fA jj Ys / Hj f Wh / iy, Uy 1 UY Hj Wife HH f H H 4, = INTRODUCTION A LA ZOOLOGIE GENERALE OU CONSIDERATIONS SUR LES TENDANCES DE LA NATURE. DANS LA CONSTITUTION DU REGNE ANIMAL, PAR H. MILNE-EDWARDS Membre de l'Institut ; Doyen de la Faculté des Sciences de Paris; Professeur au Muséum d'Histoire naturelle ; membre de la Société nationale d’Agriculture ; de Ja Société royale de Londres, des Académies de Berlin, Vienne, Stockholm, Saint-Pétershourg , Kenigsherg , Bruxelles, Philadelphie et Boston; de la Société des Naturalistes de Moscou , de l'Association Britannique ; des Sociétés Linnéenne et : Entomologique de Londres, d'Histoire naturelle de Munich; de l’Institut du Brésil; des Sociétés Rthnologique de New-York, d'Histoire naturelle de l’île Maurice, médicales de Suede, d'Edinburgh et de Bruges, ete , etc. Se maeaea ARTE So PREMIERE PARTIE. PARIS CHEZ VICTOR MASSON, a3, place de l’Ecole-de-Médecine. 1851 Ag INTRODUCTION A LA | ZOOLOGIE GÉNÉRALE OÙ CONSIDERATIONS SUR LES TENDANCES DE LA NATURE DANS LA CONSTITUTION DU REGNE ANIMAL , PAR H. MILNE- EDWARDS Membre de l'institut ; Doyen de la F. naturelle ; membre de la So de Berlin, Vienne, aculté des Sciences de Paris ; Professeur au Muséum d'Histoire ciété nationale d'Agriculture ; de la Société royale de Londres, des Académies Stockholm , Saint-Pétersbourg , Kenigsherg, Bruxelles, Philadelphie et Boston: de la Société des Naturalistes de Moscou , de l'Association Britannique ; des Sociétés Linnéenne et Entomologique de Londres, d'Histoire naturelle de Munich; de l’Institut du Brésil; des Sociétés Bthnologique de New-York, d'Histoire naturelle de l'île Maurice, médicales de Suède, d'Edinburgh et de Bruges, ete , ete. nn AE SSA PREMIÈRE PARTIE. PARIS CHEZ VICTOR MASSON, 13, place de VÉcole-de-Médecine. a 1851 À \ | r See | + ces i} ji tto yt a, | ie Ÿ E 2 el D 7 a” of à ; 4. À R > y Y ae à : E =< meee MS 4 r en CUS OE aosi aE SRE eV OTIS TRS. jas noe rage aa Bi L Ei | 52 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. intervient pour déterminer le passage du sang dans les ar- tères, les Canaux veineux et les vaisseaux respiratoires, ainsi que pour effectuer le retour du liquide dans le réser- voir contractile dont il était d’abord sorti. Chez la plupart des Mollusques et chez tous les Vertébrés ordinaires ce dernier travail est confié à un agent spécial, et le cœur se compose de deux pompes affectées à des usages différents : Pune employée, comme dans le cas précédent, à lancer le sang dans le système vasculaire, l’autre destinée à rece- voir ce liquide lors de son retour à l'appareil moteur et à alimenter le jeu de la première: ce sont le ventricule et l'oreillette. Enfin, chez les animaux supérieurs la division du travail est poussée plus loin encore; puisque la circula- tion du sang dans le système vasculaire général, et le pas- sage de ce liquide dans le système des vaisseaux respira- toires, ne s'effectuent plus, comme chez la plupart des Mol- lusques et des Poissons, sous l’influence d’un seul moteur, mais résulte de l’action de deux agents spéciaux. Effecti- vement on sait que chez les Mammifères et les Oiseaux, ainsi que chez les animaux les plus parfaits de lembran- chement des Mollusques, la grande circulation et la circu- lation respiratoire possèdent chacune des instruments d’im- pulsion propres, et qu’il existe un cœur veineux aussi bien qu'un cœur artériel. L'influence de la division du tanait s sur le perfectionne- ment des fonctions physiologiques est également évidente en ce qui concerne les phénomènes de la respiration: Chez les animaux les plus inférieurs, les rapports de l’organisme avec l'atmosphère s’établissent par tous les points de la surface du corps, et cette surface remplit en même temps beaucoup d’autres fonctions ; la respiration est donc diffuse et s’exerce sans l'intervention d'aucun organe spécial. CHAPITRE MI. ' 53 Bientôt cependant elle se localise et devient l'apanage de Plus en plus exclusif d’une bratichie ou d’une cavité putmo- Haire. Le renouvellement du fluide respirable à la surface de-cet instrument spécial résulte d’abord dé l'action de Cette surface elle-même, qui à ceteffet est garnie de cils vi- bratiles ; mais ici encore la division du travail s’introduit bientôt, et alors l'appareil respiratoire se compose de deux Séries d’agents destinés, les uns à se mettre en rapport avec Voxygéne de l'atmosphère et à porter ce principe combu+ rant dans le sang, les autres à renouveler la provision d'air à mesure que ce fluide s’altère par l’action de l'organisme. Ainsi, chez les Vertébrés, de même que chez les Insectes, les Crustacés et les Mollusques les plus élevés, les poumons Ou les organes quien tiennent lieu n’interviennent pas dans la partie mécanique du travail respiratoire, et les mouve- tents dés fluides respirables résultent du jeu d’un autre appareil: Enfin, il est aussi à noter que cette tendance à la division du travail chez les animaux supérieurs,se thani- feste dans la disposition des voies par lesquelles lair par- Vient dans l’organe essentiel dela respiration. Ainsi, chez les Vertébrés inférieurs, c'est par la bouche seulement que le fluide respirable-arrive dans la chambre branchiale; tandis que chez les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères, les conduits aérifères se continuent, jusqu’au dehors: à laide des, arriére-narines-et des fosses nasales : mais c’est chez les Mammifères seulement que ces mêmes conduits se com- pletent et deviennent indépendants, du, vestibule digestif, Par l’interposition, d’une cloison mobile, le voile du. palais, Situé entre la bouche et le.pharynx. | ey Les fonctions de ‘relation ,n’échappent, pas, davantage à Cette tendance générale. ., Chez les Amibes, les. Rhizopodes et quelques autres Zog- 5. A = li + - rs on — pln Ouna neuen à a See es i i 54 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. phytes des plus simples, toute partie vivante parait être douée de la propriété de se mouvoir, aussi bien que de sen- tir, de se nourrir et de se reproduire; mais lorsqu'on s’é- lève dans chacune des séries dont se compose le règne animal, on voit bientôt la contractilité ne se manifester que par l'intermédiaire d'un tissu spécial, la fibre musculaire et les organes constitués par ce tissu se séparer de plus en plus nettement des parties voisines. Les changements de position dans les diverses parties du corps qui résultent de l’action de ces fibres, et qui doivent amener le déplace- ment de l’animal, ne consistent guère chez la plupart des Zoophytes, des Vers, et des Mollusques que dans le raccour- cissement de la partie contractile elle-même; mais chez les animaux articulés et chez les Vertébrés le travail de la locomotion se divise entre les agents qui développent la force motrice et les instruments qui l'utilisent ; l'appareil des mouvements se compose alors de leviers aussi bien que de muscles; et ces leviers, qui chez les Crustacés ou les insectes sont des organes formés par les téguments communs, c’est-à-dire par des parties appartenant en même temps à d’autres fonctions, deviennent à leur tour des instruments spéciaux chez les animaux vertébrés, où Por- ganisme s'enrichit d’un squelette intérieur. Presque toutes les parties dont se compose cette charpente osseuse sont employées à des usages similaires : chez les Vertébrés infé- rieurs, chez la plupart des poissons et chez les serpents, par exemple, ce sont les mouvements du corps tout entier qui en effectuent le déplacement ; chez les Vertébrés supé- rieurs, au contraire, les membres deviennent les instru- ments spéciaux de locomotion ; et si l’on voulait d’autres preuves de la division croissante du travail physiologique chez les êtres dont la nature perfectionne l’organisme, il ~= a Se eM CHAPITRE III. 55 Suffirait de passer en revue les modifications qui s’obser- Vent dans la structure des membres, chez le Phoque, ou le Dauphin, chez le ruminant, chez le carnassier, chez le Singe et chez l'Homme. Enfin, l'étude des fonctions sensitives fournirait aussi la démonstration du principe que nous venons d'établir. Ainsi, chez le Polype d’eau douce, comme nous Pavons déjà fait voir, la faculté de sentir ne peut évidemment dépendre d'aucun organe spécial, puisqu'elle persiste après la des- truction alternative de chacune des parties du corps et se COnserve même dans chaque fragment de l’organisme. Dans l'immense majorité des animaux il en est cependant tout autrement, et cette propriété ne peut s'exercer qu’à l'aide d’un appareil particulier : le système nerveux. Chez ES vers où ce système commence à se montrer, il ne se Compose guère que de filaments médullaires, mais bientôt On y reconnaît deux ordres d'organes : les ganglions ou Centres nerveux, etles cordons rameux ou nerfs proprement dits, et la division du travail se manifeste en même temps ; Car les ganglions deviennent le siége des sensations et de à volonté, tandis que les nerfs jouent le rôle de conduc- leurs destinés à transmettre à ces centres l'excitation arrivant du dehors ou à porter aux muscles l'influence Sous laquelle ces organes entrent en action. C’est déjà un Stand progrès dans la localisation des propriétés vitales ; Mais en s’élevant davantage dans le règne animal, on ne tarde pas à en voir d’autres plus considérables encore. Ef- fectivement, chez les Lombries, les Naïs et quelques autres änimaux annelés, la faculté de percevoir les sensations et Celle d’exciter des mouvements volontaires appartient à lous les centres nerveux. Aussi, lorsque le corps d’un de Ces vers vient à être divisé en deux, chacun des fragments y praa” niaii ms nn, eed vs "ee TE su Hier nt es os © s "~ e | 11 i į { et a mtn A i i AR eee Jani big! ig =~ paran ch: Fer ve mn TERS a E a y mme eee ae mes Le TE eer rors am oron AA an D Rd pii Pa hs 56 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. continue à jouir de toutes les facultés que possédait Pindi- vidu complet; mais chez l’Écrevisse ou le Homard. il n’en est plus de même : les ganglions cérébroides président seuls à ces actes, et les ganglions postcesophagiens parais- sent être destinés surtout à régler les mouvements auto- matiques. Chez les animaux supérieurs, la division du travail se manifeste aussi dans la portion périphérique du système ; les nerfs de la sensation deviennent distincts des nerfs du mouvement, et des différences importantes sé manifestent même dans les propriétés des divers nerfs af- fectés au service de la sensibilité, Enfin, chez.les animaux supérieurs, les diverses parties du grand centre nerveux Céphalorachidien jouent chacune un rôle différent; et len- semble du travail dont dépendent les manifestations de la volonté, de la sensibilité, de l'intelligence, s'obtient par le concours de plusieurs instruments distincts. S'il y a quel- que chose de vrai dans le système phrénologique de Gall, il y aurait même chez les animaux les plus élevés division de travail jusque dans l’action de l'intelligence, et chaque faculté de esprit, chaque penchant instinctif aurait dans l'encéphale un instrument particulier, - Quoi qu’il en soit de cette dernière hypothèse, nous voyons que, dans toutes les fonctions et dans toutes les parties du rêgne animal, la division du travail marche de front avec le perfectionnement des facultés. Partout nous trouvons que la spécialité d'action devient de plus en plus grande à mesure que le progrès se montre; et il est d’ailleurs si facile de comprendre comment un instrument peut mieux fonction- ner quand tout dans sa disposition est combiné en vue d’un résultat unique, que la relation des causes et des effets ne mesemble pas douteuse. On peut done, commeje lai, annoncé au, commencement de ce chapitre. établir CHAPITRE III. OT Comme un principe que c'est surtout par la division | | du travail que la nature tend à perfectionner l'orga- nisme (1). . (1) Ce principe a été formulé pour la première fois dans un ar- ticle sur l'organisation des animaux, que j’ai publié, en 1827, dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle. a ~~ nmi I on è — " li ee al Site AS ae AN seine natty agate pee sii a ee di à aini bte _ Bite mn a | i | i i $ Dain ot TE a | Se _— ra SE ae rte e a Teo .cc-2%6-0-0-0-6-0-0-0--0-0-0-0 -00 -G-0 -C-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0 CHAPITRE IV. Des moyens que la nature emploie pour arriver à la division du travail dans l'organisme animal. — Inflnence du principe d’éco- nomie ; système des emprunts physiologiques. — Adaptation spé- ciale de parties déjà existantes. — Création de parties nouvelles. — Réfutation de l'hypothèse de la dépendance nécessaire entre la fonction et l'organe. La nature, en créant le règne animal, a donné aux pro- duits de son œuvre une diversité extrême, et nous avons vu Que ce résultat a été obtenu en partie par le perfectionne- Ment inégal des espèces zoologiques. Nous avons établi aussi que ce perfectionnement croissant correspond d’or- dinaire à une division plus grande du travail vital, et sem- ble en être une conséquence. Mais cette tendance à la spé- Cialité dans les fonctions des agents physiologiques, qui se Prononce davantage à mesure que l'organisme se montre Plus parfait, entraîne à sa suite d’autres conséquences dont il nous importe également de tenir compte. Dans l’organisme animal, ainsi que dans une machine quelconque, le mode d’action de chaque partie est toujours intimement lié à la forme ou à quelque autre propriété de Cette partie elle-même. Les instruments qui sont identiques dans leur nature et qui sont placés dans les mêmes condi= tions doivent posséder les mêmes facultés et fonctionner ’ oe The _ ~ E pae ew zt eii é x. Te mer mme PES = iaar ea i ir mae a EN ` ak E SE à -ih a ee Re, a ae. AD y x En n eed SE # nice here Pen ve a 1/52 j h 4 >i >F i A 4 nad t l rd ae | RRS. | =| Li D hee f | ț | . | | py | 1 it É e j È 4 i d 4 $ | h À 1 F4 3 HEE. 7 Vit 5 LA Sa i f | j T {1 i bt f. i t | k } $ t HE! i i f 3 $ Bf { 4 i . i é Le “4 | i HE ¢ { $ ¥ 4 j | : $ à g : 5 ĀE i : A { + } > f j f f Ei Sa . wt i | i F i f F. Í E} f 4 $ F $ f f € | i 5 £ 4 | $ hi E : a 60 ZOOLOGIE GENERALE. de la même manière. Il en résulte que, 14 où M division du travail n’a pas été introduite dans l’organisme il doit y avoir une grande simplicité de structure. Mais, de même que la similitude dans les fonctions des différentes parties du corps suppose l’uniformité dans leur mode de consti- tution, la diversité dans les rôles doit être accompagnée de particularités dans la Structure; et, par conséquent aussi, plus la spécialité d’action et ta division du travail sont portées loin, plus aussi le nombre de parties dissemblables doit augmenter et la complication de la machine s’ac- croître. | Il en est effectivement ainsi, et l'anatomie, aussi bien que la physiologie, peut nous faire connaître le rang qui dans le règne animal appartient à chaque espèce; le nom- bre de parties dissemblables qui entrent dans la composi- tion du corps et la grandeur des différences que ces parties présentent entre elles seront les indices du degré auquel la division du travail a été amenée et de l'étendue de la série des phénomènes spéciaux qui résultera de l’action de l’ensemble (1). ~ Les Amibes, par exemple, qui paraissent être de tous les animaux les plus dégradés, ne. sont composés que d’un tissu sarcotique à peu près homogène, dont la dis- position n’offre nulle part aucune particularité bien mar- quée. Les hydres où polypes d’eau douce de Tremblay ne présentent pas dans leur organisation une simplicité si grande, mais les divers éléments anatomiques dont ils se (1) Ge principe, sur lequel javais depuis longtemps appelé Patten- tion des zoologistes, a été dernièrement appliqué à la classification des végétaux par mon savant ami et collègue, M. Adrien de Jussieu (Voyez la partie botanique du Cours élémentaire d'Histoire natu- relle, par MM. Beudant, de Jussieu et Milne-Edwards). CHAPITRE IV. 61 COmposent sont répartis uniformément dans toute l’éten- due des parois de l'espèce de sac à bord digité qui forme la totalité de leur corps. Chez les animaux supérieurs, au Contraire, il existe rarement plus de deux instruments en- lièrement semblables entre eux, mais le nombre de ces Organes: spéciaux est très-grand. Si nous cherchons maintenant comment la nature arrive à diversifier les organes réunis pour constituer le corps des animaux, et à multiplier les facultés dont ces êtres sont doués, nous reconnaitrons aussitôt cette fendance à l'éco- homie dont nous avons déjà signalé l'existence comme une des lois les plus générales de la création. En effet, lorsqu'une propriété physiologique commence à se localiser dans une série d’animaux de plus en plus, Parfaits, elle s’exerce d’abord à l’aide d’une partie qui existait déjà dans l’organisme des espècesinférieures et qui est seulement modifiée dans sa structure pour s’appro- Prier à ses fonctions spéciales. Tantôt c’est, pour ainsi dire, un fonds commun qui fournit aux diverses facultés leurs premiers instruments particuliers; d’autres fois, c'est à un appareil déjà destiné à des usages spéciaux que la fonc- tion nouvelle emprunte.ses organes, et c’est seulement après avoir-épuisé les ressources de ce genre, que la puis- Sance créatrice. introduit dans la constitution des êtres a Organisation plus parfaite encore, un élément nouveau. Ainsi, lorsque la respiration cesse d’être entièrement diffuse, et qu’elle se localise dans. une cavité, l'instrument affecté au service de cette fonction n’est pas d'abord un Organe nouveau dans l'organisme; c'est ordinairement Une portion du tube alimentaire qui, tout en continuant d'agir comme un agent de digestion, devient l'organe au Moyen duquel s’établissent les relations entre l’animal et 6 née EE O honte de er ie N DE RÉ 4 fq | | | | in > 4 ? = Lies Danasa, T? mare RE me A K hiasi ZOOLOGIE GÉNÉRALE. l'atmosphère. Dans toute la classe des Tuniciens, par exemple, la chambre pharyngienne est le siége de ce phé- nomène, et chez la plupart de ces molluscoïdes ; ce sont les parois mêmes de cette cavité qui constituent l'appareil bran- chial : les Ascidies et les Pyrosomes nous présentent cette disposition. Mais chez les Biphores la division du travail commence à s'établir; lacte de la respiration s'effectue toujours dans le vestibule de l’appareil digestif; mais au lieu de n’avoir pour instrument que les tuniques du tube alimentaire, il devient l’apanage d’un organe particulier suspendu comme une écharpe au milieu de cette cavité. Enfin, chez d’autres Mollusques, dont l’organisation est plus parfaite, la fonction de la respiration n’em prunte plus rien à l'appareil digestif et s'exerce à l’aide d’instruments qui ne semblent avoir été créés que pour servir à son usage. Dans la plupart dés Gastéropodes ainsi que chez les Céphalo- podes, il existe effectivement une chambre respiratoire particulière servant à loger les branchies ou le réseau pul- monaire ; souvent elle vient, à son tour, en aide aux or- ganes excréteurs ; mais d’autres fois, chez lOnchidie par exemple, elle n’a qu’un seul usage et ne conserve plus au- cune connexion avec le canal digestif. Dans l’embranchement des Vertébrés nous voyons aussi la respiration emprunter d’abord tous ses instruments à l'appareil digestif; puis acquérir peu à peu des organes qui lui appartiennent en propre. Chez l'Amphyoxus, de même que chez les Tuniciens, c’est la cavité buccale ou pharyn- gienne qui constitue la chambre respiratoire, et ce sont les parois de cette portion du tube alimentaire qui jouent le rôle de branchies. Chez les poissons ordinaires, la res- piration s'effectue dans une chambre particulière; mais les parties qui forment Ja voùte de cette cavité constituent CHAPITRE IV. 63 en même temps le plancher du vestibule digestif, et c’est Par l’intermédiaire de ce vestibule seulement que le fluide - Tespirable peut arriver aux branchies. Chez les Batraciens, les voies aériennes deviennent presque entièrement distinc- tes des voies digestives. L'appareil pulmonaire n’emprunte Plus au tube digestif tout ce qui est nécessaire pour Qu'elle puisse se mettre en communication avec l'at- Mosphère; mais c'est encore la cavité pharyngienne qui Vient en aide à cet appareil pour y déterminer, par des Mouvements de déglutition, le renouvellement du fluide respirable. Chez la plupart des Reptiles, ainsi que chez les Oiseaux, les agents mécaniques de la respiration ne sont Plus fournis par l’appareil digestif, et les parois de la ca- ` Vité destinée à loger les poumons sont disposées pour fonc- lionner à la manière d’une pompe aspirante et foulante alternativement. Enfin, chez les Mammifères, la spécialité des instruments est portée plus loin encore, puisque la Chambre thoracique qui constitue cette pompe respira- toire devient complétement distincte de la cavité viscé- Tale commune dont elle se trouve PRES par le muscle du diaphragme. La même tendance se montre sous une autre forme lorsque le travail respiratoire se localise et se perfectionne Chez les animaux annelés. Les Turbellariés, dont la mem- brane tégumentaire est partout molle et perméable, res- Pirent certainement par tous les points de la surface du Corps. Chez quelques Annélides, tels que les Néréides, la Peau devient beaucoup plus vasculaire vers la base des pat- tes que partout ailleurs; et ces organes, en agissant comme Instruments de locomotion, renouvellent à chaque instant la couche d’eau aérée qui est en contact avec cette portion des téguments communs; aussi le travail respiratoire y S > Les cet = a —, ee i a Re, — 4 on nc | VS = Srl tenia, ne a anim TU = seats Ss 5 or A ENT AIT INE I hormis md RP, ne 64 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. devient plus actif que dans le reste du eorps. Chez d’au- tres Annélides, les Glycéres et les Cirrhatules, par exemple, certaines parties de ces mémes pattes, désignées par Jes zoologistes sous le nom de cirrhes, deviennent les organes spéciaux de la respiration ; mais chez des espèces où. la constitution de l'appareil destiné à l’exercice de cette fonc- _ tion se perfectionne davantage, ce ne sont plus les pattes qui ! servent de branchies, et l’on trouve sur le dos de l’animal des organes vasculaires particuliers qui semblent avoir été créés dans le seul but d’assurer l’action de lair sur le fluide nourricier. j i Dans la classe des Crustacés, la respiration emprunte aussi ses instruments à l’appareil de la locomotion avant que de s'exercer à l’aide. d'organes créés pour son usage spécial. Chez les Apus, les Branchipes et les Lymnadies, les pattes membraneuses et foliacées servent en méme temps comme rames natatoires. et. comme branchies ; il en était probablement de méme chez les Trilobites. Chez les Edrio- phthalmes la division du travail s’établit; mais ce sont tou- jours les pattes qui fournissent les instruments pour la respiration. Ainsi, chez les Amphipodes et les Læmodipodes, Vune des branches de chacun des membres thoraciques s'allonge en forme de levier articulé pour constituer une patte. ambulatoire, tandis que l’autre branche se modifie de. façon à devenir un instrument mieux adapté au travail de la, respiration ; chez les Isopodes, c’est. au contraire la série des membres postcéphaliques qui se partage en deux groupes, dont l’un, situé dans la partie thoracique du corps, est affecté à la locomotion, el l’autre, fixé sous l'abdomen, est dévolu spécialement au service de la respiration. Chez les Squilles, ce ne sont plus les pattes abdominales elles- mêmes qui constituent les branchies; la respirations’exerce x. 5 EL 7 mali k = Se Sy == care FPI ARS z = Se A A pu SSNS TR este me a- ~ i ~ , - apa — e = - “i j E E i PEA l | | | CRIE | n | i À | 4! 2 | | | INSEE À à {El | À 4 | | | A me y an } | + én CHAPITRE IV. . 65 à l’aide d'organes spéciaux qui sont venus s’ajouter aux Parties préexistantes ( dans |’ organisation _ du type-carcino- logique: moins perfectionné; “mais ce sont encore les rames Nafatoires formées par ces membres qui déterminent le renouvellement de l’eau à la surface des branchies propre- Ment dites, et qui constituent les instruments mécaniques dela respiration. Enfin chezles Crabes, les Écrevisses et les autres Décapodes, où les branchies se trouvent renfermées dans des cavités particulières, c’est encore au système ap- Pendiculaire que la nature emprunte l'agent moteur de l'appareil respiratoire; et ce sont les mâchoires de la se- Conde pairequi, détournées en majeure partiede leurs usages Ordinaires constituent les espéces de palettes dont les Mouvements nn le — nécessaire à l’exer- tice de cette fonction. L'appareil digestif des Crustacés nous présente un exemple non moins remarquable de cette tendance de la nature à économiser les créations organiques au moyen d'emprunts faits à d’autres systèmes. Chez les Limules, les pattes ambulatoires fournissent, au moyen d’une dis- Position particulière de leur article basilaire, une double rangée de mâchoires, et constituent à leur extrémité des Pinces propres à saisir la proie et à la porter vers la bou- Che. Chez les Crustacés ordinaires, les appendices mastica- teurs ne sont plus empruntés aux organes de la locomo- tion et sont fournis par des membres uniquement affectés au service de la digestion. Chez beaucoup de Crustacés Maxillés, ce sontencore les pattes ambulatoires qui vien- nenten aide aux organes de la mastication, en fonctionnant Comme instruments de préhension; mais chez les Écre- Visses et les Crabes; l'emprunt est plus complet, car les Pattes :antérieures transformées en pinces puissantes ne 6. pee A SP rer or: = i meray a tn yn atone ey rer, aps TRC, ii ` se CHAPITRE IV. 71 ici sous l'influence d’une cause morbide, se voit d'une ma- Mere normale lorsqu’on passe des animaux supérieurs a l'examen de diverses espèces plus ou moins dégradées. Mais l’adaptation d’un instrument à des usages nou- Veaux, lorsque sa destination primitive était tout autre, Qe peut donner d'ordinaire que des résultats incomplets; et 0rsque le travail physiologique doit s’exécuter avec une Stande perfection, la nature a presque toujours recours à es créations spéciales. C’est par conséquent chez les ani- Maux inférieurs surtout que les exemples de ces emprunts Sont les plus fréquents, les plus évidents; et c'est peut- tre pour avoir trop négligé l'étude physiologique des êtres les plus dégradés que l’on a méconnu jusqu'ici importance © ce principe. ESA PNR RES Tees là i \= À Ra 9-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-—0-0-—0-0-0-9-0-0-0-0- 0-0-0-0-0-0-0-0 0 CHAPITRE V. Sommaire. — De l'indépendance des divers perfectionnements in- troduits dans la constitution des animaux. — Réfutation de Phy- pothése d’une série animale. — Diversité des types et multipli- cité des séries. — Caractères des différences qui se reconnaissent dans le plan fondamental des organismes. — Diversité dans le mode de répétition des parties homologues et dans les rapports de position des parties dissemblables. — Ramifications secondaires des séries dérivées d’un même type essentiel. Le fait général de l’infériorité croissante des organismes depuis l’homme jusqu’à ces êtres infimes qui offrent à Peine quelques indices d’animalité et qui au premier abord Semblent appartenir au règne végétal plutôt qu’au do- Maine de la zoologie, est si évident que de tout temps les observateursont dû nécessairement en être frappés ; et lors- qu’on compare entre elles les espèces sans nombre qui oc- Cupent l’espace compris entre les deux extrêmes de la créa- tion vivante, on y remarque des passages si graduels du Simple au composé, que l’on est naturellement conduit à Comparer le règne animal tout entier à une sorte de chaîne Ou d'échelle dont chaque anneau et chaque degré, repré- sentant une espèce, marqueraient un perfectionnement, et onduiraiént des types inférieurs vers un mode d’organisa- tion plus parfait et par conséquent plus élevé. Aussi, à une I. 7 74 ZOOLOGIE GENERALE, époque où la zoologie existait à peine, parlait-on déjà de cette gradation des êtres ; et l’un de nos auteurs les plus anciens des temps modernes, Conrad Gesner, a cru pouvoir poser les jalons d’une série naturelle qui s’éléverait de- puis le minéral jusqu’à l’homme, qui s’approcherait même de la Divinité peut-être, et qui comprendrait tout ce qui est doué de vie. i Une idée si grande et si poétique ne pouvait manquer de séduire l'imagination des naturalistes philosophes ; et, développée successivement par Leibnitz et par Bonnet, puis modifiée par Lamarck, elle forme aujourd’hui la base de plus d’une doctrine célèbre. Quelques zoologistes, il est vrai, ont repoussé avec force la théorie d’une série animale comme étant une chimère ; Réaumur et Cuvier, par exem- ple. Mais dans ces dernières années cette doctrine a reparu sous une forme nouvelle et a trouvé appui dans un ordre de faits dont nos devanciers ignoraient l'existence. Si lin- terprétation donnée aux phénomènes embryologiques par Keilmayer, et quelques anatomistes de nos jours, était ‘exacte, la série zoologique serait démontrée par les méta- morphoses des organismes en voie de formation, aussi bien que par les affinités naturelles des espèces diverses dont le développement s’est achevé. En effet, pour résumer en quelques mots le caractère des changements qui se mani- festent dans la structure de chaque individu pendant qu’il se constitue, on a cru pouvoir comparer l’embryologie de l'espèce humaine à un tableau mobile de l’organisation dé- finitive du règne animal tout entier ; et la longue série des espèces inférieures nous montre d’une manière permanente, a-t-on dit, les formes transitoires que revêt tour à tour l'organisme des êtres placés aux plus — degrés de Té- chelle zoologique. CHAPITRE Y. 75 S'il en était ainsi, le perfectionnement d’un type unique porté de plus en plus loin, serait le seul moyen que la na- ture en créant le règne animal, aurait employé pour diver- Sifier ses œuvres ; ce vaste ensemble se déroulerait comme : Une chaine unique dont la monade formerait le premier anneau et dont l’autre chainon terminal serait représenté par Pespéce humaine; chaque animal ressemblerait à un embryon d’une espèce supérieure dont le développement se serait arrêté avant son terme, et la série naturelle des êtres animés serait simple et unique comme la série génésique des formes que revêt successivement l'organisme d’un même individu en voie de formation. Cette image, vue de loin, doit plaire à l’esprit , car elle est simple et grande; mais lorsqu'on l’examine de près, on ne. tarde pas à voir qu’elle manque de vérité, Plus on étudie la constitution des animaux, plus on voit se compliquer les rapports de ces êtres entre eux et se multiplier les routes que l'organisme, en se développant, suit tour à tour pour arriver aux formes caractéristiques des espèces variées dont la nature nous offre le spectacle. Et d’abord si l’on ne s'occupe que de ces espèces zoolo- giques comparées entre elles, on reconnaît aisément que Pour satisfaire à la loi de diversité imposée à la création, la nature ne s’est pas bornée à perfectionner de plus en plus l’ensemble des organismes, de façon à rendre chaque espèce supérieure en tout aux espèces qu’elle dépasse à quelques égards. Obéissant à cette tendance vers l’écono- mie qui semble la porter toujours à tirer tout le parti pos- sible de chacun des principes qu’elle adopte, aussi bien que de chacun des instruments qu’elle met en œuvre, nous la . Voyons obtenir du seul fait du perfectionnement graduel des êtres, des résultats plus variés que ne le supposerait ~- A TS ASS a AC ree eC sai in as - ta 76 ' ZOOLOGIE GÉNÉRALE. une série zoologique linéaire s'étendant depuis la monade jusqu’à l’homme. En effet, la supériorité d’un animal n’est pas toujours absolue; souvent, comme nous l’avons déjà dit, elle est relative à une partie de l'organisme seulement, et la partie sur laquelle le perfectionnement a porté peut varier d’une espèce à une autre. Ainsi, que l’on représente par des signes de convention les divers éléments physiologiques de l’organisme et que l’on affecte ces signes d’une valeur proportionnée à leur im- portance relative, on trouvera que dans telle espèce le corps Se composera des termes A, B, C, D, E et F; que tousces termes auront une valeur égale, et que cette valeur pourra ason tour étre exprimée par le chiffre 10. Dans une autre espèce les éléments A, B,C et D seront restés dans le méme état, mais les éléments E et F auront acquis une valeur double; dans une troisiéme espéce le perfectionne- ment aura porté sur A ou sur B, et ailleurs encore A, B, E et F seront demeurés stationnaires, tandis que C se sera accru du double, et D aura fait des progrès plus considé- rables encore. Ces différentes espèces seront alors représen- tées par les formules A10 4. B10 +4. C10 4. Di0 +. E10 p pio A10 +. B10 -+ (10 -+ D10 4. E20 4. F20 A20 +4. B20 + (10 4. D10 4. + F10 A19 + B10 p (20 4. D3 4. E10 p pio ou par telle autre combinaison physiologique que l’on Pourra imaginer. Rien n’est d’ailleurs plus facile à démontrer que ce per- fectionnement partiel de l’organisation et cette tendance de CHAPITRE V. 71 la nature à faire varier l'importance relative des divers élé- ments physiologiques dont l’ensemble constitue le corps d’un animal chez les diverses espèces appartenant à un même groupe zoologique. Dans les Crustacés, par exemple, la fonction de la circu- lation s’exerce d’une manière bien plus parfaite que dans — la classe des Insectes, puisque les Crustacés ont un cœur, un système artériel complet et des voies bien tracées pour le retour du sang dans la pompe cardiaque ; tandis que chez les Insectes il n’existe ni artères, ni canaux veineux proprement dits et que l'agent d'impulsion, au lieu d’avoir la forme d’un vaste réservoir contractile, n’est représenté que par un vaisseau grêle dont les pulsations ne peuvent mettre en mouvement que de faibles ondées du fluide nourricier répandu dans les vastes cavités d’alentour. Mais d’un autre côté, les Insectes sont bien supérieurs aux Crus- tacés par la manière dont s’effectue le travail respiratoire; car les rapports du sang avec l'atmosphère, au lieu de s’o- pérer par la surface peu étendue de quelques branchies, s’établissent sur tous les points du corps à la fois par l'in- termédiaire du système trachéen. Les Crustacés sont, à leur tour, inférieurs à la plupart des Mollusques en ce qui est relatif à l’appareil circulatoire, mais ils possèdent des or- ganes de locomotion bien plus parfaits que n'en à aucun Mollusque. Dans la classe des Échinodermes cette inégalité dans le degré de perfectionnement qu’atteint un même appareil chez des animaux où les autres parties de l’organisme res- tent à peu près les mêmes, est encore plus marquée, Ainsi les Holothuries différent à peine des Synaptes par l’ensem- ble de leur organisation; mais chez les premiers la respi- ration s’exerce à l’aide d’un système de canaux rameux, LE enan S a i ia Ro I ds q 5 nc RE a n nn es Ce ven ee pl dé gare Aee nanana ae POS haan | | | | | 1 { | aa T TE | ! i HE 4 | i D bts mr Le mme se TT ne ge de ST, í Se oe oe ue meinen” ta à a naait es Des aon ite. Re RE TE ae a e oe ZOOLOGIE GENERALE. aussi bien que par la surface extérieure, tandis que chez les Synaptesil n’existe aucune trace de ces tubes aquifères; et ces mémes Holothuries, qui, sous lerapport des organes respiratoires ont une grande supériorité sur tous les autres animaux de leur classe sont moins bien partagés que ne le sont les Oursins en ce qui concerne les instruments de la digestion, car elles n’ont pour la plupart qu’un tube afi- mentaire très-simple dont l’orifice antérieur est garni de quelques tentacules contractiles seulement, et chez les Oursins ce même tube est armé d’un appareil puissant de préhension et de mastication. ` Les classes les plus élevées du règne animal nous four- niraient au besoin une multitude d'exemples analogues. Les Squales et les Raies ne possèdent pas comme les Pois- sons