo; pileo cinereo, ad frontem albescente, in occipite obscuriore ; qula cinereo-alba ; collo pectoreque subviolaceo-plumbeis ; abdomine pallidiore: alis subferrugineo-nigris; tectricibus castaneis : cauda obscure grisea, fascia mediana nigra, tectricibus vix rufescentibus : rostro pallide lutescente ; pedibus flavidis. CoLuMBA MYRISTICIVORA, Scopoli, Del. Insubr., 2, p. 9h, sp. 94. CocumBa oëNEA 8, Gm., Syst. nat., I, p. 780, sp. 22. CocumBa paciriCa, Lath., Znd., p. 600, sp. 27. CoLumBa oENEA, mas, Wagler, Syst. Av., 1827, Col., sp. 15. Cocumpa GLopicerA, Forst., Wagler, /sis, 1829, p. 739, sp. 58. GLopicerA PAGrFICA, Bp., Consp., IT, p. 30, sp. . GLogicera MyrisTicrvorA, Bp., Consp., IL, p. 30, sp. 5.— Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 1073, et t. XL, 1855, p. 217. CARPOPHAGA GLOBICERA, Gr., Last of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Col., p. 15, sp. 7. CARPOPHAGA OENEA, Quoy et Gaim., Voyage Urante, t. 29. — Reichenbach, Syst. Av., L. p. 230, fig. RAMIER MANGEUR DE MUSCADES CUIVRÉ, Sonnerat., Voy. Nouv.-Guin., p. 168, t 102. Musée de Paris. Ce Carpophagien a été confondu avec le mangeur de muscade blanc (Myristicivora alba), qui appartient à un autre genre. L'espèce dont :l s’agit ici est le mangeur de muscade cuivré de Sonnerat. Cet oiseau a été éliminé du Système de la nature, ou bien, par une erreur contraire, a servi à faire un double emploi. La Globicère cuivrée se fait remarquer par son manteau couleur de rouille, tirant un peu sur le pourpre marron, et par la tente plombée violette de son cou, de sa gorge et de son ventre. Cette dernière nuance n’est pas foncée; elle paraît plutôt lilas que violette; elle est plus foncée vers la gorge; elle s’affaiblit au contraire et devient blanchâtre vers le bas-ventre. Derrière le cou, elle se montre d’un joli lilas. Le dessus de la tête est cendré, légèrement lavé de violet; cette nuance se trouve pâle et presque blanche au devant du front, elle s’obscurcit à l’occiput. La gorge est à peu près blanche. Ses ailes sont noires, avec quelques reflets brunâtres ; leurs couvertures sont d’un brun foncé. La queue est d’un gris foncé et présente une large bande noire médiane. Les tectrices sont d’un gris lavé de roussâtre. Le bec est jaunâtre, les pieds sont jaunes. La Globicère cuivrée habite dans les îles de la mer Australe; elle se nourrit principalement de muscades. Imp.Lemercer, Paris P. Berirand Editeur. chard, del E Blanc ex 5Cop RA MYRISTICIVORA, —-, Im = GLOBIC] GLOBICERA PACIFICA, Be. sx GMEL. LA GLOBICÈRE PACIFIQUE. PI. XXXV. GLomicera obscure æneo-viridis, în interscapilio scapularibusque aureo micans ; sublus luride vinacea; capite À albo-griseo; cervice griseo-rufescente ; fronte gulaque albidis ; jugulo pectoreque pallide cinereis, abdomine dilute vinaceo, medio rufescente, lateribus femoribusque cinerascentibus ; tectricibus caudæ inferioribus castaneis; als caudaque subtus nigricantibus, remigibus rectricibusque æneo-nigris, unicoloribus; rostro sordide rubro, cera turgida et globosa; pedibus rosers. Cocumea pacirica, Gmel., Sysé. nat, I, p. 777, sp. hi. CocumBa ÆNEA, Voy. Uran., pl. 29.— Non Linn. GLogicera PACIFICA, Bp., Consp., II, p. 30, sp. 1. CarpopæaGa PACIFICA, Bp., Coup d’œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1072, et t. XL, 1855, p. 217. FERRUGINEOUS VENTED P1GEON, Lath., Syn., Il, p. 663, sp. 24. Musée de Paris. Le bec de cette espèce paraît plutôt d’un brun rouge sale foncé que rouge; mais il n’est pas noir, comme le dit Gmelin. Les caroncules nasales ne sont pas nettement séparées du front, la partie antérieure de ce dernier s’élevant brusquement et formant comme une bosse qui se confond avec la turgescence des narines. Ce caractère devrait être vérifié sur l’animal vivant. Les caroncules nous paraissent rougeâtres comme le bec, et non pas noires, ainsi que nous l’avons indiqué dans notre Conspectus. La Globicère pacifique est longue de 37 centimèlres ; ses ailes en ont 26 et sa queue 15; son bec présente 25 millimètres; ses tarses ont 4 centimètres et demi. Gmelin signale ce Pigeon comme particulier aux îles des Amis; nous en avons vu des individus rapportés des îles Tonga-Tabou et Waigiou. M. Arnoux en a déposé plusieurs venant des îles Wallis. IN 50% Qudartaa . PBertrand Eteur Imp.Lemercier, Paris A CLOBICERA PACIFICA p. tete HT 6 VER TEUER DE GLOBICERA MICROCERA, Br. LA GLOBICÈRE À PETITE CARONCULE. PI. XXXVI. GLogicerA obscure æneo-viridis, subtus sordide griseo-ardesiaca : capiîte cerviceque intense cinereis, fronte pal- lidiore; gula anguste alba; jugulo pectoreque subgriseo-rufescentibus ; abdomine griseo, vix rufescente ; alis subtus ardesiacis ; remigibus rectricibusque æneo-nigris, unicoloribus, subtus valde obscuris ; tectricibus caudæ inferioribus castaneis ; rostro nigro; cera minuta, haud globosa, vix turgescente ; pedibus fusco-corners. GLoBicerA micROCERA, Bp., Mus. Paris, Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., 1. XL, 1855, p. 215 et 217. Musée de Paris. Cette Globicère a été rapportée de l’île de Vavao par l’Astrolabe, et de Samo par la Zélée. Elle ressemble à la Globicera oceanica; mais elle est plus grande; son bec parait plus grêle, sa caroncule plus petite et à peine renflée (non globuleuse); ses pieds ne sont pas rouges. La Globicère à petite caroncule mesure 37 millimètres; ses ailes en ont 23, et sa queue 13; son bec présente 22 millimètres; ses tarses ont 5 centimètres. Dans notre figure, les pieds sont un peu trop rouges. PQOudart del GLOI P.Bertrand Editeur BICERA MICROCERA, . SUR Impiheinercien Paris GLOBICERA TARRALT, Br. LA GLOBICÈRE DE TARRAL. PI. XXXVIIL. GLopicera viridi-smaragdina, vix aurea, nec ænea, unicolor ; alis caudaque concoloribus ; subtus obscure cinereo- castanea; pileo cerviceque dilute plumbeis; genis, qula albidiore, juguloque vinaceis; lateribus femoribusque fuscis; alis subtus nigris ; crisso tectricibusque caudæ inferioribus castaneis. GLoBicERA TARRALI, Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1073, et t. XL, 1855, p. 217. Musée de Paris. Nous avons dédié cette espèce à notre ami le docteur Claude Tarral, chirurgien aussi habile que médecin distingué. Notre confrère feu M. Roux l'avait choisi plusieurs fois pour son suppléant. La science et la pro- fession du docteur Tarral ne l’empêchent pas de cultiver les beaux-arts. Son jugement est recherché comme autorité par les directeurs de musée les plus instruits. Cette Globicère a été rapportée de Vanikoro par l’Astrolabe. La Globicère de Tarral mesure environ 29 centimètres ; ses ailes sont longues de 24 et sa queue de 15; son bec présente 23 millimètres; ses tarses ont 5 centimètres. 