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Des ITA ee ee Ne 4 pol, rh ei Sms EPS PEN ET EE LP nef pa ARE] A se a D Te 3 PE ee A TE ao ie ES re een a ed Æ. 1 Pretre, Chouette Hauge’, 46. CHOUETTE MAUGÉ. SETRIX MAUCGEI Tsiurx. Planche 46. Tour le plumage supérieur de cette espèce inédite est d’un cen- dré plus ou moins teint de roussâtre ; les scapulaires et les couver- tures des ailes sont marqués d’un petit nombre de taches blanches ; les rémiges et les pennes de la queue ont des raies brunes et noi- râtres ; le dessous de la queue est cendré, et les bandes très-étroites, au nombre de six ou de sept, sont plus claires; le tour du bec et la gorge sont de couleur cendrée; les autres parties inférieures ont une teinte roussätre couverte de taches d’un blanc-pur; les tarses sont vêtus et les doigts garnis de poils clair-semés. Longueur totale, 10 pouces 6 lignes. La nuance des parties supérieures du plumage varie, dans quel- ques individus, du roussâtre-foncé au cendré-roux; les bandes à la queue et aux rémiges sont plus ou moins distinctes ; elles se trouvent faiblement indiquées par des teintes différentes ou manquent tota- lement dans quelques individus. | | On trouve cette espèce aux Antilles; elle fait partie du Musée de Paris. Recugir D'Oiseaux, 8°, LIVRAISON Anal 209 je Chouette Azrsute, adulte Prétre. - CHOUETTE HIRSUTE. STRIX HIRSUT A. Teuw. L’ Adulte. — Planche 289. CETTE espèce nouvelle est facile à distinguer de toutes les autres Chouettes connues par les aspérités dont les doigts sont bordés; une rangée de poils très-gros, raides et placés symétriquement comme les dents d’un peigne, garnit les côtés des doigts depuis leur insertion jusqu à l'origine des ongles ; leur partie supérieure est couverte de poils clair-semés, les tarses le sont entièrement de plumes serrées. La queue est longue, à pennes d’égale longueur, couvertes en grande partie par les ailes. : Le front et-le lorum sont blancs, mais les poils qui prennent leur origine dans cet espace et qui couvrent une partie du bec, sont noirs. Le sommet de la tête et la nuque ont une teinte brune-cendrée; le dos - les couvertures des ailes et les pennes sont d’un brun uniforme et sans taches : mais on voit en soulevant les plumes scapulaires de grandes taches blanches placées sur les barbes intérieures de ces plumes et sur les pennes sécondaires les plus proches du corps; toutes ces taches sont cachées par les barbes extérieures lorsque l'aile est en repos. La gorge est roussâtre ; la poitrine et le ventre d'une teinte blanche couverte Recuerz D'OIsEAuUXx, 40°. LIVRAISON. CHOUETTE HIRSUTE. de grandes taches brun-roussâtres; les couvertures inférieures de la queue blanches marquées de taches brunes peu nombreuses; les doigts marbrés de roux et de brun; leurs parties nues paraissent avoir été jaunâtres dans le vivant, et les poils durs et raides dont ils sont garnis d’un roux-clair. Le bec est noir, mais son arête est blanche. Les pennes de la queue sont rayées de quatre bandes brunes et de quatre bandes cendrées très-régulières ; le bout de toutes ces pennes est blanc. Les sexes paraissent différer uniquement par de plus fortes dimensions chez les femelles. Longueur totale du mâle, neuf pouces et demi; de la femelle, onze pouces et quart. | M. Leschenault a rapporté deux individus de l’île de Ceylan; on la trouve aussi à la Cochinchine, d’où elle a été envoyée par les soins de M. Diard. Musées de Paris et des Pays-Bas. Ré i (x + e ' Y DS fa S > é Chouette spadeacee CHOUETTE SPADICÉE. STRIX CASTANOPTERA (1). Horsr. 4 L’ Adulte. — Planche 98. Les formes de cette chouette sont absolument les mêmes que dans notre Chevêche (Strix passerina) d'Europe. L'aile couvre une grande partie de la queue, dont les pennes sont égales; les tarses sont duvetés, mais les doigts seulement couverts à claire-voie de poils. On ne nous a rien appris concernant les mœurs de l'espèce, que les Javanais désignent sous le nom de Blo-watu. Cette chouette est bien caractérisée, et facile à reconnaître à la belle teinte châtam-pourpré qui couvre le dos, les ailes et la queue; toute la tête , la nuque, les côtés et le devant du cou, ainsi que la poitrine, sont rayés transversalement, et à égale distance, de bandes brunes et jau- nâtres ternes; la région thorachique et les flancs sont colorés comme les plumes du dos, et on voit quelques taches pourprées sur les plumes des cuisses; tout le reste des parties inférieures est d’un blanc pur ; de (1) Nous remplaçons le nom indiqué sur la couverture de cette livraison, vu que depuis la publication de notre planche nous avons trouvé l'espèce sous l'indication désignée dans le Catalogue méthodique des Oiseaux de Java par M. Horsfield, êt que la dénomination fran- çaise de notre planche est à peu près synonyme de cette nouvelle dénomination latine. RecueiL D'O1SEAUX, 17€. LIVRAISON. CHOUETTE SPADICÉE. grandes taches blanches couvrent les barbes extérieures des scapu- laires et de quelques couvertures placées versle pli de l'aile; des bandes d'un roux-jaunâtre sont disposées sur les pennes des ailes, et l’on compte cinq bandelettes de cette couleur sur toutes les pennes de la queue, qui sont aussi terminées d’un roux-jaunâtre. Les différences entre le mâle et la femelle paraissent se borner à des teintes très-fu- gives et de peu d'importance. La longueur totale est de sept pouces à sept pouces six lignes. Cette Chouette a été trouvée à Java, à Banda et à Sumatra. Musées des Pays-Bas, de Paris et de Londres. (nl MAI ZE: Chouette Jonnerat. | l 2) vel V2 Puet- Chouette & l'Oural. 27: 2 Sn, Einlek 26 ©: 1 Un) Un / x Chouette des pagodes, adulle”, Pretre’, CHOUETTE DES PAGODES. STRIX PA GO D A4 RU M. Ten. L’ Adulte. — Planche 230. Cerre belle Cho uttél a été apportée du continent ” l'Inde par MM. Leschenault et Dussumier ; son nom malabar est Oumé-kotan ; elle habite aussi quelques îles du vaste archipel asiatique; des indi- vidus m'ont été adressés, à diverses époques, de Java , et le Musée de Paris en a reçu de cette île par M. Diard. On la voit réder au crépuscule-à l’entour des Pagodes des Indous , et c’est dans ces lieux consacrés au culte de Brama que nichent ces oiseaux de nuit. Les tarses sont garnis d’un duvet abondant , recouvert de petites plumes ; les doigts sont vétus en dessus seulement et la dernière | phalange est nue ; la face est petite; les ailes et la queue sont d’égale longueur, et le st est, dans tous les âges, d’un jaune-roussâtre. L’adulte a le sommet de la tête et les côtés du cou d'un roux- marron assez vif; on voit sur chaque plume de ces parties une ou deux rangées de taches d’un blanc pur, encadré par une zône noire ; le dos, les petites couvertures des ailes et les scapulaires ont à peu près les mêmes teintes que la nuque, mais elles sont un peu plus claires; les taches blanches sont moins régulières et plus grandes, mais Recuerz D'Oiseaux , 30°. L1VRAISON. CHOUETTE DES PAGODES. encadrées par une bande noire; les pennes secondaires et la base des rémiges ont des bandes d’un jaune-roussâtre, distantes et placées sur un fond brun-roussâtre; la queue, coupée de bandes irrégu- lières , est terminée de blanc ; en dessous elle est de couleur claire ; la face et les sourcils d’un roux-jaunâtre, sans taches ; la poitrine rayée de bandes transversales blanches et d’un marron-roussâtre ; toutes les autres parties inférieures d’un blanc pur coupé, à inter- valles larges, par de fines bandes brunes, transversales et très- régulières. L’iris est jaune. Longueur totale, de dix-sept à dix-neuf pouces. | | Les jeunes de l’année ont les tarses vétus d’une laine blanchâtre ; le masque est noirâtre et tout le plumage a une teinte rousse- claire; les plumes des parties inférieures sont rayées à peu près comme dans l'adulte; on voit sur celles des parties supérieures une bigarrure régulière de bandes transversales rousses-claires et blanches; les bandes blanches sont encadrées, mais leur étendue est plus grande que dans les individus en plumage de l'adulte. Le changement opéré par les mues, dans la forme des larges bandes encadrées, produit les variétés intermédiaires qu’on peut observer chez les individus d'âge moyen; quelques uns ont les parties supérieures du plumage marquées de zigzags bruns, blancs et roussâtres. Les individus revêtus de la livrée de l’adulte ont de petites taches blanches isolées. Les parties inférieures, dans tous les âges, sont rayées transversalement par des bandes assez régu- hères et distantes les unes des autres. | Je crois reconnaître cette espèce dans le Strix selo-puto de M. Horsfield , sp. 5. Musées de Paris et des Pays-Bas. / P ete. : LA LA lr'atc Jul ll houette C dre > À 7e L CHOUETTE LEPTOGRAMME. STRIX LEPTOGRAMMICA. Temm. L’Adulte. — Planche 525. CETTE espèce nouvelle est un peu moins grande que notre ulotte d'Europe; tout son plumage est bariolé transversalement : les seules parties de la tête et du cou portent des teintes unicolores. Le front et les : joues ont de larges mèches brunes et jaunâtres ; un large demi- ; collier de couleur isabelle entoure toute la nuque; la gorge et le devant du cou sont mordorés; le ventre fauve-roussâtre rayé à large _ intervalle de bandes mordorées; toutes les autres parties inférieures, les cuisses et les tarses sont marqués de roux foncé sur un fond roux-clair; le dos, les ailes, les pennes des ailes et celles de la » queue portent des bandes régulières noires et mordorées; le bec et les doigts sont bleuâtres. Longueur totale, quatorze pouces. La Chouette multiraies habite les côtes occidentales de l'ile de: Bornéo; l’mdividu mâle, envoyé par M. Diard, fait partie du Musée des Pays-Bas. Recuez D’Oiseaux , 88°. L1VRAISON. + {\ ñ Préte. Lrnngta D Chouette | y lophile CHOUETTE HYLOPHILE. STRIX HYLOPHILA. Teww. Le Mâle. — Planche 573. CeTTe Chouette du nouveau monde ressemble, sous des propor- tions moins grandes, à notre Chouette hulotte d'Europe. La queue est arrondie, et les ailes pliées aboutissent à peu près à un pouce de distance de l'extrémité de cette queue. Les yeux sont presque de face, entourés d'un cercle de plumes frisées, très-étendu derrière l'oreille; cette étendue du cercle ophtalmique fait que la face paraît très-large. Tout le tarse et la première phalange des doigts sont abondamment cou- verts de plumes. La face est d’un brun-cendré clair, rayé de quatre zones noires disposées en zigzags ; du roux vif marqué de bandes trans- versales noires couvre la poitrine, les côtés du cou, la nuque et le sommet de la tête ; les bandes noires très-rapprochées sur cette der- nière partie, la font paraître plus noire que les autres; tout le dos, les scapulaires et les couvertures des ailes sont marqués de larges bandes noires et de bandes rousses plus étroites ; une rangée de grandes ta- ches rousses , disposées sur le bord externe des plumes scapulaires, forme une bande longitudinale sur le haut de l'aile; les pennes de la queue et celles secondaires des ailes sont rayées de larges bandes d’un Recueiz D'Orseaux, 63°. LIVRAISON. CHOUETTE HYLOPHILE: brun-cendré noirâtre et de bandes moitié moins larges, d’un roux clair liseré de noir. Le devant du cou, le ventre ‘et les flancs sont blancs; mais une tache de forme irrégulière et d’un roux vif ter- mine toutes les plumes de ces parties, qui ont encore un petit liseré noir à l’extrémité; l'abdomen et les couvertures inférieures sont d’un blanc pur avec une fine bande au bout des plumes de recouvrement ; le tarse et la première phalange des doigts sont abondamment cou- verts de plumes d’une teinte rousse marbrée de zigzags bruns; la pointe du bec est jaune. Longueur totale du mâle, 13 pouces. La femelle est plus grande, et les teintes du plumage sont d’un roussâtre plus terne. On trouve l'espèce au Brésil, d’où elle a été rapportée par MM. Delalande, Auguste de Saint-Hilaire et Natterer. Musées des Pays-Bas, de Paris et de Vienne. F4 \ £ 1e 7 MAÉ Va Lretre 1 Chouette Occptlale. T4. CHOUETTE SONNERAT. STRIX SONNERATI Tru Planche 21. CETTE espèce et la suivante ont les formes de nos Chouettes che- vêche et Tengmalme ( Strix passerina et Tengmalmi) d'Europe; la queue est bien plus longue que les ailes, et les tarses ainsi que les doigts sont garnis d’un petit duvet. " Toutes les parties supérieures du corps sont d'un brun-roussâtre marqué sur les plumes de la tête de très-petits points blancs, et sur les couvertures des ailes et les pennes de grandes taches rondes , de cette couleur; les rémiges et les pennes de la queue sont privées de taches ou de raies, et ces parties ont la même teinte que le dos; du blanc-rous- sâtre est répandu sur les plumes qui forment la région des yeux, sur celles de la face et de la gorge ; tout le dessous de l'oiseau est d’un blanc pur coupé par des bandes transversales, distantes les unes des autres et brunes; le poil des tarses et des doigts est roux, le bec et les ongles sont jaunes. Longueur totale, 11 pouces; la queue dépasse les ailes de 2 pouces. Le seul individu que j'ai vu, fait partie du Muséum de Paris; il a été envoyé de Pondichéry par feu Sonnerat. RECUEIL D'OIsSEAUX, 4°. LIVRAISON. d CHOUETTE OCCIPITALE. STRIX OCCIPITALIS. Tsemun. Planche 34 (1). Crre espèce est figurée de grandeur naturelle dans nos planches ; elle tient le milieu, pour la taille, entre notre Chouette chevéche (Strix passerina ) et la Chouette chevéchette ( Strix acadica ) d Europe. Le front et les parties supérieures de la tête sont roussâtres, pointillés de blanc; les’ parties supérieures du corps sont brunes ou fauves, cou- vertes de taches blanches encadrées par un cercle noir; l’occiput est ceint par une large zone blanchätre chez les mâles , et roussâtre-claire dans les femelles; sur chaque côté de cette zone se trouve une toufle de plumes marquées de taches noires et blanches; la partie ophthal- mique et les côtés du bec sont couverts de poils blanchâtres; toutes les parties inférieures sont blanches, marquées de grandes taches ou de mèches d’un roux vif; les pennes des ailes sont rayées à égales dis- tances de bandes brunes et de bandes roussâtres ; celles de la queue sont brunes ou fauves, marquées sur les barbes intérieüres de cinq grandes taches blanches, et sur les barbes extérieures de cinq taches plus petites de cette couleur; les pieds et les doigts sont garnis d’un petit duvet très-court et à claire-voie; le béc est jaunâtre. Longueur, 7 pouces. On trouve cette espèce dans les parties de l’Afrique arrosées par le Sénégal et la Gambie. | Musées des Pays-Bas et de Paris ; cabinets Laugier et de Riorart, (1) Cette planche fait partie de la 6°. Livraison. pri ms 4 lrete 5 Chouette rame! 66. CHOUETTE BRAME. STRIX BRAM A. TEum. L’ Adulte. — Planche 68. Euxe se trouve figurée de grandeur naturelle; son port et les formes totales sont à peu près les mêmes que dans notre Chevèche (Strix passerina) d'Europe; les couleurs du plumage diffèrent peu, mais je les ai trouvées constantes et toujours différentes de celles de l’espèce européenne. Les principales différences se trouvent dans la taille moins forte chez la Chouette brame; elle a plus de blanc aux parties supérieures, et celles-ci sont plus brunes-noirâtres sur les parties qui sont brunes-cendrées chez la Chevèche; de larges sourcils et un collier sur la nuque, composés de plumes blanches terminées par des croissans bruns-cendrés , servent à distinguer l'espèce de cet article; les parties inférieures , au lieu d’être cou- vertes de mèches longitudinales, comme on en voit dans la Che- vèche, ont de larges taches dont la réunion forme des bandes trans- versales ; les bandes à la queue et aux rémiges sont blanches; dans la Chevèche elles ont une teinte blanche-roussâtre. On la trouve dans l'Inde: plusieurs individus ont été envoyés de Pondichéry par M. Leschenault; elle se trouve aussi sur la côte occidentale de ce vaste continent. Musées de Paris et de Londres. Recuer D'OISEAUX, 12°. LIVRAISON. 2 Z40. Chouette ecrasse Prete.. CHOUETTE ÉCHASSE. STRIX GRALLARIA. Tru. Le Mâle. — boue 146. CETTE petite espèce de Chouette , modelée selon les formes de notre Chevêche d'Europe , se distingue facilement de tous les congénères par la grande longueur des tarses en rapport au volume du corps : comme dans notre Chevéche, les ailes couvrent les trois quarts de la queue ; les tarses sont couverts de plumes et les doigts sont nus. Du roux et du blanc en différentes nuances forment les couleurs du plumage. Toutes les parties supérieures sont rousses ;'un roux vif se trouve sur le sommet de la tête où des taches d’un blanc roussâtre sont répandues ; le dos et les aïles sont d'un roux cendré , marqué de grandes taches plus ou moins rondes ; les rémiges ont une teinte plus brune, et les taches, d’un blanc roussâtre , sont de forme ovale; ces taches se trouvent sur les deux barbes des pennes, mais elles sont blanches et placées longitudinalement sur les barbes extérieures ; la queue est d’un roux un peu mordoré vers le bout ; quatre bandes transversales , d’un blanc roussâtre , sont disposées à égale distance "sur toutes les pennes intermédiaires; mais la latérale de chaque côté est d’un blanc roussâtre , marqué de deux petites bandes brunes placées vers l'extrémité de la penne; le front, les sourcils et la face Recugiz p’OisEaux , 25°. LIVRAISON. CHOUETTE ÉCHASSE. Le - sont d’un blanc roussâtre , plus foncé aux joues ; la poitrine est blanche marquée de grandes taches transversales d’un roux cendré; les autres parties inférieures ont une teinte blanche nuancée irrégulièrement de roussâtre clair. Longueur totale du mâle, neuf pouces ; longueur du tarse, à peu près deux pouces. On trouve cette Chouette au Brésil , et peut-être us quelques autres parties de l'Amérique 4 Des Musées des Pays-Pas, de Vienne et de Londres. Es mn É nc Le. AN Chouette chenechoitde, adulte. Ni ski! } ) Qi CHOUETTE CHEVÈCHOÏDE. Di HLA LISS LE INOIDES Ti L’ Adulte. — Planche 344. Daxs le nombre des très-petites espèces de Chouettes des contrées de l'Amérique méridionale, telles que la Chouette des terriers ou échasse, pl. 146 de ce recueil (1), le Cabouré, pl. 39, la Rousse- rolle, pl. 199, et une autre espèce nouvelle de l’île de Cuba qui sera fisurée dans cet ouvrage sous le nom de Jagouaré , se trouve une cinquième espèce que nous désignons sous le nom de Chevèchoïde, parce qu'elle tient le milieu, par la taille, entre notre Chouette che- vèche (Strix passerina) et la Chevèchette (Strix acadica) d'Europe ; | les teintes générales du plumage et la distribution des couleurs de sa robe donnent à notre Chevèchoïide un air de parenté, que les for- mes totales contribuent à rendre encore plus carastéristiques. (1) Le sujet mâle , sur lequel-notre planche 146, portant le nom de Cnouerre ÉcxAsse, a été basée, m’avait paru différent du Srmix cunicurarra des méthodes. La vue de plusieurs dépouilles, et surtout celles des femelles, me fait voir que j'ai omis de citer dans la description jointe à cette planche 146, la diagnose de la CHouETrE DE Coqumso de Molina , sur laquelle est fondée SrrIX cuNICULARIA des méthodes. D’Azara décrit cet oiseau sous le nom d’Urucurea, vol. 3, pag. 123, n°. 47. On est invité d'ajouter les synonymes mentionnés à la description du mâle - ° : 2 = » CE fournie dans ce recueil. La femelle est plus grande et son plumage est d’un gris-cendré clair. Recuerz p’OisEaux , 58°, LIVRAISON. ù| CHOUETTE CHEVÈÉCHOÏDE. Le plumage est nuancé de cendré-brun couleur de terre; de petits points d’un blanc pur couvrent toute la tête et la nuque, et de grandes taches blanches sont distribuées irrégulièrement sur les ailes et sur les scapulaires; tout le dos est unicolore; mais sur le bas de la nuque se dessine une petite collerette formée de taches d’un noir par- faitet d’un blanc pur; une tache blanche marque les joues, et la région thorachique porte.un plastron de cette couleur ; le milieu du ventre et l'abdomen sont blancs, mais les flancs ont de larges méches d’un brun-cendré ; la queue est noire, rayée de quatre petites bandes blanches très-espacées et formées par. des taches isolées sur chaque côté des barbes; les tarses sont abondamment garnis de petites plu- mes, mais les doigts ont des poils blancs clair-semés, dans l'intervalle desquels se voit la peau jaunâtre dont ils sont revétus; le bec et la base des ongles sont jaunes; la pointe de ces derniers est noire. Longueur totale , six pouces six lignes. La femelle diffère peu du mâle. On la trouve au Brésil où elle paraît être peu commune. Des indi- vidus sont déposés dans les Musées de Paris, des Pays-bas: et du prince de Neuwied. Ar nul 1 un AA Chouette rousserolle, fêmee adulte’. Pretre ‘ CHOUETTE ROUSSEROLLE. STRIX FERRUGINEA. P. Max. La Femelle adulte. — Planche 199. Taxe de la Chouette chevèche d'Europe; ailes courtes, dépassant de fort peu le croupion; queue assez longue, arrondie; les tarses couverts de petites plumes , mais les doigts garnis de poils gris, clair- semés. Les adultes des deux sexes sont généralement d’un roux de rouille-vif; un demi collier couvre la nuque; les plumes qui le composent sont noires et blanches; leur distribution produit une tache noire sur les côtés du cou, et cette tache est bordée en dessus comme en dessous par du blanc qui s'étend aussi un peu sur la nuque, mais quon distingue seulement lorsque les plumes de cette partie sont dérangées. Le mâle adulte a toutes les parties supérieures d’un beau roux de rouille; une bande blanche-jaunâtre surmonte les yeux et vient aboutir à la base du bec; toutes les parties supé- rieures sont unicolores et sans tache, à l'exception de deux rangées de taches blanche-jaunâtres qui sont disposées sur les plumes sca- pulaires; les rémiges sont rayées transversalement de bandes brunes, peu distinctes ; leurs barbes intérieures portent des taches blanche- jaunâtres; la queue, dans les individus parfaitement adultes, est Recuerr D’Oiseaux, 34°. LIVRAISON. CHOUETTE ROUSSEROLLE. | toute rousse, sans raies ni taches; les individus qui ne sont point encore revêtus de la livrée stable portent aussi les indices des bandes brunes qui colorent la queue des jeunes et des femelles. Les parties inférieures sont plus ou moins blanches ou d’un léger ton roussâtre ; sur ce fond se trouvent des taches en mèches lon- gitudinales de couleur brune-roussâtre ou d’un roux plus vif; une partie des joues et la région thorachique sont blancs ;les plumes des cuisses sont roussâtres; les poils des doigts blancs; l'iris des yeux jaune, et le bec ainsi que la cire sont d'un jaune-verdâtre. Longueur, six pouces quatre ou six lignes. La femelle a la gorge et le devant du cou d’un blanc-pur; la poitrine blanche, marquée de quelques mèches rousses; ces taches sont plus étendues sur toutes les autres parties inférieures, et leur réunion forme des masses sur les côtés du corps et à l'abdomen; quelques taches jaunâtres sont disposées sur ces parties rousses ; le sommet de la tête est rayé de petites stries brunes ou jaunâtres qui disparaissent avec l’âge. Les rémiges et les pennes de la queue sont rayées transversalement de bandes brunes sur un fond roux. Les jeunes ont plus de’petites stries longitudinales à la tête ; les rémiges et les pennes de la queue ont un plus grand nombre de bandes brunes, disposées sur un fond d’un roux moins pur et moins vif; l'aile a plus de taches jaunâtres et les couvertures sont bordées; gorge et poitrine nuancées de brun-roussâtre et de jaunâtre; le ventre blanchâtre et les côtés d’un brun-roussâtre tacheté. On trouve cette jolie espèce dans les bois, sur une étendue très- considérable des côtes du Brésil. Nous ne croyons point que l'es- pèce ait été décrite. Se trouve dans le Muséum des Pays-Bas et dans plusieurs autres collections publiques. Lretre. Chouette caboure CHOUETTE CABOURÉ. STRIX PUMILA. Iizic. La Femelle. — Planche 39+ Le Cabouré décrit par don Félix d’Azara, est la plus petite des Chouettes que nous connaissons aujourd’hui ; la figure que nous en publions représente une femelle adulte ; le mâle est moins grand; lune diffère peu de l’autre par les couleurs du plumage. Les ailes couvrent plus de la moitié de la longueur de la queue , qui est carrée. Le sommet de la tête, le front et la nuque sont d’un brun couleur tabac d'Espagne; ces parties sont couvertes de très-petits points blancs, plus ou moins nombreux et distincts selon l’âge des individus ; aux côtés de la nuque, se trouvent quelques plumes tachées de noir et de blanc; le dos et les ailes ont une teinte brune- roussâtre ; du blanc marque le bord des ailes , et des taches de cette couleur sont répandues sur les petites couvertures; toutes les rémiges sont rayées sur les barbes intérieures de larges bandes brunes et roussätres peu distinctes ; les barbes extérieures portent de petites taches carrées d’un roux-clair ; la queue est d’un brun-noirâtre, marquée sur les barbes intérieures de trois rangées de grandes taches blanches dont la réunion forme autant de bandes transver- sales sur le dessous de la queue, tandis que le dessus est peint de RECUEIL D'OISEAUX , 7°. LIVRAISON. 5 CHOUETTE CABOURÉ. trois rangées de petites taches rondes qui manquent sur les trois pennes latérales de chaque côté; les parties inférieures sont peintes de blanc et de roux-vif distribué par grandes masses; quelques taches longitudinales ou mèches couvrent la région des cuisses ; les tarses sont velus et les doigts couverts à claire-voie de poils blancs; la peau des doigts, l'iris et la cire sont jaunes. Longueur, 5 pouces 7 lignes. Les Cabourés, dit d’Azara, ne sont point rares au Paraguay; ils se perchent vers le bas des arbres, et de préférence sur les branches cassées ou peu feuillées ; ils ne se cachent point et ils ne fuient pas, quoique lon passe fort près d'eux. Ils se tiennent seuls, et on ne voit point de différence qui distingue les sexes. Cette dernière asser- tion est conforme à mes observations ; mais le manuscrit du prince de Neuwied dit que la femelle n'aurait point de petites taches à la tête, que la poitrine a moins de blanc et que cette couleur est plus étendue au centre où l’on voit un plus petit nombre de taches brunes que dans le mâle. Il n’y a personne , dit encore le natura- liste espagnol, qui n'affirme que le Cabouré a l'adresse et le cou- rage de se fourrer sous les ailes de tous les oiseaux, sans en exCep= ter les Gacus et les Caracaras , de s’y attacher, de leur dévorer le côté , et de les mettre à mort. Plusieurs personnes dignes de foi ont assuré à M. d'Azara, qu'ils avaient vu des oiseaux , et méme des Dindons dans les basses-cours , périr de cette manière. Il me parait que cette tradition tient un peu du merveilleux, ou pour le moins qu’elle est exagérée. EE Le Cabouré parait répandu au Paraguay et au Brésil y OÙ, SUI- vant le prince de Neuwied, on le désigne par le nom de Cabouré de sertam. On trouve des individus dans plusieurs collections. Prétre’ (| A AAA US \\\\\ \ A AK Chouette gueue -fourchue. 492. oi CHOUETTE À QUEUE FOURCHUE. STREN:FURCAT.A. T'uli Planche 459. À juger du premier coup d'œil on serait porté a n’admettre cet oiseau nocturne des régions équatoriales du Nouveau -Monde que comme simple variété de notre Effraie ou Fresaie d'Europe , modelée sur des proportions plus robustes ; indépendamment des dimen- sions, nous trouvons encore dans ce Sirix; nouveau pour nous, des différences assez marquées par lesquelles il est facile de le distin- guer de notre Strix flammea d'Europe, qui n’a subi aucune différence sous les climats septentrionaux du Nouveau-Monde, où, selon les recherches faites par Wilson, l'espèce est absolument semblable à celle des contrées européennes. Ce représentant de notre Effraie est modelé sur des formes beau- coup plus robustes que son congénère ; les serres sont beaucoup plus fortes et plus faites pour saisir; les tarses sont proportionnellement plus longs, couverts seulement à claire-voie à la partie supérieure , et totalement nus à partir des deux tiers de leur longueur jusqu'aux doigts; la queue est étagée ou fourchue, et la couleur du plumage offre des teintes blanchâtres très-marquées et constantes sur tous les Recugrz D'O1isEAUXx , 75° LIVRAISON. FU CHOUETTE A QUEUE FOURCHUE. rides : qui ont été soumis à l'examen comparatif dont nous four: nissons le résultat. Il faut convenir cependant, qu'exception faite des teintes blanches, les couleurs du reste du plumage et la distribution : de leurs nuances sont à peu près les mémes dans ces deux espèces, ‘Un blanc pur couvre toute la face, la totalité des parties inférieures, la queue et la plus grande étendue des rémiges et des pennes secon- daires; on voit sur ce fond blanc du ventre et de la poitrine de très- petites taches brunes irrégulièrement semées à grand intervalle ; la queue totalement blanche en dessous et coupée en dessus par trois bandes de brun-pâle ; les rémiges ont deux ou trois bandes i irrégu- lièrement marquées sur les barbes : intérieures; le bout extérieur seule- ment est marqué de zigzags nombreux; tout le reste du plumage est. coloré absolument des mêmes teintes que dans notre Effraie d'Europe. Longueur totale à peu près quatorze pouces ; longueur du tarse, deux pouces neuf lignes. On trouve cette espèce a au Mexique et aux Antilles; l’individu sé | nous donnons la figure a été envoyé de l’île de Cuba par M. Poep- ping, ét fait partie du Musée des Pays-Bas. Lrétre’, Chouette Cuong CHOUETTE CALONG. SÉBREX BADIA- Horn I} Adulte. — Planche 318. K'ALONG-W71W1 où owo-wii sont les noms javanais sous Îles- quels cette espèce est connue ; M. Horsfield en donne une description accompagnée d’une figure dans ses Recherches zoologiques, livraison quatrième. Cette Chouette est peu connue à Java; son habitation favorite loin des demeures et des villages est toujours dans l'intérieur des forêts les plus touffues, dont elle abandonne rarement l'ombrage protecteur. On croit qu’elle préfère à toute autre demeure le repaire du Tigre royal, et le peuple prétend qu’elle approche impunément de cet animal, de la même manière, dit M. Horsfield, que le Martin- Jalla (Pastor-Jalla ) se pose sans crainte sur le dos des Bufiles: notre Chouette n'aurait aucune défiance du Tigre, et se poserait sur son dos. Cette opinion populaire a besoin d’être confirmée par des observations pour que l’on puisse y ajouter foi. Le service que les oiseaux du genre Martin, les Pique-Bœuf et quelques espèces de Corbeaux rendent aux ruminans sauvages, en les délivrant des larves qui s'engendrent dans leur peau, est bien connu; mais nous ne RECUEIL D'GisEaux, 54°. LIVRAISON. eq CHOUETTE CALONG. comprenons pas par quel instinct la Chouette Calong rechercherait la société du Tigre, sur le dos duquel elle n’est certainement pas attirée par le besoin d’y chercher sa nourriture. Cette Chouette doit être classée dans la section des Effraies. Un brun-châtain très-pur et un peu doré forme la teinte dominante des parties supérieures du plumage, qui sont marquées de taches et de points blancs encadrés de noir; le cercle emplumé de l'orbite des yeux et le bandeau du front sont d’un brun-blanchâtre ; le collier est composé de plumes blanches terminées de brun-doré; les parties inférieures ont une teinte isabelle marquée de taches rondes et oblongues très-nombreuses; les tarses sont garnis de plumes jusques à l'origine des doigts seulement couverts de quelques poils clair- semés; le bec est jaune, et l'iris brun. Longueur, environ onze pouces et demi; les mâles sont moins grands. Habite les forêts des districts de Puger et de Surakarta dans l’île de Java. Musées de Paris, de Londres et des Pays-Bas. uel, We nt a À CEE à 7 AT. CS ‘ Def s 4 Fr, A Hibou ee’ HIBOU LACTÉE. SÉIRIX LL ACTES: Feu : Planche 4. Cerre nouvelle espèce de Hibou approche de la taille de notre Grand-Duc (1) d'Europe; comme lui elle à les tarses couverts de plumes jusqu’à l'origine des doigts, mais ses cornes ou aigrettes sont beaucoup plus courtes et plus éloignées des yeux; par cette forme des aigrettes notre Hibou lacté a le plus de rapports avec le Hibou brachiote (2) d'Europe. La queue de notre oiseau est faiblement arron- die, et les ailes dans l’état de repos couvrent plus de la moitié de cette queue. Le bec grand et bleuâtre-clair du Hibou lacté, est garni de fortes soies noires qui le cachent en partie; les joues blanches sont enca- drées par un large demi-cercle d’un brun noirâtre; la gorge est d’un blanc pur; sur les parties inférieures du corps règne une teinte d’un blanc sale; elle est sans taches sur les plumes qui couvrent les tarses, mais variées sur les autres parties de nombreux zig-zags bruns, très- fins et disposés avec irrégularité; le sommet de la tête et la nuque offrent à peu près les mêmes nuances et les mêmes lignes en zig-zags; (x) Strix bubo , Linnée. (2) Strix brachyotos , Latham. Le même que Strix ulula. RECUEIL D'OIsEAUX , 1°°. LIVRAISON, 3 | | HIBOU LACTÉ. les tons qui règnent sur les ailes et sur le dos sont un peu plus fon- cés; c’est un mélange de brun-clair, de gris et de blanc distribué par raies fines et par Zzig-zags; les rémiges, les pennes secondaires et toutes les pennes caudales sont coupées de larges bandes fauves, marquées de zig-zags très-déliés; des bandes brunes de moitié moins larges que les bandes fauves alternent avec celles-ci; quelques plumes des moyennes couvertures des ailes ont les barbes extérieures en partie d'un blanc pur, ce qui forme quatre ou cinq grandes taches, placées vers le bord des ailes; le bec est d’un blanc bleuätre, et les doigts sont bleus. Longueur totale , à peu près deux pieds’ probablement une femelle. | On trouve cet oiseau au Sénégal; c'est du moins des colonies fran- çaises, sur ce fleuve, que le seul individu connu dans les collections est originaire. | Du cabinet de M. le baron Laugier de Chartrouse. fuel: Le “at it " A1 PETER en "LS rar \ e| ss ja : à \ M ii Lu \ A QT si K \ N A\ \N KR NO NN Hibou érwant, A male : HIBOU BRUYANT. STRIX STREPITANS. Tru. Planche 174. CE Hibou qu'on trouve dans l'Inde, m'a été envoyé de Batavia avec plusieurs autres objets d'histoire naturelle. On me marquait que la voix sonore de cet oiseau retentit dans les bois toufflus, qu'il choisit pour demeure. Quoique plus petit d’un quart environ que notre grand Hibou d'Europe, Strix bubo, il a le bec et les grifles aussi gros, et de la force du nôtre ; mais la disposition des doigts et leur longueur comparée sont différentes ; les trois doigts antérieurs de notre Hibou sont à peu près égaux entre eux et pourvus d'ongles de même gran- deur. Le Hibou bruyant a le doigt interne et celui du milieu’ égaux, tandis que l’externe est beaucoup plus court ; cette conformation des pieds ét celle des ailes plus courtes en rapport de la queue et comparativement aux Hibous d'Europe et d'Amérique , distinguent quelques espèces de l'Inde, parmi lesquelles on trouve aussi des espèces dont les formes extérieures ne diffèrent point de celles de nos Hibous ; parmi les uns comme parmi les autres on en trouve à tarses nus. Un caractère marquant distingue le Hibou de cet arucle de toutes les autres espèces connues; il consiste dans la place où les aigrettes Recuerz D'OisEaux, 30°. LIVRAISON. 33 HIBOU BRUYANT. prennent naissance; celles-ci poussent à l'angle postérieur des yeux, elles sont étalées de côté et retournées vers le haut ; cette disposition des aigrettes fait que la face paraît plus large, elle est moins ombragée par les plumes rudes à barbes décomposées, qui ne s'étendent point en demi-cercle, mais couvrent seulement le méat auditif et le lorum ; le bec remarquablement gros et de couleur blanche, donne encore à la physionomie de cette chouette un caractère original. La queue est longue et à pennes égales , les ailes en couvrent les trois quarts. Les aigrettes sont composées de longues plumes noires, qui en recouvrent de plus courtes, rayées de brun et de blanchâtre ; toutes les parties supérieures et les aïles sont noirâtres, rayées à distance de bandes roussâtres disposées en zigzags ; celles des ailes sont plus larges et plus blanchâtres ; les rémiges sont rayées de larges bandes; la queue rayée de nombreuses bandes sur les barbes intérieures et de zigzags distans les uns des autres sur celles extérieures ; le bout des pennes est blanc; les parties inférieures sont blanches et rayées transversale- ment de bandes brunes : les joues, le ventre et l'abdomen , ont des raies distantes les unes des autres, elles sont plus rapprochées sur la poitrine , qui est peinte de brun et de blanc-roussâtre; les tarses, bien vêtus jusqu'aux doigts , sont blancs et rayés de brun ; les doigts sont jaunes ; le bec est d’un blanc-jaunâtre, et les ongles sont blanchätres à pointes brunes. Longueur totale, 19 pouces. Le Musée des Pays-Bas possède l'individu qui a servi à la présente description ; celui qui fait partie du Musée de Paris a été envoyé de Sumatra par MM. Diard et Duvaucel. Prétre, NU Nu a" | | [HI Hbou érreant , Jeune de l'année’. 224. £ SUPPLÉMENT A L'ARTICLE DÜ HIBOU BRUYANT. Le Jeune 0e one — Planche 2929. Le plus grand nombre des espèces du genre Sérix se trouve revêtu , dans le premier période de l’âge et avant la première mue, d’un plumage plus ou moins blanc ou en grande partie blanchâtre ; cette couleur disparaît presqu’entièrement ou même totalement à la premiére mue, et nous ne connaissons qu'une seule espèce, le Har- Jang (Strix nyctea), chez laquelle la couleur blanche est permanente dans toutes les mues; le plumage de cette Chouette blanchit de plus en plus à mesure quelle avance en âge, et les nombreuses taches brunes et noirâtres, dont la livrée est couverte dans le jeune âge, disparaissent totalement par le moyen des mues. Le Hibou bruyant de Java, dont on voit le portrait planche 174 de ce recueil, y est figuré sous son plumage parfait; il est revêtu, au sortir du nid, d’une livrée où le blanc domine partout. Dans cet état les tarses sont couverts d’une laine blanche; toutes les parties inférieures, la tête, la nuque et les aigrettes, d’un blanc pur rayé, à égale distance, de fines bandes transversales brunes ; la face blanche; les soies du bec blanches à leur base et brunes à RecueiL D'OisEAux, 30°. LIVRAISON. SUPPLÉMENT A L'ARTICLE DU HIBOU BRUYANT. la pointe; le dos roussâtre, coupé de bandes brunes; les ailes blanches, tachetées irrégulièrement de roux-clair et rayées transversa- lement de bandes en zigzag, d’un brun-foncé; les rémiges et les pennes de la queue brunes-noirâtres, coupées, à intervalles larges, de bandes roussâtres et cendrées ; le bout de la queue blanc marbré de brun-foncé; enfin le bec blanc et les doigts jaunâtres. Longueur totale, seize pouces. | L'individu qui nous a servi de modèle fait partie du Musée de Paris; 1l a été envoyé de Java par M. Diard. Il paraît que cette espèce de Hibou se trouve aussi à Sumatra. M. Horsfield semble avoir indiqué cette espèce dans la très-courte notice , à peine longue de deux lignes, du Ssrix orientalis, sp. 7. Hbou Zeschenautr. 