Ж PL: d Le АҒ 2E Е Wa Ж 2 Ж ЕР уу) Ж Ж ЖУ / 2 SR 77 7 2” 2 7 17 7 UM. SS 77; y np IIE УУ, Ж Ж % 7 Z 1444 Lë d ; Ж % Ж Ж 2 7 Ж Ж 2 4 й Mo Ж 2 // dé z 7 SSS: 5 2 7 7 l RRR `> = Ж % x ` NS l % " УУ О // Ж % / / / УУ // 77 ` Ж; 77, /7 ж” Ж SS SL 77 ` NM ENIM M Ж / VÉ ZL L Éd APG ОЕУУУЮОУОУОЛУЛУУСУШУШУШУЕОЕО кк жесе Дея ЕЕ ЕО ET MÉMOIRE SUR L'ORGANISATION DES CIRRIPÈDE ET R 3 2 | м: j d Е EE | а a LA » We E. Ы = SUR LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX ARTICULÉS ; Дооес 2. Paxuches). LED) a) PAR G. 3. MARTIN-SAINT-ANGE, s DOCTEUR EN MÉDECINE, CHEVALIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR ; ETC: ND ор ЕЕ ЕЕ M 2 SN S 5 i et 22 X 8 uw d 4% Е м5 PE PARIS, J.-B. BAILLIERE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N? 13 Dis. A LONDRES, МЁМЕ MAISON, 219 ВЕСЕМТ. STREET. VAE AVE AAA ААА 1855 ЕЕК egingo Dee dors жее St а Жала валом”, UNE Encyclopédie des gens du monde , classe qui comprend également les savants, puisque, dans l'im- possibilité d’être universels, ceux-ci ne se distinguent des gens du monde proprement dits, que par leurs connaissances plus spéciales dans une ou plu- sieurs branches de la science. Ц а paru dans divers pays, notamment en France, en Allemagne et en Angleterre, un grand nombre d'Encyciopédies; mais de tous ces Recueils , quel qu'en soit le mérite , aucun ne nous semble se rapprocher autant du but indi- qué que l'ouvrage intitulé : Conpersations- Fexicon , publié à Leipzig. Cet ouvrage, dont il s'est déjà venda plus de 50,000 exemplaires , sans compter les traductions en différentes langues, est devenu dans toutes les parties de l'Alle- magne la bibliothéque usuelle des familles. | Cependant notre but n'est point de le reproduire dans notre langue. Com- posé sous l'influence d'un système de gouvernement dont une raison progressive n'avait point encore élargi les bases, il a été adapté aux besoins d'une nation digne sans doute de tous les bienfaits de la liberté par l'état de civilisation au- quel méme les classes moyennes y sont parvenues, mais qui n'ayant pas au méme degré que nous l'habitude de la vie publique, continue à chercher dans les Lautes conceptions de l'esprit, l'indépendance que ses institutions ne lui ont point encore assurée. | Tout en prenant pour type de notre travail le Conpersations-Lexicon , nous -avons dû songer à le perfectionner, à l'enrichir de tout ce que l'expérience ou le progrès des lumières nous a fourni de vérités ou de faits nouveaux , et à rem- plir les nombreuses lacunes que les Éditeurs allemands y ont laissées ; enfin, pour le naturaliser sur le sol de la France, il a fallu lui ôter ce caractère local facile à reconnaître dans le choix des articles et dans la manière dont les Sujets y sont traités. Envisager les besoins des gens du monde sans distinction de gue 4h fe sr ares généraliser l'usage d'un livre si éminemment utile. langue tache si étendue Ti, ША” Bus accomplir que dans une grande capitale, centre des arts et des sciences, et surtout du mouvement al, oà la réunion de tous les talents offre les moyens d'exécution les pius | abondants. Non contents de puiser aux meilleures sources, nous nous sommes assurés la coopérati®h d'hommes киз De parmi les diverses notabilités de la France et des pays étrangers (*). | À côté des sciences naturelles et exactes «de la géographie et de la statis- tique, de la littérature et des beaux-arts, de la Philosophie et des croyances re- Jigieuses, l'histoire et le droit publie occuperont une place notable dans cet ouvrage; il se distinguera, nous l'espérons, par un caractère d'indépendance (*) Nous ne chercherons point à captiver l'attention du publie en citant dans notre Pros- "pectus, sans autorisation, de grands noms propres à inspirer de la confiance; mais nous pouvons assurer que nous nous Sommes mis en rapport avec des savants et des littérateurs trés-distingués de tous les pays. Nous publions ci-après la liste de ceux qui ont bien voulu nous promettre leur concours, et dont déjà nos premiers volumes renfermeront des articles. Nous ferons connaitre plus tard les noms de plusieurs autres potabilités, tant de Е rance que des pays étrangers, que nous nous flattons d'intéresser aussi à notre entreprise. TY & em de e ye meus Qui, pour Cue етелу» des nôtres, те sont pas moins propres à contribuer au bonheur des peuples qu'ils régissent. Toujours zélés pour la propagation des lumiètes, sans jamais être hostiles en- vers les personnes, aous aurons égard aux temps et aux lieux; et nous nous bornerons aux fonctions de rapporteur, là où celles de juge nous seraien trop pénibles. .Cette réserve devient doublement nécessaire dans la partie bio- graphique , qui comprendra toutes les grandes réputations contemporaines. Chaque article sera signé du nom de son auteur. | Lorsque pour la parfaite intellisence d'un sujet traité dans l'ouvrage une gravure deviendra nécessaire, nous la joindrons au texte méme des articles. En entreprenant de publier une Encyclopédie ainsi dégagée de tout appareil scientifique sans toutefois être infidèle à la science, ^nous avons voulu offrir l'instruction sous des formes agréables et la rendre accessible à tous; nous avons voulu , non seulement attirer à elle les gens du monde à qui les affaires et les plaisirs laissent trop peu de temps pour des études suivies, mais encore servir les intéréts de la Jeunesse, dont tes progrès ne peuvent qu'être facilités par les notions générales sur chaque branche de science que leur offrira cet} ouvrage. i En même temps nous avons eu en vue les intérêts de ce sexe dont l'influence est si grande sur les générations nouvelles, et qu'un degré de connaissances plus élevé rendraitencore plus dignedesa bellevocation. Les lemmes, en puisant dans notre Encyclopédie une instruction facile à acquérir, y trouveront aussi les moyens de répondre aux questions multipliées que l'enfance leur adresse, et de lui donner sur chaque chose des idées exactes sans lesquelles il ne saurait y avoir de véritable éducation. = ü eng H Liste générale des Collaborateurs déjà inscrits. | MM. Aus fonte Ducasse ГУ. ANDERE, LI А хрлати = ARTAUD (Insp. d'Acad.). — Автлор (le Chey* ) = AUBERT DE Viry, — Ашрошн. — Barn. — Banprx (Général). — Be Agase Ann (de). = Benoit. — Bess ( Michel). = Berri (Armand ). — Bzavinzs (5. А.), — Веһлёртиѕ, à Stockholm. => boram». — Bové. — Bourey jeune. = Daun (madame la Comtesse de ) — Валар. = BRONGNIART pére et fils. -- BROUSSAIS père. — Canen. — CANDOLLE (de), à Genève. — Canga AnsvELLEs, А Madrid. — Caprriçur. = Carnemre (le Chev"), = Casréna. — Cavcnors-LewAmz, - CHAMPOLLION-F1GEAG, — Снамвовевт (de). — Cu nri. — CHASLES ( Ph. ). — Crav£r Ar, — CHOPPIN D'ÂRNOUVILLE (Е.). = Crarryron. — Coquerez ( Athanase}. — Courin. — Croy ni Aneres (В. de). Cuvren ( Fréd.) — Cuvier (Rod. ) — D ARMAING, — Davuov. — > DENAIx ( Colonel ). AS Рерртус.— DrscrozgAgx Desst e ( Matth. de), à Roville, — Dvzav (Р. A.) -Duwas ( Comte Matthieu , Général ). - Dvuzssin.— Durovrarw (le Baron ). T Паана Td; B. ҮЛ Bei ris (le Baron d' ), — Eremnorr. — Évacny (Félix d'). — ETIENNE, père et fils. — FaYor. = Petra (de). — Tins. — Been, — Forta D Ursan (16 Marquis de). — Francœur. — FRÉGIER. = (GALIBERT, — Сажин. — Lannen (le Comte de ). — Gavran DE Стдсвву (Henri). — Gence. — Grorrnor SAINT- Hizang. — Génanno (Baron de ). — Согвёву (de ), à Colmar. — Gorr, — GureNrAvT.— GuriLLEMIN.— Guri ү (évêque, aumônier de S. M. ). — Сото рк Montréon (Abbé). — Hase. — Havssanp.— Hrrronr.— Hvor. — Jan. —Javprnz (Аш. ). — Jomanp. — Jovrzrnor. — Joux (de). — илл pe FoNTENELLE. — June. — Кларкотн. — Косн ( Colonel). — — LABOUDERIE (Abbé). — LAFARGUE. = Laranp, — ГлмЕ.-- LAURILLARD. => Lenas. — Lrcurnc-Tmovrw, — сь (Victor). = Lzrzsvnr-Caveny. — LzcnAND (BF) = Le Ror ( Onésime ). — LETRONNE. => LEVASSEUR. = LrxcAnb (D5), à Londres, — Тоғув- EN m тут z © = E = LES CIRRIPEDES. D ай —— , ` ec de fl. ERES eeh Sue différents des à nôtres a eec AC аш ee а | sont pas moins propres à contribuer au bonheur des peuples qu'i gens du monde , classe qui comprend également les savants, puisane dane ln BACHELIER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE , Rue du Jardinet, no 12. ERUN NE LO кодына ы Б —— Mr жар ға ж МЕМОТВЕ SUR L'ORGANISATION № г DES CIRRIPEDES ET > dii: SUR LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX. ARTICULES ; | оАооес 2 Planches. i PAR G. J. MARTIN-SAINT-ANGE, DOCTEUR EN MÉDECINE , CHEVALIER DE LA LEGION-D HONNEUR , ETC. PARIS, J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N? 13 015. A LONDRES, MÈME MAISON, 219 RÉGENT STREET. ` АЛААЛЛААЛАЛЛААЛАЛЛ _ 4855 Cambridge University Mh permanent de M Ы i 4 à RAPPORT Sur le Mémoire ci-aprés, fait à l'Académie des Sciences, dans la séance du 14 juillet 1834, Par M. SERRES. DE L'ORGANISATION DES CIRRIPÈDES ET DE LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX ARTICULÉS. Les Cirripèdes forment un groupe d'animaux dont l'or- ganisation anomale explique l'embarras des zoologistes pour leur assigner un rang dans la méthode naturelle. Si, d'un côté , leurs membres articulés et cornés , si la position de leur système nerveux, une bouche garnie de máchoires et de lèvres , les rattachent aux crustacés, la coquille qui les re- couvre , le manteau qui les enveloppe, et l'incurvation de leur tête , les ramènent, de l'autre , vers les mollusques ; en troisième lieu, enfin, la nudité de certains d’entre eux, l'absence d'un véritable cœur dans l'appareil de la circula- tion , la division médiane de leur axe nerveux, et les ren- flements qui correspondent aux divisions de leur corps, permettent également de les rapprocher des Annélides. C'est aussi ce que vient de faire, après d'autres zoologistes, . M. le docteur Martin Saint-Ange dans le mémoire que nous avons été chargés d'examiner, M. Duméril et moi. | Avant d'apprécier les motifs sur lesquels l'auteur fonde ce rapprochement, nous devons faire connaitre à l'Aca- démie les études anatomiques qui lui servent de base, et qui forment la partie la plus étendue et la plus utile du travail que nous examinons ; nous présenterons en outre un apercu rapide des recherches dont l'organisation de ces ani- maux a été l'objet, afin de faire apprécier le mérite et la nouveauté de quelques-uns des faits contenus dans le mé- moire de M. le docteur Martin Saint-Ange. Ce n'est que de Poli, anatomiste de la fin du siècle der- nier, que datent les notions précises acquises sur l'organi- me “% айй ы алымы o ce 3) sation des Cirripédes; Everard Home, qui vint ensuite, ajouta pew de chose ans recherches du savant Napolitain ; il est méme surprenant qu'ayant consacré spécialement des figures à la description de l'estomac et des intestins, la disposition singulière de ces parties , que nous ferons bien- tôt connaitre , lui soit complètement échappée. Au mémoire d'Evérard Home succéda celui de M. Cuvier sur l'anatomie des Anatifes et des Ваапез; mémoire si те- marquable par la nouveauté des faits qu'il renferme, par la précision des détails et la clarté de leur exposition, qu'il a servi de point de départ à tous les zoologistes pour justifier les vues qu'ils ont émises au sujet de la classification des Cirripèdes. Mais ce travail n'a pour objet que l'organisation des animaux adultes; on prévoit néanmoins tout l'intérét que doit présenter l'embryologie des Cirripèdes , les méta- morphoses que doivent subir leurs organismes avant de s'ar- réter, comme ils le font , àun étatembryonnaire. Une partie de ces transformations curieuses nous est dévoilée par un mémoire de M. le docteur Thomson , publié en 1830. Le peu qu'il renferme sur ce sujet est déjà si intéressant , qu'on entrevoit les découvertes auxquelles eüt été conduit ce chi- rurgien habile , s'il eüt appliqué à cette recherche les mé- thodes sévères qu'exige l'étude de cette nouvelle branche de l'anatomie générale et comparée. Plusieurs de ces dé- couvertes sont mises en évidence par M. le professeur Bur- meister, dans un opuscule qui a paru long-temps après la présentation à l'Académie du mémoire que nous analysons. Aprés ces travaux on eüt pu croire épuisée l'anatomie des Cirripédes adultes; ce n'est donc pas sans intérét que nous avons trouvé dans le mémoire de M. Martin Saint- Ange des perfectionnements ajoutés à des descriptions déjà bien faites, des faits nouveaux échappés à de si savantes investigations , et qui ajoutent beaucoup à l'histoire natu- relle de ces animaux. | Comme l'anatomie des jeunes embryons, cellé des Cir- ripèdes présentant des difficultés qui quelquefois font pren- idit... d Ч NE | H ji | кый iij dre pour la vérité ce qui n'en a que lapparence, nous . avons desiré vérifier par nous-mémes ce que l'auteur avance, et qu'il a représenté par des dessins d'une exactitude par- faite. C'est done sur ce que nous avons vu et disséqué nous- mêmes que repose l'opinion que nous émettons , opinion que nous allons essayer de justifier par quelques citations. On sait que, d’après des vues particulières que partage encore son. disciple Delle