38. Imprbementren Paris P Bertrand, Fûiteur. Ondart del GLOBICERA RUBRICERA, Be. x Gr. LA GLOBICÈRE À CARONCULE ROUGE. PI. XXXIX. GLoBicera cupreo-viridis; capite, jugulo pectoreque albo-vinaceis ; cervice cana; abdomine, crisso, femoribusque ferrugineis; tectricibus caudæ inferioribus castaneis; remigibus, rectricibusque atro-cyaneis, viridi-micantibus ; œra tumida rubra. GLoBicera RuBRICERA, Bp. ex Gray, Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 1073, et t XL, 1855, D A0 CarropraGa LEpipa, Cassin ex Forst., Descr. anim., dec. 1854 (excl. Syn. Üran., pl. 29, quæ Globicera oceanica). Muséum de Paris. En étudiant et classant les Carpophagiens exposés dans les galeries de notre Muséum d'histoire naturelle depuis plusieurs années, nous avions reconnu que cette Globicère constituait une nouvelle espèce, et nous l’avions désignée sous un nom particulier. Dans notre Coup d'œil des Pigeons, nous avons cru devoir abandonner cette appellation non encore publiée, pour adopter une dénomination également manuscrite, mais meilleure, proposée par notre savant ami M. Gray. La Globicère à caroncule rouge mesure 37 centimètres; ses aïles sont longues de 24 et sa queue de 12; son bec présente 25 millimètres; ses tarses ont 4 centimètres et demi. RE APN ERTE EBAY TRE Qudant del PBertra nd, Editeur GLOBICERA RUBRIC Lo NA ,Bp. Imp Lemercier, Panis 99). GLOBICERA SUNDEVALLI, Br LA GLOBICÈRE DE SUNDEVALL. PI. XL. GLogicerA œnco-viridis, in interscapilio scapularisque aureo-micans ; Subtus griseo-ardesiaca ; capite cerviceque latissime griseis ; fronte albicante, capistro qulaque albis; jugulo pectoreque dilute vinaceis ; abdomine obscure griseo ; tectricibus caudæ inferioribus castaneis; alis subtus fusco-ardesiacis, remigibus rectricibusque æœneo-nigris unicoloribus, subtus valde obscuris ; rostro nigro, cera valde turgescente, globosa ; pedibus rubris. GLoBicerA SunpewWaLLt, Bp., Coup d’œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1073, et t. XL, 1855, p. 217. Musée de Paris. Nous saluons, en lui dédiant cette espèce, le savant professeur Sundevall, digne successeur de Linné, à l’occasion de son dernier voyage à Paris. Cette Globicère est originaire des Carolines; notre Musée l’a reçue, en 1849, de la Société des missions. Elle ressemble, par ses couleurs, à la Carpophaga œnea, mais elle est plus verdâtre, et les couvertures infé- rieures de sa queue, ses cuisses et ses flancs sont beaucoup plus foncés que dans l’espèce linnéenne. La Globicère de Sundevall mesure 37 centimètres; ses ailes sont longues de 23 et sa queue de 14; son bec présente 24 millimètres; ses tarses ont 5 centimètres. POudart aa. CGLO P Bertrand Editeur ERA SUNDEVALELL Ep. ÆÙ mp Lemencier Paris. CARPOPHAGA CHALYBURA, Br. LE CARPOPHAGE GRISATRE. PI. XLIL. Carpopnaca capite, collo, juqulo, pectore abdomineque subgriseis, fronte concolore; dorso viridi-rufescente ; als obscure ardesiacis; rectricibus aureo-viridibus, vix rufescentibus ; cauda qgriseo-ardesiaca, subtus cinereo-chalybæa, rectrice utrinque extima rhachide subtus albida; tectricibus subferrugineis ; rostro nigrescente, apice pallido ; pedibus validis, subflavo-griseis. Carpopnaca CuazyBarA, Bp., Consp., II, p. 32, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 4074, ett. XL, 1855, p. 217. Musée de Paris. Cette espèce est originaire des îles Philippines; elle ressemble au Carpophaga œænea, mais elle offre la tête et le cou plus blanchâtres. Sa queue, plus pâle en dessous, paraît d’un gris d’acier (et non d’un brun noir). Le Carpophage grisâtre mesure 38 centimètres; ses ailes sont longues de 23 et sa queue de 13; son bec présente 25 millimètres; ses tarses ont 5 centimètres. lBlanohard.pl'et liih P. Bertrand Editeur CARPOPHAGAI CHALYI BURA.5p Imp.. Lemercier, Paris CARPOPHAGA PERSPICILLATA, Be. x Temm. LE CARPOPHAGE À OEIL BORDÉ. PI. XLV. CarPoPHAGA aureo-viridis, subtus albida; in interscapilio scapularibusque aureo-micans ; pileo cerviceque fusco- cinereis; fasciola alba oculum circumdante; fronte, jugulo pectoreque cinereis; colli lateribus fuscis; abdomine griseo-albescente; tectricibus alarum nigro notatis, marginibus vivide aureis, inferioribus albidis; remigibus rectricibusque atro-cyaneis, subtus cinereo-rufescentibus ; tectricibus caudæ inferioribus rufescentibus ; cauda obscure cærulea, marginibus viridescente ; rostro fusco-virente, apice flavescente; pedibus carmineis. COLUMBA PERSPICILLATA, Temm., PL. col., 246. — Reich., Syst. Av., pl. 231, f. 4291, 1292. CARPOPHAGA PERSPICILLATA, Bp., Consp., Il, p. 33, sp. 5. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 1074, et XL, 1855, p. 217. Musée de Paris. Ce Carpophagien se trouve à Java, à Bornéo et dans les Moluques. Sa longueur totale atteint 48 centimètres; ses ailes en ont 26 et sa queue 16; son bec présente 25 milli- mètres; ses tarses ont 5 centimètres. Nous disions, dans notre Coup d'œil sur les Pigeons, qu'il serait nécessaire de comparer la vraie Columba myristcivora de Scopoli, représentée sur la planche 102 de Sonnerat, avec les différentes espèces qui s’y rapportent, afin d’abolir celle avec laquelle il formerait double emploi. Ce serait notre Carpophaga perspi- cillata, suivant M. Cassin. ë C Lou SLA TAU TS 6b JHbpRO Sitegl'asioeurep du “Men PUB d UE TA ENS CS De res fa EU CLIS ; he PTILOCOLPA GRISEIPECTUS, Be. rx GR. LE CARPOPHAGE À PLASTRON GRIS. PI. LI. PriLocoLpa cinerea, caudam versùs sensim fuscescens, maculis migris crebris, in tectricibus alarum subconfluen- tibus : subtus purpureo-castanea; pileo, genis, cervice et interscapilio dilute griseis ; gula, jugulo et colli lateribus albis ; seuto pectorali intense griseo; remigibus nigricantibus : rectricibus nigro-virentibus, subtus nigris; extima utrinque subtus cinerea, rachide albido : rostro flavo, basi rubro ; pedibus rubellis. Junior cuprea, in interscapilio purpurascens, in tergo alisque aureo-rubens, maculis smaragdinis conspersis ; capite in mento albicante, cum collo undique late griseis ; pectore æneo-subvirescente, abdomine late rubro-vinaceo ; crisso albo; tectricibus caudæ inferioribus cinnamomeo-castaneis, lateribus cinereo-virentibus : alis subtus omnino cinereo-subviolaceis, unicoloribus ; remigibus cupreo nigricantibus, primariarum apice opaco : rectricibus æneo- viridibus ; subtus nigricantibus ; extimis cinereis; rachidibus supra nigris, subtus, apice excepto, allrs. Juvenis subtus ex toto fusco-cinerea, minime castanea ; uropyqio splendide viridi-smaragdino. CanPorxAGA PECTORALIS, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1844, IN, Gallin., p. 7; nec Col. pectoralis, Temm.— Hartl., in Caban. Journ. Ornith., 1855, p. 90, sp. 2. CarPoPHAGA GRISEOPECTUS, Gray, in Litt., et in Mus. Brit., 1854. —1d., List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Columb., p. 22, sp. 24, adult. Prisocorra emistirecrus, Bp., Consp., IL, p. 34, sp. 2. — Id., Coup d'œil sur les Pigeons, p.15, sp. 2. Tabl. par., p. 55, sp. 88. — Id., Rev. Catal. Gen. Gray, p. 10.