RG DS < a 2me SÉRIE. — 4e VOLUME. — 1'° et 2m LIvRAISONS wo OU 14M€ VOL. DE L'OUVRAGE. AOUT-SEPTEMBRE 1898. , oo | | (a LL LINDENITA REONN OCR A RAERIE DES ORCHIDÉES ' 2 i DÉDIÉE à LA MÉMOIRE DE J. LINDEN fo DAME ë SOMMAIRE i Pages Pages \ Laelia praestans Rchb. f. var. candida L. Lind, 3 | Odontoglossum Pescatorei Lind. var. Roi Léo- Laelia praestans Rchb. f. var. nobilis L. Lind. . 7 pold L. Lind. HMS 15 Laelia pumila Rchb. f. var. amabilis L. Lind. . 9 | Cattleya Trianae Lind. var. Samyana Pindeer Odontoglossum X Vigerianum L. Lind. . . . 11 | Laelia anceps Lindi. var. Ballantineana Hort. . 19 CHbapetUuMeONIDDEERONEE SN CNT ÿ Re PRIX DE L'ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN À © 117, RUE BELLIARD BRUXELLES (BELGIQUE) ON PEUT S’ABONNER CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. Len EE ne ae LINDENIA Hs ORCHIDEES Déniée à La Mévore DE d. LINDEN DIRIGÉE PAR LUCIEN LINDEN 14% VOLUME gme DE LA SECONDE SÉRIE 1898 GAND IMPRIMERIE EUG. VANDER HAEGHEN, RUE DES CHAMPS. ETAT PL. DCXXV LINDENIA LAELIA PRAESTANS recu. F. var. CANDIDA 1. LIND. P, De Pannemaeker chrom. G. Putzys pinx. PL. DCXXV LAELIA PRAESTANS r8cus. r. var. CANDIDA 1. ro. LAELIA SUPERBE, VARIÉTÉ BLANC PUR LAELIA. Vide Lindenia, Il, p. 40. Laelia praestans. Pseudobulbis stipitatis fusiformibus costatis monophyllis, folis oblongis acutis, floribus soli- tariis, bracteis squamaeformibus abbreviatis, sepalis oblongis acutis, petalis multo latioribus ovato-oblongis obtuse acutis, labello libero trilobo, circa columnam omnino convoluto carnoso, carinis 4 vel 6 per discum, columna crassa superne dilatata, auriculis posticis apicularibus sibi incumbentibus. Laelia praestans RcHB. F. in Berl. Allgem. Gartzeit., 1857, p. 336. — FI. des Serres, KNTIT, t, 1900. — Bot. Mag.,t. 5498. — BATEM., Sec. Cent. Orch. PI., t, 128. — Rev. Hori. Belge, 1885, p. 277. — Orch. Alb., X, t. 433. — WiLL., Orch. Gr. Man., 7° ed., p. 443. Bletia praestans RouB. F. in Xen. Orch., II. p. 43, t. 114. Laelia pumila var. praestans Verrcx Man. Orch. PI., II, p. 70. Var. candida. Floribus omnino candidis, disco primulino viridulo. Var. candida L. Lin. in Sem. Hortic., II, p. 304, et infra. insi qu’on le verra dans un article séparé que nous publions dans cette ‘| livraison, il n'est pas très facile d’élucider l’histoire et la situation respective des diverses plantes qui portent les noms de Laelia pumila, praestans, Pineli, marginata, Dayana, etc. Certains de ces noms sont de simples synonymes, d’autres désignent des plantes qui ne peuvent être considérées que comme des variétés d’un ou deux types dominants; d’autres ne représentent plus rien de précis à notre esprit, et certains servent maintenant couramment à désigner tout autre chose que les formes que leurs auteurs avaient eu en vue. Tel est peut-être bien le cas du L. praestans. Il est certain que REICHENBACH, après l'avoir d'abord pris pour un dimorphisme du L. pumila, a vu en lui une espèce bien distincte; mais on ne voit pas très nettement sur quels caractères essentiels il s'est basé. Ce n'est pas sur l'existence d'une macule jaune au disque du labelle, car il dit lui-même (Xema Orchidacea) : « I existe une forme sans macule jaune sur le labelle. » Actuellement on est généralement d'accord pour attribuer le nom de L. praestans à la forme, très voisine sans doute du L. pumila, mais supérieure à lui, comme l'indique son nom, qui a les fleurs relativement grandes, de belle tenue, et le labelle ample, avec le lobe antérieur épanoui «comme le pavillon d’une trompette. » Cette forme présente parfois des coloris très riches. Elle a fait quelque peu délaisser le L. pumla ordinaire, et c'est pourquoi nous croyons devoir conserver le nom de L. praestans au titre spécifique. La variété figurée sur notre planche ci-contre constitue un véritable albinos de l'espèce; c'est à notre connaissance, la première apparition d’une forme entièrement blanche. La variété qui a été nommée a/ba n’a que les pétales et les sépales blancs; son labelle est rouge pourpré. La fleur a une très belle forme, les segments bien étalés et larges. Le disque est d’un jaune primevère tirant sur le verdâtre, comme dans beaucoup den Laelia et de Cattleya albinos, notamment le S. Shinneri. l Au point de vue de la rareté et au point de vue de la beauté, cette variété est certainement une acquisition de premier ordre. —— 22 À B— LINDENIA ÿ PL. DCXXVI LAELIA PRAESTANS rcu8. Fr. var. NOBILIS LL. LIND. : G, Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. PL. DCXXVI LAËELIA PRAESTANS r#cus. r. var. NOBILIS . ro. LAELIA SUPERBE, VARIÉTÉ SUPÉRIEURE LAELIA. Vide Lindenia, Il, p. 40. Laelia praestans. Vide Lindenia, n. s., IV, p. 5. Var. nobilis. Florum colore conspicue intenso. Var. nobilis L. LiND. in Sem. Hortic., II, p. 304, et infra. 4 e même que la variété candida, figurée dans la présente livraison, celle n HYYE ee o . E ; ” LES | représentée sur la planche ci-contre est bien un vrai Laelia praestans 2x] proprement dit, et son labelle est largement épanoui. Ses fleurs sont te colorées d'un rose chaud, avec des lignes rose pourpré plus vif rayonnant de la base au sommet des pétales très larges. Le lobe antérieur du labelle est pourpre intense, et porte à son sommet un triangle nettement délimité blanc pur, comme cela se voit souvent dans le Laela purpurata; le disque porte les lamelles saillantes, colorées de pourpre; le tube est blanc rosé, strié de rouge intérieurement. Cette riche variété forme un vif contraste avec la variété candida et le L. pumila amabilis, que nous figurons dans cette même livraison. Son coloris intense la rendra précieuse pour l'hybridation. De même que celles dont nous venons de parler, elle a fleuri au cours de l'hiver dernier parmi les importations de L’'HorTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. LE LAELIA PRAESTANS ET LE LAELIA PUMILA Dans le premier volume du Yournal des Orchidées, notre regretté collaborateur M. P. E. DE PuypT soulevait une question très intéressante, celle de l'identité et de la distinction des Laelia pumila, praestans, Dayana, Pineli, marginata, etc. Tous ces charmants petits Laelia constituent un groupe extrêmement complexe, mais plutôt compliqué, semble-t-il, par les botanistes que par la nature elle-même — car s’il est difficile de voir clair dans les nombreuses descriptions faites sous des noms différents par LiNDLey et surtout REICHENBACH, il est très facile au simple cultivateur de reconnaître sous ces noms une espèce très variable, et que l’on peut séparer, pour la commodité des catalogues, en deux types principaux. C’est en 1838 que le L. pumila fit sa première apparition, en Angleterre, où il avait été introduit de la Guyane britannique. Il fut décrit par Sir WiLziAM Hooker dans le Botanical Magazine en 1839, sous le nom de Caïileya pumila, nom auquel REICHENBACH substitua plus tard celui de Laelia pumila. | En 1842, M. PINEL expédia à son tour la plante du Brésil, sa véritable patrie, à M. MOREL, un amateur parisien. Elle reçut à cette époque le nom de Caïtleya marginata. Ce nom fait évidemment allusion à l’existence d’une étroite bordure blanche autour du lobe antérieur du labelle, caractère qui se présente assez fréquemment, et qui ne suffit évidemment pas à constituer une espèce distincte, pas même une variété; maïs il y a tout lieu de supposer que M. Morez, en adoptant ce nom, ignorait celui donné précédemment par Sir W. Hooker; et le nom de marginata ne peut en tous cas être considéré que comme un synonyme de pumala. En 1844, LINDLEY à son tour mentionna dans le Bofanical Register le Cattleya Pineli, dédié à M. PINeL. Il s’agit là évidemment de là même plante nommée en France C. marginata, et par conséquent le Caïtleya ou Laelia Pineli n’est encore une fois qu’un synonyme du L. pumila. Ce n’est qu’un certain nombre d’années plus tard que les deux autres noms firent leur apparition, donnés par REICHENBACH qui, dans cette occasion comme dans beaucoup d’autres, paraît avoir abusé de la création d’espèces nouvelles. En 1857, il décrivit dans l’Allgemeine Garten-Zeitung de Berlin, le Laelia praestans, d’après des échantillons reçus de Santa Catarina (Brésil); en 1876, il décrivit le JL. Dayana, d’après des plantes importées par MM. Hu Low et Ci. Le L. praestans se distinguait du L. fumila par l'ampleur du labelle, plus élargi en avant et plus ouvert que dans les formes ordinaires, et par un coloris plus foncé, plus brillant — MM. Verrcx, dans leur Manual, ajoutent : disque jaune orangé: notre confrère The Garden, qui précisément publie dans son numéro du 25 juin un dessin du L. praestans type « exécuté d’après l’un des exemplaires authentiques de L. praestans de la collection de DoWwwsiDr, autrelois si fameuse » mentionne l’absence totale dans la gorge du coioris jaune qui apparaît dans la plupart des formes du L. pumila. Il y a encore, d’après MM. Verrcx, un autre caractère distinctif, c’est que les lamelles proéminentes qui s'étendent longitudinalement à travers le disque sont presque nulles dans le L. praestans. Or, beaucoup d'amateurs reconnaissent précisément le L. praestans (Pour la Suite, voir p. 10.) LINDENIA PL. DCXXVII LAELIA PUMILA reus. Fr. var. AMABILIS L. LIND. G. Putzys pinx. P. De Pannemacker chrom. — 22 PL. DCXXVII LAELIA PUMILA rcus. Fr. var. AMABILIS L. LIND. LAELIA NAIN, VARIÉTÉ GRACIEUSE LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 49. Laelia pumila. Pseudobulbis oblongis minutis teretibus sulcatis unifoliatis unifloris, folio oblongo lanceolato, sepalis oblongis acutis, superiori recurvo, petalis ovali-oblongis obtusis undulatis angustioribus, labelli lobo intermedio brevi obtuso undulato laciniato. Laelia pumila RcHB. Fr. in VAN HOUTTE F1. des Serres, IX, p. 102. — WAR. Sel. Orch., II, t. 32. Belg. Hort., 1878, p. 270. Cattleya pumila HooK., Bot. Mag., t. 3056. — Bot. Reg., 1844, t. 5. — WiLL. Orch. Gr. Man., 7e ed., p. 183. Bletia pumila Rens. r., Xen. Orch., II, p. 44. Cattleya marginata PAXT., Mag. Bot., X, p. 265. The Florist, 1850, t. 34. Cattleya spectabilis PAXT., F1. Gard., I, p. 44. Cattleya pumila LiNDpL., Bot. Reg., 1844, sub t. 5. The Florist, 1851, t. 44. Var. amabilis L. LiNDp., Sem. Hort., II, p. 304, et infra. | | relativement peu variables; on ne peut guère observer que des diffé- rences de tenue, d'ampleur des fleurs et d'éclat du coloris. À ce point de vue, les variétés que nous publions aujourd’hui constituent des nouveautés d’un grand intérêt. La variété amabilis, qui se rattache plutôt au type pumila, est fort curieuse. Elle a les pétales et les sépales blancs, de même que le tube du labelle: les lobes latéraux ne sont pas retroussés; le lobe antérieur arrondi est ondulé sur les bords, et lavé de rose lilacé pâle, avec trois courtes stries un peu plus foncées en avant du disque jaune. Le sommet du lobe antérieur est entier et n’est pas récurvé, comme dans beaucoup de formes du L. pumila ou du L. praestans. Cette variété a un coloris des plus gracieux et une forme tout à fait distincte. | Il nous a semblé que la floraison de ces diverses formes, au cours d’une même saison, parmi les importations de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, four- nissait une occasion exceptionnelle d'étudier, dans toute l'étendue de leurs variations, le L. pumula, le L. praestans et les rapports qui existent entre eux. La comparaison des trois planches que nous publions dans cette livraison fournira le meilleur commentaire à notre article sur ces deux espèces. La variété amabihs, qui est en somme beaucoup plus voisine du type albinos que celle dénommée L. pumila alba, pourra être utilisée par les semeurs 10 pour obtenir des formes très distinctes. Malheureusement elle n'existe jusqu'ici qu'à l’état d'exemplaire unique, et doit être extrêmement rare à l’état naturel, puisqu'elle à été importée pour la première fois soixante ans après la première apparition de l'espèce. (Suite de la page 8) à l'existence de ces lamelles, parfois très développées; et il est certain qu’elles existent parfois dans les formes de L. pumila à labelle peu retroussé, et parfois aussi dans d’autres formes à coloris intense, à labelle largement épanoui en trompette, qui sont de vrais praestans. Enfin, la variété Dayana ou Laelia Dayana de REICHENBACH, est caractérisée par un coloris plus foncé, ce qui peut sembler insuffisant; et en effet, ce nom a presque disparu aujourd’hui des usages horticoles. Il ne reste donc que deux types certains en présence; le L. pumila simple, bien connu, et qui a parfois le labelle en forme de cornet assez étroit, à lobe antérieur peu épanoui, avec le disque blanc ou jaune nettement délimité, et le L. praestans, couramment désigné sous ce nom, quoique ce ne soit guère qu’une variété, reconnaissable à son coloris plus vif et à l’ampleur du lobe antérieur et des replis des lobes latéraux. Il existe même une sous-variété très rare dans laquelle le disque jaune est à peu près caché sous le superbe rouge pourpré du lobe antérieur, remontant très haut dans le tube et sur les lobes latéraux. Nous avons vu notamment un exemplaire de cette variété à L’'HORTICULTURE INTERNATIONALE et un autre à Paris, chez M. BLEU. Mais elle est presque introuvable, Quant aux lamelles saillantes du disque, elles se montrent aussi bien sur des Laclia pumila ordinaires que sur des formes telles que celles que nous venons de décrire, et auxquelles on donne le nom de L. praestans. À part les nuances de coloris plus ou moins foncé et les différences dans l’ampleur du tube du labelle que nous venons de mentionner, il n'existait guère jusqu'ici dans le L. pumila ou le pruestans de variétés comparables à celles qui existent, par exemple, dans les Cattleya ou Laelia les plus populaires. Une seule variété avait fait son apparition il y a quelques années, mais probablement comme exemplaire unique; elle avait reçu le nom d’alba; elle avait les pétales et les sépales blancs, et le lobe antérieur du labelle rouge pourpré. Plusieurs variétés distinctes ont fait leur apparition à l’automne dernier dans les riches importations brésiliennes de L’HORTICULTURE INTERNATIONALE; nous avons fait peindre les trois plus remarquables, dont on trouvera les portraits dans cette livraison. Ce sont, comme on peut le voir, de très précieuses acquisitions. LINDENIA G. Putzys pinx. ODONTOGLOSSUM %X VIGERIANUM 1. LIN. PL. DCXXVIII P. De Pannemaeker chrom. PENDEXVIT ODONTOGLOSSUM * VIGERIANUM £. LIND. ODONTOGLOSSUM DE M. VIGER ODONTOGLOSSUM. Vide Lindema, I, p. 11. Odontoglossum X Vigerianum L. LiND., Sem. hort., II, p. 357, et infra. e superbe Odontoglossum a fait son apparition au printemps dernier parmi les importations de l'établissement LucIEN LiNDEN et C*, de Moortebeek, qui ont déjà révélé dans ce genre tant de nouveautés hors ligne. On peut le considérer sans hésitation comme un hybride naturel, mais il est proche voisin de l'O. crispum. Ses fleurs sont d’une remarquable élégance, et ont les segments très ondulés et frisés sur les bords. Les pétales portent des macules marron disposées à peu près parallèlement aux bords, les sépales ont des macules plus grandes de la même couleur, et sont un peu lavés à la base, et le long d’une bande médiane, de jaune havane clair. Le labelle est très ample, frisé sur les bords, avec un disque jaune d’or très étendu, et trois grosses macules brunes en avant, accompagnées de plus petites sur les côtés. Nous avons nommé cette ravissante nouveauté en hommage à M. Vicer, l'éminent président de la Société Nationale d'Horticulture de France, qui à été récemment appelé de nouveau à occuper les hautes fonctions de Ministre de l’Agriculture, dans lesquelles sa compétence spéciale et son esprit d'initiative avaient déjà été universellement appréciés. L. L. LE VANDA), JTERES Le Vanda teres constitue, avec le V. coerulea et le V. Sanderiana, un trio d’espèces d’une beauté incomparable, et doit figurer dans toutes les collections d'élite. S'il existait un Livre d’or héraldique des plantes, il y serait inscrit dans les familles souveraines et son histoire renferme des souvenirs glorieux. On raconte que la première fleur de Vanda teres qui s’ouvrit en Angleterre, en 1833, dans les serres du duc DE NoRrHUM- BERLAND, fut offerte par la duchesse à la princesse VicrortA sa pupille, qui habitait alors avec sa mère le palais de Kensington, qu’elle devait quitter quelques années plus tard pour devenir reine d'Angleterre ; et plus récemment, en 1890, M. le baron FERDINAND DE ROTHSCHILD, recevant à Waddesdon Manor la visite de sa gracieuse souveraine, lui offrait un magnifique bouquet composé uniquement de fleurs de Vanda teres. Cette riche espèce fut découverte par WaLLicH dans le Sylhet et introduite par lui en Europe vers 1829. Elle est très commune dans le Sikkim, le Teraï, et se rencontre dans l’Assam, la Birmanie, le Nord de l’Inde, les îles Andaman, Nicobar, etc. Elle habite généralement les plaines et les vallées très chaudes, où elle croît sur les grands arbres, exposée aux rayons ardents du soleil. La tige nue, grêle, souvent ramifiée, sèche et promptement ligneuse, presque traçcante, atteint une hauteur de 60 centimètres à 2"50. Les feuilles sont cylindriques, charnues, longues de 10 à 12 centimètres. Le racème grêle prend naissance à l’opposé \ d’une feuille; il est à peu près dressé et atteint une longueur de 20 à 25 centimètres; il porte ordinairement de deux à six fleurs. Les fleurs sont de grandeur variable; dans les bonnes variétés elles mesurent jusqu’à ro centimètres de diamètre. D’après les Annales du Yardin Botanique de Calcutta, la forme qui habite la région du Sikkim n’a guère que 62 millimètres de diamètre; à la base des montagnes du Khasia et dans beaucoup de localités de l’Assam, on rencontre la forme à grandes fleurs et la forme à petites fleurs croissant ensemble; elles ne diffèrent d’ailleurs que par les dimensions. Le sépale dorsal est largement elliptique ou arrondi, à peu près dressé ou largement oblong, obtus, un peu ondulé. Les pétales plus grands que les sépales latéraux sont parfois un peu inclinés en avant ou tordus de façon à se présenter de profil. Tous ces organes sont d’un rose plus ou moins vif, parfois presque blancs. Le labelle trilobé, plus long que les sépales latéraux, forme un éperon conique volumineux, et a les lobes latéraux arrondis dressés; cet organe est jaune ou d’un jaune brunâtre brûlé, fortement strié de brun pourpré extérieurement, et marbré de rouge dans la gorge. Le lobe antérieur forme un onglet, puis s’épanouit en éventail profondément bifide au sommet. Il est rose, strié et plus ou moins tacheté de rose plus vif ou de rouge. L’onglet, comme la gorge, est Jaune ou brunâtre tacheté. REICHENBACH a décrit une variété d’un blanc de neige, avec un peu de rose clair à la partie antérieure du labelle et un peu de jaune à la gorge. C'est la variété auroreu. Il existe aussi une variété blanc pur qui a reçu les noms de candida et alba. Cette variété n’est pas très rare, paraît-il, à l’état naturel. Elle existe notamment à Blenheim, dans la fameuse collection du duc DE MARLBOROUGH. (Pour la Suite, voir page 14) es van LINDENIA PL. DCXXIX CYPRIPEDIUM x NIOBE ROLFE G. Putzys pinx. P. De Pannemacker chrom. “+ PL. DCXXIX CYPRIPEDIUM x NIOBE RoOLFE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Niobe. Hybridum ïinter C. Spicerianum et C. Fairieanum artificiosa fecundatione creatum. Cypripedium X Niobe ROLFE. Yourn. of Hort., 1880, p. 527, f. 67. — The Garden, 1891, p. 482, cum ic. lith. — L'Orchidoph., 1892, p. 81, cum ic. lith. — Oych. Alb., X, t. 438. — Orch. Rev., I, p. 7, fig. 1. — Fourn. Orch., I, P° 37° | e Cypripedium X Niobe est un des gracieux hybrides qui perpétuent dans nos serres la race et les qualités spéciales du regretté C. Fairieanum; 25% !| c'est peut-être le plus attrayant des descendants de cette espèce perdue — momentanément, espérons-le. Ses fleurs ont une grâce délicate et un coloris élégamment varié. Le second parent est le C. Spicerianum, mais il a marqué son empreinte ici d’une façon moins nette que dans la plupart des autres croisements auxquels il a coopéré. Les fleurs sont assez petites pour le genre. Le pavillon est largement ovale, assez ondulé sur les bords, surtout à la moitié supérieure, blanc avec une tache verte à la base, et parcouru par de nombreuses veines longitudinales rouge sombre qui sont très ramifiées et forment un fin réseau; la veine médiane, beaucoup plus prononcée, est rouge brunâtre pourpré. Les pétales courts, défléchis, avec les pointes récurvées, sont d’un jaune verdâtre, et portent des stries plus ou moins prononcées couleur chocolat. Le bord supérieur porte quelques petits bouquets de cils. Le sabot, assez compact, est brun vif en avant, avec des reflets rose violacé ; le staminode rose violacé, formant au centre un petit mamelon veiné de vert, rappelle le C. Spicerianum. Le feuillage assez court, oblong aigu, est d’un vert foncé. La floraison se produit ordinairement du mois de novembre au mois de février. Cet hybride fit sa première apparition en 1889, dans l'établissement de MM. Verrcu, de Chelsea, et obtint un Certificat de 1 classe à Londres le 11 décembre de ladite année. Depuis lors, il s’est répandu dans un certain nombre de collections. Comme beaucoup d’autres hybrides, il est assez variable, et certaines formes ont un coloris beaucoup plus vif que d’autres. M. J. Racor, de Villenoy, en a exposé à Paris, au mois de janvier dernier, une forme particulièrement jolie et à fleurs plus grandes. que l'ordinaire. 13 ————————————————————————."#"# (Suite de la page 12) Enfin une variété qui a reçu le nom de V. feres Andersomi, et qui produit, paraît-il, des fleurs plus nombreuses et plus richement colorées. Cette variété a fait son apparition chez M. BROOME, le grand amateur anglais, et l’on a cité une plante de cette collection qui portait, il y a quelques années, plus de 250 fleurs en même temps. Le V. feres n’est pas aussi répandu ueltderareletre cnsBuiope Ce AtenTen partie à ce qu’il est difficile à introduire, ses tiges grêles se desséchant rapidement pendant le voyage. Cela tient aussi, il faut bien le dire, à ce que beaucoup d’amateurs considèrent cette plante comme très difficile à cultiver et à faire fleurir. Il s’en faut de beaucoup, cependant, que cette difficulté soit insurmontable, et nous avons toujours obtenu de bons résultats dans la culture du Y. leres, à la condition seulement de le laisser reposer quand la végétation est terminée (ordinairement de novembre à mars) et de lui donner pendant le reste de l’année beaucoup de lumière, une atmosphère fraîche et assez fréquemment renouvelée, et l’humidité nécessaire. La température de la serre indienne habituelle lui convient parfaitement. La floraison se produit en mai et juin sous nos climats, en mars et avril dans le pays natal. Le Vanda teres forme souvent, quand il est placé dans des conditions favorables, des touffes très volumineuses. Le rédacteur du Botanical Magazine parlait, d’après des témoirs dignes de foi, de spécimens capables de faire la charge d’un éléphant. Même en Europe, on obtient des spécimens très remarquables, et l’on pourra en juger par la gravure parue dans La Semaine Horticole, n° 85, p. 380, et qui représente une plante de Vanda teres cultivée dans la collection de M. BrooME, Wood Lawn, Didsbury, Manchester. “ LINDENIA | PL, DCXXX FE 1 PATATE so k De G. Putzys pinx. Le: P. De Pannemaeker chrom. PL. DECXXX ODONTOGLOSSUM PESCATOREI zxo. var. ROÏ LÉOPOLD z. rw. