VIS Se = L # Lé re # Vs NS PAVENCAT NA ts SALUE ENS Pal? RER D SNN PNR NAT AA SD) 3 a ni FN He “ ANS ARE Y À {r \ ‘Le D 5 pl APS Un y ÿl hs A EP ne x j s, NY jo te x } 4 * ON ét. 4 PÉSTAP PSE K\ ei 1 12 « 4 * nié or ét # Aix \ Re QU SEA Al Vy{ (46 AT PA PE At ”l à? | } ‘g l ? $, ! | Fi Î F8 el Ca Lee M (PS + Ÿ À HO En LRU CARE AL UN ne he “A PNEU VO DY CM RER PEbAE \# PS $ 1e Ep . J6 4: ce4 nn tt WEX * #, Li be 4 L Ÿ D RAY UE MESA PS HAT Hu cr L’ABEILLE JOURNAL D’ENTOMOLOGIE PUBLICATION DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE L'ABEILLE JOURNAL D'ENTOMOLOGIE Natura maxime miranda in minimis. TOME XXX avec À planches RO TER nc — PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE 28, rue Serpente. 1900-1906 D | Ce volume a SYNOPSIS DES ESPÈCES PALÉARCTIQUES DU GENRE CLERUS MÜLLER (TRICHODES HERBST) Par A. CHAMPENOIS Malgré les travaux récents d’Escherich et de Reitter, l'étude des Clerus Müll. (Trichodes Herbst) exige actuellement une révision nou- velle de toutes les espèces paléarctiques. L’addition de quelques formes inédites, celle de variétés nombreuses décrites isolément, les erreurs commises et surtout l’extrême confusion de la synonymie sont venues, ces temps derniers, compliquer encore un sujet qui, par lui-même, est déjà suffisamment difficile. Pour me prononcer sur les questions con- troversées et pour apprécier la valeur des caractères admis, j'ai dû revoir tous les textes, recourir aux types des auteurs et me constituer, à la longue. une collection assez complète pour me servir de premiére base d’étude et me fournir des éléments de comparaison. J’ai fait ensuite’ appel à l’obligeance de mes collègues de la Société entomologi- que de France qui tous m'ont prêté leur concours avec une amabilité dont je leur suis vivement reconnaissant. C'est ainsi que j'ai pu voir à loisir les types de Chevrolat et de Mulsant (1), conservés intégralement dans la collection Sedillot, et ceux d’Escherich appartenant au Musée zoologique de Vienne et qu'a bien voulu me confier M. L. Ganglbauer. Je dois également à M. le professeur Bouvier, si bien secondé par M. Lesne, d’avoir eu sous les: yeux les collections rassemblées au Muséum de Paris. Enfin MM. René Oberthür, Abeille de Perrin, Bedel, Fairmaire, Léveillé, Nadar, de Peyerimhoff, Pic, de Uhagon, de Vau- loger, de Laplanche, Lamey, Argod, C. Morel et d’autres encore, m'ont confié l’ensemble de leurs collections, dont quelques-unes renferment des types infiniment précieux, ou m'ont aidé plus spécialement dans les recherches relatives à la bibliographie des Clérides. Caractères sexuels secondaires des Clerus Les © ont l'avant-dernier segment ventral (5e segment) échancré en arc sur toute l'étendue de son bord postérieur et le segment anal (6e segment) au moins aussi long que large, subcylindrique ou conique. (1) J'ai donné récemment (L’Abeille, XXIX, p. 115) la synonymie des espèces décrites par ces deux auteurs. L'Abeille, vol. XXX. — 1900. 1. 9 A. CHAMPENOIS Chez certaines espèces, les pattes postérieures, le métasternum et parfois même le pygidium présentent des caractères particuliers, qui seront mentionnés dans le tableau suivant. Chez les ©, l’avant-dernier segment ventral est tronqué en ligne droite à son bord postérieur ou, par exception (C. syriacus Spin. et C. Reichei Muls.), triangulairement échancré au milieu; le segment anal est plus large que long et arqué à son bord postérieur. L’extrémité des élytres présente, dans certains cas, de légères diffé- rences sexuelles. TABLEAU DES ESPÈCES 1. (100). Pattes de couleur foncée plus ou moins métallique; quelquefois les tarses ou même les tibias jaunes. 2. (71). Élytres rouges ou jaunes, ornés de bandes ou de taches plus ou moins étendues, arrivant même, chez certains indi- vidus de petite taille, à couvrir la majeure partie de la sur- face, mais sans jamais occuper touf le sommet du calus huméral autrement que sous forme de tache ronde isolée (1). 3. (16). Sommet du calus huméral normalemeut orné d’une tache ronde isolée, plus ou moins développée. Élytres avec deux bandes dorsales (quelquefois réduites à des macules arrondies ou ovales) et une tache apicale commune. k. (11). Prothorax finement et plus ou moins densément ponc- tué. Antennes à massue noirâtre. 5. (8). Prothorax densément ponctué, souvent un peu ridé surtout en arrière. Pygidium du o” armé à son extrémité d’une petite corne dressée. Bord postérieur de lavant- dernier segment ventral de la © triangulairement échancré au milieu. Métasternum du o” simple. 6. (7). Tarses tous obscurs. Trochanters postérieurs du © simples, non dentés, garnis sur, leur face interne d’une brosse épaisse de poils jaunes veloutés. Fond des élytres d’un rouge brique. Bordure suturale large, complète, entou- rant l’écusson et s’élargissant à l’autre extrémité en forme de tache apicale triangulaire. Tache humérale toujours bien (1) Sauf chez quelques variétés de l’Hauseri Esch. et du Kraatzi Reïtter, qui, d’ailleurs, se distinguent de toutes les espèces de l’autre groupe par leurs élytres atténués et séparément arrondis à l’extrémité. SYNOPSIS DES CLERUS 5 marquée. Les deux bandes complètes, plus ou moins étran- glées au milieu et arrondies à l’extrémité qui n’atteint pas toujours le bord latéral (type); ou bien l’antérieure réduite à une tache ronde isolée; parfois aussi, mais plus rarement, la postérieure également réduite (var. Kindermanni Chevr. *). Dons 0 20m Syrie. one ut Ne À. syriacus Spin. 7. (6). Tarses antérieurs et intermédiaires jaunes, au moins en partie. Angle interne des trochanters postérieurs du o lon- guement prolongé en dent obtuse. Fond des élyires rouge ou jaune. Tache humérale parfois très petite ou même effacée. Bande antérieure toujours réduite à une macule arrondie ou ovale; la postérieure tantôt complète, tantôt réduite à une macule transversale. Suture non ou étroite- ment bordée de noir sur tout ou partie de sa longueur. Long. 10-30mm, Asie Mineure, Haute-Syrie. — con- Hunepus ESC, RME 2. Reichei Muls. * (1). a?. Bande postérieure nt jointe à la suture et attei- gnant le plus souvent le bord latéral. Suture étroitement noire sur toute sa longueur. — Type. Coloration noire de la suture n’atteignant pas l’écus- son. Taille ordinairement très grande. — var. maximus Esch. Suture claire sur toute sa longueur. — var. émila- tor Reïtt. a'. Bande postérieure réduite à une macule transversale. Suture claire sur toute sa longueur. — var. Klugi Kraatz (Olivieri : Klug). 8. (5). Prothorax à ponctuation éparse ou effacée, presque lisse. Tarses antérieurs et intermédiaires jaunes. Pygidium du © simple. Avant-dernier segment ventral de la © non échan- (1) J'ai pu me convaincre par l’examen d’un grand nombre d’exemplaires de cette espèce que, contrairement à l’opinion d’Escherich et de Reïtter, le maximus et le Klugi n’en sont que de simples variétés, ne présentant même aucun caractère suffisamment constant pour permettre de les séparer toujours bien nettement. — Ces deux auteurs ont, à mon avis, attribué, dans leur clas- sification, une importance beaucoup trop grande à la coloration de la suture qui est toujours plus ou moins sujette à variation, même chez l’octopuncta- tus Fabr., car je possède un exemplaire de ce dernier, pris par moi à Uzès (Gard), chez lequel la suture est étroitement bordée de noir sur toute sa longueur. k A. CHAMPENOIS cré au bord postérieur. Métasternum du © prolongé en un lobe canaticulé au sommet. Fond des élytres rouge ou jaune. 9. (10). Bandes dorsales contigües à la. suture et arrondies ou amincies aux extrémités qui sont plus ou moins distantes du bord latéral; l’antérieure parfois réduite à deux taches (var. subvittatus, n. var.). Ventre plus ou moins bordé de rouge ou de jaune (1). Tache huméralé parfois très petite ou même effacée (var. Branksiki Reitter). Suture non ou étroitement bordée de noir sur tout ou partie de sa lon- gueur; le pigment noir pouvant même arriver à entourer complètement l’écusson (var. Kuwerti Reiïtter). Long. 10 - 16 nm. Tubes tan ent Aer 3. spectabilis Kraatz. 10. (9). Bandes dorsales réduites chacune à une macule trans- versale n’atteignant ni le bord latéral, ni la suture qui n’est jamais bordée de noir. Segments ventraux toujours obscurs, unicolores. Long. 13-16mmû, Turkestan. ER L. Eschérichi Reitter (2). 11. (4). Prothorax fortement et densément ponctué, surtout en arrière de la dépression transversale. Antennes à massue noirâtre ou entièrement jaunes. 12. (15). Pattes postérieures du o à à fémurs fortement renflés; leurs tibias simplement armés à l’extrémité d’un petit épe- ron en forme de crochet. Métasternum du o7 muni, en arrière, d’un calus canaliculé plus ou moins saillant mais toujours bien marqué. Élytres de la © régulièrement arron- dis ou faiblement sinués à l’extrémité, avec l'angle sutural non ou à peine saillant. 43. (14). Prothorax à ponctuation forte et serrée, mais non ou à peine confluente sur la partie postérieure du disque. Tibias antérieurs et intermédiaires progressivement plus clairs de (1) Kraatz, qui a établi cette espèce sur un seul individu ©, indique le. dernier segment ventral comme rougeâtre à l’extrémité et sur les côtés. D'après Reitter, l'abdomen, à l'exception du dernier segment ventral, serait bordé latéralement de jaune ou de rouge dans les deux sexes. Je tiens de lui cependant plusieurs exemplaires chez lesquels les c* ont l’avant-dernier segment ventral plus ou moins complètement et largement bordé de rouge et les Q ont le ventre obscur, unicolore. Ce caractère n’est donc pas constant. (2) Getle espèce me parait bien voisine de la précédente, dont elle ne diffère que par des caractères de coloration, plus ou moins variables. SYNOPSIS DES CLERUS ds) la base à l’extrémité; les postérieurs obscurs. Tarses anté- rieurs et intermédiaires et extrémité des postérieurs jaunes. Segments ventraux largement bordés de rouge; les deux derniers au moins, dans les deux sexes, et quelquefois les précédents, chez le «7, entièrement rouges. Fond des élytres jaune ou d’un jaune orangé. Bandes foncées généralement plus étroites ou de même largeur que leurs intervalles, irrégulières; lantérieure souvent amincie vers la suture et quelquefois réduite à une ou deux macules très petites (var. puncto-notus Pic). Suture très étroitement bordée de noir, le pigment noir ne remontant jamais jusqu’à l’écusson. Long. 8- . HommSahara algériens. . :. >. zaharae Chevr.*\1). 1%. (13). Prothorax à ponctuation forte et très confluente sur la partie postérieure du disque. Tous les tibias obscurs, parfois seulement les antérieurs et intermédiaires plus clairs en dessous vers l’extrémité. Tarses de coloration variable; les antérieurs et intermédiaires jaunes au moins en partie, les postérieurs généralement obscurs avec l’onychium quelque- fois plus clair. Premiers segments ventraux étroitement bordés de rouge, lavant-dernier plus largement et quelque- fois même entièrement rouge oO; segment anal obscur ou plus ou moins largement bordé de rouge chez le o7, entiè- rement rouge chez la ©. Fond des élytres rouge ou jaune. Bandes foncées généralement plus larges ou aussi larges que leurs intervalles, régulières, complètes; l’antérieure très rarement amincie vers la suture. Suture plus largement bordée de noir, le pigment noir remontant généralement jusqu’à l’écusson et l’entourant. Antennes à premiers arti- cles jaunes et massue noirâtre (type) ou entièrement jaunes (var. æanthoceros, n. var.). Long. 7-14mm. France méridionale, Espagne, Algérie. — hypocrita Chevr. *, sanguinosus Chevr. * (2). : . , . . 6. leucopsideus OI. (1) Après examen d’un assez grand nombre d’exemplaires, je n’ai trouvé d’autres caractères, pour distinguer cette espèce du leucopsideus, que ceux tirés de la ponctuation du prothorax et de la coloration des tibias antérieurs; toutes les autres différences étant plus ou moins variables. - (2) Il me paraît impossible de séparer du leucopsideus, même comme variétés, l’hypocrita et le sanguinosus, décrits l’un et l’autre sur des exem- plaires uniques provenant d'Algérie. La variété à antennes jaunes paraît propre à l'Espagne et à certaines parties de l’Algérie : Aïn-Sefra, Biskra, Batna. 6 : A. CHAMPENOIS 15. (12). Pattes postérieures du o” à fémurs médiocrement renflés; leurs tibias munis à l’extrémité d’une lamelle droite obli- quement tronquée et terminée en pointe épineuse ou cunéi- forme. Métasternum du ©” simple. Élytres de la © échancrés à l’extrémité, avec l’angle sutural saillant. Prothorax à ponctuation forte et confluente sur la partie postérieure du disque. Tous les tibias obscurs; les tarses antérieurs et intermédiaires jaunes, au moins en partie. Segments ven- traux plus ou moins complètement et largement bordés de rouge (!). Fond jaune ou rouge clair des élytres réduit à trois taches : là première humérale et entourant le calus, la seconde médiane et la troisième antéapicale; ces trois taches reliées au bord latéral et arrondies à leur extrémité qui n’atteint pas la suture. Antennes jaunes. Long. 7-41 mm, Asie Mineure Sven Le 7. Ganglbaueri Esch. * 16. (3). Sommet du calus huméral sans tache ronde isolée. 17. (62). Prothorax ponctué. 18. (31). Ponctuation du prothorax fine ou superficielle et plus ou moins serrée. 19. (22). Prothorax d’un bronzé cuivreux plus ou moins obscur, - abondamment couvert d’une pubescence rousse dressée. 20. (21). Tibias et tarses obscurs. Élytres marqués de gros points espacés, régulièrement arrondis à l’extrémité et d’un jaune orangé avec deux grandes taches d’un bleu violacé foncé; la première arrondie antérieurement, anguleuse en arrière près de la suture, située au tiers antérieur; la deuxième subarrondie, située aux deux tiers de leur longueur. Méta- sternum simple dans les deux sexes. Pattes postérieures du ©” à fémurs médiocrement renflés; leurs tibias brusque- ment courbés, puis redressés, anguleusement élargis à l'extrémité. Antennes à massue noirâtre. Long. 21-23 mm, Chine: Kiang-si. ”. . 40 0 Ven. (1) Quoi qu’en dise Reiïtter, le type, conservé au Musée de Vienne et qui m'a été communiqué, a bien les segments ventraux bordés de rouge et ce caractère, dont Escherich ne fait pas mention, est encore plus apparent chez les six autres exemplaires que j’ai vus et surtout chez les © dont le segment anal est entièrement rouge. — La description d’Escherich ayant été faite sur un seul exemplaire ©", les caractères de la Q sont indiqués ici pour la première fois. SYNOPSIS DES CLERUS 7 21. (20). Tibias et tarses jaunes. abondamment velus de jaune. Elytres marqués de points moins gros et plus rapprochés, subtronqués. à l'extrémité, surtout chez la ©, et d’un jaune clair ou d’un jaune brun, avec deux bandes dorsales com- plètes et une tache apicale noires. Métasternum du o7 por- tant en arrière un calus canaliculé. Pattes postérieures du o à fémurs fortement renflés; leurs tibias simples. Antennes d'un jaune pâle, à derniers articles plus ou moins rem- brunis. Long. 15-25mm, Arménie, Perse. — rufitarsis DHEA US Mac ARR te eu 2 9. zebra Fald. 22. (19). Prothorax d'un bleu métallique foncé, garni d’une fine pubescence d’un gris roussâtre ou noire. Antennes à mas- sue noirâtre. Élytres rouges ou jaunes, avec deux bandes et une tache apicale commune noires ou d’un bleu noir; bande antérieure n’atteignant que rarement le bord latéral, parfois réduite à une tache ronde isolée (Olivieri Chevr.) ou plus ou moins effacée; bande postérieure généralement complète. 23. (28). Pubescence du prothorax entièrement d’un gris rous- sâtre. Élytres plus ou moins tronqués ou échancrés à l'extrémité, surtout chez la ©, avec l’angle sutural bien marqué. 24. (25). Bande antérieure toujours réduite à une tache ronde isolée; la postérieure complète, atteignant les deux bords. Tous les tarses obscurs; ongles seuls plus clairs. Segments ventraux du ©’ en grande partie rouges ou d'un rouge brun. Métasternum du © renflé postérieurement en un calus arrondi, canaliculé. Pattes postérieures du o7 à fémurs forte- ment renflés; leurs tibias courbés, armés à l’extrémité d’une petite épine en forme de crochet. Long. 16-25 mm. Pere map mt, ones 10. Olivieri Chevr. * 25. (24). Bande antérieure ordinairement complète, atteignant la suture où elle est plus ou moins élargie, arrondie à autre extrémité qui n’atteint pas le bord latéral; bande postérieure plus large et atteignant les deux bords. Suture étroitement bordée de noir sur tout ou partie de sa lon- sueur. Tarses antérieurs et intermédiaires jaunes, au moins en partie. 26. (27). Pattes postérieures du ©” à fémurs fortement renflés ; 8 À. CHAMPENOIS leurs tibias arqués, prolongés au sommet, vers l’intérieur, en une forte épine recourbée. Métasternum du o7 muni postérieurement d’un fort calus lisse, canaliculé. Élytres de la © simplewrent tronqués à l'extrémité, avec l'angle sutural non ou à peine saillant. Long. 15-30mm, Sud-Est de l’Europe, Asie Mineure, Syrie. — gulo Chevr.*. 11. crabroniformis Fabr. 27. (26). Pattes postérieures du o7 à fémurs non ou à peine épaissis; leurs tibias simples. Métasternum du o7 simple. Élytres de la © échancrés à l'extrémité, avec l’angle sutural saillant. Bande antérieure parfois réduite à deux taches (var. discedens ({), n. nom.). Long. 15 - 25 mm. Basse- Égypte, Asie Mineure, Syrie. —- angustifrons Abeille FRAME US MERE 12. longissimus Abeille * 28. (23). Pubescence du prothorax au moins en partie noire. Ély- tres non tronqués à l’extrémité, ayec l’angle sutural arrondi ou émoussé. Fémurs postérieurs du © faiblement épaissis. 29. (30). Épisternes du métathorax portant un fort calus allongé. lisse et brillant. Ventre unicolore, de teinte métallique obscure. Tibias postérieurs du ©” plus minces à la base, assez brusquement courbés, puis droits. Première bande des élytres limitée antérieurement par une ligne droite perpen- diculaire à la suture et de largeur variable, n’atteignant pas le bord latéral, parfois réduite à deux taches; la postérieure rétrécie à la suture et atteignant les deux bords ou en forme de macule ovale étroitement séparée du bord latéral. Long. 12-18mm. Chine, Mongolie, Thibet. — Spinolae ROËDe: ici À UT NV TN SIREN 13. sinae Chevr. * a?. Les deux bandes de largeur égale ou bien l’antérieure plus étroite, la postérieure atteignant le bord latéral. Bande antérieure complète. — Type. | Bande antérieure réduite à deux taches rondes. — var. pekinensis Pic (énterruptus || Kr.). a}, Bande antérieure plus large que la postérieure. Bande postérieure joignant le bord latéral. — var. thibetanus Kraatz. Bande postérieure n’atteignant pas le bord latéral. — Var. Frivaldszkyi Reiïtter. (4) Syn. interruptus || Kraatz. SYNOPSIS DES CLERUS 9 30. (29). Épisternes du métathorax portant un calus à peine distinct. Ventre bordé de rouge. Tibias postérieurs du © simples, à peine courbés. Première bande des élytres forte- mént élargie à {la suture, s’étendant en pointe vers l’écus- son, parfois plus ou moins effacée ; la postérieure présentant, vers le milieu de son bord antérieur, une saillie anguleuse généralement bien marquée. Long. 9-15 mm, Europe moyenne et méridionale, Arménie. 14. apiarius Linné. a?. Calus huméral sans tache noire isolée, en dessous. b’, Élytres à bande dorsale postérieure complète. Bande dorsale antérieure complète. — Type. Bande dorsale antérieure interrompue du côté de la suture et n’atteignant pas le bord latéral. — var. subtrifasciatus Klug. Bande dorsale antérieure réduite à 2 ou 3 taches de grandeur variable. — var. interruptus Klug. Bande dorsale antérieure réduite à une seule tache suturale commune. — var. arcualus Spin. Bande dorsale antérieure complètement nulle. — var. unifasciatus Klug (elegans Spin.). b, Élytres à bande dorsale postérieure interrompue près de la suture; l’antérieure complète. — var. apicida Klug. al. Calus huméral portant, en dessous, une petite tache noire isolée. Élytres à bandes dorsales complètes. — var. georgianus Chevr. * (apiarioides Reitter). 31. (18). Poncitnation du prothorax forte et profonde. 32- (35). Élytres nettement tronqués à l’extrémité; leur tronca- ture formant une petite saillie anguleuse à l’angle externe comme à l’angle interne. Antennes jaunes ou d’un jaune brun. 33. (34). Prothorax densément et également ponctué sur toute sa surface, comme un dé à coudre; d’un bleu foncé, mat, à pubescence noire dressée. Antennes d’un jaune brun. Ély- tres rouges, avec un très étroit liseré le long de la tronca- ture apicale et deux bandes d’un bleu noir; ces bandes droites, perpendiculaires à la suture; antérieure, située au tiers environ de la longueur, n’atteignant ni la suture ni le bord latéral; la postérieure plus large et atteignant les deux bords. Tarses antérieurs d’un jaune brun, tarses intermé- 10 A. CHAMPENOIS diaires et postérieurs obscurs. Fémurs et tibias postérieurs du o” presque Cats ao 10-14 mm, Yémen. 15. Martini Vairro. 4 34. (33). Prothorax moins densément ponctué en avant que sur le reste de sa surface; d’un bleu foncé métallique, à pubes- cence d’un gris clair. Antennes jaunes. Élytres rouges, avec deux bandes, une tache apicale triangulaire et le bord sutural, depuis cette tache jusqu’au niveau de la bande antérieure, d’un bleu noir; les deux bandes à peu près disposées comme chez l’espèce précédente mais d’égale largeur et l’antérieure atteignant la suture. Tarses anté- rieurs et intermédiaires jaunes, les postérieurs obscurs. Long. l'mm Perse ee 16. bitaeniatus Kraatz * 35. (32). Élytres non tronqués à l extrémité. Antennes à massue noirâtre. 36. (55). Ponctuation du prothorax confluente. rugueuse, au moins sur le disque, en arrière de la dépression trans- versale. 37. (38). Élytres rouges ou jaunes, ornés chacun d’une tache à la base, près de l’écusson, et ordinairement de quatre taches dorsales ponctiformes noires [1, 2, 1], la première située vers le tiers, les deuxième et troisième vers les deux tiers, la quatrième aux sept huitièmes de leur longueur. Pro- thorax d’un bleu foncé, à pubescence fine et d’un gris blanchâtre. Fémurs postérieurs du o7 simples. Long. 9- 17 mm, France méridionale, Espagne, Portugal, Maroc rS RUES 17. octopunctatus Fabr. A0 Élytres à ste de la couleur du fond. Élytres à quatre taches dorsales bien marquées, les troisième (interne) et quatrième plus petites. — Type. Élytres avec une ou deux taches en moins. — var. sexpunctalus Rey (1). Élytres à deuxième et troisième taches réunies en forme de bande. — var. fasciatus, n. var. a, Élytres à suture bordée de noir étroitement mais sur toute sa longueur; deuxième et troisième taches (1) Syn. sexmaculatus Kr. et andalusiacus Pic (quadrimaculatus || Kr.). SYNOPSIS DES CLERUS 11 dorsales réunies l’une et l’autre en une fascie large- ment reliée à la bordure suturale; quatrième tache réunie à la tache opposée de l’autre élytre. — var suturifer, n. var. 38. (37). Élytres ornés de bandes foncées sur fond rouge. 39. (46). Pubescence du prothorax noire, au moins en majeure partie. A0. (41). Ponctuation des élytres forte et profonde. Élytres avec une macule entourant l’écusson, un liséré sutural, plus ou moins complet, et trois bandes d’un bleu noir; la première située au tiers, extérieurement élargie et dirigée en avant, recourbée en forme de crochet à son extrémité ou réduite à une tache ovalaire isolée; la deuxième, vers les trois cin- quièmes, fortement arquée à son bord antérieur et parfois séparée de la suture; la troisième vers les quatre cinquié- mes, linéaire, plus ou moins étroite, obliquement dirigée en arrière de dedans en dehors et n’atteignant pas le bord latéral. Long. 7-16mm. Algérie, Espagne, Portu- A 0 ea ner 18. umbellatarum OI. Rebord sutural clair depuis la première bande jusqu’à extrémité. Les trois bandes ne touchant ni le bord externe ni {a suture; la troisième réduite à une tache ronde ou ovalaire. Maroc. — var. maroccanus Kraatz (maroccanus Fairm. *). hi. (40). Ponctuation élytrale moins forte et moins profonde. Élytres avec une macule scutellaire entourant l’écusson, un liséré sutural, deux bandes dorsales et une tache commune, apicale ou antéapicale, d’un bleu noir. 42, (45). Métasternum du o” simple. Pattes postérieures du © à fémurs simples ou médiocrement renflés; leurs tibias droits. Angle sutural de la © arrondi ou‘émoussé. 43. (44). Tache postérieure antéapicale et largement isolée de l'extrémité et du bord latéral, d’ailleurs de forme variable. Sesgment anal du o” fortement échancré en demi-cercle ou figurant une sorte de forceps. Fémurs postérieurs du o médiocrement renflés. Première bande élytrale dirigée en avant de dedans en dehors, plus ou moins rétrécie près de la suture et recourbée en crochet à son extrémité, ou 12 k, 45. vaT. 48. A. CHAMPENOIS réduite à une macule oblique isolée; la deuxième trans- versale, fortement sinuée à son bord antérieur. Long. 9- 17 mm, Europe occidentale et méridionale, Tan- HÉL eo E HSE 19. alvearius Fabr. Tache postérieure des élytres en ovale tranverse. — Type. Tache postérieure prolongée en pointe vers l’angle sutu- ral. — var. Dahli Spin. (43). Tache postérieure suborbiculaire et occupant toute l'extrémité de l’élytre. Segment anal du o? simple. Pattes postérieures du o” à fémurs simples. Première bande des élytres obliquement élargie en arrière, du bord latéral à la suture; la deuxième transversale, présentant ordinairement en avant, près de la base, une échancrure suivie d’une saillie anguleuse. Long. 8-18mm, Europe méridionale orientale. — obliquatus Br. . . : . 920. favariuslIllig. (42). Métasternum du o” portant au milieu de son bord pos- térieur un fort tubercule cunéiforme, canaliculé au sommet, Pattes postérieures du o à fémurs fortement renflés; leurs tibias arqués. Angle sutural de la © aigu, saillant. Bandes dorsales et tache apicale exactement de même forme que chez l’apiarius Linné. Long. 9-14mm, Espagne cen- brale: "2." eee Ur PRE 21. suturalis Seidlitz. . (39). Pubescence du prothorax grise, au moins en majeure partie. | (54). Métasternum du ©? simple ou muni seulement, au milieu de son bord postérieur, d’un petit calus canaliculé. Pattes postérieures du o7 à fémurs simples ou médiocre- ment renflés; leurs tibias normalement armés à l’extrémité d’une petite épine recourbée. Angle sutural ordinairement arrondi ou émoussé, très rarement aigu et saillant, même chez les ©. (49). Macule scutellaire prolongée le long de la base des élytres en une bordure qui envoie vers le calus huméral un rameau plus ou moins développé. Ornements des élytres d’un bleu noir à reflet verdâtre; tache postérieure suborbiculaire, occupant toute la région apicale; bandes ordinairement plus larges que les intervalles, la deuxième à bord antérieur SYNOPSIS DES CLERUS 13 droit ou presque droit (1). Long. 8-15mm. Asie Mineure, Syrie. — suspectus Esch. . . 22. sexpustulatus Chevr. * A9. (48). Macule scutellaire entourant simplement l’écusson, sans prolongement le long de la base. 50. (53). Ponctuation des élyires relativement faible et à peu près semblable à celle des quatre espèces précédentes. Ornements des élytres d’un bleu sombre ou d’un bleu verdâtre; bandes dorsales, chez les grands exemplaires, ordivairement moins larges ou pas plus larges que les inter- valles ; la deuxième à bord antérieur sinué. Seulement les trois ou quatre premiers articles des antennes jaunes en dessous. Pubescence du prothorax plus ou moins mélangée de poils foncés. -51. (52). Épisternes du métathorax munis d’un étroit calus lon- gitudinal lisse, souvent caché par le repli de lélytre. Méta- sternum du ©? simple. Pattes postérieures du o7 à fémurs simples ; leurs tibias droits ou presque droits. Tache posté- rieure suborbiculaire, occupant toute l'extrémité des élytres. Long. 12 - 18 mm. Perse; vallée de l’Araxe . : 23. persicus Kraatz. 52. (51). Épisternes du métathorax simples. Métasternum du © portant, au milieu de son bord postérieur, un petit calus canaliculé plus ou moins apparent. Pattes postérieures du o à fémurs médiocrement renflés; leur tibias arqués. Première bande des élytres parfois réduite ou effacée. Tache posté- rieure apicale et de forme variable. Long. 8-18 mm. Rus- sie méridionale, Turquie, Asie Mineure, Syrie. an DOAUP CNeNTe Re Pie rt 24. punctatus Fisch. a?. Tache postérieure suborbiculaire, atteignant le bord | externe avant l’angle sutural. Taille ordinairement plus grande. Les deux bandes complètes. — Type. (1) Le type de Chevrolat, conservé dans la collection Sedillot, est un petit exemplaire de 9 mill. chez lequel le pigment foncé a envahi les élytres au point de ne laisser subsister que trois macules triangulaires rouges; la pre- mière humérale, la deuxième postmédiane et la troisième antéapicale. Chez les grands exemplaires de cette espèce, au contraire, le dessin des élytres se présente sous forme de bandes qui sont parfois moins larges que leurs intervalles. 14 À. CHAMPENOIS Bande antérieure réduite à des macules ou complé- tement effacée. — var. bosphoranus, n. var. a!. Tache postérieure en forme de lobe et bordée de rouge jusqu’à l’angle sutural ou à peu prés. Taille ordi- nairement plus petite. — var. ilustris Klug. 53. (50). Ponctuation des élytres sensiblement plus forte et plus profonde; ornements d’un vert métallique, plus rarement bleus. Bandes dorsales toujours plus larges que les inter- valles, la deuxième à bord antérieur réguliérement arqué ou à peine sinué. Articles des antennes, sauf ceux de la massue, tous en partie jaunes. Pubescence du prothorax d’un gris clair. Métasternum du o”7 simple, Pattes posté- rieures du o”’ à fémurs nédiocrement renflés; leur tibias droits. Tache postérieure en forme de lobe, latéralement bordée de rouge jusqu’à l’angle sutural ou à peu près. Long. 8-18mnm, Grêce. . 25. viridi-fasciatus Chevr. * (1) 54. (47). Métasternum du ©” portant, au milieu de son bord postérieur, un long tubercule aminci et canaliculé au som- met. Pattes postérieures du ©” à fémurs fortement renflés; leurs tibias arqués et armés à l’extrémité d’une forte épine brusquement recourbée. Angle sutural toujours aigu et saillant, même chez le ©”. Premiere bande formant, avec celle de l’autre élytre, un croissant ordinairement infléchi en crochet à ses extrémités; la deuxième transversale, à bord antérieur droit ou légèrement sinué. Ornements d’un vert métallique ou d’un bleu foncé. Tache postérieure antéapi- cale ou apicale, de forme variable. Long. 8-17 mm, Basse- Égypte, Syrie. — affinis Spin. . . . 26. affinis Chevr. * a?. Ornements d’un vert métallique. Tache postérieure orbiculaire ou en ovale trans- verse, complètement entourée par la couleur fon- cière rouge. — Type. Tache postérieure subrectangulaire avec l'extrémité largement reliée au bord externe. — var. ap1- calis, n. var. (2). (1) Le similis Kraatz (Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 126), insecte de Grèce et qui m’est inconnu, ne différerait de cette espèce, d’après la descrip- tion, que par le segment anal du © fortement échancré en demi-cercle, comme chez l’alvearius Fabr. | (2) Le seul exemplaire que je connaisse de cette variété est un ©* qui m'a SYNOPSIS DES CLERUS 15 a'. Ornements d’un bleu foncé. Tache postérieure de même forme que chez le type. — var. Subapicalis Chevr. * (metasternalis Reïtt.) Tache postérieure prolongée en pointe en arrière 1). — var. sagitiifer, n. var. 55. (36). Prothorax marqué de gros points séparés par des inter- valles lisses et brillants. 26. (57). Ventre d’un vert métallique, avec les deux derniers seoments jaunes ou largement bordés de jaune. Dessus et dessous à pubescence entièrement d’un blanc jaunâtre. Ély- tres d’un jaune clair (ou d’un rouge brique?), avec le bord sutural, les deux bandes dorsales et la tache apicale com- mune d’un vert métallique ou d’un bleu foncé. Tache _apicale en ovale étroit le long de la suture. Bandes dorsales plus ou moins étendues, ordinairement de largeur égale à leurs intervalles ; l’antérieure n’atteignant pas le bord laté- ral, un peu arquée, parfois très étroite; la postérieure trans- verse, droite ou faiblement sinuée, atteignant les deux bords. Fémurs postérieurs du ©” presque simples. Méta- sternum du o” simple. Long. 9-15mm, Caucase, Armé- nie, Perse. — caucasicus Chevr. *, armeniacus Baudi (2). . 27. insignis Fisch. 97. (6). Ventre entièremeut métallique ou avec lavant-dernier segment seul bordé de rouge. Dessous du corps à pubescence d’un gris clair. 58. (59). Forme particulièrement étroite et allongée. Élytres près de trois fois plus longs que larges, marqués de points sensiblement plus gros et plus profonds que chez l'espèce suivante. Métasternum du o7 fortement échancré au milieu de son bord postérieur. Pattes postérieures du © à fémurs médiocrement renflés ; leurs tibias simples, armés à l’extré- été communiqué par M. Pic avec une étiquette portant, comme indication d’origine « Sicilia », ce qui me parait fort douteux. (4) Comme chez l’alvearius var. Dahli. — Cette disposition de la tache paraît constante chez les exemplaires provenant d’Akbès (Haute-Syrie) et ne se retrouve pas, à ma connaissance, chez les autres. (2) La var. araxicolu Reïtter n’est caractérisée que par sa taille plus petite et la couleur foncière réduite à trois taches triangulaires étroitement reliées les uues aux autres. Cette variété serait propre à la vallée de l’Araxe, 46 A. CHAMPENOIS mité d’une assez forte épine recourbée. Avant-dernier segment ventral bordé de rouge. Dessus du corps à pubes- cence noire, au moins en majeure partie. Fond des élytres d’un rouge vif, à ornements d’un bleu foncé. Chez les exemplaires que j'ai vus, la bande antérieure est indiquée seulement par quelques taches irrégulières, ou effacée ainsi que la tache apicale et une partie de la bordure suturale, et la bande postérieure est linéaire et transversale ou réduite à un simple trait. Long. 11-14mm, Haute-Syrie : Marach.}i 5 t@ue tm Tee FOTOS MODEL sp 10 59. (58). Forme normale. Élytres un peu plus de deux fois plus longs que larges. 60. (61). Dessus du corps à pubescence noire, au moins en majeure partie. Métasternum du ©’ simple ou portant au milieu de son bord postérieur un calus canaliculé plus ou moins saillant. Pattes postérieures du o” à fémurs plus ou moins fortement renflés; leur tibias simples, armés à l’extré- mité d’une assez forte épine recourbée. Avant-dernier segment ventral bordé de rouge. Fond des élytres d’un rouge vif à ornements d’un bleu foncé ou d’un bleu vert métallique. Tache apicale, ovale ou triangulaire, três petite, parfols effacée, ainsi que la bordure suturale sur une partie. de sa longueur. Bandes dorsales de forme et de dimensions très variables. ni. 6-16 mm, Arménie, Perse. . . : 29. ephippiiger Chevr.* one ee en (one de selle, beaucoup plus large que la postérieure qui est transversale et linéaire; cette dernière parfois à peine marquée ou effacée, ainsi qu’une partie de la bordure suturale. — Type. Bande antérieure de même forme que chez le type; la postérieure plus large, non linéaire. Bordure suturale complète. Tache apicale ovale ou Mas à — Var. Theophils Chevr. * Bandes extrêmement développées, ne laissant paraître de la couleur foncière rouge qu’une tache humérale et (4) Cetté espéce, quoique pouvant présenter, dans son système de colora- tion, beaucoup d’affinités avec la suivante, m’en paraît bien distincte par sa forme très allongée et par la ponctuation de ses élytres sensiblement plus forte. — Je la dédie à M. René Oberthür, qui m'en a agen à six exem- plaires. SYNOPSIS DES CLERUS 17 deux taches latérales triangulaires. — var. actans Reitter. Bandes de forme normale, ordinairement moins larges: que leurs intervalles; l’antérieure pas beaucoup plus large ou plus étroite que la postérieure. Bordure sutu- rale étroite, complète. Tache apicale triangulaire. — var. pulcherrimus Esch. Bandes réduites chacune à une macule isolée. — var. quadrimaculatus Esch. Observ.— Je crois inutile de faire mention des autres variétés décrites, qui ne constituent que des formes inter- médiaires entre les quatre précédentes (!). 61. (60). Dessus du corps à pubescence grise. Métasternum du © Simple. Pattes postérieures du o7 à fémurs faiblement ren- flés; leurs tibias simples, armés à l’extrémité d’une épine recourbée. Ventre entièrement métallique. Ornements des élytres d’un vert ou d’un bleu vert métallique brillant. Tache apicale subtriangulaire. assez étendue. Bandes dorsales, même chez les plus grands exemplaires, ordinai- rement très larges, surtout à la base, et ne laissant, le plus souvent, paraître de la couleur foncière rouge qu’une petite tache humérale, une autre médiane, triangulaire, réunie à la première par une étroite bordure latérale, et une troi- sième, antéapicale, à peu près de même forme. Long. 7 - {4 mm, Asie Mineure, Syrie, Perse. — sexpustulatus : Poe nec Che) mini Lo 30. erratus Champ. 62. (17). Prothorax légèrement ridé ou granulé mais non ponc- tué, brillant. Antennes jaunes (2). (4) Chez des exemplaires de Salmas (Perse) que j'ai vus dans plusieurs collections, le fond des élytres est d'un jaune orangé ou d’un rouge brique; mais cela tient évidemment à ce qu’ils ont séjourné dans l’alcool. Il n’y a donc pas à tenir compte de cette coloration. (2) Les deux espèces suivantes doivent appartenir à ce groupe. Ne les ayant pas vues, je me borne à en indiquer les caractères d’après Reitter. 33bis rectilinea Reitter. — Angle sutural de chaque élytre arrondi séparé- ment. Élytres à couleur dominante verte, rarement bleue. Partie infléchie de l’élytre, depuis l'épaule jusqu’à la macule médiane claire, uniformément jaune ou rouge; cette coloration ne dépassant pas le sommet du calus humé- ral. Macule médiane claire assez étroite, parallèle ou devenant très peu plus large vers l’intérieur, s'étendant ordinairement un peu au delà du milieu des élytres. Espèce très voisine de Kraatzi Reitter, mais corps plus court et L'’Abeille, vol. XXX. — 1900. a 18 À. CHAMPENOIS 63. (66). Élytres arrondis largement sur les côtés, vers l’extré- mité, et sinués prés de l’angle sutural; celui-ci saillant, aigu. Segment anal du ©” terminé en pointe. 64. (65). Pattes postérieures du o7 à fémurs assez fortement renflés; leurs tibias courbés et munis au sommet, vers l’inté- rieur, d’un prolongement droit et densément pubescent. Élytres à couleur foncière rouge, avec le bord sutural, deux bandes dorsales souvent très réduites ou effacées et une petite tache apicale triangulaire, bleus ou d’un bleu vert métallique. Long. 10-15mm, Asie Mineure; Syrie. — sanguineo-signatus Spin., Carceli Chevr. *. 31. nobilis Klug. Les deux bandes interrompues à la suture. — Type. Les deux bandes complètes, atteignant la suture. — var. normalis Reitter. Bande antérieure réduite à deux traits longitudinaux, la postérieure complète. — var. quadrilineolatus Kraatz. Bande antérieure complète, la postérieure interrompue prés de la suture. — var. variabilis Spin. Les deux bandes réduites chacune à une tache, l’anté- rieure oblique, la postérieure triangulaire. — var. gut- tifer Reïtter. Les deux bandes réduites à de petits traits à peine mar- qués. — var. ruber Esch. 65. (64). Pattes postérieures du ©? à fémurs faiblement renflés; leurs tibias presque droits, simples à l'extrémité. Elytres à couleur foncière rouge ou d’un jaune orangé, avec la suture, deux bandes dorsales larges, complètes, souvent trés éten- élytres à sculpture plus grossière. Long. 8-10mn, Transcaspienne : Merv, Bairam-Ali. Macule médiane rouge réduite à une minime tache latérale ou même nulle; macule antéapicale rouge réduite à denx taches, l'interne arrondie. Bairam-Ali. — var. signum Reiïtter. 35bis galbula Reitter. — Vert bronzé; palpes, antennes, les quatre tarses antérieurs, tout le dernier segment ventral, l’avant-dernier en partie et les élytres jaunes. Ces derniers à suture étroitement foncée; la bordure ne s’étalant jusqu’à l’écusson que sur le premier intervalle; deux bandes trans- versales équidistantes, fortement fléchies, s’élargissant vers l'extérieur, sans atteindre le bord latéral, et une tache apicale d’un vert foncé. Sommets des élytres arrondis tout à fait séparément. Segment anal du ©* incurvé en son milieu et légèrement pointu. La ponctuation des élytres est plus fine que chez turkeslanicus Kraatz, mais, au demeurant, cette espèce lui est semblable. Long, 7,5nn, Transcaspienne, un œ. 66. 67. 68. 69. SYNOPSIS DES CLERUS dues, et une tache apicale ovale ou subquadrangulaire, d’un bleu ou d’un vert métallique. Long. 8-14 mm, Arménie. — sanguineo-signatus : Reitt. (nec Spin.) 32. Reïtteri, n. nom. Ornements des élytres bleus. — Type. Ornements des élytres verts. — var. suturangulus Reitter. (63). Élytres atténués postérieurement, conjointement ter- minés en ogive ou séparément arrondis à leur extrémité. (68). Élytres conjointement terminés en ogive, avec l’angle sutural aigu; couleur foncière jaune ou rouge, avec la bordure suturale, deux bandes dorsales et une tache apicale d’un vert ou d’uu bleu métallique. Bordure suturale entou- rant largement l’écusson. Tache apicale subrectangulaire, plus ou moins rétrécie sur les côtés. Les deux bandes (Pantérieure surtout) plus ou moins étranglées près de leur base et élargies à l’extrémité qui n’atteint pas le bord latéral, parfois réduites à des macules isolées, Segment anal du © arrondi au sommet. Pattes postérieures du o? à fémurs médiocrement renflés ; leurs tibias simples, presque droits. Long. 8-14mm, Transcaspienne, Turkestan. Dzoungarie. . . . . . . . 33. turkestanicus Kraatz. Bande antérieure réduite à une macule isolée, la posté- rieure complète. — var. bimaculatus Kraatz. Bandes réduites chacune à une macule isolée. — var. tri- nominatus Pic (quadrimaculatus || Kr.). (67). Élytres séparément arrondis à leur extrémité. Pattes postérieures du o7 à fémurs à peine renflés; leurs tibias simples, droits. | (70). Segment anal du o arrondi au sommet. Bordure sutu- rale, bandes dorsales et tache apicale d’un vert ou d’un bleu métallique, ne laissant subsister de la couleur foncière, jaune ou rouge, qu'une tache humérale, une tache médiane subtriangulaire, réunie à la première par une bordure laté- rale, et une troisième, antéapicale, à peu près de même forme; ces taches et cette bordure plus ou moins réduites, parfois même la tache médiane et la bordure latérale effa- cées. Long. 7-14mm. Turkestan, Boukharie, Dzoun- garie. — turkestanicus || Kraatz. . . 34. Kraatzi Reitter. Tache médiane entièrement effacée. Élytres, vus de haut, 20 70. 72. 73. À. CHAMPENOIS f ne présentant plus qu’une petite tache à l’angle huméral et une autre, plus grande et triangulaire, avant le som- met. — var. deliquus Reitter. (69). Segment anal du o” terminé en pointe. Élytres plus grossiérement ponctués que chez l’espèce précédente. Bor- dure suturale, bandes dorsales et tache apicale d’un vert métallique brillant, ne laissant subsister de la couleur fon- cière jaune qu’une première macule linéaire obliquement prolongée entre l’épaule et l’écusson jusqu’à la base, une une seconde macule médiane transversale élargie et arrondie au sommet prés de la suture, et une troisième macule anté- apicale oblique en forme de crochet; ces trois macules tantôt complètes et réunies entre elles par une bordure latérale qui s’étend jusque vers l’extrémité, tantôt divisées et réduites à de petites taches isolées, ou même complétement effacées ainsi que la bordure sur une partie de sa longueur. Long. 7 - 1A0mm, Turkestan, Boukharie. . . 3. Hauseri Escher. Macule antéapicale divisée; les deux autres complètes, atteignant la bordure latérale. — var. proximus, n. var. Macules médiane et antéapicale réduites à de petites taches isolées, l’antérieure complète. — var. maculi- fér;n. var | Macules antérieure et médiane réduites, Ja première à un trait oblique qui n’atteint pas la base de l’élytre, la seconde à une petite tache ronde isolée; macule - antéapicale effacée ainsi que la bordure jusqu’au niveau de la macule médiane. — var. semilimbatus, n. var. 71. (2). Élytres d’un vert ou d’un vert bleu métallique, rare- ment (ërkutensis Laxm.) bleus ou d’un bleu d'acier foncé, toujours ornés de deux macules latérales, la première médiane, la seconde antéapicale, et présentant en outre, chez certaines espèces ou variétés, une macule dorsale située près de la base; ces macules d’un jaune clair, rarement rouges, plus ou moins développées en forme de bandes, soit réunies entre elles, soit divisées, mais ne s'étendant jamais sur le calus huméral. (97). Élytres densément ponctués. Antennes jaunes. (96). Élytres avec une bordure latérale claire partant de émémémb tt em. SYNOPSIS DES CLERUS 21 l'épaule et s'étendant plus ou moins vers l'extrémité. 74. (75). Bordure latérale claire allant se joindre, entre l’épaule et l’écusson, à une macule dorsale oblique et la réunissant, par son prolongement jusque vers l’extrémité, aux deux macules latérales ; la première transversale, droite, arrondie au sommet; la seconde obliquement dirigée de bas en haut vers la suture. Couleur foncière d’un vert bleu foncé; orne- ments d’un jaune rouge. Pattes postérieures du o7 à fémurs fortement renflés; leurs tibias arqués, prolongés intérieu- rement en une forte épine progressivement amincie et entaillée au sommet. Tous les tarses obscurs. Prothorax à ponctuation forte et assez serrée mais non confluente. Long. 7-10 mm, Syrie. — difficilis Esch. *. . . . . . de à 1,2 ., 1-96. rubro-limbatus Chevr.f 75. (74). Bordure latérale claire ne s'étendant pas au delà de la macule médiane de même couleur. 76. (79). Ponctuation des élytres formée de points inégaux mélangés sans ordre. Élytres d’un vert métallique ou d’un vert bleu foncé, avec une macule dorsale et deux macules latérales jaunes ou rouges; macule dorsale isolée ou jointe à la bordure latérale et plus ou moins prolongée antérieure- ment; macule médiane transverse, largement jointe à la bordure latérale, plus ou moins recourbée d’arrière en avant et arrondie à l’extrémité près de la suture; macule antéapicale en forme de croc, partant du bord latéral et remontant obliquement du côté de la suture. Pattes posté- rieures du ©” à fémurs fortement épaissis, leurs tibias plus ou moins élargis ou renflés, prolongés intérieurement en une longue et forte lamelle recourbée, légèrement, amincie et entaillée au sommet. 71. (78). Prothorax brillant, à ponctuation assez forte mais nette- ment espacée, non confluente, même en arriêre de la dépression transversale. Trochanters postérieurs du © proéminents, gibbeux. Macule dorsale oblongue, très sou- vent prolongée jusqu’à la base, plus rarement unie à la bordure latérale. Long. 11-17mm, Algérie, Sicile. — HADICORNIS Der mn- 1. iU RU. 37. ammios (!) Fabr. (4) Génitif d’'Ammi, nom d’un genre d’Ombellifères qui est commun en Algérie. 22 78. 79. 80. 81. 82. À. CHAMPENOIS (77). Prothorax à ponctuation dense et confluente, présque mat en arrière de la dépression transversale. Trochanters postérieurs du ©” simples. Macule dorsale ordinairement presque arrondie et ne se prolongeant jamais jusqn’à la base, tantôt isolée, tantôt reliée à la bordure latérale, Long. 6-12mm, Algérie, Espagne. — flavo-cinctus hReitter 72228200 Rue + 38. x-littera Chevr. * Macule dorsale jointe à la bordure latérale. — Type. Macule dorsale isolée. — var. podagricus Chevr. * (his- panus Chevr. *). (76). Ponctuation des élytres formée de gros points très rapprochés, avec des points beaucoup plus petits et souvent peu nombreux sur les intervalles. (81). Ventre entiérement jaune ou à derniers segments bor- dés de jaune. Prothorax brillant, à ponctuation forte et plus ou moins serrée mais nettement séparée, rarement confluente même en arrière de la dépression transversale, Pattes posté- rieures du ©” à fémurs faiblement épaissis, presque simples; leurs tibias arqués et prolongés intérieurement en une massive et courte lamélle amincie vers l'extrémité, Élytres d’un vert métallique foncé, avec une macule dorsale et deux macules latérales d’un jaune clair; macule dorsale ordinai- rement allongée et amincie postérieurement, tantôt isolée, tantôt réunie à la bordure latérale; macule médiane trans- versale droite, arrondie et plus ou moins élargie à son extré- mité vers la suture; macule antéapicale remontant oblique- . ment du bord latéral vers la suture, plus étroite au milieu, arrondie et un peu recourbée à l’extrémité. Tarses anté- rieurs et intermédiaires jaunes. Long. 9-12 mm, Caucase, A$ie Mineure.. HV 39. Heydeni Escher. Ventre entièrement jaune, — Type. Ventre à derniers segments seulement bordés de jaune. — var. anatolicus Reitter. (80). Ventre entièrement d’un vert métallique, (94). Prothorax à ponctuation dense et confluente, presque mat en arrière de la dépression transversale. Élytres avec ou sans macule dorsale; macule médiane transverse, droite, arrondie et plus ou moins élargie à son extrémité vers la suture; macule antéapicale oblique, parfois divisée. SYNOPSIS DES CLERUS 23 83. (86). Macule antéapicale jointe au bord latéral, plus ou moins étranglée au milieu et arrondie à l’extrémité; ou donnant naissance, en se divisant, à une petite tache ronde isolée située près de la suture. Tibias postérieurs du o7 prolongés intérieurement en une forte lamelle spatuliforme élargie et échancrée où entaillée à l'extrémité. Tarses antérieurs et intermédiaires jaunes. 84. (85). Pattes postérieures du o7 à fémurs médiocrement épaissis; leurs tibias droits ou à peine courbés et faiblement élargis de la base à l'extrémité. Macule dorsale oblique, tantôt isolée et plus ou moins réduite ou effacée, tantôt jointe à la bordure latérale et se prolongeant même parfois, paral- lélement à la suture, jusqu’à la rencontre de la macule médiane à laquelle elle se trouve ainsi doublement réunie. Long. 9-12 mm, Asie Mineure, Syrie, Grèce, Tur- quie. — angustus Chevr. *. . . . 40. laminatus Chevr. * a?. Élytres avec une macule dorsale isolée ou réunie à la bordure latérale. Macule dorsale isolée; l’antéapicale plus ou moins étranglée au milieu mais non divisée. — Type. Macule dorsale isolée; lantéapicale divisée. — var. visnagae Spin. Macule dorsale formant un coude près du calus et allant ainsi se joindre à la bordure latérale; l’anté- apicale non divisée. — var. religatus, n. var. Macule dorsale doublement réunie à la macule mé- diane ; l’antéapicale non divisée. — var. dorso- limbatus,n. var. al. Élytres sans macule dorsale; macule antéapicale divi- sée. — var. viridis Rey (fallax Escher., Abeillei Reitter *). 85. (84). Pattes postérieures du o7 à fémurs démesurément épaissis; leurs tibias fortement renflés en forme de mollet. Macule dorsale ordinairement effacée; macule antéapicale trés étranglée au milieu ou divisée. Long. 12-13mm. CID OEM Ron L1. cyprius, n. Sp. (1). (1) Syn. laminatus var.? cyprius Reitt. A propos de cette espèce, Reïtter fait observer que M. Madon l’a récoltée 2L A. CHAMPENOIS 86. (83). Macule antéapicale plus ou moins étroitement séparée du bord latéral par la couleur foncière verte, entière, non ou à peine rétrécie au milieu, plus ou moins recourbée et | arrondie ou amincie à l'extrémité. 87. (88). Pattes postérieures du ©” à trochanters simples; leurs fémurs très faiblement épaissis; leurs tibias simples, armés à l’extrémité d’une petite épine droite. Tous les tarses obscurs. Macule dorsale oblique, formant un coude près du calus et allant ainsi se joindre à la bordure latérale, ou isolée (1), macule antéapicale faiblement rétrécie au milieu, arrondie ou légèrement reconrbée à son extrémité, prés de la suture. Long. 10-11mm, Palestine. . . . .- ST Re PAR WIDE AIRES | Abèille Æ 88. (87). Pattes postérieures du © à trochanters proéminents, gibbeux. Tarses de couleur variable; les antérieurs jaunes, au moins chez la ©. 89. (90). Forme normale. Prothorax étroit, faiblement renflé au milieu sur les côtés. Pattes postérieures du ©? à fémurs faiblement épaissis, brusquement étranglés et comme échan- crés intérieurement avant l’extrémité; leur tibias simples, armés au sommet d’une petite épine droite! Tarses de cou- leur variable; au moins les antérieurs jaunes chez la O. Élytres avec une macule dorsale isolée, de forme ovale ou arrondie, parfois effacée, surtout chez le o’ (2). Long. 7- 1Almm, Turquie d'Europe, Caucase, Asie Mineure, DANTAÉ. LR OUEN UE PTE NES L3. inermis Reitter. en nombre dans l’île de Chypre sans y trouver aucune variation en ce qui concerne la conformation des fémurs et des tibias. L'un des exemplaires qui m’ont été communiqués présente, sur chaque élytre, à la place de la macule dorsale, un petit trait jaune bien apparent; ce qui fait supposer que cette macçule doit, parfois, exister comme chez l’espèce précédente. (4) Chez l’un des trois exemplaires qui m'ont été communiqués par M. Abeille de Perrin, la macule dorsale, plus réduite, est nettement séparée de la bordure latérale. Elle est donc sujette à variation et sa disposition ou même son existence n’ont, par suite, qu’une importance très secondaire au point de vue spécifique. (2) À en juger par les quatorze exemplaires que j'ai vus, cette macule dorsale existerait toujours chez la ® et manquerait toujours chez le ©. Il semble cependant résulter de ce que dit Reitter, à propos de sa var. imitator, qu’elle peut se rencontrer également chez les deux sexes. SYNOPSIS DES CLERUS 25 Élytres sans macule dorsale. — Type. Elytres avec une macule dorsale isolée. — var. femini- nus, n. nom. (#mitator || Reitter). 90. (89). Forme courte, trapue. Prothorax assez fortement renflé au milieu, sur les côtés. Pattes postérieures du o à fémurs médiocrement épaissis, fusiformes; leurs tibias faiblement élargis, légèrement arqués, obliquement tronqués et armés à l’extrémité d’une petite épine recourbée (1). Tarses anté- rieurs et intermédiaires jaunes. Élvtres sans macule dorsale. Long. 8-9mm, Syrie, Perse. . Lk. dilatatipennis Reitter 91. (82). Prothorax brillant, à ponctuation plus ou moins forte et profonde mais non confluente, même en arrière de la dépression transversale. Tous les tarses ordinairement obs- curs, rarement les antérieurs et intermédiaires jaunes. Élytres sans macule dorsale; macule médiane droite, trans- versale, plus ou moins élargie et arrondie à son extrémité vers la suture; macule antéapicale oblique, toujours entière et plus ou moins étroitement séparée du bord latéral par la couleur foncière verte. 92. (93). Prothorax assez fortement et profondément ponctué. Pattes postérieures du ©”? à fémurs très faiblement épaissis ; leurs tibias légèrement arqués et armés, à l'extrémité, d’une simple épine recourbée. Long. 9-13mm,. Asie Mineure, Syrie, Transcaspienne, Perse, Caucase, Turquie. SH IOSCIATUS-KTAAÏZ Se ri 45. sipylus Linné (2). 93. (92). Prothorax superficiellement ponctué, ridé, Pattes posté- rieures du ©” à fémurs fortement épaissis; leur tibias faible- ment arqués, prolongés intérieurement en une forte et longue épine bifide et légèrement recourbée à l’extrémité. 94. (95). Corps de forme normale; élytres plus de deux fois aussi longs que larges. Long. 9-16mm, Asie Mineure. RO ere Re ea Pete 46. frater Kraatz. * (4) Reïtter n'ayant connu que la © de cette espèce, les caractères du © sont indiqués ici pour la première fois. — J’en ai vu quatre exemplaires dont un de Perse (coll. R. Oberthür) et trois de Syrie (coll. de Marseul = Muséum de Paris et coll. Pic). (2) Cette espèce tire son nom du mont Sipyle situé près de Smyrne et d’où provenait l’insecte décrit par Linné. L'Abeille, vol. XXX. — 1900. 3, 26 95. 96. Je 98. 99: À. CHAMPENOIS (94), Corps court, trapu; élytres à peine deux fois aussi longs que larges. Long. 11-15 mm, Grèce . . 47. atticus Chevr. * (73). Élytres sans bordure latérale claire, à couleur foncière d’un vert ou d’un bleu métallique, ornés seulement de deux macules rouges ou d’un jaune orangé atteignant le bord latéral et s’étendant plus ou moins vers la suture, triangu- laires ou arrondies au sommet; la première, médiane, légé- rement oblique d'avant en arrière; la seconde, antéapicale, ‘oblique d’arrière en avant. Prothorax ridé, sans ponctuation bien apparente en arrière de la dépression transversale. Tarses antérieurs jaunes; les intermédiaires et postérieurs obscurs. Fémurs et tibias postérieurs du o” simples. Long. 8- Â2mm, Grèce, Turquie, Bulgarie, Asie Mineure, Syrie, Transcaucasie, Perse. 48. quadriguttatus Adams. (72). Élytres à ponctuation fine et espacée sur fond lisse et brillant. (99). Élytres d’un vert olivâtre, ornés de trois macules d’un jaune clair; les deux antérieures transversales, élargies et arrondies au sommet près de la suture et réunies entre elles par une bordure latérale; la postérieure en forme de croc, partant du bord latéral et remontant obliquement vers la suture. Prothorax brillant, marqué de points fins et espacés. Antennes jaunes. Tarses et extrémité des tibias d’un jaune roux. Pattes postérieures du o” à fémurs faiblement épaissis ; leurs tibias progressivement élargis, obliquement tronqués et prolongés intérieurement en une épine recourbée. Long. 6,5mm, Asie Mineure. . . . 49, Alberi Escher. * (98). Élytres d’un bleu d'acier brillant (ou d’un vert métalli- que?), ornés de deux bandes transversales rouges (type) ou d’un blanc jaunâtre (var. Bangi Reitter) et, assez souvent, avec une légère teinte roussâtre autour du calus huméral (var. humeralis Kraatz). Première bande, médiane, jomte au bord latéral et n’atteignant pas la suture; la seconde, antéapicale, n’atteignant ni le bord latéral ni la suture. Prothorax de même teinte que le fond des élytres, fine- ment ponctué, brillant. Antennes noirâtres à premiers arti- cles en partie jaunes. Tous les tarses obscurs. Fémurs et tibias postérieurs du o” simples. Long. 8-14mm, Bavière SYNOPSIS DES CLERUS 27 et région des Carpathes, Caucase, Sibérie orientale, Mongolie. — bifasciatus Fabr. . . 50. irkutensis Laxm. 100. (1). Pattes et ventre rouges. Antennes rousses à massue rembrunie. Tête, prothorax, écusson et poitrine bleus ou d’un bleu vert métallique. Élytres d’un bleu indigo, avec au moins deux taches rouges; l’antérieure plus ou moins large, s'étendant sur toute la base ou n’occupant que la région humérale; la postérieure, antéapicale, partant du bord latéral et n’atteignant pas la suture. Prothorax fortement et densément ponctué, surtout en arrière et sur les côtés. Élytres fortement et très densément ponctués, étroits, brièvement arrondis à l’extrémité, avec l’angle sutural saillant. Pattes postérieures du o7 à fémurs faible- ment épaissis et tibias simples. Long. 5-13mm,. Baie de Tadjoura, Somalie-Nord. . . . 91. lepidus Walker * a?. Élytres sans tache rouge sur la partie moyenne des côtés. — Type. ai. Élytres avec une tache latérale médiane, n’atteignant pas la suture. Somalie.— var. Revoili, n. var. (1). Il reste à établir l'identité de l’espèce suivante dont la description n’est pas suffisamment explicite : Trichodes axillaris Fisch. 1844. — Coeruleus; capite thoraceque griseo pilosus, elytris punctatis, margine axillari et laterali ad dimidium usque guttisque apicis coccineis. — Long. 5 lin.; lat. 2 lin. Magnitudine T. 2lustris Steven aut punctati Dejean. Caput et thorax profunde coerulea, pilis densis et longis obsita. Antennae, oculi palpi- que nigri. Elytra punctato-subrugulosa nitentia, laete coerulea, mar- oine axillari et laterali usque ad medium elytri rubri in fasciam dimidiatam desinit et gutta quadrangulari utrinque coccineis. Pectus et corpus subcoeruleo-aenea. Pedes coeruleï. Tr. punciatus puncta in medio et in apice coccinea habet; margo ejus coloris expers est. Puncti loco in Tr. axillari fascia abbreviata adest. Hab. in Songaria (D. Karelin). (1) Le Muséum de Paris en possède un individu rapporté d'Ouazangueli (Somalie Nord) par M. Revoil. Un autre exemplaire, provenant d’Obock (Lali- gant) et qui m'a été généreusement offert par M. A. Léveillé, présente déjà sur chaque élytre les traces, assez légères mais bien évidentes, de la tache latérale médiane qui caractérise cette variété, 28 À. CHAMPENOIS CATALOGUE SYNONYMIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE (t). Gen. Clerus Müll. [1764] Fauna Ins. Fridr. p. xu. (Trichodes Herbst [1792]). 1. C. syriacus Spin. [1844], Mon. Clér. p. 316 et tab. 30, fig. 6 (sub Olivier), type : Syrie, 1 © (coll. Latreille © Dejean);, Muls., Angusticolles, p. 94; Abeille in Ann. Soc. ent. Fr. 1881, p. 101; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIT, p. 55. var. Kindermanni Chevr. # [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 307 (Cat. Clér. p. 56), types : Asie Mineure, Syrie, 1 ©, 4 © (Gail- lardot in coll. Chevrelat > Sedillot!). — syriacus + Escher. in Verh. z. b. Ges. 1894, p. 165, tab. 2, fig. 3. — Reichei : Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 119, tab. 1, fig. 15; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 55. Has. Palestine : Nazareth, Tibériade, Jérusalem (Abeille de Perrin!). 2. C. Reiïcheiï Muls. * [1864], Angusticolles, p. 95, type : 4 © (coll. Reiche © Sedillot!); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 164, tab. 2, fig. 4. conjuncius Escher. [1892] in Wien. ent. Zeitg. XI, p. 229, type : Syrie; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 55. (minimus) Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 1214, tab. 1, fig. 9 et 9a; Reitter, Best.-Tabell. XXX VIIL, p. 55. var. maximus Esch. [1892] in Wien. ent. Zeitg. XI, p. 229, type : Syrie; id. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 163, tab. 1, fig. 5 et tab. 2, fig. 1; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 55. var. #mitator Reitter [1894], Best.-Tabell. XX VIII, p. 56 (sub. Klugi). var. Klugi Kraatz [1873] in Berlin. ent. Zeitschr. 1873, p. 242 (nom. nudum); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 162, tab. 2, fig. 1; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 56. — Ofivieri ? Klug (nec Chevr.) in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin, 1840-42 (sep. p. 80); Schaum, in Berlin. ent. Zeitschr. 1861, p. 214. HAB. Hte-Syrie : Akbès (Ch. Delagrange!), Latakieh (Dr F. Leuthner!); Arménie : Mardin (ex Staudinger!). 3. C. spectabilis Kraatz [1883] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1883, p. 346, type : Turkestan, Osch, 1 ©; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 167, tab. 2, fig. 13; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 56. (4) Les noms des espèces ou variétés dont j'ai examiné les {ypes sont suivis du signe *. SYNOPSIS DES CLERUS 29 var. Kuwerti Reitter [1893] in Wien. ent. Zeitg. XII, p. 303; id. Best.- Tabell. XX VIII, p. 57. var. Brancsiki Reitter [1899] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1899, p. 276, type : Turkestan, Repetek. var. suboittatus Champ. * [1900] in L’Abeille, XXX, p. 4, type : Tur- kestan (coll. Abeille de Perrin!) À ©. HA8. Turkestan : Osch (sec. Kraatz), Samarkand (ex Reitter!); Trans- caspienne : Gr. Balkan (id.!). k. CG. Escherichi Reitter [1893] in Wien. ent. Zeitg. XIT, p.303, type: Turkestan, Kulab (ex Staudinger); id. Best.-Tabell. XXVIIE, . p. 56. HAB. Boukharie orientale (Ch. Barschewski in coll. Nadar!), Karatach (ex Siaudinger !). 9. GC. zaharae Chevr. * [1861] in Rev. Mag. Zool. 1861, p. 152, type : « Sahara oriental algérien » 4 o? (coll. Chevrolat > Sedillot!); Escher. (copie) in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 169; Reitter, Best.- Tabell. XX VILLE, p. 50. — (var.) puncto-notus Pic in L’Échange, 1895, p. 88. HAB. Sud-Algérien [Mzab] : Ghardaïa (Hénon!, Pic!). 6. C. leucopsideus Oliv. [1795] Entom. IV, gen. 76, p. 8, tab. 1, fig. 6, type : Catalogne (coli. Lermina); Klug in Abhandi. k. Akad. Berlin 1842, p. 337 (sep. p. 81); Spin., Mon. Clér. p. 318, tab. 31, fig. 3; Muls., Anguslicolles, p. 92; Chevr. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 302; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 168, tab. 2, fig. 15 et 22; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 58. — leucopsi- deus var. xanthoceros * Champenois [1900] in L’Abeille, XXX, p. à, tvp. : Espagne et Algérie (1). — zaharae + Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 169, tab. 2, fig. 23. Has. Espagne : Catalogne (sec. Olivier), sierra Morena (Lauffer!), Escorial (Delagrange!), Aranjuez (C. Morel!), Badajoz (Uhagon!), sierra Segura (M. Korb!). Portugal : Penamacor (T1. M. Rodri- gues). — Algérie : Ain-Sefra (Bleuse!l), Laghouat, Biskra, Batna (Dr Ch. Martin !). Tunisie : Mezouna (Vauloger). . Var. sanguinosus Chevr. * [1861] in Rev. Mag, Zool. 1861, p. 150, type : Aigérie, Boghar, 1 © (Prophette in coll. Chevrolat > Sedillot!). — hypocrita Chevr. * [1861] in Rev. Mag. Zool. (4) Vérification faite, le leucopsideus a été décrit et figuré d’après un spécimen de Catalogne, à massue antennaire jaune. Le texte du tableau synoptique (page 5) est à modifier d’après cette nouvelle donnée. 30 À. CHAMPENOIS 1861, p. 151, type : Algérie, 1 o” (coll. Chevrolat > Sedillot!). Has. Algérie : Boghar (Prophette!), Teniet-el-Had (Bedel!, Vauloger!), Margueritte, Bône (Abeille de Perrin!), Medea, Sebdou (Héuon!), Mecheria (Bleuse!), Lambessa (R. Oberthür!) — France méri- dionale : Var, Draguignan!, Le Luc, Hyères (Delarouzée!), Tou- lon (Cayol!); Basses- Alpes, Digne (Bedel!, Peyerimhoff!); Hautes-Alpes, Gap (Bedel!); Drôme, Nyons (Ravoux!, Léveillé?!), Omblèze (Argod !). | 7. GC. Ganglbaueri Escher. * [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 166, tab. 2, fig. 11 et 21, type : Asie Mineure, 4 o’ (D: Luschan, Mus. Zool. de Vin el: Reitter, Best.-Tabell. XX VIIE, p. 75 Hag. Asie Mineure : Taurus, Mersina (Abeille de Perrin!), Aghir-Dagh (Escalera in coll. R. Oberthür!). Hte-Syrie : Akbès (Delagrange!). 8. C. Davidi Fairm. * [1878] in Ann. Soc. ent. Fr. 1878, p. 119, tab. 3, fig. 3, type : « Chine centrale » 1 © 1 Q (abbé David in Coll. R. Oberthür!); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 117, tab. 1. fig. 7; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIE, p. 69. Has. Chine : Kiang-Si (abbé A. David in coll. R. Oberthür!, Muséum de Paris! et coll. Chevrolat > Sedillot!). 9. C. zebra Fald. [1835] in Nouv. Mém. Mosc. IV, p. 207, tab. 7, fig. 3; Spin., Mon. Clér. p. 304, tab. 30, fig. 1; Baudi in Berlin. ent. Zeitschr. 1873, p. 323, Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 175; Reitter, Best.-Tabell. XXVIILE p. 60. rufitarsis Chevr. * [4874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 302 (Cat. Clér. p. 51), type : Caucase, 2 o7 (ex Mniszech in coll. Chevro- lat > Sedillot!). Has. Transcaucasie : vallée de l’Araxe (ex Reïtter!). — Perse occiden- tale (sec. Spinola). — Caucase et « Crimée » (sec. Chevrolat)?. 10. C. Olivieri Chevr. * [183?] ap. Guér., Iconogr. du Règne anim. p. >4, tab. 15, fig. 16, type : Perse, 2 o” (Olivier in coll. Che- vrolat > Sedillot!); id. in Ann. Soc. ent. Fr. 1843, p. 38; id. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 303 (Cat. Clér. p. 52); Schaum in Berlin. ent. Zeitschr. 1861, p. 214; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 176; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIL, p. 60. — Olivierr var. Doriae Baudi [1873] in Berlin. ent. Zeitschr. XVII, p. 323, type : Perse septentrionale (Doria). HA8B. Perse septentrionale (Olivier!, Doria!), Teheran (coll. Sedillot !). 11. GC. crabroniformis Fabr. [1787], Mant. I, p. 426, type : « Orient » (Forskäl); Oliv., Entom. IV, Gen. 76, p. à, tab. 4, fig. a. b; Klug di ds SYNOPSIS DES CLERUS 31 in Abhandl k. Aksd. Wiss. Berlin, 14842, p. 329 (sep. p. 73); Spin., Mon. Clér. p. 309, tab. 30, fig. 3; Muls., Angusticolles, p. 74; Chevr. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 303 (Cat. Clér. p. 52); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 173; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 59. lepidus Brullé [1832] Expéd. sc. de Morée, p. 154, tab. 37, fig. 7. zebra * Chevr. * in Rev. Mag. Zool., 1874, p. 303 (Cat. Clér., p. 52), type : 1 o (coll. Chevrolat = Sedillot!). gulo Chevr. * [1874], in Rev. Mag. Zool., 187%, p. 304, (Cat. Clér. p. 53), typ. : Corfou, 4 ex. (coll. Chevrolat > Sedillot!). HaB. Sud-Est de l’Europe, à partir de l'Italie et de la Dalmatie (sec. Reitter); Corfou (coll. Chevrolat > Sedillot!). Grèce : Thessalie (Stussiner), Morée (Brullé!), Attique, Eubée, etc. Asie Mineure : Smyrne (Delagrange!), Brousse (coll. Abeille de Perrin !). 12. C. longissimus Abeille * [1881] in Ann. Soc. ent. Fr. 1881, p. 99, type : Syrie, plaine de la Bekà près Damas (Abeille de Perrin !). angustifrons Abeille [1881] in Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 100; type : Tarsous; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 174, tab. 2, fig. 24; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 122; Reitter, Best-Tabell. XX VITE, p. 59. var. discedens Champ. [1900] in L’Abeille XXX, p. 8. enterruptus || Kraatz in Deutsch. ent. Zeitchr. 1894, p. 122. Hag. Asie Mineure : Tokat (ex Donckier !), Tarsous (Abeille de Perrin); Syrie : Akbès (Delagrange!), env. de Damas (Abeille de Perrin!); Basse-Égvypte : env. du Caire (Hénon!). Ogs. C’est sans doute par erreur que cette espèce est inscrite comme de Turqnie d'Europe au Musée de Budapest, que cite Reitter, (loc. Git, p. 59). 13. G. sinae Chevr. * |1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 303 (Cat. Clér. p. 52), type : Chine boréale, 4 © (coll. Chevrolat > Sedillot!); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 122; Reitter, Best.-Tabell. XXIIT, p. 60. Spinolae Kolbe [1886] in Hilgend. Archiv. 1886, p. 199, tab. II, fig. 32. var. pekinensis Pic [1895] in L’Échange, 1895, p. 88 = interruptus || Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 122; Reitter, Best.-Tabell. XX VIE, p. 64. var. thibetanus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 122; Reitter, Best.-Tabell, XXVILIL, p. 60. 32 var. A. CHAMPENOIS Frivallszkyi Reîtter [1894] Best.-Tabell, XXVIII, p. 61. HagB. Chine : Kiang-Si (abbé David!}), Pékin (coll. R. Oberthür!), Tai- Ouan-Fou (id.!), Ta-Tschiao-Si (Otio Herz. in coll. R. Oberthür!). Sé-Tschouen (coll. R. Oberthür!). Thibet : Yerkalo (Mgr Biet in coll. R. Oberthür!) — Mongolie (sec. Kraatz). 14. C. apiarius Linné [1758] Syst. Nat. ed. 10, I, p. 388, type : Alle- var. var. var. y var. var. var. magne (Forskäl); Sulzer, Kenntz. tab. 4, fig. 6: De Geer, Mém. V, p. 157, tab. 5, fig. 3; Oliv., Entom. IV, gen. 76, p. 74, tab. 1, fig. 4; Steph., Illustr. II, p. 325, tab. 19, fig. 4; Klug in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 130 (sep. p. 74); Spin., Mon. Clér. p. 305, tab. 30, fig. 2; Kiesenw., Naturg. Ins. IV, p. 689; Muls., Angusticolles, p. 77, tab. 1, fig. 9; Seidlitz, Fauna transsylv., p. 527; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 171; Reiïtter, Best.-Tabell. XX VII, p. 61. — var. angusticolor Reitter [1894], loc. cit. p. 64. corallinus Mén. [1832] Cat. insect. Cauc. p. 166; type : Kisil- Agaz près Lenkoran (Ménétriés); Spin., Mon. Clér. p. 307. subtrifasciatus Klug [1842] in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin, 1842, p. 130 (sep. p. 75); Muls., Angusticolles, p. 79, var. d. interr on Klug [1842] in Arai k, Akad. Wiss. Berlin, 1842, p. 430 (sep. p. 75); Spin. Mon. Clér. p. 305, tab. 30, fig. 2 D; Muls., Angusticolles, p. 89, var. bd. et g. —.sublrifasciatus Escher. in Verb. z. b. Ges. 1893, p. 172; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL p. 61. arcuatus Spin. [1844] Mon. Clér. p. 307, tab. 30. fig. 2 B; Muls., Angusticolles, p. 79, var. e; Eschr. in Verh. z. b. Ges., 1893, p. 172; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 61. unifasciatus Klug [1842] in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin, 4849, p. 130 (sep., p. 75); Muls., Angusticolles, p. 79, var. a; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 172; Reïtter, Best.-Tabell. XXVIII, p. 61. — elegans Spin. [1844] Mon. Clér. p. 307, tab. 30, fig. 2 E. | apicida Klug [1842] in Abhandi. K. Akad. Wiss. Berlin, 1842, p. 430 (sep., p. 75); Muls., Angusticolles, p. 79, var. z; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 172; Reitter, Best.Tabell. ob p. 61. georgianus Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 306 (Cat. Clér. p. 55), type : Georgie russe, 1 © (Motschulsky . in Coll. Chevrolat > Sedillot!) — apiarioides Reitter [1894] Best.