LM) A. 28, MP. PA, Pin A DR AIR, BA CAL/RES DAR ALALALIRS CR Me SR: LU " 2 0e La A ww A7 [ACMPEC SONT EUR NUL EL IR DL LREA CIC CR ELU LL CELA CL CPR PEER ETC ET MENTON ARCS D CRE DC TOO EE A #4 1 UE X CORRE BC DEL VE. NE 1 ÉCOLE ACTOR ALL RCOE RCI TETE TOR DCE AE CE A à PE M FO ARC OC EN GLACE (NE POS PL LUC: CALE AE PC EURE : 4 LR eau AC a Cons CROATIE CNT AN) À { A CRETE LRLEE Û aa on PATES tal 4 ROUX SL RTALS «u à CHAN Q 18 wù 1 \aAù } UOTE d HAL AE A 4 a | . CODE HUE. A EL » CRC LCMLAT RL EAN ; LRO MRTAEN VE M ALL EC LOL A “ on ‘ 4 ON ANT ENT EL 4 CNPACHTENENN PR ETAT AO og que VA UNE + CNT RON LE LCA HEC ALT TS A AR LCL PRE OI ATOS A GA LR PEN TUE DE LE ALTO RATE LA % PORC QE AT ULL (HELTRS A GE PU A 14% (af! LR nt l La (4 1 CRT Re QUTRE À A Sr à 1 46 8-4, ï \ 4! ; MAC DAT CAL PET TORTUE | A RE NO Me ‘1 ; } VU A AN A L'ÉRC AT RENTE RAT PEN TE ï : 44 (ui mi] (E1) BA aie É YPO" SE” DO CIT ON I TE | 4 5 t ï û V'aw RADARS k | \ Var VAT AE LA a AUX nl CAD] CL Y y (CALE À | LE 5 N ARR 9) À ? u LAS DEAN NA R & à JA dd 4 EU Te RON RCE) HOUR os CARE ES Le AS A ATEN Le OX ‘ F 4 L Loi Lure (l F 4 2, À N An DANCE NT AT NL IT lt ( à , à 4 CPE CATRCCAC OL EL LNTERT CLEA EE € EC D TT OT OUT " y oh A a e4 a ae UC à EAN AL LA Aa ke 4 APT ANA RTANNEN à DA 4 ut CAN RCHALT ONE NET RE RCI PR 4" SL OLA ET RECRUE il 4 CAR ; \ L ECS SEC TE Var CET RTC TECUREONE VC à CLONE EC TEN DEN Lit LL AN PS ARE NET EC DCRONTE DATI UTE | ‘it: à CALE AIRE RE AE a CHENE { LCODE MORE CAES AL EE et MU 4 ao \ to sa" Ed 4 RUN) RU } % CRAN an ” j "A x \ QU UN à RTL [ART LL NT “4 \# Ÿ À [A L Wa PRE NC ETC OPEL 2 ONE COTE PUS : h ! n \ h ! LRU CPE MORT ET INT UE EEE BED OC gl i AUCE NC ra : ‘i# RAA RON CHE AU COL RATE IT TEE | É 1 cd { FAT Âr/à 24 j/ x “4 hais | 4 A 0 4 DER EN t [URL OU DE ALU ET RE VAL 1 4 b CA BE NL RE EU f PRCUNT NES 1 Ï Fe A A EN EEE, CRPANLE MAÉ La an D'ADLEN * À A 4’ IN À ÿ. LRU (IE TR ERA M CT Y : Ka SN qi de ee de Pa 4 [ Lu PR TE UE TE AE EPS 6 | MAN pu û ] an a a QU 4 td AU F Wu : 6 mu An n'a 1 je a" nu Non nu Du M OR A RON RU & 1Y (€ l % É CORONT AAEL A À RTL NE Tr 4 { hr Ÿ É à Hp 4 \ 1e USE AU 1 5 tu 4 4 Au LME 1.2 \ à \ de ALU R A } sa a ga a nl LA tx à LANNRNAUCRU Was Pan HAT 1 NW vo git i } Ÿ Van {4-4 DE AE 2 RC APE DE RE ONE 4 n'a eu 0 142 CR TRE : L 14 + (EAUX CORP NN TE NU A} D (EL EN TURC ATEN ON EE î L'OR AORELEURTAT) Cr ENCORE 27 a RE CRUE . ALI RAA 1 DAAIES ON LAC : CONTRAT RENE Ne D CR * d'u: CR TA “Ra Ne : HALRANE NN Ux ae en à à PR ou AL ( tu A À nt CA AA ir Ur k AS CAC EN AT et k ou +] NA CRUE S FYÿ- ( es LA à 1 WA. NE LA RLEL 16, 8. 1 fi 1.06 N ALOPAT (OCTO ARTE TE LOC CHAUDS D PACE RES SATA \ AUX À LM 1 Ù L 4 ñ Lx LES ; RUE M 1h LA BALNIEO RUE 9 718, 1, À CRPAALENTA RUE EE Us & \. ; DRCNCALAL MES CRAN ROME NT 4 4 e (Nes Ca 4 SU DB NAN 4 ; (3 + ( LAN HR CARE RE fin ay PNA QU AE SN SUN { LA { RIT 4 RAR G { 4 ‘ Ki î DA FAURE ARE Ke PARLES OÙ BE PE TAN LA GA JE us LARCRI CAE RCA D CALE TER A LU PUR RCA LU, 20 su 4 CPRTATRT ONE ANNEES ON Lun LT i COCHE DELLE PAU A ALI ARPALOEL PA EL UE ES | AR RURALE CACNEPA LIRE PRISE HAL UTILES DE TRS U LAN ALU, À A, | RL OR RC HUE TEL 68 ECO À L PO OL CCC UCI CRE dut: AUX | CRTC CORNE ARE 44 K ’ À (OLA ORALE RL Ar DLL ARLON OU ! } À * 4 HAE ELEC OUEN ALU AUS MN À \ +. ‘ 4 à \ UN ÉTAT EC AU EE A ‘ LR AE { CPRLONS MERS ETC BEEN ET CNMASNELAEY 4 # { ARE DEL PL EL PS RFO AE GE AE # K it 4 AMICALE OC ARC PEL AOC ON QE $ CAT OT DRE un 4 | À 4 «1 % FAR UMR A A SR À, PAL ECRIRE ED 4 DAC GA OL CEA DELLA AL HN ALL A LANCE GET 0 VAL QUE DE SL CAC PCA ARC RES A PA OL PC QL ON $ 1 ft 4 ET RTS KA QU A 44 5 \ LAN RNA AT PATENT & ini DA + on Te, CE) + à # & e _ FONDÉE LE 25 JUIN 1848 a a . e co mme établisse ment d'utilité pu bi ique 5 : par Ordonnance Royale du 15 juin 1828 Fr Athénée : > < PTT A 7D À : Rue pes Troirs-Conizs; 53 Si “ - TOME LXX X VE or une æ - LFOND.EN 1816, BORDEAUX RIMÉRIE E DROUILLARD 8, PLACE DE LA VICTOIRE, 3 } re r à L L FA ET à _—— nr. 4934 Te A Pres ne nn een ACTES SOCIÈTEÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX ACTES DE LA OCIÊTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX FONDEELLE 25 JUIN, 1818 Et reconnue comme établissement d'utilité publique par Ordonnance Royale du 15 TL INA Athénée RUE DES TRoIS-CONILS, 53 XX So TES TOME EXX XVI BORDEAUX IMPRIMERIE EE. DROUILLARD 3, PLACE DE LA VICTOIRE, 3 1934 ASE A An De An De] RECHERCHES SUR LES OTOLITHES DES POISSONS ÉTUDE DESCRIPTINE ET COMPARATIVE DE LA SAGITTA DES TÉLÉOSTÉENS PAR J. CHAINE et J. DUVERGIER PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES SCIENCES PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX DE BORDEAUX a — 04 ————— IN MEMORIAM Au début de ce travail, avant toute autre chose, j'ai un pieux devoir à remplir, d'autant plus facile qu'il m'est, en quelque sorte, dicté par l'affection sincère et profonde que j'avais pour un ami sûr et un collaborateur précieux : celui de saluer la mémoire de Jean Duvergier. Jean Duvergier n’est plus, en effet; il s’est éteint Île 12 août 1933, après avoir consacré la plus grande partie de sa vie à l’étude des Sciences naturelles. Passionné de celles-ci, il s'intéressait à toutes, mais plus particulièrement aux ques- tions ressortissant à la Paléontologie. Homme de grande cul- ture, à l’esprit vif et averti, de bonne heure il saisit toute l'importance que les otolithes peuvent avoir dans la taxinomie. Il sut me convaincre et c’est ainsi qu'est née une collaboration des plus agréables, en même temps que des plus fructueuses, que la mort seule pouvait rompre. Duvergier fut pour moi plus qu’un collaborateur: il fut un ami, presque un frère. C’est dire toute la peine que me causa AcTxs 1934. 2 pe sa disparition; peine augmentée du fait qu'il ne verra pas l'impression de ce travail qu'il attendait avec une impatience toute naturelle, puisqu'il est le fruit de douze années de labeur. Seul, maintenant, je poursuivrai l’œuvre entreprise, cela en souvenir de lui et aussi pour la passion très grande des oto- lithes qu'il a su m'inspirer. Non seulement je prends l’enga- gement, dans la mesure où mes forces me le permettront, de poursuivre la publication de ce que nous avons fait ensemble, en associant son nom au mien, Comme le commande la plus élémentaire des justices, mais encore de joindre des observa- tions nouvelles à celles faites en commun, de façon à écrire un travail aussi complet que celui qu'il avait rêvé. J. CHAINE. AVANT-PROPOS ET PLAN DU TRAVAIL Depuis longtemps, l’un de nous avait été frappé de l’abon- dance et de l'importance des otolithes comme restes fossiles des Poissons dans certains terrains géologiques; avec quelques dents et quelques corps vertébraux, c’étaient à peu près les seuls éléments de ces êtres qu’il rencontrait dans les faluns bordelais qu’il explorait depuis de nombreuses années. D'autre part, la lecture des travaux de Koken, Schubert, Priem et quelques autres paléontologistes avait bien mis en évidence en son esprit combien indispensable pour la détermination des otolithes fossiles est la connaissance des otolithes des poissons vivants. C’est alors que, après müres réflexions, 1l eut l’idée d'entreprendre une étude très étendue et aussi complète que possible de ces derniers éléments afin d’avoir à sa dispo- sition de multiples types de comparaison. Mais, pour diverses raisons, il ne pouvait opérer seul; de là est née notre asso- -, Ciation. Dès le début de nos recherches, nous constatàämes que, pour être traité à fond comme nous le désirions, le sujet était beaucoup plus complexe que nous l’avions pensé tout d’abord. Cela ne nous a nullement rebutés, et, peut-être, a même été pour nous une sorte de stimulant; mais la conséquence en a été que, entrepris il y a une douzaine d’années, le travail ne peut commencer à paraitre qu'aujourd'hui. Notre but étant la seule connaissance des otolithes, nous avons étudié ceux-ci dans toutes les espèces et « formes » admises aujourd’hui par la majorité des ichthyologistes, en laissant délibérément de côté toute question touchant la systématique. Nous n'avons donc jamais pris parti dans les discussions actuelles tendant à fusionner deux ou plusieurs formes en une seule, ou, au contraire, destinées à scinder une espèce en deux ou plusieurs types, et cela bien que nous considérions l’otolithe, du moins la sagitta, comme un excel- ne HQE lent élément de détermination et que nous soyons parfaitement convaincus, comme nous l’avons d’ailleurs déjà écrit, que les résultats auxquels nous sommes parvenus fourniront des argu- ments nouveaux aux systématiciens pour résoudre ces problèmes dans un sens ou dans l’autre. C’est aussi parce que nous n’avons pas voulu faire de systé- matique que nous n’avons désigné chaque espèce que par le nom que lui imposent les règles actuelles de la nomenclature internationale, sans faire suivre celui-ci d'aucune synonymie. Une détermination absolument impeccable des sujets dont nous prélevions les otolithes a été pour nous une préoccupation constante. Cette préoccupation, cette obsession, pourrions-nous presque dire, est née des erreurs que mous avons relevées dans des publications de naturalistes pourtant de grande valeur. Une lecture attentive de ces travaux, en particulier de ceux de Koken, nous a fourni l'explication du fait. À l’époque où travaillait Koken, on n’employait pas encore les rigoureux moyens de conservation des matières organiques en usage aujourd'hui; aussi, bien souvent, pour des raisons de distance, le savant allemand ne recevait-il pas les poissons eux-mêmes, mais simplement leurs otolithes extraits par ses correspon- dants; ceux-ci, bien qu'il eût pleine confiance en eux, n'étaient pas toujours suffisamment avertis et lui fournirent parfois des sujets faussement déterminés. C’est ce que nous avons voulu éviter; pour cela, nous n'avons étudié que des otolithes extraits par nous-mêmes de poissons scrupuleusement identifiés par nous deux; chacun de nous étudiant au préalable chaque poisson, un contrôle permanent n’a donc cessé de présider à nos déterminations. ; Nous avons même poussé le souci de Fexactitude jusqu'à à rebuter tout individu ne présentant pas nettement les carac- tères de son espèce. II nous est même arrivé de recommencer l'étude d’une espèce lorsqu'un doute nous venait au cours de notre travail; dans ces cas, nous jetions tous les otolithes déjà recueillis et nous procédions à une nouvelle récolte sur des poissons déterminés, à notre avis, d’une facon plus rigoureuse encore que précédemment. C’est dire que nous n’avons négligé aucune garantie et que nous avons conscience de présenter un travail offrant toute sécurité. De très bonne heure nous fûmes frappés par la variation AN ete extrême que l’otolithe présente au sein d’une même espèce, au point que, parfois, certains spécimens peuvent paraître anor- maux à un œil insuffisamment exercé. Si donc l’on n’opère que sur un seul poisson, comme l'ont fait jusqu'ici la plupart des auteurs qui se sont occupés de ces éléments, on risque fort de tomber sur un cas exceptionnel. C’est ce que nous nous sommes efforcés d'éviter. D'une façon en quelque sorte empirique, nous sommes arrivés à la conception que, pour se faire une idée exacte de la constitution de l’otolithe d’une espèce déterminée, il faut avoir à sa disposition environ 75 de ces éléments; à ce compte, on a le type fondamental et ses principales variations. Il est incontestable que la nécessité de se procurer ainsi une quarantaine d'individus par espèce a été pour nous une diffi- culté bien grande, surtout pour les formes non comestibles et encore plus pour les types rares, en même temps que cela était dans certains cas, principalement pour les gros sujets recher- chés pour la table, comme les Saumons, par exemple, une cause de dépense considérable dépassant parfois de beaucoup le montant des crédits dont nous pouvions disposer. Quoi qu'il en soit, nous sommes toujours parvenus à notre but par suite de patience et de ténacité. Toutefois, pour les poissons étran- gers, nous avons été dans l'obligation de ramener notre stock à 25 individus par espèces, quelquefois à 20, à cause de leur prix très élevé par suite du change. Les otolithes des jeunes sujets, en général, sont, dans les détails, sensiblement différents de ceux des adultes et, a fortiori, de ceux des vieux individus; pour faire œuvre utile, il est donc indispensable d’avoir des poissons de tous les âges pour une même espèce. C’est à quoi nous nous sommes toujours astreints dans la mesure du possible. Le fait de se procurer ainsi des poissons de diverses tailles, qui paraît si simple au premier abord, est, au contraire, dans la pratique, hérissé de difficultés, surtout en ce qui concerne l’obtention des dimen- sions extrêmes, même pour les espèces comestibles. Cela devient à peu près insurmontable pour les formes qu’on ne peut pas choisir soi-même sur le carreau des halles. Il est à noter enfin que si, pour certaines espèces, on peut obtenir en une seule fois la totalité des sujets indispensables à l’étude, pour beaucoup d’autres, la très grande majorité même, les sujets ne parviennent que par petit nombre, souvent même par unité; ce sont les poissons de très grande taille, les 10 = formes étrangères et les espèces rares qui, à ce point de vue, donnent le plus de difficultés. C’est ainsi qu’actuellement nous avons en réserve plus d’une centaine de lots que nous com- plétons peu à peu, au fur et à mesure des arrivées. Notre méthode de travail a toujours été la même. Après avoir constitué un lot de 50 à 75 exemplaires, suivant les cas, nous séparons ceux-ci en droits et gauches et, dans chacun de ces groupes, après examen minutieux pratiqué par chacun de nous et discussion même s’il y a lieu, nous préle- vons le sujet, toujours d’âge moyen, qui paraît comprendre tous les caractères de l’espèce sans exagération d’aucun d'eux. Nous avons donné le nom de type à cet élément. Puis nous choisissons les sujets présentant les variations les plus mar- quées pour être photographiés avec le type. Nos descriptions, faites comme nous l’indiquerons plus loin, portent non seu- lement sur les éléments que nous figurons, mais aussi sur les autres; autrement dit, nos descriptions sont le résultat de l’observation de la totalité des exemplaires recueillis. L'expérience nous a appris qu’en opérant ainsi nous four- nissons une image assez complète des différents aspects que peut revêtir un otolithe au sein d’une même espèce. Incon- testablement, dans nos 75 exemplaires, toutes les variations peuvent ne pas être représentées; mais ce que nous affirmons, c'est que nous avons les plus fréquentes; seules les rarissimes échappent. La longueur de nos descriptions, même parfois certaines redites, pourront paraître exagérées et, par suite, fastidieuses; mais il ne nous a pas paru possible d'éviter la chose. C’est donc de propos délibéré que nous avons adopté d’entrer dans une minutie de détails malgré la lourdeur peu attrayante que cette manière de faire donne à notre rédaction. L’otolithe, en effet, est un élément qui possède un grand nombre de caractères, de plus ou moins grande importance suivant les cas, tous soumis à variations et, parfois même, peu différents d’une espèce à l’autre. Il faut donc, et de toute nécessité, pour pouvoir recon- naître les éléments d’espèces voisines, soit vivantes, soit fossiles, dégager tous ces caractères avec soin, indiquer très exactement l’aspect de chacun d’eux, distinguer ceux qui sont stables de ceux qui ne sont qu’accidentels, les mentionner tous sans préjuger de leur importance et des conclusions que, plus tard, on pourra en tirer. Comment arriver à ce résultat si ce SRE ne n’est par un examen très approfondi de tous les détails pré- sentés ? L'étude de lotolithe de chaque espèce a été faite au point de vue purement descriptif, comme si elle existait seule; c’est- à-dire qu’au cours de nos descriptions nous n'avons jamais comparé l’otolithe d’une espèce à celui d’une autre, autrement dit nous n'avons jamais fait état de ce qui existe ailleurs. Cela re veut pas dire que nous rejetions d'emblée toute considéra- tion d'ordre comparatif, bien au contraire, puisque nous clô- turerons-notre travail par une étude générale de ce genre, qui sera, par suite, comme le complément naturel de nos descrip- tions individuelles. Nous ne publions pas les familles dans l’ordre zoologique adopté par les ichthyologistes, mais dans celui qui nous est dicté par les circonstances; cela, d’ailleurs, n’a aucune impor- tance au point de vue de la connaissance des otolithes. Les familles que nous étudions les premières sont celles que nous possédons les plus complètes, au moins quant au nombre des espèces françaises qu’elles renferment. Nous réservons les autres dans l’espoir de pouvoir les compléter entre temps par de nouveaux arrivages de poissons; du reste, nous nous propo- sons aussi de publier plus tard les espèces qui ne figureront pas dans ces premières pages et que nous recevrons par la suite. Nos descriptions sont toutes établies rigoureusement sur le même plan; elles sont donc parfaitement homogènes. Tout d’abord, nous donnons la liste des travaux déjà publiés sur l’otolithe envisagé avec référence bibliographique com- plète. se Nous rapprochons ensuite les dimensions de l’élément étudié et pris comme type de celles du poisson qui l’a fourni; la comparaison de ces dimensions constitue souvent, en effet, un caractère de haute importance. A cet effet, nous donnons d’abord la taille de l’otolithe exprimée par ses trois dimen- sions : longueur, largeur (ou hauteur), épaisseur. Nous indi- quons ensuite les dimensions du poisson : longueur totale mesurée du bout du museau à l’extrémité de la nageoire cau- dale, hauteur maxima, épaisseur maxima (1). (1) L’unité de mesure adoptée pour l’otolithe est le millimètre; celle adoptée pour le poisson est le centimètre. tous nn. 4 Nous passons alors à la description de l’otolithe type que nous donnons dans l’ordre suivant : aspect général, pourtour, face interne, face externe. Nous décrivons ensuite les diverses variations dans le même ordre que pour le type. Enfin, nous terminons en rapportant, et discutant s’il y a lieu, les opinions des divers auteurs qui ont étudié l’otolithe avant nous. Au cours de nos descriptions, nous avons toujours examiné l’otolithe posé d’aplomb sur l’une de ses faces, son bord infé- rieur, ou ventral, tourné vers l’observateur et dans l’orientation qu'il présente chez le poisson. Le pourtour est étudié l’élément reposant sur sa face externe; bien souvent, pour maintenir l’otolithe en parfait équilibre, c’est-à-dire les faces dans un plan sensiblement horizontal, il est indispensable de le « Caler », soit à cause de la présence de tubérosités saillantes de sa face externe, soit par suite d’une courbure antéro-posté- rieure, qui rendent sa position instable en lui permettant de basculer dans un sens ou dans l’autre: la chose s’obtient facilement au moyen d’un petit grain de cire molle ou de mastic. La même précaution doit être prise pour la photogra- paie des faces. Dans l’étude du pourtour, nous prenons pour origine de la description l'extrémité antérieure, ou orale, de l’élément. Partant de ce point, nous faisons le tour de l’otolithe par le bas, signalant, chemin faisant, tous les accidents rencontrés; nous contournons l’extrémité postérieure, suivons le bord dorsal d’arrière en avant et arrivons ainsi au point de départ. En ce qui concerne le bord dorsal, cette manière de faire a pour conséquence d'introduire dans le texte une certaine con- tradiction, plus apparente que réelle, sur laquelle nous devons appeler l’attention. L'étude de ce bord se poursuivant, en effet, d’arrière en avant, lorsque nous disons que tel accident est placé après tel autre, cela veut dire que, dans la suite de notre description, le premier suit le second, tandis que, sur le sujet même, il est antérieur par rapport à l’autre. De même, toujours pour ce bord, nous disons il termine ou s'achève; si ce n’était du sens adopté pour notre description, nous dirions il débute ou commence. Nous pensons qu'il suffit d’avoir signalé le fait pour que le lecteur puisse nous lire et nous comprendre sans difficulté. | Egalement, dans l'étude des faces, nous avons toujours LR de tte suivi le même plan de description; nous examinons d'abord les accidents placés vers la partie antérieure de l'élément pour terminer par ceux situés vers l'arrière. Nous faisons précéder nos descriptions d’un chapitre de généralités dans lequel nous nous efforçons de schématiser un otolithe pour que le lecteur soit familiarisé avec cet organite avant d’en aborder l’étude. à Dans ce chapitre, après un historique au cours duquel nous faisons connaître les principaux travaux parus sur la question et l’évolution que celle-ci a subi dans le temps, nous définissons l’otolithe, étudions sa situation dans la tête du poisson, sa composition chimique, sa structure histologique, son aspect. Pour ce dernier, nous définissons successivement Îles diverses parties dont il se compose, analysant pour chacune d’elles les modifications qu'elle présente suivant le groupe de poissons envisagé. C’est à ces pages de notre travail que devra toujours se rapporter le lecteur qui trouvera quelque gêne dans ia com- préhension d’une de nos descriptions. Nous avons donné à la figuration une très large extension. Toutes les espèces sont représentées par plusieurs photo- graphies du type et de ses principales variations. Nous avons préféré la photographie au dessin parce qu’elle est plus exacte et que les renseignements qu'elle fournit sont, sans discussion possible, la reproduction de la vérité. Comme nous estimons que la taille de l’otolithe, par rapport à celle du poisson, est un caractère important, nous avons adopté pour toutes nos représentations photographiques un grossissement uniforme. Toutes nos figures sont à la même échelle : grossissement de 4 diamètres. De cette façon, la taille respective de chaque élément est représentée comparativement à celle des autres. Tout lecteur pourra ainsi, sans difficuité aucune, se faire une idée exacte, dès le premier abord, des dimensions relatives de l'élément qui l’intéresse sans avoir recours à aucune mesure (agrandissement ou réduction d'échelle). Exceptionnellement, lorsque l’otolithe a des dimensions énormes ou, au contraire, fort petites, nous avons été dans l'obligation de modifier le diamètre de nos grossissements, cela surtout pour les variations. Mais, même dans ces cas, peu fréquents en somme, pour ne pas détruire l’homogénéité de notre travail, toujours les types et quelques variations sont représentés aux dimensions 4, pour aussi petits ou aussi srands qu'ils soient. Sur chaque planche, les otolithes sont disposés en lignes transversales ou en quinconce, suivant leurs dimensions. Les otolithes gauches sont placés à gauche, et les droits à droite. Les types (faces interne et externe et tranches) sont ordinai- rement rangés dans les lignes supérieures; les variations se trouvent au-dessous. Bordeaux, mai 1934. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA SAGITTA Dans l'oreille des Poissons téléostéens, sauf de très rares exceptions (Orthogariscus, etc.), se trouvent trois concrétions solides, d’un blanc de porcelaine, très dures, de formes variées suivant les familles, les genres et même les espèces, mais cons- tantes dans le même groupe, que, de longtemps, on a dénommé pierres de l’oreille ou otolithes. Chacune de ces concrétions occupe, dans 1e labyrinthe mem- braneux, le même emplacement chez toutes les espèces et possède, en outre, des caractères fondamentaux que les deux autres n’ont pas. Il est donc bien facile de distinguer chacune d'elles, ce qui a permis de leur donner des noms différents : sagitta, lapillus, asteriscus. Dans ce travail, nous ne nous occuperons que de la sagitta. La sagitta est, des trois otolithes, le plus grand. Elle est située dans le saccule et présente des caractères propres, nom- breux et importants, qu’on rencontre partout, quoique avec certaines variantes. D'autre part, par suite de ses dimensions, c’est elle qu’on découvre le plus facilement lors de la dissection d’un poisson; c’est elle aussi qu’on trouve le plus communé- ment dans l’estomac ou l'intestin des poissons carnivores; c’est elle encore qu’on rencontre presque exclusivement dans les couches géologiques. Aussi, parlant de cet élément et le comparant aux deux autres, G. Cuvier, dans ses Leçons d’Ana- tomie comparée, a-t-il pu écrire qu’«il est le principal » (1). Comme la sagitta prime ainsi les deux autres concrétions, par une sorte d’extension, fautive incontestablement, mais qui s'explique cependant, lui a-t-on appliqué spécialement le nom d’otolithe, comme si elle était la seule pierre de l'oreille, Cette manière de faire s’est généralisée au point que les auteurs, même les plus qualifiés, n’emploient que le terme (1) G. Cuvier, Leçons d’Anatomie comparée, 3° édition, Bruxelles, H. Dumont éditeur, 1836, t. I, p. 567. = 10e d’otolithe pour désigner la sagitta, et cela aussi bien dans le texte que dans le titre de leurs travaux. Bien mieux, des spé- cialistes en la matière, comme Koken, Schubert et d’autres, se servent, pour désigner les sagitta fossiles, d’une expression trinomique dont le premier terme est justement celui d’oto- lithe : Otolithus (Gobius) vicinalis Kok., Otolithus (Gadida- rum) minusculus Schub. L'exemple part vraiment de trop haut et il est bien trop consacré par l’usage pour que nous puissions nous permettre d'agir autrement; aussi, bien que nous reconnaissions que la chose ne soit pas exacte en soi, nous ferons comme nos prédé- cesseurs. Toutes les fois, donc, que, dans le cours de ce travail, nous emploierons le terme d’otolithe, sans autre explication, on devra l’interpréter comme s'appliquant à la sagitta. HISTORIQUE GÉNÉRAL (2) L'histoire de nos connaissances sur les otolithes peut être divisée en trois périodes : la première, dénuée de toutes notions scientifiques, S’étend jusqu’au début du xvi' siècle; la seconde se termine vers le milieu du xix°, durant celle-ci les natura- listes ne s'occupent que des otolithes de poissons vivants; la troisième, qui va de cette époque à nos jours, comprend des recherches embrassant à la fois les otolithes vivants et les otolithes fossiles. 1° PÉRIODE. — Les otolithes, du moins ceux de grandes dimensions, furent connus bien avant que les naturalistes s’en soient sérieusement occupés, car on ne saurait considérer comme données scientifiques les simples indications d'existence fournies par quelques auteurs grecs ou latins, puisque cela ne dépassait en rien les notions courantes. Il semble bien que ce soit Aristote qui ait parlé le premier de ces formations; mais, à l’encontre des écrivains de son époque, il accompagnait souvent ses citations de quelques remarques d’allure morphologique ou physiologique. Après (2) Dans ce chapitre, nous laisserons de côté tout ce qui se rapporte à la situation des otolithes, leur structure, leurs fonctions, leur signifi- cation morphologique, pour en parler lorsque nous traiterons de ces questions. Nous ne retiendrons ici que ce qui concerne la manière dont a progressé la connaissance générale de ces formations. nes a Aristote, l’auteur de l'antiquité qui parle le plus des otolithes est Pline le Jeune; mais il reprend surtout les faits déjà cités par le philosophe grec n’y ajoutant qu'un assez petit nombre d’espèces nouvelles. Puis c’est Claudius Ælianus, qui indique leur pré- sence chez les Gades (3), et Athenœus Nau- cratita, qui signale l’existence de deux pierres et non d’une dans chaque oreille (4). Il faut ensuite arriver au xvi° siècle pour qu'il soit reparlé des otolithes avec Salviani, qui men- tionna des otolithes dans diverses espèces (9) où ils n'étaient pas encore connus; enfin Belon, Rondelet et Aldrovande, qui en par- lent beaucoup plus longuement et signalent ces éléments, surtout Rondelet, chez de très Fc. 1 nombreux poissons. Reprecntation La Science ignorait encore les otolithes que, de la dans le peuple, on leur accordait diverses Sainte Vierge sur vertus; aussi étaient-ils recherchés comme un otolithe , ; d’après les idees porte-bonheur ou employés en pharmacopée. Mo ci Age C'est au Moyen Age, et plus particulièrement au xvi‘ siècle, que ces pratiques prirent toute leur ampleur; des esprits mystiques, à cette épo- que, voulaient même discerner l'image de la Sainte Vierge (his) "dans les reliétsi de, la sagitta des Gades (6) et la clé du Paradis, ou clé de Saint- Te Pierre (fig. 2), dans ceux des Représentation de la Clé du otolithes de Sciènes qu’on appe- Paradis sur un otolithe lait pour cela pierre de Pierre. d’après les idées du Moyen Age. Pour ces raisons, on gardait pré- 2 (3) CLaAupius ÆLIANUS, De Animalium Natura. (4) ATHENŒUS (NAUCRATICA), Deipnosophistarum (Liv. VII, de Pisci- bus). Edition d’Heidelberg, 1597. (5) HIPPOLYTE SALVIANI, Aquatilium animalium historia (Liv. I, de Piscibus), Rome, 1554-1557. (6) Chose curieuse, cette opinion est encore vivace dans certains milieux de nos jours, comme l’un de nous l’a constaté au cours de l’un de ses voyages pour se procurer des poissons. Les marchandes des halles de Toulon lui ont affirmé, en effet, voir la représentation de la Vierge Marie sur les otolithes de Gades, mais beaucoup plus nettement lorsque l’élément est frais et qu’on le regarde par transparence. ee cieusement chez soi les uns et les autres; on les portait au cou en guise d’amulettes ou les orfèvres les enchâssaient sur des bijoux qu'ils vendaient fort cher. On croyait beaucoup aussi aux propriétés curatives de ces éléments; c’est pourquoi on les vendait couramment dans les officines des apothicaires jusqu’à une époque pas encore très éloignée de la nôtre. Les otolithes, par exemple, passaient pour être surtout actifs contre les coliques, d’où leur nom de pierres de coliques qu’on leur donnait souvent. Pierre Belon, qui rapporte le fait, indique que, portés suspendus au cou, non seulement ils calment la douleur, mais l’empêchent de revenir, et il ajoute : «mais, pour les avoir bonnes, fault qu'on ne les achète, qu’elles soyent données par un autre (7).» Rondelet les dit efficaces contre les douleurs néphrétiques (8) et Aldrovande expose que les otolithes du Loup enlèvent les douleurs de la tête et du cou par simple application, mais à la condition d'appliquer à droite l’élément droit et à gauche l'élément gauche; il les dit aussi très actifs contre la gra- velle (9). | Les opinions spéciales des savants de cette époque sur ces éléments n'étaient pas moins extraordinaires que les idées courantes du peuple que, d’ailleurs, comme nous venons de le voir, ils acceptaient aussi. C’est ainsi, par exemple, que Ron- delet et Aldrovande, qui sont pourtant fertiles en judicieuses et sérieuses observations, pensaient que les otolithes, en hiver, pouvaient entraîner la mort des poissons par congélation du cerveau en atürant le froid dans leur tête. Cette opinion est renouvelée d’Aristote, qui a écrit : « Les Poissons se trouvent fort mal dans les lieux froids, et, en hiver, ceux qui souffrent le plus sont les poissons qui ont une pierre dans la tête, tels que le Chromis, le Loup, la Sciène et le Phagre (Pagre). Cette pierre est cause qu'ils sont gelés par le froid et ils péris- sent (10). » : Mais, comme le fait si bien remarquer Koken (11), ces (7) PIERRE BELON, Nature des Poissons, Paris, 1555, p. 111.- (8) GUILLAUME RONDELET, Histoire entière des Poissons, Lyon, Mace Bonhome, éditeur, 1558. (9) ULYSSsE ALDROVANDE, De piscibus, Bononia, chez Nicolaum Thebal- dinum, 1638. (10) ARISTOTE, Histoire des Animaux, liv. VIII, chap. XX. Traduction de J. Barthélemy-Saint-Hilaire, t. III, p. 89, Hachette, éditeur, Paris, 1883. (11) E. KokEn, Ueber Fisch-otolithen insbesondere über diejenigen RES diverses opinions, pour aussi fantastiques qu’elles puissent nous paraître aujourd’hui, ne furent cependant pas inutiles au progrès de la Science en attirant l’attention des savants sur des éléments qui avaient bien été signalés autrefois, mais que, au point de vue scientifique, on avait oubliés, depuis ces écrits datant d’une lointaine antiquité. Ainsi se préparait en silence l’œuvre de la deuxième période. 2° PÉRIODE. — Les premières notions vraiment scientifiques sur les otolithes sont celles de Casserius, qui datent de 1600 et 1609 (12). Il est à noter que c’est lui qui, le premier, trouva dans l’oreille des poissons « trois osselets, trois corps solides, que, depuis, on s’est accordé à désigner par le nom de pierres » (13) ; jusqu’à lui, en effet, on ne connaissait que deux otolithes, les auteurs grecs et latins n’ayant signalé que la sagitta, Athenœus Naucratica seul ayant fait connaître l’asteri- cus. Casserius représente assez bien un otolithe de Brochet; à notre connaissance, c’est la première figuration d’un tel élément. Puis vint Bromel, professeur à Upsal, qui étendit notable- ment les notions établies par Casserius en dressant un cata- logue de plusieurs otolithes qu'il extraya lui-même de poissons qu'il avait recueillis. Avec Klein (14), on enregistre un grand progrès dans Îa connaissance de ces éléments. Cet auteur, en effet, décrivit avec détails et représenta assez exactement les otolithes d’une trentaine d’espèces de poissons. Il compara le rôle joué par les otolithes à celui des osselets de Dour moyenne PE _. tébrés supérieurs. ré Il est encore à citer, vers cette époque, quelques de sur der norddeutschen Oligocän-Ablagerungen, Zeitschrift der deutschen geo- logischen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, 1884, p. 507. (12) Juzrus Casserius, De vocis auditusque organis historia anatomica, Ferrare, 1600. Ip., Pentestheseion, hoc est de quinque sensibus, Venise, 1609. (13) ET. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, Sur la nature, la formation et les usages des Pierres qu’on trouve dans les cellules auditives des Poissons, Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. XI, Paris, 1824, p. 241. (14) KLEIN, Du son et de l’audition des Poissons, Leipzig, 1716. Ip., Historiæ Piscium naturalis promovendœæ missus primus, de lapilis eorumque numero in cranis piscium cum prœfatione de piscium auditu, Dantzig, 1740. Hope l'oreille des Poissons de Artedi, Comparetti, Pohl (15), etc. mais qui n'apportent aucune notion nouvelle sur les otolithes. G. Cuvier, dans son Histoire naturelle des Poissons, seul d’abord, ensuite en collaboration avec Valenciennes, s'occupe incidemment des otolithes. Il en parle à diverses reprises, soit dans le chapitre d'introduction (16), soit lors de la description de certaines espèces. Il en parle encore, mais plus longueinent et de façon plus circonstanciée, dans ses Leçons d’Anatomie comparée (17). Ce qu'il en dit, comme d’ailleurs pour toute chose qu'il a abordée, montre la sûreté de ses observations et la sagacité de son jugement. Dans ces travaux, il donne une description fort juste de la sagitta, sans encore la dénommer; il indique, avec une préci- sion remarquable, ses principaux caractères, insistant. sur le sillon longitudinal de la face interne qu'il considère comme le plus important de tous. Avec exactitude, il souligne les variétés d'aspect de ce canal, droit chez les uns, courbe chez d’autres, arrondi chez quelques-uns. Il insiste sur la configuration du pourtour et sur le fait que l’organe peut se terminer en avant par une ou deux pointes plus ou moins marquées. Enfin, 1l note la constance des caractères au sein d’un même groupe, mais la variation de ceux-ci d’un groupe à l’autre; il en conclut pour l’otolithe à un facteur de détermination des espèces. Sans conteste, on trouve dans ces travaux de G. Cuvier les premières descriptions véritablement exactes des otolithes; elles complétaient fort heureusement celles de ses devanciers. Il est toutefois à remarquer que le nombre des espèces étudiées par lui n’était guère supérieur à celui qu'avait fait connaître Klein. Et. Geoffroy-Saint-Hilaire, à peu près à la même époque, écrivit une étude sur les otolithes (18) dans laquelle, laissant de côté toute considération d'ordre morphologique, il s’occupa surtout de la nature et de la signification de ces éléments. Après ces travaux parurent plusieurs publications sur (15) ArTEDI, Philisophia ichthyologiqua (2° partie de l’Zchthyologie), Greifswald, 1789. ANDRÉ COMPARETTI, Observationes anatomicæ de aure interna compa- rata, Padoue, 1789. EpuaArpo Por, Expositio generalis anatomica organi auditus per classes animalium, Vienne, 1818. (16) G. CUVIER et VALENCIENNES, Histoire naturelle des Poissons, Levrault, éditeur, Paris, 1828, t. I. (17) G. CUVIER, loc. cit., 1836, p. 567. (18) ET. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, loc. cit., 1824. D OA l'oreille des Vertébrés dans lesquelles on peut découvrir quel- ques passages sur les otolithes des Poissons; mais, en ce qui concerne ceux-ci, les études sont si peu fouillées qu’elles n’aug- mentent guère les connaissances sur ces organites. La plupart des auteurs, comme Weber, Huschke, Breschet, etc. (19), se sont presque uniquement attachés, en effet, à exposer la signi- fication morphologique de ces concrétions ou leur situation dans le labyrinthe. Krieger (20) s’est beaucoup occupé de la structure, de la signification et du rôle des otolithes, tout en consacrant une. certaine place à leur morphologie; malheureusement, ses des- criptions sont courtes et ses figures défectueuses par suite de leur petitesse, de sorte qu'il n’apporte guère de faits bien nouveaux. Il est cependant à noter qu'il insiste d’une façon toute particulière sur les variations d’aspect, parfois très grandes, que présente la sagitta suivant les espèces, et, repre- nant une idée de G. Cuvier, il montre que, pour cette raison, l’otolithe peut permettre de distinguer assez facilement au moins les genres les uns des autres. 3° PÉRIODE. — Vers le milieu du siècle dernier apparaissent, dans les écrits des géologues, quelques mentions d’otolithes fossiles. Il semble bien que ce soit Defrance qui fut le premier à signaler ces éléments. On lit, en effet, dans un travail d'Et. Geoffroy-Saint-Hilaire, datant de 1824 (21), le passage suivant : «M. Defrance, qui a remarqué qu’on en trouvait aussi (des otolithes) à l’état fossile, et qui a craint que ce fait ignoré avant lui n’occasionnât quelques méprises quant à la déter- mination des coquilles fossiles, s’est occupé dans ce point de vue des pierres auriculaires et en a rassemblé une suite assez nombreuse. » Quelques années plus tard, Marcel de Sèves, Dubrueil et Jeanjean firent une découverte du même ordre que celle de Defrance, qu'ils ignoraient d’ailleurs. Dans leur ouvrage sur les cavernes de Lunel-Viel, datant de 1839, ils écrivent, en effet : « Avec les dents de Squales, on a également découvert (19) WEBER, De aure et auditu hominus et animalium, Leipzig, 1820. HuscHKkE, Beitrâäge zur Physiologie und Naturgechichte, Weimar, 1824. BRESCHET, Recherches sur l’organe de l’ouïe des Poissons, Paris, 1838. (20) KR:EGER, De otolithis, Berlin, 1840. (21) ET. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, loc. cit., 1824. AcTEs 1934. C2 90 2 une de ces portions osseuses qui se trouvent dans le cerveau de plusieurs espèces de poissons. D’après sa forme losangique irrégulière, elle pourrait bien avoir appartenu à un poisson voisin du Lepidoleprus trachyrhynchus de M. Risso (22).» Malheureusement, les auteurs ne donnent pas une figure de cet élément. A son tour, Boll signala des otolithes fossiles, mais sans jamais reconnaître leur nature; il était donc en retard sur ses devanciers. Il découvrit, en cffet, dans divers horizons ter- tiaires, des formations qui lui étaient totalement inconnues et qu’il considéra comme les restes d'êtres nouveaux non encore décrits; il les dénomma Bruckneria plicata (n. g., n. sp.) (23). Après lui, bien des auteurs, trouvant encore de ces éléments dans le sol, ne voulant pas en faire des êtres nouveaux et ne sachant pas trop à quoi les rapporter, les considérèrent à tout hasard comme des boucles de Raies. Cet usage prévalut assez longtemps (24). Puis Koch et Dunker ramassèrent également dans des terrains tertiaires (25) des formations qu'ils n’avaient encore jamais vues. Rœmer décrivit, en quelques mots, les formes qui lui parurent les plus fréquentes; celles-ci furent ensuite recon- nues comme concrétions auriculaires de Poissons, bien que très différentes de celles des espèces actuellement vivantes. Toutefois, d’après l’examen des pièces, ou les descriptions données, on était déjà en droit de penser, d’après le peu que l’on savait encore sur ces organes, que ces otolithes apparte- naient manifestement à plusieurs genres. À peu près au même temps, Beyrich (26) mentionne des otolithes (on ne discutait déjà plus sur l’homologation de ces restes fossiles) du tertiaire brandebourgeoïs et plus ou moins semblables à ceux déjà trouvés par les précédents géologues. (22) M. DE SÈVES, DUBRUEIL et JEANJEAN, Recherches sur les ossements hiématiles des cavernes de Lunel-Viel, 1839, p. 222. (23) Bo, Geognosie der deutschen Ostseeländer, Neubrandenburg, 1846. (24) VAN BENEDEN, Recherches sur quelques poissons fossiles de la Belgique, Bulletin de l’Académie royale des Sciences de Belgique, série 2, t. XXXI, Bruxelles, 1871, p. 493. DELFORTRIE, Les broyeurs du tertiaire aquitanien, Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. XXVIII, 1873, p. 223, pl. 10, fig. 33-36. (25) Kocn et Dunker, Beiträâge zur Kenntniss der norddeutschen Ooli- thengebirges. (26) BEyricx, Zur Kenntniss der tertiären Bodens der Mark Br anden- burg, Karten’s Archiv., vol. XXII, 1848, p. 62. oo Vers la même époque, Sismonda décrivait quelques otolithes ramassés dans les terrains piémontais (27). Enfin, H. von Meyer disserte sur des otolithes de Soleu trouvés in situ sur un poisson fossile. Il termine son étude par cette remarque : « Il n’y a aucun doute que, par le moyen des otolithes, le genre et même l’espèce d’un poisson puissent être reconnus; cela vaudrait la peine d’établir, comme études préa- lables aux buts paléontologiques, des comparaisons avec les os des oreilles des poissons vivants; il y aurait ainsi des gise- ments dont les poissons seraient déterminés par le moyen de ces éléments (28). » Dès lors, une grande idée, qui avait ses racines dans :les travaux précédents, était lancée : Ia nécessité absolue de com- parer les otolithes fossiles à ceux des poissons vivants pour aboutir à une détermination certaine. Aussi, dès ce moment, vit-on les géologues commencer par étudier les otolithes actuels avant d'aborder l’étude de ceux qu'ils trouvaient dans Île sol, et publier les résultats de leurs descriptions dans cette voie, en même temps que des zoologistes, malheureusement trop rares, s’adonnaient à la connaissance de ces mêmes éléments. Cette manière d'opérer semble s'être fait jour dans un travail de Costa (29) qui devait contenir la description systéma- tique des otolithes des Poissons vivants et fossiles connus de lui, mais la mort le surprit avant qu'il ait pu terminer cet important ouvrage dont nous ne possédons que la première partie. Cela est d'autant plus à regretter que Costa dit quelque part avoir recueilli près de deux cents espèces vivantes, ce qui aurait constitué un ensemble de comparaison bien précieux pour les paléontologistes. De son côté, Higgins montrait toute l'importance que les otolithes de poissons vivants possèdent comme éléments de comparaison pour la détermination des échantillons fos- siles (29 bis). Ici se placent quelques recherches d'ordre paléontologique (27) E. Sismonp4a, Descrizione dei pesci e dei crostacei fossili nel Piemonte, Memorie della Reale Academia delle Scienze di Torino, série 2, Eos t619p. 1; pl. FE II. (28) H. vox MEYER, Paleontographica, vol. VI, p. 25. (29) Cosra, Degli otoliti, Atti della regia Accademia di Scienze, vol. II, n° 15, 1867. (29 bis) E.-T. Hiccixs, On the Otoliths of Fish, and their value as a Test in virifying recent and fossil specimens, Journal linnean SOUCIS. Londres, vol. IX, 1867. mes sur les otolithes (30), mais qui n’apportent aucune considéra- tion nouvelle sur la morphologie générale de ces formations. Du deuxième travail de van Beneden, nous pensons, toutefois, devoir extraire cette phrase : «II nous semble que, jusqu’à présent, les naturalistes n’ont pas attaché assez d’importances à ces organes qui sont sans aucun doute plus précieux à connaître (au point de vue paléontologique) que les écailles. » Quelques années plus tard, Canestrini fit paraître deux tra- vaux sur l'oreille des Poissons. L’un d’eux (31) fut analysé par Emery, en 1885, dans Zoologischer Jarhesbericht; il y étudie les genres Esox, Zeus, Merluccius, Umbrina, Anguilla et quel- ques Cyprins. Son autre travail, fait en collaboration avec Pormigiani, concerne plus directement les otolithes (32). Les auteurs décrivent, dans cette publication, une trentaine d’espè- ces de la Méditerranée; les descriptions laissent à désirer par le fait qu'ils négligent les reliefs des faces pour ne s'intéresser qu’au pourtour et à l’aspect général. Les figures, jointes au texte, comme le fait très justement remarquer Koken (33), sont défectueuses au point qu'il faut, au préalable, avoir très sérieu- sement étudié les otolithes pour en reconnaître un dans cette figuration. A partir de ce moment, l’étude des otolithes progressa rapi- dement, une sorte d’émulation s'étant emparée des chercheurs engagés dans cette voie. Mais il est à noter que, bien que tous fussent d’avis que la connaissance des formes fossiles doit être déduite de celle des types actuellement vivants, l'étude de ces derniers avançait bien lentement. Par les résultats déjà obtenus, il était nettement démontré (30) PRESTwWICH, On the structure of the Crag beds of Suffolk and Nordfolk with some observations on their Organic remains, Quaterly Journal of the geological Society of London, vol. XXVII, 1871, p. 132. VAN BENEDEN, Recherches sur quelques Poissons fossiles de Belgique, Bulletin de l’Académie royale de Belgique, Bruxelles, série 2, t. XXXI, 1871. Ip., Notice sur un nouveau Poisson du terrain lœkenien, Annales de la Société malacologique, 1872. RuroT, Description de la faune de l’Oligocène inférieur de Belgique, Annales de la Société malacologique de Belgique, série 2, t. XI, 1876. R. LawLey, Nuovi studi sopra ai pesci ed altri Vertebrati fossili delle colline Toscane, Florence, 1876. (31) R. CANESTRINI, Osservazioni sull’ apparato uditivo di alcuni pesci, Atti della Sociéta Veneto-Trentino di Scienze naturali, Padoue, vol. IX, p. 256. (32) R. CANESTRINI et L. PorMiGtANtI, Gli Otolithi dei Pesci, 1883. (33) E. KoKkeEN. loc. cit., 1884. que les otolithes procuraient le meilleur moyen de détermina- tion des Poissons téléostéens du Tertiaire, bien supérieur à celui présenté par tout autre reste fossile. Aussi le professeur Dames, qui avait réuni des otolithes de poissons méditerra- néens vivants, mit-il ceux-ci à la disposition du professeur Koken, de Tübingen, attirant son attention sur l’importance de ces formations et en l’engageant vivement à entreprendre une étude des otolithes tertiaires en prenant pour base de comparaison la collection qu'il lui offrait. Il ne pouvait être donné meilleur conseil, et nul choix plus judicieux ne pouvait être fait qu’en la personne de Koken. Koken fit paraître, en une période de sept années, une série de six mémoires ou notes (34). Il débute par une étude fort serrée de l’otolithe en général, faisant connaître sa morpho- logie, sa situation dans le labyrinthe, son utilité au point de vue de la détermination des espèces fossiles, son histoire, en même temps qu'il fixait la terminologie des diverses parties de l’élément. La fin de son premier mémoire est occupée par la description d’un assez grand nombre d’otolithes fossiles, étude qu'il poursuivit dans les fascicules suivants. Koken commença ses observations par l’étude des poissons vivants, et c’est là, sans aucun doute, un de ses plus grands mérites. Il donna d’abord la description et la figuration, assez sommaires d’ailleurs, de 32 espèces appartenant à 26 genres différents. C'était assez pour entreprendre la question dont il peut être considéré comme le principal initiateur par la pré- cision et l'extension qu'il voulut lui donner, mais C'était insuf- fisant pour permettre de la pousser bien loin. Par la suite, il le dit lui-même, il compléta cette collection par la réception d’otolithes lui provenant de diverses sources, de sorte que, vers (34) E. KokEN, Ueber Fisch-Otolithen insbesondere über diejenigen der norddeutschen Oligocän-Ablagerungen, Zeitschrift der deutschen geologis- chen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, 1884, p. 500, pl. IX-XII. Ib., Ueber eine Palœocäne Fauna von Kopenhagen (Otolithes par E. KoKkEN), Abhandlungen der Kôniglichen Gesellschaft der Wissenschaf- ten zu Gôüttingen, vol. XXXII, 1885, p. 113, pl. V. _[b., Neue Untersuchungen an tertiären Fisch-Otolithen, Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, Berlin, 1888, vol. XL, p. 274. Ip. Einige fossile Fisch-Otolithen, Gesselschaft naturforschender Freunde, Berlin, 1889. Ib., Neue Untersuchungen an tertiären Fisch-Otolithen, II, Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, vol. XLXXX, Berlin, 1891, p. 77. Ib., Die Kreidebildungen des Fürbergs und Sulzsberg bei Siegsdorf in Dh bayern (Otolithes, par E. KoKkEn), Palæontographia, vol. XXXVIII, HOJIC D 37. la fin de ses études, le nombre total des genres vivants, vus par lui, s'élevait à 150 (35), dont une partie représentée par plusieurs espèces et quelques-unes de celles-ci par plusieurs échantillons. Aussi, à mesure qu'il avance dans ses recherches, le voit-on de plus en plus convaincu de l'importance que doit jouer pour la détermination des fossiles la connaissance des otolithes des poissons actuellement vivants : « Cette idée, dit-il, se fortifie de plus en plus en moi. Et c’est parce que cette méthode fut négligée antérieurement que tant de corrections sont aujour- d’hui nécessaires. » Es L'ensemble des mémoires de Koken constitue l’œuvre la plus complète qui ait paru jusqu’à son époque sur les otolithes, ses descriptions étant toujours fort bien étudiées et exposées jusque dans leurs moindres détails. Depuis leur apparition, même, ces travaux sont toujours pris comme modèle par Îles chercheurs s’occupant de ces éléments, et, aujourd’hui encore, ils font autorité. Ils contiennent, en effet, de très sérieux ensei- gnements, marqués au Coin d’une très grande exactitude et accompagnés de figures suffisamment claires pour être con- sultés avec fruit. Pendant la période durant laquelle Koken fit paraître ses mémoires, peu d'auteurs s’occupèrent des otolithes. C’est tout juste si nous pouvons en citer deux : Newton, que Koken cite d’ailleurs, et Woodward. Le premier, en une série de trois fascicules s’échelonnant de 1882 à 1891, étudia certains otolithes fossiles trouvés dans les couches tertiaires d'Angleterre (36) ; le deuxième établit une sorte de catalogue des otolithes fos- silés conservés au British Museum (37). Après la mort de Koken, sous l’impulsion donnée par ce géologue, les recherches sur les otolithes fossiles deviennent plus nombreuses que par le passé, facilitées par des travaux sur les otolithes des poissons vivants qui paraissent en même (35) E. KoKkeEn, loc. cit., vol. XLIII, 1891, p. 77. (36) T. NEWTON, The Vertebrate of the Forest Bed Series of Nordfolk and Suffolk, Memoirs of the geological Survey of England and Wales, Londres, 1882. | Ib., À contribution to the History of Eocene Siluroid Fishes. Procce- ding of the Zoological Society of London, 1889. Ib., The Vertebrate of the Pliocene Deposits of Great Breatain, Memoirs of the geological Survey of England and Wales, Londres, 1891. (37) A. S. WoopwarD, Catalogue of the fossil otoliths in the Britisch Museum, Londres, 1889. ES Ft temps: mais il est à noter que ces derniers sont peu abondants, ce qui explique, peut-être, la lenteur relative avec laquelle ont progressé nos connaissances sur les otolithes fossiles à la fin du siècle dernier. Parmi les recherches concernant les otolithes des Poissons actuels, parus depuis l’époque où travaillait Koken jusqu’à la fin du premier quart de ce siècle, il est d’abord à citer les excellentes descriptions des Poissons recueillis par le Talisman et le Travailleur données par Vaillant (38). Pour la première fois dans un travail de Zoologie systématique, il était accordé une place à la sagitta; toute une série de formes nouvelles et importantes pour la Paléontologie étaient fournies, en parti- culier celles appartenant à la famille des Macruridés et au genre Hoplostethus. « Un véritable éclair de lumière était ainsi répandu sur tout un groupe important d'espèces fossiles (Koken, 1889). » Thering, dans un travail fort sérieux et très bien docu- menté (39), décrivit une série de formes d’eau douce originaires de l'Etat de Rio-Grande-du-Sud, au Brésil, appartenant aux familles des Siluridés et des Characinidés. Quelques auteurs, vers cette même époque, étudièrent Îles otolithes des Poissons dans le but bien particulier de déter- miner l’âge de ces derniers au moyen de ces éléments (40). J. Reïbisch donna une bonne description et une excellente représentation de la sagitta de Pleuronectus platessa XL. (Pla- tessa vulgaris Cuv.) à divers âges. J. Jenkins porta ses efforts (38) L. VAILLANT, Poissons, dans les expéditions scientifiques du Tra- vailleur et du Talisman pendant les années 1880, 1881, 1882, 1883, 1 vol. Paris, 1888. (39) H. von IxERING, Ueber die zoologisch-systematisch Bedeutung der Gehôrorgane der Teleostier, Zeitschrift für iwissenschaftliche RATE vol. XXV, 1891, p. 477, pl. XXXI. (40) W. Ven. Preliminary Investigations on the Age and Growth rate of Plaice, International Investigations, Marine biological Association Report, 1895, p. 199, pl. I. J. Reïgiscx, Ueber die Eizahl bei Pleuronectus platessa und die Altersbestimmung dieser Form aus den Otolithen, Wissenschaftliche Meeresuntersuchungen; Abteilung Kiel; Neue Folge, vol. IV, 1899, p. 231, DIRE: J.-F. JENKINS, Altershestimmung durch Otolithen bei den Clupeiden, Wissenschaftliche Meeresuntersuchungen; Abteilung Kiel; Nene Folge, MON 4902 p.85; pl: I. _J.-T. CUNNINGHAM, Zones of Growth in the skeletal Structure of the Gadidæ and Pleuronectidæ, Twenty-third Annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part III, 1905, p. 125, pl. VII à IX, mo ie sur les Clupéidés: il décrivit et figura fort bien les otolithes de quelques représentants de cette famille (Hareng, Spratt, Finte, Sardine, Anchois). En somme, malgré tout leur mérite, ce sont là études bien restreintes au point de vue de la connais- sance générale des otolithes. Une mention spéciale de la thèse de Fryd doit être faite ici (41). Ce travail fort consciencieux, accompagné d’excellentes figures au trait, porte sur quelques espèces de la mer du Nord; mais l’auteur étudie l’otolithe sommairement et surtout au point de vue de ses caractères génériques. Au surplus, une grande partie de son mémoire est consacrée à la détermination de l’âge du poisson au moyen de cet élément. Il n’apporte donc pas une contribution bien nouvelle à la connaissance de la morphologie de la sagitta, bien qu’au début de son travail il donne un aperçu général de sa constitution. Un peu plus tard, en 1905, Jensen publia un travail (42) de quelques pages dans lequel il décrivit des otolithes de Gadidés. Puis, en 1906, Thomas Scott fit paraître une importante étude (43) portant sur 71 espèces appartenant à 45 genres. L’otolithe de chaque espèce y est décrit en quelques lignes. Ces descriptions sont, en général, bonnes, mais les nombreuses figures qui les accompagnent laissent à désirer par le fait qu'elles n’indiquent guère que le pourtour, les détails des faces n'étant presque jamais perceptibles. L'auteur fait pré- céder cette partie analytique de remarques générales sur l’im- portance des otolithes pour la détermination de l’espèce, leur situation dans le labyrinthe, leurs variations avec l’âge, leur structure et leur composition chimique. Parmi les publications plus récentes concernant les otolithes des Poissons vivants, il est à citer celles du Colonel She- pherd (44.) Malheureusement, les figures qu’il donne sont trop (41) C. Fryp, Die Otolithen der Fische in Bezug auf ihre Bedeutun£g für Systematik und Altersbestimmung, Chr. Adolff éditeur, Altona, 1901. (42) A.-$S. JENSEN, On Fish Otoliths in the Bottom Deposits of the Sea. I. Otoliths of the Gadus species deposited in the Polar Deep, Medde- delser fra Kommissionen for Havenundersgelser, Kobenhavn; série Fis- keri, vol. I, 1905. : (43) Tu. Scorr, Observations on the Otoliths of some Teleostian Fishes, Twenty fourth annual Report of the Fishery Board of Scotland, Part IT, Glasgow, 1906, p. 48, 5 pl. (44) C.-E. SHEPHERD, Comparisons of Otoliths found in Fishes, The Zoologist, Londres, 1910, p. 292. In, On the Location of the Sacculus and its contained Otoliths in Fishes, The Zoologist, Londres, 1914, pp. 103 et 131, SHOT petites, par suite très peu lisibles, et les renseignements qui leur sont joints sont fort insuffisants; il est à regretter que cet auteur, entre les mains duquel sont passés les otolithes de plus de 500 espèces, en majeure partie exotiques, n'ait pas écrit sur eux une étude plus complète. Malgré les efforts de tous ces travailleurs, le nombre des otolithes de Poissons vivants étudiés et figurés n'était pas encore très grand. D'autre part, la pénurie des documents n’était pas compensée, en général, par une grande précision et de grosses lacunes étaient à relever. Par exemple, peu d'auteurs font état de la grande variabilité de l’élément, et jamais 1ls n’indiquent le nombre d'exemplaires qu’ils ont utilisés pour leurs descriptions. Nous avons de sérieuses raisons de croire que ce nombre devait être souvent bien restreint, réduit même aux concrétions d’un seul poisson pour une même espèce, ce qui ne peut que rendre très discutables les caractères donnés, comme nous nous proposons de le montrer par la suite. Bien des descriptions et figurations deviennent ainsi sujettes à véri- fication et certaines même à révision; cela est d'autant plus regrettable que les otolithes décrits et figurés sont considérés par tous Comme de véritables types qu’on ne discute pas et sur lesquels, par suite, on est en droit de s’appuyer pour les déterminations d’éléments fossilisés. Il nous semble inutile d’insister sur les inconvénients qui peuvent résulter de cela. Une autre cause d’erreurs, surtout propre aux travaux les plus anciens, gisait souvent, comme le fait très bien remarquer Suic (45), et comme nous-mêmes le signalons ci-dessus, dans la mauvaise détermination des poissons vivants dont pouvaient en certains cas disposer les auteurs. Ceux-ci, en effet, recevaient parfois les otolithes tout préparés au lieu des poissons eux- mêmes, par suite de la difficulté de conserver ces derniers lorsqu'il y avait une grande distance à parcourir. Ils ne pou- vaient donc vérifier les déterminations des sujets, de sorte que des otolithes pénétraient dans leurs collections sous de faux noms. Le fait a été signalé à diverses reprises; c’est ainsi que (44 de la page précédente.) In, On the Location of the Sacculus and its contained Otoliths in Fishes, The Zoologist, Londres, 1915, p. 25. Ib., Fossil Otoliths, Knowledge and Illustrated Scientific News, Londres, 1916, pp. 177 et 203. (45) J. Surc, Les Otolithes du Paléogène des environs de Biarritz, Rozpravy stätniho geôlogického üstavu ceskoslovenské republiky, svazek VII, Praze, 1932. 0 Koken décrivit et représenta comme Pleuronectes flesus Cuv. la sagitta de Congromuræna balearica G. Cela ne peut évidem- ment être dû qu'à un envoi défectueux. Shepherd, de son côté, a montré que, souvent, des erreurs résultent d’une identification trop rapide (46); par une hâte fautive, découlant parfois d’un manque de sujets de compa- raison, on rapproche l'élément à déterminer d’un otolithe connu, alors qu'il a des rapports bien plus marqués avec celui d'une autre espèce dont il est ainsi proche parent. Il donne des exemples de ces fausses déterminations qu'il souligne par des juxtapositions de figures et de courtes critiques. II montre aussi que ces erreurs sont surtout graves lorsqu'elles sont le fait d’une autorité reconnue, parce qu’'alors elles se propagent dans les écrits des auteurs suivants, ceux-ci l’acceptant avec confiance par suite de son origine; à cet effet, il cite une fausse détermination de Koken, datant de 1891, qui fut successive- ment prise comme bonne et publiée comme telle par Pro- chazka en 1893, Schubert en 1895, Bassoli en 1906, Priem en 1912, Pieragnoli en 1919. En même temps que se poursuivaient ces travaux sur les otolithes des Poissons vivants, les recherches sur les otolithes fossiles se multipliaient. Gorjanovié Kramberger faisait con- naître plusieurs otolithes des terrains du centre européen (47) et Rzehak (48) en étudiait quelques autres dont la détermina- tion avait été faite par les spécialistes de l’époque, en parti- culier par Koken; il n’en représente que cinq, dont la figura- tion se retrouve d’ailleurs dans les travaux de Schubert: il n'apporte aucune considération nouvelle sur ces éléments. Dans trois mémoires (49) portant sur l’étude du Miocène de (46) C.-E. SxePHERD, Sur quelques erreurs dans la détermination des otolithes fossiles, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. XXII, 1922. (47) GORJIANOVIÉ KRAMBERGER, Palœæichthyolozki prilozi, Rad jugosl. Acad., Agram, vol. CVI, 1891, p.122, pl. : MK. (48) A. RzEHAKk, Die Fauna der Oncophora-Schichten Mährens, Ver- handlungen des naturforschenden Vereines in Brünn, vol. XXXI, 1892, p. 142. | (49) J. ProcHazkA, Das Miocän von Seelowitz in Mähren und dessen Fauna, Sitzungsberichte der bôühmischen Franz-Joseph Akademie, 1, 1893. l Ib., Das Miocän von Kralic nächst Namest in Mähren, Sitzungsberichte der Kôn, Bôühmens, Gesellschaft der Wissenschaften, 1893. .._ In., Das Osthbôühmische Miocän, Archiv für RO DESCARTES Lan- des durchforschung Bühmens, vol. X, 1900. Moravie, Prochazka signale quelques otolithes rencontrés dans ces terrains, mais sans apporter aucun fait nouveau sur leur connaissance générale. Puis c’est Bassani, Toula, Wollemann, Lorenthey, Malling et Grünwall, Stolley, Hennig, Gemmellaro (50), qui, incidem- ment, en étudiant la faune fossile de diverses régions, Ou par quelques courtes notes, font connaître, dans les couches géolo- giques examinées par eux, la présence d’otolithes. Mais, pas plus que les travaux précédents, ce sont là des mémoires consacrés à l'étude générale des éléments qui nous occu- pent ici. L. Pieragnoli, en 1919, fit paraître un travail d’une vingtaine de pages (51) sur des otolithes recueillis à Orciniano, près de Pise. Trente-neuf espèces sont décrites et figurées dans ce mémoire; les descriptions sont données avec assez de détails et les figures sont généralement bonnes. Leriche, qui, en plusieurs mémoires d’une haute impor- tance, étudie les restes fossiles de Poissons de diverses régions de France, de Belgique, de Suisse, consacre dans beaucoup d’entre eux (52) quelques pages à la description d’otolithes qu'il — ———— ——— (50) Bassantr, Ittiofauna del calcare eocenico di Gassino in Piemonte, Atti della Reale Academia di Scienze di Napoli, vol. IX, 1899. F. Toura, Ueber die marinen Tegel von Neudorf an der March (Deveny- Ujfalu in Ungarn, Verhandlungen des Vereins für Natur-und Heilkunde zu Pressburg), Neue Folge, vol. XI, 1899, p. 1. In., Eine jungtertiäre Fauna von Gatun am Panamakanal, Jahrbucih der Kaiserlich-kôüniglichen Geologischen Reichsanstalt, Vienne, vol. LVIIT, 1909, p. 673. - WOoLLEMANN, Die Fauna des mittleren Gaults von Algermissen, Jahr- buch der Kôniglichen Preussischen Geologischen, Landesanstalt für das Jahr 1903, vol. XXIV. LÔRENTHEY, Beiträge zur Fauna und stratigraphischen Lage der panno- nischen Schichten in der Umgebung des Balatonsees, Resultate der wis- senschaftlichen Erforschung des Balatonsees, 1, vol. I, Teil, Pal. Anhang, 1506. C. MaALLiNG et K.-A. GRÔNWALL, En Fauna i Bornhoïlms Lias, Medde- delser fra Dansk geologisk Forening, vol. III, 1909. E. STozeEyY, Ueber mesozoische Fischotholiten aus Norddeutschland, Dritter Jahresbericht des Niedersächsischen geologischen Vereines, Hano- vre, 1910. | E. HENNIG, Otolithen bei Palæœoniscus, Sitzungsberichte des Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin, 1915, p. 52. M. GEMMELLARO, Otoliti del Piano siciliano dei dintorni di Palermo, Giornale delle Scienze naturali et economiche di Palermo, vol. XXXII, 1918 et 1919. (51) L. PiErRAGNoOLI, Otoliti plioceniche della Toscana, Rivista italiana di Paleontologia, Parme, vol. XXV, 1919. (52) M. LericHe, Les Poissons paléocènes de la Belgique, Mémoires du Éd 0 eue figure d’ailleurs généralement. Comme toutes ses descriptions et figurations, celles des otolithes sont parfaites et constituent une précieuse documentation s’ajoutant à celles des meilleurs auteurs s'étant précédemment occupés de ces éléments. Priem, vers cette époque, publia une série de mémoires sur les otolithes fossiles (53). II fait précéder ses premières descrip- tions d’une sorte d'introduction empruntée à Koken, dans laquelle il indique les principaux caractères de l’otolithe, mais sans rien apporter de nouveau. Ses descriptions sont bonnes et ses figures sont très claires. Aussi, par le grand nombre des Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, Bruxelles, vol. II, 1902, p. 1. Ip, Les Poissons éocènes de la Belgique, Mémoires du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, Bruxelles, vol. III, 1905, p. 1. [b., Contribution à l’étude des Poissons fossiles du nord de la France et ee régions voisines, Mémoires de la Société géologique du Nord, Lille, vol. V, 1906, p. f. In., Note préliminaire sur les Poissons des Faluns néogènes de la Rd de l’Anjou et de la Touraine, Annales de la Société péolognRe du Nord, Lille, vol. XXXV, 1906, p. 290. In., Note sur les Ve éocènes de la Loire-Inférieure, Bulletin des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, Paris, série 2, vol. VI, 1906. Ib., Sur ia Faune ichthyologique de l’Aquitanien marin des environs de Montpellier, Comptes rendus de l'Association française pour l’Avance- ment des Sciences, Congrès de Lyon, Paris, vol. XXXV, 1907, p. 352. Ip., Note sur des Poissons paléocènes et éocènes des environs de Reims, Annales de la Société géologique du Nord, Lille, vol. XXXVII, 1908. In., Les Poissons oligocènes de la Belgique, Mémoires du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, Bruxelles, vol. V, 1910, p. 231. Ip., Les Poissons paléocènes et éocènes du Bassin parisien, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, 4° série, vol. XXII, 1922. (53) F. PriEM, Sur les Poissons fossiles du Stampien du Bassin pari- sien, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. VI, 1906, p. 196. Ip., Sur les Otolithes des Poissons éocènes du Bassin parisien, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. VI, 1906, p. 265. In., Rectification de nomenclature, Revue critique de Palæozoologie, vol. XL 1907, Liége, p. 268. Ib., Etude des Poissons fossiles du Bassin parisien, Annales de Paléon- D lute Paris, 1908, p. 141. In. Etude des Poissons fossiles du Bassin parisien (supplément), Annales de Paléontologie, Paris, vol. VI, 1911, p. 1. Ip., Sur des Otolithes de Poissons fossiles des terrains tertiaires supé- rieurs de France, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. XI, 1911, p: 39. Ib., Sur des Otolithes éocènes de France et d’Angleterre, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. XII, 1912, p. 246. p., Sur des Otolithes de l’Eocène du Cotentin et de Bretagne, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. XIII, 1913, p. 151. In., Sur des Otolithes des Poissons fossiles des terrains tertiaires supé- rieurs du Sud-Ouest, Bulletin de la Societé géologique, de France, Paris, série 4, vol. XIV, 1914, p. 244. espèces étudiées, Priem fournit-il une importante contribution à la connaissance des otolithes fossiles. Les derniers auteurs dont nous venons de signaler rapide- ment les travaux ne se sont intéressés qu'aux otolithes fossiles: ceux que nous allons citer maintenant, au contraire, se sont en même temps occupés des otolithes des Poissons vivants, tout en accordant, cependant, une plus grande place aux premiers. C’est d’abord Bassoli qui fit paraître deux études sur des otolithes fossiles d'Italie (54). Ses descriptions sont en général insuffisantes, mais ses figures sont très bonnes. Bassoli n’a décrit dans ses mémoires aucun otolithe actuel; mais il avait tenu, avant de commencer ses études, à constituer près de lui une solide base de comparaison; pour cela, il réunit une collec- tion d’otolithes d’une soixantaine d’espèces de la Méditerranée et de l’Adriatique qu'il dessina avec un soin parfait et une bien grande exactitude pour son usage personnel et qu'il ne publia jamais. II communiqua obligeamment ses dessins à l’un de nous. | Schubert, qui, de 1906 à 1916, publia plusieurs mémoires sur les otolithes (55), était de l'Ecole de Koken, c’est-à-dire de ceux qui, tout en soccupant des fossiles, portent également leur (54) G. Bassozr, Otoliti fossili terziari dell? Emilia, Rivista italiana di Paleontologia, Pérouse, vol. XII, 1906, p. 36. Ip., Otoliti fossili dei Pesci, Atti della Societa dei Naturalisti e Mate- matici di Modena, série 4, vol. XIT, 1909, p. 39. (55) R.-J. ScHUBERT, Die Fischotolithen des ôüsterreichisch-ungarischen Tertiärs, Jahrbuch der kaiserlich-kôniglichen Geologischen Reichsanstalt, Vienne, vol. LI, 1901, p. 301; vol. LV, 1905, p. 613; vol. LVI, 1906, p. 623. In., Ueber die Fischotolithen des ôsterreichisch-ungarischen Neogens, Verhandlungen der kaiserlich-kôniglichen geologischen Reichanstalt, Vienne, 1906. Ib, Die Fischotolithen des Pausramer Mergels, Zeitschrift des mähris- chen Landesmuseums, Brünn, vol. VIII, 1908, p. 102. Ip, Ueber Foraminiferen und einen Fischotolithen aus dem fossilen Globigerinenschlamm von Neu-Guinea, Verhandlungen der kaiserlich- kôniglichen geologischen Reichsanstalt, Vienne, 1910, p. 318. Ip., Die Fischfauna des Schliermergels von Bingia Fargeri bei Fangario in Sardinen, Verhandlungen der kaiserlich-kôniglichen geologischen Reichsansalt, Vienne, 1912, p. 160. In., Die Fischotolithen der Ungarischen Tertiärablagerungen, Mittei- lungen aus dem Jahrbuche der Kôniglichen ungarischen geologischen Reichsanstalt, Budapest, vol. XX, 1912, p. 117. In., Obereocäne Otolithen von Barton-Cliff bei Christchurch (Hamp- shire), Jahrbuch der Kaiserlich-kôniglichen geologischen Reichsanstalt, Vienne, vol. LXV, 1916, p. 277. action sur les concrétions des Poissons actuels. Aussi s’était-il procuré un matériel de comparaison en réunissant un grand nombre d’otolithes récents; les collections qu'il a laissées en mourant contiennent ainsi une importante série de formes actuelles dont on ne connaît pas de description dans la litté- rature (56). Aussi les descriptions et les figurations d’otolithes fossiles de Schubert sont-elles marquées au coin d’une grande exactitude qui satisfait le lecteur dès le premier abord. Enfin, ces dernières années, depuis 1925, ont paru des travaux qui ont grandement fait avancer nos connaissances sur les otolithes. Parmi les auteurs qui se sont occupés des Poissons vivants, il y a à citer Josefa Sanz Echeverria, qui, en deux fascicules, a décrit près de 795 espèces (57). C’est là un très louable effort. Malheureusement, les descriptions du premier mémoire sont trop brèves, quelquefois même insuffisantes, et la figuration y est le plus souvent défectueuse par la raison qu'elle ne donne à peu près aucun détail du relief des faces. Par contre, les descriptions du deuxième fascicule sont beaucoup plus com- plètes et les figures y sont excellentes. A ce moment parurent quelques études sur la morphologie générale des otolithes, parmi lesquels, sans les analyser ici, nous devons indiquer ceux de Tylsova, de Gandolfi Hornyold et les nôtres (58). (56) JL: SULe loc cu 198927 (57) J. SANz ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagitta de los Peces de España, Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, 1926, p. 145. ai In., Investigaciones sobre otolitos de Peces de España, Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVIIT, 1928, D::199. (58) M. Tvyzsova, Morfologie a onitrni struktura statolitü nasich Teleostei, Rozpravy II, tridy ceské Akademie, Prague, vol. XXXVI, 192 put: A. GaANDoLrI HorNyoLp, Otoliths of Large Eels from the Albufera of Valencia, Journal of the Royal microscopical Society, Londres, 1926, p. 17. Ip., Otoliths of Large Eels from the Rhine, Journal of the Royal micros- copical Society, Londres, 1927, p. 250. Ip. The Otoliths of small Eels from the Rhine, Journal of the Royal microscopical Society, Londres, 1930, p. 420. In, The Otoliths of some Large Eels from the lake of Tunis, Procee- dings of the zoological Society of London, 1930. Ib, Les Otolithes de huit Anguilles du Caumasee (Grisons), Annales de la Société zoologique suisse, Genève, vol. XL, 1933. Le que De 1925 à 1930, Frost a fait paraître une série d’études sur les otolithes des Poissons actuellement vivants (99). IT a donné, dans une longue suite, la description de 347 espèces apparte- nant à 292 genres; le nombre des formes actuelles connues se trouvait ainsi considérablement augmenté. Ses descriptions, bien que souvent un peu écourtées, sont bonnes et générale- ment suffisantes; les figures sont claires et justes. IT est à noter que, pour quelques espèces, Frost indique avec exactitude Îles différences de structure présentées par Fotolithe avec l’âge; c’est le premier auteur chez lequel nous avons noté ce fait exprimé avec autant de netteté; il est aussi à signaler quel- ques rectifications de fossiles faites à propos et avec discrétion. En somme, c’est une excellente contribution à la connaissance des otolithes des Poissons actuellement vivants; c’est même le travail le plus complet sur la question qui ait paru jusqu'à Ce jJOUL: Nos connaissances des formes récentes s'étant ainsi beau- coup augmentées, il devenait plus facile d'étudier les formes anciennes; aussi VOyons-nous apparaître, au cours de ces huit dernières années, toute une floraison de travaux sur les oto- lithes fossiles. En général, tous ces travaux se distinguent des précédents de même nature par une précision plus grande dans ere Dr —— == _ (58 de la page précédente.) In., The Otoliths of eight Eels of the Foiba, Journal of the Royal microscopical Sociely, Londres, 1933. J. CHAINE et J. DuUvERGIER, Sur les Otolithes des Poissons, Procès- verbaux de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. LXXIV, 1922, p. 57. -. Ip., Distinction des Gadus capelanus, minutus et luscus par leur sagitta, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Paris, vol. CLXXXIV, 1927, p.977. ; Ip., Contribution à la détermination des espèces de Poissons du genre Mugil, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Paris, vol. CLXXVI, 1928;-p; 253. Ip., Sur la différenciation des Poissons du genre Ophidium, Comptes rendus de l’Académie des Sciences, Paris, vol. CXCIV, 1932, p. 1978. _:J. CHAINE, Quelques remarques sur les otolithes de Poissons, Congrès de l'Association française pour l’avancement des Sciences, Bordeaux, 1923. J. DUVERGIER, Les otolithes fossiles de Poissons, Congrès de l’Associa- lion française pour l’avancement des Sciences, Bordeaux, 1923. (59) A.-G. Frost, À Comparative Study of the Otoliths of the Neopte- rygian Fishes, Annals and Magazine of natural History, Londres, série 9, vol XV. 1925, pp. 152°et-553: vol: XVI 1925, p. 433 vol: XVII 1926; p. 99: VOoR XVI 1926, p; 465: vol: XIX; 1927, p. 439::vol: XX, 1927,- p. 298: Se tovobE "1998 p.451: vol. Il: -1928;, tp. 328: vol: IV, 1929; pp. 120 25: vob: V,:19930,:-pp. 231. et 621 pee les descriptions et par une bien meilleure figuration, quelque- fois même irréprochable, comme celle de Sulc, par exemple. Dans chacun d’eux, on note l’étude morphologique de l’élément envisagé, parfois une discussion sur sa place dans la systé- matique, la critique de déterminations antérieures, mais jamais des notions d'ordre général. Nous citerons, d’abord, les mémoires de Posthumus, qui publia aussi, en 1924, un catalogue remarquablement complet des otolithes vivants et fossiles décrits Jusqu'à cette époque (60); puis ceux de Faura i Sans, Weiler, Friedberg, Frost, Voigt, Liebus, Vorstmann, Chaine et Duvergier, Hucke, Rœdel, Sulc, que nous signalons ici sans les analyser parce que trop près de nous (61). (60) O. PosrHumMus, Bydrage tot de kennis der Tertiaire Vischfauna van Nederland. Oligoceene en Mioceene Otolieten uit het Peelgebied en van Winterswyk, Verhandelingen van het geologisch-Mynbouwkundig Genootschap voor Nederland en Kolonien, vol. VII, 1923, p. 79. Ip., Otoliti piscium, fascicule 24 de Fossilium Catalogus, Junk, éditeur, Berlin, 1924. In., Some further remarks concerning tertiary fish-otoliths from the Netherlands, Koninklijke Akademie van Wettenschappen te Amsterdam, Proceedings, vol. XXIX, 1926, p. 708. (61) M. FaurAa 1 Sans, Els primers otolito fossils descoberts a Cata- lunya, Butlleti de l’Institucio catalana d’'Historia natural, Barcelone, série 2, Vol. II, 1922, p. 124. W. WEILER, Beitrâge zur Kenntnis der Tertiären Fische des Mainzer Beckens, Abhandlungen der Hessischen geologischen Landesanstalt zu Darmstadt, vol. VI, 1922. W. FRIEDBERG, Studja nad Formacja miocenska Polski (Etudes sur le miocène de la Pologne), Kosmos (Bulletin de la Société polonaise des Naturalistes), Leopol, 1924. A. Frost, Otoliths of Fishes from the tertiary Formations of New Zealand, Transactions and Proceeding of the Zealand Institute, Welling- ton, vol. LV, 1924, p. 605. In, Otoliths of Fishes from the Upper Kimmeridgian of Buckingham- shire and Wiltshire, Annals and Magazine of natural History, Londres, série 9, t XIV, 1924; p. 199. Ib, Eocene Otoliths from the London District and the Isle of Wight, Annals and Magazine of natural History, Londres, 1925, série 9, vol. XVI, p. 160. Ib., Description of Fish Otoliths from the tertiary formation of Atcheen, N. Sumatra, Dienst v. d. Mijnbouw in Nederlandsch-Indie, Wet- tenschappelijke Mededeelingen, 2, 1925, p. 1. Ip, Otoliths of Fishes from the Jurassic of Buckinghamshire and Dorset, Annals and Magazine of natural History, Londres, 1926, série 9, vol. IV, p. 81. E. VoicT, Ueber ein bemerkenswertes Vorkommen neuer Fischotolithen in einem Senongeschiebe von Côthen in Anhalt, Zeitschrift für Geschite- beforschung, vol. II, 1926. A. LieBus, Neue Beiträâge zur Kenntniss der Eozänfauna des Krapp- pren Telle est, rapidement esquissée, l’histoire de nos connais- sances sur les otolithes. Elle montre que, dans ces derniers temps, on s’est beaucoup plus occupé de ces éléments, tant vivants que fossiles, que dans le passé. Ce mouvement a été en quelque sorte progressif et non brusqué, ce qui lui donne plus de solidité et laisse penser qu'il ne fera que s’affermir dans l'avenir. Cela tient aussi à ce que l’on comprend aujour- d'hui l'importance qu’a l’otolithe au point de vue de la déter- mination des espèces. DÉNOMINATION DES OTOLITHES Il semble bien que le terme d’otolithe donné aux concrétions auriculaires des Poissons ne date que du commencement du xix° siècle; G. Cuvier écrit, en effet, dans son Anatomie com- parée (62) : « Les osselets ou petites pierres contenues dans le sac et que l’on nomme maintenant otolithes... » Jusqu’alors elles étaient simplement appelées pierres de l'oreille (63). C’est ainsi que les désigne encore Klein en 1740, par exemple. On les appelait aussi, et assez fréquemment, os ou osselets de l'oreille, sans plus préciser. Cette manière de faire était mauvaise par la raison que ces termes pouvaient prêter à confusion avec les osselets de l’oreille moyenne des Vertébrés supérieurs, qui n'ont rien de commun avec les otolithes, qui feldes in Kärnten, Jahrbuch der geologischen Landesanstalt, Vienne, vol. LXXVII, 1927, p. 333. ._ A. G. VorsTMAN, Tertiaire Vischotolitten van Java, Dienst, v. d. Mijn- bouw in Nederlandsch Indie, Wettenschappelijke Mededeelingen, s’Gra- venhage, 1927, p. 1. J. CHAINE et J. DUVERGIER, Sur des Otolithes fossiles de la Catalogne, Publications de l’Institut de Ciencies, Barcelone, 1923-24, p. 9. Ip., Sur des Otolithes fossiles de la Pologne, Rocznik Polskiego Towar- zystwa geologicznego, vol. V, 1928. HuckxE, Beitrâge zur Kenntniss der Fauna des norddeutschen Septa- rientones, Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, Berlin, vol. LXXXI, p. 159. H. Rœbpez, Fischotolithen aus Palæœozängeschieben, Zeitschrift für Geschiebeforschung, Berlin, vol. VI, 1930, p. 51 bis. J. SULC, Les Otolithes du Paléogène des environs de Biarritz, Rozpravy statniho geologického uüstavu Ceskoslovenské Republiky, Prague, vol. VII, 1992! (62) G. CuviIER, loc. cit., 1836, p. 567. (63) Nous ne faisons évidemment pas ici mention des désignations qui leur étaient données dans le peuple et qui n’avaient rien de scienti- fique, comme pierre de Pierre, pierre de coliques, etc. (voir pages 17 et 18). Acres 1934. 4 OS portaient déjà ce nom et l’ont encore aujourd’hui. Cependant, Cuvier et Geoffroy-Saint-Hilaire, peut-être par la force de l'habitude, se servaient quelquefois encore de cette appellation, bien que l’un et l’autre aient fait remarquer tout ce qu’elle avait de défectueux. Après Cuvier, le terme d’osselet n’est plus appliqué aux concrétions auriculaires des Poissons. Quant aux noms de sagitta, lapillus et asteriscus, ils ne furent donnés aux otolithes que vers le milieu du xix° siècle. Pour distinguer les trois otolithes, Cuvier et les anatomistes de son époque disaient simplement le plus grand, le plus petit, ou bien encore le premier, le second, le troisième. Chose curieuse, ces termes de sagitta, lapillus et asteriscus n’ont pas encore pris droit de cité dans nos diclionnaires du xx° siècle, même les plus complets. | En 1884, pour désigner les otolithes fossiles, Koken proposa l'emploi d’une nomenclature nouvelle, dite {rinomique (64). Celle-ci consistait à donner à tous les otolithes fossiles le nom commun d’Otolithus, suivi d’abord, entre parenthèses et au génitif, du nom du genre ou de la famille auquel l'élément apparent, puis d’un terme spécifique; exemple : Otolithus (merlucci) emarginatus, Otolithus (percidarum) varians. Koken agissait ainsi par raison de prudence; 1} nous le fait d’ailleurs savoir lui-même. L’otolithe se présente presque tou- jours isolément dans le sol, c’est-à-dire sans relation avec les autres parties du corps, celles-ci, sauf les dents, ne s'étant que très rarement fossilisées. Il en résulte, disait-il, que l’assimi- lation certaine d’un otolithe à une espèce est chose fort diffi- cile, presque exceptionnelle; tout ce qu’on peut espérer est son rapprochement d’un genre ou mieux d’une famille. Cette manière de faire était logique du temps de Koken, par suite de la pénurie des éléments de comparaison qu’on possé- dait alors. Les collections d’otolithes de Poissons vivants étaient pauvres, et bien peu encore étaient décrits et figurés. Aussi Koken était-il convaincu de l'excellence de sa méthode, pensant qu'elle était le seul moyen d'éviter des confusions et même des erreurs. D’ailleurs, il paraissait bien croire que cette nomenclature trinomique n'aurait qu'un temps et qu’elle pren- drait fin lorsque le nombre des espèces actuelles étudiées serait suffisamment grand (65). (64) KoKkEN, loc. cit., 1884. (65) KokEN, loc. cit., 1891. RTE AIRE . Bien des objections furent formulées contre la méthode de nomenclature établie par Koken. La principale était que, pour les autres organes trouvés dans le sol, même lorsqu'ils sont isolés, on ne procède pas ainsi : dents, os divers, etc. : « Per- sonne ne propose d'appliquer, lorsqu'il s’agit des dents, au lieu de noms génériques courants, la désignation genre Dens (66).