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum Pescatorei. Vide Lindenia, vol. IV, p. 71. Vay. Roi Léopold L. Linp. in Sem. Hort., Il, pp. 215, 565. — Gard. Chron., 1808, I, p. 276. uoique nous ayons déjà publié le portrait de plusieurs variétés choisies d'O. Pescatorei, celle-ci nous a paru digne de prendre place après elles dans cette iconographie. Beaucoup de connaisseurs, qui l'ont vue en fleurs au printemps dernier dans les serres de l'établissement Lucien LINDEN et Ci, à Moortebeek, l'ont jugée de tout premier ordre, et un rédacteur du Gardeners’ Chronicle qui décrivait cet établissement au mois de mai, en rapportant les impressions d’un groupe de visiteurs anglais, la trouvait assez remarquable pour mériter une mention détaillée dans cet article. Il existe des variétés maculées d’'O. Pescatorei, quoiqu’elles soient assez rares; mais nous n’en avons encore jamais vu d'aussi richement n1 aussi élégamment maculées. Les macules sont placées tout près du sommet de chaque seoment, ce qui produit un effet très curieux et les met bien plus en relief. Sur les pétales, ce sont trois à cinq taches rondes en groupe; sur les sépales, elles sont à peu près réunies en une macule très grande, accompagnée d’une ou deux plus petites. Ces macules sont d’un beau violet pourpré très franc, coloris qui est également très rare, car les taches qui se rencontrent parfois sur l'O. Pescatorei sont plutôt rouges ordinairement. Le labelle porte en avant de la crête quatre grosses larmes violet vif disposées en éventail. Les sépales sont un peu lavés de violet pâle le long de la ligne médiane; la face inférieure de tous les segments est fortement lavée de violet, et les macules y apparaissent atténuées. Après tant de magnifiques Odontoglossum crispum, l'établissement de Moor- tebeek vient donc d'introduire un des plus beaux O. Pescatora, le plus beau peut-être qui soit connu. LES MEMBER ES DUREE ERRONÉE MEN DUNE PIRATES AIPANS Quoique le L. pumila et le L. praestans aient les fleurs de taille relativement petite, ils se recommandent à l'attention des semeurs par la belle tenue de ces fleurs, leur riche coloris, la saison à laquelle elles apparaissent, et aussi par la petite taille des plantes. Aussi ont-ils déjà contribué à fournir beaucoup de semis, dont voici une énumération à peu près complète, avec la date d’obtention et l’époque de floraison pour la plupart. Laelia amoena (Dayana X anceps), 1897, janvier. Laeliocattleya delicata (pumila X Eldorado), 1897. — Euterpe (Dayana X crispa). — epicasta (pumila X gigas), 1803. — exquisita (Perrini X Dayana), 1897, janvier. — Eunomia (pumila X Gaskelliana), août-septembre. — Gravesiae (crispa X praestans). — illustris (Dayana X gigas), 1897, octobre. — Juvenilis (Perrini X pumila), 7892, novembre. — Ingrami (Dayana X aurea), 1892, août. — Novelty (pumila X elegans). — olivetensis (guttata X pumila), 1807, juillet. — Ovweniana (pumila X xanthina), 1892. — Maynardi (Dayana X nobilior), 1802, juin. Laeliocattleya Aurora (Dayana X Loddigesi), septembre. — Normani (pumila X Dowiana), 1893, juillet-août. — blesensis (Loddigesi X pumila), 1894, août. — Parysatis (pumila X Bowringiana), 1894. — broomfeldiensis (praestans X aurea), 1894, août. — Pineli X aurea, 1897, août-septembre. — Cassiope (exoniensis X praestans). — Proserpine (Dayana X velutina). — Clive (Dowiana X praestans), 1893. — Timora (Dayana X Luddemanniana), 1894. — corbeillensis (Loddigesi X pumila), 1894, août. — Tydea (pumila X Trianae), 1804. — Cornelia (pumila X labiata), 1893, novembre. — Vedasti (Loddigesi X pumila), 1892. Cette liste à elle seule montre les progrès considérables accomplis depuis quelques années par l’hybridation. Elle renferme toutefois quelques noms qui pourraient être supprimés comme faisant double emploi. PL. DCXXXI LINDENIA CATTLEYA TRIANAE ziINDL. var. SAMYANA L. LIND. P, De Pannemaeker chrom. G. Pultzys pinx. 1: a PRES PL. DCXXŸYXI CATTLEYA TRIANAË vin. var. SAMY ANA 2. rw. VARIÉTÉ DE S. E. SAMY BEY VANDA, Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Var, Samyana L. LIND., infra. ous croyons devoir publier encore dans cette iconographie, qui est, en même temps qu’un recueil des nouveautés, un livre d’or des variétés les plus remarquables des types connus, cette nouvelle variété de Cattleya Trianae, digne de figurer à côté de ses devanciers. Ses fleurs, très grandes et d’une forme superbe, ont les pétales larges et bien étalés, rose lilacé très clair, avec la nervure médiane d’un rose plus vif. Les sépales sont du même mauve pâle que les pétales. Le labelle, grand et bien arrondi, très ondulé et frisé sur les bords, a le disque peu étendu, d'un beau jaune d'or; la partie antérieure porte une macule en forme de triangle, d’un rouge violacé, dégradé en mauve sur les bords. Cette belle variété a fleuri pour la première fois au cours de l’hiver dernier, parmi les importations de L’HorTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. PETITES NOTES ET NOUVEAUTÉS D ORCHIDÉES Dendrobium Macraei. -— Cette espèce n'est pas très connue des orchidophiles amateurs: elle est cependant gracieuse, mais ses fleurs sont assez petites, et presque sessiles. Les segments oblongs sont blancs, les pétales un peu plus étroits et plus longs que les sépales; le labelle a la partie basale assez longue, les Iobes latéraux incurvés oblongs, roses pointillés et striés de rouge, de même que le disque; et le lobe antérieur largement ovale, très ondulé et déchiqueté sur son pourtour. Le port de cette espèce est curieux. Elle a des tiges luisantes à peu près cylindriques, issues du rhizôme traçant, et longues de 60 à go centimètres, sur lesquelles se forment les pseudobulbes fusiformes, longs de 5 à 6 centimètres, terminés par une feuille solitaire, linéaire-gladiolée, qui atteint jusqu’à 20 centimètres de longueur. Disa x Clio. — Hybride issu du D. Veiich et du D. grandifiora, et présenté par MM. Verrcx à la réunion de Londres du 23 août. On sait que le D. X Veitchi est lui-même issu du D. racemosa et du D. grandiflora, de sorte que le nouvel hybride est secondaire et tient beaucoup du D. grandiflora, mais il est fort variable. Quatre plantes en étaient présentées à Londres, dans lesquelles le sépale dorsal était tantôt rose tendre veiné de rose plus vif, tantôt rouge saumoné, à peu près comme dans le D. grandiflora, veiné de rouge pourpré. Les autres segments varient également de couleur. Les fleurs ont à peu près la même dimension que celles du D. grandiflora. Cet hybride a reçu un Certificat de mérite. Acineta colossea. — Nouvelle espèce présentée à la réunion de Londres du 23 août par M. F. W. MookE, de Glasnevin. Ses fleurs ont quelque analogie avec celles du Peristeria elata. Les sépales sont blanc crème, les pétales de la même couleur, mais légèrement tachetés de brun pâle à la base, le labelle lavé et tacheté de pourpre à la partie inférieure et vers le milieu sur fond blanc crème. La hampe florale présentée par M. Moore portait dix fleurs. Epidendrum x radicans-Stamfordianum. — Nouvel hybride issu de l’E. radi- cans, et qui, comme ceux qui l’ont précédé, rappelle beaucoup cette espèce, notamment par son port. La hampe florale se termine par un bouquet volumineux; les fleurs sont orangé rougeâtre, le labelle jaune avec les bords orangés, le tout avec des dessins rappelant beaucoup l'E. Séamfordianum (Londres, 23 août, MM. Verrcx). Masdevallia x Circe. — Hybride issu du M. Veitchiana et du M. Schrüderiana, et présenté par MM. Verrcx à Londres le 23 août. Sa hampe florale grêle portait trois fleurs. Celles-ci sont presque aussi grandes que celles du M. Vestchiana, et sont orangées, avec de nombreuses protubérances papilleuses pourpres. Cypripedium %x Rothschildiano-villosum. — Curieux hybride obtenu par \ MM. VeïrcH et présenté à Londres le 23 août. Le sépale dorsal est jaune verditre, (Pour la suite, voir page 20) FE A ES! JTE LINDENIA ee PL. DCXXXII G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. ae Be au s PL. DCXXXII LAELIA ANCEPS swoc. var. BALLANTINEANA #orr. VARIÉTÉ DE M. BALLANTINE LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 49. Laelia anceps. Vide Lindenia, V, p. 71. Var. Ballantineana HORT., Yourn. des Orch., I, p. 13. | pérée ou tempérée-froide. Leurs fleurs, de forme élégante et de coloris exquis, se présentent à merveille à l'extrémité d’une hampe assez longue, mais inclinée de façon qu’elles ne sont guère plus haut que les feuilles. Elles forment un racème dense et leur fraicheur se conserve longtemps. Ainsi que nous le faisions remarquer dans le 5”° volume de cette publi- cation en décrivant le Laelia anceps var. Hyeana, il existe un certain nombre de variétés blanches de cette belle espèce, mais à peu près toutes peuvent être considérées en somme comme des sous-variétés du Laclia anceps Dawson, la première forme blanche, qui date de 1867. Dans toutes, les pétales et les sépales sont blanc pur, et le labelle est plus ou moins relevé de rouge. Certaines variétés, toutefois, ont une tenue particulièrement belle, et à ce point de vue, la variété Ballantineana est une des plus estimées. Aussi avons-nous profité, pour la faire figurer dans cette publication, de l’occasion que nous offrait sa floraison dans les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. Ajoutons qu'une nouvelle variété blanche très remarquable de L. anceps a fait son apparition en Angleterre au cours de l'hiver dernier. Cette variété, qui a reçu à Londres un Certificat de 1° classe, est entièrement blanche, à part le disque jaune et des stries pourpres serrées à la base des lobes latéraux. Elle a les pétales très amples, et les fleurs d’une excellente tenue. Elle a fait son appari- tion chez M. P. CrowLrey, à Waddon House, Croydon, et a recu le nom de Crowleyana. (Suite de la page 18.) traversé par des lignes pourpres, les pétales sont jaunes lavés et striés de one le labelle est blanc crème lavé de rose brunâtre à la face antérieure. Cypripedium x Olivia. _ Nouvel hybride issu du c. tonsum et du C. ea La forme de ses fleurs rappelle ‘beaucoup la première espèce, mais le coloris est un blanc d'ivoire légèrement nuancé de rose. Cet hybride a été présenté à Londres le 9 août par MM. Hucn Low (Certificat de mérite). pe rt ES DE 2me SÉRIE. — 4e VOLUME. — 3€ et 4me LIVRAISONS CZ OU 14M€ VOL. DE L'OUVRAGE. OcTOBRE-NOVEMBRE 1808. INDENTA HS ORCHIDÉES DÉDIÉE à LA MÉMOIRE DE d LINDEN ? : LE | __ SOMMAIRE : j Pages Pages . Odontoglossum crispum Ldi. var. Rayon d'Or Cattleya Trianae Lind. var. do on | EMA ALU NET MO et BAM. à VE LA ARE Odontoglossum ceptre on VAT APE MC ZA Cypripedium X Éote on M de SES NET Re RU T0 ycaS te Dépheteindevarpraestanssle, bat 23 Masdevallia Chase Ro. fe 7 of LARTAIEE . 25 | Cochlioda Nôützliana Rolfe var. superba L. Lind. 35 Oncidium crispum Lodd. var. TAC QUE Fo 27 PRIX DE L’ABONNEMENT =RkIIT- 60 francs par an, payables par anticipation D ble PUCIEN LINDEN À © T7, SRUPREELETARD BRUXELLES (BELGIQUE) ONE ID TRRS PIONEER MAIS RER MINCEUR EARE ER PAMRREESS , Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. de bone a mme ne meme ee me pete LINDENIA G. Putzys pinx. ODONTOGLOSSUM CRISPUM zpL. var. RAYON D'OR x. LIND. PIMDERS EN Æ. De Pannemaeker chrom. ES PL. DCXXXIII ODONTOGLOSSUM CRISPUM :o1. var. RAYON DOR z. zwo. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. 15. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. Var. Rayon d'Or L. LiND., Sem. Hort., II, p. 384, et infra. ette variété n’est pas seulement d'une très grande beauté, elle est tout à fait distincte et ne pourrait être comparée à aucune autre connue. L'Odontoglossum crisbum, si riche en coloris infiniment variés, n'avait jamais encore produit de bijou analogue à celui-ci, qui, par rapport au type, \ occupe à notre avis une place aussi éminente que la variété Cooksomianum par rapport au Dendrobium noble. Ce n’est pas sans intention, d’ailleurs, que nous faisons cette comparaison; la particularité observée dans les deux cas nous paraît bien être la même. Nos lecteurs savent que l’on interprète la forme et le coloris particuliers des pétales du Dendrobium nobile Cooksonianum en disant que ces organes sont remplacés par des labelles; de même on peut dire que les pétales de l’Odonto- glossum crispum Rayon d'Or sont à peu près transformés en labelles. La confor- mation à la base n’est pas tout à fait la même que celle du labelle, mais le coloris est identique, avec une grande macule jaune vif, correspondant à celle du disque, et une série de courtes stries brun clair en éventail, tournées vers le sommet. Le reste des segments est lavé de lilas, avec une bordure blanche, très ondulée et frisée. Le labelle, de grande taille, très ample, a le disque jaune d’or strié de brun, assez étendu, en avant duquel se trouvent trois petites taches brun vif. | Les fleurs ont une forme irréprochable, bien ronde, et les segments larges se recouvrent bien. Dans l’ensemble, cette variété est digne d’être inscrite parmi les plus belles merveilles introduites depuis trois ans par l'établissement de Moortebeek. Ajoutons qu’elle fait aujourd’hui partie de la riche collection de M. Mapoux, à Auderghem. 5 À De——— 3x 22 L'ÉPURATION DES EAUX D'ARROSAGE On sait quelle importance considérable a dans les cultures la qualité de l’eau d'arrosage. Les eaux dures sont nuisibles à la végétation de certaines plantes délicates, et lorsqu'on est obligé de se servir d’eaux de ce genre, il est indispensable de les corriger. M. GEORGES TRUFFAUT a indiqué récemment dans le Bulletin de la Société d'Horticulture de Seine et Oise un moyen très simple d’arriver à ce résultat. Voici un résumé de cette note, sur laquelle nous appelons l'attention de nos lecteurs : « Nous avons cherché, dit M. TRUFFAUT, un nouveau mode d’épuration permettant non seulement de diminuer les quantités de chaux, de magnésie ou de plâtre contenues dans l’eau, mais surtout de transformer par double décomposition ces sels nuisibles en produits utiles aux plantes, et pouvant être appliqués comme engrais. « Après d’assez longs essais, nous avons trouvé que l’emploi d’une solution de phosphate de potasse répond à tous les desiderata. « En effet, si nous considérons une eau chargée de carbonate de chaux et que nous y versions une solution faible de phosphate de potasse, on a théoriquement la réaction suivante : Phosphate de potasse + carbonate de chaux — phosphate de chaux (engrais peu soluble) + carbonate de potasse (engrais peu soluble). Dans le cas du sulfate de chaux (nuisible) : phosphate de potasse + sulfate de chaux — phosphate de chaux (engrais peu soluble) sulfate de potasse (engrais soluble). Enfin dans le cas du sulfate de magnésie : phosphate de potasse + sulfate de magnésie — phosphate de magnésie (engrais peu soluble) + sulfate de potasse (engrais soluble). « L'emploi du phosphate de potasse est donc avantageux dans les trois cas. « Le phosphate de potasse se trouve dans le commerce à l’état impur, conte- nant 75 °/, de phosphate monopotassique PO* KH° pur, et comme impureté du phosphate de chaux et du phosphate de fer. « Ce phosphate de potasse impur contient 35 °, d’acide phosphorique et 26 °/, de potasse. « C’est un engrais riche qui vaut environ o fr. 8o le kilogramme. « Au point de vue économique, l’épuration des eaux par le phosphate de potasse est possible et avantageuse même, car l’acide phosphorique et la potasse, tout en changeant de place dans les composés nouvellement formés, restent assimilables, par les plantes. » Pour connaître la quantité de phosphate de potasse à ajouter à l’eau, il faut déter- miner la teneur de celle-ci en carbonate de chaux et sulfate de chaux ou de magnésie. Pour cela, on a recours au procédé hydrotimétrique qui est déjà bien connu, et repose sur la réaction qui se produit entre une solution de savon et les sels calcaires et magné- siens tenus en dissolution dans l’eau. « Ces sels, écrit M. GEORGES TRUFFAUT dans sa note, donnent avec l’acide gras du savon un précipité de savon calcaire ou magnésien insoluble. Aïnsi, tandis que quelques gouttes d’eau de savon suffisent pour faire mousser de l’eau pure, la mousse ne se produira avec une eau calcaire que quand on aura ajouté assez de savon pour précipiter toute la chaux et toute la magnésie. (Pour la Suite, voir page 24) RE ———————————— "À à LINDENIA M 2 1e ET PL. DCXXXIV a F PAU ES ODONTOGLOSSUM CRISPUM LL. var. LE CZAR L. LIND. G. Puizys pinx. : PP. De Pannemaeker chrom. y PL. DCXXXIV ODONTOGLOSSUM CRISPUM oc. var. LE CZAR 1. rwo. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, 1, p. 101. Var. Le Czar L. LinD., Gard. Chr., 1808, I, pp. 385, 300. Sem. Hort., II, p. 306. ous n'avons voulu faire figurer dans cette publication, entre toutes les belles variétés nouvelles d'Odontoglossum crispum que nous avons eu la bonne fortune d'importer, soit à l'établissement de Moortebeek, soit à L'HorTICULTURE INTERNATIONALE, que les plus distinctes et les plus splendides. La variété dont on trouvera le portrait ci-contre est de ce nombre, et elle a reçu en dehors de notre pays la consécration la plus éclatante, celle des connaisseurs anglais, dont les principaux organes, le Gardeners Chronicle, le Garden, le Gardeners Magazine, etc., l'ont mentionnée avec de vifs éloges à l’occasion de sa présentation à Londres et à Manchester, au mois de juin dernier, parmi plusieurs autres formes d'élite. Ses fleurs sont très grandes, et ont à peu près la forme de la variété Trianae, si réputée autrefois, éclipsée aujourd’hui par les nouvelles découvertes. Leur coloris est d’ailleurs beaucoup plus beau que celui de cette variété. Les sépales sont lavés de rose lilacé, surtout les sépales latéraux, qui ont une bordure très nette de cette nuance; ces organes portent chacun une très grande macule brun rougeâtre située un peu au-delà du milieu. Les pétales sont d’un blanc immaculé. Le labelle, très grand également, porte une large macule brun clair en avant du disque, et quelques taches plus petites des deux côtés. Le contraste du coloris des sépales avec le blanc des pétales, la grandeur et l'éclat des macules, donnent à cette fleur un attrait exceptionnel. .23 (Suite de la page 22) « Un appareil en forme de burette et nommé hydrotimètre est gradué de manière à ce qu'étant empli d’une liqueur de savon, chaque division de la burette employée pour neutraliser jusqu’à ce que la mousse persiste représente un poids régulier de calcaire. « Il est devenu courant d’exprimer ainsi la dureté d’une eau en degrés ou divisions hydrotimétriques. Une série d'opérations très simples donne le degré hydrotimétrique total de l’eau envisagée, puis les degrés successifs représentant l’acide carbonique, puis le carbonate de chaux, le sulfate de chaux et enfin les sels magnésiens. < En un mot, un appareil simple permet en quelques minutes de savoir le nombre de degrés hydrotimétriques correspondant à chacun des sels désignés ci-dessus. Or, on a calculé que 1 degré hydrotimétrique — O gr. o12 de carbonate de chaux. En ÿ > — O gr. 0140 de sulfate de chaux. I >» » — O gr. 0125 de sulfate de magnésie. « Ainsi, une eau marquant : 100 par le carbonate de chaux = 10 X 0,012 — o gr. 120 69 par le sulfate de chaux — 6 X 0,014 — o gr. 084 4° par le sulfate de magnésie — 4 X 0,0125 — 0 gr. 050 200 Total en grammes par litre : o gr. 254 « On voit combien ce procédé est pratique. » M. TRUFFAUT calcule ensuite qu’un degré correspondant à 0,014 de sulfate de chaux, et la pureté du phosphate de potasse étant de 75 °/,, il faudra pour décomposer le sulfate de chaux EME 0,018 gr. de phosphate de potasse du commerce: des calculs analogues montrent qu’un degré en carbonate de chaux en nécessite 0,017 gr., et un degré en sulfate de magnésie 0,018 gr. M. G. TRUFFAUT ajoute : Si, pour simplifier, on ne prend que le degré hydrotimétrique total de l’eau, on pourra prendre le.chiffre o gr. o17 pour base pour l’ensemble. Supposons une eau à épurer marquant au total 32 degrés, 32 X 0,017 = o gr. 544 par litre, soit 54 grammes dans ur hectolitre. Si on avait calculé en reprenant chaque degré partiel, on trouverait : Carbonate de chaux . . . . . . . 200 — 0,017 — 0,340 SUMATESTELC RAR NE CR M CAO OT — 0,108 ACIdERCATDONQUCN ET Nr CT SD Sulfate de magnésie . . . . . . . 30 — 0,018 — 0,054 ÉRO CARE 20 0,502 Soit une différence peu sensible de 4 grammes par 108 litres d’eau à épurer. Si on s'assure que l’eau ne contient que peu d’acide carbonique libre, on peut donc prendre le degré total et multiplier directement par le chiffre o,017. Au point de vue de la pratique de l’opération, voici, à notre avis, la meilleure manière de procéder. Supposons que nous eussions à épurer l’eau d’un bassin contenant 300 litres et marquant 23°. Nous aurons à ajouter 23 X 300 X 0,017 — 117,3 grammes de phosphate de potasse. On préparera à l'avance des bouteilles contenant cette dose dissoute dans un litre d’eau par exemple. Il suffira, quand le bassin sera plein, de verser la bouteille et de remuer avec un bâton. Ne pas s'inquiéter du léger trouble qui est (Pour la Suite, voir page 28) > » 4 »< ®) A e (ei LINDENIA MASDEVALLIA CHIMAERA RCHB. F. P. De Pannemaeker chrom. + G. Puizys pinx. PE DCKXXV MASDEVALLIA CHIMAERA RrCHB. F. MASDEVALLIA CHIMÈRE MASDEVALLIA. Vide Lindenia, I, p. 35. Masdevallia Chimaera. Sect. Saccilabiatae. Perigonio externo alte aperto, sepalis basi connatis uterum liberis oblongis in caudas elongatas integerrimas abrupte attenuatis, ceterum densissime limbo piloso fimbriatis tota superficie interna hispidis, petalis abbreviatis cuneato oblongis apice tetrapteris, callo verrucoso inter laminas incluso, labello supra unguem brevissimum angulato cito in laminam saccatam expanso, limbis lateralibus angustis denticulatis. Folium cuneatum oblongum apice attenuatum. Pedunculus uniflorus. Bractea cucullata acuta pedicello brevior. Columna postice acuta. Perigonium ochraceo flavidum maculis multis purpureo violaceis. Caudae violaceo purpureae. Masdevallia Chimaera RcH8B. F., in Xenia, Il, t. 185 et t. 180, fig. 1; Gard. Chron., 1872, p. 463, cumic xyl. — Flor. and Pomol., 1873, p. 2, cum ic. — DE PuypT, Orch., t. 23. — Rev. hort. belge, 1885, p. 97, cum ic. — VEIrcH, Man. Orch. PI. V, p. 27. — Gartenfl., 1889, t. I4II. 4 1 faut assurément une certaine complaisance de l'esprit pour se prêter #) à la comparaison établie par un botaniste entre la fleur dont on verra à] ci-contre le portrait et le monstre mythologique dont elle a reçu le nom. Mais on ne peut nier que cette fleur a quelque chose de fantastique et de sombre qui fournit à l'imagination un prétexte de s’égarer. Le coloris de ses sépales, la longueur et l'allure des longs filaments qui les prolongent comme les bras d’une pieuvre, l’aspect hérissé de leur surface, tout concourt à renforcer cette impression, qui a valu une grande réputation au Masdevalhia Chimaera et à quelques formes voisines que l’on a appelées, par comparaison les Masdevallia « chimaeroïides. » | Les hampes florales, un peu plus longues que Îles feuilles, généralement horizontales ou défléchies, parfois dressées, portent des fleurs solitaires de grande taille, à sépales soudés sur une faible étendue, à peu près triangulaires, prolongés par de très longs filaments coudés et bizarrement contournés. Toute la surface des sépales est d’un jaune d’ocre pâle, abondamment tacheté de rouge pourpré brunâtre mélangé de violacé, et recouverte d’une villosité raide; les bords sont presque frangés; les filaments qui terminent les sépales ont un coloris très foncé. Le labelle a la forme d’une pantoufle. Le M. Chimaera fut découvert par RoEzz en 1871, dans la partie occi- dentale de la Colombie, et probablement expédié par lui à J. LiNDEN, mais aucune plante ne survécut au voyage, l’envoi ayant été endommagé par la gelée. Il fut introduit peu de temps après par Wazris, qui réussit, d'après les instructions de J. LiNDEN, à en expédier des plantes vivantes en Europe. Il en existe une variété plus claire, qui a été introduite par l’administration du Jardin Botanique de Glasnevin il y a trois ans, et a reçu le nom de M. Chimaera aurea. Ses fleurs ont un coloris vieil or, réticulé de marron foncé. La culture des Masdevallia est exactement la même que celle des Odonto- glossum crispum, luteo-burpureum, etc. Ces plantes demandent avant tout beaucoup d'air et de lumière. On peut les aérer tant que la température extérieure dépasse 5° C. environ, tout en évitant de les soumettre directement à un courant d’air froid. En été, il est bon de les protéger contre les rayons brülants du soleil, mais il faut employer pour cela des abris qui laissent passer beaucoup de jour. Les rempotages peuvent se faire à peu près à n'importe quelle époque de l'année; on sait que les Masdevallia n'ont pas de pseudobulbes; on choisira une époque où une feuille viendra de s'achever et où la végétation sera ralentie, et l'on procèdera au rempotage après avoir privé les plantes d'arrosage pendant une dizaine ou une quinzaine de jours. Comme compost, un mélange de sphagnum et de terre fibreuse en quantités égales donne d'excellents résultats. Le M. Chimaera, de même que les formes voisines Walhsi, Backhou- seana, etc., produit souvent ses hampes florales dans une direction penchée vers le bas. C’est pourquoi il est préférable de cultiver ces plantes en paniers. UIO4YI 49YIDUIIUUD T 2 4 JAXXKOG ‘Id "LAOH NWAAOTAIONVAD "ICA aqdoT WMANdSIAO NAITIONO “xu1d Sin ‘D VINHOANTT PL. DCXXXVI ONCIDIUM CRISPUM on. var. GRANDIFLORUM xorr. VARIÉTÉ A GRANDES FLEURS ONCIDIUM. Vide Lindenia, I, p. 37. Oncidium crispum. Pseudobulbis oblongis sulcatis rugosis diphyllis, foliis lanceolatis coriaceis acutis, scapo simplici multifloro, sepalis recurvis undulatis obtusis, lateralibus semiconnatis, petalis duplo majoribus oblongis undu- latis unguiculatis, labelli lobis lateralibus cornuformibus recurvis nanis, intermedio maximo unguiculato subrotundo cordato undulato, crista duplici serie deltoidea dentata, columnae alis rotundatis denticulatis carnosis. Oncidium crispum LopD. in Bot. Cab., t. 1854. — LiNpLz. Gen. and Sp. Orch., p. 197. — Ip., Bot. Reg., 1837. — Fol. Orch. Oncid., n° 161. — Bot. Mag., t. 3499. — WarN. Sel. Orch, IT, t. 26. — FI. des serres, XXI, t. 2147-2148. — Gard. Chron., 1890, p. 422. — VEITCH Man. Orch. PL, VIII, p. 27. Var. grandiflorum HorT., Fl. Mag., t. 485. — Sem. Hort., II, p. 356. 'Oncidium crispum est originaire du Brésil, et plus particulièrement des montagnes des Orgues, d’où il fut introduit en Europe vers 1830. Il fleurit pour la première fois chez MM. Loppices, et on le trouve mentionné aussi vers la même époque dans les célèbres collections de Mr° Horsrazz et de M. RicHarp Harrison, de Liverpool. C'est une belle espèce à grandes fleurs d’une forme élégante, d’un coloris brun marron vif, parfois un peu tachées ou bordées de jaune, maculées de jaune en avant de la crête du labelle. Le coloris est assez variable, et l’on sait qu'autour de l'O. crispum gravitent un certain nombre de formes voisines que l'on range comme variétés ou comme hybrides naturels de cette espèce, et dont nous avons traité dans le précédent volume, page 62. La hampe florale, longue de 75 centimètres à 1 mèêtre et plus, porte un assez grand nombre de fleurs en panicule lâche, ou parfois en racème. La variété grandifiorum, dont on trouvera le portrait sur notre planche ci-contre, a les fleurs énormes et d’un coloris très vif. La base rétrécie des segments forme un onglet jaune pointillé de brun vif; la crête est d’un jaune clair avec quelques taches brun clair, en avant se trouve une large bande en croissant, d’un rouge sang pourpré. L'Oncidium crispum, lorsqu'il est présenté dans toute sa beauté comme ici, est certainement une Orchidée de premier ordre. Cependant il n'occupe pas dans les collections la place à laquelle il aurait droit, et cela tient à la difficulté de sa culture. On n’est pas encore parvenu à déterminer avec certitude le traitement qui lui convient. On arrive encore assez souvent à le faire vivre, au moins un certain nombre d'années, mais il fleurit rarement. Il est à souhaiter 28 : que l’on découvre un procédé permettant de lui donner le milieu qui lui convient; on enrichira grandement, de ce fait, les expositions et les collections d'amateurs. LinpLey, en décrivant cette espèce, faisait allusion à des renseignements reçus du Brésil et d’après lesquels elle formait à l’état naturel des grappes de cin- quante à soixante fleurs. On peut imaginer aisément l'attrait que des plantes aussi richement parées donneraient à nos serres. (Suite de la page 24) causé par le phosphate tricalcique qui peut se produire. L’eau épurée contenant de l’acide phosphorique et de la potasse, il suffira d’ajouter environ 50 grammes de nitrate de soude par hectolitre pour avoir un excellent et très économique engrais complet avec de l’eau parfaitement épurée. Nous espérons que notre procédé, très simple comme application, pourra en pratique rendre de véritables services dans les régions calcaires et magnésiennes. = —4_—Q—+— —= s: ss ve PL. DCXXXVII CATTLEYA TRIANAE rm. var. VILLEGONTIERIAE 2. rm. VARIÉTÉ DE MADAME LA COMTESSE MARIE DE VILLEGONTIER CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 13. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Var. Villegontieriae L. LiND. infra. ya es floraisons de cette année ont encore révélé, parmi les Caïileya !| Trianae importés à l’établissement Lucren Linpen et Ci, à Moorte- DEN beek, des variétés nouvelles d'une beauté hors ligne dont quelques- unes, choisies parmi les plus sensationnelles, seront figurées dans cette icono- graphie. La variété Villegontieriae, représentée sur la planche ci-contre, a les fleurs très grandes, d’un rose lilacé, avec la nervure médiane des pétales soulignée de rose pourpré. Le labelle de grande dimension, arrondi, bifide au sommet, est d'un rose lilacé nuancé de rose plus vif; le disque jaune est strié de jaune d’or et de rouge brunâtre; en avant, quelques courtes stries rouge groseille sont disposées en éventail. L'intérieur du tube est strié de rouge vif. 29 LES LUISIA Le genre Luisia appartient à la tribu des Vandées et habite l’Asie tropicale. Les espèces dont il se compose, au nombre d’une douzaine environ, ne sont pas très répan- dues dans les cultures; l’une d’elles au moins, le L. volucris, figurait cependant autrefois dans beaucoup de collections. Elles ont été un peu oubliées, mais nous ne serions pas surpris de les voir revenir un peu en vogue, grâce notamment à l'exemple donné par Sir TREVOR LAWRENCE, qui a montré plusieurs fois à Londres, dans ces dernières années, une série de ces gracieuses plantes. La plupart d’entre elles ont les tiges dressées de hauteur moyenne, cylindriques grêles, de même que le feuillage, et présentent une grande analogie de port avec les Vanda à feuillage cylindrique, tels que le V. feres. | Le Luisia volucris, qui est, comme nous le disons plus haut, la plus ancienne espèce cultivée en Europe, fut décrit par LiNDLEy. Ses tiges pendantes ont de 60 centimètres à 1"50 environ; ses feuilles très longues (15 à 20 centimètres) sont insérées toutes du même côté de la tige. Il produit à mi-distance entre deux feuilles de courtes grappes de trois à quatre fleurs, dont une seulement est ordinairement ouverte à la fois. Ces fleurs ont les sépales oblongs, le dorsal bien étalé, les latéraux un peu concaves suivant la nervure médiane, et les pétales beaucoup plus longs, linéaires étroits, légèrement incurvés; ces segments sont vert clair. Le labelle un peu plus long que les sépales est divisé en deux parties; l’hypochile qui a la forme d’une toque d’avocat, est brun pourpré noirâtre; l’épichile oblong, un peu cordiforme, parcouru par de gros sillons longitudinaux, est vert avec une large macule ovale brun pourpré à sa base. Le L. Grovesi, décrit par Sir J. D. Hooker dans sa Flore de l’Inde Britannique, a de très grandes analogies avec le précédent; Sir G. KinG et M. PANTLING en font même un synonyme du L. volucris. De légères différences de couleur ont peu d'importance en effet, car cette espèce est assez variable à ce point de vue; mais il semble, d’après la planche publiée par M. Hooker dans sa Century of indian Orchids, qu'il y ait aussi une certaine différence de structure dans l’appareïil pollinique. Le L. Amesiana, introduit par MM. Low en 1891 avec des Vanda Kimballiana, a les pétales et les sépales blanc jaunâtre légèrement lavés de pourpre à leur sommet, et le labelle jaune verdâtre clair lavé de pourpre au centre et maculé de pourpre noirâtre. Le L. brachystachys a les feuilles longues de 6 à 15 centimètres, et la tige dressée. Ses fleurs ont le sépale dorsal oblong, arrondi au sommet, un peu incliné en avant, les sépales latéraux divergents, creusés dans le sens de la nervure médiane, subaigus, et les pétales à peu près semblables au sépale dorsal mais plus étroits; tous ces segments sont vert clair, le labelle obovale-oblong, presque plat, sillonné, a l’épichile largement obovale à peine séparé de l’hypochile par un léger sinus; il est pourpre noirâtre avec le tiers inférieur jaune. Le coloris paraît être assez variable, car CLARK a décrit les pétales comme étant (Pour la Suite, voir page 34) Re Pr LINDENIA G. Puizys pinx. CYPRIPEDIUM X%x, GOWERIANUM HORT. PL. DCXXXVIII P. De Pannemaeker chrom. pi PL. DCXXX VIII CYPRIPEDIUM x GOWERIANUM #Hort. CYPRIPEDIUM DE W. H. GOWER CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Gowerianum. Hybridum inter C. Lawrenceanum et C. Curtisi artificiosa fecundatione productum. e Cypripedium x Gowerianum est issu d’un croisement artificiel entre le C. Lawrenceanum et le C. Curhisi. Ces deux espèces sont remar- | quables par la belle ampleur de leurs fleurs et leur coloris où domine le brun rougeûtre. Leur produit possède les mêmes qualités à un degré à peu près intermédiaire, quoiqu'il rappelle davantage le premier parent. Il a les pétales d'une largeur exceptionnelle, d'abord un peu défléchis, puis retroussés au sommet, verts avec des veines longitudinales brunâtres, et un grand nombre de petites taches brun noirâtre, sauf à la base; le sommet est rose pourpré. Le pavillon très large, orbiculaire acuminé, un peu plus court que dans le C. Lawrenceanum, est blanc, et parcouru par un grand nombre de veines rouges et rouge brunâtre très rapprochées. Il porte à la base une aire verte peu étendue. Le sabot assez long, renflé près du sommet, puis terminé en pointe, tient peut-être davantage du C. Curtis. Il a un beau coloris rose brunâtre pourpré. Le même croisement a produit chez M. BLeu, à Paris, le C. x Lawrenceo- Curtis. Le C. Lawrenceanum a depuis longtemps attiré l’attention des semeurs par Ja beauté de son feuillage et de ses fleurs en même temps que par sa robusticité, et sa descendance est déjà nombreuse. Parmi les principaux hybrides qu'il a contribué à produire, on peut citer les suivants : C. x Antigone (Lawrenceanum-niveum). C. x Acis (Lawrenceanum-insigne). C. x auroreum (Lawrenceanum-venustum). C. x Bradshawianum (Lawrenceanum-Spicerianum). C. x concolawre (Lawrenceanum-concolor), dont nous avons publié le portrait. C. x Faireano-Lawrenceanuni. C. x enfieldense (Lawrenceanum-Hookerae). C. x Cobbianum (Lawrenceanum-Sallieri). C. x gigas (Lawrenceanum-Harrisianum). 32 C: (Ê: C: portrait. Sipio eee CT DAC Co PDA CE 2 Cle D CRD X gloriosum (Lawrenceanum-Harrisianum). euryale (Lawrenceanum-superbiens). Lawrebel (Lawrenceanum-bellatulum), dont nous avons publié le Mahlerae (Rothschildianum-Lawrenceanum). M" Barbey (Lawrenceanum-tonsum). Lucie (Lawrenceanum-ciliolare). Smith: (Lawrenceanum-ciliolare). Telemachus (Lawrenceanum-niveum). Thayerianum (Lawrenceanum-Boxalli). yadiosum (Lawrenceanum-Spiecerianum). Wiertzianum (Lawrenceanum-Rothschildianum). | | 1 | : LINDENIA PL. DCXXXIX ou + LYCASTE DEPPEI Linp. var. PRAESTANS L. LIND. BP G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. PE" DCXXXTX LYCASTE DEPPEI cp. var. PRAEST ANS L. LIND. LYCASTE DE DEPPE, VARIËTÉ SUPERBE collecteur Depre, à qui il est dédié, et qui l’expédia à MM. Loppices BE en 1828. Il est originaire du Mexique, et avait été découvert aux environs de Jalapa. Il fleurit en 1834 chez le comte FrrzwiLLiam, à Wentworth, et à cette occasion il fut figuré dans le Botamical Magazine. La plante resta rare pendant assez longtemps, mais aujourd’hui elle est assez répandue, et figure dans la plupart des collections importantes. Le L. Deppei appartient à la même section du genre que le L. plana, qui est plus connu. Il a les pseudobulbes de la même grandeur que ceux de cette espèce, mais les feuilles notablement plus courtes. Comme le L. plana, Île L. lasioglossa, etc., il produit de nombreuses hampes plus courtes que les feuilles, et portant chacune une fleur. Les fleurs ont 8 à 10 centimètres de diamètre; elles ont les sépales étalés, oblongs aigus, vert pâle, tachetés de rouge; les pétales plus courts, dressés obliquement au-dessus de la colonne, sont d’un blanc pur; le labelle a les lobes latéraux incurvés, blancs striés de rouge intérieurement, et le lobe antérieur ovale aigu, réfléchi au sommet, jaune vif tacheté de rouge. Dans la variété punclahissima, qui est extrêmement rare, les pétales sont pointillés de rouge; les taches sont aussi plus nombreuses sur les sépales. La variété praestans, dont nous publions le portrait d’après une plante qui a fleuri au printemps dernier parmi les importations de L'HoRTICULTURE INTER- NATIONALE, est remarquable par la grandeur de ses fleurs, qui mesurent 12 centimètres de diamètre, et par leur beau coloris. Les sépales vert pâle sont fortement lavés de brun-terre de Sienne à la base et un peu avant le sommet; ils sont également traversés par des lignes de points de la même couleur. Les Îobes latéraux comme le lobe antérieur du labelle sont jaune vif, avec des points rouge brunâtre disposés en lignes parallèles à partir de la base sur les lobes latéraux, et forment des dessins irréguliers sur le lobe antérieur. Cette variété est originaire du Guatemala. 33 34 (Suite de la page 30) rose pourpré avec la base et la pointe vertes, et les sépales comme rose pourpré inté- rieurement, et verts extérieurement. Le labelle, d’après Sir J. D. Hooker, est parfois très mince, parfois charnu. Cette espèce présente de grandes analogies avec la suivante. A L. teretifolia. Port analogue à celui du Vanda teres. Pétales et sépales comme dans le L. brachystachys; hypochile du labelle à peu près carré avec les bords relevés arrondis, formant une sorte de coupe; épichile en losange très élargi obtus. Tout le labelle est d’un rouge vineux pourpré; l’épichile est traversé de gros sillons. La colonne très courte est rouge vineux pourpré. Cette espèce a de nombreux synonymes, notamment le L. platyglossa RcuB. F., le L. zeylanica LinDL., le L. burmanica LL. et le Cymbidium triste de RoXBURGH, figuré dans le Botanical Magazine. Le L. Psyche, décrit par REICHENBACH en 1863, a la tige assez grosse et élevée, les fleurs relativement grandes, jaune verdâtre pâle, avec le labelle brun violacé marbré de blanc, formant à sa base des oreillettes dressées des deux côtés de la colonne. Les sépales sont oblongs concaves, les pétales beaucoup plus longs, linéaires spatulés: le labelle est largement ovale-oblong dans son ensemble. Le L. primulina a-la tige et les feuilles très grosses et courtes, les fleurs jaunes et le disque du labelle pourpre. Les sépales sont oblongs aigus, les pétales plus grands, obovales spatulés, le labelle beaucoup plus grand que les sépales latéraux. Le L. trichormza, décrit par BLUME, a la tige et les feuilles très grosses, et produit ses fleurs en bouquets opposés à l'insertion des feuilles. Les fleurs ont un aspect d'ensemble qui rappelle beaucoup celles du L. terehfolia, mais elles ont l’épichile plus cordiforme, lavé de vert le long des côtes saillantes, et les autres segments un peu striés de pourpre sur le fond vert jaunâtre. L. indivisa. Cette espèce est nouvelle, et décrite par MM. KING et PANTLING dans leurs Orchidées de l'Hymalaya du Sikhim. Elle se distingue par la forme du labelle, qui est entier, largement oblong, légèrement concave à la base, sans sillons. Les fleurs, qui sont vertes, un peu lavées de rose pourpré extérieurement, sont peu remarquables. L'espèce est curieuse au point de vue botanique, et constitue une section bien distincte. L. inconspicua. Cette espèce, à tige grêle, inscrite par Sir ]J. Hooker dans sa Flore des Indes Britanniques sous le nom de Saccolabium? inconspicuum, rappelle un peu par sa floraison certains Saccolabium. Son labelle, en effet, peut être comparé à celui du Saccolabium bellinum. Il forme à la base un sac hémisphérique, en avant duquel se trouve, bien détaché, un limbe cordiforme, creusé légèrement au sommet, portant une villosité très courte et traversé de quelques lignes longitudinales. La fleur est verte, pointillée de rose sur les côtés et à la base de l’hypochile. CuLzTure. — Les Luisia habitent généralement les vallées basses de l’Asie tropicale, en Birmanie, dans l’Inde anglaise, le Khasia, etc. Ils seront donc cultivés, d’une façon générale, dans la serre chaude; toutefois il est très probable que dans la pratique, on constatera qu’une ou deux espèces au moins se contentent de moins de chaleur. Nous (Pour la Suite, voir page 36) LINDENIA se COCHLIODA NOTZLIANA ROLFE var. SUPERBA I. LIND. P, De Pannemaëker chrom. G, Putzys pinx. 35 A 1 ee PL. DCXEL COCHLIODA NOTZLIANA rorrs var. SUPERBA 1. ro. COCHLIODA DE NOTZLI, VARIÉTÉ SUPERBE COCHLIODA. Vide Lindenia, VI, p. 55. Cochlioda Nôtsliana. Vide Lindenia, 1. c. Var. superba L. LiND., Sem. Hort., II, p. 357 et infra. epuis son introduction, le Cochhoda Nôüëizliana s'est beaucoup répandu dans les cultures; nous avons eu la bonne fortune d’en importer d’assez grandes quantités, qui se sont d’ailleurs multipliées, car la plante ne réclame pas plus de soins que les Odontoglossum de serre froide. Comme nous l’avions prévu à l’époque où nous le décrivions pour la première fois dans cette iconographie, il est devenu rapidement populaire; il s’est montré remar- quablement constant, et la variété que nous figurons aujourd’hui est la première vraiment tranchée que nous ayons eu l’occasion d'observer. Les fleurs ont une ampleur et un éclat exceptionnels; elles ont les segments larges et un cachet très massif. Le coloris est lavé d’écarlate et mélangé de reflets carmin sur fond vermillon. Le sommet de la crête est teinté de bleu violacé, et le jaune que l’on observe d'habitude sur cette partie est ici peu apparent. Cette variété véritablement superbe constitue la plus belle forme connue jusqu'ici du Cochhioda Nôtzliana, espèce qui rend de si grands services grâce au coloris unique de ses inflorescences compactes, faisant ressortir à merveille la légèreté et les nuances claires des Odontoglossum de serre froide. (Suite de la page 34) ne Saurions rien affirmer sur ce point, mais nous notons que le L. Amesiana a été importé avec des Vanda Kimballiana; au cultivateur de faire quelques essais. On cultive ordi- nairement les Luisia sur bloc, quand ils sont petits, ou en corbeilles, où leurs racines i k 4 Eur on DE TERRES + G ji : 5 SON DICI are eSer ue ee LS SR an en Le de cu PA NOR. 1e ee 2me SÉRIE. — 4m VOLUME. — 5m et 6m LIvRAISONS $0)Ce OU 14M€ VOL. DE L'OUVRAGE. DÂcEMBRE-JANVIER 1898-90. LINDENIA DES ORCHIDEES fo Déniée à La Ménore DE J. LINDEN & SOMMAIRE : à Pages Pages Odontoglossum crispum Lindl. var. « La Mer- Dendrobium nobile Lindl. varietates . . ,. . 45 veille» LLind nn. 372 Cattieya Mendeli Lind-var.PrincesselClémentine ÉRbeNATIASUSANNAE Re TRE 50 ALTO GE Re LIRE, AT CN RE A CRT O Laelia praestans Rchb. f. var. Luciani Grign. . 41 | Miltonia vexillaria Benth. var."memoria Lindeni Cypripedium X Wiertzianum L. Land. .:. . 43 TMDindes ER e dE. RER PRET < PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN 117, RUE BELLIARD BRUXELLES (BELGIQUE) ONMPEUMS MPIONNERSCITE 7 PIAEIS PPARMINIC RP PAIE SEE RARES" , Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen, LINDENIA PL. DCXLI ODONTOGLOSSUM CRISPUM LDL. var. « LA MERVEILLE » L. LIND. G. Putzys pinx. : P. De Pannemaecker chrom. % PL. DCXLI ODONTOGLOSSUM CRISPUM LDL, var. < LA MERVEILLE » L. LIND. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. Var. La Merveille L. LiND., Sem. Hort., II, p. 406, cum ic. xyl. effet, et le nom adopté se justifie amplement. Le seul reproche qu'on HE" pourrait faire à ce nom, c'est de pouvoir s'appliquer à plusieurs autres des introductions effectuées par M. LiNDEN depuis trois ans, et dont quelques-unes ont déjà été peintes pour la Lindena. Quelle magnifique série de merveilles, en effet, et quelles découvertes miraculeuses se succédant à bref intervalle, dans un seul coup de filet, après avoir échappé aux recherches de tant d’explorateurs pendant plus de cinquante ans | La nouvelle variété a fleuri au mois d’août dernier, à l'établissement LUCIEN Linpen et Ci, à Moortebeek. Sa forme est la perfection même; ses macules très grandes, confondues en une seule sur chaque pétale, et formant des dessins irréguliers sur les sépales, sont du rouge le plus net. Le labelle porte une large macule en avant de la crête, et d’autres plus petites des deux côtés sur toute la longueur. Les hybrides d'Odontoglossum restent toujours très rares, mais petit à petit l’on peut espérer que de nouveaux progrès rendront leur obtention plus facile. Remarquons à ce propos qu’une plante d’une variété supérieure, comme celle-ci, ou les variétés Lindeni, Rayon d'or, etc., suffirait à produire une fortune pour le semeur habile qui l’emploierait. 37 38 LES HYBRIDES DU CYPRIPEDIUM ROTHSCHILDIANUM Le C. Rothschildianum se recommande à l'attention des semeurs par de grandes et nombreuses qualités. Ses fleurs ont une forme et un coloris superbes; elles sont très grandes, et la hampe en porte trois ou quatre. Son feuillage même est élégant et d’une belle allure. Le coloris pourpré de ses fleurs se transmet bien dans les hybrides obtenus jusqu’à présent, et c’est une qualité que ne possèdent pas toutes les espèces à fleurs brunes; le C. Lawrenceanum, par exemple, laisse à désirer à cet égard. Le C. Rothschildianum a déjà contribué à produire un certain nombre d’hybrides, dont quelques-uns sont de premier ordre. En voici la liste : | C. x Andronicus, avec le C. superbiens. excelsius, avec le C. X Harrisianum. Lady Isabel, avec le C. Sionei. Massaianum, avec le C. X superciliare. Oakes Ames, avec le C. ciliolare. Wm. Trelease, avec le C. Parishi. Waiertzianum, avec le C. Lawrenceanum. l’Ansoni, avec le C. x Morgamue. Fee ocise PRE RCI NACRE X Mahlerae, avec le C. Lawrenceanum. Ajoutons enfin le C. Kimballianum, qui est considéré comme un hybride naturel du C. Rothschildianum et du C. Dayanum. Tous ces hybrides, sauf le C. X excelsius et le C. X Massaianum, sont d’obtention récente et 1l y a lieu de croire, au moins d’après deux cas à notre connaissance, qu’ils poussent plus vite que le C. Rothschildianum. Il est très probable que les orchido- philes, encouragés par les résultats déjà obtenus, ne tarderont pas à donner à cette espèce une nombreuse descendance. CE MAC LINDENIA | PL. DCXLII HABENARIA SUSANNAE R. BR. G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. Fe PL. DCXLII HABENARIA SUSANNAE R. BR. HABENARIA. Vide Lindenia, VII, p. 63. Habenaria Susannae. Caule folioso subtrifloro, foliis ovato-oblongis acutis supremis cucullatis acuminatis, sepalis ovatis, lateralibus obliquis, dorsali rhomboïdeo, petalis linearibus acutis, labelli tripartiti laciniis lateralibus truncatis multifido-laceris, intermedia lineari, calcare duplo longiore. Habenaria Susannae R. BR. Prodr., 312. — BLUME Bidr., 402. — HooKk. FI. Brit. Ind., VI, p. 137. H. gigantea DoN Podr., 24. — Bot. Mag., t. 3374. — GRAH. Cat. Bomb., 201. Platanthera Susannae LDL., Gen. and Sp., 295. — WIGHT Îc., t. 920. — DaALz. et G18s. Bomb. Fl., 260. P. gigantea LiNDL. in Wall. Cat., 7052. P. robusta LoL. in Wall. Cat., 7036. — Gen. and Sp., 205. Orchis Susannae L. Sp. PI., n0 939. — WiLLp. Sp. P1., 4,8. — Lour. FI. Ccchinch., 2, 638. O. gigantea SM. Exot. Bot., t. 100. O. altissima Herb. Ham. Flor Susannae RUMPH. Herb. Amb., 5, t. 09, f. 2. — Herm. Par. Bat., t. 200. omme on le voit, par la synonymie que nous reproduisons ci-dessus, | : cette belle plante, connue depuis fort longtemps déjà, a reçu beaucoup DS) de désignations diverses. La classification générique, dont nous par- lerons plus loin, est très controversée. En outre, 1l est très probable que l'espèce est variable, et nous en voyons toujours apparaître, soit comme Orchis, soit comme Platanthera, soit comme Habenaria, deux formes désignées sous les noms gigantea et Susannae. Sir J. D. Hooker, dans sa Flore de l'Inde britannique, émet l’opiniog qu'il n’est pas possible de distinguer les plantes décrites sous ces deux noms. Le rédacteur du Bofamical Magazine, au contraite, ne comprenait pas que l’on eût pu confondre ces deux types différents. C'est en 1835 que la plante fut figurée dans le Bofamical Magazine, après avoir fleuri au Jardin Botanique de Glasgow, où elle avait été envoyée par M. Josepx Nimmo. Elle était mentionnée comme ayant été recueillie aussi par Mr° la Comtesse pe DaLHousiE, au Népaul. Elle a une aire de dispersion très vaste, et a été collectée dans l'Himalaya tropical, la Birmanie, les montagnes du Naya, Munnipore, Khasia, la péninsule de Decan, à Java, en Chine, en Birmanie. Cela suffit à expliquer la synonymie touffue dont nous parlions, d'autant plus que la plante est très rare dans toutes ces localités. Le Rév. Parisx écrivait qu'il n’en avait jamais trouvé qu’un exemplaire, et Wicxr, qui l’a figurée dans ses Îcones, dit aussi ne l’avoir rencontrée qu'une #s. C'est une superbe espèce, dont les fleurs peuvent être citées parmi les plus remarquables de la famille des Orchidées. Ces fleurs, agréablement par- fumées, sont très grandes et larges. Le diamètre d’un pétale à l’autre est de plus de 7 centimètres et demi, et le labelle à presque autant de largeur. Les fleurs sont entièrement blanches, et ont un éperon sinueux très long. Les sépales sont largement oblongs apiculés; les pétales plus étroits, un peu repliés des deux côtés de la nervure médiane, sont aigus. Le labelle très ample, tripartite, a le lobe médian étroit, linéaire, aigu, et les lobes latéraux en forme d'éventails tournés à droite et à gauche, laciniés et formant sur les bords de longues franges d’un curieux effet. La colonne, courte et grosse, est blanc pur. | La tige feuillée, à feuilles engaînantes, atteint une hauteur de 30 à 40 centi- mètres et porte à son extrémité deux à cinq fleurs. Notre planche a été exécutée d’après une plante qui a fleuri au mois de septembre à L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. Disons .quelques mots, à propos de l'espèce figurée ci-contre, du genre Habenaria. Ce genre très vaste et très complexe, est divisé par certains auteurs en un certain nombre de genres. M. PrITZER, par exemple, conserve comme distincts les genres Coeloglossum, Derômeria, Gymnadenia, Neotinea, Nigri- tella, Barlaea, Montolivaea, Perularia, Ponerorchis, Platanthera et Roepero- charis. BENTHAM, qui fond tous ces genres dans l’Habenaria, conserve comme distinct le genre Bonatea. M. KRANZLIN, dans sa Monographie du genre Habe- naria, le comprend comme M. PriTzEr, mais distingue également le genre Bonatea. Sir J. D. Hooker, dans sa Flore de l'Inde britannique, émet l'opinion que le genre Herminium devrait être rattaché au genre Habenaria, si ce rattache- ment n'avait pas l'inconvénient de troubler la nomenclature et de créer un grand nombre de synonymes. Dans la classification de M. Prirzer, l'Habenaria Susannae doit être consi- déré comme un Platanthera. "WO4Y9 42YDMIUUPI 2 ‘d “A4u1d SÂzia ‘D ‘NDIND INVIONT ‘ITA ‘A ‘AHON SNVISAVAId VI TAVI + III IXOGQ ‘Id | | | _ VINSGNIT 1] los PL. DCXLIIT LAELIA PRAEST ANS rcus. Fr. var. LUCIANI GRIGN. VARIÈTÉ DE M. LUCIEN LINDEN LAELIA. Vide Lindenia, III, p. 40. Laelia praestans. Vide Lindenia, n. s. IV, p. 5. Var. Lindeni. Flore toto purpureo roseo, labelli disco non excépto; petalis purpureo venatis, labelli lobo anteriore intensissime purpureo. Var. Lindeni GRIGN., infra. die n essayant, il y a peu de mois, d’élucider le classement respectif du _( 1 à à NE : : - KZ Laecha pumila et du L. praestans, ainsi que des diverses formes qui PA A: | à ' k LM] gravitent autour d'eux, nous avions eu l’occasion de mentionner l’un \ des caractères parfois allégués comme distinctifs, à savoir la macule jaune du disque du labelle, et nous avions dit qu’elle apparaît sur beaucoup de formes du Laela pumila aussi bien que du L. praestans. La nouvelle variété dont nous publions le portrait, fournit une fois de plus la confirmation du peu de valeur de ce caractère. De même que celle de la collection de Downside, citée par le Garden, elle ne porte pas trace de jaune sur le disque; et cependant, à tous les autres points de vue, elle est bien conforme au L. praestans, et notamment à la variété mobs, dont nous avons donné le portrait précédemment (pl. 626). Elle lui est, toutefois, bien supérieure par son coloris, qui est splendide. Les pétales et les sépales sont d’un rose pourpré chaud, et couverts d’un réseau de veines pourpres. Le labelle a le lobe antérieur et toute la partie supérieure des lobes latéraux d’un rouge pourpré très foncé; le reste du tube est rose vif, strié de pourpre. C'est la plus riche variété connue, et la plus rare avec la variété candida. CULTURE DES ORCHIDÉES DANS LE TERREAU DE FEUILLES Un correspondant du Garden de Londres, M. CoRNHILL, revient sur cette question dans une courte note qui concorde assez bien avec les remarques que nous avions iaites MCLIMÉME « Je doute beaucoup, écrit M. CorNHILL, que le terreau de feuilles communément employé dans les cultures anglaises ait chance de rendre des services pour la culture des Orchidées. Il ne faut pas oublier que le terreau de feuilles employé en Belgique est très différent, et consiste en grande partie de bois à un état de décomposition plus ou moins avancé. On le recueille par couches dans les forêts de la même façon que nous recueillons la terre de gazon, et l’on peut l’employer avec succès pour les Palmiers, les Fougères, les Camellia, les Azalées, et beaucoup d’autres plantes pour lesquelles nous sommes obligés d'employer soit du peat pur, soit de la terre de gazon fibreuse de premier choix. Cette matière est beaucoup plus lente à s’aigrir que les feuilles de Chêne partiellement décomposées qui forment la base du terreau de feuilles de notre pays. | « Dans beaucoup de districts du continent, il est difficile de se procurer de bon peat, les frais de transport étant si grands que les horticulteurs sont obligés de l’économiser, et de prendre à la place cette espèce de terreau de feuilles. Cette qualité, qui est infiniment plus poreuse que les feuilles de Chêne décomposées, pourrait peut-être être employée sans danger, ou même avec profit, pour les Orchidées terrestres, mais d’après l’expérience que j'ai des Cattleya, Laelia, etc., je suis porté à penser que pourvu que le compost soit frais et poreux, la quantité d'éléments nutritifs qu’il renferme est d'importance secondaire. Les plus beaux Cattleya que j'aie jamais vus avaient été obtenus avec de tout petits morceaux cultivés dans du sphagnum pur. » Qt PL. DCXLIV * L LINDENIA ARERESÉ A NTEEEre CYPRIPEDIUM x WIERTZIANUM £. LIND. IP. De Pannemaeker chrom. G,. Putzys pinx. PE DEEE CYPRIPEDIUM x WIERTZIANUM z. Lin. CYPRIPEDIUM DE WIERTZ CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Wiertzianum. Hybridum inter C. Rothschildianum et C. Lawrenceanum artificiosa fecundatione creatum. Cypripedium X Wiertzianum L. LiNp., Sem. Hort., Il, p. 425, et infra. "ya ce bel hybride dont on trouvera Île portrait sur notre planche ci-contre ( NYBNA] a été obtenu à L’HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, où il a | Heuri pour la première fois au mois de septembre 1898. Il est issu du C. Lawrenceanum fécondé par le C. Rothschildianum. Il tient beaucoup du premier parent, mais l'influence du second apparaît dans plusieurs parties de la fleur; celle-ci est grande et remarquablement belle. Le pavillon obcordé apiculé, très large à sa base, est blanc, lavé par places de jaune clair et couvert de nombreuses et larges stries longitudinales brun pourpré, reliées entre elles par de fines ramufications ; cet organe est d’un coloris très riche. Les pétales longs, défléchis, retroussés vers le sommet, rappellent beaucoup ceux du C. Lawrenceanum, l'un des parents; ils sont d’un vert grisâtre, lavés de rose vineux, surtout aux bords et à l'extrémité, et portent un grand nombre de gros points noirs parsemés sur leur surface. Le sabot rouge vineux pourpré, bordé de brun clair à la base, a une forme étroitement allongée; le staminode est très différent de celui du C. Lawrenceanum, étroit et grêle, prolongé en avant par deux cornes recourbées. À sa première floraison, cet hybride a produit une hampe biflore. Il est vraisemblable qu'il donnera ultérieurement un plus grand nombre de fleurs. Il est dédié au célèbre peintre WierTz, l’un des artistes les plus originaux de ce siècle, philosophe peut-être plus encore que peintre, dont les œuvres sont réunies dans un musée fameux, près du parc Léopold, et en face de la maison où JEAN LINDEN passa une partie de sa vie, presque jusqu'à ses derniers jours. 