-Tabell.: XX VIII, p. 61. SYNOPSIS DES CLERUS 0 Has. France!; Espagne : Grenade (Ogier de Baulny!); Portugal (ex Paulino d’Oliveira); Italie (Brullé, Muséum de Paris!); Suisse; Allemagne: Livonie (sec. Seidlitz); Dobroudja : Mangalia (Mon- tandon!), Carpathes (coll. H. du Buysson!), Macédoine (Boris!), Grèce (von Oertzen); Transcaucasie : Lenkoran (Ménétriés, D: Ch. Martin!), vallée de l’Araxe (ex Reitter!); Asie Mineure : Tokat (ex Donckier !). Ogs. La var. georgianus Chevr. paraît spéciale à la Transcaucasie. 15. GC. Martini Fairm. * [1896] in Bull. Soc. ent. Fr. 1896, p. 223. Has. Yémen méridional : Labadj (D: Ch. Martin, types!). 16. GC. bitaeniatus Kraaitz * [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, bp 428 //iype © Perse, 2 ex. (coll. Parry => R. Oberthür! et Musée de Berlin); Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 74. HAB. Perse (sans indication plus précise). 17. C. octopunctatus Fabr. [1787], Mant. Ins. [, p. 126, type : Espa- gne (Vahl); Oliv., Entom. IV, gen. 76. p. 9, tab. 1, fig. 8 a, b; Herbst, Käf. IV, p. 158, tab. 41, fig. 12; Klug in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 336 (sep., p. 80); Spin., Mon. Clér. p. 297, tab. 29, fig. 2; Muls., Angusticolles, p. 73; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 160; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 117; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIT, p. 66. octomaculatus Villers [1789] C. Linn. Entom. [, p. 222, tab. 14, fig. 26, type : France méridionale. var. sexpunctatus Rey [1891] in L’Échange 1891, p. 130. — sexmacu- latus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 117; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIE, p. 66. — andalusicus Pic [1895] in L'Échange 1895, p. 114 — quadrimaculatus || Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 117; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 67. var. fasciatus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 10, type : Gard : Uzès!. : var. suturijfer Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 414, type : Gard : muUzesil. HaB. France méridionale : Avignon (Dr Chobaut), Uzés!, Montpellier (J. Lichtenstein!), Narbonne (coll. Argod!), Carcassonne (L. Gavoy!); Espagne : Madrid (Uhagon), Escorial, Grenade (Delagrange!), Cordoue (Amor!); île Majorque (D'° H. Martin!); Portugal (Paulino);, Maroc : Rabat, Tanger (Vaucher !). Os. Indiqué d'Italie par Olivier, mais sans doute par erreur. L'Abeille, vol. XXX. — 1900. 4. 34 À. CHAMPENOIS 18. C. umbellatarum Oliv. [1795] Ent. IV, gen. 76, p. 5, tab. 4, fig. 2 a, b, type : Barbarie (Muséum national); Klug in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 336 (sep. p. 80); Spin., Mon. Clér. p. 298, tab. 29, fig. 3; Muls., Angusticolles, p. 75; Escher. in Verh.z. b. Ges. 1893, p. 178; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 123; Reiïtter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 66. — wmbella- tarius Schœnh., Syn. Ins. If, p. 49. HA8. Espagne (1) : île Majorque (Maurice Bedel!, Moragues). — Algérie, très répandu dans les départements d'Oran, d’Alger et de Cons- tantine; Tunisie : El-Fedja (Dr Ch. Martin!), Bizerte (Nauloger), Tunis et Kairouan (R. du Buysson !). var. maroccanus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894. p. 123; id. in Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 343. — maroccanus Fairm. * in Bull. Soc. ent. Fr. 1896, p. 296. | HaB. Maroc : Saffi (Quedenfeldt sec. Kraatz), Fez (coll. Fairmaire!). 19. C. alvearius Fabr. [1792], Ent. syst. I, part. 1, p. 209. type : « Europe (Schmidt) »; Oliv., Ent. IV, gen. 76, p. 7, tab. 1, fig. 5 a, b; Curtis, Brit. Entom. I, tab. 44; Klug in Abhandli. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 334 (sep. p. 78); Spin., Mon. Clér. p. 301, tab. 29, fig. 5; Muls., Angusticolles, p. 81; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 179; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 123; Reitter, Best. -Tabell. XX VIIL, p. 65. var. Dahli Spin. [1844] Mon. Clér. p. 300, tab. 29, fig. 4; Muls., Angusticolles, p. 84; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 180; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 66. HagB. France!, Allemagne jusqu’à Dantzig (sec. Seidlitz), Corse, Italie, Sardaigne, Espagne; Maroc : Tanger (R. Oberthür!). 20. C. favarius Illig. [1801] Mag. 1, p. 80; Sturm, Deutschl. Faun. XI, p. 26; Klug (pars) in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 332 (sep. p. 76); Spin. (var. excl.) Mon. Clér. p. 313, tab. 34, fig. 4. a; Muls., Angusticolles, p. 88; Chevr. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 304 (Cat. Clér. p. 53); Escher. (pars) in Verb. z. b. Ges. 1893, p. 181; Kraatz (pars) in Deutsch. ent. Zeitschr. 489%, p. 124; Reitter (var. excl.), Best.-Tabell. XX VIIL p. 63. obliquatus Brullé [1832] Expéd. Morée IIL, part. I, p. 235, tab. 37, fig. 9, type : « communiqué par M. Laporte. » Has. Hongrie : Tavarnok (ex Karl Kelecsényil); Serbie (ex Staudin- (1) C'est par erreur qu'à la page 11 l'onbalianus a été indiqué de Portugal, SYNOPSIS DES CLERUS 3) ser !); îles Toniennes : Zante (coll. Fairmaire!), Morée (Muséum de Paris!). 21. G. suturalis Seidlitz [1890] Faun. transsylv. p. 527, type : Espa- gne : Escorail (Seidlitz); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 178; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 63. Has. Espagne : Escorial (Seidlitz, Uhagon!), La Granja (C. Morel!). 22. C. sexpustulatus Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. p. 306 (sep., p. 5), type : Syrie, À ex. (de Sauley in coll. Reiche > Sedillot !). suspectus Escher. [18921 in Wien. ent. Zeitg. 1899, p. 296: id. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 184, tab. 2, fig. 25; Reitter, Best.- Tabell. XX VIII, p. 63. Has. Haute-Syrie : Akbès (Delagrange!, Escalera!), Yenidjé-Kalé (Escalera!). 23. G. persicus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeïtschr. 1894, p. 126, typ. : Hadschgabad (ex Staudinger); Reitter, Best.-Tabell. XXVIII, p. 64. — favarius var. Esch. Has. Transcaucasie : vallée de l’Araxe (ex Reitter);, Lenkoran (id.), Talyche (id.!); Perse : « Hadschgabad » (ex Staudinger !). 94. C. punctatus Fischer [1829] in Bull. Nat. Mosc. 1899, I, p. 68, tab. 2, fig. 3 et éd. Lequien, p. 11, tab. 1, fig. 6, type : « Cri- mée » (coll. Steven); Férussac, Bull. 1831, XXVI, p. 100; Cas- telnau, His. nat. Col., 1840, [, p. 288. Lafertei Chevr. * [1843] in Ann. Soc. ent. Fr. 1843, p. 39 et in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 306 (Cat. Clér. p. 53), type « environs de Constantinople » 3 o” (Laferté-Sénectère in coll. Chevrolat > Sedillot !). ; favarius var. F Spin., Mon. Clér. p. 313, tab. 31, fig. 1, E. favarius (pars) Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 181; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 124. favarius var. senihs Klug [1842] in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 332 (sep. p. 78); Reïtter, Best.-Tabell. XX VIIL, p.63: : var. bosphoranus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 14, type : Beïkos (coll. Fairmaire !). var. illustris Klug [1842] in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 333 (sep. p. 77); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 425; Reïtter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 64 et 65. 36 À. CHAMPENOIS HAB. Crimée (sec. Fischer), Bosphore (Coquerel in coll. Fairmaire!), Asie Mineure : Smyrne (Vesco in coll. Fairmaire!), Amasia (ex Staudinger!), Tokat (ex Donckier!), Akbès (Delagrange!, Escalera!). 25. GC. viridi-fasciatus {Chevr. * [1843] in Ann. Soc. ent. Fr. 1843, p. 40, type : « Orient. » 1 ex. (Ch. Lavaud in coll. Chevrolat > Sedillot!); id. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 305 (Cat. Clér. p. 54). favarius var. H Spin. [1844] Mon. Clér. p. 315, tab. 29, fig. 4 (1). favarius (pars) Escher. [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 181; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 124. | favarius var. insignis ? Klug [1842] in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 332 (sep. p. 78); Reitter, Best.-Tabell. XX VIT, p. 64. H48. Grèce : Athènes (ex Bleuse!). 25bis, C. similis Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 124, type : « Grèce » 2 o”; Reitter, Best.-Tabell, XXVIIE, p. 64. HAB. Grèce (sec. Kraatz). 26. C. affinis Chevr. * [1843] in Ann. Soc. ent. Fr. 1843, p. 38, type : Égypte, 4 o’ (Olivier in coll. Chevrolat > Sedillot!); id., in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 306 (Cat. Clér., p. 55); Spin. [1844] Mon. Clér. p. 302, tab. 29, fig. 6; Muls. Angusticolles, p. 91; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 180; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 124; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL. p. 65. illepidus Walker [1871] List. of Coleopt. collected by Lord, p. 7 et 14; type : Le Caire (Lord). var. apicalis Champ. * [1900j in L’Abeille XXX, p. 14, type : 1 © : (coll. Pict). var. subapicalis Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 306 (Cat. Clér. p. 55), type : « Syrie » = metasternalis Reitter [1894] Best. Tabell. p. 65. | | var. sagüttifer Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 15, type : Haute- Syrie : Akbès (Ch. Delagrange!). Has. Égypte : Le Caire (Lord, E. Simon!, Hénon!), Fayoum (Pic!) — Syrie : Jérusalem, Jéricho, Nazareth (Delarouzée in coll. Ch. Brisout!), Tibériade (Abeille de Perrin), Akbès (Delagrange !). (4) Chevrolat (1874) dit que son viridi-fascialus est le Phedinus Spin., tab. 31, fig. 1, D, mais cela n’est pas admissible d’après la figure qu’en donne Spinola. Celle que j'indique représente, au contraire, très exactement l’espèce de Chevrolat. SYNOPSIS DES CLERUS 91 27. C. insignis Fischer [1829] in Bull. Nat. Mosc. 1829 I, p. 68, tab. 2, fig. 2 et éd. Lequien, p. 10, tab. 1. fig. 5, type : « Tbérie » (coll. Steven); Férussac, Bull. 1831, XXVI, p. 100; Castelnau, Hist. nat. Col. 1840, I, p. 288. armeniacus Baudi [1873] in Ann. Genova 1873, p. 254; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 186; Reitter, Best.-Tabell. XXVIII, p. 69. caucasicus Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 305 (Cat. Clér. p. 54); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1882, p. 320. var. araxicola Reitter [1894], Best.-Tabell. XX VIIL, p. 69. Hag. Transcaucasie : vallée de l’Araxe (ex Reitter!), Ordoubat (coll. Abeille de Perrin!), Erivan (Korb in coll. Pic!) (1). 28. CG. Oberthüri Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 16, type : Haute-Svyrie : Marach (coll. R. Oberthür! 5 ex. et coll. Champe- nos 1 ex.): Has. Haute-Syrie : Marach. 29. G. ephippiiger Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 307 (Cat. Clér. p. 56), type : Diarbékir (coll. Chevrolat > Sedillot!) et Erzeroum (coll. . et Th. Deyrolle); id. Mém. Clér. 1876, p. 18; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 185, tab. 2, fig. 9 et 10; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 67. — var. Leucippus Reitter [1899] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1899, p. 276. var. Theophili Chevr. * [1876] Mém. Clér. p. 18, type : Bitlis (Théo- phile Deyrolle in coll. Chevrolat > Sedillot!}. — sexpustulatus var. ériangulus Reïtter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 68. var. jactans Reitter [1899] in Deutsch. ent. Zeitsch. 1899, p. 276. var. pulcherrimus Escher. [1892] in Wiener ent. Zeitg. 1892, p. 227; id. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 187, tab. 2, fig. 6 et 7; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 127. — pulcherrimus var. vario- fasciatus Kraatz, loc. cit. p. 127, tab. 1, fig. 6; Reitter, Best.- Tabell. XX VIIL, p. 68. var. quadrimaculatus Escher. [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 188, tab. 2, fig. 8; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 127; _ Reitter, Best.-Tabell. XX VIIE, p. 68. Hag. Arménie : Diarbekir (coll. Chevrolat > Sedillot!}, Mardin (ex Staudinger!), Bitlis (Th. Deyrolle in coll. Sedillot!}, Erzeroum (Th. Devyrolle); Perse : Salmas (ex Staudinger !). (1) Ghez les exemplaires d’Erivan, que j'ai vus récemment, le fond des élytres est d’un beau rouge et le ventre est bordé de rouge. 38 : A. CHAMPENOIS 30. C. erratus Champ. * [1898] in L’Abeille XXIX, p. 415 (note) — sexpustulatus + Escher. * [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 187, type : « Arménie, Mésopotamie » (coll. (Heyden, Kraatz, Musée de Vienne!); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 127. — sexpustulatus var. immarginatus Kraatz. loc. cit. p. 127; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 68. Hag. Asie Mineure : Erzeroum (ex Kraatz in coll. R. Oberthür!), Bim- bogha-Dagh (Escalerä!); Haute- -Syrie : Akbès (ex Staudinger!), Bérud-Dagh (Delagrange in coll. R. Oberthür !). 31. C. nobilis Klug [1842] in Abhandl. k. Akad. Wiss. Berlin, 1842, p. 335 (sep. p. 79); type : « Constantinople, 2 ex. de la coll. Schüppel »; Muls., Angusticolles, p. 91; Escher, in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 190, tab. 2, fig. 5; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 128; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 70. Garceli Chevr. * [1843] in Ann. Fr. 1843, p. 39, type : « Anatolie » 2 ex. (Carcel in coll. Chevrolat = Sedillot!); id. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 308, (Cat. Clér. p. 56); Abeille in Ann. Fr. 1881, p. 101. sanguineo-signatus Spin. [1844] Mon. Clér. p. 341, tab. 30, fig. 5. var. normalis Reïtter [1894], Best.-Tabell. XX VIIL p. 70. var, quadrilineolatus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 128; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 70. var, variabilis Spin. [1844] Mon. Clér. p. 3114, tab. 30, fig. 5, D; Reit- ter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 70. var. ruber Escher. [1897] in Ent. Zeitg. (Stettin), 1897, p. 30, type : Angora (Escherich). Has. Asie Mineure : Smyrne (Delagrange!), Angora (Escherich); = Syrie : Tibériade (Abeille de Perrin!), Nazareth (Delarouzée in Coll. Ch. Brisout!). — Perse et Transcaspienne (sec. Reitter) ?; « Constantinople » (sec. Klug) ?. 32. C. Reïtteri Champ. [1900] in L’Abeille XXX, p. 49 = san- quineo-signatus + Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 70. var. suturangulus.Reitter [1894] Best.-Tabell. XXVIILE, p. 70. HagB. Arménie : vallée de l’Araxe (ex Reitter!), Mardin (ex Staudin- ger!). — Turquie (sec. Reitter) ?. 33. C. turkestanicus Kraatz [1882] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1882, p. 413, type : Margelan (Haberhauer), L'ex.; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 191. Hauseri : Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 132, SYNOPSIS DES CLERUS 39 tab. 1, fig. 12 a; Reitter, Best.-Tabell. XXVIII, p. 73. — var. late-fasciatus Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 132, tab. 4, fig. 11; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 73. var. bimaculatus Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 132, tab. 1, fig. 10; Reitter, Best-Tabell. XXVIIL, p. 73. var. trinominatus Pic [1895] in L’Échange 1895, p. 114 = quadrima- culatus || Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 135; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 73. | HaB. Transcaspienne : Askabad, Merv. Bairam-Ali (sec. Reitter); Tur- kestan : Taschkent, Tschimgan (sec. Reitter), Tekke (ex Stau- dinger!), Margelan (Haberhauer); Dzoungarie : Kouldja (ex Staudinger !). 33bis, C. rectilinea Reitter [1894] Best.-Tabell. XXVIIT, p. 74. var. signum Reïtter [1894] Best.-Tabell. XX VIIT, p. 74. HAB. Transcaspienne : Merv, Bairam-Ali (sec. Reitter). 34. CG. Kraatzi Reitter [1894[ in Wiener ent. Zeitg. 1894, p. 252 — turkestanicus || Kraatz [1882] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1882, p. 320, type : Samarkand (Haberhauer); id. loc. cit. 1894, p 130, tab. 1, fig. 143; Reiïtter, Best.-Tabell. XXVIIE, p. 72. — sangui- neo-Signatus : Escher [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893. p. 192. — turkestanicus var. apicalis Brancsik [1900] in Nat. Ver. Tenks. Comit. 1898-99, p. 99, type : Transcaspienne. var. deliquus Reitter [1894] Best.-Tabell. XX VII, p. 72. Has. Turkestan : Tachkent (P. Nadar!), Alaï (Ch. Gagarine!), Merv (Capus et Bonvalot!), Samarkand (Haberhauer!); Boukharie-Est + (Ch. Barstchewski!), Karatach (ex Staudinger!); Dzoungarie : Kouldja (ex Staudinger !). | 35. C. Hauseri Escher. [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 192; Reitter in Wiener ent. Zeitg. 1894, p. 251. var. proximus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 20. var. maculifer Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 20. var. semilimbatus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 20. Has. Turkestan : Samarkand (ex Reitter!) — Boukarie-Est (Ch. Barst- chewski!), Karatach (ex Staudinger!). 35bis. C. galbula Reitter [1894] in Wiener ent. Zeite. 4894, p. 252, type : « Transcaspienne 1 o7 ». HaB. Transcaspienne (sec. Reitter). 36. G. rubro-limbatus Chevr. * [1876] Mém. Clér. p. 20, type : Syrie, L0 À. CHAMPENOIS 4 o”, 1 © (coll. Reiche et coll. Chevrolat > Sedillot!}; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitchr. 1894, p. 134. difficilis Escher. * [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 199, tab. 14, fig. 10 et 2 fig. 20, type : Syrie, Beirout 1 o7 (Mus. Zool. de Vienne!); Reitter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 79. Has. Syrie : Beirout (Mus. Zool. de Vienne !). 37. CG. ammios Fabr. [1787] Mant. I, p. 126, type : in Ammi majori Africae (Vahl); Oliv., Ent., gen. 76, p. 6, tab. 1, fig. 3; Klug in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 339 (sep. p. 83); Spin. (pars) Mon. Clér. 1844, p. 322, tab. 32, fig. 4, A; Muls. (pars) Angusticolles, p. 95; Escher. (pars) in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 195‘ Kraatz (pars) in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 133; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 80. flavicornis Germ. [18387] Faun. Ins., fasc. XX, 4; Chevr. * in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 309 (Cat. Clér. p. 58), type : Sicile, 1 ex. (coll. Chevrolat = Sedillot!); Escher. (pars) in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 196. | Has. Algérie : Boghari, Medea, Terni (Hénon!), Tlemcen, Daya, Teniet- el-Had (Bedel!), Constantine, etc. — Sicile (coll. Chevrolat > Sedillot!, coll. Champenois!, etc.) 38. C. x-littera Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 309 (Cat. Clér. p. 62), type : Alger, 1 ex. (coll. Chevrolat > Sedillot!). flavo-cinctus Reïtter [1894] Best.-Tabell. XXVIII, p. 80. — var. dauci Reitter, loc. cit. p. 80. var. podagricus Chevr. * [1876] Mém. Clér. p. 18, type : Algérie, 1 ex. (coll. Chevrolat © Sedillot!). — hispanus Chevr. * loc. cit. p. 19, type : Espagne 5 ex. (in coll. Chevrolat = Sedillot!) — ? ammios var. C Spin. (pars) Mon. Clér. p. 324, tab. 32, fig. 4, C. Has. Algérie : Terni près Tlemcen (Dr Ch. Martinl), Constantine, Boghari (Hénon!), Margueritte (Dr Chobaut!), Temet-el- Had (Bedel!). — Espagne : Carthagène (Dr Ch. Martin!), Grenade, Tolède (Laufter!), Madrid, Salamanca (Uhagon!), Escorial (Bleuse!}, Aranjuez (C. Morel!); Portugal : Azambuja (J. Antunes). 39. CG. Heydeni Escher. [1892] in Wiener ent. Zeitg. 1892, p. 230; id. in Verbh. z. b. Ges. 1893, p. 198, tab. 1, fig. 7, type : « Cau- case », Asie Mineure (coll. Escherich, Mus. zool. de Vienne); Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 135; Reïtter, Best.- Tabell. XX VIIL, ». 78. var. anatolicus Reitter [1894], Best.-Tabell. XX VIIT, p. 78. SYNOPSIS DES CLERUS LA HaB. Transcaucasie : vallée de l’Araxe (ex Reitter!), Aresch (Schel- kownikow!); Asie Mineure : Mardin (ex Staudinger!); Syrie : Damas (coll. Reiche => Sedillot!). 40. G. laminatus Chevr. * [1843] in Ann. Soc. ent. Fr. 1843, p. 40, type : Anatolie (Carcel in coll. Chevrolat > Sedillot!); id. in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 308 (Cat. Clér. p. 57); Escher. in Verh. Z. D. Ges. 1893, p. 197; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 134; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 78. “angustus Chevr. * [1843] in Ann. Fr. 1843, p. 41, type : Amadan (Olivier in coll. Chevrolat > Sedillot!). flavo-cincitus Chevr. * [1876] Mém. Clér. p. 19, type : « Anatolie » (coll. Chevrolat = Sedillot!). . visnagae Spin. [1844] Mon. Clér. p. 395, tab. 392, fig. E; Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 197, tab. 92, fig. 19; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 134; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIL, p. 78. — quadrigutitulus Escher. in Wiener ent. Zeitg. 1892, p. 244; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1894, p. 134. var. religatus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 23. var. dorso-limbatus Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 23. var. véridis Rey [1891] in L’Échange, 1891, p. 131. — fallax Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 197; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 4894, p. 134; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIT, p. 77 et 78. — . Abeillei Reitter *, Best.-Tabell. XXVIIE, p. 76, type : Syrie À o7, 1 © (coll. Abeille de Perrin !). . Asie Mineure : Anatolie (Carcel in coll. Chevrolat > Sedillot!), Smyrne (Ch. Delagränge!), Mardin (ex Siaudinger!); Svrie : (coll. Abeille de Perrin!), Akbés, Yenidyé-Kalé (Escalera!). — Grèce (coll. Gambey !)?, Turquie (sec. Reitter) ?. va ES eu = HA œ &1. G. cyprius Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 23, type : Chy- pre (Paul Madon!) — laminatus var. ? cyprius Reïtter * [1894], Best.-Tabell. XX VIIL, p. 77. Has. Chypre (Paul Madon!). 49, C. viridi-aureus Abeille * [1881] in Ann. Soc. ent. Fr. 1881, p. 1014, type : Tibériade 2 o”, 1 © (Abeille de Perrin in coll.!); Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 78. HAB. Palestine : Tibériade (Abeille de Perrin !). 43. C. inermis Reitter [1894] Best.-Tabell. XXVIII, p. 76, type « Constantinople » 2 ©”, 1 © (Mus. de Budapest). L'Abeille, vol. XXX. — 1900. D; 42 À. CHAMPENOIS var. femininus Champ. [1900] in L’Abeille XXX, p. 25 = smitator || Reitter in Deutsch. ent. Zeitschr. 1899, p. 276. Has. Turquie : « Constantinople » (sec. Reitter); Caucase (id.!); vallée de l’Araxe (id.); Asie Mineure : Mardin (ex Staudinger !); Haute- Syrie : Akbès, Yenidye-Kalé (Escalera !). 44, GC. dilatatipennis Reitter [1894] Best.-Tabell. XXVIII, p. 75, type : Syrie, 1 © (coll. Reitter). Has. Haute-Syrie (coll. de Marseul © Mus. de Paris!) : monts Amanus (Delagrange!). Perse (coll. Mniszech > R. Oberthür !)?. 45. C. sipylus L. [1758] Syst. Nat., ed. 10, I, p. 387; id., Mus. Lud. Ulr. p. 63, type : in monte Sipylo (Hasselquist in Mus. Ludovicae Ulricae); Oliv., Ent. IV, gen. 76, p. 8, tab. 4, fig. 7, a. b; Klug in Abhandi. Kk. Akad. Wiss. Berlin, 1842, p. 319 (sep. p. 83); Escher. in Wiener ent. Zeitg. 1892, p. 244; id., in Verb. z. b. Ges. 1893, p. 193, tab. 2, fig. 46. subfasciatus Kraatz [1873] in Deutsch. ent. Zeitschr. 1873, p. 237; id., loc. cit. 1894, p. 133; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIT, p. 76. ammios var. G& Spin. [1844] Mon. Clér. p. 325, tab. 32, fig. 1, G. Has. Asie Mineure : mont Sipyle près de Smyrne (Hasselquist in Mus. Lud. Ulr.), Mardin (ex Staudinger!); Transcaucasie : vallée de PAraxe (ex Reitter), Aresch (Schelkownikow!); Caucase : Der- bent (Becker !); Russie méridionale : Sarepta (Becker !); Transcas- pienne : Tekke (ex Staudinger !); Perse : Salmas (ex Staudinger!). 16. GC. frater Kraatz [1893] in Deutsch. ent. Zeiïtschr. 1893, p. 80, type : Asie Mineure (Hauser); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 194; Reiïtter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 75. Hag. Asie Mineure : Dalamaa, Bimbogha-Dagh (Escalera!); Palestine : Jéricho, Bethléem (Pic!). 47. C. atticus Chevr. * [1874] in Rev. Mag. Zool. 1874, p. 308 (Cat. Clér., p. 57), type : Grèce : Athènes, 1 © (Kiesenwetter in coll. Chevrolat © Sedillot!); Escher. in Wiener ent. Zeitg. 1892, p. 244; id. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 192, tab. 2, fig. 17; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 1893, p. 78; Reitter, Best.- Tabell. XX VIIL, p. 75. Hag. Attique (Kiesenwetter !). 48. C. quadriguttatus Adams [1817] in Mém. Soc. Nat. Mosc. V, p. 313: Fischer in Bull. Nat. Mosc. 1829, I, p. 68, tab. 2, fig. 4; id., éd. Lequien, p. 41, tab. 1, fig. 7; Férussac, Bull. 14831, XX VI, p. 100; Castelnau, Hist. Nat. Col. 1840, I, p. 288; Klug in Abhandl. k. SYNOPSIS DES CLERUS A3 Akad. Wiss. Berlin. 1842, p. 338 (sep. p. 82); Escher. in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 194, tab. 2, fig. 18; Reitter, Best.-Tabell. XXVIIL p. 74. quadripustulatus Brullé [1832] Expéd. Morée IIT, part. 4, p. 156, tab. 37, fig. 40. ammios var. 1 Spin. [1844] Mon. Clér. p. 325, tab. 32, fig. 4, [. ammios var. D Muls. [1863] Angusticolles, p. 400. HaB. Turquie : Janina, Salonique (ex coll. Gambey!); Asie Mineure : Mardin (ex Staudinger !), Tokat (ex Donckier!); Palestine : Tibé- riade (Abeille de Perrin!)}, Jérusalem (Pic!); Grèce, Bulgarie et Perse (sec. Reitter!). 49. G. Alberi Escher. * [1893] in Verh. z. b. Ges. 1893, p. 198, tab. 1, fig. 11, type : Asie Mineure, 4 o7 (Mus. Zool. de Vienne!); Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 79. Has. Asie Mineure (Mus. Zool. de Vienne!). 90. G. irkutensis Laxm. [1770] Nov. Comment. Ac. imp. Petr. XIV, I, p. 595, tab. 24, fig. 4; Escher. in Verti. z. b. Ges. 1893, p. 199; Kraatz in Deutsch. ent. Zeitschr. 189%, p. 135; Reitter, Best.-Tabell. XX VIIL, p. 62. bifasciatus Fabr. [1781] Spec. Ins. E, p. 202, type : Sibérie (Pallas in Coll. Banks); Herbst, Arch. V, p. 87, tab. 25, fig. 3; id. Käf. IV, p. 499, tab. 41, fig. 13; Klug in Abhandi. k. Akad. Wiss. Berlin 1842, p. 337 (sep. p. 81); Spin., Mon. Clér. p. 325, tab. 32, fig. 2; Kiesw., Naturg. IV, p. 690; Muls. Angusticolles, p. 100. var. Bangr Reitter [1894] Best.-Tabell. XX VIIL, p. 62. var. humeralis Kraatz [1894] in Deutsch. ent. Zeitchr. 1894, p. 135; Reitter, Best.-Tabell. XX VIII, p. 62. Hag. Bavière, Carpathes, Caucase; Sibérie : Altaï (ex Staudinger!), Amour (Christoph!); Mongolie : Kentei (ex Staudinger!). 91. C. lepidus Walker * [1871] List of Col. coll. by Lord, p. 14, type : Tadjoura (Lord); Fairm. in Ann. Soc. ent. Fr. 1885, p. 446. var. Revoili Champ. * [1900] in L’Abeille XXX, p. 27, type : Somali (Revoil! in Muséum de Paris). Hag. Baie de Tadjoura (Lord!), Obock (Laligant!): Somalie-Nord (Revoil!), Ouadda (Dr Jousseaume in Muséum de Paris !). Species incertae sedis C. axillaris Fisch. [1844] in Bull. Mosc. XVII, p. 39, type : « Songa- ria » (Karelin). &4 À. CHAMPENOIS TABLE ALPHABÉTIQUE Abeillei Reitter. . . . . . affinis Cheyr. ..... afhnis Spin er Alberi Escher. . . .. Le anatolicus Reitter . . . . andalusiacus Pic. . . . . angusticolor Reitter . . angustifrons Abeille. . . angustus Chevr.. . . . de apiarius Linné. . . .. apiarioïdes Reitter. . . . apicalis Brancsik. . . . . apicalis Champ}... ° ! apicida Klug ut -e 0 araxicola Reïtter. . . .. arcualus Spin 04 0e armeniacus Baudi . . . . atticus Chevr. . . . .. axillaris Fischer . . . . Bangi Reéitier! LOIRE RIRE bifasciatus Fabr.. . . . . bimaculatus Kraatz . . . bitaeniatus Kraatz . . bosphoranus Champ. . . Brancsiki Reitter . . . . CarceliChevr 2... Lu CAULASICILS GRENTE. : 3:.,2 conjunctus Escher. . .. corallinus Men. . . . .. crabroniformis Fabr. deliquus Reitter . . , . . difficilis Escher. . . .., dilatatipennis Reitter. discedens Champ. . . . . Doriae Baudi. . . . . .. dorso-limbatus Champ. . elegans Spin. . . . . .. ephippiiger Chevr. . erratus Champ. . . .. Escherichi Reitter. . . fallax. Eschérs 2 0. fasciatus Champ... . . . . favarius Illig. . . . .. femininus Champ... . . flavicornis Gérm-. 2" . flavo-cinctus Chevr. . . . flavo-cinctus Reitter ... . frater Kraatz . : . . .. Frivaldskyi Reitter . . galbula Reitter. . . .. Ganglbaueri Escher. . georgianus Chevr.. . . . guüulo Cher: 1 e00mRRRE suttifer ReHEr-Am7 Hauseri Esther... .. Hauseri : Kraatz. . . . . Heydeni Escher.. . .. ‘“hispanus Cheyr: "2070 humeralis Kraatz. . . . . hypocrita Cheese te illepidus Walker. . . . . iHu$Stris Ke; imitator Reitter imitator || Reitter . . . . immarginatus Kraatz. . . inermis Reitter. . . .. insignis Fischer . . .. insignis + Klug interruptus Kiug 460 interruptus || Kraatz . . 5.1 Joan ir: | le eo 5 SPLVRUTSE Late hs po RS de 4h à, à‘ irkutensis Laxm. . .. jactans Reilier 4... 6€. Kindermanni Chevr. . . Reed. 4. RaaimieReller #13 Kuwerti Reitter Palo ONent 2. laminatus Chevr. . .. late-fasciatus Kraatz . . . lépidus brule 2". lepidus Walker . . . . _ Leucippus Reitter . . . . leucopsideus Oliv. . . longissimus Abeille. . maculifer Champ. . . . . maroccanus Fairm. . maroccanus Kraatz . . Martini Fairm. . . .. MAxXIMUsS FSCher... metasternalis Reitter. . . minimus Kraatz nobilis Klug . . . . . : normalis Reitter. . . . . Oberthüri Champ. . . obliquatus Brullé . . . . octomaculatus Villers . . octopunctatus Fabr. Olivieri Chevr.. . . .. Olivier: Klue 02). Dekinensis Pic sr persicus Kraatz . . .. Phedinus Spin: 4,01: podagricus Chevr.. . .. proximus Champ. . . . . pulcherrimus Escher.. . punctatus Fischer. . . puncto-notus Pic. . . . . quadriguttatus Adams quadriguttulus Escher. . quadrilineolatus Kraatz . quadrimaculatus Escher. SYNOPSIS DES CLERUS 27 17 3 3 19 I 13 23 quadrimaculatus || Kraatz quadrimaculatus {| Kraatz quadripustulatus Brullé . rectilinea Reitter. . Reichei +: Kraatz Reichei Muls. . . . .. Reitteri Champ... .. relsatus Champ. 47 Revoili Champ, 1724 FUuberrEsCher 00000 rubro-limbatus Chev. RUNLATSISTCNeNE. 7 Sawitiiier Champ. 0°) sanguineo-signatus {Esch. sanguineo-signatus * Reitt. sanguineo-signatus Spin. sanguinosus Chevr. . . . semilimbatus Champ. . . SMS Ro" 72002 sexmaculatus Kraatz. . . sexpunctatus Rey . . . . sexpustulatus Chevr. sexpustulatus * Escher. . SienumReItters 200020 similis Kraatz . . . .. sinae Cheyr 00 sipylus Linné spectabilis Kraatz. .. Spinolae Kolbe. . . . .. subapicalis Chevr:. . . . subfasciatus Kraatz . . subtrifasciatus : Escher.…. subtrifasciatus Klug. . . subvittatus Champ. . . . suspectus Escher. . . . . suturalis Seidlitz . . . suturangulus Reitter. . . suturifer Champ. . . . . syriacus : Escher. . . . . syriacus Spin. . . . .. Mheophilt Chevr es "0 e T'ierle lienie A6 À. CHAMPENOIS. thibetanus Kraatz . . .. triangulus Reitter . . . . rinominaiis PIC: 000 turkestanicus Kraatz. turkestanicus || Kraatz . umbellatarius Schœnh. . umbellatarum Oliv. . unifasciatus Klug . . .. variabilis Spin. . . . .. vario-fasciatus Kraatz . . — SYNOPSIS DES CLERUS 30 viridi-aureus Abeille. 24 37 viridi-fasciatus Chev. 14 29: Viridis MOVE CL AE UNS 23 38 visnagae Spin... . . .. 23 39 xanthoceros Champ. . . 5 34 x-littera Chevr. . . .. 22 34 Zzaharae Chevr. . . .. 6) 32 zaharae ? Escher. . . . . 58. .Zebra+ Cher eme 91- .zebra FAC RES 7 Erratum. Page 20, lignes 29 et 30, au lieu de : élytres rarement (irkutensis Laxm.) bleus ou d’un bleu d'acier foncé, lisez : élytres rarement bleus ou (irkutensis Laxm.) d’un bleu d’acier foncé. — Les noms de puncto-notus (p. 29), d’angustifrons et de discedens (p. 31) devraient être suivis d’un astérisque. Description de deux nouvelles espèces DU GENRE PLATYSMA (BON.) Par T,. TSCHITSCHÉRINE Platysma (Tapinopterus) insulicola, sp. n. — Noir de poix brillant, élytres © à lustre soyeux; pattes et antennes brunâtres. Article terminal des palpes légérement atténué depuis le milieu, obtus à l'extrémité; les deux derniers articles des maxillaires subégaux. Man- dibules assez robustes, médiocrement allongées, peu arquées à l’extré- mité. Labre légèrement échancré. Tête moyenne, imponctuée, à 2 pores orbitaires de chaque côté, impressions frontales fortement marquées; yeux assez petits, peu convexes, complétement enchassés en arrière dans l’enflure des tempes; celles-ci modérément renflées, un peu plus longues que l'œil, graduellement convergentes vers les côtés du col. Antennes (©) assez épaisses, dépassant très légèrement le sommet des épaules; les trois premiers articles glabres, le troisième à peu près aussi long que le premier et un peu plus long que les suivants, les sixième à dixième en carré un peu plus long que large (vus de pro- fil). Pronotum un peu plus large que long (3X 3,5 mm.), assez rétréci vers la base qui est considérablement moins large que le bord anté- rieur, celui-ci très légérement subsinué au milieu; angles antérieurs un peu saillants, à sommet légèrement arrondi; côtés modérément arqués sur presque toute leur étendue, très faiblement obliquement subsinueux devant les angles postérieurs; ceux-ci obtus mais à sommet marqué, quoique émoussé ; base légèrement sinuée au milieu, ses côtés coupés un peu obliquement en avant (très légèrement) vers le sommet des angles postérieurs; surface légérement convexe (davantage vers la partie antérieure des côtés), imponctuée (!), base unisillonnée de chaque côté, les sillons peu profonds et médiocrement allongés, n’attei- gnant pas tout à fait le tiers de la longueur du pronotum; ligne médiane bien marquée, n’atteignant pas les deux bords; rigole latérale très étroite, avec un seul pore sétigère avant le milieu (2); bourrelet latéral extérieur assez mince. Élytres oblongs (7 X4 mm.), faiblement élargis en arrière, à diamètre maximum un peu après le milieu, où ils sont un peu plus larges que le pronotum (environ d’un demi milli- (4) On peut cependant distinguer, au bord antérieur et au milieu de la base, quelques vagues traces de points épars; elles me paraissent accidentelles. (2) Le pore angulaire postérieur manque, comme chez tous les Tapinopterus. L8 T. TSCHITSCHÉRINE mètre); côtés faiblement mais distinctement sinués devant l'extrémité ; repli basilaire modérément sinueux, terminé, à l’angle huméral, en faible saillie obtuse; surface peu convexe dans là région dorsale, mais descendant en pente assez brusque vers les bords latéraux, à partir environ de la cinquième strie, et vers l’extrémité depuis les trois quarts à peu prés de la longueur; stries assez fines, très indistinctement poin- tillées; interstries plans très subtilement alutacés, ce qui leur donne un lustre soyeux (©), le troisième avec un seul pore dorsal après le milieu; striole scutellaire courte, placée entre la base des deux pre- mières stries. Prosternum imponctué; saillie prosternale pas très nette- ment rebordée tout à l’extrémité; épisternes mésosternaux légérement ponctués; épisternes métasternaux courts et couverts, ainsi que les côtés du métasternum, de quelques petits points épars et extrêmement fins; côtés des segments ventraux légèrement ridés, sans ponctuation distincte. Segment anal de la © avec quatre pores sétigères. Tarses postérieurs moins longs que les tibias, assez grêles, le métatarse sans sillon, aussi long que l’onychium; celui-ci sétulé en dessous. — Long. 13 mm, Turquie : île Thasos (J.-J. Walker in coll. G.-C. Champion). — Un exemplaire ©, communiqué par l’entremise de L. Bedel. Cette espèce ne peut être comparée qu’à Plat. (Tapinopt.) laticorne Fairm. Elle est plus petite et un peu plus étroite; yeux plus petits et moins convexes; articles 6-10 des antennes en carré beaucoup plus court (vus de profil); côtés du pronotum non pas arqués en arrière, comme c'est le cas chez le ZJaticorne, mais un peu obliquement subsi- nueux ; le sommet des angles postérieurs, quoique marqué, ne se déta- che pas en petite saillie angulaire; élytres plus étroits vers les épaules, plus distinctement sinués de chaque côté devant l’extrémité; troisième intersirie avec un seul pore (deux chez le laticorne); côtés du ventre . non ponctués (chez le laticorne, ils le-sont assez fortement). etc. Hypogium, subg. nov. — Corps déprimé, entièrement roux-fer- rugineux, tête relativement assez grosse, seulement un peu moins large que le pronotum, avec deux pores orbitaires de chaque côté, Le pore postérieur appuyé en arrière contre une subtile saillie tuberculiforme. Yeux nuls, remplacés par une superficie cornée modérément convexe, de teinte plus claire que le fond rouge-ferrugineux de la tête, et qui se confond assez insensiblement, en arrière, avec la saillie des tempes; celles-ci renflées, convergeant assez graduellement, en ligne un peu subsineuse, vers les côtés du col. Rebord latéral (antéoculaire) de la tête distinctement, quoique légérement, épaissi en avant et formant, à PLATYSMA NOUVEAUX 49 l'insertion des antennes, une faible saillie obtuse. Labre tronqué. Man- dibules assez longues, légèrement arquées seulement à l’extrémité, densément obliquement striolées vers le bord interne, dans leur moitié basaie. Dent du menton bifide. Palpes à dernier article légérement atténué depuis le milieu, subarrondi à l'extrémité, les maxillaires à pénultième article un peu moins long que le dernier. Antennes médio- crement grêles, articles cinq à dix en carré guère plus de moitié plus long que large (vus de profil), les deux premiers glabres, le troisième à peu près aussi long que le premier et un peu plus long que le qua- ‘trième, assez brusquement épaissi vers l’extrémité (claviforme) et manifestement pileux sur son tiers apical. Pronotum sans pore sétigère aux angles postérieurs, à un seul sillon basilaire de chaque côté. Ély- tres à repli basilaire entier, sans striole scutellaire, la deuxième strie ‘partant, à la base, d’un point ocellé; troisième interstrie avec des pores dorsaux. Épisternes métathoraciques courts. Ventre sans sillons trans- versaux. Plaque interne des hanches postérieures avec le pore sétigère normal en avant, mais dépourvue de pore en arrière (1). Trochanters postérieurs un peu plus longs que d'ordinaire, atteignant environ la mi-longueur des fémurs, atténués vers l'extrémité. Tarses médiocre- ment grêles, les postérieurs moins longs que les tibias, à métatarse sillonné extérieurement et à peu près aussi long que l’onychium; celui- ci non sétulé en dessous. mais garni de quelques longues soies à la ‘surface (2). Fu. Le ©” n'étant pas connu, la conformation des tarses antérieurs et du dernier segment ventral, dans ce sexe, restent encore à spécifier. Les Hypogium m. sont voisins des Speluncarius Reitter (Elasmo- pterus Kraatz); voir, p. 50, les observations concernant ce dernier groupe. Platysma (Hypogium) albanicum, sp. n. — Entièrement roux- ferrugineux, pattes et antennes concolores, mandibules noirâtres vers l'extrémité. Tête relativement assez grosse, lisse; impressions fron- tales bien marquées. Pronotum seulement de peu plus large que la tête, presque aussi long que large, cordiforme, assez fortement rétréci vers la base qui est considérablement moins large que le bord antérieur; celui-ci à peine subsinué, presque droit; angles antérieurs formant néanmoins une légère saillie, nullement arrondis, assez aigus; côtés (4) Comme chez les Percus (cf. Bedel, Cat. Col. N. Afr. I, p. 177). (2) La partie postérieure du prosternum étant brisée chez l’unique exem- plaire de Plat. (Hypogium) albanicum m., la conformation de la saillie pro- sternale n’a pas pu être spécifiée. 50 T. TSCHITSCHÉRINE légèrement arqués en avant, longuement et très faiblement sinués en arrière; angles postérieurs droits, à sommet coupant; surface assez plane, sauf vers la partie antérieure des côtés, sans ponctuation; ligne médiane bien marquée, n’atteignant pas les deux bords; base légère- ment unisillonnée de chaque côté; rigole latérale étroite, avec un seul pore sétigère dans sa partie antérieure; bourrelet latéral extérieur mince. Élytres oblongs, assez parallèles, un peu plus larges que le diamètre maximum du pronotum; base considérablement plus large que le bord postérieur de ce dernier, épaules assez anguleuses, mais sans trace de dent; côtés presque non sinueux devant l'extrémité, celle-ci arrondie assez obtusément ; surface assez plane; repli basilaire légèrement sinueux, formant à l’épaule, avec le rebord latéral, un angle un peu relevé mais sans aucune espèce de saillie; stries bien marquées quoique non profondes, presque lisses, interstries assez plans, le troisième avec deux pores dorsaux, dont le premier à mi-longueur des élytres ou un peu après; série submarginale de points ombiliqués trés largement interrompue. Épisternes prosternaux (notamment leur partie interne), ceux des méso- et métasternum et les côtés de ce der- nier ponctués; ventre lisse, à part quelques petits points épars sur les côtés des deux premiers segments; chaque segment à deux pores sétigères ordinaires, vers le milieu; le segment anal © simple, avec quatre pores au bord postérieur. — Long. 9 mm, Albanie (J.-J. Walker in coll. G.-C. Champion). — Un exem- plaire ©, communiqué par l’entremise de L. Bedel. ! = Observations. Le sous-genre Speluncarius Reitter (1) [type : Platysma anophthal- mum Reïitter (2)]| diffère des Hypogium m. par plusieurs caractères importants. Les antennes sont plus grêles ; leur troisième article, abso- lument glabre (non pileux vers l’extrémité, à part les quelques longues soies tactiles ordinaires), n’est pas claviforme mais faiblement et très graduellement épaissi vers l'extrémité; il n’y a aucune trace de petite saillie tuberculiforme contre le pore orbitaire postérieur, de chaque côté de la tête; la plaque interne des hanches postérieures présente les deux pores sétigères habituels et les trochanters postérieurs sont de longueur normale, n’atteignant pas le milieu du fémur. En outre la (1) Tapinopterus, subg. Speluncarius Reitter in Wien. ent. Ztg. 1886, p. 470. (2) Tapinopterus (Speluncarius) anophthalmus Reitter, 1. c. — Dalmatie. Herzégovine. U PLATYSMA NOUVEAUX 51 tête est moins grosse, le corps moins déprimé, légèrement subconvexe et les yeux, quoique très rudimentaires, ne sont pas absolument nuls (ils sont réduits à quelques petites facettes, assez distinctes sur la superficie cornée légèrement convexe qui remplace l’œil normal). On a eu certainement raison de réunir aux Speluncarius Reitter les Elasmopterus Kraatz (!), et il est à remarquer que chez les deux espèces qui appartiennent incontestablement à ce groupe [Platysma anophthalmum Reitter et PI. Oertzeni Kraatz (?)|, le dernier seg- ment ventral o” présente des caractères spéciaux à ce sexe, notamment une carène soit assez faible (P!. Oertzeni), soit trés saillante (P{. an- ophthalmum). Par contre, deux autres espèces [Platysma speluncicola Chaud. (3) et Platysma setipenne Apfelb. (#)], qu’on a placées parmi les Speluncarius, s’éloignent assez considérablement du type; chez l’une et l’autre, le dernier segment ventral ©? est simple et les tarses antérieurs ©’ sont plus largement dilatés que chez les Speluncarius typiques. Ces deux espèces constituent probablement un groupe spécial, à moins que ce ne soient des Hypogium m., ce dont il est malheureusement impossible de s'assurer sans voir Les £ypes, la confor- mation du troisième article des antennes, des pores orbitaires, des hanches et des trochanters postérieurs n’étant pas spécifiée dans les descriptions originales. — Spécifiquement, le PL. speluncicola Chaud. diffère de PL. (Hypog.) albanicum m. notamment par la présence de deux pores sétigères dans la partie antérieure de la rigole latérale du pronotum et de trois pores dorsaux au troisième interstrie des élytres; le setipenne Apfelb., par la présence de plusieurs pores dorsaux sétigères non seulement au troisième interstrie des élytres, mais aussi au cinquième, etc. (5). Je ferai remarquer, seulement pour mémoire, que c’est bien à tort qu’on donne, dans le Catal. Col. Europ., ed. 1891, p. 38,. PI. Oertzeni Kraatz comme synonyme de PL. speluncicola Chaudoir. Ce dernier, d’après Chaudoir, mesure 9 mm, de longueur; les stries des élytres (1) Elasmopterus Kraatz in Deutsch. ent. Ztschr. 1886, p. 431. (2) Elasmopterus Oertzenti Kraatz, 1. c. — Parnasse. (3) Feronia (Tapinopterus) speluncicola GChaudoir in L'Abeille, V, 1868, p. 239; Tapinopterus (Speluncarius) speluncicola Reitter in Wien. ent. Ztg. 1886, p. 170. — Italie. (4) Tapinopterus (Speluncurius) setipennis Apfelbeck in Entom. Nachr. 1899, p. 147. — Herzégovine : grotte près Bilek. (5) Chez le PI. selipenne Apfelb. les yeux sont nuls, comme chez les Hypogium m. (ex Apfelbeck); chez le speluncicola, les yeux, d’après Chaudoir, seraient rudimentaires. 52 T. TSCHITSCHÉRINE. — PLATYSMA NOUVEAUX sont finement ponctuées et le troisième interstrie a trois pores dorsaux ; en outre, les tarses sont assez épais, chez les o” les articles dilatés des antérieurs sont très transverses, ‘et le dernier segment ventral o” est simple, sans caractères spéciaux (ex Reitter). — PI. Oertzeni wa que 7 mm, de longueur; les stries des élytres sont imponctuées, le troisième interstrie n’a que deux pores; les pattes sont très grêles, les tarses antérieurs ©” sont faiblement dilatés et le dernier segment ventral o7 présente au milieu une carène légèrement saillante (ex Kraatz). CONTRIBUTION A LA FAUNE FRANÇAISE Goléoptères nouveaux ou peu connus TROUVÉS DANS LES ALPES-MARITIMES ET LES BASSES-ALPES par P. De PeyerimMHorr et J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE (1) Cette nouvelle liste de Coléoptères fait suite aux notes sur la Faune du Sud-Est de la France déjà publiées par l’un de nous (?) en 1898 et 1899. Elle ne contient, en principe, que les espèces inédites ou signalées pour la première fois sur notre territoire, et celles, provenant de nos chasses, qui ont été décrites isolément depuis la publication des deux listes antérieures. En se reportant à ces dernières, on aura sous les yeux le bilan complet de nos acquisitions positives pendant les quatre années qui viennent de s’écouler (3). Observation. — Les noms des espèces qui sont signalées pour la premiére fois sur le territoire français sont imprimés en caractère normand. I. — Description des espèces nouvelles. Trechus (Anophthalmus) Brujasi, n. sp. (*). — Rufo-testaceus, nitidus. Caput thorace vix angustius, oculorum vestigiis conspicuis. Pronotum longiusculum, subellipticum, lateribus regulariter arcuatis, ante basin subabrupte constrictis. Coleoptera sat lata, humeris obtuse angulosis. punctis seligeris tribus (duobus anticis in stria 32, ultimo in intervallo 20) distinctissimis, striis exterioribus versus apicem plus (1) Chaque renseignement sera signé de nos noms respectifs ou de leurs initiales : P. de P. et Ste-CGl.-D. (2) J. Sainte-Claire-Deville : Liste de Coléoptères rares ou nouveaux du département des Alpes-Maritimes in L’Abeille XXIX [1898], 81; — Coléoptères capturés récemment dans les Alpes-Maritimes et nouveaux pour la Faune française in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 293. Voir aussi : M. Pic in Bull. Soc. Hist. nat. Autun [18981, 153 et in Bull. Soc, ent. Fr. [1899], 119. (3) Les rectifications aux listes de 1898 et 1899 sont également men- tionnées ici. (4) Dédié à mon ancien ordonnance Charles Brujas, auxiliaire dévoué et infatigable, qui a mis la main sur le premier exemplaire. L'Abeille, vol. XXX. — 1901. 6. D4 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE minusve evanescentibus; elytrorum apex haud roiundatus, nonnun- quam subdentatus. — Long. 5,5mm. Alpes-Maritimes : grotte dite la Baume Grant ou la Gôule de Mou- gins, près de Roquefort! (arrondissement de Grasse). Les affinités de cette espèce la rangent dans le voisinage des Anophthalmus Spagnoloi, Gentilei et Canevae, de la Ligurie occiden- tale; elle s’en distingue facilement par la forme de l’angle apical des élytres, qui est très accusé et presque prolongé en denticule chez certains exemplaires. La découverte de ce caractère, assez singulier et peut-être unique dans le genre, revient à mon excellent ami M. A. Dodero, dont la compétence est bien connue en matière de Coléoptères hypogés ou cavernicoles. J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. Atheta (Dimetrota) comitissa, n. sp. — (07) Nitidula, niger- rima, coleopteris brunneis, tibiis tarsisque flavescentibus ; setis robus- hs ad latera instructa. Penultimi fortium et pilosarum antennarum articuli vix transversi; ullimus simul sumptis duobus penultimis longior. Abdominis postice sensim angustair segmenta prima laxe, ultima subtilissime punctata; septimum dorsale ad apicem truncatum, crenatum, dentibus robustissimis obtusis duobus ad latera (HUE octavum ventrale productum. —- Long, 3,5 mm, E Invisa. Extrêmement voisine d'A. contristata Kr., cette espèce ne s’en distingue guère que par les caractères masculins, qui sont d’ailleurs tout autres : le 7e segment dorsal est beaucoup plus rétréci et, au lieu d’être largement échancré, il est tronqué droit au sommet et obtusé- ment crénelé (le nombre des créneaux est variable); les deux créneaux latéraux sont très développés et font une forte saillie. — Le dernier article des antennes est moins fusiforme et plus allongé que chez contristata. Nous avons, M. Sainte-Claire-Deville et moi, pris deux individus © de cet espèce au mont Mounier (Alpes-Maritimes), l’un à l'observatoire (2,750 m.) dans le-‘passage couvert qui mène à l’équatorial, et l’autre à la surface d’une flaque d’eau voisine. P. DE PEYERIMHOFF. Atheta (Hydrosmectina) Bernhaueri, n. sp. — In subgenere staltura majore designata. Hydr. subtilissimae forma similis, ab ea praeler oculos minores, capite et pronoto majoribus, coleopteris minoribus slaluraque corporis distinguenda. Elongatissima, linearis, pallidula, nilidula, oculis nigris, abdominisque segmentis mediis brunneis ; pube COLÉOPTÈRES DES AIPES 55 brevi induta. Tempora oculis triplo longiora. Antennarum articulus primus secundo dimidia parte major, secundus tertio paene duplo longior, quartus tertio mullo brevior, penultimi ejusdem ferme longi- tudinis et latitudinis, ullimus penultimo duplo longior. Pronotum et coleoptera ejusdem latitudinis. (Signa sexualia latent). — Long. 4,8 mm, Cette espèce se distingue aisément de subtilissima Kr. par sa taille beaucoup plus grande, sa forme encore plus parallèle, ses yeux plus petits et transversaux, les premiers articles des antennes plus allongés, le quatrième bien plus court que le troisième, le dernier égalant les deux précédents réunis, le prothorax et la tête plus développés et les élytres plus courts. La coloration est aussi plus päle et l'aspect sensi- blement plus brillant; mais il est possible que cet insecte varie de couleur selon la maturité des téguments. Basses-Alpes. Jai pris trois exemplaires de cet Hydrosmectina nou- veau dans les débris d'inondation de la Bléone à Digne. Elle s’y ren- contrait avec Apimela macella, Mulsanti, Hydrosmectina subtilissima, Thinobius linearis, delicatulus, obscurus Epp.. etc. Dédié au Dr Max Bernhauer, de Stockerau, le staphylinologue bien connu. P. DE PEYERIMHOFF. Le Dr Bernhauer a appelé mon attention sur ce fait que l’espéce que j'ai décrite sous le nom de Leptusa (Sipalia) Helitasi différait sensible- ment de ses congénères, en particulier par le développement du der- nier article des tarses, et appartenait très probablement à un autre genre (cf. Bernhauer in Verhandl. z. b. Ges. Wien [1900], 432). La morphologie des organes buccaux a confirmé absolument cette manière de voir. L’insecte en question présente en effet une languette bifide, caractère qui l’éloigue des Leptusa pour le rapprocher des Bolitochara. Ses affinités les plus naturelles paraissent être avec les Geostiba, mais dans la classification actuelle, basée d’abord sur le nom- bre des articles tarsaux, un tel rapprochement est impossible. Je place done provisoirement ce genre immédiatement avant les Leptusa, lais- sant au prochain classificateur des Aléochariens le soin d'en préciser la position. Voici ses caractères détaillés : Paraleptusa, Bolitocharinorum n. gen. — Tarsorum art. 4, 4, 5, articulis ultimis maximis. Ligula bifida. Palpi labiales troarticulati. Prosternum breve. Mesosternum planum, postice aculum. Pronotum et coleoptera ejusdem latiludinis. Type : Lepitusa Helitasi Peyer. Corps allongé, assez convexe, élargi d'avant en arriere. Tête plus 56 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE étroite que le prothorax. Tempes simples, non rebordées. Yeux trés petits. Antennes analogues à celles des Geostiba. Labre largement et très faiblement échancré, garni de longs poils raides. Mandibules peu aiguës, robustes, simples, à peu près complètement symétriques. Lobe maxillaire interne très peu chitinisé, presque membraneux, garni vers le sommet de poils assez courts et terminé vers l’extérieur par une dent chitineuse recourbée; lobe externe à sommet membraneux, garni de poils longs et flexibles. Palpes maxillaires robustes; troisième arti- cle parfaitement fusiforme, pointu; dernier article subulé, plus long que la moitié du précédent. Menton trapézoïdal. Languette étroite, bifide, à sommets obtus. Palpes labiaux triarticulés, à premier article plus épais que la languette qu’il dépasse sensiblement en longueur; deuxième assez court, un peu plus long que large; troisième plus grêle, une fois et demie plus long que le précédent. Prothorax aussi large que les élytres, complètement arrondi, à bords latéraux fortement réfléchis. Écusson développé. Élytres d’un quart plus courts que le prothorax, élargis en arrière, entiers à l’angle externe, à suture fortement sail- lante chez le o”, surtout en avant. Aïles nulles. Abdomen présentant une dépression à la base des quatre premiers segments; cinquième segment visible de même taille que les précédents. Prosternum très court, nullement saillant entre les hanches antérieures. Mésosternum à fort rebord latéral chitineux, prolongé en pointe robuste jusqu’au milieu des hanches intermédiaires et les séparant ainsi sensiblement. Métasternum très court, prolongé entre les hanches postérieures par une épine courte et aiguë. Bord inférieur des épipleures des élytres divergeant fortement avec le bord interne des épisternes du métaster- num. Pattes fines; tarses des deux premières paires 4-articulés, tarses postérieurs 5-articulés. Les trois premiers articles des tarses subégaux dans les deux premières paires; le premier un peu plus grand dans la dernière paire. Dernier article très grand, égalant les trois précédents dans les deux premières paires, égalant les deux précédents dans la dernière paire. Ce nouveau genre est en somme un intermédiaire entre les Leptusa, dont il a la formule tarsale, et les Geosiiba, dont il a les organes buccaux. Bien qu’il appartienne formellement aux Bolitocharini, il établit le passage entre cette tribu et celle des Myrmedonüni. Son faciès et ses mœurs sont ceux des Geostiba. P.-DE PEYERIMHOFF. Bythinus pastoralis, n. sp. — (o”) Species B. Grouvellei affinis, sed statura majore, capite laeviusculo, oculis minoribus signisque COLÉOPTÈRES DES ALPES DZ sexualibus distinguenda. Antennae graciles : articulus primus robustus, ad apicem truncatus, intrinsecus valde dilatato-dentatus; secundus subsphaericus, primo parum angustior, intus explanatus et marginatus, angulo apicali prominulo ; articuli 3-5 secundo quadruplo angustiores, subelongati, 6-8 sphaerici, 9-10 transversi. — Forma oedimera ; tibiae anticae intus ante apicem acute dentatae, posticae validiusculae. — Long. 2 mm, © Invisa. Le Bythinus pastoralis, qui a comme le Grouvellei le deuxième arti- cle des antennes explané vers l’intérieur, se range sans difficulté dans le voisinage de cette espèce. Il s’en distingue aisément par sa grande taille, et par le développement et la structure des deux premiers arti- cles des antennes chez le ©”; le premier article est tronqué au sommet, et l’angle apical externe est sensible; lélargissement maximum, terminé par une dent assez obtuse, se trouve non pas vers le sommet mais à peu près exactement au milieu; le deuxième article, presque aussi large, est inséré à l’angle apical interne du premier; Pexplana- tion est beaucoup plus étroite que chez B. Grouvellei et elle se termine à l’intérieur par un rebord très net; le funicule des antennes est extrêmement grêle par rapport aux articles basilaires. Les yeux sont visiblement plus petits que chez B. Grouvellei. Pour les autres carac- tères les deux espèces sont parfaitement semblables. La structure du premier article des antennes rapproche également le B. pastoralis du oroupe du crassicornis, mais les espèces de ce groupe n’ont jamais le deuxième article des antennes explané chez le o7. Alpes-Maritimes : pâturages élevés, vers 2.000 mn; deux exemplaires mäles. Le premier a été pris par M. Sainte-Claire-Deville au coi des Champs près Entraunes, sous une pierre profondément enfoncée; j'ai pris le deuxième au col de Mulinès près du mont Mounier en criblant des mottes de gazon. Les deux localités sont distantes d'environ 25 kilomètres. P. DE PEYERIMHOFF. Euthia minutissima, n. sp. — Pusillima, rufo-testacea, nitida, capite nonnunquam paululum infuscato. Oculi mediocres, temporibus evidenter perspicuis. Antennae breviusculae, articulis 30 el 49 modice, ceteris valde transversis, clava magna, perfoliata. Pronotum elytris parum angustius, tenuiter punctulatum, basi quadriimpressum. Elytra _ thorace circiter duplo longiora, sat crebre punclulata, ad basin foveolis quatuor punctiformibus instructa. (Signa sexualia latent). — Long. 0,7-0,°mm, D8 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE Cette espèce se distingue de VE. formicetorum Reitt. par sa taille, les yeux notablement plus petits, la forme des antennes et celle des élytres, qui sont (proportionnellement à l’ensemble du corps) plus étroits et plus courts. Elle ne peut se rapporter à E. linearis Muls. et Rey (clavata Reïtt.), espèce de couleur foncée, qui a la massue des anten- nes rembrunie, les yeux gros, saillants, et les élytres allongés. Je n'ai pu trouver de différence appréciable dans la conformation des antennes chez les onze exemplaires que j'ai examinés; peut-être sont- elles identiques dans les deux sexes, comme elles semblent l’être chez les E. linearis et Deubeli (cf. Ganglbauer, Käfer v. Mütteleuropa, NI, p. 23). : J'ai recueilli une quinzaine d'individus de cette espèce en tamisant le terreau de feuilles de hêtres, dans les forêts voisines du camp de Peira-Cava (Alpes-Maritimes): on l’y trouve en compagnie de l’Euthia Schaumi et du Cephennium Argodi. J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. Stenichnus angustissimus, n. sp. — (Q) Elongatissimus, angus- tissimus, planiusculus, nilidus, nigro-piceus, versus apicem dilutus, pedibus, antennis partibusque buccae flavis, pilis longis incumbentibus . sparsim instrucius. Caput transversum, laeve, nitidum, vix perspicue ante acetabula antennarum bifoveolatum ; oculi minuti, prominuli, a pronoto paululum remoti. Antennae elongatae, dimidiae longitudini corporis aequales; articulus secundus primo dimidio brevior, tertius, quartus et sextus subacquales, haud transversi, quintus autem eviden- ter longior ; octavus subquadrato septimo minor, transversus; ultimus triarticulatae parumque definitae clavae simul sumptis praecedentibus duobus aequalis. Pronotum cordatum, capite latius, antice dilatatum ibique ejusdem longitudinis et latitudinis, juxta basin. transversim foveolatum, vix perspicue (oculo fortius urmato) punctulatum. Coleo- ptera ad basin pronoto latiora eoque triplo ferme longiora, ad apicem truncata, nec pygidium tectantia, punctis sparsis sed fortibus insculpta, ad scutlellum utrinque profunda foveola notata, quae juxta suturam haud producta videtur. — Long. 1 mm, ©? Femora clavata; libiae posticae spissae, intrinsecus post medium sinuatae ibique dente minutissimo armatae. Ce petit Scydménide, dont le pronotum est dépourvu des quatre fovéoles basales propres à la majorité des Stenichnus, doit prendre place auprès du S$. exilis. Il en est d’ailleurs très distinct par sa taille, : sa forme extraordinairement allongée et surtout par les caractères sexuels du ©”, qui paraissent uniques dans le genre. J’en ai pris deux bte). sbéon. + … COLÉOPTÈRES DES ALPES 59 individus dans l’arrondissement de Digne (Basses- Alpes), sous les pierres, l’un (o7) à Faillefeu, le long des pentes de Vachière (1,600 m.), l’autre (Q) à la barre des Dourbes, sur le pic de Couar, non loin du sommet (1.700 m. environ). P. DE PEYERIMHOFF. Troglodromus (Abeille de Perrin ên litt.), Leptoderinorum n. gen. — Cette coupe générique, créée pour le Bucheli que j'avais rapporté, faute de mieux, au genre Cylodromus, peut être définie à l’aide du tableau suivant qui comprend tous les Silphidae cavernicoles des Alpes françaises, à l’exclusion des Bathyscia (1). (Élytres sans traces de strioles transversales et marqués, au moins sur une partie de leur longueur, d’une strie suturale bien visible). 1. Angles postérieurs du pronotum aigus, fortement prolongés sur la base des élytres . . . ARTE Cytodromus. — Angles postérieurs du ou ui. ou presque droits. . 2: 2. Insecte très allongé; pronotum plus long que large, ses côtés fortement sinués avant la base; carène mésosternale rectiligne WueMde pion etelaceeten avants... 0 Isereus. — Insecte relativement court; pronotum presque carré, très légèrement rétréci en arrière; carène mésosternale de forme variable, mais nettement prolongée jusqu’au proster- D tr NN is Aie sea Troglodromus. T. Gaveti (2), n. sp. — T. Bucheti semaillimus. Pronotum paululum latius, versus angulos posteriores subdepressum. Garina mesosternalis sat elevata, in media parte evidenter angulata. — ©? Tibiae anteriores sat dilatatae, intus extusque incurvatae. — Long. k mm, Cet insecte, découvert dans le grotte de Roquefort (Alpes-Maritimes) en même temps que l’Anophthalmus Brujasi, est assez voisin du T. Bucheti, récemment décrit de la grotte de Saint-Césaire, pour qu’il suffise d’une description comparative. (4) I faudrait, à mon sens, ou bien renoncer à toute coupe générique dans les Pholeucnites, ou créer encore un nouveau genre pour le Bathyscia gallo- provincialis Fairm., en réalité plus voisin des Troglodromus que des autres Bathyscia. (2) Dédié à M. Jules Gavet, infatigable explorateur des cavernes de Provence, grâce à qui j'ai eu connaissance de la grotte habitée par ce Troglodromus. 60 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE Le tableau suivant résume les caractères différentiels des 2 espèces : a, Carène mésosternale (vue de profil) paraissant peu élevée, rectiligne sur presque toute son étendue. Corselet relative- ment plus étroit, à convexité régulière. — o7 Tibias anté- rieurs peu dilatés, très légèrement incurvés, la courbure n'étant sensible qu’au bord interne . . . . . . T. Bucheti. a’ Carène mésosternale (vue de profil) paraissant assez élevée, nettement angulée vers le milieu. Corselet relativement plus large, plus ou moins déprimé vers les angles postérieurs. — ©? Tibias antérieurs atténués à la base, assez fortement élar- pis et incurvés, la courbure étant sensible même au bord exterie. 4 LE ESPN RSS EE CE RER ane) J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. Brachyrrhinus (s. str.) pascuorum, n. sp. — Elongatus, ellip- ticus, subnitidus, niger, pedibus rufescentibus, pilis brevissimis incum- bentibus instructus. Caput et pronotum plus minusve punctata. Rostrum et caput ejusdem longitudinis. Scrobes antennarit haud prolongati, valde ante oculos evanidi. Rostrum tricarinatum, carina media prominente. Oculi prominuli. Pronotum aeque longum ac latum, in medio amplia- tum, basi et apice rotundatum, versus apicem constrictum. Scutellum magnitudine variabile. Coleoptera pronoto latiora eoque triplo ferme: longiora, coriacea, punctata, siriis tenuissimis insculpta, ad apicem acuminata. Antennae validiusculae; articulus funiculi secundus quam primus dimidio longior ; articuli 4-7 sphaerici. — Long. 10-12 mm, O' Forma convexza, elongata. Metasternum excavatum. Ultimum abdominis segmentum infra convexuin, punctatum, postice tenuissime striolatum. QE Forina latior, planiuscula. Metasternum planum. Ultimum abdo- minis segmentum infra convexiusculum, punctatum. Ce nouveau Brachyrrhinus est voisin de B. Putoni Stierl. et il doit être considéré, malgré ses caractères certainement spécifiques, comme un produit de l’adaptation aux conditions de Haute altitude de cette espèce, dont les stations connues sont déjà montagneuses. Il en diffère par les caractères suivants : 1o La forme est plus parallèle et plus allongée, les élytres sont plus régulièrement ovales et moins convexes; chez le o ils ne sont pas pincés en arriére, Comme Chez Putoni; chez la © leur plus grande lar- geur se trouve au milieu environ. La pubescence est moins rare, et l'insecte moins brillant, bien qu’on observe chez les deux espèces des exemplaires alutacés et dépolis. COLÉOPTÈRES DES ALPES 61 20 Les antennes sont toutes différentes, beaucoup plus épaisses; le scape est robuste, court, sa massue est moins définie; le premier article du funicule est, non pas égal au deuxième, mais de moitié plus court, et les articles 4-7 sont sphériques, tandis qu’ils sont longuement tron- coniques chez B. Putoni. | 30 La frange des corbeilles qui terminent les tibias est composée de soies beaucoup plus robustes, d’un brun noir au lieu d’être jaunâtres. ho La conformation du dernier segment ventral chez le o7 est tout autre : il n’y a pas de fossette; la ponctuation est dense et ne devient un peu strigueuse et longitudinale que vers l'extrémité du segment. Un certain nombre d'exemplaires de cet insecte ont été récoltés dans les Basses-Alpes au sommet de la crête du Cheval-Blanc (2.000 m. et au-dessus) et sur la montagne de Boule, qui en est une dépendance, dans les pâturages sous les pierres. Il est à noter que ces localités se trouvent comprises dans l’aire géographique du B. Putoni qui a été recueilli à Embrun (!), puis à Gap, à la montagne de Lure (coll. Rizaucourt => Abeille de Perrin) et au mont Ventoux !. P. DE PEYERIMHOFF. Il. — Additions à la Faune des départements du Sud-Est. Carabus violaceus var. picenus Villa. — A.-M. : l’Authion, baisse de Camp-Argent!. Variété non signalée de France (Ste-Cl.-D.). . Scotodipnus glaber Baudi. — C’est au type de cette espèce que se rap- porte le « S. hirtus » signalé du col de Braus (Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 293); — cf. Ganglbauer, Revision der eur.-medit. Arten d. blinden Bemb.-Genera in Verhandl. zool. bot. Ges. Wien [1900], 162 (Ste-Cl.-D.). Trechus (Anophthalmus) Brujasi Dev. 1901 (v. supra, p. 53). — A.-M. : grocte dite la Baume Granet près Roquefort, arrondis- sement de Grasse! (Ste-Cl.-D.). Platysma (Pterostichus) Sellae Stierl. — À -M. : col des Champs près Entraunes! (Ste-Cl.-D.); massif du mont Mounier jusqu’au- tour de l'observatoire, à 2.750 m.! {(P. de P. et Ste-Cl.-D.). Espèce nouvelle pour la faune francaise. Amara (s. str.) nivium Tschit. 1901, in Bull. Soc. ent. Fr. [1900], 359. — B.-A. : montagne de Blayeul près Digne, autour des neiges fondantes, en juillet, avec À. lunicollis et À. erratica! (P. de P). Amara (Leirides) psyllocephala Daniel Col. Siud. II [1898], 34; — Cf. Pic in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 119. — A.-M. : haute région alpine en terrain granitique, Commun; Salsa-Morena près le col * 62 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE de Pourriac!, cime du Capelet!, cime de la Valette!; haute vallée de Fenestres, sources du Borréon, lac de Tres-Colpas (Buchet!). — Espèce longtemps confondue avec l'A. cardui Dej. dont elle se distingue essentiellement par la présence de deux pores supra- orbitaires. Il faut y rapporter tous les « cardui » cités des Alpes- Maritimes et probablement celui qui est indiqué des Basses-Alpes par Fairmaire (Faune franc. 113). — L’A. cardui Dej. a été décrit sur un individu ©” provenant de Suisse (Ste-Cl.-D.). Ophonus planicollis Dej. — A.-M. : M. À. Grouvelle a pris autrefois un exemplaire de cette espèce à La Napoule près Cannes, dans les débris d'inondation de la ou ; elle est nouvelle pour la faune française (Ste-Cl.-D.). Harpalus fuscipalpis Sturm. — B.-A. : montagne de Siron près de Digne, sous les pierres autour d’une bergerie, huit exemplai- res!. Espèce nouvelle pour la faune française (P. de P.). Deronectes Bucheti Régimbart in L’Abeille XXIX [1898], 89. — Décrite sur un seul exemplaire, cette espèce a été retrouvée depuis en grand nombre dans le torrent du Careï à Menton, par MM. Régim- bart et Buchet, et par nous-mêmes. Les individus à fascie antéapi- cale bien développée, tels que le type, sont l’excéption; dans la variété la plus fréquente, la couleur foncée envahit la partie posté- rieure des élytres, sauf la petite tache apicale située tout à fait à l’extrémité (Ste-Cl.-D.). Hydraena monticola Rey. — T’espèce citée sous ce nom (L’Abeille XXIX, 82) est probablement inédite et certainement distincte du vrai monticola Rey (Ste-Cl.-D.). Hydraena heterogyna Bedel in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], 292. — Cette remarquable espèce a été reprise en nombre par M. Buchet autour de Saint-Martin-Vésubie, dans les rigoles d'irrigation des prairies. — Aussi dans les Alpes-Maritimes italiennes : Tende ERA Nava (A.et F. Solari!). M. Dodero et moi rapportons provisoirement à cette espèce une © provenant de l’Apennin Modénais chez laquelle les dents apicales des élytres sont notablement plus courtes (S{e-Cl.-D.). Esolus galloprovincialis Abeille de Perrin in Bull. Soc. ent. Fr. [1900 |, 437. — B.-du-Rh., Var, A.-M. : Saint-Martin-Vésubie!, l’Authiôn!, Sospel, col de Raus! (Ste-Cl.-D.). + Oxypoda islandica Kr. (edinensis Sharp). — B.-A. : forêt du Lauzet (Ste-Cl.-D.), forêt de Faillefeu (P. de P.). Existe également dans les Hautes-Alpes à Saint-Véran-en-Queyras! et, d’après M. Fauvel, en Piémont et dans les Hautes-Pyrénées (P. de P.). COLÉOPTÈRES DES ALPES 63 Oxypoda (Sphenoma) luctifera Fauvel. —- Montagnes de moyenne altitude, dans les mousses, hors forêt. — A.-M. : Saint- Martin-Vésubie (Ch. Brisout 1891!). — B.-A. : barre des Dour- bes!, montagnes de Siron! et de Cousson!, vallon de Richelme! (Be del} L'espèce a été décrite sur des individus foncés, provenant du Nord de l’Afrique. Ceux des Alpes francaises appartiennent à une variété claire (var. rufo-nitens Fauv. in litt.) qui existe aussi, d’après M. Fauvel, dans le département du Var à la Sainte-Baume (De der): | Hygropora densa Fauvel 1904, in Rev. d’Ent. XIX, 251. — A.-M. : col de Crousette près du mont Mounier, dans des mousses presque immergées, au bord d’un petit lac alpin! (P. de P.). Déjà connu du mont Visc et des Pyrénées (Fauvel). Aleochara (Ceranota) opacina Fauvel 1901, iu Rev. d'Ent. XIX, 246 (major ? Rey, Ganglb. nec Fairm.). — A.-M. : Saint-Martin- Vésubie (Bonafons!, Ph. Grouvelle!). — B.-A. : pic de Couar! (P. de P.), montagne de Siron! (Ste-Cl.-D.). Existe également en Suisse et dans les Hautes-Pyrénées (Fauvel). Atheta (Amischa) filaria Fauvel in Rev. d'Ent. XVITI, 105. — Décrit d'Algérie, d'Espagne, de Corse et du Var (Hyeres); se trouve en Sardaigne (U. Lostia!l). — A.-M. : embouchure du Loup, dans des débris d'inondation (Ste-Cl.-D.). Atheta (Geostiba) padana Weise (bidens Baudi). — A.-M. : par places; versant Nord du Razet, entre Menton et Sospel!, montagne de Courmettes!, versant Nord du Chevron, très abondant!. Espèce nouvelle pour la faune française (Ste-Cl.-D.). Atheta (Geostiba) incisa Peyerimhoff in Bull. Soc. ent. Fr. [1900 !, 8. — B.-A. : montagnes à l’Est de la Bléone : Cheval-Blanc!, barre des Dourbes!, pic de Couar!, forêts de Chourges! et de Faillefeu! (PdeP): Atheta {(Geostiba) infirma Epp. — A.-M. : massif de lAuthion; localisé sur les flancs du mont Mangiabo; abondant en automne dans les mousses humides, hors forêt, avec les Leptusa difjormis et piceata! (Ste-Cl.-D.). — B.-A. : montagne de Cousson près de Digne!, un individu (P. de P.). — Espèce déjà connue de Transyl- vanie et des Carpathes (Sie-Cl.-D.). Atheta (Liogluta) monacha Bernhauer, Sechste Folge, etc., p. », in Verhandl. zool. bot. Ges. Wien [1899]. — A.-M. : observa- toire du mont Mounier! (P. de P., Ste-Cl.-D.). — B.-A. : col de .Longet près Maurin! (Ste-Cl.-D.), lac d'Allos! (P. de P.). Décril 64 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE de Bosnie. Les exemplaires français ont été nommés par le Dr Bernhauer (P. de P.). Atheta (Rhopalocera) clavigera Scriba. — A.-M. : massif de l’Authion à Peira-Cava et à la Béole! (Ste-Cl.-D.). — B.