ordinaires une charpente osseuse, leur squelette n’est formé que de cartilages, et, par conséquent, relativement à cette partie importante de l'organisation, ils sont bien in- férieurs à une Perche ou à une Anguille; mais ils possè- dent un système nerveux beaucoup plus parfait, et ils sont également supérieurs aux Poissons osseux par la disposition de l’appareil générateur. L’instrument vocal est bien plus puissant et plus parfait chez le Rossignol que chez l’Hiron- delle, mais l’Hirondelle, à son tour, a de meilleures ailes. Enfin, par sa puissance locomotrice le cheval est supérieur à l’homme, tandis que son cerveau est moins parfait même que le cerveau d’un Ours ou d’un Blaireau. ` On voit du premier coup d'œil combien pourrait être immense le nombre de combinaisons physiologiques plus ou moins diverses qui résulteraient d'une application éten- due de ce mode de perfectionnement inégal et alternatif des diverses parties de l’organisme. Nous chercherons ailleurs quelles sont les limites qui en règlent le développement ; CHAPITRE V. nous devons nous borner à constater le fait et à montrer ês Conséquences qui en résultent, quant à la multiplicité 8 séries zoologiques. Ces conséquences sont d'ailleurs faciles à déduire. Il est Wident que par le seul fait de la diversité et de l’indépen- “Nee des procédés de perfectionnement organique, il de- lent impossible de ramener à unc série unique toutes les, Pèces dont se compose le régne animal. Ici pe exemple À partant d’un point donné, la nature aura créé des êtres — *Plusen plus élevés, en introduisant dans la structure des i "Sanes de nutrition une suite de modifications ayant pour ét la division du travail digestif ou respiratoire. Là, en {tant du même point, s’élévera une autre série d’espèces tla supériorité relativesera due au développement pro- Stessif des instruments de la sensibilité, et ailleurs encore ‘série ascendante sera caractérisée par le perfectionne- Tent de l'appareil locomoteur ou des organes de la repro- a EE | nrn ms ie — st á Ution. Dr soutenir encore, en présence de ces difficultés, la rine de l’échelle des êtres, on a proposé, il est vrai, de Stenir compte que des moyennes et d’assigner a chaque Pèce son rang dans la série linéaire du Règne . Į Près sa ressemblance plus ou moins grande .avée | res placés aux deux extrémités de cette chaîne, c’est-à- TE T t ni g o i ire avec l'Homme d’une part et avec les Plantes de l’autre. ts souvent cette moyenne ne peut être établie que d’une ‘nière arbitraire ; et en la prenant pour règle dans la +" des animaux, on est nécessairement forcé de pre à chaque instant les rapports les plus naturels, pour dtercaler entre des espèces réellement fort voisines quel- We autre espèce dont le degré de perfectionnement est à peu tès le même, mais résulte d'autres causes de supériorité. RS 11 f 44 ll 21 3 à | i ZOOLOGIE GENERALE. Du reste, quand on étudie les procédés par lesquels B nature est parvenue à diversifier comme elle l’a fait 16 | produits de la création, on voit bientôt que ce n’est p% | seulement en perfectionnant ou en modifiant d’une manièr® quelconque un type unique, qu’elle est arrivée à constituer le règne animal tout entier, mais en développant tour à tour plusieurs modes d'organisation bien distincts. To | les êtres animés ont, il est vrai, certaines propriétés com” munes, et ces Caractères généraux sont pour ainsi dire 1% seuls qui existent chez quelques espèces des plus inférieu res; mais lorsque la machine vivante se complique et aug” mente de puissance, les caractères nouveaux qui viennent s'ajouter à ce fond commun ne sont pas toujours du mêm? ordre, et le système de construction varie. Ainsi, ce n’est pas en perfectionnant le plan suivi dans l'organisation d'une Méduse ou d’un Oursin que la natur? est arrivée à former une Scolopendre ou une Écrevisse, 2! en développant le système de construction employé pou! | faire un Colimaçon ou une Huitre, qu’elle a créé un ani | mal vertébré. Ces êtres ont bien certaines parties dont l’a nalogie est partout évidente, une cavité digestive, des mus cles et un appareil nerveux, par exemple; mais leur modé de structure n'est pas assujetti aux mêmes règles et 2° peut être ramené par la pensée à un type commun. Il est vrai que les différences dans le plan fondamental ne % | dessinent pas toujours nettement; et lorsque les espéce dérivées de ces types divers se dégradent, leurs caractère essentiels s’effacent peu à peu et tendent à se confondre: de sorte que certains animaux fort simples semblent êtré le point de départ commun de toute la création zoologique: | tels sont ’Amibeetles vésicules membraneuses connues des | pathologistes sous le nom d’Hydatides, par exemple. Mals CHAPITRE Y. 81 Pour peu que l’on s'élève au-dessus de ces êtres dont I’ ani-/ Malité est obscure et que l’on arrive aux espèces qui sont Pourvues d'instruments physiologiques spéciaux, il est facile de se convaincre que le plan fondamental de l’organisme Varie, suivant que ces espèces appartiennent à lune ou à autre des grandes divisions zoologiques désignées par lillustre Cuvier sous le nom d’embranchements du Règne nimal. Ces différences dans le type essentiel ou plan fondamen- tal de l’économie animale dépendent surtout de deux cir- constances : du mode de répétition des parties homolo- Sues, et des rapports de position des parties dissimi- dires. L’un des procédés employés par la nature pour accroître à puissance physiologique des organismes consiste, ainsi Que nous l'avons déjà vu, dans la répétition de parties si- Milaires ou homologues ; elle multiplie pour ainsi dire les ĉxemplaires de son œuvre pour augmenter le nombre des éléments dont elle compose la machine vivante; mais les Matériaux similaires qui s’ajoutent ainsi les uns aux autres Dour concourir à la constitution de Pindividu, n ne s’y pla- tent pas toujours de la même manière. Ainsi les organes homologues se groupent parfois circu- Rirement autour de l’axe du corps, et en se multipliant tendent à agrandir l'espèce de couronne formée par leur union. Dans les Méduses, par exemple, les parties essen- lielless se répètent à des distances égales du centre commun, ‘ordonnancement général est radiaire, et les divers systé- thes circulaires dont l'organisme se compose résultent de ‘assemblage de quatre éléments ou de quelque multiple čce nombre. Les Polypes sont construits d’après le même plan, et 82 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. chez les Échinodermes on retrouve une disposition anaol- gue; seulement chez ses derniers c’est par cing ou des mul- — tiples de cinq que les appareils homologues tendent à s€ constituer. D'autres fois, au contraire, tout est binaire dans l’économie animale, et les parties paires qui se répètent sont déposée en séries longitudinales de chaque côté d'un plat vertical qui diviserait le corps en deux moitiés symétriques’ Ainsi chez la Scolopendre, dont il était question il y a U2 instant, de même que chez une Néréide, une Écrevisse ou U! Insecte, il n’existe aucun centre autour duquel les organes homologues se groupent circulairement ; mais si l’on ima” gine une ligne droite s'étendant d’une extrémité de l'animal à l’autre, on voit que c’est le long de cette ligne que les ma- tériaux constitutifs de l'organisme se trouvent rangés, qué les deux moitiés de l'individu ainsi divisé sont la répétition exacte l’une de l'autre, et que c’est suivant cette même ligne que les parties homologues tendent à se multiplier. Ailleurs encore on ne reconnaît ni la structure radiaire si remaï- quable chez les Méduses ou les Astéries, ni la symétrie bi- latérale parfaite de VInsecte ou du Crustacé : une ligne courbe, enroulée en spirale ou simplement infléchie en forme d’anse, semble avoir réglé la structure de l’animal une partie des organes qui se voient d’un côté de cette li- gne ne se retrouvent pas du côté opposé, et la tendance à la répétition est à peine visible. Le Colimacon est un de meilleurs exemples de ce genre d'organisation, mais l'espèce de contournement qui tend à rapprocher Panus de ta bou” che, et absence de parties homologues disposées symé triquement en séries longitudinales est plus ou moins manifeste chez le Buccin, le Poulpe et unefoule d’autres Mol- lusques. Enfin, il est encore un quatrième plan général qui semble résilier du mélange des deux types précédents et CHAPITRE V. 83 Qui se reconnaît chez les animaux vertébrés; là, une portion Considérable de l'organisme, celle affectée aux fonctions de la vie de relation surtout, présente la symétrie bilatérale et les répétitions longitudinales qui caractérisent la structure lout entière de l’Insecte ou de l’'Annélide; tandis qu’une àutre portion également importante du corps n’offre ni la Même composition binaire, ni la disposition sériale quenous Yenons de signaler et rappelle jusqu'à un certain point les formes contournées du systéme viscéral des Mollusques. Le tube intestinal, par exemple, ne s'étend d’ordinaire que ans une portion de la longueur du corps, et le défaut de Symétrie se remarque dans presque tous les instruments des fonctions de nutrition. Ces différences essentielles dans le mode de groupement des organes homologues coïncident avec les variations éga- ment importantes à noter que présente la position rela- live des principaux éléments de l'organisme. Ainsi, les "apports anatomiques du système nerveux et du tube ali- Nentaire ne sont jamais les mêmes chez un animal verté- ré et un Mollusque. Chez le Vertébré tous les centres mé- dullaires sont placés du côté dorsal, au-dessus du canal intestinal; tandis que chez le Mollusque ces foyers nerveux, ù moins a’ être réduits à un ganglion unique et rudimen- laire, sont situés dans les deux régions opposées du corps, les uns au- dessus, les autres au-dessous de l'appareil dis Sestif. Sous ce rapport les animaux symétriques par ex- Cellence, c'est-à-dire les Insectes et les autres Articulés différent aussi des Vertébrés et ressemblent aux animaux Contournés dont se compose le groupe des Mollusques, Mais ils s’éloignent de ces derniers par d’autres particula- Tilés dans la position relative des mêmes organes, En effet, Chez les animaux mollusques les ganglions cerébroides oc= Tip 1417 14 IN \ 1 «| $ 1 TIE ree E | at : | f À E) } f f f $ À 1 à à qe re 84 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. cupent seuls le côté dorsal de œsophage, et les ganglions pharyngiens de même que les ganglions de l’appareil 10C0" moteur sont placés au-dessous de ce canal; tandis que che les animaux articulés, les ganglions pharyngiens (1) et Cé” rébroïdes se trouvent du même côté de l’appareil digestif, et ce sont les ganglions de l’appareil locomoteur qui seuls se logententre cet appareil et la face ventrale du corps. O2 pourrait multiplier les exemples de ces différences dans le connexions des grands appareils entre eux et citer ici des variations analogues dans la position relative des système locomoteur et digestif, ainsi que des différences remarquables dans la position du cœur par rapport au cerveau et Vin- testin ; mais les faits anatomiques que nous venons de rap” peler suffisent pour montrer la diversité qui existe bien réellement dans le plan général ou mode d'ordonnance- ment des parties chez le Vertébré, le Mollusque, l'animal annelé et le Zoophyte, et pour faire voir que ce n’est pas € perfectionnant l’un de ces types que la nature est arrivé? à la création des animaux dont se compose un autre em” branchement. Une certaine tendance al’unzté de composition est manifeste dans toutes les branches du Règne animal; caf c’est toujours à l’aide de tissus plus ou moins analogues qué les instruments physiologiques sont constitués, et ces in” struments, appelés partout à des fonctions constantes, son! jusqu’à un certain point comparables chez tous les êtres animés. C’est toujours avec des membranes séreuses, def vésicules sécrétoires, des fibres musculaires et une sub- (4) Je désigne sous ce nom les centres nerveux qui fournissent les nerfs de la portion antérieure du tube alimentaire et qui ont été décrits sous les noms de ganglions stomatogastriques, chez les Crus tacés et les Insectes; tandis que chez les Mollusques on les 4P° pelle ordinairement ganglions labiaux. CHAPITRE V. 85 Stance médullaire, par‘exemple, que les principaux organes Sont formés ; et ces organes sont une cavité digestive, un Système glandulaire, des canaux nourriciers, un cœur, des branchies ou des poumons, des ganglions et des conduc- teurs nerveux, des faisceaux moteurs et des leviers, chez le Mollusque, le Crustacé ou l’Étoile de mer aussi bien que Chez le Poisson, l’Oiseau ou le Mammifère; mais il n’y a Pas unité de plan; et ce n’est ni en supposant que les Arti- Culés sont des Vertébrés renversés sur le dos, ni que les Mollusques sont des Vertébrés dégradés et reployés sur eux- Mêmes que l’on pourra faire disparaître les différences es- Sentielles dont il vient d’être question. Les beaux travaux de Cuvier ont fait voir qu’il existe dans le Règne animal au moins quatre types d'organisation essentiellement distincts, quatre modes de structure dont le plan général ne peut être ramené à une conception uni- Que; que ces formes ne dérivent pas les unes des autres, et Que par conséquent on ne peut les considérer comme étant les termes successifs d’une même série, ou les anneaux Tune chaine, ou les degrés d’une échelle zoologique. Ce qui est ainsi démontré pour les grands linéaments du plan anatomique est également vrai quant aux carac- tères secondaires de l’organisation, quoique dans des limites plus étroites. Ainsi, de même que la nature met en œuvre deux plans fondamentaux bien distincts quand elle crée un Insecte et un Mollusque, ou bien encore une Méduse et un Oiseau, elle ne construit pas d’après le même tracé secondaire tous les animaux chez lesquels Pordon- Nancement général des parties est semblable à ce qui existe chez les Insectes. Chaque type essentiel est pour ainsi dire un fond commun sur lequel se dessine ensuite Un système de lignes qui varie et qui, en se développant I, 8 D. AOAO UE GRR. LIARS is ur: AL ner spas Ait sgt me a - -or dut dom © nt nn MR a =e ds té luc inc) Lie Dw 86 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. de plus en plus, donne naissance à une série particulière de créations zoologiques. Ainsi les Crustacés et les In- sectes sont tous des dérivés d'un même type fondamental qui est commun à tous les animaux articulés, mais ils ne forment pas une même série naturelle; ce n’est pas en perfectionnant le Crustacé que la nature a produit PIn- secte, ni en modifiant le type secondaire propre à l’Insectes qu’elle a créé le Crustacé; le plan d'organisation qui s€ voit chez le Poulpe et les autres Céphalopodes n’est pas davantage un développement ultérieur du système de tracé organique propre au Colimacon ou à la classe des Gastéropodes en général, et le Mammifère n’est pas ud Poisson perfectionné. Gette tendance de la nature à multiplier les procédés mis en œuvre pour obtenir la diversité dans ses créations sé prononce d'autant plus qu’elle arrive aux détails moins importants, de sorte que l'hypothèse d’une série unique n’est pas plus vraie lorsqu'on l’applique aux diverses es- pèces d’une même famille, que lorsqu'on la présente comme l'expression des affinités zoologiques des classes où des embranchements et comme élant une figure exacte de l’ensemble du Règne animal. | La diversité des types fondamentaux qui ressort si ma nifestement des faits anatomiques est d’ailleurs mise en évidence d’une manière plus éclatante encore par l’obser- vation des phénomènes génésiques ; et 1’ embryologie, loin de fournir, comme on lavait cru d’abord, les preuves de l'unité de plan dans l'ensemble des créations zoologiques, fait voir que c’est en suivant des routes différentes que 12 nature arrive au but qu ’elle s’est proposé. Pour s’en con- Vaincre il suffit de passer en revue le mode de dév eloppe” ment d'un petit nombre d'animaux appartenant à des CHAPITRE Y. types essentiellement différents, et de comparer les formes transitoires de leur organisation embryonnaire aux formes Permanentes des espèces auxquelles il faudrait les assi- Miler si la théorie que je combats était l'expression de la Vérité. | Le chapitre suivant sera consacré à cet examen. i a A eh me bi a Gi ge — PRE Nr sine. a aA ns rs eZ en aie er Adam 9-0-0-0-0-0-0-0-0—0-0-0-0-0-0-0-0-0-D-0-0-0-0-0-0-D-0-0-0-0-0-0-0-0-0 CHAPITRE VI. Sommaire. — Démonstration de la diversité des types essentiels par lembryologie. — Réfutation de la théorie de la constitution de la série zoologique par des arrêts de développement dans le tra- vail génésique arrivés à des degrés divers. — Caractères géné- raux des transformations embryologiques, dans leurs rapports avec les groupes naturels du règne animal. Lorsqu'on cherche à se former une idée du plan suivi Par la nature dans la constitution du Règne animal, il ne suffit pas d'étudier les organismes dont le développement est achevé et de comparer entre elles les espèces à leur état parfait; il faut aussi, avons-nous dit, suivre pas à pas la puissance créatrice dans la production des exemplaires houveaux de chacune de ses œuvres zoologiques, et, de la Sorte, assister, pour ainsi dire, à la formation des êtres dont on voudrait déterminer le caractère et les rapports essentiels. Pendant longtemps, cependant, les naturalistes croyaient Pouvoir négliger les observations embryologiques. On pen- Sait assez généralement que le jeune animal, dès le pre- Mier moment de son existence, ressemble en tout, sauf le Volume, à ce qu’il devient plus tard; on le représentait Comme une sorte de portrait en miniature de lanimal 8. ZOOLOGIE GÉNÉRALE, adulte, et on supposait qu’au début de la vie le germe de tout être animé renferme déjà la totalité des organes dont sera pourvu l'individu que ce germe va former; on ad- mettait que ces parties, encore trop ténues ou trop déli- cates pour être saisies par nos sens, n'avaient qu’à sé raffermir et à grandir pour donner à l'organisme sa consti- tution définitive; en un mot, que c’est par un phénomène de simple évolution que l'embryon devient un animal par- fait dans son espèce. Suivant cette théorie, l’être en voie de formation aurait été comparable à une de ces plaques daguerriennes qui, frappée par la lumière, porte déjà à sa surface toutes les empreintes du merveilleux dessin dont elle doit bientôt se couvrir, mais n’en laisse rien aperce- voir jusqu’à ce que la vapeur du mercure soit venue denner corps à celte image virtuelle et en faire peu à peu ressortir tous les détails. Préférer l'examen d’une esquisse vague et microscopique, lorsqu'on a sous les yeux le même tableau peint avec des teintes vigoureuses et sur de grandes pro- portions, ce serait se créer à plaisir des difficultés inutiles; et, par conséquent, on comprend facilement que sous l’in- fluence d'une semblable doctrine les naturalistes devaient être en général peu disposés à étudier l’organisation des animaux dans des êtres à l’état d’embryon. Or, jusqu’en ces derniers temps, la théorie de la formation des corps vivants par le simple développement de parties préexis- tantes était adoptée par presque tous les maîtres de la science, et on y croyait si bien que l’on ne reculait devant . aucune des conséquences qui en découlent; l’emboitement indéfini des germes, par exemple, idée dont l'imagination la plus hardie semble devoir s'effrayer et dont notre es- prit ne saurait embrasser limimense étendue. Tous les zoologistes, il est vrai, n’acceptaient pas ces FE H Li =. 4 | ia Ei i TEREE ete RE a it aes iat alla ITP «Say ea i ie CHAPITRE VI. 91 doctrines génésiques ; l'illustre Harvey, par exemple, se refusait à voir dans la cicatricule d'un œuf le corps tout €ntier du jeune poulet, et, à ses yeux, l'organisme en voie de formation se montrait comme un édifice dont la con- Struction ne se fait pas d’un seul jet, mais s'effectue par Portions, et dont la masse augmente au moyen d’adjonc- lions successives, jusqu’à ce qu’enfin le plan préconçu par- l'architecte ait été rempli dans toute son étendue. Une Nouvelle théorie embryologique, celle de la constitution du Corps vivant par épigénése, prit ainsi naissance ; mais, mal Comprise peut-être, elle resta longtemps stérile, et les faits importants dont I’étaya Gaspard Wolf ne suffirent pas à y donner cours dans la science. De nos jours encore, nous Pavons vu repoussée par le plus grand de nos zoologistes ; depuis cinquante ans, cependant, tout tendait à la faire Drévaloir; chaque fois que l’on étudiait avec soin les pre- Mières périodes du travail génésique on decouvrait quelque Nouvelle preuve de la formation des organismes par I’ ad- jonction successive de parties créées de toutes pièces ; et bientôt il devint manifeste, non-seulement que l'embryon en se complétant ainsi peu à peu offre dans son ensemble des caractères différents aux diverses périodes de son exis- tence, mais aussi que chacun de ses organes en se dévelop- — Pant dtiarige de forme et de structure ainsi que de volume, ét subit de véritables métamorphoses. On comprit dès lors tout l'intérêt qui devait aritik aux recherches d’embryologie; aussi, voyons-nous qu "apres être restée pendant bien des siècles presque stationnaire, tette branche de l’histoire des animaux a fait tout à COUP de rapides progrès. Un grand nombre d’observateurs ha- iles ont pris pour sujet de leurs investigations la série’ des phénomènes génésiques quenous pr ésententles O’s2aux, : aint spleen tin ence art - ; ~ar aug nl té re dd la O nas a To pe te Am — wz amet ea ZOOLOGIE GÉNÉRALE. les Mammifères et les Batraciens ; on a recueilli aussi divers faits relatifs au développement des animaux infé- rieurs, et quelques naturalistes philosophes se sont appli- qués à saisir le caractère des changements qui s’opèrent dans la constitution des êtres animés en voie de formation et à chercher les lois auxquelles ces modifications sont soumises. De grandes et belles découvertes sont venues couronne! les travaux dirigés vers ce but élevé; mais en défrichant le terrain vierge de l’embryologie comparée, les hardis pion- niers de la science n’ont pastoujours su se défendre des illu- sions auxquelles les esprits inventifs sont souvent exposés ; €t plus d’un naturaliste, s’exagérant la portée du petit nombre de faits dont il avait été témoin, s’est arrêté devant un coin du tableau, eroyant en avoir embrassé l’ensemble, et s’est trop hâté de conclure. Bien des idées fausses ont été ainsi introduites dans nos écoles; et les théories que lon a cru pouvoir présenter, comme lois générales ef absolues de la zoogénie, se sont rapidement écroulées sous le poids des faits nouveaux dont elles ne sont pas l’expres- sion. Cependant ces hypothèses avaient presque toujours en elles quelque chose de vrai, et pendant un temps elles ont pu servir, chacune, à lier et à coordonner des obser- vations qui en restant éparses seraient demeurées impro- ductives ; la science serait donc ingrate si, tout en faisant justice de l'erreur, elle n’accordait un large tribut d’éloges aux hommes dont l'intelligence puissante a su créer des instruments qui hier encore lui étaient précieux, bien qu’au- jourd’hui elle en repousse l’usage. Au nombre de ces théories qui, nées d'observations in“ complètes, sont fausses dans leurs principes, mais ont servi pendant un temps aux progrès de la science, il faut CHAPITRE VI. 93 Tanger la doctrine de la constitution du Régie animal tout ĉntier par une suite d’arréts de développement dans la Série des créations organiques employées par la nature Pour produire chaque individu de l’espèce la plus élevée & la plus parfaite. L'idée mère de cette hypothèse parait appartenir à Kielmayer, l'un des fondateurs de cette école allemande des philosophes de la nature, qui, pendant un demi-siècle, à joué un grand rôle dans presque toutes les sciences. On savait par les expériences déjà anciennes de Redi, de Vallisnieri et de Swammerdam, que les Mouches, les Abeilles et un grand nombre d’autres Insectes naissent dans un état d'imperfection extrême; qu’en sortant de l'œuf ils ont l'apparence d’un ver, et que c’est apres avoir Vécu un certain temps sous cette forme qu'ils acquièrent des pattes, des ailes et tous les caractères de l’Insecte par- fait, Swammerdam pensait, il est vrai, que ces larves, ainsi que la Chenille, ne sont autre chose que des Insectes 0rdinaires enveloppés et déguisés pour ainsi dire sous un Masque vermiforme; mais les partisans de la théorie de Pépigénése devaient voir dans ces métamorphoses un phé- homéne d’adjonction organique ; et lorsqu'on cherchait le Caractère du changement qui s'opère ainsi dans insecte en voie de formation, on ne pouvait être que frappé de la ressemblance qui existe entre ces êtres embryonnaires et les vers proprement dits : aux yeux d’un observateur su- Derficiel la Mouche et l’Abeille devaient passer par l’état de Ver avant que de devenir insectes. Les belles recherches de Swammerdam avaient montré aussi comment la Grenouille Se constitue primilivement sous la forme d’une sorte de Poisson et devient ensuite un animal terrestre, lorsqueaprès là disparition des branchies et de la longue queue dont elle TS x ae Oe LER meg ge pr PS a de ONE nt ~ a 94 ZOOLOGIE GÉNÉRALE, était pourvue dans le jeune âge, son organisation se complète par le développement des poumons et des pattes qui lui sont nécessaires pour respirer dans l'air et se mouvoir sur le sol. La également il semblait que c'était en continuant le travail génésique nécessaire pour la formation du Pois- son, que la nature donnait naissance au Batracien. Les Spermatozoides, découverts par Leuwenhoeck, dans la se- mence d'une foule d'animaux, étaient généralement con- sidérés comme des sortes de vers microscopiques, et pour quelques physiologistes, ces animalcules vermiformes n’é- taient autre chose que des embryons en germe. Enfin, des ressemblances bien grossières il est vrai, mais de nature à en imposer au premier abord, avaient été signalées entre les jeunes embryons des animaux élevés et les types zoolo- giques inférieurs. Le Poulet, par exemple, était représenté comme se constituant d’abord sous la forme d’un petit corps vermiculaire ; et lorsque plus tard il acquiert des membres, ces appendices semblaient être d’abord compa- rables à des nageoires plutôt qu’à des pattes et des ailes. Des faits aussi singuliers devaient nécessairement frap- per Pesprit des hommes méditatifs : et, au premier abord, on pourrait croire qu'en effet l’Insecte est un ver per- fectionné par l’adjonction d’ailes et de pattes; la Gre- nouille, un poisson dont le développement a été poussé au delà du terme assigné au type ichthyologique ; et le Poulet, un être dont l'organisme s’est élevé peu à peu de l'état de ver ou de poisson jusqu’à ce qu'enfin il soit de- venu oiseau. Généralisant ces apparences vagues, on pou- vait même être facilement conduit à supposer que c’est là en effet la marche suivie par la nature dans la création de tout être animé, et qu'avant d’arriver au terme de son dé- veloppement l'organisme des espèces élevées passe par les CHAPITRE VI. 95 divers modes de constitution propre aux classes infé- rieures. Dans cette théorie, l’animal le plus parfait, l'Homme lui-même, commencerait à exister sous la forme d’un ver, deviendrait ensuite mollusque, puis poisson, et subirait une série de métamorphoses dont les divers termes au- raient pour représentants les différents types inférieurs de la création zoologique. l A l’époque où vivait Kielmayer on connaissait si peu la Structure des animaux inférieurs, et la science était si Pauvre en résultats embryologiques bien constatés, que l'idée de cette sorte de progression génésique à travers tous les types du Règne animal pouvait séduire l'imagination des naturalistes; mais lorsque les observations précises Ont commencé à se multiplier, on a vu que cette hypothèse ~ n’était pas l'expression de la vérité. En effet, il était facile de se convaincre qu'il existe entre la larve apode d’un insecte et un animal de la classe des vers que des ressemblances grossières; et que l'embryon du poulet n’est à aucune ~ époque de son existence constitué à la manière de ces Mêmes vers, des poissons ou des reptiles. La doctrine des Philosophes allemands semblait donc devoir disparaître de la science; mais au lieu de périr elle se modifia seulement, et sous cette forme nouvelle nous l'avons vue grandir rapi- dement et exercer bientôt sur toute la zoologie une in- fluence considérable. ` Un de nos naturalistes les plus célèbres, Geoffroy Saint- Hilaire, guidé par les pressentiments du génie plutôt que Par les lumières de l'expérience, venait de s’engager dans Une voie peu explorée jusqu'alors, mais féconde en décou- Vertes précieuses ; abandonnant la recherche des différences Qui distinguent les animaux entre eux, il s'appliquait à 1 a oe dt Snares nm ine ve} rm desde CT a i a ee eens ie a a AS RS mm me: a. = ei mr Re DE A EU il A ii T |} H 96 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. déméler au milieu des variations sans nombre de formes et d’usages que présentent les Organismes, les matériau% communs de la machine animée et la disposition essen- tielle de ces éléments généraux. La constitution de la chal” pente osseuse chez les divers Vertébrés fixa d’abord sor attention ; et cherchant à retrouver dans la tête de l'Oiseau et du Poisson les représentants des pièces solides dont sé composent le crâne et la face chez l’homme, il s'aperçut | bientôt que dans le jeune âge ces analogies sont bien plus | évidentes que chez les animaux adultes ; en remontant | jusqu’à la période embryonnaire il put découvrir chez l'Oiseau et le Mammifère des caractères ostéologiques qui , s’effacent plus tard et qui rappellent ce qui existe chez le Poisson parvenu à l’état parfait; en un mot, il s’assura qu’a certains égards au moins, le squelette du Poisson res- semble au squelette d’un Vertébré supérieur dont le déve- loppement se serait arrété avant terme, et le squelette d’un oiseau à un squelette de Vertébré inférieur, qui se conso- liderait par la réunion plus parfaite de ses éléments consti- tutifs. On comprit dès lors tout l'intérêt qui devait s’attacher à l’étude comparative des êtres en voie de formation et des types divers que nous offrent les organismes parfaits l'utilité de cette comparaison pour la détermination des parties analogues dans leur essence, mais différentes pa! leur forme, et la nécessité de recherches semblables pour arriver a des idées justes touchant le plan général de la création zoologique. L’anatomie comparée s'enrichit ainsi d’un levier nouveau dont l'emploi ne peut plus être négligé aujourd’hui, et l'impulsion donnée par les travaux de Geoffroy Saint-Hilaire ne tarda pas à faire naître un grand Mouvement scientifique. MM. Tiedmann, Serres, Rolando, CHAPITRE YI. W Prevost et Dumas, Bær, Rathke, et plusieurs autres phy- Siologistes, dotèrent la zoologie de beaux travaux sur le Mode de développement des principaux systèmes dont se Compose l'organisme des Vertébrés; et Geoffroy lui-même, Puis le fils et l’émule de ce naturaliste philosophe, M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, soumirent à une in- Vestigation du même ordre les produits anormaux de l'espèce humaine et de quelques autres animaux supé- rieurs. Ces observateurs constatèrent ainsi certaines res- Semblances entre les formes transitoires des principaux organes chez l'embryon du Mammifère ou de l'Oiseau, et les formes permanentes de ces mêmes parties chez les Rep- tiles, les Batraciens ou les Poissons; et il devint dès lors assez naturel de se demander si les différences essentielles entre tous ces animaux ne consistent pas dans des ar- réts de développement qui, chez les espèces imparfaites, fixeraient les formes préparatoires des parties dont le dé- Veloppement s'achève chez les espèces supérieures. Ainsi Tiedmann, en étudiant avec persévérance le Système nerveux de l'Homme aux diverses périodes de la Vie utérine, entrevit de grandes ressemblances entre les formes transitoires de notre cerveau et la structure de l'encéphale d'animaux placés plus ou moins bas dans le Règne animal. Versla même époque, M. Serres multiplia beaucoup les termes de cette comparaison curieuse, en formula les résultats d’une manière plus précise, plus gé- nérale, et arriva à cette conclusion que le système nerveux de l’homme, pour se développer, parcourt successivement les principaux degrés d'organisation auxquels il s’arréte Pour toujours chez les animaux inférieurs. Les recherches de Meckel, de Rolando, de Bær, deRath- ke et de plusieurs autres observateurs ont conduit quel- à 9 Ds ec - : RL mt ns gl ae 2 or © Pme | i } 98 ZOOLOGIE GENERALE. ques physiologistes à admettre l'existence d’analogies non moinsremarquables entre les états transitoires de l’ap- pareil circulatoire des Mammifères ou de l’Oiseau en voie de formation, et les caractères permanents de ce même système chez les Poissons et chez les Reptiles. A l’époque de la naissance, le cœur et les gros vaisseaux offrent effec- tivement dans l’espèce humaine une disposition qui est à certains égards comparable à ce qui existe chez les Reptiles adultes, puisque, chez tous, le cœur pulmonaire communi- que avec lecœur artériel, soit directement, soit par linter- médiaire des crosses de l’aorte ou du canal veineux. Pendant un instant on pensa aussi que l’embryon des Mammifères et de l'Oiseau présente dans le jeune âge un _ appareil branchial comme en ont les Poissons; car, trompé par quelques ressemblances vagues de forme et de posi- tion, on prit les premiers vestiges des mâchoires et de 1°08 hyoidien pour des arcs branchiaux. Un anatomiste dont je me plais à citer le nom dans les occasions fréquentes où j’ai à parler de ses travaux avec éloge, a cru pouvoir aller plus loin encore et assi- miler l’organisation des Mollusques à celle de l'œuf hu- main à peine développé, mais dont la membrane ca- duque serait devenue permanente et se serait en quelque sorte ossifiée pour constituer la coquille de ces animaux. Le même auteur affirme que le Lombric terrestre considéré au point de vue anatomique, répète dans ses diverses métamorphoses le Polype d'abord , puis le Ténia ; à une troisième période l’Hélianthoïde, et dans une quatrième et dernière, l’Arénicole. Pour ce philosophe, il en serait ainsi du Règne animal toutentier, les Invertébrés inférieurs ne seraient que des embryons permanents des Invertébrés les plus parfaits; les uns et les autres auraient leurs re- CHAPITRE VI. : 99 présentants dans les organismes des embryons des Verté- brés et de l'Homme, dont les formes fugitives et passagè- res seraient analogues aux formes arrêtées et permanentes des Zoophytes, des Mollusques, ou des Insectes. Enfin, les Organes des animaux les plus élevés, c’est-à-dire des Mam- miféres, revétiraient ensuite les caractères de ceux des Pois- Sons, des Reptiles et des Oiseaux. En un mot, l’organogénie de l’étre le plus parfait serait, d’après M. Serres, une ana- tomie comparée transitoire, comme à son tour l’anatomie comparée serait l’état fixe et permanent de l’organogénie de l'homme ; le règne animal considéré dans ses organismes he serait donc qu'une longue chaîne d’embryons jalonnés Wespace en espace, et arrivant enfin à l'Homme; ou plutôt, tous les animaux ne seraient en quelque sorte qu’un seul et même animal en voie de formation, dont les diverses parties s’arrêteraient dans leur développement, ici plus tot, là plus tard, et détermineraient ainsi à chaque temps de repos le caractère d’une classe, d'une famille ou d’un genre. On comprend facilement que si cette opinion était fon- dée, les espèces innombrables dont se compose le Règne animal, se lieraient réellement entre elles de façon à con- Stituer une série linéaire, et que l’idée de la chaîne des êtres deviendrait l'expression d’une grande et belle vérité, L'unité de plan