> Jamais ces objections ne parurent assez fortes à Koken pour ébranler sa conviction et lui faire adopter une autre ligne de conduite. D'ailleurs, il sut imposer sa manière de voir au point que le plus grand nombre des auteurs de son époque, et quelques-uns après lui, adoptérent sa nomencla- lure : Schubert, Priem, Leriche, etc. Toutefois, vers le commencement de ce siècle, au moment où le matériel de comparaison était déja plus riche, une cer- taine réaction se fit jour. Le premier paléontologiste qui rejeta la terminologie trinomique fut Leriche, qui, pourtant, l'avait acceptée dans ses publications antérieures. C’est en 1905 que, pour la première fois, 11 emploie la terminologie binaire pour désigner les otolithes, mais concurremment encore avec celle de Koken; dans ses travaux ultérieurs, 1l abandonne complè- tement cette dernière. Mais ce n’est qu’en 1908 qu'il donne les raisons de son changement (67). Il explique qu'il se refuse à employer dorénavant la nomenclature de Koken parce qu’elle n’est pas conforme à celle de Linné et parce qu'il ne voit aucune utilité, pour les espèces établies sur un organe, à faire figurér dans le nom de lespèce celui de lorgane latinisé, en lieu et place de celui du genre; cette méthode lui paraît, en outre, d'autant plus défectueuse, en ce qui concerne les oto- lhithes, qu'il existe pour les Poissons un véritable genre Oto- : lithus. | Posthumus, en 1924, en présentant la liste des otolithes pour le Fossilium catalogus (68), fail également remarquer que les connaissances sur les otolithes récents étaient alors suffisamment étendues pour abandonner la nomenclature de Koken et donner directement un nom de genre aux otolithes fossiles. Enfin, en 1932, Sulc reprend cette idée avec force (69) : il écrit notamment : « Quoique huit ans à peine se soient écou- (OO SULE: Moc: "cit, p::51: (67) LERICHE, loc. cit., 1908. (68) Posraumus, loc. cit., 1924. (69) Sur, Woc:: cit, 1932. NC lés depuis la publication du travail de Posthumus, je crois que les études exécutées pendant ce temps suffisent déjà pour réaliser la proposition de cet auteur, surtout si l’on prend en considération que le nombre des otolithes récents connus s’est multiplié plusieurs fois précisément ces dernières années. » Il dit aussi : « Actuellement, la connaissance des otolithes récents est plus avancée (qu’au temps de Koken), et il est naturellement inutile de conserver cette nomenclature. » MORPHOLOGIE DE LA SAGITTA ASPECT ET FORME GÉNÉRALE. — La sagitta, comme d’ailleurs les deux autres otolithes, n’est pas une concrétion irrégulière, de forme quelconque, comme le sont certains calculs qu’on trouve dans les cavités naturelles des êtres. Elle possède, au contraire, un galbe général et des caractères bien définis qui, il est vrai, varient d’un sujet à l’autre, mais qui, malgré tout, permettent de toujours la distinguer au milieu d’autres forma- tions. Elle se comporte donc comme tout autre organe, le fémur par exemple, qui, malgré les énormes variations qu'il présente dans l’ensemble de la classe des Vertébrés, est assez constant en lui-même cependant pour ne pas être confondu avec un autre os. La saägitta est de forme bien déterminée pour chaque espèce, bien que soumise, au sein de celle-ci, à certaines modifications dans ses détails d'organisation. Mais, de genre à genre, et plus encore de famille à famille, il existe des différences très pro- noncées d’aspect et de constitution; ces différences sont même d'autant plus accentuées que les otolithes appartiennent à des groupes systématiquement plus éloignés. L'otolithe frais, c’est-à-dire extrait depuis peu de temps du poisson, est blanc laiteux, légèrement bleuâtre, rappelant assez bien un fragment de calcédoine; certaines de ses parties peu- vent être brillantes; d’autres sont mates; il en est même quel- quefois de chagrinées. Gros et épais, il est nettement opaque; lorsqu'il est mince, il est, au contraire, diaphane, parfois même, dans les cas extrêmes, presque transparent. Examiné à jour frisant, et principalement par sa face externe, l’otolithe présente assez nettement une succession de couches concentriques, plus ou moins nombreuses, alternati- BE Lee vement sombres et claires, le noyau central étant sombre (fig. 3); c’est là une disposition qui, par son ensemble, n’est pas sans rappeler l’aspect offert par un grain d’amidon de pomme de terre. La netteté de ces couches concentriques varie avec les espèces de poissons et aussi avec la nature de l’otolithe; elles sont ordinairement plus marquées chez ceux moyennement épais que sur les très minces ou les globuleux. Reibisch (70) a montré que les couches concentriques sont surtout apparentes quand on examine l’otolithe humide, et mieux encore dans l’eau, et que leur netteté se développe avec la température; c’est ainsi qu’elles sont plus marquées dans l’eau chaude que dans l’eau froide; c’est là un excellent moyen de les faire apparaître lorsqu'elles sont peu visibles. Ces différents caractères sont surtout l’apanage de l’otolithe ré- cemment extrait du poisson; ils s'effacent progressivement à me- sure que l’élément se dessèche, de sorte qu'une vieille sagitta de poisson actuel montre simplement SE un aspect d’un blanc d'ivoire plus ou moins brillant. Quant aux oto- iAe Rene Sun House montrant l’alternance des lithes fossiles, ils ont perdu l'éclat en En Le ED la ites brillant et l’aspect porcelainé et ont pris une teinte mate en rapport avec celle du terrain qui les contient; sur eux, les couches concentriques ne sont plus visibles. La sagitta, suivant sa constitution, et, mieux encore, son épaisseur, se présente comme un Corps particulièrement dur et résistant ou bien comme essentiellement fragile, se brisant au moindre choc. Ce sont les premières qui se fossilisent le mieux. Dans la forme que les auteurs tendent à juste raison à consi- dérer comme typique, parce que la plus commune, la sagitta est comprimée de façon à présenter deux surfaces opposées plus ou moins étendues et d’aspect différent: l’une de ces surfaces est légèrement convexe et l’autre plutôt concave. Quant à la forme générale, elle va de la circulaire à la très allongée dans le sens longitudinal, en passant par tous les intermédiaires. Lorsqu'elle est allongée, une extrémité se ter- (70) REIBISCH, loc. cit., 1889, p. 231, De 7) Na mine ordinairement par deux pointes plus ou moins accentuées, l’inférieure étant presque toujours la plus avancée. Enfin, dans ce même état, bien souvent l’otolithe est arqué d’avant en arrière, de sorte que, posé sur sa face concave, il n’appuie qué sur ses deux extrémités, basculant alors soit d’un côté soit de l’autre. | Autour de cet état gravitent les formes les plus diverses. Il: est ainsi des otolithes plats comme une feuille, soit minces, soit épais, échancrés ou non à l’une de leurs extrémités; par FIG: 4 Quelques types de sagitta (faces internes). contre, il en est de plus ou moins globuleux, et même de presque sphériques. Les uns sont à pourtour régulier, sans aucun accident; les autres sont à bords festonnés de diverses façons, parfois même déchiquetés. Il y en a de ramassés sur eux-mêmes, d'aspect massif, tandis que quelques-uns sont, au contraire, de forme élancée. Enfin, il en est qui s’écartent de ces galbes géométriques pour revêtir des aspects irréguliers, quoique constants, inattendus, parfois même bizarres (fig. 4). Quant aux dimensions, pour un même âge, on trouve, selon les espèces, des éléments énormes, d’autres de moyenne taille, quelques-uns de minuscules. At De La sagitta possède donc de nombreux caractères, dont les uns, de nature simplement spécifique ne sont pas constants, tandis que d’autres, génériques, ou mieux encore familiaux, sont permanents et ont ainsi une plus grande importance. Il devenait donc indispensable, à mesure que les connaissances sur les otolithes progressaient, de désigner chacun de ces caractères par un nom spécial afin de faciliter les descriptions et aussi de mieux fixer la topographie de l’élément. Ce fut Koken qui créa, comme nous l’avons dit (voir page 25)1'en très grande partie cette terminologie. La terminologie de Koken, acceptée dans ses grandes lignes par tout auteur s’occupant d’otolithes, même encore aujour- d’'hui, est surtout à désinence latine, quelques termes seule- ment étant énoncés dans la langue même de celui qui écrit. Il y a donc là un mélange de mots d'origines diverses et, par suite, un manque d’homogénéité qui ne se rencontre pour aucun autre organe. Il est vraiment curieux de constater qu’en ce qui concerne les otolithes, on ait cru devoir agir d’une façon particulière, tant pour les désigner eux-mêmes (voir page 38) que pour dénommer leurs parties constituantes. Afin d'éviter toute confusion dans les descriptions, nous ne modifierons pas une terminologie généralement acceptée, et, comme nos prédécesseurs, nous acceptons les expressions de Koken; dans nos descriptions, nous emploierons donc concur- remment des termes en langue latine et d’autres en langue française, tout en reconnaissant que cela est défectueux et que, par suite, il vaudrait mieux, comme pour toute autre partie de l’organisme, n’employer que des mots de sa langue maternelle. Si l’on considère l’otolithe tel qu'il se trouve dans le laby- rinthe, on doit lui décrire un pourtour et deux faces, l’une interne, l’autre externe. C’est ce que nous ferons ici (71). PourTour (fig. 4, 5, 6). — Lorsque l’otolithe est plat, peu épais, point n’est besoin de définir ce qu’on entend par pour- (71) Dans cette étude morphologique, nous considérerons l’élément orienté comme il l’est naturellement dans la tête du poisson: c’est ainsi, d’ailleurs, qu’ont fait tous nos prédécesseurs. La plupart des termes appliqués aux diverses parties de l’élément découlent justement de cette orientation. | Aussi, avant toute chose, lorsqu'on décrit un otolithe, est-il indispen- sable de le disposer comme nous l’avons indiqué page 12, M Et tour, pas plus qu’on n’a à le faire pour le limbe d’une feuille; c’est alors une conception en quelque sorte intuitive. Il n’en est plus de même lorsque l’otolithe est épais, et plus encore lorsqu'il revêt une forme globuleuse. Dans ces cas, il faut entendre par pourtour la projection de l’élément sur le plan où il repose en équilibre sur l’une de ses faces; le pour- tour se confond ainsi avec la ligne de périphérie de projection photographique verticale; c’est en somme la ligne qui limite cette photographie. La notion du pourtour, pourtant si commode pour marquer les limites de la sagitta, semble n’avoir pas toujours été envi- sagée par les auteurs; Vaillant, qui l’adopte, emploie pour désigner ces limites le terme de limbe, quelques naturalistes celui de contour. Nous leur préférons le mot de pourtour, qui nous paraît mieux exprimer la chose et qui fut déjà employé par Cuvier dans certains cas; c’est celui dont nous userons dans nos descriptions. Le pourtour de l’otolithe est d'aspect bien varié selon l’élé- ment considéré; tantôt, dans son ensemble, c’est une courbe simple ou complexe, ses parties constituantes pouvant être de nature différente (parties de circonférence, d’ellipse, etc.) ; d’autres fois, c’est un polygone à nombre de côtés variable. Généralement, même dans la majorité des cas, l’otolithe, dans sa partie antérieure, présente un angle rentrant plus ou moins profond (excisura), compris entre deux saillies, l’une supé- rieure (antirostre), l’autre inférieure (rostre). Ce pourtour, dont parlent les auteurs sans jamais le nom- mer, a été compris de diverses façons. Certains naturalistes (Cuvier, Rzehak, Vaillant, Leriche, etc.) le divisent en deux bords qu’ils désignent d’après la situation que l’otolithe occupe dans le labyrinthe sous les noms de bord inférieur et bord supérieur. Cependant, Vaillant, une fois, cite un bord postérieur. Cuvier, qui remplace parfois le terme de bord par celui de côté, parle d’une extrémité antérieure. Leriche, enfin, qui fait entrer l’extrémité antérieure de Cuvier dans le bord supérieur (loc. cit. 1908), emploie les termes de ventral et dorsal en lieu et place d’inférieur et de supérieur; Frost agit de même. Fra Koken et tous les auteurs qui ont admis sa nomenclature décrivent quatre bords dénommés inférieur, postérieur, supé- rieur, antérieur, ou, à plus juste titre, parce qu’alors en com- munauté avec la terminologie anatomique générale, qu'ils appellent d’une façon constante ou seulement intermittente, suivant les vues de chacun, bords ventral, caudal, dorsal, cra- nial (Koken, Schubert, etc.). Cette division du pourtour en plusieurs bords est entière- ment arbitraire: elle n’a été créée que pour la commodité de la description. Pour déterminer les bords, on a cherché à faire coïncider, autant que possible, les extrémités de chacun d’eux avec des endroits remarquables de l’élément généralement permanents; mais il faut reconnaître que ce n’est que bien rarement qu'on y à réussi. Il en est résulté parfois de grandes difficultés pour établir des descriptions claires et nettes. II est vrai que quelques auteurs, malheureusement trop nom- breux et non des moindres, par exemple Frost et Sulc, ont résolu cette difficulté en ne parlant jamais ni de commence- ment ni de fin pour les bords. De ces quatre bords, en effet, l’antérieur est le seul qui soit bien déterminé comme origine et comme terminaison, chacune de ses extrémités coïncidant avec l’une des deux saillies de l'extrémité antérieure..Fe bord postérieur, au contraire, n’a pas de limites précises; il commence et finit à peu près au gré de chacun; sur certains otolithes allongés et pointus à l’arrière, il n'existe même pas. | Aussi, pour ces raisons, préférons-nous n’envisager que trois bords dans le pourtour d’une sagitta, les bords ventral, dorsal et antérieur (ou cranial) qu'il est toujours beaucoup plus aisé de limiter: nous revenons donc ainsi, en partie, à la conception de Cuvier. Le bord ventral commence à la pointe du rostre pour termi- ner à un accident plus ou moins marqué situé dans le prolon- sement de la partie terminale du grand sillon (sulcus) de la face interne de l’élément; le bord dorsal va de cet accident à l’antirostre; le bord antérieur est compris entre l’antirostre et le rostre. EN Suivant la direction de la partie terminale du sillon de la : face interne (sulcus), l’accident marquant la terminaison du bord ventral est situé sur la partie supérieure du pourtour où sur sa partie inférieure. Dans le premier cas, c’est le bord ventral qui contourne l’extrémité postérieure de l’otolithe; dans le deuxième, c’est le bord dorsal qui l’embrasse (fig. 5). Le bord ventral, d’une façon générale, est moins bombé que le bord dorsal; il paraît aussi plus régulier dans son ensemble, LUN RE La forme du bord ventral, quelquefois rectiligne, dépend, le plus souvent, d’une courbe ou d’une série de courbes de natures diverses (ellipse, circonférence, ovale, etc.) qui s’ajou- tent. En Ss’affrontant, deux courbes de nature différente dessinent un angle toujours très. obtus, souvent même peu marqué. Il peut ainsi, suivant les cas, y avoir un ou deux angles dans l’ensemble du bord, de sorte que celui-ci com- prend alors deux ou trois tronçons. Lorsqu'il n’y a qu’un angle, il est ordinairement situé vers le milieu de l’otolithe; aussi lui donnons-nous le nom de médian ou simplement de ventral; quand il y en a deux, l’un est antérieur, l’autre posté- rieur, nous les appelons alors antéro-ventral et postéro-ventral. Souvent, presque toujours même, le bord est un peu relevé Cè Fiac. 5 Limitation des bords de l’otolithe : a b, bord ventral: bc, bord dorsal; c a, bord antérieur. — Dans le type 4, l’encoche séparative des bords ventral et dorsal est inférieure ; dans le type B, elle est postérieure. au niveau de son extrémité antérieure; il ne l’est en arrière que lorsque le bord termine très haut. Pa Le bord dorsal dessine parfois, dans son ensemble, une courbe irrégulière, continue, plus ou moins renflée dans sa moitié postéro-supérieure qui prend ainsi l’aspect d’une bosse. Mais, plus souvent, il est formé de trois tronçons, courbes ou rectilignes, qui s'affrontent en formant des angles plus ou moins obtus et saillants; il revêt alors un aspect polygonal. De ces angles, l’un est situé vers l'arrière, nous le dénommons postéro-dorsal; l'autre est antérieur, nous l’appelons antéro- dorsal. Le premier est généralement plus marqué que le second; il est aussi plus élevé. Bien souvent, outre ces deux angles, il en existe entre eux un troisième qui est sub-médian; quand il existe, il forme presque toujours sommet, aussi le qualifions-nous de culminant. Lorsqu'il manque, c’est l’angle | 4# # a} | No postéro-supérieur qui est le plus élevé et qui prend alors ce titre. Ces angles ne sont ordinairement pas indiqués par les auteurs: Vaillant, cependant, cite quelquefois l’angle antéro- dorsal. Sur la majorité des éléments, le bord s'incline, plus ou Fic. 6 Dessin schématique indiquant les principaux caractères du pourtour et de la face interne : 1, rostre; 2, ostium avee colliculum ostial ; 3, collum avec ses angles supé- rieur et inférieur ; 4, angle antéro-ventral ; 5, sillon ventral de la section inférieure déterminant une zone interne et une bordure périphérique ; | -. 6, angle postéro-ventral ; 7; gouttière post-caudale aboutissant à l’encoche | - séparative des bords ventral et dorsal; 8, expansion postérieure avec section postérieure ; 9, cauda avec colliculum caudal ; 10, angle postéro- | dorsal; 11, area, séparée du bord par une bordure périphérique (ces deux | régions, par leur ensemble, constituent la section supérieure); 12, crête supérieure ; 13, angle antéro-dorsal ; 14, antirostre ; 15, excisura avec, au fond, sa commissure ; 16, formation excisurale. moins rapidement selon les sujets, de l’angle antéro-dorsal vers l’antirostre. Outre les angles que nous venons d'indiquer et qu’on doit considérer comme constitutifs de l’otolithe, chaque bord pré- sente une série d'accidents, saillants et rentrants, de forme éminemment variable, parfois réguliers, d’autres fois non, qui DONS EAN constituent par leur ensemble son ornementation. Ces acci- dents sont parfois peu accentués; d’autres fois, au contraire, ils sont très développés, pouvant même aller jusqu’à déterminer un aspect déchiqueté. Cette ornementation, selon les cas, prend des allures si diverses qu’il est impossible d'en donner une esquisse générale. Ce que nous pouvons en dire ici, cependant, sans augmenter outre mesure cette description schématique, c’est que l’ornementation est toujours plus fréquente et plus développée sur le bord dorsal que sur le ventral et, sur ce dernier, davantage vers l’avant et l’arrière qu’en son milieu. Enfin, il est à signaler que, sur des éléments, l’ornementation fait totalement défaut: dans ces cas, les bords sont absolument lisses. | | L'extrémité postéro-ventrale de l’otolithe, qui, comme nous l'avons dit, appartient, suivant les cas, soit au bord ventral, soit au bord dorsal, revêt des aspects assez variables. Elle peut être arrondie, gibbeuse ou tronquée, sans présenter d’autres accidents qu’une ornementation dans le genre de celle des bords. Elle peut, au contraire, être plus ou moins acuminée, parfois élancée, et, dans certains cas même, dessiner une sorte de queue. Cette queue peut se continuer directement avec le reste du pourtour ou être nettement détachée par des acci- dents rentrants qui la limitent; elle peut être simple, bi ou multilobée; elle est lisse ou ornée. Le bord antérieur, ou cranial, offre une conformation essen- tiellement différente de celle des deux autres. Il revêt, en effet, la forme d’un angle rentrant situé entre les deux pointes anté- rieures, l’antirostre et le rostre, qui marquent ses extrémités, c’est-à-dire les points où il se joint d’une part au bord dorsal, de l’autre au bord ventral. Presque tous les auteurs donnent à cet angle le nom d’excisura ostit (72) ou, plus simplement, excisura; Sulc, dans sa traduction française, se sert des termes d’excisure et d’incision ostiale; Schubert, de celui de bouche de l’ostium; Vaillant emploie parfois l’expression échancrure ostiale. Toutes ces appellations ne sont, en somme, que des traductions de l’expression primitive excisura que nous con- serverons. Dans l’excisura, trois parties sont à distinguer. C’est d’abord sa bordure supérieure s'étendant de l’antirostre au sommet de (72) Parce que c’est à ce niveau qu’aboutit une dépression spéciale de la face interne de l’élément, qu’on appelle ostium. SAS Dao l'angle; nous lui donnons le nom de côté supérieur (73), PUIS le sommet même de l’angle que nous dénommons commissure, enfin la bordure inférieure qui va du sommet de l'angle à la pointe du rostre et que nous désignons par l'expression de côté inférieur. Le côté inférieur est généralement plus long que le supérieur qui, dans certains cas, est même très réduit. Koken donne à l’ensemble des deux côtés de l’excisura le nom de bord ostial. L'’excisura pénètre parfois très profondément dans la masse de l’otolithe: l’antirostre et le rostre sont alors bien nets et souvent même très saillants. Dans un état opposé, elle n’est guère entaillée, quelquefois même pas du tout; autant dire alors qu’elle n’existe pas; dans ce cas, l’antirostre et le rostre sont rapprochés et souvent même noyés dans le pourtour. Entre ces deux dispositions extrêmes existe toute une série de formes de passage. La commissure est très aiguë quand l'excisura est pro- fonde; elle est, au contraire, arrondie quand elle est peu marquée; entre ces deux états extrêmes sont tous les inter- médiaires. Les côtés sont rectilignes, courbes ou sinueux. Ils peuvent être lisses ou présenter des expansions s'étendant vers l’intérieur de l’angle excisural; nous donnons à ces expansions le nom de formations excisurales (lames ou lamelles suivant leur épaisseur). Ces formations, généralement plus dévelop- pées sur le côté inférieur, sont plus transparentes que le reste du corps de l’otolithe, parce que plus minces que lui; elles revêtent les formes les plus diverses. Nous disons que l’exci- sura est nue lorsque ses côtés sont dépourvus de formations excisurales; elle est, au contraire, obturée quand ces forma- tions prennent un grand développement. Lorsque l’excisura est entièrement obturée, à la simple ins- pection du pourtour elle peut paraître faire défaut; cet état est cependant assez facile à distinguer de celui d'absence. Un œil exercé fera cette distinction à la simple inspection de la région antérieure; mais c’est surtout par l’examen de la face externe qu'il est possible d'aboutir à cette reconnaissance. Dans le cas d'obturation par formations excisurales, en effet, sur la face éxterne de l’otolithe, le plus souvent, est sculpté en creux un triangle à sommet postérieur à l'emplacement même de l’exci- sura. A A Un OL Ro à ner (13) Nous disons côté au lieu de bord pour éviter toute confusion avec les bords mêmes de l’otolithe. — 50 — L'’antirostre et le rostre sont les parties les plus antérieures de l’otolithe; ils se présentent le plus ordinairement sous forme de saillies plus ou moins angulaires. Le rostre est généralement plus dégagé, plus élancé et plus avancé que l’antirostre. Leur direction, ou plutôt celle de la bissectrice de leur angle, est horizontale, ascendante ou descendante. Quant à leur forme, elle est éminemment variable. Lorsqu'ils sont obtus, gros, lourds, massifs, nous donnons à la région qu'ils occupent les noms de masse dHpes tale et de masse rostrale. a, re) _ Lorsque l’excisura n’est pas peine. soit par suite d'obturation, soit pour toute autre raison, l’antirostre et le rostre sont peu visibles, quelquefois même pas du tout; ils sont alors, comme nous le disons, noyés dans le pourtour général. Toutefois, dans ces cas, on peut reconnaître leur emplacement soit à de petits accidents du pourtour (minuscules granula- tions, etc.), soit à l’aboutissement à la périphérie de l’otolithe de certaines saillies linéaires de la face interne, qui, normale- ment, se terminent dans les régions antirostrale et rostrale. Il est évident que, dans ces cas, le pourtour de l’otolithe est continu et non entaillé, qu'il soit courbe ou polygonal. Les anciens auteurs n’ont pas désigné les saillies anté- rieures de l’otolithe sous des noms particuliers; la majorité d’entre eux, même, paraissent avoir méconnu l'importance qu'elles ont dans la constitution de l'élément. Ce n’est que vers la fin du xvin siècle ou le début du xIx° qu'on commence à leur accorder une certaine valeur; mais elles ne furent dénom- mées qu’au cours même de ce dernier siècle sous l’impulsion de Koken. Les mêmes remarques, d’ailleurs, doivent être faites pour l’excisura. Pour désigner ces saillies, presque tous les auteurs emploient des termes à désinence latine : antirostrum, rostrum; bien peu (Priem, Sulce, etc.) leur préfèrent les formes françaises moins lourdes d’antirostre ou de rostre auxquelles nous nous rallions. Schubert, pour désigner ces parties, dit proéminence antirostrale, proéminence rostrale. TRANCHES (fig. 7). — Les deux faces de l’otolithe s "unissent en ménageant généralement entre elles une certaine épaisseur que nous dénommons franche; nous distinguons, par suite, deux tranches, la ventrale et la dorsale, correspondant aux bords de mêmes noms. Chaque tranche est toujours moins épaisse que le COrps de SE à en l'otolithe. Elles sont généralement minces, parfois taillées en biseau ou même coupantes; dans d’autres cas, elles sont larges, et alors arrondies ou planes au point que, posé sur elles, l’otolithe peut se tenir verticalement. Une tranche est loin d’être d’égale épaisseur sur toute la longueur du bord d’un même sujet. Les tranches sont lisses sur les parties du pourtour qui le sont; elles présentent, au contraire, une ornementation lors- FiG. 7 Quelques types de tranches; dans chaque type, la tranche dorsale est supérieure, la tranche ventrale inférieure. que le bord est lui-même orné. Les deux ornementations sont de même nature, étant le prolongement l’une de l’autre. Enfin, l’examen des tranches fait connaître si l’otolithe est ou non arqué dans le sens longitudinal et si les faces sont gauches ou non; dans le cas, en effet, où elles sont déviées, 1l indique une flexion de l’otolithe, soit en dehors, soit en dedans, et donne l’amplitude de celle-ci. Il montre aussi que, parfois, l’antirostre et le rostre sont dirigés en sens inverse, l’un vers l'intérieur, l’autre vers l’extérieur. Il indique encore que cer- taines pointes ou saillies ornementales de la périphérie de l’élément sont dressées dans le plan même des faces, tandis que d’autres sont érigées dans des plans bien différents. HAE Les auteurs ne paraissent pas avoir tiré jusqu'ici tout le parti que peut donner l’examen des tranches. La connaissance de celles-ci, cependant, peut, comme nous venons de le voir, donner des renseignements de grande valeur que l’observa- tion des autres parties de l’élément ne fournit pas. FACE INTERNE (fig. 4 et 6). — La face interne de l’otolithe est celle tournée vers la cavité cranienne. Cette face, généralement convexe dans son ensemble, rare- ment plane et encore plus rarement concave, porte toujours une impression longitudinale, distinctement creusée, située vers sa partie médiane, et qui est un des traits les plus carac- téristiques de l’élément. C’est le sulcus. Le sulcus partage ainsi la face en deux régions, qui sont d’aspects bien différents et que nous dénommons section inférieure et section supérieure, suivant qu'elles se trouvent au-dessous ou au-dessus de lui. Le sulcus a une situation variable. Il peut être placé au milieu même de l’élément, il est alors médian; ou bien au- dessous ou au-dessus de cette région, dans ces cas, il est dit infra et supra-médian. Sa direction n’a aussi rien de constant. Dans des éléments, il est horizontal considéré dans son ensemble; dans d’autres, il est oblique, soit que, d’avant en arrière, son axe se dirige vers le haut, soit qu'il s'incline vers le bas; d’où les dénomi- nations de sulcus horizontal, ascendant, descendant. Sur des otolithes, le sulcus est profond, bien creusé en toutes ses parties, en un mot nettement sculpté; en ce cas, il est parfaitement apparent. Chez d’autres, il est peu profond, et si, en même temps, ses limites sont peu précises, il est plus ou moins flou. Enfin, il est des cas où il est encore moins net : c’est quand son fond est au niveau même du plan de la sur- face de l’otolithe, autrement dit quand il est superficiel. Ces différents états sont reliés par des dispositions de passage. Les dimensions du sulcus par rapport à celles de l’otolithe n'ont rien de constant. On en trouve de très longs traversant l'élément de part en part et de fort courts n’atteignant pas la moitié de la longueur de celui-ci; entre ces dimensions extré- mes se trouve toute une série d’intermédiaires. De même il y a des sulcus larges et d’autres de très étroits. Il est rare qu’un sulcus soit d’égale largeur de bout en bout; d'ordinaire, il présente des variations de dimensions assez notables tout le long de son axe. C’est ainsi qu’on en trouve d’évasés en avant, de rétrécis en arrière, d’étranglés en leur milieu ; quelques-uns sont en forme de sablier, de boutonnière ; d’autres sont plus ou moins orbiculaires. Nous ne saurions ici énumérer tous les états présentés par le sulecus; nous pensons en avoir dit assez pour indiquer qu'ils sont multiples. Le sulcus est divisé en deux parties : l’une antérieure, la plus large et généralement évasée, l’ostium; l’autre postérieure, plus étroite et le plus souvent d’aspect rainuré, la cauda. L'ostium et la cauda sont séparés par une région intermé- diaire, très peu étendue, souvent rétrécie, que nous nommons collum. Lorsque celui-ci est bien marqué, que, par suite, l’ostium et la cauda sont nettement séparés, le sulcus est dit composé; dans le cas contraire, il est peu, mal ou non diffé- rencié suivant l’état présenté par le collum. L’ostium et la cauda peuvent être placés dans le prolonge- ment l’un de l’autre, ou chacun d’eux peut avoir une direction spéciale. Dans le premier cas, le sulcus est rectiligne; dans le second, 1l est coudé ou sinueux, ce qui est indépendant de la direction générale de l’ensemble, qui reste toujours horizon- tale, ascendante ou descendante. Dans toute gouttière ou dépression, il y à à considérer, comme pour un fossé, un fond et deux faces latérales qui sont plus ou moins relevées. Il en est forcément de même pour un Sulcus, puisqu'il est une dépression, mais le fond y est dénommé plancher et les faces latérales parois. De celles-ci, suivant leur situation, l’une est dite supérieure, l’autre in/fé- rieure. Le plancher du sulcus, sur certains otolithes, se continue régulièrement de bout en bout: d’autres fois, les planchers ostial et caudal sont en des plans différents, celui de la cauda étant toujours le moins profond; la dénivellation des deux plans, plus ou moins marquée suivant les éléments, se trouve au Collum. Nous donnons le nom de seuil à cette dénivellation. Les parois sont plus ou moins hautes suivant que le sulcus est plus ou moins profond. Elles sont parfois verticales, comme taillées à pic; le plus souvent, elles sont obliques, leur degré d’obliquité étant fort variable avec les éléments et sur un même élément suivant la région du sulcus. Par leur por- tion profonde, les parois rejoignent le plancher qui est plus ou moins large suivant la distance qui sépare leurs pieds: d'ailleurs, cette largeur varie le long du sulcus. Dans les régions du sulcus où les parois sont très obliques, elles peu- ù Acres 1934. ; ë vent directement s'affronter à leurs pieds; le plancher est alors réduit à un simple sillon et la section du sulcus à ce niveau est angulaire; ce fait est bien plus commun sur la cauda que sur l’ostium. La portion superficielle de chaque paroi s’unit à la face en formant un angle dièdre plus ou moins obtus suivant le degré d'obliquité de la paroi. Nous donnons à l’arête de cet angle dièdre le nom d’aréle; ici encore, suivant son emplacement, nous distinguons une arête inférieure et une arête supérieure. L'intérieur du sulcus peut être vide sur toute son étendue; ce n’est pas fréquent. Le plus souvent, il renferme un dépôt d'épaisseur variable, d'aspect bien différent de celui de la substance de l’otolithe et généralement bien limité par un contour assez net. Ce contour est situé sur le plancher quand le dépôt est faible; il est relevé contre les parois quand il est abondant; il peut aussi, mais bien rarement, être érigé en petite muraille. C’est à ce dépôt qu’on donne le nom de dépôt colliculaire ou simplement de colliculum. Le colliculum peut se poursuivre en une couche continue sur toute l'étendue du sulcus. Plus communément, 1l est interrompu au niveau du collum formant alors deux 1lôts distincts : le colliculum antérieur situé dans l’ostium et le colliculum postérieur placé dans la cauda. Sur certains élé- ments, le colliculum n'existe que dans l’une ou l’autre des deux divisions du sulcus; c’est alors généralement la cauda qui en est dépourvue. Quelquefois, lorsque le colliculum est divisé en deux 1ilôts séparés, au niveau du collum existent une ou deux granulations colliculaires distinctes. : L'ostium, dans l’otolithe considéré comme type, aboutit directement à l’excisura qui semble ainsi en être l’ouverture, d’où les noms d’excisura ostit et de bouche de l’ostium donnés par quelques auteurs à cette dernière et qui traduisent bien le fait. Dans ce cas, on dit qu'il y a sulcus ouvert. I n’en est pas toujours ainsi; assez souvent, en effet, l’ostium est séparé de l’excisura par un relief plus ou moins large: il ne s’ouvre plus au dehors; on dit alors qu'il y a sulcus fermé. Mais, fait important à signaler, que le sulcus soit ouvert ou fermé, l’ostium occupe la même situation : il est toujours placé dans le voisinage de l’excisura. Lorsque le sulcus est fermé, l’ostium peut être avancé à l'avant jusqu’à longer le bord excisural, n’étant séparé de celui-ci que par une très étroite et très basse bordure à laquelle PETER ARRET TRS TON ET A si LT nous donnons le nom de relief marginal; d’autres fois, au contraire, il en est séparé par un grand espace revêtant géné- ralement les caractères de la face. Entre ces deux états extrêmes est une série d’intermédiaires. Quoique fermé, même à une assez grande distance du bord, l'ostium peut encore communiquer avec l’extérieur; 11 le fait alors par un sillon spécial prenant naissance dans sa région supérieure pour aboutir au-dessous de lantirostre dont il marque toujours l'emplacement. Nous donnons à ce sillon le nom de sillon antirostral. L'étendue de l'ouverture de lostium dépend d’un certain nombre de facteurs : largeur même de l’ostium, existence d’un relief incomplet prolongeant vers le haut l’arête inférieure du sulcus, présence de nodosités ou de bourrelets également mar- ginaux, situés sur le plancher de l’ostium dans le voisinage de son ouverture. Il est à signaler que ces fermetures partielles s'étendent toujours de bas en haut, la communication avec l'extérieur se faisant toujours vers la région antirostrale; l'existence d’un sillon antirostral, reste ultime de l’ouverture, est Ia démonstration très nette de l'exactitude de cette remarque. La forme et les dimensions de l’ostium sont très variables; nous ne pouvons décrire ici toutes les formes qu'il présente, nous dirons seulement que la plus commune est l’entonnoir, c'est-à-dire un évasement progressif du collum vers lPexté- rieur. La cauda, généralement plus étroite que lostium, revêt le plus communément la forme d’une rainure ou canal à parois subparallèles, convergentes ou divergentes d’avant en arrière, d’où, dans ces deux derniers cas, diminution ou augmentation progressive de largeur. Au niveau de sa partie terminale, Ia cauda est souvent inflé- chie vers le bas. Cette inflexion, à peine indiquée dans quelques cas et ne portant, par suite, que sur l’extrémité même, peut être accentuée et s'étendre chez certaines espèces sur une grande longueur; c’est alors une véritable courbure qu'il faut envisager. Cet état est poussé à l'extrême sur quelques otolithes où la cauda est arquée dès son origine. À sa terminaison, la cauda peut être nettement circonscrite ou se terminer d'une façon imprécise. Dans le premier cas, l'extrémité revêt des formes diverses, sans importance géné- rale, n’ayant de valeur qu’au point de vue descriptif; dans le deuxième, son plancher se relève progressivement d'avant en arrière, de façon à devenir presque superficiel; les parois dimi- nuent alors d'autant et les arêtes s’estompent; l’ensemble s’efface ainsi graduellement. La cauda cesse plus ou moins loin du pourtour. En règle générale, elle en est séparée par une certaine distance qui, dans quelques cas, peut être suffisamment grande pour per- mettre d'envisager une section postérieure. D’autres fois, qu'elle soit rectiligne ou courbée, elle s'approche très près du bord dont elle n’est plus séparée que par un mince relief ana- logue au relief marginal de l’ostium, mais de moindre impor- tance: Il peut arriver qu’elle entame plus ou moins ce relief et que celui-ci disparaisse ainsi en tout ou en partie; elle s'ouvre alors directement à l'extérieur comme l’ostium le fait à l'avant. Parfois, enfin, lorsqu'elle se termine à une certaine distance du pourtour, elle peut encore communiquer avec l'extérieur; elle le fait par une sorte de dépression de la face, qui la continue, et qui peut prendre, selon les éléments, la forme d’un sillon, d’une gouttière ou mêmé d’un canal; cette dépression aboutit au dehors généralement au niveau d’une encoche. Nous donnons le nom de dépression, gouttière, sillon ou canal post caudal à cette formation suivant l’aspect qu’elle revêt ou son accentuation. Il est à rappeler que nous avons pris pour point de sépara- Uüon des bords ventral et dorsal de l’otolithe, l'aboutissement au pourtour du prolongement, réel ou figuré, de la partie ter- minale de la cauda. Dans le cas d’une formation post-caudale, c'est l'extrémité de celle-ci qui détermine la séparation. Et l’on voit bien maintenant que, d’après la forme relevée, rectiligne ou abaissée de la cauda, le lieu de séparation des deux bords peut être postéro-inférieur ou postéro-supérieur et que, par suite, l'extrémité postérieure de l’otolithe DÊRE appartenir à l’un ou l’autre bord. Le long des parois de la cauda, on distingue souvent des lignes légèrement saillantes, parallèles et longitudinales, qui, à l’extrémité, lorsque celle-ci est arrondie, Den l'aspect de gradins d’amphithéâtre. Le collum est précisé par le changement de direction des arêtes, qui dessine un angle supérieur le plus souvent obtus et un angle inférieur plus net qui peut prendre la forme de crochet à pointe antérieure. Lorsque les angles sont très mar- qués, il existe à leur niveau un étranglement plus ou moins FF RES accentué du sulcus qui marque mieux encore la place du collum. Celui-ci peut encore être déterminé par un seuil du plancher, par une interruption du colliculum général ou par la cessation du colliculum antérieur si celui-ci existe seul. Le sulcus a été remarqué par le vulgaire bien avant d’avoir été signalé par les savants, puisque des âmes pieuses y trou- vaient des ressemblances mystiques (voir page 17) alors que Îles naturalistes n’en parlaient pas encore; il n’en est guère fait mention jusqu'à Cuvier. Cette manière de faire s’est malheu- reusement perpétuée dans quelques travaux bien après la mort du grand anatomiste, et même, de notre temps encore, des auteurs portent uniquement leur attention sur le pourtour en négligeant tout le reste. Cuvier a fort bien vu le sulcus, a montré qu'il était suscep- tible de revêtir des aspects différents et lui accorde une assez grande importance, mais il ne signale aucune de ses parties constitutives. Il l’appelle sillon, terme conservé par Vaillant, et par Sulc dans sa traduction française. C’est Koken qui lui a donné le nom de sulcus acusticus en même temps qu'il désignait la plupart de ses parties consti- tuantes par un terme spécial : ostium, cauda, colliculum. La très grande majorité des auteurs ont accepté cette terminologie avec ses désinences latines, sauf que quelques-uns, au nombre desquels nous sommes, pour simplifier, disent simplement sulcus au lieu de sulcus acusticus. Vaillant, qui ne divise jamais le sulcus en ses parties, désigne l’ostium par l’expres- Sion embouchure du sillon, et les dépôts colliculaires antérieur et postérieur par les noms d’ilots. Schubert remplace parfois le terme colliculum par celui d’agrégat, et Sulc, pour désigner la même formation, se sert de l’expression excrétion collicu- laire, locution impropre car il n’y a pas là excrétion au sens httéral du mot. Enfin, quelques auteurs, par exemple Leriche, au lieu d’arête, emploie le mot bord, terme défectueux à nos yeux parce qu'il peut entraîner des confusions avec certains composants du pourtour. A la terminologie du sulcus généralement admise par les auteurs, nous avons ajouté quelques termes. C’est ainsi que nous avons créé celui de collum pour désigner le lieu de jonc- tion de l’ostium et de la cauda. Les auteurs antérieurs à nous n'ayant à leur disposition qu’une phrase assez longue pour parler de cette région, de fort bonne heure nous avions reconnu la nécessité de l'emploi d’un terme spécial et nous avions pro- posé le mot nœud (74). Depuis, nous avons estimé que le terme collum est plus explicite et complète d’une manière plus homogène la nomenclature du sulcus; nous n'avons trouvé aucun inconvénient à l’adopter puisque le mot nœud n’avait été que proposé et jamais encore employé dans une des- cription. De même pour désigner certaines autres parties du suleus importantes par leur constance relative et innommées jusqu’à présent, nous avons consacré quelques locutions qui se défi- nissent d’elles - mêmes : sillon antirostral, relief marginal, dépression post-caudale, seuil, etc. Sur certains otolithes, les arêtes du sulcus se présentent comme toute arête d’angle dièdre, c’est-à-dire sans qu'aucun ressaut ne sépare le plan de la paroi de celui de la face; d’autres fois, au contraire, le long de l’arête est un relief érigé sur le plan de la face et non sur celui de la paroï. Cette for- mation porte le nom de crête et, Suivant sa situation par rap- port au sulcus, il est à distinguer une crête supérieure (crista superior de bien des auteurs) et une crête inférieure. Quelques naturalistes n’envisageant pas l’existence de celle-ci emploient simplement les termes de crêéle ou de crista qu'ils appliquent alors uniquement à la crête supérieure. Vaillant, qui se sert généralement d’un vocabulaire assez spécial, ajoute au terme crête le qualificatif limitant; il dit ainsi la crête limitante inférieure, la crête limitante supérieure; Frost emploie le mot margin qui semble. bien être une traduction anglaise assez exacte du terme crista créé par Koken. Les crêtes se présentent sous des aspects et des eo bien variés. Ce peut être une lame mince plus ou moins cou- pante, ou un soulèvement large et massif; elle peut être haute ou très basse, à peine perceptible même; sa bordure libre est lisse ou ornée de diverses façons; tout cela, bien entendu, avec tous intermédiaires entre ces divers états. Une crête n’a généralement pas le même aspect sur toute sa longueur; elle peut être bien développée en certaines parties de l’arête et peu à d’autres, être absente sur quelques régions et présente en certains points. D’une facon habituelle, la crête supérieure est beaucoup plus fréquente que LIRÉREUTS, elle (74) J. CHAINE et J. DUVERGIER, Terminologie employée Le étude v des otolithes, Procès-Verbaux de la Société linnéenne de Bordeaux, ‘tLXAXV,-1923; D. 61. $ CO PE 50 — seule même existe sur beaucoup d'éléments; elle est aussi beaucoup plus développée. Ce sont peut-être les raisons qui ont fait que des auteurs n’ont porté leur attention que sur elle et négligé l’autre. Ordinairement, une crête ou une portion de Here ne cesse pas de facon brusque; elle s’abaisse peu à peu de manière à se fondre insensiblement dans la surface de l’otolithe; c’est ainsi que, le plus souvent, les deux crêtes se comportent l'extrémité de la cauda. Sur quelques éléments, cependant, les deux crêtes restent bien développées à l’arrière, quoique un peu moins que sur le reste de leur étendue, et s'unissent l’une à l’autre; dans ce cas, l’extrémité de la cauda est parfaitement circonscrite. Par le fait, les deux crêtes forment alors un ensemble continu tout autour du sulcus, que nous désignons sous le nom de crête du sulcus ou plus simplement de crête, terme auquel nous accordons une acception beaucoup plus générale que les auteurs qui ne lappliquent qu’à la formation supérieure. La crête et Pile supérieures naissent dans les parages de l’antirostre. Ces rapports sont d’une bien grande importance par la raison qu'ils servent à déterminer la position de ce dernier lorsqu'il est plus ou moins flou et par suite difficile à discerner. - La conformation de la section inférieure semble n’avoir pas beaucoup attiré l’attention des auteurs; c’est à peine si elle est mentionnée dans les écrits de quelques-uns. Elle présente cependant des dispositions intéressantes. Le plus souvent, cette section inférieure est convexe, sa portion la plus bombée étant située contre le suleus. Dans quelques cas, elle présente une inclinaison régulière, courbe ou plane, allant du sulcus au bord ventral; d’autres fois, au contraire, elle montre une dénivellation brusque plus ou moins marquée, formant bordure périphérique plus ou moins large: la section est alors divisée en deux zones se distinguant aussi bien par leur situation que par leur aspect. Mais un des caractères assez constant de la section est la présence d’une dépression ou sillon plus ou moins étroit, jamais très profond, subparallèle au bord dont il est généralement voisin. Nous lui donnons le nom de dépression ventrale où sillon ventral, selon son importance; Sulc l’appelle ligne ventrale. LS OO La conformation de la section supérieure n’a aucun rapport avec celle de la section inférieure. Elle se compose elle aussi, ordinairement, de deux zones : l’une, interne, située contre le sulcus; l’autre, périphérique, placée entre la première et le bord, que nous appelons bordure périphérique. | La zone interne, que tous les auteurs"appellent area, est généralement plus ou moins déprimée, au point de former parfois une véritable fosse. Ses dimensions sont très variables; dans certains cas, elle peut occuper presque toute la section, la zone périphérique est ainsi réduite à un mince ruban; ou bien elle est très petite et alors la zone périphérique est agran- die d’autant. Sa forme n’est pas moins sujette à variations; elle peut être allongée dans le sens longitudinal et s'étendre loin vers l’avant et l’arrière, ou, au contraire, être ramassée; elle peut être curviligne ou polygonale. Entre ces différents états sont tous les intermédiaires. Ses limites sont impréecises ou nettement marquées, parfois même par un certain relief. Elle borde généralement la crête supérieure, ce qui tend à accentuer d’autant la hauteur de celle-ci. Enfin, elle peut être ornée de stries radiantes ou parallèles à la périphérie de l’oto- lithe. Quelquefois l’area renferme une sorte de dépôt d’aspect analogue à celui du colliculum; Sule en a cité des exemples sur des otolithes fossiles. La bordure périphérique, dont la largeur dépend, comme nous venons de le dire, de celle de l’area, n’a qu’une impor- tance assez faible: elle présente une ornementation en rapport avec celle du bord. re Lorsque la cauda termine en arrière, loin du bord, il existe entre son extrémité et le pourtour de lotolithe un espace plus ou moins étendu qui se relie aux sections inférieure et supé- rieure en prenant l’aspect des portions de la surface non occu- pées par l’area. On donne parfois à cet espace le nom de sec- tion postérieure. Il peut arriver que les sections inférieure et supérieure et cet espace postérieur constituent un tout homogène, difficile- ment séparable en ses parties. Il peut même arriver, dans ce cas, que l’area se poursuive par une dépression allongée tout autour du sulcus, de sorte que cet ensemble déprimé affecte la forme d’un U couché ou d’un fer à cheval. La face semble alors sn ae être constituée par deux zones concentriques autour du sulcus, l’une interne déprimée, l’autre périphérique convexe. Examinées dans leur ensemble, les deux sections de la face interne, outre les accidents constitutifs que nous venons de décrire, peuvent présenter une ornementation plus ou moins accentuée, toujours plus développée dans les zones périphé- riques que dans les internes qui peuvent même en être dépour- vues, surtout l’inférieure. Cette ornementation est en concor- dance parfaite avec celle du pourtour; elle est donc constituée par des costules correspondant aux saillies du bord, séparées par des sillons aboutissant aux espaces situés entre ces saillies. Les costules dont le développement, la forme, l’aspect et le nombre varient à l'infini sont, le plus souvent, disposées en éventail par le fait qu’elles convergent vers un ou plusieurs centres virtuels placés sur le sulcus. En plus de cette orne- mentation rayonnante sont des lignes concentriques, parallèles à la périphérie, qui coupent régulièrement la disposition pré- cédente. Mais, à côté de ces otolithes ornés, il y en a dont Îla face interne n’est que recouverte de fines granulations ou de rugosités plus ou moins grossières; il y en a même d’entière- ment lisses. FACE EXTERNE (fig. 8). — La face externe de l’otolithe est généralement concave dans son ensemble; ce n’est que rare- ment qu’elle est plane et plus encore convexe; cependant, dans quelques cas, elle peut être plus bombée que l’interne. Elle est de constitution moins complexe que celle-ci, bien que, cepen- dant, dans certains cas, elle possède des caractères d’assez grande importance. C’est ainsi qu’on peut y constater une formation triangulaire creuse à sommet postérieur occupant l’emplacement de la région excisurale et qui donne la véritable forme de l’excisura lorsque celle-ci est masquée sur l’autre face par des formations adventices; on. peut y noter aussi un sillon, dit sillon excisural, qui, sur certains spécimens, poursuit l’excisura vers l'arrière. Enfin est un petit mamelon subcentral, presque toujours bien distinct et plus ou moins saillant, que tous les auteurs dési- gnent par le terme d’umbo ou par la traduction de ce mot latin en le vocable de leur langue (ombilic en français, par exemple); toutefois, Vaillant l’appelle foyer central. L’umbo ne manque jamais; il est seulement plus ou moins marqué. po Même lorsqu'il est très effacé, il est encore possible de le situer, parce que c’est de lui que rayonne une partie de l’orne- mentation de la face. Sur certains éléments, la face externe ne présente guère d’autres accidents que l’un ou l’autre, ou plusieurs à la fois, de ceux que nous venons d'indiquer et que, en quelque sorte, on peut considérer comme plus ou moins constitutifs. En dehors de ceux-ci, elle peut être lisse, granuleuse ou rocaïlleuse, ne présentant que des mouvements peu élevés et de large F1G28 Quelques types de faces externes. amplitude. D’autres fois, on note des épaississements diverse- ment placés. Parmi les plus fréquents, il est à citer ceux situés près du pourtour, soit le long des bords, soit au niveau des angles; puis deux autres, longitudinaux, se traduisant sous formes de côtes arrondies plus ou moins surbaissées, allant l’une de la région rostrale à l’umbo, l’autre de ce niveau vers l’extrémité postérieure; par leur ensemble, ces deux épaississe- ments divisent la face en deux zones, l’une inférieure, l’autre supérieure. En plus de ces dispositions, en quelque sorte régu- lières, on note des saillies diverses, de dimensions et formes variées, quelquefois énormes, disposées sans ordre apparent. _ Enfin, en même temps que les accidents qui précèdent, ou Sr S sans eux, existe souvent une ornementation d'autre nature. C’est une série de costules et de sillons plus ou moins déve- loppés, se détachant, en rayonnant, de la région umbonale pour aboutir au pourtour, l’umbo restant toujours lisse. En plus de cette ornementation rayonnante s’en trouve une autre, consistant en lignes concentriques autour de l’umbo et sub- parallèles au pourtour; elle est toujours plus discrète que la précédente. En dehors de ces deux ornementations qu'on peut considérer comme classiques, il en est une assez spéciale, peu fréquente, consistant en des côtes légèrement saillantes, arrondies, peu nombreuses, allant verticalement du bord ven- tral au bord dorsal, et traversant, par suite, l’otolithe de part en part dans ce sens. Enfin, il est à signaler que c’est sur cette face que sont surtout visibles les zones alternativement sombres et claires que présentent surtout les éléments frais et que nous avons précédemment signalées (voir page 41). DIMORPHISME Chez tous les Poissons à symétrie bilatérale parfaite, les _ deux sagitta sont semblables, sauf de légères variations indi- viduelles sans importance sur la constitution générale des éléments. Chez ceux où la symétrie bilatérale céphalique est détruite, les deux sagitta ne sont pas toujours identiques par le fait qu'elles peuvent présenter des différences sortant nettement par leur constance du cadre des variations individuelles. Nous disons alors qu’il y a dimorphisme. Le dimorphisme est plus ou moins accentué selon les espèces. Il porte soit sur le pourtour, soit sur les faces, et alors plus particulièrement sur le sulcus, soit ordinairement sur toutes ces parties en même temps. C’est ainsi que la forme générale peut ne pas être la même pour les deux otolithes; par exemple, l’un peut être convexe et orbiculaire, l’autre plat et elliptique; ou bien l'arrière peut présenter une encoche sur l’un et être régulièrement tronqué sur le second, etc. Le pourtour peut être différent dans la forme des bords, dans l’accentuation des angles, etc. Dans le bord antérieur, ce sont des antirostre et rostre bien marqués sur l’un, effacés sur l’autre. Sur la face interne, on peut noter un suleus superficiel contre un sensible- ment creusé, un os- tium ouvert contre un fermé, un collum nettement indiqué contre un collum non ou presque pas dessiné, une cauda courte contre une longue, etc. La face externe peut également jouer un rôle dans le di- morphisme par des Cas de op dans deux espèces ; dans aspects différents de chaque espèce l'otolithe gauche est placé à Ja ol gauche, l’otolithe droite est à droite. SANT ARS Ie te 07 F1G. 9 de son ornementation. Le dimorphisme, à notre connaissance, n’a été signalé jus- qu'ici que par Reïbisch et Scott. Reibisch (loc. cit., 1899) indiqua que, dans les otolithes droits de Pleuronectes platessa, l’umbo est excentrique, tandis qu'il est central dans les gau- ches. Quelques années plus tard, T. Scott (loc. cit., 1906) signala une dissemblance entre les deux otolithes de Lepido- rhombus whiff (megastoma) ; il est à | noter que cet auteur crut tout d’abord à une disposition accidentelle et que ce n’est qu'après avoir observé de nombreux individus qu'il inclina pour F1G. 10 le dimorphisme. Autre cas de dimorphisme. DIMENSIONS ET POIDS Il a été constaté depuis longtemps que les dimensions de l’otolithe ne sont nullement en rapport avec celles du poisson. Des espèces très grandes peuvent avoir des otolithes fort petits, comme le contraire se présente aussi couramment. La Chose a été signalée d’abord par Cuvier, puis par Koken et PP ee eg es bien d’autres auteurs, parmi lesquels nous devons surtout citer Ihering, Jenkins, Scott, etc. On peut même noter des variations énormes. À titre d'exemples, nous rapportons Îles faits suivants pris parmi les spécimens de notre collection : un poisson de 17 centimètres de longueur a des otolithes de 6 millimètres, tandis que, pour une même longueur, nous rele- vons 3 mm. 1 dans une autre espèce et 2 mm. 4 dans une troisième; un poisson de 1 m. 30 et un autre de Ü m. 38 ont des otolithes exactement de même longueur : 12 mm. 4. | C’est surtout entre représentants de groupes différents, genres et surtout familles, que ces variations de longueur de l’otolithe proportionnellement à celle du corps sont marquées; mais elles peuvent aussi se produire entre sujets d’un même groupe. À juste titre, Ihering oppose ce fait à la constance de la forme qui, dans ce dernier cas, ne varie que dans des limites beaucoup plus réduites. A l’intérieur d’une même espèce, chez les poissons de même taille, les variations de longueur des otolithes ne dépassent guère quelques dixièmes de millimètres. Ce n’est que sur Îles grands éléments, et surtout s'ils ont une forme élancée, qu'on observe des variations atteignant 1 ou 2 millimètres. Pour cette raison, les dimensions, en dehors de toute question d’âge bien entendu, ont une grande importance pour la détermination des sujets fossiles par le fait qu'elles fournissent une première indication. C’est Koken qui fit cette remarque et qui, avec l'intuition qu'il apporta toujours dans l’étude des otolithes, insista même sur la valeur de ce caractère. I est à noter aussi que, chez le même poisson, les deux otolithes n’ont pas toujours exactement la même longueur; il existe souvent entre eux une légère différence ne dépassant pas quelques dixièmes de millimètres pour les petits et atteignant au plus un ou deux millimètres pour les plus grands. Encore ici, les plus fortes variations se présentent pour les spécimens à rostre élancé ou à extrémité postérieure allongée. A. Gandolfi- Hornyold (loc. cit.), dans ses études sur l’Anguille, a fort bien montré les variations de longueur de l’otolithe sur des pois- sons de même taille et celles non moins notables entre les dimensions des deux otolithes d’un même poisson. Le poids de l’otolithe varie, évidemment, en proportion des modifications de ses dimensions et dans le même sens que celles-ci. Il serait, par suite, à répéter pour les rapports entre le poids du poisson et celui de l’otolithe les mêmes remarques pp que celles fournies par les rapports existant entre la longueur du sujet et celle de l’élément. De même, d’un côté à l’autre d’un poisson, le poids de l’oto- lithe peut n'être pas le même, mais la différence est toujours très peu sensible. Reïbisch n’a pas noté de différences appré- ciables sur un grand nombre de Pleuronectes platessa et, dans les cas extrêmes, a simplement constaté un écart ne dépassant pas un demi-milligramme. VARIABILITÉ DE L'OTOLITHE Dans nos recherches, nous avons toujours opéré, pour chaque espèce étudiée, sur un grand nombre d'exemplaires, souvent voisin de la centaine. Et c’est en examinant ainsi beaucoup d'éléments pour un même type de poisson que nous avons acquis la ferme conviction qu’au sein d’une même espèce, l’otolithe, tout en possédant des caractères généraux constants qui le distinguent de ceux des espèces voisines, est éminemment variable dans les détails; il est juste d'ajouter que le fait a été signalé par quelques rares auteurs, entre au- tres Schubert. Il est exceptionnel que deux sagitta d’un même poisson soient identiques; les otolithes d’Anguille sont le meilleur exemple de variations infinies que présente cet élé- ment; le fait ressort clairement des travaux de A. Gandolfi- Hornyold. Nous attachons une grande importance à ces varia- lions; aussi, dans nos descriptions, leur avons-nous toujours réservé une très grande place. Il est toutefois une distinction à établir dans les ainsi présentées par les otolithes; les unes sont sous la dépen- dance de l’âge; les autres, fortuites, sans liaisons entre elles, ne sont que des accidents plus ou moins aberrants. Un otolithe jeune, en effet, en dehors de toute considération de dimensions, bien entendu, se distingue d’un otolithe adulte et, a fortiori, d’un vieux, par une ornementation plus égale et plus sobre tant du pourtour que des faces, une accentuation moins grande des parties du sulcus, un colliculum moins abondant, et, surtout, par une modification de la forme géné- rale, qui est toujours plus régulière et moins anguleuse. C’est ainsi qu'il est comme de règle que des otolithes allongés et de pourtour polygonaux à l’état adulte ont présenté dans leur ce jeune âge une forme elliptique ou ovalaire parfaitement règu- lière sans trace d'aucun angle. L’otolithe d’un poisson ayant à peu près atteint sa taille définitive ne s’allonge guère plus, mais il s’épaissit; cet épaississement a pour conséquence la disparition de sillons et de cavités, ce qui diminue d'autant l’ornementation au point de presque la supprimer dans bien des cas: l'élément devient alors fruste, grossier, comme taillé à coups de hache. Il existe donc un âge optimum où l’otolithe présente, dans-un développement normal, les caractères qui lui sont propres; c’est dans ces éléments qu'on trouve les meilleurs types de l'espèce. Quelques auteurs ont déjà signalé ce genre de varia- tions. Vaillant fut peut-être le pre- mier à attirer l’at- tention sur elles; Scott, de son côté, indiqua également la variabilité de - l’otolithe avec l’âge et souligna que la détermination d’un Boisson. par Ja Der Sagitta est plus Opposition d’otolithes adultes et jeunes dans certaine avec un deux espèces ; dans chaque espèce, l'otolithe élément adulte adulte est à gauche. qu'avec un jeune, celui-ci n’ayant pas encore acquis tout le galbe de l'espèce; puis Frost, et enfin Gandolfi-Hornyold insistent sur le même sujet. ee L'autre genre de variation, absolument indépendant de l’âge, porte sur les diverses parties de lélément : forme générale modifiée, angles du pourtour plus accusés ou, au contraire, plus mousses, sulcus plus ou moins sculpté, ouvert ou fermé, arêtes diversement conformées, ornementation autrement constituée, etc. Dans l’ensemble d’une collection d’une centaine d'exemplaires de poissons actuels, il est constant de trouver deux sujets très différents qu’on peut relier par une série de formes intermédiaires passant insensiblement de l’une à l’autre. Il est même possible que les séries ainsi établies dans deux ou plusieurs espèces voisines se poursuivent sans hiatus entre elles, de sorte que, si l’on ne connaissait les origines, il Dos pourrait y avoir confusion pour les sujets intermédiaires; Frost signale cette possibilité d'erreur. Mais si, lorsqu'il s’agit de poissons vivants, 1l ne peut y avoir d’hésitation dans l’affectation des éléments, il n’en est plus de même lorsqu'on opère sur des fossiles; 1l devient alors très difficile, parfois même impossible, de dire avec certitude à quelle espèce appartiennent les formes de passage. Sulce a fort bien mis le fait en évidence (loc. cit., p. 53). _ Toutefois, il nous paraît que Sule soutient surtout l’idée que l’otolithe est variable dans le temps, comme d’ailleurs le sont tous les organes. C’est là question qui sort du cadre de celle que nous traitons ici, où nous envisageons le sujet uniquement du point statif et non évolutif. Nous ne saurions donc suivre Sulc dans son argumentation, ce qui ne veut nullement dire que nous combattons son opinion. ; Il semble bien que tous les auteurs qui, jusqu'ici, se sont occupés des otolithes actuels ont agi comme si ces éléments étaient toujours semblables chez tous les représentants d’une même forme zoologique; ceci explique pourquoi presque tous se sont bornés à décrire et représenter un seul sujet par espèce. Il en est incontestablement résulté que de simples variations ont été indiquées comme types (voir page 29); nous sommes convaincus que, pour cette raison, il a dû être créé bien de fausses espèces fossiles parce que basées sur de simples varia- ons. Fi COMPOSITION CHIMIQUE ET STRUCTURE Les otolithes sont constitués par du carbonate de calcium à peu près pur; ce n’est, en effet, qu’en très petite quantité qu'il s’y trouve du phosphate de calcium, de la silice, de l’'oxyde de fer et de l’alumine. Les matières organiques s’y révèlent toujours en dose très faible. M. Dupont, professeur de chimie industrielle et doyen de la Faculté des Sciences de Bordeaux, que nous tenons à remercier de son obligeance, a bien voulu procéder à l’analyse chimique de divers otolithes; nous donnons ici celle portant sur une Ombrine (Umbrina cirrhosa L.) : 00e Carbonate de Caleitia 1%. 1:00. 2 99.80 Phosphate dé cale 710. .: 0.75 Matières organiques: ...1....."%7, 3.10 SHC SRE Re ER D Aer En se 0.15 Oxyde de fer et-alunmnes 7..." 0.20 100.00 Cette analyse se s’écarle pas beaucoup de celle de Bercigh, préparateur au Musée de Paléontologie de Florence, que fit connaître L. Pieragnoli (75) et que, à titre de COMparaisOon, nous reproduisons ICI : Crbonafe de calCHUM 5... Leo. 94.87 Phosphate de-calenume 7000 5.0: 0.39 Substances organiques (partie azo- béertélt partiegrasse)-.,"- 1)... 4.27 POP STCeR ST ES one 0.51 100.00 Si la formule exacte de la composition chimique des otolithes n’a été donnée qu’'assez récemment, le fait que ces éléments renferment en quantité du carbonate de calcium est, par contre, connu depuis longtemps; Cuvier, en effet, à écrit dans son Anatomie comparée : ils « sont entièrement calcaires et se dissolvent dans les acides avec une vive effervescence ». La première analyse chimique qui en a été faite semble être celle de Chevreul à la demande de Geoffroy-Saint-Hilaire : « Les pierres d'oreille sont donc, comme on l’a dit, composées de chaux carbonatée, en outre de quelques parcelles d’autres substances salines; et le tout est mêlé à une pelite quantité de matière animale (76).» Cela concorde assez bien avec Îles analyses détaillées que nous donnons ci-dessus. Les premiers auteurs qui se sont occupés de la composition chimique des otolithes leur accordent une teneur en matières organiques bien supérieure à ce qu’elle est en réalité. C'est ainsi, par exemple, que Barruel, qui, à l’'instigation de Breschet, fit l’analyse chimique de la sagitta de Rhombus maximus L., indique 22,6 % de substances (15) L: PrerAgnozr, loc. cit., 1919. (76) Et. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, loc. cit., 1824. — 10 — - : organiques. Canestrini et Pormigiani, à la suite d’une série d'analyses, montrèrent, en 1883, que ce nombre était erroné et que la matière organique atteint bien rarement plus de 4 % du poids total, proportion de l’ordre de celle que nous indiquons. Scott, à son tour, en 1906, insiste sur la pauvreté des otolithes en substances organiques. Breschet, se basant en partie sur l’analyse chimique de son ami Barruel, avanca que les otolithes n'étaient pas de petits os, comme le pensaient, ou l’avaient pensé, quelques auteurs. Mais il est juste de noter que, sans avoir procédé à aucune analyse chimique, déjà bien avant lui, Cuvier avait pressenti que les otolithes ne pouvaient pas être considérés comme des éléments osseux; dans son Histoire naturelle des Poissons, il dit, en effet : « On ne leur aperçoit rien qui res- semble à l’organisation des os; les pierres tout à fait dures des poissons osseux ressemblent plutôt à des coquilles. » Lorsqu'on fait agir un acide sur un otolithe, avec précau- ton, très lentement, la matière minérale est détruite et il ne reste qu'un stroma de substances organiques, très transparent, à peu près incolore, d'aspect plus ou moins floconneux et sans aucune structure appréciable, que Breschet, déjà (loc. cit. p. 660), avait comparé à du mucus, terme impropre certaine- ment, mais qui traduit bien l’aspect amorphe. M. G. Dubreuil, professeur d’Anatomie générale et d’'Histo- logie à la Faculté de Médecine de Bordeaux, que nous tenons à remercier du concours qu'il nous a prêté, a pratiqué à notre intention des décalcifications d’otolithes; à l'examen des stroma, on pouvait fort bien reconnaître l'espèce, ceux-ci ayant conservé la forme générale de l’élément et ses prinei- paux caractères; nous n’y avons noté aucune disposition pouvant rappeler une structure. La matière minérale qui empreint le stroma organique, sous forme de particules cristallines très ténues, n’est pas disposée d'une façon homogène; elle forme des zones concentriques par rapport à un point central situé vers le milieu de lélé- ment, surtout visibles sur la face externe de celui-ci, à jour frisant ou réfléchi, et surtout lorsque l’otolithe est frais et encore humide. Les zones concentriques ne sont pas iden- tiques; elles sont, d’abord, d'épaisseur variable sur toute leur étendue, leurs limites étant plus ou moins sinueuses, et leur densité en sels calcaires alterne régulièrement, de sorte que, comme nous l’avons déjà dit (voir page 41), elles se présentent # & k x 3 4 # È DRE nos À HS VIE sous l’aspect de bandes alternativement sombres et claires, comme cela a lieu dans un grain d’amidon de pomme de tèrre: Les zones claires et sombres, comme l’a montré Reibisch (loc. cit., 1899, p. 231), ne sont pas elles-mêmes homogènes. Une zone claire, par exemple, débute vers sa région centrale par une partie claire qui va progressivement en s’assombris- sant vers l'extérieur pour terminer, ordinairement, par un contour plus sombre encore. Les couches sombres, au con- traire, débutent d’une façon obscure pour terminer par un état clair. Ces différences d'aspect sont dues à la plus ou moins grande quantité de matières minérales impreignant le stroma organique; cela résulte des études de Reïbisch, confirmées par celles de Jenkins. D’après ces auteurs, en effet, les parties du stroma les plus riches en dépôts minéraux sont claires; les pauvres, au contraire, sont sombres. Cette variation dans la présence d’une plus ou moins grande quantité de sels miné- raux serait, d’après Reiïbisch, sous la dépendance de la tempé- rature de l’eau dans laquelle vit le poisson (77); cette opinion est parfaitement en accord avec celle émise précédemment par Simroth dans son Entstehung des Landthiere, p. 158. L’alter- nance des zones claires et sombres aurait donc pour cause une source saisonnière. | Il est à rappeler que Koken (loc. cit., 1884, p. 900) s'est opposé aux explications de Reibisch et de Jenkins. Pour lui, la distinction en zones claires et sombres serait due à une situation différente des particules calcaires au sein de Îa substance organique de chacune de ces couches, ce qui aurait pour résultat de modifier la réflexion de la lumière et, par suite, de donner un aspect différent à la région. Il a également émis l’avis que la coloration foncée des zones sombres serait due à une coloration plus terne de la substance organique de ces parties. Les observations directes faites Jusqu'ici n’ont pas confirmé les hypothèses de Koken (77 bis). Enfin, contre cette masse organo-minérale est appliquée une (77) Cette remarque a une grande importance au point de vue de la détermination de l’âge par le nombre des zones concentriques de l’oto- lithe, comme nous le verrons plus loin. (77 bis). La structure interne des otolithes a été également étudiée Par : IMMERMANN, Die innere Struktur der Schollenotolithen, Wiss. Mee- Tes Kiel, Neue Folge, abt. 8, 1908, p. 129; L. PIERAGNOLI, loc. cit. MURS no 4 mince membrane qui, d’après les auteurs, ne serait générale que sur les éléments très jeunes, tandis que, sur les autres, elle ne revêtirait que la face interne : c’est la membrana tec- toria. Cette membrana tectoria non seulement serait appliquée contre la face interne de l’otolithe, mais serait aussi adja- cente à l’épithélium nerveux sensitif du labyrinthe (macula), Comme nous le verrons plus loin. v L'otolithe s’accroîtrait par l’adjonction répétée de couches organo-minérales qui revêtiraient ainsi celles déjà déposées, plus ou moins épaisses et plus ou moins riches en calcaire suivant les circonstances et les conditions extérieures, Comme il vient d’être dit. Il est à penser que la membrana tectoria sécréterait la substance organique amorphe qui se répandrait en tache d'huile, si l’on veut accepter cette comparaison, sur les deux faces de l'élément; puis cette substance organique s’in- corporerait les sels minéraux en suspension dans le liquide intralabyrinthique; comme la couche de substance organique ne s’épandrait pas d’une façon parfaitement égale sur toute la surface de l’otolithe, il en résulterait les modalités d’ornemen- lation si variées qu'on note sur ces éléments. DIFFORMITÉS DANS LES OTOLITHES Parfois on rencontre chez des poissons d’une même espèce des otolithes n'ayant, soit en totalité, soit seulement en partie, ni la forme, ni les caractères qu'ils devraient normalement posséder. Ces exemplaires, si complètement aberrants, ne peuvent pas être considérés comme des variations; ce sont des sujets difformes ou tératologiques. Nous appelons varialions, en effet, des éléments présentant des modifications de la contexture du type de l'espèce, plus ou moins accentuées il est vrai, mais qui ne modifient jamais le galbe général au point de le rendre méconnaissable. C’est ainsi que nous faisons entrer dans les variations les sujets plus petits ou plus grands que la taille normale pour un âge déter- miné, ceux offrant des modifications dans la forme par accen- tuation ou diminution des angles, des courbures, de l’orne- mentation du pourtour, ou bien présentant des différences, quelquefois même très grandes, de détails de sculpture des faces. Fra Te LR AT Er 2 En général, un sujet tératologique a un aspect vitreux, cris- tallin, sur une plus ou moins grande partie de son étendue, rarement sur sa totalité. La portion vitreuse est transparente au lieu d’être blanche et mate comme à l’ordinaire et. elle ne possède aucun des caractères que revêt normalement l’otolithe à ce niveau. Elle est rabougrie, comme ratatinée sur elle-même; aussi son contour ne concorde-t-il pas avec celui d’un élément sain; cette partie du pourtour de l’otolithe est même le plus souvent en retrait sur le reste de la masse de l’élément, qui paraît ainsi comme grignoté à ce niveau. Une seule fois nous avons vu la masse vitreuse plus allongée que lotolithe. De plus, le contour de la malformation est irrégulier, même déchi- queté, formant des pointes, des saillies, des cornes disposées sans ordre. L’ornementation normale du pourtour est donc inexistante, et, si c’est la partie antérieure de l’élément qui est ainsi modifiée, on n’y distingue ni antirostre, ni excisura, ni rostre; tout est confondu dans un magma général. La masse vitreuse peut être développée au point de faire saillie sur lune ou l’autre face de l’otolithe, quelquefois sur les deux; le plus souvent, au contraire, elle est en dépression. Elle est de surface irrégulière, boursouflée, granulée ou mamelonnée; les dessin: et sculptures ordinaires des faces, les stries d’accroissement n'y sont plus marqués; le sulcus même y est complètement effacé. Il existe une ligne de démarcation très nette entre Îles régions saine et difforme; les sculptures de la partie saine, le suleus par exemple, s'arrêtent brusquement à la limite comme sectionnées par elle. L’otolithe est bien alors constitué par deux champs absolument différents. Sur certains sujets, la malformation n'intéresse que le pourtour, attaquant celui-ci sur une plus ou moins grande longueur. Il en résulte une simple bordure vitreuse, mais qui détruit les caractères normaux des bords, la forme du pour- tour étant seulement approximativement conservée. Quant aux faces, elles présentent toujours alors leur aspect ordi- naire jusqu’au niveau de la portion vitreuse. D'autres fois, l'atteinte est moins prononcée encore, les faces sont indemnes et le pourtour conserve sa forme générale, mais on distingue de loin en loin, le long de celui-ci, une saillie, une pointe, une dent de contexture vitreuse développée à la place d’un accident normal, mais qui ne reproduit nullement celui-ci dans sa forme typique. Enfin, il est des cas où l’otolithe n’est modifié en rien dans \ a son pourtour ou dans ses faces; il porte seulement sur l’une ou l’autre de celles-ci, en des emplacements variables, une ou plusieurs saillies vitreuses, petites ou énormes, régulières ou non, simples ou multimamelonnées, qui y sont accolées comme le seraient des corps étrangers. A ces niveaux, les caractères normaux de la face sont masqués. Comme nous l’avons dit plus haut, l’otolithe peut aussi être atteint dans son entier, aucune partie saine alors ne persiste, toute la masse est vitreuse. Dans ce cas, l’élément est informe, d'aspect indescriptible, ne rappelant en rien un sujet normal; le plus souvent, même, il est plus petit qu’un élément ordi- naire. Des otolithes cristallins ont déjà été signalés chez quelques espèces par divers auteurs, par exemple Reiïibisch, Jenkins. Reiïbisch indique que cette malformation se présente sur envi- ron 3 % des sujets observés et que jamais les deux sagitta ne sont anormales en même temps. SITUATION DE LA SAGITTA DANS LE LABYRINTHE La sagitta est contenue dans le saccule dont elle occupe la plus grande partie. En place, dans la tête du Poisson, les deux sagitta sont longitudinales, sans être, cependant, paralléles à l’axe de la région, puisqu'elles divergent vers l'arrière; elles sont, en outre, légèrement inclinées vers l’intérieur de haut en bas, d’où les noms de supéro-interne et d’inféro-externe que Vaillant a donnés aux deux faces de l’élément. La face interne est appliquée contre la paroi du saccule par suite des rapports étroits qu’elle contracte avec les terminaisons du nerf acous- tique, tandis qu'entre la face externe et la paroi correspon- dante existe un espace plus ou moins large dans lequel s’épend le liquide intralabyrinthique. : La face interne est en rapport avec la macula acustiea (ter- minaison du nerf acoustique) qui la pénètre en quelque sorte au niveau du sulcus, déterminant ainsi la forme de ce dernier. C’est par l’intermédiaire de la membrana tectoria. qui, comme nous l’avons déjà dit, recouvre la face interne de l’otolithe, que s’établisent les relations de celui-ci avec la terminaison du nerf acoustique; ce n’est donc point sur l’otolithe même, Le Re dr ‘à : : : "1 . = # = a dans le fond du suleus, qu’aboutissent les filets nerveux, comme on l’écrivait il n’y a pas encore très longtemps. Pour la même raison, les diverses autres sculptures que présente la face interne sont indépendantes des terminaisons nerveuses; « les stries de la surface, les dentelures du bord » ne sont donc pas dues «aux empreintes du nerf acoustique et des épanouisse- ments de sa cime rameuse », comme l’a écrit Etienne Geoffroy- Saint-Hilaire et comme l’ont répété depuis, en se couvrant de son autorité, certains auteurs contemporains. Le nerf acoustique qui se rend au labyrinthe membraneux pour former les taches et crêtes sensitives est, peu après son origine, divisé en deux troncs. L'un, antérieur, se rend au _vestibule; l’autre, postérieur, va au saccule. Ce dernier, le seul qui nous intéresse dans cette étude, se subdivise en trois bran- ches; l’une d’elles se dirige vers l’ampoule inférieure, l’autre se rend au cysticule en face même de l’asteriscus, la troisième, qui est de beaucoup la plus volumineuse, forme la macula acustica Située vis-à-vis de la sagitta. Cette dernière branche, même avant d'atteindre la paroi du saccule, se partage en deux filets inégaux; de sorte qu’en définitive la macula est composée de deux taches de dimensions et formes différentes, l’une correspondant à l’ostium, l’autre à la cauda. Les rapports des troncs nerveux entre eux, ou, pour mieux dire, leur importance relative, leur subdivision, la forme et les. dimensions des taches auxquelles ils donnent naissance sont d’une très haute importance pour la détermination exacte des otolithes, comme nous allons le montrer en nous efforçant d’élucider un point encore fort discuté dans la connaissance de ces éléments. Si, dans le plus grand nombre des familles de Téléostéens, l'accord est parfait pour dénommer les otolithes, il n’en est plus de même en ce qui concerne certaines d’entre elles, comme les Cyprinidés, les Cyprinodontidés, Siluridés, Characini- dés, etc., où, à ce sujet, règne la plus grande des confusions. Chez ces dernières familles, en effet, la majorité des auteurs, il faut bien le reconnaître, appellent asteriscus l’otolithe le plus gros, en forme de roue dentée, à dépression centrale accentuée, forme sensiblement différente de celle d’une sagitta normale, mais qui s’y laisse cependant facilement ramener: et ils désignent sous le nom de sagitta un otolithe de taille bien inférieure, généralement en forme de bâtonnet (voir Frost, pl. XXIX, vol. XV), sans dépression bien marquée. Les autres auteurs (Fryd, Bassoli, etc.), en petit nombre, mais dont nous sommes, considèrent au contraire comme sagitta le premier de ces éléments, celui qui porte une dépression centrale, et comme asteriscus, le second qui est dépourvu, ou à peu près, de cavité. Les auteurs du premier groupe ont uniquement basé leur opinion sur les situations respectives des deux otolithes dans le saccule, laissant de côté tout renseignement pouvant décou- ler de remarques sur l’homologie et sur les connexions mor- phologiques de ces deux éléments. Parce que, chez tous les Poissons autres que ceux des familles précitées, la sagitta est placée en avant et l’asteriscus en arrière, ils en infèrent que, chez celles-ci, il en est de même. Or, comme le petit otolithe y est sensiblement anté- rieur au plus grand en forme de roue dentée, ils appellent sagitta le pre- mier el. asteriseus le se- cond. Aussi cette détermination Dodo des otolithes des Cyprini- dés, Siluridés, etc., a-t-elle quelque chose qui étonne 1, Cyprinus CAT pio L. ; 2, Leuciscus celui qui observe ces élé- cephalus L.; 2, Leuciscus rulilus L.; £ », Barbus barbus L. ments, ne Sert Ce "par exemple, que la différence fondamentale d'aspect qui existe entre la prétendue sagitta des poissons de ces familles et la sagitta réelle de tous les autres Téléostéens. Ceci explique que certains auteurs ont longue- ment hésité avant de se rendre à cette manière de voir et que quelques autres, comme JThering, ont varié d'opinion pour ladopter. Mais, au heu de nous borner à simplement opposer deux opinions contraires, examinons les faits de plus près et tâchons de montrer de quel côté ils doivent faire pencher la décision. L’otolithe en forme de roue dentée a, il faut en convenir, un aspect assez différent de celui d’une sagitta normale; mais le fait n’est pas l’apanage des Cyprinidés, Siluridés, etc. car, Quelques types de sagitta de Cyprinidés : ne, OC AR dans bien des genres, on trouve des sagitta encore plus aber- rantes que celles de ces Poissons (Zeus, Capros, Lophius, etc. voir fig. 4). Du reste, les unes comme les autres se laissent ramener au type général. Cet otolithe en roue dentée, en effet, possède, comme toute sagitta, une dépression centrale (sulcus) nettement divisée en deux parties (ostium et cauda) par un rétrécissement plus ou moins marqué (collum), comme le montrent non seulement nos observations personnelles, mais aussi les figures des auteurs opposés à notre thèse (nous reproduisons ci-contre quelques-unes de ces figures). Le sulcus y est donc représenté, mais aussi les autres éléments caractéristiques d’une sagitta, tels que antirostre, exci- sura, rostre, umbo, etc.; Re ee on y voit également les stries d’accroissement dont on fait tant dd cas on, = _ depuis quelque temps pour la détermination D de l’âge des poissons. Il F1G. 13 nous paraît difficile de Quelques types d’asteriseus de Cypri- trouver assimilation plus nidés (prétendue sagitta de la plupart grande entre deux séries des auteurs); comparer ces figures avec les figures 4, 6, 12 et les plan- d'éléments. ï ches du présent travail. pue de nême 1 CGyprinus-carpio, 7:22 Leuciscus pour l’otolithe antérieur ol. 3 raie rbitas bi des Cyprinidés, Siluri- 4, Barbus barbus L. dés, etc., que ces mêmes auteurs considèrent comme une sagitta et qui, pour nous, est un asteriscus ? Celui-ci n’a rien de commun avec une sagitta ordinaire, les figures que nous donnons ici le démontrent mieux que tout ce que nous pourrions dire (fig. 13). Il y existe bien une dépression logeant la tache acoustique correspon- dante, que ces auteurs dénomment sulcus, mais elle n’a rien de celui-ci, car on n’y voit ni ostium, ni cauda, ni collum. Il est impossible aussi de discerner dans le pourtour un antirostre, un rostre, une excisura, et, sur la face externe, un umbo et des stries concentriques d’accroissement. Mais laissons de côté cette argumentation morphologique, pourtant de grande valeur, pour envisager d’autres considéra- tions. _ Chez les Poissons, en général, le saccule est une poche assez LE Re vaste présentant en arrière un diverticule appelé cysticule; c’est dans le saccule qu'est la sagitta, dans le cysticule que se trouve l’asteriscus. Chez les Cyprinidés, Siluridés, etc., le plus souvent « le sac et le cysticule ne sont pas distincts lun de l’autre: ils ressemblent à une ampoule allongée » (78) et c’est dans cette ampoule allongée que sont contenus côte-à-côte les deux otolithes. Même disposition se présente parfois chez des Téléostéens appartenant à d’autres familles que les pré- citées. Or, il n’y a rien qui puisse étonner que, dans cette poche allongée, une inversion des pierres ait pu se produire; et que, par la suite, une cloison conjonctive se soit constituée entre eux, formant un faux sac et un faux cysticule, rien de plus normal encore. Il est aussi à noter que, dans bien des cas, cette inversion dans les rapports des deux concrétions trouve son explication dans une disposition particulière du sac. Comme le dit Edmond Perrier, le saccule des Cyprinidés est souvent très allongé, for- mant alors deux chambres unies par une sorte de couloir. Le petit otolithe est dans la chambre supérieure, voisine de lutri- cule, tandis que lotolithe en forme de roue dentée est à l'extrémité du sac; celui-ci, trop long pour être appendu suivant l’axe du labyrinthe, est recourbé vers l’arrière, entraî- nant avec lui l’otolithe en forme de roue dentée, de sorte que celui-ci se place ainsi en arrière de l’autre (78 bis). Remar- quons bien que, si le sac était replié vers l’avant au lieu de l'être vers l’arrière, les deux otolithes présenteraient les rap- ports réciproques qu'ils possèdent partout ailleurs. En morphologie générale, nous sommes accoutumés à voir semblables migrations sans que la qualité des éléments mutés ait varié pour cela. ; Les nageoires ventrales des Poissons, par exemple, n’occu- pent-elles pas, suivant les groupes, des places variables par rapport aux pectorales et sans pour cela perdre leur dénomi- nation ? Ne sont-elles pas en arrière, au-dessous, ou en avant de celles-ci, en restant toujours des ventrales ? Cela est ainsi parce que ces nageoires mutées ont toujours conservé, quelle que soit leur place, leurs relations morphologiques : innerva- tion, etc. (loi de connexion d’Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire). (78) EbMoND PERRIER, Traité de Zoologie, fase. VI (Poissons), Paris, Masson, édit., 1903. (78 bis) Nous ne donnons pas de figure de cette disposition parce qu’elle est classique et se trouve dans tous les traités, | % | 1 (TE. Sr 4 Aid. Li th bite ae des De même les portions dorsales des arcs mandibulaire et hyoïdien, connues sous les noms de carré et hyomandibulaire, se détachent de ces arcs, se déplacent, émigrent sous le crâne, pénètrent dans l'oreille moyenne, s’adaptent à de nouvelles fonctions, mais sans jamais perdre leurs qualités morpholo- siques premières, parce que, au cours de cette évolution com- pliquée, elles ont toujours conservé leurs connexions anato- miques. - N’en est-il pas de même de nos otolithes ? Pour nous en rendre compte, recherchons leurs connexions anatomiques et voyons ensuite Si celles-ci varient lorsqu'ils se déplacent. La sagitta des Poissons autres que les Cyprinidés, Silu- ridés, etc., est située dans la partie du saccule, sacculus sensu stricto, où aboutit le sinus médian impair qui le met en relation avec l’utricule. Chez les Cyprinidés à sac unique contenant les deux otolithes susvisés, le sinus s’ouvre dans ce sac; il est donc encore en rapport avec la sagitta, comme dans le cas général. Chez les autres familles citées par Thering, où le sac- cule est divisé par une cloison en deux sacs contenant chacun une pierre de l'oreille, le sinus médian ou le canal qui le pour- suit, ductus utriculo-saccularis, vient justement aboutir dans la partie qui contient le plus gros otolithe, celui en forme de roue dentée, bien que postérieur: les figures d’Ihering sont fort éloquentes à ce sujet; du reste, l’auteur lui-même, dans son texte, dit que, sinon toujours, mais souvent, il en est ainsi. Ici encore nous trouvons les mêmes rapports que précédem- ment. Voici donc une connexion anatomique en faveur de lhomo- logation de l’otolithe en roue dentée, avec une sagitta normale. Autre fait. La sagitta normale est toujours en rapport immédiat, par sa face interne, avec la macula acustica, terminaison en double tache de Ia branche la plus volumineuse du nerf acoustique. Or, chez les Cyprinidés et familles voisines, c’est encore la branche la plus volumineuse du nerf acoustique qui se termine en face de l’otolithe en roue dentée, et elle le fait après s’être dédoublée de façon à constituer une terminaison en double tache, véritable macula acustica. Rien de semblable n'existe pour l’autre otolithe du saccule. Encore donc une connexion anatomique qui plaide en faveur de l’homologation de l’otolithe en forme de roue dentée avec une sagitta normale. Le OÙ Comment donc pouvoir admettre qu’un élément qui a tous les caractères et toutes les connexions anatomiques d’une sagitta ne soit pas considéré comme telle et qu’on lui en substitue un autre qui n’en a ni laspect, ni les caractères, ni les rapports morphologiques normaux, et simplement parce que sa place n’est pas tout à fait là où elle devrait être ? Cela nous paraît totalement insuffisant; aussi, avec quelques auteurs, persistons-nous à considérer l’otolithe en forme de roue dentée des Cyprinidés et familles voisines comme une sagitta. ROLE PHYSIOLOGIQUE DE LA SAGITTA Quelques naturalistes ont pensé que la sagitta pourrait bien être un organe d'équilibre. Sa situation dans le saccule con- corde peu avec celle d’un tel appareil, puisque l’on sait, d’une façon certaine, que la fonction d'équilibre est dévolue chez les Vertébrés aux crêtes acoustiques des ampoules des canaux semi-Ccirculaires, lesquelles sont parfaitement constituées chez les Poissons. D'une façon plus générale, unanime presque, on accorde à la sagitta un rôle dans l’audition. La présence de la sagitta dans le saccule, ses rapports avec la macula acustica Sont évi- demment en faveur d’une telle opinion. Mais, si l’on est à peu près d'accord pour considérer la sagitta comme jouant un rôle dans l’audition, on semble moins bien fixé sur la façon dont s’effectue son fonctionnement. Bien des explications ont été fournies à ce sujet; maïs elles ne sont que des hypothèses basées sur des données morphologiques et sur ce qu'on sait du mécanisme de l’audition chez les Vertébrés supérieurs. Il en sera ainsi tant que des observations directes d'ordre physiologique n’auront pas été faites sur les Poissons eux-mêmes. Les opinions émises sur le rôle de la sagitta paraissent pou- voir être concrétées en deux groupes. Pour certains auteurs, les plus nombreux du reste, la sagitta serait ébranlée par les mouvements ondulatoires venus du dehors et transmis au liquide intralabyrinthique; ce serait cet ébranlement qui influencerait par contact les extrémités nerveuses de la macula:; la sagitta serait ainsi un excitateur direct. Pour d’autres auteurs, la sagitta n'aurait pas un rôle immédiat dans l’audi- CAR pin, FE ape tion; elle ne ferait que renforcer les vibrations, qu'ils disent être très affaiblies dans l’eau et qui, par suite, n'impression- neraient que trop faiblement le liquide intralabyrinthique pour pouvoir être ressenties par l’animal; les otolithes seraient done à considérer comme transmetteurs d'ondes et non comme excitateurs directs (Koken) ou comme amplificateurs (Krieger). Nous rapportons ici ces opinions sans les discuter et même sans vouloir prendre parti; nos recherches, en effet, n'ont jamais porté sur ces questions d'ordre physiologique. AUSSI laissons-nous aux spécialistes le soin d'introduire un peu de lumière dans ce sujet encore cahotique. HOMOLOGIE DES OTOLITHES La plupart des anciens auteurs ont homologué les otolithes aux osselets de l'oreille des Vertébrés supérieurs (marteau, enclume et étrier). Cette opinion était encore acceptée par Île plus grand nombre des zoologistes du temps de Cuvier et fut même soutenue par Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire dans ses premiers travaux (79). Mais, devant les remarques de Cuvier et de Chevreul sur la constitution chimique de ces formations « qui les rapproche plus des coquilles des Mollusques que des os », devant aussi les faits d'ordre morphologique accumulés par les anatomistes de l’époque, lillustre savant revint lui- même sur sa première opinion et considéra dès lors les oto- lithes comme fondamentalement différents des osselets de l'oreille des Vertébrés supérieurs (loc. cil., Paris, 1824). Krieger, encore en 1840, s'élève contre cette confusion. Il ne pouvait, d’ailleurs, en être autrement, puisque rien n'autorise l’homologation des otolithes aux osselets de l’oreille, ni la composition chimique, ni la structure histologique, ni la situation, puisque les uns sont dans l'oreille moyenne et Îles autres dans l'oreille interne, ni l’origine, par la raison que les otolithes prennent naissance dans l'oreille même et s’ac- croissent ensuite sur place, tandis que les osselets sont des dérivés des parties dorsales des deux premiers arcs viscéraux parvenus dans l'oreille après transformation et migration. Nous pensons intéressant de rapporter ici l'opinion de (79) ET. GEOFFROY-SAINT-HILAIRE, Dissertation sur l’organe de l’ouïe de l'Homme, des Reptiles et des Poissons, Amsterdam, 1778. Huschke, un émule des Philosophes de la Nature (80) : « Quant au labyrinthe membraneux, qui, originellement, comprend un vestibule et un limaçon, c’est un sac respiratoire, de sorte que les petites pierres qu'il contient peuvent être rien autre chose qu’une différenciation d’un arc branchial (81). Par là s'établit la sympathie anatomique entre les otolhithes et IG système osseux, en même temps que leur dureté est en rapport avec celle de ce système. De même les denticulations du pourtour des otolithes rappellent celles de lopercule et du carré. Les otolithes appartiennent ainsi au squelette externe des Vertébrés et sont, par suite, comme nos dents et nos ongles, assimilables à la coquille de la Moule ou de lEscargot; de Ià résulte également leur similitude structurale avec les dents et les écailles. IIs sont comme des verrues nerveuses cal- cifiées recueillant les vibrations sonores des corps.» Nous donnons cette opinion de Huschke à simple titre documentaire et sans la discuter, tellement elle est originale et éloignée de toute base sérieuse. ALTÉRATION DES OTOLITHES Sans parler des réactifs acides qui attaquent les otolithes par suite de leur nature calcaire, certains liquides conserva- teurs, tels, par exemple, l'alcool et le formol, les altèrent plus ou moins rapidement, de sorte que la conservation des pois- sons destinés à fournir de ces éléments pour l’étude nécessite certaines précautions spéciales. Les altérations produites par l'alcool et le formol, consé- quences mêmes de la texture physique de l’otolithe, ne sont, en définitive, qu’une désagrégation moléculaire s’effectuant progressivement de la surface vers les parties profondes. L’élé- ment se recouvre d’abord d’une couche calcaire pulvérulente blanche plus ou moins adhérente, dont l’épaisseur dépend du temps que l’action s’est poursuivie; il prend ainsi un aspect crayeux; dès ce moment, la pièce est compromise pour l'étude. (80) HuscHKkE, Beiträge zur Physiologie und Naturgeschichte, Wei- mar, 1824. (81) Il est assez curieux de noter que cette dernière conception con- corde avec celle des auteurs homologuant les otolithes aux osselets de l’oreille. » j) are 4! # à LA ras | ; Minnie pu Étr Ae re Tue Ha LE art Puis les détails s’estompent peu à peu, les saillies diminuent d'importance et finissent par disparaître, en un mot le pour- tour et les surfaces perdent tout relief; l’otolithe se corrode enfin, devient comme rongé et totalement déformé; il est, dès lors, très friable et, lorsqu'on le saisit, il s’effrite ou s'écrase à la moindre pression. Cette vulnérabilité des otolithes a été signalée par quelques auteurs, en particulier par Ihering (loc. cit., 1891, p. 477), qui s'exprime ainsi à ce sujet : « Sur un poisson conservé dans l'alcool, on trouve très souvent les plus petits otolithes comme dissous. On pense que la très faible acidité de l’alcoo!l (82) peut déterminer la dissolution de ces petits corps dont certains, comme l’asteriscus, ne pèsent que