-A. : forêt de Faillefeu! (P. de P.). Espèce non encore signalée de France; elle a été prise autrefois par Ch. Brisout à Mareil-Marly dans le département de Seine-et-Oise (Ste-Cl.-D.). Atheta (Oreostiba) Spurnyi Bernhauer, Siebente Folge, etc., p. 4, : in Verhandl z. b. Ges. Wien. [1900]. — A.-M. : le: Capelet!, col de Raus!, Beuil!, le mont Mounier!, col des Trente-Sources près Entraunes! (Sfe-Cl.-D.). — B.-A. : montagne de Blayeul! (exemplaires vus par le Dr Bernhauer), forêt de Faillefeu! (P. de P.). Décrite du Monte Pasubio (Tyrol méridional), cette espèce paraît être une forme macroptère de l’A. tibialis Heer; elle est beaucoup plus répandue et plus commune dans les Alpes méri- dionales que ce tibialis typique, dont je n’ai pris jusqu’à présent qu’un exemplaire, à la forêt de Chourges (P. de P.). Atheta (Pelurga) alpigrada Fauvel, 1901, in Rev. d'Ent. XIX, 239. — A.-M. : observatoire du mont Mounier dans le passage couvert qui mène à l’équatorial, trois individus! (P. de P. et Ste- Cl.-D.). | Atheta (Dimetrota) comitissa Peyerimhoff (v. supra, p. 54). — A.-M. : avec le précédent !; un autre exemplaire a été pris à la surface d’une flaque d’eau voisine de l’observatoire!. Atheta (Hydrosmectina) Bernhaueri Peyerimhoff (v. supra, p. 54). — B.-A. : débris d’inondations de la Bléone! (P. de P.). Blepharymenus mirandus Fauvel in Rev. d’Ent. [1899], 47. — A.-M. : canal de la Vésubie, un exemplaire (Buchet!). Nous n'avons pu retrouver ce très remarquable insecte, capturé dans des conditions accidentelles, et dont on ignore les habitudes. D’après les rensei- gnements communiqués par M. Buchet, l’animal était, au moment de sa capture, parfaitement complet, très vif et n’avait pas dû, par conséquent, être longtemps flotté par le canal. Il est donc probable qu'il vit à moyenne ou basse altitude (Séte-Cl.-D.). Paraleptusa (v. supra, p.55) Helitasi Peyerimhoff in Bull. Soc. ent. Fr. [4900], 9; — cf. Chobaut in Mém. Acad. Vaucluse [1900], 248. — B.-A. : montagnes à l'Ouest de la Bléone; Siron!, Blayeul! (P. de P.). — Vaucluse : mont Ventoux (Ghobaut!). Leptusa crenulata Bernhauer, Sechste Folge, etc., p. 9 in Ver- handl. z. b. Ges. Wien [1899]. — Le L. Devillei Fauvel (in litt.) signalé des Alpes-Maritimes (Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 299) se COLÉOPTÈPES DES ALPES 6 rapporte à cette espèce. — Elle n’est pas rare à l’Authion, notam- ment dans les forêts de hêtres autour du camp de Peira-Cava! et à l’autre extrémité du massif sur les flancs du Mangiabo!. Aussi dans les Alpes Maritimes italiennes : Val Pesio, Nava (A. et F. Solari!) et dans l’Apennin ligurien : San Stefano d’Aveto, Fontanigorba (Dodero!). Décrit d'Espagne (Reynosa); les exemplaires français ont été vus par le Dr Bernhauer (Ste-Cl.-D.). Leptusa monacha Fauvel in Rev. d'Ent. [1898], 197. — B.-A. : forêt de Faillefeu, un exemplaire!. Cet insecte ne diffère du L. monacha, dont M. Fauvel m'a communiqué un exemplaire, que par des particularités insignifiantes. L’espèce, décrite du Valais et du mont Rose, est donc nouvelle pour la faune française (P. de P.). Lepiusa difformis var. nigricollis Bernhauer in Verhandl. z. b. Ges. Wien [1900], 420. — B..-A. : montagne du Cheval-Blanc au col de la Cine!. D’après le Dr Bernhauer, cette forme est surtout répandue dans l’Apennin ligurien (P. de P.). Conurus monticola Woil. — Répandu et commun dans toutes les Alpes provençales!. N'est cité de France par aucun des anciens catalogues, mais récemment signalé des Alpes-Maritimes (cf. Bedel, Cat. Col. Tunisie, part. I, 105) (Ste-Cl.-D.). Scopaeus micropterus Fauvel. — B.-A. : Digne, bords du torrent des Eaux-Chaudes, un individu!. — Espèce décrite de Piémont, nouvelle pour la faune française (P. de P.). Stenus scaber Fauvel. — A.-M. : cours d’eaux à fond de sable ou de gravier. Ne se prend guère que dans les débris d’inondations : la Bevera à Sospel!, le Paillon à Drap!, le Loup à Villeneuve-Loubet, pas très rare!. — L'espèce citée sous ce nom (L’Abeille XXIX, 83) se rapporte à un individu anormal de S. Erichsont (Ste-Cl.-D.). Thinobius brevipennis Kiesw. — A.-M. : col de Crousette près le mont Mounier, dans les mousses presque immergées, au bord de petits lacs alpins! (P. de P. et Ste-Cl.-D.). Espèce nouvelle pour la || France. | Thinobius (Thinophilus) obscurus Epp. — A.-M. : inondations du Var! (Ste-Cl.-D.). — B.-A. : inondations de la Bléone (P. de P.). Cette espèce, qui se trouve également en Ligurie : Ventimiglia (Dodero!), a été décrite sur des individus de la vallée de l'Araxe (Transcaucasie); l'examen d’un des {ypes d'Eppelsheim, récemment communiqué à M. Fauvel, a permis de la déterminer avec certi- tude (Ste-Cl.-D.). Deliphrum tectum Payk. — H.-A. : forêt de Marassan près Abriés, dans les champignons décomposés!. Cette localité est voisine de la 66 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE limite entre les Hautes-Alpes et les Basses-Alpes. L'insecte n’avait pas encore été signalé en France. Il paraît se trouver exclusive- ment sous bois, jamais en terrain découvert. M. Ph. Grouvelle l’a pris en nombre à Pontresina (Engadine), dans les bouses en pleine forêt (Ste-Cl.-D.). Anthobium miricolle Deville, 1901, in Rev. d'Ent. XX, 1. — A.-M. : observatoire du mont Mounier, plusieurs exemplaires oO flottant à la surface d’une flaque d’eau! (P. de P. et Ste-Cl.-D.). — Cette remarquable espèce doit prendre place à côté d’A. robustum Heer. Sella en avait pris autrefois une © dans les Alpes piémontai- ses (Fauvel). Bryaxis Diecki Saulcy (Croissandeaur Reïtt.). — A.-M. : Saint-Martin- Vésubie (Ch. Brisout!), col de Braus! (Ste-Cl.-D.). — B.-A. : Digne!, ravin de Saint-Jean!, ravin de Richelme!, les Dourbes! (P. de P.). — H.-A. : Briançon (coll. Dodero!). — Isère : Alle- vard (capitaine Gruardet!). — L’insecte convient à peu de choses près aux deux descriptions de Saulcy et de Reitter, et il n’est pas douteux qu'il s'agisse ici d’une seule et même espèce. Le {ype de B. Diecki provenait de Saint-Dalmas-de-Tende, celui du Croissan- deaui de Saint-Martin-Vésubie, localités peu distantes l’une de l’autre et dont les faunes sont identiques (Ste-Cl.-D.). Bythinus (Bythoxenus) marilimus Reitt. — A.-M. : répandu, mais rare, depuis le littoral jusqu'aux forêts subalpines, à l'Est de la Vésubie et du Var : Nice à Montboron!, canal de la Vésubie!, Castillon !, Sospel!, l’Authion!, vallée de la Gordolasque au-dessus de Belvédére!; Saint-Martin-Vésubie (A. Grouvelle, Buchet!). — Existe aussi dans la Ligurie occidentale (Dodero) et dans les Alpes Maritimes italiennes (Catalogue Baudi). La © reste toujours inconnue (S£e-Cl.-D.). Bythinus (Bythoxenus) gracilipes Deville in Bull. Soc. ent. Fr. [18991, 63. — A.-M. : environs de Nice à Monthoron, au Vinaigrier et à Gairaut, dans les feuilles mortes au pied des cistes!, canal de la Vésubie (Buchet!); vallon de Méras près Sospel, dans le terreau de feuilles de chênes!, versant Nord du Cheyron, dans les mousses (Buchet!). Je n’ai vu qu’une © contre une vingtaine de o (Ste-Cl.-D.). Bythinus Argodi Croiss. — Espèce parfaitement valable, très distincte des autres Bythinus français et qui doit prendre place à côté de crassicornis Motsch. Elle a été décrite sur des exemplaires prove- nant des grottes de la Drôme, mais elle se trouve aussi dans les mousses des forêts élevées. — B.-A. : forêts de Faillefeu! et de | COLÉOPTÈRES DES ALPES 67 Chourges!. — Drôme : forêt de Saôu (Argod!). — Vaucluse : mont Ventoux! (P. de P.). Bythinus pastoralis Peyerimhoff (v. supra, p. 6). — A.-M. : col des Champs près Entraunes! (Ste-Cl.-D.), col de Mulinés pres le mont Mounier! (P. de P.). Bythinus Grouvellei Reitt. (podagricus Croiss.). — Espèce particulière à la zone subalpine, où elle se tient principalement dans les mousses humides, au bord des ruisseaux et des rigoles d'irrigation. Le o est dimorphe. La forme œdimèére a été décrite comme typi- que, et elle est effectivement la plus fréquente. Croissandeau la redécrite sous le nom de podagricus in Le Coléoptériste [ 1891}, 144. — A.-M. : Saint-Martin-Vésubie (4. Grouvelle, Buchet!), lisière inférieure de la forêt de Venanson! (Ste-Cl.-D.). — H.-A. : Saint- Véran-en-Queyras! (P. de P.). La forme gynomorphe est plus rare, mais paraît assez largement répandue : Vaucluse : mont Ventoux (Chobaut!). — A.-M.: Saint-Martin-Vésubie (Ch. Brisout!). — B.-A. : barre des Dourbes! (Pde-P.): : Le B. sculpticollis Reïtt. n’est qu’une forme du B. Grouvellei, comme l’ont démontré Croissandeau (loc. cit.) et plus récemment Dodero (Ann. Mus. civ. (Gênes), XX [1900], 414) mais elle est très rare en France : A.-M. : Peira-Cava, dans le terreau de feuilles de hêtres, deux O! (Ste-Cl.-D.). Bythinus Grouvellei var. obscurans Pic in La Feuille des J. Natur. [1893], 46. — A.-M. : Saint-Martin-Vésubie (Pic). Bythinus gallicus Reïtt. — Spécial également à la zone subalpine, où il se tient dans les mousses, en forêt, et dans le gazon des pâtu- rages, de 1.300 m. à 2.300 m. — A.-M. : haute vallée de la Vésu- bie!, haute vallée de la Gordolasque!, vallon de Praët au pied de lAuthion!, entre Beuil et le mont Mounier!, forêt d'Entraunes!, “ersant Nord du Cheyron! (Ste-Cl.-D.). — B.-A. : barre des Dourbes!, montagne de Blayeul!, forêt de Faillefeu! (P. de P.). Le o” est dimorphe. La forme gynomorphe a été décrite comme typique; la forme œdimére se rencontre avec le type. L'espèce doit prendre place à côté de B. distinctus Chaud. (Ste-Cl.-D.). Euthia minutissima Deville (v. supra, p. 57). — A.-M. : Peira- Cava, dans le terreau de feuilles mortes de hêtres! (Ste-Cl.-D.). Neuraphes planiceps Reitt. (Viturati Pic in Bull. Soc. hist. nat. Autun [1898], 154). — A.-M. : forêt de Turini, Saint-Étienne-de-Tinée (Pic, types de Viturati), massif de l’Authion, notamment à Turini!, 68 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE au camp de Cabanes-Vieilles! et à La Béole! (Ste-Cl.-D.). — B.- A. : forêts de Lambruisse! et de Siron! (P. de P.). La réunion du N° Viturati au N. planiceps est due à M. Dodero qui possède une nombreuse série de planiceps provenant surtout de l’Apennin ligurien (Monte Penna, Monte Misurasca); l’espèce semble très variable de développement et l’on trouve tous les passages entre le planiceps typique et un exemplaire de Ceresole Reale (Alpes Grées piémontaises) encore plus petit et plus étroit que les Vituratr de nos Alpes (Ste-Cl.-D.). Neuraphes Devillei Fauv. in L’Abeille XXIX, 90 = N. Fiori Reitt. (Toscane). — M. Dodero, à qui j'ai soumis un type du N. Devillei m'écrit qu’on prend à Ruta (Ligurie), en même temps que des Fiorii authentiques, de petits individus rougeâtres identiques au Devillei Fauv. (Ste-Cl.-D.). Stenichnus angustissimus Peyerimhoff (v. supra, p. 58). — B..- À. : pic de Couar!, pentes de Vachière au-dessus de Faillefeu! (PdeP; Troglodromus (v. supra, p. 59) Bucheti Deville in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], 196. — A.-M.: grotte de Saint-Césaire! dans larrondisse- ment de Grasse (Ste-Cl.-D.). Troglodromus Gaveti Deville (v. supra p. 59). — A.-M. : grotte dite La Baume Granet! près Roquefort, arrondissement de Grasse (Ste-Cl.-D.). Colon armipes Kr. — C’est l’espèce citée par erreur sous le nom de C. fuscicorne Kr. (L’Abeille, XXIX, 84). Le C. affine Sturm, cité dans la même liste, est un exemplaire anormal du C. brunneum Latr. (Ste-Cl.-D.). | Agathidium (Chaetoceble) pilosum Deville in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 292. — A.-M. : Val Méras, près Sospel!, col du Razet! (Ste-Cl.-D.). Scaphosoma subalpinum Reitt. — B.-A. : forêt du Lauzet, dans des champignons de souches de sapins!. — L'espèce paraît n’avoir été citée d’aucune localité française (Ste-Cl.-D.). Sphaerosoma (Alexia) Seidlitzi Reitt. — A.-M. : montagne du Cheyron!, bois de Vignols au-dessus de Roubion! (Ste-Cl.D.). — B.-A. : forêt de Chourges! (P. de P.). Espèce nouvelle pour la faune française. Anommatus distinctus Dodero in Ann. Mus. civ. (Gênes) XL [1900], 418; — Belon in Rev. d’'Ent. XIX, 94. — B.-A. : montagne de Siron, deux individus!; M. Dodero, qui les a vus, les rapporte au COLÉOPTÈRES DES ALPES 69 type de son À. distinctus récemment décrit de Bussana (P. de P.). Anommatus distincius var. Devillei Dodero, loc. cit.; — Belon, Loc. cit. — A.-M. : Val Méras près Sospel, types! (Ste-Cl.-D.). Anommatus plicatus Reitt. var. dictyoderus Dodero, loc. cit.; — Belon, loc. cit. — A.-M. : vallon des Fleurs près Nice!, Val Méras près Sospel!, types (Ste-Cl.-D.). Esarcus Baudii Seidl. — A.-M. : massif de l’Authion, au vallon de Praët et à la Béole, trois individus!. Cette espèce, nouvelle pour la faune française, a été trouvée en Ligurie aux environs de Cadibona (Baudi, coll. Dodero!) (Ste-Cl.-D.;, Epuraea thoracica var. suturalis Reitt. — H.-A. : forêt de Marassan près Abriès!. — A.-M. : forêt de Turini (Pic!); camp du Tournairet, au vol au-dessus de mélèzes abattus!. Espèce nouvelle pour la faune française (Ste-Cl.-D.). Meligethes ater Bris. — La citation relative à cette espèce (L’Abeille, XXIX, 85) est à supprimer (Ste-Cl.-D.). Meligethes subfumatus Ganglb. Käfer v. Mitteleuropa, HI [1899], 532. — Juillet et août, assez commun dans les fleurs de Lavandula spica. A.-M. : Fontan!, mont Agel!, Saint-Martin-Vésubie!, Thorenc!, Coursegoules! (Ste-Cl.-D.), Coaraze! (P. de P.). — B.-A. : forêt du Lauzet! (Ste-Cl.-D.), La description de L. Ganglbauer a été faite d’après les exem- plaires de Fontan et d’après celui que MM. A. et F. Solari ont pris à Tende (Ste-Cl.-D.) Diodesma denticincta Abeille de Perrin in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 400. — A.-M. : environs de Sospel!, le Farguet!, col du Razet!, mont Agell. — M. Dodero, à qui j'ai communiqué des types de cette espèce, m'’écrit qu’il possède des exemplaires identiques trouvés en Ligurie à Monte Penna, Monte Fasce, Ruta et Bussana (Ste-Cl.-D.). Airaphilus Grouvellei Reitt. — B -A: : pic de Couar!, le Cheval- Blanc au col de la Cine!; dans des chaumes secs de Graminées. Cette espèce n’était connue que de l'Espagne méridionale (Carthagène). J'ai comparé mes individus à des éypes communiqués par M. Reitter (P. de P.). Hadrotoma bifasciata Perris. — Var : sur des ombelles de Dau- cus, à la lisière des bois : Cogolin!, forêt du Don près Bormes!. — B.-du-Rh. : Sainte-Marthe près Marseille, sur des fleurs de iroëne (H. Gaillol!). — Algérie, Tunisie. — Espèce nouvelle pour l'Europe (Ste-Cl.-D.). 70 PEYERIMHOFF ET SAINTE-CLAIRE-DEVILLE Satrapes Peyerimhofii Bedel in Bull. Soc. ent. Fr. [18991, 183. — B.-A. : Archail!, barre des Dourbes!. — Vit avec Tetramorium caespitum; c’est un myrmécophile synœcête, à la facon de l’Hetue- rius ferrugineus. — M. Dodero a bien voulu, sur ma demande, comparer au S. Peyerimhoff le Satrapes du Musée civique de Gênes, provenant de Turin et déterminé « Sartorii » par Schmidt ; ces insectes sont identiques. L’espèce du Piémont est donc la même que celle des Basses-Alpes (P. de P.). Saprinus algericus Payk. — La citation de cette espèce (L’Abeille XXIX, 85) est à supprimer (Ste-Cl.-D.). | Prosopotropis Devillei Abeille de Perrin in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], 36. — Provenance exacte du 1ype : versant Ouest de la forêt de Turini, au lieu dit les Granges de la Maïris, à 200 m. environ en contrebas de la route stratégique de l’Authion, trouvé dans l'inté- rieur d’un billot de sapin en décomposition, sur l’emplacement d’une ancienne scierie (Ste-Cl.-D.). Malthodes (Podistrina) Chobauti (©) Bourgeois, in Bull. Soc. ent. Fr. [18997], 338; — Chobaut in Mém. Acad. Vaucluse [1900], 219. — Vaucluse : mont Ventoux, types (Chobaut). — A.-M. : mont Mounier, auprès de l’observatoire, sous les pierres ou les touffes d'herbes! (P. de P. et Ste-Cl.-D.). — B.-A. : lac d’Allos, type! (Pde:P:): Malthodes (Podistrina) continua (©) Bourgeois, loc. cit., 340 et [4900], 283; — Chobaut, loc. cit. — Vaucluse : mont Ventoux, types (Chobaut). — B.-A. : montagne du Cheval-Blanc, au-dessus de Chavailles de Blégiers! (P. de P.); forêt de Chourges, dans les mousses! (Ste-Cl.-D.).. Malthodes (Podistrina) Peyerimhoffi (o7Q) Bourgeois, 1904, in Bull. Soc. ent. Fr. [1900], 378. — A.-M. : mont Mounier, auprès de l’observatoire; le o” sur les pierres ou sur le sol, de 8 heures à 11 heures du matin, la © à l’abri, sous les pierres ou les touffes d'herbes; fin de juillet-commencement d'août (P. de P. et Ste-Cl.-D.). Tetratoma ancora Fabr. — La citation de cette espèce (L’Abeslle XXIX, 86) est à supprimer (Ste-Cl.-D.). Brachyrrhinus vehemens Bohm. — B.-A. : j'ai trouvé dans les récoltes d'A. Coulet, chasseur aux Dourbes, un exemplaire de cette espèce qui est nouvelle pour la faune française (P. de P.). Brachyrrhinus pascuorum Peyer. (v. supra, p. 60). — B.-A. : crête du Cheval-Blanc!, montagne de Boule au-dessus de Faillefeu ! (Pre Pl). 4 COLÉOPTÈRES DES ALPES 74 Brachyrrhinus grandifrons Reitter in Deutsche ent. Zeitschr. [1898], 392, — Pic, in Bull. Soc. ent. Fr. [1899], 119. — Décrit des Alpes-Maritimes (Sikora). Il suffit de lire la description pour se convaincre que ce n’est autre chose que le B. moestus Gyll., très répandu effectivement aux environs de Saint-Martin-Vésubie, où a chassé Sikora (Ste-Cl.-D.). Brachyrrhinus (Arrhammichnus) gravidus Stierl. (?). — A.- M. : plateau dn Mont-Agel (4. Grouvelle!); fort du Barbonnet, un individu !. — C’est avec quelque hésitation et sous toutes réserves que je rapporte les insectes des Alpes-Maritimes à l’espéce de . Stierlin, décrite de Grèce et dont je n’ai pas vu les types. À part la taille, qui est de 5mm. 1},, au lieu de 4 mm, 1},, ils correspondent assez bien à la description du gravidus Stierl., notamment en ce qui concerne la forme très caractéristique du prothorax. Il serait au reste fort imprudent de les considérer, sans autre enquête, comme constituant une espèce nouvelle, étant donné la variabilité des Brachyrrhinus et la grande dispersion de quelques-uns d’entre eux (Sie-Cl.-D.). Trachelomorphus Baudii Seidl. — A.-M. : mont Mounier, autour de l’observatoire (2.750 m.), au pied des touffes de Saxifraga oppositifolia!; la larve, que nous avons trouvée abondamment, vit des racines de cette plante mais à l’extérieur de la racine. — Espèce et genre nouveaux pour la faune française (P. de P. et Ste-Cl.-D.). Rhyncolus cylindricus Bohm. — L'espèce citée sous ce nom (L’Abeille XXIX, 87) est le R. gracilis Rosh. (Ste-Cl.-D.). Rhytidosoma Pici Schultze in Deutsche ent. Zeitschrift [1899], 293. — A.-M. Décrit sur un exemplaire provenant de Saint-Martin- Vésubie et communiqué par M. Pic. L’espèce n’est pas très rare, en réalité, autour de Saint-Martin, notamment dans le vallon du Borréon et dans celui de la Trinité, où elle a été prise autrefois par M. À. Grouvelle, et plus récemment par M. A. Buchet et par moi. On la trouve le plus souvent dans les mousses, à la lisière des prairies irriguées, au pied des Alnus aux dépens desquels elle vit probablement (Ste-Cl.-D.). Geuthorrhynchus subfasciatus Chevr. — Var : Sainte-Maxime!, Cogolin!. — Espèce connue jusqu'ici de Corse et d'Algérie, mais nouvelle pour la faune française (Ste-Cl.-D.). Ceuthorrhynchus angustulus Gyllh. — A.-M. : Saint-Martin- Vésubie!; canal de la Siagne!. — Exemplaires nommés par 72 PEYERIMHOFF ET STE-CLAIRE-DEVILLE. — COLÉOPTÈRES DES ALPES M. Schultze, le spécialiste bien connu. L’espèce n’est indiquée de France dans aucun catalogue (Ste-Cl.-D.). Carphoborus pini Eichh. — La citation de cette espèce (L’Abeille XXIX, 88) est à supprimer (S£e-Cl.-D.). Post-scriptum Atheta (Geostiba) longicollis Fauvel, 19014, in Rev. d'Ent. XX, p. 241. — B.-A. : commun à Digne et dans les environs, en par- ticulier sur les sommets dépassant 1.500 m., après la fonte des neiges : montagnes de Siron!, de Blayeul!, Esclauzon!, Archail!, barre des Dourbes!, pic de Couar!, etc. (P. de P). Troglodromus Bonafonsi, n. sp. — T. Bucheti et T. Gaveti valde affinis, sed paulo major, evidenter angustior, antennis pedibusque longioribus. Pronotum longius quam ad basin latius, lateribus ante basin distincte. sinuatis, angulis posticis leviter impressis. Coleoptera elongato-ovata. Carina mesosternalis parum elevala, in media parte oblusissima, vix angulata. ©’ Tibiae anteriores sat dilatatae, intus et extrinsecus incurvatae. — Long. L4,° mm, A.-M. : grotte dite la Balme d’Arène près Aspremont! (arrondisse- ment de Nice), janvier 1901. — Dédié à M. le Dr V. Bonafons, de Nice, botaniste et bryologue distingué et entomologiste d'avenir. Très voisin de ses congénères de l’arrondissement de Grasse, ce nou- veau Troglodromus s’en distingue par sa forme plus étroite, son pro- notum plus long, un peu cordiforme, ses élytres bien plus allongés et par la structure de la carène mésosternale; celle-ci, vue de profil, paraît peu élevée et présente, en son milieu, un angle extrêmement obtus et à peine accusé; sa partie antérieure est parfaitement rectiligne, alors qu’elle est nettement concave chez le T. Gaveti. J. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. Synopsis des Bostrychides paléarctiques (!) par | Pierre LESNE Assistant au Muséum d'Histoire naturelle Le synopsis suivant, limité aux seuls Bostrychides de la faune paléarctique, permettra de déterminer les espèces de cette région sans recourir au travail d'ensemble que nous publions depuis 1896 dans les Annales de la Société entomologique de France. Il aura le double avantage de simplifier Les recherches et de compléter sur divers points les renseignements que l’on possédait sur les mœurs et la distribution géographique des Bostrvchides. TABLEAU DES TRIBUS (2). 1-(2). Tête portée en avant du prothorax et visible en dessus; pronotum légèrement convexe, sans surface ràpeuse en avant (Bostrychidae procephali — PI. 1, f. 1). Hanches antérieures non séparées par le prosternum. Lobe interne des mâchoires . AAOTINE ANNEES en Rte ns nn A es I. Psoini. 2-(1). Tête portée sous le prothorax et invisible en dessus; pro- notum très convexe, hérissé dans sa région antérieure de den- ticules dirigés en dessus et eu arrière (Bostrychidae hypocephali — PI. 1, f. 2 et 3). Corps cylindrique. 3-(4). Hanches antérieures transverses, peu saillantes (PI. 1, f. 4). Vertex sans grains ni Ccostules longitudinales. Plan du labre faisant un angle avec celui de lPépistome (PI. 4, f. 44). 2e arti- cle des tarses non ou à peine plus long que le suivant, le dernier article aussi long ou presque aussi long que les précé- JÉHISRTEUNIS ee di AN Ne TI. Dinoderini. k-(3). Hanches antérieures élevées, saillantes, subglobuleuses ou (1) Les limites adoptées ici pour la région paléarctique sont celles indi- quées par Wallace (The geogr. Distr. of Anim. l); cependant la proportion des formes tropicales dans les parties les plus méridionales de l'archipel des Huit-Iles japonaises est telle qu'il semblerait préférable de détacher ces contrées du reste du Japon pour les rattacher à la faune orientale. (2) La tribu des Polycaonini n’est pas représentée dans la région paléarctique. L'Abeille, vol. XXX. — 1901. = 74 P. LESNE subconoïdes (PI. 1, f. 5). Vertex couvert de grains en saillie ou de fines côtes longitudinales. Plan du labre parallèle à celui de l’épistome. 2e article des tarses généralement plus long que lB'SUINant. "ut l'A NE E UT III. Bostrychini. Tribu I. — PSOINTI. Les espèces peu nombreuses de cette tribu sont remarquables par leur faciès tout spécial, rappelant celui des Clérides, et par leur colo- ration vive ou partiellement métallique, en rapport avec des mœurs diurnes. Les formes paléarctiques ont des tarses tétramères et leurs tibias antérieurs sont munis chacun de deux calcars droits et égaux; elles habitent la région méditerranéenne et l’Europe centrale. TABLEAU DES GENRES. Funicule antennaire de 7 articles. 2e et 3e articles des palpes maxillaires courts, le 3e un peu plus long que le 2e. Front - ponctué. — Oo” Massue antennaire composée de 3 articles de forme normale (PI. 14, f. 6). Tibias antérieurs avec des denti- cules espacés le long de leur arête antéro-interne. . 1. Psoa. Funicule antennaire de 6 articles. 2e et 3e articles des palpes maxillaires allongés, le 3e plus court que le 2e. Front couvert de grains en saillie. — ©? Massue antennaire composée de L articles, les 3 premiers prolongés chacun en un lobe digiti- forme au côté interne (P1. 4, f. 7). Tibias antérieurs sans denticules-en ‘dédans 77 au, er Eee 2. Stenomera. 4. Gen. Psoa Herbst 1797, Käf. VII, 214. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1896], 98. | syn. (ad part.) Acrepis Leconte 1852. Les Psoa proprement dits ont, comme les Acrepis néarctiques, le corps et les pattes métalliques, au moins en grande partie. Ils se distinguent surtout de ceux-ci par leurs élytres rouges ou roux, sans taches ni bandes, ne présentant qu’exceptionnellement sur le disque une teinte métallique bien accusée, et par l’abdomen revêtu chez le © d’une pubescence très fine et très dense, d’aspect velouté. Chez le même sexe, les cuisses antérieures sont épaissies et le dernier segment apparent de l’abdomen est largement échancré en arrière, tandis qu’il est arrondi chez la Q©. Le genre n’a pas de représentants en Afrique. : BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 79 TABLEAU DES ESPÈCES. Élytres rouges, plus fortement ponctués, hérissés de poils bruns per- pendiculairement dressés (PI. 4, f. 8). Corps et pattes presque toujours d’un bleu d'acier métallique. Long. 6-11mm. 1. P. dubia. Élytres roux, moins fortement ponctués, couverts de poils … blonds, courts, inclinés en arrière (PI. 1, f. 9). Corps d'un bronzé verdâtre ou jaunâtre; tibias et tarses souvent roux ou roussâtres. — ©’ Abdomen généralement roux à l'extrémité. ONE. Ph Haute SE NRA AS 2. P. viennensis. | | | | | M. P. dubia Rossi 4792, Mant. Ins. I, 17, tab. 4, f. F. — Lesne in Ann. h Soc. ent. Fr. [1896], 101. — Schilsky Käf. Eur. XXXNI, T6. | syn. ‘talica Serville 1825. — Herbsti Küster 1847 (O7). On rencontre surtout cette espèce dans les plaines et les régions peu élevées de l'Italie septentrionale et dans certaines vallées du revers Mméridional des Alpes. Elle a été signalée aussi comme existant dans la Basse-Autriche, en Hongrie et en Grèce. Sa limite extrême vers l’ouest paraît se trouver en Provence (vallées de l’Argens et du Gapeau). Provence : Hyères (Ch. Coquerel, E. Abeille de Perrin, etc.); Le Luc (Robert). Piémont (V. Ghiliani, Baudi, etc.) : Turin, etc. Lombardie : Milan (Baudi, etc.). Toscane (Rossi, Baudi). Tyrol méridional : Rove- redo, rente, Botzen (Gredler, Bertoloni). Vienne (sec. Küster et Kiesenwetter). Hongrie (sec. Kresenwetter). Grèce (sec. Heyden in Cat. Col. Eur. et Armen.). On trouve l'adulte au printemps et quelquefois pendant les mois Vhiver. D'après V. Ghiliani, il fréquente les fleurs. La larve vit très probablement dans le bois mort de la Vigne (t). 2. P. viennensis Herbst 1797, Käf. VII, 21%, tab. 109, f. 5. — Lesne in Ann. Soc. ent Fr. [1896], 102. — Schilsky Kaf. Eur. XXX VI, 75. syn. ?) grandis Motschulsky 1845. Cette espèce est répandue dans l’Europe centrale et sud-orientale et lans l'Asie antérieure, depuis la Bohême et la Haute-Autriche, à travers e bassin du Danube, jusqu’en Grèce, en Anatolie et en Transcaucasie. … Bohême (Baudi) : Prague (coll. Charles Martin). Haute-Autriche G. Henschel). Basse-Autriche : Vienne (Herbst, Kiesenwetter, etc.). (1) S. de Marseul in coll.; O. Pirazzoli Col. ital. 1882, 187. 76 P. LESNE Hongrie (Frivaldszky, Schilsky) :: Forro (Abauj Torna) (Horvath). Transsylvanie (Seidlitz, Hampe, etc.). Croatie et Bosnie (Apfelbeck). Dalmatie (Serville). Grèce : Elis, en Morée (von Oertzen). Région du Bosphore : Constantinople (coll. Bedel); Kadi Koï (coll. Bleuse); Sabandja (Bodemeyer). Anatolie occidentale : Smyrne (coll. R. Ober- thür). Transcaucasie (Dr Ch. Martin) : Aresch (Schelkownikow in coll. Mesmin). — Le type du Psoa grandis provenait de Tiflis. L’adulte vole par les belles journées de mai et de juin. A cette! époque, la ® pond sur les parties mortes des ceps de Vigne, dans lesquelles la larve se développe (1). 2. Gen. Stenomera Lucas 1850 in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 38. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1896], 104. : | Les Stenomera ont une coloration foncée, plus ou moins métallique. Leurs élytres, bordés de roux le long de la suture et au côté externe peuvent devenir entièrement sombres (S. Blanchardi var. nigrina) oum prendre une teinte métallescente presque uniforme semblable à celle que l’on observe dans certaines variétés de Psoa. Les caractères sexuels du ©” sont tout à fait particuliers : les antennes, terminées par une massue pectinée de quatre articles, comptent un article de plus que celles de la ®, et le premier segment abdominal présente en-s0 i milieu une très petite fossette arrondie d’où émerge un faisceau de poils fins (2). Ce genre, exclusivement méditerranéen, ne comprend que les deux formes suivantes. | TABLEAU DES ESPÈCES Pronotum régulièrement convexe, sa ponctuation égale et forte. Ecusson concave. Long. 4-11 mm, :. . . 1.8. Blanchardis Pronotum plus large, moins convexe, légèrement tri-impressionné en arrière, sa ponctuation inégale, fine et assez écartée en avant. Ecusson convexe. Long. 6mm. . :.:. 0: 2. S. assyria (3) (4) cf. G. Henschel Zwanzigst. Bericht über das Museum Francisco-Caroli num, Linz, 1860, 43, tab. — Nous avons donné une analyse de cette not (Ann. Soc. ent. Fr. 1896, 103). | £ (2) Get organe rappelle ceux qui occupent une position semblable sur les et 4e segments abdominaux chez le c* du Dermesles mustelinus Er. (3) Le seul spécimen connu du S. assyria a le pronotum entièrement métallique et les parties claires de ses élytres sont plus étendues que chez Al Blanchardi. À | BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 77 41. S. Blanchardi * Lucas 1850 in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 41, tab. 4, f. 4. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1896], 104 — Schilsky Käf. Eur. XXX VI, 77. var. nigrina Pic 1893, in L'Échange IX, 122 Habite l’Algérie et la Tunisie, surtout dans le Tell. Nemours (Bedel); Lalla-Marnia (Hénon);, Misserghin (Lucas, R. de la Perraudière), Perrégaux (Dr Ch. Martin); Franchetti près Saïda (M. de Vauloger); Les Heumis près Tenès (Petit); Orléansville (Muséum de Paris); Dj. Ouarsenis (M. de Vauloger); L’Arba (Ch. Lallemant); Palesiro (M. Pic); Constantine (Hénon); Bône (C.-E. Leprieur); Guelma (Grilat); Teboursouk (Dr Sicard);, Tunis et Bled Thala (M. de Vaulo- ger); Biskra (M. de Vauloger). On rencontre l’adulte en mars-avril. La © dépose ses œufs sur les rameaux morts du Jujubier sauvage (Zizyphus Lotus L.) êt de la Vigne (M. de Vauloger, R. de la Perraudière, Ch. Lallemant) dans lesquels la larve creuse une longue galerie axiale. A la fin du mois de novembre la métamorphose est déja accomplie; mais les adultes hivernent dans les rameaux et n’abandonnent qu’au printemps leur loge de transformation (1). 2. S. assyria * Lesne 1895 in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], 169; id [1896], 107. Mésopotamie : Mossoul (coll. Æ. Abeille de Perrin). Type unique ©. Tribu I. — DINODERINI. Les Dinoderini sont de petite taille et ont une coloration brune ou roussâtre. Par leur faciès, la plupart d’entre eux rappellent les Ipini (Tomicini). Ils présentent tous sur la tête un fort sillon transversal au niveau du bord postérieur des yeux, et leur labre, large et très appa- rent, se trouve placé dans un plan faisant un angle avec celui de lépistome. Presque toujours les élytres sont hérissés, au moins en partie, de poils courts et épais. Les deux sexes sont semblables ou diffèrent seulement par des particularités de détail, sans qu'il y ait de dimorphisme proprement dit. Les représentants de cette tribu sont répartis sur rase toute la surface du globe. Plusieurs espèces tropicales, qui vivent à la fois dans (1) La nymphe présente des spinules courtes et coniques au bord posté- rieur des segments 3-8 de l’abdomen. C’est par erreur que nous avons attribué ces spinules à la larve (Ann. Soc. ent. Fr, [1896], 106). 78 | P. LESNE le bois mort, dans les tubercules desséchés et dans les*substances farineuses, même manufacturées, sont devenues cosmopolites dans les régions chaudes et s’observent d’une façon adventice en Europe. TABLEAU DES GENRES. 1-(4). Massue antennaire plus longue que l’ensemble des cinq ou six petits articles qui la précèdent (PI. 1, f. 10). Prothorax avec une suture latérale bien marquée en arrière. Front très réduit, sans limites nettes, ou notablement plus court que lépistome. — © Dernier segment apparent de l’abdomen simple, sans fossettes. 2-(3). Front très court, sans suture limitative en avant. 2e article des antennes plus court que Aer. Dernier segment apparent de l'abdomen échancré en arc de cercle au milieu du bord posté- rieur (PI. 1, f. 44). Aire postérieure du pronotum ponctuée. Corps latge ét-Court 5 PU SRE 3. Dinoderus. 3-(2). Front de moitié moins long que ; l’épistome et limité en avant par une fine suture. Dernier segment apparent de l’abdomen entier, tronqué en arrière (PI. 1, f. 12). 2e article des antennes aussi long que le premier. Aire postérieure du pronotum çou- verte de grains écrasés. Corps allongé. . . L, Rhizopertha. L-(1). Massue antennaire plus courte que l’ensemble des cinq petits articles qui la précèdent; dernier article de la massue plus petit que chacun des deux autres (PI. 4, f. 13). Prothorax sans suture latérale. Front distinctement limité, aussi long que l’épistome. — © Dernier segment apparent de l'abdomen bifovéolé . . : . . . . , . . . ‘5. Stephanopachys: 3. Gen. Dinoderus Stephens 1830 JU. Brit. Ent. II, 352, — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 321, Les Dinoder us ont le corps court, ramassé, avec le prothorax arrondi « au bord antérieur et garni en avant de séries de dents disposées en rangées concentriques assez régulières. A part deux espèces japonaises, ce sont des insectes franchement tropicaux. Deux d’entre eux sont * devenus cosmopolites dans les régions chaudes du globe et d’autres ont 4 une tendance à le devenir (1). (4) ke Dinoderus brevis Horn, par exemple. 2 Mentionnons ici le Dinoderus ocellaris Stephens 1830 ({UL. Brit. Ent. I, « 302) décrit d’après un individu capturé accidentellement aux environs de ÿ BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES TABLEAU DES ESPÈCES. 1-(2). Antennes de 41 articles (1). Suture latérale prothoracique non rattachée à la rangée marginale de la râpe. Fovéoles médianes de l'aire postérieure du pronotum obsolètes. Région frontale hérissée de poils raides sur les côtés. Ponctuation de l’aire postérieure du pronotum forte, assez nettement ocellée sur les côtés. Déclivité apicale couverte en entier d’une ponc- tuation moins enfoncée que celle des parties dorsales des élytres. 79 Done lé ons mm por as, Ni 1. D. japonicus. 2-(1). Antennes de 10 articles. 3-(4). Suture latérale prothoracique reliée en avant à la rangée de dents marginale de la râpe (PI. 1, f. 14). Ponctuation de la déclivité apicale forie, confluente, ménageant un large espace circulaire trés lisse et très brillant traversé diamétralement par la suture et par une double série subsuturale de grains piligè- res. 2e article de la massue antennaire prés de deux fois aussi large que long. Long. mm... . . . . . 2: D: speculifer. &-(3). Suture latérale prothoracique non rattachée à la rangée marginale de la râpe. Déclivité apicale entiérement ponctuée. Fovéoles du pronotum bien accusées. ms 5-(6). Ponctuation de la déclivité apicale non confluente, nette- ment ocellée, moins enfoncée que celle des parties dorsales des élytres. Rangée marginale de la râpe prothoracique formée de dents assez espacées (au nombre de 6 ou 8), pointues, dont les deux médianes sont un peu plus saillantes que les latérales PA 15) Lonv212-9#%/mm "00 3. X D. minutus. 6-(5). Ponctuation de la déclivité apicale non ocellée, très forte, confluente, aréolaire, au moins aussi enfoncée que celle des parties basilaires des élytres. Rangée marginale de la râpe pro- thoracique formée de dents contiguës (au nombre de 12 ou 14), très courtes, arrondies, toutes semblables (PI. 1, f. 16). Bon eesuemme te RE Aer k. X D. bifoveolatus. 1. D. japonicus * Lesne 1895 in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], 170; id. [1897], 326. Londres; la description originale ne permet pas d'identification, mais le type doit'exister dans la collection Westwood. (4) Et non de 10 articles comme nous l’avons indiqué précédemment. 80 P. LESNE Japon (coll. de Marseul => Muséum de Paris), type; Nippon moyen (1) (Dr Harmand in Muséum de Paris), 2 individus (2). 2. D. speculifer * Lesne 1895 in Ann. Soc. ent. Fr. [4895], 169; id. [1897], 324. Japon (coll. de Marseul © Muséum de Paris), type unique. 3. D. minutus Fabricius 1775, Syst. Ent. 54. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 329. syn. substriatus * ? Stephens 1830. — siculus Baudi 1873. — bifoveolatus : Zoufal 1894 (non Wollaston). Espèce cosmopolite dans les régions tropicales, répandue partout entre les isothermes annuelles de 180 ou de 20°. On la rencontre assez fréquemment dans les ports et dans les grandes villes d'Europe où elle est introduite avec les meubles et divers ustensiles, notamment avec ceux faits en bois de Bambou, ou avec les racines sèches. k. D. bifoveolatus * Wollaston 1858 in Ann. and Mag. of Nat. Hist. [1858], 2, 409. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 328. syn. perpunciatus * Lesne 1895. Cosmopolite dans les régions tropicales. Comme la précédente, cette espèce n’4 été capturée qu’accidentellement dans la région paléarcti- que. Elle se développe aussi dans le bois; mais il faut noter qu’elle a été trouvée à plusieurs reprises dans les farines. 4. Gen. Rhizopertha Stephens 1830 14. Brit. Ent. IIL, 234. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 332. | L’unique espèce de ce genre est allongée, entièrement d’un roux un peu brunâtre, avec les élytres marqués de gros points enfoncés disposés en séries longitudinales très régulières; sa taille varie de 2 !/3 à 3 mm, Les deux sexes sont semblables. R. dominica * Fabricius 1792 Ent. Syst. I, 2, 359. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 332. syn. pusilla Fabricius 1798. — picea Marsham 1802. — rufa Hope 1845. — frumentaria Nôrdlinger 1855 Klein. Feinde dér Landwirthsch., ed. 4 (ed. 2, 1869, 238, fig.). (1) Durant son séjour au Japon, M. le Dr Harmand a chassé presque uni- quement aux environs de Tokio et plus au nord dans les montagnes de Nikko. (2) Cette espèce paraît exister aussi dans le sud de la Chine! BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 81 Cette espèce est cosmopolite dans les régions chaudes. Son aire de dispersion géographique est encore plus étendue que celle du Dénode- rus minutus, car elle paraît comprendre l'Égypte et peut-être aussi la Mésopotamie. À Obok et à Djibouti, où le R. dominica est très abon- dant, on le prend surtout le soir, attiré par les lumières. Égypte (coll. Guérin-Méneville > Muséum de Paris; cf. RCE Ét. ent. 1857, 78). Bagdad (coll. Pic) — (1). Vit dans le bois d’essences diverses, dans le liège (Riley), à l’occasion dans le biscuit de troupe (Dr de Leséleuc. L’adulte se rencontre assez fréquemment dans les provisions de grains, Blé et Riz, causant parfois un préjudice très appréciable. 5. Gen. Stephanopachys Ch.-0. Waterhouse 1888 in Ann. and Mag. of Nat. Hist. [1888], 1, 349. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 333. syn. Dinoderus + Lacordaire 1857 et auct. plur. Les Stephanopachys forment entre tous les Bostrychides un genre parfaitement tranché en même temps que très homogène. Leurs anten- nes, ainsi que les fossettes piligères dont est muni le dernier segment abdominal du ©”, sont tout-à-fait caractéristiques. Parmi les espèces ou races connues, trois au moins sont franchement boréales, s’avancant vers le nord jusqu’au voisinage de la limite de végétation forestière et se développant, comme leurs congénères, dans l'écorce des troncs morts d’Abiétinées. Le S. substriatus et les espèces voisines ont le tégument des élytres tantôt mat et tantôt brillant, aussi bien chez le o” que chez la © (2). TABLEAU DES ESPÈCES. 1-(2). Dents de la rangée marginale de la râpe prothoracique soudées entre elles, peu distinctes, formant une sorte de crête festonnée. Élytres sans grains en saillie ni crins dressés. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés sub- circulaires. Long. 3 %/4-5 !Jamm, , . 1. S. elongatus. (1) 11 est inutile de citer les nombreuses villes d'Europe et du nord de l’Afrique où l’espèce a été capturée. L'hypothèse de Lacordaire (Gen. des Col. IV, 542) que l'espèce est origi- naire du nerd de l’Europe n’est pas admissible; c’est vraisemblahlement de l'Inde ou des contrées voisines qu’elle doit provenir. (2) Plusieurs des formes nord-américaines récemment décrites par M. Casey ne sont très probablement que des variétés de cette nature. 82 7 P. Lesne 2-(1). Dents de la rangée marginale de la râpe prothoracique écartées et bien distinctes les unes des autres. Élytres avec des granules en saillie et avec des crins dressés. Grains de l’aire postérieure du pronotum non écrasés. 3- (4). Élytres, vus de profil, sans crins dressés sur la moitié basi- laire de leur région dorsale. Grains élytraux aussi gros que les points enfoncés. Long. 4-6 mm, , . . . 2. S. substriatus. k-(3). Élytres, vus de profil, avec des crins dressés sur toute leur longueur. Grains élytraux généralement plus petits que les points enfoncés. 5-(6). Crins dorsaux des élytres courts, droits. Long. 3-5 mm, 3. S. quadricollis. 6-(5). Crins dorsaux des élytres courbés et rabattus en arriére, plus longs que chez le quadricollis. Long. 41/,4-5mm, . . . os UN RENAN PA ë k. S. brunneus. 4. S. elongatus Paykull 1800 Fauna Svec. XII, 143. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 335. Cette espèce habite la région des forêts de Conifères de l’Europe et de l’Asie septentrionales. On la trouve en Scandinavie, en Finlande, dans les provinces Baltiques, dans la Prusse orientale; elle existerait aussi aux environs de Hambourg. Vers l’Est, elle s'étend à travers la Russie et la Sibérie jusque dans le bassin de l'Amour; on la rencontré, au Sud, dans le massif Alpin. En Scandinavie, la limite septentrionale de son aire d’habitat doit coïncider avec celle des Abiétinées, car l'espèce a été trouvée à Alten (Finmark), station distante de quelques dizaines de kilomètres seulement du point extrême atteint en Norvège par le Pinus sylvestris, l'Abiéti- « née la plus résistante aux froids rigoureux de ces hautes latitudes. Scandinavie, depuis le Finmark et la Laponie suédoise jusque dans l’'Ostergôthland (Zetterstedt); Alten, en août, dans le Pinus sylvestris « (Zelterstedt). Laponie finnoise et toute la Finlande moyenne et méridio- nale (J. Sahlberg). Provinces Baltiques (Seidlitz) : Dorpat (H. Asmuss). " Prusse orientale (Schilsky); Hambourg (Schilsky). Styrie : Wechselge- birge (Ganglbauer sec. Schilsky); Tyrol (Gredler sec. Kiesenwetter). Sibérie, Altaï : Barnaoul (Gebler in coll. Oberthür); Transbaïkalie M (Zoufal). | | Le S. elongatus vit dans l'écorce des Pins et des Sapins, notamment " dans le Pinus sylvestris et l’Abies alba (Zetterstedt, Schilsky). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 83 2. S. substriatus Paykull 1800, Fauna Svec. III, 142. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 337. Espèce boréale comme la précédente, mais à dispersion plus étendue. . Outre la Scandinavie et la Russie du Nord, son aire d’habitat s'étend sur la Grande-Bretagne, l'Allemagne (jusque dans la Basse-Alsace), la Pologne, le massif Alpin et celui des Karpates et des Alpes de Transsyl- vanie. Existe en Sibérie et se retrouve dans l'Amérique du Nord. Grande-Bretagne : Skellingthorpe, près Lincoln, et Darenth Wood (Fowler). Toute la Scandinavie depuis le Finmark [Bossekop (Zetter- Stedt)] et la Laponie septentrionale (Zetterstedt) jusqu'en Scanie (Paykull, Zetterstedt, Thomson, Helliesen). Finlande, depuis la Laponie finnoise (J. Sahlberg). Provinces Baltiques (Seidlitz). Pologne (coll. Puton). Allemagne orientale et occidentale (Schilsky). Basse-Alsace : forêt d'Haguenau (Wencker et Silbermann). Alpes de Bavière (coll. Bedel); Salzburg (coll, de Vauloger); Alpes d'Autriche (Redtenbacher). Styrie (Schilsky). Tyrol : Passeier (Gredler). Alpes bernoises : Aletsch (Dr Ch. Martin). Karpates (Muséum de Paris) et Transsylvanie (G. Fuss, Seidlitz). Sibérie, Altaï : Barnaoul (Gebler sec. von Heyden), Irkoutsk (Soësky sec. von Heyden). Amérique du Nord : Alaska, Canada, États-Unis. La larve vit dans l’écorce des troncs morts de Pinus et d’Abies, notamment dans le Pinus sylvestris (sec. Zetterstedt). C. Fuss lobser- vait aux environs d’Hermannstadt dans les fragments d'écorce de Pin dont s’approvisionnent les tanneurs de la région. La métamorphose a lieu sans apprêt spécial, dans une loge terminant la galerie larvaire. L’époque principale d’éclosion est fin mai; mais l’insecte se tient de préférence dans ses galeries et ne se montre guère au dehors (!). 3. S. quadricollis * Marseul 1878 in L’Abeille XNIT, Nouv. et faits, ser, 2, no 21, 83. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 339. syn. substriatus * Perris 1862 in Ann. Soc. ent. Fr. [1862], 241 et auct. plur. Forme méditerranéenne répandue dans l’Europe méridionale, en Syrie et dans le Maghreb. (4) G. Fuss. Verh. und Mitth. des sicbenb. Ver. für Naturw. zu Hermann- stadt VII [41856], 35. Dans l'Amérique du Nord la même espèce a été observée dans les provi- sions d’écorce de « hemlock » (Abies canadensis) conservées aussi pour la tannerie (A.-F. Burgess Bull. U, S. Dep, of. Agric., Div. of. Entom., n° 20, 1899, p. 107). 84 1 P. LESNE Andalousie (Kiesenwetter); Valladolid (M. Escalera in coll. Oberthür), à la mi-juin. Baléares (von Heyden). Hautes-Pyrénées (E. Abeille de Perrin); Gers : Lectoure (Lucante); Landes, région pinicole (Perris); Gironde : Bordeaux (coll. Allard > Oberthür); Lot-et-Garonne : Sos et Meylan (Delherm et Lucante), Nérac (coll. Javet > Bleuse); Hérault : : Montpellier (V. Mayet), un individu, en décembre, dans une maison; Drôme : Nyons (Ravoux in coll. Léveillé); Bouches-du-Rhône : Mar- seille (E. Abeille de Perrin); Var : Sainte-Baume (E. Abeille de Perrin, Dr Ch. Martin), Draguignan (Musée de Bruxelles), Hyères (4. Finot, coll. Bedel), en mars, août et décembre, Saint-Tropez (Dr Ch. Martin, CoÏl. Puton), Saint-Raphaël (Muséum de Paris); Alpes-Maritimes : Cannes (J. Sainte-Claire-Deville), Nice (M. Gauthier in coll. Mauppin). Piémont (Baudi). Crimée (von Heyden).? Syrie (Zoufal) [sub substria- tus] : Araya, Mont Liban (M. Pic). Tunisie : Teboursouk (Dr Normand), en janvier. Algérie : Edough (Lamey); Bou-Noghra près Collo (Lamey in coll. Bedel, individu type); Daya, en hiver (Bedel); env. de Tadmit (Lesne). Vit en particulier sur les Pinus maritima et halepensis (Perris, Bedel, Dr Normand, etc.). La ponte a lieu d'avril en juillet et le déve- loppement de la larve se poursuit jusqu’en mars-juin de lannée suivante. Les galeries, creusées exclusivement dans l'écorce, n’affec- tent aucune disposition régulière (1). 4. S. brunneus * Wollaston 1862 in Ann. and Mag. of Nat. Hist. ser. 3, IX, 440. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1897], 341. Espèce extrêmement voisine de la précédente et paraissant localisée dans les îles occidentales de l'archipel des Canaries (Tenerife, Palma) où elle vit dans le Pinus canariensis (sec. Wollaston). Tribu II. — BOSTRYCHINI La tribu des Bostrychini, de beaucoup la plus riche en espèces «et la plus variée en types, tient surtout son faciès de la forme plus ou moins quadrangulaire du prothorax et de la disposition des dents qui garnis- sent en avant le pronotum et qui sont plus développées dans la région des angles antérieurs que suivant la ligne médiane (2). En même temps, les élytres sont très souvent tronqués en arrière d’une façon abrupte et munis sur cette troncature de côtes, de tubercules, de dents ou d’épines, d'habitude variables suivant le sexe. Les parties antérieures (1) Perris in Ann. Soc. ent. Fr. [1862], 211. (2) I n’y a d’exception que pour le genre indien Parabostrychus. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES, 89 \ du corps, tête et bord antérieur du prothorax, fournissent aussi des caractères sexuels qui, joints à ceux des élytres, déterminent fréquem- ment un dimorphisme très accentué. Les Bostrychini sont surtout des pays tropicaux. Ils sont encore assez bien représentés dans les régions subtropicales; mais ils deviennent rares dans les contrées à hiver froid et manquent sous les hautes latitu- des, habitées par les seuls Stephanopachys boréaux. Les larves vivent dans le bois des arbres les plus divers, mais rarement dans celui des Conifères; leurs galeries, de coupe circulaire, sont généralement dirigées parallèlement aux fibres. TABLEAU DES SOUS-TRIBUS. 1-(4). Mandibules plus ou moins atténuées en pointe, chevauchant au sommet lorsqu'elles sont fermées (PL. 1, f. 17 et 19). — Bos- trychini oxygnath. 2-(3). Premiers articles de la massue antennaire plus ou moins comprimés en lame suivant l’axe de l’antenne, munis de grandes dépressions sensorielles ou montrant sur chaque face deux aires de condensation des pores (PI. 4, f. 21, 22, 93). @ pourvues dun oviscapte long et mince, invaginé au REDON AM ANAL nc a ee Ur Nr as 1. Bostrychini. 3-(2). Premiers articles de la massue antennaire calcéiformes, leur lobe interne uniformément et très densément poreux (PI. 1, f. 24, 25). © dépourvues d’oviseapte . . . . . 3. Apatini. k-(1). Mandibules très courtes, tronquées au sommet, aussi larges à l’apex qu'en leur milieu; lorsqu'elles sont fermées, leurs bords terminaux, semblables aux mors d’une tenaille, s'appli- quent l’un contre l’autre dans toute leur longueur (PI. 1, f. 18, 20). © pourvues d’un long oviscapte. — Bostrychini pachy- gnathi 2. Sinoxylini. Subtrib. 1. BOSTRYCHINI. Les espèces de ce groupe se rattachent à un nombre relativement considérable de types génériques qui appartiennent eux-mêmes à deux grandes séries, celle des Bostrychus et celle des Xylopertha. Les pre- miers sont remarquables à la fois par la diversité du faciés et par luniformité de structure du squelette abdominal: le dimorphisme sexuel y est poussé très loin, et dans certains cas on observe en outre, chez le ©”, des phénomènes de variation d’une nature tout à fait parti- 86 P. LESNE culière (1). Chez les Xylopertha, au contraire, le faciès est peu varié et le plus souvent le dimorphisme sexuel n’affecte ni la forme générale ni les proportions du corps, mais les modifications sont plus profondes et ont une valeur morphologique plus grande. TABLEAU DES GENRES. 1-(2). Saillie intercoxale du premier segment abdominal ne péné- trant pas entre les hanches et cachée par celles-ci. Prothorax dépourvu de cornes (PI. 4, f. 30), légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur, Corps un peu déprimé. 6. Bostrychus. 2-(1). Saillie intercoxale de l'abdomen pénétrant entre les hanches et bien visible entre celles-ci. 3-(14). Saillie intercoxale de l’abdomen élargie en facette entre les hanches (PI. 1, f. 26). L-(5). Articles de la massue antennaire présentant sur chaque face deux fossettes arrondies à bords très nets, tapissées de poils dorés (PI. 1, f. 27) (?). Angles antérieurs de l’épistome obtus ou arrondis. Prothorax excavé au-dessus de son bord antérieur, ses angles postérieurs iobés. Tégument dorsal pubescent. . 7. Lichenophanes. )-(4). Articles de la massue antennaire sans fossettes arrondies nettement délimitées. 6-(7). Articles de la massue antennaire parcourus sur chaque face par deux fins canalicules longitudinaux (PI. 1, f. 28). Angles antérieurs de l’épistome pointus, plus ou moins aigus. Pro- thorax régulièrement convexe en avant. . 8. Schistoceros. 7-(6). Articles de la massue antennaire sans canalicules longitu- dinaux. 8-(13). Tête normalement rétrécie en avant, sans constriction transverse. Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. 9-(10). Pronotum légèrement excavé au-dessus du milieu de son bord antérieur. Articles de la massue antennaire sans groupes de poils couchés formant tache. . . 9. Heterobostrychus. 10-(9). Pronotum nullement excavé en avant. (1) cf. Lesne in Compt. Rend. de l’Acad. des Sc., 1e avril 1901. (2) Ces poils sont bruns chez plusieurs espèces du Nouveau Continent. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 87 11-(12). Front ou déprimé en arrière ou saillant au bord antérieur par rapport à l’épistome. Taille moyenne (6-21 mm.). ; k 40. Bostrvobopeis. | Fr Front régulièrement convexe; profil dorsal de la tête décrivant une courbe trés régulière. Angles antérieurs du prothorax constamment dépourvus de cornes (oO). Déclivité postérieure sans saillies marginales. Taille petite (3-6 !/ mm.), 11. Micrapate. :13-(8). Tête présentant au niveau du bord postérieur des yeux une | constriction transverse séparant une portion basilaire globu- leuse d’une portion antérieure élargie et déprimée ({!). Des cornes prothoraciques dans les deux sexes. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement déli- mitées . 12. Bostrychoplites. } 114-(3). Saillie intercoxale de l'abdomen amincie en lame dans toute sa hauteur, non élargie en facette entre les hanches (PI. 4, f. 29). 15-(46). Cinq petits articles entre le deuxième article de l’antenne et le premier de la massue. Pas de soies dressées sur le front. Bord apical des élytres conformé en faux-épipleure. — © Angle sutural des élytres appendiculé (PI. 2,f.45,46). 13. Xylopertha. 15). Quatre petits articles entre le deuxième article de l'antenne et le premier de la massue. Front avec des soies dressées. [17 - (18). Articles de la massue antennaire dépourvus de grandes | dépressions sensorielles (PI. 2, f. 47, 48). Région frontale entié- rement couverte de poils dressés. — © Élytres profondément échanerés à l’apex (PI. 2, f. 53, 54). Dernier segment apparent de l'abdomen bidenté (PI. 2, f. 50, 51) . 14. Xylonites. 18-(17). Articles de la massue antennaire avec de grandes dépres- | sions sensorielles circulaires (PI. 3, £. 61, 75, 76). Soies frontales disposées en couronne ou suivant deux rangées latérales. — © Bord apical des élytres entier. -(20). Suture élytrale fortement épaissie en bourrelet sur la déclivité. Stigmates de la première paire (2) très grands, laté- raux (PI. 3, f. 62) . 15. Scobicia. | (4) Ces caractères s’atténuent Det oRR chez les © de petite taille du A 88 P. LESsNE 20-(19). Suture élytrale simplement élévée sur la déclivité. Stigma- tes de la première paire petits, ventraux (PI. 3, f. 77). : 91 - (22). Bord antérieur de l’épistome inerme. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Élytres dentés en arrière. — © Der- nier segment apparent de l'abdomen entier. 16. Enneadesmus.} 2-(21). Bord antérieur de l’épistome finement denté de chaque côté de la base du labre. Mandibules dyssymétriques, celle de droite largement arrondie au sommet. Élytres inermes. — @ Dernier segment abdominal échancré au milieu du bord POSÉHENT AOL AMPMIE MÉRSRI PR 17. Xylogenes : 6. Gen. Bostrychus O.-F. Müller 1764 Fauna Ins. Fridrichsd., x. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 447. Le genre Bostrychus, qui se trouve réduit à l’unique espèce suivante, M} constitue un type remarquable, sans affinités immédiates. La formes} déprimée du corps, les dents robustes de la râpe prothoracique, lai sculpture grossière de l'aire postérieure du pronotum, les variations dem coloration qui affectent d’une façon indépendante les élytres et l’abdon men sont les traits saillants de la physionomie du B. capucinus. Less deux sexes Gifférent à peine; on observe seulement chez le o”, à la face} interne des tarses postérieurs, de longues soies brunes qui font défaut J chez la ©. je La taille varie du simple au triple (5 !/3 à 16 mm). dk B. capucinus Linné 1758, Syst. Nat. ed. 40, I, 355. — Lesne inh ” Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 448. « ! syn. ruber Geoffroy ap. Fourcroy 1785 Ent. paris. 133. var. nigriventris Lucas 1843 in Ann. Soc. ent. Fr. [1843]$h = Bull., p. 95. Le var. rubriventris Zoufal 1894 in Wien. ent. Zeitg. XIII, 40. P Ga var. luctuosus Olivier 1790 in Enc. ne Ins. III, 109 (rugosu 1 ‘i Fabricius 1801). k Les variétés ci-dessus mentionnées sont des HE de colbrat B huus Chez le type les élytres et les quatre derniers segments abdominauXp ke sont rouges; dans la var. nigriventris les élytres restent rouges, mais) q l’abdomen est entièrement noir; au contraire, chez le rubriventris 1eSp +. élytres sont noirs et l’abdomen rouge, à part le segment basilaire. ls e luctuosus est noir en entier, À are Cette espèce est répandue dans une grande partie de la région palén BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 89 tale (1) jusque dans le Sahara algérien, la Haute-Syrie, le Mourghab et lPAltaï. Ses variétés nigrescentes sont méridionales, surtout la variété luctuosus qui reste cantonnée presque exclusivement dans les contrées méditerranéennes (2). Il n’est pas certain que la forme type se rencon- ire en Afrique (). Angleterre, notamment dans la forêt de Longmynd (Shropshire) [Hope sec. F. Smith in Trans. ent. Soc. Lond. 3e sér., IT [1864-66 |, 98 (*)]. Hollande (Everts). Suède (Linné, etc.) : Westergôüthland (5) (Gyllenhal sec. Thomson). Toute l'Allemagne (Kiesenwetter, Seidlitz). Russie méridionale : Sarepta [var: luctuosus] (Becker in coll. Pic). Sibérie (coll. Schmidt © Oberthür) : Altaï [ var. rubriventris] (von Hey- den). District transcaspien : Mourghab et Sary-jasy, en fin mai et en juin (Expédition Radde, Walter et Konschin sec. E. Reitter). Trans- caucasie (type et variétés); Lenkoran [ var. nigriventris] (Dr Ch. Martin). Haute-Syrie : Akbès [type] (Delagrange). Chypre (sec. Baudi)?. Toute l’'Anatolie (Lederer, Bodemeyer). Toute l’Europe méditerranéenne. Toute la région du Maghreb depuis les environs de Tunis (Elena in Musée de Gênes) jusqu’à ceux de Tanger (sec. Fabricius, Küster, etc.); vers le Sud, l’espèce atteint Géryville (Dr Munier) et 8 parties méri- dionales de la région des dayas (P. Lesne). L’adulte a des mœurs diurnes; on le rencontre depuis le mois d’avril jusqu’en août sur les arbres morts et sur les tas de bois. Dans les parties tempérées de l’aire d'habitat, la larve se développe de préférence dans les souches et dans les grosses racines des Chênes, mais elle vit aussi dans nombre d’autres essences : Arbousier, Vigne, Jujubier, Myrte, Prunellier, Cytise épineux, Mürier, etc. (6). On l’aurait même (4) Le Bostrychus capucinus n’a pas été observé dans les provinces Balti- ques (Seidlitz Faun. balt. ed. 2, 495). (2) En France, on trouve cette variété jusque dans le Gers et en Lot-et- Garonne (Delherm et Lucante). Nous en avons vu d’autre part un exemplaire portant la provenance : Sarepta (Becker in coll. Pc). (3) Un individu de cette forme étiqueté « Alger » existe dans la collection Oberthür ; 1l provient de la collection Guérin-Méneville. On sait que le luc- tuosus, lorsqu'il éclot, a les élytres rouges. (4) Le même auteur cite aussi la localité « Bishop’s Wood » (Hertford?); voyez en outre OC. Fowler The Col. of the Brit. Isl. IV, 201. L'espèce parait être répandue dans les parties moyennes et méridionales de l’Angleterre, sans exister en Écosse ni en Irlande. Plusieurs des captures mentionnées par les entomologistes anglais sont sans doute accidentelles. (5) Cette ancienne province de Suède correspond à la province actuelle de Mariestad et à une partie de celles de Wenersborg et de Gœteborg et Bohus. (6) Pour la bibliographie cf. Lesne, Ann. Soc. ent. Fr. [1898] 452-454. C'est à M. Xambeu que nous devons l'indication relative au Prunellier. L’Abeille, vol. XXX. — 1901. 8. 90 P. LESNE observée dans le bois des Conifères (1). La durée de son évolution est - de deux ans au moins (2). On a signalé comme parasite de cette espèce un Braconide du genre Hecabolus (Gobert Gat. des Col. des Landes, 200). 7. Gen Lichenophanes Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 457. Syn. Bostrychus ap. G.-H. Horn (1878). Les Lichenophanes forment un groupe assez riche en espèces et répandu sur une grande partie dé la surface du globe. Ce sont des insectes de taille moyenne, dont le faciès particulier tient à la vestiture variée, pileuse, subsquameuse ou nettement squameuse, de la face dorsale du corps et aux côtes et tubercules qui ornent souvent les élytres. Les angles postérieurs du prothorax sont lobés et l'aire DEA rieure du pronotum est couverte de grains en saillie. Chez les espèces paléarctiques, les élytres sont bruns, semés de petites taches de pubescence claire et ne présentent pas de tubercules en arrière; les caractères sexuels secondaires paraissent faire défaut. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-(4). Élytres sans carène élevée près de la base. 2-(3). Épistome sans poils dressés, à part les deux soies normaies, situées de chaque côté près du bord latéral. Prothorax légère- ment allongé (PI. 2, f. 31, 32). Bord apical des élytres, vu de dessous, non évasé (PI. 2, f. 34). Saillie intercoxale de l'abdomen arrondie ou tronquée au sommet. Ponctuation abdominale aussi dense sur la ligne médiane que sur les côtés. Taches pileuses de la déclivité apicale des élytres généralement nombreuses. Colo- ration foncière brune. Long. 5 1/,-12mm. . , 4. L. varius. 3-(2). Épistome hérissé de soies rousses assez longues et assez nombreuses. Prothorax légérement transverse (PI. 2, f. 33). Bord apical des élytres évasé, vu de dessous (PI. 2, f. 35:;. Saillie intercoxale de l’abdomen généralement pointue au bout. (4) cf. Gmelin (Abhandl. üb. die Wurmtrockn. 1787, 44), Bechstein (Forst- ins. 1818, 218) et Waltl (sec. Ratzeburg et Kaltenbach). Mne C. Lamberet nous a remis des débris de Bostrychus capucinus trouvés par elle dans un tronc de Pin abattu, aux environs d’Aix-en-Provence. (2) Pour la biologie cf. Ratzeburg Forstins. I, 189, t. 14, f. 33, Perris in ne] Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 555 et Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 451. li Ba BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 91 Ponctuation abdominale assez éparse au milieu, très dense sur les côtés. Déclivité apicale des élytres présentant seulement de chaque côté une tache pileuse, située sur sa région supérieure. Coloration brun foncé. Long. 9-14 mm. . . . 2. L. numida. &-(1). Élytres munis chacun, près de la base, d’une carëne longitu- nale courte mais épaisse et élevée. Long. 13mm. 3. L. carinipennis. 1. L. varius Illiger 1801 Mag. für Insekt. I, 172. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 468. syn. Dufouri Latreille 4807. — gallicus Panzer (1807 ?). Espèce de l’Europe moyenne et méridionale. En France, elle semble faire défaut dans les régions voisines de la Manche (Bretagne, Nor- mandie, Picardie, Artois). On ne l’a trouvée ni en Belgique, ni dans les Pays-Bas; mais elle existerait dans l’Allemagne du Nord, aux environs de Hanovre et d’Eberswalde. Plus à l'Est, on l’a rencontrée en Volynie et dans la vallée de la rivière Samara. Au Sud, elle paraît être répandue dans toute l’Europe méditerranéenne continentale ainsi qu’en Corse et peut-être à Chypre. Portugal : Douro (P. de Oliveira). Corse (coll. de Marseul). Pyrénées- Orientales : La Massane; Lot-et-Garonne : Sos (Delherm et Lucante); Landes (Perris); Var : La Sainte-Baume (E. Abeille de Perrin); Rhône (coll. Bedel); Allier (E. Olivier); Seine-et-Marne : forêt de Fon- tainebleau, en juillet (A. Léveillé, Poujade, etc.); Seine-et-Oise : forêt de Saint-Germain (Brisout de Barneville in litt.); Oise : forêt de Com- piègne, en juillet (4. Léveillé, L. Bedel, Mauppin, etc.) et de Hez (F. de Vuillefroy); Aisne : chantiers près de La Ferté-Milon (Ch. Brisout); Vosges (Wencker et Silbermann); Meurthe-et-Moselle : Nancy (Blanc in Coll. Mauppin); Lorraine : Saint-Avold (Géhin). Bassin moyen du Rhin : Heidelberg (Maehler), Darmstadt (Zebe; coll. Thorey © Oberthür), Francfort (coll. Javel), Hanau (Zebe). Env. de Hanovre ({{liger). Bran- denburg : env. d'Eberswalde (Ratzeburg) (1). Autriche (Redtenbacher) : Felsperg (2) et Vienne (Duftschmid). Hongrie (Baudi); Banat (coll. de Vauloger). Lombardie (Villa); province de Côme (Comolli); Naples (coll. de Marseul). Volynie (coll. Thorey => Oberthür). Russie orientale : Samara (von Heyden). Transcaucasie : Lenkoran (Dr Ch. Martin). Chypre (sec: Baudi)?. (1, cf. Sfeit. ent. Zeilg IL (1842), 138 et J. Schilsky Deutsche ent. Zeitschr. [1894], 330. (2) Felsperg (en allemand Feldsberg) est situé à la limite septentrionale de la Basse-Autriche, du côté de la Moravie. 92 P. LESNE Le Lichenophanes varius se développe principalement dans le bois mort du Hêtre (Klingelhôffer) et du Châtaignier (Perris); on l’a observé aussi dans le Chêne (Nôrdlinger) et dans le Charme (Abeille de Perrin). Pendant le jour l’adulte reste blotti dans ses galeries ou dans les fentes des écorces; il n’entre en activité qu’à la tombée de la nuit. La © pond dans les fissures du tronc. La nymphose a lieu en avril et l’adulte paraît de mai en juillet (1). 2. L. numida * Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 472. syn, Dufouri * : Lucas 1846. Espèce du Tell moghrebique et de Sardaigne. Tanger (Vaucher in coll. Bedel); env. d'Alger (Lallemant in coll. de Marseul); Dra-el-Mizan (F. Ancey). Fort-National (Letourneux); Robert- Ville (M. Girard); Bône (Muséum de Paris); La Calle (H. Lucas); Ghardimaou (Dr Normand). Sardaigne : Gonnos, en juin (Baudi in coll. Oberthür), ur individu. L’adulte a été trouvé depuis mai jusqu’en août. On l’a capturé une fois en nombre dans un tronc mort d’Eucalyptus globulus où ses larves avaient vécu (2). 3. L. carinipennis Lewis 1896 in Ann. and Mag. of Nat. Hist., 6e sér., XVII, 338. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 475. Japon : Kawatchi, côte nord de Nippon (coll. Lewis), type unique. 8. Gen. Schistoceros Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 502. syn. Amphicerus || Leconte 1861 (3). — Caenophrada Waterhouse 1888 (ad part.). Lé genre Schistoceros, un des plus intéressants sous le rapport de la variation sexuelle, n’est représenté dans la région paléarctique que par une seule espèce (#) de moyenne taille (5-11 mm.) et de teinte générale brune, remarquable par sa sculpture et sa vestiture très caractéristi- ques. Le prothorax, arrondi au bord antérieur et privé de cornes dans les deux sexes, est couvert en avant d’une pubescence rousse très (4) cf. Klingelhæffer in Steft. ent. Zeitg [1843], 86; Perris in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 563. (2) cf. M. Girard in Ann. Soc ent. Fr. [18827], Bull., p. 48. (3) cf. Lesne loc. cit., p. 502, note. | (4) Le Schistoceros hamatus Fabr. (Amphicerus bicaudatus Lec.) qui avait été décrit primitivement comme provenant de Saxe est une espèce de l'Amérique du Nord. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 93 dense et présente de chaque côté une tache subitriangulaire de pubes- cence grise marquée de deux points noirs (PI. 2, f. 36); les élytres sont ornés de reliefs irréguliers, d’un noir brillant, dans l'intervalle desquels le tégument porte des groupes de poils couchés d’un roux doré; l’abdo- men est revêtu de pubescence grise et marqué, sur les côtés de chaque segment, d’une tache circulaire dénudée. En outre les yeux, nettement iransverses, sont relativement petits et peu saillants. Chez le o7 les élytres portent chacun une apophyse cylindroïde à la partie supé- rieure de la déclivité apicale et un denticule à l’angle apical, contre la suture (PI. 2, f. 37); le tégument de la déclivité est fortement ponctué, sans granules. Chez la © (PI. 2, f. 38), il n’y a ni apophyses ni denticules sur la déclivité apicale dont le tégument est inégal et assez densément granulé. S. bimaculatus Olivier 1790 in Enc. Méth., Ins. V, 109. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 320. syn. auritus Frivaldsky 1835. Espèce exclusivement méditerranéenne, paraissant peu répandue dans le nord de l’Afrique. Portugal (P. de Oliveira). Andalousie (Dieck) : Cordoue (CG. Morel). Baléares, Corse, Sardaigne, Sicile. Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu): Hérault : Montpellier (V. Mayet); Gard : Nîmes (coll. de Marseul; coll. Javet); en Camargue (VW. Mayet);: Drôme (coll. Ph. Grouvelle); Var : _ Toulon, Hyères (£. Abeille de Perrin, etc), Fréjus (coll. Puton), Dra- guignan (Guérin-Méneville, Robert), Le Luc (Robert). Piémont (Ghi- hiani). Banat (coll. de Vauloger). Dalmatie (Cantraine in Musée de Leyde); Herzégovine (Apfelbeck). Grèce (von Oertzen). Bosphore : _ Constantinople (Clair), Kadi Koï (coll. Bleuse). Anatolie : Balikesser | | _ (Agathon), Smyrne (Delagrange). Chypre (sec. Baudi)?. Syrie : Akbès (Delagrange), Khaïfa (Schilsky), Jérusalem (coll. de Marseul). Turkes- tan (Zoufal). Algérie : Les Heumis près Tenès (4. Petit); « Alger » | (Poupillier in coll. Léveillé). La larve vit dans la Vigne (V. Mayet, etc.), dans le Tamarix (Perris, Rey, etc.) et dans le Lyciet (Kambeu in litt.). On rencontre l’adulte au | au printemps. 9. Gen. Heterobostrychus Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 554. Genre peu nombreux, mais varié et à affinités multiples. Il comprend seulement cinq espèces paléotropicales, de taille moyenne ou assez orande et de coloration brune, dont une a été rencontrée dans le sud 94 P. LESNE du Japon. Cette dernière se distingue surtout de ses congénères par sa suture fronto-clypéale fortement enfoncée au milieu, par ses yeux faiblement détachés des tempes et par là présence chez le o’ de cornes prothoraciques et d’apophvyses élytrales cylindroïdes (PI. 2, f. 39). Sa taille varie de 7 à 151/; mm, H. hamatipennis * Lesne 1895 in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], 173; id. [1898], 562. syn. niponensis Lewis 1896. Espèce répandue dans les contrées de faune indo-malaise et à Mada- gascar : Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, Philippines, Bornéo, Madagascar, Maurice. Sa présence dans le sud du Japon contribue à montrer la nécessité de tenter une nouvelle délimitation des faunes dans cette région. Japon, île Kiou-Siou : province de Satsuma (coll. Oberthür). 10. Gen. Bostrychopsis Lesne 1899. in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 524. Ce genre se compose d’une quinzaine d'espèces tropicales des deux mondes. L'une d'elles existe en Égypte et descend peut-être dans le bassin inférieur du Nil. Cest un insecte brun, glabre et brillant en dessus, mesurant de 7 à 12 mm, de longueur et ayant les plus grandes affinités avec une forme indienne (B. bengalensis Lesne). Ses élytres sont marqués dans leur région dorsale d’une ponctuation forte, assez régulièrement sériée et le milieu de l’aire postérieure du pronotum est couvert d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. Dans les deux sexes il y a des cornes prothoraciques, mais elles sont moins développées chez la ©. La déclivité apicale des élytres est bordée de part et d’autre, chez le ©”, par deux calus costiformes qu font défaut chez la ©. B. Reichei * Marseul 1867 in L’Abeille IV, 35 (07). — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr..[18981, 537 (09). Habite diverses contrées limitrophes du Sahara au Sud et à l'Est: Sénégal, Abyssinie, Egypte. On ne connait pas d’une façon précise les localités d’où provient cette espèce (1). (1) Nous avons vu trois exemplaires étiquetés « Égypte » : le fype faisant partie de la collection de Marseul conservée au Muséum de Paris, un second BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 95 11. Gen. Micrapate Casey 1898 in Journ. of the New York Ent. Soc. VI, 66 et 72. syn. Bostrychulus Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 591. Genre assez nombreux, composé d'espèces de petite taille, dépourvues de cornes prothoraciques et de dents élytrales, et originaires en majeure partie de l'Amérique du Sud. La région paléarctique n’en possède qu’une seule (1), d’un type tout particulier, caractérisée par sa forme allongée (PI. 2, f. A0), par la saillie des angles antérieurs du prothorax, par la très fine ponctuation de l’aire postérieure du prono- tum et paï l’effacement de la sculpture dans la région de la déclivité apicale. Cette déclivité est en outre largement déprimée au milieu. L’insecte est en entier d’un noir brillant et mesure de 3 1/2 à 5 mm, de longueur. Les deux sexes ne diffèrent pas extérieurement. M. xyloperthoides * Duval 1859 Glan. ent. I, 40. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 610: Région méditerranéenne occidentale : France méditerranéenne, Jialie nord-occidentale, Sicile, Tell algérien. Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu); Vaucluse : Avignon (Chobaut); Bouches-du-Rhône : Aïx (C. Lamwberet), Marseille (Abeille de Perrin); Var : Hyères (Abeille de Perrin), Draguignan (Guérin-Méneville in coll. Oberthür). îles d’'Hyéres (Otto sec. Schilsky); Alpes-Maritimes : Nice (J. Duval, etc.). Ligurie occidentale (Ghiliani sec. Baudi); Piémont (Otto sec. Schilsky). Sicile (Musée de Berlin; coll. Bedel, etc.). Tell algérien : env. d'Alger, Hussein-Dey (Bousquet, etc.); Blidah (coll. Fleutiaux); Bône (G. Olivier). individu appartenant à M. Abeille de Perrin et un troisième provenant de la collection Gambey et appartenant à M. R. Oberthür. L'espèce que M. von Heyden a signalée sous le nom de Reichei (Wien. ent. Zeitg XIII, 119) comme existant en Algérie et dans Le Sahara est selon toute probabilité le Bostrychoplites Zickeli Mars. (1) On à compris à tort dans la faune paléarctique le M. puncticollis Kiesen- wetter (cf. Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 604) qui habite en réalité les parties septentrionales de l'Amérique du Sud, mais qui a été observé une fois à Harbourg près de Hambourg, par Wehncke (cf. Strübing in Berl. ent. _ Zeitschr. [1859], 271) dans un cep de Vigne assez âgé qui était adossé au mur d’une maison. Depuis, M. Schilsky (Kaf. Deutschl. 1888, 88) l’a signalé de Thüringe, sans doute par suite d’une confusion. Le M. puncticollis (? brunneipes Fabr. 1801) est d’un brun foncé, avec le prothorax densément et finement ponctué en arrière, la déclivité apicale glabre, couverte de points enfoncés très serrés, confluents, la suture des ély- tres renflée en bourrelet sur la déclivité. Long. 3 1/>-4 1/3mm, 96 P. LESNE On trouve l’adulte pendant une grande partie de l’année. La larve (1) se développe le plus souvent dans Le bois mort du Roseau de Provence [ Arundo donax] (Leprieur, Abeille de Perrin, Chobaut), mais aussi dans la Vigne sauvage (Xambeu in litt.). Elle a pour ennemi un Histéride, le Teretrius parasita Mars. (G. Olivier, Perris). 12. Gen. Bostrychoplites Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 565. Les Bostrychoplites sont essentiellement africains et comprennent une dizaine d’espèces dont deux habitent le Nord du Sahara et se ren- contrent par suite dans les limites de notre faune. Par les particularités qu’elles présentent, ces deux espèces altèrent l’homogéneité du genre : Pune (Normandi) par l'existence d’un simple lobe faiblement déve- loppé sur le bord externe du cadre buccal, l’autre (Zickeli) par la déformation que subit la tête chez les © de petite taille; toutes deux par la saillie nulle ou presque nulle des angles antérieurs de l’épistome. Le groupe se trouve ainsi privé de, ses trois caractères distinctifs les plus remarquables. D'ailleurs les deux espèces tédiées différent en commun de leurs congénères par la présence d’une impression en arc de cercle située sur le vertex, par leurs élytres dépourvus de carènes sur le trajet des nervures et par l’absence de soies dressées à la face externe des tibias postérieurs. Le prothorax est prolongé en avant en deux cornes inflé- chies, plus grandes chez le o” que chez la Q. re DES ESPÈCES. Tarses postérieurs plus longs que les tibias correspondants. Épi- stome éparsement ponctué, brillant, légérement saillant au milieu du bord antérieur, ses angles antérieurs infléchis, aigus. Cadre buccal faiblement lobé au-dessous des yeux. Aire posté- rieure du pronotum présentant au milieu des granules écrasés, allongés, brillants, assez denses. Élytres peu fortement et assez irréguliérement ponctués, déprimés en arrière le long de la suture, leur bord apical non denticulé mais angulé de chaque côté avant l’angle sutural. Forme plus allongée (PI. 2, f. 41). — o? Face interne des tarses antérieurs sans longues soies. Cornes prothoraciques munies d’une saillie en dessous près de l'extrémité. — Long. 7-8mm, . , . , . 1. B. Normandi. (4) cf. Ghobaut in Le Coléoptériste [1891], 85, tab. 2. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 97 Tarses postérieurs un peu plus courts que les tibias correspon- dants. Épistome assez finement ponctué en arrière, fortement en avant, droit au bord antérieur, ses angles antérieurs bien marqués mais non aigus. Cadre buccal nettement denté au- dessous des yeux. Aire postérieure du pronotum couverte de petits granules subcirculaires non écrasés. Élytres fortement et régulièrement ponctués, à peine déprimés en arrière dans la région supérieure de la déclivité; bord apical denticulé, nulle- ment anguleux. Forme plus courte (PI, 2, f. 42, 43). — ©” Tarses antérieurs avec de longues soies au côté antéro- interne. Impression du vertex creusée de deux cavités conti- CUS EONS D-10 mm sir, 2. B. Zickeli. 1. B. Normandi * Lesne 1897 in Bull. Soc. ent. Fr. [1897], 236. — id. in Ann. Soc ent. Fr. [1898], 570. Sahara algérien : Mzab, Ghardaïa (Dr Chobaui); Souf, El-Oued (Dr Carbonnier). — En juillet, aux lumières. 2. B. Zickeli * Marseul 1867 in L'Abeille IV, 3%. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 570. syn. hamaticollis * Fairmaire 1874. — Reichei ? Fairmaire (nec Marseül) 1882. Espèce saharienne et périsaharienne. En Algérie on ne la trouve pas au nord de l'Atlas saharien. Sahara algérien et tunisien : Biskra (Hénon), Tougourt (Dr Thiébault ; M. de Vauloger), El-Ayata (coll. Théry), Kebilli (Dr Normand). Basse- - Égypte (coll. Bedel, etc.). Existe au Sénégal (M. Maindron), sur le moyen Niger (À. Chevalier; coll. Pic), dans PAïr (Dr Fournial, mis- sion Foureau-Lamy), en Nubie, dans le Sennaar, en Abyssinie et dans la presqu’ile des Somalis, ainsi que sur les côtes de ia mer Rouge. Nocturne; vient aux lumières entre 8 et 10 heures du soir (D' Nor- mand). La larve (1) vit tantôt dans la nervure médiane des feuilles sèches du Dattier, tantôt dans le bois même de l’arbre. 13. Gen. Xylopertha Guérin-Méneville 1845 in Ann. Soc. ent. Fr. [1845], Bull., p. 17. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 527. Ce genre appartient, avec les 4 suivants, à la série des Xyloperlha (1) cf. Xambeu in Revu. d'Ent. [1900!, 13 98 P. LESNE sens. lat., caractérisée par la forme de la saillie intercoxale de l’abdo- men. Il comprend seulement 3 espèces de l’Afrique tropicale dont une pénètre dans la région paléarctique. C’est un insecte de petite taille (3 1/,:-8mm.), roux, teinté de brun à l'avant du prothorax et sur la partie postérieure des élytres, au corps court et brusquement tronqué en arriére et dont la déclivité apicale, bordée inférieurement par une carène et sculptée de gros points enfoncés, est souvent munie de chaque côté, près de son bord supérieur, d’une ou de deux épines très petites ; le bord inféro-apical de ses élytres porte une rangée de dents tuberculiformes. Chez la © les angles suturaux des élytres sont creusés conjointement en une sorte de cupule qui présente un petit appendice digitiforme au côté antérieur (PI. 2, f. 45, 46). X. picea Olivier 1790 in Enc. Méth., Ins. V, 10, &. 2, f. 10. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 529. syn. femorata Klug 1833 — cultrata Thomson 1858. — fumata * Murray 1867. — crinitarsis : Gerstäcker 1871, — Heydeni Schilsky 1899. Largement répandu dans l'Afrique intertropicale et à Madagascar, sans être encore signalé dans la région saharienne proprement dite. Existe dans le nord de l’Algérie et de la Tunisie, en Palestine et peut- être aussi en Andalousie et en Sardaigne. On rencontre en outre cette espèce dans une grande partie de: l'Amérique du Sud, où elle a été sans doute importée. Dans le bassin méditerranéen, le X. picea affecte le plus souvent un ensemble spécial de caractères et tend ainsi à constituer dans cette région une race géographique distincte. Ces caractères sont une forme générale plus allongée que chez le type, un prothorax plus petit, une carène marginale de la déclivité postérieure moins saillante et. plus courte, des élytres mutiques au voisinage du bord supérieur de la même déclivité. Algérie : Bou-Kanefis (M. de Vauloger), Mostaganem (Cordier in Muséum de Paris); Dj. Ouarsenis (M. de Vauloger); Oued Deurdeur, entre Affreville et Teniet-el-Had (M. de Vauloger); Margueritte prés Miliana (coll. Abeille de Perrin); Alger (Bedel; Künckel d'Herculais); Boghari (Ancey sec. Schilsky); Bou-Saada (Leprieur in coll. Pic); Djidjelli (Leprieur); Aïn-Smara (D' Reboud); Bône et Sainte-Anne (Abeille de Perrin; Desbrochers sec. Schilsky); La Calle (H. Lucas). Tunisie : Souk- el-Arba et Tunis (Dr Normand). Syrie (Olivier). Palestine : Jaffa (Abeille de Perrin). Sardaigne‘: Sarrabus (N. Ferrari in Musée de BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 99 Gênes, un individu). Andalousie : Cordoue (coll. Perez Arcas > Musée de Madrid, un individu). En Algérie on a observé cette espèce dans le bois des Chênes (H. Lucas, Künckel d’'Herculais), tandis qu’au Soudan elle vit surtout dans les Acacia. Elle est nocturne et est attirée le soir par les lumières. La © meurt fréquemment à l'entrée de sa galerie dont elle obture très exactement l’orifice à l’aide de la troncature postérieure de ses élytres:; de la sorte son cadavre sert à la protection de sa progéniture. 14. Gen. Xylonites Lesne 1901 in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 575. Les deux espèces du genre, exclusivement paléarctiques, offrent des caractères sexuels remarquables. Chez le o, les élytres sont entiers et conjointement arrondis ou angulés en arrière; le dernier segment abdominal est inerme et bordé de pièces pleurales sur les côtés (PI. 2, f. 56). Chez la © les élytres sont chacun fortement échancrés au bord apical et le dernier segment de l’abdomen, dépourvu de pièces pleu- rales visibles, est bidenté au milieu du bord postérieur. TABLEAU DES ESPÈCES ler et 2e articles de la massue antennaire aussi larges que longs (PI. 2, f. 47). Prothorax à peine moins long que large. Élytres sans épines ni tubercules sur les bords de la déclivité apicale. 2e et 3e articles des tarses notablement plus larges que les suivants (PI. 2, f. 49). Élytres, cuisses et tibias bruns. — ©? Bord supérieur de la déclivité apicale avec de longs poils dressés (PI. 2, f. 52). — © Lobes suturaux de lapex des élytres avec de longues soies rousses en dessus. Bords de l’échancrure apicale des élytres parallèles, non renflés en bourrelet (PI. 2, f. 3, 4). Dernier segment apparent de l'abdomen fortement sillonné sur la ligne médiane et offrant au milieu du bord postérieur deux grandes dents très pointues an sommet (PL. 2, IMo0 01) Eons. 3206 70m., 2 eve 1. X. retusus. + ler et 2e article de la massue antennaire plus longs que larges. Prothorax nettement transverse. Déclivité apicale des élytres munie latéralement, de chaque côté, d’une épine ou d’un tubercule (PI. 2, f. 58, 59). 2e et 3e articles des tarses antérieurs à peine plus larges que les suivants (PI. 2, f. 55). Élytres d’un roux châtain ; cuisses rousses. — ©” Pubescence du bord supé- rieur de la déclivité apicale très courte. — © Lobes suturaux - des élytres sans poils dressés en dessus. Bord de l’échancrure 100 P. LESNE apicale des élytres non parallèles, renflés en un épais bourrelet (PI. 2, f. 59, 60). Dernier segment abdominal sans sillon médian, les dents de son bord postérieur émoussées au sommet (PI. 2, f. 57). — Long. k-8mm, , . , . 2. X. praeustus. _ 4. X. retusus Olivier 1790 in Enc. Méth., Ins., LIL, 110. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 577. syn. sinuatus * Fabricius 1792 (Q). — aterrimus Falderman 1837 (©). Europe moyenne et méridionale; nord de l'Algérie et de la Tunisie: Chypre (?). En France, l'espèce paraît manquer en Bretagne, dans la plus grande partie de la Normandie, en Picardie et dans les contrées situées plus au Nord. Les points les plus septentrionaux où sa présence a été constatée sont les forêts d’Andaine (Orne), de Saint-Germain (Seine-et- Oise) et de Compiègne (Oise), en France; la vallée moyenne de la” Sarre, le Rheingau et le Barnim, en ns enr: la vallée de la rivière Samara, en Russie. Orne : La Ferté-Macé (4. Léveillé). Seine-et-Oise : forêt de Saint- Germain (A. Léveillé, Ch. Brisout de Barneville, Dr Ch. Martin). Seine : Saint-Mandé (E. Allard). Oise : forêt de Compiègne (Poujade, Dr Ch. Martin). Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau (A. Léveillé). Aube : Palis (Laverdet}® Vosges (Géhin). Indre-et-Loire : Tours. Loiret : forêt d'Orléans (H. Rouyer); Sully (E. Gounelle). Yonne : Coulange-la- Vineuse (Dr Populus). Côte-d'Or : env. de Dijon (Rouget). Saône-et- Loire : bois d’Issanghy près Saint-Agnan (Pic). Rhône : Lyon (coll. Aubé; V. Mayet). Ain (Guillebeau). Allier (E. Olivier). Puy-de-Dôme : Mont-Dore, Salon du Capucin (4. Fauvel). Haute-Vienne : Saint-Bar- bant (L. Mesmin); Limoges et La Jonchère (Bleuse). Dordogne (Guérin- Méneville). Landes (Perris, Gobert). Gers et Lot-et-Garonne (Delherm et Lucante). Vallée du Tarn (Dr H. Martin). Pyrénées-Orientales : La Massane (V. Mayet); Ria (Xambeu); Vernet-les-Bains (R. Oberthür); Collioure (Ch. Brisout). Basses-Alpes : Digne (Bellier). Var : La Sainte- Baume (Dr Ch. Martin), Draguignan (Jaubert et Robert). — Sarrelouis (von Heyden). Wiesbaden (von Heyden). Strasbourg (Musée de Bru- . Xxelles; coll. Javet). Erlangen (Rosenhauer). Munich (Musée de Madrid). Brandenbourg : forêt de Dubrow (Schilsky); env. d’Eberswalde (Ratze- burg, M. Bach). Silésie allemande (Seidlitz). Suisse (Germar) : mont Pilate (M. de Vauloger). Ligurie, Piémont et Lombardie (Baudi, Villa, etc.). Tyrol méridional (Gredler). Istrie (Ludy). Autriche et Hongrie (Redtenbacher, etc.). Transsylvanie (Seidlitz). Herzégovine (Apfelbeck). Samara (sec. Schilsky). Crimée (coll. Mniszech). Trans- BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 101 caucasie (Faldermann, etc.), Chypre (Truqui sec. Baudi)?. — Algérie : Teniet-el-Had (M. de Vauioger); djebel Edough (Bedel, Pic). Tunisie : Aïn-Draham (Pic). Vit dans le bois mort de divers Chênes (Perris, Nürdlinger, Jaubert et Robert, etc.), du Châtaignier (Perris, von Heyden), du Figuier (Perris, Delherm et Lucante), de la Vigne (Perris, etc.), de l'Érable (V. Mayei). L’adulte a des mœurs diurnes; on le rencontre depuis le mois de mai jusqu’en juillet. La © creuse dans les rameaux, perpendi- culairement à l'axe de ceux-ci, des galeries de ponte circulaires. Les larves creusent au contraire leurs galeries dans le sens des fibres; elles poursuivent leur développement pendant la mauvaise saison et ne subissent la nymphose qu’en mai-juin du printemps suivant (1). On cite comme ennemis naturels de cette espèce un Malachide (Axinotarsus pulicarius Fabr.) et plusieurs Clérides (Denops albofas- ciata Charp.. Tillus unifasciatus Fabr., Opilo mollis L. et O. domes- ticus Sturm) et comme parasites un Braconide (Calyptus angustinus Rüthe) et deux Chalcidides (Pteromalus bimaculatus Nees et Perilam- pus laevifrons Dalm.) [Perris, Nôürdlinger, Ratzeburg, Gobert]. 2. X. praeustus Germar 1817 Reise nach Dalm. éd. 2, 226, t. 8, f. 10-12 (©). — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 581. syn. appendiculatus * Lucas 1849 (©). Région méditerranéenne occidentale et moyenne. Bouches-du-Rhône : Marseille (coll. de Marseul; coll. A. Léveillé). Basses-Alpes : Digne (Bellier). Var (Jaubert et Robert) : La Sainte-Baume (Ancey in coll. Pic), Toulon (coll. Ch. Brisout). Lombardie (Villa, etc.). Gênes (Doria, Gestro). Corse (Gougelet, etc.). Sardaigne (Baudi) : Sar- rabus (Gestro, Traverso). Sicile (sec. Dahl). Dalmatie : Cherso (Ger- mar) (2). Algérie : Sebdou (Dr Ch. Maärtin); Daya (D Munier); Teniet-el-Had (M. de Vauloger); Blidah et L’Arba (Ch. Lallemaut); Yakouren (Pic): djebel Edough (Bedel, Pic); La Calle (H. Lucas). Tunisie : Aïn-Draham (Seurat); El-Fedja (Sedillot); forêt de Gnardi- maou (M. de Vauloger); Teboursouk (Dr Normand); Bled Thala, forêt de Gommiers (M. de Vauloger). La larve se développe dans le bois des Quercus Ilex, suber, robur. Mirbecki (Perris, V. Mayet, H. Lucas, Seurat, etc.), dans le Figuier (V. Mayet), le Lentisque (Dr Normand), le Gommier (M. de Vauloger). (2) cf. Perris in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 562 et 564. (2) Nous avons vu un individu étiqueté Espagne, sans indication plus précise. 102 P. LESNE On rencontre l'adulte depuis le mois de mai jusqu’en août. Il sort aux heures chaudes de la journée et vole avec facilité. Par les temps som- bres, il reste blotti dans sa galerie (1). 45. Gen. Scobicia Lesne 1901 in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 584. Genre à la fois paléarctique et néarctique, composé d’espèces de petite taille, au front orné d’une couronne de longues soies rousses, et chez lesquelles les articles de la massue antennaire acquiérent un grand développement. Les cinq espèces paléarctiques ont une coloration roussâtre ou brunâtre; leurs élytres sont inermes en arriére. Deux d’entre elles sont largement répandues dans la région méditerranéenne, tandis que les trois autres sont localisées aux Canaries et aux Madères. Le dernier segment apparent de l’abdomen, bordé de pièces pleu- rales chez le o”, est simple chez la ©. TABLEAU DES ESPÈCES (2). 1-(6). Déclivité apicale sans limite nette vers le haut, graduelle- ment reliée au dos des élytres par une surface régulièrement convexe (PI. 3, f. 66). 2-(5). Déclivité apicale sans nervures en saillie dans la région de son bord supérieur. Milieu de l'aire postérieure du pronotum très finement ponctué. 3-(4). Suture déprimée dans la région supérieure de la déclivité apicale. Yeux assez petits (PI. 3, f. 64). Prothorax rétréci en avant seulement à partir du milieu (PI. 3, f. 63). Long. 2 ?/:- A Ar, TE on ON CR TR CRT 1. S. pustulata. L-(3). Suture non déprimée dans la région supérieure de la décli- vité apicale. Yeux gros (PI. 3, f. 68). Prothorax rétréei en avant à partir de son tiers postérieur environ (PI. 3, f. 67). hote 4 14-0mm ii". MÉSRIAAE ROIS IE 2. S. barbata. 5-(2). Déclivité apicale présentant de chaque côté trois côtes sail- lantes, parallèles à la suture, dans la région de son bord supé- rieur (PI. 3, f. 69); entre ces côtes la ponctuation est très grosse (1) cf. L.-G. Seurat in Ann. des Sc. Nat. [19007, 32. (2) Walker (List of Col. coll. by Lord 1871) a décrit sous le nom de Xylo- pertha barbifrons une espèce provenant de la péninsule Sinaïtique, qui se rapporte selon toute probabilité soit au Scobicia pustulala, soit au CGhevrieri (cf, Lesne in Ann. Soc, ent. Fr. [1900], 593, note 1). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 103 et confluente. Milieu de l'aire postérieure du pronotum avec des grains râpeux assez gros. Côtés du prothorax avec de longs poils dressés. Soies dressées de la face externe des tibias posté- rieurs très longues, atteignant presque la longueur des tibias. DONS. S'en RE Er 3. S. barbifrons. 6-(1). Déclivité apicale brusquement coupée (PI. 3, f. 72, 74), nettement délimitée dans sa région supérieure. 7-(8). Déclivité apicale sans rebord latéral en saillie. Angle sutural des élytres à peine saillant (PI. 3, f. 70). Massue antennaire rousse ou d’un brun roussâtre. Long. 2 !/,-4 1]; mm, k. S. Chevrieri. 8-(7). Déclivité apicale bordée latéralement d’une côte en saillie sur les deux tiers environ de sa hauteur. Angle sutural redressé et saillant (Pi. 3. f. 73). Massue antennaire brune. Prothorax plus fortement rétréci en avant (PI. 3, f. 73). Pons bte mamans tr Lt unis >. S. ficicola. 1. S. pustulata Fabricius 1801 Syst. El. IT, 381. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 588. syn. humeralis * Lucas 1843. Europe méditerranéenne, Syrie, Maghreb du Nord. Andalousie : Cordoue (Musée de Madrid). Pyrénées-Orientales : _ Collioure (Grenier), Ria (Xambeu). Hérault : Narbonne, Roquebrun et Montpellier (V. Mayet). Bouches-du-Rhône : Marseille, Aix (Abeille de Perrin). Vaucluse : Avignon (Chobaut), Mérindol (Abeille de Perrin). Basses-Alpes : Sainte-Tulle (Guérin-Méneville), Digne (Martin in Musée de Madrid). Var : Saint-Zacharie (V. Mayet), La Sainte-Baume, Hyères et Giens (Abeille de Perrin). Alpes-Maritimes : environs d’Anti- bes (4. Grouvelle). Corse (Damry, etc.). Sardaigne (Damry, Gestro, Traverso). Sicile (coll. Ch. Brisout). Hlyrie (coll. Noualhier). Tunisie : Tunis et Souk-el-Arba (Dr Normand); Djedeida (Pic). Algérie : Bône (Leprieur); Teniet-el-Had (Bedel, M. de Vauloger); Dj. Ouarsenis (M. de Vauloger); Oran (V. Mayet); Misserghin et Tlemcen (Bedel); Mecheria (Pic). Maroc : Tanger (Schousboe). Haute-Syrie : Akbès (Delagrange). Cette espèce vit notamment dans le bois mort du Quercus [lex (Xambeu, V. Mayet). Le développement des larves s’accomplit durant P’automne et l’hiver pour se terminer à la fin de mars ou en avril (1). (1) Pour la biologie cf. Xambeu in Le Naturalisie [1892], 66 et Ann. Soc. Linn. Lyon [1893], 34. e 104 P. LESNE L’adulte se rencontre depuis le mois de mai jusqu’en août; pendant le jour il se tient de préférence dans sa galerie (Xambeu). 2. S. barbata * Wollaston 1860 in Ann. and Mag. of Nat. Hist. [1860], V, 539. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 594. Espèce propre aux îles Madère. Madère (Wollasion, Fauvel); Porto Santo (Fauvel). 3. S. barbifrons * Wollaston 1864 Cat. can. Col. 252. — Lesne in pe Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 592. Paraît être localisé aux Canaries dans la seule île de Palma (Wollas- ton, Ch. Alluaud). k. S. Chevrieri Villa 1835 Col. Eur. dupl., Suppl. 49. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 592. syn. foveicollis * Allard 1869. — pustulata : Kiesenwetter, Schilsky. Région méditerranéenne. Cette espèce n’est signalée ni en Tripoli- taine, ni en Égypte, ni dans les contrées situées à l'Est de la Syrie; vers le Nord, elle remonte sur le pourtour du massif alpin, dans le Dauphiné, en Savoie (1) et en Tyrol. Espagne : Séville et Cordoue (Musée de Madrid); Yunquera près Malaga (Rosenhauer). Baléares (coll. Gambey = Oberthür). Pyrénées- Orientales : Ria (Xambeu). Hérault : Montpellier (V. Mayet). Bouches- du-Rhône : Marseille (coll. de Marseul, etc.). Var : Saint-Zacharie (V. Mayet), La Ste-Baume (Ph. Grouvelle), Pignans (Abeille de Perrin). Alpes-Maritimes : Nice (Gougelet). Isère : Grenoble (coll. Bigot), Uriage (A. Grouvelle\. Savoie (coll. de Marseul). Piémont (Musée de Gênes). Lombardie : Milan (Villa, etc.). Ligurie : Voltri (Musée de Gênes) et Gênes (Dodero). Toscane : Pise (Lavergne de Labarrière). Corse (Damry, etc.). Sicile (coll. Allard; coll. Bellier © Oberthür). Tyrol méridional : Botzen (Gredler). Istrie : Gôrz (Ludy) et Trieste (Scriba). lilyrie (coll. Noualhier). Grèce (K.-J. Lange). Crimée (coll. Schmidt = Oberthiür). Caucase (coll. Pic) : Derbent (Reïtter; coll. A. Grouvelle), Aresch (Schelkownikow). Syrie : Akbès (Delagrange), Beïrout (Pic), Jaffa (Abeille de Perrin). Tunisie : Bizerte (M. de Vauloger), Tunis, Teboursouk et Souk-el-Arba (Dr Normand); Tunisie méridionale (coll. (1) C’est elle vraisemblablement que l’on trouve aux. environs de Genève (cf. Rey in L’'Echange [1892], 17) et dans le bassin moyen de la Garonne (Delherm et Lucante Cat. des Col. du Gers et de Lot-et-Garonne part. 4, 109). | ; Rte il H BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 105 Abeille de Perrin). Algérie : Bône (Leprieur), Saint-Charles, près Philippeville (4. Thery), Dj. Ouarsenis (M. de Vauloger), Oran (H. Lucas, V. Mayet). Maroc : Tanger (Favier). Vit dans le bois du Figuier (V. Mayet, Xambeu, Gredler), du Mûrier (Gredler), du Chêne Vert [Quercus Ilex] (V. Mayet), du Laurier (Xam- beu), du Lentisque, etc. Les galeries larvaires s'étendent comme d’ordi- naire dans la direction des fibres et s’infléchissent vers l'extérieur à leur extrémité. La métamorphose a lieu sans apprêt dans cette portion terminale. L’adulte vole aux derniers rayons du soleil couchant, au-dessus des haies ou des tas de bois (Ghiliani, M. de Vauloger); on le rencontre depuis le mois de mai jusqu'en octobre. La ©, ayant effectué sa ponte, meurt souvent à l’enirée de sa galerie, dont elle ferme exactement l'ouverture avec la déclivité apicale de ses élytres. d. S. ficicola * Wollaston 1865, Col. Atlant. 231 et Append. De Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 595. Espèce canarienne, n’ayant encore été trouvée authentiquement qu’à l’île Gomère où Crotch l’a recueillie en nombre dans le. bois mort d’un vieux Ficus. 16. Gen. Enneadesmus Mulsant 1851 in Mém. de l’Acad. de Lyon, série 2, I, 208. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 600. Les Enneadesmus, proches voisins des Scobicia, sont aussi de petite taille et ont le front orné de longues soies rousses disposées en cou- ronne. Leurs élytres sont constamment armés, sur la déclivité apicale, d’épines plus ou moins développées. Le dernier segment de l’abdomen offre les mêmes caractères sexuels que dans le genre précédent. Les espèces sont propres à lAncien Monde et ne se rencontrent qu’en Afrique et dans la région méditerranéenne. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-(6). Déclivité apicale des élytres sans épines suturales. Dents de la râpe prothoracique mêlées de denticules. Corps roussâtre ou brunâtre. 2-(3). Articles 3-6 des antennes, pris ensemble, plus courts que la demi-longueur du premier article de la massue (PI. 3, f. 75); celle-ci très grande, trois fois aussi longue que Île reste de l’antenne. Son dernier article allongé, très mince et comme foliacé. Contour postérieur de la couronne frontale décrivant L'Abeille, vol. X XX. — 1902. 9, 106 P. LESNE un angle rentrant. Région du bord supérieur de la déclivité apicale présentant une pubescence couchée, roux doré, rendant peu distincte la sculpture sous-jacente. — © Impression du du vertex mieux marquée et couronne frontale plus fournie et plus ne chez le o7. — pré 2 !/2-4 1/3 mm, ; 1. E. forfonle 3-(2). Articles 3-6 des antennes, pris pans surpassant en lon- gueur la moitié du premier article de la massue (PI. 3, f. 76); celle-ci moins de deux fois aussi longue que le reste de l’an- tenne, son dernier article convexe sur les deux faces et à peine plus long que chacun des deux articles précédents. &-(5). Déclivité postérieure des élytres sans calus marginal au- dessous de la dent latérale; celle-ci très pointue au sommet, moins écartée de la suture que chez l’obfusedentatus (PI. 3, f. 81, 83). Bord apical des élytres plus épais sur sa tranche (PI. 3,1. 82). Long. 4 mm; nee 2. E. auricomus. 5-(4). Déclivité postérieure des élytres avec un calus (©) ou un tubercule (0) marginal au-dessous de la dent latérale (PI. 3, f. 86 et 85); celle-ci émoussée au sommet. — Q Contour posté- rieur de la couronne frontale régulièrement arqué. Disque de la déclivité apicale imponctué suivant deux bandes étroites longeant la suture. — ©” Disque de la déclivité entièrement lisse et brillant. — Long. 3 /:-5 mm. 3. E. obtusedentatus. 6-(1). Déclivité apicale armée, au centre, de deux épines contiguës insérées contre la suture (PL. 3, f. 87-90). Râpe prothoracique. _ composée seulement de quelques grosses dents écartées, sans denticules interposés. Pronotum lisse et brillant sur un large espace entre son bord antérieur et sa région râpeuse. Vertex non impressionné. Couronne frontale peu fournie. Troncature apicale des élytres parfaitement délimitée, régulièrement circu- laire, ciliée sur les bords supérieurs et latéraux. Apophyse latérale de la déclivité longue et très pointue. Tête, parties postérieures des élytres, poitrine et abdomen bruns; prothorax, base des élytres et appendices (sauf les tibias antérieurs et les cuisses pores) TOUx. Forme courte. Long. 2-3 !/; mm, PARA Pan en Le k.'E. trispinosus. 1. E. forficula * Fairmaire 1883 in Ann. Soc. ent. Fr. [1883], 95. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 604. syn. Auberti * Chobaut 1897. MS RS DS D à # BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 107 On rencontre surtout cette espèce dans la presqu'île des Somalis et dans son arrière-pays depuis l’Érythrée et l’Abyssinie jusqu’au fleuve Tana (!), mais elle existe aussi en Tunisie, dans le Sahara algérien et - très probablement au Sénégal. Les spécimens de Barbarie sont généra- lement plus grands que ceux de l’Est-Africain et ont les dents élytrales graduellement amincies vers le bout au lieu d’être terminées comme par une épine surajoutée. Ces caractères distinctifs ne sont pas constants. Tunisie : Aïn-Tefel (Sedillot); Teboursouk (Dr Normand), Zaghouan (Elena); Bled Thala (coll. V. Mayet). Algérie : Biskra (Bedel, M. de Vauloger); Tougourt (M. de Vauloger); Ghardaïa (Aubert. Dans le Gommier (V. Mayet). L’adulte vole à la nuit close (Bedel). Mars - juillet. 2. E. auricomus * Reitter 1898 in Wien. ent. Zeitg XVII, 13 (®). — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 609. - ?) bidentatus Olivier 1795, Ent. IV, gen. 77, p. 46, t. 3, f. 20. Bokharie (coll. Reitter), type unique (2. 3. E. obtusedentatus * Lesne 1899 in Bull. Mus. Hist. nat. [1899], 228. — Id. in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 610. Cette espèce est surtout répandue dans le bassin méridional de la mer Rouge et dans celui du golfe d’Aden. Elle remonte vers le Nord jusqu’en Mésopotamie : Bagdad (coll. Pic). L. E. trispinosus Olivier 1795, Ent. IV, gen. 77, p. 16, t. 3, f. 19. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 611. var. Lesneri * Chobaut 1898 in Rev. d'Ent. XVII, 81. Espèce exclusivement méditerranéenne. L’unique exemplaire connu de la var. Lesner provient du Mzab; il diffère du type par les apophyses élytrales plus courtes et plus larges, à peine incurvées, par les épines suturales plus petites (PI. 3, f. 89, 90), par la ponctuation de Paire postérieure du pronotum et des élytres moins fine. France méridionale : Marseille et La Sainte-Baume (Abeille de Perrin); environs de Draguignan (Doublier). Corse (Damry, etc.) : Porto- Vecchio (Abeille de Perrin). Espagne : Cordoue (C. Morel). Sahara (1) Üne race particulière (capensis Lesne) la représente dans l'Afrique australe. (2) Et probablement aussi Syrie (Labillardière sec. Olivier). 108 P. Lesne algérien et tunisien : Ghardaïa [ var. Lesnei] (Bayonne); Tougourt (Pic, M. de Vauloger), Biskra (R. Oberthür), Kebilli (D Normand). Basse- Égypte : Ramleh près Alexandrie (Schneider). Mésopotamie (Olivier). En Provence, en Corse et en Égypte, on a observé cette espèce dans le Tamarix (Abeille de Perrin, Schneider), en Algérie et en Tunisie dans la nervure médiane des feuilles sèches du Dattier (R. Oberthür, Dr Normand). On trouve l’adulte surtout en mai; il vole vers la fin du jour, entre & et 6 heures du soir, mais ne vient pas aux lumières ‘ (Normand). Ses ennemis naturels sont un Histéride (Teretrius brun- neus LeWis) et un Cléride (Macrotelus pallicolor Fairm.) (Normand). 17. Gen. Xylogenes Lesne 1901 in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 644. .… L’unique espèce du genre est remarquable par ses caractères et par son faciès qui la rapprochent des Sinoxylon (1). Elle est d’assez petite taille (4 1/:-5 1], mm.), de forme courte, trapue (PI. 3, f. 92), brune, avec le prothorax, la moitié antérieure des élytres et les appendices roux. Son front porte de chaque côté une rangée longitudinale de longues soies dressées située à quelque distance du bord interne de lPœil (PL. 3, f. 94). à La © seule est connue; elle a le dernier segment abdominal étroite- ment et profondément échancré en arrière. X. dilatatus Reitter 1889 in Verhandl. Nat. Ver. Brünn XVII, 112. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 614, fig. 464. Asie Antérieure. « Syrie » (Helfer in coll. de Marseul). Mésopotamie (Schmidt-Gæœbel in Musée de Vienne). District transcaspien : Pul-i-Chatum, fin d'avril (expédition Radde, Walter et Konschin in coll. Reîtter), type; Transcas- pienne sud-orientale (Glazounov 1893 sec. À. Semenov), plusieurs individus {cf. Rev. russe d’'Ent. [1901], p. 265). 18. Gen. Calophagus, nov. gen. Ce genre, qui: nous était inconnu au moment où nous rédigions le tableau des Bostrychini (p. 86-88), prend place parmi ceux du type Xylopertha et se définit ainsi : Antennes (PI. 3, f. 93) de 10 articles, leur massue composée de trois . articles allongés, dépourvus de grandes dépressions et de soies raides M (4) Ses élytres notamment sont conformés comme ceux du Sinoxylon L subretusum Anc. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 109 diessées, mais offrant sur chacune de leurs faces deux minces bandes longitudinales de pubescence dorée. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Prothorax complètement privé de suture latérale, armé de chaque côté d’une dent uncinée insérée aux angles antérieurs. Bord inféro-apical des élytres simple dans les deux sexes, non conformé en faux-épipleure. Saillie intercoxale du premier segment abdominal apparent amincie en lame dans toute sa hauteur. Tibias antérieurs normaux, plus larges à l'apex qu’en leur milieu, sillonnés sur leur face externe et dépourvus de denticulation spéciale à leur face postérieure. Pièces pleurales du dernier segment de l'abdomen visibles dans les deux sexes, mais plus courtes chez la © que chez le ©. Le genre Calophagus se range au voisinage immédiat des Xylo- thrips (1) paléotropicaux avec lesquels il offre la plus grande ressem- blance. Il en diffère cependant par un caractère essentiel, absence de suture latérale au prothorax, et aussi par l’ornementation toute parti- culière des articles de la massue antennaire. La séule espèce connue habite le nord de la Chine. C. pekinensis, nov. sp. (Sinorylon pekinense A: David in coll.). — PI. 3,f. 94. Long. 6-8 mm. Assez court, légèrement élargi en arrière, brun, avec le prothorax, la base des élytres, les hanches et les cuisses antérieures d’un roux testacé, les antennes et les tarses roux. Pronotum et élytres olabres. Front et épistome couverts de longues soies rousses dressées (o7©). Aire postérieure du pronotum très lisse et très brillante, imponc- tuée. Angle antéro-latéral du prothorax couvert de longs poils roux, couchés, assez denses, dirigés en avant; angles postérieurs du protho- rax rectangulaires, trés pointus. Ponctuation dorsale des élytres assez fine, superficielle, effacée en avant et près des bords de la déclivité apicale ; celle-ci brillante et presque lisse, très obsolètement ponctuée, bordée de chaque côté par trois tubercules mousses subégaux et par un calus inféro-latéral en forme de pli, séparé du bord même de lélytre par le sillon marginal (PI. 3, f. 95). Suture saillante sur la déclivité. Bord inféro-apical des élytres sans trace de tubercules; angle sutural légérement redressé. Abdomen couvert d'une pubescence grise, couchée, très dense et assez longue, son dernier segment légèrement impressionné au milieu (®) ou fovéolé (07). Face antérieure des tibias antérieurs uniformément pubescente, la face externe des postérieurs portant des soies dorées, longues et nombreuses. (1) Cf. Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1900], 620. 110 FE SR Cee Chine septentrionale et notamment région de Pékin (abbé Armand David, in coll. R. Oberthür). — 5 individus. Subtrib. 2. SINOXYLINI Les Sinoxylini se distinguent de tous les autres Bostrychides par la conformation et par le jeu des mandibules. Ils sont toujours dépourvus de cornes prothoraciques et ne présentent que de faibles différences sexuelles secondaires, n’entrainant pas de dimorphisme. A part deux espèces de l'Amérique du Sud qui constituent un genre très particulier, ils paraissent propres à l’Ancien Monde. Le genre Sinoxæylon est le seul qui soit représenté dans la région paléarctique. 19. Gen. Sinoxylon Duftschmid 1825, Faun. Austr. II, 85. — J. Duval, Gen. des Col. d'Eur. III, 229 — Kiesenwetter Nat. der Ins. Deutschl., V, 31. syn. Trypocladus Guérin 1845 in Ann. Soc. ent. Fr. [1845|, Bull., p. 17. — Apatodes Blackburn 1889 in Proc. Linn. Soc. N.S. Wales, sér. À, III [1888], 14929. Genre nombreux, composé d’espèces de petite taille, brunes ou par- _ tiellement teintées de roux, au corps très ramassé et brusquement tronqué en arrière. Les Sinoxylon ont toujours les articles de la massue antennaire plus ou moins fortement transverses. La plupart habitent les parties chaudes de l'Afrique et de l'Asie. TABLEAU DES ESPÈCES 1-(14). Déclivité apicale des élytres biépineuse au milieu (PI. 4, f.. 98, 100, 102). Bord apical du 4er article de la massue anten- naire rectiligae (PI. L, f. 96). 2-(9). Front inerme. 3-(8). Épines du, disque de la déclivité postérieure à section circulaire ou transversalement elliptique (PI. 4, f. 97 et 99), non comprimées iatéralement, reliées chacune à la suture par une côte transverse plus ou moins accusée. | L-(7). Déclivité apicale des élytres munie de tubercules bien accusés sur ses bords supérieur et latéraux; les épines du dis- que plus ou moins pointues au sommet (PL. 4, f. 98 et 400). Deuxième et troisième articles des tarses postérieurs portant des soies longues et nombreuses au côté interne (o”) ou n’en présentant seulement que 2 ou 3 (Q). Forme plus courte (PI: &, f. 101). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 111 5-(6) Épines du disque circulairement coniques (PI. %, f. 97), très pointues au sommet, lisses et brillantes. Déclivité munie, de chaque côté, de deux tubercules marginaux, l’un situé au bord supérieur, l’autre, plus saillant, au bord latéral, à la hauteur des épines juxtasuturales (PI. 4, f. 98). Articles de la massue antennaire avec des taches nettes de pubescence dorée. Pubescence dorsale des élytres dressée. Long. 3 1/:-5 !/; mm, A eo ha ve 1. S. sexdentatum. 6-(5) Épines du disque de la déclivité plus ou moins comprimées dans le sens dorso-ventral (PI. 4, f. 99), plus ou moins ponciuées, rugueuses et pubescentes. Déclivité munie, de chaque côté, de trois tubercules marginaux, l’un situé au bord supérieur, le second, moins saillant, au bord supéro-latéral, et le troisième au bord latéral, à un niveau inférieur à celui des épines du disque (PI. 4, f. 100). Articles de la massue anten- näire sans taches de pubescence dorée. Pubescence dorsale des élytres couchée. Long. 3-8mm, . . . . 9. S. perforans. 7-(4). Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux (PI. 4, £. 103). Dents du disque de la déclivité subcylindriques, digitiformes, mousses à lextrémité, à surface rugueuse. Élytres sans pubescence dressée. Articles de la massue anten- naire bruns, sans taches pileuses. Forme plus allongée dre 402) Long 5-6.mm. sr. 0.) 1, 3. S. japonicum. 8-(3) Épines du disque de la déclivité postérieure comprimées latéralement, coniques, très pointues, lisses et brillantes, sans trace de côte transverse les reliant à la suture. Déclivité présentant sur chaque élytre trois faibles tubercules marginaux de même grandeur (PI. 4, f. 105). Long. 4 1}; mm. es DOS Re k. S. tignarium. 9-(2). Front armé de quatre dents disposées en ligne transverse (PL. 4, f. 108). Troncature postérieure des élyires sans tuber- cules marginaux en saillie, ses épines juxtasuturales compri- mées latéralement (1). : (1) Ici se placerait le S. capillatum Lesne (Ann. Sac. ent. Fr. 1895, p. 175) | du Kachmir, espèce dont les épines discoïdales de la déclivité, contiguës à la | base, sont insérées contre la suture même, et dont les élytres, fortement et densément ponctués, sont couverts de longs poils dorés couchés sur le tégument. Les dents latérales du front sont très petites; les cuisses sont | brunes. Cette espèce se rattache étroitement à certaines formes de l'Himalaya | oriental. 112 P. LESNE 10-(13). Bord inféro-apical des élytres en forme de gouttière étroite. Ponctuation de la déclivité apicale faible ou nulle dans la moitié inférieure. Dents frontales bien développées. Pubes- cence dorsale des élytres peu apparente, composée de poils courts, obliquement dressés, localisés au voisinage des bords de la déclivité postérieure. — o7 Apex des tibias postérieurs et tarses de la même paire portant au côté interne de longues soies rousses. 1-(12). Épines de la déclivité apicale plus longues que larges à la base, droites et très pointues (PI. 4, f. 106), sans côtes juxtasuturales attenantes. Déclivité apicale sans calus marginaux. Base des élytres généralement rousse ou rouge. Long. 3 !/:- CE OR SITE PAPE LES EE ne LE ÿ. S. ceratoniae. 12-(11). Épines de la déclivité apicale moins longues que larges à la base, légèrement recourbées en dessous à la pointe (PI. 4, f. 107) et prolongées chacune en avant par une côte juxtasu- turale. Bords de la déclivité offrant le plus souvent, de chaque côté, trois faibles calus. Dessus je corps uniformément brun foncé. Long. 6-9 mm , , . .+. . . 6. S. senegalense. 13-(10). Bord inféro-apical des élytres déterminant un large faux- épipleure. Dents frontales très petites, surtout les latérales. Élytres tronqués à arête vive en arriére, leur déclivité apicale fortement et densément ponctuée. Cuisses rousses. Long. 5 mm, she HEURE 7. S. geminatum. 1%-(1). Déclivité apicale sans épines sur le disque ni tubercules marginaux (PI. 4, f. 110 et 111), nettement délimitée sur tout son pourtour. Bord apical du 4er article de la massue antennaire largement sinué (PI. 4, f. 109). Corps très Court. 15-(16). Bords supérieur et latéraux de la déclivité en côte obtuse. Déclivité apicale plus convexe (PI. 4, f. 410), moins d’une fois et demie aussi longue que la région dorsale des élytres. Angle sutural des re nue or on 3 1/2-4 1/9 mm, $ 8. S. subretusum. 16- (15). Déclivité Wal moins convexe @L L, f. 111), au moins une fois et demie aussi longue que la région dorsale des élytres, mesurée le long de la suture, et bordée sur tout son pourtour par une haute carène. Téguments plus brillants. — Q Angle sutural des élytres (PI. 4, f. 112) prolongé en une dent uncinée recourbée vers le haut et en dehors; une seconde dent 0 BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 115 uncinée s’insère en dessous de l’angle sutural, à la face interne de l'élytre; elle est dirigée en dessous et se recourbe en dehors à l'extrémité. — Long. 4-4 !/2mm, . . 9. S. truncatulum. 1. S. sexdentatum Olivier 1790 in Enc. méth., Ins., V, 110; id. Ent. IV, gen. 77, p. 12, t. 1, f. 3. — J. Duval Gen. des Col. IE, t. 56, f. 277. — Schilsky Käf. Eur. XXXVI, 83. syn. chalcographum ? Panzer 1794. — bidens Fabricius 1798 (1). — muricatum ? Targioni Tozzetti 1884 (non Olivier). — ? muri- -catum Linné 1767 (2). Espèce répandue dans une grande partie de la région méditerra- néenne et s'avançant au Nord jusque dans le bassin moyen de la Garonne et dans les vallées du versant méridional du Tyrol (). Vers l'Est, elle n’est pas signalée au-delà de la Crimée, et, en Asie Mineure, elle paraît être cantonnée dans la région du Bosphore et dans les parties occidentales de l’Anatolie. On ne la rencontrée ni en Tripo- litaine ni en Égypte, mais elle existe dans le Tell et les Hauts-Plateaux du Maghreb. Portugal : env. de Lisbonne, Azambuja (cat. Paulino de Oliveira). Espagne : env. de Malaga (Rosenhauer) et de Cordoue (M. de la Esca- lera); Madrid (Musée de Madrid); Catalogne (Cuni y Martorell). France, dans toute la région de l’Olivier (#) : Landes, env. de Mont-de- Marsan (Perris); Lot-et-Garonne, Sos près Mézin (Bauduer); Gers (Delherm et Lucante, etc.); Tarn-et-Garonre, Labarthe près Molières (Léonce Bergis); Gard (4. de Trégomain); Drôme (coll. Ph. Grouvelle); Basses-Alpes, Digne (Bellier in coll. R. Oberthür). Corse, Sardaigne, Sicile. Commun dans lItalie centrale; remonte au: Nord dans le Piémont (Baudi) et la Lombardie (Villa). Tyrol : Botzen (Gredler), rare. Carniole : Gôrz (Ludy sec. Schilsky). Herzégovine (Apfelbeck). Grèce (von Oertzen). Crète (von Oertzen). Crimée méridionale (Th. (4) Synonymie obligeamment communiquée par M. le prof. Meinert, et vérifiée sur le {ype du Musée de Copenhague. (2) La difficulté d'identifier le DMermestes muricatus de Linné provient surtout de ce que l’auteur suédois donne cet insecte comme ayant été trouvé en Guinée. Cependant on ne connaît dans cetle région aucune espèce de Bostrychide répondant à la diagnose originale, qui convient parfaitement, par contre, au Sinoxylon sexdentatum. Le type de Linné paraît être perdu. (3) Dans son Catalogue des Coléoptères du département de l’Allier (Faune de l’Allier Il, 1, 1890, p. 238), M. Ern. Olivier signale le S. sexdentatum comme ayaut été trouvé à Moulins et à Gannat par M. Desbrochers. (4) Nous ne citons ici que les localités périphériques de l’aire d'habitat. 114 P. LEsNE Kœppen). Anatolie : Sabandja (von Bodemeyer), Brousse (coll. Bedel). OEdemich (Lederer). Répandu dans le nord du Maghreb (Tell et Atlas tellien) depuis El-Araïch (de Laroche in Muséum de Paris) et Tanger (Favier, Vaucher, etc.) jusqu'aux environs de Tunis (Elena in Musée de Gênes); s’avance dans le Sud jusqu’à Chellala (M. de Vauloger) et Bou-Saada (C.-E. Leprieur; R. Oberthür). Tunisie : forêt de Ghardi- maou (M. de Vauloger), El-Fedjà (Hénon), Teboursouk Dr Normand). Le Sinoxylon sexdentatum se développe dans les rameaux récemment morts ou malades d’un grand nombre d’essences non résineuses, en paraissant préférer toutefois, en France et en Italie, le Figuier, la Vigne et, à un moindre degré, le Chêne vert (Quercus Ilex) [A. de Trégomain, E. Abeille de Perrin]. On l’a maintes fois accusé de causer des dégâts dans les vignobles. Pour déposer ses œufs, la © choisit de petites branches dont le diamétre approche de 2 centimètres; elle y pénètre presque toujours par l'emplacement d’un bourgeon et creuse ensuite dans le bois, à une distance d’un ou deux millimètres au-dessous de l’écorce et dans un plan perpendiculaire à l'axe du rameau, une galerie annulaire décri- vant un tour complet ou presque complet. Lorsque le rameau est trop : petit, la galerie annulaire est remplacée par une loge centrale. L’accou- plement a lieu dans ce réduit, et la © creuse aussitôt après une galerie longitudinale dans laquelle elle pond (1). L’adulte se rencontre pendant toute la belle saison (avril à septembre). Perris et Targioni Tozzetti n’ont observé qu'une génération annuelle; mais, d'après M. V. Mayet, il en existerait deux (2). On cite comme ennemis naturels du Sinoxylon sexdentatum deux espèces d’Histérides (Teretrius picipes Fabr. et parasita Mars.), un Malachiide (Axinotarsus pulicarius Fabr.) et trois Clérides (Denops albofasciata Charp., Tillus unifasciatus Fabr. et Opilo mollis L.) (3). Ses parasites sont un Pimplide de petite taille qui n’a pas encore été identifié (#), un Proctotrupide (Cephalonomyia formiciformis Westw. () et un Acarien, ie Pediculoides ventricosus Newp. (6). (1) D’après É. Perris. Cependant, d’après Targioui Tozzetti (Relaz. della Staz. di Ent. agr. di Firenze per gli anni 1879-82, Florence, 1884, p. 285), la ponte aurait lieu dans la galerie annulaire. (2) Pour la biologie de cette espèce, consulter sartout É. Perris in Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 559-562, et V. Mayet. Les Ins. de la Vigne, 1890, p. 391. (3) Passerini, Perris, Gobert, E. Abeille de Perrin, V. Mayet, D° Normand. (4) Ce parasite a été obtenu par M. le capitaine Xambeu. (») Obtenu par Perris; cf. Giraud in Ann. Soc. ent. Fr. [1877], 435. (6) Nous avons observé cet Acarien sur des larves de Sinoxylon rapportées de Khroumirie par M. Seurat. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 115 2. S. perforans Schrank 1789 in Naturf. XXIV, 64 (1). syn. muricatum * Olivier 1790 et auct plur. (non Linné). — Kiesenwetter Nat. Ins. Deutschl. V. 32. — Schilsky Kaf. Eur. XXX VI, 82. ? bispinosum Olivier 1790. Espèce répandue dans les parties continentales de l’Europe méditer- ranéenne depuis le Roussillon et le Languedoc, en France, jusque dans le Caucase. Dans l’Europe centrale, il remonte vers le Nord jusqu’en Silésie. Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu), Perpignan (Pellet); Aude : Carcassonne (Gavoy, V. Mayet, etc.); Hérault : Montpellier (V. Mayet); Gard : Nîmes (coll. de Marseul); « environs de Lyon » (sec. Olivier); Savoie (coll. de Marseul); Var : la Sainte-Baume (Æ. Abeille de Perrin), Toulon (coll. de Marseul), Le Luc (Jaubert et Robert), Draguignan (Guérin-Meéneville), entre le Muy et Callas (Jaubert et Robert); Alpes- Maritimes : Cannes (coll. Ch Martin), Nice (Decazes). Piémont (Ghiliani, Baudi, Camerano); vallée d’Ossola (Camerano), Lombardie (Villa), Modène (coll. de Vauloger), Florence, province d’Ancône (Camerano), env. de Naples (Costa). Tyrol : toute la vallée de l'Eisach et de l’Adige (Gredler), Trente (Bertoloni), Botzen (Gredler, Kollar). Carniole, Gürz (Ludy sec. Schilsky). Istrie : Visinada (coll. À. Kuwert > R. Oberthür), Montona (sec. Redtenbacher). Alpes de Styrie (coll. _ Thorey > R. Oberthür). Environs de Vienne (Kollar), Dornbach (Redienbacher sec. Kollar), Gottweig, entre Krems et St-Pülten (L. Hacker). Silésie (Seidlitz). Transsylvanie (Seidlitz). Herzégovine (Apfelbeck). Valachie, Bukarest, et Moldavie, vallée du Berlad (Montan- don in coll. de Vauloger). Grèce (von Oertzen). Caucase (sec. Zoufal). Le régime de cette espèce paraît être presque aussi varié que celui du S. sexdentatum, mais, bien qu’elle se soit rencontrée plus d’une fois en nombre dans les Vignes mortes ou affaiblies (cf. Kollar 1850, À. Costa 1857, Camerano 1880), elle préfère généralement le bois dur des Chênes. La galerie de ponte est creusée comme chez le S. sexdentatum, mais le plus souvent dans des rameaux d’un diamètre de 2 à 4 cen- timètres. | _ L’adulte apparaît en mars-avril. Les larves évoluent durant le printemps et l'été et donnent les insectes parfaits vers la fin de juillet (A. Costa, P. Bargagli). Ceux-ci ont des mœurs nocturnes; ils entrent en activité à la tombée de la nuit (V. Ghiliani). (2) cf. L. Bedel in L’Abeille, XX VITE, 153. 116 P. LESNE Quatre espèces de Clérides vivent aux dépens du S. perforans : ce sont les Denops albofasciata Charp., Tillus unifasciatus Fabr., Opilo mollis L. et O0. domesticus Sturm (E. Perris, V. Mavet). 3. S. japonicum * Lesne 1895 in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], 175. Parait être propre au Japon (coll. de Marseul = Muséum de Paris). — à individus types. 4. S. tignarium, n. sp. (PL. 4, f. 104 et 105). Long. 4 1/, mm,; Jarg. 2mm, — Oblong, paralléle. Tête, prothorax et dessous du corps brun foncé; élytres bruns, plus foncés à la base; antennes et tarses roux; cuisses et tibias bruns. Front inerme, couvert de longues soies rousses dressées, disposées en une ligne transverse arquée. Yeux assez petits, saillants, transversaux, 4er article de la massue antennaire moins de deux fois aussi large que long, le suivant près de quatre fois aussi large que long. Crochet de l’angle antérieur du prothorax inséré au bord même, fortement recourbé. Milieu de laire postérieure du pronotum lisse en arrière, couvert en avant de saillies cunéiformes aiguës, denses. Ponctuation dorsale des élytres fine près de la base, devenant graduellement plus forte en arrière, confluente, inégale et mêlée de petits tubercules polis près du bord supérieur de la déclivité; pubescence dorsale des élytres formée de soies rousses, assez longues, couchées. Ponctuation de la déclivité apicale composée de points enfoncés circulaires assez gros et assez denses, nullement confluents; pubescence du disque de la déclivité trés courte, couchée, celle des bords à demi dressée et plus longue. Tubercules marginaux de la déclivité petits et très peu saillants, l’inférieur plus marqué, situé au-dessous du niveau des épines juxtasuturales ; celles-ci comprimées latéralement, plus hautes que larges à la base, pointues, lisses, insérées à une distance de la suture un peu moindre que leur épaisseur, sans carènes longitudinales attenantes. Bord inféro-apical des élytres bimar- giné. Tarses postérieurs portant seulement quelques longues soies très fines au côté interne. { Chine occidentale, province de Se-Tchouen : Mô-Sy-Mien, aux environs de Ta-Tsien-Lou (coll. R. Oberthür). — Type unique Q. ». S. ceratoniae Linné 1758, SE Nat. ed. 10, I, 353; Mus. Lud. Ulr. Reg., 1764, 31. syn. bicuspidatum Ancey 1879. Espèce périsaharienne, répandue depuis le Sénégal jusqu’en Arabie et dans le pays des Somalis. Dans la région méditerranéenne, on ne l’a BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 117 trouvée qu’en Égypte : Alexandrie (Ancey), Le Caire (Hasselquist (1), Hénon, Renou), Assouan (M. Pic). Au Caire, le S. ceratoniae attaque fréquemment les branches mortes de l’Acacia (Albizzia) Lebbek L., arbre importé dont on a planté les boulevards de la ville (Renou, Paichoux). Elle à pour ennemis un Cléride (Cylidrus megacephalus Spin.) et un Histéride (Teretrius Kraatzi Mars.). (2). 6. S. senegalense Karsch 1881 in Bert. Ent. Zeitschr. [1881], 42. — Fairmaire in Ann. Soc. ent. Fr. [1882], 66. — Schilsky, Käf. Eur. XXX VI (1899), 81 (3). syn. coronatum Zoufal 1894. Aire de dispersion s'étendant du Sénégal à lPAbyssinie et gagnant vers le Nord la Tripolitaine et l'Égypte. Tripolitaine : oasis de Sokna (Gerh. Rohlfs). Égypte (Natterer 1858 in Musée de Vienne; L. von Heyden). Se développe surtout dans le bois des Mimosées du type Acacia (Dr F. Gautier in litt.). 7. S. geminatum Schilsky 1899, Käf. Eur. XXXVI, 80 et vx. Chine septentrionale (coll. Schilsky). — Type unique. 8. S. subretusum * Ancey 1881 in Le Naturaliste, II, 509 L’aire d'habitat de cette espèce s’étend du Sénégal, à l'Ouest, jusqu'à la côte occidentale d'Arabie (Djeddah, coll. Abeille de Perrin) et au pays des Danakils (Assab, Ragazzi; Obok, M. Maindron) à l'Est. Elle remonte vers le Nord jusqu’en Basse-Égypte (Le Caire, coll. Bedel). (1) Linné cite déjà l’insecte sur le Ceratonia d'Égypte d’après Hassel- quist, qui lui-même s’exprime ainsi à son sujet : « Je l’ai trouvé au Caire qui mangeait les feuilles du Carouge » (cf. Hasselquist Voyages dans le Levani, trad. franç., Paris 1769, part. 2, p. 55). (2) La découverte de l'habitat du S. ceratoniae est due à M. l'abbé Renou. Peu après M. C. Paichoux, dont l’attention avait été attirée sur le même insecte, put faire parvenir à M. René Oberthür une série de branches atta- quées, que notre collègue de la Société entomologique voulut bien nous confier. Ces matériaux ont permis de poursuivre diverses observations dont les résultats seront publiés dans un mémoire spécial. (3) M. Karsch et les auteurs qui l’ont suivi disent que l'habitat de l'espèce s'étend jusqu’au Cap, ce qui implique une confusion du S. senegalense avec d’autres espèces analogues. 118 P. LESNE 9. S. truncatulum Ancey 1881 in Le Naluraliste, III, 509. Espèce désertique comme la précédente, répandue du Sénégal à l’'Abyssinie et au pays des Somalis. On l’a retrouvée à Pechaver, dans le nord du Pandjab (British Museum). _ Subtrib. 3. APATINI. Bostrychides de taille grande ou moyenne, parmi lesquels se ren- contrent les géants de la famille. La forme des articles de leur massue antennaire, qui sont criblés de toutes parts de pores sensoriels très serrés, est tout-à-fait caractéristique de cette sous-tribu, de même que la grande brièveté de l’oviscapte chez la ©. La lame intercoxale du premier segment apparent de l'abdomen est simple et ne se termine jamais en une facette élargie interposée entre les hanches. Les o” ont la tête plus grosse et le prothorax plus large que les ©; leur dernier segment abdominal est simple, arrondi en arriére. Chez les ©, le corps est plus allongé et les yeux sont plus gros que chez le o”; le dernier segment abdominal est largement tronqué en arrière et son bord postérieur porte une frange très fournie de poils épaissis, roux ou testacés. ; TABLEAU DES GENRES 4-(4). Cavités coxales du premier segment apparent de l’abdomen immarginées. © dépourvue d'appareil stridulant prothora- cique-génual. 2-(3). Élytres sans brusque troncature en arrière ni nervures dorsales en saillie; leur déclivité postérieure insensiblement reliée aux parties dorsales et dépourvue de tubercules margi- naux. Épistome plus ou moins échancré au bord antérieur, sans dent médiane. — o* Angles antérieurs du prothorax pro- longés chacun en une corne infléchie, uncinée à l’extrémité (PI. 4, f. 113). — © Front armé de chaque côté, au bord supéro-interne de l'œil, d’une corne robuste recourbée vers le haut (PI. 4, f. 114). Calcar des tibias antérieurs moins long et moins fortement recourbé que chez le ©. . 20. Xylomedes. 3-(2). Élytres brusquement tronqués en arrière, leur déclivité apicale limitée à son bord supérieur par les extrémités denti-. formes des nervures dorsales (PI. 4, f. 115). Épistome généra- lement denté au milieu du bord antérieur (1). — o7 Angles (1) Par suite d’une anomalie assez fréquente, l’épistome est parfois échancré en avant. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 119 antérieurs du prothorax non prolongés en cornes, armés seulement d’un crochet (PI. 4, f. 116). — © Pas de cornes DTONIEUES A Se een Re 21. Apate. k-(1). Cavités coxales du 1er segment apparent de l’abdomen délimitées en arrière dans toute leur largeur par une fine carène. Épistome profondément échancré en avant. @ pourvue d’un appareil stridulant composé d’une série de carinules situées au-dessous de l’angle postérieur du prothorax, et d’une aire couverte de très fines cannelures occupant, sur la cuisse antérieure, la face antérieure du genou (PI. 4, f. 147). 22. Phonapate. 20. Gen. Xylomedes nov. gen. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses, mais elles sont fort remarquables par la grande dissemblance des deux sexes. Presque toutes se rencontrent dans l'Afrique et l'Asie méditerranéennes: leur aire d'habitat s'étend, vers le Sud, de part et d’autre de la Mer Rouge et jusque dans le pays des Somalis. TABLEAU DES ESPÈCES 1-(2). Aire postérieure du pronotum fortement et densément ponctuée. Ponctuation des élytres très grossière. Pas de poils dressés sur la moitié postérieure du prothorax ni sur les élytres. Done OL AO mmoT).i ee, 1. X. Carbonnieri. 2-(1). Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés. 3-(4). Angles postérieurs du prothorax et dos des élytres sans poils dressés. — ©’ Épistome granuleux sur toute son étendue. — © Front entièrement couvert d’une pilosité rousse très dense, composée de poils rectilignes. Face déclive antérieure du pronotum légèrement excavée. — Long. 9 !/,-14 mm, : 2. X. coronata. L-(3). Angles postérieurs du prothorax et dos des élytres avec de longues soies dressées. 5-(6). Intervallés de la ponctuation élytrale très finement ponc- tués, non ridés. Forme plus courte. Ponctuation des élytres très forte. Soies dressées des élytres clairsemées. — © Pilosité frontale formant à la périphérie une couronne quadrangulaire de longues soies rousses recourbées en dedans au sommet; 120 P. LESNE pilosité du disque du front plus courte et peu dense. Face déclive antérieure du pronotum non excavée. — Long. 15 1/,-19 mm, 3. X. rufocoronata. 6-(5). Intervalles de la ponctuation élytrale ridés. Forme plus allongée. Ponctuation des élytres moins forte et plus dense. Pilosité Fe mes et abondante. Long. 13-14 1/, mm, ; ji 4. X. cornifrons. 1. X. Carbonnieri * Lesne 1897 in Bull. Soc. Ent. Fr. [1897], ’ 225 (o”). Cette espèce n’a encore été rencontrée que dans les oasis du Souf, à El-Oued (SE Algérien) où M. le Dr Carbonnier en a recueilli deux individus en juillet 1897. 2. X. coronata * Marseul 1883 in L'Abeille, XXI, Nouv. et faits, sér. 2 (n° 46), p. 183 (Q). syn. sericans * Marseul 1883 (o7) (1). Tell Algérien, en été. Oran (Fabrié in coll. V. Mayet);, La Chiffa (A. Lamey); Palestro (Feuillebois sec. M. Girard), Azazga (M. Pic). Se développe dans les sarments de Vigne (P. Feuillebois, Fabrié) et dans le bois coupé du Laurier-Rose (A. Lamey). 3. X. rufocoronata * Fairmaire 1892 in Rev. d'Ent. XI, 104. Espèce répandue depuis le Sud de la Tunisie jusque dans le pays des Somalis; existe en Abyssinie, sur le littoral de la baie de Tadjourah et dans le sud du Yemen. , | Tunisie méridionale : environs de Gafsa et Bled Thala (M. de Vau- loger). Vit dans le Gommier (Acacia tortilis) dans le Sud Tunisien (M. de Vauloger). Sur le littoral du golfe d’Aden, on l’a observé dans le Grenadier (D' Jousseaume) et dans le Jujubier (M. Maindron). 4 X. cornifrons * Baudi 1873 in Berl. Ent. Zeitschr. [1873], 334. Chypre (Truqui sec. Baudi). (4) S. de Marseul a décrit la femelle comme étant le mâle et inversement le mâle comme étant la femelle. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 121 21. Gen. Apate Fabricius 4775 Syst. Ent. 54 (partim). — Guérin-Méneville in Ann. Soc. ent. Fr. [1845], Bull., p. 16. syn. Ligniperda Pallas 1772 (partim) — (1). Les espèces de ce genre, au nombre d'une douzaine, sont touies d’origine africaine, sauf une qui paraît être localisée à Ceylan. L’A. monachus, que l’on rencontre en plusieurs points de la région méditerranéenne, est d'assez grande taille (12-19mm.); il a le corps olabre en dessus et entiérement d’un brun foncé, sauf chez la var. rufiventris Luc. qui a l’abdomen roux. Chez le o”, le front est glabre, es angles antérieurs du prothorax sont armés chacun d’une dent recourbée en crochet, la déclivité apicale des élytres est brillante et presque lisse; au contraire, la © a le front revêtu d’une brosse très dense de poils roux, le bord antérieur du prothorax inerme et la décli- : vité apicale des élytres densément ponctuée et granuleuse. A. monachus Fabricius 1775 Syst. Ent. 54 (©). — J. Duval Gen. des Col. d'Eur. IT, t. 56, f. 276 (o7). — Schilsky Käf. Eur. XXX VI, 78 (sex. interv.). svn. mendica Olivier 1790 (0°). — gibba * Fabricius 1798 (@) (2). — francisca Fabricius 1801 (@). — carmelita Fabricius 1801 (o7). — semicostata J. Thomson 1857 (Q). var. rufiventris Lucas 1843 in Ann. Soc. ent. Fr. [1843], Bull., p. 25. Espèce de l'Afrique tropicale dont l'aire d'habitat s'étend jusqu'à la Méditerranée (3); a été importée aux Antilles. Maroc : El-Araïch (de Laroche in Muséum de Paris), Tanger (Vau- cher in coll. de Vauloger, etc.). Algérie : environs d'Oran (H. Lucas; Coll. Saint-Pierre > V. Mayet); Arzeu (coll. Guérin-Méneville > Musée de Bruxelles); Larba, près Alger (Ch. Lallemant in coll. Lamey). Syrie : Ramleh (E. Abeille de Perrin), Jaffa (E. Abeille de Perrin, (1) cf. Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], 447. (2) D’après l’exemplaire considéré comme type et conservé au Musée de Kiel. (3) La collection Abeille de Perrin contient un individu pris à Hyères (Var) et un autre étiqueté « Corse ». Nous considérons ces captures comme accidentelles. Les observations de H. Lucas, qui signale l'A. monachus comme existant en Navarre, dans le Nord de l'Espagne, où il serait nuisible au Mürier (Ann. Soc. ent. Fr. [1853], Bull., p. 56), demanderaient à être confirmées. L’Abeille, vol. XXX. — 1902. 10, 122 P. LESNE - M. Pic), Khaïfa (L. von Heyden);, Saint-Jean-d’Acre et Saïda (E. Abeille de Perrin), Beïrout (C. Balint im coll. Bedel, etc.) (1). En Algérie, cette espèce vit dans le bois de la Vigne (coll. V. Mayet) (2) et peut-être (d’après H. Lucas) dans celui d’un Cytise, le Calycotome Spinosa; en Syrie, elle attaque l’Oranger (coll. V. Mayet) et le Lilas de Perse, Syringa persica (E. Abeille de Perrin). On l’a observée en outre dans diverses essences exotiques (3). à 22. Gen. Phonapate Lesne 1895 ‘ in Ann. Soc. ent. Fr. [1895], 178. Ces Bostrychides, étroitement apparentés aux Apate, dont ils ont le facies, se font surtout remarquer par l'existence d’un appareil de stridulation qui est propre à la ©. Ils sont répandus dans les parties tropicales et subtropicales de l’Afrique et de l’Asie. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-(4). Cavités coxales du 1er segment apparent de l’abdomen par- courues dans toute leur largeur par une fine carène. Dos des élytres sans longues soies dressées. Coloration brune. Long. 41 1/2-21 mm, 2-(3). 3e et 4e articles des tarses sécuriformes et munis en dessous de brosses pileuses occupant plus de la moitié de leur face interne (PI. 4, f. 118). Corps plus large. — © Troncature posté- rieure du dernier segment abdominal de moitié moins large que la base du même segment. Pilosité frontale variable, mais non disposée en une couronne longue et très fournie. — Long. 11 1/-21mm, , . LA. MB frontals. 3-(2). 3e et Le articles des ce légèrement et graduellement élargis vers l’apex où ils montrent seulement un rudiment de brosse pileuse (PI. 4, f. 119). Corps plus étroit. — © Troncature (1) D’après O. Schneider et H. Leder (Beütr. zur Kennt. der kauk. Käferf., in Verh. Naturf. Vereins, XVI [1877], p. 220), la même espèce aurait été trouvée à Sarijal, en Transcaucasie. Cette détermination demanderait à être vérifiée. (2) Le Dr Laboulbène l’a signalée aussi comme nuisible à la Vigne en Tunisie (Ann. Soc. ent. Fr. [1890], Bull., p. 36). Nous n’avons pas retrouvé d'exemplaires de cette provenance dans sa collection. Leur examen eüt été nécessaire pour utiliser ce renseignement, car même à cette époque V’A. monachus était généralement confondu avec le Phonapate frontalis. :4 (3) La larve a été décrite et figurée par H. Lucas (Expl. scient. de l’Alg., « *Col., p, 462 t. 39, f. 5 c-d). ‘4 La UNI TECR A DT BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 123 postérieure du dernier segment abdominal presque aussi large que la base même du segment. Pilosité frontale formant une couronne très fournie, composée de soies très longues, surtout en arrière. — Long. 14mm., . . A dd 2. P. chan. &-(1). Cavités coxales du 1er segment abJominal sans carène (1). Dos des élyires avec des soies dressées longues et très fines. ke article des tarses allongé, faiblement et graduellement élargi vers l’apex, où il présente seulement un rudiment de brosse (PI. 4, f. 120). Soies de la face externe des tibias postérieurs très longues, dressées. Coloration rousse; pattes et antennes d’un testacé pâle. Forme étroite. — © Troncature postérieure du dernier segment abdominal presque aussi large que la base du même segment. Pilosité frontale très fine, peu dense, ne mas- quant pas le tégument. Striation des genoux antérieurs extré- mement fine. — Long. 9-411mm, (2) . . . . 3. P. deserti. 1. P. frontalis * Fähræus 1871 in OEfv. Vet.-Akad. Forh. [1874], 664. — Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. [1894], Bull., p. 240: var. uncinata Karsch 1881 — Ganglbaueri * Zoufal 1894. Cette espèce se rencontre dans toute l’Afrique continentale et dans une partie de l'Asie du Sud-Ouest. Elle affecte suivant les régions des caractères spéciaux qui permettent de distinguer plusieurs races géographiques. La forme nord-africaine (P. frontalis var. unci- nata Karsch) se reconnaît à sa ponctuation élytrale particulièrement forte, à la grande densité de la pilosité frontale chez la © et aux soies longues et peu abondantes qui, chez le même sexe, garnissent le bord antérieur du prothorax; le o’ a le rebord apical des élytres moins nettement délimité que chez la race sénégalaise et son prothorax n’est pas élargi en avant Algérie : Lalla-Marnia (coll. Laboulbène); Tlemcen (coll. E. Allard), Larba près Alger (Ch. Lallemant); Medjez-Amar près Guelma (L. Glouët des Pesruches); Bou-Saada (Ch. Leprieur); Biskra (Hénon) et Chegga près Biskra (Dr Ch. Martin); chott Melrhir (Handlirsch); Tougourt (Noualhier, M. Pic, M. de Vauloger, etc.). Sud tunisien : Gabès (Dr Sicard); Kebilli (Dr Normand). Tripolitaine : oasis de Djalo (4) C’est à tort que, dans le tableau des genres d’Apatini (p. 119), nous avons donné comme constante chez les Phonapate la présence d’une carène transverse aux cavités coxales de l’abdomen. Le P. deserti paraît étre la seule espèce qui en soit dépourvue. (2) Le ©" de cette espèce n’est pas connu. 124 P. LESNE (G. Rohlfs). Égypte (coll. Guérin-Méneville > Muséum de Paris). Arabie : Djeddah (coll. de Marseul); « Mozarti » (sec. Zoufal). ?Chypre (Truqui sec. Baudi, sub Ligniperda francisca). L’adulte, de mœurs nocturnes, n’entre en activité qu’au moment du coucher du soleil; la nuit, il vole souvent aux lumières (Dr Normand, L. Clouët des Pesruches); on le trouve pendant une grande partie de l'année. La larve (1) vit notamment dans la nervure principale des feuilles sèches du Dattier (Dr Chobaut, M. de Vauloger) et dans le bois . du Tamarix gallica (Ch. Lallemant). 2. P. chan * Semenov 1891 in Hor. Soc. ent. Ross. XXVW, 351. Habite la région désertique du Kara-Koum. « Dort-Kuju » au nord de Merv (A. de Semenov) et Serakhs (D. Gla- sounov), en juin. 3. P. deserti Semenov 1891 in Hor. Soc. ent. Ross. XXV, 351 (©). — Schilsky Käf. Eur. XXXVI, 79 (Q). Région désertique du bassin de l’Amou-Daria. | Kara-Koum (Musée de Vienne; coll. Oberthür, etc.); Outch-Adchi et Repetek, entre Merv et Bokhara, mi-mai (A. de Semenov); Bokhara (coll. de Vauloger); Askabad (coll. von er sec. Schilsky); Pendjdeh (coll. J. Bourgeois sec. Schilsky). Addenda et Corrigenda. Psoa dubia Rossi. — Cette espèce devra prendre le nom de P. san- guinea Giorna (cf. Giorna Calend. ent. 1791, 48 et Rossi Mant. Ins. I, Emend. 129). Sa larve vit indubitablement dans les sarments de Vigne coupés (cf. À. Dei in Bull. Soc. ent. Ital. [1881], 301). — Aux localités déjà citées ajouter : environs de Sienne (A. Dei). Stephanopachys elongatus Payk. — Kugelann a fait connaître le premier cette espèce sous le nom d’Apate linearis (cf. Kugelann apud Schneider Mag. für Liebh. der Ent., 1792, 495), le type provenait d’Osterode (Prusse orientale). S. substriatus Payk. — M. H. Donisthorpe (in The Ent. Record, XII [4900], 46) fait remarquer que les trois localités anglaises citées par Fowler au sujet de ce Bostrychide ont trait à trois espèces différentes. (1) La larve a été décrite par V. Xambeu (cf. Rev. d'Ent. [1900], p. 41). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 125 La capture de New Forest (Stephens) est relative, comme cela était déjà connu, au Dinoderus minutus F., celle de Darenth (in. coll. Power) au D. pilifrons Lesne (espèce indo-malaise, importée) et celle de Skel- lingthorpe, seule, au Stephanopachys substriatus. L’auteur considère cette dernière capture comme accidentelle; la présence du S. substria- tus dans les parties septentrionales de l'Angleterre et en Écosse, con- trées où croît spontanément le Pinus silvestris, n’aurait cependant rien -d’invraisemblable. Aux localités déjà signalées ajouter : Tyrol, Gomagoi sur la route du Stlfserjoch (Eppelsheim sec. Gredler). Gouvernement de Moscou : Voskresensk (Muséum de Paris). Irkoutsk, en juin (Solsky). L’espéce se rencontre dans les Alpes centrales et orientales; elle n’a pas encore été trouvée dans les Alpes occidentales. Bostrychus capucinus L. — Aux localités déjà mentionnées ajouter : gouvernement de Moscou (P. Melgounov). Géorgie : Borjom (Hénon in coll. Bedel) [var. nigriventris et luctuosus]. — Le récent Catalogue de MM. Johnson et Halbert ne mentionne pas cette espèce comme existant en Irlande. Le B. capucinus a pour parasite l’Helcon tardator Nees (Dr Sichel in coll.); ce Braconide est un parasite solitaire (cf. L.-G. Seurat in Bull. du Mus. d'Hist. nat. [1898], 366), tandis que l’Hecabolus dont il à été parlé plus haut (p. 90) est probablement le parasite grégaire observé . par Perris (cf. Ann. Soc. ent. Fr. [1850], 565). _Lichenophanes varius Ill. — Haute-Marne : forêt du Val à Eurville (Peschet). L. numida Lesne. — Tunisie : Camp-de-la-Santé entre Aïn- Draham et Fernana (capitaine Vibert). Schistoceros bimaculatus OI. — Andalousie : Puerto-de-Santa- Maria (Musée de Madrid). Grèce : Athènes (coll. Guérin-Meneville © Muséum de Paris). Xylonites retusus OI. — Seine : Vincennes (coll. de Beauchène). | Basse-Autriche : Gottweig, entre Krems et St-Polten (L. Hacker). Scobicia pustulata F. — Algérie : Terni près Tlemcen (Hénon in Coll. Marmottan); Medeah (coll. Marmottan). S. Chevrieri Villa. — Constantinople (Alléon in coll. Marmottan). M. le professeur Giard nous a communiqué cette espèce comme nuisible aux Amandiers en Palestine. 