dans la création zoologique tout entière Serait un fait acquis, et le rang à assigner à chaque ani- Mal dans ce vaste ensemble nous serait donné par la date de la période organogénique, qui, dans le développement de l'embryon humain, en représentait la structure. Lorsque j'étais jeune, séduit par la simplicité et la gran- deur de ces vues, j'ai, comme beaucoup d’autres, embrassé avec ardeur la théorie de la constitution du Règne animal tt AEE salts cu ii a inclines f Sa D nr A N, ——— Te PS eee $ SS mr — = ET 2 e es see ee = RL st tt oe un, ve $ a 4 11 | | | | 100 | ZOOLOGIE GENERALE. par l'effet d’une série d’arrêts de développements’; mais en avançant dans la voie de l'observation, je me suis bientôt aperçu que je wen étais laissé imposer par des ressem- blances superficielles et des apparences trompeuses. En effet, l'étude approfondie des animaux inférieurs ma bientôt convaincu de la fausseté de toutes ces comparai- sons; et en portant ensuite mes investigations sur le mode de développement des organismes, j’ai dû abandonner une à une toutes les bases de cette doctrine. Il nous suffit des notions les plus: élémentaires d’ana- tomie comparée et d’embryologie pour nous convaincre qu’un animal supérieur ne présente a aucune période de son développement, l'ensemble de caractères propres aux types zoologiques inférieurs ; que l'Homme, par exemple, n'est pas, dans le sein de sa mère, un Mollusque, puis un Poisson et un Reptile, avant que de posséder le mode d’or- ganisation propre à l’espèce humaine. Il n’est aujourd’hui aucun naturaliste qui songerait à soutenir une opinion semblable, et nous n’avons pas à nous y arrêter ici. Mais alors, quel sens faut-il attacher à cette comparaison entre l’ensemble des créations zoologiques et la série des modifications que subit l'embryon d’un animal supérieur? Comment l'espèce humaine représenterait-elle dans ses états transitoires, les modes d'organisation si variés des classes inférieures? L'organisme d’un animal en voie de formation offrirait- il successivement les caractères que les zoologistes consi- dèrent comme étant essentiels, dominateurs dans chacun des types dont il serait le représentant transitoire , bien qu’il n’en revête jamais la forme générale ? Il suffit encore d’un petit nombre de faits bien connus des naturalistes pour prouver que l'embryon d’une espèce CHAPITRE VI. 101 _ Supérieure, en -s’arrêtant dans différentes phases de son développement, ne présenterait jamais le caractère essen- tiel d’une classe inférieure quelconque. Un anatomiste cé- lèbre, dont je regrette de ne pouvoir adopter ici toutes les Vues ingénieuses, M.Serres, a cité comme offrant un exemple remarquable de cette sorte de progression zoologique de l'embryon en voie de formation, le Lombric ou Ver de terre, qui, d’après lui, revêtirait successivement les caractères anatomiques du Polype, du Ténia et de l’Arénicole avant que d'arriver au mode d'organisation qui est propre à son espèce. Mais rien de semblable n'existe chez le jeune Lombric; ja- Mais ilne possède ni le système respiratoire, ni les vaisseaux sanguins, ni l'appareil digestif, ni les organes locomoteurs d’un Arénicole ; jamais il ne présente un seul des caractè- res génériques du Ténia, et à aucune époque de son exis- tence il ne ressemble à un Polype. Je ne comprends même pas ce qui a pu faire naître l'idée de ce rapprochement. Il a été posé en principe, ai-je dit, que les organismes inférieurs des Invertébrés ont leurs représentants dans les formes fugitives et passagères de embryon humain. Mais les résultats de l'observation sont en désaccord fla- grant avec cette théorie embryogénique. Ainsi l’animal vertébré, en se constituant, ne présente, à aucune période de son existence, le mode de groupement des organes qui donne aux Radiaires leur caractère essentiel; il n'offre ja- Mais la segmentation annulaire qui est si remarquable chez les animaux articulés ; on ne lui reconnaît pas da- vantage la structure particulière aux Mollusques. Enfin, si ce Vertébré en voie de formation appartient à l'espèce humaine, il n’offrira jamais les caractères en vertu des- quels un poisson est un poisson, un serpent est un reptile et une poule est un oiseau. En restreignant même da- 9. | j 102 ZOOLOGIE GENERALE. vantage lechamp dela comparaison, on n’arrive pas ad’au- tres résultats. Ainsi, à aucune période de sa vie embryon- naire, l'organisme de l’homme ne présente les caractères auxquels le zoologiste reconnaîtra un animal de l’ordre des Rongeurs, un Pachyderme, un Ruminant, ou même un Quadrumane. La concordance entre les types zoologiques inférieurs et la structure primitive et transitoire des animaux les plus parfaits n'existe done pas dans la nature. Mais si cette comparaison entre l'embryon d’un animal supérieur et les formes permanentes des espèces moins élevées est reconnue fausse en ce qui concerne l’ensemble de lorganisme, elle pourrait encore être vraie pour chacun des grands appareils: considérés isolément. En restreignant de la sorte, la théorie de la concor- dance des métamorphoses embryogéniques et des types zoologiques inférieurs, peut-on dire avec raison : l'organo- génie humaine est le tableau mouvant des états organiques que nous offrent d’une manière permanente les classes inférieures du Règne animal? Non. Telle ne me paraît pas être la tendance générale de la nature; et ce serait, je pense, donner de la structure des organes des animaux inférieurs une idée fausse que-de la : représenter comme étant semblable à celle des organes ii| encore incomplets d’un embryon humain. La puissance créatrice peut employer des procédés semblables pour-con- Stituer deux animaux, dont l’un reste imparfait, tandis que l’autre acquiert une grande supériorité physiologique; et pour imprimer au premier son cachet propre, elle s’éloi- guera moins de l’état transitoire commun à tous les deux, que pour achever l’organisation du second : celui-ci, à l’état d’embryon, sera alors moins différent de l'animal infé- CHAPITRE VI. = 103 tleur qu’il ne le serait à l’âge adulte; et par conséquent c’est avee raison que Geoffroy Saint-Hilaire a comparé les Pois- Sons à l'embryon du Mammifère- ou de l’Oiseau, lorsqu'il voulu saisir les analogies dans la composition de la Charpente solide du corps des divers Vertébrés. Cette mé- thode a conduit également M. Serres à des résultats importants pour l'anatomie comparée du cerveau, et (lle est indispensable pour la solution d’une multitude de questions du plus haut intérêt; mais une étude atten- \ live des phénomènes génésiques et de la structure perma- | lente des animaux inférieurs fait voir que ce n’est pas un Simple arrét de développement dans la série des transfor- Nations organiques du type zoologique le plus élevé qui | détermine le caractère de chacun des grands appareils chez ` les animaux inférieurs. Ainsi le système nerveux d’un Vertébré ne présente ja- Mais le mode d'organisation caractéristique de ce même Système chez un Mollusque ou un Articulé. Chez ces der- Mers, les principaux centres médullaires unis entre eux Dar des commissures et des connectifs plus ou moins longs, forment, comme on le sait, une sorte de collier autour de Vesophage et sont situés les uns au-dessus, les autres au- dessous du tube digestif. Chez les Vertébrés, au contraire, lous les foyers d’innervation sont placés du côté dorsal de Ce canal et y constituent l'axe cérébro-spinal. Or, dès l’o-: tigine, ce système cérébro-spinal occupe dans l'économie la place qu’il doit conserver, et il n’a jamais avec lappa- teil digestif les rapports de position qui existent entre cet dPpareil et l'ensemble des ganglions nerveux du Mollusque Où de PArticulé. Le plan d’après lequel ces parties sont disposées n’est donc pas le même chez le Vertébré et chez Mnvertébré ; à cet égard, ainsi que pour lensemble de 104 - ZOOLOGIE GÉNÉRALE. son organisation, embryon du premier ne représente pas d’une manière transitoire l’état permanent du second. Il en est de même quant à la composition de ce système: Les anatomistes ne sont pas d’accord sur la détermination des parties qui entrent dans la formation de la chaine ganglionnaire des Invertébrés ; mais quelle que soit hypo- _ thèse que l’on adopte, on arrive au même résultat en € qui touche à la théorie de la concordance des formes em- bryonnaires et des types zoologiques inférieurs. Effective- ment, pour les uns les ganglions céphaliques de I Insecte se ront l’analogue du cerveau de Homme, et la moelle allon- gée de celui-ciaurait pour représentants les ganglious post œsophagiens du premier; or une pareille disjonction des éléments de l'axe cérébro-spinal n'existe chez le Vertébréà aucune période de la vie embryonnaire, et cet axe offre dès l’origine une structure qui n’existe dans les ganglions d'aucun Invertébré. D’autres anatomistes, adoptant le vues ingénieuses de M. Serres, considèrent tous ces gan- glions de l’Invertébré comme étant les analogues, non pas du cordon cérébro-spinal, mais des ganglions qui sê voient sur la racine postérieure des nerfs rachidiens du Vertébré ; mais s’il en est ainsi, à quelle période du déve- loppement trouverait-on chez ce dernier une disposition analogue? quand verrait-on dans l'embryon humain uv? système nerveux composé de nerfs rachidiens avec leurs ganglions radicaux, et point de cordon rachidien ni d’en- céphale ? On sait, au contraire, que chez le Vertébré laxe cérébro-spinal se montre dès les premiers moments du tra- vail organique, et tout porte à croire qu’il commence à sè former avant que l’ensemble des nerfs périphériques ne sê soit encore constitué. Je le répète donc : à aucune période de la vie embryon CHAPITRE VI. 405 lire le système nerveux du Vertébré ne présente les ca- lactères essentiels du système nerveux du Mollusque ou de PArticulé, et ne peut être considéré comme en offrant lransitoirement la disposition. L’encéphale d’un Mammifère ne passe pas davantage Dar l’état caractéristique du cerveau d’un Poisson ou d’un iseau. En effet, chez l'embryon des Mammifères on ne Voit jamais aucune trace de ces lobes inférieurs qui sont si remarquables chez le Poisson et chez les Batraciens ; et l'encéphale de ces Vertébrés supérieurs, longtemps de Que de rappeler vaguement la forme générale d’un cer- Veau d’oiseau adulte, possède déjà un corps calleux et d'autres parties dont l’encéphale de l'oiseau sera toujour Privé. Il est également facile de montrer que le squelette en se COnstituant chez un animal supérieur ne présente pas Tune manière transitoire la disposition anatomique qui Caractérise la charpente solide dans les classes inférieures du Règne animal. En effet, chez le Vertébré cet appareil, au Moment de sa première apparition, de même que pendant tout le reste de la vie, est radicalement différent du sque- lette tégumentaire d’un Articulé ou de la coquille d’un Mollusque ; le test corné ou calcaire d’un Insecte ou d'un Crustacé, ainsi que la coquille du Mollusque est une dé- Dendance de la peau et ne peut être considéré que comme ‘analogie de la tunique épidermique des vertébrés ; tandis {ue le squelette de ces derniers, logé profondément dans ‘économie et n ‘ayant aucune relation avec la peau, est Composé de parties dont on ne voit point de traces chez e$ animaux inférieurs. Or il n’existe à cet égard aucune difference entre P embryon et l’animal adulte. J’ajouterai Aussi que le squelette de l'embryon humain, quoique com- TT mt re de EE Les vena Ma ee ee ae CRE os SRE ee = wn ss as APS y EA A do a SEN nm hank uie . Se mn me tt tn mr db Le errors athe dc LES DIR 106 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. posé de pièces osseuses distinctes qui doivent bientôt sé confondre plus ou moins complétement et qui restent tou- jours séparées chez quelques Vertébrés inférieurs, n’est jamais semblable au squelette d’un Poisson, d'un Reptile ou d’un Oiseau ; aux yeux de l’anatomiste “observateur i wen sera jamais équivalent. Serait-il plus vrai de dire que l'appareil circulatoire €” se constituant dans l'embryon des animaux les plus par- faits passe par tous les états que ce même système nous présente d’une manière permanente dans les types zoologi- ques inférieurs ? Non, pas davantage. Dans l'embryon hu- main, par exemple, la circulation ne se fait jamais comme , chez un Insecte, un Crustacé, ou un Mollusque; les orga nes affectés à cette fonction ne présentent pas Pensemble de caractères propres à appareil circulatoire des Poissons et à aucune période du développement ils ne peuvent être confondusjavec leurs analogues chez un Reptile quelconque. L’appareil respiratoire d'un Mammifère se constitue également sans passer par les dispositions variées que nous offrent les organes dont les usages sont les mêmes chez les divers animaux inférieurs. M. Serres pense que les bran- chies dorsales des Tritonies et des Éolides, les branchies latérales des Patelles et des Oscabrions, enfin la chambre respiratoire creusée dans le manteau de la plupart des Gastéropodes, ne sont que des degrés variés des vaisseau* omphalo-mésentériques, des villosités du chorion de Mammifères et de Pallantoide des Vertébrés supérieurs. J'a- voue qu'il mest impossible de deviner sur quoi repose cette opinion, et je crois même qu'il serait inutile de 14 discuter ici; car lors même qu'elle réunirait en sa favet! assez de faits pour être adoptée par quelques zoologistes» clle ne saurait les conduire à voir dans l'organisme nais- CHAPITRE VI. 107 É Sant du Mammifère ou de l’Oiseau les représentants du Systeme trachéen d’un Insecte ou d’un Myriapode, par Exemple, ni même les branchies d’un Poisson; et par consé- quent, en ce qui concerne les instruments de la respiration, il resterait toujours démontré que l’organogénie des ani- Maux supérieurs n’offre pas une représentation fugace des Structures demeurées permanentes dans les rangs infé- tieurs du Règne animal. - Les organes sécréteurs et l’appareil de la reproduction Sont dans le même cas. En un mot, quel que soit le système organes dont on étudie les métamorphoses chez lem- ryon d’un animal supérieur, on n’y retrouve jamais le ta- bleau mobile des formes qui sont fixes et permanentes dans les divers types zoologiques dont le rang est moins élevé. On voit que la tendance générale de la nature n’est Pas de se servir des modes de structure propre à ces types inférieurs comme d'autant de préliminaires dans le tra- Vail constitutif des organismes plus parfaits ; souvent elle Met en usage des procédés analogues pour obtenir des Matériaux anatomiques dont l’essence et les formes défi- Nitives doivent être très-différentes, mais il est bien évi- dent qu’elle ne se borne pas à avancer de plus en plus vers la perfection en suivant un seul et méme plan. L’hypothése d’un simple arrêt de développement dans la Série des changements que subissent les organes en voie de formation chez les animaux les plus élevés, ne suffit donc pas pour nous rendre compte des modifications sans Nombre dont l’anatomie comparée. nous révèle l'existence dans les parties correspondantes de l’économie animale Chez les animaux inférieurs. La doctrine de la concordance des formes embryonnai- tes des animaux supérieurs ct des formes définitives des f d i ‘ RS ae # we renege oma E a ae te TINS emma 108 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. espèces inférieures ne saurait done être admise, ni pour l’ensemble de l'organisme, ni pour les traits distinctifs OÙ caractères dits dominateurs, ni pour les grands appareils considérés isolément. Les études embryologiques, loin de fournir, comme 01 lavait espéré, une démonstration de l’unité de plan dans le Règne animal tout entier, et de rendre palpable Penchai- nement de bise les êtres animés en une longue série ji- néaire qui s’étendrait depuis la monade jusqu’à l'Hommt conduisent même au résultat le plus opposé. Ellés nou montrent la diversité destypes fondamentaux dès le début de la vie embryonnaire et nous apprennent, mieux que ne sal” rait le faire l'anatomie comparée ordinaire, combien l® plans d'organisation employés dans la constitution du Rè- gne animal, diffèrent entre eux par leurs linéaments gé- néraux aussi bien nave par les’ détails de leur mise €? ceuvre. Ainsi non-seulement la structure d’un Vertébré adulte n’est pas réductible au plan anatomique d’un Mollusqué ou d'un Articulé, et l'embryon du premier ne représen!? jamais d’une manière transitoire le mode d’organisatiO? permanent chez ces derniers; mais l'unité de type n’existé pas même chez les anibrgal de ces animaux comparés entre eux à une période quelconque de leur développe ment. Dès qu’un Vertébré commence à se constituer } porte en lui le cachet de son embranchement et differ essentiellement de tout animal invertébré, soit adulte, soit embryonnaire. En effet, lorsque la matière plastique qui doit constituer un Mammifère, un Oiseau, un Reptile ou un Poisson; laissé apercevoir les premiers résultats du travail organogéni- ques dont elle est le-siége, une ligne longitudinale se des” f CHAPITRE VI. 109 Sine sur le blastoderme et marque la place du futur axe Cérébro-spinal. Chez l'embryon d’un Mollusque, Wun Arti- culé ou d’un Ver, cette ligne rachidienne ne se montre pas ; et la raison de cette différence primordiale est facile a Comprendre, puisque l’analogue de l'axe cérébro-spinal du Vertébré ne doit jamais exister chez un animal invertébré. La portion de l'organisme qui se constitue en premicr chez les animaux de embranchement supérieur est donc précisément une partic qui manque toujours dans la struc- ture de l’Invertébré; et cette partic primordiale de l'animal Vertébré est, sans contredit, un des éléments les plus im- portants de son économie, un des trails les plus caracté- ristiques de son mode de constitution. Toutes les observations s’accordent à montrer que le jeune embryon de ertébré, en se Vdéveloppant davantage, acquiert bientôt les premiers éléments d’un autre système organique dont les animaux inférieurs sont toujours pri- vés; car à peine la ligne rachidienne est-elle devenue un sillon ou un canal, qu’on voit se former de chaque côté le long de ses bords une série de pièces solides destinées à Composer les vertèbres. Il est également à noter que les rapports du petit être en voie de formation avec la masse vitelline dont il doit ürer ses matériaux constitutifs sont différents chez le Ver- tébré et chez les animaux inférieurs. L’embryon du pre- nier est en relation avec le vitellus par la face ventrale de | Son corps, et les connexions entre ces parties n’occupent | que la région abdominale. Une disposition semblable ma été observée chez aucun Invertébré. Chez les Articulés, le jeune embryon repose sur la masse vitelline par la face dorsale de son corps, c’est-à-dire par le côté où se trouve le centre nerveux principal, celui que l’on compare d'ordi- I. 10 £ g sais cass = ete =s = ere rages = 2 aa n ages row at - s M a te a à ZOOLOGIE GENERALE, naire au cerveau des animaux supérieurs, Quelques ana- tomistes ont cru pouvoir expliquer cette différence primor- diale en supposant que l’articulé était un Vertébré renversé sur le dos. Mais cette hypothèse ne suffit pas pour rame- ner l’organisation de ces deux types à un même plan. En cffet, les rapports de position deviendraient ainsi les mê- mes entre le vitellus, le canal digestif et les ganglions tho- raciques de l’Articulé d’une part etle vitellus, l'intestin et la moelle épinière du Vertébré d’autre part; mais tandis que les centres nerveux céphaliques de ce dernier sont si- tués du même côté du tube digestif que la moelle épinière, les ganglions cérébroïdes de PArticulé se trouvent du côté opposé, c’est-à-dire entre le vitellus et le canal alimen- taire. Le principe de l'invariabilité des connexions orga- niques sur lequel on aurait à s'appuyer pour établir des analogies entre les diverses parties du corps d’un Vertébré marchant sur le ventre ct d’un Invertébré.marchant sur Je dos, viendrait donc à faire défaut en ce qui touche aux sys- tèmes les plus importants de Vorganisme, et cela dès le début du travail génésique ; car, si l’on représente par les lettres A, B, G le cerveau et ses dépendances, le tube di- gestif et le vitellus, on voit que dans l’œuf du Vertébré la position relative de ces parties est indiquée par l’ordre de succession de ces leltres elles-mêmes, tandis que chez l'embryon de l’Articulé on aurait la série A, C, B. Chez les Mollusques la séparation entre le vitellus et les parties permanentes de l’organisme du jeune embryon est en général beaucoup moins complète; mais toutes les fois qu’elle devient manisfeste, elle présente des caractères par- ticuliers et ne se laisse ramener ni à Pun ni à l’autre des types dont il vient d’être question. Ainsi, chez les Céphalo- podes où la distinction entre le corps de embryon en voie CHAPITRE VI. 111 de formation et la masse vitelline est aussi tranchée que Chez les Oiseaux ou les Reptiles, on voit que ce n’est ni par le dos ni par la face inférieure de Vabdomen que ces parties Sont en connexion, mais bien par la région buccale ou Pharyngienne du jeune Mollusque. L'état primitif de l'embryon d’un Mammifère ou d’un Oiseau, d’un Céphalopode et d’un Crustacé ou d’un Insecte, est tout aussi différent que le sera plus tard le mode d’orga- hisation définitif de ces animaux. L’embryologie, de même Que l'anatomie comparée, nous conduit par conséquent à admettre qu’il n’y a pas unité de plan dans la constitution de tous les animaux, et que la nature a créé ces êtres d’a- près plusieurs types fondamentaux bien distinets. Dans l’état actuel de la science il serait peut-être préma- turé de vouloir déterminer le nombre de ces types primi- tifs. I] est cependant facile de se convaincre que la nature a été fort sobre dans l'emploi de ce moyen extrême de diver- Sification; et ici encore, les données fournies par ’embryo- logie s'accordent pleinement avec les résultats fondés sur étude anatomique des animaux adultes. Ainsi, en prenant pour guide l'anatomie comparée seu- lement, Cuvier avait reconnu que tous les Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons sont constitués d’après un mémeplan général; queles modifications de structure qui S'y rencontrent sont même légères, et que les différences à raison desquelles le zovlogiste divise ces animaux en clas- ses et en familles distincles, ne dépendent que du déve- loppement ou de l'addition de quelques. parties qui ne changent rien à l'essence du plan fondamental (1). Les travaux importants de Geoffroy Saint-Hilaire sont -venus (1) Règne animal, 1r° édition (1817), t. 1, p. 57. | | | 112 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. confirmer’ et étendre cette vérité, car ils ont fait voir que, dans tout l’embranchement des vertébrés, l’uniformité de composition est beaucoup plus grande qu’on ne l'avait pensé. Enfin les observations de tous les embryologistes de nos jours nous apprennent qu’effectivement c’est pour ainsi dire d’une même ébauche organique que la nature tire tour à tour un Mammifère, un Oiseau, un Reptile ou un Pois- , Son; car dans les premiers temps de leur existence tous | ces êtres se ressemblent si complétement qu’on ne saurait || deviner à quelle classe ils doivent appartenir. L’ embryon \ du Vertébré qui commence à se développer porte déjà, comme nous l'avons vu, le caractère de son embranche- ment, et ne saurait êlre assimilé ni à un Zoophyte, ni à un Mollusque, ni à un Articulé; mais il ne présente encore aucun des caractères en vertu desquels il sera un Mammi- fere plutôt qu’un Oiseau ou un Reptile, ou un Poisson. Sa forme est d'abord une forme commune à tous ces ani- maux, c'est un Vertébré et un Vertébré seulement; mais par les progrès du travail embryogénique, cette uniformité de composition diminuera de plus en plus entre les divers animaux qui dérivent ainsi d’un type commun ; le fond restera le même à certains égards, mais des différences organiques d’une grande importance viendront bientôt sé- parer le Poisson du Mammifère ou de l'Oiseau; puis d’autres différences, moins profondes, s’établiront entre diverses espèces d’une même classe ou d’une même fa- mille. L’embryon d’un Crustacé, d’un Insecte, d’un Arachnide, d’un Myriapode, ou même d’un Annélide, offre dans les Premiers temps de son existence un re organisation qui ne saurait être confondu avec la structure d’un Ver- CHAPITRE VI. 113 tebré naissant, mais qui est commun à tous les-articulés ; les caractères les plus saillants de embranchement des Annelés s’y dessinent de bonne heure, et ne permettent pas de le confondre avec un embryon de Mollusque; c’est Plus tard que les caractéres de classes se manifestent, et, Par conséquent, il semblerait aussi que tous ces animaux he sont que des dérivés d’un même type fondamental. Nos connaissances relatives à Pembryologie des Mol- lusques et des Zoophytes sont encore trop incomplètes Pour qu’il soit possible de démontrer de la même manière la parenté réelle des animaux dont se composent l’un et Pautre de ces groupes zoologiques; et peut-être arrivera- t-on à trouver que les Céphalopodes ne dérivent pas du même type fondamental que les Gastéropodes et surtout les Ascidies ; peut-être aussi verra-t-on que les infusoires Proprement dits et que les spongiaires ne sont dans l’ori- Sine comparables ni à l'embryon naissant d’un Mollusque, ni à un Zoophyte en voie de formation. S'il en était ainsi, On serait conduit à reconnaître un plus grand nombre de types ou formes zoologiques essentiels que Cuvier n’en avait établi d’aprés des considérations purement anato- miques. Mais dans l’état actuel de la science, cette diversité primordiale est loin d’être démontrée, et, par conséquent, hous ne devons pas l’admettre ; car, ainsi que nous l’a- vons répété plus d’une fois, l’une des tendances les plus Constantes de la nature consiste à économiser les moyens qu’elle met en œuvre pour obtenir des résultats variés, et, Par conséquent, nous devons croire à emploi d'un même Plan organique partout où l'existence d’un plan nouveau Rest pas manifeste. L'embryologie nous montre done toutes les espèces ani- Males comme se produisant à Paide de l’un des orga- 10, RE AORN tasn r ESTREAN © ate sone re de — Sa a 114 ZOOLOGIE GENERALE, nismes rudimentaires dont l’embryon naissant du Verté- bré, de l’Insecte, du Mollusque ou du Polype nous offre exemple; mais elle nous enseigne aussi que chacun de ces types primordiaux peut se développer de plusieurs ma- nières différentes, et que dans le mode d'emploi de Ce fonds commun pour chaque embranchement zoologique la nature peut adopter des plans secondaires bien distincts. Ainsi l'embryon du Mammifère qui, dans le principe, ne différait pas de l’embryon de tout autre Vertébré, cessé bientôt de ressembler au Poisson ou au Batracien en voie de formation. Laroute génésique qui était d’abord, unique pour tout l’embranchement, se bifurque en quelque sorte h pour conduire d’un côté à la création d'un Poisson ou d’un Batracien, de l’autre à la production d’un Reptile, d'un Of seau ou d'un Mammifère. Dès lors, le plan d'après lequel se construit un Poisson et un Mammifère, tout en conser- vant une même disposition générale, se modifie diverse- ment pour chacun de ces animaux, et on voit dériver du type primitif du Vertébré deux types secondaires d'après lesquels seront construits, d’une part le Poisson et le Batracien, d'autre part les Reptiles, les Oiseaux et les Mam- mifères. Puis la voie génésique dans laquelle s’engagent à la fois tous les Vertébrés des trois classes supérieures 5° bifurque à son tour, et l’une de ses divisions est suivie pa! les Reptiles et les Oiseaux, tandis que l’autre n’admet qué des Mammifères. La première de ces bifurcations corres- pond aVinstant où l’organisme naissant produit la tu” nique amniotique et l’allantoide chez ies Vertébrés supé- rieurs, et poursuit son développement chez le Poisson et le Batracien sans être le siége d’aucun travail organoge nique semblable; la seconde est marquée d’abord par lê formation des villosités du chorion, mais se caractérise CHAPITRE VI. AS Mieux encore par l’apparition des parties de Pencéphale dont les Mammifères sont pourvus, et dont les Oiseaux, ainsi que les Reptiles, sont toujours privés. Indépendamment des divers plans fondamentaux bien distincts que la nature met en œuvre pour constituer le règne animal, il existe donc un certain nombre de types secondaires, et il ne serait pas plus vrai de dire que le Mammifère, par exemple, est un Poisson perfectionné qu’il ne serait exact de représenter le Vertébré comme une con- Séquence du perfectionnement d’un Mollusque ou d’un Annelé. Le Mammifere et le Poisson sont tirés d’un type primordial commun ; mais, lorsque l’organisme, conformé d'après ce type général, est pret à prendre un cachet par- ticulier, il n’est encore caractérisé ni comme Poisson ni Comme Mammifère ; et quand il revêt l’une de ces formes secondaires, il ne passe jamais à l’autre par les progrès de son développement. La multiplicité des types zoologiques, soit primordiaux, Soit secondaires, me semble done un résultat acquis à la Science ; et aujourd'hui, moins que jamais, il ne serait permis de considérer le regne animal tout entier comme représenté par le développement d’un seul et même animal dont le travail organogénique s’arrêlerait à des périodes diverses de la vie embryonnaire. Quel que soit le point de Vue auquel on se place pour étudier cette question, on voit que l’ensemble des animaux ne forme pas une série li- néaire s'étendant depuis la monade ou l'éponge jusqu’à l'homme, et que les métamorphoses des organismes supé- rieurs en voie de formation ne représentent pas davantage les divers chainons de cette série imaginaire. NE PR Re gere Qa -9-0-0-0-0 0-0 -0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0 -0-0-G-0 0-00 < CHAPITRE VII. Sommaire. — Influence de la tendance à l’économie sur les modifica- tions introduites dans la constitution des espèces dérivées des di- vers types essentiels. — Termes correspondants dans les séries différentes. — Différences zoologiques, produites par l’adaptation de certains dérivés de chaque type à des conditions d’existence variées. — Différences produites par imitation d’un type étranger ; transitions zoologiques. Nous avons vu, dans les chapitres précédents, que la na- ture, en créant le règne animal, ne s’est bornée ni à mettre en œuvre un plan unique qu’elle exécuterait avec des degrés de perfection différents, ni à se copier dans les formes préparatoires qu’elle imprime aux organismes en Voie de formation. Elle a construit, avons-nous dit, les êtres animés en obéissant à des inspirations différentes, et à fait dériver les espèces zoologiques d’un certain nombre _| de types bien distincts. Mais à côté de la concession ainsi , faite au besoin de variété qui semble exercer une in- fluence si puissante sur la création tout entière, nous Yoyons encore les effets de cette tendance a l’économie dont l'étude du perfectionnement physiologique nous avait déjà fourni tant de preuves. Effectivement, dans chacun des groupes d'espèces nées de l'emploi d'un plan de structure spéciale, nous voyons a Pe RS as 7 a an af ott > none 5 “D ‘ a . nu eae ee en nena na at rte An à au. i, RAS ee, ieee pits = a D ie EE eines aeo Sade LME NOY er == te ~ an —— SY eee eee ar een SEE Das 118 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. les produits se diversifier par le passage de l'organisation du simple au composé; les animaux dérivés d’un même type sont perfectionnés à des degrés inégaux; et partout ce perfectionnement s’oblient à l’aide de moyens analogues’ La division du travail physiologique se prononce de plus + en plus à mesure que la nature tire d’un même fonds des “résultats plus élevés, ct les procédés par lesquels lorga- nisme s'enrichit d'instruments spéciaux sont partout les mêmes, quel que soit le plan architectural qu’il s'agisse de développer : toujours c’est d’abord la simple adaptation de parties préexistantes, mais primitivement affectées en commun à plusieurs fonctions différentes; puis l’adjonction d'instruments de création nouvelle. Ainsi, ce n’est pas seulement dans Fensemble du règne animal que l’on rencontre ces grandes inégalités dans 14 puissance et la perfection de la machine vivante dont le exemples sont familiers à tous les esprits, mais encore entre les divers produits dérivés de chacun des types fondamentaux. Dans tous ces groupes, nous voyons un même mode de structure générale se préter à une multitude de degrés soit de complication, soit de simplicité: et il en résulte l'existence d'autant de séries particulières formées par les divers termes de cette progression organique. Parmi les Ver- tébrés, par exemple, les Poissons sont pour la plupart infe rieurs aux Reptiles, les Reptiles aux Oiseaux, etles Oiseau aux Mammifères. Les Céphalopodes sont les plus élevés de tous les Mollusques; les Gastéropodes occupent le second rang ; puis viennent les Acéphales ; les Tuniciers se placent plus bas encore; et c’est chez les Bryozoaires que le mode d'organisation propre à tous ces êtres est le plus dégradé. Les animaux annelés offrent une suite de modifications CHAPITRE VII. 119 Walouues depuisl'Insecte jusqu'aux Vers intestinaux les plus simples, et dans l’embranchement des Zoophytes on voit ‘organisme se perfectionner de plus en plus lorqu’on passe des Polypes aux Acalèphes et de ces derniers aux Échino- lermes. Mais ces différentes séries ne peuvent se coor- onner entre elles de façon à constituer une ligne continuc, Mu même une chaîne dont les anneaux seraient plus ou Moins distants ; car, dans chacune d'elles, la dégradation Sétend bien au delà des limites supérieures de la série > {ue l’on voudrait considérer comme venant à sa suite. Ainsi les Mollusques les plus parfaits sont bien supérieurs tux derniers Vertébrés, et les Mollusques les plus simples Sont à leur tour beaucoup inférieurs à une foule de Zoo- Dhytes. Ce que nous venons de dire touchant les Mollus- (ues est également vrai pour les animaux annelés; et uelquefois méme on ne découvre aucune raison plausible Dour donner à une de ces grandes séries la prééminence Sur une autre. Letype zoophyte, il est vrai, ne semble pas “Ompatible avec un perfectionnement trés-considérable de “Organisme, et le type vertébré, qui se prête au dévelop- Bement le plus admirable de la puissance créative, n’ad- Met pas une dégradation comparable à la simplification Qui peut s’opérer dans la structure des Mo!lusques ou des Annelés ; mais les dérivés de ces deux derniers types s’élè- Vent aussi haut et descendent aussi bas les uns que les tres. Il est également facile de s'assurer que les tendances au Perfectionnement inégal, dont il vient d’être question chez es dérivés secondaires de chacun des types fondamentaux dey animalité,existent de même parmi les formes organiques ui, à leur tour, dérivent de ces types secondaires, et que les séries partielles, ainsi produites, ne se placent pas POR OT E TR 120 ZOOLOGIE GENERALE, d'ordinaire bout à bout, mais chevauchent, pour ainsi dir les unes sur les autres, quel que soit d’ HAR le parallé- lisme ou la divergence de leur direction générale. Un autre résultat de la double influence que semblent avoir exercée sur la création zoologique le principe d’é007 nomie et la loi de diversité, consiste dans l’approprialion de chaque type à l’existence des espèces dans une certaint série de conditions différentes. Ainsi, dans chacun des principaux groupes formés Pa les dérivés d’un type fondamental particulier, on voit un même plan général de l’organisation se modifier pou! constituer, d’une part, des animaux aquatiques, et, d'autr? part, des êtres aptes à vivre sur la terre. Les Insectes, p% exemple, sont, pour la plupart, destinés à une vie tout? aérienne; mais quelques-uns de ces animaux passent la 10° talité ou di moins la plus grande partie de leur existent? dans l’eau ; et pour créer ces espèces aquatiques, la natul s’est bornée à modifier légèrement la structure propre au* espèces terrestres. Dans la classe des Crustacés c’est lin” verse; la vie aquatique est le mode d'existence ordinaire? mais dans certaines espèces le type organique commun $ê plie aux besoins de la vie aérienne, Les Mollusques, !