rs ne re : 2%° Série. — 6" Volume. — 1° Livraison | où 16"° Vol. de l'ouvrage. | Parue le 1° Janvier 1901. LINDENIA PGO N'OG RAP EIRE DES ORÉAIDIES Déniée À La Ménorre pe J. LINDEN SOMMAIRE : Pages Pages CAE ya Elsa be tac e MENN. . L'ACEN Pacliocattienas< Albert ind. Um". 9 Odontoglossum crispum Lindi. var. auriferum Cypnipedium . NA Drapsianumels "Linden" "IT EE A M de - | CR Û | Pondée cumaée et publiée par LUCIEN LINDEN > | © PRIX DE L’ABONNEMENT : 60 francs par an, payables par anticipation k © AR Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. LINDENIA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES QT 1) QU € "+ LINDENIA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES Dévée à La Ménore De J. LINDEN FONDÉE, DIRIGÉE ET PUBLIÉE PAR LUCIEN LINDEN 10 VOLUME 6m DE LA SECONDE SÉRIE 1900 GA ND IMPRIMERIE EUG. VANDER HAEGHEN, RUE DES CHAMPS. ce m ERA DT a ALL Mt NES PATES LINDENIA j l CATTLEYA x ELISABETHAE L. P. De Pannemaeker et fils G. Puizys pinx. Oas PL. DCCXXI CATTLEVA x ELISABETHAE L. LIND. CATTLEVA DE S. À. R. LA PRINCESSE ELISABETH CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya X Elisabethae. Hybrida nova inter C. Mossiae et C. Schillerianam artificiosa fecundatione creata. Catileya X Elisabethae L. LiND., Sem. Hort., IV, p. 475, et infra. sa € bel hybride a été obtenu à L'Horricore CoLoniALE, Bruxelles; il Se est issu du C. Mossiae fécondé par le C. Schilleriana. NS Ce croisement avait déjà été effectué, pour la première fois, par M. Core MANTIN, qui avait exposé une plante de ce semis à Paris au mois d'octobre 1897. La plante n'avait obtenu qu'un certificat de mérite de 3° classe, récompense peut-être un peu mince; les fleurs étaient jolies, et d’un coloris rouge brunâtre rappelant les deux parents, ou le Lacelia elegans Broomeana. Un autre hybride, présenté l’année dernière à Londres par M. Incram, sous le nom de C. X elatior, avait pour parents le C. Mossiae Reineckeana et le C. Schullerana; il avait les fleurs blanc rosé. Enfin on peut rattacher vraisemblablement à la même filiation le C. x Miss Harris, qui, lui, rappelle beaucoup le C. Schulleriana, comme l'hybride de M. Mani, et le C. X Vulcain. Il est à remarquer, d’ailleurs, d’une façon générale, que le C. Scillerana imprime assez nettement son cachet sur sa descendance, et transmet notamment d'une façon assez régulière la couleur de ses sépales et pétales et la forme de son labelle. Il n’en est pas de même du C. Aclandae, assez analogue au précédent par son coloris; exemple le C. Jimbriala que M. BLeu en a obtenu avec le C. intermedia; et le coloris brun n’a pas reparu à la seconde géné- ration dans le C. X parthenta. Le nouvel hybride que nous figurons ci-contre promet d'être une excellente acquisition. Il fleurit au mois d'août et de septembre, comme le C. x Miss Harris, et plus tôt que le semis de M. Marin. Cette différence, toutefois, peut ne pas constituer un caractère assez stable pour servir à fonder une distinction, car il y a des hybrides qui fleurissent deux fois dans l’année, d’autres dont les différents exemplaires donnent des fleurs successivement, de telle façon qu'on peut en voir fleuris à peu près à toute époque de l’année. C'est même un des grands avantages que l’on peut attendre de l’hybridation. Nous dédions ce nouvel hybride en hommage très respectueux à $. À. R. la Princesse ErisaBeTH, dont le récent mariage avec le Prince ALBERT de Belgique a donné lieu dans tout notre pays à de si grandioses manifestations de loyalisme et de sympathie. FE D A RE Ne HE | LP = =: LINDENIA Puizys pinx. à LAN RU LA ODONTOGLOSSUM CRISPUM rINDL. var. AURIFERUM 1. LIND. PL. DCCXXII P. De Pannemaeker et fils chrom. ol 5 CI TI BEBE E ® PRARDCECE D—— Le Catalogue (Général des Orchidées DE LHOGRTICOLE COLONIALE . Parc Léopold, Bruxelles Est enVoyée tone vies personnes qui en font la demande | rL'PHOBTICOEE COLONIALE 2 vend à 50°, meilleur marché qu'ailleurs. bas dé angers © mm DC r2 Lin = 9me Çérie. — 6" Volume. — 4° et 5”° Livraisons ou 16" Vol. de l'ouvrage. Parues le 1* Mai 1901. LINDENIA ICONOGRAPHIE DES ORCHIDÉES de | Déniée A LA Mémoire DE J. LINDEN È Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN Ë an | SOMMAIRE : Pages Pages Cattleya Mossiae Hook. var. Madame Lucien Phalaenopsis amabilis BI. var. Rimestadiana indien EN EN EEE NE RERR RS 20 ET OR EAU MP EN ET ME ESS Cypripedium %X Albertianum Hort. var. rotundi- Cypripedium insigne Wall. var. Chantini Rafar. HO AUS ELO COTES MR SU) NL re ci RAT SON EU TNT ENNEMI EN ETES) Coelogyne barbata GAL AMERE PE FAT ER ER SERRPTObSISUATObUIbOnMAON ERNEST SOLAR NICOLE ONE NE ME Er RTE PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation RU Ve ETS Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeshen, | LINDENIA PL. DCCXXXIII CATTLEYA MOSSIAE ook. var. MADAME LUCIEN LINDEN HORT. WAVR. 21 DE Un G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker et fils chrome - LE SEE E Tac CHE CIE PL. DCCXXXIII CATTLEYA MOSSIAE ook. var. MADAME LUCIEN LINDEN HORT. WAVR. CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya Mossiae. Vide Lindenia, vol. IV, p. 85. Var. Madame Lucien Linden, infra. ES ma 1 semblait à peu près impossible que le Caïtleya Mossiae, l'une des VA espèces du genre qui sont le plus admirées et Île plus répandues dans md) les collections, pût encore révéler aux orchidophiles des attraits nou- veaux. Cependant la variété dont nous publions le portrait tranche nettement avec les précédentes et possède des qualités particulières de premier ordre. Il n'existait peut-être pas encore de variété aussi gracieuse que celle-ci, dans laquelle la marbrure exquise du labelle et de la gorge tranche si délicatement avec le blanc des sépales et des pétales. Ce labelle ravissant n’a guère d’analogue que dans le Cattleya Rex; mais celui-ci diffère beaucoup de notre plante par la dimension des fleurs et par le coloris légèrement chamois ou crème des autres segments. On le voit, la nature se renouvelle sans cesse et varie ses merveilles, et lorsque certaines personnes croyaient les explorations devenues inutiles, grâce aux semeurs dont les produits artificiels apparaissaient de plus en plus nom- breux, les importations nouvelles d'Odontoglossum, de Cattleya, etc., révélaient des trésors insoupçonnés, plus beaux que les hybrides les plus remarqués. La superbe variété dont nous nous occupons ici à fleuri dernièrement dans la belle collection de M. le Marquis DE WavriN, qui a eu la gracieuseté d'en faire à Madame LucteN LiNDEN un hommage auquel nous sommes par- ticulièrement sensible. ER CPEPMUS ALUBERCUEOSES Voici que la superbe plante que nous connaissons et admirons tous sous ce nom n’est plus le P. fuberculosus ! C’est la découverte qui a quelque peu stupéfié les membres de la Société Royale de Londres le mois dernier. « Je croyais, écrit un rédacteur de l'Orchid Review, que je savais tout sur le P. tuberculosus, sauf peut-être la façon de le cultiver, mais à cette séance il y avait deux rivaux à se disputer le nom. L’un était la plante qui nous est familière, présentée par Sir FREDERICK WiGan; l’autre une touffe imitant bien un Calanthe à feuilles persistantes, jusqu’au moment où l’on regardait les fleurs, qui étaient celles — mettons : presque celles — de la plante bien connue. Il fallait y regarder à deux ou trois fois pour être sûr de ne pas se tromper. La plante terrestre portait une pancarte signée de M. RoLFrE, indiquant qu'elle était le véritable et authentique P. tuberculosus, et que la plante épiphyte si conuue était un imposteur, n'ayant pas de nom à lui, et qu’il avait renommée P. simulans, pour rappeler la remar- quable ressemblance de ses fleurs avec celles de l’espèce primitive, et aussi, pourrait-on dire, en souvenir de la comédie qu’elle nous a jouée avec succès pendant une ving- taine d'années! » LINDENIA es | PL. DCCXXXIV CYPRIPEDIUM X ALBERTIANUM Horr. var. ROTUNDIFLORUM HORT. G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker et fils chrom. VU '@ 126710 01620019 A1) CYPRIPEDIUM x ALBERTIANUM sorr. var. ROTUNDIFLORUM xorr. CYPRIPEDIUM DE M. ALBERT HYE, VARIÉTÉ A FLEURS RONDES CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, 1, p. 13. Cypripedium X Albertianum. Hybridum inter C. Spicerianum et C. insigne Wallacei artificiosa fecundatione creatum, Cypripedium X Albertianum HorT., Rev. Hort. belge, 1892, t. 15. — Yourn. Orch., III, p. 346. Var. rotundiflorum, infra. FRA € Cypripedium X Albertianum est une obtention de M. Jures Hve, HSE fois au mois d'octobre 1892. Il est issu du C. Spicerianum et du C. insigne Wallacei; c'est donc en somme une variété de C. X Leeanum, mais une variété obtenue avec des parents choisis, et qui fut considérée à son appa- rition comme une forme d'élite, d'autant plus qu’à cette époque le même croi- sement n'avait pas encore été opéré chez beaucoup d’orchidophiles. Ce qui caractérisait surtout le C. X Alberkanum, c'était la vivacité de son coloris, et particulièrement des stries rouge brunâtre qui traversent le blanc du pavillon; l'une des plantes de ce semis fut même distinguée par le nom de sous-variété 7ubrum. Quant à la nouvelle forme dont notre lthographie reproduit le portrait, elle est remarquable par la grandeur exceptionnelle de ses fleurs, et l’ampleur à laquelle fait allusion le nom qui lui a été donné. Le pavillon a la base verte et la partie supérieure blanc pur, il est traversé par un certain nombre de stries. rose violacé, formées par des lignes de points, et porte au milieu une large bande longitudinale brun pourpré. Les pétales ont un coloris clair, la moitié basale est jaune verdâtre, striée de lignes de points bruns; le reste est rose violacé clair, bordé de jaune; les bords sont très ondulés. Le sabot est lavé antérieurement de violet rosé clair. Le Cypripedium X Albertianum, comme le C. X Leecanum, qui a déjà été reproduit à un très grand nombre d'exemplaires, est certainement appelé à devenir une plante de premier ordre au point de vue du commerce et de la fleur coupée. Il a toutes les qualités nécessaires : beauté, floribondité, facilité de culture et croissance vigoureuse. Chez M. RoBert LeBaupy, à Bougival, dans ces jolies serres d’amateur où M. PAGE a su faire de si belles choses, on peut le distingué orchidophile gantois, chez qui il fleurit pour la première ® LU admirer de très fortes touffes de C. x Lecanum, semés par le chef de culture, et parmi lesquels se trouvent des variétés très remarquables. Il va sans dire que ces formes d'élite, comme celle que nous figurons aujourd'hui, resteront toujours rares. LINDENIA ‘COELOGYNE BARBATA Ie, GRIFF. P. De Pannemaeker et fils pinx. et chrom, PSE COELOGYNE BARBATA GRrIFr. COELOGYNE BARBU COELOGYNE. Vide Lindenia, II, p. 70. Coelogyne barbata. Pseudobulbis sub-piriformibus, obtusangulis, 37-50 mm. longis. Foliis late lanceolatis, 30-45 cm. longis, basi in petiolum brevem contractis. Pedunculo erecto, foliis fere aequilongo, bracteis squamiformibus imbricatis numerosis, racemo 6-G floro terminali; floribus 62-75 mm. latis ; sepalis petalisque albis, sepalis ovato oblongis, acutis, petalis lineari lanceolatis; labello basi inflato, trilobo, lobis lateralibus oblongis antice fimbriatis, extus albis, intus pallide brunneis; lobo intermedio oblongo reflexo, fimbriato, lamellis 3 barbato fimbriatis. Columna alba. Coelogyne barbata GRIFr., Not. ad Plant. As., II, t. 291. — Lo. Fol. Orch., Coelog., n° 27. —_ WiLL., Orch. Alb., III, t. 143. — Gard. Chron., 1880, I, 8. — Reg. Fr. in WaLP. Ann., VI, 220. — VEITCH, Man. Orch. PI., VI, 32, cum ic. — Ÿourn. Orch., VII, p. 80. — L. Linp., Orch. Exot., 660. oici encore une Orchidée, comme il y en a d’ailleurs un certain nombre, qui a été introduite fort longtemps après que les collecteurs l'avaient fait connaître aux botanistes, au moins par des échantillons secs; c’est en 1851, en effet, que GriFriTH la découvrit, après l'avoir découverte dans le Bhoutan ; elle fut collectée, dans la suite, par GïBson et par Ta. LoBg, mais ce n'est qu’en 1878 ou 1879 qu’elle fut introduite à l’état vivant par M. W. Buzz. REICHENBACH, dans le Gardeners Chromicle, exprima à propos de cette intro- duction un enthousiasme qui surprend un peu, en s'étonnant avec raison qu’une espèce qui habite l'Inde Anglaise fût restée si longtemps confinée dans les herbiers. Le C. barbata appartient au groupe des Coelogyne à fleurs de grandeur moyenne ayant les pétales notablement plus étroits que les sépales, c’est-à-dire au même groupe que les C. corymbosa, flaccida, lentiginosa, ochracea, etc. Il est remarquable par la forme et le coloris de son labelle; les lobes latéraux, blancs extérieurement, brun pâle à l’intérieur, sont finement frangés sur les bords; le lobe antérieur oblong, obtus, légèrement réfléchi, brun foncé, est bordé d’une longue frange ou barbe de la même couleur et porte au milieu trois côtes longi- tudinales bordées de cils noirâtres. Les sépales et les pétales sont blancs, les seconds linéaires étroits. Les fleurs, au nombre de six à huit, sont supportées par un pédoncule dressé; au-dessous du racème terminal se trouvent plusieurs bractées écailleuses imbriquées, dont la présence a servi à LiINDLEY à constituer une section botanique distincte. C'est à propos de cette plante que REICHENBACH faisait les remarques suivantes : « Un bon orchidophile devrait posséder un microscope (composé, en, bien entendu) pour augmenter ses jouissances et étonner ses invités profanes au salon avant le dîner. Cette plante offre beaucoup d'intérêt par ses cils et lamelles, vus au microscope, car ces organes ont de nombreuses dents coniques _Saillantes, qui produisent un aspect merveilleux. » Le Coclogyne barbata a été collecté dans le Bhoutan (GriFrirx), sur les monts du Khasia (Los, Hooker et THomson, Mann), sur les monts du Naga et de Munipore (PraiN, WarTr); enfin on a signalé son existence en Birmanie, où toutefois il serait rare. Sir J. D. Hooker ne le mentionne pas comme habitant la Birmanie. | Dans les régions mentionnées, le C. barbata se rencontre à une grande élévation : aussi demande-t-il peu de chaleur dans les cultures, et la serre tempérée ou tempérée-froide lui convient parfaitement. Il a besoin de DAS d'humidité pendant la saison de végétation. Sa floraison se produit à la fin de l’automne et pendant l'hiver. PETITES NOTES Un Epidendrum hybride au 3"° degré. hybrides au 3° degré, sauf dans le genre Calanthe, où les générations se succèdent si rapidement. Dans le genre Epidendrum, le fait est curieux, et d’autant plus qu'il s’agit de croisements répétés dans la même ligne, et tendant par conséquent à améliorer au maximum un type donné. Tel est le cas de ae. X Clarissa, qui a été présenté récemment à Londres. Le premier semis à l’origine fut celui de l'E. Endresi avec l'E. Walhsi. Il ne date que du mois de janvier 1892. Croisé de nouveau avec l'E. Wallisi, l'E. x Endresio-Wallisi, donna l'E. X elegan- tulum, qui fleurit pour la première fois en 1806. Enfin l'E. X elegantulum fut de nouveau croisé avec l'E. Wallisi, ce qui donna PE. X Clarissa. Nous n’avons pas encore vu ce dernier, mais il paraît qu’il est supé- rieur à ses ancêtres et prédécesseurs. La variété superbum vient de recevoir un certificat de 1" classe à Londres. Il n'existe guère jusqu'ici d'Orchidées. SES LINDENIA PL, DCCXKXVI-DCCXXXVII RIMESTADIANA L. LIND. P, De Pannemaeker et fils chrom G. Putzys pinx. sie Lac Ve Le.) PL. DCCXXXVI-DCCXXX VII PHALAENOPSIS AMABILIS var. RIMESTADIANA :. rio. PHALAENOPSIS SÉDUISANT VARIÉTÉ DE M. H. G. RICHTER-GRAM RIMESTAD PHALAENOPSIS. Vide Lindenia, I, p. 21. Phalaenopsis amabilis. Vide Lindenia, IT, p. 65. Var. Rimestadiana L. LiND., infra. ce dernier nom. Celui de P. grandiflora n'est en réalité qu'un synonyme du P. amabilis. On l’applique souvent, dans la pratique, aux formes qui ont les fleurs très grandes; mais en ce sens, on ne pourrait guère l’admettre que comme nom de variété. | Les botanistes orchidographes les plus compétents sont d'accord pour faire du P. amabihs et du P. Aphrodite deux espèces distinctes. Le premier a les fleurs un peu plus grandes; dans le second, les pétales sont un peu plus arrondis et la fleur a une forme plus compacte. La forme du labelle n’est pas tout à fait la même, enfin le premier a les feuilles d'un vert plus clair. Le P. amabihis est l'espèce sur laquelle BLUME fonda le genre dans ses Bidragen, en 1825. Il avait été découvert à l’origine dans l’île d'Amboine par RumPius, qui le décrivit et le figura dans son Æerbariwm amboinense, en 1750, sous le nom d'Angraecum album majus. LiNNÉ, qui en reçut des échantillons de Java un peu plus tard, le décrivit dans son Sectes Plantarum, en 1753, sous le nom d'Epidendrum amabile. Le D' RoxBurGx le reçut en 1708 au Jardin botanique de Calcutta, et lui donna, dans un ouvrage publié beaucoup plus tard, le nom de Cymbidium amabile. Brume le découvrit lui-même plus tard dans la petite île de Nusa Kambangau, et lui assigna son nom actuel. La plante, toutefois, n’était pas encore dans les cultures, et cela explique l'erreur de LiNpLev, qui, ayant recu le P. Aphrodite en 1837, de MM. Rozrissow, les horticulteurs bien connus, le prit pour le P. amabihs de BLuME et publia son portrait sous ce nom dans le Bofanical Register. Dix ans plus tard, le véri- table P. amabilis de Brume ayant été importé par Tuomas Los, LiNDLEv, constatant des différences notables, jugea nécessaire de lui donner un autre nom, et créa celui de P. grandifiora. On voit l’enchaînement de ces confusions. Le P. amabilis est répandu sur une aire géographique des plus vaste. En outre des localités que nous venons de citer en passant, il a été trouvé dans les Célèbes par Curris, dans la Nouvelle-Guinée par Burke, enfin à Bornéo par BURBIDGE. M. BurBipcE faisait, À propos de son exploration, la remarque que le P. amabilis de Bornéo est différent de celui de Java, qu'il a les feuilles plus minces, la végétation moins massive en général, et les autres caractères qui distinguent la variété aurea, c'est-à-dire les fleurs plus grandes, les segments plus larges, et tout le lobe antérieur du labelle jaune. | La variété dont nous nous occupons ici, découverte par M. RiMEsTAD, à qui nous devons déjà tant de belles Orchidées, se distingue par son coloris, ses fleurs remarquablement belles, d'une ampleur superbe. * * * Nous avons adopté plus haut l’opinion de LiNDLEY, de REICHENBACH, de M. Rorre, etc., en considérant le P. amabihs et le P. grandiflora comme syno- nymes, et distincts du P. Aphrodite. Il faut mentionner cependant que:tous les connaisseurs ne sont pas du même avis; M. W. T. Leregre, du Jardin Botanique de Java, écrivait, il y a quelques années : « Beaucoup de personnes considèrent le P. amabilis comme synonyme du P. grandflora. Je ne suis pas de cet avis, et je crois que ce sont deux espèces bien distinctes, le P. ama- bilis étant tacheté de rose sur le labelle et. les sépales latéraux. » M. Leresre donnait en même temps des renseignements intéressants sur la vie de cette espèce et sur sa culture « Le P. grandiflora, écrivait-1il, a été découvert pour la première fois par le D' BLume à Java, à 600 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Il se rencontre rarement dans les forêts épaisses et humides où l’on trouve géné- ralement les Orchidées, mais