f ibrEi-îj of tlj« Pwseum OF COMPARATIVE ZOÔLOGY, AT HARVARD COllEGE, CAMBRIDGE, MASS. ÿounUcî 6» çïfbate subscïfptfon, Cn 1S61. Depositedby ALEX. AGASSIZ. No. / ? * r \ y ' ■ "si ^ • i . . y r % «f t r. i V ,r^ * w ) ( ■ \ ? \ /’ % f r Y .1 Y: •/•- ; -f \ f •Si. TROISIÈME PARTIE. SYSTÈMES DE DIVERSES CLASSES D’ANIMAUX SANS VERTÈBRES. V'y-: ' \^%0- H. N. TOME I.", 3.« pa«le. A Voyez, pour la distribution et le plan suivi dans la rédaction des matières relatives aux Animaux sans vertèbres, lavis mis en tete de la II. Partie de ce Volume. SYSTÈME DES ANNELIDES (i, PRINCIPALEMENT DE CELLES DES CÔTES DE L’ÉGYPTE ET DE LA SYRIE, Ojfrant les Caractères tant distinctifs que naturels des Ordres > Familles et Genres , avec la Description des Espèces; Par Jules-César SAVIGNY, Membre de l’Institut d’Égypte, Avant de tenter une nouvelle classification des annelides (2) ^ iï faiïoit essayer de perfectionner la connoissance encore imparfaite que ï’on avoir de leur économie extérieure ; connoissance si nécessaire pour retrouver dans les divers genres et comparer entre eux des organes sujets à se dérober à ia vue par leur petitesse, ieur état de rétrac- tion, ou à la tromper par des transformations singulières (3). La tete , par exemple, netoit pas signalée, comme elle auroit dû ietre, par ia présence des yeux et des antennes : on attribuoit une partie si impor- tante à des espèces qui ne font point, pas plus du moins que les mollusques acéphales , auxquels on s’accorde à la refuser ; tandis que , dans les espèces qui la possèdent, on la négligeoit, en prenant géné- (i) Depuis la communication que j*ai faite de ce système à l’académie des sciences, j’y ai introduit quatre genres nouveaux, Aricia, Myriana, OpheliA et HæmochAriS, contenant chacun une espèce, et j*ai placé cinq'espèces nouvelles dans les genres PoLYNOË, Serpula, Clymene, Clepsine et Sanguisuga, précédemment établis. On n’y trouvera aucun autre changement important. H. N. TOME I.“, 3.' partie. (2) Tous les naturalistes savent que M. Cuvier est le créateur de la classe des vers à SANG RouGf , désignés ensuite par la dénomination plus précise S’annblides , qu’il en a depuis long-temps fait connoître l’organisa- tion générale, et distingué les principaux genres. On doit donc consulter avant tout V Anatomie comparée et le Règne animal distribué d’après son organisation. (3) Voyez mes Æérnoires sur les Annelides, A ï SYSTÈME DES ANNELIDES. 4 râlement pour elle îes premiers segmens du corps. La trompe netoît considérée que^comme un organe fort accessoire , et ion ignoroit le mode de structure auquel elie est essentiellement associée. Les mâchoires étoient censées toujours horizontales et disposées par paires; leur mouve- ment vertical dans certaines espèces, et leur nombre différent des deux cotes dans beaucoup d’autres , sont des modifications dont on n’avoit aucune idée. Les tentacules netoient point définis; j’ai restreint ce nom à des filets charnus, inarticulés et simplement contractiles, qui entourent immédiatement 1 orifice de fa bouche. Les yeux n’avoient ni leur nombre ni ieur position fixés. Les antennes étoient méconnues; on n’avoit aucune- ment songe à chercher dans les Annelides des organes identiques avec îes antennes des insectes (i); aussi leur insertion et leur nombre étoient-ils loin détre déterminés : iorsque les antennes étoient fort petites, eîles les- toient ignorées; lorsqu’elles étoient grandes et facilement visibles, elles re- cevoient des auteurs les noms de tentacules ou de cirres , dénominations vagues et communes à d autres appendices. Les pieds n’étoient pas suffisamment assimiles aux pieds des crustacés ou des insectes auxcpiels ils correspondent, et dont ils semblent quelquefois ne différer essentiellement que par leurs fais- ceaux de soies métalliques : le nombre de parties dont ils se composent, rames et cirres, ne se trouvoit pas arrêté; de sorte que ces parties étoient ordi- nairement considérées et présentées comme des organes distincts et indé- pendans. On n’avoit point suivi ces mêmes pieds dans leurs diverses trans- formations; îes plus voisins de îa tête étoient parfois confondus avec les antennes, et décrits sous îes noms impropres que î’on donnoit à ces an- tennes, Les formes variées de leurs soies n’avoient point été remarquées; il y a même une sorte de soies commune à tout un ordre, celîe des soies a crochets, dont îes naturaîistes ne soupçonnoient pas fexistence. Les élytres ou écailles dorsales n’étoient pas reconnues pour ce qu’eîîes sont, c’est-à- dire , pour des appendices comparabîes , à certains égards , aux aiîes ou aux eîytresdes insectes, et sujets, comme eiîes, à manquer dans certaines espèces dune famiîîe, quoiqu’il existent dans les autres. Les branchies étoient sup- posées saiîlantes et visibles à l’extérieur dans des espèces où iî ne s’en montre point de telles, &c. &c. Nous énumérerons succinctement, en tête des ordres que nous avons adoptés, les modifications qui leur sont particulières ; mais nous devons tracer d’abord les caractères distinctifs de chacun d’eux. (i) Le mot à antennes échappé bien quelquefois a cription de certaines annelides; mais l’usage qu’ils en fijnt Othon Fabricius et à d autres zoographes, dans la des- prouve qu’ils n’y attachent pas un *ens. rigoureux, SYSTÈME DÈS ANNELIDES. 5 ORDRES DES ANNELIDES. PREMIÈRE DIVISION. DES SOIES POUR LA LOCOMOTION, Ordre i. A. NÉRÉIDÉES, A. NEREIDEÆ. Des pieds pourvus de soies rétractiles subulées; point de soies rétrac- tiles à crochets. Une tête distincte, munie d’yeux et d’antennes. Une trompe protractile, presque toujours armée de mâchoires. Ordre 2. A. SERPULÉES, A. SERPULEÆ. Des pieds pourvus de soies rétractiles subulées et de soies rétractiles à crochets. Point de tête munie d’yeux et d’antennes. Point de trompe protractile armée de mâchoires. Ordre ‘3. A. LOMBRICINES, A. LUMBRICINÆ. Po’nt de pieds sailfans; des soies rarement rétractiles. Point de tête munie d’yeux et d’antennes. Point de mâchoires. 6 SYSTÈME DES ANNELibES. DEUXIÈME DIVISION. POINT DE SOIES^ POUR LA LOCOMOTION. Ordre 4. A. HIRU BINÉES, A. HIRUDINEÆ. Une cavité préhensile à chacune des extrémités. Des yeux. Observation. — Un 5.^ ordre doit comprendre les Annelides sans soies et sans cavités préhensiles. Nous en traiterons dans un supplément. SYSTÈME DES ANNELIDES. 7 ORDRE E^^ LES ANNELIDES NÉRÉIDÉES, ANNELIDES NEREIDEÆ. Les ANNELIDES NÉrÉidÉES soiit agiles, carnassières, et destinées plus spécialement que les autres à la vie errante : l’organisation qui les dis- tingue à l’extérieur, permet d’observer, la tke , la trompe ou la bouche, 3.° le corps proprement dit et ses appendices. La tète, qui consiste en un petit renflement antérieur et supérieur, sans articulation mobile, présente les antennes et les/t^x. Les antennes, que leur nom définit suffisamment, sont au nombre de cinq; savoir, une impaire , deux mitoyennes et deux extérieures. Ces trois sortes d’antennes existent simultanément ou séparément; elles sont insérées plus près ou plus loin du premier anneau du corps, dont l’antenne impaire se rapproche plus que les autres; elles sont aussi plus ou moins sensiblement articulées, plus ou moins rétractiles. Les yeux, au nombre de deux ou de quatre, ne sont jamais placés au-devant des antennes, mais derrière, entre les antennes et le premier anneau du corps. La trompe est charnue, composée d’un seul anneau, ou de deux anneaux distincts ; retirée dans le corps quand l’animal n’en fait point usage, mais susceptible d’une sorte de déroulement qui l’émet rapide- ment au dehors; nue ou garnie de tentacules , et presque toujours armée de mâchoires constitue essentiellement la bouche (1). Les tentacules sont inarticulés, contractiles, épars sur la trompe, ou disposés en couronne à son orifice. Les mâchoires, toujours situées à ce meme orifice, sont tantôt au nombre de deux ou de quatre en opposition; tantôt au nombre de sept ou de neuf, articulées les unes au-dessus des autres, sur deux (i) L’ouverture que l’on prend communément pour la de la trompe, et dont les bords plissés ou froncés occupent bouche n’est que l’entrée de la^cavité causée parlaretraite en général les deux ou trois premiers segmens du corps. 8 SYSTÈME DES ANNELIDES. \ ïangs supportés par une double tige, sans compter deux pièces plus simples réunies en lèvre inférieure (i). Le corps se divise en anneaux ou seg?nens , qui portent chacun une paire de pieds à laquelle se trouve communément associée une paire de branchies. Le premier segment^ seul ou réuni à quelques-uns des suivans, forme souvent un anneau plus grand que ies autres, plus apparent que la tète, et que Ton a pu facilement confondre avec elle. Le dernier segment offre un anus plissé, tourné en dessus. Les pieds se subdivisent généralement en deux rames, une supérieure ou dorsale , une inférieure ou ventrale ; la rame ventrale est la plus saillante et la mieux organisée pour le mouvement progressif On observe à chaque rame , id le cirre, 2° les soies. Les cirres sont des filets tubuleux , sub-articulés , communément rétractiles, fort analogues aux antennes : ce sont les antennes du corps. Les cirres des rames dorsales, ou cirres supérieurs , sont assez constamment plus longs que les cirres inférieurs. Les soies àc chaque rame traversent les fibres de la peau, et pénètrent avec leurs fourreaux dans l’intérieur du corps, où sont fixés les muscles destinés à les mouvoir. Nous trouverons dans l’ordre sui- vant des soies courtes et dentées , qui restent contenues dans f épaisseur de la peau ; ce sont celles auxquelles j’ai donné le nom de soies a crochets. Les autres , à cause de leur forme la plus géné- rale, prennent le nom de soies suhulées. Les soies suhulées (setæ subulatæ, ou simplement setæ) doivent être elles-memes distinguées en soies proprement dites et en acicules. Les soies proprement dites ( festucæ) sont- toujours grêles et nombreuses, rassemblées par rangs complexes ou par faisceaux qui ont chacun leur gaine propre et sortent des côtés ou du sommet de chaque rame. La rame ventrale n’a communément qu’un seul de ces rangs ou de ces faisceaux; la rame dorsale çn a souvent deux et quel- quefois davantage. Quant à la forme particulière des soies, elles sont cylindriques, ou prismatiques, ou aplaties, droites ou légè- {1) Ces mâchoires ont de l’analogie avec celles de cer- quelque façon intérieures, M. Duméril, Zool. analyt. tains mollusques, principalement avec les mâchoires ou pag. 2g6 , les compare aux dents de l’estomac de cer- dents nombreuses des Oscabrions. Comme elles sont en tains crustacés. rement SYSTÈME DES ANNELIDES. 9 rement courbées , et presque toujours rétrécies sensiblement de la base au sommet; vers le sommet, quelques-unes ont une petite dent et paroissent fourchues, d’autres sont legerement dilatées et garnies d’aspérités : il y en a même qui ont la pointe réfléchie, ou courbée, ou torse, surmontée dune arete ou dune petite lame mobile ; toutefois, fa plupart l’ont droite et simplement aiguë. H est rare que leur intérieur soit fistuleux : presque toutes sont solides, fermes et roides; cependant certains genres en portent qui sont fines et flexibles comme des cheveux. J’appelle acieuks (aciculi) des soies plus grosses que fes autres, droites, coniques, très-aiguës, contenues dans un fourreau dont l’orifice particulier se reconnoit a sa saillie. Les acîcules dis- tinguent encore parleur couleur brune, noire, ou differente de celle des autres soies auxquelles ils sont associes. Quelques genres en manquent; et quand ils existent, on en trouve rarement plus d’un à chaque rame ou à chaque faisceau principal. Celui de la rame ventrale est constamment le plus fort. La première paire de pieds, et une, deux ou meme trois des suivantes, manquent souvent de soies, et ne conservent que leuis cirres, qui, d’ordinaire, acquièrent alors plus de développement, et constituent ce que je nomme cirres tentaculaires. La forme des cirres tentaculaires n’a pas peu contribué à faire prendre les pie- miers segmens du corps pour la tête ou une portion de la tête. La dernière paire de pieds constitue, par une transformation analogue, les styles ou longs filets qui accompagnent l’anus et terminent ordinairement le corps (i). Enfin certaines paires de pieds semblent parfois privées de cirre supérieur: c’est sur les espèces où cette absence a lieu que se manifeste la présence des élytres ou écailles dorsales; appendices propres à une seule famille, et qui quelquefois manquent eux-memes (2). Les branchies varient beaucoup dans leur étendue et leur configuration. Elles sont 'distribuées sur les côtés du corps, une à chaque pied, qui quelquefois semble subdivisée en plusieurs autres. Elles (1) Des filets fort semblables se présentent dans beau- coup d’insectes Apiropodes et Hexapodes. Voyei les Mé- moires où je donne la théorie des organes extérieurs de ces animaux. (2) Les élytres ou ailes des Insectes Hexapodes sont H. N. TOME I.«, 3.' partie. attachées au deuxième et au troisième segmens du corps , il y a cependant de petites familles , comme celle des Stylops, Xenos, &c. où le premier segment porte deux élytres, tandis que le second en est dépourvu. B 3 SYSTÈME DES ANNELIDES. manquent communément près de la tête et de Tamis, et toujours elles y sont moins développées qu’au milieu du corps; elles sont aussi plus ou moins rouges dans l’état de vie. Les branchies ne sont pas toujours distinctes : quelquefois les vaisseaux semblent pénétrer dans les cirres et les convertir en organes respiiatoires; quelquefois ils s’arrêtent et rampent à la base des rames (i). (i) Je dois, pour compléter rénumération des organes extérieurs des Néréidées, faire aussi mention de deux permis, pores ou tubes placés sous la plupart dessegmens, un de chaque coté, vers la base de la rame ventrale, Voye^ ce que je dis, dans mes Mémoires, de ces petits orifices, qui sont communs à toutes ou à presque toutes les Annelides, SYSTÈME DpS ANNELIDES. I I DISTRIBUTION ET CARACTÈRES DES ANNELIDES NÉRÉIDÉES. I. Branchies en forme de petites crêtes, ou de petites lames simples, ou de languettes, ou de filets pectines tout au plus d’un côte'; quelquefois ne faisant point saillie et pouvant passer pour absolument nulles. — Des acicules. Famille i. LES APHRODITES, APHRODITÆ. Branchies et cirres supérieurs nuis à la seconde paire de pieds , a la (juatrième et à la cincjüieme ; nuis encore a la septième , la neuvième, la onzième, et ainsi de suite jusqu a la vingt-troisième, ou même la vingt-cinquième inclusivement. — Quatre mâchoires. i. Palmyra. 2. Halithea. 3. POLYNOË. Trompe pourvue de mâchoires cartilagineuses, sans tentacules a son orifice. — Branchies cessant d’alterner après la vingt- cinquième paire de pieds. — Point àtélyttes ou àt écailles sur le dos. Trompe pourvue de mâchoires cartilagineuses; couronnée, a son orifice, de tentacules composés et en forme de houppe. — Branchies cessant d’alterner après la vingt- cinquième paire de pieds. ■— Des élytres ou écaillés cou- chées sur ie dos. 1. Élytres couvertes par une voûte de soies feutrées. 2. Élytres découvertes. Trompe pourvue de mâchoires cornées ; couronnée, à son ori- fice, de tentacules simples. — Branchies cessant d’alterner après la vingt-troisième paire de pieds. — ■ Des élytres. 1 . Point éî antenne impaire. 2. Une antenne impaire. B 2 f H. M TOME I.", 3 .' partie. 12 SYSTÈME DES ANNE LI DES. Famille 2 . LES NÉRÉIDES, NEREIDES. Branchies, lorsqu’elles sont distinctes, et cirres supérieurs , existant à tous les pieds sans interruption. — Deux mâchoires seulement , ou point de mâchoires. Section i.""' Des mâchoires. — Antennes comifs, de deux articles; point dV//2- tenne impaire. ( NÉRÉIDES LYCORIENNES. ) 4 . Lycoris. Trompe sans tentacules à son orifice. — Antennes exte'rieures plus grosses que les mitoyennes. — Première et seconde paires de pieds converties en quatre paires de cirres tenta- culaires. — Des branchies distinctes des cirres. 5. Nephthys. Trompe garnie de tentacules à son orifice. — Antennes exté- rieures et mitoyennes égales. — Point de cirres tentaculaires. — Tous les cirres courts, presque nuis. — Des branchies distinctes. Section 2. Point de mâchoires. — Antennes courtes, de deux articles ; point ^an- tenne impaire. ( NÉRÉIDES GLYCÉRIENNES.) 6 . Aricia. Trompe sans tentacules à son orifice. — Antennes égales. — Point de cirres tentaculaires ; la première paire de pieds et les suivantes, jusqu’au vingt-troisième segment, en crêtes dentelées. — Cirres supérieurs alongés ; les inférieurs comme nuis. — Des branchies distinctes. 7. Glycera. Trompe sans tentacules à son orifice. — Antennes égales. — Point de cirres tentaculaires , ni de pieds en crêtes den- telées. — Tous les cirres en mamelons très-courts. — Des branchies distinctes. 8 . Ophelia. Hesione. 10. Myriana. Trompe couronnée de tentacules à son orifice. — Antennes égales. — Point de cirres tentaculaires. — Les cirres iiférieurs des pieds intermédiaires, très-longs; tous les autres nuis ou très-courts. — Point de branchies distinctes. Trompe sans tentacules à son orifice. — Antennes égales. — Première, deuxième, troisième et quatrième paires 'de pieds converties en huit paires de cirres tentaculaires . — Tous les cirres très -longs, filiformes et rétractiles. — Point de branchies distinctes. Trompe hérissée de courts tentacules. — Antennes égales. — Première, deuxième, troisième et quatrième paires de pieds converties en huit cirres tentaculaires. — Cirres supérieurs et inférieurs des autres pieds, longs et rétrac- tiles. — Point de branchies distinctes. > SYSTÈME DES ANNELIDES. II. Phyllodoce. Trompe couronnée de tentacules à son orifice. — Antennes égales. Première, deuxième, troisième et quatrième paires de pieds converties en huit cirres tentaculaires. — Cirres supeneurs et inférieurs des autres pieds, com- primés en forme de feuilles , non rétractiles. — Point d’autres branchies. Section 3. Point de mâchoires. — Antennes longues, composées de beaucoup d articles; \mt antenne impaire. { néréides SYLLIENNES. J 12. Syllis. Trompe sans tentacules , mais armée d’une petite corne à son orifice. Antennes extérieures et impaire moniliformes; les mitoyennes nulles. — Première paire de pieds convenie en deux paires de cirres tentaculaires moniliformes. Les cirres supérieurs de tous les pieds suivans, également mo- niliformes. — Point de branchies. Famille 3. LES EU N ICE S, EUNICÆ. Branchies, lorsqu’elles sont distinctes, et cirres supérieurs, existant a tous les pieds sans interruption. — Mâchoires nombreuses, celles du côté droit moins que celles du côté gauche. ~ P/Wy du premier segment nuis; ceux du second nuis ou changés en deux cirres tentaculaires. 13. Leodice. 14. Lysidice. 15. Aglaura. Trompe armée de sept mâchoires , trois du côté droit, quatre du cote gauche; les deux mâchoires intérieures et infé- rieures très-simples. — Antennes découvertes : les exté- rieures longues , filiformes ; les mitoyennes et l’impaire de même. — Branchies pectinées. — Front à deux ou à quatre lohes. 1. Deux cirres tentaculaires. 2. Point de cirres tentaculaires. Trompe armée de sept mâchoires, trois du côté droit, quatre du côté gauche; les deux mâchoires intérieures et infé- rieures tres-simples. — Antennes découvertes : les exté- rieures nulles , les mitoyennes très — courtes ; )î impaire de même. — Branchies indistinctes. — Front arrondi. Trompe armee de neuf mâchoires , quatre du côté droit, cinq du côté gauche; les deux mâchoires intérieures et infé- rieures fortement dentees en scie. — Antennes couvertes : les extérieures nulles; les mitoyennes et ^impaire très-courtes. — Branchies indistinctes. — Front caché sous la saillie antérieure du premier segment, qui est divisée en deux lobes. ?4 SYSTÈME DES ANNELIDES. i6. CEnone. Trompe armée de neuf mâchoires , quatre du cote droit, cinq du côté gauche; les deux mâchoires intérieures et infé- rieures fortement dentées en scie. — Antennes comme nulies. — Branchies indistinctes. — Front caché sous le premier segment, dont la saillie antérieure est arrondie. . IL Branchies en forme de feuilles très - complique'es , ou de houppes, ou d'arbuscuks très-rameux, toujours grandes et très-appa- rentes. — Point /acicules. Famille 4. LES AMPHINOMES. AMPHINOMÆ. Branchies et cirres supérieurs existant sans interruption à tous les pieds. — Point de mâchoires. ly. Cloeia. Trompe pourvue d’un double palais inferieur et de stries dentelées. — Antennes extérieures et mitoyennes subulées; ïimpaire de même. — Branchies en forme de feuilles tripinnatifides, écartées de la base des rames supérieures. Un cirre surnuméraire aux rames supérieures des quatre à cinq premières paires de pieds. 18. Pleione. Trompe pourvue d’un double palais et de stries dentelées. — Antennes extérieures et mitoyennes subulées; ïimpaire de même. — Branchies en forme de houppes ou de buis- sons touffus , recouvrant la base des rames supérieures. — Point de cirres surnuméraires. ip. Euphrosyne. Trompe sans palais saillant ni stries dentelées. — Atitemies extérieures et niiîoyetwes nuiles, i impdire siibuiee. Brdti- chies subdivisées en sept arbiiscuies rameux , situés der- rière les pieds, et s’étendant d’une rame à l’autre. — Un cirre surtiumérûire à toutes les rames supérieures. V \ ORDRE I, FAMILLE I, LES APHRODITES. LES ANNELIDES NÉRÉIDÉES. PREMIÈRE FAMIEEE. LES APHRODITES , APHRODITÆ. Branchies petites, en forme tabl, y , fig. i - ij. — Brug. Encycl. métk. Dict. des vers, tom. I , pag. 8p , i, et pl. 61, fg. 6-1^. Aphrodita aculeata. Cuv . Dict. deS scienu nat^ tom, II i pag. 282; et Regn. anim. îom. II, page j8p. Espèce des mers d’Europe commune à l’Océan et â la Méditerranée. Corps long de quatre â cinq pouces, elliptique ou plutôt ovale -Ôbîong, rétréci en arrière , composé de trente-neuf segmens, et pourvu de quinze paires d’élytres sur trois individus que j’ai examinés, le vingt - huitième et le trente - unième segmens portant les deux paires d’élytreS surnunléraires. Mâchoires â peu près nuilesi Elytres molles, glabres, sous - orbiculaires, petites aux deux extrémités du dos, sur-tout vers la tête, légèrement imbri- quées dans leur jonction sur sa ligne moyenne : on ne peut les apercevoir qu’en coupant la voûte épaisse sous laquelle elles sont renfermées. Cette voûte grise, glacée de vert brillant, est percée de tous côtés par les soies roides et bruîtes des rames dorsales. Les soies des rames ventrales , également brunes, sont disposées sur trois rangs, dont le supérieur, composé des soies les plus grosses et les moins nombreuses, est seul transverse, relative- ment au corps. Acicules d’un jaune doré ; celui de la rame dorsale associé à son rang de soies roides inférieur, comme si le rang supérieur n’étoit que surnuméraire. Couleur du corps, du ventre en particulier, blanchâtre, avec des reflets légers; celle des écailles, orangée en dessus, marquetée de brun. Les fines et longues soies des rames dorsales ont beaucoup d’éclat, et forment autour du corps une épaisse frange d’un beau vert qui se nuance de toutes les vives teintes de i’iris; i. HAlIthea sericeà. Halithée soyeuse^ • Petite aphrodite voisine de l’hérisséei Collect. du Musi Espèce nouvelle fort semblable à la précédente , mais plus petite des deux tiersj Corps plus ovale, plus brun en dessous. Même nombre , même disposition de pieds et d’écailles. Ces dernières sont blanches et sans taches. Les soies du rang inférieur des rames ventrales sont plus fines et plus nombreuses. Les longues soies des rames dorsales sont d’un vert éclatant ati-dessus du dos ; mais cèlles qui forrhent une frange flottante autour du corps, sont de couleur blonde. H Ai TOME 3.* partie. G z 20 SYSTÈME DES AN N ELIDE S. Il' Tribu. Halitheæ Hermionæ. Antennes rnitoyemies habituellement rentrées! Rames dorsales n’ayant pas toutes les memes rangs de soies roides ; celles qui correspondent aux élytres ont des rangs plus étendus et plus éloignés des rames ventrales. Aucune de ces rames ne portant de soies fines et flottantes, ni de soies feutrées sur le dos. Élytres découvertes. Rames ventrales portant deux rangs de soies fourchues. 3. Halithea hystrix. Halithée Inspide. Aphrodite commune. Cuv. Collect. Espèce inédite , qui paroît assez répandue dans la Méditerranée, Corps long de deux à trois pouces, oblong, déprimé, formé de trente-trois seg- mens sur trois individus de diverses grandeurs, et très-exactement recou- vert par quinze paires d’élytres, les vingt-huitième et trente-unième segmens portant les deux paires surnuméraires. Elytres souples, minces, lisses, échan- crées obliquement, un peu transverses, croisées dans leur jonction sur le dos. Antennes extérieures et cirres, tant les supérieurs que les tentaculaires, très- longs, très-déliés à la pointe, d’un brun foncé. Rames dorsales à soies plates, longues, très-aiguës; le faisceau supérieur épanoui en palme voûtée; l’inférieur droit, beaucoup plus grand et plus brun : ces deux faisceaux, très- serrés sur les segmens sans élytres, s’y composent aussi desoies plus menues, d’un jaune plus clair. Rames ventrales k soies un peu courbées vers la pointe, avec une épine au-dessous. Aciciiles d’un jaune doré. Couleur du ventre, brun clair avec des reflets; celle des élytres, cendrée, lavée de brun ferru- gineux. GENRE IJl, PoLYNOÊ. Bouche : Trompe couronnée, à son orifice, d’un cercle ou plutôt de deux demi- cercles de tentacules simples et coniques. Mâchoires cornées, courbées, libres à leur pointe. Yeux distincts au nombre de quatre. Antennes généralement complètes ; Les mitoyennes simplement subulées, ou renflées vers le bout, et terminées par une petite pointe; G impaire semblable pour la forme aux mitoyennes, quelquefois nulle; Les extérieures médiocres ou grandes. Pieds à rames rapprochées et réunies en une seule , pourvue uniquement de deux faisceaux de soies : le faisceau supérieur épanoui en une gerbe ORDRE I, FAMILLE I, LES APHRODITE S. 2 1 troïKjuee cî arriéré en avant, ou comme divisé en deux touffes dont 1 anterieure est plus courte; ie faisceau inférieur comprimé, formé de plusieurs rangs transverses de soies non fourchues. Cirres tentaadaires et cirres supérieurs dilatés à la base, presque filiformes, un peu renflés au sommet avec une petite pointe distincte; cirres inférieurs coniques, avec ou sans petite pointe. Première paire de pieds communément dépourvue marquées longitu- dinalement d’un trait noirâtre. IL* Tribu. PoLYNOÆ sîmplices. Antenne impaire aussi grande ou plus grande cjue les mitoyennes. Élytres coriaces ou simplement nlembrâneuses , celles de chaque rang s’im- briquant rarement avec celles du rang opposé. Deux styles Ou filets postérieurs. Corps plus ou moins linéaire. 