¢ Poissons et les Mammifères mêmes, nous offrent de exemples analogues. Et d’ailleurs, ce n’est pas sculement de la sorte que les animaux constitués d’après un même plan fondamental peuvent être modifiés pour appropri" leur organisation à des conditions d'existence différentes Dans les groupes d'animaux où la nature semble avoir dé’ ployé toutes ses ressources créatrices , nous voyons tou jour i le même type s’approprier à des régimes variés et à dé modes de locomotion différents. Des animaux conform d’après le même type essentiel sont destinés les uns à 5 CHAPITRE VII. 121 nourrir de matières liquides seulement, les autres à intro- duire dans leur corps des substances solides; les uns sont Carnassiers, les autres ne font usage que d’aliments végé- taux; les uns se trainent lentement sur la surface du sol, les autres sautent ou grimpent avec agilité, et souvent il en est d’autres encore qui peuvent même se soutenir dans l'atmosphère par les mouvements du vol. Les procédés employés par la nature pour approprier ainsi l’organisation des animaux à des genres de vie fort différents, sont d’ailleurs les mêmes que les moyens mis en usage pour le perfectionnement de ces êtres. C'est d'abord en imprimant quelques modifications légères aux parties déjà existantes dans le type général, puis en transformant plus complétement ces parties, qu’elle adapte la structure des dérivés de ce type à des conditions existence nou- vélles ; et elle ne semble avoir recours à des créations or- ganiques spéciales que lorsque les moyens plus écono- miques ne répondent plus à ses besoins. Ainsi, pour donner à un Poisson la faculté de respirer dans Pair aussi bien que dans l’eau, la nature ne crée point un apparcil pulmonaire spécial ; elle se contente de dis- positions propres à prévenir la dessiccation des branchies et à assurer le jeu de ces organes lorsque l’animal sortira de l’eau et restera quelque temps à terre. Mais la respira- tion effectuée de la sorte ne peut être que très-bornée; et lorsque le caractère terrestre se prononce davantage,comme ccla a lieu chez les Batraciens et chez tous les Vertébrés supérieurs, l'organisation s'enrichit dun instrument nouveau, dans la constitution duquel tout a été combiné pour satisfaire aux besoins d’une vie aérienne. Pour approprier l’organisation de l’Insecte suceur au régime que cet animal doit avoir, la nature ne crée pas à I. 11 ere a a nd Ge ABA os 5 122 ZOOLOGIE GENERALE. son usage des parties nouvelles, mais se sert des ma- choires ou des lèvres dont l’appareil masticateur des In- sectes ordinaires est garni, et en constitue ici une trompe; la un siphon. Veut-elle façonner diverses espèces déri- vées d’un même type pour se mouvoir dans des mi- lieux différents, elle fournit aux uns des pattes, à d’au- tres des nageoires, et à d’autres encore des ailes, Mais en général ce sont les mêmes parties qui servent à former lous ces organes, et c’est par de simples transformations de parties communes que ces organismes s'adaptent à ces conditions d’existences variées. Dans Vaile de la Chauve- Souris, la nageoire pectorale de la Baleine, et la patte du Chien, l'espèce de bêche donnée à la Taupe pour creuser le sol, et la main à l’aide delaquelle le Singe grimpe à la cime des arbres, l’anatomiste retrouve les mêmes matériaux, et voit que ces matériaux sont disposés suivant le même plan général : ils ne diffèrent un peu que par leur forme ou leur grandeur. Il en est encore à peu près de même pour Vaile de l’Oiseau ou la nageoire d’un Poisson comparée à la patte d’un Lézard; ou encore de la nageoire d’un Crabe pélagi- que par rapport à la patte d'un Crabe de terre ou à l'espèce de grappin dont se servent les Caliges et les autres Crustacés parasites, pour se fixer sur leur proie. Quelquefois ces moyens paraissent être insuffisants, et la nature ajoute, de prime-abord, à l'organisme un instrument de création nou- velle : les ailes de l'insecte, par exemple; mais, je le répète, Ælle ne semble se décider que rarement à entrer dans cette voie avant que d’avoir tiré tout le service possible des matériaux organiques qu’elle possède déjà. Ainsi, soit par de simples transformations, soit par les adjonctions nouvelles, la nature varie les espèces dérivées d’un même type de façon à approprier leur organisme à CHAPITRE VII. 123 des conditions d’existence dissemblables. Mais lors méme qu’elle se montre ainsi le plus féconde en produits variés, On la voit toujours obéir à ces principes d’économie dont il a déjà été si souvent question dans ce livre. En effet, l’on observe les mêmes changements de destination parmi les espèces dérivées de types essentiellement distincts; et il est facile de s'assurer que Cest d’ordinaire en impri- Mant à l'organisme des modifications analogues que les animaux conformés d’ailleurs sur des plans différents Sont appropriés à un même genre d'existence. Les Crus- tacés, par exemple, lorqu’ils doivent vivre en parasites sur d’autres animaux dont ils pompent les sucs nourriciers, présentent, dans la disposition de l'appareil buccal, des modifications entièrement comparables aux changements que les organes masticateurs des Insectes broyeurs offrent Chez les Insectes suceurs; et il en est encore de même Pour les Arachnides parasites. C’est par des transforma- tions analogues que la nageoire d’un Poisson et la patte d’un Reptile ou d’un Mammifère devient un instru- ment de vol pour la: Chauve-Souris, le Ptérodactyle, Ou le Dactyloptère. Et, pour prendre nos exemples dans des embranchements différents, je rappellerai que la disposition particulière de l'appareil branchial qui permet à certains Crabes de vivre à terre se retrouve aussi chez des Poissons- qui, tout en étant constitués, comme les Crustacés ordinaires, d’après un type d'animal essentielle- Ment aquatique, sont doués de la faculté de vivre hors de l’eau pendant un temps considérable. Je rappellerai également que chez les Marsupiaux et les Mammifères ordinaires, on voit une série de modifications analogues amener l'appropriation de l’un et l’autre de ces lypes au régime carnassier, au régime insectivore et au 124 ZOOLOGIE GENERALE. régime herbivore, ou bien encore donner naissance dans chacun de ces groupes à des animaux coureurs, sauteurs et grimpeurs. ll en résulte que, tant sous le rapport du perfection- nement physiologique des êtres que de l'adaptation des organismes à des conditions d'existence variées, on re- trouve dans les divers groupes zoologiques une tendant? plus ou moins marquée à la répétition des mêmes dispo- sitions; et que, de la sorte, il peut y avoir dans des séries différentes un certain nombre de termes correspondants. Ainsi, supposons que le type A, par exemple, soit m0- difié de manière à donner naissance aux espèces A‘, A’, A‘, A’, etc. : le type B pourra être affecté de la même ‘mae nière, et le type C pourra revélir aussi des formes ana- logues, de sorte qu’à côté de la série AS A’, AS; a Se LS ou re Motel, CO", Gre Ces: On trouve dans les écrits de Macleay et de Swainson quel- ques indications de celte tendance de la nature à intro- ' duire dans divers groupes zoologiques les mêmes éléments modificateurs. Cuvier a signalé aussi des exemples remaf” quables de concordances dans les variations de structure qui se rencontrent parmi les espèces appartenant à deux grandes familles d’une même classe. Mais c'est M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, le fils du célèbre auteur de la Phi- losophie anatomique, qui, plusque tout autre, a contribué à fixer l'attention des naturalistes sur JAN de ces termes correspondants dans les séries zoologiques plus 0"! moins parallèles formées par les espèces dérivées d’un CHAPITRE VII. 125 même type fondamental, quoique séparées entre elles par des caractères accessoires. Ces ressemblances secondaires, que lon désigne sous le nom d'analogies, sont quelquefois si frappantes, qu’elles masquent, pour ainsi dire, les différences essentielles, et font perdre de vue les ressemblances fondamentales ou affinités naturelles qu ont entre eux les dérivés d’un même type zoologique. Les Cirripèdes nous en offrent un exemple remarquable. Les Balanes et les Anatifes ont le corps protégé par des lames calcaires dont la disposition ressemble beaucoup à Celle des coquilles bivalves; aussi, pendant longtemps a-t-on considéré ces animaux comme étant des Mollus- ques. Mais on sait aujourd’hui, par les observations de Thompson, de Burmeister ct de quelques autres natura- listes, que les Cirripèdes sont, au fond, de véritables Crus- tacés; seulement, au lieu de se développer pour la vie errante, comme la plupart des espèces de cette classe, ou pour la vie parasite, comme le font les Lernées, ils se mo- difient pour la vie sédentaire ; et après s'être fixés sur un rocher ou sur quelque autre corps sous-marin, ils se revé- tent d’une armure comparable a celle de quelques Mollus- ques placés dans des conditions analogues. | La même tendance à la répétition se reconnaît dans emploi que la nature a fait des types divers d’après les- quels les animaux sont constitués. Pour diversifier ses produits, elle ne se borne pas à perfectionner de plus en plus et à adapter à des conditions d’existence variées les espèces dérivées de chaque type fondamental, elle les mo- difie aussi en empruntant certains caractères à d’autres types essentiels ou secondaires. Des passages plus ou moins directs s'établissent ainsi entre les groupes différents ; et 11. eee it Al #3 F: q j i Î H h x Dee ee TE - qe ea eee O # A 126 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. enchainement des êtres se complique au plus haut degré. Quelques exemples suffiront pour fixer les idées quant à ces transitions zoologiques. Les Mammifères sont des animaux conformés essentiel- lement pour la vie terrestre, etla plupart d’entre eux n’ont besoin de nager que dans des circonstances exceptionnelles ; mais il en est certain nombre dont les habitudes sont dif- férentes, el dont l’organisation est modifiée pour s’adapter à la vieaquatique. Les Loutres, et mieux encore les Phoques comparés aux Quadrupèdes . ordinaires nous offrent des exemples de cette diversité de structure, qui est, en quel- que sorte commandée par les différences dans les condi- tions biologiques où doivent être placées les diverses espèces dérivées d’un seul et même type fondamental. Mais la di- versité ainsi obtenue était insuffisante pour répondre aux besoins de la nature créatrice, et pour arriver à des résul- tats plus considérable, nous la voyons, dans d’autres es- pèces, modifier plus profondément le plan organique des mammifères, à l'aide d'emprunts faits au type ichthyolo- gique. Ainsi les Baleines, les Marsouins et les autres Cé- tacés, sans cesser d’être des Mammifères par tous les points les plus essentiels de leur organisation, deviennent pres- que des Poissons pour la forme extéricure. D’autres ani- maux appartenant a la méme classe présentent, dans leur structure, certains caractères qui semblent avoir été copiés sur le type spécial d’après lequet les Reptiles ont été con- stitués; et quelquefois même nous ne voyons dans les con- ditions biologiques propres à ces espèces anormales rien qui puisse nous expliquer la raison d’un emprunt pareil. La conformation particulière des os de l'épaule chez l'Or- nithorhynque et l’Échidné nous en fournit un exemple- CHAPITRE VII. 127 Dans la classe des Reptiles, les Tortues semblent avoir puisé chez les Oiseaux quelques-uns de leurs traits orga- niques; et chez les Poissons sauroides, le type ichthyolo- gique paraît avoir subi l'influence du type dont les Reptiles sont les dérivés. Les liens qui s’établissent de la sorte entre les divers groupes zoologiques se multiplient davantage dans les rangs inférieurs du règne animal. Ainsi les Arachnides, — dont la respiration est d'ordinaire localisée dans une es- | Pèce de poumon multiple, empruntent quelquefois aux In- Sectes le système trachéen à l’aide duquel Vair pénètre | directement dans toutes les parties du corps chez ces der- niers animaux. Le caractère de segmentation qui est si re- marquable dans l’organisation des Insectes, des Crustacés et des autres animaux annelés, n’appartient pas au type zoologique propre aux Mollusques ; mais il est cependant quelques espèces, notamment les Oscabrions, qui, tout en ressemblant beaucoup aux Gastéropodes ordinaires, ont le corps recouvert d'une série de plaques calcaires dont la disposition rappelle tout a fait la structure du squelette tégumentaire d’un Articulé. D’autres Mollusques plus dé- gradés dans leur organisation, les Eschares et les Tubuli- pores, par exemple, deviennent par leurs formes exté- rieures si semblables à des Polypes, que, pour les en distinguer, il a fallu avoir recours aux dissections les plus délicates; et, d’un autre côté, il est aussi des Zoophytes chez lesquels le caractère radiaire s'efface plus ou moins et les organes tendent à affecter le mode de groupement propre aux types zoologiques supérieurs. Il serait facile de montrer que ce procédé est fréquem- ment employé par la nature pour diversifier ses créations parmi les dérivés des types zoologiques secondaires, comme 128 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. pour modifier d’une manière accessoire le plan essentiel de certaines espèces à l’aide de quelques dispositions orga- niques empruntées à une autre conception fondamentale. , Ainsi, rien n’est plus commun que de voir dans la classe | des Insectes une famille naturelle renfermer des membres qui s’éloignent plus ou moins du type dominant, et qui doivent leur caractère anormal à lexistence de quelque particularité de structure dont le modèle semble avoir été fourni par le type propre à une famille voisine. Mais les exemples de ce genre se présenteront d'eux-mêmes à l'esprit des entomologistes ; et d’en énumérer ici un certain nombre n'offrirait un intérêt général que si j'entrais dans des détails descriptifs dont la place serait ailleurs. En résumé, donc, les grandes différences introduites par la nature dans la constitution des animaux, semblent dé- pendre essentiellement de l'existence d’un certain nombre de plans généraux ou types distincts ; du perfectionnement à divers degrés soit de l’ensemble, soit de diverses portions de chacun de ces plans ; de adaptation de chaque type à des conditions d'existence variées ; et de limitation secon- daire des types étrangers chez certains dérivés de chaque type particulier. = search neni Se ee RS RE PRE RES AE ET pe EE na I gp ne aE J roe ee gr È P x d-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-D-0-0-0- O- © 0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-D-0-0-0-0- 0-0 CHAPITRE VII. Sommaire. — Examen des procédés employés par la nature pour adap- ler les organes à des fonctions nouvelles, ou pour en perfectionner le jeu. -— Agrégation des éléments anatomiques s’effectuant par juxtaposition, par soudure ou par développement confus, — Sim- plification par avortement ou atrophie et par défaut. — Multiplica- lion des éléments anatomiques par dédoublement et par répétition. — Développement inégal ; théorie du balancement organique. — Modification par chevauchement. — Transformations histologi- ques. Lorsque, dans une série d'animaux, une fonction com- mence à se perfectionner par la division du travail physio- logique, ou que l'organisme s'adapte à des conditions (existence différentes, c’est d’abord, avons-nous dit, à l’aide de modifications imprimées aux parties déjà exis- tantes dans un appareil, ou empruntées à quelque autre Système, pour y être adjoint, que le nouvel instrument se constitue. Mais il ne nous suffit pas de connaitre le principe mis en pratique dans ces premières créations pro- gressives, il nous faut chercher aussi quels sont les pro- cédés par lesquels s’effectuent ces transformations dans la Structure des organes, et déterminer la nature des modifi- cations dent l'influence est si remarquable. Pour résoudre cette question, il faut interroger deux ordres de faits : comparer les résultats oblenus chez les 130 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. diverses espèces dérivées d’un même type essentiel, €t suivre les changements qui se manifestent dans les jeunes organismes en voie de formation. En procédant ainsi, on ne tarde pas à voir qu’un des moyens les plus puissants mis en œuvre pour modifier la disposition d’un appareil ou d’un organe complexe consiste dans l'union tantôt plus, tantôt moins intime d'éléments anatomiques indépendants. Ainsi, lorsqu'on compare entre eux la petite Crevette des ruisseaux et l’un des Crabes si communs sur nos côtes, on est frappé d'abord par les différences consi- dérables que présente la structure générale du corps. Chez la Crevette, on aperçoit une tête bien distincte, suivie d’une longue série de segments ou anneaux placés bout à bout, mobiles, et portant chacun une seule paire de pattes 0U ` quelques autres appendices analogues. Chez le Crabe, au contraire, la tête ne se distingue pas du tronc, et le corps, presque tout entier, ne se compose que d’une seule masse sans articulations, etservant de base commune à une multi- . tude de pattes et de mâchoires pédiformes. Au premier coup d'œil, des différences aussi grandes semblent dénoter des modes de constitution essentiellement distincts, l’existence de deux plans de structure, et l'emploi de matériaux par- ticuliers pour la formation de l’organisme de l’un et l’autre de ces Crustacés; mais en étudiant avec plus de soin la- nalomie de ces anneaux, on voit que la dissemblance entre le Crabe et la Crevette résulte essentiellement d’une simple inégalité dans le degré d’agrégation d’un seul et même ensemble de matériaux organiques, et que c’est paf l'union intime de parties analogues aux anneaux mobiles de la Crevette que se constitue le corps massif et rigide du Crabe. Le système nerveux de ces mêmes Crustacés des Arachnides et des Insectes, nous offre des exemples CHAPITRE VII. 41314 non moins remarquables de changements déterminés par l'écartement ou la réunion plus ou moins intime d’une Série constante d'éléments organiques.- Ainsi, dans la Sauterelle, on trouve à la face inférieure du corps une longue chaine de ganglions arrondis, étendue depuis le front jusque dans le voisinage de l’anus; et chacun de ces Centres médullaires donne naissance aux nerfs destinés au segment du corps dans lequel il est logé. Chez le Scarabée, au contraire, il n'existe en arrière du cerveau qu’une seule masse nerveuse logée dans le thorax ; et c’est de ce centre Unique que partent les nerfs de l'extrémité postérieure du Corps et de tous les segments de l'abdomen, aussi bien que ceux des ailes et des pattes appendues au thorax. Mais ici encore les différences sont plus apparentes que réelles; car chez tous ces Insectes il existe le même nombre de foyers d’innervation; seulement, chez l’un les ganglions sont très-espacés, et réunis seulement par des connectifs très-grêles, tandis que chez l’autre ils sont tous agglo- mérés dans la portion céphalothoracique du corps et réunis en une masse commune. - C’est surtout parmi les dérivés du type Annelé que les résultats déterminés par ce principe modificateur sont nombreux et saillants; mais on en reconnait les effets dans l'organisme d’un grand nombre d’autres animaux infé- rieurs; et les Vertébrés nous en offrent des exemples bien connus de tous les anatomistes tels que la formation de la carapace des Tortues par la réunion intime des vertèbres dorsales et des côtes; la représentation de cinq vertèbres lombaires dans le squelette de l'homme par un 0S unique, le sacrum; et la disposition du pied chez les Ruminants, où l'os du canon tient la place de deux os métacarpiens qui seraient réunis entre eux. + 132 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. L'agrégation organique peut s’effectuer de différentes manières : par juxtaposition, par soudure, ou par une sorte de fusion primordiale, que je désignerai sous le nom de développement confus, Les modifications introduites dans la structure d’ani- maux conformés d’ailleurs sur un même plan et constitués à l’aide des mêmes matériaux, dépendent en cffet fort souvent d’un simple rapprochement entre des parties qu! ailleurs sont écartées entre elles; et, en général, cet écarte- ment est un indice @imperfection. Nous venons d’en rap- peler des exemples en parlant des modifications du sys- tème nerveux chez les Insectes et les Crustacés; et nous pourrions ajouter ici des faits du même ordre, fournis paf l'étude comparative des centres médullaires chez les Mol- Jusques ; car les trois paires de ganglions princi paux qui, chez les Acéphales, se trouvent l’une près de la bouche, l’autre dans le voisinage de Panus, et Pautre encore dans le pied, viennent se grouper autour de Poesophage chez les Gastéropodes, et se rapprochent encore davantage chez les Céphalopodes. Chez les Éolidiens, les organes sécréteurs de la bile sont disséminés dans presque toutes les parties du corps; tandis que chez les Mollusques ordinaires, ils sont agglomérés pour constituer une glande unique, le foie ; mais au milieu de la masse compacte ainsi formée; ils conservent encore toute leur indépendance. Lorsque dans le squelette des Vertébrés un os ou un système de pièces solides perd de son importance et tend à disparaître de l’organisme, on le voit d'ordinaire s’isoler en quelque sorte, et perdre ses connexions avec le reste de la charpente osseuse. Ainsi, les os des hanches et tout Ie Système des membres abdominaux se trouvent écartés de la Colonne vertébrale chez la plupart des Poissons, et suspendu CHAPITRE VIII. 133 Sigiplement au milieu des chairs, tandis que chez les Mammifères ces parties sont en continuité entre elles, et les os iliaques forment avec le sacrum un bassin annulaire. Il en est de même pour la elavicule, qui chez beaucoup de Rongeurs est isolée et suspendue ala base du cou, tandis que chez tous les animaux où cet os acquiert de Pimportance il va s'appuyer sur l'épaule et sur le thorax. Enfin, nous citerons encore l'exemple fourni par les prin- Cipaux os de la face dont les représentants sont libres ct isolés chez les Poissons chondrophrygiens, tandis que chez les Poissons ordinaires, où ils cessent d’être rudimentaires et sont appelés à constituer la mâchoire supérieure, ils s'unissent au reste de la boîte céphalique. L'union par soudure détermine des modifications plus nombreuses dans la constitution des animaux dérivés d’un même type fondamental. Les belles recherches d’Audouin sur le thorax des In- sectes ont fait voir que c’est aussi par la soudure de pièces tégumentaires dans certaines parties, ct leur existence sc- parée dans d’autres, que l’on pouvait se rendre compte de la plupart des différences qui se remarquent dans cette portion du squelette tégumentaire; ct des observations ana - iogues faites plus récemment sur les Crustacés mont con- duit à des résultats semblables ; souvent même il m’a été possible de désouder, à l’aide d’un acide, les parties qui avaient été réunies de la sorte, et de ramener ainsi la con- stitution d'animaux trés-divers par leur forme et leur as- pect a un plan uniforme. Les parties dures ne sont pas les seules qui se diversifient de la sorte. Ainsi, chez les Crustacés inférieurs, il existe entre les centres nerveux des divers anneaux du corps deux cordons médullaires servant à les unir, tandis que I, f2 134 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. chez la plupart des Décapodes, on ne voit dans presque toute la lougueur du corps qu’un connectif unique et médian ; mais il est bien évident que ce cordon impair représente les deux connectifs des premiers, soudés entre eux dans toute leur longueur. Les ganglions impairs dont se compose la portion fondamentale du système nerveux des Insectes résultent également de soudures de ce genre. Chez la plupart des animaux de cette dernière classe, il existe deux testicules bien distincts; mais chez les Papillons, ces organes soudés entre eux ne consti- tuent qu’une masse unique. Les glandes rénales sont trés-nombreuses chez l’Ours, tandis qu’il n’en existe qu’une paire chez l’homme et la plupart des Mammifères; mais ces reins uniques représentent les reins multiples soudés en une masse commune. L'espace nous manque- rait si nous voulions rapporter ici tous les exemples les plus manifestes de ce genre de modifications organiques, qui, d’ailleurs, est admis depuis longtemps par tous les anatomistes. Mais il importe de montrer que l’explication des différences de structure par l'effet de soudures orga- niques n’est pas une vue de l'esprit seulement, c'est un fait dont l’embryologie nous rend chaque jour témoins. On sait, par les observations d’Albinus et d’autres anatomistes, que presque tous les os du squelette hu- main se constituent sur plusieurs points à la fois, et que chacun de ces centres de d’ossification donne nais- sance à une pièce particulière; puis que certaines de ces pièces se soudent entre elles, et que souvent toute trace de leur séparation primitive disparaît de la sorte. Les travaux remarquables de M. Serres sur l’ostéogénie mon- trent que ce phénomène est plus général et plus impor- tant qu’on ne l’avait cru jusqu'alors, et que la plupart = a. i z$ $ : et i | i | Et en eS = CHAPITRE VIII. 135 des parties annulaires du système osseux se consti- tuent ainsi par conjugaison. Cette soudure s'effectue de très-bonne heure dans certaines parties; elle est, au con- traire, tardive dans d’autres ; sur quelques points même elle ne s’opère pas d'une manière constante, et ne se ma- nifeste accidentellement que dans la vieillesse extrême ; et il en résulte que, si on compare le squelette à lui-même dans les diverses périodes de son développement, on y remarque des différences tres-grandes dans le nombre et dans la forme de ses éléments constitutifs, différences dont la cause est d’ailleurs patente et dépend de la tendance a l'agrégation par soudure. Ce mode de formation du sys- téme osseux se rencontre de méme chez la plupart des Vertébrés ; mais la soudure des piéces élémentaires marche quelquefois avec une rapidité si grande, que dans certaines parties les distinctions qui persistent d’ordinaire s’effa- eent dès le jeune age, tandis que dans d’autres espèces la fusion ne s’opère jamais, et les matériaux primitifs restent toujours distincts. Pour se rendre compte des différences persistantes qui existent dans le squelette de ces animaux, il faut donc tenir compte de ces soudures; et en appliquant à ces cas particuliers lathéorie des arrêts de développe- ment dont nous avons déjà eu l’occasion de parler, on arrive souvent à reconnaître l’unité de composition là où, de prime abord, on n’aurait pu soupçonner rien de pareil, Geoffroy Saint-Hilaire a mis ce principe hors de doute, et ce n’est pas là un de ses moindres titres à la reconnaissance des zoologistes. Les soudures organiques interviennent d'une manière non moins évidente dans le travail génésique de l’Insecte et du Crustacé. Ainsi, chez les Larves, les anneaux thora- ciques sont toujours distinets et mobiles, mais, en général, ye ee — Tes z TE ne n . a grew : ~-~ aS > k z z pace tn A Pr ING, Bin animer a maps ran por? ae aay Saha rte rls mr h 4 BN E aan a ZOOLOGIE GÉNÉRALE. ces trois segments se soudent entre cux avant que l’Insecte n'ait achevé ses métamorphoses. Chez l'Écrevisse, les an- neaux thoraciques sont également distinets dans le jeune embryon, et la carapace se compose de plusieurs pièces. isolées; mais par les progrès du développement, ces parties se soudent et se confondent. Le système nerveux des Crus- tacés et des Insectes nous offre un grand nombre de faits analogues; et chez les Myriapodes, on a vu des exem- ples plus remarquables encore de cette coalescence ; car la masse médullaire cérébroïde, qui chez tous les articulés adultes paraît unique, mais qui, par analogie, avait été considérée comme le représentant de plusieurs paires de ganglions, se trouve composée de quatre paires de gan- glions distincts dans les jeunes embryons. Il est donc bien évident que ce procédé des soudures organiques est bien réellement un des moyens employés par la nature pour modifier la constitution des animaux ; et, bien que nous ne puissions rien affirmer quant à la marche qu’elle a réellement suivie dans la production des espèces animales, nous pouvons dire, sans crainte d'erreur; que les résultats du travail créateur se présentent comme si le même moyen avait été souvent mis en usage pour amener la diversité dans les organismes. ll est, par conséquent, légitime d’admettre’cette théorie comme l'expression de ce qui existe; et effectivement, en la restreignant dans certaines limites, elle devient un in- strument précieux pour la coordination des faits anato- miques. Mais ce serait à tort que l’on voudrait présenter cette tendance comme une loi absolue de la création, et que l'on chercherait à expliquer par la théorie des soudures tous les exemples de substitution d’une pièce unique à des CHAPITRE. VIM. pièces multiples dans la constitution des espèces dérivées d’un même type zoologique. Lors même que celle simpli- fication apparente dans la disposition des parties produit un résultat tout à fait semblable à ce qui est déterminé ailleurs par le rapprochement et la soudure de matériaux organiques primitivement distincts, elle peut dépendre d’une autre cause. Ainsi, il arrive parfois qu’un même moule virtuel se rem- plit par tousles points à la fois ; le travail organique, au lieu de procéder de deux ou d’un petit nombre de centres éloi - enés entre eux, et de donner ainsi naissance à des pièces douées d’une sorte d’individualité anatomique, s'établit partout en même temps, de manière à déterminer, des le principe, la fusion qui, ailleurs, ne s’opère qu’à la suite, y d’un état de fractionnement préparatoire; c’est ce qu ‘on N peut appeler un développement confus. t Le squelette tégumentaire des Crustacés nous offre plu- sieurs exemples bien manifestes de ce mode de dévelop- pement; et tout porte à croire que c’est aussi de la sorte que la tête des Insectes, quoique représentant une série asse. longue de zoonites où anneaux différents, n'est constituée | en réalité que par un seul et unique segment. Des modifications importantes s’opèrent aussi dans la constilution des animaux en voie de formation par la dis- parition des parties dont l'organisme s ‘était d’abord en- richi. Les Crabes, par exemple, possèdent dans le jeune âge une nageoire caudale qui n’existe plus chez l'adulte, et les Chenilles ont d'ordinaire jusqu’à huit paires de pattes, tandis que le Papillon n ’en a plus que trois; le têtard de la Grenouille est pourvu de branchies et d’une longue queue natatoire qui se détruisent pendant le cours de son développement; et chez l'Homme ainsi que chez i. 138 : ZOOLOGIE GÉNÉRALE. tous les Mammifères, il existe dans l'embryon des organes tels que la vésicule ombilicale, l’allantoïde et le tymus, dont le rôle est transitoire dans l’économie. Or, ces atrophies peuvent se déclarer à diverses périodes de la vie chez des espèces différentes, ou même ne jamais avoir lieu, et devenir ainsi une source de diversité zoologique. Che la Salamandre, par exemple, la queue, persiste au lieu de disparaitre comme chez les Grenouilles; et chezle Protée ou l'Axolotte, les branchies sont permanentes, au lieu d’être transitoires comme chez les Batraciens ordinaires. Du reste, ce n’est pas seulement par atrophie que lor- ganisme se simplifie de la sorte ; souvent une portion du plan qui préside à la formation d’un groupe d'animaux ne reçoit pas même un commencement d'exécution, et Yorgane qui, dans les cas ordinaires, se constitue pour durer pendant toute la vie ou pour s’effacer plus ou moins promplement, à une époque déterminée, n’apparait jamais et manque réellement dès le principe. C’est ce que l'on peut appeler la simplification par défaut. Mais c'est tou- jours un mode de diversification qui rentre dans le procédé organogénique que Geoffroy Saint-Hilaire a si heureuse- ment nommé arrêt de développement. A côté de ces procédés modificateurs, nous voyons agir une cause de diversité dont les effets sont tout opposés : c'est la tendance à la répétition des créations organiques dont il a déjà été question dans un des premiers chapitres de ce livre, et dont nous avons déjà cité des exemples assez nombreux. Cette tendance du travail génésique peut se ma- nifester de deux manières : tantôt la multiplication d’un élé- ment organique s'effectue par dédoublement, c’est-à-dire qu'une partie primitivement unique se sépare en deux ou en plusieurs parties analogues entre elles; mais d’autres CHAPITRE VIII. ~ 139 fois c’est en quelque sorte par imitation que le même ré- Sultat s'obtient; car c’est à la suite d’une partie, et non a ses dépens, que se développe la partie nouvelle qui en est la répétition. La multiplieation des éléments organiques par dédou- blement ou par fractionnement est souvent bien évidente Chez les Crustacés. Ainsi, dans plusieurs Salicoques, tels que les Hippolytes, les Stenops, etc., la portion de certaines Pattes qui est d'ordinaire formée par le tarse ou pénul- tième article, se trouve composée d’une série de trois ou Quatre pièces, ou même davantage, et l’ensemble de ce groupe a la même forme et tient évidemment lieu de lar- licle unique dont il occupe la place. La multiplication par répétition proprement dite ou par imitation est beaucoup plus fréquente et peut être portée très-loin sans amener aucun changement dans le plan général de l'organisme. C’est de la sorte que les anneaux du corps s’ajoutent les uns aux autres chez la plupart Ges Annélides, et que la colonne vertébrale s’allonge chez lem- | bryon des animaux supérieurs ; et nous voyons en effet des’ Variations trés-grandes dans le nombre de ces éléments de l'organisme chez des espèces qui, d’ailleurs, sont trés-voisi- nes. Or, il est facile de comprendre comment des modifica- lions de ce genre peuvent tendre à approprier certains orga- nes à des usages nouveaux. Ainsi, lorsque la colonne verté- brale doit former à l'arrière du corps un instrument de locomotion ou de préhension, comme chez les Poissons, les Kanguroos, les Singes, le système vertébral s’accroit de la sorte, et chez certains animaux où les doigts doivent constituer la portion la plus importante d’une nageoire, Chez les Baleines et les Cachalots par exemple, c’est par un | procédé semblable queles groupes phalangiensse composent PEER D me an e ae rage N EE D dd is tient ip pm tt A Riar H È 1 E E 7 ne ET de tt out. ou ZOOLOGIE GÉNÉRALE, quelquefois. de huit ou.méme de dix os au lieu de {rois comme d'ordinaire. En général, ces répétitions ont lieu longitudinalement; mais elles peuvent aussi se manifester latéralement, de façon que les parties homologues qui remplacent l'élément unique se développent parallèlement entre elles. Les bi- furcations accidentelles qui se remarquent si souvent chez les Lézards dont la queue repousse après quelques muti- lations, sont des exemples de cette tendance du travail génésique, qui ailleurs amène, soit normalement, soil d’une manière insolite, la production de doigts surnume- raires chez le Chien, la Grenouille, etc., ou la multiplicite des branches appendiculaires nées d’un article basiliaire commun, ainsi que cela se voit pour les pieds-machoires: les pattes et les antennes chez beaucoup de Crustacés. La nature semble avoir fail grand usage de ce procédé dans les modifications qu’elle a imprimées aux organes du mou- vement pour en faire des instruments de toucher, de pré- hension ou même de vol ou de nage. Ainsi, chez les Mam: mifères dont les