20. HIBOU LESCHENAULT. STRIX LESCHENAULT. Tsunw. Planche 20. Ux petit nombre d'espèces réunies dans le genre S/rix se distinguent de leurs congénères , par la nudité totale ou en partie seulement du tarse , et par celle des doigts. Quelques espèces munies d’aigrettes, ou hibous, et deux seulement à tête lisse, ou chouettes, font sous ce rapport exception à la règle commune. La nudité des tarses et des doigts n'est point le seul caractère qui distingue ce Hibou des autres espèces de cette section ; les ailes relativement à la queue se trouvent beaucoup plus courtes qu’elles ne le sont chez les autres espèces aigrettées; ce caractère est d'autant plus remarquable, que c’est principalement sur la longueur comparative des aïles et de la queue, jointe à la présence ou à l'absence d’aigrettes, que les méthodistes modernes veulent baser les différences entre deux genres nouveaux qu'ils ont proposés. Nous sommes presque certains que les méthodistes de cette trempe n'hésiteront point à former un genre nouveau pour les Sérix nudipèdes. La difficulté sera de rendre les autres caractères applicables à toutes les espèces qui y seront comprises, et nous ne voyons point comment ils s'arrangeront pour ne rien changer à leurs genres nombreux, déjà établis. Les caractères indiqués pour ces genres, Recuriz D'OisEAux , 4°. LIVRAISON. HIBOU LESCHENAULT. paraissent avoir quelque valeur dans un livre, ou selon le petit nombre d'espèces qui ont servi à les former; mais ils donnent des idées vagues, et quelquefois contradictoires , dans la comparaison d’un tel système, basé sur ce petit nombre d'êtres, avec la quantité des espèces connues Ë q P - dans la nature, surtout depuis que le catalogue de célesrei augmente sans cesse par les découvertes des voyageurs. Notre Hibou a des aigrettes assez courtes, mais elles sont bien gar- nies, et forment une grande touffe de plumes placée derrière et à une assez grande distance des yeux. La tête, la nuque, le dos et les scapu- laires sont d’un roussâtre couleur de terre ; chaque plume de ces parties est marquée dans le milieu par une raie noire; les petites couvertures des ailes sont variées de grandes taches noires et blanches, et cette dernière couleur est répandue sur le pli de l'aile; les grandes couver- tures du centre sont blanchâtres, et celles placées vers le corps ont à peu près la couleur du dos; toutes les pennes des aïles et celles de la queue portent des barres transversales brunes et d’un blanc-roussâtre ; la gorge est blanche et peinte de petites mèches noires ; les autres par- ties inférieures du corps ont une teinte roussätre-claire, un peu pâle sur les couvertures du dessous de la queue; toutes ces plumes sont peintes de zig-zags plus foncés, et une large mèche noire suit la direc- tion des baguettes; les tarses et les doigts sont nus et couverts d’une peau bleue, chagrinée ; les dernières phalanges des doigts sont écaillées ; le bec est jaune. Longueur totale, 19 pouces 3 ou 4 lignes. Cette espèce a été envoyée par M. Leschenault au Muséum de Paris ; elle habite les provinces orientales de l'Inde , où on lui donne le nom de Peroun-Rotan. 7 Hibou «& huppes courtes. f } etre’. HIBOU À HUPPES COURTES. STRIX ASCALAPHUS. Savicwr. L’ Adulte. — Planche 57. CE Hibou a été rapporté par M. Savigny, du nord de l'Afrique ; 1l diffère de nos Hibous d'Europe par les aigrettes très-courtes, placées à quelque distance en arrière des yeux, et par son bec assez petit, caché presque entièrement dans les poils très-longs de la face ; les tarses et les doigts sont vêtus jusque près de l’origine des ongles, de facon que les deux dernières écailles de chaque doigt ne sont point recouvertes de plumes duvetées; la queue est de moyenne longueur et arrondie. | Le corps, les ailes et la queue sont d’un roux-blanchâtre varié en différentes nuances; des taches et des raies d’un brun-noir couvrent tout le corps, elles sont de forme lancéolée sur la tête et sur la nuque, réparties en grandes masses sur les ailes ; en bandes larges et en zigzags étroits sur les rémiges et les pennes de la queue ; en mèches allongées sur les plumes de la poitrine, et elles forment des zigzags transversaux , très-fins, sur les autres parties inférieures ; le dessous de la queue est blanchtre, et elle est barrée transversa- lement de cinq ou de six raies, très-étroites, d’un brun-noirâtre ; Recueiz D'OISEAUXx, 10°. LIVRAISON. 39 HIBOU A HUPPES COURTES. la gorge et le milieu de la poitrine sont blancs; les tarses très-longs, emplumés et de couleur blanchâtre ainsi que les doigts; le bec est noir. Longueur, dix-sept pouces six lignes. On trouve ce Hibou en Afrique, il est commun en Egypte, et je serais enclin à croire que la même espèce a été vue en Sicile et méme en Sardaigne; on doit avoir trouvé dans ces pays une Chouette que lon a jugé étre d’une espèce différente de toutes celles qui sont connues en Europe ; si elle est réellement identique avec notre Æscalaphus , on pourra énumérer celle-ci dans la liste des oiseaux d'Europe. | Musée de Paris. Lai ÉPELTE . HIBOU À GROS BEC. STRIX MACRORHYNCHA. Teww. L’ Adulte. — Planche 6». CE Hibou est la troisième espèce en grandeur après celui d’Eu- _rope; plus petit d’un tiers que notre Grand-Duc, il est à peu près de la taille du Grand-Duc de Virginie ou Hibou des pins (a); quoi- que habitant les mêmes climats il diffère, d’une manière très-remar- quable, de ce dernier par son bec gros et fort et par le manque de la plaque blanche à la gorge; caractère qui se voit dans presque toutes les espèces de Strix qui me sont connues. Les doigts de ce Hibou sont couverts en dessus, mais la dernière écaille onguéale et les côtés des doigts sont nus; on voit un cercle noir sur les côtés de la face, qui, de même que le lorum, ont des plumes soyeuses, longues et blanches; les aigrettes ont une longueur médiocre; elles naissent derrière les yeux. Toutes les parties supérieures du plu- mage sont variées de brun, de roux et de blanchâtre , disposées par taches et par ondes; des bandes plus régulières couvrent les pennes des ailes; celles de la queue ont de larges bandes marquées de zig- zags; la partie jaunâtre de ces bandes est marquée de petites stries (1) Strix virginiana. Lath. , sp. 2. Recuriz D'OIsEAux, 11°. LIVRAISON. 41 HIBOU À GROS BEC. et de points noirs; de grandes mèches brunes couvrent la poitrine; toutes les autres parties inférieures sont rayées transversalement de fines bandes brunes assez écartées les unes des autres et disposées sur un fond blanchâtre: les tarses sont courts , emplumés ; les doigts le sont à leur partie supérieure seulement et nus sur les côtés. Le bec est noir dans quelques individus et brun légèrement rougeâtre chez d’autres. Longueur totale, dix-neuf pouces; on en voit d’un peu plus grande dimension et de plus petits. | L'espèce habite l'Amérique septentrionale, on dit, la Virginie. Musées de Paris et des Pays-Bas. Pretre. PPT MAL Vi TL | Hbou africain HIBOU AFRICAIN. STRIX AFRICANA. TEuvw. 1} Adulte, — Planche 50. Ce Hibou est d’un tiers moins grand dans toutes ses dimensions que notre Grand-Duc d'Europe; sa queue est longue, un peu arrondie, et les ailes en couvrent les trois quarts; les tarses sont entièrement vêtus par un plumage abondant et serré; les doigts le sont également, mais seulement en dessus ; leurs deux faces, le des- sous et l'extrémité de la dernière phalange sont entièrement nus; les aigrettes prennent naissance à quelque distance et derrière le bord postérieur des yeux ; le bec est en partie caché par les plumes de la face. Des plumes rayées transversalement de zigzags bruns, cendrés et blanchâtres, couvrent toute la face et une partie de la gorge; ces soies faciales sont encadrées par un cercle de plumes noires; le menton et la partie inférieure du cou sont d’un blanc pur; la tête, les aigrettes, le dos et les couvertures des ailes sont d’un noir de suie couvert de taches blanches qui occupent le bord des barbes ; ces taches sont grandes et d’un blanc pur sur les cou- vertures des ailes et aux scapulaires, plus petites sur les plumes e RecuerL D'OIsEaAUx, 9°. LIVRAISON. 45 HIBOU AFRICAIN. de la tête et du cou, et marquées de zigzags bruns sur toutes les autres parties; des bandes brunes larges et des bandes blanchätres plus étroites et couvertes de zigzags sont disposées sur les rémiges, dont la pointe est brune, coupée de bandes noirâtres; on compte à la queue, en dessous, cinq bandes blanches et autant de bandes brunes; les bandes blanchâtres du dessus sont disposées par taches et couvertes de zigzags. Les parties inférieures ont de grandes taches noires sur un fond. blanchâtre et rayé transversalement de Z1gZags noirs; l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue sont rayés de fines bandes brunes sur un fond blanchätre ; les tarses ont des zigzags bruns sur un fond blanc; le bec est noir ; le bord des ailes est blanc; intérieurement elles sont rayées de larges bandes d’un blanc pur, et leurs couvertures intérieures ont des Zigzags bruns sur un fond blanc. Longueur totale, de seize à dix-sept pouces et demi. Habite l'Afrique méridionale, dans les districts du cap de Bonne- Espérance. Musées de Paris et des Pays-Bas. Le] e’ Hib OU felip æ , male’. HIBOU KETUPA. STRIX CEYLONENSIS. Laru. Le Jeune mâle. — Planche 74 (a). a Ce Hibou à tarses non vétus a été décrit et fisuré par Brown, [lust. zool., pag. 8, tab. 4, sur un sujet venant de Ceylan; il lui a donné le nom de Srrix Ceylonensis, dénomination locale que Gmelin , Latham et tous les autres méthodistes ont dû conserver à cette espèce, et que nous lui laïssons pour ne rien innover. Aujour- d'hui on pourrait ajouter encore à ces noms ceux de Bengalensis, Ponticeriana, Javanica, Sumatrensis, et peut-être quelques autres dénominations locales de plus, toutes aussi bien vues et applicables que celle prise de la seule ile, d’où, pour la première fois, on a rapporté cet oiseau. Quelques centaines d'exemples de cette nature se trouvent sous nos yeux lorsque nous ouvrons le catalogue des êtres; ils devraient servir à rendre les naturalistes plus attentifs et mieux avisés dans le choix d'un nom à donner aux espèces nouvelles ; quelle connaissance des lieux et des contrées peut leur fournir la” certitude que l'existence de l’espèce dont ils parlent est en effet restreinte géographiquement et circonscrite dans les limites qu'ils (1) La mesure d’un douzième de la longueur totale a été omise sur cette planche. Recuziz D'OisEAux, 13°. LIVRAISON. gs HIBOU KETUPA. assignent par le choix d’un pareil nom, le plus souvent pris à défaut d'un plus approprié, ou choisi afin de se débarrasser de la peine d'en chercher un plus analogue aux mœurs ou au caractère phy- sique de l'espèce qu’ils font connaître? Le Srrix ketupu du catalogue des oiseaux de Java par M. Hors- field (1) , est une indication de notre espèce, dans laquelle M. Hors- field n'aura pas reconnu le Sirix ceylonensis de Brown et de Latham. Les Javanais connaissent cette espèce sous le nom de Blo-ketupu ou Æelupa. Nous ne connaissons point ses mœurs, mais il paraît que cest l'oiseau de nuit le plus commun à Java, ses dépouilles nous étant parvenues en grand nombre. Il existe de grands rapports entre cette espèce et le Hibou Leschenault, mais ces oiseaux diffèrent par la taille et par les teintes du plumage. | Un roux assez vif, tirant un peu sur l'orange, forme la teinte générale du plumage ; des mèches noires, très-larges , sont répandues sur les parties inférieures; la gorge est d’un blanc pur; de grandes taches noires, très-rapprochées les unes des autres, couvrent les parties supérieures du corps et les ailes; toutes les pennes de celles- ci ainsi que les pennes caudales sont noirâtres, coupées à de grands intervalles par des bandes jaunes-roussâtres ; toutes sont terminées de blanchâtre; la face est rousse, les pieds jaunâtres et le bec noi- râtre. Longueur totale des plus grands individus, dix-huit pouces; on en voit plus souvent de quinze et de seize pouces. Ce Hibou habite la presqu'île de l'Inde, Ceylan , Java et Sumatra. (1) Linn. Transact., vol. 13, pag. 141, sp. 8. Fretre. d joues blanches. 10 HIBOU A JOUES BLANCHES. STRIX LEUCOTIS Tru Planche 16. LA taille et les formes de ce Hibou sont les mémes que dans le Strix asio de l'Amérique septentrionale; les aigrettes naissent au- dessus des yeux ; le bec est presque entièrement caché par les longs poils de la face ; les ailes couvrent la presque totalité de la queue qui est arrondie; les tarses sont vêtus de plumes, et la partie supérieure des doigts est couverte à claire-voie par des poils assez courts. Du blanc pur couvre les joues et toute la face; ce blanc est entouré sur le méat auditif par une bande noire assez large qui remonte de chaque côté vers l'endroit d’où naissent les aigrettes ; celles-ci, de même que toutes les plumes de la tête et de la nuque, sont marquées de nombreux zig-zags fauves placés sur un fond blanchâtre-sale; une raie noire longitudinale suit la direction des baguettes, et chaque plume est terminée de noir ; toutes les parties supérieures et inférieures du corps sont peintes de la même manière ; mais en dessus elles ont une teinte plus brune, marquée de zig-zags bruns plus foncés, et de bandes longitudinales plus larges et moins noires; tout le dessous de l'oiseau est de couleur isabelle peinte de RecuriL D'OisEAUux, 3°. LIVRAISON. 7. MA HIBOU A JOUES BLANCHES. zig-Zags fauves très-déliés, et marquée d’une raie noire sur les baguettes: toutes les pennes des ailes et de la queue ont une teinte cendrée, sur laquelle on voit de nombreux zig-zags très-déliés; des bandes peu larges et assez rapprochées les unes des autres, sont distribuées trans- versalement sur toutes ces parties; l'abdomen est blanc avec des stries brunes; les scapulaires ont leur bord antérieur blanc; les tarses sont entièrement vêtus de plumes blanches marquées de petits points fauves; les soies au bec sont d’un blanc pur, et celui-ci est de cou- leur de corne-blanchâtre. Longueur totale, à peu près dix pouces. Nous ne savons rien des mœurs de cette espèce rapportée par des voyageurs qui ont parcouru les possessions françaises au Sénégal. Cabinet Laugier de Chartrouse, Musées de Paris et des Pays-Bas. Hibou oct, fine A? : HIBOU NOCTULE. STRIX NOCTULA. REINvw. F'emelle adulte. — Planche oo. C'EST sous ce nom que l'espèce nous a été envoyée à plusieurs re- prises par nos voyageurs, et en premier lieu par M. Reinwardt. Je soupçonne que c’est le Sirix lempyi du Catalogue de M. Horsfield (1). Lempi-ji serait son nom malais à Java. Les formes sont à peu près les mêmes que dans le Scops ou Petit- Duc d'Europe, mais cette espèce est un peu plus forte dans toutes ses dimensions ; le bec est plus gros, et les aigrettes longues et très-four- nes; un duvet abondant couvre le tarse; les doigts sont nus. Le mâle a du blanchâtre au front, aux sourcils et sur la gorge : ce blanc est coupé de fines bandes brunes; les soies blanchâtres couvrent une partie du bec, qui est jaunâtre ; un collier, formé de taches brunes sur un fond blanc, ceint le devant du cou; des taches blanches légère- (1) Supra fusco, et rigro flavescente variegata; subtus pallido ferrugineo nigricante nebulosa ; remigibus pallidis fasciatis. On peut rapporter cette courte phrase à dix ou douze espèces dis- ünctes de chouettes. On a omis sur la planche le trait qui marque un douzième de la grandeur naturelle : la femelle a neuf pouces, le mâle seulement huit. “ RECUEIL D'OISEAUX , 17°. LIVRAISON. u 9 HIBOU NOCTULE. ment teintées de roussâtre, et placées sur un fond noir, entourent la nuque ; toutes les parties supérieures sont noires, marquées, sur cha- que plume, de quatre ou six taches roussâtres, et de fines marbrures de cette couleur; des taches carrées existent sur les. barbes extérieures des rémiges ; on voit du blanchâtre par grandes taches sur les scapu- lires et au bord des ailes ; la queue est noire, coupée de quatre bandes en zigzag, d’une teinte roussâtre; toutes les parties inférieures sont d’un blanc légèrement teint de roussâtre, marqué de fines stries transver- sales en zigzag, et chaque plume est encore peinte, le long de la ba- guette, par une raie noire dilatée en trois taches irrégulières. Longueur, huit pouces. Les différences qui servent à distinguer les sexes sont: que la femelle est plus grande, ses dimensions étant de neuf pouces une ou deux lignes; la teinte des parties supérieures est d’un brun-roussâtre marqué de bandes rousses plus claires; toutes les plumes du dos ont une raie noire, qui suit la direction de la baguette ; tout ce qui est blanc dans le mâle est jaunâtre dans la femelle ; on voit aussi plus de jaunâtre aux parties inférieures, et les grandes raies longitudinales du milieu des plumes sont plus tranchées ; toutes les pennes des ailes et de la queue sont rayées de bandes irrégulières rousses et brunes-noirâtres. L'iris et les doigts sont jaunes. On trouve cette espèce dans les îles de Java, de Sumatra et de Banda. Musée des Pays-Bas et de Londres. wo. Lhétre. VE 63 HIBOU ASIO. SEREX SION Æ PI.1 Lu. Le Mäle. — Planche 80. Nous avons cru reconnaître dans cet oiseau un mâle revétu en partie de la livrée du jeune âge et de celle propre à l’état adulte ; il paraît, d'après l'examen de l’individu dans le passage d’une livrée à l’autre, que les Sérix asio et nœvia forment double emploi dans les catalogues méthodiques et qu’il sera convenable de les réunir. Strix asio me paraît être la jeune femelle et 2æœvia le mâle adulte. Tous les individus que j'ai vus ont des rapports parfaits de forme, de distribution, de taches et de teintes, avec cette différence que les uns sont d'un roux plus ou moins vif et les autres gris et cendrés- bruns; ces nuances sont distribuées de la même manière que dans notre Chouette d'Europe, Strix aluco, dont il est aujourd’hui prouvé que Strix stridula est la femelle ou le jeune. Par analogie et à la seule inspection des couleurs du plumage, j'oserais presque aviser pour une semblable identité dans les Sérix asio et nœvia. Wilson paraît d'avis que ces oiseaux forment deux espèces distinctes, mais je ne saurais me ranger de son avis, et nous les réunissons en atten- dant que des observations plus positives viennent prouver que nous RecuzIL D'OISEAUX, 14°. LIVRAISON. SO HIBOU ASIO. avons eu tort d'en agir ainsi. Toutes les parties du corps, dans ces oiseaux , indiquent l'identité d'espèce ; leur taille est plus forte que celle de nos Scops de la plus grande dimension; la queue un peu plus longue que les ailes, et les tarses ainsi que les doigts couverts de plumes. Le mâle est d’un cendré-brun, la femelle ou les jeunes roussâtres ou d’un roux vif. On voit sur le plumage supérieur du mâle des stries noires et des zigzags d’un cendré plus ou moins foncé ; sur le haut du dos et aux scapulaires quelques grandes taches d’un blanc-roussâtre; les parties inférieures rayées longitudinale- ment et transversalement de zigzags noirâtres et bruns; queue et ailes rayées de zigzags bruns et d’un blanc-roussâtre; une rangée de taches blanches aux scapulaires et une autre sur les bords des ailes ; on voit aussi des bandes blanchâtres sur les rémiges ; les tarses et les doigts sont couverts de poils blancs. Longueur totale, de neuf à dix pouces. Les femelles ou les jeunes sont d’un roux vif partout où les mâles ont une teinte cendrée; on ne voit point de zigzags transversaux dans le plumage; les parties supérieures sont colorées par grandes masses, et les parties inférieures par mèches noires et par grandes taches rousses, disposées sur un fond blanchâtre. On voit de bonnes figures de cette espèce dans Vieillot, Os. d’Amér, sept., pl. 21, et dans Wilson, Æmér. Orn., vol. b, pl. 42, fig. 1, et vol. 3, pl. 19, fig. 1. Cet oiseau est habitant de l’Amé- rique septentrionale; on le trouve dans les Etats-Unis, où il est assez commun dans les vergers et dans les bois. Musées de Paris et des Pays-Bas. P7 HIBOU CHAPERONNÉ. STRIX ATRICAPILL A. Narr. Le Mâle. — Planche 145. LA taille et les formes de ce petit oiseau sont à peu près celles du Strix asio de FAmérique septentrionale. La queue est égale , et les ailes e la couvrent presque entièrement ; les tarses ont des plumes jusqu’à l’origine des doigts. : Le sommet de la tête est couvert de plumes noires ; une large bare blanchâtre, marquée de petits points et de zig-zags très-déliés, ceint l'occiput ; les sourcils et les barbules intérieures des petites plumes qui forment les aigrettes, sont aussi dessinées de noir sur un fond blanc; le côté extérieur de ces plumes des aigrettes, ainsi qu'une bande dirigée vers les yeux, sont d’un noir plein. Sur la nuque se dessine, par des teintes très-faibles, un collier roussâtre marqué de zig-zags bruns. Les plumes qui couvrent les joues sont encadrées par une bande noire ; les yeux, dont l'iris est d’un jaune vif, sont aussi entourés de petites plumes noires ; les parties supérieures du COTPS , les ailes et la queue, sont mélangées de brun et de noir sur un fond jaunâtre ; en dessous on voit des stries longitudinales, des taches et R£écuEiL D'OIsSEAUX , 25°. LIVRAISON. HIBOU CHAPERONNÉ. des zig-zags bruns sur un fond blanc ; les doigts sont-jaunes. Lon- gueur, neuf pouces trois lignes. L'espèce est nouvelle. M. Natterer, de Vienne, voyageur intré- pide et naturaliste distingué, à fait cette découverte pendant son séjour au Brésil. L'individu fait partie du Muséum impérial de Vienne. : GENRE CALAO. GENUS BUCEROS. Laxx. Bec long, très-gros, comprimé, plus ou moins arqué en faux; arête lisse et élevée, ou bien surmontée par un casque toujours lisse dans le premier âge; bords des mandibules lisses ou échancrées; pointe lisse; mandibule supérieure et le casque plus ou moins cellulaires. Narines basales, à la surface du bec, dans un sillon, petites, rondes, ouvertes, per- cées dans la substance cornée, couvertes à la base par une membrane. Pieds courts, forts, musculeux; plante large, épatée; doigts latéraux égaux, l'externe uni jusqu’à la seconde articulation, l’interne soudé à la base. Ailes médiocres, amples; les trois premières rémiges étagées, la quatrième ou la cinquième la plus longue. IL n’est pas de sgenre d'oiseaux. dit Le Vaillant. qui. dans son P 5 D > QUI; ensemble , présente autant de diversités que celui des Ca/aos, non-- seulement par la variété des formes du bec des adultes de chaque espèce, mais aussi par les différences plus marquées encore dans cette partie chez les jeunes de l’année et dans les individus qui n’ont point encore atteint tout leur développement; de sorte que. chaque espèce et certains individus de la même espèce, aux diffé- rens périodes de leur vie, paraîtraient appartenir à des genres dis- tincts, si on voulait adopter, pour les classer, les caractères qui distinguent cette partie. Quelques espèces de Calaos ont le bec, Recveiz D Oiseaux , 36°. LIVRAISON. sy GENRE CALAO. non-seulement d’une grandeur démesurée mais difforme méme par la structure des protubérances ou excroissances naturelles qui les surmontent, et dont la nature semble avoir pris plaisir à varier les formes à l'infini. Tout cet attirail prodigieux , qui semble annon- cer une arme puissante et formidable, ne conserve pas seulement l'apparence de la force dans ses effets; un moineau trouve dans son petit bec une arme beaucoup plus redoutable et plus propre à faire éprouver quelques douleurs quand il pince son ennemi. Buflon a très-bien observé que ces grands becs de Calaos , ainsi que celui des Toucans, des Jabirus, etc., également monstrueux pour la gros- seur, ne pouvaient avoir aucune force, n'ayant point de prise ; ce qui les lui fait comparer, avec raison, à un long levier trop éloi- gné du point d'appui. | Le bec de ces oiseaux varie, ainsi que nous l'avons dit, dans tous les périodes de l’âge, et il diffère plus où moins selon le sexe; tous les Calaos casqués naissent avec un bec simple, court, lisse et à peu près droit, pointu, mais disproportionnellement gros à la base; qui est toujours pourvu d’une aréte longitudinale indi- quant, par son étendue, la longueur de l'espace où le casque doit prendre naissance. La nature de cette première élévation, d'où naît le casque, est toujours en lame, compacte et cornée dans le premier âge; à parois épais mais vides au centre, dans un âge plus avancé; enfin très-mince, souvent diaphane et remplie d’une multitude de conduits et de cavités cellulaires dans les adultes; les cavités de ces protubérances cornées étant remplies de l'air que ces oiseaux ont la faculté d'aspirer par le moyen des conduits qui souvrent dans le bec et aux orifices des narines, font que ces casques servent à maintenir l'équilibre de l'oiseau dans le vol, qui est bruyant mais rapide, le plus souvent très-élevé et long-temps GENRE CALAO. soutenu. Les pieds des Calaos ne sont point sujets à des anomalies ; dans toutes les espèces ils sont couverts de larges écailles ; les tarses sont courts; les doigts larges et réunis, ce qui leur donne une forte assiette et un grand aplomb, mais ce qui les empêche de mar- cher; lorsqu'ils veulent avancer à terre ils sont obligés de sauter des deux pieds à la manière des Corbeaux; ils se posent rarement a terre, préférant toujours à étre perchés à la cime des plus hauts arbres des forêts; ils nichent et se retirent aussi dans les trous naturels des grands arbres vermoulus. Tous les Calaos ont des cils autour de la partie supérieure des yeux; la langue très-petite , cartilagineuse et collée au fond de la gorge. Ils vivent en société et se réunissent en grandes bandes; leur régime est omnivore, même au point que peu d'oiseaux, les Corbeaux peut-être exceptés, montrent un appétit aussi décidé pour toutes les substances ani- males et végétales; quelques espèces font avec les Vautours la curée des charognes ; d’autres, suivant Le Vaillant, se nourrissent d’in- sectes, de lézards et de grenouilles; ils font aussi la chasse aux petits quadrupèdes. M. Le Vaillant se trompe en disant qu'ils ne sont nullement frugivores, car certaines espèces, d’après les renseigne- mens fournis par M. Reinwardt, sont presque uniquement fru- givores; les figues dont les espèces sont si multipliées dans les îles de l’Archipel des Moluques , les fruits des palmiers, du muscadier et quelques autres espèces de fruits, également mous et tendres, servent de nourriture à ces oiseaux qui, en domesticité, s'accom- modent à peu près de tout, même de plantes potagères. Les forêts des îles Rawak et Waidgjou, dans lesquelles on ne voit presque pas de petits oiseaux à couleurs brillantes, sont le refuge des Calaos, des grosses Colombes muscadivores , des Pigeons couronnés plus grands encore, des Perroquets verts, des Cassicans, TL GENRE CALAC. de l’Ara noir à trompe, de la nombreuse famille des Loris, des Martins-chasseurs et de quelques oiseaux de proie. Les défians Calaos occupent presque toujours la cime des arbres élevés, des muscadiers surtout dont ils recherchent les fruits qu'ils avalent tout entiers et qui donnent à leur chair un excellent goût. Malgré que leurs ailes soient peu développées, on les entend voler de loin , ainsi que l’a remarqué Dampier ; ce qui tient à ce que leurs longues pennes, écartées à l'extrémité , font vibrer l'air avec force. Les Calaos offrent un exemple frappant de l'influence des localités sur les mœurs des animaux : à Rawak et Waïigdjou, environnés de fruits, ils en font leur nourriture, tandis que dans les déserts de l'Afrique on les voit se repaitre de cadavres, comme font les Calaos d'Abyssinie (1). Toutes les espèces de Calaos, qui existent dans les principales collections de l'Europe, étant connues aujourd’hui par des figures, nous donnons ici un index ou résumé général de ce beau genre, en indiquant les erreurs et les doubles emplois qui ont eu lieu dans la classification méthodique, telle qu’elle est établie dans le catalogue méthodique le plus récent, Index ornithologicus de Latham. On a divisé ce genre en deux sections, désignées par les noms de Calaos à casque et de Calaos sans casque; mais cette méthode est vicieuse en ce que tous les jeunes Calaos naïssent sans casque, ce qui, dans la première année, les ferait associer avec les espèces qui sont privées de ces excroissances. Nous les réunissons, par ordre de grandeur, en une seule section. Esp. 1°. Garao RrrINoceros. L’adulte est bien défini dans la dia- gnose du Buceros rhinoceros. Le bec, grandeur naturelle d’un indi- (x) Extrait de la Zoologie du voyage du capitaine Freycinet. Cette partie est rédigée par MM. Quoy et Gaimard. GENRE CALAO. vidu très-vieux, est figuré dans les pZ enl. de Buffon 934. — Le CaLAo rmNoceros de Le Vaill., Ois. rares de l'Amér. et de l'Inde, pl. 1, repose sur un oïseau en partie fabriqué, mais dont le bec est exact. ( Voyez aussi ce même bec de l'adulte , pl. 2.) La pl. 13 de l’ouvrage cité, sous le nom de Calao à casque en croissant, est un vrai Calao rhinoceros ; mais le dessin, très-mal exécuté, a été fait sur un individu n'ayant que quatre plumes à la queue; la partie postérieure du casque avait été mutilée, et le morceau de liège, avec lequel il a été rétabli, ne représente point la forme naturelle de cette partie. En plaçant le bec de la pl. 1 à l'individu de la pl. 15, on aura une juste idée de ce Calao dans son état par- fait. Le jeune de cette espèce a le bec à peu près droit, court, pointu, gros à sa base qui est surmontée d’une aréte longitudinale haute de deux lignes seulement; le plumage, dans ce premier âge, est coloré à peu près comme celui de l'adulte, mais la queue est beaucoup plus courte. On doit ajouter aux synonymies du B. rhi- noceros toutes celles du B. africanus de Lath., qui repose sur l’indication du prétendu Brac d'Afrique du père Labat, et sur un Calao rhinoceros décrit d'après un très-mauvais individu du Calao rhinoceros de moyen âge, qui fesait partie de l’ancien cabi- net de Leyden sous le nom de Hydrocorax africanus. Patrie, les iles de la Sonde. | Esp. 2°. Carao unicornE, Buceros monoceros de Shaw, mal à propos confondu dans les synonymies de B. malabaricus de Latham. L’adulte et le bec grandeur naturelle sont très-exactement figurés par Le Vaillant, Os. rares, pl. q et 10: — Le Calao des Philip- pines de Buffon, pl. enl. 873, en est l’âge moyen, de méme que la pl. 11 des Oiseaux rares de Le Vaillant, et la figure du bec, pl. 12, est le jeune de l’année. Le Calao de Malabar de Sonnerat : sr GENRE CALAO. pl. 121, doit être rangé dans les synonymies du Buceros malabaricus indiqué plus bas. Patrie, Inde et Ceylan. Esp. 5°. Garao À cimieR, Buceros cassidix. (Voyez notre planc. col. 210.) Patrie, l’ile de Célèbe. Esp. 4°. Carao BicorNE, B. bicornis. Une figure assez exacte de la femelle adulte et du bec grandeur naturelle se trouve dans Le Vaillant, Ors. rares, pl. 7. La queue est la seule partie, dans cette planche, qui nest point exacte. Sur plus de vingt individus des deux sexes que nous avons vus, il ne s’en est pas offert un seul dif- férent par la queue; nous donnerons une figure de cet oiseau dans son état parfait. Le vieux mâle a le cou et l’occiput d’un blanc-roussâtre et le tour de la face noir, absolument comme on voit ces parties dans le Calao à casque concave du même auteur, pl. 4. Ce Calao à casque concave n’est que le mâle dans le moyen âge du Calao bicorne. La pl. 5 des Ois. rares, mentionnés, est faite sur un indi- vidu composé ainsi qu'il suit : Le corps, les pieds et la téte sont d’un Calao bicorne mâle, dans l’âge moyen; les ailes du Calao rhi- noceros, et la queue du Calao à casque festonné. Nous possédons cet individu fabriqué (1); celui représenté pl. 3 n’a que la tête (1) On auraït tort en imputant à mon digne et respectable ami Le Vaillant la moindre con- naissance des supercheries que nous signalons; ce savant naturaliste a été dans la ferme per- suasion que les sujets sur lesquels ses descriptions ont été faites, n’avaient point subi de mutilations. Je m'y serais peut-être laissé tromper comme lui, si je n'avais eu lieu d’avoir quelques soupçons sur la bonne foi d’un artiste nommé Sonnenberg, décédé il y a plusieurs années. Tous les animaux montés par lui ont été soigneusement passés en revue ; et à la vente de son cabinet je fis l’acquisition de tous les sujets, au nombre de cinq ou de six individus, qui avaient été composés avec des parties rapportées d'espèces différentes. Le plus grand nombre de ces objets ont été détruits; j'en ai conservé quelques uns comme modèles d’une indigne supercherie. Je ne sache point qu'aucune ait été figurée, à l'exception des Calaos mentionnés et de l’'Oiseau de Paradis nébuleux de M. Le Vaillant ; l'individu qui a servi de modèle à la planche citée, fait partie de la collection de feu M. le baron Raye de Breukelerwaerd. GENRE CALAO. et le bec de son espèce, les autres parties sont probablement rap- portées, mais je n'ai pu parvenir à découvrir l'individu qui a servi de modèle à cette planche, afin d’en constater les parties hétéro- gènes. M. Le Vaillant le signale comme fesant partie de l’ancien cabinet de feu mon père; il est cependant de fait que je ne l’y ai point vu et qu'il n’en a jamais fait partie. Patrie, l'ile de Sumatra ; on dit qu'il se trouve aussi aux Philippines. Esp. 5°. Caro ABBAGUMBA OÙ CARONCULÉ, B. abyssinicus. Buflon, pl.enl. 779, donne une figure de l'oiseau dans un âge moyen , lorsque le casque n’a point encore pris une forme régulière. Voyez aussi dans cet état le bec de grandeur naturelle, Le Vaill. , Oiseaux d’Afr. , Vol. 5, pl. 232. Les planches 230 et 231, du méme ouvrage, représentent l'oiseau adulte; et Bruce, Voy. en Abyssinie, en donne une bonne figure sous le nom d'Abbagumba. Patrie, l'Afrique septentrionale. Esp. 6°. Carao À CASQUE PLAT, B. hydrocorax. Ce Calao n'est point encore figuré sous l'état parfait ou adulte; Buffon a donné une assez bonne figure du jeune de l’année sous le nom de Ca/ao des Moluques, pl. enl. 283. Mon ami Le Vaillant a figuré le méme sujet, du Musée de Paris, qui a servi à la planche de Buffon ; mais ce naturaliste a cru reconnaître, dans cette espèce, un jeune de son Calao à casque concave. (Voyez la pl. 6 des Oiseaux rares. ) Depuis on a reçu des individus adultes du Calao à casque plat, qui prouvent l'identité dont nous fesons mention. La figure de l'oiseau adulte paraîtra dans ce recueil. On voit dans les Oiseaux d'Afrique de Le Vaillant, vol. 5, pl. 240, le bec de grandeur naturelle de ce beau Calao qui habite aux Philippines. Esp. 7°. GaLAOo À CASQUE RoND, B, galeatus. On connaît seule- ment le bec de cet oiseau, figuré par Buffon, pl. enl. 933, et Edyards, t. 281, fig. c. Patrie, la terre des Papous. GENRE CABAO. ÆEsp. 6°. CALAO À CASQUE FESTONNÉ OU ANNUAIRE, D. plcatus de Latham, indication de la femelle , ainsi que les espèces nominales de plicatus et undulatus de Shaw , pages 58 et 26. Les figures qui ont été données de cet oiseau doivent étre rangées ainsi qu'il suit : L'individu des Oiseaux d'Afrique, vol. 5, pl. 239, sous le nom de Calao javan mâle, est le vieux mâle en état parfait ; la partie nue de la gorge est peinte en bleu, mais c’est une erreur , elle doit être jaune, le mâle l'ayant jaune et la femelle d’un ton bleuâtre- hvide. On doit ajouter ici, comme figure du mâle adulte, le Ca/ao de 'aigdjou du voyage de La Peyrouse et de La Billardière. (Voyez la figure dans l’atlas.) Le jeune mâle est très-bien figuré par Le Vaillant, Ois. rares, pl. 22, sous le nom de Calao javan, mais placé par erreur parmi les Calaos sans casque. Les planches 20 et 21 du même ouvrage, sous le nom de Ca/ao à casque festonné, mâle et femelle, sont toutes deux des figures exactes de la femelle adulte de ce même Calao; la figure 20 représente une femelle ayant la nuque un peu teintée de rougeâtre ou de noir-brun; mais cette plaque, qui est purement accidentelle, n’est pas d’un rouge-vif, ainsi que la figure l’indique. Patrie, les îles de Java, de Banda, de Timor et de Waigdjou. Esp. 0. GCazao viorer, B. violaceus. Une figure très-exacte de cette espèce a été donnée par Le Vaillant, Ois. rares, pl. 19. Patrie, l'ile de Ceylan. Esp. 10°. CatAo À CASQUE siLLONNÉ, B. sulcatus. Nous avons donné dans ce recueil la figure du mâle adulte, pl. col. 69, accom- pagnée de la description de la femelle et du jeune. Patrie, les Philippines. | Esp. 11°. Carao À BEC BLANC, B. malabaricus de Lath., sp. 0, et le double emploi dans Shaw, sous le nom de B. albirostris. C’est le GENRE CALAO. Calao de Malabar de Sonnerat , tab. 191, qui a été confondu avec le Calao unicorne des pl. enl. 873. Edwards donne la figure du bec t. 201, et Le Vaillant, Ois. rares, pl. 14, celle de l'adulte; les sexes ne diffèrent point. La figure publiée par Latham, vol. 6, tab. 11, est aussi exacte. Patrie, le continent de l'Inde, les îles de Java et de Sumatra. Esp. 19°. CALAO À BEC CISELÉ, B. panayensis. Cette espèce. a été donnée sous les noms de B. panayensis et manillensis Lath., sp. 8 et 9. On a toujours mal indiqué les sexes dans les figures publiées. La pl. enl. de Buflon 781, sous le nom de Calao de l'ile Panay femelle, est le vieux mâle ou l'adulte de l'espèce, et la pl. enl. 780, qui porte le nom de mâle, en est la femelle adulte. La même erreur a été commise par Le Vaillant., Ois. rares, pl. 16 et 17, et par Sonnerat, Voyage à la Nouvelle-Guinée, tab. 82 et 83, On a fait un double emploi du jeune mâle sous le nom de Calao de Manille. ( Voyez Buff., pl. enl. 891.) Patrie, les Philippines. Esp. 15°. CALAo DE Gin, B. ginginianus de Lath., sp. 13. (Voyez Sonnerat, tab. 121, et Le Vaillant, Ois. rares, pl, 15, figure exacte.) Patrie, YInde. Esp. 14°. CALAO A cANNELURES, B. exarhatus. (Voyez notre pl col. 211.) Patrie, l'ile de Célèbe. Esp. 15°. CALAO LONGIBANDE, B. fasciatus de Shaw, vol. 8, part. I, pag. 54. (Voyez la figure très-exacte dans Le Vaill., Ois. d’Afr., vol. 5, pl. 233.) Patrie, l'Afrique, côte d’Angola. Esp. 16°. CarAo couronxé, B. coronatus de Shaw, pag. 35. ( Voyez les figures très-exactes des deux sexes et du jeune dans Le Vaill., Ois. d'Afr., vol. 5, pl. 254 et 235.) Patrie, l'Afrique méridionale, Esp. 17°. CALAO GINGALA , B. gingalensis de Shaw, pag. 37. — Le Recueiz D Oiseaux, 36°. LIVRAISON. 