126 : P. LESNE Coup d’œil sur la distribution géographique des Bostrychides paléarctiques. Bien que les documents rassemblés jusqu'ici sur les Bostrychides paléarctiques soient encore fort incomplets, ils permettent cependant de tracer une première esquisse du mode de répartition géographique de ces insectes. Cette esquisse sera la conclusion du présent opuscule. Parmi les cinquante-quatre espèces énumérées plus haut, il en est deux d’essentiellement adventices dans la région paléarctique. Ce sont les Dinoderus minutus et bifoveolatus. Devenues cosmopolites dans les contrées chaudes du globe, elles sont asséz fréquemment apportées par l'Homme dans les ports et dans les grandes villes de la zone tempérée avec les bois, les tubercules desséchés et les substances farineuses qui servent de nourriture à leurs larves. Ces espèces seront nécessairement écartées du cadre de notre exposé. Toutes les autres habitent à demeure la région paléarctique, soit qu’elles lui appartiennent en propre, soit, qu’étant surtout répandues dans les contrées tropicales, elles se rencontrent également dans les parties les plus méridionales de Paire zOogéographique qui nous occupe. * + x % Depuis la péninsule des Varègues, dans le nord-est du Finmark, jusqu’au voisinage de la racine orientale du Kamtchatka, s'étend, le long des côtes de l’océan Glacial, puis le long de celles de la mer de Bebring, une zone littorale pouvant atteindre plus de 400 kilomètres de largeur, où les arbres et les arbrisseaux font absolument défaut. Les plantes ligneuses, représentées seulement par quelques espèces sous- frutescentes, n’y nourrissent aucun Bostrychide. Il en est de même pour les îles de l’océan Glacial, pour les fjelds scandinaves et pour les monts Oural, où la végétation affecte un caractère semblable. Même toute la partie de la Sibérie qui s'étend au sud de la limite des forêts sur les bassins inférieurs de l’Ob et du Ienisséi et sur l’immense pro- vince de [akoutsk, contrées où sévissent les froids hivernaux les plus extrêmes, ne paraît pas héberger d’insectes de cette famille malgré son manteau forestier de Mélèzes, de Pins, d’Épicéas, de Bouleaux, etc. On ne connaît pas non plus de Bostrychides en Islande; la flore de cette île est extrêmement pauvre en végétaux arborescents et ne ‘ BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 1927 possède pas d’Abiétinées ni de Cupulifères. L’Irlande, beaucoup mieux partagée sous le rapport de la flore forestière, n’a cependant fourni aux entomologistes aucun des Coléoptères dont il est question ici. Il en est de même pour l'Écosse où la présence du Pin sylvestre à l’état spontané pouvait faire soupçonner l’existence de quelque représentant du genre Stephanopachys. Cette absence complète de Bostrychides s'explique peut-être par l’intensité des phénomènes glaciaires qui ont dévasté ces îles à une époque géologique récente, par l’état d'isolement des terres en question et aussi, en ce qui concerne les Séephanopachys, par la discontinuité de l’aire d'habitat des Abiétinées dans l’Europe occiden- tale tempérée. La région des forêts de Conifères qui, dans l’Europe nord-occiden- tale, s'étend sur la Scandinavie et la Finlande presque immédiatement au sud de la limite des arbres, est habitée par deux espèces de Stepha- mopachys : S. linearis et S. substriatus, vivant exclusivement, comme leurs congénères, dans l’écorce des troncs morts d’Abiétinées. La pre- mière, la plus franchement boréale, n’est guère qu’une race géogra- phique conspécifique du $S. cribratus Lec., de l'Amérique du Nord; la seconde se retrouve non modifiée sur le même continent. En Europe, l'aire qu’elles occupent en propre s'étend jusqu’à la région des lacs Wenern et Wetiern dans la Scandinavie; elle comprend toute la Finlande et la Russie septentrionale au nord du bas Nieman et du gouvernement de Moscou. On l’observe, en outre, beaucoup plus à l'Est, dans les environs d’Irkoutsk et en Transbaïkalie. Ces deux Sfephanopachys s’'avancent vers le sud bien au-delà des contrées précitées, même dans les régions de faible altitude; mais sauf dans la région alpine des montagnes de l’Europe moyenne, elles s’y mélangent à d’autres Bostrychides dont le centre d'habitat est méditer- ranéen. De ces derniers, celui qui redoute le moins la rigueur ou la longue durée des hivers est le Bostrychus capucinus, l'un des types les plus remarquables de la famille et l’un des plus caractéristiques de la région paléarctique. On le rencontre dans la Suède méridionale et dans le gouvernement de Moscou concurremment avec les Stephanopachys boréaux, tandis que les contrées qui bordent la mer du Nord et la Manche (Pays-Bas, Belgique, angle septentrional de la France, Picardie, Normandie presque entière, Bretagne et probablement aussi Angle- terre) sont habitées par le seul Bostrychus capucinus. D’après M. von Heyden, la même espèce existerait dans la région forestière de l’Altaï, à côté des Stephanopachys linearis et substriatus. On aurait à noter en ce Cas, une modification dans le régime des Bostrychus en pays froid, 128 P. LESNE car les Chênes, qui sont les essences préférées de cette espèce dans l'Europe moyenne, font défaut dans l’Altaï. Le Lichenophanes varius et le Xylonites retusus, formes de physio- nomie très caractéristique et qui affectionnent particulièrement les Cupulifères de la tribu des Quercées, au moins dans les parties septen- trionales de leur aire d'habitat, accompagnent le Bostrychus capucinus assez avant dans le Nord. On voit apparaître ces deux espèces, soit isolément, soit ensemble, dans certaines forêts des collines de Normandie et des proches environs de Paris, dans le Valois, la Lorraine, la vallée moyenne du Rhin, le Calenberg, le Barnim, et elles sont signalées l’une et l’autre dans la Russie orientale, aux environs de Samara. L’aire que caractérise leur association avec le Bostrychus capucinus s'étend, au sud des points que nous venons d'indiquer, sur les bassins de la Seine, de la Loire, sur le Plateau central de la France, sur l'Allemagne occi- dentale jusqu'aux Alpes et à la Bohême et sur la Russie méridionale, à l'exception du sud de la Crimée et de la Caucasie; mais, tandis que les trois Bostrychini existent seuls à l’ouest de la vallée du Rhin, à l’est de celle-ci on rencontre en outre çà et là le Stephanopachys substriatus qui atteint en ces régions sa limite méridionale. Son congénère, S. linearis, a déjà disparu plus au nord en tant qu’habitant des, pays de plaine. En descendant encore vers le Sud, on voit graduellement apparaître, à côté du Bostrychus capucinus, du Lichenophanes varius et du Xylonites retusus, des espèces annonçant le voisinage de la grande mer intérieure. Ce sont : 10 dans l’Aquitaine, le Stephanopachys quadri- collis, race géographique méditerranéenne du $S. substriatus, le Scobicia Chevrieri et le Sinoxylon sexdentatum ; 29 sur le versant occidental des Alpes, dans la Savoie et le Dauphiné, le Scobicia Chevrieri et Le Sino- æylon perforans ; 3° en Bohême, dans l’Autriche proprement dite, en Hongrie et dans l’intérieur de la presqu’ile des Balkans, le genre Psoa (P. viennensis et probablement aussi P. sanguinea), le Sinoxylon perforans et, seulement dans le Sud, le Schistoceros bimaculatus. La plupart de ces espèces habitant les districts « subméditerranéens » que nous venons d’énumérer ont un régime polyphage; cependant les Psoa paraissent s'attaquer seulement à la Vigne. La région méditerranéenne est la plus riche en espèces de toute la faune paléarctique. En Europe, elle comprend la péninsule ibérique, l'aire de l'Olivier en France, l'Italie et les vallées du revers méridional des Alpes, le littoral oriental de l’Adriatique, la Grèce, la région du Bosphore, la Crimée méridionale, la Caucasie et l’ensemble des princi- BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 129 pales îles Cette portion européenne de la région méditerranéenne, à laquelle il faut rattacher l’Anatolie, est habitée par les espèces suivantes : * Psoa sanguinea _ ? Xylopertha picea * — piennensis * Xylonites retusus * Siephanopachys quadricollis — praeuslus * Bostrychus capucinus Scobicia pustulata * Lachenophanes varius * — Chevrieri ? — numida Enneadesmus trispinosus * Schistoceros bimaculatus * Sinoxylon sexdentatum Micrapate xyloperthoides * _ perforans Le plus grand nombre de ces espèces, celles qui sont marquées d’un astérisque (*), ont déjà été rencontrées plus au Nord; toutes les autres se retrouvent au sud de la mer Méditerranée. Parmi ces dernières, le Micrapate xyloperthoïdes et le Xylonites praeustus paraissent localisés dans les parties occidentales de la région, tandis que le Scobicia pustu- lata et l’'Enneadesmus trispinosus semblent être répandus dans toute son étendue. Les Psoa, déjà observés dans l’Europe centrale, sont plu- tôt des formes orientales; du côté de l’Ouest, ils n’atteignent pas la vallée du Rhône. Le Micrapate. qui vit de préférence dans le bois d’une Graminée, l'Arundo donax, se différencie de tous ses congénères, comme le fait aussi le Schistoceros bimaculatus, à la fois par ses caractères tout Spéciaux et par son isolement géographique. Le Xylonites praeustus, le Scobicia pustulata et lEnneadesmus trispinosus contribuent beau- coup à donner à la faune paléarctique son cachet particulier; aucun d'eux n’a de goûts botaniques bien exclusifs. Quant au Lichenophanes numida et au Xylopertha picea, il n’est pas encore certain qu'ils habitent à demeure les contrées situées au nord de l'Afrique. Dans l'archipel de Madère et dans celui des Canaries, qui se ratta- chent tous deux à la région méditerranéenne, les espèces sont en petit nombre, mais elles sont toutes spéciales, quoique très étroitement apparentées à leurs congénères continentales. Ce sont : aux Madèéres, le Scobicia barbata: aux Canaries, le Stephanopachys brunneus et les Scobicia barbifrons et ficicola. Il est à noter que les deux genres madériens et canariens sont à la fois paléarctiques et néarctiques. Les espèces canariennes n’ont été rencontrées que dans les îles du groupe occidental : Tenerife, Palma, Gomera. Au point de vue de la faune des Bostrychides, la région de Maghreb a de grands rapports avec la côte opposée de la Méditerranée, mais les 130 P. LESNE Psoa sont remplacés ici par le Stenomera Blanchardi, et le Lichenopha- nes varius par le L. numida, le Sinoxylon perforans fait défaut. Par contre, les premiers représentants de la’ sous-tribu des Apatini appa- raissent avec l’Apate monachus, qui abonde plus au Sud dans l’Afrique tropicale, le Xylomedes coronata, espèce endémique, et le Phonapate frontalis. Comme le Xylopertha picea, ce dernier est un habitant certainement autochtone de la région si l’on en juge par les caractères spéciaux qu'il y affecte et qui le différencient des représentants de la même espèce dans l’Afrique tropicale. Les Bostrychides du Maghreb sont pour la plupart polyphages; toutefois le Stexomera Blanchardi n’a été observé que dans les rameaux de deux plantes botaniquement voisines, Vitis et Zizyphus. L'Atlas saharien une fois franchi, les formes tropicales deviennent prépondérantes. Les seules espèces paléarctiques subsistant dans le Sahara algérien et tunisien sont le Stenomera Blanchardi, le Bostrychus capucinus et l'Enneadesmus trispinosus. A côté d’elles existent les espèces tropicales suivantes : Bostrychoplites Zickeli, Enneadenus forficula, Xylomedes rufocoronata, Phonapate frontalis (race unci- nata), puis deux espêces fortement caractérisées qui n’ont pas été signalées en dehors du Sahara algérien, Bostrychoplites Normandi et Xylomedes Carbonnieri, et dont les affinités sont plutôt tropicales L’Enneadesmus forficula constitue une race spéciale dans le Nord de . l'Afrique. Avec la Tripolitaine et l'Égypte, on atteint des contrées où la faune est constituée en presque totalité par des espèces tropicales : Bostrycho- plites Zickeli, Sinoxzylon senegalensis, S. ceratoniae, S. subretusum, Phonapate frontalis et probablement aussi Rhizopertha dominica et Bostrychopsis Reichei. Cependant l’Enneadesmus trispinosus, trouvé aux environs d'Alexandrie, est un des représentants les plus caracté- ristiques de la faune méditerranéenne. Lorsqu'on pénètre ensuite en Asie par la Palestine et la Syrie, on constate au contraire la prédominance des espèces proprement paléarc- tiques avec les Stephanopachys, quadricollis, Bostrychus capucinus, Schistoceros bimaculatus, Scobicia pustulata et S. Chevrieri (1). L’élé- ment tropical y est représenté par le Xylopertha picea et par l’Apate monachus. Plus au Nord, dans les contrées baignées par la mer de Chypre, ces deux dernières espèces ont disparu; elle y sont remplacées (1) L'Enneadesmus auricomus devrait peut-être figurer dans cette énumé ration (voir plus haut, p. 107, note 2). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 131 par deux formes européennes, Lichenophanes varius et Xylonites retusus et par une espèce spéciale du genre Xylomedes (X. cornifrons), proche voisine du X. rufocoronata. On a signalé en outre, dans la même région, la présence d’un autre Apatini qui paraît être le Phonapate frontales. Des trois espèces rencontrées en Mésopotamie, l’une, Stenomera assyria, n’est guère qu'une race géographique du S. Blanchardi, du Maghreb; une autre, Enneadesmus obtusedentatus, occupe là comme un poste avancé de son aire d’habitat, dont le centre est beaucoup plus méridional; la troisième, Xylogenes dilatatus, fait pressentir la faune des steppes aralo-caspiennes. Ces steppes possèdent en. outre deux espèces très remarquables du genre Phonapate (P. chan et P. deserti), l’'Enneadesmus auricomus, espèce très voisine de l'E. obtusedentatus, ei le Bostrychus capucinus. On n’a encore aucune donnée sur les espèces du plateau de l'Iran; mais, plus à l'Est, dans le territoire désertique du Pandjab, on à rencontré un Sinoxylon saharien (S. truncatulum). La faune des Bostrychides de l’Asie centrale (Pamir, Karakorum, Thian-Chan, Turkestan oriental, Mongolie, Thibet) est restée jusqu'ici inconnue. Lorsqu'on atteint les parties orientales du continent, on observe une série d’espèces toute spéciale. Dans la Chine tempérée, ce sont : 40 au Nord, le Calophagus pekinensis, dont les affinités avec les Xylothrips paléotropicaux sont trés frappantes, et le Sinoxylon gemi- natum ; 20 à l'Ouest, dans le Se-Tchuen, le Sinoxylon tignarium. Par leurs caractères, les Sinoxylon chinois se rapprochent beaucoup plus de certaines espèces tropicales que de leurs congénères d'Europe; au contraire, le Sinoxylon japonicum est nettement apparenté aux deux espèces méditerranéennes. Les autres Bostrychides japonais (Dinoderus speculifer, D. japonicus, Lichenophanes carinipennis) présentent toutes des affinités tropicales, et l’Heterobostrychus hamatipennis, rencontré dans le sud de Kiou-Siou, est lui-même une espèce indo-malaise. * * *# D’après ce qui précède, la composition de la faune des Bostrychides paléarctiques peut être résumée ainsi : ÉSDÉCESenTléMIqUES en ds en ue 37 nr DOIALCHIQUE SAN RL Ni 1 Sn AS LTOPDICALES 0 een cer 1% UE AUVOILLE 6 SN RE A aa E Re rene 2 132 | P. LESNE Parmi les espèces tropicales figurent le Xylopertha picea, V Ennea- desmus forficula'et le Phonapate frontalis, qui méritent d'attirer d’une façon spéciale l'attention du zoogéographe. En réalité, ces trois espèces n'existent pas sous leur forme typique dans la région méditerranéenne. Chacune d’elles y a donné naissance à une race géographique distincte, sorte de terme de passage entre l’élément tropical et l’élément paléarc- tique propre. Les 22 genres de la faune se répartissent comme il suit : Genres endémiques... :.4,..1...1%,..,8,00450I 5) eNMArCtiques 0e EUR FARSOE: De ln 19 — SEE AE UP LauT im Ch 4 — paléotropicaux .......... a: :;. KE FATOASIEN 6) — néo- et paléotropicaux............ si s 2 7: cosmopolités 72. de BUS NPA RE 3 Quant à la distribution géographique des espèces et des genres, il est facile de reconnaître, dans la région paléarctique, l'existence de cinq centres d'habitat autonomes, savoir : 40 la portion eurasienne de la région boréale holarctique; 20 la région méditerranéenne; 30 la région aralo-caspienne; 40 la Chine tempérée; 5° le Japon. Les formes endémiques se répartissent de la facon suivante entre ces différents districts : Espéces Genres endémiques | endémiques Région Boréal seu 2 0 — méditerranéenne (!). 28 k — aralo-caspienne ..... k 0 Chine tempérée........... 5 3 1 J J4pOn.:: 5: Mo ant L 0 La région méditerranéenne est, on le voit, de beaucoup la plus riche en types propres et elle contribue pour la plus large part à donner à la faune paléarctique des POP son caractère particulier. (1) Le chiffre des espèces de cette région comprend les trois races géogra- phiques d’espèces tropicales dont il est question plus haut. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 133 I. — TABLE DES NOMS DE GENRES ET D'ESPÈCES. CROP USAMEE A 74. capensis Lesne 107 note Amphicerus Lec. . 92 capillatum Lesne 111 Apate Fabr. . 419, 121 capucinus Linné 188, 129 APATIN: (subtrib.) 85, 118 Carbonnieri Lesne . . 4119, 120 Apatodes Blackb. 110. carinipennis Lewis . 91, 92 appendiculatus Luc. 401 carmelita Fabr. . 121 assyria Lesne 76, 77 ceratoniae Linné 112, 116 aterrimus Fald. . 100 chalcographum : Panz. 113 Auberti Chob. 105 chan Sém. ox auricomus Reitt. . 106, 107 Chevrieri Villa 103, 104, 125 RO SRANEe 1 93 cornifrons Baudi. 120 coronata Mars. 119, 120 barbata Woll. 102, 104 crinitarsis : Gerst. . 98 barbifrons Woll. 103, 104 cultrata Thoms. . 98 barbifrons Walk. 102 note bicaudatus Lec. . 92 note deserti Sém. . 123, 124 bicuspidatum Ancey A16 dilatatus Reitt. 108 bidens Fabr. . 413 DinoperiNi (trib.) 13, 11 bidentatus OI. 107 Dinoderus Steph. 78 - bifoveolatus Woll. . . 79, 80 Dinoderus ; Lac.. 81 bifoveolatus : Zouf.. . 80 dominica Fabr. . 80 bimaculatus OI. . 93, 125 dubia Rossi 75, 124 bispinosum OI. 119 Dufouri Latr. 91 Bianchardi Luc.. 16,77 : Dufour ? Buc:.- 92 BOSTRYCHIDAE HYPOCEPHALI. 73 BOSTRYCHIDAE PROCEPHALI. 73 elongatus Payk.. 81, 82 Bostrycint (trib.) . 714, 84 Enneadesmus Muls. 88, 105 BosrTrYcHint (subtrib.) . 85 Bostrychoplites Lesne 87, 96 femorata Klug . 98 Bostrychopsis Lesne 87, 94 ficicola Woll.. 103, 105 Bostrychus Müll. 86, 88 forticula Fairm. . 106 Bostrychus ; Horn . 90 foveicollis AI. . 104 brevis Horn . 78 note francisca Fabr. . 121 brunneipes Fabr. 95 note frontalis Fährs . . 199, 193 brunneus Woll.. 82, 84 frumentaria Nürdl.. 80 fumata Murray . 98 Caenophrada Waterh. 92 | Calophagus Lesne, n. g. 108 gallicus Panz. 91 ‘4134 : P. LESNE Ganglbaueri Zouf. . . 123 geminatum Schilsky 4112, 117 Jibbr FADT ET A 121 grandis Motsch.. . . 75 hamaticollis Fairm. . + 97 hamatipennis Lesne. . 94 hamatus Fabr. . . . 92 Herbsti Küst..-,. 1720: 75 Heterobostrychus Lesne AUTEUR 86, 93 Heydeni Schilsky . . 98 humeralis Luc. . . . 103 Cali DEEY. ©: 150 75 japonicum Lesne (Sin.) 141, 416 japonicus Lesne (Din.). 79 Lesnet Chdb: "254870 107 Lichenophanes Lesne 76, 90 Ligniperda Pall.. . 121 linearis Kugel. 124 luctuosus OI. . 88, 125 Mmenica OL "72080 121 Micrapate Casey . 87, 95 minutus Fabr. 79, 80 - monachus Fabr.. : . 121 muricatum Linné . . 113 muricatum OL: AA5 muricatum : Targ.. . 113 mionina Pic. 2: 77 nigriventris Luc. . . 88, 125 niponensis Lew.. . . 94 Normandi Lesne. 96, 97 numida Lesne 91, 92, 425 106, 107 78 note obtusedentatus Lesne. . ocellaris Steph. . pekinensis Lesne, n. sp. 109 perforans Schrank . 111, 4115 perpunctatus Lesne. . 80 Phonapate Lesne. 119, 122 picea Marsh. (Riz) . 80 picea OI. (Xylop.). . . 98 pilifrons Lesne . , . 125 praeustus Germ. 100, 101 Psoa Herbst . . . 74 Psomi (trib.) . 73, 74 puncticollis Kiesw. . 95 note pusilla. Fab: CA, 80 pustulata Fabr. . 102, 103, 1495 pustulata : Kiesw. . . 104 quadricollis Mars. . 82, 83 Reichei : Fairm.. . . 97 Réichei Mars. 2708, 94 retusus OI. 99, 100, 125 Rhizopertha Steph. . 78, 80 ruber Geoffr. ap. Fourcr. 88 rubriventris Zouf. . . 88 rufa Hope; HR MERS 80 rufiventris Luc.. . . 121 rufocoronata Fairm . 120 rugosus . Fabr. .: . . 88 sanguinea Giorna . . 124 Schistoceros Lesne . 86, 92 Scobicia Lesne. 87, 102 semicostata Thoms.. . 191. senegalense Karsch. . 112, 117 sericans Mars. 120 sexdentatum Ol.. 111, 143 siculus Baudi:: 5 0e 80. SINOXYLINI (subtrib.) . 85, 110 Sinoxylon Duft. . . 110 sinuatus Fabr. . . . 100 speculifer Lesne . 79, 80 Stenomera Luc. . 74, 76 BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 139 Stephanopachys Wat. 78,81 varius Ill. . 90, 91, 125 subretusum Ancey . . 112, 117 viennensis Herbst . . 75 substriatus Payk. . 82, 83, 124 subsiriatus ? Perris. . 83 Xylogenes Lesne. 88, 108 substriatus + Steph.. . 80 Xylomedes Lesne, n.. g. 118, 119 Xylonites Lesne . 87, 99 tignarium Lesne, n. sp. 111, 116 Xylopertha Guér. 87, 97 trispinosus OI. 106, 107 xyloperthoïdes Duv. . 95 truncatulum Ancey. 113, 118 Trypocladus Guér.. . 110 Zickeli Fairm. 87 note, 95 note, 97 uncinata Karsch. . . 123 IT. — LISTE ALPHABÉTIQUE DES PARASITES ET AUTRES ENNEMIS DES BOSTRYCHIDES. Axinotarsus pulicarius . Calyptus angustinus . Cephalonomyia formiciformis . Cylidrus megacephalus . Denops albofasciatus . Hecabolus sp. . Helcon tardator Macrotelus pallicolor. Opilo domesticus . Opilo mollis. Pediculoïdes ventricosus Perilampus laevifrons Pimplide (sp.) . à Pteromalus cite Teretrius brunneus . Teretrius Kraatzi . Teretrius parasita . Teretrius picipes . Tillus unifasciatus 104, 444 101 114 Me 4117 101, 414, 116. 90, 125 195 108 . 40%, 116 101, 414, 116 114 ae rt a 01 NAN rs 114 4101 101 117 114 114 104, 114, 116 136 P. LESNE. — BoSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES III. — LISTE ALPHABÉTIQUE DES PLANTES CITÉES DANS LE SYNOPSIS DES BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES. Abies 82, 83 Abiétinées . ::., 81 Acer — voir Érable. ACacia . 99, 117, 120 voir Gommier. Albizzia. 117 Amandier . 125 ET AMPDOUSIET ES SERRE, 89 ATAIAO ES 7 ON MES 96 Bambou 25 5 mea, 80 Bibi OR ee PP 81 Calycotome 122 Ceratonia . 117 CRATIMES Se TS A PE 92 Châtaignier . . . 92, 101 Chêne. 89, 92, 99, 104, 105, 114, 115. — voir Quercus. CoOnEres IE 90 Cytise . ; 89, 122 Dattier. 97, 108, 124 Érable . 101 HHCal pus 7 ere, 92 Fagus — voir Hôtre. Ficus — voir Figuier . 105 Figuier . 101, 105, 114 Gommier 101, 107, 120 voir Acacia. | TS TH? Grenadier . AGE 120 Hétre SENS RE 92 Jujubier. . 77, 89, 120 Laurier 105 Laurier-rose . , 120 Lentisque . .… . . . 104, 105 Lilas de Perse 122 LUCE 2 VUE 93 Mimosées . 117 Mürier . 89, 105, 121 Mrte y 4 Rp 89 Oranger. 122 Phoenix — voir Dattier. Pin — voir Pinus . 82, 90 Pinus à 82, 83, 84 Prunellier 10027884 79 Quercus 101, 103, 114 RCE LAIT he 81 Roseau de Proéén0e) É 94 Sapin : 22 42 LIEGE 82 Syringa persica . 122 Tamarix 93, 108 Vigne (Vitis). 75, 76, 77, 89, 93, 95, 96, 101, 114, 115, 120, 122, 124. Zizyphus — voir Jujubier 77 LA eZ SYNOPSIS DU GENRE GLAPHYRUS LATR. Par A. CHAMPENOIS Le genre Glaphyrus Latr. n’ayant pas de représentants en dehors de la région paléarctique, ce synopsis renferme toutes les espèces connues. Depuis la monographie d'E. von Harold, publiée en 1869 (Berlin. ent. Zeitschr. XIIT, p. 425), le nombre de ces espèces s'étant notablement aceru, un nouveau travail d'ensemble était devenu nécessaire. Il importait, en outre, de corriger bien des erreurs commises par les auteurs, surtout par Harold; erreurs dont quelques-unes sont difficile- ment explicables et qui consistent, le plus souvent, dans lassociation de mâles et de femelles d’espèces différentes, ou dans la description, comme espèces distinctes, des deux sexes d’une même espéce. S'il m'a été possible d'opérer ces corrections, c’est que, plus favorisé que mes devanciers, j’ai eu à ma disposition, grâce au concours de beaucoup de mes collègues, de très nombreux matériaux d’étude. Je suis tout particulièrement reconnaissant à M. G. Jacobson d’avoir bien voulu m’envoyer en communication les types de Ménétriés conservés au Musée zoologique de Saint-Pétersbourg; à M. A. de Sémenov d’avoir enrichi ma collection d'exemplaires typiques de ses G. turkestanicus et G. sogdianus ; à M. le professeur Bouvier et à M. Lesne, son assistant, de m'avoir facilité l’étude des collections du Muséum de Paris; à M. René Oberthür de m'avoir confié ses cartons de Glaphyrus où presque toutes les espèces sont largement représentées et qui renfer- ment des types infiniment précieux; enfin à M. L. Bedel qui m'a puissamment aidé dans les recherches bibliographiques et qui m’a communiqué tous les renseignements que l’on possède sur la biologie des Glaphyrus. Mogurs DES Glaphyrus. D’après M. Bedel, les espèces de ce genre, ou tout au moins celles du Nord de l’Afrique, apparaissent en mai ou juin et recherchent spéciale- ment les fleurs de diverses Carduacées (Centaurea, Microlonchus, Galactites, etc.); en plein jour l’insecte s'enfonce dans les capitules floraux et s’y enferme la tête en bas, de telle sorte que c’est à peine si quelquefois ses tarses postérieurs dépassent l’extrémité de la fleur et trahissent sa présence; une petite fleur de Centaurée en contient sou- vent jusqu’à deux individus, serrés l’un contre l’autre. Lorsqu'on L'Abeille, vol. X XX. — 19083. qe 138 A. CHAMPENOIS cherche à extraire un Glaphyrus de sa retraite, il s’y cramponne fortement mais il suffit de détacher la fleur de sa tige pour que, de lui-même, l’insecte en sorte immédiatement. Pendant un de leurs séjours en Algérie, Ch. Brisout de Barneville et M. Bedel ont été témoins d’un fait caractéristique : traversant, un jour, vers midi, le cimetière juif de Teniet-el-Had, ils virent de loin resplendir au Soleil deux énormes taches d’un bleu éclatant, plaquées l’une près de l’autre sur de maigres touffes de Thyms; c’étaient deux essaims de G. maurus, composés chacun de plus de cent mâles et'de quelques femelles; tous ces insectes, ainsi massés, étaient inactifs et aucun d’eux n’était accouplé. Cette rencontre, encore inexpliquée, est d’autant plus HOPLLE qu’on n’avait jamais trouvé le G. maurus dans ces parages et qu’il n’y a pas reparu depuis (1). CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES DES Glaphyrus. Chez les ©, l’avant-dernier segment ventral (5e segment) présente une grande bosse médiane luisante, ordinairement suivie d’une frange _de poils dressés; en outre les tarses des pattes intermédiaires et postérieures sont sensiblement plus longs que leurs tibias, tandis qu'ils sont plus courts ou tout au plus de même longueur chez les Q. L’épistome, le pronotum, l’extrémité des élytres, les trochanters et les fémurs des pattes postérieures subissent aussi, le plus souvent, des modifications sexuelles qui seront mentionnées, pour chaque espèce en particulier, dans le tableau suivant. TABLEAU DES ESPÈCES. 1. (30). Massue des antennes ovale, à premier feuillet concave et recevant les deux autres dans la contraction (Glaphyrus S. Sir. ), 2. (3). Élytres glabres. Dessus bleu, bleu violet ou verdâtre, souvent rembruni en avant chez la ©. Épistome bidenté et finement caréné au milieu chez le ©, tridenté chez la ©. Vertex hérissé de poils noirs. Pronotum assez finement et inégalement ponctué, (4) Le docteur Sériziat (Bull. Acad. d'Hippone XXII [1886], p. 289) paraît avoir observé quelque chose d’analogue, car il dit précisément du G. maurus : « très commun à la fin de mai sur divers points dans la plaine [de Tebessa] où on le trouve réuni en grand nombre sur les plantes basses ou se traînant à terre ou le plus souvent enfoncé dans les fleurs de Galactites tomentosa ». GEN. GLAPHYRUS LATR. 139 lisse en arrière dans les deux sexes. Poitrine et pattes en majeure partie d’un bleu d’acier chez le o7, d’un noir de poix chez la ©; bord externe des tibias antérieurs simple au- dessus des trois grandes dents normales; fémurs postérieurs du ©” peu renflés, leurs trochanters simples. Long. 10-15 mm, Maroc, Algérie et Tunisie; Tripolitaine (sec. Que- GER), (RENNES 1. maurus Linné. 3. (2). Élytres pubescents (1). 4. (11). Bord externe des tibias antérieurs sans dentelures ni crénelures au-dessus des trois grandes dents normales. 5. (10). Épistome tridenté dans les deux sexes et plus ou moins fortement caréné au milieu, au moins chez la ©. Pattes non métalliques. 6. (9). Élytres à nervures longitudinales glabres ou moins den- sément pubescentes que leurs intervailes. 7. (8). Tête et pronotum à pubescence noire. Épistome tridenté et fortement caréné au milieu dans les deux sexes. Pronotum d’un vert métallique trés foncé, d’un noir bleuâtre ou violacé, ou d’un noir de poix, densément ponctué sur toute sa surface sauf à la base entre le milieu et les angles postérieurs. Élytres ordinairement de même colo- ration que le pronotum, rarement d’un brun roux (var. rufipennis Gory), ponctués, à nervures.longitudinales plus ou moins saillantes alternant (à l’état frais) avec des bandes de poils d’un gris clair, arrondis au sommet dans les deux sexes. Poitrine et pattes noires; tarses parfois d’un brun foncé; fémurs postérieurs du o” fortement renflés, leurs irochanters simples. Long. 15-21 mm. Transcaucasie, Asie Mineure, Perse. : . . . . . 2. festivus Mén. 8. (7). Tête et pronotum à pubescence d’un gris clair. Épistome simplement tridenté chez le ©’, avec une forte dent prolongée en carène chez la ©. Pronotum d’un vert métallique, à longue pubescence d’un gris clair chez le o7, plus courte et plus rare chez la ©, densément ponctué sur L2 (1) Gette pubescence peut faire presque entièrement défaut quand l’insecte n’est pas dans toute sa fraîcheur, mais il en reste toujours trace en arrière ou sur les côtés. 140 À. CHAMPENOIS toute sa surface sauf deux petits espaces situés près des angles postérieurs. Élytres d’un vert brillant ou rougeitres à reflets métalliques, rugueux, à nervures longitudinales rendues bien apparentes par leurs intervalles plus densément pubescents, à sommet arrondi ou subtronqué dans les deux sexes. Poitrine d’un vert métallique ou d’un noir bronzé. Pattes rousses; fémurs postérieurs du ©? simples, leurs trochanters angulés et obliquement tronqués à l’extrémité. Long. 11-13 mm, RER Beypte (?). — equestris Championne HE 3. Haroldi 9 (6). Élytres à pubescence et sculpture uniformes. 10. Épistome tridenté et finement caréné au milieu dans les deux sexes. Pronotum d’un vert plus ou moins cuivreux, à longue pubescence rousse chez le o”, plus courte et en par- tie obscure chez la ©, densement ponctué en avant et sur les côtés, très éparsement et irréguliérement ponctué en arrière chez le ©”, lisse sur le tiers postérieur avec parfois quelques points épars le long de la base chez la ©. Élytres verts (type) ou d’un roux uniforme à très léger reflet vert (var. sogdianus Sémenov), rugueux et assez distinctement ponctués surtout à la base, à sommet arrondi chez le ©, brièvement et obtusément acuminé chez la ©. Poitrine d’un vert métallique ou d’un noir de poix. Pattes d’un noir de poix avec les tarses en partie plus clairs, ou d’un roux ferru- gueux uniforme; trochanters et fémurs postérieurs du o7 simples. Long. 13-15 mm, Turkestan. . . . L. Livre At LÉUPRESS. (3). Épistome bidenté chez le o”, avec une très petite dent au milieu chez la ©. Pattes en partie métalliques. Pronotum d’un vert plus ou moins cuivreux ou bleuâtre, à pubescence courte et rare, densément ponctué sur toute sa surface sauf au voisinage de la base chez le o7, lisse en arrière chez la Q. Élytres d’un vert plus ou moins cuivreux, parfois d’un vert bleu, ou rougeâtres, à nervures longitu- dinales souvent peu apparentes et pubescence à peu près uniforme, obtusément et briévement acuminés au sommet chez le o”, un peu plus longuement chez la ©. Poitrine d’un vert métallique. Pattes d’un brun foncé ou d’un roux ferrugineux avec les fémurs et parfois aussi les tibias Qued. 1 12. 13. 1%. 15. 16. GEN. GLAPHYRUS LATR. 141 métalliques; fémurs postérieurs du ©” assez fortement renflés, leurs trochanters obliquement tronqués à l’extré- mité. Long. 11-15 mm, Haute-Syrie, Asie Mineure (et non Turquie). — © globulicollis Mén. . 5. varians Mén. (4). Bord externe des tibias antérieurs dentelé au-dessus des trois grandes dents normales. (23). Pronotum soit à pubescence courte, soit presque glabre. (18). Fond des élyires rugueux. (5). Élytres à pubescence et sculpture uniformes. Épistome bidenté chez le ©”, avec une très petite dent au _ milieu chez la ©. Pronotum à pubescence courte et rare, densément ponctué sur toute sa surface, sauf le long de la base, dans les deux sexes. Élytres à pubescence jaune plus où moins épaisse, finement acuminés au sommet dans les deux sexes. Poitrine et pattes en partie noires à reflets pourprés ou d’un rouge cuivreux, en partie couleur de poix ou d’un brun rouge; fémurs postérieurs du o7 fortement renflés, leurs trochanters angulés ou dentés avant l’extré- mité. Long. 41-17 mm, Maroc, Algérie, Tunisie. 6. serratulae Fabr. a, Élytres à pubescence légère, ne masquant pas le tégument qui est entièrement métallique. Pronotum et élytres verts ou d’un vert doré. — Type. Pronotum d’un vert doré; élytres d’un pourpré métallique (subv. purpuripennis Heyd ). Pronotum et élytres d’un bleu violacé (subv. cyaneus Pic). a’ Élytres à pubescence épaisse, masquant le tégument qui est plus ou moins roussâtre. — var. villosi- pennis Qued. (44). Élytres à nervures longitudinales glabres ou moins densément pubescentes que les intervalles. (17). Tibias antérieurs et tarses d’un noir de poix chez le o”, d’un brun roux chez la ©. Pronotum densément ponctué sur toute sa surface dans les deux sexes. Épistome bidenté chez le >, avec une trés petite dent au milieu chez la ©. Antennes d’un noir de poix, à premier 142 A. CHAMPENOIS article métallique. Pronotum et élytres d’un vert plus ou moins cuivreux; pronotum à pubescence courte et rare; élytres à sommet arrondi-subtronqué chez le ©, très briè- vement et obtusément acuminé chez la ©. Poitrine dun vert métallique. Fémurs intermédiaires et postérieurs d’un vert cuivreux; leurs tibias pareillement colorés chez le o7, avec l'extrémité d’un brun roux chez la ©; fémurs posté- rieurs du Oo” très fortement renflés, leurs trochanters obliquement tronqués à l’extrémité. Long. 12-16 mm, Syrie. = Syriacus Harold 5, 2,4 0 Rene Che 47. (16). Tibias antérieurs et tarses roux ou d’un brun roux dans les deux sexes. Pronotum densément ponctué sur toute sa surface chez le o7, lisse ou très éparsement ponctué en arrière chez la ©. Épistome bidenté chez le o”, avec une très petite dent au. milieu chez la ©. Antennes d’un brun foncé, avec la massue en partie rousse. Pronotum d’un vert plus ou moins cui- vreux, à pubescence ordinairement courte et rare. Élytres d’un vert plus ou moins cuivreux, ou roux à reflets métalli- ques, à sommet briévement et obtusément acuminé.ou parfois même arrondi-chez le ©”, prolongé en pointe aiguë chez la Q. Poitrine d’un vert métallique. Pattes tantôt entièrement rousses ou d’un brun roux, tantôt avec les fémurs et même parfois les tibias d’un vert métallique; fémurs postérieurs du o fortement renflés, leurs trochanters obliquement tronqués à l’extrémité. Long. 11-15 mm, Caucase, Asie Mineure, Perse, Syrie. . . . . . 8. micans Fald. 18. (13). Fond des élytres poli ou très finement alutacé (1). 19. (22). Pattes, au moins en partie, d’un noir de poix. 20. (21). Élytres à sommet obtus ou seulement un peu saillant à l’angle sutural. Épistome tridenté dans les deux sexes. Pronotum à peu près glabre, très brillant, vert ou d’un vert doré, densément ponctué en avant, irrégulièrement et éparsement ponctué près de la base chez le ©”, lisse en arriére chez la Q. Élytres rougeâtres ou métalliques, finement ponctués, brillants, à (4) On doit entendre par fond les intervalles de la ponctuation, qui peut être plus ou moins forte ou serrée. Pour bien apprécier ce caractère, il est uécessaire d'employer un assez fort grossissement, GEN. GLAPHYRUS LATR. 143 bandes longitudinales peu accusées, alternativement glabres et pubescentes. Poitrine d’un bronzé obscur. Fémurs d’un noir de poix parfois à reflets métalliques; tibias et tarses d’un brun plus moins foncé; fémurs postérieurs du ©? très fortemént renflés, leurs trochanters dentés. Long. 14-18 mm. Aloe taecidentale 26 unE 9. opulentus Bedel. 21. (20). Élytres à sommet acuminé. Épistome bidenté chez le o”, tridenté chez la ©. Pronotum pubescent, ordinairement vert ou doré, parfois doré cuivreux ou vert bleu, densément ponctué sur toute sa surface sauf parfois le long de la base chez le o7, lisse en arrière chez | la ©. Élytres roux avec ou sans reflet métallique, à côtes longitudinales glabres alternant avec des bandes pubes- centes. Fémurs en partie d’un noir de poix ou d’un brun roux; tibias et tarses d’un brun roux; fémurs postérieurs du ©”? fortement renflés, leurs trochanters simples. Long. 10-15 mm, Algérie et Tunisie méridionales. LC RAP RTS 10. viridicollis Lucas. (19). Pattes d’un roux ferrugineux uniforme. Épistome bidenté chez le o”, tridenté chez la ©. Pronotum d’un vert doré ou cuivreux, densément ponctué sur toute sa surface chez le o”, lisse sur son tiers postérieur sauf le long des côtés chez la ©. Élytres d’un vert doré chez le o”, rou- geâtres chez la ©, avec des bandes alternativement glabres et pubescentes, à sommet arrondi chez le ©”, longuement acuminé chez la ©. Fémurs postérieurs du o” très faiblement renflés, leurs trochanters obliquement tronqués à extrémité. Eons 05m Syrie. à: nn, 11. Rothi Harold. (12). Pronotum à fine et longue villosité, ordinairement plus abondante chez le o. (25). Fond des élytres rugueux. Épistome bidenté chez le o”, avec une très petite dent au milieu chez la ©. Pronotum et élytres verts ou d’un vert doré, brillants, à pubescence d’un gris clair. Pronotum ponctué sur toute sa surface chez le o7, lisse à la base et sur le milieu avec une série irrégulière de points pénétrant dans la partie lisse chez la ©. Élytres à côtes longitudinales 144 “e CHAMPENOIS rendues bien apparentes par leurs intervalles plus densé- ment pubescents et à sommet arrondi dans les deux sexes. Poitrine d’un vert métallique. Pattes d’un vert doré avec les tibias et les tarses d’un noir de poix chez le o, d’un brun roux chez la ©. Fémurs postérieurs du o” assez forte- ment renflés, leurs trochanters angulés et obliquement tronqués à l’extrémité. Long. 11-13 mm, Palestine. 12. comosus Harold. 25. (24). Fond des élytres poli ou très finement alutacé. 26. (27). Épistome tridenté et pronotum ponctué jusqu’à la base dans les deux sexes. Pubescence d’un rouge cinabre ou d’un jaune orangé chez le o, d’un gris roussâtre chez la ©. Pronotum d'un rouge cuivreux ou d’un brun rouge, assez densément et uniformément ponctué sur toute sa surface sauf deux petits espaces situés à la base près des angles postérieurs. Élytres rougeâtres à reflets violacés ou verdâtres, ponctués, brillants, à bandes longitudinales alter- nativement glabres et pubescentes, à sommet brusquement et brièvement acuminé chez le o”, plus progressivement et un peu plus longuement chez la ©. Poitrine et fémurs d’un brun foncé; tibias et tarses roux; fémurs postérieurs du © - fortement renflés, leurs trochanters obliquement tronqués à | l’extrémité. Long. 9-11 mm, Basse-Égypte. | 13. Olivieri Lap.-Cast. 27. (26). Épistome bidenté chez le o”, tridenté chez la Q. Pro- notum ponctué jusqu’à Ja base chez le o”, lisse en arrière chez la ©. Pubescence jaune chez le o7, d’un gris clair chez la ©. 28. (29). Tibias et tarses en partie noirs à reflets pourprés, en partie noirs ou d’un brun rouge. | Pronotum d’un vert plus ou moins doré ou cuivreux, densément ponctué sur toute sa surface chez le, o”, lisse en arrière chez la ©, Élytres d’un vert doré ou cuivreux chez le o”, rougeätres avec ou sans reflet métallique chez la ®, ponctués, à pubescence un peu moins abondante sur les nervures que dans les intervalles chez le. o, en partie glabres chez la Q, à sommet faiblement anguleux ou arrondi chez le ©”, longuement acuminé chez la Q. Poitrine el GEN. GLAPHYRUS LATR. 4245 | fémurs d’un vert doré ou d’un rouge cuivreux ; fémurs pos- térieurs du ©” fortement renflés, leurs trochanters simples Long. 13-18 mm, Transcaspienne. 1k. superbus Champ. 29. (28). Tibias et tarses uniformément d’un roux ferrugineux. Pronotum vert ou d’un vert doré, éparsement et irréguliè- rement ponctué près de la base chez le o7, lisse en arrière chez la ©. Élytres roussâtres avec ou sans reflet métallique, ponctués, à nervures longitudinales glabres ou presque glabres alternant avec des bandes pubescentes, à sommet anguleux chez le ©”, longuement acuminé chez la Q. Poi- trine et fémurs d’un vert plus ou moins doré ou cuivreux ; fémurs et trochanters postérieurs du o7 simples. Long. 12-14 mn. Province de l’Oural, Turkestan chinois. 15. oxypterus Pallas. 30. (1). Massue des antennes formée de trois feuillets semblables, allongés et subparallèles (Hemiglaphyrus, nov. subgen.). Pubescence d’un gris clair ou légèrement jaunâtre. Pro- notum à fine et longue villosité, plus abondante chez le o, ponctué sur toute sa surface chez le o”, lisse en arrière chez la ©. Bord externe des tibias antérieurs simple au-dessus des trois grandes dents normales. 31. (32). Nervures longitudinales des élytres très distinctement, assez fortement ponctuées. Épistome fortement bidenté chez le «”, tridenté chez la ©. Pronotum d’un vert doré ou cuivreux chez le ©”, d’un noir de poix ou légèrement bronzé chez la ©. Élytres d’un brun roux uniforme ou en partie bronzés, à nervures longitudi- nales assez saillantes alternant avec des bandes pubescentes plus densément et plus finement ponctuées, à sommet fai- blement anguleux presque arrondi chez le o”, progressive- ment et assez longuement acuminé chez la ©. Poitrine d’un vert métallique ou d’un bronzé obscur. Fémurs d’un vert métallique chez le ©”, bruns chez la Q; tibias et tarses bruns ou d’un roux ferrugineux ; fémurs postérieurs du o” faible- ment renflés, leurs trochanters simples (1). Long. 9-12 mm, DÉAUICASÉRARS SC VU atip An en 16. caucasicus Kraatz (4) Kraatz n'ayant connu que le © de cette espèce, les caractères de la © sont indiqués ici pour la première fois. 146 .. À. CHAMPENOIS 32. (31). Nervures longitudinales des élytres 2R HA NNEERERS : ou très superficiellement ponctuées. L en Épistome faiblement bidenté chez le ©”, tridenté chez la Q. . Pronotum d’un bronzé cuivreux chez le o, d’un noir de poix avec un très léger reflet métallique chez la Q. Élytres d'un brun rougeâtre, à côtes longitudinales peu saillantes et pubescence à peu près uniforme, à sommet arrondi chez le ©, très brièvement et obtusémeng acuminé chez la Q@. Poitrine d’un brun foncé. Pattes d’un brun foncé avec l'extrémité des tibias et les tarses d’un roux ferrugineux, ou même [d’après Schaufuss] parfois toutes noires (var. nigripes Schaufuss) ; trochanters et fémurs postérieurs des o7 simples. Long. 10-12mm, Grèce (Attique). 17. modestus Kiesw. CATALOGUE SYNONYMIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE (LES Gen. Glaphyrus Latr. 1802, Hist. nat. Crust. et Ins., IE, p. 150 [Type : Melolontha serratulae Fabr.] 3e Syn. Pachymerus Fald. 1836 I. Subg. Glaphyrus s. sir. 4. G. maurus Linné, 1758, Syst. Nat., ed. 10, I, p. 348, typ. : Mauritanie (Alstrômer). — Fabr., Syst Entom. p. 15; Oliv., Entom. [, gen. 5, p. 38, tab. 8, fig. 90 a; Latr., Gen. Crust. et Ins., Il, p. 119; Lap.-Cast., Hist. nat., Col. IE, p. 453; Burm . Handb. IV, 1, p. 15 (1844); Harold in Berlin. ent. Zeitschr XIII [1869], p. 435 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 12); Bedel in Ann. Soc. ent. Fr. [1889], p. 99. (var.) cardui Fabr. 1787, Mant., I, p. 21, {yp. : in Carduo pycno- cephalo Africae (Vahl). — id., Ent. Syst. I, part. 2, p. 168. — maurus var. viridipennis Pic, 1897, in Feuille des Jeunes Nat. [1897], p. 202. Has. Ordinairement dans les fleurs de Galactites tomentosa, d’après Sériziat (2). — Maroc, Algérie et Tunisie; Tripolitaine (sec. Quedenfeldt). 2. G. festivus Ménétr. 1836, in Bull. Acad. Pétersb. I, p. 150; id. (1) Les noms des espèces ou variétés dont j'ai examiné les types sont suivis d’un astérique [*]. (2) Voir plus haut, p. 138, note 1. GEN. GLAPHYRUS LATR. 147 in Mém. Acad. Pétersb., V [1838], p. 37, tab. 1, fig. 8; {yp. : Asie Mineure 2 ©, « Turquie » 1 © (Dr Wiedemann in Mus. z001. Pétersb.); — Burm., Handb. IV, 1 [184%], p. 14; Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869], p. 434 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p: 11). (var.) rufipennis Gory 1838, ap. Guér., Ic. Règn. anim., Ins. p. 103, tab. 256, fig. 4 (1), éyp. : « Amadan en Perse » (Olivier). HAB. Transcaucasie : Erivan (Korb!).— Asie Mineure : « Trébizonde » (coll. R. Oberthür!); Bitlis, Erzeroum (Th. Deyrolle!), Bimbogha- Dagh (Escalera!), Amasia (coll. Quedenfeldt > R. Oberthür!). Perse : Haut-Karoum (Escalera!), Hamadan (Olivier). 3. G. Haroldi * Quedenfeldt, 1894, in Ent. Nachr. [1891], p. 131, typ. : Tripolitaine, 2 o, 1 © (Max Quedenfeldt, coll. R. Ober- thür !). equestris * Champ., 1898, in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], p. 248, typ. : « Égypte » 1 o” (coll. Bosc > Muséum de Paris!) et 1 o” (coll. Reiche > Muséum de Paris!). Has. Tripolitaine (M. Quedenfeldt!); Basse-Égypte (?), d’après Bosc. k. G. turkestanicus * Sémenov, 1889, in Horae Soc. ent. Ross. XXIV, p. 195, typ. : Turkestan, promontoria montium Zeraf- schanensium inter Jaban et Gussor, 1 © (coll. A. de Sémenov). — Champenois in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], p. 346. var. sogdianus * Sémenov, 1892, in Horae Soc. ent. Ross. XX VI, D. 477, typ. : Turkestan occid., vallis fl. Zerafschan, 10 © [et non 10 Q] (in Museo zool. Acad. Caes. Scient. Petrop.); — Champenois in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], p. 346, typ. : Seravschan, fl. Sching, 1 © (Glasunov, ex Sémenov, coll. Champenois!). HaB. Turkestan occidental (Glasunov!), Samarkand (coll. R. Ober- thür !). | 5. G. varians * Ménétr., 1836, in Bull. Acad. Pétersb. I, p. 150, typ. : « Turquie », — id., in Mém. Acad. Pétersb. V [1838] p. 29, tab. 4, fig. 9, typ. : « Turquie » 3 o7 (Dr Wiedemann in Mus. Pétersb.!); — Burm., Handb. IV, 1 (1844), p. 13 916; Harold in Berlin. ent. Faiann XIII Hal p. 436 (trad, in L’Abeille, VI, 2, p. 12). (1) Gory, dans sa description, a omis de mentionner la coloration particu- lière des élytres, mais le nom de rufipennis donné à l’insecte l’indique suffisamment. La figure, non coloriée, représente une ©. 148 A. CHAMPENOIS re: globulicollis * Ménétr., 1836, in Bull. Acad. Pétersb: I, p. 150, typ. : « Turquie »; — id. in Mém. Acad. Pétersb. V [1838], p. 30, tab. 1, fig. 10, fyp. : « Turquie », 2 © (Dr Wiedemann in Mus. Pétersb. !). Sequensi * Reïtt. (in litt.). HaB. Asie Mineure : Bitlis (Th. Devyrollel), Erzeroum, Amasia (coll. R. Oberthür!). — Haute-Syrie : Akbès (Delagrange!, Escaleral). Oss. L’indication « Turquie », que donne Ménétriés, est certaine- . ment erronée. | 6. G. serratulae Fabr., 1792, Ent. Syst. I, part. 2, p. 168; typ. : Barbarie (Desfontaines). — Latr., Gen. Crust. et Ins. II, p. 118, tab. 9, fig. 6; Lap.-Cast, Hist. nat., Col. II, p. 153; Burm., Handb. IV, 1, 1844, p. 12 (trad. in L’Abeille, IV, 2, p. 17, note); Bedel in Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 98 et 99. — (subv.) purpuripennis Heyd. 1887, in Deutsche ent. Zeitschr., XXXI, p. 438. — (subv.) cyaneus Pic, 1897. in Feuille des Jeunes Naturalistes [1897], p. 202. var. villosipennis * Qued., 1887, in Ent. Nachr., XIII, p. 332, typ. : Maroc, Ourika (M. Quedenfeldt in coll. R. Oberthür!). HaB. Dans les capitules de plusieurs genres de Carduacées : Onopor- don, Centaurea, Microlonchus, Echinops, etc. (L. Bedel). — Maroc, Algérie et Tunisie. La variété véllosipennis est spéciale au Maroc [région de Merakech] : Mourebei-Serarna (H. Vaucher!), Ourika (M. Quedenfeldt!). 7. G. aulicus Chevrolat, 1854, in Rev. et Mag. Zool. [1854], p. 478 [fem. excl.|, tab. 7, fig. À (07), {yp. : Damas (Gaillardot). syriacus * Harold, 1869, in Berlin. ent. Zeitschr. XIII, p. 437 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 15), typ. : Jérusalem (Dr J. Roth in coll. H. W. Bates > R. Oberthür!). HAB. Palestine : Caïffa (Abeille de Perrin!)}, Nazareth (coll. van Lansberge > R. Oberthür!), environs du lac de Tibériade (Paul Madon!), Jéricho (La Brülerie!, coll. Champenois!), Jérusalem (Dr J. Roth!). 8. G. micans * Fald. 1835, in Nouv. Mém. Mosc. IV, p. 282, tab. 8, fig. 8, typ. : 1 o’ (coll. Mniszech > R. Oberthür!); — Burm., Handb. IV, 1 (1844, p, 14; Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIIT [1869], p. 443 (trad. in L’Abeille, VE 2, p. 21). Hag. Transcaucasie : vallée de l’Araxe (ex Reitter!), Aresch (Schelkownikow!); cercle de Noukha (E. Kœnig!). Eyalet d'Alep : GEN. GLAPHYRUS LATR. 149 Aïn-Tab (ex Staudinger, coll. Champenois!); Kourdistan (coll. H, W. Bates > R. Oberthür!). 9. G. opulentus * Bedel, 1885, in Ann. Soc. ent. Fr. [1884 |, p. 249, £yp. : département d'Oran (coll. Bedel! et coll. R. Ober- thür!); — id., loc. cit. [1889], p. 98 et 99. viridicollis mas Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869], p. 440 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 18). Has. Dans les fleurs de Centaurea acaulis (A. Hénon). — Algérie occidentale : Sebdou (Hénon!, Dr Ch. Martin, Lemoro!), Magenta (Lt Lahaye!, G. Allard!), Daya (Dr Munier!), Mecheria (J. de Gaulle !), Aïn-Sefra (L. Bleuse!). 10. G. viridicollis Lucas, 1846, in Expl. Alg. II, p. 297, tab. 25, fig. À (Oo), {yp. : « Mostaganem (coll. Doüé) ».— Bedel in Ann. Soc. ent. Fr. [1889], p. 98 et 99. pulchellus * Lucas, 1855, in Rev. et Mag. Zool. [1855], p. 290, typ. : Biskra (coll. Lucas! in Muséum de Paris). viridicollis fem. Harold in Berlin. ent. Zeitschr., XII, [1869|, p. 440 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 18). : Hag. Dans les capitules de Centaurea sulphurea et de quelques autres Carduacées (L. Bedel). — Algérie méridionale : Laghouat (Dr Ch. . Martin), Baniou (Lesne!), Biskra (L. Bedel!, J. Merkl!, etc.), Djemora (R. Oberthür!). Tunisie méridionale : Ras-el-Aïoun, Aïn-Tefel (Sedillot!). Tripolitaine (sec. Quedenfeldt). O8s. L’indication de « Mostaganem » que portait le {ype de viridi- collis est bien probablement le résultat d’une confusion de provenance. 11. G. Rothi * Harold, 1869, in Berlin. ent. Zeitschr., XIII, [1869], p. 4M (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 20), typ. : Jérusalem (Dr J. Roth in coll. H. W. Bates = R. Oberthür!). Has. Palestine : Jérusalem (Dr J. Roth). 12. G. comosus * Harold, 1869, in Berlin. ent. Zeitschr., XIII [1869], p. 433 (trad. in L’Abeille, VE, 2, p. 10), typ. : Palestine (Dela- rouzée!), Jérusalem (Dr J. Roth!). aulicus fem. Chevr. in Rev. et Mag. Zool. [1854], p. “79, Lyp. : (coll. Reiche). — Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869 |, p. 444 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 23). HaB. Palestine : Caïlfa (Abeille de Perrin!), Jéricho (La Brüierie!), Jérusalem (Delarouzée!, Dr J. Roth!). 150 A. CHAMPENOIS 13. G. Olivieri * Lap.-Cast., 1840, Hist. nat., Col. IE, p. 153, {yp. : Égypte, 1 o”, 1 © (Olivier in coll. Castelnau > R. Ober- thür!). — Burm., Handb. IV, 1 (1844), p. 518; Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869], p. 430 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p.7.). * fulgidus Burm., 1844, Handb. IV, 4, p. 14. Has. Basse-Égypte : Suez (coll. Heyden); Mariout (Max Quedenfeldt in Coll. R. Oberthür!). 14. G. superbus * Champenois, 1898, in Bull. Soc. ent. Fr. [1898], DRAT | HaB. Transcaspienne : Askabad, Gheok-Tepe, Kopet-Dagh (ex Staudinger |). | 15. G. oxypterus Pallas, 1771, Reise, I, App. p. 462, {yp. : Empire russe. — id., Icon. p. 14%, tab. A, 14%, à, b; Burm. Handb. IV, 1, 1844, p. 13; Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869], p. 431 (trad. in L’Abeille, VE, 2, p. 8). acuminatus [? Lepechin, 1774, Tageb. I, p. 313, tab. 19, fig. 2] Gœze, 1777, Ent. Beytr. I, p 96. uralensis Gmelin 1788, C. Linn. Syst. Nat. I, part. # p. 1557, lyp. : Sibiria uralensis. Has. Province de l’Oural : Inderskija (coll. Kraatz). Turkestan chi- nois : Kouldja (ex Staudinger !). Os. Harold l’indique de Kasan et du Caucase mais probablement par erreur. II. Subg, Hemiglaphyrus Champ. 16. G. caucasicus Kraatz, 1882, in Deutsche ent. Zeitschr. [1882], p. 312, typ. : Caucase, ©” (ex Staudinger). Hg. Caucase : Ordal (ex Staudinger !). Vallée de l’Araxe (ex Reïtter!). 17. G. modestus Kiesenw., 1858, in Berlin. ent. Zeitschr. [1858], p. 235 et [1859], tab. 3, fig. 4 (O7), typ. : environs d'Athènes (Heldreich). — Harold in Berlin. ent. Zeitschr. XIII [1869], p. 429 (trad. in L’Abeille, VI, 2, p. 6). (var.) nigripes Schaufuss 1879, Nunquam otiosus, p. 478. Hag. Attique (Krüper!) : Athènes (Heldreich). GEN. GLAPHYRUS LATR. TABLE DES SOUS-GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS acuminatus Gœze. . . aulicus Chevr. . . . AULICUS Hal: 27 ': CAL RA DES caucasicus Kraatz. . comosus Harold. . . CHATS PIC: 1. equestris Champ. . . . festivus Mén. . . . fulgidus Burm. . . . GLAPHYRUS Latr. . . . globulicollis Mén. . Haroldi Qued. . . . HemiGLAPHYRUS Champ. -maurus Linné . . . micans Fald . . . . modestus Kiesenw . nigripes Schauf. . . . 142, 145, 144, 141, 140, 139, 138, TE 140, 145, 139, 122, 146, 146, Olivieri Lap.-Cast . . opulentus Bedel. . . oxypterus Pallas. . pulchellus Lucas . . . purpuripennis Heyd. . Rothi Harold . . . . rufipennis GOry. . . . Sequensi (Reitt.) . . . serratulae Fabr. . . sogdianus Sem . . . . superbus Champ . . syriacus Harold. . . . turkestanicus Sem. uralensis Gmel . . . . varians Mén . . . . villosipennis Qued. . . viridicollis Lucas. . viridipennis Pic . 144, 143, 145, 1%, 143, 139, 14, 140, 145, 149, 140, A4, 141, 143, 151 150 149 150 149 118 149 147 148 148 147 150 118 147 150 147 148 119 146 SYNONYMIES DE COLÉOPTÈRES PALÉARCTIQUES Par L. BEDEL Gymnopleurus flagellatus : Fabr. et auct. (non Fabr. 1775). — Cette espèce ne peut conserver ce nom qui est celui d’un Epirrhinus du Cap auquel Fabricius, en 1787 (Mant. I, p. 17), a rapporté par erreur l’insecte paléarctique. C’est le Scarabéide de l’Afrique australe qui doit garder le nom de flagellatus Fabr. (1), tandis que le Gymnopleurus en question devra prendre le nom de coriarius Herbst, 1789. Ataentus rugiceps Dury, 1902, in The Journ. Cincinn. Soc. Nat. Hist. XX, p. 154, fig. 1, — Pleurophorus caesus Panz. — Déjà trouvé à plusieurs reprises aux États-Unis où il a été certaine- ment importé d'Europe. Geotrypes hypocrita Serv. 1825, in Encycl. méth. X, p. 362, = G. niger Marsh. 1802, Col. Brit., p. 22. — La description de Marsham est extrêmement précise. c G. (Thorectes) laevigatus Fabr. 1798. — L'identité de cette espèce restera douteuse jusqu’à nouvel examen du type de Fabricius, au Musée zoologique de Copenhague. Ce qu'il y a de certain, c’est qu’elle est de Tanger et que tous les auteurs y rapportent aujourd’hui un Thorectes qui précisément ne se trouve pas au Maroc. Ce dernier, c’est-à-dire le laevigatus : Muls., Reitt., ete., devra prendre le nom d’intermedius 0. G. Costa, 1827, Ins. di Terra d’Otranto, p. 5, tab. 1, fig. 1 (2). Cteniopus flavus Scop. 1763, = C. sulphureus Linné, 1758, Syst. Nat, ed. 10, I, p. 376. — Une citation bibliographique erronée, repro- duite même par Seidlitz, a fait attribuer à Scopoli la priorité qui revient de droit à Linné. (1) Epirrh. flagellatus Fabr. 1775, Syst. Ent., p. 29 (granulatus Oliv. 1789, scabratus Fabr. 1794). (2) Grâce à M. J. Magnin, j'ai pu examiner un des types de Thorectes Cheroni * Croiss. 1892 (Ann. Soc. ent. Fr. [1892], bull., p. 221); les carac- tères attribués à cette espèce, encore maintenue par Reitter, sont illusoires et tiennent uniquement à son état d'usure; en réalité, elle est identique au Th. intermedius Costa. SUPPLÉMENT AU Synopsis des Bostrychides paléarctiques par Pierre LESNE Assistant au Muséum d'Histoire naturelle . On trouvera, dans ce court Supplément, la description de deux espèces nouvelles se rencontrant dans les limites de la région paléarc- tique, et un certain nombre de renseignements complémentaires relatifs à différentes espèces dont il a déjà été question dans notre Synopsis. Les indications ayant trait à la faune hongroise et à celle de l’Empire russe ont été empruntées presque toutes à un travail de M. E. Csiki (1) et à diverses notes de M. A. Semenov (©). Psoasanguinea Giorna 1792 = dubra Rossi 1792. — La description de Giorna à paru pour la première fois en 1792 dans le Biblioteca oltremontana e piemontese publié à Turin (volume de mars, p. 244). La date 1791, figurant sur l’édition du Calendario entomologico que nous avions tout d’abord consultée, est erronée. L’espèce n’est pas men- tionnée dans l’édition primitive (partielle) de l’ouvrage de Giorna (Giornale scientifico letterario et delle Arti, Turin, vol. If, 1789). Comme la préface du Mantissa Insectorum de Rossi porte la date du 29 février 1792, il semble que la priorité soit acquise au nom spécifique imposé par ce dernier auteur. Dans une annotation placée à la fin de son GCalendario, Giorna reconnait d’ailleurs cette synonymie (cf. M. Lessona in Ann. della R. Accad. d’Agric. di Torino [1873], p. 160). D’après J. Gistel, le Psoa dubia existerait en Corse (3). Sa présence en Auiriche et dans les contrées situées à l’est de l’Adriatique n’a pas été suffisamment établie. (4) E. Gsiki, Les Bostrychides de Hongrie (Rovartani Lapok, X [1903], p. 16-20). (2) Revue Russe d’'Entom. Il [1902], p. 19; ibid. III [1903], p. 99, 248 et 402. (3) « Von mir auf der Insel Corsika in Menge erbeutet » (cf. Gistel et Bromme, Handb. der Naturg. aller drei Reiche, p. 434). L’Abeille, vol. XXX. — 1904. 12. 154 | P. LESNE Aux témoignages de Dei, de Pirazzoli et de S: de Marseul attribuant à cette espèce la Vigne comme plante nourricière, il faut ajouter celui de C. Rey (L'Échange [1892], p. 17) — (1). Psoa viennensis Herbst. — Bohème (Diecke in Musée de Gênes). Hongrie septentrionale, Eger, et Slavonie (E. Csiki). Bessarabie : Kichinev, en avril (Dr E. Müller sec. A. Semenov). Crimée, côte sud (Grünwald sec. A. Semenov). Anatolie nord-orientale : environs de Tokat (coll. R. Oberthür et P. Nadar). Stenomera Blanchardi Lucas. — Tunisie : environs de Gafsa (A. Weiss). Cette espèce a pour parasite un Braconide non encore décrit appar- tenant au genre Sigalphus. Le seul spécimen que nous ayons obtenu est un mâle, sorti de rameaux de Jujubier sauvage habités par le: Stenomera. Ces rameaux, obligeamment envoyés par M. Ch. Lallemant, provenaient de Larba aux environs d'Alger. Dinoderus minuius Fabr. — Kiang-Si (A. David in coll. R. Oberthür), 2 indiv. Dinoderus pilifrons Lesne et D. brevis Horn. — Il est assez curieux que ces deux espèces indo-malaises aient été capturées acci- : dentellement l’une et l’autre, en des années différentes, sur la jetée du port de Marseille, la première par M. Abeille de Perrin, la seconde par M. R. Mollandin de Boissy. Rhizoperiha dominica Fabr. — Kiang-Si (4. David in coll. R. Oberthür), 10 individus. Stephanopachys linearis Kug. — Bas-Amour : Khabarovka (L. von Heyden). Corse, région du Monte d’Oro (G.-P. Vodoz sec. J. Sainte-Claire Deville), un individu. La collection de Marseul contient deux spécimens étiquetés Porto-Vecchio, les collections V. Mayet et J. Samte-Claire Deville chacune un exemplaire étiqueté Corse (cf. . J. Sainte-Claire Deville in Bull. Soc. ent. Fr. [1902], 339 et P. Lesne, ibid. [1903], 182). Stephanopachys subsiriatus Payk. — Alpes des Grisons, San Bernardino (altitude 1650 m.), en août (Ph. Grouvelle), un individu pris au vol vers 5 heures du soir. Hongrie : Tatrafüred, sur le versant (1) J1 n’est pas besoin de faire observer que Rey s’est complètement mépris en considérant la larve comme carnassière, BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 159 méridional du Tatra, et Budapest (ÆE. Csiki). Transsylvanie, très répandu (E. Gsiki). Stephanopachys quadricollis Mars. -— A pour ennemis natu- rels les Opilo mollis L. et O. domesticus Sturm (Perris, Larves de Gol:, p.220). :. Bostrychus capucinus L. — Russie orientale, gouvernement de Wijatka : Malmych (4. Jakovlev). Russie centrale, sud du gouvernement de Riazan : ouiezds de Dankov et de Ranenbourg (A. Semenov). Daghestan méridional : environs d’Akhty (sec. À. Becker) [var. luctuosus\. Transcaucasie : Batoum (coll. P. Nadar) [var. luctuosus]. Anatolie nord-orientale : environs de Tokat (coll. Oberthür) [type]. Bokhara oriental, province de Karateguine, en avril (Grombichevski sec. A. Semenov) [type et var. rubriventris]. Turkestan oriental, oasis Niia, en avril (mission Pevtsov sec. A. Semenov) | var. rubriventris]. Il résulte d’un élévage fait par nous en 1902-1903 que cette espèce évolue dans l’espace d’une année. Cette constatation concorde avec les observations de Perris. I1 est probable que, dans nos observations antérieures, il s'agissait de cas de développement retardé. Lichenophanes varius Illig. — Maine-et-Loire : forêt de Baugé (Gallois); Lot-et-Garonne : Sos, commun sur le Châtaignier mort (Delherm et Lucante). Hongrie septentrionale, comitat de Zemplén : Varann6; Budapest; Hongrie occidentale : Bakony; Slavonie occiden- tale : Lipik; Hongrie méridionale, comitat de Krassé-Szürény Korniaréva et Orsova (E. Csiki). Russie centrale, sud du gouvernement de Riazan, ouiezd de Dankov (4. Semenov); Russie méridionale, gou- vernement de Kharkov (Lindeman). Transcaucasie, district de Signakh : Lagodekhi (sec. À. Semenor). Schistoceros bimaculatus OI. — Côte méridionale de Crimée : Artek près Gourzouf, à la mi-mai, sur la Vigne (N. J. Kousnetzov sec. A. Semenov). Anatolie sud-orientale : Adana (coll. Bedel). Heterobostrychus hamatipennis Lesne. — Kiang-Si (A. David in coll. À. Oberthür), une série d'individus. Micrapate xyloperthoides Duv. — Paraît être une des espèces les plus répandues en Sicile (cf. E. Ragusa in 1! Nat. Sic. [1896], 97). Micrapate puncticollis Kiesenw. — C’est Kellner (in Deutsche 156 P. LESNE Ent. Zeitschr. [1880], 229) qui a signalé cette espèce comme existant en Thüringe, où elle aurait été capturée près de Naumburg. Xylopertha picea OI. — Biskra, en juin (coll. Lemoro > P. Nadar) [race Heydeni]. Le Caire, en janvier (mission Jägerskiold), un individu. Xylonites retusus O1. — Seine-et-Oise : bois Notre-Dame, près Boissy-Saint-Léger, fin juin (G. Bénard); Maine-et-Loire : environs d'Angers, Saint-Gemmes (Gallois), dans les sarments dé Vigne (1); Indre- et-Loire : Perrusson près Loches (4. Méquignon), dans les sarments ; Basses-Pyrénées, vallée d’Ossau (L. Dufour). Thüringe : Sommerda (Kellner). Environs de Budapest : Péczel; Hongrie centrale, comitat de Pest : Güdüllô (E. Csiki). Xylonites praeustus Germ. — Espagne (Dejean in Musée de Leyde). Sardaigne, province de Cagliari : Gonnos, dans le Lentisque, en juillet (Damry in coll R. Oberthür). Sicile (Cat. Heyden, Reitter et Weise). Dalmatie, île Lissa (Josef Müller). Scobicia pustulata Fabr. — Sardaigne : Sassari, en mars (Damry in coll. R. Oberthür). On ne possède pas de renseignements précis sur la distribution géographique du S. pustulata dans le sud de là Russie. Il est probable que le « Xylopertha pustulata F. » signalé par A. Becker (in Bull. Soc. Nat. Mosc., LIT [1877], part. 2, p. 34) aux environs de Derbent, où il le trouvait en nombre, au coucher du soleil, sur le bois mort du Chêne, se rapporte en réalité au S. Cheorieri. D'autre part, l’identifi- cation du « Xylopertha humeralis Luc. », donné par Th. Kôüppen (Die schädl. Ins. Russl., 1880, p. 191) comme vivant sur le Punica granatum dans le sud de la Crimée, demanderait à être vérifiée. Scobicia barbifrons Woll. — Long. 3-0 mm, | Gran Canaria, environs de Tafira, 350 à 400 métres d'altitude (P. Lesne); Tenerife (Cabrera y Diaz in coll. Gounelle). Se développe dans les branches mortes du Figuier. Comme ses congénères continentaux, il a des mœurs nocturnes. Nous avons trouvé 4 l'adulte en mars et avril, mais nous pensons qu’on le renconire 1 pendant presque toute l'année. Cette espèce a pour ennemi le Teretrius cylindricus Woll. — (1) La collection de Marseul contient un individu étiqueté simplement « Chalons ». Il existe un village de ce nom aux environs de Laval (Mayenne). BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 157 Scobicia Chevrieri Nilla — Genève (C. Rey) [1]. Hongrie méridionale, comitat de Krassé-Szorény : Herkulesbad et Orsova (E. Csiki). Le S. Chevrieri se rencontre à Saint-Raphaël (Var) avec son congé- nére le S. pustulata Fabr. (coll. P. Nadar). Scobicia ficicola Woll. — Gran Canaria, environs de Tafira, 350 à 400 m. d'altitude, en mars-avril (P. Lesne). Vit de préférence, comme le barbifrons, dans le bois mort du Figuier. Nous lPavons observé également dans le Caroubier. Mœurs analogues à celles du barbifrons. La collection Fairmaire contient un individu étiqueté : Tenerife. Enneadesmus trispinosus Ol. — Sardaigne et Istrie (Cat. Heyden, Reitter et Weise). Gen. Xyiogenes Lesne. — La connaissance d’une seconde espèce de Xylogenes permet d'améliorer la caractéristique que nous avons donnée de ce genre (Ann. Soc. ent. Fr. LXIX [1900|, p. 514) et montre que, dans le cas actuel, ni la dyssymétrie mandibulaire, ni les proportions des premiers articles de la massue antennaire ne fournissent de carac- tères génériques. Les Xylogenes restent néanmoins bien distincts de tous les autres genres du type Xylopertha et notamment des Ennea- . desmus, leurs plus proches parents. TABLEAU DES ESPÈCES Mandibules toutes deux amincies en pointe au sommet. Les deux premiers articles de la massue antennaire un peu plus larges que longs. Troncature apicale des élytres sans limites nettes, raccordée aux parties dorsales et latérales par une courbe nésuhere (Hoe9) Long. 51 mme, 1. X. Semenovi. Mandibule droite largement arrondie au sommet, mandibule gauche amincie en pointe. Les deux premiers articles de la massue anteñnaire un peu plus longs que larges. Troncature apicale des élytres nettement délimitée par une carène sur son pourtour presque entier (fig. 2). Long. 4!1/:-51/, mm, à LA 2. X. dilatatus. (4) I paraît hors de doute qu'il s’agit bien de cette espèce dans la note de Rey (L’Echange [1892], p.17). 158 P. LESNE Xylogenes Semenovi, n. sp. (O) — (!). Long. env. 5 mm, (2). — Forme générale moins courte que chez le dilatatus. Tête, poitrine et base de l’abdomen noires; prothorax noir, largement teinté de rougeâtre à la base, en dessus; élytres châtain. Antennes, pattes et extrémités de l'abdomen rousses, les tibias anté- rieurs bruns. Parties dorsales du corps très finement pubescentes. Couronne frontale moins largement interrompue que chez le dilatatus. Aer et 2 article de la massue antennaire légérement transverses. Mandibules toutes deux atténuées en pointe au sommet. Prothorax subcarré légèrement transverse, ses bords latéraux rectilignes; aire sascéphalique plus densément et plus longuement pubescente que 7 aie « 124 7 Le fs ii À 4 NS IS PET Tes k Fig. 1. — Xylogenes Semenovi. Avant-corps vu de profil. chez le dilatatus ; dents de la râpe un peu plus fortes. Ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronotum extrêmement fine, éparse, nullement räpeuse. Ponctuation dorsale des élytres plus forte que chez le dilatatus. Déclivité apicale sans carène périphérique limitative, reliée aux parties dorsales et latérales des élytres par une surface courbe ; bord inférieur de la déclivité présentant un pli costiforme joignant, à son extrémité interne, le bord même de l’élytre avant d'atteindre l’angle à l'A (1) Cité par E. Reiïtter sous le nom de « Rhizopertha rejecta Hope? » (cf. Hor. soc. ent. ross. [1887], p. 208). (2) Dimensions principales du Xylogenes Semenovi, Q type : longueur totale du corps 5m», 15; du prothorax 4v2, 88 ; des élytres 8». 27; de l’écusson On 12; largeur commune du prothorax et de a base des élytres (immédiatement en arrière des épaules) 2e 06; largeur des élytres en arrière (largeur maxima du corps) 2#», 12; diamètre transversal de l’œil (diamètre maximum) On», 39. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 159 sutural, et se terminant au côté externe, par un faible calus (fig. 3). Chaque élytre est isolément convexe sur le disque de la déclivité; la suture, qui est légèrement costiforme dans cette région, se trouve située au fond d’une dépression longitudinale bien accusée. Pubescence de la déclivité beaucoup moins courte que chez le dilatatus ; ponctuation de la même région extrêmement fine et très dense, sans mélange de plus gros points (1). Pas d’encoche au tournant apical de l’élytre. Pilosité abdominale plus longue que chez le 9 2 His ; Déclivité apicale des ély- Les autres caractères sont Ceux du tres,vue de trois-quarts, X. dilatatus, sauf peut-être en ce qui chez les Xylogenes dila- concerne le dernier segment abdominal que {us (fig. 2) et X. Se- , te menovi (fig. 3). nous n'avons pas examiné. Asie centrale : Lob-Nor (N. Prjewalski in coll. A. Semenov). Type unique ©. Nous sommes heureux dattacher à cette espèce ie nom de notre éminent confrère russe, À. Semenov. Sinoxylon sexdentatum OI. — Maine-et-Loire : Lué près Baugé (R. de la Perraudière) et Saint-Gemmes près Angers (Gallois) (2). Gironde : Libourne, dans la Vigne (coll. Javet = Bleuse). Hongrie occidentale, comitat de Zala : Zala-Tapolcza (E. Csiki). Karst, dans le Paliurus aculeatus (E. Schreiber). Dalmatie (Cantraine in Musée de Leyde) : Zara (E. Csiki). Sinoxylon perforans Schrank. — Transsylvanie : Szent-Erz- sébet; Hongrie méridionale, comitat de Krassô-Szôrény : Mehädia (Æ. Csiki). Bukarest, dans la Vigne (Montandon in coll. V. Mayet). Sinoxylon pugnax, n. sp. (Ari). Long. 6-8 mm, — Corps près de deux fois et demie aussi long que large, entièrement d’un brun foncé; pattes brunes avec les cuisses un peu rougeàtres; antennes d’un brun roux. Dessus du corps garni de (1) Chez le X. dilatatus la ponctuation (relativement forte) des parties dorsales des élytres existe également sur plus de la moitié supérieure de la déclivité. (2) Cf. S. Gallois, Cat. des Col. de Maine-et-Loire, 4° partie, p. 104. Nous n’avons pu contrôler l'exactitude de ces renseignements. Si la présence du Sinoxylon sexdentatum dans le bassin inférieur de la Loire se trouve confirmée, son existence dans le département de l'Allier deviendra trés vraisemblable (cf. Synopsis des Bostr., p. 413, note 3). 160 P. LESNE poils roux apprimés, assez longs et peu denses. Front légèrement renflé transversalement entre les yeux en une sorte de côte épaisse couverte de grains râpeux; ces grains, plus ou moins développés et saillants, n’atteignent pas la dimension des épines frontales qui existent chez beaucoup d'espèces du même genre. Soies dressées du front très peu nombreuses, localisées sur les côtés. Suture fronto-clypéale bien marquée. Épistome tronqué au milieu de son bord antérieur, couvert de grains très fins et assez denses. Yeux gros, très saillants. 4er article de la massue antennaire moins de 3 fois, le 2e environ 4 fois aussi large long; bord apical du 4er article de la massue rectiligne. Prothorax transverse, muni à ses angles antérieurs d’une dent légèrement écartée du bord, non uncinée. Disque de l'aire postérieure du pronotum garni de grains non contigus, se transformant, au voisinage de la ligne médiane, en sorte d’écailles brillantes, assez larges, non imbriquées. Élytres légèrement élargis en arrière, couverts, sur la région dorsale, d’une ponctuation dense et trés forte, plus grossière et confluente en arrière, au voisinage des bords de la déclivité apicale. Celle-ci marquée de larges points enfoncés circulaires, réguliérement espacés, sauf dans Vangle sutural qui est presque lisse. Dents de la déclivité (fig. 4) au nombre de 3 paires : 40 les dents discoïdales spiniformes, droites, circulairement coni- WE. ques, parallèles, contiguës, insérées contre la suture même, sur un bourrelet sutural quadrangulaire presque lisse, à un niveau sensiblement inférieur à : pousse celui des dents marginales de la paire inférieure; ne _..., 20 les dents marginales au nombre de 4 toutes très = Fan saillantes et également développées, comprimées, et noæylon pu- très légérement incurvées en dedans au sommet. gnax, vue de Dents marginales de la 3e paire (inféro-externe) trois-quarts. nulles. Faux-épipleure assez large, affectant la forme d’une gouttière limitée par deux fines carènes lisses. Le o” ne paraît différer de la © que par les soies longues et assez nombreuses qui garnissent le dessous de ses tarses postérieurs. Cette espèce, nettement caractérisée par l’armature de la déclivité postérieure des élytres, a des affinités incontestables avec une autre forme indienne, le S. crassum Lesne. 