44 CATTLEYA x OCTAVE DOIN Cet hybride, présenté à la séance de Paris du 26 janvier dernier, est issu du C. Mendeli et du C. aurea. Il est d’une beauté remarquable. La plante déjà forte, portait deux hampes florales dont l’une avec trois fleurs. Les fleurs sont grandes et d’une allure extrêmement élégante. Les pétales semi-dressés, et rappelant bien ceux du C. auryea, quoique peut-être un peu trop rapprochés l’un de l’autre, sont très ondulés et frisés, et d’un coloris rose clair. Le labelle à la gorge jaune d’or striée de marron, et porte de chaque côté une macule jaune tendre. En avant se trouve une macule rouge vif; le reste du lobe antérieur est rose. Il est assez curieux de constater que ce croisement n'avait pas encore été opéré, car on pouvait prédire à peu près à coup sûr qu’il produirait un très beau résultat. Le magnifique Cattleya Leopold IT, dont la Lindenia publia le portrait il y a-quelques années, pourrait bien avoir une origine analogue, mais il a les sépales et pétales blancs, et le labelle beaucoup plus rouge, d’un pourpre qui rappelle le C. aurea. Quant aux hybrides artificiels, chose curieuse, on n’en a pas encore tiré beaucoup du C. aurea, si beau cependant. Cela tient sans doute à ce qu’il ne se croise pas très volontiers avec toutes les espèces. Les seuls hybrides que l’on en connaisse jusqu’à présent, en fait de Cattleya proprement dits sont : le C. X Fabia, issu du C. labiata; le C. x Hardiana et le C. X Massaiana, descendants du C. gigas; le C. x Mantini, qui provient du C. Bowringiana; le C. X Empress Frederick, du C. Mossiae; le C. X Chamberlainiana, du C. Leopold; le C. X Kienastiana, du C. Luddemanniana; le C. X Lord Rothschild, du C. Gaskelliana; le C. X Maronis, du C. velutina, et enfin le C. x massiliensis, auquel on attribue avec doute l’origine Trianaea X aurea. Le croisement avec le C. Mendeli promettait bien de donner des fleurs ayant les pétales et les sépales blancs; il n’en a rien été, mais s’il existe plusieurs plantes du même semis, 1l est possible que parmi elles se révèle une variété de ce coloris. Quant aux Laeliocattleya issus du C. aurea, ils sont assez nombreux déjà. a — CARTE Cr e LINDENIA PL. DCXLV-VI #- NE, CT AS ÉD ES Ur ul AT PS G. Puizys pinx. VARIETATES P. De Pannemacker chrom. PL. DCXLV-DCXLVI DENDROBIUM NOBILE npz. VARIETATES 1. ANOMALUM 3. MAJUS 5. SPLENDIDUM 2. LUTEUM 4. ALBO-LUTEUM 6. EXCELLENS DENDROBIUM. Vide Lindenia, I, p. 13. Dendrobium nobile. Vide Lindenia, VIII, p. 11. S&A ous avons déjà publié dans la Lindenia deux variétés particulièrement MG remarquables du Dendrobium nobile, la variété candidulum, à pétales NÉ et sépales blanc pur, avec le labelle pâle, et la fameuse variété Cook- sonianum, dans laquelle les pétales sont identiques au labelle, à cela près qu'ils sont étalés et presque plats. | Le Dendrobium nobile est assez constant en général, et les variétés qui en ont été décrites ne sont guère qu'individuelles. Toutefois les importations effectuées depuis deux ans par l'établissement de Moortebeek et L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, ont révélé un certain nombre de formes très distinctes, dont nous avons choisi les plus belles pour faire exécuter une planche qui permettra d'embrasser d’un coup d'œil les principales variations de cette espece. | La variété anomalum, figurée à gauche au sommet de notre planche, a la plus grande analogie avec la variété Cooksomanum dont nous venons de parler ; elle porte comme elle deux grandes macules à la base des pétales, qui font ressembler ceux-ci à des labelles. Il y a toutefois cette différence que le labelle est plus grand et a la pointe lavée de rouge, comme les autres segments; enfin le coloris général des macules est notablement plus foncé que dans la variété Cooksomanum. Pour ces motifs, nous avons cru pouvoir adopter un nom différent. La variété luteum, que notre artiste a représentée au-dessous de Îa précédente, est très distincte, et remarquable par un caractère que nous n'avons jamais entendu signaler jusqu’à présent. Dans cette variété, le labelle porte une grande tache jaune en avant de la gorge, et est bordé de jaune clair sur tout son contour, de sorte que le lobe antérieur est presque entière- ment jaune. La gorge du labelle est rouge brun pourpré foncé comme à l'ordinaire, mais les taches rose pourpré qui ornent les pointes des pétales et des sépales sont très réduites et à peine apparentes. C’est encore un trait distinctif assez saillant. k La variété maus, qui se trouve dans notre planche près du milieu et en haut, ne se distingue du type que par la grandeur des fleurs, la belle ampleur des segments et la vivacité du coloris. C’est une des plus belles formes connues de D. nobile ordinaire. | La variété albo-luteum, qui lui fait suite vers la droite et un peu plus bas, a les fleurs plus grandes encore, et véritablement énormes, entièrement blanches, avec la macule du labelle très intense, et en avant une tache jaune plus prononcée qu’à l'ordinaire. Cette variété a beaucoup d’analogie avec deux autres précédemment décrites, la variété Schroderianum (Verrcx, Man. Orch. PI.) et la variété sntermedium horticole. Nous ne connaissons pas de vue la première, qui est une plante unique apparte- nant à la fameuse collection de M. le Baron sir H. ScHrôDER. Quant à la seconde, elle a les fleurs notablement plus petites que celle dont nous parlons ici, et elle n’a pas la macule jaune du lobe antérieur du labelle. La variété splendidum, représentée sur la droite ent haut de notre planche, rappelle le D. nobile nobilius, si fréquemment cité, mais si rare en somme dans les cultures. Elle a les fleurs d’une grandeur exceptionnelle, et, comme dans la variété nobilius, d’un coloris très foncé, mais la base des pétales et des sépales est presque blanche, et le lobe antérieur du labelle est également presque blanc, à part une macule peu étendue au sommet. | La variété excellens enfin, qui se trouve à droite au bas de notre planche, a les segments très larges, avec une macule rose pourpré à la pointe, macule peu étendue, mais très foncée, et le labelle blanc, à part la gorge rouge marron pourpré. Avec la variété candidulum, dont nous avons déjà donné le portrait, les six formes que nous venons de décrire constituent une série assez complète des variations du Dendrobium nobile, présentées dans leur plus grande beauté. Quant aux hybrides du D. nobile, ils sont assez nombreux déjà, et quelques- uns d’entre eux promettent d'acquérir une réelle importance dans l’horticulture. En voici une brève énumération : D. x Ainsworthi et D. X Leechanum. Ces deux hybrides proviennent du D. nobile et D. aureum par croisements inverses; ils sont assez répandus aujourd’hui pour que les différences parfois signalées entre eux puissent être considérées comme négligeables. Le coloris rouge prune de la macule du labelle est très distinct et attrayant. Le premier est connu depuis 1874. Il a été figuré dans la Lindena. D. x Cybele. Hybride du D. Findlayanum et du D. nobile, rappelant énormé- ment ce dernier. D. x Dominyanum. Issu du D. Linawianum où momihforme; très brillamment coloré, mais extrêmement rare. D. X euosmum. Issu du D. endocharis, qui est lui-même un hybride du D. japonicum et du D. aureum. I] ressemble beaucoup au D. mobile. Ses fleurs sont agréablement parfumées, comme celles de l’autre parent. RE ——————————_——————— 47 LA D. X splendidissimum. Issu du D. aureum, comme le D. X Ainsworth et le D. x Leecmanum. Toutefois ses fleurs sont plus grandes que celles de ces deux hybrides, et le nom a été conservé jusqu’à présent pour ce motif. C. X Cassiope. Issu du D. japonicum. D. X dellense. Issu du D. X splendidissimum, et par conséquent du D. nobile pour les trois quarts de sa parenté. D. x Edithae. Issu du D. nobile nobilius et du D. aureum, ce qui en fait une variété du D. Ainswortm et des deux autres. D. X Euryalus. Issu du D. x Ainsworth. Même observation que pour Île D. x dellense. X heterocarpo-nobile (syn. de Ainsworthi). . X murrhimanum et D. x Wardiano-nobile. Issus du D. Wardianum. x Niobe. Issu du D. tortile. . X Rolfeae. Issu du D. primulinum. 6 Sole te . x Robinsonianum. Issu du D. aureum et du D. nobile pendulum (variété du D. x Ainsworth). D. X Roeblingianum. Issu du D. Ruckeri. D. X yubens. Issu du D. X Leechanum et du D. nobile nobilius. D. X Sanderae. Issu du D. heterocarpum. (Voir plus haut.) D. X Venus. Issu du D. Falconeri. Enfin, mentionnons d’autres descendants du Dendrobium mobile à la deuxième génération : D. X Andromeda (Leechianum-Cassiope). D. x Cordelia (euosmum-aureum). D. X chrysodiscus (Findlayanum-Ainsworthi). D. X Hebe id. D. X pallens Ge D. x Dido id. D. X luna | 1d. D. X rainbow 1d. D. X The Pearl | 1d. D. x The Gem (Ainsworthi-aureum). D. X melanodiscus (Wardianum-splendidissimum). D. x Lytwychianum id. Enfin le D. x Pricherianum, décrit par REICHENBACE, est supposé un hybride naturel du D. nobile et du D. primulinum. Plus d'un orchidophile du continent, sans doute, sera surpris en consi- dérant la descendance déjà si nombreuse d’une seule espèce de Dendrobium, celle, il est vrai, qui à été le plus utilisée par les semeurs. Tous ces hybrides ont été obtenus en Angleterre, et la plupart ne sont pas sortis de ce pays. * X * 48 Nous avons déjà traité ici de la culture du Dendrobium nobile. Cette superbe espèce, lorsqu'on sait bien la traiter, arrive à former des spécimens magnifiques. Ceux exposés à Londres, il y a quelques années, par M. Priser, jardinier chef de M"° la Vicomtessse Portman, sont célèbres; ils mesuraient plus de 2 mèêtres de diamètre. La Semaine Horkicole a signalé aussi, dans Île courant du printemps de 1897, des plantes tout à fait remarquables qui avaient fleuri dans la collection de M. Knowres, à Moorhead, Shipley. L'une de ces plantes portait 1134 fleurs. Quatre autres portaient ensemble 1624 fleurs. On voit suffisamment, par ces exemples, que le Dendrobium nobile prospère bien en Angleterre, en dépit des brouillards qui gâtent l'atmosphère et enlèvent de la clarté. Cette belle espèce, si précieuse pour la fleur coupée, a aussi l'avantage d’être facile à multiplier par le sectionnement de ses pseudobulbes déposés sur une couche de sphagnum humide sous un châssis dans la serre de multiplication. C'est ainsi sans doute que fut multipliée au début la variété nobiius. Le Gavdeners Chronicle a raconté autrefois comment la plante originale, exposée par MM. Rorrisson à Gand en 1878, était revenue presque morte; M. JAMES, qui l’acheta peu de temps après, réussit à faire produire aux anciens pseudo- bulbes six plantes nouvelles. LINDENIA PL. DCXLVIT LIND. PRINCESSE CLÉMENTINE 1. var. LI LIND. » 4 CATTLEVA MENDI P. De Pannemaeker chrom. G. Putzys pinx. PL. DCXLVII CATTLEYA MENDELI zno. var. PRINCESSE CLÉMENTINE :. san. CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Mendeli. Vide Lindenta, II, p. 17. Var. Princesse Clémentine L. LiND., Sem. Hort., Il. p. 384; Ibid, vol. IIT, p. 34, cum ic. a dédicace dont cette remarquable variété fait l’objet consacre à nos yeux un souvenir dont nous sommes fier à bon droit, et l'appréciation A. que fit de cette plante un souverain qui aime et encourage l'horti- culture en véritable connaisseur. Lorsque S. M. LéoPozp II nous fit l’honneur de visiter les serres de Moortebeek, au mois de juillet 1898, quelques Caéileya Mendeli, d'importation récente, étaient en fleurs, et parmi eux la présente variété, le Roi s’extasia devant sa délicate élégance et la rare distinction de son coloris. C'est à cette occasion que cette magnifique plante fut dédiée à la gracieuse Princesse CLÉMENTINE. On jugera, par le portrait fidèle qu’en a fait notre artiste, si cette variété méritait un tel honneur. Ses fleurs, de très grande dimension, d’une forme superbe, sont presque entièrement blanches. Les pétales sont élégamment frisés. Le labelle est grand, très ondulé sur les bords, entièrement blanc à part une petite macule rouge au sommet, dégradée des deux côtés en rose lilacé. Le disque est jaune d’or, et se dégrade sur les côtés en jaune plus pâle. 49 50 CYPRIPEDIUM %x SOUVENIR DE CHOUVET Hybride issu du C. insigne Chantim et du C. x Germinyanum, ou Supiter, ou Bragaianum. Sa fleur est remarquable par ses proportions harmonieuses, son ampleur et son coloris très agréable et peu commun. Son pavillon rappelle assez la nuance du C. Sallieri, auquel on penserait plutôt qu’au C. Chantini. Il est large et bien étalé, assez large même à la base, d’un jaune un peu verdâtre vernissé, avec le bord supérieur jaune crème tirant sur le verdâtre, et des lignes de points bruns. Le sépale inférieur est très long. Les pétales défléchis, puis arqués et redressés vers leur sommet, sont grands et larges, et nuancés vers l'extrémité du rose violacé particulier au C. hirsu- hssimum et à son hybride le C. X Germinyanum. Le sabot est bien proportionné au reste de la fleur. | Ce bel hybride a été obtenu par MM. Capre et fils, du Vésinet, et présenté à Paris le 26 janvier dernier. RE —————— PL DOXL\II e Z ja A 5 ea Xe 7 Dr DRE, EN Le ne 4 MILTONIA VEXILLARIA BENTH. var. MEMORIA LINDENTI L. LIND. L P, De Pannemaeker chrom. INK G. Putzys p PE DCE VIT MILTONIA VEXILLARIA sevrs. var. MEMORIA LINDENT :. sin. SOUVENIR DE JEAN LINDEN MILTONIA. Vide Lindema, II, p. 31. Miltonia vexillaria. Vide Lindenia, V, p. 21. Var. memcria Lindeni L. LIND. Varietas memoriae clarissimi J. LINDEN dicata ; floribus amplissimis, intense purpureo roseis. NN paraîtra sans doute d'autant plus justifiée que le M. vexillaria fut NM: 74' introduit en Europe grâce à lui, et que les plus brillantes variétés connues de cette espèce lui sont dues. Celle dont nous publions aujourd’hui le portrait mérite, elle aussi, d’être mise au premier rang. Elle est remarquable par la superbe ampleur de ses fleurs, et par leur coloris intense, un rose pourpré vif qui recouvre tous les segments; les pétales et le labelle sont particulièrement foncés; ce dernier organe est d'un rouge pourpré foncé à la base, strié et marbré de rouge pourpré sur le reste de sa surface. Le disque du labelle, très nettement délimité, est jaune strié de rouge pourpré, et bordé de blanc antérieurement; les Îobes latéraux sont également striés de rouge pourpre. Nous avons déjà publié ici plusieurs variétés du Milioma vexillaria, et donné des indications relativement à la culture de cette plante. Nous les complèterons en citant des observations de M. le Consul LEHMANN, qui a longtemps exploré les Andes et la Colombie et qui écrivait dans la Gartenflora, en 1089, Ccenqui SUIL: « Toute la région dans laquelle croît le Milioma vexillaria est bien délimitée. Sauf une exception, celle de la variété a/bicans qui se rencontre à une élévation de 1200 à 1350 mètres sur les bords de la rivière Cuaiquer, les limites entre lesquelles se rencontre presque toujours le M. vexillaria sont de 1425 à 1900 mètres au-dessus du niveau de la mer. La moyenne annuelle de la température entre ces limites varie entre 16°5 C. et 19°5 C., et pour la variété albicans, entre 20° et 21° C. Les extrêmes, lorsque les journées sont très claires, vont de 12° minimum à.25° C. maximum. « D'une façon générale, on peut dire que le Miliona vexillaria se rencontre isolément dans différents endroits dépendant des conditions climatériques, et est surtout abondant aux altitudes moyennes. Il apparaît toujours sur la lisière des forêts assez denses qui recouvrent les montagnes, au-dessous desquelles 52 les pentes sont revêtues d’arbustes bas ou d'herbes denses, et au-dessus desquelles s'élèvent les forêts luxuriantes, presque impénétrables et extrêmement humides qui recouvrent les Cordillères à cette altitude. Un caractère particulier de toute cette région, c'est que l’état hygrométrique y est à peu près constant toute l’année; même pendant ce qu'on appelle la saison sèche, l’air est seulement relativement moins humide. Les variations quotidiennes du temps peuvent se résumer de la façon suivante : pendant la saison sèche, le jour se lève limpide, mais peu de temps après le lever du soleil, jusque vers 10 heures, un brouillard épais s’amasse au-dessus de la forêt; puis 1l s'élève plus haut, et les rayons du soleil commencent à avoir de la peine à le pénétrer; l'air est alors obscurci par un brouillard bleuâtre qui empêche de voir loin. Dans l'après-midi, vers 2 heures, il tombe une légère pluie qui dure souvent jusqu’au soir, et à laquelle succède un brouillard épais. Pendant les pluies, il y a généralement un peu de vent soufflant des vallées basses vers les montagnes. Pendant la saison. des pluies, les circonstances sont à peu près les mêmes, toutefois la pluie est. plus abondante et de plus longue durée, et les gouttes sont plus grosses. Parfois la pluie dure plusieurs jours sans interruption, et alors l’atmosphère est saturée d'humidité. » ee ÿ : $ | S 2me SÉRIE. — 4Me VOLUME. — 7" et 8m€ LIVRAISONS OU 14€ VOL. DE L'OUVRAGE. FÉvVRIER-Mars 1890. LINDENTA ROOANIOAEARMSPAQIME DES ORCHIDÉES Déviée à La Memotre DE d. LINDEN SOMMAIRE : Pages Pages Cattleya labiata Lindl. var. lilacina L. Lind. . 53 | Cattleya Trianae Lind. var. coerulescens L. Lind. 61 Odontoglossum Coradinei Rchb. f. var. Moorte- Odontoglossum X Soleil de Muysen L. Lind. . 63 beekiense LL. ind "55 tlracla praestans Rchb. -fvar-malbanoculata Odontoglossum crispum Ldi. var. tigrinum 1 0S BCE ISERE SU 25 Le GS PA nd TR CN A OV DuipediimEnsieneNVallvarnobiiusie Sn de Laelia praestans Rehb. f. var. Leemanniae Eee JE NC LSS PO OR A PT ESA T0 PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN 117, RUE BELLIARD BRUXELLES (BELGIQUE) ON PEUT S’ABONNER CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. PL. DEXLIX LINDENIA RE RES AU AE None G CATTLEVA LABIATA zINDL. var. LILACINA L. LIND. P. De Pannemaeker chrom. G, Putzys pinx. PL. DCXLIX CATTLEYA LABIATA swoz. var. LILACINA 1. uno. VARIÉTÉ COULEUR LILAS CATTLEYA. Vide Lindenia, 1, p. 15. Cattleya labiata. Vide Lindenia, III, p. 35. Var, lilacina L. LiND., infra. el qu’on le connaît dans les cultures européennes, le Caïtleya labiata vera est beaucoup moins variable que les Tysanae, Mossiae et tant d’autres de ses congénères. Presque tous les C. labiata autumnalis que on rencontre dans les collections sont semblables entre eux. Il est d'autant plus surprenant, cette constatation faite, de se rappeler que lors de la fameuse réintroduction de cette espèce, à L’HoRTICULTURE INTER- NATIONALE, en 1890, les premières plantes qui fleurirent furent des variétés très distinctes et d’une beauté exceptionnelle : les deux premières furent les deux plus splendides, la variété amethyshina et la variété flammea, qui toutes deux obtinrent des Certificats de 1° classe à Londres le 14 octobre et furent très vantées dans la presse spéciale d'Outre-Manche. Puis vinrent à un court intervalle les variétés deicata, regahs, Victoriae, fulgens, delecta, formosa, etc., et enfin, un peu plus tard la variété blanc pur, qui est toujours restée une rareté presque unique. La variété nouvelle dont nous publions aujourd’hui le portrait n'est pas seulement très belle, elle offre un intérêt particulier en raison de son coloris distinct. Les pétales et les sépales sont d’une nuance mauve bleuté tout à fait nouvelle et remarquable. Le lobe antérieur du labelle porte une grande et riche macule pourpre foncé; le tour est de la même nuance que les pétales et les sépales; le disque jaune est très strié de brun et entouré d’une zone blanche peu étendue. Cette variété a fleuri pour la première fois pendant l'hiver dernier, parmi les importations de L’'HorTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles. 53 ODONTOGLOSSUM HYBRIDES Certains Odontoglossum, qui rentrent dans le groupe de ce qu’on est convenu d'appeler les hybrides naturels, sont très difficiles à classer. Nous avons parlé récemment, de l'O. Coradinei, et, à propos de lui, de l'O. excellens, et de l'O. Wilckeanum. Un connaisseur éminent d'Angleterre, M. DE BARRI-CRAWSHAY, vient de traiter de ce dernier dans le Gardeners Chronicle et de signaler à son tour les difficultés qu’on rencontre quand on veut établir une ligne de démarcation entre cet hybride naturel et diverses formes voisines. Voici ce qu’écritt M. DE B. CRAWSHAY : Qu'est-ce exactement que l’Odontoglossum Wilckeanum ? « M. ROLFE a décrit récemment un Odontoglossum qui avait fleuri chez M. R. BRoOMAN WHITE, à Arddaroch; sa description soulève de nouveau une question qui avait été traitée dans le Gardeners Chronicle en 1896, et ensuite par M. RoLFE dans l’Orchid Review, mars 1897. Le nouvel Odontoglossum de M. BrooMAN WHITE mettra fin, J'espère, à tous les doutes qui peuvent subsister dans l’esprit de nos « connaisseurs. » C’est une forme jaune pur et immaculée d’O. Walckeanum, dont on se fera une idée assez exacte par la description suivante : « Sépales et pétales jaune serin pâle, sans taches. Labelle plus foncé, sur toute sa surface. Au-dessous des dents du milieu de la crète se trouve une toute petite tache brune, et l’onglet formant canal au-dessous de la colonne porte quatre ou cinq paires de lignes d’un brun délicat. La colonne est blanc crème pâle, avec trois ou quatre cirrhes à chaque aile. Quant à la forme, la fleur ressemble à un cyispum ordinaire étroit, dont les pétales et les sépales se recouvrent à peine; les pétales ont la silhouette de ceux de VO. luteo-purpureum, rappelant la forme d’une halle- barde; le labelle est oblong, à bords presque parallèles, lésèrement contractés au dernier tiers avant le court apiculus raide du sommet. » Le caractère botanique important est la crète. Les dents du milieu sont Jaune vif, courtes et à pointe aiguë; les trois premières paires de filaments s'étendent au-dessus du plateau, quoique beaucoup moins que dans beaucoup d’O. Walcheanum maculés, ce qui est naturel et à quoi l’on devait s'attendre, parce que l’O. crispum est intervenu pour plus de la moitié dans la production de cette variété, comme le prouve l’absence totale de taches. Si j'avais le premier décrit cette variété, je l’aurais nommée zmma- culatum, nom qui aurait indiqué nettement « l’absence totale de macules, » tous les JValckeanum étant plus ou moins jaunes; mais M. ROLFE, qui la décrit, conserve le nom de variété donné en 1880 (Gard. Chron., XIII, 41 et 232) par REICHENBACH, qui l’appela à tort crispum jflaveolum. Par la suite, la plante de feu M. GEORGE HARDY fut représentée dans l’Orchid Album, pl. 43, et l’on peut voir qu’elle a les pétales et les sépales immaculés, mais trois ou quatre petites taches brunes sur le labelle. Comme certains lecteurs pourraient ne pas avoir à leur disposition l’Orchid Album, je cite la note de M. ROLFE in extenso « Odontoglossum Wilckeanum flaveolum. Il y a dans l'Orchid Album, pl. 43, un très joli Odontoglossum décrit sous le nom d’O. crispum flaveolum Reg. Fr. Une forme très