6] GENRE CALAO. ® Vaill., Ois. rares, pl. 23, figure très-exacte. Patrie, l'Inde et Ceylan. | Esp. 18°. CaArAo NAsIQUE, B. nasutus de Lath., Sp. 10; Buflon en a donné une figure exacte sous le nom de Calao à bec noir, pl. enl. 890. ( Voyez aussi Le Vaill., Ois. d’Afr., pl. 256, l'adulte A : pl. 257 le jeune.) Parrie, l'Afrique, Sénégal et Guinée. Esp. 19°. Carao roc, B. erythrorhynchus , de Brisson, tab. 46, fig. 2, malà propos rangé sous la diagnose de B. nasutus de Lath. C'est le Calao à bec rouge, Buff, pl. enl. 260, l'adulte; un oiseau, jeune encore , a été figuré par Le Vaill., Ois. d’Afr., vol. 5, pl. 238. Patrie, YAfrique, Sénégal et Guinée, Ici se termine le catalogue des espèces connues de Calaos; Latham donne encore de courtes notices sur quatre autres espèces , savoir : D. albus, sp. 11. — B. orientalis, Sp. 14.— BP. griseus, sp. 1; et B. viridis ; Sp. 16. Nous n'avons jamais vu les oiseaux men- tuonnés dans ces notices, et nous pouvons assurer qu'ils n'existent point dans les cabinets qui nous sont connus. Ils seront provisoi- rement rayés du catalogue méthodique. Le Corbi-calao de Le Vail- lant, Ois. rares, pl. 24, n’est point de ce genre; c’est un oiseau rangé dans notre genre meliphaga, dont il a tous les caractères. Les jeunes de cette espèce n'ont aucun indice de bosse au bec, et leur tête est totalement couverte de plumes grises ; on le trouve à île de Célèbe et à la Nouvelle-Hollande. Tel est le relevé exact de ce genre d'oiseaux, ainsi qu'il nous est connu. On peut le comparer, de même que toutes les généra- lités que nous publierons successivement , aux compilations entas- sées dans les dictionnaires d'histoire naturelle, encyclopédies, mé- | thodes, etc., et juger par de semblables échantillons du degré de confiance que méritent ces livres. SE RSS CALAO A CASQUE EN CROISSANT. BUCEROS LUNATUS. Tsmy. L’ Adulte. — Planche 546. Nous avons fait connaître, dans l'index du genre et dans le sup- plément à cet index, que les indications publiées ; jusqu’à ce jour, relativement à l'espèce dont nous publions, pl. 546, une figure exacte faite sur le vivant, reposent sur la description de Le Vaillant et sur la figure d’un sujet mutilé, artistement rétabli par des pièces rap- portées : cet individu est en notre possession ; il ne porte que quatre plumes à la queue, celles du milieu notamment, la partie antérieure et postérieure du casque étant mutilée, elles paraissent avoir été réta- : blies par des pièces de liége, sur lesquelles une couche cornée se trouve collée avec soin : tel est l’état de cet individu qui a servi de modèle à la pl. 13 des Oiseaux rares de Le Vaillant. Le Calao rhinocéros et le Calao à casque en croissant , à l’état adulte, portent un plumage, à tous égards, semblable ; ils différent essentiellement par le bec et par la forme du casque : chez le premier, le bec est peu courbé, grêle en proportion du casque tres- pointu, et dépassant de beaucoup la pointe fortement recourbée RecueiL D OISEAUX, 02°. LIVRAISON. 3 CALAO A CASQUE EN CROISSANT. et à frontispice bombé de la corne; le second a le bec fortement courbé, le bout des mandibules obtus, dépassant à peine la pointe droite et obtuse du casque corné. Le bord postérieur du casque du Rhinocéros correspond en ligne perpendiculaire avec le bord posté- rieur de l'orbite des yeux; celui du Croissant s'étend à peu près vers l'occiput ; la bande noire à la queue du dernier est à peu près du double plus large que chez le Rhinocéros. Le Calao rhinocéros a été trouvé, jusqu'ici, à Sumatra et à Bornéo, jamais dans l'ile de Java ni dans les Moluques ; celui à Casque en croissant est très- commun à Java et à Banda, mais n’a pas été rapporté des autres iles de la Sonde. Nous empruntons du journal manuscrit de M. le comte de Bo- carmé les détails concernant les mœurs du Calao de cet article. « Les pics inaccessibles, dit-il, sont les lieux choisis par cet oiseau pour y vivre par couples; son cri, rankon , s'entend à des distances con- sidérables ; il ne se décide guère à prendre son vol, lent et bruyant, que quand la faim l'oblige à se diriger vers les foréts, pour y cher- cher des fruits. La noix de camirini et les baies de plusieurs espèces de muscadier, qu'il avale entières , jointes aux fruits des eugonia, de divers figuiers , et surtout les jeunes mangues, lui offrent une nour- riture copieuse. En captivité, son appétit glouton lui fait recevoir tout ce qu'on lui jette : des crustacés, de la viande, des bananes, des légumes, des souris, des rats, etc. Le Calao à casque en croissant , dans l'état adulte, a les joues et l'occiput garnis de plumes longues à barbes déjointes ; l'œil est en- touré d’un cercle de peau noire, autour duquel les longs cils forment une auréole; l'iris des yeux est d’un rouge de laque. Le casque, com- primé pargle haut et à la pointe, dilaté et bombé à sa partie posté- rieure , est courbé en haut en forme de croissant, de manière à faire | CALAO A CASQUE EN CROISSANT. contre-épreuve avec la mandibule supérieure; la pointe est ordinai- rement obtuse, rarement grêle et un peu vive ; elle s'élève faiblement au-dessus de la partie postérieure et bombée du casq 1e, et décrit vers ce point une ligne courbe ; une bande noire entoure le bord postérieur, et une autre bande noire part de l’orifice des narines, et aboutit vers la pointe; tout le reste du casque et la base de la mandibule supérieure sont, dans le vivant, d’un orange vif coloré de rouge; le bec est blanc ou blanchätre, excepté la base des deux mandibules , qui est d’un noir parfait; le casque et le bec perdent leurs couleurs après la mort, ils sont alors d’un jaunâtre clair: un noir parfait, plus ou moins lustré, est la couleur de presque toutes les parties du plumage ; le bas-ventre, les cuisses , l'abdomen et le crou- pion sont blanchâtres ; la queue, à pennes égales, est d’un jaunätre terne et comme souillé ; une bande noire, longue de cinq pouces et demi, est disposée à quelque distance de la pointe de toutes les pennes; les pieds sont bleuâtres. Longueur totale, trois pieds neuf ou dix pouces. » | Nous terminons l’article sur le Calao de Java par quelques obser- vations très-intéressantes sur les mœurs des deux autres espèces éga- lement propres à cette île, que nous trouvons consignées ie la notice manuscrite de M. le comte de Bocarmé. Il y est dit que le Calao à casque festonné ou annuaire (Buceros plicatus et undulatus ) de Shaw, voyez notre espèce 6, est très- commun à Java; il se tient, par petites bandes, au milieu des forêts dans les montagnes. Le fruit des marroniers et les glands des diverses espèces de chënes , qui sont les arbres de haute futaie les plus com- muns à la hauteur de six ou sept mille pieds au-dessus de l'Océan, dans les districts de Préangar, lui fournissent entéertaines saisons une nourriture trés-abondante ; le feuillage de ces arbres est tellement CALAOACASQUE EN CROISSANT. touffu , que, malgré la grande taille de cet oïseau et le bruit qu'il fait continuellement , il est extrêmement difficile de lapercevoir, même de dessous Parbre où il est perché. Il fréquente aussi les foréts en plaine, où il recherche avidemment le fruit du kusambi ; il con- struit son nid dans les cavités des rochers calcaires, et pond deux œufs : son nom sunda est Djoulan. Le vieux mâle porte sept festons en guise de casque : les jeunes de l’année ont cette partie parfaite ment glâbre; à la première année, ou à l’âge d’un an accompli, le premier feston paraît; dans l'adulte, le tour des yeux est carmin clair; la poche d’un beau jaune, et l'iris des yeux rouge. Le Calao à bec blanc (Buceros malabaricus ) de Lath., ou (albi- rostris) de Shaw, voyez notre espèce 11. Quoique moins commun à Java que le précédent, il est cependant bien plus facile à se pro- curer, ses habitudes lui faisant fréquenter des lieux plus accessibles. Il sufhit qu’il règne quelque tranquillité dans un groupe d'arbres por- tant des fruits, pour qu'il s’y montre souvent. Îl est aussi beaucoup moins farouche que les deux autres espèces. Les eugenia et les figuiers sont les arbres auxquels il donne la préférence : il sy rassemble en bandes de six ou sept individus, avale des pédoncules chargés de tous leurs fruits, et, après plusieurs actes de ce genre, reste immobile sur quelque grosse branche, articulant, de loin en loin, des sons sourds et aigres, d’où dérive leur nom sunda Kankerein. \ As Calao & ciuer. Huet . CALAO À CIMIER. BUCEROS CASSIDI X. TEmw. Le Mdle adulte. — Planche 210. L'espèce de cet article est remarquable par son bec très-grand d'un jaune-vif, garni à la base des deux mandibules d’une seconde couche cornée, couverte de rides transversales; son casque à peu près demi-circulaire , large à sa base, et coupé en lame tranchante ar devant. s'élève sur la mandibule supérieure: ce casque. de P ° 5 que , couleur rouge-pourpré : peut être comparé, par sa forme, au socle dont le casque des guerriers romains se trouvait surmonté et qui portait le cimier. Le mâle et la femelle en sont pourvus, mais nous ne savons point si le casque de la femelle est plus petit, les deux sujets rapportés par M. Reinwardt étant mâles. Ce savant n'ayant point eu occasion de voir les jeunes, nous ignorons aussi les détails qui ont rapport à l'espèce dans un âge moins avancé. Il est à pré- sumer, en suivant par analogie la structure du bec dans les autres espèces , que le casque dans celle-ci est alors peu marqué et que les rides à la base du bec n'existent point chez les jeunes oiseaux. Par un rapprochement semblable nous sommes fondés à croire que la femelle a toute la tête et le cou noirs, vu que dans quatre autres espèces Recueis D’Orseaux , 36°. LIVRAISON. 67 CALAO A CIMIER. de Calaos des mers de l'Inde, dont les mâles ont la téte et le cou jaunâtre-dorés ou blanchâtres, les femelles ont ces parties du même noir que le reste du corps. | Le mâle adulte, que nous figurons d’après l’un des deux individus rapportés par M. Reinwardt, a le sommet de la téte et une partie de l'oecciput d’un marron-pur; tout le cou est d’un jaune-doré très-clair ; le corps, les ailes et les cuisses sont lustrés de noir-verdâtre et métallique ; la queue, dans toute son étendue, est d’un blanc-parfait; le casque mince et diaphane est d’une belle couleur rouge-pourpré ; le bec est d’un jaune-doré brillant, sa base couverte d'une épaisse couche cornée, diaphane, sillonnée diagona- lement par trois rides profondes et colorées de noir; la partie cornée, entre ces rides, est gonflée et d’un orange-rougeâtre. Le tour des yeux et la peau gutturale, capable de dilatation, sont colorés de jaune-livide, teintés de bleuâtre; une bande noirâtre s'étend sur cette peau et vient aboutir aux angles du bec; l'iris des yeux est d'un rouge-orange. Longueur totale, trois pieds cinq ou six pouces; longueur du bec, neuf pouces. Ce Calao est connu à l'ile Célèbe sous le nom d_ 40 ; il habite les hautes montagnes boisées , et se nourrit principalement des fruits des nombreuses espèces de figuiers qui abondent dans cette île; il niche dans les creux des arbres et perche toujours à leur cime; son vol élevé est très-bruyant. Musée des Pays-Bas. 587. ER M pl ll lie (lu ji AU - Prêtre: CALAO DE WAIDGJOU | BUCEROS RUFICOLLIS. Nirru Le Mäle adulte. — Planche 557. À PEINE avons-nous terminé la publication d'un supplément important de onze espèces nouvelles ajoutées à l'index des Calaos fisgurés dans les œuvres de Buffon , par Le Vaillant et dans ce recueil, qu'il nous arrive de nouveau deux autres espèces de ce genre. Celui qui fait le sujet de cet article n’est pas inédit : la découverte date de l époque du désastre de La Pérouse, et l’on voit, dans l'atlas de Labil- Jardière, la figure en noir de cette espèce. Cette planche du Calao de JV aidgjou se trouve citée parmi les indications synonymes du Calao à casque festonné, mais elle doit en être distraite. Nous trouvant aujourd'hui mieux informés par les voyageurs qui ont pu voir et comparer vivant ces deux Calaos, il convient de séparer ces deux espèces, dont les formes totales, mais plus particulièrement celles du bec et du casque formé d’une rangée d’anneaux osseux ou de fes- tons bombés, ont pu fournir matière à la supposition de cette réunion, démentie par des: observations plus récentes. Sans parler ici des dissemblances des couleurs d'une partie du plumage dans ces deux espèces, différences que les descriptions de RecuEIL D'OISEAUX, O4° LIVRAISON. EE en en ER PR RAE. 26 < =é - ne : “ : + , CALAO DE WAIDGJOU. leur livrée servent à constater. Nous faisons valoir en première ligne celles prises du bec et des couleurs des parties nues de la téte: 1° le bec du Calao de Waidgjou est moins fort, plus courbé et plus pointu que celui du Calao à casque festonné; 2° les festons, quoiqu’en même nombre, occupent plus d'espace chez le premier; ils sont plus bombés, plus élevés et plus arrondis : chez le premier, la base des deux mandibules est glabre et d’un rouge foncé ; l’autre a la base des mandibules sillonnée de rides profonds qui naissent dans une couche cornée, dont cette base est pourvue; 3° la région nue des yeux est bleue et la poche gutturale grise dans le premier; et dans le second, l'orbite est rouge et la poche jaune chez le mâle et bleuâtre chez la femelle. Le mâle du Calao de Waidgjou a toute la téte, les longues plumes dont elle est coïffée et tout le cou d’un roux ardent et comme doré: le mâle de celui à casque festonné a une partie de la tête et le cou blanchâtres, et l'occiput, ainsi que la nuque d’un brun-marron, tandis que ces parties chez la femelle sont d’un noir parfait. Les deux espèces se ressemblent exactement par le reste des couleurs de leur livrée; tout le corps et les ailes ont une teinte noire lustrée et bronzée, et leur queue est totalement blanche, mais elles différent encore par la dimension en longueur totale ; celui du présent article porte comme maximum de longueur, de la pointe du bec au bout de la queue, seulement trente pouces, tandis que les sujets de l’autre espèce portent trente-quatre et trente-six pouces. Nous ne connais- sons pas la femelle du Calao de W/aidgjou; nos voyageurs n’en font pas mention dans l'envoi qu'ils font de trois sujets, tous de sexe masculin, dont deux tués à la Nouvelle-Guinée et le troisième à Amboine. | : MM. Quoy et Gaimard , f’oyage de l'Uranie, indiquent, par une Calao à CASQUE RO, mâle. Prêtre: CALAO DE WAIDGJOU. note, que ce Calao est nommé mandahouëène par les Papous de Rawak ei de Vaigiou, et massouahou et boro par les habitans de l'ile Guébé. Il résulte des renseignemens fournis, que le Calao de cet article est répandu dans les parties orientales du grand Archipel, aux Mo- luques et jusqu’à la Nouvelle-Guinée, où il a été trouvé dans les environs de la baie Lobo; tandis que celui dit à casque festonné vit dans les parties occidentales, et paraît avoir pour limites les dépen- dances des îles de la Sonde. | Ouire les trois sujets mentionnés reçus au musée des Pays-Bas, nous signalons encore un quatrième individu au musée de Paris, en tout point semblable à ceux que nous venons de décrire, et dont le portrait du mâle est donné pl. 557. CALAO A CASQUE NOIR. BUCEROS ATRATUS. Te. L’ Adulte. — Planche 558. Cer autre Calao, obtenu récemment, paraît nouveau : il nous est connu par le squelette complet : l'individu ayant vécu dans une ménagerie, est mort en pleine mue; son plumage se trouvant tota- lement abimé et souillé par l'état de captivité, le propriétaire crut 7{ CALAO À CASQUE NOIR. _ faire merveille en le mettant en macération; c’est à l’état de sque= lette qu'il nous est parvenu, et personne n’ayant pu donner de ren- seignement sur la couleur du plumage, nous ne pouvons offrir dans la planche ci-jointe que le contour et la forme du bec et du casque qui le surmonte : parties à la vérité très-caractérisées, et servant à elles seules de moyen pour la détermination et la distinction des difiérentes espèces de ce genre. Les autres parties du squelette sont _ parfaitement analogues aux parties correspondantes de la charpente osseuse .de tous les Calaos dont l’ostéologie est connue; la taille, à en juger par ce squelette, doit être à peu près égale à celle du Calao a casque festonné. Le bec et le casque sont dessinés de grandeur naturelle : l’un et l’autre ont une teinte couleur de corne noire. Ce casque est, proportionnellement à la grandeur du bec, d’une dimension beaucoup plus forte que chez les autres espèces connues : il est extrêmement large et bombé partout, et ressemble à la carène d’un bateau qu’on aurait tourné ; le devant en imite la proue, et la partie postérieure en dessine la poupe : cette partie, très-élargie, est terminée en bourrelet, et vient aboutir à peu près en ligne perpen- diculaire avec l’occiput (1). Le bec est d’un tiers plus long que l’ex- trémité du casque; il est faiblement courbé, lisse, mais muni, de- puis le bord antérieur des narines jusque vers la pointe du bec, d’un sillon très-profond. Au moment de mettre cette feuille à l'impression, nous nous trou- vons dans le cas de pouvoir fournir le portrait de cette espèce, et de remplir la lacune, dans l’article descripuf, par l'acquisition d’un individu parfait de cette rare et très-intéressante espèce de Galao. Le tour des yeux, la base du bec, les côtés et la partie inférieure (1) La couche cornée de la partie postérieure du casque manque totalement au sujet que nous avons sous les yeux. CALAO A CASQUE NOIR. du devant du cou sont glabres; la peau nue forme poche sur le devant du cou; mais elle est recouverte à sa base par les longues plumes noires, dont le dessous du bec et la gorge sont couverts; la tête et l’occiput portent des plumes assez longues qui forment une très-ample huppe; ces plumes, tout le cou, le corps, les cuisses, les ailes, les deux pennes du milieu de la queue et les latérales jusqu'aux deux tiers de leur longueur sont d’un noir à reflets pourprés et bronzés : l’autre tiers de ces pennes est d’un blanc pur. Longueur, deux pieds dix pouces. Nous ignorons s’il y a différence dans le plumage chez la femelle. Le mâle adulte dont nous publions la figure, pl. 558, fait partie du cabinet de M. Laugier. Sa patrie est le pays des Aschanties. 73 ll, adulle { Calao a Casque” p ue CALAO A CASQUE PLAT. ÉU CEROS HT DR.O CO R:4 No Las. L’ Adulte. — Planche 285. Boxnivs et Willugby ont fait mention de cet oiseau; après eux Linné, Brisson et Buffon l'ont décrit : le dernier donne une figure du jeune accompagnée d’une discussion très-longue sur le nom Hydro- _corax ou Corbeau d’eau, sans doute mal appliqué à un oiseau qui n'est nullement aquatique et qui vit de fruits mous. Quoique ce nom soit en eflet vicieux, il convient cependant de le conserver, vu que l'espèce est notée sous ce signe de reconnaissance dans toutes les méthodes et monographies. Nous employons ici le nom français, plus approprié, sous lequel notre oiseau a été donné par M. Le Vaillant dans l'Histoire Naturelle des Oiseaux d'Afrique, où le bec à été figuré pl. 240; cette figure est prise du bec d’un sujet parfaitement adulte conservé aujourd'hui dans le Musée des Pays-Bas. M. Le Vaillant n’a certainement pas reconnu son Calao à casque plat dans le sujet déposé au Musée de Paris sous le nom de Calao des Moluques , individu à la vérité détérioré, mais très-intéressant, vu que c’est l'original de la planche enluminée de Buflon 285. Cet oiseau méconnu par Le Vaillant a servi de modèle à sa planche 6 des oiseaux rares ; il en donne la des- Recuerz D’OrsEAUx , 48°. LIVRAISON. 75 CALAO A CASQUE PLAT. cription sous le nom de Calao roux ; mais en le rapportant par erreur a | son Calao à casque concave, espèce imaginaire formée de parties hété- rogènes (1). Ces figures du Calao des Moluques de Buffon et du Calao roux de Vaillant doivent être rapportées à notre Calao à casque plat ; elles donnent une idée exacte du jeune âge de cette belle espèce. L’adulte, tel qu'on le voit figuré dans notre planche coloriée 285, a la tête ornée d’un casque à surface plane, de matière cornée, mince et transparente; un rouge ponceau très-vif colore le casque et le bec dans l'adulte. Une large bande noire entoure toute la base du bec et s'étend sur la région des yeux : cet organe s'y trouve placé; les plumes noires couvrent aussi l’orifice des narines et le menton; une teinte jaunâtre entoure la gorge; l’occiput, le cou et une partie de la poitrine sont d’un marron-rougeâtre; la partie inférieure du thorax et le ventre d’un noir parfait; les cuisses et l'abdomen d’une teinte rous- sâtre; le dos, les scapulaires et les couvertures des ailes d’un gris- brun; toutes les grandes couvertures lisérées de blanc-roussâtre; la queue, à pennes d’égale longueur, d’un blanc couleur isabelle; enfin les pieds d’un beau rouge. Longueur, deux pieds sept pouces. Le bec n'est d'un rouge vif que dans l'adulte; les individus d'âge moyen ont cette partie ainsi que le casque d’une teinte pourprée livide, marquée de brun et de cendré; le casque dans les jeunes de l’année est à peine indiqué par une élévation à surface plane; cette partie et le bec sont alors d’un brun-terne. | Cette espèce a été rapportée des îles Philippines où elle vit de fruits ; principalement de figues. Musées de Paris et du baron Laugier de Chartrouse. (1) Voyez pour les indications plus détaillées sur ce sujet, l Index du genre Calao, livraison 56. Lhitel. CAL. CALAO À CASQUE ÉLEVÉ. BUCEROS ELATUS. Tews. Le Bec. — Planche Gas. flo. «. Nous ne connaissons de cette espèce inédite que la tête osseuse surmontée du casque; d’après cette partie caractéristique dans ce genre d'oiseaux , nous croyons pouvoir calculer, par conjecture, que la taille de cette espèce n'est guère moindre que celle du Calao a casque fstoriné êt à cimier. Le casque de notre nouvelle espèce est é remarquable par son élévation à la partie antérieure, qui est coupée verticalement ; son arête, en décrivant une faible courbure, s’'in- cline vers le front, où elle prend la forme d’un large bourrelet. Ce casque est lisse, à paroiïs très-minces, surtout à sa partie supérieure ; il est bombé sur les côtés, et cannelé longitudinalement de trois rainures profondes; une rainure en gouttière part de l’orifice des narines, se dirige jusque vers la moitié de la longueur de la man- dibule, et marque la séparation du bec et du casque; des sillons se dirigent en lignes parallèles sur la mandibule inférieure, et un sillon profond part du devant du casque et vient former une double arëête sur la partie courbée de la mandibule supérieure. Tout le bec et la base du casque sont noirs; la partie supérieure du casque est d’un blanc pur. Recueiz D'OisEaux, 88° LIVRAISON. Se 99 CALAO À CASQUE ÉLEVÉ. Nous ignorons la patrie de cette espèce ; son plumage nous est également inconnu. On présume que la tête figurée ici, fig. 1, a été rapportée d’une des Moluques. Ce bec est déposé maintenant au Musée des Pays-Bas; il faisait partie de la collection ostéologique de M. le professeur de Fremery, à Utrecht, qui a eu l’extrême complai- sance de céder cet objet. Nous avons vu à Londres, dans la collec- tion de M. Brooks, une seconde tête, aussi sans indication de patrie : les plumes adhérentes au crâne de ce sujet sont d’un noir parfait. at L'ON 1 Vu QT CALAO À CASQUE EN ROULEAU. BUCEROS CYLINDRICUS. Tru. Bec de F Adulte. — Planche Bar, fig. 2. À sucer de la taille de ce Calao par le bec et le casque, on peut conjecturer qu'il est aussi grand que celui à casque plat de nos pl. 283. Le bec court et peu arqué porte deux protubérances dis- tinctes l’une sur lautre:; la première paraît former le socle; elle ne > P s'élève d’une venue avec les parois latérales de la mandibule supé- rieure; cinq sillons irréguliers, larges et tracés en ligne diagonale, forment des ondulations sur cette partie, qui est à peu près aussi haute que la largeur du bec; ce socle, à sommet comprimé, porte la seconde protubérance étendue en forme de rouleau ou de bourrelet, et séparée du socle par une rainure profonde; quelques sillons en croissans sont disposés sur ce second casque; trois ou quatre plis transversaux garnissent la base de la mandibule inférieure ; le reste du bec est lisse, et sa couleur, ainsi que celle du casque, est d’un blanc jaunâtre. | La tête d’un très-jeune individu, revêtue de toutes ses plumes, nous fait voir que cette espèce porte une courte huppe, composée de plumes longues et larges; elles sont noires, mais il règne une Recueiz D'OrsEaux, 88° LIVRAISON. Fee 17 $ | CALAO A CASQUE EN ROULEAU. bande cendrée noirâtre le long de leurs baguettes. Le bec de ce jeune sujet, probablement âgé d'un an, est glabre ; il porte pour tout indice du casque un petit rouleau ou bourrelet peu élevé sur l’aréte de la mandibule supérieure : tout le reste est lisse et d’un cendré noirâtre. Nous n'avons pas de renseignemens certains relativement à la patrie de cette espèce inédite. Les deux têtes décrites ici ont été acquises à la vente du cabinet ostéologique de M. Brooks, à Londres; on les disait originaires de Cap-Coast, sur la côte occidentale d’A- frique; mais il est reçu qu’on aurait tort de s’en rapporter à de pareilles indications. cn © LE ae 5 PR alao ar gup mäle.. C Let. - CALAO LARGUP. BUCEROS GALERITUS. Tru. À, Ma — luche an. Cerre espèce a les narines placées dans une rainure profonde au sommet de la mandibule; la rainure marque la séparation du bec et du casque; les parois latérales qu’elle fait naître de chaque côté s'élèvent sur les bords de la mandibule, et donnent moins d’ap- parence à l'élévation du casque, qui paraît comme enfoncé : elles font aussi que la surface buccale du bec est très-élargie; le casque naissant de cet enfoncement est très-comprimé, et vient s’unir sans échrancrure ni sans coupe abrupte avec l’arête de la pointe du P P | bec; les bords des mandibules sont fortement dentelés, et la cou- leur des deux mandibules et du casque est d’un gris-noirâtre : quelques sujets montrent un espace blanc plus ou moins étendu vers la pointe du bec. Ce Calao est encore caractérisé par l’ample touffe de plumes longues et larges qui recouvrent l’occiput et une partie de la nuque; la gorge et la région ophtalmique sont glabres : nous ne pouvons pas indiquer exactement la couleur que peut avoir porté cette nudité dans le vivant; sur la peau séchée elle est d’une teinte violet-noirâtre; tout le plumage de la téte, du cou, du dos Recueiz D'Oiseaux, 88° LIVRAISON. CALAO LARGUP. et des ailes est d’un brun noirâtre nuancé de reflets d’un vert oli- vâtre; toutes les grandes pennes des ailes sont lisérées de blanchâtre ; les parties inférieures du corps sont nuancées de gris roussâtre; les cuisses et les flancs de brun terne; et la queue à pennes à peu près égales est, jusqu'aux trois quarts de sa longueur, gris brun; le reste, jusqu'au bout, d’un noiïf lustré; les pieds sont gris noirâtre. Longueur totale, deux pieds quatre pouces. | La femelle est d’une teinte plus noire, et les bordures aux pennes des ailes ont moins de largeur ; le bec est blanchâtre , mais sa base et l’arête du casque sont noirs. | Ce Calao nous est venu de Sumatra et de la partie occidentale de Bornéo, par les soins des naturalistes voyageurs qui exploitent nos possessions coloniales dans l'Inde. CALAO COIFFÉ. BUCEROS COMALUS. Rats NE possédant point de sujet de cette espèce, nous empruntons à la description fournie par le gouverneur Raffles, dans les Transac- tions linnéennes (1), les détails consignés en ces termes : | Cette espèce diffère de tous les Calaos connus, par la crête tran- chante de la mandibule supérieure qui est très-courte, ayant à peine six pouces. La tête et le cou sont couverts de plumes blanches, plus ou moins noires à leur base; ces plumes sont subulées, filiformes et contournées en haut, à peu près droites, particulièrement au sommet de la tête, tandis que sur le front elles sont dirigées en avant sur le casque, qu’elles cachent en partie. Les plumes du côté des joues sont couchées et dirigées en haut, de façon que toute la tête paraît surmontée d’une ample crinière, et ressemble au cimier touflu d'un casque. Le bec est couleur de gomme foncée: sa forme est triangulaire, étant large à la base et aigu à la pointe. La crête de la mandibule supérieure est fortement cannelée; le casque, peu élevé, est cannelé dans la direction parallèle de la crête du bec. et coupé un peu au-delà du milieu de la mandibule supérieure. L'iris est d’un vert-jaunâtre; le dos, les ailes et la queue sont d’un brun foncé; le ventre est de cette teinte nuancée de blanc; les pennes des (1) Voyez vol. 13, pag. 330. Recueiz D'OisEaux, 80° LivraIsoN. ee CALAO COIFFÉ. ailes et de la queue sont marquées de blanc à leur pointe ; les pieds sont noirâtres. | | | On trouve cette singulière espèce à Sumatra. J'ai vu un individu à Londres, mais je n’ai pas eu occasion d’en prendre la description ; celle de M. Raffles me paraît exacte. CALAO MALAIS. BUCEROS MALAYANUS. Rarr. Tour ce que M. Raffles nous apprend relativement à cette espèce que je n'ai pas vue en nature, se borne aux indications suivantes : Elle est de la taille du Corbeau; le caractère distinctif le plus mar- qué consiste en une bande blanche partant de l’orbite des yeux, et entourant toute la tête en forme d’auréole. Le bec est d’un blanc jaunâtre, surmonté d’un casque de grandeur moyenne, qui fléchit graduellement en avant jusqu’à la courbure du bec. Tout le CO ps est noir, hormis la bande coronale et les bouts des trois pennes latérales de la queue, qui sont d’un blanc pur ; celles du milieu sont totalement noires. Les pieds sont verdâtres. Le major Farquhar a trouvé cette espèce dans les environs de Malacca; il la rapproche du Calao couronné d'Afrique, décrit et figuré par Le Vaillant. On dit que ce Calao nouveau vit aussi à Sumatra. so 4 He V2 4: È al ao € ha 22) O7 uruer , male’ adulte’ Tüet, ss CALAO CENDRILLARD. CALAO CENDRILLARD. BUCEROS CINERACEUS. Teuw ra CETTE troisième espèce nouvelle, dont nous ne donnons pas de | figure, vu le nombre limité des planches de cet ouvrage, appartient | a la série des Calaos sans casque. Le bec est très-élargi à la base, un peu plane en dessus, marqué au milieu par une arête vive, et de chaque côté par une saillie latérale partant de l'ouverture des narines placées dans une rainure; tout le bec est d’un rouge-jau- nâtre ; il paraît avoir été rouge dans le vivant. Le plumage est d’un gris-terreux foncé; les ailes et la queue sont de cette teinte; les rémiges et les pennes caudales latérales terminées de blanc; de larges sourcils d'un gris clair sont dessinés au-dessus des yeux. Il est de la taille du Calao gingala. On le trouve dans l'Inde, au Népaul. CALAO CHARBONNIER. BUCEROS ANTRACICUS. Eu. Le Mäle. — Planche 520. Le bec et le casque dans l'adulte sont d’un blanc parfait, mais la base de la mandibule est d’un noir plein; dans le moyen âge, on CALAO CHARBONNIER. voit des ondes noires ou des parties toutes noires sur l’arête du casque et aux bords des mandibules. Le casque n’est guère plus élevé au-dessus de la mandibule que de treize à quatorze lignes, il est très-comprimé ; l’arête suit la courbure du bec; la pointe, assez proéminente , forme une ligne courbe parallèle au bec, et se termine en lame très-mince; deux rainures marquent la séparation du casque et de la mandibule. Tout le plumage est d’un noir couvert d’un lustre bleuâtre; les larges sourcils ont une teinte grise argentine ; les deux pennes du milieu de la queue dépassent d’un pouce environ toutes les autres, qui sont légèrement étagées : ces deux pennes du milieu sont totalement noires; toutes les autres, jusqu'aux trois quarts de leur longueur, ont la même teinte, mais le resteest blanc, quelque- fois blanc-rose. La partie ophthalmique, les côtés de la gorge et la base de la mandibule sont glabres; la peau nue de ces parties, sur les peaux sèches, est jaunâtre sale : on ne sait pas de quelles teintes elles sont colorées dans le vivant. Longueur totale, deux pieds sept pouces. La femelle a des dimensions moins fortes; le bec et le casque sont moins grands, et les parties cornées sont d’un noir-grisâtre ; ces dif: férences dans la teinte du casque et du bec peuvent être une consé- quence de l’âge. La femelle décrite ici paraît n'avoir pas atteint tout le développement du mâle que nous figurons; le plumage des deux individus n'offre aucune différence; il paraît que les pieds sont noirs à plante jaunâtre. Il est douteux sil convient de classer ici le Ca/ao pucaran du catalogue des oiseaux de Sumatra, publié par Raffles dans les Tran- sactions linnéennes, vol. 13; il est basé sur la vue d’un jeune sujet, dont le plumage n’est pas indiqué , et qui aurait la nudité gutturale d’un jaune vif. | .. À “ F ag casque” bombe \ 74 Calao Zluet:. CALAO CHARBONNIER: = Notre Calao a été envoyé de Bornéo; deux autres individus, en tout pareils, viennent de Sumatra. CALAO À CASQUE BOMBÉ. BUCEROS CONVEXUS. LS > L' Adulte: Planche 30. Il est facile de one ce Calao inédit avec l'espèce très-répan- due, depuis long-temps c connue et décrite dans les catalogues mé- thodiques sous le nom de Buceros malabaricus , dont Le Vaillant a donné une bonne figure, et qu’il nomme Ca/ao à bec blanc. Notre espèce nouvelle porte la même livrée que sa congénère ; ce Calao est seulement moins grand, et la forme du casque diffère constamment, ce que Jai été à même de vérifier sur une multitude de sujets de ces deux espèces qu'on trouve à Java et à Bornéo. La première ha- bite aussi dans une grande partie de l'Inde : c’est l'espèce la plus commune à Java; elle nous vient aussi de Sumatra. Ceux de cette dernière île et du continent ont des dimensions plus fortes que les sujets capturés à re à c'est: là l'unique différence observée sur plus de cinquante individusède ce Calao à bec blanc. Notre espèce nou relle paraît bien moins répandue; les sujets de Java et de Sumatra ont les mêmes dimensions, qui sont constam- ment moindres, d’un quart environ, que celles de l'espèce indiquée. Recueiz D'Oiseaux, 89° LIVRAISON. . CALAO À CASQUE BOMBÉ. Le petit casque est plus large que haut, bombé sur les côtés, voûté en dessus, mais avec une crête assez vive dans le milieu, terminé par devant en ligne perpendiculaire, et comprimé en lame; ce casque est blanchâtre à la partie postérieure, et peint d’une bande noire découpée, qui en marque le contour ; la pointe est noire; le bec est de la couleur du casque; mais la base de la mandibule inférieure, le bord des deux mächoires et la pointe de la supérieure sont noirs; les régions ophthalmiques et mandibulaires sont glabres, un ruban de petites plumes sépare ces deux parties; la gorge nue est aussi coupée sur la ligne moyenne par un ruban de plumes noires. Le plumage est noir ; le ventre, les cuisses et l'abdomen d’un blanc pur; les deux premières rémiges totalement noires, les autres, ainsi que l'extrémité des pennes secondaires, d’un blanc pur; la moitié supé- rieure de la queue noire, l'inférieure blanche. Longueur totale, vingt-deux pouces. On ne voit pas de différence dans les sexes. Le jeune du Calao à bec blanc a le casque très-peu élevé, en arête, et tout d’une venue avec la mandibule qui le porte, sans aucun indice de rainure qui fasse séparation; le bec et l'élévation cornée sont d’un blanc livide. « ( al ao. 7° yolatre; 22/27 LE Lhiel: 29 ww? Aa se M HET du CU CALAO : RIGOLAIRE. BUCEROS CORRUGATUS. Teuw. Le Mäle. — Planche 531. CE Calao paraît, au premier coup d'œil, identique avec le Calao à casque sillonné, pl. 69 de ce Recueil. La forme du bec et du casque prête beaucoup a cette première impression, mais il suflit de l’exa- men comparatif pour détruire toute apparence d'identicité. Les plis _—. transversaux du casque.sont moins nombreux, mais plus profondé- + ment évasés dans le Ca/ao rigolaire; le bec et le casque du Calao sillonné sont d’un beau rouge; le Rigolaire a le casque rouge, mais le bec blanc avec une teinte rose à la base des mandibules ; la substance cornée de la mächoire inférieure n'offre que des stries profondes ; dans l’autre, ces stries sont largement évasées, en relief, et colorées de rouge et de jaune; la taille et les couleurs du plumage offrent également des différences caractéristiques , comme il est facile de s’en assurer en comparant les figures et les descriptions de ces deux espèces. | Le Calao rigolaire est à peu près de la taille du Ca/ao à casque Jestonné; il a, comme ce dernier, une peau enflée sous la gorge, qui ie RecuzIL D'OISEAUX, Q0° LIVRAISON. CALAO RIGOLAIRE. est nue et paraît jaunâtre; tout l'orbite est nu, et communique immédiatement avec la poche gutturale; la tête, l’occiput et la nuque sont d’un noir lustré; les côtes et le devant du cou d’un isabelle clair ; tout le corps, les ailes et la moitié supérieure de la queue noir mat ; la moitié inférieure de toutes les pennes de la queue roux de rouille. Le mâle et la femelle n’offrent point de différence. Longueur totale, deux pieds six pouces. Le plumage des jeunes ne diflère pas de celui des vieux , mais le bec est parfaitement lisse, manquant de couche cornée à la base de la mandibule inférieure, et portant, pour tout indice de casque, une petite lame lisse à la base de la mandibule. Cette nouvelle espèce vit à la côte occidentale de Bornéo; un sujet adulte et le jeune font partie des collections adressées au Musée des Pays-Bas par M. Diard ; un second mâle adulte nous a été envoyé du continent de l'Inde. | mme } : ; “ : Y LA à k: ( ” ÿ : Se 6 de L ÊÈ J a, 4 g % = fe É dé i PRE Dal VAS Ne RP NT D VE Ke EE def: à ë À L “ t PT 4 CA LCR ñ sh CRÉAS R) ; Pa PAL E. FFuA { el: Cala Fr S " alao & Casque’ grele’ CALAO A CASQUE GRËLE. BUCEROS GRACILIS. Teuw. La Femelle. — Planche 535. Ceres figure et la description reposent sur l'examen d’un sujet unique, dont le sexe a été constaté sans qu'il soit dit si c’est l’adulte, + ou si le mâle offre des différences marquées. L'individu fait partie des collections que M. Diard a rassemblées pendant le eur de peu de durée qu'il vient de faire à Pontianak. La forme du casque de ce Calao nouveau n'offre rien de remar- quable ; cette protubérance cornée est très-limitée ; elle s'étend à peine vers la moitié du bec, et forme une lame mince, élevée de quelques . lignes au-dessus du sommet de la tête; ce casque, coupé par devant en ligne diagonale , forme avec l’arête un angle ouvert ; sur les côtés, il est d’une venue avec la masse cornée de la mandibule, et la sépa- ration n'est que faiblement indiquée par une petite rainure dépas- sant un peu l'ouverture des narines; le bec est plus droit que dans les autres espèces connues : sa teinte, sur le sujet préparé, est d’un blanc-rose, ce qui peut faire présumer que la couleur naturelle est plus ou moins rougeâtre. Le tour des yeux, la base des mandibules et une grande partie de la gorge sont couverts d’une peau d’un noir- RecuEIL D'ÜJISEAUX, 00° LIVRAISON. 