toujours dans les clairières, souvent au milieu d'arbres isolés à tête peu fournie, laissant passer beaucoup de jour, ou dans les anciennes plantations de Caféiers (beaucoup poussaient sur les Caféiers eux-mêmes)... Les tiges florales mesurent généralement de 25 à 38 centimètres de longueur, mais très souvent elles dépassent 50 centimètres (j'en ai vu de 75 centimètres). « On pourrait peut-être décrire de la façon suivante la culture de cette espèce : dans les endroits où le Phalaenopsis pousse en abondance, la tempé- rature ne dépasse jamais 24° C. pendant le jour; elle tombe au-dessous de 13° la nuit en août. La plupart des plantes fleurissent d'octobre à mai, et certaines ne cessent pas d’être en fleurs pendant la saison sèche. Les troncs d’arbres auxquels s’attachent les racines sont abondamment garmis de mousse; une poignée de cette masse hétérogène de feuilles pourries, de débris d’écorces, etc., semble suffire à toute une masse de plantes. Elles sont en partie abritées pendant quelques heures par jour; elles supportent très bien les rayons du soleil. ÊU @ « Jose dire qu'en Europe, une serre à Cattleya ne convient pas aux Phalaenopsis, qu’une serre à Odontoglossum, par exemple, vaudrait mieux, et qu’on aurait de meilleurs résultats en cultivant ces plantes à température assez basse. » | Il y a du vrai, sans doute, dans cette dernière remarque; la serre à Odonto- glossum, toutefois, nous paraît par trop froide pour des Phalaenopsis amabilis. LES PHALAENOPSIS HYBRIDES Il existe déjà beaucoup d’hybrides dans ce beau genre, et la plupart se rattachent aux P. amabilis et Aphrodite. En voici les principaux : P. X F. L. Ames, issu du P. amabilis et du P. intermedia, lequel est un hybride du P. Aphrodite et du P. rosea. P. X Amphaitrite, issu du P. Siuartiana et du P. Sanderiana, lequel est un hybride du P. Aphrodite et du P. Schilleriana. | P. X Ariadne, issu du P. Stuartiana et du P. Aphrodite. P. X Artemis (rosea par amabils). P. X Cassandra (Siuarhiana par rosea). P. X Cynthia, voir P. X leucorhoda. P. X Haryriettae (amabilis par violacea). P. X Hebe (Sanderiana par rosea). P. X Hermione (Luddemanniana? par Stiuartiana). P: X intermedia, hybride naturel, reproduit artificiellement, entre P. Aphrodite et P'r0sex. P. X John Seden (amabilis par Luddemanniana). P. X leucorhoda (Aphrodite par Schalleriana). Hybride naturel reproduit aussi arti- ficiellement. P. X Ludde-violacea, dont le nom indique la parenté. P. X Mys Ÿ. Veich (Luddemanniana par Sanderiana). P. X Rothschildiana (Schilleriana par amabilis), bien difficile à distinguer du P. leu- corhoda. P. X Schilleriano-Stuartiana. P. X Schrüderae. Hybride secondaire entre le P. X leucorhoda et le P. X cnier- media Portes. | P. X Stuarhano-Manm. | . X Veichiana. Hybride naturel entre Schilleriana et rosea. X Vesta (Aphrodite par rosea). . X Waganiae (Schilleriana par Siuartiana). H 0 © © [BW] LES BIENFAITS DE L'HYBRIDATION « Avez-vous remarqué, écrit M" J]. Ross, de Florence, à l’Orchid Review, combien les Cypripedium hybrides sont plus florifères que les espèces parents, tous excepté ceux qui ont le C. pardinum comme l’un des parents ? (Franchement, cela vaut-il la peine de faire une distinction ? RÉD.). Notre C. X Rossianum fleurit deux fois par an; un C.. x Lathamianum actuellement en fleurs (dans un pot de 25 centimètres) a dix-neuf fleurs séparées et trois hampes biflores, soit vingt-cinq fleurs en tout. Notre hybride Harrisianum roseum (beaucoup plus grand que le commun) fleurit sur chaque pousse, et Je pourrais citer d’autres exemples. Il est possible que le climat joue ici un rôle, car le C. superbiens fleurit superbement chez nous, et Je crois qu’en général il fleurit peu. » Il est certain que le plus grand progrès dont l’hybridation nous a dotés jusqu’à présent, c’est la production de plantes plus robustes et plus florifères que les espèces connues. Quant à l'obtention de formes et de coloris nouveaux, il faut reconnaître aujourd’hui que beaucoup de semeurs ont éprouvé des déceptions. Étant donné la peine et la longue attente que leur avait demandées la production des hybrides, chacun leur semblait devoir être une merveille, et... 1l y eut du déchet. En somme, les hybrides de premier ordre se comptent; mais nous voyons beaucoup d’hybrides qui sont en fleurs toute l’année, en quelque sorte (il s’agit, bien entendu, d'exemplaires différents); et les fleurs sont d’une abondance remarquable; exemple : le Cypripedium X Leeanum et sa variété Albertianum, figurée dans cette livraison. | Dans la même livraison de l’Orchid Review, dont nous avons extrait le passage ci-dessus, se trouve une note de M. THomaAs ARCHER, de Liverpool, qui est édifiante aussi dans le même sens : « Au moment où j'écris, le 18 février, dit M. ARCHER, nous avons en fleurs une plante de Cypripedium X Arthurianum qui s’est épanouie en novembre. Elle a eu onze fleurs en tout. On n’en a laissé que trois: les autres ont été coupées pour utilisation; celles qui sont restées sont encore belles quoiqu'elles aient passé leur meilleure période. Depuis qu’elle est en fleurs, la plante est restée avec des Odontoglossum dans une serre tempérée froide. » PL. DCCXXX VII LINDENIA EUR Vase “Rae sub-var. LINDENI GRIGN. CHANTINI RAFAR. var INSIGNE waALL. EDIUM CYPRIP P. De Pannemaeker et fils chrom. G, Puitzys pinx. a) U @ PL. DCCXXXVIIT CYPRIPEDIUM INSIGNE war. var. CHANTINT rarar. sub-var. LINDENT cricx. CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium insigne. Vide Lindenia, IX, p. 63. Var. Chantini. Varietas florum forma et colore praestans. Var. Chantini RAFAR., Rev. Hort., 1866, p. 249; 1878, p. 130, cum ic. — L’Orchidoph., 1885, p. 36, cumic. — L. Linp., Orch. exot., p. 608; Yourn. Orch., VI, p. 349. Var. punctatum violaceum HORT. HENDERSON, 1869, fide The Gardener, 1882, p. 58. — Garden, 1882, I, p. 441, cum ic. xyl. — Gard: Chron., XVIII (1882), p. 717. — Orch. Alb., NI, p. 278. — Fourn. of Hort., 1883, p. 116. Var. Veitchianum, FI. des Serres, XXI, p. 72. Sub-var. Lindeni. Varietas fere immaculata. Sub-var. Lindeni GRIGN., infra. ous avons déjà publié dans cette iconographie le portrait de plusieurs remarquables variétés du Cypripedium insigne, et plus particulièrement | de variétés rentrant dans la catégorie montanum, qui a fourni depuis quelques années de si précieuses acquisitions à l’horticulture. Celle que nous figurons aujourd’hui appartient à un autre type célèbre, la variété Chankm, et, ce qui est plus rare encore, elle constitue un albinos de cette variété d'élite. Le C. insigne Chantini, qui pendant de longues années resta très recherché et très supérieur aux autres formes de C. snsigne, Aeurit pour la première fois à Paris dans un lot de C. snsigne ordinaire appartenant à M. CHaANTIN, et qu'il avait acheté, paraît-il, à MM. Verrcx. C'est la maison HENDERSON qui mit la plante au commerce, sous le nom de C. insigne Punciakum violaceum, qui n’a pas été conservé. Cette variété a le sépale dorsal penché en avant, un peu plié-enroulé au sommet, très ample, très largement bordé de blanc au sommet et sur les côtés, et portant à la base et à la partie centrale de grosses macules brun clair, qui passent au mauve pourpré sur la bordure blanche. La forme albinos, que nous reproduisons ici, a toutes les qualités d'ampleur et d'élégance de la variété Chantim, mais elle présente en outre ce caractère très rare d’avoir les fleurs presque immaculées, d’un jaune clair mélangé de verdâtre par places, avec quelques ombres très légères seulement. Cette variété a fleuri au mois de février 1go1 dans les serres de L’HorTicoLE COLONIALE, à Bruxelles. Il existe déjà plusieurs formes albinos de Cypripedium insigne, mais qui n’ont pas la belle ampleur de celle-ci, et rentrent plutôt dans le type ordinaire. L'une des plus belles est le C. insigne Luciani, qui a eu un grand succès partout où elle a été présentée, et notamment à Londres. Le C.:. Lindemae est une variété très voisine de la précédente, mais ayant sur le pavillon une demi-douzaine de taches jaune bronzé pâle, à peine visibles de près. Cette variété est aussi de premier ordre. Le C. 1. Dallemagnei est encore une variété proche voisine de la précédente, et d’un mérite également incontestable. Il a fleuri pour la première fois en 1896 dans les serres de M. Aucusre DALLEMAGNE, à Rambouillet. Citons encore quelques autres formes plus ou moins remarquables qui ont fait leur apparition depuis cinq ou six ans : Madouxiae, Sanderae; vesinetense, de MM. Carre et fils, puis Moortebeehkiense, citratum, Margaritae, amplissimum, immaculatum, .ces dernières provenant toutes des importations de la Société LucrEN LiNDEN et Ci. | | Un point très intéressant à noter en terminant, c'est que l’on peut espérer d'obtenir des formes albinos en fécondant ces variétés entre elles ou avec des variétés analogues d’autres espèces; en effet, on a vu fleurir dernièrement des hybrides de variétés albinos du C. insigne, du C. Lawrenceanum et du C. callosum, et les fleurs de ces hybrides, nettement intermédiaires entre celles des parents, étaient aussi nettement albinos. CT E———— D © © L] à) og [ EP 9 # LINDENIA ERIOPSIS RUTIDOBULBON ook. PL. DCCXXXIX P. De Pannemacker et fils pinx. et chrom. ob à LLOQ.C ŒTT [] G LU © PE DECXXRREN ERIOPSIS RUTIDOBULBON #oo0k. ERIOPSIS A BULBES BRILLANTS ERIOPSIS. Sepalis aequalibus, patulis, liberis vel lateralibus cum gynostemii pede brevissime connatis, Petalis sepalis subsimilibus. Labello pedi gynostemii affixo, erecto, trilobo; lobis lateralibus latis, erectis, columnam laxe amplectentibus, medio parvo, patulo, integro vel bilobo, disco longitudinem secus lamellato. Gynostemio semi- cylindrico, incumbente, exalato, apice clavato, basi in pedem brevem producto. Anthera operculari, valde convexa, uniloculari. Polliniis 2 latis, cereis, semi-globosis, bifidis, retinaculo quadrangulo affixis. Herbae epiphyticae, caulibus foliatis brevissimis in pseudobulbos incrassatis. Foliis saepe duo amplis, plicato venatis. Scapo e rhizomate elongato, erecto, aphyllo, simpliciter racemoso. Floribus magnis numerosis pedicellatis. Eriopsis LiNDL. in Bot. Reg., 1847, sub t. 9. — BENTH. et HooKk. Gen. Plant., III, p. 545. Eriopsis rutidobulbon. Pseudobulbis ovato-oblongis, 5-7,5 cm. longis, di-triphyllis. Foliis late lanceolatis : striatis et paulo coriaceis. Scapo 30-45 cm. longo, racemo multifloro terminali. Floribus 4-5 cm. latis; sepalis peta. lisque similibus, oblongo obtusis, labello obtuso, basi calcariformi, late ovato, trilobo, disco lamellato cristato; lobis lateralibus latis, involutis, lobo medio parvo orbiculari. Columna semi terete. Eriopsis rutidobulbon Hook. in Bot. Mag., t. 4437. — Ron. F. in WaLPp. Ann., VI, t. 662; Bonpl. II, | p. 281. — WiLL. Orch. Alb., VIII, t. 337. e genre Ériopsis, qui appartient à la sous-tribu des Cyrtopodiées, fut fondé par Linprey en 1847 pour l'E. biloba. Il comprend trois ou quatre espèces originaires de l'Amérique du Sud. Son nom lui vient d’une certaine ressemblance avec les Eria. Le genre est particulièrement voisin des Zygopetalum, dont 1l se distingue toutefois en ce qu'il a les lobes latéraux du labelle dressés, et non étalés, et le disque traversé par plusieurs lamelles longitudinales, au lieu d’une seule crête transversale. | | L'espèce dont nous publions le portrait ci-contre est la plus attrayante et la plus répandue de ce genre. Elle fut découverte par JEAN LINDEN vers 1841, dans la même région que l’'Uropedium Lindem. Plus tard, en 1840, elle fut importée en Angleterre par PurDiE, qui en adressa aux Jardins Royaux de Kew un exemplaire d'après lequel LiNprey décrivit l'espèce. PurDI£ l’avait collecté dans la région d’Antioquia (Colombie) à une altitude de 1200 à 1500 mètres; il signalait la plante comme très rare, et disait n'en avoir rencontré qu'un seul exemplaire. La plante a un port élégant, les feuilles amples, largement lancéolées, striées. La hampe haute de 30 à 45 centimètres, un peu infléchie, se termine par un racème multiflore. Les fleurs ont une forme assez particulière, qu’on pourrait comparer à un Cattleya ayant le labelle étalé. (Chose curieuse, un hybride de Cattleya et d’Epidendrum, obtenu par M. GEorGes ManriN, le 42. Cattleyodendrum x bellaerense, présente une forme analogue à celle des Eriopsis). Ces fleurs sont d’un coloris jaune orangé foncé, bordées de rouge pourpré; le lobe antérieur du labelle est blanc, tacheté de pourpre sombre ; le reste de cet organe est rouge orangé, tacheté de même. L'espèce n’a jamais été très répandue en Europe, mais elle se rencontre de temps en temps dans quelques collections. Elle doit être assez variable, de même que l'E. biloba, et une ou deux «< espèces » nouvelles décrites au cours de ces dernières années n’en seraient probablement que des variétés ou formes. CuLTURE. — Les Eriopsis croissent à l’état naturel sur la Cordillère de l'Amérique méridionale, assez dispersés probablement depuis le Sud de la Colombie jusqu’au Pérou. La serre qui leur convient le mieux est la serre tempérée-froide, celle des Miltonia et Maxillaria, c’est-à-dire à peu près celle des Cattleya pendant l'hiver, mais avec plus d'air et de fraîcheur pendant la belle saison. Comme compost, on leur donne un mélange de terre fibreuse, de terreau de feuilles et de sphagnum. Ils est bon de placer ces plantes près du vitrage, du côté le plus exposé au soleil, et de les faire profiter le plus possible de la clarté, surtout à l’époque où elles müûürissent leurs bulbes volumineux. LINDENIA | "5 PENDOCRE NES 5 Do : : Si it SOBRALIA X VEITCHI Hort. G. Putzys pinx. P. De Pannemaeker et fils chrom. PENDECNE | SOBRALIA *x VEITCHI Horr. SOBRALIA DE VEITCH SOBRALIA. Vide Lindenia, VII, p. 67. Sobralia X Veitchi. Hybrida inter S. macrantham et S. xantholeucam artificiosa fecundatione creata. Sobralia X Veitchi HorT. Gard. Chron., 1894, II, p. 103. — Orch. Rev., 1894, pp. 226, 253. — Yourn, of Hort., 1897, II, cum ic. ous avions dernièrement énuméré, à propos du S. xantholeuca, les hybrides obtenus jusqu'ici dans le genre Sobralia, et parmi eux nous PRÉ avions cité le S. X Veiïcm, précisément issu de cette espèce. Nous avons la bonne fortune de pouvoir aujourd’hui publier le portrait de ce bel hybride, qui a fleuri il y a peu de mois dans la collection de M. le Marquis DE WaAvriN, collection qui se classe actuellement parmi les plus choisies de Belgique. Issu du S. xantholeuca et du S. macrantha, le S. X Vaæich fleurit pour la première fois en 1894 chez l’horticulteur dont il porte le nom. Il fut présenté à la Société Royale d'Horticulture de Londres le 24 juillet de la même année, et reçut un Certificat de mérite. Ses fleurs, comme celles des deux parents, sont de grande taille ; le labelle est très ample et très frisé, ondulé sur son pourtour. La fleur est toute entière d’un jaune pâle, avec les bords lavés de rose très clair, le labelle est veiné de rose plus vif, et la partie centrale, striée de jaune vif et lavée de rose, est remarquablement attrayante. Les coloris des deux parents se sont mélangés, en somme, à peu près également. Il n’en est pas de même d'une variété qui a fleuri l’année dernière et a été présentée à Londres, au mois de juin, sous le nom de S. X Veztchi var. aurea. Cette variété reçut un Certificat de mérite. Elle a beaucoup de la forme du S. macrantha, mais ses fleurs sont entièrement jaune vif. Comme on le voit par les indications de date ci-dessus, le S. X Vesichi fleurit en plein été. U © L'EPIDENDRUM x O’BRIENIANUM ET SES HYBRIDES L’Epidendrum X O’Brienianum est le plus ancien hybride obtenu artificiellement dans le genre Epidendrum; ïil fleurit pour la première fois en 1888; son obtenteur était SEDEN ; ses parents, l'E. evectum et l'E. vadicans. Le premier est une petite espèce assez insignifante, qui n'aurait Jamais fait beaucoup parler d'elle, très probablement, sans cette parenté, quoique ses fleurs aient un coloris magenta pourpré très vif. Le second, d’un port particulier, a les fleurs notablement plus grandes, et d’un coloris orangé- vermillon très chaud. Il est aussi très florifère. Il est tenu en assez grande estime, et la preuve en est que les semeurs l'ont déjà employé à plusieurs reprises, obtenant dans certains cas des coloris d’une intensité remarquable. Le produit de ces deux parents, l'E. X O’Brienianum, a les fleurs bien intermé- diaires, d’une largeur de 4 centimètres environ, d’un coloris rouge carminé vif, avec le disque jaune. Le labelle forme trois lobes bien tranchés, les deux latéraux dressés fièrement comme des moustaches, et très déchiquetés. Les tiges sont très longues, d’allure un peu grimpante, comme dans l'E. radicans, et émettent également des racines adventives analogues à des cordes. Cet hybride a obtenu beaucoup de succès, et a servi à son tour à en produire d’autres. Chose curieuse, quoiqu'il y ait beaucoup d’Epidendrum plus attrayants, plus sensationnels que l’E. radicans, celui-ci est actuellement le seul, avec l'E. Walliss, qui d’ailleurs l’a dépassé, à posséder une descendance au deuxième degré. L’'Epidendrum X O'Brienianum a déjà fourni : Avec le Laelia cinnabarina, V'Epilaelia X heatonensis; avec le Caitleya Bowringiana, l'Epicattleya X Mrs. O’Brien; avec l'Epidendrum Stamfordianum, VE. X Berkeleyr; avec l’Epidendrum Cooperianum, enfin, il vient de produire l'E. X Tennyson, que M. O’BRIEN a décrit tout récemment dans le Gardeners Chronicle. On sait que l'E. Cooperianum rentre aussi dans la catégorie des Epidendrum colorés de rouge, quoiqu'il ait les pétales et les sépales plutôt bruns. Le nouvel hybride a la forme d'ensemble de ce dernier, mais avec le labelle peu lacinié et frangé. Trois variétés en sont déjà connues, l’une rose l’autre rouge orangé, la troisième rouge pourpre. [CHA] f [l Le Catalogue Eee des Orchidées “ L'HORTICOLE COLONIALE . Parc Léopold, Bruxelles Ch Cavoyereaioures, les personnes qui en dont | la demande L'HORTICOLE COLONIALE , vend à 50°, meilleur marché qu'ailleurs. LRLAIT- SOMMAIRE : Pages Pages Zygopetalum %X Clayi Rehb. f. . MN 5 M OncidiumistelligerumeRenb. {var Ernest Wall. 40 PACA ME MASVANAANEItC RME CE 47 | Odontoglossum X Braeckmani Hort. . 51 ir LRO AFRO. RAT EN “ù 2e Série. — 6° Volume. — 6° Livraison où 16° Vol. de l'ouvrage. Parue le 1 Juillet 1901. LINDENIA ECOINIOICREVPIERIRE DES ORCHIDÉES Déniée à La Ménorre DE d. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN PRIX DE L’ABONNEMENT : 60 francs par an, payables par anticipation ah — — Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. LINDENIA “PL DC ZYGOPETALUM X CLAVYI-RCHB. F. | P. De Pannemaeker et fils pinx. ct chrom. 