2 . PoLYNOË squamata. Polynoé écailleuse t Aphrodita squamata. P ALU Mise» ipol. pag, pi, tah» /)fg- ly- Aphrodita squamata. CuV» Dict» des sdenc» nat» tom> /, pag» aSy ; et Règm anim» tom, Il , pag» ÿ2j» Espèce des mers d’Europe i communiquée par M. Cuvier. Corps long de dix à douze lignes, oblong - linéaire , obtus aux deux bouts, formé, dans trois individus, de vingt-sept segmens, dont le dernier porte les filets, et recouvert très - exactement par douze paires d’élytres, sans aucune paire surnuméraire. Tête aplatie. Yeux rapprochés sur les côtés. ORDRE I, CAMILLE LES APHRODITE S. non dentées. A, „e.„es ressemblant beat, coup aux clrres supérieurs PY conséquent renflées vers le bout avec une petite pointe; t et croisées sur le dos, auquel elles sont fortement fixées, coriaces, ovls, cgeiemenl echancrées à leur bord supérieur, finement tuberculeuses, fran- gœs dans leur pourtour; elles ne diminuent point de grandeur vers lanus ; deux premières, parfaitement elliptiques, sont, comme à forjinaire les plu, petites de toutes. PieJs découverts; seconds clrres tentaculaire; diriges naturellement ver, la bouche. /v,«cc«« s,,,/rieun à soies flexibles des inférieurs un bouquet roussâtre peii g 1. Fancemx mfeneurs composés de soies assez épaisses, roides, âpres elleTs^ï d " nac é cell T 'T" ' ferrugineux. Couleur du ventre, gris roussir ‘“'he La forme et la disposition des élylres rapprochent un peu cette espèce suivailts’" P-'™ I- 3. PoLYNOE floccosa, Polynoé îwuppense. Espèce nouvelle des côtes de l’Océan. C-ptlP. long de neuf à dix lignes, oblong-linéaire, rétréci en pointe vers fantis, fo.me de quarante segmens, dont le dernier porte les filets, et muni de seizi paires delytres caduques, les vingt-six. vingt-neuf, trente-denx et trente- cinquieme segmens portant les quatre paires surnuméraires, qui laissent par conséquent toujours deux segmens et deux paires de pieds Intre elles Trompe de grandeur moyenne. MMo^res dentelées. AoUooes mi, ope, mes et xtmeures^ comme dans l'espèce précédente, hopaire étoit rentrée Je ne puis décrire les élytres, qui étoient tombées et qtfe je n'ai pas vue ! Fa, sceaux supeneurso soies flexibles, cylindriques, tomenteuses , formant d petites houppes d'un_ gris tacheté de brun. Faisceaux ic^rieL à soies p us ongues,^ roides, herissees et légèrement coudées au-dessous de leur P me. dun jaune ferrugineux. Acicules jaunes. Couleur du corps, gris dé lin ürant au violet, avec des reflets légers ^ 4. PoLYNOË foliosa. Polynoë feuUlées Aphrodita imbricatas Linn. Sysu nau ed. tonu l, pag. 1084, nd . Syste nat. toni, I, pag, po8 , tid y, ^ ^ Gmël. Espece des côtes de l’Océan, communiquée par M. Latreille. Corps de vingt à vingt-deux lignes, oblong-linéaire, peu déprimé, composé e quarante eux segmens, et muni de dix-huit paires d’élytres caduques, les vingt-six, vingt-neuf, trente-deux, trente-cinq, trente-huit et trente-neuvième SYSTÈME DES ANNELIDES. les six paires delytres surnuméraires, le dernier segment "rnTlerte. ra. aplatie. T,on,e grosse, couronnée de trente tenta- cules. Mâchoins simples. Amtnnes mitoyemes renflées vers le bout, avec une pëte lënte t rmpme conformée de même , sensiblement plus grande. Anumes e., Meures dépassant de peu lantenne sous-orbiculaire. molles, f rrof rieures ne se |o,gnant pas rapprochés des inférieurs qu'il ceaux supérieurs peu garnis, et ^ . soies fines flexibles et simples , !sn ct orëemeux Faisceaux irfineurs à soies moins fines, mo.ns sans aspect au-dessous de leur pointe, qm est ::i:::s:::ZjTsor. s.. doré, amsl que les^précé^entes. Acieules iun jaune plus Les raies violettes et transverses sui les segmens qu [ éiytres ont une teinte de violet. OLYWË im^siùens. Polynoé vésieukuse. PonvNOB impatiens. Au, Mes grarées. plaud.e UI , figure a t individu du golfe de Suez. Les côtes de la mer Rouge ; le cap Leiiwm. c.„ U., * s,,s.s . r:— sur les côtés. Mâchoires simples. Antennes petites, ^ par tes premiers cirres tentaculaires, qm segmens. 'Zfllir'TëëLreëseë, mëoëls, scabres , du moins le paroissant à faCr!ë j'oignant sur le milieu du dos mais imparfaitement et sans la olupart de ces éiytres manquoient à un des trois in ivi us qu : “Cé « ;ël“ ceils qui iui’restoient ne se détachoient qu'av« --- - dt Ta:et:5t:^r ïef î;i::raës:r;:,s «'ombreuses et mieux reste elles n’ont de même aucun aspect tomenteux. Coulent blanc avëë'lës reflets de la nacre sur le corps e, une nuance roussatre sur es écailles; sans taches. J’ai compté vingt -huit tentacules a la trompe ( ). ;quP4wv«„./»»d.i.é„.;appt,ch les qui ont de meme douze paires d e lytres non croisées. d ^ de quelques auteurs estimés, sur-tout Aphroditapunctata de Müller j,, descriptions comparées aux figures, tendent a établir rident! avec quinzepaires d’élytres. précisément le contraire. ^ ORDRE I, FAMILLE I, LES APHRODITES. 6. PoLYNOË scolopendrina. Polynoé scolopendrine. Espèce nouvelle des côtes de i’Océan, très-remarquable par sa forme absolument linéaire, et par la nudité de sa partie postérieure, qui est naturellement privée d’écailles , aucun des segmens qui la composent n’étant dépourvu de cirres supérieurs ni de branchies. Découverte par M. d’Orbigny ; com- muniquée par M. Cuvier. Corps long d’un pouce huit à neuf lignes, très-étroit, formé de quatre-vingt- deux segmens, et muni de quinze paires de petites élytres, les vingt-sixième, vingt-neuvième et trente-deuxième segmens portant les trois paires d’élytres surnuméraires ; le dernier segment portant de courts filets. Trompe rentrée dans l’individu que j’examine, armée de mâchoires très -dures, brunes, sans denticules. Antennes petites ; les mitoyennes et ïimpaire beaucoup plus courtes que les extérieures , qui sont elles -mêmes moins longues que les f cirres tentaculaires. Elytres membraneuses, orbiculaires , séparées par un intervalle égal à leur largeur, les deux rangées laissant ainsi tout le milieu du dos à découvert; mais les élytres de chaque rangée se recouvrent un peu mutuellement. Pieds fort saillans. Cirres garnis de petites aspérités ; les cirres tentaculaires avancés, plus colorés que les suivans. Faisceaux inégaux, formés chacun de deux rangs de soies peu nombreuses , mais grosses , roides , d’un jaune ferrugineux : faisceau supérieur à soies droites, un peu renflées près de leur pointe; ï inférieur Tplas épais, formé de dix à douze soies plus longues , que dépasse à peine le cirre supérieur , plus grosses , plus sen- siblement dilatées au-dessous de leur pointe, qui est légèrement courbée. Acicules bruns. Couleur générale grisâtre, avec des reflets sur tout le corps, deux points bruns sur chaque élytre, et une fiande brun violet sur le milieu du dos. 7 . PoLYNOË setosissima. Polynoé très-soyeuse. N. setosissima. Cuv. Collecî. Espèce très - distincte de toutes les précédentes, et dont la patrie ne m’est pas connue. Individu communiqué par M. Cuvier. Corps long d’un pouce et demi, oblong, rétréci vers l’anus, déprimé, composé de quarante segmens et muni de quinze paires d’élytres; les vingt-sixième, vingt-neuvième et trente-deuxième segmens portant les trois paires d’élytres surnuméraires, le dernier portant les filets. Tête renflée des deux côtés. Yeux écartés, les antérieurs beaucoup plus grands. Trompe de la grosseur du corps , garnie à son orifice d’un cercle de vingt tentacules. Mâchoires simples. Antennes mitoyennes très-courtes , coniques ; Yimpaire plus grosse et un peu plus longue. Antennes extérieures beaucoup plus grandes que les trois autres, conformées comme dans les congénères. Soies longues, nom- breuses, d’un blond doré : les soies des faisceaux supérieurs plus grosses, cylindriques, formant un bouquet touffu et ascendant; celles des fais- ceaux inférieurs très-fines et assez flexibles, terminées en pointe fort déliée. H. N. TOME I.“, 3.' partie. D SYSTÈME DES ANNELIDES. Acicules jaunes. Branchies très - exactement sur la ligne des mamelons qui portent les élytres et à peu près de même grandeur. Je passe sous silence ies élytres elles-mêmes , qui étoient tombées et que je n’ai point vues ; je ne puis également parler des cirres soit supérieurs soit inférieurs , des cirres ten- taculaires ni de ceux de l’anus, parce qu’ils étoient tous rentrés. Couleur générale gris fauve, avec des reflets semblables à ceux de la nacre (i). Observations. — Pour disposer les espèces de cette tribu sans trop violer leurs affinités naturelles , j’ai cru devoir suivre le plan qu’indique l’aspect des soies , et que voici : 1. Soies àes, faisceaux supérieurs fines, tomenteuses, sans aucun éclat métallique. Polynoë squamata; P. floccosa. 2. Soies des faisceaux supérieurs brillant de tout l’éclat métal- lique, plus fines que celles des inférieurs. Polynoë fo- liosa; P. impatiens; P. scolopendrina. 3. Soies des faisceaux supérieurs brillant de tout l’éclat métal- lique, plus grosses que celles des inférieurs. Polynoë setosissima. Il est probable que les caractères les plus importans des élytres coïncident avec ceux des soies, et que leur connoissance exacte dérangeroit peu cette (i) Je trouve dans les auteurs beaucoup de PoLYNOË que je n’ai point vues en nature et que je ne puis dé- crire ici. J’indiquerai de préférence les suivantes , qui toutes paroissent appartenir à cette seconde tribu : I. Polynoë clava. Aphrodita clava. AAontag. Trans. linn. soc.îom, IX , pag. 11 ^, tab. 8, fig.J, évidemment défectueuse. — Vingt-sept segmens ; douze paires d’écailles non croisées, très-séparées , très -obliques, sans frange marginale. Z. TohxnoÈ^nnctatcL. Aphrodita punctata. ATüll, Von Wunn. pag, lyo , tab. ; et Zool. dan. part, j , pag. 2 j; la description seulement; car la figure seroit plutôt celle de VA. scabra d’Othon Fabri- cius. — Vingt-cinq (vingt-sept) segmens ; douze paires d’écailles non croisées, ponctuées en relief, avec une frange marginale. 3. Polynoë cirrosa. Aphrodita cirrosa. Pall. ATIscell, ■:(pol. pag. ÿ6 , tab. 8 , fig, j-6. — Trente-cinq segmens; onze paires d’écailles vésiculeuses, non croisées sur le dos. Individu évidemment mutilé, puisqu’il ne pouvoit avoir moins de douze paires d’écailles , et que le nombre de ses anneaux en fait présumer quatorze à quinze; espèce par consé- quent douteuse. 4 . Polynoë cirrata, Aphrodita cirrata. Oth. Fabr. Faun. groenl, n.° zpo, — ■ Trente-six, trente-sept segmens ( trente-huit, trente-neuf, car on voit que l’auteur ne tient compte ni du premier ni du dernier ); quinze paires d’écailles croisées sur le dos ; dix-huit tentacules à la trompe. 5. Polynoë scabra. Aphrodita scabra, Oth. Fabr, Faun. groenl, n." zpz, — Trente - quatre { trente -six) segmens; quinze paires d’écailles non croisées sur le dos, mais cependant con- tiguës. 6. Polynoë longa. Aphrodita longa. Oth. Fabr. Faun. groenl, n." zpp, — Soixante-six segmens ; cinquante -six paires d’écailles non croisées, séparées sur le dos. Si cette espèce est une véritable PoLYNOË, elle ne peut, vu le nombre de ses écailles, avoir moins de soixante-huit seg- mens; encore faut-il supposer une paire d’écailles sur chaque sego-vent surnuméraire. 7. PoLYNoË minuta. Aphrodita minuta, Oth. Fabr. Faun. groenl, n,° Zÿ.^. — Quarante- huit segmens, selon Fabricius; trente-huit paires d’écailles séparées sur le dos. Cette espèce ne peut avoir moins de cinquante segmens; elle est analogue à la précédente et sujette à la même remarque. ORDRE 1, FAMILLE I, LES ÀPHRODITES. première distribution. Les notions encore imparfaites que j’ai sur celles de trois espèces , permettent seulement la combinaison suivante : 1 . Élpres occupant toute la longueur du corps. Point d'élyires surnuméraires. — Les élytres croisées, recouvrant exacte- ment le dos. PoLYNOË squamata. — Les élytres recou- vrant imparfaitement le dos. Polynoë impatiens. 2. Élytres occupant toute la longueur du corps. Des élytres surnuméraires. — Trois paires à’ élytres surnuméraires : Polynoë setosissima. — Quatre paires : Polynoë floc- cosai — Six paires : Polynoë foliosa. • 3. Élytres n’occupant que la moitié de la longueur du corps. Trois paires â! élytres surnuméraires. Polynoë scolopen- drina. Je finis par un éclaircissement sur Ces élytres. Il y a sans aucun doute analogie entre les écailles dorsales de certaines Annelides et les élytres ou ailes de certains insectes, et cela suffit pour justifier la préférence que je donne au mot élytres sur celui d’écailles ; mais il s’en faut qu’il y ait identité parfaite. Il y a analogie dans l’insertion , dans la position dorsale ; dans la substance, tantôt cornée, tantôt membraneuse; dans la forme plus ou moins déprimée; dans la structure qui résulte également de l’union de deux membranes : car les élytres des Annelides sont des espèces d’utricules qui communiquent par leur pédicule tubuleux avec l’intérieur du corps, et qui même , dans la saison de la ponte , se gonflent et se remplissent d’œufs. Mais , si elles partagent l’organisation vésiculaire des ailes des insectes , elles n’en ont ni la transparence ordinaire, ni la sécheresse, ni la fragilité; elles n’en ont point les nervures ou les vaisseaux aériens. D’ailleurs les ailes des in- sectes possèdent bien d’autres caractères qui leur sont exclusivement propres: leur nombre est très-limité; elles sont articulées à leur segment; elles ont de puissans muscles pour les mouvoir; elles ne sont totalement développées que dans l’âge adulte, après la dernière mue, ôcc. J’ignore à quelle époque de la vie commencent à se manifester les élytres des Annelides. I? À H. N. TOME I.", 3.' partie. SYSTÈME DES ANNELIDES, 2 8 SECONDE FAMILLE. L£S NÉRÉIDES, NEREIDES. Branchies point saillantes, ou saillantes mais petites, et consistant en une ou plusieurs languettes charnues qui font partie des rames et sont comprises entre les deux cirres , paroissant quelquefois suppléées par les cirres eux-mêmes. Bouche formée par une trompe pourvue au plus de deux mâchoires. — Trompe cylindrique ou claviforme, ouverte seulement à son extrémité, et communément garnie de points saillans et cornés ou de petits tentacules. — Mâchoires dures, alongées, dépri- mées, pointues, disposées pour agir horizontalement, quelquefois très -petites, le plus souvent milles. Yeux peu distincts, ou distincts et au nombre de quatre. Antennes peu rétractiles, de forme variable; généralement, de deux articles, courtes et en nombre incomplet : les mitoyennes manquent quelquefois; Ximpaire manque presque toujours. Pieds à rames séparées, ou confondues en une seide qui na même dans certains genres qu’un faisceau de soies, toujours armées d’acicLiIes, Cirres de grandeur variable. La première paire de pieds, et une, deux ou trois des suivantes avec elle, ordinaire- ment privées de soies et transformées en cirres tentaculaires ( i ). (i) Ajoutez: Intestin sim'pe, ou garni tout au plus de deux cæcums. Les Hésiones ont comme deux poches longues et transparentes attachées vers l’oesophage; les Lycoris ont des poches plus épaisses et plus courtes; les Nephthys et les Phyllodocés n’en ont point. L’estomac des NÉRÉIDES, de même que celui des autres Annelides de ce premier ordre, est oblong, et communément fort peu distinct; sa place est indiquée à l’extérieur par le léger renflement qui se manifeste entre le premier segment et le vingtième ou le trentième. Les vingt ou trente segmens qui viennent immédia- tement après la tête, sont les seuls qui aient un certain degré d’importance et de fixité. Nous voyons, dans les espèces qui en possèdent beaucoup d’autres, le nombre des anneaux varier considérablement par le seul eifet de l’âge ou de la grandeur. ORDRE I, FAMILLE 2, LES NÉRÉlbES. 2 P GENRE IV, Lycoris (o. Bouche : Trompe grosse à là base , partagée en deux anneaux cylindriques , le second plus petit, et garnie, sur 1 un et 1 autre, de tubercules ou points saillans, durs et cornés. Mâchoires cornées, avancées, dentelées, courbées en faux, pointues. Yeux très-distincts (bruns ou noirs), latéraux, deux antérieurs, deux postérieurs. Antennes incomplètes : Les mitoyennes courtes, filiformes, rapprochées et insérées devant le front, de deux articles, le second très-petit; Vimpaire nulle ; Les extérieures beaucoup plus grosses et un peu plus longues que les mi- toyennes, comme urcéolées, insérées sous les côtés de la tête, égale- ment de deux articles, le second petit et obtus. Pieds dissemblables : les premiers pieds et les seconds non ambulatoires, privés de soies et convertis en quatre paires de cirres tentaculaires, qui s insèrent au bord antérieur d’un segment commun, formé par la réunion des deux premiers segmens du corps ; les pieds suivans am- bulatoires ; les derniers stylaires* Cirres tentaculaires sortant chacun d’un article distinct, alongés , sétacés, inégaux , les deux premières paires moins grandes que les deux sui- vantes , et le cirre supérieur de chaque paire plus long que l’inférieur. Pieds ambulatoires à deux rames séparées ; la rame dorsale, pourvue d’un seul faisceau de soies , manque a la première et à la seconde paires ; la rame ventrale pourvue de deux faisceaux. Soies torses ou courbées à leur pointe, garnies la plupart dune barbe terminale. — Cirres subulés, inégaux, les inférieurs plus courts. Pieds stylaires consistant en deux filets sétacés terminaux. Branchies consistant essentiellement pour chaque pied ambulatoire en trois languettes ou branchioles charnues : la première de ces languettes située sous le cirre supérieur; la seconde, sous la rame dorsale, disparoit avec elle; la troisième, ou la plus inférieure, sous la rame ventrale. Tête peu convexe, rétrécie par-devant, libre. Corps linéaire, plus ou moins convexe en dessus, à segmens très -nombreux^ le premier des segmens apparens plus grand que celui qui suit. (i) SaAfltojioy, Scolopendræ marinæ antiqmrum , specialiter Lycoxiies, generaliter Nereïdes, vel potiùs Nereïdeæ, Aphrodiiis forsan rejectis, 3 ° SYSTÈME DES ANNELIDES. ESPÈCES. I. Lycoris lobulata. Lycorîs lobulée. Espèce nouvelle ou mal décrite des côtes de i’Océan , communiquée par M. Latreille, Corps long de cinq à sept pouces, ayant de cent cinq à cent dix-sept segmens, selon l’âge et la grandeur des individus; le premier segment presque égal aux deux suivans réunis ; le dernier plus gros que le pénultième , portant les filets. Mâchoires noires. Pieds avec des branchies à languettes à peu près de meme longueur, égales à leur bout; la languette inférieure plus cylindrique que les autres. Un lobe membraneux devant la base du cirre supérieur, un second lobe portant le cirre inférieur, et un troisième arrondi et veiné terminant la double gaine de la rame ventrale. Les deux cirres courts ; le supérieur dépasse cependant un peu la branchie. Soies assez fines, jaunâtres. Deux acicules très-noirs. Couleur générale gris pâle, avec des reflets. La ligne médiane apparente sur toutes les Lycoris est dans celle-ci d un pourpre foncé. a. Lycoris podophylla. Lycoris podophylle. Nereïs Collect. du Mus. Espèce nouvelle ou imparfaitement décrite , communiquée par M. de Lamarck. Corps long de cinq à six pouces, formé de cent huit anneaux; il en manquoit quelques-uns; le premier anneau égal aux deux suivans réunis. Mâchoires brunes, à peine dentées. Pieds avec des branchies dont la languette superieuie dépasse les autres , la portion du pied qui supporte à-la-fois cette languette et le cirre supérieur étant plus longue que les gaines ; elle est, de plus, haute et comprimée en forme de feuille ; la rame ventrale a sa double gaine terminée par un lobe conformé comme dans l’espece precedente, mais beaucoup plus grand ; le cirre inférieur est aussi placé dans 1 échancrure d un autre petit lobe. Les deux cirres sont grêles et dépassent à peine leurs branchioles respectives, si ce n’est vers les extrémités du corps. Soies pales et fines. Deux acicules très-noirs qui se retrouvent dans toutes les especes suivantes. Couleur générale tirant sur le fauve pale , avec des reflets cuivreux. 3. Lycoris folliculata. Lycoris folliculée. Autre espèce nouvelle. Corps ayant cent six anneaux. L’individu que j’ai sous les yeux nest pas complet. On ne peut le rapporter à l’espèce précédente , parce que les cirres inférieurs sont sessiles , et que les rames ventrales n’ont point de grand lobe terminal. Les soies sont moins pâles et moins fines. Les mâchoires sont mieux dentées. La couleur générale et les autres caractères sont a peu près les memes. ORDRE I, FAMILLE 2, LES NEREIDES. 4. Lycoris fucata, Lycorîs fai-dée. Nereïs Cuv, Collect. Espèce de i’Océan , découverte par M. Homberg, communiquée par M. Cuvier. Corps formé de cent dix-neuf segmens, quoique de taille médiocre (i) ; le premier segment moins grand que les deux suivans réunis; ceux-ci égaux entre eux. Mâchoires ferrugineuses. Pieds avec des branchies dont la languette supérieure dépasse les autres, non parce quelle est plus longue, mais parce que la portion du pied qui la supporte n’est pas moins saillante que dans les deux espèces précédentes, quoiqu’elle ne soit ni aussi élevée, ni aussi compri- mée. Rames ventrales surmontées d’une pointe conique. Soies ferrugineuses, point très-fines; celles du faisceau inférieur de la rame ventrale plus colorées, plus grosses que les autres, et la plupart sans barbe terminale, caractère qu’elles conservent plus ou moins dans les diverses congénères. Cirres médiocres : le supérieur excède très-sensiblement sa languette branchiale; ^inférieur est égal à la sienne. Couleur gris cuivreux pâle, tirant au chamois sur les pieds; les branchies se font remarquer par une forte teinte de brun. y Lycoris ægyptia. Lycorîs égyptienne. Lycoris ægyptia. Annelides gravées , planche IV, figure i ; individu du golfe de Suez. Espèce nouvelle de la mer Rouge, commune dans les interstices des pierres, sous les fucus, entre les racines des madrépores, &c. On la trouve ordi- nairement logée dans un fourreau membraneux. Corps composé de cent seize segmens sur deux individus adultes et longs de cinq pouces, de soixante-trois seulement sur un petit individu : le premier segment égal en grandeur aux deux suivans réunis; le dernier renflé à l’ordi- naire, strié longitudinalement, portant deux longs filets. Mâchoires brun noir. Pieds avec le côté supérieur des rames dorsales encore alongé, mais point com- primé ni élevé : languettes branchiales divergentes ; elles sont d’abord à peu près égales, mais insensiblement la supérieure et l’intermédiaire deviennent du double au moins plus longues que l’inférieure; elles sont plus grêles et plus cylindriques en approchant de l’anus : les gaines se terminent par des lobules charnus, aussi grands sur les deux premières paires de pieds que les languettes branchiales elles-mêmes. Soies assez grosses , ferrugineuses. Cirres courts; le supérieur ne dépasse point la branchie, si ce n’est vers les deux extrémités du corps. Couleur gris rougeâtre , tirant au vineux, plus intense sur le dos, près de la tête, sans beaucoup de reflets : les rames dorsales sont marquées d’une tache brune, et entourées d’un petit cercle brun a la base de la branchie. La ligne médiane paroît rouge dans l’animal vivant (2). (i) C’est-à-dire, au-dessous de quatre pouces. {2) Cette ligne est d’un rouge encore plus vif dans la Lycoris nuntia, et vraisemblablement dans beaucoup d’autres. :^2 SYSTÈME DES ANNELIDES. 6. Lycoris nubila. Lycoris nébuleuse. Nereïs ...... Collect, du Adus. Espèce nouvelle ou mal décrite , communiquée par M. de Lamarck, Corps long de quatre à cinq pouces , formé de cent deux segmens sur un individu in- complet et auquel il paroissoit en manquer une douzaine, le premier segment de la grandeur des deux suivans réunis. Mâchoires grandes, brun noir. Pieds assez semblables à ceux de l’espèce précédente , à rames moins séparées ; le côté supérieur des rames dorsales cesse et cessera désormais d’être saillant et de dépasser les gaines; les languettes branchiales sont un peu moins écartées, cylindriques; la languette supérieure devient seule plus longue que l’inférieure. Soies assez fines , jaunâtres, Cirres petits , les supérieurs égaux à leur languette branchiale près de la tête, beaucoup plus courts vers le milieu du corps , et portés sur un tubercule qui les en écarte à leur inser- tion. Couleur d’un gris cuivreux sombre, tirant sur le violet, avec une ligne nébuleuse plus foncée sur le bord antérieur des segmens, tant dessus que dessous; pieds jaspés de brun, 7. Lycoris fulva. Lycoris fauve. Nereïs fulva. Collect. du Mus. Espèce nouvelle et très-distincte. Corps formé de quatre-vingt-douze à cent segmens, déprimé, de taille médiocre, le premier segment à peine plus grand que le second et absolument égal au troisième. Mâchoires remarquables par leur couleur d’un jaune clair. Pieds profondément séparés, minces, à branchies fort petites; la languette supé- rieure en cône comprimé, très-pointu ; gaines surmontées d’un ou deux lobules. Soies longues, pâles, et toutes très-fines. Les deux cirres grêles, et beaucoup plus courts encore que leur languette branchiale respective. Couleur un peu cuivreuse, tirant au fauve pâle; les branchies piquetées quelquefois de brun. 8. Lycoris rubida. Lycoris roup^eâtre. Nereïs Cuv. Collect. Espèce nouvelle du voyage de Péron ; individu communiqué par M. Cuvier, Corps de taille médiocre, formé de cent segmens, le premier à peu près égal aux deux suivans réunis. Mâchoires brunes, armées de quatre à cinq fortes dents. Pieds avec des branchies à languettes courtes , égales entre elles, toutes obtuses ; la double gaine de la rame ventrale surmontée seule d’un petit lobule. Soies fines. Cirres courts, mais beaucoup moins que dans l’espèce précédente; le supérieur dépasse sensiblement la branchie. Couleur gris rou- geâtre sombre et tirant sur le marron ; un léger trait brun de chaque côté du dos. 9 - 33 ORDRE I, FAMILLE 2, LES NÉRÉIDES. ÿ. Lycoris pulsatoria. Lycorls pulsatoire. Nereïs pulsatoria. Montagu et Leach , CoïlecU Nereïs Colîect. du Mus. Espèce des mers d’Europe, communiquée par MM. Leach et de Lamarck. Corps formé de quatre-vingt-dix-neuf à cent un segmens, de cent dix-sept dans un individu de grande taille, le premier segment à peu près égal aux deux suivans réunis. Mâchoires brun noir. Branchies à languettes presque égales; la supérieure est plus conique et devient un peu plus longue que les autres. Soies assez fines, Cirres courts; le cirre supérieur n’atteint pas même le sommet de la branchie. Couleur gris clair, tirant au fauve, avec reflets. ï O. Lycoris margaritacea. Lycoris nacrée. Nereïs margaritacea. Leach, CoUect, ,qI Encycl. hrit. Suppl., tom. /. > pog. ypi,tah. Espèce des côtes de l’Océan ; individu communiqué par M. Leacb. Corps long de trois pouces neuf lignes ; plus court, relativement à son épaisseur, que dans les congénères; plus gros vers la tête ; formé de soixante-quinze segmens, le premier égalant au moins en grandeur les deux suivans réunis. Mâchoires brun noir, à quatre à cinq grosses dents. Pieds petits, à languettes bran- chiales très-courtes, égales, dépassées par les deux cirres qui sont néanmoins fort médiocres; le cirre supérieur les excède des trois quarts de sa longueur. Soies ferrugineuses, point très-fines; gaines sans aucun lobule terminal. Couleur gris de perle avec de beaux reflets ; les pieds sont presque blancs. 