analogue a fleuri dans la collection de M. R. BrooMAN WHITE, d’Arddaroch; en la (Pour la Suite, voir page 58) PL. DCL LINDENIA PAIE LIND. MOORTEBEEKIENSE LL. ODONTOGLOSSUM CORADINEI RCHB. F. var. P. De Pannemaeker chrom, G, Putzys pinx. PEMDCE ODONTOGLOSSUM CORADINET reus. r. var. MOORTEBEEKIENSE L. LIND. VARIÉTÉ DE MOORTEBEEK ODONTOGLOSSUM. Vide Lindema, 1, p. 11. Odontoglossum Coradinei. Vide Lindenia, II, p. 93. Var. Moortebeckiense L. LiND. Sem. Hort., Il, p. 384. =ÿ ette superbe variété a fleuri pour la première fois l’année dernière \ . er les importations de l'établissement Lucien LiNDEN et Ci, à MA Moortebeek près Bruxelles. Elle a une forme des plus élégantes, les enrente amples et très fortement maculés. Les sépales jaunes sont en grande partie recouverts par de larges macules brun chocolat; les pétales plus pâles, lavés de blanc au milieu, portent une grande macule couleur chocolat, entourée de quelques taches plus petites. Le labelle a le disque jaune vif, entouré de petites taches; en avant se trouve une très large macule. Cette remarquable variété fournit un exemple de plus de la difficulté que l’on éprouve parfois, en présence de certaines formes intermédiaires, à établir une ligne de démarcation bien nette entre l'O. Coradinei et l'O. excellens, d'une part, l'O. Wäilckeanum d'autre part. Il y a dans le genre Odontoglossum un groupe très important — important par ce fait surtout qu'il a une très grande valeur au point de vue horticole — de plantes qui sont plus ou moins des hybrides naturels, et dont le classement est très difficile à établir. Les trois plantes que nous venons de nommer font partie de cette catégorie, et il nous suffira, pour donner une idée des complications auxquelles on se heurte en pareille matière, de mentionner que l’O. Coradimei est considéré par certains auteurs comme une variété de l'O. Lindleyanum, tandis que certaines formes, ratta- chées par les uns à l'O. Coradinei, sont rapportées par d’autres à l'O. Wilcheanum, et qu'enfin certaines formes rattachées par des auteurs à l'O. Wzckeanum sont considérées par d’autres comme de simples variétés de l'O. crispum. Nous citons dans cette livraison quelques passages d’un débat élevé à ce sujet entre M. Rozre et un connaisseur éminent, M. DE Barri-CrawsHAy, dont les opinions sont intéressantes à connaître. Pour nous occuper de l’O. Coradinet, rappelons que sa première floraison eut lieu en 1872 et que REICHENBACH, qui le décrivit la même année, exprimait l'opinion que c'était un hybride naturel pouvant avoir comme parents l'O. #ium- 55 Phans et l'O. odoratum. L'influence du premier se manifeste en effet dans la forme du labelle, qui est caractéristique, et c'est là un point de ressemblance avec l'O. excellens: celle du second parent se traduit dans le coloris plus clair, et la forme plus étroite des segments. La conclusion de tout ceci, c’est que sans doute il est difficile de tracer une ligne de démarcation très nette entre certaines formes du groupe des hybrides naturels, et que certaines à segments plus étroits et à fleurs faiblement colorées, voisines de l’O. Xigulare, ou de l'O. Lindleyanum, ou issues de cette espèce par un croisement avec l'O. crispum, comme l'indique M. Rozre, sont parfois très analogues à l'O. Coradine, mais assurément ces dernières ne sont que des exceptions, des formes transitoires ; elles ne représentent pas le véritable O. Coradinei tel que l’a décrit et délimité REICHENBACH, et dans lequel l'influence de l'O. ériumphans se manifeste d’une façon incontestable. La plante que nous figurons aujourd’hui est bien, au contraire, de cette catégorie. CYPRIPEDIUM x WIERTZIANUM Ce bel hybride, dont nous avons publié le portrait dans notre dernière livraison, a obtenu un grand succès aux expositions d'Angleterre. La Société royale de Londres lui a décerné un Certificat de mérite dans sa séance du 31 janvier, et la Société d’Orchidophiles de Manchester et du Nord de l’Angleterre un Certificat de 1" classe, lENOMÉYHer. LINDENIA je RS D -_ PL. DCLI RAS Lie Ses 4, FD : ODONTOGLOSSUM CRISPUM LDL. var. TIGRINUM L. LIND. G, Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. 27 D PL. DCLI ODONTOGLOSSUM CRISPUM oz. var. TIGRINUM :. rio. VARIÉTÉ TIGRÉE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 107. Var. tigrinum L. LiNp., Sem. Hort., II, p. 384. oici encore une nouvelle et magnifique variété qui provient des impor- tations de l'établissement Lucien LinDeN et C*, de Moortebeek. Ses DA fleurs ont une excellente forme, et les segments, très larges à la base, se recouvrent bien. Les sépales, blancs un peu lavés de rose à la base, portent de grosses macules brunes ; les pétales ont des macules plus petites et plus nombreuses, et leur base, également lavée de rose, est mouchetée d'une façon ravissante d’une foule de petits points bruns. Le labelle a le disque jaune clair, entouré d’une série de petites taches brunes. | Les variétés maculées d'Odontoglossum crispum, dont l'établissement de Moor- tebeek a introduit une si merveilleuse série depuis quelques années, sont consi- dérées par certaines personnes comme produites par des croisements. Nous ne partageons pas cette façon de voir, car 1l nous paraît difficile d'indiquer l’autre espèce qui aurait participé à ce croisement, tous les organes ayant bien la forme et l’ampleur caractéristiques de l’O. crispum. Dans bien des cas où l’on est trop porté à faire intervenir la fécondation croisée, la simple variation naturelle suffirait, à notre avis, à expliquer. bien des différences de forme et de coloris. | | Il y a cependant des variétés maculées qui diffèrent aussi par la forme A du véritable type crispum, et peuvent être rattachées à un hybride naturel tel que l'O. X Wälckeanum. Nous publions dans cette livraison, à propos de cette dernière plante, un article sur lequel nous appelons l'attention de nos lecteurs. (Suite de la page 54) comparant toutefois avec les nombreuses formes d'O. Wäilcheanum, on trouve tant de points de ressemblance que l’on ne peut guère douter qu’elle rentre dans le groupe de cet hybride polymorphe. Si elle a été considérée comme une variété jaune d’O. crispum, cela tient sans doute à ce qu’elle a une ressemblance d'ensemble avec cette espèce et qu’elle n’a pas de macules ; mais la forme du labelle, les dents latérales de la crète, les ailes plus denticulées de la colonne, enfin la forme et le coloris des pétales et des sépales, tout cela révèle une tendance à se rapprocher de l'O. luteo-purpureum. En fait, la plante est plus voisine de l'O. Wilcheanum sulfureum de REICHENBACH que de l'O. crispum, et je soupçonne que tout ce qu’on appelle variétés jaunes -de l'O. crispum sont d’origine hybride. Ici M. Rozre est précis dans sa nouvelle définition des O. Walckeanum, alors même qu’ils ont «une ressemblance d’ensemble avec l'O. crispum et une absence totale de macules ; » et je suppose par conséquent que maintenant il classerait peut-être comme Wilckeanum une forme de « ce qu’on appelle variétés jaunes de crispum, » qui s’accor- derait avec cette nouvelle définition, et aurait en outre un grand nombre de taches et de macules. Il admet aujourd’hui tardivement, quoiqu’en ayant l'air de présenter les choses comme s’il n’en avait Jamais douté, ce que j'ai dit dans les journaux et ailleurs depuis des années et que M. RoOLFE a énergiquement contesté dans l’Orchid Review. Même aujourd’hui, il ne fait que le « soupconner. » IL lui a fallu près de deux ans pour arriver à ce progrès, après avoir nié qu'une forme Jaune, fortement maculée, fût un O. Walckeanum (Orchd Review, mars 1807), de constater qu’il n’y a guère de doute qu’une forme jaune non maculée en est un. Quand sera-t-il convaincu que toutes ces formes jaunes et maculées sont des O. Walcheanum ? En discutant la variété Golden Queen (Orchid Review, mars 1897), et en contestant mon opinion que c'était un Wilcheanum, ïil disait : « Il y a des formes à la fois jaunes et maculées dans lesquelles je ne puis pas découvrir la plus légère déviation de l'O. crispuim type dans ses caractères essentiels. » À en juger par ces mots, M. ROLFE estimait évidemment à cette époque que le coloris n’était pas « un caractère essentiel. » Il juge évidemment d’une autre façon aujourd’hui, puisqu'il dit, à propos de la planche de l’'Orchid album, que « si elle a été considérée comme une variété jaune de l'O. crispum, cela tient sans doute à ce qu’elle a une ressemblance d’ensemble avec cette espèce, et qu’elle n’a pas de macules. » Inversement, il résulte de ce qui précède que M. RoLFE considère aujourd’hui l'O. Wilckeanum comme caractérisé par « une couleur de fond jaune, » même sans macules ; peut-être sa certitude sera-t-elle complète avec addition des macules. On peut en conclure qu’il « soupçonne » aussi qu’un vrai cyispum n'a pas de macules. Comment a-t-il pu être amené à modifier sa définition et à « soupçonner que tout ce qu’on appelle des formes jaunes d’O. crispum sont d’origine hybride? car il disait à propos de la variété Golden Queen : « A première vue, je l’avais prise pour une forme d'O. Wilckeanum, mais en l’examinant attentivement, je n’ai pas pu découvrir un caractère quelconque qui put être attribuée à l’influence de l'O. luteo-purpureum. » En viendrait-il maintenant, après un nouvel examen attentif, à cette conclusion que la variété Golden Queen, qui a le fond jaune, les dents latérales de la crète plus saïllantes, et de nombreuses taches et macules, est toujours un cyisbum et non un Wilcheanum ? Ces dents et filaments sont beaucoup plus prononcées dans la variété Golden Queen que (Pour la Suite, voir page 60) PL. DCLII LINDENIA LEEMANNIAE EL. LIND. var. F. LAELIA PRAESTANS rCHB. :P. De Pannemaeker chrom. G. Putzys pinx. PE DCET LAELIA PRAESTANS sens. r. var. LEEMANNIAE :. rio. VARIÉTÉ DE MADAME J. LEEMANN LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 40. Laelia praestans. Vide Lindenia, n. s., IV, p. 5. Var. Leemanniae. Sepalis petalisque candidis; labelli lobo anteriore purpureo roseo, apice albo. a série des formes nouvelles du Laelia praestans et du L. pumila qui s'étaient révélées parmi les importations de l'établissement L'Horri- HE À CULTURE INTERNATIONALE, et dont nous avons représenté ‘quelques types De est complétée par la variété dont nous publions aujourd'hui le portrait. Cette forme que nous dédions à Madame J. LEEMmANN, de Westbank house, Heaton Mersey, est intermédiaire entre la variété candida, dont les fleurs sont entièrement blanc pur, et la variété horticole alba, qui a les pétales et les sépales blancs et le labelle pourpre. Ici les pétales et les sépales sont encore entièrement blancs; le tube du labelle l’est également ; mais le lobe antérieur, ainsi que le sommet des lobes latéraux, sont d’un beau rose chaud; en avant du disque jaune vif s'étend une bande rose pourpré; les lamelles proéminentes du disque sont aussi rose pourpré foncé; le sommet extrême du labelle porte un petit triangle blanc. La fleur est grande et bien étoffée. Comme nous le disions ici même récemment, les hybrides du Laelia praestans et du L. pumula sont déjà nombreux et promettent beaucoup; l’on a déjà obtenu dans ce groupe des plantes charmantes, tenant peu de place et produisant des fleurs superbes. Avec des variétés telles que celles dont nous avons publié les portraits, on peut espérer d'obtenir des nouveautés de premier ordre, soit dans la gamme foncée, soit dans les blancs. 59 Li... CL EI (Suite de la page 58.) dans celle de M. BrooMAN WuiTE ; et on les voit beaucoup mieux dans la photo- graphie dont parle M. RoLFE (Orchid Review, mai 1897) et qui fut prise par M. STEVENS d’après la fleur sèche dont j’ai parlé, que dans la figure de l’Orchid Review (avril 1897). On dit souvent qu’il n’y a qu’un botaniste qui peut nommer une plante quelconque, et plus particulièrement les hybrides naturels et les « formes; » mais si le botaniste ou l'expert y procède de cette façon, nous ferons bien de tâcher de donner des noms corrects sans leur aide. On pourrait citer des exemples à l'infini pour démontrer qu'il est temps de fonder une Société d’Orchidées où le culte pourrait être centralisé, et où l'on amasserait des données sérieuses. Je disais cela déjà il y a treize ans; la chose est devenue mille fois plus nécessaire aujourd’hui. » X M. ROLFE répond à ces remarques dans le numéro du 25 février, et rappelle, en ce qui concerne l'O. crispum Golden Queen, qu’il avait fait lui-même l'observation suivante : « Il est parfaitement possible que ce soit une forme du variable O. Wilckeanum dans laquelle la forme de l’O. crispum est presque exactement reproduite. » En ce qui concerce l'O. c. fla- veolum, M. ROLFE écrivait en 1893 : « Il est très proche voisin de l'O. Walckeanum elegans et de l'O. W. sulfureum, et a les segments allongés couleur primevère, avec un petit nombre de taches sur les sépales seulement, et la crête caractéristique. » Dans la même livraison de l’'Orchid Review, M. RoLre étudiait les caractères de l’Odontoglossum Wilcheanum et les résumait dans les termes suivants : « A considérer cet hybride dans l’ensemble, l’étendue des variations qu’il présente est remarquable. De même que dans le cas de l'O. glorioso- crispum il semble que l’on trouve presque toutes les combinaisons possibles des caractères des deux espèces parents. Le port robuste, l’inflorescence ramifiée et les segments plus allongés de l’O. luteo-purpureum peuvent se trouver combinés avec le coloris de fond blanc de l'O. crispum, et avec l’abondante maculature du premier, ou presque sans taches, comme dans tant de formes du second ; ou bien le port ramassé de l'O. crispum peut être combiné avec le coloris jaune et les macules brunes de l’autre parent, et enfin l’on ren- contre toutes les formes intermédiaires, tant au point de vue de la structure qu’au point de vue du coloris. Il est bien certain aujourd’hui que cet hybride est plus polymorphe et plus polychrôme que l’on ne le suppose généralement. » Nous avons cru devoir mettre ces remarques de M. RoOLFE en regard de celles de M. DE BaRrRI-CRAWSHAY. M. RoLrE termine en disant que des expériences d’hybridation permettraient de tirer au clair cette question si complexe, et en exprimant le vœu que l’on croise l'O. Walckeanum avec l’un ou l’autre de ses parents, ainsi qu'avec l'O. Andersonianum et avec l'O. Coradiner. Malheureusement, en supposant même que ces tentatives soient couronnées de succès, il faudra en attendre longtemps le résultat ! LINDENIA PL. DCLIII | CATTLEYA TRIANAE Lip. var. COERULESCENS L. LIND. S. De Leeuw chrom. PL. DCLIII CATTLEYA T RIANAE siwo. var. COERULESCENS L. LIND. VARIÈTÉ BLEUATRE CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Var. coerulescens. Flore amplissimo, sepalis petalisque candidis, labelli lobo anteriore coeruleo roseo radiatim suffuso, disco violaceo cyaneo. Var. coerulescens L. LIiND., Sem. Hort., II, p. 504. 22 a nouvelle variété dont nous publions le portrait est une des plus distinctes qui existent assurément. Elle a fleuri pour la première fois au ME" cours de l'hiver dernier à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, parmi des importations reçues quelque temps auparavant à cet établissement. Ses fleurs, d’une excellente forme, ont les pétales très larges et bien étalés. Ces organes sont blanc pur, ainsi que les sépales. Le labelle a le tube blanc ainsi que le pourtour du lobe antérieur ; il porte en avant du disque une large macule bleu violet qui se prolonge vers le sommet en bandes rayonnant du centre, et va se dégradant jusqu'au mauve lilacé. Le disque est jaune rayé de brun. Le coloris de cette variété est très beau et tout à fait nouveau. Il y avait bien eu dans les genres Cattleya et Laelia, depuis quelques années, quelques plantes qui avaient présenté une coloration plus ou moins violacée, et dans les Cattleya Trianae, notamment, quelques formes connues depuis trois ans environ tiraient nettement sur le bleu lavande ; mais dans aucune, à notre connaissance, la coloration bleue n'était aussi caractérisée que dans celle-ci, et ce qui la rend encore plus rare et plus belle, c’est le contraste de cette coloration avec le blanc des pétales et des sépales. Nous ne voyons qu'une autre variété connue de C. Trsanae qui pourrait être comparée à celle dont nous nous occupons ici; c'est la fameuse variété Dodgsoni, qui atteignit, à la vente publique de la collection Dopasow, le chiffre élevé de 4856 francs, et qui a aussi les pétales et les sépales blancs; mais son labelle est d’un rouge violacé, et n'est pas bordé de blanc. La plante à laquelle nous comparerions le plus volontiers celle-ci est le Cattleya Mossiae alba coeleshis, dont la Lindenia a publié le portrait dans un de ses derniers volumes, et dont nous avons vu à peu près l'équivalent dans la collection de Mossiae blancs que possède M. PIRET, à Argenteuil. Dans cette remarquable variété, la macule du lobe antérieur du labelle est moins grande qu'ici, et surtout elle est moins bleue; néanmoins l’analogie est frappante. 62 PETITES NOTES ET NOUVEAUTÉS D ORCHIDÉES Malformations. — Le Gardeners Chronicle signale une fleur de Cattleya (espèce non indiquée) qui était formée simplement d’un pétale, un sépale et la colonne, et une plante de Dendrobium fimbriatum qui a produit une grappe ramifiée sur laquelle toutes les fleurs, sauf trois, avaient trois labelles symétriquement disposés, dont deux rem- plaçant les sépales latéraux. Notre confrère publie le portrait d’une de ces fleurs. Comme il le fait remarquer, en pareil cas ce sont ordinairement les pétales qui sont transformés en labelles. Toutefois, il y a déjà des exceptions, et notamment une assez récente et que nos lecteurs n’ont probablement pas oubliée, celle du Dendrobium x Cybele Oakwood var., dans lequel les sépales latéraux, sans être positivement trans- A formés en labelles, ont un coloris très analogue à celui de cet organe. Cypripedium X Angelae. — Hybride issu du C. X Leeanum et du C. Sallieri, qui a fleuri pour la première fois au mois d’avril chez ses obtenteurs, MM. CaPrE et fils, du Vésinet, et a recu un Certificat de mérite de 1° classe à la Société de Paris. Il a le sépale dorsal blanc pur avec l’extrême base jaune et une ligne médiane» violet pâle, les pétales jaunes légèrement teintés de brun, très ondulés sur les bords, avec une ligne médiane brun violacé. Le labelle est jaune, lavé de brun. Le staminode est jaune clair avec une dent saillante jaune d’or. Cymbidium devonianum. — Cette espèce assez rare fut découverte par GILSON en 1827 et fleurit pour la première fois en Angleterre en 1843. Elle a un cachet assez différent de celui de la plupart des autres espèces; ses feuilles sont coriaces, et ont le limbe étroitement oblancéolé, long de 20 à 30 centimètres, rétréci à la base en un pétiole canaliculé assez long. L’inflorescence aussi longue que les feuilles est pendante; aussi est-il préférable de cultiver cette espèce en panier suspendu. Les fleurs sont disposées en racème dense, et quoiquelles ne soient pas grandes (un peu plus de 3 centimètres dans leur plus long diamètre) elles font un bel effet par leur coloris peu commun et la forme compacte de la grappe. Le coloris varie du brun clair ou jaunâtre, ou olivâtre, au brun pourpré. D’après Sir GEORGE KinG et M. PANTLING, la forme la plus commune dans le Sikkim a les pétales et les sépales bruns tirant sur le pourpre, avec des stries longitudinales vertes. Le labelle est plus foncé et porte un œil pourpre vineux sur chaque bord en avant de la crête; la base est blanche pointillée et marbrée de rose vineux. La floraison se produit en mars et avril. Trichoglottis fasciata. des Orchidées de Paris, appartient à un genre ambigu, que BENTHAM rattache au genre Stauropsis, mais que Sir J. D. HooKkER considère comme suffisamment distinct, le labelle ayant un aspect tout particulier avec sa villosité et les deux appendices étroits et allongés qui partent de sa base. Cette plante, qui était récemment présentée au Comité Le T. fasciata est originaire de la région de Manille, d’où il fut introduit vers 1871. (Pour la suite, voir page 64) LINDENIA ee PL. DCLIV ae PE su FE 14 CE ue ne ODONTOGLOSSUM x SOLEIL DE MUYSEN L. Linn. | : S. De Leeuw chrom. PL: DCLIV ODONTOGLOSSUM * SOLEIL DE MUVYSEN :. rw. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, 1, p. 13. Odontoglossum X Soleil de Muysen. Hybridum apud naturam ortum, a Lindenianis collectioribus in Europam introductum. Odontoglossum X Soleil de Muysen L. LiND., Sem. Hort., II, p. 445. CR nc DPEE lex) armi les importations que nous avons eu la bonne fortune de faire, 22! et qui ont révélé depuis trois ans tant de nouveautés extraordinaires, soit comme variétés de l’'Odontoglossum crispum, soit comme hybrides naturels, la plante que nous figurons ci-contre est une des plus distinctes et des plus belles. Elle a fait son apparition au mois de septembre 1898 dans la collection de M. pu TRrIEU DE ‘TERDONCK, au château de Muysenhuis, à Muysen, dont elle rappelle le nom. Quand on se trouve en présence de ces merveilles du monde végétal, il faut faire comme faisait Huco en face de SHAKESPEARE, il faut se contenter d'admirer, sans discuter son admiration. Cependant, si nous voulons nous arracher à ce sentiment égoiste, il peut être utile de chercher à déceler l’origine de cette plante superbe, qui sans aucun doute est un hybride naturel. En entrant dans cette voie, nous sommes immédiatement amené à penser à l'O. x Adriana, dont la Lindenia a publié le portrait; ce bel hybride, qui dès maintenant figure dans plusieurs collections d'élite, a manifestement une proche parenté avec la plante dont nous nous occupons ici. Seulement l'O. x Soleil de Muysen a les fleurs plutôt plus grandes et plus larges, d’un coloris plus vif, avec quelques différences dans la crète. Nous serions porté à lui assigner comme parents VO. crispum (ou l'O. Pescatorei) et une espèce analogue à l'O. Hunnewellianm, mais ayant les fleurs plus grandes, ou encore un hybride naturel tel que l'O. excellens, dont certaines formes ont beaucoup d'ampleur. Ses fleurs sont très grandes et d’allure massive; les segments ont une largeur exceptionnelle, et sont couverts de nombreuses taches marron de forme irrégulière; le fond est blanc, et tous les segments portent une assez large bordure jaune clair; les pétales orbiculaires acuminés sont légèrement redressès obliquement, et non horizontaux. Le labelle a les lobes latéraux dressés à peu près comme dans l'O. Pescatorei, bordés de petits points bruns, et le lobe antérieur oblong très développé, blanc avec une très grande macule marron en avant du disque et deux séries de grosses macules des deux côtés jusqu'aux lobes latéraux. La crête est jaune vif, avec des stries brunes à la base. 63 (Suite de la page 62) REICHENBACH le décrivit en 1872. Il a la tige mince comme un crayon, les feuilles A très coriaces, longues de 7 1/2 à 10 centimètres, obtuses parfois échancrées au sommet. La hampe florale dressée est grosse et porte trois à cinq fleurs en moyenne. Les fleurs ont 5 centimètres de diamètre et ont les pétales et sépales brun-marron clair barrés de jaune, tandis que le labelle trilobé, plus court que les autres segments, est blanc, un peu pointillé de rouge brun sur le lobe antérieur. La colonne a la même couleur que les pétales et les sépales. Cette plante se cultive en serre chaude, comme les Stauropsis et Cleisostoma, auxquels elle est alliée de près. Anomalies. — M. le D' MaAsTERs a présenté récemment au Comité scientifique de R. H. S. de Londres une curieuse grappe d’Odontoglossum crispum dans laquelle toutes les fleurs avaient au moins trois, et quelques-unes quatre étamines au lieu d’une. Cette floraison s'était produite chez M. YounG, l’amateur bien connu. Grammatophyllum Rumphianum. — Au concours d’Orchidées de Paris, le 27 avril, cette plante figurait non loin de l’Ansellia africana, et nous remarquions la grande analogie d’allure que présentaient leurs inflorescences. Si l’on n'avait pas vu les volumineux pseudobulbes, on aurait pu s’y méprendre à peu de distance. Les deux genres Ansellia et Grammatophyllum sont d’ailleurs proches voisins dans la sous-tribu des Cymbidiées. Le G. Rumphianum appartient au même groupe que le G. Measuresianum et quelques autres types horticoles dont il n’est pas très facile de déterminer la valeur spécifique. Le rédacteur du Botanical Magazine lui donne comme synonymes le G. Seegerianum et le G. Guihelms II. MM. Verrcx, d'autre part, rattachent le G. Seegerianum au G. Measuresianum, dont ils font une variété du G. Fenzlianum. Il semble donc bien qu’il n'y ait dans tout cela qu’une espèce très variable et polymorphe. On désigne généralement sous le nom de Grammatophyllum Measuresianum une forme à fleurs relativement très grandes, et d’un coloris vert vif maculé et barré de brun pourpré foncé, mais ne différant pis sensiblement par leur structure du G. Fenzlianum. La plante présentée à Paris par M. BÉRANEK sous le nom de G. Rumphianum nous a paru avoir à peu près la forme du G. Measuresianum et le coloris clair du Fenzlianum. Elle correspond bien, d’ailleurs, à celle figurée dans le Botamical Magazine. Laelia x Latona inversa. — Le croisement inverse de l’hybride déjà bien connu, dont les parents sont le L. purpurata et le L. cinnabarina. M. MaroN l’a présenté récemment à Paris et à Anvers. Ses fleurs sont grandes et d’un bon coloris. Cattleya x Louis Chaton. — Nous avons déjà eu l’occasion de décrire cette plante, qui peut-être considérée comme un grand Lawrenceana. En la présentant à Paris au mois de mars, M. MaARoON faisait la remarque que c’est la plante la plus florifère qu’il ait obtenue dans ses hybrides jusqu’à ce jour. Odontoglossum X luteo-Halli. — Ce superbe hybride, issu de l'O. Halli fécondé par l'O. luteo-purpureum, a été obtenu à L’HORTICULTURE INTERNATIONALE et y a fleuri (Pour la Suite, voir p. 66.) LINDENIA | | PL. DCLV LAELIA PRAESTANS