Chiage, Poli avait omis le système ner- veux des Anatifes; on sait aussi que l'une des découvertes de M. Cuvier fut celle de ce système, qu'il représente par une chaine ganglionaire unique, placée sur l'axe abdo- minal, et étendue d'une extrémité à l'autre. Cette disposi- . tion , qui rapprochait les Cirripèdes des arachnides et des crustacés supérieurs, paraissait en désaccord avec l'imper- fection de développement des autres organismes. Or, M. Martin Saint- Ange a trouvé cette chaine ner- veuse complètement double, et cette dualité permanente du système nerveux, importante comme fait, le devient surtout si dans les théories récentes des formations orga- niques on la compare à la dualité primitive de Рахе пег- veux que l'un de nous a constatée chez les larves des in- sectes et sur diverses Annélides ; Hérold, sur l'embryon des arachnides ; M. Rahtké, sur celui de l'écrevisse ; et MM. Au- _douin et Milne-Edwards, sur divers crustacés adultes. La symétrie du système nerveux devient ainsi une règle géné- rale. commune aux vertébrés.et aux invertébrés. L'auteur а découvert en outre, chez les Cirripèdes, un petit appareil nerveux placé sur le flanc de la téte, lequel avait son tronc principal dans un tubercule qui occupe cette région. Au premier aperçu, nous avions pensé que ce tu- bercule était le débris de l'œil observé dans le jeune âge par M. Thomson, à l'époque où ces animaux sont encore libres , et ce petit appareil nerveux le reste de celui de la vision ; mais une dissection faite dans l'eau. et. avec le microscope n'a pas justifié cette opinion, А la vérité , notre recherche iv a été faite sur des animaux qui avaient séjourné long-temps dans l'alcool; il serait important de la renouveler sur des Cirripèdes à l'état frais et à divers âges, afin de constater si la perte des yeux est complète et absolue, ou bien si, comme l'a observé M. Milne-Edwards chez le cimothoé , ces organes se cachent dans l'épaisseur de la téte, ou ils finis- sent par s'atrophier et disparaitre. Après le système nerveux, une des questions les plus controversées de Pili das des Cirripédes est celle re- lative à leur appareil génital etau mode selon lequel s’opère la génération. Nous ne nous arréterons pas à l'idée de Home, qui fait germer les Anatifes de leur pédicule, à peu prés comme le feraient des bourgeons sur une tige. Cette hypo- thèse , qui réunit contre elle la disposition des parties , est —€ détruite par un fait récemment découvert par M. Thomson, celui de la liberté primitive des Cirripèdes. Si d'abord ces animaux sont libres, s'ils se meuvent dans tous les sens à l'aide de leurs pieds, qui leur servent de rames , on voit qu'une hypothèse qui les suppose adhérents et fixes à toutes les époques ne peut plus être l'objet d'une sérieuse réfutation. Il n'en est point de méme de l'opinion de M. Cuvier; elle mérite d'autant plus de fixer notre attention qu'elle consti- tuerait , si elle était fondée , une espèce nouvelle d'herma- phroditisme. Sur chaque côté du canal intestinal des Anatifes, se trouve une substance composée d'une infinité de granules; ces gra- nules, réunies en grappe, se rendent dans un pédicule creux ; ce pédicule débouche à son tour dans un canal plus large ployé en zigzag , lequel réuni à son congénère se prolonge dans le tube proboscidiforme. D'après M. Cuvier, ces gra- nules et leurs grappes sont les œufs et les ovaires , les pé- dicules des canaux déférents et le canal en zigzag une sorte de vésicule séminale. Dans cette hypothèse , les œufs se dé- tachent de leur grappe, cheminent le long des canaux dé- férents et de la vésicule séminale , en se fécondant dans leur “>. У marche ; ils sont déposés ensuite dans la cavité du manteau par le tube proboscidiforme , qui termine cet appareil. D'où il résulte, selon notre illustre anatomiste, que le même appareil organique produit et féconde les œufs, се qui se- rait, si cela était, la génération animale réduite à sa plus simple expression. Mais , selon M. Martin Saint-Ange, tout cet appareil ne constitue que l'organe mále; l'organe femelle ou l'ovaire se trouve renfermé dans la cavité du pédicule par lequel les Anatifes se fixent aux corps qui doivent les supporter. C’est, comme on le voit, le renouvellement de l'opinion de Poli et de M. de Lamarck , dont M. Cuvier ne tint pas compte , раг la raison que le pédicule d'implantation Jui parut com- plètement fermé du côté de l’animal. Pour donner à cette opinion le caractère positif qui ap- partient à l'anatomie, l'auteur devait donc trouver une voie qui mit en communication l’intérieur du pédicule avec la cavité du manteau où les œufs viennent se grouper en forme de plateau arrondi. Cette communication lui fut dévoilée, en effet, par la découverte d’un petit conduit, qui de la ra- cine du pédicule longe le fond de la gouttière de la pièce impaire dela coquille, et vient s'ouvrir dans l'intérieur du manteau vis-à-vis du point ой , comme nous venons de le dire, les œufs se trouvent rassemblés. L'existence de cet oviducte fut mise hors de doute de . trois manières : premièrement , les œufs étant sur le vivant d'un beau bleu d'azur, l'auteur les trouva engagés dans le conduit ovarien , se rendant du pédicule dans le man- teau; secondement, en insufflant de l'air par le pédicule , il souleva le manteau en forme de vessie; troisiémement, à la place de l'air il injecta du vernis coloré, et fit saillir ainsi l'oviducte , à peu prés comme dans nos injections fines nous rendons apparents et visibles des vaisseaux qui nous échapperaient par leur ténuité sans cette préparation. Ces expériences exigent des animaux frais : on conçoit que nous n'avons pu les répéter aussi exactement que l'au- DEE T yj teur; mais en disséquant plusieurs Anatifes, avec le micro- scope, nous avons trouvé des œufs décolorés dans divers points de l'oviducte; sur quelques-uns nous avons mani- festement soulevé le conduit ovarien par linsufflation de l'air; et sur deux ou trois préparations remises par l'auteur, nous avons pu le suivre tout injecté du pédicule dans le manteau. + ò ` L'opinion de M. Martin Saint- Ange nous parait done réunir en sa faveur tout le degré de certitude desirable en anatomie. TR À la vérité, on pourrait objecter que l'ovaire se. trouve bien isolé de l'appareil fécondateur ; mais sous ce rapport les Cirripèdes sont dans les mêmes conditions que les /o- phyropodes , chez lesquels les œufs sont renfermés dans une poche particulière placée au bord supérieur de la coquille. D'ailleurs, l'observation directe prouve que les œufs à ` l'état d'ovule dans le pédicule présentent dans le manteau les premiers linéaments de l'embryon, fait qui concorde avec les recherches modernes sur l’ovologie des vertébrés. L'auteur a représenté dans des figures ce développement comparatif de l'œuf , dont nous nous sommes assurés nous- mêmes par un grossissement d'environ cinquante diamètres. La détermination de l’ovaire et la découverte de Povi- ducte chez les Cirripèdes sont donc des faits nouveaux acquis à la science, lesquels, en sortant ces animaux de Гезрёсе d'exception où les avait placés M. Cuvier, les font rentrer dans la loi commune relativement à leur mode de géné- ration. D'un autre cóté , ils retombent dans. une condition ex- ceptionnelle par un fait d'un autre genre, dont nous con- naissons peu de semblables dans l'anatomie comparée ; c'est celui d'un second intestin emboité dans l'intestin or- dinaire. Ce second canal , que l'auteur a découvert, et qu'il nomme cocum, est flottant dans le canal alimentaire et légale presque en longueur. Il est fermé à son extrémité inférieure, tandis que par son extrémité supérieure , évasée vij et ouverte, il se trouve enchâssé par des dentelures dans les lacunes aréolaires de l'intérieur de l'estomac. C'est dans ce cœcum que sont déposés les aliments pour y subir le travail préparatoire à la nutrition; de telle sorte que selon nous, et d’après la disposition des parties, cette dernière ne peut se faire que par endosmose , ou que par une espèce de rumination qui viderait ce second canal dans le pre- mier. Nous ne connaissons dans l'organisation animale que le ver de terre, parmi les Annélides, qui ait ainsi un second. intestin emboité dans son tube alimentaire ; encore en dif- fère-t-il : car chez l'Annélide cet intestin surnuméraire est fermé à ses deux extrémités; c'est un cœéum double , dis- position qui l'a fait nommer zyphlosole раг M. Charles Morren, observateur d’une sagacité rare, qui, après Willis et MM. Home et Carus, s’est occupé spécialement de son étude. Indépendamment de ces faits , que nous avons cru devoir présenter avec quelques détails , il en est d'autres d'un in- térêt moindre pour lesquels nous renvoyons au mémoire de l'auteur. Nous nous réservons , pour terminer ce rapport, de dire un mot du rapprochement qu'il établit entre les Cirripèdes et les Annélides. D'accord en cela avec la plupart des zootomistes , M. Martin Saint-Ange reconnait que , par le plus grand nombre de leurs caractères, les Cirripèdes ap- partiennent à la classe des Crustacés. Piscutant ensuite la valeur des caractères par lesquels ils en diffèrent , il pense, avec l'un de nous (M. Duméril) et M. de Blainville, qu'ils doivent servir d'intermédiaire ou de passage d'une classe à une autre. Mais tandis que М. de Blainville les considère comme des mollusques crustacés, l'auteur les regarde , au con- traire, comme des crustacés annélides. L'auteur fonde cette détermination sur la dualité du système nerveux, sur la segmentation rudimentaire du corps ; et sur la présence de ganglions nerveux au centre de ces divisions linéaires. Nous ferons remarquer d’abord que les mêmes disposi- viij tions du système nerveux existent en partie chez le cimothoé, le cloporte , et en totalité chez le phylostome et le talitre , sans que MM. Audouin et Milne-Edwards , qui les ont fait connaître , aient songé à rapprocher des Annélides ces Crus- | tacés. | Nous ferons observer en second lieu que s'il ést bien vrai, comme le dit M. Martin Saint-Ange , que, sur le plus grand nombre de mollusques, le système nerveux est réuni en une ou plusieurs masses d’où irradient les nerfs, il en est d'au- tres chez lesquels le système nerveux central est double : tels sont l'hyale, l'aplysie, le bulla aperta , la tritonie, les doris , le clio boréal, etc. | Ce qui montre , comme l'un de nous ( M. Serres) en a fai la remarque , que le système nerveux des invertébrés ne saurait fournir des bases solides à la distribution métho- dique de ces animaux. : Le système nerveux mis à l'écart, les caractéres secon- daires des Cirripèdes le plus en rapport avec les bases de la classification naturelle sont la coquille et le manteau. Sous ce rapport, ils se rapprocheraient incontestablement des Mollusques, si ces parties étaient analogues à celles qui en- veloppent ces derniers animaux. Mais, selon M. le professeur Burmeister, ces parties sont tout-à-fait différentes ; elles ont plus de ressemblance avec l'enveloppe extérieure des Crus- tacés qu'avec celle des Mollusques : d’où il résulte en défi- nitive que la place que doivent occuper les Cirripédes est encore indéterminée. Quoi qu'il en soit de ces dernières observations , le mémoire de M. Martin Saint-Ange est d'un grand intérét. Il renferme , comme on a pu en juger par се. qui précède, une multitude de faits nouveaux présentés avec clarté , et rendus évidents par des dessins d'une grande per- fection. Nous pensons donc que ce travail mérite tous les | encouragements de l'Académie , et nous en proposons la pu- blication dans le plus prochain recueil des savants étrangers. e MÉMOIRE = L'ORGANISATION = DES CIRRIPEDES SUR LEURS RAPPORTS NATURELS AVEC LES ANIMAUX ARTICULÉS; PAR G. J. MARTIN-SAINT-ANGE, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion-d'Honneur. CHAPITRE PREMIER. ÉTAT PRÉSENT DE LA SCIENCE SUR LES CIRRIPÉDES. SI. Résumé historique. De tous les naturalistes, Bruguière paraît être le pre- mier qui ait donné le nom d'Anatife à un genre de mol- Jusque de la classe des Cirripèdes. Gesner, Belon, Lan- gius, Rondelet, désignent ces animaux Sous le nom vulgaire de Pouce-Pieds (Pollicipes). Aldrovande nomme I 2 SUR L'ORGANISATION l'espèce commune Concha anatifera; Argenville forme avec les Anatifes sa famille des Pouce-Pieds ; Klein, le genre unique de ses Polyconchæ, sous le nom À Concha anatifera. Gualtieri fait avec les Anatifes le second genre de ses Polythomæ conchoides, sous le nom de Tellina cancellifera, Telline porte-crabes. Linné réunit les Ana- Dies et les Balanes en un seul genre, celui du Lepas. Klein, Gualtieri , Lister d'Argenville et Bruguiére, ne par- tagent point cette opinion. Favart d'Herbegny considére les Anatifes d'une tout autre manière : il dit que ces ani- maux font le passage qui conduit aux Crustacés. Lamarck, qui а plus que personne étudié les rapports qui existent entre les Crustacés et les Anatifes, a adopté le nom de ces derniers, et trouvé que leur organisation avait une grande analogie avec