6 Son habitat s'étend au moins depuis le Beloutchistan jusqu’à la pointe du Dekkan. | « Indes orientales » (Hügel in Musée de Vienne), 1 indiv. (1). (4) Sur le continent asiatique, le botaniste von Hügel a visité notamment l'Afghanistan et le Kachmir. à R | | | | BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 161 Beloutchistan (Musée de Calcutta), À indiv. Indes (Riss in coll. Fair- maire), À indiv., Trichinopoli et Pulney Hills (J: Castets in coll. R. Oberlhür), 2 indiv. Afrique orientale, Ousambara : Derema (L. Conradt in coll. R. Oberthür), L indiv. (1). Par suite de la connaissance de cette espèce, on devra faire les addi- tions suivantes au tableau dichotomique des Sinoxylon : a - (8a). Épines discoïdales de la déclivité postérieure plus ou moins écartées de la suture, non contiguës. 8a - (2a). Épines discoïdales de la déclivité postérieure contiguës, insé- rées contre la suture même, à un niveau inférieur à celui des dents marginales de la paire inférieure. Dents marginales de la déclivité au nombre de deux CARE orandes, triangulaires, pointues. Pons oBnme es ee S. pugnax. Sinoxylon ceratoniae L. — Basse-Égypte : Hehya près Zagazig (coll. V. Mayet et L. Bedel). Haute-Egypte : Assouan (mission Jägerskiold). Sinoxylon Senegalense Karsch. — Le Caire, en janvier (mission Jägerskiold), un indiv. . Xylomedes coronata Mars. — Long. 8-11 mm, Algérie : Lalla-Marnia (coll. Pic). Apate monachus Kabr. — En 1903, cette espèce est apparue en nombre sur certains points du parcours des chemins de fer de la Com- pagnie de Bône-Guelma, causant beaucoup de tort aux plantations (2). Phonapate frontalis Fähr. — Sud-Algérien : Tougourt, en septembre (coll. L. Bleuse), un ©” de 22 mm, de longueur. Phonapate deserti Semenov. — S’étend à l'Ouest jusqu’à la Cas- pienne : Mikhaïlovskoïe, en juin (P. Varentzov sec. À. Semenov). D’après A. Semenov, cette espèce n’a pas encore été rencontrée dans 1 État de Bokhara et l’on ne possède pas de données permettant d'affirmer que, du côté de l'Est, elle franchisse l'Amou Daria (3). (1) La présence du Sinox. pugnax en Afrique demanderait à être confirmée. (2) Les insectes en question nous ont été communiqués par M. le Dr P. Marchal à qui ils avaient été envoyés sans indication plus précise de prove- nance. Le parcours de la Compagnie de Bône-Guelma s'étend sur le nord-est du département de Constantine et sur le nord de la Tunisie. (3) ef. Revue Russe d'Ent. LL [1903], ne 3, p. 99-100. 162 AURA P. LESNE LISTE ALPHABÉTIQUE DES ENNEMIS DES Bosravemes CITÉS DANS LE SUPRLEE ) : Opilo domesticus | SU LU AIN TU ON IE AMENMNPE TE 155 DPHG MONS NET ENS RUE PURES CEE DISAIS RL SD 200 NEN SERRE ARE er SO RENE 154 Teretfius"CYLINArIQUS. 2417 CONTRAIRE CAES 156 LISTE ALPHABÉTIQUE DES PLANTES CITÉES DANS LE SUPPLÉMENT Caroubier. . . + : . AS7 Lentisque. . . . . . 456 Chétaignier 0 0 0 ARS Paie CONAMRERO EUTTS Ghénes VaUt O DPES MT 196:1:Punica#}#0: #0 Le en 1 4562 Piquier. 2 NTI CSG AËT MANIERE 158, 155, 156, 159 DANDIE EL Len PET 154 Nora. — Le Bambou (G. Olivier, 1867), le Bouleau (V. Xambeu in litt.) et la Vigne (Comolli, 1837, et Perris, 1877) ont été signalés comme nourrissant des Scobicia (cf. Lesne in Ann. Soc. ent. Fr. ee _p. 592, note 3). \ 2. 26. EXPLICATION DES PLANCHES Planche I Psoa dubia Rossi ©. — Avant-corps vu de profil. . Stephanopachys quadricollis Mars. — Avant-corps vu de profil. . Scobicia Ghevrieri Villa Q. — Avant-corps vu de profil. . Stephanopachys quadricollis Mars. — Prothorax vu en dessous. . Scobicia pustulata Fabr. — Prothorax vu en dessous. . Psoa dubia Rossi ©. — Antenne. . Stenomera Blanchardi Lucas o7. — Antenne. . Psoa dubia Rossi. — Pilosité des élytres. » viennensis Herbst. — Pilosité des élytres. . Rhizopertha dominica Fabr. — Antenne. . Dinoderus minutus Fabr. — Abdomen vu en dessous. . Rhizopertha dominica Fabr. — Abdomen vu en dessous. . Stephanopachys quadricollis Mars. — Antenne. .… Dinoderus speculifer Lesne. — Avant-corps vu de profil. » minutus Fabr. — Dents du bord antérieur du prothorax. . Dinoderus bifoveolatus Woll. — Dents du bord antérieur du prothorax. . Heterobostrychus aequalis Waterh. (espèce indo-malaise). — Mandibule droite vue par la face interne. . Sinoxylon ceratoniae L. — Mandibule droite vue par la face interne. . Heterobostrychus aequalis Waterh. — Tête vue de profil pour montrer la position des mandibules au repos. . Sinoxylon ceratoniae L. — Tête vue de profil pour oi trer la position des mandibules au repos. . Enneadesmus trispinosus Oliv. — Massue antennaire montrant les grandes dépressions sensorielles. . Bostrychophtes Zickeli Mars. — Massue antennaire montrant les aires de condensation des pores sensoriels. . Bostrychoplites Zickeli Mars. — Massue antennaire vue du côté externe. . Apate monachus Fabr. ©. — Antenne vue par la face posté- rieure.. . Apate monachus Fabr. ©. — Antenne vue par la face externe. Lichenophanes various LL. — 1er segment apparent de l'abdomen, pour montrer la conformation de son lobe intercoxal. . 27. Lichenophanes varius III. — Antenne. . 31et32. Lichenophanes varius INig. — Prothorax vu en dessus. P. LESNE 28. Schistoceros bimaculatus Oliv. — Antenne. 29. Xylothrips flavipes NI. (espèce indo-malaise). — 1er segment apparent de l'abdomen, pour montrer la conformation en lame du lobe intercoxal chez les genres de la série des Xylopertha. 30. Bostrychus capucinus L. — Avant-corps vu de profil. Planche II. 33. Lichenophanes numida Lesne. — Prothorax vu en dessus. 34. » varius Illig. — Extrémité postérieure du corps vue de trois-quarts en dessous. 35. Lichenophanes numida Lesne. — Extrémité postérieure du corps vue de trois-quarts en dessous. 36. Schistoceros bimaculatus Oliv. — Avant-corps vu de profil. 21: » » » Oo’. — Extrémité postérieure du corps vue de profil. 38. Schistoceros bimaculatus Oliv. Q. — Extrémité postérieure du corps vue de profil. st 39. Heterobostrychus hamatipennis Lesne ©. — Corps vu de trois-quarts. 40. Micrapate xyloperthoies jÿ) Duval. — Corps vu en dessus. 41. Bostrychoplites Normandi Lesne o7. — Corps vu en dessus. | A2 et 43. Bostrychoplites Zickeli Marseul o. — Corps vu en … dessus et de profil. | k4. Xylopertha picea Oliv. ©. — Antenne. ; Là. » » » OQ. — Angle apico-sutural de l'élytre gauche, vu par la face interne. 46. Xylopertha picea Oliv. ©. — Cupule formée par aigle sutural des élytres, vue en dessous. 1 7. Xylonites retusus Oliv. ©. — Antenne vue par la face anté- » rieure. ; 48. Xyloniles retusus Oliv. o7.— Articles 2-7 de l'antenne vus par « | la face postérieure. 49. Xylonites retusus Oliv. o7. — Tarse antérieur. 50. » » » Q. -- Abdomen vu en dessous. 51. » » ». ©. — » . vu de profil. 52. » » » Oo”. — Déclivité apicale des élytres vue de trois-quarts. = 09! BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 165 Xylonites retusus Oliv. ©. — Déclivité apicale des élvtres vue de trois-quarts. - . Xylonîtes retusus Oliv. ©. — Apex des élytres vu de face. » praeustus Germ. ©. — Tarse antérieur. » » » ©”. — Dernier segment abdominal. » » » OQ. — Abdomen vu en dessous. » » » ©. — Déclivité apicale des elytres vue de trois-quarts. . Xylonites praeustus Germ. ©. — Déclivité apicale des élyires vue de trois-quarts. . Xylonites praeustus Germ. Q. — Apex de l’élytre gauche. Planche III . Scobicia Chevrieri Villa Q. — Antenne. » » » — Prothorax détaché du corps et vu en arrière, pour montrer les stigmates de la 1re paire. . Scobicia pustulata Fabr. — Corps vu en dessus. » » » — Tête vue de face. » » » — Avant-corps vu de profil. » » » — Déclivité apicale vue de profil. » barbata Woll. — Corps vu en dessus. » » » — Tête vue de face. » barbifrons Woll. — Corps vu en dessus. . Scobicia Chevrieri Villa. — Corps vu en dessus. ) » — Avant-corps vu de profil. » » | — Déclivité apicale vue de profil. » ficicola Woll. — Corps vu en dessus. » » — Déclivité apicale vue de profil. . Enneadesmus forficula Fairm. — Antenne. » trispinosus Oliv. — » » » — Prothorax détaché du corps et vu par la face postérieure, pour montrer les stigmates de la 1re paire. . Enneadesmus forficula Fairm. — Corps vu en dessus. » forficula Auberti Chob. — Apex des élytres vu en dessous. Enneadesmus forficula Fairm. ©. — Tête vue de profil. » auricomus Reitt. — Corps vu en dessus. » » — Déclivité apicale des élytres vue de profil. 83. 84. 101. 103. 104. 105. . Enneadesmus obtusedentatus Lesne ©. — À pex des élytres vu . Enneadesmus obtusedentalus Lesne ©. — APCE des élytres vu en dessus. . Enneadesmus trispinosus Oliv. — = Apex des élytres vu en dessus. | 3 . Enneadesmus trispinosus Oliv. — Apex des élytres vu de profil. É 3 . Enneadesmus trispinosus var. Lesnei Chob. — Apex des élytres vu en dessus. . Enneadesmus trispinosus var. Lesnei Chob. — Apex des élytres vu de profil. , . Xylogenes dilatatus Reitt. ©.— Avant-corps vu de trois-quarts. . Calophagus pekinensis Lesne ©. — Antenne vue par la face £ Calophagus pekinensis Lesne ©. — Corps vu en EUR . Sinoxylon senegalense Karsch ©. — Antenne. . Sinozylon sexdentatum Oliv. — Déclivité apicale vue de . Sinoxylon perforans Schrank. — Armature DA dre) aies de là . Sinozylon perforans Schrank. — Déclivité apicale vue de : P. LESNE ÆEnneadesmus auricomus Reïtt — Déclivité a P ugé des élytres vue de trois-quarts. | Enneadesmus obtusedentatus Lesne o7. — Avant-corps vu de profil. en dessus. » » Q. — Corps vu en dessus. postérieure. » » ©. — Déclivité apicale vue de trois-quarts. Planche IV » sexdentatum Oliv. — Armature schématisée de la 4 déclivité apicale. trois-quarts. déclivité apicale. trois-quarts. Sinoxylon perforans Schrank. — Corps vu en dessus. » japonicum Lesne. — Corps vu en dessus. » » — Déclivité apicale vue de . trois-quarts. Sinoxylon tignarium Lesne. — Corps vu en dessus. » » _ — Déclivité apicale vue de, trois-quarts. ‘4 Fig. » » ») » » » » | 106. 107. 108. 109. 110. 141: 112. 113. A1Z. 115. 116. 117. 118. 119. BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 167 Sinoxylon ceratoniae Linn. — Déclivité avicale vue de trois-quarts. Sinoxylon senegalense Karsch. — Déclivité apicale vue de trois-quarts. Sinoxylon senegalense Karsch. — Tête vue de trois-quarts en dessus, pour montrer les dents frontales. Sinoxylon subretusum Ancey. — Massue antennaire. ) » — Corps vu de profil. » truncatulum Ancey ©’. — Corps vu de profil. » » Q. — Apex des élytres vu de irois-quarts en dessous (les élytres ont été très légérement disjoints). Xylomedes Carbonnieri Lesne o©7. — Avant-corps vu de irois-quarts. Xylomedes coronata Mars. ©. — Avant-corps vu de trois- quarts. Apaie monachus Fabr. ©. — Déclivité apicale vue de trois- quarts. Apate monachus Kabr. ©. — Avant-corps vu de trois-quarts. Phonapate frontalis Fahr. @. — Avant-corps et portion anté- rieure de l’arrière-Ccorps vus de trois-quarts en dessous, pour montrer l'appareil stridulatoire. La face antérieure du genou, aux pattes antérieures, est presque entièrement couverte de cannelures parallèles extrêmement fines, espacées entre elles d'environ un centième de millimètre et dirigées un peu obliquement par rapport à l’axe du fémur. Pendant la stridulation, l’aire cannelée génuale vient frotter contre une série de carènes courtes et peu nombreuses occupant un espace très restreint au-dessous des angles postérieurs du prothorax. Phonapate frontalis Fähr. — Tarse postérieur. » chan Semenov. — Tarse postérieur (les deux derniers articles ne sont pas figurés). » 120. Phonapate deserti Semenov. — Tarse postérieur. \ " PO n 168 P. LESNE, BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES Errata et Corrigenda Page 88. lignes 7.et 8, supprimer : Mandibules dyssymétriques, celle | de droite largement arrondie au sommet. — 101 — 16 et p. 135, 2° ligne de la Liste alphabétique des para- sites, au lieu de angustinus Rüthe, lire : augustinus Reinhard. — 116 — 17, lire cunéiformes. — 417 — A1 — coronatum * Zoufal. — 130 — 10 — Sienomera. — 130 — 17 — Enneadesmus. — 130 — 26 — senegalense. — 131 — 29, au lieu de toutes, lire tous. ÉTUDES SUR LE GENRE TYCHUS LEACH Par P. DE PEYERIMHOFF Il est actuellement impossible de s'occuper du genre Tychus Leach, que les récents travaux n’ont pas contribué à éclaircir, sans recourir à l'examen des éypes. Avant eu l'occasion de consulter, entre autres, ceux de Guillebeau, que leur possesseur, M. Abeille de Perrin, a eu l’extrême obligeance de me confier, j'ai pu préciser la spécificite des formes les moins connues d'Europe et d'Algérie; et, bien que je ne sois pas en mesure de présenter une revision complète du genre, les résultats de cet examen m'ont paru assez clairs et suffisants pour faire l’objet d’une note spéciale. En raison des difficultés du sujet, j'ai dû en étendre beaucoup les détails et exposer, en particulier, toute la critique des types. Fai signalé aussi certains caractères importants, omis jusqu'ici dans les descriptions. Il m’a même paru nécessaire de rédiger, pour deux espèces mal connues, des descriptions complètes. Enfin, comme les questions taxinomiques sont liées ici au problème de la variation sexuelle, j'ai résumé, à la fin du travail systématique, les données biologiques de la question, en ce qui touche les Pselaphidae. 1. Tychus Jacquelini Boield. T. Jacquelini Boield. 1859, in Ann. Soc. ent. Fr. [1859], 463, tab. 8, fig. 2; Reitt., Guilleb.; Ganglb. Kä&f. Mitleleur. Il, 838. — cornutus * Croiss. 1893, in Wiscell. entom. I, 153, tab. 3, fig. 10-12. M. Maurice Pic a bien voulu me communiquer l’un des types de T. cornutus Croiss.; c’est un T. Jacquelini ©’ frotté, à pilosité confuse. Je crois inutile de reproduire la description, d’ailleurs insignifiante, de Croissandeau. L'espèce est répandue et commune sur tout le littoral et dans le Tell algériens et tunisiens. On la reconnaît aisément aux quatre longues soies noires, légèrement courbées en arrière et un peu épaissies vers le sommet, qui ornent les élytres chez les deux sexes. La découverte de ce caractère, due à mon ami J. Sainte-Claire Deville, permet de distinguer lespèce au premier coup d'œil. L’Abeille, vol. XXX. — 1904. 13, 170 P. DE PEYERIMHOFF 2. Tychus tuberculatus Aubé. T. tuberculatus Aubé 1844, in Ann. Soc. ent. Fr. [1844], 135; Reitt., Guilleb.; Ganglb. Käf. Mitteleur. 11, 838. Il n’est fait mention, dans aucune des descriptions de cette espèce, de son caractère le plus important, qui est la présence, aux trochanters antérieurs du ©”, d’une épine longue et acérée. On la compare volon- tiers au T. Jacquelini, dont elle s'éloigne beaucoup, tant par ce caractère que par la tête moins large, chez les deux sexes, et l’absence de longues soies sur les élytres. C’est de T. tuberculatus que dépend le groupe le plus important des Tychus nord-africains, qui peuvent, au reste, se subdiviser de la manière suivante : 1o Groupe hispano-marocain, caractérisé par la tête plus grosse, transversale, et les longues épines des trochanters intermédiaires ou postérieurs chez le © [castaneus Aubé (armatus Saulcy), miles Saulcy et grandiceps Reïtt.]. 20 Groupe du T. ibericus, à tête allongée, rétrécie en avant, à tro- chanters intermédiaires épineux chez le o7 [Jacquelini Boield. et algericus Guilleb.]. Il est très douteux que T. ibericus lui-même existe dans le Nord Africain. 30 Groupe du T. tuberculatus (1), à tête courte, peu atténuée en avant, et à trochanters antérieurs épineux chez le © [bryaxioïdes Guilleb., dentifrons Reïitt., Poupillieri (Saulcy in litt.) et mecroph- thalmus Reitt.]. 3. Tychus bryaxioïdes Guilleb. (2). T. bryaæxioïides Guilleb. 1894, in Ann. Soc. ent. Fr. [1893], Bull. p. 293, typ. : Kabylie. — Koziorowiczi * (Saulcy) Croiss. 1894, in Miscell. entom. I, 152 et 157, tab. 3, fig. 4-6; typ. : Bône. var. © Pici * Croiss. ibid., fig. 1-3, typ. : Constantine. — auricularius Saulcy in litt. var. © Raffrayi * n. var. — Degener speciei proles, statura minori, tuberculis antennariis valde attenuatis, frontalibus evanidis, quorum denticulus anticus in medio locum tenet — Types : Alger, Mouzaïa, Saint-Charles. * À : (4) T. tuberculatus lui-même ne paraît pas avoir été rencontré en Barbarie. (2) La descriplion originale porte « bryaxoïdes ». SUR LE GENRE TYCHUS 171 Description de T. bryaxioides Guilleb. — « Tête, corselet « et élytres d’un ferrugineux rougeâtre, abdomen plus sombre; forme « trapue. Tête transverse, peu atténuée au sommet, convexe, avec un « sillon transverse un peu au-dessus des yeux; le tubercule antennal « lisse, arrondi; l'intervalle entre les tubercules fortement pubescent; « vertex non fovéolé; veux saillants; massue antennale forte, égalant « au moins le tiers de la longueur de l’antenne; les articles 3 à 8 minces « et courts. Corselet aussi large que long, atténué en avant, avec « quelques soies longues et dressées sur les côtés, la base très finement - « fovéolée. Élytres moins longs que larges ensemble au sommet, la « Strie humérale dépassant la moitié de la longueur de Pélvtre, la « pubescence jaune et fine. Abdomen avec une pubescence plus fournie « et quelques soies longues et dressées. Métasternum avec une forte « excavation au milieu de sa seconde moitié, arrondie en avant. « Trochanters intermédiaires [sic !, lire « antérieurs » comme l’indiquent « le contexte et l’observation finale] armés d’une longue épine, comme « dans Bryazxis Lefebvrei Aubé. — Long. 4 mill. «a Kabylie. — Découvert par mon ami E. Abeille de Perrin. « Distinct de tous ses congénères par l’épine des trochanters anté- « rieurs et sa forme ramassée. » CS Je n’ai pas retrouvé le {ype du bryaxioides dans la collection A beille de Perrin. Dans celle de Guillebeau, l’espèce n’est représentée que par À femelles, provenant de Margueritte, et par un mâle, de même provenance, à tubercules discaux effacés et à corne frontale antérieure, qui se rapporte à la var. Raffrayi m. (cf. supra). Jai vu, par contre, dans la collection Thér y, un T. bryaxioides ©, nommé par Guillebeau et entièrement conforme à la description, il provient de Saint-Charles où l’espèce est commune. J’ai pu en outre étudier l’espèce sur un grand nombre d'individus de diverses autres provenances. Description de T. Koziorowiczi Croiss. — « Nous décrirons « cette espèce succinctement, sans rechercher S'il existe une description « originale [de F. de Saulcy]. Elle ne figure, du reste, dans aucun « catalogue. « Taille de T. niger, conformation identique, sauf sur les points « suivants : Élytres, pattes, hanches et antennes entièrement d’un « rouge vif. — Front large entre les antennes; tubercules juxta-anten- « naires peu saillants, terminés en corne aiguë (fig. 4 et 6). Le disque « en est séparé par une gouttière transversale et ne possède qu’un petit tubercule médian, court et aigu (fig. 5). Antennes conformées « comme le précédent [T. Pici]. Yeux moyens. — Algérie, Bône. = EN 172 - P. DE PEYERIMHOFF « Nous avons trouvé dans la collection Koziorowicz le type unique, « plus dans la collection Revelière un autre exemplaire nommé par « M. de Saulcy. M. Pic en a trouvé un 3e en Algérie. Ces trois « insectes sont des ©”. » Le type provenant de Robertville, communiqué par M. Maurice Pic est effectivement un ©” de coloration claire, absolument identique pour la structure au bryaæioides. Il a notamment l’épine des trochanters anté- rieurs, qui caractérise l’espèce, et dont Croissandeau ne parle pas. Les tubercules discaux sont un peu plus rapprochés, et, à faible grossissement, donnent l'illusion du « petit tubercule médian, court et aigu » dont parle cet auteur et qu'il ne figure d’ailleurs, ainsi que les tubercules antennaires, que d’une façon à peu près mécon- naissable. Description de T. Pict Croiss. —'« Taille etcouleur de « T. niger, brun foncé unicolore, antennes et pattes plus claires. — « Tête large en avant ©”, profondément creusée sur le disque, en croix; « Les deux tubercules juxta-antennaires saillissant énergiquement en « Corne épaisse, séparés par une gouttière transversale de deux autres « tubercules discoïdaux également saillants et aigus (fig. 1-3). Antennes = « normales, écartées o7, à massue subtransverse (fig. 1). Prothorax et. « élytres de T. niger, à peu près glabres. Dessous noir unicolore, glabre, « brillant, hanches rouges, métasternum ©” profondément excavé. « Un seul exemplaire, collection Pic, Constantine. —- Nous dédions « cette espèce à l’inventeur. » | J'ai vu, encore grâce à M. Pic, le type de celte description. C’est un o” en mauvais état, frotté, de coloration foncée, mais, quoi qu’en dise l’auteur, à élytres rougeâtres. Il présente nettement l’épine des trochanters antérieurs, què Croissandeau n’a pas remarquée. Les tubercules discaux sont très écartés et très saillants, et les tubercules antennaires, très développés, sont relevés en fories carènes; la tête, à ’ leur niveau, est plus large qu'entre les yeux (c’est l’inverse chez T, bryazxioides typique). Depuis l’examen de T. Pici, j'ai pu voir un grand nombre d’échan- k tillons soit identiques à cette forme, soit atténués et voisins par conséquent de T. bryaxioïdes. J'ai pu me convaincre qu’il n’y a là que des formes masculines plus ou moins développées d’une même espèce. Tous les caractères, ceux notamment de la pilosité et de la longueur des élytres chez les deux sexes, établissent sûrement l’homogénéité de T. bryaxioides. SUR LE GENRE TYCHUS 1731; La var. Raffrayi m. (cf. supra) est, à l'inverse de la var. Pici Croiss., une forme atténuée du T. bryaxioides typique. Elle est de petite taille (4,25) et les antennes paraissent plus longues, mais M. Raffray et moi sommes d'accord pour y voir une simple variation pœcilandrique de T. bryaxioides. L’épine des trochanters garde la même forme et les mêmes dimensions que chez le type, la pilosité est identique, et la femelle est indistincte de la femelle typique. On peut donc résumer ainsi les caractères du T. bryaxiordes taille (4,25-1,8 mm.), coloration et structure de la tête variables. Espèce caractérisée par l’épine des trochanters antérieurs chez le o7, les antennes médiocres et les 4 longues soies élytrales. Tête presque aussi large que le prothorax, courte, très peu atténuée en avant; yeux médiocres. Vertex bombé, séparé de la partie anté- rieure de la tête par un sillon profond. Articles 1-2 des antennes de largeur presque égale, les autres beaucoup plus étroits. Élytres à pubescence jaune assez rare et grossière, munis Chacun de 4 longues soies relevées. Abdomen à longues soies courbes. Coloration instable : les grands exemplaires généralement foncés à élytres d’un rouge clair, quelquefois entièrement sombres (1); les petits exemplaires de couleur châtain avec l’abdomen plus foncé; femelles toujours plus claires que les mâles. . ©. Tête à conformation très variable. Le disque, au-dessus du sillon transversal antérieur, est terminé, soit simplement, sans accident, selon une courbure régulière (voir la description du type), soit par un prolongement obtus, variable lui-même, quelquefois à peine indiqué (type de Koziorowiczi), quelquefois bien visible, et plus ou moins partagé au milieu en deux mucrons susceptibles de s’écarter beaucoup, sans être bien saillants (j'ai vu cette disposition chez un exemplaire nommé bryaæioides par Guillebeau, dans la coll. Thér y). Dans tous ces cas, les tubercules antennaires, bien que dessinés, sont médiocrement saillants, et la largeur de la tête à leur niveau est moindre qu'entre les yeux. — Chez les grands exemplaires, ces tubercules antennaires prennent au contraire du développement; ils se relèvent en carène et s’écartent de telle sorte que la tête, à leur niveau, est plus large qu’entre les yeux, en outre, les tubercules discaux sont larges, écartés et bien _ visibles. Cette forme présente en général une coloration foncée, avec les élytres clairs (var. o7 Pici Croiss.), mais elle est reliée par toutes (4) J'en ai vu notamment un exemplaire dans la collection Théry, étiqueté « Theryi n. sp. » de la main de Guillebeau. 174 | P. DE PEYERIMHOFF sortes d’intermédiaires (1) aux bryaxioïdes typiques. On la trouve fréquemment dans les collections sous le nom inédit de T. auricularius (Saulcy). — A linverse, chez certains exemplaires de petite taille, les tubercules antennaires s’atténuent extrêmement et les tubercules discaux disparaissent, tandis qu'une petite dent se développe immédia- tement en avant du sillon transversal; les © ont des antennes particu- lièrement grêles (var. o7 Raffrayi Peyerh.). — Métasternum profondément excavé en fer à cheval au sommet. Trochanters antérieurs munis en dessous d’une longue épine grêle et trés acérée. @. Coloration toujours plus claire. Pas de tubercules discaux. Tubercules antennaires très atténués. Sillon transversal précédé géné- ralement par une fossette longitudinale formant avec lui une impres- sion cruciforme. Élytres sensiblement plus courts. Métasternum et pattes simples. ‘ Espéce protéique et présentant, malgré une homogénéité encore décidée, des tendances à la multiplication, les formes atténuées parais- sant plus fréquentes à l'Ouest, les formes accentuées plus fréquentes à l'Est de son aire géographique qui s'étend sur les provinces d’Alger et de Constantine, et sur la Tunisie. ForMA TypicA. — A., Teniet-el-Had (Bedel!), Margueritte (Abeille de Perrin!); Kabylie (type de Guillebeau!), Yakouren (Pic!), Bou-Berak (Chobaut!); — C., Robertville ({ype de Koziorowiczi in coll. Pic!}; Saint-Charles, Tarfaïa (Théry!), Tebessa (Pic!), Bône (Leprieur!), Medjez-Amar, Dj.-Deba, Dj.-Mahouna, Constantine (Clouët!). — T., Aïn-Draham (Pic!), Fondouk-Djedid (Normand). var. Pic Croiss. — C., Constantine (type in coll. Pic!); Saint-Charles (Théry!); — T., Souk-el-Arba, Fondouk-Djedid, Feriana (Normand !), Teboursouk (Sicard!). Rss var. RArFRAYI Peyerh. — AÀ., Frais-Vallon près Alger!, Mouzaïa- « les-Mines! ({ypes); Margueritte (Abeille de Perrin!); — G., Saint- « Charles (Théry!). ‘4, Tychus algericus Guilleb. T. algericus * Guilleb. 1894, in Ann. Soc. ent. Fr. [1893], Bull. p. 293, typ. : Edough. — tuniseus * Pic 1901, in L'Échange, (4) Ainsi la coll. Abeille renferme un Tychus étiqueté Pici de la main même de Guillebeau. Il est de grande taille et presque entièrement foncé, . mais les tubercules antenpaires ne sont pas relevés en oreillettes, tandis que les tubercules discaux sont très développés et très distincts. SEE TON TESTER SE EE SUR LE GENRE TYCHUS 175 [1901], p. 2, typ. : Aïn-Draham. — castaneus sec. Saulcy in coll. Reitter > Raffray!. T. castaneus Aubé est décrit sur 2 exemplaires © venant, lun d'Espagne (coll. La Ferté), l’autre de Sicile (coll. Aubé). Grâce à M. Bedel, j'ai pu examiner ce dernier et reconnaitre que l’espèce décrite en 1870 sous le nom d'armatus Saulcy et dont M. Raffray m'a donné un couple, lui est identique. Cette espèce fait partie du groupe hispano-marocain (1). D'autre part, on trouve, répandue dans les collections sous le nom de « castaneus » une espèce toute différente, appartenant au groupe de T. ibericus Motsch. C’est celle que Guillebeau a décrite sous le nom de T. algericus. Voici la description de ce dernier : Description de T. algericus Guilleb. — « Forme de « T. ibericus Aubé (sic), mais plus petit et plus étroit. — o7. Tête et « corselet d’un ferrugineux rougeâtre, élytres d'un rouge vif, abdomen « noir. Tête aussi longue que large, atténuée au sommet, lisse, les « tubercules des antennes rapprochés; vertex sans fovéole. Antennes « robustes, les articles 3 à 8 transverses, la massue forte, égale au tiers « de la longueur de l’antenne. Corselet un peu plus long que large, « avec quelques soies longues et dressées sur les côtés, la base distinc- « tement fovéolée. Élytres aussi longs que larges ensemble au sommet, _« ayec une pubescence jaune assez longue et peu serrée, et des soies « longues et mi-dressées. Abdomen avec une pubescence et des soies « analogues. - « Dessous : métasternum et abdomen noirs, ce dernier ferrugineux « au Sommet; métasternum déprimé au milieu de sa seconde moitié; « 4er segment ventral avec une bordure de pubescence jaune épaisse au « sommet, les 3e à 5e segments avec de très petites fovéoles à la base, « le dernier fovéolé au milieu. Trochanters simples. — Long. 4 mill. « Edough (E. Abeille de Perrin). « Voisin de rufopictus, mais plus petit, plus étroit, autrement coloré, « les antennes plus robustes et la massue plus forte. » J'ai vu dans la collection Abeille de Perrin les {ypes provenant de l’Edough; ce sont des femelles, malgré la mention contraire portée sur leurs étiquettes, mais on y reconnaît aisément l’espèce décrite plus haut. Quant à la collection Guillebeau, elle ne renferme, sous le nom (4) Voir ci-dessus (p. 170). On s’étonnera de la voir indiquée de Sicile et je ne puis m'empêcher d’avoir des doutes sur l’origine de l’exemplaire typique que j'ai examiné. 176 P. DE PEYERIMHOFF . 4 d’algericus, que deux exemplaires : l’un, sans indication de provenance, est une © conforme à la description, sauf pour la longueur des élytres, qui est moindre que celle indiquée; l’autre est un o7 provenant de Margueritte, mais qui, par suite de je ne sais quelle confusion, se trouve être un T. bryaxioïdes Guilleb.! — J'ai vu depuis de nom- breux algericus de diverses provenances. Description de T. tuniseus Pic. — « Noir avec les élytres « testacé-rougeâtre, les membres testacés. Antennes courtes, robustes, « à articles 4-8 nettement transverses, les premiers à peine moins larges « où plus longs. que les derniers, 9-11 en massue trés distincte, le « terminal relativement court. Tête un peu moins large que le pro- « thorax, sans sculpture particulière distincte. Yeux grands. Prothorax « assez large. Élytres pubescents de jaunâtre court, subarqués sur les « côtés, peu plus longs qu’ils sont larges à leur extrémité, nettement « impressionnés et sillonnés sur leur base, à strie présuturale presque « complète. Abdomen foncé, distinctement rebordé, pubescent. Dessous « du corps foncé. Long. 4,3m, (sic). — Tunisie : Aïn-Draham (Pic). « Par ses antennes à articles 4-8 très transverses se rapproche de . « monilicornis Reitt. et corsicus Reïitt. (je ne connais pas cette « dernière espèce, mais M. Reitter à qui j'ai soumis ma nouveauté, « me l’a retournée comme n. sp. voisine de corsicus). T. tuniseus « paraît différer de monilicornis Reitt. par les antennes à articles « a < encore plus transverses, les élytres à coloration plus « vive, ei. » Jai vu le type de l’auteur, et ce n’est certainement que l’algericus Guilleh., espèce si variable de coloration qu'il est à la fois inutile et impossible d'y reconnaître des races. J'ai examiné bien d’autres exem- plaires tunisiens. Il résulte de ces constatations les synonymies suivantes : A.T. castaneus Aubé (? Si.) Hi.m. 2.T. algericus Guilleb. Ag. armatus Sauléy Hi.m. Maroc. castaneus (Saulcy) tuniseus Pic : Tun. Voici les caractères les plus importants de T. algericus Guilleb. : Taille peu variable (1,1-1,3 mill.), coloration extrêmement instable. Espèce voisine de T. ibericus Motsch., dont elle diffère par les. trochanters intermédiaires à épine très courte chez le.o”, la tête plus SUR LE GENRE TYCHUS 177 large en avant et à tubercules antennaires plus gros, les antennes plus courtes, à 2e article plus allongé, et les élytres plus courts chez les deux sexes, surtout la ©. Tête allongée, atténuée au sommet, à vertex et front toujours simples, à tubercules antennaires obliques, contigus, assez gros. Yeux médiocres. Articles 1-2 des antennes à peu près de même largeur, le 2e oblong; funicule de largeur constante, composé d'articles tous transverses, sauf le er (3e antennaire) qui est obconique. Élytres à pubescence jaune rare et grossière, pourvus de quelques soies mi-dressées peu apparentes et fugaces. Abdomen portant, outre la pubescence ordinaire, de longues soies courbes. Coloration très variable, généralement foncée avec les élytres clairs, ou, chez les o surtout, entièrement d’un brun châtain, les élytres restant plus clairs. Certains exemplaires (ceux pris par le Dr Chobaut à Bou-Berak) sont particu- liérement foncés. ©”. Couleur plus foncée. Antennes presque identiques à celles de la © (jai vu cependant un exemplaire de Bou-Berak [Dr Chobaut] d'assez grande taille, à antennes sensiblement épaissies). Métasternum impressionné. Trochanters intermédiaires prolongés en dessus en une dent courte et peu détachée, mais acérée. Élytres presque deux fois plus longs que le prothorax. Q. Couleur plus claire: Yeux beaucoup plus petits et moins saillants. Trochanters et métasternum simples. Élytres à peine une fois et demie plus longs que le prothorax. L’aire géographique de T. algericus Guilleb.* paraît être à peu près celle de T. bryaxioides Guilleb. : A., Alger (Raffray!); Tigzirt, Akfadou (Picl); El-Kerba (Clouët!), . Bou- one (Chobaut!), Teniet-el- Had (Bedel!). — G., Edough ({ypes! Abeille de Perrin!, Bedel!, Pic!), Bône (Leprieur!), Saint-Charles (Théry!). — T., Teboursouk (coll. Bedel!, Normand!), Fernana (Nor- mand!), Aïn-Draham (éypes de tuniseus Pic!). ». Tychus ibericus Motsch. T. ibericus Motsch. in Nouv. Mém. Moscou [1835], 319, tab. 14, fig. G, H; Ganglb. Käf. Mitlteleur. II, 840; Guilleb. in Rev. d'Ent. [1888], 375. — striola Guilleb. ibid., 374. — rufopictus t Guilleb. ibid. 371 (ex parte). — o7 monilicornis sec. Guilleb. ibid. 376. Je n’ai eu en mains que les types de Guillebeau. Celui ou ceux de Motschulsky, provenant de Géorgie, sont introuvables. Par contre, M. Raffray m'a envoyé sur ceux de Saulcy et de Reitter des ren- 178 P. DE PEYERIMHOFF seignements qui m'ont permis, en consultant en outre les travaux de Reitter, de me rendre parfaitement compte de la forme désignée par eux sous le nom de T. Lust et que je prendrai aussi comme type de l’espèce. T. striola Guillebeau. — Je ne crois pas nécessaire de reproduire la description de cette forme. On la trouvera d’ailleurs dans le traité classique de Ganglbauer (IT, 840). J'en ai vu 2 mâles portant l'étiquette de la main même de Guillebeau. [ls correspondent bien à la description de l’auteur où l’on voit que l « espèce » « se distingue. par ses antennes plus longues, à articles plus minces, peu serrés, les cinq premiers sont peu épais, le 7e est plus large et plus transverse ». Or M. Raffray, qui posséde également des striola authentiques, donnés par Guillebeau, m’écrit qu’il les tient pour identiques à T. ibericus verus (Saulcy, Reitt.). En effet, si lon consulte la description d’ibericus d’après Reitter (Best.-Tabell. V, 510; traduction Leprieur in l’Abeille, XXI, 94), on voit noté « antennes peu diffé- rentes dans les deux sexes, un peu plus epaisse chez le o7. » C'est bien le cas pour la forme en question. T. ibericus sec. Guillebeau. — Si l’on consulte la description de Guillebeau, (reproduite également, comme la suivante, par Gangl- bauer (loc. cit. p. 841), on voit que la seule différence faite entre striola etibericus consiste dans l’épaississement des cinq premiers articles des antennes chez le dernier. Je possède un exemplaire o”, de Dalmatie, donné par M. Raffray, qui le tenait de Guillebeau, sous le nom d’ibericus, et j'ai vu dans la collection Guillebeau 2? exemplaires o, portant le même nom, qui présentent cette particularité. Il est impos- sible de voir dans cet ébericus de Guillebeau autre chose qu’une modifidation pæcilandrique de son striola. T. monilicornis sec. Guilleb. — Il en est certainement de même pour cette ferme, qui représente un 2e degré d’accentuation de l'espèce, où les ÿ premiers articles des antennes sont encore plus épaissis que chez ibericus Guilleb. De plus, les élytres sont presque toujours foncés mais, quoi qu’en dise Guillebeau, ils ne sont ni plus convexes, ni plus courts. D'autre part, il signale lui-même des variétés mélanien- nes de son T. striola et de son T. ibericus, ce qui enlève toute valeur systématique à la coïncidence de la coloration avec une forme d’an- tennes particulière. Le T. monilicornis de Guilleb. n’est donc encore, à mon avis, qu’une race pœcilandrique de T. ibericus Motsch. (1). (4) Par contre, M. Raffray considère T. monilicornis Reitt., que je ne connais pas, comme une espèce distincte, SUR LE GENRE TYCHUS 179 Si l’on considère, au demeurant, que toutes les transitions, d’après ce que m'écrit M. Raffray, existent entre ces diverses formes d'antennes, on se persuadera que le T. ibericus Motsch. est une espèce encore homogène, mais sujette à une pœcilandrie intense. Quant aux femelles, elles demeurent invariables, et Guillebeau avoue lui- même que les exemplaires féminins de ses trois prétendues espèces sont pratiquement inséparables. T. rufopiclus ? Guilleb. (non Reitt.). — J'en ai vu 2 types, qualifiés ©, provenant de Lyon (Rey); l’un est collé sur le dos ct c’est certainement un #bericus ©, comme j'ai pu le vérifier par Pexamen des antennes; il n’est donc pas étonnant que ses trochanters soient inermes; le deuxième est bien un ©, identique également à ibericus Motsch. (striola Guilleb.); je dois dire cependant que je n’ai pas osé le décoller et que je n’ai pas constaté, par conséquent, les carac- tères des trochanters. Quant au vrai rufopictus Reitt., dont j'ai vu des exemplaires chez mon ami M. A. Dodero, c’est une espèce toute différente, propre jusqu'ici à la Sardaigne; la tête est bien plus large en avant, les tubercules antennaires sont plus développés, les antennes du © sont absolument simples et les élytres, ornés de longues soies, sont bien plus courts. Il serait surprenant qu’il existàt en France, et, dans tous les cas, c’est par erreur que Guillebeau la sigualé sur le continent. Pœcilandrie et pæœcilogynie chez les Pselaphidae. On a vu que chez deux espèces au moins du genre Tychus. la pæcilandrie se manifeste d’une manière assez intense pour donner lieu à l'établissement de formes plus ou moins distinctes du type spécifique. Chez T. bryaxioïdes Guilleb., elle affecte les ornements chitineux de la tête. Chez T. ibericus Motsch., elle fait varier le développement en largeur des antennes. Ces phénomènes ne sont pas nouveaux dans la famille des Pselaphidae. On sait d’abord qu’ils se présentent particuliè- rement chez les Bythinus, où beaucoup d’espèces ont des mâles ordinaires et des mâles gynomorphes, et où ces variations sexuelles ont pareillement donné lieu à des erreurs de systématique. On connaît aussi la pœcilandrie des Trogaster, des Rybaxis, de Reichenbachia haematica (cf. Bull. Soc. ént. Fr. [1899], 228). Enfin M. Raffray a 180 P. DE PEYERIMHOFF. — SUR LE GENRE TYCHUS signalé un trés remarquable cas de pæœcilogynie, celui de Reichenbachia Achillis C. Schauf. dont la femelle, pour un même type masculin, apparaît sous deux formes, forma typica et var. © mucronata Raffr. (Descr. Catal. of the Col. of South Africa, fam. Pselaphidae, p. 96); il existe même une troisième forme de femelle, correspondant cette fois à un mâle distinct du type, e constituant la var. © © inferior Raffr. (ibid., Suppl. I, p. 400). C’est le seul cas de pœcilogynie qui ait été signalé chez les Pselaphidae. | Lu La constatation de ces faits est doublement intéressante. Elle contri- bue d’abord à la connaissance d’un ensemble de faits biologiques de plus en plus nombreux, et elle permet en outre de résoudre avec le plus grand avantage certaines difficultés de taxinomie insolubles * différemment. CONTRIBUTIONS A LA FAUNE FRANÇAISE (Coléoptères) Par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE La publication d’un Catalogue raisonné des Coléoptères de France, donnant le bilan aussi exact que possible de notre faune, avec quelques renseignements succincts sur chaque espèce, m’a toujours paru être l’un de nos principaux desiderata. Les précieux services rendus par les feuilles parues du Catalogue de la Faune Gallo-Rhénane d'Albert Fauvel font vivement regretter que l’œuvre ne se continue pas. Quant à la reprendre sur un plan analogue, l'extrême difficulté de la tâche peut faire hésiter ceux qui seraient tentés ‘d’en faire l’essai. Une pareille entreprise nécessite, non seulement une collection personnelle importante et une bibliothèque très complète, mais encore des notes prises au jour le jour pendant de longues années en vue de la rédac- tion définitive. En attendant l’époque, probablement lointaine, où il me sera permis de songer à la réalisation de ce vœu, je crois opportun de publier quelques notes relatives à des Coléoptères récemment décrits et étudiés, peu connus, ou non signalés encore dans les limites de la France continentale, ou même de simples indications de captures lorsqu'elles dénotent pour certaines espèces une aire de dispersion plus étendue que celle généralement admise jusqu'ici. + + Nebria ligurica K. Daniel, in Münchn. Kol. Zeitschr., 1 [1902- 1903], p. 158, types : Alpes du Piémont et de la Ligurie. — Espèce récemment démembrée du N. castanea Baudi, dont elle diffère notam- ment par la présence de deux pores sétigères de chaque côté du dernier segment ventral dans les deux sexes, alors que chez les o7 du N. castanea on n’observe qu’un seul pore de chaque côté. Le N. ligurica paraît répandu dans la zône alpine de nos départements des Alpes-Maritines + col de Raus!, Alpes de Saint-Martin-Vésubie et de Saint-Étienne-de-Tinée!, etc., et des Basses-Alpes : massif des Trois- Évêchés (P. de Peyerimhoff); il semble remplacer dans nos Alpes méridionales le N. castanea du Dauphiné et de la Savoie. N. pictiventris Fauv. (!).— Cette espèce, décrite deBriançon (Gabil- lot), ne paraît pas avoir été retrouvée dans cette région, où abonde au (1) Cf. A. Carret, in L'Échange, n° 206, p. 15. L'Abeille, XXX. 182 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE contraire le N. laticollis Dej. Par contre le N. pictiventris à été repris en nombre dans le massif de la Grande-Chartreuse, notamment à Saint-Mesme (Pic!, V. Planet!) et dans celui de Belledonne : mon- tagnes au-dessus d’Allevard, les Sept-Laux (Gruardet!), c’est-à-dire de part et d'autre du cours moyen de l'Isère en amont de Grenoble. Peut-être est-ce là sa vraie patrie, et l'indication des anciennes collec- tions lyonnaises d’où proviennent les {ypes était-elle inexacte. Notiophilus pusillus Waterh., 1833 (1); Spaeth, Uebersicht der paläarkt. Art. des Gen. Notiophilus, in Verh. der K. K. zool. botan. Ges. Wien, [1899], {separat, p. 5). — bigeminus Thoms., 1883. — D’après C.-G. Thomson et d’après Spaeth, cette espèce diffère de l’aquaticus L. par la présence constante de deux pores ombiliqués à l'extrémité des élytres, dans le prolongement de la 3e strie, et par les caractères secondaires du ©’ chez lequel le dernier article des palpes maxillaires est assez fortement sécuriforme, et le premier article des tarses intermédiaires simple, alors que chez l’aquaticus © le dernier article des palpes labiaux est peu dilaté et le premier article des tarses ‘intermédiaires légérement élargi et muni en dessous de brosses sem- blables à celles des tarses antérieurs. A l’aide de ces caractères, dont j'ai pu vérifier la réalité, on peut en effet séparer parmi les N. aquaticus de nos collections françaises une série d'individus qui donne bien l'impression d’une espèce distincte, comprenant elle-même deux races : 10 Une petite forme alpine, de 4 mm. environ, à peine plus grande que le Bembidion glaciale en compagnie duquel il se prend au bord des neiges fondantes : Alpes-Maritimes!, Basses-Alpes!, mont Ventoux : (Dr Chobaut!), pic du Midi-d’Ossau (Mascarauxl), etc. C’est bien probablement l’insecte que Baudi a décrit des Alpes Piémontaises sous le nom de strigifrons. 20 Une forme un peu plus grande, de la taille de l’aquaticus vrai (5 à 6 mm.), répandué dans tout le Nord et le Centre de la France : environs de Paris!, Haute-Marne, commune sur les plateaux juras- siques à l'exclusion de l’aquaticus!, Allier (H. du Buysson!), Calva- dos (Dubourgais!), Vosges (Minsmer!l), etc. Quant au N. aquaticus L. (Spaeth., loc. cil., sep. p. 6), il paraît : plus localisé et plus rare en France que le N. pusillus, avec une aire (1) Schreber a décrit en 1759, sous le nom de Cicindela pusilla, un Notiophilus de Halle dont la diagnose convient ‘aux diverses espèces de ce groupe, sans qu'il soit possible de savoir laquelle il avait sous les yeux; je ne crois qu'il soit pour cela nécessaire de changer le nom adopté par Spaeth pour la présente espèce. ee 9 VOL T ENS eus) nl gr PE COLÉOPTÈRES FRANCAIS 183 de dispersion à peu près identique : région alpine des Alpes-Maritimes, environs de Paris!, Finistére!, Reims, environs de Saint-Etienne (coll. Minsmer!), etc. — La partie apicale des élytres, nettement alutacée et mate chez le pusillus, est, en général, presque entièrement brillante et polie chez l'aquaticus. N. Germinyi Fauv., type : Pyrénées-Orientales, vallée d'Eyne, — hypocrita Spaeth, loc. cit., sep. p. 8. — Cette espèce, à laquelle de nouveaux renseignements, recueillis par l'entremise de M. Bedel, me permettent de restituer le nom de Germinyi, est en général confondue avec le palustris. Elle en diffère principalement par une coloration constamment d’un bronzé plus clair et presque cuivreux, par la tête moins large, les sillons frontaux parallèles, et surtout par la sculpture des interstries externes, lesquels, avec une forte loupe et sous un certain jour, apparaissent couverts de très fines rides superficielles, tout en restant brillants; chez le palustris, les interstries externes sont absolument polis et unis. Le N. Germinyi, assez rare en France, est Surtout cantonné dans les massifs montagneux et dans la zône maritime du Nord-Ouest. Je le connais des localités suivantes : Seine-Inférieure : forêt des Sapins; Orne (Fauvel); Finistère : Morlaix (Hervé!), Plougasnou!, montagnes d’Arrée!; Dordogne {Chevrolat, cité par Spaeth); Lozère : environs de Mende (Mins- mer); Haute-Saône, Port-sur-Soône (coll. Bedel!); Ain : le Reculet (Tournier, teste Spaeth); Dauphiné : la Grave (capitaine Agnus!), Durbon, Petite-Moucherolle (Dr Guédel!); Vaucluse : mont Ventoux (Dr Chobaut!); Basses-Alpes : La Baisse prés Faillefeu (K. Daniel!), forêt de Chourges!; Alpes-Maritimes : l’Authion !; Pyrénées-Orientales : vallée d’Eyne (type de Germinyi Fauv.). Le N. palustris Dufts. est partout commun en France, sauf dans la zône de l’Olivier (1). Dyschirius Fleischeri Dev., in Bull. Soc. Ent. Fr. [1904], p. 29. — Depuis la description de cette espèce, j'ai eu communication d’un certain nombre de localités inédites étendant et précisant son aire de dispersion : Bouches-du-Rhône : Marignane (Abeille de Perrin); Hérault : Cette (Gavoy!). — Sardaigne : Golfo-Aranci, Quartu $S. Elena (Dodero!); Istrie : Servola (Wiener K. K. Museum, teste Ganglbauer). (1) Pour la définition de cette zône, cf. V. Mayet, Essai de géographie zoologique de l'Hérault, p. 42, sqq. 184 | J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Tachypus cyanicornis Pand. — Hautes-Alpes : Les Alberts près Briançon (capitaine Agnus!). Bembidion normannum Dej.,, var. meridionale Ganglb., Käf. Mitieleur.. T, p. 169. — A cette variété, caractérisée surtout par la présence d’une tache antéapicale rougeâtre sur les élytres, appar- tiennent tous nos individus de la côte méditerranéenne ; ceux du littoral de la Manche et de l'Océan (forme type) ont l’extrémité des élytres simplement lavée de fauve. La var. meridionale fait le passage à la var. Laïs Bed., de Tunisie. B. maculatum Dej. — Remonte au Nord jusqu’à la Loire : Châteauroux! ; Indre-et-Loire : Tours (Dr Normand!), Saint-Épain (Chabanaud!). | Tachys parvulus Dej., subsp. curvimanus Woll. (quadrinaevus Reitt.). — Cette race méridionale, répandue dans presque tout le bassin de la Méditerranée, était jusqu'ici étrangère à la faune française. J'en ai vu plusieurs individus pris à Nyons (Drôme) par feu Ravoux (coll. des Gozis et la mienne). Elle existe à Gênes (Dodero!} et à l’Isola Giglio sur les côtes de Toscane (Doria!) et remplace le type en Corse et en Sardaigne. Trechus subnotatus Dej. (Fairmairei Pand.) — Cf. K. Holdhaus, Der Rassenumfang des Trechus subnotatus Dej., in Verh. zool. bot. Ges. Wien, [1902], 195, et L. Ganglbauer, Beiträge zur Kenntniss der Gattung Trechus, in Wien. Ent. Zeit., [1903], 109. — A l'Ouest jusqu’à Cannes, où il n’est pas rare au canal de la Siagne, et jusque dans le département du Var : ravin de Notre-Dame-des-Anges près Gonfaron, mai 1900 !. Atranus collaris Mén. — Alpes-Maritimes : inondations du Loup à Villeneuve-Loubet et de la Siagne à Cannes!. Perigona nigriceps Dej. — Bouches-du-Rhône : Albaron, le soir, à la lumière, juillet 1902, un seul individu (Puel!). — C’est la deuxième capture en France de ce Perigona, dont l’origine exotique « n’est pas douteuse. — Pour les captures récentes dans l’Europe centrale, voir Münchn. Kol. Zeitschr., I [1902-1903], 249, 257, et en . Italie, Rivista Coleotter. Italiana, 1 [1903], 24. 4 Percus Villae Kr. — Semble réellement très rare et confiné dans un espace restreint (versant méridional des Alpes dans l'arrondissement de Nice et la Ligurie occidentale). Voici les indications précises de captures-que j'ai pu relever : en 0 7 à © COLÉOPTÈRES. FRANÇAIS 185 En France : crête entre le camp de Peira-Cava et les ouvrages de PAuthion, juin 1896, un individu (capitaine Ch. Carpentier!); canal de la Vésubie, à la suite des crues, octobre 1897 et mai 1898, 2 indi- vidus (A. Buchet!); La Trinité près Nice, sous les pierres dans un ravin, printemps 1900, 3 individus (abbé Laisney, coll. Laisney et la mienne) (1). En Italie : col de Tende (Catalogue Ghiliani-Camerano), bois dit le Pinè prés La Briga, à quelques kilomètres de la frontière (Baudi, Cat. Coleott. del Piemonte, p. 25); Nirasca près Pieve di Teco (A. et F. Solari, ma collection); Oneglia, Albenga, à la suite des inondations (Meda, coll. Dodero et Solaril!). De même que le P. corsicus Serv., dont il est si voisin, le P. Villae paraît s’accommoder d’altitudes très diverses, depuis le littoral jusqu'aux prairies alpines. Acupalpus immundus Reitt., 1900, Bestimm.-Tab. XLI, p. 138. — Bouches-du-Rhône : Albaron, au vol, le soir à la lumière (L. Puel!). — Décrit de Livourne sur trois individus pris par feu Strasser; ceux de Camargue ont été communiqués par M. Puel à Strasser qui les a reconnus identiques aux types. L’insecte est bien voisin de l’A. dorsalis; il n’en diffère guère que par sa coloration, d’un fauve uniforme avec les antennes rembrunies à partir du 2e article, et sa forme plus déprimée. À. (Balius) quarnerensis Reitt. — Caractérisé par les inter- stries subconvexes et la série de 3 ou 4 pores du 3e interstrie. Assez répandu sur notre littoral méditerranéen, d'Antibes à Collioure, dans les marécages de la zône littorale. Décrit de l’île de Veglia près Fiume. Il est assez surprenant qu'il n’ait pas encore été pris en Italie (cf. Fiori Riv. Coleott. Ital., I [1903], p. 20). A. (Balius) longicornis Schaum. — Var : Saint-Tropez, mai 1897, un individu!. — Assez répandu en Italie, au Nord jusqu’à Viaregoio sur les côtes de Toscane (Fiori, doc. cit., p. 19). Blechrus fulvibasis Reitt. in Deut. Ent. Zeit., [1900], p. 372 et 375. — Nice!; Saint-Tropez!. — Gênes (Dodero!). (4) J'ajoute, à titre de curiosité, que dans une petite brochure déjà ancienne (1869), intitulée Guide de l’Étranger à Menton, le Percus Villae est cité, sur le même pied que le Timarcha nicaeensis, comme l’une des espèces qu’un naturaliste de passage est sür de rencontrer dans ses promenades autour de la ville; peut-être cette indication, à coup sûr forte- ment exagérée, a-t-elle pour origine une capture authentique. L'Abeille, vol. XXX. 14. 186 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Deronectes hispanicus Rosenh. — Espèce souvent confondue avec le D. opatrinus Germ.; paraît cantonnée en France dans le Languedoc et le Roussillon. — Aude : mont Alaric (Gavoy!). Pyrénées-Orientales : Collioure (Dr Normand!); Ria (Xambeu!). Déjà signalé du Gard : Saint-Étienne-Vallée-Française (Tichit, sec. Fauvel). Dytiscus lapponicus Gyllh. — Hautes-Alpes : environs de La Grave (Peley, coll. Dongé!). — L’individu indiqué de La Grave se rapporte à la forme type de l’Europe es et non au disjunctus Camer. Paracymus punctillatus Rey. — Décrit de l’embouchure du Var où j'ai pu le reprendre en nombre dans les rigoles des prairies itriguées; se retrouve dans l'Hérault à La Pompignane (Minsmer!) et dans l’Aude aux environs de Narbonne (Gavoy, teste Régimbart). Helophorus crenatus Rey. — Seine-et-Oise : Le Raincy (Dongé!). H. nivalis Giraud. -- Cette espèce, qui se trouve dans le Valais à Loëche (Guillebeaul), est à ajouter aux Catalogues de la Faune Gallo-Rhénane. Elle n’a pas été capturée, à ma connaissance, dans les limites politiques de la France. Ochthebius (Henicocerus) exsculptus Germ. — On trouve dans les Alpes-Maritimes et les Basses-Alpes un Ochthebius très sem- blable à l’exsculptus Germ., mais un peu plus petit et chez lequel le © a le pronotum beaucoup moins gibbeux et bien plus densément ponctué. Cette forme cadre assez bien avec la description de l'O. Halbherri Reitt.; nos individus sont d’ailleurs à peu près identiques aux insectes que je possède de Rovereto (Halbherr) sous le nom d’O. Halbherri. J'incline à ne voir dans ce dernier qu’une petite race à caractères sexuels atténués de l'O. exsculptus; c’est aussi l’avis de Ganglbauer, Käf. Mitteleur., IV, p. 186. O. Lejolisi Muls. et Rey. — Après examen de nombreuses séries d’O. Lejolisi Muls. et Rey et subinteger Muls. et Rey, je n’ai aucun doute sur l’unité spécifique de ces deux formes, que Rey lui-même considérait comme peu distinctes (Palpicornes, ed. 2, p. 218). La forme subinteger se retrouve en Corse (Vodoz!) et en Algérie : Saint-Charles (coll, Carret!). COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 187 O. difficilis Muls. et Rey, p. 340. — Assez répandu, mais rare dans toute notre région méditerranéenne. — D’après la figure, l'O. difficilis ? Kuw. ne doit être qu'une variété de l’aeratus Steph. (pellucidus Muls., Kuw.); inversement, l'O. aeratus : Kuw. (nec Steph.?) pourrait bien être le défficilis Muls. Hydraena sternalis * Rey, Ann. Soc. Ent. Fr., [1899], bull. p. 9. — Contrairement à l'opinion précédemment émise (Remarques sur les Hydrophilidae de la Faune Française, in L'Échange, XNII [1902], p. 77), l’H. sternalis me paraît aujourd’hui n’être qu’une race remarquable de l’H. riparia Kug. La largeur des plaques métasternales varie en effet dans de grandes proportions; d’autre part on trouve, bien qu’exceptionnellement, des © à épistome gibbeux associées aux ©” à plaques métasternales lisses aussi bien qu’à ceux à métasternum entiè- rement mat. Gangibauer (Käf. Mitteleur, IV, p. 203) considère égale- ment le sternalis comme variété mâle de riparia Kug. H. regularis Rey. — Depuis la publication de i’article précité, de nouvelles observations, confirmant l’importance et la constance relative de ses caractères, me portent à croire qu’il faut maintenir comme espèce l’H. regularis Rey. Il se trouve, en plusieurs localités, dans les mêmes eaux que l'A. nigrita s. Str. (Limousin, Gers, Landes) ou que L'H. nigrita var. subimpressa Rey (Hyères, canal de la Siagne à Cannes), et toujours sans formes de passage. H. bicuspidata * Ganglb., in Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, [1901], p. 327. — Espèce à rétablir, contrairement à l'opinion émise antérieurement (L’Échange, XNII, p. 84). — Le Dr Régimbart m'en a Communiqué un ©” provenant du Vernet (Pyrénées-Orientales). H. Bensae Ganglh., loc. cil., p. 330. — Alpes-Maritimes : Vence (Dodero!); sa présence dans cette localité, située sur la rive droite du Var, en dehors de l’ancien comté de Nice, est très remarquable. H. heterogyna Bed., in Bull. Soc. Ent. Fr. [1898], p. 292. — Basses-Alpes : Annot (Dodero). H. truncata Rey. — Haute-Marne : source de la Manoise près Orquevaux, pas très rare!. — Aveyron : Peyreleau (G. Odier!). H. polita Kiesw. — Doubs : Cusance (Muneret, coll. H. du Buysson!). 188 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Planeustomus elegantulus Kr. — Hérault : Vendres près Béziers, 3 individus (Puel!). — Espèce nouvelle pour la Faune fran- çaise. Trogophloeus alutaceus Fauv., in Rev. d'Entomologie, XNII [1898], p. 95. — Var : Fréjus, 2 individus!. — Bouches-du-Rhône : bords du Valcarés, en novembre (Puel!). — Déjà signalé de La Nou- velle (coll. Fauvel). Cephennium laticolle Aubé. — Commun dans le Jura et les Alpes occidentales jusqu’à Digne; se retrouve dans les montagnes du Lyonnais à Lamure-sur-Azergues (Pic!). Nargus brunneus Sturm. — Monnetier près Genève (Tournier, coll. Pic!); environs de Grenoble (capitaine Agnus!}); Vercors (Ch. Brisout!); Pyrénées-Orientales, Belloc près Ria (Xambeul!). — Espèce omise sur les derniers catalogues de la Faune française. Catops longulus Kelln. — Marne : forêt de Troisfontaines!. Liodes hybrida Er.; — Holdaus, in Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, [1902], p. 202. — Alpes-Maritimes : Saint-Martin-Vésubie (Ch. Bri- sout!)}. — Signalé autrefois de Dijon par Rouget (Catal. des Col. de la Côte-d'Or, p. 71); il serait intéressant de pouvoir vérifier cette assertion. L. scita Er. — Marne : forêt de Troisfontaines!, — Puy-de- Pipe Montaigut-en-Combrailles (Mascaraux!). L. brunnea Sturm (gallica Reitt., synonymie déjà constatée par Ch. Brisout sur les types mêmes de Reitter). — Saint-Germain, Fontainebleau (Ch. Brisout!); Haute-Marne : Gudmont!. Anisotoma serricornis Gyllh. — Basses-Pyrénées : Ossau (Mascarau x). Olibrus bisignatus Ménétr. — Alpes-Maritimes : plateau du mont Agel, juin et juillet, abondant sur un Carduus à petites fleurs (probablement Carduus Sanctae-Balmae Lois.)!. — Haute-Marne : Nogent-en-Bassigny, fin juin, assez commun sur Carduus nutans!. — Seine-et-Oise : La Ferté-Alais, fin mai, juin, également sur Carduus nulans (Bedel). — C’est sans doute le « bicolor » signalé par Rouget (Cat., p. 75) comme se trouvant communément sur la même plante aux environs de Dijon. Î COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 189 O. castaneus Baudi. — Vit exclusivement sur une grande Composée à odeur forte et à fleurs jaunes, Inula (Cupularia) viscosa Aït., trés abondante dans les lieux incultes en Provence et en Corse; commun surtout à l’époque de la floraison (de la fin d'août à octobre). Sphaerosoma Seidlitzi Reitt. — C'est bien au Sphaerosoma (Alexia) Seidlitzi Reitt. que se rapportent les individus cités de France sous ce nom (L'Abeille, XXX, p. 67) et non au S. maritimum Reitt., récemment décrit (Wien. Ent. Zeit., XXIII [1904], p. 45) et dont je viens de recevoir de MM. A. et F. Solari des individus éypiques pris à Nava (Alpes maritimes piémontaises). Les individus de $S. Seidlilzt provenant de nos Alpes différent de ceux du Tyrol par la pubescence un peu plus longue et un peu plus soulevée; ils leur sont identiques pour tout le reste. Atomaria Zetterstedti Zett.; — Ganglbauer, Käf. Mitteleur., IIL, p. 726; — Holdhaus, Beiträge zur Kenntniss der Koleopteren- Gattung Atomaria Steph., in Münchn. Kol. Zeitschr., 1, p. 381. — Espèce voisine de l’A. fuscata Schünh., mais nettement caractérisée par la présence chez le ©” d'un petit tubercule cariniforme sur de milieu du métasternum; ce caractère a été signalé pour la première fois par Holdhaus (loc. cit.). — Indre : forêt de Châteauroux, fin avril 1886, sur les Saules marceaux en fleur!; Haute-Marne : Saint-Dizier, mai 14904, également sur les Saules en fleur!. —— La présence de cette espèce sur les Saules au moment de la floraison, déjà signalée par Ganglbauer d'après Riehl, paraît donc un fait constant; il serait intéressant de connaître la biologie précise de ce Cryptophagide et de savoir par l'intermédiaire de quel parasite direct il est inféodé aux chatons de Saules. Lathridius (Enicmus) brevicollis Thoms. — J'ai signalé par erreur (Bull. Soc. Ent. Fr., [1902], p. 175) la capture de cette espèce dans les Alpes-Maritimes; il s’agit d’un individu aberrant du L. minutus L. Cateretes bipustulatus Payk. — Marne : forêt de Troisfon- taines, sur les Carex en fleur au bord des étangs sous bois!. — Espèce rare en France, plus répandue dans le Nord de l’Europe. Carpophilus bipustulatus Heer. — En battant les Chênes, à l’époque de la floraison. — Alpes-Maritimes : La Napoule, lisière de PEsterel, sur Quercus suber!; plateau de Courmes, sur Quercus robur!. — Omis au Catalogue Warnier. 190 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Meligethes atramentarius Fôrst. — Haute-Marne : Gudmont, dès le mois d'avril, sur les plantes à floraison précoce, dans les allées et les clairières des bois exposés au Nord!. ‘ M. corvinus Er.— Haute-Marne : Gudmont!, Nogent-en-Bassigny!; avril à juillet, allées des bois. M. bidens Ch. Bris. — Dans les mêmes localités que le précédent mais plus tard (juin à septembre); paraît vivre sur Betonica officinals!. M. ater Ch. Bris. — Alpes-Maritimes : pâturages de l’Authion! (2.000 m.), septembre 1902, abondant sur des Carlina acaulis en fleur (1). Laemophloeus alternans Er. — Isère : Entre-Deux-Guiers, dans de petites branches d’Épicéa attaquées par un Cryphalus (V. Planet!). — Haute-Marne : Gudmont, dans les menues branches de Pin sylvestre attaquées par le Péityogenes bidentatus!. — N'est signalé de France par aucun Catalogue. Hister grandicollis Illig. — Pyrénées-Orientales : pâturages de Coubezet près Ria (Xambeu!); Montlouis (Dr Chobaut!). — Alpes- - Maritimes : montagne du Cheyron, mai 1902, un individu !. — Nord de l'Espagne, notamment en Catalogne : Caldetas (coll. Bedel!); Portugal. — L'individu du Cheyron diffère de ceux des Pyrénées-Orientales par la ponctuation bien plus dense du pygidium et du propygidium et par le dessus distinctement ponctué; ceux de Montlouis, d'un quart plus petits que ceux de Ria, ont en outre les deux stries internes (5e et suturale) bien plus développées. — Il n’est pas impossible que l «): 1% PSÉLAPHIDES DE TUNISIE 217 Tunis (G. Doria); Fernana!, Souk-el-Arba!, Bordj-Cedria!, Soliman!, Teboursouk!; Kairouan!, Tozzer (Abdoul-Kerim). Alcérie, Provence, Corse, Italie, Sardaigne, Sicile, etc. B. Aubei Tournier, 1868, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1867], 563, tab. 34, fig. 3, ga. — rufula Rottenb., 1870, in Berl. Ent. Zeischr. [1870], 37. — (1). Bords des oueds. — Ile de la Galite (G. Doria); Gafsa (Pic!). — Ile de Pantellaria (sec. Saulc y). Algérie, Sicile, Sardaigne. _B. sardoa Saulcy, 1876, in Bull. Soc. d'Hist. nat. Melz, ser. 2, XIV, 58. Bords de la mer et des eaux salées. — Tunis!, La Goulette!, Soli- man! ; Gafsa (Pic!). conte Sardaigne, Corse. Gen. Reichenbachia Leach, 1826. (Dicrobia Thoms.) R. juncorum Leach, 1817, Zoo!. Misc. IE, 86. Bords des eaux, au pied des joncs. — Teboursouk!. Algérie, Europe. R. nigriventris Schaum, 1859, in Bert. Ent. Zeilschr. [1859], 49. Lieux marécageux. — Ile de la Galite (G. Doria); Aïn-Draham!, Fernana!, Souk-el-Arba !. var. : abdomine rubro. — Aïn-Draham !. Région méditerranéenne : Algérie, Espagne, France méridionale, Italie, Grèce, etc. .R. heterocera Aubé, 1844, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1844], 419. Parmi les mousses humides des ruisseaux, en compagnie de Trogo- phloeus armicollis Fauvel. — Kroumirie : El-Feidja!, Aïn-Draham!. Algérie orientale. R. opuntiae Schmidt, 1836, De Pselaph. Fn. Prag. 31. Bords des eaux (c’est l’une des espèces les plus communes ei les plus variables). — Environs de Tunis (G. Doria!), Bordj-Cedria!, Soliman!, (1) Raffray, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1904], 150, décrit sous le nom de var. Pici une forme particulière du mâle de B. Aubei, provenant de Tunisie (Pic). 218 H. NorMAND Fondouk-Djedid!, Fernana!, Bulla-Regia, Souk-el-Arba!, Teboursouk!. Maroc (coll. Pic!) : Tanger (Dieck); Algérie, Europe méditerra- néenne, Asie Mineure. Gen. Rybaxis Reitter, 1882. (Bryaxis subg. Rybaxis Saulcy, 1876). R. longicornis Leach, 1817, Zool. Miscell. III, 85. D limnophila Peyron, 1858, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1858], 414. — sanguinea + auct. (non L.). Endroits marécageux. — Marais de Bulla-Regia près Souk-el-Arba !, un seul individu o7. Os. L’espèce semble être aussirare en Barbarie qu’elle est commune en Europe. Tri8. Tychini Gen. Bythinus Leach, 1817. B. algericus Rafiray, 1871, in Petites Nouv. Ent. (Deyrolle), I, 460, et in Rev. Mag. Zool. [1873], 366, tab. 15, fig. 6. En tamisant des débris de joncs. — Marais de Bulla-Regia près Souk-el-Arba (Pic in Bull. Soc. Ent. Fr. [1900], 403), un seul individu. Algérie. B. tuniseus Pic, 1901, in Bull. Soc. Ent. Fr. [1900], 404. En tamisant les feuilles mortes des Chênes. — Aïn-Draham (Pic, loc. cit.). B. diversicornis Raffray, 1873, in Rev. et Mag. Zool. [1873], 366 (Algérie). var. pallidior Pic, 1901, in Bull. Soc. Ent. Fr. [1901], 403. En tamisant les feuilles mortes des Chênes. —+Aïn-Draham (Pic, loc. cit.). Gen. Tychus Leach, 1817. T. Jacquelini Boield. 1859, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1849], 463. tab. 8, fig. 2; Peyerimhoff, in L’Abeille, XXX, 169. — cornutus Croiss. 1893, in Miscell. Ent. I, 153, tab. 3, fig. 10-12. Terrains inondés en hiver, parmi les débris végétaux, en les tamisant. — Fernana!, Tunis!, Fondouk-Dijedid!, TeboursouK!. Algérie, France méridionale, Sicile. ARR PSÉLAPHIDES DE TUNISIE 219 T. bryaxioïdes Guillb. 189%, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1893], bull. p. 293; Peyerimhoff, in L’Abeille, XXX, 170. — Koziorowiczi Croiss. 189%, in Miscell. Ent. T1, 152 et 157, tab. 3, fig. 4-6. Endroits humides. — Aïn-Draham (Pic), El-Feidja!, Fondouk- Djedid!, Souk-el-Arba !. | Algérie. var. ©? Pici Croiss. 1894, in Miscell. Ent. I, 152 et 157, tab. 3. fig. 1-3; Peyerimhoff, loc. cit. Fernana!, Souk-el-Arba!, Fondouk-Djedid!; Teboursouk (Dr Sicard). Ogs. La var. o7 Pici coexiste avec la forme typique en Tunisie et dans l'Est Algérien. T. algericus Guillb. 189%, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1893], bull. p. 293; Peyerimhoff. loc. cit. 174.—tuniseus Pic, 1901, in L'Échange, XNIX, 2. Endroits humides, sous les pierres. — Aïn-Draham (Pic), Fernana!, Teboursouk!. Algérie. Tri8. Pselaphini Gen. Pselaphus Herbst, 1792. P. tuniseus Normand, 1901, in Bull. Soc. Ent. Fr. [1901], 147. En criblant les mousses. — Aïn-Draham!, Camp-de-la-Santé (Pever- imhoff!), Souk-el-Arba !. Tri8. Ctenistini Gen. Desimia Reitter, 1881. D. ferruginea, n. sp. — Ferruginea, parce flavo pubescens. Capul triangulare, leviter punctatum, medio sat profunde sulcatum, vertice convexo, medio depresso, oculis maximis. Antennae crassae, dimidiam partem corporis altingentes, in ulroque sexu dissimiles. Prothorax globosus, transversus, punclatus, basis foveis parvis. EÉlytra antice altenuata, leviter punctulata. Abdominis segmentum secundum primo duplo longius. — Long. 1,8-1,9mm. ©”) Antennarum articulé intermedii quadrati fere transversi, 8-11 magis ac magis crassiores, duplo longiores quam latiores ; pedes graciliores. O) Antennae crassiores, articulis intermediis octavoque quadratis ; 9 et 10 crassioribus, vix longioribus quam latioribus, 11 plus duplo majore. 220 H. NorMAND Ferrugineux, avec les élvtres et les palpes un peu plus clairs: recouvert d’une pubescence flave, peu dense et assez courte. Tête triangulaire, assez allongée, ponctuée; tubercule interantennaire peu proéminent, excavé postérieurement; vertex convexe, légèrement échancré; yeux gros, arrondis, proéminents. Antennes atteignant * . presque l'extrémité des élytres, assez épaisses; deux premiers articles plus longs que larges, 3e plus étroit, obconique, 4e carré; le reste de l'antenne différe suivant le sexe. Chez le mâle, les 5e, 6e et 7e articles sont courts et arrondis; la massue est de quatre articles, les 8e, 9° et 10e sont de plus en plus épais et environ une fois plus longs que larges; le 11e est allongé, volumineux. Chez la femelle, les 5e, 6e, 7e et 8e ar- ticles sont en carré un peu allongé; la massue est de trois articles, le 9e une fois et demie plus long que large, le 10e carré, le 11e volu- mineux, deux fois et demie plus long que large, comme chez le ©. Prothorax globuleux, transverse, ponctué; les fovéoles basales petites, recouvertes de poils jaunes. Élytres peu densément ponctués, aussi longs que larges, à sillon médian peu profond atteignant les ?/; de la longueur, à calus huméral peu saillant. Abdomen finement ponctué, à Aer segment deux fois moins long que le suivant; derniers segments recourbés en dessous, presque verticaux. Fémurs épais, surtout chez la ©; tibias assez grêles, les antérieurs un peu recourbés. Métasternum* sillonné dans les deux sexes. Cette espèce, très voisine de D. parvipalpis Raffray, en diffère par sa taille moindre, son calus huméral moins prononcé, ses fémurs plus épais et enfin par les caractères antennaires du mâle dont les articles terminaux sont beaucoup plus courts, plus épais et de longueur relative différente. Kairouan!, une série d'individus parmi les détritus d'inondation laissés au bord des oueds et conservant encore un peu d'humidité; d'octobre à décembre 1904. | Gen. Ctenistes Reichenb. 1816. C. Staudingeri Schauf. 1861, in sis [1861], 47. "A Parmi les détritus végétaux, au bord des oueds. — Région déser- tique : Tozzer (Abdoul-Kerim), Kebili!. Espagne : Andalousie. C. Kiesenwetteri (!) Saulcy, 1874, in Bull. Soc. d'Hist, nat. Metz, XIII [Spec., part. 4, p. 60]. (4) Nom simplement mentionné par Ragusa en 1871, sans description. PSÉLAPHIDES DE TUNISIE 9291 Parmi les détritus végétaux, surtout au voisinage des eaux saumâtres. — Fernana!, Bulla-Regia!, Tunis!, Fondouk-Djedid!, Teboursouk |. Algérie, Sicile. Gen. Enoptostomus Schaum, 1864. E. Doderoi Reitter, 1884, in Verh. Zool. Bot. Ges. Wien [1884], 64 [Best.-Tabell. X, 6]. Parmi les détritus végétaux, surtout au bord des eaux saumâtres. — Fernana!, Bulla-Regia près Souk-el-Arba!, Tunis!, Fondouk-Djedid !; Kairouan (très abondant). Sardaigne (A. Dodero); Italie, province d'Emilia (Fiori). Tri8. Tyrini Gen. Centrophthalmus Schmidt, 1838. (Camaldus Fairm. 1863.) C. villosulus Fairm. 1864, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1863], 638. Parmi les détritus végétaux, au bord des eaux saumâtres. — Fer- nana!, marais de Bulla-Regia près Souk-el-Arba!, Fondouk-Djedid !; Kairouan !. Algérie. Gen. Marellus Moisch. 1851 M. biskrensis Reitter, 1884, in Verh. Zool. Bot. Ges. Wien [1884}|, 82 | Best.-Tabell. X, 24]. Parmi les détritus végétaux laissés par les eaux au bord des oueds. — Kairouan!. Algérie (région désertique). TABLE ALPHABÉTIQUE 19 biskrensis 0. 991 AbeMCUS(ByEn ee |. 218 Brachygluta . . . . 214 AMÉMEUS AC) 0. 270) -brvaxioides 4) 910 Amauronyx . ::.,. 213 ‘Bythinus : 1. 918 She 0 Cao ne ee re 945 D 10 Camaldus 7 72,971 Bédeliéen.sp … . . . 213, Gentrophthalmus . . 221 MIA An Sn 219 COPQULUS LL 1 à 0e 948 222 H. NORMAND CLASSUS, N. SP . 210 nigriventris 217 Ctenistes. 220 numidica 215 dentiventris 214 opuntiae. 217 depressifrons, n. Var. Fe pallidior (var... 918 Desimia . dd Panaphantus. 210 diversicornis É vf perplexus . 913 Doderoi . PIC, 902 210 Enoptostomus 221 Pici (var.) . 217 Euplectus . 210 Pici (var. ©) . 219 Faronus. 209 M $ 219 fedjensis, n. sp 212 seudop'ectus 213 ferruginea, n. Sp. 219 Reichenbachia 217 globulicollis . 26 Rybaxis. 218 heterocera . 217 Sanguinea . 218 hipponensis. 214 Sardoa 217 mes Schuppeli . 216 Jacquelini : Ne scillarum, n. var. 211 JAPAN Staudingeri. . 9220 Kiesenwetteri . . Theryi . 219 LAN MANU Re tuniseus (Byth.) . 218 Lafertei . 209 tuniseus (Psel.) 219 Leprieuri 215 tuniseus (Tych.) . 219 longicornis . 218 Tychus 218 Marellus. 221 villosulus 221 P.