1 1 . Lycoris nuntia. Lycoris messagère. Lycoris nuntia. Annelides gravées, planche IV, figure 3 ; individu du golfe de Suez. Espèce nouvelle des côtes de la mer Rouge. Elle est très-agile; je ne lui ai point vu de fourreau. Corps long de cinq à six pouces, plus grêle que dans la plupart des congé- nères, formé de cent dix-huit segmens et davantage, le premier segment n’égalant pas en grandeur les deux suivans réunis. Mâchoires brun noir. Pieds à rames rapprochées , avec des branchies à languettes alongées , presque égales: la languette supérieure plus grande, plus conique; l’inférieure plus petite que les deux autres, plus cylindrique. Soies fines, d un jaune pale, gaines sans aucune dent terminale. Cirre supérieur d abord égal a sa lan- guette branchiale, la dépasse ensuite de manière à devenir quatre à cinq fois plus long ; le cirre inférieur toujours plus court que la sienne. Couleur wris clair de la Lycoris nacree avec les memes reflets. O d Observation. — Les Neréis pelagica , incisa, fimbriaîa et aphroditoides de Gmelin, doivent encore être rapportées au genre Lycoris, qui est un des plus naturels et des plus nombreux en espèces. H. N. TOME I.", 3.'^ pai'tie. ^ ^4 SYSTÈME DES ANNELÎDES. GENRE V, Nephthys. Bouche : Trompe amincie à la base, partagée en deux anneaux; le premier très -long, claviforme, hérissé vers le sommet de plusieurs rangs de petits tentacules pointus; le second très-court, avec l’orifice longi- tudinal, garni d’un double rang de tentacules. Mâchoires renfermées dans la trompe, petites, cornées, courbées, très- pointues. Yeux peu distincts. ' Antennes incomplètes ; Les mitoyennes écartées, extrêmement petites, de deux articles inégaux, le second très-court; impaire nulle; Les extérieures à peu près égales aux mitoyennes, situées plus bas, consistant de même en deux articles, le second très-court et pointu. Pieds presque semblables : les premiers et les seconds ambulatoires comme les suivans, et portés de même sur des segmens distincts; les derniers stylaires. Pieds ambulatoires à deux rames séparées , pourvues chacune d’un seul rang de soies, la rame ventrale de la première paire transformée en un petit cirre porté par un article globuleux. Soies écartées, très- simples. Cirres supérieurs point saillans; les inférieurs en mamelons très-obtus. Pieds stylaires réunis en un seul filet terminal. Branchies nulles aux trois premières paires de pieds, consistant, pour les autres, en une seule languette charnue, recourbée en faucille, attachée par sa base au sommet de la rame dorsale, inclinée et reçue entre les deux rames. Tète peu convexe , rétuse, libre. Corps \inéMït, à segmens très-nombreux, le premier des segmens apparens plus court que celui qui suit. ESPÈCE. I. Nephthys Hombergii. Nephthys de Homber^. Nereïs Hombergii, Collect. du Mus. Nephthys Hombergii. CüV. Collect. et Rèpi. atiim. tom. IV, pa^. lyp. 35 ORDRE 1, FAMILLE 2, LES NÉRÉIDES. Espèce découverte sur les bords de l’Océan par M. Homberg. Corps de deux pouces et demi à trois pouces, tétraèdre, formé de cent vingt- cinq à cent trentemn segmens sillonnés des deux côtés en dessus , le dernier segment globuleux, portant le filet stylaire. Mâchoires noires, sans dente- lures. Tête presque hexagone , ayant ses quatre antennes à peu près coniques. Rames écartées: la rame dorsale plus large : bordée d’un feuillet membra- neux ; la rame ventrale terminée par un grand feuillet également membra- neux, de forme ovale. Soies jaunes, longues et fines. Acicuîes noirs. Filet de l’anus subulé et délié. Couleur fauve , avec de beaux reflets sur le dos et une bandelette fort brillante sous le ventre, qui s’étend jusqu’à l’anus. GENRE VE Aricia. Bouche : Trompe très-courte, inarticulée, garnie à son orifice de plis saillans et prolongés dans son intérieur, sans autres tentacules. Mâchoires nulles. Yeux peu distincts. Antennes incomplètes ; Les mitoyennes écartées, excessivement petites, de deux articles inégaux, le premier plus gros, le second subulé; impaire nulle ; Les extérieures égales aux mitoyennes et rapprochées d’elles , consistant de même en deux articles, le dernier subulé. Pieds, tous ambulatoires, à l’exception peut-être de la dernière paire, d’ailleurs de deux sortes; 1. ° Premiers pieds et les suivans jusques et compris les vingt-deuxièmes , à deux rames séparées : la rame dorsale étroite, oblongue, échancrée, munie, sur sa face antérieure, de trois faisceaux de soies longues et fines , le principal faisceau sortant de la base ; la rame ventrale très- large, arrondie et profondément crénelée à son bord, garnie d’un rang extérieur de soies fines, séparées en faisceaux par les crénelures, et d’un triple rang intérieur très-serré de grosses soies cylindriques et courbées à leur pointe , qui occupe aussi toute sa largeur. 2. “ Vingt - troisièmes pieds et les suivans jusqu’à la dernière paire , à deux rames très-rapprochées , également étroites ; la première munie de trois faisceaux de soies fines , la seconde d’un seul faisceau. Cirres supérieurs écartés de la rame dorsale , alongés , déprimés , striés , terminés en pointe avec un article distinct ; nuis à la première paire de pieds et aux trois paires suivantes. Cirres inférieurs point saillans. Dernière paire de pieds inconnue. H. N. TOME I.", partie. E i '^6 SYSTÈME DES ANNELIDES. Branchies nulles aux dix-sept premières paires de pieds, consistant ensuite, jusqu’à la vingt - deuxième inclusivement, en une seule languette charnue, située à la base supérieure de la rame ventrale, et, depuis la vingt-deuxième, en deux languettes, une à la base supérieure, l’autre à la base inférieure de cette même rame. Tete petite, conique, libre, portant sur ses côtés les quatre antennes. Corps linéaire, plat en dessus, demi-cylindrique en dessous, à segmens courts très-nombreux; le premier des segmens apparens plus petit que celui qui suit, sans pieds distincts ; le vingt-unième et les six suivans frangés par-dessous, sur les deux côtés de leur bord antérieur. ESPÈCE. I. Aricia sertulata. Aride sertulée. Espèce nouvelle des bords de l’Océan; individu envoyé de la Rochelle à M. Cuvier par M. d’Orbigny. Corps long de neuf a dix pouces, compose de deux cent soixante-douze segmens dans [individu que j ai sous les yeux, et qui n’est pas complet; les sept segmens franges précédés et suivis de quelques-uns qui le sont vers la ligne latérale seulement. Pieds rapprochés de la ligne dorsale , et presque complè- tement tournes en dessus , formant ainsi sur le dos quatre rangées longitu- dinales d appendices saillans , les deux rangées intérieures produites par les cirres qui semblent plus grands et plus saillans que les doubles rames dont 36 composent les rangées extérieures. Rames dorsales à soies très-fines d’un jaune clair, disposées sur trois rangs, dont un sort de la base, le second du bord supérieur, et le troisième du sommet : les rames ventrales, ou crêtes des vingt -deux premières paires de pieds, ont jusqu’à douze crénelures charnues sur les paires intermédiaires ; leurs deux faisceaux de soies fines les plus apparens séparent la seconde crénelure de la première et de la troisième ; les grosses soies cylindriques , qui composent le rang principal de ces rames, sont jaunes, très- brunes à leur pointe, qui est fort courbée et dépassée par les crénelures. Acicules petits et bruns. Couleur générale gris pâle avec quelques légers reflets. GENRE VII, Glycera. Bouche: Trompe longue, cylindrique, un peu claviforme, d’un seul anneau, sans plis ni tentacules à son orifice. Mâchoires nulles. Yeux peu distincts. 37 ORDRE 1, FAMILLE 2, LES NEREIDES. Antennes incomplètes : Les mitojemies excessivement petites, divergentes, hi-articulées, sutulées; \limpaire nulle; Les extérieures semblables aux mitoyennes , divergeant en croix avec elles. Pieds , tous ambulatoires , sans exception de la dernière paire, à deux rames réunies en une seule, pourvue de deux faisceaux de soies divisés chacun en deux autres; les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes pieds à peu près semblables aux suivans, mais fort petits, sur -tout les premiers , et portés sur un segment commun formé par la réunion des quatre premiers segmens du corps. Soies très-simples. Cirres inégaux, les supérieurs en forme de mamelons coniques, les infé- rieurs à peine saillans. Dernière paire de pieds séparée de la pénultième et tournée directement en arrière. ^/î.47V£riy/£'5 consistant, pour chaque pied, en deux languettes charnues , oblongues, finement annelées, réunies par leur base et attachées à la face antérieure des deux rames sur leur suture. Tete élevée en un cône pointu, portant les quatre antennes à son sommet; parfaitement libre. Corps linéaire, convexe, a segmens très-nombreux; le premier des segmens appa- rens beaucoup plus grand que celui qui suit. ESPÈCE. I. Glycera unicornis. Glycère unicorne. Nereïs alba. Müll. Zool nat. tom. II, tah. 62 , fy. d, p.— GMEL. Syst. nat. pag- 31 ip, 20. N. unicornis. Cuv. Colkct. Espèce dont la patrie ne m’est pas connue, car je ne lui rapporte qu’avec beaucoup de doute la Neréis alba de Millier. Corps long de près de deux pouces, cylindrique, un peu renflé vers sa partie antérieure, et composé de cent six segmens très-serrés, divisés chacun par un trait annulaire qui les fait paroître doubles. Pieds petits, couronnés à leur som- inet par cinq dents membraneuses et pointues, deux antérieures, deux pos- térieures et une inférieure. Soies blanches et très-fines; quelques-unes plus courtes. Acicules jaunes. Branchies à languettes inégales, la supérieure plus longue. Couleur du corps, fauve bronzé; les pieds roussâtres. 38 SYSTÈME DES ANNELIDES. GENRE VIII, Ophelia. Bouche : Trompe très-courte, couronnée d’un cercle de tentacules, pourvue en outre de plis saillans, et, supérieurement, d’un palais charnu, renÜé, prolongé en forme de côte cylindrique dans 1 intérieur de la trompe , comprimé en crête dentelée vers son orifice. Mâchoires nulles. distincts, écartés, deux antérieurs plus grands, deux postérieurs. Antennes incomplètes; Les mitoyennes excessivement petites, très-écartées , de deux articles, le der- nier subulé; impaire nulle ; Les extérieures semblables, pour la forme et la grandeur, aux mitoyennes et rapprochées d’elles. Pieds, les derniers exceptés, tous ambulatoires, tres-petits, a deux rames comtes . la rame dorsale pourvue d’un seul faisceau de soies ; la rame ventrale, de deux faisceaux. Soies fines, très-simples. Cirres supérieurs point saillans ; les inférieurs articulés à la base , cylindriques et très-longs sur les pieds de la partie moyenne du corps , depuis la septième paire de pieds jusqu a la vingt-unieme inclusivement , peu saillans ou nuis sur toutes les autres. Derniers pieds réunis en un filet court et terminal. Branchies nulles. Tète soudée aux deux premiers segmens , divisée antérieurement en deux cornes saillantes et divergentes qui portent les antennes. Corps cylindrique, formé d’anneaux peu nombreux et peu distincts, les deux premiers réunis égaux au troisième. ESPÈCE. I. Ophelia bicornis. Ophélie bicorne. Nouveau genre d’Annelides. Cw. Collect. Espèce des côtes de l’Océan, découverte par M. d’Orbigny. Corps long de deux pouces , assez épais , sensiblement renflé vers son bout pos- rieur, composé de trente segmens pourvus de pieds à rames, les quinze intermédiaires portant les longs cirres, qui deviennent plus saillans par degrés et se raccourcissent de même ; le trente-unième et dernier segment conique. ORDRE I, FAMILLE 2, LES NÉRÉIDES. terminé brusquement par un style en pointe, et pourvu d’un grand anus supérieur à deux lèvres transverses. Trompe garnie de quatorze tentacules pointus^ et d’autant de plis dans son intérieur ; sa crête membraneuse découpée en sept dents. Cornes de la tête égales aux tentacules. Soies dorées, excessivement fines. Ackules jaunes. Couleur générale gris çlair avec de beaux reflets. GENRE IX, Hesione. Bouche: Trompe grosse, profonde, cylindrique ou conique, de deux anneaux, le dernier court, avec l’orifice circulaire, sans pJis à l’intérieur, ni tentacules. Mâchoires nulles. Yeux très-distincts, latéraux, deux antérieurs plus grands, deux postérieurs. Antennes incomplètes : Les mitoyennes excessivement petites, très-écartées , de deux articles, obtuses; L impaire nulle ; Les extérieures semblables a.ux mitoyennes et rapprochées d’elles. Pieds dissemblables : les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes non ambu- latoires, privés de soies et convertis’ en huit paires de cirres tenta- culaires tres-rapprochees de chaque cote , et attachées à un segment commun , forme par la reunion des quatre premiers segmens du corps, les pieds suivans, compris la dernière paire, simplement ambulatoires. Cirres tentaculaires, sortant chacun d’un article distinct, longs, filiformes, complètement rétractiles, inégaux; le cirre supérieur de chaque paire un peu plus long que l’inférieur. Pieds cunbulatoires à une seule rame pourvue d’un seul faisceau de soies et ordinairement d’un seul acicule. Soies cylindriques, munies, vers le bout, d une petite lame cultriforme, articulée et mobile. — Cirres filiformes, facilement et complètement rétractiles , inégaux : les cirres supérieurs beaucoup plus longs que les inférieurs , sortant d’un article distinct et cylindrique ; ils diffèrent à peine des cirres tentaculaires. Branchies point saillantes et comme nulles. Tète divisée en deux lobes par un* sillon longitudinal , très-rétuse et complè- tement soudee au segment qui porte les cirres tentaculaires. Corps plutôt oblong que linéaire, peu déprimé, à segmens peu nombreux, le pre- mier des segmens apparens surpassant à peine en grandeur celui qui suit. 40 SYSTÈME DES ANNELIDES. ESPÈCES. 1 . Hesione splendida. Hésione éclatante. Hesione splendida. Annelides gravées , planche III, figure 3 ; individu du golfe de Suez. N. margaritea. Cuv. Collect, Espèce nouvelle, que M. Mathieu a trouvée à i’Ile de France, et que j’ai rap- ^ portée moi-même des côtes de la mer Rouge. Elle nage assez bien en s aidant de ses longs cirres. Corps long de près de deux pouces , sensiblement rétréci dans sa moitié ante rieure, formé de dix-huit segmens apparens , qui ont, à l’exception du pre- mier, les côtés séparés de la partie dorsale, renflés, plissés et marqués d’un sillon profond sur l’alignement des pieds. Dix-sept paires de pieds a rames, fixées à la partie antérieure des segmens; la dernière paire seule notablement plus petite que les autres, conservant toutefois de longs cirres , portée par un segment rétréci dès son origine et comme arrondi avec l’anus un peu saillant en tube. Soies fortes, roides, jaunâtres : leur petite lame terminale est plus alongée, plus obtuse, dans les individus de la mer Rouge. Acicule très-noir. Cirres roussatres, fort délicats; les inferieuis ne dépassent que de moitié les gaines , dont 1 orifice n offre aucune dent parti- culière. Couleur générale gris de perle avec de tres-beaux reflets , le ventre porte une bandelette plus éclatante, qui setend de la trompe à lanus. 2 . Hesione festiva. Hésione agréable. Espèce des côtes de la Méditerranée, découverte à Nice par M. Risso; commu- niquée par M. Cuvier. Très-semblable à la précédente , quoique moins grande. Même nombre de seg- mens et de pieds. Trompe conique plutôt que cylindrique. Le corps a fort peu de reflets, et ses anneaux sont un peu alonges. Je n ai pas vu les lirres, qui étoient tous retirés en dedans. Un second acicule fort grele. Les soies sans lames mobiles, paroissoient tronquées accidentellement à la pointe. GENRE X, Myriana. Bouche .* Trompe grosse, longue, de deux anneaux; le premier très-long, cla- viforme, hérissé de courts et fins tentacules ; le second plissé. Mâchoires nulles. Yeux peu distincts, deux antérieurs, deux postérieurs. Antennes ordre ï, famille 2, LES NÉRÉIDES. 4i Antënnes incomplètes: Les mitoyennes écartées, petites, coniques, de deux articles distincts» le second subulé ; U impaire nulle; Les extérieîires semblables, pour la- forme et la grandeut-, aux mitoyennes» insérées un peu plus en avant, et divergeant en croix avec elles. Pieds dissemblables : les premiers , seconds , troisièmes et quatrièmes non am^ bulatoires, privés de soies et convertis en huit cirres tentaculaires, deux supérieurs, six inférieurs, disposés sur les côtés de trois seg- mens peu distincts formés par la réunion des quatre premiers seg- mens du corps ; les pieds suivans» excepté peut-être la dernière paire» simplement ambulatoiresi Cirres tentaculaires filiformes, inégaux, le supérieur de chaque côté plus long que les trois inférieurs, l’antérieur de ceux-ci le plus court. Pieds ambulatoires a une seule rame pourvue de deux faisceaux de soies fines et simples, ou plutôt d’un seul divisé en deux par un acicule. — Cirres alongés, rétractiles : les supérieurs , dilatés près du sommet» plus grands que les inférieurs ; ceux-ci filiformes. Derrière paire de pieds . inconnue. Branchies paroissant suppléées par les cirres, d’ailleurs nulles. Tête rétrécie en arrière, élevée sur le front en un cône court, qui porte les quatre antennes. Corps linéaire, très-étroit, formé de segmens très-nombreux; le premier des segmens apparens pas plus grand que celui qui suit. ESPÈCE. I . MyrianA longîssima. Myriane très-longue. Nouveau genre d’Annelides. Cuv. CoJlect. Espèce des côtes de l’Océan » découverte par M. d’Ôrbîgny ; communiquée par M. Cuvier. Corps long de plus de vingt-sept pouces, sur une ligne et demie de largeur, par conséquent très-grêle, presque cylindrique, formé sur un individu incomplet de trois cent trente-deux anneaux peu marqués , striés circulairement. Trompe hérissée de tentacules presque imperceptibles. Un mamelon conique stir la nuque. Cirres plus longs que les rames, les inférieurs très-rétractiles. Rames ciliées par deux légers faisceaux rapprochés du sommet, l’inférieur Je plus H. N, TOME I .", 3 .' partie . F 42 SYSTÈME DES AN N ELIDE S. touffu et le mieux épanoui. Soies jaunâtres. Acicule d’un jaune de sucein. On remarque , sous la base des cirres tentaculaires postérieurs , quelques traces des autres parties du pied. Couleur générale blanc bleuâtre, avec de légers reflets; les cirres, contractés et déformés pour la plupart, paroissent d’un pourpre foncé. i GENRE XI, Phyllodoce. Bouche : Trompe grosse, d’un seul anneau, claviforme, ouverte circulairement et entourée à son orifice d’un rang de petits tentacules. Mâchoires nulles. Tux latéraux ; les postérieurs peu apparens. \ntennes incomplètes: Les mitoyennes courtes, écartées, divergentes, coniques, de deux articles, le second peu distinct ; G impaire nulle ; Les extérieures semblables, pour la grandeur et la forme, aux mitoyennes, situées presque exactement au-dessous. Pieds dissemblables : les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes non am- bulatoires, et convertis en huit cirres tentaculaires qui sont moins rangés que groupés sur les côtés de deux segmens très-courts, formés par la réunion des quatre premiers segmens du corps ; les pieds sui- vans, excepté peut-être la dernière paire, simplement ambulatoires. Cirres tentaculaires charnus, alongés, subulés, inégaux, les supérieurs plus longs. Pieds ambulatoires à une seule rame pourvue d’un seul rang de soies délices, terminées par une barbe mobile, et d’un seul acicule. — Cirres compri- més, minces, veinés, échancrés à la base, pédiculés, semblables à des feuilles ou/à des lames situées verticalement et transversalement ; les cirres supérieurs notablement plus grands que les inférieurs. Dernière paire de pieds inconnue. Branchies paroissant identifiées avec les cirres, d’ailleurs nulles. Tète échancrée vers la nuque, élevée en un cône court qui porte les quatre antennes. Corps linéaire, peu déprimé, à segmens très-nombreux; le premier des seg- mens apparens pas plus grand que celui qui suit. ORDRE I, FAMILLE 2, LES NÉRÉIDES. ESPÈCE. 43 Phyllodoce laminosa. Phyliodocé lamelleuse. N. laminosa. Cuv. Collect. Espèce nouvelie des côtes de i’Océan , remanquable par l’aspect de ses cirres qui ressemblent en s’inclinant à des feuilles imbriquées. Corps long de onze à douze pouces, sur environ une ligne et demie de largeur, par conséquent grêle, presque cylindrique, compose de trois cent vingt-cinq, trois cent trente -huit segmens , dans deux individus qui paroissoient en avoir perdu quelques-uns. Trompe garnie de seize tentacules. Pieds très- comprimés, terminés à leur sommet antérieur par deux petits lobes. Soies roussâtres , écartées en éventail et très-fines. Acicules d un roux plus fonce. Cirres grands, un peu coriaces, échancrés en croissant à la base, irrégu- lièrement cordiformes, leur côté supérieur ou dorsal étant plus étroit et plus court ; ils sont insérés, par leur échancrure, à un premier article qui leur sert de support, et dont ils se détachent facilement ; ils s’appuient sur la face postérieure de la rame, et le grand lobe du cirre supeiieur atteint et recouvre en partie le cirre inférieur, qui est plus oblong et des deux tiers au moins plus petit. Les cirres supérieurs de la première paire de pieds, déci- dément ambulatoires, ne sont pas comprimés : ils sont subulés, charnus, et ne diffèrent des cirres tentaculaires que par leur petitesse. Les cirres tentacu- laires eux-mêmes offrent des traces de leur origine : on apeiçoit a la base des deux postérieurs le cirre inférieur des autres pieds encore saillant et quelques soies. Couleur du corps, brune, avec des reflets tres-riches pourpres et violets; celle des cirres, brun roussâtre. Observation. — La Neréis lameJïigera, atlantica , de Pallas, Nov. Act. Petrop. tom. //, pag. 2^}, îah. p, montre une trompe tubuleuse ; deux yeux écartés ; quatre antennes courtes , égales ; huit cirres tentaculaires , subulés; les autres cirres en forme de feuillets, le supérieur semi-lunaire, grand, l’inférieur un peu en coeur. Est-ce une Phyliodocé! Il n’est pas inu- tile de remarquer que Pallas l’a confondue dans sa description avec d autres espèces. GENRE XII, Syllis. Bouche: Trompe moyenne, partagée en deux anneaux cylindriques; le second plus petit et plissé à son orifice, dont le bord supérieur porte une petite corne solide dirigée en avant. Mâchoires nulles. Yeux apparens et disposés sur une ligne courbe, les extérieurs plus grands. H. N. TOME I.«S 3.« partie. ^ * 44 SYSTÈME DES ANNELIDES. Antennes incomplètes : Les mitoyennes nulles ; LV;7;/^/rnongue, filiforme ou plutôt moniliforme, c’est-à-dire, composée d articles nombreux et globuleux ; insérée fort près de la nuque ; Les extérieures semblables à l’antenne impaire, un peu plus courtes, égale- ment inserees près de la nuque, écartées. Pieds dissemblables : les premiers privés de soies, consistant, de chaque côté. en une paire de cirres tentaculaires; les seconds etsuivans ambulatoires ; les derniers stylaires. Cirres tentaculaires moniliformes , le cirre inférieur plus court. Pieds ambulatoires ■k une seule rame pourvue d’un seul faisceau de soies simples et dun seul acicule. — Cirres supérieurs longs, gros, monili- formes et assez semblables aux antennes et aux cirres tentaculaires; les inférieurs courts, inarticulés, simplement coniques. Pieds stylaires formant deux filets moniliformes , terminaux. Branchies nulles. Tete arrondie, saillante et libre en avant, avec les côtés renfiés en deux lobes et le front échancré. Corps linéaire, a segmens très-nombreux; le premier segment un peu plus long que celui qui suit. ESPÈCE. •I . Syllis monilaris. Sylhs monilaire . , Syllis momlaris. Annelides gravées, planche IV, figure 3 ; individu pris au golfe de Suez. Espèce nouvelle , commune sur les côtes de la mer Rouge. Elle se déplace en serpentant avec beaucoup d agilité et remuant continuellement ses cirres. Corps long de trois pouces et plus, grêle, peu déprimé, relevé de deux angles vers la tête, marqué dun profond sillon sous le ventre, aminci insensible- ment vers la queue, composé, dans un individu complet, de trois cent qua- rante-un segmens courts et peu saillans sur les côtés; le premier portant des cirres tentaculaires, qui ne surpassant point en grandeur les cirres supé- rieurs des pieds suivans ; le dernier segment égal aux trois précédons réunis, portant deux styles déliés. Rames petites, rétrécies à leur orifice, qui ne présente aucune dent. Cirres blanchâtres, un peu plus longs sur les seconds pieds ambulatoires que sur les premiers et les troisièmes ; les plus grands de tous., formés de vingt-cinq à trente anneaux, n’égalent cependant pas ORDRE I, FAMILLE 2, LES NÉRÉIDES. en longueur la largeur du corps. Soies assez grosses, obtuses, Jaunâtres. Ackule d un Jaune plus foncé. Couleur du corps, gris rougeâtre, avec quelques reflets ( i). Observation. — Je trouve à la l^ereh proliféra de Miiller, Zool dan. part. 2, tab. ^2, fig. p-p, une trompe tubuleuse ; quatre yeux, les deux inté- rieurs et postérieurs plus petits; trois longues antennes; deux paires de (r) Linnæus, Baster, Bommé, Shaw , Abildgaard, Bdsc, Montagu, mais sur- tout Pallas, Othon Fabri- cius et Othon - Frédéric Müller , ont décrit diverses Néréides que je n’ai pas examinées moi-même; parmi ces Néréides se distinguent d’abord celles dont Oth. Fabricius a formé le genre Spio; savoir: Spio seticornis et J", filicornïs. Oth, Fabr. Faun. groenl. n.°‘ 288 et z8ÿ , et Schr. der. Berl. Na^ turf, tom, VI , pag. zpp et z6p, n.°’ i et 2 , tab. p, fig. 112, Elles sont remarquables par deux gros filets portés en avant de la tête, et qui sont vraisemblablement deux cirres tentaculaires : elles ont, en outre, une trompe courte et dépourvue de mâchoires; les pieds à une seule rame, le cirre supérieur alongé et courbé en arrière , le cirre inférieur très -court ; point d’autres bran- chies que les cirres. La Spio crenatîcornis , MontAG. Transact. linn. soc. tom. XI, tab. , fig. J , offre, entre les deux grands filets des précédentes , deux autres filets courts et frontaux, qui ne peuvent être que deux antennes. La Polydore de M. Bosc a deux filets préhensiles plus gros encore que ceux des Spios, et une ventouse à l’anus, si l’on en croit l’auteur : d’ailleurs elle leur ressemble. Les Néréides qui n’entrent pas dans le genre Spio, sont assez nombreuses et paroissent la plupart former des genres distincts de ceux que j’ai fait connoître. Je ne puis citer ici que les plus saillantes. Les unes ont deux mâchoires et se rapprochent plus ou moins des Lycoris : telles sont, l.