celle des Balanes. Malgré son indécision sur le classement des Anatifes et des Balanes, il finit par ran- ger ces deux groupes parmi les Mollusques acéphales. Aprés l'anatomie incomplète qu’en donna Poli, M. Du- méril , dans sa Zoologie analytique, page r 70, établit dans l'or dre des Branchiopodes les genres Anatifier et Balanier, et les regarda comme formant le passage naturel des Mol- lusques aux Crustacés. En 1814, M. de Blainville adopta la classe des Cirripèdes, dans laquelle figure le genre Anatife de Bruguière, en la comprenant toutefois dans le type des Mollusques. Plus tard, dans un tableau de classification générale, il fit des Nématopodes et des Po- lyplaxiens, un entre-type, de manière que les Cir тіребев quil nomme -Nématopodes , ont été classés, avec raison, différemment qu'on ne l'avait fait avant 53 Еп 1815. Oken divisa les Anatifes de Bruguière et de Lamarck en plusieurs genres; il forma la famille des Lepaden, et у placa un genre de Crustacés , les Phronymes de Latreille. De cette maniére, les Branichiopodés; les Crustacés et les DES CIRRIPÉDES. "p Cirripèdes se trouvaient renfermés dans la même classe. Cuvier ne'crut pas devoir adopter la division d'Oken , établissant les trois genres Branta; Mitella et Pollicipes de la classe des Lepaden. Goldfuss adopte au contraire les trois genres établis par Oken. Schweiger n'admet que deux genres dans les Cirripèdes, et confond les quatre genres de Lamarck dans le genre Anatife de Bruguière. Enfin, le genre Branta d'Oken correspond au genre Otion de Leach , adopté par Lamarck et décrit par М. de Blainville, sous le nom d_Aurifera; le genre Mitella correspond au geure Pollicipes de Lamarck, formé des genres Scapellum et Pollicipes de Leach; et le genre Lepas d'Oken revient au genre Anatife de Lamarck, ap- pelé Pentalasmis par Leach. т=н | | D'aprés се court résumé , concernant la simple classifi- cation des Ánatifes, on voit combien les auteurs ont été partagés sur la détermination du rang que ces animaux doivent occuper. Sans le moindre doute on aurait évité toute la confusion qui en est résultée, si lon avait su établir par des comparaisons et des rapprochemens convenables, les rapports qui existent entre les organes des Anatifes et ceux des animaux voisins. => = ~ On devrait, à la vérité, s'étonner davantage de la len- teur avec laquelle on a marché dans l'étude et l'apprécia- tion des connaissances anatomiques sur les Anatifes. Les erreurs commises à cet égard sont nombreuses, et elles ne s'arrêtent pas méme devant les travaux admirables de Cuvier. Ce célèbre naturaliste, qui d'un coup d'œil pé- nétrait les secrets dela nature, s'est contenté cette fois (à l'égard des Anatifes) de relever simplement les erreurs commises par ses devanciers: il n'a pas eru devoir accorder plus de temps qu'il ne l'a fait, à la description minutieuse de leurs organes; et c'est là ce qu'il nous laisse à faire. | jen e 4 SUR L'ORGANISATION __ Comme la plupart des auteurs qui ont traité des Апа- tifes renvoient, pour tout ce qui concerne l'anatomie de ces animaux , aux savantes recherches de Cuvier, il nous a semblé convenable d'exposer brièvement les faits anato- miques qu'il établit, avant de faire connaître les résultats de notre travail. De cette manière, il sera plus facile de nous suivre dans les voies nouvelles où nous conduit la découverte de quelques faits encore inconnus. S II. Analyse des recherches faites par Cuvier. Aprés avoir décrit l'Anatife commun à l'extérieur, et ses muscles superficiels, ce célèbre auteur dit (page 9, Mémoire sur les Mollusques) : « Immédiatement sous les fibres de ces muscles se trouve une substance composée d'une infinité de petits grains, qui couvre les intestins, et s'étend jüsque dans la base des pieds. Je juge que ce sont les œufs. Un vaisseau blanc se ramifie dans tout cet ovaire, et recoit sans doute les œufs lorsqu'il en est temps, pour les conduire dans un sinus commun, d’où un canal étroit et simple les mène dans un autre canal beaucoup plus gros, ployé en zigzag, à parois épaisses, glanduleuses , blanches, que les auteurs précédens ont bien connu et qu'ils ont regardé comme le testicule. Je partage leur opi- nion, et je pense que les œufs se fécondent en le traver- sant. Cé canal perd sa texture glanduleuse à la hauteur de Vanus : il y devient un simple oviducte trés mince, qui pénètre dans le tube en forme de irompe, S'unit à son congénére en un canal trés mince qui en parcourt toute la longueur et se termine au petit orifice de l'extrémité de ce tube. C'est par là que sortent les œufs ; mais avant DES CIRRIPEDES. 5 de les répandre au dehors, l'animal les conserve assez long-temps en paquets, cachés entre son corps et son manteau , et y formant comme deux ou trois coussins de forme irrégulière. Lorsqu'on les trouve, l'animal est vide d'œufs et a ses testicules beaucoup moins gorgés, ce qui prouve que la ponte est faite et la saison de l'amour pas- sée, si toutefois on peut nommer amour cette féconda- tion solitaire. | | e ра Le canal intestinal qui marche entre les deux testicules se compose de l’æsophage, auquel aboutissent les deux glandes salivaires de l'estomac et de l'intestin proprement dit. L'estomac présente à l'extérieur. des parois toutes bosselées et qui se soutiennent par leur propre élasticité ; leur couleur est brune et elles sont enveloppées extérieu- rement d'une couche glanduleuse. А. la partie inférieure de ce viscére, tiennent deux appendices ou cœcum, qui n'en sont que les prolongemens et qui sont bosselés comme lui. А l'intérieur, tous ces organes sont creusés de cellules qui répondent aux bosselures du dehors, et dans le fond desquelles parait se verser la liqueur bilieuse sécrétée par le tissu -glanduleux qui enveloppe Ves- tomac. | L’intestin est simple, tout d'une venue, sans cœcum ni étranglement et sans valvules remarquables à l'intérieur. Il se termine, comme nous l'avons dit, à la base du tube en forme de trompe, aprés s'être un peu retréci pour former un petit rectum. Je n'ai trouvé dans l'intestin et l'estomac qu'un magmas , ой aucun débris ne m annon- сай la nature des alimens que choisit Г Апайје. Le système nerveux des Anatifes est tout-à-fait sem- blable à celui desanimaux articulés. Le cerveau est composé de quatre petits lobes , placés en travers sur l’œsophage, et donnant quatre principaux nerfs qui se rendent aux mus- ; > x 6 SUR L'ORGANISATION cles-et aux viscères. Les deux cordons latéraux qui for- ment, comme à l'ordinaire, un collier autour de l'ceso- phage, donnent chacun un nerf; puis ils se réunissent assez bien par le moyen de deux ganglions d’où partent les nerfs de la première paire de pieds. Les deux cordons marchent ensuite parallèlement le long du ventre, entre les bases des pieds, se renflent d'espace en espace en dou- bles ganglions, et donnent de chacun de ces ganglions les nerfs des parties environnantes. | J'aurais voulu constater et décrire aussi bien le système de la circulation, mais cela ne m'a pas été possible. On distingue encore assez les vaisseaux qui se rendent des branchies vers le dos de l'animal, où l'on aperçoit à tra- vers les: tégumens un tronc commun et longitudinal; mais je ne suis pas parvenu à l'isoler ni à voir un véritable cœur. L'organisation que je viens de décrire dans le Lepas anatifera, se reirouve sans différence sensible dans PAn- serifera, le S capellum, le кышда le Mitella, le Den- tata Bruguière, et dans l'espèce que ce dernier a représentée planches de Encyclopédie.. Le corps, proprement dit, des Balanes ressemble parfaitement à celui des Anatifes, ce sont les mémes pieds et en méme nombre, la méme bouche, le méme tube Sage etc. y mais soal de èn les bran- chies en diffèrent. › DES CIBRIPEDES. - CHAPITRE IL ` ORGANISATION DES CIRRIPEDES. 6 Fr. Observations faites sur des Anatifes vivans: Les Anatifes sont fixés sur des corps étrangers (т) et marins, par la base de leur pédicule tubuleux; tendineux, souple , mobile et contractile. Lorsque ces animaux sont plongés dans l'eau, on les voit sortir leurs pattes de la cavilé du МАСАНЫ ou elles sont renfermées; celles - ci exécutent des mouvemeus toujours dans le méme sens et comme pour attirer quelque chose vers leur centre. Cette mancetivre a pour résultat d'entrainer vers la bouche les cor puscules alimentaires qui se trouvent en suspension dans l'eau et que l'animal ne saurait aller chercher. 51 pendant le temps que les Anatifes sont ainsi occupés à se procurer de la nourriture, on vient à toucher leurs pieds ou cirres, aussitót ils cessent de les faire mouvoir et les retirent en dedans de la coquille, qui alors se ferme complétement. Cependant les Anatifes finissent par ne plus craindre l'approche des doigts. ou de tout autre corps, au bont de deux ou trois fois qu'on a répété l'expérience. _ L'écartement des valves s'exécute lentement et parait dé- i terminé par l'impulsion que leur communiquent les pieds, autant que par le relâchement du gros muscle destiné à rapprocher les valves l'une de l'autre. Ee чекте — = (1) Nous avons trouvé plusieurs Anatifes fixés sur le manteau et sur le pédicule de quelques gros Anatifes , mais il est plus fréquent de les trou- ver attachés aux bois des navires, aux rochers, aux fucus, et quelquefois ` aussi aux fonds sablonneux. 9 SUR L'ORGANISATION S'il est vrai de dire que les Anatifes ne changent раз de place (1), ils peuvent du moins diriger l'ouver- ture du manteau tantôt dans un sens, tantôt dans un autre , en faisant exécuter au pédicule des mouvemens de flexion, de retrait ou d'allongement, de maniére à pouvoir présenter la bouche du cóté du courant d'eau qui leur parait préférable. ! re Lorsque les Anatifes sont hors de l’eau, ils ne sortent plus de leur coquille ou du moins trés rarement. Ceux qui montrent à plusieurs reprises leurs pieds, sont préci- sément ceux qui meurent les premiers : les autres peu- vent vivre dix-huit ou vingt-quatre heures. On remarque souvent un retrait considérable du pédicule qui est quel- quefois si grand , que la coquille semble implantée immé- diatement sur le bois ou les pierres qui les supportent. Cependant le pédicule de l'Anatife a au moins un pouce de longueur, ce qui prouve combien cette partie de l'ani- mal est susceptible de se: contracter. L'action des muscles qui fait diminuer le calibre да cylindre est moins éner- gique, mais elle est aussi trés appréciable; de telle ma- niére que les Anatifes se irouvent. supportés par un pédicule mobile en tout sens, destiné, sans doute, à faciliter les déplacemens d'ensemble, et nécessaire aussi , comme nous le verrons, à l'accomplissement d'une autre fonction importante , celle de l'expulsion des ceufs. ES + 8 E ` < (1) Il est important de faire remarquer que nous voulons parler ici des Anatifes qui ont déjà subi les métamorphoses embryonnaires; car d'après les précieuses recherches publiées par M. Thomson en 1830, ces animaux seraient libres dans le premier áge et auraient des yeux. Mais l'organe de la vision disparait graduellement chez les Anatifes lorsqu'ils viennent à se fixer. C'est à partir de ce moment que ces étres perdent aussi l'une des conditions essen- tielles à l’animalité, la locomotion ; de telle sorte que, frappés d'abord par un véritable arrét de développement, ils sont de plus soumis à une transfor- mation de leur organisme qui les dégrade sensiblement. S DES GIRRIPÈDES. 