1 LU @Q PEADCCXET ZYGOPETALUM *x CLAVI rCHB. F. ZYGOPETALUM DE M. LE COLONEL CLAY ZYGOPETALUM. Vide Lindenia, II, p. 43. Zygopetalum X Clayi. Hybridum inter Z. crinitum et Z. maxillare artificiosa fecundatione apud dom. Clay creatum. Habitu Z, criniti; bracteis minoribus, sepalis intus brunneis (non maculatis), labelli auriculis parvulis, callo glaberrimo, lamina cuneato-oblonga glaberrima purpureo cœurulea (non striata) omnino calva. Caetera Z. criniti. Zygopetalum X Clayi RoHB. F. in Gard. Chron., n. s., VII, p. 684. — WiLL. Orch. Alb., II, t. 50. Rmva © Zygopetalum x Clayi fleurit pour la première fois en 1877. Il était issu d’un croisement artificiel entre le Z. crinitum et le Z. maxillare, LÉ effectué dans la collection de M. le colonel CLay, de Birkenhead, à qui “ fut dédié par ReIcHENBACH. Ce n'était pas tout à fait le premier hybride de Zygopetalum, mais il s'en fallait de peu, puisque le Z. X Sedem ne lui était antérieur que de trois ans. Entre les deux, d’ailleurs, il existait une parenté très étroite, le 7. X Sedeni ayant pour parents le Z. maxillare et le Z. Machayi, bien proche voisin du Z. crimtum. | | À cette époque, les hybrides étaient très peu nombreux et il était évidemment intéressant, et nécessaire, d'essayer d'en obtenir dans tous les genres, pour voir ce qui se produirait. Maintenant que nous sommes beaucoup plus documentés, il est probable que l’on ne jugerait plus intéressant de refaire le croisement dont nous parlons ici; la grande majorité des semeurs ne recherchent que des choses sensationnelles, et surtout des fleurs très grandes et très rouges. L’hybride que nous figurons ne manque cependant pas d’attrait. Il est sensiblement intermédiaire entre ses parents, a les fleurs aussi grandes que le plus grand des deux, les sépales et les pétales brun pourpré avec un peu de vert clair apparaissant sur les bords et dans quelques étroites lignes trans- versales ; le labelle, qui rappelle plutôt le Z7. maxillare, c'est-à-dire moins large et plus arrondi que celui du Z. crimitum, est bleu-violet traversé de lignes pourprées plus sombres; les côtes de la crète sont violet bleuâtre foncé; la surface est glabre. Les hybrides ne sont pas nombreux, encore à l’époque actuelle, dans le genre Zygopetalum; les vrais collectionneurs sont la minorité, et plus d’un genre qui était autrefois populaire est un peu dédaigné aujourd’hui. Pourtant on peut citer, en dehors de ceux mentionnés plus haut, le 7. X leucochlum, qui a pour parents le Z. Burke et le Z. Machayi, puis, secondairement, le ©] U à) Z. X secundum et le Z. x pentachromum, ce dernier simple variété du Z. X Sedewi. Tous ces hybrides ne sont peut-être pas suffisamment distincts, proviennent d'espèces qui appartiennent au même groupe et qui se ressemblent trop. 3 __ Il n’en est pas de même des Zygocolax, obtenus par le croisement du Colax jugosus avec divers Zygopetalum, ni surtout du Zygobaiemania X Mastersi, que nos lecteurs connaissent. Le | Le défaut des Zygopetalum, c'est d’avoir en général des coloris bien som- bres. On peut espérer d'y remédier par croisement avec des genres voisins, mieux doués à cet égard. Les tentatives faites à plusieurs reprises avec les Odontoglossum n'ont pas abouti, comme on sait, le semis ayant reproduit fidèlement un Zygopetalum pur et simple: mais peut-être obtiendra-t-on des résultats plus heureux avec d’autres espèces, et l’on ne doit pas encore désespérer. eu PL. DCCXLIE LINDENIA HE DEAN | au TES LE #2 LAELIA LINDLEVANA VEITCH. P. De Pannemaeker et fils pinx. ct chrom. ‘es PL. DCCXLII LAELIA LINDLEYANA verrcx LAELIA DE LINDLEY LAELIA. Vide Lindenia, II, p. 40. Laelia Lindleyana. Caulibus gracilibus, cylindricis, 12-20 cm. longis, diphyllis. Foliis lineari-lanceolatis, acutis, 5-7 cm. longis, rigidis, coriaceis. Pedunculo foliis breviore, 2-4 floro. Floribus 10 cm. latis ; sepalis petalisque lanceolatis, acutis, stellato patulis ; labello late oblongo, obscure trilobo, lobis lateralibus supra columnam convolutis, lobo medio concavo. Columna clavata triquetra. Laelia Lindleyana VEITCH, Man. of Orch. P1., II, p. 74. — L. LiNp. Orch. exot., p. 800. — WiLz. Orch. Gr, Man., p. 439. — Orch. Alb., t. 526. Catileya Lindleyana RCHB. F. in Berl. Allg. Gartz., 1857, p. 118. — Bot. Mag., t. 5440. Bletia Lindleyana RcuB. F. in Xenia Orch., II, t. 135. Brassocattleya Lindleyana HoRT., Gard. Chron., 1889, I, p. 437. — Orch. Rev., 1894, p. 285. 4 oilà une synonymie qui en dit long sur les perplexités dans lesquelles | cette plante a plongé les botanistes de tout temps. Nommée d’abord Da par REICHENBACH Catileya Lindleyana, elle reçut ensuite dans l’hor- ticulture le nom de Laelia, qui finit par être adopté d’une façon à peu près générale, et que nous avons inscrit, pour cette raison, en tête de cette notice. À vrai dire, toutefois, on soupçonnait que ce n'était ni un Cattleya, ni un Laelia, mais un hybride naturel, les pollinies étant en séries inégales, comme il arrive dans les Laeliocattleya en général et dans certaines plantes classées sous le nom de Laelia. Il restait à trouver les parents de cette hybridation supposée. Certains auteurs pensent y être arrivés en faisant intervenir un Brassavola, le B. tuber- culata, qui aurait produit notre plante en se croisant avec le Caileya intermedia; d’où une nouvelle appellation, celle de Brassocatileya X Lindleyana. Le genre Brassavola, en effet, est très proche voisin des Cattleya et Laelia, et serait apte, très probablement, à donner des produits par la fécondation croisée avec eux. Deux espèces en ont été détachées pour devenir des Laelia, le L. Digbyana et le L. glauca; les autres ont les fleurs beaucoup plus petites et un port bien différent, mais elles diffèrent très peu du Laelia au point de vue botanique. Elles ont toutes huit pollinies. Le B. fuberculata, dont nous venons de faire mention, est une petite espèce qui n'existe plus dans les cultures depuis longtemps. __ Il est assez vraisemblable, en raison de l'apparence de la plante, que le nom de Brassocattleya est le plus justifié; mais s’il est exact, il n’est guère harmonieux, et nous hésiterions à l’adopter. Évidemment, ce serait l’idéal © U L © d’avoir des noms indiquant par eux seuls l’origine et toute la généalogie des plantes ; mais où cela nous mènerait-il? On peut en juger précisément à propos de celle dont nous nous occupons. Un grand amateur anglais a fait un semis de Brassocatileya Lindleyana avec Laeliocatileya elegans ; le nom du produit, qui a fleuri en 1898, devait donc être Brassocatilaeliocattleya ou quelque chose d’approchant ! Son obtenteur l’a borné à Brassocattlaelia, qui est déjà fort raisonnable. Que sera-ce quand cet hybride aura été croisé, à son tour, avec un Epidendrum ou un Sophronitis ? Le B. ou Laecha Lindleyana est une espèce assez rare même dans son pays d'origine, au Brésil, et assez secondaire au point de vue horticole. Il a les pseudobulbes cylindriques grêles, hauts de 13 à 20 centimètres seulement, portant deux feuilles coriaces. Le pédoncule, un peu plus court que les feuilles, porte deux à quatre fleurs larges de 9 à ro centimètres, étoilées, blanches lavées de rose pourpré, avec le labelle largement oblong, en forme de cornet très évasé, blanc, lavé et maculé de pourpre foncé. | Il fut découvert en 1857 par JEAN LinDen à Santa Catarina ; on l’a importé aussi de Bahia. PL. DCCXLIIT LINDENIA ERNESTI wIiLL. Fu var: RCHB. ONCIDIUM STELLIGERUM P. De Pannemacker et fils pinx. et chrom. PL. DCCXLIII ONCIDIUM STELLIGERUM ous. r. var. ERNESTI wc. ONCIDIUM ÉTOILÉ, VARIÈTÉ DE M. ERNEST MEASURES ONCIDIUM. Vide Lindenia, I, p. 37. Oncidium stelligerum. Aff. O. hastato. Sepalis petalisque oblongo-ligulatis acutis stellatis; labello basi rotun- dato laciniis lateralibus abbreviatis obtusangulis, isthmo angusto; lacinia media subaequilata cordata rotunda apice breviter ac abrupte cuspidata, carina ligulata a basi ad isthmum, ili forcipata, utrinque medio angulata; in basi tumida ; columna brevi, alis semi-oblongis, tabula infrastigmatica producta, basi ipsa foveata. Oncidium stelligerum RoHB. F. in Gard. Chron., 1873, p. 1398. Oncidium hastatum Veircx. Man. Orch. PI, VIII, p. 42. Var. Ernesti WiL. Orch. Alb., VI, t. 260. ette espèce attrayante et si distincte est originaire du Mexique, d’où elle fut introduite en 1873 par MM. Bacxxouse. Elle fut décrite à cette époque par REICHENBACH, qui en parlait en ces termes : « Plante très intéressante, ayant un aspect très différent de celui de l'O. hastatum, et n'appartenant d’ailleurs pas à la même section d’après la classification de LinpLey, car la partie antérieure du labelle est presque égale à la partie basilaire; et cependant elle est si voisine de VO. hasiatum, qu'il m'a fallu très longtemps pour me décider à le classer, soit comme espèce, soit comme variété. | « Les sépales et les pétales paraissent être jaunâtres avec de nombreux points bruns; le labelle blanc jaunâtre avec le callus ou disque jaune plus foncé. L'inflorescence est paniculée; Îles fleurs ressemblent presque à un Mil- tonia candida à petites fleurs. » Il faut avouer que cette description ne laisse pas à l'esprit une impression très nette; la comparaison avec le Miliona candida, dont le labelle a la base si nettement enroulée autour du gynostème, cause notamment une certaine perplexité. Il n’en reste pas moins que les deux plantes, Oncidium hastatum et O. stelligerum, sont assez distinctes, au point de vue horticole tout au moins, pour que le nom donné par ReICHENBACH puisse être conservé. Ces deux plantes voisines ont un aspect très particulier qui ressemble beaucoup à celui des Odontoglossum; l'Oncidium hastatum a d’ailleurs été décrit sous les noms d'Odon- toglossum hastatum et O. phyllochilum. C'est certainement une des espèces qui établissent le mieux la transition entre les genres Miltonia, Oncidium et Odon- toglossum. La variété Eyrnesh, dédiée à M. ErNesr Measures, fils de M. R. MEasuRess, de Camberwell, le grand amateur anglais, est supérieure au type ordinaire par 49 80 l'élégant coloris et la grandeur de ses fleurs. Elle fleurit pour la première fois en 1886 chez M. Mrasures, et fut exposée au mois de juillet de la même année devant la Société royale d'Horticulture de Londres, qui lui décerna un certificat de 1" classe. Cuzrure. — Cette belle espèce pousse très bien dans la serre tempérée- froide, et peut même passer en serre froide toute la belle saison. Elle réclame beaucoup d'air et de lumière, et ne devra être abritée qu'aux heures les plus chaudes de la journée; ses grappes ne se développent pas bien dans un local insuffisamment aéré. On la cultive de préférence en pot, avec un compost formé des deux tiers de sphagnum et d’un tiers de fibre de polypode. Pen- dant le repos, la plante ne doit pas être tenue trop sèche. Pendant la végétation active, elle demande de l’eau en abondance. Hverines. — L'O. hastatum et V'O. stelligerum sont aussi stériles que leurs congénères, et n’ont pas de descendance. Le genre Oncidium paraît être le plus rebelle à la fécondation artificielle. : ft “UL0119 72 ‘Xu1d SJÙ 19 49Y9DWauuvY 24 ‘4 ATIKO9A ‘Id "LUOH INVNHOHVA4 X MWASSOTOOLNOGO VINHQNTT NE C1 € PE DCCXEIV ODONTOGLOSSUM x BRAECKMANI #orr. ODONTOGLOSSUM DE M. BRAECKMAN ODONTOGLOSTUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum X Braeckmani. Hybridum verisimiliter ex O. Halli et O. Harryano ortum. Odontoglossum X Braëeckmani HORT., infra. == endant de très longues années, le genre Odontoglossum est resté rebelle LU 7} à la fécondation artificielle; puis, sans qu'on sût exactement quelle MESA était la cause de ce changement, il est arrivé une fois qu’un hybride a été élevé dans les serres, l'O. X Leroyanum; puis, après un certain intervalle, celui-là a été suivi d’autres, et maintenant l’on compte déjà un petit nombre d'Odontoglossum hybrides, dus, il est vrai, à deux ou trois semeurs seule- ment; mais cet exemple ne tardera pas, il faut l’espérer, à être suivi par d’autres. Celui dont nous publions aujourd’hui le portrait a été obtenu dans Ia collection de M. METDEPENNINGEN, de Gand, un amateur de beaucoup de goût, spécialiste en matière d'Odontoglossum, et dont la collection est très intéres- sante. Son origine n’a pas été exactement notée, mais 1l est supposé que les parents sont l'O. Halli et l'O. Harryanum, et l'examen des fleurs confirme bien cette supposition. Au point de vue de la forme, les fleurs sont assez intermédiaires, plus grandes ou plutôt plus amples que dans l'O. Halh, mais bien étalées et supérieures à cet égard à l'O. Harryanum; le labelle tient beaucoup de cette dernière espèce. Au point de vue du coloris, l’hybride se rapproche plutôt de l'O. Halli, mais les macules sont différentes, elles ont à certaines places un coloris plus violacé, et la base du labelle notamment rappelle à cet égard d'une façon tout à fait caractéristique l'influence de l'O. Harryanum. Le fond est jaune verdâtre. En dehors des ©. crispum et Pescatore, les rois incontestés, les espèces qui ont été utilisées jusqu'ici par les semeurs sont principalement l'O. luéeo- purbureum, VO. triumphans et TO. Harryanum. Ce dernier a déjà servi à produire quelques hybrides dont voici les noms : O. X crispo-Harryanum et Harryano-crispum. O. x Rolfeae (Pescatorer par Harryanum). O. x Souvenir de Victor Hye-Lebrun (Harryanum par luteo-purpureum). O \ e . X spectabile, synonyme de l'Harryano-crispum, nom à supprimer. SEA le variété. ême observat simp e æ 5 À Sets) © La [er D Le” = (B] Lu Le ee) (as ty) À T e vw La 2 > Le [(e =) =) un D [®) È = D S Si ESS 2 à S S © — (=) ai a) D) ©) SU Ca (er nb) ns | «#7 FANS) 6. (er D tm} (ex! [ ion + À VIUICANS, M O X Watt 1anum var. / e 0 5 Le Catalogue (Grénéral . des Orchidées ÉHORTICOLE- COLONIALE, | Parc Léopold, Bruxelles est envoyé à toutes les personnes qui en font a la demande ‘ L'HORTICOLE COLONIALE , vend à 50°, meilleur marché qu'ailleurs. By WA ner Veil ; j R, Dre À SUR Re | @\O C@ nl KZ — RAT RE TARA Lire _ TU ANR. ere —={@ "à 2" Série. — 6° Volume. — 7" et 8”° Livraisons ou 16”° Vol. de l'ouvrage. | Parues le 15 Septembre 1901. LINDENTA LE CE; CRÉAS RMRRLE DES ORCHIDÉES Dénrée à La Mémoire DE J. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN STE SOMMAIRE : Pages Pages Zygopetalum Burti Benth. var. Wallisi Veitch . 53 | Cattleya X calummata Bleu var. Grignani Cypripedium exul O’Br. var. aurantiacum L. Lind. 55 IQ SE ne MN ee OR RUE PCT Oncidium tigiinum Li. et Lex. var. splendidum Paclocattieva @Pnneterst E. Pind RPC l ÉCRAN RC Vpribedioms prurellensed indie MERE $ Trichocentrum albo-purpureum Lind. et Rchb.f. 59 | Oncidium varicosum Ldi. var. Lindeni Hort. . 67 no) \e PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation | D ———— Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. LINDENIA ZYGOPETALUM BURTI BENTH. var. WALLISI verrcx 4 a PE DECCRSEA P. De Pannemaeker et fils pinx. et chrom. ET COR SE SR 7 DT ES RSR, 2, des a, PE MDECREV INGOPETALUM BURTI sein, ver. WALLISI verrou ZYGOPETALUM DE BURT, VARIÉTÉ DE WALLIS ZYGOPETALUM. Vide Lindenta, II, p. 43. , Zygopetalum Burti. Subcaulescens, foliüs ligulatis acutis elongatis, basi a radicibus impletis; pedunculis uni- floris, floribus longissime pedicellatis, sepalis oblongo triangulis acutis, lateralibus divaricatis, petalis sublatioribus a basi cuneato obtusangulo triangulis apice acutis; labelli ungue erecto, basi ima callo acuminato, callo in laminae bene obtusangulo rhombeo et erecto in lacinias filiformes blepharoïdeas plures exeuntes, columna apice incurva, cucullis alis bilobo subquadratis, carina elata in dorso. Zygopetalum Burti BENTH. in Gen. Plant., III, p. 543. — VEITCH, Man. Orch. PI, IX, p. 45, cum Es Batemania Burti ENDr. et RcuH8. rF.,. Gard. Chron., 1872, p. 1000. — Bot. Mag., t. 6003. — FI. Mag., n. s., t. 101. — Gartenfl., 1883, t. III4 Batemania Meleagris var. Burti RCHB. r., in litt. Var. Wallisi. Floribus majoribus, sepalis petalisque angustioribus et magis acuminatis. Batemania Burii Wallisi RoëZL in Orchidoph., 1583, p. 477. Batemania Wallisi RCHB. F. var. major RcnB. F., Orch. Alb., IV, t. 185.: sous lequel la plante dont nous nous occupons est généralement connue ; mais nous ne pouvons évidemment admettre dans cet ouvr qoes “ désignations erronées. Les quelques plantes qui sont désignées dans lhorticulture sous le nom de Batemania, en dehors du B. Colleyi et de deux ou trois autres, ne sont que de véritables Zygopetalum, et rentrent, d’après BENTHAM, dans la troisième section de ce genre, la section Huntleya (ReicHENBACH, dans les Annales de Wazpers, avait rattaché les Huntleya et Galeottia aux Batemania). Les plantes de cette section, tout en rentrant bien dans le genre Zygopetalum, sont carac- térisées par une hampe uniflore, le labelle onguiculé, à crête longuement frangée, l’'anthère dépourvue de bec. La plante dont nous publions le portrait ci-contre est fréquemment désignée sous le nom de Baiemania Walhsi; mais ce n'est en somme qu'une variété du Batemania ou mieux Zygopetalum Burt. | Cette espèce est originaire de Costa-Rica, où elle fut découverte en 1867 par l'explorateur Enpres; elle est dédiée à l’un de ses amis. Sa première floraison se produisit à l’été de 1872, chez un amateur anglais, M. BurNLEY Hume, à Norfolk. La grandeur de ses fleurs, leur coloris particulier, attirèrent vivement l'attention des amateurs; néanmoins cette Orchidée est toujours restée rare. La variété Wallis: fut découverte quelques années plus tard par Wars, soit dans l’Équateur, soit dans la Colombie ; les localités ne sont pas exactement connues. Comme les espèces rangées dans les sections Huntleya et Warscewiczella, le Z. Burt n'a pas de pseudobulbes. Les feuilles toutes radicales, plissées- nervées, d’un vert tendre, sont oblongues-aiguës, longues de 25 à 38 centi- mètres. Le pédoncule uniflore est robuste. La fleur mesure 8 à 10 centimètres de diamètre, et a les segments épais, presque charnus;, les sépales et les pétales étoilés, à peu près égaux, très larges à la base, terminés en pointe, sont blancs à la base, puis jaunes, puis lavés, sur plus de la moitié de leur longueur, de brun rougeâtre parsemé de taches jaunes; les pétales portent aussi des stries rouge pourpré sombre à la base. Le labelle a la crête charnue carac- téristique; il est rétréci en onglet, puis forme un limbe elliptique aigu, un peu réfléchi au sommet; la base est blanche, et la moitié supérieure brun rougeâtre. La colonne porte de larges ailes formant capuchon, crénelées sur les bords. La variété Wallisi a les fleurs plus grandes et tous les segments plus acu- minés; elle se distingue aussi par un coloris plus vif. LINDENIA PL. DCCXLVI E. Panneel pinx. P. De Pannemacker et fils chrom. PL. DCCXLVI CYPRIPEDIUM EXUL or. var. AURANTIACUM 2. rio. CYPRIPEDIUM EXILÉ, VARIÉTÉ ORANGÉE CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium exul. Vide Lindenia, VII, p. 81. Var. aurantiacum. Petalis labelloque luteo aurantiacis. Var. aurantiacum L. LIND., infra. = epuis son introduction, qui date de dix ans, le C. exul n'avait guère | produit qu’une variété bien tranchée, quoique cette jolie espèce ait ue été importée en quantités assez considérables pour la culture en vue de la fleur coupée. La variété à laquelle nous faisons allusion, et qui a reçu le nom d'’aureum, fleurit pour la première fois en 1806 chez un amateur anglais distingué, M. ApPperon. Elle était remarquable par un coloris beaucoup plus jaune que celui de l'espèce type. Une autre variété a reçu, en 1896 également, un Certificat de 1° classe à Londres. Elle était présentée par M. le Major Joicey, à qui elle fut dédiée. Cette variété ne se distinguait toutefois que par une très large bordure blanche entourant les deux sépales. La nouvelle variété dont nous publions le portrait aurait plus d’analogie avec la première dont nous venons de parler; mais elle s’en distingue par un coloris général jaune orangé vif. Les pétales, bien horizontaux et un peu retroussés au sommet, plus