° JVereis versicolor. Mû LL. Von Wurm. pag. io.f. , tab. 6 , fig, 1-6, Paroît ne différer des Lycoris proprement dites que par une antenne impaire, exactement située entre les deux antennes mi- toyennes. Simple tribu du genre Lÿcorisî a.® Neréis annillaris, M Ü LL. loc. cit. pag. lyo , tab, p, fig- L-j , et Oth. Fabr, Faun, groenl. n." zy6, Raroît avoir quatre antennes courtes, les deux extérieures plus grosses, inarticulées; huit cirres ou quatre paires de cirres tentaculaires monili- formes ; les cirres supérieurs et les deux styles egalement moniliformes; une seule rame à chaque pied; les cirres inférieurs très-courts. Genre à établir ! LycASTIS. J.* Nereis stellifera. M ÜLL. Zool. dan. part. 2 , tab. 62, fig, i-j. A vraisemblablement des antennes ina- perçues jusqu’ici; une grosse trompe couronnée de tentacules; deux mâchoires cornées; les cirres tentaculaires au nombre de six; les cirres supé- rieurs en forme d’écailles elliptiques, appliquées transversalement sur le dos; deux faisceaux de soies, ou plutôt deux rames réunies pour chaque pied, et les cirres inférieurs très-courts. C’est un genre dont le caractère est fort Incertain et qui a quelque ressemblance extérieure avec les Aphro- dites. Lepidia. 4. ® Nereis frontalis. BosC , Hist. des vers, tom. I , pag. i4y, tab. i, fig. y, II est difficile de se faire une idée quelconque des rapports de cette espèce. Les Nereis cuprea et N.fiasciata du même ne sont pas de véritables Néréides, et semblent appartenir aux Eünices. Les autres sont dépourvues de mâchoires ; celles qui manquent aussi d antenne impaire, se rapprochent évi- demment des Glycères ou des Phyllodocés. 5. ® Nereis cæca. Oth. Fabr. loc. cit. n." z8y. Se distingue par une grosse trompe globuleuse, en- tourée de trois cercles de tentacules, et pourvue, à son orifice, d’une infinité de papilles : elle a de plus, à ce qu’il paroît, la tête divisée en deux angles, portant chacun les antennes; les pieds formés de deux rames rapprochées, à cirres su- périeurs non saillans, les inférieurs saillans, mais courts; la première paire de pieds ayant néan- moins les deux cirres et la seconde le cirre su- périeur seulement alongés, comme tentaculaires; les branchies consistant en deux feuillets circu- laires insérés vers la jonction des deux rames ; deux styles terminaux. Genre évident , mais dont les caractères ne sont pas certains. AoNiS. 6 . ® Nereis viridis et N. maculata. Mû LL. Von Wurm. pag. ip6 et 162, tab. 10 et 11 , et Oth. Fabr. loc, cit. Zÿ-p et 281. Paroissent avoir une longue trompe couronnée de tentacules; quatre antennes courtes , égales ; huit cirres tentacu- laires; une rame pour chaque pied ; les cirres su- périeurs ovales ou lancéolés et comprimés en forme de feuilles ; les cirres inférieurs très-courts; deux cirres stylaires; point de branchies distinctes. Quatrième genre à établir ! Eulalia. 7. ® Nereis rosea, Oth, Fabr. loc. cit. n," 284. Offre la conformation des deux précédentes : mais les cirres tentaculaires, tous les cirres supérieurs et les styles postérieurs sont grêles et fort longs; 46 SYSTÈME DES ANNELIDES. cirres tentaculaires, le cirre inférieur de chaque paire plus court ; les pieds à une seule rame; les cirres supérieurs cylindriques, longs, ceux des se- conds pieds plus que les autres; deux styles postérieurs; et, en examinant la figure 7 , je vois que tous les cirres sont moniliformes. Il n’est pas un de ces caractères qui ne convienne au genre Syllis, et, maigre les propor- tions assez courtes de cette espèce, on doit être tenté de l’y placer. il y a deux rames réunies pour chaque pied. Cinquième genre à établir ! CastALIA. 8. ® A^ereh flava. Oth. Fabr. loc. ch. n,” 282. Paroît avoir une trompe simple {ininimi armata , dit Fa- bricius); quatre antennes courtes; quatre cirres ou plutôt deux paires de cirres tentaculaires égale- ment courts ; une rame pour chaque pied ; les cirres supérieurs comprimés en lame oblongue et obtuse, les cirres inférieurs très-courts; deux styles; point de branchies distinctes des cirres. Sixième genre à établir dans le voisinage des deux précédens ! EteoNE. La Neréis longa du même ne se distingue essentiellement de la N. flava que par la forme des cirres supérieurs , qui sont coniques et ter- minés en mamelons. Il paroît que les rames sont bifides. Les Néréides suivantes ont une antenne impaire et se placent près des Syllis. 9. “ Neréis bifrons. OtH. Fabr. n." 286, et MÜLL. Prodr. n.* 26j8. Paroît avoir cinq antennes, les deux mitoyennes (lobes frontaux!) très-courtes, l’impaire grande ; quatre yeux ; point de cirres tentaculaires ; les cirres supérieurs alongés , les infé^- rieurs comme nuis; les rames simples; vingt-quatre paires de branchies saillantes insérées du septième segment au trentième, entre le cirre supérieur et la rame de chaque pied. Ces branchies, qui con- sistent chacune en une membrane mince , for- tifiée par deux côtes latérales, se plissent ou se déploient en rames au gré de l’animal. Septième genre très-curieux et très-distinct : PoLYNiCE. 10 .® Neréis prisinatica, Oth. Fabr, n.° 28^, et Mvll, Prodr. tî,' •2é'y7. Paroît de 'même avoir cinq an- tennes, les deux mitoyennes (lobes frontaux!) très-courtes, l’impaire grande; quatre yeux ; deux paires de cirres tentaculaires au premier segment, deux autres longs cirres au second segment ; les pieds à unerame simple; les cirres supérieurs courts, les inférieurs comme nuis; point de branchies distinctes. Huitième genre à établir ! Amytis. Je ne poursuivrai pas plus loin ces recherches. ORDRE I, FAMILLE 3, LES EU NICE S. 47 TROISIÈME FAMILLE. LES EUNICES, EUNICÆ. Branchies point saillantes; ou saillantes, mais ne consistant qu’en un simple filet pectiné tout au plus d’un côté, et attachées à fa base supérieure des rames dorsales; communément petites ou nulles vers les extrémités du corps. Bouche composée d’une trompe et de mâchoires nombreuses. — Trompe très-courte, fendue longitudinalement, très-ouverte, sans plis saillans ni tentacules à son orifice. — Mâchoires cal- caires ou cornées , articulées les unes au-dessus des autres, point semblables entre elfes , ni en nombre égal des deux côtés, croissant et se rapprochant par degrés depuis les anté- rieures jusqu’aux postérieures ou inférieures, qui s’articulent toutes deux à une double tige longitudinale. Une leyre mfé- rieur e ^ également cornée ou calcaire, formée de deux autres pièces longitudinales et parallèles réunies. Yeux peu distincts, ou très-distincts, mais seulement au nombre de deux. Antennes grandes et en nombre complet, ou petites et en nombre incomplet par la suppression des antennes extérieures , ou comme nulles; insérées, lorsqu’elles sont visibles, très-près du premier segment du corps, qui est toujours plus long que le suivant. Pieds à ra77ies réunies et confondues en une seule , qui est pourvue de deux ou trois faisceaux de soies et armée d’acicules. Cirres de grandeur variable, les inférieurs toujours plus courts. Pieds du premier segment toujours nuis; ceux du second segment éga- lement nuis, ou réduits à deux cirres teTttaculaires , rapprochés sur le cou et dirigés en avant (i). (1) Ajoutez: Intestin dépourvu àz cæcums, cavités circulaires que le corps a d’anneaux , n’alternent Quand la trompe est retirée, sa cavité intérieure se pas avec ceux-ci, mais ils leur correspondent. trouve entièrement occupée par l’appareil masticatoire. L’orifice extérieur de la bouche n’occupe que le devant L’intestin va toujours droit de cette trompe au rectum; ou le dessous du premier segment. les profonds étranglemens qui le divisent en autant de SYSTÈME DES ANNELIDES. GENRE XIII, Leodice. Bouche : Trompe ne dépassant pas le front. Mâchoires au nombre de sept, trois à droite, quatre à gaûche; les extérieures s’appliquant complètement sur les intérieures dans le repos. Les deux premières, à commencer par les intérieures ou les postérieures, sem- blables l’une à l’autre, étroites, avancées, non dentées, pointues, cro- chues à leur bout, exactement opposées et articulées sur une double tige plus courte qu’elles ; les secondes encore presque semblables entre elles, larges, aplaties, obtuses, profondément crénelées, opposées ou à peu près et articulées sur le dos des premières, dont elles ne dé- passent pas le bout lorsqu’elles sont fermées ; les troisièmes demi-cir- culaires, concaves, profondément crénelées, celle du côté droit plus petite, plus finement crenelée, plus voûtée que sa correspondante, située aussi un peu plus haut, presque vis-à-vis la quatrième et der- nière mâchoire du côté gauche, qui est également demi-circulaire, crenelee et courbee en voûte. — Lèvre mfériciire beaucoup plus large que la première paire de mâchoires (i). Yeux grands, situes entre les antennes mitoyennes et les antennes extérieures. Antennes complètes, plus longues que la tête: Les mitoyennes grandes, filiformes, composées quelquefois d’articles grenus; impaire exactement semblable aux mitoyennes, plus longue; Les extérieures ressemblant de même exactement aux mitoyennes, plus courtes. Pieds : Cirres tentaculaires alongés, subulés, non articulés ; rarement nuis. Pieds ambidatoires à deux faisceaux distincts, outre un paquet de soies co- niques qui sort de la base du cirre supérieur. Soies simples ou ter- minées par un appendice mobile. Cirres plus ou moins saillans : les supérieurs plus pointus ; les inférieurs générale- ment gibbeux à leur base extérieure. Dernière paire de pieds changée en deux filets terminaux. Branchies filiformes, légèrement annelées, pectinées d’un côté, sur-tout vers le tiers ou le milieu du corps ; dents longues, filiformes, décroissant par degrés de la base au sommet de leur tige commune, tournées du côté de la rame. (l) Ces mâchoires si compliquées et la double tige qui choires supérieures des Aphrodites : la lèvre, par sa posi- les supporte, ne répondent visiblement qu aux deux ma- tion, répond à leurs mâchoires inférieures. TETE ORDRE I, FAMILLE 3, LES EUNICES. J ETE plus large que longue, rétrécie parderrière, divisée par devant en quatre ou en deux lobes, parfaitement libre, découverte ainsi que les antennes. Corps linéaire, cylindrique, composé de segmens courts et nombreux; le pre- mier segment point rétréci ni saillant sur la tête ; le second un peu plus court que le troisième. ESPÈCES. ï.'" Tribu. Leodicæ simplices. Deux cirres tentaculaires derrière la nuque. Cirrds supérieurs de tous les pieds, beaucoup plus longs que les rames , peu ou point dépassés par les branchies. I . Leodice gigantea. Léodice gigantesqiie. Nereïs aphroditoïs. Pall. Nov. Acî. Petrop. tom. II, pag, 22p , tab. p , Jlg, i-y. — Terebella aphroditoïs. Gmel. Syst, nat. tom. I, part, d, pag. jii^, ii.° p. rr: Variété d’âge ou espèce très-Voisiné. Nereïs gigantea. Collect. du Mus. Eunice gigantea. Cuv. Collect. et Règn. anim. tom. Il, pag. p 2 j. Magnifique espèce de la mer des Indes, communiquée par MM. de Lamarck et Cuvier. C’est la plus grande des Annelides connues. Corps long de quatre pieds et davantage, formé de quatre cent quarante-huit segmens dans un individu qui me paroît incomplet; le premier segment de la longueur des trois suivans réunis; tous à peau finement ridée, sur- tout en dessus. Tête à quatre lobes; les deux lobes intérieurs plus petits, plus élevés , profondément séparés. Antennes du double plus longues que la tête, non articulées, peu étagées (i). Cirres tentaculaires plus courts cjue le premier segment, obtus. Rames à faisceaux de soies inégaux: le faisceau supérieur plus foible et plus long, composé de soies fines, flexibles, pro- ' longées en pointe très-aiguë; l’inférieur formé de huit à dix soies grosses, roides et obtuses. Toutes ces soies sont d’un jaune doré ; mais celles qui percent la base du cirre supérieur, sont brunes. Trois acicules très-noirs , réunis en un paquet. Branchies nulles aux quatre premières paires de pieds, pectinées à toutes les autres, à dents ou filets serrés et nombreux. Je compte (i) L’artiste qui a dessiné la Neréis aphroditoïs de Pailas l’a représentée avec six antennes; Pallas, pour se tirer d’embarras, a mis dans la description, cirris maxirnis quinis vel senis. Quoi qu’il en soit, l’individu décrit, qui venoit aussi de la mer des Indes, avoit un pied et demi de longueur, et se composoit de plus de cent cinquante segmens. Tête divisée en deux grands lobes; les lobes intérieurs ont pu être négligés; antennes inarticulées, deux ou trois fois plus longues que la H. N, TOME 3.' partie. tête; cirres tentaculaires également inarticulés, un peu écartés, plus courts que le premier segment; celui-ci plus long que les trois suivans '"éunis; branchies nulles aux huit premières paires de pieds, simples aux trois paires suivantes, pectinées sur toutes les autres, dépas- sant de peu les cirres, qui se raccourcissent, dit Fallas, à mesure que les branchies grandissent; acicules nojrs; couleur générale, gris cendré avec des reflets d’iris. G JO SYSTÈME DES ANNELIDES. dix-sept filets aux deux premières branchies, et jusqu’à trente-cinq sur les suivantes, qui, néanmoins, finissent par se simplifier vers la queue. Elles sont généralement plus longues que les ânes supe'rieurs ; ceux-ci sont gros, renflés au-dessus de leur base, subulés ; les cirres inférieurs n’offrent qu’un mamelon court et obtus. Couleur de tout le corps, gris cendré, avec de beaux reflets qui ont la variété et la vivacité des teintes de l’opale. Observ. — Cette espèce, par la division de sa tête en quatre lobes, est bien distinguée des suivantes, et mériteroit peut-être de trouver place dans une tribu séparée. 2. Leodice antennata. Léodïce antennée. Leodice antennata. Annehdes gravées , planche V, figure i ; individu du golfe de Suez. Esp èce nouvelle, très- commune sur les côtes de la mer Rouge, dans les cavités des madrépores, des coquilles, &c. Elle nage en agitant ses branchies. Corps long de deux à trois pouces, un peu renflé près de la tête, formé de quatre-vingt-treize, quatre-vingt-dix-neuf, cent trois, cent neuf, cent dix- neuf segmens ; le premier de la longueur des trois suivans réunis, le der- nier terminé par deux filets noduleux. Tête à deux lobes arrondis. Antennes grêles, assez inégales entre elles , composées d’articles turbinés dont le nombre est très-variable : assez souvent on en compte douze , dix-huit , vingt-deux , suivant que l’antenne est extérieure , mitoyenne ou impaire ; l’antenne impaire est trois à quatre fois plus longue que la tête. Cirres tentaculaires plus courts que le premier segment , un peu pointus. Pieds ressemblant beaucoup à ceux de l’espèce précédente, à soies plus déliées, jaunâtres, celles du fais- ceau inférieur terminées par une petite pièce mobile. Acicules jaunes. Branchies milles aux cinq à six premières paires de pieds, pectinées sur celles qui suivent immédiatement, à dents longues, peu serrées et peu nombreuses. Il y a trois à quatre dents aux deux premières branchies ; leur nombre sur les vingt suivantes, de chaque côté, ne s’élève guère au-delà de sept, après quoi il diminue assez rapidement, et les branchies passent quelquefois à l’état de simple filet; ce filet peut même disparoître des trente ou des vingt der- niers segmens. Les branchies pectinées dépassent seules les cirres supérieurs , qui sont aussi longs et plus grêles que ceux de la première espèce. Les cirres inférieurs sont sur-tout plus saillans, très-gibbeux à leur base externe, presque filiformes dans la partie postérieure du corps. Couleur cendré rou- geâtre clair, avec les beaux reflets du cuivre de rosette. 3. Leodice gallica. Léodlce française. Espèce nouvelle des côtes de France. Sur les coquilles des huîtres. Corps formé de soixante-onze segmens dans l’individu que j’ai sous les yeux, et qui ne se distingue sensiblement de ceux de l’espèce précédente que par ses antennes plus courtes, non articulées, de même que les filets postérieurs, et par sa couleur gris de perle à reflets légers. Les sixième, septième et ORDRE I, FAMILLE 3, LES EUNICES. jl huitième segmens n’ont encore pour branchies que des filets simples; le neu- vième n’a que des filets bifides ; les dix-huit derniers segmens ne portent point du tout de branchies. 4- Leodice norwegica. Léodice norvégienne, \ Nereïs norwegica, Linn, SysU nat. ed. 12, tom. I , fart. 2, pag io8d, n, Nereïs pennata, M'Ùll, ZooL dan. part, l, tab. 2p , fg. i-j, — Encyct. méth. Helm, pl. fig. j -7. — Nereïs norwegica. Gmel. Syst. nat, tom, I, part. 6, pag.yiid, né ii. Espèce des mers du Nord, que je n’ai pas vue, et que je réunirois volontiers à l’espèce précédente, sans la longueur de ses cirres supérieurs, qui excèdent de beaucoup les branchies. y Leodice pinnata. Léodice pinnée, Nereïs pinnata, MÛll. Zoo/, dan. part, I , tab. 2p, jig. — Brug, Encycl. méth. Helni. pl. y6 , jig. i-p. — Gmel. Syst, nat. tom, /, part, d, pag. ^116 , n.° 12. Autre espèce que je n’ai pas observée. Elle a les cirres supérieurs encore plus longs que la précédente. Ses antennes sont visiblement articulées, et ses branchies courtes. 6. Leodice hispanica. Léodice espagnole. Petite espèce des côtes de l’Espagne, Corps long de dix-huit à vingt lignes, grêle, formé de plus de quatre-vingt- quatorze segmens, car l’individu que j’ai sous les yeux n’est pas complet; le premier segment court et n’égalant pas les deux suivans réurfis. Tête à deux lobes profondément séparés et arrondis. Antennes non articulées, de moyenne longueur, les extérieures courtes. Cirres tentaculaires dépassant le premier segment, pointus. Pieds fort petits, à soies dorées. Acicules ferrugi- neux. Cirres supérieurs alongés, subulés, plus grands près de la tête. Branchies très-menues, simples, bifides ou trifides, nulles aux deux premières paires de pieds , et disparoissant après la quinzième ou seizième paire, plus courtes que le cirre. Couleur grise foiblement rougeâtre, avec de jolis reflets. IL' Tribu. Leodicæ Marphysæ. Point de cirres tentaculaires. Cirres supérieurs aussi courts ou plus courts que les rames, dépassés de beau‘ coup par les branchies. 7 . Leodice opalina. Léodice opaline. Nereïs sanguinea. Mont AG. Transact. linn. soc. tom. XI , pag. 2.6 , tab, y, jig. /. Espèce des côtes de l’Océan. Communiquée par M. de Lamarck et par M. Leach." Corps long de six à dix pouces, un peu renflé près de la tête, formé de cent H, N, TOME I.''', J.* partie. G a 5 ^ SYSTÈME DES ANNELIDES. soixante -neuf, cent quatre-vingt-un, cent quatre-vingt-onze, deux cent quatre-vingt-cinq segmens ; le premier segment égal en grandeur aux deux suivans réunis. Tête à deux lobes arrondis. Antennes non articulées, de peu plus longues que la tête. Pieds ayant ies soies jaunâtres, également déliées, fléchies et très-fines à la pointe. Deux à quatre acicules très-noirs ; il y en a communément quatre aux pieds de la partie antérieure du corps. Cirres presque égaux : le supérieur gros à la base , menu et subulé à la pointe ; ^inférieur plus obtus , très-gibbeux à sa base extérieure. Branchies nulles sur les pieds voisins de la tête, ensuite simples, puis bifides, trifides, et enfin quadrifides vers le milieu du corps; après quoi elles se simplifient par degrés en prenant l’ordre inverse, et disparoissent sur les dernières paires de pieds. Un individu ayant le corps composé de cent quatre-vingt-un segmens me les a offertes ainsi : nulles jusqu’au dix -neuvième segment, simples jusqu’au vingt -troisième, bifides jusqu’au vingt- neuvième, trifides jusqu au quarante-septième, quadrifides jusqu’au cent cinquième, et puis, en continuant, trifides jusqu’au cent vingt-septième, bifides jusqu’au cent trente-septième, et enfin simples jusqu’au cent cinquante-cinquième , qui portoit les dernières de toutes ; mais il y a beaucoup de variété à cet égard. Quelques individus , parmi les moins grands , ont même des branchies à cinq et à six divisions , qui semblent moins pectinées que digitées. Les cirres sont un peu plus longs sur les pieds dépourvus de branchies. Cou- leur du corps, cendré bleuâtre , avec de très-vifs reflets. 8. Leodice tubicola. Léodtce tubicole. Nereïs tubicola. M'Ùll. Zool. dan. part. I , pag. do , tah. i8 , fg. i-d. — Gmel. Syst. nat. îom. I , part, d, pag.jud, n,° lo. Espece dont je ne puis parler que d après Millier, mais que je suis bien aise de placer ici , parce que , voisine par son organisation de l’espèce pré- cédente , elle offre la singularité remarquable d’habiter constamment des tubes solides et transparens comme de la corne. Elle se distingue en outre par la longueur de ses antennes , l’extrême brièveté de son second segment qui semble retiré sous le troisième, et sur-tout par la simplicité de ses bran- chies, qui ont à peine une à deux divisions. Elle appartient aux mers du Nord. GENRE XIV, Lysidice. Bouche : Trompe dépassant le front à son orifice. Mâchoires au nombre de sept , trois à droite, quatre à gauche. Elles sont conformées et disposées comme celles da genre Leodige, avec la même lèvre inférieure. Yeux grands, situés à la base extérieure des antennes mitoyennes. ORDRE I, FAMILLE 3, LES EUNICES. Antennes incomplètes, moins longues que la tête : Les vîitoyennes courtes, ovales ou coniques, point sensiblement articulées; impaire semblable aux mitoyennes, plus longue ; Les extérieures nulles. Pieds : Cirres tentaculaires toujours nuis. Pieds ambulatoires très-courts, à deux faisceaux inégaux de soies simplement pointues ou terminées par un petit appendice mobile. Cirres supérieurs subulés; les inférieurs très-courts. Dernière paire de pieds changée en deux filets. Branchies nulles. Tète plus large que longue, libre et simplement arrondie par devant, entière- ment découverte, ainsi que les antennes. Corps linéaire, cylindrique, composé de segmens courts et nombreux: le premier segment point rétréci ni saillant sur la tête; le second segment égal au troisième. ESPÈCES. 1. LysidiCe Valentîna. Lysidice Valentine. Espèce nouvelle des côtes de la Méditerranée. Corps long de près de deux pouces, grêle, formé de quatre-vingt-dix-neuf seg- mens dans un individu incomplet; le premier segment à peine plus long que le second. Antennes subulées. à yeux noirs, sans autres taches. Pieds à deux faisceaux de soies jaunâtres ; le faisceau supérieur , plus mince et plus long, se compose de soies très-fines; l’inférieur, de soies plus grosses, terminées par un appendice. Acicules jaunes. Cirres supérieurs subulés et assez saillans ; cirres inférieurs fort courts. Couleur et reflets de la nacre. 2. Lysidice Olympia. Lysidice Olympienne. Espèce nouvelle des côtes de l’Océan. Sur les huîtres. Corps long de quatorze lignes , composé de cinquante-cinq segmens , sans compter une douzaine de petits anneaux qui forment au bout du corps une queue conique, ciliée de deux rangs de pieds imperceptibles, et terminée par deux filets courts ; premier segment à peine plus long que le suivant. Yeux noirs. Antennes subulees. Un petit mamelon conique derrière l’antenne impaire , sortant de la jonction de la tête avec le premier segment du corps. Pieds de 1 espèce précédente, à deux acicules très-noirs. Couleur gris blanc, avec les reflets de la nacre, sans taches. ; SYSTÈME DES ANNELIDES. 3. LysidiCE gaiathina. Lysidice galathine. Autre espèce des côtes de l’Océan , très-voisine de la précédente , peut-être simple variété. Corps plus épais. Antennes très-courtes , ovales , avec un large mamelon der- rière l’antenne impaire. Couleur blanc laiteux ; les trois premiers segmens d’un roux doré en dessus. Les yeux sont comme noyés chacun dans une tache ferrugineuse. Acicules très-noirs. GENRE XV, Aglaura. Bouche : Trompe dépassant le front. Mâchoires au nombre de neuf, quatre à droite, cinq a gauche ; les exté- rieures ne s’appliquant point sur les intérieures dans le repos. Ces mâchoires , la plus extérieure de chaque côté exceptée , larges , apla- ties , profondément dentées en scie , à crochet terminal très - fort et très - courbé : les deux premières , à commencer par les inté- rieures ou les postérieures, exactement opposées, articulées à une tige commune beaucoup plus longue qu elles , dilatées a leur base , dis- semblables , celle du côté droit plus grande , profondément échancrée par derrière au-dessus de sa base externe , et terminée par un double crochet; les suivantes ne se correspondant point par paires, les deux dernières seules exactement opposées , très-petites , divisées en deux branches à leur base, grêles, non dentées, courbées , aiguës. — Livre inférieure pas plus large que la première paire de mâchoires. Yeux peu distincts. J Antennes incomplètes , moins longues que la tete : Les mitoyennes tres-courtes , coniques, point sensiblement articulées, V impaire semblable aux mitoyennes, plus longue; Les extérieures nulles. Pieds : Cirres tentaculaires nuis. Pieds ambulatoires à deux faisceaux inégaux, composes lun de soies simples, fautre de soies terminées par une barbe. Cirres supérieurs alongés , obtus ; les inférieurs de même. Dernière paire de pieds à peu près semblable aux autres. Branchies nulles . ORDRE ï, FAMILLE 3 , LES EU MCE S. jj Tete globuleuse , inclinée et complètement cachée , ainsi Ce genre diffère des trois précédens par le nombre des cirres, qui n’est pas de moins de sept pour chaque pied, et par d’autres caractères singuliers. Comme il me reste à son sujet quelques points à éclaircir, je dois me contenter, pour le moment, de renvoyer le lecteur à l’explication de la planche précitée, et je n’ajouterai ici rien de plus. ORDRE ORDRE II. LES ANNELIDES SERPULÉES, ANNELIDES SERPULEÆ. ^ La conformation des familles précédentes ne se reproduit qu’avec d’importantes modifications dans les ANNELIDES serpulées, qui sont destinées à la vie sédentaire, et condamnées, par la structure de leurs organes, à ne point quitter le tube naturel ou demi-factice qui leur sert de retraite (i). La tete n existe plus, et, avec elle, disparoissent les yeux et les antennes. La bouche ne se déroule presque jamais en trompe tubuleuse, et toujours elle manque de mâchoires; elle est seulement pourvue à l’extérieur de lèvres extensibles, souvent accompagnées de tentacules. Les tentacules sont quelquefois des papilles très-courtes et insérées sur une lèvre circulaire; mais ie plus souvent ce sont des fdets fort longs , portes par un feger renflement qui surmonte les deux levres et qu on peut prendre pour une tête imparfaite. Le corps se divise en plusieurs segmens, qui, comme ceux des Néréidées, portent tous une paire de pieds; à l’exception cependant des anneaux de chaque extrémité, qui peuvent en être dépourvus. Ceux de lextiemite postérieure forment communément un tube plus ou moins long, au bout duquel est fanus toujours plissé et ouveit non en dessus, mais en dessous ou en arrière. pieds se composent aussi de deux parties, dont l’une, propre à fa nage, répond ordinairement à fa rame dorsale des Néréidées, et l’autre, beaucoup moins propre à i’action de nager qu’à celle de s’accro- cher et de se fixer , répond a leur rame ventrale. Nous leur en conserverons les noms. (i) On sait que les Nereidees habitent aussi des ne sont point absolument néces.saires à leur existence- fourreaux membraneux qui se forment naturellement au- elles les abandonnent sans aucun inconvénient, et la tour de leur corps par transsudation : mais ces fourreaux plupart même n’en ont pas. M,N. XOAl£I>’^, 3.