— Id., Ornith. foss., p. 15 et 27, sp. 3, adull. Pricococra canoca, Bp., Consp., I, p. 34, sp. 1. — Id., Coup d'œil sur les Pigrons, p. 15, sp. 1. Tabl. par, p. 55, sp. 87, juvenis. CaRPOPHAGA CarOLA, Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Columb., p. 22, sp. 257, juven. GREY-BREASTED PIGEON, Gray, 1844, loc. cit. Musées Britannique, de Paris. Goll, Bonaparte. Tout le monde a entendu parler du naturaliste voyageur Cuming, qui rapportait, il y à quelques années, de si riches collections rassemblées aux îles Philippines, où il avait passé plusieurs saisons, et dont il enrichissait presque tous les musées de l'Europe. Sa collection de coquilles, peut-être la plus riche du monde, a fourni pendant longtemps, et fournit encore tous les jours de l'occupation aux descripteurs d'espèces. Parmi les oiseaux nouveaux rapportés par ce conchyliologiste infatigable, se fait remarquer le beau Carpo- phagien dont nous allons donner la première figure qui ait jamais été publiée. Nous l'avons isolé des autres, à cause de sa queue courte et peu développée, quoique aussi métallique que dans les vrais Carpophages ; mais frappé surtout par la forme singulière de ses rémiges, dont la première est beaucoup plus courte que la cin- quième. En effet, tandis que cette première rémige, représentée à droite sur notre planche, a l’étendard exté- rieur longuement échancré ; les autres, à partir de cette cinquième, sont entaillées à l’extrémité, où elles se dilatent smgulièrement en deux lobes spatulés. Ce caractère est beaucoup plus développé dans le jeune que dans l’adulte. Ce jeune est si différent du vieux, et si métallique partout, que nous en avions fait une espèce distincte, voire même le type du genre, le dédiant à notre bien-aimée fille CHARLOTTE. M. George R. Gray avait enregistré depuis 1844, dans la troisième partie de sa Liste des oiseaux du Muséum Britannique, d’après l’exemplaire de Cuming, notre espèce sous le nom de Carpophaga pectoralis, mais sans aucune description diagnose, ou même indication quelconque. C’est pourquoi depuis, ayant sans doute aussi pensé à la Col. pectoralis, de Wagler (reconnue il y a peu de jours seulement comme le jeune du Jotreron viridis) avec laquelle elle formait double emploi, il substitua, dans le Musée Britannique et dans sa correspon- dance, le nom meilleur de griseipectus, traduction de son Grey-breasted Pigeon; ce qu’il était bien le maître de faire avant la publication régulière de l'espèce. C’est sous ce nom qu’il nous a convenu d’en publier le premier une description dans notre Conspectus, en novembre 1854. Je ne pense donc pas que M. le docteur Hartlaub, qui nous en donne une nouvelle et très bonne description dans le Journal ornithologique de Cabanis, ait eu le droit de faire revivre en 1855 le nom de pectoralis, que nous reléguons à tout jamais parmi les synonymes. Le Ptlocalpe à plastron gris mesure 35 centimètres; ses ailes en ont 21, sa queue 13 ; le bec offre 27 milli- mètres, et les tarses 2 centimètres. La couleur générale de ce rare Carpophagien est d'un cendré, qui devient plus sombre et brunâtre dans le voisinage de la queue; mais cette couleur est ornée par de belles taches noires très drues, et même confluentes sur les couvertures des aïles; les parties inférieures sont d’un châtain pourpré ; le sommet de la tête, les joues, le dessus du col et le haut du dos d’un gris clair; la gorge, le devant et les côtés du cou sont d'autant plus blancs, que le Pigeon est plus adulte; un large plastron arrondi, où pour mieux dire ovale, d’un beau gris ardoisé, occupe le milieu de la poitrine; les rémiges sont toutes noirâtres : les pennes de la queue d’un noir verdâtre en dessus, et tout à fait noires en dessous ; l’extérieure, de chaque côté, est cendrée inférieurement, à baguette blanche. Le bec, rouge à la base, est jaune à la pointe; et les pieds entièrement rougeâtres. Le jeune, déjà avancé en âge, mais encore beaucoup plus petit, mesure 31 centimètres seulement, ses ailes en ont 20, la queue 11 1/2. Il est d’une teinte cuivrée, à reflets pourpres sur le haut du dos, et d’un rougeâtre doré sur les ailes et sur le croupion; les taches dont il est constellé sont d’un vert sombre d’émeraude; la tête entière et tout le tour du cou sont d’un joli gris, qui devient même blanchâtre sur le menton ; la poitrine est d’un bronzé verdâtre ; tout le ventre d’un rougeâtre vineux; le crissum blanc ; les flancs sont cendrés verdâtres, et les couvertures inférieures de la queue d’un isabelle châtain. Les rémiges sont noires, à reflets cuivrés, mais l’extré- mité des primaires est opaque ; en dessous, la surface entière des ailes est d’une seule teinte cendrée légère ment violacée. La queue est d’un vert bronzé, mais noirâtre en dessous ; les rémiges externes sont cendrées ; les baguettes, noires supérieurement, sont, à l'exception de la pointe, blanches, à la face inférieure. Le bec est jaunâtre; les pieds sont d’un rougeûtre rosé. Le très jeune oiseau, qui seul représente l’espèce dans notre Musée national, où il se trouve depuis longtemps sans indication de provenance et sans nom, a le plumage plus que modeste, entièrement d’un gris sale et bru- nâtre, sans la moindre teinte châtain en dessous ; il ne se fait remarquer que par son croupion qui brille de l'éclat de l’'émeraude. Le musée des Pays-Bas possède des individus dans tous les âges et dans tous les passages. M. Temminck m'en a montré un où la nature est prise sur le fait et qui aurait fait cesser tous mes doutes, quand même j’en eusse pu conserver. J'en ai moi-même un magnifique exemplaire adulte acquis de M. Parzudaki après le refus d'un célèbre établissement public auquel il avait été offert au prix le plus raisonnable. ol da np Lemreier ans F Mall) au P Bertrand raie PTILOCOLPA CRISEIPECTUS., 8pex 6. 