larges d’ailleurs que dans les formes courantes, sont un peu pointillés de noirâtre à la base; leur coloris d'ensemble, au lieu de rappeler celui du C. Druryi, fait penser plutôt à certaines variétés de C. villosum ou de C. X Lathamianum par son intensité et son éclat vernissé. Le pavillon est à peu près dans les mêmes nuances, au lieu d’être verdâtre, et sa base est très tachetée de brun noirâtre. Au total, cette variété est très attrayante et bien supérieure en beauté au type commun. | | Elle a fleuri pour la première fois, à la va du printemps dernier, parmi : les importations de L’Horricore CoLoniALE, à Moortebeek. Le Cypripedium exul n'a encore produit dans les cultures qu'un seul de. À notre connaissance tout au moins. S'il a été un peu négligé par les semeurs, cela tient sans doute à la petitesse relative de ses fleurs et à leur grande analogie avec le C. insigne d’une part, avec le C. Druryi d'autre part. Toutefois il a une allure assez distincte pour mériter de donner lieu à quelques essais. L'hybride auquel nous venons de faire allusion a été présenté à Londres en 1899 par M. APPLETON, qui avait semé les graines en 1805, paraît-il. L'autre parent était le C. Lawrenceanum. Nous n'avons pas vu ce semis, qui a reçu le nom de C. X Yulia ou Yuliae. Les journaux spéciaux anglais, qui n’ont pas paru y attacher une très grande importance, mentionnaient simplement qu'il était bien intermédiaire entre les espèces parents. LINDENIA PL. DCCXLVII E var. SPLENDIDUM ook. et LEX. LE, ONCIDIUM TIGRINUM P. De Pannemacker et fils pinx. et chrom. PEMDCONEVE ONCIDIUM TIGRINUM :z. et rex. var. SPLENDIDUM “ook. r. ONCIDIUM TIGRÉ, VARIÈTÉ ÉCLATANTE ONCIDIUM. Vide Lindenia, I, p. 37. Oncidium tigrinum. Pseudobulbis subglobosis, compressis, 8-10 cm. latis, di-triphyllis. Foliis-lineari oblongis obtusis, basi plicatis, 22-30 cm. longis. Pedunculo robusto, erecto, 60-90 cm. longo, laxe paniculato ; bracteis parvis applicitis. Floribus circa 7 1/2 cm. latis ; sepalis petalisque similaribus subaequalibus, anguste oblongis, undulatis, apice reflexis; labello amplo patulo, fere plano, late unguiculato, lobis basilaribus parvis rotundatis, limbo transverse late oblongo, emarginato ; columnae alis auriculatis. Oncidium tigrinum LL. et LEx., Nov. Veg. Descript., p. 36. — LDL. Gen. et Sp. Orch., p. 203. Ip., Fol. Orch., Oncid., n° 157. — WILL. Orch. Alb., II, t. 137. — Rev. Hort., 1889, p. 176. Oncidium Barkeri LoL., Sert. Orch., t. 48. — Bot. Reg., 1841, misc., n0 174. — PAXT. Mag. Bot., XIV, p. 07. — Ill. Hort., I, t. 2. Odontoglossum tigrinum LoL. Fol. Orch., Odont., n° 10. Var. splendidum. Pseudobulbis minoribus, pedunculis brevioribus ; sepalis petalisque magis reflexis ; labelli ungue paulo latiore. Var. splendidum HooKk. F. in Bot. Mag., t. 5878. — VAN HOUTTE F1. des Serres, XVIII, t. 1825. — VEITCH Man. Orch. PL., VIII, p. 84, cum ic. Oncidium splendidum A. RicH., fide RcHB. F. in Gard. Chron., 1870, p. 1213. — DE PuYDT, Les Orch., t. 33. — Wizz. Orch. Alb., VIII, t. 373. [1 y a des noms de variétés qui deviennent si populaires qu'ils l’em- | portent sur le nom de l'espèce et en deviennent inséparables ou le nu 7 ] 4) font même oublier. Ainsi, pour beaucoup de personnes, tous les Odonto- glossum Rossi, tous les Oncidium ampliatum sont majus; et ici le nom d'Oncidium sblendidum a été si largement employé qu'il a fait presque tomber en désuétude celui d'O. higrinum, quoique l'O. tigrinum soit bien le type, le plus répandu d’ailleurs, d’une espèce dont la forme splendidum n'est qu'une variété supérieure. L'Oncidium hgrinum est originaire de la partie méridionale du Mexique, où il paraît habiter surtout la chaîne de montagnes voisine .de la côte du Pacifique. Il fut signalé pour la première fois à la science par les deux explo- rateurs qui ont beaucoup contribué à faire connaitre la flore de cette région, La LLcave et Lexarza. Introduit vers 1839 par M. Barker, de Birmingham, il fleurit peu de temps après, et fut décrit et figuré par LiNDLEY dans son grand ouvrage Sertum Orchidaceum, sous le nom d’O. Barkeri. La variété splendidum fut décrite par AciLce RicHar», d’après des échan- tillons secs qui lui avaient été adressés probablement par GALEOTTI, et elle fut introduite en France par M. Quesnez, du Hâvre, vers 1850. Elle resta rare pendant longtemps, mais elle est aujourd’hui très répandue dans les cultures. L'Oncidium tigrinum type a les pseudobulbes à peu près arrondis, comprimés, larges de 8 à 10 centimètres, surmontés de deux ou trois feuilles ; les feuilles sont oblongues étroites, coriaces, longues de 22 à 30 centimètres ; la hampe florale bien dressée, longue de 60 à go centimètres, se termine par une panicule lâche de douze à vingt fleurs mesurant environ 75 mm. de diamètre vertical, à pétales et sépales oblongs assez grands, recourbés en arrière à leur sommet, tigrés de brun foncé et de jaune; le labelle plus grand encore, largement réniforme, est jaune vif; il forme un onglet court et large, avec deux petits lobes arrondis à la base, et a la crête peu marquée, formée de trois petites côtes dont la médiane est la plus longue. Cet organe est bien étalé, et fait un bel effet par son ampleur et son coloris éclatant. La variété splendidum a les fleurs plus brillamment colorées et généralement un peu moins nombreuses ; mais c'est par les organes végétatifs quelle se distingue surtout. Elle a les pseudobulbes plus petits, et ceux-ci ne portent qu’une seule feuille. Une autre variété, la variété wnguiculatum, fréquemment désignée sous le nom d'Oncidium unguiculatum, a l'onglet du labelle plus détaché et plus long; elle semble devenir rare depuis quelques années. L'Oncidium tigrinum se cultive en serre tempérée-froide ou même en serre froide, comme l'O. incuroum, l'O. macranthum, etc. Il a le mérite de fleurir pendant l'hiver, de novembre à janvier environ, ce qui lui donne une valeur particulière pour les fleuristes. il DT ENS TE En K LINDENIA PL. DCCXLVIIL. TRICHOCENTRUM ALBO-PURPUREUM LIND. et RCHB. F. P. De Pannemaeker et fils pinx. et chrom. PIED ECE VII TRICHOCENTRUM ALBO-PURPUREUM LIND: eÉF=RCHB. NF. TRICHOCENTRUM BLANC ET POURPRE TRICHOCENTRUM. Vide Lindenia, I, p. 53. Trichocentrum albo-burpureum. Vide Lindenia, IT, p. 77 (var. sériatum). = ette jolie plante est l'espèce la plus répandue, et à bon droit la plus populaire, du genre auquel elle appartient, et qui est proche voisin 2%] des Rodriguezia. Elle est originaire du Brésil septentrional, d'où elle fut introduite par JEAN LiNDEN en 1864. Elle a de petits bulbes ovoides, surmontés d’une seule feuille sessile, largement oblongue, aiguë, d’un vert foncé luisant. Les fleurs, qui se déve- loppent à la base des pseudobulbes, sont relativement grandes ; les pétales et les sépales sont d'un brun-jaune clair; le labelle panduriforme, très étalé et très ample, est blanc avec deux larges macules pourpres des deux côtés de la base, et le disque veiné de rose pourpré et de jaune. L'espèce est extrè- mement florifère; elle produit ses petites grappes en abondance pendant six ou sept mois de l’année. Les fleurs qui se forment pendant la végétation sont généralement de petite taille; il est bon de les couper pour ne pas épuiser la plante. | Cette charmante Orchidée, élégante même par son feuillage, et qui occupe si peu de place, mériterait de figurer dans toutes les collections d'amateurs. Sa culture n’est pas difficile, mais elle exige une température élevée, celle de la serre des Vanda, car le Tyichocentrum albo-purbureum croît, dans son pays d'origine, dans les clairières très exposées au soleil. Aussi le suspendra-t-on dans un panier près du vitrage, et l’on n'aura besoin de l’abriter en été que pendant les heures les plus chaudes du jour. Il réclame beaucoup d’eau pendant la végétation. Pendant la floraison, ainsi que beaucoup d’autres Orchidées, 1l pourra être tenu plus sec. Le compost doit être formé de sphagnum et de terre fibreuse hachés soigneusement et mélangés par quantités égales. On dispose au fond du panier une couche de 2 centimètres d'épaisseur de morceaux longs de sphagnum. Vu la constitution particulière des racines, qui sont longues et très fines, on peut parfaitement se. dispenser de mettre un drainage. Les racines plongent peu dans le compost et, comme celles de plusieurs Rodriguezia, ont une tendance à se redresser dans l’air ; c’est pourquoi la plante a besoin de vivre dans une atmosphère humide. D ss 1 } On cultive parfois aussi le T. albo-purpureum sur bloc de bois; mais ce | système ne donne pas d'aussi bons résultats que le précédent, à moins d’arroser ou de seringuer très fréquemment le bloc, ce qui nest, pas très pratique. Au moment de la floraison, les plantes peuvent être sans inconvénient enlevées des serres et transportées dans les appartements. Elles y resteront Reg et Dore Gal sa plusieurs semaines sans soufirir. LINDENIA PL. DCCXLIX C. De Bruyne pinx. P. De Pannemaeker et fils chrom. PL. DCCXLIX CATTLEYA x CALUMMATA seu var. GRIGNANT 2. so. CATTLEYA A FLEUR CAPUCHONNÉE, VARIÉTÉ DE M. G. TOURRET- GRIGNAN CATTLEYA. Vide Lindenia, 1, p. 15-: Cattleya X calummata. Hybrida inter C. iniermediam (ametaystinam) et C. Aclandiae ârtificiosa fecundatione a cl. A. BLEU creata. | Cattleya calummata BLEU. Rev. Hort., 1883, p. 564. — WiLL. Orch. Alb., IV, t. 166. — Gard. Chron., 1886, II, p. 525, cum ic. Var. magnifica HORT., Fourn. Orch., II, p. 277. Var. nobilior DALLEM., Yard., 1901, p. 223. Var. Grignani L. LiND., infra. | convient de saluer avec quelque respect le Cadileya X calummata. C'est un des premiers hybrides de Cattleya qui aient paru, c'est le ES premier qui ait été obtenu sur le continent; et malgré les superbes gains donnés depuis son apparition par la fécondation artificielle, il est encore très apprécié, tandis que d’autres, comme le C. X Brabantae, le C. X hybrida picta, le C. X Mardelli, ou mieux Laehocatileya Mardelli, le C. X Manglesi, etc., sont, les uns oubliés ou dédaignés, les autres disparus à peu près totalement. On sait bien que les anciens hybrides étaient produits, en général, à un très petit nombre d'exemplaires, ce qui contribue à expliquer en grande partie leur disparition, ou tout au moins leur extrême rareté. Mais ceux qui ont paru les plus méritants ont été créés à nouveau, surtout depuis quelques années, par les semeurs devenus plus nombreux, tel est, par exemple, le cas du Laelio- cattleya X calhstoglossa, du L. X Dominyana, du L. X Canhamiana, comme du Cattleya X Hardyana, trouvé d'abord à l'état naturel. Tel est aussi le cas du C. X calummaia. Ce bel hybride fut obtenu par M. Arrren BLeu, l'éminent semeur français, par la fécondation du Caïlleya intermedia (nommé aussi amethyshina) et du C. Aclandiae. Il Aleurit pour la première fois en 1878, et fut décrit en 1883. M. Bzreu avait obtenu du même semis, effectué en 1870, deux plantes, dont l’une fut le C. X calummata et l’autre, totalement différente, ressemblant de très près au C. intermedia, reçut le nom de C. X fimbriata. C'est de cette dernière que sont issues les belles variétés de Cattleya X parthenia que nos lecteurs connaissent. _ Quant au C. x calummata, il est plus intermédiaire entre ses deux parents, quoique ses fleurs n'aient aucune trace du coloris brun du C. Aclandiae. Cette espèce semble être presque inapte à transmettre dans les croisements sa nuance de fond particulière. Comme nous le disions plus haut, le même croisement a été répété depuis quelques années par d’autres semeurs; des variétés assez distinctes ont été ainsi obtenues. Dans le type, les pétales et les sépales, allongés et ayant à peu près la même tenue que dans le C. Aclandiae, sont d’un blanc un peu jaunâtre, lavé de rose pâle et maculé de rouge pourpre. Dans la variété magnifica, obtenue par M. TH. STATTER, et qui fleurit pour la première fois en 1891, les segments sont blanc rosé, toujours maculés de pourpre, mais le labelle, dont le lobe antérieur est pourpre violacé, rappelle beaucoup celui du C. intermedia. D'autre part, M. DazLemMAGNe, de Rambouillet, a présenté à Paris tout récemment deux variétés du même hybride, sous les noms de nobihor et rosea. La première a les fleurs d’un blanc rosé très pur, abondamment maculées, la deuxième a le fond plus rose; mais toutes deux ont une forme qui se rapproche beaucoup plus de celle du C. sntermeda que de l’autre parent. La variété Grignam, dont nous publions le portrait, et que nous avons voulu dédier à notre excellent collaborateur M. G. TourrET-GRIGNAN, présente au contraire à un très haut degré l'influence du Caitleya Aclandiae dans la forme allongée et sinueuse des pétales et des sépales. La fleur est très grande, d'un blanc rosé, avec des macules améthyste pourpré très nombreuses sur la seconde moitié de la longueur des pétales et des sépales; ces macules sont remarquablement foncées vers les pointes. Le labelle a les lobes laté- raux très ouverts, rappelant encore en cela le C. Aclandiae; il forme un onglet assez large, mais très tranché, d’un jaune citron, puis il s’épanouit en éventail. Le lobe antérieur très ample, un peu ondulé-plissé, a la plus grande partie de sa surface occupée par une macule rouge cerise très vif. La colonne est lavée de rose au sommet. Ce semis a été obtenu également à Rambouillet et était en fleurs, pour la première fois, au mois d'août 1901 dans les serres du Parc Léopold. C'est généralement à cette époque que fleurit le C. X calummaia ; cependant la variété magmfica à fleuri au mois d'octobre. “AUOA9 SJÙ 79 40Y9DMUUVX 84 ‘A 1994 Id 9 ANT ‘I ISMAIONINA X VAXTILELVOOTIAV °#u1d oUÛRAT 2 9 s ue n S VINHONTTI 63 PE HECT LAELIOCATTLEVA x PRINGIERSI L. LIND. nn DE M FRITZ PRINGIERS LAELIOCATTLEYA. Vide Lindenia, VII, p. 25. Lacliocattleya X Pringiersi. Hybride nova e L. elegante et Laelia purpurata artificiosa fecundatione orta. Laeliocattleya X Pringiersi L. LIND., infra. = € superbe semis, qui a fleuri pour la première fois à la fin du prin- J%) temps dernier, est peut-être le plus riche de la section déjà nombreuse 7 K à laquelle il appartient; nous voulons parler de la section des hybrides, naturels ou artificiels, issus du L. elegans et portant nettement son empreinte. Ici, l'influence de cette plante est manifeste, mais la fleur est agrandie, amplifiée ; les pétales et les sépales, sur lesquels apparaît une légère ombre olivâtre, héritée du L. elegans, sont larges et fortement lavés et striés de rose vif; et surtout le labelle, qui attire principalement l'attention, a une forme analogue. à celle du L. elegans, mais très agrandie, bien étalée; avec son magnifique coloris pourpre intense, mélangé de jaune d'or sur le disque, cet organe fait penser aux plus brillants Cattleya. Le Laeliocattleya X Pringiersi est proche parent du L. X Hormana, décrit en 1888 par REICHENBACH, mais celui-ci, d'un coloris beaucoup plus pâle, était probablement issu du Laeliocattleya Schilleriana, que l’on englobait à cette époque sous la même désignation que le L. elegans; en outre, il devait avoir pour autre parent une variété claire de Laelia purpurata, tandis que celle qui a servi à produire le L. X Pringiersi était une des magnifiques variétés foncées, intro- duites au Parc Léopold il y a une dizaine d'années, et qui ont été si admirées. A vrai dire, ces deux Orchidées célèbres, le L. purpurata et le L. elegans, sont tellement variables toutes deux que l’on conçoit qu'il puisse sortir de leur croisement une infinité de variétés très distinctes entre elles. | Je me fais un grand plaisir de dédier cette superbe nouveauté à mon cher collaborateur et vieux camarade F. PRriNGiers, directeur-adjoint de L'HorTICOLE COLONIALE. CULTURE DU ZYGOPETALUM BURTI Nous disions plus haut que les Huntleya, Bollea et Zygopetalum sont restés assez rares. L'une des principales raisons pour cela, c'est que beaucoup d’orchi- dophiles ne savent pas bien les cultiver. Aussi est-il intéressant de citer quelques renseignements concernant le climat de la région de Costa-Rica, où ces plantes habitent à l’état naturel : « La température dans l'État de Costa-Rica est remarquable par son uni- formité, et notamment par les minima que l’on observe tous les jours juste avant le lever du soleil. À mon campement, le maximum était de 26° C. le jour, et jamais moins de 15° C. la nuit. Dans la région montagneuse, la température diminue de 2° C. environ par 300 mèêtres d’élévation. La tempé- rature reste à peu près constante pendant toute la saison des pluies, et même pendant la saison sèche la différence n’est que de 1° C. environ. La plus forte chaleur observée pendant la saison sèche à une altitude de goo mètres a été de 30° C. en mars 1881. « Sur le versant des montagnes qui regarde l'Atlantique, il pleut tous les jours de l’année; sur le versant qui fait face au Pacifique, il y a une saison sèche et une saison de pluies; cette dernière dure de mai à novembre et le reste de l’année est absolument sec. Pendant la saison des pluies, l’atmosphère est saturée d'humidité. À d’autres époques, le vent du Nord dessèche tout, mais les nuits sont néanmoins très humides; la rosée est extrêmement abon- dante à toute époque de l’année. « Les Pescatorea, les Bollea et les Warscewiczella G) poussent dans l'ombre épaisse des forêts vierges, sur des rochers ou les branches inférieures et le tronc des arbres; ils ont besoin d'ombre, et trop de clarté les ferait périr. » (1) Les Huntleya et le Z. Burti peuvent être rangés dans la même catégorie. (RÉD.) LINDENIA , "PT DCR * C. De Bruyne pinx. F | , CYPRIPEDIUM X BRUXELLENSE EE LIND. | : E Pl. De Pannemaeker et fils chrom. Ü @ PE DECET CYPRIPEDIUM x BRUXELLENSE £L. LIND. CYPRIPEDIUM DE BRUXELLES CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 19. Cypripedium X bruxellense. Hybridum novum inter C. Rothschildianum et C. venustum artificiosa fecundatione creatum. Cypripedium X bruxellense L. LiIND., infra. ia hybride nouveau dont nous publions le portrait à été obtenu dans Σ À les serres du Parc Léopold et a fleuri pour la première fois dans =! je courant du mois d'août 1901. Il a pour parents le C. Rothschidianum et le C. venustum, et, comme on peut le voir, il a pris les grandes qualités du premier, tout en restant bien distinct. Le Cypripedium Kothschldianum est peut-être le plus magnifique de tous les Cypripedium. Il a une allure superbe et majestueuse, une belle ampleur, une parfaite correction de lignes; il a en outre l'avantage de produire trois ou quatre fleurs sur une même hampe dressée, et chacune de ces fleurs dure longtemps. C'est donc une espèce de tout premier ordre pour l’hybridation, et les semeurs n'ont pas manqué d'en tirer parti. Parmi les principaux hybrides déjà issus du C. Rothschlhanum, on peut citer des merveilles, comme le €. X Massmanum, le C. X excelsius, le C. x Andromicus (avec le superbiens), le C. X Lady Isabel (avec le Sionei), le €. x l'Ansom, avec le C. x Morgamae, le C. X Wierizianum et le C. x Mabhlerae, avec le C. Lawrenceanum. Ces deux derniers hybrides sont fort différents l’un de l’autre. Le C. x Wiertzianum, dont la Lindenia (2° série, vol. IV) a publié le portrait, trahit beaucoup l'influence du C. Lawrenceanum, par son coloris très rouge notam- ment; le C. x Mahlerae, lui, est plus « terre de Sienne. » Le Cypribedium X bruxellense a une certaine analogie avec ce dernier, mais il porte bien plus encore le cachet du C. Rofhschldianum, et l'on peut dire qu'il est d'une beauté tout à fait supérieure. Son pavillon très ample, à peu près orbiculaire, est traversé par des stries longitudinales plus larges et plus noires; les pétales, d'une longueur remarquable, sont plus larges, plus renflés à leur partie médiane, maculés de taches plus volumineuses, et lavés davantage de rouge vineux vers le sommet, caractère qui rappelle le C. venustum. Enfin le staminode a un caractère tout à fait distinct et qui constitue à cette fleur un attrait exceptionnel. Cet organe, d'une forme parti- CHal & 1E0 He 66 Man 2% = CT] pile] ‘3 sh culière, est presque entièrement couvert de poils bruns sur fond jaune, comme dans le C. Rothschildianum. | | Quant au sabot, il est large, non renflé vers le milieu, mais à peu près cylindrique, brun terne bordé de jaune verdâtre, et presque sans mélange de rouge. | Le feuillage assez étroit rappelle plutôt celui du C. Rothschuldianum, mais il est parsemé de stries longitudinales vert foncé. Il porte à la base quelques ne e stries brun rouge très fines. | | | On voit, en somme, que le mélange du C. venustum n’a pas nui à la beauté de cet hybride. Le C. venustum, d’ailleurs, quoique ses fleurs ne soient ni grandes ni très jolies, a produit des descendants très intéressants et parfois è vraiment remarquables. ete tire LINDENIA Pr DOC Ÿ ONCIDIUM VARICOSUM zpz. var. LINDENI #Hort. ) C. De Bruyne pinx. | ; P. De Pannemacker et fils chrom. ex PE DCCEN ONCIDIUM VARICOSUM zpz. var. LINDENTI nor. ONCIDIUM A VEINES RENFLÉES, VARIÉTÉ DE LINDEN ONCIDIUM. Vide Lindenia, 1, p. 37. Oncidium varicosum. Pseudobulbis ovato oblongis, compressis, canaliculatis, 8-10 cm. longis, diphyllis, rarius triphyllis. Foliis ligulato lanceolatis, 15-23 cm. longis. Pedunculis nodosis, glaucis, 1 m.