quelques milligrammes. Même quand ils ne sont pas dissous, ils peuvent être si friables et si tendres qu'ils se fragmentent pendant la préparation. » _Nous-mêmes, à diverses reprises, avons fait semblable cons- tatation. C’est ainsi que nous avons régulièrement observé que les otolithes des poissons conservés en alcool depuis quelques semaines ne Sont jamais aussi beaux, aussi parfaits que ceux de sujets fraîchement capturés: ils sont blanchâtres ou jau- -nâtres, mats, opaques, recouverts d’une couche pulvérulente encore mince, les reliefs sont un peu émoussés; cependant, avec attention, on peut encore les utiliser pour l’étude. Mais, si la conservation en alcool s’est prolongée plusieurs mois, les otolithes sont absolument inutilisables tellement ils sont déformés; plusieurs fois, en effet, nous avons dû rejeter des sagitta de poissons, recueillis pourtant à notre intention, mais qui, pour une raison quelconque, n'avaient pu nous être adres- sés à temps. Quant aux otolithes des sujets de collections datant de plusieurs années, ils sont transformés en une bouillie plus ou moins épaisse. Le formol a une action destructive encore beaucoup plus rapide. À titre d'essai, nous avons placé quelques otolithes de _Merlus (Merluccius merluccius L.), donc des pièces grandes et assez résistantes, dans une solution de formol à 20 %: a bout de peu de jours, les éléments furent complètement détruits, un dépôt blanchâtre était épandu sur le fond du réci- pient. Cela explique combien la conservation des poissons en milieu formolé est néfaste aux otolithes. Jamais il ne nous a (82) Il ne s’agit pas d’une action chimique à proprement parler, mais d’une action d’ordre physique comme nous venons de l'indiquer. He eue ele possible d’utiliser les éléments de sujets ainsi gardes; en très peu de temps, quelques jours seulement, ils ont perdu leurs caractères et, souvent même, sont déjà devenus friables. Aussi avons-nous toujours recommandé à nos correspondants de ne jamais employer le formol pour la conservation des poissons qui nous sont destinés. Même chez les poissons conservés dans le sel, ou desséchés, à la longue il se produit une certaine altération des otolithes, Mais Jamais aussi profonde qu'avec l'alcool et surtout le formol; elle dépend surtout du temps et aussi de l'espèce. Dans ces cas, l’otolithe perd généralement son brillant ordi- naire, devient mat et jaunâtre, et, sur sa surface, on perçoit quelques taches de dépôt blanchâtre. En conséquence, pour l'étude des otolithes, conseillons-nous d'extraire ces éléments de poissons frais autant que possible, sinon de conserver les poissons dans le sel ou de les faire dessécher, ou même de les placer en alcool si l’immersion ne doit pas dépasser deux ou trois mois. L'emploi du formol doit être rigoureusement rejeté. | DE L'UTILISATION DES OTOLITHES DANS LES RECHERCHES SCIENTIFIQUES Comme nous l’avons déjà indiqué, l’otolithe, au sein d'une même espèce, possède des caractères constants, différents de ceux des espèces voisines; cela malgré des variations indivi- duelles, mais qui, par essence même, ne sont Jamais assez fortes pour détruire ce que nous pouvons appeler le. « galbe spécifique ». En général, les différences entre espèces d’un même genre sont assez marquées pour qu’on puisse reconnaître les élé- ments de chaque forme; comme exemple particulièrement frappant de ce fait, choisi entre bien d’autres, nous pouvons citer les trois espèces européennes de Sander, S. lucioperca L., S. volgensis Pall., S. marinus C. et V. Plus rarement, les diffé- rences sont peu accentuées; dans ces cas, la distinction des otolithes de chaque espèce est plus délicate, mais non impos- sible; c’est ce qui se produit, par exemple, pour les diverses formes du genre Mæœna. Enfin, il est exceptionnel que les oto- pe lithes de deux bonnes espèces se ressemblent au point de ne pouvoir être distingués. Cette propriété de la sagitta d’être ainsi sensiblement diffé- rente d’une espèce à l’autre a été remarquée depuis fort long- temps par les auteurs; certains, même, pour cette raison, l'ont considéré comme un élément de détermination spécifique. C’est d'abord Cuvier et Valenciennes qui, dans leur Histoire nalu- relle des Poissons (loc. cit. 1928, vol. I, p. 459) ont écrit : la forme des ololithes «est très déterminée et parfaitement constante pour chaque espèce, au point que l’on pourrait dis- tinguer les poissons osseux par les pierres de leurs oreilles presque aussi aisément que par aucun autre caractère ». Longtemps après, Koken revient sur cette question en mon- trant, en divers passages de ses travaux, le rôle important que ces éléments devraient jouer dans la détermination des Pois- sons ; 11 semble même déplorer que ce rôle ait été méconnu, ou peu s’en faut, jusqu’à son époque. « Bien que la Science se Soil occupée de l'oreille et des pierres de loreille des Poissons, écrit-1l, 11 est acquis que, sauf quelques essais, jamais jusqu'ici les otolithes furent employés par la Zoologie systématique et la Paléontologie. Déjà, depuis longtemps, des voix autorisées. se sont cependant élevées pour engager les naturalistes à explorer ce champ de travail encore nouveau, mais la majJo- rité d’entre eux considéra toujours les otolithes comme des Corps accessoires à ce point de vue, de sorte qu’on ne peut encore faire état de leur conclusion pour la classification des Poissons (loc. cit., 1884, p. 500).» Parmi les auteurs plus récents qui ont également considéré les otolithes comme de bons éléments de détermination, nous pouvons citer Ihering, Priem, Scott, Fryd, etc. Nous-mêmes, à diverses reprises, avons aussi insisté sur l'importance de lotolithe au point de vue de la systématique, lorsque les caractères extérieurs du poisson sont plus ou moins déficients. C'est ainsi, par exemple, que nous avons montré que la sagitta fournit un précieux élément de diagnose pour la détermination rigoureuse de trois espèces de Gades assez voisines l’une de l’autre, Gadus capellanus Riss., Gadus lus- cus L. et Gadus minutus Fr. Dans ce travail, nous ajoutions que limportance de la sagitta comme élément de détermina- lion est d'autant plus grand qu’elle « est indéformable et que, par suite, elle peut encore servir à différencier des poissons Acres 1934. { “HRRES) Ru lorsque ceux-ci sont dégradés, pour diverses raisons, au point d’être rendus extérieurement méconnaissables » (83). Mais, en toute justice, il est à signaler que la valeur de l’otolithe comme élément de diagnose, lorsque les caractères extérieurs font défaut, avait été reconnue par quelques auteurs bien avant la publication de notre note. C’est ainsi, par exemple, qu'Ihering, étudiant les habitations préhistoriques des Indiens de l'Etat de Rio Grande, au Brésil, découvrit des restes de poissons, notamment des otolithes, dans les débris de repas trouvés sur l'emplacement de ces anciennes demeures. Il eut l’idée de déterminer les espèces auxquelles avaient appartenu ces restes; il y arriva facilement en comparant les otolithes récoltés à ceux des poissons arrivant journellement sur les marchés de Rio-Grande (loc. cit., 1891). Voici un autre exemple du même ordre. Fhomas Scott avait élé chargé par le Fishery Board for Scotland de reconnaitre l'alimentation de certains poissons afin de mieux établir la composition de la faune des parages qu'ils fréquentent. Scott constata que, dans la bouillie stomacale, seuls les otolithes persistaient intacts; il ne pouvait donc baser ses recherches que sur eux. II compara ces otolithes à ceux de poissons frais et put ainsi obtenir, dans bien des cas, d'importants résultats positifs. S'il ne réussit pas toujours à identifier les poissons auxquels appartenaient les restes trouvés, c’est qu'il n'eut pas à Sa disposition un matériel de comparaison suffisant. Plus récemment, Frost détermina les espèces de poissons ingérés par un Phoque par l’examen des otolithes trouvés dans le contenu stomacal de celui-ci (83 bis). J. Pellegrin, examinant des otolithes subfossiles rapportés par R. Chudeau et par Huchery de divers points du Sahara, put les identifier avec ceux de Siluridés habitant actuellement le Niger; il en a conclu que « la présence d’otolithes subfossiles de grands Siluridés d'espèces actuelles, en divers points aujour- d'hui plus ou moins arides et desséchés du Sahara méridional, vient confirmer l'hypothèse de l’existence en ces régions de grands cours d’eau, seuls capables d’héberger des Poissons de dimensions considérables. Incontestablement en ces lieux existaient, à une époque peu reculée, de vastes affluents du (83) J. CHAINE et J. DUVERGIER, loc. cit., C. R. Acad. Sc., vol. CLXXXIV, 19270 Dr SONT (83 bis). A. FrosrT, Fish otoliths from the stomach of a Porpoise, Nature, 1924, p. 310. : — 81 —. Niger dont le cours, d’ailleurs, devait être, à cette époque, assez différent de ce qu’il est aujourd’hui » (84). Ce sont là résultats de haute importance qui nous sont encore fournis par l'étude des otolithes. Non seulement la sagitta sert ainsi à la détermination des espèces, mais encore, dans des cas de discrimination difficile, elle nous à permis d'émettre l'avis que des espèces jusqu'ici considérées distinctes pouvaient bien n'être que des formes d'un même type (85), Landis que certaines formes plus ou moins confondues seraient, au contraire, en réalité parfaite- ment séparées (86). Il est à noter que Koken, dans sa publica- tion en date de 1884, avait déjà fort bien entrevu ces consé- quences. En Paléontologie, pour la détermination des espèces fossiles, les otolithes rendent des services non moins grands qu’en Zoologie. Le fait, fort bien mis en évidence par Koken (voir p. 25), a reçu en quelque sorte une consécration officielle par les travaux de nombreux auteurs effectués depuis dans cette VOIC. Dans divers gisements, en effet, les otolithes sont, parmi les restes des Poissons osseux qu’on y trouve, les plus nombreux et les mieux conservés. En les comparant aux otolithes des Poissons actuels, on peut arriver, comme l’a dit Priem, « à se faire une idée assez netle de la faune ichthyologique de ce lerrain ». La manière d'opérer est donc identique à celle employée par Thering pour reconnaître les espèces que con- sommaient les anciens Indiens, ou à celle de Thomas Scott déterminant les sujets dont se nourrissent certains Poissons. Toutefois, en ce qui concerne les couches géologiques, les résultats obtenus peuvent différer de ceux auxquels aboutis- sent les zoologistes. Ces derniers sont certains que les espèces qu'ils détermi- nent existent actuellement; si donc ils n'arrivent pas à une (84) J. PELLEGRIN, Sur des otolithes subfossiles de Poissons du Sahara méridional et leur signification, C. R. Acad. des Sciences, vol. CLXXII, NODIL D: 774. (85) J. CHAINE et J. DUVERGIER, Contribution à la détermination des espèces de Poissons du genre Mugil. C. R. Acad. des Sciences, Paris, vol. CLXXXVI, 1928, p. 253. | (86) J. CHAINE et J. DUVERGIER, Sur la différenciation de Poissons du genre Ophidium par leurs otolithes, C. R. Acad. des Sciences, Paris, vol. CXCIV, 1932, p. 1978. Ha RQ En détermination rigoureuse, c’est parce qu'ils n’ont pas en main suffisamment d'éléments de comparaison; mais, avec un cer- tain effort, ils arriveront fatalement au but désiré, c’est-à-dire à trouver l’espèce, soit parce qu’eux-mêmes se procureront sur le vivant les éléments nécessaires, soit que d’autres travailleurs, opérant dans la même voie, les leur fourniront. En Paléontologie, il n’en est pas de même. L'espèce à laquelle appartient l’otolithe trouvé dans le sol peut encore exister aujourd'hui; elle peut aussi, et c’est de beaucoup plus fré- quent, être éteinte. Dans le premier cas, le travail de détermi- nation rappelle celui de la reconnaissance d’une espèce vivante; c’est un simple travail de comparaison, c’est surtout une ques- lion de richesse de matériel. Dans l’autre cas, on ne peut évi- demment pas arriver à une identification absolue avec le vivant, mais on aboutit à un rapprochement parfois très grand; ce n’est plus l’espèce, alors, qu’on détermine rigoureusement, mais le genre; on est, par suite, dans l'obligation de créer une espèce nouvelle qu’on place ainsi à côté de l'espèce vivante qui a servi de guide. Parfois aussi on se trouve en présence de genres différents; on opère alors pour ceux-ci de la même façon que pour l’espèce, mais en faisant une double création, générique et spécifique (87). Koken, dès 1888 (loc. cit., p. 500), avait déja signalé les difficultés que rencontre sans cesse le naturaliste opérant sur des otolithes fossiles par suite de la méconnaissance des formes vivantes, et il insistail sur la nécessité absolue d’aug- menter constamment le matériel de comparaison dans l'espoir que cela permettrait, dans l’avenir, d'aboutir plus facilement et plus sûrement à la détermination des espèces anciennes : « Depuis bien des années, je m'occupe d'augmenter sans cesse mon matériel de comparaison; cependant, des familles entières de poissons vivants me manquent encore, et de là s'explique que je dois toujours porter quelques otolithes comme incertæ sedis. Aussi les grands musées auraient-ils un grand mérite dans l’acquisition de riches collections d’otolithes vivants. » Dans un travail antérieur datant de 1884 (loc. cit., p. 500), il avait déjà dit : « D'ailleurs, l’emploi des otolithes pour la détermination des formes fossiles exige la connaissance préa- (87) Actuellement, cette carence peut être due à une méconnaissance des otolithes vivants, aussi cela commande-t-il une grande prudence dans l'établissement d’un nouveau genre. <' + PQ) Eu lable et soignée des otolithes de poissons vivants, et surtout de genres et de familles aussi nombreux que possible. » Incontestablement, ce travail de détermination des otolithes fossiles est difficile, fort délicat et demande beaucoup d’atten- tion. Mais il ne faut cependant rien exagérer; ce travail est du même ordre que celui du conchyologiste paléontologiste déter- minant une coquille; ce dernier se sert d'éléments vivants, tout autant que d’éléments fossiles déjà connus, et c’est en la com- parant, patiemment et avec esprit critique, aux uns et aux autres, qu'il finit par se faire une idée exacte de l’état civil du sujet faisant l’objet de ses recherches. Le naturaliste opérant sur des otolithes n’agit pas autrement. Il est enfin à noter qu’on a pensé pouvoir se servir des zones concentriques alternativement sombres et claires que possè- dent les otolithes pour déterminer l’âge des poissons, comme pendant longtemps on avait essayé de le faire avec les cercles concentriques des écailles cycloïdes et cténoïdes, et comme on utilise, dans le même but, les stries présentées par la sec- ion transversale des troncs des arbres. Il semble bien que cette idée fut émise par Hensen; elle eut ensuite pour princi- paux protagonistes Reibisch et Jenkins (88), mais principa- lement Reibisch, qui opéra surtout sur le Pleuronectes pla- tessa L. Parmi les travaux sur cette question, il est encore à citer ceux de Steinbock (89). Cette méthode de détermination de l’âge du poisson est basée sur ce que, comme nous l’avons déjà dit, l’alternance des zones claires et sombres serait sous la dépendance des changements de température. De là à penser que les dépôts de calcaire se produiraient avec une certaine régularité aux mêmes périodes de l’année, les uns pendant la saison chaude, les autres pendant l'hiver, il n’y avait qu’un pas à franchir: d’où la conséquence qu’en les comptant on obtient le nombre d'années vécues par le poisson. Il est d’abord à remarquer que cette méthode de détermina- ton de l’âge ne saurait être générale par la raison que les zones claires et sombres ne sont pas également visibles sur tous les otolithes. Leur visibilité varie, en effet, avec les (88) Loc. cit. : 1899 pour le premier, 1902 pour le second. (89) O. SreinBock, Die Bestimmung des Alters der Fische, Sonderal- druck aus der monatl. Fachzeitsch. für die «Fischerie Tirolo», der Tiroler Fischer, 3 Iahr., 1928. espèces; si elles sont bien apparentes sur les éléments minces et plats, elles cessent, par contre, de l’être sur les éléments glo- buleux. C’est ce qu'indique T. Scott; cet auteur ajoute même que cette manière de déterminer l’âge lui paraît très douteuse lorsqu'il s’agit d’otolithes de forme très irrégulière. D'un autre côté, un naturaliste qui a beaucoup étudié les otolithes d’Anguille, A. GANDOLFI HORNYOLD, écrit que, sur les sagitta de sujets d’un mètre de longueur, il est bien difficile, sinon impossible, de compter les zones. Du reste, Reïbisch lui-même note, d’après ses propres observations ou d’après celles du docteur Asptein, que les otolithes de certains poissons n’offrent aucune stratification et qu'il peut en être parfois de même chez le Carrelet (Pleuronectes platessa L.), qui, pourtant, nor- malement, montre d’une façon très nette une succession de zones. Mais, en outre, comme le pense T. Scott, il se peut que les dépôts de calcaire et, par suite, la formation des zones concen- triques, soient aussi sous la dépendance de causes externes autres que la température et pouvant $se manifester à n'im- porte quel moment, comme, par exemple, la plus ou moins grande quantité de nourriture, la nature de celle-ci, etc. Si cela est, comme d’ailleurs rien ne semble le contredire, il en résulterait la formation de zones complémentaires qui compli- queraient ou même troubleraient le calcul de lâge. N'ayant pas fait une étude spéciale de cette question, nous ne saurions prendre parti dans le débat: mais, toutefois, nous pensons pouvoir émettre l’idée que les zones concentriques de l’otolithe, tout comme celles des écailles, pourraient bien être des périodes d’accroissement sans que celles-ci correspondent à l'année. Si cela est, on ne peut évidemment pas se baser sur le nombre des zones pour déterminer l’âge, pas plus qu’on ne peut déterminer celui-ci par le nombre des cercles d’une écaille. DESCRIPTION DES ESPÈCES FAMILLE DES TRIGLIDÉS Trigla cuculus I. (PI. 1) 1906. Trigla pini Bloch. — Tu. Scorr, Observations on the Otoliths of some Teleostean Fishes, Tiwenty- fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part TE, Glasgow, DUO DE LP ns 59 ap IV He" L5. 1929. Trigla cuculus (1). A. FRoST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of natural His- tory, Londres; série 10, vol. IV, p. 259, pl. II, fig. 8. TAILLE.— OrToriTHEe. — Longueur : 4,1; largeur : 3,2; épaisseur : Î. Poisson. — Longueur: 24; hauteur: 3,5; épais- seur : 2,8. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en triangle cur- viligne à sommet supérieur, échancrée à lavant. Le bord ventral cesse plus haut qu'il ne commence. Il ter- mihe à une très petite encoche, peu indiquée, située au niveau de l’axe de la cauda, à mi-distance des deux arêtes. Le bord débute par une petite chute; puis vient une partie (1) Lorsque, dans notre synonymie, le nom de l’espèce n’est pas suivi du nom d’auteur, c’est que celui-ci n’est pas cité dans l’ouvrage _ que nous signalons, 00 2 formant la région inférieure de l’élément, arquée dans son ensemble, mais, en réalité, composée de deux tronçons presque rectilignes, séparés par un angle obtus, post-médian, qui est l’angle ventral. A l’arrière, le bord remonte dans une direction presque verticale jusqu’à la petite encoche terminale, en dessi- nant une protubérance postéro-ventrale assez marquée, bien que peu développée, à sommet aigu et de direction oblique vers le bas. L’ornementation n'existe que sur la région inférieure du bord; elle est très réduite et consiste en minuscules ondula- tions peu régulières. Le bord dorsal est subcirculaire dans son ensemble. Il débute, après la petite encoche, par une portion remontant vers l’avant plus obliquement que ne le fait la partie termi- nale du bord ventral. Ce premier tronçon du bord aboutit à un angle, l’angle postéro-dorsal, qui, quoique très arrondi, se distingue cependant fort bien dans la courbure générale; il est le point culminant de l’otolithé et se trouve situé à laplomb de l’angle ventral. De l’angle postéro-dorsal le bord s'incline progressivement vers l’avant jusqu’à l’antirostre par une courbe assez régulière tout en esquissant dans son extrême partie antérieure un accident, assez peu distinct, qui est l’angle antéro-dorsal. Le bord présente une ornementation de petites ondulations plus ou moins régulières, plus réduites et serrées en avant qu'en arrière. ; Dans le bord antérieur, l’antirostre est massif, court et conique; son axe est nettement dirigé vers le bas. L’excisura a la forme d’un créneau par le fait qu’elle est carrément obstruée, au niveau de la commissure, par une lame excisurale; par contre, le long de ses côtés, elle est nue. Le rostre, un peu plus allongé que l’antirostre, a une extré- mité plus élancée que celle de ce dernier avec tendance à relèvement. La face interne est très convexe. Le sulcus est long, ouvert, composé, légèrement supra- médian, ascendant, étranglé, nettement sculpté. L’ostium est de forme elliptique, ce qui est dû à la direction Can RÉ des arêtes. L’arête supérieure naît de l’antirostre et dessine une concavité courte mais bien prononcée; l’arête inférieure dessine également une concavité, mais de sens inverse el moins accentuées. Les parois de l’ostium sont presque verti- cales, surtout l’inférieure. Le plancher est plan et relevé au colum. La cauda, plus longue que l’ostium, se dilate progressive- ment d’avant en arrière. Son arête supérieure se détache de celle de l’ostium en formant avec celle-ci, au collum, un angle à sommet inférieur très net; elle remonte ensuite obli- quement vers l’arrière où elle s’infléchit brusquement. L’arête inférieure continue l’arête inférieure de l’ostium en formant au collum une convexité étendue, après quoi elle dessine une concavité marquée; en arrière, elle remonte progressivement en dessinant une courbe ascendante. Il en résulte que la cauda se termine en massue, près du bord dont elle est Sépa- rée par une arête circulaire nette; cette arête est cependant interrompue par l’origine d’un étroit et court sillon post- caudal aboutissant, d’autre part, à la petite encoche séparative des bords ventral et dorsal. La paroi supérieure de la cauda est assez fortement inclinée; elle porte une ornementation de stries rayonnantes bien gravées. La paroi inférieure est plus verticale, sauf à l’arrière. Le collum est rétréci et bien marqué par l’angle supérieur des arêtes supérieures et la convexité des inférieures; il Fest aussi par lexhaussement du plancher du sulcus. La crête supérieure borde étroitement le sulcus en suivant l’arête; sur la cauda, elle augmente un peu de largeur jusque vers le sommet de la dilatation caudale; elle cesse à lextré- mité du sulcus en s’amincissant. Elle est ornée, dans sa partie postérieure, de granulations correspondant aux Stries de la paroi. La section Supérieure présente une area d'aspect raboté, bordant la crête et s'étendant depuis le milieu de lostium jusque vers le sommet de la dilatation caudale. L’area a une largeur d’environ la moitié de celle de la section; elle est profonde contre la crête et superficielle vers la bordure périphérique dont elle est séparée par un relief émoussé; elle porte une obscure ornementation de stries rayonnantes. La bordure périphérique est convexe et vaguement ornée de costules courtes et indécises correspondant aux ondulations du bord. Il n’y a pas de crête inférieure; mais simplement des traces de crénelures sur l’arête. La section inférieure porte un sillon ventral, de courbure circulaire, commençant en arrière de la pointe du rostre, pres- que tangent au bord en son milieu et cessant à l’extrémité de la cauda. La portion interne au sillon est lisse et sans aucun accident. La bordure périphérique est située dans un plan plus pro- fond que la portion interne, ce qui provoque une légère déni- vellation: cette bordure est plus large en arrière, au niveau de la protubérance postéro-ventrale, où elle est un peu granu- leuse; sur le reste de sa surface, elle porte quelques courts sillons obsolètes correspondant aux gorges du bord. La face externe est légèrement creusée en cuvette. Elle porte une courte ornementation périphérique correspondant aux accidents des bords, mais beaucoup plus développée que celle de la face interne. La région umbonale est enfoncée et unie. La région ventrale est un peu épaissie depuis le rostre jusqu’à l’arrière. VARIATIONS. — La forme générale prend un aspect penta- gonal lorsque les angles ventral et postéro-ventral sont très accentués; elle est plus ou moins orbiculaire, lorsque tous les angles sont émoussés. Le bord ventral, dans sa portion inférieure, peut être régu- lièrement elliptique, sans trace d'angle. D’autres fois, l’angle est au contraire très accusé, et même, dans certains cas, accentué par une saillie; sa place est assez constante: il peut cependant être médian. La portion remontante du bord, à l’arrière, toujours courte, peut avoir une direction plus penchée vers l'avant que sur le type; elle est généralement rectiligne, mais elle peut être concave sur quelques sujets. La protubérance postéro-ventrale, rarement absente, est de développement et de forme assez variables: elle est émoussée ou pointue, parfois en corne recourbée; sa direction est hori- zontale, tombante ou relevée: elle est élancée ou massive; quelquefois elle est précédée, sur la partie inférieure du bord de fe TRRRE re ventral, par une petite concavité qui la détache et lui donne une apparence plus importante. La petite encoche séparative des bords ventral et dorsal est toujours fort réduite, comme sur le type; cependant, sur certains sujets, elle est plus accentuée, surtout par un plus srand développement de sa lèvre inférieure. L'’ornementation du bord peut être plus marquée et plus régulière que sur le type. Il n’est pas rare que Île tronçon postérieur de la portion inférieure soit orné de gorges assez profondes. Le bord dorsal est plus ou moins élevé et l’angle postéro- dorsal peut être mieux dessiné que sur le type et quelquefois même surmonté par une ondulation. Il peut en être de même pour l’angle antéro-dorsal, mais c’est plus rare et dans des proportions moindres; sur quelques sujets, il existe une con- cavité marquée entre ce dernier et l’antirostre. Par contre, il est des cas où le bord dorsal est régulièrement circulaire sans aucune trace d’angles. L’ornementation conserve sa nature lypique, mais elle peut être plus accentuée et plus régulière, sans cependant montrer d’ondulations bien détachées. L’antirostre est de forme assez constante: il est parfois réduit et émoussé: dans les cas où il est précédé d’une petite concavité, il revêt un aspect détaché et souvent relevé. La forme de l’excisura en créneau est de règle, mais Îles dimensions et l’aspect de la commissure changent avec Îla constitution de la lame qui en occupe l'emplacement. Cette lame, presque toujours convexe, dans certains cas assez rares, se prolonge en une petite saillie atteignant ou même dépassant laplomb de l’antirostre; elle peut aussi être développée au point d’obturer entièrement l’excisura. La convexité de la face interne est constante; elle peut être partiellement accentuée sur les sujets courts. Le sulcus cesse, à l'arrière, assez loin du bord sur les sujets longs, tandis qu'il lPatteint sur les sujets courts; il semble également moins ascendant sur les premiers. L'ostium est parfois aussi long que la cauda; ses arêtes peuvent être moins concaves que sur le type, surtout la supé- rieure, qui, sur certains sujets, peut même être rectiligne. La cauda peut n'être séparée du bord que par un très mince relief. Le sillon post-caudal est constant, mais plus ou moins large et plus ou moins profond; il peut être bien dessiné, ou, au contraire, être irrégulier. La forme de l’extrémité posté- op er rieure de la cauda, par suite de la concavité en sens opposé de la partie terminale de ses arêtes, est en cuvette plus ou moins élargie, orbiculaire ou elleptico-orbiculaire. Le collum est assez constant. Son rétrécissement, plus ou moins prononcé, dépend de la forme de l’angle supérieur et de celle de la convexité inférieure, qui peuvent être accentués ou émoussés. Lorsque l’angle supérieur est obtus et repoussé vers l’arrière et que la convexité est fortement surbaissée, le col- lum prend la forme d’un couloir. La crête supérieure est constante de forme et d’accentua- lion. L’ornementation y est rarement plus visible que sur le type; elle peut faire défaut. Dans la section supérieure, l’area, sur quelques sujets, est moins large que sur le type; elle peut aussi varier de lon- sueur et de profondeur au point d’être presque au niveau de la crête sur certains éléments. Son ornementation, toujours obsolète, quand elle existe, est assez fréquemment absente. La bordure périphérique varie peu; son ornementation est seulement plus marquée sur les Sujets à bord dorsal très acci- denté. Dans la section inférieure, le sillon ventral est de présence et de forme constantes; il est seulement plus ou moins marqué. La bordure périphérique peut être plus ornée que sur le type. Les variations de la face externe ne modifient jamais sa forme en cuvette, dont l’enfoncement est variable et quelque- fois peu marqué. L’ornementation, sans s'éloigner des carac- tères typiques, peut prendre un développement assez grand. Toute la partie dorsale peut montrer une disposition de cos- tules en éventail, régulières et longues. L’umbo est quelque- fois représenté par un petit grain situé non loin de la com- missure; il peut être cerclé de lignes concentriques assez espacées. La partie ventrale ne présente jamais que des bosses aplaties disposées sans ordre. OBSERVATIONS. Th. Scott donne une figuration d’une paire aberrante par suite d’un rostre très grand et d’une pro- tubérance postéro-ventrale également très développée. La figure donnée par A. Frost répond assez bien à la dis- position générale d’un otolithe de cette espèce; il est cepen- dant à noter que le sillon post-caudal, pourtant si caractéris- tique, et l’encoche séparative des bords n’y sont pas repré- sentés. Quant aux deux angles de l’arête inférieure du suleus, ils sont loin, comme il est dit dans le texte, d’être caractéris- tiques de Tr. cuculus, par la raison qu'ils y manquent parfois et qu’ils existent, par contre, sur bien des exemplaires d’autres espèces de Trigles, comme le montrent nos photographies. Nous n'avons pas cité C.-E. Shepherd dans la bibliographie pour la raison qu'il ne figure que le lapillus et l’asteriscus de cette espèce. Il avait envoyé à l’un de nous une planche photo- graphiée donnant quatre vues de sagitta bien typiques; nous ne pensons pas que cette planche ait été publiée. Trigla lineata L. (220 1888. Trigla lineata L. — KokEN, Neue Untersuchungen an tertiaren Fisch-Otolithen, Zeitschrift der deuts- chen geologischen Gesellschaft, Berlin, VO NL D 268. pl -XNVIIL HS TE 1906. Trigla lineala Gmel. — TH. Scorr, Observations on the Oto- liths of some Teleostean Fishes, Twenly fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part. I, Glasgow, bp 50% D LB, fs.5Pet 05 pl IV, fs. 20: 1929. Trigla lineatus. — À. Frost, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, An- nals and Magazine of Natural History, Londres, série 10, vol, IV, p. 259, pl. ITE, (TO TAILLE. — OTOoLITHE. — Longueur : 4; largeur : 2,1; épaisseur : 0,7. Poisson. — Longueur : 22; hauteur : 5; épais- SCT 210.0 DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est trian- gulaire, échancrée à lavant. Le bord ventral cesse plus haut qu'il ne commence. Il ter- mine au niveau d’une petite encoche, très peu marquée, située au niveau de la cauda. Dans sa partie inférieure, le bord se compose de deux tron- çons inégaux, l’antérieur étant le plus long, se coupant à un angle ventral post-médian; ils sont d’allure rectiligne, quoique OST be l’antérieur ait une légère tendance à concavité et le posté- rieur, au contraire, à convexilé. En arrière, le bord remonte obliquement vers l’avant Jjus- qu'à la petite encoche terminale du bord. Dans ce trajet, il dessine d’abord une saillie de direction horizontale, assez aiguë, la protubérance postéro-ventrale, suivie d’une conca- vité assez marquée, puis une petite masse plus ou moins saillante. L’extrémité postérieure de Potolithe présente ainsi deux saillies assez rapprochées. L’ornementalion consiste en ondulations plus vaguement dessinées dans le tronçon antérieur de la portion inférieure que dans le postérieur où elles sont progressivement plus grosses et saillantes. | | Le bord dorsal commence dans une direction un peu plus inclinée que celle de la partie terminale du bord ventral. Il se compose de deux tronçons subégaux, faiblement convexes, se coupant à un sommet arrondi, situé à l’aplomb du milieu de l’otolithe et qui est l’angle postéro-dorsal. L'’ornementation, composée d’ondulations analogues à celles du bord ventral, est médiocre mais régulièrement développée. Le bord antérieur est assez étendu. L'antirostre, de direction horizontale, est peu saillant mais bien formé; sa pointe n’est que légèrement émoussée; 11 n’est } précédé d'aucune concavité. | L’excisura, assez rentrante, angulaire, ouverte à 75° envi- ron, est nette malgré la tendance à formation d’une petite lame excisurale dans la région de la commissure; ses côtés sont à peu près rectilignes, l’inférieur étant deux ou trois fois plus grand que le supérieur. | : À Le rostre est en forme de coim assez étofté; il est, plus saillant que l’antirostre. La face interne est convexe. Le sulcus est long, ouvert, composé, supra-médian et ascen- dant, étranglé, assez profondément creusé, bien sculpté, élargi à ses deux extrémités. L’ostium est très échancré. Son arête Supérieure, horizontale ou faiblement descendante, est à peu près rectiligne; son arête inférieure est plus longue et régulièrement concave. Les parois AA | AR sont verticales et le plancher est tapissé d’un colliculum peu épais. La cauda, à peu près de même longueur que lostium et de largeur moyenne à son origine, s’élargit progressivement vers arrière, ce qui est dû à la direction de ses arêtes; l'arête supérieure se détache de celle de lostium en formant un angle obtus très net, puis, à l'arrière, s'incline légèrement vers le bas; l’arête inférieure forme une longue et mousse convexité faisant suite à l’arête de l’ostium, puis elle dessine une conca- vilé très marquée. L’extrémité de la cauda est voisine du bord auquel elle est reliée par une ébauche de sillon post-caudal débouchant dans l’encoche. Le plancher, uni vers le collum, montre à l’arrière un faisceau de costules en éventail normales au bord. Le collum est étranglé par l’angle des arêtes supérieures et la convexité de l’arête inférieure; la convexité est située un peu en arrière de l’angle. Le collum est aussi précisé par un petit seuil oblique. La crête supérieure borde étroitement le sulcus; c’est une mince saillie non ornée et très régulière partant de l’antirostre et cessant sur la partie la plus élevée de Ia cauda. La seclion supérieure présente contre la crêle une area peu creusée. L’area est plane dans son ensemble et moyennement longue. La bordure périphérique, moyennement convexe, porte quelques sillons linéaires peu marqués. Il n’y a pas de crête inférieure, mais l’arête est nettement sculptée. La section inférieure porte un sillon ventral elliptique, com- mençant au tiers antérieur de l’ostium et cessant à l’extrémité de la cauda; il est plus rapproché du bord à lavant qu’à l'arrière. La région interne au sillon est très convexe et sans ornementation. La bordure périphérique, moins large à l’avant qu’à l’arrière, est ornée de courtes costules correspondant aux ondulations du bord et variant d'importance en même temps que ces dernières. La face externe est en cuvette. L’umbo est un faible mame- lon subcentral situé en arrière et non loin de la commissure:; il existe un triangle excisural limité en haut par un sillon. La région ventrale n’est pas ornée; par contre, les régions — 100 — dorsale et postérieure portent des costules disposées en éven- tail, rayonnant de l’umbo qu’elles n’atteignent pas et seulement bien marquées vers la périphérie. VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable; elle est à peine altérée par une obturation de l’excisura ou une modification d’accentuation des angles ventral et postéro- dorsal; certains jeunes sujets sont plus élevés que le type. Le bord ventral peut présenter à son origine une petite chute plus ou moins accentuée, pouvant même se traduire par une troncature oblique. Avec ou sans cet accident, dans sa partie inférieure le bord est parfois uniformément et régu- lièrement elliptique de bout en bout, sans trace d’angle ventral; nous avons rencontré un petit sujet où cette courbure est si forte et si irrégulière que la moitié inférieure de l’otolithe à l'aspect d’une demi-lune. Dans tous les autres cas, les deux tronçons typiques sont bien nets, rectilignes ou incurvés, et l’angle qui les sépare est bien marqué, quelquefois même il est gibbeux; presque toujours médian, sur quelques sujets, l'angle est un peu avancé. La partie remontante du bord, à l’arrière, est variable aussi bien dans sa direction, sa forme, que dans son étendue. La protubérance postéro-ventrale qu’elle forme est quelquefois peu distincte; mais, dans la plupart des cas, elle apparaît sous la forme d’une ondulation, d’une dent ou même d’une corne. La concavité qui surmonte la protubérance est essentiellement variable de présence et de forme. Quant à la masse supérieure, qui suit cette concavité, elle peut être quelquefois beaucoup plus importante que sur le type, être largement arrondie ou aplatie. Enfin, l’encoche où termine le bord peut être encore plus faible que sur le type et même manquer; elle peut, au contraire, être très importante; elle est située à hauteur variable, mais toujours dans le prolongement de la cauda. L’ornementation du bord ventral est rarement plus accusée que sur le type; mais elle peut être réduite, presque absente, ne comprenant que deux ou trois ondulations localisées dans la région de l’angle ventral; quand elle existe, elle peut être assez irrégulière. Le bord dorsal peut commencer d’une manière plus ou moins oblique. Il varie fort peu de forme; cependant, il peut être uniformément courbé, quasi -circulaire, sans trace d’angle postéro-dorsal; rarement l’angle postéro-dorsal est plus marqué hu ATV He ire EME SAANE — 101 — que sur le type. Sur quelques sujets, un mouvement antérieur léger dessine l’angle antéro-dorsal. Les deux tronçons du bord sont presque toujours curvilignes; ce n’est que rarement qu'ils tendent vers la ligne droite, soit séparément, soit ensemble. L'ornementation peut être réduite; elle est quelquefois absente sur le tronçon antérieur. Le bord antérieur est peu variable dans sa constitution, mais un plus ou moins grand développement accidentel de la lame excisurale en modifie l’aspect. L'antirostre est parfois développé au point d’avoir presque la même importance que le rostre, quoique toujours moins avancé; 1l peut aussi être plus réduit que sur le type, émoussé, même arrondi; dans ces derniers cas, il est ordinairement peu saillant. L’excisura peut être absolument nue. Le plus souvent, elle est plus ou moins obturée par une lame excisurale dont Île pourtour, fort variable d'aspect, est quelquefois saillant en pointe en son mieu. La lame excisurale n’est jamais déve- loppée au point d'effacer la saillie rostrale. Le rostre est généralement pointu, même nettement aigu; mais, bien souvent aussi, il est émoussé. Sa direction est tou- Jours horizontale; sur les exemplaires hauts et arrondis, il est cependant retourné en croc, ce qui léloigne notablement de la forme lypique. La convexilé de la face interne est constante. Le sulcus est assez variable dans l’aspect de sa région posté- rieure; il peut aussi varier de direction, être moins ascendant que sur le type et, dans certains cas, horizontal. L’ostium est sujet à de faibles variations. Quand il est court, ses deux arêtes sont très concaves et quand l’excisura est pro- fondément entaillée, son plancher peut être réduit à peu de chose. La cauda est plus variable que l’ostium par le fait que l'élévation et, par suite, le degré d’inclinaison de son arête supérieure peuvent être encore moins prononcés que sur le type; cette disposition, jointe sur certains sujets à une dimi- nution de la concavité de l’arête inférieure, détermine une notable atténuation de l'élargissement de l'extrémité, défor- mation déjà assez contraire aux caractères typiques: mais lorsque, par surcroît, ces variations conjointes se rencontrent sur un sujet à sulcus horizontal, et c’est généralement sur eux qu'elles se produisent, les caractères typiques du sulcus Acres 1934. 3 hi sont difficilement reconnaissables. Il est bien rare que la varia- on contraire se produise et que la cauda prenne dans sa partie postérieure un aspect orbiculaire; cependant cet aspect est esquissé sur certains exemplaires à forme haute et arron- die. Le plancher de l’extrémité de la cauda est tantôt parfaitc- ment uni, tantôt plus ou moins richement orné du faisceau de costules ébauchées sur les types; il peut y en avoir trois ou quatre, parfaitement dessinées, et souvent avec beaucoup plus de fini que dans toute autre région de l’otolithe; il peut arriver aussi que le développement irrégulier de certaines d’entre elles rende très confuse à ce niveau la conformation de la région postérieure. Enfin, la cauda peut communiquer avec l'extérieur plus librement que par un plus ou moins large et profond sillon posteaudal, en débouchant directement dans l'encoche postérieure, ce qui est dû à lexagération de laffais- sement de l’arête. Le collum lui-même est peu variable; il est toujours peu étranglé et d’une position peu précise sur les sujets à cauda peu élargie. La crête supéricure est de présence et de forme constantes; clle peut être un peu plus saillante que sur le type et ornée de hachures ponctiformes sur les sujets dont la paroi Supérieure du sulcus est marquée de stries. Dans la section supérieure, l’area peut être très déprimée, et alors limitée en haut par un simple changement de plan. La bordure périphérique, toujours convexe, est plus ou moins ornée suivant le degré de développement de l’ornementation dorsale. | La section inférieure est aussi assez constante de forme. Le sillon ventral est plus ou moins marqué, mais il n'est Jamais absent. La région interne au sillon, qui est ordinairement le siège du maximuim de convexilé, peut être plus ou moins plane. La bordure périphérique conserve l’ornementalion typique, bien que variant de régularité et d’accentuation en même temps que l’ornementation du bord. La face externe ne varie guère que par le degré de dévelop- pement et de netteté de l’ornementation. Dans des cas rares, celle-c1 peut être complète et détaillée dans les régions posté- rieure et postéro-dorsale, où de longues et étroites costules rectilignes partent du mamelon umbonal pour rejoindre les ondulations du bord. Sur tous, l’ornementation costulée, quelle qu’en soit l’accentuation, cesse dans la région ventrale, qui, du : | 3 # - "x — 103 — reste, est très étroite et est effacée dans la moitié antéro-supé- rieure de l’otolithe. Il est également fréquent que l’ornemen- tation soit effacée partout. OBSERVATIONS. = Koken donne une représentation de l’'otolithe de Trigla lineata pour lui comparer un fossile de l'Eocène américain. Cette figure s’écarte peu de notre type et peut être considérée comme représentant les caractères géné- raux de lespêce. Les figures données par Th. Scott s’éloignent sensiblement de notre type; elles se rapprochent plutôt de certaines de nos variations à excisura oblitérée et à protubérance postéro- _ventrale réduite. Il est regrettable die les reliefs des faces ne soient pas nets. La figure donnée par A. Frost est assez lypique; toutefois l'aspect contourné de la cauda, qu'il signale d’ailleurs dans son texte, est loin d’être constante; en général, c’est plutôt là une apparence due à la disposition des arêtes. Trigla obscura |. (PE SD 1929. Trigla hirundo. — A. Frosr, A comparative Study of the | Neopterygian Fishes, Annals and Maga- zine of Natural History, Londres, série ED, -voL IN p.258: pl. Ill, fig:.6: FAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 3,6; largeur : 2,6; épaisseur : 1,2. Poisson.— Longueur : 22; hauteur : 3,4; épais- seur :--2,7. DESCRIPTION DU TYPE. -- La forme générale est hexa- gonale, plus large en bas qu’en haut; elle présente une certaine symétrie de ses moiliés antérieure et postérieure. Le bord ventral cesse légèrement plus haut qu’il ne com- mence; 1l termine à une petite encoche située à mi-hauteur de la cauda. Le bord débute par une courte chute rectiligne, oblique vers l'arrière. Il se continue ensuite par deux tronçons à peu près — 104 — rectilignes se coupant suivant un angle ventral arrondi et médian. À l’arrière, le bord remonte obliquement vers l’avant sur un court trajet jusqu’à l’encoche terminale. Il dessine ainsi, à ce niveau, une petite protubérance postéro-ventrale, assez pointue et de direction horizontale. L’ornementation consiste en de petites ondulations répan- dues sur la portion inférieure du bord, obsolètes sur le tron- con antérieur, bien distinctes sur le postérieur où elles sont au nombre de cinq ou six. ‘Le bord dorsal qui, en arrière, continue assez directement la direction de la partie terminale du bord ventral, est com- posé de deux tronçons subégaux s’unissant à angle plus grand qu'un droit, qui est l'angle postéro-dorsal. Cet angle, qui est culminant, est médian et situé à l’aplomb de l'angle ventral, ce qui donne à l’otolithe l’aspect de symétrie de ses deux moitiés antérieure et postéricure. Le tronçon antérieur aboutit directement à l’antirostre sans trace d’angle antéro- dorsal. Dans son ensemble, il affecte la forme d’un dôme. L’ornementation est absente; toutefois, on peut trouver une esquisse d’une ou deux ondulations sur le tronçon postérieur. Le bord antérieur comprend un antrostre court, conique, assez massif, de direction tombante. . L'excisura, ouverte à 90 degrés environ, est nue, mais peu rentrante; son côté supérieur est court, rectiligne et oblique vers l’arrière; son côté inférieur, environ deux fois plus long, est légèrement convexe. Le rostre, très sensiblement plus avancé que l’antirostre, est horizontal, massif et à extrémité émoussée. La face interne est convexe. Le sulcus est très long, ouvert, composé, légèrement supra- médian, un peu ascendant, étranglé, assez nettement sculpté et élargi à son extrémité postérieure. L'ostium est plus court que la cauda. Ses arêtes sont fran- chement concaves; la supérieure est beaucoup plus courte que linférieure et cesse moins loin. Les parois sont inclinées, sur- tout l’inférieure; la supérieure porte une ornementation de stries rayonnantes, mais espacées. — 105 — L'’arête supérieure de la cauda débute en formant avec celle de l’ostium un angle assez obtus, puis elle remonte oblique- ment vers l’arrière en ligne droite et s’infléchit assez brusque- ment en dessinant un angle obtus;: cette arête, comme l’arête supérieure de l’ostium, porte une série de stries rayonnantes, mais ici serrées et bieh distinctes. L’arête inférieure forme d’abord une convexité très marquée à la suite de laquelle elle dessine une concavité assez fortement accentuée, symétrique à la concavité de l’arête inférieure de l’ostium. La cauda, par suite des mouvements de ses deux arêtes, S’élargit d'avant en arrière et termine par une petite dilatation plus ou moins orbiculaire et assez profonde. L’extrémité de la cauda est tangente au bord; il existe à ce niveau une minuscule inter- ruption de l’arête correspondant à un sillon post-caudal qui, d'autre part, aboutit à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est marqué par l'angle formé par les arêtes supé- rieures, par la convexité de l’arête inférieure de la cauda et par un exhaussement du plancher. Il y a discordance marquée entre la situation de l’angle supérieur et celle de la convexité inférieure, ce qui enlève un peu de précision à l'emplacement du collum. La crête supérieure borde étroitement le sulcus; elle fait une saillie médiocre sur l’ostium, faible et presque effacée après le collum, mais plus forte sur le reste de la cauda où elle augmente surtout de netteté dans la région postérieure; elle cesse contre le bord. On peut trouver sur la crête une orne- mentation ponctiforme, espacée, très obsolète. La section supérieure est creusée, dans sa partie voisine de la crête, d’une area allongée, en forme de cuvette, commencant en pointe près de l’antirostre et cessant d’une façon arrondie peu après le commencement de la dilatation caudale. La bor- dure périphérique, nettement séparée de l’area, est très étroite au-dessus de celle-ci et plus large à l’arrière; elle est un peu convexe; elle porte une légère ornementation de stries vermi- culaires donnant à la région une apparence fibreuse. Il n’y a pas de crête inférieure, mais simplement, par place, une ébauche de ponctuation. La section inférieure est partagée en deux régions par un Sillon ventral de courbure régulière, assez éloigné du bord, — 106 — commençant à l’aplomb de l’antirostre, cessant à l'extrémité de la cauda et subparallèle au bord. Il est superficiellement creusé. La région qui lui est intérieure est plane, bien que ce soit celle du maximum de relief et d'épaisseur de lotolithe; elle est lisse. La région extérieure, formant bordure, est rela- tivement large; elle est bossuée et plus ou moins ornée de grosses et courtes costules tubéreuses, correspondant aux ondulations du bord. La face externe est concave: elle est divisée en deux régions, l’une dorsale, l’autre ventrale, par un épaississement allant d’abord du rostre à l’umbo, puis de l’umbo à l'extrémité posté- rieure et décrivant ainsi un angle très ouvert à sommet supé- rieur. Dans sa partie antérieure, cet épaississement est élargi et aplati; il est, au contraire, plus étroit, plus saillant et mieux délimité dans sa partie postérieure, où il a la forme d’un bour- relet. La région dorsale est en forme d’éventail très ouvert dont. les costules très nettes à l’arrière, plus indécises, aplaties et espacées à l’avant, sont croisées par quelques lignes concen- triques. La région ventrale est en forme de secteur ouvert à 150 degrés environ et dépourvue d’ornementation caractérisée. L’umbo est un petit mamelon aplati et peu distinct. . VARIATIONS. — La forme hexagonale symétrique n’est pas constante; elle peut devenir trigone par suite de l’effacement des angles médians. La petite truncature initiale du bord ventral est assez cons- tante; toutefois, elle peut être très atténuée et même, dans certains Cas, ne pas exister. La partie inférieure du bord peut quelquefois être régulièrement elliptique sans trace d’angle. Mais, en général, l’angle existe; il peut ne pas être médian; il est alors situé un peu à l’avant, ce qui modifie beaucoup l’aspect général de l’otolithe. Le tronçon postérieur a parfois tendance à concavité. | La partie relevée du bord, à l’arrière, est plus ou moins oblique; quant à sa forme, elle est rectiligne, convexe ou con- cave. La forme de la protubérance postérieure varie évidem- ment avec celle de cette partie du bord; mais elle est toujours assez réduite. Elle peut même être absente et comme fondue dans une courbure générale de l’arrière. Dans quelques cas seulement, elle constitue une saillie bien marquée. Son extré- mité est aiguë ou arrondie, : A het ds ovale Sega ae énx ete ue Et attelage: cé ML Tan 6 -ie SA Let MEN A, nt ADS: de 2.) à LS ah Er) — 107 — L'échancrure terminale du bord est toujours fort petite; toutefois, sa lèvre inférieure peut être développée en une ondulation arrondie plus ou moins grosse. à Le bord dorsal varie surtout soit par la disparition de l’angle postéro-dorsal, soit par son déplacement. Dans le premier cas, la forme en dôme est bien conservée, même parfois accentuée par un arrondissement général; dans le second, l’aspect géné- ral de l’otolithe est très altéré. Il est rare que l’angle soit plus distinctement formé que sur le type; il peut être surmonté par une ondulation. Il est exceptionnel qu'il y ait trace d’angle antéro-dorsal. L’ornementation peut être développée en ondu- lations plus ou moins distinctes, quelquefois en découpures médiocres et sans régularité. La partie antérieure du bord, voisine de l’antirostre, n’est jamais ornée. La forme de l’antirostre est assez constante; cependant, il peut être tronqué, ou bien largement arrondi, ou encore affaissé et peu distinct. Il peut être de direction plus horizontale que sur le type. L'excisura est généralement nette, mais de forme assez variable; cependant, il est des cas où elle est obturée, quel- quefois même complètement, par une lame excisurale. Sur quelques sujets, la lame excisurale forme alors une minuscule convexité saillante, de sorte que l'avant paraît tridenté. Quand l’antirostre est réduit, il n’est pas rare que l’excisura prenne la forme d’une simple sinuosité; le plus souvent, elle est angulaire, et alors plus fortement rentrante; dans quelques cas, elle est étroite et même parfois en forme de fente. Le rostre peut aussi être plus ou moins saillant, quelquefois petit, court et arrondi; d’autres fois assez long, conique et plus ou moins pointu. La troncature due à la petite chute initiale du bord ventral manque parfois; elle peut être, au contraire, très accentuée et de directions variées. La convexité de la face interne peut être atténuée, mais elle est généralement grande. Il est à remarquer que, sur de grands exemplaires, l'épaisseur de l’otolithe au niveau de la section inférieure, sous le collum, est relativement considérable. Le sulcus est à peu près constant dans ses caractères géné- raux; toutefois, le degré d’amplitude de la dilatation caudale semble assez variable. L'ostium, sur certains sujets, est aussi long que la cauda, et l’incurvation de ses arêtes identique à celle des arêtes de cette dernière; il en résulte une symétrie de part et d’autre du — 108 — collum. Il existe aussi une grande variation de longueur de l’arête supérieure de l’ostium qui peut être remarquablement courte; elle peut aussi être à peu près rectiligne. Le plancher ostial est également assez variable; c’est ainsi que, parfois, il est pourvu d’un court sillon allant de la commissure au collum. La cauda est de largeur et de forme variables. L’élargisse- ment de la cauda peut commencer dès le collum ou bien assez loin de ce niveau vers l'arrière; dans le premier cas, la cauda prend une forme elliptique, parfois en massue, ce qui est plus rare; enfin, la dilatation caudale est quelquefois tout juste esquissée. L’arête supérieure est horizontale sur quelques exemplaires; dans ce cas, l’angle qu’elle forme avec l’arête supérieure de l’ostium est peu marquée; la portion terminale infléchie de l’arête est constante de présence, mais son obli- quité est plus ou moins accentuée. L’extrémité postérieure de la cauda est toujours très voisine du bord; l'interruption de l’arête peut être large; la cauda semble alors s'ouvrir directe- ment au dehors; dans tous les autres cas existe un canal post- ‘audal dont les rapports sont constants. sa discordance de position de l’angle supérieur du collum et de la convexité inférieure est constante, parfois même accen- tuée; l’exhaussement du plancher au collum est constant. La crête supérieure conserve ses particularités typiques; toutefois, elle peut être réduite de saillie et d'épaisseur; elle peut aussi être assez fortement érigée dans la région caudale et y montrer distinctement un chapelet de grains correspon- dant aux petites stries radiantes de la paroi supérieure du sulcus. Il est assez fréquent que cette ornementation soil “effacée, ce qui se produit conjointement avec l’effacement des stries de la paroi. Dans la section supérieure, l’area varie assez d’étendue et de profondeur; elle n’est pas, non plus, toujours aussi nette- ment séparée de la bordure périphérique que sur le type. L’ornementation de cette dernière partie de l’otolithe est sou- vent nulle. La section inférieure conserve ses caractères typiques. Le sillon ventral est situé plus ou moins haut: il est généralement bien marqué, mais, quand il est plus ou moins effacé, les deux régions de la section n’en sont pas moins très distinctes, l’inté- rieur étant toujours plane et lisse et lextérieur convexe et orné. Cette ornementation peut être très accusée tout en restant de nature typique. <> — 109 — Il y a peu à dire sur les variations de la face externe, les caractères typiques étant simplement accentués ou atténués. On rencontre des cas où le bombement transversal est indis- tinct; sur quelques sujets, l’ornementation est courte, étant limitée à la périphérie de la face, tout le reste de la surface étant à peu près lisse. À ce sujet, nous mentionnons un exem- plaire particulier dont la moitié antérieure est lisse et sans ornementation, tandis que la moitié postérieure est finement et profondément ornée de stries rayonnantes. OBSERVATIONS. — La figure donnée par A, Frost est assez typique dans son ensemble; cependant, il est à noter l'aspect bifide de la protubérance postéro-ventrale, l'absence de troncature rostrale, légalité de lostium et de la cauda, qui sont des dispositions exceptionnelles ne se présentant pas toujours ensemble. Le sujet représenté par Frost est dépourvu de sillon post-caudal, fait jamais rencontré par nous, sauf dans les cas d'ouverture directe de la cauda, ce qui n’est pas le cas ici. Le texte répond parfaitement à une description typique. Trigla gurnardus I. (PI. II) 1840. Trigla gurnardus L. — KRIEGER, De Otolithis, pl. II, fig. 23. 1901. Trigla gurnardus. — C. Fryp, Die Otolithen der Fische, Inaugural Dissertation Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolfr., Altona, p. 22, fig. dans le texte. Th. Scorr, Observations on the Otoliths of some Teleostean Fishes, Twenty fourth Report of the Fishery Board for Scotland, Part IIT, Glasgow, D pl LD fe 407 52 "DIV er og EPS LS 1915. Trigla gurnardus. — C.-E. SHEPHERD, On the location of the sacculus and its contained Otoliths in Fishes, The Zoologist, Eondres "p.29; fis:0V, 11. 1929. Trigla gurnardus. — A. FRoST, À comparative Study of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Lon- dressseriec to vol IV) "p. 259; pl. III, fig. 9. 1906. T'rigla gurnardus L. 110 TAILLE. — OTroziTHE. — Longeur : 4.5; largeur : 3; épais- seur : Î. Poisson. Longueur : 33; hauteur : 5,8; épais- seur : 4. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est sub- triangulaire avec entaille antérieure. Le bord ventral cesse plus haut qu’il ne commence; il ter- mine à une petite encoche située à peu près au niveau de l’arête inférieure de la cauda. Il débute par une courbe légère, puis devient horizontal sur la plus grande partie de son étendue; dans ce trajet, il est à peine convexe. Il se relève à l’arrière par une courbe, plus accentuée que celle de l’avant, jusqu’à un angle postérieur bien marqué, après lequel il se recourhe obliquement vers l’avant pour aboutir à la petite encoche terminale. Il dessine ainsi, à l'arrière, une protubérance postéro-ventrale aiguë d’allure générale tombante. Le bord est orné, au milieu et vers l'avant, sauf sous le rostre, de dents régulières et fortement découpées; vers l’ar- rière, les dents prennent plutôt la forme de découpures plus amples. Le bord, assez épais dans sa partie inférieure, est mince vers l’arrière. Le bord dorsal s’élève obliquement vers l’avant suivant une courbe légère; il atteint ainsi un point culminant qui est l’angle postéro-dorsal. Cet angle, fort obtus, à sommet arrondi, est d'environ 150 degrés. De là, il s’abaisse vers l’antirostre suivant une ligne à peine convexe. Il est partout orné d’ondulations dentiformes larges et régulières, très marquées à larrière et atténuées à lavant. Ces ondulations, moins détachées que les ventrales, sont elles- mêmes découpées en de nombreux denticules, serrés et aigus. Cette ornementation est donc bien différente de celle du bord ventral qui est simple. Le bord antérieur présente un antirostre bien net, triangu- laire, très aigu et directement dirigé vers lavant. L’excisura est grande, en forme de coin et nue; sa profon- | 4 : etre deur est égale environ au quart de la longueur de l'otolithe. Son côté supérieur est bien plus court que l’inférieur. La com- missure est un angle à peine émoussé. Le rostre, plus long que l’antirostre, ést épais, pointu, très saillant et dirigé vers l’avant. La convexité de la face interne est peu accusée; elle se manifeste surtout dans la partie ventrale. Le sulcus est très long, ouvert, composé, médian, horizontal, profond, élargi à ses deux extrémités. L'ostium, médiocrement long, très profond à son ouverture, qui est large, s’exhausse vers le collum. Son arête supérieure, rectiligne, s’abaisse régulièrement de l’antirostre au collum:; l’'arête inférieure, légèrement sinueuse, se détache du rostre, très peu au-dessus de son extrémité; elle atteint le collum en se relevant en pente très douce. La cauda, plus longue que l’ostium, s’élargit et s’'approfondit progressivement du collum à son extrémité, qui est dilatée très sensiblement; à ce niveau, son diamètre est double de ce qu'il est au collum. L’arête supérieure poursuit celle de lostium en formant un angle mousse très marqué par le fait qu’elle se relève progressivement vers l’arrière, ce qui donne une fausse apparence ascendante au sulcus; en arrière, l’arête s’infléchit pour circonsecrire la partie supérieure de lextrémité de la cauda. L’arête inférieure, horizontale dans son ensemble, forme au collum une convexité marquée après laquelle elle se conti- nue par une concavité assez accentuée. La cauda termine au voisinage du bord postérieur et débouche dans la petite encoche séparative des bords ventral et dorsal par l'intermédiaire d’un sillon post-caudal assez pro- fond, moyennement large et bien marqué. Le collum est très net. Il est déterminé en haut par l’angle mousse que forment les arêtes supérieures, en bas par la convexité de l’arête inférieure et par un seuil assez élevé. L’angle et la convexité ne se correspondent pas exactement, ce qui lui donne un peu d’imprécision. La crête supérieure est fortement saillante, mince et ornée d’une rangée de fines ondulations: elle suit exactement l’arête et cesse, peu après le sommet de la dilatation caudale, d’une façon assez brusque. Quand on regarde l’otolithe par sa — 112 — tranche dorsale, on constate l’amplitude très grande de la crête qui égale en épaisseur presque le reste de l’otolithe. La section supérieure porte une area longitudinale longue et assez profonde, creusée en gouttière et bordée par la crête; l’area est nettement séparée de la bordure périphérique par un brusque relèvement; elle s’étend du milieu environ de lostium jusqu’à la chute de l’arête supérieure de la cauda. La bordure périphérique, convexe et relativement étroite, présente une ornementation consistant en fines costules rayon- nantes correspondant aux dents du bord. La crête inféricure suit aussi très exactement larête; elle termine avant la fin de la cauda; elle est de beaucoup moins marquée que la crête supérieure. Elle est ornée d’une rangée de granulations, plus fortes aux extrémités. La section inférieure présente un sillon ventral subparallèle au bord, peu profond. La partie interne au sillon, de beaucoup la plus large, est convexe et lisse. La bordure périphérique, étroite, est ornée de costuies serrées, normales au bord, et correspondant aux dents du bord. La face externe est faiblement concave. L'umbo, situé au fond de la concavité, est un petit relief orbiculaire. Un sillon bien marqué prolonge l’excisura jusqu’à lumbo; en arrière, un relief arrondi, en dos d’âne, lui fait suite, de sorte que la face est partagée en deux parties, l’une ventrale, peu large et sans ornementation que de faibles mamelons, l’autre dorsale, marquée de rides rayonnant de l’umbo et cor- respondant aux intervalles des ondulations. La fine ornemen- tation secondaire de ces dernières, consistant en minuscules denticules, donne lieu à un système de stries très fines, peu apparentes, qui s’intercalent aux grands sillons. Il existe aussi des stries concentriques obsolètes, surtout dans la région dorsale. ‘VARIATIONS. — La forme générale varie notablement. Cependant, un examen attentif des variations montre qu’elles peuvent être rangées en deux groupes : l’un d’aspect triangu- laire élevé, à petite excisura et faible protubérance postéro- ventrale; l’autre plutôt subtrapézoïdal allongé, anguleux, à — 115 — grande excisura et à protubérance postéro-ventrale proémi- nente. La partie inférieure du bord ventral, le plus souvent sensi- blement rectiligne comme sur le type, peut être arquée sur toute sa longueur, ou seulement à l’avant ou à l'arrière; elle peut aussi être formée de deux tronçons se coupant vers Île milieu de l’otolithe en formant un angle plus ou moins marqué. Chez les sujets de forme triangulaire, la protubérance pos- téro-ventrale est moins développée que sur les autres; elle y est ordinairement très atténuée et même parfois y fait défaut. Sur les exemplaires de l’autre groupe, elle est, au contraire, aussi saillante que le rostre, mais moins étoffée que ce dernier _et toujours située un peu plus bas que lui dans une direction horizontale ou légèrement descendante; toutefois, dans ce même groupe, elle est quelquefois très petite, même styliforme. Exceptionnellement, la protubérance est surmontée d’une petite saillie variable de forme et de développement. La direc- lion de la partie remontante du bord ventral est plus ou moins inclinée. L'ornementation de la partie antérieure du bord peut man- quer sur quelques rares spécimens; plus généralement elle existe sur tout le bord et, le plus souvent, d’une façon uni- forme. Nous n'avons trouvé d'indices de double denticulation que sur un seul exemplaire. L'encoche terminale du bord est plus ou moins grande et située plus ou moins haul; elle ne faisait défaut que sur un seul de nos exemplaires. Le bord dorsal conserve dans son ensemble la forme typique. L’angle postéro-dorsal, généralement obtus, est quel- que fois droit chez les sujets de forme élevée; lorsqu'il est très émoussé, le bord revêt une allure curviligne sur toute son étendue. Souvent, le bord est aminci à l'arrière. L’ornementa- tion est quelquefois très effacée, mais nous n’avons pas trouvé qu'elle s’écarte de celle du type; la double denticulation peut manquer ; le fait se présente surtout sur les petits exemplaires. La forme du bord antérieur dépend surtout de la disposition et du développement de l’excisura. L’excisura, très profonde sur les sujets à forme allongée, où elle peut atteindre jusqu’à plus du tiers de la longueur de l’otolithe, est, par contre, très peu prononcée sur les exemplaires de forme élevée. Presque toujours nue comme chez le type, elle est quelquefois plus ou je % A1 — moins obturée par une mince lame excisurale située dans le plan de la face externe. L'antirostre et le rostre sont aigus ou émoussés, parfois recourbés en pince de crabe; sur quelques sujets, 1ls sont très longs, surtout le rostre. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus, quelquefois plus étroit que sur le type, est très constant; tout au plus si sa direction est un peu ascendante chez les sujets de forme élevée. L'’ostium paraît court lorsque l’excisura est très le Chez les sujets de forme élevée, l'extrémité postérieure de la cauda est située à une petite distance du bord et commu- nique avec l'extérieur par un sillon post-caudal qui ne manque que bien rarement. Chez les sujets allongés, au contraire, la cauda est tañgente au bord et, sur quelques exemplaires méme, elle s'ouvre directement à l’extérieur sans intermédiaire de sillon post-caudal. Il est à noter que cette distinction entre les éléments n’a rien de fixe et que les mêmes rapports de Ia cauda peuvent se rencontrer dans les deux groupes. Le collum conserve toujours son aspect typique. La crête supérieure a toujours le même aspect; quelquefois elle cesse au sommet de la dilatation caudale. Sur les exem- plaires de forme allongée, elle est très peu anguleuse; sur les autres, elle l’est très nettement, surtout à Pavant. La section supérieure ne varie que par les dimensions de l’area, qui est plus ou moins profonde et large, tout en étant généralement aussi longue que sur le type. | La crête inférieure ne manque jamais; elle varie seulement de relief et de netteté. La section inférieure est constante. Le sillon ventral est souvent très accusé et, sur quelques sujets, vers l’avant il se transforme même en une véritable gouttière, large et profonde. L'ornementation de la face externe est assez variable; tou- lefois, celle que nous avons relevée sur le type est la plus commune; elle est quelquefois réduite à de rares sillons peu accusés sur une surface presque plane et granuleuse. Nous avons trouvé un exemplaire, déjà remarquable par le dévelop- pement de sa double denticulation, dont la face externe est ornée de sillons rectilignes rayonnant de l’umbo et séparant des costules, striées à leur tour de fines lignes correspondant à la sous-denticulation; de plus, cet ensemble est coupé par des lignes concentriques. & ET RUEs SO REA FRA us : — 115 — OBSERVATIONS. -- La figure donnée par Krieger nous paraît erronée; elle doit se rapporter à une autre espêéce. IL est toutefois à ajouter que, par suite de sa petitesse, cette figure est difficile à apprécier, ce qui est regrettable parce que le dessin est parfait. . C. Fryd a donné une bonne figure au trait, qui se rapproche beaucoup de la forme que: nous considérons comme typique. Il mentionne que la constance de la forme de la section supé- rieure est un bon caractère pour distinguer Trigla gurnardus de Trigla hirondo; mais, comme il néglige de donner le nom de l’auteur, nous ne savons s’il a en vue T. hirondo Brünn, T. hirondo Bloch ou T'. hirondo Riss, qui sont des espèces dis- tinctes. Les figures données par Th. Scott répondent assez bien, par leur contour, soit à notre type, soit à certaines de nos varia- tions; on y reconnaît fort bien nos sujets élevés et nos sujets allongés; la fig. 49 est une forme à rostre particulièrement exagéré, analogue à celles que nous signalons. Malheureuse- ment, pour cette espèce comme pour la plupart de celles repré- sentées par Scott, les reliefs des faces ne sont pas très dis- üncts; seul le pourtour est bien indiqué. Le bord ventral n’est pas, comme le montrent d’ailleurs ses figures, aussi arqué quil semble le dire dans son texte. _ C.-E. Shepherd donne aussi une figure d’otolithe de Trigla gurnardus, mais à une échelle bien trop pelite pour être hsible. Cependant, d’après ce qu’on peut y voir, elle semble beaucoup s’écarter de la forme que nous avons considérée comme typique. Son contour arrondi, l’ornementation du bord ventral, la direction vers le haut de la protubérance postéro- ventrale, la direction ascendante du sulcus, la rapprochent davantage de l’otolithe de T'rigla lucerna L. que celui de Trigla qgurnardus. L'exemplaire représenté par A. Frost est typique; il appar- lient à la catégorie des sujets élevés. La cauda est tangente au bord en arrière, ce qui explique l’absence de sillon post- caudal; nous n’avons guère rencontré d'éléments à région pos- lérieure aussi rectiligne que le représente Frost. C’est une _ erreur d'avancer, comme l’auteur le dit dans son texte, que Varête inférieure du sulcus présente deux angles marqués: dans la règle, au contraire, les angles n'existent pas. Par contre, l’angle supérieur du collum est généralement bien indiqué. | | | — 116 — Trigla milvus Rond. (PI. Il) Nous avons constitué un lot assez important d’otolithes de la forme que des auteurs appellent Trigla milvus Rond. Comme à l’ordinaire, nous en avons examiné un très grand nombre. Jamais nous n'avons noté entre ceux-ci et ceux de Trigla gur- nardus L. des différences dépassant la valeur des variations ordinaires de cette dernière espèce; aussi, d'accord avec les systématiciens d'aujourd'hui, considérons-nous Trigla milvus Rond, comme une variété, une forme, de Trigla gurnardus L.; nous n'en ferons donc pas une étude spéciale. Trigla lyra L. (PL: 11) 1884. Trigla aspera — E. KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe- sondere über diejenigen der nord deuts- chen Oligocän-Ablagerungen, Zeitschrift der deulschen geologischen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, p. 535, pl. IX, fig. 9. 1906. Trigla lyra L. —— J. SANZ EcHEvERRIA, Datos sobre el otolito sagita de los peces de España, Bolelin de la Real Sociedad de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, p. 157, fig. 56. 1929. Trigla lyra. — A. Frost, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of natural History, Lon- dres, "série 10, 2vol: IN; #D./299 pb ere fig. 10. TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 5,4; largeur : 3,8: épaisseur : Î,1. Poisson. —— Longueur : 30; hauteur : 4,8; épaisseur : 93,7. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est triangulaire, à angles arrondis, et d'aspect très orné. Le bord ventral, peu épais, cesse un peu plus haut qu'il ne — 117 — commence, Il termine à une petite encoche située un peu plus haut que l’axe de la cauda. Il commence par une courbe elliptique, qui, vers le milieu de l’otolithe, se continue par une autre courbe de rayon diffé- rent; en s’unissant, ces deux tronçons forment un angle obtus à sommet bien marqué qui est l'angle ventral. En arrière, le bord se recourbe vers l’avant et remonte Jjus- qu'à l’encoche terminale, dans une direction oblique, en dessi- nant une protubérance postéro-ventrale suivie d’une légère concavité, puis d’une légère saillie précédant immédiatement l’encoche. La protubérance postéro-ventrale est d'aspect rhom- boïdal, assez volumineuse et de direction horizontale. La saillie qui suit est épaisse, arrondie, peu saillante et lisse. L’encoche terminale du bord est petite, simplement soulignée par la saillie qui la précède. Le bord est très orné d’ondulations commençant dès Île rostre et qui s’accentuent progressivement vers l'arrière, sur- tout au niveau de la protubérance, où elles deviennent de véritables dents. Les gorges séparatives des ondulations sont, cn général, peu accusées. Le bord dorsal, peu élevé, est courbe dans son ensemble. Il débute en remontant obliquement vers l'avant, dans une direction rectiligne ou un peu courbée; il atteint ainsi le point culnunant de l’otolithe situé vers le tiers postérieur de celui-ci. Là, 1l se recourbe vers l’avant pour rejoindre l’antirostre par une courpe régulière, en formant un angle obtus à sommet très arrondi qui est l’angle postéro-dorsal. Il n’y a pas trace d'angle antéro-dorsal. Le bord est régulièrement orné, sur toute son étendue, d’ondulations dentiformes, dont deux ou trois, plus grosses, sont situées au niveau de l'angle postéro-dorsal. L’ornementa- tion se continue jusqu’à l’antirostre où les dents sont moins saillantes. La tranche du bord dorsal est mince et nettement relevée vers l’extérieur. Le bord antérieur est très réduit. L’antirostre ne fait aucune saillie, ce qui donne à la partie antérieure du bord dorsal un aspect fuyant. L’excisura est simplement marquée par une faible encoche: Acres 19314. 9 RIRE ; D: ne A A En Co Vos à ‘ MR N Res RÉ De DV = JD elle est, en effet, comblée par une formation excisurale qui atteint les niveaux de l’antirostre et du rostre Le rostre fait une très faible saillie, arrondie, à peine avancée. Par suite de ces diverses dispositions, le profil du bord antérieur se confond sensiblement dans la courbure générale de l’ensemble du pourtour de lotolithe. La face interne est peu convexe; elle est plutôt épaissie dans sa partie inférieure. Le sulcus est long, ouvert, composé, médiocrement rétréci, médian, légèrement ascendant, assez profond. L’ostium, sensiblement plus court que la cauda, conserve la même largeur jusque un peu avant le collum où 1l se rétrécit. Son arête supérieure, à peu près rectiligne, atteint obliquement le collum; finférieure, également rectiigne sur la plus grande partie de son trajet, se relève sensiblement près du collum, mais sur une petite longueur seulement. Le plancher s’approfondit progressivement de louverture au collum. L’arête supérieure de la cauda remonte obliquement vers l'arrière, après avoir formé avec celle de l’ostium un angle très obtus à sommet presque effacé; à l'extrémité de la cauda, elle se recourbe pour rejoindre l’inférieure. Celle-ci débute en for- mant un angle très net avec la partie montante de l’arête infé- rieure de l’ostium, puis elle chemine parallèlement à l’arête supérieure pendant un certain trajet, après lequel elle dessine une concavité légère avant de contourner l’extrémité posté- rieure de la cauda. Il résulte de ces dispositions que la cauda forme d’abord un couloir à parois parallèles et termine par une dilatalion eliplüco-orbiculaire deux fois plus large. L’extré- mité de la cauda est située à une certaine distance du bord; il n’y a pas de sillon post-caudal. Le collum est bien marqué par un rétrécissement assez brusque du sulcus, déterminé par la disposition des arêtes et les angles qu’elles forment. La crête supérieure est saillante, mince, à peine ornée de quelques traces d’ondulations. Elle suit exactement les arêtes. La section supérieure porte une area longitudinale très longue, s'étendant du tiers antérieur de l’ostium jusqu’à l’extré- PA TL RARE RENE T ER RENTE JP — 119 — mité de la cauda. Elle est assez profonde contre la crête d’où elle se relève en plan incliné pour atteindre la bordure péri- phérique dont elle est nettement distincte. La surface de la section est ornée dans toute son étendue, aussi bien dans l’area que sur la bordure, de costules correspondant aux dents du pourtour; ces costules sont bien marquées, disposées en éven- lail et donnent un aspect particulier à cette partie de lotolithe. La crête inférieure ne se manifeste que par un mince épais- sissement lisse qui souligne le sulcus. La section inférieure, un peu convexe, porte vers le bas un sillon ventral très marqué, elliptique, régulier, se détachant du voisinage du rostre pour aboutir à lextrémité de Ia cauda. Ce sillon est parallèle au bord ventral dans le premier tiers de son parcours. La portion de la section interne au sillon est hsse. La bordure périphérique, relativement étroite en avant et large en arrière au niveau de la protubérance postéro-ven- trale, est ornée de rides grêles, serrées, flexueuses, correspon- dant à l’ornementation du bord. La face externe est concave, sauf dans sa partie centrale. Elle porte deux épaississements symétriques, partant de l’umbo et se dirigeant respectivement vers l’avant et l’arrière; ils sont limités en dessus par des rides se joignant à l’umbo en y formant un angle très obtus. La partie ventrale de la face, nettement concave, est ornée de fortes saillies correspon- dant aux dents ventrales et de stries concentriques marquées déterminant de petits bourrelets. La partie dorsale de la face est plus grande, moins concave et ornée de costules aplaties correspondant aux dents du pourtour; des stries concentri- ques y sont aussi très visibles, elles correspondent à celles de la partie ventrale formant avec elles des cercles complets, un peu aplatis vers le bas. vs L'umbo est situé sur le bombement central: il est bien marqué et de grosseur variable. VARIATIONS. — Si l’on fait abstraction de l'expansion postéro-ventrale et de l'angle postéro-dorsal, la forme de l’otolithe est toujours elliptique et très régulière: mais les variations de ces parties la modifient beaucoup. Elle est géné- ralement subtriangulaire, plus rarement rhomboïdale, et l’on peut dire qu’elle est toujours plus massive et abaissée à l’ar- one rière qu'à l’avant. Elle peut être allongée et parfois d'aspect déchiqueté par suite de l’exagération et de l'irrégularité de l’ornementation. | Des trois bords, le ventral est celui qui varie le plus. Sur quelques sujets, il est régulièrement elliptique dans toute l'étendue de sa portion inférieure sans apparence d’angle ven- tral; sur d’autres, l'angle est bien visible quoique à sommet arrondi, tandis que, sur certains exemplaires, 1l est plus net, à sommet pointu, bien que toujours obtus. La partie remontante du bord est toujours très réduite. La protubérance postéro-ventrale, jamais absente, est variable de forme; elle est plus ou moins massive et saillante; parfois courte, d’autres fois allongée, elle est presque toujours de direction horizontale et exceptionnellement tombante; rare- ment pointue, elle est presque ordinairement arrondie et quel- quefois seulement bilobée. La concavité surmontant la protu- bérance est variable d’accentuation; elle est large ou étroite, profonde ou non; elle ne manque jamais. La saillie qui lui fait suite est plus ou moins développée. Quant à l’encoche qui termine le bord, elle varie beaucoup d'importance et de forme; elle peut être absente. En général, l’ornementation du bord ventral ne s’écarte suère de celle du type; elle est seulement plus ou moins accen- tuée. Dans quelques cas, il n’y a que de simples ondulations, les dents faisant défaut; sur d’autres sujets, l’ornementation est très régulière et intéresse toute la partie inférieure du bord; elle ne manque jamais totalement. Quand l'angle médian existe, 1l est assez souvent surmonté d’une dent plus forte que les voisines. Les découpures du tronçon postérieur de la por- tion inférieure sont surtout variables; ce sont ordinairement les plus fortes; elles peuvent être très irrégulières, larges, en créneaux, donnant à cette partie de lotolithe un aspect déchiqueté. La forme du bord dorsal varie d’après la position et l’ampli- tude de l’angle postéro-dorsal. Cet angle est le plus souvent situé vers le tiers postérieur de l’otolithe, mais quelquefois il est beaucoup plus antérieur, presque au milieu; dans ce der- nier cas, la portion postérieure du bord est souvent rectiligne, au point que certains sujets paraissent tronqués à ce niveau: l’otolithe affecte généralement alors une forme élevée nette- ment triangulaire. ‘Très rarement, l'angle postéro-dorsal manque; lorsque cela se produit, le bord est circulaire. Sur re quelques sujets, surtout sur ceux de forme allongée, la direc- tion de la portion antérieure du bord est rectiligne depuis l'angle postéro-dorsal jusqu’à l’antirostre. Enfin, mais très rarement, existe une trace d’angle antéro-dorsal; elle est tou- jours située très en avant. L’ornementation varie peu; l’angle postéro-dorsal porte toujours les ondulations les plus fortes; dans certains cas, elles sont même particulièrement nettes et fort bien détachées. Le bord antérieur est généralement conforme au type. L’antirostre fait rarement une saillie bien marquée. Nous n'avons trouvé d’excisura nettement rentrante et bien _accentuée que sur un seul exemplaire; elle se traduit, en géné- ral, soit par une petite entaille triangulaire sous l’antirostre, soit par une petite encoche placée au-dessus du rostre. Quel- quefois la lame excisurale, vers son milieu, forme une petite expansion plus ou moins avancée, mais généralement son bord se confond avec le pourtour de l’otolithe semblant plus parti- culièrement poursuivre la direction de la partie terminale du bord dorsal. Le rostre n’est que rarement plus allongé que sur le type. La convexité de la face interne est toujours faible. La direction du sulcus semble variable lorsque, en réalité, elle est constante. Cette apparence est due au plus ou moins grand développement de l’expansion postéro-ventrale, le sulcus paraissant d'autant plus ascendant que l’expansion est plus grande. L’ostium est long sur les sujets allongés, il peut l’être alors presque autant que la cauda; sur les sujets ramassés, il est, au contraire, assez court. Son arête supérieure, le plus souvent rectiligne, peut être concave; de même, l’inférieure, par suite de l’accentuation de son relèvement terminal, peut aussi prendre un aspect concave: les deux concavités n'existent pas forcément en même temps. La région de la cauda où existe le parallélisme des arêtes est très écourtée, même inexistante, sur certains sujets, tandis qu’elle est très allongée sur d’autres. De même, la forme de la dilatation caudale varie sensiblement; elle est peu marquée ou très développée, elliptique ou orbiculaire. La cauda s'arrête toujours loin du bord. Sur quelques rares exemplaires existe un sillon post-caudal; celui-ci, plus ou moins long, tou- jours étroit, s'ouvre dans l’encoche séparative des bords ventral et dorsal; jamais la cauda n’ouvre directement au dehors, — 122 — Le collum est toujours bien indiqué, tant par ses angles que par le début du couloir caudal. Il est toutefois à signaler que l’angle supérieur ordinairement assez prononcé peut être atténué et même manquer. La section supérieure conserve ses caractères généraux; l’area y est toujours bien développée, longue et nettement séparée de la bordure périphérique. Celle-ci présente une plus grande largeur sous l’angle postéro-dorsal sur les sujets très élevés. L’ornementation de la section est rarement absente; bien souvent elle est plus accentuée que sur le type. En général, la crête inférieure n’existe pas; même l’épaissis- sement linéaire, que nous avons signalé comme la représentant, fait souvent défaut. ARE La section inférieure est à peu près invariable. Le sillon ventral, au lieu d’être elliptique, peut se traduire par une ligne un peu plus anguleuse et même devenir à peu près recti- ligne, au moins en son milieu, chez les exemplaires de forme allongée; en arrière, il est plus ou moins éloigné du bord selon le développement de la protubérance postéro-ventrale. L’orne- mentation de la bordure périphérique ne s’écarte guère de celle du type; elle est cependant quelquefois plus accentuée; elle ne manque qu'’exceptionnellement. La face externe varie très peu. Les élégantes costules qui la décorent sont quelquefois aussi accusées dans la partie ventrale que dans la partie dorsale. Les stries concentriques sont très constantes. OBSERVATIONS. -- Koken, dans son étude sur les otolithes de poissons vivants, donne une brève description, et une figuration, d’un otolithe gauche qu'il désigne sous le nom de Trigla aspera. Dans la description, en plus de généralités s'appliquant à peu près à tous les Trigles, il mentionne que le pourtour est rhomboïdal, que l’ostium est petit, entaillé au bord par une excisura en forme de fente et que la face externe montre des côtes radiales partant de l’umbo. Ces caractères étant contraires à ceux que nous avons relevés sur un lot de 80 otolithes extraits par nous de Trigla aspera, déterminés par nous-mêmes, on aurait pu supposer que l’auteur était for- tuitement tombé sur un exemplaire exceptionnel, si l'examen attentif de la figure ne montrait que ces différences reposent uniquement sur une erreur de détermination; en effet, il suffit de considérer l'aspect relativement arrondi du pourtour, la 2 # De RL : + C2 2 ps k % 1 Ê “à # Ne 19 V2 EN UT li, Hu LES PR NET: 0 PUR Pia tbe TR 195 RTS forme et la petitesse de l’excisura, le développement et la régu- larité de l’ornementation dorsale sur le bord et sur la section, l'absence d’échancrure et de troncature postérieures, lindice de formation d’une longue protubérance postéro-ventrale, lor- nementation de costules rayonnantes de la face externe, pour reconnaître que cette figure ne s’applique pas à Trigla aspera. Elle ressemble beaucoup plus à Trigla lyra. Une dernière con- firmation de cette erreur nous est fournie par les mesures de exemplaire décrit et figuré; elles sont, d’après le texte : lon- sueur, + millimètres; largeur, 3 millimètres; or, les otolithes des plus grands individus de Trigla aspera ne dépassent pas 2 mm. 7 de long et 2 mm. 4 de large. Il ne peut donc subsister aucun doute à ce sujet; l'individu décrit et figuré par Koken n’est pas un T'rigla aspera, mais bien un Trigla lyra, autant, du moins, que la lithographie permet d’en juger. Josefa Sanz Echeverria donne la reproduction d’un otolithe de Trigla lyra, sans le décrire; malgré une certaine imperfec- tion du contour, qui est très flou, le sujet paraît assez typique. La figure donnée par A. Frost est très voisine de ce que nous donnons comme typique; sa description est excellente; toutefois, 1l est à noter que l'angle Supérieur du collum n’est que rarement aussi prononcé que l’auteur le dit et le repré- sente. Le sujet qu'il a dessiné se fait encore remarquer par un angle ventral très antérieur et particulièrement aigu, par la sobriété de l’ornementation ventrale, par la réduction de expansion postéro-ventrale et de l’angle postéro-dorsal, ce qui donne une allure assez arrondie à la partie supérieure de l’oto- the, Trigla lucerna I. (PI. III) _ 1906. Trigla lucerna LE. — Tx. Scorr, Observations of the Otoliths of some Teleostean Fishes, Twenty- fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part INT, Glas- SON, p.960: ple-T-B;,£f656:pl. IV; fig. 21. 1929. Trigla corax. — A. FRoST, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural His- tory, Londres, série 10, vol. IV, P. DO DST -Hé IE he en — 124 — TAILLE. -— OToLiTHE. — Longueur : 4,6; largeur : 3,5; épaisseur : 1,4. POISSON: = Longueur »: 50: hauleur 00 épaisseur : 7,1. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est sub- pentagonale à angles arrondis; le pourtour est orné sur toute son étendue. : Le bord ventral cesse plus haut qu'il ne commence. Il ter- mine à une petite encoche située dans le prolongement de la cauda, plus près de l’arête supérieure que de l’inférieure. Il est épais. Après avoir débuté par une petite courbe descendante dessi- nant troncature, il se continue par une partie inférieure com- posée de deux tronçons s’unissant en formant un angle médian, obtus et peu saillant. A l'arrière, le bord se recourbe obliquement vers l’avant, puis, peu après, assez brusquement, remonte par une courbe. Il dessine ainsi une petite protubérance postéro-ventrale trian- gulaire, assez épaisse, aiguë, immédiatement surmontée d’une sinuosité rentrante. Le bord est orné, dans sa partie inférieure, d’ondulations dentiformes, régulières, plus petites à l’avant qu’à l’arrière et séparées par des gorges qui prennent plus d’ampleur posté- rieurement. Le bord dorsal, épais, subcirculaire dans son ensemble, fait d’abord suite à la direction de la partie postérieure du bord ventral; il atteint ainsi un angle mousse, élevé, bien marqué de 110° environ qui est l’angle postéro-dorsal. De là, le bord s'incline progressivement vers l’avant par une courbe régulière et forme, près de l’antirostre, un angle assez effacé qui est l’antéro-dorsal. Il rejoint ensuite l’antirostre en esquissant une petite sinuosité. L'’ornementation se compose d’ondulations dentiformes, moins détachées et plus régulières à l’avant qu’à l’arrière et cessant un peu avant l’antirostre. Le bord antérieur comprend un antirostre triangulaire, à pointe lisse dirigée vers l’avant, mais médiocrement déve- loppée. L'excisura est peu entaillée et triangulaire; la commissure est plus ou moins nette; les bords sont à peine incurvés. Le rostre, massif, peu saillant, est tronqué; il est plus avancé que l’antirostre et pointe vers l'avant. La face interne est très convexe, surtout dans sa partie infé- rieure, comme on peut le constater en regardant l’otolithe par sa tranche ventrale. Le sulcus est long, ouvert, composé, médian, très légèrement ascendant, très étranglé, très profond, sauf au collum, élargi à ses deux extrémités. L'ostium, aussi long que la cauda, large et très profond, a une ouverture triangulaire par suite de l’évasement de ses arêtes. L’arête supérieure descend obliquement de l’antirostre au collum par une concavité peu marquée; l’inférieure part du rostre au-dessous de sa pointe et décrit une concavité assez accentuée pour aboutir au collum: le plancher se relève brus- quement au collum. La cauda s’élargit et s’approfondit progressivement vers l’arrière, de sorte qu’à son extrémité elle dessine une fosse orbiculo-elliptique symétrique de celle présentée par l’ostium. Cette disposition est due, à la fois, à l’approfondissement du plancher et à la direction des arêtes. L’arête supérieure, en effet, s'élève brusquement vers l’arrière, en direction oblique, en formant au collum, avec l’arête supérieure de l’ostium, un angle très marqué de 110 degrés environ; tout à l’arrière, elle oblique vers le bas par un très petit tronçon rectiligne. L’arête inférieure, de son côté, poursuit l’arête inférieure de l’ostium en formant au collum une forte convexité, puis elle s’abaisse en dessinant une convexité accentuée et remonte ensuite pour rejoindre l’arête supérieure. La cauda termine à une certaine distance du bord, mais se poursuit par une gouttière post- caudale qui s'ouvre dans l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Les arêtes de la cauda semblent se continuer sur les bords correspondants de la gouttière. Le collum est nettement indiqué par les accidents des arêtes et le seuil formé par le relèvement des planchers: il est assez étranglé. La crête supérieure, très saillante, suit exactement l’arête et cesse brusquement au niveau de la dilatation caudale: son — 126 — épaisseur augmente progressivement d'avant en arrière. Elle porte sur sa tranche une série de petites dents soudées entre elles par place: les sillons qui les séparent sont grossiers, très accusés, et se poursuivent sur la paroi jusqu’au fond du sulcus. La section supérieure porte une area longitudinale, située contre la crête. L’area commence près de l’antirostre et ter- mine au sommet de la cauda; elle est plane, non creusée en gouttière et atteint la bordure périphérique par un plan incliné. La bordure périphérique est ornée de quelques sillons obso- lètes correspondant aux gorges du bord. La crête inférieure, peu marquée, suit exactement l’arête; à un fort grossissement, on distingue sur sa tranche une suite de petites granulations. La section inférieure présente un sillon ventral curviligne, peu marqué, qui se relève beaucoup vers l'arrière. La partie : interne au sillon est très convexe et lisse. La bordure périphé- rique est occupée par des ondulations correspondant aux dents ventrales. La face externe est concave; elle porte cependant quelques faibles épaississements irréguliers; elle est, en outre, traversée par une vague dépression joignant l’excisura à la petite encoche séparative des bords ventral et dorsal. La partie de la face située au-dessus de la dépression est ornée de faibles et courtes rides correspondant aux gorges du bord; la partie dorsale a une ornementation de même nature, mais disposée en éventail et plus accentuée. L’umbo est visible; il est atteint par quel- ques rides de la partie dorsale. Des stries concentriques plus distinctes dans la portion dorsale complètent l’ornementation de la face. VARIATIONS. —- La forme générale est très variable, bien qu'elle puisse être toujours ramenée à l’aspect pentagonal; c’est ainsi qu'elle peut être plus ou moins orbiculaire ou ellip- tique ou bien encore triangulaire. Le bord ventral, sauf quelques détails qui varient, conserve son aspect général. La petite troncature antérieure est très constante; parfois même elle est plus accentuée que sur le type. L’angle médian ventral peut être plus marqué que sur le type; il peut aussi faire défaut; dans ce cas, le bord est régu- lièrement--courbé sur toute sa partie inférieure. I’angle, au APE Ce SIL RE FOUDRE LÉ Maine tee) L£ — 127 — lieu d’être médian, peut être rapporté vers l'arrière; cette disposition modifie sensiblement l’aspect de l’otolithe. La protubérance postéro-ventrale est quelquefois grande, d’autres fois rudimentaire; il est excessivement rare qu’elle manque. Sa pointe est tantôt émoussée, tantôt aiguë; mais elle a toujours tendance à se diriger vers le haut. L'encoche terminale du bord ne varie guère d’aspect: elle est presque toujours située au niveau de la partie supérieure de la cauda; quelquefois on la trouve vers le milieu de cette dernière et exceptionnellement à la hauteur de l’arête infé- rieure. | L’ornementation de l’arrière est souvent très développée: elle peut commencer subitement à l’angle médian par une dent saillante et se continuer par deux ou trois fortes ondu- lations à sillons séparatifs longs et bien marqués, remplacés même parfois par de véritables concavités. La forme du bord dorsal varie beaucoup; elle peut être subcireulaire comme sur le type, ou élevée et coudée à 90° au niveau de l’angle postéro-dorsal; dans ce cas, sa portion anté- rieure est souvent rectiligne jusqu’au voisinage de l’antirostre. Le sommet de l’angle est presque toujours émoussé, parfois arrondi, bien rarement net. L’ornementation est très délicate et régulière sur certains sujets, moins accusée sur d’autres, mais elle existe toujours. | Le bord antérieur est assez variable dans ses parties, sur- tout dans la conformation de l’excisura. . L’antirostre, plus ou moins saïllant, est tantôt anguleux, tantôt arrondi. | Ace L’excisura n’est jamais grande; elle est assez souvent nue, mais sa commissure peut être plus ou moins obturée par une lame excisurale de forme variable, ce qui modifie beaucoup sa forme; cette lame est généralement d’allure convexe: elle peut même faire une saillie dentiforme en son milieu. _ Le rostre est toujours caractérisé par sa troncature, déjà signalée dans la description du bord ventral; nous n’avons trouvé qu’un seul exemplaire où elle manquait et où, par suite, le rostre était pointu; cette troncature, généralement rec- üligne, peut être verticale ow légèrement oblique, soit en avant, soit en arrière. Le rostre, quelquefois, -n’est pas plus avancé que l’antirostre; exceptionnellement il est en retrait. La convexité de la face interne varie peu. Le sulcus est constant; il-est un peu plus long sur les re sujets de forme allongée. La dilatation caudale conserve son ampleur, sa profondeur et sa netteté; sur certains sujets, elle est même exagérée, prenant l’aspect d’une fosse orbiculaire fort bien délimitée. Les arêtes conservent assez bien leurs caractères typiques; toutefois, l’arête supérieure de l’ostium, dans certains cas, est parfaitement rectiligne. L’inflexion de l’arête supérieure de la cauda se fait soit par un tronçon rectiligne, soit par un tron- con concave, ce qui modifie d'autant la forme de l’extrémité caudale. La concavité de l’arête inférieure de la cauda est plus ou moins accentuée, d’où des différences de dimensions de la dilatation caudale. L’obliquité des parois est plus ou moins marquée. | Le sillon post-caudal ne manque jamais: il aboutit toujours à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal: il est seule- ment plus ou moins large et profond. Dans quelques cas, la limite postérieure de la cauda est affaissée, de sorte qu’elle semble s’ouvrir directement au dehors sans intermédiaire de sillon. La direction du sillon post-caudal est ordinairement horizontale; elle est oblique vers le haut, lorsque l’encoche est très élevée. Le collum est peu variable; toutefois, sa précision dépend de l’accentuation de l’angle supérieur et de la convexité infé- rieure, qui ne manquent jamais. Il semble y avoir imprécision dans l’emplacement du collum quand langle et la convexité ne se correspondent pas. La crête supérieure est toujours saillante et épaisse; elle termine toujours sur le sommet de la dilatation caudale. La section supérieure est constante dans sa constitution générale. L’area, toujours bien développée, est rarement plus courte que sur le type; elle est souvent très superficielle, mais ses fimites restent cependant nettes. L’ornementation de la section ne présente guère de modifications. La crête inférieure n’est jamais bien visible. La section inférieure est toujours très convexe et conserve sa constitution typique. La face externe présente, sur certains sujets, un aspect gauche, ce qui est dû à des épaississements divers plus accen- tués, notamment ceux du rostre et de la protubérance postéro- ventrale. L’ornementation, constamment de même nature que sur le type, est plus ou moins accentuée; il arrive parfois que toutes les costules atteignent l’umbo. de — OBSERVATIONS. — L'’échantillon dessiné par Scott, sur ses deux planches, se rapproche heauconp de notre type; il n’en diffère que par une expansion postéro-ventrale plus massive et surtout par le galbe général du bord dorsal où l’on note l’absence d’angle antéro-dorsal. L'individu représenté par AI. Frost est très aberrant, prin- cipalement par son sulcus, dont nous n'avons jamais rencontré une disposition semblable; le sulcus de l’élément de Frost se fait, en effet, remarquer par une forme bien spéciale, l'absence d'angle, de sinuosité inférieure et de dilatation caudale; le bord antérieur, contrairement à la disposition normale, ne présente ni antirostre, ni excisura, ni rostre. Dans les autres parties du pourtour, on note également quelques dispositions particu- lières, mais que nous avons rencontrées sur divers sujets de notre lot de lucerna, par exemple la situation très basse de l’encoche séparative des bords ventral et dorsal, la quasi- absence de l’angle ventral, l'aspect massif de la protubérance postéro-ventrale. D'ailleurs, Frost lui-même, dans son texte, signale ces caractères assez spéciaux de l'échantillon qu’il représente. Sans nul doute, il est tombé sur une disposition tout à fait exceptionnelle, comme le montre la rareté de certains de ses caractères, mais qui a le grand avantage d’enrichir d'autant la série des variations que nous donnons ici. Lepidotrigla aspera C. el V. CPÉSILE) 1906. T'rigla aspera. —— A. Frost, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Lon- dres, série 10, vol, IV, p. 259, pl. III, 19: 12: TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 2,6; largeur : 1,9; épaisseur : 0.6. Poisson. — Longueur : 10; hauteur : 2; épais- seur : 1,4. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est élevée, polygonale, anguleuse et fortement échancrée à l’avant. Le bord ventral cesse, un peu plus haut qu’il ne commence, a une faible encoche située au niveau de laxe de la cauda. Il débute par une petite troncature rectiligne et très oblique; puis vient une longue portion inférieure composée de deux tronçons sensiblement rectilignes et inégaux, s’unissant en formant un angle post-médian très obtus qui est l’angle ventral. : | : A l'arrière, le bord se retourne vers le haut en direction générale verticale, dessinant un angle postéro-ventral rectan- gulaire, formant talon et situé plus bas que l’origine du bord. Il n'y a pas de protubérance postéro-ventrale. Cette partie remontante du bord est assez longue; elle porte en son milieu une sinuosité rentrante qui la partage en deux lobes inégaux non saillants. L'ornementation est composée d’ondulations dentiformes peu régulières, rares dans le tronçon antérieur de sa portion - inférieure, plus développées sur le tronçon postérieur et à peu près nulles dans la partie remontante. Le bord dorsal, parfaitement rectiligne, prend, dès son ori- sine, une direction oblique à 45° vers l’avant, jusqu’à l'angle postéro-dorsal; de cette obliquité, qui contraste avec la direc- Uon de la partie terminale du bord ventral, résulte un angle obtus à l’arrière de l’otolithe, à la hauteur de l’axe de la cauda. Quoique arrondi, l'angle postéro-dorsal est saïllant et plus ouvert qu'un droit; c’est lui qui donne à l’otolithe son aspect élevé. se A partir de l’angle postéro-dorsal, le bord s’abaisse progres- sivement pour rejoindre l’antirostre en marquant, à mi-chemin environ, un angle antéro-dorsal très obtus qui rompt la régu- larité de ce tronçon. Le bord antérieur comprend un antirostre saillant, en forme de coin, à direction horizontale. L’excisura est large, rentrante, angulaire; ses côtés sont rec- lignes, l’inférieur étant plus grand que le supérieur. Le rostre est un. peu plus avancé que l’antirostre; il est également saïllant, en forme de coin, et de direction hori- zonlale. La face interne est convexe. Le sulcus est très long, ouvert, composé, supra-médian, un PT CPE MEN EME fe J ñ PET ; 2 uit F À a DUR D DL TU Lens Lo TURN 7 RAT À pésal ti 1: js D HU — 181 — peu ascendant, rétréci au collum, assez profond, élargi à son extrémité postérieure. L'ostium est de forme triangulaire. Son arête supérieure est courte et concave; elle descend très obliquement de lanti- rostre au collum. L’arête inférieure, relativement longue, est rectiligne dans sa plus grande étendue, ne se redressant qu’au niveau du collum. Le plancher se relève progressivement d'avant en arrière. | L’arête supérieure de la cauda poursuit celle de lostium en formant avec celle-ci un: angle obtus très marqué; elle remonte ensuite obliquement vers l'arrière où elle s’infléchit. L'arête inférieure, après une convexité assez étendue sous le collum, s’abaisse brusquement pour dessiner une concavité accentuée. Il résulte de ce double mouvement des arêtes que la cauda est élargie à l’arrière en une sorte de sac orbiculaire. Son plancher s’approfondit progressivement du collum vers l'arrière. La partie postérieure de la cauda est tangente au pourtour de l’otolithe au niveau de la petite échancrure sépa- rative des bords ventral et dorsal, dans laquelle elle s'ouvre. Le collum est un large couloir rétréci dont le plancher est assez élevé pour les raisons ci-dessus indiquées. Dans ce cou- loir, en haut, l’arête supérieure du sulcus dessine un angle bien marqué, tandis qu’en bas l’arête inférieure est sensiblement rectiligne, s’abaissant seulement en avant et en arrière, bien que, cependant, un peu plus modérément en avant. La crêle supérieure suit exactement l’arête et cesse près de - l'extrémité de la cauda; elle est médiocrement large et saillante sur toute son étendue. La section supérieure est creusée, contre la crête, d’une area qui commence vers le milieu de l’ostium pour terminer en arrière près du bord; cette area, ni profonde ni large, est assez distinctement limitée dans sa partie dorsale . La bordure périphérique, un peu convexe, est plus large en avant qu'en arrière; elle ne porte aucune ornementation. Il n'existe pas de crête inférieure, mais un simple indice _ d’épaississement de l’arête, surtout localisé à la région du collum. | La section inférieure porte un sillon ventral assez net, com- mençant au-dessous de la pointe du rostre et cessant au niveau de la dilatation caudale. La zone intérieure au sillon est con- — 132 — vexe et lisse. La bordure périphérique, plus aplatie et moins unie, ne présente cependant pas d’ornementation. La face externe est concave et lisse. Elle ne présente aucune ornementation; on n’y distingue que de vagues variations d'épaisseur et une courte dépression faisant suite à la commis- sure, L’umbo, subcentral, est petit et pustuliforme. VARIATIONS. — L'aspect polygonal et anguleux du pour- tour se perd rarement; l'otolithe est toujours nettement échancré à l'avant. Le bord ventral conserve sa forme typique. Il est rare que la troncature initiale du bord fasse défaut; elle est, par contre, assez variable de longueur et d’obliquité; d'autre part, elle est toujours rectiligne. L’angle ventral est souvent très émoussé; il peut même être absent; dans ce cas, le bord a un aspect courbé sur toute l’étendue de sa portion. inférieure. L’angle ventral est aussi variable de position; rare- ment il est plus avancé que sur le type et c’est tout au plus s’il devient médian; par contre, il est fréquemment très reculé vers l’arrière. La partie remontante du bord est assez variable; mais on peut dire que son allure générale donne une impression de troncature à l’arrière de l’otolithe. La direction de cette partie du bord est, le plus souvent, verticale, mais elle peut être oblique en avant ou en arrière; il en résulte que l’angle postéro- ventral par lequel elle débute n’est pas toujours rectangulaire. Cet angle est quelquefois précédé d’une légère entaille. La disposition en talon de cette région postéro-ventrale relevée sur le type peut ne pas exister; d’autres fois, au contraire, elle est exagérée au point de former une véritable petite protubé- rance, d'importance, de forme, d’acuité et de direction varia- bles; cette protubérance est accentuée quand il existe, en même temps qu’elle, une entaille à la fin de la portion infé- rieure du bord ventral. La sinuosité qui surmonte l'angle postéro-ventral peut manquer; dans ce cas, la partie remon- tante du bord est rectiligne; lorsqu'elle est très accusée, elle est le plus souvent limitée par deux saillies plus ou moins longues et pointues. L’encoche terminale du bord est toujours présente, mais elle est toujours petite. Elle est située à hauteur variable, mais toujours au niveau de l’extrémité caudale. Les deux lèvres qui la bordent, dont l’inférieure n’est autre que la saillie linntant la sinuosité ci-dessus indiquée, sont souvent très développées. L’ornementation peut être plus développée que sur le type. On trouve des sujets où le tronçon postérieur de la partie infé- rieure du bord porte trois ou quatre ondulations dentiformes, saillantes et régulières; quelquefois, ces ondulations sont plus nombreuses et gagnent le tronçon antérieur, mais 1l est rare qu'elles s'étendent jusqu'à lavant. Chez quelques sujets, elles n'existent que dans la région de l’angle ventral. Enfin, on trouve des exemplaires à bord ventral à peu près lisse. La direction initiale du bord dorsal est constante ainsi que, par conséquent, l’existence d’un angle postérieur au niveau de la cauda; toutefois, sur quelques sujets, cet angle se fond dans un. arrondissement général. La longueur du tronçon postérieur est variable, car elle dépend de la plus ou moins grande élévation de langle postéro-dorsal. L’angle postéro- dorsal, toujours très obtus, est plus ou moins net suivant Îles sujets; 1] peut être très émoussé et, dans certains cas même, se perdre dans une courbure générale. Le tronçon antérieur est parfois très aplati et, sur quelques sujets, légèrement con- cave; l’angle antéro-ventral manque assez fréquemment. L'ornementation est toujours typique; les indentations de l'arrière peuvent prendre une certaine importance; quant à la partie voisine de l’antirostre, elle est toujours lisse. L'antirostre varie de longueur et d’acuité; il peut être très court et conique ou allongé et comme étiré. Il peut aussi se détacher de la courbure dorsale sous la forme d’une petite éminence émoussée ou pointue. L’excisura est toujours nette; elle est seulement plus ou moins ouverte suivant les sujets; ses côtés conservent leurs rapports de dimensions réciproques et sont presque toujours rectilignes. Les altérations apportées par la présence de lamelles excisurales sont faibles, car les lamelles sont rares et peu développées; aussi n’avons-nous jamais rencontré d’exci- Suras obturées et, tout au plus, pouvons-nous signaler quelques commissures coupées carrément. Le rostre est toujours plus étoffé que l’antirostre; sa lon- gueur est asez constante; cependant, on en trouve qui ne dépassent pas l’aplomb de l’antirostre et même quelques-uns qui ne l’atteignent pas. Sur certains sujets, le rostre est très aigu; il est même parfois prolongé en une pointe styliforme: sur d’autres, il est plus ou moins arrondi ou même tronqué ; Acres 1934. 10 HR re cette dernière disposition est due à un développement exagéré de la petite troncature initiale du bord ventral. La convexité de la face interne-ne varie pas. Le sulcus est constant dans ses caractères généraux. L’ostium est plus ou moins large et profond; il est toujours triangulaire. Son arête supérieure est constante de dimension et de forme; l’arête inférieure peut être plus longue que sur le type ct son redressement postérieur peut être très atténué et même manquer; elle n’est donc qu'exceptionnellement rec- üligne dans son ensemble. La disposition des arêtes de la cauda est assez constante; toutefois, 11 est à noter que la supérieure peut ne former au collum, en s’unissant à celle de l’ostium, qu’un angle peu accusé et que, à l’arrière, son infléchissement peut à peine être marqué. L’arête inférieure est moins variable; seule sa conca- vité terminale peut être moins profonde; il en résulte que la terminaison de la cauda n’est pas toujours orbiculaire. La cauda est toujours tangente au pourtour dans le voisinage de l’encoche séparative des bords ventral et dorsal; elle débouche ainsi dans cette encoche, soit directement, ce qui est le cas le plus fréquent, soit par l’intermédiaire d’un court sillon post- caudal simple ou double. Quelquefois le débouché de la cauda au dehors est très obsolète. La crête supérieure conserve son allure typique. Elle est cependant peu accusée sur certains sujets et très saillante sur d’autres; sur beaucoup, elle disparaît avant la dilatation cau- dale, mais elle peut aussi se poursuivre jusqu’au voisinage du bord. Elle est toujours dépourvue d’ornementation. L'’area peut être plus accusée que sur le type, tout en con- servant ses caractères normaux. Elle peut aussi être superfi- cielle. La bordure périphérique ne présente pas de variations. L’épaississement représentant la crête inférieure est tou- jours très obsolète. Le sillon ventral de la section inférieure peut avoir ses extrémités assez éloignées du pourtour. Il peut être peu mar- qué, mais il est plus fréquent qu'il soit profond. La zone interne est constante; la bordure périphérique, contrairement au type, peut porter une ornementation correspondant à celle du bord. Nous n'avons rien à dire de la face externe, qui est toujours d’un aspect lisse. ÉgtiteSe ML stat d: É 34 rh ist dt gite à Er r É- +: k — 139 — OBSERVATIONS. —— Koken a décrit et figuré, sous le nom ), un otolithe que nous avons rap- de Trigla aspera (loc. cit. porté au Trigla lyra L. (voir ci-dessus p. sue, nous n'avons pas à parler ici. 122) et dont, par L’exemplaire décrit et figuré par A. Frost est une forme très aberrante qui s'éloigne beaucoup de la constitution normale d'un otolithe de Lepidotrigla aspera et que, n'avons Jamais rencontrée. d’ailleurs, nous D'ailleurs, dans son texte, l’auteur reconnaît que des spécimens qu'il a observés ne ressemblent guère à celui qu'il a représenté. Pourtour, suleus, area, rapports généraux des parties ne rappellent en rien un otolithe de l'espèce ici étudiée. FAMILLE DES PÉRISTÉIDÉS Peristedion cataphractum IL. 1884. 1929; TAILLE. POISSON. Peristedion cataphractum. OTOLITHE. épaisseur : (PI. Il) EL. épaisseur : 3. E. KokEnN, Ueber Longueur : Longueur Fisch-Otoli- then insbesondere über die- jenigen der norddeutschen Oligocän Ablagerungen, Zett- schrifl der deutschen geolo- gischen Gesellschaft, Berlin, vol XX VE :p;: 35; °plLe IX, (TOO: Peristedion cataphractum. — A. Frosr, À comparative Study of the Otoliths of the Neop- terygian Fishes, Annals and Magazine of Natural His- tory, Londres, série 10, vol. IV, p. 260, pl. IIE, fig. 16. DS larseur : 9,2: 29: -Natleur #.9,2: DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est celle d’un noyau assez large dont les deux extrémités sont sensiblement sem- _ blables, d’où une difficulté pour l'orientation. à | «1x4 4 : % | | — 136 — Le bord ventral cesse plus haut qu'il ne commence; il termine à une sinuosité située au niveau de l’arête supérieure de la cauda. II comprend deux parties, l’une inférieure, l’autre postérieure remontant vers l’avant. La première, de beaucoup la plus grande, est régulièrement elliptique; elle s’étend de la pointe du rostre à l’extrémité postérieure de l’otolithe. La deuxième comimence à ce niveau, d’abord en se dirigeant un peu vers le haut, puis en obliquant vers l’avant jusqu’au niveau de la sinuosité où termine le bord; ainsi se dessine à l'arrière une sorte de tenon ou protubérance postérieure assez saillante. Cette protubérance, de direction légèrement relevée, est assez vaguement tronquée. La sinuosité où termine le bord fait d'autant ressortir la protubérance et lui donne son aspect un peu relevé. Le bord est orné de quelques larges et faibles ondulations partout visibles sur les régions médiane et postérieure de la première partie du bord. La partie remontante est sans orne- mentation. Le bord dorsal est régulièrement elliptique sur toute sa longueur ; il laisse Cependant entrevoir un sommet médian très adouci, marqué par une ondulation un peu plus accentuée que les autres; le bord est, en effet, orné d’une série d’ondulations très adoucies et très espacées. Le sommet médian, très faible, correspond à l’angle postéro-dorsal. Le bord antérieur est réduit. L’antirostre, très petit, est de saillie angulaire nette. L’excisura est une simple petite encoche; son côté supé- rieur est court et l’inférieur, plus long, est convexe et muni * d’une lame excisurale à mouvement ondulatoire. Le rostre, bien que plus avancé que l’antirostre, est de saillie médiocre; il est massif et fortement camard. La convexité de la face interne est forte. long, assez large et profond. L'ostium est creusé en une petite fosse elliptique; son plan- cher se relève un peu vers l’avant, formant ainsi un petit * relief tangent au bord. L’arête supérieure, à peine concave, “| descend obliquement de l’antirostre au collum; l’arête infé- Le sulcus est légèrement supra-médian, rectiligne, horizontal, | | rieure, plus rectiligne encore, se relève un peu en pente douce en atteignant le collum. La cauda est creusée en fosse elliptique symétrique à celle de l’ostium. Son arête supérieure poursuit celle de lostium en ébauchant un angle; elle chemine ensuite en ligne droite jusqu’à la partie postérieure de la cauda où elle s’incurve. L'arête inférieure, après le relèvement esquissé par la termi- naison de l’arête de l’ostium, se dirige vers l’arrière parallèle- ment à la supérieure, ce qui détermine une sorte de couloir; puis elle dessine une concavité qui donne justement lieu à la dilatation elliptique de lextrémité caudale. La cauda est un peu distante du bord; le relief, qui l’en sépare, présente une dépression post-caudale, plus ou moins affaissée, oblique vers le haut et aboutissant dans la sinuosité Séparative des bords véntral et dorsal. | Le collum a la forme d’un canal assez large et d’une cer- taine longueur dû au parallélisme des arêtes à l’origine de la cauda. Il est marqué, à son début, par le faible angle des arêtes Supérieures, par le soulèvement du plancher du sulcus à ce niveau et le relèvement léger de l’arête inférieure. La crête supérieure, mince et peu Ssaillante, Surmonte tout le sulcus et a même tendance à se poursuivre le long de la lèvre supérieure de la dépression post-caudale. La section supérieure est occupée, dans sa plus grande partie, par une très longue area, de pourtour dorsal elliptique, longeant la crête et ne laissant subsister entre elle et le bord qu'une étroite bordure périphérique légèrement convexe et ornée de quelques courtes costules obsolètes correspondant à lornementation du bord. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure, d'ensemble convexe, porte un assez large sillon ventral, peu profond, allant de l’extrémité anté- rieure de l’ostium à l’extrémité postérieure de la cauda, en Suivant une courbure subparallèle à celle du bord. La portion de la section située au-dessus du sillon est lisse: la bordure périphérique, assez étroite et d’égale largeur sur toute son étendue, est ornée de nodosités costiformes correspondant à _l’ornementation du bord. La face externe est divisée en deux régions : l’une, dorsale, — 138 -- est plane; l’autre, ventrale, est d'ensemble convexe; les deux régions sont séparées par deux faibles sillons correspondant aux débouchés antérieur et postérieur du sulcus. La région dorsale porte quelques costules obsolètes disposées en éven- tail; sur les deux régions sont des stries concentriques paral- lèles à la périphérie. L’umbo ne se situe que comme le centre de toute cette ornementation, qui, en somme, est très faible; sa position est subcentrale. VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable; tou- tefois, on rencontre des sujets arrondis et d’autres, très élevés, ayant une forme de triangles isocèles à base curviligne. Il est de règle que la partie antérieure de l’otolithe soit moins déve- loppée que la postérieure. Dans quelques cas, le bord ventral débute par un petit tron- con, le plus souvent vertical, quelquefois oblique, donnant un aspect tronqué à la partie antérieure de l’otolithe. La courbure de la partie inférieure du bord ventral peut être plus fermée que sur le type, être même presque circu- laire; il est à peu près général qu’elle soit un peu détendue à l’arrière, mais il est rare qu’elle soit aplatie dans sa portion médiane. La protubérance postéro-ventrale est plus ou moins développée; dans quelques cas, elle est même indistincte, étant alors confondue dans le pourtour général; elle est horizontale ou retroussée, tronquée ou arrondie, parfois bilobée. La sinuosité où termine le bord ne manque qu’exception- nellement; elle est normalement de peu d'importance, mais il est des cas assez fréquents où elle est très accentuée. Dans ces cas, la protubérance, évidée dans sa partie supérieure, prend un aspect rostral; ce pseudo-rostre, joint à la sinuosité qui simule assez bien une excisura, forme un ensemble qui res- semble beaucoup à l’extrémité antérieure de l’otolithe. C’est là une cause d’erreur assez fréquente dans l'orientation de l'élément, d'autant que les deux extrémités du sulcus sont symétriques, ou à peu près. .. L’ornementation de la partie inférieure du bord, quelque- fois plus fournie et plus régulière que sur le type, mais jamais très accentuée, peut être réduite à deux ou trois dents isolées, généralement médianes. La partie remontante du bord peut être ornée d’une série de petites ondulations. Le bord dorsal conserve généralement sa forme typique régulière; sur certains sujets, cependant, l’angle: postéro- ASE he ME — 139 — dorsal peut être mieux marqué et même accentué par une formation dentiforme le surmontant. Ce sommet peut même devenir élevé et prendre un aspect nettement angulaire par suite d’une accentuation encore plus grande de formation _ dentiforme, accompagnée même parfois d’une expansion géné- rale de toute la région; c’est ce qui donne à l’élément sa forme élevée en même temps que l'aspect triangulaire isocèle que nous avons précédemment indiqué. Il arrive quelquefois qu’un bord dorsal circulaire coexiste avec un bord ventral de même forme; c’est alors que l’élément revêt un pourtour arrondi. L'ornementation du bord dorsal, quelquefois absente, peut être parfois fortement accentuée. : L’antirostre est toujours petit, souvent affaissé, quelquefois presque indistinct. L’excisura n’est jamais largement entaillée; elle peut être peu indiquée et même comblée par des formations excisurales; lorsqu'elle est totalement encombrée par ces formations un bord rectiligne unit l’antirostre au rostre. Le rostre est toujours massif; ce n’est que rarement, en effet, qu’il est un peu élancé; il est parfois tronqué. Il est assez fréquent que le rostre soit moins dégagé et saillant que la protubérance postérieure, disposition qui, comme nous l’avons déjà dit, est une cause de difficulté dans l’orientation de l’otolithe. Il y a peu de variations dans la convexité de la face interne. Le sulcus varie peu de position et de direction. Il est rare qu'il soit peu creusé, surtout à ses extrémités. Sa forme est également assez constante, quoique la largeur de lostium et celle de la cauda puissent être plus grandes que sur le type, simultanément ou séparément. Sur quelques sujets, le sulcus est fermé à l’avant, mais toujours à une très petite distance du bord; de même le sillon. post-caudal peut faire défaut; les deux fermetures peuvent coexister, comme l’une d’elles peut seule être présente. De telles variations ne peuvent, évidem- ment, que compliquer l’orientation déjà si difficile de lélé- ment. Un caractère assez constant peut cependant beaucoup aider à l’orientation: il consiste dans la différence de direction des débouchés antérieur et postérieur du sulcus, bien entendu lorsque les deux coexistent sur le même sujet; le sillon post- caudal, par suite de la situation élevée de la sinuosité à laquelle il aboutit, a une direction plus oblique vers le haut que ne l’a l'ouverture antérieure de l’ostium. La direction des arêtes a est assez constante; cependant l’arête supérieure de la cauda peut suivre celle de l’ostium sans formation d’angle; de même, la convexité dessinée par les arêtes inférieures peut être très atténuée et même supprimée. Le sillon post-caudal, qui, comme nous venons de le dire, peut manquer, est assez variable de profondeur et de largeur; sa direction vers le haut est constante. Lorsqu'il manque, l'extrémité de la cauda est limitée par un contour bien net. Le collum est plus ou moins resserré; de même il est plus ou moins marqué selon l’accentuation des accidents des arêtes supérieure et inférieure du sulcus. Son seuil, toujours marqué, peut être très élevé et peut atteindre presque le niveau de la ace. La crête supérieure, de présence constante, est toujours tran- chante et peu saillante; elle peut être presque effacée ou être seulement constituée par quelques courts tronçons plus ou moins espacés. La section supérieure est peu variable. L’area peut être moins large que sur le type; elle est généralement privée d’or- nementation; nous en avons cependant trouvé sur un exem- plaire à pourtour particulièrement ondulé. La bordure péri- phérique présente une certaine largeur en son milieu dans les cas de développement angulaire du bord; son ornementation, jamais bien fournie ni accusée, peut être cependant plus déve- loppée que sur le type. La section inférieure ne varie que par la plus ou moins grande accentuation du sillon ventral. La région interne au sillon porte, sur quelques sujets, des plissements obliques irréguliers et obsolètes. L’ornementation de la bordure péri- phérique est quelquefois assez bien détaillée. : La division de la face externe en ses deux régions est cons- tante. L’ornementation n’y est jamais accentuée; elle y est même quelquefois peu apparente. L’antirostre est quelquefois précisé par un petit relief. OBSERVATIONS. —— Koken donne une courte description et une figuration de cet otolithe. Il insiste, à juste titre, sur la difficulté de l'orientation; il semble faire pressentir que, pour la résoudre, il faut tenir compte de ce que l’ostium est séparé du bord par un petit relief; or, nous avons vu que ce caractère n’est pas constant; aussi lui préférons-nous celui qui est fourni par la direction du sillon post-caudal, La figure AA = donnée par Koken s’écarte peu du type; elle est assez sem- blable à certaines de nos variations de petits exemplaires à ostium fermé. L’otolithe qu’il représente n’a que 3,5 de lon- gueur; il appartenait donc à un poisson de petite taiile, 0,15 à 0,16. La description et la figuration données par A. Frost répon- dent fort bien à une disposition très voisine de notre type. Elles n’en diffèrent guère que par une fermeture bien nette de la cauda, fait d’ailleurs qui répond à certaines de nos varia- tions; quoi qu'il en soit, la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal est bien marquée et occupe sa place normale, très élevée; le fait est d'importance. FAMILLE DES CÉPHALACANTHIDÉS .Cephalacanthus volitans I. (1) (PE:IV) TAILLE. — OTrozirHEe. — Longueur : 2,4; largeur : 1,5; épaisseur : 0,59. PoIsson..— Longeur : 25,25; hauteur : 3,1; épaisseur : 3,0. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est sub-ovoïdale, tronquée et très échancrée à lavant. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu'il ne commence, à une très faible encoche située sur le prolongement de la partie infléchie de la cauda. Il débute par un court tronçon d’allure quasi-verticale for- mant troncature très appréciable du rostre: après quoi, il se retourne vers l’arrière en formant un angle de 100 à 116° environ à sommet très arrondi. Le reste du bord, de direction horizontale dans son ensemble, est de forme elliptique, légère- ment aplati en son milieu, sans aucun accident. L'ornementation consiste en de petites ondulations denti- formes, irrégulières, distancées, progressivement développées de l’avant à l’arrière; ces ondulations sont rares et peu mar- (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). ne quées, plus nettes dans les trois quarts de la portion horizon- tale, sur le troncon antérieur, et font défaut, ou à peu près, à l'arrière. L’encoche terminale est fort petite; elle est surtout indiquée par le développement en saillies arrondies de ses deux lèvres. Le bord dorsal dessine, dans son ensemble, une courbe géné- rale, assez régulière, allant de l’encoche terminale du bord ventral à l’antirostre. Dans ce parcours, on peut distinguer deux régions : l’une, postérieure, d’allure nettement circulaire, terminant à une petite sinuosité située au tiers postérieur de l’otolithe environ; l’autre, antérieure, plus aplatie, commen- çant à cette sinuosité par une saillie marquée qui est l’angle postéro-dorsal peu saillant et à sommet obtus. La première région constitue à l’arrière la partie postérieure de l’élément qui est, par suite, parfaitement arrondie. La deuxième, un peu avant l’antirostre, marque un petit accident saïllant qui est. l’angle antéro-dorsal. Le bord est sans ornementation. Le bord antérieur est caractérisé par une ouverture très bâillante. L’antirostre, bien détaché, relativement volumineux, conique, est à direction un peu relevée; sa pointe est mousse. L’excisura a une commissure en forme de créneau par suite de l’existence d’une formation excisurale. Ses bords sont libres et à peu près d’égale longueur; le supérieur est rectiligne, l’inférieur est concave, très probablement par le fait de la for- mation excisurale de la commissure. Le rostre est lourd, massif, camard par suite de la troncature due au tronçon initial du bord ventral; il présente cependant une petite pointe supérieure assez relevée. Le rostre a tendance à s’incliner vers la face externe de l’otolithe, disposition surtout visible lorsqu'on examine l’élément par cette dernière face. La face interne est très convexe. Le sulcus est supra-médian, légèrement descendant, très long et fortement gravé: il est rectiligne, seule son extrémité marque un léger infléchissement dû à l’allure de son arête inférieure; il est ouvert, composé et légèrement étranglé au collum. Il est tapissé par un mince colliculum qui, se relevant AE M — 143 — notablement contre la paroi inférieure, se termine par une tranche très nette parallèle à l’arête, et cela sur la presque totalité de la longueur de celle-ci; la tranche supérieure n'est pas visible. L'ostium a un plancher très réduit par suite de la grande pénétration de l’excisura; ce plancher est assez lisse et s’élève insensiblement vers le collum. L’arête supérieure, d’abord horizontale sur un très court trajet, descend ensuite oblique- ment vers le collum, dessinant ainsi dans son ensemble une légère concavité. L’arête inférieure forme une concavité peu profonde, mais très étendue; elle se relève légèrement au collum pour former, avec l’arête caudale, un angle obtus peu marqué. La cauda, plus longue que l’ostium, débute par un couloir relativement étroit à parois parallèles, et termine, à une petite distance du bord, par une partie dilatée en fosse subcirculaire. Son plancher, régulier, se relève progressivement de la fosse vers le collum où existe, ainsi, une sorte de seuil. L’arête supé- rieure, de direction rectiligne et sensiblement horizontale, con- tinue celle de l’ostium sans accident notable; à l'extrémité pos- térieure du couloir, elle se relève un peu, prend une forme circulaire, puis s’abaisse en longeant le bord de l’otolithe. L’arête inférieure, parallèle à la supérieure, au niveau du couloir, descend ensuite par une courbe sensiblement circu- laire pour rejoindre à l’arrière la crête supérieure. C’est ce double mouvement circulaire des arêtes qui détermine l’élar- gissement postérieur de la cauda tout en lui donnant sa forme en ampoule. L’extrémité postérieure de la cauda est bien circonscrite. À sa partie postéro-inférieure, la cauda se pour- suit par un canal post-caudal très court, étroit, légèrement oblique en bas et vers l’arrière et s’ouvrant à l’extérieur au niveau de l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est assez imprécis. Il est marqué par le petit angle que forme l’arête inférieure du sulcus et par le relève- ment des planchers à son niveau en un seuil long et peu élevé. La crête supérieure est nette, assez élevée, mince et cou- pante. Elle commence dès l’antirostre, suit rigoureusement l'arête et termine, en s’atténuant progressivement, sur la partie supérieure du renflement caudal. La section supérieure, peu largé, porte une area assez 1 étroite, bien creusée et allongée, commençant près de l’anti- rostre pour terminer au-dessus de la partie renflée de la ‘auda. La limite supérieure de l’area, sans être très marquée, est cependant assez nette. La bordure périphérique est étroite, convexe et à peu près sans ornementation. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe et ne pré- sente ni sillon ventral, ni accident. L’ornementation est repré- sentée par quelques courtes costules, situées le long du bord et correspondant aux denticulations de celui-ci. La face externe est plane dans son ensemble. Elle présente une dépression circulaire centrale, vaste et peu profonde, limitée par une bordure périphérique constante de largeur. La dépression centrale est irrégulièrement bossuée; la bor- dure périphérique présente des costules courtes correspondant à l’ornementation du pourtour. ‘ VARIATIONS. — La forme est assez variable dans son ensemble. Elle peut être plus élevée que sur le type et alors d'aspect plus ou moins anguleux; mais l'apparence tronquée et fortement échancrée de l'avant ne manqüe jamais. Le bord ventral conserve toujours son allure générale. Le tronçon antérieur formant troncature est toujours présent et de même importance; il est seulement plus ou moins oblique vers l’arrière; quelquefois même l’obliquité est telle que la partie antérieure du bord prend un aspect fuyant; sur quel- ques sujets, le tronçon est concave, ce qui donne un aspect spécial au rostre. L’angle qui unit le tronçon antérieur au reste du bord est toujours à sommet très arrondi: il est seu- lement plus ou moins obtus selon les exemplaires. La portion horizontale du bord peut être très aplatie, au point de prendre, dans certains cas, un aspect rectiligne, sauf à ses extré- mités. | En général, l’ornementation garde son caractère typique: elle peut être seulement un peu plus ou un peu moins accen- tuée; le tronçon antérieur peut être très denticulé:; il est rare, par contre, que l’extrémité postérieure du bord soit très ornée. Sur quelques sujets, l’ornementation est exagérée; les enco- ches sont profondes et les dents proéminentes en même temps qu'irrégulières; le bord prend alors un aspect plus ou moins ARE — 145 — déchiqueté; cela est surtout notable dans la portion antérieure du bord. L’encoche terminale est toujours petite; elle est seulement plus ou moins profonde et large et ses lèvres sont rarement plus marquées que sur le type; sur quelques sujets, elle est même très peu perceptible. : Le bord dorsal conserve toujours sa constitution typique; les deux angles dorsaux peuvent être cependant peu marqués, ce qui correspond à un effacement de l’encoche précédant l’angle postéro-dorsal; dans ce cas, le-bord affecte la forme d’une courbe régulière de bout en bout; d’autres fois, au contraire, les deux angles sont très accentués et 1] arrive même alors que l’espace compris entre eux se détache du pourtour sous l’aspect d’un petit dôme coiffant l’otolithe. J'ai vu l’encoche précédant l’angle postéro-dorsal très développée. Une deuxième encoche peut suivre, à peu de distance, celle qui sépare les bords ventral et dorsal; elle peut, sur certains sujets, être relativement énorme, et alors, le plus souvent, elle englobe la première; dans ce cas, le bord ventral termine par une pointe plus ou moins aiguë. Le bord antérieur est très constant; il ne varie guère que par le plus ou moins grand développement de la formation exci- surale. Lorsque celle-ci fait défaut, l’excisura est angulaire et fort nette; dans le cas contraire, l’excisura est arrondie, ou plus communément en créneau comme sur le Eype. La forma- ton excisurale, généralement commisurale, peut s'étendre sous l’antirostre, diminuant d'autant l’importance de celui-ci, ou le long du côté inférieur, détruisant alors la concavité de ce dernier. L’antirostre conserve sa constitution massive et conique. Le rostre est toujours camard et la petite pointe qu'il forme est d'autant plus accentuée, aiguë et relevée que le tronçon antérieur du bord ventral est plus concave. La convexité de la face interne est constante; elle semble cependant augmenter avec les dimensions de l’otolithe. Le sulcus est peu variable dans son ensemble; sa situation, Sa profondeur, sa gravure ne semblent guère présenter de modifications. L’infléchissement de son extrémité postérieure est assez souvent plus accentuée que sur le type. L’étrangle- ment du collum peut ne pas être appréciable. Le colliculum conserve sa disposition typique. L'ostium ne varie guère; il est seulement à noter que son arête supérieure peut être rectiligne de bout en bout, bien que toujours oblique dans son ensemble. La cauda est constante dans sa constitution générale, ne présentant de variations que dans la forme de son élargisse- ment postérieur et dans ses rapports avec l’extérieur; toutefois, l’arête inférieure peut être ou convexe ou concave, plus sou- vent concave, sur certains sujets. L’élargissement postérieur de la cauda ne monte jamais plus haut que sur le type; par contre, il descend souvent beaucoup plus bas, ce qui donne à la cauda une allure plus infléchie. A ce niveau, l’arête supé- rieure conserve assez bien son aspect typique; l’inférieure, au contraire, peut descendre beaucoup plus rapidement, en direc- Uon presque verticale même, ce qui détermine un angle plus ou moins droit avec la portion de l’arête bordant inférieure- ment le couloir. Il est incontestable que ces modifications donnent à la partie postérieure de la cauda des aspects bien variés. D'une façon générale, l’extrémité postérieure de la cauda, toujours bien limitée, termine à une petite distance du bord et, le plus souvent, existe un sillon post-caudal plus ou moins profond et net. Dans les autres cas, cette extrémité est tangente au bord et peut même s'ouvrir directement au dehors sans interposition de canal; cela se produit surtout lors- qu'existe une vaste encoche postérieure. Le collum ne présente pas de variations notables. La crête supérieure est toujours bien développée; elle peut commencer à une petite distance de lantirostre, comme elle peut s'étendre très loin, en arrière, sur le renflement caudal, Sa tranche peut être élargie au lieu d’être coupante et com- porter un certain nombre de grains ornementaux. La crête peut être interrompue vers son milieu, au niveau du collum; elle peut aussi être formée de plusieurs fragments. La section supérieure est très constante. La bordure péri- phérique peut être plus étroite que sur le type; elle peut porter quelques nodules ornementaux très obsolètes. Sur quelques sujets, on peut noter une ébauche de crête inférieure le long de l’arête de lostium. La section inférieure ne présente pas de variations; sur quelques exemplaires cependant existe une ébauche de sillon ventral parallèle au bord. La disposition typique de la face externe, bien que fréquente, n’est pas constante. La face est, en somme, assez variable: elle peut être régulièrement plane avec, dans sa portion dorsale, — 141 — des stries rayonnant du centre vers la périphérie, mais tou- jours peu accentuées; d’autres fois, la face, toujours plane et sans dépression ventrale, ne présente que quelques nodosités irrégulièrement disposées; il est des cas, enfin, où elle est lisse et convexe. L’umbo, sur quelques sujets, se traduit sous la forme d’un très petit mamelon central. FAMILLE DES COTTIDÉS Cottus gobio |. (PE IN) 1929, Cottus gobio. — A. Frost, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Lon- dres, série 10, vol. IV, p. 261, pl. II, HO e MAILLE. — OToLITHE. —- Longueur : 3.6; largeur : 1,2; épaisseur : 0,8. Poisson. — Longueur : 9; largeur : 1,9; épais- seur : 1,9. DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en graine . d'alpiste. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une petite encoche située sur la partie inférieure du pourtour, vers environ le quart postérieur de la longueur totale. Il est régu- lièrement elliptique et n’est pas orné; cependant, vers son milieu, on distingue deux larges ondulations aplaties séparées par une gorge adoucie mais distincte. Le bord dorsal commence à l’encoche précitée suivant une direction horizontale qui contraste avec la courbure du bord -ventral; puis il se recourbe, à angle aigu mais à sommet arrondi, et se dirige vers l’avant par une obliquité semblable, mais inverse, à l’inférieure. Il dessine ainsi une expansion en forme de courte queue de direction horizontale et située à mi-hauteur de l’otolithe. Cette expansion est sans ornemen- tation sur tout son pourtour. — 148 — Le bord prend ensuite une direction plus ascendante, d’où résulte, à Ce niveau, une concavité après ébauche d’un angle obtus à sommet très arrondi qui est l’angle postéro-dorsal. Il se poursuit enfin jusqu’à l’antirostre suivant une courbure elliptique un peu plus accentuée que la ventrale, bien que montrant un léger affaissement. Dans sa portion antérieure, cette courbe porte deux ou trois ondulations assez nettement découpées. Dans le bord antérieur, l’antirostre est peu saillant, très oblus, émoussé et à direction horizontale. L’excisura est peu rentrante. Son côté supérieur est court et vertical. L'inférieur, environ deux fois plus long que le supé- rieur, aboutit horizontalement au rostre; il porte des forma- tions excisurales d’aspect très irrégulier qui obstruent l’exei- sura et tendent à fermer l’ostium par leur épaississement ou leur redressement vers la face interne. Le rostre, de direction horizontale, est très avancé par rapport à l’antirostre; il est saillant, acéré et pointu. La face interne est convexe. Le sulcus est moyennement long, légèrement supra-médian, horizontal avec tendance descendante, rectiligne, large, ouvert, peu distinctement composé. Sur toute son étendue, il est recouvert d’un colliculum dont la tranche inférieure est parti- culièrement nette et parallèle à larête.: L'ouverture de l’ostium est plus ou moins rétrécie par le relief des formations excisurales; son arête supérieure est un peu oblique vers le bas, tandis que l’inférieure est nettement horizontale. Le plancher est exhaussé vers l’avant et vers Île collum, d’où la formation d’une fosse ostiale elliptique. La cauda est de même largeur que l’ostium; elle est de direc- Uon horizontale et a ses arêtes parallèles. L’arête supérieure continue celle de l’ostium en formant avec elle un angle très peu accusé; l’inférieure suit celle de l’ostium sans incident notable. L’extrémité de la cauda est arrondie et située assez loin de l’extrémité postérieure de l’otolithe. Le plancher est relevé à ses deux extrémités, ce qui détermine une fosse cau- dale subégale et symétrique à celle de l’ostium. La cauda est suivie d’une large gouttière post-caudale pres- que ausssi profonde qu'elle, se dirigeant obliquement vers — 149 — l'encoche séparative des bords ventral et dorsal; la paroi supe- rieure de la gouttière est très inclinée; l’inférieure est presque verticale. Le collum, peu marqué, est indiqué par l’angle supérieur des arêtes et par l’exhaussement des planchers ostial et caudal à son niveau. La crête supérieure est peu développée et peu distincte. La section supérieure porte une area allongée, relativement courte, et peu déprimée. La bordure périphérique est occupée par des ondulations globuleuses correspondant à l’ornemen- lation du bord; les ondulations sont nettes et bien séparées dans la partie antérieure, confuses au contraire dans la région postéro-dorsale. II existe une section postérieure, correspondant à l’expan- sion postéro-ventrale; elle est convexe, unie, et comme gonflée. Il n’y a pas de crête inférieure, mais l’arête du sulcus est très vive. La section inférieure est très étroite et fortement convexe: elle porte une ornementation peu caractérisée, quoiqu'on. puisse y distinguer des sillons correspondant à l’ornementation du bord pourtant bien réduite. La face externe est concave dans son ensemble; elle porte cependant quelques épaississements dont le principal, longi- tudinal et infra-médian, s’étend d’une extrémité à l’autre de l'otolithe. Un triangle déprimé surmonte l’expansion postéro- ventrale. La face est sans ornementation, sauf dans la partie dorsale où se trouvent de courts sillons correspondant aux gorges sépa- ratives des ondulations. VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable: elle peut être moins allongée et plus ou moins pointue à l’arrière. Le bord ventral est de forme très constante. La double ondulation médiane est variable de place; sa gorge médiane est quelquefois très marquée; elle peut aussi être peu dis- tincte, même presque effacée. Dans certains cas, ces accidents se prolongent vers l’avant par un mouvement ondulatoire régulièrement décroissant. Quelquefois l’encoche terminale est plus étendue et plus profonde que sur le type: d’autres fois, AcTes 1934. Il = 160 au contraire, elle est très réduite, à peine indiquée, même absente; ces variations proviennent moins du bord ventral que du dorsal. Le bord dorsal n’est variable que dans sa partie initiale, c’est-à-dire dans l’expansion postérieure; sa portion supérieure n’est modifiée que par une accentuation ou une réduction de la courbe typique, mais toujours en faible proportion. L’expan- sion postérieure, généralement horizontale, est relevée sur certains sujets; elle peut être allongée ou, au contraire, très réduite, même parfois confondue dans le pourtour; elle peut aussi être pointue, comme styliforme, tronquée et quelquefois divisée en deux pointes saillant également ou non. Quant à la concavité qui suit l’expansion postérieure, elle est variable de place, étant plus ou moins avancée; elle peut aussi être plus accentuée que sur le type. L’ornementation du bord dorsal peut être plus marquée que sur le type et s'étendre à la région postéro-dorsale. Dans ce cas, on peut trouver sur le bord six ou sept ondulations; géné- ralement, les antérieures sont séparées par des gorges plus profondes que ne le sont les postérieures. Il est fort rare, même sur les petits sujets, que l’ornementation manque. Le bord antérieur varie surtout par le développement des formations excisurales, qui peuvent modifier complètement l'aspect de la partie antérieure de l’otolithe. L’antirostre conserve ses caractères généraux; seulement, 1l peut être beaucoup moins distinet que sur le type lorsque les formations excisurales sont très développées et plus ou moins appliquées contre lui. | : L’excisura peut être très réduite du fait du développement des formations excisurales et même n'être nullement marquée. Les côtés de l’excisura conservent toujours leurs rapports réci- proques de longueur et leur direction. Les formations excisu- rales, sur certains sujets, semblent prendre un développement plus considérable vers l’antirostre; elles peuvent alors perdre leur constitution lamellaire pour être remplacées par des nodo- sités plus ou moins volumineuses qui s’échelonnent de l’anti- rostre vers le rostre. Dans les cas extrêmes de développement de ces formations, le sulcus est comme fermé à l’avant, ne montrant pas de communication directe avec l'extérieur. Le rostre est assez variable de longueur; il en est de très courts. Le rostre est toujours horizontal, plus ou moins acu- miné, rarement émoussé ou tronqué. Ces variations pouvant pate être analogues et de sens opposé à celles de l'extrémité poste- rieure, il en résulte que, des deux extrémités, c’est tantôt le rostre, tantôt la postérieure qui a le plus de longueur et d’acuité: il en résulte une certaine difficulté d'orientation de l’otolithe, si l’on ne fait état que du pourtour. La convexité de la face interne est toujours marquée. Le sulcus est assez constant de position et de forme. Sa plus importante variation réside dans la manière dont s'ouvre l’ostium. Dans le cas où les formations excisurales sont déve- loppées en nodosités s’échelonnant de l’antirostre au rostre,: l’ostium est comme fermé par une sorte de bourrelet marginal ondulé; toutefois, sur bien des sujets, 1l persiste des commu- nications avec l’extérieur sous forme de sillons séparant les nodosités; la plus fréquente est située entre l’antirostre et la première nodosité; elle correspond au sillon antirostral. Dans les cas de fermeture, l’ostium se présente sous la forme d’une ellipse allongée dont le plancher est creusé d’une fosse relati- vement profonde. Par contre, il est des cas où l’ostium s'ouvre librement au dehors de l’antirostre à la pointe du rostre. A part ces variations, l’ostium est assez constant; toutefois, on _ peut noter des différences assez sensibles dans la netteté et la profondeur de la fosse ostiale par suite des variations d’épais- seur et d’étendue que présente le colliculum. La cauda conserve toujours son aspect typique; tout au plus peut-elle être relativement courte et assez superficielle. La dépression post-caudale est plus ou moins large et pro- fonde; quelquefois elle empiète sur l’expansion postéro-ven- trale; 1l est bien rare qu’elle n’atteigne pas le bord. Le collum peut être mieux marqué que sur le type, moins cependant par l’accentuation de l’angle supérieur que par _l'exhaussement du seuil séparant les fosses ostiale et cau- dale. Nous n’avons rien à dire de la crête supérieure, toujours très faible. L’area n’est jamais profonde ni bien étendue; elle peut cependant être plus nette que sur le type, mais quelquefois aussi complètement effacée. L’ornementation de la bordure périphérique est variable suivant l’importance des ondulations que présente le bord; il est fréquent qu’elle ne se manifeste que dans la partie antérieure de celui-ci, tout le reste étant lisse. La section postérieure est constante de constitution et & pee d'aspect; cependant, dans quelques cas, elle peut être bordée par un léger liséré marginal. L’aire inférieure, toujours très étroite et convexe, ne pré- sente que des variations d’ornementation insignifiantes; on y trouve de très courtes costules noduleuses quand les ondula- Hons du bord ventral sont très développées. Sur quelques sujets, au-dessous du rostre, mais sur un court trajet, est une ébauche de sillon ventral parallèle au bord. La face externe conserve toujours ses caractères généraux; toutefois, elle peut présenter une ornementation plus riche que sur le type, consistant en de courtes costules normales au bord ventral; ces costules peuvent être gonflées et bien dis- tinctes dans la moitié antérieure. Par contre, il existe des spécimens, généralement de petite taille, dépourvus d’orne- mentation sur toute l'étendue de la face. OBSERVATIONS. — La description et la figure données par A. Frost sont parfaitement typiques. En particulier, l’en- coche séparative des bords ventral et dorsal est bien dessinée; la figure représente un sujet à ostium en partie clos par des nodosités excisurales. Il est à noter l’absence de gouttière post- caudale, fait assez rare. Cottus scorpius L. (1) (PISGENS 1891. Cotlus scorpio. — E. KokEN, Neue Untersuchungen an tertia- ren Fisch-Otolithen, II, Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, Berlin: vol =XLXÈXS (D. 192 1901. Cottus scorpius., — C. Fryp, Die Otolithen der Fische, Inaugu-: ral Dissertation, Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona. 1906. Cottus scorpius L. — T. ScorrT, Observations on the Otoliths of s some Teleostean Fishes, Twenty-fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part III, Glasgow, p. 55, pl. IT B, fig. 63-65. 1929. Cottus scorpius. — À. FRosT, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, () Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). — 153 — Annals and Magazine of Natural His- . tory, Série 10, vol. IV, p. 262, pl. III, fig: 29. TAILLE. — OToiTHE. — Longueur : 8; largeur : 2; épais- seur : 0,9. Poisson. — Longueur : 27; hauteur : 5,3; épaisseur : D. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est naviculaire, légè- rement échancrée à l’avant. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une légère encoche située sur la partie inférieure du pourtour, au cinquième postérieur environ de sa longueur. II commence par un court tronçon, rectiligne et très oblique vers l’arrière, qui Se continue par une portion beaucoup plus longue, recti- ligne et horizontale, qui aboutit à l’encoche en se relevant un peu. Ces deux portions sont séparées par un angle très obtus à sommet arrondi. L’encoche, très peu indiquée, est large et peu profonde. L’ornementation est représentée, sur la portion horizontale seulement, par quelques ondulations irrégulières à peine mar- quées. | Le bord dorsal commence à l’encoche précitée en formant une expansion régulière, à côtés parfaitement symétriques et terminant elle-même à une petite encoche située un peu au- dessus de l’arête supérieure de la cauda, égale et symétrique à la ventrale. Cette expansion postérieure, large, massive et bien détachée, est à direction horizontale; son sommet est arrondi; elle est sans ornementation. La portion supérieure du bord débute, après cette dernière encoche, suivant un très court trajet oblique vers le haut, puis elle se recourbe en avant en dessinant l’angle postéro-dorsal, obtus et rousse, et prend enfin une direction horizontale en formant deux ou trois sinuosités larges, grossières, arrondies et peu saillantes, dont la postérieure appartient à la masse de l'angle postéro-dorsal. Le bord atteint l’antirostre par une petite courbe descendante. ; Le bord antérieur est long, mais peu entaillé, L’antirostre court, lourd et massif, forme une saillie arron- die semblable aux ondulations du bord dorsal, mais un peu plus détachée, et à direction relevée. Il est en partie caché, inférieurement, par une nodosité arrondie appliquée contre lui, due à l’union d’une partie du colliculum et d’une lame excisurale: entre l’antirostre et la nodosité est un sillon étroit et profond qui aboutit à la partie supérieure de l’ostium près du collum. | L’excisura, de forme angulaire, est peu rentrante; le côté inférieur est environ trois fois plus long que le supérieur, lequel est en partie caché par la nodosité susdécrite; la forma- tion excisurale s'étend en forme de lame à profil convexe de la nodosité à la pointe du rostre. Le rostre, beaucoup plus avancé que l’antirostre, est gros, pointant vers l’avant et à sommet arrondi. La convexité de la lame excisurale lui donne un aspect relevé. La face interne est convexe. Le sulcus est assez long, infra-médian, horizontal, rectiligne, large, assez profond, bien gravé, ouvert, peu différencié, non étranglé. L'ouverture de l’ostium est, dans sa partie supérieure, sensi- blement obstruée par la nodosité sus-décrite; l’ostium ne communique donc avec le dehors que par la portion du bord antérieur restée libre au-dessous de cette nodosité et par le canal antirostral. L’arête supérieure de l’ostium, rectiligne, descend obliquement de l’antirostre au collum; l’inférieure est quasiment rectiligne et horizontale. Le plancher, à peine relevé au collum, est tapissé par un colliculum irrégulier et rugueux dont les tranches sont un peu visibles: ce colliculum se relève notablement dans sa partie supérieure et s’accole, en s’épais- sissant, à la formation excisurale: il en résulte la nodosité déjà indiquée. La cauda est de même longueur que l’ostium. Son arête supérieure est horizontale; à son origine, elle forme donc un angle avec celle de l’ostium, mais obtus et à peine marqué; en arrière, elle se recourbe vers le bas pour rejoindre l’inférieure. Cette dernière continue l’arête inférieure de l’ostium sans acci- dent; elle est un peu convexe dans sa première moitié et inflé- chie dans la seconde, ce qui détermine un élargissement de la cauda, en même temps qu’un aspect tombant de son extrémité. fs à ä — 155 — Celle-ci est arrondie, nette et située à une certaine distance du bord. La paroi supérieure est nettement oblique, tandis que linférieure est à peu près verticale; la première montre quelques strates parallèles. Le plancher, assez profond vers l'extrémité, se relève un peu vers le collum, y formant, avec le relèvement du plancher ostial, un seuil très adouci. La cauda se poursuit par un canal post-caudal oblique vers l’arrière, superficiel, mal délimité et large; le canal aboutit à l'encoche séparative des bords ventral et dorsal. Il est aussi à noter une dépression de la face allant obliquement de la partie supérieure de la cauda à l’encoche supérieure séparant les deux portions du bord dorsal; cette dépression est plus large, moins profonde et moins nette encore que le canal post-caudal. Le collum, peu marqué, n’est indiqué que par le faible angle supérieur et le léger seuil du plancher. La crête supérieure, très nette, est assez haute et coupante; sa tranche présente deux ou trois petites saillies nodulaires peu marquées. Elle commence au niveau du collum par une nodosité arrondie, pour terminer à l'extrémité de la cauda:; elle surmonte étroitement l’arête. La section supérieure, dans son ensemble, est inclinée vers le bord dorsal. Elle est occupée, sur presque toute son étendue, par une area assez déprimée qui atteint le pourtour de l’otolithe en avant et en haut et qui, en arrière, s'étend jusqu’au niveau postérieur de la cauda. La bordure périphérique n'existe pour ainsi dire pas. L’ornementation du bord détermine de larges et _ plates costules qui s'étendent dans l’intérieur de l’area. Il existe une section postérieure correspondant à l'expansion; elle est convexe, même boursouflée et sans ornementation. Il existe une courte crête inférieure occupant environ les deux tiers de la cauda; elle est peu élevée et à tranche régulière. La section inférieure porte une gouttière longitudinale, lon- gue, assez profonde et large, s'étendant du milieu de l’ostium à l'extrémité de la cauda, et directement appliquée contre la crête qu’elle souligne d'autant. La bordure périphérique, dont la largeur est la moitié de celle de la gouttière, porte des cos- tules et des sillons assez grossiers correspondant à l’ornemen- tation du bord. | . La face externe est concave dans son ensemble: elle présente 16 des boursouflures lisses, réparties en deux masses, l’une dor- sale, l’autre ventrale, séparées par deux sillons partant l’un de l’encoche supérieure du bord dorsal, l’autre de l’excisura pour atteindre la région umbonale. Dans la première masse, on note des renflements correspondant à l’angle postéro-dorsal, à l’antirostre et aux saillies des bords: ils sont séparés par des sillons correspondant aux gorges de l’ornementation du pour- tour. Dans la masse inférieure, on distingue deux grosses boursouflures correspondant l’une à l’expansion, l’autre au rostre et s'étendant toutes deux jusque vers le milieu de l’oto- lithe. L’umbo n'est pas visible. VARIATIONS. — La forme est assez variable; elle peut être beaucoup plus allongée que sur le type, ou, au contraire, plus élevée. Quelques petits sujets ont un aspect ovoïde, ce qui correspond à une échancrure antérieure très diminuée. Le bord ventral conserve généralement sa forme typique, l’angle séparant les deux portions du bord étant seulement plus ou moins obtus. Chez bien des sujets, surtout des moyens et des petits, les deux portions se continuent régulièrement en une courbe elliptique un peu gibbeuse en arrière. L’encoche terminale peut être située plus ou moins loin vers l’arrière; elle n’est jamais plus accentuée que sur le type; elle peut être, au contraire, plus effacée, même à peine ébauchée; il est rare qu’elle manque. Il est exceptionnel que l’ornementation fasse défaut; le plus souvent, elle est typique. Tantôt elle est plus accentuée sur une partie du bord, tantôt sur une autre; rare- ment régulière, elle peut être limitée à quelques saillies seule- ment, une ou deux parfois, de forme et situation variées. Sur quelques petits et moyens sujets, le bord est orné d’ondulations petites et régulières sur toute son étendue. Sur la plupart des sujets, l'expansion postérieure conserve son aspect typique, étant seulement plus ou moins courte et massive; j'ai vu des spécimens à expansion à peine marquée; dans ces cas, l’extrémité postérieure de l’otolithe est arrondie. L'expansion est plus ou moins détachée, suivant l’importance des encoches qui la limitent. Accidentellement, elle porte une ou deux gorges plus ou moins profondes qui lui donnent par- fois un aspect bifide. Le plus souvent, la partie supérieure du bord conserve son aspect typique; parfois, et plus particulie- rement sur les moyens et petits sujets, elle consiste en une courbe régulière où l’on perçoit toutefois l'emplacement de — 157 — l'angle postéro-dorsal; dans ce cas, cette partie du bord est généralement ornée sur toute son étendue d'une série de petites dents régulières. Le bord antérieur est presque toujours très long; 1l est assez variable par suite des modifications présentées par les forma- tions excisurales et le rostre. L’antirostre conserve ses caractères typiques; il est bien rare qu’il soit aigu. Il est peu apparent lorsque la nodosité excisu- rale est aussi développée que lui ou lorsqu'il est noyé dans la partie inférieure du bord dorsal. L’excisura a, le plus souvent, l’aspect typique, la nodosité excisurale ne manquant qu’assez rarement; lorsque celle-ci est absente, l’excisura est nette, parfois angulaire, mais, le plus souvent alors, à commissure plus ou moins obstruée. Il est des cas où une formation excisurale s'étend directement de l’antirostre au rostre; le bord antérieur se traduit alors par un profil sinueux, sans entaille excisurale; le fait se présente surtout sur les moyens et petits exemplaires. Le rostre varie de longueur, mais conserve sa forme et sa direction; on en trouve cependant de pointus. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus est peu variable dans son ensemble; cependant, sur les sujets élevés, il semble être plus infra-médian que sur le type, tandis que, sur les sujets aplatis, il paraît être supra- médian. Lorsque l'expansion postérieure est très développée, il paraît plus court que sur le type. Le degré d'ouverture de l’ostium dépend du développement de la nodosité excisurale; lorsque celle-ci fait défaut ou est minime, l’ostium est largement ouvert; lorsque la nodosité est développée, l’ouverture est réduite d’autant; je n’ai pas vu d'ostium entièrement fermé. Le sillon antirostral ne manque jamais; il est seulement plus ou moins développé. Les autres parties de l’ostium sont constantes, sauf l’arête inférieure qui est plus ou moins concave. La cauda conserve en général ses caractères typiques. Il en est cependant de très superficielles, surtout sur les petits sujets. L’angle supérieur peut être très effacé: il n’est jamais plus accentué que sur le type; la convexité de l’arête infé- rieure peut être assez forte, ce qui détermine un accident col- laire marqué. L’arête inférieure est quelquefois très incurvée vers le bas, ce qui accentue l'allure tombante de l’extrémité Caudale; par contre, il est des cas où elle ne s’infléchit pas: la cauda est alors horizontale de bout en bout. L’extrémité de -la cauda peut ne pas être élargie; elle peut aussi être moins nette que sur le type et même quelquefois être assez floue. Le sillon post-caudal et la dépression supérieure ne sont que rarement plus marquées que sur le type; l’un et l’autre peu- vent faire défaut, quelquefois même les deux ensemble. J’ai vu des sujets, rares il est vrai, où un sillon post-caudal profond continuait horizontalement la direction de la cauda; celui-ci semblait alors traverser l’otolithe de part en part. Le collum est peu variable; il n’est guère plus marqué que sur le type; quelquefois, cependant, une convexité augmentée de l’arête inférieure détermine mieux son emplacement. La crête supérieure conserve généralement son aspect typi- que; elle est seulement plus ou moins tranchante ou nodu- leuse; il est exceptionnel qu’elle empiète sur l’arête ostiale; elle peut ne pas atteindre l’extrémité caudale, être fragmentée et exceptionnellement être effacée sur la plus grande partie de sa longueur. La section supérieure est peu variable. L’area peut être peu étendue, ce qui est assez rare; dans ce cas, il existe une bor- dure périphérique ornée de courtes costules. L’area peut que lisse ou beaucoup plus ornée que sur le type. Sans être jamais très élevée, la crête inférieure est toujours bien indiquée; sa tranche, presque toujours lisse, peut être _parfois en dents de scie. Généralement limitée à la partie anté- rieure de la cauda, elle peut s'étendre sur toute la longueur de celle-ci et même aussi sur l’ostium. Elle suit toujours régu- lièrement l’arête. La gouttière de la section inférieure peut être plus ou moins profonde et large; elle est aussi plus ou moins séparée de la bordure périphérique; celle-ci présente ordinairement son ornementation typique; sur certains sujets, l’ornementation pénètre dans la gouttière. La face externe est peu variable. Elle est toujours multibour- souflée et les boursouflures, toujours lisses, sont constamment séparables en leurs deux masses. La masse ventrale est cons- tante d'aspect; la dorsale varie par le nombre et les dimensions de ses boursouflures qui sont en rapport avec les accidents du bord. OBSERVATIONS. -— Koken cite cet otolithe sans le décrire. Fryd, sans figurer l’élément, en donne une très courte description, d’ailleurs exacte, pour comparer à cet otolithe ceux de Cottus bubalis Euphr. et d’Agonus cataphractus L. La figure 63 donnée par Th. Scott répond entièrement à notre type ainsi que la description qui s’y rapporte. Les figures 64 et 65 sont des variations du genre de celles que nous indi- quons; Th. Scott indique lui-même que l’otolithe est variable. La figure et le texte que donne A. Frost répondent à une variation et non à la forme se présentant le plus communé- . ment. L'élément de A. Frost, en effet, a un sulcus entièrement fermé, ce qui est une disposition exceptionnelle; le bord ventral n’a pas de troncon antérieur, l'expansion postérieure est peu indiquée; il n’y a pas de sillon post-caudal, toutes dispositions qui sont accidentelles, mais qui sont rarement réunies sur le même sujet. Cottus bubalis Euph. CELA) 1901. Cottus bubalis. —— C. Fryp, Die Otolithen der Fische, Inau- gural Dissertation, Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona, p. 21. 1829. Cottus bubalis. -— A. FRoST, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals . . and Magazine of Natural History, Lon- dres, série 10, vol. IV, p. 265, pl. III, fig. 24. TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 3,8; largeur : 1,9: épaisseur : 0,6. | Poisson. —— Longueur : 12; hauteur : 3: épais- seur : 2,6. : . DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme est celle d’un triangle très surbaissé à sommet arrondi, échancré à l’avant. Le bord ventral cesse, plus bas qu'il ne commence, à une sinuosité rentrante, située sur la partie inférieure du pour- tour, vers le quart postérieur environ. Il est de direction géné- rale horizontale et de courbure elliptique très aplatie, un peu relevée à l’avant. Le bord est sans ornementation, M0 Le bord dorsal commence à la sinuosité où termine le bord ventral; il complète cette dernière en prenant une inclinaison oblique vers l’arrière. Puis, après un court trajet, il se recourbe et remonte obliquement vers lavant, dessinant ainsi une expansion en forme de queue arrondie, de direction un peu tombante et d’aspect assez massif. Cette expansion est sans ornementation et à tranche arrondie et épaisse dès son origine. Le bord dorsal continue ensuite par un tronçon oblique de direction un peu plus relevée que celle du tronçon précédent: il aboutit ainsi à un angle postéro-dorsal précédé d’une encoche. Après cet angle, le bord rejoint l’antirostre par une courbe régulière très surbaissée. Dans ce dernier trajet, le bord porte une ébauche d’ondulations assez informes. Le bord antérieur est assez grand. L’antirostre, assez saillant, est conique et de direction un peu relevée. | L’excisura est entaillée à angle assez aigu; son côté supé- rieur est court, l’inférieur est très long. Ce dernier côté porte une formation excisurale dont le bord est épaissi et à tendance à se recourber vers la face interne; le profil de la formation excisurale est convexe dans sa moitié la plus rapprochée de l’antirostre. Le rostre, très saillant, large, plus ou moins acuminé, est de direction horizontale. Il est très avancé par rapport à l’anti- rostre. La face interne est divisée en deux parties situées à des niveaux différents; la dénivellation entre ces deux parties est marquée par un ressaut constitué par l’arête inférieure sur- montée de sa crête. La partie supérieure au ressaut est plane, tandis que l’inférieure est saillante et bombée. Le sulcus est moyennement long, supra-médian à son ori- gine, descendant et arqué sur le reste de son étendue. II est large, ouvert, composé, étranglé, peu profond. Le sulcus est peu nettement limité dans sa partie supérieure; il est, au con- traire, encaissé le long de sa limite inférieure par la dénivella- tion des deux parties de la face. L’ostium a une forme triangulaire limitée en haut par une arête rectiligne se dirigeant obliquement de l’antirostre au collum; l’arête inférieure, commençant à la pointe du rostre, — 161 — d'abord sinueuse, est, ensuite, rectiligne et horizontale. Le plancher est superficiel; il est creusé en fosse triangulaire à sommet postérieur dans sa moitié supérieure, et bossué dans sa moitié inférieure. La fosse ostiale est due, en partie, à ce que le bord de la lame excisurale tend à se recourber en dedans. La cauda, peu profonde, est courbée régulièrement vers le bas dans sa partie postérieure. Elle est de largeur égale sur toute son étendue et elle se termine, assez loin du bord, d’une facon arrondie. Son arête supérieure, peu nette, se relève au collum en une forte courbure formant, avec l’arête supérieure de l’ostium, un crochet à pointe inférieure; l’arête descend ensuite, vers l’extrémité de la cauda, en une courbe régulière. L’arête inférieure, très nette, fait suite à celle de l’ostium sans accident marqué: elle chemine jusqu’à l'extrémité de la cauda parallèlement à la supérieure en dessinant, par conséquent, une courbe très régulière comme cette dernière. La paroi supérieure est fortement oblique, tandis qu’au contraire l’infé- rieure est à peu près verticale, ce qui contribue, d’ailleurs, à mieux marquer la dénivellation entre les deux portions de la face interne. La cauda est suivie d’une dépression post-caudale conti- nuant sa courbure et débouchant dans la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Les limites de cette dépression sont très vagues. Le collum, très étroit, est précisé par le grand crochet supérieur et par le sommet de la fosse ostiale. Il n’y a pas de crête supérieure. La section supérieure porte une area courte, superficielle et peu discernable. La bordure périphérique, peu convexe, très mal délimitée de l’area, est ornée de quelques costules irré- gulières correspondant aux ondulations du bord; ces accidents sont plus nombreux et plus distincts dans la région Voisine de l’antirostre. Cette ornementation se poursuit un peu dans larea. Il existe une section postérieure assez développée qui corres- pond à l’expansion postérieure; elle est convexe. La crête inférieure est un petit bourrelet étroit, mais saillant, formant le faîte du ressaut séparant les deux parties de la face interne. Commencçant sur la partie rectiligne de l’arête de L 482 — l’'ostium et cessant à la fin de la cauda, elle dessine dans son ensemble un arc de cercle. La section inférieure présente une gouttière ventrale longi- tudinale, large et assez profonde, allant du milieu de lostium à l’extrémité de la cauda. La portion interne au sillon, de forme circulaire et de surface rugueuse, est la région la plus élevée de la section. La bordure périphérique, très convexe, est plus large en avant qu’en arrière. Il existe sur toute la section une ornementation de stries rayonnant du collum, fines, peu gravées, espacées et nettes seulement à l’avant et en bordure de la dépression post-caudale. Sauf un étroit bourrelet au niveau de la partie la plus élevée du bord dorsal, la face externe est uniformément lisse; elle est concave. L’épaississement de l'expansion postérieure se tra- duit par un bourrelet longitudinal plus ou moins caréné à l’arrière et allant en s’aplatissant vers le centre de l’otolithe. L'umbo est indistinct. VARIATIONS. — Les variations de la forme générale sont presque toutes dues aux modifications de l'expansion posté- rieure et de l’antirostre, les autres parties de l’otolithe n’étant guère modifiées. Le bord ventral ne varie que dans de faibles limites. On en trouve d’un peu sinueux, d’autres de rectilignes et quelques- uns de plus convexes que sur le type. L’extrémité antérieure est assez fréquemment relevée en un petit tronçon courbe ou rectiligne déterminant un angle très obtus et plus ou moins obsolète à sa jonction avec le reste du bord. La sinuosité où cesse le bord est de présence constante; elle peut être très effacée, mais jamais absente; dans quelques cas, elle est, par contre, très exagérée. Nous n'avons pas trouvé un seul cas où l’expansion posté- rieure fasse défaut. Jamais elle n’est dirigée vers le haut; tout au plus peut-elle être horizontale; communément elle est tombante; c’est même là un des bons caractères de l’otolithe. Elle est assez allongée, plus ou moins massive et de forme variable : conique ou subcylindrique, arrondie ou pointue, rarement élancée. Nous avons rencontré un cas exceptionnel, coincidant avec une énorme sinuosité ventrale à angle droit, où elle était située bien au-dessus de lalignement général inférieur; mais, même dans ce cas, elle avait son allure tom- 4 ÿ Ÿ N°2 | LAGB Le bante. L’encoche qui précède l’angle postéro-dorsal est variable de forme (arrondie, aiguë, etc.) et d’accentuation; elle peut être à peine marquée el même absente; dans ce dernier cas, l'angle postéro-dorsal n'est plus visible. Dans sa partie supé- rieure, le bord dorsal, ordinairement courbé, peut être hori- zontal sur un trajet plus ou moins long; cette portion hori- zontale, lorsque l’encoche est très marquée, peut se détacher en forme de crête. L'’ornementation du bord dorsal peut être nulle; elle peut aussi être très accentuée, consistant alors en quelques ondulations assez nettes, mais peu régulières, pou- vant même porter elles-mêmes une fine denticulation secon- daire. Assez fréquemment, la partie supérieure du bord, vers son milieu, présente une entaille plus marquée que les voi- sines et qui même, sur quelques sujets, affecte une certaine exagération; dans ces cas, l’angle postéro-dorsal est particuliè- rement souligné. Le bord antérieur, lorsque l’antirostre paraît être situé plus en arrière que dans la normale, semble plus étendu que sur le type. L’antirostre varie d’accentuation en même temps que l’exci- sura de profondeur; il peut ainsi arriver à prendre une impor- tance beaucoup plus grande que sur le type; il conserve ordi- nairément sa forme et sa direction. Lorsque les formations excisurales sont très développées, et plus particulièrement contre lui, 1l paraît très réduit. _ Les deux côtés de l’excisura conservent toujours leurs dimen- sions réciproques. L’excisura n’est nette et triangulaire que lorsque les formations excisurales sont réduites. Mais ces for- mations, tout en restant de constitution typique, sont très variables de développement; sur certains sujets, l’excisura est complètement obturée; il n'existe alors qu’une très légère entaille. La convexité angulaire de la formation excisurale non seulement ne manque jamais, mais elle prend souvent une grande amplitude, assez variable d'aspect; sur quelques exem- plaires, elle peut être plus développée que l’antirostre et peut même être prise pour lui lorsqu'elle est placée très près de cette saillie. Dans ce cas, l’antirostre paraît très reculé et épointé; généralement, mais non toujours, une légère encoche sépare alors l’antirostre de la saillie excisurale. Le bord de la lame excisurale est toujours épaissi, mais plus ou moins, sur- tout au niveau de sa pointe; l’épaississement marginal tend à accentuer l'aspect antirostral de la saillie. La tendance de cette dernière à se recourber vers la face interne est constante. Le rostre est plus ou moins saillant et massif; ordinaire- ment horizontal et rarement relevé, 1l est pointu, tronqué ou arrondi. Son aspect dépend surtout du développement des formations excisurales. La différence de niveau des deux parties de la face interne est constante. Le sulcus paraît assez constant. Il est toujours peu profond et plus ou moins imprécis; sa limite supérieure, sur certains exemplaires, est même complètement effacée, surtout dans la région de la cauda. L'ostium paraît plus ou moins vaste suivant le degré de développement des formations excisurales. Lorsque la saillie exCisurale est située contre l’antirostre, on note ordinairement entre eux un sillon antirostral oblique vers le bas et aboutis- sant dans la fosse ostiale; ce sillon, plus ou moins profond et large, est d’un utile secours pour distinguer l’antirostre de la saillie qui, comme nous l’avons dit, peut être prise pour un antirostre. À très peu de chose près, le plancher conserve son aspect typique. L’arête inférieure ne varie guère, tout au moins dans sa partie postérieure; en avant, elle est souvent à peu près invisible. La cauda est peu variable. La forte courbure de l’arête supérieure, près du collum, est quelquefois très marquée, et le crochet supérieur est alors très accentué; la position de l’arête inférieure est toujours très distincte, au moins dans sa plus grande partie. Dans bien des cas, il est assez malaisé de séparer l’extrémité de la cauda de la dépression post-caudale, celle-c1 pouvant varier non de direction, mais de profondeur et de largeur; dans d’autres cas, au contraire, on distingue nettement la terminaison arrondie de la cauda qui se fait quelquefois plus loin du bord que sur le type. Le collum est constant de position et de forme. Il est tou- jours étranglé. | Il n’y a jamais de crête supérieure; mais parfois la sépara- tion du sulcus de la section supérieure est plus anguleuse que sur le type. L’area est rarement plus développée que sur les types; cependant, on trouve des sujets où elle est assez nette; lors- qu'elle est large, la bordure périphérique est réduite à un très mince liséré. Il est des cas où l’area est absente: la section est alors convexe sur toute sa largeur. Il est fréquent que — 165 — l'ornementation de la bordure périphérique soit assez déve- loppée; elle se présente sous la forme de stries en éventail, très minces et serrées. La denticulation secondaire peut être très accentuée. Nous n’avons pas à signaler de variations pour la section postérieure. La crête inférieure est de présence et de conformation très constante: elle peut être un peu anguleuse au collum; elle peut aussi varier de saillie. Dans la section inférieure, la situation et les rapports de la gouttière ventrale sont constants; généralement aussi mar- quée que sur le type, cette gouttière peut être parfois très obsolète; mais elle ne manque jamais. La région interne à la gouttière est toujours bombée, mais n’est pas toujours semi-circulaire; elle peut être, en effet, étroite et allongée en forme de bande longitudinale. La bordure périphérique ne présente pas de variations notables. L’ornementation est plus ou moins accentuée. Les variations de la face externe sont insignifiantes. OBSERVATIONS. — Fryd ne figure pas cet otolithe. En quelques lignes il en donne les traits principaux en les com- parant à ceux de Cottus scorpius L. Ce qu'il en dit, bien que très succinct, répond à ce que nous avons vu. C’est avec raison que A. Frost écrit que l’otolithe de Cottus bubalis se rapproche beaucoup de celui de Cottus gobio, dont il diffère cependant par certains caractères. La représenta- tion qu'il en donne rappelle assez bien par son pourtour cer- taines de nos variations, sauf que l’ornementation y est beau- coup plus accentuée. Mais les caractères du sulcus sont bien différents de ce que nous avons vu; jamais, en effet, nous n'avons rencontré de sulcus droit et toujours, sur nos sujets, était présent, sur l’arête supérieure, un angle développé qui fait défaut sur le dessin de Frost; il est à noter aussi l’absence de gouttière post-caudale. Il est à remarquer que la cauda, par suite de sa rectitude, n’est pas dans la direction de l’en- coche séparative des bords ventral et dorsal, pourtant bien représentée sur le dessin. Par son sulcus, donc, l’exemplaire de Frost est tout à fait aberrant. Acres 1934. 