416 CALAO RIGOLAIRE. bleuâtre; toutes les parties de la tête, le cou, le corps, les ailes et la moitié supérieure de toutes les pennes caudales sont d’un beau noir à reflets verdâtres ou bleuâtres ; l’autre moitié de la queue est d’un roux-rougeâtre ; cette queue est faiblement arrondie. Longueur totale, deux pieds deux pouces. 7 Le sujet figuré est de la côte occidentale de Bornéo, et fait partie du Musée des Pays-Bas. 3: nan CAE Calao 17 KR." AS). \ 444 CR æe” Sos 2e’. CALAO A CASQUE SILLONNÉ. BL CEROS SUL CAT CS Porc Le Mâle adultes Planche 69. L? Le bec de ce Calao est surmonté d’un casque dont la partie supérieure forme un quart de cercle haut de deux pouces et long de quatre; il est coupé verticalement sur le devant, garni latéra- lement de quatre ou de cinq plis en sillons très-profonds ; l’âge de l'individu peut être déterminé par le nombre de ces plis, car les jeunes que je suppose être revétus de leur première livrée ont le casque parfaitement lisse; des individus plus âgés portent les indices du premier et du second sillon , et ceux-ci sont au nombre de cinq et même de six dans les mâles revétus du plumage parfait ; les femelles adultes n’ont jamais ce nombre de plis; leur casque est sillonné de trois ou de quatre plis au plus (1). C’est aussi pro- bablement après la première mue que paraissent les trois rides disposées en ligne diagonale à la base de la mandibule inférieure du bec; on voit cependant les indices de ceux-ci dès le jeune âge. Le mâle adulte a la face blanchâtre, mais cette couleur prend (1) On a observé un accroissement progressif semblable dans le Calao à casque festonné ou annuaire ( Buceros plicatus ) des Méthodes. Recueiz D'Oiseaux, 12°. Livralson. ai CALAO A CASQUE SILLONNÉ. une teinte roussâtre sur les côtés du cou et se nuance progressi- vement en roux pur sur les plumes allongées qui couvrent l’occiput et la nuque; la partie inférieure du cou est roussâtre; le dos et les ailes sont d’un noir couvert d’un lustre légèrement verdâtre ; le ventre et toutes les autres parties inférieures sont d’un noir mat; la queue est blanchâtre, mais à son extrémité se trouve une large bande noire; le bec et le casque, dans le vivant, sont d’un rouge-pourpré; les individus déposés depuis long-temps dans les collections ont souvent ces parties plus ou moins décolorées, et dans. ce cas elles ont une teinte jaunâtre ; il en est de même des parties nues à l’entour des yeux et sous le menton qui ont une teinte orangée dans le vivant; les cannelures à la base de la mandibule inférieure ont leurs parties saillies d’un beau jaune; les sillons sont noirâtres ; les pieds ont une teinte cendrée-bleuâtre trés-foncée, et. l'iris est jaune. | Les jeunes de l’année ont le bec rougeâtre, glabre ou surmonté d'un petit casque lisse, peu élevé; leur plumage est d’un brun- sombre et mat; toute la tête et le cou sont colorés de cette teinte, mais la queue est blanche à bout noir, dans tous les âges. La femelle adulte, et probablement aussi les mâles d’un an, ont tout le plumage noir, plus ou moins lustré. La longueur totale de l'adulte est de deux pieds deux pouces; les plus grands que j'ai vus ont deux pieds quatre pouces. | On trouve cette espèce à Mindanao et dans quelques autres îles de l'archipel des Philippines et des Mariannes. Musées de Paris, des Pays-Bas et du baron Laugier. 2 arinelures, C * Æ Calao CALAO À CANNELURES. BUCEROGSEXAIRNHITUS Rrisw. L’ Adulte. — Planche 9211. Nous décrivons ce Calao d’après le seul individu que M. Rein- wardt a rapporté ; on ignore le sexe du sujet dont il est question, ainsi que tout ce qui a rapport aux habitudes et à la manière de vivre de cette nouvelle espèce. Ce Calao paraît n'avoir point de casque ; l’arête tranchante et très-élevée, qui surmonte la mandibule supérieure, en tient lieu; elle est coupée diagonalement et finit à quelque distance de la pointe. Cette nouvelle forme, plus ou moins indiquée dans le Calao longibande des Oiseaux d'Afrique de Le Vaillant, serait à elle seule de nature à embarrasser le méthodiste qui voudrait former des Calaos casqués et de ceux sans casque , deux coupes ou sections différentes - si déjà nous n'avions fait observer qu un mode de division semblable n’est point admissible, par le seul motif de l’absence de toute origine d’excroissance à la base du bec des jeunes Calaos, même dans les espèces pourvues, à l’état adulte, d'une énorme protubérance cornée. Notre Calao à cannelures est caractérisé , d’une manière remar- quable, par des sillons très-profonds, disposés, suivant le contour Recuerz D'Oiseaux , 36°. LIVRAISON. CALAO A CANNELURES. du bec, sur toute l'étendue de la mandibule supérieure; elles sont terminées à quelque distance de la pointe, partie qui, de même que la mandibule inférieure, est lisse; trois sillons très-profonds sont placés en arc-boutant; le quatrième suit la direction des bords de la mandibule, il est plus large que les autres. La couleur du plu- mage de cet oiseau est sombre; un noir-terne couvre la téte, le cou et toutes les parties inférieures ; le dos, les ailes et la queue sont d’un noir plus lustré et à reflets de vert-bronzé. Les ailes ne dé- passent point l'extrémité du croupion; la queue est carrée; les pieds noirs, et le bec, couvert d’une couche cornée brune, est d'un blanc-terne à la pointe. La longueur totale est de 19 pouces. Cette espèce a été trouvée à l’ile de Célèbe; et l'individu qui nous a servi de modèle fait partie du Musée des Pays-Bas. Calao tromper, . + NS CALAO TROMPETTE. BUCEROS BUCINATOR. Temmx. L’ Adulte. — Planche 284. ON trouve au premier coup d’œil des rapports très-marqués entre cette espèce et celle décrite par M. Le Vaillant sous le nom de Calao à bec blanc ou Buceros malabaricus des méthodes ; Mas en comparant les sujets des deux espèces, il est facile de voir que des différences constantes les distinguent l’une de l’autre. Nous signa- lerons ces différences avant de passer à la description des formes et des couleurs du plumage du Calao figuré planche 284. Le Calao à bec blanc est assez facile à reconnaître dans tous les âges, à la grande nudité qui entoure l'orbite des yeux et qui s'étend sur une très-crande partie de la base de la mâchoire inférieure, de façon que la peau dénuée de plumes de l'angle du bec s'étend jusqu'à l'articulation de la mandibule inférieure au crâne , et cette nudité couvre tout le menton, où l’on n’apercoit qu'une bande étroite de plumes noires qui en occupe la ligne moyenne. Dans le Calao trompette on ne voit qu'une nudité peu large environ- nant l'œil ; la base de la mandibule inférieure et tout le menton sont couverts de plumes. Le Calao à bec blanc a les quatre pennes Recueir p’O1sEaAux, 48°. LIVRAISON. 45 M, CALAO TROMPETTE. latérales de chaque côté de la queue d’un blanc pur dans toute leur longueur , tandis que ces quatre pennes sont noires et ter- minées par du blanc dans le Calao trompette; le premier a du blanc au bout des rémiges et les plumes du croupion noires; le second a ces rémiges entièrement noires, et des plumes blanches couvrent le, croupion. Ces caractères sont les seuls qui puissent être signalés comme pouvant servir à distinguer les deux espèces dans un âge où la forme du casque ne présente point encore un moyen bien facile pour les reconnaître du premier coup d'œil. Le casque du Calao trompette est à peu près d’une venue avec l’arête de la mandibule supérieure ; les paroïs latéraux sont cour- bés en dedans; il est dilaté vers le sommet, dont la surface pré- sente une légère courbure assez large et plane; la partie posté- rieure du casque est prolongée en bourrelet, il se détache de la base du bec et s’avance sur le crâne, tandis que la pointe très- comprimée est prolongée en corne tronquée verticalement ; des rides nombreuses, mais peu profondes, sillonnent la surface du casque et ses parties latérales ; toute cette substance cornée ainsi que le bec sont d'un cendré-brun noirâtre. Les plumes de la tête et de l'occiput sont larges, touffues et assez longues : elles forment une coiffure très-ample ; toutes ces plumes, celles du cou, de la poitrine, du dos et des ailes sont d’un noir lustré de légers reflets verdâtres ou bronzés; les pennes de la queue ont aussi une légère teinte noire bronzée ; toutes les latérales sont terminées de blanc; l'extrémité _de toutes les pennes secondaires des ailes, le ventre, les cuisses, l'abdomen et le croupion sont d’un blanc pur ; les flancs sont noirs et les rémiges noirâtres. Longueur totale, de 22 à 23 pouces. | Les colons du cap de Bonne-Espérance donnent à cette espèce le nom de Trompet-vogel, oiseau Trompette, que nous conservons. ds CALAO TROMPETTE* æ : 4 Il est très-probable que c'est l'oiseau dont Labat a fait énion et qu'il décrit aussi sous ce nom d’oiseau trompette (1); indication que les méthodistes ont placée dans l’'amas confus sous lequel ils pré- sentent leur Buceros africanus (Lath., sp. b), citation qui repose principalement sur un double emploi de leur Buceros rhinocéros , comme j'en ai fait la remarque dans l'index du genre Calao, publié dans la 36°. livraison de ce recueil. L'espèce figurée ici n’a point été énumérée dans l'index men- uonné, elle ne nous était connue que par une tête, et je me suis abstenu d'en parler, ne voulant point suivre l'exemple des .natu- ralistes qui signalent des animaux et leur donnent des noms, seu- lement d’après l'examen d’une partie de leur dépouille. L'individu qui a servi de modèle à été rapporté du cap de Bonne-Éspérance par M. Delalande, naturaliste voyageur qu’une mort prématurée vient d'enlever dans une carrière toute vouée à " l'étude de l’histoire naturelle, et consacrée par des travaux assidus à l’ornement des galeries du Cabinet du Roi où il était employé. Les voyages de ce naturaliste en Portugal , au Brésil et au cap de Bonne-Éspérance, ont valu à ces collections des additions très-im- portantes. (1) Labat. Voy. vol. 4, page 160. 4 GENRE CORBEAU. GENUS CORV'US. Lainné. Bec très- fort, gros et bombé à la base, un peu dilaté latéralement, courbé vers la pointe, à bords tranchans. ÎNarines basales, rondes, ouvertes, cachées le plus souvent par des poils roides dirigés en avant, ou bien à découvert, et les poils contournés vers la surface du bec. : | Pieds irès-forts, trois doigts devant et un derrière à peu près divisés; tarse plus long que le doigt du milieu. Ongles forts et courbés. | | | Ailes longues, acuminées, aboutissant à peu près vers l'extrémité de la queue ou dépassant celle-ci; la première rémige de moyenne longueur ; les deuxième et troisième plus courtes que la quatrième qui est la plus longue. Nous avons dit, à l’article des généralités et de l’Index du genre Glaucope, que le groupe des Corbeaux, Corvus de Latham, forme un amas confus d'espèces; nous ferons un essai dans cet article pour en distraire les Corbeaux proprement dits, désignés sous ce nom page 106 du Manuel d'Ornithologie, et formant une section dans le genre Corvus. Quelques recherches plus approfondies faites sur la manière de vivre de ces oiseaux, des comparaisons établies sur leur charpente osseuse, les mêmes formes d’ailes et de queue obser- vées dans toutes les espèces, même jusqu’à la couleur du plumage Recueiz D'OISEAUX , 70°. LIVRAISON. aq GENRE CORBEAU. | reproduite à peu près sous tous les climats, d’un pôle à l’autre, sont des indices favorables à l'isolement générique de ces oiseaux. Nous | adoptons conséquemment le genre Corvus, limité aux espèces com- prises dans la section des Corbeaux proprement dits, et nous réuni- rons, SOUS Te-nom de Gars (Briss.), Garrule, les Pies et les Geais qui se ressemblent exactement par tous les caractères, en exceptant toutefois, comme trés-variée, la forme de la queue, ou plutôt la maniére dont les pennes caudales sont étagées. J'ai dit en parlant des Pies et des Geais, dans le Manuel d’Ornithologie, qu'il faut n’avoir vu que la Pie et le Gear d'Europe pour établir une différence générique; j ajoute que le caractère le plus marquant se trouve dans la forme sous laquelle se présentent les pennes de la queue, mais que les mœurs et la charpente osseuse ne fournissent aucun indice propre à servir de base pour une séparation générique. Les Corbeaux, Corvus, sont des oiseaux munis d’un puissant bec proporuonnellement à la taille; leurs pieds sont aussi très-robustes: leur forme est ramassée; le vol est soutenu en ligne droite ou circu- lire, et en tournoyant dans l'air. ls vivent, voyagent et nichent en grandes bandes; leur demeure est dans les forêts environnées de plaines ou de champs en culture; rarement dans les bois iaillis et dans les broussaillés. Ils ont une voix forte. Quelques espèces cher- chent leur nourriture sur le corps des ruminans et des vautours, qu'ils délivrent par ce moyen des insectes parasites; quoique omni- vores leur appétit carnassier est dominant. Nous verrons à l’article du genre Garrule, Garrulus, que ces caractères forment les princi- pales différences entre ces deux groupes. Nous renvoyons aux articles Corbeau des œuvres de Buflon, et au Manuel d'Ornithologie, pour tout ce qui a rapport aux mœurs de tous ces omnivores répartis us les deux genres mentionnés. GENRE CORBEAU. L’Index du genre Corvus, ou des Corbeaux proprement dits, comprend aujourd’hui les espèces suivantes qui me sont connues : Esp. 1. CorBEAU coRBivau : Vaill. Ois. d’Af. vol. 2. pl. bo. Corvus albicollis, avec une bonne figure par Daudin. Patrief l'Afrique méridionale. Esp. 2. CoRBEAU monTAGnanp : c'est le Grand Corbeau de Vaill. Ois. d’Afriq. or ds 4 sa ; le] ses avant,sa dernière mue. Corvus Esp. 5. CORBEAU où GRAND CORBEAU : : Bufn, pl. enl. 495, a donné le portrait d’une Corneille sous le nom de Corbeau. M. Cuvier a déjà fait la même remarque. Nauman a donné une bonne figure dans ses belles planches d'oiseaux d Europe. Corvus corax des auteurs. Patrie , l'Europe et l'Amérique. Esp. 4. CoRBEAU Noïrr et BLANC : Vieill. galerie des Oiseaux, pl. 100. Corvus leucophœus (Borealis de Briss.). Patrie, les contrées du cercle arctique ; commun aux îles Féroé. Esp. 5. CoRBEAU A SCAPULAIRE BLANC: Vaill. Ois. d'Afriq. vol. 2, pl. 55. Buffon, pl. 527 ; placé dans les synonymes de C. dauricus, ce sera Corvus scapulatus. Patrie, l'Afrique, Cap de Bonne-Espé- rance , Sénégal let Égypte. Esp. 6. Consriv'pts MOISSONS. Je désigne sous ce nom l'espèce distincte figurée sous le nom de Corneille du Cap ; Vaill. Ois. d’Afriq. vol. 2, pl. 52. Corvus segetum. Patrie, l'Afrique méridionale. Esp. 7. CoRBEAU À LONG BEC. Pas figuré, mais indiqué dans les méthodes sous le nom de Corvus australis. Lath. Ind. sp. 2. Patrie, l’Archipel des Indes; très-commun à Java. Esp. 8. CorpeAu corne: Buff. pl. enl. 483; n’est, comme le remarque M. Cuvier, qu’un jeune freux. Corvus corone des méthodes. Patrie, l'Europe et l'Amérique septentrionale. LO\ GENRE CORBEAU. Esp. 9. GorBEAU NASIQuE : de nos pl. col. 413. Corvus nasicus. Patrie certaine, Vile de Cuba. Esp. 10. CORBEAU A DUVET BLANC. Pas figuré, mais indiqué par Daudin eteDampier. Corvus leucognaphalus. Patrie, l'Amérique ; ap- porté par Maugé de Porto-Rico. , Esp 11. CoRBEAU ENCA. Pas figuré, mais indiqué sous le nom de Frigilus enca par M. Horsfield, catalogue des oiseaux de Java. Ce sera Corvus enca: car on ne peut croire que M. Horsfield ait pré- tendu faire un genre distinct des Freux ou des CGorneilles. Patrie, très-commun à Java. Esp. 19. CoRBEAU MANTELÉE : Buff. pl. enl. 76. Corvus cornix des méthodes. Patrie, l'Europe. Esp. 15. CorsEau ÉCLATANT: de nos pl. col. 495. Corvus splen- dens. Patrie, le continent de l'Inde. Esp. 14. CORBEAU COLUMBIEN. Figuré par Wilson, Améric. orn. vol. 5, pl. 20, fig. 2. Corvus columbianus. Patrie, l'Amérique septen- trionale. Esp. 15. CoRBEAU FREUx où FRAYONNE : Buff. pl. enl. 484. Corvus frugilegus des méthodes. Patrie, l'Europe et l’Afrique septentrionale. Esp. 16. CorBEAU ossirraGuE : Wilson, Améric, orn. volume 5, pl. 37, fig. 2. Corvus vais hr Patrie, le littoral de l'Amérique septentrionale. Esp. 17. corBsau cuoucas : Buff, pl. enl. 523. Corvus monedula des méthodes. Patrie, l'Europe. Esp. 18. CorBEAu paourien. Pas figuré, mais indiqué par Pallas. Corvus dauricus des méthodes, mais les synonymes faux. Patrie, la Russie asiatique. | Je mets hors de ligne , comme n'ayant point subi un examen nou- veau, deux espèces dont les indications paraissent se rapporter à GENRE CORBEAU. des oiseaux de ce genre : Corvus Jamaïcensis et Corvus Caledonicus des méthodes. J’observe que le nom de Caledonicus est un double emploi dans Latham. Ce nom a aussi été donné à la Pie figurée par D'Entrecasteaux ; elle forme une espèce de nos Garrulus.…Nous re- marquons encore que des dix ‘espèces indiquées par Latham dans son groupe Corvus, supplément de l’Index, aucune n'appartient au genre Corbeau. “102 je gi PRE 419. Corbeau nasique.. lier. CORBEAU NASIQUE. CORP DS NA LORS Lois Planche 415. OKx ne doit pas confondre cette espèce avec deux autres Corbeaux observés en Amérique, notamment avec ceux désignés par Wilson sous les noms de Corvus ossifragus, et Corvus columbianus ; ils dif. férent l’un et l’autre de notre Corvus nasicus, en ce que cette nou- velle espèce est remarquable et facile à distinguer par la forme du bec, très-gros, à bords de la mandibule supérieure très-dilatés, forte- ment courbé dès son origine, et à narines nues. Le Corvus ossifragus est aussi plus grand. Les caractères ci-dessus indiqués peuvent encore servir de moyen propre à reconnaitre notre espèce nouvelle de celle indiquée dans notre Index sous le nom de Corbeau à duvet blanc. Ce dernier est encore facile à distinguer par le blanc assez éclatant du duvet dont l'origine des plumes du dos et des parties inférieures est pourvue. Notre Corbeau nasique a le duvet des plumes de ces parties peu abondant et d’un gris terne; il est plus grand que celui à duvet blanc. Ces différences servent de premier moyen pour déterminer les trois espèces américaines qui me sont connues ; nous allons donner le signa- lement plus circonstancié de l'espèce nouvelle découverte récemment. Recueiz D’OISEAUX , 70°. LIVRAISON. \ DS CORBEAU NASIQUE. Ün puissant et large bec, partant en ligne courbe dès la base, et fortement dilaté à ses bords, distingue notre oiseau : les narines sont absolument à découvert, et les poils qui recouvrent et cachent ces orifices dans le plus grand nombre des autres espèces, sont ici contournés vers le haut, et vont couvrir la base du bec qu’ils cachent entièrement ; la queue est faiblement arrondie et les ailes couvrent un tiers de sa longueur ; les pieds sont forts, munis d’ongles très-courbés. Tout le plumage est noir, mais plus mat que dans nosespèces d'Europe : le lustre des plumes n’est point changeant en couleurs métalliques; une seule teinte noire un peu lustrée est répandue sur tout le plumage. La longueur totale est de quinze pouces. M. Popping a trouvé cet oiseau dans l’île de Cuba; ses mœurs sont. encore inconnues. L'individu que nous avons fait figurer est déposé dans les galeries du Musée des Pays-Bas. es A uek. Corbeau 2 CORBEAU ÉCLATANT. CORVUS SPLENDENS. Nrerrr. Planche 420. CE corbeau, indiqué par Vieillot, est répandu sur une grande étendue du continent de l’Inde et des iles de l’Archipel asiatique. Nous avons fait mention de l'espèce dans une note à l'article C- gogne marabou, où il est dit qu'on voit assez souvent sur le dos du V'autour chaugoun, figuré pl. col. 26, un ou deux de ces Corbeaux occupés à chercher les insectes parasites dont ils sont tourmentés, et les Vautours souffrir cette opération avec beaucoup de patience, sans chercher à faire cesser leur enquête. L'instinct qui porte notre Corbeau de l'Inde à rendre le service au Chaugoun de le débarrasser de la piqüre d’une sorte de pous très-grande dont le corps de cet oiseau est couvert, peut en quelque sorte être comparé à l'habitude propre au Corbeau corbisvau d'Afrique (1), de suivre par troupes les Buffles, les Rhinocéros et les Eléphans, afin de se poser sur le dos de ces gros quadrupèdes pour enlever de leur chair, à coups de bec, les larves des pous de bois et des taons qui se développent dans l'épaisseur de leur peau. Le Pique-Bœufet quelques espèces de Mar- (1) Voyez Vaillant, Oiseaux d'Afrique, vol. 2., pl. 50. REcuUEIL D'OISEAUX , 72°. LIVRAISON. > 7 to") CORBEAU ÉCLATANT. | tins, entre autres le Martin jalla de Java, rendent à peu près le même service au bétail et à quelques espèces de quadrupèdes de ces contrées tropicales. +. Le Corbeau éclatant a le front, tout le masque et‘la gorge d’un noir lustré; la tête, les joues, la nuque et la poitrine d’un gris cendré, légèrement teint de roussâtre; le ventre, les cuisses et l’ab- domen couleur d’ardoise plus ou moins lustré; les ailes, le dos et la queue d’un noir lustré, à reflets violet et pourpré; le bec et les pieds noirs. Longueur totale, quatorze ou quinze pouces; le mâle est un peu plus grand que la femelle. Ces oiseaux habitent par grandes troupes les bords du Gange, où le V’autour chaugoun guette les nombreux cadavres entraînés par les eaux; ce fleuve servant de sépulture aux basses classes Hindous. On trouve encore ce corbeau à Java et à Sumatra. Musées de Paris et des Pays-Bas. Luet. Pie cave. 2 PIE CHAUVE. CORVUS GYMNOCEPHALUS. TE. Planche 39 Le Les formes totales de ce singulier oiseau, la coupe des ailes et sa longue queue conique très-étagée, me servent d'indices pour juger par analogie de quel pays cette espèce peut être originaire, sa patrie n'étant pas encore connue; en effet, comparaison faite de notre nou- velle espèce avec la Pie piapiac de Le Vaillant (Corvus Senegalensis des méthodes, on est porté, par l’analogie très-marquée que je viens d'indiquer, à conclure que l'Afrique est sa patrie. Quelques données, sur lesquelles cependant il n'est pas prudent de se fier, me font croire que c’est des possessions anglaises sur la côte de Guinée, que le seul individu connu aujourd’hui dans les collections ornithologiques a été rapporté; cet individu, dont nous donnons la figure et-la des- cripuon, fait partie du beau cabinet que M. Leadbeater s'occupe à former dans Londres. Une taille un peu plus forte, des tarses plus longs et une queue _proportionnellement moins longue distinguent notre Pie du piapiac. La tête de notre oiseau offre, sous certains rapports, quelque res- semblance avec cette partie dans le Goulin (ou Gracula calva) des Recueiz D’Oiseaux, 55°, LIVRAISON. 101 PIE CHAUVE. Philippines, et ce rapprochement est si frappant quil porterait à faire naître des doutes sur son origine africaine, sil n'y avait plus de ressemblance dans l’ensemble de ses formes avec le Piapiac d'Afrique. En résumé, si cet oiseau n’est point africain, il ne peut être originaire que d’un des îles Philippines. Les parties nues de la tête offrent un caractère particulier ; tout le méat auditif est complétement privé de plumes et même de poils; une petite bordure ou rudiment de membrane forme en dessous de l'orifice des oreilles une sorte de conque externe, peu apparente il est vrai sur le sujet monté, mais dont l'étendue doit être remarquable dans le vivant. Toute cette partie de l'organe de l’ouie ainsi qu’une partie de chaque côté de l’occiput sont couvertes d’une peau noire dessinée par un bord orbiculaire un peu saillant et formant une plaque arrondie ; la cire qui enveloppe la base du bec est aussi peinte en noir; tout le reste des parties nues de la tête, la ligne moyenne de l’occiput qui sépare les plaques noires des tempes et la partie supérieure du haut du cou m'ont paru avoir été rouges ou roses dans le vivant ; une légère teinte jaune-rosé couvre ces parties dans le sujet que nous avons sous les yeux; toute la nuque est couverte à claire-voie d’un poil blanchâtre très-court ; le devant du cou et toutes les autres par- ties inférieures sont blanches; le dos, très-fourni et à plumes serrées, est d’un noir-cendré; tout le reste du plumage est d’un brun-bistre; les pieds sont jaunâtres et le bec est noir. Longueur, 15 pouces. Garrule commandeur. 1) 1] D PTT j ll 1 WA 1 ” ve F4 Li # GARRULE COMMANDEUR. 3» #GARRUL A CUBERNATRIX. Pin. A £ E = ES de Méle adulte. — Plänche 456. ë + # _ Au nombre des acquisitions nouvelles en ornithologié dont nous sommes redevables aux progrès rapides de la civilisation dans les deux Amériques, se distingue, par la beauté du plumage comme par l’élé- gance des formes, l'espèce de Garrule offert ici sous le plumage par- fait d’adulte. Cet oiseau , remarquable par la huppe élégante et légère qu'il porte sur la base du bec, se rapproche par ses formes totales de la Pie d'Europe. Un peu plus forte de taille que celle-ci, son bec, la de l'en séparer génériquement, pas même par le caractère légèrement abnorme dela partie glabre de l’orifice de l'odorat, recouvert, dans le plus grand nombre des espèces de Garrules, de pétites plumes qui cachent. les orifices nasales. Nous voyons parmi les Corbeaux propre- ment dits, comme dans la coupe générique composée des Garrules, * des espèces à narines couvertes et à narines glabres ; les mêmes plumes dela base du bec, couchées en avant, existent dans toutes les espèces ; Recuerz D'OiseAUXx , 75°. LIVRAISON. 4 | coupe des ailes et la forme très-étagée de la queue, ne permettent point + EVE GARRULE COMMANDEUR il n'y a dans le fait de différence spécifique que dans la manière dont ces plumes basales sont contournées ; chez les unes, où elles se portent en ligne droite, on les voit cacher l’orifice des narines, tandis que les espèces à narines découvertes ont ces mêmes plumes un peu contour- nées par leur pointe, qui se dirige vers l'arête de la mandibule. Notre Garrule porte sur le cinciput dix ou douze plumes droites : étroites depuis la base, élargies vers le bout en petites palettes oblon- gues.et d’un noir glacé de bleuâtre ; une large bande noire passe à quelque distance au-dessus des yeux ,'suit la coupe du crâne , passe en longueur sur’ les côtés du cou, et vient former sur la poitrine un ceinturon; une seconde bande noire se dirige en ligne droite de la commissure du bec versla nuque ; ces deux bandes servent d’encadre- | ment au blanc pur des tempes, du lorum et de tout'le devant du cou; la poitrine et les parties inférieures du corps sont aussi blanches ;. un bleu légèrement verdâtre couvre l'occiput.; une teinte gris de lin ou cendré-bleuâtre forme la teinte des parties supérieures, les barbes ” intérieures des ailes seules exceptées , qui sont noires ; les quatre pennes du milieu de la queue et la plus grande partie des latérales sont bleu-clair, toutes les pennes latérales sont’ terminées de blanc pur. Longueur totale, de dix-neuf à vingt pouces. L'espèce a été trouvée au Mexique. Des individus font partie du: . Musée des Pays-Bas, de Munich et du cabinet de M. . Leadbeater, à Londres. 2 el, Garrule {#7 queo Le’ GARRULE TORQUÉOLE. GARRU LA TORQUA TA. VEnum. Planche 444. Le Garrule oflert ici est figuré dans l'Atlas du voyage à la re- cherche de La Peyrouse, tab. 39, sous le nom de Pie de la Nou- velle-Calédonie , et se trouve inscrit dans Latham, Index. Ornith., supp., vol. 2, pag. xxv, sous le nom de Caledonicus, dénomination locale que nous supprimons par le double motif qu'il existe déja dans lIndex de Lath., vol. 1, page 154, une espèce sous ce nom de Caledonicus, et que l'oiseau du présent article ne se trouve point exclusivement dans les parages de la Nouvelle-Calédonie, mais aussi aux Célèbes et probablement à Bornéo. Notre oiseau, quoique d’un tiers moins grand que la Pie d’Eu- _rope, offre par sa charpente osseuse, par la forme du bec et des pieds, par la coupe des’ailes et de la queue, le modèle de notre Pie sous des dimensions moins fortes ; nonobstant ces nombreux rap- ports dans l’organisation totale, on trouve cependant des différences assez marquées entre ces deux oiseaux. Le Garrule torquéole a le bec, proportionellement à la taille, plus faible et plus grèle que le Garrule pie, mais ses pieds sont RECUEIL D'OISEAUX, 75°. LIVRAISON. NZ GARRULE TORQUÉOLE. aussi gros et forts que ceux de cet oiseau. Notre espèce européenne a les narines cachées par des poils roides dirigés en avant et re- couvrant une partie des côtés du bec; celle que nous fisgurons ici a des plumes courtes, arrondies, lisses, recouvrant mal l’orifice de l’odorat, et se dirigeant vers le front, qu’elles ombragent; toute la région ophtalmique est nue, cette partie est couverte de plumes dans la Pie d'Europe. | Comme chez notre Pie, deux couleurs forment les nuances de cette espèce; un espace blanc très-étendu couvre tout le cou, la poitrine et une partie du ventre; un noir à reflets d'acier poli do- mine sur toutes les autres parties du corps, des ailes et de la queue. Toutes les plumes de la tête sont longues, couvertes d’un lustre brillant d'acier poli. Dimension totale, dix-sept pouces. Musées des Pays-Bas et de Paris. lie PIE BLEU DE CIEL EOCEPUS ALZUREUS. Aria Planche 168. Cetre belle Pie , de la taille de notre espèce européenne, s'éloigne un peu de ce type par ses ailes plus longues, quoique étagées de la même manière; par sa queue plus courte mais conique comme celle de notre Pie, et par l'ouverture des narines qui n’est point garnie de plumes dirigées en avant; le bec et les pieds ne diflèrent point de ces parties dans la Pie d'Europe; les mœurs et les habitudes des Pies d'Amérique ont été décrites par d’Azara, et celles-ci offrent les mémes rapports avec l'espèce de nos climats. Les ailes aboutissent vers le milieu de la queue, qui est étagée; il y a quelques petites plumes droites, dures comme des soies, qui s'élèvent verticalement à la hauteur de dix lignes sur la base du bec et se dirigent un peu en avant. Toute la tête et le devant du cou sont d’un noir plein ; les autres parties du corps, les ailes et la queue sont colorées d’une même nuance bleu-de-ciel; les barbes intérieures des pennes alaires et la queue en dessous sont noirâtres; le bec et les pieds sont noirs. Longueur, 14 pouces 1 ou 2 lignes. Le mâle et la femelle ne diffèrent point par les couleurs du plumage. 7 RECUEIL D'OISEAUX, 20°. LIVRAISON. 15 PIE BLEU DE CIEL , Cet oiseau habite le Paraguay et le Brésil; il se tient de préfé- _rence-dans les lieux montueux ; on l’habitue aisément à la captivité et on le nourrit en cage avec de la viande. Musées de Paris, de Vienne et des Pays-Bas. eo * houpelte’, 1 P Pretre PIE HOUPETTE OÙ PIOM. CORFUS CRISTATELLUS. TEum. Planche 193. Nous avons donné successivement quelques belles espèces de Pies du nouveau monde, et d’autres ouvrages en contiennent égale- ment sous les noms de Pie ou de Geaï; toutes sont parées de cou- leurs vives et pures. Quelques-unes de ces espèces ont des rapports avec notre Pie d'Europe, d’autres ressemblent plus par les formes du bec et la manière dont les plumes caudales sont étagées au Geaï d'Europe. On voit dans ces oiseaux, comparés aux espèces de l’A- frique, de l'Inde et de l'Océanie, le complément de l'intervalle qui, à l’envisager selon l’ordre méthodique, paraît exister entre notre Pie et notre Gea; les petites nuances presque imperceptibles entre les différentes espèces exotiques des deux mondes forment la série naturelle dont le genre Corvus est composé. Cette grande tribu, par l'un des bouts de la chaîne, tient aux Vautours dans l'espèce du Corbiveau de Le Vaillant, de l'autre elle aboutit, par une multitude d'espèces intermédiaires, aux formes approchant de celles des Pie-grièches par le Geai dit de Sibérie ; et au Casse-noix par le Geai imitateur d'Europe. Ün autre rameau semble occuper la place Recuerz D’'Orseaux, 33°. LIVRAISON. 111 PIE HOUPETTE OU PIOM. intermédiaire qui sépare les Pies des Pyrrhocorax et ceux-ci des Merles. L'espèce de Pie du midi de l'Europe qui établit ce passage est celle que je nommerai Pre turdoïde, le Corvus cyanus des mé- thodes. Nous donnerons incessamment le tableau méthodique du genre Corpus, dans l’article des généralités qui se rapportent à ce groupe si mal classé dans tous les systèmes d’Ornithologie. La base du bec de cette espèce est parée d’une petite huppe à plumes eflilées et fortement courbées vers le sommet du crâne; cette huppe et les plumes de la face sont d’un noir profond; la couleur sombre qui couvre la facé est légèrement teintée de brun, et un brun noirâtre est répandu sur l’occiput, sur la nuque, au cou et à la poitrine; un blanc paraissant légèrement teint d’une nuance jaunâtre couvre le ventre et toutes les parties inférieures ; le dos et les scapulaires sont d’un bleuâtre-terne mélé d’une teinte brune ; les ailes et la moitié supérieure de la queue sont d'un bleu assez vif; la moitié inférieure de toutes les pennes caudales est blanche ; les pieds et le bec sont noirs. Longueur totale, 13 pouces 6 lignes. Le Piom a été indiqué dans le voyage du prince de Neuwied au Brésil sous le nom de Corvus cyanolencus ; mais long-temps avant que ce voyage fût entrepris on connaissait l’espèce sous le nom porté en tête de cet article. On la trouve au Brésil, où elle vit à la manière de nos Pies et de nos Geais. Se trouve dans plusieurs Musées. + 00 ; adlle j fe? 22/2 / ahe d Œc Pie Let , PIE ACAHÉ. :CORVUS PILEATUS. Ivre. La Femelle adulte. — Planche 58. D’AzarA a nommé ainsi une Pie qu'il a trouvée dans ses voyages ; elle est, dit-il, la mieux connue et celle qui s'approche davantage des habitations; elle fait entendre différens cris forts et tristes, se comporte et vit de la même manière que notre Pie d'Europe et mange indifféremment de tout; ses mœurs sont à peu près les mêmes. Les rapports entre cette Pie et ses congénères de l’ancien continent ne laissent aucun doute à leur réunion dans le genre corvus de nos catalogues méthodiques. | | Les sexes diffèrent et sont reconnaissables à la couleur qui teint les plumes du ventre; ces parties dans le mâle sont d’un jaunâtre très-clair et dans la femelle d’un blanc-pur; nous avons représenté celle-ci pl. 58, d’après un individu vivant qui se trouvait à Paris. Les plumes qui couvrent le dessus et les côtés de la tête sont serrées, droites, décomposées et un peu frisées; à la vue et au. toucher, elles paraissent comme une coîffe de velours noir; ces mêmes plumes forment sur la suture coronale une petite huppe aussi large que la tête; la queue est longue et arrondie par le bout. Recueiz D'OIsEAUx , 10°. LIVRAISON. HA PIE ACAHÉ. | Le sommet de la tête, le front, le devant et les côtés du cou, ainsi qu'une partie de la poitrme, sont d'un beau noir-plein; l’occiput est coloré d’une teinte bleue-blanchâtre qui prend une nuance azur trés-vive sur la nuque , et passe ensuite au bleu-foncé pur qui forme la couleur principale du dos, des ailes et de la majeure partie du dessus de la queue ; une petite tache d’un bleu-turquoise et opalin surmonte l'œil en forme de sourcil ; lon en voit une autre d’un bleu-vif, mais plus foncé, sur la paupière inférieure, et elle se joint à une troisième tache triangulaire et de la même couleur dont la base de la mandibule inférieure est couverte; l'extrémité du dessus de la queue est blanche dans la femelle et du méme jaunâtre que le ventre dans le mâle; le dessous de la queue est noire jusqu'à la moitié et blanche sur le reste de son étendue ; le bec et les pieds sont noirs et l'iris d’une belle couleur d’or. Longueur totale, treize pouces et demi. Les œuf sont colorés de blanchâtre, teint d’un peu de bleu- terreux au gros bout et taché partout de brun. __ On trouve cette espèce au Paraguay et au Brésil. Des individus font partie des Musées de Paris, de Vienne, de Berlin et des Pays-Bas. Lretre.. PIE GENG. CORVFUS CYANOPOGON. P.Max. Planche 169. Cerre nouvelle espèce, dont le prince de Neuwied a le premier fait mention, ressemble au premier coup d'œil à la Pie acahé fi- gurée dans nos planches 58; mais étant comparée avec plus d’exac-- titude, on distingue très-facilement cette dernière espèce de la Pie geng, dont nous nous hâtons de publier une figure, afin de prouver au prince de Neuwied (1) , que les auteurs des planches coloriées n’ont point été dans le cas de recourir au texte de l’ouvrage de d’Azara pour faire enluminer leur Pie acahé ,. que cette planche est un portrait fidèle, et que les couleurs en sont exactes: Le hasard a voulu que cette figure dont le prince fait la critique, ait été faite sur le vivant; une Pie acahé femelle, vivante à Paris, ayant servi de modèle à nos peintres. La Pie geng qui fait le sujet de cet article a la taille et les formes : de l'acahé, mais elle est facile à distinguer de cette dernière, par une huppe coronale longue, composée de plumes plus larges à leur pointe qu'à la base; tout le sommet de la tête de la Pie acahé est couvert de plumes courtes, veloutées et un peu contournées en avant; : (1) Voyage du prince de Neuwied au Brésil, vol. 2, p. 345. Voyez la note 243. Recueiz D'Oiseaux , 29°. LIVRAISON. PIE GENG. à le plumage des parties supérieures de cette dernière est d’un bleu très-brillant; celui de la Pie geng est d’un cendré-fauve où brun- livide et les ailes ont du bleu-noirâtre ; les deux tiers de la partie supérieure de la queue de lune est d’un bleu-vif; cette partie est d'un noir plein chez l'autre. Telles sont les principales différences qui caractérisent ces deux espèces ; très-rapprochées par la taille, les formes et les mœurs. La queue de cette espèce est afrondie, et les ailes n’en couvrent point la moitié ; une huppe composée