9 Si l'on vient à couper le pédicule en travers, comme pour séparer l'animal du point oü il est fixé, on voit sortir une assez grande quantité de liquide; mais bientôt le | point où la section a été pratiquée se resserre, se ride et se plisse fortement, ce qui empéche l'eau de couler da- vantage. Nul doute que cette section n'est point une chose grave pour l'animal, et que ce pédicule puisse se coller de nouveau sur un corps quelconque. La section d'une ou de plusieurs pattes, ou cirres, n'empéche pas non plus l'animal de vivre; seulement on le voit alors se retirer quelque temps dans sa coquille ou manteau. Aprés la séparation d'une patte, il sort une gouttelette de liquide ` blanchátre qui s'accumule insensiblement.et sans saccade . aucune. m" | pee umm | Lorsque le pédicule est fendu longitudinalement, on voit dans sa cavité une substance granuleuse d'une couleur bleu de ciel foncé. Sur plusieurs centaines d'Anatifes que nous avons exáminées, tous offraient la méme particula- rité; chez tous aussi l'on retrouvait dans le manteau une substance granuleuse d'une couleur semblable à celle que nous venons d'indiquer; seulement la substance bleue est toujours disposée en flocons ou en masse dans le pédicule, tandis que dans le manteau elle affecte la forme laminée, aplatie, que l'on a comparée à des coussins , malgré le peu d'analogie. Ces deux lames peu épaisses, de couleur bleue, entourent le corps de l'Anatife, se croisent en arrière, et sont fixées dans le fond du manteau par un repli mem- braneux trés mince, formé par l'adossement de ses feuil- leis internes. Ce repli présente une petite gouttière, dans laquelle est recu le bord terminal formé par une réunion de corpuscules ovoides et bleus : on pourrait croire que ces granulations sont placées entre deux membranules | transparentes, faisant suite aux bords frangés de la petite 2 Comma Sisi 10 SUR L'ORGANISATION gouttiére, mais il n'en est pas ainsi : toutes ces grany tions peuvent être enlevées sans quil y ait la moindre déchirure du bord frangé et de la gouttiére qui semble les loger; quant à leur mode d'union, il parait dépendre de la matière muqueuse qui entoure chaque grain. Il est important de faire observer que la coloration de la substance granuleuse qui se rencontre dans le pédicule et dans la cavité du manteau, ne s'observe que sur les Anatifes frais, et qui n'ont pas été en contact avec l'alcool. Toutes celles qui ont été conservées dans l'esprit- de-vin, le rum, etc., offrent, il est vrai, les mêmes gra- nulations, mais la couleur est rosée, d’une nuance à peu prés analogue à celle d'un muscle décoloré. | Sr L'injection au. vernis, poussée dans le centre du pé- dicule, pénétre à travers la substance bleue jusque dans le corps de l'animal d'une part, et de l'autre, elle arrive dans la cavité du manteau par des conduits qui seront bientót indiqués. L'injection que l'on fait passer par une petite ouverture pratiquée sur l'un des cirres, pénètre dans toutes les parties du corps, soit qu'on ait dirigé Vinstrument du côté terminal des cirres, soit qu'il ait été placé dans le sens inverse. On remarque surtout que la matiére de l'injection a pénétré dans les deux canaux de chaque cirre, et dans un vaisseau dorsal irréguliére- ment renflé qui se trouve à la base de tous les pieds du cóté correspondant au dos de l'animal; elle passe aussi dans un espéce de sinus. situé au-devant du tube digestif. SIL Des tégumens des Znatifes. "Suivant les espèces, la première enveloppe est tantôt solide, tantót formée de plaques ou de coquilles, tantót L DES CIRRIPÉDES. II enfin elle est entiérement dépourvue de parties écailleuses. La fente qui existe entre les valves, et par oü sort en grande partie le corps de l'Anatife, se ferme lorsque Га- nimal rentre dans son manteau; les bords des valves se joignent alors trés exactement dans toute leur étendue, sans laisser apercevoir au dehors la moindre partie du corps de animal. st Le pédicule des Anatifes n'est jamais garni de plaques écailleuses; on y remarque toujours des -dupl des rides transversales indiquent sa nature contractile e les changemens de dimensions qu'il peut éprouver suivant certaines circonstances. Au-dessous de cette première en- veloppe générale, on trouve une seconde membrane peu adhérente à la première, mais d’une nature différente, suivant qu'on l'étudie dans la partie renflée ou dans le pé- dicule de l'Anatife. Dans le premier cas, la membrane qui tapisse l’intérieur des valves est translucide, mince et noirâtre ; elle se porte vers le pédicule d'une part, et s'é- tend de l'autre jusque sur les. bords libres des valves : là elle adhére fortement pour se replier ensuite sur elle- icatures ; } ractile et- D H H i 1 ї méme, comme le font les séreuses , et forme ce que l'on ` appelle la cavité du manteau, la membrane réfléchie étant !| le manteau proprement dit. le pédicule à enveloppe cornée, sont musculaires ; on y remarque des fibres longitudinales très prononcées , et des fibres transversales ou circulaires moins fortement dessi- nées : toutes ces fibres s'arrétent au point oü le pédicule commence à s'élargir pour former le renflement qui con- tient le corps de l'Anatife. On voit clairement que la paroi du second tube cylindrique du pédicule se continue avec celle qui constitue le manteau , et cependant la structure anatomique est différente, du moins en apparence; car en Dee Les parois du second tube cylindrique, renfermées dans. 12 SUR L'ORGANISATION examinant plus attentivement, on apercoit que les fibres musculaires sont comme sur ajoutées à cette seconde paroi du pédicule. Malgré [а continuité de ces enveloppes mem- braneuses, il n'existe point de communication entre la cavité du manteau et celle du second cylindre du pédi- cule. Ce fait important n'a pas été signalé par les anato- mistes qui ont admis une communication libre (1). Il y a plus, cest que la cavité du second: cylindre B pédicule n'a même point d'issue dans l'arriére-cavité du manteau, c’est-à-dire dans l'espace compris entre les deux feuillets réfléchis de la même membrane; car une cloison “excessivement mince, mais visible, existe au point où le pédicule se renfle, ce qui intercepte évidemment toute communication. D après cela, on doit conclure que ce qui se trouve logé dans le Білегі ne saurait passer dans une autre cavité. Cependant nous avons déjà remarqué que la substance bleue du pédicule se retrouvait dans le manteau; observons de plus en ce moment que la quantité de grains ovoides , renfermés dans le pédicule, est trés variable, sui- vant qu'il y a plus ou moins de substance analogue pem le manteau. Cette circonstance remarquable, qui fait voir qu'il existe réellement une voie de communication autre cependant que celle admise généralement, méritait un examen anatomique particulier . Les recherches auxquelles nous nous sommes livré à cet égard , paraissent nous avoir fourni une explication satisfaisante. En effet, nous avons trouvé qu'il existe, dans la seconde те qui tapisse la partie renflée de T Anatife, un canal fort long, qui va du -(1) Les belles préparations en cire que l'on voit dans les galeries d'ana- tomie comparée, au Jardin. des Plantes de Paris, montrent précisément les ceufs cheminant du pédicule vers le manteau, comme s'il existait une com- munication libre.entre ces deux cavités, ce. qui est anatomiquement inadmis- sible, d’après nos recherches. és Ch EDES 3 DES CIRRIPEDES. 1 pédicule à à l'extrémité des valves, et qui longe tout le bord postérieur de l'animal. C'est par ce canal que l'injection poussée dans le centre du pédicule est parvenue souvent jusque dans la cavité du manteau. Nous y avons plusieurs fois aussi apercu des grains bleus, surtout dans la partie la plus évasée qui correspond au sodi der C'est donc par cette espèce d'oviducte, et поп par une communication directe, que les granulations passent du pédicule dans la cavité du manteau : elles ne peuvent pas y arriver par un autre conduit , car nous savons qu'il n'y a pas de com- munication possible entre les deux cavités. | Les enveloppes que nous venons de décrire ne sont pas les seules destinées à recouvrir le corps de l'Anatife : il existe une troisième tunique. propre, qui est appliquée immédiatement sur le corps de l'animal, et qui se conti- nue méme avec la partie cornée des cirres. Cette troisième membrane (JJ, fig. 4, Pl. I^) isole entièrement le corps de l'Anatife, et ne laisse pour toute communication avec la cavité du pédicule , qu'un vaisseau longitudinal (5) destiné à nourrir ce dernier et les ceufs qu'il contient. Ainsi, le corps йе? Anatife est recouvert immédiatement par une en- veloppe propre, puis par une seconde;membrane qui forme la cavité du manteau en se repliant sur elle-même, et enfin ' par les coquilles ou une enveloppe cornée. Tome ces membranes s'insérent sur le bord de l'échancrure des valves et sur le muscle qui sert à rapprocher les bords libres de l'ouverture du manteau. : Ге _ corps de l'Anatife, retiré de sa cavité, présente sur les cótés plusieurs sillons qui роде au nombre des pieds : chaque segment ou anneau du corps soutient une paire de pattes (Pl. Ï et IT, fig. 5, 6, 17, 18, 19). Chaque pied est composé d’une partie gladia non ar- | ticulée, et garnie de soies, sur laquelle se trouvent deux ' 14 SUR L'ORGANISATION prolongemens cornés, de forme aplatie, articulés un grand nombre de fois , et se terminant en une pointe trés fine et garnie de soies à chaque articulation. Ces prolonge- mens, que l'on a appelés cirres, sont tantót plus longs, tantót plus courts que la partie cylindrique qui les. sup- porte, suivant les espéces d'Anatifes que l'on examine. Ainsi, l'espèce la plus commune (РІ. П, fig. 18, 19) a les cirres beaucoup plus longs que le corps cylindrique qui les supporte; l'inverse a pm chez lAnatife sans co- quille, nommé improprement Triton. Le nombre des branchies varie aussi suivant les espèces; l'Anatife com- mun en a quatre seulement; celui à oreilles (Lepas aurita Gm) en a seize; Fried enveloppe cornée jaune, ou le Triton, en а pane , dont quatre à la base de chaque pied-máchoire, etc. , etc. | 6 Ш. Description des muscles. E ge ge lAnatife est recouvert par un muscle peau- cier qui l'enveloppe entièrement : les fibres de ce muscle , en se portant vers les pieds, se divisent en autant de uel ceaux qu'il y a de membres articulés (РІ. IL, fig. 17); les petits tendons qui en résultent se croisent au -devant de la ligne médiane, de maniére que les tendons provenant du cóté gauche de corps, font mouvoir les ART droites et vice versá. | Le muscle peaucier envoie en outre dei prolongemens de fibres qui s'attachent sur le pourtour des muscles transverses des valves, lesquelles servent à porter le corps de l'Anatife hors de la cavité du manteau. Au-dessous de ces muscles larges, on en trouve deux très petits (JJ), DES CIRRIPÈDES. 15 | longs et étroits, placés de chaque côté de la ligne médiane, | et servant à relever la lèvre supérieure et les mandibules. " Immédiatement au-dessous de ces petits muscles, se trou- vent les deux ganglions nerveux qui entourent l'esophage - et qui constituent ce que Гоп a nommé le cerveau. Vien- nent aprés cela six autres muscles , trois de chaque cóté, \ destinés à faire mouvoir les trois paires de mâchoires, Ces muscles prennent leur point fixe sur un tendon à extré- mités charnues qui traverse de patt en part le renflement supérieur de l'Anatife, dans un point libre situé entre la bouche et l'estomac. Enfin, le gros muscle (S) qui sert à rapprocher les deux valves, est aussi le point où convergent la plupart des fibres musculaires de l'Anatife. 6 IV. Organes de la digestion. Bouche.— Cette partie est dirigée en bas si l’on admet la position constamment renversée de l'Anatife. Elle est au contraire dirigée en haut, et placée au-dessus de l'esto- mac, si l'on fait attention que le pédicule peut rendre cette position possible en se contractant fortement d'un seul cóté, ou bien en supposant que l'Anatife soit implanté sur un morceau de bois flottant. Dans tous les cas, la courbure ` que présente le corps des Anatifes pédiculés fait que l'extrémité buccale se rapproche beaucoup de l'orifice anale (Pl. П, fig. roi ` TINTS F Lorsque la bouche est isolée des parties environnantes , elle présente un renflement considérable que l'on pourrait regarder comme étant la tête; cependant on n'y distingue qu'une lèvre supérieure, des mandibules, trois paires de má- choires et une petite langue (Pl. Iet IL, fig. 9 , fig. 3 et D^). | d > ee n UM x 16 SUR L'ORGANISATION Toutes ces piéces ont de l'analogie avec celles qui compo- sent la bouche des Crustacés en général, et plus particu- lièrement avec celles des Phyllosomes (РІ. IL, fig. D”). La bouche des Anatifes est soutenue par un ня étroit, cylindrique, long d'environ une ligne, et entouré End muscle constricteur à fibres trés apparentes, qui repré- sente parfaitement un œsophage.. Dans sa cavité, il est garni d'une membrane cornée, analogue à celle qui cons- titue les mandibules : éette membrane se continue d'une part avec la lèvre supérieure, de lautre, elle se ter- ` mine dans l'estomac en s'évasant comme une cloche (Pl. IL, fig. D). Cette singulière disposition de la mem- brane interne de l'œsophage rend compte de la forme toujours bombée que présente l'estomac, puisque ses pa- rois se trouvent appliquées sur l'évasement corné du tuyau cesophagien qui sert à boucher les sinus de l'estomac. Immédiatement après œsophage vient un renflement considérable, d'une forme un peu conique, hérissé d'é- minences comparables aux globules pulmonaires des gre- nouilles. La coloration de l'estomac, à l'extérieur, res- semble beaucoup à celle du foie; elle est due en effet à une couche de substance glanduleuse que l'on a comparée à la substance grise de ce dernier organe. En admettant cette | analogie, il faut aussi admettre que la sécrétion biliaire west point conduite dans le canal digestif par un appareil . particulier; on ne retrouve ici aucun vaisseau, aucun ves- tige de canal hépatique, de telle sorte que si la sécrétion de la bile peut s'effectuer dans la substance grise qui en- toure l'estomac, ce n'est que par transsudation ou par une infinité de petits conduits imperceptibles. Outre la partie renílée que nous venons de décrire, il existe encore une espéce d'appendice stomacal, un véritable prolongement геп 6 et bilobé, communiquant avec la première cavité _ de l'estomac par un pédicule étroit et fort court (Pl. IL, DES CIRRIPÉDES. 