192 dar 4e f MES: — 166 — Cottus quadricornis L. (PLV) TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 9,5; largeur : 9; épais- seur : 1,8. Poisson. — Longueur : 22; hauteur : 3,9; épaisseur : 6. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en chapeau de gendarme; l’otolithe est assez épais. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, à une très légère sinuosité située très près de l'extrémité pos- térieure. Il est d’allure elliptique largement étendue, la cour- bure étant un peu plus affaissée à l'arrière qu’à l'avant. Il n’y a pas d’ornementation régulière, mais de faibles acci- dents sinueux plus ou moins larges, irrégulièrement distri- bués; cependant, la moitié antérieure montre un petit mou- vement ondulatoire assez réguler. Le bord dorsal, après la petite sinuosité qui le sépare du bord ventral, poursuit la direction de celui-ci sur un très court trajet, puis se recourbe brusquement vers l’avant en dessinant une sorte de grosse ondulation qui forme l’extré- mité postérieure de l’otolithe; celle-ci, très étendue vers l’ar- rière, est symétrique du rostre; son extrémité est émoussée. Sur le reste de son étendue, le bord dorsal a une forme générale en éventail, mais, en réalité, la moitié postérieure de cette région est moins courbée que l’antérieure; elle est même presque rectiligne et se termine par un lobe prépondérant, comprenant l’angle postéro-dorsal. L’angle postéro-dorsal est immédiatement suivi par une encoche très marquée. De cette encoche, le bord rejoint l’antirostre, d’abord en s’élevant jus- qu’à un sommet médian, situé à l’aplomb du collum, puis en s’abaissant dans une direction générale rectiligne à ten- dañce concave; la première partie de ce trajet est un peu en retrait sur l’alignement de l'arrière. L’ornementation varie suivant les régions envisagées. La pointe terminale de lotolithe est suivie d’ondulations grosses et arrondies, mais de moins en moins saillantes vers le haut. Le lobe prépondérant sus-indiqué est lui-même plus ou moins a î f AT divisé. La partie du bord qui lui fait suite comprend plusieurs ondulations, mais plus faibles que les précédentes. Le bord antérieur comprend un antirostre massif découpé à angle droit, une excisura nue et angulaire à côtés rectilignes dont le supérieur est deux à trois fois plus court que l’infé- rieur et un rostre cultriforme de direction horizontale très saillant et à pointe à peine émoussée. La convexité de Ia face interne est forte. Le sulcus est horizontal, légèrement infra-médian, étroit, sauf à son ouverture, peu profond et peu distinctement gravé, différencié et cessant peu après le milieu de lotolithe. Son arête inférieure, rectiligne sur toute sa longueur, coïncide avec une ligne qui joindrait le rostre à l’extrémité postérieure. L'ostium est triangulaire; son arête supérieure, un peu \ convexe, descend obliquement au collum. L’arête inférieure, environ deux fois plus longue que la supérieure, naît de la pointe du rostre et atteint le collum sans aucun accident. Le plancher est irrégulier et creusé en fosse. La cauda, environ deux fois plus courte que l’ostium, est creusée en une étroite fosse, occupant le centre de figure de l’otolithe. Son arête inférieure est dans le prolongement direct de celle de l’ostium; la supérieure lui est parallèle, mais celle-ci, à son origine, dessine avec l’ostiale un angle obtus très marqué. L’extrémité postérieure de la cauda est arrondie. Le collum est précisé par le mouvement de l’arête supé- rieure et par un relief assez indécis séparant les sus fosses du sulcus. La crête Supérieure est un petit relief bordant le Sites el cessant à l’extrémité de la cauda. La section supérieure est divisée en deux régions, anté- rieure et postérieure, par une dénivellation oblique allant de l'extrémité de la cauda au lobe postéro-dorsal du bord dorsal. L’area occupe la région antérieure; elle est peu creusée et se perd indistinctement près du bord. La région postérieure est assez bombée. Sur l’area se trouve une ornementation de cos- tules plates, disposées en éventail: ces costules sont croisées par plusieurs cordons concentriques assez nettement séparés. La moitié postérieure de la région porte quatre ou cinq grosses — 168 — costules aboutissant aux ondulations du bord; les sillons qui les séparent sont assez courts mais profonds. Toute cette orne- mentation est finement gravée; en certains endroits, même, elle est confuse et comme baveuse. La crête inférieure est un relief saillant surmontant régu- lièrement l’arête. Elle est mince et coupante dans la région rostrale, un peu épaissie et irrégulièrement granuleuse sur la cauda; la paroi est à pic. La section inférieure est longue. Sa surface est légèrement convexe, rugueuse et irrégulièrement bossuée. Une petite tubérosité saillante, en demi-lune, s’étend près de la crête, immédiatement en arrière du collum. La face externe, très concave, est divisée en deux parties par un pseudo-sillon longitudinal s'étendant de lexcisura à la pointe postérieure. La partie dorsale de la face montre une ornementation de costules en éventail peu régulière, mais finement gravées, con- trairement à ce qui existe pour la face interne; ces costules sont uniformément et régulièrement gonflées et séparées par des sillons peu profonds mais très nets; leur surface est polie. Certaines de ces costules sont subdivisées près du bord de l’otolithe; la plus remarquable est celle qui englobe le lobe postéro-dorsal; elle se distingue des autres par une plus grande épaisseur. | Toute la région ventrale de la face est occupée par un bom- bement boudiné ayant son maximum d'épaisseur dans la partie antérieure; elle est lisse en grande partie, bien que montrant quelques dépressions normales au bord. VARIATIONS. —— L'otolithe conserve toujours son aspect symétrique; il peut être un peu plus allongé que le type. Le sommet médian peut être moins élevé, anguleux ou arrondi. Certains exemplaires sont grossiers et comme soufflés. Le bord ventral ne varie que par la plus ou moins grande tension de sa courbure; il est exceptionnel qu'il affecte un aspect angulaire émoussé. Son ornementation, toujours irré- gulière, peut être un peu plus accentuée que sur le type; elle peut aussi être absente. La forme typique du bord dorsal peut être altérée bien que généralement reconnaissable. La pointe postérieure peut être Frr RER 7 — 169 — longue et effilée; d’autres fois, elle est peu saillante, très émoussée et même confondue dans un arrondissement général de l’arrière:; il en est même de multilobées. La portion supé- rieure du bord, dans sa moitié postérieure, peut être convexe ou concave, au lieu de rectiligne comme sur le type; l’encoche qui suit le lobe prépondérant (angle postéro-dorsal) est parfois peu marquée, ne se différenciant pas alors des gorges voisines. La moitié antérieure, qui commence généralement en retrait du lobe prépondérant, débute, dans quelques cas, en faisant, au contraire, une saillie marquée sur le pourtour; cette partie de l’otolithe est arrondie et élevée en forme de dôme, ou angu- leuse, ce qui donne un aspect triangulaire à l'élément. La partie du bord aboutissant à l’antirostre est parfois incurvée. L'ornementation du bord dorsal est variable, mais presque toujours les ondulations de l’arrière sont plus larges et mieux dessinées que celles de l’avant; sur quelques sujets, les ondu- lations postérieures sont les seules présentes. Il arrive que lornementation soit à peu près indistincte; dans des cas oppo- sés, elle est constituée par des dents très marquées, séparées par des entailles profondes, de sorte que, par régions, le bord paraît comme déchiqueté. L’antirostre, généralement très bien détaché, peut être con- fondu dans une large convexité terminale du bord dorsal: il est parfois affaissé et comme écrasé. L’excisura, le plus souvent typique, peut être plus ou moins obturée par les formations excisurales développées sur le côté inférieur. Ces formations peuvent ne pas atteindre l’antirostre, laissant entre elles et lui une faible entaille ou simplement une fissure; d’autres fois, elles lui sont contiguës; alors l’exci- sura est totalement obturée et si, en même temps, l’antirostre est écrasé, le bord antérieur se traduit par une ligne droite, d’où un aspect fuyant pour l’otolithe. Le rostre varie peu. Il est plus ou moins avancé, aigu ou émoussé et exceptionnellement tronqué de l'arrière à l’avant, ce qui repousse sa pointe très bas. Le bombement de la face interne peut être très fort et contribue alors à donner à l’otolithe son aspect épais. Le sulcus semble plus long et plus étroit sur les exem- plaires allongés; sur les sujets élevés, il paraît plus infra- médian que sur le type. Il est parfois peu distinct par suite d’un empâtement des crêtes, souvent joint à un envahissement colliculaire. Un des caractères principaux du sulcus est, en effet, le peu de netteté de ses arêtes; cependant, on trouve des sujets où il est très rainuré de bout en bout. L'ouverture de l’ostium est généralement large et nette, mais elle peut être encombrée par les formations excisurales voisines de l’antirostre. La cauda est très constante; elle peut être très courte et parfois plus ou moins comblée par un colliculum qui lui enlève toute profondeur et toute netteté. Le collum est quelquefois pourvu d’un seuil large, en forme de grain aplati. Ce seuil peut être très élevé sur certains sujets, au point d’atteindre le niveau de la face; dans ce cas, le sulcus paraît être réduit à deux fosses. La crête supérieure n’est jamais plus saillante que sur le type; fréquemment, elle est affaissée au point de n'être per- ceptible qu’à son origine et quelquefois même pas du tout. La section supérieure montre presque toujours sa division typique en deux régions; cette division est plus visible lors- qu’elle est le fait d’un sillon profond au lieu d’être celui d’une simple dénivellation qui, sur quelques sujets, peut même être très faible. L’area, quelquefois concave, est le plus souvent plane comme sur le type; elle porte ou non l’ornementation typique de costules en éventail et toujours au moins l’esquisse de cordons concentriques. Lorsque la crête supérieure est absente, l’area borde directement la cauda dans un plan à peine plus élevé. La région postérieure de la section est tou- jours convexe; son ornementation est parfois très nette, mais aussi bien simplifiée sur quelques sujets, elle peut même manquer. La crête inférieure est plus constante de présence que la supérieure; son tronçon caudal ne manque jamais; il peut même prendre un développement assez grand pour que, lors- qu’on examine l’otolithe de biais, il puisse cacher entièrement le sulcus. Elle peut ne pas être à pic comme sur le type. La section inférieure est toujours convexe; elle est généra- lement bossuée et sillonnée. Sa bordure périphérique est souvent ornée de costules grossières, plus longues et régulières dans les régions antérieure et médiane. La face externe présente toujours la formation typique. Dans beaucoup de cas, surtout chez les jeunes, le pseudo- sillon longitudinal se perd dans la concavité générale; mais, par contre, il est des exemplaires où il est très marqué de bout en bout. L’ornementation en éventail de la région dorsale ne M AR s’écarte peu de la disposition typique; parfois une ornemesi- tation analogue se montre sur le bourrelet ventral dans la région antérieure. On constate, sur certains sujets, que Îa tranche ventrale, qui est très épaisse, est plutôt plane que convexe. L’umbo n’est jamais visible. FAMILLE DES AGONIDÉS Agonus cataphractus |. (CPEUV) 1901. Agonus cataphractus. — C. FryD, Die Otolithen der Fische, Inaugural Dissertation Univer- sität zu Kiel, Druck von Chr. _. Adolff, Altona, p. 21. 1906. Agonus cataphractus L. — T. Scorr, Observations on the Oto- liths of some Teleostean Fishes, Tiwenty-fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part III, Glasgow, p. 56; pL. IT B, fig. 18; pl. III B, fig. 44-46; pl. V, Ho 27 1929. Agonus cataphractus. -— A. FRosTr, A comparative Study of the Otoliths of the Neoptery- gian Fishes, Annals and Maga- zine of Natural History, Lon- dres; série 10; vol. IV, p. 262, DÉTET fe: 20; TAILLE. —— OTOLITHE. — Longueur : 4,2; largeur : 1,9; épaisseur : 0,8. Poisson. — Longueur : 12; hauteur : 1,9; épaisseur : 2. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est elliptique allon- gée, un peu étirée à l’arrière. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une faible sinuosité située à une certaine distance de l’extrémité postérieure. Il débute par un court tronçon vertical, après lequel il se recourbe et se continue horizontalement dans une courbure elliptique légèrement aplatie en son milieu. — 172 — Il n’y a pas d’ornementation; cependant, on distingue, à un grossissement suffisant, une crénelure faible et peu régulière. Le bord dorsal commence, après la sinuosité, par un petit tronçon horizontal qui se recourbe bientôt pour remonter obliquement vers l’avant par un autre tronçon égal au pre- mier. Il forme ainsi une expansion postérieure courte, assez massive, tronconique, d’allure tombante et largement arrondie. Il n’y a pas d’ornementation. Après l’expansion postérieure, le bord dorsal devient régu- lièrement elliptique jusqu’à l’avant, mais de courbure plus accentuée que le bord ventral. Il se relève un peu sur l’expan- sion postérieure, marquant ainsi une sinuosité; les angles dor- saux sont très obsolètes; on peut cependant les distinguer parce que l’un et l’autre suivent une sinuosité rentrante, celle de l’angle antéro-dorsal étant à peu près médiane. Cette partie du bord présente des ébauches d’ondulations peu régulières. Le bord antérieur est petit. L’antirostre est minuscule et émoussé; il est cependant distinct par le fait que l’excisura est nette et aiguë. Les deux côtés de l’excisura sont subégaux; l’inférieur porte des formations excisurales lui donnant un aspect convexe. Le rostre est peu avancé et très camard par suite de sa tron- cature due au tronçon initial du bord ventral. La face interne est convexe. Le sulcus assez long, large et profond, est médian, descen- dant, très légèrement incurvé vers le bas dans sa partie posté- rieure, peu sculpté, ouvert, composé. L'ostium est creusé d’une fosse séparée du bord antérieur par un relèvement du plancher en forme de relief marginal. L’arête supérieure, qui porte de petites nodosités à son origine, commence au pied de l’antirostre et rejoint le collum par une ligne brisée; l’arête inférieure descend de la pointe du rostre par une courbure assez forte à son début et se redressant ensuite pour aboutir au collum. La cauda, de même longueur que l’ostium ou à peine plus courte, a une largeur moindre que ce dernier. Son arête supé- rieure forme avec celle de l’ostium un angle obtus très émoussé et dessine, peu après le collum, une brisure analogue à celle AE de l’arête ostiale, quoique plus arrondie et plus longue; elle se termine en se courbant un peu vers le bas. L’arête inférieure descend du collum en formant un angle très obtus avec celle de l’ostium; elle est un peu coudée vers le bas à son extrémité. Il existe une dépression post-caudale beaucoup plus superti- cielle que la cauda, prolongeant la direction terminale de cette dernière et, par suite, fortement oblique vers le bas; elle abou- tit à la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est précisé, en haut et en bas, par le changement de direction des arêtes, l’inférieur étant le moins prononcé; le plancher du collum paraît également un peu relevé, mais sans former seuil. La crête supérieure, peu distincte, n’est qu’une simple accentuation de l’arête. La section supérieure porte une area peu profonde s'étendant du point culminant de l’arête ostiale à la fin de la cauda. L’area est acuminée à ses deux bouts et peu nettement limitée en haut; sa largeur, au milieu, atteint la moitié de celle de la section. La bordure périphérique est un peu convexe; elle présente des traces d’ornementation consistant en costules disposées en éventail et correspondant aux ondulations du bord. Par suite de l'importance de l'expansion postérieure, on peut envisager une section postérieure; elle est bombée et lisse. La crête inférieure consiste en un mince filet obsolète. Dans la section inférieure, on distingue une surface plane, en forme de segment, accolée à la crête, et une bordure périphérique étroite, n’ayant guère d'importance qu’à ses extrémités, d'aspect assez fortement granuleux et sans orne- mentation précise. C’est à peine si, en avant et en arrière, existe une ébauche de sillon ventral séparant ces deux parties. La face externe est légèrement concave; elle est uniformé- ment lisse, sauf quelques ébauches de sillons dans la région dorsale. L’umbo est indistinct. VARIATIONS. — La forme générale varie par suite du plus où moins grand développement de l’expansion postérieure. On — 174 — trouve des exemplaires en forme d'amande et d’autres dont l’arrière se prolonge en forme de queue. Le petit tronçon vertical par lequel commence le bord ventral peut être réduit et même manquer; quand il existe, il est parfois oblique au lieu d’être vertical. Le bord est assez constant sur le reste de son trajet; sa courbure n’est jamais plus aplatie que sur le type et rarement plus accentuée; dans ce dernier cas, il peut y avoir ébauche d’un ou deux angles ventraux très obtus. La sinuosité où termine le bord est quel- quefois assez nette; mais, le plus souvent, elle est faible et même parfois obsolète. Il peut y avoir une très fine ornemen- tation de dents minuscules; quelques sujets ont un bord lisse. La partie initiale du bord dorsal dessine toujours une expan- sion postérieure. Celle-ci affecte des formes variées; elle peut être courte et massive, ou allongée tout en restant volumineuse; d’autres fois elle est longue et relativement pointue ou même en fer de lance (rare). Son extrémité est arrondie ou tron- quée; il en est de. bilobées par suite de la formation d’une petite bosse secondaire inférieure. Son allure générale est tombante; cependant, il y en à d’horizontales et même de relevées: cette dernière disposition semble être provoquée par une troncature accidentelle. Très exceptionnellement, elle peut être ornée de denticulations analogues à celles du bord ventral et, ordinairement, sur les mêmes sujets qui portent ces der- nières. La partie du bord dorsal ann suite à l'expansion posté- rieure est de forme générale peu variable; elle est seulement plus ou moins courbée. Le changement de direction qu’elle affecte à son origine est quelquefois plus accusé que sur le type et la sinuosité qu’elle forme à ce niveau peut être suivie d’une véritable bosse; on trouve même des sujets où cette bosse est bilobée; dans ce cas, l’arrière de l’otolithe est cons- titué par une série de grandes ondulations dont l'expansion postérieure est la plus grande. Il peut arriver aussi que la sinuosité médiane précédant l’angle antéro-dorsal soit très aiguë et transformée alors en véritable encoche; elle peut être parfois accompagnée d’autres entailles analogues; sur quel- ques rares exemplaires, cette disposition d’entailles s’étend à tout le bord. Sur d’autres sujets, cette ornementation est rem- placée par des ondulations larges et espacées, quelquefois bien distinctes, mais toujours peu régulières. Enfin, sur certains individus, le bord est sans ornementation. — 175 — Le bord Hétient est toujours petit. L’antirostre, n’ayant pas de saillie propre, doit ses Variations aux lames excisurales qui peuvent donner à l’excisura une forme bidentée, en créneau, arrondie ou à peine sinueuse. L’excisura peut aussi être totalement obturée par ces forma- tions. Les formations excisurales prennent parfois un déve- loppement particulier, et bien souvent nodulaire, très près de l’antirostre; mais elles sont toujours séparées de celui-ci par un sillon antirostral plus ou moins accentué. Dans le cas de développement exagéré des formations excisurales, le bord antérieur est rectiligne ou convexe de l’antirostre au rostre. Le rostre est variable. La forme camarde et retroussée se rencontre le plus communément; toutefois, la troncature est fréquemment très atténuée. On trouve aussi des rostres longs, acuminés et presque pointus, ayant plus ou moins perdu l'aspect retroussé. La convexité de la face interne est un peu variable; elle paraît plus marquée sur les exemplaires de forme ramassée. Le sulcus est assez constant de position, de direction, de profondeur et de longueur; sa largeur paraît relativement plus srande sur les exemplaires courts. Il n’est pas rare que les arêtes supérieures de l’ostium et de la cauda aient une apparence de symétrie. L’arête supérieure de l’ostium, presque toujours munie de ses nodosités antérieures, peut varier de forme et de direction. On trouve de ces arêtes qui, à l'avant, se relient au relief marginal précité ou aux formations excisu- rales; dans ces cas, l’ostium semble fermé; il communique généralement alors avec l’extérieur par un sillon antirostral dont nous avons précédemment signalé l’existence. Sur les exemplaires où le relief marginal n’existe pas, l’ostium s’ouvre directement au dehors. Nous avons trouvé certains exemplaires dont l’ostium est garni d’un mince colliculum sur lequel se poursuivent les sillons séparatifs des nodosités de larête. Enfin, il est des sujets où l’ostium est très superficiel dans sa moitié antérieure; c’est peut-être là une manifestation de l’épaississement du colliculum. L'extrémité de la cauda, toujours plus ou moins arrondie, est un peu tombante et quelquefois angulairement infléchie par suite d’une brisure de l’arête inférieure accompagnée d’une forte courbure de la supérieure. Sur quelques sujets, cette extrémité est superficielle au point de devenir indistincte. La dépression post-caudale conserve ses caractères typiques; elle ATE CE n’est jamais bien profonde et quelquefois même obsolète, sur- tout sur les sujets à extrémité caudale superficielle. Le collum est parfois privé d’angle supérieur, et le change- ment de direction des arêtes inférieures à son niveau peut alors être indécis; lorsque ces deux variations coexistent, le collum est très vaguement indiqué. La crête supérieure est quelquefois plus marquée que sur le type; mais elle n’est jamais très importante. Les nodosités de l’arête ostiale peuvent prendre une certaine grosseur; :l en résulte un renforcement de la crête qui paraît alors formée par un chapelet de tubérosités. L’area est plus ou moins étendue et profonde; sa limitation d’avec la bordure périphérique peut être bien marquée. Chez certains sujets, l’area s'étend jusque très près du bord, ne laissant subsister qu’une très étroite bordure; par contre, sur d’autres, elle est très réduite et peut même faire défaut. Sou- vent l’area se distingue moins par son enfoncement que par la nature de sa surface qui est d’aspect différent de celui du reste de la section supérieure. L’ornementation de la bordure périphérique, généralement très faible, peut être très peu accen- tuée et ne consister qu’en de fins et courts sillons. La section postérieure est constante d’aspect. La section inférieure présente toujours, mais avec plus ou moins de netteté et de régularité, ses deux régions typiques; celles-ci peuvent être bien séparées par un sillon ventral com- plet s'étendant sur toute la longueur de l’otolithe; lorsque le sillon est incomplet, les deux régions sont assez confusément distinctes. La région interne est plus ou moins large et con- vexe. Dans quelques cas, l’ornementation est assez développée. Dans la face externe, l’ornementation peut être moins som- maire que sur le type et comporter dans la région postéro- dorsale des costules avec sillons séparatifs disposées assez régulièrement. La région ventrale peut aussi porter quelques épaississements, mais toujours peu réguliers. OBSERVATIONS. — Fryd ne décrit ni ne figure cet otolithe; il le dit seulement très voisin de celui de Cottus scorpius. Th. Scott ne décrit pas cet otolithe; il se borne à fournir quelques indications sur ses dimensions par rapport à celle du poisson. Les diverses figures qu’il donne ne fournissent des renseignements que sur le pourtour, les reliefs des faces y étant indistincts. La plupart des échantillons représentés ne — 177 — sont pas typiques; quelques-uns sont même assez aberrants; ceux qui se rapprochent le mieux de la forme la plus commune sont les numéros 45 et 46 de la planche III B. Les quelques lignes que A. Frost consacre à cette espèce conviennent entièrement. L’échantillon qu'il représente, par contre, est une forme exceptionnelle par le peu d’individualité de l’expansion postérieure, l'absence de sinuosité séparative des bords ventral et dorsal, le recul de l’antirostre vers l’arrière, l’absence de collum et de sillon post-caudal. FAMILLE DES SCORPÆNIDÉS Scorpæna scrofa L. (PT N2E) 1926. Scorpæna scrofa L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagita de los peces de España, Boletin de la Real Socte- dad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, p. 156, fig. 51 et 52. TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 11,5; largeur : 4,5; épaisseur : 1,6. Poisson. — Longueur : 26; hauteur : 7; épais- seur : 3,7. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en pépin très pointu, échancré à l’avant et un peu gibheux à l’arrière. L’oto- lithe est assez arqué; posé sur sa face externe, il incline vers le bord dorsal. Le bord ventral, très régulièrement elliptique, cesse, plus bas qu’il ne commence, au niveau d’une légère sinuosité située un peu en avant de l’extrémité postérieure. Il est orné, dans toute sa longueur, d’ondulations petites, peu régulièrement découpées, sauf à l’avant où elles sont en dents de scie. \ Le bord dorsal débute en marquant une légère différence de direction avec le bord ventral par sa tendance à être horizontal. Il se redresse ensuite un peu obliquement vers le haut, atteint l'extrémité postérieure de l’otolithe, puis se recourbe oblique- ment vers l’avant jusqu’à une légère sinuosité. Dans ce trajet, le bord limite une expansion postérieure de direction horizon- tale, pas très forte et plus ou moins arrondie à son extrémité. Après la sinuosilé où termine l'expansion, le bord dorsal affecte jusqu'à l’antirostre la forme d’une courbe elliptique d’allure horizontale, dont le maximum de hauteur est situé en son milieu. L’ornementation est constituée par de petites découpures variées; quelques ondulations bien dessinées et régulières exis- tent dans la région supéro-médiane. Le bord antérieur comprend un antirostre relativement petit, angulaire, saillant, bien détaché et de direction horizontale. L’excisura, nette, est peu rentrante; c’est un tout petit angle. Son côté supérieur est court et rectiligne; l’inférieur, très long, présente une courte convexité voisine de la commissure et est rectligne dans le reste de son trajet. Le rostre, de direction horizontale, est très avancé, aigu et assez grêle vers sa pointe. La convexilé de la face interne est très sensible. Le sulcus est légèrement infra-médian, horizontal, à extré- inité un peu infléchie, long, assez large, profond en avant, superficiel en arrière, ouvert et peu sensiblement différencié. Ses arêtes sont, dans l’ensemble, presque rectilignes et paral- lèles. L’ostium est une fosse horizontale assez étroite et profon- dément creusée, comme à la gouge. Le plancher est un peu rétréci et relevé vers le collum; il est tapissé par une formation colliculaire mince à tranches bien marquées. La tranche supé- rieure, en contact avec l’arête, la continue horizontalement en avant au delà de la commissure de l’excisura, contribuant ainsi à former la petite convexité portée par le côté inférieur de celle-ci et dont nous avons précédemment parlé. Il résulte de cette disposition que la communication de l’ostium avec l’exté- rieur est plus ou moins gênée à ce niveau par cette formation excisurale; elle n’est vraiment libre que vers le rostre. L’arête A pe supérieure, rectiligne, descend obliquement de l’antirostre au collum; l’inférieure se creuse un peu dans sa moitié posté- rieure et rejoint le collum par un petit relèvement formant crochet. La cauda paraît plus étroite que l’ostium. Son extrémité est infléchie par suite de l’abaissement des arêtes; l’infléchissement est plus accentué pour l’inférieure, ce qui a pour résultat d'élargir la cauda en larrondissant. La cauda termine assez nettement à une certaine distance du bord. L’arête supérieure continue l’arête ostiale sans accident marqué, sauf une petite convexité; l’inférieure, après avoir complété le crochet ébauché par l’arête inférieure de l’ostium, se dirige horizontalement vers l'arrière sur un court trajet. avant de s’infléchir. La surface de l’otolithe dans le voisinage de la terminaison de la cauda est irrégulière, plus ou moins bossuée, et présente même une dépression mal délimitée, qui semble établir une communica- tion entre la cauda et l’extérieur, au niveau de l’encoche sui- vant l’expansion postérieure. Il existe aussi une dépression post-caudale normale, mais très obsolète, aboutissant à la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est peu apparent, l’arête supérieure ne présentant qu'un très faible accident et l’angle formé par l’inférieure étant très obtus; on le situe aussi par la cessation de la fosse ostiale. La crête supérieure est courte, étroite et peu saiïllante. Elle suit l’arête et commence à l’antirostre pour terminer au collum. Elle est indépendante de la tranche colliculaire qui lui est juxtaposée dans sa moitié inférieure seulement et dont elle est nettement séparée dans tout son trajet supérieur. La section supérieure porte une area allongée, à peine dépri- mée, occupant sa moitié antérieure jusqu’un peu après le col- lum. La moitié postérieure de la section est convexe et sans accident. La bordure périphérique présente une ornementation de petites nodosités correspondant aux ondulations du bord. Il existe une section postérieure. Elle est convexe, sans acci- dents, et de niveau inférieur à ses voisines. I n'y a pas de crête inférieure. La section inférieure porte un sillon ventral étroit, allant du milieu de l’ostium à l’extrémité de la cauda: ce sillon est subparallèle au bord, sauf à l’arrière, où il dessine une courte, — 180 — mais brusque, concavité rentrante. La région interne au sillon est convexe et plus ou moins granuleuse. La bordure périphé- rique est étroite, déprimée, et porte une ornementation très faible en rapport avec celle du bord. : La face externe est légèrement concave dans sa partie dor- sale, tandis que sa portion ventrale est occupée par deux épais- sissements longitudinaux, venant l’un du rostre, l’autre de l'extrémité postérieure et se rejoignant à l’umbo; le premier est le plus saillant, le deuxième est plus arrondi. La partie dor- sale porte une fine ornementation d’étroites costules disposées en éventail; la région postérieure est dépourvue de toute orne- mentation bien définie; la ventrale est irrégulièrement rugueuse à l’arrière et ornée de costules courtes et étroites à l'avant. La région rostrale montre une succession de lignes obsolètes espa- cées et parallèles à la périphérie. L’umbo est indistinct. ; VARIATIONS. — La forme est constante. Le bord ventral ne varie que dans le degré de sa courbure qui peut être plus forte ou plus atténuée que sur le type, mais seulement dans ses régions médiane et postérieure. L’ornemen- tation est parfois amoindrie, mais ne manque jamais; par contre, il est fréquent qu'elle soit très accentuée, principale- ment dans la région médiane où l’on peut trouver d’assez grosses ondulations irrégulières ou non. Sur certains sujets, la partie initiale du bord dorsal continue exactement la direction du bord ventral; dans ce cas, l’expan- sion postérieure perd sensiblement l’aspect typique; en dehors de ces cas, elle est assez bien détachée. Elle n’est jamais très forte et sa direction est presque toujours horizontale, quelque- fois cependant relevée. Le reste du bord dorsal est constant de forme; exceptionnellement, sa direction est légèrement tom- bante en avant par le fait d’un affaissement de sa moitié anté- rieure. | L’ornementation de l’expansion postérieure peut être très peu accentuée et même nulle sur quelques exemplaires; sur d’autres, et le fait est assez commun, elle se développe en masses plus ou moins tubéreuses, saillantes, parfois divisées elles-mêmes en ondulations secondaires; la plus forte et la plus détachée de ces masses constitue l’extrémité postérieure de l'otolithe. Les gorges séparant ces masses sont plus ou moins profondes, arrondies ou angulaires. Sur la partie supé- — 181 — rieure du bord, l’ornementation est peu variable; elle peut être très faible. Exceptionnellement, nous avons trouvé un sujet portant une entaille profonde en avant de lantirostre et un autre une ondulation aiguë à cette même place. Le bord antérieur conserve généralement sa forme typique. L’antirostre est toujours petit et bien dégage. L'excisura peut être plus grande et plus profonde que sur le type; elle est généralement nette. La formation excisurale qui forme la saillie convexe du côté inférieur, signalée sur le type, peut être assez développée sur certains sujets pour mas- quer plus ou moins l’excisura sans l’obturer cependant; elle peut aussi s’appliquer contre l’antirostre et réduire par suite d'autant, du moins en apparence, la saillie de celui-ci. Cette formation excisurale peut aussi se prolonger très loin vers l'avant le long du côté inférieur. Le rostre conserve son aspect élancé et grêle qui est vrai- ment caractéristique; il est toujours pointu. Il y a peu de variation dans le degré de convexité de la face interne. | Le sulcus varie peu. Il peut être plus infra-médian que sur le type, plus ou moins long, mais il cesse toujours assez loin du bord et toujours nettement; il peut ne pas être diffé- rencié et 1l est assez fréquent que l’arête supérieure soit rigou- reusement rectiligne sur toute son étendue. L’ostium est de profondeur et de largeur constantes. Il montre toujours le relèvement de la tranche supérieure du colliculum et son accolement, en forme de petite muraille, à la convexité excisurale; cette formation peut être accentuée, même épaissie, et se prolonger assez loin le long du côté infé- rieur, rétrécissant ainsi plus ou moins notablement l’ouverture ostiale. Les arêtes conservent leurs caractères typiques; l’infé- rieure peut cependant être moins concave et, par suite, le crochet qu’elle forme être moins marqué. La cauda est aussi très constante: elle est, toutefois, plus ou moins infléchie que sur le type. Elle est toujours nette et arrondie à son extrémité, bien qu’assez peu gravée à ce niveau. Ses arêtes conservent leur direction normale et, le plus sou- vent, la supérieure est émoussée dans sa deuxième moitié au point de donner parfois un aspect indécis à la cauda à ce niveau. La dépression allant de la courbure de la cauda à _ l’encoche dorsale, signalée sur le type, est bien variable de présence, de profondeur, de largeur et de netteté; elle n’est Acres 1934. 13 «) Lee Jamais bien marquée; c’est comme un simple enfoncement de la surface sans caractères tranchés. Le collum est toujours peu distinct en haut; il est mieux marqué en bas; le plancher du sulcus forme seuil à son niveau. La crête supérieure dépasse quelquefois le collum vers l'arrière; elle peut même se prolonger en s’atténuant, ou même en s’interrompant par endroits jusqu’à l’inflexion de Ia cauda. Elle est plus ou moins épaisse et peut prendre un aspect ondulé. | La section supérieure possède toujours une area d’étendue variable. Sur certains sujets, l’area est profonde et bien limi- tée. La bordure périphérique peut avoir une assez forte convexité. Sur quelques exemplaires, l’ensemble est assez confus. L’ornementation peut ne pas se borner à la bordure périphérique et s'étendre, sous forme de costules en éventail, jusqu’au pied de la crête; ces costules sont ordinairement croi- sées par plusieurs lignes concentriques. Dans bien des cas, au contraire, et surtout sur les petits sujets, la section est entiè- rement lisse. La section inférieure est constante. Cependant, le sillon ventral peut être plus éloigné du bord que sur le type; dans ce Cas, l’ornementation de la bordure périphérique est étendue, accentuée et même développée avec une certaine régularité sous forme de costules normales au bord, à lavant et au milieu, et plus inclinées vers l'arrière. - Dans la face externe, l’épaississement longitudinal antérieur est généralement bien visible; c’est un caractère important de l’'otolithe; l’épaississement postérieur est souvent très voisin du bord au point de donner à celui-ci un aspect épaissi. L’orne- mentation, -sans changer de nature, peut être très accentuée; les costules dorsales peuvent être divisées en costules secon- daires très fines et étroites. La région postérieure est souvent ornée de tubérosités aplaties. L’umbo peut être distinct sous forme d’une petit mamelon de surface bossuée. OBSERVATIONS. — J. Sanz Echeverria donne la repré- sentation d’un exemplaire, face interne et face externe (fig. 51), qui nous paraît tout à fait typique; sa figure 52 se rapporte plutôt à certaines de nos variations par l’accentuation des sillons ventral et post-caudal, > ; ï pr. 2 4 À 3 ; a F un. F x A RER hé HP) Uri Scorpæna porcus |. - (PI. VI) 1884. Scorpæna porcus. —— E. KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen uns- besondere über diejenigen der nordeutschen Oligocän-Ablagerun- sen, Zeitschrift der deutschen geo- logischen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, p. 535, pl. IX, fig. 10. 1926. Scorpæna porcus L. -—— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagita de los peces de España, Boletin de la Real Soctie- dad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, p. 156, fig. 54. 1929. Scorpæna porcus. — À. FRoST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, série 10, VOL AND: 256:-pl, IL -f15::3;: PAILLE. — OxoLitnEe. —— Longueur : 8,1; largeur : 3,4; épaisseur : 1,2. Poisson. —— Longueur : 20; largeur : 6; épais- seUr : 3. DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme est elliptique allon- gée, acuminée à l’avant, gibbeuse à l'arrière avec indication de troncature. L’otolithe est mince, arqué et un peu tordu sur lui-même. Le bord ventral, très régulièrement elliptique, cesse, plus bas qu'il ne commence, au fond d’une longue et faible conca- vité située au quart postérieur environ de lotolithe. Il est orné dans toute son étendue d’ondulations petites et rapprochées à l'avant, moins distinctes vers le milieu, larges et bien formées à l'arrière: dans l’ensemble, ces ondulations sont peu saillantes et de forme irrégulière. _ Le bord dorsal commence par un tronçon horizontal, puis se recourbe fortement et remonte obliquement vers l'avant jus- qu’à une petite entaille; il limite ainsi le pourtour d’une expan- Sion postérieure d’allure un peu tombante. L’ornementation — 184 — de cette partie du bord consiste en ondulations larges dans la région inférieure, où elles font suite en les amplifiant aux ondulations ventrales, étroites et moins réguhères dans la région supérieure; vers l'extrémité, et un peu en-dessous, ur ondulation se distingue des autres, non pas sa saillie, mais parce qu'elle est à pourtour denté et de direction tombante. Le reste du bord dorsal est elliptique dans son ensemble; cependant, on peut y distinguer deux parties subégales sépa- rées par un petit affaissement médian légèrement sinueux; la portion postérieure est un peu plus bombée que l’antérieure et se trouve ainsi être la région culminante de l’otolithe. L’orne- mentation, assez confuse et comme inexistante dans la portion postérieure, est assez régulière à l’avant; elle se compose d’on- dulations relativement petites. L’affaissement médian porte une: ondulation médiocre en son milieu. Le bord antérieur est caractérisé par la présence d’une for- mation excisurale développée qui obture l’excisura, de sorte que celle-ci ne se traduit pas sous la forme d’une entaille. Cette formation, qui naît contre l’antirostre et s'étend jusque près de la pointe du rostre, est limitée en avant par une ligne oblique. Il résulte de cette disposition que l’antirostre est masqué et ne se traduit que par une toute petite pointe conique de direction horizontale, La partie antérieure libre du côté inférieur de l’excisura est rectiligne. Le rostre est très avancé, aigu et cultriforme. La convexité de la face interne est assez sensible. Le sulcus est supra-médian, horizontal avec légère inclinai- son postérieure, mal délimité à sa terminaison, peu large et peu profond, ouvert et composé. L'ostium est étroit et triangulaire. Son arête supérieure est courte et un peu concave; l’inférieure, très longue, remonte directement de la pointe rostrale au collum; le plancher est garni d’un colliculum peu épais et de surface irrégulière, qui se relève contre l’arête supérieure, ce qui peut enlever de la netteté à celle-ci. La cauda, plus longue que l’ostium, a son maximum de netteté et de profondeur dans sa moitié antérieure. En arrière, au contraire, elle est très imprécise du fait de ses arêtes qui sont peu marquées; la supérieure, en effet, cesse brusquement e " M Réde ss cet > > — 185 — et l’inférieure s’infléchit pour terminer d’une façon indistincte près du bord ventral, au niveau de la concavité séparative des bords ventral et dorsal. La cauda est étroite près du collum, mais, de là, s’élargit progressivement vers l’arrière par écarte- ment des arêtes qui continuent celles de l’ostium en formant de légers accidents, un peu plus accentués cependant pour la supérieure. Le plancher de la région postérieure est superficiel, ce qui contribue à donner un aspect flou à l'extrémité caudale. Du point où cesse l’arête supérieure part obliquement vers le haut et l’arrière un relief obsolète qui continue l’arête; il borde une sorte d’affaissement de la face, d'aspect canaliculaire; de même l’arête inférieure, dans son infléchissement, limite un canal post-caudal très mal dessiné, mais n’en existant pas moins et aboutissant à la concavité séparative des bords; par - suite de cette conformation, l’extrémité postérieure de la cauda ébauche une disposition en forme d’Y couché. Le collum est précisé par une légère élévation du plancher et par le mouvement des arêtes, surtout de la supérieure. La crête supérieure est un relief peu marqué bordant l’arête et cessant vers le milieu de la cauda; sa saillie n’est guère appréciable que dans la région médiane. La section supérieure, longue et étroite, porte en son milieu une area à peine déprimée se différenciant peu du reste de la surface. La bordure périphérique est convexe et peu ornée. Il existe une aire postérieure, de surface rugueuse et convexe. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est beaucoup plus large que la supé- rieure. Elle porte un sillon ventral filiforme, vaguement des- siné, voisin du bord au milieu et en arrière, mais s’en écartant notablement dans la région antérieure. La partie supérieure au sillon est convexe dans son ensemble, quoique présentant contre le sulcus un aplatissement longitudinal de surface lisse. La bordure périphérique porte une ornementation d’irrégu- lières et courtes costules. La face externe est concave dans son ensemble. Elle porte cependant un épaississement longitudinal étroit et presque caréné joignant l’umbo à l'extrémité postérieure: c’est cet épaississement qui donne à l’otolithe, vu par sa tranche, l'aspect de torsion dont nous avons parlé. La conformation du — 186 — bord antérieur apparaît sur cette face avec une netteté parfaite. L’ornementation de cette face est aussi développée, nette et élégante que celle de la face interne est sommaire, confuse et grossière. Elle se compose d’un grand nombre d’étroites et longues costules rectilignes, croisées par des lignes concentri- ques; elle est toutefois beaucoup plus régulière, plus nette et mieux dessinée dans la région antérieure de la face que dans la partie postérieure. L’umbo est un mamelon subcentral, lisse et de saillie médiocre. VARIATIONS. —- La forme générale est un peu modifiée par le développement assez variable de l'expansion postérieure et par la plus ou moins grande accentuation de la troncature. La courbure du bord ventral est plus ou moins marquée. Il est rare que le bord soit anguleux ou rectiligne, plus encore qu’il dessine une faible concavité. La longueur du bord par rapport à celle de l’otolithe varie suivant les dimensions de l'expansion. L’ornementation peut entièrement manquer; d’au- tres fois, elle n’est que localement développée; elle peut être étendue à tout le bord. Elle n’est jamais très forte et, dans certains cas, peut être régulière. La concavité où termine le bord est toujours longue et peu profonde; il est rare qu’elle soit profonde et anguleuse. Il arrive qu'elle soit à peine indiquée; cela a surtout lieu quand le bord est rectiligne ou concave. L'expansion postérieure est assez variable. Elle peut être fort longue et égaler ou dépasser la moitié de la longueur du bord ventral; elle peut, au contraire, être réduite: cela est exceptionnel. Elle est étroite, élargie ou même massive; elle peut être effilée, pointue ou arrondie; quelques-unes sont en forme de queue. Sa direction est presque toujours tombante. L’ornementation, jamais régulière, consiste en quelques grosses ondulations ou en un grand nombre de petites: la présence de l’'ondulation dentiforme indiquée sur le type est fréquente: il est enfin à signaler qu’en arrière et en dessus l’expansion peut prendre un aspect déchiqueté fort irrégulier. L’entaille où cesse l’expansion postérieure est située plus ou moins haut; elle est parfois très profonde, elle est large ou très étroite; dans certains cas, elle se distingue peu des autres accidents du bord. Le reste du bord dorsal, quoique jamais très convexe, peut être plus élevé que sur le type; il peut aussi être plus abaiïissé, A8T même aplati, ce qui donne à l’otolithe une forme allongée, surtout lorsque cette disposition coïncide avec un rostre très Saillant. La sinuosité médiane est rarement plus marquée que sur le type; elle fait assez souvent défaut, mais cet état semble dû au développement de l’ondulation qui en occupe le fond. L’ornementation est peu variable; elle est seulement plus ou moins accentuée. _ L'aspect du bord antérieur varie beaucoup par suite du plus ou moins grand développement de la formation excisurale. Lorsque celle-ci est très développée, elle s’étend de l’antirostre à la pointe du rostre; le bord antérieur se traduit alors par une ligne droite ou à peine sinueuse. L’excisura, quand elle est marquée, est plus ou moins ren- trante, avec toutes les formes intermédiaires, depuis Fangle bien ouvert jusqu’à la simple fissure; la commissure n’est jamais aigué; elle est toujours plus ou moins empâtée. L’antirostre n’est net que dans les cas d’excisura marquée; le plus souvent, il est conique et aigu. Quelquefois, il est ter- miné par une petite pointe styliforme; dans ces cas, sa direc- ton est horizontale ou tombante. Un cas unique nous a montré un antirostre tronqué obliquement vers l'arrière. Le rostre est grêle ou plus ou moins étoffé; il est toujours saillant. Sa direction est toujours horizontale; il en est cepen- dant d’un peu relevés: il est rarement tombant. La convexité de la face interne ne présente pas de modifica- tions. Le sulcus est moins variable en avant qu’en arrière. L'ostium peut perdre sa forme triangulaire pour prendre celle d’un couloir à arêtes parallèles; c’est assez rare. Il est quelquefois relativement plus large et plus profond que sur le type. Il est encombré d’un colliculum relevé contre la paroi et dont la tranche peut s'étendre plus ou moins loin sur la lame excisurale, prenant ainsi l’aspect de petite muraille. Sur presque tous les exemplaires de petite et moyenne taille, la cauda est beaucoup plus clairement dessinée que sur le type. Elle se présente alors sous la forme d’un canal horizontal dans sa moitié antérieure, infléchi vers l'arrière: elle cesse non loin du bord ventral, au niveau de la terminaison de celui-ci, auquel, d’ailleurs, elle est généralement reliée par un canal post-caudal; mais il n’y a ordinairement pas trace d’affaisse- ment canaliculaire postérieur aboutissant à l’entaille où ‘termine l’expansion postérieure. Les grands exemplaires pré- — 188 — sentent une disposition qui ne s'éloigne pas beaucoup de celle du type; l'extrémité postérieure de la cauda y est toujours assez mal délimitée et les dépressions qui l’unissent à l’exté- rieur sont plus ou moins dessinées selon les sujets. Le collum est toujours marqué par son seuil et le mouve- ment des arêtes. La crête supérieure peut être indistincte et comme noyée dans la convexité générale de la face; par contre, elle peut être très saillante, tout en restant filiforme. La section supérieure est assez constante; toutefois, sur quelques sujets, l’area est indistincte. L’ornementation de la bordure périphérique n’est guère plus développée que sur le type; elle présente quelquefois cependant d’étroites gorges marginales assez régulières. | L’aire postérieure est toujours convexe et rugueuse. La section inférieure ne présente guère de variations. Le sillon ventral est plus ou moins arqué, d’où une grande varia- bilité dans la largeur et la forme des parties qu'il sépare. La partie interne au sillon se prolonge parfois vers l’avant en un bec étroit, jusqu'à la pointe du rostre. La bordure périphérique est souvent déprimée et son ornementation est très variable d'intensité. La face externe conserve toujours sa conformation typique; l’ornementation ne varie pas; elle peut être tout au plus un peu atténuée. OBSERVATIONS: — Le sujet décrit et dessiné par Koken correspond à un poisson de taille moyenne, ce qui explique que la cauda est bien circonscrite à son extrémité et ne pré- sente pas de formation en Y. Malgré tout, c’est un sujet assez aberrant par le fait que le bord ventral est rectiligne, que le sulcus n’est pas infléchi à l’arrière et qu'il n’y a pas de sillon post-caudal. La petite formation en muraille du collicu- lum est très nette et le sujet est très orné, surtout sur le bord ventral, contrairement à la normale. Les sujets représentés, mais non décrits, par J. Sanz Eche- verria nous paraissent normaux. L'otolithe décrit et représenté par A. Frost s'éloigne sensi- blement de la forme typique. Ce doit être d’abord un sujet jeune par le fait que la cauda est nettement circonserite à l'arrière. Par ailleurs, l’exemplaire se fait remarquer par cer- tains caractères accidentels : bord ventral rectiligne, bord — 189 — dorsal écrasé, sulcus rectiligne, area absente, ornementation exagérée. Par contre, le bord antérieur est bien typique, et le coHiculum en muraille y est très net. Scorpæna ustulata Lowe (1) PIE VIE) 1926. Scorpæna ustulata Lowe. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagita de los Peces de España, Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, D150:fh5.753; TAILLE. — OTroiiTHE. — Longueur : 9; largeur : 3,5. Poisson. — Longueur : 20; hauteur : 6; épais- seur : 3,8. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est moyennement allongée, échancrée à l’avant. L’otolithe est arqué d'avant en arrière; posé sur sa face externe, il a tendance à incliner vers le bord dorsal. Le bord ventral, régulièrement elliptique, cesse, plus bas qu’il ne commence, à une sinuosité à peine indiquée, située près de l’extrémité postérieure. Il est orné sur toute sa longueur d’ondulations petites et irrégulières, en dents de scie. Le bord dorsal débute en continuant la courbe du bord ven- tral sans aucun changement de direction. Après un court trajet, il se recourbe et remonte obliquement vers l'avant jusqu’au niveau d’une encoche très accentuée. Dans ce parcours, il limite une expansion postérieure courte, massive, d'aspect symétri- que, à sommet arrondi, de direction horizontale et dépourvue d’ornementation. Le bord dorsal dessine ensuite une forte saillie arrondie, qui n’est autre que la lèvre supérieure de l’encoche où termine l'expansion et qui correspond en même temps à l’angle postéro- dorsal. De cette saillie, le bord se dirige vers l’antirostre par (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). — 190 — une courbe elliptique d’allure horizontale dans son ensemble. I n’y a pas d’ornementation. Le bord antérieur est assez étendu. L’antirostre est relativement petit, angulaire, horizontal. L’excisura, sans être profonde, est assez nette; elle est angu- laire. Son côté supérieur, très court, est rectiligne; l’inférieur, très long, porte une formation excisurale lui donnant un profil plus ou moins courbe, surtout vers la commissure, le reste du côté étant plus ou moins rectiligne. Le rostre, de direction horizontale, est très avancé, aigu et assez étoffé. La convexité de la face interne est très sensible. Le sulcus est légèrement infra-médian, horizontal, à extré- mité un peu infléchie. Il est long, large, profond vers l’avant et au milieu, superficiel à l'arrière, bien délimité, sauf à son extrémité, ouvert et peu différencié. L’ostium est large et long. Son arête supérieure, rectiligne, va du rostre au collum en direction oblique; l’inférieure est horizontale et rectiligne; à peine se redresse-t-elle un peu au collum. Le plancher, qui est sensiblement soulevé au collum, est tapissé par une formation colliculaire; la tranche supé- rieure de celle-ci, mince et relevée contre la paroi, se sépare de cette dernière vers son milieu pour s’appuyer à la formation excisurale avec laquelle elle constitue une sorte de petite muraille située près de l’antirostre. Cette muraille ferme l’ostium dans sa partie supérieure. La cauda n’est bien nette que dans sa partie antérieure; en arrière, ses limites sont très imprécises. Dans la partie anté- rieure, en forme de couloir, les arêtes sont sensiblement paral- lèles et horizontales; la supérieure continue celle de lostium en formant un petit accident à peine marqué; l’inférieure suit l’arête ostiale en accentuant un peu le crochet esquissé par celle-ci. L’arête supérieure cesse brusquement; l’inférieure se recourbe vers le bas et cesse près du pourtour, dans le voisi- nage de la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Le plancher, assez régulier, est un peu relevé vers le collum; en arrière, il s’unit sans accident à la surface de l’élément. De ce fait, et de la direction divergente des arêtes, résulte un élar- gissement de la cauda à son extrémité. La partie de la face, | 4 | | 2. ap. | £ PON TINTIN ER, PRES 2 LA Poe nn SN LU es ee UE ORNE EUR — 191 — située en arrière de la cauda, est un peu boursouflée en son mi- lieu, ce qui détermine une ébauche de deux gouttières obsolètes aboutissant l’une à la sinuosité séparative des bords, l’autre dans l’encoche où termine l’expansion postérieure. La première, qui suit l’arête inférieure dans son infléchissement, représente une gouttière post-caudale. Le collum est peu précis; il est marqué par les faibles acci- dents des arêtes et le seuil que forme à son niveau le plancher du sulcus. La crête supérieure est assez érigée; elle commence vers le milieu de l’ostium pour terminer avec l’arête; elle est large à sa base, d'aspect grossier, et sa tranche porte quelques nodo- sités irrégulières. La section supérieure est munie d’une area allongée, peu déprimée et se différenciant assez mal de la bordure périphé- rique; son plancher est assez irrégulier. La bordure périphé- rique est très étroite et sans ornementation. Il existe une section postérieure dont il a été parlé dans l'étude de la cauda. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure porte un sillon ventral subparallèle au bord, commencant près du rostre d’une facon insensible pour terminer brusquement contre la partie infléchie de l’arête infé- rieure de la cauda; ce sillon s’élargit progressivement d’avant en arrière et s'ouvre soit dans la cauda, soit dans le canal post- caudal. La partie interne au sillon, régulièrement convexe, est Hisse. La bordure périphérique, sensiblement d’égale largeur sur toute son étendue, porte une ornementation irrégulière et grossière de costules correspondant aux ondulations du bord. La face externe est concave dans son ensemble; cependant, la concavité semble plutôt localisée dans la région dorsale, le reste de la face étant occupé par des épaississements. De ceux- ei il est à en noter un en forme de carène aplatie allant de la pointe du rostre à la région umbonale, et un autre, plus ramassé, situé vers l'expansion postérieure. Le reste de la face est irrégulièrement bossué ou muni d’un réseau de fines stries donnant un aspect chagriné: on distingue aussi quelques sillons nermaux aux bords et correspondant aux accidents de ceux-ci. L’umbo n’est pas visible, — 192 — VARIATIONS. — La forme générale est assez constante; toutefois, quelques sujets très surbaissés paraissent plus allongés que le type; par contre, de jeunes éléments, par suite d’une surélévation du bord dorsal, semblent très courts. La majorité des exemplaires posés sur la face externe inclinent vers le bord dorsal, mais beaucoup conservent un équilibre parfait. Le bord ventral ne varie que dans son degré de courbure; il en est de presque rectilignes et d’autres de courbure très accentuée; ce dernier état se produit surtout sur les jeunes. II est à noter parfois une tendance à concavité sur tout ou partie du bord seulement. L’ornementation, en général, con- serve son caractère typique; il est rare qu’elle fasse défaut sur tout le bord; plus fréquemment, elle ne manque que sur une partie de celui-ci. Sur quelques exemplaires, elle est très atté- nuée ou réduite à quelques dents espacées; jamais elle n’est plus forte que sur le type; elle peut parfois prendre un aspect très grossier sur une certaine longueur; à ce niveau, le bord est comme déchiqueté. La sinuosité où termine le bord existe toujours; elle peut être à peine ébauchée et, par suite, plus faible que les gorges qui la précèdent. Il est des sujets où elle est remplacée par une encoche profonde et anguleuse et d’autres où, à sa place, existe une concavité large et profonde. L'expansion postérieure est plus ou moins détachée suivant que les sinuosités qui la limitent sont plus ou moins marquées; lorsque les sinuosités sont effacées, l'expansion se perd dans un arrondissement général de l’ensemble. Elle est générale- ment de direction horizontale; il en est cependant quelques- unes de tombantes. Elle est plus ou moins massive et il en est de plus longues que sur le type. Son sommet, généralement arrondi, peut être aigu, tronqué ou bifide. Son côté inférieur peut porter de légères ondulations ornementales. L’encoche où termine l’expansion et la saillie qui la surmonte sont tou- jours présentes, mais plus ou moins accentuées; ce sont de très bons caractères distinctifs de l’otolithe permettant de le distinguer assez facilement de ceux des espèces voisines. Le reste du bord dorsal est peu variable. La courbure qu'il forme peut être aplatie, mais rarement cette partie est recti- ligne; elle peut, par contre, être plus accentuée que sur le type. L’ornementation fait presque toujours défaut; quand elle existe, elle consiste en quelques denticulations irrégulières, RÉRsE da ae — 195 — distancées, réparties sur une partie du bord seulement, le plus souvent vers l’avant. k Le bord antérieur varie surtout par le plus ou moins grand développement de la formation excisurale. Lorsque celle-ci est très développée, elle s'étend de lantirostre au rostre, en ligne droite ou sinueuse, et l’on ne distingue alors ni antirostre ni exCisura. | L'antirostre, lorsqu'il est apparent, est aigu et horizontal; jamais 1l n’est très développé. Le rostre, sur certains petits sujets, est moins avancé que sur le type; il est aussi plus ou moins étoffé suivant les exem- plaires. Si, généralement, il est assez élancé et aigu, on en rencontre de massifs, de triangulaires, et quelques-uns de tron- qués. Il n’y a pas de variation dans la convexité de la face interne. Le sulcus est peu variable, sauf à son extrémité postérieure; sur quelques sujets, il peut être médian. L'ostium peut être moins large et moins profond que sur Île type. Sur quelques sujets, il est très superficiel et, par suite, assez flou. Ses arêtes conservent en général leur direction et constitution normales; la supérieure est parfois un peu con- cave et l’inférieure peut se relever au collum plus fortement que sur le type. Le plancher et le colliculum ne varient guère; seule la petite muraille que forme ce dernier est plus accentuée et, par suite, l’ostium est plus ou moins ouvert, en même temps que l’antirostre est plus ou moins masqué. La cauda est peu variable dans ses grandes lignes; elle est toujours imprécise dans sa partie postérieure. Les accidents des arêtes ne sont jamais plus marqués que sur le type; ils le sont souvent moins. Généralement, l’arête supérieure se perd 3e brusquement; les autres fois, et plus particulièrement sur les Jeunes, elle persiste, quoique diminuée, et se recourbe vers le bas; dans ces cas, l’extrémité de Ia cauda offre une certaine netteté. L’arête inférieure se comporte toujours comme sur le type. Les gouttières ou dépressions postérieures peuvent faire défaut, soit l’une, soit l’autre, soit les deux ensemble: cela se produit quand le plancher caudal est très superficiel et que la partie de la face interne située en arrière de la cauda est plane. Il arrive, par contre, que les gouttières soient très accentuées : dans ce cas, la partie postérieure de la face présente un bour- souflement plus ou moins grand séparant les deux gouttières, et la cauda prend l’aspect d’un Y couché. — 194 — Le collum ne présente pas de variations notables. Sur les sujets à sulcus superficiel, la crête supérieure est à peine indiquée; sur les autres, elle est plus ou moins marquée, mais cesse toujours dès que le plancher caudal atteint le niveau de la face. Il est bien rare que la crête se détache de l’anti- rostre. Elle est toujours grossière; elle peut même être rem- placée par une Série de nodosités allongées et distinctes. L'area peut être indistincte; la section supérieure est alors convexe. Il est des cas, au contraire, où l’area est assez nette; son plancher est alors plan et la bordure périphérique assez marquée, bien que toujours sans ornementation. La section inférieure ne présente guère de variations. Le sillon ventral est seulement plus ou moins gravé; sur quelques sujets, il est éffacé dans la moitié postérieure; sur certains exemplaires, contrairement au type, il est plus large en avant qu'en arrière et, sur d’autres, il est d’égale largeur sur toute son étendue. L’ornementation de la bordure périphérique est parfois assez fine et régulière. La face externe conserve assez bien ses caractères généraux; ses deux épaississements sont presque toujours présents, mais sans accentuation. L’ornementation du reste de la face est assez variable; souvent, elle est aussi irrégulière que sur le type, ou c’est le lacis de stries qui est dominant, ou d’autres fois c’est l’aspect chagriné. Il est aussi des cas où existent de très fines costules parallèles entre elles, bien nettes et fort régulières; elles sont surtout bien dessinées dans la région sous-ostiale. L’umbo est quelquefois visible sous la forme d’un petit mamelon. OBSERVATIONS. — Les figures données par J. Sanz Eche- verria sont typiques; il est à noter toutefois que leur bord ven- tral est rectiligne. Helicolenus dactylopterus de La Roche (PI. VII) 1888. Sebastes dactylopterus Delar. — L. VAILLANT, Expédition scientifique du Tra- vailleur et du Talis- man (Poissons), Paris, Masson édit., p. 369. GE ÿs dr, a 5 KART ÉMdE ct n > 4; à à AS A Er PDA LRO) ART ET SRE IE RE Pù — 195 — 1906. Scorpæna dactyloptera De la Roche.— Th, Scorr, Observations on the Otoliths of some Teleostean F1- shes, T'wenty - fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, art LIT: Glasgow, p. 55; pl. III | Be 9..03: | 1926. ILelicolenus dactylopterus Delar.— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagita de los peces de Es- paña, Boletin de la Real Sociedad espa- ñola de Historia natu- ral, Madrid, vol. XXVI, D. 156: fi5. 59. 1929. Scorpæna dactyloptera. — A. FRroST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, série 10, vol. ENS p256-pl°E 02; BAIÉLE. = OroLIIHE. — Longueur > 9; largeur : 4,8; épaisseur : 1,4. Poisson. — Longueur : 25; hauteur : 7; épais- : seur : 3,4. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est allongée, ellip- tique, en éperon de navire à l’avant et à expansion tronquée à l'arrière. Le bord ventral, très mince, cesse, plus bas qu’il ne com- mence, à une forte encoche située près de l’extrémité posté- rieure. Il est régulièrement elliptique. | L’ornementation du bord consiste en dents, plus ou moins arrondies, surtout développées à l’avant, et un peu à l’arrière. Le bord dorsal débute en prenant une direction horizontale qui s'oppose à la courbure elliptique du bord ventral, ce qui donne une grande accentuation à l’encoche qui sépare les deux bords. ‘Après un court trajet, le bord dorsal se relève verti- calement; peu après, il se recourbe de nouveau, aussi brusque- — 196 — ment que la première fois, et se dirige un peu obliquement vers l’avant jusqu’à une encoche symétrique de la ventrale. Cette première partie du bord dorsal délimite ainsi une expan- sion postérieure de forme rhomboïdale, done parfaitement tronquée à l’arrière. Le pourtour de l’expansion est mince et sans ornementation; seul, le tronçon postérieur formant tron- cature présente une sinuosité médiane déterminant deux saillies arrondies occupant chacune un des angles de lexpan- sion, l'inférieure étant la plus volumineuse. Le reste du bord dorsal se relève d’abord après l’encoche où termine l’expansion pour former une saillie, qui est l’angle postéro-dorsal, puis se continue jusqu’à l’antirostre par une courbe à grand rayon. Dans cette partie, le bord porte quel- ques larges ondulations peu distinctes et lisses. Le bord antérieur est très développé. L’antirostre, arrondi, fait légèrement saillie en forme de bosse. L’excisura est masquée par une formation excisurale, épaisse et mamelonnée, à bord libre sinueux, qui s'appuie contre l’antirostre, ne laissant libre que la partie du côté inférieur voisine de la pointe du rostre. Cette formation excisurale est séparée de l’antirostre par une échancrure à laquelle fait suite un sillon antirostral qu'on distingue même sur la face externe. Le rostre est très saillant, presque falciforme, mais son extrémité est arrondie. La face interne est peu convexe. Le sulcus est médian, assez long, rectiligne avec léger inflé- chissement de la partie inférieure de la cauda, large, ouvert, composé, moyennement profond, très peu resserré au collum, un peu dilaté à son extrémité postérieure. L'ostium est largement élargi vers l’avant, mais la formation excisurale si développée et si épaisse contre l’antirostre l’ob- ture à ce niveau, de sorte que cette partie du sulcus ne com- munique directement avec l’extérieur que dans sa partie voi- sine du rostre. Il est creusé en fosse près du collum, d’où son plancher se relève progressivement vers l’avant. L’arête supé- rieure est peu nette antérieurement; elle se dirige obliquement vers le collum en décrivant une courbe un peu convexe. L’infé- HER. : — 197 — rieure limite nettement la fosse ostiale creusée à pic contre elle; elle est de direction générale horizontale, mais, près de l'extrémité du rostre, elle est sensiblement relevée. La cauda, de même longueur que l’ostium, est un peu moins large; elle se compose d’une partie antérieure en forme de couloir et d’une partie postérieure un peu élargie et terminée circulairement d’une façon un peu floue par suite de l’affais- sement de son pourtour à ce niveau. Elle cesse assez loin du bord, à l’aplomb de l’expansion postérieure. A leur origine, ses arêtes continuent celles de l’ostium sans accident appré- ciable, sauf peut-être pour la supérieure, où lon note un léger mouvement convexe; elles sont horizontales et paral- lèles, ne divergeant qu’en arrière pour former la courbe terminale. La cauda est aussi profonde que l’ostium et forme même une petite fosse allongée à son extrémité. Il existe une vague dépression post-caudale située entre la partie inférieure de la terminaison caudale et l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est assez imprécis; les arêtes du sulcus ne pré- sentant guère d'accident marqué, il n’est déterminé que par un léger soulèvement du plancher, d’ailleurs très étendu, et par le très petit mouvement de l’arête supérieure. Il est à peine rétréci. La crête supérieure suit régulièrement l'arête, dessinant avec elle une légère convexité dont le sommet est au collum. Elle part du voisinage de l’antirostre pour cesser par aplatis- sement progressif un peu avant l’extrémité de la cauda; elle est épaisse, de section carrée et particulièrement saillante dans sa partie médiane. La section supérieure porte une area de forme elliptique s'étendant du milieu de lostium jusqu’un peu en avant de l'extrémité de la cauda et ne laissant qu’une étroite bordure périphérique entre elle et le bord dorsal. L’area est limitée en avant par un faible épaississement longeant le sillon antirostral et, en arrière, par une masse convexe occupant toute la partie postérieure de la section; elle est profonde contre la crête qui est à pic, et se relève progressivement vers le bord dorsal; sa surface est plane et ornée de quelques dépressions ou bandes rayonnantes correspondant aux ondulations du bord. La bordure périphérique, très étroite et convexe, porte une ornementation obsolète en rapport avec ces dernières. Acres 1931. L4 Je L'expansion postérieure constitue une section postérieure: celle-ci est dépourvue d’ornementation bien marquée; cepen- dant, on y distingue des lignes parallèles se reliant au système des stries d’accroissement, ainsi qu'aux courts sillons corres- pondant aux gorges séparatives des ondulations. La crête inférieure est bien développée, ce qui constitue un caractère important de l’otolithe. Elle commence vers le milieu de l’arête ostiale, suit une direction rectiligne et hori- zontale jusqu’à l’extrémité du couloir de la cauda, où elle s’abaisse en formant un angle obtus assez net et termine brus- quement; elle est large et de section carrée; elle est surtout bien marquée dans sa partie postérieure. La section inférieure porte un large sillon ventral, véritable gouttière, de forme elliptique, allant de la moitié antérieure de l'ostium à l'extrémité de la cauda et ne laissant subsister sur la section qu’une étroite bordure périphérique et un petit segment interne. Ce dernier, très épais, situé sous le collum, en forme de demi-lune, est presque aussi saillant que la crête inférieure, ce qui atténue le relief de celle-ci à ce niveau; il est orné d’un chevelu très fin semblant rayonner de la crête inférieure et qui déborde, un peu à l’avant, dans l’intérieur même du sillon. La bordure périphérique, qui s’atténue insensiblement vers l’avant, porte une orneméntation peu accusée de faibles renflements. En arrière, le sillon ventral entre en rapport avec la gouttière post-caudale. La face externe est légèrement concave dans son ensemble. Elle est traversée par un bombement longitudinal, à peu près rectligne, partant du rostre pour aboutir à l’expansion posté- rieure où il s’aplatit. Ce bombement partage la face en deux zones inégales. La zone dorsale, la plus grande, en forme d’éventail, est elle-même divisée en plusieurs secteurs par des. dépressions rayonnantes accusées; en plus, le triangle exci- sural est très net et situé, comme à l’ordinaire, dans un plan un peu plus bas que celui de la face. Cette zone est ornée de stries concentriques très nettes, groupées en petits bourrelets distincts et subparallèles au bord dorsal dont elles reproduisent toutes les sinuosités. La zone ventrale, assez étroite, rejoint le # bord par une pente douce; contre l’expansion postérieure, elle ", porte une dépression radiaire assez profonde; elle est ornée de stries concentriques peu visibles, sauf à l’avant. L’umbo >| A0 est net, assez grand, de forme vaguement hexagonale; 1l est situé un peu au-dessus du bombement longitudinal. VARIATIONS. —— Les variations de la forme se bornent à un allongement ou à un élargissement de l’otolithe; elles ne sont, en somme, que l’exagération des caractères relevés sur Île type. La courbure du bord ventral est très constante; à l’arrière, elle est quelquefois plus accentuée que sur le type; mais, pour aussi relevée qu’elle soit à ce niveau, il y a toujours une indi- cation de l’encoche où termine le bord. L’ornementation s’écarte peu de celle du type; cependant, parfois, elle est très développée; il est plus rare qu’elle soit très effacée. Sur certains sujets, on note, à l’avant, une denticulation très saillante qui, progressivement, vers l’arrière, passe à une ondulation large et peu marquée. Quelques sujets montrent une ornementation exagérée, très spéciale et assez différente de la typique. La partie initiale du bord dorsal peut être un peu oblique vers le haut, ce qui diminue d’autant l’accentuation de l’en- coche séparative des deux bords; mais celle-ci est toujours bien marquée. L'expansion postérieure est très variable; souvent elle con- serve sa forme typique ne présentant de modifications que dans le plus ou moins grand développement des saillies que présente son tronçon vertical. D’autres fois, le tronçon supé- rieur, au lieu d’être horizontal, est très oblique, ce qui diminue d'autant l’accentuation de l’encoche supérieure. Celle-ci dispa- raîit même lorsque le bord dorsal commence sa courbe supé- rieure dès le sommet inférieur de l’expansion; dans ce cas, l'expansion n’a plus la forme rhomboïdale typique, la tronca- ture postérieure ayant disparu; l’aspect de l’otolithe en est très modifié. L'expansion est toujours dépourvue d’ornementa- tion; cependant, lorsqu'il existe une courbure générale allant de son angle inférieur à l’antirostre, sa portion supérieure participe à l’ornementation de la partie supérieure du bord dorsal. Le reste du bord dorsal est plus ou moins élevé. Sur quel- ques sujets, il prend même un aspect vaguement anguleux vers son tiers antérieur, ce qui détermine un angle antéro- dorsal; d’autres fois, au contraire, il est sensiblement abaïissé, au point d’être presque horizontal sur certains exemplaires. Son ornementation est, en général, conforme à celle du type: = 500 — toutefois, quelques sujets de grande taille peuvent en présen- ter une sensiblement différente; c’est ainsi qu’on en trouve qui, tantôt sur la partie postérieure du bord, tantôt sur l’anté- rieure, portent des ondulations dentiformes rapprochées, tandis que l’autre portion est munie de dents tubéreuses ou cristi- formes plus ou moins érigées. Le bord antérieur est très variable; les causes principales de ses variations résident dans l’aspect et le volume de Îla for- mation excisurale. L’antirostre n’est jamais plus saillant que sur le type; il peut être, au contraire, très effacé et comme compris dans la courbure générale du bord dorsal; d’autres fois, bien que nor- malement constitué, il n’est que peu apparent parce que mas- qué par la formation excisurale. Rarement on en trouve d’aigus. Chez quelques rares sujets, la formation excisurale est peu développée; dans ces cas, l’excisura est apparente, mais la commissure est, malgré tout, toujours plus ou moins empâtée. Le plus souvent, la formation excisurale acquiert un fort volume; 1l se constitue ainsi près de l’antirostre une masse assez notable et plus ou moins détachée, qu’on pourrait aisé- ment prendre pour cette dernière formation si elle n’en était séparée par le sillon antirostral; cette masse semble rejeter quelquefois l’antirostre très en arrière, au point que le sillon antirostral prend une direction presque verticale. L’entaille où naît le sillon antirostral peut être très forte; rarement elle est plus faible que sur le type,:et c’est exceptionnellement qu'elle fait défaut. Sur quelques exemplaires, la formation excisurale s'étend de l’antirostre à la pointe du rostre; dans ce cas, le bord antérieur se traduit, dans son ensemble, par une ligne droite, convexe ou concave. Le rostre, quoique quelquefois un peu émoussé, conserve sa forme typique; il est seulement plus ou moins allongé. La convexité de la face interne est plus ou moins accentuée; nous avons trouvé des exemplaires où elle était très faible. Le sulcus est souvent infra-médian; il est parfois plus large que sur le type; 1l peut être aussi plus étroit; il est toujours assez long et rectiligne dans son ensemble; il est des cas où la partie inféro-terminale de la cauda est fortement infléchie. Le sulcus peut être assez superficiel. L'ostium conserve assez bien sa forme générale; la forma- tion excisurale est généralement un obstacle à son ouverture; ce n’est que lorsqu'elle est réduite qu’il communique librement “0e avec le dehors sur une étendue assez notable. Les arêtes ont toujours leurs aspect normal; toutefois, l’inférieure peut s’abaisser plus que sur le type. Le plancher est généralement creusé en fosse comme dans la normale; sur certains sujets, il porte des lignes concentriques très en relief parallèles au bord. La cauda est quelquefois plus courte que l’ostium. Elle con- serve ses Caractères typiques; seule, son arête inférieure varie dans son degré d’infléchissement. La gouttière post-caudale est plus ou moins accentuée quoique toujours faible; il est rare qu'elle fasse défaut. Le collum est toujours imprécis, et il est des cas où il ne présente aucune indication de rétrécissement. Le plancher peut même n’indiquer aucune trace de soulèvement. La crête supérieure ne varie guère. Elle peut commencer assez loin en arrière de l’antirostre; elle peut aussi se conti- nuer postérieurement plus loin que sur le type. Chez de rares exemplaires, l’area atteint le bord dorsal: la bordure périphérique est alors comme absente; sur d’autres, principalement des jeunes, l’area est à peine indiquée surtout par suite du peu de saillie de la crête supérieure. La zone con- vexe en arrière de l’area est quelquefois très épaisse, ce qui tend à faire paraître l’area plus profondément déprimée. L’ornemen- tation générale de la section supérieure est plus ou moins accusée. La crête inférieure conserve toujours l’importance particu- lière qu’elle a sur le type; elle peut commencer assez près de la pointe du rostre; quelquefois, au contraire, très en arrière. Sa terminaison peut être adoucie. Dans la section inférieure, le sillon ventral conserve en général ses caractères typiques; toutefois, il peut être peu profond; les parties constitutives de la section sont alors moins opposées qu'elles ne le sont sur le type. Il peut aussi être plus ou moins large, de sorte que le segment interne et la bordure varient de largeur en sens inverse; C’est ainsi que, sur quelques sujets, assez rares d’ailleurs, la bordure périphé- rique occupe la moitié de la largeur de la section. La bordure est parfois fortement ornée de costules et de sillons sépa- ratifs. La face externe ne varie que par le plus ou moins grand développement de l’épaississement longitudinal. Tantôt celui-ci est saillant et anguleux à l'arrière et aplati à l’avant, tandis aparee que, d’autres fois, c’est le contraire. Ce bombement longitu- dinal étant constant, la face est toujours divisée en deux zones de très inégales dimensions. La zone dorsale, elle-même, chez presque tous les sujets, comme sur le type, est divisée en plusieurs secteurs par des dépressions rayonnantes plus ou moins profondes. Le triangle excisural est toujours bien mar- qué et toujours situé dans un plan plus bas que celui de la face elle-même. L’umbo est presque toujours apparent. L’orne- mentation, toujours identique à celle du type, se complète parfois de courts sillons correspondant aux accidents du bord. Les lignes concentriques sont toujours très nettes sur . partie dorsale. OBSERVATIONS. — TJ. Vaillant donne de cet otolithe une courte description qui correspond fort bien à nos exemplaires types. Il y a certainement inversion dans la figuration donnée par Th. Scott des otolithes de Scorpæna dactyloptera et de Sebastes norvegicus et peut-être aussi dans la description de ces élé- ments. Sans conteste, la figure 53 se rapporte à Sebastes mari- nus (S. norvegicus) et non à Helicolenus dactylopterus (Scor- pæna dactyloptera), comme le montrent la forme de l’expan- sion postérieure, la forte ornementation du bord dorsal et la constitution du bord antérieur (comparer nos figures de Sebas- tes marinus et celle du même poisson donnée par Frost). Les figures 50, 51 et 52, de la même planche, se rapportent, au contraire, à Helicolenus dactylopterus, par suite de leur ornementation moins accusée, de l’encoche ventrale, de la troncature postérieure simple ou multilobée, de la constitution du bord antérieur où l’on distingue fort bien la masse exci- surale et le sillon antirostral. Ce sont des sujets plutôt élevés, comme nous en avons rencontré quelques uns, avec expansion postérieure non détachée. Le sujet représenté par J. Sanz D ee se rapporte plu- tôt à une de nos variations qu’au type, par le fait que l’expan- sion postérieure est peu détachée, la troncature peu marquée, le collum étranglé et la cauda très infléchie, beaucoup plus que nous ne l’avons jamais vu. Le reste est typique. La figure et la description données par A. Frost nous parais- sent tout à fait typiques. La cauda termine cependant d’une façon plus nette que nous l’avons vu et il n’y a pas d'indi- cation de sillon post-caudal, Sebastes marinus L. (1) (BINILIT) 1901. Sebastes marinus. — C. Fryp, Die Otolithen der Fische, Inaugural Dissertation, Uni- versität zu Kiel, Druck von Chr. Adoïff, Altona, p. 20. 1906. Sebastes norvegicus Ascan. — Th. Scorr, Observations on the | Otoliths of some Teleostean Fishes, Twenty-fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part III, Glas- 20W. p.04: DL BR, fs, 50, DA D 1910. Sebastes norvegicus. — C. E. SHEPHERD, Comparisons of Otoliths Found in Fishes, The Zoologist, Londres, p. 293, bill Not: 1929. Sebastes marinus. — A. FROST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, Sepier ÉD: e vol ENV D) 258, ble AP fs: 5. TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 16; largeur : 10; épaisseur : 2. Poisson. — Longueur : 41; hauteur : 11,5; épaisseur : 4,3. | DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est allongée, ellip- tique, un peu tronquée à l’arrière et très échancrée à l'avant. Posé sur sa face externe, l’otolithe appuie sur ses deux extré- mités et certains sujets ainsi placés basculent vers leur bord ventral. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une encoche bien marquée, située un peu avant l’extrémité posté- rieure. Il est régulièrement elliptique. L’ornementation intéresse tout le bord et consiste en ondu- lations dentiformes, irrégulières, arrondies ou aiguës, assez (1) Espèce étudiée après la mort de J, Duvergier (J. Chaine), op accentuées et diminuant progressivement d'importance vers l'arrière où n'existent plus que de vagues sinuosités. Le bord dorsal commence à l’encoche où termine le bord ventral dans une direction horizontale qui contraste avec la courbure elliptique de ce dernier. Après un très court trajet, il se recourbe vers le haut pour former un tronçon très obtu- sément angulaire vers son tiers supérieur; ce tronçon consti- tue la troncature de l’arrière de l’otolithe. Le bord se recourbe ensuite brusquement vers l’avant pour aboutir au fond d’une encoche opposée à la ventrale. Dans ce parcours, il limite une expansion postérieure, très massive, beaucoup plus haute que longue, à direction horizontale, dont le sommet angulaire marque l’extrémité postérieure de l’élément. Le pourtour de l'expansion est sinueux le long de son côté angulaire. Du fond de l’encoche où termine l’expansion, le bord se relève très obliquement pour aboutir à une saillie angulaire de 110 à 120° environ, massive et très bien détachée, qui marque l’angle postéro-dorsal. De cet angle, le bord se dirige vers l’avant et atteint l’antirostre, dans une direction à peu près rectiligne dans son ensemble et horizontale, mais très accidentée; on y note, en effet, une série de trois ou quatre grosses ondulations, arrondies ou aiguës, séparées par des gorges profondes. Il n’y a pas d'indication d’angle antéro- dorsal. Le bord antérieur est très développé et fortement angulaire. L’antirostre est très détaché, puissant, obtus et à direction ascendante. L’excisura, profondément entaillée, est nue, et la commissure est angulaire à 90° environ. Le côté supérieur est oblique vers l'arrière. L’inférieur, un peu oblique vers le bas, est deux fois plus long que le supérieur; il est un peu sinueux par suite d’une ébauche de formation excisurale près de la commissure. Le rostre est très avancé; il est puissant, triangulaire et à pointe horizontale dirigée vers l’avant avec tendance à léger relèvement. Son extrémité est sensiblement aiguë. La face interne est convexe. Le sulcus est infra-médian. Il est rectiligne, long, large, assez superficiel, ouvert, un peu élargi en arrière, assez mal délimité — 205 — par endroits, composé, non étranglé au collum. Son arête infé- rieure s'étend sensiblement en ligne droite de bout en bout; la supérieure marque un léger accident au collum; il est encom- bré de colhculum. L'ostium est vaste et largement ouvert. Son arête supérieure, peu nette surtout vers l’avant, suit le mouvement du côté supérieur de l’excisura; elle se détache de l’antirostre pour aboutir obliquement en ligne droite au collum. L’arête infé- rieure, horizontale et rectiligne, va de la pointe du rostre au collum sans aucun accident. Tout le plancher est recouvert par un colliculum épais, irrégulier, tourmenté de lignes saillantes et de mamelons divers sans caractères définis; ce colliculum se poursuit sur la formation excisurale en s’y relevant, ce qui gêne un peu l’ouverture à ce niveau; il s’inter- rompt légèrement au collum et s’appuie aux parois en y for- mant deux tranches bien nettes. La cauda, de même longueur que l’ostium, n’est bien tracée que le long de son arête inférieure et dans la première partie de l’arête supérieure; partout ailleurs elle est à limite indécise. Elle se compose de deux régions : l’antérieure, où ses parois sont à peu près parallèles, et la postérieure, de plus en plus évasée vers l’arrière par suite de la divergence progressive des arêtes. L’arête supérieure fait suite à celle de l’ostium en for- mant avec elle, au niveau du coilum, un angle très obtus; elle se dirige horizontalement vers l’arrière en ligne droite jusque vers le milieu de la cauda où elle devient obliquement ascen- dante; dans ce trajet, elle va en s’estompant de plus en plus, au point de se fondre dans le plan de la face. L’arête infé- rieure continue horizontalement celle de l’ostium sans aucun accident; elle forme une légère convexité vers son milieu et cesse de façon insensible. En arrière, la cauda n’a pas de limite appréciable. Le plancher, assez profond vers le collum, se relève insensiblement en allant vers l’extrémité, de façon à atteindre le niveau de la face, ce qui contribue à augmenter l’indécision de l’arrière de la cauda. Il existe un colliculum de même aspect que celui de l’ostium, dont les tranches sont net- tement visibles et qui cesse en arrière en formant un relief vertical qu’un œil non avisé pourrait prendre pour la limite de la cauda; la surface du colliculum caudal est sur le même plan que la surface du colliculum ostial. La cauda est prolon- gée inférieurement par un sillon post-caudal, large, superficiel, indécis, parce que mal limité, qui va obliquement de l’angle — 206 — inférieur de la cauda à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est précisé par l’angle obtus et mousse que forme l’arête supérieure du sulcus et la cessation du colliculum ostial. Il n’y a pas de rétrécissement. Il n’y a pas de crête supérieure; c’est à peine si l’on peut noter un petit relief, en forme de bouton, au niveau du collum. La section supérieure est plane sur toute son étendue: elle ne porte donc pas d’area. Elle est ornée de lignes obsolètes disposées en éventail, allant du sulcus au bord; ces lignes sont croisées par des stries concentriques peu marquées, paral- lèles à la périphérie. Il existe une section postérieure, située sur un plan un peu plus élevé que celui de la section supérieure, dont elle est d’ailleurs séparée par un petit relief ; elle correspond à l’expan- sion postérieure. Elle est sans ornementation et porte seulement des mamelons mousses et massifs de formes irrégulières; entre ces mamelons courent des dépressions plus ou moins semblables au sillon post-caudal, d'autant plus qu’elles abou- tissent au pourtour, mais avec lequel elles ne sauraient être confondues. Il existe. une crête inférieure le long de la cauda; elle com- mence au collum pour terminer en même temps que le colli- culum; elle suit exactement l’arête. Elle est peu élevée et sa tranche est coupante; elle présente, vers le milieu de la cauda, un point culminant sous forme d’angle obtus à sommet très net, d’où elle s'incline vers l’avant et l’arrière. La section inférieure porte un sillon ventral, situé très Dee du bord, parallèle à celui-ci, bien gravé et allant de la pointe du rostre à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. La portion de la section interne au sillon est très large, convexe dans son ensemble et très saillante par rapport au sillon. Elle porte elle-même une dépression longitudinale en cuvette, à limites indécises, s'étendant de la région ostiale à la terminai- son de la cauda; cette dépression limite en dedans un petit secteur saillant qui s’appuie à la crête. Toute cette partie de la section est sans ornementation. La bordure périphérique, très étroite, est ornée de courtes costules se prolongeant dans le sillon, normales au bord et correspondant à l’ornementation de celui-ci, Le \op ce La face externe est un peu concave. Elle est munie de saillies parmi lesquelles il est à citer comme constantes un bourrelet longitudinal, large et arrondi, allant de la pointe du rostre à la région umbonale, un soulèvement large et massif correspon- dant à l’expansion postérieure, puis une série de petites masses nodulaires en rapport avec les ondulations marginales. Les masses saillantes sont lisses. Le reste de la face présente des stries concentriques et des lignes peu saillantes et irrégulières, disposées sans ordre. Il n’y a pas d’umbo. VARIATIONS. —— La forme générale ne varie que dans des limites restreintes. C’est ainsi que l’élément peut être plus court et plus élevé que sur le type; il peut être plus arrondi et son arrière plus ou moins tronqué; chez quelques-uns, la tronca- ture est remplacée par une queue où un arrondissement de l’ensemble. La courbure du bord ventral est quelquefois plus accentuée que sur le type; elle n’est jamais plus étendue; le bord ne pré- sente qu’exceptionnellement une ébauche d’angle ventral, d’ailleurs très obtus et toujours post-médian. L’ornementation est toujours typique; en avant, elle peut prendre une allure régulière en dents de scie et il est bien rare qu'elle soit nette en arrière; la portion médiane du bord est souvent lisse. L’encoche où termine le bord ventral peut être une simple sinuosité, quelquefois très peu marquée, mais jamais absente; d’autres fois, c’est un angle profond et aigu. Sur certains sujets, son emplacement paraît plus éloigné de l’extrémité pos- térieure que sur le type; ce n’est là qu’une apparence tenant au plus ou moins grand développement de l’expansion. Le bord dorsal présente toujours sa constitution typique. L'expansion postérieure est très variable d’aspect, bien qu’on puisse toujours y distinguer ses parties constituantes, notam- ment l’angle du tronçon formant troncature; seulement, elle est plus ou moins détachée, suivant que les deux encoches qui la limitent sont plus ou moins marquées; lorsque l’encoche supérieure est très réduite, la partie supérieure du bord décrit une courbe générale allant de l’angle de la troncature à l’anti- rostre; dans ce cas, l'expansion est peu apparente dans sa portion supérieure. L’ornementation du pourtour de lexpan- sion n’est jamais moindre que sur le type, mais elle peut être beaucoup exagérée et consister en ondulations ou dents plus ou moins saillantes séparées par des encoches plus où moins 1 — 208 — profondes, les unes et les autres régulières ou non; cette varia- bilité dans l’ornementation donne à l’arrière de l’otolithe des aspects bien divers au milieu desquels, malgré tout, la tronca- ture postérieure, avec son angle -obtus, est toujours recon- naissable. Quant à l’encoche où termine l’expansion, elle est bien variable d'importance, depuis la large et profonde entaille nettement angulaire jusqu’à la simple sinuosité arrondie et peu marquée. La partie supérieure du bord dorsal conserve toujours son aspect hérissé par suite du grand développement des denticu- lations qui sont, d’ailleurs, toutes à peu près d’égale hauteur; elle est rectiligne ou convexe et sa direction est parfois ascen- dante; dans ce cas, le point cuiminant du bord est constitué par l’avant-dernière ou la dernière dent. L’angle postéro-dorsal est bien détaché lorsque l’encoche qui le précède est nette; autrement, il se confond avec les saïllies ornementales de la région; lorsqu'il est net, il se présente sous un aspect maigre ou massif, arrondi ou aigu, parfois tronqué. Les dents et ondu- lations ne sont jamais plus nombreuses que sur le type; elles sont quelquefois assez aiguës et grêles; elles sont le plus sou- vent massives; il en est de bifides. Le bord antérieur est toujours très développé et il est rare qu'il ne soit pas très rentrant. Il perd l’aspect rentrant lorsque la formation excisurale est très développée; il descend alors de l’antirostre vers la pointe du rostre en affectant un profil rectiligne ou à peine concave. L’antirostre est presque toujours puissant et ascendant: il peut être aigu et même terminé par un prolongement denti- forme plus ou moins long. L’excisura est toujours profonde et angulaire. Son côté supérieur est rectiligne, convexe ou concave, mais toujours oblique vers l’arrière; l’inférieur varie d’aspect suivant le développement de la formation excisurale qui peut, dans cer- tains cas, former une saillie convexe plus ou moins forte vers la commissure et quelquefois même prendre l’aspect d’une dent massive et arrondie; l’excisura, alors, est plus ou moins rétrécie. Quand la formation excisurale est faible, le côté infé- rieur est à peu près rectiligne, allant alors directement de la commissure à la pointe du rostre. Le rostre est constant de forme et de direction; il est seule- ment moins avancé sur les sujets courts; il est rarement émoussé, ve Il est bien rare que la face interne ne soit pas aussi convexe que sur le type; elle ne l’est jamais davantage. Le sulcus est assez constant; sur quelques sujets, il paraît un peu raccourci; sur d’autres, il semble concave vers le haut. Il peut être très flou à l’arrière. L’ostium n'est guère variable. Le colliculum y est plus ou moins tourmenté et, souvent, il n’atteint pas la pointe du rostre; alors, sur la partie libre du plancher, on distingue des lignes concentriques parallèles au bord. La cauda conserve, dans leurs grandes lignes, les caractères du type. Parfois, vers l’arrière, ses arêtes sont moins effacées, de sorte qu’à ce niveau elle est moins imprécise. Le colliculum peut être beaucoup moins abondant que sur le type et aussi plus régulier de surface; ses tranches peuvent être moins appa- rentes et la postérieure, de direction verticale, fait même sou- vent défaut. Le canal post-caudal ne manque jamais; il est rarement moins marqué que sur le type; il l’est souvent plus et, dans certains cas, il prend même l’aspect d’une véritable rainure. Il n’est pas à noter de variations dans la constitution du collum. La crête supérieure fait généralement défaut. Par contre, il est des sujets, un sur cinq environ, où elle est représentée par un court tronçon s'étendant le long de la portion hori- zontale de la cauda; elle est érigée, étroite, à tranche coupante et régulière. La section supérieure est constante. Lorsqu'il existe une crête, la section est profonde contre elle; il semble alors qu'il y ait une ébauche d’area. L’ornementation de stries radiaires peut être accentuée au point de délimiter des costules rayon- nantes, plates et larges, correspondant aux accidents du bord. La section postérieure garde toujours ses caractères typiques, sauf que ses mamelons peuvent être plus forts et plus élevés et les gouttières plus profondes. Elle est souvent séparée de la section supérieure par un relief beaucoup plus marqué que sur le type. La crête inférieure est constante. Sur certains sujets, il est à noter un petit tronçon, peu étendu et peu élevé, sur l’arête ostiale, dans le voisinage du rostre. La section inférieure ne présente pas de variations Impor- tantes ; il est seulement à signaler que la gouttière de la portion interne au sillon ventral est souvent très courte, localisée alors RES SS T'UEEe MEANS a fe CARE AT NN DEN nt, HAE CRT OP IR \ D VISE AMI LE NOT Ed 5 Lo: D VD a à 4 LE 4 Se eue à la région sous-caudale, que le segment situé sous la crête peut être très irrégulier de forme et de surface et que la bordure périphérique peut être beaucoup plus profondément ornée que sur le type. | La face externe est constante. Les saillies qu’elle porte sont seulement plus ou moins marquées, ainsi que l’ornementation ; les stries concentriques peuvent être plus nombreuses et plus nettes que sur le type. Sur quelques sujets, l’umbo est discer- nable, mais il est toujours très faible. OBSERVATIONS. — Fryd ne représente pas cet otolithe; il n’en dit que quelques mots, bien insuffisants pour le déter- miner, Car il laisse dans l’ombre la plupart des caractères. Les figures et la description de Th. Scott ne répondent pas à notre type; ce sont des sujets plus massifs et beaucoup moins ornés. En particulier, les grandes dents du bord dorsal et l'expansion postérieure ne sont pas apparentes sur les des- sins ni signalées dans le texte; l’excisura est peu angulaire et peu entaillée; par contre, la troncature postérieure, indiquée dans la description, est nette sur les figures. Je ne dirai rien des faces qui ne sont pas décrites et qui ne sont pas discer- nables sur les dessins. Les deux figures (faces interne et externe) données par She- pherd sont parfaitement typiques. La courte description d’A. Frost est bonne et sa figure est typique; l’expansion postérieure est cependant peu détachée et son ornementation un peu aberrante. FAMILLE DES BERYCIDÉS Beryx decadactylus C. et V. (PI. IX) 1926. Beryx decadactylus Cuv. et Val. -— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagitta de los peces de España, Boletin de la Real So- ciedad española de His- toria natural, Madrid, vol. XXVI, p. 150, fig. 26. — 211 — PATELE M 0 OrroLInAE: " Loneueur: 13,2; largeur * 11,6: épaisseur : 2,1. POISSON: = Longueur : 32,9; hauteur : 13; épaisseur : 3,/. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme, pentagonale dans l’ensemble, est remarquable par le grand développement de sa partie ventrale en forme de trapèze, dont la grande base correspond au sulcus. L’otolithe, élégamment orné, est médio- crement épais; il est arqué d’avant en arrière, de sorte que, posé sur sa face externe, il appuie sur ses deux extrémités et bascule, en outre, vers le bord ventral. Le bord ventral cesse, un peu plus haut qu'il ne commence, à une gorge assez marquée située à peu près au niveau de l’arête supérieure de la cauda. Il forme le pourtour de la partie libre du trapèze sus-indiqué. Ce trapèze est presque iso- cèle; sa petite base forme troncature ventrale horizontale; elle est d’un tiers plus courte que les côtés obliques. Les trois côtés du trapèze sont rectilignes, le postérieur cependant avec ten- dance à concavité dans sa moitié supérieure; le médian porte une échancrure vers l’arrière. Il existe ainsi deux angles ven- traux très marqués; l’antérieur, de 110° environ, est très net; * le postérieur est un peu plus ouvert et son sommet plus arrondi. L'’ornementation consiste en petites ondulations régulières, un peu aplaties et comme usées sur le côté antérieur, plus saillantes et mieux découpées sur les côtés médian et posté- rieur. La convexité terminale est ornée de deux ou trois ondu- lations. Le bord dorsal, peu après son origine, se recourbe vers l'avant en marquant l’angle postéro-dorsal: il devient ensuite à peu près horizontal, puis rejoint l’antirostre par un très court tronçon oblique. Le changement de direction de ce der- nier tronçon marque l'angle antéro-dorsal. L'ornementation consiste en ondulations très peu nombreu- ses, plus ou moins larges et saillantes, irrégulières, et dont une marque le point culminant de l’élément. Le bord antérieur est très court. — 212 — L’antirostre est une faible masse triangulaire à sommet mousse. L’excisura est petite, nettement découpée, et sa commissure est arrondie. Le rostre est triangulaire, émoussé, de direction générale ascendante, son extrémité étant presque verticale. La face interne n'a pas de convexité propre; elle n'offre que la courbure en arc de l’ensemble. Le sulcus, peu profond, s'étend sur presque toute la lon- gueur de l’otolithe; il est fortement supra-médian, à convexité ventrale, large, ouvert, composé, cessant très près du bord à l'arrière; il est garni par endroits d’un colliculum épais. L’arête supérieure a sa paroi verticale sillonnée de gradins longitudi- naux parallèles, fortement marqués sur toute la longueur et légèrement coupés par des stries verticales; elle présente une courbure prononcée, uniforme, à convexité ventrale s'étendant régulièrement de l’antirostre à l’extrémité de la cauda sans le moindre accident; nous décrirons les éléments de l’arête infé- rieure en étudiant l’ostium et la cauda. L’ostinm, fortement descendant, s'ouvre obliquement vers le haut. L’arête inférieure, à paroi évasée et unie, s’écarte pro- gressivement de la supérieure en décrivant une concavité; elle se creuse ainsi de plus en plus en se rapprochant du collum où elle remonte presque verticalement. L’ostium est donc beau- coup plus large dans sa partie postérieure, où il est comme ventru, qu’en avant. Le dépôt colliculaire, commençant à hau- teur de la commissure, a son maximum de largeur et d’épais- seur dans la partie la plus élargie de l’ostium; ses tranches, parallèles aux arêtes, sont très nettes et sa surface est irrégu- hère et bossuée. À l’avani, la partie nue du plancher présente des stries rapprochées concentriques parallèles au bord. La cauda, ascendante, a environ la moitié de la longueur de l’ostium; elle est beaucoup plus étroite que lui. Son arête infé- rieure, à paroi unie et très évasée, est rectiligne; à son origine, elle s'oppose nettement à la direction verticale de l’arête de l’ostium, ce qui détermine un crochet à pointe accentuée diri- gée vers l’avant. La cauda est un peu plus large vers le collum qu'en arrière; son extrémité est arrondie et porte des stries concentriques espacées et peu régulières. Le colliculum est peu épais; ses tranches, aussi apparentes que celles de l’ostium, — 215 — suivent également les arêtes et se rejoignent à l'extrémité cau- dale. Le collum est précisé par le fort crochet de l’arête inférieure et par la cessation du colliculum antérieur. La crête supérieure est très vive et peu large; elle borde Île sulcus sur toute sa longueur en devenant progressivement plus faible vers l'arrière; sa tranche est festonnée d’ondulations dont les sillons séparatifs correspondent aux faibles stries ver- ticales de la paroi. La section supérieure porte une area longitudinale qui ne laisse subsister qu’une très étroite bordure périphérique et une petite surface postérieure. L’area est assez profonde, surtout dans la partie voisine de la crête, qui est lisse; dans sa portion supérieure, elle porte quelques costules aplaties. La bordure périphérique, à peu près nulle à l’avant et à l’arrière, est munie d'une ornementation peu régulière et mal définie. La petite surface postérieure est plane et bossuée. Il existe une très faible crête inférieure ayant l’aspect d’un mince cordonnet; elle souligne tous les mouvements de l’arête. _ Elle est surtout marquée par le fait qu’une dépression linéaire suit le sulcus sur toute sa longueur. La section inférieure est très étendue par le fait que le sulcus est supra-médian et que le bord ventral descend très bas. Elle porte un sillon ventral, très superficiel et peu large, elliptique, plus ou moins discontinu, qui va de la pointe du rostre à l’extrémité de la cauda et divise la section en deux zones très inégales. La zone interne au sillon est légèrement bombée et bossuée; elle présente le long du sulcus une dépres- sion linéaire dont nous avons déjà parlé. La bordure périphé- rique est plus étroite que la zone interne. L’ornementation de la section consiste en étroites et plates costules, moins régu- lières en arrière qu’en avant, et correspondant aux ondulations du bord: cette ornementation intéresse les deux zones de la section; elle traverse donc le sillon ventral. Sous la moitié postérieure de l’ostium et sous la cauda existe un grand espace d'aspect chagriné dépourvu de costules; cet espace est long et étroit et subparallèle au sillon ventral. La face externe présente un épaississement général de la partie ventrale s'étendant du rostre à l'extrémité postérieure. Acres 1931. 19 — 214 — Seule la région dorsale ne participe pas à cet épaississement. Le fond de l’ornementation est une fine vermiculation plus ou moins dense et développée par endroits. Dans la région ventrale sont des costules rectilignes et régulières rayonnant de l’umbo en deux faisceaux s’épanouissant l’un en avant, l’autre en arrière; les costules antérieures sont longues et régulières; les postérieures sont plus courtes et moins nombreuses; ces cos- tules sont croisées par des lignes concentriques et rapprochées. Il existe aussi quelques costules dorsales et postérieures égale- ment croisées par des lignes concentriques. L’umbo est peu distinct; il est situé au maximum d’épaississement. VARIATIONS. -- La forme pentagonale est constante; elle peut cependant être moins nette et même devenir trapézoïdale dans le cas d’affaissement du bord dorsal. Très exceptionnel- lement, l’otolithe, posé sur sa face externe, appuie sur le bord dorsal. Le bord ventral conserve à peu près sa forme typique. Tou- tefois, le tronçon médian peut être dépourvu d’échancrure; par contre, on trouve des exemplaires où celle-ci est, au contraire, très développée; l’angle postéro-ventral peut alors prendre une forme en soc de charrue. Le degré d'ouverture des « angles ventraux est peu variable; dans certains cas, principa- « lement chez les petits sujets, ils sont égaux; leur sommet peut « être très arrondi. La convexité terminale du bord est constante de longueur et de forme. | L’ornementation du bord ventral conserve ses caractères typiques; elle peut cependant être sujette à quelques varia- tions; c’est ainsi qu'il en est de très peu marquée sur le tron- con antérieur et de plus accusée à l’arrière que sur le type; enfin, l’ornementation peut être d’une régularité remarquable sur tout le pourtour. Sur la convexité postérieure, l’ornementa- tion est rarement plus ‘accusée que sur le type; elle y est, au contraire, quelquefois atténuée et parfois même absente. Dans le bord dorsal, il arrive parfois que ce soit l’angle postéro-dorsal qui soit culminant; l’aspect général de l’otolithe en est sensiblement modifié par le fait qu’alors la région dor- sale est limitée par une ligne descendant régulièrement de ce point vers l’antirostre. L’ornementation du bord dorsal con- serve généralement ses caractères typiques; mais elle peut être sommaire et grossière ou, au contraire, développée, fouillée et nette, cela principalement en avant. au LORIE Ge PR D RE Re HE Il est très rare que le bord antérieur ne présente pas l’aspect. particulier dû au relèvement de la pointe du rostre; ce relève- ment est même quelquefois amplifié par un bourgeonnement d’ondulations plus ou moins développé. Ce bourgeonnement, suivant sa constitution, donne à l’excisura des formes variées : sinueuse, triangulaire, en fente, en créneau; il peut atteindre l’'antirostre et s’y souder pointe à pointe, ce qui réduit alors l’'excisura à néant ou la laisse persister sous forme d’une per- foration, ce qui est excessivement rare. Sur certains éléments, au contraire, le relèvement de la pointe du rostre est très peu accentué; l’excisura est alors assez large et son côté inférieur peut même être horizontal. L’antirostre conserve généralement sa forme typique; cepen- dant, nous en avons vu d’émoussés et même de tronqués. La convexité de la face interne ne présente pas de variations notables; cependant, elle peut être à peu près nulle sur Îles individus peu arqués. Le sulcus est très constant de position, de forme et de longueur; il est d'autant plus courbé et relevé à l’arrière que l’angle postéro-dorsal est relevé. Son arête supérieure est tou- jours régulièrement convexe et sans accident. L'ostium conserve toujours sa direction et sa forme typique; mais 1l peut être plus ou moins ventru et relativement plus ou moins long, mais dans de faibles proportions. L’arête infé- rieure est quelquefois peu précise vers le rostre; dans ce cas, les stries du plancher ostial, qui sont constantes, peuvent déborder et se prolonger sur la section inférieure. Le collicu- lum, de présence et de forme constantes, est plus ou moins épais et de surface régulière; quelquefois il est creusé d’une dépression longitudinale ou, au contraire, il porte une carène saillante. La cauda montre peu de variations; le non-parallélisme de ses arêtes peut encore être plus apparent que sur le type, sur- tout sur les sujets à angle postéro-dorsal saillant; il peut aussi être beaucoup moins prononcé. La terminaison de la cauda peut être fort nette ou, au contraire, se perdre dans la série des stries concentriques qu’elle porte normalement. Son colli- culum est parfois réduit, même absent. | L’angle inférieur du collum varie légèrement de degré d’ou- verture, son côté antérieur pouvant être plus ou moins incliné et son extrémité plus ou moins vivement redressée. Il n’y a Jamais le moindre accident à l’arête supérieure. — 216 — Nous n'avons rien à dire de la crête supérieure, sinon que ses festons peuvent être très marqués et parfois très distants les uns des autres. | La section supérieure est aussi très constante; seule son ornementation varie un peu de développement et d’accentua- tion, cela en rapport avec les variations de l’ornementation du bord dorsal. La crête inférieure conserve toujours son aspect d’étroit cor- donnet; presque toujours elle est lisse; cependant, sur certains exemplaires dont la section ventrale est très ornée, les costules de celles-ci se prolongent sur elle et y découpent de petites cré- nelures, et même parfois la franchissent pour se poursuivre jusque sur la paroi inférieure; ceci ne se produit que dans la région ostiale. La conformation de la section inférieure ne varie guère. Son ornementation est constante avec seulement des modifications d'intensité en correspondance avec l’importance des accidents du bord. L'aspect chagriné de la dépression adjacente à la crête ne manque jamais; sa présence semble même être un caractère spécifique. Dans la face externe, l’épaississement longitudinal peut être moins fort que sur le type; une apparence concave se mani- feste alors, mais c’est peu fréquent. L’umbo est quelquefois assez distinct, sous Faspect d’une petite et faible tubérosité. L'ornementation varie non de nature, mais d'intensité. OBSERVATIONS. — Les figures données par J. Sanz Eche- verria sont peu lisibles; toutefois, les pourtours semblent mon- trer qu'il s’agit d’un sujet typique. Beryx splendens Lowe (PL :X) 1910. Beryx splendens. —— C.-E. SHEPHERD, Comparisons of Oto- liths found in Fishes, The Zoo- logist, Londres, p. 293, pl. I, 1190 0: 1916. Beryx splendens. —— C.-E. SHEPHERD, Fossil Otoliths, Know- ledge, Londres, p. 179, fig. 153. 1926. Beryx splendens Lowe. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagitta de los peces de — 217 — España, Boletin de la Real So- ciedad española de Historia natural, Madrid, vol. XXVI, be d1o0mfNer2;7 1927. Beryx splendens. — A. FRoST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres; sé- rie 9, vol. XIX, p. 441, pl. VIII, fig. 2. TAILLE. == OToLiITHE. —— Longueur : 12,2; largeur : 9,2; épaisseur : 1,4. Poisson. — Longueur : 34,3: hauteur : 13,9; épaisseur : 4. DESCRIPTION DU TYPE. — L'’otolithe, de forme polygo- nale, présente une section inférieure à grand développement triangulaire. Il est très mince et arqué d’avant en arrière; posé sur sa face externe, il appuie sur ses deux extrémités et la pointe ventrale. Le bord ventral, qui commence très haut, cesse, à peu près à même hauteur, à une encoche située au niveau de l’arête inférieure du sulcus. Il débute par un tronçon assez long, rigoureusement rectiligne, oblique vers l’arrière; ce tronçon se recourbe sur lui-même en formant un angle de 90° environ, qui est l’angle antéro-ventral, pour remonter vers l'arrière d’une façon plus inclinée que le tronçon antérieur est des- cendu. Ce tronçon ascendant du bord dessine d’abord une portion convexe, puis une concave d’égale longueur; la sépa- ration de ces deux portions est marquée par une tubérosité qu’on peut considérer comme l'angle postéro-ventral. L’ornementation du bord est très développée. Le premier tronçon porte une série de petites ondulations dont la grande régularité, jointe à la rectitude de cette partie, est tout à fait caractéristique; sur le second tronçon, les ondulations sont plus larges et plus détachées, grossières, dentiformes ou tubé- reuses et séparées par des entailles irrégulières, parmi les- quelles on remarque une médiane et une postérieure particu- lièrement développées. Le bord dorsal débute par un court tronçon fortement oblique vers l’avant, composé de deux fortes ondulations dont dE = 094$ = l'inférieure, la plus grosse, sensiblement horizontale, est l’extré- mité postérieure de l’otolithe; l’autre, plus étroite, est de direction plus relevée. Au-dessus de cette dernière se trouve une gorge assez profondément entaillée. Après cette entaille, le bord continue par une large saillie dentiforme, de direction relevée, analogue aux ondulations qui précèdent, mais plus importante; c’est l’angle postéro- dorsal. Le bord remonte ensuite obliquement vers l’avant jusqu’à un sommet culminant en pignon portant une double ondulation dont l’antérieure, plus élevée, est l’angle antéro- dorsal; cette partie du bord est un peu incurvée. Du sommet culminant, le bord descend en ligne droite vers l’antirostre suivant une pente accentuée; ce tronçon, plus court que Île précédent, est orné d’ondulations assez régulières. Le bord antérieur est petit. ; L’antirostre est un peu aplati, mousse, massif, mais bien dessiné. | L’excisura, nette et angulaire, est petite; son côté inférieur, rectiligne et horizontal, est de longueur double de celle du supérieur. Le rostre, nettement accusé, est aigu et triangulaire; son axe remonte dans une direction oblique à 45°. | La face interne est convexe par suite de la forme arquée. Le sulcus, peu profond, est supra-médian, très long, à conca- vité dorsale, large, ouvert, composé, cessant très près du bord en arrière; il est garni d’un colliculum dont les tranches paral- lèles aux arêtes sont très visibles. L’arête supérieure forme une courbe régulière de bout en bout sans aucun accident; sa paroi porte des traces de gradins longitudinaux. Nous étudie- rons l’arête inférieure en décrivant l’ostium et la cauda. L’ostium, descendant, s'ouvre obliquement vers le haut. L’arête inférieure décrit une courbe de plus en plus accusée vers l’arrière; près du collum, elle remonte assez vivement en dessinant la branche antérieure d’un crochet: il en résulte que l’ostium est plus large dans sa partie postérieure, où il est comme ventru, qu’en avant. Le colliculum commence en forme de languette loin de l’ouverture ostiale, ce qui découvre l’extrémité antérieure du plancher qui est orné de stries con- centriques; ce colliculum n’est guère épaissi qu’en son milieu feat FO RL TU UIS LL TA LA RS LANTA à CL RME TR PTE RÉ A MAC Eu e D. Fs ur d'a n Arme lavé rit & > > — 219 — où il forme un bourrelet large et aplati s'étendant sur toute Ia longueur de l’ostium. La cauda, de moitié moins large que lostium, un peu plus profonde et plus courte que lui, est ascendante. L’arête infé- rieure, qui débute en complétant le crochet commencé par l’arête inférieure de l’ostium, est rectiligne et moins ascen- dante que la supérieure; il en résulte que la cauda s’élargit progressivement d'avant en arrière. L’extrémité arrondie, mais sensiblement rétrécie par suite de l’abaissement de l’arête supérieure, est si voisine du bord que les accidents de celui-ci se prolongent jusque dans son intérieur. Le colliculum, très mince, s'arrête avant la fin de la cauda, ce qui permet de voir la fine striation concentrique de son plancher. Le collum n’est précisé que par le fort crochet inférieur à pointe dirigée vers l’avant, et un seuil obsolète dû à la cessa- tion du colliculum antérieur. La crête supérieure, peu saillante, borde le sulcus sur toute sa longueur. La section supérieure porte une longue area, assez profonde et de surface polie, commençant de suite après l’antirostre pour cesser au niveau de l’extrémité caudale. La bordure péri- phérique, peu large, est un peu convexe; elle porte une orne- mentation, en rapport avec celle du bord, qui se prolonge - jusque dans l’area. La crête inférieure n’est distincte que sous la cauda qu’elle souligne sur toute sa longueur; elle a le même aspect que la crête supérieure. La section inférieure est très développée; elle porte un sillon ventral, convexe et assez large. La zone interne au sillon est un peu convexe et non ornée. La bordure périphérique est plane, unie dans la partie la plus voisine du sillon et ornée, dans le reste de sa surface, de costules en rapport avec les accidents du bord; ces costules sont longues, rectilignes et régulières, en avant, où elles traversent même le sillon pour s'étendre sur la zone interne jusqu’au pied de l’arête: dans la région moyenne de la section, les costules sont plus larges, plus courtes et moins rectilignes; enfin, en arrière, l’ornemen- tation est encore plus sensiblement diminuée. La face externe est concave et sans épaississements notables : + 08p 2e Fe Pl il existe cependant un faible bourrelet longitudinal traversant l’otolithe de part en part; ce hourrelet porte l’umbo, très petit mamelon conique. L’ornementation de cette face. est développée. Elle consiste en une quantité de faibles granulations et vermiculations irré- gulièrement distribuées, sauf dans la partie antérieure de la région ventrale, qui en est dépourvue; en outre, la région dor- sale est ornée de bandes étroites et serrées, concentriques, parallèles à la périphérie dont elles épousent les sinuosités; ces bandes, qui ont assez de relief, surtout dans la région postéro-dorsale, sont croisées par des costules en éventail peu régulières et peu marquées. La région antéro-ventrale porte de petites costules. VARIATIONS. — La forme paraît variable par suite des modifications de développement de sa partie ventrale. Le tronçon antérieur du bord ventral présente une grande constance de forme, de direction et d’ornementation. La région de l’angle antéro-ventral peut être détachée par suite d’un grand développement de son ornementation et surtout par l’accentuation de l’échancrure médiane, qui est excessivement variable de forme depuis la simple fissure jusqu’au large créneau; cette région est plus ou moins saillante, anguleuse ou arrondie ou même confondue dans un arrondissement général du pourtour. Le deuxième tronçon du bord se fait remarquer soit par une augmentation, soit par une diminution de ses courbures; il est rare que celles-ci soient effacées: dans ce cas, toute la partie arrière de l’otolithe a, depuis l’angle antéro- ventral jusqu’à l'extrémité postérieure, un aspect aussi recti- ligne que le tronçon antérieur. Quant aux variations de l’orne- mentation de ce deuxième tronçon, elles échappent presque à la description; ce sont des dents plus ou moins fortes, nom- breuses ou rares, régulières ou non, coniques, bifides ou diver- sement tronquées, s'étendant à tout le tronçon ou à une partie seulement selon les sujets. La partie initiale du bord dorsal est assez constante, mais les deux ondulations qui la composent peuvent être d’un volume plus inégal que sur le type; elles peuvent être bilobées. La gorge qui sépare ces ondulations peut s’atténuer et même dis- paraître; l’arrière de l’otolithe se présente alors comme une petite expansion arrondie bien limitée en haut et en bas. Le reste du bord est peu variable: toutefois, l’aspect typique peut ATOS = 27,2 être modifié par la plus ou moins grande accentuation de l’ornementation et par sa plus ou moins grande régularité; la double ondulation antéro-dorsale est assez nette. L'antirostre est quelquefois bien aplati et, dans certains €as, de saillie très réduite. L'excisura peut être très obtuse et plus petite encore que sur le type; son côté inférieur est généralement normal; 1l peut cependant être réduit et concave au lieu d’être rectiligne. Le rostre varie de longueur; il peut être aigu, émoussé, arrondi ou même un peu tronqué; on rencontre fréquemment des exemplaires à rostre triangulaire et très saillant. Sa direc- tion est constante. La convexité de la face interne ne varie pas. Le sulcus ne présente pas de grandes variations. C’est tout au plus s’il est à noter que l’ostium est plus ventru chez les grands exemplaires et que, quelquefois, il est plus rétréci à son ouverture que sur le type. Le crochet de l’arête inférieure, toujours très net, est plus aigu dans les cas où l’ostium est très ventru. Sur certains sujets, on trouve une pseudo-dépres- sion post-caudale de direction oblique vers le haut ou vers le bas. La crête et la section supérieures sont de grande constance; c’est tout au plus si l’on relève une plus ou moins grande lar- geur relative de l’area et de la bordure périphérique et une plus ou moins grande accentuation de l’ornementation de cette dernière. La crête inférieure est toujours conforme au type. La section inférieure présente toujours sa constitution nor- male. Le sillon ventral est seulement plus ou moins rapproché du bord, suivant le développement même de la section. Les caractères de l’ornementation sont d’une grande constance; ils peuvent être plus marqués encore que sur le type et se prolonger plus ou moins loin sur la face. La face externe conserve ses caractères typiques et ne varie que dans le degré d’accentuation des costules dorsales et antéro-ventrales; les premières peuvent être larges et séparées par des gorges assez profondes. On trouve aussi des individus où le bourrelet transversal est plus saillant et presque angu- leux dans sa moitié antérieure. Quelquefois l’umbo n’est pas distinct. A OBSERVATIONS. — La figure que donne C.-E. Shepherd np dans le Zoologist nous semble conforme au type; mais nous faisons des réserves sur la figure au trait de Knowledge, qui ne porte guère de développement ventral et présente une forme bien anormale de l’ostium. Les figures données par J. Sanz Echeverria sont peu lisibles et mal orientées; elles semblent, cependant, répondre assez bien à notre type. L’otolithe décrit et figuré par A. Frost, par l’ensemble des caractères, répond bien à la forme typique que nous avons indiquée. Il en diffère toutefois par la convexité du premier tronçon du bord ventral, par le très grand affaissement de la région dorsale et surtout par l’ouverture postérieure du sulcus que nous n'avons jamais rencontrée. FAMILLE DES TRACHYIDES Hoplostethus mediterraneus C. et V. (PI. XI) | 1829. Joplostethus mediterraneus C. et V. -— G. CUVIER et VALEN- CIENNES, Histoire na- turelle des Poissons, Paris, Levrault édit. VOL IV; D 478 1888. Hoplostethus mediterraneus C. et V. — L. VAILLANT, Expédi- tion scientifique du Travailleur et du Talisman (Poissons), Paris, Masson édit., p.379; -pl XXNIIE Ho 1915. Hoplostethus mediterraneus. — C.-E. SHEPHERD, On the loca- tion of the sacculus and its contained otoliths in Fishes, The Zoologist, Lon- dres, p. 30, pl VI, fig, 2, 1927. Hoplostethus mediterraneus. — A. FROST, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, série 9, vol. XIE D tt DE VE, 15 UP À PAILIE. =" Orocienme — Longueur : 16,2; largeur : 14; épaisseur : 2,1. : ; POrssoN 7 —_ Longueur : 28; hauteur : :10; épaisseur : 4. DESCRIPTION DU TYPE: — La forme générale est penta- gonale, fortement dilatée dans sa moitié postéro-dorsale par la _ présence d’une grande expansion de pourtour rectangulaire. Cette expansion donne un aspect particulier à l’otolithe qui est épais, anguleux et grossièrement façonné. Le bord ventral commence très haut et cesse, au même niveau, à une sinuosité précédant l’expansion postéro-dorsale. Son pourtour, bien que d’aspect général curviligne, peut être divisé én trois tronçons par suite de la présence de deux angles tubéreux; les deux premiers tronçons sont subégaux; le posté- rieur est le plus court. Le tronçon antérieur, légèrement con- cave et oblique vers l’arrière, est lisse dans sa partie la plus voisine du rostre et porte trois ou quatre ondulations gros- sières, dentiformes, sur le reste de son étendue; le tronçon médian, de direction générale horizontale, légèrement ventru, est faiblement et longuement ondulé; le tronçon postérieur, oblique vers le haut, est faiblement convexe et sans orne- mentation. L’angle antéro-ventral est surmonté d’une tubérosité dentiforme relativement grêle et très saillante, suivie d’une gorge assez rentrante; l’angle postéro-ventral est pourvu d’une tubérosité massive, large et de forme subrectangulaire. Le bord dorsal forme le pourtour de l'expansion postéro- dorsale et la partie supérieure de l’otolithe. II débute par un tronçon rectiligne, oblique vers l’arrière, formant un angle de 160° environ avec la fin du bord ventral, d’où une sinuosité ren- trante, très marquée, entre les deux bords: puis il se recourbe obliquement vers le haut suivant un angle droit à sommet arrondi et atteint ainsi l’angle postéro-dorsal, également droit, _ par un trajet rectiligne. De cet angle, qui est culminant, le D Done [à 4. 4 bord s’abaisse, dans une direction générale parallèle au profil de l’arrière, par une chute accidentée jusqu’à l’antirostre. Vers le milieu de ce parcours s'élève, comme un piton, une dent verticale, robuste et aiguë; cette dent est précédée et suivie d'une large et profonde gorge, la dernière étant contiguë à l’antirostre et détachant fort bien celui-ci. Les divers éléments du bord antérieur sont très développés. La masse antirostrale est importante, plus où moins rhom- boïdale, très émoussée, même tronquée et saillant dans une direction relevée à 45° environ. L’excisura a la forme de la gorge qui précède l’antirostre, mais plus petite, bien qu’aussi profonde; elle est nue et la commissure est arrondie. Le côté supérieur, rectiligne, est de direction verticale; l’inférieur, environ trois fois plus long que le supérieur, muni d’une courte lame excisurale, est incurvé sur une certaine longueur. Le rostre, de direction ascendante parallèle à celle de l’anti- rostre, est très avancé, très puissant, massif et camard. Les extrémités des diverses saillies comprises entre le som- met postéro-dorsal et le rostre sont sur un alignement incurvé de direction générale oblique. La face interne est plane dans son ensemble avec apparence concave dans la moitié postérieure, par suite de la déviation de l’expansion postéro-dorsale vers l’intérieur. Le sulcus, très grand, occupe près de la moitié de la face. Il est médian et de direction générale arquée vers le haut. Il est nettement délimité, peu profond par suite d’un colliculum assez abondant, ouvert, composé, long, très large et fortement différencié. Ses arêtes sont évasées:; la supérieure descend obli- quement au collum par une courte pente rectiligne, puis se relève suivant un angle très obtus, à sommet arrondi, et se poursuit en ligne droite jusqu’à l’extrémité. L’arête inférieure, qui naît à la pointe du rostre, s’abaisse beaucoup dans sa moitié antérieure en formant une poche profonde: puis, vers l'arrière, se relève par une courbe marquée en dessinant un crochet obtus très net à pointe supérieure: elle prend ensuite une direction parallèle à celle de l’arête supérieure: la ferme- ture du sulcus à l'arrière est rectiligne, la cauda étant tronquée carrément. | = 225 — L'ostium est très large par suite de la poche formée par l’arête inférieure: il est piriforme, le petit bout à l'avant, et de direction générale fortement descendante; il est très large- ment ouvert. Son plancher porte un colliculum épais et bossué, cessant très près de l’arête en haut, mais fort loin en bas, de telle sorte qu’à ce niveau existe une gouttière longitudinale entre lui et l’arête. Le colliculum cesse brusquement un peu avant le collum. La cauda, de même longueur que l’ostium, est de direction ascendante: ses arêtes, subparallèles, se rapprochent très lége- rement vers l’arrière. Elle cesse nettement, à une faible dis- tance du bord. Le collum, non rétréci, est marqué par les angles des arêtes, surtout par le crochet inférieur, et par la cessation du collicu- lum antérieur. Il est situé immédiatement au-dessous de la vaste gorge précédant l’antirostre. La crête supérieure, qui commence à l’antirostre pour ter- miner à l’angle supérieur de la terminaison caudale, épouse la forme de l’arête qu’elle suit exactement. Elle est à base très large, mais est peu élevée et de plus en plus aplatie vers l'arrière; elle est jalonnée par quelques tubérosités. La section supérieure qui, en réalité, n’existe guère que sur la cauda, porte contre la crête une area en cuvette elliptique peu profonde, dont la limite supérieure est située à mi-hauteur de la section; son plancher est lisse. La bordure périphérique, un peu convexe, est faiblement bossuée. La crête inférieure, en somme peu développée, est une saillie assez mince et mousse, soulignée sous la cauda par une rainure sous-jacente. La section inférieure porte un sillon ventral, assez large el superficiel, subparallèle au bord; il prend naissance contre le bord, vers la moitié antérieure de l’ostium, et termine, en arrière, à peu près à l’aplomb de l'extrémité caudale; il est assez rapproché du bord ventral. La zone interne au sillon, en forme de croissant, est occupée sous la cauda par une très large dépression, sensiblement superficielle, dont le plancher est uni; en avant, sous l’ostium, cette zone forme une bande un peu convexe et lisse. La bordure périphérique est très _ étroite, surtout en arrière; elle porte quelques nodosités en rapport avec l’ornementation du bord. Sp La face externe est plate dans sa partie supérieure, surtout dans la région de l'expansion postéro-dorsale; elle est convexe, et même gonflée, dans ses parties médiane et ventrale. De la vaste gorge anterostrale et de l’excisura descendent, presque verticalement, deux larges gouttières. Des cordonnets aplatis, de grosseur variable et de direction sinueuse, s'étendent paral- lèlement à la périphérie dans toute la région de l’expansion; ils sont coupés par deux ou trois larges côtes aplaties, normales au pourtour. Le reste de la face, finement granuleux, est par- semé de petites vermiculations plus ou moins gonflées. VARIATIONS. — La forme générale est relativement plus allongée sur les grands sujets que sur les petits; elle est tou- jours remarquable par le développement de l’expansion pos- téro-dorsale. Ë k La forme du bord ventral est constante; elle est souvent accentuée par un prolongement des tubérosités des angles ventraux, en sorte de courtes béquilles. Le tronçon antérieur peut avoir une direction plus ou moins oblique; sa partie infé- rieure peut prendre un aspect gibbeux ou anguleux; il est parfois sans ornementation; sur certains sujets, au contraire, l’ornementation peut être très forte, surtout vers le bas. Le tronçon médian est parfois régulièrement ondulé sans con- vexité, mais la forme typique est de beaucoup la plus fré- quente. La tubérosité de l’angle antéro-ventral est quelquefois atténuée sans cependant jamais manquer; on en trouve, par contre, de longues, à extrémité pointue ou arrondie, mais tou- jours dirigées vers l’avant. La tubérosité de l’angle postéro- ventral est souvent moins large que sur le type; mais elle est toujours plus massive que celle de l’angle antérieur et toujours dirigée vers l'arrière, c’est-à-dire de sens opposé; cependant, il en est quelquefois de presque verticale. La présence des gorges précédant ou suivant chaque angle ventral est cons- tante. Le tronçon postérieur est plus ou moins incliné que sur le type; sa convexité est toujours faible, quelquefois nulle: il peut enfin être vaguement et longuement ondulé. Le bord dorsal est toujours remarquable par le développe- ment de l’expansion postéro-dorsale. Son tronçon initial peut varier de longueur et d’obliquité; cependant, l’angle quil forme avec la fin du bord ventral est toujours perceptible et la sinuosité qui l’en sépare est toujours présente, large et peu profonde. La manière dont le bord se comporte à larrière est dudit ’ LULU F: DURE 5 A aid À Li ï RARE LA at 22 ds nine pNRETES 8 ‘#9 or. plus ou moins étoffée, dessinant parfois une bosse arrondie. Le sommet postéro-dorsal, toujours très élevé, est arrondi ou très anguleux. La partie du bord joignant l’angle postéro-dorsal à l’antirostre est plus ou moins accidentée; tantôt elle forme une chute rectiligne et oblique, la forme rectangulaire de l'expansion est alors parfaite; tantôt la chute est interrompue par un simple gradin qui est lindication de la dent robuste signalée sur le type; le plus souvent, il existe une forte dent, comme sur le type, mais plus ou moins longue, massive et aiguë, enfin, il peut s’y trouver plusieurs saillies (2 à 4), aussi hautes que l’angle postéro-dorsal, plus ou moins élancées et séparées par des entailles parfois très profondes. Quelquefois la région supérieure de l'expansion est fortement ornée de denticules qui vont croissant d'importance de l’arrière à l’avant et qui, dans le cas d'existence de dents dorsales, forment avec celles-ci un ensemble régulier. La gorge précédant l’antirostre est toujours présente, mais elle est d'importance très variable, parfois très grande, d’autres fois réduite; sa forme n’a aussi rien de constant, car elle peut être profonde ou non, large ou resserrée, arrondie ou aiguë. La montée du bord, du fond de cette gorge à l’antirostre, est plus ou moins oblique et convexe, suivant les sujets. Dans le bord antérieur, l’antirostre est constant d'importance et de direction. Sa forme est légèrement variable; le plus sou- vent rhomboïdale comme sur le type, elle peut être arrondie ou triangulaire; dans ce dernier cas, l’antirostre présente un sommet aigu. L’entaille excisurale est variable de profondeur et de lar- geur ; 1l en est de très étroites, ce qui est en rapport avec les modifications de taille de la lame excisurale qui, quelquefois, se traduit par une petite dent érigée, diversement placée, mais généralement située dans le voisinage de la commissure. La commissure constamment nue est parfois aiguë. Le côté supé- rieur, toujours net et libre, est quelquefois oblique d’arrière en avant. L'inférieur est de direction variable; nous en avons rencontré de presque verticaux; le développement de la lame qu’il porte peut lui donner un profil convexe ou sinueux. Le rostre est toujours puissant, massif, relevé et très avancé. Sa forme est très variable; il en est de parfaitement rhom- boïdaux, donc carrément tronqués à leur extrémité, ce qui n'est pas rare; d’autres sont triangulaires et, par suite, termi- nés en pointe; mais, le plus souvent, l’extrémité est arrondie. 008 Il n'y a pas de changement dans le degré de concavité de la face interne. Le sulcus est de position et de conformation très constantes. Quelquefois, l’arête inférieure est, dans son ensemble, subpa- rallèle au tronçon médian du bord ventral; dans ce cas, la poche ostiale est sensiblement diminuée et ne descend pas plus bas que l’arête de la cauda; le crochet inférieur est toujours typique. L’arête supérieure ne forme que bien rarement un angle au niveau du collum. L'ostium conserve ses caractères typiques. Son colliculum, constant de présence, est quelquefois moins étendu que sur le type; il peut être plus épais et montrer un ilôt très saillant vers le collum; d’autres fois, il est plus également réparti; dans ce cas, la gouttière inférieure signalée sur le type fait souvent défaut. Le colliculum est toujours de surface bossuée, quelquefois très accidentée. La cauda a toujours une forme typique. La paroi supé- rieure formant large plage inclinée, peu‘ être hachurée de quelques tronçons de bourrelets obliques. La cauda cesse par- fois plus loin du bord que sur le type; il existe souvent alors une gouttière, sorte de sillon post-caudal, qui débouche au dehors dans la gorge séparative des bords ventral et dorsal; cette gouttière, toujours très courte, n’est jamais bien limitée. La position du collum au-dessous de la gorge précédant lantirostre est constante. Le collum est invariable. La crête supérieure, de forme constante, est souvent plus élevée et plus nette que sur le type dans toute son étendue, mais notamment à l’arrière. L’area peut s'étendre beaucoup plus près du bord que sur le type; toute la surface de la section est alors plane et comme rabotée; dans des cas contraires, elle peut être très réduite. La bordure périphérique et la section postérieure sont toujours convexes et le plus souvent bossuées. La conformation de la section inférieure est constante: elle ne présente, en effet, aucune modification notable. Le sillon ventral de la section inférieure est toujours présent et constant d'aspect; il est seulement plus ou moins rapproché du bord. La dépression interne au sillon est d’accentuation très variée; elle peut manquer; dans ce cas, cette partie de la section est généralement alors une surface unie. La bordure périphérique porte, sur quelques sujets, une ornementation pustuleuse et irrégulière correspondant à celle du bord: les " 5 Ré LS) SE A = cit Au deux béquilles, toujours situées dans un vlan plus extérieur à celui de la face, s'ajoutent à cette ornementation. La face externe s’écarte peu de la conformation et de l’orne- mentation typiques. Cette dernière peut être, suivant les cas, plus sommaire ou plus complète. Les deux larges gouttières verticales sont parfois très accentuées et traversent la face de part en part, notamment celle correspondant à la gorge située en avant de l’antirostre; les limites latérales de cette dernière dépression sont souvent très nettes. OBSERVATIONS. — Les grandes dimensions et la forme particulière de cet otolithe avaient frappé l’attention de Cuvier et Valenciennes, qui en donnent une description sommaire; 1ls comparent la face externe de cet élément à « une pyramide à quatre faces très surbaissée, dont le sommet est placé De du côté inférieur ». Vaillant a décrit et figuré un exemplaire provenant d’un jeune sujet, ce qui explique les différences présentées avec notre type, qui est issu d’un poisson adulte. Nous n'avons jamais trouvé un effacement aussi marqué de l’angle inférieur du collum que celui que montre le dessin donné par Vaillant, bien que nous ayons constaté que, sur les exemplaires de petite taille, l’ostium descend moins bas que sur les grands. Ces différences, provenant de l’âge, sont, du reste, signalées par Vaillant lui-même lorsqu'il compare au sujet qu'il décrit un exemplaire encore beaucoup plus jeune. L'’exemplaire figuré par C.-E. Shepherd ne peut fournir qu’une idée du pourtour qui rentre dans le groupe de nos variations; les quelques mots qu’il en dit n’ajoutent rien à la figuration. L'otolithe représenté par Frost se rapproche beaucoup plus de certaine de nos variations que de la forme typique. Il se différencie de celle-ci par une énorme entaille ventrale que nous n'avons jamais rencontrée malgré le grand nombre d'exemplaires que nous avons étudiés, par un bord dorsal très peu accidenté et sans gorge précédant l’antirostre, pourtant si constante, et par une cauda imprécise à l'arrière, bien que Sans gouttière post-caudale. La description donnée convient parfaitement, sauf l'identification du bord dorsal, à celui de Beryx, mais observation qui s'explique si A. Frost n’a eu en main que le sujet qu’il représente et qui est assez aberrant à ce sujet. Acres 1934. 16 680 FAMILLE DES HOLOCENTRIDÉS Holocentrus ascencionis Walb. (PIX ID) TAILLE. — OroLrrxe. -— Longueur : 12,2; largeur : 468; épaisseur : 1,8. ; Polsson.. — Longueur :.953: Mauteur:0 épaisseur : 4. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle des trois quarts inférieurs d’un ovoïde. L’otolithe, arqué d'avant en arrière, bascule vers le bord ventral lorsqu'il est posé sur sa face externe. L’ornementation est presque nulle. Le bord ventral cesse, à peu près à la même hauteur qu'il commence, à une petite saillié en téton, bien détachée et aiguë, située à peu près dans le prolongement de l’axe de la cauda. Le bord, dans son ensemble, est de forme ovo-elliptique régulière, le petit bout à l’avant. Il porte, un peu après son milieu, un angle ventral sous forme d’une minuscule saillie en crochet d’accolade; c’est le point le plus bas de l’otolithe. Le bord n’est pas orné et montre une tranche coupante taillée en biseau. Le bord dorsal commence à la saillie en téton en remontant vers l’avant dans une direction légèrement oblique sur un très court trajet; dans ce premier parcours, le bord est recti- ligne. ; : Le bord décrit ensuite une courbe circulaire, légèrement aplatie dans sa partie supérieure, qui détermine une bosse postéro-dorsale; cette bosse est le point culminant de l’otolithe. Après la bosse vient une sinuosité très peu rentrante, mais très allongée, située en arrière de l’aplomb de l’angle ventral:; la sinuosité est suivie d’un soulèvement étalé et très surbaissé, puis le bord rejoint l’antirostre par une longue ligne, droite et horizontale, à tendance ondulatoire. Il n’y a pas d’ornementation, sauf sur le tronçon initial où elle est toutefois très obsolète et seulement constituée par — 231 — deux ou trois ondulations dont la supérieure est la plus dis- üncte. La tranche dorsale est épaisse et taillée orthogonalement; elle est coupée par une sorte d’encoche correspondant à la sinuosité faisant suite à la bosse postérieure. Le bord antérieur est de longueur moyenne. L'antirostre, très affaissé, est un tout petit rehef. L’excisura n’est pas apparente; elle est comblée par un débordement du colliculum ostial dont le profil se traduit par une ligne convexe oblique vers l’avant et joignant l’antirostre au rostre. Ce débordement masque les côtés de l’excisura qui sont à peine ébauchés par les saillies antirostrale et rostrale. Le rostre dépasse à peine le débordement du colliculum; c’est une petite saillie très émoussée semblable d’aspect à celle de l’antirostre, mais bien plus avancée qu'elle. La convexité de la face interne cest faible. Le sulcus est fortement supra-médian, très long, horizontal, ouvert, cessant à l’arrière très près du bord, superficiel. Il est sinueux par suite d’une concavité ventrale de sa moitié anté- rieure suivie d’une convexité dorsale de la moitié postérieure. L'ostium est long et large. Ses arêtes sont sensiblement paral- lèles et se détachent nettement l’une de l’antirostre, l’autre du rostre; elles débutent dans une direction un peu tombante, puis, vers le milieu de leur course, elles se recourbent pour remonter au collum; la courbure de l’arête Supérieure est un peu plus forte que celle de l’inférieure, d’où une légère dilata- tion avant le collum. Le colliculum, d'aspect granuleux et très uniformément réparti, cesse au collum suivant une courbe circulaire; le long de son parcours, aussi bien en haut qu’en bas, il s'arrête à une certaine distance des arêtes: il en résulte que l’ostium est bordé d’un sillon bien gravé. En avant, le colliculum dépasse notablement, comme nous l’avons dit, le bord antérieur. La cauda, à peine plus courte que l’ostium, est plus étroite que lui de près de moitié parce que son arête inférieure est située beaucoup plus haut que l’arête ostiale. L’arête inférieure commence en complétant avec la partie montante de l’arête ostiale un crochet très net à pointe antérieure; du crochet, elle se dirige vers l'arrière en dessinant une convexité dorsale irrégulière mais très faible. L’arête supérieure continue la direction de celle de l’ostium après avoir formé avec elle un très faible crochet; elle est courbée comme l’inférieure, mais sensiblement plus, de sorte que la cauda se rétrécit graduel- lement d'avant en arrière et que son extrémité est pointue. La cauda cesse juste en face de la saillie en téton. Il existe un colliculum très épais en avant et diminuant progressivement d'importance vers l'arrière; il en résulte qu’en avant les arêtes ont peu de netteté, puisque le colliculum est presque au niveau de la face, tandis qu’en arrière, où il est profond, la cauda est très nettement sculptée. Le collum est marqué par les crochets des deux arêtes et la nette séparation des deux colliculums. La crête supérieure n'existe que’ sur la partie postérieure de la cauda; elle s’y manifeste sous la forme d’un petit bourrelet. La section supérieure est longue et étroite; elle est même réduite à très peu de chose au niveau du maximum de convexité de la cauda. La région antérieure de la section est suivie sur toute sa longueur par un relief longitudinal, angu- laire, qui limite entre l’ostium et lui une étroite et faible dépression. La région postérieure est assez fortement creusée contre la crête, ne laissant subsister qu’une étroite bordure marginale saillante. Il n'y a pas de crête inférieure. La section inférieure, de surface polie sur toute son étendue, est très légèrement incurvée longitudinalement. Le long de la moitié antérieure de la cauda, et accolé à elle, est un creuse- ment longitudinal assez profond qui semble se confondre avec la cauda à ce niveau. La face externe, arquée d’avant en arrière, est comme gon- flée; cependant, elle présente une fosse assez profonde dans la région de la bosse postéro-dorsale et une faible dépression longitudinale en avant de cette fosse. L’ornementation est très réduite; le long du bord postérieur est une série de quatre ou cinq mamelons, l’inférieur étant en rapport avec la saillie en téton et les autres correspondent aux ondulations marginales. La région de l’excisura porte un court faisceau de quatre ou cinq costules. — 233 — VARIATIONS. — La forme générale est constante. La courbure du bord ventral peut être plus fermée que sur le type sur les exemplaires courts. L’angle ventral, qui existe dans plus de la moitié des cas, perd souvent son aspect de crochet d’accolade; il peut être très atténué et même absent. La saillie en téton, où termine le bord, existe toujours, mais elle est quelquefois à peine ébauchée. | Le tronçon initial du bord dorsal varie peu de longueur et de direction; cependant, il peut être concave; il commence parfois en retrait de la fin du bord ventral; il a généralement alors une direction verticale et la saillie terminale en téton est particulièrement accentuée. La bosse postéro-dorsale est plus ou moins développée; elle peut perdre son contour arrondi. pour devenir trapézoïdale et même, très exceptionnellement, cornue; la bosse est toujours la partie culminante de l’otolithe. La sinuosité qui fait suite à la bosse est de situation cons- tante; elle est rarement plus rentrante que sur le type; il est fréquent qu’elle soit très faible. La portion du bord qui relie la sinuosité à l’antirostre peut être parfaitement rectiligne, sans indication du soulèvement signalé sur le type; d’autres fois, ce soulèvement peut être bien formé et même assez saillant pour être le point culminant de l’élément ; il est toujours situé à l’aplomb de l’angle ventral. L’ornementation du tronçon postérieur n’est jamais plus développée que sur le type; elle peut même être absente; le reste du bord n’est jamais orné. Le bord antérieur est assez constant, notamment dans la forme de l’antirostre et du rostre, qui ne sont jamais très accentués; toutefois, le rostre peut être sensiblement moins avancé que sur le type. Quelquefois, le débordement collicu- laire est assez développé pour supprimer toute saillie propre à l’antirostre et au rostre ou aux deux en même temps: il peut alors constituer la partie la plus avancée de l’otolithe. Son pourtour est très fréquemment orné de faibles denticulations. L'excisura n’est jamais dessinée. La face interne ne présente pas de variations. Le sulcus est très peu variable de forme, de position et de direction. L'ostium paraît plus courbé sur les exemplaires courts. La netteté du sillon dû au colliculum qui le borde intérieurement est toujours parfaite. La cauda est assez constante. Ses arêtes ne présentent guère de variations notables: dans leur partie antérieure, elles sont DA EN Vase) toujours peu nettes par suite de la hauteur du dépôt collicu- laire à ce niveau; leur partie postérieure, au contraire, est sans exception nettement sculptée. Parfois, sur quelques sujets, ces deux régions sont séparées par un très léger étran- glement; les arêtes se rapprochent à ce niveau et peuvent, soit l’une, soit l’autre, soit les deux, esquisser un très petit crochet. L’extrémité caudale, presque toujours un peu infléchie et amincie, peut atteindre la saillie en téton. Le collum est toujours typique. La crête et la section supérieures ne présentent pas de variations. Il peut y avoir un indice de crête inférieure sous la cauda dans les cas où le creusement sous-jacent de la section infé- rieure est très accusé. Les degrés d'importance du creusement sous-caudal sont les seules variations à signaler pour la section inférieure. Parfois, le creusement est à peine indiqué; lorsqu'il est bien constitué, il n’est jamais plus large que sur le type, mais il peut être plus étroit et plus court. Quelquefois, il est très long et peut même atteindre l’extrémité de la cauda; dans ce cas, sa juxtaposition à cette dernière pourrait amener une confusion en formant un ensemble simulant une cauda aussi large que lostium, s’il n’était facile de séparer les deux éléments. La face externe présente souvent une accentuation de la fosse postérieure et de la dépression qui la précède. Le faisceau de costules ornant la région de l’excisura est constant. Le reste de la surface peut être irrégulièrement granuleux et vermiculé, ou porter des dépôts anormaux irréguliers et de volume variable. FAMILLE DES POMACENTRIDÉS Chromis chromis |. (PI. XII) 1928. Chromis chromis. —— A. Frosr, À comparative Study of the = Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural His- tory, Londres, série 10, vol. I, p. 451, pl. XVII, fig. 3. UE = — ©) —— TAILLE. —— OrTociTHE. — Longueur : 4,5; largeur : 2,6; épaisseur : 0,7. Poisson. —— Longueur : 10; hauteur : 3; épais- seurz 1,9: DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en amande. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu'il ne commence, à une faible sinuosité située dans le prolongement de l’extré- mité de la cauda. Il est elliptique avec indice d’angle ventral arrondi. L’ornementation est menue et fort peu apparente; elle est un peu plus développée en arrière. Le bord dorsal continue, sur un court trajet, la direction du bord ventral jusqu’à un angle obtus assez mousse qui marque la partie la plus reculée de l’otolithe. De cet angle, le bord rejoint l’antirostre par une ligne brisée à trois tronçons. Le tronçon postérieur, formant troncature, remonte obliquement vers l’avant jusqu’à l’angle postéro-dorsal précisé par une ondulation en forme de bosse. Le deuxième tronçon, à peine plus long que le premier et beaucoup moins incliné, légèrement concave, termine à un sommet postéro-médian, surmonté d’une ondulation en piton qui est l’angle antéro-dorsal. Le troisième tronçon, le plus long, descend de cet angle vers l’antirostre suivant une ligne d’abord concave, puis convexe. L’ornementation, en plus des ondulations couronnant les deux angles que nous venons de décrire, consiste en un léger mouvement sinueux du tronçon postérieur et en l’ébauche de deux ondulations situées de part et d’autre de l’angle antéro- dorsal. Dans son ensemble, le bord antérieur a un aspect sensible- ment rectiligne. L’antirostre est petit, angulaire et de direction relevée. L’excisura, anguleuse et fort petite, a un côté supérieur très court oblique vers l’arrière, et un côté inférieur trois ou quatre fois plus long et surmonté d’une formation excisurale. Le rostre est avancé, puissant, cultriforme et dirigé vers l'avant. La face interne est convexe. PAU) ae Je) Le sulcus est un peu supra-médian, horizontal avec tendance à descendre, long, assez large, nettement sculpté, différencié, légèrement infléchi à son extrémité qui est située à une cer- taine distance du bord. L’arête inférieure commence au- dessous de la pointe du rostre; elle est rectiligne de bout en bout, sauf un faible accident sous le collum en forme de crochet aplati et une courte chute oblique à l’extrémité posté- rieure. L'’arête supérieure comporte, au contraire, diverses courbures : naissant à l’antirostre, elle suit d’abord un trajet horizontal, puis descend obliquement au collum par un tronçon d’égale longueur; au collum, elle dessine un angle très arrondi, devient parallèle à l’arête inférieure, puis forme une certaine concavité au niveau de l’infléchissement; enfin, elle se recourbe pour terminer verticalement. L’ostium est largement ouvert; son plancher est tapissé d’un colliculum assez épais. La cauda, à peine plus longue que l’ostium, est à peu près horizontale dans ses deux tiers antérieurs et infléchie dans le reste de Son parcours. Son extrémité, arrondie et à peine rétrécie, est suivie, dans une direction quasi-verticale, d’une dépression post-caudale assez étroite et superficielle qui aboutit à la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Le collum, non étranglé, est assez bien marqué par l’angle supérieur et le crochet inférieur, bien que ces deux accidents ne soient pas très accentués. La crête supérieure est un filet de largeur uniforme sur toute sa longueur; elle commence dès l’antirostre et cesse loin sur l’infléchissement de la cauda. La section supérieure porte une area peu profonde et lisse qui longe la crête sur toute sa longueur: elle commence en avant du collum en pointe effilée et cesse à l’arrière en con- tournant la partie infléchie de la cauda sur une petite longueur par une extrémité rétrécie, arrondie et peu nette: l’area est limitée en haut par un léger ressaut, irrégulièrement épaissi par endroits. La bordure périphérique, relativement large, est convexe et irrégulièrement bossuée suivant les accidents du bord. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est convexe et unie. Elle porte près du bord un sillon ventral parallèle à celui-ci, très peu creusé et — 231 — bordé en dessus et en dessous d’un relief filiforme obsolète. La face externe, faiblement concave, porte deux ou trois costules entre les angles dorsaux et quelques autres plus courtes et serrées le long du bord ventral. À cette ornementa- tion s'ajoutent des lignes concentriques, grossièrement dessi- nées et interrompues; la région umbonale est elliptique et de surface vaguement mamelonnée. VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable. Le bord 'ventral est très constant. L’ébauche d’angle ventral peut faire défaut; le bord est alors parfaitement elliptique. Son ornementation, rarement absente, est parfois diminuée d’étendue. La sinuosité où termine le bord est assez profonde sur certains sujets. L’extrémité postérieure de l’otolithe, généralement angu- leuse et rarement arrondie, peut être bien détachée inférieure- ment par l’accentuation de la sinuosité terminale du bord ven- tral. Le bord dorsal est peu variable; il est rare qu’une con- vexité du tronçon postérieur atténue la netteté de l'angle postéro-dorsal. Le piton surmontant l’angle antéro-dorsal est relativement plus développé sur les grands sujets que sur les petits; plus rarement il est noyé dans l’ornementation du bord; sa forme est un peu variable; on en voit de triangulaires et quelques-uns de dédoublés. L’antirostre, généralement typique, peut être mieux détaché que sur le type; il peut être émoussé et de direction horizon- tale. Sur quelques sujets, il est indistinet, étant noyé dans le pourtour. L’excisura est quelquefois un peu plus nette que sur le type: son côté inférieur, par suite du développement de la formation excisurale, peut être légèrement sinueux avec tendance à concavité ou à convexité. Lorsque la lame excisurale est très forte, l’excisura est obturée et, dans les cas d'extrême dévelop- pement, tout l’avant de l’otolithe prend une forme elliptique. Le rostre est en lui-même peu variable; il est seulement plus où moins long; mais le développement de la lame excisurale modifie son apparence jusqu’à faire disparaître son aspect acuminé. Il n’y a pas de variation dans la convexité de la face. Le sulcus varie fort peu. Il peut être médian et sa tendance à descendre peut être accentuée. Les diverses courbures de l’arête supérieure sont plus ou moins atténuées, allongées ou raccourcies; l'angle supérieur du collum est généralement arrondi et toujours obtus, et parfois au point d’être peu discer- nable. Quant à l’arête inférieure, elle conserve généralement son aspect rectiligne; il est rare que son origine ne soit pas située au-dessous de la pointe du rostre; le crochet aplati qu'elle dessine au collum est parfois réduit, ne se traduisant que par une très faible rampe antérieure; l’infléchissement de l'extrémité peut être plus accentué que sur le type. L’ostium montre, dans certains cas, une arête supérieure relativement courte et plus ou moins rectiligne et inclinée; son arête inférieure est quelquefois reliée au rostre par un petit filet courbé tangent au bord. La cauda, quelquefois un peu plus longue que l’ostium, ne varie que dans le degré et la longueur de son infléchissement. La dépression post-caudale est parfois aussi large et profonde que la cauda; d’autres fois, au contraire, elle est très atténuée, et même absente sur certains sujets. Le collum présente peu de variations: son angle inférieur est quelquefois réduit à un minuscule accident. À son niveau, le plancher peut porter un très petit degré montant vers lostium ou la cauda. La crête supérieure peut avoir un peu plus de relief que sur le type; elle peut aussi être plus RERO Elle GL tou- jours longue. L’area est plus ou moins longue suivant qu’elle contourne ou non la cauda; elle peut aussi être assez étroite. Le ressaut marquant sa limite supérieure est quelquefois affaissé, même absent; parfois au contraire il est surélevé et cristiforme. L’ornementation de la bordure périphérique, quand elle existe, est toujours localisée près du bord. La section inférieure est très constante de forme et d’aspect. Sur certains sujets, le sillon ventral est peu perceptible. Il peut exister une ornementation de costules rayonnant du collum et correspondant aux ondulations du bord. La face externe est plus ou moins concave, quelquefois elle est légèrement bombée. Le triangle excisural est souvent bien marqué. Sur les exemplaires très ornés, de courtes costules garnissent les régions dorsale et postéro-dorsale. La région centrale est généralement moins épaissie que la périphérie. Quelquefois l’umbho se distingue sous la forme d’un petit bouton, DR OBSERVATIONS. — La figure que donne A. Frost répond entièrement à notre type; la description qu'il en fournit n’ajoute rien au dessin. 1837. 1838. 1906. 1926. 1929. FAMILLE DES LOPHIIDEÉS Lophius piscatorius !. Lophius piscatorius L. — G. CUVIER et VALENCIENNES, Histoire naturelle des Poissons, Paris, Le- vrault édit., vol. XII, p. 358. Lophius piscatorius L. — G. BREsSCHET, Recherches anatomi- ques et physiologiques sur lor- gane de l’ouïe des Poissons, Paris, Baillière édit., p. 38, pl. VE, fig. 4 b. T. Scorr, Observations on the Oto- liths of some Teleostean Fishes, Tiwenty-fourth annual Report of the Fishery Board for Scotland, Part III, Glasgow; p. 57; pl. IT B, fig. 61 et 62; pl. IV, fig. 31; pl. V, 5210 Lophius piscatorius L.— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito sagitta de los peces de Es- paña, Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, Ma- | drid, vol. XX VI, p. 160, fig. 68. Lophius piscatorius. — A. FRosT, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, série 10, vol. V, p. 624, pl. XXIII, fig. 10. Lophius piscatorius L. TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 9: largeur : 5,4: épaisseur : 1,5. Poisson. — Longueur : 94: hauteur : 8,8: épaisseur : 14,6. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en éventail ouvert à 140 degrés environ; la partie circulaire de l’éventail est très ornée, les branches ne le sont pas. 010 Le bord ventral cesse, un peu plus haut qu’il ne commence, à une sinuosité située au-dessus et un peu en avant de l’extré- mité postérieure. Il se compose de deux parties principales, sensiblement rectilignes, se coupant à un angle antéro-médian très mousse et obtus. La partie antérieure commence à l’avant par une ondulation dentiforme, bien distincte, située au-des- sous du rostre, plus longue que lui et qui est, par suite, la partie la plus avancée de l’élément; c’est là un des rares caractères distinctifs de l’otolithe. La partie postérieure, plus longue que la précédente, dessine dans sa région arrière une sinuosité rentrante peu accusée, mais bien perceptible, suivie d’une convexité marquée qui forme le côté inférieur d’une expansion postérieure. A l'extrémité de celle-ci, le bord se retourne vers l’avant par une courbe à petits rayons et achève de former l’expansion avant de terminer à la sinuosité pré- citée. L'expansion postérieure est saillante, massive, arrondie et de direction légèrement tombante. Le bord est sans ornementation:; il est épaissi dans son milieu et à sa partie postérieure. Le bord dorsal décrit un arc de cercle assez régulier. Il est fortement orné d’ondulations dentiformes, diversement sail- lantes et séparées par des entailles plus ou moins profondes; dans la région postérieure l’axe des ondulations se rapproche de la verticale, dans la région antérieure il penche vers l’avant. La conformation du bord antérieur est assez confuse par le fait qu’elle comporte une série d’ondulations, assez sem- blables à celles du bord dorsal et situées sur le prolongement de la courbure de celui-ci. Toutefois, deux d’entre elles se dis- tinguent des autres par l’aboutissement, assez flou il est vrai, des arêtes du sulcus: ce sont l’antirostre et le rostre, ce dernier étant sensiblement plus fort. Entre ces deux saillies, il existe une ou deux autres ondulations qui appartiennent à la for- mation excisurale qui comble entièrement l’excisura; celle-ci n’est donc pas marquée. La face interne est plane dans sa partie supérieure et en forme de bourrelet très convexe le long du bord ventral. Ce bourrelet est limité en haut par une étroite surface lisse, perpendiculaire à la partie plane supérieure de la face. NE glese > | NET — 241 — _ Les deux parties du sulcus ne sont pas situées dans le même plan; l’ostium, en effet, est entièrement compris dans la région supérieure plane de la face, tandis que la cauda, en grande partie, repose sur la surface lisse du bourrelet perpendiculaire à cette région; il en résulte que pour bien voir le sulcus dans son entier, il faut incliner l’otolithe en relevant son bord dorsal. Le sulcus est infra-médian; son axe est angulaire, étant très descendant dans sa partie antérieure, horizontal ou légèrement ascendant dans sa région postérieure; il est long, largement ouvert, composé, rétréci à l’arrière; il est très super- ficiel et ses arêtes sont à peine marquées, de ce fait 1l est peu clairement défini. L’ostium, large à son ouverture, se rétrécit progressivement jusqu’au collum; son axe est descendant à 45 degrés environ. Les arêtes sont linéaires; la supérieure est absolument recti- ligne, l’inférieure est un peu. convexe; elles se détachent nor- malement de l’antirostre et du rostre. Le plancher se distingue peu par sa nature et sa position de la surface de lPotolithe. En somme, l’ostium se devine plutôt qu'il ne se voit, et l’on serait presque réduit à des conjectures sur sa position et sa configuration si quelques exemplaires privilégiés ne fournis- saient des indications relativement précises. La cauda est de configuration plus nette que ‘l’ostium et un peu moins longue que lui; elle est étroite, ascendante et termine loin du bord. Les deux arêtes sont quasiment paral- lèles ; l’inférieure située au haut du bourrelet de la face interne est bien marquée; la supérieure est moins visible parce que située dans l’angle d’intersection du plan de la section supé- rieure et du plan de chute du bourrelet. L'une et l’autre conti- nuent les arêtes correspondantes de l’ostium en formant des angles obtus arrondis de 140 degrés environ; à l'arrière les arêtes se rejoignent en se courbant après avoir marqué un faible étranglement d’une petite portion de l'extrémité caudale. Le plancher n’est pas profond; mais il est distinct et d’aspect mat; d'avant en arrière il est un peu en dos d’âne par suite du boursouflement médian que présente le bourrelet sur lequel repose la cauda. Le collum est précisé par le mouvement des arêtes du Sulcus; celui de l’arête inférieure est antérieur à l’autre. Il n’y a pas de crête supérieure. La section supérieure comprend une area peu déprimée, en one forme de demi-lune et très indistinctement limitée. Cette area est située contre le sulcus qu’elle déborde un peu vers l'arrière et n’occupe guère que le centre de l’otolithe; en haut elle s’allie insensiblement à la bordure périphérique qui est exces- sivement large et plane. La bordure périphérique est ornée de costules disposées en éventail, séparées par des sillons bien marqués et croisées par plusieurs stries parallèles à la péri- phérie; les costules correspondent à l’ornementation générale du bord et se poursuivent plus ou moins à l’intérieur de l’area. La portion de la section située en arrière de la cauda est convexe, boursouflée et munie de quelques mamelons irrégu- liers; cette ornementation la distingue nettement de la portion précédente. Cette surface est contiguë à celle de l’expansion postérieure, dont elle est séparée par une dépression partant de l’extrémité de la cauda et dont l’ornementation est de même nature que la sienne. Il existe une crête inférieure s'étendant sur la partie posté- rieure de l’ostium et sur la cauda qu’elle contourne un peu à l'arrière; elle est peu développée et très basse. C’est certaine- ment à la présence de cette crête qui suit l’arête que cette dernière doit d’être plus apparente que la supérieure. La sectioù inférieure, dont la largeur est le tiers environ de la supérieure, est très convexe, et encore plus bombée en son milieu et à l’arrière qu’en avant. Elle porte, dans sa moitié antérieure, un sillon qui naît de la gorge séparant l’ondulation initiale du bord ventral du rostre; ce sillon, qui n’est autre que le sillon ventral, est à peu près parallèle au bord et se poursuit obscurément vers l’arrière. La section est sans orne- mentation sauf quelques mamelons dans sa partie postérieure. La face externe, épaissie dans la partie ventrale, mince dans la région dorsale, est un peu concave dans l’ensemble. Elle porte, dans les régions dorsale et antérieure, des costules déviées vers l’avant, disposition qui facilite beaucoup l’orien- lation de l’otolithe; en arrière les costules ne sont qu’amor- cées; les costules sont croisées par d’étroites bandes parallèles à la périphérie. La portion de la face correspondant à l’expan- sion postérieure est unie, et les régions ventrale et centrale portent une ornementation vermiculaire. VARIATIONS. — La disposition de l’élément en éventail est constante: elle est seulement plus ou moins élevée ou allongée, quelquefois aussi un peu polygonale. Les plus grandes varia- tions de la forme résident dans l’aspect des extrémités et, comme c’est tantôt l’une, tantôt l’autre qui est la plus saillante et la plus acuminée, il serait difficile d'orienter l'otolithe Si l’on ne faisait pas appel aux autres caractères de l'élément. Il est rare que l’ondulation initiale du bord ventral fasse défaut, maïs elle est plus ou moins accusée. Elle est généra- lement séparée de la masse rostrale par un sillon de profon- deur variable, parfois même par une fente; on en trouve de proéminentes et fort bien dégagées; il est constant que sa direction soit ascendante. Dans certains cas, elle est soudée à la masse rostrale, elle est alors peu distincte; c’est assez rare. La partie antérieure du bord ventral est assez variable. Tantôt elle est courte, très inclinée, munie ou non de sinuo- sités: tantôt elle est longue, courbe ou rectiligne. L’angle ven- tral peut être repoussé vers le milieu, même au delà; il est rarement plus accentué que sur le type, mais il peut être plus émoussé encore au point même de cesser d’être perceptible, le bord présente alors une courbure régulièrement elliptique. La partie postérieure est également variable de longueur, bien qu’elle soit presque toujours la plus longue; elle est souvent convexe et présente, à peu près constamment, la sinuosité rentrante à la base de l’expansion postérieure; cette sinuosité est toujours large et Jamais très profonde. L'expansion postérieure présente des formes variées; elle peut être très réduite ou fort longue, massive ou étirée, large ou étroite, aiguë ou arrondie; il en est d'horizontales et même de relevées. Ses bords sont toujours lisses; c’est là un excellent caractère pour l'orientation de l’élément. La courbure générale du bord dorsal ne varie pas dans les petits et moyens exemplaires; chez les grands elle peut être remplacée, mais bien rarement, par un contour polygonal. Lors d’un grand développement de l’expansion postérieure, le bord peut être aplati à l’arrière, du reste il est presque tou- jours plus courbé dans sa partie antérieure. Quant à l’orne- mentation, elle peut être irrégulière, déchiquetée, composée de dents fortes et très saillantes, spatulaires, coniques ou sans forme définie, séparées par des entailles parfois très profondes. Immédiatement après la gorge limitant l'expansion postérieure, ._ il existe souvent une dent isolée, saillante, à base massive, suivie d’une profonde entaille. Le bord antérieur est, la plupart du temps, d’une confor- mation aussi imprécise que sur le type, quelquefois même davantage; il peut être occupé par un nombre variable d’ondu- lations par le fait que la formation excisurale est plus ou moins découpée; mais, parmi celles-ci, le rostre se distingue toujours par son plus gros volume; la détermination de l’anti- rostre et du rostre est surtout difficile lorsque les arêtes du sulcus sont effacées. Il est des cas où la formation excisurale ne présente pas d’ondulations; le bord antérieur n’a plus alors que deux saillies, l’antirostre et le rostre, unies par un profil irrégulier plus ou moins sinueux. La face interne est assez variable dans sa conformation générale. La portion supérieure plane est constante quoique parfois de dimension réduite. Quant au bourrelet, il est plus ou moins gros et irrégulièrement dilaté dans son milieu et à ses extrémités; sa partie moyenne peut s'élever beaucoup et empiéter notablement sur la partie plane. Le sulcus, notamment l’ostium, est partiellement ou même totalement indistinct sur un grand nombre d’exemplaires; ce n’est donc que l’observation de quelques sujets exception- nels qui nous à permis de nous rendre compte de la confor- mation exacte de cette partie de l’otolithe. La dualité des plans du suleus est constante et il n’est pas à noter de varia- tions notables dans ses caractères généraux. L'ostium, lorsqu'il est bien dessiné, ne s’écarte guère de ce qu'il est sur le type; son angle d'ouverture est seulement plus ou moins grand et la direction de son axe plus ou moins incliné. Mais il est très souvent indistinct par le fait que ses arêtes ne sont pas perceptibles ou ne le sont que sur une partie de leur trajet et que le plancher ne présente la plupart du temps aucune différence de nature et d’ornementation avec la surface adjacente de la section supérieure. Cependant, il est quelques sujets où le plancher se distingue du reste de la face, en ce qu'il est plan, non orné et d’un aspect mat et rugueux comme celui de la cauda. Le plan de la cauda est plus ou moins perpendiculaire au plan général de la face. La cauda est généralement mieux marquée que l’ostium, étant souvent visible sur la totalité de son parcours et toujours au moins sur une partie; presque constamment ascendante, il est des cas où elle est horizontale et d’autres où elle est brisée, c’est-à-dire horizontale dans sa première moitié et ascendante dans la seconde. Le petit étran- 22 ADI LS SO EN PAR A à MURS SR NT _glement, constaté sur le type avant lextrémilé, paraît cons- tant. La cauda termine toujours d’une façon plus ou moins arrondie et ses arêtes débutent toujours en formant avec celles de l’ostium un angle très obtus à sommet arrondi. Le plancher conserve ses caractères typiques, en particulier son allure en dos d’âne. Le collum est constant de constitution; 1l est seulement à noter qu'il est plus ou moins visible et que, sur certains sujets, il est totalement indisüincet. La crête supérieure n’est jamais marquée. La section supérieure ne varie pas beaucoup, sauf qu'elle est sensiblement réduite sur les exemplaires à bord dorsal affaissé ou déchiqueté. L’area peut être plus étendue que sur le type: elle peut aussi être bien plus étroite; elle n’est jamais bien limitée et, sur certains sujets, elle est si indécise dans sa portion supérieure que son effacement est presque complet; au contraire, sur quelques petits éléments, l’area est assez nette. La largeur de la bordure périphérique dépend évidemment des dimensions de l’area. L’ornementation de la section conserve son caractère typique. Dans la région antérieure, le système de costules peut être assez plat ou, au contraire, avoir beaucoup de relief; nous avons même trouvé des exemplaires où les sitlons séparatifs sont si profonds que l’otolithe peut être per- foré à leur niveau; il est rare que les costules soient effacées, même en partie. La portion arrière de Ia section conserve toujours son aspect bossué et irrégulier, ainsi que la surface de l’expansion postérieure, qui en est toujours plus ou moins _ séparée par un sillon. La crête inférieure est très variable. Parfois aussi déve- loppée que sur le type, elle l’est souvent beaucoup moins et, dans certains cas, seulement sur une partie du bord; elle n’est jamais élevée. A | | a La section inférieure ne présente guère de varialions. Elle est toujours très convexe. Le sillon ventral existe générale- ment; il est le plus souvent superficiel, mais, dans certains cas, il est bien gravé et peut s'étendre sur toute la section: il peut même se présenter sous forme d’une véritable dépression limitant une étroite bordure périphérique. La face externe est relativement constante. Nous devons faire remarquer que, de tous les caractères permettant d’orien- ter un otolithe à extrémités déformées, les plus visibles sont sur cette face qui montre, par exemple, nettement la déviation Acres 1934. IT a — 246 — de l’ornementation vers l’avant et l'emplacement de l’expan- sion postérieure. OBSERVATIONS. — Cuvier et Valenciennes signalent seu- lement l’existence de cet otolithe, disant qu'il «est en forme de lame ovale et dentée », ce qui, en somme, se rapproche de la réalité. Breschet donne, sans la décrire, une représentation assez défectueuse de la sagitta de cette espèce; on ne peut y recon- naître que la disposition en éventail; l’ornementation, seule partie discernable avec le pourtour, n’est, en réalité, ni aussi accentuée, ni aussi régulière. L’otolithe est représenté ren- versé. Les diverses figures données par Th. Scott répondent fort bien au type que nous avons décrit, surtout en ce qui concerne [le pourtour, principalement les fig. 62 de la planche IT B et 3i de la planche IV; les autres se rattachent davantage à quelques-unes de nos variations. Les détails de la face interne de la fig. 31 nous paraissent typiques. L’ornementation est tout à fait normale. Quant à la description, elle concorde entière- ment avec ce que nous avons vu. Les deux figures données par Sanz Echeverria ne peuvent pas être appréciées par suite de leur imprécision, aucun détail n'étant perceptible; toutefois, ce qu’on peut voir des contours ferait plutôt songer à des formes aberrantes. La figure et la description données par A. Frost sont tout à fait typiques. Le bord dorsal est cependant plus grossière- ment orné que sur un sujet normal. Lophius budegassa Spin. (1) 1906. Lophius budegassa. — G. Bassozr, Otoliti fossili dell! Emilia, Pérouse, Guerra édit., p. 55. TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 8,5: largeur : 4,9: épaisseur : 1,25. Poisson. — Longueur : 45; hauteur : 4,4; épaisseur : 6,8. (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine), 1 2 : 4 à 4 & " k 4 À ‘ : ? s À — 241 — DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en éventail ouvert à 140° environ; la partie circulaire de léventail est ornée, les branches ne le sont pas. Le bord ventral cesse, à peu près au même niveau qu'il commence, à une sinuosité très peu marquée située au-dessus et un peu en avant de l’extrémité postérieure. Il est d’allure générale convexe, mais se compose en réalité de deux parties principales, sensiblement rectilignes, se coupant suivant un angle mousse, très obtus, antéro-médian. La partie antérieure commence directement au rostre; il n’y a donc pas ondulation initiale. La partie postérieure, plus longue que la précédente, marque vers son extrémité une sinuosité large et peu pro- fonde qui est le début d’une expansion postérieure. A l’extré- mité de cette dernière, le bord se recourbe vers l’avant en décrivant une convexité à court rayon et termine à la sinuo- sité sus-indiquée. L'expansion est massive et de direction horizontale. Le bord est sans ornementation. Le bord dorsal décrit dans son ensemble un arc de cercle assez régulier; il est orné d’ondulations arrondies bien déta- chées, diversement saillantes; dans la région postérieure, les ondulations ont une direction verticale; dans la région anté- rieure, elles sont dirigées vers l'avant. Le bord antérieur est de constitution assez confuse. Il con- ünue la direction du bord dorsal et comprend deux ondula- tions de volume très inégal et identiques à celles qui précè- dent; la supérieure est l’antirostre, l’inférieure est le rostre, reconnaissables à l’aboutissement des arêtes du sulcus: cela seul les distingue des ondulations dorsales. Entre elles est une sinuosité rentrante très peu marquée à saillie médiane: cette sinuosité représente l’excisura. L’excisura est ainsi com- blée par une formation excisurale faisant légèrement saillie sous l’aspect d’une ondulation intermédiaire aux deux précé- dentes et assez semblables à elles, ce qui tend à augmenter la confusion. La face interne est plane dans toute sa partie dorsale et relevée en bourrelet convexe le long de son bord ventral. Le bourrelet surplombe la portion plane à laquelle il se relie par une chute à peu près verticale et de surface unie. Acres 1934. #7 d — 248 — Le sulcus est situé en deux plans différents; l’ostium, en effet, est placé dans la partie plane de la face, tandis que la cauda repose sur la partie verticale du bourrelet ventral qui est perpendiculaire à la première; pour bien voir le suleus, il est donc nécessaire d’incliner l’élément sur son bord ventral. Le sulcus est assez mal défini et très superficiel par suite du peu de développement des arêtes; il est, en somme, assez mal discernable. Il est infra-médian, coudé à 45° environ au niveau du collum, l’ostium étant fortement descendant et la cauda, au contraire, horizontale; il est composé, largement ouvert et rétréci en arrière; il termine loin du bord. L’ostium est dans un plan sensiblement différent de celui de la face; le fait est très apparent lorsqu'on regarde l’élément par son bord dorsal. Il n’est guère discernable que par ses arêtes, son plancher étant superficiel et de même nature que la surface de la section. Son axe est oblique vers l'arrière à 45° environ. L’arête supérieure est rectiligne, l’infé- rieure est un peu convexe; elles se détachent la première de l’antirostre, la deuxième du rostre. L’ostium est élargi à son ouverture et va en se rétrécissant progressivement vers le collum. La cauda, de configuration plus nette que l’ostium, est hori- zontale dans son ensemble; elle est située dans le plan vertical qui imite en haut le bourrelet ventral de la face, de sorte que l’arête inférieure suit la cime de celui-ci, tandis que la supé- rieure est située dans l’angle d’intersection de ce plan avec celui de la face; l’arête inférieure est plus nette que la supé- rieure; elles sont sensiblement parallèles. Les deux arêtes con- ünuent celles de l’ostium en formant avec elles des angles obtus très ouverts à sommet arrondi. La cauda termine par un élargissement en forme de fer de lance; cet élargissement est marqué en avant par un léger étranglement dû au rappro- chement des arêtes. Le plancher est d'aspect granuleux. Le collum est marqué par le mouvement des arêtes; celui des arêtes supérieures est plus apparent que celui des infé- rieures et se fait un peu en arrière de ce dernier. Il n’y a pas de crête supérieure. La section supérieure s'étend en pente douce du sulcus au bord; comparativement avec les autres espèces, la partie de la section plus creusée contre le sulcus correspond à l’area qui, ici, n'a aucune limite précise; on ne peut donc pas distinguer — 249 — une area et une bordure périphérique. Toute la section porte de fines costules disposées en éventail, séparées par de faibles rayons et correspondant à l’ornementation du bord; ces cos- tules se poursuivent jusqu’au sulcus et sont coupées par des lignes concentriques, très peu saillantes, parallèles au pour- tour. La surface de l’expansion postérieure est irrégulièrement mamelonnée et ne porte pas de costules; entre elles et la région costulée de la section est une petite plage de forme triangulaire dont l’ornementation est semblable à celle de l'expansion. Il y a un indice de crête inférieure s'étendant du milieu de l’ostium à l’extrémité de la cauda; elle est très basse et un peu coupante. La section inférieure est étroite, mais un peu élargie vers son milileu; elle est très convexe et même bombée en son centre. Elle porte un sillon ventral court et large allant de la région collaire à l'extrémité caudale; la portion interne au sillon est bombée en forme de gros cordon allongé et longitu- dinal. La section est sans aucune ornementation. La face externe sensiblement plane porte tout le long de son bord supérieur une série de costules disposées en éventail, s'étendant jusque vers le milieu de l’élément et correspondant à l’ornementation du bord; les costules antérieures sont plus longues que les autres, ce qui est un bon caractère pour l’orien- tation de l’élément. Les costules sont coupées par des stries concentriques peu marquées parallèles au bord. L'expansion postérieure forme un mamelon un peu saillant. Tout le reste de la face est orné de fines granulations et d’un semis de fines lignes vermiculaires lui donnant un aspect chagriné. Il n’y a pas d’umbo apparent. VARIATIONS. — La forme générale, relevée sur le type, est constante. Toutefois, quelques sujets ont un aspect allongé: d’autres, au contraire, sont assez ramassés. Les extrémités sont, par Contre, assez variables. Il est bien rare que le bord ventral débute par une ondula- ton ventrale comme chez Lophius piscatorius. La partie anté- rieure du bord est presque toujours la plus courte: dans cer- tains cas, elle a tendance à convexité. L’angle ventral, toujours très obtus, est constamment antéro-médian: il est exception- — 250 — nel qu’il fasse défaut au point de rendre le bord elliptique. La sinuosité que présente la deuxième portion du bord ventral est toujours indiquée; elle est seulement plus ou moins longue et profonde. L'expansion postérieure, toujours marquée, est de développement et de forme bien variables; elle est partout de direction horizontale; la sinuosité supérieure existe toujours, mais elle est plus ou moins effacée; l’expansion est toujours sans ornementation. Le bord dorsal est peu variable; il est seulement plus ou moins élevé suivant les sujets, et, par suite, la courbe qu’il dessine est plus ou moins régulière; celle-ci est parfois sensi- blement aplatie dans sa moitié postérieure. L’ornementation ne manque jamais; rarement moins forte que sur le type, elle est souvent plus accentuée, les dents étant plus hautes et les entailles qui les séparent plus profondes; généralement régu- lière, l’ornementation devient irrégulière sur certains sujets avec des dents multilobées, accolées deux par deux ou trois par trois, absentes par endroits; le bord prend alors un aspect déchiqueté. La constitution du bord antérieur ne s’écarte guère de celle du type; elle présente toujours les deux ondulations antiros- trale et rostrale, avec, entre elles, très souvent, une ou plu- sieurs saillies excisurales toujours arrondies. Ce bord est toujours plus ou moins confus et ses parties sont souvent fort indistinctes; ce sont les arêtes qui, lorsqu'elles sont nettes, sont le meilleur moyen de reconnaissance de l’antirostre et du rostre. La face interne présente toujours ses caractères généraux; il est seulement à noter une plus ou moins grande convexité du bourrelet et sa plus ou moins grande extension sur la partie plane, surtout en son milieu. Il n’est pas à noter de variations dans les caractères géné- raux du sulcus. Il est seulement à signaler qu'il n’est jamais plus marqué que sur le type et que, au contraire, il existe de très nombreux sujets, la majorité même, où il est à peu près indistinct sur tout ou partie de son trajet. L’ostium, toujours situé dans un plan différent de celui de la face, n’est pas, en somme, variable; il est seulement plus ou -moins ouvert et plus ou moins incliné. Par contre, il pré- sente quelques modifications dans son accentuation: il n’est jamais plus marqué que sur le type, maïs il est très indécis par suite de l’effacement partiel ou total des arêtes: il est be jhhe PE 2 pis de éd à Pre ET PERS A rie MÉcr OEUF U a Rent in td el 5 — 251 — même des sujets où il semble ne pas exister tellement l’impré- cision de ses parties est grande. La cauda est toujours horizontale; je n’ai jamais vu son extrémité se relever comme cela se produit chez d’autres espèces; elle conserve bien ses caractères typiques et elle est toujours plus nette que l’ostium. L’arête supérieure est sou- vent effacée en tout ou en partie; l’inférieure est généralement bien marquée. Il est rare que l’extrémité ne soit pas discer- nable, plus ou moins cependant suivant les sujets. Le plan- cher, toujours plus ou moins granuleux, n’affecte que très rarement un aspect en dos d’âne. | Le collum ne présente pas de variations; il est bien rare que l’un ou l’autre de ses angles ne soit pas apparent. La crête supérieure n’est jamais développée. La section supérieure ne présente pas de variations notables. La crête inférieure existe généralement avec ses caractères typiques; elle est seulement plus ou moins étendue. C’est ainsi que, sur quelques sujets, elle peut contourner l’extrémité de la cauda, tandis que, sur d’autres, elle est très courte et n’inté- resse qu’une partie du sulcus. Elle peut faire défaut. La section inférieure conserve ses caractères typiques. Il n’est à noter de variations que pour le sillon ventral, qui est plus ou moins accentué; lorsqu'il l’est beaucoup, il détermine une zone interne particulièrement marquée. La face externe ne présente pas de variations, sauf que les costules ornementales s'étendent plus ou moins vers le centre de l’élément et sont plus ou moins marquées selon les sujets: il est des exemplaires où elles sont si courtes et si peu nettes qu’il semble que toute la face est chagrinée. OBSERVATIONS. — Bassoli cite l’otolithe de cette espèce à propos d’un élément fossile, mais il ne le décrit pas, ni ne le figure. Dans les Planches les 1vpes sont indiqués REMARQUE POUR LA LECTURE DES PLANCHES æ , par une croit (+) TABLE DES MATIÈRES IN MEMORIAM........... ÉANAINTEPROPOSLEE PLAN DUPTRAVAIL #0. et Lu in Considérations générales sur la sagitta .............. ASTOLIUe LS ÉNEL ANNEES AM Se ee ae Dénomination desrotolithese. 