® partie. I 6Ô SYSTÈME DES ANNELIDES. Les deux rames sont presque toujours intimement unies, et néanmoins elles se distinguent éminemment par leur forme et par la nature de leurs soies. II y a en effet, dans cet ordre, des soies de trois sortes, qui ne se ren- contrent jamais ensemble sur la même rame, et qui n occupent jamais les deux rames du même pied : i les soies suhulées pro- prement dites; 2.° les soies h palette ; 3.° les soies a crochets. Les soies suhulées ne diffèrent essentiellement des soies proprement dites (festucæ) des Néréidées, ni par leur forme, ni par leur disposition. Elles sont réunies dans une seule gaine, ou, mais très-rarement, distribuées dans plusieurs, qui toutefois se réu- nissent en un seul faisceau constamment dépourvu d’acicules. Ce faisceau constitue ordinairement la rame dorsale, et c’est la seule partie du pied à laquelle le nom de rame convienne exac- tement. Les soies a crochets (uncinuli) sont de petites lames minces, compri- mées latéralement, courtes ou peu alongées, exactement alignées, très-serrées les unes contre les autres, et découpées sous leur sommet en plusieurs dents aiguës et crochues, qui sont d’autant plus longues qu’elles se rapprochent davantage de la base de la soie; rarement elles sont à un seul crochet. Ces soies, disposées sur un ou deux rangs, occupent le bord saillant d’un feuillet ou d’un mamelon transverse, qui réunit les muscles destinés à les mou- voir, et dans l’épaisseur duquel elles peuvent elles -mêmes se retirer (i). Quoique les soies à crochets occupent généralement la place de la rame ventrale, elles peuvent prendre celle de la rame dorsale, soit à tous les pieds , soit seulement sur un certain nombre. Les soies suhulées sont fort sujettes à manquer dans la partie posté- rieure du corps, et les soies à crochets dans la partie la plus antérieure, où elles sont quelquefois remplacées par les soies à palette (spatellulæ). J’appelle ainsi une troisième sorte de soies, dont le bout est aplati horizontalement et arrondi en spatule. (1) Ce sont les mamelons en question, que quelques zoologistes modernes, faute d’y regarder de près, ont pris et prennent encore pour des stigmates. n anive aussi quelquefois que la première paire de pieds, et une, deux ou meme trois des suivantes, affectent des formes anomales qui ne paroissent pas convenir au mouvement progressif, et qui, jointes au voiume des segmens antérieurs, donnent à ces segmens réunis l’apparence d’une tête. Les a'nrs manquent en tout ou en partie: lorsqu’ils existent, on n’en trouve qu’un à chaque pied; c’est ordinairement le cirre supérieur. Les hranchies manquent de même, ou elles n’occupent que certains segmens. Ordinairement elles sont bornées pour le nombre à une, deux ou trois paires qui naissent des segmens les plus anté- rieurs, où elles peuvent acquérir un plus grand développement. t Z H.N. TOME I.“, partie. (Î8 . SYSTÈME DES ANNELIDES. DISTRIBUTION ET CARACTÈRES DES ANNELIDES SERPULÉES. I. Branchies miles, ou peu nombreuses et situées sur les premiers segmens du corps. — ■ Pieds de plusieurs sortes. Famille 5. LES AMPHITRITES, AMPHITRITÆ. Des branchies au nombre d une a trois paires , plus ou moins com- pliquées. Section i 4"^' Rames ventrales de deux sortes : celles des premières paires de pieds portant des soies à crochets; celles des paires suivantes, des soies subulées ." — Voimàt tentacules (amphitrites sabellienn esJ zo. Serpula. Bouche exactement terminale, — Deux hranchies libres, flabel- liformes ou pectiniformes , â divisions garnies, sur un de leurs côtés, d’un double rang de barbes; les deux divisions postérieures imberbes, presque toujours dissemblables. — Rames ventrales portant des soies à crochets jusqu’à la sixième paire inclusivement. — Les sept premières paires de pieds disposées sur une sorte âlécusson membraneux. I. Branchies flabelliformes : leurs deux divisions im- berbes inégales; l’une courte et filiforme, l’autre terminée en entonnoir ou en massue opercu- laire. a. Branchies pectiniformes, spirales : leurs deux di- visions imberbes inégales ; l’une très - courte , l’autre très -grosse, en cône inverse et opercu- laire, 3 . Branchies pectiniformes , spirales ; leurs deux divi- sions imberbes également courtes et pointues. (i) L’importance des caractères qui distinguent cette jour en familles ; les genres qu’elles comprennent se con- section et les deux suivantes, pourra les faire ériger quelque vertiroient facilement en sections, et leurs tribus en genres. 2 1 . Sabella» SYSTEME DES ANNELIDES. 6g Bouche exactement terminale. — Deux branchies libres, fla- belliformes ou pectiniformes , à divisions garnies, sur un de leurs côtés, d’un double rang de barbes; les deux divisions postérieures imberbes, également courtes et pointues, — Rames ventrales portant des soies à crochets jusqu’à la septième ou huitième paire inclusivement. — Point âïe'cusson membraneux. I. Branchies ûabeWiîoxmes , à deux rangs de divisions. Z. Branchies flabelliformes, à un seul rang de divi- sions. 3. Branchies pectiniformes, spirales, à un seul rang de divisions. Section 2. Rames ventrales d une seule sorte et portant toutes des soies subulees. — Point de tentacules. (Amphitrites hermelliennes. ) 22. Hermella. Bouche inférieure. — Deux branchies complètement unies à la face inférieure du premier segment , et formées cha- cune par plusieurs rangs transverses de divisions sessiles et simples. — Premier segment pourvu de soies disposées par rangs concentriques, constituant une couronne oper- culaire. Section 3. Rames ventrales dune seule sorte, portant toutes des soies a crochets. — De longs tentacules, (amphitrites térébelliennes. ) 23. Terebella. Bouche semi-inférieure. — Tentacules très-longs, entièrement découverts. — Six, quatre ou deux branchies complètement libres, supérieures, arbusculiformes, à subdivisions nom- breuses. — Premier segment dépourvu de soies, et sans disque operculaire. 1, Six branchies, 2, Quatre branchies. 3, Deux branchies. 24. Amphictene. Bouche exactement inférieure. — Tentacules recouverts à leur base par un voile membraneux dentelé. — Quatre bran- chies incomplètement libres, inférieures, pectiniformes, à divisions minces et simples, — Premier segment pourvu de soies rangées, comme les dents d’un peigne, sur une surface plane et operculaire. 1, Voile non distingué par un étranglement. 2 . Voile distingué à son origine par un étranglement. 70 SYSTÈME DES ANNELIDES. Famille 6. LES MALDANIES, MALDANIÆ. Point de brmichies. 2^. Clymene. Boi/c/ie inférieure. — Point de tentacules. — Rames ventrales portant toutes des soies à crochets. — Premier segment dépourvu de soies, mais terminé par une surface oper- culaire. II. Branchies nombreuses , éloignées des premiers segmens du corps. — Pieds d’une seule sorte. Famille 7. LES TÈLÉTHUSES, TELETHUSÆ* Des branchies compliquées, disposées sur ies segmens intermédiaires. Arenicola. exactement terminale, hérissée de courts tentacules. — Rames ventrales portant des soies à crochets. Vingt- six branchies supérieures, arbusculiformes. — Point de disque operculaire. « SYSTÈME DES ANNELIDES. 7 ' LES ANNELIDES SERPULÉES. CINQUIÈME FAMILLE. LES AMPHITRITES, AMPHITRITÆ. Branchies grandes, plus ou moins compliquées, mais toujours peu nombieuses; deux, quatre, six au plus, insérées, suivant leur nombre, sur un, deux ou trois des quatre premiers segmens du corps , à la base supérieure des pieds ou appendices de ces mêmes segmens, quand ces appendices existent. Bouche à deux lèvres extérieures, sans trompe, garnie assez communé- ment de longs tentacules. Pieds dissemblables : ceux du premier segment, et le plus souvent de deux ou trois autres, nuis ou anomaux; ceux des segmens sui- vans ambulatoires, de plusieurs sortes. La première paire des pieds ambulatoires, et quelquefois les deux paires suivantes, dépourvues de rames ventrales et de soies à crochets (i). GENRE XX, Serpula. Bouche exactement antérieure, saillante entre les branchies, transverse, à lèvres plissées et égales ; sans tentacules. Pieds ou appendices du premier segment nuis. Pieds du second segment et de tous les suivans ambulatoires, de trois sortes : I .“ Premiers pieds à rame dorsale petite , munie d’un faisceau de soies subulées, sans rame ventrale ni soies à crochets; (i) Intestin dépourvu de cacums. Les Serpules et les Sabelles ont l’estomac membraneux, peu dilaté et peu distinct. Les Hermelles ont .un estomac très - musculeux, globuleux , lisse tant au - dehors qu’au - dedans : il correspond à la septième paire de pieds ambulatoires. Dans ces trois genres, l’intestin est peu sinueux, ou tout droit. Les Térèbelles et les Amphictènes ont à leur intestin une double dilatation, la première plus musculeuse et plus inégalement renflée que la seconde ; ce n’est qu’après celle- ci que le tube intestinal se rend directement à l’anus. / 72 SYSTÈMEDESANNELIDES. 2. ° Seconds pieds et suivans, jusques et compris les septièmes , à rame dor sale pourvue d’un faisceau de soies subulées, et à rame ventrale garnie d’un rang de soies à crochets; 3. ° Huitièmes pieds et tous les suivans, compris la dernière paire, à rame ventrale pourvue d’un faisceau de soies subulées, et à rame dorsale garnie d’un rang de soies à crochets. Soies subulées tournées toutes en dehors, fines et légèrement arquées à la pointe, très -aiguës. — Soies à crochets très -courtes et très -minces, dentées en manière de scie. Branchies au nombre de deux, portées par le premier segment, grandes, ascen- dantes, opposées face à face, profondément divisées, à divisions fili- formes ou sétacées, comprimées, disposées sur le bord supérieur de leur pédicule commun en peigne unilatéral ou en éventail, obscurément articulées, et garnies, sur leur côté interne, d’un double rang de barbes mobiles qui répondent aux articulations, et sont elles-mêmes foible- ment annelées. La division postérieure, ou première division de chaque branchie, consistant en un filet imberbe séparé plus profondément que les autres ; les deux filets souvent inégaux, le plus long se termi- nant alors par un disque propre à servir d’opercule. Corps alongé, rétréci d’avant en arrière, formé de segmens nombreux moins distincts en dessus qu en dessous, et serrés de plus en plus jusqu’à l’anus, qui est petit et peu saillant : le premier segment, tronqué obliquement pour l’insertion des branchies, mince et dilaté à son bord antérieur, compose, avec les sept anneaux suivans, une sorte de thorax revêtu en dessous d’un écusson membraneux, dont les bords ondulés se re- plient librement vers le dos, et dont la face présente les sept premières paires de pieds qui ont aussi leurs soies subulées repliées vers le dos ; les pieds de la première paire plus écartés. — Animal contenu dans un tube naturel, fixé, ouvert à un seul bout, de substance calcaire. ESPÈCES. I.'® Tribu. Serpulæ simplices. Branchies conformées en éventail, susceptibles de se rouler en entonnoir ou en demi-cornet: les deux divisions imberbes inégales, dissemblables; la plus courte filiforme ou peu renflée, la plus longue insensiblement épaissie de la base au sommet, et terminée par un disque operculaire. Ehorax a écusson membraneux obtusement triangulaire : les deux premiers pieds situés aux deux angles supérieurs de l’écusson, très - écartés ; ceux des six paires suivantes rapprochés graduellement de la ligne moyenne du corps. I . 73 ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AMPHITRITES. I . Serpula contortuplicata. Serpule contournée. Ver à coquille tubuleuse. Elus, Corallin. pag. 117 , pi 38 ,fig. 2. Serpula contortuplicata. Lin N. Syst. nat. tom. I, part. 2, pag. 1269, 799 - — Gmel. Syst. nat. tom. I, part. 6 , pag. jppi , n.° 10. Serpula contortuplicata. Lam. Syst. des anim. sans vertèhr. pag. j2f, Serpula contortuplicata. Cuv. Règn. anim. tom. II , pag. yiS. Espèce commune dans 1 Océan , à tube demi - cylindrique , irrégulièrement con- tourné, ridé et strié en travers, caréné, rampant sur les coquilles et les pierres sous-marines. Corps long de douze à quinze lignes , les branchies non comprises , composé de quatre vingt-dix à quatre-vingt-quinze segmens, le premier, à bord anté- rieur entier ou peu échancré, formant avec les sept suivans un thorax dont la longueur est celle du quart de 1 abdomen; celui-ci divisé en dessous par un sillon longitudinal , et replié habituellement à son extrémité. Pieds du thorax à rames dorsales munies de faisceaux simples, d’un jaune doré, et à rames ventrales peu saillantes, garnies de soies à crochets très-serrées. Pieds abdominaux n ayant aux rames ventrales que quelques soies rares et fines, mais possédant, pour rames dorsales, des rangs mobiles de soies à crochets qui se joignent presque sur le dos : ces rangs sont, à la vérité, peu proéminens, et se composent de soies absolument indistinctes à l’oeil nu. Branchies presque égalés, ayant, lune, trente ou trente-deux, l’autre trente-deux’ ou tre-nte- quatre digitations comprimées, garnies de barbes très-serrées, et pourvues en outre dun petit filet terminal ; la base commune de ces digitations est arrondie obliquement d avant en arrière, et les digitations antérieures sont plus courtes que les postérieures. La division imberbe non operculaire est un peu renflée au bout : 1 operculaire paroît plus longue que les branchies ; elle est terminée par un disque en entonnoir, strié finement en rayons, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, et crénelé tout autour. Couleur quelquefois blanche, mais ordinairement rougeâtre, avec les branchies d’un rouge plus vif. 2. Serpula veraiicularis. Serpule vermiculaire. Serpula vermicularis, Linn. Syst. nat. tom. I , part. 2 , pag. 1267, % ; cite mal- a-propos, pour l’animal, Ellis et Skene, qui ont parlé de l’espèce précédente, Serpula vermicularis. Mull. Zool dan. part. III, pag. p , tab. 8(9, fig. y et 8.— Cuv. Règn. anim. tom. II , pag. yi8. Espèce des mers d Europe , à tube grêle et presque lisse, dont je ne connois l’animal que par les auteurs précités. Huit à neuf digitations à chaque bran- chie. Opercule en massue avec deux petites cornes. 3. Serpula porrecta. Serpule étendue. Serpula porrecta. Oth. Fabr. Faun. groenl. ti.*3y3. Petite espèce des mers de la Norvège, à tube spiral à la base, ascendant, très- uni, Branchies courtes, a trois digitations. Opercule orbiculaire. H. N. TOME U>-, 3 ,e partie. SYSTÈME DES ANNELIDES. 74 4 . SerpulA granulata. Serpule granulée. Serpula granulata. Oth. Fabr. Faun. groenl. «.'J/;- Autre petite espèce des mers de la Norvège, voisine de la précédente, à tube cannelé et presque régulièrement spiral. y Serpula spirorbis. Serpule spirorbe. Serpula spirorbis. AduLL. Z,ool. dan. part. III , pl. 86 , fg. i-6. Spirorbis nautiloïdes. Lam, Hist. des anim. sans vertèhr. tom. V, pag. n." /. De l’Océan. Branchies à trois divisions pinnées, à pinnules ou barbes grandes, écartées. Filet operculaire terminé par un disque elliptique. Cette petite espèce, dont le tube, complètement et régulièrement spiral, ressemble à la coquille d’un planorbe , est le type du genre Spirorbis de M. de Lamarck. IL* Tribu. Serpulæ Cymospiræ. Branchies conformées en peigne à un seul côté, se contournant en vis à plu- sieurs tours de spire ; les deux divisions imberbes inégalés , dissem- blables, l’une très-courte et pointue , 1 autre grosse, épaissie de la base au sommet et terminée en disque operculaire. Thorax à écusson membraneux obtusément triangulaire : les deux premiers pieds situés aux deux angles supérieurs de l’écusson, très-écartés; ceux des six paires suivantes rapprochés graduellement de la ligne moyenne du corps (i). 6. Serpula gigantea. Serpule géant. Penicillum marinum. Seba, lhes. rer. natur, tom. III , pag. jp , tab. 16, fg. y, a, b. Serpula gigantea. Pall. Mise. z@ol. pag. ipp , pl 10, f g. 2 -io.-Gmel. Syst. naî. tom. I , part. 6 , pag. 3747, «•' 37 " Serpula gigantea. Cuv. Collect. du Mus. ; et Règn. anim. tom. II . pag. 318. Espèce des Antilles, qui vit sur les madrépores, et dont le tube mince et irré- o-ulier se trouve souvent enveloppé dans leurs masses. Communiquée par O M. de Lamarck. Corps long de cinq pouces, les branchies non comprises, formé de cent qua- rante segmens environ, le premier, a bord anterieur mince, ample et coidi- forme, composant avec les sept suivans un thorax court; l’abdomen qui suc- cède marqué d’un sillon en dessous , et un peu replié à son extrémité. Pieds du thorax à rames dorsales pourvues de faisceaux épais, d’un brun doré très- brillant, et à rames ventrales peu saillantes, garnies de soies à crochets très- nombreuses et très-serrées. Pieds abdominaux portant des faisceaux grêles (i) M. de Lamarck soupçonne que c’est par une vertèbres, tom. V, pag. jpi. — Quelques especes de la Serpule de cette seconde tribu qu’est habité le tube cal- première tribu ont reçu de certains auteurs le nom Caire dont M. Denis de Montfort a fait un genre sous d’Amphittites: le nom de Magile, Magilus. Voyez Hist. des anim. sans ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AMPHITRITES. composés de soies blondes excessivement fines , et des rangs dorsaux de soies à crochets peu^ marqués. Branchies égales , décrivant sur leur axe six a sept tours, à divisions très-nombreuses, cent et plus, terminées chacune par un filet crochu, et garnies de barbes très-fines sans être fournies ; ces branchies contractées font environ le cinquième de la longueur totale. Leur djvision imherbe non operculaire presque nulle et comme avortée • la divi- sion operculaire très-grosse, plus courte que les branchies, obconique , terminée par un disque ou un plateau elliptique dont le bord postérieur est chargé d’un tubercule qui porte deux petites cornes rameuses. Couleur blan- châtre, teinte sur les branchies de violet ou d’incarnat. 7. Serpula bicornis. Serpule bicorne. Terebella bicornis. Abildg. Schr. der. Berl Naturf. tom. IX, pag. 1^8, tab.j ,fig. p. — Gmel. Sysî. nat. tom. /, part. 6, pag. giip , n.“ 10. Espece des mers de l’Amérique, décrite et figurée par Abildgaard dans les Mé- moires de la société des naturalistes de Berlin. Son opercule , plus, orbiculaire et porté sur un pédicule plus grêle que dans l’espèce précédente, est sur- monte de deux petites cornes rameuses. 8. Serpula stellata. Serpule étoilée. Terebella stellata. Abildg. Schr. der. Berl Naturf. tom. IX, pag. ij8 , tab.j, fig.p. — Gmel. Syst. nat. tom. I, part. 6, pag. jir^, n.° 11. Celle-ci , qui est aussi des mers de l’Amérique , se distingue de toutes les autres par son opercule triperfolié , c’est-à-dire, formé de trois disques successifs, le dernier surmonté d’un petit appendice turbiné , dont le plateau est parsemé d’épines branchues. ni.' Tribu. Serpulæ Spiramellæ. Branchies conformées en peigne à un seul rang, se contournant en vis à plu- sieurs tours de spire ; la division imberbe de chacune également courte et pointue. Thorax à écusson membraneux peu rétréci en arrière, et présentant les sept premières paires de pieds disposées sur deux lignes presque parallèles. 9. Serpula bispiralis. Serpule bispirale. Urtica marina singularis. Seba , Thés, rer, natur. tom. I , pag. , tab. 2p , fg. / et 2. Sabella bispiralis ( Seb. I, XXLX , i). Cuv. Gollect. Grande espèce de la mer des Indes, rapportée par feu Péron, et que son défaut d’opercule a dû faire prendre pour une Sabelle ; son tube ne m’est pas connu. Corps long de trois pouces et demi, les branchies, qui sont fort grandes , non composes , déprimé, formé de cent trente - quatre segmens ; le premier à //. .V. 1 OME I.”, 3 .' partie. „ ?6 SYSTÈME DES 'ANNELIDES. bord antérieur mince , découpé en trois lobes sailians, le iobe intermé- diaire beaucoup plus large , réfléchi en dessous, comme échancré , les laté- raux droits , demi-circulaires ; les sept segmens cpii suivent , très - grands , formant avec le précédent un thorax dont l’écusson est très-développé et dont la longueur égale celle de la moitié de l’abdomen : celui-ci , compose de segmens peu distincts sur le dos, mais sailians en plis sous le ventre, qui est divisé longitudinalement par un profond sillon. Pieds thoraciques à fais- ceaux de soies très -fournis , subdivisés chacun en trois autres faisceaux plats, d’un jaune doré, et à rangs de soies à crochets peu visibles. Pieds abdominaux à faisceaux de soies fort petits , plus longs et plus distincts vers l’anus, et à rangs de soies à crochets très-visibles , mais peu étendus et qui ne se prolongent sur le dos que vers l’extrémité du corps. Les neuvième et dixième segmens, c’est-à-dire, les deux premiers de l’abdomen, sont entiè- rement recouverts par le bord postérieur de l’écusson, et manquent, par une exception remarquable , de rames à soies à crochets. Branchies égales , décri- vant neuf tours de spire sur un axe fort épais, à divisions très-nombreuses, quatre cents ou plus, garnies chacune de barbules flnes et serrées , et ter- minées par un filet crochu : ces branchies contractées ont environ un pouce et demi , et font par conséquent le tiers de la longueur de tout l’animal ; elles doivent en faire plus de la moitié dans leur développement complet : leurs deux divisions imberbes sont plus grosses et plus courtes que les digitations voisines , taillées en pointe et à peu près égales entre elles. Couleur gris blanchâtre, avec une teinte d’incarnat (i). GENRE XXI , Sabella. Bouche exactement antérieure, peu saillante, transverse, située entre les bran- chies , qui lui fournissent inférieurement une lèvre auxiliaire membra- neuse , avancée , plissée et bifide en dessous ; point de tentacules. Pieds ou appendices du premier segment nuis. Pieds du second segment et de tous les suivans ambulatoires , de trois sortes : 1. “ Premiers pieds à rame dorsale petite, munie d’un faisceau de soies subu- lées , sans rame ventrale ni soies à crochets ; 2. ° Seconds pieds et suivans, jusques et compris les huitièmes ou neuvièmes , rame dorsale pourvue d’un faisceau de soies subulées , et à rame ventrale garnie d’un rang de soies à crochets ; 3. ° Neuvièmes ou dixièmes pieds et tous les suivans, compris la dernière paire , (i) Parmi les nombreuses espèces de Serpules qui ne testacé. M. de Lamarck en compose deux genres par- peuvent trouver place ici parce que leur tube seul est ticuliers sous les noms de Vermilie, Vt^nnilia, et de bien connu, il s’en trouve, telles que la Serpula tri- Ca\éo\aire , Gnleolaria. V oyez H ist, des aniin. sans vert, quetra de Linné, qui ont ce tube clos par un opercule tom. F, pag, j68 et suiv. ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AMPHITRITES. à rame ventrale pourvue d’un faisceau de soies subulées , et à rame dorsale garnie d’un rang de soies à crochets. Soies subulées tournées en dehors , un peu dilatées et coudées Vers la pointe , qui est finement aiguë . — Soies h crochets très -courtes , minces, à courbure élevée, très-arquée, terminée inférieurement par une longue dent. Branchies au nombre de deux, portées par le premier segment, grandes, ascendantes , opposées face à face, profondément divisées , à divisions nombreuses, minces, linéaires ou sétacées, disposées, sur le bord su- périeur du pédicule commun, en éventail ou en peigne unilatéral , obscurément articulées et garnies sur leur tranche interne d’un double rang de barbes cylindriques et mobiles , qui répondent aux articula- . tions et sont elles-mêmes foiblement annelées. La division postérieure de chaque branchie consistant en un filet imberbe, séparé plus profon- dément que les autres et situé plus intérieurement; les deux filets à peu près égaux, courts et pointus. Corps linéaire, droit, rétréci seulement vers l’anus, qui est petit et peu saillant ; composé de segmens courts et nombreux, qui constituent sous le ventre autant de plaques transverses , divisées, à l’exception des huit à neuf premières, par un sillon longitudinal : le premier segment, tronqué obli- quement d’avant en arrière pour l’insertion des branchies , saillant et fendu à son bord antérieur, ne forme avec les huit ou neuf anneaux suivans qu’un thorax étroit, court, sans aucun écusson membraneux, et que distingue seulement la grandeur ou mieux encore la forme par- ticulière des huit ou des neuf paires de pieds qu’il porte ; les pieds de la première paire très-écartés. — Animal contenu dans un tube fixé verticalement, coriaee ou gélatineux, ouvert à un seul bout, et généra- lement enduit à fextérieur d’une couche faetice de limon. ESPÈCES. Tribu. Sabellæ Astârtæ. Branchies égales, flabelliformes, portant chacune un double rang de digita- tions et se roulant en entonnoir. I. SabeLLA indica. Sabelle indienne. Sabeüa grandis. Cuv. CoUect. du Mus. Magnifique espèce de la mer des Indes, dont le tube est coriace, épais, d’un brun noir, sans enduit sablonneux à l’extérieur. Rapportée par M. Pérou, et communiquée par M. de Lamarck. 78 SYSTÈME DES ANNELIDES. Corps long de quatre pouces et demi , large de cinq lignes, gi;os par conséquent pour sa longueur, pointu au bout, formé de deux cent vingt-sept segmens excessivement courts et serrés , sur-tout vers lanus; le premier segment fendu en quatre lobes minces, qui enveloppent presque la base des branchies, et dont les deux intermédiaires plus avancés se recouvrent un peu mutuellement. Pieds pourvus de petits faisceaux de fines soies subulées d’un jaune très-bril- lant, et de rangs de soies à crochets peu saillans , mais plus étendus que dans les espèces suivantes ; les pieds thoraciques , au nombre de huit paires ; les deux premiers pieds abdominaux portant, par une exception fort singulière , deux faisceaux de soies subulées à leur rame ventrale. Anus rond, tourné en devant, garni intérieurement de huit papilles. Branchies surpassant en longueur la moitié du corps, fort remarquables par leur ampleur et leur bel aspect velouté, parfaitement conformées en éventail, très-épaisses, composées chacune de quatre-vingts digitations disposées sur deux rangs égaux et parallèles : toutes ces digitations garnies de barbes très-fines et très-serrées, et terminées par un filet subulé et crochu ; les trois à quatre antérieures sont assez courtes. Divi- sions postérieures et imberbes plus courtes des trois quarts que les digita- tions voisines, droites, prismatiques, taillées en pointe. Couleur du corps tirant au rougeâtre ou au violet , avec un point noir à l’extrémité inférieure de chaque rang dorsal de soies à crochets ; celle des branchies fauve, variée sur les digitations d’anneaux brun noirâtre , qui par leur réunion forment des bandes irrégulières transverses. 