roHB. F. var. ALBA OCULATA L. LIND. G. Putzys pinx. È | Æ S. De Leeuw chrom. PE DCE LAELIA PRAESTANS sous. r. var. ALBA OCULATA :. so. VARIÈTÉ BLANCHE A LABELLE OCULÉ LAELIA. Vide Lindenia, III, p. 49. Laelia praestans. Vide Lindenia, n. s., IV, p. 5. Var, alba oculata. Floribus albis, labello utrinque ante discum rubro oculato. Var, alba oculata L. LIND., infra. Faye e portrait fidèle que nous publions de cette nouvelle variété fait suffi- 4 | samment son éloge pour qu'il soit inutile de le commenter longuement; "| C'est sans aucun doute une acquisition des plus précieuses. Ses fleurs sont grandes, bien étalées, entièrement blanches, avec deux petits yeux rouge carmin violacé des deux côtés de la gorge, formant un contraste charmant. Le disque et la bande médiane à l’intérieur du tube sont d’un beau jaune vif, tandis que dans la variété candida, comme dans plusieurs autres albinos, ils étaient d'un jaune verdâtre. Cette belle variété provient encore des importations de L’'HoRTICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles. (Suite de la page 64) pour la première fois à la fin du fhois de mars dernier. Ses fleurs ont une forme très élégante, qui rappelle surtout l'O. luteo-burpureum, mais elles sont d’une grandeur remar- quable ; le labelle ample à sa moitié antérieure, a beaucoup d’analogie avec celui de l'O. Halli et a la crête conformée comme dans cette espèce. Il est d’un blanc jaunûtre, avec la crête jaune et de nombreuses macules brun marron, très grandes près du sommet: les sépales ondulés portent de fortes macules brun foncé, presque noirâtres par place, qui recouvrent presque entièrement le fond jaune; les pétales larges, et très gracieusement laciniés sur les bords, ont la base jaune très pâle, presque blanche, avec deux courtes stries longitudinales rouge brunâtre clair; le reste est jaune vif, avec des macules brun foncé près des bords et une énorme macule de la même couleur vers le sommet. La forme des pseudo-bulbes est sensiblement intermédiaire entre ceux des deux parents. Odontoglossum crispum var. Uceni. — Sous ce nom M. BERT, de Bois-Colombes, a présenté dernièrement à Paris une plante très intéressante, mais à peine établie, et que l’on ne pourra juger définitivement que l’année prochaine. Ses fleurs étaient assez petites, mais remarquables par leur bonne forme et par un coloris jaunâtre tout par- ticulier, rappelant certaines variétés pâles d’O. excellens. Cattieya x Lafontaine. — Nouvel hybride de M. MaARoON, qui a fleuri pour la première fois le mois dernier et a été présenté au Comité des Orchidées de Paris dans la séance du 23 mars. Il est issu du C. Mendeli et du C. guitata, et rappelle beaucoup ce dernier par son aspect général, mais il a le port plus bas. Les fleurs ont les sépales roses, pointillés de rougeâtre, les pétales veinés et sablés de pourpre sur fond rose violacé. Le labelle bien étalé est rouge carmin violacé, plus pâle vers les bords, avec la base blanche. Les pétales ont 8 centimètres de longueur et 4 de largeur. Cet hybride devra être considéré comme une variété du C. X Harris, qui fut décrit par REICHENBACH en 1887, et qui doit lui être supérieur, d’après la description de l’orchidographe allemand. Scuticaria Steelei. — Nous parlions dernièrement de cette belle Orchidée dans le compte rendu de notre visite à la collection de M. Racor. Nous voulons dire encore quelques mots au sujet de cette plante remarquable et vraiment trop peu répandue. Il en est peu qui aient un aspect aussi pittoresque et aussi curieux; les feuilles cylin- driques, analogues à celles de certains Oncidium, tels que l’O. Yonesianum, mais plus longues, pendent verticalement. A leur base se produit une hampe florale très courte, portant deux ou trois fleurs, et lorsque la plante est bien cultivée, et porte plusieurs grappes, comme c'était le cas chez M. RaGoT, ce bouquet de fleurs compact, cachant complètement le rhizôme, et au-dessous duquel pendent un grand nombre de feuilles parallèles, d’un vert foncé, produit un effet superbe. Les fleurs sont très grandes (8 centimètres environ de diamètre) et fort jolies. Les pétales et les sépales sont d’un jaune pâle et portent de larges macules transversales brun rougeâtre; le labelle trilobé très ouvert, à lobe antérieur étalé, échancré au sommet, est jaune pâle, avec de (Pour la Suite, voir page 68) PL. DCLVI LINDENIA S.. De Leeuw chrom. CYPRIPEDIUM INSIGNE waLL. var. NOBILIUS L. LIND. G. Putzys pinx. PL. DCEVI CYPRIPEDIUM INSIGNE wazz. var. NOBILIUS r. va. CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium insigne. Vide Lindenia, IX, p. 63. Var. nobilius L. LIND., infra. ette variété est une des plus splendides que nous ayons vues jusqu’à présent, tant pour la beauté de sa forme que pour la vivacité de son BA coloris. Qu'on la compare, notamment, au C. insigne Chantim, qui fut pendant longtemps considéré comme la forme la plus remarquable de cette espèce, mais qui paraît bien ordinaire à côté de la nouvelle venue; ici, le pavillon est au moins aussi large, mais il est plus grand, bien étalé, et porte des macules brun rougeâtre pourpré très grosses, très nombreuses, et resserrées à la base et à la partie centrale sur un cercle jaune pâle, laissant tout autour, et surtout au sommet, une très large bordure blanche d’un bel effet. Les pétales sont beaucoup plus grands et plus larges que dans le C. insigne Chantini et les autres variétés populaires ; ils ont un coloris brun vif, avec des stries longitudinales brun foncé et une bordure jaune vif qui recouvre un certain espace à la base et au sommet. Le sabot a aussi un coloris très vif. Cette variété d'élite a fleuri pour la première fois au cours de l'hiver dernier parmi les importations de l'établissement de Moortebeek. (Suite de la page 66) nombreuses stries rouge brunâtre en éventail sur les lobes latéraux et un peu sur le lobe antérieur. | Cette Orchidée, originaire de la Guyane britannique, se cultive en serre tempérée. Croisements fantaisistes. — M. Hursr, de qui nous avons mentionné derniè- rement des études sur l’hybridation des Orchidées, a fait des essais de croisements. paradoxaux dont il a rendu compte dans l’Orchid Review. En voici quelques-uns qui n’ont pas produit de capsules; c'était fort à prévoir, mais enfin il peut être utile de s’en assurer ? Laelia anceps par Lycaste Shkinneri; Epidendrum fragrans par Cypripedium niveum, par Dendrobium phalaenopsis et par Dendrobium Dearei; Cypripedium insigne par Dendro- bium formosum et par Catileya Bowringiana ; Dendrobium phalaenopsis par Cattleya Leopold. Le Laelia glauca n’a pas non plus donné de capsules après avoir été fécondé par le L. harpophylla et par le Sophromitis grandifiora. Dans ces deux cas, par exemple, nous voudrions voir recommencer l'expérience plusieurs fois avant de dresser un procès- verbal de carence. Il.y a eu des capsules formées partiellement dans un certain nombre d’autres croisements fantaisistes, tels que : Caëtleya Mossine X Angraecum sesquipedale, Odonto- glossum par Dendrobium, etc. Mais ceci n'offre qu’un intérêt restreint. ÉTRIENGE À EN 2me SÉRIE. — 4M€ VOLUME. — ge et rom LIvRAISONS OÙ 14% VOL. DE L'OUVRAGE. AvriL-Mar 1890. RQ RAT LINDENIA FCO NOR RP LERRE DES ORCHIDÉES DDi£e 4 LA MÉMOIRE DE J. LINDEN ——— SOMMAIRE : Pages Pages Zygobatemania X Mastersi L. Lind. . . . . 69 | Odontoglossum crispum Ldl. var. funambulum Paeliocattleya X Gottoiana Hort. … : . . . 71 SLR RE RE RUES ET M IE UE 0 Cypripedium villosum Ldl. varietates . . . . 73 | Cattleya Schilleriana Rchb. f. var. superba Hort. 8x Cattleya Trianae Lind. var. lucida L. Lind. . . 77 | Comparettia macroplectron Rchb. f. et Tr. . . 83 PRIX DE L'ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN 117, RUE BELLIARD BRUXELLES (BELGIQUE) ONMPRE UPS ENBIONINERMETIE ZE SCPI ENC PA URI RAERES" Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. (a LINDENIA | | PL. DCLVII Un De ZYGOBATEMANIA X MASTERSI L. LIND. G. Putzys pinx. P. De Pannemacker chrom. Fe PL. DCLVII ZYGOBATEMANIA * MASTERS] L. LIND. ZYGOBATEMANIA DU D: M. T. MASTERS ZYGOBATEMANIA. Genus novum pro hybridis artificialibus inter Zygopetalum et Batemaniam creatum. Zygobatemania L. LiND., Sem. Hort., III, p. 70. Zygobatemania X Mastersi. Hybrida inter Zygopetalum crinitum et Batemaniam Colleyi artificiose creata. Zygobatemania X Mastersi L. LiND., Sem. Hort., III, 1. c. — Gard. Chron., 1899, I, p. 77 et p. 99 (cum ic. xyl.) — The Garden, 1899, I, p. 80. — Orch. Rev., 1899, p. 36. = n intérêt particulier s'attache à l'obtention d’un croisement artificiel La D] nouveau entre deux genres distincts. À ce point de vue, la plante SZ dont nous publions le portrait ci-contre a excité lors de son apparition une vive curiosité. Le genre Batemania est peu connu des orchidophiles ; parmi les Orchidées que l’on cultive sous ce nom, la plupart sont en réalité des Zygopetalum, et la seule espèce authentique est le B. Colleyi, qui d’ailleurs n'est pas commun. Les trois autres Batemania existants ne sont pas répandus dans les cultures, du moins à notre connaissance. Au point de vue botanique, le genre Batemania n'est pas très éloigné du genre Zygopetalum; néanmoins il y a entre le B. Colleyi et le Zygopetalum crinitum des différences de port très notables, et nous pouvons dire que jusqu’au jour où les boutons se sont montrés sur notre semis, nous avions considéré ce croisement comme un peu aventureux, craignant tout au moins quelque accident comparable à celui des Odonto-Zygopetalum, qui fleurissent en purs Zygopetalum, ou certains Cypripedium-Selenipedium, qui ne fleurissent pas du tout. La première floraison se produisit au mois de janvier 1890, et le 31 janvier, la plante en fleurs fut exposée à la séance de la Société Royale d'Horticulture de Londres. Le 18 février, le Gardeners Chromcle publiait le portrait d’une fleur, et le commentait en ces termes : « ...La plante et ses fleurs sont tout à fait intermédiaires entre les parents et c’est en somme un hybride remar- quable. La hampe porte plusieurs fleurs, qui ont les pétales et les sépales verts, fortement teintés de couleur chocolat ; le labelle est blanc crème, avec des lignes de petits points pourpres autour de la crête. » La fécondation avait été effectuée au printemps de 1894. Le genre Zygopetalum avait déjà été croisé avec le genre Colax, et tous les orchidophiles connaissent le joli Zygocolaxx Veitchi, qui est issu de ce croisement. En fécondant par le Bafemama Colleyi diverses espèces de Zygo- _ petalum, on peut espérer d'obtenir bon nombre d’autres hybrides très attrayants, surtout si le croisement réussit également avec les diverses sections du genre, avec le Z. rostratum et le Z. Lindeniae d’une part, avec le Z. orandiflorum, EC. Nous avons eu un plaisir particulier à dédier cette nouveauté à MARIE D' MaxweLz T. Masters, le savant botaniste, l'éminent directeur du Gardeners’ Chronicle, et le très aimable confrère, à qui le monde de l’horticulture est tant - redevable à divers titres. EE: PL. DCLVII LINDENIA \ a LAELIOCATTLEYA x GOTTOIANA HoRr. P. De Pannemaeker chrom F G. Putzys pinx. PE DCLVTI LAELIOCATTLEVA x GOTTOIANA HoRrt. LAELIOCATTLEYA DE M. GOTTO LAELIOCATTLEYA. Vide Lindenia, VII, p. 25. Laeliocattleya X Gottoiana. Hybrida inter Laeliae grandis var. tenebrosam et Cattleyam labiatam Warneri apud naturam orta. = ette remarquable plante fit sa première apparition en Angleterre en 1892 “| parmi des importations, et fut considérée dès le début comme un Ÿ| hybride naturel du Laelia grandis tenebrosa et du Cattleya labiata. auteurs ont pensé au Laelha purpurata ; mais si la forme de la fleur n'exclut pas cette supposition, son coloris trahit bien plutôt l'intervention du L. grandis tenebrosa. D'autre part, entre les formes diverses du Cattleya labiaia, c'est la variété Warneri qui est généralement considérée comme ayant été le second parent, l'hybride naturel ayant été importé en même temps que des Cattleya labiata Warner:. Il est très intéressant de comparer cette plante au Laechocatitleya X albanensis d’une part, au L. X Varjenewshkyana d'autre part. Le premier, qui fit son apparition en 1892 également, est aussi un hybride naturel, auquel on est d'accord pour attribuer comme parents le Laelia grandis et le Cattleya Warneri. Il à beaucoup d’analogie avec le L.X Gotioiana, mais ses fleurs sont plus petites et d’un coloris moins brillant. Quant au L. X Varjenewskyana, que nos abonnés connaissent bien, car son portrait figure dans notre 10° volume, c’est un hybride artificiel qui a permis de contrôler l'exactitude de la parenté assignée au précédent, car il est issu des mêmes espèces que nous venons de mentionner. On verra, en se reportant à la planche que nous venons de rappeler, qu'il a les fleurs moins grandes et moins richement colorées que le L.X Gottoiana, quoique fort belles cependant ; d'autre part, le jaune brunâtre du L. grandis ÿ apparaît moins. Le L. x Gottoiana est un des hybrides les plus splendides que l’on connait jusqu’à présent. Ses fleurs, d’une superbe ampleur et d’une allure majestueuse, ont les pétales très larges, bien étalés, ondulés sur les bords, d’un rose vif qui va en pâlissant vers les bords. Les sépales sont grands et larges, d’un rose vif lavé et mélangé de jaune brunâtre clair. La labelle très ample, bien épanoui, est du plus riche coloris rouge pourpré foncé qu'on puisse imaginer ; il sy mêle une teinte brunâtre à l'ouverture du tube. Des deux côtés, on observe une étroite bordure rose pâle, mais cette bordure n'existe pas à la partie antérieure, qui est aussi foncée que le reste du limbe. La hampe porte plusieurs fleurs. Il existe déjà plusieurs variétés de ce bel hybride. Ce sont les suivantes : Var. Hyeana, exposée par M. Juzes HYE au mois d'octobre 1894, à Gand et devant la Société Royale d'Horticulture de Londres. Var. Rosea, présentée à Londres au mois d'octobre 1895. Var. marmorata, qui fleurit au mois d'octobre 1897 dans la collection de de Sir Freperick WiGaN; cet amateur l’avait reçue parmi des Cattleya Warneri. On voit d’après cette énumération que l’époque de floraison du Laelio- cattleya x Gottorana est le mois d'octobre. LINDENIA “$ | ! à PE DOLINDOLX ne FLEX 1 | CYPRIPEDIUM VILLOSOM cor. VARIETATÉS | | ï 3 1 1. ALBIDUM. 2. BICOLOR. 3. LUCIDUM. 4. EXPANSUM. 5. ALBO-LUTEUM. 6. RUBIUM. 7. LUTEUM. 8. LINEATUM. 9. BRUNNEUM. 10. GIGANTEUM. II. ELEGANS. G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. nm 0 “ei 22 UN een Re PL. DCLIX-DCLX CYPRIPEDIUM VILLOSUM pr. VARIETATES 1. VAR. ALBIDUM 7. VAR. LUTEUM 2. VAR. BICOLOR 8. VAR. LINEATUM 3. VAR. LUCIDUM 9. VAR. BRUNNEUM 4. VAR. EXPANSUM 10. VAR. GIGANTEUM 5. VAR. ALBO-LUTEUM 11. VAR. ELEGANS 6. VAR. RUBRUM CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium villosum. Vide Lindenia, III, p. 75. SEA ous avons déjà publié, dans le troisième volume de cette iconographie, és le portrait du Cypripedium villosum, représenté par une forme choisie. HN Cette espèce si belle et si populaire est en somme assez peu variable, et sur les milliers d'exemplaires qui en ont été introduits, pour orner toutes les collections du monde, on ne cite qu’un très petit nombre de variétés bien distinctes : Boxall, auveum, albo-marginaium, Measuresianum. Encore cette dernière n'est-elle connue que comme plante unique. C'est donc une grande surprise que la révélation d’une série de variétés nouvelles aussi tranchées que celles qui ont fait leur apparition parmi les impor- tations de L'Horricoze CoconIALE, à Bruxelles, et dont nous avons fait peindre quelques-unes des plus remarquables. Il y a là, comme on le verra en se reportant à notre planche, des formes et des coloris tout à fait différents de ce que l’on connaissait jusqu'ici. Nous allons les décrire sommairement en commençant en haut et à gauche de la planche, et en continuant par colonnes verticales. 1° var. albidum. Le pavillon n’est pas seulement bordé de blanc, il a toute la moitié supérieure blanche; la base est brun foncé, relevée de quelques larges stries brun pourpré; au-dessus, à la partie centrale, se trouve une zône jaune pâle sur laquelle se détachent quelques macules verdâtres. Le sabot jaune est légèrement lavé de rouge clair à la partie antérieure; les pétales, très larges vers le sommet, sont d’un rouge cuivré sur toute leur étendue, et le fond jaune apparaît à peine à la base et près des extrémités. Le staminode est pointillé de rouge brun. 2° var. bicolor. Assez analogue à la précédente, mais présentant un contraste de couleurs plus vif sur le pavillon; la macule brune de la base est plus nettement limitée, et prolongée presque jusqu’au sommet par une ligne médiane, 73 74 et le jaune du centre est plus vif. Les pétales ne sont lavés de rouge-brun que sur leur moitié longitudinale supérieure, et l’inférieure est jaune clair légèrement verdâtre; enfin le sabot est d'un brun-rouge plus vif que dans la variété albidum. 3° var. lucidum. Très jolie variété d'un coloris brillant. Le pavillon est jaune, un peu bordé de blanc au sommet; à la base, une série de gros points cuivrés disposés en lignes, et faisant un bel effet. Les pétales très longs sont jaune verdâtre clair, avec une traînée rouge-brun au-dessus de la ligne médiane. Le sabot jaune verdâtre est peu marqué de brun. 4° var. expansum. Pavillon très grand, très étalé, et tout à fait exceptionnel, vert lavé et strié de brun sur la moitié inférieure et le long de la nervure médiane. Les pétales très amples sont lavés de rouge cuivré clair à leur moitié supé- rieure; le sabot jaune verdâtre clair a la partie antérieure d’un rose brunâtre pâle. 3° var. albo-luteum. La moitié supérieure du pavillon est blanche, la moitié inférieure jaune; à la base, des macules brun pourpré foncé disposées en lignes irrégulières. Les pétales d’un jaune un peu verdâtre sont faiblement lavés de rouge brunâtre. Le sabot est comme dans l'espèce-type. Cette variété a un coloris très élégant. 6° var. rubrum. Remarquable par l'intensité de son coloris général, rouge- brun cuivré vif. Le pavillon porte à la base plusieurs bandes longitudinales de cette couleur; le reste est jaune, avec une bordure blanche assez large. Les pétales très larges, retroussés au sommet, sont entièrement d’un beau rouge cuivré foncé, avec une mince bordure jaune et une ligne médiane plus foncée. Le sabot est d'un rouge vineux vif. 7° var. luteum. Variété extrêmement distincte, d’un coloris presque entièrement jaune vif. Le sépale dorsal a une bordure blanche assez large au sommet, et porte à l'extrême base un petit nombre de gros. points pourpre noirâtre; les pétales retroussés à leurs extrémités sont divisés dans leur longueur par une ligne brun pourpré, au-dessus de laquelle quelques stries brun rougeûtre, partant dela base, s'étendent jusqu'à la moitié environ de la longueur des organes. Le sabot jaune est faiblement lavé de rose brunâtre à la base en avant. 8 var. lineatum. Dans cette variété, les pétales sont jaunes avec une simple ligne médiane brun foncé dans toute leur longueur, comme le pavillon du C. Druryi, ce qui donne à la fleur un aspect tout particulier. Le sabot est entièrement jaune, sans mélange d'aucune autre couleur. Le pavillon jaune verdâtre porte à la base des macules brun pourpré en lignes s'étendant jusqu'à la moitié de sa longueur, et est légèrement bordé de blanc au sommet. 0° var. brunneum. Cette variété, qui se trouve en haut et à droite de notre planche, a le pavillon jaune foncé, avec une grande macule brun sombre occupant les deux tiers inférieurs, et prolongée au milieu par des lignes longi- tudinales plus foncées. La moitié supérieure des pétales est d’un brun rosé; la moitié inférieure porte quelques stries de la même couleur sur fond jaune légèrement verdâtre. 10° var. giganteum. Fleur énorme, à pétales très larges lavés de brun sur fond jaune à peu près comme dans l'espèce-type. Le pavillon, très élargi à la partie supérieure, est jaune-vert, bordé de blanc sur les côtés et au sommet, avec quelques stries longitudinales brunes partant de la base. Le labelle, jaune verdâtre clair, est faiblement lavé de brun clair à la base en avant. Cette variété est la plus grande que nous ayons jamais vue dans cette espèce; elle est véritablement imposante. 11° var. elegans. Fleur de grandeur moyenne, mais d’une jolie tenue et d’un coloris remarquable. Le pavillon, mieux étalé que d'ordinaire même à la base, porte sur toute sa moitié inférieure une macule brun rougeâtre foncé prolongée par des lignes longitudinales de la même couleur; la partie supérieure est vert clair, et les bords sont blancs. Les pétales, très larges au sommet, ont la moitié supérieure d’un rouge-brun brillant. Le sabot jaune verdâtre est lavé de rouge- brun à sa partie antérieure. ne Le Cypripedium villosum a déjà contribué à produire de nombreux hybrides, dont quelques-uns sont très riches en variétés distinctes. Ces différences deviendront bien plus grandes encore le jour où les croisements anciens auront été répétés avec quelques-unes des variétés nouvelles que nous venons de décrire. Ainsi le croisement vi/losum X Druryi, qui a produit précédemment un hybride à fleurs un peu ternes et de couleur fausse, pourra donner des fleurs plus franchement jaunes avec les variétés luieum ou lineatum. Le croisement avec le C. insigne, qui a déjà donné les nombreuses variétés de C. X Sallieri, C. x mitens, etc., promet également de nouvelles merveilles. Rappelons encore le C. X Lathamianum ou Spicero-villosum, qui a produit tant de belles formes à fleurs plus ou moins grandes, plus ou moins colorées, dont quelques-unes, comme celles obtenues par M. Breu, ont le pavillon presque entièrement rouge-brunâtre, et d’autres sont presque jaunes avec le pavillon blanc traversé par une ligne brune. Parmi les autres beaux hybrides issus du C. villosum, il faut citer par- ticulèrement : C. x elegans (avec le C. barbatum). C. x Lucienianum (avec le C. bellatulum). C. X conspicuum, C. X ornatum, C. X Walliamsianum (avec le C. X Har- visianum). x Charles Canham (avec le C. superbiens). x Lady Wimborne (avec le C. X Leeanum). x Madioti (avec le C. Chamberlainianum). x Gibezianum (avec le C. venustum). X Amesianum id. x Saturn (avec le C. X Leeanum). CAMES RDS x Senonense (avec le C. Low). 76 Si nous considérons la variété Boxalli, nous trouvons encore un grand nombre d’hybrides de valeur : | C. X Bragaanum, C. X Germinyanum, C. X Othello, C. X Fupiter (avec le C. Mmrsuthissimum). . X Sibyrolense (avec le C. insigne). . X Burbeyryanum (avec le C. X plunerum). . X Frederico nobile (avec le C. X Morgamae). . X Pluto (avec le C. X calophyllum). . x Murillo (avec le C. Argus). . X M" de Curte, C. X Schlesingerianum (avec le C. Insigne Chantini). Enfin quelques descendants du C. vilosum, le C. x Sallieri en particulier, ont déjà produit plusieurs hybrides, notamment le C. X Leeanum-Salhieri ou C. X Angelae, le C. X Surprise, le C. X aureum et autres avec le C. Shicerianum, le C. X Calhope, issu du C. callosum et du C. X Lathamianum, le C. X Grove- stanum, issu du C. X Lathamianum et du C. X Leeanum, le C. X Talisman, qui a comme parents le C. Salher: Hyeanum et le C. X Harrisianum, et le C. X 7. Howes obtenu par le croisement du C. w/losum avec le C. Sallieri. HO0000O D PL. DCLXI ' + LINDENIA CATTLEYA TRIANAE LiND. var. LUCIDA L. LIND. » . De Pannemacker chrom. G. Putzys pinx. PL. DCLXI CATTLEVA TRIANAE zIND. var. LUCIDA 1. LIND. VARIÉTÉ BRILLANTE CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Catileya Trianae. Vide Lindenia, I, p. 63. Var. lucida L. LiND., infra. = près tant d’autres variétés d'élite, parmi lesquelles la Lindenia a déjà fait une sélection, la présente nous a paru digne de figurer dans ce livre | d'or. Elle est remarquable par l’ampleur de ses fleurs, aux larges pétales er étalés, par sa forme élégante, et par le riche contraste qu'offre son coloris. Les pétales et les sépales sont d’un rose très pâle, qui n’est pas commun dans cette espèce; le labelle est, pour une grande partie, de la même nuance, mais il porte en avant du disque une macule triangulaire d’un rouge pourpré intense qui se termine en pointe au sommet, et laisse des deux côtés une large bordure rose pâle. Le disque est jaune vif, légèrement strié de rouge brunâtre. Le Caitleya Trianae, l’une des espèces les plus belles et les plus variables du genre, et qui possède en outre la qualité de fleurir pendant l'hiver, a été fréquemment utilisé par les semeurs pour leurs croisements artificiels. Parmi les hybrides les plus récents qui en sont issus, on peut citer les suivants : C. x Adela (Trianae-Percivaliana), Angleterre. C. x Cecilia (Trianae-Lawrenceana), » C. x L. Chaton » , France. C. X elata > , Angleterre. Cet hybride, qui ressemble beaucoup, en plus grand, au C. Lawrenceana, mais avec un coloris moins foncé, est mentionné par M. Maron, l’obtenteur du C. X L. Chaton, comme le plus florifère de tous ses semis de Cattleya. C. X dubia (Trianae-Harnisomiae ?), France. C. X flavescens (Trianae-luteola), France. C. X massihensis (Trianae-aurea), Angleterre ? C. X mivanda (Trianae-amethystoglossa), Angleterre. C. X Olivia (intermeda-Trianae), Angleterre. Laecliocattleya X Digbyana-Trianae, Angleterre. L. X Doris (harpophylla-Trianae), Angleterre. L. x Étoile d'Or (Trianae-flava), France (L. X Myra var). L. X eumaea (majahs-Trianae), Angleterre. L. X Fredench Boyle (Trianae-anceps), Angleterre. 