2: ,.:;...::....,10.12, Morphologie de: lassagittan Door Lens er nie en DiIMOPDH ISA NUE IN RTS ES PNA M ne nee DIMENSIONSTCMDOIAS EE RS PR PR ARR Lane Varabihtéeidé Lotolither 26e PRE TEEN AN ur sn Composition chimique et structure .............,.... Difformités dans les ‘otolithes::# 1... 2.100" Situation de la sagitta dans le labyrinthe ............ Rôle physiologique de la sagitta .................... Homoloste des :otolithes fn 2 ie den At nie AIÉLAHON des -0t0lHthes 7 nn ds cote De l’utilisation des otolithes dans les recherches scien- tifiques ..... Description des espèces ............................,. RG Ie DOUUU SIGNE RNA R ee RS ed rigluninentalr ess". tee Re ere CR nn HrOIGROUS CUT AIR SR ANS CR A nt te ns IG OUBNAT AUS ALES ER RE LR ln RL IASIRTIUUS RONA 2 ER PER 0 ere re TO DIE LR PE RE RE ET SE Re RE me en MOI UCeTNOA ET ne in ee der ne ste ton t Lenidotrigla-aspera Get Ne he. RL seu Peristedionicataphraetum Li 4.1 u Pages 97 103 109 116 116 1230 129 135 Agonus cataphractus L. ...... SCOTDÆENG SCTOA Lie eu SCO pD&æna:porCus LE, =... Scorpæna ustulata Lowe...... Helicolenus dactylopterus de la Roche. Sebastes marinus L. ......…. ; Beryx decadactylus C. CENT Beryx splenderis Lowe ...:.. Cephalacanthus volitans L. ... Cottus:gobio Lee ed Cottas=Scorpius Le EPS Cottus bubalis Euph. ......:: Cottus quadricornis L. ....... ape Te ee LC RD re Lo lerrutecene Nero te etre) CC eo rate es ete ls ce lartelre see ren eee ose /e Tate lets Lee se ee 0 CC Hoplostethus medtilerranens C'eRNMEEe eee. Holocentrus ascencionis Walb. Chromis CROIS ALTER LOpDRIUS DISCHOTUMS AL re Lophius budegassa Spin. .... ce el lee see ea Vers de te de Mods Vent pie te o Mode Le le" ‘ee jelve eee sole r9 nice emeae pe e En 0.107 e lee to loto pre Mvo na ess eur 15 ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX LOL XXIe PI I Trigla obscura L. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Trigla T'LXXAVI:PL II ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVI ; PLIII Peristedion cataphractum L. TS (a | ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVI ; PLIV Cottus scorpius L. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVI : PI V Agonus cataphractus T. LCR x ve ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVI ; PI VI Scorpæœna porcus L. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVI ; PL VII Helicolenus dactylopterus DE LA ROCHE * cu ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX F. LXXXVI ; PI VIII Sebastes marinus L. 14 ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX DENON TIE PITIX Beryx decadactylus C. ET V. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Beryx splendens LOWE. M EXXXVIS PIX F .# ? Wa ; Re 7 . mr, LA. Fr. # (ti th) mn ] î ‘ Le | l e ' ô tn 1 Ô 2-6 ï Le “ = à ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX . PEXXKVTI: PL XI Hoplostethus mediterraneus C. et V. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX D'EXXXVI SPL XII Holocentrus ascencionis WALB. ChAromis chromis L IACTÉS DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Lophius budegassa SPIN, MER NUE PIC Impr. Mémin- D: vrtellier Arcueil (Sein | abbreviata (Gastrana) ........ 68 | abbreviata (Ranularia) ....... 75 Mélbbreviata (Mitra) ............ 79 | abietorum (Funiscala) ........ 10 | Abildgaardiana (Tellina) ...... 64 ss. 63 | Msonus (Murex) ...........:. 75 | — ne M PV ee 75 MRMAMPTOCHETUS :... 4... 75 | ACANTHINA ARR Rob nn TT ES EST 1 | déanthis (Barbatia) ........... 66 IPRANTOCHITES - . .. ... +... 69 RRANTOCHITON ................. 69 Wacanthopterus (Murex) ........ 19 2 ne 66 MÉarinata. (Phos).............. 18 | acarinatoconica (Niso) ........ 70 | MODES CATCA).: 0 nu ie ce à 2 66 RU. ii ae cut 0 SA | FR RENE 84 | EN ESPN Tree 84 A ue mis 68 Hébiatina (Paludina)........... 85 | achatina (Actæonidæa) ........ 84 | LL LIL RD RTE 66 mseula (Actæon) : :.,,...:..1.. 70 | MAD ARIA 2. 2 70 | aciculatus (Actæon) .......... 84 | AND Eu 70 lééiculina (Daphnella) ,........ 84 aciculina (Pleurotoma)........ 84 Maticulina (Terebra) ........... 84 GPS di. 70 A nid. 70 Acres 1934. } TABLE DES MATIÈRES DE LA Tomes Pages 399 293 104 105 287 286 130 132 265 247 308 HO 191 94 280 230 82 267 134 134 135 148 13 ip 209 105 62 151 1) 95 95 121 318 377 Tomes ARS EI A Re ERA ne NE RAT es 93 7 OH DE D HS UADAEREEE ARR ARTS QN EE LR AS RES PA" 69 ANG RITES RP Un ST more A nes Ne 13 AICRILOSCALAN TEA EE UN APE te acristulatan(CACri los Cala) 200 AMCROLON SR RC SRE RNA NERSe Eau 84 A GROSDEMNAN NS MR TR ee ne 84 LORD SANS SON SES TE de NA AC ONE RS ONE Us LE TEAM rie ee 84 Actæonidæ ................ 84 AICDÆONIDIE AMAR et RAR eee er 84 actæonoides (Medoriopsis) .... 70 A ODÆOPYRANIS 02 raie in a nefae 70 ACDINOBOLUS ta en en OR 66 CELLULE Da TU) EE RE EE 19 ACUIeALA TP AteLLO) RE EE EE 70 acblearurme (Cardin. MER 65 AOUTRUNALANE EAN) EE Re 66 ACUTUNALAN (INALIER) AE PEER 70 acuminata (Cancellaria) ...... 79 dCuninmata (ter ebrA) PRE Eee 84 CUT (BULLE) ERP CERN ACTA (Bull A) CR Ce 84 acuminata (Volvulella) ....... 84 acuminiensis (Donax) . 1.0... 69 AC SRE EE ra A Re Re AE DE DE NT 84 CCUSEUDILAM (POUTINE 18 actita Ammialthie as. eee Se 70 aCULAS Moule MAD EEE 84 CUT DeCEUT A) NE SERRE 69 acuta (DuüurriteHa) teens er 15 ACIDE ANS CELL E) SEE Le OR CAS lan 84 CUS CN DEC AN) ER ER ER NE ER er 79 ACTA CP Alu diATAD ES PA Den 70 CONCHOLOGIE NÉOGÉNIQUE | | Dé L'AQUITAINE Pages 92 193 92 92 163 260 180 260 150 149 149 451 135 177 39 285 95 227 253 243 109 211 212 316 102 235 322 211 11, 30 214 102 401 acuta (Auricula) acuta (Turritella) acutangula (Cancellaria) acutangula (Gulia) acutangula (Turritella) acutangulare (Dentalium) acutangularis (Cancellaria) acutangulum (Trigonostoma) .. acutecarinata (Drillia) acutior (Ringicula) acutior (Ringiculella) acutituberculata var. (Pirula).. acutum (Cyclostoma) Adansoni (Artemis) Adansoni (Vermetus) Adansoni (Dosinia) Adansoni (Trochus) Adapedonta ADELACTÆON Adelosiphonacea Adeorbiidæ ADEORBIS Adesmacea ADMETE Admetinæ ADMETULA ADRANA adriatica (Ovula) adriatica (Ostrea) adriatica (Modiola) adsita (Mitra) adunca (Neærea) aduncus (Pecten) ADUSTA adversa (Triphora) adversa (Murex) ægyptiaca (Monodonta) æqualis (Pugilina) æquigraniferum (Cerithium) æquigranosa var. (Pirenella) æquilateralis (Kellya) æquiimpressa (Anomia) ÆQUIPECTEN æquistriatum (Dorsanum) æquistriatum (Buccinum) ÆRETICA æthiops (Trochus) afer (Euthriofusus) afficta (Mitra) affine (Triton) nn o Le eurent er sl ere ts “es CCC CCC ae els ae (ae e'tesatte so te viuere vie oder es, ce siVet = te Mettes te Voirie: S'iofie Sous fete sole efehelretsn 0 le pipe) cueige ce! » en ele toile Lellotie elle tte tele ieilete stone retqe selle ns Le htopniefs Sue le ve elite derriere elle eh ae lois pelle me fe 1e te fee one ose balle mo hs sie de shoes els nn ln Se rs en cel rep de ee Pen eo vie lise aies chip datenmedutie fon eee eus ee ip ee oete eee Ds De let eee lple le) ee 0 v'Aeh one Je otelire s..+ eb'ecartes etape t.e ere dep een ee, nur ete set le ve es ete eJIe sde re ae to helte rie del pee s tn Atos ve Tetet ts deile se Ne le ee Kerindie te Nente cree Nepes plis Vo re fee). e CCC CC pire fn ere, dehors tollelenaefe ns — 258 — Pages 232 12 246 246 0e 161 246 246 6 141 141 344 399 425 69 61 264 92 151 109 25 26 127 198 198 199 224 329. 1:49 15 LOT 104 84 282 307 307 263 69 213 274 192 204 PEL 201 201 275 248 66 101 270 (Triton) (Cytherea) (Psammobia) affinis affinis affinis CCC CCC nn (Cypricardia) (Lucina) (Cardita) (Yoldia) (Rissoa) (Trivia) (Eione) affinis (Mitra) affinis (Voluta) affinis (Terebra) affinis (Donax) affinis (Cypræa) africana (Dosinia) AGARONIA affinis affinis affinis affinis affinis affinis affinis CCC see Neolenp lee ratede re de ee en pate; see rite CCC CCC CMS Ce iCD ESNECINT CECI NET Cu aus. vies hote se d'elle der stats see e Er le rue, se le frirbe PROMOD COTON TS Car) tenons ere) ae etes TUE bare none tete atetisele ss CCC PV) Nate Jeyre decottelfe = Se ve) sexes e eo fsre tele ee ss rslete re aile Agassizi (Pirula) agatensis (Nassa) AGATHA CCC CCC Rite ep Je ous ae te ete nm p10 26.0 Venere Mi are a eee ete ir fre) AGINA aginensis (Gryphæa) Aglauræ (Venus) ee joie nero evil ete rte ele desde :a) CCC Ce ue Ur dote) een eee Aglossa | aglypha (Astarte) AIZYELLA sea e veto dessein se. ee Éenirtene CC CCC e, 7e ‘e oo =else/te sv Le CCC ALABA alabastrites (Fissurella) Alberti (Littorina) albicans (Tellina) albina (Cytherea) albus (Planorbis) Aldrovandi (Conus) ALECTRYONIA ALEXIA Algarbiorum (Terebra) Algerisæ (Siphonaria) Algira (Helix) ALIA CCC aliformis (Lucina) ALIGENA ALINA es e + je en noe oùe 2e se vues une. ee" 616 eee allacodus (Helix) allaeodus (Vertigo) ALLERYA alligata (Mitra) Allionii (Conus) Allionii (Drillia) lAllionii (Nautilus) | Alpina’ (Pholadomya) |alpino- -ligustica (Pyrgulina) balsiosus (Conus) ‘alta (Bythinella) lalta (Patella) |alta (Dreissena) alternata (Tuba) lalternatus (Murex) alternatus (Pecten) alternicosta (Fuscoscala) altispira (Gibbula) baluco (Murex) alucoides (Cerithium) ALVANIA AR ne ve De TRS ce ALVANIELLA ALVINIA sen CMDMOMOMOTEDATNITIMONEL ED ab sai loose Ke sn" a a Le eff tete re) js Lo Ne: coi7e nn sn ss _. ehAsfde dellelteihe, jo se as + CCC RONCOONICECECNCIECTEC) ns ss ns se PAater es dol.ier stleljegionte. _.... es ee + se ee es Ms eioate tete où she entel el eo » este lee + e. +. 5 nn AnrazDA Er ET NP AMALTHEA AnrARULA ‘amarula (Helix) AMATHINA vs) e6 50 0» a: e els atiu" ee) anse emstoban tel semer teltor el "ste, of ef € eee se +. s1 0e pics) s) 0e + -e res te AMATHIS PE SR RTS RS RTS RAA EME amaura (Modiola) AMAUROPSINA ‘ambigua (Spaniorinus) -ambigua (Chione) ambigua (Anisodonta) a (Lucina) (Patella) (Cypræa) a (DE TER DCR EAN ambigua (Daphnella) ambulacrum Natica Amedei (Trochus) AMIANTHIS NP \ammonites (Solarium) | RCD SRE mmæna (Acrilla) ............. amiænus (Pyrgostylus) detente arts re rene le use OMC PROS ONON OMC OMOEOROEZ Ta Mel aan eue sers eÙ à el Le 10 uen ve eine, 07 a LS 07. etes) alle, op) ae ns se { ne. ere en ere CCC CE CC AMPHIPERAS AMPHISPHYRA RL PIR LEUR AS NET Ee PRE ER Nr AN DUAR A CDULAN ETES Fe ampullacea (Cancellaria) ampullaria (Natica) AMPULLINA DÉCO E IDE SI TAOUMOLT EI ATINTTEONON EC eh opel ele lacets, (tie tloifonte le Je ce Ampullinæ AMPULLONATICA ANPULEUSP RAS SA di: Mile ampullosum (Cerithium) AMPULLOTROCHUS AMUSSIOPECTEN AMUSSIUM AMV CPAS ee PRE Ca SR TRANS amygdalina (Sphenia) amygdalina (Cypræa) amygdaloides (Congeria) AMMGDAL UM A EN Cru amygdalum (Cypræa) ANACHIS ANADARA ANASPIDEA AANAUINEE 2e NN A ANR du AA DER Ae CMVA DEC ST RUE, anatina (Sphænia) anatina (Tugonia) Anatinidæ ANA DOMUUS a ne EE Er Re sp anceps (Patella) anceps (Ranella) anceps (Aspella) ANATLAX ES de AN CIIÉDAEURS de RAM Pis De. Ant en ancillariæformis (Buccinum) ancillariæformis (Cyllene) ANCILLARIA ANCTÉDA RNA LUE Enr enter Ancillarinæ ancillaroides (Melanopsis) anciliformis (Capulus) Ancillinæ ANCILLUS Pontelre ose See nte) nos eo eue ts ele ee ais 750 et late le jo je eo ee eoteres, enierte else, :s CCC EU MOMIE ED AC ED ADÉDE NEO TS NEO eNeleiale joe) D'HOBCE AUS CEE EOUCOET AO CETTE PTOCS CIC ao totale ere le ester eee eos sv Hole oo ous elrie ce otfeie le net ee L'ACCUEIL) LONOMONCMO EC MS OMONT OO NC CAT ACC KO Re falertrn ete ee. s jatiet et» warm e ee save heel en anale ofete sens" tale a nie viole s eme en Ces senc" ie te ANCYSTROS PRINX EE ML RE 28 7 dar Ancylidæ =: 12510. NN CTP US Ne Dr CN IIS ancyliformis (Plesiothyreus) ANDONIA nana eee ie se rNe le rase :e es) Les Andræi (Buccinum) Andræi (Tritonidea) Andræi (Peringia) Andræi (Fusus) Andræi (Nassa) as oo /ee ee elle ele Lo foleteilet see MO ONOLOMDMOLETMNNT POS SAT OO ICONE NEO CCS no + Te NAME AT PTE M A SC el te Errloie ils ge StetheDe tel te ANEURYSTOMA Angasi (Cancellaria) Angasi (Thetys) angistoma (Bullinella) anguinus (Tenagodes) angulata (Purpura) angulata (Nassa) MON TTL OMON TLC CLONE) Ex PATIECT se Lo lent tele eee esse ee nt lelessaats ee eo lutrethnllen ere OS TMONTECE ED ONON: selon lo; oNetpte late ele colo loge eee ete te tre angulata (Monodonta) angulata (Ostrea) angulatina (Pyramidella) angulatum (Buccinum) angulifera (Turbinella) angulifera (Conus) angulifera (Littorina) angulifera (Raphitoma) angulifera (Phasianella) angulifera var. (Cerithium) angulosa (Jania) angulosa (Janiopsis) angulosa var. (Fusus) angulosum (Cerithium) LION OLOB DE OT: 0 OMC CON OMR TT CC CO MOL'OMOMR 0 aol ete rete eNs Teen anotseter CPC CCE] _..... se Noileideilie CON Or MONOMO OMOS ON OMO EC OMONDEC MON ONO NI DD OIL OO ao tete ete angulosus (Murex) (Fusus) se Mate nes ia de Neide je Ms fonniette tes iris ANROJULOSUS IPUSUS) RME RE ANGULUS angusta (Glycymeris) angusta (Lutraria) s'en nsnetioes ns angusta (Niso) angusta (Pleurotoma) angusta (Siliqua) angustiforatum (Solarium) angustior (Lutraria) angustissima (Thala) angustissima (Cylindromitra) angyglossa (Natica) angystoma (Eulima) ANISOCYCLA Anisodonta Anisomyaria sslelle leo els de la ten telohene ON OO ONE clame ten etanier e a lets annularia (Cypræa) annulus (Cypræa) eleteles loss elle ne S Pages 233 233 407 12 232 12 196 195 133 189 86 248 125 129 274 183 95 129 45 93 425 13 429 206 247 247 46 206 261 247 247 239 195 304 262 78 15 319 471 262 135 135 305 64 1:19 211 à) 91 299 297 lomes annulatum (Dentalium) ...... 69 Anochetinæ ............... 18 anomala (LIMOPSIS) AE AE EE 66 ANOMALOCARD IA METRE 66 Anomalodesmacea ........ 65 ANOMALOKRELE NA RE NS MCE PRE 65 anomalum (Dentalium) ....... 69 anomalum-(Entalina) er 69 ANOMEANE TS Far UR ERRATAR 68 Anomiidæ ::.: 200 68 anomphalus (Ferussina) ...... 89 anostomæformis (Ferussina) 84 anostomæformis (Strophostoma) 84 ANUTUSE SES NN SES TR ER 85 AINTABE: ETES nr SM REL ES 69 anteconica (Eulimella): 7" °0";: 70 antecedens (Vermetus) .....:.. 73 antediluvianus (Conus) ....... 82 UNE ICOLA ES EP ITUL) SERRE 74 antiullarumAVenus) CR te 64 ANTINODULUS te + 2h22 28 CRD 70 ANTIPECTEN LH EU ET I TANT 68 ANTIQUE AONASSA) PREROENNERERES 77 antiqua (Clausrha) rem re 84 antiquata (Palella) eee Arme 70 ATLQUALA (ATOS. CPE RER 66 antiquatar (AZON)EAE RS PRE ee 63 antiquatum (Concholepas) 75 antiquatus (Solenocurtus) 63 antiquorum (Mytilus) 63 antiquum (Carychium) 07700 84. antiquum (Cyclostoma) 85 antiquum (Thyreopsis) ....... 68 antiquum (Galeomma) ........ 68 antiquus -(COnUS) Pr ERP MERE 82 AN RAT Te ee Nr SE er a 78 ANUS LT TON) SERRE 75 __- RS PA A RE à 75 ap'enntnica (Cassis) eee tre fi — RE SR nr © 75 apenninicum (Eutritonium) 75 apenniniCu (LL ETTOn) Het Re 75 apertæ (MArtes1a) en eee 63 aperturale (Eutritonium)...... 112 APHANTTOMAL ES. ON PNR 83 APITERA 20 PARENT ERP NA 19 Aphysiidæ 2 1: 84 apicalis (Diplodonta) 65 apiceproducta (Cypræa) 74 MPIOTOMA- 7.5 NAME ee 83 — 261 — Tomes DRIVE ENTRER ES REC 84 Boollo (Chlamys)e"". 40.00% 68 | HO DON PIS RON Een 75 appendiculata (Barbatia) ..... 66 Mppendiculatus (Solen) ....... 64 applanatus (Planorbis) ....... 84 Bbplanatus (Gyraulus) :..-.... 84 Apporrhaidæ .............. 74 aprinum (Dentalium) 69 MIS ES Pr nt en Ut 79 aquense (Mantellumm)n.s re. 7 68 Muense (Dorsanüum) ..:...1..: 18 MAATENSIS ACMHET A) CT NM 79 fquensis (Fissurella) ......... 69 Mruensis (Turritella) ...-..:.... 15 Squensis (Bythinella) ......... 70 fquensis (Stenothyra) ........ 70 tquensis (Melanopsis) ........ 70 Muiensis (Neritina)....…....:.1.:; 70 fquensis (Phasianella) .:...... 69 aquensis (Steganomphalus) 69 Biiensis- (Pileopsis) : .:..:.:... 70 Bensis. (Capulus) ::.-.::.... 70 Muensis (Sigaretus) :::.....0. 70 Dunensis (Phorus) :.:......... 70 aquensis (Xenophora) ........ 70 Mensis (Conus):.. 1....,:... 82 aquensis (Pleurotoma) ........ 83 Mmensis -(Bela) is Les 84 aquensis (Hædropleura) 84 Mquensis (Daphnella) ......... 84 squensis (Raphitoma) ........ 84 Banensis, QAuricula) 1.4... 84 Densis (Alexia)... ..... 84 Pquensis (Cavolinia) .......... 895 Muensis. (AHyalæa) :.:........ 85 Mnensis (Creseis) ........:... 85 Mauensis (Nautilus) .......... 85 aquitanensis (Tritonidea) ..... 78 aquitanensis (Daphnella) ..... 84 aquitanica (Corbulomya) ..... 68 Mauitanica (Lentidium) ..:.... 68 Minbanica. (Arca)-..5:.0, 72: 66 aquitanica (Anadara) 66 aquitanica (Basterotia) 68 Mnéinica(Chione):::::....:. 64 aquitanica (Ventricoloidea) 64 aquitanica (Congeria) ......... 68 Mianica (Lima) .......... 68 aquitanica CMeCtryoniad) TA, 0068 PA Pages 133 aquitanica (Ostrea). 20172..2401, 104 aqibanica (Chaman eee on. 265 AqUitamica (Gastran Aa) er 0 301 aduiITanI CA (SpaDlOrinUs) 100. 295 aquitanica (lasæÆina) "Tir. 257 AQULTADICAA NCA) 00 257 aduitamca (Telle) annee 272 aquitanicat(Peronæa) 7 0 162 aduitanicar(PsSsimmobia) "7 41 aquitanica (Psammocola) 152 aquitanica (Gibbula) ......... 202 aquitanica (Hydrobia) ........ 108 aquitanica (Peringia) 208 aditanicaw@Melanta) ere 0m 14 AULEARICA ON ATICAD) EE RE 413 aquitanica (Odostomia) 413 aquitanica @uristomia) 101 486 adquitanica (RISSONtAa). 7... 10 54 aquitanica (Stenothyra) 390 aqitanicac(Histoscala) "2007 390 adquitanict (Fuscoscala)e "2 303 aqUdUCa (Turritella)e 2e 303 AQUIPANICAMONASSA)MPMELETERLUES 234 aquiITANMICAU(PhEON ES) EE CU 257 aquitanica (Columbella) ...... 257 dquitancat(Crilene) ere ee 103 aquitanica (Mitrolumna) ...... 78 AAULÉANICAAQBVTIA)E eee ES 1 adquitanmca (blauneria) 0." 0 112 aquitanica (Stolidoma) ....... 90 AAC (limNEeRr)E EEE 90 aquitanica (Lima)... 220 Padquitanica Paludina) 00 2264 Maquitanica (Rinsicula)t "2 00 19 AQMITAMICA UCI) EEE 19 aquitanica (Haminea) ...:.... 21 AU UANTCA (ASS) REP UT E LeAu 30 aquitanica (Corbulomya) ..... 237 aquitanicum (Lentidium) 81 aquitanicum (Astralium) 183 aquitanlIc na ASUM) Er 183 aquitanicum (Buccinum) PATES) aquitanicum (Eutritonium) DS aquitanicum (Lampusa) ...... 376 aquitanmicnss# (NY tilus)er. 2. 368 aquitanicus (Spondylus) ...... 368 AdATANICUS (Discors) "0.0 45 aQUitaARICUus 1(MUrÉX) 2 07 DO 150 aquitanicus (Buccinofusus) 194 AJUTPAMICUS AVIVIPATUS) "0 aquitanicus (Gonns) re ue. aquitanicus (Scaphander) aquitanicus (Pectunculus) aquitanicus (Favartia) ........ aquitaniensis (Turritella) aquitaniensis (Zaria) ......... aquitaniensis (Cerithiopsis) aquitaniensis (Fasciolaria) Aradasi Limopsis ATAeNOS A ONVA)LT EL Ne Rer re Ee Araonis (Clanculus) = er RS Araonis (Clanculopsis) Araonis (Monodonta) Araonis (Trochus) arata (Tindaria) arata (Purpura) arata (Neritina) ATata- (CAT AitA) SRE PRET aratra (Planorbis) aratus (Parvisipho) aratus (Murex) RICA RER er nee Den AE ON SR RE Arcacea . arcæformis (Modiola) ARCHIMEDIEL LAS 0e do de Archimedis (Turritella) Arcidæ ARCOMYTINUS ARGOPAGIA: EN SUR LOU Pret RCOPERNA SE + Mure arctata (Psammobia) AROTICGAS SES ren Se MERE arctica (Saxicava) arctica (Trivia) RCTOSTREN SAINTS SCAN eee arcuata (Pholadomya) . arcuatus (Typhis) RICÉOTSAR LAS 0 AN RUN Se ARE er arcusferens (Vermetus) Arcticidæ . . Arctidæ (voir Arcticidæ).. ARCTOSTREASS T2, MN 2 I 24. Arduini (Cardita) areolar (Cassis) LS RSR ETS arenartas (Na) See rte arenarius (Vermetus) Fi es arenarius (Serpulorbis) argentaria (Gibbula) .......... argentina (Lithodomus) ARGIOPE . semences, Hole da Tales sie Me ele he tarde Nage etis et 19 ee ce vice Celle en rate sens der ratbie et an 0e sn te ee nette ra tN sise ee (ss fete: eUsEnlet ne teaser ertirde ere lolo CCC EU OMC OO AE STE CE elsbale ea ee eee les sine ets sets Tate m1 sels le abeber e falete As fe Me fe uite exe Hsris eee anne de nerse ie .. DROBU MEME ES PIONECROER TE CE re CRCLNC Et EC TL CRC ET | — 262 — Pages 87 203 257 124 15 15 295 77 329 172 243 243 243 243 245 249 194 dore 156 268 ARGOBUCCINUM . arms : (Mure) ETF CRE artesensis (Littorina) ariesensis (Ocenebra) sn ARIOPÉHANEX Sr es ee nn arinata (Volta EE RS AR TEMIS Er Ne CODES A'RTICURADAS SE DUT ME Pt EAST Re articulata (Barbatia) Ascantias :(NaASSda) LATEST asinina." (TINOLIS) ER CRUE ASBar- te NE NN CARRE ARR RME ASperata LINE EAN) EMI ESRRES asperella-(Arcopagia)":...2250% 64 asperata (Melania) ........... 70 asperrimus (Murex) .......... 75 aspers Are (MaActrAa) es RS ee 63 aspérula;: (Nassa) "5225088 77 asperula (Venericardia) ....... 66 asperula -(Heélix) SRE 84 asperulata {Clavatu) eee 83 asperulata (Pleurotoma) ...... 83 asperulatum (Bittium) ........ 13 asperulum (Buccinum) ....... 77 AISPIDOPHOLAS “5 tt 63 aSSmIIS UNASS A) re 77 ASSULA ee CT NE RE 84 Astartacea 0 2 66 ASTARTE LS EAN RS AT PES EN 66 Astartidæ 2:22. 66 astensipupoideum (Turbonilla). 70 astensis:(Tapes) 79 bisulcatum (Cyclostoma) ...... 85 |BITHINIA A nue UN NS mn HSE 70 Dtinæ . ...... .., .,.. .. 13 2. 73 RE —- 79 a . . AE et TE) |Blainvillei (Cérithium)" 7 5; 73 RSNEORDIA :.... 70 LORIE 84 blesense (Plecotrema) ........ 84 \blesensis (Plecotrema) ....... 84 \Boettgeri (Daphnella) ........ 84 \Boëttgeri (Raphitoma) ........ 84 IBoettgeri (Lymnæa) .......... 84 RCRIGERE .... 83 — 207 — Pages 164 310 295 295 292 295 55 55 169 169 169 Tomes bDohemica (ArCA)" 20 Eu 66 Borstell (Corbie) "22200 0x 66 BI OE MAN RS Se ODA TR Re tee 69 BON BEDIAE SE SITE MENT 2 aude en laiebe 70 Bonellii (Pleurotoma) ........ 83 Bonellii (Genotia) ............ 83 Bonellii (Pseudotoma) ........ 83 Bonellii (Ringicula) .......... 84 Bonellii (Ringiculospongia) .. 84 bBonellira(Auriculta) 25.014" 84 bonelliti Muréx) Mie is re 75 Boneéllti (RUSUS) 2 EE en ee 79 Boneliit (MITA) SRE us, 79 Bonellii (Cancellaria) ........ 79 Bonellii (Bonellitia) .......... 79 Ponelinr(Admete)" 5 tn. NX 79 Bonellii (Strombus) .......... 74 Bonellii (Canarium) .......... 74 BONÉBTIBIA Re Pie 79 Bonneti (Jouannetia) ......... 68 Bonneti (Triomphalia) ........ 68 borbonica--(Julia) .:. 22 ver: 68 Borde (Nan his) 2 _ 85 borealis (Phacoides) .......... 65 —- TS RO AR Cd MISE 85 DOLREACPatel la) eee ee 69 DORNEAS en A Se 65 Borsoni (Columbella) ......... 77 BorsSont (Bolma) = ..7120 69 Borsontes(NAsSS a) er ter An 77 Borsoni-(Phorus)e 2 Se 70 Borsont-(Anüuraæ)sr 227... 78 BOrSONC(COnUS) EE 22 7, te 82 Borsont.(Clayatula) 2 83 Borsoni (Pleurotoma) ........ 83 Borsoni (Eutritonium) ........ 75 BORSONTA NS PAT SM VUE EU ete 83 Borsoninæ ................. 83 Boscianus.-(Trochus) 2.0. 69 Pottæ”(Pleurotoma): "700 83 BOT LA Sa Tee En NE 0 68 Douek:(Dentalium) "2" 7. 69 Bouei (Antalé) um 24, 69 Bouïlleana (Mitra) ..:...:.... 79 Bouïllei (Clavatula) .......... 83 Bourdoti (Gardium). 22.51.20; 65 Bourgeoisi (Micreschara) ...... 70 Bourgeoisi (Cirsotrema) ...... 19 Bouryi (Rotellorbis) .......... 70 Bouryi (Arcopagia) ...,..,...., 64 Tomes Bouruyt, (Dischides)pr memes 69 Brachionopoda ........... 85 Brachiopneusta ........... 84 Brachiopoda .............. 85 Brachyadontes ........... 68 Brachystomia ............. 70 Brachyüura 0... brachyura (Pleurotoma) ...... 83 bracteata (Pleurotoma) 1... 83 bracteatum (Tritonium) ...... 75 bracteatus (NArExX) LA TRES 7115 — A A LRO 75 brandaris (OMiiree eee 75 == D A NRA NO AE 75 Branderi (Olivella) -. .:..... 4% 79 Branderi (Aspidopholas) ...... 63 183 SR 0 Den OU ÉD AAA TES) OS AE ES 68 Brad: (DrelsSéna) tr meer 84 brazurana (OV Aa) re rer 79 braziliensis (Volutilithes) ..... 89 Predar\ (Cons) ARR Eee 82 Bredat Mitrularia) re 70 Breisnetit (Vermetus) 4 terne 78 Préislakl:(ATCA ) RARES RACE ER 66 breviculus (Murex) 2 Mme 15 brevifulcrata (Felaniella)...... 65 brevifulcrata (Diplodonta) .... 65 brebis ŒUu MMA) PA RREeRe 70 bDrevisr (Pholas)r IR RER et 63 brevispira (Olivella) ere nn 79 brevispina (Tubicauda) ....... 15 BROCCHIAL T7. LT SANS PRISES EUR 70 Brocchit-(Meretrin)e ee 64 BrocChii (Pin a) ere 68 Brocchii (Venericardia) ....... 66 Brocchii (Trigonocælia) ...... 66 Brocchii:(Martesia) 21207000 63 Broechtit \(Pholas) Certes 63 Brocchi (Ghama) ne nr 65 Brocchit-(Turritella) mme 73 Brotchit (Cypræea)e eee 74 Brocchia. (Bernayia) 0e 74 Brocchii :(Murex) ir een 75 Brocchit:(Conus)= nec er 82 Brocchi (Della) rer ren 83 Brocchi (Ringicula)s ne ere 84 Brocchit (Bud) EE 84 BROCCHINTIAS 1 EN SRE TERRE 79 Brochoni (Clavagella) ........ 63 Brochont (Adeorbis) 0.0 70 or Pages 186 34 213. 34 13 115 Tomes Brochoni (Ha rpAa) ee Ne Re 79 Brochoni:(Helix) sement 84 Broderipit (Pleurotoma) ...... 84 Brongniartt(Menus) 4527000 64 Prongniarti (Cyrene) 17 0/20 65 Brongniarti. (Murex) er te 15 Bronni :(Cecithiumn 4e mere 73 —— EE Re 73 Bronnt (Murer) Sr RENE ARE 75 PBronniz (Nerltina) #7 eee 70 Bronnit (Connu er een sente 82 Bronnie(AnachiS) LR LR AU Bropnal (urbinelia) eee 79 Bronni (MITA) te EM ENEnRe 79 Bronni :(Merica) 775507 79 Bronni: (Aphera) eee ere 79 Bro“Wmianat (RTSSOA) ANS TOR 70 Brugadinum (Buccianops) .... 78 Brugadina KE bDurneR)M LEE 78 Brugadina (Pseudoliva) ...... 18 Brugadinus (Pseudodipsacus) . 78 Brüugadinus (Latrunculus) "70078 BEUSNONIS NaSSA)E TAN TRS FA Brugnonist(Uzita) 2070 AT BruguteretA(RisSSOina) te 70 —- RE M 85 Bruguierei (Volvulla)ne rare 84 Bruguierei (Volvulella) ....... 84 Bruguiere (Vol uLa) EE 84 Bruguterel ACRISSOM OU NL ne RATIO Brusinæ (Dallietla) eme ere 19 Brussoni (Hinnites)n 000 68 BUCARDIUM Li LEE RES PATRRR 65 EMOHCCINAITS (RISSOQ)E EN RRRNEE 70 RS BUCCLNARIAL Te EN 78 buccinea- (Rinsicul) 077727000060 84 UT te M NN Tee ele vale 84 buccinea (Volta) RER 84 buccinea \(Auricula) 20m eee 84 Buüuccimidæ 0:05 78 Buccininæ 0 0: 78 buccinoidea (Melanopsis) ..... 70 buccinoides (Ancilla) ......... 79 buccinoides (Pleurotoma) ..... 83 buccinoides -(Fusus) ER Er 84 buccinoides (Clavatula)........ 83 büuccinnia (Cancellariane "0e 79 P'UCCINULUS NN ee 84 BUCCINUM 22222200 AR ess 78 BUGCCOZ TAN STE NS TR RE 84 Pages | 167. 280 96 356. 68 | 159 | 200 | 204 20! 61 | he Tomes Bucklandi (Naulilus) 89 Bucklandi (Callistoma) ....... 69 Bucklandi (Trochus) ......... 69 bulbosa (Mazzalina) .......... 79 _ bulimina (Odontostoma) ...... 70 Bulimina (Auristomia) ........ 70 bulimoides (Odontostoma) 70 Mnoides. (Rissoa):#.:.,.%.. 2. 70 ne re à 84 Pulléens. ::...::.........:.. 84 nue 84 line 2 ne à: 84 MP NET LA ne es ce e de 84 la (Tellina) :. 1... 64 burdigalense (Solarium) ...... 70 burdigalense (Pseudotorinia) 70 burdigalense (Trigonostoma) .. 79 burdigalense (Ventrilia) ...... 79 burdigalensis (Anomia) ....... 68 Burdigalensis (Astarte) ....... 66 burdigalensis (Digitaria) ...... 66 burdigalensis (Woodia) ....... 66 burdigalensis (Goodalia) ...... 66 burdigalensis (Corbulomia) ... 63 | | — = 68 Hawedigalensis (Cytherea) ...... 64 Murdigalensis (Pecten) ....:... 68 == RP PA NP 68 burdigalensis (Spaniorinus) 65 )burdigalensis (Amussiopecten). 68 Hayrdisalensis (Janira) ........ 68 Haurdigalensis (Perna) ......... 68 : ——- Dome Det re 68 Brdigalensis (Donax) :...... 64 lburdigalensis (Isocardia) ..... 65 | Murdigalensis (Solen) ........ 63 2. æ FR nn cul 68 )burdigalensis (Chirone) tree 64 | burdigalensis (Ventricoloida)..., 54. | burdigalensis (Venus) 64 )burdigalensis (Ringicardium) . 65 burdigalensis (Cardium) ...... 65 \burdigalensis (Anatina) 63 | burdigalensis (Barymactra) 63 € ie — 63 | burdigalensis (Mactra) ....... 63 burdigalensis (Nassa) ........ FL burdigalensis (Fusus) ........ 79 | burdigalensis (Euthriofusus) .. 79 D — 85 PH OU0 Pages 29 307 307 44 129 129 1509 378 178 134 173 178 179 245 473 473 253 253 202 147 147 147 147 182 373 390 72 90 215 90 90 59 4238 909 81 218 318 369 369 369 117 117 122 241 247 247 1038 56 56 66 Tomes burdisalensis”(Phala) se SE LE 79 burdigalensis (Fasciolaria) ... 79 burdigalensis (Tudicla) ...... 79 burdisalensis. (Sveltia). ...1..". 15) burdigalensis (Turritella) ..... 13 burdigalensis (Linctoscala) ... 73 burdigalensis (Chenopus) ..... 74 buüurdisalensis = (frivia) re. 74 == RO AC An 89 burdigalensis (Cypræa) ....... 74 burdigalensis (Pyrula) ....... 74 burdigalensis (Fulguroficus) 74 burdigalensis (Ficula) ........ 74 burdigalensis (Coralliophila) .. 75 burdigalensis (Fossarus) ...... 70 s RE Le Te RER 85 burdisalensisS 2(Natica)n22 57700 70 burdigalensis (Neritina) ...... 70 burdigalensis -(Nerita) 5704700 70 burdisalensis (NIisSo) mere 70 burdigalensis (Odontostomia).. 70 burdigalensis (Oxystele) ...... 69 burdisalensis (Patella)t "0 69 burdigalensis (Phorculus) .... 69 burdigalensis (Rissoina) ...... 70 burdigalensis (Xenophora) .... 70 burdigalensis (Conus) ........ 82 burdigalensis (Clavatula) ..... 83 bDurdisalensis (Per rOna) ee 83 burdisalensis Drilia)"e 00 83 burdigalensis (Crassipira) 83 burdigalensis (Actæon) 2... 84 burdigalensis (Roxania) ...... 84 burdisalensise(Bulla)e Mer 84 burdigalensis (Cylichna) ..... 84 burdigalensis (Clavatula) ..... 83 burdigalensis (Terebra) ....... 84 DULAEAICAMNUCULAE 7 PR 66 büurdisalica /(fellina) 5 "ur 64 burdisalica(Eulimellae ee". 70 — UT RSS 85 burdisalcaa(acuna) mr re uer 70 burdigalica (Littorinopsis) .... 70 Durée alCaeLyr A) er Me 79 burdigalica" (Mangelra), 0... 84 burdigalica (Balhytoma ....... 84 burdigalicum (Callistoma) .... 69 burdisalinast(ArTCA) enr LE 66 burdigalina (Pectinatarca) 66 burdisalima, (Eulima) 107 774%. 70 Pages Lo 56 56 DA 37 119 277 316 65 9316 341 341 341 262 439 64 193 56 56 84 119 256 193 290 337 257 108 53 53 106 106 154 194 194 194 55 119 215 253 174 63 447 430 141 42 13 310 284 284 72 Tomes burdisgahna (Bulina). 5... 70 burdigalina (Oliva) .......... 79 burdigalina (Borsonia) ........ 84 burdigalina (Raphitoma) ..... 84 burdigalina (Daphnella) ...... 84 burdigalinum (Dentalium) .... 69 burdigalinum (Levidentalium) . 69 burdigalinum (Ringicardium).. 65 burdigalinum (Cardium) ...... 65 burdigalinus (Parmophorus)... 69 burdigalus AÆUTDOÏ)E ETES 70 Burgetiana :(Mitra) "5. venue 79 BUEPUNL CASTATTÉ) EE ee 66 BYSSOARCA EE AT RUN LAINE AR 66 PBSTINELLAL RER RCE PS eNEnRe 70 cabanacensis (Newtoniella) .... 73 cabanacensis (Seila) .......... 73 Éabrierensis (Nassa) 2e 7er 77 cacellensis (Cons) SES 82 CADDDUS 22 ES D ES PP ee 69 Cécidæ PNR er 16 CRCUNES, Fit an Rs LS re AE 19 cærulans (Pleurotoma) ....... 84 CPESTAS RES CSS AA EEE CRE ne 77 CULIAL (NATIC A Er RTE ET RE 70 Calandrelli (Vaginella) ....... 89 Calandrelli (Cleodora) ........ 85 CALOAREN AT Dai CR Te RARE 69 CALCARASTAM ST. RUN AT NE SCENE 79 calcarata (Cymia) RER 84 calcarata- (RiIcCinUl EST eine 84 calcarata -(Sestcum) 2:12 2e 84 calcarata(Pleurotoma) = 106%.077 83 Calcarata (Clavaltula ie eee 83 Calcarata (Caneellaria) 2.775 79 —— Re 79 calcarata (SvVelta) et 79 calcarata (Euthriofusus) ..... 79 calcarata ”(Cancellarra) 2727 79 Calcarata(Calcarata) ce 79 calcarata (Potamides) ........ 73 calcaratus (Tympanotonus) ... 73 CABGEDLINAT EL Re nr 70 calcitrapoides (Cardita) ....... 66 calculosum (Cerithium) ...... 73 — Se NE Sd 13 calculosum (Thericium) ....... 71 —< 210 — Pages 72 | Calheïirosi {Trochus) -. . .…...... 180:| californica_ (Lucina) =" 13 | californica (Neaphysia) ....... THE CALETANAX TT RES RE ee 97: callibasis: Plecetremain 171 callibasis var. (Plecotrema).... 171 callifera (Delphinula) ........ 117 CaALLIOMPHAEUS Se 0 ee 117 cakiope {Glinura) "70e. 2 221 CALLIOSTOMA. LT URSS 439 | callipteryx (Eomiltha) 99 Calliptérÿ#x :(Miltha) 2e 142 calpIéryx -(Luema) er ner 2D9 callipter vx -(Miltha) ee AD fe CABLISPA 26e Ta er callistiformis (Tindaria) ...... CALLISTOMA ST RS Se SEE 902 -14- CALEISTOTAPES 7 St rame AD2 ES CALLOABOZ. 7.2 0ree Re ru 181 CALLOCHITON IL CADLOPOMAS TT TMS ESP 182-Fcallosa- (Eucina): 220 270 65 callosa (Vertigo) de A 69' | Callosa (Pupa)r serie 5 à À callosa TAÏEA)S re ee 127) callosüum (BPuceinumi 2 ee 108 CALLUCENA EE ee 23 l-Caltheirost: (Trochus)==. 2e 23 calvimontensis (Pyramidella).. 330 | calvimontensis (Natica) 196 calyculata (Cardita) re 250 — RS PR TR CS 250 CALVPEOPSIS Frise re 2502: CALYPTOCENS RP ere 31 CALY PIRATES ee ES ARE Dr a CALYPTREAS ESS AT RE He ve 196 | Calyptræidæ .............. 237 CAMITEA RER SRE NA RUE RME 237 campanea (HR) 27 RER 59 campanella (Melania) ........ 196 canaliculata (Pleurotoma) 236 canaliculata (Hemipleurotoma). 252 canaliculata: (Natica) 2x 252 canaliculatum (Solarium) ..... 8 canaliculatus (Conus) ........ 151 canaliculatus (Sigaretus) ..... 182 canalifera (Ancillaria) ....... AT canalifera (Oliva) 5 Fete 211 CANARIDNE 55 TL SR Near 211 CANCELEARIA Re ane de - Tomes Cancellariidæ ere CARS RAR 79 “cancellarioides (Nassa) ....... 78 “Cancellarioides (Buccinum).... 78 Cancellarioides (Tritonidea) ... 78 cancellarioides CMUTeXT ESS. 75 CANCELLARIUS PARA A ES PANTE 79 Cancellato-costatus (Parenchelus) 69 Cancellinæ PS MN LR de dE 79 Pancellata (Ranella) .......... 75 Cancellata CN OUCD SR RSERE re 70 Cancellata (Argobuccinum) .... 75 Bucellata (Tuba) ............ 7.3 cancellata (Cyclostoma) ...... 73 | cancellata (Scalariaÿ #22". 73 Mancellata (Bivetia) ..:....... 79 cancellata (Pyramidella) ...... 13 cancellata (Ringicula) ........ 84 Hincellata (Natica) ...:....... 70 cancellata (Cancellaria) ....... 79 Péuncellata (Ovula) ....:.:.... 74 cancellata (Pleurotoma) ...... 84 çcancellata (Pyramidella) ...... 73 | cancellata ÉDornatella) ee 84 Peancellatula (Bivetia) ........ 79 |cancellatum (Cerithium) ...... ve |cancellatum CATIUSSIUNE) 0. 68 tcancellatum (Cyclostrema) .... 70 cancellatum (Cyclostoma) .... 73 Pincellatus (Actæon) .:....... 84 cancellatus (Cyclostrema) ..... 70 cancellatus CEUTDON ER , E 70 cancellatus (Semiactæon) ..... 84 cancellinum (Fritoniunm) 2; 75 “incellinus (Murex) .......... 75 . 79 canaliculata (Euspira) ........ 70 D dida (Arca) ....,......... 66 Mndida (Barbatia) ........... 66 Icandida (Emarginula) ......... 69 ndida (Mactra) ............. 63 tcandida (Pholadomya) ........ 63 candidus (Solenocurtus) ...... 63 — re 85 dus: (Solen)::........... 63 Canejanense (Bittium) ........ 73 EAnrena (Natica) ............. 70 LE — RARE un 70 icantharoides (Hadriania) ..... 15 cantharoides (Pseudomurex) .. 75 78 — 211 — Pages 192 233 233 233 138 193 226 192 304 184 304 1529 179 156 201 313 146 184 199 329 71 313 169 263 280 106 - 7 318 169 (0 318 169 297 295 91 253 296 296 212 234 122 234 97 234 289 183 190 233 233 231 Tômes CANTÉARUS TR UN ARE ere NN 18 CANTEUIDOMES A TAC URL ee 70 CANTHORBIS AR PRES AT Ne ei 69 caperata (Pleurotoma) ........ 83 Gaporandi (Clavatula) 7. >". 83 Capsrandi (Murex) es EP TUE NUE, 15 Capgrandi (Pleurotoma) ...... 83 Capsrandi-(Hefr):2:1.0..0.: 84 Capgrandi -(Muricantha).::....,:75 CAPIÉUNAE ETS race. NOÉ RRNE AE MORE 69 capitelHum (Vasum) 00 85 CÉSDS NE RS DE TR ne Nr DE Ve STE 64 Capsule (Limopsis) rar ne ne 66 capsula (Pectunculina) ........ 66 capsuloides (Aligma) ......... 65 capsuloides (Spaniorinus) ..... 65 Capulacmnees Sr Sr nn Erese 70 Capulidé 172%. Hs. 70 CAPUEUS RS RTE MAIN ET LUN 70 caput-serpentis (Terebratula)... 85 Carcarensis (Crassatella) ...... 66 CAR DINCAANS AR ae nn VE CRE 65 Cardidæ "5 sir. 65 CATAMÉOLIMIS CATCA) EL RE. 66 cardiiformis (Verticordia) ..... 63 cardiiformis (Anadara) ....... 66 CARDINAL IAE UT PE a TT Ps 69 cardintorta (Scacchia) ........ 65 cardintorta (Eryecina) .:........ 65 CARDIOGARDITAS ER AE MT Rem Den EE 66 CARDIGEUCINAL TRS RAS NT RS 65 CÉRDIONEVAS TEE ENTER RS RE 65 CARD RASE ERA SR: a Ts Een 66 Carditacea .::..:............ 66 CXRDITAMERAS ER ER ns 66 CAR DÉPENS EN ORE U R LE 66 Cardtidæ 6221 7.7. 66 CARDITOPSES ER UE ST ART ET 66 CANON EBEC A) A EE PER Te 63 GARD EUME nr ee EEE 65 CSRIENAR TASSE RE en ee 84 carinatas(Corbula er se. 65 carinata (Pleurotoma) ........ 84 Carinatar COST) PR SRE RUE: 68 carninata-(Columbhella) 2:17 Wet carinatart (Actæon) 7: MAN rex 84 cCarinatæ: ŒHeHX) Ne Rex 84 carinrata(bolma) "cs Hem 69 carinata (Ormastraltüum):".0.. 69 CATLIEQL AE (RASSO A) A M ee Ne 70 lomes carinatus (Vermetus) "72/40 13 carinatus (Serpulorbis) ....... 73 CATiNaLUS (LTOCRUS) PERSRE 69 Carinatus (Turbo) = TES 69 carinatus (Vermiculus)........ 73 CRRENIDEAS à: LME SES Rene 69 carimteram(Glavaltula) era 83 Carinitera -(Perronap eee 83 carinifera (Pleurotoma) ...... 83 CARINORBIS ... D 70 carnnula®(Sphænia) "5 er 63 Carnidriae(CRelTn a) ENS RE 64 CArnATIAU (SELS) ER 64 carnea {Ovula) "EC RITI LE TER 74 carocollatum (Solarium) ...... 70 carohinensis (ATCAa) Lee er 66 Curonts \(N ASS) RAS A A NOIRE 18 Caronis A(BUCCRUNL) EC EEE 78 Caronts (EU) RENAN. 78 Caronis (Peridipsaccus)" "6. 78 Caronis-(Neritina) eme eee 70 CARPATIS ESS ER SO Re 64 CAR VCHIUM ASE NS Nc MERLES 84 Casina (VENDS) ARE ARE 64 Casina (VeRLriCOl A) EE EN 64 casinoides ((Clausinelld) rer 64 casinoides: (Ghione) rer ee 64 casinoldes (Venus) Era 64 Cassididæ 7. re 75 CASSIDEA LE Re RE Ne 75 cassidea (CErisOnoOsS omAa) eee. 79 CASSIDUEL AN TEE TORRES RE) ARR 84 Casta (L'eucotina) es TES 84 CASTAReLAETVILIA) RE en 63 Castexi OS VETLELA) Er ere ee 79 Castexi (Aneurystoma) ....... 19 Castexi Maphnella) rm 84 Castexi (Raphitoma) 7077 84 Castexi Bullinella) 70e ee 84 Castexi (Cylichnima) re en 84 Castor (Fuscoscala) eee 79 castrocarensis (Zrochus) ...... 69 catagonia (ex) ER Ar ee 84 catagrapha (Mangelia) ........ 84 cataphracta (Dolichotoma) 84 cataphracta (Genoa ee 84 cataphracta (Megatoma) ...... 84 cataphracta (Bathytoma) 17767 84 cataphracta (Pleurotoma) ..... 84 cataphractus (Murex) ........ 84 | CERITHIOPSIS catena (Natica) a'rque Lolielepete er oeesene catenalus (Conus) cathedralis (Protoma) cathedralis (Turritella) cathedralis (Proto) CATINUS caudiger (Lithodomus) CAVICYPRÆA CAVOLINIA Cavoliniidæ Cazeauxi (Ocenebra) Ceciliæ (Pecten) cedillatus (Murex) cedillatus (Poirieria) cedo-nulli (Conus) centenaria (Arca) CEPÆA Cephalaspidea Cephalopoda CERATIA CERATISOLEN CERATODESMA Cerberi (Monodonta) cerina (Circe) Cerithidæ CERITHIDELLA certhioides (Drillia) certhioides (Pleurotoma) certhioides (Crassipira) Cerithiopsidæ 2er e lee Ve ee ets ee) ONCE ss ee le) + an eo serie d'etre ls ep Naleie eee Le] stemeoroneiesiseite _...... so ele ee elerenufel sos alto oi rie lee te fe Melle le eo elle Delon tele eee tee DUT CMD OMC 0 OM LC eee ele s Me Fete ele in An par se sifedelteseire eMetele aie Ces "tip eo pe belle ls} eee OMORO MOTTE CIC CRETE e)leile set elte le tele tale ele, ele site te Copie, lots feïeta eee a Hate elfe Mets ss. CCC CCC CC sie ee; ete te falte oo malle Me} iotes ei reile deinte eo. /aftslehrns ee ol prise ae de ie upiie 6 y side re) eee at eb ae tire erisie e\ aile celle) tetfeitle sr, ele rer e-laleteete a alt ets un d's Hettlotallome lee etre Me ele etes si Po ele ns loss octo ah shomtotiee .. ... _..... RÉMOMMIONOEIRAPONOU END nn CERITHIUM CERWINA cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis cestasensis (Arca) (Anadura) (Lasæokellya) (Kellia) (Nassa) aNstrereie oistaletenr CCC .... CRORO M OPO NOM IQ No) ee lea nee "If te (Velletia) (Blauneria) (Ancylus) (Ancylastrum) (Calyptræa) (Hydrobia) (Peringia) (Turritella) (Vermetus) (Semicassis) eee nintie; te ss... eve ler oder ts _...... niet ereote reset Tomes à * è ! Tomes Cestasensis (Ocenebra) ........ 15 ceylanica (ENLENA) NE JET At 65 M inci (Admele) :.........-. 79 Bhainei (Bonnelitra) ......... hs) Bhainei (Mangelia) ........... 84 Bhainei_ (Bonnelitia) ..:...... 79 Mainei (Miltha) .1........... 65 Mix. (Helix). 47.5. 84 Chaixii (Mesodontopsis) ....... 84 An ee. 65 Chamacea ................. 65 Éhamacidæ .-.............. 65 CrAMEL ÆA DA RCE Pie PAT 64 de 7 Dur 65 Chärpentieri (Telescopium) ... 73 Charpentieri (Cyrena) ........ 65 Charpentieri (Cerithium) ..... 13 Charpentieri (Potamides) ..... 13 Chedevillei (Hydrobia) ....... 70 D NE PRE NE di A Me 82 Chemnitzi (Emarginula) ...... 69 AN TZ TA Ne ne Rte à ee de 70 AR OPUS LR er Er Annee 74 AE LIBRTA 2, NU mi uni mes 70 Milensis (Malletia) ....:..:.. 66 Mmnensis (Calyptrea) :........ 70 . — TO RE el 85 Bminensis (Patella) ....:....... 70 Ménghini (Nasst)ns ee. 0 2 77 Ne UN en Re ne A 64 ONE eee RES 64 Done. (Venus) 2 :.2.. 40 64 Done (Callista)". Mes, 64 one (Meretrix) :........... 64 ichione (ÉYÉMerCa) re Rene 64 D DA eu une 64 chipolanum (Tinostoma) ..... 70 TONER LE 69 Mhitonidæ ................. 69 A races 68 LOROVC TSI RE EE 68 ICHONDROCERITHIUM SRE ot 73 chonioides CÉMODSIS EE RE 66 éonioides (Congeria) ..:...... 68 CHromorus RU MAC Le NA D 69 NS AELIDA - : ..:............1. 70 RS Din de 70 Chrysodomidæ ............ 79 Chrysodominæ PT A 79 ES urbo). 2: 69 ACTES 1934. ee Pages Tomes 220 come OAIVaNntANT ES EME Ee 70 67 = ER RL ER AA PE MANS 85 ODA SICIRTEX L'ORTSSOMA UE hante 70 DO Cirner (Turbo) 2. En eu 70 34 CINCHAB VENUS ENTER TRES LE 64 262 —— A RE Me Mn nue 64 287 CAC Cher eERLO) SRE 2 Re 63 212 CINCLUMN (CeRTORUEMI) ANNE 13 212 Cinerarius se CProchUuSs) en ne 69 Lot cinerea (lerebra) ten. Lire. Lun 84 150 cinereides=(thenebra) "ie 2 84 150 CIDLIIUS CT UTDO) NE NE TE 70 341 CINGUR SRE STE RENE RRR AR ee re 70 150 cingulata (Turritella) ......... 13 255 cingulata var. (Pirenella) ..... T2 72 Cine ul la (PRIE TA) EEE Te 74 255 cingulata (Schismope) ........ 69 255 CNEULATA PUTUIR)TER AREA 74 406 cingwulata (Mangelia)n. "x 84 76 cingulata (Chilostoma) ....... 84 214 Cingulatellæe(Noldia)- 12 au 66 141 cingulatim (Terebra) 7... 84 272 | cingulatior var. (Cerithium)... 73 371 Cinaulattor (Gibbula) ME Et 69 241 cinnamonea (Ancellla)e 200 79 DE cinnamoneus (Lithodomus) ... 68 OR CINE RATES RE I Aer A nc ens T 84 2 CLR CERN ER AO ET EE 7E LE 64 168 CITCH AAC rASSAtTelI ARE APE 66 307 Circinaria t(Crassinella) "5" 66 999 CIRCOMPHALUS VE NE EE ENT 64 394 CORCHUGRTS AUCARCE) RER Re. EE 64 394 CciroulatanPleurotoma). 1.1. 83 394 CHRCULOPSTS MA NET Re ete 69 394 CDRCDLUS ARE Rue Re ent 70 SI) CTROUMPHALDUS en lien ani 64 7 (GA 0 EN D BIEN ES RO RSR See Et 83 185 CR SOCÉILUS EE RE er UR 69 LOTS ÉDRS OPERA EN RL EL 70 110 CDR ATARI EE PAR ne re #1 7 CI Arai CONIS CAN) ECM ee EE 75 182 citharella Guriculate eee Con 83 324 Citharélla (Escharella) ....::. 70 43 CLANCOPRHALA MS RE SN. me PNR 79 346 Ccitrina (Ocenebra M RTE 12 87 CTANCULELEN PAL DEAN RIT 69 133 CLANCULOPSIS RAP ML AIR ner. 69 5 GÉANCUE USE RER rar Te 69 5 ClANCUUSS CONS) ETAT ROUE 82 322 clanculus (Hemiconus) ........ 82 Pages 349 64 381 378 364 313 145 250 266 121 129 391 391 62 275 337 226 3937 Gil 23 299 112 265 2638 187 215 139 428 131 131 341 431 Fia 355 25 341 14 327 442 167 90 JU 325 169 210 243 242 241 80 80 Tomes . clandestina (Fasciolaria) ..... 79 clandestina (Cryptospira)...... 49 clandestina (Bulla) .:........ 84 clandestina (Acrilloscala) ..... 13 clandesStina_ (Scalaria): ::;::..- T3 clandestinus (Euthriofusus) 79 clandestinus (Tapes) .......... 64 clandestinus (Callistotapes) 64 clara. (ro onbA) Er Eee 66 Clarkiæé(Lepton)::.M es Te 65 Clare (riphora) rer 19 clathrata.(Pleurotoma) 32" 84 CHAN TAtTA (NAS SA) EEE Eee TE) elathrata (NIOtha) se eee 77 clathrata (PISahia) RE 78 clathrata= (Mange) cms 84 clathrata-fDefrancia) "52200 84 clathrata"(Bullinella me eee 84 CHAtRTA En CACAr) ETES Re 66 d'athratas(barbatia) ee 66 clathrata® (Bull) eee Peer 84 clathrata-(Cylhichninma) 0 122 84 crathrata (Plesioacirsa) + 1. 13 clathrata (Melanie eee 13 cathrata: (Pin la er Ps 74 clathrata-(lurnitello) 20m 13 clathrata: Œmargintla) re" 69 Clathrata (Chione)mr2re 64 clathrata (Barbatia) te 66 cathrata-(Clausina) rem ee 64 Clathrata (Area) ie Lee 66 clathrata” (Vents) res ee es 64 clathrata (Pecchiola) ere 63 clathratæformis (Mangelia) 84 clathratæformis (Emarginula) 69 clathratoides (Vermetus) ...... 73 clathratula (Scalaria) ........ 73 clathratume (Friton) 278220" 1 clathratum (Buccinum) fPTÉ clalhratus (Fans us) eee 84 clathratus (Pleurotoma) =: 84 clathratus (Vermetus) ......:. 1 CLATHRMILAS- ES RE OR EURE 70 CLATHROMANGELIA tuer 83 CÉATHURELEA T2 en Re 83 Clauseolata (Natica) .......... 70 GÉAUSIE TA UE Ne 84 Clausilidæ "> 84 CENUSINA UNE DHEA PS Se 64 CEAUSINELEA NET US an 64 SOUS Pages | 64 | clausospiratus (Peridipsaccus) 166 CLAVAS LEE RSA SEE RE 206 claga (Pirula) PES Re ET 163" CEAVAGELLA re 163 Clavagellidæ .............. 64 clavata (Phoôolas) Er ee 328. ClAVAIOR (LIT) 2 ester 326.2 CLAVATULA SSH NS TE 135 clavatula (Lamprodoma) . 180 clavatularis -Mitra)} ee 308 | clavatularis var. (Mitra) 35 clavatulatum (Cerithium) 88 clavatulus (Conus) Tee 88 | Clavatulinæ ............... 233 l:clavatum-(Cardium) 2 re ‘35 clavatum (Dentalium) ........ 36 Clavatus (USSR 1852 clavatus-(Conus) 5 messes 807 4 chvatularis "Mitra) ere 307 | OCANELES SR ne Re 185 1Lclavula-(OfHvela)ee eee les: chavula-fOTPa) 2e Rte 172 kclavula (OdoStornta) Pere 1722 \rctapule (iostomia) en ee 336-|/ clavuüulina (Dréihia) see 2e 179” |éclavulus (Aetæon) ee ee 214 clavulus (Actæopyramis) ...... D A9 | ECEAVES EE NRn ER ere 508%) Pclavus UMurex) rem 349 DUR RÉ PE DE PSE 307: CEEODORA ST Re See 349: [FCEIMACOPOMÉ 7 7 mn ne 1091 CÉINOMITRA LI ES SR MR SRE 37 CLIENT RÉEL EE STE RAR RS 9132 GEINUREELA Fe ne er 20) ECLAO ELLE ee 7 195-Chona (Eacuna) eee rer 907 1 ECLITAON ee nr Arte 88 -clodiense (CGardium) ee 36-1--ctothoz TRISSOQ) EURE AS 36-). Clymenidæ.:: 79) elypeata (fissurella) 26e 438 | clypeata (Fissurellidea) ....... 14" -clypeata:(Pupila) ee sel clypeatula (Fissurellidea) 2182); CEVYPÉOEUM: 02. TN Re 285: | CNESTERIUM: 5 2, done Dr DSL ECNESMASER EN ERE PARRR SS DRARET PR 340 coalescens (Pleurotoma) ...... 341 Codrctata. (Nassa)- RER es Tomes Re Lee 79 Éoarctatum (Dischides) ....... 69 Lo arctatum (Siphonodentalium) 69 oc (Psammosolen) vd coarctatum (Solécurtus}h #7" 63 oarctatus (Lathyrus) ......... 79 D. (Éathyrulus) 72572. 79 Cobboldiæ (Neue eue 66 Loccinella CÉMDren)nS er ren 74 ‘Cocconii (Corbula) ........... 68 cochlearella CRissoinad)re 0e 70 ": 63 costellata: (Corbula) 5520 63 costellata”(Neæra) 425 me 63 costellata (Turbonilla) ........ 70 costellata Auriculey CE 70 costellaita {Aciæon) ae re 70 costellata (Volutilithes) ...... 79 costellata (Pleurotoma) ....... 84 costellata-(Volutah 22e 79 costellata: (Alaba) cu mue 70 costeltata: (RISSOQ)L ENTER 70 costellata (Raphitoma) ....... 84 costélata:- (Bolimus) "27077000 70 costellata (Neoathleta) ........ 79 costelläità (Melanra) = ?°e7 19 costellatoides (Turbonilla) .... 70 costellatum (Diastoma) ...... 82 — = A RP 13 costelldtusr (Conus) 22207200 19 costellinatus ={(Pecten) 722227 68 costulata (Cancellaria) ........ 19 costulata.CRISS02) 2 ES 70 costulata. (Rissoina) re 70 coStulata”(Terebra)r 077 re 84 costulatas (Nassau 77 cCostulata XCyrena) mere 65 costulatum (Buccinum)........ 77 costulina {PiSSoimMmAa) 700 70 Granchi-(ROKania) 28 84 GRANOPLEURA SR RUN 83 CRASPEDOTUS. . Bi Re EU 69 crassa:(Gardita) cet ce me 66 -— Re NES EM Me 85 CASA A ECOpaGIA) er 1e 64 -—— RM. D MES D 85 Crassa (Fissurella) +7 69 Ccrassa (Tellina) Perses 64 crassa -(Terebralia): : 72: => 73 ÉTassd (PiSania) SEP Se 78 crassa: (Tritonidea) 2" 0x 78 crassàa (Péringia).. "0 URSS e 70 crassa: (Furbinella) "1.7 140 79 Crassatina- (Natica)s ee 70 CRASSATELLA 2,508 TE PER NARte, 66 CRASSATELLITES MS RSS 66 Crassatellidæ ............. 66 Crassatellitidæ ............ 66 CrasSatina 1NATtICA) F2 6e AA 70 crassicincta (Newtoniella) ..... Ta crassicincta -(Seila) re 13 — 218 — Pages 103 crassicosta (Gardita) ess rue 108 — A ee. 108 Crassicosta = (Jania) mi OUR 145 crassicosta (Janiopsis) 145 crassicosta (Muricopsis) ...... 145 crassicosta (Spondylus) ; 197 crassicostata var. (Hemiceri- 43 CRAMMI EEE DEC 158 crassicostata (Turbinella) ..... 356 crassicostata (Scalaria) 7727 356 | crassicostatum (Cirsotrena).... 45 ns — 366 | crassicostatum (Scalaria) ..... 158 | crassicostatum (Hemicerithium) 313 crassicostulifera (Spiniscala) 150 crassicostatus (Lathyrus) ..... 102 crassidens (Eastonia)" "51: 315 crassidens (Lustralia) ::...... 315 | crassidens (Stolidoma) ....... 117 crasstlabris (Perte) en 199 |: CRASSINA HELENE en PESTE ART USE 350 CRASSINELEX 75 TR Met 350 CRASSTPER AE ERA 126 crassissima" (Ostrea)5: etre 117 crassiuscula (Calyptræa) 70 | crassiuscula (Infundibulum) 81 crassopostica (Trigonostoma) .. 350- | CRASSOPLEURA Er ae 190 -CRASSOSTREAS 7 OR ES 10--| CrASSH M (PFIEON) ee 943 !-crassum (Lotorium)i "1er 155 craSsus (LAthyeus) ee 62 | crassus (Lathyrulus) 264 | craticulata (Turbinella) ...... 61 | craticulata (Ocenebra) ........ 199 | craticulata (Hadriana) ........ 264 | craticulatus (Murex) .......... 267 —— D ee 999 | Crabdertit ANNDTA) sn en ee 999 |-Craveri.(Grenotia) 0e" 409 | craticulatus (Murex) .......... 89 -érebricosta (Mitra) meer 943 | cremenensis (Gibbula) 199 7 CREMIDES- 2 erreur 199; \-crenuta-(Erato) eee Re 191 crenatum: (Vas) ee 121 crenatum (Cerithium) ........ 243 == RD MES 300 °° GRENITABIUM CS RC PO Re 300 crenulata (Pleurotoma) ..,.... = (Pleurotoma) (Rissoa) (Turritella) (Patella) Deer RE repidula (Crepidula) 7 (Janachus) ICRESEIS Gérispa (Scalaria) kcrispa (Xenophora) crispa (Ostrea) crispata (Drillia) crispata (Crassipira) ER RNA re A 81 ertomamilla (Polinices) ...... 10219 Desmoulinsi (Pholas) ......... 63 130 _ SE (Éonusis 25267 102 99 Desmoulinsi (Pleurodesma) ... 63 189 ertominor (Chenopus) ....... Ar: 278: | — — Ne 00 ON D Rs 85 65 | Desmoulinsi (Thracia) ........ 63 116 Dcrtonense (Girsotrema) "=". 132-149 — — er RE TA 10 DER À OL D (Conusree 740 HAE 84 Desmoulinsi-(RISSOA)L "EE . 70 363 6 ertonensis (Cominella) ....... 18 214 Desmoulinsi (Pseudotaphrus).. 70 363 dertonense (Cérithinm)ez 1. 73 204 | Desmoulinsi (Raphitoma) .... 83 66 “dertopartschi (Venericardia) ... 66 187 | Desmoulinsi (Homotoma) ..... 84 68 “Hertoparva (Clausinella) ...... 64 365 Desmoulinsi (Vermetus) ...... 73 84 M ioparva (Chione) = > 64 365 | Desmoulinsi (Spiroglyphus) ... 73 84 D aens (Clavatula = 83 57 Desnoyersi (Cyllene) .......... 78 216 -Deshayesana (Cancellarta):=. 7: 79-250" -Desnoyersi (Nassa)n1..":..... 19 12416 Jeshayesana (Trigonostoma) .. 79 250 | Desnoyersi (Buccinum) ....... 78 215 Deshayesana (Mentrilia)r-2" 1921290 despecta (Gyroscala):.. 57.20. fe Re Mbéshayesi (Tapes) ............ 02925 detecta- (Clavatuia)s 2 am 83 51 Deshayesi (Callistofapes) --2-264::393 detecta (Perrona): Le er à 83 51 Méchayesi (Circe) :........... 64 431 | detecta (Pleurotoma) ......... 83 451 Deshayesi (Coralliophaga) .... 65 S4deterta : CRaphitoma) 72%. 84 83 Deshayesi (CYDricArdA On OS ED ERRAGIANE ES ME En, CA A me AT SSL NA -Deshayesi ÉAStanted er ris 66 141 detTactéNObIlrSs cata Re Te 94 _Deshayesi (Spondyius)=""" 1", 68 167 d'etre (UC RAA) 2... RE UNS 68 299 Deshayesi CÉTOCHS ) "5e + 69 241 DEUTEROMYA 0: 0 nt er 68 209 “Deshayesi (Stolidoma) ........ 84 236 diadema (Semicassis) ....... 75 81 Deshayesi (Blauneria) ....... No edhaderna (ÉASSIS) rene 2e ha ol Deshayesi CNaUtIUS) ae. 52226 Pdiademata: (Nassa)-232%: "6: TA LT 1 At Eshayesi (Aganides) ......... 89 26 DES STOSTOMAT RES LU Ro 10 9329 Deshayesi (Vermelus)i es esse 73 TOR REDIEASTOMA RES NE LR ir en 13: 2343 Deshayesi (Serpulorbis) ....... 13.102 Dhastomidæ: "1. 13 313 Deshayesi ENASSA) a. 780.201 diastomoides (Pyrgostylus) .... 70 168 | Deshayesi (Concholenasee mar TD a DOS) DTBAPHUS 2 MES Re Lu: TOC Deshayesi (Buccinum) ? ...... 77 194 | Dibranchiata .............. 85 31 Deayesi (Xenophora) ....... 102 22611 DIENTOMOCHIEUS . 44004 SU 14 -257 Deshayesi (Colubrarra)e 75 296 difficilis (Grateloupia) ........ 64 441 Deshayesi (Phorus) 225720; 70 261 dificiis (Donna) ess ee 64 441 MP OMESTA id ee 70 243 digitalina (Ostrea) ............ 68 181 LEA (Cire ss, 64431: | digitalis (Hordeulima) ....... 70 80 Mshayesiana (Gowidia):: :. 64 431 disitalis CPU IMA) Nr NE e. 70 80 Deshayesiana (Cytherea) ...... 64 431 disais (DUCInAUL. Var: Here 66 147 Deshayesiana IMVAE ee 68 209 isitamia CASEAT te) Pers er, 66 148 Deshayesiana (Venus). 4 5-. 64 431 _ RD NES AL STRESS ES 85 59 Deshayesianum (Dolium) ..... 14-3520 disitarta(Disitaria) 2... 66 147 MRÉÉONGCHAMPSIA ....,......... 69910 dretaria (Lellina) 27 #00, 66 147 Desmaresti (Pithinia)= "42227 HONTE dlatattæ (imnæa)" 13 mur 84 248 Desmarestina Céurritelh) 2273 AA Sdlatate (Pandora) ere RE 69211 Desmarestina CÉeyromae et ra A7 cdilatatas (Radix) /.5 510.552, 847 248 Tomes dilatatum (Pulsellum) ........ 69 dilatatus (Limneus) .......... 84 dilatatus (Vermetus) ......... 15 DILATILABRUM:5. LR ete 74 DILLWYNNEELAL SEE TIRER 69 DiÉOMA NE LE RE CRE Re AT 69 diluviana (Cypræa) ........... 74 diluvianus (Hemifusus) ...... 119 diluvianus (Buccinofusus) .... 79 diuvianus SCFUSUS) NES er 79 dvi (ATCA) UE Re ME neue 66 dUuvVI (Anadara) ee 66 diluvii (Anomalocardia) ...... 66 dvi (NaUTUUS DEEE 85 Dillwynni (Mitrularia) ....... 70 dimidiata (Aspidopholas) ..... 63 dimidiata {Pleurotoma) ....... 83 dimidiata (Sur) RE 83 dimidiata Muürex) #27 nee 83 DEMANDES NUE te Pr ER ES 68 Dimyacidæ ................ 68 Dimyidæ:t!2.2n..r 68 PTODONPA ee RER RCE ASE 64 DEPLODONTAS SAME ne eee 65 Diplodontidæ .............. 65 DTPSACCOUS 2 LL Eee 78 DIPTYCHOMLTRAN ET, MAR NES 79 Diptychomitrinæ ......... 79 D'IPTYCHUS" 62e re ROME 70 DISCÉIDES RO RS Eee 69 discolor (Pirenella) ........... 18 discolor (Cerithium) .......... 73 discomena (Turritella) ........ 73 DISCORS A NP PU Le RS 65 diSCOLS (MUEUUS) NE RER 68 diSCOrS A PeCLENR) ES PRE 68 discors (Columbella) ......... Fat discrepans (Cardium) ......... 65 disjuncta (Pleurotoma) ...... 83 dispar (Streptochetus) ........ 79 DISPOTEAL Le 0 Rs OMR ART 70 dissitum (Cerithium) ......... 73 distorta (Melania) ............ 70 distortar (Neribtina) 40e 70 distracta (Fasciolaria)......... 79 distracta (Pleuroploca) ....... 79 DETONA NE UT PAU Ac Ann ARRETE 83 ditrophis (2 arta)/ V2 RL eee 73 divaricata (Lucinella) ........ 65 divaricata var. (Venericardia).. 66 — 284 — Pages 181 249 78 257 236 255 295 67 67 67 269 269 269 26 229 139 66 66 66 209 208 209 286 239 236 202 185 276 276 142 138 144 292 233 332 187 divaricata (Divaricella) DIVARICARDIUM 2: 60e RUN Re DIVARICELLASE 25 RONA RE RE D'IVARTREEL NN TE eee ee divergens (Gibbula) DIZoONIOPSIS dolabelld”(Tivela) 18087 FR 0n 0 Dolabellinæ dolabratus (Trochus) Dolabryferinæ dolarioides (Eutritonium) dolarioides (Lampusia) doliare/(Friton)e Re he doliare (Trigonostoma) ........ doliare (Ovilia) doliaris: (Cancellarid) 9727.22 DOLICHOLATYRUS DoLICHOTOMA Doliidæ dothiolum (Buccinumy) 2000 doliolum (Cerithium) ......... doliolum (Odostomia) Dollfusi-(Phytiopsis) Ne Dollfusi (Pectunculus) ........ Dollfüusi.(AxINæeA) 12 Tee ss... so lielianete enueue tete se efetstir eus elle ester ete als etln etre priaifiet la e faiie te satin lie retle) let eee) es ....... ee Mel ne less tie te Pete Re de A e ele loletrefietie orrenie.e lepaer ere ete (»! (als sie lp je les rieneteletete seu ss... PF Dolfusr (fhracia) 22e pren Dollfusi (Cyathodonta) Dotllfustr (Scaliola) eee Dotlfirsi (NASSA) ee ARR Dollfusr: (Hinta) RS Dollfusi (Phasionella) ........ Dollfusi (Steganomphalus) Donacidæ: 2600 mme DONAGILLA 254 ER PR donacina (Fellina)7 71e eee donacina (CGastrana) 0eme donacina (Mœærella) ........... donacina (Mæœra) 7.0 CAONOMOICE CHE OI MOMOECNENEC donaciformis (Sphenia) ....... donaciformis (Grateloupia) .... donaciformis (Acar) .......... D'ONARE RS 2 LE TA PRES Donneti (frapezium), #10 Donneti:(Tapes)r 5 Reese Donneti (Pullastra) Dorsaninæ ................. DORSANUM "TRUC IE TARA dosir (Chaman Re D OROMIORRROUCIE CON SÉRIE È Tomes DosiNrA LATE EUR EE ARS 64 dosinoides (CITCE) ECS URSS 64 Mdosinoides (Gouldia) .......... 64 orne. 70 Doublieri (Turritella) ......... 73 Bouvillei (Julia) ............. 68 Douvillei (Heligmina) ........ 68 Douvillei (Rineicula) 77-550 84 MDREISSENSIA ..:................ 68 Dreissensiidæ ............. 68 MRREISSENSIOMYA 5... 68 “Drevermanni (Hemiacirsa) .... 713 outre 83 Mibaleni (Thetys)- :.....:..... 84 Mubaleni (Philine) .....:..... 84 Bubaleni (Nautilus) .......... 85 Bubaleni (Fuscoscola) ........ 19 dubia (Gastrochæna).......... 63 D — LA ONE ES nee 68 …. _— STE OR ra PRE RO ER 85 Dia (SyYrnola) ne... 550. 70 Mia (Rissoina) :............ 70 bia (Auricula) ::.:.:::...:. 70 nr (RUSSOA) EU En ne 70 Mi (Actæon) -:........:.... 70 dubia (Psammotæa) .......... 65 Bbia (Turbinella) ............ 70 Miosa (Nassa) 511.055. 77 Mio sa (Uzita). : 2: 1... ... 77 dubium (Dorsanum) .......... 78 Buboisi (Cytherea) ........... 64 MBuboisi (Venericardia) ........ 66 Muboisit (Cerithium) .......... 13 Dubuissoni (Hydrobia) ........ 70 Duchasteli (Neritina) ........ 70 Duchasteli (Barbatia).......... 66 Duclosiana (Pustularia) ...... 74 _— CURE SEE NE 85 Duclosiana (Cypræa) ......... 74 Duclosiana (Jenneria) ........ 74 Buclosiana (Erosaria) ........ 74 Micomi (Mactra) .....:....... 68 Ducomi (Éomactra)n er 68 Dufouri (Melanopsis) ......... 70 Bufouri (Cancellaria) ......... 19 Bouri (Drillia) :...:......; 83 Dufouri (Pleurotoma) ........ 83 Miouni (SVeltia)-.........:.: 79 Mouri (Drillia) ............ 83 Dufouri ((Melanopsis) ........ 70 DRE — Pages 418 433 433 51 45 63 57 144 34 34 174 10 133 139 30 108 367 367 57 107 346 107 363 107 232 107 114 114 206 396 183 265 405 hl 295 324 65 324 324 324 381 381 485 214 102 102 231 103 483 Tomes Dufresnoyi (Murex) .......... 75 Dufresnoyi (Inermicosta) ..... 15 Dufresnoyi (Chevalliera) ..... 70 Dufresnoyi (Rissoa) .......... 70 Dufresnei (Mitra) .....:...... 79 Dufresnei (OlTVA) HELENE 79 Dufresnei (Porphyria) ........ 79 Dufresnei (Neocylindrus) ..... 79 — A trans 89 Dujardinr (Loripes):.. 0 68 — EN LP NES AV ART 65 — AA M Cr nee 85 Dujardin (EuCina) eee. 65 Diardini (Venus) ner ter... 64 Dujardinr Dolls) Lt 63 Dujardini (Mercenaria) ....... 64 Dujardnr- (Cons) 2er ne 82 Dujardine -(Nassa) 27... 00.02 77 — AN PE TE AT à 85 Dujardinr (Éeuconia)........: 84 Dujardini (Murex) ............ 75 Dujardini (Favartia) ......... 75 Dulignoni (Acanthochiton) .... 69 Dulignoni (Acanthochites) .... 69 Dumasi (Anisodonta) ......... 63 Dumasi (Cuspidaria) ...:...... 63 Durmasi -(Liomya) onu ee 63 Dumasi Mimopsis) =. 0r. 66 Dumas Nuctlina) 20. Lure 66 Dunasie oldia) re La. 66 Dumas (Scabrelltn.: "eee 77 Dunrast CAT ANE SE Li Acier Tir Dumas ASS) MIRE RCE, 77 Duras (Hinid) 2006 en 77 Dumasit(Sveltella)... ont 79 Dumasi (Otomphalus) ........ 69 Dumast (Spiniscala) 2.5.7 plat Dumas :(Semicassis) em LE. 75 Dumasi (Dentalium) .......... 69 DIUNRERIAN RSS RER EC NU RE 70 duodecimlamellatus (Pecten) 68 duplex (Lobantale) ::......... 60 duplicata \(Terebra) tr" ir. 84 duplicatum (Dorsanum) ...... 78 duplicatum (Buccinum) ....... 78 duplicatum (Strombites) ...... 84 duplicatum (Buccinum) ...... 84 duplhcatus#{lurbo) En Enr 13 Dupuisii (Pleurotoma) ........ 84 Dupuyana,(Cimnæa)i.:. tr. us" 84 Pages 112 112 371 371 94 174 174 174 66 424 261 62 261 337 160! 3937 85 156 65 232 124 124 1941 191 245 105 107 320 243 239 - Tomes Dupuvana (Galba) ee 84 Dupuyanus (Limneus) ........ 84 Dupuyi, (Limnæd) 2... 84 Dutermplei- (MytHUuS) re ee 68 Duvauar (Her) Terre ENTRE 84 Duvergieri (Anisodonta) ...... 63 Duvergieri. (MaCtradies. ere 63 Düuvergierr:(Spisula). 5,570 63 Duvergieri (Rochefortia) ...... 65 = A a ce No Ee 68 Duvergieri (Spaniorinus) ...... 65 Düuversieri-(Chlamys)2s 702 68 Duvergrerli:AOstrea) = True 68 Duversieri-=Ostreola) ere 68 Duversieri (ErycCina)r: 0 SEE 68 Duvergieri (Hemilepton) ...... 68 Düvergreri (Pitara) rs": 68 Duvergieri (Pleurodesma) 68 Duvergieri (Pseudolepton) 68 Duyergieri:(Thracia) 2 10e 68 Duvergieri: (Collonia) :....:.7. 69 Duvergsiert. (Parvirota) 22e 69 Duvergieri (Solariella) 2 2275.28 69 DUVerSiLeEr (NA SSA)PRN EURE LT Duvergieri (Amycla) .......... TEL Duvergieri (Semibittium) ..... 19 Duvergieri (Hemiacirsa) ...... 13 Duvergieri (Dolium) .......... 74 Duvergieri (Ocenebra) ........ 75 Duvergieri (Ranularia) ....... 75 Duvergieri (Roxania) ......... 84 Duversiersi (Mnestid =: Er 84 dur: (TiphOTA) PER Re 73 dySera, CRENUS) EAN EE RRSSS 64 D'YSODONTA Fan me mare nice 68 AS TONTAL TEE ANT RES Re 63 Eastoniella ................ 70 Ébürana À: 2.22 Mo: ee 78 éburneu (INISO)e LE eee Eee 70 éburnea (lñostonda)# "rer 70 eburnea (Conomitra) :.:2 79 eburnea (MITA) ETES ER 79 eburneum (Dentalium) ....... 69 Ebüurnidæ ::.::.: 78 ÉBURNISCAEA ER SC RE 13 eburnoides (Ampullospira) 70 eburnoides (Natica) ......::. 70 cburnoïdes (Latrunculus) ..... 78 eburnoides (Buccinum)........ 78 Pages 251 251 251 12 267 213 259 259 186 411 218 119 186 185 410 410 406 376 419 362 3D9 309 293 167 167 204 174 331 203 292 200 200 208 St) i) 270 332 252 83 118 127 127 172 212 +002 254 254 252 252 | elatospira (Murex) elegans eburnoides (Buccinopsis) eburnoides (Peridipsaccus) eburnoides (Eburna) echinatum (Cardium) ECHINOPHORIA ecostata (Alaba) ECPHORA Ectoconcha-Aglossa ECTRACHELIZA edentula (Basterotia) edentula (Lucina) edentula (Venus) edentula var. (Murex) Edentulacea edule (Cardium) edulina (Ostrea) edulis (Ostrea) effusa var. (Pirenella) effusum (Cerithium) Eichwaldi (Eulima) Eichwaldi (Phasianella) Eichwaldi (Polygyreulima) . Eichwaldi (Gibbula) Eichwaldi (Colliculus) Eichwaldi (Pirenella) ÉIONE elaboratum (Solarium) elata (Alaba) elatior (Psammobia) elatior (Psammotæa) no ns e'Hetiiense telle co ells "ets Re e mm CCC ce elialiel) S ve ss ere Dal eteider otre de rte ner elle 2e US ES De CLEO CENC CP Le DICO e | enedar ee {5 one tle elle sifesniste, ss... eye) Fete vies Tate sr ss ss... elalomagna var. (Cerithium).. elatoconicaniculata (Conus) elatospira (Poirieria) Elea electa (Liostomia) ÉLECTROMA elegans (Monodonta) elegans (Fissurella) elegans (Trochocochlea) elegans (Lacuna) elegans (Tellina) elegans (Venericardia) elegans (Pileopsis) (Rissoina) c'e Tineor oui S se eee elge 501 fe lets, Re eee) elerte/re fs @eheite s Tofelel ets star viste;te ee Pose se tanis Le pe lola methe Le lalte eee eee 2 91e Need aille NT Va les Reste as “pee eo Csicae es Snte pe reiennie re ce er Ne ere _....... ss... ne Re) eo le teste, (Phasinella) (Rissoa) (Turbinella) (Buccinum) elegans elegans elegans elegans en a dpeses {eee sis eo -steto e er sfae) la tee ss... CCE RONDE DEN (Voluta) (Ancystosyrinx) € (Pleurotoma) *legans (Ringicula) (Auricula) (Leuconia) elegans (Cyclostoma) £legantissima (Daphnella) élegantissima (Raphitoma) . legantissimus (Trochus) elegantulus (Trochus) dlegantulus (Tectus) ELkoNoRz (Clavatula) ÊLENCHUS elephantinum (Dentalium) évata (Cancellaria) éllipsoidalis (Gibboluccina) ellipsoidalis (Miltha) ellipsoidalis (Psammobia) ellipsoidalis (Psammotæa) éllipsoidalis (Kellya) éllipsoidalis (Bornia) ellispoides (Kellya) elliptica (Scacchia Miptica (Macoma) = — elliptica (Erycina) E- D elliptica (Lutraria) liptica (Lucina) ELLIPTOVERMETUS Ellobiidæ Ellobiinæ ÆEzzoprun ELoprA élongata (Hydrobia) clongata (Tournoueria) élongat a (Cypræa) elongata ÉNASSA Er Pre élongata (Mitra) elongata (Rissoina) élongata (Goms) LR r Er, elongata (Ringicula) elongata (Tornatella) elongata (Emarginula) elongata (Donax) clongata (Bullinella) elongata (Roxania) élongatissima (Daphnella) CRC CR REC AL) CIEL ET PEN EE PCR EN TORTECEIONT ES ete + semer rs ...... ae een vi pheniens Leler=ra; se nt eue e ds): _........ ed este es sie re ete lee e =. els ie aa ie eNeteuessr.e ss... Pienreiie ler eee es a sher note dense Lel(e ee etats alerte ee. e _......... ss... DVekieie ls Halles taste si iaeure eee lefa ele je felers ea a reifa ee ane lollei eau te Le, el ere Bees) ee otre telles jee ha eee eve, je atnles er ee ee eue does et eee al ele Le a _......... eh etetetp ete es 9 pioe sr ee Ze 0 ee ee joe eee el emece _ se sets: s. de, 0, D Pages 157 | elongatissima (Raphitoma) 9 elongatula (Crassatella) 93 | elongatula (Crassinella) ...... 145 elongatus: (Mytilus) ::2:..:..... 144 elongatus-(Donax)7 5... 1.70. 292: relongatus (Bulimus)> #02". 8 elonsatuse (PUSUS) es Eee . T1 72 elongatus (Solenocurius) ..... F2 elongatus (Parmophorus) ..... 240 elongatum var. (Cerithium) DATE EU SR RER M A Er à 240 émansinata CLeéda) 27e Le 34 — EP ET ENTREE 239 emarginata (Lembulus) ....... 159 emarginata (Emarginula) ..... 199 emarginata (Nucula) ......... 282 emarginatus (Conorbis) ..... 282 PE MARGINUEA JT ST nn os SU) Emme mA COpasia) "re 2 Enr 399 Emilie CRisSoimae ses se 415 HALLE CAC) EAN: LE NEA rc 415 Émiliæ (Crassatela) 2. 025. AS mSemporitensis -(Mactra) #5..." CAE ENDIADONLAE TS Re do à Wide Le SOL) ENDOPACEY LUS: MR tn ie A DA ENDORA ARR ER ee Es S TE re 100 D UIPENSES RER an eee Me RAP fe 281 CIS TS CETLS LS) ESS MR Ar PUR ne ET 57 END A TNA ae Re Re RE RUE R 265 FPNPATIOPSIS ER D RNA ER DOS ENT AL LS TA Le AS ON UN On À 69 ENEOMEE LA re DEAN de cent, Dire he DE M OBANIAS STE EE R tt) De Re re 217 eocend.(COnLeriA) ren LATE 218 eocænica (Limnea)--s 4e Tu. 129 POCYPRAÆEAS AR Tete ne 7 102% Po lus (Bucertnm) ra. LOD EOMACTR AMEN RME LE er Le DOC STE OMALE TARA NN MAIN AN mA 121 CODATUUN (EE TCOQULA) ES AR ee JG M ÉOCRLEUROTOMA SES rare re SA LAN 201 O1 SN Po QU a tr et a er ACHETE PA SEPETARUME Pr Do ue Um en à 2 RS PE 9 22 2 D 2110 RES ES TRE SRE Ne 156 ephippium (Anomia) ......-... 63 — Ne AT OT PANNE 61 — D NE OU ES UE 188 éphippiumi(Perna) 1772. 140. 196 | epichrismatum (Tinostoma) 96 \repralottina (Natica) "7.5 4107. Tomes epiglottina (Neverita) ........ 70 epiglottinoides (Natica) ....... 70 ÉPIBEPTON =: ANR ARS 65 ÉPIDUCINA RE RER 65 épiscopalis :(Mitra) 2:60 79 ÉPESCYNTA 27 EE SE PEINE AIRE 70 - equestris (Patella) ........... 70 erasa Ghione) 0 Re ne 68 erasa (Ventricoloidea) :....... 64 RATO LR UP OST RER” 74 ÉPRATOPSES RNA ee 74 ergasticum (Dentalium) ....... 69 19 ee cie VOS d'u ee ho Do 70 erinacea (Bellardiella) ........ 84 erinaceus (Bathyrus) 072007 19 erinaceus (Murex). "100 75 — TT MR NE ARE ASE à 75 erinæ (Ocenebra) Ne ne 19 RNA TS NN ET RE RE EURE 63 ÉRMCINAE LE ENTER TR 65 FRYCINACEAN : 2-2. ma TE MERS 65 érycina (Meretrix) 5 mere 64 CLVCINAM(VENUS) MERE RAT Re 64 Er TERRE Su 85 erycinella (Mesodesma) ....... 63 erycinella :(Donacilla): 7" #51063 Erycinidæ "0. 65 erycinoides (Meretrix) ........ 64 erycinoides (Callista) .......... 64 2 Te RAR ce RE Te 85 eryna: CDurritela) NN Pere 73 erythræa (Pleurotoma) .:...... 83 érythræensis APecten)n- "72e 68 ESCHARELLAS He 20 NE NT ER 70 Escheri(Melania) 2260 7e 70 Escheri (Pleurotoma) ......... 83 ÉSCOFFIERIAZ 7.10 et PR None {le essomiensis (Kellya) ee " 65 ÉUCHILUS 1: 5 LEEDS ne NUS 69 ÉTNALIA Te MN RE Te 69 ÉOTOMELL AN LS RU ES EE 69 ÉUCHILOUS RENTE NE Se 70 euchora (Phicophila) tt 7 84 ŒUCLEL UN NN ORNE AE 79 ÉUCOSMIA TT Ne Ras Tee 69 eucosmia (Parvilucina) ....... 65 euglypholena (Helix) ......... 84 Eulamellibranciata ....... 63 ÉVÉLMA NE RICA ERA nee ESP TEE 70 ÉULIMEEL 4. 22 50220 SERRE 70 — 288 — Pages 19 197 180 309 oil EULIMEUS Eulimidæ EugoprA EUMARGARITA EUMELANIA EUMITRA Pons ten ere lot ele tele eus eve tie sie ein slot ete) en selle eo eoerterpat ele ee v late ef ere colisite la piisihel es (élisttrie sa Velo fer oser as; e siotess CCC Ben nue) ose lol ee tee ete laletie) etes) Eunympacea ÉUPALUDESTRINA EUPLEURA europæa (Trivia) EURYTA eurybasis (Pyramidella) eurygyra (Pyramidella) euryrhyncha (Tellinula) sd otioone el nl olieete etats pete tote emo /lr ol rrehs istie le eo Velo ele te letishe ee lotiplatel ete re de tes Jade ls terlepte la) aie Ve lelte e/elalet n'ya etre er Nartete eee one) els elle OCT OM CHOÉOOMOLOUE eitste fa tejie euryrhyncha (Tellina) EUSPIRA EUSPIROCROMMIUM EÉUTELLINA EUTHRIA EUTHRIOFUSUS eutrapela (Helix) EUTRITONIUM EUTROCHUS EUTROPIA SLA TRES LD NE ET AE evanescens (Nassa) evanescens (Dorsanum) evanescens (Hadriania) evanescens (Genotia) eversa (Ostrea) eversa (Helix) eversa (Erycina) ROM OO ON s le) nee jee 18 0e os 0! etie 6/19 679, (tee eellalletet/elerstts ete es sole lues dote lot p eo so teñe; oser etede tofs Celle olrters eee to dle te phelfsiin Moose, 05 ete) elles ete eos ee el ete ete tsar eplte ess etre Aero) ete telahelfeis)= ete te tre] see totelene toteetele tes Lee Nr Rs eos ets te ste iles eee tal ele ele » ol enoeL ie iele sue oo ee tea pe ele ee prets ete ontelts ae ele rsiiele ati el mens eee DMON CORDON ONCE. 0 eversum (Hemilepton) evoluta (Clavatula) evoluta (Pleurotoma) evolutum (Bittium) exacuta (Pisania) exagerata var. (Dorsanum) exampullacea (Cancellaria) .... exaquitanicus (Murex) exaquitanicus (Favartia) exasperata (Codokia) ex-Basteroti (Pleurotoma) ex-Basteroti (Asthenotoma) exbistriatum (Strioterebrum) excallifera (Collonia) excavatus (Nautilus) excellens (Euchelus) CCC _ ...... ... CCC excelsus (Spaniorinus) excisus (Murex) excisus (Favartia) excoccinella (TFrivia) excœlata (Ocenebra) excœælata (Ocenebrina) éxcrenatum (Vasum) excrispa (Pulchelliscala) excrispa (Hyaloscala) excrispa (Scala) exdecussata (Rissoina) exdoliolum (Cerithium) exelongatus (Colubraria) exferrugineum (Bittium) ex-Fischeri (Psammobia) ex-Grateloupi (Turritella) ex-Geslini (Cancellaria) ex-granulosa var. (Murex)..... ex-Grateloupi (Turritella) ex-Grateloupi (Archimediella).. exigua (Montacuta) exigua (Lucina) exigua (Daphnella) exigua (Raphitoma) exigua (Pteromeris) exigua (Cardita) exigua (Turritella) exigua (Goodallia) exiguum (Bittium) ‘exiguum (Cardium) ON An On ON Lin Lan Nr exilis (Cytherea) exilis (Hyaloscala) na (Carce) 55h ei ENT exintermedius (Conus) ex-Lamarcki (Dentalium) “ex-Lamarcki (Antale) ex-maugeriæ (Erato) exoleta (Dosinia) etat loto else eee loool erslienfeleiaphie) OMC OMOMOAIOUIOMOENT OUEN ec aolla she vite qaile COCO ET NOMENTEONMOTO _........ salle ie lolemeljetiekeltete lei ethehe elistet ele . 0. ss. else Molteo le Leleliere ss... ele Fetes fe le lee setlielletielle We le teile Lolleile shiaterieltiolie le. tete tente elle Hollell ele le le felel/sifie sdedielee s hafierle ee PROMO ADEME SU ls Moilsettele) fe Venise tlaihe ee Me telentelhe is Me)lieite) COM PO OMC ....... DLL OM OMOMOTEC AOC AIONRE A TM CO muletar (Venus)... un, exoleta (Cytherea) exoleta (Artemis) exoletus (Murex) exornata (Mitra) expansa (Cypræa) Lexpansa (Bernaya) expansa (Zonaria) expansa (Neritina) expansa (Smaragdia) Biel jolie Jelletle, 0 js usite elle pts Mellelle oise lie te ee Melle julie la;utiel ms) Telus COMMON ONONOMO MONCTON ONOMOMNONC OMC ID RCA stlialieitie) etes; 1alteg'e halle ss ee Eole lefpe ie) a release ......... AcTEes 1934. Pages 217 129 129 318 218 218 32 122 122 122 397 195 300 282 300 29 20) 1112 29 D) 184 309 92 2 202 202 18 202 282 131 AT 379 121 430 102 169 169 327 426 58 426 426 426 115 110 299 290 299 59 59 -exspectata (Circuloscala) * fallax ou expansior (Xenophora) expAansUusi (Pete): A0 Lu us expansus (Amussiopecten) expelagicus (Conus) expertusar (Ferebra)h/l. Gr rit expuschilonga (Conus) exquisita (Julia) ex-Renieri OOMOMIC TONNES se tele els ete ss (Ocenebra) ex-Renieri (Ocenebrina) ESC MRIEN ESS A) AN LUN exsculpta (Tritonidea) exsculpta (Purpura) exSculpta CP ollLia) NO NN ExXSCUIbDEA Eng) RUN elahiebeelle delle else tete etoile certe te) letletelle tsite: exSpectata (Sc aria) A CURE extinctorum (Crucibulum) EXUSEUS PCM EL US) EE ee at, exventricosus (Conus) aan AN(C MDI A) 0 MORE A AOL fabagina (Bernayia) els Vollielleltetelle tale fabasinaNZoNnarta) ete OMOUEEN ; Fabre (Manselia0 ere ere Fabrei (Clathurella) fabula (Tellina) FABUDINA ss ee eee eee lsilete)e tool els le) ele elle ls le færæensis (T'ellina) fallaciosa (Turritella) fallaciosa (Zaria) (Car dan) EE Are (Plagiocardium) (Hemilepton) Dia) AN TEE ta (Hemicerithium) (Cerithium) (Drillia) CET A0 Ne een te (Crassipira) (Pleurotoma) (Furbonilla) (Bythinella) (Belgrandia) (Delphi b la) Men TA (Pseudoninella) "40001 (Mitrularia) (Fuscoscala) el oleie delete oo] s'Netrentem enlelle/fte fallax fallax fallax fallax _... +. fallax fallax fallax fallax fallax Falloti Falloti Falloti Falloti Falloti Falloti Falloti ss. se CCC eee loto Matielia Veite eue, (olloile lel'elfel'e Tomes ttalloti (Cons) Tr EM ECRIRE ARE 82 Falloti (Dendroconus) ........ 82 falnhica 'ONYSETA) EEE EEE, 70 falunica (Bithynia) 70 familiaris (Nassa) ......:..... 77 fanulum (Trochus) .......... 69 Farinesi (Terebra). .........:. 84 fasciata (Tornatella) .......... 84 fasciata (LL NTIAN) ENONCE NNEEIRS" 79 fasciatus (MUreEx) 10000 UE 75 fasciatus (Vermetus) ......... 19 fascicularis -(Chilon)/1s ere nt 69 fasciculata (Clausinella) ...... 64 fasciculata (Chione) .......... 64 fasciculata (Cytherea) ........ 64 FASCIOLARITA 0 CE NOEL ARS ANS fs) Fasciolariidæ 79 Fasciolariinæ 19 Faujasi (Panopæa) ............ 63 Faujasi (Petricola) ........... 65 Faujasi (Rupellaria) .......... 65 Faujasi (Venerupis) .......... 65 — D UE À ER A 65 faval (Terebra) :::::...0 42% 84 fayellensis (Acrilla) ........... 13 Fayollesi (Aspidopholas) ...... 63 RAVARTIA NE eee fie R AR 75 HELANTLE LLX | 0000 RARE PARA CSETUE 65 RELIPES Mer OMAN ES NRRAATEUS 68 felsineum (Amussium) 68 felsineum (Variamussium) 68 fenestralis (Fusus) ........-.. 75 fenestrata var. (Eutritonium).. 75 fenestrata (Subemarginula) .... 69 fenestratum (Trigonostoma) . 79 fereclausa (Gibbula) ......-... 69 fereclausa (Steromphalus) 69 ferelævigatum (Cerithium) 13 ferelævigatum (Vulgocerithium) 73 ferelævis var. (Cerithium) 73 ferelævis (Atrina) :..-........ 68 ferreolensis (Spondylus) ...... 68 ferrugineum (Cerithium) ...... 73 ferruginosa (Montacuta) ...... 65 Ferussaci (Neritina) .......... 70 HÉRUSS ACTA RS MAR VAS SNA Eee 84 HERUSSINA TEE AMEN AIN ARE 84 festiva (Pleurotoma) ......... 84 fibratum (Cæcum) .........:.. 73 Richteli CATCA). 0 1.) 0eme 66 Da ee Pages | 100 | Fichteli (Pectunculus) .......: 100 ::‘Fichteli/(Anadara 0e 421 fiides (PHTILLO)) APR RE OR 415 ficulina (VOLE) EN INR 134 | fculina”.(Volutilithes) "Res 963: ficulina: (Athlela). 1" rene 1297 | figulinus (Cons). UN ErS 152 filaiaris 2 (ONHÉT A) NE TU PSE RS 147 | frlifer (Nernatus) 0e SAR LS 94 filifera (Mitrolumna) 78 filrola (Divarckellya)} Perret 191 fuiola-(Kellua)' à." cru S'AMR EE. 360 fllosa "(Arcoperna) FARMER Ar 960: | fudosus: (Muret) "SORCIER 9360 :\"fimbriata :(OStrea) is sLnEERRne 43): | fimbriatun -(Astralumi) #0 40 fimbrioides (Ostrea) .......... 43 Fischéri-(Dégransgia) are enr 195 Fischeri (Panopæa) mener 56 | Fischeri (Menestho) .......... 56 Fischeri (Tritonidea)/ at 2er er 54 Fischeri (POI) MAR EEE 56 1 Fischeri (Escoffiera) .......... 191 ‘h'Fischerti (Psamimobia) it 400000 160 Fischéri! (ÉOSSarus) a PEU 138 Fischerina (Panopæa) ........ 95 FISSIDENTALIUM |: LOIR LOTS 940 | fissura (Emarginula) .......... 112 va DRAP EU PR 108 fissura»(Dentalium) 00/06 2000 108 fissura (Pate) ets ACER SNS 167 FTSSUR BELL AU A RE TANT EMERE LR ARE 286 | Fissurellidæ ..........-.... 290 FISSURELLIDÉA 167. icone Rent 059 + ASTISCAE AI 00 NAN A ERRRR ER 286 | fistulosum (Cerithium) ....... 286 fistulosum (Gourmya) FR 200 fistulosus (Cyphonochilus) .... 200 fistüulosus (Murex) MANS PRET 203: | fistulosus .(FYpDRIS) 1. PRES 66 | flabelliformis (Pecten) ........ 165 —— UN ee at 2x2 282 | flabelliformis (Flabellipecten).. 183 l'FTABÉLLIPEGTEN 1.07 0 ens en 51 | flabellula (Ostrea) ............ 988 | flammulata (Collonia) ........ 288 | flammulata (Oliva) ........... 29 | flammulata (Natica) ......... 66 | flammulatus (Neocylindricus).. 276 —— TE flammulata (Pleurotoma)...... 83 LE MANGA AUS DU 2e Les tue 70 flexicostata (Turbinella) ...... 70 flexicostata (Strioturbonilla) .. 70 Hexidens (Vertigo) nine ue, 84 Réudens- (PT pa NS NN 84 DT EXOBECTEND A0 0 LL 0e URI 68 Meruosa (Chlaämys) 1... 68 Hexuosa (Nassa) ............. 4 flexuosum (Buccinum) ....... Furl Bbckit(Solariuny) 5222243 100: etre 70 Rouctuatus /(Turbo)}i}.0 MU 69 fluviatile (Ancylastrum) ...... 84 Buviatilis (Neritina) 1.12... 70 Molraccus \(VMerm'etus) "Se 73 Roliaceus (Murex) !...0:..::... 75 Fontannesi (Cirsotrema) ...... 73 Mons Cnam ane ne eee 70 fontinensis (Polygyreulima) ... 70 Forbesi CCUSDIAARTA) AL ANA EME 63 formosa (Daphnella) tenace 84 formosum GLritonm) Acer 75 Forskali COSÉTEAD NET EPA 68 Fonsxaus Sr A ER NE LAON LR AE 69 Mortisi (Strombus) ........... 74 D. (Bulle). els DURS 84 Portisii (Scaphander) ......... 84 Fortunci (OEM) NS SES 79 fossariopsis (Pareuchelus) .... 69 Fossanus Re ee Ne CAN M ue CNT 70 Re A PAR LRQ ANA AA 8 66 fossile (Dental oh ee 69 D (Ostende RE Ce 68 OS CA TAN na Nue 73 Mugile (Cardium) :....:......4 65 L CAVE ee Sy nel 64 fragilis (Donna) ir im nne 64 Mragilis HN AE 10 DRE ORPI ENREL 64 Msiis (GasStrana) 1%... 64 D — LRU A EE AA A 85 (PornDinnsS) AR pe 65 fragilis (Cia UC LEE Que 65 ; ni PE PS NS ES ACTE 85 fragilis (Doripes) ALAN PEN, 165 Mragilis (ÉOrIpES ) enr 65 is Area) nue: 66 rs, (Leda) in haie ee nie 66 D — ae LE EU LS LE PANNE MER 85 Bragilis (Lembulus) .......... 66 fragilis (Medoriopsis) ......... 70 SO ne Pages Tomes 87 ÉTAIT (ARC ADINN E TE NRL 0 L 66 388 PASS URSS OO) EN RAA UE 70 156 fragilis var. (Turritella) ...... 73 bd EcashsSimal(Lellina) 10 64 282 fragulinum (Cardium) ........ 65 282 fragulinum (Parvicardium) ... 65 112 Hragunr (Cardium) Tr. Na 65 127 fraterculus (Turbo) ar enr 69 108 1raterculus (Péeten) "CL 08; 68 108 fraternum (Cardium)" 121,465 463 fraternum (Trachycardium) ... 65 323 Frayssei (Mangelia) .......... 84 260 Frayssei (Clathurella) ........ 84 51 Frayssel (Murex)i2 0e 15 18 Frayssei (Muricantha) ........ 75 134 Friedbergi (Eutritonium) ..... 75 MSNM irondosus (Mure) NS ME 75 A Friedbergi (Murex)............ 75 hi FULCRE LEA NCA AE EU NO A 63 LOS MEULGUROFICUS eu AR RRQ ent 74 CAN ITIEMENTU MEL PP REA Lt 2) QU An 78 Der Pbanata e(Nernta) Peu CN TA RE 70 187 funiculata (Turritella) ........ 13 262 Huscatoÿ) Céreb re) En Es 84 259 PUSCALAUS bull A) Lee TN NE 84 202 MMUSCATUST CET ER) NE EN ENS 113 204 | fusco-cingulatus (Conus) ...... 82 171 FHIS COS CAL ANNEE MSNM AS a 13 320 M ARUSEOTEREBRA MN 0100 ee ON Er 84 AS NAN EtSIdaæe tn TE Ann eTUre 79 s11 fus Oo IST MT ET 29 NAT ne 79 161 tustlatimispira (Conus): 1200 82 LS A A EUTE SANTE RAM NET LE ei LL AE A 79 Buse ERA MAN PA 79 158 11 fusSordes OM ET A) NEA LATE 79 286 | fusoides (Clavatula) .......... 83 DOLNETOS RAR DAC RE CS Te AR Perl 69 28 usSUulata(Odestomia)t MARNE 70 290 EU SU US ICONE RAS) 0 0 MI EC EL 79 58 ÉUSULUS A(CanetTtta NS ne ns 79 DEA AUS US RSR MALE UE AS LA D pr nn 79 253 QUS USA CS EC LA) EEE PETER LRU 83 58 fusus "(Pleurotoma) LE. 83 253 253 gaasense (Callistoma:)_..:.....: 69 229 tiraodasensis (BYphIis) "1. onu. 75 227 Gabrielis var. (Voluta) ........ 79 59 Gabriela Voluta) Mas NN. 19 227 Gabriellæ (Volutilithes) ...... 79 451 CA DEA ANNE AR AE Ce Qi ee De 69 310 241 158 158 159 181 Tomes CADILINAS LENS ARE NE ENS 69 GADUSA.. 2 AN NME NUL Aer RE 69 BAUS: (Ga dila) tre oo ARRET 69 gæderopus (Spondylus) ....... .68 us REA CU ME 68 GALACTEÉLA) 0 6 ARENA Ue 66 galeodina*(Lacuna) hat true 70 CALE OMNTA He LU EP ARMES ON DNS ARS ET UTE 65 Galeommatidæ ........... 65 CAL BRITANNIQUE 70 CALER US Ar: 7) HR CE ee SU AU EER Un 70 OOLDEE A NCARC A) DOME ERP ER 66 ddlica (Borsonia) ET re 84 daliCar(Boettseria) en er OUR 84 sallica Marginmella) er 84 DalICA CATOMA) RE PIE EN 84 SAC MPlenro OMAN) EEE 83 D'ANCAAON ASS ADP RE MR ET 77 DATI CA (EL A) ER ON EE 77 sadlca (EE UENTi A) orme 79 callica :(CMItra) CREER Lee 79 Da MC AS VOLE A) ER RENE UMERAEER 79 galliculum (Cerithium)........ 15 galliculum (Thericium) ....... 13 galliculum (Vulgocerithium) .. 73 sallicum -(Cardium) ere Een 65 gallicum (Lævicardium) ....... 65 gallicum (Cerithium). 7" 10007 13 — NEA OR A ARE NEA fa) salicus\:(Pecten) "Ter EMernre 68 gallicus (Grandipecten) ....... 68 Sallicus F(Contus) enr eee 82 gsallicus (Chelyconus) 2,710 82 dallina (VeNUS) TR ER ET EURE 64 gallinat(Chamelzæa) #7 ere 64 gaallus (Monodactyius) 7 "2700 74 gamachotensis (Eulimella) .... 70 Sambiensis (MUrex) HET EN 85 CAMOBRLEURAN OUT ARTE Ten 85 CAR NPA RE RE RE EP er 64 Jarmella (Chaman Aer 65 GARNOTIA 20 0 DEEE ENTER Var A VERRE 79 JaSSIRENSISW(OStreA) ET CSEARE 68 Gastaldn (Mureéx)0 rennes 75 Gastaldii (Pteropurpura) ...... 75 Gastaldi ((Conus)t 22020 82 Gastaldii(Pleurotoma) ere 83 CASTRANA, LA D RENE RNA EN RM 64 GASTROGHAÆNA NM: NN MIE 63 Gastrochænidæ ............ 03 — 292 — Pages 1729 181 183 163 167 3184 442 212 212 205 269 294 14 14 61 | 61 75 153 153 18 97 229 192 190 192 139 139 190 192 100 100 110 110 365 365 258 177 65 18 293 154 286 185 105 105 83 70 286 149 148 _Genei (Tapes) Gaudryana (Ringicula) gavardanensis (Murex) gavardanensis (Muricantha) Gehydrophila gemmata (Triphora) gemmata (Gourmia) Gemminæ geminata (Voluta) geminatum (Cerithium) eee ee oletetenenertesire ss... piliers Teese suieute eue JolUen lle :» lelloitoho fee deliete ie steve le tieltarse +" lo lattelre ke) le see ee satlet es toieieds tel Fete Ex Genei (Yoldia) ete le To leve llallelrette ete otets Genei (Cypræa) GENOTIA nn e' lotio tetes le delete lealls Portes elle ivilie one nn geometra (Pirula) GEOPHILA GEOVULA GERGOVIA Geslini (Cyrena) Geslini (Trigonostoma) Geslini (Cancellaria) Geslini (Gulia) Geslini (Ventrilia) gibba (Corbula) gibba (Lucina) gibba (Agina). gibba (Tellina) gibberosum (Cerithium) GIBERRULA D ARE RL Re gtbberula (Sunetta) 69004070 GIBBOLUCINA gibbosa (Crepidula) gibbosa (Crypta) gibbosa (Cypræa) gibbosa (Mandolina) gibbosula (Donax) gibbosula (Paradonax) gibbosula (Lucina) gibbosula (Crassatella) gibbosula (Nassa) gibbosula (Arcularia) gibbosula (Eione) gibbosulum (Buccinum) gibbosulus (Strombus) gibbovaricosa (Ocenebra) gibbovaricosa (Ocenebrina) .. GIBBULA GIBBULASTRA se Do tele latente tte velo DROUON OO AMD ON OM ROM PONMSG ECO AMONT OMC MOT ONOMO LONDON L DID RONA LOR ON Sue eee fall elle fee site nn CCC CCC nfenolreie telle ho. oies Lu ja ohielie OO ET AOC OO TAROT on en nn DROMDAIONOMO IO MONO COOL O ON OO TAN ee elle /ofelets leleesx eo tete Mois alele CROROMONN ECO IOMOMTATAT e'jariene; se le so lpkolel oies etierse leleletielle late to leite sUelieleietierha etes le uote tariensite F4 Tomes Pbbulinæ ....:..... .. 69 GIBBULOIDELLA REASON ER 69 Mbbulus (Murex) .....::..1).:. 79 Giebeli (Pleurotoma) ......... 83 Giebeli (Hemipleurotoma) .... 83 Méoantea (Ranella) ............ 