2. Sabella magnifîca, Sabelle magnifique. Tubularia magnifica. Ji/Air, Trans. linn, soc. tom. V, pag. 228 , tal. ÿ , et MisceJl. Xpol. tom. XII , tab. qqo. — Amphitrite magnifica. Lam. Hist. des anim. sans vertèhr. tom. V, pag. , n.” j. Autre fort belle espèce des côtes de la Jamaïque , assez bien figurée dans Shaw pour qu’on puisse , sans aucun doute , la rapporter à cette première tribu : ses divisions branchiales, disposées de chaque côté sur deux rangs, sont an- nelées de blanc et de rouge ; les deux filets imberbes occupent le centre du cercle magnifique quelles forment dans leur épanouissement. JL' Tribu. Sabellæ simplices. Branchies égales, flabelliformes , à un simple rang de digitations , se roulant en entonnoir. 3. Sabella penicillus. Sabelle pinceau. Penicillus marinus. Rondel. Hist. des poiss. part. 2 , pag. yiP, avec une figure. Sabella penicillus. Cuv. Coîlecî. du Mus. Espèce des cotes de 1 Océan ; individu envoyé de Dieppe au Muséum d’histoire naturelle : le tube qui le contient est épais , gélatineux , recouvert à l’exté- rieur d un limon fin et cendré, et deux fois plus long que tout l’animal. ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AMPHITRITES. 79 Corps long de trois pouces , les branchies non comprises , épais , obtus au bout, formé de cent vingt-deux segmens, ie premier fendu en quatre iobes; les deux lobes intermédiaires grands, avancés, renflés au côté interne, mem- braneux à la pointe, et réfléchis en dessous ; les latéraux courts, demi- circulaires. Pieds à faisceaux de soies subuiées petits , d’un jaune doré, et à rangs de soies à crochets courts et ferrugineux, moins saillans sur le thorax que sur les côtés de l’abdomen; pieds du thorax au nombre de huit paires. Anus plissé. Branchies égales en longueur à la moitié du corps, composées de digitations très-grêles, qui ont des barbes très-fines, très-serrées, assez longues, et un filet terminal fort court. Je compte trente-huit digitations à la branchie gauche, et quarante-deux à la droite ; les deux ou trois digitations anté- rieures courtes dans l’une et dans l’autre. Divisions imberbes très-petites et très-menues. Couleur du corps gris rougeâtre, tirant au fauve ; celle des branchies fauve pâle, sans taches. 4. Sabella flabellata. Sabelle éventail. Tubularia penicillus. Oth. Pabr, Faun. groenl. n: Espèce des côtes de l’Océan , voisine de la précédente , mais plus petite et à branchies moins délicates : 1e tube, beaucoup plus long que le corps, est géla- tineux , mince , recouvert d’un limon cendré. Corps long de quinze lignes , les branchies non comprises , assez épais , obtus au bout , composé de quatre-vingt-douze segmens , le premier fendu en quatre lobes ; les deux lobes intermédiaires courts et épaissis à leur côté intérieur ; les latéraux presque nuis. Pieds thoraciques au nombre de huit paires , ceux de la première paire chargés d’un petit grain en dedans de leur faisceau; les autres n’offrent rien de remarquable, non plus que les pieds abdominaux. Branchies presque égales à la moitié du corps, ayant chacune de vingt-une à vingt-deux digitations barbues qui se terminent par une sorte de filet large au milieu , comprimé et courbé en demi-spirale ; les trois à quatre digitations antérieures sont courtes. Divisions imberbes extrêmement courtes et menues. Couleur du corps grisâtre; celle des branchies gris-fauve pâle, variée , sur le dos des digitations , de mouchetures brunes également espacées, qui forment des zones circulaires quand les branchies s’épanouissent, y Sabella pavonina. Sabelle qneue-de-paon. Scolopendra plumosa tubiphora. BaST. Opusc, subs. tonu I, lih, 2 , pag. yy > tah. p, fië- Tubularia penicillus. Mull. Z.00L dan, part. IIP, pag. ij , tah. 8 p , fig. i, 2, Am- phitrite penicillus. Lam. Hist, des anim. sans vertèhr. tom. V , pag. jpd , n." 2. Autre espèce des côtes de l’Océan , que ses proportions ne permettent point de confondre avec les précédentes; son tube , de la longueur du coips, est gélati- neux et revêtu d’un limon argileux gris cendre. Communiquée par M. Latieille. Corps long de cinq pouces , large d’une ligne , par conséquent ties-grele , com- posé d’environ cent soixante segmens , le premier fendu en deux lobes couits 8o SYSTEME DES ANNELIDES. et pointus. Pieds des deux espèces précédentes, avec les rames à crochets plus étroites encore et un peu plus saillantes : il y a en outre , non huit, mais neuf paires de pieds au thorax ; ceux de la première paire ne portent point de grains. Branchies égales au cinquième ou tout au plus au quart du corps , composées chacune de vingt-une digitations (vingt-trois dans Millier) très-grêles et très- délicates, à barbes très-fines et à blet terminal convexe, subulé et crochu ; divisions imberbes médiocres , acuminées ; les digitations qui les précèdent immédiatement , plus fortes que les autres , colorées en violet très-intense. Couleur du corps grisâtre, avec les pieds d’un blanc pur, à soies d’un jaune doré ; et les branchies blanches, à digitations marquées de taches violettes espacées, qui se correspondent comme dans la Sahelle éventail. Observation. — \ d Amphitrite infundibulum de Montagu, Trans. soc. linn, tom. IX , tab. 8 , appartient certainement à cette seconde tribu des Sabelles : j’y rapporterois aussi volontiers Y Amphitrite vesiculosa du même , loc. ch. tom. XI , tab. J ; et la Tubularia fabricia d’Othon Fabricius , Faun. groenl. n.° ^^ 0 , III.® Tribu. Sabellæ Spirographes. Branchies en peigne à un seul côté et à un seul rang , se contournant en spirale. 6. Sabella unispira. Sahelle unispirale. Spirographis Spallanzanii. ViviANl , Phosph. mar. pag, tab. et p. Sabella unispira. Cuv. Règn. anim. tom. II , pag. giÿ; et Collect. du Mus. de Paris. Espèce qui, aux branchies près, ressemble beaucoup aux Sabelles de la seconde tribu; son tube, beaucoup plus long que le corps, est coriace, d’un brun ver- dâtre, avec un enduit sablonneux plus clair. Commune aux côtes de l’Océan et de la Méditerranée. Deux individus envoyés de la Rochelle par M. Fleuriau de Bellevue , et un troisième rapporté d’Iviça par M. Ile Isiroche. Corps long de trois pouces et demi à cinq pouces , les branchies non comprises , assez grêle, beaucoup moins cependant que dans lu Sabella pavonina, pointu au bout, composé de cent trente-neuf, cent soixante-onze segmens ; le pre- mier segment fendu en quatre lobes , les deux lobes intermédiaires plus épais et plus prolongés en avant. Pieds des trois espèces précédentes , à soies éga- lement dun jaune doré : les pieds thoraciques au nombre de huit paires, ayant leurs rames à crochets très-sensiblement plus grandes que celles des pieds abdominaux, qui sont courtes et fort peu étendues. Branchies très- inegales : la plus petite n’a que vingt-huit digitations , les supérieures plus courtes ; la grande , qui est presque égale à la moitié du corps , paroît en avoir plus de cent. Ces digitations sont très-longues, très-grêles, sétacées , à barbes très-fines et à très-petit filet terminal. Quand l’animal se contracte, la petite branchie entoure la base de la grande, qui se roule en quatre à cinq tours ORDRE 2, FAMILLE 5 , LES AMPHITRITRS. 8l tours de spirale. Divisions imberbes très- courtes et très-menues. Couleur gris-rofigeâtre clair , avec des anneaux noirâtres également espacés sur les digitations des branchies. 7. Sabella ventilabrum. Sahellc porte-van. Corallina tubularia melitensis. Elus , Corallin. pag. loy, pl. jj. — Sabella peni- cillus. Linn. Sysî. nat. ed. 12, tom. I , part. 2, pag. 126p. n.° 81 p. — Amphi- trite ventilabrum. Gmel. Syst. uat. tom. /, part. 6 , pag. ^111 , n.° p. — Lam. Hist. des anim. sans vertèbr. tom. V, pag. py6 , n.° i. Espèce de la Méditerranée , que je n’ai point vue. Branchies pectiniformes , beaucoup moins inégales que celles de la précédente et peu contournées ; la figure d’ElIis montre vingt-trois et vingt-huit digitations. Cent cinquante paires de pieds et plus, dont huit thoraciques. Tube recouvert d’une couche de sable fin et cendré. 8. Sabella volutacornis. Sabelle volutifère. Amphitrite volutacornis. Montac. Trans. soc. linn. tom. VIE, îah. j, fg. 10, pag. 8p. — Lam. Hist. des anim. sans vertèbr. tom. V, Amphitrite volutacornis, Ci/, Encycl. brit. Suppl, tom. I, pag. pyi , tab. 26',fig. /. Belle espèce de l’Océan , qui se fait sur-tout remarquer par la grosseur de ses branchies roulées chacune en cinq à six tours de spire. Le corps est large et court, composé, autant qu’on peut en juger par les figures précitées, d’en- viron quatre-vingt-dix segmens, dont onze pour le thorax, qui seroit par con- séquent pourvu de dix paires de pieds. GENRE XXII, Hermella (i). Bouche inférieure, située entre les supports des branchies, munie d’une lèvre supérieure et de deux demi-lèvres inférieures longitudinales , minces et saillantes ; sans tentacules. • Pieds ou appendices du premier segment anomaux, constituant ensemble deux cirres inférieurs, portés par deux lobules situés sous la bouche , et deux triples rangs supérieurs arqués et contigus de soies plates qui com- posent une couronne elliptique destinée à servir d’opercule ; les deux rangs extérieurs de cette couronne très-ouverts, à soies fortement den- tées , inclinées en dehors , et le rang intérieur à soies entières , courbées en dedans; le plus extérieur des trois rangs mobile, entouré lui-méme d’un cercle de denticules charnus. (]) Nom substitué à celui que l’Académie n’a pas approuvé. Vojye^ le Rapport de MM. Cuvier, de Lamarck et Latreille (M. Latreille rapporteur) , im- primé dans le recueil des AJémoires de l’ Académie des H. N. TO.ME I.“, 3 .' partie. sciences, dans les Annales du Muséum d’histoire natu- relle, et dans l’édition in-8,‘ de mes Alémcires sur les animauK sans vertibres. L / 82 SYSTÈME DES AN N ELI DE S. Pieds du second segment et des suivans munis à leur base supérieure d’un cirre plat, alongé, acuminé, tourné en devant; d’ailleurs de trois sortes : 1. " Premiers pieds sans soies visibles , mais pourvus d’un petit cirre infé’ rieur, tourné en devant; 2. ° Seconds , troisièmes et quatrièmes pieds à rame ventrale munie d’un faisceau de soies subulées , et à rame dorsale garnie de soies à palette lisse ; 3. ” Cinquièmes pieds et tous les suivans , compris la deriiière paire , à rame ventrale munie d’un faisceau de soies subulées, et à rame dorsale garnie d’un rang de soies à crochets ; la paire des cinquièmes pieds distinguée en outre par deux petits cirres inférieurs et connivens. Soies subulées dirigées toutes en dedans ; celles des deuxièmes, troisièmes et quatrièmes pieds , comprimées et lancéolées à leur pointe ; les autres simplement infléchies. — Soies à crochets excessivement minces et courtes , découpées sous leur bout en trois à quatre dents. Branchies au nombre de deux, situées sous le premier segment, occupant l’in- tervalle qui sépare sa couronne operculaire de ses deux cirres infé- rieurs , consistant chacune en une touffe de filets sessiles , aplatis , sétacés , alignés fort régulièrement sur plusieurs rangs transverses. Corps presque cylindrique, avec un léger renflement au milieu, aminci à son extrémité postérieure, composé de segmens peu nombreux : le premier segment apparent très-grand, dépassant antérieurement la bouche, tronqué obliquement d’avant en arrière pour recevoir la couronne operculaire , et fendu profondément par-dessous sur toute sa lon- gueur pour fournir deux supports aux divisions branchiales ; les derniers segmens alongés, membraneux, sans pieds, composant une queue tubuleuse, grêle et cylindrique, repliée en dessous, terminée par un petit anus. — Animal contenu dans un tube fixé, sablonneux, ouvert par un seul bout, et réuni avec d’autres tubes semblables en une masse alvéolaire. ESPÈCES. i. HermellA alveolata. Hermelle alvéolaire. Ver a tuyau. Réaum. SIem. de l’Acad, des sciences, année ipii , pag. 16p. Tubularia arenosa anglica. Ell. Corail, pag. loq. , pl. pd. — Psamatotus. Guettard , Mém. tom. III, pag. 68, pl. 6p, fig. 2 . — Tubipora arenosa. Linn. Syst. nat. ed. 10 , tom. I, pag. ypo. — Sabella alveolata. Linn. Syst. nat. ed. 12, tom. I, part. 2, pag 1268 , n.° 8 i2.—Gmel. Syst. nat. tom. I,part. 6, pag.p/py, n.” p. Amphitrite alveolata. Guv. Dut. des scienc. nat. tom. I,pag. jp, tu° q.; et Règn. anim. tom. II , pag. y2i. ) ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AMPHITRITES. 8^ Sabeilaria alveolata. Lam. Hist. des aiùm. sans vertcbr. îom. V, pe:g, JJ 2 , nd /. Amphitrite ostrearia, Cuv. Dict, des scienc. nat, tom, I , pag^ 79 > ti." j.! Espèce des côtes de l’Océan et de celles de la Méditerranée jusqu’en Syrie. Corps long de quinze lignes et formé de trente-trois segmens, sa queue tubuleuse non comprise ; le premier segment égal aux cinq suivans réunis, fendu jus- qu’au milieu de sa couronne. Couronne operculaire composée d’environ cent soixante soies ou paillettes , quatre-vingts de chaque côté , dont trente-six appartiennent au rang extérieur, vingt-huit à trente au rang mitoyen , quinze à dix-huit au rang intérieur, et qui ont toutes l’éclat de l’or; les soies du rang extérieur et celles du rang mitoyen sont découpées en quatre fortes dents courbées et tournées en arrière, outre un petit denticule sur le côté opposé. Les trois premières paires de rames dorsales étroites , plates et sail- lantes , avec des soies à palette qui ont l’éclat et les reflets de la nacre : les paires suivantes, au nombre de vingt- neuf , sont des feuillets qui vont en diminuant de grandeur après la septième paire, et dont les soies à crochets sont d’une extrême finesse. Toutes ces rames sont dirigées en arrière , tandis que les rames ventrales se portent en avant. Les divisions de chaque bran- chie sont alignées sur dix rangs. Le tube anal, assez long pour dépasser en se courbant la moitié du corps, est vraisemblablement composé de plusieurs segmens ; mais je n’y vois aucune articulation distincte. Couleur rougeâtre avec une nuance de violet. Les individus décrits et figurés par Ellis sont de moitié plus petits que ceux que j’ai sous les yeux, et ils pourroient bien constituer une autre espèce. 2. Hermella chrysocephala. Hermelle chrysocéphale. Nereïs chrysocephala. Pall. Nov. Act. Petrop, tom. Il, pag. tab, p,fg. 20. — Terebella chrysocephala. Gmel. Syst. nat. îom. I , part. 6, pag. yiii , ni 6. Espèce de la mer des Indes , observée par Pallas , très-remarquable par sa lon- gueur, qui est de plus de quatre pouces ; elle se distingue encore de la pré- cédente par la forme de sa couronne , dont le rang le plus intérieur est moins séparé à sa base du rang mitoyen, et par quelques autres différences assez légères. GENRE XXllI, Terebella. Bouche presque exactement antérieure, à deux lèvres transverses: la lèvre supé- rieure large, avancée, voûtée, surmontée de nombreux tentacules; la lèvre inférieure étroite , plissée en travers; Tentacules insérés autour de la lèvre supérieure , inégaux , la plupart très- longs, filiformes, striés circulairement, très-extensibles, marqués en dessous d’un sillon, frisés sur les bords, et rendus visqueux et préhen- siles par de fines aspérités; H. N> TOME I.", 3.= partie; L i 84 SYSTÈME DES ANNELIDES. Pieds ou appendices des trois premiers segmens nuis ou anomaux. Appendices du premier segment nuis ou consistant en deux feuillets inférieurs, demi-circulaires, contigus à leur base, écartés a leur sommet, tournes en devant. Appendices du second segment toujours nuis. Appendices du troisième segment nuis ou consistant en deux feuillets inferieurs, écartés dès leur base , semblables d’ailleurs aux précédens. Pieds du quatrième segment et de ceux qui suivent, conformés à 1 ordinaire, de trois sortes ; I Premiers pieds à rame dorsale pourvue de soies subulées , sans rame ven- trale ni soies à crochets ; 2 .” Seconds pieds et les suivans, jusques et compris les dix-septièmes et meme les dix-neuvièmes , à rame dorsale pourvue d’un faisceau de soies subulées, et à rame ventrale en forme de mamelon transverse, armée d’un double rang de soies à crochets ; I Dix-huitièmes ou vingtièmes pieds et les suivans, compris la dernière paire , > sans rame dorsale, à rame ventrale garnie, comme les précédentes, d’un double rang de soies à crochets ; les pieds des trois derniers segmens presque imperceptibles. Soies subulées tournées toutes en dehors , terminées simplement en pointe, — Soies à crochets courtes et minces , étranglées vers leur sommet, qui est relevé , arrondi en dessus , et découpé par-dessous en quatre dents. Branchies au nombre de six , de quatre ou de deux, complètement supe-* rieures , insérées sur les second , troisième et quatrième segmens, près de la base des appendices quand ceux-ci existent, consistant en autant d’arbuscules délicats, plus ou moins touffus. Corps alongé, fuselé ou ventru, garni par-dessous d’une large bandelette charnue, qui s’étend du second segment au quatorzième, où elle se termine en pointe, prolongé après le dix-huitième ou le vingtième segment en une queue cylindrique , dirigée en arrière et composée d anneaux très- nombreux ; les trois à quatre derniers anneaux formant un tube court , replié en dessous, terminé par un anus plissé et circulaire. — Animal contenu dans un fourreau fixé , membraneux, peu solide , ouvert au bout antérieur, presque fermé au postérieur, grossièrement recouvert de grains de sable et de fragmens de coquilles. ORDRE 2, FAMILLE 5, LES AM P HIT RI TES. 85 ESPÈCES. I."' Tribu. Terebellæ sim puces. Lèvre supérieure non dilatée en deux lobes. — Appendices des premier et troisième segmens formant ensemble quatre lobes latéraux dirigés en avant. — Branchies au nombre de trois paires, ramifiées dès leur base, insérées aux second , troisième et quatrième segmens. 1. Terebella conchilega. Jérébelle coqiùllière. Nereïs conchilega. Pall, Mise, lool, pag. yj/ , tah. S,fig. ip-22. — Amphitrite conchilega. Brug. Encycl, mélh. Dict des\ers, îom. l, pag. p2, /;.” 2 ; et pl. y/, fg. y-i2. — Terebella conchilega, Gmel. Syst. nat. îom. l,parî. 6, pag. jiip n.° j. Terebella conchilega. Cuv. Règn, anim, îom. Il, pag. jip. Terebella prudens. Cuv. Dicî. des scieiic. naî. îom. II, pag. 81. ! Espèce des côtes de l’Océan , dont le tube assez délicat, composé de petits cailloux et de petits fragmens de coquilles, présente une agréable variété de couleurs. Corps long de huit à neuf pouces , la queue seule en fait plus des trois quarts , large de trois lignes près des branchies , et de moins de deux vers le milieu de la queue , par conséquent assez grêle , point ventru , garni d’un bourlet saillant sur les côtés, formé, la bouche non comprise, de cent trente-quatre anneaux sillonnés circulairement ; ces anneaux, d’abord fort courts, s’a- longent très-sensiblement du huitième au dix-septième, qui n’a pas moins de huit à neuf sillons ou subdivisions , et se raccourcissent de même très- sensiblement du dix-septième au vingt-huitième, après lequel ils sont courts jusqu a l’anus. 1 enîacules a.nténeurs médiocres, les postérieurs plus longs. Lobes du troisième segment moins saillans que ceux du premier, très -écar- tés. Pieds îhoracîcjues , ou pourvus de soies subulées , au nombre de dix-sept paires, insérées, à ce qu’il me paroît, à l’extrémité antérieure de leur seg- ment; les premières paires très-rapprochées , les suivantes écartées de plus en plus, toutes à rames ventrales en forme de mamelons transverses. Cent qua- torze paires de pieds caudaux, ou privés de soies subulées, à rames étroites, plates et saillantes en arrière; les dernières paires fort petites. Couleur du corps fauve léger, teint d’une nuance d’incarnat , la bande pectorale rou- geâtre, les tentacules blanchâtres, les soies d’un jaune clair, et les branchies d’un rouge très -vif pendant la vie; les deux branchies postérieures sont ordinairement les plus courtes. 2. Terebella Médusa. Térébede Méduse. Terebella Médusa. Annelides gravées, planche I , figure 3 ; individu pris dans le golfe de Suez. Espèce nouvelle des côtes de la mer Rouge, plus grosse que la précédente, à 86 SYSTÈME DES ANNELIDES. segmens plus serrés, du reste assez semblable; son tube, rampant et tortueux, offre à l’extérieur des cailloux et de gros fragmens de coquilles confusé- ment disposés. Corps long de cinq à six pouces, la queue n’en fait que les deux tiers, sensible- ment ventru, point bordé sur les côtés, composé de quatre-vingt-dix segmens courts et marqués par-dessous d’un léger canal qui s’étend de la bande pec- torale à l’anus. Tentacules grands, et dont quelques-uns, dans leur état de con- traction , excèdent encore le tiers du corps. Lobes des premier et troisième segmens presque égaux et presque également écartés. Dix-sept paires de pieds thoraciques et soixante-dix paires de pieds caudaux , toutes conformées et disposées à peu près comme dans la Térébelle coquillière. Elles sont beaucoup plus rapprochées ; elles sont aussi placées plus inférieurement sous la queue. Couleur du corps cendrée , avec une teinte rougeâtre ; la bande pectorale rouge clair à sa base, rouge de sang au sommet ; un trait noir sur les rames ventrales du thorax, deux autres traits noirs sur le bord postérieur de chacun de ses segmens en dessus, et deux mouchetures correspondantes au-dessous, également noires : des points saillans, noirs ou blancs, bordent la marge postérieure de tous les anneaux de la queue. Les tentacules sont blancs, et les branchies dans l’animal vivant sont d’un très-beau rouge. 3. TereBELLA cirrata. Térébelle cîrreuse, Ver-Méduse. Dicquem. Journ, dephys. lyyy, mars , pag, 21 j , tah. 10, n. Nereïs cirrosa. LiNN. Syst. nat. ed. 12, tom- I, part. 2, pag. io8y n.° y. Amphitrite cirrata. Mûll. Wurmern , pag. 188 , tab, ly , jig. i , 2. — Brug. Encycl, me'th. Dict. des vers, tom. I, pag. jy , n.° y; et pl. y8 , fig. i(f, ly. — Terebella. cirrata. Gmel. Syst. nat. tom. I , part. 6 , pag. yii2, n.° j. Amphitrite cirrata. Oth. Fabr. Faun. groenl. 26p. Espèce des mers du Nord, que je n’ai point vue; voisine, à ce qu’il paroît, de la précédente; habite un tube assez compacte, composé d’argile et de grains de sable. Corps long de trois à quatre pouces, formé de soixante à soixante- dix segmens plissés et marqués en dessous d’un canal qui se prolonge jus- et qu’il habite dans un tube. « Comme la fin de ce paragraphe présente un sens équivoque, je crois devoir reproduire ici le passage de mes mémoires que M. de Lamarck avoit alors sous les yeux : « Les Arénicoles » doivent former dans l’ordre des Serpulées une troi- « sième famille, qui sera suffisamment distinguée de la » seconde par la présence des branchies, et de la pre- M mière par la position de ces branchies vers le milieu «du corps. 11 est permis de supposer qu’une modifica- » tion si remarquable a quelque relation nécessaire avec » les habitudes particulières à ces animaux, qui ne peuvent je construire des tuyaux à la surface des corps marins, 31 mais qui savent y suppléer en se pratiquant des cavités 33 cylindriques dans le sable des rivages. » Espèce ORDRE 2, FAMILLE 7, LES T^LETHUSES. Espece très-commune sur les côtes basses et sablonneuses de l’Océan , où elle sert d’appât pour prendre le poisson. « Cet animal fait un objet de commerce, et on le vend assez cher dans les lieux qui n’en produisent pas. On le trouve a un pied et demi ou deux pieds de profondeur. Sa retraite se dé- couvre par de petits cordons de sable dont il s’est vidé. Lorsqu’on le touche, il fait sortir de son corps une liqueur d’un jaune de bile qui fait sur les doigts des taches difficiles à enlever ; mais au mois d’août il ne rend qu’une liqueur laiteuse. » Cuv. Voyez Belon , îoc cit. et Duméril , Bulletin des sciences, tome I , page ii^. ‘ Corps long de huit à dix pouces; la queue, qui en fait le tiers, comprise; plus ou moins renflé en avant des branchies, à peau épaisse, comme veloutée, com- plètement couverte de petits mamelons, plats et irréguliers sur la partie an- terieure du corps, ronds et grenus sur les anneaux de la queue. Segmens du corps proprement dit subdivisés chacun en cinq anneaux arrondis, dont le premier, plus gros et plus saillant, porte les pieds. Rames ventrales d’abord tres-petites et très-éloignées des rames dorsales; elles s’en rapprochent graduel- lement et leur deviennent contiguës après la sixième ou septième paire : elles sont peu proéminentes, et ne s’aperçoivent pas toujours au premier coup-d’œil. Q?, branchies sont aussi d’abord fort petites ; elles grossissent bientôt, et ne diminuent quefoiblement près de la queue. Je compte dix-neuf paires dé pieds et treize paires de branchies plus ou moins touffues, aux sept individus que jai sous les yeux; nombres qui s’accordent avec ceux qu’ont indiqués Pallas Othon Fabricius. et MM. Leach et Cuvier. Je ne sais pourquoi Abildgaard,' dans Muller, attribue à son Lumhricus marinus vingt-quatre paires de pieds et quatorze paires de branchies : c’est très-probablement une erreur. Couleur cendré rougeâtre, avec les papilles d’un bleu sombre changeant en verdâtre et en violet ; quelquefois roux ferrugineux. Soies d’un brun doré très-brillant. Les branchies de l’animal vivant s’épanouissent beaucoup quand le sang les remplit, et deviennent d’un très-beau rouge. Arenicola carbonaria. Arénicole noire. Areiiicola carbonaria. Leach, Encycl brhmn. Suppl, tom. I, pag. ,, ,al. rë- 4' Espèce des côtes de l’Angleterre, qui diffère, suivant M. Leach, de la précédente par sa couleui^ dun noir de charbon. La figure qui accompagne cette courte description, n’offre que douze paires de branchies, par l’omission de la pre- mière paire, qui n’est peut-être que fort petite ou sujette à se retirer dans intérieur. L’Arénicole ordinaire est elle -même représentée tantôt avec douze paires de branchies, tantôt avec treize paires. Observation . Beaucoup de naturalistes ont cru pouvoir associer au;c Serpules et comprendre dans le même ordre les coquilles tubuleuses qui //. A. TOME I.