membres ne doivent servir qu’à la manière de colonnes et de leviers, pour soutenir le poids du corps €t pour en effectuer le transport sur un sol résistant, iln'exisl@ souvent qu'un ou deux doigts, tandis que chez les animau% de la même classe, dont les membres sont préhensiles, l nombre de ces appendices s'élève, comme chacun le sail à cinq. Enfin, Cest encore par voie de répétition que les membres thoraciques des Poissons ont été pourvus des nombreux rayons qui les terminent, car chacun de ceS rayons est évidemment le représentant ou l’analogue dU! doigt. Mais l’adaptation d’un organe ou d’un ensemble de paf” ties à des usages nouveaux, ou leur appropriation à un tr CHAPITRE VIII. 14l Vail plus parfait, s'effectue en général par des precédés blus simples, et dépend principalement de quelques chan- &ements dans les dimensions de certaines parties. Ainsi, dans le cou long et flexible de la Girafe, la charpente osseuse Se compose des mêmes pièces que dans la région cervicale Courte et presque immobile du Marsouin; seulement les Proportions de ces os sont différentes; ct c’est en subissant des modifications toutes aussi légères que les mêmes élé- Ments organiques peuvent former la main de PHomme, Vaile de la Chauve-Souris, la nageoire du Phoque, ou l'espèce de bêche dont la Taupe se sert pour creuser la terre. Il arrive souvent que, lorsqu’une portion de l'organisme acquiert de la sorte un volume considérable, ou se déve- loppe à un haut degré par la répétition de ses éléments constitutifs, un phénomène contraire se manifeste dans quelque autre partie de l’économie animale, comme si les forces vitales ne pouvaient suffire aux exigences du travail génésique dans l’appareil, ainsi favorisé, qu’en se retirant des autres systèmes, dont le développement devient languis- Sant ou incomplet. C’est cette tendance qui a élé désignée par Geoffroy Saint-Hilaire sous le nom de ¿oi de balance- ment organique: il est essentiel d'en tenir compte, mais il faut bien se garder de la considérer comme réglant d’une manière absolue etnécessairela constitution des animaux, ni Même comme exerçant une influence considérable sur leur Mode d’organisation. Le développement faible ou excessif d’un ou de plusieurs éléments ne détermine, en général, aucun changement im- portant dans les rapports de ces parties entre elles ou avec les organes voisins; mais, dans certaines circonstances, la Pièce qui grandit, au lieu de repousser les pieces voisines, hr re 2 w my 3 # mb tart rt ten Rasa nt Ce de SE À PP PDP EN a tn ~ “ e om su tesr À 149 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. les déborde latéralement ; et cé chevauchement peut ame- ner des modifications trés-grandes dans la disposition et dans les usages d’un organe. C’est de la sorte que se con- stitue l'espèce de main qui chez les Crabes, les Écre- visses, et un grand nombre d’autres Crustacés, termine les pattes antérieures, et permet à ces animaux de saisif facilement leur proie et de la porter à la bouche. Les mem- bres ainsi détournés de leurs fonctions ordinaires sont composés des mêmes pièces que les pattes ambulatoires 3 mais leur portion terminale, au lieu d’avoir la forme d’un levier grêle et allongé, s’élargit beaucoup, et le pénultième article s'avance au-dessous du dernier, de manière à ar- river jusqu’à l'extrémité de celui-ci et à constituer avec lui une pince à deux branches. Un exemple encore plus re- marquable de ces chevauchements organiques nous est offert par la carapace qui revêt en dessus le corps de la plupart des Crustacés. En effet, ce grand bouclier dorsal n’est autre chose que l’arceau dorsal de l’un des anneau* ou zoonites de la tête de ces animaux, qui, au lieu d'ot- cuper seulement la place correspondante à la région du corps formée par ce segment, se développe d’une manière disproportionnée aux autres parties, et chevauche en avant comme en arrière au-dessus des anneaux voisins, de façon à les cacher plus ou moins complétement et à confondre en une seule masse tous les zoonites de la tête et du thorax. C'est également par un procédé de ce genre qué la nature a produit l'espèce de coquille bivalve qui ren ferme le corps tout entier des Limnadies, des Cypris» etc., et qui donne à ces petits Crustacés la forme ex” térieure de Mollusques acéphales. Enfin, c'est aussi dé ce développement inégal des parties voisines et des chan- sements de rapports déterminés de la sorte que dépendent _ CHAPITRE VIII. 145 Plusieurs des modifications les plus remarquables de Por- 8anisme chez les animaux en voie de formation. L’em- bryon humain, par exemple, ne présente, à une certaine bériode de la vie, ni chambre thoracique ni abdomen pour loger le cœur, l'estomac, le foie, les intestins, et ressemble 4 une sorte de bateau ouvert qui serait surchargé par la Masse de ces viscères ; mais bientôt ses flancs commencent à croître plus rapidement que ne le font les organes dont Cette masse se compose, et, après l'avoir dépassée, se re- joignent en dessus de façon à constituer une grande cavité Close et à transformer le bateau ouvert dont il vient d’être Question en un vaisseau ponté. Un autre procédé de différenciation, dont la nature a fait grand usage pour varier les produits de Ja Création animée, consiste, non pas à changer le nombre, la forme Ou les rapports des divers matériaux constitutifs de lorga- nisme, mais à en modifier la texture et les propriétés. Des Parties qui, chez certains animaux, restent toujours molles et spongieuses, acquièrent chez d’autres une grande dureté ét une densité considérable ; elles se transforment en car: tilages, en os, ou en des tissus qui ressemblent à de la Corne ou à de la pierre. Ces changements moléculaires Seinblent être souvent le-résultat du développement plus 0u moins considérable d’une seule et même série de phé- -Noméncs histogéniques ; mais d’autres fois ils dépendent de Causes toutes différentes, et n’ont entre eux aucun lien de Ce genre. Quoi qu'il en soit, ces modifications dans la con- Stitution d'éléments anatomiques analogues influent puis- Samment sur les caractères propres aux diverses espèces Zoologiques, et contribuent beaucoup à produire la variété qui existe entre les animaux. Ainsi, c'est de la sorte que le Système osseux remplace chez la plupart des Vertébrés la time ess 7 Ore ere ee, th nadie Ù = ae — PL abs uno Le 144 ZOOLOGIE GENERALE. charpente cartilagineuse propre aux Raies et aux Squales; et que l’épiderme mince et flexible de la peau humaine est représentée chez les Insectes et les Crustacés par une ar- mure cornée ou pierreuse qui leur tient lieu de sque- lette. Ces différences histologiques se répètent jusqu’à un cer- tain point dans chacune des grandes divisions du règne animal; mais elles tendent cependant à varier dans lcurs caractères chez les espèces qui dérivent de types zoologi- ques essentiellement distincts. Les tissus qui sont les ana logues de notre épiderme, par exemple, offrent d'ordinaire chez les animaux articulés une composition chimique qui ne se retrouve ni chez les Vertébrés, ni chez les Mollus- ques, ni chez les Zoophytes, et renferment un produit in- médiat, la chitine, dont on n’a pas trouvé de traces ail- leurs. Chez les Tuniciers, et la plupart des. Molluscoïdes, on y rencontre de la cellulose, matière qui est inconnue che? les autres animaux, mais se retrouve dans le règne végétal: Chez le plus grand nombre de Mollusques, ainsi que che? les Crustacés et beaucoup de Zoophytes, les téguments 5 chargent d’une quantité considérable de carbonate cal- caire, qui les ossifie en quelque sorte, comme le phosphate de chaux ossifie les cartilages du squelette intérieur des Vertébrés. Enfin, chez quelques Zoophytes, la silice SC substitue à la chaux, et on remarque aussi dans ces mémes lissus des différences de texture qui deviennent souvent tort importantes. Les travaux récents des micrographes nous ont révélé des dissemblances considérables dans lä structure de parties qui sont cependant bien évidemment les représentants les unes des autres, et prouvent que lä nature a varié la constitution et le mode d'arrangement des matériaux organiques primaires, aussi bien que lë CHAPITRE VIL 145 forme et les rapports des instruments vitaux dont l'étude nous a occupés jusqu ici; mais les résultats ainsi constatés ne sont ni assez nombreux ni assez solidement établis peut-être pour que nous puissions nous y arrêter ici, et chercher à en déduire quelques principes généraux. A nd Sd À ht tm nette U—0-0 2-0+9-0-0-0-0-0-0-0--0-+-9--0-- 0-0-2 0-0-9- 2-0-0-0-0-0-0-0-9- 0--0-0-0 CHAPITRE IX. SOMMAIRE : — Procédés employés par la nature pour conserver les types fondamentaux au milieu des modifications secondaires de l'organisme. — Principe de la fixité des connexions. — Détermi- nation des analogues. — Variations dans le degré de puissance du principe des connexions. — Groupes organiques de divers degrés. La nature, en créant le règne animal, semble, je le ré- pète, avoir adopté pour la constitution des organismes divers types fondamentaux, et avoir modifié les dérivés de chacun de ces types essentiels en variant le degré de perfectionnement de la machine animée, en adaptant les espèces à des conditions d’existence différentes, et en em- pruntant à d’autres types quelques dispositions accessoires. Nous l'avons vue modifier les mêmes matériaux anatomi- ques de façon à en constituer des instruments qui ne se ressemblent ni par leurs formes, ni par leur texture, ni par leurs usages; en retirer ou en ajouter, suivant ses be- soins; en varier la position, et enrichir parfois l'organisme de parties qui ne figurent pas dans son système général. Cependant, tout en variant de la sorte ses produits, elle se montre économe d’inventions organiques, et tend à con- server dans chacun des principaux groupes zoologiques unité. dans le plan de structure et uniformité dans Ja Es on a aaa o m idiin ones AOSA cs AAN dé x G r g DT tec me ce dns E E S E drérhites 148 ZOOLOGIE GÉNÉRALE, Composition anatomique du corps. Nous avons déjà vu que cette fixité dans les caractères essentiels du mode de struc ture adopté dans chacune des grandes divisions du règne animal, s'obtient en partie par l'emploi de matériaux ana- logues; mais elle dépend aussi d’une autre tendance de la nature Cont il importe de tenir compte ici, savoir la con- stance dans les rapports de ces matériaux entre eux. Ainsi, lorsque, dans le tracé fondamental de l'organisme; une série d’éléments anatomiques a été disposée suivant un ordre déterminé, cet ordre n’est interverti dans aucune des espèces qui dérivent de ce type zoologique. Si lélé- ment B se trouve placé après l’élément A et avant lélé- ment C, il ne se montrera jamais avant l'élément A, et ne sera jamais précédé par l'élément C. L’humérus, paf exemple, ne peut se rencontrer qu’entre le scapulum et le radius, et ne saurait s’intercaler entre ce dernier os et le carpe. Les chevauchements organiques dont il a été déjà question peuvent masquer plus ou moins cette fixité dans les connexions anatomiques; les rapports de position peuvent être modifiés aussi par la disparition de certains éléments ou par l’adjonction de parties surnuméraires ; mais au fond ce principe d’ordonnancement persiste dans ce qui est essentiel chez tous les animaux dont l'organisme est constitué d’après un même plan fondamental. Geoffroy Saint-Hilaire, qui a été le premier à reconnaître toute l'importance de cette règle de structure et à la for- muler nettement, la désigne sous le nom de loi des con- nexions. Il a montré aussi qu’on pouvait en faire un heu- reux emploi dans la recherche des parties qui, tout en changeant de forme et d'usage, ne cessent pas de se cor- respondre dans l’organisme de divers animaux. Souvent: en effet, la détermination des analogues présente des diffi- CHAPITRE IX. 149 cultés considérables, et Je principe de la fixité des rapports anatomiques essentiels dans toutes les espèces dérivées d’un même type est un des guides dont le secours est alors le plus efficace. Ainsi, rien west plus facile pour l'anatomiste que de retrouver dans la patte du Lion ou de l’Ours les représen- tants ou analogues de tous les matériaux anatomiques dont se compose le bras, l’avant bras et la main de l'Homme. Les différences deviennent plus grandes entre ces organes loco- moteurs et l’aile d’une Chauve-Souris ou la nageoire d'un Dauphin, sans toutefois que l’uniformité de composition cesse d’être manifeste. Mais lorsqu'on compare entre eux les os de l’épaule d’un Mammifère ordinaire et d’un Oiseau ou d’un Reptile, on hésiterait peut-être à considérer ces derniers comme ayant tous leurs analogues dans le sque- lette humain, si on ne s’appuyait sur le principe des con- nexions pour trouver dans la clavicule inférieure des Oi- seaux le représentant de los qui chez l'Homme se trouve soudé à l’omoplate et réduit à ne former que lapophyse coracoide. . C’est aussi en s'aidant de considérations du même ordre que M. Savigny a été conduit à sa belle découverte sur la constitution de l’appareil buccal des Insectes. Jusqu’alors on pensait qu’il n’y avait rien de commun dans la struc- ture des organes masticateurs d’un Insecte broyeur, tel que la Sauterelle ou le Scarabée, et la trompe du Papillon ou le sucoir de la Cigale. Mais, en adoptant pour point de départ dans ses recherches l'hypothèse de la fixité des rap- ports anatomiques chez ces divers animaux, M. Savigny a été conduit à voir dans les valves de la trompe des Lépi- doptères les analogues des machoires d’une Sauterelle, et à considérer le siphon des Cigales comme étant composé 13. ee ae pial ih ti BUS. a > aiaa PET à: nd mi mm mn SSN 150 ZOOLOGIE GENERALE des mêmes éléments que l'appareil masticateur des Coléop- téres ou des Orthoptéres. Or, tout vient confirmer la jus- tesse de ces vues, et aujourd’hui cette portion importante de la théorie de M. Savigny est considérée par tous les na- - turalistes comme une vérité acquise à la science. Mais dans quelles limites la nature a-t-elle adopté cette règle? a-t-elle assujetti le règne animal tout entier à cette fixité dans les rapports que les éléments anatomiques de l'organisme présentent entre eux chez les Mammifères ou les Oiseaux, ou a-t-elle rendu ces rapports variables chez les animaux construits d’après des types différents? a-t-elle donné à ce principe force de loi dans la sphère de son ac- tion, ou ne l’emploie-t-elle que dans la grande majorité des cas sans y donner une puissance absolue et invariable sur tous les organismes dont le plan fondamental est ce- pendant identique? Enfin, a-t-elle attribué à tous ces rap- ports anatomiques une même valeur, une égale constance, et dans le cas contraire, comment devons-nous faire usage de cette tendance 4 la constance des connexions pour la détermination des parties qui se représentent mutuelle- ment dans des organismes différents? La première de ces questions se trouve déjà résolue par les faits mentionnés dans l’un des chapitres précédents. Nous avons vu que les organes les plus importants ne con- servent pas entre eux les mêmes rapports chez les Verté- brés et les Mollusques ou les Articulés. Chez les premiers, les trois organes dont le rôle est le plus considérable dans la vie de individu, le cerveau, le tube digestif et le cœur, se succèdent du côté dorsal au côté ventral du corps dans l’ordre suivant lequel je viens de les nommer, tandis que’ chez les Crustacés, par exemple, le cerveau et le cœur sont placés l’un et l’autre au-dessus du tube alimentaire, et les CHAPITRE IX. 151 foyers nerveux, au lieu d’être tous concentrés du côté dor- sal de ce même tube, sont situés en partie du côté ventral. Les rapports anatomiques ou connexions de ces parties se trouvent done intervertis de la manière la plus manifeste, et ce que je viens de dire des Crustacés est également vrai pour les autres animaux articulés et pour le type malaco- logique ; l’ordre de position de ces parties étant représenté chez les Vertébrés par A + a, B, C, devient A, C, B, a, chez la plupart des autres animaux. La loi des connexions ne régit donc pas, même dans ce qu'il y a de plus important dans l'organisation générale des êtres vivants, la totalité du règne animal, et ne s’ap- plique qu’aux dérivés d'un même type fondamental, cest” à-dire aux divers membres d’un même embranchement | zoologique. Mais là encore elle n’est pas absolue, et son influence varie suivant le degré d’affinité qu'ont entre eux les divers éléments anatomiques de l’organisme. En effet, les rapports de position sont moins stables entre les os et les nerfs ou les muscles d’un Vertébré qu'entre les diverses pièces de sa charpente solide, et ces parties élémentaires d’un même appareil constituent des groupes dont les connexions mutuelles sont plus variables que ne le sont les relations mutuelles des membres d’un même groupe ostéologique. Ainsi, chez les Reptiles, comme chez les Mammifères, la série des connexions reste invariable entre les divers élé- ments anatomiques dont se compose le groupe appendi- culaire antérieur, c'est-à-dire la portion du squelette ap- partenant à chacun des membres thoraciques; mais les rapports de ce groupe avec le systéme rachidien ne présen- tent pas la méme fixité car chez les Sauriens, de méme que chez les Mammifères, le scapulum s'appuie sur la face 411 | à te | |42: ie 110 | 414 A © pace ee N NU or 152 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. externe des côtes, tandis que chez les Tortues il est log dans l’intérieur du thorax. Enfin, chez les Poissons ce même système scapulaire cesse d’être en connexion avec l'appareil costal, et se trouve uni aux os du crane. La fixité des rapports anatomiques parait donc être une tendance de la nature créatrice plutôt qu’une loi de l’orga- nisation, et celte tendance, qui s'arrête devant les change- ments de type caractéristiques des grandes divisions du règne animal, influe à divers degrés sur l'arrangement des différentes parties constitutives de l'organisme. Pour employer utilement le principe des connexions dans la détermination des analogues, il faut aussi tenir compte de cette tendance au fractionnement des organes qui se manifeste quelquefois dans la structure des animaux, et qui fait qu’un seul élément anatomique se trouve repré- senté ailleurs par tout un groupe d'éléments bien distincts. Il faut également se rappeler que souvent les rapports anatomiques sont modifiés par l’apparition de parties nou- velles plus ou moins homologues de celles qui existent ailleurs, et qui viennent s’intercaler dans la série formée par celles-ci. En général, on a trop négligé cette considé- ration, et c’est peut-être pour ne pas y avoir eu égard que M. Savigny est arrivé à quelques déterminations un peu arbitraires dans l'assimilation des pattes des insectes à une portion des organes masticateurs des Crustacés. Effectivement, de ce que dans certains dérivés d’un même type zoologique les éléments A, B, C, D, E et F se succèdent dans l’ordre que je viens d'indiquer, on ne peut pas en conclure légitimement que, dans tous les orga- nismes appartenant au même groupe naturel, l’élément anatomique que suivra l'élément C sera réellement l'ana- logue de D; il pourra être le représentant de E ou de F; CHAPITRE IX. 153 l'élément D ayant disparu, ou bien il pourra n’avoir aucun analogue dans la première série, et constituer une partie nouvelle intercalée entre C et D, soit €”. Ainsi, de ce que chez les Insectes les pattes prothoraciques suivent immé- diatement les appendices buccaux de la troisième paire, et que chez les Crustacés supérieurs ces derniers organes sont suivis par les mâchoires axillaires de la première Paire, on n’est pas fondé à considérer ces mâchoires comme les analogues des pattes thoraciques des Insectes; car on voit quelquefois un ou plusieurs de ces éléments manquer au milieu de la série des organes appendiculaires dans diverses espèces d’une même famille, et il n'est pas rare d’en voir d’autres s’intercaler dans cette série chez un méme individu par les progrés de son développement. Notons aussi que ces modifications par avortement, par dédoublement ou par adjonction, ne se présentent pas indifféremment dans toutes les parties de l’organisme. Elles se montrent de préférence aux extrémités des séries for- mées par les éléments homologues, et lorsqu'elles arrivent dans l’intérieur d’une de ces séries, Cest d'ordinaire à la terminaison de certains groupes secondaires dans les- quels la série générale se subdivise. Chez les Crustacés, par exemple, les Zoonites dont l'existence est le plus sujette à varier sont ceux qui sont situés aux deux extrémités du corps ; et en second lieu, ces changements de structure se rencontrent le plus souvent à l'extrémité de chacune des séries ou groupes naturels d’anneaux dont se composent la tête, la région thoracique et l'abdomen. Il en est de même chez les Vertébrés; les parties les plus variables du squelette sont celles qui constituent l'extrémité des mem- bres; et les diverses pièces élémentaires dont ce squelette se compose forment un certain nombre de systèmes secon- % a a La i lle in à dé sm FC é. LA, an mm ip té tn A A epee mm So re mr 154 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. daires ou groupes dans chacun desquels la portion centrale présente plus de fixité dans sa constitution que n’en offrent les portions terminales. Ainsi, les pièces osseuses dont sé compose le système rachidien varient plus dans la région caudale et à l'extrémité antérieure de la tête que dans la partie moyenne de la colonne vertébrale ou dans la région crânienne, et la structure des doigts et de l'épaule est moins uniforme que celle du bras ou de l’avant-bras. Il en est de même pour les systèmes ou groupes d’un ordre inférieur; et dans chacun des agrégats de ce genre dont se compose l’appareil vertébral, c’est-à-dire dans chaque vertèbre, les pièces qui concourent à former le corps et la portion annu- laire de l’os ont plus de fixité que les pièces appendicu- laires dont se composent les apophyses; ces dernières peuvent disparaître sans que les premières cessent d’exister ou subissent quelque modification notable; mais elles né se voient jamais lorsque les premiéres viennent a manquer. Or, la tendance à l’invariabilité dans les rapports anato- miques est soumise à la même influence ; elle est, en gé- néral, d'autant plus puissante, que les éléments anatomi- ques sur lesquels elle s’exerce forment partie d’un groupe organique d’un ordre moins élevé, et les connexions de deux de ces systèmes sont moins constantes que ne le sont les relations intérieures des éléments dont chacun de ces mêmes systèmes se compose. | Du reste, cette inégalité dans la puissance de la loi des connexions n’est peut-être qu’une conséquence du rapport que la nature semble toujours observer entre l'importance relative d’une chose et la fixité de ses caractères. | Quoi qu’il en soit, ce principe de fixité a joué un grand : rôle dans la création du règne animal, et c'est surtout en en variant l'application que la nature semble avoir produit CHAPITRE 1X. 155 ces différents types fondamentaux de l'organisme qui dis- linguent entre eux les embranchements zoologiques. En effet, c'est la diversité dans le mode de groupement des Organes qui paraît constituer la différence la plus impor- tante entre le Zoophyte, le Mollusque, l’Annelé et le Ver- tébré, et c’est de ce mode de groupement que dépendent les caractères les plus constants de chacune des divisions primaires du règne animal. Mais la coordination des éléments de l'organisme n'est Das réglée seulement par le principe que nous venons de rappeler : elle est soumise aussi à d’autres lois parmi les- quelles l'harmonie physiologique se présente au premier tang. Dans le chapitre suivant, nous en examinerons le Caractère et la portée. eee ae A agin op À nn ln | al } ÿ bai á ‘ db, hit tint themit, 0-0-3-0-0-0-0-2-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0- 0-0-9-0- 0-0-0-C CHAPITRE X. Sommaire, — Conséquences du perfectionnement de l’organisme animal par la division du travail physiologique. — Principe de l'harmonie organique; harmonies rationnelles et harmonies em- piriques. — Principe de la subordination des caractères. — Ob- jections contre la doctrine des caractères dominateurs. — Valeur variable d’un même caractère. Le grand fait de la division du travail physiologique, dans les rangs supérieurs du règne animal, entraîne à sa suite des conséquences importantes à noter. Il semble évi- dent, par exemple, que l'indépendance des éléments de l'organisme doit décroitre à mesure que la diversité de leurs rôles augmente, et que les relations de ces éléments entre eux doivent être d’autant mieux coordonnées, et d’au- tant plus stables, que ces relations sont plus nécessaires à la production du résultat commun de leur action. Ainsi, la où la division du travail est à peine commen- cée, l'existence même d’une portion considérable du corps est presque indifférente au mode d’action de l'individu. L’é- tre vivant peut perdre la moitié ou les neuf dixièmes de ses organes, sans perdre complétement aucune de ses facul- tés; et, par conséquent, on comprend facilement que les parties dont Vinfluence est si faible sur le reste de l’orga- nisme, peuvent aussi subir des modifications considérables sans que les changements introduits dans leur constitution I. 14 oe nr ha h He al L J i f | | Le bi AS mime An am nants Ananth x. a eT 158 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. réagissent sur la disposition des parties voisines Mais il en est tout autrement lorsque chaque élément organique de- vient un agent spécial; la machine vivante ne peut alors perdre une de ses parties constituantes sans être privée d’une de ses propriétés ; et le résultat utile du travail de chaque agent physiologique se trouve subordonné à lac- tion d’autres instruments, Or, cette connexité dans les fonc- tions suppose certains rapports déterminés dans le mode de constitution des parties qui se combinent pour produire un résultat physiologique commun; et il s’ensuit que Phar- monie entre les divers éléments de l'organisme doit être d'autant plus fixe et plus nécessaire, que l’animal lui-même est plus parfait. Des modifications introduites dans une partie quelconque du plan d’après lequel les animaux sont construits doivent alors appeler d’autres changements dans les parties connexes ; et cette influence d’un organe sur le reste des corps doit être d'autant plus forte et plus étendue que le rôle rempli par cet organe est plus impor- tant et plus général dans la vie de l’individu. Ainsi, en partant des principes précédemment posés, ot! arrive, par le raisonnement, à conclure que la coordination des éléments de chaque organisme individuel doit être d’au- tant plus nécessaire et plus constante que cet organisme est plus parfait, et que le caractère de chaque partie doit être d’autant plus fixe que la fonction spéciale de cet agent est elle-même plus importante, Mais dans les sciences naturelles, il ne faut accepter qu’a- vec une grande réserve des déductions de ce genre, quelque logiques qu’elles puissent paraître ; car les questions dont la physiologie s’occupe sont si complexes qu’on ne peut ja- mais être certain de n’avoir négligé aucun élément essen- tiel à la discussion; et il faut toujours chercher, dans lob- CHAPITRE X. 159 servation des faits, les preuves de la vérité ou de l'erreur des résultats fondés sur le raisonnement. Voyons donc jusqu’à quel point l'anatomie comparée sera favorable ou contraire à ces déductions. Pai dit d’abord que les différentes parties du corps de l'animal doivent être d’autant plus indépendantes entre el- les, sous le double rapport de leurs existences et deleurs ca- ractères, que cet animal sera plus simple, plus dégradé. Pour démontrer la première portion de cette proposition, il me suffira de rappeler les expériences de Tremblay, de Bonnet et de plusieurs autres naturalistes, sur les effets de la mutilation chez les animaux inférieurs. Nous avons ` déjà vu que, chez le Polype d’eau douce, une partie quel- conque du corps peut vivre indépendamment de toutes les autres ; et que le Ver de terre divisé en deux tronçons ne meurt et ne perd même aucune de ses propriétés essentiel- les, ni dans Pun ni dans l’autre fragment ainsi isolés. Lorsqu'on s'élève davantage dans le règne animal, les for- ces vitales se localisent davantage ; et les portions de l'or- ganisme que l’on vient à détacher du tronc principal meu- rent plus ou moins rapidement; mais on remarque encore une grande différence dans la durée de leur existence après leur séparation. Ainsi, la queue d’un Lézard, comme cha- eun le sait, donne des signes de vitalité pendant fort long- temps après avoir été séparé du corps de l’animal, tandis que les membres d’un Oiseau ou d’un Mammifère sont frap- pés d'une mort complète presque aussitôt leur amputation. L'influence d’une portion déterminée de l’organisme sur la viabilité de l’ensemble augmente aussi à mesure que Pani- malité se perfectionne. Un Colimacon dont on a détruit le cerveau ou le cœur peut encore vivre pendant long- temps, tandis qu’un Mammifere quelconque périt presque ee Sl tl gong a CE LS 160 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. instantanément après une pareille mutilation, Chez ces derniers, une simple inflammation des poumons suffit sou- vent pour donner la mort en quelques jours, tandis qu’une Grenouille placée dans des circonstances favorables peut continuer à vivre pendant trois ou quatre mois après lex- tirpation complète de ces organes. Des expériences analo- gues se trouvent d’ailleurs toutes faites dans la nature: ainsi, dans le jeune âge, les Mollusques Gastéropodes mè- nent déjà une vie errante avant que d’avoir ni cœur ni vaisseaux pour la circulation du sang: et chez d’autres ani- maux inférieurs dont l’organisation, ainsi que les facultés sont, du reste, très-semblables, on voit souvent tout un appareil manquer dans l’un, tandis qu’il existe chez Pau- tre. Les Holothuries, comparées aux Synaphes, nous ont déjà fourni un exemple de cette indépendance de diverses parties de organisme, puisque l'appareil respiratoire aqui- fère des premiers n’existe pas chez les seconds, bien que les uns et les autres soient constitués d'après le même plan général. Les Mysis et tous les Crustacés de la famille des Salicoques ont la plus grande analogie de structure ; et cependant l'appareil branchial, qui est très-développé chez ces derniers, manque complétement dans l'organisme des premiers. Chez les animaux supérieurs il en est tout autre- ment; et les branchies, par exemple, ne manquent chez aucun poisson, ni les poumons chez aucun Mammifère: Pour montrer combien un même appareil peut varier dans ses caractères chez des animaux inférieurs, sans que ces changements influent notablement sur la disposition du reste de l'organisme, je citerai d'abord les Spongiaires, dont la charpente est formée tantôt de filaments cornés, tantôt de spicules de carbonate de chaux, et d’autres fois d’aiguilles de silice, sans que les parties molles n’offrent, ni CHAPITRE X. 161 dans leur constitution intime, ni dans leurs formes, aucune différence constante. Les genres Corail et Gorgone, qu’on ne saurait distinguer entre eux par la disposition des or- ganes de nutrilion ou de reproduction, ni par Ja forme gé- nérale, offrent des différences du même ordre quant à la nature de leur axe solide. L'appareil de la digestion change de caractère chez les Comatules et les Encrines, comparées aux Ophiures et aux Astéries ordinaires; car chez ces der- niers Echinodermes, il n’existe qu’un seul orifice alimen- taire, et la cavité digestive est disposée en manière de sac, tandis que les premiers ont un estomac tubulaire et un anus distinct de la bouche; et cependant ici encore Pensem- ble de l'organisme reste le même chez les uns et chez les autres. Les Maiacobdelles ressemblent beaucoup aux Sang- sues, si ce n’est par la disposition du système nerveux, qui chez les premiers consiste en deux cordons ganglion- naires situés sur les côtés du corps, tandis que chez les se- conds il n’y a qu’une chaîne ganglionnaire unique occu- pant la ligne médiane. Les Paludines ressemblent tant aux Limnées ct aux Colimacons, que pendant longtemps on les a rangés dans le grand genre Hélix; et cependant parmi ces Gastéropodes, les premiers sont dioiques, et les seconds hermaphrodites. : Chez les animaux supérieurs, au contraire, on voit tou- jours des changements considérables, dans l’ensemble de l'organisme, coincider avec toute modification profonde d’un grand appareil quelconque, et on en peut conclure que l'harmonie entre ces parties doit être autant plus nécessaire, que la nature a rendu leurs caractères plus connexes. Ainsi, chez tous les animaux dont l’organisation est très-perfectionnée, les diverses espèces dérivées d’un même type se ressemblent entre elles par tous les caractè- 14. | t oo gp 3 ms né ane 7 a g FRS . -~ —— 162 ZOOLOGIE GÉNÉRALE, res les plus importants de leur structure; et il est des par- ties dont la disposition ne varie que lorsque le plan géné- ral vient à changer. Chez tous les Vertébrés pourvus de mamelles, les grands appareils physiologiques offrent les mêmes caractères ; et l’ensemble de l’organisme reste in- variable, au milieu de mille modifications dans les détails. Chez tous les Vertébrés ovipares, à respiration complète, la structure du corps varie aussi à peine, quoique les diffé- rences secondaires soient très-nombreuses ; mais chez les Reptiles, les Batraciens et les Poissons, la fixité des carac- téres devient moins grande; et dans chacun de ces groupes ce sont les espèces les moins parfaites dont l'anatomie nous offre le plus grand nombre d’anomalies. La raison de cette harmonie déterminée et invariable en- tre des agents physiologiques différents, dont l’observation nous révèle l’existence chez tous les animaux les plus par- faits, est souvent facile à comprendre. Ainsi, il est évident que chez un Mammifére, dont le système dentaire est dis- posé pour couper de la chair et pour saisir une proie vi- vante, le tube digestif doit être approprié au régime car- nassier, et ne ressemblera pas à celui d’un animal herbi- vore; mais cet appareil digestif resterait inactif si l'animal n’était organisé de manière à pouvoir s'emparer de la proie dont il doit se nourrir: il faut que ses mouvements soient rapides et puissants; il lui faut donc un système de leviers favorablement disposés pour la locomotion, et des muscles d’une grande énergie; or, l’énergie des contractions mus- culaires suppose une respiration active; et les rapports de l'atmosphère avec la profondeur de l'organisme ne peuvent se bien établir qu’à l’aide d’une circulation rapide des li- quides nourriciers. Ce régime carnassier nécessite aussi chez le chasseur des organes des sens très-parfaits pour le CHAPITRE X. 163 guider dans la recherche de sa proie, et des instruments de préhension, pour qu'il puisse s’en saisir lorsqu'il Paura atteint. La disposition du système nerveux, du squelette, de l’appareil de la circulation et des organes respiratoires devra donc être en harmonie avec le caractère particulier de l'appareil digestif, ou plutôt toutes ces parties seront, à certains. égards, dans une dépendance mutuelle dont la nécessité est évidente. D’autres fois, les relations entre l’état d’une portion du corps et la disposition de l’ensemble ou d’une partie éloi- gnée de l'organisme, sans être aussi faciles à expliquer, nen existent pas moins d’une manière constante. Ainsi pour citer un exemple, qui est ancien comme la science elle- même, puisque Aristote en a parlé, on sait par l'observa- tion que, chez les insectes dont l'abdomen est arméd’un ai- guillon, il existe toujours deux paires d’ailes membraneu- ses, tandis que, chez les espèces à une seule paire d’ailes, ~ l'appareil vulnérant est placé dans la téte. Tout animal