78. US Ge RENTE RE PES CRE RES L. x Rosalind (Laelocattleya Dominyi-C. Trianae), Angleterre. L. x Warnhamensis (cinnabarina-Trianae), Angleterre. L. x Wellsiana (Trianae-purpurata) et sa variété langleyensis, d'une beauté supérieure (Angleterre). Parmi les plus beaux de ces hybrides, le L. x Étoile d'Or de M. Maron, et le L. x Digbyana Trianae, ont été particulièrement admirés. IRASMENRERS IC IBI REA Le genre Cyrtopodium se compose de plantes ayant un cachet d’ampleur remarquable, poussant très vigoureusement et produisant un très grand nombre de fleurs attrayantes. Étant donné ces qualités, on peut s'étonner de ne pas le voir représenté plus fréquemment dans les collections. C’est un peu une question de mode, et cela tient un peu aussi à ce que ces plantes tiennent beaucoup de place, avec leurs feuilles longues et écartées, et leurs pseudobulbes atteignant 90 centimètres à r mètre de hauteur. Ce n’est pas cependant une difficulté insurmontable, car il ne manque pas, parmi les Orchidées de serre chaude, de petites plantes telles que Bulbophyllum, Cirrhopetalum, Aerides, Saccolabium, Cypripedium, plusieurs Phalaenopsis, etc., qui s’accommoderaient par- faitement de vivre au-dessous de l’ample feuillage des Cyrtopodium, et garniraient l'intervalle entre deux ou trois plantes de ce genre espacées dans la longueur d’une tablette. Les trois espèces les plus connues du genre Cyrtopodium sont le C. Andersomi, le C. punctatum et le C. Alice. Le C. Andersoni est l'espèce la plus ancienne, et c’est aussi l’une des premières Orchidées exotiques qui furent cultivées en Europe. Introduit en Angleterre par M. ANDERSON, dont il rapelle le nom, il fut d’abord désigné sous le nom de Cymbidium Andersoni, puis RoBEerT BROWN lui assigna son appellation actuelle, en créant le genre Cyrtopodium, dans l’Hortus Kewensis, en 1883. Il est originaire des Antilles. Ses pseudobulbes fusiformes allongés, hauts de 60 à 90 centimètres, sont utilisés, dit LiNDLEY, par les cordonniers des Antilles pour fabriquer une sorte de colle ou de poix. Ses fleurs très nombreuses, disposées en panicule au sommet d’une hampe de r mètre à 1"50 de hauteur, ont à peu près 5 centimètres de diamètre. La hampe est garnie de bractées ovales acuminées, qui vont diminuant de grandeur vers le sommet; les pétales et les sépales largement ovales, obtus, sont d’un jaune clair, parfois un peu lavé de vert au sommet; le labelle trilobé est d’un jaune plus vif et porte un grand nombre de petites macules rouges sur la crête. Le lobe antérieur est un peu concave. On rencontre parfois dans les cultures le C. Anderson: sous le nom de C. cardiochilium, nom qui fut créé par LINDLEY en 1849, mais qui ne peut être considéré que comme un synonyme du précédent. | Le C. punctatum a une dispersion beaucoup plus vaste que le précédent. Il est particu- lièrement abondant au Brésil, mais il a été collecté également dans la Colombie, la Guyane, le Mexique, les Antilles, les divers états de l’Amérique centrale, et aussi au Paraguay, de sorte qu’il est représenté à peu près dans toute l’étendue des deux Amériques où se rencon- (Pour la suite, voir page 80) PL. DCLXI LINDENIA IP. De Pannemaeker chrom. ODONTOGLOSSUM CRISPUM zD£. var. FUNAMBULUM LL. LIND. G. Putzys pinx. PL. DCLXII ODONTOGLOSSUM CRISPUM :o1. var. FUNAMBULUM c. rm. VARIÉTÉ SALTIMBANQUE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. Var. funambulum L. LIND., infra. = ette remarquable variété a fait son apparition dans les serres de Moor- Le tebeek, l’un des établissements modèles de L'Horricoce COLONIALE, SBAË de Bruxelles, qui ont révélé tant de merveilles. Ses fleurs ont la forme irréprochable du plus beau type de Pacho; les segments sont larges et se recouvrent sur une grande partie de leur longueur. Ils sont très frisés sur les bords et ont la partie extrême un peu tordue et retroussée, ce qui donne à la fleur une allure quelque peu cabriolante, comme on l’a signalée dans le Maxillaria venusta et le Sprekelia cybister. Le coloris est superbe. La fleur est blanche, avec de grandes macules rouge clair, tirant un peu sur la couleur prune, sur tous les segments. Comme il arrive presque toujours, ces macules sont particulièrement grandes sur les sépales, qui n’en portent guère qu'une chacun; sur les pétales elles sont plus petites et généralement au nombre de deux. Le labelle porte une large macule transversale en avant de la crête. 79: 80 ————————————— if (Suite de la page 78) trent les Orchidées de nos serres. Il fut décrit en 1762 sous le nom d’Epidendrum punctatum, par LINNÉ qui l’avait reçu de Cuba; SwaINsoN l’envoya du Brésil au Jardin botanique de Glasnevin, où il fut cultivé un certain nombre d’années sans pouvoir être amené à fleurir; il fleurit pour la première fois en 1835. Les plantes que M. SarNT-L£ÉGER collecta au Paraguay en 1878 et envoya en Europe, où REICHENBACH leur donna le nom de Cyrtopodium S'arntle- gerianum, ne différaient en rien de la présente espèce, et par conséquent ce nom, qui se rencontre encore parfois dans l’horticulture, doit être considéré comme un simple synonyme. Par ses caractères généraux, le C. punciatum est assez voisin du C. Andersom; il a le même port majestueux, les longues inflorescences ramifiées ; ses bractées sont d’un vert jaunâtre tacheté de rouge brun, surtout à la base; celles du sommet, qui accompagnent les fleurs, sont plus petites, d’un Jaune vif maculé de rouge, exactement comme les sépales. Les segments floraux sont ovales-oblongs, ondulés; les pétales, un peu repliés en arrière, sont jaunes avec quelques petits points rouges; les sépales sont tigrés de macules rouge brunâtre; le labelle plus court a les lobes latéraux très développés, réniformes, dressés, rouge clair tirant sur le rouge brique; le lobe antérieur semi-circulaire est jaune bordé de taches rouges. Le Cyriopodium Aliciae est beaucoup plus récent que les précédents et fut introduit par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, vers la fin de l’année 1891. Il est originaire du Brésil. Ses fleurs sont un peu plus petites que celles du C. Andersoni et du C. punciatum; elles ont à peu près la même forme, mais elles ont les segments blancs à la base, verts au sommet, tachetés de rouge. Le labelle a les lobes latéraux blancs très peu maculés de rouge, la crête jaune pointillée de rouge, et le lobe antérieur blanc bordé de groses macules rouges. Les bractées qui accompagnent les fleurs sont vertes, zébrées de rouge. Les pseudobulbes sont fusiformes, très renflés un peu au-dessous du milieu. Le Cyrtopodium jflavescens, introduit en 1893 par L’HORTICULTURE INTERNATIONALE, est encore rare, et n’est représenté en Europe que par un très petit nombre d'exemplaires. Ses fleurs ont 4 centimètres environ de diamètre, et ont une certaine analogie avec celles du C. Anderson. Les sépales et les pétales bien étalés, largement ovales, sont d’un jaune un peu verdâtre. Le labelle notablement plus court est jaune citron, et a le lobe terminal largement réniforme. Le genre Cyrtopodium comprend encore un certain nombre d’espèces qui ne sont pas représentées dans les cultures, et dont la plupart proviennent du Brésil. Les Cyrtopodium sont des Orchidées terrestres, qui réclament un compost assez substantiel. On les cultive en serre chaude, en pots assez grands, car ils forment une grande masse de racines, et ont besoin de beaucoup d’humidité pendant la végétation. Comme compost, on emploie de la terre fibreuse mélangée d’un tiers environ de terre franche et de terreau de feuilles, et l’on donne pendant la saison de la plus grande activité quelques arrosages à l’engrais. LINDENIA PL -DCLXII CATTLEYA SCHILLERIANA rcHB. F. var. SUPERBA HORT. Te «à , Le G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker chrom. |, f PL. DCELXIHII CATTLEYA SCHILLERIANA rcus. r. var. SUPERBA nor. CATTLEYA DE M. SCHILLER, VARIÉTÉ SUPERBE CATTLEVYA. Vide Lindema, I, p. 15. Cattleya Schilleriana. Vide Lindema, II, p. 87. Var. superba HoORT., infra. { ien que connu depuis fort longtemps, et introduit dans les cultures européennes dès l’année 1857, grâce au Consul Scxiccer, le fameux A amateur de Hambourg, le Cafttleya Sclulleriana, jusqu’à ces dernières années, était resté assez rare dans les collections. Il apparaît plus fréquemment depuis quelque temps, et les orchidophiles ne peuvent que s’en féliciter, car cette espèce est d'une beauté remarquable. Son coloris varie beaucoup d'éclat, et tandis que certaines formes sont un peu pâles, d’autres ont une intensité superbe. Celle que nous représentons ici, et qui a fleuri l’année dernière à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, est une des plus belles que nous connaissions. Elle a le labelle grand et richement coloré, rose avec des stries serrées d’un rouge pourpre vif, et une fine bordure blanche sur tout son pourtour. Le disque est jaune vif, les pétales et les sépales rose pourpré, lavés et maculés de brun sur les bords et au sommet. Ces macules de forme irrégulière, plus ou moins fondues dans la bordure plus claire, offrent un aspect très curieux. La variété Low:, qui a le labelle blanc strié de violet lavande, à peu près comme dans le Zygopetalum Mackayi, est plus distincte peut-être que celle-ci; mais au point de vue de l'attrait et de l'éclat du coloris, la variété superba nous paraît supérieure, surtout dans son labelle, à la plupart des autres les plus estimées. Le Cattleya Schileriana ne pouvait manquer d'attirer l'attention des semeurs; l'allure distincte de ses fleurs, leur coloris brillant, son port relativement nain, sont autant de qualités dont on devait songer à tirer parti. En fait, il a déjà été utilisé pour produire quelques hybrides très intéressants, dont voici l’énumé- ration très probablement complète : Cattleya X Mossiae-Schulleriana. Hybride présenté par M. GEoRGEs MANTIN à Paris au mois d'octobre 1897. Catileya X Russelhana (Schilleriana X Warneri) présenté par M. Georczs ManTIN à Paris en juin 1807, et décrit dans La Semaine Horticole la même année, page 258. 8t 82 en A ALI DJ Li Li Puis trois plantes considérées comme hybrides naturels de la même espèce : Caitleya X Miss Harris, auquel on attribue la parenté Mossiae X Schilleriana, et qui rappelle beaucoup le second. Catileya X resplendens, auquel on assigne comme autre parent le C. guttata. Cattleya X Wlutei (plante unique), dont le second parent serait le C. labiata. Parmi les Laeliocattleya maintenant : L. X crispa-Schlleriana, présenté par M. G. ManriN, à Paris, au mois d'octobre 1808. 4 Et un hybride ancien, le L. X felix, de parenté non conservée, auquel on assigne comme auteurs le Caftleya Schilleriana et le Laelia crispa. Le Cattleya X Russelliana nous paraît être incontestablement le plus beau de tous. LINDENIA «PL, DCLXIV COMPARETTIA MACROPLECTRON RCH8. F. et TR. G. Putzys pinx. IP. De Pannemaeker chrom. ‘ és + ñ PL. DCLXIV COMPARETIIA MACROPLECTRON rens. Fr. et mr. COMPARETTIA À GRAND ARCHET COMPARETTIA. Vide Lindenia, IV, p. 41. Comparettia macroplectron. Foliis oblongo-ligulatis acutis; pedunculo paucifloro; racemo secundo; bracteis minutis squamaeformibus; sepalo impari ligulato acuto; sepalis paribus connatis fornicatis ligulatis acutis; petalis cuneato ovatis acutis: labelli auriculis in basi obtusangulis, isthmo lineari carinifero; lacinia antica subquadrata medio antice emarginata cum apiculo, lateribus externis denticulata ; calcaribus inclusis elongatis subtiliter papulosis; tabula infrastiomatica oblique prona; carina per mediam foveam stigmaticam perpendiculari. Petala atropurpurea guttata. Labellum 35 mm. longum, 25 mm. latum. Nova Granata. Triana. Lehmann, Comparettia macroplectron RcHB. F.et TR. in Gard. Chron., 1878, II, p. 524 et 1879, I, p. 308. — Gard. Chron., 1885, II, p. 365, cum ic. xyl. — WiLL., Orch. Album, II, t. 65. — The Garden, XXX (1883), t. 385. — VeEiTcH, Man. Orch., IX, p. 166. — L. LiNp., Orch. exot., p. 670, cum ic. xyl. ya e Comparethia macroplectron fut découvert en 1878 dans la Nouvelle Grenade par le botaniste bien connu José TRIANA. REICHENBACH le mentionne brièvement, au mois d'octobre de l’année susdite, comme « une grande beauté. » Il le décrivit avec plus de détails au mois de mars de l’année suivante dans le Gardeners” Chronicle; 11 écrivait à cette époque « C’est un très grand plaisir de pouvoir annoncer que cette curieuse espèce vient d’épanouir ses fleurs en Angleterre. J'ai entre les mains un racème de quatre fleurs, beaucoup plus grandes que celles des espèces bien connues C. fal- cata et C. coccinea, et étalant orgueilleusement le long éperon de leurs sépales latéraux soudés, dans lequel sont enveloppés les deux éperons proprement dits formés par le labelle, d’un coloris orangé à leurs moitiés inférieures, et cou- verts de nombreux cils courts et très fins. Les fleurs sont blanchâtres, lavées de rouge rosé, et ont les larges pétales aigus et le limbe carré du labelle couverts de nombreuses taches d’un rose rouge gai; les bords latéraux du labelle sont finement denticulés. » La première floraison, que REICHENBACH avait sous les yeux en écrivant ce qui précède, était un peu maigre. Les plantes bien établies produisent des hampes grêles, un peu retombantes, d’une longueur de 45 à 60 centimètres, portant dix à quinze fleurs en racème lâche. Le labelle, beaucoup plus grand que les autres segments, est à peu près aussi large que long. Nous avons fait figurer sur notre planche deux formes qui avaient fleuri parmi les importations colombiennes de L’HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles : l’une, la plus habituelle, d'une couleur blanchâtre à peine rosée, ayant des points rose pourpré sur les larges pétales et sur le labelle rose pâle, où ces points dessinent des lignes de nervures, l’autre, très rare, d’un coloris 83 84. a a ane D PU de EN) beaucoup plus vif, ayant tous les segments d’une teinte de fond rose, et les sépales pointillés comme les pétales de rouge vif. CuLTuRE. — Le Comparettia macroplectron est une plante épiphyte, de petite taille, qui réussit particulièrement bien dans un petit panier suspendu près du vitrage. Le compost employé pour les Cattleya lui convient parfaitement, et l’on peut lui donner aussi la même température, mais plus d'air; il faut également beaucoup de lumière. Les arrosages doivent être abondants pendant la saison d'activité, pendant l'hiver, le compost sera tenu moins humide, mais il ne faut jamais le laisser sécher complètement. Il est bon d’abriter un peu la plante lorsque le soleil est dans toute sa force, pendant la belle saison; mais nous recommandons d’avoir toujours bien soin d'enlever l’ombrage aussitôt que le soleil ne donne plus sur la serre ou qu'il a perdu de son ardeur. DT CL \ ei Op \ Pages Cypripedium bellatulum Rchb. f. var. Chotekae AIN. 85 î Odontoglossum X Li esum ue f, var. Ginotianum L. Lind. . . . 07 Cattleya Loddigesi Lindl. var. one VÉtchtes… PEVUt Ha I ne Le Ho NS LA Er OT Aspasia lunata Lindl. RTE ON LC 2me SÉRIE. — 4€ VOLUME. — rie et 12M€ LIVRAISONS ON PEUT S’ABONNER CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Juin-JuILLET 1890. LINDENIA L'OONNNONCERMENIRONENER DES ORCHIDÉES Déiée À La Mémo DE d. LINDEN SOMMAIRE : Pages CYPAPENUMAPAESRIRCAD EEE 1105 Odontoglossum Ruckerianum Rchb. f. var. Got nayanum L. Lind. NES 97 Odontoglossum band Rob. f. var. RANTLHIOUMAlON RER 00 HRADICrTeS IN ATICTES SERRE OT VALICtES SRE RE: ALL RNA SIENS PULOZEe PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation a Dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN 117, RUE BELLIARD BRUXELLES (BELGIQUE) Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. he 7 QE rat Te à > ; . *#u1d Si ‘D "ANTT IT AVHALOHO ‘JA A ‘AHOH MATIOLVIINA NAIQHAINAANO OUI VINAGNIT Li DE PDC) CYPRIPEDIUM BELLATULUM sens. r. var. CHOTEKAE x. ro. VARIÉTÉ DE MADAME LA COMTESSE CHOTEK CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium bellatulum. Vide Lindenia, IV, t. 140. Var. Chotekae L. LIND., infra. | = armi les formes connues jusqu'ici du Cypripedium bellatulum, les plus 2). recherchées étaient celles qui avaient les fleurs très grandes et les plus SES maculées; c’est-à-dire celles sur lesquelles les macules étaient nom- breuses, grandes et foncées. Une variété qui a fait son apparition il y a quelques années, et qui a reçu le nom de leucochilum, avait le labelle blanc, mais le reste de la fleur conforme au type; une variété entièrement blanche s’est révélée plus récemment, mais c’est une exception unique. Il en est de même de la variété luteo-purpureum, dans laquelle la fleur a le fond jaune orangé clair. La variété dont nous publions le portrait ci-contre, dédiée à Madame la Comtesse CHorek, offre une particularité tout à fait nouvelle, c’est que les macules, d’ailleurs très nombreuses, qui ornent tous les segments floraux sont rose brunâtre clair, au lieu d’être brun pourpré foncé. Le sabot est nuancé de jaune pâle ; les macules sont très petites sur cet organe, comme on l’observe généralement, et réduites à des points. La fleur est grande et bien conformée, et les pétales notamment sont très larges. Cette charmante variété fournira aux semeurs un élément nouveau dont ils pourront tirer grand parti. Le Cypripeum bellatulum est une des espèces qui ont donné les plus beaux résultats par la fécondation artificielle. Un certain nombre d'hybrides de tout premier ordre en sont issus. Voici d’ailleurs la liste à peu près complète de sa descendance : C. X Charles Richman (ou Richmam). Issu du C. Darbatum superbum. . X Aynoldiae. Issu du C. superciliare. . X Anme Measures. Issu du C. ciholare ou du C. Dayanum. Gertrude Hollington. Issu du C. clolare. C C Cu C. X Gratrixianum. Issu du C. X enfieldense. C. x Haynaldo-bellatulum. Issu du CE Haynaldianum. C. x Lucienianum. Issu du C. villosum. C. X Measuresae. Issu du C. superbiens. C. X Olenus. Issu du C. cuholare. C: x Paris. Issu du C. Stone. 86 . X southgatense. Issu du C, X Harrisianum. . X William Lloyd. Issu du C. X Swanianum. . X Wotiom. Issu du C. callosum. . X allerionense. Issu du C. villosum. . X bellatulo-vexillarium. . X bellatulum-barbato-V'eitch. C. X Chapmani. Issu du C. Curtis. C. X End. Issu du C. Spicerianum. Cette liste, on le voit, est assez longue, et ne tardera pas à s'enrichir. Elle renferme quelques plantes hors lignes, telles que les C. X Gertrude Hollington et Olenus, C. X Lucienianum, C. X Chapmani, C. X Charles Richman, etc. La variété dont nous publions le portrait a fleuri pour la première fois au printemps dernier dans les serres de Moortebeek. PR OMENGNIC DCLXVI PL. LINDENIA { rcHB. Fr. var. GINOTIANUM L. LIND. WILCKREANUN X ODONTOGLOSSU P. De Pannemaeker chrom. G. Putzys pinx. PL. DCELXVI ODONTOCLOSSUM * WILCKEANUM sons. r. var. GINOTIANUM L. LIND. VARIÉTÉ DE M. J. GINOT ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 13. Odontoglossum X Wilckeanum. Vide Lindenia, 1, p. 75. Var. Ginotianum L. LIND., infra. = ette nouvelle et superbe variété, dédiée à M. J. Ginor, amateur français : qui possède une jeune et belle collection d'Orchidées, a fleuri pour SFA la première fois au printemps dernier, parmi les importations de l’éta- blissement de Moortebeek, près Bruxelles. Sans être aussi richement maculée que la variété Lindem, qui est évidemment la perle de ce groupe, elle est fort belle aussi ; elle est d’une autre catégorie. S'il est parfois permis d’avoir des doutes sur l'identité de l’un ou de l'autre de ces hybrides naturels, et de se demander, comme M. DE B. CrawsHaAy dans l’article que nous avons reproduit il y a peu de mois, si telle forme donnée est une variété de crispum, ou un Wzlcheanum, ou même un Coradinei, nous croyons que dans Île cas présent il n’y a pas d’hésitation possible. La fleur magnifique dont nous publions le portrait ci-contre est bien conforme à l'O. x Wälcheanum de REICHENBACH, reproduit artificiellement par M. Leroy à Armainvilliers; elle porte bien le cachet de son origine, et l’on peut y reconnaître aisément l'influence de l'O. crispum et celle de l'O. luteopurpureum ; mais parmi les formes connues jusqu'à présent, 1l en est peu d’aussi riches que celle-là. Les fleurs ont une conformation très élégante, les segments larges, très déchiquetés et ondulés sur les bords; quant au coloris, les pétales et les sépales bordés de jaune et couverts de larges macules brun chocolat foncé reproduiraient presque exactement ceux d’une variété choisie d’O. luteo- purpureum, si les pétales ne portaient pas à la base et jusqu’à la moitié à peu près de leur longueur une large tache blanche qui est tout à fait caractéris- tique. Il y a un peu de blanc aussi à la base des sépales, mais les macules sont beaucoup plus étendues sur ces organes, et ne le laissent guère paraître. Les pétales portent à leur extrême base deux courtes stries longitudinales rouge brunâtre qui rappellent bien l'O. Jufcopurpureum. Enfin le labelle, long et très ample, est bien intermédiaire entre les deux espèces parents. Il est blanc, légèrement bordé de jaune pâle, avec un certain nombre de macules brunes, plus petites en avant de la crête, et les bords très denticulés. UN ÉMINENT SEMEUR D ORCHIDÉES Le récent Congrès de l’hybridation a fourni aux écrivains anglais l’occasion de passer en revue l’œuvre accomplie dans toutes les branches de l’horticulture, et les personnes qui, dans chacune de ces branches, ont le plus contribué au progrès. En ce qui concerne les Orchidées, après le grand DomiNy et son successeur SEDEN, c’est sans aucun doute M. Norman C. CooksoN qui peut compter à son actif les plus nombreux et les plus brillants succès. Voici la notice biographique que le Gardeners’ Chronicle a consacré à l’obtenteur de tant de merveilles. X La plupart des hommes qui sont à la tête d’entreprises commerciales ou industrielles ont quelque marotte qui occupe leurs loisirs; la marotte de M. Cookson est le goût des fleurs. Il y réussit d'autant mieux que M®° Cooksox et sa famille partagent ce goût. Le parc d'Oakwood, dans le petit village de Wylam-on-Tyne, à quelque cinq milles de Newcastle-on-Tyne, renferme beaucoup de beautés naturelles, qui ont été rehaussées par la plantation d’arbrisseaux à fleurs et à feuillage, de Roses, de plantes vivaces rustiques, d’œillets, etc. bien harmonisés avec le cadre, le Chêne géant et les avenues gazonnées. La culture sous verre à une grande importance à Oakwood; et le corps de serres qui y a été construit a été rempli de plantes telles que l’on en cultive un peu partout pour la décoration, y compris quelques Orchidées, de celles qui ont une vieille popu- larité : elles témoignent des soins et de l’habileté de leur possesseur et de son jardinier, M. MURRAY. Peu de temps après avoir commencé à cultiver les Orchidées, M. CooksoN, qui avait étudié la biologie végétale, porta son attention sur l’hybridation des Orchidées; les règles qu'il se posa au début, et dont l’application à produit beaucoup de belles plantes et quelques autres ordinaires, pourraient être adoptées par les autres personnes qui s'occupent des mêmes travaux; c’étaient les suivantes : « Ne jamais faire un croisement qui ne promet pas de bons résultats. Employer toujours comme parents les types les plus beaux possibles, et si l’on n’a qu’une forme ordinaire de l’un des parents projetés, s’abstenir de faire le croisement jusqu’à ce qu’on ait pu se procurer une plante plus belle. » Nous ne pouvons donner ici que des indications sommaires sur les belles choses réalisées à Oakwood; il nous suffira de citer quelques-uns des principaux genres dans lesquels l’hybridation a produit de beaux résultats. Parmi les Calanthe à feuilles cadu- ques croisés en 1881, nous trouvons le C. X Alexanderi, le C. X Cooksom, plus tard le C. x Clive, le C. X Bryan, le C. X William Murray et le C. X Oakwood Ruby; ce dernier a les fleurs presque entièrement rouge sang, et fournit un exemple très remar- quable des bons résultats que l’on peut obtenir en améliorant une race avec persévérance, Cette variété fut obtenue en croisant continuellement le meilleur type de C. vestita, qui a les fleurs blanches avec une macule rouge-sang sur le disque; le C. x Oakwood _ Ruby, au contraire, a la fleur rouge sang avec une macule claire à peine visible. (Pour la Suite, voir page 08) ge s LINDENIA | PL. DCLXVII CATTLEYA LODDIGESI LINDL. Var. HARRISONIAE VEITCH G. Putzys pinx. ; | ÆP. De Pannemacker chrom. es 000 Mann. er ET a D' Rard? PL. DCIXVII CATTLEVYA LODDIGESI LINDL. Var. HARRISONIAE VEITCH CATTLEYA DE M. LODDIGES, VARIÉTÉ DE M HARRISON CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Loddigesi. Pseudobulbis elongatis cylindraceis diphyllis; foliis elliptico-oblongis, 10-13 cm. longis ; racemo 2-5 floro; floribus patulis, 90-112 mm. latis. Sepalis petalisque similibus subaequalibus, elliptico-oblongis, lilaceo-roseis, petalis margine undulatis ; labello suborbiculari trilobo, lobis lateralibus erectis subrectangularibus, margine anteriore dentatis, extus roseis, intus pallide luteis; lobo anteriori crispo pallide purpureo, disco albo, deinde primulino luteo. Gynostemio clavato triquetro incurvo, alato, albo. Caïtleya Loddigesi LiNpc., Coll. Bot., sub t. 37. — Bot. Reg., 1825, sub t. 953. — WiLL. Orch. Gr. Man., 7e ed., p. 172. — Hook. Exot. F1., t. 186. — Gard. Chron., 1889, p. 109, cum ic. xyl. — VEITCH Man. Orch. PI., II, p. 42. — L. LiNp., Orch. exot., p. 628. Var. |Harrisoniae. Caulibus saepius longioribus et gracilioribus; lobo anteriore corrugato, disco aurantiaco luteo, marginibus lateralibus deflexis. Cattleya Loddigesi var. Harrisoniae VEITCH, Man, Orch. PI., II, p. 42. Cattleya Harrisoniae LiNDL., Bot. Reg., 1836, sub t. 1919. — PAxT. Mag. Bot., IV, p. 247. — Ann. Gand, 1845, t. 5. — Gard. Chron., 1889, p. 108, cum ic. xyl. Cattleya Harrisoniana WiLL. Orch. Gr. Man., 7e ed., p. 167. Epidendrum Harrisoniae RcHB. F. in Xen. Orch., II, p. 31. Sub-var. Regnieriana RCHB. F., Gard. Chron., 1888, II, p. 264. Sub-var. violacea HoRT. Orch. Alb., VII, t. 333. avait été expédié de Rio-Janeiro à MM. Loppices, de Hackney. Il reçut le nom d’Epidendrum violaceum, le genre Cattleya n'existant pas encore à cette époque. Lorsque Linpcey le fonda, en 1822, pour le Caltleya labiata, il y fit rentrer comme seconde espèce le Caftleya Loddigesi en le dédiant à l’habile introducteur, au lieu de conserver le nom primitif, qui, d’après les usages, serait devenu Caïileya violacea. Le Cattleya Loddigesi est répandu sur une aïre très vaste du Brésil méridional, et croît dans des positions très