«, 5.. partie N 98 SYSTÈME DES ANNELIDES. constituent ies genres Arrosoir, PeniciUus, Dentale, Dentalium , et Siliquaire, Siliquaria. Les animaux de ces trois genres sont peu ou point connus, et nous n avons rien à en dire ici. Nous observerons seulement que leurs enve- loppes calcaires, loin de révéler la famille à laquelle ils appartiennent, ne fournissent même pas ies indices nécessaires pour constater qu’ils soient de véritables Annelides (i). (i) Mon sentiment, à l’égard de ces tubes calcaires, est maintenant appuyé par un fait positif. J’ai sous les yeux l’animal du Dentalium Entalis, que M. Leach vient de m’envoyer, et je ne lui trouve pas à l’extérieur le moindre vestige d articulations : il n a certainement ni pieds ni soies. C’est un animal très-musculeux , de forme conique comme sa coquille, très-lisse et très-uni dans son contour , terminé postérieurement par une queue distincte, roulée en demi-cornet, au fond de laquelle est l’anus: la grosse extrémité du corps est tronquée, avec une ouverture voûtée assez semblable à la bouche d’un Trochus, de laquelle sort un panache conique pro- duit par l’entrelacement d’une innombrable quantité de petits tentacules filiformes, tres-Iongs, termines tous en massue. Voilà des points que je peux donner pour cer- tains. Je soupçonne en outre que l’animal est pourvu d’une trompe, et que, dans son développement complet, il déploie un luxe de tentacules beaucoup plus grand encore que celui que l’état de contraction laisse d’abord supposer. Le tube intestinal , qui descend entre deux énormes colonnes de muscles, me paroît aller droit à l’anus et n’être accompagné d’aucun viscere remarquab:e. Ces observations laites à la hâte suffisent neanmoiris pour prouver que la Dentale n’est point une Annelide, etqu elle pourroit même être exclue de la division des animaux articulés. SYSTÈME DES ANNEE IDE S. 99 ORDRE IIL LES ANNELIDES LOMBRICINES, ANNELIDES LUMBRICÏNÆ. Les Aniidides de cet ordre étant privées ^yeux , ^antennes et de pieds , le sont aussi de la plupart des organes qui accompagnent ordi- nairement ceuxdà; de sorte quelles manquent encore de mâchoires, de cirres, de hranchies saillantes, et que, sans ies soies mobiles dont elles sont pouivues, leur conformation extérieure seroit parvenue au dernier degré de simplicité. La bouche est nue ou tentacuîée. Les soies sont rarement métalliques, et non moins rarement rétractiles; elles ne sont point groupées par faisceaux, mais isolées, ou tout au plus rapprochées par paires , qui , dans leur disposition sur les côtés des segmens, représentent encore assez bien les rames des Annelides precedentes. Elles varient pour la forme, et sont quel- quefois hérissées de petites épines mobiles II ne paroît pas quelles icunissent jamais les attributs particuliers aux soies à crochets. Vaniis s’ouvre derrière ou dessous le dernier segment. Les caractères, tant extérieurs qu intérieurs, au moyen desquels on peut diviser les Annelides Lombricines, semblent moins indiquer deux familles que deux ordres; les ANNELIDES ÉCHiurées et les ANNELIDES LOMBRICINES. Nous les réunirons provisoirement en un seul. Le petit nombre des espèces que comprendroient ces ordres, autorise une asso- ciation d’ailleurs naturelle, et qui ne nuira point à la clarté (i). (i) Les ÉCH IVRES ( genre ThALASSEMA ) ont sous le devant du corps deux soies rapprochées et cro- chues, qui répondent à peu près au quatrième segment. Pallas appelle ces deux crochets, uncinuli génitales, et les croit utiles à ces animaux dans l’accouplement. Les LOMBRICS { genres Enterion et Hypogæon ) n offrent pas de pareilles soies : mais iis ont une sorte de ceinture, convexe en dessus et sur ies côtés , plane en dessous , qui se compose de la réunien et du ren- flement d’un petit nombre d’anneaux de la partie anté- H, N, rOME l.'q j.' partie. rieure du corps; ils possèdent en outre douze petits creux ou pores transverses, ouverts sur autant de mame- lons sailians sous le ventre, six pour le sexe mâle, à ce qu il paroît, et six pour le sexe femelle. Les premiers sont disposes par paires sous les dixième , onzième et dou- zième segmens; les derniers sont placés plus en arrière, sous la ceinture , et correspondent généralement au trente-unième segment , au trente-troisième et au trente- cinquième. N a I oo SYSTÈME DES ANNELlDES. DISTRIBUTION ET CARACTÈRES DES ANNELlDES LOMBRICINES. Famille 8. LFS ÉCHIURES , ECHRJRI. Des soies rétractiles distribuées par rangs circulaires. Xhalassema. Bouche non rétractile, située dans la cavité d un ample tenta- cule plié longitudinalement et ouvert en dessous. Deux soies prismatiques et crochues sous l’extrémité anté- rieure du corps, et des anneaux de soies plus petites à son extrémité postérieure. Famille p. LES LOMBRICS , LUMBRICI. Des soies non rétractiles distribuées par rangs longitudinaux. 28. EjNTEUION. Bouche à deux lèvres rétractiles j la levre supeiieuie avancée. — Soies disposées sur huit rangs rapprochés de chaque côté par paires. 2p. Hypogæon. Bouche à deux lèvres rétractiles; la levre supérieure avancée. — Soies disposées sur neuf rangs : le rang intermédiaire supérieur; les huit autres disposés de chaque côté par paires. ORDRE 3, FAMILLE 8, LES ÉCHIURES. l O I LES ANNELIDES LOMBRICINES. HUITIÈME FAMILLE. LES ÉCHIURES, ECHIURI. Branchies nulles; l’organe de la respiration s’arrête à la surface de la peau. Bouche non rétractile, tentaculée, ou du moins pourvue extérieure- ment d’un appendice charnu et extensible, cjui paroit constituer un véritable tentacule. Pieds ou appendices latéraux remplacés par des rangs circulaires de soies métalliques distribuées sur certains anneaux du corps. Soies complètement rétractiles, la plupart très-simples; point de soies à crochets ( i ). GENRE XXVII, Thalassema. Bouche très-petite, exactement antérieure, renfermée dans la base d un large et grand tentacule courbé en forme de cuilleron, ouvert par-dessous. Soies droites , plates , lisses , disposées sur deux rangs circulaires à l’extrémité postérieure du corps. Deux soies plus fortes et crochues, rapprochées et situées sous son extrémité antérieure. Corps YCio\x, cylindrique, obtus en arrière, aminci en devant, compose d anneaux très-nombreux et très-serrés, entourés chacun d’un cercle de papilles glanduleuses, plus saillantes vers l’extrémité postérieure du corps, qui se termine par un petit anus circulaire (2]. (1) Intestin très-grêle et très-long, faisant plusieurs replis flottant dans la cavité abdominale, dépourvu de caecums. (2) Pallas, qui a décrit le Thalassènie avec beaucoup de soin , observe que les deux cercles postérieurs de soies métalliques sont interrompus par-dessous. II remarque ailleurs que les cercles de papilles glanduleuses sont plus grands par intervalles; ce qui tendroit à faire penser que dans ce genre, comme dans l’Arénicole, le nombre réel des segmens est inférieur à leur nombre apparent. L’in- dividu que j’examine a des cercles de soies métalliques complets, et des cercles de papilles, à la vérité, sensible- ment inégaux, mais qui n’olfrent point dans cette iné- galité de disposition régulière. I 02 SYSTÈME DES ANNELIÜES. ESPÈCE. 1. Fhalassema vulgaris. Thalasshne ordinaire, Liimbricus Echiurus. Pall. Mise. lool. pag. , tab. ii,fig. i-6 ; et Spicil lool Jase. 10 , pag, g , tab. i , fg. i-j , — Brug, Encycl. niéth. Eleîm. pi^ JJ ,fig. — Gmel, Sysî. nat. tom. I , part. 6 , pag. n.° p. 1 lialassema Echiurus. Cuv. Bulleî. des sciences ; et Règn. anim, tom. //, pag. y2p. Thalassema rupium. Lam. Syst, des anim. sans vertèbr. pag, yjp ^synonym. exclud,). T halassema Echiurus. Lam. Hist, des anim, sans vertèbr. tom. V, pag. joo , n.° I. Thalassema Echiurus. Bosc , Hist. des vers, tom. I, pag. 221 , pl. 8 , fig. 2 et j, copiées de Pallas. Thalassema aquatica. Leach , Encycl, britann. Suppl, tom. I, pag. ^ji. Espèce non moins commune sur les côtes sablonneuses de l’Océan que l’Arénicofe, employée de même comme appât par les pêcheurs. Communiquée par M. Cu vier. Corps long de trois pouces , formé de segmens peu distincts. Tentacule ou cuil- leron ridé finement en travers, réfléchi en dessus par le bout, plus ou moins obtus : ce tentacule a la consistance de ceux des Térébelles et des Amphictènes ; il n’est pas moins fragile, ni moins sujet à se détacher; en un mot, il semble représenter ces nombreux filets réunis en un seul organe. Soies d’un jaune d’or très- brillant. Couleur de la peau cendré clair. J’ai sous les yeux de petits individus dans lesquels les papilles et les soies métalliques de l’extrémité postérieure du corps ne sont pas visibles. V ORDRE 3, FAMILLE 5>, LES LOMBRICS. I O 3 NEUVIÈME FAMIEEE. LES LOMBRICS, LUMBRICI (i). Branchies milles; l’organe respiratoire ne dépassant point la surface de ia peau. Bouche rétractile, à deux lèvres, sans aucun tentacule. Pieds ou appendices latéraux remplacés par des soies non fascicu- iées, distribuées sur tous les segmens, et formant par leur dis- position des rangées longitudinales sur le corps. SoiES non rétractiles, sans éclat métallique; point de soies à crochets (2). GENRE XXVIII , Enterion. Bouche petite, un peu renflée, a deux levres ; la levre supérieure avancée en trompe obtusément lancéolée , fendue en dessous ; 1 inferieure très- courte. Soies courtes, âpres, comme onguiculées, au nombre de huit a tous les segmens, quatre de chaque côté réunies par paires (3) ; formant par leui distiibu- tion sur le corps huit rangs longitudinaux, savoir , quatre latéraux et quatre inférieurs. Corps cylindrique, obtus à son bout postérieur, alonge, compose de segmens courts et nombreux, plus distincts vers la bouche que vers lanus : six à neuf des segmens compris entre le vingt-sixième et le trente-septième renflés , formant à la partie antérieure et supérieure du corps une sorte de ceinture ; le dernier segment pourvu d’un anus longitudinal. ESPÈCE. I. Enterion terrestre. Entérion ovi Lombric terrestre. Lumbricus terrestris. Linn. Syst. nat. tom. I , part, 2, pag. loyô , n. 1 (varietaîey exclüsâ). — Gmel. Syst. nat. tom. I , part. 6, pag. yo8y , n.° i. Lumbricus terrestris. AiüLL, Hist. verni, tom. I , part. 2, pag. 2^, n. lyy. Lumbricus terrestris. Cuv. Regn. anim. tom. II , pag. y 2p. Lumbricus terrestris. LaM. Hist. des anim. sans vertebr. toni. V,pag. 2pç , n. i. {i) 'SmtcLeUiç (iAyuoi) , Lumbrici (terrestres) anti- quorum ;”ï.rn^ ÿÿ\ç Aristotelis. (2) Intestin dépourvu de cæcums, allant droit a l’anus. (3) La paire de soies supérieure répond évidemment, dans ce genre, à la rame dorsale des Neréidées; et la paire inférieure, à leur rame ventra'c: mais la soie surnumé- raire et impaire du genre .suivant ne répond a rien. I O 4 SYSTÈME DES ANNELIDE5. Espèce très-connue , commune, à ce que l’on croit, aux Jeux continens, CofiPS long communément de cinq à six pouces, quelquefois de près d’un pied, ayant de cent à deux cents segmens, suivant l’âge. J’ai compté deux cent quarante-huit segmens sur un très-grand individu ; il y avoit deux pores sous le quinzième, et douze autres, moins profonds, distribués comme je i’ai dit plus haut. Le nombre des anneaux de la partie antérieure , jusques et compris la ceinture , ne paroît pas beaucoup varier. Couleur rougeâtre. Observation. — Le Lumhricus arenarius d’Othon Fabricius , Faun. groenL n.° 2.6^, et son L. m'uiutus , «/ , jig. n’ont que deux rangs de soies. Ce caractère me paroît suffire pour les faire distinguer génériquement sous le nom de Clitellio : on leur adjoindroit provisoirement le Lumbricus ver- mîcularis du même, n,° 2^^, quoiqu’il manque de ceinture. La plupart des autres espèces prises pour des Lombrics par cet auteur ou par Muller, comme le Lumhricts armiger , le L. cirratus , dont M. de Lamarck fait un genre par- ticulier sous le nom de Cirnitulus , le L. fragilis, le L, squamatus , &c. pa- roissent bien être des Annelides tout-à-fait étrangères à cet ordre. GENRE XXIX, Hypogæon. Bouche petite, à deux lèvres : la lèvre supérieure avancée en trompe un peu lancéolée, fendue en dessous; l’inférieure très-courte. Soies longues, epineuses, très-aiguës, au nombre de neuf à tous les segmens , une impaire et quatre de chaque côté réunies par paires; formant toutes ensemble par leur distribution sur le corps neuf rangs longitudi- naux , savoir, un supérieur ou dorsal, quatre exactement latéraux, et quatre inférieurs. Corps cylindrique, obtus a son bout postérieur, alongé , composé de segmens courts et nombreux, moins serrés et plus saillans vers la bouche que vers 1 anus : dix des segmens compris entre le vingt-sixième et le trente- neuvième renflés, s’unissant pour former à la partie antérieure du corps une ceinture; le dernier segment pourvu d’un anus longitudinal. ESPÈCE. I. Hypogæon hirtum. Hypogéon hérissé. Espece des environs de Philadelphie, communiquée par M. Cuvier. Corps composé de cent six segmens , conformé exactement comme dans le Lombric terrestre, et delà même couleur. Les quatorze pores sont très-visibles. Toutes les soies sont brunes , fragiles et caduques. La ceinture , souvent encadrée de brun en dessus , y est entièrement recouverte de soies inégales , disposées confusément, d ailleurs semblables aux autres et de même hérissées de petites épines. ORDRE IV. / SYSTÈME DES ANNELIDES. ï 05 ORDRE IV. LES ANNELIDES HIRUDINÉES, ANNELIDES HIRUDINEÆ. Les animaux articulés compris dans ce quatrième ordre ont des yetix : ils manquent de pieds et de soies pour ia locomotion ; mais la cavité préhensile, ou la ventouse , qui termine chacune de leurs extrémités, et les vives et faciles contractions de leur corps, y suppléent. La bouche, sans trompe musculeuse ni tentacules, et cependant armée de parties qui fontfolFice de mâchoires^ est placée au fond de la ventouse antérieure, et Kamis, à l’extrémité du dos sur la base de la ventouse postérieure. Il est à croire que les Annelides sans soies constituent une division essentiellement distincte des Annelides sétifères. Les hirudinÉes viennent naturellement se placer à la tète de cette seconde division ; leurs yeux, leurs mâchoires, la fréquence et l’agilité de leurs mouvemens, prouvent que ces animaux sont aussi favorablement organisés que ceux de notre premier ordre, quoiqu’ils le soient sur un plan différent. Comm.e ce plan n’admet point les mêmes appendices latéraux extérieurs, les Annelides Hirudinées sont privées non-seulement de rames et de soies, mais encore d’antennes, de cirres, d’élytres, et le plus souvent de branchies (i). (1) Des circonstances imprévues ne m’ayant pas per- mis, à l’époque où je rédigeai ce système, de donner aux généralités du quatrième ordre les développemens néces- saires, je vais tâcher d’y suppléer en mettant en note quelques éclaircissemens. Le corps des Hirudinées est, comme celui des autres Annelides, formé de plusieurs segmens ; mais ces segmens sont quelquefois si peu marqués, qu’il devient impossible de les compter et d’en déterminer exactement le nombre; ils sont presque toujours très-serrés vers la bouche. Le premier des segmens et quelques-uns des suivans, soit séparés les uns des autres, soit réunis en une seule pièce apparente, composent la ventouse antérieure ou orale ( capula). Cette ventouse a plus ou moins de profondeur, et paroît cependant peu varier dans le nombre réel de ses articulations : on voit, quand elle est de plusieurs pièces distinctes, que ce nombre n’augmente qu’aux dé- pens de celui des anneaux du corps. La ventouse orale est donc formée de véritables seg- niens, qui peuvent être compris et que je comprends en effet parmi ceux qui constituent le corps entier. La ven- touse anale (cotyla) n’est au contraire qu’une expansion du dernier segment du corps, comme le prouve la posi- //. A^. TOME I.'q 3.= partie. O tion de l’anus, qui est ouvert, non au milieu, mais en avant de cette même ventouse, vers sa base supérieure. On conçoit aisément comment les yeux peuvent être réunis sur un seul segment, quand la ventouse orale est inarticulée; comment, dans le cas contraire, ils peuvent être dispersés sur plusieurs; comment enfin ils peuvent etre situes tous sur la ventouse, ou paroître placés, les uns sur la ventouse, les autres plus en arriére. Les ùrUrtcA/er sont ordinairement nulles; j’entends par cette expression que les surfaces respiratoires sont inté- rieures et concaves, ou du moins qu’elles ne sont point convexes et ne font aucune saillie à l’extérieur. Je dois dire quelques mots des deux pores situés l’un derrière l’autre sous la partie antérieure du corps. Ces pores servent à la génération. Ils ne sont jamais séparés que par un petit nombre d’anneaux ; mais leur position, relativement au nombre total des segmens, est assez va- riable, puisque le premier de ces orifices paroît s’ouvrir, tantôt sous le dix-septième, tantôt sous le vingt-septième, ou plus loin encore; différence qui dépend évidemment, en partie, du nombre des segmens qui sont restés divisés entre eux, ou qui se sont intimement unis pour former ia ventouse orale, quand celle-ci est d’une seule pièce. I I o6 SYSTÈME DES ANN ELIDES. DISTRIBUTION ET CARACTÈRES DES ANNELIDES HIRUDINÉES. Famille io. LES SANGSUES, HIRUDINES. Corps terminé, à chaque extrémité, par une cavité dilatable, préhen- sile, faisant les fonctions de ventouse. — Bouche située dans îa ventouse antérieure ou orale, pourvue de trois mâchoires. — Des yeux. Section i,'"' Des branchies saillantes. — Ventouse orale dune seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement ; ouverture circulaire, (sang- sues BRANCHELLIENNES. ) 30. Branchellion. Ventouse orale très -concave. — Adachoires réduites à trois points saiilans. — lAmtyeux disposés sur une ligne trans- verse! Ventouse anale ou postérieure exactement ter- minale. Section 2. Point de branchies. Ventouse orale dune seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement ; ouverture sensiblement longitudi- nale. (SANGSUES ALBIONIENNES. ) 31. Albione. Ventouse orale tres-concave. — Adâchoires réduites à trois points saiilans. — Six yeux disposés sur une ligne trans- verse ! — Ventouse anale exactement terminale. 32. Hæmocharis. Ventouse orale peu concave. — Mâchoires réduites à trois ^ points saiilans. — Hmt yeux réunis par paires disposées en trapèze. (i) Je ne puis me faire une idée nette des affini- tés naturelles du genre Phyll'me récemment établi par M. Ocken, adopté par M. de Lamarck, et dans lequel je vois figurer YHirudo gross^ et VHirudo Hippo- glossi de MüUer. Je présume seulement que la première de ces deux espèces a sa ventouse orale d’un seul ar- ticle, et que ce caractère, joint à l’absence des bran- V entûuse anale obliquement terminale (i). 1 chies , lui assigne une place dans la présente section. Le genre Trochetaoxx Trochetia, découvert par M. Du- trochet, et mentionné également par M. de Lamarck, offiredes rapports si marqués avec nos Sangsues ordinaires, qu’on peut croire qu’il leur ressemble par la multipli- cité des articulations de sa ventouse orale, et qu’il doit se ranger avec elles dans la section suivante. /t ORDRE 4, FAMILLE lo,LES SANGSUES. IO 7 Section 3. Point de brajichies. — Ventouse orale de plusieurs pièces, peu ou point séparée du reste du corps; ouverture transverse, comme à deux lèvres , la lèvre inférieure rétuse, ( sangsues bdel- LIENNES. ) 33. Bdella. om/ïx yeux disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés. — Ventouse anale obliquement terminale. 35. Hæmopis. 3^. Nephelis. 37. Clepsine. Ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure très-avancée, presque lancéolée. — Mâchoires grandes, ovales, non com- primées , à deux rangs peu nombreux de denticules. — Dix jcKx disposés sur une ligne courbe, les quatre postérieurs plus isolés. — Ventouse anale obliquement terminale. Ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avancée en demi - ellipse. — Mâchoires réduites à trois plis saillans. — Wit yeux : les cjuatre antérieurs disposés en lunule ; les quatre postérieurs rangés de chaque côté sur une ligne transverse. ■ — Ventouse anale obliquement terminale. Ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avancée en demi -ellipse. — Mâchoires réduites à trois plis saillans. — Deux yeux , ou quatre à six disposés sur deux lignes longitudinales. — Ventouse anale exactement inférieure. I. Deux yeux. Z. Plus de àQnxyetix, O 3 H, N. TOME I.*'’, 3.' partie. SYSTÈME DES ÂNNELIDES. I o8 LES ANNELIDES HIRUDINÉES. DIXIÈME FAMILLE. LES SANGSUES, HIRUDINES (i). Branchies simples ou très-peu compliquées, le plus souvent nulles. Bouche située dans la cavité antérieure de la ventouse orale, armée de trois papilles dures ou mâchoires, deux latérales et une supé- rieure, disposées en triangle, longitudinales, lisses ou denticulées, semblables entre elles. Yeux au nombre de deux à dix, rassemblés sur le premier segment apparent, ou du moins compris dans l’espace occupé par ce pre- mier segment et les cinq qui suivent (2), portés tous , ou à peu près tous, par la ventouse orale, quelquefois peu distincts (3). Ventouse orale ou antérieure, tantôt dïin seul segment apparent, tantôt de huit à dix, jamais d’un plus grand nombre, à bord supérieur avancé sur l’inférieur. Ventouse anale ou postérieure plus grande que l’orale, consistant en un disque d’une seule pièce, dilatable, concave et orbicu- laire. Ces deux organes préhensiles, en se fixant alternative- ment sur les plans solides, concourent au mouvement progressif qui s’opère à l’aide de l’extension et de la contraction suc- cessives de tous les anneaux du corps; l’aplatissement du corps et ses rnouvemens vifs et ondulés suffisent seuls pour faire avancer l’animal dans un milieu liquide (4). (1) Hirudines antiquorum, (2) On peut supposer que, quelles que soient les appa- rences, il existe réellement dans tout segment oculifère autant de segmens particuliers qu’il y a de paires d’yeux. Mais ceci n’est plus de notre sujet. (3) Ces yeux se manifesteroient plus souvent à l’obser- vateur, s’il pouvoir toujours les chercher sur des individus vivans. ( 4 ) Intestin droit, pourvu d’un long estomac di- visé en plusieurs cavités opposées et transverses, et géné- ralement garni vers le pylore de deux cæcums, qui des- cendent jusque près de l’anus. ORDRE 4, FAMILLE lO, LES SANGSUES. I O 9 GENRE XXX, Branchellion. Bouche très-petite , rapprochée du bord inferieur de la ventouse oiale. Mâchoires réduites à trois points saillans. Yeux au nombre de huit, disposés sur une ligne transverse derrière le bord supérieur de la ventouse î Ventouse orale d’un seul segment, séparée du corps par un fort étranglement, très-concave ; f ouverture inclinée, circulaire, garnie extérieurement d’un rebord. Ventouse anale grande, très-concave, dirigée en arrière et très - exactement terminale. Branchies nombreuses, très-comprimées, très-minces a leur bord , formant au- tant de feuillets demi-circulaires, insérés sur les côtés des segmens intermédiaires et postérieurs du corps, deux a chaejue segment. Corps alongé, déprimé, formé de segmens assez nombreux: les treize premiers, après la ventouse orale, nus, très-serrés , constituant une partie rétrécie et cylindrique, distinguée du reste du corps par un étranglement, le quatorzième et les suivans portant les branchies, le dernier égalant au moins trois des précédens en longueur ; le vingt-unième et le vingt- quatrième offrant les orifices de 1a génération (i). ESPÈCE. I. Branchellion Torpedinis. Branchellion de la Torpük. Branchiobdeilion. Rudolphi , CoUecî, Espèce marine qui vit sur la Torpille, &c. découverte sur les bords de I Océan par M. d’Orbigny. La même envoyée de Naples par M. Rudolphi, com- muniquée par M. Cuvier. Corps long de douze à quinze lignes, formé, autant qu’on peut en juger, de quarante-neuf anneaux , la ventouse orale étant comprise , et garni , sur les trente-cinq dont se composent ses quatre cinquièmes postérieurs, de tiente- cinq paires de branchies légèrement ondulées, d’ailleurs très-entières. Ven- touse orale des deux tiers moins grande que [anale. Couleur brun noirâtre. Observation. — On pourroit, en modifiant légèrement le caractère naturel de ce genre , y introduire dans une tribu particulière \ Hirudo hran- cliiata d’Archibald Menzies (2), sous le nom de Branchellion pinnatum. (i) On sait que le premier de ces orifices donne pas- sage à l’organe sexuel mâle. (z) LTirudo branchiata, depressa, attenuata, albida, setis ( bï'ûnchiis ) lutevûlibus rûinosïs utTiru^ve septern , uîteTüîii'is Jhscis f bijidis ^ perîucentïbus. Arch. iVlENï.. Trans. linn. soc. tom. I , pag. i88 , tab. 1 7 , fig. 3- I I O SYSTÈME DES ANNELIDES. Cette curieuse espèce de Sangsue porte de chaque côté sept branchies à trois divisions linéaires subdivisées chacune en deux autres. Elle est indigène de rOcéan pacifique, où elle vit fixée sur les Tortues. GENRE XXXI, Albione. Bouche très-petite, située dans le fond de la ventouse orale, plus près de son bord inférieur. Mâchoires réduites à trois points saillans peu visibles. Yeux au nombre de six, placés sur une ligne transverse derrière le bord supérieur de la ventouse! Ventouse orale d’un seul segment , séparée du corps par un fort étranglement, très-concave, en forme de godet; l’ouverture oblique, elliptique et sensi- blement longitudinale, garnie d’un rebord. Ventouse anale très-concave, bordée, exactement terminale. Branchies nulles. Corps cylindrico-conique, aminci vers la ventouse antérieure, composé d’anneaux inégaux, hérissés de verrues; les huit anneaux compris entre le quin- zième et le vingt-quatrième, courts et serrés, offrant, dans la jonction du dix-septième au dix-huitième et dans celle du vingtième au vingt-unième, les deux orifices de la génération. ESPÈCES. I. Albione muricata. Albione épineuse. Hirudo marina (Sangsue marine). Rond. Hist. des poîss. part. 2,pag. 77, avec figure. Hirudo muricata. Lin N. Mus. Adolph. Frid. tom. /, pag.p^, tab. 8,fig.j, représentant un individu dont la ventouse postérieure semble avoir été mutilée à dessein ; et Syst. nat. ed. 12, tom. I , part. 2, pag. 1080 , n.° p. — Cmel. Syst. nat. tom. I, part. 6. pag. jop8, p. Hirudo muricata. Cuv. Règn. anîm. tom. II, pag. yy2. Pontobdella spinulosa. Leach , Misceîl. lool. tom. II, pag. 12. tab. dy , fig. i et 2. Pontobdella muricata. Lam. Hist. des anîm. sans vertèbr. tom. V, pag. 2py , w." /. Espèce des mers d’Europe, très-commune sur nos côtes, où elle s’attache aux Raies et à d’autres poissons. Corps long de trois à quatre pouces, très -coriace, formé de cinquante - huit , soixante-trois, soixante-cinq segmens inégaux, portant autant de rangées ORDRE 4 , FAMILLE lO, LES SANGSUES. i I I circulaires de verrues épineuses ; les grands segmens généralement séparés de trois en trois par un segment plus petit. Ventouse orale garnie à son bord de six verrues semblables aux autres, et de même armées d’une ou plusieurs petites pointes. Ventouse anale un peu plus grande que l’orale, peu séparée du corps, légèrement bordée; elle est dirigée en arrière, et très-exactement terminale. Couleur cendré verdâtre, quelquefois maculé de brun en dessus, avec les verrues d’un gris plus clair. 