-1m50 longis, flexuosis, ultra medium ramosis, Floribus plus minus magnis, sepalis petalisque parvis, brunneis luteo striatis, sepalo dorsali concavo ovato, lateralibus usque plus quam mediam longitudinem connatis, petalis anguste oblongis, labello amplis- simo, auriculis basilaribus rotundatis, limbo transverse reniformi, 2-3 lobo, splendide luteo, callo verrucoso saepius brunneo maculato. Columnae alis oblongis denticulatis. Oncidium varicosum LL. in Bot. Reg., 1837, sub t. 1920. ID., in Yourn. Hort. Soc. Lond., V, p. 143. Fol. Orch., Oncid., n0 79. — LEM. Yard. F1, tt. 206-7. — Wir. Orch. Alb., IV, t. 192. — VEITCH Man. Orch. PI, VIII, p. 80. Var. Rogersi RCHB. F. in Gard. Chron., 1870, p. 277, cum ic. — FI. Mag., 1870, t. 477. — Flor. and | Pomol., 1870, p. 25. — WARN. Sel. Orch., Il, t. 31. — JENNINGS Orch., t. 29. — Belg. Hort., 1878, p. 172. — VEITCH Man. Orch. PI., 1. c. — FI, des Serres, XVIII, cum ic. — Wicz. Orch. Gr. Man., p. 634. Var. Lindeni HorT., Gard. Chron., 1899, Il, p. 441. — Sem. Hort., 1899, p. 505. — Orch. Rev., 1900, onnu depuis fort longtemps, car son introduction date de 1848 environ, l'Oncidium varicosum n’a jamais cessé d’être populaire et il tient encore une place très honorable dans les collections. Sa première description date de 1837; elle est signée de Linprey, qui avait reçu des échantillons d’herbier de Marrius, lequel les tenait lui-même du prince MaAxIMILIEN DE Wien. Quelques années plus tard, la plante fut intro- duite dans les cultures par un amateur bruxellois bien connu encore à notre époque, M. DE JoNGHE, celui-ci l'avait reçue du collecteur LiBon, qui l'avait trouvée aux environs d’Yta, province de Sao Paulo. M. pe JonGHE en donna un exemplaire à la Société d'Horticulture de Londres, et cet exemplaire fleurit pour la première fois à Chiswick en 1840. L'espèce appartient au grand groupe des Oncidium à longue grappe ramifiée, à fleurs abondantes, dans lesquelles le Iabelle attire principalement l'attention par son ampleur et par son coloris jaune éclatant. Dans ce groupe si attrayant, elle est assurément une des plus belles avec PO: Marshalhianum, qui toutefois est plus équilibré, et a les pétales plus grands. L’O. varicosum a toutefois une supériorité notable ; il fleurit en plein hiver, de novembre à janvier, et à cette saison ses hampes florales sont fort recherchées des fleuristes; c'est une des meilleures Orchidées pour la fleur coupée. L'espèce, comme plusieurs autres Oncidium, est très variable au point de vue de la grandeur et du coloris. Elle a toutefois un cachet bien carac- ® ® LU téristique. Elle appartient au groupe botanique classé sous les épithètes de Tetyapetala micropetala, c’est-à-dire dans lequel il semble qu'il y ait quatre pétales (ou quatre sépales), les deux sépales inférieurs étant soudés sur une grande partie de leur longueur, et ces organes sont tous très petits par rapport au labelle. L'O. cucullatum, dans une autre gamme de couleurs, fait aussi partie de ce groupe. La variété Rogers est la plus célèbre et resta longtemps la plus belle. Cette variété, qui fleurit pour la première fois chez le D' Rocers, en Angleterre, au mois de novembre 1868, était très rare jusqu'à ces dernières années, mais depuis que le Brésil est exploré davantage, des importations plus abondantes l'ont répandue davantage dans les cultures. Elle a les fleurs d’une ampleur superbe ; le labelle a 5 centimètres de diamètre. La variété Linden: ft sa première apparition au mois de novembre 1890, dans les serres de Moortebeek. Elle fut présentée à la Société Royale d’'Hor- ticulture de Londres le 5 décembre, et reçut un Certificat de mérite. Le Gardeners’ Chronicle, à cette occasion, la décrivait en ces termes : « Variété très remarquable ..……. Labelle d’un riche coloris jaune de chrome avec une grande macule brun marron autour de la crête, macule qui se prolonge sur les lobes latéraux, qui n’ont que les pointes jaunes. » Cette variété a remporté depuis lors d’autres brillants succès. C'est en somme la première bien distincte qui puisse rivaliser avec la variété Rogersi, si longtemps la seule admirée ; et les connaisseurs donnent la .préférence à la nouvelle venue. Le nom spécifique varicosum, qui surprend quelque peu au premier abord, fait allusion aux veines renflées du labelle autour de la crête. Ce caractère paraît avoir frappé beaucoup les botanistes d'autrefois; le nom Oncidium n’a pas d’autre origine, car il provient du grec Ongkos, qui signifie gonflement. La désignation basée sur cette particularité (peut-être aussi sur la présence des verrues de la crête) peut se comprendre, appliquée à l'O. varicosum, mais elle n’a plus guère de sens quand il s’agit de la section Wrcrochila, par exemple de l'O. macranthum. Le Catalogue Général des Orchidées L'HORTICOLE COLONIALE . Parc, Léopold: Bruxelles: É M CHMOUE Pons Mes Deronme Pour e- ton, cn ace aaeacre LÉHORÉICOLE COLONIALE. vend à 50°, meilleur marché qu'ailleurs. ÿ - ANT )C et à Per C) Va G DAS # Le by LUE) Pre « (& Ê à \ € 5 \ G A Q RES GAYS LC "2 — ER G) Da DO Pr 2e Série. — 6" Volume. — 9° Livraison ou 16”* Vol. de l'ouvrage. | Parue le 25 Novembre 1001. LINDENIA MÉOPSONCARAMPERISE DÉSORCHIOCES Dépiée à La Menome DE d. LINDEN Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN TD DO — —— SOMMAIRE : Pages . e . © 3 | Cypripedium X Glonerianum L. Lind. . . : 69. Paclocattiena Nec chanME Mein ER Pages Lycaste Deppei Lindl.var. punctatissima Rchb.f. 73 MSarcochilus unguieulatus PNA NN CN 75 PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation Bureau : 117, rue Belliard BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhae;hen. LINDENIA | | | PL. DCCLIII HENE k ar ; ee de ae" ne CYPRIPEDIUM X GLONERIANUM L. LIND. C. De Bruyne pinx. | P. De Pannemaeker ct fils chrom. U @ PL. DCCELII CYPRIPEDIUM x GLONERIANUM L. LIN». CYPRIPEDIUM DE M. PROSPER GLONER CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium X Glonerianum. Hybridum novum inter C. Wictoriae Mariae et C. X Leeanum artificiosa fecun- datione creatum. Cypripedium X Glonerianum L. LIND., infra. oici, selon toutes probabilités, le premier hybride du Cypripedium Victoriae Mariae. Cette plante, dont nous avons publié le portrait dans VE notre 12° volume, est proche voisine du C. Chamberlaimanum, mais ce est notablement plus rare, et c’est ce qui explique probablement qu’elle n’a pas encore produit d'hybrides dans les cultures, alors que le C. Chamber- lainianum en a déjà fourni un certain nombre, dont voici la liste à peu près complète : Cypripedium X Deedmannianum et C. X sciénlurm, avec le C. Spicerianum. x Haynaldo-Chamberlainianum. x Helveha, avec le C. phlhppinense. xX Fames R. Polk, avec le C. X miens. x Harri-Chamber et C. X Manto, avec le C. X Harrisianum. X Madioh, avec le C. vilosum. x Mariae et C. X Mortenm, avec le C. X Leeanum. x Miss Lowsa Fowler, avec le C. insigne. x Rogeri, avec le C. insigne Chantim. CS CCR ee X Thyades, avec le C. superbiens. Parmi ces hybrides, celui qui se rapproche le plus, par sa parenté, du C. x Glonerianum, est le C. X Mariae, de MM. Carre et fils, qui est issu, lui aussi, du C. X Leeanum. Toutefois cet hybride, malgré l’étroite analogie qui existe entre le C. Chamberlainianum et le C. Vicioriae Martae, ressemble fort peu au nôtre. Il est, à vrai dire, très variable; lorsqu'il a feuri pour la première fois, ses fleurs ne rappelaient, chose curieuse, ni l’une ni l’autre des espèces parents, mais des formes nouvelles qui se sont montrées depuis lors ont présenté à un degré beaucoup plus prononcé le C. Chamberlaimanum. Dans tous les cas, cependant, les fleurs étaient notablement plus petites qu'ici, et d’une allure différente. Dans le C. X Glonerianum, l'influence du C. Väictorine Mariae se traduit manifestement par l'allure des pétales et leur ondulation marginale si caracté- 5 [1 CT] Em NH EUXC ristique, par le coloris général et notamment par le jaune et le vert particuliers du pavillon, enfin par la tenue du feuillage, et aussi par la floribondité. Bien que notre plante soit encore bien jeune, on peut déjà discerner nettement que l'inflorescence plurifiore rappellera, au moins partiellement, celle du C. V:c- toriae Mariae, s’allongeant pendant plusieurs mois et produisant des fleurs en succession. Le coloris du pavillon est assez distinct aussi. Il y a là un mélange de vert et d’un jaune particulier, que l’on ne retrouve guère que dans la descendance du C. Chamberlaimanum, mais qui apparaîtra, sans doute, aussi dans celle du C. Victoriae Mariae, et aussi, par exemple, dans celle du C. Mastersianum, qui a un air de famille avec les précédents. Cette coloration gomme-gutte, parfois plus ou moins luisante, est visible dans le C. X Madioti et dans quelques autres. Le Cypripedium X Glonerianum, a été obtenu dans les serres de Moortebeek, où 1l a fleuri pour la première fois à l'été de rgo1. [1 se recommande, en dehors des caractères distincts signalés plus haut, par un coloris très vif. Les pétales et le sabot sont beaucoup plus rouges que dans les autres hybrides du même groupe en général, et le pavillon, abondamment tacheté de brun rougeâtre suivant des lignes longitudinales, rappelle à cet égard les plus belles variétés de C. X Lecanum. J'ai dédié ce nouvel hybride, en souvenir bien affectueux, à mon beau-frère, M. Prosper GLONER. D D — PL. DCCLIV LINDENIA LAELIOCATTLEYA X ALESCHIANA L. LIND. P. De Pannemaeker et fils chrom. C. De Bruyne pinx. = bé AE. 7, eu LS e —. | 5 4 NT RE NANCY PB ADECIE NN LAELIOCATTLEYA x ALESCHIANA L. LIND. LAELIOCATTLEVA DE M. LE D: ALESCH LAELIOCATTLEYA. Vide Lindenia, VII, p. 25. Laeliocattleya X Aleschiana. Hyÿbrida nova inter Laeliam purpuratam et Cattleyam Schillerianam artificiosa fecundatione creata. Laeliocattleya X Aleschiana L. LiND., infra. Ad hanc L. X Pringiersi nostram, ex ïisdem parentibus ortam, quae tamen florum colore recedit, referimus. e bel hybride nouveau a fleuri pour la première fois dans les « Serres de Moortebeek » au commencement de l'été de 1901. Il est issu d’un AË| croisement effectué entre le Laelia purpurata et le Catitleya Schilleriana, et nous devons aujourd’hui rapporter à la même origine le Laehocatileya X Prin- giersi, figuré dans notre dernière livraison (pl. 750), mais sur le compte duquel une erreur d'étiquette nous avait abusé. Cependant, comme nous le disions dans notre description, le labelle nous faisait bien penser « aux plus riches Cattleya, » et particulièrement au C. Schilleriana; mais en présence d’une plante encore très jeune, nous avions cru pouvoir admettre l'exactitude de l'inscription, attribuant au L. elegans la nuance olivâtre apparente sur les segments. Mais la floraison de la nouvelle forme représentée sur notre planche ci-contre a attiré notre attention et nous a fait retrouver la confusion commise. Le L. X Aleschiana, en effet, a un air de parenté manifeste avec le L: x Pringiersi. Toutefois, il a des caractères distincts très appréciables. Il a un coloris général plus rouge, et le labelle, en revanche, moins foncé. La fleur dans l'ensemble est superbe, et j'ai un plaisir particulier à la dédier bien affectueusement à mon beau-frère, M. le D' Arescn, de Luxembourg. DISTINCTION A L HORTICULTURE « Nous apprenons que M. LuciEN LINDEN, administrateur directeur de « L'Hor- « TICOLE COLONIALE, » l’orchidophile bien connu, vient d’être nommé officier de l’ordre « de Léopold. Cette promotion est méritée par l'éclat que jette sur l’horticulture belge « M. Lucien LINDEN, qui ne cesse de faire valoir la succession de compétence et d’auto- A « rité de feu LINDEN son père qui fut, comme on sait, une illustration dans cette spécialité. » (La Réforme, de Bruxelles.) LES HYBRIDES DU CATTLEYA SCHILLERIANA Le Caïileya Sclulleriana ne pouvait manquer d’être beaucoup employé par les semeurs, car la grandeur et la belle tenue de ses fleurs, la forme et le riche coloris de son labelle surtout, constituent des qualités précieuses. Les hybrides issus de cette espèce sont déjà assez nombreux; en voici les principaux : Catileya X elatior (1899), issu du C. Mossiae Reineckeana. X Elisabethae, issu du C. Mossiae. Elvira, » du C. Trianae. Firebrand, » du C. Lawrenceana. Goossensiana, » du C. Gaskelliana. Kerchoveana, » du C. granulosa Schofieldiana. Mossiae-Schilleriana (MANTIN 1897). Russehana, issu du C. Warneri. Schilleriana-intermedia. Vulcain, issu du C. Mossiae. X Wigan, >» du C. aurea. Ajoutons le C. X Miss Harris, supposé issu du C. Mossine, le C. X resplendens, dont on ne connaît pas le second parent, et le C. X Whitei, que l’on considère comme issu du C. Schilleriana et du C. Warner:. Laechocatileya X crispa-Schilleriana. L. X felix, supposé de la même origine. DOS eo Co DEP CRD ONE REC L. X Massangeana, issu du L. tenebrosa. L. X purpurato-Schilleriana. L. X Schilleriano-xanthina, auxquels il convient d’ajouter le Z. X Damielsi, hybride naturel supposé issu du Laelin Perrini et du C. Schilleriana. | LINDENIA PE" DECLY LYCASTE DEPPEI LINDL. var. PUNCTATISSIMA RCHB. F. C, De Bruyne pinx. | ‘ P. De Pannemaeker et fils chrora . PL. DCCLV LYCASTE DEPPET co. var. PUNCTATISSIMA recu. r. LYCASTE DE DEPPE, VARIÉTÉ TRÈS POINTILLÉE LYCASTE. Vide Lindenia, IV, p. 21. Lycaste Deppei. Pseudobulbis compressis, valde costatis, 3-4 foliis. Foliis 22-30 cm. longis. Scapis numeris, foliis longioribus. Floribus 7,3-10 cm. latis, sepalis patentibus, elliptico oblongis acutis; petalis similibus, brevioribus ; labelli trilobi lobis lateralibus oblongis incurvis, intermedio ovato, acuto, reflexo. Columna clavata, antice villosa, Lycaste Deppei LiNpL. in Bot. Reg., 1843, misc., p. 15. — Rous. F. in WaALP. Ann., VI, p. 602. — H00K. First Cent. Orch. PI., t. 42. Var. punctatissima RcHB. F. in Gard. Chron., 1881, II, p. 717. — WiLL. Orch. Alb., VI, t. 262. Maxillaria Deppei Lonp. Bot. Cab., t. 1012. — Bot. Mag., t. 3395. — LaiNDL. Gen. and Sp., p. 147. F3 à plante dont nous publions ici le portrait est une variété très | fi connue, célèbre même, et que l’on voit cependant bien rarement. À] C'est à peine si elle figure dans deux ou trois collections d'amateurs. C'est une très grande rareté. Elle fut introduite en Angleterre en 1880, et fleurit pour la première fois en 1881. Le Lycaste Deppei est connu depuis 1828, époque à laquelle il fut intro- duit du Mexique par le collecteur Derpe, à qui il fut dédié, pour le compte de MM. Loppices, de Hackney. Il fleurit pour la première fois en 1834 chez le Comte FrrzwiLziam, à Wentworth. Il appartient, avec le L. plana, à la même section que le L. Shinner, mais tous deux ont les segments floraux plus étroits, et d’une couleur très différente, où dominent le blanc grisâtre et le jaune verdâtre. Sur ce fond apparaissent des taches, généralement des points, d’un rouge plus ou moins nuancé de brunâtre sur les pétales et les sépales. Dans la variété punctats- sima, ainsi que son nom l'indique, les points rouges sont particulièrement abondants, très nombreux sur les sépales, et assez grands sur le labelle. Cette variété est très attrayante. Dans le genre Lycaste, où les coloris clairs font un peu défaut, en dehors de l'espèce populaire par excellence, le L. Shinneri, les semeurs ont eu assez souvent recours au L. Depper pour chercher à produire du nouveau. Les Lycaste hybrides sont encore peu nombreux, mais la plupart sont 1ssus du L. Skinneri et du L. Deppai ou du L. plana. Le croisement Deppes X Skinneri a été effectué en Angleterre par M. W. Marsxarz (Gard. Chron. 1878) et en France par M. GEorGEs MaNTIN; c'est lui aussi qui, selon toute vraisem- blance, a produit en Belgique le L. X Lucrani. LE ——————_—_—_—_—— À \ t On rattache aussi au L. Deppei deux hybrides naturels, le L. x Smeeana, _ auquel a participé le L. Skinneri (Gard. Chron. 1883), et le L. X sulphurea, qui aurait pour autre parent le L. cruenta (Gard. Chron. 