variées, tantôt sur les arbres, tantôt sur des roches nues, parfois abrité, parfois exposé au soleil ou aux intempéries. Etant donné ces variations dans l'habitat, il n’est pas surprenant que l'espèce soit assez variable. La forme la plus distincte est celle que nous figurons ici, et qui a été considérée par les différents auteurs, tantôt comme une variété, tantôt comme une autre espèce. Sa fleur offre un caractère particulier bien marqué, c'est que le lobe antérieur du labelle est traversé par plusieurs sillons formant une cannelure qui va à peu près jusqu'aux bords; le disque est aussi plus jaune ; enfin les bulbes sont généralement plus longs et plus grèles. | Il existe plusieurs sous-variétés se rattachant au C. Loddigesi var. Harri- sŸ mes *e> soniae ou C. Harrisoniae, comme on dit souvent dans l’horticulture; la plus connue et la plus brillante est la variété violacea, qui a les fleurs d’un rose intense à reflets violacés soyeux, d'un éclat souvent superbe. C'est sans doute une forme analogue qui avait été la première introduite et avait valu à l'espèce le nom d'Epidendrum violaceum, et c'est probablement de tous les Cattleya celui qui, dans l’ensemble, se rapproche le plus du violet clair. Une autre variété nommée candida, à fleurs blanc pur, est extrêmement rare. On a signalé aussi une forme pointillée de pourpre, et qui a reçu Île nom de #aculata; une autre plus récente, nommée guttata, a les fleurs couleur Pêche pointillées de rouge cerise. Il ne serait pas impossible que ces formes fussent le produit de croisements opérés à l’état naturel, et dans lesquels serait intervenu le Caftleya guttata. Le Cattleya Loddigesi et sa variété Harrisoniae ont déjà été utilisés par les semeurs pour produire plusieurs hybrides intéressants, parmi lesquels nous citerons : | | Le C. X Brabantiae (1864), avec le C. Aclandiae (Veitch); le C. X Mastersomae avec le C. labiata (Veitch); le C. X minucia avec le C. gigas (Veitch); le C. X Miss Williams avec le C. Gaskelliana; le C. X Yohnsomana avec le C. gigas (Lewis); le C. X Ashtoniana avec le C. gigas (Lewis); le C. X Astraea avec le C. Shinneri (Maron) ; le C. X Bréauteana avec le C. superba (Maron); le C. x Burnaysae avec le C. maxima (Mantin); le C. X Gaudu avec le C. Leopold (Maron) ; le C. X Miss Endicoit avec le C. maxima ; le C. X ohvetensis avec le C. maxima (Mantin) ; le Laehocatileya X fausta avec le L. exomensis (Veitch) ; le L. x Tresederiana avec le Laclia crispa (Treseder) ; le L. X Zenobia avec le L. elegans (Veitch, Mantin); le L. X amoena avec le Laecha Perrim (Bleu); le L. X Vedasu avec le Lacha pumila (Perrenoud) ; le L. X corbellensis avec le Laeha pumila (Maron); le L. X blesensis avec le Laeha pumila (Maron); le L. X behrensiana avec le Laelia elegans (Sander, Mantin); le L. X Aurora avec le Laelia pumila (Veitch); le L. X Salheri avec le Laelia purpurata (Maron). En outre, on rattache au Cadileya Loddigesi plusieurs hybrides naturels : C. Patrocim, C. Brownae, C. Loddgesi-nobilior, etc. m 299 mes JL LINDENIA | PL DELUIT ï ASE NT ie * à = CYPRIPEDIUM x HAUMONTII EL. LIND. G. Putzys pinx. ; P. De Pannemaecker chrom. PE DOTE XVANI CYPRIPEDIUM * HAUMONTI 1. LIND. CYPRIPEDIUM DE M. HAUMONT CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Haumonti. Hÿbridum inter C. X Harrisianum et C. X Crossianum (?) artificiosa fecundatione creatum. Cypripedium X Haumonti L. LiND., infra. Eese nouvel hybride a fait son apparition il y a quelques mois dans les | | |serres de L'Horricoze COLONIALE, au Parc Léopold, Bruxelles. Les DÉFA) oraines, semées il y a cinq ans et demi, avaient été recueillies sur le C. X Harnisianum, et nous croyons, sans pouvoir absolument l’affirmer, un numéro ayant été effacé, que l’autre parent était le C. X Crossianum. Ce dernier, qui ne doit pas être confondu avec le C. barbatum var. Crossianum, que l’on désigne parfois trop brièvement sous le nom de C. Crossia- num, est un hybride du C. venustum et du C. insigne. On pourra d’ailleurs consulter son portrait dans L’Ilustration Horticole de 1808. Il nous semble bien d’ailleurs que l'aspect du semis confirme cette origine indiquée par nos souvenirs. La fleur rappelle assez divers hybrides du C. venustum, à la première ou à la seconde génération. Le coloris du pavillon, notamment, est caractéristique ; l’ensemble est jaune verdâtre clair, légèrement bordé de blanc sur tout le contour, avec de nombreuses lignes longitudinales rouge pourpre s'élevant jusqu’à la moitié de la hauteur environ, et se prolongeant en vert foncé. La ligne médiane est plus foncée et va presque jusqu'au sommet. Les pétales, d’une largeur moyenne, faiblement incurvés, sont d'un rouge un peu jaunâtre; la moitié supérieure est d’un rouge plus vif, et relevé de stries longitudinales foncées. Le sabot assez volumineux, mais régulièrement rétréci vers le sommet, est coloré en avant d’un rouge foncé brunâtre. Le feuillage n'est pas sensiblement réticulé, et en cela il rappelle plutôt celui du C. X Crosssanum. Il serait intéressant de comparer cet hybride au C. X Boyleanum, que nous trouvons signalé dans les listes d'hybrides comme ayant la même parenté que celui dont nous nous occupons ici; toutefois nous n'avons pu trouver aucun renseignement sur le C. X Boyleanum. Le C. X Crossianum n’a donné jusqu'ici aucun autre hybride, à notre connaissance ; il n’est d’ailleurs pas commun dans les collections. Quant au C. X Harrisianum, il a déjà produit beaucoup d'hybrides, parmi 92 lesquels plusieurs ont une réputation justifiée. Un certain nombre, qui portent des noms différents, sont issus de croisements identiques; les croisements Harnsianum X insigne et Harrisianum X Spicerianum, notamment, ont été reproduits bon nombre de fois. Le pedigree de notre hybride ést en somme Île suivant : _—.— 1 b b ere ‘/, Harrisianum | /, barba ‘/, villosum. { ‘/, venustum l */, Crossianum vs | ‘/, insigne ; L. DCLRIK LINDENIA : ASPASIA LUNATA LINDL. 3 PP. De Pannemaeker chroin. G. Putzys pinx. PL. DCLXIX ASPASIA LUNATA LINDL. ASPASIA PORTANT UNE TACHE EN FORME DE LUNE ASPASIA. Genus Odontoglosso perquam affine; sepalis lateralibus ima cum labelli ungue coalitis (labelli ungue cum gynostemii parte inferiori extabulata connato). Anthera per verticem tumore longitudinali connectici (nunc et antice gibbere tumido) ornata, caudicula ligulata utrinque curvilinea. Perigonium coriaceo carnosum. Sepala et petala subaequalia (excepta A. epidendroide) lancea. Labelli unguis gynostemii marginibus antis inferioribus adnatus, lamina plus minus pandurata nervis mediis basi incrassatis. Gynostemii pars libera clavata, seu semiteres. Androclinium marginatum membrana humillima denticulata. Fovea magna sub- quadrata visco eleganter striolato. Pollinia pyriformia, postice fissa, plus minus cava sessilia in apice caudiculae linearis utrinque curvilineae. Plantae habitu Miltoniarum pauciflorarum, pseudobulbis valde compressis, floribus odoris, viscidis. Aspasia LoL., Gen. et Sp. Orch., p. 139. — RCHB. F., Xen. Orch., 1, p. 82. Aspasia lunata. Pseudobulbis oblongis compressis laevibus, sepalis petalisque linearibus obtusis patentissimis, labelli lobis lateralibus nanis, intermedio plano subquadrato undulato, floribus solitariis. Sepalo dorsali ac petalis a gynostemio liberis, sepalis nervo medio extus manifeste carinatis, sepalis petalisque lanceis, acutis, subaequalibus, labello pandurato. À. lunata LoL., Bot. Reg, XXII, sub. t. 1907; XXXII, misc. 49. — PAXT. FI. Gard., I, p. 155, t. 74. — RcH8. F., Orch. Europ. Tab., 3. Trophianthus zonatus SCHEIDW., in Otto u. Dietr. Allg. Gartenz., 1844, p. 218. Miltonia odorata Hort. (fide RCHB. F.). Odontoglossum lunatum RoHB. F., Xen. Orch., I, p. 82; Walp. Ann., VI, p. 849. ette jolie plante n'est pas très commune à notre époque. Elle fut décrite par Linpcey dans le Bofamcal Register, et figura longtemps dans beaucoup de collections, à une époque où les collechionneurs étaient plus nombreux et les Ochidées moins nombreuses. Ses fleurs ont une forme analogue à celles de l’Odontoglossum hashlabium, avec le labelle plus élargi au sommet, épanoui en éventail. Les pétales et les sépales, linéaires aigus, sont d'un vert jaunâtre clair, tigrés jusqu'aux trois quarts de leur longueur, sauf sur les bords, de petites macules brun pourpré. Le labelle est rétréci un peu en avant du disque et forme ainsi deux lobes latéraux, il a la base verte; en avant de la crête une grande macule rouge violacé s'étale en éventail jusqu'au centre du limbe blanc. DEscourTILZ a cité une variété ayant le labelle lilas pâle, avec la macule violet foncé. Les fleurs de |A. Junata sont inodores; d’autres espèces de genre exhalent une odeur agréable, notamment l'A. variegala, qui a les fleurs plus petites, d'un joli coloris panaché. Linpzey mentionne dans le Botanical Register que sa description était faite d'après un échantillon fourni par M. J. C. Lyons, de Ladiston, qui avait reçu la plante des environs de Rio de Janeiro. Descourrizz l’a signalée également au Brésil, dans le district de Bananal. Tous les Aspasia sont originaires de l’Amérique tropicale. Le genre Aspasia, qui comprend actuellement six espèces, fut fondé en 1833 par Livpcev. Comme on a pu le lire dans.le diagnose ci-dessus, les espèces qui le composent ont beaucoup d’analogie, dans leur port et aussi dans leur floraison, avec les Miltonia. « Elles en diffèrent surtout, dit M. Cocniaux dans le Yournal des Orchdées (IV, p. 147), par le sépale dorsal, les pétales et le labelle soudés inférieurement avec la base du gynostème, au lieu d'être entié- rement libres. On range le genre Aspasia à côté du Cochlioda, qui a aussi l'onglet du labelle soudé avec le gynostème; mais! dans ce dernier genre le labelle seul est ainsi soudé, le sépale dorsal et les pétales étant entièrement libres. » Dans ces conditions, remarquons que l’A. lunata au moins devrait être rattaché au genre Cochlioda d’après les caractères indiqués dans la diagnose spécifique. C'est pourtant le seul genre de ce groupe auquel aucun auteur ne l’a rapporté. ReicHENBACH, dans les Annales de Warpers, avait classé les Aspasia dans une section du genre Odontoglossum, il n’a pas été suivi. La plante dont nous nous occupons aurait été désignée, d'après lui, dans l’horticulture, sous le nom de Miltomia odovata, qui surprend un peu pour une fleur inodore. Enfin mentionnons encore le nom de Trophianthus zonatus, donné par SCHEIDWEILER huit ans après la description primitive de Linpcey, qui lui avait sans doute échappé. La plante qui a servi de modèle à notre artiste pour l'exécution de cette planche a fleuri au printemps dans les serres de L'HorricoLe COLONIALE, à Bruxelles. 02} # — -— — PL. DECLXX ui te) r. In CYPRIPEDIUM PARISHI rcH8. w P, De Pannemaeker chrome. G. Putzys pinx. PL. DCLXX CYPRIPEDIUM PARISHI RCHB. F. CYPRIPEDIUM DU RÉVÉREND PARISH CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium Parishi. Folia latissime lorata apice inaequali bilobo, recurva; pedunculus velutinus puberculus quinqueflorus secundiflorus; bracteae vaginatae spathaceae, obtusae ovario pedicellato, velutino piloso breviores ; sepalum dorsale, cuneato-ovatum acutum dorso unicarinatum ; sepalum inferius, subaequale, minus dorso bicarinatum ; petala ligulata, basi undulata, apicem versus angustata, apice spatulata velutina lobulis pilosis hinc ende 2-3 in quovis petalo ; labellum cuneatum canaliculatum unguiculatum sacco utrinque abrupto angulato; staminodium trian- gulum, antice bilobum, lobo utroque intus angulato, seu triangulo (nunc apiculo in fundo sinus) basi cornutum RCHB. F. — In Burmah legit Rév. PARISH. Cypripedium Parishi RcoxB. Fr. in Flora, 1869, 322; Gard. Chron., 1869, p. 814; Il. Hort., 1875, t. 214; Bot. Mag., t. 5791. — DE PUYDT, Ovch. 188; Orchidoph., 1897, t. 91. — Hook. FI. Brit. Ind., VI, 174. — VEITCH Man. Orch. PI., IV, 41. Selenipedium Parishi Rev. Hort., 1885, 132. ette belle espèce se distingue par son inflorescence multiflore et par - la forme particulière de ses longs pétales enroulés et pendants. Elle NE a un cachet très distinct et fort attrayant, et il est un peu surprenant qu'elle ne soit pas plus répandue dans les cultures. Elle fut découverte pour la première fois dans les Shan States, vers la frontière Sud-Est touchant au Moulmein, mais elle n’y est pas abondante, écrit le Rév. Paris, et elle paraît l’être davantage plus au nord. Le port de la plante a de l'analogie avec celui du C. phhppinense; les feuilles sont distiques, largement loriformes, coriaces, obliquement obtuses au sommet, d’un vert foncé. La hampe florale, haute de 45 à Go centimètres, un peu velue, porte quatre à six fleurs, accompagnées de grandes bractées vertes. Les sépales ovales, allongés en pointe, longs de 5 centimètres environ, sont vert pâle, striés de vert plus vif. Les pétales, longs de 10 à 13 centi- mètres, pendants, assez larges à la base, mais bientôt rétrécis, sont fortement enroulés. Leur coloris est un brun pourpré légèrement vineux, à part la base, qui est verte, striée de brun pourpré. Leurs bords sont ondulés et crispés, et portent de loin en loin des protubérances verruqueuses munies de cils assez longs. Le sabot est vert, lavé de brun clair ou parfois de brun pourpré foncé. C'est une espèce épiphyte à l’état naturel. Chose curieuse, le C. Parish, malgré ses caractères s1 distincts, n’a guère été utilisé jusqu'ici par les semeurs. Il est vrai qu'il est rare dans les cultures. Le seul hybride issu de lui qui ait été montré jusqu'ici, à notre connaissance, 95 est le Cypripedium x Wim. Trelease, dont le second parent était le C. Roth- schildianum. La Société Royale de Londres ne lui a pas décerné de récompense. | Notre planche a été exécutée d’après un exemplaire qui a fleuri dernièrement dans les serres du Parc Léopold. EE LINDENIA ee PL. DCLXXI ODONTOGLOSSUM RUCKERIANUM roms Fr. var. GOURNAYANUM L. LiND. G. Putzys pinx. P. De Pannemacker chrom. PL. DCLXXI ODONTOGLOSSUM RUCKERIANUM rcus. r. var. GOURNAYANUM z. ci. VARIËÈTÉ DE M. LE COMTE DE GOURNAY ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 13. Odontoglossum Ruckerianum. Vide Lindenia, I, p. 87. Var. Gournayanum L. LIND., infra. *Odontoglossum Ruckerianum appartient manifestement au groupe si : | complexe des hybrides naturels. MM. Verrcx, dans leur Manuel, M7 le classent parmi les variétés de l'O. crispum, tout en observant que c'est une des variétés les plus distinctes; mais ils entendent ici le mot variété dans un sens extrêmement large. S'il est à peu près hors de doute que l'O. crispum figure dans l’ascendance de l’O. Ruckerianum, 11 n'y figure assurément pas seul. La forme étroite et allongée des segments suffit à le démontrer, ainsi que le coloris. Le coloris de l'O. Ruckerianum est remarquablement distinct. Les segments portent le long des bords une bande rose ou rose violacé plus ou moins foncée, et leur partie centrale est souvent lavée de jaune clair. Les taches sont plus ou moins nombreuses, et à ce point de vue l'O. Ruckerianum est très variable; mais ce sont toujours des points, parfois de gros points. Nous ne croyons pas que l'on ait signalé jusqu'à présent une variété aussi richement maculée que celle figurée ici. Les taches des sépales sont peu nombreuses, mais très grandes, disposées sensiblement en ligne médiane; elles sont d’un beau rouge vineux, elles sont à peu près reliées par une bande médiane rose vineux clair. Sur les pétales, ce sont une multitude de points rouge vineux foncé, parmi lesquels se détachent seulement une ou deux macules plus fortes vers l'endroit où les pétales se rétrécissent en pointe. Le labelle, d'une forme très allongée qui ferait presque penser à l’O. cyrhosum, porte aussi plusieurs larges macules rouge prune foncé, dont la plus grande est située juste en avant de la crête. Tous les segments sont bordés de jaune clair; la partie centrale des pétales est blanche. Le labelle est entièrement jaune clair. Cette magnifique variété, dédiée à Monsieur le Comte DE GourNay, grand amateur français, qui possède déjà une magnifique collection d'Orchi- dées, a fleuri pour la première fois au printemps dernier, dans les serres de L'Horticoze CoLonIALE, au Parc Léopold. (Suite de la page 88) Dans le genre Phaius, nous trouvons le beau P. x Coohksont (Wallichi-tuberculosus) qui fit son apparition en 1890, et est encore aujourd’hui une plante de premier ordre. En 1895 arriva le P. X Cooksoniae (grandifolius-Humbloti) et tout récemment un hybride encore supérieur, le P. X Phoebe (Sanderianus-Humbloti). En 18097, le P. x Norman et ses belles variétés se révélèrent, et quoiqu'il semble à chacune de ces apparitions que l’on ne pourra rien obtenir de mieux, on espère à Oakwood que d’autres viendront qui les surpasseront encore. Dans le genre Dendrobium, les résultats obtenus ont été très satisfaisants, et quoique beaucoup de semeurs opèrent sur le même terrain, M. CooksoN a réussi à féconder certaines plantes et à élever des semis là où tous les autres avaient échoué. Nous citerons quelques-uns des plus remarquables : le D. X S:byl (bigibbum-Linawianum), le D. x Bryan (luteolum-Wardianum), le D. x Murrayi (nobile-albo-sanguineum), le D. x Kenneth (Maccarihiae-Bensoniae); parmi les autres beaux hybrides obtenus, le D. x Venus (Falconeri-nobile), qui a excité peut-être plus d’admiration que tous les autres hybrides précédemment connus, le D. X Owenianum (Wardianum-Linawianum giganteum), le D. x Harold, le D. x Doris et quelques autres. M. CooksoN a pratiqué aussi l’hybridation avec talent dans le genre Cypripedium, et là, même dans le cas des croisements déjà connus antérieurement, son principe de n’employer que les meilleurs types comme parents a produit des résultats souvent bien supérieurs à ce que d’autres avaient obtenus dans la même voie. En fait de croisements inédits, il a fourni un exemple remarquable de ce qu’on peut obtenir en reproduisant par semis direct dans les cultures certaines plantes très recherchées, lorsqu'il à reproduit la fameux C. Lawrenceanum var. Hyeanum. | Citons encore quelques autres hybrides : le ZLaeliocattleya x Clive (C. Dowiana-L. praestans), l’un des hybrides les plus beaux et les plus richement colorés ; le Cattleya x Ha- vold (Gaskelliana-gigas); le C. William Murray (Mendeli-Lawrenceana), et la reproduction artificielle de l’hybride naturel C. x Hardyana. | Parmi ces hybrides, il en est que d’autres ont pu facilement produire également en y apportant le soin voulu; mais il en est aussi qui sont difficiles, par exemple dans le genre Odontoglossum, où M. CooksoN commence à frayer la voie ; son bel O. X crispo- Halli (O0. Hall leucoglossum-crispum Cooksoni) est un début qui ne sera pas facile à surpasser dans cette catégorie. » | (Pie: es PL. DCLXXII LINDENIA ODONTOGLOSSUM SCHLIEPERIANUM rcu8. Fr. var. XANTHINUM or. P. De Pannemaeker chrom. G. Puizys pinx. PL. DCLXXII ODONTOGLOSSUM SCHLIEPERIANUM sous. r. var. XANTHINUM #orr. ODONTOGLOSSUM DE SCHLIEPER, VARIÉTÉ JAUNE ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum Schlieperianum. Pseudobulbis, foliis, et florum habitu sicutac in O. grandi. Floribus ïis O. Insleayi affinibus ; sepalis oblongis ligulatis, petalis similaribus latioribus, labello obovato emarginato basi bi-auriculato ; disco tuberculoso. Columna bi-auriculata. Odontoglossum Schlieperianum. RcHB. F. in Gard. Chron., 1805, p. 1082; Xen. Orch., II, t. 143. — Garten- flora, 1869, t. 605. — F1. Mag., t. 401. Odontoglossum Insleayi var. macranthum LiNDL. Fol. Orch., Od., n° 8. Var. xanthinum HorTt. ÿourn. des Orch., IV, p. 203. ’Odontoglossum Schlieperianum fit sa première apparition, d’après REICHENBACH, en 1856; dans une vente de diverses Orchidées de l’Amé- rique centrale, vente qui avait lieu à la salle Srevens, à Londres. Depuis lors, il a été collecté par M. WeEnDpLan», d'Herrenhausen, et par divers autres explorateurs dans la région de Costa Rica. Comme on l’a vu plus haut, Linpzey l'avait décrit dans les Folia Orchi- dacea sous le nom d'O. Insleayi var. macranthum. Il a en effet une analogie assez étroite avec l'O. Insleayi, de même qu'avec l'O. grande; ces trois espèces forment dans le genre Odontoglossum un groupe nettement distinct. Elles sont toutes trois originaires de la partie centrale de l'Amérique : l'O. Insleayi du Mexique méridional, l'O. grande du Guatemala, et l'O. Schheperianum de Costa Rica, encore plus au Sud. Ce sont d’ailleurs des espèces parfaitement tranchées, quoiqu’elles aient sensiblement le même port. La forme des labelles, particulièrement, est très différente dans les trois espèces. L'O. Insleays a les fleurs les plus petites et les plus brillamment colorées; l'O. grande a les plus grandes; l'O. Schlieperianum est à peu près intermédiaire mais il a un coloris moins vif que celui des précédents. La variété xanthinum, dont nous publions le portrait, est une forme extrêé- mement pâle, qu’on pourrait presque appeler un albinos, puisque dans les Cattleya albinos le jaune ne disparaît pas. Ici la fleur reste jaune, seulement les larges barres transversales des pétales et des sépales, et les macules du labelle, sont d’un jaune plus foncé au lieu d’être brunes comme dans le type. On peut rapprocher cette variété de l'O. Insleayi var. Imschootianum (Lin- 100 a" | denta, vol. VIII, p. 49) qui présente exactement, par rapport à l'O. Insleayi, la même déviation de couleurs. La présente variété fit sa première apparition en 1803 dans la collection de M. Vivé, aux Mureaux près Meulan, et fut décrite à cette époque dans le Journal des Orchidées. L'exemplaire qui à servi de, modèle à notre ,artiste a fleuri dans les serres de L'Horricoce CoLoniaLe, au Parc Léopold, Bruxelles. L'O. Schlieperianum est dédié à un amateur allemand, M. ScxLreper, d'Elberfeld, chez qui il fleurit pour la première fois. Sa floraison se produit ordinairement en Europe au mois d'août. IOI TABLE DES MATIÈRES QUATORZIÈME VOLUME (QUATRIÈME DE LA 2° SÉRIE) PLANCHES | PAGES CG S pas ana EAU ER ER CE Na M IN. Goma ab ae ad Var ea cin ee RENE CR RO 5 C7 Cadière Codes ends er ERNEST CAC A EN de E md Var Princesse RClÉMENNMEENENTER 49 COMMON ARS CMIIenA A RCHONOV AR SUDE DA OT RE I CSM ebtanaen brad aracoctuléescense MEN RC CT Co, Carieye Trees ENTRE N 7 CCleaner EMdVarMSamyanase ENTER 7 SM CAtÉ AMD Ana eNEIAd var AA ONTENAEMENMEITTE SR 020 CioméochiodaeNo lan SRolEBvAr SUEDE PIN NS Se CAC OMPAÉTARMACIOPIECTONMNCROEEEC ME RE 02 638 Cypripedium X Gowerianum Hort. Die ct RE NEO, 66 MCrpnpedomebelatummeRchh var SCNote RAP SENS RS CS ROybrpedonR PHAUMOLUL METTRE RP , “Oo ÉoMCypubedinmEns ne Val EVA OobiIITSSE SIENS ne CG G20MC) pape ŒNIODEMRONORE EN RES 1 700 y papedion PPATISRT ER CHERE ES D 00 Grobo Cned lies sel EN ENERNCSMU Gr aCyproedume eo iertzanumel ETAT 1 CASE CAOMDE OP LMEDOPIEMEUPAVANÉATC SE D 1 CH Mb NAS USA na MP TR ER 20 Ga ntaete eos IL AMENER MORE PLEINS LE nn ie) bo Paelatpraes ans RCD SP Var alba CURE SEINE 6 GAP ASH ES tan RChbE SAT CAN EE NE ES EN C 652 Laelia praestans CHR are beemannaeslEe PEINE O0 CHIPS AMP a NS ERChD VAT SECTE NC DAT GORE EhaspraectancRChD EVE ANODINSSIE ACIER EE C2 2462 chaspumieeRChb er MANIERE INE RL 0 GLS locale ae AUOtOMnAMAOI EEE 71 GronabyerstenDeppeittindi var mpraesten RECRÉER CN Cas) dé vale EC hMAC ARCHOS RE EE ER 648 Miltonia vexillaria Benth. var. memoria Lindeni L. Lind. . . . . . . . 51 650 Odontoglossum Coradinei Rchb. f. var. Moortebeekiense L. Lind. . . . . 55 662 Odontordlossum cispum Ed are unambUUNNE EN OR 70 Gr OlontoslossumeenspunsLEd Are AMevElNNENENT Se C7 CAO onto oSsumiCNepumeEdI APE CARMEN TT RL 2: GR Odontoplossumectspun Ed yar MR ayon MORT FENTE 27 ÉLEmMOdontoslossumserspuneEdPVar etienne NET OR 7 650 tOdentorlossumPescatoreimEind. Var ROIMÉÉCpoId SEMAINE 671 Odontoglossum Rückerianum Rchb. f. var. Gournayanum L. Lind. . . . . 97 102 PLANCHES PAGES 672 Odontoglossum Schlieperianum Rchb. f. var. xanthinum Hort. . . . . . . 99 64 OdontoslosumEreS old NMSENNE MEN NE ET NE OR EN UC MÉ2S8 MO dons VIS ea STI ER M RE NE ON IT 666 Odontoglossum X Wilckeanum Rchb. f. var. Ginotianum L. Lind. . . . . 87 60 20nedumAcnspunetodd Mars rAMOIRMElON MRC Ne 7 GENS bobatemanmaseM Aster. LIN MEME SP TNT CT CA C0 VARIÉTÉS NC EU COLOSSE AS de Re RS A M QUE eee RS EN EST TES RE REN SP Fae dfn DE le ŒORTS CARE MAS GA ONEAINE RME Re ON Er Er En PE CA ON en LE AE 00 CAE a SLOMMCRAONE SZ SN UNE RER CR UNE ONE EN PLE SC ER GTS CAE AE Oct AVOAD ODA CLR RENTE EN es Le el Croisements fantaisiste M. sn Se LE Sn CE EN EE PA 0 Culture des Orchidées dans le terreau de iles Er A NT SOS CR EPA Cm bIiHnEde VON ANUS ENS NTNNE TEE OMR EE ER RG GVORDEUNE CANON PO EN NE RE OT NE ET Er RC CADET ON ER AR TRUE RE RTE RE 1 MURS 0 Cyprbpedioms RothSonldano iles tne RER ER ON UN RE RS GYpapediomeeSonvemEUle ICONE EN EN NC ANR OU PRET Evpanedionne VIE ANNEE a RE D PA RE CS ne TT CO PDOdMUTAUReS) Me es PR Ur ER ER LT OUT. QE CE ER A TP RE LE MAT à Dis PEO Re SERRE ANR nr ent LA NN ET ITS Epidendrum x radicans- Sn ON CA REG: ES à CR MR NEC RTS Épuration des eaux d'arrosage. . . . RE TE AT FR PR SE SE SET Hybrides du Cypripedium Rothschildianum Er CL EL ES a me The 20 er ES Éramimnato ph) IUT AR END AUDI ER RER ET NU re O1 AE AS ME 20 DA PRA MESSE NE POS OR EE RS En ee LEO Pac eDaes te IDUN IA ee REAERIREUERS SEL SEEN POELE S Paclaspraestansemonnmnlan(ieeuts PE NDEIdeS ER NC EN EE DA OS 1 ST ÉUISANCEES) MR SE AE AR RER SEE ACTE D LA CT On PR 30 MAMOMMAtIONMCPANOMANES EMEA ER RE NT T6 162, 07 Master la CITES RE TE pee ES Re ns ES, Er LUS Odontoslocsumeicispin Var eUCENS REC AC CU RU ER RL EEE 66 OHontos loss UM NÉE EC EE ER NN NE UE Odontos loss ne lien MER EC NAN RER CR RME DRE Ni ral CA SU ES OO ne 0 NT NE NE 9e Ne nt LE SeneurrdiOichidec si ONMEMINIeNt) Re CM ER ENT CEE ER ER TE IR SS HÉACROMOEUSA I ASCIATA ARS PR RE AE ET NE NE CN Ne REC NAN TELE SE Te nn ES TE RQ NA TANT ES NOR LD En Wir EA +4 É # 1e SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES (LULU miumunmimuremiemrmeinmunns D QLOE où