de plumes longues , plus larges à leur extrémité qu'à la base, s'élève entre les yeux; cette buppe, _le front, la région des yeux et des oreilles, le devant du cou et la poi- trine sont d'un noir plein; on voit au-dessus des yeux et à l'angle du bec, sur la base de la mâchoire inférieure, une tache d’un beau bleu turquin, pur chez les adultes , et moins vif dans les jeunes in- dividus ; locciput et une partie de la nuque sont blanchâtres, et cette teinte mélangée de cendré-brun couvre le reste de la partie posté- rieure du cou, le dos et les scapulaires ; les ailes sont d’un noir légèrement teinté de violet dans les adultes et d’un noirâtre mat chez les jeunes ; toutes les pennes de la queue sont noires, excepté vers le bout dont une grande partie est d’un blanc pur; tout le venire, les cuisses et les couvertures du dessous des ailes sont blancs ou blan- châtres; les pieds et le bec sont noirs. Longueur totale, à peu près 12 pouces. | On trouve cette espèce au Brésil dans les os de Bahia. Le prince de Neuvied en fait mention dans ses Voyages. Musées des Pays-Bas, de Vienne, de Paris, de Berlin, du prince de Neuwied et du baron Laugier. Prétre, _Garrule " GARRULE OUTREMER. : GARRU LUS ULTRAMARINUS. C. Boxar. L’ Adulte. — Planche 489. OK trouve une courte indication de cette espèce nouvelle dans les Mémoires de la Société philosophique de Philadelphie. Le prince de Musignano, Charles Bonaparte, a publié dans cet ouvrage, parmi plusieurs articles sur l’ornithologie des États-Unis, les descriptions de deux espèces d'oiseaux trouvées récemment au Mexique ; les pre- mières pages de ce Supplément à l'Ornithologie américaine font men- tion du beau Garrule dont nous offrons ici le portrait. Le naturaliste mentionné nous apprend que cette nouvelle espèce offre quelque rapport avec un autre Garrule rapporté depuis peu par M. Peale de la Floride, et qu'il se propose de figurer dans le Supplé- ment à l’'Ornithologie américaine de Wilson, dont le prince de Mu- signano continue à enrichir ce précieux monument iconographique, publié par ce naturaliste américain. Cet oiseau portera dans l'ouvrage mentionné le nom de Corvus floridanus, qui lui a été donné par Ber-- tram. Les principaux caractères qui peuvent servir pour reconnaître les deux espèces voisines ont été indiqués dans la brochure men- tionnée, et nous les consignons ici. RecuEIL D'OISEAUX , 74° LIVRAISON. \YD GARRULE OUTREMER. Le Garrule outremer est plus grand que le Floridanus ; le premier a toutes les pennes de la queue de longueur égale, en quoi il est bien reconnaissable de toutes les autres espèces de ce genre; la téinte bleue du dos est plus vive que dans le Floridanus , et toutes les couleurs azurées ont plus d'éclat ; on ne voit point de collier bleu, et les couvertures inférieures de la queue sont moins nuancées de cette couleur; enfin les ailes sont, proportionnellement à la taille, plus longues. | Le Garrule outremer est en effet remarquable par sa longue queue parfaitement carrée, ou à pennes égales. Le sommet de la tête, la nuque et les joues sont d’une teinte outremer pur; les petites plumes du capistrum tournées en avant sont aussi de cette couleur; celles du lorum contournées ont une teinte noirâtre ; manteau et milieu du dos cendrés, nuancés d’outremer; ailes et queue de cette dernière teinte, mais les barbes intérieures des pennes alaires et caudales noirâtres ; gorge, abdomen et couvertures de la queue blan- châtres ; tout le reste des parties inférieures d’un cendré très-légère- ment nuancé de brun clair; le bec et les pieds noirs. Longueur, treize pouces. On le trouve au Mexique. L’individu figuré fait partie du Musée des Pays-Bas. GENRE CASSICAN. GENUS BARITA. Cuvrer. Bec long, droit, fort, très-dur, convexe et bombé, mais un peu plane à la base, qui s’avance entre les plumes du front; point de fosse nasale; extrémités des man- dibules fortement échancrées; la supérieure subitement courbée à la pointe, rare- ment en croc aigu. Base garnie de fortes soies très-raides. | Narines latérales, un peu distantes de la base, fendues longitudinalement dans la masse cornée du bec, couvertes, à moitié fermées par la substance cornée. Pieds robustes, tarse plus long que le doigt intermédiaire ; latéraux inégaux; l’ex- terne réuni jusqu’à la première articulation, l’interne divisé; pouce long, très-fort. Æiles médiocres ou longues; les quatre premières rémiges étagées et la sixième la plus longue, ox les quatre premières étagées et la cinquième la plus longue. CE genre a été établi par M. Cuvier dans le Règne animal, vol, 1, pag. 340, et je l'ai adopté dans l’/nalyse du Système géné- ral, où 1l forme le septième genre des omnivores. Bufon avait décrit et figuré une espèce sous le nom de Cassican, pl. enl. 6:8, et c’est d’après ce type que le nom a été donné au genre, dans lequel il est convenable de comprendre le Ca/ybé du même auteur, pl. enl. 634. Cette réunion offre les types de deux sections dans le groupe qui est composé aujourd'hui d’un petit nombre d'espèces indiquées dans ce chapitre. Nous y avons associé l’une des deux espèces placées dans le genre Vanga. Voyez page Lvnr, genre 7°. PecuriL D'OIsEAUx, 46°. LIVRAISON. ‘ Su | GENRE CASSICAN. de l'Analyse citée (1), tandis que la première espèce de ce dernier genre, indiquée sous le nom d'Écorcheur de Madagascar , Buf., pl. enl. 228, vient se grouper avec la Pie-grièche blanchot de Vaill., Ois. d’Afr.; avec le Geai longup du même auteur ou Corvus gale- riculatus de Latham , et un grand nombre d’espèces nouvelles dans notre genre Batara (1). Par ce moyen nous pouvons supprimer le genre Vanga, que nous invitons de rayer du Système. On connaît bien peu les mœurs et les habitudes de ces oiseaux. Ils ont une voix criarde. On leur attribue aussi des habitudes très- bruyantes et un appétit vorace. Ce que nous en savons porte à conjecturer que leur manière de vivre diffère moins des mœurs connues des Corbeaux que de tout autre genre d'oiseaux. Ayant eu l’occasion d'observer, vivans, trois individus des deux espèces mentionnées 1c1 sous les n°. 3 et 4, j'ai pu me convaincre, par leur manière d'être en captivité, que ces rapports sont en effet très- marqués avec ceux des Corbeaux et des Corneilles de nos climats. Leurs mouvemens brusques, les bonds et la démarche sautillante, sont les mêmes que dans nos Corbeaux ; ils s'arrangent à peu près de toute sorte de nourriture; la chair crue, les graines, les gros insectes, leur servent indistinctement d’alimens; ils sont voraces et gloutons comme les Corbeaux, et les formes totales du corps ne les en éloi- gnent pas beaucoup; on ne peut cependant les réunir dans une même coupe systématique, vu les différences très-marquées dans les formes du bec et des narines. Tant que notre imagination, limitée (x) Ce soi-disant Vanga offre tous les caractères des Cassicans ; nous en dons le Hs | pl. col. 273, sous le nom de Cassican destructeur. (2) Nous publierons incessamment quelques espèces de ce groupe indiqué dans l'Analyse du système, pag. uvur, genre 6°. L'article où les caractères génériques seront indiqués, offrira l'index des espèces dont le genre Batara (Tamnophilus ) est composé. IL est subdivisé en deux ou trois sections géographiques. " GENRE CASSICAN. par le peu de connaissances que nous pouvons avoir du grand ensemble de la création, aura besoin, pour subvenir à ces faibles moyens, d’un échafaudage artificiel, tel que celui représenté par les termes conventionnels de classes et ordres, subdivisés en genres et en sections, nous devrons avoir recours à ces coupes métho- diques pour y répartir les nombreuses sspèces d'animaux dont nous sommes environnés. Ces considérations me portent à séparer géné- riquement les Cassicans des Corbeaux, en faisant remarquer en méme temps, que c'est par l'intermédiaire des espèces des Cassicans que la nature semble passer des formes propres aux Corbeaux à celles des Bataras, et par les nombreuses espèces de cette coupe à celle non moins riche en espèces distinctes et variées, dont le genre Pire-grièche est composé ; car il faut convenir que la forme plus ou moins crochue et les fortes échancrures des mandibules servent à rapprocher les Cassicans de certaines Pie-grièches. C’est sous le rap- port de leur grande ressemblance avec les Corbeaux et avec le Casse- noix de nos climats, et comme ayant des mœurs et des appétits à peu près semblables , que les Cassicans doivent étre placés à la suite de ces genres d'oiseaux. Ils ont été répartis par Latham dans les genres Corvus et Coracias ; Shaw en place parmi les Graculus ; une espèce fait partie du genre Paradisea ; d’autres espèces de la Nouvelle- Guinée, que je connais par des fragmens, devront probablement obtenir une place dans ce genre. Toutes les espèces qui me sont connues, sont des mers de l’Inde et de l'Océanie. Voici le tableau de celles qui peuvent être admises dans cette coupe générique, sub- divisée provisoirement en deux sections basées sur une très-lésère différence dans la forme de l’arête du bec et sur celle des ailes. 1%. Section. Une arête distincte, qui s’avance entre les plumes du front. Les ailes arrondies, à sixième penne la plus longue. _ARN GENRE CASSICAN. Esp. 1. Cassican cHALYBÉ, Barita chalybea; sous le nom de Calybé, Buf. , pl. enl. 634 , connu dans les systèmes sous les noms de Para- disea chalybea Lath. , sp. 10, et Paradisea viridis Gmel. ; beaucoup mieux figuré par Le Vaillant que dans aucun autre ouvrage. Patrie, la Nouvelle-Guinée et les îles Papous. | 2°. Section. Sans arête et à surface à peu près plane; les aïles médiocres, à quatrième ou cinquième rémige la plus longue. Esp. 2. GassicaN ANAPHONE, Barita anaphonesis. Espèce nouvelle, qui sera figurée dans ce recueil. Totalement cendrée-noirâtre; les seules couvertures du dessous de la queue et le bout des pennes des ailes et de la queue blancs; cette dernière à pennes égales. Espèce indiquée par M. Cuvier, Règne anim. , pag. 540, comme étant caractérisée par une queue étagée. L’individu du Musée de Paris, sur lequel repose cette indication, a toutes les pennes laté- rales de la queue en pleine mue, ce qui la fait paraitre étagée; ces pennes sont à peu près égales dans l’état parfait. Patrie, la grande terre et les îles de l'Océanie. | Esp. 35. Cassican RÉvEILLEUR, Barita strepera ; sous le nom de Grand Calybé, Vaill., Ois. de Paradis, etc. , pl. 24; et Zool. miscell. , vol. 2, tab. 86, aussi figuré dans White, Birds of New Holland ; Coracias strepera Lath., Ind. Orn. , sp. 21. J'ai lieu de croire que la femelle diffère par les couleurs du plumage, et qu'elle n’a pas encore été décrite. Le mâle a un miroir blanc aux rémiges; la basé des ailes et de la queue est blanche. Les Jeunes sont roussâtres en dessous. Patrie, les îles et la terre ferme de l'Océanie. Esp. 4. Cassican FLUTEUR, Barita tibicen , il n’est pas figuré, mais indiqué exactement sous le nom de Coracias tibicen Lath., Ind. supp., vol. 2, sp. 2. Patrie, l'Océanie. Esp, 5. Cassican varié, Barita varia, sous le seul nom de Cassi- GENRE CASSICAN. can de la Nouvelle-Guinée, Buf, pl. enl. 628; Coracias varia Lath., Ind., vol. 1, sp. 22. Les jeunes ont toutes les plumes noires de la tête, du cou, du dos et des ailes, terminées par des raies rous- sâtres; toutes les parties blanches sont teintées de grisâtre. Patrie, les îles Philippines et Papous. ÆEsp. 6. Cassicax DEsrTRucrEUR, Barita destructor , des planches coloriées 273, le mâle adulte. Patrie, l'Océanie. Je ne classe point les indications douteuses, très-succinctement indiquées par Latham (1) sous les noms de Corvus pacificus , tropi- cus , cyanoleucus et melanoleucus. Des naturalistes moins scrupu- leux les placent, sans autre examen, dans ce genre. Îl est certain que ces espèces n'existent point dans les collections que j'ai vues. (1) Nous savons que Latham a décrit un très-grand nombre d’espèces nouvelles de l’Inde et de Océanie, qui reposent uniquement sur des dessins d’oiseaux. = À RERO hi hs A d' 572. Pretre Cassican € € Æ À : AUIOC Cp hale , adulte’. CASSICAN GYMNOCÉPHALE. DBARIT A | GYMNOCE PHALA. TEmm. L’Adulte. — Planche 570. CETTE acquisition nouvelle en ornithologie ajoute une septième espèce au catalogue du genre Cassican. Les teintes vives et brillantes de ce bel et rare oiseau, la nature toute particulière, en quelque sorte hétérogène, de certaines parties du plumage, la forme massive du bec, et sa tête plus ou moins glabre, contribuent à la singulière apparence qu’il présente au premier coup d'œil; mais en l’exami- nant plus rigoureusement, on voit toutes les formes du bec, des narines, des pieds et des ailes offrir une ressemblance parfaite avec celles des Cassicans réunis dans l’index systématique placé en tête de ce groupe; la forme totale du bec est seulement plus massive et moins longue que dans les autres espèces inscrites dans ce genre. Le vieux mâle, dont nous donnons le portrait, a le sommet de la tête couvert de filamens cartilagineux en lames plus ou moins con- tournées : ces filamens, très-courts, sont rudes au toucher, et offrent sur les peaux séchées une teinte jaunâtre qui paraît aussi étre celle de la peau parfaitement glabre dont l'orbite des yeux est entouré; le lorum est couvert d’un petit pinceau de plumes rouges; on voit Recueis D'OISEAUX, 97° LIVRAISON. ai CASSICAN GYMNOCÉPHALE. sur le méat auditif une ample et grosse toufle en forme de brosse, couvrant toute cette partie ; ses petites pennes sont de nature carti- lagineuse, droites, un peu dilatées vers la pointe, pourvues d’une rainure médiane, et striées de chaque côté de cette rainure; vues à la loupe, on les prendrait pour une toufle de petits zoophytes : ces brosses sont d’un gris-brun, mais leur base est rouge; tout le devant du cou, les côtés et un large collier cervical sont d’un rouge- cramoisi très-Vif; à la base du cou, vers la région thorachique, se trouvent encore quelques rangées de lames cartilagineuses ; celles-ci ressemblent par leurs formes à de petites plumes à barbes agglomé- rées. Les parties supérieures du plumage, les ailes, la queue, la poi- trine, le ventre et l’abdomen sont d’un noir à reflets d’acier poli, et chaque plume est comme encadrée par un bord velouté; on voit plus ou moins de taches ponceau aux flancs; les cuisses sont d’un rouge-cramoisi; les pieds sont jaunâtres, et le bec noir. Longueur, buit pouces. Les jeunes ont la tête totalement chauve, seulement marquée de points rugueux; le méat auditif est couvert de petites plumes rouges; le ventre marqué de rouge terne et de noir mat, et toutes les autres couleurs sont ternes ou plus ou moins brunâtres. Cette intéressante espèce a été rapportée de Bornéo, et envoyée au musée des Pays-Bas par M. Diard. e ne TTnet’ Cassican shuctur, FRE DAS EUR EE 27 A Tee CASSICAN DESTRUCTEUR. BARITA DESTRUCTOR. Tex. Le Mäle adulte. — Planche 275. UX capuchon noir couvre la téte, l’occiput, une partie de la nuque et les joues; les deux extrémités qui semblent former les mentonnières de ce capuchon, viennent aboutir sur les côtés du cou, sans se joindre par les bouts; le lorum est couvert de petites plumes blanches, tournées vers la base du bec; au dessous de cet espace naissent les fortes soies, qui sont raides, mais courtes; la partie. postérieure du cou, le dos et les scapulaires, sont couleur ardoise ou noir-bleuâtre plus ou moins foncé; la gorge, le devant du cou et la poitrine, sont blancs; un espace blanc , en forme de croissant, couvre les côtés du cou, mais ces Croissans ne sont point réunis sur la nuque; le milieu du ventre et l'abdomen sont blanchâtres, mais les flancs ont une nuance cendrée, plus ou moins foncée; l'aile est d’un brun-noirâtre ou noir-mat, mais les pennes secon- daires, à l'exception des trois dernières les plus proches du corps, sont bordées intérieurement de blanc; deux ou trois de ces pennes sont encore marquées d’une bordure blanche, placée sur les barbes extérieures; elles forment une bande longitudinale, parallèle au corps. Recverr D'OisEaux, 40°. LIVRAISON. ‘23 CASSICAN DESTRUCTEUR. Le bord externe des ailes et quelques couvertures sont aussi bordés de blanc; la queue est composée de pennes à peu près égales entre elles, et noires; les deux du milieu le sont entièrement, et les autres sont terminées de blanc; le bec a deux pouces, bleu à sa base et noir à la pointe. Longueur totale, dix pouces où un peu plus. Tout ce qui est noir dans le mâle, est d’un brun très-foncé dans la femelle ; les plumes brunes des joues et de la tête ont de petites raies blanches le long des baguettes; on ne voit point sur l'aile la bande longitudinale, et les barbes intérieures sont d’un blanc- roussâtre ; à l’extérieur les ailes sont brunes; la queue est de la même teinte, et la fine pointe des pennes latérales est blanche; les parties inférieures sont d’un blanc-roussâtre terne, mais les flancs ont une teinte brune, plus foncée que le reste du corps. Gette espèce a été rapportée de la Nouvelle-Hollande, et ne paraît pas être trés-rare dans ce pays. Musées des Pays-Bas et de Paris. GENRE GLAUCOPE. GENUS GLAUCOPIS. Forster. Bec médiocre, fort, robuste, épais, base élargie vers la commissure; mandibule supérieure convexe, voütée, courbée vers le bout, sans échancrure; mandibule inférieure suivant la courbure de la supérieure, droite en dessous, en partie ca- chée par les parois de la supérieure. Nartnes basales, latérales, rondes, à moitié fermées par une grande membrane, et entièrement cachées par les plumes crépues ou veloutées qui s’avancent du front. Pieds forts, robustes ; tarse plus long que le doigt du milieu; les doigts à peu près d’égale longueur; l’externe réuni au doigt du milieu, et l’interne soudé à la base. Ailes courtes; la première rémige courte, les trois suivantes étagées, la cinquième la plus longue. Queue longue, étagée. LA valeur que certains méthodistes ont cru devoir ajouter à des caractères purement accessoires dont un grand nombre d'oiseaux sont pourvus , tels que les crètes, les barbillons, les fanons, les caroncules, où autres appendices charnus de la tête, paraît avoir été la cause que ces espèces, ornées d’une manière si singulière, ont été réunies dans un même ordre, et qu'elles se sont trouvées plus ou moins mal associées en coupes génériques. Le résultat d’une réunion Recugrz D'Oiseaux , 57°. LIVRAISON. \35 GENRE GLAUCOPE. aussi bizarre a fait voir que les jeunes et les femelles de ces oiseaux, le plus souvent privés de ces appendices charnus, se trouvaient exclus du genre, où souvent le seul mâle pouvait être admis. Dans ces ordres de caroncules hétérogènes le bon sens avait cependant fait exclure et les Dindons et tant d’autres espèces de Gallinacés, de Gräles et de Rapaces, que, d’après l'ordre établi, on aurait dû comprendre sous une même rubrique. Quelques autres nomencla- teurs, et je suis de ce nombre, ont commis l'erreur d’éloigner d’un genre, composé dans le principe d’une espèce unique qui se trouvait pourvue d’ornemens extraordinaires, toutes celles découvertes depuis ce temps, par le seul motif que l'imagination paraît s'être formée de l'existence obligatoire de semblables parures accessoires, dans toutes les espèces qu'on pourrait se permettre derapprocher de ce type, et de ne point s'être avisé de recourir à l'examen de caractères plus mar: quans, pris de l’organisation et des formes totales qui semblent avoir été perdues de vue. Nous croyons devoir attribuer à une cause de cette nature l'isolement du G/aucopis cinerea de Gmelin, décrit par Forster et par Latham, sous le nom de Callæas ; espèce il est vrai rare dans les collections ornithologiques du continent, très-mal figurée par Latham, mais dont les cabinets de l'Angleterre possèdent une multitude d'individus montés et conservés à l'esprit de vin, et qui s'est trouvée assez exactement décrite par les auteurs cités, pour faire soupconner des rapports dans les formes totales, entre ce Glau- copis cinerea et l'oiseau décrit sous le nom de Temia par Le Vaillant, Ois. d’AJ. vol. 2, pl. 56. Cet oiseau a été placé par Latham dans le genre des Gorbeaux sous le nom de Corvus varians, Ind. supp. vol. », esp. 9. Plus tard on a vu cette espèce classée par M. Cuvier, Règne animal, dans l’un des sous-genres des Corbeaux, sous le nom de Temia. M. Vieillot, {nalyse d’une nouvelle Orniüthologie, année 1816, en a GENRE GLAUCOPE. formé, d'apres les seules données et la figure très-imparfaite de M. Le Vaillant (1), le genre Crypsirhina; et M. Horsfield vient aussi d’en faire un genre dans ses fecherches zoologiques, sous le nom PArenotrix temia. Nous le porterons ici dans le genre G/aucopis, comme qua- trième espèce de ce groupe. G On ne doit point être surpris que Latham et le plus grand nombre des méthodistes compilateurs aient placé le Temia dans le genre Corpus ; ce groupe, ainsi que d’autres, ont servi de cadre, dans le- quel plusieurs espèces douteuses ont été distribuées, particulière- ment celles qui, par leur taille et par leurs formes robustes, ne pouvaient être admises dans les genres Lanius, Muscicapa, Parus ou Sylvia. Mais en entassant dans ce genre toutes les nouvelles espèces douteuses de forte taille, on a réuni à tel point les espèces disparates, qu'aujourd'hui, abstraction faite des Corbeaux, des Pies et des Geais exotiques, plus ou moins en rapport par les formes totales avec nos espèces indigènes, on peut énumérer encore dans ce seul genre des espèces qui doivent être réparties dans quatorze genres distincts, dont trois ont été créés.par Linnéet sanctionnés par Latham , et les onze autres ont été bien constatés et reconnus appartenir à des coupes éta- blies dans l'Analyse du Système placée en téte du Manuel d'Ornitho- logie (2). En se donnant la peine d'analyser sur le même plan. et (1) Cette figure repose sur un individu en mauvais état du cabinet de feu mon père, mais qui se trouvait à cette époque l'unique sujet connu dans les collections. L'espèce nous est venue : depuis de Java où elle paraît être très-commune. (2) Ces oiseaux étrangers au groupe des Corbeaux sont composés de Cassicans, Drongos, Éche- nilleurs, Gobe-mouches, Tyrans, Troupiales, Casse-noix, Pyrrhocorax, Brèves, Philédons, Cassicans, Glaucopes, Coracines et Quiscales. Ajoutez à cette confusion bien constatée, celle qui peut exister dans les citations de {reize espèces purement nominales, ou dont l’existence n’a pas été constatée par les recherches faites dans les collections ornithologiques. Tel est l’a perçu sommaire de la nomenclature du genre Corvus de Latham , composé de cinquante et une es- \39 GENRE GLAUCOPE. par le moyen d’une étude approfondie de la nature, les genres com- posés d'espèces nombreuses, on trouvera partout des erreurs et des emplois multipliés, reproduits et copiés servilement dans tous les amas méthodiques. Le genre Glaucopis, selon ma manière de voir, doit comprendre aujourd'hui quatre espèces distinctes , savoir : Esp. 1 .GLaucops À BARBILLONS(1), Glaucopis cinerea, mel. pag. 363; —et par Forster, Callæas, Lath. 1nd. vol. 1, pag. 149, et Synop. vol. 1, pag. 564, t. 14, figure au dessous de toute critique. Patrie : Latham z2dique la nouvelle Zélande. | Esp. 2. GLAUCOPE À AILES BLANCHES , den nos s pl. col. 265; c'est Glau- copis leucoptera. Patrie, Sumatra. Esp. 5. Gzaucore TEMNURE, de nos pl. col. 337; c'est Glaucopis temnura. Patrie, inde; mais nous sommes dans le doute sur son habitation bien constatée. Esp. 4. GLaucore TEMMIA, Glaucopis varians, figuré d’après un sujet en mauvais état, par Le Vaillant, Ois. d’Af: pl. 56, sous le nom de Temia , et indiqué sous celui de Corvus varians par Lath. Ind. Orn. vol. 2, esp. 9. Patrie, Java, Banda et probablement Sumatra. pèces. Je donnerai dans ce recueil un Zndex du genre Corpus mis au niveau des connaissances et des découvertes nouvelles, et j’indiquerai nominativement les espèces Po double em- ploi et celles qui paraissent être nominales. (1) Nous en donnerons une figure dans ce recueil. let. Glaucope a ados blanches. GLAUCOPE A AILES BLANCHES. GLAUCOPIS LEUCOPTERUS. Tru. *% Planche 265. L’orseau du présent article, s'il avait été connu et classé dans le système méthodique à une époque plus reculée, aurait proba- blement subi le même sort que son congénère le Temia de Le Vail- lant, ou Corvus varians de Lath., Supp. Ind., vol. 2 , esp. 9. Nous publions une figure de cette espèce, récemment découverte, afin de pouvoir lui assigner la place qu’elle paraît devoir occuper dans le système artificiel. | Elle est de la taille de notre Gear d'Europe ; ses formes sont à peu près les mêmes que celles du Glaucope à barbillons. (1), mais elle n’a point d’appendices charnus à la base de la mandibule infé- rieure du bec; on remarque à cet endroit une petite nudité cou- verte d’une peau noire dans les sujets préparés, mais qui peut avoir été bleue ou bleuâtre dans le vivant ; quoi qu'il en soit, cette petite nudité mérite d'être prise en considération comme caractère acces- soire, en ce qu'elle peut servir à rapprocher cette espèce du Glaucope (1) Nous publierons incessamment les portraits du Glaucope à barbillons et du Glaucope temia. Recuerz D'Oiseaux, 45°, LIVRAISON. \3À | GLAUCOPE A AILES BLANCHES. | à barbillons. La petite nudité mentionnée communique à la peau dénuée de plumes qui entoure l'orbite des yeux ; la queue est longue, très-étagée, et les ailes assez courtes et arrondies en couvrent une petite partie. De petites plumes raides et tournées en avant gar- nissent le sommet de la base du bec. Tout le plumage est d’un noir parfait, et cette teinte sombre et uniforme n'est variée que par une bande blanche, coupant laile vers le milieu et dans toute sa longueur; cette bande, parallèle au corps, est formée par le blanc pur dont toutes les grandes cou- vertures sont terminées et par une raie de cette couleur qui occupe toute l'étendue de la barbe extérieure des deux premières pennes secondaires des ailes ; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale. quatorze pouces. On trouve cette espèce à Sumatra, l’une des îles de la Sonde; ses mœurs ne nous sont point connues. Musées des Pays-Bas et de Paris. GENRE PIQUE-BOEUF. GENUS BUPHAG A. Linnée. Bec fort, gros, obtus, presque quadrangulaire ; mandibule inférieure plus forte que la supérieure : toutes deux renflées vers la pointe. Narines basales, ovales, à moitié fermées par une membrane voüûtée. Pieds médiocres; tarse plus long que le doigt du milieu; trois doigts devant et un derrière, latéraux égaux, l’externe soudé à la base, l’interne divisé; ongles à cram- pons, comprimés. Ailes médiocres; première rémige très-courte; la deuxième à peu près de la gReucnr de la troisième, qui est la plus longue. A Les deux espèces connues aujourd'hui dans ce genre se nourrissent comme quelques espèces des genres Corbeau (corvus) et Martin (pastor ), des insectes parasites, dont les larves sont engendrées dans la peau des ruminans, ou qui vivent habituellement sur le corps des mammifères et des grands oiseaux. Les Pique-Bœufs, désignés sous ce nom d’après les renseignemens obtenus sur la manière de vivre de l'espèce indiquée par Brisson et par Buffon, sous le nom de Bu- phaga africana, se nourrissent, le plus habituellement, des larves qui éclosent sous la peau des Bufiles sauvages, des Antilopes , des Chameaux, et des autres ruminans sauvages et domestiques. Recueiz D'OIsEAUX , 70°. LIVRAISON. \4\ L GENRE PIQUE-BŒUF. Le Vaillant, Ornithologie d'Afrique, article du Pique-Bœuf ré- pandu vers la pointe méridionale de Afrique, et qu’on trouve aussi au Sénégal, nous apprend, sur la manière de vivre de cet oiseau, les particularités suivantes. | - Le bec du Pique-Bœuf est en pince solide pour lui faciliter les moyens d'enlever, du cuir des quadrupèdes, les larves des taons qui y sont déposées et y croissent ; aussi l'espèce recherche-t-elle avec soin les troupeaux de Bœufs, de Buffles et d’Antilopes , et de tous les qua- dupèdes sur lesquels ces mouches-taons déposent ordinairement leurs œufs. C'est en se cramponnant fortement sur le cuir robuste et poilu de ces animaux, qu’à grands coups de bec, et en pinçant fortement la peau dans l'endroit où l'oiseau sent une élévation qui indique la présence d’une larve, qu'ils la font sortir avec effort. Les animaux. accoutumés au manége de ces oiseaux, les souffrent avec complai- sance, et sentent apparemment le service qu'ils leur rendent, en les débarrassant de vrais parasites qui ne vivent qu'aux dépens de leur propre substance. D'ailleurs les Pique-Bœufs ne sont pas les seuls oiseaux qui se perchent sur le dos des quadrupèdes et des gros oiseaux ; plusieurs autres espèces de l’ordre des omnivores ont la méme habi- tude, mais beaucoup de celles-là se contentent d'enlever seulement les poux de bois qui s’attachent sur la peau de ces animaux, n’ayant pas, dans leur bec, la force nécessaire pour extirper ces larves qui sont sous la peau : office que l'espèce seule du Corbeau (1) partage avec les Pique-Bœufs. Ces oiseaux sont assez _ordinairement plusieurs ensemble, mais jamais ils ne volent en grandes bandes; il est rarement arrivé à Le Vaillant d'en voir plus de six à huit dans le même troupeau de Buffles ou d’Antilopes; et M. Ruppel ne les a vus non plus qu'en (1) Corvus albicollis des Méthodes. Le Corbivau de Le Vaillant, Ois. d’Afr., vol. 2, pl. 50. GENRE PIQUE-BOEUF. bandes d’un petit nombre d'individus à l’entour des troupeaux de Chameaux de sa caravane. Ils sont très-farouches , et ne s'approchent pas facilement; on ne peut aborder les deux espèces de Pique-Bœufs qu'en se cachant derrière quelque Bœuf ou quelque Chameau qu’on fait avancer lentement du côté de ceux sur le dos desquels ces oi- seaux sont perchés, et toujours faut-il les tirer au vol, à moins de courir le risque d’estropier l'animal sur lequel ils sont posés. Outre les larves des taons, ils mangent aussi les poux de bois lorsqu'ils sont pleins de sang, et généralement toutes sortes d'insectes. On ne sait encore aucune particularité relativement à la con- struction du nid et où ils le placent, ni sur leur pue et sur le temps de l’incubation. Les deux espèces connues sont : Esp. 1. Le Pique-Bœur des pl. enl. de Buffon 279. Vaillant, Ois. d'Afr. vol. pl. col. ; et Vieillot, Galer. des Ois., vol. 1, pl. 92. C'est BurHAGA AFRICANA des Méthodes. Patrie, l'Afrique méridionale et les côtes occidentales. | Esp. 2. Pique-Bœur BEC coraiz des pl. col. 465. C'est Burxaca ERYTRORHYNCHA. Patrie, Age septentrionale, les côtes orientales et Madagascar. 1435. Lx Ya 397. mn Glaucope lernrnure. Juet. GLAUCOPE TEMNURE. GLAUCOPIS TEMNUR A. Temvw. Planche 337. Il est d’un tiers plus grand que le Glaucope temmia (Corvus varians) des méthodes, ou la Pie temia des Oiseaux d’Afrique de Le Vaillant. Le caractère marquant de cet oiseau consiste en une queue trés-étagée, dont toutes les pennes sont tronquées et découpées transversalement à leur extrémité. Tout le plumage est d’un noir un peu lustré sur les ailes et sur la queue ; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale, douze pouces. On le trouve à la Cochinchine, d’où il a été envoyé au Musée de Paris par M. Diard. Recueiz D'Oiseaux , 57° LIVRAISON. \ 4 9 GLAUCOPE NÈGRE. GLAUCOPIS ATERRIMUS. Ten. CerTe nouvelle espèce, dont nous ne donnons pas de figure, est de la taille du Glaucope à ailes blanches des pl. col. 265. Elle est _ facile à distinguer de son congénère par le manque total de bandes blanches aux ailes, par ses ailes plus longues et moins arrondies, et par la petite huppe composée de plumes larges et dures qui s'élèvent sur le front entre les yeux ; des crins forts et rudes garnissent la base du bec. Tout le plumage est d’un noir bleuâtre lustré. Lon- gueur totale, treize pouces et demi. | | On le trouve dans les environs de Pontianak, sur la côte occi- dentale de l'ile de Bornéo. Les sujets envoyés par M. Diard font partie du Musée des Pays-Bas. ÂTue£, Pique -bœuf Lec-coral, mat. z D) 2 — RES PIQUE-BOEUF BEC-CORAIL. BUPHAGA ERYTRORHYNCHA. Ts. Planche 465. LA nouvelle espèce de Pique-Bœuf dont nous publions la figure m'a été envoyée, 1l y a quelques années, du cap de Bonne-Espérance, où elle avait été apportée, avec un petit nombre d’espèces d'oiseaux, de l'ile de Madagascar; depuis ce temps, on a recu en Europe plu- sieurs individus de cet oiseau , trouvés par les voyageurs, MM. Ehrem- berg et Ruppel, dans l'Afrique septentrionale. L'existence de cette nouvelle espèce sur les côtes orientales de cette partie du monde me porte à croire qu’elle ne pousse pas sés voyages vers les côtes occidentales, ni vers le midi, vu que nous recevons de ces contrées l'espèce anciennement connue, qui est d’un tiers plus grande, dont la base du bec est jaune, et qu'on trouve portée dans les systèmes sous le nom de Buphaga africana. Notre Buphaga erytrorhyncha, le Tanagra erytrorhyncha du Voyage de Salt, se distingue de son congénère par le bec plus petit et moins fort, par la couleur rouge corail de ce bec; par le plumage plus sombre des parties supérieures, et finalement par sa petite taille. Les parties supérieures , la tête et la gorge sont, dans l'adulte, RecueiL D'OISEAUX, 78°. LIVRAISON. A 72 " Le, PIQUE-BOEUF BEC-CORAITLI. A) d'un brun-cendré comme glacé de bleuâtre; les parties inférieures sont d’un jaune-roussâtre ou isabelle foncée. Longueur totale, sept pouces. M. Ruppel dit que ce Pique-Bœuf accompagne assez habituelle- ment les caravanes: il s'en trouve toujours quelques uns et souvent de petites bandes près des troupeaux de chameaux ; ils se posent sur le dos et sur le cou de ces animaux , et rendent à ceux-ci à peu près le même service que le grand Pique-Bœuf rend aux Bœufs domes- tiques, aux Buffles sauvages et aux Antilopes du midi de l'Afrique. Le petit Pique-Bœuf vit principalement des mouches du genre Hy- popopus et de leurs larves qu'il cherche avec assiduité, en parcou- rant le pelage cotonneux de ces grands quadrupèdes. On trouve cette espèce dans plusieurs Musées. s. GENRE JASEUR. GENUS BOMBYCILLA. Brisson (1) Bec court, droit, trigone, bombé en dessus comme en dessous; mandibule su- périeure faiblement courbée vers son extrémité, terminée par une dent très- marquée. | Narines basales, ovoïdes, percées de part en part, ouvertes par devant, cachées par les petites plumes du front , ou nues. | Pieds trés-courts; des trois doigts antérieurs l’externe soudé à celui du milieu, l’in- terne libre. | Ailes médiocres; la première et seconde rémiges les plus longues, ou la première un peu plus courte que la seconde. Nous avons dit, Manuel d'Ornithologie, 2°. édition, page 124, que depuis Brisson on a réuni l'espèce, alors l'unique du genre, avec celles qui composent le genre Æmpelis (Cotinga ); mais les Jaseurs dont nous connaissons maintenant trois espèces, ont des caractères distinctifs au moyen desquels on peut les isoler dans un groupe voi- sin des Pirolle (Kitta), et des Rolles (Colaris ). Les mœurs de ces oiseaux n’ont point encore été observées d’une manière bien exacte. Les migrations de l'espèce européenne sont très- (1) Supprimez le nom de Bombycivora, et même Bombyciphora, de l'analyse du Manuel, 2°. édition. RecueiL D’Oiseaux, 76°. LIVRAISON. \\ &. GENRE JASEUR. irrégulières : elle paraît nous venir des contrées orientales ; son exis- tence au Japon est constatée; elle a aussi été trouvée dans l’Amé- rique septentrionale, vers les districts des montagnes rocheuses, et reconnue la même espèce que celle d'Europe par le prince de Mu- signano et M. Vigors. Ces migrations ne sont point périodiques ; il s'écoule souvent plusieurs années entre les époques de son apparition dans nos climats. On a dit que le Jaseur (Bombycilla Garrula) niche dans le nord, mais les naturalistes de ces pays assurent qu'on le voit plus rarement dans les contrées froides que dans les pays tem- pérés de l'Europe. Les trois espèces connues sont : | Esp. 1. LE GranD Jaseur, des pl. enl. de Buff. 261, ou Bomby- cilla garrula des méthodes. Patrie, l'Europe, l'Amérique septen- trionale, l'Asie et le Japon. | Esp. 2. JAseur PH@NICOPTÈRE ; de nos pl. col. 450, ou Bombycilla phœnicoptera. Patrie, le Japon. Esp. 3. JAseur ou cÈpre, de Vieillot, Ois. d’Am. sept., pl. 57. — Wilson, pl. 7; et Vaill., Geais et Rolliers, pl. bo. Ce sera Bom- bycilla cedrorum. Patrie, l'Amérique septentrionale. Tuet. Jaseur phoemcoptere, mäde’ 00. JASEUR PHOENICOPTÈRE. BOMBYCILLA PHŒNICOPTERA Ten. Le Méle adulte. — Planche 450. La découverte de cette troisième espèce de Jaseur est due à M. le docteur de Siebold, envoyé par le gouvernement nerlandais au Japon, pour ‘explorer, dans un but scientifique, cette île, vraie terre de promission des naturalistes. Les premières recherches faites par ce naturaliste dans le district très-limité accessible aux Euro- péens, nous ont déjà valu de nombreuses conquêtes dans les diffé- rentes classes du règne animal. Les oiseaux forment sans doute la partie la moins étudiée et la moins connue de la faune du Japon; c'est aussi dans cette classe que les acquisitions nouvelles ont été jusqu'ici les plus nombreuses : indépendamment de celles-ci, nous avons trouvé dans le premier envoi d'objets de ces contrées une multitude d'espèces qui sont absolument les mêmes en Europe, ainsi que plusieurs de celles mentionnées par Pallas dans ses voyages en Sibérie, à la mer Caspienne et en Crimée. On pouvait, en quelque sorte, s'attendre à rencontrer dans cette partie de l'Asie le plus grand nombre de ces oiseaux échassiers et palmipèdes de l'Europe qui habitent également tout le littoral du vaste promontoire Recuerz D'OisEaux, 70°. LIVRAISON. \4 | JASEUR PHOENICOPTÈRE. de l'Inde, et que nos voyageurs ont aussi trouvé sur les côtes des iles de la Sonde et aux Célébes,. espèces à peu près cosmopolites sous les climats différens des deux parties du monde; mais il n’é- toit guère probable qu'on trouvât au Japon quelques espèces de nos omnivores, de nos granivores, ou de nos oiseaux insectivores d'Eu- rope. Les objets du premier envoi du docteur de Siebold servent à constater de la manière la plus authentique l'existence de quelques unes de nos espèces répandues à une distance si énorme de nos contrées, sans qu'il soit possible de trouver la plus légère différence entre les individus. Quelques espèces offrent une légère différence par les teintes plus sombres ou plus claires du plumage, mais ces faibles nuances ne sont guère plus marquées que sur les sujets des différentes contrées d'Europe, qui peuvent à peine étre qualifiées du nom de variété locale, quoique quelques naturalistes aient pu juger convenable d'en former une série d'espèces nouvelles, qu'on pourrait augmenter encore de toutes les variétés locales des sujets de la même espèce rapportés des différentes parties des deux mondes. L'intérêt que présente cette existence de nos espèces européennes à des distances très-considérables des limites géographiques de cette partie du globe, et sous des climats très-différens, nous a fait un devoir d'entrer ici dans cette digression, que nous terminons par l'énumération des espèces européennes trouvées au Japon, qui ont fait partie de ce premier envoi de M. de Siebold (4). : La Buse (Falco buteo), /e Milan noir (Falco ater }, l’Epervier (Falco nisus), Ze Jeai (Garrula glandaria), le grand Jaseur (Bom- bicilla garrula), Bergeronette jaune (Metacilla boarula), Bruant fou ou de pré (Emberiza cia), Bouvreuil commun (Pyrrhula vulgaris), (1) L’indication des espèces européennes trouvées dans l'Inde, dans les îles de la Sonde et aux Moluques, fera partie d’un autre article. JASEUR PHOENICOPTÈRE. Bouvreul à longue queue (Pyrrhula longicauda), le Gros-Bec (Frin- gilla coccothraustes), Coucou gris (Guculus canorus), Pic cendré (Pieus canus), Martin-Pécheur alcyon (Alcedo ispida), Grue grise (Grus cinerea), /a Bécassine (Scolopax gallinago), Oie à front blanc (Anser albifrons), les Canards tadorne, vulgaire, garrot et sarcelle (Anas tadorna, boschas, clangula et crecca), Harle huppé (Mergus serrator), le Cormoran (Carbo cormoranus). Une recherche plus suivie dans cette île nous fournira probablement encore quelques autres espèces européennes à classer dans cette notice; elles seront indiquées dans ce recueil. | Le petit Jaseur de cet article ressemble plus par les formes et par la taille au Jaseur de l'Amérique septentrionale qu'à celui d'Europe et d'Asie; mais il diffère de ces deux espèces par la nudité des na- rines, qui ne sont point cachées par les petites plumes du front, trop courtes pour pouvoir couvrir celles-ci (1); par la longueur de la huppe et les belles plumes noires dont elle est garnie, enfin par le manque complet de ces appendices cartilagineux aux pennes se- condaires des ailes. Ce Jaseur du Japon, a, comme ses congénères, le tour du bec en- cadré par une bande noire, et la gorge d'un noiïr parfait ; sa huppe est longue, composée d’une rangée de plumes cendré-roussâtre , et d’une seconde rangée de plumes noires qui entourent l’occiput, et forment une bande aboutissant aux yeux; la poitrine, les parties supérieures et les couvertures des ailes sont teintes de brun-cendré; une bande rouge coupe l'aile vers le milieu; toutes les pennes sont d’un cendré noirâtre, terminées de noir et à extrême pointe des ré- (x) Voici une troisième preuve, fournie également dans la série des genres Corvus et Gar- rula , contraire à l’opinion de quelques méthodistes qui veulent isoler en des groupes distincts les omnivores à narines couvertes de ceux à narines glabres. \9t. JASEUR PHOENICOPTÈRE. miges bordées de blanc; la queue est d’un cendré-noirâtre et toutes ses pennes terminées de rouge-vif; le milieu du ventre est d'un blanc-jaunâtre, et les couvertures inférieures de la queue sont d’un brun-marron. Longueur totale, six pouces six lignes. On trouve l'espèce dans les environs de Nangasaki. On en voit un individu dans les galeries du Musée des Pays-Bas, et un autre dans la collection de M. Blomhof, ancien résident nerlandais au Japon. Pr oll vebue, 2: + [ns Huet. Piroll peloute’ femelle aille À 4. 