14 HT _ RE PAT ES SNS 4 PALUMBUS TORQUATUS, Be «x Lacn. LA PALOMBE À COLLIER. PI. LVII. PaLumBUs cinereo-murinus, sublus cinereo-vinaceus, in pectore vividiore, in crisso valde diluliore ; capite, qula juguloque obscure cinereo-ardesiacis ; cervice viridi nivente ; collo utrinque macula auriculari latissima alba lunata (énterdum subquadrata) ; pectoris lateribus vinaceo-purpureis, ad alarum radicem purpureo-violaceis ; abdomine cinereo ; alis subfusco-ardesiacis, immaculatis, spatio humerali externo late albo ; remigibus nigricantibus externe albo limbatis ; rectricibus cinereis, tertio apicali nigro; cauda subtus cinerea, ad apicem nigra ; rostro basi rubro, tamquam pulverulento, apice flavicante ; pedibus rubris, unguibus nigris. Fœmina délutior, colli macula remiqumque margine angqustioribus. Juvenis sordide cinereo-brunneus, cervice opaca, lateribus macula destitutis. ParumBus, Briss., 40., I, p. 89, sp. 6. CozumBa PAzUMBUS, Linn., Syst. nat., I, p. 282, sp. 19. — Gmel., Syst. nat., I, p. 776, sp. 19. PALUMBUS TORQUATUS, Leach et Kaup. —Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1103, &. XL, 1855, p. 218, et t. XLIII, 4856, p. 807. PrinG PiGeoN, Lath., Syn., II, 2, p. 635, sp. 29. Musée de Paris, Leach et Kaup se sont rencontrés pour spécifier, d’après les anciens, sous le nom de Palumbus iorquatus, le Columba palumbus de Linné. Cette espèce habite l’Europe et l'Afrique; elle s’est presque domestiquée dans certains endroits. La Palombe à collier a des mœurs assez farouches; cependant, malgré sa sauvagerie, nous avons vu des individus, au jardin des Tuileries, se laisser approcher de très près, et d’autres venir prendre à la main des morceaux de pain ou de gâteau qu’on leur offrait. Les exemplaires que l’on nous expédie, souvent vivants, de l'Algérie, ont le blanc des parties latérales du cou plus étendu et formant une large tache à peu près quadrilatère (plutôt qu’un croissant), avec quelques taches d’un vert doré à reflets sur les bords. Ces individus doivent constituer une variété particulière (8 algira). Celui que nous avons fait représenter était parfaitement adulté et très bien conservé. Il avait 42 centimètres de longueur; ses ailes en offraient 25 et sa queue 47; son bec mesurait 20 millimètres; ses tarses avaient 5 centimètres 1/2. Udant, del. sf jh [ei PBerlrand, Editeur. PALUMBUS TORQUATUS, 8 ex exc PALUMBUS CASIOTIS. LA PALOMBE CASIOTE. PI. LVIIT. PaLumBus cinereo-murinus, subtus subvinaceus, in pectore vividiore, in crisso dilutiore ; capite, qula juguloque obscure cinereo-ardesiacis: cervice viridi nitente ; collo utrinque macula auriculari anqusta (fasciola), sæpe obsoleta, griseo-cinnamomea: remigibus nigricantibus, externe albo limbatis; rectricibus cinereis ; cauda subtus cinerea, ad apicem nigra: rostro basi rubro, apice flavicante: pedibus rubris. PaLumBus TORQUATUS var., Blyth, Cat. Calc. Mus., p. 233. PazumBus casioTis, Bp., Consp., Il, p. 42, sp. 2. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1103 ; t. XL, 1855, p. 218; et t. XLIIT, 1856, p. 837. Le Palumbus casiotis se trouve sur l'Himalaya; il ne se distingue du Palumbus torquatus que par sa tache auriculaire étroite (souvent effacée), qui paraît d’un gris cannelle ou isabelle, et non pas blanche. Cette espèce mesure 34 centimètres; ses ailes en ont 20 et sa queue 15. Son bec présente 2 millimètres et demi, ses tarses en offrent 35. 20 Imp Lemercier Paris . PRertrand,Editeur EBlanchard ae. CASIOTIS, PALUMBUS DENDROTRERON HODGSONI, Bp. x» Vic. LE DENDROTRERON D'HODGSON. PI. LXT. DENDROTRERON Jusco-vinacea, capite juguloque dilute cinereis ; uropygio et tectricibus caudalibus infra supraque ardesiaceis ; subtus cum cervice et colli lateralibus rufo-vinacea, plumis omnibus in pectore latissime cinereo mar- ginatis, abdomine lateribusque cinereo tantum maculatis : remigibus fuscis, tribus primis albido limbatis ; tectri- cibus alarum mediis maculis albis distinctis; majoribus pure fuscis ; externis cinerascentibus ; rectricibus nigro cinereis : rostro flavicante; orbitis nudis, ex fusco cinereo-virescentibus : pedibus flavicantibus, antice nigro- virentibus; unquibus dilute flavis. FoemINa #2nor, capite plumbeo, dorso abdomineque minime vinaceis. CoLUMBA NEPALENSIS, Hodgs., nec Jard. CoLumBa HoDGsONt, Vig., Proc. Zool. Soc., 1832, p. 16. ALSONUS HODGSONI, Blyth, Journ. As. Soc. Beng., 1836, p. 122. DENDROTRERON NEPALENSIS, Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1104. DENDROTRERON HODGSONI, Bp., Consp., IT, p. 43. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XL, 4855, p. 218. Le Dendrotreron hodgsoni habite l'Himalaya. Il mesure 35 centimètres; ses ailes en ont 22 et sa queue 44. Son bec présente 25 millimètres, ses tarses en offrent 30. EBlanchard, del. PBertrand Editeur DENDROTRERON HODGSONT, Ba hr Ip Lemencien Paris LEUCOMELÆNA NORFOLCIENSIS, Br.» Lam. LE LEUCOMÉLÈNE DE NORFOLK. PI. LXII. LEUCONELÆNA capite, fronte qulaque albis; cervice, juqulo pectoreque subgriseis, maculis latis obscuris subrufo- cinerets; fasciola anqusta carnea oculum circumdante; lateribus crissoque fuliginosis; interscapilio, dorso uro- pygioque splendide aureo-violaceo-purpurascentibus, maculis nigris opacis transversis subrhombeisque ornatis ; abdomine obscure griseo; alis nigris, tectricibus margine viridi-chalybæis, remigibus fuscescentibus ; cauda nigra ; rostro roseo, apice flavescente ; pedibus roseo-rubris. CoLüMBA NORFOLCIENSIS, Lath., ex Bp., Consp. COLUMBA LEUCOMELA, Temm., 27. col., 186. —Knip., Piy., I, t. 28. MYRISTICIVORA NORFOLCIENSIS, Reich., Syst. Av., p. 229, f. 1280-1282. CARPOPHAGA LEUCOMELA, Gould, Austr., V, t. 59. LEUCOMELÆNA NORFOLCIENSIS, Bp., Consp., Il, p. 4h.—Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., 1. XXXIX, 1854, p. 1104, ett. XL, 1855, p. 218. Musée de Paris. Ce beau Pigeon présente une longueur de 37 centimètres, ses ailes en ont 24, et sa queue 13; son bec offre 21 millimètres; ses tarses ont 4 centimètres. Cette belle espèce habite dans l'Australie orientale et méridionale. ; J L é 155 . fi. Blanchard, del . P. Bertrand Editeur. Imp Lemercier Paris it ZENAIDA AURICOLATA, day. ZENAIDA HYPOLEUCA, Gray. LA ZÉNAIDE ROUSSATRE. PI. CXXXIV. Zenaina rufescens, subtus pallidior ; qula pectoreque concoloribus ; lateribus (ad alarum radicem) roseo purpu- reis, macula angusta aurea vix viridescente antice notatis; abdomine vix rufescente, albicante; alis griseo-rufis, nigro-maculatis, maculis paucis, obliquis ; remigibus nigris, exteriore albo marginala, cauda acutiuscula, griseo- rufa, rectricibus lateralibus rufo-cinereis, basim versus macula nigra instructis; tectricibus caudæ inferioribus candidis (spatio albo longitudinem pollicarem superante); rostro anqusto, nigro; pedibus roseo-rubris. ZENAIDA HYPOLEUCA, Gray, Mus. Brit., 1854.— Bp., Consp., IL, p. 83, sp. 5. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XL, 1855, p. 97 et 220, et t. XLIIT, 1856, p. 946. Musée de Paris. La Zénaïde roussâtre ressemble beaucoup à la Zénaïde maculée (Zenaida maculata), mais elle est plus grande et moins vineuse en dessous. Ses teintes deviennent sensiblement blanchâtres vers l'abdomen, et les tectrices inférieures de sa queue sont tout à fait blanches. Sa longueur atteint 24 centimètres; ses ailes en ont 15 et sa queue 8; son bec présente 14 millimètres ; ses tarses ont 2 centimètres. Cette espèce a été indiquée comme se trouvant dans toute l'Amérique centrale; cependant nous ne la connaissons que de l’île aux Perles, et nous sommes tenté de croire que son habitat est très restreint. de To E Blanchard pl ei lit . PBerlrand.fditeu mp Lemercier, 1 ZENAIDA HMPOLEUCA Ce Qudart del LEUCO M P Bertrand Editeur ELÆNA NO RFOLCI Ti EU ils NS1S, /p er lath 8 ne 1) ji Imp.Lemercier, Paris “TROCAZA LAURIVORA. Bp. x Moo. LE TROCAS LAURIVORE. à à PI. LXIX, femelle. Trocaza fusco-plumbea, subrufescens, subtus intense cupreo-vinacea; cervice et collé lateribus æneo-viridibus, purpureo micantibus ; crisso plumbeo; pectore aureo-viridi, micante ; alis fusco-fuliginosis ; cauda fuliginosa, fascia terminali latissima et albida, subtus magis conspicua ; rostro pedibusque pallide rubris. Fœmina; cauda unicolor, haud fasciata. CoLumBa Trocaz, Heineken, Pirds Mod., Brewst. Journ., oct. 1829, p. 228 (ex parte). CoLumsa Laurivora, Moq., in Webb et Berth., His. nat. Canar., Il (2° part.), Zooc., Ornith., p. 26, pl. 3, f. 2, mas (excl. f. 1). TRocaza TROCAZ, Bp., Consp., IT, p. 45, sp. 1 (ex parte). Trocaza LAURIVORA, Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1104, et t. XL, 1855, p. 218 (ex parte). TRocAZzA LAURIVORA, Bp., Add. et Corr., Compt. rend. Acad. Se., t. XLII, 1856, p. 837 et 948. Trocaz vulgairement à Madère (Heineken). Torcaza vulgairement aux îles Canaries (Webb et Berthelot). Musées de Paris et Britannique. Ce Trocas habite à Madère et aux îles Canaries. Cet oiseau, suivant MM. Webb et Berthelot, ne séloigne guère des forêts, où il trouve sa nourriture ordinaire, qui consiste en baies de laurier (Laurus indica), et parfois en jeunes pousses de Mocan (J/isnea mocanera). Cet aliment, les baies de laurier surtout, impriment à la chair de ces oiseaux un parfum aromatique et un petit filet d’amertume qui n’est pas désagréable; aussi le Trocas laurivore, par son volume et son excellent goût, est justement considéré comme un des meilleurs gibiers, et cette remarque n’est pas nouvelle, car l’histoire nous apprend qu’elle remonte au moyen âge. En effet, nous lisons dans la relation des navigateurs partis de Lisbonne en 1341, sous les auspices d’Alphonse IV de Portugal, qu'ils trouvèrent dans les forêts d’une des îles Canaries (Gomère) des Pigeons sauvages qu'ils mangèrent après les avoir tués à coups de bâton et de pierres. « Et ces Pigeons, ajoute le narrateur, étaient plus grands que les nôtres, du même goût, sinon meilleurs. » (Et in eadem insula lignæ plurimæ et palumbes, quos baculis et lapidibus capiebant et comedebant, invenerunt. Hos dicunt majores nostris et qustui tales aut meliores.) Ce Pigeon est très remarquable par sa taille et par sa couleur. Sa longueur totale est de 37 centimètres; ses ailes en ont 21 et sa queue 15; son bec mesure 18 millimètres; ses tarses ont 4 centimètres. Nous avons vu au Musée britannique un vieux Trocaza laurivora, remarquable par sa forte taille. On pourrait en faire une variété (maæima, nigro-ardesiaca, ventre ardesiaco, nec rufo). Oudart luth . P Bertrand Editeur TROCAZA LAU RIVO DA, Femina, 22 & Woz OS [mp Lemercier Paris. TROCAZA BOUVRYI, Br LE TROCAS DE BOUVRY. PI. LXX, mâle. Trocaza fusco-plumbea, subrufescens, sublus sordide cupreo-vinacea; cervice cinereo; colli lateribus griseo ma- culatis, vix æneo-viridibus; crisso pallide plumbeo; pectore vix aureo-viridi; alis ardesiacis, remigibus fusco- fuliginosis ; cauda ardesiaca, fascia intermedia, lata et albida, subtus magis conspicua; rostro pedibusque rubris. Cocumsa Trocaz Heineken, Birds Mad., Brewst. Journ., oct. 1829, p. 298 (ex parte). CocumBa LaurivorA, Moq., in Webb et Berth., Hisé. nat. Can., IL (2° part.), Zoo., Ornith., p. 26, pl. 3, f. 1, mas (excel. f. 2). CocumBa TRocAz, Bp., Consp., IL, p. 45, sp. 1 (ex parte). TROCAzA LAURIVORA, Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XXXIX, 1854, p. 1104, et t. XL, 1855, p. 118 (ex parte). Trocaza Bouvryi, Bp., Add. et Corr., Compt. rend. Acad. Sc., t. XLIIT, 1856, p. 837 et 948. Musée de Paris. Les auteurs ont confondu cette espèce avec la Trocaza laurivora, qui fait le sujet de l’article précédent. Ils en ont fait le mâle de cette dernière (et non la femelle, comme nous l’avons laissé échapper dans les Comptes rendus, t. XL, p. 948), et regardé son véritable mâle comme une femelle. Nous avons représenté la vraie femelle de la Trocaza laurivora dans notre planche LXIX. Son mâle a été publié par M. Moquin-Tandon dans l'Histoire naturelle des îles Canaries (pl. UT, fig. 2). Notre savant ami a donné, en même temps, le mâle de la Trocaza Bouvryi (fig. 1); mais comme sa figure est plus petite que nature, nous avons cru devoir en publier une seconde. Nous avons dédié cette nouvelle espèce à M. Bouvry, jeune naturaliste prussien qui explore l'Algérie avec autant de zèle que d’intelligence. Le T'rocas de Bouvry se fait remarquer principalement par sa queue couleur d’ardoise, qui porte une large bande transversale blanche vers le milieu et non à l'extrémité, comme le Trocas laurivore. Cette espèce mesure 39 centimètres; ses ailes en ont 26 et sa queue 17; son bec présente 20 millimètres ; ses tarses ont centimètres. Elle se trouve à Madère, au Maroc et dans les îles Canaries. | | 10. Oudart ddl. P Bertrand, Editeur : . à Imp,Lemeraer, Paris ï TROCAZA BOUVRYT . juvenis, Bn COLUMBA RUPESTRIS, Be. x Paz. LE BISET DE DAOURIE. PI. LXXV. Cor. pallio dilute griseo-plumbeo; cervice splendide aureo-smaragdina; pectore amethystino; fasciolis alarum binis brevibus macula nigra connexis; fascia caudali latissima, candida, uti et pogonio externo rectrics utrinque extime. CoLUMBA oŒNAS, var. y rupestris. Zona rectricum transversa, uropygioque albis, Pallas, Zoogr. Ross. As., I, p. 560, t. 35. Cocumsa ruPEsTRIS, Bp., Consp., Il, p. 48, sp. 4. — Id., Compt. rend. Acad. Sc., XXXIX, 1854, p. 1107. — Id., Coup d'œil Pig., p. 23, sp. à, et Tabl., p. 56, sp. 134. — Gray, List of Birds ofthe British Mus., 1856, p. 29, sp. 14. Musées de Paris, Britannique. — Collection la Fresnaye, à Falaise. C’est au groupe qui contient ce Pigeon que nous avons restreint le nom de Columba, tandis que M. le profes- seur Reichenbach, qui l’applique à notre genre Palumbæna, nomme celui-ci Lithænas. Que la nature est admirable dans ses passages! Cette exclamation banale, nous ne pouvons la retenir à propos de cette belle espèce du nord de la Chine et de la Mandchourie, véritablement intermédiaire entre la C. leuconota des monts Himalaya d’une part, et la livia et l’intermedia de l’autre. Pallas, qui l’a considérée bien à tort comme une variété de l’œnas, l'avait rencontrée dans les localités mon- tueuses et rocailleuses de la Daourie et de la Songarie, où il la dit commune. C’est du nord de la Chine que pro- venaient le bel exemplaire acheté à M. Parzudaki par M. de la Fresnaye, quinous l’a généreusement prêté pour cet ouvrage, et ceux que M. de Montigny a rapportés au Muséum. Il ne faut pas la confondre avec la Col. rupicola, Pall., qui