2 . Albione verrucata. Albione verruqueuse. Hirudo piscium, Bast. Opusc. suhs. toni. 1, lih. 2, pag. pp . tah. lo , fig. 2. — Bruc. Etnycl. méth. Helm. pl. f 2 , fg. p. Pontobdella verrucata. Leach , Miscell. lool. tom. II , pag. ii , tab. fg. i , 2. Espèce distinguée et caractérisée par M. Leach, qui remarque, à ce sujet, que les auteurs ont confondu sous les noms àl Hirudo muricata et SHirudo piscium plusieurs espèces réellement différentes. Le caractère qu il regarde comme propre à celle-ci, consiste dans ses rangées circulaires de verrues obtuses. Je crois en découvrir un autre sur la figure citée de Baster , et sur celle que M. Leach lui-même a publiée : il existeroit dans la proportion relative des anneaux du corps, dont les plus grands seroient les moins nombreux, et alterneroient avec trois anneaux plus petits ; disposition exactement inverse de celle qu’offre l’espèce précédente. GENRE XXXII , Hæmocharis. Bouche très-petite, située dans le fond de la ventouse orale, plus près du bord inférieur. Mâchoires réduites à trois points saillans. Yeux au nombre de huit, réunis par paires, deux antérieures, deux postérieures, disposées en trapèze sur la base supérieure de la ventouse; les deux paires antérieures plus écartées. Ventouse orale dun seul segment, séparée du corps par un fort étranglement, peu concave, en forme de coupe; l’ouverture oblique, elliptique, avec un léger rebord. Ventouse anale assez concave, sous-elliptique, non bordée, obliquement ter- minale. Branchies nulles. Corps cylindrique , légèrement aminci vers la ventouse antérieure, composé d’an- neaux point saillans, peu distincts, qui paroissent assez nombreux; le dix- septième segment! et le vingtième! portant les orifices de la génération. 1 I 2 SYSTÈME DES ANNELIDES. ESPÈCE. I. Hæmocharis piscium. Hœmochans des poissons. Hirudo geometra. LiNN. Faun. suec. h/ 28j; et Syst. naî. ed. 12, totn. I,part. 2, pag. 1080, ii.° 8. Hirudo piscium. Müll. Hist. verm. tom. Lparî. 2,pag. .n.” i-/2 . — Gmel. Syst. naî. tom, I, part. ^ , pag. ^opy , n.° 8. Hirudo piscium. Roes. Insect. tom. III , pag. igp , tab. j 2. — Brug. Encycl. méthod. Helm, pl. , fig. 12- ip, Piscicola piscium. Lam. Hist. des anim. sans verîèbr. tom. V, pag. 2p^, n.* i. Espece qui vit dans les eaux douces de l’Europe, et qui paroît s’attacher de preference aux Cyprins. On a remarqué qu’elle se déplaçoit en se courbant à la manière des chenilles arpenteuses. Corps long de dix a douze lignes, grêle, lisse, terminé par àes ventouses inégales, la postérieure double de 1 antérieure, légèrement crénelée. Yeux noirs; ceux de chaque paire confondus ensemble par une tache brune : les quatre taches re- présentent en quelque sorte, par leur disposition, les quatre angles tronqués d’un trapèze converti en octaèdre. Couleur générale, blanc jaunâtre, finement pointillé de brun, avec trois chaînes dorsales chacune de dix-huit à vingt taches elliptiques plus claires que le fond et non pointillées, la chaîne intermédiaire mieux marquée que les latérales : deux lignes de gros points bruns sur les côtés du ventre , alternant avec les taches claires du dos. La ventouse anale est rayon- née de brun, et marquée entre les rayons de huit mouchetures noirâtres. GENRE XXXIII, Bdella ( i ). Bouche moyenne, relativement à la ventouse orale. Mâchoires grandes, dures, ovales, légèrement carénées, dépourvues de demi- cules. Yeux peu distincts, au nombre de huit, six sur le premier segment, disposés en ligne demi-circulaire, et deux sur le troisième; ces derniers plus écartés. Ventouse ORALE de plusieurs segmens, séparée du corps par un foible étran- glement, assez concave et en forme de godet; l’ouverture sensiblement transverse, à deux lèvres ; la lèvre supérieure peu avancée, profondé- ment canaliculée en dessous, formée des trois à quatre derniers segmens, le terminal plus grand, très-obtus; la lèvre inférieure rétuse. (i) nomde la Sangsue chez les Grecs. Les noms Nomen genericum cui syllaba una vel altéra præponitvr, génériques créés depuis peu , dans lesquels on a fait entrer ut aliud plane genus qu'am antea significet, excludendum celui-ci comme élément, ne me paroissent pas admissibles, est. LiNN. Phil. botan. 228. Ventouse l ORDRE 4, FAMILLE lO, LES SANGSUES. Ventouse anale grande, obliquement terminale. Branchies nulles. Corps cylindrico-conique , sensiblement déprimé, alongé, composé de segmens nombreux, courts, très-égaux et très-distincts ; le vingt-sept ou vingt- huitième et le trente-deux ou trente-troisième portant les orifices de la génération. ESPECE. I. Bdella nilotica. Bdelle ou Sangsue du NU (i). Bdella nilotica. Annelides gravées , planche V, figure 4 ; individu des environs du Caire. Espèce nouvelle des eaux douces de l’Égypte. En arabe, Alak. Corps formé , la ventouse comprise , de quatre-vingt-dix-huit segmens carénés sur leur contour, très-égaux. Ventouse orale de dix segmens, compris les quatre demi-anneaux de la lèvre supérieure, sous laquelle elle est divisée en deux lobes par un canal triangulaire, bordé, très-profond, dont la base corres- pond à la mâchoire impaire. Ventouse anale quatre à cinq fois plus grande que l’orale, dirigée obliquement en arrière, mince à la circonférence, à disque lisse et très-simple. Couleur brun-marron en dessus , roux vif en dessous. GENRE XXXIV , Sanguisüga ( 2 ). Bouche grande, relativement à la ventouse orale. Mâchoires grandes, dures, fortement comprimées, armées sur leur tranchant de deux rangs de denticules très-fins et très-serrés. Yeux au nombre de dix, disposés en ligne très-courbée , six rapprochés sur le premier segment, deux sur le troisième et deux sur le sixième; ces quatre derniers plus isolés. Ventouse orale de plusieurs segmens, non séparée du corps, peu con- cave ; l’ouverture transverse, à deux lèvres : la lèvre supérieure très- avancée, presque lancéolée (3), formée par les trois premiers segmens, le terminal plus grand et obtus ; la lèvre inférieure rétuse. (1) Crocodilus , cùm în aqua vitam degat , os fert in- trorsurn Hirudinïbus , EdÏMa/f, refertum In ejus os Trochilus penetrans dévorât tàç Herodot. Hist. lifa, 1 1 , cap. 68. (2) J’avois d’abord établi ce genre sous le nom d’HÆMOPiS, et Je suivant sous celui de Sangui- SUGA. J’ai pensé depuis qu’une disposition inverse de ces noms contrarieroit moins la nomenclature en usage; elle s’accorde mieux d’ailleurs avec ce passage de Pline : Diversus Hïrudïnum , quas Sanguisugas vocant , ad ex- trahendum sanguinem usas est, if c. Lib. XIII, cap. 10. H. N. TOME 3.“^ partie. (3) La lèvre supérieure des Sangsues ordinaires et des Hæmopis , toujours plus ou moins lancéolée quand elle s’alonge, devient très-obtuse quand elle se raccour- cit , et semble même absolument demi-circulaire lors- qu’elle s’est étendue pour exercer la succion. Si l’animal , tranquillement fixé par son disque postérieur, veut se livrer à une sorte de sommeil, cette même lèvre supé- rieure s’incline sur l’inférieure, et s’y adapte de manière à fermer hermétiquement l’ouverture de la bouche : les yeux cessent alors d’être saillans. üe crois cette dernière remarque applicable à tous les genres qui suivent. P I i 4 SYSTÈME DES ANNELIDES. Ventouse anale moyenne, sillonnée de Jégers rayons dans sa concavité , obli- quement terminale. Branchies nulles. Corps obtus en arrière, rétréci graduellement en avant, alongé, sensiblement déprimé, composé de segmens nombreux, courts, égaux, saillans sur les côtés, très-distincts; le vingt-sept ou vingt-huitième et le trente- deux ou trente-troisième portant les orifices de la génération. ESPÈCES. 1. Sanguisuga medicinalis. Sangsue médicinale. Hirudo medicinalis. LiNN. Amænit. academ. tom. VII, pag. ^2; et Sysî, nat. îom. I, part. 2, pag. loyp , n.° 2. — Gmel. Sysî. nat. tom. I, part. 6, pag. ^opy, n.° 2. Hirudo medicinalis. Müll. Hist. verm. tom. I , part. 2 , pag. yy, n.° iSy. Hirudo medicinalis. Cuv. Régti. anim. tom. II , pag. j2y. Hirudo medicinalis. Leach , EncycJ. brit. Suppl, tom. I, part. 2, pag. ^yi , tah. 26 , fië- 2. Hirudo medicinalis. Lam. Hist. des anim. sans vertèhr. tom. V, pag. 2po , n.° i. Espèce des eaux douces de l’Europe, très-connue à cause de l’utilité et de la fréquence de son emploi pour les saignées locales. Corps long de quatre à cinq pouces dans son état moyen de dilatation , mais suscep- tible de se raccourcir ou de s’alonger de plus de moitié, formé (la ventouse an- térieure toujours comprise) de quatre-vingt-dix-huit segmens très-égaux, foible- ment carénés sur leur contour, hérissés sur ce même contour de petits mamelons grenus qui se manifestent et s’effacent à la volonté de l’animal; il n’en reste aucune trace après la mort. Ventouses inégales : la ventouse orale plissée longitudinalement sous sa lèvre supérieure; l’^W^ double de l’autre, à disque un peu radié. Couleur vert foncé sur le dos, avec six bandes rousses, trois de chaque côté; les deux bandes iïrtérieures plus écartées, presque sans taches; les deux mitoyennes marquées d’une chaîne de mouchetures et de points d’un noir velouté ; les deux bandes extérieures absolument marginales , subdivisées chacune par une bandelette noire : ventre olivâtre, largement bordé et entièrement maculé de noir. 2. Sanguisuga officinalis. Sangsue officinale. Autre espèce employée à Paris conjointement avec la précédente , dont aucun auteur ne l’a encore distinguée. Corps de même grandeur que dans la Sangsue médicinale, formé du même nombre ORDRE 4, FAMILLE lO, LES SANGSUES. I I j de segmens, également carénés et susceptibles de se hérisser de petites papilles sur leur carène. Couleur d’un vert moins sombre, avec six bandes supérieures disposées de même, mais très-nébuleuses et très-yariables dans leur nuance et dans leur mélange de noir et de roux : le dessous d’un vert plus jaune que le dessus, bordé de noir, sans aucune tache. Les six yeux antérieurs sont très-saillans et paroissent très-propres à la vision. 3. Sanguisuga granulosa. Sangsue granuleuse . Espèce employée par les médecins de Pondichéry, d’où elle a été envoyée par M, Leschenault. Corps formé de quatre-vingt-dix-huit segmens garnis sur leur contour d’un rang de grains ou tubercules assez serrés. Je compte trente-huit à quarante de ces tubercules sur les segmens intermédiaires. Mâchoires et ventouses des deux précédentes. Couleur générale vert brun , avec trois bandes plus obscures sur le dos. GENRE XXXV, Hæmopis. Bouche grande relativement à la ventouse orale. Mâchoires grandes, dures, ovales , non comprimées, armées de deux rangs peu nombreux de denticules. Yeux au nombre de dix, disposés en ligne très-courbée , six rapprochés sur le premier segment , deux sur le troisième et deux sur le sixième ; les quatre derniers plus isolés. Vex TOU SE ORALE de plusieurs segmens, non séparée du corps, peu concave; l’ouverture transverse, à deux lèvres : la lèvre supérieure très-avancée, presque lancéolée, formée par les trois premiers segmens, le terminal plus grand et obtus; la lèvre inférieure rétuse. Ventouse anale de moyenne grandeur, simple , obliquement terminale. B RANCH LES nulles. •m Core;.s cylindrico-conique, peu déprimé, alongé, composé de segmens nom- breux, courts, égaux, très-distincts; le vingt sept ou vingt-huitième et le trente-deux ou trente-troisième portant les orifices de la génération. ESPÈCES. I. Hæmopis sanguisorba. Hæmopis ou Sangsue de chevül. Hirudo sanguisuga. Linn. Amœnit. acad. tom, VII, pag. et Jÿj/. nat. ed. 12, loin. I, part. 2,pag. loyg, j. — Gmel. Syst. nat. tom. I,pan. 6 , pag. gog^ , «."j, H. N. TOME partie. p ^ l 1 6 SYSTÈMEDESANNELIDES. HiruJo sanguisuga. Mùll. Hist. venu. tom. I , part. 2, pûQ. , n.” 168. Hirucio sanguisuga. Bosc , Hist. des vers , tom. I, pag. 2^.(f, 11.° j. Hirudo sanguisorba. Laæ. Hist. des anim. sans vertèbr. tom. V, pag. 2pi , n.* 2. Grande espèce, fort commune dans les eaux douces de l’Europe, et dont la morsure produit des plaies douloureuses. long quelquefois de six pouces, formé de quatre-vingt-dix-huit segmens dans deux individus dont l’un avoit au moins trois fois la taille de l’autre; ces seg- mens obscurément carénés , très-égaux. Ventouses lisses ; l’orale de moitié plus petite que l’anale , opaque, k yeux peu distincts : je les ai vus cependant, et je suis certain de leur disposition. Mâchoires blanches , armées de neuf doubles denticules noirâtres. Couleur noir verdâtre en dessus , vert jaunâtre en dessous, maculée de brun sur les côtés et souvent sur le dos; les deux sutiu'es latérales d’un jaune plus clair, du moins dans les jeunes individus. Observ. — On remarque sur le dos de cette espèce des points saillans et diaphanes, rangés transversalement, au nombre de six ou environ, sur certains anneaux; il y en a d’abord sur le neuvième et le douzième, puis sur le dix- septième , le vingt-deuxième , le vingt-septième , et ainsi de cinq en cinq jusqu’au quatre-vingt-douzième inclusivement, après lequel on en trouve encore sur le quatre-vingt-quinzième et le quatre-vingt-dix-septième. Ces points brillans, qui correspondent précisément aux vingt paires de pores situées sous le ventre , ne sont point particuliers à cette Sangsue , ni même au genre Hæmopis ; on les voit très-bien sur les Sangsues médicinale et officinale. Je n’ai point cherché à m’assurer de leur existence sur les espèces des autres genres. 2 . Hæmopis nigra. Hæmopis noire. Espèce moyenne des environs de Paris; étang de Gentilly. Corps grêle, presque cylindrique dans son état habituel de dilatation , composé de quatre-vingt-dix-huit segmens. Ventouse orale à lèvre supérieure lisse en dessous, demi-transparente, laissant apercevoir dans l’animai vivant les yeux, qui sont noirs et très-distincts. Ventouse anale à disque très-lisse. Les mâchoires, non comprimées, ont, dans quelques individus, outre leurs denti- cules, un petit crochet mobile. Couleur noire en dessus, cendré noirâtre en dessous , sans taches. Hæmopis luctuosa. Hæmopis en deuil. Petite espèce des environs de Paris. Corps long de douze à quinze lignes, cylindrique, formé de quatre-vingt-dix- huit segmens. Ventouse orale à lèvre pellucide et à yeux noirs , très- distincts. Mâchoires très-fortes. Ventouse anale lisse en dedans. Couleur noire en dessus, avec quatre rangées de points plus obscurs; noirâtre en dessous. / ORDRE 4 , FAMILLE lO, LES SANGSUES. I I 7 4. Hæmopis lacertina. Hæmopis lacertine. Autre petite espèce des environs de Paris. Corps long de douze à quinze lignes, un peu déprimé, formé de quatre-vingt-dix- huit segmens. Yeux noirs, très-distincts. Mâchoires fortes. Ventouse anale Ws'ie. Couleur brune sur le dos, avec deux rangées flexueuses de points noirs, iné- gaux, deux plus gros et plus intérieurs alternant régulièrement avec trois plus petits et plus extérieurs; deux autres rangées latérales de points peu visibles: ventre brun clair. GENRE XXXVI, Nephelis. Bouche très-grande relativement à la ventouse orale. Aââchoires réduites à trois plis saillans encore très-visibles. Yeux très-distincts, au nombre de huit, quatre sur le premier segment, en ligne demi-circulaire , et quatre sur les côtés du troisième , en lignes latérales et transverses. Ventouse ORALE de plusieurs segmens, non séparée du corps, peu concave; l’ouverture transverse, à deux lèvres ; la lèvre supérieure avancée en demi-ellipse, formée par les trois premiers segmens, le terminal plus grand et obtus ; la lèvre inférieure rétuse. Ventouse anale de moyenne grandeur, obliquement terminale. Branchies nulles. Corps obtus en arrière, rétréci graduellement en avant, déprimé dans son état habituel, alongé, composé de segmens courts, nombreux, égaux, très- peu distincts ; le trente-cinquième segment et le trente-huitième portant les orifices de la génération. ESPÈCES. I. Nephelis tessellata. N éphélis marquetée. Hirudo vulgaris. Müll. Hisî, verm. tom. I, part. 2, pag. q.o , n.° lyo. — Gmel. Syst. nat. tom. I , part. 6 , pag. jopâ, n." q. Erpobdella vulgaris. Lam. Hist. des anim. sans vertèbr. tom. V, pag. 2p6 , n.* i. Espèce que les auteurs ont confondue, sous un même nom, avec quelques autres. Trouvée aux environs de Paris, ruisseaux de Gentilly. Elle aime à se balan- cer en se tenant fixée par sa ventouse postérieure; habitude qu’elle partage avec les espèces suivantes. Les Néphélis ont encore cela de commun, quelles semblent redouter le contact de l’air : elles ne sortent jamais de l’eau volon- tairement; et si on les en retire, elles périssent au bout de quelques minutes. ï lo SYSTÈME DES ANNELIDES. Corps long de vingt à vingt-quatre lignes, très-déprimé dans son état le plus habi- tuel, composé de cent deux segmens environ. Ventouse orale k lèvre supérieure presque tiiangulaire, pellucide, et à yeux noirs. Ventouse anale assez , très- simple. Couleur noirâtre en dessus, avec une rangée transversale de points fauves, souvent coalescens, sur chaque segment; cendrée en dessous. 2. Nephelis rutila. Néphélis rousse. Espèce des ruisseaux des environs de Paris. Cui?p.ylongdedouzeà quinze lignes, très-déprimé, formé d’environ cent segmens. Yeux noirs. Ventouses très-simples. Couleur rousse, avec quatre rangées dor- sales de points bruns. 3. Nephelis testacea. Néphélis tcstacée. Espèce des environs de Paris. Corps long de dix à douze lignes, presque cylindrique, formé d’environ cent segmens. Yeux noirs. Ventouses très -simples. Couleur testacée, sans taches. 4. Nephelis cinerea. Néphélis cendrée. Autre petite espèce des environs de Paris, trouvée dans les mares de la forêt de Fontainebleau, ou elle se tient accrochée aux plantes aquatiques. Corps long de quinze à seize lignes, composé de quatre-vingt-dix-neuf à cent segmens, un peu plus déprimé que dans l’espèce précédente. Ventouse orale pellucide, kyeux noirs. Ventouse anale assez grande et simple. Couleur cendré clair. GENRE XXXVII, Clef sine. Bouche grande relativement a la ventouse orale, munie intérieurement d’une sorte de trompe exertile, tubuleuse, cylindrique, très-simple (i). Mâchoires réduites à trois plis peu visibles. Yeux très-distincts, au nombre de deux, ou de quatre à six disposés sur deux lignes longitudinales. Ventouse ORALE de plusieurs segmens, non séparée du corps, peu concave; 1 ouverture transverse, a deux levres : la lèvre supérieure avancée en demi-ellipse , formée des trois premiers segmens, le terminalplus grand et obtus; la lèvre inférieure rétuse. (i) Bergmann est le premier qui ait aperçu cette trompe dans l’Hirudo complanata de Linné. Millier en a nié l’existence. Kirby, sans en parler, la représente dans la Egurcque, sous un autre nom , il donne de cette espèce, depuis affirmer que cette petite trompe, vraisemblable- ment œsophagienne, existe non-seulement dans XHirudo complanata, mais encore dans VHirudo hïoculata , et qu elle est sans doute commune à toutes les espèces de depsines. Je conserve dans la liqueur, des individusqui 1 ont saillante au dehors de près de deux lignes ; ce qui est considérable relativement à la médiocrité de leur taille. ORDRE 4, FAMILLE lo, LES SANGSUES. I I ^ Ventouse anale médiocre, débordée des deux côtés par les derniers segmens, exactement inférieure. Branchies nulles. Corps légèrement crustacé, déprimé, un peu convexe dessus, exactement plat dessous, rétréci insensiblement et acuminé en devant, très-extensible, susceptible, en se contractant, de se rouler en boule ou en cylindre, com- posé de segmens courts et égaux; les vingt-cinq ou vingt -sixième et vingt-sept ou vingt-huitième portant les orifices de la génération. , ESPÈCES. I.'® Tribu. Clepsinæ Illyrinæ. Deux jeux situés sur le second segment, un peu écartés. Corps étroit. I . Clepsine bioculata. Clepsine bioculce. Hirudo bioculata. Bergm. Act. Stockh. ann. n.^ îah. — Bruc. Encycl. rne'th. Helm. pL y/, fg. p-ii. Hirudo bioculata. Tft/zz. Hist. vem. tom. I , part. 2, pag. , n.° lyi. — Gmel. Syst, naî. tom. I , part. 6 , pag. gop^ , n.” y, Erpobdella bioculata. Lam. Hist. des anim. sans vertèhr, tom. V, pag. 2p6, n.^ 2. Espèce des eaux douces de l’Europe, commune dans les ruisseaux de Gentilly. Elle se tient fortement appliquée contre les pierres, au fond de l’eau, ou elle les parcourt à la manière des chenilles arpenteuses , en formant des anneaux complets. Elle ne s’expose jamais entièrement à l’air sec ; mais souvent elle monte à fleur d’eau, pour s’y placer dans une position renversée, et s’y pro- mener à l’aide de ses ventouses. Des individus observés au commencement de juillet portoient chacun, sous la partie moyenne du corps, dilatée et courbée en voûte, quinze à vingt petits, qui se tenoient fixés par leur disque postérieur. Corps long de neuf à dix lignes, large d’une ligne et demie, plat ou concave en dessous, au gré de l’animal, presque gélatineux, pellucide, formé de soixante- dix segmens qui se séparent sur les côtés et les font paroître dentelés. Yeux irréguliers, noirs et brillans. Trompe d’un blanc de lait, souvent saillante au dehors. Ventouse anale exactement horizontale, en forme de bourlet. Couleur, gris livide , parsemé d’atomes roux ou cendrés : une sorte de callosité brune et saillante sur le onzième anneau, remplacée quelquefois par une simple tache blanche. Lorsque l’animal est repu, on aperçoit l’intestin avec ses divisions en croix et ses deux cæcums postérieurs. Les jeunes individus sont entièrement blancs. 12 0 SYSTÈME DES ANNELIDES. J’ai peine à me persuader que XHirudo puUigera de Daudin , Recueil de Mé- moires, pag. jp, pi. I, fig. i-j, n’appartienne point à cette espèce. II.* Tribu. Clepsinæ simplices . Six yeux rapprochés et placés sur les trois premiers segmens. Corps large. 2, Clepsine complanata. Clepslne aplatie. Hirudo complanata. Linn. Faun. suec. ed. 2., 20S2; et Syst. natur. ed. 12, tom. I, part. 2, pag. loyp, n.° 6. Hirudo sexoculata. Bergm. Act. Stockh. ann. lyy/ , pag. pip, tab. jig. 12-J^. Bruc. Encycl. me'th. Helm. pl. pi, fig. 20 , 21 et A. Hirudo complanata. Müll. Hist. verm. tom. I , part. 2, pag. lyy. Gmel. Syst. nat. tom. I , part. 6', pag. popy, n.° 33 podophylla 30 pulsatoria 33 rubida 31 Lysidice 13*52 galathina . Olympia 5: Valentina ibid. DES ANNELIDES. 12 j M Magilus. Denïs DE Montf 74* MALDANIÆ 70, 92. Millepeda marina. SeBA 61 . Myriana. longissima, 3, 12, 4°- 4i N Nephelis cinerea . . rutila. . . , tessellata 1O7; 117. 1 1 8 . ibid. I I 7' testacea 1 1 8 . NePHTHYS 28 , 34- Hombergii 34 ‘ Nephtbys Hombergii. Cuv ibid. HEREÏDES 12 , 28 . N ereïs alba. Gmel 37 alba. MÜLL . . . ibid apbroditoïs. P A LL 49 chrysocephala. Palj.. 83 cirrosa. LiNN 86 conchilega. P.4Ü 85 cylindraria belgica. Pall... 89 cylindraria capensis. Pall . . 9 ^ fidva. Mus 3^ gigantea. LlNN gigantea. Mus 4s Hombergii. Mus 34 lumbricoïdes. Pall 9^’ margaritacea. LeACH 3 3 * norwegica. Gmel 5 ' ’ norwegica. LiNN ibid. pennata. MÜLL ibid. pinnata. GmEL ibid. pinnata. MÜJA. ibid. pulsatoria. LeaCH 33" Neréis pulsatoria. MoNTAG. . .... 33 • s.anguinea. MoNTAG 5 *' tubicola. Gmel 5^‘ tubicola. MÜLL ibid. aphrodïtoides. GmeL 33" armillaris. MÜLL 4$ • armillans. Oth. Fabr ibid. bifrons. MÜLL 4^* bïfrons. Oth, FabR ibid. caca. Oth. Fabr 45 • cuprea. BOSC ibid. ehranchiata. P A LL 5^' f as data. Bosc 45 • jîmbriata. Gmel 33* flava. Oth. Fabr 46- frontalis. BosC 45 • incisa. Gmel 33 ' lamelligera. P A LL 43 • longa. Oth. Fabr 4<5- maculata. MÜLL 45* maculata. OtH. F ABR ibid. pelagica. Gmel 3 3 * prïsmatica. MÜLL. 4^- prismatîca. Oth. F A BR.. . . ibid. proliféra. MÜLL • 45 * rosea. Oth. Fabr ibid. stellifera. MÜLL ibid . versicolor. MÜLL ibid. viridis. MÜLL^ ibid. viridis. OtH. F ABR ibid. I I 2 6 TABLE DES NOMS LATINS Œnone . . . . lucicfa O Ophelia bicornis 3) 12, 38, .. 38. P Palmyra aurifera Palmyra aurifera. Ljm. . . Pectinaria belgica. Zâm. . . , capensis. Lam. . . Penicilfum marinum. Seba.. Penicillus marinus. RoNDEL Penïctllus P/iylline. Oc K EN Phyllodoce iaminosa Pbysalus. SwAMMERD . . . Piscicola piscium. Lam, . . , Pleïone æolides aîcyonia carunculata complanata tetraedra vagans 1 1, 16. ' 7 - ibid. 8p . ^^7 20. 26. ibid. ibid. . . 23,26, 27. . 23, 26, 27. . 24, 26, 27. 26. ibid. 21. 26. ibid. . 25, 26, 27 . • 25, 26,27. • 22, 26, 27. .... I I O . . . . . ibid. .... III. .... 82 . S Sabella ^9, flabellata indica magnifïca 78 pavonina penicillus unispira gQ ventilabrum g j volutacornis jj^ij _ Sabelfa alveolata. Gmel alveolata. Linn belgica. Gmel bispiralis. Cvv . . . Chrysodon. LiNN grandis. Cuv granulata. Linn lumbricalis. Oth. Fabr. . . . 82 ibid 89 75 91 77 89 94 . DES ANN ELI DES. 127 peniciüus. Cuv 78 penicillus. LiNN 81 unispira. Cc/F 80 SABELLJi Astartæ 77 SIMPLICES . . . 78 Spirographes. 80 Sabellaria alveolata. Lam . . 83 Sanguisuga 3, 107, 1 13 granulosa . i i J medicinalis ii4 officinalis ibid Sanguisugæ Pu N Scolopendra plumosa tubiphora. BasT . . Scolopendræ marinas antiquorum 79 29 Serpula bicornis bispiralis . ... . contortuplicata gigantea - granulata porrecta spirorbis .... stellata vermicularis. . Serpula contortuplicata. contortuplicata. 3, 68, 71 75 ibid 73 74 ibid 73 74 75 73 Cuv ibid GmEL .... ibid contortuplicata. Lam . ... . 73 ‘ contortuplicata, LiNN ibid . gigantea. Guv 74 . gigantea. Gmei. ibid . gigantea. Pall ibid . granulata. Oth. Fabr . . . . ibid . porrecta. Or H. F A BR 73- spirorbis. MÜLL 74- vermicularis. Cuv 73- vermicularis. MÜLL ibid. vermicularis. LiNN ibid. Serpula trîquetra. LiNN . 76. Serpulæ Cymospiræ 74 . SIMPLICES 72 . Spiramellæ 75- Stliquaria 98. Solen fragilis. Klein 89 . Spio crenaticornis . MoNTAG . . . 45* jilicomis. Oth. Fabr ibid . s eti cornis. Oth. F A BR ibid. Spirographis SpallanZanii. ViVIANI . . . 80. Spirorbis nautiloïdes. LaM 74 . Spirorbis, Lam ibid . Syllis 13 , 43 , 46. monilaris 44 . T TELETHUSÆ 70,95 Terebella 69, 83 cincinnata 87 cirrata 86 conchilega 83 cristata 87 Médusa 83 Scylla 87 ventricosa ibid Terebella aphroditoïs. Gmel bicornis. AbilDG 73. bicornis. Gmel ibid. carunculata. Gmel 61. chrysocephala. Gmel 83 . cirrata, Gmel 86, complanata. Gmel 62 . conchilega. CuV 83. conchilega. Gmel ibid. flava. Gmel 38, prudens. Cvv 83. rostrata, Gmel 60. stellata. Abildg 73. « DES ANNELIDES. 120 TABLE DES NOMS LATINS stellata. Gmel 7^. vagans. Leach » . . . . 60. Terebella cirrata. MoNTAG. ....... 86 . constnctor. MoNTAG ibid. pgantea. Monta g ibid . nebulûsa. Mo N T AG. ...... ibid. venustala. Mo N T AG ibid. Terebellæ IdALIÆ 87. PhYZELIÆ ibid. SIMPLICES 85. Teredo Chrysodon. Berg. ... 91. Thalassema 99^ 100, loi . vulgaris 102. U Urtica marina singularis. SebA. ... 75 . Thalassema aquatica. Le AC H Echiurus. Bosc Echiurus. Cuv Echiurus. Lam rupium. Lam Trochetia. DUTROCH Tubifex marinus. Lam Tubipora arenosa. Linn Tübularia arenosa anglica. Ell .... magnifica. Shaw 78. penicillus. MÜll 79. penicillus. Oth.Fabr. . . . ibid. Tubularia fabricia. Oth. Fabr.. . V Verni lia. Lam A PARIS, DE L’IMPRIMERIE ROYALE. Septembre 1820. ; :\ ri \ 4 « f 1 ■• * / : £. s i • ^ . / I' < 'k :^- . .■_ <, . . h ' t’^L.T ^i.-î' I J ; f \ K ■ / \ I : ■ r' .•■i’ • r /■ 'f ■V •: ) j 'T^ , V \ vs / y \ ' ■v • f I ■#:* (■ I / / , » ; ■ \ ) V.' V, i'yt- i r f ^ S \ ( •A- } f / « 1 f' . ■ ■ . . ■ / I. ) \