5 LE val AS PIROLL VELOUTÉ. . \ KITTA HOLOSERICE A. Truw A) + * Le Mäle adulte, Planche 595.—La Femelle . planche 429. Nous ne pouvons pas encore rendre compté dans cet article des motifs qui nous engagent (j aurais pu dire qui nous forcent en quel- . que sorte) à changer une dénomination générique, basée sur un caractère, échue en partage au seul mâle d’une espèce, formant le type d'un petit groupe d'oiseaux propre aux îles des grands Archipels de l'Inde et de l'Océanie; ils sont réservés pour prendre place dans l'in- troduction du genre Piroll, dénomination francaise sous laquelle l'espèce de cet article est portée dans l'analyse du système d’ornitholo- gte, Voyez Manuel, page LIT. L’ornithologie doit les premiers rensei- gnemens exacts sur cet-oiseau à mon défunt ami Kuhl, qui en a fait -mention dans l'ouvrage Beitrage zur Zoologie sous le nom de . Novum genus ex Corvorum familia , pag. 150. Cet oiseau, connu depuis long-temps, porte à la Nouvelle-Hollande le nom de Satin-bird ; il se trouve classé avec les Corbeaux (Corvus) dans quelques collections publiques. Une seconde espèce, confondue avec celle-ci, et qu'on supposait être le jeune âge, se trouve indiquée sous la rubrique de mon genre Pirol] du manuel; nous en fournissons la description et la figure pl. 596. Recuerr D'Oiseaux, 67°. LIVRAISON. Ps 5 PA f PIROLL VELOUTÉ: Le mâle de cette espèce, désignée par Kubl sous le nom de Pélor- hynchus holosericeus, porte en effet sur la base du bec une ubk rangée de plumes serrées, courtes, soyeuses, et imitant un tissu velouté. Ces petites plumes couvrent et cachent totalement l’orifice des narines, elles sont échues en partage au seul mâle, l’autre sexe n'en a point. Le seul mâle est couvert d’un plumage brillant de reflets métalliques, la femelle a des couleurs ternes. Ce beau plumage du mâle adulte est composé d’une teinte noire-bleuâtre, couverte d’un lustre brillant d’aeier poli; les.ailes et la queue sont d’un noir-mat; la pointe du bec est jaune, et les pieds sont jaunâtres. La femelle adulte’a les plumes du front couchées en arrière, lais- sant à découvert la plus grande partie des narines; les parties supé- rieures sont d’un vert nuancé de cendré, les ailes et la queue d’un roux légèrement verdätre; un vert-cendré tirant plus ou moins au . blanchâtre couvre les parties inférieures, et des bandes brunes, en forme d’écailles, sont répandues sur ces parties: le bec et les pieds sont bruns. Longueur totale treize pouces. Le jeune mâle de l’année est couvert de la livrée de la femelle, mais les teintes en sont plus claires. On a trouvé cette espèce à Port-Haching dans la Nouvelle-Hollande; on assure qu'elle habite aussi quelques îles de l’Archipel océa- | nique. Les Musées des Pays-Bas, de Londres et de Paris possèdent une série d'individus. Lit. Piroll COR APE D TS PIROLL VERDIN. -KITTA VIRESCENS. TEunw. Le Mâle adulte. — Planche 396. Cerre seconde espèce de Piroll, simplement indiquée dans l'analyse du système, Manuel d'ornithologie, a été envisagée primitivement ‘comme le jeune du Piroll velouté .de l'article précédent; elle en diffère cependant par des caractères très-marquans. Îl faut pourtant convenir que. notre oiseau prête à quelques rapprochemens avec la femelle de l'espèce précédente, avec d'autant plus d'apparence qu’on n’a pas toujours le moyen de comparer les individus. Pour éviter qu'à l'avenir de semblables méprises ne puissent avoir lieu, nous établirons d’une manière précise les caractères les plus marquans, qui peuvent servir de moyen pour distinguer les deux sexes du Piroll verdin de la femelle du Piroll velouté. Les dimensions de cette dernière sont plus fortes; le bec est moins gros, plus bombé en dessus, et l’échancrure de la pointe moins profonde : la couleur de son enveloppe cornée est brune. Les deux sexes (1) du verdin ont le bec plus puissant , à arête un peu vive et à forte échancrure ; ce bec est jaune. (1) J’ai lieu de croire qu’il n’y a point de différence très-marquée entre le mâle et la femelle du Piroll verdin; mais je ne l’établis point en certitude, n’ayant vu qu’un seul mâle dont le sexe ait été constaté par la dissection. Recueiz D'Oiseaux, 67°. LIVRAISON. PIROLL VERDIN. Les différences dans les couleurs du plumage sont aussi très-carac- | téristiques; car, en supposant le Ferdin revêtu de la livrée du jeune âge, il devrait nécessairement avoir un plumage plus terne que celui de la vieille femelle duŸelouté : le contraire a lieu; car le premier a tout le dessus du corps, les ailes et la queue d’un vert-pré très-vif et pur ; tandis que la femelle et le : jeune mâle du second ont les ailes et. la. % queue rousses et le dos d’un vert-cendré. On les distingue encore à la bigarrure des parties inférieures ; le Ÿ’erdin a le ventre et la poitrine couverts de taches blanches en forme de larmes; le 7 elouté a ces | parties couvertes de bandes en croissans. L'espèce de cet article porte sur l'aile une double rangée sde petites taches blanches; les pennes secondaires et celles de la queue sont ter- minées de blanc pur ; la gorge et le cou ont des taches blanches sur‘ un fond gris-verdâtre; les taches en larmes du ventre et celles à peu près triangulaires de la poitrine sont disposées sur un fond vert-jaunâtre, et les plumes des couvertures inférieures de la queue sont marquées de zig-zags verts; les pieds sont bruns. Il paraît que la femelle ne diffère du mâle que par des teintes moins vives et moins pures. Longueur onze pouces six lignes. __ Get oiseau habite l'Océanie; mais on ne sait pas au juste quelle parte. Musées des Pays-Bas, de Paris et de Londres. . 3 k 4 (A4 . PIROLL THALASSIN,. | KIÎITTA THALASSIN A. Tru. L’ Adulte. —Planche 401. LE très-grand nombre d'individus de cette espèce que le Musée des Pays-Bas vient de recevoir, par les soins de nos voyageurs commis à la recherche des objets d'histoire naturelle, dans Archipel des Indes, nous met à même de porter un jugement décisif sur les deux espèces d'oiseaux compris jusqu'ici sous le nom collecuf de Coracias chi- nensis. | La premiere, celle qui a servi de type à la planche enluminée de Buff. 620, sous le nom de Rollier de la Chine, est en effet origi- naire de cette vaste partie de l'Asie; la seconde, qu’on a jugée identique, ou simple variété accidentelle de ce Rollier de la Chine, forme une espèce distincte propre aux îles de la Sonde ; elle est figurée planche 401. Les différences les plus remarquables entre ces deux espèces sont : Le Rollier ou Piroll, des pl. enl. 620, est plus petit que notre Piroll, pl. col. 401; ce dernier est pourvu d’un bec proportionnellement plus fort: chez le premier la queue est longue, un peu conique, et terminée de blanc pur; l’autre a la queue d’un tiers moins longue, Recueiz D'OisEsux,68°. LIVRAISON. \5 1 PIROLL THALASSIN. | arrondie, et à pennes unicolores; le premier a les ailes noires, dans le second elles sont mordorées. J’ai trouvé ces dissemblances constantes dans la comparaison établie sur trois individus de la première, et sur plus de trente de la seconde espèce; cette dernière nous est par- venue dans les états différens de l’âge et du sexe, et nous avons la certitude qu’elle n’est sujette à aucune variété dans la forme du bec, dans la longueur de la queue, ni même pas dans la couleur mordorée des ailes, qui sont de cette teinte chez les jeunes de l’année, comme dans l'état parfait du plumage. On doit convenir que les teintes du plumage, la couleur du bec et des pieds, la forme des longues plumes du sommet de la téte, et la bande noire qui passe sur les yeux, offrent, au prenuer coup d'œil , des rapports vraisemblables entre ces deux OISeaUx. Notre Piroll thalassin , en livrée parfaite, a la plus grande partie du plumage d’un vert-céladon très-brillant ; une bande d’un noir velouté | prend naissance à l'angle du bec, passe sur les yeux, et entoure locciput ; la queue est d’un vert foncé terne; les ailes sont d’un roux mordoré très-vif; mais les trois ou quatre pennes secondaires les plus rapprochées du corps sont d’un bleu-cendré opalin ; l'iris, le bec et les pieds sont d’un rouge-vermillon très-vif. Longueur totale, onze pouces deux ou trois lignes. | : Le mâle et la femelle ont à peu près une même livrée ; les jeunes de l’année difièrent par la couleur noire du bec et des pieds, par la teinte rousse-terne des ailes, et par celle d’un bleu très-clair, à peu près blanchâtre, de tout le reste du plumage. Cette teinte bleue est plus vive dans l’âge moyen ; elle passe, par nuances, du bleu-azur clair au vert- céladon. Les individus en mue ont le plumage tapiré de ces deux teintes, très-vives et pures. On trouve cette espèce dans les îles de Java et de Sumatra. He Prétre. Piroll PIROLL BUCCOÏIDE. KITTA BUCCOIDES. Ten. : La Femelle. — Planche 575. Deux individus femelles, sans aucune notice sur /e mâle, servent à constater l'existence de cette nouvelle espèce, portant tous les caractères des vrais Pirolls (Kitta), dont nous avons déjà publié plusieurs belles et intéressantes espèces dans ce recueil. Nous donnons ici la description prise sur les deux femelles adultes, qui sont en tous points semblables, en attendant que des sujets de l'autre sexe nous soient connus. Le lorum, le front et tout le sommet de la tête sont couverts d'une même teinte olivâtre-mordoré; l’espace au-dessous des yeux est d’un blanc-argentin; toute la nuque et les côtés du cou portent de larges taches d’un noir parfait, dont le bout de chaque plume est terminé, tandis que la partie supérieure de ces plumes est d’un blanc légèrement nuancé de jaunâtre; la gorge est blanche, marquée de petites taches noires ; toutes les autres parties mférieures du corps ont une teinte couleur ocre, et chaque plume est terminée par une tache triangulaire d’un noir parfait : ces taches sont d'autant plus petites, qu'elles se rapprochent de l'abdomen qui est unicolore; tout RECUEIL D'OISEAUX, Q7° LIVRAISON. S + PIROLL BUCCOIDE. le dos, les ailes et la queue sont d’un vert-pré très-brillant; la queue est à plumes parfaitement égales entre elles; les rémiges, étagées de la méme manière que chez les autres espèces de Pirolls décrits, sont noirâtres et liserées de verdâtre; le bec est couleur de corne, mais à pointe blanche; les pieds sont d’un cendré-noirâtre, et les ongles sont d’une teinte grise. Longueur totale, cinq pouces six ou sept lignes. Nos voyageurs qui nous ont adressé les deux sujets mentionnés, 'les ont tués pendant leur séjour à la baie de Lobo, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée. GENRE LORIOT. GENUS ORIOLUS. Lins. Bec en cône allongé, faiblement courbé , comprimé horizontalement à sa base, à bords tranchans; mandibule supérieure relevée par une arête, échancrée à la pointe. Narines basales, latérales, nues, percées horizontalement dans une grande membrane. l Pieds : trois doigts devant et un derrière; tarse plus court ou de la longueur du doigt du milieu; l'extérieur soudé à ce doigt. Ailes médiocres; la première rémige très-courte ; la deuxième moins longue que la troisième, qui est la plus longue. Æ CEs oiseaux vivent dans les bois et dans les broussailles, toujours par paires, et se réunissent en famille pour leur voyage périodique. Leur nid est artistement construit à l'extrémité des branches des arbres les plus élevés d’une forêt. Ils vivent d'insectes, de différentes sortes de baies, et s’arrangent, suivant les circonstances, des fruits de quelques autres végétaux. La couleur dominante du plumage est le plus souvent d’un jaune vif entrecoupé de masses d’un noir pur. Les femelles ont le plus souvent une teinite jaune légèrement verdâtre ; les jeunes dans le premier âge ne différent pas beau- coup des femelles ; leur mue est simple. Recueiz p'Orseaux, 24°. LIVRAISON. tél GENRE LORIOT. | Les Loriots de l’ancien continent ne peuvent, sous aucun rapport, figurer dans un méme groupe avec un nombre très-considérable d'espèces américaines connues sous les noms de Quiscales, Cassiques, Troupiales, Carouges, etc. Ge genre Loriot (Oriolus), restreint de cette manière, ne comprendra que le petit nombre d'espèces indi- quées par Linnée et par Latham , qui sont modelées sur notre type européen, et auxquelles il faudra ajouter un Oiseau de Paradis (1), et une espèce classée par Latham dans le genre Mainaïe (Gracula). Je propose de classer les Quiscales (Chalcophanes) en un genre dis- tinct, où viendront se grouper les espèces suivantes : Chalcophanes magnus, espèce inédite, toujours confondue avec Gracula quiscala des méthodes; — Chalcophanes palliatus , espèce inédite ; — Gracula quiscala de Lath. ; — Gracula barita du même auteur ; — Oriolus ferrugineus de Lath., le même que Gracula ferruginea de Wilson, vol. 5, pl. 21, fig. 3, auquel il faut joindre , comme emploi double, les espèces suivantes : Oriolus niger, Latham, sp. 39; Turdus Labra- dorus , sp. 54; Turdus Hudsonicus et Noveboracensis, sp. 151 et 1532. Nous réunissons les Cassiques, les Troupiales, les Carouges et les Zrou- piantins dans un seul groupe générique, sous le nom Zcterus. Le genre Oriolus, tel qu'il a été publié dans l’Index ornithologicus de Latham, comprend encore quelques autres espèces qu'on ne pourra réunir avec nos vrais Loriots, ni même avec nos vrais Quiscales et Trou- ptales. Ce sont, Oriolus ruber, Lath. sp. 17, basé sur le Troupial d'Antigue de Sonnerat, tab. 68, qui est un Etourneau (Sturnus ); — Oriolus textor, Ib. sp. 22, est du genre Tisserin (Textor } ; — Oriolus leucopterus, sp. 31, est du genre Tangara ( Tanagra) ; — Oriolus sinensis, sp. 44, ou le Kink des Pl. erl. 607, est du genre (1) M. Le Vaillant a observé que lOiseau de Paradis orange n’est point à sa place dans le genre Paradisea : c’est un vrai Loriot. GENRE LORIOT. Martin (Pastor ); — enfin Oriolus picus, sp. 47, ga est du genre Grimpar ( Dendrocolaptes ). Je n'ai pas encore pu trouver dans les collections les douze espèces indiquées dans les méthodes sous Oriolus annulatus ; — Brasiliensis, — Japacani, — Cinereus, — Vidipendulus , — Jamacaii, — Fur- catus, — Cœruleus, — Annalaschkertsis, — Caudacutus, — Radiatus et Cartagenensis. | Réduction faite de toutes ces espèces mal classées , le genre Loriot (Oriolus) sera composé de la manière suivante : Esp. 1. Lorior pe Parapis, Vaill. Ois. de Parad. , Geais et Rolliers, pl. 18 et 19. — Oriolus aureus, Linn. Syst. 1, p. 163. Patrie, les Moluques. | Esp. 2. Loror Prince RÉGENT, de nos PI. col. 320.-— Oriolus regens. Voyez aussi la belle gravure du Voyage autour du monde, du capitaine Freycinet , pl. 22. Patrie, l'Océanie. Esp. 3. Lx Lorior, Pl. enl. 26; le mâle. — Oriolus galbula. Patrie, l'Europe et l'Afrique EE Esp. 4. LoroT por, Oriolus auratus, repose sur une bonne figure de Vaill. Ois. d’Af., pl. 260. Patrie, l'Afrique méridionale et les côtes occidentales. Esp. 5. Lorior rieur, Vaill., planche 263.— Oriolus melanoce- phalus, confondu mal à propos sous Galbula des méthodes. Patrie certaine, VAfrique méridionale. Esp. 6. Lorior coupoucan, Oriolus coudougan; espèce reconnue distincte de la précédente; Vaill., pl. 261 et 262. Patrie, l'Afrique méridionale. Esp. 7. LorioT couLavAN; Bu. , PL. enl. 50.— Oriolus Chinensis. Patrie, la Chine et les îles de la Sonde. Esp. 8. Lorior verpeT, Oriolus viridis. Cette espèce, non figurée, LE | GENRE LORIOT. est indiquée par Latham, Ind. Supp., sous le nom de Gracula viridis. Patrie, l'Océanie. . Esp. 9. LorioT À VENTRE BLANC, de nos PI. col. 214. — Oriolus xanthonotus. M. Horsfield en a publié une bonne figure dans les Recherches de Zoologie. Patrie, les îles de la Sonde, particuliè- rement Java. | | 2) étre’, Loriot ?rince -legent EDA TE LORIOT PRINCE RÉGENT. R- ORITOLUS REGENS. Garw. L’' Adulte. — Planche 320. MM. Gaimard et Quoy, officiers de santé , chargés de la publication des découvertes en zoologie faites par l'expédition du capitaine Frey- cinet, viennent de publier ce beau Loriot dans la planche 22 du Recueil de Zoologie, pag. 105. Nous conservons la dénomination nou- velle dont ces naturalistes font usage, quoique la priorité de décou- verte eût dû faire préférer à tout autre le nom que M. Lewin donne à l'espèce, et à plus forte raison puisqu'il est dit dans le texte qui accompagne la planche du Loriot Prince Régent, que la figure a été prise sur un dessin assez bon de M. Lewin, gravé à Sydney. Un préambule de cette nature n'étant point une bonne recomman- dation pour faire valoir l'exactitude d’un portrait, je puis me per- mettre d'ajouter, qu'ayant fourni à ces messieurs l’occasion de faire dessiner de nouveau ce bel oiseau sur l'individu d’une conservation e e9 110 P==A e 4 r 9 = parfaite que javais apporté à Paris, leur planche a été gravée d’après le même sujet qui a servi à celle que nous avions le projet de publier dans ce recueil. Lewin, Birds of New-Holland , désigne cet oiseau sous le nom de Recveiz D'OrsEaux, 54°. LIVRAISON. LORIOT PRINCE RÉGENT. Melliphaga chrysocephala , mais sans rien faire connaître par rap- port au genre de vie. L’inspection de l'individu dont je fis l’ac- quisition à Londres me fournit la certitude que l’espèce n'est point un Philédon (Melliphaga), mais un vrai Loriot, ce que la figure publiée par Lewin m'avait déjà fait préjuger. Notre oiseau porte non-seulement tous les caractères des Loriots, mais ce qui le rend plus intéressant encore, ce sont les rapports de formes et la con- cordance parfaite dans la nature du plumage qu'il tient avec le Loriot de Paradis (Paradisea aurea) des méthodes, espèce toujours confondue avec les Oiseaux de Paradis, et que M. Le Vaillant a le premier classée dans le genre Loriot. Les rapports entre ces deux oiseaux sont à tel point évidens que si le Loriot Prince Régent nous eût été envoyé sans ailes n1 pattes, et la peau passée sur un long roseau, à la manière dont on prépare, dans les îles Arou, les Oiseaux de Paradis, plus d’un naturaliste l'aurait classé dans ce dernier genre. Ce bel oiseau, dit M. Gaimard, est fort rare au port Jackson, où on le nomme Prince Régent ; il habite les bords de la rivière Paterson et fréquente les broussailles épaisses. Les plumes du dessus de la tête , courtes, entassées, formant velours, sont d'un jaune orange ; le cou, les épaules et les pennes secondaires d’un beau jaune; tout le reste du plumage d’un noir velouté; l'iris rougeâtre. On le trouve à la Nouvelle-Hollande. Musée des Pays-Bas. KS Au À j \ | ; | A, L OCTO. ventre’ blanc, male . s' Ïd ‘ ÂÉ. [eme Le’, Let. LORIOT À VENTRE BLANC. ORIOLUS XANTHONOTUS. Honsr. Le Mäle et la Femelle. — Planche 214, fig. 1 et 2. Norrg planche était gravée lorsque le catalogue des oiseaux de Java, publié par M. Horsfield, a paru ; nous donnions à ce nouveau Loriot le nom de /eucogaster où à ventre blanc, parce qu'il est, jusqu'a présent, le seul de tous les Loriots connus dont le ventre n'est point jaune, tandis que toutes les espèces connues dans ce genre ont le dos jaune, et que la dénomination de xanthonotus est applicable à toutes. Nous ne fesons point cette remarque dans le but de critiquer la dénomination donnée par M. Horsfield, mais sim- plement afin que les naturalistes, qui auraient à donner un nom aux êtres nouveaux dont ils parlent, ne considèrent point comme absolument arbitraire ou de peu de valeur, l'application du pre- mier signe de reconnaissance, auquel l’idée doit se fixer pour servir à distinguer d’une manière plus parfaite les espèces d'un même groupe ou genre. | Le mâle de cette espèce est d’un jaune-vif sur la partie postérieure du cou; la totalité du dos, les scapulaires, les couvertures du dessous de la queue, et l'extrémité interne de toutes les pennes Recueiz p’Oiseaux, 36°. LIVRAISON. LT LORIOT À VENTRE BLANC. latérales de la queue, en sont teintes; la tête, le cou, la poitrine, les ailes et la queue sont d’un beau noir; tout le ventre est blanc ou d’un blanc légèrement jaunâtre , marqué de mèches noires qui occupent le milieu de toutes les plumes ; le bec est d’un rouge- rembruni et les pieds sont noirs. Longueur, six pouces six lignes. La femelle n'a que le sommet de la téte, les joues et la nuque d'un cendré-brun ; le dos et les scapulaires d’un jaune-olivâtre ; le croupion, les couvertures du dessous de la queue et l'extrémité de ses pennes d’un beau jaune ; les ailes brunes-noirâtres , à rémiges lisérées de blanc et ses pennes secondaires bordées d’olivâtre; la gorge et le devant du cou gris et blanchâtres mélés ; enfin les autres parties inférieures comme chez le mâle. Ce Loriot, le plus petit d’entre la belle série d’espèces qui com- posent ce genre, est originaire de Java. Les dépouilles existent dans les Musées des Pays-Bas, de Paris, de Londres et de Vienne, Troupiale daderne. 4 O2 è TROUPIALE DIADÈME. ICTERUS DIADEMATUS. Te. Planche 48. CE grand Troupiale a le front et une partie du sommet de la tête _ornés d’une huppe élégante et légère, dont les grandes plumes laté- rales se courbent faiblement et forment l'arc; le bec est long, droit, à base de l’arête avancée entre les plumes du capistrum; ce bec est d’un blanc-bleuâtre. Les plumes de la huppe, le cou, toutes les par- ties inférieures, le dos, le manteau, les ailes et les deux pennes du milieu de la queue sont d’un noir faiblement nuancé d'olivâtre; les petites et moyennes couvertures des ailes, le croupion, l'abdomen et les pennes latérales de la queue sont jaunes-citron ; les pieds sont noirs. | Le Musée des Pays-Bas a recu cette espèce du Mexique. Recurez D'OIsEAUX, 81°. LIVRAISON. Fe TROUPIALE MASQUÉ. ICTERUS PERSONATUS. Tevn. Nous donnons ici la description succincte des couleurs du plu- mage d’une espèce nouvelle que le nombre borné des planches de cet ouvrage ne nous permet pas de figurer. Ce Troupiale a le bec de longueur moyenne, bleuâtre, la face, la gorge et une partie du devant du cou sont noirs, le tour de l'œil et le capistrum à peine compris dans cet espace noir; la tête, la nuque et le dos sont d’un vert-jaunâtre, et le reste du corps d’un jaune un peu verdâtre; les ailes et la queue sont noires, la dernière l’est en totalité, mais les petites et moyennes couvertures alaires sont d’un blanc pur; de larges bordures blanches entourent les grandes couvertures et les pennes les plus proches du corps; les pieds sont bleus. Longueur totale sept pouces. On le trouve à la Jamaïque. Pretre.. Etourneau zarcotpre.. ÉTOURNEAU UNICOLORE. + STURNUS UNICOLOR. MarMoORra. 1° Adulte. — Planche 111. Le mâle adulte, revétu du plumage d'été, a toutes les parties du corps, les aïles et la queue d’un noir lustré, dont l’uniformité est re- levée par de légers reflets pourprés, peu éclatans, méme assez mat sur les parties inférieures ; la base du bec noirâtre et la pointe jaune; les pieds d’un brun-jaunâtre. Longueur totale, huit pouces. La femelle ressemble au mâle figuré de grandeur naturelle sur la planche 111; mais les reflets sont moins brillans. Les jeunes, avant la première mue, sont d’un gris-brun, cons- tamment plus foncé que dans les jeunes de l'Etourneau vulgaire. Après leur première mue, et seulement pendant l'hiver, on leur voit de très-petites taches blanchâtres au bout des plumes, qui disparaissent au printemps par le frottement et par l’action de l’air et du jour. Cette espèce a été indiquée dans le Manuel d'Ornithologie, vol. 4, page 133. M. de la Marmora en a fait mention dans un mémoire lu à l’Académie de Turin, le 28 août 1819. Nous n’avons pas eu occasion de la voir dans le pays qu’elle habite; mais M. le chevalier de la Marmora, qui a séjourné très-long-temps en Sardaigne, nous a dit, Recuriz D'OISEAUxX , 19°. LIVRAISON. \n ÉTOURNEAU UNICOLORE. que l'espèce n’émigre point; qu'elle s'éloigne peu des lieux qui l'ont vu naître, et quelle ne se mêle jamais avec l'Etourneau vulgaire, espèce très-commune dans ces contrées, et dont l’émigration par bandes a lieu régulièrement comme dans les autres contrées de l’Europe. Les couleurs des jeunes et des adultes de ces deux espèces offrent des différences constantes. Elle habite parmi les rochers, dans les fentés desquels elle place son nid; se rapproche comme notre Sansonnet des habitations rustiques, et se pose sur le toit des maisons. Les mœurs. et la nourriture des deux espèces sont les mêmes. On a trouvé cet oiseau en Sardaigne et en Egypte, où l'espèce est très-répandue; on peut présumer quil se trouve aussi en Sicile # et probablement dans le midi de l'Espagne. Étourneau cendrdlar dd 23 rétre: ÉTOURNEAU CENDRILLARD. STURNUS CINERACEUS. Tru. L’ Adulte. — Planche 556. Le Japon, où l'on trouve un si grand nombre de nos mammifères et surtout de nos oiseaux d'Europe, ne paraît pas compter dans sa faune l'Étourneau vulgaire, Sturnus vulgaris, qui pullule jusque dans la Russie asiatique. Si notre Sansonnet ne s’est pas répandu comme tant d’autres espèces, de proche en proche, jusqu’à ces iles placées sur les limites orientales de l'Asie, nous voyons cependant que la nature s'y est montrée constante (si j'ose m’exprimer ainsi) à repro- duire sous une latitude à peu près correspondante le même type, quant aux formes totales, que celui de notre Etourneau vuloaire. L'espèce nouvelle dont nous donnons ici le portrait semble, en effet, occuper, vers l’autre extrémité de l'hémisphère oriental, la place assignée ici à notre Etourneau; elle en a le port, la taille, tous les caractères accessoires et le même genre de vie, mais les couleurs du plumage sont essentiellement disparates ; sa livrée terne ne porte non plus les teintes métalliques dont le plumage de nos deux espèces d'Etourneaux d'Europe, la vulgaris et l’unicolor, sont couvertes; RecuEIL D'OISEAUX, 94° LIVRAISON. LES ÉTOURNEAU CENDRILLARD. comme celles-ci, lEtourneau cendrillard n'offre aucune différence remarquable dans la livrée des deux sexes. L’adulte à les plumes du sommet de la tête un peu longues et noires; le front ceint d’un bandeau blanc; le devant du cou et la région de l’ouie d’un blanc terne, souvent marqué de petites méches noires; les côtés et le bas du cou d’un cendré-noirâtre marqué de mèches d’un cendré plus clair; la poitrine cendrée, et le reste des parties inférieures d'un blanchâtre-cendré ; la nuque, le manteau, le dos, les ailes et la queue gris-cendré uniforme, mais le croupion blanchâtre ; toutes les pennes de la queue ont, vers la pointe de leurs barbes, une tache blanche, qui est cachée lorsque la queue n’est pas étalée ; les rémiges sont noires, finement lisérées de blanc ; une bande blanche longitudinale couvre les ailes dans leur longueur : elle est formée par les bordures blanches des pennes secondaires; le bec est d'un rouge-orange marbré de noir, et les pieds sont couleur d’ocre. Longueur totale, huit pouces. | La connaissance de cette espèce est due à M. von Siebold; ses notes manuscrités nous apprennent que l'espèce vit sur les arbres où elle niche; la nourriture se compose de fruits et de graines. Les Japonais donnent à cet Etourneau les noms de wakatort, mukwari ou Anukdori. 206. Stourne /ronxe. mb: ; # è Prétre. STOURNE BRONZÉ. LAMPEOTORNIS METALLICUS Toni Le Méle adulte. Plehe 266. Nous avons publié, pl. 149 de ce recueil, les figures du mäle et de la femelle ou du jeune d’un Stourne, très-voisin de celui dont nous donnons ici le portrait grandeur naturelle du mâle. Les dif- férences entre ces oiseaux du même climat portent, en premier lieu, sur la forme et la longueur de la queue, et, comme caractère plus secondaire, sur les teintes plus vives, plus brillantes et plus nuancées des couleurs du plumage. Le Srourne chanteur est moins grand que celui-ci; son bec est comparativement plus gréle; la queue est de moyenne longueur et faiblement arrondie; tout le plumage a des nuances moins brillantes et moins pourprées. Dans le Stourne bronzé la queue est longue, très-étagée , et les deux pennes du milieu , terminées en pointe, dépassent de plus d’un demi-pouce toutes les autres ; des reflets brillans, pourpres et violets, rivalisent d'éclat avec les belles teintes vertes-métalliques dont le plumage est orné. Des plumes longues et pointues couvrent la téte, la nuque, le devant du cou et le dos; les nuances métalliques dont elles sont peintes changent en pourpre, en violet et en vert, selon le jour qui Recuerz p’Orseaux , 45°. LIVRAISON. \1- STOURNE BRONZÉ. les éclaire; un violet-métallique plus décidé colore les plumes du dos et celles de toutes les parties inférieures du corps; toute l'aile et la queue sont d’un beau vert-métallique; le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale, huit pouces et demi. Les jeunes ou les femelles ont une teinte grise, nuancée d’une légère teinte verte-métallique; le milieu des plumes longues et acu- minées du cou et de la tête est d’un ton vert-métallique, mais les bordures et l'extrémité sont d’un blanc pur; cette distribution des couleurs forme des stries longitudinales sur toutes les parties infé- rieures du plumage; les aïles et la queue sont brunes sans reflets métalliques. | | Îl est possible que la femelle adulte ne diffère que bien peu du mâle dans cet état; car j'ai pu m'assurer par l'examen de plusieurs individus de cette espèce, et sur un nombre très-considérable de ceux du Siourne chanteur, que la mue s'opère chez ces oiseaux de la même manière que chez nos Etourneaux d'Europe; on voit de l'une comme de l’autre espèce des individus revétus en partie du plumage du jeune âge et de l'adulte. On trouve cette belle espèce dans les iles de Timor et de Célèbes. Musées des Pays-Bas et de Paris. Jen elle’, € 2. L4 chanteur y male’, 1, Stourne Pr STOURNE CHANTEUR. L4AMPROTORNIS CANTOR. Temm. Le Mäle et la Femelle. — Planche 149, fig. 1 et ». Cerre espèce mérite de faire exception à l'opinion assez généra- lement accréditée, que la beauté du plumage et les sons harmonieux de la voix ne se trouvent point réunis dans les oiseaux. Le Stourne chanteur , l’une des plus petites espèces de ce genre (1), est un chantre mélodieux , et son plumage ne le cède point en vivacité de reflets aux plus beaux oiseaux réunis dans ce groupe. Dans les deux sexes on voit des plumes longues, étroites et poin- rues sur la tête et au cou. Le mâle se distingue par un plumage d’un * vert glacé, où brillent des reflets nuancés suivant les différens jours, de vert ou de pourpre métalliques; les pennes des ailes et celles de la queue sont noires, bordées de vert métallique; le bec et les pieds sont noirs. La femelle a les parties supérieures d’un cendré verdâtre , avec de légers reflets métalliques sur les bords et à l'extrémité des plumes ; (x) Les caractères et les mœurs des oiseaux qui composent ce groupe , seront indiqués dans les généralités ; on donnera aussi les indications de toutes les planches enluminées de Buffon et des oiseaux d'Afrique figurés par Le Vaillant, qui font partie de ce genre. Les caractères du genre Stourne se trouvent dans le Wanuel d’Ornithologie. | Recuerz D'OisEaux , 25°, LIVRAISON. CEA STOURNE CHANTEUR. les ailes sont d’un cendré noirâtre; toutes les plumes des parties infé- rieures ont une tache longitudinale ou mêche d'un vert métallique, disposée sur un fond blanc. Les jeunes de l’année sont entièrement d'un gris cendré terne , marqués sur les parties inférieures de gris plus foncé. Longueur, sept pouces quatre ou cinq lignes ; quelques individus ont jusqu'à six lignes, mais jamais au-delà (1). C'est Turpus canror. Gmel. ef Lath. Syn., ». 1, Sp. 74. — Lx PETIT MERLE DE L'ISLE PANAYE. Sonnerat. Voyag. tab. 73. M. Horsfield en fait une nouvelle espèce de Merle, sousle nom de Turdus chalybeus. Voyez sa huitième espèce. Transactions Linnéennes , ». 13, pe 148. On trouve ce Stourne dans l'ile de Java : selon M. Horsfield, il y porte le nom de Siling. L'espèce est très-répandue; elle vit en grandes troupes , se plaît avec le bétail, et niche en compagnie dans les co- lombiers et sur les édifices ; sa voix est mélodieuse. Les Javanais ai- ment à entendre le chant de ces oiseaux , et ils les tiennent en cage. (1) On ne doit point confondre cette espèce avec deux autres Turdus columbinus et mau- ritianus de Latham ; elles sont distinctes , mais voisines et difficiles à reconnaître de celle-ci. + D A Lretre. \ Sr à Stourne & sourcils TOUTES. DES STOURNE À SOURCILS ROUGES. LAMPROTORNIS ERYTHROPHRIS. Tewx. L’ Adulte. — Planche 267. Nous n'avons recu que deux individus de ce singulier oiseau, paré d’une manière toute particulière; M. Reinwardt les a rapportés de son voyage aux Moluques. Les mœurs né sont point indiquées, on sait seulement que les Malais de l’Archipel connaissent l'espèce sous le nom de Katupi. Les formes générales et celles prises du bec, des pieds et des ailes, sont les mêmes que dans les espèces du genre Lamprotornis ; la queue est fortement conique et les deux pennes du milieu plus longues à proportion que toutes les autres; des plumes d’un rouge éclatant, cartilagineuses, dures, sans barbes et très-serrées les unes contre les autres, couvrent les côtés du front, s'étendent en larges sourcils et descendent sur les côtés de l’occiput; au toucher elles ont l’élasticité et la dureté de crins, et leur réunion forme une espèce de brosse; vues à la loupe, elles sont cartilagineuses, luisantes, et ressemblent à ces appendices de la même nature, dont quelques plumes des oiseaux compris dans le genre Jaseur (Bombyciphora ) sont pourvues ; leur couleur est aussi d'un rouge-vermillon très- Recuerr D'Oiseaux, 45°. LIVRAISON. 