ar- ticulé qui porte des ailes ne peut avoir que trois paires de pattes, tandis quele méme animal, avant que d’étre pourvu | de ces organes, et étant à l’état de larve, ou d’autres ani- | maux-conformés d’après le même type essentiel, mais | ne devant jamais être ailés, peuvent avoir et possè- / dent presque toujours des pattes en nombre beaucoup plus considérable. Un animal dont le corps est divisé en anneaux est seul apte a avoir des yeux composés. Tout animal-vertébré qui porte des mamelles a la mâchoire articulée directement au crane par un condyle saillant, tandis que chez les Vertébrés ovipares elle est suspendue à un os intermédiaire, et se creuse d’une cavité articu- laire pour recevoir l'extrémité de cette pièce. Tout Mam- mifère présente aussi à la base de l’encéphale une commis- RER pd D NE ET OEE nih th om TA Al po os ZOOLOGIE GÉNÉRALE. sure que les anatomistes appellent le pont de varole ; el chez les Vertébrés qui n’ont pas de mamelles, on ne voit jamais cette protubérance annulaire, Les Mammifères qui pour se développer, sont pourvus d’un placenta ont les hémisphères du cerveau réunis par un mésolobe, tandis que, chez les Mammifères où le placenta paraît manquer à l'embryon, l’animal est toujours dépourvu de mésolobe- Dans l’état actuel de nos connaissances physiologiques, il st impossible de se rendre compte de la cause de ces coïn- À | cidences que l'on pourrait appeler des harmonies empiri- | ques: mais elles ne sont pas moins importantes à noter | que les harmonies rationnelles, c’est-à-dire les dépendances / dont notre esprit saisit le lien et peut prédire l'existence. Pour peu que l’on étudie d’une manière comparative là structure des êtres vivants, on voit qu’il existe de très- grandes différences dans l'étendue et la constance des rap- ports établis par la nature entre les diverses parties de l’or- ganisme. Certaines propriétés ou caractères varient chez les divers individus provenant d’une souche commune, ¢t appartenant, par conséquen', à la même espèce. D’autres particularités sont communes à tous ces êtres, mais chan- gent suivant les espèces, sans qu'il y ait, du reste, aticune coincidence entre ces variations et des changements dans le plan général de l’organisation. Enfin, il est d’autres par- ties encore qui conservent la même disposition, au milieu d'une multitude de modifications secondaires, et qui n° prennent un caractère nouveau que chez des êtres dont len- semble de l’organisation porte le cachet d’un type diffé- rent. Les faits de cet ordre sont tellement multipliés, et Si bien connus du vulgaire, aussi bien que du zoologiste, qu’il me semble inutile d’en citer ici; et nous pouvons considé- rer, comme étant suffisainment établi, que les modifications See dou US ER que de à RES EEE CHAPITRE X. 165 introduites par la nature dans la constitution des divers animaux ont des valeurs très-inégales. Cette inégalité dans la part d'influence qui semble être accordée à chaque disposition organique sur le caractère d’une portion ou de la totalité du reste de l'économie ani- male, a fixé depuis longtemps l'attention d’un de nos na- turalistes dont la célébrité sera le plus durable, d’Antoine- Laurent de Jussieu, et a servi de base à Véchafaudage des classifications naturelles. En posant le principe de la subordination des caractères, de Jussieu a fail voir que plus le mode d’organisation d’une portion déterminée des plan- tes est fixe, plus les relations entre cette disposition par- liclle et l’état de l’ensemble du végétal sont fortes et multi- pliées: que la valeur des caractères considérés comme indices de l’essence des êtres est très-inégale, et que, par conséquent, pour apprécier le degré d’affinité existant en- tre des espèces différentes, il faut peser les points de res- semblance, et non les compter. Cuvier, en appliquant à la distribution méthodique du règne animal les principes des classifications naturelles, est allé plus loin que ne l'avait fait de Jussieu; car, ne se bor- nant pas à signaler la coïncidence entre la présence de tel ou tel caractère de première importance et tel mode de structure général, il a considéré ces dispositions comme élant une dépendance nécessaire l’une de l’autre. Pour lui le caractère supérieur est un caractère dominateur, Cest- à-dire une propriété qui entraine toujours à sa suite un certain ensemble de propriétés secondaires, et règle, pour ainsi dire, la constitution de l'être tout entier. Cette hypothèse a été d'une grande utilité en zoologie: čest en la prenant pour guide que Cuvier à pu ébaucher, presque du premier coup, la classification naturelle du fe a alti et ose, cot 166 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. règne animal et qu’il est parvenu à faire apparaitre aux yeux du naturaliste toutes ces Faunes anciennes dont la destrut- tion semble avoir précédé de longtemps la présence dé l’homme sur la surface du globe, et dont on n’a pu soup- conner l’existence que par quelques débris d’ossements en: fouis dans la terre. Elle plait à l’esprit par sa simplicité €t sa précision, elle permet la coordination d’un grand nom- bre de faits, et par conséquent elle facilite beaucoup Îe$ premières études du naturaliste; mais lorsqu'on approfon- dit davantage les investigations anatomiques, on est con- duit à se demander si elle est réellement l'expression de la vérité, ou plus tôt si elle est conforme aux résultats fournis par l’expérience. - Le principe de la subordination des caractères, c’est-à- dire de l'inégalité dans leur valeur relative, est indubitable; mais existe-t-il, dans l’organisation de l'animal, une partie dont la disposition règle l’ordonnancement du reste de l’économie? Connait-on un caractère anatomique quelcon-\ . que dont la présence suppose nécessairement la coexis- tence d’une série d’autres particularités organiques quly manquent lorsque ce caractère est absent? Y a-t-il même incompatibilité entre tel mode de conformation d’un in- strument déterminé et un type essentiel quelconque ? Lorsque les zoologistes n’avaient encore porté leur atter- tion que sur les animaux les plus parfaits de chaque groupé naturel, on devait répondre affirmativement à ces ques- tions; mais depuis qu’on a étudié d’une manière sérieuse les espèces dont l’organisation est plus simple, et celles qui | tendent à lier entre elles des groupes différents, on a vu que les rapports organiques ne présentent pas toute l’invaria- | bilité que suppose la doctrine des caractères dominateurs. Ainsi, je ne connais aueun caractère, soit physiologique» I. À (i ł i ih | a D 4 q \ ye Sims Bee YO a Bs Ais un an fi J merr RAT e e er CHAPITRE X. 167 soit anatomique ou même chimique, qui domine d’une ma- niére absolue la constitution de l'animal ou de la plante et qui règle nécessairement la nature essentielle de l’être vi- vant. La faculté de sentir et de se mouvoir, l'existence d’un système nerveux ou d’une cavité digestive, ou la pré- dominance des principes azotés, sont les caractères les plus généraux de l’animalité ; mais il n’est aucune de ces pro- priétés qui ne puisse ou manquer chez quelque animal dé- gradé ou bien se rencontrer dans un végétal. Le même indi- vidu peut quelquefois, à différentes périodes de son existence, vivre à la manière des animaux et des plantes ; et lorsqu'il semble changer ainsi de nature, on n’aperçoit dans sa con- stitution aucune modification constante et fondamentale. On connaît des animaux, les Éponges par exemple, qui ne lais- sent apercevoir dans leur intérieur aucune trace du système nerveux, qui n’ont pas d'estomac, et qui, à une certaine période de leur existence, ne donnent plus aucun indice de sensibilité ni de contractilité; quoique dans le jeune age ils aient possédé toutes les propriétés des animaux ordinaires; etd’unautrecôtéilest aussi des quelques végétaux inférieurs qui jouissent pendant quelque temps,ou méme pendant toute leur vie, de la faculté de se mouvoir, et donnent alors des si- gnes non équivoques de sensibilité. L’essence de l’étre n’est done liée à aucune de ces propriétés anatomiques ou physio- logiques. Or, un caractère dont la présence ne détermine pas toujours les mêmes conséquences quant ala nature des corps vivants, et dont l'existence n’est pas constante chez tous les corps d’une constitution similaire, ne peut être ré- puté un caractère réellement dominateur. Si l’on compare entre eux les principaux groupes dont se compose le règne animal, on n’apercoit pas davantage une fixité invariable dans les rapports des dispositions or- 168 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. ganiques ou des propriétés vitales. Les caractères les plus saillants et les plus généraux parmi les espèces appartenant à chaque embranchement disparaissent tour à tour, OÙ bien se rencontrent chez quelques animaux d’un embran- chement différent ; et la ligne de démarcation entre les grandes divisions zoologiques n’est pas tracée d’une ma- nière plus nette que ne l’est la limite entre les deux regnes organiques. Ainsi, pour ne parler d’abord que des ani- maux dont la structure a été le plus étudiée, les Vertébrés il n'existe dans leur organisation aucune disposition qui soit en même temps la propriété exclusive et commune de tous ces êtres. Si l’on se contente de mots sans chercher à analyser l’essence des choses, on peut croire à la possibilité d'une définition rigoureuse de ce groupe naturel. On dira, par exemple : Les Vertébrés sont des animaux binaires et symétriques, pourvus d’un axe nerveux cérébrospinal el d’un squelette intérieur; mais y a-t-il là quelque chose qui régisse bien réellement la constitution de ces êtres, qui fasse que ce sont des Vertébrés, et non des Mollusques où des Annelés ? quelque caractère qui ne puisse manque! sans que l'animal cesse d’être un Vertébré, et dont la pré- sence suffit pour marquer la place de l'espèce dans cette grande division zoologique? Non. La disposition symétri- que des parties manque chez les Vertébrés de la famille des Poissons pleuronectes, et se trouve d’une maniére plus com- plète chez les animaux annelés. La distinction entre un axe cerebrospinal et le centre nerveux céphalique de cer- tains Mollusques ne repose sur aucune base solide : ce n’est pas la position de cet organe relativement au tube digestif qui en marque invariablement le caractère ; car chez les Biphores, de méme que chez les Vertébrés, le centre ner- veux est situé tout entier du côté dorsal du corps, et n’en CHAPITRE X. 169 toure pas l’œsophage, comme chez la plupart des animaux invertébrés ; ce n’est pas davantage l’existence de lobes dis- tincts, surmontant l'extrémité antérieure du système ner- veux; car chez I’Amphioxus on ne peut apercevoir aucune dé- limitation entre une portion cérébrale et une portion spinale de l’axe nerveux : et chez les Céphalopodes, cette distinc- tion n’est pas inadmissible. Du reste, ce n’est pas lexis- tence de la moelle épinière elle-même qui caractérise d’une manière absolue ce système; car sur quelles preuves établi- rait-on la distinction entre la nature essentielle de ce cordon rachidien et celle de l'axe médullaire formée par la réunion de tous les ganglions port-cesophagiens de l'insecte en une masse commune, comme cela se voit chez les Géo- trupes et les larves de Calandres, par exemple. Enfin, la présence d’une charpente intérieure n’est pas un caractère dont l'influence sur l’ensemble de l'organisme soit plus absolue. En effet; car chez certains poissons il n’y a plus de squelette proprement dit : chez l'Amphyÿoxus, par exem ple, la charpente intérieure n’est représentée que par un simple stylet composé de tissu utriculaire ; et chez les Ammocettes, tout le corps est mou et membraneux, tandis que chez les Mollusques les plus élevés, il existe bien réellement un squelette intérieur, incomplet, il est vrai, mais composé de pièces solides dont le rôle ainsi que la constitution sont au fond les mêmes que pour le squelette d’un Vertébré. Il serait également impossible d'indiquer un caractère | dominateur dans l’organisation de tout Mollusque, de tout | animal annelé ou de tout Zoophyte, c’est-à-dire un carac- tère incompatible avec un plan de structure différent de celui qui est propre à l’un ou à l'autre de ces embranche- ments, et constant chez tous les êtres constitués d'après un même type essentiel. Il en est encore de même pour la plu- is 15 170 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. part des classes les plusnaturelles du règne animal, la classe des Poissons ou celle des Insectes, par exemple ; et dans le petit nombre de cas où la constance d’un caractère chez tous les membres connus d’un groupe et son absence par- tout ailleurs nous porteraient à le considérer comme étant lié à l'essence même de ces êtres, il est bien possible que la fixité soit plus apparente que réelle, et que des investigations ultérieures nous feront découvrir des exceptions à ces rè- gles absolues ; car, bien évidemment, la tendance générale de la nature n’est pas de subordonner ainsi son œuvre à la disposition particulière d’une portion de l’organisme. Il est d’ailleurs, ce me semble, une autre raison pour ne pas admettre l'hypothèse d’une influence impérieuse, né- cessaire, exercée par un caractère de structure sur l'essence de l'être animé: c’est l’absence de toute différence appré- ciable dans le germe d’animaux dont la constilution sera dissemblable ultérieurement. Il est évident que si deux ovules, placés dans des conditions analogues produisent; deux êtres différents, si de l’un il sort une Truite, et de l’au- tre une Grenouille, par exemple, il faut que la cause de ces 7 différences dans les résultats du travail génésique réside dans ces ovules eux-mêmes, et préexiste à l’organisation de l'individu qui se formera aux dépens de la substance de chacun de ces corps reproducteurs. La raison physiologi- que de la différence spécifique ne résidera donc pas dans le mode de structure de telle ou telle partie qui n’existe pas encore, mais dans les propriétés de l’ovule ou du germe; et cette différence anatomique ne sera qu’une conséquence, un caractère de quelque particularité primordiale. Or nous n’apercevons ni dans la constitution des ovules, ni dans les formes du germe naissant, rien qui indique les diffé- rences essentielles dont l'existence ressort de la dissimili- CHAPITRE X. 171 tude des produits, La vésicule proligère qui est destinée à la formation d’un embryon humain ne se distinguerait pas d'abord de la vésicule fondamentale de l’œuf d’un Poisson ou d’un Reptile; et dans le principe, la masse organisée qui constitue le germe du nouvel individu est en apparence identique chez tous ces animaux. Les harmonies, soit ra-\ tionnelles, soit empyriques, que l’on découvre dans la structure des êtres, ne sont done pas des conséquences de la disposition spéciale d'une partie déterminée du corps, mais les effets d’une cause générale qui dans chaque orga- nisme règle les rapports aussi bien que la nature intime des parties. Dès lors on conçoit la possibilité de combinai- sons physiologiques dans lesquelles le même élément peut tour à tour jouer un rôle de premier ordre, ou descendre peu à peu jusqu’à devenir presque nul: si la disposition particulière de cet élément était la cause déterminante du mode d’ordonnancement général de l’organisme, le carac- tère essentiel de l'animal devrait alors changer; mais si cette disposition locale n’est qu’une conséquence de la force que règle cet ordonnancement du tout, on comprend la possibilité de quelques changements dans les propriétés de chacune des parties sans qu’il en résulte nécessairement un changement dans le plan général : et c'est là ce qui ressort effectivement de l'observation des faits. Mais si dans l’organisation des animaux il n’est aucune partie qui règle nécessairement l’ordonnancement du reste et détermine l'essence de l'être tout entier, il n’en est pas moinsévidentque, dans chaque type zoologique, la coinci- dence entre un certain mode de constitution dans l'ensem- ble de l’économie et la disposition particulière d’une ou de plusieurs parties déterminées du corps, tend à s’établir et devient d’antant plus constante que cet ensemble est plus aS a SS eon AD made 472 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. parfait. Dans chaque groupe naturel il existe dans l'orga- nisme certains caractéres prédominants, sans qu’ily ait des organes dominateurs. Les rapports entre la disposition particulière d’un organe et celle du reste de l’économie animale sont en général d'autant plus stables, disons-nous, que cet organe est lui- même un agent physiologique plus important, et que la disposition dont il est question est de nature à exercer une plus grande influence sur les résultats de son action. H s'ensuit qu’un organe dont le rôle est prédominant chez les animaux où cet organe est très-développé, doit néces- sairement perdre de sa fixité anatomique lorsqu'il est dé- chu de son rang physiologique, et que les caractères four- nis par cet organe ne peuvent être que des caractères subordonnés, du moment où cet organe tend à s’effacer de l'économie ou à devenir rudimentaire. Ainsi, ¿a valeur zoologique d'un même caractère anato- mique varie dans les différentes parties d’une même série . d'animaux, aussi bien que d'un groupe naturel à un autre. Le système dentaire, par exemple, acquiert chez la plu- part des Mammifères une grande importance, et présente alors, dans sa disposition, des particularités qui ne varient pas chez les diverses espèces dont l’organisation est essen- ticllement la même, et dont la réunion constitue ce que les zoologistes appellent une famille naturelle: aussi peut-on se contenter de l’inspection de cette petite portion du corps pour savoir si l’animal que l’on étudie est de la famille des Singes, de celle des Chats ou de celle des Pachydermes, des Ruminans, des Rongeurs, ete. Mais lorsque cet appareil devenu moins parfait, cesse de remplir le même rôle physio- logique et tend à disparaitre, comme cela a lieu chez les Mammifères pisciformes, l’harmonie entre sa disposi- HAPITRE X. 173 tion particulière et le mode d’ordonnancement de ensem- ble de l'organisme cesse aussi d'être rigoureuse, et les ca-i ractères qu'on en peut tirer perdent toute leur valeur zoologique. On sait en effet combien il y a de ressemblance — entre la Baleine et le Cachalot, ainsi qu’entre le Marsouin | et le Narval, et cependant le système dentaire diffère com- plétement chez ces divers Cétacés, puisque chez le Mar- Souin les deux mächoires sont garnies d’une série de pe-| tites dents pointues qui dépassent à peine la gencive, et que! chez le Narval il n’existe pas de dents dans l'intérieur de la bouche; mais la mâchoire supérieure est armée d’une incisive immense, s’avançant comme une broche au-devant | de la tête, et que chez le Cachalot, la mâchoire inférieure porte une rangée de dents ordinaire, tandis que chez la / Baleine toute espèce de dents a disparu pour être rem- placée par des fanons. | Des organes d’une importance plus grande encore nous montrent la même tendance à varier dès que leur rôle physiologique s’amoindrit. Ainsi, chez tous lesanimaux ver- tébrés, où la respiration pulmonaire a une trés-grande acti- vité, la petite circulation se fait de la même manière, et le cœur n’offre dans sa structure aucune modification nota- ble. Chez tous les Mammifères et chez tous les Oiseaux, cet organe présente en effet le même caractère. Mais dès que dans la classe des Reptiles, et dans le groupe des Batra- ciens, la respiration locale dont les poumons sont le siége cesse d’être aussi énergigue et aussi essentielle, le cœur cesse aussi d’avoir la même fixité dans tout ce qui est re- latif à la circulation pulmonaire. Chez les Reptiles, les deux ventricules peuvent être complétement isolés, comme cela se voit chez les Crocodiliens , imparfaitement séparés, Comme chez les Iguanes, ou remplacés par un ventricule 1%. 174 ZOOLOGIE. GÉNÉRALE. unique, ainsi que cela a lieu chez les Tortues; et chez les Batraciens on trouve tantôt deux oreillettes, tantôt une seule, sans que ces modifications coincident avec aucun? disposition particulière dans l’ensemble de l'organisme. Ce n’est pas ici que nous devons discuter la valeur rela- tive des divers caractéres zoologiques fournis par le mode d’organisation des animaux, nous aurons à traiter cette question ailleurs; mais, pour mieux montrer l'erreur des naturalistes qui, adoptant dans toute son étendue la dot- trine des caractères dominateurs , prennent de simples coincidents pour des rapports nécessaires, et qui regardent le mode particulier de structure de l’ensemble de l’écon0- ‘ mie animale comme étant la conséquence d’une disposition déterminée d’une partie de cet ensemble, il ne sera pas inutile de faire remarquer, dès ce moment, que souvent la particularité anatomique à laquelle on attribue ce rôle de régulateur de l'organisme, ne se montre qu’à une époque où l'individu, en voie de formation, présente déjà l’ensemble de caractères propres au type zoologique dont il dérive. On ne peut donc considérer le plan organique de l'animal comme ayant été déterminé par cette disposition d’un or- gane particulier qui ne se manifeste qu'après coup : C serait admettre que l’effet a précédé la cause. Ainsi, d’après la doctrine de Cuvier, les caractères domi- nateurs de l’organisation des différentes classes de Pem- branchement des Vertébrés consisteraient dans la manieré dont le sang circule et se met en rapport avec l'oxygène de l’atmosphère. La distinction fondamentale entre un Mammifère et un Reptile, par exemple, résiderait dans 14 séparation complète des systèmes veineux et artériel chez les premiers, et la jonction de ces deux ordres de vaisseaux an centre de l’appareil circulatoire chez les seconds : CHAPITRE X- 175 Union d’ou résulte le mélange des deux sangs et la respira- tion incomplète du liquide nourricier reçu par les organes. Mais il est bien évident que l’existence d’un cœur artériel, entièrement distinct du cœur veineux, et la circulation complète de toute la masse du sang dans le réseau pul- monaire, west pas ce qui règle la nature du Mammifère, Qui domine tout l’ordonnancement de ses parties, et fait qu’il est Mammifère plutôt que Reptile; car, à l’époque de la naissance, le chien, par exemple, ne présente pas cette Structure ; il est déjà constitué comme Mammifère, mais Son système veineux communique directement avec le sys- tème artériel de façon à déterminer le mélange des sangs, de la même manière que cela se voit chez les Reptiles : ce n’est que plus tard que le canal de communication entre l'artère pulmonaire et l’aorte s'oblitère et que la totalité du fluide nourricier est miseen rapport avecl’air avant que de retour- ner aux organes dont il doit entretenir la vie. Le caractére réputé dominateur dans l’organisme de tout animal mam- mifére manque donc chez le Chien nouveau- -né, qui cepen- dant est déjà bien réellement un Mammifère ; et l'on com- prend facilement que chez un être destiné à mener une vie sédentaire et à habiter un pays chaud, cette disposition, qui est transitoire chez le Chien, pourrait devenir perma- nente sans qu’il en résultat aucun changement fondamental dans la structure générale du corps, et sans que l’espèce, ainsi constituée, fùt nécessairement autre chose qu’un Mammifère. Jusqu'ici, on n’a signalé aucun exemple nor- mal de cette dégradation du système circulatoire; mais elles’est rencontrée d’une manière accidentellechez Homme lui-même; et, lorsqu'on aura étudié avec soin la structure de tous E hanina hibernants, peut-être découvrira- t-on quelque espèce offrant ce caractère erpétologique. 176 ZOOLOGIE GÉNÉRALE. Il me semble donc évident que la disposition des organes dela circulation et de la respiration qui est propreaux Mam- mifères ne peut être une condition de leur mode particulier d'organisation, un caractère qui domine la constitution de ces êtres et qui en règle l'essence ; c’est un caractère pré- dominant, dont.la valeur peut être très-grande, mais n’en est pas un caractère réellement dominateur. L'existence de mamelles est un trait de l’organisation également remarquable dans cette classe d'animaux; mais on ne peut supposer que c’est parce qu’un Vertébré a des mamelles que tout son corps est constitué d’après le type propre aux Mammifères, ni que ce mode de structure soit incompatible avec l'absence de cet appareil éducateur: Geoffroy Saint-Hilaire a cru, pendant un instant, avoir trou- vé chez les Cétacés des exemples d’animaux appartenant à Ja classe des Mammifères, tout en étant dépourvus de ma- melles; et si l'observation sur ce point n’a pas confirmé les vucs ingénieuses de ce zoologiste philosophe, il n’en est pas moins évident que son hypothèse n'avait à priori rien d’inadmissible; car chez les Mammifères les glandes mam- maires ne se forment que lorsque l’ensemble de lorga- nisme s’est déjà constitué; et on sait d’ailleurs que plu- sieurs animaux de cette classe ont à peine besoin du lait de leur mère, et peuvent, aussitôt la naissance, chercher” eux-mêmes leur nourriture. Ce serait donc se former une idée étroite et fausse des œuvres de la création que de considérer le plan d'après lequel un animal est construit comme étant une consé- quence nécessaire des propriélés physiques ou vitales de l’un des éléments anatomiques, de cet être. Dans Vorganisme tout semble calculé en vue d’un résultat déterminé, et Phat- monie des parties ne résulte pas de l'influence qu’elles CHAPITRE x. 177 peuvent exercer les unes sur les autres, mais de leur coor- dination sous l'empire d’une puissance commune, d’un plan préconçu, d’une force préexistante. Mais en quoi consiste cette puissance qui s'exerce d’une manière différente dans chaque espèce, et qui donne à tous les individus dont chacun de ces groupes se compose un cachet particulier? La matière qui doit s'organiser pour constituer l’un quelconque de ces êtres ne présente ni dans sa composition chimique, ni dans son arrangement molé- culaire, ni dans sa forme générale, aucun caractère qui puisse même être considéré comme se liant au mode de structure, par lequel le produit du travail embryogénique dont elle va être le siége se distinguera de toutes les au- tres espèces zoologiques ; rien dans la constitution de l'œuf des oiseaux, par exemple, n'indique qu'il doit sortir de Pun de ces corps un Gallinacé plutôt qu’un Échassier ou un Palmipède. La force vitale occulte qui déterminera, dans chacune de ces masses de matière organisable, l’édi- fication de la machine animée, en règle le caractère, et l'o- rigine de cette force semble être la seule circonstance qui donne à son action cette direction spéciale. C’est parce que l'œuf a été formé par une Colombe ou par un Faucon qu’il en naîtra un individu nouveau appartenant à l’une ou à l’autre de ces espèces, et non à raison de quelque par- ticularité dans sa constitution appréciable par nos sens. Si nous voulons nous engager plus avant dans nos spécula - tions sur le mode de création du règne animal, il faudra donc nous occuper maintenant de l’origine de ces êtres, et chercher à fixer nos idées touchant l'influence d’hérédité et la constance ou la variabilité des espèces. om” ne D neo een sf AANAANANNNANS DAP PAANAN AN NNNNNNNNNNNIA NAL ADP DAPI VIVIAN AAAA A TABLE. ets ae ae Le a PT me Pages, ENTRODUCTION.. ...4.....1. Er GR ee ee | CHAPITRE I.— Sommaire. — Coup d'œil général sur le règne ani- mal. — La diversité dans les résultats, et l’économie dans les moyens d'exécution, semblent être les premières conditions im- posées à la nature dans la constitution de ce règne. — Le perfec- tionnement des organismes est une des causes les plus puissantes de cette diversité des espèces Zoologiques........saserccee 7 CHAPITRE II. — Sommaire. — Distinction entre la puissance et la perfection, considérées comme cause de supériorité dans les organismes. — Influence de la masse des parties vivantes sur la grandeur des forces vitales. — Causes de la diversité dans les masses. — Influence de la loi d'économie sur ces méthodes or- ganisatrices. — Loi des répétitions. .......,.. : 24 CHAPITRE III. — Sommaire. — De l'influence de la division du tra- vail physiologique sur le perfectionnement des organismes. 35 CHAPITRE IV. — Sommaire. — Des moyens que la nature emploie pour arriver à la division du travail dans l’organisme animal. — Influence du principe d'économie ; système des emprunts physio- logiques. — Adaptation spéciale de parties déjà existantes. — Création de parties nouvelles. — Réfutation de l'hypothèse de la dépendance nécessaire entre la fonction et lorgane....... 59 CHAPITRE V. — Sommame. — De l'indépendance des divers per- fectionnements introduits dans la constitution des animaux. — Réfutation de l’hypothèse d’une série animale. — Diversité des types et multiplicité des séries. — Caractères des différences qui se reconnaissent dans le plan fondamental des organismes. — Diversité dans le mode de répétition des parties homologues et dans les rapports de position des parties dissemblables, — Ramifi- he RES Re gite ee di sat Pe wes nr TOR PE, nd RP mn a = ety à “ce 180 TABLE. cations secondaires des séries dérivées d’un même type ess y en- 73 E Ceres ve te de orne etme ee ss. CHAPITRE VI. — Sommaire. — Démonstration de la diversité des types essentiels par ’embryologie. — Réfutation de la théorie de la constitution de la série zoologique par des arrêts de dévelop” pement dans le travail génésique arrivé à des degrés divers: — Caractères généraux des transformations embryologiques, dans leurs rapports avec les groupes naturels du règne animal... 89 CHAPITRE VII. — Sommarne. — Influence de la tendance à l'écon0” mie sur les modifications introduites dans la constitution des €S pèces dérivées des divers types essentiels. — Termes corresp0n” dants dans les séries différentes. — Différences zoologiques, pr07 duites par l'adaptation de certains dérivés de chaque type à des conditions d'existence variées. — Différences produites par imi- tation d’un type étranger, transitions zoologiques........ 117 CHAPITRE VIL. — Sommaire. — Examen des procédés employés par la nature pour adapter les organes à des fonctions nouvelles; ou pour en perfectionner le jeu.— Agrégation des éléments anato- miques s’effectuant par juxtaposition, par soudure eu par déve- loppement confus. — Simplification par avortement ou atrophie et par défaut. — Multiplication des éléments anatomiques pat dédoublement et par répétition. — Développement inégal; théo- rie du balancement organique. — Modification par chevauche- ment. — Transformations histologiques.... .. 12 CHAPITRE IX. — Sommaire. — Procédés employés par Ja nature pour conserver les types fondamentaux au milieu des modifica- tions secondaires de organisme. — Principe de la fixité des con” nexions. — Détermination des analogues. — Variations dans le degré de puissance du principe des connexions. — Groupes org?” niques de divers degrés AE CHAPITRE X. — Sommaire. — Conséquences du perfectionnement de l'organisme animal par la division du travail physiologique: — Principe de l'harmonie organique; harmonies rationnelles € harmonies empiriques. — Principe de la subordination des ca” ractères. — Objections contre la doctrine des caractères domina teurs: — Valeur variable d'ùn même caractère...,....,.,… 157 Corbeil, imprimerie de CRÉTÉ. ANCIENNE MAISON CROCHARD. <— 1804 —> PUBLICATIONS DE VICTOR MASSON SUR LA MÉDECINE ET LES SCIENCES. CTT tii, LY, PLACE DE E/ECOLE DE ILEDECE NE. sit 7, 2 E a S oar ee 1852, s52, je» qg Re ut D ALTA AIRC ota “angi UT Siren ms Op sam + D TP ELL e Cnty i + mm om STE DIVISION DU CATALOGUE. SC b E S CUNERS PERS OURS ey ER TI VART SAnS a COTS E SES "Ea E T ue ar De - wea M B. Anatomie et physiologie... ,.. . Zoologie, 2E ules si POP ANTON ee eat ea RES Écoromie rurale....., See M E sit fs a C D) ÆE, Minéraiogie et géologie, rers. seres» F; G. Chimia B. Géographie, (Algérie).......... 5 IT, He ces r IV. Dries tte. screw niriQuik. 7115.4 ee le es P V. JOURNAUX SCIENTIFIQUES ET PUBLICATIONS PÉRIODIQUES. ;esosssseres Une correspondance active avec l'Angleterre et avec l'Alle- magne me permet de procurer, dans un bref délai, les ouvrages publiés dans ces pays. ‘ i HT RE CORBEIL, IMPRIMERIE DE CRETE; CATALOGUE DES LIVRES DE FONDS DE VICTOR MASSON. I. SCIENCES PHYSIQUES, A. MÉDECINE ET CHIRURGIE. ALIBERT (Constant). DES EAUX MINERALES DANS LEURS RAPPORTS AVEC l'économie publique, la médecine et la législation. Paris, 1852, in-8, 2 fr. 50 ANDRAL. CLINIQUE MÉDICALE, ou choix d'observations recueillies à l'hôpital de la Charité, 4e édition, revue, corrigée et augmentée, Paris, 1840.5 volumes in-8.,.,.,,,,,,,,...eseesseses vossovses bre 40 fr, ANDRAL. ESSAI D'HÉMATOLOGIE PATHOLOGIQUE. Paris, 1843, 4 fr. ANDRAL zr GAVARRET. RECHERCHES SUR LE SANG; modifications de proportion de quelques principes du sang (fibrine, globules, matériaux Solides du sérum et eau) dans les maladies. Paris, 1841, 2° tirage 1849, one es RS ce Do ee ee ee ee icesss Oe ee es 3 fr. 50 SCIENCES PHYSIQUES, ANDRAL er GAVARRET. RÉPONSE AUX PRINCIPALES OBJECTIONS dirigées contre les procédés suivis dans les analyses du sang et contre l'exactitude de leurs résultats. Paris, 1842, brochure in-8..... 2 fr. 5 ANDRAL et GAVARRET. RECHERCHES SUR LA QUANTITÉ D’ACIDE CARBONIQUE exhalé par le poumon dans l'espèce humaine. Paris, 1845, brochure in-8, avec, une planche in-4....,,....,....., ide 1 fr. ANDRAL, GAVARRET er DELAFOND. RECHERCHES SUR LA COM: POSITION DU SANG de quelques animaux domestiques, dans l’état de sani et de maladie. Paris, 1842, brochure in-8......... Oe EE be 1 fre 5 ANNALES MEDICO-PSYCHOLOGIQUES, journal destiné à recueillit tous les documents relatifs à l’aliénation mentale, aux névroses et à la Me decine légale des aliénés; 1'° série, de 1843 à 1848. — 9me série, comme” cée en 1849, Voyez à l'article Journaux, page 55. AUBER (Knovarp) GUIDE MÉDICAL ET HYGIÉNIQUE DU BAIGNEUR A LA MER, Paris, 4851, { vol. grand in-18 3 fr. 5 AUBER (Epovanp), NOTICE SUR TROUVILLE-LES-BAINS. Paris, 185! br. grand in-8. 1 fr BARRIER. TRAITE PRATIQUE DES MALADIES DE L'ENFANCE fondé sur de nombreuses observations cliniques. 2e édition, revue el aus” mentée. 2 volumes in-8. Paris, 1845 44 Île BERTHERAND (A.). PRÉCIS DES MALADIES VÉNÉRIENNES, de le” docirine et de leur traitement. — Ouvrage couronné (médaille d’Or par le ministre de la guerre. Paris, 1852. 1 vol. in-8 avec 2 planche" 5 fr. 9 BECQUEREL (A.). SÉMÉIOTIQUE DES URINES, ou Traité des altérin tions de l’urine dans les maladies, suivie d’un Traité de la maladie de Brig? aux divers âges de la vie. Ouvrage couronné par l’Académie des Science dans sa séance du 19 décembre 1842. Paris 1841, 1 voiume in-8, avec Vl PERUS ce ca ce peser tr N or. » ode toi again Be sfr. BILLING (A.). PREMIERS PRINCIPES DE MÉDECINE, traduits de Ta giais sur la 4° édition par Achille Cnéreau, docteur en médecine. pari MOU RMN WOR: ela en coves os II NAR ERO Doe BOIVIN (Mme), MEMORIAL DE L'ART DES ACCOUCHEMENTS, où Pl cipes fondés sur la pratique de l'hospice de la Maternité de Paris, et § a celle des plus célèbres praticiens de Paris; ouvrage adopté comme class! | A. MÉDECINE ET CHIRURGIE, 7 que pour les élèves de la Maison d'accouchement de Paris, 4° édition, aug- mentée. Paris, 1836, 2 vol. in-8, avec 143 gravures....... LCAS 44 fr. BOURDON. GUIDE AUX EAUX MINÉRALES de la France, de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie, 2° édition. Paris, 1837, in-18........ 3 fr. 50 BOURGUIGNON. TRAITE ENTOMOLOGIQUE ET PATHOLOGIQUE DE LA GALE DE L'HOMME, Mémoire couronné par l’Académie des sciences. Paris, 1852. 4 vol. in-4° avec 10 planches coloriées 20 fr. BRICHETEAU. TRAITÉ SUR LES MALADIES CHRONIQUES qui ont leur siége dans les organes de l'appareil respiratoire. Paris, 1852, 1 vol. in-8 BRIQUET (P.) et MIGNOT (A). TRAITE PRATIQUE ET ANALYTIQUE vu CHOLERA-moRBUS (Epidémie de 1849). Paris, 1850. 1 vol. in-8.. 