est une Tourterelle. Sa taille est plus forte que celle du Biset ordinaire. Longueur totale, 33 centimètres; ailes, 22; queue, 10; bec, 25 millimètres; tarse, à centimètres. Son manteau est d’un gris plombé assez clair; la tête d’un gris bleuâtre : le dessous du corps d’un plombé blanchâtre : la partie postérieure du cou reflète avec éclat l’or et les émeraudes; sa poitrine a la splendeur de l’améthyste. Le blanc du dos s'étend bien davantage que dans le Biset, mais les couvertures supérieures de la queue et la base des plumes sont d’un brun plombé: les ailes, blanches en dessous, plus longues que dans notre espèce, sont ornées de deux bandes transversales courtes et comme enchaïnées, par une tache noire, du côté du dos; les rémiges sont brunes, et les secondaires plus rousses que les primaires, dont la pointe et la baguette sont noirâtres. La queue, très-légèrement arrondie, est d’un gris sombre, noirâtre au bout des rectrices latérales; une large bande d’un blanc de neige, dans l’oiseau parfait, la traverse dans toute sa largeur, et ce blanc occupe aussi l’étendard extérieur de la première rectrice de chaque côté. Le bec est noir, on y remarque souvent des fongosités blanchâtres ; l'iris est rouge; les pieds sont couleur de sang. ro) Imp Lemercier Paris . P.Bertrand Editeur. Oudant aa tQ 10, En ex Pef/ R RO) al BA RUP EUMY 70 ( TURTUR ISABELLINUS, Br. LA TOURTERELLE ISABELLE. PI. CI. Turrur minor, capite dorsoque obscure isabellinis (nec griseis); plumis dorsalibus paucis nigro tantum centratis ; subtus pallide isabellina; fronte, genis abdomineque albescentibus ; oculis linea purpurascente circumdatis ; alis et cauda (ad apicem margine stricte alba) obscure rufulo-isabellinis ; scapularibus pallidis macula mediana oblonga subtrilobata instructis ; rostro virescente ; pedibus roseo-rubris. TURTUR ISABELLINUS, Bp., Add. et Corr., Compt. rend. Acad. Sc., t. XLIIT, 1856, p. 942. Musée de Berlin, Nous avons observé cette nouvelle espèce de Tourterelle dans le Musée de Berlin, à notre dernier voyage ; elle est remarquable par ses teintes pâles. La Tourterelle isabelle paraît voisine du Turtur auritus; mais elle est plus petite. Sa longueur totale mesure de 24 à 25 centimètres; ses ailes en ont 14 et sa queue 11; son bec offre 14 milli- mètres; ses tarses en présentent 29. Cette Tourterelle se trouve dans les îles de l'Égypte supérieure. FES 24 Baby del et TURTUR PBerirand, Editeur. mp Lemercier, N°102: LARIS OSCULATIA SAPHIRINA, Br. L'OSCULATIE SAPHIRINE. PI, CXVI. Oscuzaria brunneo-purpurascens, dorso splendide violaceo, uropygio pulchre cyaneo ; subtus alba; crisso, femo- ribus lateribusque sordide rufescentibus ; fronte alba; vertice plumbeo, nucham versus sensim fuscescente ; vitta hinc inde suboculari nigra; collare dimidiato fusco-purpurascente : cauda brevi; remigibus rectricibusque apice griseis, fuliginosis ; extima rectricum utrinque macula externa alba: pedibus elongatis, sordide roseis. GEOTRYGON SAPHIRINA, Bp., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XL, 1855, p. 101. OscuLaria sapHiRINA, Bp., Consp., IT, p. 73.— Id., Coup d'œil Pig., loc. cit., p. 102 et 220. Musée de Paris, Cette Osculatie, jusqu’à présent la seule dans son genre, est un des Pigeons les plus brillants que l’on connaisse. L'or et les saphirs l’emportent à peine en splendeur sur son admirable plumage. Elle a été rapportée du Rio-Napo, en 1853, par l’intrépide voyageur Osculati. Nous lavions considérée d’abord comme une vraie Geotrygon et placée dans le voisinage de la Geotrygon martinica (Columba martinica de Linné). Un examen plus attentif nous a conduit à la séparer de ce groupe et à créer pour elle un genre séparé. Nous avons cru devoir dédier ce genre au voyageur Osculati. Cette belle espèce mesure 20 centimètres; ses ailes en ont 13 et sa queue 5 1/2. Son bec présente 15 mil- limètres, ses tarses en ont 35. Imp-Lernercien Paris. ad Editeur . ar É PBertr EOWily del cui INA, 3p. R OSCULATIA SAPAI TR Sen PTETN mA LEPTOPTILA JAMAICENSIS, Br. x Linn. LA LEPTOPTILE DE LA JAMAIQUE. PI. CXIX. LepropriLa Manor, brunneo-olivacea, subrus a qula ad tectrices caudæ inferiores cum sincipite candida: pectore tantum subcarneo; occipite cano-ardesiaco, postice obscurascente ; cervice, colli lateribus maculaque pectorali continua hinc inde ad pectoris latera cupreo-purpurascentibus ; interscapilio viridi-aureo ; alis subtus rufo-cinna- momeis ; remigibus plumbeis, lateralibus limbo apice ipso late albis, extima margine quoque externo albo : cauda longa, rotundata; rectricibus externis nigrescentibus. COLUMBA MINOR VENTRE CANDIDO, Ray, Av., p. 63, sp. 16. CorumBa jamacensis, Linn., Sysé. nat., I, p. 283, sp. 25. — Gmel., Syst. nat., I, p. 782, sp. 25.— Lath., Znd., Il, p. 595, Sp. 2. — Temm., Pig. et Gall. Ind., p. 195. Goura JAMaICENSIS, Steph., Contr. Str. gen. Zool., XI, p. 126. PERISTERA ALBIFRONS, Bp., non Gray. PERISTERA JAMAIGENSIS, Reich., Syst. Av., [, p. xxv. — Bp., Consp., Il, p. 73. — Ib., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Sc., t. XL, 1855, p. 99 et 220. CocumBa RurFAxILLAl, Mus. Berol. et Lugd, PIGEON DE LA JAMAÏQUE, Sloane, Æist. Jam., T, p. 303, t. 362. WairEe-BELLIED Dove, Brown, Jam., p. 469. WaiTE-BELLIED PIGEON, Lath., Syn., IV, p. 619, sp. 8. Musées de Paris, de Strasbourg, de Leyde. Depuis la figure méconnaissable de Sloane, ce Pigeon n’a jamais été représenté. Une espèce voisine a tou- jours été prise pour lui, tandis qu’il recevait lui-même des appellations diverses et même nouvelles. Quoique particulière aux Antilles, la Leptoptile de la Jamaïque a été vue parfois sur la côte ferme et même au Mexique. Cette espèce mesure 24 centimètres; ses ailes sont longues de 13 et demi, et sa queue de 11. Son bec pré- sente 44 millimètres; ses tarses ont 3 centimètres. JS, Imp lemercier. Pans P. Bertrand Editeur. My aLethi. LEPTOPTILA JAMAICENSE, Bert TALPACOTIA RUFIPENNIS, Grar. LA TALPACOTIE ROUSSE. PI. CXXI. TaLPACOTIA minor, /œte rufescens, subtus pallidior et vix lilacina ; qula anquste alba; alis rufis, nigro maculatis, maculis paucis et obliquis ; remigibus subferrugineis, margine exteriore et apice obscure brunneis vel nigris ; cauda apice rotundata subtusque nigra; tectricibus inferioribus subferrugineis ; rostro angusto, nigro; pedibus validius- culis, subrubellis, digitis flavescentibus. CHAMÆPELIA RUFIPENNIS, Gray, ex Bp., Consp. TALPACOTIA RUFIPENNIS, Bp., Consp., IL, p. 79, sp. 2.