-S. — Pendant l’impression de ce mémoire, vient de paraître la . — PSÉLAPHIDES DE TUNISIE description d’un nouveau Psélaphide de Tunisie, Clenistes Vaulogeri Pic (L'Échange, XX, 89), découvert à Sbeitla par le capitaine de Vauloger. BIBLIOGRAPHIE Mis de Segonzac, Voyages au Maroc (1899-1901), Paris, A. Colin, 14903 (1). En 1901, lors de son voyage à travers le pays des Braber, le marquis de Segonzac, qui n’est aucunement entomologiste, a cependant récolté des Insectes de divers ordres et surtout des Coléoptères, les premiers que l’on ait recus de cette contrée, l’une des plus fermées du Maroc. On sait dans quelles conditions précaires a été formée cette petite collection, faite au hasard et cependant si intéressante. M. de Segonzac nous le dit dans la 2e partie de ses Voyages au Maroc : « J'ai fait ce voyage au pays des Braber en compagnie de l’un des cheurfa (2) les plus vénérés du Maroc, qui a bien voulu se laisser conduire par l'itinéraire que je m'étais tracé, en dépit des difficultés et des dangers qu’une pareille excursion paraissait offrir. Le pays où nous nous aventurions était ou mal connu ou tout à fait inexploré; l'accueil des tribus berbères était problématique; l’heure pouvait sembler inopportune, puisque les querelles intestines ordinaires se compli- quaient d’une guerre contre les colonnes françaises du Touat. Dés le début, une circonstance aggrava les risques du voyage : une trahison révéla la présence d’un Européen dans l’escorte du chérif. La nouvelle en fut colportée par un juif d’'Azrou qui nous précéda. Il n’est pas de jour, pendant les deux premiers mois de notre route, où nous n’ayons été examinés, interrogés sur ce mystérieux « Roumi ». Les soupcons se portaient tantôt sur un Rifain très blond, tantôt sur un Tittaouni au teint pâle, tantôt sur moi que dénoncaient mes récoltes de cailloux, d'insectes, de plantes, et les singulières allures de Bou hali (3) que m'imposaient mes opérations topographiques, photographiques ou astronomiques. » M. de Segonzac a bien voulu m'autoriser à reproduire dans L’Abeille l’un des chapitres entomologiques annexés à ses Voyages au Maroc, chapitre relatif aux Coléoptères et que je transcris ici tel que je l'ai rédigé à son intention (*). — L. BEDEL. (1) Un volume grand in-octavo de 410 pages, avec 178 photographies, une carte en couleurs et divers Appendices | Botanique et Entomologie par le D: Ed. Bonnet, L. Bedel, etc.]. (2) Pluriel de chérif (noble), titre que portent les descendants du prophète Mohammed. (3) Fou inoffensif. (4) Voyages au Maroc, pp. 367-371. 22% BIBLIOGRAPHIE LISTE DES PRINCIPALES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES recueillies par le Mis de Segonzac (1) par L. BEDEL Membre de la Société entomologique de France La collection de Coléoptéres rapportée par le marquis de Segonzac comprend quelques types nouveaux et fournit, pour les espèces déjà connues, une série d'indications géographiques extrêmement pré- cieuses (1). | Il suffira de mentionner ici ceux des Coléoptères qui peuvent, à des titres divers, présenter le plus d’intérêt (2). Cicindelidae Cicindela Coquereli var. Segonzaci, n. var. [p. 367] : elytris [viri- dibus] plane immaculatis. Territoire des Beni Mgild, au sud de Fès, un mâle. Carabidae Ocys harpaloïdes Serv. — Territoire des Beni Mgild. Acinopus sabulosus Fabr. — Id. * Harpalus Lethierryi Reiche. — Territoires des Beni Mgild et des Riata. * Ophonus (Pseudophonus) griseus Panz. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. * Zabrus (Polysitus) sp. (— ? puncticeps Schaum). — Territoire des Beni Mir, entre Meknès et Fès. — [L’insecte marocain est probable- ment identique au Z. puncliceps, décrit sur un seul exemplaire de la collection de Chaudoir, avec la mention « Algérie » sans indication plus précise. Bradycellus lusitanicus Dej. — Territoire des Beni Mtir. Pelobiidae Pelobius tardus Herbst. -- Aïn-Sbou, au sud de Fés. Scarabaeidae * Sisyphus Schaefferi L. — Territoire des Beni Mgild. (1) Cette collection à été donnée au Muséum d'Histoire naturelle. (2) Les noms des espèces nouvelles pour le Maroc sont précédés d’un asté- risque (*). Rs ee ee + me 6 es ne BIBLIOGRAPHIE 295 Onthophagus taurus var. alternatus Orb. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. O. andalusicus Waltl. — Territoire des Beni Mgild. * O. marginalis Gebl. — Territoire des Beni Mgild; un individu fémelle. de grande taille et à carène du vertex fortement dentée à ses extrémités. L’O. marginalis était considéré comme spécial à l’Orient, où son aire géographique est assez vaste et S’étend jusqu'au Nord de la Chine; sa capture au Maroc est un fait particulièrement remarquable. O. vacca L. — Territoire des Beni Mgild. * 0. nebulosus Reiche. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. * O. sticticus Har. — Même provenance; une série d'individus. * Aphodius Segonzaci, n. sp. [p. 368]. — Superne modice convexus, valde nitidus, glaber; corpore pedibusque testaceis, capite, prothorace scutelloque piceo-brunneis, elytris luteo-testaceis, sutura anguste brunnea. Caput planum, subtilissime vix punctu- latum, sutura frontali tenuissima, simplici; clypeo lato, antice subsinuato-truncato. Pronotum valde nitidum, disco subtiliter disperse, ad latera crebrius fortiusque punctatum, lateribus leviter arcuatum, angulis posticis rotundatum, basi arcuatum, anguste marginatum. Scutellum regulariter triangulum. Elytra tenuiter striata, striis punctatis, intervallis latis, fere planis, subtilissime parce punctulatis. Pedes postici graciles, tibiis apice setis inaequa- libus coronatis, tarsis longis ac tenuibus, articulo De longissimo. — Long. à mill. Territoire des Beni Mgild, un individu (femelle ?). Cette espèce a la taille et la forme générale de l’A. castaneus Illig. et, comme lui, se fait remarquer par le bandeau tracé au bord antérieur du pronotum ; elle s’en distingue d’ailleurs nettement par son système de coloration, par le brillant de son tégument et l’extrême finesse de sa ponctuation. Elle a peut-être aussi quelque analogie avec l'A. linei- margo Reitt., d'Asie Mineure, autant qu'on peut en juger par la diagnose de ce dernier (1). A. longispina Küst. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. * Rhizotrogus vicarius Bed. (2). — Territoire des Beni Ouaraïn. * R. humilis Mars. (similis Mars.). — Territoire des Beni Mgild. Cette espèce est répandue dans les régions montagneuses des pro- (4) Reitter, Bestimm.-Tabell. XXIV, p. 227. (2) Bedel in Bull. Soc. entom. Fr. [1902], p. 212. L’Abeille, vol. XXX. — 1904. 16. 226 BIBLIOGRAPHIE vinces d'Oran et d'Alger. Les différences signalées entre kumilis Mars. et similis Mars. paraissent individuelles. * Homaloplia barbara Lucas. — Territoire des Beni Mgild. * Adoretus Gandolphei Fairm. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. Phyllopertha lineata Fabr. [type, var. algirica Reïiche et var. Oberthüri Fairm.] — Territoire des Beni Mgild. Trichius Fortunatarum Blanch. — Territoire des Beni Mgild. Melasidae * Anelastes barbarus Lucas. — Haute vallée de l’oued Mlouïa; l'unique individu rapporté par M. de Segonzac est de grande taille (41 mill.); la longueur de ses élytres semble indiquer que c’est une femelle. L’A. barbarus varie beaucoup pour la taille (de 6 à 11 mill.) et, suivant le sexe, pour la longueur relative des élytres. Il différe si peu de l'A. Druryi Kirby (Latreillei Lec.), son seul congénère, qu’on peut supposer que ce n’est qu’une forme dissociée de ce dernier (!). * Anelastidius Feisthameli var. algericus Pic. — Haute vallée de l’oued Mlouïa. N’était signalé que d’Espagne, mais existe également en Algérie (environs de Batna et de Bou-Saada). Dasytidae * Henicopus physomerus Fairm. — Territoires des Beni Mtir et des Beni Mgild. * Psilothrix illustris Woll. — Territoire des Beni Mtir. * Lobonyx gracilis Reitt. — Territoire des Beni Mgild. Haplocnemus subcostatus var. Bonnairei Pic. — Territoire des Beni Mgild. Cleridae Clerus [Trichodes] octopunctatus Fabr. — Territoire des Beni Mgild. * Opetiopalpus bicolor Lap. — Même provenance; n’était connu que de la péninsule Ibérique. Tenebrionidae * Pachychila (Neacisba) prosternalis, n. sp. [p. 369]. — 4 Brevis, lata, nigra, nitida, fere laevis. Caput vix punctulatum; epi- (1) Le Druryi est signalé de Vancouver, de l’Orégon, de la Californie, du Mexique et aussi du Nord de la Perse; le barbarus a été trouvé en Tunisie, en Algérie, en Corse, en Provence, etc. BIBLIOGRAPHIE 227 stomo emarginato, inter mandibulas in dentem truncatum producto; oculis immersis. Prôonotum brevissimum, valide transversum, retro abrupte declive, lateribus antice obliquis, postice late rotundatis, margine antico haud interrupto, margine laterali postice valde deflexo et deorsum deleto, margine basali recto. Elytra ampla, convexa, antice late rotundata, ad humeros haud plicata, postice rostrato-producta. Prosternum inter coxas in mucronem valde productum. — Long. 13 milk. Territoire des Beni Mgild ; un individu. Par son pronotum tombant brusquement en arrière, à rebord latéral effacé postérieurement et largement séparé du rebord de la base, ainsi que par ses élytres prolongés en forme de bec à leur extrémité, cette espèce appartient au sous-genre Neacisba Reitt. créé récemment pour le Pachychila dissecta Kr. (!). Elle diffère de ce dernier par son épistome sans bourrelet en avant, par sa saillie prosternale prolongée en longue pointe au-delà des hanches postérieures, par sa taille bien plus grande, sa forme large, etc. Asida acuticosta Fairm. — Territoire des Beni Mgild. Hoplarion | Micrositus] decurtatum Fairm. — Id. Alleculidae * Omophlus (Heliotaurus) maroccanus Lucas. — Territoire des Riata. Malgré le nom qu’elle porte, cette n'avait pas encore été trouvée ailleurs qu’en Algérie. O. rufithorax Reitt. — Territoire des Beni Mtir. Hymenalia crassicollis Fairm. (bispilosa Desbr.). — Haute vallée de l’oued Mlouïa. Curculionidae Brachyrrhimus (Arhammichnus) nitidiventris Fairm. — Territoires des Beni Mgild et des Beni Ouaraïn. Hypera (Antidonus) fallax Capiom. (fallaciosa Desbr.). — Territoire des Beni Mgild. * Gonocleonus Helferi Chevr. — Montagnes du territoire des Riata. Pendant longtemps, cette remarquable espèce n’a été connue que de Sicile; on l’a retrouvée depuis en Algérie, d’abord au djebel Cheliah, dans l’Aurès, et tout récemment au djebel Babor (capitaine Vauloger de Beaupré); sa découverte au Maroc recule notablement les limites de (4) Reitter, Bestimm.-Tabell. XLIT, p. 447. 2928 BIBLIOGRAPHIE son habitat qui se réduit, comme on le voit, à quelques massifs mon- tagneux isolés et très distants les uns des autres. * Lixus palpebratus Bohem. (acutus Bohem.). — Territoire des Beni Mtir et haute vallée de l’oued Mlouïa. * L. punctiventris Bohem. — Territoire des Beni Mgild. * L. scolopax Bohem. — Id. Baris quadraticollis var. semirubra, n. var. [p. 370] : nigra, antennis, pedibus elytrisque rubro-castaneis, elytrorum area magna communi, basi incipiente, subtriangulari, maculaque oblonga, sub humero, nigricantibus. Territoire des Beni Mtir. L’unique individu rapporté par M. de Segonzac est d’assez petite taille (3 mill.); sa coloration est singulière, mais à part cela il ne paraît. pas différer du B. quadraticollis Bohem. * Balanimus venosus Grav. — Territoire des Beni Mgild. C’est la première fois que cette espèce, si vulgaire en Europe, est constatée positivement en Afrique (1).. * Sphenophorus parumpunctatus Gyllh. — Territoires des Beni i Meild et des Riata. Cerambycidae * Conizonia sp. (? fuscicornis Heyd.). — Territoire des Beni Mgild; un seul individu, fortement mutilé. L’insecte marocain répond bien à la description du C. fuscicornis Heyd., espèce encore peu connue et dont le type paraît être d'Algérie. Il a, comme lui, les antennes bicolores (articles 1-2 noirs, 4-11 roux). Chrysomelidae * Chrysomela marginata L. — Territoire des Beni Mgild. * Lyperus mauritanicus Pic. — Id. Monolepta erythrocephala Oliv. — Hauie vallée de l’oued Mlouïa. (4) Desbrochers des Loges l’a citée d’Algérie, sans indication plus précise, mais ce renseignement est extrêmement douteux. COLÉOPTÈRES DE TOURAINE Contributions à la faune du département d’Indre-et-Loire par A. MÉQUIGNON Bien que la Touraine possède, grâce à sa situation géographique et à la douceur de son climat, une faune de transition intéressante, il n’existe aucun travail d'ensemble sur les Coléoptères de cette région (1). C’est ce qui me décide à citer un certain nombre des espèces que jai trouvées aux environs de Loches, d'octobre 1903 à la fin de juillet 1904; j'y joindrai quelques captures faites à Saint-Épain, tant par mes amis P. Chabanaud et Maurice Royer que par moi-même. Parmi les espèces qui semblent, à divers titres, les plus remarquables, je mentionnerai Gynandromorphus eltruscus Quens., Licinus Hoffman- seggi Panz., Achennium rufulum Fairm., Bibloporus Chamboveti Guill., Euplectus Spinolai Aubé, Neuraphes Hervei Bris., Soronia oblonga Bris., Hololepta plana Füssly, Athous sinuaticollis Desbr., Hylophilus san- guinolentus Kiesw., Rhinosimus aeneus v. ornithorrhynchus Ab., Anchonidium unguiculare Aubé, Leptura erythroptera Hagenb., Hesperophanes pallidus Ol., Cryptocephalus quinquepunctatus Harrer. Le Chrysanthia viridissima L. et le Pogonochaerus Garoli Muls. ont sans doute été récemment introduits dans le département d’'Indre-et- Loire à la suite des plantations de Conifères. I. — Perrusson, près Loches. La majeure partie des insectes suivants ont été capturés dans le parc de La Cloutière ou aux alentours, à environ 3 kilometres au sud de Loches; là cesse, au bord du plateau, largile à silex de l’éocène et, au-dessous, affleure le terrain crétacé qui Sétend jusqu'aux prairies des bords de l'Indre. Adelosia macra Marsh. — Enterré au pied d’un Peuplier dans les prés, l'hiver. Pierostichus gracilis Dej. — Commun dans les prairies. Ophonus mendazx Rossi. — Dans les prés et dans les détritus d’inon- dations. (1) Voir deux listes partielles publiées par Desbrochers des Loges, l’une dans L'Echange [1891] pp. 20, 27 et 35, l’autre dans Le Frelon, XIL [1903-1904] pp. 109-118. Pour l’Anjou, qui est limitrophe de la Touraine, J. Gallois a publié un Catalogue des Coléoptères de Maine-et-Loire in Bull. Soc. Et. sc. d'Angers, [1857-1892]. Ce catalogue est considéré comme très médiocre. 230 À. MÉQUIGNON Harpalus cupreus Dej. — En nombre dans les inondations. H. luteicornis Duft. — 3 individus avec H. cupreus. Polystichus connexus Kourcr. — Abondant au pied des Peupliers prés du pont de Perrusson. Brychius elevatus Panz. — Dans une source. Limnius troglodytes Gyll., Latelmis opaca Mäüll, (4 ind.), Esolus pygmaeus Müll. et Stenelmis canaliculata Gyll. — Dans l'Indre en arrachant les mousses submergées tapissant les piles d’un barrage. | Ilyobates forticornis Lac: — Dans les inondations, 3 individus. Alaobia scapularis Sahlb. — 1 ©”, dans un Orme creux. Thamiaraea cinnamomea Grav. — Dans les plaies de Chêne. Dinaraea linearis Grav. — 2 individus, dans les prés. Liogluta hepatica Er. — 1 individu. Atheta euryptera St. — Dans une plaie de Chêne. | Mycetoporus rufescens St. — Sous les feuilles mortes, avril, octobre. Astrapaeus ulmi Rossi. — 1 individu, dans les détritus d’inon- dations. Velleius dilatatus F. — Près d’une plaie de Chêne fréquentée par des Frelons, le soir, fin juin. : Staphylinus flavocephalus Goeze (chrysocephalus Fourcr.). — Assez abondant, sous bois, dans les excréments où il chasse lOntho- phagus ovatus L. Ocypus aethiops Walil. — En novembre et en mai. Xantholinus glaber Nordm. — Au pied d’un Noyer mort, avec Lasius brunneus L. Achenium humile Nic. — Dans les prés et les débris d’inondations. Medon apicalis Kr. — Très abondant dans des fagots d’Ajonc et de Bruyére. Stenus longitarsis Thoms. — Quelques individus dans les inon- dations. S. explorator Fauv.etS. Leprieuri Cuss. — 1 individu de chaque espèce. Trogophloeus MannerheimiKol.—Dans l'Indre, avec les Helmides. Tychus tuberculalus Aubé. — 1 o. Homalium minimum Er. — Sous des écorces. Ctenistes palpalis Reichenb. — 2 individus. Colon clavigerum Herbst. — En battant, fin mai, à 7 heures du soir. Silpha carinata Herbst. — Sous des cadavres de Vipères. Liodes lunicollis Rye. — En fauchant, fin mai, vers 6 heures du soir. L. lilura Si. (punctuiata Reitt.). — Fin mai, vers 7 heures du soir. COLÉOPTÈRES DE TOURAINE 231 Agathidium laevigatum Er. — Commun dans les fagots. A. varians Beck. (pallidum Gyll.). — Dans des fagots de Chêne. A. nigrinum Siurm. — 1 individu. Olibrus bisignatus Mén. — 3 individus. Laemophloeus ater OI. — 1 individu. Triplax LacordaireiCrotch. — 1 individu, en octobre. Dermestes ater OI. — Sur Carduus nutans avec des Larinus. Hololepta plana Füssly. — 3 individus en novembre 1903 dans le liber humide d’un Peuplier(Populus nigra ?) abattu. Rhizotrogus cicatricosus Muls. — Les o7 volent près de terre vers la mi-avril à partir de 6 heures !/; du soir, à partir de 7 heures à la fin du mois. Cetonia (Potosia) speciosissima Scop. — Au faîte des Chênes. Piosima undecimmaculata Herbst.—5 individus sur des Cerisiers. Eucnemis capucinus Ahr. — Abondant dans un Tilleul creusé par des Rhyncolus. Elater nigerrimus Lac. — Dans une souche de Chêne, février. Cardiophorus Erichsoni Du Buyss.— 1 individu sous l'écorce d’un piquet, l'hiver. Melanotus crassicollis Er. — En juillet, près d’un bûcher. Athous sinuaticollis Desbr. — Dans l’herbe; abondant en juin et juillet. Sericus brunneus L. — Toujours à proximité des Pins. Malthinus frontalis Marsh. — Sous des Tilleuls, en mai. Malthodes brevicollis Payk. — 1 individu sur un Chêne, en juin. Anobium canaliculatum Thoms. (nitidum : Herbst, non Fabricius). — 1 individu. Hedobia regalis Duft. — Sur des Châtaigniers, en mai. Hymenalia rufipes F. — 2 individus sous une souche de Chêne. Anaspis melanostoma Costa. — 1 individu. Prionychus ater F. — Sur un Noyer mort; à la nuit, en juillet. Hylophilus sanguinolentus Kiesw. — 1 o et 2 © dans des fagots de Bruyère et d’Ajonc. Chrysanthia viridissima L. — 3 individus. Déjà cité de l’Anjou par Millet (1). (4) Cf. J. Gallois (Catalogue des Coléoptères de Maine-et-Loire, 4° part. in Bull. Soc. d’'Et. sc. d’Angers [1890] p. 121) qui ne le cite qu'avec doute. La seconde espèce, C. viridis Schm., n’est pas mentionnée dans cet ouvrage; Desbrochers (L'Échange, [4891], p. 29) la dit commune dans la forêt de Châteauroux, sans la citer de Touraine (1891); actuellement elle n’est pas rare aux environs de Loches. 232 A. MÉQUIGNON M. Bedel l’a capturé à Montbard (Côte-d'Or) en mai sur Pinus silvestris et le capitaine Sainte-Claire Deville l’a retrouvé à Gud- mont (Haute-Marne). Rhinosimus aeneus var. ornithorrhynchus Ab.—1 individu en battant des fagots, en novembre. Connu de la Sainte-Baume dans le Var, il a été pris également en automne dans le Gers, à Samatan, par mon ami J. Clermont. Anchonidium unguiculare Aubé. — Pas rare dans les débris de bois, dans les mousses; aussi dans la forêt de Loches. Connu de Châteauroux, de Chinon, du Morbihan. Ceuthorrhynchus griseus Bris. — 2 individus. C. ferrugatus Perris et Nanophyes niger Waltl. — Sur Erica scoparia, printemps. Nanophyes brevis Bohem. — Avec N. marmoratus, beaucoup plus rare. \ Baris lepidii Germ. — Dans les détritus d’inondations. Rhynchites giganteus Kryn. — Sur un Poirier, le 4 juin. Necydalis ulmi Chevr. — Obtenu par éclosion d’une larve trouvée dans un Orme. Pogonochaerus Caroli Muls. — 1 individu sur un Pinus Laricio ; n’était connu que de Provence et des Landes.* Lema Erichsoni Suffr. — 1 individu. Malacosoma lusitanicum L. — Très commun. Desbrochers dit ne lavoir jamais trouvé en Touraine. Arrhenocoela lineata Rossi. — Sur Erica scoparia, surtout en automne. Chaetocnema tibialis II. — 1 individu. IL — Forêt de Loches (1) La forêt domaniale de Loches s'étend sur le coteau séparant les vallées de l'Indre et de l’Indroye; son sol est formé de limons et graviers ‘ de l’époque pliocène, avec des affleurements d'argile sur la lisière, notamment du côté de Ferrière-sur-Beaulieu. Ditomus fulvipes Dej. — En fauchant le soir, fin juin. Gynandromorphus etruscus Quens. — Sous une écorce, avril. (4) Mulsant, in Ann. Soc. d’Agricult. de Lyon [1842], V, p. 209, a décrit sous le nom de Toxotus dentipes un Acimerus Schäfferi Laich. provenant de la forêt de Loches. Pour les autres captures de ce Longicorne dans la France centrale, voir Ann. Soc. ent. Fr. [1895], Bull., p. 351. \ COLÉOPTÈRES DE TOURAINE 239 Licinus Hoffmanseggi Panz. — Sous des feuilles mortes, juillet. Leptusa haemorrhoidalis Heer. — Assez commun sous des écorces de Chêne. Atemeles emarginatus F. — 4 individu. Quedius ventralis Arag. — 41 individu dans du terreau de Chêne, en juillet. Medon piceus Kr. — Assez commun dans les mousses. Thoracophorus corticinus Motsch. — Avec Lasius brunneus L. Bibloporus Chamboveti Guill. — Trouvé en nombre dans le Liber d’un Chêne mort. La © se distingue aisément de celle du B. bicolor Denny par le dernier segment abdominal nettement tuberculé; le o a l’épine des tibias intermédiaires située avant le milieu, tandis qu’elle serait, d’après la description SEITOATNE par Guillebeau (1), au milieu chez le ©” de bicolor. Euplectus Spinolai Aubé. — Vit dans les mêmes conditions. Batrisus formicarius Aubé et B. Laportei Aubé. — Avec Lasius brunneus L., le dernier plus abondant, juillet. Neuraphes Hervei Bris. — Sous une écorce de Chêne, peut-être avec Lasius brunneus L. Décrit de Morlaix. Scydmaenus Perrisi Reitt. — En nombre avec Lasius brunneus L. Colon denticulatum Kr. — En fauchant de 7 à 8 heures, en juin. Liodes flavicornis Bris. et L. obesa Schm. — Dans les mêmes conditions. Amphicyllis globiformis Sahlb. — 2 individus en fauchant. Soronia oblonga Bris. — 2 individus dans une plaie de Chêne: Thymalus limbatus F., Pycnomerus terebrans Ol., Endo- phloeus spinosulus Latr., Laemophloeus monilis KF., Plegaderus caesus Ill. et P. dissectus Er. — Sous des écorces de Chêne ou de Hêtre. Coroebus aeneicollis Vill. — En fauchant. Agrilus hastulifer Ratzb. — Sur le tronc de Chênes abattus, juin. Dirrhagus pygmaeus F. — 1 individu, en juin. Axinotarsus ruficollis OI. — Abondant sur les Joncs, à l'étang du Pont-aux-Anes, le 31 juin. Platydema violacea F. — Sous des écorces de Chêne. Hypophloeus castaneus F. — Sous une écorce de Chêne. Prionychus melanarius Germ. (? Fairmairei Reiche). — Dans le Chêne. (1) Cf. Guillebeau, Notes pour servir à l'étude des Psélaphiens in Rev. d'Ent. [1888], pp. 205, 208 et 378. 234 A. MÉQUIGNON. — COLÉOPTÈRES DE TOURAINE Scraptia fuscula Müll. — Dans un Chêne attaqué par les Rhyncolus. Dryophthorus corticalis Payk. — 2 individus, en juillet. Sphenophorus piceus Pall. — Au pied des Jones, à l'étang de Ferrière-sur-Beaulieu. Ceuthorrhynchus pubicollis Gyll. et C. carinatus Gyll — À individu de chaque espèce. Leptura erythroptera Hag. — (Débris). Hesperophanes pallidus OI. — Sous une écorce, en juillet. Xylotrechus antilope Zett. — 4 individus sur le tronc de Chênes abattus, fin juin. Agapanthia violacea F. — Aussi à Perrusson, mais toujours en fauchant le soir; mai, juin. Cryptocephalus Wasatjernai Gyll. — 1 o et4 ©, fin juin; aussi à Perrusson. III. — Saint-Épain (arrondt de Chinon). On retrouve à Saint-Épain la même constitution géologique qu'à Perrusson : la craie tuffeau et la craie jaune de Touraine affleurent aux flancs des coteaux et au-dessus une argile siliceuse s'étend sur les plateaux. Ilyobates propinquus Aubé. — Sous des roseaux pourris. Conurus (Lamprinus) saginatus Grav. — Dans une inondation de la Manse, affluent de la Vienne (Chabanaud !). à C. (Lamprinus) erythropierus Panz. — 1 individu (Chabanaud). Staphylinus fulvipes Scop. — Dans les détritus d’inondations (Chabanaud!); aussi à Tours (Chabanaud!). Achenium rufulum Fairm. — Une fois en nombre dans une inon- dation (Chabanaud !). Quedius attenuatus GYyIl. — Plusieurs individus (Chabanaud !). Planeustomus palpalis Er. — Sur la vase humide, dans la forêt de Crissay. Acrognathus mandibularis Gyll. — Sous un fagot enfoncé dans la vase, forêt de Crissay. Agathidium rotundatum Gyll. — Assez abondant dans des fagots de Pin. è Aegosoma scabricorne Scop. — A la lumière, en juillet (Chabanaud !). Cryptocephalus quinquepunctatus Harr. — En septembre, dans un taillis de Chênes (Maurice Royer!). SYNONYMIES DE COLÉOPTÈRES PALÉARCTIQUES | par L. BEDEL Scarites cyclopius Fleischer, 1899, Best.-Tabell. XXXIV, p. 6, — S. saxicola Bon. 1811. — Décrits l’un et l’autre de Syrie. : S. saxicola : Fleischer (non Bon.), loc. cit., = S. hespericus Dej. 1831 (collinus Ramb., etc.); — Espèce très semblable à la précédente mais confinée dans la partie occidentale du bassin Méditerranéen. Clibanarius || Des Gozis (subgen.), 1882, = Idiochroma Bed. 1902, Cat. Col. N. Afr., I, p. 216. Amara Guntheri J. Sahlb., 1900, in Acta Soc. Fn. et FI. Fenn. XIX, no 3 (p. 4), — À. ntida Sturm, var. — De l’aveu de l’auteur, l’unique caractère qui distingue l’A. Guntheri de l’A. nitida est la présence d’un gros point ombiliqué à la base de la striole scutel- laire mais ce gros point, qui est constant chez d’autres Amara (par ex. : anthobia, fervida, etc.), fait ici très souvent défaut sur l’un ou lautre élytre et n’a, par conséquent, aucune valeur spécifique. Anisodactylus nemorivagus var. atripes Ganglb. 1900, ap. Bodemeyer, Quer d. Vord. Asien, p. 13, = À. nemorivagus var. atricornis Steph. 1835, Illustr. V, p. 379. — M. G.-C. Champion m'a envoyé des spécimens de la var. atricornis Steph. comparés au type de Stephens et provenant du Surrey; Schaum (Berlin. ent. Zeitschr. [1860], p. 87), mal renseigné par Janson, la considérait comme « une petite aberration de l’A. binotalus ». Laccophilus obscurus Panz. 1796, — L. virescens Brahm, 1790, Ins. Kalend. I, p. 27. Agabus femoralis Payk. 1798, = A. labiatus Brahm, 1790, loc. cit., p. 27. Hadrambe glabra Payk. 1800, Fn. Svec. I, p 335, = H. glabra Fabr. 1792, Ent. Syst. I, part. 2, p. 506. Le genre Hadrambe Thoms. 1859, est synonyme du genre Ecanus Steph. 1839, Manual, p. 133. Diphyllus lunatus Fabr. 1792, — D. lunatus Oliv. 1790, Ent. IL, gen. 12, p. 19, tab. 3, fig. 26. Diplocoelus fagi Ghevr. 1842, ap. Guérin, Iconogr. Règne anim. p. 195. — À pour synonyme D. serratus Duf. 1843. Typhaea fumata L. 1761, Syst. Nat., ed. 19, p. 564, = T. stercorea L. 4758, Syst. Nat., ed. 10, [, p. 357. — Les deux noms de Linné sont identiquement synonymes et celui de stercorea a la priorité. 236 L. B£&DEL. — SYNONYMIES. Gyllenhal (Ins. Svec. III, p. 399) attribue à Kirby la vérification d’un type de Linné. Pocadius ferrugineus + Fabr. (non Linné 1761) =" P2cétriatus OUT: 1790, Ent. II, gen. 12, p. 14, tab. 1, fig. 7. — Fabricius se référe au Dermestes ferrugineus L. [= Pityophagus], d’abord avec doute (Syst. Ent., p. 77), puis sans restriction (Ent. Syst. I, part. 1, p. 257). Glischr ochilus (Librodor) Olivieri Bed. 1891 (quadripunctatus || Oliv, 4790) — G. hortensis Fourcr. 4785 (Dermestes no 17 Geoffr.), Ent. paris., p. 21. J'ai déjà donné a Abeille, XX VIT, p. 153) la synonymie du G. es pustulatus L. 1761 = G. quadripunctatus L. 1758 (1). Endophloeus Markovichianus Piller, 1783 (spinosulus Latr. 1807) — Inscrit par erreur sous le nom de « spinulosus » dans la plupart des ouvrages récents. Saprinus pulcherrimus Weber, 1801, = S. politus Brahm, 1790, Ins. Kalend. I, p. 102. Aurigena aereiventris var. europaea Abeille, 1896, in Rev. d'Ent. XV, p. 272, — À. lugubris (vera!) Fabr. 1776, Gen. [ns., p. 236. — Il suffit de lire le texte primitif de Fabricius pour s'assurer que le Buprestide qu’il y décrit est bien un Aurigena. Ce texte n’est évidemment pas celui qu’a consulté Abeille de Perrin et c’est ce qui l’a induit en erreur (loc. cit., p. 274). Agrilus sexquitatus Herbst, 1801, — A. sexguttatus alen: 1790, Ins. Kalend. I, p. 141. — Brahm dit avoir découvert cette espèce (sans doute à Mayence) sur le Peuplier noir; ce sont bien ses mœurs, en effet. Malacosoma || Chevr. (gen.), 1845, — Malacodora, nom. nov. (1905). — {fl existe déja un genre Malacosoma Hübn. (1816) dans l’ordre des Lépidoptères. (1) En 1891-92, dans ce même volume de L’Abeille if 153-156 et 300), j'ai relevé toute une série de synonymies dont quelques-unes paraissent encore ignorées des auteurs les plus récents. CONTRIBUTIONS À LA FAUNE FRANCAISE (Coléoptères) Par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE IL (1) Dyschirius luticola Chaud. — liguriensis Putz., type : Spezia. — halophilus Fauv. — Bouches-du-Rhône : Albaron (Dr Chobaut!). Tachypus Rossii Schaum. — Nîmes, bords du Gardon!; Tou- louse (H. du Buysson!); Carcassonne (Gavoy!). — Paraît confiné en France dans le Languedoc. Bembidion longipes K.Dan.,in Münch. Kol. Zeitschr., I, p. 29. — Pyrénées-Orientales : La Preste (M. de Boissy!). — En dehors de cette capture, qui étend sensiblement l'aire de dispersion déjà connue, j'ai vu l’espèce d’un assez grand nombre de points de nos Alpes : Cha- mounix, La Vanoise, Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Briançonnais. Trichocellus Godarti J acq. — Trouvé dans les débris charriés par le Rhône à Vienne (Falcoz!) et à Avignon (Dr Chobautt). Scotodipnus Pandellei Saulcy, éype unique : Hautes-Pyrénées, vallée d’Aure (Pandellé); — Ganglbauer, Rev. der europ. medit. Arten der blinden Bembidiinen-Genera, in Verhandl. zool. botan. Ges. Wien, [1900], p. 170. (2). — Cette espèce a été retrouvée l’été der- nier en assez grand nombre par le D' Chobaut et par M. Dodero dans la forêt de Lestélas (Ariège). On sait que le S. rialensis Guill., des Pyrénées-Orientales, se distingue du Pandellei par la sculpture plus lisse de ses téguments et par l’échancrure du bord antérieur du pronotum. Les Scotodipnus de Lestélas sont identiques au Pandellei par la réticulation bien apparente du dessus du corps: en revanche, ils se rapprochent du rralensis par le bord antérieur du pronotum manifes- tement échancré d’un angle à l’autre. Par leurs caractères morpho- logiques comme par leur habitat géographique, ils établissent donc le passage entre ces deux formes d’ailleurs tellement voisines qu’il semble actuellement impossible de voir dans le S. rialensis autre chose qu’une race locale du S. Pandellei. Hydroporus tataricus Lec. — Mont Cenis, dans le lac Clair (1) Voir p. 181. (2) La description très détaillée de Ganglbhbauer a été faite sur l'individu pris par Dieck à Bagnères-de-Luchon (coll. Neervoort van de Poll). L'Ateille, vol. XXX. — 1905. 197 238 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE (Falcoz!); cette localité se trouve sur le versant italien, à trés petite distance de la frontière francaise. dot. À Philydrus fuscipennis Thoms.; —Ganglb., Käf.v. Milteleur., IV, p. 246 (et syn.). — nigricans Kuw., Best.-Tab., XIX, p. 53. — marginalus ? JS. Sahlb., Enum. Col. Palp. Fenn., p. 216 (non Duft.). — Pyrénées-Orientales : massif de Carlitte (Dr Régimbart!), env. de Montlouis (Dr Chobaut!)}. — Hautes-Pyrénées : lac Bleu près Bagnères-de-Bigorre (Dr Chobaut!). — Très voisine du P. quadri- punctatus Herbst, cette espèce, en général très foncée, est la seule du groupe qui ait la tête entièrement noire dans les deux sexes ou à peine tachée de fauve chez le o’. Trompé par des individus de provenance finlandaise acquis indirectement avec l'étiquette « Sahlbergi Ku w. », je l’ai longtemps conservée sous ce nom; c’est également sous le nom de Sahlbergi que ce Philydrus a été indiqué du massif de Carlitte par le Dr Régimbart (in Bull. Soc. Ent. Fr., [1901], p. 327. Le P. Sahlbergi Kuw., insecte de couleur fauve, à tête à peu près concolore, est en réalité synonyme du P. bicolor F. (cf. Ganglhauer, loc. cil.). Limnobius myrmidon Rey. — Alpes-Maritimes : Menton! ; L’Escarène!. — Var : Sainte-Maxime!; bords de la Môle au-dessus de Cogolin !. — Hérault : Saint-Bauzille-de-Putois (G. Sérullaz!). — Décrit des environs de Tarbes. — Très facile à distinguer du L. oblongus Key, avec lequel il se prend parfois, par sa taille un peu plus petite et l’absence de bourrelet juxtasutural à la partie postérieure des élytres. Helophorus fallax Kuw. — pumilio Rey (non Erichs.). — Espèce assez répandue dans le Centre et l’Est de la France; elle figure dans la plupart de nos collections sous le nom erroné de pumilio. Je la possède du Bugey (Guillebeau), du Limousin (Mesmin) et d'Alsace. (P. de Peyerimhoff). — La synonymie précitée a été indiquée par Ganglbauer. Helmis Perezi Heyd. — Basses-Pyrénées : mont Arzamendy, près Espelette (Mascaraux!). — Déjà connu de la Rhune, dans le même département, où le regretté M. de Vauloger l'avait pris en nombre. H. fossulata Kuw. — Lareyniea aenea var. fossulata Kuw., 1 Bést.-Tab., XXI, ‘in Verh. zool. bot. Ges. Wien, [1890], p. 30. — On « trouve en plusieurs points de la France occidentale un petit Helmus très voisin du Maugei Latr., mais qui me semble devoir être séparé spécifiquement de cette espèce protéique. La taille très constante de : cette petite forme (1,7-1,8 mm.) ne dépasse guëre celle du Riolus Le dt d di at mess hut-à COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 239 nitens, avec lequel elle à d’ailleurs une ressemblance superficielle; le pronotum est très densément ponctué et mat, les élytres sont d’un bronzé clair et assez brillants; les 3e et 5e interstries sont absolument plans, le 7e.seul est relevé en uue côte tranchante. Cet Helmis se rencontre, en Bretagne et dans les Basses-Pyrénées, dans les mêmes eaux que l'A. Maugei s. str. (1); il faut remarquer que cette dernière forme est justement, de toutes les races du Maugei, celle avec laquelle il a le moins d’affinité. Enfin, circonstance imprévue, l’insecte dont je veux parler est sensiblement identique au seul représentant du genre Helmis (Lareyniea au ct.) dans la faune corso-sarde : chez les individus de cette provenance, les fossettes de la base du pronotum sont un peu plus profondes, les points des stries un peu plus forts, la 5e interstrie parfois un peu plus saillant que ses voisins, mais, au total, l'unité spécifique est indubitable. La cohabitation de cet Helmis avec le Maugei, dans des régions où celui-ci est représenté par une race très dissemblable, est déjà un argument à l’appui de la séparation spécifique; sa présence en Corse et en Sardaigne, avec des caractères très peu modifiés, permet de le consi- dérer comme une forme ancienne et fixée de longue date, et vient à l’appui de la même thèse. Je n’hésite pas à y reconnaitre l’insecte indiqué de Corse et de Portu- gal par Kuwert (loc. cit.); en pareil cas, l’indication de « patrie » me parait décisive et supplée à l'insuffisance et même à l’inexactitude de la description. | Voici les localités précises dont j’ai vu l’Helmis fossulata : Côtes-du-Nord : Ploubalay près Dinan!. — Finistère : environs de Morlaix (Her vé!); cascade de Saint-Herbot près le Huelgoat!; moulin de Chef-du-Bois près Concarneau !. — Basses-Pyrénées : val de Sare!; vallée d’Ossau (Mascaraux!). — Portugal (sec. Kuwert, loc. cil.). — Corse : Ucciani, Bocognano, Vizzavona (Vodoz!). — Sardaigne : Cor- reboï (Lostia!). Cette répartition géographique n’a rien qui puisse surprendre si on la compare à celles très analogues de deux autres espèces d’Helmin- thidae, les Dupophilus brevis Muls. et Limnius variabilis Steph. (rivularis Rosh.). Heterocerus holosericeus Kiesw. — Loire-Inférieure : bords de (4) LA. Maugei s. str., qui prédomine dans l'Ouest de l’Europe, se distin- que des autres races de la même espèce par son dessus mat, pubescent, d’an noir à peine bronzé et par le 3e interstrie relevé en côte comme le 5e. Cf. Ganglb., Kaf. v. Mitleleur., IV, p. 127. . 240 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE la Loire à Ancenis!. — Gard : Aimargues (Tisson!). — Ardèche : Les Vans!. | Astilbus meridianus Fau v. 1901 (janvier), in Rev. d'Ent. XIX [19007, p. 244. — Lozère : Mas de l’Aire (P. de Peyerimhoff); l’in- dividu du Mas de l’Aire a été déterminé par M. Fauvel. — Déjà connu de Montpellier et de Grèce; l’A. italicus Bernh. 1903 (in Münch. Kol. Zeischr., 1, p. 186), décrit d'Italie méridionale, n’est autre chose que cette espèce, d’après un renseignement communiqué par M. de Peyerimhoff. Atheta spatula Fauv. — Alpes-Maritimes : La Madone-des-Fené- tres, un ©” (Dodero!). — La haute vallée de la Madone se trouve en réalité sur le territoire italien, mais il est impossible de ne pas compren- dre dans la faune française les captures faites dans la région des sources de la Vésubie; la frontière, qui, dans ces parages, a un tracé absolument conventionnel, a été la plupart du temps ignorée des entomologistes, et le plus grand nombre d’entre eux, comme nom de localité, ont choisi celui du centre d’excursions (Saint-Martin-Vésubie, autrefois Saint-Martin-Lantosque). A. depressicollis Fauv. — Alpes-Maritimes : La Madone-des- Fenêtres (Dodero!). — Hautes-Pyrénées : Gavarnie (Dodero!). — Le type est précisément décrit de Gavarnie; l’espèce a été reprise dans les Alpes autrichiennes et en Norvège (Münster!); elle vit dans la zône alpine au bord des neiges. Falagria concinna Er.; — Fauv., Rev. d'Ent. XXI [1902|, p. 151 (syn.). — longipes Woll. — Alpes-Maritimes : Menton, sur une souche de pin fraîchement coupée! ; Vaugrenier près Antibes!; Cannes (Warnier!). — Basses-Alpes : forêt de Chourges près Prads, sur une plaie récente de mélèze (P. de Peyerimhoff!). — Vaucluse : Morières près Avignon, dans un fagot de pin d'Alep (Dr Chobaut!). — A remarquer l’affinité singulière de ce Staphylinide pour les bois résineux. Il avait été déjà signalé en France à Menton, à Hyéres et à Marseille. F. splendens Kr. — Bouches-du-Rhône : Albaron (Puel!). Actocharis marina Fauv. — Var : plage d’Agay!. — Corse : Ajaccio (Vodoz!). — La couleur des individus méditerranéens est en général plus foncée que chez ceux de Bretagne, et l’échancrure du 5e tergite abdominal ©” un peu moins profonde. Hypocyptus Pirazzolii Baudi. — Basses-Alpes : Digne, inon- dations de la Bléone (P. de Peyerimhoff); un seul individu, déterminé COLÉOPTÈRES FRANGAIS 241 par M. Fauvel. — Décrit de Domo d’Ossola (Lombardie) et retrouvé récemment en Carinthie par M. Holdhaus. | Staphylinus (Ocypus) falcifer Nordm. — Alpes-Maritimes : crête du Cheyron au dessus de Coursegoules, sous les pierres autour des bergeries, vers 1.500 m. d'altitude! ; déjà signalé du canal de la Siagne, où l'abbé Viturat et moi l'avons retrouvé à plusieurs reprises à la fin de l'hiver. — Basses-Alpes : Archail (P. de Peyerimhoff!). — Aussi aux environs de Gênes (Dodero!). Octavius grandiceps Muls. et Rey. — Ce rare Staphylinide, décrit sur un individu trouvé par Guillebeau dans le vallon de Tas- sin près Lyon, a été retrouvé récemment en assez grand nombre par MM. Solari à Nava (Alpes maritimes italiennes), et si mes renseigne- ments sont exacts, en tamisant le terreau au pied des noisetiers. A rechercher dans nos Alpes méridionales. Trogophloeus nigrita Woll., Cat. Col. Mader., p. 202. — Klima, Die pal. Art. des Staph.-Gatt. Trogophloeus,in Münchn. Kol. Zeitschr., IL, p. 37. — insularis Kr. — Alpes-Maritimes : cours infé- rieur et embouchure de presque tous les torrents du département (le Paillon, le Var, le Loup, la Brague, la Siagne), dans les détritus des inondations!. — La détermination de cette espèce a été vérifiée par M. Fauvel. T. Schneideri Ganglb., Käf. vw. Maitteleur. 11, p. 659. — Cette espèce, décrite de l’île de Borkum (1), se retrouve au bord des eaux saumätres sur notre côte méditerranéenne. — Bouches-du- Rhône : bords de l'étang de Valcarés (Puel!). — Gard : le Grau- du-Roi près Aigues-Mortes!. — Comparés à un éype qui n'a été obligeamment communiqué par M. Ganglbauer, les individus du bord de la Méditerranée ont les antennes un peu plus claires et un peu plus grêles et les élytres un peu plus longs, mais ces différences sont très minimes et l'identité spécifique ne parait pas douteuse. Ancyrophorus angustatus Er. — Alpes-Maritimes : canal de la Vésubie!; Villeneuve-Loubet, inondations du Loup!. — Vaucluse : Avignon, inondations du Rhône (D: Chobaut!). — Déjà signalé d'Hyères et de Fréjus. Anthophagus rotundicollis Heer.— Briançon, septembre, sur (1) Située dans la mer du Nord, à peu de distance de la frontière entre les Pays-Bas et l'Allemagne. 242 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE les aunes (capitaine Agnus!). — Connu seulement (en France) des Alpes de Savoie. ° Euplectus brunneus Grimm.— Ain : Nantua, Villebois (Guil- lebeau, Cat. des Col. de l'Ain, in L'Échange, NII [189], p. 73). — Isère : Saint-Julien-de-Raz (G. Sérullaz) et env. de Vienne (Falcoz!). Espèce omise dans le catalogue Warnier; paraît beaucoup moins répandue en France que dans l’Europe centrale. Atomaria plicata Reitt. — Isère : Vienne, dans les détritus des inondations du Rhône (Falcoz!), en compagnie des À. impressa Er. et gravidula Er.; ces trois espèces ne se trouvent que dans les condi- tions indiquées ci-dessus, et il paraît difficile d’en conclure quelle est exactement leur manière de vivre (1). Lathridius Bergrothi Reitt. — Ce Lathridius, déjà signalé en France en Normandie et dans l’intérieur de Paris, paraît se répandre de plus en plus. J’en ai vu cette année de nombreux individus pris dans les caves à Saint-Dizier, à Langres (E. Royer), à Vienne (Falcoz) et à Saint-Étienne (Maurice). On le trouve en quantité sur les moisis- sures des vieilles caisses et son extension par le commerce n’a alors rien de surprenant. | L. (Enicmus) anthracinus Mannh. — Le L. anthracinus Mannbh., réuni tantôt au brevicollis Mannh., tantôt au minutus L., vient d’être réhabilité par Gerhardt (in Zeütschr. für Entom. [19031, p. 14, et Deutsche Ent. Zeitschr. [1903], p. 238), qui précise d’une manière trés détaillée ses caractères distinctifs. En fait, ces carac- tères s'appliquent parfaitement aux six individus bien identiques que j'ai sous les yeux : quatre de nos Alpes et deux du Tyrol. — Alpes- Maritimes : La Bercia au-dessus de Saint-Etienne-de-Tinée, en battant des branches sèches d’épicéa! (2). — Isère : granges de la Ruchère à la Grande-Chartreuse (V, Planet!). — L'espèce paraît propre aux forêts de sapins de l’Europe boréale et montagneuse. Corticaria cribricollis Fairm. ap. Grenier, Matér. Fn. Fr. p. 72 (1863), types.: Pyrénées-Orientales, Le Vernet (v. Bruck). — angusta Aubé, in Ann. Soc. Ent. Fr. [1866], p. 162, types : Pyrénées- (1) J'ai observé une fois en assez grand nombre l'A. gravidula courant sur le sable humide des bords de la Marne à Saint-Dizier, mais US Cities dans les endroits ombragés. (2) C’est le même insecte que D ai signalé autrefois sous le nom erroné de brevicollis (in Bull. Soc. Ent. (1902, p. 175) et considéré plus tard comme un minulus aberrant (cf. LA XXX, p. 189). DU COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 243 Orientales, Prades, Perthus, Le Vernet (Aubé et Grenier). — Malgré l'opinion du R. P. Belon, qui réunit purement et simplement le C. cribricollis au GC. umbilicata Beck (cf. Essai de classification générale des Lathridiidae, in Revue d’Entomologie, XVI[1897], p. 194), je crois que les deux espèces sont très distinctes. Il est facile de les séparer à l’aide des caractères suivants : a, Insecte un peu plus étroit, plus parallèle, très déprimé, d’as- pect plus mat; ponctuation du pronotum assez serrée, bien marquée; interstrie juxtasutural toujours concolore; revêtement des élytres à peu près homogène, composé Hé tNeSoles MÉSCOUTIeS 0/00 4 0 cribricollis. a Insecte un peu moins étroit, moins parallèle, subconvexe, à téguments brillants; ponctuation du pronotum rare et superficielle; interstrie juxta-satural presque toujours rem- bruni; série de soies des intervalles longue, très relevée, tranchant sensiblement sur la série bien plus courte des lunes de points principales. #60 2 umbilicala. Jai examiné des C. cribricollis typiques de Collioure et du Vernet {coll. Ch. Brisout et Bedel); je lai pris moi-même à Saint-Martin- Vésubie et à Sospel (Alpes-Maritimes), dans les mousses au pied des noisetiers; enfin j'en ai vu un assez grand nombre d'individus pris par le capitaine Agnus au fort Rabot, près Grenoble, en secouant des fagots. Il est probable que c’est également au GC. cribricollis qu’il faut rapporter les captures de C. umbilicala signalées par le P. Belon (loc. cit.) dans les départements de la Drôme et de Vaucluse. Quant au C. umbilicata, 11 se trouve surtout dans le Nord de la France: on le prend la plupart du temps en fauchant, soit dans les prairies de fonds de vallées, soit dans les pâturages des falaises et des coteaux, souvent à grande distance de toute végétation ligneuse; j'ai CTU remarquer que sa présence Coïncidait avec celle des Centaurea du sroupe de jacea; 1l se pourrait que linsecte se developpât dans les capitules flétris et moisis de cette plante. On sait qu’une autre espèce du même genre, G. obscura Ch. Bris., a été prise à plusieurs reprises en battant des chardons desséchés. Epuraea abietina J. Sahlb. — Cantal : forêt du Lioran, un male, et Isère : Saint-Julien-du-Raz (G. Sérullaz!). — Espèce répandue dans les forêts de sapins de PEurope septentrionale et montagneuse, mais non encore signalée en France, où elle a été probablement confondue avec les espèces voisines. Le o de l'E. abietina est bien reconnaissable à ses tibias intermédiaires difformes. 244 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Meligethes Czwalinai Reitt. — Je rapporte à cette espèce une série d'individus pris par M. V. Planet à Entre-Deux-Guiers (Isère) et dans le massif de la Grande-Chartreuse sur le Lunaria redi- viva. Les Meligethes de cette section vivant tous aux dépens des Crucifères, il est probable qu’il se développe réellement sur le Lunaria. On sait qu’une fois leur plante nourricière défleurie, les Meligethes vont butiner presque indistinctement sur des fleurs très variées, telles que celles des Composées, Campanulacées, Rosacées, Ombellifères, etc., et qu'en raison de ces habitudss vagabondes il est très difficile d'acquérir une certitude au sujet de leur plante d’origine sans pratiquer l'élevage des larves. On arrive pourtant, en rapprochant les unes des autres un grand nombre d'observations, à obtenir quelques présomp- tions. Pour le seul groupe du M. brassicae Scop., j'indiquerai les observations suivantes, en priant ceux de nos collègues que la question intéresse de vouloir bien les vérifier : M. viridescens F. — Paraît vivre sur le Cardamine pratensis, ce qui expliquerait son abondance relative dans les prairies naturelles et les bois un peu frais. M. anthracinus Ch. Bris. — Vit très probablement (en Provence) sur l’Isatis tinctoria. M. gracilis Ch. Bris. — Dans la Haute-Marne, je lai pris assez régulièrement sur l’Iberis amara. M. subaeneus Sturm. — Pris, également dans la Haute-Marne, sur l’Arabis arenosa, petite Crucifère rose assez commune sur les talus des routes ou des carrières dans les bois. Laemophloeus Kraussi Ganglb., in Verh. z00l. bot. Ges. Wien, [1897], p. 569; Käf. v. Mibteleur., I, p. 611, types : Styrie, Gratz; Basse-Autriche, Rekawinkel. — Puy-de-Dôme : bois Balaty près Montaigut-en-Combrailles, en assez grand nombre dans de vieux fagots de chêne (Mascaraux!). Os. — Ganglhauer (Loc. cit.) sépare le L. Kraussi des L. monilis F. et nigricollis Luc. en particulier par la pubescence rase des élytres, très visible chez le Kraussi, alors que les téguments seraient absolument glabres chez les deux autres: cette dernière assertion n’est pas tout-à-fait exacte en ce qui concerne le monilis : chez les individus bien conservés de cette espèce, on observe sur les côtés des élytres les traces assez apparentes d’une pubescence analogue à celle du Kraussi. Néanmoins l’ensemble des caractères de ce dernier est tel qu'il ne saurait y avoir de doute sur sa validité spécifique. D COLÉOPTÈRES FRANCAIS 245 Hister Ariasi Mars. — Var : Hyères, dans le terreau d’un vieux chêne-liège, deux individus (M. de Boissy!}. — Le mérite d’avoir identifié cet insecte revient à M. Abeille de Perrin et au Dr Normand qui l’ont examiné les premiers; j'ai eu seulement l’occasion de comparer les individus pris par M. de Boissy à celui de la collection Bedel, vérifié lui-même sur le type de S. de Marseul. — Décrit de Catalogne, l’H. Ariasi est indiqué d'Autriche par J. Schmidt avec des réserves qui prouvent que l'authenticité de cette capture lui laissait des doutes; avec ce que nous savons aujourd'hui de sa dispersion, elle nous paraît moins invraisemblable. La collection Bedel en renferme un individu venant de Tokat (Asie Mineure); enfin G. Lewis (in Ann. and Mag. of Nat. Hist., XN [1885], p. 68) signale sa capture par M. J.-J. Walker dans la baie de Besika (Dardanelles), précisément dans un arbre vermoulu. Cardiophorus anticus Er. — Nimes (Delfieu!). Athous Nadari H. du Buyss., in Bull. Soc. Ent. Fr. » [1904], p. 60. — Basses-Pyrénées : Iixassou (Mascaraux!}. Malthodèés forcipifer Kiesw. — Landes : Saint-Martin-de- Seignaux (Mascaraux!). .. Phaleria ligurica O0. Schneid., in Wien. Ent. Zeitg [1902|, p. 10, type : Ligurie occidentale, Bordighera. — M. Dodero ma envoyé sous ce nom quelques Phaleria provenant de la même localité que le {ype et auxquelles la description s'applique bien : ces individus ne diffèrent en rien du P. dorsigera F. (cadaverina sec. Seidl.), si commun sur les côtes sablonneuses de Provence. Helops consentaneus Küst. — Je tiens du commandant Minsmer des indications précises sur les circonstances dans lesquelles cette espèce se trouve en abondance à Palavas (Hérault) : elle vit enterrée dans les sables littoraux, au pied des grosses touffes de Graminées qui abritent également l’Helops pellucidus, divers Phaleria, les Trachyscelis, Ammobius, le Cardiophorus exaratus, etc. Otiorrhynchus nodosus F. — Loire : Jonzieux, sur le versant occidental du mont Pilat, un individu (Carret!). O. caesipes Muls. et Rey. — Le Dr Puton m’écrit qu'il posséde un individu de cette espèce, pris pa lui-même aux environs de Lus-la- Croix-Haute (Drôme), 246 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Orthochaetes discoidalis Fairm.— Alpes-Maritimes : cime de la Valette (2500 m.) au dessus de Belvédère!; haute vallée des Fenêtres (Ch. Brisout). — Basses-Alpes : Faillefeu (fype); forêt de Chourges (P. de Peyerimhoff!). — Isère : Villard-de-Lans (capitaine Agnus!). Bagous nodulosus Gyllh. — Gard : Aigues-Mortes (Delfieu!). Magdalis fuscicornis Desbr., in L’Abeille, VI[1870], Magd. p. 55. — Desbrochers indique sous ce nom, une variété du M. flavicornis Gyllh. qui se distinguerait du type par les antennes entièrement noires. Ayant obtenu l’année dernière une assez nombreuse éclosion de Madgalis provenant de branches sèches recueillies à Gudmont (Haute-Marne), je ne puis rapporter qu’à cet insecte Les deux premiers individus éclos, précédant en moyenne d’une dizaine de jours d’assez nombreux M. flavicornis Gyllh. et M. quercicola Weïise. Chez ces individus (deux oo’), les côtés du pronotum sont assez fortement râpeux vers les angles antérieurs, les élytres notablement plus brillants que chez le flavicornis, avec les stries plus profondes et les interstries plus convexes; je serais assez disposé à voir dans cet insecte une espèce distincte, encore peu connue et jusqu'ici négligée. Apion hydropicum Wenck.; — K. Daniel in Münchn. Kol. Zeitschr., I, p. 182. — Alpes-Maritimes : La Pinatelle prés Saint- Étienne-de-Tinée!. — Basses-Alpes : environs de Digne (type de Wencker). — Hautes-Alpes : Aiguilles!. — Versant piémontais des Alpes Cottiennes, dans plusieurs vallées (K. Daniel, loc. cit. }. — Jai pris cette espèce en fauchant dans les ravines formant clairière au milieu des forêts de sapins ou de mélèézes, de 1500 à 1800 mètres d'altitude environ. Cet Apion vit très probablement, comme les espèces les plus voisines, sur un Vicia ou un Lathyrus; je ne serais pas étonné que la plante en question fût le Lathyrus (Orobus) luteus Gren., qui, dans les Alpes-Maritimes, se trouve à peu près dans les mêmes conditions. Pityogenes trepanatus (©) Nordm.; — Reitt., Best.-Tab., (XIV), in Verhandl. naturf. Ver. Brünn, XXXIII [189%], p. 77. — austriacus Wachtl. — Alpes-Maritimes : camp de Ceva près Fontan, où il vit sous l'écorce mince de vieux pins sylvestres rabougris, à la limite supérieure de leur végétation (vers 1700 m.)!. — Trouvé depuis longtemps par M. H. du Buysson dans les plantations de Pin noir d'Autriche à Broût-Vernet (Allier). 4 COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 247 P. Lipperti Hensch. — Découvert en Dalmatie où il vit aux dépens du Pinus halepensis; j'en possède une © prise sur le même arbre au Montboron au-dessus de Nice. Il est possible que cette espèce soit confondue dans nos collections avec le P. bidentatus Herbst et qu'il soit en réalité commun en Provence où son arbre nourricier est peut-être l’essence forestière la plus abondante. P. pilidens Reitt., loc. cit., p. 79, types : Amasia (Korb). — Hérault : Saint-Guilhem-le-Désert, dans les menues branches de pin laricio (Puel!). — Corse : Vizzavona (v. Varendorff!). — Déjà signalé de Corse par Reitter; nouveau pour la France continentale. Le mérite d’avoir reconnu l'identité de l’insecte de Saint-Guilhem avec le pilidens Reïitt., décrit d'Asie Mineure, revient à M. Puel. Pityophthorus Buyssoni Reitt., in Wien. Ent. Zeitg [1901], p. 104, types : Allier, Broût-Vernet (H. du Buysson). — Espèce en réalité assez répandue. — fsère : environs de Vienne (Falcoz!). — Hérault : Saint-Guilhem-le-Désert (Minsmer!, Puel!). — Pyrénées- Orientales : Montlouis (Dr Chobaut!). ÏIps Vorontzowi Jacobs., in Horae Soc. Ent. Ross. [1895], p. 521. —- Se développe sous l'écorce des branches du Sapin (Abies pectinata)!. — Vosges : Gérardmer!. — Basses-Pyrénées : vallée d’Ossau (Mascaraux!). La troisième espèce du groupe, I. spinidens Reitt., reste encore à découvrir en France où elle existe bien probablement dans les massifs montagneux où abonde le Sapin. Thamnurgus characiae Rosenh., fype : Barcelone; — Reitt. OGC, p.66. —= C’est au T. characiae Rosenh,, et non au T. euphorbiae Küst., qu’il faut rapporter notre espèce méditerranéenne, abondante depuis les environs de Nice jusqu'aux Albères, dans les tiges de l'Euphorbia characias. — Le véritable T. euphorbiae Küst., espèce de bien plus grande taille, à pattes entièrement rousses, se trouve en Grèce et en Dalmatie sur l’Euphorbia dendroides. Deux espèces du même genre se développent dans les tiges des Renonculacées frutescentes : l’une, T. delphinii Rosenh., vit en Andalousie sur le Delphinium consolida; l'autre, T. Petzi Reitt., a été découverte récemment en Autriche sur l'Aconitum varieyalum. Les Tomicides ayant en général une aire d'habitat très étendue, il est probable que des recherches méthodiques sur les plantes de ces deux 248 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — COLÉOPTÈRES FRANÇAIS. genres amèneraient la découverte en France de l’une au moins de ces espèces, d’ailleurs très voisines. Avant de laisser de côté la famille des Scolytides, je crois devoir signaler également comme devant être recherché en France un trés petit Hylésinide parasite du gui, le Liparthrum Bartschti Mübhl], décou- vert en Autriche dans ces dernières années. Sclerophaedon orbicularis Suffr. — Weise, in Deutsche Ent. Zeitschr., [1904], p. 47. — II faut rapporter à cette espèce l’insecte pris à Pontarlier par le capitaine Gruardet et signalé par : moi-même (L’Abeille, XXX, p. 205) sous le nom erroné de S. carnio- licus Germ. La larve du S. orbicularis, observée et décrite par Weise (loc. cit.), vit, ainsi que l’insecte parfait, sur le Malachium aquaticum, plante de la famille des Caryophyllées. Cette espèce est surtout répandue dans les montagnes de l’Allemagne centrale (Harz et Thuringe); elle est à rechercher en France dans les Vosges et le Jura. Aphthona variolosa Foudr. — Haute-Marne : Gudmont, octobre, en nombre sur Euphorbia dulcis!. | NOTES ADDITIONNELLES ET RECTIFICATIVES SUR les Bostrychides paléarctiques par Pierre LEsNE Assistant au Muséum d'Histoire naturelle I. — NOMENCLATURE. Gen. Bostrychus (Geoffroy) O.-F. Müller, 1764. — IL ressort des termes mêmes de la préface du Fauna Insectorum Fridrichsdalina que Müller, n’ayant eu connaissance de l’ouvrage de Geoffroy qu'après l'impression de son travail, a dû se borner à établir une concordance entre les genres linnéens et ceux de Geoffroy, laissant au lecteur le choix entre l’une et l’autre classification. Il semble dès lors légitime d'adopter les genres de Geoffroy ainsi publiés par O.-F. Müller. L’auteur danois n'avait aucunement l’intention de les rejeter, ce dont témoigne encore son Zoologiae Danicae Prodromus, paru en 1776. Gen. Ligniperda Pallas, 1772. — Pallas n'ayant pas donné de description de son genre Ligniperda, cette appellation doit être exclue de la nomenclature. Le nom de Ligniperda a été employé régulièrement pour la première fois par Fabricius en 1790 (cf. Schneider, N. Magazin, IL, part. 1, p. 18) pour le Sinodendron cylindricum L. Dinoderus pilifrons * Lesne 1895 — D. ocellaris * Stephens 1830 (LU. Brit. Ent., IE, 352). — Grâce à l’obligeance de M. le profes- seur Poulton, nous avons pu examiner le type de Stephens, conservé au Musée de l’Université d'Oxford. Sinoxylon geminatum * Schilsky 1899 — $S. anale * Lesne 1897. Il. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Dinoderus ocellaris Steph. — Le type de Stephens avait été capturé accidentellement à Little Chelsea, près Londres. D’après H. Donisthorpe, la même espèce indo-malaise a été rencontrée à Darenth (Angleterre). M. E. Abeille de Perrin la retrouvée plus récem- ment sur la jetée du port de Marseille. Une observation de M. E.-P. Stebbing fait connaitre les conditions : précises de son introduction dans les grands ports. Cet entomologiste a remarqué que le Dinoderus en question se développe fréquemment dans le bois des chaises-longues en bambou qui sont très nombreuses à bord des paquebots venant de lExtrême-Orient (Stebbing én ltt ). 250 BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES Stephanopachys substriatus Payk. — Banat (coll. Preller in Musée de Hambourg). Russie (Musée de Hambourg). Stephanopachys quadricollis Mars. — Asie Mineure : Tokat (coll. Bedel). Bostrychus capucinus L. — Forme type : duché d’Anhalt. Dessau et Koswig (Musée de Hambourg). Russie orientale, Osterode (Kugelann). Galicie, environs de Lemberg (A.-M. Lomnicki) et de Tarnopol (M. Rybinsky). Haute-Syrie, monts Amanus, en mai (M. de la Escalera). Lichenophanes varius Nlig. — Berlin (Musée de Hambourg), 4 individu. Haute-Syrie, monts Amanus, en mai (M: de la Escalera). Lichenophanes numida Lesne. — Algérie : Littré prés Miliana (J. Surcouf); se développant dans l’Eucalypius viminalis. Vient quelquefois aux lumières. Schistoceros bimaculatus OI. — Transcaucasie : Geok Tapa, sur le fleuve Koura, province d'Ielizavetopol (Schelkownikow in coll. L. Mesmin, etc.). $ Xylopertha picea OI. — Espagne méridionale : sierra Nevada, en juillet (M. de la Escalera) ; unique exemplaire a tous les caractères de la race méditerranéenne. Xylonites retusus O1. — Berlin et Aarweiler (D: H. Michow in Musée de Hambourg). Fiume (coll. Fleutiaux). Sinoxylon perforans Schrank. — Serbie (E. Csiki). Trans caucasie : Geok Tapa, sur le fleuve Koura, province d'Ielizavetopol (Schelkownikow in coll. Mesmin, etc.). Sinoxylon pugnazx Lesne.-— [’indication « Afrique orientale » que nous avons notée pour cette espèce résulte selon toute vraisemblance d’une erreur d’étiquetage. Sinoxylon anale Lesne (geminatum Schilsky). — La présence de cette espèce indo-malaise dans le nord de la Chine est douteuse. Apate monachus Fabr. — L. von Heyden donne le « Ligniperda francisca Fabr. » comme ayant été trouvé dans le sud de l'Espagne (cf. Wien. ent. Zeilg, XIII [1894], p. 118) sans fournir de références \ quant à l'authenticité de la capture. Il est probable qu'il y a eu confusion avec des insectes PrOVReT de Tanger (cf. Wien. ent. Zeitg, : XXIV [1905], p. 154). | P. LESNE. — BoSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES 251 IL. — BioLoGtE Scobicia barbifrons Woll. et S. ficicola Woll. — A San Francisco de Paula, petit village des environs de Tafira (Grande Canarie), par 375 métres d'altitude environ, nous avions reconnu l'existence de galeries de Bostrychides dans des sarments de Vigne coupés, mais sans avoir pu rencontrer les insectes qui les avaient creusées. Ces sarments, placés en observation, nous ont donné depuis plusieurs individus des deux espèces canariennes de Scobicia. Les gale- ries annulaires des adultes ressemblent tout à fait à celles des Sinoxylon. Scobicia pustulata Fabr. — Il faut très probablement compter le Denops albofasciatus Charp. au nombre des ennemis de ce Scobicia. H. Lucas (Ann. Soc. ent. Fr. [1843], Bull. p. 24) à vu sortir le Denops de tronçons de bois provenant de la province d'Oran et qui étaient habités par les Bostrychides suivants : Scobicia pustulata F., Bostry- chus capucinus L. et Apale monachus F. Enneadesmus forficula Fairm. — Dans le Bled Thala (Sud Tunisien), cette espèce, qui vit dans l’Acacia tortilis, a pour ennemi le Teretrius acaciae Reiïtt. (cf. Deutsche ent. Zeitschr. [1900], p. 83). CATALOGUE DES THORECTES D'EUROPE par Ph. FRANÇOIS. Sect. T (Silphotrypes Jek.) silphoïdes Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 573. — Hisp. centr., Lusil. opaculus Reitt. 1892, Verh. naturf. Ver. Brünn, XX XI, p. 33.— Lusit. escorialensis Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 572. — Hisp., Lusit. punctatissimus Chevr. 1840, Rev. Zool. [1840], p. 16. — Hisp. occ., Lusil. < Sect. II (Thorectes s. str.) Hoppei Hagenb. 1825, Act. Acad. Leop. Carol., XII, p. 486, t. 45, f. 7 et a. — Ital. sept., [llyr. punctulatus Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 565. —[ Anatol. C0 6e Brancziki Apfelb. 1890, Soc. ent., V, p. 167. — Bosn. Herzeg. 252 Pa. FRANCOIS. — THORECTES D'EUROPE. + #* intermedius O.-G. Costa 1827, Ins. di Terra d’Otranto, 1 MAADE PA 9 1 PA — Eur. mer. Cheroni Croiss. 1892, Ann. Soc. ent. Fr. [4892], Bull., p. 224. laevigatus + auct. (non Fabr.). v. Brullei Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 554. — Pelop. v. creticus Fairm. 1876, Pet. nouv. ent., II, p. 25. — Dalm., Creta. v.romanus Reitt. 1892, Verh. naturf. Ver. Brünn, XXXI, p. 30. — Ital. v.areolatus Reitt. 1892, Verh. naturf. Ver. Brünn, XXXI, p. 30. Sara, Sie: | chalconotus Chevr: 1840, Rev. Zool. [1840], p. 15. — Hisp., Lusit. rugosicollis Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p 597. nitidus Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 559. — Hisp., Lusit. v. Heydeni Reitt. 1892, Verh. naturf. Ver. Brünn, XXXI, p. 51. — Lusil. v. Reitteri Franc. 1904, Bull. Soc. ent. Fr. Et p. 140. — Lusit. chalconotus ? Reitt. (non Chevr.). punctatolineatus Franc. 1904, Bull. Soc. ent. Fr. 9047, p. 141. — Hisp. « Garlagena ». laevigatus Fabr. 1798, Suppl. Ent. Syst., p. 23. — [Tingit.], Hisp. | mer., Lusit. mer. | on Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. 86512E D63. hemisphaericus * auct. (non Ol.). * * *# geminatus Gené 1839, Mem. Accad. Sc. Torino, ser. 2, [, p. 61, t. 1, f. 15. — Cors., Sard. inermis Mén. 1832, Cat. rais., p. 183. — Gauc. Li sardous Er. 1847, Nat. Ins. Deutsch., IT, p. 738, note. — Sard. sericeus Jek. 1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p. 558. — Hisp., Gall. mer. oc. hispanicus Reitt. 4892, Verh. naturf. Ver. Brünn, XXI. p. 23. marginatus Poir. 1787, ‘Journ: Phys, XXXI:' D. TT PME — [Alg.]. | - | hemisphaericus OI. 1789, Ent., I, gen. 3, p. 66, t. 2, f. 15. v.siculus Jek.1866, Ann. Soc. ent. Fr. [1865], p.570. —Sic., [Tun.]. REVISION DU GENRE OSMODERMA GORY ET PERCH. (1) par Louis BEDEL L'étude des Osmoderma paléarctiques m'a naturellement conduit à examiner les espèces de l’Amérique boréale et à rédiger un synopsis du genre tout entier. Grâce à MM. G. Lewis, René Oberthür et Maurice Pic, j'ai eu sous les yeux les types mêmes des 0. opicum Lew., O0. Davidi Fairm. et O. brevipenne Pic; celui de VO. sociale Horn est le seul que je n’aie pas vu, mais j'ai acquis la certitude que cette dernière espèce est établie sur des spécimens de notre Osmoderma d'Europe, introduits par erreur dans quelque collection des États-Unis (2). On sait que le genre Osmoderma est propre à l'hémisphère boréal. Il fait partie de la tribu des Cetoniini et du groupe des Trichius K. Comme ses caractères distinctifs n’ont pas toujours été donnés bien exactement, il est nécessaire de les formuler ici de nouveau : Osmoderma Gory et Percheron, 1833, Monogr. des Cétoines, p. 20 Syn. Trichius [sect. Osmoderma Serv. 1828; sect. Gymnodus Kirby, 1837] Bord antérieur de l’épistome [chaperon] sans entaille, ni profonde sinuosité. — Rebord antérieur du pronotum presque membra- neux. — Écusson grand, triangulaire, à sommet aigu. — Tibias antérieurs tridentés au côté externe; tibias postérieurs au moins aussi longs que les tarses et armés, à leur extrémité, de trois pointes dont la plus longue située près des deux éperons terminaux. ’ (1) Le genre Osmoderma est généralement attribué à Serville (Encycl. méth., Ins. X, part. 2, p. 702), mais cet auteur le donne seulement comme simple « subdivision » du genre Trichius Fabr. I1 est à noter que l’article de Serville où figure pour la première fois le nom d’Osmaderma à paru seulement en décembre 1828 (et non en 1825). (2) On remarquera que G. Horn, par exception, n’a pas spécifié la prove- nance exacte de son O. sociale, qui portait sans doute la seule mention « Amer. bor. ». Gette fausse indication d’origine se retrouve également à l’épingle d’un O. eremita de l’ancienne collection Thorey, appartenant à M. René Oberthür et communiqué par lui. L'Abeille, vol. XX X. — 1906 18. 254 L. BEDEL Caractères sexuels secondaires o”) Tête largement creusée entre les yeux et avec une saillie de chaque côté, au-dessus de l'insertion des antennes; bord antérieur de l’épistome retroussé en un fort bandeau transversal. Pygidium bombé en arrière, recourbé en dessous et refoulant le dernier segment ventral; sa surface presque glabre, luisante, à points espacés. Dents des tibias antérieurs peu aiguës. Tarses antérieurs sans modification spéciale (sauf chez l'O. eremita), souvent moins longs que ceux de la ©. @) Tête plane; épistome non relevé en avant. Pygidium déclive en arrière, non recourbé en dessous, souvent terne et réticulé, plus ou moins pubescent. Dernier segment ventral assez étendu. Dents des tibias antérieurs acérées. Tarses antérieurs longs et simples. Chez les femelles, le pronotum est à la fois moins développé et plus ponctué que chez les mâles et les inégalités de sa surface sont moins prononcées. TABLEAU DES ESPÈCES 4. (2). Élytres à la fois très rugueux et marqués, sur leur région antéro-interne, de quelques rainures étroites, peu régulières mais très apparentes. Dessus du corps de teinte assez variable, tantôt bronzé, surtout chez les o”, tantôt d’un noir de jais, surtout chez les © (1). Long. 21 - 25 mm, — œ) Calus suran- tennaires plus ou moins élevés; pronotum avec deux plis relevés, en avant. — ©) Pronotum presque polygonal, subsil- lonné sur la ligne médiane. . . . . . 6. scabrum Palis. AU): Élytres ni trés rugueux, ni très nettement rayés sur leur région antéro-interne; leur sculpture d’ailleurs un peu différente dans chaque espèce. 3. (6). Partie médiane du mésosternum tout à fait mate. &. (5). Élytres d’un brun châtain, ternes et sans reflet métal- lique, couverts d’une ponctuation très serrée, surtout latéralement et presque entièrement formée de points mats, à la fois ocellés et ombiliqués ; angle apical de la suture souvent rectangulaire. Disque du pronotum marqué, en avant, d’une 19 (1) Les caractères que Reitter (Best.-Tabell. XXX VIII, p. 81) assigne au genre Osmoderma sont ceux de l’O. eremita, mais ne s'appliquent déjà plus à à l'O. barnabita, compris aussi dans ses tableaux. (2) Les individus d’un noir luisant constituent la var, Beauvoisi Bainbr. REVISION DES OSMODERMA 255 impression évasée, à fond mat. Long. 24-26 mm, — ©?) Im- pression antérieure du pronotum profonde, transversale, précédée de 2 reliefs jumeaux, prolongée anguleusement en arrière. Tarses antérieurs aussi longs que ceux de la femelle. — Q) Impression du pronotum subcordiforme, non précédée LE TÉNEIS AN AAMIESNES NES 2. barnabita Motsch. 5. (4). Élytres d’un brun brouzé purpurescent, peu luisants, à _ ponctuation peu serrée, assez forte mais non ocellée (1). | Impression dorsale du pronotum longitudinale, plus ou moins | sulciforme. Insecte notablement plus élargi et plus grand que lÉPprecedentia) ni dir. 0 3. opicum Lewis. | 6. (3). Partie médiane du mésosternum luisante. — Élytres totalement luisants. | 7. (10). Dernier article des palpes maxillaires profondément | creusé en gouttière sur sa face supérieure. — Elytres d'aspect | chagriné, arrondis séparément à leur angle sutural. Pronotum larcement canaliculé sur sa ligne médiane; canal limité de chaque côté par un pli plus ou moins saillant et se relevant légèrement en bosse à l'avant. Long. 25 - 30 mm. — ©?) Tarses antérieurs notablement plus courts et plus épais que ceux de la femelle; côtés de la tête en forme de cornes ou d’oreillettes au-dessus de l'insertion des antennes; rebord postérieur du pygidium oblitéré devant l’orifice anal. 8. (9). Insecte d’un noir brun, mordoré ou très légèrement bronzé en dessus; élytres tournant parfois au brun roussâtre. Prenotum souvent presque hexagonal chez la ©, plus ample et moins anguleux chez le ©’. Élytres en carré long, subcon- vexes, avec un renfoncement manifeste de la région suturale juxtascutellaire; leur tégument plutôt ruguleux que ponctué. — ©”) Tarses antérieurs à articles 2-4 (et surtout le 4e) angu- leusement saillants au côté interne; 5e article renflé. Épistome avec deux tout petits tubercules derrière le bandeau du bord antérieur ; excavation frontale sans limites précises en avant; dernier segment ventral largement sinué à son bord posté- rieur. — ©) Pygidium à ponctuation assez obsolète mais à mailles transversales très marquées . . . k. eremita Scop. (1) La surface des élytres est unie et sans traces de ce renfoncement de la région scutellaire qui se remarque chez l'O. eremita. (2) Je n'ai vu qu'un seul individu © (type!) de cette espèce. M. G. Lewis, qui a bien voulu me le montrer, m'a dit que le mâle (dont on connaît un spécimen actuellement) diffère très peu de la femelle. 256 L. BEDEL 9. (8). Insecte d’un noir de jais. Pronotum transversal, à bords latéraux curvilignes. Élytres très amples, subarrondis laté- ralement, uniformément aplanis et assez fortement ponctués. — ©) Tarses antérieurs à articles épais, mais sans autre modification. Épistome sans traces de petits tubercules ; exca- vation frontale profonde, brusquement arrêtée entre les oreillettes surantennaires. Dernier segment ventral presque bilobé à son bord antérieur. — Q) Pygidium à ponctuation serrée, très nette, sans réseau de mailles transversales, marqué d’une impression transversale de chaque côté, près du:bord IMIGrIenr 702. LS QUPEMIONTE >. brevipenne Pic. 40. (7). Dernier article des palpes maxillaires à face supérieure unie ou à peu près. — Élytres d'aspect presque lisse. Épi- stome rugueusement réticulé. Pronotum avec une impression subcordiforme précédée d’un relief transversal; ce dernier plus saillant chez le o”. Élytres imperceptiblement ponctués, terminés presque conjointement, leur angle sutural étant presque rectangulaire. Insecte d’un brun rougeâtre ou vires- cent en dessus. Pubescence du dessous du corps roussâtre, plus fournie et plus apparente que chez les autres espèces. Long. 21-27mm, — ©”) Front largement creusé, ses côtés relevés en une saillie obtuse. Tarses antérieurs simples, seule- ment un peu plus courts que ceux de la ©. Pygidium à ponctuation clairsemée, fine et superficielle, à rebord posté- rieur complet, subélargi au devant de l’orifice anal. — ©) Pygidium plus ou moins réticulé en avant, ponctué subru- gueusement en arriére. . . . . . 1. eremicola Knoch. CATALOGUE DES ESPÈCES 1. O. eremicola Knoch, 1801, Neu. Bevytr. I, p. 105, tab. 2, fig. 4. Hag. Amérique boréale : Canada (Sud-Est), États-Unis (Nord-Est). 2. O. barnabita Motsch. (1), 1860, ap. Schrenck, Reis. Amurl. I, part. 2, p. 134, tab. 9, fig. 6; — Kraatz, in Deut. ent. Zeitschr. [1879], p. 240; — Reitter, Best.-Tabell. XXXVIII, p. 81. — Pic in L'Échange, XIX, p. 83. Davidi * Fairm. 1887, in Rev. d’Entom. VI, p. 321. (4) En 4845, Motschoulsky (Bull. Soc. Nat. Mosc. XVIII, p. 58) avait déjà indi- qué l'O. barnabita mais de façon tellement sommaire et inexacte (il le reconnait lui-même en 1860) qu’il n’y a nul compte à tenir de ce qu'il en a dit alors. REVISION DES OSMODERMA 297 Hag. Mandchourie : embouchure du Soungari (L. von Schrenck). Radde {Korb); Chine septentrionale : env. de Pékin (abbé Provost in coll. À. David > R. Oberthür!). O8s. D’après Harold (Deut. ent. Zeitschr. [1878], p. 72), le Museum de Berlin aurait recu du général Quedenfeldt un 0. barnabita rapporté de Tokio (Japon) par le Dr Hoffmann, mais il s’agit peut-être de l'espèce suivante, non décrite à cette époque. 