7 fr, BRIQUET (P.). RECHERCHES EXPERIMENTALES SUR LES PROPRIE- TES DU QUINQUINA ET DE SES composks. Paris, 1852, 1 vol. in-8 7 fr. BROCA (Pau). DU CANCER ET DU PSEUDO-CANCER. Paris, 1859, ‘4 vol. in-8. Sous presse. CARRON ou VILLARDS. GUIDE PRATIQUE POUR L'ÉTUDE ET LE TRAITEMENT DES MALADIES DES YEUX. Paris, 2 vol. in-8 avec 4 planches et figures dans le texte..,...,.... is LR TE E EN, CELLE (E.). HYGIÈNE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS, ou recherches sur les causes et le traitement des maladies de ces contrées. Paris, 1848. 1 NOL Über pr RR De ee APT PR TT PP AT NP ANa CHAPELLE (A.). TRAITÉ D'HYGIÈNE PUBLIQUE. Ouvrage particuliè- rement destiné aux comités d'hygiène. Paris, 1850, 1 vol. in-8. 4 fr. 50 CHENU. ESSAI PRATIQUE SUR L'ACTION THÉRAPEUTIQUE DES EAUX MINÉRALES. Ite partie, comprenant : une notice historique sur les eaux minérales en général; le mode d'administration des eaux, etc., et un ca- talogue des ouvrages publiés sur les eaux minérales. Paris, 1841, 4 vo-. lume in-8......... JU aM. JU, POPS TAN AEN R RÉAL Le T fr. Ile partie, comprenant : DICTIONNAIRE DES EAUX MINÉRALES. Premier fascicule, A à MAIL. 1 vol. in-8...............ssesssssesssse i PE 4 fe. 50 CHOMEL (A. F.). ÉLÉMENTS DE PATHOLOGIE GENERALE, 3e édit., considérablement augmentée. Paris, 1841, in-8... .. .. ...., 8 fr. LÉ nr. maae ’ GE gs. ?. ane Lee Se D ET ee “MES dor ao ot die SCIENCES PHYSIQUES. CLOT BEY. COUP D'OEIL SUR LA PESTE ET LES QUARANTAINES, à l'occasion du congrès sanitaire réuni à Paris au mois de juillet 1851- DELABARRE. HISTOIRE DE LA GUTTA PERCHA et de son applica- tion aux dentures artificielles en remplacement des plaques métalliques qui blessent les gencives, et des dents d'hippopotame (dites osanores)s qui se corrompent et altérent la pureté de l'haleine. Paris, 1832, grand in-18, avec 2 planches coloriées DELABARRE. DES ACCIDENTS DE LA DENTITION chez les enfants en bas âge, et moyens de les combattre. Paris, 1831. 1 vol. in-8 avec figures dans le texte DESCHAMPS (M. H.). DU SIGNE CERTAIN DE LA MORT. Nouvelle épreuve pour éviter d’être enterré vivant. Paris, 1851. 4 vol. in-8, 4f. 50 DEVAL (Cuanes). TRAITÉ DE CHIRURGIE OCULAIRE. Paris, 1844. 1 fort volume in-8, avec 6 planchesin-4.,,,,,.,................ 8 fr. DEVAL (Cnartzs). TRAITÉ DE L'AMAUROSE OU DE LA GOUTTE SEREINE. Paris, 1851. 1 vol. in-8 6 fr, 50 DIEU (S.), TRAITÉ DE MATIÈRE MEDICALE ET DE THERAPEUTIQUE, précédé de considérations générales sur la zoologie, et suivi de l'Histoire des eaux naturelles. Paris, 1847-1832, 4 vol. in-8.,...... ... eee 26 fr. DONNÉ. TABLEAU DES DIFFÉRENTS DÉPOTS DE MATIÈRES SALINES et de substances organisées qui se font dans les urines; présentant les ca- ractères propres à les distinguer entre eux, à reconnaître leur nature. Dé- dié aux professeurs de chimie et aux praticiens. Paris, 1858, un tableau sur grand raisin, avec figures gravées...... pts ge dE ÈS T'as x LAN Es 1 fr. EDWARDS rr VAVASSEUR. NOUVEAU FORMULAIRE PRATIQUE DES HOPITAUX, Où Choix de formules des hôpitaux civils et militaires de France, d'Angleterre, d'Allemagne, d'Italie, etc., contenant Vindication des doses auxquelles on administre les substances simples, et les prépara~ tions magistrales et officinales du Codex, l'emploi des médicaments nou- veaux, et des notions sur l'art de formuler. 4e édit., entièrement refondue, et augmentée d'une notice statistique sur les hôpitaux de Paris; par Mraiue, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris. Paris, 1842- 1 vol. in-32...., — Le méme, relié L'exécution typographique de ce formulaire, imprimé sur papier collé et avec encadre- ment, a permis d’en faire un petit volume des plus portatifs, quoiqu’il renferme beaucoup plus de formules qu’aucun autre ouvrage de ce genre, A. MÉDECINE ET CHIRURGIE, "AUCONNEAU-DUFRESNE. TRAITEMENT DE L'AFFECTION CALCU- LEUSE DU FOIE ET DU PANCREAS, Paris, 1854. 4 vol. grand in-18.. 4 fr. 50 GERDY. (P.N.). CHIRURGIE PRATIQUE COMPLETE, divisée en sept mo- Nographies, et fondée sur de nouvelles recherches d'anatomie, de physio- logie et de clinique, relatives surtout à l’inflammation et aux dégénéra- tions en général, et en particulier aux maladies des os et des tissus blancs, à celles des sens et des organes de la parole, à celles des organes respira- toires, digestifs, urinaires et génitaux. En vente: 1re Monographie, PATHOLOGIE GENERALE MEDICO-CHIRURGICALE, “ec recherches particulières sur la nature, la symptomatologie, lesterminai- ‘Ins générales des maladies, sur leurs influences et sur leurs causes, sur le agnostic, etc, Paris, 1851, 1 vol. in-8......... 9 Ailes spa Arye Tr. à Monographie, MALADIES GÉNÉRALES, et diathèses, avec recherches nou- “les sur les inflammations, les diathèses purulentes, les gangrènes, les p dures, les froidures, les plaies par armes à feu, etc. Paris, 1852, 1 vol, RISOLLE. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE ET PRATIQUE DE PATHOLOGIE INTERNE, cinquième édition, augmentée de chapitres nouveaux, Paris, ‘Win 1832, 2 forts volumes compactes, gr. in-8 WILLAUME (A.) CATÉCHISME HYGIÉNIQUE, on Art de conserver a santé et de prévenir les maladies. Ouvrage mis à la portée de tout le Monde, et particulièrement de la classe ouvrière des villes et des campa- Stes, à laquelle il est destiné. Dôle, 1850. 1 vol. in-18 1 Aba 2 BER T-VALLEROUX. ESSAI THEORIQUE ET PRATIQUE DES MA- LADIES pr L'OREILLE. Paris, 1846, 4 vol. in-8 tes (Constantin). GUIDE PRATIQUE AUX PRINCIPALES EAUX NINERALES DE FRANCE, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Savoie et ‘Italie; contenant la description détaillée des lieux où elles se trouvent, Ainsi que la composition chimique, les propriétés médicales et le mode Cemploi de ces sources; suivi de quelques considérations sur les étuves, €$ bains de gaz et les hains de mer, et d'une notice sur les eaux miné- tales naturelles transportées et sur leur emploi. Paris, 1851, 1 volume - 7f. 50 | LA Rs (Constantin). DE L'EMPLOI DES EAUX MINÉRALES dans le laitement des accidents consécutifs de la syphilis. Paris, 1852, in-8, 1 fr, 25 \ MN (H.). PSYCHOPATHIA SEXUALIS. Lipsiz, 1814, in-8... .. 3 fr. | SCIENCES PHYSIQUES, LEFOULON (J.). NOUVEAU TRAITE THÉORIQUE ET PRATIQUE DÉ L'ART DU DENTISTE. Paris, 1841. 1 beau volume in-8 de plus de 500 Pi, avec 130 fig. intercalées dans le textes. ...... soso Pre LEGENDRE (F. L.). RECHERCHES hat hike A CLINIQUES SUR QUELQUES MALADIES DE L'ENFANCE. Paris, 1846, in-8.. a LENOIR (A. ). ATLAS COMPLEMENTAIRE DE TOUS LES E D'ACCOUCHEMENTS, contenant 100 planches dessinées d’après nature et yuh?" graphiées par M. E. Beau, avec texte. Ces planches représentent le pass! et les organes génitaux de la femme adulte, le développement de ie humain, les diverses présentations et positions du fœtus, les operation obstétricales, etc. 1 beau vol. gr. in-8 jésus, cartonné go 1° L'ouvrage sera publié en 4 fascicules. En vente : le premier fascicule, contenant 25 planches. s... 5 5 LENOIR. DES OPERATIONS QUI SE PRATIQUENT SUR j MUSCLES DE Logi. Paris, 1850, in-4, avec 3 planches..... .. 3 fr. | LIEBIG (J.). CHIMIE ORGANIQUE APPLIQUÉE A LA PHYSIOLOG | ANIMALE ET A LA PATHOLOGIE, traduction faite sur les manuscrits de rae par Cn. GERHARDT. Paris, 1842, 1 beau vol. in-8 MANUEL DES ASPIRANTS AU DOCTORAT EN a rad l sième examen). 4 vol. grand in-48...... dira RTS SET cr wares MONTALLEGRI. HYPOCHONDRIE-SPLEEN, ou Névroses trisplanch ques. as cee à ces maladies et leur traitement ra E Paris, 1841, 1 vol, 5 MOREAU (J.)(de Tours). DU HACHISCH ET DE L'ALIÉNATION ee TALE, études psychologiques. Paris, 1845, 1 vol. in-8.... if MOREL. ETUDES CLINIQUES SUR LES MALADIES MENTALES, ° Al sidérées dans leur nature, leur traitement, et dans ums ise ave” médecine des des aliénés. Paris, 1852, 1 vol. in-8 avec 13 A ches. p MOURE (A.)et H. Martin, VADE MECUM DU MÉDECIN PRATICIEN! précis de thérapeutique spéciale, de pharmaceutique, de pharmaco? Paris, 1845. 1 beau vol. grand in-18, compacte............ ss 50 — Le méme, demi-reliure........ BO VAST 4. AY. Pe 4 fr. ol. MUTEL (D. Fn.). ÉLÉMENTS D'HYGIÈNE MILITAIRE, Paris, "i 1 M grand in-18 3 ft. A. MÉDECINE ET CHIRURGIE, PARCHAPPE. TRAITÉ THEORIQUE ET PRATIQUE DE LA FOLIE. 8 vol, in-8 avec planches. Sous presse, le tome premier : Nosologie. PARCHAPPE. DES PRINCIPES A SUIVRE DANS LA FONDATION ET DANS LA CONSTRUCTION DES ASILES DALIÉNÉS. Paris, 1852, 1 vol. grand in-8 avec 4 grandes planches..... PELLARIN. LE MAL DE MER, sa nature et ses causes, moyens de le prévenir et de le soulager. Emplois thérapeutiques qu’il peut recevoir dans le traitement de certaines maladies. Paris, 1851, br. in-8... 75 C. PERRIER, DE L'HVYGIÈNE EN ALGÉRIE, suivi d'un Mémoire sur les pestes de l'Algérie, par BERBRUGGER. Paris, 1847, 2 Vv. gr. in-8 jésus. 24 fr. | Cet ouvrage fait partie de l'Exploration scientifique de l'Algérie, publiée par ordre ! du Gouvernement, section des sciences médicales. f PONTE-RENO. L'EAU; méthode spéciale de son emploi curatif. Paris, 185°, 1 vol. in-8 i | ROQUES (J.). HISTOIRE DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES ET VÉNÉNEUX, Où l’on expose leurs caractères distinctifs, leurs propriétés ali- mentaires et économiques, leurs effets nuisibles, et LES MOYENS DE S'EN GA- RANTIR OU D'Y REMEDIER; ouvrage utile aux amateurs de champignons, aux MÉDECINS, aux naturalis'es, aux propriétaires ruraux, aux maires, aux curés de campagne ; ĉe édit., revue et considérablement augmentée. Pa- ris, 1841, 1 vol. in-8, avec un atlas grand in-4 de 24 planches représentant dans leurs dimensions et leurs couleurs naturelles cent espèces ou variétés de champignons.......- ts gaine we Le même, avec l'atlas cartonné... SEDILLOT. TRAITE DE MÉDECINE OPÉRATOIRE, BANDAGES ET APPAREILS. Deuxième édition augmentée. Paris, 1852, 2 vol. grand in-18, publiésen 4 parties, avec figures dans le texte.. ...........r... 16 fr, SOCIÉTÉ DE CHIRURGIE DE PARIS. octËTÉ, publiés dans le format in-4. Prix de chaque vo- 90 fr. MÉMOIRES DE LA S nt PR + gp mien he 5 ara ae pes aitia sat y E k ~ Franco par la poste........... F FAIT Sere me Le tome premicr, avec 9 planches, et le teme 9, avec 4 jlanches, sont en ey ee See SCIENCES PHYSIQUES, vente: il Sera publié chaque année un volume de 550 à 6C0 pages. Le ae lume est donné aux souscripteurs en cinq ou six fascicules qui parais- sent à des intervalles indéterminés. Le prix de chaque volume est pâÿà ble en retirant le premier fascicule. Le tome 3 est en cours de publication. BULLETIN DE LA soctéré. Années 1848, 1849 ct 1850. Paris 1851. 1 volume in-8 de 928 pages Il sera publié un volume chaque année. S STOEBER. MANUEL PRATIQUE D’OPHTHALMOLOGIE, ou Traité a maladies des yeux. Paris, 1834, in-8, planches col THORE. ETUDES SUR LES MALADIES INCIDENTES DES ALIÉNÉS- Paris, 1847, 4 vol, i in-§8 CC CCC COCO 5.0 Von date se . VIDAL. TRAITÉ DES MALADIES VÉNÉRIENNES. Paris, 1859, 1 VO! in-8 avec 5 pl. gravées en taille-douce et coloriées. (Sous presse pour paraître en août 1852.) B, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, Voyez à l’article Journaux, p. 54. BAUDRIMONT er G. S. MARTIN SAINT-ANGE. DU DEVELOPPEMENT DU FOETUS; mémoire présenté à l'Académie des Sciences en réponse à a question suivante : Déterminer, par des expériences précises, quelle est la succession des changements chimiques, physiques et organiques qui ont lieu dans l'œuf pendant le développement du fœtus chez les oiseaux et Je batraciens. Paris, 1850, beau volume in-4, avec 18 planches gravées en taille-douce et magnifiquement coloriées. Prix cartonné Le même, demi-reliure maroquin....... on ATOS BK 81. 9908 E BICHAT. RECHERCHES PHYSIOLOGIQUES SUR LA VIE ET LA MORT: deuxième édition, ornée d'une vignette sur acier, précédée d’une Notice sur la vie et sur les travaux de Bichat, et suivie de notes par M. le ar Cerise, Paris, 1852, 1 vol. grand in-18..,..,..... Br hte ogra, À Re BLONDLOT. TRAITÉ ANALYTIQUE DE LA DIGESTION, considérée par” ticulièrement dans l'homme et dans les animaux tirir Paris, de BONAMY, BROCA er BEAU. ATLAS D’ANATOMIE DESCRIPTIVE DU CORPS HUMAIN; Ouvrage pouvant servir d’atlas à tous les traités d’anal0” mie, déd'é à M. le professeur CRUVEILHIER. B. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. ii . L'Allas d’Anatomie descriptive du corps humain comprendra 250 planches format grand hg jésus, toutes dessinées d’après nalure et lithographiées. Il est publié par livraisons de Planches, avec un texte explicatif et raisonné en regard de chaque planche. Prix de chaque livraison : Avec planches DONCS. og LES ce Gee ll, Avec planiches coluriees.Stenaee sees. oir. L'Atlas sera divisé en 4 parties qui se vendront séparément et sans augmentation de Mix savoir : U APPAREIL DE LA LOCOMOTION. Complet en 84 planches dont 2 sont doubles. Prix broché. Avec demi-reliure, Figures noires. ........esssssvessee 44 fr. a f. — coloriées.......,.,........... 88 92 D'APPAREIL DE LA CIRCULATICN, Complet en 64 planches. Prix broché, Avec demisreliures Figures noires. ..c.seses.s.s.s.... 82 fr: 35 fr. ste iÉESu actin 29. aani slew 64 68 F APPAREILS DE LA DIGESTION, DE LA RESPIRATION, GÉNITO-URINAIRE. En cours de Publication, pour être terminé eu 1852. ‘0 APPAREILS DE SENSATION ET D'INNERVATION. Paraitra en 1853. CLOQUET (H.). ATLAS D'ANATOMIE, comprenant 241 planches, gra- Vées en taille.douce, 5 vol. in-4. lattes, 3 Planches, lre Ostéologie et Syndesmologie.,..,.,,,........ 66 EEN AEE E es Y 36 8 Névrologie...s.,.0.1.... ins + gap 36 D Aneiolor it, sch ehinaay Mises des gay Hew nnn es - 60 ò Splanchnologie et Embryologie..... ern Fe eee 43 Prixededipinra cerca oe. stereo A RA Chaque partie est accompagnée de son texte explicatif, du méme format que les planches, Se vend séparément aux prix indiqués ci-dessus. ‘OMTE (Ach.) ORGANISATION ET PHYSIOLOGIE DE L'HOMME, expliquées à l’aide de figures coloriées, découpées et superposées. Ou- Vrage approuvé par le Souverain Pontife, suivi de l'indication des premiers Secours à donner aux malades et aux blessés. Paris, 1851. 1 vol. in-8 et Un atlas de 10 planches coloriées....,...,..............,, .. 10 fr. ‘sre, HISTOIRE GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE DU DÉVELOPPE- NENT DES CORPS ORGANISÉS, publiée sous ies auspices du ministre de lIn- struction publique. Paris, 1848-1852. 3 volumes in-4, avec 50 planches Brand in-plano, gravées en taille-douce, imprimées en couleur et accom- Pagnées de contre-épreuves portant la lettre. Prix de la livraison. 52 fr, Deux livräisons sont en vente, texte et planches. La troisième va paraître, ce gg Sa ath not Or ae e PET CON ET hs te a gire 70 figures intercalées dans le texte SCIENCES PHYSIQUES. CURY. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES ARTÈRES, exposant avec Ib pius grande clarté la disposition générale de ce système de vaisseal! les rapports de ses parties entre elles et avec les troncs pulmonaire et ao" tique, in-4 oblong. Paris, 1835 60 © DEBOUT. TABLEAU PHRÉNOLOGIQUE DU CRANE. 1 feuille in-foli° jésus g g f DEBOUT. TABLEAU PHRÉNOLOGIQUE DU CERVEAU. 1 feuille int Jésus ein Oa OE PMR es RE sure 26e ea Ce EDWARDS (Mur). NOTIONS D'ANATOMIE ET DE me | \ servant d'introduction à la zoologie, 2° édit. Paris, 1840. 1 vol. in-8 A 4 ‘ FOVILLE. TRAITE COMPLET DE L'ANATOMIE DU sySTÈME NERVEUX CEREBRO-SPINAL. 1 Vol. in-8 et atlas de 23 planches in-4, des" nées d’après nature et lithographiées par MM. E. Beau et Bion , sur A préparations de M. FoviLLE, Paris, 1844,...,..,,,,,,,,... ee 15 ff Je Avec l'allas cartonné sa saient oe Maert tae Mae re ar ean 16 GERDY (P.-N). PHYSIOLOGIE MÉDICALE DIDACTIQUE ET T CRM ave. En vente, le tome ler, publié en 2 parties. Paris, 1832 ... 7 fi A GRIMAUD pe CAUX er MARTIN SAINT-ANGE. HISTOIRE DE LA cÉ NÉRATION de l'homme, précédée de l'étude comparative de cette font ff dans les divisions ta du règne animal. Paris, 1 vol. in-A de 470 P” i ges, accompagné d’un magnifique atlas de 12 planches gravées A taille-douce avec conire-épreuves au trait pour la lettre....... yii Ee Miemie avet plancitts colorées: PANO PRES 48 | HAY (D.R.). LA BEAUTÉ GÉOMÉTRIQUE DE LA FORME HUMAINE: précédée d'un système de proportion esthétique applicable à Parchi" $ ture et aux autres arts plastiques; édition française imprimée sous r yeux de l’auteur. Édimbourg, 1851. 4 vol. in-4 avec 16 ee at vées en taille-douce et une figure dans le texte LIEBIG (J.). LA CHIMIE ORGANIQUE APPLIQUEE ALA ‘cll ANIMALE et à la pathologie, traduction faite sur les manuscrits de paul? 4 par Cu. GERHARDT, et revue par M. J. LiesiG. Paris, octobre 1842, ! ° 0 DU ies eh oe ete SR SET PUNE CES TA RE TA SBE SED se LONGET. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEU" de homme et des animaux vertébrés, ouvrage contenant des opsel tions pathologiques relatives au système nerveux, et des expériences * les animaux des classes supérieures. Ouvrage couronné par pInstitu i France. Paris, 1842, 2 forts vol. in-8, avec pl. lithographiées par E- sul B. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. 13 La première édition est épuisée. Une nouvelle édition sera mise sous presse aussitôt que la publication du Traité de Physiologie du mème auteur sera terminée. LONGET. TRAITÉ DE PHYSIOLOGIE. Paris, 1850-1852, 2 forts volume grand in-8 compactes, avec figures dans le texte et planches en taiile- douce noires et coloriées Var. LONGET. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES sur les fonctions de lépi- glotte et sur les agents de Yocclusion de la glotte dans la déglutition, le vomissement et la rumination. Paris, 1841, in-8 A fr. 50 LONGET. RECHERCHES EXPERIMENTALES sur les conditions néces- saires à l'entretien et à la manifestation de l'irritabilité musculaire, avec application à la pathologie. Paris, 1841, fig. in-8 LONGET. MÉMOIRE SUR LES TROUBLES QUI SURVIENNENT dans l'équilibration, la station et la locomotion des animaux après la sec- tion des parties molles de la nuque. Paris, 1845, in-8 4 fr. LONGET. EXPÉRIENCES RELATIVES AUX EFFETS DE L INHALATION de l’éther sulfurique sur le système nerveux. Février, 1817, brochure ifr. 50 MARTIN SAINT-ANGE, DE L'APPAREIL REPRODUCTEUR DANS LES ANIMAUX VERTEBRES. Travail couronné par l'Académie des sciences. Pari, 1832, 1 vol. grand in-4, avec 16 planches (Sous presse) 25 tr. MATTEUCCI. LEÇONS SUR LES PHÉNOMÈNES PHYSIQUES DES corrs vivants. Édition française, publiée avec des additions considérables sur la 2e édit. italienne. Paris, 1847, 1 vol. gr. in-18, avec 18 fig. dans le ; 3 irase PARCHAPPE (Max.). DU COEUR, DE SA STRUCTURE ET DE SES MOUVEMENTS, OU traité anatomique, physiologique et pathologique des mouvements du cœur de l’homme. Paris, 1848, 1 volume in-8, avec atlas in -4 de 10 planches ROUSSEL. SYSTÈME PHYSIQUE ET MORAL DE LA FEMME, nouvelle édition, contenant une notice biographique sur RovssEL et des notes, pw le docteur CERISE. Paris, 1848, 4 vol. grand in-18 3 fr. &0 SAPPEY. MANUEL D'ANATOMIE DESCRIPTIVE ET DE PRÉPARA- TUNS ANATOMIQUES. Paris, 4850-1852. 2 vol. grand in-18, divisés chacun en deux parties, avec figures thneloiter tete. SEGRE. Bales à 17 Ir. La troisieme partie, comprenant la névrologie, est en vente, La quatrième ct derniere partie comprendra la splanchnologie, et sera publiée en 1852, SCIENCES PHYSIQUES. C. ZOOLOGIE. ADANSON (M.). COURS D'HISTOIRE NATURELLE fait en 1779, publié sous les auspices de M. ADANSON, son neveu, avec une introduction et des notes par M, L. P. Payer, agrégé à la Faculté dessciences. Paris, 1345. 20e evan in- 181013 64 al apigia Astra. col came de one 2e ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. Voyez à l’article Journaux, p, 30, AUDOUIN (V.) zt MILNE EDWARDS. RECHERCHES POUR SERVIR A L'HISTOIRE NATURELLE DU LITTORAL DE LA FRANCE, Ou Recueil de mémoires sur l'anatomie, la physiologie, la classification et les mœurs des animaux de nos côtes. Voyaze à Grandville, aux îles Chaussey et à Saint-Malo. 2 volurnes grand in-8, ornés de planches gravées et coloriées avec le plus grand soin. Tomek, Introdustion?s avet CMS NA Ne Autour Tome II, Annélides, avec 18 planches... 44secssesesssssss.. 47 fr: 47 fr. BLANCHARD (Esite). ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL publiée par livraisons grand in-4, contenant chacune deux planches magnifique- ment gravées et une feuille et demie de texte. Prix de chaque livrai- 6 fr. 0... CR Cet ouvrage, quia été conçu sur un plan tout nouveau, et qui renfermera un nombre immense de faits inédits, est destiné à faire connaître d’une manière approfondie l'organi- sation entière de tous les types des familles naturelles du règne animal, et à montrer rapi* dement, au moyen de figures exécutées avec la plus grande précision, toutes les modifica- tions qui se renconirent dans l’organisation des animaux: Le mode de publication sera ana- logue à celui qui a été employé pour l’édition illustrée du Règne animal de Cuvier. On fera paraître concurremment les parties relatives aux différentes classes du Règne animal, de telle sorte qu'après la publication d'un nombre de livraisons fort restreint encore, on aura déjà l'anatomie complète d’un mollusque acéphale, d’un mollusque gastéropode, d’un in- secte, d’un reptile; d’un oiseau, d’un mammifere, etc. Deux livraisons sont eh vente, BOUCHARD-CHANTEREAU. CATALOGUE DES MOLLUSQUES terres- tres et fluviatiles observés jusqu’à ce jour à l'état vivant dans le départe- ment du Pas-de-Calais. Boulogne; 1838, br: in-8,pl....,.,...,,,,, 3 fr. BRÈME (de). ESSAI MONOGRAPHIQUE ET ICONOGRAPHIQUE DE la tribu des Cossyphides : Première partie. Paris, 1842, 1 vol. grand in-8, avec 7 planches coloriées. Prix TS EAE AE tier tues ey Eo daaa aa 12 fr. C. ZOOLOGIE. 15 Deuxième partie. Paris, 1846, 1 vol. grand in-8, avec 3 planches coloriées. Phigy cartonné: sovsors aap e e e es i PERE Off. BREME (de). MONOGRAPHIE DE QUELQUES GENRES COLEOFTE- RES hétéromères, appartenant à la tribu des Blapsides. Paris, 1849, broch. ‘in 19, pl ce einka d ithe @ GAUL WaT SDAA Sd PONS COMTE (A.). LE RÈGNE ANIMAL, disposé en tableaux méthodiques: ouvrage adopté par le Conseil de linstruction pub'ique pour lenseigne- ment de l’histoire naturelle. Chacun des soixante-dix-huit ordres du règne animal se trouve représenté et décrit dans un ou plusieurs tableaux. La collection comprend quatre- vingt-onze tableaux, sur grand colombier, représentant environ cinq mille figures d'animaux......... reobe EU APs Demi reliure en 2 tomes, avec dosen maroquin........,,,....,.. 25 fr. Chaque tableau est vendu séparément.....,....,,..,.......... | fr. 25 Les diverses classes du règne animal sont résumées en quelques tableaux, et peuvent for- mer des atlas séparés, ainsi qu’il suit : Tableaux Titre orné d'un beau portrait de Cuvier, et suivi d’un rapport fait à l'Institut .... E WE Desi, SR TIES AM Introduction à l'étude du règne animal......,......,,,...,....,.. is ~, (Races humaines et Mammifères. ....,,,..: Are division. — VERTE- | Oiseaux. ........ yana si 288 Bris (33 tableaux). . | Reptiles et Poissons 26 door es at ZE Mollusques nasii SAS 3e division. — Anticu- | Crustacés, Annélides et Arachnides..... Lis (37 tableaux).. | Insectes 4 division . Rayonnés DELESSERT (B.) RECUEIL DES COQUILLES décrites par LAMARCK , dans son Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres, et non encore figurées; magnifique vol. gr. in-folio jésus, avec 40 pl. dessinées d’après nature, gravées en taille-douce, imprimées en couleur et retouchées au pinceau. — Avec une demi-reliure, dos en toile ....,... DESHAYES. TRAITÉ ELEMENTAIRE DE CONCHYLIOLOGIE, avec l'ap- plication de cette science à la géognosie, 3 vol, et atlas grand in-8 de 130 planch. environ, publiés en 20 livr. Chaque NG ARNO ennemi tite — Le même, fig. coloriées bins 14 livraisons sont en vente ; il paraîtra une livraison tous les quatre mois. DESHAYES. MOLLUSQUES DE L'ALGÉRIE, publiés, dans le format in-4, SCIENCES PHYSIQUES. par livraisons de 4 à 5 feuilles de texte, et de 6 planches coloriées. Prix aCe) ee 1e se vice ee A care SOON ES 25 livraisons sont en vente, — Cet ouvrage fait partie de Exploration scientifique de l’Al- gérie, publiée par ordre du gouvernement, section des sciences physiques. DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, publié sous la direction de M. CnarLes D'ORBIGNY, par une réunion de naturalistes. Le Dictionnaire universel d'histoire naturelle forme 13 tomes publiés en 25 volumes grand in-8, à deux colonnes; il est accompagné de 288 belles planches, gravées sur acier par les plus habiles artistes de Paris, représentant plus de 1,200 sujets, et destinées surtont à faciliter l'intelligence des articles généraux. 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Le Règne animal de Cuvier a été publié en 262 livraisons, format grand in-8 jésus. 11 comprend onze volumes de texte, et onze atlas ensemble de 993 planches dont {3 sont doubles, dessinées d’après nature et gravées CN taille-douce. PRIX DE L'OUVRAGE COMPLET : F Les onze tomes du texte brochés en 10 volumes, les $93 planches et leurs explications réunies en 39 étuis, Monianchesén.not TPE cos oi ARK Oe Avec les planches imprimées en couleur et retouchées au PTR NL RMONEMERATHEMNÈIR dya aT eaei Prix d’une demi-reliure de luxe en 10 volumes de texte et 10 atlas mon- tés sur onglets, ensemble 20 volumes, dos et coins en maroquin, tranche supérieure dorée.......... bi acnkh ee (1) Les races humaines sont en noir sur papier de Chine; les sujets d'anatomie, les ani- maux foss'les sont er. bistre, C. ZOOLOGIE. Il est accordé de grandes facilités poar le pryement du prix. Chaque partie est vendue séparément comme cuit : PRIX A Se INDICATION DE CHAQUE DIVISION. se oe con PLANCHES. sauf les EN NOIR. sujets d'anatomie ROM ERR Les MAMMIFERES et les RACES HU- MAINES, avec Atlas, par Munne-Ep- warps, LAURILLARD et ROULIN......:. Les OISEAUX, avec Atlas, par A. D'Or- BIGNS d. MU wee iiwanan mina crt Les REPTILES, avec Atlas, par Dv- VERNOY Les POISSONS, avec Atlas, par VALEN- CIE a Les avec Atlas, par DESHANES Anan ecw ste creer mare ves’ Les INSECTES, avec Atlas, par Av- DOUIN, BLANCHARD, Doyère et MILNE- EDWARDS ; Les ARACHNIDES, avec Atlas, par Ducës et Mrine-Epwanps........... Les CRUSTACÉS, avec Atlas, par Mrrne- EDWARDS Les ANNÉLIDES, avec Atlas, par Minne- EDWARDS et DE QUATREFAGES... ees... Les ZOOPHYTES, avec Atlas, par MILNE- Epwanps ct BLANGHARD.,,.,.6+.... = L'OUVRAGE COMPLET On peut avoir séparément : Les COLÉOPTÈRES, par BLANCHARD.. 95 Les HYMENOPTERES, par BLANCHARD. ! 38 Les LEPIDOPTERES, par BLANCHARD et DOYERE..... a eee tere senses 45 Les DIPTÈRES, par BLANCHARD 2 44 Les INTESTINAUX, par BLANCHARD.. 30 En noir, sur chine. Les RACES HUMAINES, par Rovus. n né Fee. {LA SS l'abbé D.) HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES TER- OUCE QUI VIVENT EN FRANCE. Paris, 1848-1851, 2 vol. in-4 avec 36 planches lithographiées par J. DE LR «mens à à coh © DUPUY ( RESTRES ET D'EAU D 4 a Nl Rl EDWARDS (Mirne) et COMTE (AcmLe). CAHIERS D'HISTOIRE NATU- 2. SCIENCES PHYSIQUES, RELLE à l'usage des colléges et des écoles normales primaires; ouvrage adopté par le Conseil de l'Instruction publique pour servir à l'enseigne- ment de l'histoire naturelle ; nouvelle édition, refaite d'après Je pro- gramme du 14 septembre 1840, et réduite en 8 forts cahiers in-12, avec planches gravées. Premier cahier, ZooLocir, avec 17 planches... 10.40, ACOTADO ire Voir la section C Botanique et la section D Minéralogie, EDWARDS (Mirxe). COURS ÉLÉMENTAIRE DE ZOOLOGIE. Sisième édition, revue et augmentée. Paris, 1889, 1 vol. gr. in-18, avec 465 fig. inter- calées dans le texte. Ouvrage adopté par le conseil supérieur de l’instruc- tion publique et approuvé par Monseigneur l’Archevêque de Paris. 6 fr. Ce volume fait partie du cours élémentaire d'histoire naturelle, par MM. A. EDWARDS, DE Jussieu et Beupanr, 5 vol, EDWARDS (Mins). NOTIONS D’ANATOMIE EY DE PHYSIOLOGIE, servant d'introduction à la zoologie, 2¢ édit, Paris, 1840. 4 vol. in-8 avcc 70 figures intercalées dans le texte..... RATES # salla ig EDWARDS (Mitxe). ÉLÉMENTS DE ZOOLOGIE. — Oiseaux, REPTILES ET Poissons , 2e édit. 1 vol. in-8 avec 201 fig. dans le texte....... 4 fr. 50 0 EDWARDS (Mine). ÉLÉMENTS DE ZOOLOGIE.— ANIMAUX sans VERTÉ- BRES, 2° édit. 1 vol. in-8 avec 422 fig, dans le texte. ........ 4 fr. 50 EDWARDS (Miine). INTRODUCTION A LA ZOOLOGIE GÉNÉRALE, OU CONSIDERATIONS SUR LES TENDANCES DE LA NATURE dans la constitution du règne animal. Première partie. 1 volume grand in-18 2 fr. 25 EDWARDS (Minne), QUATREFAGES et BLANCHARD. RECHERCHES anatomiques et physiologiques faites pendant un voyage sur les côtes de la Sicile et sur divers points du littoral de la France. Paris, 1849, 3 vol. in-4, avec 84 pl., dont 7 doubles, fig. coloriées...: 90 fr. La première partie contient les recherches de M. Milne-Edwards sur la circulation chez les mollusques, ete., etc. (28 pl. dont 7 doubles); la seconde, les recherches de M. Qua- trefages sur la structure des némertes, des planaires, etc. (50 pl. dont t double); la troi- siéme est le travail de M. Blanchard sur les vers intestinaux. MAILLARD (l'abbé). LE PETIT ENTOMOLOGISTE COLLECTEUR AU NORD DE Parts, ou Description des insectes qui se trouvent dans un rayon de cent vingt kilomètres au nord de Paris, Première partie, COLEOPTERES. Paris, 1850, 1 vol. MENS ges vege te cs pies PRR E | MICHAUD. COMPLEMENT DE L’HISTOIRE NATURELLE DES CO- QUILLES terrestres et fluviatiles de la France de DRAPARNAUD. 1831, 1 vol. BI, KVCC 9 DIODES foevereveres pe Ven ter cad ee E eee D. BOTANIQUE. PAYER (J.). MAMMIFÈRES, classification parallélique de M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, d'après lequel sont rangés les mammifères dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Tableau dressé en 1837 et retouché pour l'addition des genres nouveaux en 1845. Une feuille grand monde REEVE (Lovett). CONCHOLOGIA ICONICA, or monography of tne genera of shells, including latin and english description cf all the species known up to the time of publication; with copious remarks on their characters, affinity and circumstances of habitation, La Conchologia iconica est publiée dans le format in-4, par livraisons mensuelles de 8 planches coloriées. Prix........ PE COTTON 13 fr, Le 4er juin 1852, 107 livraisons sont en vente, VERANY (J.-B.). MOLLUSQUES MÉDITERRANÉENS observés, décrits, figurés et chromo-lithographiés d’après nature, sur des sujets vivants. {re partie, — CÉPHALOPODES. -— 1 vol. grand in-4 avec 43 pl. Gênes. 100 fr, D. BOTANIQUE. AGARDH (J.). ALGÆ MARIS MEDITERRANEI ET ADRIATIC), obser- vationes in diagnosin specierum et dispositionem generum, Parisiis, 1841, grand in-8 0. OP CC sosoosooe oowoo oocoo’l o 3 1005 50 AGARDH (J.). SPECIES, GENERA ET ORDINES ALGARUM, volumen primum algas fucoideas complectens. Lunda, 1848, 1 vol. in-8. . 12 fr. Volumen secundum, algas florideas complectens. Pars prima. Lunda, 18 Role S senri aoras Art 2 Sere PNEU FE An, Voluminis secundi partis secundæ oni primus. Lunde, 1851, 6 fr, ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. Voyez à l’article Journaux, p. 54. BRONGNIART (An. ). HISTOIRE DES VEGETAUX FOSSILES, ou re- cherches botaniques et géologiques sur les végétaux renfermés dans Jes diverses couches du globe. Paris, 1828-1839; ouvrage publié en 2 vol. grand in-4 et 300 planches, paraissant par livraisons de 6 à 8 feuilles de texte et de 15 pl. Prix de chaque livraison 15 fr. ** Les livraisons 1 à 12, formant le premier volume, et les trois premières (45e à 13°) du tome deuxième, sont en vente, COMTE (A.). INTRODUCTION AU RÈGNE VÉGÉTAL de A. L. pe Jus- siev, disposée en tableau méthodique, une feuille gr. colombier. 1 fr, 28 —— Hi le J ~~ = rroi rer tn 5 mn St Vo RE. Tec gti 20 SCIENCES PHYSIQUES, COSSON (E.) et GERMAIN (E.). FLORE DESCRIPTIVE ct analytique des environs de Paris, ou Description des plantes qui croissent spontanément dans cette région et de celles qui y sont généralement cultivées, accom- pagnée de tableaux dichotomiques des genres et des espèces. Paris, 1845, 1 vol, grand in-18 divisé en deux parties, texte compacte, avec une carte des environs de Paris sur un rayon de 90 kilomètres . 13 fr Cet ouvrage, entièrement basé sur des recherches nouvelles, réunit en un même volume la description complète des familles, des genres et des espèces des environs de Paris, et des t87 bleaux analytiques destinés à en faciliter la détermination, COSSON (E.) et GERMAIN (E.). ATLAS DE LA FLORE des environs de Paris, ou illustrations de la plupart des espèces litigieuses de cette régions accompagnées d’un texte explicatif. Paris, 1845, 1 vol. grand in-18, car tonné, contenant 42 pl. grav. en taille-douce. Prix............... 9 fr. Les planches, dessinées d’après nature, par le docteur E. Germain, sous les yeux à son collaborateur, sont gravées avec le plus grand soin par les artistes les plus distingués” Ces planches, bien que rentrant dans le format portatif de la Flore, donnent chacunê plusieurs espèces accompagnées de l'analyse grossie des caractères spécifiques, COSSON (E.) et GERMAIN (E.). SYNOPSIS ANALYTIQUE DE LA FLORE DES ENVIRONS DE PARIS, ou Description abrégée des familles et des genres» accompagnée de tableaux dichotomiques destinés à faire parvenir aisément au nom des espèces. Paris, 1845, 1 vol. grand in-18 d'environ 300 pages: texte COMPAGLE.. se sses es 3 fr. 50 000... Cet ouvrage, trés-portatif, est spécialement destiné aux herborisations. COSSON (E.). NOTES SUR QUELQUES PLANTES CRITIQUES, rares ou nouvelles, et additions à la Flore des environs de Paris. Grand in-18 texte compacte. Deux fascicules sont en vente. Prix,............ eT o Les Additions à la Flore des environs de Paris sont destinées à compléter le tableau de la végétation parisienne; M. le docteur E. Germain est resté étranger à cette publications en raison de travaux d’organographie végétale auxquels il s'est consacré, DE CANDOLLE. PRODROMUS SYSTEMATIS NATURALIS REGNI VE: GETABILIS, sive enumeratio contracta ordinum, generum, specierumque plan” tarum hucusque cognitarum. Tom. I. Sistens Thalamiflorarum Ordines LIV, 1824, — If. Sistens Calyciflorarum Ordines X, 1825. — ID. Sistens Calyciflorarum Ordines XXVI, 1826. — IV. Sistens Calycificrarum Ordines X, 1830. ee V. Sistens Calycereas et Compositarum tribus priores, 1836. VI. Sistens Compositarum continuat., 1838. VII. Sectio prior. Sistens Compositarum tribus ultimas et ordi mantissam., 1838. Sectio poster. Sistens ultimos Calyciflorarum Ordines, 1836. ll ; D. BOTANIQUE. VIII. Sistens Corolliflorarum Ordines XIII, 1844. IX. Sistens Corolliflorarum Ordines IX, 1844. X. Sistens Borragineas proprie diclas, Hydrolaceas et Scrofu- lariaceas cum indice nominum ct synonymorum, Ordi- nes IX, 1846. XI. Sistens Orobanchaceas, Acanthaceas, Phrymaceas et Verbe- _ naceas, 1847. XII. Sistens Labiatas et quinque minores ordines Corolliflorarum, 1848. XIII, Sectio prior sistens corollifloras supra omissas, nempe Sola- naceas, Diapensieas et plantaginaceas, 1852. — XII, Sectio poster. Sistens Monochlamydearum ordines V, 1849. Prix des tomes I à XII et XIII, Are et 2° pantie sauve seb inst oe Te Chacun des tomes I à VII se vend séparément Chaque partie du tome VIT sépééhents Ax pias feds 38m Chacun des volumes depuis le tome VIII se vend Le tome XIII, 2e partie, séparément........... NSE Va ok = DECANDOLLE. REGNI VEGETABILIS SYSTEMA NATURALE, sive ordines, genera et species plantarum secundum methodi naturalis nor- mas digestarum et descriptarum. — Parisiis, 1818, 2 vol. in-8.... 24 fr. UN BEAU PORTRAIT D’A. DE CANDOLLE, gravé en taille-douce. 1 feuil. grand raisin.......s.ssses e O. RATOS ; DELESSERT (B.). ICONES SELECTÆ PLANTARUM quas in Prodromo Systematis universalis ex herbariis parisiensibus, præserlim ex Lessertiano, De Cannozce descripsit, editæ a B. Delessert. Paris, 1820-1846, 5 vol. gr. in-4 chacun de 100 planches ............