17 fig. т, d"). La structure, la forme générale , la. ковы et la disposition чёб үк бе de la surface extérieure de cette partie, sont tout-à-fait semblables à celles de Pesto- mac, et doivent étre regardées comme faisant partie du méme organe. La cavité de l'estomac et de son appendice est parsemée d'une multitude de petits enfoncemens ou poches, qui correspondent aux saillies mamelonnées de la surface externe. On ne distingue aucune espèce de tunique interne ou de membrane muqueuse, si ce n'est un féuillet excessivement mince que l'on peut détacher par la macé- ration; encore n'est-ce que partiellement Le? l'on obtient ce Beet, | | ` Li intestin qui fait suite à l'estomac est trés évasé à son | origine : il se rétrécit bientôt en forme de cône, se con- tourne de manière à décrire un A italique, et avant de se terminer par Tanus, il se dilate pour former un petit rectum. Toute la cavité de l'intestin présente des parois lisses, sans aucune espèce- de valvules ni de replis : seule- ment Ja membrane interne est plus distincte que dans l'estomac. Mais се qu'il y а de remarquable dans cet in- testin , c'est la présence d'un second: tube en forme de cor- nue, évasé par le haut, rétréci et terminé en cul-de-sac par: le bas. Ce second tube ne paraît pas avoir des con- nexions immédiates avec les autres parties, il est libre de toutes espéces d'adhérence et comme flottant dans une autre cavité. Son extrémité supérieure, qui correspond а l'estomac , présente la méme disposition que le bord frangé du ра ов de Ја іготре de Fallope chez les veriébrés: chaque prolongement est terminé par un renflement plus ou moins volumineux, et va se loger dans l'une des petites cavités Stomacales. C' eet parce seul moyen que cette: cor- nue membraneuse, à parois minces et transparentes, se MEUS S у uM "mo аба анын. ати “ы se art rr ls a > ds Va ча т opu E e erch "ane uie Set DS ah А қ EÉ e M e A ridi a Ал ‹ g ZE, тоге” С PAN UR EN Ы P DP: d пр. AE ER 3 ИУ 5 « Aa Я EE, rafe age e AER æ aw қ м à < z E Р Е 18 SUR L'ORGANISATION soutient dans la cavité intestinale, quoique toujours rem- plie de matiéres alimentaires qui là rendent plus lourde (PI. II, dig 2 et 3). бах de la circulation du sang. Depuis БЕ , anatomiste ААВ on a me que les Anatifes ont un cœur et des vaisseaux; cependant, malgré la plus grande attention et le plus vif dës que nous avions de découvrir l'organe. central de la circulation, il nous a été impossible de retrouver un véritable cœur. Toutefois | il existe sur le dos de l'animal une espèce de vaisseau dor- sal, renflé irrégulièrement en plusieurs points, et abou- tissant aux conduits vasculaires qui existent dans chaque pied. Ces conduits ne sont pas de véritables vaisseaux à pa- || rois distinctes: ils sont creusés dans la substance méme des ` organes, et peuvent étre comparés aux trachées des insectes. | Les branchies semblent aussi traversées par des ramifica- | tions vasculaires, mais elles n'ont aucune espèce de tu- ' nique propre, et rentrent dans les conditions des doubles ` conduits existant dans les pieds. Enfin , le canal antérieur du. pédicule est le seul que l'on. puisse: паев vaisseau , А cause de sa forme cylindrique et de son isolement. Cuvier, qui le regardait, avec raison, comme le vaisseau nourricier du pédicule, l'a décrit et figuré avec soin dans son Mémoire sur les Mollusques Cirripèdes. 6 ҮІ. Du système nerveux. L'illastre s auteur du Règne animal a comparé la dispo- sition des ganglions nerveux des Anatifes à l'appareil sen- DES CIRRIPÈDES. 19 sitif des Articulés. En effet, une série de renflemens nom- més ganglions, est située par paires sur la partie antérieure du canal digestif et immédiatement sous l'épiderme. Leur nombre, leur forme et leurs rapports méritent d'étre in- diqués avec soin , à cause de plusieurs inexactitudes qui se rencontrent. dans les planches qu'on en a données. Les deux premiers ganglions, que l'on a nommés cervi- caux ae réunissent sur l'œsophage par un petit cordon nerveux très court (Pl. IL, fig. 8). De ces ganglions et de la partie nerveuse qui les réunit partent trois branches, une de chaque ganglion, et la troisiéme trés mince du corps nerveux médian. Ces nerfs se distribuent à tous les muscles de l'Anatife; de l'autre côté, les ganglions représentant le cerveau donnent. deux. grosses branches qui, ев se portant vers la ligne médiane, entourent et circonscrivent le canal alimentaire. Dans ce trajet d'en- viron deux lignes et demie, ces nerfs fournissent un petit filet pour chaque glande salivaire, et un ramuscule qui va à l’œsophage. Un peu plus bas, ils donnent une branche anastomotique, allant toujours de chaque côté à un gan- glion non encore indiqué, et qui est situé plus profondé- ment sur les côtés de l'estomac et au-dessous des vésicules salivaires. D’après leur position, on pourrait nommer ces ganglions, cervicaux. lis envoient une branche assez forte | qui se dirige vers les pattes, se rapproche de là ligne mé · diane et se réunit avec les branches provenant du.cer- veau , en formant un ganglion de chaque cóté. De cette seconde paire de ganglions partent plusieurs branches, les unes internes, allant à l'estomac, les autres externes, au nombre de deux; allant aux pieds-máchoires. П faut ici | remarquer que de tous les pieds des Anatifes, la première | paire, qui représente à elle seule les six pieds-máchoires des | Crustacés décapodes, а au moins deux branches nerveuses | 3-. B % re AN — 7 мге b" p isis ы «ы»... арн Б м, №, D * SUR L'ORGANISATION pour um pied, tandis que tous les autres pieds n'ont qu'un rameau nérveux qui se subdivise en deux filets, un pour chaque cirre. Environ une ligne et:demie au-dessous de la seconde paire deiganglions, se trouve la troisième paire, dont ‘les renflemens nerveux, trés rapprochés les ung des autres ,: sont presque confondus , et donnent une branche assez forte aüx pieds qui leur. correspondent. La quatriéme et la cinquiéme paire de ganglions se forment à des dis- tances plus rapprochées, De tous ces ganglions naissent, outre les branches destinées aux pieds, des petits ramus- cules qui se distribuent aux organes de la digestion et à ceux de la. génération. Enfin, la sixième paire de ganglions se confond presque avec la précédente. Les deux renfle- mens qui la constituent sont entiérement réunis, et don- nent naissance à quatre grosses branches destinées aux deux dernières paires de pieds; ce qui n'avait pas encore été indiqué. On a aussi figuré et dit que le prolongement proboscidiforme qui exisie entre les derniers pieds ne re- coit qu'un filét nerveux, tandis qu'il y a deux branches nerveusés qui s'y distribuent et qui se détachent du mi- ` lieu des deux branches destinées à la. derniére paire de pieds. Ce fait peut. étre de quelque valeur et devient ici important à noter sous le rapport de la disposition symé- trique:du systéme ganglionnaire.et de sa dualité complète. EX в $ VIL ^ Appareil de la génération. Nous avons déjà dit qu'une substance granuleuse,. de couleur. bleu de ciel , se trouve dans le pédicule des Ana- ез ; que ‘cette même substance se voit aussi dans le manteau. Ur, tous ces grains, vus au microscope, offrent о - - ùne forme régulière ovoide, d’un volume plus ou moins grand, suivant l'époque de leur développement. Ceux | contenus dans le pédicule sont toujours plus petits que " ceux renfermés dans le manteau (1). Cette différence est surtout remarquable lorsqu'on examine le tissu lamineüx d'un pédicule; en apparence vide: les ovules sont alors très petits et enveloppés dans quelques replis membra- neux. trés minces et de forme variable (Pl. І, fig. тт). ll nie a done aucun doute que ce soient là les œufs des, Anatifes , et que le pédicule soit la partie de l'animal cor- | respondante-à la queue de certains crustacés. Quant à l'appareil générateur mâle de ces animaux hermaphro- dites, l'étendue considérable qu'il occupe, et sa structure remarquable, sont tellement extraordinaires , qu il a in- duit enverreur tous les anatomistes qui ont cru y recon- naître les œufs. Les testicules des Anatifes sont placés de chaque cóté du canal digestif, depuis l'estomac jusqu'à l'anus, et depuis le dos jusqu'à la base des pieds. Toutes les granulations blanches qui les composent , sont soute- nues par un pédicule, et réunies en groupes par des ra- mifications allant toutes aboutir à un tronc commun trés apparent. Pour bien étudier.cet appareil glanduleux, il faut couper l'animal en deux parties égales , et sur la ligne médiane; on relève ensuite la moitié de chaque paroi ір- testinalé ;'et l'on voit alors une préparation des plus ache- vées (Pl. П, fig: 4 et 5). Un gros tube serpentin, dont (1) Lamarck dit au contraire, page 381 de son Histoire naturelle des ani- maux sans vertèbres : « Les Anatifes reçoivent dans leur tube les œufs qui se » séparent de leur double ovaire. Ils s'y perfectionnent, et comme ce tube » m'est pas simple et qu'il a des parties musculeuses à l'intérieur , les œufs ». remontent ensuite dans la coquille et 'sont rejetés au dehors. » Dans tout cela il n'est point dit par quelles voies les œufs cheminent ni où sont placés les ovaires. | { : DES CIRRIPEDES, + Es api йы. < HET TEE " + е = 22. SUR L'ORGANISATION la grosse extrémité est située sous l'estomac, se contourne ` plusieurs fois , diminue de calibre à mesure qu'il approche de l'anus, et lorsqw il y est arrivé, se réunit avec celui du côté opposé. Le canal qui en résulte va s'ouvrir à l’extré- mité du prolongement en trompe. Dans tout son trajet, le tube serpentin ne recoit aucune branche; le renflement supérieur seulement recoit deux ou trois troncs provenant de la réunion des pédicules glanduleux. 1l est si facile de suivre ces branches jusqu'aux granulations, que l'on a peine à croire qu'on ne les ait pas observées avec exactitude. Cependant on a dit que tous les troncs blanchátres. of- fraient des orifices béans pour recevoir les ceufs. Cu- vier a méme dessiné plusieurs de ces troncs principaux, ouverts du cóté des granulations qu'il avait prises pour des œufs, parce qu'il lui importait alors de les faire sortir de ce lieu. Mais il suffit, pour se convaincre de la non exis- tence de ces orifices béans, de faire macérer une moitié de la préparation : alors on voit plus distinctement encore que tous les grains sont soutenus par des pédicules, comme une grappe de raisin (Pl. II, fig. 6 et 7). D'aprés cela, il demeure. in établi que l'appareil glan- | duleux dont 1 vient d'étre question , est le véritable tes- ticule, et que le tube serpentin représente la vésicule spermatique. Cela est d'autant plus exact , que nous avons souvent remarqué que cette vésicule séminale est vide à certaines époques , et que cette vacuité ou cette atrophie ne coincide ni avec la disparition , ni méme avec la di- . minution sensible du volume des granulations. Mer met DES CIRRIPÉDES. CHAPITRE Ш. Б а. я. RECHERCHES PHYSIOLOGIQUES.. $ Fonctions de l'appareil digestif. A | 1 | A en juger par la forme et par la structure des parties . 14 | qui entrent dans la composition dela bouche, on peut | ' B présumer que la nourriture des Anatifes doit étre ana- | T ‘3 | logue à celle des Crustacés. La lèvre supérieure , les man- : | E | dibules et les trois paires de máchoires sont disposées de T É ielle sorte, que 51 une portion. volumineuse de substance á ( | i alimentaire se présentait à l'orifice buccal, elle pourrait | \ | | être divisée en plusieurs morceaux par le moyen des a | pointes crochues qui existent sur le bord libre de la pre- k | 5% mière paire de mâchoires. - ! & | T E ed `a Les cirres, dans ce cas, servent à assujettir le corps | Е nutritif, et c'est une chose bien remarquable que de voir | | avec quelle facilité ces animaux s’en rendent maîtres. Les "n cirres, quoique cornés, semblent doués d'une sensation A exquise du toucher : ils sont pour ces animaux ce que 168 E p ) | antennes sont pour les insectes ; tout corps qui les touche H est perçu-et retenu au milieu de leurs nombreuses palpes. EI Les Anatifes que nous avons observés ont présenté ceci de. h ; H. 3 À. remarquable, c'est que tous les petits objets qui se I E Aa | irouvent prés d'eux, sont indisunctement portés vers | Ue | 12 | | la bouche qui пе fait que s'entrouvrir et les recevoir Ka. WT S c | sans hésitation. Cependant il existe une petite langue si- | „ E | tuée entre les deux dernières máchoires , Cest-à- dire au | E | point où commence l’œsophage. Cet organe aurait-il donc | | perdu la propriété qui lui est assignée généralement? se- ^ — | À e 24 SUR L'ORGANISATION rait-il resté assez rudimentaire poue avoir converti sa fonc- tion en une autre? Nous sommes porté à le croire. En effet, il nous semble que la petite langue, à cause de sa disposition et de ses rapports, remplit plutôt les fonctions d'une valvule qui = ait aux alimens de passer dans l'esophage, pour s'opposer ensuite à l'entrée de l'eau dans le méme canal. Dans tous les cas, les alimens de nature quelconque traversent l'eesophage qui, comme nous l'a- vons dit , est garni dans son intérieur d'une membrane cornée, se terminant dans l'estomac par un évasement considérable. Ce tuyau cylindrique, qui ne parait avoir aucune espéce d'action sur le bol alimentaire, semble plutôt destiné à protéger les parois musculaires de l'èeso- phage contre l'action des corps durs, pierreux et angu- leux, qui doivent le traverser : les parois musculaires, au contraire , agissent puissamment sur les corps qui tra- versent le canal cesophagien , et peuvent déterminer son occlusion momentanée. D apres cette disposition anatomique des fibres muscu- laires qui circonscrivent l'esophage dans une espéce de boutonniére, on peut aussi facilement déduire que les mêmes muscles peuvent s'opposer également à l'entrée de l'eau dans la cavité de l'estomac, aprés y. avoir laissé passer le bol alimentaire. Nous avons dit, en parlant de la terminaison cornée du cylindre Wee dans l'ceso- phage, que ces par ois évasées servaient de point d'appui ou de charpente à celles de l'estomac; mais il nous semble que sa véritable fonction est d'empécher les ali- mens. d'arriver directement dans l'estomac, et de les di- riger dans la cornue à bord frangé. Cela est confirmé par le fait méme; car il suffit d'examiner l'intérieur du tube intestinal iun Anatife, pour s'assurer que tous les ali- mens sont contenus dans cette Cornue ou зас, sauf quel- DES CIRRIPÉDES. 