1882). LINDENIA PL. DCCLVI STE SA E C. De Bruyne pinx. SARCOCHILUS UNGUICULATUS LINDL. P,. De Pannemaeker et fils chrom: PL. DCCLVI SARCOCHILUS UNGUICULATUS LINDL. SARCOCHILUS A FLEUR ONGUICULÉE SARCOCHILUS. Sepala patentia, libera, subaequalia vel lateralia postice latiora, pedi columnae plus minus adnata. Petala sepalo postico subsimilia. Labellum pedi -columnae affixum, basi incumbers vel breviter adnatum, mentum saepius parvum formans, dein recurvo-patens ; lobi laterales erecti petaloidei, vel parvi dentiformes, medius varie carnosus, dorso saepius in gibbum parvum vel conicum interdum calcariformem carnosum vel spongiosum rarius intus cavum productus, ad basin laminae saepius breviter calloso-appendiculatus. Columna erecta, semiteres, exalata, basi in pedem producta; clinandrium obliquum, integrum vel bidentatum; rostellum breve vel elongatum. Anthera terminalis, opercularis, incumbens, antice obtusa vel acuminata, bilocularis ; pollinia 2, globosa, vel 4 plus minus per paria connata, cerea, inappendiculata, anthera dehiscente stipiti lineari vel oblongo affixa, glandula squamiformi. Herbae epiphyticae, caulibus foliatis abbreviatus v. rarius elongatis non pseudobulbosis. Folia coriacea v. carnosa, oblonga vel linearia, disticha v. interdum perpauca v. sub anthesi deficientia. Pedunculi laterales, simplices v. rarius ramosi. Flores mediocres vel parvi, rarius speciosi, Species ad 60, Indiae orientalis, Archipelagi Malayani, insularum maris Pacifici et Australiae incolae, Sarcochilus R. BR. Prodr. Fl. N. Holl, (1810), p. 332. — BENTH. et Hook. Fr. Gen. Plant., III, p. 575. Sarcochilus unguiculatus. Racemo 3-4 floro, labelli unguiculati trilobi ungue convexo lineari linea media exarata, lamina cava, lobis lateralibus semi ovatis obtusis, intermedio supra trinervi subtus globoso apice papillaeformi. Sarcochilus unguiculatus LINDL. in Bot. Reg, XXVI (1840). — Orchid Album, VI, t. 266. Huc Paalaenopsis fugax KRANZL., Thrixspermum unguiculatum, etc. ette intéressante espèce n’est pas nouvelle, car elle: fut décrite dès 1840 par LinpLev, qui l'avait reçue de Manille, où elle avait été 2%] découverte par CumiNG. Elle est plus connue, toutefois, sous le nom de Thrixshermum unguiculatum.. C'est d’ailleurs le sort d'un certain nombre de Sarcochilus, comme nous le verrons tout à l'heure, d’être répandus dans l'horticulture sous divers noms, parmi lesquels. tout au moins celui de Thrix- spermum devrait être supprimé comme trop barbare. Cette espèce est originaire de la Malaisie et des îles Philippines. Elle est mentionnée dans le livre de Wrrcrams comme habitant aussi la Birmanie, mais cette indication nous paraît fort douteuse. Elle a les racèmes floraux moins longs que ceux de la plupart des autres Sarcochilus. Les fleurs ont un coloris jaune paille clair; le labelle a les lobes latéraux blancs, striés de cramoisi, et le lobe antérieur arrondi, charnu, concave, pointillé de cramoisi. Le genre Sarcochilus, fondé en 1810 par RoBerr Brown dans son Pro- dromus, a reçu un nom qui signifie labelle charnu. Il appartient à la tribu des Vandées, et à la sous-tribu des Sarcanthées. Les botanistes sont géné- ralement d'accord pour lui rattacher comme synonymes les genres Thrix- spermum, Dendrocola, Camarotis, Ornitharium, Stereochilus, Grosourdya, RP Re nee or AR pres Micropera et quelques autres, douze ou treize en tout. Il y a doute pour d’autres, comme les Adenonces, les Taeniophyllum, etc. Le genre Camarotis, assez connu dans l’horticulture il y a encore dix ans (C. purpurea), est conservé par M. PrITZER. Le genre Sarcochilus est voisin du genre Aerides, dont il se distingue surtout par le labelle. Il se compose de plus de 50 espèces, la plupart peu répandues dans les cultures. Mentionnons cependant le S. Berkeleyi, Île S. Fitzgerald, le S. Hartmanni et le S. lumjferus. Les Sarcochilus demandent les mêmes soins et le même traitement que les Aerides, Vanda, etc. LES « SERRES DE MOORTEBEER » Monsieur LUCIEN LINDEN, ainsi qu'il avait été prévu lors de la fondation de « L'HorricoLEe COLONIALE, » vient de donner sa démission de directeur-général de cette Société. Il sera remplacé par les excellents élèves qu’il a formés. Monsieur LINDEN a bien le droit de se reposer sur ses lauriers, mais telle n’est pas son intention, il se propose de donner tous ses soins à la culture et à l’hybridation des Orchidées dans l'Établissement si remarquable de Moortebeek, dont nous avons si souvent parlé et qui deviendra l'Établissement LINDEN & Ci, (The Gardeners Chronicle, n° du 9 novembre 1901.) A partir du 1° Janvier 1902 | INDIEN & C «Les Serres de Moortebeek Bureau : 117, Rue Belliard | | "tBRÜUXELLES Diirdées. de CNOIxX. À > Grandes Variétés | Spécimens s. | Fleurs coupées D 74 “ s Re CO en —————— 9m Série. — 6% Volume. — 10" Livraison Parue le 31 Décembre 1901. F ou 16° Vol. de l’ouvrage. INDENIA RÉ ON ON CARMANERELE DES ORCHIDÉES G É ü GE Denise à La Mémome DE d. LINDEN : Û Fondée, dirigée et publiée par LUCIEN LINDEN . RER Tu SOMMAIRE : Pages Pages VNandasteres lndevar candidaR Ch 77 NCA anthE MIS IIS SN NOT Odontoglossum crispum Lindl. var. La Veine CYMmbIAUMAIeMAUMEEATISAERE MERE CSS JE OMS MERS Te ASE AE ; PRIX DE L’'ABONNEMENT : 60 francs par an, payables par anticipation Bureau 7e ruerPBelliardr BRUXELLES (BELGIQUE) ON S’'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. ” Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. ss Re nine PL. DCCLVIT LINDENIA À pl TRS . CANDIDA RCHB. FE. var .. VANDA TERES LINDL. P,. De Pannemaecker et fils chrom. inx. Bruyne ? SI LLO © ua «Ha sa =") IL CH SIC) PL. DCCLVI VANDA TERES mpz. var. CANDIDA RCHB. FE: VANDA A TIGES CYLINDRIQUES, VARIÉTÉ BLANCHE VANDA. Vide Lindenia, I, p. 47. Vanda teres. Caulibus teretibus altis; foliis similibus, 10-12.5 cm. longis, distichis. Pedunculis a parte superiore caulis orientibus, foliis oppositis, 10-13 cm. longis, paucifloris; pedicellis albis; floribus 7,5-10 cm. latis, sepalis erecte, petalis horizontaliter patentibus; sepalo dorsali ovato obtuso, lateralibus subrhomboideis obtusis; petalis suborbicularibus, sepalo dorsali latioribus, undulatis ; labello trilobo, lobis lateralibus rotundatis, columnam amplecten- tibus, lobo anteriore late unguiculato, limbo late obcordato, lateralibus marginibus revolutis; calcare infundibulo compresso. Vanda teres LINDL. in Wall. Cat., 7324. — Gen. and Sp. Orch., p. 217. — Fol. Orch., Vanda, n° 16. — Bot. Reg., t. 1809. — Bot. Mag., t. 4114. — PAXT. Mag. Bot., V, p. 193. — GRiIFr. Noful., III, 352. — WaRrN. Sel. Orch., II, t. 2. — Hook. FI. Brit. Ind., VI, p. 49. — In., 15t Cent. Orch. P1., t. 88. — VEITCH, Man. Orch. PI, VII, p. 104. — The Garden, 1892, II, t. 876. — KING et PANTL., Ann. Bot. Gard. Cale, VIII, p. 214. Dendrobium teres RCHB., FI. Ind., III, 485. Var. aurorea RCHB. F., Gard. Chron., 1884, I, p. 271. Var. candida RcH8. F., Gard. Chron. (1875). — WiLL. Orch. Alb., IX, t. 400. Var. alba Gard. Chron., 1892, II. Var. gigantea Fourn. Orch., VII, p. 100. e Vanda teres est une espèce très distincte et occupant dans le genre une place très à part. L'espèce qui s’en rapproche Île plus est le #| V. Hookeriana, avec lequel il présente cependant de notables différences. Il fut découvert dans la région de Sylhet par Wazzicx et introduit par lui en Europe vers 1829. Il est très commun dans le Sikkim, le Teraï, et se rencontre dans l’Assam, la Birmanie, le Nord de l'Inde, les îles Nicobar, etc. 1 habite généralement les plaines et les vallées très chaudes, où il croît sur les grands arbres, exposé aux rayons ardents du soleil. La tige nue, souvent ramiñée, sèche et promptement ligneuse, presque traçante, atteint une hauteur de 0*60 à 2"50. Les feuilles sont cylindriques, charnues, insérées à angle droit, longues de 10 à 12 centimètres. Le racème grêle prend naissance à l'opposé d’une feuille; 1l est à peu près dressé, et atteint une longueur de 20 à 25 centimètres, 1l porte ordinairement de deux à six fleurs. Les fleurs sont de grandeur variable; dans les bonnes variétés, elles mesurent jusqu'à 10 centimètres de diamètre. D'après Sir GEORGE KinG (Annales du Yardin Botanique de Calcuita), la forme qui habite la région de Sikkim n’a guère que 62 millimètres de diamètre; à la base des monts du Khasia et dans beaucoup de localités de l’Assam on rencontre la forme à grandes fleurs et la forme à petites fleurs, croissant ensemble; elles ne diffèrent d’ailleurs que par les dimensions. Le sépale dorsal est dressé, largement elliptique ou oblong; les pétales plus grands sont inclinés en avant, et parfois tout à fait horizontaux; tous ces organes sont d'un rose plus ou moins vif; le labelle trilobé, plus long que les sépales latéraux, forme à sa base un éperon volumineux en forme d’éteignoir; les lobes latéraux sont arrondis, dressés, jaunes ou jaune brunâtre brûlé, striés de pourpre; le lobe antérieur mince, largement onguiculé, puis étalé en éventail, est rose, strié et tacheté de rose vif ou de rouge. L’onglet est jaune ou brunâtre tacheté de rouge. La variété que nous représentons sur notre planche se rencontre de temps en temps, paraît-il, à l’état naturel; elle est cependant extrêmement rare dans les cultures, et l’on cite l’exemplaire qui figurait à Blenheim, dans la fameuse collection du duc DE MarBsoroucx. Elle a été désignée sous les noms de candida et alba; le premier a le droit de priorité. REICHENBACH a décrit une variété d’un blanc de neige, avec un peu de rose clair à la partie antérieure du labelle et un peu de jaune à la gorge, sous le nom de var. aurorea. Enfin M. le baron ScHRGDER a présenté à Londres, il y a quelques années, une variété à fleurs exceptionnellement grandes, qui a reçu le nom de gigantea. Nous citerons encore la sous-variété ou forme désignée dans l’horticulture sous le nom d’Andersoni, et qui a les fleurs plus nombreuses et plus Hebenent colorées que dans le type. Le Vanda teres n’est pas aussi répandu en Europe qu'il devrait l'être. Cela tient en partie à ce qu'il est difficile à introduire, ses longues tiges grêles se desséchant rapidement pendant le voyage. Cela tient aussi, il faut bien le dire, à ce que beaucoup d'amateurs ont peur de cette plante, qu’ils considèrent comme très difficile à cultiver et à faire fleurir. Il s’en faut de beaucoup, cependant, que cette difficulté soit insurmontable, et nous avons toujours obtenu de bons résultats dans la culture du VW. feres, à la condition seulement de le laisser reposer quand la végétation est arrêtée (ordinairement de novembre à mars), et de lui donner, le reste de l’année, beaucoup de lumière, une atmosphère fraîche et assez fréquemment renouvelée, et l’humidité nécessaire. La température de la serre indienne habituelle lui convient parfaitement. La floraison se produit en mai et juin sous nos climats, en. mars et avril dans le pays natal. Le V. feres forme souvent, quand il est placé dans des conditions favorables, des touffes très volumineuses. Le rédacteur du Botenical Magazine, en le décri- vant, parlait, d'après des témoins dignes de foi, de spécimens capables de faire la charge d’un éléphant. Même en Europe, on en obtient des sujets très remarquables. Cette magnifique espèce mérite de figurer au Livre d’or des plus belles Orchidées, et elle a son histoire, nous allions dire ses ancêtres. On raconte (Pour la Suite, voir p. 80.) Cl Les fete [TD æ G ORPAGET PE DCCEVEN LINDENIA are CRISPUM cinDiz. var. LA VEINE L. LIND. ODONTOGLOSSUM P. De Pannemacker et fils chrom. C. De Bruyne pinx. PL. DCCLVII ODONTOGLOSSUM CRISPUM oz. var. LA VEINE c. ro. ODONTOGLOSSUM. Vide Lindenia, I, p. 11. Odontoglossum crispum. Vide Lindenia, I, p. 101. NS) ous avons déjà publié les portraits d’un certain nombre de variétés à VE d'Odontoglossum crispum; nous n’en avons pas représenté de plus belle SN] que celle-ci. D’autres étaient plus originales, plus inattendues, plus anormales parfois; la variété que nous figurons ci-contre a la pure beauté classique. Elle est parfaite de forme et superbement maculée. Rien de plus élégant ou de plus noble que ces larges taches recouvrant la plus grande partie des segments, d'un brun vineux sur les sépales, plus brunes sur les pétales. La variété La Vane offre cette particularité rare, que le labelle est aussi fortement maculé que les autres segments; la grande tache triangulaire brun prune, qui se prolonge presque jusqu’au sommet, ne laisse sur tout le pourtour qu’une bordure blanche, et à la base un disque jaune bien tranché. Le nom donné à cette remarquable variété fait allusion au riche filon d’'Odontoglossum sur lequel ont mis la main, depuis quelques années, les Serres de Moortebeek; toutefois l’auteur de la comédie qui porte ce titre attribue le succès à la fatalité, à la chance pure; nous pensons que la persévérance et l'habileté y participent bien pour quelque chose. Se (Suite de la page 78.) que la première fleur de Vanda teres qui s’ouvrit en Angleterre, en 1833, dans les serres du duc DE NORTHUMBERLAND, fut offerte par la duchesse à la princesse VicroriA, sa pupille, qui devait monter, quelques années plus tard, sur le trône d'Angleterre ; plus récemment, en 1890, M. le baron F. pe RorascxiLp, recevant à Waddesdon Manor la visite de sa gracieuse Souveraine, lui offrait un magni- fique bouquet composé uniquement de fleurs de Vanda teres. Le V. feres a contribué à donner naissance au seul hybride artificiel de Vanda existant jusqu'à présent, le W. x Miss Yoaquim, que nos lecteurs connaissent. M. ALFRED BLEU L'éminent semeur français, dont la fidèle sympathie nous était précieuse, vient de mourir après de longues souffrances. Nous saluons son souvenir avec un respect et une affliction bien sincères. Le nom de M. BLEU restera gravé dans l’histoire de l’horticulture française par ses observations et ses obtentions, et dans le souvenir de tous ceux qui l’ont approché, par la dignité de son caractère, sa loyauté, sa grande courtoisie et la bonne grâce avec laquelle il acceuillait tous ceux qui lui étaient recommandés par ce sentiment commun : l’amour des plantes et de la nature. Il savait observer, et il le prouva, car, bien que peu préparé par son éducation et sa carrière première à s’occuper d’horticulture, il devint un cultivateur hors ligne; mais il ne faisait pas mystère de ce qu’il découvrait, et mettait toute son expérience à la disposition de tout le monde. Il était ardent dans Sa passion, dans ses convictions, dans sa foi, et lorsqu'il pensait avoir obtenu quelque belle plante, il défendait ses mérites avec chaleur; mais il prônait aussi celles des autres, lorsqu'elles en étaient dignes, et sa modestie était si réelle, qu’il a obtenu bien des nouveautés remarquables, parfois même fort curieuses, qu’il n’a jamais exposées, se contentant de les admirer chaque jour dans ses serres. Ses obtentions sont célèbres, et tout le monde, en horticulture, connaît ses merveilleux Caladium, ses Bertolonia et Sonerila, son Miltonia X Bleui, son Catileya X parthenia, ses nombreux Cypripedium hybrides, etc. Il fut, en France, le premier semeur d’Orchi- dées, et son nom, entouré du respect de tous, sera conservé par son œuvre. LINDENIA PL. DCCLIX l | Qrets HAUTE | CALANTHE X MYLESI wiLr. C. De Bruyne pinx. 6 | P. De Pannemaecker et fils chrom. PE ADCCETX CALANT HE x MYLESI wiz. CALANTHE DE M. MYLES CALANTHE. Vide Lindenia, II, p. 80. | Calanthe X Mylesi. Hybrida e C. vestita nivali et C. X Veïtchii verisimiliter orta. DA 'est une chose assez singulière, que les Calanthe hybrides du groupe ) si vestita ne soient pas plus répandus dans les cultures. Voilà des plantes 2215 qui exigent la serre chaude, il est vrai, mais qui possèdent toutes sortes de qualités : elles ont des fleurs superbes, par la forme et le coloris, et de plus, _très abondantes, se tenant bien, excellentes pour la fleur coupée en plein hiver; elles poussent très vigoureusement, sont très faciles à cultiver, se reproduisent par sectionnement ou par graines de la façon la plus commode; par le semis notamment, on peut obtenir de nouvelles plantes en fleurs au bout de deux ou trois ans, délai moyen; et ces plantes si précieuses ne se répandent à peu près pas sur le continent! En Angleterre, la série en est déjà longue. On peut dire qu’elle a pris naissance avec le C. X Veitchi, l'hybride si populaire, dont la Lindenia a déjà publié le portrait. Il a été aussi abondamment croisé avec l’un de ses propres parents, le C. vestita, espèce d’une beauté remarquable. Le C. vestita a deux formes très répandues, l’une désignée sous le nom de luteo-oculata, et qui a le disque du labelle jaune, et l’autre nommée 7ubro-oculaia, dans laquelle le jaune est remplacé par du rouge orangé ou rouge feu. Une autre variété, nommée vais, a les fleurs entièrement blanches; c’est celle qui a donné naissance au C. X Mylesi, par son croisement avec le C. X Vaichu; et 1l est remarquable que dans ce croisement le coloris rouge du second parent ait com- plètement disparu. L’hybride a les fleurs entièrement blanches, à part une légère macule jaune citron sur le disque du labelle. Les Calanthe Regnieri et Turneri, très répandus également dans l'horti- culture, ne peuvent être considérés que comme des variétés du C. veshita, espèce d’une très vaste dispersion géographique, et par conséquent très variable. Le C. Regnieri est particulièrement riche en coloris intenses. L'époque de floraison constitue aussi une différence qui mérite d'être notée : le C. veshita fleurit à partir de la fin de novembre environ, la variété T'urneri ensuite, enfin la variété Regnieri, de la seconde quinzaine de janvier jusque dans le courant de février. | On comprend, après ce que nous venons de dire, que les croisements réitérés ee 82 [1 LJ 2} entre les parents du C. X Veitchi, leurs diverses formes, et cet hybride même, aient pu produire un grand nombre d’hybrides distincts. Bien mieux, grâce à la rapide végétation de ces plantes, une sélection a pu être opérée entre ces semis reproduits à diverses générations, et quelques orchidophiles, particulièrement Sir Trevor LAWRENCE en Angleterre, ont pu obtenir des plantes de coloris tout À fait remarquables, qu’on ne connaît pas suflisamment de ce côté de la Manche. Voici une liste sommaire des principaux hybrides de ce groupe : Calanthe X albata (C. veratrifolia par C. X Veitchi alba syn. C. X Cooksont). C. x Alexanderi (C. X Veitchi par C. veshta rubro-oculata). C. X atrorubens (C. X Wm. Murray par C. X Oakwood Ruby). Hybride du AEdenne . X Aurora (C. v. Regmert par C. rosea). . X Barberiana (C. vestita nivalis par C. veshta). . x Baron Schrüder (C. vestita gigantea par C. v. Regmeri). . X bella (C. v. Turneri par C. X Vaichi). x Bryan (C. v. rubro-oculata par C. Williamsi). x Clive (C. X Vaitchi — ?) Darblayana (C. v. Regnieri par C. vestiia grandifora). exquisite (C. vestita par C. v. Turneri).. Florence (C. X bella par C. X Veich). gigas (C. Sanderiana par C. vestiia). Halli (C. vestita par C. X Vaichi). Harold (C. Vaichi — ?) lentiginosa (C. labrosa par C. Vaiich). X Oakwood Ruby (C. vestita vubro-oculata par C. X Alexanderi). Hybride PATTES y DO RC DC Um 3 ®œ degré. x Oweniana (C. X Veitchi par C. mivea). . X Phoebe, inverse du C. X Mylesr. . X porphyrea (C. labrosa par C. X veshia rubro-oculata). C. x Sandhurstiana, variété de C. X Veichu. C. x Sedeni (C. X Veitchi par C. veshita rubro-oculaia). C. x Sibyl (C. X Veilchi par C. veshita nivalis). C. x splendens (C. rosea par C. X Bryan). C. x Wm. Murray (C. vestita gigantea par C. Williams). Il convient d’ajouter à cette liste un certain nombre d’autres hybrides qui du 3 D CUS ont été exposés à diverses reprises par Sir Trevor Lawrence, M. Cookson et d'autres amateurs en Angleterre, mais dont les parents n'ont pas été indiqués. On voit en somme que les hybrides sont déjà nombreux, dans cette section seulement. Plusieurs d’entre eux sont tout à fait splendides, et ont des coloris d’une richesse qui dépasse de beaucoup le beau C. X Veich. On peut prédire à ces plantes, le jour où les spécialistes voudront bien s’en occuper davantage, un succès considérable. PL. DCCELX LINDENIA LU ET CYMBIDIUM TIGRINUM pPARrISH P. De Pannemaecker et fils chrom. C. De Bruyne pinx. Le" + PEMDECLEK CYMBIDIUM TIGRINUM PARISH CYMBIDIUM TIGRE CYMBIDIUM. Vide Lindenia, V, p. 63. Cymbidium tigrinum. Pseudobulbis 2.5-4 cm. longis, ovoideo inflatis; foliis 7.5-12.5 cm. longis, brevissime petiolatis, recurvis. Scapo suberecto, 15-18 cm. longo, 3-5 floro, bracteis paucis parvis ovato lanceolatis; pedicellis cum ovario 2.5-4 cm. longis; floribus 30-63 mm. latis, sepalis linearibus subacutis, petalis subsimilaribus, labello basi angustato, lobis lateralibus semi rotundatis erectis, lobo anteriore oblongo, apice rotundato apiculato. Anthera laevi; polliniis 3, glandula late triangula. Cymbidium tigrinum, ParisH MSS. sec. Bot. Mag., t. 5457. — Hook. Fr. FI. Brit. Ind., VI, pp. 9-10. 