—Id., Coup d'œil Piqg., Compt. rend. Acad. Sc., t. XL, 4855, p. 22 et 220. Musées de Paris et Britannique. La Talpacotie rousse est originaire de la Colombie; elle se rencontre particulièrement aux environs de Carthagène. Cette espèce se fait distinguer surtout de la T'alpacotia cinnamomea par sa teinte plus rougeâtre et par ses rémiges rousses, brunes seulement à l'extérieur et à la pointe. Sa longueur totale atteint 17 centimètres; ses ailes en ont 9 et sa queue 5; son bec présente 15 millimètres ; ses tarses en ont 20. # LA! E Blanchard pet lith P Bertrand. Editeur I TALPACOTIA RUPIPENNIES, Gray. Imp. Lemercier, Paris L4 a és PERISTERA GEOFFROYI. LA PÉRISTÈRE DE GEOFFROY. PI. CXXI, fig. 2. Peristera majuscula: cinereo-perlacea, qula abdomineque albis : alis, maculis purpureo-cyaneis, interne nigris, tribus magnis castaneo-violaceis : cauda rotundata ; rectricibus lateralibus maztima ex parte albis : rostro nigro; pedibus rubris. Fœmina fusco-rufa; subtus dilutior : alis maculis fascialibus tribus obscure purpurascentibus. Cocuwea esorrroyi, Temm. (Godefrida !) Knip, Pigeons, 1, p. 195, t. 57.! Penisrera GEorrRoyI, Gr., List of Birds Brit. Mus., LI, p. 16. — Id., List of Birds Brit. Mus.; 1856, IV, col. p. 58, sp. 2. — Bp., Consp:, I, p. 75, sp. 2. — Id., Compt. rend. Acad. Se., t. XL, 1855, p. 99, et t. XLIIT, 1856, p: 944. Penisrera TRirasctaTA, Reich., Syst. Av, I, t. 257, Ê. 4430, et t. 26 6, F. 2870, 2871. CuamogreLia GEOrFROYI, Hartl., Sysé. Verz., p. 99. LEPTOPTILA? GEOFFROYI, SWains. Cocomse DE GEorrroy, Temm., loc. cit. Georrroy s PIGEoN, Gr., loc. cit. Musées de Paris, Britannique, de Berlin, etc. C’est à l'illustre naturaliste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire que Temminck, presque au début de sa carrière scientifique, a dédié cette jolie Péristérée. Le genre Peristera renferme aujourd’hui trois espèces, assez nettement distinctes: la Peristera geoffroyi, qui fait le sujet de cet article et dont nous figurons la femelle; la Peristera cinerea, dont nous avons donné aussi la femelle dans la même planche (fig. 1), et la Peristera mondeloura, dont nous avons représenté le mâle et la femelle (pl. 126). De même qu’on a fait la Columba trifasciata äux dépens de la Peristera cinerea, ainsi on a créé la Columba ustulata aux dépens de la geoffroyi; seulement ce n’est pas, comme on le croit généralement, à la femelle seule, mais bien aux deux sexes (provenant du Mexique, tandis qu’on la supposait exclusivement du Brésil), que ce nom à été appliqué. La Péristère de Geoffroy présente une taille assez grande. Sa couleur générale est d'un gris cendré perlé. Sa gorge et son abdomen sont blancs. Ses ailes offrent des taches d’un pourpre azuré, noires du côté intérieur, et trois bandes d’un châtain violacé. Sa queue est arrondie ; les rectrices latérales sont en grande partie blanches. Bec noir; pieds rouges. La femelle se fait distinguer par une teinte assez uniforme d’un brun roux presque cannelle. Le dessous paraît un peu plus pâle. Il en est de même des joues et du front. Les taches fasciales des ailes sont d’un pourpre foncé. La première de ces taches est étroite et courte (à peine 10 millimètres); elle se trouve assez éloignée de la seconde et n’a pas de bordure blanche en arrière. La seconde est plus grande (environ 20 mil- limètres), un peu anguleuse en avant et bordée en arrière d’une bande blanchâtre presque droite qui la sépare de la troisième. Celle-ci forme un carré long (grand diam., 22 millimètres; petit diam., 44); son bord posté- rieur paraît un peu convexe; il est bordé par une bande d’un blanc sale, un peu roussûtre, légèrement arquée. Il résulte de la position relative des trois bandes pourpres et des deux bandes blanchâtres dont il vient d’être question, que la première bande pourpre n’est bordée de blanc ni en avant ni en arrière, que la seconde se trouve bordée en arrière seulement, et que la troisième est bordée en avant et en arrière. La longueur de la Péristère de Geoffroy, femelle, mesure 33 centimètres; ses ailes en ont 12 et demi, sa queue 8; son bec présente 22 millimètres; ses tarses en ont 21. PERISTERA CINEREA, Sw. x Temm. LA PÉRISTÈRE SOURIS. PI. CXXV, fig. À, femelle. PerisTERA cinereo-grisea; sincipite, genis, qula abdomineque albicantibus : interscapilio, alis, caudaque obscurio- ribus ; tectricibus alarum maculis superioribus parvis, rotundatis, inferioribus quadratis, nigro-cyaneis : cauda elongata, subæquali ; rectricibus lateralibus fere a basi nigris : rostro flavo ; pedibus rubris. Fœmina fusco-rufa ; subtus albida, pectore lateribusque fusco-rufescentibus: maculis alaribus purpurascentibus : rectricibus medis rufis, lateralibus nigricantibus. CoLUMBA CiNEREA, Temm., Pig. et Gall , 1, p. 299, Znd., p. 477. — Knip, Pig., 1, t. 58, mas. — Temm., P/. col., 260, fæm. — Gray, List of Birds Brit. Mus., 1856, IV, Col., p. 52, sp. 1, nec Scopoli. PERISTERA CINEREA, SW., Zoo!. Journ., I, p. 360. — Bp., Consp., Il, p. 75, sp. 1. — Id., Coup d'œil Pig., p. 37, et Tabl,, p. 58, sp. 220. — Reich., Syst. Av., I, p. xxv, t. 256, f. 1425 ; mas., 1426, fœm. PERISTERA USTULATA, Licht., Noin. Mus. Berol., p. 83. CHAMÆPELIA CINEREA, Hartl., Syst. Verz., p. 99. Cocomge souris, Temm., loc. cit. VARIED PIGEON, Gray, loc. cit. * Musées de Paris, Britannique, de Berlin. Collection Bonaparte. On a singulièrement abusé du nom de Peristera, donné par Swainson, en 1827, au genre dont ce Zénai- dien est le type. Ce même nom fut appliqué par Boie, en 18928, aux Tourterelles de l’ancien monde, et c’est dans ce sens qu’on l’a restreint à nos Chalcopeliæ. Selby, en 1835, le transporta au genre Leploptila, Sw., et Swainson lui-même, malheureusement suivi par Gould, en a fait usage (chose déplorable) pour le Phaps, Selby, de 1835. C’est la Columba cinerea, Temm., du Brésil et de Cayenne (qu’il ne faut pas confondre avec celle de Scopoli, véritable Tourterelle), qui doit en être le type. Ce petit groupe, composé de trois espèces, fournit deux Planches à notre Iconographie. Dans la première planche, nous figurons avec d'autant plus d’empressement les deux femelles des espèces anciennement con- aues, qu’elles ont servi l’une et l’autre de prétexte à deux espèces nominales. Dans la seconde, se trouvent le mâle et la femelle d’une Péristère entièrement nouvelle. Dans le présent article nous n’avons à nous occuper que de la femelle de la Peristera cinerea, dont Lichtens- tein a fait l'espèce nominale, qu'il appelle Columba ustulata. Sa longueur est de 18 centimètres, les aïles en mesurent 11, la queue 6 et demi. Son bec a 47 millimètres; ses tarses en ont 15. Toutes les parties supérieures sont d’un brun foncé; les inférieures, d’un blanc légèrement cendré depuis la gorge jusqu’au crissum ; sur les côtés du cou et sur la poitrine, le cendré se teint de brunâtre; les couvertures inférieures de la queue sont rousses; une série de petites taches, la plupart arrondies, mais quelques-unes carrées et entourées de blanchâtre, ornent les couvertures des ailes, étant assez semblables, et presque aussi nombreuses que les violettes