+......e annee 175 fr. DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, etc. (Voir à la section C, p. 17.) EDWARDS (Mirne), et A. COMTE. CAHIERS D'HISTOIRE NATURELLE à l'usage des colléges et des écoles normales primaires; ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique, pour servir à l’enseignement de l'histoire naturelle; nouvelle édition, refaite d'après le programme du 14 septembre 1840, et réduite en 3 forts cahiers in-12, avec planches gravées. Deuxième cahier : BOTANIQUE, avec 9 planches.......,.,. eves tie? fra FÉE (A. L. A). MÉMOIRES SUR LA FAMILLE DES FOUGÈRES. — Jer Mémoire : Examen des bases adoptées dans la classification des Fougères, et en particulier de la nervation. — II° Mémoire: Histoire des Acrostichées. Strasbourg, 1844. { volume grand in-folio, tiré à 160 exem- > plaires, avec 160 planches lithographiées.. ..,..., ire TR. 16 fr. Drm eg et St ges meine D PE ee 'A j age ae SCIENCES PHYSIQUES. GAUDICHAUD (Cx.). RECHERCHES GÉNÉRALES SUR L’ORGANOGRA- pute, la physiologie et l’organogénie des végétaux. Paris, 1841 ,1 vol grand in-4 papier vélin, cartonné, avec 18 pl. gravées et coloriées Le même, broché avec figures noires ...., GERMAIN DE SAINT-PIERRE (E.). GULDE DU BOTANISTE, ou Conseils pratiques sur les excursions botaniques; sur la récolte, la préparation, le classement des plantes et la conservation des herbiers; sur l'emploi du dessin et l'usage du microscope appliqués à l'étude des plantes, et sur la rédaction des travaux botaniques; accompagné d’un Traité élémentaire des propriétés et usages économiques des plantes qui croissent spontané” ment en France et de celles qui y sont généralement cultivées, et suivi d’un Dictionnaire des mots techniques francais et latins employés dans les ouvrages de botanique. — 4 vol. grand in-18 publié en deux parties. BAe, N A + anannoneane ye HI EQe JIT sue Labai 7 fr. 50 JUSSIEU (A. pz). COURS ÉLÉMENTAIRE DE BOTANIQUE. 5e édition revue. Paris, 1852. 1 fort vol. grand in-18 avec ficures intercalées dans le texte. Ouvrage adopté par le conseil supérieur de l'instruction publique et approuvé par Monseigneur l’Archevêque de Paris. Ce volume fait partie du Cours élémentaire d'histoire naturelle par MM. Eowanns, A. 08 Jussieu et Bevpant, 5 vol, LASEGUE (A.). MUSÉE BOTANIQUE DE M. BENJAMIN DELESSERT: — Notices sur les collections de plantes et la bibliothèque qui le compo- sent; contenant, en outre, des documents sur les principaux herbiers A'Eu- rope, et l'exposé des voyages entrepris dans l'intérêt de la botanique, Paris, décembre 1844, tvol. in-8....,.., 5.9, PES à LECOQ Er LAMOTTE. CATALOGUE RAISONNE DES PLANTES VAS- CULAIRES du plateau central de la France. Paris, 1847, 1 vol. in-8. 5 fr. LE MAOUT (E.). LEÇONS ELEMENTAIRES DE BOTANIQUE fondées sur l'analyse de 50 plantes vulgaires et formant un traité complet d’orga- nographie et de physiologie végétale, Paris, 1844, 1 magnifique vol. in-8, avec l'atlas des 50 plantes vulgaires et plus de 500 fig. dessinées par J. DEGAISNE, Prix, avec l’atlas colorié Le meme, a ANS BIS + PR OPUS Ces be dose » re LE MAOUT (E.). ATLAS ÉLÉMENTAIRE DE BOTANIQUE avec le texte en regard, comprenant l'crganographie, l'anatomie et l'iconographie des familles d'Europe, à l'usage des étudiants et des gens du monde. Ouvrage contenant 2,340 fig. dessinées par Steinheil et Decaisne. Paris, 1840; 1 beau vol. in-4. Prix | F. MINERALOGIE ET GEOLOGIE. naturelles des plantes inférieures. Paris, 1850, 1 vol. grand in-8 avec 1,105 figures représentant les principaux caractères des genres .. 15 fr. RAOUL. CHOIX DE PLANTES DE LA NOUVELLE ZÉLANDE, recuciliies et décrites par E. Raoul, chirurgien de 1re classe de la marine nationale. Ou- vrage publié sous les auspices du département de la marine et des colo- nies. Paris, 1846, 1 vol. grand in-4 cartonné, avec 30 planches dessinées d'après nature, et gravées en taille-douce ROQUES (Josern). HISTOIRE DES CHAMPIGNONS comestibles et véné- neux, où l’on expose leurs caractères distinctifs, leurs propriétés alimen- taires et économiques, leurs effets nuisibles, et les moyens de s’en garantir ou d’y remédier; ouvrage utile aux amateurs de champignons, aux méde- cins, aux naturalistes, aux propriétaires ruraux, aux maires, aux curés des campagnes; 2° édition, revue et considérablement augmentée. Paris, 1841, 4 vol. in-8, avec un atlas grand in-4 de 24 planches, représentant dans leurs dimensions et leurs couleurs naturelles cent espèces ou variétés de 1, bis 16 fr. champignons .........65.: CBO 00. PA COIS AN — Le méme, avec atlas cartonné...,,,.,.,...,..4..,. sos. SERINGE (N.-C.). FLORE DU PHARMACIEN, du droguiste et de Pher- boriste, ou description des plantes médicales spontanées ou cultivées en France, disposées en familles. Paris, 1852, 1 vol. grand in-18 de 800 pa- ges, avec figures dans le texte et tableaux WALPERS (G. G.). REPERTORIUM BOTANICES SYSTEMATIC. Lipsiæ, 1842-1848. 6 volumes in-8...,.....,.,..,........:.... 140 fr. WALPERS (G.G.). ANNALES BOTANICES SYSTEMATICÆ. Lipsiæ, 1848, in-8. Tome I, publié en 6 fascicules.....,.,.,,..5,,,,:,5..: 80 fr. Le tome Il est en cours de publication. WEBB (P. B.). OTIA HISPANICA, seu delectus plantarum rariorum aut nondum rite notarum per Hispanias sponte nascentium. Paris, 1839-1852, 1 vol. petit in-folio avec 30 planches gravées en taille-douce WEDDELL (H. A.). HISTOIRE NATURELLE DES QUINQUINAS. Paris, 1849, 1 vol. in-folio accompagné d'une carte, d'un frontispice et de 32 planches dessinées par MM. Riocreux et Steinheil, gravées en taille- douce, et dont 3 sont cOlOri6es..sseseeeseeere nes... 60 fi E. MINÉRALOGIE ET GÉOLOGIE. AGASSIZ, SYSTEME GLACIAIRE, ou Recherches sur les glaciers, leur mé- canisme, leur ancienne extension, et le rôle qu’ils ont joué dans l’histoire de la terre; par MM, Acassiz, A. Guyor et Desor. 1"° partie, nouvelles études SCIENCES PHYSIQUES. et expériences sur les glaciers actuels, leur structure, leur progression el leur action sur le sol; par L. AGassiz. Paris, 1847, 1 vol. grand in-8, avc un atlas de 3 cartes et 9 planches en partie coloriées.......,..... 50 ff: ANNALES DES SCIENCES NATURELLES. Voyez à l’article Journaux, p. 55. BEUDANT (F. S.). COURS ÉLÉMENTAIRE DE MINÉRALOGIE ET DÉ GkoLoGIE. 1 fort vol. in-12, imprimé avec luxe, fig. intercalées dans le texte. Ouvrage adopté par le conseil de instruction publique, et ap- prouvé par Monseigneur l'archevêque de Paris 6 f Ce volume fait partie du Cours élémentaire d'histoire naturelle, par MM. EDWARDS, se Jussieu et Beupanr. 5 vol. BRONGNIART (Ap.). HISTOIRE DES VÉGÉTAUX FOSSILES, ou t°- cherches botaniques et géologiques sur les végétaux renfermés dans Jes diverses couches du globe. Paris, 1828-1839; ouvrage publié en 2 val. grand in-4 et 300 planches, paraissant par livraisons de 6 à 8 feuilles de texte et de 15pl. Prix de chaque livraison.....,........ tase ee 13 fr. * * Les livraisons 1 à 12, formant le premier volume, et les trois premières (13e à 15e) du tome deuxième, sont en vente, BUCKLAND. DE LA GÉOLOGIE ET DE LA MINÉRALOGIE, cons” dérées dans leurs rapports avec la théologie naturelle; traduit de l’anglals par M. Dovëre, professeur au lycée Napoléon ; ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique et couronné par l'Institut de France dans la séance du 31 mai 1839. Paris, 1838. 2 beaux vol. in 8 cart., ornés de plus de 80 pl. et d'une carte géologique coloriée........... "es & COLLOMB (Eb.). PREUVES DE L’EXISTENCE D'ANCIENS GLACIERS dans les vallées des Vosges ; du terrain erratique de cette contrée. Paris 1817. 1 vol. grand in-8, avec 4 planches coloriées......ss..s...s. 8 ff COLLOMB (Ed.). RESTAURATION de l’ancien glacier de la vallée de Saint” Amarin (Haut-Rhin). Paris, 1847, 1 feuille jésus in-plano coloriée. 5 fre Cette vue donne une représentation exacte de l'état des choses dans les vallées des Vosges lorsqu'elles étaient occupées par des masses formidables de glace, dans les temps géologiques qui ont précédé l'apparition de l’homme sur la terre. DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE. (Voir la seo“ tion C, p. 17.) D'ORBIGNY (Arcane). COURS ÉLÉMENTAIRE DE PALEONTOLOGIE ET DE GÉOLOGIE STRATIGRAPHIQUES. Paris, 1852, 2 tomes publiés en 2 ve lumes avec 600 gravures dans le texte et accompagnés d'un atlas de tableaux CArtONNËs. . à +. esse EA E aA REEN a tt 15 ie E. MiNERALOGIE ET GÉOLOGIE. 25 _ D'ORBIGNY (Atcipe). PRODROME DE PALÉONTOLOGIE sTRATIGRA- PHIQUE UNIVERSELLE, faisant suite au Cours élémentaire de PALÉONTOLOGIE ET DE GÉOLOGIE STRATIGRAPHIQUES. 3 Vol. gr. in-18 jésus........ 24 fr. Le tome 1er et le tome 2e sont en vente, D'ORBIGNY (Arcor). PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Description zoolo- gique et géologique de tous les animaux mollusques et rayonnés fossiles de France, comprenant leur application à la reconnaissance des cou- ches; avec des figures de toutes les espèces, lithographiées d’après nature par J. DELARUE. On publie simultanément : _ Terrains créracés (comprendront 200 livraisons). — TERRAINS JURASSIQUES ~ (comprendront 150 livraisons). La Paléontologie française est publiée dans le format ‘in-8. Il parait, chaque mois, deux | livraisons des Terrains crélacés et une livraison des Terrains jurassiques. |: Lorsque les Terrains crétacés seront terminés, il paraîtra par mois trois livraisons des Terrains jurassiques. La livraison comprend quatre planches et du texte correspondant, Prix de la livraison sansa Tes ie Au 1er juin 1852, il a paru 188 livraisons des Terrains crélacés et 76 livraisons des Terrains jurassiques. D'ORBIGNY (Casares) et GENTE. GEOLOGIE APPLIQUÉE aux Ants ET A L'AGRICULTURE, Comprenant l’ensemble des révolutions du globe; ou- vrage orné de vignettes intercalées dans le texte, et d’un TABLEAU gravé sur acier, représentant, par ordre chronologique, les terrains stratifiés et les principaux fossites qui les caractérisent, suivi d’un Vocabulaire don- nant la définition des termes scientifiques employés dans le cours de lou- vrage. Paris, 1851. Un beau vol. in-8........... ee TATE Os IO fr. DUVAL-JOUVE. BÉLEMNITES des terrains crétacés inférieurs des environs de Castellane (Basses-Alpes), considérées géologiquement et zoologique- ment, avec la description de ces terrains. Mémoire lu et présenté à l’Aca- démie des sciences dans la séance du 30 août 1840. Paris, 1841, 1 beau vol. in-4 cartonné, accompagné de 17 pl. lithographiées par E. Beau, et de 2 caries COL. 4... ss... 10 fr, EDWARDS (MILNE) et A. COMTE. CAHIERS D'HISTOIRE NATURELLE à l'usage des colléges et des écoles normales primaires ; ouvrage adopté par le conseil de l'instruction publique, pour servir à l'enseignement de l’histoire naturelle ; nouvelle édition, refaite d’après le programme du 14 septembre 1840, et réduite en 3 forts cahiers in-12, avec planches gravées. Troisième cahier. MINERALOGIE et GÉOLOGIE avec planches coloriées. 2 fr. KLEE (Frep.). LE DELUGE, considérations géologiques et historiques sur les derniers cataclysmes du globe. Paris, 1847. 1 vol. grand in-18. 3 fr. 50 SCIENCES PHYSIQUES, RENOU. DESCRIPTION GÉOLOGIQUE DE L'ALGÉRIE, suivie d'une notice minéralogique sur le massif d'Alger, par M. RAVERGIE, Paris, 1848, 1 vol. grand in-4, accompagné de 4 planches`et d’une carte géologiqu® TE RSR: PIER dE PA? r I Re pe renren Ce volume fait partie de l'Exploration scientifique de l’Algérie, publiée par ordre du g0 vernement, — Section des sciences physiques. F. ÉCONOMIE RURALE. AUDOUIN (V.). HISTOIRE DES INSECTES NUISIBLES A LA VIGNE; et particulièrement de la PYRALE, qui dévaste les vignobles des départements de la Côte-d'Or, de Saône-et-Loire, du Rhône, de l'Hérault, des Pyrénées Orientales, de la Haute-Garonne, de la Charente-Inférieure et de Seine-et Oise; avec l'indication des moyens à l’aide desquels on peut espérer de J@ détruire. Ouvrage publié sous les auspices du ministre des travaux pu‘ blics, de l'agriculture et du commerce, et de MM. les membres des coll” scils généraux des départements ravagés. Un volume grand in-4 imprimé avec luxe, accompagné d’un atlas de 23 plan- ches gravées et coloriées d’après nature, représentant l’insecte à toutes les époques de sa vie, et la vigne dans ses états de dévastation. Paris 72 fr Le même, avec une reliure élégante... .,... nig ae rrer ee BARRAL (J.-A.) STATIQUE CHIMIQUE DES ANIMAUX APPLIQUEE SPÉCIALEMENT A LA QUESTION DE L'EMPLOI AGRICOLE DU SEL, Paris, 1850.1 : volume gr. in-18 BAUDEMENT. CGURS ELEMENTAIRE DE ZOOTECHNIE ; 1 vol. in-15 jésus, illustré d’un grand nombre de vignettes intercalées dans le texte ei FETE Rs ne be . fr. 50 BOUCHERIE (A.). MÉMOIRE SUR LA CONSERVATION DES BOIS; Extrait des Annales de Chimie et de Physique. Juin 1840, br. in-8, 3 ff DECAISNE. COURS ÉLÉMENTAIRE DE FLORICULTURE er DE cuLtURÉ \. | DES PLANTES POTAGERES; 1 vol. in-18 jésus, illustré d’un grand nombre de vignettes dans le texte. (Sous presse.)...........,,..,. - eakon DICTIONNAIRE GENERAL DE MÉDECINE ET_DE CHIRURGIE VETERINAIRES ET DES SCIENCES QUI S'Y RATTACHENT, par MM. Lecoo, Rey, TIS SERANT et TABOURIN, professeurs à l’École nationale vétérinaire de Lyon: — Ouvrage adopté par les écoles vétérinaires de France. Paris, 1850 1 fort volume in-8 42 colonnes .: wih coneislones croit El F, ÉCONONIE RURALF, DUBREUIL (A.). COURS ÉLÉMENTAIRE, THÉORIQUE ET PRATIQUE D'ARBORICULTURE, 2° édition, comprenant la sylviculture, la viticulture et la culture du mürier ; ouvrage couronné par les sociétés d’horticulture de Paris, de Rouen et de Versailles et approuvé par l'Université. Paris, 1851, 1 vol. grand in-18, publié en 2 parties, avec 5 vignettes gravées sur acier et 692 figures intercalées dans le texte GIRARDIN. DES FUMIERS CONSIDÉRÉS COMME ENGRAIS. 5° édit., Paris, 1847, 1 vol. in-16, avec 11 fig. intercalées dans le texte. Ouvrage couronné par le conseil général de la Seine-Inférieure et par la société d'Agriculture du Cher... . Te y GIRARDIN. EMPLOI DU SEL EN AGRICULTURE. 6e édit. Paris, 1850: Broch. in-16...... Ro a ENTRE T GIRARDIN et DUBREUIL. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D’AGRICULTURE, 2 vol. grand in-18, avec 800 figures intercalées dans le texte, Paris, MA A EEE inib dhidi MER i noir, GUENON (F.). TRAITÉ DES VACHES LAITIÈRES et de l'espèce bovine en général. 3me édition, corrigée et augmentée de chapitres nouveaux sur la c'assification, l'engraissement, etc., etc., et accompagnée d'un ta- bleau synoptique. Paris, 1851. Imprimerie nationale. 1 volume in-8 avec 119 figures intercalées dans le texte........,,,.,.,.,,,.,., wy sertie, GUENON (F.). ABREGE DU TRAITÉ DES VACHES LAITIERES. Paris, #851. arvolumesdn=18 avec: 40s figuressasmnets 1% ces. ve bua 2 fr, GUENON (F.). TABLEAU SYNOPTIQUE DES SIGNES CARACTERIS- TIQUES DE LA PRODUCTION LACTIFÈRE, pour apprendre à connaître à la sim- ple inspection quelle quantité de lait une vache quelconque peut donner par jour, combien de temps elle le continuera pendant sa gestation; et la capacité des taureaux à la transmission des qualités lactiféres. Paris, 1851. Une feuille grand colombier, avec 100 figures portant chacune une lé- gende explicative GUENON (F.). TABLEAU SYNOPTIQUE résumant les diverses conditions | ou qualités que possèdent les animaux de l'espèce bovine qui constituent les différentes races françaises. Paris, 1851. Un Tableau d’une feuille gr. raisin 3 = EO RP ENE CA ol JOIGNEAUX (F.). LA CHIMIE DU CULTIVATEUR. Paris, 1850. 4 vol. STAND ID. espece stprseereostesseste + Se See Es Dore RUHLMANN (Fnén.). EXPERIENCES CHIMIQUES ET AGRONOMIQUES. Paris, 1847, 1 vol. in-8 3-fr60 Ce volume contient 9 mémoires sur la théorie de la nitrification, sur celle des engrais, ele. 28 SCIENCES PHYSIQUES, LIEBIG (J.). CHIMIE ORGANIQUE APPLIQUÉE A LA PHYSIOLOGIE VEGETALE et à l’agriculture, 2° édit., revue et considérablement augmentée: traduction faite sur la 4° édit. allemande, par Ch. GERHARDT, et revue pa! M. J, Limpic. Paris, 1844, in-8.....,...,,...., 19 aio 7 fr. 50 PERSOZ (J.). NOUVEAU PROCÉDÉ DE CULTURE DE LA VIGNE- Paris, 1849. Brochure grand in-8 avec 2 planches in-4° gravées en taille douce par Wormser..,.,.,,.,... na PR D G. CHIMIE GÉNÉRALE ET APPLIQUÉE, ANNALÉS DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE. Voyez à l'article Journaux, page 54. BALDUS (Épouar), CONCOURS DE PHOTOGRAPHIE. Mémoire déposé au secrétariat de la Société d'Encouragement pour l’industrie nationale, contenant les procédés à l’aide desquels les principaux monuments histo- riques du midi de la France ont été reproduits par ordre du ministre de l'intérieur. Paris, 25 mai 1852. Br. in-8 BARRESWIL er SOBRERO. APPENDICE A TOUS LES TRAITÉS D'ANALYSE CHIMIQUE, recueil des observations publiées depuis dix ans su! l'analyse qualitative et quantitative. Paris, 1843. i vol. in-8, avec une plan- che et figures dans leteste,..,.....,.,.,.. ISESE LEN EDR * 20 CHANCEL (G.) COURS ÉLÉMENTAIRE D'ANALYSE CHIMIQUE, à l'u- sage des médecins, des pharmaciens et des aspirants aux grades univer” sitaires. Paris, 1851. 1 vol. grand in-18 avec 3 fig. dans le texte et 20 ta” bleaux coloriés, représentant 160 réactions chimiques........ 3 fr. 50 DUMAS er BOUSSINGAULT. ESSAI DE STATIQUE CHIMIQUE DES TRES ORGANISÉS, leçon professée par M. Dumas à l’École de médecine, le 20 août 1840, pour la clôture de son cours. 3° édition, augmentée de docu’ ments nouveaux. Paris, février 1844. In-8.......,......,......., 3 Ml! FRESENIUS er SACC. PRECIS D’ANALYSE CHIMIQUE QUALITATIVE) 2e édition française, publiée par M. Fresenius, avec la collaboration dé M. Sacc, sur la 5e édition allemande, et augmentée de plusieurs chapitre inédits. Paris, 1850. 1 vol. gr. in-18, avec figures dans le texte. 3 fr. 50 FRESENIUS er SACC. PRÉCIS D'ANALYSE CHIMIQUE QUANTITATIVE, . Traité du dosage et de la séparation des corps simples et composés 1é plus usités”en pharmacie, dans les arts et en agriculture; par R. FRESE” nius. Edition française publiée par le docteur Sacc. Paris, 1847. 1 volume grand in-18, avec 77 fig. dans le texte G. CHIMIE GÉNÉRALE ET APPLIQUÉE. 29 : GERHARDT (C.) AIDE-MÉMOIRE POUR L’ANALYSE CHIMIQUE, con- tenant les caractères des acides et des bases, la marche de l'analyse qua- litative, les essais au chalumeau, l’analyse des mélanges gazeux, et des principales méthodes de dosage et de séparation; à l’usage des élèves des laboratoires dechimie. Paris, 1852. 1 vol. in-18 9 fr. GIRARDIN. LEÇONS DE CHIMIE ÉLÉMENTAIRE APPLIQUÉES AUX ARTS INDUSTRIELS, faites le dimanche à l'école municipale de Rouen, 3° édition. Paris, 1846. 1 vol. in-8, divisé en deux parties, avec 200 figures et échantillons d’indienne intercalés dans le texte. 14 fr. JOURNAL DE PHARMACIE ET DE CHIMIE. Voyez à l’article Journaux, page 56. LAURENT. PRÉCIS DE CRISTALLOGRAPHIE, SUIVI D'UNE MÉTHODE SIMPLE D'ANALYSE AU CHALUMEAU. Paris, 1847. 4 vol. grand in-18 avec 175 figures dans le texte.............. Re OO T TETE elie LIEBIG (J.). TRAITÉ DE CHIMIE ORGANIQUE, édit. française, revue et considérablement augmentée par l’auteur, et publiée par Ca. GERHARDT, professeur de chimie à la Faculté des sciences de Montpellier. Paris, 1841- 1844.3 vol. in-8..... Ba RE SAY OSA A Me tarte 4 SIN LIEBIG (J.). LA CHIMIE APPLIQUÉE A LA PHYSIOLOGIE VEGETALE ET A L'AGRICULTURE, 2 édition, considérablement augmentée ; traduction faite sur Ja 4e édition allemande par CH. GERHARDT et revue par M.J. LIEBIG. Paris, 1844. 1 vol. in-8.....,........ MEERE E EM BEAN Patea LIEBIG (J.). LA CHIMIE ORGANIQUE APPLIQUÉE A LA PHYSIOLOGIE ANIMALE et à la pathologie, traduction faite sur les manuserits de l’auteur par CH. GERHARDT, el revue par M. J. Lieste. Paris, octobre 1842. 1 vol. RE CTP PR El CT TU po 1 fr. 50 LIEBIG. LETTRES SUR LA CHIMIE, considérée dans ses applications à l'industrie, à la physiologie et à l'agriculture, nouvelle édition française pu- bliée par CH.GEBHARDT. Paris, 1847. 1 vol. grand in-18, avec un portrait de M. LIEBIG...eeeeeees apenas Bek AO Fe T en ee. Utne 8 fr. 50 LIEBIG (J.). NOUVELLES LETTRES SUR LA CHIMIE (Lettres 27 à 37, comprenant : Fermentation et putréfaction. — Rapports avec la phy- siologie. — Respiration. — Aliments. — Influence des sels sur la nutri- tion. — Composition de la viande. — Histoire de la chimie; traduites par Cu, GERHARDT. Pap ea OLAS. uso, 6. BTS 50 PELLETIER (E.). TABLEAU SYNOPTIQUE des caractères distinctifs des dissolutions métalliques. Paris, 1 feuille jésus in-plano { fr, 50 a, 30 SCIENCES PHYSIQUES, PELOUZE et FRÉMY, ABRÉGÉ DE CHIMIE. Paris, 1859, 2 vol. grand in-18, avec 7 planches in-4, dessinées et gravées par Wormser.. 5 fr On peut avoir séparément : Le tome I, contenant la Chimie inorganique..... Le tome II, — == organique.. PELOUZE rr FRÉMY. COURS DE CHIMIE GÉNÉRALE. Paris, 1848 1849. 3 forts volumes grand in-8 compactes, avec un atlas cartonné de 49 planches gravées en taille- douce, par Wormser....,,.,..,, ..:.. 30 ff PELOUZE Er FREMY. TRAITÉ COMPLET D’ANALYSE ET DE MANI- PULATIONS CHIMIQUES, 2 forts vol. in-8, avec fig. dans le texte, sous presse PELOUZE rer FRÉMY. SIMPLES NOTIONS DE CHIMIE. 1 vol. in-$ avec 25 planches coloriées par un procédé nouveau. (Sous presse.) PERSOZ. TRAITÉ THEORIQUE ET PRATIQUE DE L'IMPRESSION DES TISSUS. Paris, 1846, 4 beaux vol. in-8, avec 165 figures et 429 échantillons d’étofles, intercalés dans le texte, et accompagnés d’un atlas de 10 planches in-4 gravées en taille-douce, dont 4 sont coloriées. Ouvrage auquel la s0- ciéié d'encouragement a accordé une médaille de 3,000fr........ 70 fr. PLATTNER (C. J.). TABLEAUX DES CARACTÈRES QUE PRÉSENTENT AU CHALUMEAU les alcalis, les terres et les oxydes métalliques, soit seuls, soit avec des réactifs, extraits du Traité desessais au chalumeau et traduits de l’allemand par A, SOBRERO, D. M. Paris, 1843. 4 tableaux in-folio, bro- CRÉÉE PACE, SA PRY re sbarre dem e À Danton + a REGNAULT. PREMIERS ÉLÉMENTS DE CHIMIE. Paris, 1850, 4 vol. grand in-18 avec 142 figures dans le texte....., JD. RGASHERY. the 5 fr. REGNAULT. COURS ÉLÉMENTAIRE DE CHIMIE. Paris, 1854, 3e édit. 4 vol. in-18 anglais, avec 2 pl. en taille-douce et fig. dans letexte.. 20 fr. SOUBEIRAN. TRAITÉ DE PHARMACIE THÉORIQUE ET PRATIQUE, 3e édit. Paris, 1847, 2 forts vol. in-8, avec 63 figures imprimées dans le texte. SOUBEIRAN. NOTICE SUR LA FABRICATION DES EAUX MINÉRALES- Paris, 1843, 1 vol. in-12, avec figures intercalées dans Je texte. ya can B. GÉOGRAPHIE, Li. SCIENCES MATHÉMATIQUES, 9 & A. PHYSIQUE, ASTRONOMIE. AIMÉ (G.). RECHERCHES DE PHYSIQUE GENERALE SUR LA MÉDI- TERRANEE. Paris, 1846. 1 vol. gr. in-4 jesus, avec 6 planches gravées en taille-douce AIMÉ (G.). OBSERVATIONS SUR LE MAGNÉTISME TERRESTRE. Paris, 1846. 1 vol. gr. in-4 jésus avec 26 pl. gravées en taille-douce. 36 fr. Ces deux ouvrages font partie de l'Exploration scientifique de l'Algérie, publiée par ordre du gouvernement, section de physique générale, ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE. Voyez à l'article Journaux, page 54. CALLON. NOTIONS ÉLÉMENTAIRES DE MÉCANIQUE à l'usage des candidats à l’école Polytechnique ; ouvrage spécialement rédigé en vue du nouveau programme d'admission à cette école. Paris, 1851. 1 vol. in-8, avec 2 pl. gravées en taille-douce, par WORMSER........ & fr, 50 DELAUNAY, COURS ÉLÉMENTAIRE DE MÉCANIQUE. 2 édition. Paris, 1852. 1 volume grand in-18 avec fig. dans le texte DELAUNAY. COURS ELEMENTAIRE D'ASTRONOMIE. 1 vol. grand in-18 avec figures dans le texte. (Sous presse.)...... ........ 7 fr. 50 FIGUIER. LA MACHINE A VAPEUR, SON HISTOIRE, SON APPLI- . CATION A L'INDUSTRIE, À LA NAVIGATION ET AUX CHEMINS DE FER. Paris, 1852. 4 vol. avec figures rr. 50 Ce volume est détaché de l'exposition des découvertes modernes du méme auleur. REGNAULT. COURS ELEMENTAIRE DE PHYSIQUE. 4 vol.in-18 avec figures dans le texte. Ces volumes paraîtront successivement à partir de 1852. SOURFIRAN. PRÉCIS ÉLÉMENTAIRE DE PHYSIQUE, 2 édit., augmen- tée. Paris, 1844. 1 vol. in-8, avec 13 planches ine4...... 5 B. GÉOGRAPHIE. EXPLORATION SCIENTIFIQUE DE L'ALGÉRIE pendant les années 1840, 4841, 1842, publiée par crdre du gouvernement et avec le concours d’une commission académique. HISTOIRE. Le travail typographique de cette magnifique publication est exécuté par les presses de l'Imprimerie nationale. Les papiers sont choisis parmi les plus beaux échantillons du Marais: Les cartes et les planches sont gravées sur cuivre par les plus habiles artistes y rien, en U8 mot, n’est négligé pour que l'exécution réponde à l'importance de l'œuvre. I. ETUDE DES ROUTES SUIVIES PAR LES ARABES dans la partie mé- ridionale de l'Algérie et de la régence de Tunis, pour servir à l’établisse- ment du réseau géographique de ces contrées ; par E. CARETTE, capitaine du génie, membre et secrétaire de la commission. 1 vol. grand in-8, avec 4 carte sur papier de Chine........,........ bead tés avis ME IT. RECHERCHES SUR LA GÉOGRAPHIE et le commerce de l'Algérie mé- ridionale; par M. E. CARETTE, accompagnées d’une notice sur la géogra~ phie de l Afrique septentrionale, et d’une carte, par M. Rexou, membre de la commission. 1 vol. in-8, avec 3 cartes, sur papier de Chine.... 15 fr. IV et V. RECHERCHES SUR LA KABYLIE proprement dite; par E.CARETTÉ? capitaine du génie, membre et secrétaire de la commission scientifique d'Algérie. 2 vol. in-8, avec une carte de la Kabylie grand aigle.... 24 ff VI. MÉMOIRES HISTORIQUES ET GÉOGRAPHIQUES, par M. PELISSIER, membre de la commission, consul de France à Souga. 1 vol. in-8, contenant: Mémoires historiques sur les expéditions et les établissements des Eu- ropéens en Barbarie. Mémoires sur les mœurs et les institutions sociales des Arabes et des Kabyles du nord de l'Afrique. Mémoire sur la géographie ancienne et sarrasine de l'Algérie. UNS ni he lé tries ctr de, ie dr JS o VIT. HISTOIRE DE L’AFRIQUE, par Monammen-Et-Keiroant; traduite pat MM. Peuissier et REMUSAT. 1 vol, grandin-8.................... 12 ff VIII. VOYAGES DANS LE SUD DE L'ALGÉRIE et des États barbaresques de l'Ouest et de l'Est, par AL-ALTACHI-MouLA-AHMED, traduits par M. ADRIEN BERBRUGGER, Membre de la commission. 1 vol. in-8.....,.,.,.,. 42 ff IX. RECHERCHES GÉOGRAPHIQUES SUR LE MAROC, par M. RENOU; membre de la commission scientifique, suivies du traité avec le Maroc, d'itl- néraires et derenseignements sur le pays de Sous, et de renseignements su! les forces de terre et de mer et sur les revenus territoriaux du Maroc. 1 vol in-8, avec une carte du Maroc, sur papier de Chine grand aigle, 12 fr- X, XI, XII, XIII et XIV. PRÉCIS DE JURISPRUDENCE MUSULMANE, ou Principes de législation musulmane civile et religieuse, selon le rite mâlékite, par KHaLrL-1BN-1sH'AH, traduit de l’arabe par M. Perron. Pa” ris, 1848-1851. 5 forts volumes grand in-8..... Chaque volume se vend séparément, LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE. TET. HISTOIRE, GUIZOT. HISTOIRE DE LA CIVILISATION EN EUROPE ET EN FRANCE. Ge édition. Paris, 1851. 5 vol. in-8....,......................... sofr. — Le même ouvrage, 6° édition. 5 vol. grand in-18 47 fr. 50 La Civilisation en Europe n’est pas vendue séparément. GUIZOT. DE LA DÉMOCRATIE EN FRANCE. (Janvier 1849.) Paris, 1849. À VOL E eer ee ae ere Bs ea ees ess aoe GUIZOT. POURQUOI LA REVOLUTION D’ANGLETERRE A-T-ELLE réussi? Discours sur l'Histoire de la Révolution d'Angleterre. Paris, 1850. INGLAMRHS Josh A al BORE Pe ORI dira Bete GUIZOT. HISTOIRE DE LA REVOLUTION D’ANGLETERRE, depuis l’a- vénement de Charles I" jusqu’à sa mort. 4e édition, précédée d’un discours sur l'histoire de la révolution d'Angleterre. Paris, 1850. 2 beaux volumes E AE AA IE st rene RMS ARR ES Be Hp SSSR, DE SALVANDY. VINGT MOIS OU LA RÉVOLUTION ET LE PARTI REVOLUTIONNAIRE. Nouvelle édition. Paris, 1850. 1 fort vol. Shara Due DE BARANTE. QUESTIONS CONSTITUTIONNELLES. Paris, 1849. 1 voi. in-8.... cere e eve teeteoevete 000000000000 0000000028 90009 ə (TS IV. LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE. FIGUIER (L.). DÉCOUVERTES SCIENTIFIQUES MODERNES (Expo- sition et histoire des). Paris, 1851-1852. 3 vol. grand in-18.... 10 fr. 50 Le tome Ier comprend : Photographie. — Télégraphie aérienne et télégra- phie électrique. — Éthérisation. — Galvanoplastie et dorure chimique. Le tome II comprend : Aérostats.—Éclairage au gaz. ~- Planète Leverrier. — Poudres de guerre et poudre coton. á Le tome III comprend : Machines à vapeur. — Bateaux à vapeur. — Che- mins de fer. Le tome 3° se ven] séparément...... A Reni Glas, +, RE Pa JOURNAUX, ROUSSEL. SYSTÈME PHYSIQUE ET MORAL DE LA FEMME, nouvelle édition, contenant une notice biographique sur Rousset et des notes, par le docteur Cerise. Paris, 1845, 1 vol. grand in-18... dove 8%: 5 TR ZIMMERMANN. LA SOLITUDE. Traduction nouvelle par X, Marmier, Paris, 1845, 1 vol, grand in-18...., PUBLICATIONS PÉRIODIQUES, ANNUAIRE DES SOCIÉTÉS SAVANTES DE LA FRANCE ET DE L'ÉTRANGER, publié sous les auspices du ministère de l'instruction publi- que et des cultes. Première année, 1846. Paris, 1846. 1 vol. grand in-8 COMPOSER TEESE ae Année 1852, 1 vol. grand in-8. (Sous presse.) ANNALES DE CHIMIE, ou recueil de mémoires concernant la chimie et les arts quien dépendent; par MM. Guyton DE Morveau, Lavoisier, MONGE, BERTHOLLET, Fourcroy, etc. Paris, 1789 à 1815 inclusivement, 96 volumes in-8, figures, et 3 vol. de tables Ts, 400 fr. — Table générale raisonnée des matières contenues dans les 96 vol. Paris, 3 vol. in-8, pris séparément..... COD -ROL Cette première série est à peu près épuisée, ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE, 2° série; par MM. GAY-LUSSAC et ARAGO. Paris, 1816 à 1840 inclusivement, 25 années, formant 75 vol. in-8, accompagnés d'un grand nombre de planches gravées.... 300 fr. — Table générale raisonnée des matières comprises dans les tomes 1 à 75 (1816 à 1840). 3 vol. in-8 20 fr, 15 à 24 fr. ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE, 3° série, commencée en 1841, rédigée par MM. Gay-Lussac, ARAGO, CHEVREUL, Dumas, PELOUZE, Bous- SINGAULT et REGNAULT. Il paraît chaque année 12 cahiers qui forment 3 volumes et sont accompagnés de planches en taille-douce et de figures intercalées dans le texte. Pay Pour Paris de l'année. Pour les départements (par la poste), gi Pour quelques pays de Pétranger... + 38 fr. — Table générale raisonnée des matières comprises dans les tomes t à 30. Paris, 1851. 4 volume in-8 PUBLICATIONS PÉRIODIQUES. 35 ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, tre série, 1824 à 1833 inclusi- vement, publiées par MM. Aupouin, Ad. BRONGNIART ct Dumas. 30 vol. in-8, 600 planches environ, la plupart coloriées 160 fr. On peut se procurer séparément toutes les années, excepté 1830 16fr. — Table générale des matières des 30 vol. qui composent cette série. Paris, 1841, 1 vol. in-8 estosseos ore OM On vend séparément tous les mémoires contenus dans cette première série, ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, 2° série, comprenant la zuolo- gie, la botanique, l'anatomie et la physiologie comparées des deux règnes et l'histoire des corps organisés fossiles ; rédigées pour la zoologie par MM. Aupouin et Mitne Epwarps, et pour la botanique par MM. Adolphe BRONGNIART, GUILLEMIN et DECAISNE. Cette deuxième série, publiée de 1834 à 1843 inclusivement, forme deux parties avec une pagination distincte, et comprend, avec les tables générales des matières et celles des auteurs, 40 volumes, format in-8 sur raisin, accompagnés d’environ 700 planches gravées en taille= douce et souvent coloriées. : Prix des 40 volumes cartonnés ...ssssesssoessorsesseresseeosse 380 fr: Chaque année séparément, 4 volumes cartonnés,...,...,.,.,,.. 38 fr. On peut avoir séparément : LA 200L0GIE, 20 vol. avec lä table, 250 fr. | LA BOTANIQUE, 20 vol.aveclatable, 230 fr, Chaque année à part 95 fr, & Chaque année à part,..... alae ents we te La table se vend aussi séparément : ace? Pour les deux parties rÉUNIES.......e.rsesse.e * | Pour une des parties séparément.......,,.:,.., ANNALES DES SCIENCES NATURELLES, 3° série, commençant le 1er janvier 1844, comprenant la zoologie, la botanique, l'anatomie et la physiologie comparées des deux règnes, et l’histoire des corps organisés fossiles, rédigées, pour la zoologie, par M. Mitne Epwarps; pouf la bota- nique, par MM. BRONGNIART et Ad. DECAISNE. rties ont une pagination distincte, et forment chaque année deux volumes de s de zoologie; elles sont accompagnées chacune de 55 planches iées toutes les fois que le sujet l'exige. Ces deux pa botanique et deux volume gravées avec soin, et color Pour Paris, lës départements, l'étranger ; Pour les deux parties réunies... 38 fr. 40 fr. 44 fr. ef ee. une partie séparément... 20 97 30 ANNALES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUES, journal de PAnatomie, de la Physiologie et de la Pathologie du système nerveux, destiné particulière- ment à recueillir tous les documents relatifs à la science des rapports du physique et du moral, à l'aliénation mentale, et à la médecine légale des aliénés; publiées par MM. les docteurs Baillarger , médecin des aliénés à l'hospice de la Salpêtrière, Cerise et Longet. 36 JOURNAUX. ire SÉRIE, de 1843 à 1843, 12 volumes in-8, avec plunches....... 901r “Chaque année prise séparément.. s. ..... 20 fr. ANNALES MÉDICO-PSYCHOLOGIQUES, journal destiné à recueillir tous les documents relatifs à Paliénation mentale, aux névroses, et à la médecine légale des aliénés, 2e série, par BAILLARGER, BRIERRE DE BOIS- MONT et CERISE. ee La 2e Série, commençant en 1849, paraît par cahiers trimestriels qui fur- meront, à la fin de l'année, un vol. in-8 de 700 pages. } Des planches seront ajoutées lorsqu’elles seront nécessaires. Pour Paris Pour les départements (par la poste)..........,.. Pour l'étranger (par la poste). ....,.,...,,,.,.,. Prix de l’année : JOURNAL DE PHARMACIE ET DE CHIMIE, par MM. Bouttay, Busst, SOUBEIRAN, HENRY, F. Bouper, Cap, BOUTRON-CHARLARD, FRÉMY, GUIBOURT GoBLEY, BUIGNET, BARRESWIL; contenant une Revue médicale, par M. BER- NARD (de Villefranche), le bulletin des travaux de la Société de Pharmacie de Paris et de la Société d’émulation, et suivi d’un compte rendu des travaux de chimie, par M. Wiirtz, 3° série, ayant été commencée en janvier 1842. Le Journal de Pharmacie el de Chimie parait tous les mois par cahier de 5 feuilles. 1l forme chaque année deux volumes in-8; des planches sont jointes au texte toutes les fois qu’elles sont nécessaires. Pour Paris et les départements. ......., 15 fr. Pour. COUR. RARE DIS) SMS ryt Paix de ’abonnument: Collections du Bulletin et du Journal de Pharmacie. La première série se compose de 6 volumes publiés sous le titre de Bulle- tin de Pharmacie, de 1809 à 1814. Prix de ces volumes 50 fr. La 2° série, de 1815 à 1841, comprend sous le nom de Journal de phar- macie et des sciences accessoires, 27 vol. et deux tables. Prix 200 fr. Nota. On ne vend séparément aucun des volumes composant la ire et la 2e série. 1 vol. in-8, imprimé à 2 colonnes, en petit dexté Send wnt. does dun ip ee La deuxième table du Journal de Pharmacie (1831 à 1841). 1 broch. in-8, ALMANACH GENERAL DE MÉDECINE Pour LA VILLE pe ais, 185!) par Domance Hupert. Paris, 1851, 1 vol. in-18..... . ses se 3 fr. 50 CORBEIL: — IMPRIMERIE DE CRETE. LE RÈGNE ANIMAL PAR G. CUVIER. Nouvelle Edition Publiée en fifi Sos grand in-So, ET acebweacnst DE 11 ATLAS ENSEMBLE DE 993 PLANCHES. Chaque Division pent ire achetée séparément comme suit : YPSLOAI : fans NOMBRE INDICATION DE CHAQUE DIVISION. de | planches. e B | Les MAMMIFERES et les RACES HUMAINES avec! Atlas, par MILNE EDWARDS, LAURILLARD et ROULIN. Les OISEAUX, avec Atlas, par A. D'ORBIGNY. ‘ Les REPTILES, avec Atlas » par DUVERNOY........... a POISSONS , avec Atlas; par VALENCIENNES........ | Les MOLLUSQUES, avec Atlas, par DESHAYES........4 | | Les INSECTES, avec Atlas, par AUDOUIN, BLANCHARD, | DOYÈRE et MILNE EDWARDS..;....20.. | | Les ARACHNIDES , avec Atlas, par Docks et MILNE | | EDWARDS …. es CRUSTACE > avec Atlas, par MILNE EBWAKDS ANNELIDE s vec Atlas , par MILNE EDWARDS et p ‘onan scis, Sevenegee sn | | | ji f | | | | j { L’Ouvrage complet... 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