1 est surprenant que la belle Orchidée dont nous publions ici le portrait né soit pas plus connue et plus fréquemment cultivée en Europe. On 5] néglige trop, vraiment, beaucoup d'Orchidées asiatiques. Celle-ci méri- a. me d'attention; comme l’écrivait en 1887, dans le Gardeners Chronicle, M. le général BERKELEY : « C’est une plante de culture facile, et qui produit des fleurs très grandes en proportion de la grosseur de ses pseudo-bulbes. Beaucoup de Cymbidium ont un port encombrant, et ne conviennent qu'aux grandes collec- tions; le C. tgrinum est une plante qui peut être admise dans toutes les collec- tions, qui a un port compact, occupe très peu de place, et reste longtemps en fleurs. » j | Cette intéressante espèce fut découverte en 1863 par le Révérend Parisx dans les monts du Tenasserim à une altitude de 1800 mètres environ. Elle se rencontre aussi en Birmanie, sur la frontière du Siam, toujours parmi les roches, dans les crevasses desquelles plongent les racines. Ses pseudo-bulbes ovoides renflés ont de 3 à 4 centimètres de AA Les feuilles récurvées, à peine pétiolées, très coriaces, ont une longueur de 8 à 12 ou 13 centimètres. La hampe florale presque dressée, plus haute que le feuillage, se termine par un racème composé d’un petit nombre de fleurs, six environ. Celles-ci ont de 5 à 7 1/2 centimètres de diamètre. Elles présentent la particula- rité d'être dimorphes, dit le Rév. Parisa. Tandis que la plupart des fleurs du racème ont les segments Jaune verdâtre ou olivâtre, tachetés de rouge à la base, et le labelle blanc strié transversalement de brun pourpré, avec les lobes latéraux jaunes barrés de brun rougeâtre, les fleurs terminales sont généralement entière- ment rouges, et ont une structure imparfaite. « La colonne est anormale, épaissie et moins recourbée: l’anthère manque, ainsi que les masses polliniques, mais les bords sont repliés, à la partie supérieure, de façon à former une sorte de capuchon, sous lequel on observe un peu de substance jaune cireuse (pollen) à l’état amorphe. Il arrive aussi parfois que les fleurs du milieu de la hampe sont dans un état intermédiaire : elles n’ont pas d’anthère, mais elles ont des masses polliniques parfaites, quoique dépourvues de glande. » Il ne nous paraît pas douteux, d’après la description qu'on vient de lire, que les fleurs du C. #grinum sont sujettes à se féconder spontanément; de là résultent naturellement des modifications de coloris et de forme, une turgescence de la colonne, notamment, que l’on peut observer dans le Chysis aurea, par exemple, lorsque ses fleurs se sont fécondées. Sir J. D. Hooker ne fait pas mention du « dimorphisme » du Cymbidium tigrinum; c'est probablement parce qu'il a discerné l'origine de ces modifications. En somme, le C. éigrinum n'a pas un coloris très brillant, et ne peut rivaliser sans doute avec le C. churneum; mais il nous semble qu’on pourrait l'utiliser davantage, comme le dit l’éminent explorateur et amateur qu'est le général BERKELEY, et en tirer parti tout au moins pour essayer de créer, par la fécondation artificielle, une race nouvelle de Cymbidium à grandes fleurs d’un port moins encombrant que le C. Lowianum et quelques autres. LINDEN & CC «Les Serres de Moortebeek Bureau : n7, Rue Belliard BRÜUXELLES Orchidées de Choïx Grandes Variétés Spécrmens Fleurs coupées DOME TT LAIT Mir 9ve Çérie. — 6% Volume. — 11° et 12” Livraisons ou 16° Vol. de l'ouvrage. Parues le 1“ Avril 1902. LIN ROCRMONSANEMEERIRE DrS ORCHIDÉTS Déniée à La Ménome De d. LINDEN Fondée, dirigée éthpubliée par LUCIEN LINDEN Te © SOMMAIRE : PRIX DE L’ABONNEMENT 60 francs par an, payables par anticipation ——— 0 —D—0 — —— rue Belliard BRUXELLES Bureau ETS Pages Pages Cattleya X Clymene L. Lind. 85 | Oncidium varicosum Lindl. var. moortebeekiense Vanda Parishi Rchb. f. Ah Le en T NU LE AA RES 97 Renanthera matutina Lind]. . 89 | Dendrobium Phalaenopsis Fitzgerald var. Lin- Cattleya X memoria Bleui L. Lind. OI | deniae Hort. . 09 Cypripedium X Stepmaniae L. Lind. . 93 | Table des Matières. ALO Cattleya labiata Lindl. var. perfecta L. Lind. 95 | Variétés MIO (BELGIQUE) ON S'ABONNE ÉGALEMENT CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES. Gand, imprimerie Eug. Vanderhaeghen. a TEE LINDENIA > + :PL. DCCLXI ne ni 5e a ER ï RÉ CATTLEYA X CLYMENE £L. LIND. ñ C. De Bruyne pinx. | ?. De Pannemacker et fils chrom. LLO.S re] do 5 = O PL: DCCELXI GAS TEEVA SCEYMENE E2TIND: CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya X Clymene. Hybrida nova e C. Rege et C. gigante artificiosa fecundatione orta. Cattleya X Clymene L. LinD., Orch. Rev., 1QOI, p. 302. — Ÿard., 1902, p. 44, et infra. 2 ous avons toujours tenu en très haute estime le Caftleya Rex, ce bijou EL d’un coloris si exquis, si élégamment contrasté, et si différent de celui SN) des autres Cattleya connus avant lui. Aussi avons-nous placé de Sen espérances dans les produits qu'on pourrait en obtenir par l’hybri- dation artificielle. Ils ont commencé depuis peu de temps à paraître, et ont justifié ces espérances. Le nouvel hybride que nous figurons ici, et qui a fleuri pour la première fois à Bruxelles, au mois de novembre dernier, ne sera pas le moins remar- quable de ce groupe. Il a été obtenu en fécondant une belle variété de Catileya gigas avec le pollen du C. Rex. L'influence de la première espèce a, comme nous le pensions bien, contribué à donner au produit une belle ampleur, et dès cette première floraison, l’hybride a montré des dimensions remarquables : les pétales me- surent 8 centimètres de longueur sur plus de 3 de largeur. La forme des fleurs est à peu près intermédiaire. Les pétales et les sépales sont d’un blanc de lait légèrement nuancé de jaune chamois pâle, notamment le long de la nervure médiane des pétales. Une forme, la première qui a fleuri, avait aussi une légère teinte rosée qui n'apparaît pas chez d’autres. Les pétales sont un peu ondulés sur les bords. Le labelle est l'organe qui attire particulièrement l'attention et l'admiration. Le tube est jaune pâle nuancé de chamois, strié en dedans de rouge marron et de jaune foncé, le lobe antérieur, très élégamment ondulé, est d’un beau rouge cramoisi vif, avec une très fine bordure plus pâle. Les deux grands yeux blancs ou jaunes du Catileya gigas ont complètement disparu. L'ouverture de la gorge montre une panachure rouge-marron et jaune-brunâtre qui rappelle assez le C. Rex et produit un superbe effet. La plante qui a servi de modèle à notre artiste avait donné deux fleurs. Il n'est pas douteux que l’hybride en produira par la suite un plus grand nombre. Ainsi que nous le disions plus haut, il existe actuellement quelques hybrides du C. Rex; celui dont nous nous occupons ici doit être le quatrième, si nous \T1® Œ © ne nous : trompons pas. Les autres sont le Ce x Shakespeare, de M. Darre MAGNE (1901) avec le C. granulosa Buyssoniana HeCsx Halévy, de M. MaroN (1900) avec le C. Mendeli, et le x Kitty Lloyd, obtenu en Angleterre à la fin dérg00.avec ile © v4lubina. 1 | *vuid auÛuig 2 ‘9 “ULOU1YD SI 90 42/2DWIUUVA 2 ‘A “JT ‘AHO4 IHSIAVd VONVA VINHONTTI IIX"1909€4 ‘Id PL. DCCLXII VANDA PARIS RCHE Fr. VANDA DU RÉVÉREND C.S. PARISH VANDA. Vide Lindenia, I, p. 47. Vanda Parishi. Foliis elliptico oblongis, 15-22. cm. longis, 5 1/2-7 1/2 cm. latis, sessilibus vel basi vaginan- tibus, inaequaliter bilobis vel apice emarginatis. Pedunculo valido suberecto, foliis longiore, usque ad dimidium race- moso 7-I2-floro. Bracteis latis subulatis; floribus carnosis, 5 cm. latis; sepalis late ovato oblongis; dorso carinatis, petalis suborbicularibus latioribus; labello basi auriculato calcarato, calcare brevi gibboso; limbo subrhomboïdali, - lamella media proeminente, callo conico crasso. Columna brevissima crassa. Vanda Parishi RcuB. F., Xen. Orch., Il, p..138. Ip. in Gard. Chron., 1870, p. 890, — WiLL. Orch. Alb., I, t. 15. — Hook, Fr. FI. Brit. Ind., VI, p. 51. => cette belle espèce fut découverte en 1862 par le fameux explorateur PTS E 2 %:: EX | à qui elle est dédiée, le Révérend ParisH, dans le Tenasserim, à DE Moulmein. Elle fut décrite par ReicHENBACH en 1867. Elle est tou- jours restée très rare dans les cultures. C'est une plante d’allure trapue et vigoureuse. ParisH remarque dans ses notes que c'est, parmi les Vanda, celui qui pousse le mieux et le plus rapidement, et qu'il est très facile à cultiver. Ses feuilles sont larges, coriaces et cependant flasques, longues de 20 centi- mètres environ, obscurément bilobées au sommet. La tige est un peu aplatie. Les fleurs sont au nombre de six à huit sur la hampe dressée. Elles sont à peu près aussi grandes que celle du V. gigantea, auxquelles elles font penser par leur coloris tacheté et leur texture charnue. Les sépales latéraux sont largement ovales-oblongs, les pétales à peu près arrondis apiculés; tous ces segments sont d’une couleur orangée, avec des taches rondes rouge-brun, distri- buées d’une manière uniforme. Le labelle, dont la longueur n'est que la moitié de celle des sépales, a le lobe antérieur cunéiforme, presque triangulaire, d’une nuance lilas pourpré; les lobes latéraux sont arrondis; la base du labelle est blanche. Ainsi que le fait remarquer Sir J. D. Hooker, cette plante, avec ses tiges courtes et ses feuilles larges et plates, ressemble plutôt à un Stauropsis ou un Arachnanthe qu’à un Vanda proprement dit. Elle possède deux variétés très remarquables, la var. purpurea N. E. Br., qui a les pétales et les sépales mauve pourpré avec la base blanche, et la variété Marriottiana, dans laquelle les fleurs ne sont pas tachetées, mais fortement lavées de rouge magenta, rappelant le Phalaenopsis Luddemanmana. [10 es ADCES [| = TP E [B = 0] LES HYBRIDES DU CATTLEYA ACLANDIAE Les grandes qualités que possède le C. Aclandiae ont attiré sur lui, depuis long- temps, l'attention des semeurs, et sa descendance est déjà nombreuse. En voici la liste à peu près complète : D'abord, avec le genre Sophronitis : Sophrocattleya X George Hardy, issu du S. grandiflora. S. x Nydia, issu du Sa grandifiora et du C. X calummata, hybride lui-même du C. Aclandiae. Avec des Cattleya : Caitleya X Apollo, issu du C. Mossiae (1896). x Brabantiae, issu du C. Loddigesi (1864). calummata, issu du C. intermedia. Eurydice, issu du C. labiata. Fascelis, issu du C. baicolor. Feynand Denis, issu du C. gigas. Measuresi, supposé issu du C. Walkeriana. Niobe, issu du C. Mendeh. quinquecolor, issu du C. Forbesi. Saint-Benoit, issu du C. Schrüderue. Avec des Laelia ou Laeliocattleya : Laeliocatileya X Adolphus, issu du L. cinnabarina (1898). PE NDor- area oon) L. x Philbrichiana, avec le L. elegans. Se erec one e D RER M CEEX L. X yemula, avec le L. tenebrosa. PL. DCCLXIII LINDENIA P,. De Pannemaeker et fils chrom. RENANTHERA MATUTINA LINDL. C. De DBruyne prux. PÉRDCCE CET RENANTHERA MATUTINA LINDL. RENANTHERA DU MATIN RENANTHERA. Sepalis patentissimis liberis petaloideis, lateralibus postico paulo latioribus et saepe lon- gioribus, longe parallelis contiguisque, nonnunquam media parte coherentibus. Petalis sepalo dorsali similibus. Labello brevi, sessili, cum gynostemii basi articulato, in saccum vel calcar conicum producto; lobis lateralibus latis erectis, lobo medio parvo patulo plano vel plus minus incrassato carnoso. Gynostemio brevi crasso semi cylindrico exalato, in pedem non producto; clinandrio integro. Anthera terminali, operculari, convexa, 2-loculata; polliniis 2, cereis, ovoideis vel oblongis, extus fissis vel sulcatis, glandula orbiculari vel transverse dilatata. | Herbae epiphyticae, non pseudobulbosae, caulibus foliatis plus minus ramosis. Foliis distichis, patulis, carnosis vel rigidis, apice saepe oblique bilobis. Floribus magnis v. mediocribus, in paniculis longis laxe ramosis e cauli lateraliter orientibus. Renanthera Lour., FL. cochinch., p. 521. — LiNDL. Gen. and Sp. Orch., p. 217. — BENTH. et HOOK. Gen. Plan IE pre Renanthera matutina. Caulibus foliatis 5-7,3 em. altis. Foliis lineari-oblongis 10-12,5 cm. longis valde coriaceis canaliculatis, apice oblique emarginatis v. bilobis. Scapo gracili flexuoso ramoso multifloro. Floribus circa 5 cm. latis, sepalis petalisque similibus linearibus acutis, lateralibus sepalis parallelis, demum divergentibus. Labello multo breviore saccato subcylindrico compresso, lobulo anteriore parvo linguaeformi. Columna brevissima. Renanthera matutina LiNDL., Gen. and Sp. Orch., p. 218. — RcHB. Fr. Xen. Orch., I, p. 90, t. 35. — MiouEL F1. Ind. bat., II, p. 698. — LiND. Pescat., t. 12. — BLUME Tabell., XXIV. Aerides matutinum BL., Bijdr., p. 608. Nephranthera matutina HASSK. #4 oici un genre qui ne comptait pas, jusqu'à présent, de représentant : dans notre iconographie; le nombre de ceux-là devient bien restreint. | Le genre Renanthera, il est vrai, ne comprend guère que huit ou neuf espèces, dont plusieurs sont très peu répandues. Ces espèces habitent l'Inde, la Malaisie, les îles Philippines et l'Asie tropi- cale orientale. L'espèce qui servit à LoureIro à fonder le genre, en 1700, fut découverte par lui en Cochinchine; c’est le À. coccinea, la plus grande et la plus belle de toutes. Les plus connues après celle-là sont le R. Siorez, analogue mais plus petit, et le R. matutina. Le R. Imschootiana, beaucoup plus récent, le R. micrantha (figuré par erreur dans le Botamical Register de 1843, par Linpcev, sous le nom de wmatutina), le R. histrionica, le R. Hookeriana, le R. Sulingi et le R. Ferdoni sont moins répandus dans les cultures. Le R. Pafrho de MM. KinG et PRaiN est un synonyme du R. Imschootiana. Les Renanthera ont des analogies évidentes avec les Vanda et les Arach- nanthe (l’Arachnanthe Lowi, si réputé est encore fréquemment désigné sous les noms de Vanda Lowi et Renanthera Low:). Is se distinguent aisément des Vanda par ce fait qu'ils ont les fleurs très nombreuses disposées en panicule ramifiée, tandis que les grappes des Vanda ne se ramifient pas. En outre, ils 90 ont le labelle fort petit et articulé avec la base de la colonne. Quant aux Arachnanthe, ils ont le labelle dépourvu d’éperon ou de sac, Le Kenanthera matutina habite Java, où il fut découvert en 1824 par BLUME. Il disparut des cultures, fut retrouvé par THomas Log quarante ans plus tard, mais resta toujours très rare jusqu'à une époque récente, quoique sa cultüre ne présente d’ailleurs aucune difficulté particulière. Ses fleurs ne sont pas aussi grandes que celles du À. coccinea, et n'ont pas ces deux larges et brillants sépales latéraux qui attirent l'attention dans cette riche espèce; mais elles sont nombreuses, et remarquables par un gai ‘coloris rouge cramoisi lavé de jaune, passant à l’orangé lorsque les fleurs commencent à passer. La plante reste de petite taille, ce qui la rend beaucoup plus facile à loger dans les serres que le KR. coccinea et certains Arachnanthe; elle fleurit aussi plus régulièrement que sa brillante congénère, pousse vigou- reusement et peut être facilement multipliée. Sa floraison se produit généra- lement en plein été. | \ Nous ignorons à quelle particularité fait allusion le nom spécifique. © Û D LE —————— LINDENIA PL. DCCLXIV CATTLEYA X MEMORIA.BLEUT L. LIND. | | C. De Bruyne piux. | P. De Pannemaeker et fils chrom. PBEDECEXI CATTLEVYA x MEMORIA BLEUI 1. LIND. SOUVENIR DE M. ALFRED BLEU CATTLEYA. Vide Lindenia, I, p. 15. Cattleya X memoria Bleui. Hybrida nova e C. Aclandiae et C. granulosa artificiosa fecundatione orta. Cattleya X memoria Bleui L. LIND., infra. 1) oici un hybride qui a pris, on peut le dire, les qualités essentielles 1 WA des deux espèces dont il est issu. Ses parents sont le Caitleya Aclandine DA et le C. granulosa. Ses fleurs sont à peu près intermédiaires entre les deux parents, mais elles ont les dimensions du plus grand, avec Îles segments: d’une largeur superbe. Les pétales et les sépales sont mouchetés de la façon la plus riche et la plus élégante; le labelle également est du plus ‘beau type que l’on puisse trouver dans les Cattleya de cette section. Enfin la plante elle-même a l'avantage d’être d’une taille bien proportionnée, ni trop haute comme celle du C. granulosa, ni trop basse, comme on pourrait le reprocher au C. Aclandae. Il est vraisemblable que cet hybride produira des variétés sensiblement différentes entre elles, car ses deux parents se distinguent par une grande variabilité. En ce qui concerne le C. Aclandiae, l'on peut s’en faire une idée en consultant notre iconographie, dans laquelle nous avons publié plusieurs de ses formes, introduites par nous à Bruxelles. Quant au C. granulosa, on sait qu'il a donné des formes si distinctes que plusieurs auteurs inclinent à en faire des espèces propres, et que cette façon de voir est fréquemment appliquée dans l’horticulture. La plus ample et la plus superbe de ces formes est la variété Buyssoniana, dont nous avons publié le portrait il y a quelques années. La variété Schofieldiana, ou Cattleya Schofieldiana, possède aussi des caractères très particuliers; ses fleurs sont beaucoup plus petites que celles de la précédente, mais abondamment maculées, et d’un coloris plus vif. On cite encore fréquemment les variétés asperata et Russelliana. Enfin, nos abonnés ne peuvent avoir oublié la belle variété Souvenir de Raymond Storms; mais cette dernière est une plante unique. Le Cattleya Aclandiae a déjà été utilisé beaucoup par les semeurs. Il a produit beaucoup de belles choses; mais un fait curieux, c'est qu'en général il ne transmet pas son coloris à sa descendance, et son influence paraît peu marquée; ainsi le Cattleya X calummata, à la production duquel il a participé, a les segments blancs plus ou moins tachetés de rouge; de même le C. x Fernand a Dems, issu du C. gigas. Ici nous ne pouvons guère juger s'il en a été de même. Le coloris de fond des pétales et des sépales, à vrai dire, est beaucoup plutôt celui du C. granulosa; maïs ces organes sont beaucoup plus maculés que dans cette espèce. Ainsi que nous venons de le rappeler, le nom du C. Aclandiae évoque celui du C. X calummata, l’un des premiers hybrides artificiels connus dans le genre Cattleya, et le premier obtenu sur le continent. Aussi avons-nous voulu dédier cet hybride en souvenir à son obtenteur, l’'éminent semeur ALFRED BLEU, dont l’horticulture a eu récemment à déplorer la perte. ——————#} & S-—————— BASE NEnen LINDENIA C. De Bruyne pinx. ‘CYVPRIPEDIUM X STEPMANIAE 1. LIND. PL. DCCLXV De Pannemaeker et fils chrom. LV LEA © fn NN _@& fi PÉMDOCCEXN CYPRIPEDIUM x SIEPMANIAE L. LIND. CYPRIPEDIUM DE MADAME FL. STEPMAN CYPRIPEDIUM. Vide Lindenia, I, p. 17. Cypripedium x Stepmaniae. Hybridum novum inter C. X Leeanum et C. villosum artificiosa fecundatione creatum. Cypripedium X Stepmaniae L. LiND., infra. >= e superbe hybride dont nous publions ici le portrait peut être consi- !