25 ques parties pierreuses placées au dehors et dans le canal digestif. | | Il semblerait, d’après cela, que les alimens reçus indis- tinctement dans la cornue ou réservoir commun , раззе- raient plus tard dans la cavité stomacale pour у subir les modifications convenables, ce qui lui donnerait quel- que analogie avec l'appareil stomacal des Ruminans. Оп concoit facilement, du reste, comment les alimens peuvent passer dans l'estomac. Les bords libres de l'éva- sement corné ne pouvant pas s'appliquer sur toute la sur- face interne de cet organe, il en résulte que la partie infé- rieure peut communiquer avec la cornue intestinale (1). Une fois parvenus dans les cellules de l'estomac ‚ les ali- mens doivent déterminer sur ces parois Une excitation quelconque, ayant pour résultat de faire affluer les sucs gastriques. Ces sucs, avons-nous dit, sont la bile et la salive, qui, sécrétés par des glandes particulières, ar- riveraient dans l'estomac par des voies inconnues. En sup- posant ainsi la chylification terminée, on ne voit point comment les parties nutritives parviennent et s'assimilent aux organes qu'elles doivent alimenter. Il est bien certain cependant que dans la cavité intestinale il n'existe aucune valvule qui puisse s'en emparer. Ce. serait donc plutót dans l'estomac que s'effectuerait cette transformation , et que se ferait, par une espéce d'endosmose , la nutrition des Anatfes. . `. .r RE | скн > Quant aux matières devenues. excrémentielles , elles passent dans la cavité intestinale pour sortir par l'anus. (1) Les Anatifes, aprés avoir passé plusieurs heures à attirer vers eux les parties qui doivent remplir la cornue intestinale, cessent de se mouvoir, ren- trent dans leurs coquilles et y restent long-temps sans en sortir. Nous pensons que les alimens passent alors dans l'estomac pour y étre modifiés. 4 Æ "ed ET no Mp Е rE re mm SUR L'ORGANISATION S II. Circulation. La азоо des Anatifes présente d de l'analogie avec celle des Crustacés en général. Le sang passe d'abord dans le vaisseau dorsal ; de là il pénétre dans les conduits des pieds , revient f organes, par le double canal qui existe dans chaque сите, les traverse et accumule dans un espéce de sinus НИЙ placé au-devant du canal digestif. C'est de ce lieu que le cercle circulatoire recom- mence; dans, son trajet, le sang trouve les branchies si- tuées à la base des pieds, comme chez le plus grand nombre des Crustacés, ce qui sert à le modifier conti- nuellement par l'oxigéne qu'elles retirent de l'eau. S Ш. | | | Génération. = Pè Les fonctions des organes génitaux DS qe qe celles que l'on а moins bien expliquées, sans doute, cause des connaissances insuffisantes que l’on avait sur Pa da natomie des Anatifes. D'après nos recherches, l parait certain que les œufs se développent dans le pédicule de l'animal; car on en trouve chez de trés Jeunes sujets, et lorsque la saison de la ponte est entiérement terminée, ` Ces œufs, enveloppés dans une espèce de tissu lamelleux, prennent di l'accroissement , rompent leur enveloppe TUM luleuse, et passent ensuite dius le. manteau par le canal que nous avons dit exister le long de son bord posté- rieur. Le mécanisme par lequel les ovules y parvien- nent est fort curieux. L'Anatife- contracte fortement les muscles de son pédicule, le retrécit et le rend si court, que les œufs, pressés de toutes parts, sont obligés de pas- DES CIRRIPÉDES. 27 ser à travers le canal qui doit les conduire dans le man- teau. Arrivés dans сейе poche, ils se fixent sur un repli membraneux qui a été indiqué, et se réunissent successi- vement lés uns aux autres, de manière à former deux larges coussins placés autour du corps. Lorsque la cavité du manteau est remplie entièrement , si lon examine le tube en forme de trompe , dans lequel passe le canal sper- matique, on voit дал! а presque le double de sa longueur ordinaire, qu'il est replié fortement sur lui-même, et en- gagé entre le pied-mächoire et le premier pied thor acique pour aller porter la liqueur séminale sur les œufs. Une liqueur blanche sort du tube lorsqu'on le comprime 16- gèrement : elle est destinée à féconder les œufs. T La sécrétion spermatique se trouve ici en rapport avec le volume considérable qu'occupe l'appareil générateur mále, puisqu'elle doit servir à la. fécondation de plusieurs milliers d'œufs. Ainsi la fonction génératrice s'exécute dans le même animal par un double appareil sexuel, et s'explique clairement par les données anatomiques que nous avons fait connaître. =. e | | On ne saurait donc admettre que les œufs doivent tra- verser les testicules pour se féconder. Cette derniére sup- position, admise par Cuvier et plusieurs autres naturalistes, devient anatomiquement impossible , et n'est point heu- reusement expliquée par la physiologie. Aprés la féconda- tion, tous les œufs doivent sortir du manteau par groupes de plusieurs centaines à la fois; du moins nous admet- tons cela, parce que. ces animaux se trouvent toujours en grand nombre sur un méme lieu. Les ceufs se séparent au moyen de l'eau , et se fixent quelquefois sur le pédi- dicule méme de l'Anatife (т). | zu (1) Cette dernière circonstance a pu faire croire-à Éverard Home que les ES D. R PNE EN me er шый гъ. > SUR L'ORGANISATION CHAPITRE IY. DES RAPPORTS NATURELS DES .CIRRIPÉDES ET DU. RANG QU'ILS DOIVENT OCCUPER DANS LA SÉRIE ANIMALE. S Ter, | Caractéres des Cirripédes. Avant de discuter et d'établir les rapports qui existent entre-certains Articulés et les Anatifes, nous allons assi- gner les caractéres généraux des Cirripèdes. | Toutes les espèces de cette classe sont fixées, les unes par un pédicule, elles constituent les Anatifes proprement dites; les autres sans pédicule, ce sont les Balanes. Une enveloppe nommée manteau renferme le corps, qui pré- sente des traces évidentes de divisions circulaires ou an- neaux. La bouche est composée de mâchoires latérales ; l'estomac est boursouflé par une multitude de petites ca- vités qui paraissent remplir les fonctions du foie; l'intes- tin, simple en général, présente une cornue membra- neuse , renfermée dans la cavité intestinale. Il existe, le long du ventre, des filets nommés cirres, disposés par paires, composés d'une multitude de petites articulations - ciliées, représentant des espéces de pieds ou de nageoires, comme celles qu'on voit sous la queue de plusieurs Crus- tacés. Entre les deux derniers cirres est un long tube charnu et annulé qui sert à porter la liqueur sperma- Anatifes se reproduisaient par une espèce de germination, Aussi a-t-il repré- senté dans son bel ouvrage les divers points du pédicule des Anatifes qui, selon lui, auraient été perforés par les jeunes rejetons. Cette idée ne lui serait jamais venue à l'esprit s’il avait eu connaissance des recherches de M. Thomson. DES CIRRIPÈDES. 29 tique sur les œufs; à la base de ce tube et vers le dos est l'ouverture de l'anus. La disposition du corps fait que les cirres sont toujours placés à l'orifice de leur enve- loppe; et la bouche dans la cavité qui les renferme. Le système nerveux forme sous le ventre une série de gan- glions bien symétriques. | е La circulation se fait dans des cavités sans parois dis- tinctes; il y a un vaisseau dorsal double, mais point. de cœur proprement dit. Les branchies sont toujours situées sur les parties latérales du corps, et fixées à la base des pieds. L'ovaire est situé dans le pédicule (chez les Ana- tifes). Les testicules sont placés sur les parties latérales du tube digestif; leurs glandes séparées et granuleuses versent la sécrétion spermatique dans un double canal serpentin , qui est le réservoir , ou l'analogue de la vésicule séminale; ces deux vésicules se terminent en se joignant par un petit canal trés mince qui se prolonge dans le tube terminal pour s'ouvrir à son extrémité. ` S II. Rapports des Cirripédes. Nous devons maintenant, en nous appuyant sur les faits précédemment exposés, rechercher avec quels animaux les Cirripédes offrent les rapports les plus multipliés et les plus intimes, et par suite déterminer quel rang ils doivent occuper dans la série animale. | Kann Lamarck, en cherchant leur classement, les rejetait évidemment des Mollusques, parce qu'il y voyait un sys- tème ganglionnaire, des pieds articulés à peau cornée, et plusieurs paires de máchoires. D'un autre côté, le гаррго- chement qu'il en faisait avec les Annelides ne lui parais- sait pas naturel. L'existence du manteau , l'absence de fais- Зо. SUR L'ORGANISATION ceaux de soies et d'anneaux iransverses qu'il ne retrouvait pas sur le corps des Anatifes, en étaient la cause. Enfin, il pensait que des animaux qui n’ont point de tête, point d'yeux, et dont le corps se trouve enfermé dans une véri- table coquille, ne pouvaient être non plus des Crus- tacés. | | | Cependant , malgré l'exactitude de ses vues, le célèbre auteur de l'ouvrage sur les animaux sans vertèbres n'a pas cru devoir placer les Cirripédes dans la grande classe des Articulés : cela tient , il nous semble, au peu de valeur quil a donné aux différentes analogies, surtout à celles qui existent sous les rapports anatomiques et physiologi- ques. Ainsi, un point de départ plus stable acquiert plus de valeur que toute configuration extérieure; ` : Le systéme nerveux ganglionnaire, symétriquement placé sur le canal digestif des Cirripédes, conduit déjà à un changement d'organisation qui sert à généraliser la classe des Articulés. La disposition articulée des pieds, celle du corps qui, quoique moins évidente, est cependant assez sensible, montre aussi que la nature passe ici d'un de- gré d'organisation à un autre; la disposition de la bouche offre une analogie qui s'étend non-seulement à la forme, mais qui va méme jusqu'au nombre des pièces que l'on retrouve chez quelques Crustacés ; la ressemblance de la circulation avec celle d'un grand nombre d'Articulés , l'existence de branchies à la base des pieds , comme chez les Crustacés, et enfin quelquesautres rapprochemens d'une importance secondaire, forment les caractéres propres aux Anatifes, etcommuns aux Articulés. И. est presque superflu de.dire que ces caractéres sont tous en opposition avec ceux assignés aux Mollusques. Chez ceux-ci le systéme nerveux, par exemple, est composé d'un certain nombre de masses médullaires dispersées en différens points du DES CIRRIPÈDES. 