194 STOURNE A SOURCILS ROUGES. éclatant ; des plumes d’un noir-plein entourent l'orbite des yeux et couvrent le méat auditif; la ligne moyenne du sommet de la téte, tout le cou, le dos, la poitrine, le ventre et les cuisses , sont d’une jolie couleur de plomb ou cendré-bleuâtre; les ailes ont une teinte verte-olivâtre, mais le bout des rémiges est brun; l'abdomen et toutes les couvertures de la queue sont jaunes ; la queue est olivâtre, à baguettes brunes; et les deux pennes du milieu, coupées carré- ment, ont du blanc-jaunâtre sur toute la partie qui dépasse les pennes latérales ; le bec est noir; l'iris d’un jaune-clair ; et les pieds, dans le vivant, d'un jaune très-vif, mais d’un jaune-pâle dans les individus séchés. Longueur totale, neuf pouces. On trouve cette nouvelle espèce dans l’ile Célèbes, aux environs de Ménado et dans l’île Taguatto. Musée des Pays-Bas. Merle & pieds J'OUGES, male Jet, . MERLE À PIEDS ROUGES. *TURDUS RUBRIPES. Teuy. Le Mäle adulte. — Planche 409. Le nombre des oiseaux inédits que les naturalistes, les voyageurs, et même lescommercçans, rapportent des différentes parties du monde va toujours croissant ; il n’est point d'ile, point de côte, où les vais- seaux européens abordent, qui n’offrent aux naturalistes des objets nouveaux à recueillir pour les Musées d'histoire naturelle. La position géographique de l'ile de Cuba entre les deux Mexiques et les terres de l'Amérique méridionale, ne ferait point supposer que les oiseaux dont elle est peuplée offrissent des différences spé- cifiques avec ceux trouvés dans les contrées des deux Amériques qui forment le littoral du golfe du Mexique, si plusieurs espèces rap- portées récemment de cette île et de quelques-unes des Antilles n'eus- sent servi à nous prouver que ces îles nourrissent aussi des espèces d'oiseaux et de mammifères qu'on n’a point encore trouvées sur le continent. De ce nombre est d'espèce nouvelle de Merle, signalé et figuré dans cet ouvrage. Nous lui donnons le nom de Merle à pieds rouges, parce qu'il est bien caractérisé au moyen de cette dénomination. Le Tilly (Buffon , Recueiz D’OrsEaux , 60°. LIVRAISON. ee ee © MERLE A PIEDS ROUGES. pl. enl. 560, fig. 1) (Turdus plumbeus) a comme lui non-seulement les pieds, mais aussi le bec d'un beau rouge, tandis que cette espèce nouvelle a le bec noir. Ge merle a les mêmes formes que son congé- nère du Mexique, désigné dans ce Recueil sous le nom de Turdus migratoroïdes ; mais il est un peu plus gros, et la queue de notre Turdus rubripes est un peu plus étagée. Sur le devant du cou se dessine une belle plaque d’un noir parfait, mais toutes les plumes dont elle est formée sont d’un blanc pur à la base ; la gorge est aussi d’un blanc pur; les parties supérieures sont d’un bleu-ardoise clair ; la bande du lorum et toutes les couvertures des ailes sont noires : ces dernières et les rémiges portent de larges bordures de la même couleur que les plumes du dos; une teinte plus claire couvre la poitrine et le ventre; l'abdomen et les cuisses sont d’un roux de rouille; les couvertures du dessous de la queue blanches; la queue est noire; mais les trois pennes latérales offrent un grand espace blanc, la quatrième une pointe blanche; les pieds et le bord nu de l'orbite des yeux sont d’un rouge vif. Longueur totale, neuf pouces neuf lignes. île de Cuba et les Antilles sont les lieux de sa demeure; ses mœurs nous sont inconnues. On voit des sujets dans les Musées des Pays- Bas et de Paris. K KA he} qe # NAIL JS 2 Fr el €’, Merle evrome., mat’ Là th MERLE EUNOME. TURDUS EUNOMUS. Teu. Le Mâle. — Planche 514. CETTE espèce nouvelle est de la taille de notre Merle à collier | d'Europe. Le dessus de la tête, la nuque et le manteau portent de larges mèches noires sur un fond brun-cendré; une grande tache noire couvre le méat auditif; le dos et les ailes sont variés de roux de différentes teintes; la queue et les rémiges sont noires à lisérés roux; un collier noir parsemé de blanc couvre la poitrine; une large bande blanche passe au-dessus des yeux; le devant du cou est blanc, marqué de taches triangulaires noires, et le blanc des autres parties inférieures est varié de grandes taches noires très-nombreuses sur les flancs; pieds bruns; bec noir à base jaune. Longueur, neuf pouces. | La femelle ou le jeune manque de collier, remplacé par des taches triangulaires; toutes les couleurs du plumage sont moins vives et plus claires que dans le mâle. On le trouve au Japon. Recuerz D'OISEAUX , 87°. LIVRAISON. MERLE DAULIAS. TURDÜS DAULIAS. Teuw. Planche 515. Uxs tache noire couvre le lorum ; le front brun ; la tête, les côtés -du cou et la gorge d’un cendré-noirâtre; le menton blanc; la poi- trine d’un cendré-olivâtre; la nuque , le dos et les couvertures des ailes d’un roux-olivâtre foncé; les rémiges et la queue d’un noir glacé de cendre; tache blanche sur la barbe intérieure des trois pennes latérales de la queue; les flancs d’un cendré-olivâtre; tout le reste des parties inférieures d’un blanc pur ; la base du bec jaune, et le reste noir ; les pieds jaunâtres et les ongles bruns. Longueur, huit pouces huit lignes. à Les sexes ne différent que par les teintes plus claires chez la fe- melle. | LEE On le trouve au Japon. Merle raulias, adulte. Zuet . tt 26804 Li Y re 0 / 72 CA Le , adulte Merle #1 à Es 4 MERLE CARDE. TURDUS CARDIS. Teuw ve: Le Mâle. — Planche 516. + Ce Merle, qui de même que les deux précédens et le suivant sont dus aux recherches de M. Van-Siebold au Japon, a toutes les parties supérieures du corps, la tête, les ailes, la queue, le cou et la poi- trine d’un noir parfait ; les flancs et le bord externe des couvertures inférieures de la queue sont également noirs; le ventre et la ligne moyenne de ces couvertures caudales sont d'un blanc pur, marqué, sur les côtés du ventre, de petites taches triangulaires noires. Le bec, les pieds et les ongles sont d'un beau jaune. Longueur, huit pouces. | | La femelle est d’un noir cendré. On le trouve au Japon. Recugir D'O1sEAUX, 87°. LIVRAISON." MERLE CHRYCOLAUS. TURDUS CHRYCOLAUS. Tru. Le Mäle.— Planche 537. « % . L De à F2, : 3 DE la taille du Mauvis d'Europe. Toutes les parties supérieures d'un brun-olivâtre; la queue de cette couleur, sans aucune tache : les rémiges brunes bordées d'olivâtre ; la ligne moyenne de la gorge d'un roux-clair; la poitrine d’un roux-olivâtre; les flancs d’un roux très-vif; le milieu du ventre , l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue d’un blanc pur; le bec et les pieds bruns. ne fée sept pouces et demi. | La femelle a les couleurs plus claires, mais leur distribution pa- reille à celles du mâle que nous figurons. On le trouve au Japon. - Merle c/rvysolaus.. Le à 7 els €’ Merle Cru, male i | MERLE CITRIN. TURDUS CITRINUS. Lars. Le Mäle. — Planche 445. C'Esr sous ce nom que Latham en fait mention dans lIndex or- nith. vol. 1, sp. 85, et c'est sous le nom de Montanus, apparem- ment parce qu'il habite les montagnes, que nos voyageurs l'ont en- voyé de Batavia. | Il est de la taille et a les formes de notre Mauvis ( Turdus iliacus ). La tête, le cou, et les parties inférieures de la gorge aux cuisses sont d’un beau roux orange; un cendré bleuâtre couvre les cuisses, le dos, les ailes et la queue ; cette dernière partie est un peu plus foncée, et les rémiges sont noirâtres sur les barbes intérieures; une grande tache blanche couvre le haut de l’aile; l'abdomen et les cou- vertures inférieures de la queue sont aussi d’un blanc pur; le bec est noir. Pas de différence dans les sexes. Longueur, huit pouces trois ou quatre lignes. On le trouve dans les îles de Java et de Sumatra, où l'espèce pa- raît être commune. Recuerz D'OisEaux , 75°. LIVRAISON. 1819 MERLE MESSAGER. TU EDUS INTFTERPRES: KuuLz. Le Mâle. — Planche 4958. CET autre merle inédit est de la taille du Turdus mustelinus d'A- mérique: nos voyageurs, Van Hasselt et Kubl, et les voyageurs fran- çais Duvaucel et Diard, en ont fait l’envoi des îles de la Sonde. Front, sommet de la tête et nuque d’un brun marron; tour des yeux, joues, devant du cou et de très-grandes taches sur la poi- trine et les flancs, d’un noir parfait; les grandes taches sont placées sur le fond blanc qui couvre les parties inférieures; dessus du corps, ailes et queue, d’un cendré noirâtre ; sur la penne latérale de celle-ci une tache blanche, et une très-petite sur la seconde ; une grande tache blanche sur le poignet de l'aile, et une bande blanche trans- versale vers le milieu; bec noir, pieds jaunes, iris brun. Longueur, six pouces sept lignes. | On le trouve à Java et à Sumatra. Je n’ai pas trouvé de diffé- rence dans les sexes. Lrétre ME ul: Merle INESSAGET, mâle. L side 7 ale , . male”, 6p » Oehro Merle » # MERLE OCHROCÉPHALE. TURDUS OCHROCEPHALUS. Ge. Le Méle. — Planche 136. CE Merle, indiqué dans les catalogues méthodiques de la treizième édition de Linnée, et dans Latham, /ndex ornithologicus, a été figuré d’une manière méconnaissable par Brown. Le portrait exact que nous en publions, de grandeur naturelle, servira à mieux faire connaître cet oiseau. : La taille et les formes sont celles du Merle noir d'Europe, mais la queue est plus étagée. Les ailes et les pennes caudales sont d’un vert clair assez pur; la couleur verte du dos est mélangée de cendré ; elle paraît plus terne, et chaque plume de cette partie, ainsi que toutes celles du cou, ont une étroite ligne blanche formée par la baguette qui est de cette couleur ; le sommet de la téte et les joues sont colorés d’une belle teinte jaune d’ocre; les lorums et deux grandes taches en forme de moustaches, sont d’un noir profond; la gorge est blanche, les couvertures du dessous de la queue jaunâtres, et tout le reste des parties inférieures est d’un verdâtre cendré, mélé de blanchâtre ; toutes les baguettes des plumes du cou et de la poitrine sont d’un blanc pur; le bec et les pieds sont d'un beau noir. Longueur totale, dix pouces. | Recuerz D'OisEAUx, 23°. LIVRAISON. 181 MERLE OCHROCÉPHALE. Ce Merle est recherché par les naturels de l'île de Java qui le tiennent en cage; son chant est, dit-on, mélodieux , et sa voix facile ; _elle imite le chant des autres oiseaux. | L'espèce a donné lieu à un double emploi dans les catalogues mé- thodiques; elle s'y trouve indiquée sous le nom de Turpus Ocxroce- PHALUS. Gmel. Sysé. 1, p. 821; — Lath. nd. Orn. ». 1, D: 209, sp. 105, et sous celui de SrurNus zEyLANICUS. Gmel. Syst. 1, p- 804; — YELLOW-cRowNED-THRUuSH, Brown, I{lus. Zool. pag. bo, tab. 20. Ce Merle habite les îles de Java et de Sumatra. On le trouve dans plusieurs collections. +. Merle oretlon - brun Ppretre MERLE GREILLON-BRUN. TURDUS AMAUROTIS. Temm. Planche 497. SommET de la tête et nuque d’un cendré-bleuâtre terne; chaque plume striée longitudinalement de cendré bleuâtre plus vif; de la commissure du bec part une bande marron qui passe au-dessous des yeux, et vient couvrir l'orifice des oreilles; la bande de chaque côté vient s'unir par l’extrémité sur le devant du cou; gorge, devant du cou et poitrine d’un cendré clair marqué de petites taches et de stries blanches; milieu du ventre blanc; flancs d’un cendré roussâtre; dos d’un brun glacé de bleuâtre; ailes et queue d’un brun noirâtre; bec noir, pieds bruns. Longueur, neuf pouces et demi. | Point de différence marquée dans les sexes. Cette espèce vit au Japon, et a été envoyée au Musée des Pays-Bas par M. le docteur Von Siebold. Tous les exemplaires des deux sexes que nous venons de recevoir paraissent revêtus du plumage de l'état adulte. Recuei p’O1sEAUx, 84°. LIVRAISON. \41 MERLE OREILLON-NOIR. TURDUSMELANOTIS. Ten. Planche 498. CE nouveau Merle de l'Amérique septentrionale diffère si peu par toutes les formes, même par la nature du plumage, de celui du Japon, qu'on les prendrait pour des oiseaux de la même contrée, différant spécifiquement seulement par de légères disparités dans la couleur du plumage. Celui-ci est d’un bleu un peu plus vif que la couleur de plomb; le dessous de la queue et le bout de toutes les pennes sont d’un noir plein; du noir parfait couvre le lorum; une bande de la méme couleur prend son origine à la commissure du bec, passe au-dessous des yeux, et vient couvrir l’orifice des oreilles. Le bec et les pieds sont noirs, Longueur totale, huit pouces deux lignes. On trouve cette espèce au Mexique. Prétre ’ Merle oredlon - norr. # Turdoide #7<47IR, mat. * TURDOIDE AZURIN. ; TURD US AZUREUS. TEmn. Le Mäle adulte. — Planche 274. Cr oiseau est le plus grand de tous ceux que nous avons trouvé à classer dans la section des Turdoïdes, espèces trop rapprochées des vrais Turdus ( Merles et Grives ), pour les distraire de ce genre. Ils se trouvent réunis en sections par les mêmes motifs qui ont servi à sectionner les Grives et les Merles ; le genre Turdus étant très-nombreux en espèces, il a bien fallu faire de petites coupes pour faciliter les recherches dans un species. Nos Turdoïdes sont des Merles à tarses et à bec plus courts que dans les types d'Europe. Au reste, la ligne de démarcation, entre le genre Turdus et le genre Sylvia, est bien difficile à tracer; les plus grandes espèces du groupe Sylvia (Bec-fin) et les plus petites du groupe Turdus (Merle) se touchent de si près par les formes totales ; ils ont des mœurs, des habitudes et un régime si analogues, que pour séparer les espèces de ces deux genres, et de quelques autres qui se touchent également de très-près, on doit souvent avoir égard à la seule limite indiquée par la grandeur, et se résoudre à choisir nos espèces euro- péennes comme type de ces divisions, à peu près conventionnelles. Recueiz D’O1iseaux, 46°. LIVRAISON. A4 % 1 Moore 21 NH " 1 \A$ EX KeFCTA A Lt TURDOÏDE AZURIN. Le tableau méthodique que nous donnerons des genres Turdus et Sylvia servira à mieux faire apprécier tous ces rapports, qui se trouvent simplement indiqués dans nos différens articles. Cette espèce est caractérisée par un bec court et proportionnel- lement un peu élargi, et par une nudité apparente derrière et en dessous des yeux; un cercle de très-petites plumes serrées entoure l'orbite. Nous ne connaissons point ses mœurs. | Le sommet de la tête et les bordures des pennes des aïles et de la queue sont d’une belle teinte azur; l’occiput, la nuque, les côtés du «ou et le croupion, sont d’un bleu beaucoup plus foncé; les pennes des ailes et de la queue, à l'exception des larges bordures, ont une teinte bleue-noirâtre; les plumes du dos sont d’un brun- olivâtre marqué de zones bleues; toutes ces teintes offrent des nuances plus ou moins variées, et brillantes suivant le jour qui les éclaire ; depuis la base du bec jusque vers le milieu du ventre règne une teinte brune-olivâtre; tout le reste des parties inférieures est d’un bleu-noirâtre ; le bec et les pieds sont noirs; la couleur naturelle de la nudité ophtalmique ne peut étre déterminée sur individu séché. Longueur, huit pouces et demi. La femelle a tout le dessous du corps d’un bleu-noirâtre, et les teintes sont moins vives que dans le mâle. On trouve cette belle espèce à Java, Banda, Bañca et Sumatra. Musées des Pays-Bas et de Paris. : \ Turdoide cpaulelles rouges . né 7 2h e/, TURDOIDE À ÉPAULETTES ROUGES. TURDUS PHŒNICOPTERUS. Temunm. Le Méle adulte. — Planche 4. L’esPëce donnée ici comme type de la section que j'établis dans le grand genre Turdus se distingue des oiseaux connus sous les noms de Merle lorsque le plumage est coloré par grandes masses, et de ceux nommés Grive quand le plumage est grivelé ou peint de petites taches, par le seul caractère observé dans le peu de lon- gueur du bec plus court que la tête, tandis que chez les Merles et les Grives le bec est de la même longueur ou plus long que la tête. Cette section , purement arbitraire, n’a été formée que pour servir à classer d’une manière un peu plus régulière un groupe d'oiseaux très-nombreux en espèces, et qui, vu ce nombre toujours croissant d'êtres qu’on est forcé d'y classer, augmente les difficultés dans les recherches. Parcourir un species aussi nombreux (1) lors- qu'il s’agit de vérifier si l'oiseau est imédit ou déjà indiqué dans les méthodes, est un travail auquel le naturaliste se trouve toujours (1) Indépendamment des espèces classées dans les genres Lamprotornis, Pastor, Cinclus, Meliphaga et Myothera, tous formés d'oiseaux distraits du genre Turdus, on y trouve encore plusieurs espèces qui doivent être classées dans des genres établis par Linné et qui ne sont point à leur place dans celui-ci. Recuerz D'OisEAUx , 12°. LIVRAISON. \a © TURDOIDE A ÉPAULETTES ROUGES. peu enclin à consacrer son temps. Ce mouf m'a fait adopter la divi- sion dans laquelle plusieurs espèces mal classées se trouvent désor- mais réunies (1). | Ce Turdoïde, figuré de grandeur naturelle, a la presque totalité du plumage d’une teinte noir-bronzée à reflets violets et bleuâtres ; les ailes et la queue sont d'un noir-mat, mais toutes les pennes ont des bordures d’un vert métallique; toutes les petites couver- tures des ailes sont d’un rouge-vif; le bec et les pieds sont noirs. Il est dit par erreur sur la couverture de la 12°. livraison que cet oiseau se trouve à Mindanao; l'individu du cabinet de M. le baron Laugier a été envoyé du Sénégal. (1) On peut classer dans cette section du genre Turdus, Muscicapa psidii Lath., sp. 27. — Turdus cafer Lath., sp. 99, dont le double emploi est Muscicapa hæmorhousa, id. sp. 26, Je même que pl. enl. 563, fig. 1, et le Merle cul-rouge Vaill., Ois. d’Afr., vol. 5 , tab. 107 , fig. 1. — Turdus chrysorhoëus Temm. , ou le Culdor de Vaill., tab. 107, fig. 2, et Brown, Illust. Zool., tab. 31.— Turdus Le Vaillantii Term. , Buff., pl. enl. 317, ou le Brunoir Vaill., pl. 106, fig. 1. — Turdus cochinchinensis Lath., sp. 113, pl. enl. 643, fig. 3; d’après un individu à plumes collées êt à queue tronquée, nous publierons de bonnes figures du mâle et 4e la femelle. Plusieurs autres espèces font partie de cette section, En re ji Hi (. in Turdoide en lante’, _ 1 7. TURDOIDE ENSANGLANTÉ. TURDUS DIS PA R. Horsr. Le Mâle adulte. — Planche 137. IL parait, d'après l'indication très-succincte de M. Horsfield , que c'est ici la seizième espèce de ses Merles ; je la classe dans ma section des Merles turdoïdes, dont la taille est petite, le bec court, et les pieds faibles à tarses courts; le Verdin ou Turdus cochinchinensis, placé mal à propos avec les Philedons (WMeliphaga) et la Muscicapa pside, sont les types de cette section dans le genre des Merles ( Turdus), dont nous avons publié quelques espèces, et parmi lesquelles nous en ferons connaître un nombre assez considérable dans les livraisons sui- vantes. | | | Le Turdoide ensanglanté est caractérisé par une réunion de petites plumes un peu cartilagineuses et d’un rouge vermillon pur qui cou- vrent la gorge du mâle; ces plumes ressemblent à celles qui ornent l'extrémité des pennes secondaires des ailes des Jaseurs d'Europe ; toute la tête et la nuque sont d’un noir profond; le dos, les ailes et les bords extérieurs des pennes de celles-ci sont d’un jaune olivâtre ; la queue est d’un brun noirâtre; la poitrine est colorée d’un beau jaune rougeâtre, et toutes les autres parties inférieures sont d'un jaune pur; le bec est noir. et les pieds sont d’une teinte cendrée. ) P REcuEIL D'OisEAUx, 23°. LIVRAISON. TURDOIDE ENSANGLANTÉ. | Les individus que l’on nous envoie pour des femelles, mais qui sont peut-être des jeunes, n'ont pas le capuchon qui recouvre la tête d’un noir aussi parfait que le vieux mâle; ils sont privés de ces belles plumes rouges à la gorge, et les teintes générales de leur plumage sont moins vives; la gorge et la poitrine sont nuancées d’une couleur de brique blanchätre. | La longueur totale de cette nouvelle espèce est de six pouces six lignes ; le nom de pays est Chiching-goleng. On la trouve dans l'ile de Java. Musée de Paris, des Pays-Bas et de Londres. e À Pretre, Turdoide Cap : negre’, mâle’. A4 > TURDOIDE CAP-NÈGRE. TURDUS ATRICEPS. TE. Le Mäle. — Planche 147. Larnam classe cette espèce parmi les Pie -grièches, où Lanius , sous le nom de BLack-HEADED sHRIKE, Gen. , syn., vol. 1 , pag. 165, tab. 6. C'est Lanius MELANOCEPHALUS de Gmel. Syst. 1 , pag. 300 , et de tous les autres catalogues méthodiques. Latham , qui s’est trompé sur le genre dont cet oiseau doit faire partie , nous dit aussi que les iles de Sandwich sont sa patrie. Des erreurs de cette nature sont assez souvent répétées dans cet ouvrage. M. Horsfield n’en fait point men- üon dans son arrangement méthodique des oiseaux de Java. Un beau noir couvre toute la tête et s'étend sur la gorge, ainsi que sur une partie du devant du cou ; ce noir est lustré de teintes pour- prées sur les plumes du sommet de la tête, et de teintes verdâtres sur celles de la gorge ; un beau vert couvre la partie inférieure du cou , le dos, la poitrine et le poignet de l'aile; des teintes plus jau- nâtres sont distribuées sur le reste des ailes, et elles forment de larges . bordures aux pennes secondaires; les barbes intérieures de ces pennes et les rémiges sont d’un noir mat; le ventre, l'abdomen , le croupion et la pointe de toutes les pennes de la queue sont d’un beau jaune ; Recueiz D'OisEAUx , 25°. LIVRAISON. | TURDOIDE CAP-NÈGRE. | £ du noir mat forme une large zône à quelque distance de l’extrémité de la queue, dont la partie supérieure est colorée de vert jaunâtre. Le bec et les pieds sont noirs. Longueur totale , six pouces deux lignes. La femelle diffère du mâle par le noir moins brillant du sommet de la tête et de la gorge ; ce noir est nuancé de verdâtre , et une teinte olivâtre couvre le front ; toutes les parties supérieures sont d’un vert moins pur que dans le mâle, et des taches noirâtres sont répandues sur les plumes du croupion ; la base de la queue est du même vert que le dos ; la zône noire est plus large, et l'extrémité jaune des pennes moins grande ; toutes les parties inférieures sont d’un vert terne, lé- gèrement nuancé de jaunâtre sur l’abdomen ; les rémiges sont d’un brun noirâtre. MM. Remvwardt et Diard ont envoyé plusieurs individus de cette espèce qui paraît répandue dans les iles de Java et de Sumatra. On ne nous dit rien de ses mœurs. Musées des Pays-Bas, de Paris, et Cabinet de M. Laugier de Char- trouse. LR, % porte, È pe # 1. Turdoide cap-bronxé, é : 2, Id Prétre, TURDOIDE CAP-BRONZÉ. TIXOS CHALCOCEPHALUS. Ten. Le Mäle. — Planche 453, fig. 1. Cer autre Turdoïde, que nous devons à Van-Hasselt, a toute la tête couverte d’une sorte de chaperon d’un noir métallique a reflets violets; le reste du plumage est d’un gris terne, couleur de plomb; le cou, le manteau, le dos et les ailes portent cette teinte ; un gris foncé couvre la poitrine; il est plus clair sur les autres parties inférieures du corps; les ailes sont noirâtres, mais toutes les pennes secondaires grises, à liséré blanchâtre sur les barbes extérieures ; la queue grise porte vers l'extrémité des pennes une large bande noire, et toutes sont terminées par un grand espace d’un blanc pur. Longueur, six pouces quatre lignes. La femelle a les teintes moins vives. Van-Hasselt a trouvé cette espèce à Java, dans le district sauvage et boisé de Bantam. Recugir D'OisEaux, 76°. LIVRAISON. TURDOIDE ÉCAILLÉ. IX OS SOGAMATUE Tin Le Mâle. — Planche 453, fig. 2. Le sommet de la tête, les joues, la nuque et les côtés du cou d’un noir parfait; toute la gorge et une partie du devant du cou d’un blanc très-pur; la poitrine et une partie du ventre couvertes de plumes noires, lisérées de blanc, imitant les écailles de poisson; les flancs d'un gris foncé; abdomen et couvertures de la queue d’un jaune vif; manteau , dos et ailes d’un beau vert-jaunâtre; barbes intérieures des pennes des ailes et celles de la queue d’un noir parfait, mais le bout des quatre pennes latérales d’un blanc pur; bec et pieds noirs. Longueur, six pouces. Les couleurs de la femelle un peu moins vives que dans le mâle. Trouvé dans l’ile de Java par MM. Kubhl et Van-Hasselt, qui ont adressé des sujets au Musée des Pays-Bas. | : F02. 1. Turdoide iet , TURDOIDE VERDIN. LXOQOS FIRESCENS, Try. b Planche 382, fig. 1. CE Turdoide inédit ressemble à tous ses congénères par les formes totales ; il a seulement le bec un peu plus long, relativement à la taille. Un cendré verdâtre couvre le sommet de la tête et la nuque; on voit une faible bande blanchâtre entre le bec et les yeux; des plumes marquées de stries blanches et bordées de cendré verdâtre couvrent l'orifice des oreilles; la gorge est blanche, ainsi que l’abdo- men et les cuisses; de larges stries bordées de verdâtre couvrent toutes les autres parties inférieures, en exceptant les couvertures inférieures de la queue, où règne un ton jaunâtre; les pennes de la queue et les rémiges sont brunes, bordées de vert sombre ; tout le reste des parties supérieures du corps est d’un vert olivâtre ; les pieds _et le bec sont noirs. Longueur totale, six pouces et demi. Les mœurs de cet oiseau ne sont point connues; il habite les bois touffus de l'ile de Java, où l'espèce paraît être très-abondante. Je donne à ce groupe d'oiseaux un nom systématique, pour que les espèces qui en font partie puissent être séparées génériquement des Merles (Turdus ), desquels on peut les séparer assez convenable- Recugiz p’Oiseaux, 64°. LIVRAISON. Rob? TURDOÏDE VERDIN. | ment, par la brièveté du bec en proportion de la tête, par des ailes plus courtes, et par une plus grande abondance de duvet sur le croupion, caractère très-marqué dans quelques-unes, et qui avait fourni à notre défunt ami Kuhl l’idée de les signaler par une déno- mination indiquant la masse duvetée du croupion. Mais, comme ce caractère n'offre point une détermination rigoureuse dans toutes les espèces, quelques-unes ayant le croupion plus ou moins abondam- ment garni de duvet, nous avons choisi un nom plus vague, pour désigner génériquement les Z'urdoïdes figurés dans cet Ouvrage : ce groupe peut prendre rang dans le système immédiatement après celui du Merle. Le Musée des Pays-Bas possède une belle série d’espèces, la plupart inédites, qui doivent prendre rang dans ce nouveau genre. Les con- trées de l’Afrique, de l'Inde et de l’Australasie nourrissent ces oi- seaux : leurs habitudes n’ont point encore été bien observées. ÉCHENILLEUR ORANGA. CEBLEPHYRIS AUREUS. Temn. Le Mäle. — Planche 382, fig. 2 (1). Le petit Echenilleur figuré de grandeur naturelle nous est parvenu depuis la publication du tableau indicauf du genre Ceblephyris, donné dans la 47°. livraison de ce Recueil ; on peut le classer comme onzième espèce de ce petit groupe. Le bec et toutes les formes de cet oiseau ne laissent aucun doute sur la place qu'il doit occuper ; le croupion est garni de ces plumes à baguettes, raides et piquantes, qu'on observe dans le plus grand nombre des espèces réunies sous le nom d’Échenilleur. | Une teinte noire pourprée, couverte de reflets d’acier poli, couvre toutes les parties supérieures du corps , le sommet de la tête, la nu- que, l’espace entre le bec et les yeux, et les petites couvertures des ailes; les moyennes et les grandes couvertures sont noires à leur origine, et d’un blanc pur sur la partie visible de leurs barbes; toutes les pennes ont leur base d’un blanc pur, et elles sont noires sur le (1) Par inadvertance porté sur la planche citée sous la rubrique Zd. Oranga, ce qui le ferait passer pour un Turdoïde figuré sur la même planche. On est prié de corriger cette mé- prise de la letire au bas de notre planche indiquée. Recverz D’Oiseaux, 64°. LIVRAISON © 0 59 ÉCHENILLEUR ORANGA. reste; les pennes secondaires portent encore un large bord blanc ; toutes celles de la queue sont de la couleur du dos, à peu près égales, excepté l’externe de chaque côté, qui est plus courte et terminée de blanc; une large bande blanche passe sous le menton et s'étend sur les côtés du cou; tout le reste des parties inférieures est couvert d’une même nuance roux-orange, ou couleur de rouille; les pieds et le bec sont noirs. Longueur totale, sept pouces. Ces oiseaux habitent les bois en montagne, dans les endroits reculés et solitaires de l’ile de Timor. M. Reinwardt a rapporté de ses voyages deux sujets du sexe masculin : nous ne connaissons point la livrée de la femelle. Musée des Pays-Bas. GENRE CROCIAS. GENUS CROCIAS. Ten. Bec glabre, un peu grèle, court, à peu près droit, légèrement fléchi vers la pointe, qui est faiblement échancrée. Mandibule supérieure un peu fléchie de la base à la pointe, à dent peu marquée; l’inférieure droite. Narines basales, latérales, ovoïdes, grandes, couvertes par une membrane nue ; ouvertes par devant. F Pieds courts; doigts latéraux égaux; l’externe libre; l'intéraié soudé : à sa base; doigt postérieur le plus fort de tous. Ongles courts, crochus. de Ailes courtes, arrondies; la première rémige très-courte, les deuxième, troisième et quatrième également étagées, plus courtes que la cinq, six et septième , qui sont d’égale longueur et les plus longues. £ Queue longue, très-étagée. L’EsPÈCE unique classée dans ce nouveau groupe ressemble par le port et la presque totalité de ses formes aux Pie-grièches d'Europe, moins le bec, qui est essentiellement différent et dont les formes n’ont plus aucun rapport avec celui propre à nos Lanius; c'est plu-- tôt un bec de Turdoïde Lixos, porté par une espèce voisine de notre Pie-grièche grise, dont notre Croctas, quoique sur une échelle moins forte, a le port et les formes extérieures. Récuerz D'Oisgaux, 100° LIVRAISON. ee) Crocias @ goutteleltes. Pretre: CROCIAS À GOUTTELETTES. CROCIAS GUTTATUS. Tant L’ Adulte. — Planche 59). Tours la tête, y compris.les yeux et la région des oreilles, est de couleur ardoise; la nuque, le manteau, les scapulaires, le dos et le croupion sont d’un bleu-marron; chaque plame de ces parties porte _le long de la baguette une tache ou raie blanche, de la forme d’une larme ou goutte; les ailes sont noires à pennés largement frangées de blanc ; tout le dessous du COrpS, depuis la base du bec à l'anus est d’un blanc-jaunâtre sans aucune tache; trouvent de larges mèches du même brun-marron que celui du … et réparties sur les bords des plumes , dont le milieu est blanc; la longue queue, fortement étagée, est d’un gris très-foncé à fine pointe des pennes d’un blanc pur; le bec et les pieds sont de couleur de corne bleuâtre. Longueur totale, huit pouces. Nous n'avons pas trouvé de différence remarquable dans les sexes ; les jeunes de l'année ressemblent aux adultes ; mais les teintes de leur livrée sont plus ternes. | La manière de vivre de cet oïseau est à peu près la méme que celle des Turdoïdes ; il se tient par petites bandes dans les brous- Recueiz D'OISEAUX, 100° LIVRAISON. n ©\ CROCIAS A GOUTTELETTES. sailles les plus touffues, sans jamais entrer dans les grandes forêts ; c’est dans les fourrés épais des arbrisseaux qu'il guette sa proie, con- sistant en petits insectes qui s'attachent au feuillage. L'espèce a été trouvée par nos voyageurs dans différentes parties boisées de File de Java; elle ne nous est pas encore parvenue de Sumatra. GENRE MYIOPHONE. GENUS MYIOPHONEUS. Touw. Bec fort, dur, comprimé, à base dilatée, plus haut que large; arète saillante, s’avançant entre les plumes du front, fléchie vers la pointe qui est fortement courbée, avec échancrure; mandibule inférieure droite, aiguë. Narines basales; fosse nasale grande, évasée, couverte d’une membrane à orifice arrondi, garnie et en partie recouverte par les plumes du front. Pieds forts; tarse long; doigt du milieu long, les latéraux égaux, l’externe soudé au doigt du milieu. Ailes médiocres; première rémige à peu près nulle, la seconde un peu plus courte que la troisième et la quatrième, qui sont les plus longues. Les Myiophones ne sont, à tout prendre, que les plus grandes espèces de la tribu de Merles et des Grives (Turdus); ils ont appro- chant les mêmes caractères extérieurs, si ce n’est que leur taille et les formes plus ramassées du bec et des pieds les distinguent de nos Merles, groupe à peine génériquement reconnaissable des Sylvains ou Pecs-fins (Sylvia), qui ne sont, dans le fait, que des Merles d’une dimension moins forte. Les Myiophones sont confinés dans les régions chaudes de l’ancien continent, dont ils habitent les plus hautes montagnes de 4,000 à ; K # RECUEIL D'OISEAUX, 20° LIVRAISON. # s 0 " k £ < F x. À {rar EX. Wok, SAS . + 7 Ce «A. nefsra. ( ts 42 Ë Le L£al Tr - l / >» ai € à 2 2.7 AE 3 rs VAR bots, LR 18?o ma l$T) ! 2. GENRE MYIOPHONE. 7,000 pieds d’élévation au-dessus du niveau de la mer, où ils vivent solitaires parmi les rochers couverts de ronces qui produisent des baies, et dans les endroits les plus touffus des foréts en monta- gnes, où on les voit se repaître aussi d'insectes et de vers. Les espèces que nous comprenons dans ce groupe sont : Esp. 1. MyioPpnone LuisAnT de nos pl. col. 170, ou le Chiung des Javanaïs, Turdus flavirostris de Horsf. Birds of Java.— Notre Myio- phoneus metallicus. Patrie, l'archipel des Indes, particulièrement Java. Esp. 2. Mviorpmoxe DE Horsrieup figuré par Gray, Century of birds Himalaya mountains, tab. 20.—C'est Myiophoneus Horsfeldii. Patrie, le continent de lInde. & | Esp. 3. MyioPuone DE Temminck, Gray, Century of Birds, tab. 21; son nom indien est Kulget.— C'est Myiophoneus Temminckü. On le trouve dans l'Inde sur les monts Himalaya. Esp. 4. Myiopnone sceuer de nos pl. col. 190, où il est inscrit et a été publié sous le nom de Brève bleuet, — Turdus cyaneus, Horsf., Birds of Java, — 1d. zool. recueil, pl. enl.— Ce sera Myro- phoneus glaucinus. Patrie, les îles de Java et de Sumatra. Nous classons ce genre, dans le tableau méthodique, avant le genre Timalia, ce dernier groupe précédant celui des Brèves. N comocart ONCE + A relre’, 4) Æ MYOPHONE LUISANT. MYOPHONUS. METALLICUS: Teum Planche 170. | La découverte de cette belle espèce est due aux recherches z00- logiques que M. le professeur Reinwardt a faites à Java. Ce savant * vient d'arriver en Europe après un séjour de sept années employées _ à parcourir dans un but scientifique plusieurs îles de larchipel des Indes, connues à peine par des rapports vagues et par les relations de voyages entrepris dans-des vues mercantiles. Le Muséum des Pays- Bas a été enrichi à diverses époques par les envois d'objets recueillis à Java sous les yeux de notre voyageur, et tel est le zèle qui le distingue , que nonobstant la perte totale de trois expéditions qui ont été englouties par les flots, nous trouvons les moyens de réparer cette perte du plus grand nombre des objets, par l'envoi qu'il est venu déposer lui-même au Musée central des Pays-Bas. Cet envoi, riche en objets de toutes les classes du règne animal, réunit la presque totalité de la Faune de Java et une partie de celle des Moluques ; . il est surtout remarquable par la quantité de squelettes d'animaux de ces pays. Les savans regretteront sans doute avec nous la perte de plusieurs animaux vivans que M. Reinwardt transportait en Europe RecuriL D'OISEAUX , 20°. LIVRAISON. MN A MYOPHONE LUISANT. et qui sont morts pendant le voyage. On comptait parmi ceux-ci deux Tapirs de Sumatra, deux Bufles de Java et trois Antilopes , dont deux des Celèbes et une du Japon. Le Myophone qui fait le sujet de cet article se distingue par un bec très-gros, fort ét dur; quelques soies roïdes garnissent l'ouverture de ce bec, et de petites plumes tournées en avant couvrent la grande membrane qui tapisse les fosses nasales; les tarses sont très-longs; la queue est carrée et les ailes couvrent un tiers seulement de sa longueur. Un bleu noirâtre LArbus par teintes plus ou moins sombres forme la couleur générale du plumage, et il change un peu selon les jours diflérens dont il est éclairé; il est toujours plus foncé et noirâtre à la tête et à l'abdomen, que sur toutes les autres parues, et la teinte est un peu rembrunie à l'extrémité de toutes les rémiges; des taches de couleur d'acier poli ou d’un métallique bleuâtre , sont disposées sur toutes les plumes du cou, de la poitrine et des joues; des bordures ou croissants parés de reflets semblables, terminent les plumes du dos et les couvertures des ailes; le bec est d'un beau jaune, mais son arête est noire; les pieds sont noirs. Longueur totale, 12 pouces. Cette espèce habite l'ile de Java. On trouve des individus dans les Musées des Pays-Bas et de Paris. (M EL à (| fé Pretre’. Brève bbuel, mél. BRÉVE BLEUET. PITTI CGLICCINS Tux Planche 194. CETTE espèce, dont plusieurs individus ont été rapportés de Java par MM. Horsfeld, Diard et Reinwardt, se trouve indiquée dans le catalogue des oiseaux de Java, publié par le premier de ces voyageurs ; ce naturaliste vient de donner le portrait de l'oiseau, accompagné d’une description plus détaillée dans le n°. 