| déré comme un exemple des plus caractéristiques de la variabilité : j Le À merveilleuse dont font preuve les produits de fécondations artificielles, te qu: d’ailleurs se manifeste d’une façon toute particulière dans les groupes qui se rattachent au Cypripedium villosum, au C. insigne et au C. X Lecanum. Le croisement du C. X Leeanum au second degré avec ses parents a été tenté déjà bien des fois, et notamment avec le C. vwlosum. Il a donné les produits suivants, qui sont par conséquent « frères » de celui figuré ci-contre : Dreherianum, Leomdas, Leander, Lady Wimborne, Mrs. Uihlein, Saturn, Borchgvaeveanum, Drapsianum, Ridolfianum. Il va de soi que beaucoup de ces semis sont issus de variétés différentes. Si nous ajoutons à la liste les produits du C. X Leeanum avec le C. Boxalh, qui est bien en somme une variété du villosum, nous avons le C. X Gillianum et la vaste série des C. X Adrastus, C. X Euryades, C. X Hera, etc. Enfin la même capsule de graines qui a produit le C. X Séfepmaniae a donné bon nombres d’autres formes distinctes, notamment le C. X Hoogendychanum, \ présenté à Gand au mois de février dernier par leur obtenteur, M. STEPMAN. Parmi tant d’hybrides, présentant d’ailleurs entre eux des différences qui parfois sont énormes, et ne laisseraient pas supposer une parenté commune, celui que nous avons fait peindre nous paraît tout à fait hors ligne. Il a la forme la plus harmonieuse, les fleurs de grande dimension, le pavillon large et bien tenu, et du coloris le plus exquis. Rien n'égale la grâce de cet organe, blanc sur sa moitié supérieure, avec le centre jaune vif finement pointillé de rouge brun et la bande médiane rouge prune irrégulièrement dessinée, et les macules de la base. L’hybride a bien pris les hautes qualités d'élégance du C. X Leeanum, mais il les a perfectionnées encore. Ce beau semis a été obtenu par M. F. Srepman. 93 en LA CULTURE DES ORCHIDÉES DANS LE TERREAU La fameuse école du terreau de feuilles vient encore de faire parler d'elle. Car. c’est un fait, il existe une « école du terreau. » Comment a-t-elle pris naissance ? C’est une histoire qui mérite d’être racontée. Il y a quelques années, un horticulteur bruxellois, n'ayant pas de sphagnum sous la main ou voulant simplifier sa culture, se mit à empoter ses Orchidées dans le terreau qui lui servait pour ses Azalées. Les Orchidées y vécurent parfaitement. Le fait n'avait, en soi, rien d’extraordinaire. Il y a fort longtemps qu’on avait fait pousser des Orchidées dans du terreau; on n'avait pas encore songé au sphagnum, dans ce temps là. Comme nous l'avons dit souvent, les Orchidées, en somme, sont fort accommodantes, et la matière dans laquelle plongent leurs racines leur importe peu; il suffit de distribuer les arrosages en conséquence du plus ou moins de. porosité de cette matière. Et beaucoup de cultivateurs varient ainsi leurs matériaux: de rempotage selon les commodités locales, sans penser faire une découverte transcendante. Tel était le cas de celui dont nous parlons, lorsqu'un écrivain horticole, ayant vu ses Orchidées dans le terreau, signala ce procédé en France comme une innovation merveilleuse : l’heureuse nouvelle vola de bouche en bouche et bientôt on répéta partout que le terreau produisait des Orchidées phénoménales, qu'il n’y avait que lui... L'initiateur de ce progrès, un excellent horticulteur très modeste, fut un peu surpris lui-même d'apprendre qu'il avait tant de génie; mais, que voulez-vous ? 1l se laissa persuader volontiers. Il expliqua même avec quelle précision il dosait son compost : il fallait 20 °/, de feuilles de tel arbre, ro °/, de feuilles de tel autre, etc. Ce n'était pas 11 ©/, ni 9 1/2, mais exactement la proportion indiquée... Quelques années ont passé, et l’engouement a presque fait de même. Bien des cultivateurs ont renoncé, d’autres ont compris que le terreau n’est pas une panacée, qu’il n’y à pas de panacée, mais qu'on peut faire pousser les Orchidées dans du sphagnum mélangé de terreau, même à la rigueur dans du terreau seul, moyennant certaines précautions. Elles réussissent quand même, si le cultivateur est habile; elles ne sont pas plus luxuriantes, sauf peut-être quelques Oncidium. Mais l’horticulteur à qui l’on avait endossé la paternité de cette découverte adressait récemment au Gardeners Chronicle et à un journal d'Allemagne une lettre dans laquelle il la prônait longuement. En voici quelques extraits : « En 1808, un Congrès s'est tenu à Paris en vue de déterminer la cause de la dégé- nérescence des Orchidées cultivées sous verre, et il a été clairement démontré que la diminution des pseudobulbes devait être attribuée à une nutrition insuffisante; pour l’éviter, on a recommandé l’emploi des engrais... » L'opinion de tous les Orchidophiles est faite sur ce sujet. « ….Avant tout, la culture des Orchidées comme épiphytes sous verre doit être condamnée. Personne ne peut contester cela. » Et voilà une condamnation vite prononcée | « ...Une question qui semble embarrasser les personnes non au courant de ce procédé, c’est la façon d’arroser. Nous ne pouvons pas les renseigner sans entrer dans (Pour la Suite, voir p. 96.) LINDENIA C. De Bruyne pinx. - CATTLEYA LABIATA LINDL. AP UE se ge ri FACE T A] ESS VAL PERFECTA LL. LCIND: P. De Pannemaeker et fils chrom. srtss L10 @ CET LI] Fa PL. DCCLEXVI CATTLEYA LABIATA vwoz. var. PERFECTA 2. ra. CATTLEYA A GRAND LABELLE, VARIÉTÉ PARFAITE CATTLEYA. Vide Lindenia, 1, p. 15. Cattleya labiata. Vide Lindenia, II, p. 35, et VI, p. 50. Var. perfecta L. LIND., infra. andis que certaines personnes, promptes à se décourager ou, si l’on veut, à se satisfaire, assurent que l’on a découvert maintenant à peu près toutes les Orchidées remarquables, et que les explorations ne produiront plus désormais beaucoup de nouveautés saillantes, la nature continue à nous révéler ses merveilles indéfiniment renouvelées ; nul ne peut prétendre à lui dire : tu n'iras pas plus loin. Elle se surpasse elle-même sans cesse. La nouvelle variété de Cattleya labiata (Warocqueana), dont nous publions ici le portrait et qui a été introduite l’année dernière aux serres de Moortebeek, est l’une des plus magnifiques révélées jusqu'à présent par cette espèce, avec la variété amethystina, célèbre entre toutes, et la varièté Lindem, toutes deux bien connues de nos abonnés. Le coloris rouge des pétales et des sépales est d'une intensité merveilleuse, et le labelle, avec ses deux macules latérales claires. sa orge jaune brunâtre et son limbe pourpre sombre, n’est pas moins. É +) beau. La forme des fleurs est ample et majestueuse, et l’épithète perfecta ne nous a pas semblé excessive pour qualifier cette fleur idéale. Nul doute qu’elle ne produise, par croisement avec d’autres espèces ou hybrides, des fleurs d'une beauté exceptionnelle. Les semeurs entrent de plus en plus dans cette voie, de choisir pour leurs fécondations les plus beaux types de chaque espèce, et nous pensons que, si l'on ne peut jamais prévoir le résultat avec certitude en pareille matière, ni déterminer d'avance un produit à l'aide d’une équation mathématique, du moins on a les plus grandes chances, en agissant ainsi, d'obtenir des produits aussi beaux que possible. Les exemples abondent à l'appui de cette opinion, et en ce qui concerne spécialement le Cattleya labiata, nous avons vu paraître récemment un superbe hybride dans lequel le C. labiata amethystina avait joué le rôle d'un des parents, et avait certainement marqué l'influence de son coloris prestigieux. 96 (Suite de la page 94.) de longs détails; mais il nous suffira de dire que la quantité d’eau est réglée selon le genre de l’Orchidée, ses saisons de végétation et de pousse, ainsi que l’état de chaque plante. C’est un sujet important, et un cultivateur inexpérimenté peut faire beau- coup de mal... » En effet, et voilà qui contrebalance fortement l’économie sur le prix d'achat; s’il faut en croire le rapport de la commission qui, à la Société nationale d’'Hortinlture de France, a su étudier les résultats pratiques du procédé, la question des arrosages est fort périlleuse, à ce point, que l’horticulteur bruxellois en question, dans ses serres, ne s’en rapporterait à personne du soin d’arroser ses Orchidées. Il y a de quoi faire réfléchir les amateurs... M. LUCIEN LINDEN a écrit au Gardeners Chronicle, à propos de l’article dont nous venons de citer quelques passages, la lettre suivante « J'ai vu par les journaux, et notamment par des articles publiés dans L’Orchid Review et le Gardeners Chronicle, que la question des « Orchids grown in leaf-mould » est à l’ordre du jour en Angleterre. « L'avis de gens qui cultivent les Orchidées depuis longtemps et qui ont observé la culture de ces plantes dans divers milieux peut avoir, Je pense, une certaine valeur dans le débat. Mon opinion, qui est aussi celle de mon foreman, M. VAN CAUWENBERGHE, dont les vues en culture s’unifient avec les miennes — nous faisons depuis vingt-sept ans nos études sur les mêmes champs d’expérience — pourrait, pensons-nous, avoir son utilité et 1l est de notre devoir de la faire connaître. « Aux « Serres de Moortebeek, » dont les cultures d’Orchidées sont souvent citées comme exemple, nous ne sommes pas partisans de la nouvelle méthode. Pour une raison bien simple c’est que par nos propres essais et par ceux que nous avons vu faire ailleurs, nous n’avons pas encore trouvé une démonstration supérieure au résultat que nous obtenons avec l’ancien système. « Nous ne croyons pas que l’ingrédient, le soutien de la plante, ait la principale importance dans la cuiture des Orchidées. L’aération, le degré d'humidité à leur donner aux diverses époques de leur végétation, le repos et aussi la température appropriée sont les principaux facteurs de la réussite. Que les plantes soient cultivées sur bûches (pour les Cattleya), en tesson de pots, dans de la mousse verte, du sphagnum vivant, du leaf-mould, ou dans des racines de Polypodium, c’est très secondaire. « L’Orchidée n’a pas besoin d’engrais. Nous n’en donnons jamais. « Autrefois mon père cultivait toutes ses Orchidées au sphagnum aussi vivant que possible et ses plantes étaient aussi superbes que les nôtres d’aujourd’hui ! « Nous oserions presque dire que si l’ingrédient de rempotage devait avoir une grande importance dans la culture, c’est l'emploi de sphagnum vivant que nous recom- manderions avant tout autre. Quand une plante est malade, que ce soit un Odontoglossum, un Cypripedium ou un Cattleya, n'est-ce pas dans le sphagnum qu’elle reprendra vigueur ? N'est-ce pas le sphagnum vert qui lui rendra la vie ? La vie n’appelle-t-elle pas la vie ? « Dans ces derniers temps, pour compléter nos études, nous avons acheté, à droite et à gauche, chez des amateurs et des horticulteurs, des Cypripedium et d’autres Orchidées cultivées en leaf-mould. Les seules racines vivantes que nous avons trouvées étaient dans le sphagnum avec lequel ces plantes avaient été surfacées. Dans la terre elles étaient généralement pourries. Quel avantage celle-ci peut-elle donc leur procurer ? « Nous ne condamnons certainement pas le nouveau système de culture, mais le (Pour la Suite, voir page 98) (w] ŸY ©) “LÀ L' 3 LE txu1d eut 24 * “1HOAYD SU 12 19Y2DW2UUVAX 2 ‘dd 1d SAGE) se ONIT ‘T HSNAIHAAAALAOON ‘IA IANIT WASOOIAVA WAIGIONO IIAX1994 ‘Id VINHONTT BEMDOCE VIN ONCIDIUM VARICOSUM wwoz. var. MOORTEBEEKIENSE . vv. VARIÉTÉ DE MOORTEBEEK ONCIDIUM. Vide Lindenia, 1, p. 37. Oncidium varicosum. Vide Lindenia, pars Il, vol. I, p. 67; vol. VI, p. 67. Var. Rogersi RonB. Fr. Vide Lindenia, 1. ©. Var. Moortebeekiense L. LiND., Gard. Mag., 1902, I, p. 177 et infra. os abonnés n'ont pas oublié sans doute la superbe série d'Oncidium qui s'était révélée en 1899 parmi les importations reçues à l’éta- le plus vif succès à la Société Royale de Londres. Nous en avons décrit quelques-unes à cette époque et nous avons publié le portrait de l'O. varicosum Lindem. La nouvelle variété n’est pas moins remarquable, quoique à d’autres titres. Elle offre des caractères très distincts et peu communs. Ses fleurs, d’abord, sont très serrées sur la hampe, qui offre ainsi un aspect très compact; elles ont, en outre, un coloris remarquablement foncé, et la base du labelle porte une très grande macule rouge-brun, nettement tranchée et formant avec le reste de la fleur un contraste saisissant. Dans les bouquets et autres décorations florales, où cet Oncidium est très apprécié, une variété comme celle-ci ferait un superbe effet par la vigueur et l'opposition de ses tons. ———————— "© =— blissement de Moortebeek. Ces Oncidium Forbesi et vericosum obtinrent Q] [e 98 (Suite de la page 06) meilleur résultat qu’on obtiendra par la nouvelle méthode, c’est d'enlever aux novices l’épouvante qu'ils ont de la culture des Orchidées. Une plante qui peut être rempotée presque comme un Fuchsia ou un Geranium, n’a plus rien d’effrayant ! « Qu'on essaye donc, en Angleterre et ailleurs, la culture dans le leaf-mould, mais sans emballement. Les cultivateurs d’expérieñce, de raisonnement, comprendront pourquoi je dis qu’elle ne rendra service qu’à ceux qui ne savent pas cultiver. « Si une commission était envoyée en Belgique pour étudier le nouveau système, je l’engagerais fortement à visiter aussi nos « Serres de Moortebeek » et à faire une comparaison. » Max. GARNIER. , ' i À (4 LINDENIA TE di EU NNER EN Te) : LE AE arte - C. De Bruyne pinx. | RU AT ET ARTE | DENDROBIUM PHALAENOPSIS rrrzceraLD var. LINDENIAE HORT. | NUS EE PE DCCEXVI DENDROBIUM PHALAENOPSIS :ærrzémrazn var. LINDENIAE sorr. VARIÉTÉ DE MADAME LUCIEN LINDEN DENDROBIUM. Vide Lindenia, I, p. 13. Dendrobium Phalaenopsis. Vide Lindenia, VI, p. 83. (Var. Statterianum). Var. Lindeniae HORT., infra. a eu d'Orchidées sont devenues aussi promptement célèbres que le Den- drobium Phalaenopsis. Sa découverte est toute récente, puisqu'il fleurit ms] pour la première fois en 1880 chez M. le capitaine BROOMFIELD, à Balmain, dans le North Queensland; il fut décrit peu après dans le Gardeners Chronicle, puis dans l'ouvrage de FrrzGErazp sur les Orchidées d'Australie. Il est originaire de l’Australie septentrionale, de la Nouvelle-Guinée et des îles avoisinantes. Il fut introduit dans les cultures européennes, il y a une dizaine d'années, et obtint aussitôt un vif succès. | Ses fleurs, qui ont, comme le rappelle le nom spécifique, une vague ressemblance avec celles de certains Phalaenopsis, sont au nombre des plus grandes et des plus belles du genre. Ce sont les plus remarquables du groupe d'espèces, assez analogues entre elles, qui comprend les D. bigibbum, D. super- biens, D. Macfarlane, D. Golda, etc. Elles ont en général un coloris rouge ou rose violacé clair, veiné de rouge plus foncé, avec le labelle cramoisi pourpré; toutefois, elles ont produit dans les serres d'Europe plusieurs variétés distinctes, parmi lesquelles les variétés pâles, presque blanches, semblent dominer. Celle dont nous publions le portrait rentre plutôt dans cette catégorie, mais elle offre un attrait tout particulier par le vif contraste produit sur le fond blanc crémeux par la panachure rouge foncé du lobe antérieur du labelle et des extrémités des pétales. La gorge et le tube du labelle sont jaune soufre. Cette superbe et majestueuse variété a fleuri pour la première fois tout récemment, dans les « Serres de Moortebeek. » Il n'existe pas jusqu'à présent, à notre connaissance tout au moins, d'hybride artificiel du D. Phalaenopsis, mais il y en a un du D. bigsbbum avec le D. Lina- wianum, le D. X S:byl. C'est la preuve que les espèces de ce groupe ne sont pas rebelles à la fécondation croisée. Ajoutons que l’on a introduit 1l y a quelques années une Orchidée du même groupe, le D. Leeanum, que certains auteurs considèrent comme un hybride naturel entre le D. Phalaenopsis et le D. superbiens. } 99 CRE] 100 ;7 Maintenant, est-ce un hybride proprement dit ou une variété intermédiaire ? Il est permis d’hésiter, quand on considère les étroites analogies qui existent entre ces diverses formes. Dans une conférence faite dans le pays d’origine même, devant la Société d'Horticulture du Queensland, il y a deux ou trois ans, le conférencier, M. J. F. Bairev, classait le D. Phalaenopsis et D. superbiens comme des variétés du D. bigibbum. Nous serions portés à nous rallier à cette Opinion, tout en reconnaissant que les extrêmes des diverses séries sont assez différents entre eux. ——_—————# + S—— — [SO TABLE DES MATIÈRES DU SEIZIÈME VOLUME (SIXIÈME DE LA 2° SÉRIE) PLANCHES 759 749 761 721 725 764 60 733 726 735 734 760 Hoi 746 724 753 738 727 732 765 730 768 739 ‘729 742 723 754 750 752 707 Calanthe X Mylesi Will. DEL ENTIER QE Cattleya X calummata Bleu var. Grignani L. Bi Cattleya X Clymene L. Lind. Cattleya X Elisabethae L. Lind. Cattleya X Lansbergei L. Lind. Cattleya X memoria Bleui L. Lind. Cattleya labiata Ldi. var. perfecta L. Lind. ; Cattleya Mossiae Hook. var. Madame Ad does %. Lind. Chysis laevis Lindi. Coelogyne barbata Griff.. Cypripedium X Albertianum Hort. var. rotundiflorum one Cymbidium tigrinum Parish. : Cypripedium X bruxellense L. Lind. . é Cypripedium exul O’Br. var. aurantiacum L. Lind. Cypripedium X Drapsianum L. Lind. Cypripedium X Glonerianum L. Lind. Cypripedium insigne Wall. var Chantini Rafar. sub-var. Lindeni Grien. Cypripedium x Lansbergeae L. Lind. RE ME APE Cypripedium X Lathamianum Rechb. f. var. latissimum Hort. Cypripedium X Stepmaniae L. Lind. . Dendrobium Hookerianum Lindi. . DRE er. Dendrobium Phalaenopsis Fitzgerald var. Lindeniae Hort. . Eriopsis rutidobulbon Hook. Galeandra Batemani Rolfe Laelia Lindleyana Veitch , Laeliocattleya' X Alberti L. Lind. Laeliocattleya x Aleschiana L. Lind. Laeliocattleya X Pringiersi L. Lind. ; Lycaste Deppei Lindi. var. punctatissima Rchb. è Odontoglossum X Braeckmani Hort. à Odontoglossum crispum Ldl. var. auriferum L. Lind. Odontoglossum crispum Ldi. var. La Veine L. Lind. . Odontoglossum crispum Ldi. var. Quo Vadis Bin Oncidium stelligerum Rehb. f. var. Ernesti Will. Oncidium tigrinum LI. et Lex. var. splendidum Hook. f. Oncidium varicosum Ldl. var. Lindeni Hort.. Oncidium varicosum Ldi. var. moortebeekiense L. Lind. 736-37 Phalaenopsis amabilis BI. var. Rimestadiana L. Lind. 703 750 728 Renanthera matutina Lindl. Sarcochilus unguiculatus Lindi. : Schomburgkia Humboldti Rehb. f. IOI FO2Z PLANCHES | ; PAGES THON ODIANAMES CIN CLOISONS EE RME EE Re nn rAomdnchocenteumealboputpureunele indie SEP RCHD EEE RE 0 O2 EN AAA RATISN TROIS nee AT OR de DS ee AO Poe 0) 757 Vanda teres Lindl. var. candida Rchb. A RER rt EE CCE DE en toue tuer leGR | 77 TA ZYSopetaliumiBunt Bentheavar VallisNeltch 55 Hey coperltnies Clay RChD NIRCES ARE ET EN @ VERRE Bienfaits de l’hybridation. . . Re De ET on af ee CON RARES Cattleya Aclandiae (Ses ira D ER EE ce à de RIM Carte vas chlénamadiSes hype MERE Er OMR CR TR Tr Catde vaaveltunaemeeybridest more el en LOMME Sie Per SR RE CuliurerdesnOrChidéesEUlAnsMlERteR EAU Re EE RENE D ADO Cypripedium X NON V AT Paie een ete Sr Ml NO UNE Tee) Dstneuoudlhorticuleure de CR DRE EE ONE TE A ne RE Epidendrum hybride au 3"° degré . . PTE 25 PARC ES RENE EP ; Epidendrum X O’Brienianum (L’) et ses Does LE D EC En Sel OR HÉCONMARURERIÉMONRRITÉ SERRE CONTRE 16 Grande collection qui disparaît. . . . Re a A RTE à ES Hybrides du Cypripedium X Da A RE EE UE 2 LésréeniessdéeaMoontebeekeeL en RUE RP DATE TE RE SR TN ER ET Monte MA OBIEC RENE Ne Res RES Re ; LEO OdontoslossumARyDITeSAIÉES) EC EEE CURE NE TE SE TO PhalenopsiS Ah bles iIEES MCE ER EE RE ET CPR nr 21 Prxpdés Or cmdéts RP PR EEE Er er Tr ee TR ue Nantes) NP ENS eR AE AORS CUN SETTRE 2 EAN ES SET ZysopetalnebUrtE Saone EEE ER 64 LINDEN & C' «Les Serres de Moortebeek Bureau : 117, Rue Belliard BRUXELLES Orchidées de Choïx Grandes Variétés Spécimens Fleurs coupées ee? res NE + ranee NE)