POPULAR BELIEFS 37 wastes and high mountains, his agents roamed about seeking whom they might devour, and at times could be heard and some- times even seen. A quotation from a modern work describing * the feelings and beliefs of a French peasant of yesterday indicates something of the world in which—to an intenser degree—his English brother of five hundred years ago lived and believed. Blandin etait de ceux qui, le matin du premier mai, plantent dans leur fumier, pour le preserver des serpents qui voudraient y faire leur nid, un arbuste orne de rubans. Le dimanche suivant il allait a I'^glise pour y faire benir, a Tissue de la messe de huit heures, des baguettes de noisetier attache"es en faisceau. De retour aux Vernes il les plantait dans ses deux champs et dans son jardin pour les preserver de la grele. II savait que, s'il venait a tonner lorsqu'il coupait du bois, il devait tenir sa hache le tranchant en Fair: la foudre, si elle s'avisait de tomber sur lui, serait fendue. Ni la Blandine, ni la petite Jeannette n'eussent fait la lessive pendant les Quatre-Temps, ni les jours de vigile et de jeune, ni entre Noel et la Chandeleur. Ils savaient tous que le cri du geai est bon signe, que la chouette et la pie sont des oiseaux de mauvais augure, qu'il ne faut pas se marier au mois de mai, sous peine qu'un des nouveaux 6poux meure bientot apres. La poule qui veut imiter le chant du coq annonce un malheur. Tout cela faisait partie des choses que Ton ne comprend pas. Ils n'&aient pas seulement au milieu de Thiver et de la misere humaine; ils vivaient entoures de mysteres. Le monde etait habite par des forces obscures qu'ils divinisaient. Faibles, ils les sentaient liguees contre eux. Ils tachaient tantot de se les rendre favorables par des invocations et des signes, tantdt de conjurer leur mauvais vouloir par d'humbles sacrifices, tantdt, enfin, de deviner leurs dispositions au moyen d'indices surs qu'ils tenaient de leurs anc&res.1 Such then was the background of the peasant's life—a back- ground full of terrors and haunting suggestions, as well as one bringing him comfort and hope of another world. We shall see more of this after we have studied the peasant's daily life and activities on the manor, but it was necessary at the outset to emphasise the presence of this all-important side of things—the more so because (quite naturally) our legal and economic his- torians, in writing about medieval life, do not often take it into account. 1 H. Bachelin, Le Village, 36.