3t corps, au lieu de présenter la série réguliére et symétrique des ganglions, comme cela a lieu dans les Anatifes et les Articulés. La circulation est toujours aidée au moins раг un ventricule charnu , aortique, tandis que les Anatifes n'ont point de cœur proprement dit. Quant à la disposi- tion articulée des pattes et du corps, il y a encore bien moins de ressemblance. Il est donc trés facile de séparer les Cirripèdes des Mollusques. Toutefois cela ne suffit pas pour retrouver l'ordre de classement qui leur est le plus convenable. Placés dans l'embranchement des Articulés, ils ont des rapports variés avec chaque classe de cette troisième Leen division établie dans le Règne animal de Cuvier. Or, il s’agit de connaître et d'évaluer les rapports qui les lient plus intimement avec telle ou telle autre classe. Pour y parvenir, il est nécessaire d'exposer briéve- ment les caractéres les plus généraux que l'on a assignés aux animaux articulés. Sans contredit le système nerveux est celui.par lequel ces animaux se ressemblent le plus. Leurs mâchoires, lorsqu'ils en ont, sont toujours laté- rales; elles se meuvent de dehors en dedans, et non de haut en bas. Enfin, la plupart de ces animaux peuvent Changer de place, soit par la marche, la pou ofa le saut, la natation , le vol ou la reptation. | ( On voit “d’après cela, et au premier a bordi que les Cirripédes sont privés de la faculté ОИС ; qu'ils ont moins de rapport avec les deux derniéres classes, les Arachnides et les Insectes, qu'avec les deux premières, les Annelides et les Crustacés. En effet, parmi ces derniers on trouve quelques espèces qui, comme les Cirripédes, sont privées de locomotion, telles que les Crustacés в para- sites et certains Annelides. Cest donc avec ces derniers qu ^l faut actuellement les comparer, et arriver, рай dé- duciion, au rang qui leur appartient. agni Mice жы: Eos tem —U A M oou 32 SUR L'ORGANISATION Sous le point de vue du systéme nerveux (1) il y a une égale analogie entre celui des Cirripédes et le systéme nerveux, soit des Annelides, soit de certains Crustacés inférieurs; mais leur circulation, leurs pieds articulés et leurs bouches, surtout, ont beaucoup plus de rapport avec les Crustacés en général. D'un autre cóté, les organes de la reproduction sont toujours réunis et constituent l'hermaphrodisme, tandis que chez les Crustacés ils sont séparés ; il manque aux Cirripédes des soies sur les divi- sions qui établissent le premier degré de formation des anneaux du corps; mais ce caractére d'une importance secondaire ne se retrouve pas chez tous les Annelides. Quant à l'enveloppe externe des Cirripédes, qui est tantót cornée, tantôt univalve, tantôt multivalve, elle aurait (1) La dualité du système nerveux des Anatifes, la segmentation évidente du corps et la présence d’une série de ganglions correspondant au centre de ces divisions, sont des caractères si importans, qu’à eux seuls ils devraient fournir des bases solides de classification, puisque le système nerveux est toujours, selon nous, le régulateur, et le véritable représentant des degrés divers de l'animalité. Toutefois il ne faut pas confondre la disposition symé- trique des ganglions œsophagiens avec 1а dualité du système nerveux , offrant des renflemens de distance en distance , et correspondant aux divisions du corps : sans cela tous les Mollusques se trouveraient indistinctement avoir le système nerveux symétrique. C’est donc d’une série de ganglions sur la ligne médiane qu'il s'agit; or, cela n'existe sur aucun Mollusque; d’où il résulte en définitive que la place que doivent occuper les Cirripèdes reste déterminée sur des bases et des données anatomiques non encore infirmées. Il existe sans doute des rapprochemens à établir entre ce système ganglionnaire, qui est semblable à celui des Annelides, et celui des ganglions rachidiens des verté- brés; il peut aussi y avoir quelques rapports entre les ganglions épars des Mollusques et ceux de l'appareil viscéral des vertébrés; mais ce sont là autant de questions à résoudre et qui ne trouveront de solution satisfaisante que _ lorsqu'on aura établi rigoureusement à quelle série du système ganglionnaire des vertébrés, correspondent les nerfs des invertébrés. Cette appréciation des faits n’aura pour résultat que de faciliter la-détermination des diverses espèces, détermination qui restera toujours basée sur la nature et les fonctions du ѕув- tème nerveux. 3 DES CIRRIPÉDES. 33 plus d'analogie avec l'enveloppe de certaines espèces de Crustacés (1), notamment avec celles des Cypris et des Limnadia, qu'avec celles de quelques Annelides. Ainsi, à part la circonstance de Г hérmaphrodisme, caractère qui les rapproche des Annelides, les Cirripèdes ont. plus de rapport avec les Crustacés. C'est donc entre ces deux classes qu'ils se trouvent naturellement placés, en ter- minant la série des Crustacés et en formant le passage de cette classe à celle des Annelides, que nous regardons comme la derniére des Articulés. "ере ы Le résultat définitif de ce travail conduit ainsi à une nouvelle classification des Cirripèdes. Le rang que nous venons de leur assigner se trouve heureusement déterminé dans un classement des animaux que M. le professseur Ampère fit connaître dans ses lecons au Collége de France, en établissant que le règne animal se compose de deux séries parallèles qui vont en se dégradant successivement, et qui présentent une analogie très marquée entre. leurs divisions et subdivisions correspondantes. Cette analogie n'était interrompue, à l'égard des Céphalopodes et des Cirripèdes , que par la nécessité où il. croyait être de les ranger dans la même division. Lorsque nous .communi- quámes notre travail à ce savant célèbre, il remarqua qu'en . assignant aux Cirripédes la place que nous venons d'indi- quer, la correspondance des deux séries devenait aussi com- pléte que le permettait la différence de l'organisation géné- (1) M. le professeur Burmeister établit, dans un savant Mémoire envoyé tout récemment à l'Institut, que la coquille des Anatifes a plus de ressem- blance avec l'enveloppe extérieure des Crustacés qu'avec celle des Mollusques. Ce fait important détruit le rapprochement qui existait sous ce rapport entre les Mollusques et les Cirripèdes. РЕТ 5 z SUR L'ORGANISATION rale des animaux qui leur appartiennent. C'est ce que met en évidence le tableau suivant (т). | XE SÉRIE. = | 2° SÉRIE. ( Mammifères, .... 36... Arachmdes.....; s ms - Animaux Animaux e. S Insectes. $ o € + o H e . articulés ; Xd Reptiles. °з o © ө ө о ө 2 4 ө : Myriapodes. „ Cs 5 tete т x e à sexes \ Poissons... . . . sse rA f ustdeós: уа s c ГЕТ Mollusques ( Céphalopodes............ Cirripédes ........... ++) Articulés à tête 4 Ptéropodes.............. Annelides à pieds. ......$ herma- distincte. { Gastéropodes…. .....:... . Annelides sans pieds: . . . ) Phrodites. "- аа, ene eiia iamas a Échinodermes. RRT Mollusques J Brachiopodes............. Ас жалынынан acéphalés. | Ascidiens simples. . x ..( тауоппев. Ascidiens composés........ Polypes composés....... . + Zoophytes Amorphes. Dans les deux séries de ce tableau, la correspondance dont nous venons de parler s'établit, à l'égard des pre- mières divisions, entre les Vertébrés d’une part, et les Articulés de l'autre; entre les Mollusques à téte distincte, et les Articulés hermaphrodites; enfin entre les Mollus- ques acéphalés, et les animaux rayonnés également dé- ourvus de tête distincte. = : | А V'égard des subdivisions, cette correspondance con- siste en ce que : ! ée 219. Les Mammifères, d'une part, et les Arachnides de l'autre, se rapprochent par la concentration du systéme (х) Nous publions * ce tableau, non-seulement tel que М. Ampère l'avait présenté dans son co s au Collége de France, mais encore avec quelques modifications et quelques développemens qu'il a cru devoir admettre depuis que nous lui ayons communiqué nos recherches sur les Cirripédes. Nous en devons la première communication à la bienveillance dont veut bien nous honorer cet illustre savant. те is DES CIRRIPÉDES. 35 nerveux et des organes respiratoires, autant du moins qu'un vertébré peut ressembler à un articulé; _ 2. Les Oiseaux répondent aux Insectes, non-seule- ment par la faculté qu'ils ont de voler, mais encore par le mode de respiration. En effet, les poumons perforés des Oiseaux laissent pénétrer l'air dans presque toutes les parties du corps, de méme que les trachées des In- sectes le conduisent dans tous les points oü se trouve le fluide qui tient lieu de sang; ` ЕР 3°. L'analogie des Reptiles et surtout des Ophydiens, avec les Myriapodes , a été signalée par plusieurs natura- listes , notamment par l'illustre Cuvier. Elle se manifeste А la fois par l'allongement du corps et linfériorité de l'intelligence; + =" - | 4°. L'analogie des Poissons avec les Crustacés est plus frappante encore, puisque les premiers, parmi les ver- tébrés, et les seconds, parmi les árticulés à sexes sépa- rés, sont également caractérisés par la respiration bran- chiale. Ils présentent en outre d'autres analogies dans l'ensemble de l'organisation , et dans l'usage de certaines parties ; e a j < static vin 5°. Les Céphalopodes répondent aux Cirripédes par la présence du manteau et par la mollesse du corps, où il n'y а de partie solide que des supports calcaires dont la structure lamelleuse est toute différente de celle des véritables os; 6°. Les Ptéropodes ont des nageoires membraneuses qui servent à la locomotion , de méme que les Annelides à pieds ont des soies placées sur les côtés du corps; et ui sont destinées au méme usage; | ij ^ on. Les Gastéropodes , qui sont obligés de se trainer pour ainsi dire sur le ventre , sont analogues , sous ce rap- port, aux Annelides sans pieds, auxquels nous réunis- m. 36 SUR L'ORGANISATION sons les intestinaux qui ne nous paraissent pas en diffé- rer assez pour que lon doive en former une classe à part; | 8°. C'est aux À cighalen, dans la première série, et aux Échinodermes dans la seconde, que la tête безе d'étre distincte : caractére commun qui place ces deux classes ап même rang dans leurs séries respectives ; | 9. Viennent ensuite les Brachiopodes et les Pec ` #44 qui se distinguent également, les premiers, des Acé- phales, les сарай ‚ des Échinodermes, par l'addition d'appendices mobiles , et par leur terminaison inférieure en un pédicule ; 10°. Enfin, l'infériorité de; leur organisation et cette circonstance de présenter des animaux composés, sem- blables d'ailleurs à ceux ae sont simples , établissent suffisamment la correspondance entre les Ascidiens et les Polypes, en les placant гаса rang de. pre séries respectives. ! tg ІІ ne reste plus dans ue règne animal que ces êtres, de forme en quelque. sorte indéterminée , qui, n'ap- partenant en propre. à aucune des deux séries, sont comme la souche commune sur laquelle elles s'élèvent toutes deux. Résumé des faits principaux. La bouche des. Cirripèdes pédiculés est composée `de pièces parfaitement comparables à celle de la bouche de plusieurs Crustacés, et notamment des Phyllosomes : la lèvre supérieure, les palpes, les mandibules sont même tellement analogues, que la ressemblance s'étend jusqu'à la forme. = | | | 9 7 е —— pre EU. EE C AP era daas o. La ar rin ee» 2»... . "a DES. CIRRIPÈDES. 37 Les trois pieds-mâchoires qu'on rencontre le pius ordi- nairement chez les Crustacés, se retrouvent confondus en un seul pied-mâchoire qui reçoit deux troncs nérveux : / à sa base se trouvent toujours deux à quatre bran- chies. : ia i | | Les dix pieds ordinaires des Crustacés sont fidélement représentés dans les Anatifes: à la base de plusieurs d'entre | eux se trouvent des branchies disposées comme celles de certains Crustacés, et les repétent méme quelquefois par le nombre: IUE | Il existe dans chaque pied un double canal propre à établir un courant circulatoire, et traversant toutes les articulations des cirres. | | Le corps est composé d'un certain nombre d'anneaux ou d'articulations bien distinctes, dont chacun supporte une paire de pieds. А l'intérieur du corps existent un vaisseau dorsal déjà indiqué, semblable à celui d'un grand nombre d'Articulés, et une double série de gan- glions, dont le nombre est égal, d'aprés nos recherches, à celui des pattes; il en existe en outre une autre paire sur les parties latérales de l'estomac. | Le pédicule peut étre regardé comme analogue à la queue de plusieurs Crustacés : c'est dans sa cavité et non comme on l'a dit, sur le dos, que se trouvent les œufs; ceux-ci passent ensuite, par un conduit non encore indi- qué, dans l'enveloppe qui, par sa ressemblance avec le manteau des Mollusques , établit Ja seule analogie possible entre les Cirripédes et ces derniers animaux. Les organes placés sur le dos, que Quvier avait décrits comme les œufs, sont l'appareil générateur mále, dont la disposition est, comme on l'a vu, trés remarquable. Enfin, l'estomac et le canal intestinal renferment à l'intérieur un sac membraneux en forme de cornue, dont NUT is, > 38 SUR L'ORGANISATION la disposition et les usages établissent aussi, d'aprés les |, savantes recherches de М. Serres, un rapprochement de | plus entre les Cirripédes et les Annelides. Nous proposons donc, comme dernier résultat de notre travail, de placer la classe des Cirripédes à la suite des Crustacés , afin d'é- tablir le passage naturel entre ces Articulés supérieurs et les Annelides. DES CIRRIPEDES. 