métal- liques du mâle, mais d’une couleur rousse à peine brunâtre. La queue est rousse, à rectrices latérales presque entièrement noires. P Bertrand Editeur : (ES Es LT É REA, Swr. ex Temm. fæmina > RERO Sw. ex Temm. fæmma. œ= Imp Lémercier Paris. PERISTERA MONDETOURA, Br. LA PÉRISTÈRE MONDÉTOURINE. PI. CXXVI, fig. 4, mâle; fig. 2, femelle. Per. minor : griseo-subviolacea, subtus dilutior, abdomine medio et hypochondris, fronte, qula, rectricibusque externis albis: pectore sanguineo-castaneo, maculis tectricum alarum minorum, et lituris binis magnis medio transversis, atro-ciocolatinis metallice versicoloribus. Fœmina minor, rufo-cinnamomea, subtus spurce griseo-isabellina; pectore ex ferrugineo fusco ; qula tantum et rectricibus externis apice albo-rufescentibus ; maculis alarum obsoletis. « PERISTERA MONDETOURA, Bp., Æsp. nouv. d'Ois. Asie et Amér., p. 13, in Compt. rendus Acad. Sc., 1856, XLIT, p. 765, mas. — Id., Tabl. parallél. Gallinacés, Note, p. 19, in Compt. rendus Acad. Sc., 1856, XLII, p. 957, fœmina.— Id., Ornith. foss., p. 27, Sp. 24, in Compt. rendus Acad. Sc., 1856, XLIII, p. 944. Musée de Paris. On a constaté bien souvent l'entrainement des grands hommes à aimer les êtres d’une intelligence médiocre et d’un caractère inférieur; un sentiment tout opposé nous a inspiré cette dédicace. C'est à madame Pauline de Mondétour, veuve de notre immortel Geoffroy Saint-Hilaire, dont les vertus, les sentiments, le caractère, dignes des temps anciens, sont à la hauteur de la gloire scientifique de son mari, que nous avons dédié cette jolie Tourterelle, placée dans le même genre que la Columba geoffroyi. Ces deux charmants Zénaïdiens présentent entre eux les liens les plus étroits : même taille, même élégance, même distinction. La Péristère mondélourine faisait partie d’une collection presque complète des oiseaux de Caracas, envoyée au Muséum par M. Levrault, consul de France dans cette province. Il est étonnant que la Peristera geoffroyi, espèce brésilienne, se retrouve identique au Mexique, tandis que dans les régions intermédiaires elle est remplacée par la P. mondeloura. Le mâle adulte, en plumage de noces, mesure 22 centimètres; les ailes en présentent 19, la queue 8. Le bec a 19 millimètres ; les tarses en offrent 22. Empressons-nous d'ajouter que M. Florent Prévost vient de découvrir, dans cette même collection, la femelle de cette nouvelle espèce. D’après l’exemplaire, à la vérité peut-être très jeune, de la femelle qu’il nous a désigné, cette dernière diffère beaucoup plus que l’on n’aurait pu s’y attendre, et de son propre mâle, et des femelles de ses congénères. Elle est revêtue d’un roux sombre, nuagé de brun, qui va en s’éclaircissant sur le croupion, la poitrine, les couvertures inférieures des ailes et les pennes médianesde la queue, et devient isabelle sur le front et sur le crissum ; la gorge et le ventre sont blanchâtres ; les pennes latérales de la queue noirâtres et blanches un centimètre et demi à partir de l'extrémité. Les belles taches alaires sont à peine indiquées par une teinte plus sombre. Elle mesure 20 centimètres, ses ailes 12, la queue 7 et demi. Le bec a 18 millimètres, ses tarses 22. F Millÿael P Bertrand Editeur PERISTERA MONDETOURA, 1 mas. 2 fæmina. 126. Imp.Lemercier, Paris ZENAIDA AURICULATA, Be. x O. xs Murs. LA ZÉNAIDE AURICULÉE. PI. CXXXIIT. ZENaAIDA major, cinereo-brunnea, nucha subplumbea; subtus griseo-vinacea; qua, crisso tectricibusque caudæ inferioribus albo-cinnamomeis ; macula elongata subauriculari cyaneo-nigra; cervice lateribus aureo-amethystinis ; alis nigro maculatis : tectricibus alarum inferioribus lateribusque albo-griseis ; remigibus fuscis omnibus, albido tantum limbatis ; rectricibus mediis longioribus dorso concoloribus, immaculatis; lateribus basi cinereis, extus rufescentibus, fascia angulosa ultra mediana nigra; extimis tribus utrinque apice late albo : rostro nigro. CoLUMBA AURICULATA, O. des Murs, Aël. Orn., t. 6. PERISTERA AURICULA, Gay, Faun. Chil., p. 378 et 381, sp. 1. ZENAIDA AURICULATA, Bp., Consp., II, p 82, sp. 3. — Id., Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad, Sc., 1. XL, 1855, p. 97, 220 ; et t. XLIII, 1856, p. 946. ZENAIDA CHiLENSIS, Bp., olim in Musæis. ZeNalpa AURITA, Meyen, in Mus. Berol. Musées de Paris et de Berlin. Cette espèce habite le Chili; on la rencontre aussi dans le pays des Patagons. La Zénaïde auriculée se fait remarquer par la tache allongée, d’un bleu noir, qu’elle porte dans les régions auriculaires, et par la teinte un peu blanchâtre de son ventre. Elle mesure 23 centimètres et demi; ses ailes en ont 16 et sa queue 9. Son bec offre 11 millimètres, ses tarses en présentent 25. DIDUNCULUS STRIGIROSTRIS, Rercr. x Jar. LE DIDONCULE À BEC SILLONNÉ. PI. CXL. DinuncuLus casianeus ; capite, collo pectoreque nigris æneo-cyaneo-purpurascentibus; dorso obscuriore ; abdomine et tectricibus caudæ inferioribus fuliginosis ; crisso castaneo; oculis spatio nudo rugato flavidoque circumdatis : alis castaneis; tectricibus majoribus remigibusque nigricantibus, secundariis gradatim in castaneo vergentibus; cauda brevi, vix rotunda; rectricibus interne ardesiacis, rhachidibus fuscis ad basim albis: rostro valido, flavo; mandibula superiore adunca, gibbosa acutaque, ceram magnam et rugosam exhibente; naribus obliquis arcua- tisque ; mandibula inferiore oblique truncata et denticulata : pedibus pallide carmineis. GNATHODON srniGirosrris, Jard., Ann. nat. hist., XVI, Î. 9. — Gould, Ausér., V, 1. 76. — Gray et Mitch., Gen. Bird., t. 120 (mas et fæm.). DIDUNCOLUS STRIGIROSTRIS, T. Peale, 1848. — Reich., Sysé. Av, t. 271, f. 2497, 2498, et t. 275, f. 1528. — Bp., Consp., I, p. 5.— Id, Coup d'œil Pig., Compt. rend. Acad. Se., t. XXXIX, 1854, p. 872; et {. XL, 1855, p. 216. Musée de Paris. Ce Pigeon, si remarquable par son bec, se trouve dans l’île Upolu. Sa longueur totale est de 29 centimètres ; ses ailes en ont 18 et sa queue 9. Son bec présente 28 millimètres; la mandibule inférieure, obliquement tronquée à son extrémité, est comme denticulée dans cette partie. L’individu que nous avons sous les yeux offre six denticules, trois de chaque côté, et un petit espace inférieur entier. Cette partie tronquée est recouverte, quand le bec est fermé, par l'extrémité crochue de l’autre man- dibule. Les tarses offrent 4 centimètres. 1ho. Imp.lemercier Paris. FA, del. | PBertrand, Eüiteur DIDUNCULUS STRIGIROSITRIS, Reick.ex Jerd. bre EU d'a EN «+ L ñ LEA ù su A RAA TE a hante. u Ca | k ; a Th ETES = 4: FF LA Ë y! Ne Te Le d Ie, : 1 re ROME NON DR EM à AE. à 1 4 ON DE / E 0 £ ru - RUN ARTS NS EE NE a + s 1 V1 2m \ a RATES Ru rE ; ! - VEUT Er ge 1 RM " 1 pe r) sl J AVE Û rat n * F3 < EN LA NE ii il Li Il AN INSTITUTION LIBRARIES 1570 8 SMTHSONI Î