4 des fasci- cules intitulées Zoological researches in Java. Comme nous, l’auteur se trouve embarrassé sur la place qu'il convient d’assigner à notre espèce. M. Horsfield la range parmi les Merles, sous le nom de Turdus cyaneus , et nous classons cet oiseau à la suite des Bréves, en faisant observer qu'il s'éloigne des espèces réunies dans ce groupe par la forme plus dilatée de la base du bec, et par la longueur de la queue ; ses pieds sont absolument les mêmes que ceux des Bréves, et dif- férent par la grande longueur du tarse de ceux des Merles. Notre oiseau paraît former le passage des espèces réunies dans le groupe des Bréves aux espèces qui composent le genre WMyophone, dont le type a été donné dans l’une de nos livraisons précédentes (voyez planche 170). Il serait peut-être plus convenablement classé dans ce dernier sroupe que dans celui des Brêves. RecueizL D'Orseaux, 33°, LIVRAISON. BRÊVE BLEUET. Les Javanais , selon M. Horsfield, donnent à notre oiseau le nom de Arreng-arrengan ; il descend rarement dans la plaine; il de- meure habituellement dans les forêts toufues qui couvrent les mon- tagnes de quatre à six mille pieds d'élévation au-dessus de la mer. On le trouve dans ces lieux, mais toujours caché et retiré sous le feuillage le plus épais; sa nourriture consiste presque exclusivement en baies. | La couleur dominante de cet oiseau est un noir moiré de bleu- violet; on voit, suivant le jour qui l'éclaire, le bleuâtre revétu d’un lustre et nuancé d’azur; le poignet et les bords de l'aile sont d’un bleu plus pur et plus brillant que le reste du plumage qui parait noir lorsqu'un jour faible l’éclaire. En dérangeant un peu le plumage des côtés du corps on aperçoit le blanc pur qui colore la base des plumes de ces parties. Le bec et les pieds sont noirs; les tarses sont très-lougs et la queue est courte. Îl paraît qu'il n'existe point de différence remarquable entre le mâle et la femelle. Nous ignorons si l'espèce est répandue dans les autres iles de la Sonde, elle n’a été vue et observée que dans celle de Java. Musées des Pays-Bas, de Paris, de Londres et de Vienne. Lretre e Breve horachique/, D EE 4 / BRÈVE THORACHIQUE. PITTA THORACICA. TEmm. L’ Adulte. — Planche 76. Cer oiseau établit le passage des espèces du genre Bréve à celui composé des espèces du nouveau genre Timalion, groupe formé par M. Horsfield sous le nom systématique TL imalia , dénomination que nous conservons à cette coupe intermédiaire entre les Bréves (pitta) et les Merles (turdus). La nouvelle espèce figurée de grandeur natu- relle, pl. 76 de ce recueil , est un de ces êtres mixtes, placés sur la limite de deux groupes voisins, liés ensemble par les formes totales, ayant à peu près les mêmes habitudes et vivant de la même manière. On peut associer notre oiseau aux Bréves ou bien le classer avec les Timalions; sur ce point il s’agit seulement de s'entendre, car nous ne devons jamais perdre de vue que nos coupes méthodiques sont à peu près arbitraires ; la nature n’a formé que des espèces. Un assez grand nombre de nos genres, adopté dans la plupart des ouvrages, paraît encore de nos jours bien déterminé, même naturel, et semble, aux yeux de quelques méthodistes, strictement systé- matique ; mais à mesure que de nouvelles espèces pourvues de carac- tères intermédiaires viennent s'offrir à notre examen, ét qu'au moyen Recuerz D'Oiseaux, 13°. LIVRAISON. CAS BRÊVE THORACHIQUE. des découvertes nouvelles nous sommes chaque jour mieux à même d'embrasser, par la vue, une portion plus vaste de la création , nous voyons disparaître successivement toutes ces coupes à ligne de démarcation fixe ou soi-disant naturelle; notre point de vue se prolonge de plus en plus dans une série immense d’espèces liées les unes aux autres par des rapports de formes extérieures, d’organi- sation interne et de mœurs. L’observateur le plus versé dans l’art d'étudier la nature, ne pourra jamais parvenir à déterminer, d’une manière rigoureuse et naturelle, les limites des coupes auxquelles nous donnons le nom de genre. Je me contenterai de citer ici à. l'appui, deux exemples pris à dessein dans la classe des étres les plus élevés dans l'échelle de l’organisation animale , les mammifères ; ceux-c1 sont sans doute les plus faciles à répartir en coupes natu- relles , d’après l'examen de la tête et de l’organisation totale qui en dépend. Le genre Chat (Felis), et le genre Chien (Canis), forment deux groupes que l’on supposait parfaitement caractérisés, jusqu’à l'époque, très-récente , où nous avons pu obtenir une connaissance plus parfaite du Chat guépard (Felis jubata ), pourvu de pieds sem- blables à ceux des chiens, à ongles nullement rétractiles, et du Chien hyénoide (Canis pictus) qui, avec la dentition parfaite et les mœurs des chiens, nous offre la forme des pieds pareille à celle des Hyènes. L'oiseau qui fait le sujet de cet article est un Bréve par les pieds, un Jimalion par la queue, et la forme du bec porte les caractères intermédiaires entre l’une et l’autre de ces coupes génériques. Nous renvoyons pour de plus amples détails à la figure ci-jointe, qui donne aussi une idée exacte des couleurs du plumage de cette espèce, très-abondante à l'ile de Java. GENRE TIMALIE. GENUS TIMALIA. Horsriezn. Bec plus court que la tête, fort, comprimé partout, plus haut que large, légèrement fléchi; arète arrondie s’avançant entre les plumes du front ; mandibule inférieure comprimée, droite. | | Narines basales, latérales, rondes, couvertes par une membrane garnie d’une petite bande de plumes. Pieds forts; le doigt externe réuni jusqu’à la première articulation; l’interne libre ; pouce robuste. Ailes courtes, arrondies; la première rémige courte, les trois suivantes étagées ; les sixième et septième les plus longues. Les espèces de ce genre, qui a été établi par M. Horsfeld, ont une analogie frappante avec un oiseau de l'Amérique septentrionale, donné par M. Vieillot comme type de la coupe nouvelle sous la dénomination d’Icteria, espèce que cet auteur décrit, et qu'il a fait figurer sous le nom d’Ictérie dumicole. Elle a la même forme de bec et la même coupe d'ailes que les,Timalies que nous admettons dans le genre, tel que nous en publions les caractères, et cette ressem- blance est, au premier coup d'œil, si marquée, qu'elle ferait naître l’idée d’une réunion de ces espèces des Deux-Mondes; toutefois, l’Tctérie offre des rapports avec les Troupiales (Icterus), et les Ti- Recueiz D'OisEaux, 13° LIVRAISON. RS GENRE TIMALIE. malies tiennent de très-près aux Brèves (Pitta). Nous sommes aussi de l'avis de M. Horsfield , qu'il existe quelque ressemblance entre les Timalies et certaines espèces de Merles (Turdus ); mais c’est, à mon avis, entre les Brèves et les Fourmiiers qu'il faut classer ce nou- veau groupe, car les Timalies différent, par le bec, bien peu des Brèves, et la nature des plumes est la même que dans les Fourmi- liers. C’est encore des espèces de ces deux genres qu’elles tiennent le plus par les mœurs et les habitudes; on pourrait même citer, à l'appui des renseignemens que nous venons de fournir, l'erreur commise, presque simultanément par M. Horsfeld, dans ses Re- cherches zoologiques de Java, et par nous dans ce Recueil. Le natu- raliste anglais associe à son genre Timalia un oiseau que nous jugeons étre une Miyothera (1); notre erreur est d’avoir décrit et figuré une Timalia sous le nom de Pitta (voy. le Brève thorachique, pl. col. 76), publication qui a eu lieu à une époque où les seules indications de M. Horsfield servirent de guide, et lorsque le type du genre, la Timalia pileata, ne nous était point connue en nature: à cette même époque l'auteur anglais ne portait pas connaissance de l'existence de la Timalia thoracica, qui ne fait point partie du catalogue des espèces observées par lui à l'ile de Java. À l'examen comparatif, la Timalia thoracica tient un rang plus rapproché des Brèves que la Timalia pileata, qui a sous certains rapports plus l'apparence de parenté avec les Fourmiliers, quoique les deux es- pèces se trouvent parfaitement assorties comme congénères. La Ti- malia gularis, notre Miyothera (voyez pl. col. 44», fig. 1), est un vrai Fourmilier, ainsi qu'il est facile de s’en assurer par les figures . (à) Cest la Timalia gularis, Horsf., Zoolog. res. in Java, fig. 2, figurée dans ce Récueil pl. 442, fig. 1, sous le nom de Miyothera gularis. GENRE TIMALIE. que nous donnons de plusieurs espèces, comme celle-ci, originaires de Java. M. Horsfield nous apprend que la Timalia pileata (1) est sociable : on la voit dans les buissons près des villages et des plantations; elle place son nid dans les haies, et se montre rarement dans les grandes forêts ; son chant est très-agréable et cadencé. Esp. 1. TimAuiE THoRAcHIQUE . publiée dans notre pl. col. 76, sous le nom de Brève thorachique. C’est TimaLra THORACICA. Patrie, les îles de Java et de Sumatra. Esp. 2. TimALre CHAPERONNÉE. Voyez Horsf., Zool. reserc., et la figure qui accompagne l'article de Timaria piLEATA. Patrie , les iles de Java et de Sumatra. (1) Cette espèce est facile à reconnaître: un capuchon d’un roux-vif couvre la téte; les par- ties supérieures sont d’un brun cendré, le dessous lavé de gris clair et de blanchätre , et de très-petites stries sur le devant du cou; une bandelette blanche va de la base du bec jusqu'a l’œil. 2? \ Trétre 1. lamalie /achetée, 2.1d. poliocephale Æ TIMALIE TACHETÉE TIMALIA MACULATA. Te» 7. Planche 593, fig. 1. Le male a le front, une partie du sommet de la tête, le devant du cou, la poitrine et le ventre couverts de larges mèches noires encadrées par un liséré blanc ; la gorge et les lorums sont d’un noir plein ; occi- put, nuque, dos, ailes et flancs d’un cendré-brun verdâtre; le crou: pion, amplement garni de longues plumes à barbes soyeuses, est d’un roux ardent; la queue et les rémiges brunes, bordées de roux; le bec et les pieds noirs. Longueur, six pouces ou un peu plus. _ La femelle a des teintes plus claires ; point de taches sur la tête et seulement de faibles marques au ventre; le roux du croupion plus clair et des teintes roussâtres aux flancs et à l'abdomen ; la man- dibule inférieure du bee est blanchâtre. Hs On trouve cet oiseau à Bornéo et à Sumatra, sans qu'il habite l’île de Java. RECUEIL D'OISEAUX, 100° LIVRAISON. TIMALIE POLIOCÉPHALE. TIMALIA POLIOCEPHALA. Truw. + Planche 593, fig. 2. Ceres espèce, également inédite, est un peu moins grande que la précédente. Toute la tête, les joues et la gorge sont d’un gris cendré dont la nuance rembrunit un peu vers l’occiput ; les petites plumes qui garnissent . le front sont bordées de blanchâtre, et celles de la gorge portent une petite raie longitudinale et blanche sur leur ligne médiane; tout. le dessus du cou et du corps est d’un brun légèrement olivâtre ; les ailes et la queue d’un roux foncé; le devant du cou et la-poitrine roux de rouille; le ventre , l'abdomen et les cuisses d'un brun-roux. Pieds et mandibule supérieure du bec bleuâtre, linfé- rieure blanchâtre. Longueur, cinq pouces ‘six lignes. Les sexes ne different point. I É On trouve cette espèce à Sumatra et à Bornéo. : lretre. 1 Tamalice porte-crins . 2.Id. « .ÿ0re node. TIMALIE PORTE-CRINS. TIMALIA TRICHORRHOS. Tzww. Planche 594, fig. r. Cette autre Timalie nouvelle est remarquable par la longueur. extrême des plumes subulées, dont une partie du dos, le croupion et les flancs sont couverts. Elle se rapproche un peu par la forme du bec des vrais Fourmulliers, mais ses pieds robustes à tarse court lui assignent un rang parmi les Timalies, dont de a les mœurs et les habitudes. | $ Sommet de la tête d’un roux ardent; joues, nuque, manteau, poitrine et flancs d’un brun-roux ; ; gorge et région labiaire d’un noir plein; de chaque côté de la gorge une petite tache d’un blanc pur; milieu du ventre cendré; ailes et queue noires. D'une partie du dos et des flancs naissent des bouquets de longues plumes subulées ou crins à barbes désunies et à tiges blanches, que l'oiseau a probable- ment la faculté d’étaler, et qui forment un ornement accessoire échu en partage aux deux sexes ; le manque de tache blanche à la gorge distingue la femelle du mäle. Longueur, cinq pouces et demi. On a trouvé cette jolie espèce à Bornéo et à Sumatra; mais elle ne vit point à Java. Recuerz D'OISEAUx, 100° LIVRAISON. 5 TIMALIE À GORGE NOIRE. TIMALIA NIGRICOLLIS. Teww. Planche 594, fig. 2. Notre quatrième espèce nouvelle de ce groupe n’est point munie d'ornement accessoire ou de parade; mais elle se distingue par des couleurs tranchées, quoique formées de teintes sombres, comme le sont généralement toutes les espèces dont ce genre est composé. Sommet de la tête noir marqué de petites stries blanches longitu- dinales ; occiput d’un noir-olivâtre sans taches ; nuque, dos, ailes et les longues plumes du eroupion d'un roux-marron vif; joues, côtés du cou, poitrine et ventre d'un gris foncé; gorge et devant du cou noir parfait ; ces parties sont encadrées par un ruban blanc: une tache blanche forme moustache et une autre tache est placée der- rière les yeux; pennes des ailes et de la queue noires, lisérées de marron-vif; les pieds très-vigoureux sont, de même qu'une partie du bec, noirâtres; la mandibule inférieure est blanchâtre. Longueur, cinq pouces. | | Celle-ci a été rapportée de Bornéo et n’a point été trouvée à Su- matra ni à Java. GENRE BRÈVE. GENUS PITTA4. VrgiLLor. Bec médiocre, fort, dur, comprimé dans toute sa longueur, légèrement incliné depuis la base, fléchi à la pointe ; arête élevée à la base; pointe faiblement échan- crée; bords des mandibules un peu comprimés en dedans; fosse nasale grande. Nartnes basales, latérales, à moitié fermées par une grande membrane nue ou garnie de quelques poils rares. Pieds très-longs, grèles; partie du genou plus ou moins glabre ; tarse souvent du double plus long que le doigt intermédiaire; l’interne réuni jusqu’à la première ‘articulation ; l’externe soudé ou totalement libre. Ailes courtes, arrondies; les trois premières rémiges également étagées, la qua- trième et la cinquième les plus longues. Queue très-courte, égale ou arrondie. Nous avons fourni dans cet ouvrage plusieurs exemples a l'appui de notre opinion, relativement à la répartition des groupes et des espèces d'animaux de toutes les classes sur la surface du globe; nous croyons qu'on peut poser en principe que le plus grand nombre des genres d'animaux, ceux de l'Océanie assez généralement exCep- tés, sont répartis à peu près sous la même parallèle dans les deux continens , et que le plus grand nombre des groupes naturels compte des représentans de leurs espèces dans les deux Mondes. La coupe des Brèves, telle que nous la donnonsici, vient nous four- nir une preuve nouvelle de cette identité de formes et de genre de vie qui servent à caractériser une petite famille d'oiseaux insectivores. destructeurs assidus des termites qui sont un des fléaux le plus in- RecueIL D’'Orseaux , 85°. LIVRAISON. GENRE BRÈVE. commode sous les régions tropicales des deux Mondes. En effet, les Brèves des archipels de l’Asie diffèrent si peu des oiseaux de l'Amé- rique méridionale, connus sous le nom de Roi des fourmullers et de Beffroi, espèces dont M. Vieillot forme le genre Grallaria (1), qu'à la rigueur on ne peut indiquer aucun autre caractère que la seule différence de la petite nudité ou de la partie glabre du genou et du bas de la jambe, que les Brèves de l'ancien continent ont couverts de petites plumes; tous les autres caractères pris de la forme du bec, de la longueur et de la structure des pieds, de la coupe des ailes, de leur brièveté et du peu de longueur de la queue , sont exactement les mêmes dans les Brèves comme chez les Grallaries. La nourriture et les mœurs de ces oiseaux nous offrent encore des rapports qui inuflent sans doute sur toute leur organisation , et sur l’ensemble de leur charpente osseuse, que nous n’avons pas été à même d'étudier. Ces considérations nous portent à réunir en un seul groupe les Brèves de l’ancien continent avec les trois espèces connues de Grallaries du Nouveau-Monde, et d'en offrir ici le tableau spécifique sous le nom de Pitta ou Brève, genre que nous diviserons en deux sections géo- graphiques. Les Brèves de l’ancien continent, ceux notamment qui vivent dans les îles de la Sonde, ont un cri qui imite un coup de sifflet. M. le comte de Bocarmé nous a communiqué que ce cri décèle la présence du Brève azurin dans les anciennes plantations de cafers, et autres endroits couverts de broussailles épais, où il cherche les lombrices et les termites que ces lieux sombres fournissent en abon- dance; 1l court très-vite et se bat fréquemment à la manière des cailles. On trouve son nid en mars, construit à huit ou dix pieds de terre, d’un amas de feuilles et de vergettes entassées : 1l contient (1) Voyez Galerie des Oiseaux; vol. 1, p. 247, et Dictionnaire d'Histoire naturelle. GENRE BRÈVE. quatre ou cinq œufs blancs ponctués de brun et de noir, de forme sphérique. Les espèces connues aujourd’hui sont : fre SECTION, composée des espèces de Pancien continent. Esp. 1. Brève GÉANT, le mâle, de nos pl. col. 217. La femelle est d’un ton brun partout où le plumage du mâle offre des teintes bleues : c’est PrTrra ciças. Patrie, l'ile de Sumatra. Esp. 2. BRÈVE réveizLeur, de nos pl. col. 333 : c'est Pirra srRe- PITANS. Patrie, l'intérieur de la Nouvelle-FHollande. Esp. 3. Brive AzuRIN ; le mâle est figuré dans la pl. enl. 355 des oiseaux de Buffon, sous le nom de Merle de la Guyane. Imserit dans les méthodes sous le nom de Turdus cyannurus , et figuré par Vieillot, Galerie des Oiseaux, pl. 153, comme Prrra cyanurA. Patrie, non la Guyane comme on l'a cru à tort, mais habitant les îles de la Sonde. SE Esp. 4. BrÈve cyanorTÈRE, de nos pl. col. 218, et une figure moins exacte du même oiseau dans Buffon , pl. enl. 267 , sous le nom de Merle des Molugues et de Brève de Madagascar; c'est encore le Brève de la côte de Malabar, de Sonnerat, vol. 2, p. 191, que nous désignons sous le nom de PiTrTA cranorTEera. Patrie, les Moluques, Sumatra et Borneo. Esp. 5. Brève BrRAcHYURE, figuré par Buff., pl. enl. 258, sous le nom de Merle de Bengale, par Edwards, tab. 524, et par Sonnerat, pl. 110, Brève de Malaca, classé par les méthodistes dans l'article très-embrouillé de leur Corvus brachyurus : aujourd’hui Prrra Bra- cHYURA. Patrie, le continent de l’Inde, les Moluques, Timor et les iles de la Sonde. 221 GENRE BRÈVE. Esp. É BRÈVE A TÊTE NOIRE, figuré par Buff., pl. enl. dat: sous le nom de Merle des Philippines; ce sera Prrra ATRICAPILLA. Patrie, les Philippines et Borneo. | | Esp. 7. BRÈVE A VENTRE ROUGE, de nos pl. col. 212; c’est PrrrA ERYTHROGASTER. Patrie, les Philippines, principalement Manille. Esp. 8. BRÈVE GRENADIN, de nos pl. col. 506 ; c’est Pirra GRANA- TINA. Patrie, la côte occidentale de Borneo. On trouve encore à Borneo deux autres espèces nouvelles que nous publierons lorsque l'expédition dont elles font partie nous sera parvenue. Il SECTION , composée des espèces du N ouveau-Monde. Esp. 9. BRÈvE ror, figuré par Buffon , pl. 702, sous le nom de loi des fournullers, classé par Vieillot comme type du nouveau genre GRALLARIA, et figuré par lui Galerie des Oiseaux, pl. 154; inscrit dans les catalogues méthodiques sous le nom de Turdus grallarius. Cest notre PrrrA GRALLARIA. Patrie, la Guyane et le Brésil. Esp. 10. Brève BEFFROI , figuré par Buff., pl. 706, fig. 1, sous le le nom de Beffroi de Cayenne, et inscrit comme Turdus tiniens dans les catalogues. C’est Pirra TINIENS. Patrie, la Guyane. | Esp. 11. BRÈVE Moucueté, espèce inédite, non fisurée, que nous désignons en ces termes : Taille de moitié plus petite que le Brève oi; partie du genou glabre; tarses très-longs ; ailes et queue courtes ; sommet de la tête cendré, avec une bande frontale rousse; partie supérieure d’un ton olivâtre foncé; base des rémiges et flancs d’un roux vif; gorge, poitrine et milieu du ventre blancs; de grandes taches noires sur la poitrine. Longueur, cinq pouces. Ce sera Pirra MACULARIA. Patrie, le Brésil. , à F { ? A R he L : Poe AN : ! , | vo LOT f 27 EE PPAPATLEE| #. Breve geant. a | @ Uuel , BRÈVE GÉANT. PETTA GIGAS. TeEnnm. L’ Adulte. — Planche 217. LA taille de cette nouvelle espèce égale à peu près celle de la Pie d'Europe , mais sa queue est courte et carrée, et les ailes la couvrent entièrement. Un bleu-azur très-brillant couvre le dos, les scapu- laires, le croupion et la queue; une teinte moins vive est répandue sur les ailes, dont les rémiges sont noires, colorées d'azur vers le bout; sommet de la tête, nuque et le demi-collier du bas du cou noirs; plumes du front et sourcils d’un cendré-brun; gorge blan- châtre; une teinte brune-cendré est répandue sur toutes les autres parties inférieures; les pieds sont très-longs, d’un cendré couleur de corne. Longueur totale, neuf pouces. L'individu du Musée de Paris a été envoyé de Sumatra par MM. Diard et Duvaucel. Recuerx p’Oiseaux, 37°. LIVRAISON. » LA 3! BRÊVE CYANOPTÈRE. PITTA-CYANOPTERA. Tsum. L’ Adulte. — Planche 218. Ux noir profond couvre les joues, il s'étend sur l’occiput et sur la partie postérieure du cou; une large bande de cette couleur occupe le milieu du crâne; le front et les larges sourcils sont d’un brun couleur d’ocre; une teinte moins foncée et plus jaunâtre entoure la partie noire de la nuque; dos et scapulaires d’un vert- brillant ; croupion et couvertures des ailes d’un bleu très-vif; pennes secondaires les plus éloignées du corps noires , bordées et terminées de cendré-bleuâtre; rémiges noires, marquées vers le milieu d’un espace blanc et terminées de cendré-noirâtre; queue d’un noir pro- fond , mais l'extrémité de toutes les pennes bleue; une tache noire à la gorge, le reste de cette partie d’un blanc-pur ; le milieu du ventre, tout l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue d'un rouge-vif; toutes les autres parties inférieures d'une belle cou- leur d'ocre; pieds jaunes; bec noir. Longueur, sept pouces. On trouve ce beau Bréve à Java. L'individu qui a servi de modèle est au Musée de Paris. 216. cutée LL 77e) TE Ce re EV 4 AAODUETE.. Breve CRIER Lluet.. = 5 Prétre’. BRÉVE RÉVEILLEUR. EFT LA SEREPITANS, 4. L’ Adulte. — Planche 555. Nous devons la connaissance de ce nouveau Brêve aux soins obli- geans de M. Leadbeater, qui a bien voulu me confier, pour le faire peindre et le décrire, l'individu qu’il conserve dans son cabinet à Londres. | Ce Brève, d’une taille remarquable, est jusqu'ici la première espèce que les parages de l'Océanie ont fourni; toutes celles que nous con- naissons dans ce groupe (1) sont originaires des Moluques, des îles de la Sonde ou du continent de l'Inde. Une voix forte et sonore distingue, dit-on, cet oiseau, auquel j ai donné le nom de Sirepitans. La distribution des couleurs du plumage est à peu près la même que celle des petites espèces de ce genre, confondues sous le nom collectif de Corvus brachyurus dans les catalogues méthodiques. Un brun- marron couvre la tête et l’occiput ; la ligne moyenne du sommet de (1) On est invité de classer le Bréve thorachique, pl. 76, dans notre genre Timalie, et le Brêéve bleuet, pl. 194, dans le genre Hyophone. J'avais en quelque sorte préjugé cet arrange- ment, que des comparaisons nouvelles servent à établir sur des bases plus solides. Les articles qui ont rapport à ces trois genres serviront à établir ces trois monographies. Je les publierai incessamment. Recuegrz »'Oiseaux , 6°. LIVRAISON. 239 BRÈVE RÉVEILLEUR.. la tête, le lorum , les joues, le méat auditif, le devant du cou, la nuque et le milieu du ventre sont d'un noir parfait; les ailes, le manteau, le dos et le bout de la queue d'un vert foncé très-luisant ; l'abdomen et les couvertures du dessous de la queue d’un beau rouge; les côtés du cou, la poitrine et les flancs d’un jaunâtre sale ; une teinte outre-mer d'un lustre très-vif et brillant revêt les couvertures du poignet de l'aile; une large bande de cette belle couleur est formée par le bout des plumes qui recouvrent la queue en dessus ; les pennes de la queue et des aïles sont noires; les premières ont leur bout coloré du même vert que celui du dos : les dernières ont les extrémités brunes; le bec est noir et les pieds sont bruns. Notre planche repré- sente cet oiseau de grandeur naturelle. On le trouve dans les districts de l’intérieur de la Nouvelle- Hollande. 222. A \ Breve « ventre ro (iye’, mate. LE Te FE BRÈVE À VENTRE ROUGE PITTA LE THROCASTL ER UCvr. L’ Adulte. — Planche 21°. CE beau Brêve a le sommet de la tête, l’occiput et les joues d’un brun-marron; un demi-collier , formé par une bande assez étroite, couvre la nuque; le devant du cou et la gorge sont noirs ; au milieu de cet espace noir se trouve une tache de couleur rose; un ceintu- ron large couvre la poitrine; les plumes qui le composent, de même que celles du dos et des scapulaires, sont d'un beau vert- foncé légèrement teint de bleuâtre; les couvertures des ailes, le crou- pion et les pennes de la queue sont d’un riche bleu-d’azur ; les ré- miges et les pennes secondaires sont noires, mais terminées de cendré et paraissant revêtues d'une couche azurée; la seconde rémige et les deux suivantes ont une tache blanche à leur base; les flancs ont une teinte verdâtre, qui relève l'éclat de la couleur rouge, très-vive et pure, qui couvre tout le milieu du ventre, l'abdomen et les cou- vertures du dessous de la queue; le bec est noir, mais son arête est brune; les pieds sont aussi de cette couleur. Longueur totale, six pouces deux lignes. On trouve cette espèce à Manille et dans plusieurs îles qui Recueiz Dp’Oiseaux, 30°. LIVRAISON. r35 | BRÊVE A VENTRE ROUGE. forment l’'Archipel des Philippines. M. Dussumier a offert, au Musée de Paris, l'individu figuré dans notre planche; on voit un second individu dans le cabinet du baron Lausgier. freétre, (ni ‘ \ WW, RTS TN xt ere AE tr ae Tr #4 Er72 ALTER . À \ gs : Re RE A LS ET I NN ANA a à RNTTRONUEE ; AUS , FINE RS in Ret OA TM AIRES dE ANT EE TASSE Are Ï, PAT ARNANES 1 srl ts pre LV Sie TENUE (1L,.m | e- Es 413354 ANS Breve Wacflot. WU » LA BRÈVE MACKLOT. PITTA4 MACKLOTII. Ten. Le Mäle adulte. — Planche bé. = Nous offrons la dédicace de cette belle espèce élégamment parée à l’un des naturalistes voyageurs de la commission scientifique chargée d'explorer les possessions neerlandaises dans l'Inde. M. Macklot , qui mérite à de si justes titres la reconnaissance du gouvernement de l'Inde, pour les travaux scientifiques et les découvertes importantes dont on lui est redevable, s’est acquis des droits non moins appréciés à l'hommage des amis des sciences naturelles et à ceux qui s’inté- ressent vivement à la connaissance plus approfondie des races humaines et des productions zoologiques dont les îles les plus reculées du vaste archipel asiatique sont peuplées. Puisse ce voyageur intrépide re- cueillir, parmi les amis qui désirent ardemment son retour dans la patrie , les fruits de ses nombreux travaux. Si ce faible hommage rendu à ses mérites lui parvient encore au-delà des mers, qu'il veuille bien le recevoir comme le gage assuré de l'amitié et du dévouement sincères que nous lui portons. La taille de ce beau Brève est moyenne entre le Réveilleur et le Cyanoptère ; les couleurs du plumage ont plus de ressemblance avec le Grenadin et celui à ventre rouge. Recuers D'OisEaux, 02° LIVRAISON. vs BRÈVE MACKLOT. Le front, la face et les joues sont d’un noir marqué d’une teinte lie-de-vin ; la gorge est d’un noir parfait, l’occiput et toute la partie nucale sont d’un rouge de brique; le dos vert-mat très-foncé; grandes et petites couvertures des ailes, couvertures du dessus de la queue et les pennes de celle-ci d’un bleu grisâtre ; sur la poitrine est dessiné un large ceinturon bleu-azur, bordé en dessous par une bande d’un noir parfait ; les cuisses et les flancs portent une teinte brune ver- dâtre ; le ventre, l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue sont d’un beau rouge-vermillon; le tour des yeux, et un petit espace nu derrière l'orbite, ont une teinte rougeâtre; les pieds bruns et le bec noir. Longueur, à peu près sept pouces. Tel est le plumage du mâle : nous n'avons pas vu de femelle. Les deux mâles capturés par M. Muller, compagnon de M. Mac- klot, font partie des objets recueillis à la baie de Lobo , pendant le séjour de ces naturalistes sur différens points de la côte de la Nouvelle-Guinée. Ces sujets font partie du Musée des Pays-Bas. Pretre BRÈVE GRACIEUX. PTITA"VENUSTAS Must. Le Méle adülte, = Planche 500. Parmi ce grand nombre d'oiseaux à plumage agréablement ou richement coloré que la zône tropicale produit, les espèces du genre Brève occupent un rang distingué par la beauté et la pureté des teintes qui couvrent leur livrée. Chaque espèce nouvelle découverte dans ce groupe est remarquable; outre celles précédemment figu- rées et décrites dans ce recueil, nous pouvons fournir les portraits de deux autres et la description d’une troisième, qui ne le cèdent point à leurs congénères par les couleurs élégantes dont leur plumage est paré. | Le Brève gracieux occupe un rang distingué dans ce beau genre. Le mâle adulte, dont nous publions la figure grandeur naturelle, est de la taille du Brève de Macklot; il est un peu plus grand que le Grenadin, mais la queue est plus longue et plus étagée que ne l’est cette partie dans les deux espèces mentionnées. Le sommet de la tête, le cou, le manteau, le dos, les ailes et la queue sont d’un pourpre très-foncé, à peu près noirâtre; sur cette teinte sombre est peint, de chaque côté de l’occiput, une fine bandelette du plus Recueir D'OisEAUx, 100° LIVRAISON. De BRÈVE GRACIEUX. bel azur ; elle prend naissance au bord supérieur de l'œil et aboutit vers la nuque. Cette même teinte azurée revêt aussi les bords des grandes couvertures des ailes; le menton et le devant du cou sont d'un pourpre plus vif que le dos; depuis la poitrine jusqu'aux couvertures inférieures de la queue règne une teinte carmélite très- éclatante; le bec est noir, mais la bouche et la langue sont d’un rouge de sang; les pieds sont couleur de plomb. Longueur, six pouces et demi. La femelle a des teintes ternes, tout le dessus est d’un heu légèrement pourpré; les bandelettes en arrière des yeux sont indi- quées par du brun jaunûtre : elle marque les bordures aux cou- vertures des ailes; le menton et le devant du eou sont d’un brun cendré; le ventre est en partie d’un brun rougeâtre, mais marqué sur la ligne médiane de rouge plus pur; enfin le bec et les pieds sont noirs. Les jeunes de l’année différent peu de la femelle. Les naturalistes de la commission scientifique dans l’Inde ont obtenu cette espèce à Sumatra, où elle habite à terre dans les dis- tricts élevés et rocailleux des forêts de l’intérieur. Prêtre Breve CRC, mête. BREVE IRÈNE. PÉTTA ŒLECGANS Trbn. … L’ Adulte. — Planche 591. Pour ne pas confondre cette nouvelle espèce avec celle du conti: nent ou la Brachiure, il sera nécessaire d'observer que l’Zrène est plus grande ; son bec, beaucoup plus puissant, est totalement noir; toute la tête, les joues et la gorge sont noires, et sur le crâne sont dessinées deux fines bandelettes jaunâtres, caractères qu’on ne trouve pas dans le Brachiure; les parties supérieures, quoique couvertes des mêmes couleurs, diffèrent chez l’Zrène par des nuances bleuâtres : en dessous, les teintes sont d’un jaune orpin; un grand espace rougé cramoisi occupe le milieu du ventre et passe par demi-teintes en rouge vermillon sur les parties abdominales, tandis que le Brachiure a du rouge-rose seulement àl ’abdomen. Les deux sexes, dans l’Jrène comme chez le Brachiure, ne diffèrent point par le plumage. L’Irène est assez commune à Timor, où elle a été découverte par MM. Mac- klot et Muller. RecueiL D'OisEaux, 1G0° LIVRAISON. È # FOURMILIER GRAMMICEPS. MYIOTHERA GRAMMICEPS. Tru. + Planche 448: fig. 3; LA cinquième espèce nouyelle a le sommet de la tête noir et toutes les. plumes bordées d’un liseré blanc très-fin; une petite raie blanche ‘encadrée de noir se dessine en forme de moustache ; ; toute la région des ] joues, la nuque, les parties ltérales du cou, de la poitrine et les flancs sont d’ün gris sombre ; tout le dessous du corps et le devant du cou’ sont d’un blanc pur; un roux rougetre est répandu sur les | plumes du dos, des ailes et de la queue; le Es et les pieds sont nOIrs. Longueur, quatre pouces huit lignes. | Cette espèce, de même que les trois autres dont nous donnons les figurés et les .descriptions , ont été trouvées à Java ; elles sont dues aux recherches faites. dans cette ile par MM. Kubhl et Van-Hasselt , qui ont adressé plusieurs individus au Musée des Pays-Bas. Le sexe ayant toujours été constaté, nous. pouvons assurer qu'il n'existe chez ces cinq espèces aucune différence marquée dans les couleurs du plu- mage. Les notes manuscrites de ces jeunes naturalistes ne font au- cune mention des mœurs; il est seulement dit que toutes se nour- rissent de différentes ‘espèces de fourmis. | Rb2 Ve 4 "C'r 1. Fourmilier ##alure, make. 2. Id. /d. fèmelle. Qu” FOURMILIER MALURE. MYOTHERA MALUR A. Narr. Le Mâle et la Femelle. — Planche 353, fig. 1 et 2. UxE queue très-longue, et très-étagée, et un bec grèle, servent à distinguer cette nouvelle espèce. L'ensemble des formes rappelant un peu celles des oiseaux compris dans le genre Malure, nous avons jugé ce nom bien assorti à l'espèce découverte par M. Natterer de Vienne, et que M. Auguste de Saint-Hilaire a rapportée de ses Yeyagepan Brésil. Une teinte noire légèrement nuancée de brun ou de cendré forme la teinte principale des parties supérieures du plumage dans le mâle ; toutes les plumes du dos sont d’un blanc éclatant à leur base; la tête est couverte de mêches noires et blanches; les couvertures des ailes sont d’un noir parfait, à pointe blanche; les joues, le devant du cou , la poitrine et le ventre, portent des taches longitudinales noires sur un fond blanc: l'abdomen est d’un cendré-olivâtre. Longueur totale, cinq pouces six lignes. La femelle a le plumage des parties supérieures d’un brun:- olivâtre; les couvertures des ailes brunes terminées de roussâtre; des mêches rousses et noires sur la tête; les flancs de la couleur du dos; la gorge et le milieu du ventre d’un blanc-roussâtre; enfin la poitrine mar- Recuerz D’Orseaux 59°. LIVRAISON. FOURMILLER MALURE. quée de très-petites stries noires disposées sur un fond roussâtre- On trouve l'espèce au Brésil, dans le district d’Ypanema. Des individus font partie des Musées des Pays-Bas, de Vienne et de Paris. 192. CF Le à | e ee — Eh : 2. Fourmilier. & ates rousses, mat: 2.K. 714 . femelle. 8... Chalait, mâle. Lrétre, | FOURMILIER À AILES ROUSSES. MYOTHERA RUFIMARGINATA. Temw. Planche 152.— Fig. 1, /e Mäle; fig. 2, la Femelle. Uxe section du genre des Fourmiliers (Myothera ), de l'Amérique méridionale, est composée des plus petites espèces de ce groupe à ailes très-courtes, arrondies, et à queue longue, étagée; ce sont celles qui tiennent de plus près aux Becs-Fins ou Fauvettes (Sykia), dont les espèces se trouvent répandues dans presque toutes les contrées du globe. Une légère disparité dans la forme du bec, l'échancrure ou dent qui le termine, et la place qu'occupent les narines, sont, avec la brièveté des ailes comparées à la queue, les seuls caractères qui peuvent, dans une méthode artificielle, nous servir de guides pour distinguer ces genres d'oiseaux, d’ailleurs très-voisins (1). Le mâle de cette espèce a le sommet de la tête couvert de plumes d'un noir profond; une petite bande de même couleur s'étend de l'angle postérieur de l'œil à l'occiput : les lorums, les sourcils, les joues et la gorge sont d’un blanc légèrement grisâtre. Le dos et les scapulaires ont une teinte cendrée-verdâtre ; toutes les parties infé- (1) On indiquera dans les généralités du genre Myothera les rapports qui existent entre les espèces des différentes sections. REecuEriL D’OIsSEAUX , 22°. LIVRAISON. FOURMILIER A AILES ROUSSES. | rieures sont inégalement teintes de jaune cendré; les petites couver- tures des ailes sont d’un noir profond coupé par deux bandes blanches ; les pennes secondaires ont des bordures blanchâtres ; les rémiges sont d'un roux vif sur leurs barbules extérieures , Mais noires en dedans. La queue est longue et étagée, les deux pennes du milieu entièrement grises , les autres noires avec les extrémités blanches; ces pointes blanches sont plus étendues sur les pennes latérales que sur celles placées vers le centre. Longueur totale, quatre pouces six lignes. La femelle a des tons moins purs; le sommet de la tête et la bande derrière les yeux sont roussâtres ; le dos est fauve et les parties infé- rieures sont plus nuancées de cendré; les flancs ont cette teinte; le roux des rémiges est aussi moins vif que dans le mâle. On trouve ce Fourmilier au Brésil, pays où les espèces qui com- posent ce genre sont extrêmement multipliées. FOURMILIER CHATAIN. MYOTHERA FERRUGINEA. Tex. Le Mäle. — Planche 132, fig. 3. JE ne connais que le mâle de cette espèce. Toute la tête, l'occiput, les joues , les ailes, le milieu du dos et la queue sont d’un noir pro- fond ; ce noir est varié d’une manière agréable par du blanc pur qui sétend en raie du bec à l’occiput, et passe sur les yeux ; les plumes | FOURMILIER CHATAIN. du méat auditif sont mélangées de blanc et de noir; des taches rondes ou triangulaires occupent l'extrémité des couvertures et des pennes des ailes ; toutes les pennes latérales de la queue sont terminées de même ; la parue supérieure du dos est couleur de feuille morte; la gorge est un peu variée de roux, de noir et de blanc; toutes les parties infé- rieures et le croupion sont d’un beau roux-chatain ou marron-clair ; l'abdomen est couleur de feuille morte. Longueur , cinq pouces. Les pieds et le bec sont noirâtres. Le Brésil est la patrie de cette espèce; les voyageurs qui ont par- couru ce pays ne nous apprennent rien des mœurs et des habitudes de notre Fourmilier. On le trouve dans plusieurs collections d'histoire naturelle. : 179 : 2. Fourmillier ile ma. 2. La Jemelle.…. Ÿ, Le a. gorgerel, male. Prétre , FOURMILLIER TACHET. MYOTHERA STRICHOTHORAX Tru Le Mäle. — Planche 179, fig. 1. — La Femelle, fig. 2. Les deux espèces de Fourmilliers figurées sur la planche 179 appar- tiennent à la section de ceux pourvus d’une queue carrée de médiocre longueur et dont le bec, semblable à celui des autres Fourmilliers , quant aux formes totales, s’en éloigne un peu par l'épaisseur de la base, ce qui rend le bec plus large et plus fort. Ce caractère est moins apparent dans la seconde espèce, figure 2 de notre planche; celle-ci a le bec plus court, et par là comparable, sous certains rapports, au bec des Mésanges. Le mâle a tout le dessus de la tête et l'occiput d'un noir couleur ardoise ; les joues ont aussi cette teinte, mais elle est variée par de petites taches d’un blanc pur; sur la gorge et sur la poitrine se trouvent de petites taches triangulaires et noires, placées au bout des plumes et disposées sur un fond jaunâtre-clair qui couvre aussi le milieu du ventre et l'abdomen; toutes les parties supérieures, les côtés de la poitrine et les flancs sont d’une teinte cendrée légèrement verdâtre ; les ailes et la queue sont plus foncées ; les pennes portent un liséré blanc et de petites taches blanchâtres sont répandues sur les couvertures. — La femelle a tout le sommet de la tête d’un roux- marron, et toutes les teintes du plumage sont très-légèrement nuan- cées de roussâtre ; pour tout le reste, elle ne diffère point du mäle. Recueiz D'OisEaux, 30°. LIVRAISON. 29 FOURMILLIER TACHET. L'un et l'autre ont la mandibule supérieure noirâtre et linférieure d'un blanc-bleuâtre. Longueur, 4 pouces 6 lignes. L'espèce vit au Brésil, et l’on voit, dans le Musée de Vienne, les sujets qui nous ont servi de modèles. FOURMILLIER GORGERET. *MYOTHERA MENTALIS. Trmm. Le Mäle. — Planche 179, fig. 3. Nous avons dit à l’article précédent que ce petit Fourmillier a le bec plus court que son congénère ; cette partie est aussi un peu plus comprimée. Toute la tête et la nuque sont d’un cendré-noirâtre, les joues le sont aussi, à l'exception d'une grande tache noire qui couvre le méat auditif; un beau gris-argentin revêt la gorge; du jaune-clair sans aucune tache, mais très-légèrement nuancé de cendré-verdätre, est répandu sur toutes les parties inférieures ; les parties supérieures sont d'un vert-cendré; les ailes et la queue, un peu plus foncées, ont des teintes brunes ; les petites couvertures sont noirâtres avec des croissans blancs , et le bord interne de l'aile est blanc. Le bec est d’un noir bleuâtre et les pieds sont cendrés. Longueur, 4 pouces. On ne connaît point encore la femelle, elle aura probablement du roussätre sur les parties où le mâle est noir et noïirâtre, car telle est la règle assez générale chez tous les Fourmilliers et bâtards d'Amé- rique. Cette espèce vit au Brésil et se trouve au Musée de Vienne où elle a été envoyée par M. Natterer. genes, " f % sn ÿ # } 487 LE TOR 20 FOX Qi w L nl HAN à" is ITS pui = Le Nr Ds TARN CECI Er ETES Fe OT + céns ir te RE EE aire nef er Te # 45 A SM A ce SRE Ê rS nome DU CRT =,£- hr RE à - D: A Se von) see ne nr er RT EE M SE AA TE EE ie Ne NRA EEE RTE ERNST RE 2e nl de RU + ee SLR a LE SE + Z ras SG EU 1e