39 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Fig. 1. Anatife jaune sans coquille : А est une production gélati- neuse ou une continuation de l'enveloppe cornée, qui sert à fixer le pédicule; B est la première membrane du pédicule, В’ un petit Anatife de grandeur naturelle qui s'était déve- .. loppé sur le pédicule méme de l'Anatife mère, C la partie con- vexe et le renflement qui contient le corps de l'animal, D' la fente de l'enveloppe cornée, par laquelle sortent les pieds ou ситез E: le point E indique la terminaison du pédicule et le lieu où les œufs s'arrêtent; G sont les œufs arrivés dans le manteau. Fig. 2. Les mémes lettres ont la méme indication que pour la figure précédente. H estla partie des pieds qui soutient les cirres F; le corps de l'animal est vu retiré le plus possible de sa cavité. Оп remarque àla base des pieds H quatre bran- chies; et entre ces pieds et ceux placés de l'autre côté, on voit le tube recourbé qui sert à porter la liqueur séminale dans le manteau. Fig. 3. Le méme Anatife, dont on a enlevé une moitié de la pre- mière enveloppe, afin de mieux voir l'intérieur. Le pédicule contient un second cylindre terminé en cul-de-sac par son extrémité inférieure, et recouvert de l'autre par une mem- brane trés mince. On y remarque des fibres musculaires lon- gitudinales et transversales. ee indique le canal qui porte les ceufs du pédicule dans le manteau, 5 celui qui sert de vaisseau nourricier au pédicule et aux œufs; gg est la membrane du manteau qui intercepte toute espéce de communication di- recte entre le pédicule et la cavité du manteau; J est le corps de l'Anatife renfermé dans une enveloppe propre. | ` les membranes qui servent à envelopper le corps de l'Anatife. BB est le tuyau cylindrique musculeux ouvert, et dans lequel SUR L ORGANISATION on apercoit les ceufs, ee le trajet du canal oviducte pratiqué dans l'épaisseur méme de la deuxiéme enveloppe ggg. Cette enveloppe ouverte se réfléchit sur elle-même, à la manière des membranes céreuses , pour contourner le corps de l'Ana- tife et l'envelopper de toutes parts; JJJ la membrane propre du corps de l'animal; c'est dans cette cavité que le canal b com- munique, et c'est entre cette membrane propre et celle de la seconde enveloppe giele! réfléchie que se trouvent les œufs; Фой il résulte que la cavité du manteau n'a aucune commu- nication avec le pédicule, si ce n'est par le canal oviducte e. =. Fig. 5. Elle représente l'Anatife retiré de ses enveloppes et vu par . Son dos. FFF sont les cirres, KK les branchies, À lanus, J le renflement stomacal. | Fig. 6. L’Anatife vu par sa face antérieure. D la bouche, FF les сітгев, H l'extrémité du tube séminal К les branchies, M les parties des pieds qui supportent les cirres , 55 le muscle qui sert à rapprocher les valves. On voit sur la ligne médiane un espéce de canal sur lequel les tendons de chaque paire de pieds. зе croisent. \ Fig. 7. L'un des pieds grossi; FF les cirres et leurs nombreuses articulations garnies de soies, L le canal dorsal, M le canal interne des pieds, KK une des branchies. I Fig. 8. La méme figure représentant une coupe verticale des = eirres pour montrer le double canal qui les sillonne; f le canal dorsal qui communique avec le conduit plus large L; f' le canal interne de chaque cirre communiquant dans le conduit M. Le petit signe »» indique le cours du sang. Fig. 9. La bouche grossie , vue d'ensemble; on y aperçoit au mi- lieu une petite langue rudimentaire. OPQ sont les trois paires de máchoires vues séparément et grossies, R est la lèvre su- périeure divisée artificiellement en deux parties égales : sur cette lèvre on remarque des soies provenant des mandibules. _ Fig. то. Les œufs trouvés dans le pédicule de l'Anatife repré- senté fig. 2. Ils sont peu développés et entourés d’un tissu lamelleux , disposés en rayons irréguliers et renflés aux extré- mités. 2 РЕЗ CIRRIPÉDES. Ar Fig. 11. Un autre groupe d'œufs plus développés et retirés du pédicule de l'Anatife représenté fig. т. Fig. 12. Les œufs des Anatifes trouvés dans le manteau ; ils sont bien plus développés que ceux trouvés dans le pédicule, et ils ont aussi une forme ovoide plus prononcée. PLANCHE П. T Fig. 1. Elle représente la disposition du canal intestinal des Anatifes communs ; cette disposition anatomique, ainsi que toutes celles que nous allons indiquer sur cette méme | espèce, se retrouvent exactement conformes à celles des Ana- | tifes sans coquilles, que nous ayons représentés planche I. | D est la bouche vue de côté, d l'œsophage, а Yestomac , d" le pédicule qui fait communiquer cet organe avec une espéce de cœcum d” , de méme structure et de méme forme que l'es- tomac; T est le canal intestinal offrant deux courbures natu- relles, h Гогійсе du rectum, UU les vésicules séminales se réunissant en un seul canal très fin, et terminées en U' par un petit orifice. D A e б ә r : П ; Fig. 2. Le méme canal intestinal redressé et ouvert. 2 est un sac membraneux trés évasé en haut, et envoyant des prolonge- mens dans les cellules de l'estomac. La fig. D représente la bouche et la membrane cornée interne de l'oesophage, qui se dilate dans l'estomac, sous forme de cloche D”. Fig. 5. Représente tout l'appareil digestif ouvert sur la ligne médiane, pour montrer les cellules de l'estomac et les parties qu'il renferme ; R la lévre supérieure et ses mandibules , OPQ les trois paires de máchoires, d la cavité de l’œsophage, d” les cellules de l'appendice stomacal, Т la cavité du canal intestinal, T’ le sac membraneux qui se trouve dans sa cavité, ttt les appendices frangés du bord supérieur du sac, qui se logent dans les cellules de l'estomac , lorsque les organes sont en place; d l'extrémité inférieure du sac membraneux. Fig.4. Coupe sur la ligne médiane, pour monirer l'appareil gé- nérateur mâle. L'intestin T а été coupé pour mettre à décou- vert la vésicule séminale U. Celle-ci est renflée à sa partie 6 1 | | 1 j SUR L ORGANISATION supérieure, où aboutissent les conduits qui vont aux glandes du testicule, et se termine par un canal étroit qui passe sur. le côté de l'anus h. U' est l'extrémité du tube garni de soies et contenant dans sa cavité le canal spermatique. | Fig. 5. La méme préparation dessinée Фа cóté opposé, et laissant voir la continuation de la vésicule séminale jusqu'à l'extrémité du tube U’. | | Fig. 6. La partie renflée de la vésicule séminale ; U est une rami- fication de vaisseaux bleus conduisant à des granulations dis- tinctes et séparées du testicule иии. Fig. 7. Intérieur de la vésicule séminale et des granulations du testicule uuu, en supposant une coupe faite sur le méme plan. Fig. 8. Disposition du système nerveux. N° т, le ргепиег gan- ` glion œsophagien, qui a été désigné sous le nom de cerveau. De ces ganglions réunis partent les branches ор” destinées à tous les muscles de la partie dorsale, et deux filets extré- mement minces qui vont, le premier, de chaque cóté, à la vésicule salivaire V, le second à un ganglion nouveau Z. Le n? 2 est le second ganglion envoyant deux branches nerveuses à chaque pied-máchoire F, et des ramuscules à l'oesophage. Les n° 5, 4, 5 et 6, correspondent aux autres ganglions. Le пе б fournit aux deux dernières paires de pieds. C'est des ra- meaux qui vont aux derniers pieds, et non des ganglions mémes, que se détachent deux filets y et g' qui vont jusqu'à l'extrémité U’ du tube. Le point æ correspond au centre de l'oesophage qui a été enlevé. F Fig. 9. Partie impaire de la coquille offrant une bifurcation à| son extrémité c'. ro. La méme piéce vue du cóté opposé. тт. La petite valve supérieure vue de son cóté extérieur. 12. La méme, vue en dedans. 13. Le grande valve latérale vue de son côté externe. 14. La méme, vue en dedans. | 15. Le bord dorsal et inférieur de la grande valve gauche, offrant une petite charnière c. Fig. 16. La valve droite sur laquelle on remarque un prolonge- DES CIRRIPEDES. A3 ment C de la coquille; c'est sur cette piéce que s'appuie le bord correspondant de la valve gauche, et au moyen de la- quelle il peut s'exécuter quelque mouvement. ' Fig. 17. L'anatife vu de cóté pour montrer ses muscles qui se terminent par des tendons J", en méme nombre que les pattes. J'le muscle peaucier qui recouvre l'estomac , 7 deux petits muscles releveurs de la lévre supérieure, KK les branchies, h Yanus, U' l'extrémité du tube articulé et garni de soies, Pig. 18. L'Anatife vu par la face antérieure pour montrer la disposition véritablement articulée du corps, dont chaque anneau correspond à une paire de pattes; S le muscle qui sert à rapprocher les valves, U' le tube articulé qui contient Је canal spermatique. | = ; Fig. 19. L'Anatife vu de cóté et enveloppé de sa membrane propre, 8005 laquelle se trouve la vésicule salivaire. V le ganglion cervical qui est plus bas, et v' le nerf qui part du cerveau pour aller aux muscles peauciers; nous avons figuré ces organes sur l'enveloppe propre, pour en ‘faire bien connaitre les rapports. J sont les deux muscles releveurs de là lévre supérieure, KK les branchies, un tubercule corné qui se trouve sur chaque côté de Гогійсе de l'anus, U' l'extré- mité du tube garni de soies et perforé. | E Enfin les figures D’ et D" représentent, la première, la bouche de l'Anatife, la seconde celle des Phyllosomes; elles indiquent l'analogie qui existe entre le nombre des pièces , tant sous le rapport de leur composition que sous le rapport de leur res- semblance. a est la lèvre supérieure, b les mandibules, c les deux premières máchoires, d les deux secondes, e les deux troisièmes ; f est la langue rudimentaire de l'Anatife. Memoirer des Savanr. étrangère . => = ет" : : ; | Martin JL Ange fet.. ` ANATOMIE DES ANATIFES. ———— À TEM TS res amm D De УМ / + D Memoires des Savans étrangers Tom. 6. Page S 2. WS rd EE pP" DECO FZ ee SAS CU UT e DL Quai > Martin SE Ange Геге, ANATOMIE DES ANATIFES. "ооб oN ISINSQ-AAIVS AAY ‘чозитчаит f муннан ‘Jet quoanad mb sje[qo so 215 sojuesppns SUOTIOU səp *so[eroos 19 SOTIAND senbug D *osso1pr ana зә шоп ANOT Tagen) 9914 911159.р sọrad quos smodixosnos sop "TIM M -ѕәшор suoneet $91 $93103 mod "mat onbeqo % aygo $ әэитѕә( 9191205 т -juour9)1wdgq un suvp 9х9 159 0 1$ 1j 9 9p ho “SHTUA v OPISI UO,] IS aj ç op xrad op ardeo (,) e| әр sesse[o вәвләлтр sap өшер uononasur, ү 1oedoad op ә ‘ouais ep эр [PME duro уезә 1 10s0dxo p 319 a[qnop oj °1р191% < on5uoo 15018 *orpadojo£oug эло "891015002 ШӘТ 49 sjuej1odur met sop [e19u99 әло]ләйәл un 1чешло} 49 ©лолез тор под anb эо 3903 эр 810009 зә anbipoujour ournso1 um 30209009 oumuuoioi un nb *oj[oanou oouepuo) 9199 ләзтлоле} % әл4ола snjd op uand © -angeu әлеу À məd иези onbeqo anb ѕәѕләлтр suonsonb saf әтрпов91 19 пол рэ mod opea uorjonijsut p зрио} ur 1opossod o1oouo әпер T! < syuope1 A НАРЫН e А о біршама TA ои səp 19 jradso 1 әр зтоле.р my panone snjd quens ou ү “9391005 ET sup эЗезивле à 1иолә$ әш en mb aunsow D 19 an] то (4) әр uosma э заштов ээле I9IjUOUI ƏS той xeo í1ossre À nd e әәдгтр [eur no ojg[duroour ong > \ бә] mod al тор “замом па SNIS SAC AICALOTOAONAI әр rg „np? aun nb sounoe[ 89] л|дшәл 39 * sosmmboe зәопеззтеипод xne, qutsu] e | Anod 241495705 $97594 $2] dvd 242] 29ф pubissnos әр қ “әр зә ams et эр ләипор 119А OI í вәвпәтіҙө sopnio sop ч os t әште NOLLdnIDSDOS за BEE: 1 9j[oniot џ011019098 e] s onbodg orne aun p зәтол1д} suorjednooo вә ueue Tepod ; d sasse[o sap $9103 suep 2119$ зпэшәлтА те} әз UONONTISULP 9189p mey $119 un p GAR? 010594 9T < uor]e19pisuoo ej 9p iugnboe з 9UNJI0J еү % IJAE mod saçqesuod i | "OIII PUNGEN пе ÉXNASSATIA = -stpur 1008 soAmsod soouessreuuoo sop mo sdu} un өшер *ureum yadsə д € jurdun зпәшәлпош np 39 149929118 as mb sjuourouoA9 spuers sop norpa DN (*exngeu$ig ) 92 Lë 'aatesqry “атг ләә *ONS UOS V : 1SSND 11425105 UQ A fquynos-oHos «oc ‘HALHOIU LA f ZLYNM Ія TALINTAL ZIHI ESTAANOT у SNLIAASOUd ‘ст ом 'AQLYL.ANVYUD 'NANOESVULS v » | | | (т.м ятпачалан ZLWOA LE TELLOSWL ZAHO SILVA V ^ > : 99UV AV P 42d ua14 SUPS 11425105 UJ ` DH `, Q-U1 pueis ѕәшо, 22000 ` «sjuouro]1ed9p sop mod ‘3104 ap ў ' опелу ‘р L œ jo smeg mod ‘say 9 € ә1ло@ vios SQI поп no sjruosnos поп f soum[oA sap хий әт *enbodo 2320 y ‘эчищол әшәллуртр пр uonvoiqud vp эр 310] это} 9198 пот}йттәзпос eT E "ѕупэшәјгедәр sep anod ‹ злой op ouvag “59 € 19 * 5209141195108 m sop эпопиор ne прпол 'srreq mod ‘эщицол әр "Jj 7 X 9XU 159 uondiosnog et әр xtd әт IL9IDOS ANA ЧУ4 "вәүүеллэтит 8}хпоә эр E }поләрәәопѕ os вәтипүохА sone ser "сет шир op ourezurb o1oruroad v[ шер viqrexed *ossaad. snos 159 mb * oumjoA тәтшәл@ әт ' ! 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Lamarck, Membre de l'Ins- titut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle; 29 édition, revue et augmentée de Notes pré- sentant les faits nouveaux dont la science s'est enrichie jusqu'à ce jour, par G.-P. DESHAYES et H. МимЕ Epwanps. Paris, 1835, 8 vol. in-8. Ў 7 MÉMOIRE SUR LA CONFORMITÉ ORGANIQUE DANS L'ECHELLE ANIMALE ; par Aut. Ducks; Professeur à Ла Faculté de Médecine de Montpellier. Paris,31832; іп-4. avec б lanches. 6 f. А RECHERCHES SUR L'OSTÉOLOGIE ET LA MIOLOGIE DES BATRACIENS A LEURS DIFFERENS AGES, ouvrage couronné par l'Institut de France. Par A. Ducts; Paris, 1854, in-4° avec 20 planches. , | 16 fr. MONOGRAPHIE DES CETOINES et Genres voisins, formant dans les Familles de Latreille, la division des Scarabées Mélitophiles ; par H. Gory et А. РЕвснЕКОМ , Membres de la Société Entomologique de France. Cet Ouvrage sera publié еп 15 Livraisons qui paraîtront de mois en mois. 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Paris, 1828; 5o с, la Botanique, la ysique , la Zoologie ; par des Sciences de Turin, etc. 8 fr. CEER Ks p ИА ҚУАТАҒАТТҚҒАТЫ ГА ТАУ е ft Ep | P4 L || eu (Ste Ste Ste SIN CALACA de `SS Д сое edo È vy 5 Hos, ) Py E ж fato ессе! ` же a le P EHCFKEE у NEY NC YN EY NE [NES NE [NE ND NAN TEN VOU VAE TN TANTEN TON TIN TON TINTIN TEEN у | | À SCHT H Wach К е ANIME h ( ` ЩИХ "AR M ce i» H Jua 1 1 (A Rt] déen ла || ce T 7 7 лав } t | | | 4 4 | | 1 | 4 /