3. O. opicum * Lewis, 1887, in Wien. ent. Zeitg, VI, p. 49 (O). Hag. Japon central : Tokio, Kioto et lac Chiuzen]ji près Nikko (coll. Lewis!). k. O. eremita Scop. 1763, Ent. carniol. p. 7, tab. 2, fig. 15 (o7); — Linné, Syst. Nat., ed. 12, F, p. 556 (1767); — Oliv., Ent. I, gen. 6, p. 58, tab. 3, fig. 17; — Muls. Lamell., ed. 1, p. 525; ed. 2, p. 704; — J. Duval, Gen., tab. 21, fig. 102 (o7). coriarium De Geer, 1774, Mém. [V, p. 100, tab. 10, fig. 24. eremiticum Knoch, 1801, Neu. Beytr. I, p. 107 (©); — Gyll. Ins. svec. [, p. 56. sociale G. Horn, 1871, in Trans. Amer. ent. Soc. IT, p. 338 (o° ®) : Amér. bor. | false!]. variabile (fem.) Linné, 1758, Syst. Nat. ed. 10, I, p. 352. HaB. Europe, à partir de la Finlande et de la Suède méridionale vers le Nord, de la Haute-Normandie [Orne et Seine-Inférieure] jusqu'aux Pyrénées à l'Ouest, des montagnes de la Provence jusqu’à celles de la Morée vers le Sud, et dans toute l’Europe centrale. O8s. Se développe (1!) dans le terreau noir et humide du fond des vieux troncs d'arbres creux (Quercus!, Salix, Tilia, Pirus, Gerasus, Prunus, eic:). L’adulte se trouve en été (fin de juin à fin d’août); il vole parfois en plein midi!; son odeur, rappelant celle des prunes ou du cuir-de-Russie, est assez forte pour se faire sentir à distance (2); elle persiste quelque temps après la mort. 5. O. brevipenne * Pic, 1904, in L’Échange, XIX, p. 74 et 84 (o”). Has. Asie Mineure : Taurus de Cilicie (coll. Pic, o©®; coll. Bedel, 1 ©). (4) Pour Ja bibliographie biologique, cf. Rupertsberger, Biol. p. 151 (la larve à été figurée par Schiôdte in Nat. Tidskr. [1874], tab. 11). (2) cf. Rouget, Cat. Col. Côte-d'Or, p. 12. 298 L. BEDEL. — OSMODERMA 6. O. scabrum Palis. (1), 1805, Ins. Afr. et Amér., p. 58, tab. 4, fig. 2 (0); — Harris, Treat. Ins. N. England, p. 37 (09). foveatum Kirby, 1837, Fauna bor. amer., p. 440 (o”). rugosum Kirby, 1837, loc. cit, p. 440 (©). v. Beauvoisi Bainbr. 1849, in Trans. ent. Soc. Lond. LL, p. 215 (©) : Afrique équinoxiale [false!]. Has. Amérique boréale : Canada (Sud-Est); États-Unis (Nord-Est). SYNOPSIS DES MEIRA FRANÇAIS Par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Le genre Meira, actuellement considéré comme section des Peritelus, a été établi en 1852 par Jacquelin-Duval sur un petit Curculionide découvert par lui aux environs de Montpellier, et dont le type unique est actuellement conservé au Laboratoire d'Entomologie du Muséum de : Paris. Ayant eu l’occasion d'examiner ce fype une première fois, je constatai avec surprise qu’il devait être identique à l'espèce décrite postérieurement par Ch. Brisout sous le nom de M. Sedilloti. La structure des antennes était la même, et le type de Duval, bien que passablement frotté, laissait encore apercevoir quelques-unes des longues soies rectilignes et fortement redressées que possède seul le M. Sedilloti. Cependant un peu plus tard, au moment d'utiliser cette constatation pour rectilier la synonymie des Meira, il me vint des doutes sur son exactitude. Parmi d’assez nombreux Meira retrouvés aux environs de Montpellier par M. Lavagne, aucun ne se rapportait au M. Sedilloti. D'autre part Seidlitz, qui avait comme moi examiné le type de Duval, y rattachait deux individus pris à Nice par Linder; or la forme qui se prend à Nice a bien les antennes conformées comme celles du type de Montpellier, mais les élytres sont revêtus de petits crins arqués et couchés, et non de longues soies dressées. Je. profitai donc d’une nouvelle occasion pour retourner au Muséum, muni cette fois de (1) La citation bibliographique du Catalogue de Munich renferme diverses erreurs ; elle indique notamment la description de Palisot de Beauvois comme étant celle de la ®, alors qu’il s’agit positivement du œ. 7 — — MEIRA FRANCAIS 259 termes de comparaison de toutes les espèces voisines. Ce second examen confirma entièrement les résultats du premier : le type de Duval est bien le même insecte que le M. Sedilloii Ch. Bris., et l’espèce de Nice en est indubitablemeni distincte. Il y a lieu par conséquent de restituer au Peritelus (Meira) Sedillotr Ch. Bris. le nom de crassicornis Du v. Quant à l’espèce de la Riviera, crassicornis Seidl. (pars), Stierl., elle doit prendre un autre nom. Il ne semble pas qu’on puisse trouver ce nom parmi les synonymes atiribués au P. crassicornis par le Cata- logue de 1891, P. Grouvellei Stierl. et P. minutus Stierl., attendu qu’ils se rapportent tous deux, non au crassicornis, mais au suturella Fairm. : le Dr Stierlin (Best.-Tab. IX, p. 97) range expressément le P. Grouvellei parmi les espèces à funicule grêle, et, dans le Catalogue qui suit les tableaux, lui donne le minutus comme synonyme. Je crois donc pouvoir proposer pour le P. (Meira) crassicornis Seidl. (pars), Stierl. nec Duv.) le nom nouveau de Stierlini (Dev.), 1906. Ce point de synonymie établi, voici comment peuvent se distinguer les Peritelus français du groupe des Meira : 1. Funicule grêle, bien moins épais que le scape et que la massue ; celle-ci bien accusée. Élytres en général ovoïdes et convexes, à revêtement tantôt uniforme, tantôt marbré de taches plus claires; soies des interstries médiocres, arquées, TEMÉCOHCNÉES. | he suturella Fairm. — Funicule épais, parallèle, aussi large que la massue, qui est à peine distincte . . . . EU PE RSA 2. soies des intersiries longues, rigides, Le relevées . crassicornis J. re — Soies . D hic. “toi, ira, demi-couchées ; élytres déprimés sur le dos. . : . d. 3. Soies des interstries plus épaisses. D Samarie des élytres plus grossier, en général marbré de taches plus (CIÉNHES AMC SN UE Stierlini Dev. — Soies des on les us rte, Reno eme squamuleux des élytres plus fin, absolument unicolore. EAU vauclusianus Desbr. 1. P. suturella Fairm., 1859. — elongatulus Fairm., 1859. — minimus Stierl., 1861. — minuius Stierl., 1882. — Grouvellei * Stierl., 1883. Menton (Clair!); Nice, terrains d’alluvions du Var!; commun dans 260 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — MEIRA FRANCAIS toute la région chaude de la Provence depuis ce fleuve jusqu’à Hyères !; Castelnau près Montpellier (Lavagne!); Collioure (Ch. Brisout!). — Aussi à Castelbianco prés Albenga (Ligurie), où M. Dodero et moi l'avons trouvé abondamment dans les mousses au pied des bruyères. 2. P. crassicornis * J.-Duv., 1853. — Sedilloti * Ch. Bris., 1882. Hérault : Montpellier, un seul individu (coll. J.-Duval => Muséum de Paris!); Gard : Saint-Geniès-de-Comolas, près Roquemaure, à la racine des fougères au pied d’un escarpement rocheux (Dr Chobaut!); Ardèche : Bourg-Saint-Andéol (Sedillot, types!). 3. P, Stierlini Dev., 1906. — crassicornis (pars) Seidl., Stierl. Mont Vinaigrier près Nice, pris en assez grande abondance par M. A. Grouvelle et retrouvé par moi-même en quelques individus ; batteries de la Revère au-dessus de La Turbie, assez commun l’hiver dans les feuilles décomposées au pied des touffes du Cistus albidus |; mont Agel au-dessus de Menton, à la racine des Lotus dans les fentes des rochers, un individu !. 4, P, vauclusianus * Desbr., 1898 in Le Frelon, VI, p. 63. Vaucluse : Fontaine de Vaucluse (Dr Chobaut, Vareïlles, types!); mont Ventoux (Dr Chobaut!); sommet du Luberon (Fagniez!). — Hérault : forêt de Saint-Guilhem-le-Désert (Lavagne!). Ogs. 4. — Chez certains des plus petits individus, en particulier ceux du mont Ventoux et du Luberon, le funicule est distinctement plus grêle que le scape et que la massue. Ogs. 2. — Les deux dernières espèces sont extrêmement voisines et ne différent que par des caractères superficiels et de peu d'importance; elles pourraient bien n'être que des races locales d’une même espèce désagrégée. Le. RÉ Te en co mn me EE nn re Ent nn nn) RER EE D ques TT | CONTRIBUTIONS À LA FAUNE FRANÇAISE (Coléoptères) Par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE [EL (9) Cychrus grajus J. et K. Dan. Col. Stud., I, p. 61. — Cette espèce, décrite des Alpes Grées piémontaises, a été reprise autour de Ceresole Reale par M. Dodero, de qui je la tiens, et tout récemment au-dessus du fort de Ronches, au mont Cenis, par MM. V. Planet et Falcoz:; ces localités, toutes deux sur le versant italien, sont très rapprochées de notre frontière. Notiophilus Germinyi Fauv. (voir p.183). — Aypocrila Spaeth. — Environs de Paris : forêt de Marly (H. Brisout!); Cor- meilles-en-Parisis (Méquignon). — Saône-et-Loire : St-Sernin-du-Bois près Le Creusot, à la racine des bruyères sur les collines granitiques!. Tachypus Rossii Schaum (voir p. 37). — Existe aussi en Provence : Hyères (coll. Léveillé!). Dyschirius Fleischeri Dev., in Bull. Soc. Ent. Fr. [1904}, p. 29, = D. tensicollis Mars. 1880, in L'Abeille, XIX, p. 204 (nom. mut.). — longicollis || Fairm., in Ann. Soc. Ent. Fr., [1870], p. 381 (nom. praeoccup.). — cylindricus ? Bed., Gat. Col. N. Afr., p. 49 (nec Dej.). Cette synonymie ne fait pas de doute; certains termes de la descrip- tion de Fairmaire : « d'un bronzé presque noir.…, stries ponctuées peu fortement et peu densément » permettent d'affirmer que cet auteur avait sous les yeux l’espèce que j’ai séparée du cylindricus Dej. Je possède d’ailleurs quatre individus de Mogador (d’où provenaient préci- sément le type de longicollis Fairm.) absolument identiques aux Fleischeri d'Hyères et du Languedoc. Trechus Delhermi Saulcy. — Gers : environs de Lectoure, pris en assez grand nombre dans les détritus d'inondation du Gers (Da y- rem!}). — Le T. Delhermi a été découvert dans la grotte de Marcillac (Lot), où il a été repris dans ces dernières années par M. P. de Pevyer- imhoff. Les individus du Gers ne différent absolument en rien de celui que je possède de Marcillac. (4) Voir p. 181 et 237. 262 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE Platynus scitulus Dej. — Aisne : assez commun aux envi- rons de Soissons, notamment à Condé-sür-Aisne et à Corcy (G. de Bufféventl!) “ Dromius sp. — M. Mascaraux a pris, en battant des sapins dans les forêts de la vallée d’Ossau (Basses-Pyrénées) deux individus d’un Dromius entièrement noir, très voisin des D. meridionalis, angustus et fenestratus, mais paraissant en différer spécifiquement. Il répond assez bien à la description du D. longulus Friv., de Hongrie, que je n’ai pu voir en nature et auquel je n’ose le rapporter. Hydraena truncata Re y. — Cette espèce s'étend au sud jusqu'aux environs de Carcassonne; j’en ai vu un individu pris par M. Gavoy dans le Clamoux, petit torrent descendant de la Montagne-Noire sur la vallée de l'Aude. H. producta Muls. — Cet Hydraena, déja connu des environs d’Autun, où il a été pris par M. Champenois, existe également sur le revers septentrional du Morvan; je l’ai capturé en juillet 4905 prés d’Arleuf (Nièvre) dans un petit ruisseau tributaire de l'Yonne. Il se trouve exclusivement dans les parties granitiques du Plateau Central de la France, au Sud jusqu’au mont Aïigoual (G. Sérullaz!), à l'Ouest jusqu’en Limousin (Bedel!), et fait partie du petit groupe d’espèces caractéristiques de cette région naturelle. H. polita Kiesw. — Se retrouve dans les Corbières de l'Aude à Rennes-les-Bains (Ga vo y!). Helmis fossulata (Kuw.) Dev., in L’Abeille, XXX, p. 238. — Nièvre : Brassy (Méquignon!); capturé en nombre dans un ruisseau en compagnie de l’H. Maugei s. sir. et sans formes de passage. Oxypoda depressipennis Aubé. — Alpes-Maritimes : batterie du Montboron près Nice, un individu pris accidentellement sur la paroi d’un abri bétonné!; plateau du mont Agel, en arrachant les touffes de Thymus serpyllum entre les rochers, un individu!. — Var : Fréjus (Raymond, types). — Bouches-du-Rhône : Marseille, colline de Notre- Dame de la Garde (H. Caïllol!). O. humidula Kr. — Alpes-Maritimes : Saint-Martin-Vésubie (Ch. Brisout!). — Basses-Alpes : sommet de Monges près Barles (P. de Peyerimhoff). — Hautes-Alpes : env. de Briançon (capt. Agnus!). O. subnitida Rey. — Avignon (Dr Chobaut!). COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 263 Aleuonota laeviceps Ch. Bris. — Morières près Avignon, un ©” (Dr Chobaut!). — Décrit de Collioure et retrouvé à Cannes et Antibes. Liogluta monacha Bernh.— Cette espèce, que j'ai déjà signalée des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes, est très abondante dans les mousses détrempées à la Fontaine de Vaucluse (Dr Chobaut). Atheta comitissa P. de Peyerimh. in L’Abeille, XXX, p. 54 — A. oraria Kr. (individus très foncés). — Synonymie communiquée par M. P. de Peyerimhoff. * (1) Caloderina (2) hierosolymitana Saulcy. — Var : Hyères, un individu pris par le regretté abbé Viturat. — Renseignement communiqué par M. P. de Peyerimhoff. * Quedius praecox Grav. — Ernestini Fauv. olim. — Pyÿrénées- Orientales : Collioure (Dr Normand).— Renseignement communiqué par M. P. de Peyerimhoff. Philonthus Bodemeyeri Eppelsh. — P. caerulescens Lac. (8). — atratus v. caerulescens Fauv., Rey. — Espèce des plus valables, répandue dans toute l’Europe montagneuse, depuis Espagne jusqu’au Caucase. Biledius angustus Rey. — Bouches-du-Rhône : Saintes-Maries- de-la-Mer (Dr Chobaut!). — N'était connu en France que de Cette. * Olophrum fuscum Grav. — Aisne : étang de la Ramée prés Corcy, mars et avril 4905, deux individus (G. de Buffévent!). Batrisus adnexus Hampe. — Forêt de Fontainebleau, un o (Gruardet!). — Déjà signalé de Touraine : parc de Montevran (Loir- et-Cher) par Desbrochers (L'Échange, n° 75). * Pselaphus Heydeni Saulcy. — Basses-Pyrénées : mousses du sommet du Montdarrain, plusieurs individus (Mascaraux!). — Décrit et connu seulement des Pyrénées asturiennes. (1) L’astérisque indique les espèces nouvelles pour la faune francaise. (2) Genre décrit en 1895 par Ganglbauer (Käf. Il, p. 259). (3) Décrit par erreur des environs de Paris, de même que le P. laevicollis et bien d’autres espèces indiquées par Lacordaire, Faune ent. des env. de Paris. 204 . J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE * Neuraphes asturiensis Reitt. — Avec le précédent, deux individus. — Même remarque. Stenichnus exilis Er. — Nièvre : forêts des environs d’Arleuf (Méquignon!). — Rare en France; signalé seulement avec quelque certitude des Vosges (Puton) et d’Autun (Fauconnet). Ptenidium turgidum Er. — Finistère : Morlaix, deux individus (Hervé!). — Manque dans la plupart des Catalogues de la faune française, bien que sa capture ait été signalée par M. Hervé dans son Catalogue des Coléoptères du Finistère. Cryptophagus dorsalis Sahlb. — Drôme : forêt de Saou (G. Sérullaz!). — Parait très rare en France. Atomaria Godarti Guillb. — Décrit sur des individus trouvés aux environs de Marseille au bord des étangs salés. J’y rapporte, en raison de sa concordance avec la description, un Atomaria pris à Albaron (Bouches-du-Rhône) par le Dr'Chobaut; j’en ai vu une série d’autres, parfaitement identiques, provenant de Corse, Été de Porto-Vecchio (Raymond, coll. Léveillé). Cartodere Schüppeli Reitt. — Haute-Marne : Saint-Dizier, dans une cave, deux individus". Corticaria cribricollis Fairm. (voir p. 242). — Basses-Alpes : Tauze près Digne {P. de Peyerimhoff!). — Vaucluse : Morières près Avignon (Dr Chobaut!). — Aude : Gondal (Gavoy!). Carpophilus bipustulatus Heer (voir p. 189). — Aude : Issel, près Castelnaudary (capitaine Ch. Carpentier!). Aphodius lineolatus I11.— Un individu de cette espèce méri- dionale a été pris à la Grande-Sure (massif de la Grande-Chartreuse) par M. G. pÉvullaz. * Rhagonycha Paulinoi Kiesw. — Basses-Pyrénées : Tixassou, un seul individu pris au vol (Mascaraux!). — Cette espèce, dont la détermination est due à M. Bedel, est spéciale à la péninsule ibérique. _ Malthodes modestus Kiesw. — Aude : Gesse (Dr Chobaut); Carcassonne (Gavoy). — Pyrénées-Orientales : Collioure (Dr Nor- mand!}).— Décrit de Barcelone. | Re COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 265 Les individus de Gesse, déjà signalés par le Dr Chobaut (Voyage dans l'Aude et les Pyrénées - Orientales, in Bull. Soc. d'Études sc. de l'Aude, XNI [1905], sep., p. 39), ont été déterminés par M. Bour- geois; ceux de ma collection, provenant de Collioure, ont été récem- ment soumis à M. Ganglbauer. * M. alpicola Kiesw. — Basses-Alpes : forêt du Lauzet!. — Déjà signalé du Valais. Melandrya dubia F. — Aisne : étang de la Ramée près Corcy, juin 1903, un individu (G. de Buffévent!). Hapalus bimaculatus L. — Omis dans la plupart des Catalogues des Coléoptères de France, bien qu’il ait été pris autrefois à Nyons (Drôme) par feu Ravoux (cf. Bedel in L’Abeille, XXNIT, p. 249, note). Mylacus rotundatus Fabr. — Aisne : Condé-sur-Aisne (G. de Buffévent). — Marne : Pévy (Bellevoye!). * Polydrosus (Piezocnemus) pedemontanus Chevr. — J.ei K. Dan., Col. Stud., IE, p. 84. — J'ai pris un individu de cette espèce posé sur une pierre, à l'extrême sommet de la cime du Capelet (2650m.) sur la frontière franco-italienne entre la Vésubie et la Roya. Elle vit normalement sur les Rubus, dans les hautes vallées des Alpes de Ligurie. Barypithes maritimus Formanek, 1904, in Münchn. Kol. Zeitschr., IL, p. 297, types : Basses-Alpes et Alpes-Maritimes. — Dans les mousses des forêts, de 800 à 1500 mèêtres d'altitude. — Alpes-Mari- times : versant Nord du mont Agel!; le Farguet près Sospel!: col de Braus!; Peira-Cava!. — Basses-Alpes : forêt de Siron!. — Hautes- . Alpes : env. de Gap (Ch. Brisout!). — Cette espèce est répandue dans les collections françaises sous le nom inexact de « mollicomus Ahr. »; les individus du mont Agel, indirectement soumis à l’auteur, ont fait partie de ses types. Strophosomus erinaceus Chevr. — Gard : lPAigoual (G. Sérullaz!). — Cette capture étend d’une facon notable l'aire de dispersion déja connue : Normandie, Bretagne, Limousin, Nord et Centre de l'Espagne, Portugal. Cathormiocerus Churchevillei Desbr. 1900, in Le Frelon, VILL, p. 44 (bis), = G. horrens Gyllh. — Cette synonymie, déjà facile 266 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE à prévoir sur la description, ressort indubitablement de l'examen comparatif que M. Bedel et moi avons fait de types de C. Churche- villei de la Loire-Inférieure et de C. horrens d’Espagne. L'espèce a été reprise, il y a deux ans, à Beg-Meil (Finistère) par M. G. Odier. Hypera Piochardi Cap. — Vaucluse : mont Ventoux (Dr Cho- baut!). — Décrit de Faillefeu (Basses-Alpes); retrouvé dans la même région (montagnes de Cousson, du Cheval-Blanc, etc.) par M. P. de Peyerimhoff; pris également à Digne, à Courbons et près de Sainte- Tulle (plaine au pied du mont Luberon) par M. Bedel. H. vidua Com. — Doubs : Cuisance près Baume-les-Dames (Muneret, coll. H. du Buysson!). * Anoplus setulosus Kirsch. — Ayant rassemblé une centaine d’Anoplus provenant de diverses régions de l’Europe tempérée, j'ai pu me convaincre qu'il y en a en réalité non pas deux, mais trois espèces, c'est à tort, je crois, que l’A. setulosus Kirsch a été rapporté à l'A. roboris Suffr. Les trois espèces peuvent se distinguer de la manière suivante : 4. Longueur (rostre non compris) oscillant dans d’étroites limites autour de 2 mill.; soies des interstries fines, recourbées et demi-couchées, mais bien apparentes et beaucoup plus visibles que celles qui sortent des points des stries; rostre de la @ environ quatre fois aussi long que large et notablement plus long queen duo: : 1.00, SU UEs roboris Suffr. — Longueur (rostre non compris) oscillant dans d’étroites limites autour de 4,5 mill.; rostre de la © moins de trois fois aussi long que large et à peine plus long que celui du ©. 2. Soies des interstries très courtes et extrêmement ténues, comparables à celles (à peine visibles) qui sortent des points HOBYSiTiRs. Tune . . …. plantaris Naezen. — Soies des interstries Rae rigides, dressées, très blanches. NS NE setulosus Kirsch. Comme le fait très justement remarquer Kirsch, l'A. setulosus est bien plus voisin de VA. plantaris que de l’A. roboris; j'ai cherché à mettre en évidence cette affinité dans le tableau qui précède. L’A. setulosus Kirsch est décrit de la Silésie AAPURAIE je le connais des localités suivantes : Isère : Entre-Deux-Guiers (Dr Guédel); Décines près Lyon, indiqué COLÉOPTÈRES FRANÇAIS 267 comme vivant sur l’Alnus glutinosa (R. Grilat, coll. Bedel); Alpes- Maritimes : camp de Ceva!; lAuthion!; Apennin Ligure : mont Misurasca (Dodero); Grisons : Valsplatz (Ph. Grouvelle); Basse- Autriche : Millstatt (Schuster). Les individus des Alpes-Maritimes ont été pris sur l’Alnus viridis, tandis que l’Anoplus roboris vit en général sur l’Alnus glutinosa; mais la coexistence fréquente des deux espèces dans les mêmes localités laisse supposer qu'il n’y à là rien d’absolu, et que ces deux Anoplus peuvent au besoin vivre sur le même arbre. * Rhyncolus (Eremotes) sculpturatus Waltl. — nitidipennis Thoms.— Alpes-Maritimes : forêt de Turini, dans les souches d’épicéa, rare!. — Scanie (Thomson); Norvège : Kongsberg (Münster!); Bavière (Waltl); Brandebourg; Dalmatie (teste Reitter). — Espèce intermédiaire entre le R. planirostris Panz. et le R. chlor DU F. et souvent confondus avec l’un ou Pautre. * Acalles (Trachodius) tibialis Weise (1). — Alpes-Maritimes : massif de l’Authion, assez commun!; montagne du Cheyron!. — Vit parmi les feuilles mortes entremêlées de débris ligneux, dans les mêmes conditions que l’Acalles turbatus auquel il ressemble à s'y méprendre. Je dois la détermination de cet insecte à MM. A. et F. Solari: Gymnetron fuliginosum Rosenh. — Grenoble (capitaine Agnus!). Baris nivalis H. Bris. (voir p. 201). — Déjà signalé des environs de Digne par Bellier (L’Abeille, VIT, Nouv. p. 47). — Vaucluse : mont Ventoux (Dr Chobaut!}. — Mont Cenis (J. Daniel, Münchn. Kol. Zeischr., IT, p. 44). Apion seriatosetosulum Wenck. — Isère : Entre-Deux- Guiers, sables du Guiers, sur l’Ononis natrix, en compagnie du Sitona callosus GyII1h. (V. Planet!). * Ips spinidens Reitt., Bestimm.-Tab. XXXI, in Verh. naturf. Ver. Brünn, XXXIII [1894], p. 85. — Isère : Saint-Laurent-du-Pont, sur des Sapins abattus, en compagnie de PI. Vorontzovi Jacobs. (Maurice!). Lema rufocyanea Suffr. — Isère : Séchilienne (capit. Agnust). (1) Cf. À. et F. Solari in Ann. Mus. Civ. Gen., XLII [4905], p. 9. 268 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. — COLÉOPTÈRES FRANÇAIS Cryptocephalus tibialis Ch. Bris. — Saône-et-Loire : Saint Sernin-du-Bois prés Le Creusot!. Cyrtonus Dufouri Duf. —Basses-Pyrénées : sommet du Montdar- rain (Mascaraux!). — Lozère : Langogne (V. Mayet). — Aveyron : Rodez (coll. de Vauloger et la mienne). | Aphthona aeneomicans All. — Hautes-Alpes : col des Ayes près Briançon (Lethierry, types). — Alpes-Maritimes : anciennes cultures rocailleuses sur le sommet du Farguet (1200 m.) près Sospel!. — Vaucluse : Morières prés Avignon, en fauchant les herbes sèches, en novembre (Dr Chobaut!). — Aude : env. de Carcassonne (Gavoy!). A. delicatula Foudr. — Isère : Entre-Deux-Guiers, sur Euphorbia dulcis (V. Planet!). Chaetocnema aerosa Letzn. — J'ai récolté cette Altise en nombre en juin dernier, à l’étang de Torcy près Le Creusot, sur le Scirpus ovatus Roth, petite Cypéracée qui envahit les fonds vaseux laissés à découvert pendant les périodes de sécheresse. — Elle est rare en France : Beaune (Estiot); Autun (Fauconnet); Ain : Saint- André-de-Corcy (Jacquet in coll. Pic!); Hautes-Alpes (teste Allard). | Orestia Pandellei AI — Cette espèce, commune dans les mousses des Hautes et Basses-Pyrénées, descend en plaine jusqu’à Bayonne, où elle abonde dans les fossés des fortifications (Mascaraux!). , SYNOPSIS DES MICRAPATE DE L’AMÉRIQUE CENTRALE par Pierre LESNE Assistant au Muséum d'Histoire naturelle La connaissance encore très imparfaite des Micrapate de l'Amérique centrale et les confusions dont ces Bostrychides ont été l’objet justifient amplement la revision de ce petit groupe. D’obligeantes communi- cations de M. Ch.-0. Waterhouse, Assistant au British Museum, nous ont permis d'étudier les espèces méconnues dans le Brologia Centrali- Americana et nous ont fourni les principaux matériaux de la présente notice. Ceux que nous tenions du K.K. Naturhistorisches Hofmuseum de Vienne, du Naturhistorisches Museum de Hambourg, de feu G.-H. Horn et de MM. René Oberthür et Louis Bedel nous ont procuré égale- ment de précieux éléments d'étude. ke % Les Micrapate de l'Amérique centrale se rangent parmi les espèces les plus typiques du genre, c’est-à-dire qu'ils présentent les caractères Suivants : Suture fronto-clypéale plus ou moins marquée. Antennes composées de 10 articles. Prothorax à peu près aussi large que long ou légèrement transversal, rectilignement tronqué en avant, ses angles antérieurs à peine indiqués, armés chacun d’une dent redressée, mais non uncinée; bords latéraux plus ou moins arqués, parfois très légèrement; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum ponctuée. Écusson nullement transverse, très petit, n'atteignant pas les dimensions du dernier article des antennes. Sculpture des élytres renforcée en arrière au voisinage de la déclivité apicale et sur celle-ci. Bord apical des élytres non ou à peine réfléchi. Tibias postérieurs sans longues soies au côté externe. Les autres particularités ii leur sont communes sont énumérées ci-dessous : Yeux saillants, nettement. surélevés et détachés des tempes à leur bord postérieur. Articles de la massue antennaire marqués de taches L'Abeille, vol. XXX! — 1906. 19. 0) 270 P. LESNE pileuses dorées bien apparentes. Région dorsale des élytres glabre; déclivité apicale hérissée de poils arqués, décumbents, bien visibles de profil, sa sculpture variable, mais n’offrant jamais l’apparence d’une surface régulièrement alvéolée à la manière des gâteaux à couvain des niäs d’'Hyménoptères. TABLEAU DES ESPÈCES 1-(2). Taille d'environ 5 mill. Prothorax transverse, élargi en arriére. Aire postérieure du pronotum nettement sillonnée au milieu, très densément et très finement ponctuée. Élytres très densément et très fortement ponctués; ponctuation de la déclivité apicale nullement confluente; angle sutural parais- sant un peu lobé (fig. 1); bourrelet sutural de la déclivité élevé. Corps noir, peu brillant, marqué de roux aux épaules. DAEEN VERRINE 1 NE 1. M. scapularis Gorh. 2-(1). Taille plus petite : 3 1/3-% mm, 3-(12). Aire postérieure du pronotum glabre, au moins au mi- lieu (1). Bord inféro-apical des élytres faiblement denticulé (2) [fig. 3]. &-(7). Élytres (vus de dessus) angulés au sommet. Sculpture de la déclivité apicale confluente dans le sens longitudinal, subvermiculée. Bourrelet sutural peu élevé, d'épaisseur uni- forme, très finement ponctué, sa ponctuation plus dense sur la partie inférieure que dans le haut de la déclivité, où le bourrelet est brillant. Sillon médian du pronotum nul, ou extrémement fin, ou marqué seulement en avant. 5-(6). Labre brillant, glabre, très finement mais distinctement ponctué (3). Yeux relativement petits et peu saillants. — © Bord inféro-apical des élytres muni de chaque côté d’une dent obtuse, puis aminci jusqu’à l’angle sutural. Dernier segment abdominal (fig. 2) orné, en arrière du milieu, d’une (4) Examiné à l’aide des plus fortes loupes, le milieu de l’aire postérieure du pronotum paraît glabre. L'emploi du microscope permet de se rendre compte que les poils, fort petits, sont couchés chacun dans la cavité d’un point enfoncé. (2) Le Micr. unguiculata D possède, au bord inféro-apical de l’élytre, une dent obtuse et assez forte, indépendante de la denticulation générale dont il est ici question. (3) Gette ponctuation n’est visible qu’à l’aide de fortes loupes. mn MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE 271 rangée transversale unisériée de longues soies dressées, et présentant au milieu de son bord postérieur un petit lobe tronqué, subcarré, légèrement défléchi et très brillant. Long. 4 mm, . . SAR 2. M. unguiculata, n. Sp. 6-(5). Labre mat, sans ee ion distincte. Yeux un peu plus srands et plus saillants. — © Bord inféro-apical des élytres faiblement denticulé mais non denté (fig. 3). Dernier segment abdominal sans rangée de soies dressées ni onguicule au bord postérieur, mais marqué, sur le disque, d’une impression transverse assez étendue. —£Long. env. 3!/, mm, LUE 3. M. guatemalensis, n. Sp. 7-(4). A oex ee hits arrondi (vu de dessus) (fig. 4). Ponc- tuation de la déclivité apicale nullement confluente (sauf chez le M. fusca ©). Bourrelet sutural élevé, tantôt entière- ‘ ment mat, ruguleux et d'épaisseur presque uniforme, tantôt épaissi au milieu, tantôt perforé de gros points enfoncés. 8-(11). Bourrelet sutural d'épaisseur presque uniforme. 9-(10). Bourrelet sutural très finement rugueux, entièrement mat. — © Dernier segment abdominal offrant une légère gibbosité transversale couverte de soies rousses rabattues en arrière; son bord apical lisse au milieu. — Long. 3 !/3-4 mm, ANNÉE ARE A Eee L. M. fusca Lesne. 10-(9). Bourrelet sutural (fig. 5) marqué, de chaque côté de la suture, d’une rangée de gros points enfoncés. Téguments plus brillants et élytres plus nettement ponctués que chez le M. fusca. Corps un peu plus allongé. — © (?) Dernier segment abdominal (fig. 7) présentant en arrière une légère côte trans- verse couverte de longues soies rabattues en arrière; son bord postérieur très finement denté en scie au milieu. — o7 (?). Dernier segment abdominal (fig. 6) plan, sans pilosité parti- culièrement abondante; son bord postérieur offrant au milieu une très petite échancrure semicirculaire. — Long. à € : 9. M. foraminata, n. sp. 11-(8). Bourrelet sutural (fig. 8) brillant, lisse (au moins dans sa moitié supérieure), renflé et comme bilabié au milieu de la déclivité, circonscrit dans cette région par un profond cana- licule, et fortement atténué au-dessous de ce renflement. Aire postérieure du pronotum assez fortement sillonnée au HAE S0/.mm. MEN 6. M. labialis, n. sp. 12-(3). Aire postérieure du pronotum couverte d’une pubescence 1272 P. LESNE soyeuse, dense, bien apparente. Bord inféro-apical des élytres' nettement denticulé (fig. 10 à 12). Pronotum légérement sillonné au milieu. Ponctuation de la déclivité apicale dense et très forte, non confluente. Bourrelet sutural élevé, assez étroit. Élytres tachés de roux à la base, en dedans de l'épaule. — © Dernier. segment abdominal légèrement gibbeux trans- versalement en arrière, sa pibbosité villeuse au sommet et fortement déclive en arrière. Sommet des élytres étroitement et assez profondément incisé à la suture (fig. 12). — o? Der- nier segment abdominal simple. Sommet des élytres non échancré. Angle sutural prolongé parfois en un lobe très court (fig. 11). — Long. 31/2-4mm. Rd N IVRNE RCA ND SAONE AU RUE LEE LU PEN e 7. M. sericeicollis, n. sp. 2: Micrapate scapularis Gorham 1883, in Biologia Centrali-Americana, Coleopt., vol. IIT, part. 2, p. 216 (partim). — Lesne 1899, in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], p. 610. Toutes les espèces centre-américaines étudiées ici ont été confondues dans le Biologia sous le nom de scapularis qu’il convient de réserver à l'individu type étiqueté de la main de Gorham. Nous n’avons malheu- reusement pas eu ce spécimen sous les yeux en même temps que ses congénères et nous ne pouvons en donner qu'un signalement incomplet, | d’après des notes prises autrefois au British Museum et des renseigne- ments obligeamment communiqués par M. Waterhouse. Long. environ à mm, D’un noir de poix avec les épaules tachées de rouge. Antennes de 10 articles. Déclivité apicale des élytres montrant des poils Hulpe courts, fauves; bourrelet sutural élevé; angle des élytres vu de sutural simple, arrondi et paraissant un peu lobé. derrière chez le Comparé au M. brasiliensis Lesne, dont il pré- Micr. scapularis sente à peu près la coloration générale, le scapularis (d'après un cro- ‘est moins brillant. Son prothorax est plus court et US UE légèrement élargi en arrière; l'aire postérieure du qué par M. Ch.-O. ô E] : P 7 Waterhouse). pronotum est plus finement et plus densément É- ponctuée au milieu, et elle présente un sillon médian bien net. La suture, au lieu d’être simplement élevée sur la déclivité apicale, y est renflée en un bourrelet subparallélépipédique et le bord apical des élytres n’est pas réfléchi comme chez le brasiliensis. La sculpture de la déclivité postérieure est formée d’une ponctuation MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE PATES irès serrée, mais elle n’offre aucune tendance à déterminer des rides longitudinales. Enfin, la tache rouge basilaire des élytres est exactement humérale et non interhumérale. Comparé au M. cribripennis Lesne, le scapularis est plus grand; l’aire postérieure du pronotum est plus densément ponctuée et présente un sillon médian mieux marqué; la ponctuation des élytres est moins forte. | Patrie : Guatemala. Le type unique provient de Cerro Zunil (G.-C. Champion in British Museum). On ne peut encore indiquer dune facon précise les affinités de cette espéce. Sa taille relativement élevée, ses épaules tachées de rouge, la forte saillie du bourrelet sutural et l’ensemble des autres caractères énumérés ci-dessus la différencient nettement des formes suivantes. 2. Micrapate unguiculata, n. sp. (©) © Xyloper ha scapularis Gorham 1883 in Biol. Centr.-Am., Col., IT, part. 2, p. 216 (partim). Long. 4 mm, — Allongé, parallèle; noir avec la base des élytres d’un roux brunâtre dans toute sa largeur et le disque du pronotum teinté de brun; segments 4 et 5 de l'abdomen bordés de roux; antennes et tarses roux; cuisses et tibias brun foncé. Tête relativement un peu plus orosse que chez les espèces voisines, très convexe en dessus. Front éparsement ponctué et presque lisse au milieu. Suture fronto-clypéale fine, bien nette. Épistome densément et râpeusement ponctué, complè- tement glabre, non denticulé au bord antérieur. Face dorsale du labre glabre, finement ponctuée. Veux normaux, nettement détachés des tempes en arrière, mais plus petits et moins saillants que chez les espèces voisines. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien apparentes. Aire postérieure du pronotum glabre, couverte d’une ponctuation dense, assez régulière, assez fine, nullement ràpeuse; son sillon médian extrêmement fin. Écusson normal, plus petit que le dernier article des antennes. Élytres parallèles, angulés à l’apex (vus de dessus), obliquement tronqués jusqu’au sommet (vus de profil). leur ponctuation dorsale forte dès la base, non ou à peine atténuée dans la région moyenne. Ponctuation de la déclivité apicale très forte, carieuse, confluente longitudinalement, à intervalles un peu rugueux. Pubescence de la déclivité dense, formée de poils dressés, arqués et 274 P. LESNE rabattus vers le bas. Bourrelet sutural subtétragone, modérément saillant, régulier, brillant, marqué d’une ponctuation-extrémement fine, plus serrée inférieurement. Ponctuation du métasternum et des épi- sternes métathoraciques très dense et un peu râpeuse. @ Bord inféro-apical des élytres obtu- sément denticulé et présentant en outre - une dent obtuse, assez grosse, au delà de EE re =) laquelle le bord de l’élytre est aminci N Le Lie sr jelas = 4} ) N jusqu’à la suture; le bord apical des AN * élytres, vu de derrière, est légèrement R échancré à angle obtus à la suture. Le dernier segment abdominal offre, dans Mig 2-2 Eufiémité posté: toute sa largeur, une rangée de longues rieure du corps vuede dessous S016s dressées; son bord postérieur, lisse chez le Micr. unguiculata Q@. et brillant, est muni au milieu d’un petit — La ligne pointillée du Jobe chitineux, brun, lisse, glabre et dernier segment abdominal Ljnt tronqué au sommet et légére- représente la rangée trans- HETREST LAS Vetiale de sos dieser ment infléchi. Tarses postérieurs avec quelques longues soies en dedans. Patrie. — Mexique méridional, région de l’isthme de Tehuantepec. Le type unique provient de San Andres Tuxtla (coll. Sallé > British Museum). Cette espèce est voisine à la fois du M. guatemalensis décrit plus bas et du M. exiqua Lesne (1899), de Colombie. Elle ne diffère du premier que par les faibles caractères spécifiques mentionnés ci-dessus, auxquels il faut ajouter une sculpture sensiblement moins forte des élytres et de l'aire postérieure du pronotum. La conformation du dernier segment abdominal © est toute particulière; l’amincissement de l'angle sutural et la grosseur relative de la tête rappellent beaucoup ce que lon observe chez le M. exigua ©. 3. Micrapate guatemalensis, n. sp. Xylopertha scapularis Gorham 1885, in Biol. Centr.-Am., Col. IL, part. 2, p. 353 (partim). Xylopertha scapularis var.? Gorham, loc. cit., p. 216 (partim). Long. environ 3 1/; mm, — Assez allongé, parallèle; noir avec le disque du pronotum teinté de brun et la base des élytres marquée de chaque cêté d’une large tache rouge comprenant le calus huméral; labre, antennes et bords de l’abäomen roux; pattes brunes, avec les genoux, ee ge el MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE 275 l’extrémité des tibias et les tarses roux. D’autres fois, le corps est brun avec la base des élytres et le disque du pronotum plus clairs. Épistome brillant et très lisse le long de son bord antérieur qui est profondément échancré en arc de cercle et non denticulé; sa pilosité nulle; sa pubescence couchée fort peu apparente. Suture fronto-clypéale fine, plus ou moins distincte. Yeux normaux. Ponctuation et pubescence de la face dorsale du labre insensibles. Antennes de 10 articles, les taches dorées de la massue bien apparentes. Prothorax aussi large où un peu plus large que long, tronqué droit en avant, ses angles antérieurs non marqués; bords latéraux légèrement et très régulièrement arqués; angles posté- rieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte d’une ponctua- tion forte et dense, formée de points arrondis assez gros, sa pubescence nulle ; sillon médian nul ou presque nul et marqué seulement en avant. Écusson très petit. Sculpture des élytres très forte sur toute leur surface, un peu plus forte et plus serrée sur les côtés que sur le dos: sur la déclivité apicale elle est formée d’une ponctuation très forte, très serrée, partiellement confluente dans le sens longitudinal, subcarieuse, avec les intervalles un peu rugueux. Pubescence dorsale des élytres nulle, sauf sur les bords de la déclivité apicale; celle-ci est déprimée dans le haut de chaque côté de la suture et couverte de poils dressés, arqués et rabattus vers le bas. Bourrelet sutural subparallélépipédique, très surbaissé, brillant, presque lisse, marqué seulement d’une ponc- tuation extrêmement fine, moins dense supérieurement. Apex des élytres angulé (vu de dessus), et obliquement tronqué (vu de profil). Bord inféro-apical des élytres légèrement denticulé; angle sutural simple. Pubes- cence de dessous du corps peu dense. Abdomen & finement et densément ponctué. Tibias postérieurs sans soies dressées au côté externe. Tarses posté- . Fig. 8. — Bourre- : : let sutüral et bord rieurs avec quelques longues soies en dedans. apical des élytres Dernier segment abdominal simple (o) ou offrant chez le Micr. gua- une légère impression transverse (O). — (1). temalensis. Patrie. — Guatemala. Chacoj, Vera Paz (2 o”) et Yzabal (1 ©) [G.-C. Champion in British Museum |. Cette espèce est très voisine de la précédente. Elle se rapproche aussi du M. fusca Lesne. dont elle se distingue surtout par la sculpture de la déclivité apicale et par les caractères du bourrelet sutural. (1) Chez le spécimen que nous considérons comme étant une ®, l’apex des élytres examiné de derrière est légèrement échancré. 276 P. LESNE 4. Micrapate fusca Lesne 1899 in Ann. Soc. ent. Fr. [1898], p. 595 et 603, fig. 233 (07). Xylopertha scapularis var. ? Gorham 1883, in Biol. Centr.-Am., Col. III, part. 2, p. 216 (partim). Long. 31/,-4 mm, — Allongé, parallèle. Brun foncé, roussâtre dans la région basilaire des élytres et sur le milieu du pronotum; bords de l’abdomen rougeûtres ; antennes et tarses roux, cuisses et tibias brun roux. Diffère du ia LL à seulement par les points suivants : Bourrelet sutural de la déclivité un peu plus saillant, mat et très finement rugueux sur toute sa surface. Apex des élytres arrondi (vu de dessus), verticalement tronqué (vu de profil), nullement échancré à la suture. Denticu- Fig. 4 lation du bord inféro-apical obsolète. Micrapa- ©? Dernier segment abdominal simple. Ponctuation de le fusca. la déclivité apicale des élytres très forte et très dense, | mais nullement confluente. © Dernier segment abdominal offrant au milieu une légère gibbosité transverse couverte de soies rousses rabattues en arrière; son bord postérieur lisse et entier. Ponctuation de la déclivité apicale des élytres partiellement confluente dans le sens longitudinal. Le labre est très finement ponctué et très finement pubescent. Le sillon médian du pronotum est marqué, mais d’une finesse extrême. Les bords latéraux du prothorax sont à peine arqués, presque droits au milieu. Le bord antérieur de l’épistome est tantôt denticulé, tantôt lisse (Q de Panama). Patrie. — Panama: Cuba. Amérique centrale (K. K. Naturhistorisches Hofmuseum de Vienne), 1 ©”. Panama, San-Lorenzo (G.-C. Champion in POS Museum), 1 ©. Cuba (coll. L. Bedel), 1 ©. Cette espèce a les plus étroites affinités avec la précédente et avec les deux suivantes. >. Micrapate foraminata, n. sp. Xylopertha scapularis Gorham 1883 in Biol. Centr.-Am., Col. LIT, part. 2, p. 353 (partim). | Xylopertha scapularis var.? Gorham, loc. cit., p. 216 (para te EE 2 I en forme d'U. Déclivité sans dépression sensible MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE NT. Long. à peine 4 mill. — Parallèle, assez allongé, entièrement noir en dessus. Labre, antennes, palpes et tarses roux; cuisses noires avec les genoux rougeâtres; tibias bruns; dernier segment abdominal teinté de roux sur les bords. D’autres fois, brun foncé avec l’épistome, le disque du pronotum et la base des élytres teintés de rouge, les bords de l’abdomen roux, les cuisses et les tibias d’un brun roux. Épistome échancré en arc de cercle et obsolètement denticulé au bord antérieur, sans pubescence dressée, sa pubescence couchée peu appa- rente. Yeux fortement surélevés au bord postérieur. Antennes de 10 articles; taches dorées de la massue bien apparentes. Prothorax à peine plus long que large, offrant son maximum de largeur vers le milieu, très faiblement arqué sur les côtés, rectilignement tronqué au bord antérieur, ses angles antérieurs indiqués seulement par une dent redressée non uncinée, insérée trés près du bord; angles posté- rieurs arrondis. Ponctuation de l'aire postérieure du pronotum dense, égale, assez forte, formée de points arrondis, réguliers, sa pubescence nulle (1); sillon médian net, très fin. Écusson très petit, moins cepen- dant que chez le Micr. fusca, mais de dimensions notablement inférieures à celles du dernier article des antennes. Sculpture du dos des élytres trés forte, nullement atténuée sur les parties moyennes, un peu plus forte sur les côtés, devenant plus grosse, très serrée, subcarieuse, mais nullement confluente sur la déclivité apicale. Pubescence du dos des élytres nulle jusqu’au voisinage de la déclivité apicale: celle-ci cou- à J a verte de poils perpendiculairement dressés à leur base, puis recourbés le long de la suture; celle-ci renflée en un bourrelet parallélépipédique élevé et trés épais, lécérement tectiforme et à profil arqué. Ce bourrelet est perforé de chaque côté de la suture d’une série de gros points enfoncés caractéris- tiques et ne porte pas de granules. Apex des Fig. 3. — Bourre- élytres (vu de dessus), régulièrement arrondi et let sutural et bord tombant verticalement (vu de profil). Rebord SpA inférieur de la déclivité mince et non saillant; un en bord inféro-apical obtusément et finement den- présumé ©). ticulé; angle sutural simple. Ponctuation et pubescence du dessous du corps fines, normales. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. Tarses postérieurs portant quelques longues soies au côté interne. (2) Voir plus haut, p. 270, note 1. 278 : : P. LESNE ©” (?). Dernier segment abdominal plan, offrant au milieu du bord postérieur une petite échancrure semicirculaire. @ (?) Dernier segment abdominal nHeriée échancré, trés finement denté en scie au milieu NA de son bord postérieur, transversalement Dust convexe sur le disque, et portant des soies rousses assez nombreuses, dressées et un peu rabattues en arrière, disposées suivant une ligne transverse. Points enfoncés du bourrelet fe: SU er RE seu MERS s'ils sont effectivement aier segment abdomi- ; L nal chez le Micr. Sexuels, sont tout-à-fait insolites de la part foraminata © (2) [f- du ©. gure du haut] et Q (?) Patrie. — Panama. [figure du bas]. — Le pointillé marque les Peña Blanca, 900 à 1200 m., 1 indiv., pré- limites de la côte dis- Sumé o”, et San-Lorenzo, 1 indiv., © présu- coïdale. mée (G.-C.. Champion in British Museum). Les affinités de cette espèce sont évidentes ; elle se rattache de très près au Micr. fusca. La forme et la sculpture du bourrelet sutural sont caractéristiques. Le prothorax est un peu allongé, l’écusson moins réduit que chez le fusca. Les caractères sexuels semblent présenter des particularités inusitées. 6. Micrapate labialis, n. sp. Xylopertha scapularis Gorham 1883 in Biol. Centr.-Am., Col. IT, part. 2, p. 216 (partim). Xylopertha scapularis var.? Gorham, loc. cit., p. 216 (partim). . Long. environ 3 !/, mm, — Allongé, parallèle. D’un brun assez foncé, avec le disque du pronotum et la base des élytres teintés de roux; antennes et tarses roux; cuisses et tibias d’un brun roussäire ; dernier segment abdominal largement bordé de roux. Espèce très voisine des deux précédentes. Nous indiquerons seule- ment ses caractères différentiels. Épistome non denticulé au bord antérieur, sa suture frontale bien marquée. Labre brillant et finement ponctué en dessus. Aire posté- rieure du pronotum offrant une pubescence extrêmement fine et peu dense que l’on ne distingue nettement que dans la région des angles postérieurs; parcourue par un sillon médian longitudinal bien marqué, et couverte au milieu de points enfoncés, très serrés, allongés. TE MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE 279 Apex des élÿtres arrondi (vu de dessus) et tronqué verticalement (vu de profil}. Bourrelet sutural de la déclivité brillant, lisse (au moins dans sa moitié supérieure), épaissi, et comme bilabié au milieu et circonscrit en ce point par un sillon profond; très atténué dans son tiers inférieur. Ponctuation de la déclivité apicale très grosse, très serrée, un peu moins forte sur le tiers inférieur, nullement confluente. Dernier segment abdominal densément pubescent au milieu, en arrière, et présentant une très légère impression arrondie attenant au bord postérieur (sexe ?). he Patrie. — Guatemala. Fig. 8. — Bourrelet sutu- Torola, 300 m., et San-Geronimo, 900 M. ral et bord apical des ély- (G.-G. Champion in British Museum), tres chez le Micr. labtalis. 2 indiv. 7. Micrapate sericeicollis, nov. sp. Xylopertha scapularis Gorham 1883 in Biol. Centr.-Am. Col. IT, part. 2, p. 216 (partim). Long. 31/:-4kmm, — Allongé, parallèle; noir, teinté de brun sur l’épistome, sur le disque du pronotum et sur la déclivité apicale des élytres; base de chaque élytre marquée d’une grande tache d'un jaune roux, plus longue que large, arrondie en arrière, dépassant un peu le tiers de la longueur de l’élytre, mais n’atteignant ni la suture ni le bord latéral, tout en comprenant le calus huméral. Côte basilaire des élytres brune. CGuisses brunes à l’exception des genoux qui sont roux. Antennes, labre, tibias (sauf les antérieurs), tarses et bords des deux derniers segments abdominaux roux. Front brillant et éparsement ponctué le long de son bord antérieur, couvert de trés fins poils couchés, peu denses. Suture fronto-clypéale fine, bien marquée, très régulièrement arquée. Épistome finement oranuleux, dépourvu de poils dressés, mais couvert d’une fine pubes- cence couchée. Yeux assez gros, brièvement fusiformes, nettement détachés des tempes en arrière. Antennes de 10 articles: taches dorées de la massue bien apparentes. Mandibules simples, toutes deux pointues, non dentées au bout. Prothorax à peu près aussi long que large, plus étroit en avant qu'en arriére, légèrement et très régulièrement arqué 280 | P. LESNE sur les côtés et présentant son maximum de largeur vers le tiers postérieur; bord antérieur trongué droit; angles antérieurs à peine indiqués, armés chacun d’une dent redressée insérée très prés du bord; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum offrant au milieu un sillon longitudinal peu enfoncé; marquée d’une ponctuation trés dense, très nette, assez fine et devenant räpeuse dans la région médio-antérieure; couverte d’une pubescence soyeuse extrêmement fine, formée de poils apprimés couchés longitudinalement et ne masquarnt pas la sculp- ture sous-jacente. Écusson petit, n’atteignant pas les Fig 9 et dimensions du dernier article des antennes, carré, 10/(*). légèrement élargi en arrière, lisse, glabre, brillant, tuberculiforme. Elytres de même largeur que le protho- rax à la base, à peine élargis en arrière, tronqués à leur base qui est carénée entre l’épaule et l’écussion, obtusément angulés à l’apex (vus de dessus), très fortement et très densément ponctués surtout en arrière, sur la déclivité apicale, où le tégument est comme carieux, les points enfoncés étant très gros, très serrés, polygonalement compri- més et leurs intervalles subgranuleux ; ponctuation des parties dorsales des élytres notablement moins forte que celle de la déclivité, et formée de gros points un peu écartés, bien distincts les uns des autres. Pubescence de la déclivité apicale assez dense, formée de poils courts, semi-dressés, arqués et rabattus vers le bas. Suture renflée sur la déclivité en un épais bourrelet dont la surface est brillante, tantôt finement rugueuse et tantôt presque lisse. Bord inféro-apical des élytres très nettement denticulé. Métasternum et abdomen finement et densé- ment ponctués. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. ©” Dernier segment apparent de l’abdo- men simple, plan et entier. Apex des ély- tres non entaillé à la suture. Tarses posté- rieurs portant de lon- gues soies au. côté Fig. 41 et 12. — Apex des élytres vu de der- rière chez le Micr. sericeicollis © (fig. 1) et Q (fig. 12). interne. (*) Fig. 9. Contour du prothorax, vu de dessus, chez un Micr. sericeicollis c* (a) et chez une Q (b) de la même espèce. — Fig. 10. Bord apical de l’élytre chez un spécimen ©? de Micr. sericeicollis (croquis pris à la chambre claire). P. LESNE. — MICRAPATE DE L'AMÉRIQUE CENTRALE 281 © Dernier segment abdominal offrant en arrière une légère gibbosité transverse, fortement déclive en arrière et très velue au sommet; bord postérieur du même segment entier. Apex des élytres profondément échancré à la suture. Le bord antérieur de l’épistome est tantôt lisse, tantôt très finement denticulé. Le sillon longitudinal du pronotum est quelquefois très faible. Le o”’ a l’angle sutural des élytres tantôt simple, tantôt brièvement lobé dans le plan vertical. Patrie. — Mexique méridional et Crea Mexique (GC. Hôge, 1897, in Naturhistorisches Museum zu Hamburg), À ©”; Orizaba (coll. Sallé > British Museum), 1 ©; Guatemala : Vera-Paz San-Joaquin et Capetillo (G.-C. Champion in British Museum), 2 o. Selon toute vraisemblance, cette forme devra se rattacher à titre de. sous-espèce au M. dinoderoides G.-H. Horn [sensu Casey 1898, non Lesne 1899 (1)], lorsqu'on connaîtra les caractères sexuels © de ce dernier. Chez le ©”, nous ne trouvons pas d’autres caractères diffé- rentiels que les suivants : Micr. dinoderordes G.-H. Horn ©”. — Corps d’un brun roux, plus foncé sur la tête, les côtés du prothorax, la déclivité apicale des élvtres et le dessous du corps; pas de tache délimitée à la base des élytres. Téguments plus brillants que chez la forme sericeicollis. Aire postérieure du pro- ._notum moins densément ponctuée, sa pubescence bien moins apparente, formée de poils espacés et plus courts; sillen médian faiblement indiqué. Ponctuation des élytres moins forte et moins serrée (2). OBSERVATIONS Les 7 espèces de l’Amérique centrale étudiées ci-dessus, jointes aux deux formes nord-américaines du même genre actuellement connues (M. dinoderoides G.-H. Horn et M. cristicauda Casey) constituent un groupe particulier qu’il est facile de délimiter par rapport aux autres Micrapate et dont l’un des traits les plus remarquables est la présence, sur la déclivité apicale, d’une pilosité spéciale coïncidant avec l’absence complète de pubescence sur la région dorsale des élytres. Ce petit groupe se présente sous l’apparence d’un type endémique faiblement individualisé, propre au continent nord-américain. (1) Le spécimen du District de Columbia qui nous avait été adressé par G.-H. Horn lui-même sous le nom de dinoderoides et que nous avons décrit comme tel (in Ann. Soc. ent. Fr. |1398], p. 601), paraît être différent du véritable dinoderoides ; il se rapporte au M. cristicauda Casey. (2) Spécimen étudié : Texas, Brownsville (Wickham in coll. R. Oberthür). NOUVELLES NOTES SUR LES BOSTRYCHIDES PALÉARCTIQUES par Pierre LESNE Psoa viennensis Herbst. — Transcaucasie : Lenkoran (Leder sec. Radde). Dinoderus japonicus Lesne. — Kioto (coll. Bedel). Schistoceros bimaculatus OI. — Province d'Alger : Tenès, au commencement de juin, dans des fagots de sarments (M. Pic). Xylopertha picea OI., race méditerranéenne. — Maroc : Fez (British Museum). Province ie : Littré et Marbot, en juillet (J. Surcouf). Xylonites retusus OI. — Puy-de-Dôme : Royat, fin juin (2. du Buysson). Guadarrama : Cercedilla (Dr Ch. Martin). | Xylonites praeustus Germ. — Sud oranais : Aïn-Aïssa prés Aïn-Sefra (capitaine Vibert). — (1). Scobicia pustulata F. — Alpes-Maritimes : St-Martin-Vésubie (Dr Ch. Martin). Enneadesmus irispinosus OI. — Sud-Oranais : Colomb-Bechar, en nombre (Mission militaire télégraphique, 1905). Sinoxæylon sexdentatum O1. — Portugal méridional : Tavira. Espagne méridionale : sierra de Segura, en juin (M. de la Escalera). Sinoxæylon perforans Schrank. — Isère : Grenoble (J. Roguier). Piémont : Genola, dans la moelle du Figu'er (Museo civico di Genova). Haute-Silésie (sec. Schilsky). Sinoxylon tignarium Lin. — Cette espèce a été récemment rencontrée dans les montagnes du Tonkin septentrional, aux environs de Bao-Lac (Rouget in coll. Ph. François). C’est une de ces formes tropicales dont l’aire d'habitat s'étend à la fois sur les régions paléarc- tique et indo-malaise. Xylomedes coronata Mars. — Province d’Alger, vallée du Chelif : Affreville, en juin, et Littré (J. Surcouf). Xylomedes cornifrons Baudi. —Chypre (British Museum), une ©. Cette espèce, qui est très voisine du X. rufocoronata Fairm., s’en distingue notamment par la ponctuation moins forte des élytres et par le bord inféro-apical de ces mêmes organes dont la denticulation est à peine perceptible, tandis qu’elle est formée de dents très apparentes chez le rufocoronala. (4) D’après les renseignements que nous tenons de M. L. Bedel, le djebel Aissa, situé au nord d’Aïn-Sefra, constitue un îlot méditerranéen. SYNOPSIS DES HYDRAENA DU NORD DE L’AFRIQUE par J. SAINTE-CLAIRX DEVILLE J'ai publié l’année dernière dans L’'Échange [1905], n° 248 (mémoire hors texte) une note provisoire sur les Hydraena d'Algérie. Depuis cette époque, de nouveaux matériaux m'ont permis de reprendre la même étude et d'apporter à ce premier travail plusieurs additions et rectifications importantes. J'en profite pour donner aujourd’hui des Hydraena barbaresques un tableau et un catalogue qui, tout en étant loin d’être définitifs, sont déjà plus conformes à la réalité. Je remercie très spécialement MM. Bedel, Chobaut, Normand, P. de Peyerimhoff, Pic et Surcouf, qui ont bien voulu mettre à ma disposition les Hydraena qu'ils ont recueillis en Algérie et en Tunisie. TABLEAU DES ESPÈCES [Élytres comptant de 8 à 10 points de front entre la suture et l'angle huméral] 1. Métasternum quadricarinulé en arrière. Marge latérale des élytres bordée en arrière d’une série de gros points translu- Cides(Photydraena Kuw.)} 10 0: 1. testacea Curt. — Métasternum portant deux plaques lisses. Marge latérale des élytres sans gros points translucides (Hydraena s. str.). . . 2. 2. Bord antérieur du pronotum très sensiblement échancré; côtés du pronotum presque rectilignes, à peine angulés sur les côtés. Facies et coloration de l’H. palustris Er. . 2. nilotica Rey. — Bord antérieur du pronotum rectiligne ou parfois très légère- LT ÉMOTION) ETES ES AR ASS SE 3. Fond des élytres très finement chagriné, mat, ainsi que la majeure partie de la surface du pronotum. Marge latérale des élytres ferrugineuse, au moins vers lextrémité. . . . 4. — Fond des élytres poli, brillant, de même que la majeure jai RAD ONE UN 00 0 ES ANNE ele SALON L. Taille et facies de l’H. nigrita Germ. Insecte très aplati, à sculpture très fine; pronotum presque plan; élytres sans 284 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE -calus huméral; coloration normale : d’un brun noir avec le front, la majeure partie du pronotum et la marge des élytres ferrugineux. — Long. 1,8mm, . . , . 8. Chobauti Guill. Taille et facies de l’H. carbonaria Kiesw. — Long. 2, 4 à 2,8 0m, D: Élytres ensellés derrière l’écusson ; marge latérale trés déve- loppée, au moins aussi large que deux des interstries dorsaux ; coloration normale : d’un brun noir, pronotum en partie et marge des élytres entièrement ferrugineux. — o’ Élytres obtusément arrondis en arrière, échancrés en triangle à l'angle sutural; tibias intermédiaires pectinés sur presque toute la longueur du bord interne, lequel est dilaté-angulé aux envi- du milieu; tibias postérieurs très légérement incurvés et flexueux au bord interne. — © Élytres prolongés postérieu- rement en ogive aiguë, comme chez l’Hydr. subacuminata Rey . Ù | Élytres sans dépression juxtascutellaire: marge latérale médiocre, moins large que deux des interstries dorsaux ; insecte normalement d’un brun noir, avec la marge des ély- tres éclaircie seulement vers l'extrémité — © Élytres arrondis-tronqués postérieurement, avec la suture un peu rentrante; tibias intermédiaires brusquement élargis à par- tir du tiers postérieur, très finement crénelés au bord interne sur cette partie; tibias postérieurs légérement flexueux au bord interne — Q Élytres dépassant l’abdomen, mais obtu- sément arrondis postérieurement. . . . . . L. Pici De Ponctuation des élytres plus ou moins irrégulière, confuse derrière les épaules. Forme allongée. Insecte extrêmement variable. — ©’ Fémurs des trois paires sensiblement épaissis; tibias simples. — Long. 1,2 à 2mm,. . 9. angustata Sturm. Ponctuation des élytres disposée en séries régulières jusqu’à la base. Dessus entièrement noir à l’état normal. Ponctuation du pronotum à peu près homogène et assez également répartie. Élytres en ovale allongé. Taille et facies de l’H. riparia Kug. Plaques du métasternum très étroites, creusées en forme de trait et paraissant rebordées extérieure- ment. — ©” Palpes maxillaires simples; tibias intermédiaires légèrement élargis et finement crénelés au bord interne à 3. explanata Pic. HYDRAENA DU N. DE L’AFRIQUE 285 partir du milieu; les postérieurs simples. — Long. 2 à 2,2 mm. 5. numidica Dev. — Ponctuation du pronotum bien plus forte et bien plus serrée le long des bords antérieur et postérieur que sur le disque. Plaques du métasternum très larges et situées dans le plan LE lent TNONANEOMMENEES SNS NES à 8. Insecte allongé; pronotum peu transverse; taille et facies de lHydr. longior Rey. Palpes et pattes en général d’un ferru- pineux foncé, le dernier article des palpes toujours enfumé à l'extrémité. — ©” Tibias très peu modifiés : les intermé- diaires, examinés sous un certain jour, présentant vers leur milieu une série de petites incisions obliques jalonnées cha- cune par un cil, les postérieurs très légèrement dilatés dans ieur quart postérieur. — Long. 1,8 à 2mm, 6. africana Kuw. — Insecte trapu; pronotum franchement transversée. Élytres en ovale court; séries ponctuées fortes et très régulières. Carac- tères sexuels presque insaisissables. — Long. 1,8 mm, 7. regularis Rey. Sect. I (Photydraena Kuw.) 1. H. testacea Curt. — Ganglb., Käf. Mitteleur. IV, p. 200. M., Tanger (Vaucher!). — O. Frendah (Pic!). — A. Alger (Bedel!), Bou-Berak (Chobaut!)}, Bouira {Théry!}. — G., Bône (Leprieur, coll. Pic!). — T., El-Feidja, abondant (Normand!}. Europe moyenne et partie occidentale du bassin de la Méditerranée ; paraît manquer en Corse. Sect. II (Hydraena s. str:) 2. H. nilotica (Schaum) Rey, Palpicornes, p. 266, nota. T., Kairouan, un individu (Normand!). — Probablement spécial à la région désertique. Décrit d'Égypte (bords du Nil) et découvert par Schau m: Jenle possède et l’ai vu en nombre de Choubrah près du Caire (Letourneux!, Hénon!, etc.). 3. H. explanata Pic in L’Échange, XXI [1905], no 247, p. 405. — Dev., ibid. no 248 (mém. hors texte), p. 2. L'Abeille, vol. XXX. — 1906. 20. 286 J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE A., massif de l’Ouarsenis (Pic, types L, Surcoufl). — Paraît rare et localisé. Ogs. — Un Hydraena © unique, de l’Edough près Bône (Bedel), se rapproche de l’explanata ; il s’en distingue par ses téguments beaucoup moins mats, sa taille notablement plus petite, les élytres non ensellés et la marge latérale moins explanée; je crois prudent d'attendre de nouveaux matériaux avant de le publier. L. H. Pici Dev., loc. cit., p. 2. — Leprieuri Dev., loc. cit., p. 2. A., Oued-Djer (Pic, types!); Margueritte (Chobaut!); massif de l’Ouarsenis (Pic, types!); massif des Mouzaïa (P. de Peyerimhoff!); Bou-Berak (Chobaut!). — C.; Edough (Leprieur in coll. Pic, type de Leprieuri!, Bedel!, Théryi). — T., Camp-de-la- Santé, Aïn-Draham, El-Feidja, Fernana, Soliman (N crmandi). Os, — Espèce très constante et répandue assez communément dans le Nord de l’Algérie et de la Tunisie. Le Leprieuri, que j'ai décrit faute d’avoir vérifié d’assez près les caractères o” du Pici, n’en est qu’une variation de couleur sans importance. 5. H. numidica Dev., loc. cit., p. 2. A., massif de l’Ouarsenis (Surcouf!); Margueritte (Chobaut!); Zeralda (P. de Peyerimhoff, type!); massif des Mouzaïa (id.!). — C., Bône (Leprieur in coll. Pic, type!), à l'Edough (Bedel!); Aïn- Hamra (Théry, coll, P. de Peyerimhoffl). — T., Aïn-Draham; El-Feidja (Normand). sl OBs. — Espèce également très constante et très répandue. Elle res- semble à s’y méprendre au riparia Kug., qu’elle remplace sur le continent africain; la différence la plus positive réside dans les carac- tères secondaires du 2. 6. H. africana Kuw., in Deutsch. ent. Zeütschr. [1888], p. 117 et 422, type : « Africa: borealis ». — id., Best.-Tab. XX, p. 136. — Dev., loc. cit., p, 3. M., Casablanca (type in coll. Kuwert > coll. R. Oberthür!). — A., massif de l’Ouarsenis (Pic!) ; Littré (Surcoufl). Ogs. — Le type de Kuwert, que j'ai examiné, porte l'étiquette : « Marocco : Casablanca (Reitter) » et provient très probablement des chasses de Max Quedenfeldt au Maroc. Il est conforme aux individus HYDRAENA DU N. DE L'AFRIQUE 287 de Littré et de l’Ouarsenis, bien que d’une coloration un peu moins complète. L'espèce est remarquable par son aspect brillant et sa coloration d’un noir profond. Elle semble représenter en Afrique l’Hydraena longior Re y dont elle reproduit les caractères sexuels (tibias postérieurs) à un degré rudimentaire. 7. H. regularis Rey, Palpicornes, p. 278. — Ganglb., Käf. Mitteleur. IV, p. 206. O., cascades de Tlemcen, un individu (Bedel!). France méridionale et occidentale; Croatie, Albanie (sec. Gangl- bauer). OBs. — L’individu de Tlemcen est absolument identique à ceux de France. 8. H. Chobauti Guilleb. in Bull. Soc..ent. Fr. [1896], p. 242. — Dev: 1loc.Cit:, p.39. A., Margueritte (Chobaut, {ypel); Oued-Djer (Picl); massif des Mouzaïa (P. de Peyerimhoff!). 9. H. angustata Siurm. — rivularis Guilleb., loc. cil., p. 243. — Cf. Dev., loc. cil., p. 3. O., Tlemcen (Bedel!); Frendah ; Takdemt (Pic!). — A., Oued-Djer (Pic!); Bouira (Théry!); Bou-Berak (Chobaut!). — (C., Bône (Leprieur, coll. Pic!); Laverdure (Bonnaire!, type de rivularis). — T., El-Feidja (Normand!). France orientale et méridionale, Italie, Tyrol, fllyrie, Bosnie. Ogs. — Cet Hydraena est encore plus variable en Afrique que dans le midi de l’Europe, au point que l'attribution à une même espèce des termes extrêmes de la série semble au premier abord paradoxale. Il n°y a pas en Algérie de race locale bien caractérisée à laquelle on puisse conserver le nom de rivularis Guill.; les individus de petite taille, à marges prothoraciques et élytres ferrugineux, sont les plus nombreux, mais on en trouve aussi, notamment parmi ceux de Bou-Berak, qui ne différent aucunement des angustata du midi de la France. LISTE DES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX PUBLIÉS DANS LE VOLUME XXX Cicindelidae * Cicindela Coquereli var. Segonzaci Bed. p. 224 (1). Carabidae Hypogium (subgen.) Tschitsch. (1900), p. 48. Platysma (Hypogium) albanicum Tschitsch. (1900), p. 49. P. — (Tapinopterus) insulicola Tschitsch. (1900), p. 47. _ Trechus (Anophthalmus) Brujasi Dev. (4901), p. 53. Dryopidae Helmis fossulata Dev. (1905), p. 238. | Staphylinidae Atheta (Dimetrota) comitissa Peyer. (1901). p. 54 (?). À. — (Hydrosmectina) Bernhaueri Peyer. ne p. d4. Paraleptusa (gen.) Peyer. (1901), p. 55. Pselaphidae Amauronyx Bedeli Norm. (1905), p. 213. Brachygluta bicaudata Norm. (1905), p. 215. B: — caligata var. depressifrons Norm. (1905), p. 215. | Bythinus pastoralis Peyer. (1901), p. 56. Desimia ferruginea Norm. (1901), p. 54. Euplectus crassus Norm. (1905), p. 210. EE. :— fedjensis Norm. (1905), p. 212. Er Pici Norm. (1905), p. 210. E. — Pici var. scillarum Norm. (1905), p. 244. “Tychus bryaxioïdes var. Raffrayi Peyer. (1904), p. 170, Scydmaenidae Euthia minutissima Dev. (1901), p. 57. Stenichnus angustissimus Peyer. (1901), p. 58. (1) Les espèces dont les noms sont précédés d’un astérisque ont été décrites 1 en 1903 dans les Voyages au Maroc du Mi: de Segonzac. (2) = Athela oraria Kr. LISTE DES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX 289 _ Silphidae Troglodromus (gen.) Dev. (1901), p. 59. (he 118 — Bonafonsi Dev. (1901), p. 72. — Gaveti (1901), p. 59. Scarabaeidae * Aphodius Segonzaci Bed. p. 225. Hemiglaphyrus (Subgen.) Champ. (1903), p. 145. Cleridae Clerus affinis var. apicalis Champ. (1900), p. 14. SennRposesearnponncea — var. sagittifer Champ. (1900), p. 15. cyprius Champ. (1900), p. 23. Hauseri var. maculifer Champ. (14900), p. 20. — var. proæimus Champ. (1900), p. 20. —— var. semilimbatus Champ. (1900), p. 20. inermis var. femininus Champ. (1900), p. 25. laminatus var. dorso-limbatus Champ. (1900), p. 23. — var. religatus Champ. (1900), p. 23. lepidus var. Revoili Champ. (1900), p. 27. leucopsideus var. xanthoceros Champ. (1900), p. 5 (1). longissimus var. discedens Champ. (1900), p. 8. Oberthüri Champ. (1900), p. 16. octopunctatus var. fascialus Champ. (1900), p. 10. — var. Suturifer Champ. (1900), p. 44. punctatus var. bosphoranus Champ. (1900), p. 14. Reitteri Champ. (1900), p. 19. spectabilis var. subvittatus Champ. (1900), p. 4. Bostrychidae Calophagus (gen.) Lesne (1902), p. 108. C — pekinensis Lesne (1902), p. 109. Micrapate foraminata Lesne (1906), p. 271. guatemalensis Ldsne (1906), p. 274. labialis Lesne (1906), p. 271. sericeicollis Lesne (1906), p. 272. unguiculata Lesne (1906), p. 274. Sinoxæylon pugnazx Lesne (1904), p. 159. (1) = C. leucopsideus s. str. 290 LisTe DES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX Sinoxylon tignarium Lesne (1902), p. A1 et 459. Xylogenes Semenovi Lesne (1904), p. 157 et 158. Xylomedes (gen.) Lesne (1902), p. 118 et 419. Tenebrionidae * Pachychila (Neacisba) prosternalis Bed., p. 226. Curculionidae * Baris quadraticollis var. semirubra Bed., p. 228. Brachyrrhinus pascuorum Peyer. (1901), p. 60. Peritelus (Meira) Stierlinti Dev. (1906), p. 259. Chrysomelidae Malacodora (nom. nov.) Bed. (1905), p. 236 (1). (1) = Exosoma Jacoby, 1903 (Malacosoma || Chevr. 1845). Errata Page 6, ligne 32, au lieu de Davidi Fairm., lisez Davidi H. Deyr. Page 7, ligne 31, au lieu de Olivieri Chevr., lisez Olivieri Guérin. Page 30, ligne 14, au lieu de Davidi Fairm., lisez Davidi H. Deyr. Page 30, ligne 29, au lieu de Olivieri Chevr. 1837, lisez Olivieri Guér. 1838. Page 30, ligne 30, au lieu de id., lisez Chevrolat. Page 42, ligne 16, au lieu de Deutsche... p. 237, lisez Berliner..…. p. 239. Page 209, ligne 35, au lieu de 1904, lisez 31 janvier 1905. Page 235, ligne 37, au lteu de L. 1761, lisez L. 1767. Page 250, ligne 6, au lieu de Russie orientale, lisez Prusse orientale. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS (!) Bepez (Louis). — Synonymies de Coléoptères paléarctiques, p. 152 et 235. — Bibliographie : Voyages au Maroc par le Mis de Segonzac (Liste des principales espèces de Coléoptères), p. 223. —— Revision du genre Osmoderma Gory et Perch., p. 253. CHAMPENOIS (A). — Synopsis des espèces paléarctiques du genre Clerus Müller (Trichodes Herbst), p. L. — Synopsis du genre Glaphyrus Latr., p. 137. FRANGOIS (P4.). — Catalogue des Thorectes d'Europe, p. 251. LESNE (PIERRE). — Synopsis des Bostrychides paléarctiques (pl. 1-4), p. 73. — Addenda, p. 124. — Supplément au Synopsis des Bostrychides paléarctiques (fig.), p. 153. — Explication des planches, p. 163. — Synopsis des Micrapate de l'Amérique centrale (fig.), p. 269. = Nouvelles notes sur les Bositrychides paléarctiques, p. 282. MÉQUIGNON (A.). — Coléoptères de Touraine, contributions à la faune du département d’Indre-et-Loire, p. 229. NorManp (Dr H.). — Catalogue raisonné des Psélaphides de Tunisie, p. 209. PEYERIMHOFF (P. pe). — Études sur le genre Tychus Leach, p. 169. — et SAINTE-CLAIRE DEVILLE (J.). — Coléoptères nouveaux ou peu connus trouvés dans les nes Maritimes et les Basses-Alpes, p. 53. SAINTE-CLAIRE DEVILLE (J.). — Contributions à la Faune française (Coléoptères), p. 181, 237 et 261. = Synopsis des Meira français, p. 258. — Synopsis des Hydraena du Nord de l’Afrique, p. 285. — (Voir PEYERIMHOFF). TSCHITSCHÉRINE (T. DE). — Description de deux roles espèces du senre Platysma Bon., p. 47. (1) Le Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, dont les pages 209 à 264 ont été distribuées avec les fascicules du xxx° volume de L’Abeille, constitue un ouvrage à part et sera continué en 1906. FIN DU XXX® VOLUME Evreux. — Imp. de l'Eure, L. Odieuvre. dent hier L'Aberlle. Vol XXX Tab I Lesne Del BOSTRYCHIDES Pr 1 Mauge Sc L'Abeïlle. Vol. XXX. Tab.IT Gesno Del BUS TRMCEENIRSEE 2 Mauge Se. TabIll L'Abeille VoLIX | BOSTRYCHIDES PL. Mange sc PLesne del. Laat. if qi à uv} me ©: ge 2" a " c 2 ? er L 4 à CPP ES e GER te ; a Te RAT + ae ts FRET a: PERS à DITS 3 æ i ai L 3% + + , * : PU d ji WCT £ 6 : 5 42” : Lrés LA YA JUS, " | Û as À OV: è ÿ al LE. es RÉ E RET à C 3 “rs 7e, vi . = ÿà k ke | E ve 4 né 2 d. r " Fe ë, ons nt PR 4 , Ê “* a f rs i- à us Te Le Les . ‘ K s + va x L & * Æ : À LA el >: LA ; LA : à la » V2 n s k \ F { a € " ç \ L Î p. r L} | à “ \ “ l , à F 69 Len à 4 1 - r _ PIE ME EN " HE : è 2 ‘ 3 . .s - x Ti É, 4 : à . fl ñ ; t RE pet 3 | à RE EP Ge à Ê < #4 , a] ° > 1 L ” * L me. { LA 1 , x s A ; FU < ! . a \ \ < F G14 és Û y $ ue - 1 : L L L , 1 « » = t 1 * n * ñ m : . + LS L : i à n . . : Û 3 . * . Le à … . % " ] . F » : = t . Pl . : e à . k salé . Tab.IV Mauge sc. Ne 3 ae Ÿ RES = RING Vap N > ) | BOSTRYCHIDES PL.[V L'Abeille Vol. XXX Plesne da: | CEnmbé 2 GOUT) Rue ba À à mot GNT 4 VONT DAS RAD mat Sr BOX LRU A à Ee LES VAL TUE TZ AMDUT Da La Éd GS à ASS ES € CUT GES D VERRE DARDLE PEN CAN 23 LOUE CUT V0 0 MER Mont À DRE Do né D AA 4 D PUR MÈRE ENST here DANS Pa AA F MONTH h à RE NE TELE x D À ï Fe tds REA PNA LT AN Wie | 4 ND QU pes PUS : £ NP a 4 (Jan: $ 7 4 PC U CYCHAK 104, D MENTAL Tr \ 7 PU Ra : 4 2 A on “) VA: De . jou “« de \ DRAP OR sqne , RAP ] Koôr "x DARDEAS j : y 1 Y Q (Re NE 4e 1 . r # n % ) \$ 4 fe NX ons $ «D \ 41, REA tie À ; i < à h, EM f 0 ts pins 4 4 ; MOULES 4 L te t AuEL AUS ie DA ) ré AIR QT AR NES HER EE AT f At Ÿ/ % ROUE “4 «47 *. hais ; on y: fe) LE “al, # L d } \ A 1200 PNEUS 404 147 AUD t AA RORDU “