75 D — GE A AE ÉUSAOIN COMTE QUES 75 conte) (Pyrula) 9. RE 79 Mntean(Voluta) EN ere 79 BiSantica (Ostrea) .:.........-. 68 MDANTOSTREA Le Cie on 68 Sas (Cordiopsis).:::.......1:. 64 as (Meretrix) 2220.22. 24000 64 DS (Cyprina) 0... 64 bigas CVS) TS AN et en Pere 64 BAS (Amiantis): 0200 2. 64 MS (Vérmetus) nr 00 y. He Mas (Serpulorbis)::..:1.%..:.: 13 Bingensis (Ostrea)- :...:—...... 68 Singensis (Grassostrea). "010... 68 éingensis (Gryphæa) .......... 68 Birondica (Cuspidaria) ........ 63 Drondica : (Gyprina) 1.1... 65 Mrondica(Lutétia)h. rm 65 Mondicat(Arca) :.2: 2... 14 65 girondica (Dreissennia) ....... 68 Mrondica (Julia): tee eme 68 D — RS A ENS A 85 Éirondica (Prasina) ........... 68 Mrondica (Clamys) ::...:..4..: 68 girondica (Æquipecten) ....... 68 Birondica (Hydrobia) ......... 70 ‘sirondica (Tournoueria) ...... 70 Brondica . (Misella) :...:./..2..: 70 girondica (Turbonilla) ........ 70 Eirondica (Limnæa) .......... 84 sirondica (HeliX) LAINE 84 Brondica-(Coryda)..::.::.:,., 84 girondica CVeértigo) aan 84 Brondica (Ptychalæa) 1... 84 Méondicas (Nassa) ee son FN Mrondica (Phrontis) ....... T7 Mirondica (Columbella) ........ Fr Mondica (Alia)t. au. 22 mer 77 girundica (Daphnella) ........ 84 Mirundica (Genotia) .....:.... 83 sirundica (Pseudotoma) ...... 83 Mreundica (Raphitoma) ........ 84 #girondicum (Cardium) ........ 65 Sirondicum (Cerithium) ....... 73 ré ie pes — 293 — Pages 236 266 44 girondicus (Potamides) ....... CIPONTICUS A (CGOQUS) MR ARE girondicus (Dendroconus) girondicus (Lymnæus) ....... girundicus (Umbrella) ........ slabella(VohirE) ne nr. glaberrima (Clavatula):15....... glaberrima (Pleurotoma) MAD EAT AT OMACET AN) NE RTE SR DDRM RON OM EC MONOME 210 BLADT AL AMONASS A) Arc glabrata (Coralliophaga) BlabEumAÉCæeCUN) METRE etes ele tele ne tollenole glandiformis (Ancilla) ........ glandiformis (Baryspira) glandiformis (Ancillaria) GANDIN AL PR En ES PER olandina (Leuconia)r etes mn SANTA CAITICULI) PONT. clandina (Alexia): mn slandinan (Ole MERE re CE glandinensis (Peringia) GÉANS AR AU ED AOC EYE DE es AAA DOUCE AN ATICA)IN SRE TNT glaucina (Neverita) .:........ slaucinoides (Natica) 077.2 Globactæoninæ ........... TLObOSA TON AC ADM PARU TLobDOSd '(CYPER ADMET ETS LEE SloboSpira l(CoOnUS) 7.100 globospira (Chelyconus) CLOBULARIATS Na Re ON ED Slobulosa (Œucin a) PRE Er globulosus (Loripinus) ........ alobulosus (Actæonm) mn Un globulus (Antinodulus) ....... globulus (Bulimus) 1070207 HLODULUS SEBULLO)E ER ERA UNIES Jobulus (Auricula) eme glomeratus (Vermetus) ........ Clossidæs te A sa GEOSSODERMANN EL PM RTE Cr AU Cu Glossophora ............... GLOSSUST ARMES ER AR RES Glycimeridæ ............... GC OMMPERTS NES Re h ENL SC yes A OMETA) RE CR ARE glycymeris (Pectunculus) glyphisdospira (Gibbula) Pages 237 98 98 263 130 160 24 24 383 61 65 85 67 64 189 189 189 262 233 233 233 189 411 151 21 215 217 150 248 305 112 102 241 258 258 160 369 369 199 239 70 79 80 134 80 193 250 193 257 282 Tomes glyphisdospira (Colliculus) 69 COBRÆUS je 7 halte ne 0e PCT Sa 64 CON TONTAIGRR A LEUR 2 TA NE MARS 63 ACCLEPHTS MENT ANNES RS A ne Ie te 69 soniophora"(Mitra) 004511200004 19 goniophora (Eulima) ......... 70 goniophora (Peringia) ........ 70 GOGDALTA HEIN LMP TRE 66 GOGDAT LIOPSTS NE AE RNNIQNE 66 GoossenSis'(Lima):.2167 2/00 68 Goossensis (Mantellum) ....... 68 sothica (Glavatula)/\} 421002 83 gsothica (Pleurotoma) |. 001 83 gouetensis -(Jouannetia) ...:... 63 GOULDIA TA A PARENT Pare Er SENTE 64 GAURMYAN | ADI EN GA NE ee PET APN ER 13 Sourmyi (Cerithium) L2229 13 gracilior (Clavatula) . -. 83 sracilior / (Daphnella) 12757006 84 Graciits, (CActæon) fils PNEU 84 gracuis)(Barbatia) ns 00 Aus 66 Séracilis (Turbonillæ).:0%e 6400000 70 graciliturrita (Eulimella)...... 70 éracllinau(Gadus) 1 00e 69 gradatan(Turritella)) 0076 Na 73 Sradata ((Clavatula) 22600 83 gradata (Cancellaria) ......... 79 éradatun (Dorsanum). #00 78 græca \(fissürella) enr eee 69 Graæfiei, utraria) +40) 68 —— Sn 0 GORE LOI AU OR 63 — LS MORE MO UE AE 85 Sranaria/ (DEL A0) en re 83 granaria (Crassipira) .......... 83 granaria (Pleurotoma) ....... 83 granatinum var. (Cerithium).. 73 srande(Dentalitum))t "60000 69 grandicamera (Cypræa) ....... 74 CRANDIPECTEN, 410 ue ENTRE 68 Srandis: (Gonus) "7 AE PR 82 arandis (Eulima) 2/24 e Rs 70 granellosa (Oxystele).......... 69 granifer. (Clanculus) :... 17" 69 granifer (Clanculopsis) ....... 69 sranifer, (Murex) » PREMIERE 15 granifera (Clanculopsis) ...... 69 grantiera \(Ranella) li etre 75 — LA A SN PE 75 graniferum (Buccinum) ...... T1 Jrantjerus -(Murex) 0 1 PR 75 — 294 — Pages 282; | GRANOAR GANT ER RNA RER ASTRNR 294 GRANOCARDIUM 4 RUE LD ER 261 SrAnosa (Bolma) TERRA 199} "granosus, (Prochus) ire 106 SrTANOSUSE (TUTO) TEEN er 0er al GRANT A AU ANA RS EEE ET IQ 409 granularis (Hemiconus) ...... 197 granuiaris | (Patea) 2 ee es 138;;|:-granulata -(Ranela)}""1"#0040m 154 | granulata (Poromya) 154 granulata (Clavatula) 99 sranulatal CATCA) AAC er PRE SD) granulata (Pectunculus) 7700 143 granulato-cincta (Clavatula) 439 | granulato-cincta (Pleurotoma).. 181 granulato-cincta (Conus) ...... 181 granulato-cincta (Hemiconus).. 48 | granulato-striatus (Trochus) ... 11 granulatus (Hipponyx) ....... 164 eranmlatus M(IrocRuSs) "NE PPT PEN 295 granulifer (Hemiconus) ....... 149 granuliferàa (Cerithitm). #20" 175 granuliferus "(ConusS) 7150088700 183 granuliferus (Hemiconus) ..... 192 IG RANUEULABIUM COINCÉ SME ATee 48 | granulinum (Cerithium) ...... 245 granuligerum (Pseudolepton) 210 Su Te 201 granulosa! (Pileopsis) "267% 26000 383: granulosa (Cassis) NC NROEE 265 | granulosa (Pleurotoma) 61 granulosa (Cassis) Re RENE 108 | granulosa (Delphinula) ....... 108 | granulosum (Cerithium) ...... 108 granulosum (Cardium) ........ 213 granulosus (Maires) "0er 175 | granulosus (Cirsochilus) ...... 306 | granulosus (Capulus) ......... 79 NRéraAnuIUuM) (PFOSSATUS) PATTERN 26 éranumi(Pandopa) trees 65. Grast (Persona) ira au 69 dagrata. (Eissurella)s "Re Dre 245 grata var: (lurritellan) meme 245 | Grateloupeana (Neritura) 99 Grateloupi (Heteromactra) 245 — ne 265 Grateloupr (Mactra): "72.00% 307 | Grateloupi (Ringicardium) 144;\°-Grateloupr (Astarte)} 412000 99 Grateloupi (Parallelepipedium) DCS AQU UARRQTAT RTE vrHi a PR: fe 0 Tomes Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi IGrateloupi IGrateloupi Grateloupi tGrateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi \Grateloupi -Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi ‘Grateloupi Grateloupi “Grateloupi “Grateloupi ‘Grateloupi Grateloupi “Grateloupi “Grateloupi Grateloupi Grateloupi L rateloupi “Grateloupi “Grateloupi Grateloupi ‘Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi “Grateloupi \Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi Grateloupi “Grateloupi Grateloupi “Grateloupi “Grateloupi “4 ; lomes (Parallelepipedium).. 68 CATCA) EVA SENTE, Élus 66 (Hipponyx); 7 rar. 70 FA D 6 CO D 6 A 0 A AO 70 (Littorinopsis) 70 (Phasianella) : ..... 70 (Melanopsis) ...... 70 NAIL Es 70 (Pyramidella) ...... 70 (Rissoina) 27 0e 70 (RISSONMRA) EEE 70 CRAISSOM)r PL Eee 70 (Solar 70 (SYENOIA) NA UP RATER 70 Durbonilia) 0: 70 (Xenophora) ...... 70 CPhorusS)e te are ere 70 CMDreL JAM Omer 75 CALSUS NN Eee, ie 75 (Tympanotonus) fi CCeRtNUE)Ne Er, 73 (CYpEMA) CAMERA. 74 (Cavicypræa): 440 74 ÉChenoDuS Enr 74 COLA) AN TRS 75 CSLSÉTUIN ) NE CN EN 11) (Strombus): 1720, 74 (Canarium)ls etre 74 (Apollon) "T5. 15 (Ranella)\rs es. 75 (CORSA on 82 CAtrieula Jr EE 84 CAE AN) MEL US DOTE 84 (Baphnella) te hein 84 (Raphitoma) ...... 84 (Ringicula) ....... 84 CACLæeONAIA LL NAT MT 84 (Euthriofusus) 79 CEUtRTIA) 2: 79 GNLDEP AN) AP EAN ER 79 (Cancilta) nr eus 79 OBLUR EE ATP PAR 84 (Scaphander) 7.71: 84 (OHvVellahems ses 79 (Oo) NE RQ CN 79 (Buccinum) ....... TL ClucritelA) "ne 73 (Diastoma), 11" 1): 73 (Semicassis) "re 75 HOUS ST SIENNE A TRUE A 75 Tomes CRATELOUPIA LUN NUMUE AU n ERE 63 Grateloupiana (Neritina) ...... 70 Grateloupiana var. (Conus) 82 CRATERQUPENANE UMA RTE NN. 63 ÉRAIOS A 1 (NASS A) AA AE, Ne 77 SraOos a Ina) Fer UE FAT) dratissumus\(Pecten)}/421.7",2.1 68 Gravterit(Scalar ta) et ane. 13 Gray (CS DT ea De Ne RUN AS Ne 74 Craie Len) hr ML RUE Er 68 CRECARIEIEAN AA A ee Pan res 68 Gregor ONASS A) LEA RE 77 grignonense (Tinostoma) ...... 70 grignonensis (Thracia) ....... 63 grignonensis (Triforis) ....... 19 Cris den A) EE 2e EE 68 2rossan var CLurritella)h 147: 73 ÉTOSSAU(PeyrOotiA) LT ee 73 Grossouveer (Lima) ven 68 grundense (Cerithium) ....... 715) Seundensiss /CATCA) ANT CAEN 66 grundensis (Arcopagia) ...... 64 grundensis (Psammobia) ...... 64 Gryphæa ................... 68 SPYDhinA (Ch amas EUR on CRE 65 — EE PNA DA R REN DE 85 g#ryphoides -(Ghama) 1.7. .4..100 65 — A MORE VE Ce 85 Gualterianum (Callistoma) ... 69 Guestieri (Blauneria) ......... 84 Guestieri (Stolidoma) ......... 84 Guibent(EutR Era) Re UnnUren, 79 GUILDE ORDEA RU MA EM RE ere e 68 CDN AREA AAA An RE A PES 84 Gumbeli (Anachis) ........... 79 Gussoni (Spondylus) ......... 68 Gussoni (Plateau Ge 84 gymnobasis var. (Tornus) 70 = _ 85 GMNOP LAN PAUSE 69 gymnospira (Callistoma) ...... 69 gymnospira (Strigosella) ...... 69 SyMmNOSpIra) (Tornus) 1122072011 69 gymnospira (Gibbula) ........ 89 CTRAUBUS:* 42 ALES ANT RE A ER et 84 gyrinoides (Triton) ...:....... 75 CROSS CAL AU MU RAS ANR RE AE 15 RAIDE DAN A 4 UE ne NU MENT CCE 15 Hædropleura .............. 83 Pages 437 54 106 438 151 LS 74 113 321 fut 24 107 16 112 306 149 50 50 148 200 264 219 300 188 157 58 152 58 319 234 234 21 330 241 63 166 214 39 39 189 316 316 95 63 253 288 92 193 11 Tomes Hæninghausi (Nautilus) ....... 85 Haidinger\ (Chione) 52101740 64 Haiïidingeri (Clausinella) ...... 64 Haiïidingeri (Cytherea) ........ 64 Haidingeri (Venus) 080022 64 Haïidingeri (Circomphalus) .... 64 Haïidingeri (Codokia) ......... 65 Haïdin£gerL (DUC A) RS Se 65 Haidinger(Mytilus) re 68 ALTER 2 NAS RAA NET ARR 70 haliotidea'(Helix) rer ne 70 haliotideus (Sigaretus) ........ 70 — ET FC RUES CAL 85 Haliotidæ 21027700 re Pre 69 EPALTORLS 6 MAINS RAS RASE 69 HALIPHŒBUS:#.15. 20800 ON Am R 70 Ralitus (Seintila) eee 65 halitus®#\(lellina) 2149400 64 halitus N(Mærela) ie ae 64 ELALON MP EAN NN NES RIRE 63 ÉDAMINEA SR MR Re 84 Hamilton (NaticAa) A RER 70 Hardeggeri (Crassatella) ...... 66 ETARP ANR AMEN RE AR ME RENE RER 79 harpæformis (Oniscia) ........ 75 harpæformis (Oniscidia) ...... 75 harpæformis (Cassidaria) ..... 75 ÉDARPRAX ESS NA ARRET RARES 68 Earpidæ : "50228 a es 79 harpula,.(LUrIQ) RU 79 Hoarrist M(Ranella) NP Ur PTS 75 ÉASTURA EE LA Een NE ARE 84 haudmuticus (Murex) ......... vis haudmuticus (Haustellum) .... 75 Havrert (CyIlene) #4 mere 78 HAUSEATORS LEURS ONE RUN 19 HAUSTELLUML LAN Te MAS 75 haustellum (Haustellum)...... 75 Haveri. (Chlamys) "170000 68 Haveri (Æquipecten) ......... 68 Haveri f(Pecten) 10e Er EU EN 68 Hebertin(Pholas) resserre 63 Heberti/\(Semele) vertes 63 Hebertiana; (Merica) 2007770008 79 hebraica:(Lyr1a) "ESA 79 Helbins1 |. (Arca) its Creme ere 66 ÉTRAGTON ANNE CU NN EE ASE 69 HelicidÆæ 112000278000 84 helicina(Natica) Meta ANA 70 — TE Le PROS ARE 70 Me" ou Pages 30 364 364 364 364 364 297 291 d 64 236 234 64 222 223 251 222 267 267 104 149 226 124 167 90 90 helicina (Natica) helicina (Lunatia) helicinus (Trochus) HELCION HELIGMINA HELIx HELONIX helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica es ee, ete ele Me l'est ne) leilfe re asde todo etatten ep ie ele DOM OMONOMO POUNRCNE TIC CCC CCC nn a tele lle date letertals Meietone to leele tite talieitrile (ANOMI A), 1 PRE (Venericardia) (Pteromeris) (Arca) (Delphinula) (Xenophora) (Capulus) CHOMSTMONOES ne ACOMONLOMON ONLINE IC: ss... ss. ss... helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica helvetica CCC (Stossicia) (Fusus) var. (Cyllene) (Clavatula) (Mangelia) (Daphnella) (Raphitoma) (Terebra) (Roxania) (Scaphander) (Blauneria) helvetica (Stolidoma) helvetica (Nassa) helveticum (Dentalium) helveticum (Siphonodentalium). helveticum (Dischides) helveticus var. (Fusus) helveticus (Hipponyx) HEMIACIRSA . .. A te UMR hemostoma (Parpura) 0e HEMICERITHIUM hemiclausa (Natica) HEMICONUS hemigymnum (Dentalium) Hemidapedonta nn _….... ss le 'aefeite letlelletielte ss... d'Netatre) els) ntte; DAROPONOIOIDIRONCEENT SIC D ONDAOUO NORME DPOROINOMOMOENIN CCC Vertes de sieste eee telle fente le fipuetuelrs elle fie,te oil Peiite CCC] ONOMOMOMDCO TIRE EC OMC MÉOMOCTOMOCOAO OM ete le ere Dal n lo etes te Verne falla leo ire ss HEMILEPTON HEMIPLEUROTOMA hemisculpta (Lucina) HEMITOMA heptagona (Ranella) heptagonatum (Cerithium) heptagonatum (Ptychocerithium) heptagonatum (Semivertagus).. heptogonatus (Murex) eiate ie tele = eieñel tete elles Eeifs jee ROMONORT ATOME eo totoNe Te ee 0 00 7e el epetie) tele aile ss. Tomes heptogonatus HFanarte) en 115 Merculea (Discors) .....1/.:.... 65 D — RE Re NME LU) 68 2 SRE PR RES A ER TEST RER OS 65 heres (Pareuchelus) ........... 69 Herrmannseri (Pecten) ri 0e 0 68 Deros (Clavatula): re 83 heros (Pleurotoma) te 83 herouvalensis (Phasianella) .. 69 herouvalensis (Pareuchelus) 69 heteroclita (Blauneria) ........ 84 Béteroclita (Mitra) ..:......1.. 79 heteroclita (Turbinella) ...... 75 Heterodonta .............. 64 TER à VENAIS ERA EE PR 63 ME ROMACGTRA 1. RU NE LUE 63 MÉTEROPURPURAN SE. LOU 75 MS CHORDA Ne Une pe Le 75 us (Cardium).../:2. #20 65 —_ A ee LL PE Se RATE 85 Mans (Ringicardium) . .:..... 65 oo — Cr Et 85 ns Lima) Re en ta re 68 ns lOStréa) at int 68 hiatelloides CRLCIR ADR ES ER 65 Miatelloides (Myrica) ......... 65 M OI ER EMANONNUNE dem rares 79 — RTE D'OR LRO Re: à 85 HraTuzA 79 LAINE PA OS SP tn 75 Pt te RU 77 RP A Re marc ue ae f# "HT MENU RENE PEER RS 68 1! HINUN SNS MARNE 68 US AD Ou AE Per Lt 68 Hipponocycidæ AE RE ru A 70 RON RME RE SN 70 Mippopea (Cardita) ............ 66 hippopea (Lazariella) ......... 66 Mppopus (Ostrea) ..:!:,....... 68 OS CATA Un li 13 MR ODNPHIS 2 nu Aa. 10 Mrundo (Mytilus) :........... 68 Mundo (Avicula), /.:::11...., 68 Mundo (Cypræa)) ........... 74 — D ME PR CARRE NE nue 2 85 Ma (Cancellaria) ...:....... 79 singer (Triton) ............ 75 Hispida (Raphitoma) ......... 84 hispidula (Raphitoma) ....... 84 sn er Pages OMS RISDIduUMi (Cardin Nan 146 Hœrnesi (Gastrochæna) 409 Hærnestt(ASocardia)#e 000). 306 Hœrnesr(Corbula) enr 326 HæEneslu (Ney A) HAS HUE. 87 —— ne A MANU AU 39 Hærnes\(Bornia) mme MEN EN 35 —— EN AV 33 Hœrnesi (Modiola) "12500 un 326 Hæœrnesi (Mangelia) .......... 220 Eærnest (Pleurotoma) 10% 116 Hæœrnest(Scabrella) 7: nr 251 Hærnesth(OStrea)mier Mere”: 316 Hæœrnesi (Columbella) 1.1: 92 Hœrnesi (Columbella) ........ 242 Hœrnesr:(MUréx) 04 1 Mu TN me 193 Hæœrnesi (Anachis) 00. 05 Hærnesi-(ŒEutriofusus) 421": 110 Hernies EURO) 10 LME 62 | Hæœrnesianum (Cardium) ...... 1OMéÉolagert (Pecten) MNT HIS 62 ÉIOMA INA PU NI Ve on rem er 152 | Homæoplocinæ ........... 147 hoplhtes Murex)le terre, es 29( hordeola#CAuriCuLa) een one D09Mhordeola (En lina) ose 178 | hordeola (Tornatella) 66 ÉTORDEUL MA ARR rep en ere 169 FORMOMMANMEUNS TARDE ARE AT dre 265 HOT S A CVDOILS) MR A UE 80 bocrnidus MOMureL)ee EE. ES Re 79 horridus /ŒMrtotyphis) 27200 141 Houdast(SYrnola) etes ae, 141 hosdenacense (Tinostoma)...... 141 Humboldtu (AC æÆonR) ECS 314 | Humboldti (Turbonilla) 314 hüunesaricus A(CaApulIus) En PEU 175 = EAN VUE EE Me AT 175 Huzardu (Carinarra) rs, 179 LE ON ED MR I HR AT RE OT ER NE 92 DATE A ANS RAR TE ee A En AA CALE RL 236 ÉDTADORTISTA NN EAN ARE CPU ARE 51 FA LOS CALAIS PNA NE EL MT 52 hHyYbridas(Cardiba) H'etenEe ATnE 303 hybridad|(NatiCa) ts ete 65 hydanat(Cerithiopsis) te 20m 205 RU SE QU AL) A EN PE AO EE EE 283 MIMADROBTANS NT RAS NUM AS AACANTA 2 1MAVarobpidæ : 5:00 hydrobiopis (Eulimella) ,..,., 72 Pages 126 152 82 167 197 415 19% Tomes hydrobiopsis (Liostoma) ....... 70 LVCROPHILA NE NN A CUS PNR 84 hyperborea (Leda) M) 0e 66 hypermeces (Actæopyramis).... 70 hypermeces (Diastoma) ....... 73 hypothetica (Atoma) .......... 83 1dæ)'(Barpatid eg EX EST 66 1doned:(ATCA) M TEA ENAy RS 66 Jshinal NCrassatella) tort 66 Loin æ (Ga valant Peel 83 lghinar-(Certthium) Pme: 73 ignorata (Venericardia) ....... 66 isnorata (Gardiocardita): :2:0410 66 ignorata (Cyllene) "74222 mou 78 isnorata/(Cyllenina) 1e drone 78 illuminata (Mirilliscala) 13 IL ECATE \(ATC PL EN ANE 66 er A MER A Te EL TES 66 imbricata (Venericardia) ..... 66 imbricata (Cancellaria) 7/04 19 imbricata, (Océnebra) 400. 19 imbricataria (Turritella) ...... 73 Es PE SP EAU F5 imbricatorium (Tenuicerithium) 73 impeditum (Cardiunt) "1100 65 EMPERATORN 2 eu LOU OPA AN PET 69 imperfectum (Cerithium) ..... 13 imperialis "(COonUS) He een 82 imperita (Fictiscala) ..... 1! 13 rmplera /(Glavatula) Virement 83 LINDTeSSA (VENUS) RE AN EAN 64 impressa (Melanopsis) ........ 70 impressa LYrCæa JUN ATEN 70 impretata (Fuscoscala) ....... 13 inæquicostalis (Pecten) ....... 68 inæquicrenatus (Apollon) ..... 75 inæquilateralis (Spaniorinus)... 65 inæquilateralis (Lasæina) ..... 65 inæquipartita (Mactra) ....... 68 inæquipartita (Spisula) ....... 68 inæquiplicata (Protoma) ...... 73 inæquivalvis (Arca) .......... 66 inæquivalvis (Andora) ........ 63 inæquivalvis (Mya) ........... 63 Inca -(RASSOIN A) EME Re RE mer 70 incerta \(AcCtæon) RTC pr Put 70 incerta \(Durbinella) 774000 70 inCerta)/(Mangelia) MSA 84 incerta (Glathurela) 21 mme 84 — 298. — Pages L16--linecerta "(Mitra). "2/00 CARRE 406 | incertum (Cerithium) ......... 233 incertum (Lœvidentalium) 136 | incertum (Chondrocerithium).. 319 1 ineisar (HAITOEIS) MN A NOR 15 PCLSUS) (NEUT EX) EN RON US incognita (Turbonila) 0002 295 incognita::(Nassa) im OEM 276 incoshita (ZA) ETES EAN 126 incognita: (MItPA) MERE EN 44 incommodans (Nassa) ........ 207 incommodans (Phrontis) ...... 181 incommodum (Hemicerithium). 181 inconsiderata (Fuscoscala) 222 | inconstans (Cerithium) ....... 222: inconstans! (Pirenellaÿ 9eme: 125 inconstans (Potamides) ...... 206 |incrassatae (Meretrix) LV 308 | incrassata (Cardiopsis) ....... 177 incrassata MVentrs NN RIRE 252 — RU Le NME EP VAE au 172% imcrassatautCytherea) items 6 incrassatar (AmMIAntLS) UMR 36 incrassata (ETyCinAa) Er 221 —— A UE LL AE 134 INCTASSALA ICNASS A) EE NES A ENEX 330 -— ER ON VE Re er Ten 220 incrassata : (Miltha) 0er rat 83 —— PE AN LR A Eur ie 110 incrassata (Megaxinus) ........ 25 incrassata ucina) Ne UNE 351 incrassata (Phacoides) ....... 490 inCrassata (ATCA) I CR 490 incrassata (CAStarte) | IE RRRNE 104 | incrassata (Semicassis) .:..... 1131) Mincrassata (Cas SIS DEEE 311 incrassata (Buccinum):1.\117.21000 222 incrassata (DEA) "2e A 222 incrassatoides (Venus) 384 incrassatus (Megaxinus) ...... 384: | incrassatus (Pecten):.::.7:2 59 incrassatus (Amussiopecten) 261 incrassatus (Planorbis)........ 120 incredulis (Fuscoscala) ........ 176 | incurvum (Dentalium) ........ J92 indentata (Terebralia) 2.20% 107 indeterminatus (Trochus) ..... 107 indicata (Mira) EE EME MUC 60 indubitata (Circuloscala) ..... 60: INERMICOSTAT RERO VER ER k Tomes MIGrMIS c(SVeLETA) LL RUN LE 79 inermis (Pleurotoma) ......... 83 inermis (Cancellaria) ......... 79 Bat im'a) CEE TUNER 68 inflata (Mantellum) .......... 68 Milatds (RISSOA) 2220 20 70 inflata CHyArobIa) ee ONE MNT 70 milite (Cyipræea) SEL IR 74 Ma AL CANCER UN TRE 79 Milata Anolar) mer er 79 Bat fAnCiUlar a) En UNE 79 roi Anna) RUN en 78 Blatan{Tornatella) 1% ivu. 84 miatus : (Axinæa)- : {tue 66 mnflatus (Pectunculus) ........ 66 Mas al ATCE) | Penn, Nr) 66 inflatus COL TUES EC AE LAUREo 70 Brilatus (Metæon) 1, 111 84 miilexa (Œulima) 1:52: 70 Mirlexa (Cuspidaria) 4 hit 63 inflexicauda (Pirula) ......... 74 inflexicosta (Triphora) ........ 19 inframiocaenica CÉlnrad run 68 infrapercincta (Sella): er 13 infrapercincta (Newtoniella) 119 infrapercincta (Cerithiopsis) fé infundibulata (Taurasia) ..... 74 infundibulata (Collinia) ..... 69 infundibulatum (Pulsellum) 69 infundibulatum (Kenophora) 70 infundibulatum (Trochus) 70 infundibulatum (Phorus) 70 MAUNDIBULUNM 20 Et 69 Mmopinata (Carditopsis) ....... 66 b = En LP AO AVAL 68 inopinata (Læocochlis) ........ 73 Mnopinata (Tindaria) ......... 66 Bnopinatus (Stylifer) :........ 70 insigne (Pseudolepton) ....... 65 D — RE A NT pe 68 insignis (Lepton) eme. 65 insignis (Pleurotoma) ........ 82 insolita (GAVA QU TA) TE AE Tour 83 Doit ridia) he 83 M o/ia) (Rissoa) 47. 70 insolita (Crassipira) .......... 83 insubricus (Pectunculus) ..... 66 intangibilis (Leprdiscala), "7. 73 interbinarium (Dentalium) .... 69 A 64 intercalari s (Meretrix) HE « BAR Pages 229 70 224 152 152 375 406 315 187 187 187 250 157 257 257 257 400 158 67 103 336 311 159 300 300 300 255 359 181 263 263 263 238 133 426 303 245 78 207 417 207 122 55 112 559 112 252 118 161 409 intercalaris (Cardiopsis) intercisa (Pisania) intercisum (Buccinum) interfunatus (Murex) interfunatus (Favartia)........ intermedia (Donax) ae leifterrialne elle Jellalia leger eee fe (Gastrochæna) (Dosinia) (Crassatella) (Cardita) (Venericardia) (Nerita) (Turbonilla) (Odostomia) (Auricula) (Eulima) (Actæon) (Cassis) GÉDÉRT TA EEE, (Turbinella) (Surcula) intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia intermedia (Roxania) intermedia (Helix) intermedium (Vasum) dilletts Dolto belteiriele HAL D'ACHICRIC SN sohe eue loeihiepe a sde helied elfe hell el le CRT C'CMOECIS RAC eeletie he toile ne ke elle fr lallaitethethiete DÉODAONORC A AMOIEDORD UTC intermedius intermedius intermedius intermedius intermedius (Conus) intermedius (Strombus) interrupta (Pleurotoma) interrupta (Entalis) interrupta (Amalthea) interruptædentata (Cypræa) interruptum (Cerithium) interruptus (Hipponyx)........ interruptus (Capulus) intertrinarum (Dentalium) intersectus (Turbo) intexta (Nassa) intexta (Hinia) intexta (Purpura) intexta (Zeuxis) intextum (Buccinum) intorta (Genotia) intorta (Pseudotoma) intorta (Pleurotoma) intortum (Cerithium) (Typhis) (Tornus) (Fusus) MOACMONOMOAO EQUIC B'eltstlorle te tete tele ae lonleileireliel)s etoile lie Mons delete eo teto}iel set ishel:éA ehisle EL CO MONO EME TON CSCRICUET AC ECM ? intortum (Ptychocerithium) intortus (Vermetus) intortus (Petaloconcha) intortus (Serpula) intortus (Fusus) intortus (Strepochetus) intragranosa Var. (Pirenella) intusradiatum (Pseudolepton).. inversum (Cerithium) involuta (Helix) involuta (Trigonostoma) involuta (Gonostoma) involuta (Helicodonta) TOPASE UN EL MENT ee DR RSS ENS IPHIANA Iriæ (Dertonia) irradiatula (Sphenia) irregulare (Pseudolepton) OMOROEOMQU MONET OUI s ee Mois _.. OM IOLONC RUIECANC set el N\elleler elite lolelbh eee cette eiierre .... celLette Nortel) eat ce lente ets late tels sue. 01 creer eo tele le Verte MPOMDEOEQUO IN ON (Grateloupia) (Donax) (Erycina) (Crucibulum) (Bicatillus) (Capulus) eee (Acroria) (Murex) altelel eat ele tel tetiene;lelrelle aol een) ele ls se irregularis irregularis irregularis irregularis irregularis irregularis irregularis irregularis IRUS ORDRE UNE OU LED CMEOMOROMO ODA TIC LEUS.-CDONAX) EN ERP OR Re Isabella (Cypræa) IsaPIs islandica (Venus) islandica (Cyprina) islandicoides (Venus) islandicoides (Meretrix) islandicoides (Cardiopsis) islandicoides (Cyprina) elfe lee tee te}/eltottele 7er le Nolele fe talons felelniie CMONOMUEEOONCMOMOMT AE ehol gteein le, "se eee D AONCHON OMC islandicoides (Amiantis) islandicus (Pecten) ISOCARDIA isocardia (Chama) Isocardiidæ ESPTDUI AC. UM re PU A EEE italica (Meretrix) italica (Callista) italica (Cytherea) sie, mise el otfonfeliertce: ae e fete ne lel{e)silie site çe le + Ve fpiieerss CEONOMNOM CON EOROUCD HO elelele Fe Weleteleiteeteufsebre CORDES ROREMOMONONONOENC pilloie Vel sellette Dakota ile ON OU ONDMOPOUCAINE RACE — 9300 — Pages 210 19 13 13 43 67 279 418 307 275 275 275 275 246 101 45 368 210 313 421 439 439 168 AO 297 207 207 138 51 52 58 52 288 437 414 75 409 414 414 414 78 414 111 80 92 79 1638 395 90 395 (Fissurella) (Strophostoma) italica (Lucapina) italica (Terebra) italicum (Cerithium) italicus (Sigaretus) Ivolasi (Cirsotrema) Ivolasi (Scalaria) Ivolasi (Solarium) Ixion (Conus) Ixion (Lithoconus) italica italica CHCHRCR OP IC ÉCRAN AL TAON EC el ne ere fetlariefté rs relie Ke CAOMOMOMONMONDE OC un ete telate ire nm e, nele le ete etslle toit enerele; ee Mere ogfnite reel MCE CONTI OEO RONION OC JAGONIA Jamaicensis (Lucina) jamaicensis (Venus) JAMINIA JANACHUS JANALLA jani (Fustiaria) jani (Dentalium) JANIA JANIOPSIS JANIRA japonica (Myonia) japonicus (Pecten) jaspidea (Olivella) Jauberti (Semicassis) Jauberti (Rapana) Jauberti (Euphora) Jauberti (Pyrula) Jauberti (PUS) EE EURRE ES javana (Pleurotoma) javanicus (Trochus) Jeffreysi (Nucula) Jenkinsi (Turritella) JESONIA Jodoti (Fuscoscala) Johannæ (Cardita) Johannæ (Glans) Johannæ (Mangelia) Johannæ (Clathurella) Josephinia (Natica) Josephinia (Neverita) n'Fele ie de Jolie reloleltete retie te hee atteste aile te DOM OMNLNE EE TO CCC CCC mm nm CCC ACCORDE RACE e Je. se le telistliettel le toile e el oo lee) else ele ntolhellorele letlettele ils lens CAONOMONDIOMOD MOD NOM M MN ADO AROUS OO ONOROROEO SOON ONCRORONI RICHE CONEONRONEO RONOROROMONO I EONSOMORIO ss MONNIER O OROMCMICIOCEONONC DIRCION OM MCOMOMONOR TC CROMDRONOCRCINEOMNONEC nee eue nete lente ol rtaleteteneletierte lobe telle Selle) ts Vesieiiie ee ele ie lente tite Me GI CROMO DL NONITRO Où HG MOI c'e or G Lotto) se tolloieele le foie tente a ialetelel es nueNhe lente DRAM ANG AOC: ON DEN OO fe tete Voleetoie le ee on eee le CSM DIRES SPP COMME CON ONCYT Jouanneti (Pholas)........:.... Jouanneti (Venericardia) (Megacardita) (Cardita) (Clavatula) Jouanneti Jouanneti Jouanneti AOC EDAIRCMONT À Tomes “Jouanneti (CAMES RENTE 85 Jouanneti (BéLronA) RER 83 Jouanneti (Pleurotoma) ...... 83 DA NN ERA: LC RR QU oran 63 Jousseaumei (Luponia)........ 74 MS TAUM TAN EN RR ANEe L7t 74 Mounda (Donax) 225.00 64 MATTUB LN US D A UNIS EN "Rens 69 Bojubinus (Trochus)"..:....... 69 HR NON EN RS 68 Mlidæ 220 eh ns de 68 Munceum (Buccinum) .:.:..... 83 OR Pan e GTS 66 Menonica (Voluta) 14:74. 79 RARE AT de AR CES ADN He en ne 66 MU ASSIPHORUS, ........ !.." ... 70 Marikalensis (Ranella) ........ 75 sreri (Conus) 22e ruiuue 82 Kerrya AN ee ee AE A ee AE 65 Kellyellidæ ................. 65 llvidæ 00.100000. 65 ST ANNEE RER 65 Hfimakowiczi (Acrilla) ........ 13 Knockeri (PROCO) ANNE MU AUES e 85 Kæneni (Pholas) em ENS 63 Mrnent (Parned) 4..." 63 Mœneni (Carditopsis) ......... 66 Kostejensis (Hyaloscala) ...... 73 KREBSIA AE PE PE CET Se 70 Minstlerr: (Mactra)n 2:00 63 Kunstleri (Pseudoxyperas) 63 Méunstleri (Cardium) ..:....... 65 Kunstleri (Ringicardium) ..... 65 Mn-tieri (Abra) 1... 68 Kunstleri (Fuscoscala) ....... 13 Labechei (Cerithium) 13: ANA CA EN ENT Un 70 MDco. (Mangelia):..:...1.:....: 83 Mhbco (Clathurella) :.......... 83 Hibeo (Pleurotoma) .......... 83 clara Y(Natica) "2:25 00. 70 Mo (Trochus)...::......)- 69 M0 Boalma) se. nn, 69 abiosa (Ormastralium) ....... 69 Moss (Trochus) 1.717.175. 6y Labordei (Psammobia) ....... 64 <= LE RSR dE ant 85 Labordei (Psammocola) ...... 64 Lo GIE RE Pages 55 55 55 141 319 287 310 29% 300 61 |] LACUNA lævigata (Diplodunta) Labordei (Soletinella) Labordei (Tellina) labrosa (Chevallieria) Lacazei (Unio) LACAZELLA Lacazi (Unio) Lacaziella (Unio) Lachesis (Rissoa) Lachesis (Turbo) Lachesis (Alvania) LACINIA lacryma (Nassa) lacryma (Arcularia) lactea (Lucina) lactea (Tellina) lactea (Arca) lactea (Fossularca) DAT OEM, NOM IE phetie iolemte fe; ee ns ee eee ee le telelle Meteo Mellarterne moe Names ele; el etes enalenteliene alle blelohnllente eatie Ne lolotere) arts tetisire ateliers sie etre eliel le oMel etoile eipe ls tolotsl eo lleNolésietets es jee ele telioste le etistel ie lo Ne tee sHeolslonehe ele ste selle el fete dogeleohisle enele. fa lee e de desole ele ete ss lactea (Melania) lactea (Eulima) lacteus (Loripes) lacteus (Turbo) eee teR ele, toto else dhistetiolle eloltate te tefiel/alte DA IOMOMOS OT IC OMOMONC EN chaloteshoncelemoneherotre OMOMCMIOMO MONO MOMOMOMONOPONIO alertes Vetale er peleielie den ulenalte lee ere lacuna (Helix) LACUNELLA Lacunidæ lacunosa var. (major) lacunosa (Capsa) oMs/is liste telre lle le let eo telles Ne pire Melle elles late elle te Let elieite ee Colle CROSS SOMORPOMONIOMICRCIHICANETENSE POENTE 2 Dee ele) ne els ee streneleie eee (Tellina) (Capsa) (Lymnæa) (Ancylus) LÆOCOCHLIS lœvibrocchit (Turritella) LÆVIBUCCINUM LÆVICARDIUM lœvicosta (Venericardia) LÆVIDENTALIUM Iævifasciata (Pirenella) lævigata (Mactra) lævigata (Truncatula) lævigata (Spisula) lacunosa lacunosa lacustris lacustris Melle lloetel este e aile POUND NOMOIMOIDEOECIO RO nn aUxsllootte vteledeitene alfole ele ohlehte es le fee) 7 inellel.s le ....... ele troieto els Tone plie obts Loue lie ONO EN OEAMO LOC OIL OMC OM ee ls lelisile elrefatiodiohinls ee etie, eee) a lehiehte ne are ete ra lotohe late relle, + fe ee aile loibeta ssh est à (Cassis) (Ranella) (Mitra) (Tornatella) (Strosphotoma) (Pirenella). lævigata lævigata lævigata lævigata lævigata Iævifasciata var. SHRONOCOLIOMO MCCAIN nn chohats sera Pages 301 301 371 206 36 206 206 380 380 300 2 1 185 185 261 260 315 319 Tomes lævigatum (Eutritonium) ..... 75 levisathm\'(Sassta) 0) seems D = PAR AE Rs AQU LL) 1 Vevisatume-(Drrion)" NES rue 15 lævisatus :(Actæonm)t EN rose 84 lævior var. (Cancellaria) ...... 79: læviplana (Venericardia) ..... 66 levis ACyEherealet; L'AMOUR 64 levis CS etia) 17 ECTS TORRES 70 LVAS TARN AR re Men 74 AVIS 'CCONMUS ) NERO 82 lÆvVISLOMeriCa) Er ARS Rene 79 lævis ACPsSeudotoma) Me RSA UE 82 DÉDIS (BUT ID) RAIN EE AR ER 84 læpis :(Bullinella) "ME PENMENe 84 levis NCPlanorpis) 4: APP at 84 leDissima | (DOnRAL)NL ST CL 64 lævissima!(Pirenella) 27100000: 73 lagusensis (Macrodostoma) .... 70 lagusensis (Subuliscala) ...... 73 lavusSensis (NasSa) rer mms 77 lagusensis OUZITA) PAROI AETE 77 lagusensis (Brlhia)) then r 83 lagusensis (Actæopyramis) .... 85 Lainei (Melongena) ........... 79 Lainer: (PURE CIE NIET ANNEES 79 Lainer. (Muristica) LINE INOLTITEE 19 Lainel CPUSUS ROSES ET ARE 79 LATONRATRE AN EE NON RU 65 Lajonkaireana (Tornatina) .... 84 Exjonkaireana /(Bullina) "Ne" 84 Lajonkaireana (Bulla) ........ 84 Lajonkairei (Lucinopsis) ...... 68 RU ne AE A 65 Le EE IRSC 895 Lajonkairei (Lajonkaireia) .... 65 Lajonkaïirei (Lajonkairia) ..... 65 Lajonkairei (Venus) M ANNE ES 65 LATONKRATRIUA NA AN DUR DESRSOMANNNr CUS 65 L'ATONKRATREDA VON EU MEN OS Ie 65 Lamarcki (Meretrix) .......... 64 Lamarckii/(Pitaria) "me teens 64 —— ne ST RP A MAR: Lin 68 Lamarcki (Cytherea) 000500 64 Bamarcki (Dentalium)e 1010" 69 Lamarckt/(Sitiqua) 750010 68 Lamarcki (Potamides) ........ 73 Pamarcki(Mürex) #0 Re pneus 75 Lamarcki (Pteropurpura) ..... 75 Lamarcki (Auricula) 5: 2000 84 — 930 Pages 282 279 282 282 161 205 197 394 393 326 78 209 78 187 187 259 SM 212 114 135 123 123 104 15 39 30 39 35 58 206 206 206 407 62 58 62 62 58 58 58 399 399 405 300 169 379 237 103 103 223 DAMES 4 Lamberti (Voluta) Lamberti (Abra) Lambertiei (Nassa) Lambertiei (Amycla) lamellidens (Pupa) lamellidens (Leuchochilus) .... LAMELLIPHORUS .. lamellosa (Ostrea) lamellosa var. (Leda) lamellosa (Arcopagia) lamellosa (Gastrana) lamellosa (Petricola) lamellosa (Scissurella) lamellosa (Rissoina) nn CCC CC ee" s101 0 1e) jetne/ tn ee els de Late Lao ie ee so ss... se lamellosa (Scalaria) lamellosa (Cylichna) lamellosum (Cerithium) lamellosus (Fusus) laminifera (Arcopagia) laminosa (Capsa) LAMPRODOMA LAMPROSTOMA LAMPUSIA lanceolata (Hemiacirsa) langhiana (Limatulella) lapicida (Venus) lapidum (Cerithium) lapillus (Purpura) Laplysiens lapugyensis (Cypræa),\........ Larraldei (Conus) Larraldei (Dendroconus) Larteti (Pecten) Larteti (Helix) Larteti (Cyclostoma) Larteti (Tudora) Larteti (Ericia) Larteti (Clausilia) LAsæA Lasæidæ LASÆINA LASÆOKELLYA Lassaignei (Ocenebra) Lassaignei (Purpura) Lassaignei (Murex) late-apertum (Trigonostoma) latestriata (Astarte) laticostatus (Pecten) LATIROFUSUS _ ss... ss... _....... CC nn nn so ss... nn mis le ol haie Letisite iv Re ns dy te tete .pherelienir sois lier ts) le tietta tetes tete sale Ve rte ane de.s1is leteute CR CHACUN TEE CUOELE TS ous telles lotte lle oolle/a ts) lon) jen 5 Dtstheliie le Deike) Va nm nm pile: ‘ele t'elle else Ve ...... ss MASTER RON PAT PEN CRIE NE VAT FRA NN TRS k Tomes Batissima | (Lutraria) 1. ,:..1.. 63 Missima (Osfrea) ..,..."<.0 68 Ë Le AA A nes era 68 latissima (Macrochlamys) 68 Hatissimus (Pecten) ........... 68 latissimus (Grandipecten) 68 Man eunuS Et LL EUR ON RSS 79 LarTHyrus CA RE DE AE ne 19 Jathyriformis (Surcula) ....... 83 Picostatus/(Pecten)" cn... 68 Lapparenti (Littoriniscala) 73 STATE ER PAS SC EEE 64 Lattreillei (Bittium) .......... 73 LATRUNCULINA A ANA TI ME PNR 78 Latrunculinæ a RAUO es ORAN EE 78 MARUNCULUS 70 MALE 78 Laubrierei (Rotellorbis) ....... 70 Paubrierei (Siliqua). ..::"..:.. 68 umonti (Oliva) 2.211000 79 BAUMONTIANA (Oliva) .......... 19 Murensi (Sveltia) 5.245004" 79 Baurensii (Clavatula) :.:.-:... 83 Laurensii (Pleurotoma) 83 Laurenti (Aneurystoma) ...... 79 Laurenti (Cancellaria) "15.4" 79 Paurenti (Masslya) .......... 19 Laurillardiana (He) ee Le 84 Béurillardit (Helix) :......... 84 US ORUSUS) Ne a Lee 75 2 Ro ON RO Te eee EURE 66 us (Chamma)s 2 ne. 65 Pecointreæ (Lucina) .......... 65 Lecointreæ (Loripinus) ....... 65 Bécointreæ (Julia) ............ 68 2 MAS CAE ur Re Ste 66 DR NE ER ne 66 did nn USENET Ru 66 HNARIAREM ARE AP ES Eten 66 Modes (Abra)i 1). 63 Mumen |(Solen)i! 20... 63 Jegumen (Solecurtoides) : :...°" 63 D umen(Polia) "6e ee 63 Mésumen (Ceratisolen) ........ 63 NA D in Au ut nee it 63 NOR DA LR A TUE ir Le 68 Lemani (SAONE Ra PeTEt 70 Bemani (Cyclostoma) ........ 70 Doani (Bithinia) ............ 70 Lémani (Euchilus) :........... 70 Lemani (Fossarnlus) 11758 70 Pages 264 73 102 102 102 102 44 44 68 102 163 309 283 212 2112 252 24 319 180 180 232 28 28 232 232 DO 278 278 218 152 152 255 255 63 222 223 221 223 290 221 227 2911 228 218 378 417 417 417 417 417 Dit Tomes LemarteL (Mangela) un emmeuusS 84 PEMBMEU SES RUN ANAnS sa LE nr ne, 66 À ÉD DA ta AA ND CARE AOC RMNT LE on RE 13 Lemoinei (Anachis) .......... 77 lenticularis (Trochus) ........ 13 RENE DD EU DU LR TC ASP A AL ALT, 63 lentiormis «(Dosinta) 1e nn. 64 RENTE ALAN Er RENE ar A Na 65 lentiginosus (Strombus) ...... 74 | leognanense (Cardium) ....... 65 leognanensis (Kellya) ........ 65 -'Feognanensis (Chiton) 1: 0.1: 69 leognanensis (Fissurella) ...... 69 leognanensis (Hydrobia) ...... 70 leognanensis (Amnicola) ..... 70 leognanensis (Vermetus) ...... 13 leognanensis (Eburniscala) 73 leognanensis (Rhinoclavis) 13 leognanensis (Genotia) ....... 83 leognanensis (Ringicula) ...... 84 leonima#(Codokia)r/ as en 65 leonina! (Cytlmerear"s meet 65 léonina/ (Lucien) ESS 65 Leopoldinæ (Ventrilia) ....... 79 Leopoldinæ (Trigonostoma) 79 Leopoldinæ (Cancellaria)...... 79 leporina Op eaD MCE 74 lepida (Daphnella) ...:....... 84 lepidatw(Raphitoma)h}i4.00MeR ou 84 Tepidar (Helix) RTE In er 84 lepida//(Malloniai mie Arr 84 LE BIDISC AA Apr NRA ENS M At LE 83 leporina (CYDEæA) USER RORNe. 74 leporina (Cavicypræa) ........ 74 leporinras :(CFhetys) ne AU 84 leportsNVolUtA) FAANUERA MERE EE 79 Jeprosa t(Fissurella) tm eue 69 EP TOGO NUS UNSS RER RASE 82 leptocolpatum (Cardium) ...... 65 leptocolpatum (Lævicardium) .. 65 EP TON A ANNE DELA Are ser 0 eee ee 65 L'EPTONAGEAL MR LENS 65 Leptonidæ ::.:..-.2::.1000 0 65 BEPTOSIPHON, dE Man A ur 65 LÉPTOSOL ENT AN EE AIN ONE AT An 63 EP TON REA Se Ne PLAQUE EU 69 Lessonæ (Apollon) 4:21." 75 Lessonæ (Ranella) ............ 75 Lessoniana (Cypræa) ..:..:... 74 Lessoniana (Bernayia) ........ 14 Lesvignesi (Acanthina) leucomya (Lucina) LEUCONIA LEUCORHYNCHIA LEUCOSYRINX LEUCOTINA .. LAN EE tn leucostoma (Ranella) ......... LEUCOZONIA leucozonias (Olivella) L'ETEROMTA CE NINS RU PEN MOT AURNRE ETE Leufroyi (Hinnites) Levesquei (Sigaretus) levis var. (Merica) Leymeriei (Helix) Leymerici (Helix) Leythajanus (Pecten).......... Levesquei (Pholas) liberata (Chlamys) liberata (Æquipecten) Lichtensteini (Tornatina) LIENARDIA ligeriensis (Murex) ligeriensis (Favartia) lignaria (Bulla) lignarius (Scaphander) lignarius (Fusus) lignitarum (Cerithium) lignitarum (Terebralia) lignitarum (Tympanotomus) lignitarum (Potamides) ligustica (Nassa) Houshcar(AnCila) ee rerreemenRes ligustica (Tenagodes) LiMA lima _...... MONO NI MONET ON chose Metie Loliotie eo Melle elodie ps Ma lalie arts OA MO DR ONON EE QI NON. LT S'HsUv atts/ sietieefoanier fete) felintte e lotooteetre, folelte ets ele pie lsllethelle Matefte R'Holedne tele Es ..... she letotiele nee tetes leon Mot setele » te fer fon niet es sllalhtehe ot » ot okanele Juste lele jeine/ofie (Ostrea) lima (Cerithium) lima (Agathirsus) TÉNRE AUS PR ESA AE Re ee On ee limacina (Thetys) limata (Nassa) LIMATULA limbata var. (Clavatula) limbatum (Cæcum) LIME 4 Hana (Ostrea) ri Rs Reese Limidæ limnæiformis (Daphnella) LIMOARCA efNors elle le del ete hleleseMie ts tetisllle tel sileite ns Limopsidæ LiMmopsis lincta (Cytherea) lincta (Dosinia) lincta (Venus) lincta (Artemis) Linderi (Venericardia) Linderi (Cardiocardita) Linderi (Meleagrina) Linderi (Avicula) Linderi (Vermetus) Linderi (Columbella) lineata var. (Lyria) lineata (Arca) lineatus (Mytilus) lineolata (Nassa) lineolata (Uzita) lineolata (Lyria) lineolata (Natica) lineolatum (Buccinum) LINGA lingua-bovis (Vitularia) lingua-bovis (Murex) LINTOSCALA LINTRICULA LIOCHLAMYS LIOCONCHA LIocyMA CORDON OO ECO OIN OMC Loto ere lelselte | sole Lo ltolle vie letter he CCC CC aller etait re) silos | ésife Beiteire DROTOMONOEODMOL ACPLOSICMENE DONS eee Vente hinhie tale fe ere ...... CEA CU RCE PICAN CC CR MAHA TE C el! le) er Norte els ile OCR ORONONCON pie le tete te rs foros Mia Ne De PDO OR OL OMON UC dl'taleWlie otre Mean» etes lon eite lotte lola sfe tete CCC CC CRDI e lele + Telle toloistie tete ele le le ani ie eo atelle sitetler sels) pite se pilele ele Fadela ts ele ele et/oltalte oies Sn sholio/eollen el ete allo is lots eq ie whefre Je Welle Lolo ins Pelis Valois fatelalte » Vols late too deite etes les Me ieitele ln) ire eHalrte totale date ee ete iols one ten Sur Us Sole stats full Ne fs Lure lien ele fais) sie doute {eo We el sheet e olle elletpatlalieis etnle tshie es) lee ge No le et iebieliale lells Vent selle nistie LIOSOLEN LIOSOLINUS LIOSTOMIA LIOSTREA lirata (Pollia) LIRIA LISCHKEIA lissa (Scalaria) LISSACTÆON LITHARCA LITHOCARDIUM LITHOCONUS lithodomoides (Barbatia) LITHOMUS lithodomus (Litharca) lithophaga (Modiola) lithophaga (Petricola) lithophagella (Coralliophaga) .. eee nee Tu loheineta s latte le te telhente)list le ele jee lsxzelir lle le lie te le joie ter tolle ze sie oo me eme ele tee at} er elle lee Le re is e Tu) pp Dole Mohletenallel elle foire fePie [a Mellolfs RON MO NEO RACE COMTE AOMOET else er ete te el ee lefoliete Metsilelte tete eee ee) pr etterjatje ler:dle lists )e ef) a petishale c'otleile feuele tete shsilpteltaie else tie ls ee ee ee siioieille Ma/farisie wii Vo Le ea hesdale erselie sie pré te Ca t{eiis tion nn eee ls failoiteer cl etete) Joe ete ne .... Duel oeuel aje ie te Ssrane fes te)rs ouate _._........ _........ DATE ONON MONO è u Pagesh 319, 3199 420. 421 LITHOPHAGELLA Lithophazgillidæ LITHOPHAGUS lithophagus (Mytilus) lithophagus (Lithodomus) LITHOPOMA litteratus (Tapes) one le sie foret) se ele eo roots nie lotetterte pe jose ep tetes ele der sie lbolinee) le) fee OM ENDANO OMC ON sie) le lelrelle) etes le eee ete ie ehe)ret,e es, (nAjote) eve eee DÉONOMOMODP ECO OMOTIORO LITTORINA LITTORINELLA littoreus (Turbo) Littorinidæ LITTORINISCALA LITTORINOPSIS lividulum (Cerithium) LOBANTALE lofotense (Siphonodentalium) .. LONCHÆUS longa (Yoldia) longapennenica (Luponia) Jongicauda (Pirula) longifossula (Erycina) longifossula (Lepton) longifossula (Hemilepton) longifossula (Lepton) longirostris (Surcula) longirostris (Pleurotoma) longispina (Trochus) longiuscula (Drillia) longo-Sismondæ (Odostomia) .. LoPHA _ FTPES MSP tn LORIPINUS _ TITRES ER Loueli (Rissoina) Loueli (Zebinella) Loustauæ (Mactra) LoxoCARDIUM MCE OT OMOICIT ECONOMIC EAN allo eihemet els Lelueiele le fa je her oies ste latte -e Loto) ee) ele sUo lee ee ete ele elle ne 4e CHOC CR OIDORAORORDNONCEOROENC soie /silerolle, e2e 1015, v hole eo; le) je. e fe Le eee delle Sentier veriete) et eee te re efee ee l'e ne ns ..... e stereo een ee eUiemebe. 0e ose ...... _.. es nn Loxoplocinæ 2 LOPOROR SANS ER LoxoPTyPxis M OBONMA 214.0 nou Lozesi (Lithodomus) DS: (Sihqua): 2 ::...:..: 2, 1 lubrica (Odostomia) lubricus (Bulimus) NPC SRE luchardezensis (Helix) ........ luchardezensis (Trichia) lucida (Donax) ss sole. sfnrbbieire reel et s/ierte Telle) es LS ....... . . So Actes 1934. — 305 — Pages 03 83 17 17 18 331 318 402 424 400 424 424 92 425 200 160 180 87 238 313 340 173 166 173 173 62 62 330 107 120 193 260 252 193 347 347 253 93 Tomes lucida-(CVpPrÆA) En Er re. 74 lucidus:(Pseudantalis)r "1... 69 luciter (Stromphus)! 72 PRE 74 UC INA en ee ie ee urine 65 lucemmaceas tr...) 65 PUCINELLA SE M RSS Re AE 65 PUCINIDANES Ne En Ne Enr nt 65 Éucemidæ 2:15... 65 ÉCICENIS CAN SR ET NE NE Ne 65 ÉUCINOPSIS AD PE ANR TT M ALL à Es 65 Ludovice A (FhEACIA) CT 63 Ludovici (Planorbis) .......... 84 Pudovici (Helix)r nm rer ee 84 EUdOVICL. (ZONES) NE Re 84 Ludovici (Mezodon) .......... 84 UNS RCA ES MANS ar a re 66 lun ata CNAUCA)E ENT er rer, 70 lunatae (Pleurotoma) "vu" 83 É UN ARIANE BRUNE JA Ar Te 70 UTILE COUDE) EEE NE 65 tunulata. ({socardia) :..:....... 65 ÉBNULLCARDIUME 20 RE ec: 65 lupious=-(Dosinma) Arme re 64 — CT A PE ME OR à 85 IUDIAUS- (Vents) etes eee. 64 lUPIRUSPNENUS) NUE AMEN 65 lupinus (Diplodonta) ......... 65 — EDS LR PAIE 65 RAPENUS RÉ PTICINR A) CT EC NNERT| 65 DE TTPON TAROT ER SRE PR ET AR Tr 74 lusitanica (Rostellaria) ....... 74 DIDIER RNA Le ME 84 ] ÉA G D 24 0 PR ARS CESAM EE 65 LU RRARAA SEE M RER ANR à 63 IHTAMANEUT TARA) Fr RUES 63 lubraTiA (MaCtEA) ee 63 LOUZONEA EU ARR ANR STE Ve Deer N ne 63 LA RMIN A RER ne SR NS 84 Évymnæidæ "ne 84 PMNOPBHNS ANNE AR Re ee es 84 LE PMNUSR EP TNA RTE ree RE Lee Ie 84 Éynchi(Bathyrus) 00e tn 0 79 Eynchi :fTurbinella) "1.411... 79 Lynchi (Fasciolaria) .......... 79 yacht atieus) een Er 79 lynchoides (Cypræea) "7.000 74 lynchoides var. (Lathyrus) 79 lunculus \(Pecten) 1 4.7... 24. 68 Tnt CNDprea) Cr Sn 74 ÉVONCRES RER RENE Era ee à à 63 Pages 309 180 261 252 295 328 260 250 305 58 1 415) 257 NI | 271 DH 262 210 11 187 18 82 90 424 58 424 241 240 241 241 282 268 241 228 260 262 261 104 241 240 241 241 19 79 79 80 281 82 84 289 104 Tomes lyrata (Nassa) LR Ne 78 lyrata (Voluta) ..::......... 14) lyrata (Cancellaria) .......... 19 Lÿrata (Sveltia) ere SCLEners 79 lyrata (Cyllene) :..::..0..... 85 lyratum (Buccinum) ......... 78 DPROETL ANRT RENE Re eee 70 MSC REA EAN TE NE re 19 LVYROCARBIUM. mm our 65 NEA CEDA ER EST OT CMOS RER RO 63 MACHMRA SE RAR CT roue 68 MACOMA TE tr Lire 64 NAGROCALLISTA 12e. . Repe re 64 MLAICROCHLAMES 00e D Reel 68 MACRODOSTOMIA 4767 cnpemer 70 MACROMPHALINA 70 NÉNCRONS HONTE creer tee 78 NACROPSAMMUS 1-0 PCT ir 64 macropterus (Murex) ...:::.. 75 IMACROSPIRAS re nl hioe 70 MACRÜRELLAE ENT CURE ete 14 NÉACRRA NC sr ee SR MENT 63 MACTENCEA 2 oh ER Re 63 Mactridæ =: 7... ec 63 mactroidest (Venus) Ten ture 64 maculatum (Buccinum) 84 maculatus (rochus)e ere ce 69 maculosa (Tornatella) 84 maculosum (Triton) .......... fs mMAacCUlOSUS CONS) A RMEPETE 82 MHACUlOSUS MUTEL) 200 EE 75 maculosus (Dendroconus) 82 masa (CHDDUIA)AE EEE CARRE 895 magellanicus (Mytilus) .:..... 68 Maglorei (Cancellaria) .:...... 79 magna (Melanopsis) .......:.. 70 magneventrosa var. (Lyria).... 79 MALNIICUS (PeCTENN EE CE ERERCTE 68 IRAGORUTE (YEAR A Ce 19 MAGUEUS 22e PAT RER UE ER 69 TUAQUSS (REFOCEUS) AT RE RME 69 INALUS (CHU) EE RER EEE 69 mainotensis (Turritella) ...... 116: IAJOT NAT UCASSIS) MARRANT 74 INAJOT ENV AL (CMITT A) EEE EE 79 major var. (Pleurotoma) ...... 84 TNAJOT (RINSICUIA) EEE TT ET 84 INAJOR(CASSIS)E RER CE ce 75 majors (Ringiculella) Mer nre 84 de Pages 216 226 226 227 65 216 483 1181 142 231 378 289 389 13 110 329 212 295 94 482 54 239 238 238 438 103 : 237 164 295 - 96 264 96 63 | margaritacea (Nucula) MUJOT- (CASSIS) ENCRES major (Auriculina) majus (Trochus) MALEA MALLETIA Malletiidæ Malvinæ (Pecten) MAMILLA mamilla (Nerita) MAMILLARIA mamillaris (Cassidéa) mamillaris (Cassis) mamillata (Tornatina) mamillata (Retusa) mamillata (Bulla) mammillatum (Cæcum) mammillatum (Cerithium) mancietensis (Erycina) mancietensis (Scacchia) mancietensis (Rissoina) mancietensis (Nassa) mancietensis (Hima) mancietensis (Mitra) MANCTRELEÉYA SE EEE RER MANDOLINA MANGELIA MANGIL14A MANGILIELLA Mangiliinæ MANOTROCHUS Mantelli (Planorbis) Mantelli (Coretus) MANTELLUM MANUPECTEN MANZONIA MARAVIGNIA Marcelli-Serresi MARCIA margaritacea eue Mere lola ee ee el olecn at de Donitelers aleerlel else ie reialle » ses de Ciprerer ee are ere le sta tool ea tiers) Le ee eee else ot ele on site es, ose lohe su eniete/ste/el ester RC TO OM JDA OI: T0 ECO OETEC ss... RONDE 2 OSrONO mesLe eNreireite es see ne s'eipeike at vhe loMemetrenieh/eee enter en le ...... votes set Te este te fe de eve olist everest ss Que ehe ete joilre (FUSUSI ACER (Pandora) "#7 margaritacea (Terebralia) margaritaceum (Cerithium).... margaritaceus (Tympanotonus). margaritaceus (Murex) margaritaceus (Cerithium) margaritaceus (Potamides) margaritæ (Corbula) margaritifer (Mytilus) etioa ce temelys Jos margaritifera (Pleurotoma) Margaritinæ ... Tomes 75 84 69 74 margarilula (Arca) marginale. (Plecotrema) marginale (Proplecotrema) marginalis (Auricula) marginalis (Plecotrema) marginalis (Proplecotrema) marginata (Timoclea) marginata (Lacuna) marginata (Venus) marginata (Parvivenus) marginata (Ranclla) marginata (Euthria) marginata (Pleurotoma) marginata (Potamides) marginatum (Cerithium) marginatus (Apollon) marginatus (Aspa) MARGINELLA Marginellidæ MARGINEULIMA Mariæ (Alvania) Mariæ (Rissoa) MARINULA marmorata (Mnestia) marmoratus (Turbo) marmoreus (Conus) MARMOROSTOMA ................ Marsooi (Nassa) ss ..... element e eee CROP OMOROMO ER AORO es les eos, eee e) els eue onesere CCC ETC ICMONIOC .... éotheliometere DOG ACTINT ns me elle Valise joie Jane steel ee) ete ie ete nn ne D'ASOMOE CRONT OR ORROEC ee sem ef) tefe, e%e 0 M SOo0o1 (Hima) 225525. 1: 0. STTSPNMARRERERECA ET ER Martillacensis (Ocenebra) martinicensis (Crassatella) mastodonphila (Triptychia) SSP PRE Matheroni (Venericardia) ..... Matheroni (Cardiocardita) .. Matheroni (Cardita) Matheroni (Drillia) FENETRE EEE Mathildiidæ Matoni (Trochus) Maugeriæ (Erato) maxtillata (Perna) maxima (Cypræa) Maxima LOSTTeR) ER ES Rare à maxima (Vertigo) una (Alæa) 582,7. maxima (Clausilia) maxima (Triptychia) Maxima (Pupa) ele Lee le site le) « ns + ee 0 + + es BileBo ne loixe (one deire ere Melo me nobone) sers tele re Note ee toloelv. se pete _. ss Ho) Pages 313 228 228 223 228 228 381 443 301 361 2695 17 121 251 252 | 313 312 160 160 62 384 384 221 180 324 75 323 100 100 135 223 123 281 199 180 180 180 103 177 1077 299 326 59 300 CE 281 281 285 285 285 maxima (Milne Edwarsdia) .... Mayeri (Pleurodesma) gs eee re site Mayeri (Glycymeris) MAVerLeCASEAr te) res Lente Mayeri (Venericardia) Mayeri (Goodallia) Mayeri (Nucula) Mayeri (Gibbula) Mayeri (Ringicula) Mavera(Stolidomaæ)." "#2 mediosubcarinata (Turritella).. mediterranea (Carinaria) ...... mediterranea (Corbulomya) mediterranea (Thecidea) mediterranea (Lacazella) ...... mediterraneum (Cerithium) +. ee ee se etlonerells te te te tlol ere COMORES ONCE) MODO COMM CMOMOIDEONOONCECREC où 6.0 eee medius (Pecten) MEDoORIOPSsIS NTEGACARDITA RER CS AA Rose megalomorpha (Psammobia) megalomorphus (Hinnites) megalomphalus (Collonia) MEGESIPHONTAS Te er Lie megastoma (Cancellaria) megastoma (Raphitoma) MEGASTOMIA MEGATYLOMA eMoleole. setete sf) store ao re Tele med olementeden el eee se CHIC ONCE CRC DEC IE cos el lrnoletrore see der sep es HÉCMOMOMOECE D PONONOM MO SOIN AOC NÉPCADYEOTUS RL AUS MR Poe à Megathyridæ MEGATHYRIS MEGAXINUS MEGAYOLDIA OO OO MONO Melampinæ MELAMPUS MELANELLA MELANIA celle ete etete ns eee le tels ile sralleste oius de Notrelliens ken verie ee) ste es ie ns. le ke lol ete tete el ointelh ete een ette, see Melanidæ MELANOIDES eNbollaler came its den este) pue Vote ts « OSOEDMOET EO OA PO OO LION ONO MODE Melanopsidæ NELANOPSIS RE EN e AsEnr ei Melanostoma (Trochus) Melanostoma (Cancellaria) Melanostoma (Natica) MELANTHO es ete sr ere en le jee. MELEAGRINA MELARAPHE Melinidæ NTELONGENA MES ER rt nr ee SÉONOMONART 0 RO OMOMON OIL ES TON ET efforts erisop ele) elle flons fo tsle eme) +, .« melongena (Murex) melongena (Pyrula) melongena (Melongena) e ele ae lotte setieme, sales sation enel ee DECL MONO se elmesele delire se tahetele Melongeninæ Menardi (Glycymeris) Menardi (Panopæa) Meneghinii (Lucina) Meneghini (Murex) Meneghini (Pollia) MENESTHO Mercati (Conus) Mercati (Strombus) Mercati (Lithoconus) mercatoria (Voluta) MERCENARIA MERCIMONIA Meretricinæ MERÉTRIX:: LI es ee eee meretrix (Meretrix) MERICA meridionalis (Natica).......... meridionalis (Lunatia) meridionalis (Chenopus) meridionalis (Nassa) meridionalis (Hinia) meridionalis (Pleurotoma) meridionalis (Mangelia) merignacence (Solarium) merignacence (Nipteraxis) merignacense (Dorsanum) MERIGNACIA merignacensis (Chione) ONOATMIOLLUMET CRT e lots rene le 6 eÙ ete eos ol ule te ele ne AR OMRC OMC IDR OURONO ete ‘eo must serre tone ROM OI OC LOMT LOS OO SOMOMOMOECLORD ee locfeettete ehecetoripele nom oo ne jp eo trezte ee eee le seen es Us suue Luliss site meie, ne pere ns ele se ometshelo te she ets lotlalrohote ie pa derioteie) Le oNoye re AO MOI ONONODEORON ECMODNOMO ee (uele se alerte cel elotete ane le je are nie (etealret ie) see OFOBRONCHONCIEC CROMCRICEDRO DLORETMONDE 51670 tn ele cos, ;e OROROMOLOMCEO se ete sltalioiiotierrutetiener es; le Melne ls) jo ele irenn (Kellya) (Codokia) (Bornia) (Cardita) (Neritina) (Smaragdia) (Macrostomia) (Actæopyramis). (Capulus) (Capulacmæa) (Cerithiopsis) ... (Spiniscala) (Ocenebra) (Mitrella) (Tritonidea) (Cantharus) merignacensis (Kellya) ....... merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis merignacensis _...... ...... ROC ONMONIC ...... DROROROROEC — 908 — Pages 37 37 37 66 28 195 195 ou 132 239 135 93 | 258 93 52 336 334 317 302 389 194 226 226 274 90 90 78 40 466 466 | 200 420 367 404 196 299 196 177 96 58 112 138 307 307 294 125 220 61 243 243 -merula (Trochus) merignacensis (Mangelia)...... merignacensis (Blauneria) merignacensis (Stolidoma) MER meræ (Venus) MERŒNA eee se ele eee ereole tr) eme,ftea ie see 0 0e RON CNACLON CAD ICO OMAN FOROENE0 ton tels oletedeleetia or eme etienne MESALIA MESODESMA mesodesma (Tellina) mesodesma (Mœærella) ee se totenenel eme de elie tels eme trie elNe mn Lolo piele fete Je simeleliste ieleloetieile sols je etes isa a esote re le obel Mesodesmatidæ .......... Mesodesmidæ messanensis (Leda) METIS METULA Meynardi (Bolma) se ee tale ee ee eee e me eo see Le pol otieh ele lose setie es eme n'ie lag asie isole, eee, fetohiotie els re "es imeie e los rellte eos ere ete, Meynardi (Turbo) meyracina (Pleurotoma) meyracina (Drillia) Eee micans (Hyaloscala) Michaudi (Haliotis) Michaudi (Sigaretus) Michaudiana (Cypræa) Michelini (Cancellaria) Michelotiana (Fasciolaria) Michelottii (Phacoides)........ Michelottii Michelottii Michelottii (Dentilucina) Michelottii (Trivia) Michelottii (Dentalium) Michelottii (Cypræa) MICRESCHARA MICROLORIPES MICROMITRA microphylla (Tellina) microscopica (Thracia) MICROSETIA MICROMPHALINA micromphalus (Solarium) MICROSFIRA MICROSTELMA microstoma (Nystia) Midæ (Auricula) MiLpA miliacea (Voluta) _.. alla tattonoh eo tune oehee eo [a 1e ele 0 je jee eee ter are ere e oue ere Ve re ee ........ (Lucina) (Loripes) ee. ee 5 ee) slreleïisnce ..... 2.5.0 0 eumehete es Lee, n sie heterote ste oies ee le aileliel eo orere ets) sea one ÉTÉ OMOMONID.- HO LOICNOM AO EONONQMEC _...... ee er ete lolo eve) es sie ere ere Sete es, e..sits. vueleeHotienrs eee CARO SORTE ROC ORO e res e, ec .shemeits eee ete Loltole (norte lelente ellellene ete te; se)tenore Tomes miliacea (Marginella) ........ 79 Budiacea (Volvarid) :..:...... 79 imiliare (Callistoma):...70..7 69 Mniliare (Strigosella) .......... 69 miliaria (Cryptospira) ........ 79 miliaria (Gibberula) .......... 79 Buliaria (Voaluta) ..:..,......:. 79 Miliaria (Voluaria) .......... 19 Mmiliaria (Marginella) ......... 79 M liaris (Nucula) ,.....:..:..: 66 Mliaris (Trochus) * ::....:%.2. 69 miliaris (Ampullotrochus) .... 69 Mliaris (Murex) ...:....:.:.., 75 Bniaris-(Bulla). =... 84 miliaris (Cryptogyra) ......... 85 Milleti (Vermicularia) ........ 73 Blilleti (Vermetus),..,........: 13 Milleti (Pleurotoma) ......... 84 millegranum (Callistoma) .... (69 millegranum (Solarium) ...... 70 millegranum (Solariaxis) ..... 70 millepunctata (Tricolia) ...... 69 millepunctata (Phasianella) ... 69 millepunctata (Natica) ....... 70 es SE RE 85 millepunctatus (Conus) ....... 82 MrzcNe-EpwarDpsrA .............. 84 ADN ER TA 230 nn eue dite les 66 MAD REA nie ones fe as ou do 65 Minervæ (Cardium) ........... 65 Minervæ (Loxocardium) ...... 65 Bainima. (Venus): .::2::.1..0.. 64 Bnnima (Nassa) :.24:1..,22: 4... ... ei minima (Gouldia) .....:...... 64 Bnunma (Voluta),::..2.. 1... 79 minimum (Carychium) ....... 84 Bunor (limoclea): :....:..:024 64 Bunor (Cypræa) 1... 7. 74 minor (Lyncina) ........:.... 74 munor (Mitrella):....::.:...1:7.. sur: Bunor -(Buccinum) ..:.:.:,... 77 MARODEMON ASS AD) MIE SE Ron 77 Bron (Ringiculæ). .:....:.:..... 84 Banor (AuUrICULA), 5... 0... 84 Banor-(Limnæa) ..:....:...... 84 nor (Gallia) ri. ris. 84 Manor: (Helix). 4... 444,0 84 minor (Pleurotoma) .......... 84 Bninuscula :-(Nassa) ..::....... 77 Münuscula (Phrontis) :,,,,.,., tt — 309 — Pages 163 163 313 SL9 163 163 163 163 163 247 310 313 145 199 60 86 86 - minuta minuscula (Modiola) minuscula (Euthria) minuta (Spaniorinus) minuta (Arca) minuta (Nucula) minuta (Leda) minuta (Limopsis) minuta (Pectunculina) minuta (Manzonia) minuta (Risella) minuta (Nassa) (Hima) (Zeuxis) (Hyaloscala) (Bela) ....... minuta minuta minuta minuta (Hædropleura) minuta (Limnæa) minuta (Volvulella) minuta-cancellata (Thala) minuta-cancellata (Mitra) e lee ous tentel cfehnienie) ie be alte lo 0e Joifente Lol slte a Hiehe Mollnhienolis ose ee ee elite sono pte molles. à ee ‘alensselleilet a le este olaiere este minuta-cancellata (Cylindromi- TE DT) ES FEU RAR Te REY minuteornata (Ranella) .... minutisquama (Hadriania) minutissima (Cylindromitra) minutissima (Rhyncholithes)... minutissima (Belosepia) minutum (Cerithium) minutus (Pectunculus) minutus (Spaniorinus) minutus (Turbo) minutus (Donax) mioasperella (Chama) miobicarinatus (Tornus) miobicarinatus (Adeorbis) miocaudata var. (Euthria) mio-Bronni (Acrilla) ...... DAOND ELA ONOMOE TELCEMOMCC eee 7e eee se leto see ie miocænica (Neærea) .......... miocænica (Pholas) .......... miocænica (Solenocurtus) miocentca (MAétrAa) mn 0 Inioceniea CAZOT) Rare miocenica (Kellya) ........... INIOCeNICA CROLNIA) 2.00 miocenica (Lucina)" 1..." Nr n miocenica (Fossularca) ....... CCC ECO à aol aderenereneuene Pages 16 25 220 221 227 227 321 J21 390 437 149 149 149 123 19 13 251 212 134 134 134 302 231 135 39 sn) 1938 322 219 439 314 153 28 28 11 154 102 364 129 61 239 245 235 194 194 271 428 319 62 miocenica miocenica miocenica miocenica miocenica miocenica (Galactella) (Chione) OCDE A (Venus) (Entalis) (Bolmanr eee miocenica (Norrisella) miocenica (Triphora) .... miocænica (Hemiacirsa) miocænica (Colubraria) .. miocænica (Turbonilla) uOocCæÆnIiCA (Tr TON) C0 miocænica (Tritonium) .. miocænica (Lima) ....... miocænica (Amphispira) . miocænica (Voluta) miocænicum (Dentalium) miocænicum (Cerithium) ... (Omphalochlatum)... else Peur le o)(s)"3 ‘aire ets des) ;s'le miocænicum (Vulgocerithium).. miocænicum miocænicum miocænicum (Amphiperas) (Tritonium) . (Colubraria) . (Dolium) (Neosimnia). (Malea) 2e (Cuspidaria) (NaSS AE Er (Turricula) miocenica (Drrllia)e 1729 miocenica (Crassipira) MIOCæÆnICHS (AZOr) 2. 2 miocænicus (Tenagodes) miocænicus (Solenocurtus) miocænicus (Chiton) miocenicum (Triton) ..... miocenicum (Dentalium) . miocrassulata (Turbonilla) NITODON 2. 40 ER MIOFORGEPS A Re Eee miogallicum (Amussium) miokheliçoides (Gibbula) mioincrassata (Hadriania) miolævigata (Semicassis) miolonga (Lima) ........ miolonga (Ctenoides) mioparva (Lutraria) ..... mioparva (Psammophila) miopedemontana (Acrilla) miocænicum miocænicum miocænicum miocenica miocenica miocenica _.... …... ..... _...... e, Te air! © Tee Ve its _..... CRC _.... _.... eee lee eme se dette ee) effets ee ets he LE SO es Pages Tomes 315 | mioperplicatus (Pyrgolampros). 70 402 | mioquinqueseriata (Ranella) 75 402 | mioquinqueseriatus (Apollon).. 75 402 miotatrina (Lima) 157: 7e 68 176 miotaurina (Gyroscala) 73 341 miotaurina (Ctenoides)........ 68 288 miotaurinensis (Exogyra) .æ.. 68 307 miotaurinus (Senectus) ....... 69 175 Miquelis (Nassa) rene fa 295 Miqueli(Hima)as ment 77 162 IN ÉD ŒADTULS AN ASSA)I TE RER 77 295 MIrFAN A ON ASS A) PR TERRES TL 295 Miranda RISSO) TE EEE 70 63 mirandas(lelesco) 5 res HT 65 mirandus (Chenopus) 2020 74 149 mirandus (Triacantium) ...... 74 176 MArIACA MITA) EEE EP 78 188 MIRILLISCALA TE M NE PRESSE 73 64 miserum:(Solaritin) ee 70 19 miserum (Pseudotorinia) ...... 70 329 mtis:: (Eastôonia) 7170077200 63 295 IMICREROTINISS (FUSUS) A PC EN F9 295 mitræformis (Metula) ..:..... 19 392y mitræformis (Euthria) 2. 75 339 mitrælormis-(Voluta)- 2-2" 79 332" l'mitræformis (Brocchinia) 100 19 105 mitræformis (Cancellaria) 79: 125 mitræformis (Pleurotoma) 83 T7 mitræformis (Crassipira) ..... 83 114 mitræformis (Buccinum) ...... 82 114 NÉTTRA NES FAT SR REA CEE 19 235 mibralis (Pirenella) etre 73 88 MIFRÉLEN LE TR ER re 17 61 TAIÉTÉOÏIA SL RES LEE Re 79 188 | -mitreolum (Buceinum) 00. 75 295 | mitreolus (Acamptochetus) . 15 176: Mitridæ #7) ee 79 LATE EMETROLOUMNE PE UT EU RE eee 79 198 Imitrula (Pyramidella) 02e 70 sa mitrula (Otopleura) .......... 70 146 mire QAurieula)e er emenee 70 225 | MÉTRULARTA NL SC AS RSR Re 70 230 HI RLA A (NUCULAI EE er ES 66 PEN MNESTEN ES SR ANR ERP RE 84 76 modesta-(ferebra) "= 7520: 84 157 — nt AE Ne 85 157 modestat (Sublime rs 84 285 modica-(Teredo):"::.5 "008 63 285 1 MODIOLA TR EE. RARES PER RRe 68 173 LEMODIOLARTAN TS. METRE 68 à ie : Pages : 143 M pi un ct Tomes modioliformis (Arca) ......... 66 es Le PR Aie TH 66 M GE US rire e 68 modiolus (Mytilus) ........... 68 Modulidæ Nr tn NN A le 1e) US nu love 73 Bodulus (Trochus) ........... 73 TER Monte ave godes 64 ART ui sens 64 moguntina (Valvata) .......... 89 moguntina (Amnicola) 85 moguntina (Pseudamnicola) 70 = == 85 Mmoguntina (Helix) ........... 84 DPrSuart (CONNUS)... ......... 83 Bhiana (Œburna): 5:.:.::.... 78 MRÉOPOPHURUS . . « . : ce eue 78 monacanthos (Monoceros) 75 RAS Re Re 68 OS ET ER 84 monilifer (Trochus) .......... 69 monilifera (Venericardia) 66 monilifera (Cardiocardita) 66 monilifera (Cardita) .......... 66 monilifera (Actinobolus) ...... 66 moniliferum (Trochus) ...... 69 moniliferum (Solarium) ...... 70 moniliformis (Neritopsis) 70 moniliformis (Tympanotomus). 73 moniliformis (Cerithium) ..... 13 moniliformis (Potamides) 73 AIO RS IS Une ru cit MNT ee 83 monilis (Pleurotoma) 83 monodon (Buccinum) 415 AAAODONTA 550. en. 2 se es 69 MA GP GMA nn en 79 M DRM GA LE ie Dame 70 Montacuti (Trochus) .......... 69 Mn GUmA 1112. 65 Monterosatoi (Mangelia) ...... 84 D — nn 84 M N LLORTIA eme rune Sienne eue 69 moquinianus (Fusus) 79 moquinianus (Aptyxis) ....... 10 moravica (Crassatella) ........ 66 Moreaui (Daphnella) .......... 84 Morelli (Mangelia) ............ 84 ERA 2 ii one 70 M rgani (Littorina) ..:........ 70 Morleti RIbON) Ars dress 69 — 311 — Pages 287 303 13 13 319 319 19 238 233 al 1i 424 12 264 101 252 212 25) 201 218 238 186 186 186 186 301 472 38 251 251 251 10 75 247 246 178 135 319 182 32 35 218 52 5? 129 65 55 Do 435 90 Tomes More OAECAD RTE ee Le 66 MORMULAR IDUL MMS TE 70 Morrist (Clymenia) -:.:...:... 85 TOOLS RAC) NE ER 75 Moulinsi (Pleurodesma) 63 Moulinsi (Grateloupia) ....... 64 Moulins (PysSsomya) 0 63 Moulensi (Manzonia) 2... 4.7 70 MOunSLACRISSOM EN NT 70 Moulinsr (CreselS) EE Er LE 89 Moulins /(Gleodora) er r 85 Moulins14@Rapana) een et 75 Moulinsir (Missolna) rs... 1.1. 70 Moulinsii (Monodonta) ........ 69 Moulins CRISSOG) CREER 70 Moulinsir (ECphorM)e 0 RE 75 Moulins (Pure). ser. 15 Moulins (Surcula)e ns 83 Moulinsii (Pleurotoma) 83 Moulinsii (Adelactæon) ....... 84 MoulnmsHe(ACtæon) 272... 84 Moulinss(Crepidula)se 7.0. 85 Moussoni (Magulus) .......... 69 Moussonwrilrocnus) ter mare 69 Moussonir (CGibbula) un rer er 69 Moussoni (Coliculus) 2... 69 mucronatolævis (Conus) SN O 2 mucronatolævis (Chelyconus).. 82 MUCLONAEL A (MOLEA Ne 0252000. 79 mucronatum (Trigonostoma)... 79 mucronatum (Ventrilia) ...... 79 multicostata (Pollia) 18 multicostata (Ranularia) ...... 75 multicostata (Turbonilla) ..... 70 multicostata (Pleurotoma) 83 multicostatum (Balantium) 85 multicostatum (Cardium) ..... 65 multifasciata (Arca) .......... 66 multifida (Pleurotoma) ....... 83 multifilosa (Gibbula) ......... 69 multifillosum (Eutritonium) 75 multifilosum (Sassia) ......... 75 multigraniferum (Eutritonium). 15 multilamella (Venus) 64 multilamella Cytherea ........ 64 multilamella (Chione) ........ 64 multilamella (Ventricoloidea).. 64 multilamella (Cytherea) ...... 64 multilamella (Ventricola) 64 multilamella (Scalaria) 73 Pages 307 134 26 251 189 441 189 389 389 Soil 21 244 352° 249 383 244 244 65 65 177 147 64 272 272 278 278 112 1n1P. 256 256 235 290 151 10 119 119 317 72 2173 283 283 287 369 343 313 313 313 313 151 — 312 — Tomes Pages multilamella (Acrilla) ........ 73 160 Myacidæ:!:.."10"mre20 multilamellata (Eomiltha) .... 65 283 | myacina (Sphenia) ........... multilamellata (Miltha) ...... 65 283 myalis :(Voldra) rss multilamellata (Lucina) ...... 05 283.1) MYOFORCERST A7 RARE AR Re multilamellata (Megaxinus) ... 65 283 MPONTALSE ESS RE UT PE NE multilineolata (Pleurotoma) .. 83 14 MÉSONORAS SAT TR PR ee multinoda (Pleurotoma) ...... 83 78 NÉSRENA ET SRE PUR RES ER multistriata (Turbinella) ..... 1912253 MYRIOPSIS | SSSR UE A ART LR Ae multistriatus (Pecten) ........ 68 116 MVRDEA SANTA ER Se SRE multisulcata (Turritella) ..... 13 9 MARTEOPSIS LUS SE Ta MM RAR munda (Norrisella) 22% 69 290 MEPSRA SE SELS REP PRET EE HUNAULL (SEA ER EL PORC 13: 299 MESTAS TES TR RME 0 ee nee MUNIGE AMEN RER Re 10-129: -Mytilacea "7,7" MUREX NES GTA Ne PRE 15:62: 194 2 EMNTILASTER NL NS SERRES MORICANTHAN PTE RER 190932) CMNTIPICARDIANE ESPN RER E SN muricatai(Pholas) rene 63, 4129)" MVElIdé: Er 0 Eee muricata (Pammobia)........ 6296 myhioPmISs Crea) pee muricata (Calyptræa) ........ 10/0271 mytilinan(Plhcatula) rer MmUrICALA (SCALATIA) ET EUR 13 O4 tnytiLoides HATCA) TPE CRE muricalt (Turbinella) ee 79 30: | -MYTILOPSIS NES RAS Re = aus Le OT En ETE Le | METUS EC RE D muricata (Clavatula) messe 83 8 MXCURELE ASS RAT PS NAN ARS SRE muricatum (Infundibulum) ... 70 273 | murnicatus (lTurbo) EEE 693985) ANAGEAT 7 TN pu rm AR INR Muricidæ _:......: 1:27: 75 93 NACGERLA PIN EE a dl DEN ee muricinum (Cerithium) ....... 73 261 | Nadali (Semicorbula) MURICOPSES-. 2.000 EN Re 15527951 Nadali -(Mactra)/: esse murinai (lerebra) 21 nee 84 1117 -Nadal(Spisula) nee re murina (Myurella) er eme SA LI ENATADAGERT TRS A EN RE murUnUmM(Buecinun) 2 SA PAM nana (Rorello) RENE PRE MIUS (CYDEEA) EE RS ee 1422285} nana(Teérebra) ere — Le Re MR UN AURAS 142300 nanus (Strombus) = 27020002 mutabile (Dentalium) .-....... 69 167.) nanum (Minostoma)wr miutabile (Antale) + ere 69° 167.) manum Sofanum) ee mutabile (Buccinum) ......... DT RLO DE NSRANTO RE PRE mutabilis (Anitale) een 69216771 -NARTAS EEE MORE RE Re IMUIADLIS (Pro to) Er 13-55: |:Naricidæ 10.00 MIULADILISANASS A) Re 11:89 NAS ARR SR QE RS RER = TR Re EN 85 69 | nassatula (Turbinella) mutabilis (Crepidula) ........ 10% 287) nassæ forms (RUSUS) PER PEE mutabilis (Daphnella) ........ 84-84") -Nassidæ "7 27e mutabilis (Raphitoma) ....... 84-647 Nassinæi tt. ne cer mutabilis (Pleurotoma) ....... 84 © 84 | nassoides-(Atilia)0, mutica-:(Olivella) 2220 -79 170 | nassoides (Macrurella) mutica” var: “(Volutilithes) 1. #79%"157 | nassSoides (Pusus) LS PR mMutica s (Harpa) 0) rien 79 167 | nassoides (Columbella) muticas var. (Pyrula)t "00 79 85 nassoides-"(Mitra) er MUTFOAT EME ES NS E MAT 19594 Enassu A CEucina) Tree die ge MEN A RS En Een ee LT ere 697 1562! TNATICAN EE CU STARS PPS Myacéa: ::::..: ire anse 63 “195 ENATICARTA Fe er oe e NEOLATHYRUS - NEOLEPTON Nephropneusta : NEPTUNELLA Neptunidæ naticoides (Phasianella) _Nautilidæ NEILO N'ATICELLA Naticidæ NATICINA Naticinæ le tel etemtelleaette ve nertlie) a Lsie Nesle œfedens he np le aile Lefcarrehietel eo. sie e DAOMOSOM A OUDE OMC NT ROMEO ITRONECENICHEQ sens leelistaiete tete el obiela- state e sole ere OO OMOMDRO OMC IONOROMROMON THON NAUTILUS navalis (Teredo) NEAPHYSIA neglecta (Lucina) neglecta (Crassatella) neglecta (Liostrea) neglecta (Ostreinella) neglecta (Ostrea) neglecta (Patella) neglecta (Fissurella) Mslecta (Naficat) 52.7 a) neglecta (Pileopsis) neglecta (Myurella) neglecta (Terebra) meslectus (Loripes) .......:.... neglectus (Microloripes) neglectus (Capulus) neglectus (Actæon) nn n ele etes ieis tele 6, sletie Tee e +. a exe e ss sels eo ue se ee, se des let el) ele dettes ele o lie. niehioee rot. e OMOROMOMOMOIENECINCINCNO CCC era een eo Loner »feke Hotel /e eee iron ee ete leirells ete)». sole ‘ere lerte AACOLOMORONOMOIEONNOEN alneMe Loletalie ne) 1ele,re Sn Se eee eme; eo ei e piololre ro eva ele le relneneReellte ete lee nn Nemorusus NEOATHLETA AOC ARDIA. 2 Maui tes eu ut NEOCYLINDRUS LOIR RSR ERP SR neogenica (Lucina) Mogenica. (Lima) : 05272 neogenicum (Mantellum) Mer anses else tsilemells chier où +» ele jeteMe tie tesie, tire jeie =) 57 ete lie) ses OCEAN OR OEDRONDED __.... OROROMOBONC CROSONDSOEOAOROICEOROMOEDR ONCE sn OS DDNONT A A nn En neovasconiensis (Gyroscala) cpotina Sportéllad. .::::.:... OMONC ROM IRON EDIOTTEOMON OROMON Neptunei (Clathrus) mereis (Melanopsis) ........... nereis (Canthidomus) nerina (Rissoa) nerinæ (Rissoa) LR SR SR EN D ACTES NERITELLA , ee tele eo le.s 1e, 9 ee, tetes Pr It Lee ee eo tee ES Tomes Neritidæ 1.000..." 70 INR NA ee M Ne a tae ee 70 neritinoides (Tinostoma) ...... 70 neritinoides (Megatyloma) 70 INERITOGLOBUS. = 5 ee eee soie 70 neritoidea (Purpura) ......... 75 néritoides (LUTDO)ENMRE ES CET 70 Neritopsida ................ 70 NERITOPSIS ES dde sde ee dec 70 NE STAR Re A a annule eee 69 NE 20 2 CAEN ET TE EE OO PC 84 Neuvillei (Gastrochæna) ...... 63 Neuvillei (Spengleria) ........ 63 Neuvillei (Cyrtodaria) ........ 63 Neuvillei (Basterotia) ......... 63 Neuville :(ulcrella)e sec 63 Neuvillés (Semele) 7.5. .:#0,427 68 _ ET M ten nee 63 — D Gun 85 Neuvillei (Spaniorinus) ...... 65 Neuvillei (Modiolaria) ........ 68 Neuvillei (Gregariella) ........ 68 Neuviller :(Pecten) =... me 68 Neuvillei (Grandipecten) ...... 68 Neuvillei (Cochlodesma) ...... 68 Neuvillei (Subemarginula) 69 Neuvillei ŒMaliotis) … ..... 00" 69 Neuville CEUrDO)EnT CT Le 69 Neuville: (Senectus) : :..:2: 7, 69 Neuville (Clathrus) 2 Cr Rt 15 Neuvillei (Rostellaria) :..".:... 74 Neuvillei (Cypræa) 2e... 0e 74 Neuvillei (Eocypræa) .......... 74 Neuville: (Ranella) 2-25 0000 74 Neuvillére (Nasser er ET. Neuviller FFelaSsco) 2:75... 77 Neuvillei (Euthria) ........... 79 Neuvillei (Bivetia) :7 tonne 79 Neuvillei (Drillia) ....:....... 83 Neuvillei (Bullinella) ......... 84 NÉVERETA Re aan ele 70 NV PAR tes an ie tree ose ed ne le 79 N'EWTONIELEA LC lile creotie 13 nicobaricus (COnUS) en 82 ASC PIRE) ES CN Eee - 68 MAT OPUSIOnElA)EEE EE Cr 84 — A Al ete 85 NIOLICUS LCLTOCRUS) EN CE. 69 nimbosa (Fissurella) CNE AC ec Re 69 NINÉLR AGE D rene ar de ame ere à 69 Pages 40 49 14 14 50 425 91 30 212 101 154 154 199 209 209 388 284 61 219 28 28 98 98 362 219 219 324 324 94 269 314 314 318 174 174 23 203 93 192 185 194 292 83 66 101 66 237 198 323 NIOTEAN SR ETS NT RU n ete NIPTERAXIS Niso niteus eo 'maie delete ir fete ertrelenn ns ete érlehe te ele lier-eote oem ae se sure elelle detre ele (Mya) (Sphenia) (Tellina) ns niteus nitida RONDE ECC OO MC EU OCTO e lee telle laits) joie della sie este, eee) elle) e te Les Ne (Peronidea) (Peronæa) FO ÉTETA D MENT ER Gene, RE (Nucula) (Melania) (Eulima) (Erycina) nitida (Yoldia) RULAL MRISSOQ) TEEN, nitidissima (Nassa) nitidissima (Amycla) nitidissimus (Turbo) nitidula (Olivella) nitidula (Cytherea) nivea (Lucina) nivea (Ostrea) VER NL)". ERT SN RErrE nivea (Olivella) HIVEUS (LOrIPES) EE CNE UneE niveus- (Triptychüus) Free niveus (Microloripes) ...... noaillanensis (Meretrix) noaillanensis (Tivelina) Noæ (Arca) nitida nitida nitida nitida nitida nitida nitida é Te le lee) ee fee se, 61 eee tease Me totioe serie de ce aTe160 0 Verrsl'eue. ee: ei ee) enetslie, ele s Ce le lee, le) sa Lee Toto "ete seat se iatete nl'oite erade chsMeloyfecereree nhetaletoteiere esse ee ln l'efiolerets Jeter te @rsheotene dollsiliele st) je tetamte te os fa feretliahie, sh teprairelieis ne ele rue els le) sale ee ets CPOPOSOPTLIO eee ele eolle le je) tee ne fous. oi ete te ef olie eee ste) » Jeffettetettesv ste es ele ele elole lots tetes eee inite Nom (CONNUS) 2772720208 Re Tes DODINS A(PiINNA)S FES nobilis (Scaphander) NOBILISCALAT LE DR RS RS A nocturnus (Conüs) nodifer (Lathyrus) 2eme" nodifera (Pleurotoma) nodiferum (Triton) nodiferus (Lathyrus) NoODISCALA ss... es eo ele into te entente je e so eee etes CONDOM ST ONOMOSONO je ta-ele se it nodosa (Mitra) nodosa (Ranella) rer RE nodosoplicata (Triphora) nodosoplicata (Ogivia) ........ nodosoplicata ({Triforis) ...... nodoso-plicatum (Cerithium) . nodosum (Tritonium) ss ss — 314 — Pages fs) 453 81 280 161 258 El 258 258 231 PA ti 64 77 190 2 356 158 158 179 172 400 265 158 158 171 265 84 265 417 417 260 262 63 à 1 6) 67 nodosus nodosus era els does te (Strombus) (Apollon) nodosus (Murex) nodosus 2 {Latirus) ee. 14e nodulosa (Euthria) ........... nodulosum (Tritonium) nodulosum (Cerithium) nodulosum (lrtTron)E ere nodulosus (Murex)............ nodulus (Apollon) nodulus (Murex) nodulus (Ranella) Noe (Conus) Noe (Oliva) NOEMIA NOETIA EP ESRI NES ETATS N'ORRISELLA = rm et one norvegica’ (Feredo) = see norvegicum (Cardium) notabilis (Conus) notabilis (Daphnella) notabilis (Raphitoma) Notaspidea notata (Turbonilla) notatosulcata (Mitra) ......... notatosulcata (Cancilla) Nouleti (Carychium) eee novemcostatum (Antale) novus (Monoceros) el enr entente. fe ruse se es aire tete leeteiterie ie se deletiamens Etat DÉTOUR EEE OI seche e elfe lool ee talletial ere te ehte. »irelelte) Ts +6 lente nlothe) a Jertse}ce se ,e= ete er eustie lo te one te l'envie tes ere sets ls Vonse-s pts ss. ss seorele rest eo e.;e la le lente +) sien Fee) ces ses lise demadente _....... ...... © dotloire fer reirer en agele TND AO DECO POMOMUETS NUCGINELLAS 28 Le ride nee cire nucleiformis (Mactra) nucleiformis (Spisula) Nuclæospinæ Nucleobranchiata nucleus (Corbula) nucleus (Nucula) nucleus (Cypræa) nucleus (Voluta)..:::52. "27" NOCULA EEE ER MA Nuculacea Nuculidæ NUCULINA nuculina (Pteromeris) nuculina (Cardita) puculina(CAstarnte} = rester nuculina (Goodalia) RON OMC ECETORE _........ ere ce) ete; 0 eee ee sais s' Sete erte Le) -e.1s DONNE ORCMOROE FO eo ee Leds} }e eue Tete ie ss. elefe de er More ts Mes elfe. eat tie nn spots e) ebep elite etat eln ee es nlieete ele ue jets repe leteite sheet Mesa e darts e CÉCADUO RONDE AIDE EI0 ee es be eshee eds) ee ote fut elle Lao ra ee ete sir rte nuculina (Coripia) nuculocrassa (Mesodesma) Tomes nuda (Pleurotoma) ........... 83 Nudibranchiata -.......... 84 Mruumaria (Arca):........:.,. 66 bnummulitiphila (Cassis) ...... 74 Mympha (Pirenella) .......... 13 BMuysti (Cancellaria) ........... 79 D ur u on neue 70 tobducta (Coralliophaga) ...... 65 lOBELISCUS RD A AE TR. 70 bbeliscus (Protoma) .......... 73 Bbeliscus (Proto) ...:....:..... re Bcscus, (Drillia).::.:.. :...... 83 ébeliscus (Pleurotoma) ....... 83 Bbeliscus (Crassipira) ......... 83 Mbesa (Gastrochæna) .......... 63 2 (Euthria)z........7.... 79 Mpesa (Asthenotoma) ......... 84 En (Clavatula Tee uma 83 Besula (Triphora)-........... 715) M OuS (Fusus) 2:11... 2.1 79 Mbiqua (Kellya) ..........::. 65 liqua (Turbonilla) .......... 70 Bliqua (Semele) ......:...... 63 LION RER 66 Wwbliquata (Gibbula) .......... 69 wbliquata (Cancellaria) ....... 79 Bliquatum (Triton) ..…...:.... 75 liquum (Cardium) ......... 65 nn ONaSs a) 7.5... nl Mia (Amycla) .............. 17 obliterata (Pleurotoma) ...... 83 Mblitus (Septifer) ............. 68 Mronga (Mactra). . ..:......).. 63 D — ÉCART, CE ee 63 féblonga (Ungulina) ............ 65 oblonga (Pseudoxyperas) ...... 63 Monga (Nassa) .....:........ fil oblonga (Pleurotoma) ........ 83 MAon£a. Auricula) :-...:...... 84 MPlonga (Lutraria) ........... 63 | _ _— rar, Dan 68 Blonga (Cardita) ............ 66 \oblonga var. CPU) Er E ri 84 oblonga (Columbella) ......... fn Bblonga (Bulla) .............. 84 oblongoturbinatus (Conus) .... 82 oblongoturritus (Conus) ...... 82 Mblongus (Murex) ............ 75 Mécura (Solariella). ,.,,..:... 69 — 315 — Pages 70 130 257 346 276 260 420 85 87 55 55 94 94 94 150 11 24 57 208 1 206 153 291 287 288 194 282 134 165 165 10 36 248 251 237 248 156 102 221 267 389 153 196 57 196 103 104 120 129 Tomes obseura (Solariella). "7.0 ".".. 69 DOUSCHEUTUSEETILON) 7. 2 0. 75 Obsolatar(RISSOinA) 1... 7. 70 obsolatainoll ser: re. 79 obSolata (Sparellassrnrener 79 ODSOIA TAN VOIE RE EE 79 obsolata- ATCUTATIA) 2. 0. 79 obsolatar CAnolelx) 500... 79 obtusa (Cancellaria) .......... 19 IMobDiisus(Tenasodes)20%..., 0% 19 obtusangula (Pleurotoma) .... 84 obtusum (Solarium) .......... 70 OBLUSERLAE EE mn Pare Po See 70 OC ANAN TR RER Er PAR RUE Re Sn 69 occidentalis (Apollon) ........ 75 occidentalis 2(Nassa) =. 17 occidentalis (Telesco) ........ 77 occitanica (Ocenebra) ......... 19 occitanica (Ocenebrina) ....... 75 ocirrhoe (Gerithium) - .......... f16) OCCLTENEALSAUSCAlARIA)E EE NN 7 19 OECUT AT CN ACAN NE RE An 70 ocean CAÏVANTIA) EL.) 70 OCEAN TSS OO) EL ENT ve 70 OCENEBRASE TETE CU EE NN rene 119 OCENEBRINA ENT ARE RS A UN UT TE Ocenebrinæ ......:......... 75 ochroleuca (Petricola) ......... 64 octoliratum (Semibittium) .... 73 Octopoda: 2... 85 ODONTOBASISEN SUNSET EURE Re 78 ODONTOSTOMAS UE. DUR, 70 ODONTOSTOMIAT PRE LAN ES 70 odontota (Solariella) Re 69 ODONTOSTOMIELLA .............. 70 ODOSTOST REA MEN TN Ne el. 70 OGINVIESE ER PRET Rae, 13 Ok CATCA NET RP EP 66 —— APN RER TES ET 68 Okénr CAnadara) re nn 66 Okente(Lornatina) 7.1. 84 olearium (Eutritonium) ...... 19 Olfersi (Lithopoma) .......... 69 Ol1gasSper (NELTLASUS)E LS TEE LE. 19 OLICOCOLEUS RER APE ere 70 oligodonta (Nucula) ........... 66 oligolævis (Luponia) .......... 74 oligovulæa (Luponia) ......... 74 oligoparva (Phacoides) ....... 65 otiJopland (OS(Ten) eee 68 Pages 295 295 347 184 184 184 184 184 259 89 84 454 393 322 312 An 1077 219 213 185 125 210 383 383 195 193 193 287 290 25 2Anl 41 114 296 129 114 304 282 427 282 207 275 991 220 172 214 316 316 312 185 oltgaoplicata (Ostrea) tre oligoreticulata (Pirula) OLIGOTOMASE MISE CPR TON RE oligotransiens (Vermetus) OL TRS ee NE oliva (Lyria) oliva (Voluta) OLIVELLA Olividæ Olivinæ _...... ee be hore ele rtetiejie lee) (eee elte lens tete 0,6 »# 76,.0 e) v4e 0 0. ele see Je tale eo er tete Motel ee re le isole lo etes see are ltele tot el opte le Le Woo ais le Foie a:Peñatrele le reel one tee elle neheellets OMOMOMLIO ME ONOMTAIE-CET olivula (Melampus) .......... olivula var. (Ancilla) OMAN ON A ÉICAD EE RTE Re RE olla (Neverita) OMNOSOMONONCIECNN loire Julo ele se) els Jetelie ee CROROMOEON CPOATNOMOMONOMONCE © + op eee oi os 61e + © eo lee tale eo d'elluttet vie ete olens otre nteite nee) e tire ele regel ete lee lnlet sr nle eee fertett oniscus (Cassidaria) oncodes (Diplodonta) oncodes (Basterotia) .......... oncodes (Pleurodesma) ONDINA ONoBA CON CHOCO RDIELE ESC CCC G'OPONOPONOSC de lee joe le noh she telle leotio re loola is frite Voile lee Manet aide e) eat atelelhiat ete tee eee nee le Meiete Jolotelelet een lost te OoB0LMA OOPECTENS LS cet et Ie opaliæformis (Adiscoacrilla) opefcularis (Pecten) ne DOM ID N OM SONONONEONr DEL OL IDD I ONONOLIO A0 sels els tet etes ODISLCSUTCULE) SR AA NUNAAR PEANES opisthotenum (Callistoma) Opistobranchiata ORANTA EE 27 Re none NO ATEN orbicularis (Phacoides)........ orbicularis (Lucina) .......... orbicularis (Dentilucina) orbiculata (Chione) orbiculata (Venus) ........... orbiculata (Clausina) orbiculata (Ventricola) orbiculatum (Dolium) orbiculatum (Malea) OrBICULUS eo ee +) 0 ee) + CCC deteste otre ROM TON OM OO CCR Ce CMD OS orbiculus (Pectunculus) Orbignyi (Hyalea) ete a etes stone erolete ns temelrfe — 316 — Pages 179 336 115: 72 168 147 147 170 168 168 93 131 484 191 215 215 64 169 144 339 71 71 92 243 319 5 KA) 195 391 256 399 74 161 JU 126 66 304 130 245 312 312 313 403 295 403 403 332 332 418 254 20 - orthezensis Orbignyi (Cantharus) Orbignyana (Cypræa) Orbignyana (Bernayia) ........ Orbignyana (Cypricardia)...... Orbignyana (Vulgusella) ordalensis (Rostellaria) OREINA n'Velotementliie. ee ORINA EE PR ES A MERS ENEUS de er Ustishien et lerteterthl ee telle elfes gel ei ele luiel je Le lee tele: D eo telehe ste feltate ORINUS ORMASTRALIUMEST ER Te Eee ornata (Tugonia) ere le loteries Mel ienienie. oriente tee le sa ee lee ss ornata ornata ornata ss (Divaricella) (Lucina) ete en te tee trois ler se eee ss ornata ornata ornata ornata DO OTAOMOE OO GCUEC (Calyptræa) (Trochatella) (Uromitra) (Asthenotoma) (Pleurotoma) ornata (Oligotoma) ornata (Genotia).. 2:00. ornezanensis (Helix) OROBITELLA orthesi (Actæon) orthezensis (Spaniorinus) orthezensis (Lasæina) orthezensis (Tornus) orthezensis (Rissoa) orthezensis (Turritella) (Torculoidella) .... (Spiniscala) (Nassa) (Uzita) (Daphnella) orthezensis (Raphitoma) orthezensis (Cassidula) ortheziana (Cleodora) ORTHOMESUS Orthomitrinæ ORTHOYOLDIA ORTYGIA oryzæ (Actæonidea) OsCILA osculum (Helix) osculum (Gonostoma) ornata CCC CCC OPEL OMOROMDEOCUE 0 M éle. eireseme ltile, ls WHerjo)ale pe Eetetiaile eee de deteste eige Para RISONTPOMONLC EN ele eee terectetielse ee + ler eleleeriene _........ orthezensis orthezensis orthezensis orthezensis .…..... DC ONCE DROMOMCMONOMONC EORONO ...... ee joe eee aGoller te; eanate ÉCHED EE MOMCAT TMEONONCAMONONORON LE se et ses ee so /lette ele ee eee ete. emelie iarotieneitee PODIUM LONO sole fe os bAemet-e site le tete ie emtoeesee te Set es loto sie here etes) Tomes ésculum (Klexia) ..:...:...... 84 RAS Re daraneveet 68 MAR PACENL 0 AR en ne 68 Ostreidæ +... 68 M DREINELLA un eos. cn 69 MRRBOLA UN. it a see tu cu 68 2 TND EN RU RE TP 69 MOPLEURA 5 ee ue see nee ee es 0e 70 Héfiliæ (Conus) .............. 82 MADA RDA 0 nie eee pie Dies à 64 Ovalina (Nuculina) ........... 66 Pvalits (Auricula) ...::....:.:. 84 Mvalis (Oudardia) ..:.......:.. 64 ovalis (Tornatella) ........... 84 AIS (Actæon) 2..." 84 Ma (Venus): .:..:.:::.21441:7, 64 ta (limoclea) :..:..:2.: 64 — A RE TES RARES 85 Ma Œurieula).:.:1."65.4820, 84 D (Limnæa) 2. 5240. 84 MED Nu us, dde ae cd cs 84 Micula (Auricula) .:....:.:.:: 84 Mriormis. (Nassa) 15:10. .1.4,5. HP Muiformis (Amycla) ..:........ ff A ou on unie no PR 19 ldboideus (Stylifer) ........... 70 Bnlata. (Cyllélina )...:.:: 4... 18 Mulata (Cyllenina). .:..:.:.....: 78 ovulata (Marginella) : :.....:.. 79 mrlatas (Bull)... 2e. 84 ovulina (Odontostoma) ........ 70 Malina: (Aciæon,) ):..:.4::..,:, 70 Mina :(CyYpræa) 0. 74 mulina. (Eocypræa) .: .:....:.. 74 Mulina (Luponia) :.:......... 70 wulina (Cyllene) :....:.:.... 78 Bulonoæ (GConuüus) ............ 82 nuire. (Gadulus}) %, 00... 69 ovum CODEN ENT EAN 74 Pxynoidæ :................. 84 STE 0 cu eu ee à duos 69 CAR DTA NN D di D Jr un de 66 pachygaster (Limnæa) ........ 84 pachygaster (Limnæus) ....... 84 pachygaster (Limnus) ........ 84 MAHYMYTILUS.: : 2... ,,..4.. 68 Mrhyope (Natica) .:::.......+ 70 PAcHYPoMA ESA TAEAUN a RUEME SN 69 MTS TRNOLA une, 204 70 — 317 — Pages 273 d'07 175 176 1938 178 356 88 82 277 248 167 279 167 167 377 319 58 218 242 218 224 155 155 197 75 202 225 164 190 7 181 315 915 315 DAT 115 182 289 132 259 Tomes ACHAT HR US 0 M de pate Dee 66 PADOLLUS EN MR ne A Manet rue 69 Pætelt (LUIrTArIAa) 6 2e ee 63 —- PUS et HOUSSE 85 pagodula (Alvania) .:......... 70 PALR A COMENT NE NA 69 PAT ÆOUCARDITAN SAT MEN RUE ere 66 PAL ÆOSCURRIA EL AS de nee let 69 Pallasianum (Cardium) ...... 65 Pallasianum (Trachycardium).. 65 Pallasianum (Loxocardium) .. 65 pallidæformis (Odontostomia).. 70 Dalida (Lacan Nr. 70 PALLIOBRANCHIAPA EN T2 85 PALLTODUM a en Re AR Ne 68 palimola-holas)r 63 PALUDESPREINA NE 0e A ec Une 70 PACUDIN AS SE PR ne ce 85 Paludinidæ ................ 85 paludosum (Bittium) ......... 73 palustre 1(Buccinunt) 270.2: 84 palustre -(Cerithium)t: 17 13 DAluS bris (Eimnæa) st es re 28 PANDORA ..... PR EN Ve den 63 PandoridÆæ:.:::.:....... 63 pannus (Pleurotoma) ......... 83 pannus (Asthenotoma) ........ 84 pannaus 1{Oligotoma) 5..." 84 Panopæacea ............... 63 panopæoides (Sphenia) ........ 63 pantecolpatum (Cardium) ..... 65 pantecolpatum (Lævicardium) . 65 papaveracea (Triphora) ...... 13 papaveraceus (Potamides) .... 73 papaveraceus (Ptychopotamides) 73 papaveraceus (Cerithium) .... 13 papaveraceus (Tympanotonus). 13 papaveraceus (Triforis) ....... 13 PÉDPATA OR Se UC RIT Sent 66 DAPLT AMEN at) RER RENE 70 Dapiltaris (Voluta)e serrer 79 papillata (Phecidea) 2.2.7 200 85 papillifera (Fossularca) ....... 66 papier (ArCca) en REC an 66 PAP LÉ RIN A OS PR M noie De ee 78 pDapillosume-(Cardium)e, ue 65 —— EEE NES CONS R EE 85 papillosum (Parvicardium) .... 65 papillosus {Trochus) #1... 69 paDyracear(lhrFacia) et 63 Tomes papyracea (PHEACrA) 2 ee 63 papyracea (Tornatella) ....... 84 Dapyracea- (Pholas) 00 63 papyraceum (Buccinum) ...... 78 papyraceus (Adelactæon) ...... 84 papyraceus (Actæon) 84 PAPYRIDEA LP ec MAR A ee 65 PARADONAX EE Troie une Re ie 64 paradota (BasSterotia)........ 63 PARALLELEPIPEDIUM ........,... 66 PAREMBULA NES. do VI RTunelR 64 PAREUCHELUS 774 AMIE ARRET US 69 Paretol (Carinaria) eee" 84 parilis (Buccinofusus) ........ 19 parisiensis (Spaniorinus) ...... 65 Daristensis (Butetid) 2e mer 65 parisiensis (Crassatella) ...... 66 PARK ERTAS AIS Ce ent te 70 PAR MOPHOR US Be NUE CNT 69 PARTHENT AS SU See NME 70 D'ARTHENTNA 0 lo de 70 partita (Rhinoclavis)e "0e. 1h) partitum (Ceéritihium) eee 13 partitum (Semivertagus) ...... 13 PartsChr Muret) ec PERTE F5) Partschi (Haustellum)e 7 15 Partschi (Mira) Pre 79 Pastschit(Pleurotoma) tree 84 PartschiA(Cardita) eee 66 narva (Basterotta) re eme 68 DATUA VENUS) MEL. 64 parva" (CDurbonilla)t eur 70 DAY A SR ISSOL) AT EME RE REN 70 parva - (MelANOpPSIS) CR Eee 70 PARVAMOSS LUN A ed Ne ti 68 PARVICARDIUM ES ASUS NP RTE 65 Darvicauaatus (CONUS) TL 82 parvicrenata (Nudiscala) .....: 1 parvicrenata (Pliciscala) ....…. 15 PARVILUCINAS Ne ue de 65 PRARVIERO PA NT AR MEN RACINE RE PE 69 PARVESETIA NE ON EE ARS 70 PAR NI SIDA ONE RAIN AURA ER 79 PARVIVENUS TES Les ANS 64 Darvogractiis-(Eulima) eee 70 parvula (Pleurotoma) ee 83 DALVU IAE (DIE D RER parvula (Actæonm) rire nee 84 parvula var. (Ancylus) ........ 84 parvula-(Nolvarina)t. "40 19 — 318 — Pages 1e 175 134 250 175 175 149 307 210 310 318 325 130 68 218 22 128 8 220 129 129 223 223 223 100 100 131 62 181 OH O2 161 376 485 105 2 92 168 .168 309 306 393 6 919 69 106 168 261 162 - pectinula (Venus) lomes parvuloides = (Natica)r nt ve 70 parvuloides (Tectonatica) ..... 70 DArvULnT CE CETTLON) EE CEE 175 parvum (Dentalium) ......... 69 passerinalis (Simnia).......... 74 PATEDÉAS NET OS Re ER 69 Patellhidæ:5": "20. 70: 69 PATINA RE a" AE PERTE 69 patula -Ampullina) te 70 Datulusa(TTochusS) ER Eee 69 patulus-(DHToOMmae Eee 69 paucicincta.(ProOtO)M A nee. 73 paucicosta (PONS) PER EE 70 paudcostata (Sveltia) "#52 79 paucicostatum (Cardium) patlensis (Stallone ere paulensis (Pecten) paulensis (Fossarulus) paulensis (Mitra) Pauli (Murex) Pauli (Favartia) Paulina (Sphenia) Paulinæ (Meretrix) Paulinæ (Tivelina) Paulinæ (Cytherea) Paulucciæ (Ringicula) PAYRAUDEAUTIA PECTEN pecten (Lucina) PECTINACEA pectinata (Patina) PECTINATARCA pectinata (Arca) Pectinidæ pectinatatus (Mytilus) COCO OO 0 CSD SOR MOOD ere ea lahe ne etes shote eo eme Toiïel jelle eue eirete ee Tanel ele ets teltoge;xeterte seu etie ts sie; cree silene CCC COUCOU LOC een olele one sir CCC so le ele ele) ja pete ere te alle eee 9101078 548 ele sue ee eee. este tie elehone nel alie eltriiele eee nie 0% ehol ln Fr ienis ee te demo ns aie» OMC OO DE) ee tools lee Nrqetette)in eat Do D Jr fem) eee nec els n'es lolelle st e)ture ee e-pelterertelte CÉDRIC CPE DEC See die le ioilents eee PECTUNCULINA pectunculoides (Bathyarca) . PECTUNCULUS @ 16 ete nue 1e lee is) 0 lolo e, pe ne pectunculus AArCOE CMS pectunculus (Venus). 00e pedemontana (Venus) ......... pedemontana (Callista) .... pedemontana (Cytherea) .... pedemontana (Lucina) pedemontana var. (Cassis) pedemontanum (Adelactæon) pediculus (Cypræa) CRCRONOMOROUL EE se Pages 213 213 285 170 329 192 192. 193 246 256 256 54 34 218. | | A ne ec onicut 84 Misicus (Conus).:....:..... 82 pelagicus (Mytilus) .......... 68 D (Led) PR enr 66 ù — LEE PE NS AR EME 85 Bllicula (Phylloda) .......... 64 Dilucida (Erycina) .......,.. 65 Mucida (Leda) :.......... 66 pellucidæformis (Leda) ....... 66 _ LOMNENIRRERENSR RSR RE RS 70 pelouatensis (Cardin) er, 65 pelouatensis (Strombus) ...... 74 pelouatensis (Canarium) ...... 74 pelouatensis (Apollon) ........ 115 Hclouatensis (Nassa) .......... 4% pelouatensis (Phrontis) ....... 41 pelouatensis (Drillia) 84 pelouatensis (Cymatosyrinx) ... 84 ARTS Eee 68 pensylvanica (Venus) 65 pensyluanica (Lucina) ........ 65 ; — eV LU OER 85 pentædrica (Ocenebra) ........ 75 Meouta- (Nassa)s.. .. 515.27. 71 Mancuta (Uzita):..::.::2.... fi Brangulata (Mitra) .......... 79 Mcalva. (Leda) ....:........... 66 percingulata (Terebralia).....— 73 percingulatella var. (Turritella) 73 Mrconfusa (Littorina) ....:...1. 70 ipérconfusa (Touzinia) ........ 70 Mrconica (Conus) ..:.......... 82 Dercostulata (Lima) .......... 68 percostulata imatula)e rss: 68 bbéregrina (Gastrana) .......... 64 peregrina (Petricolt) er rire 64 péregrina NAS SA) ME eme rl Mecgrinus (Conus) .......... 82 MRECTISCALA ! ............4.. 73 Ibérfoliatus (Murex) .......... 75 Bbériorata (Mangelia) .........: 84 bpérforata (Raphitoma) ........ 84 Deérfragilis (Spiniscala) ....... 13 pergranulosa var. (Rhinoclavis) 73 pergranulosa (Semivertagus) 73 1 69 DIS ACUS - .: 1.4... 78 se: 70 — 9319 — Pages 319 65 221 109 14 224 63 261 164 227 2258) 41 103 264 264 309 19 137 Tomes Page PÉRISSOR ASE NRA LETTRE rt 79 DORE PERISDERNIAR OR CR en en 19 45 perlœvigata (Turritella) ...... 13 50 perlonsar(Clavatul a) nee ere 83 19 périonga (GAnachis) 1.4.1... 77 64 perlongata var. (Cerithium).... 73 204 perlonguse(Murex) re 75 103 perminima (Acirsella) ........ 73 176 perminima (Scalaria) ........ 73 176 permutabilis (Petricolaria) 65 65 BERNARD RER qu TE ee 4 68 58 DeRnat(OS trees es rer. 68 59 Pernidæt : 52302. 68 58 Pernimsæ: "1025 18 rue 68 58 pernodulosa (Taurasia) ....... 75° 255 pernodulosum (Hemicerithium). 73 233 perobliqua (Codokia) ......... 68 425 RÉRONA ANT 2 asp AC Enr 64 239 Peront (Aspidopholas) ........ 63 141 PERONIDIA PES CRE aude 7 ane 64 239 PERPLICARIA NE NME Sn tite TO NMEOT perproxima (Melania) ........ 70 475 perpusilla (Sandbergeria) ..... 13 319 perpusilla. (Rissoa)1 27 nu. 15 mails perpusilla (Chemnitzia) ...... 1300911 perpusilla (Melania) ......... TENNIS perpusilla (Thapsiella) ....... T9 910 perpusilla (Pseudomelania).... 73 315 perregularis (Rissoa).......... 18 3895 Pérrmerne(Dellina)s ere ere 64 244 PéGrLS(Manse la) ne 84 46 Pérrnisse(Ghlaturella) em rer 84 46 P'eRriS A CÉlOLEXS) A UE Ne, 84 265 PILRBISONOT AE ME ee Ch le 66 222 BERRONAER 27 2 Mine ter ete 83 9 pérrostrata (Ostréen) ee 20 68 138 PERSEPHONA Ein eee due à 10 374 pérsinuosa (Gastrana)en. 11. 64. 290 PERSON AE ET Te NN RM ee 15 - 264 persondid (PholasS) em RE 63 145 DerSONALULIN CETITON) 220. 152290 DerSpectivVuS (PTOCRUS) 0. 70 453 perspicua (Anisocycla) ........ 70 180 pérstrangulata (Turritella)# "730052 pérstriata (Daphnella)- 71-07. 84 90 DOES TIGRE RESS OA) MR RE E, 10-339 persuturatus (Potamides) ..... 1900299 pertinax (Dorsanun) 77... 18 201 perturritum (Callistoma) ...... 69 320 Dertusda-(lérebra) is. 1. 84 105 Tomes pertusa (Terebra) ....:.:....... 89 peruviana (Chione) .......... 64 peruvianum (Concholepas) 75 perversa (Cerithiopsis) ........ 15 perversa (Triforis) ........... 13- perversa ((ÉRIÉOrIS) 00e 73 perversum (Cerithium) ....... 73 perversus (Monophorus) ...... 1 pes-carbonis (Rostellaria) 74 Déstelis OS ÉTe)r RE PAPER 68 pes-graculi (Chenopus)........ 74 pes-graculi (Rostellaria) ...... 74 pespelicani (Rostellaria) 74 pespelicani (Chenopus) ........ 74 — NE Re tr 85 PETALOCONCEHAN ESC CPR RENTE to petasus (Mytilus) Le ce 68 PETRICOLAGE TL NS USE M MAN 65 PEÉTRICOLARIAN. LAN NA RENNTORENS 65 Petricolidæ ................ 65 petrophora (Xenophora) ...... 70 peyrehoradensis (Corbula) 63 peyrehoradensis (Drillia)...... 83 peyrehoradensis (Crassipira) 83 peyrehoradensis (Terebra) 84 peyrehoradensis (Myurella).... 84 peyrehoradensis (Roxania) 84 peyreirense (Callistoma) ...... 69 peyreirense (Dentalium) ...... 69 Deyreirense: (CAntale) Cr 69 pPEvrelrenSisSCADrAa)EA NT EIRE 63 peyreirensis (Fossularca) ...... 66 peyreirensis (Monodonta) 69 peyreirensis (Ampullina) ..... 70 peyreirensis (Alvania) ........ 70 peyreirensis (Alvinia) ........ 70 peyreirensis (Solarium) ...... 70 peyreirensis (Nipteraxis) ..... 70 peyreirensis (Turritella) ...... 13 peyreirensis (Haustator) ...... 13 peyreirensis (Triforis) ........ 13 peyreirensis (Epetrium) ...... 13 peyreirensis (Cypræa) ........ 74 peyreirensis (Eocypræa) ...... 74 peyreirensis "(Frivid) 4%... 74 peyreirensis (Murex) ......... 75 peyreirensis (Alipurpura) ..... 75 peyreirensis (Typhis) 75 peyreirensis (Columbella) ..... fil peyreirensis ((ATTA) USHER 77 (Eutriofusus) peyreirensis peyreirensis peyreirensis peyreirensis peyrerensis Peyroti (Pitaria) Peyroti (Meretrix) Peyroti Peyroti Peyroti Peyroti Peyroti PEYROTIA phacodes (Helix) phacodes (Gonostoma) phacodes (Helicodonta) (Coracollina) phacodes PHACOIDES _..... (Lathyrus) (Conomitra) peyreirensis (Sveltia) (Aneurystoma) (Pleurotoma)...... peyrerensis (Drillia) peyrerensis (Cymatosyrinx) (Mathildia) (Cerithium) (Vulgocerithium) (Thericium) (Dalliella). es sets ie lee er fon ue Forte ete me lotele ete euainie en lortette eo neele Jeter DÉCIDE AONOERO NC TO D) DAC NIOMONO OC 0 se Tome es le iaite OROPORDÉONOROEDNON ONE e fofo oleite noie eee CCC CCC . an ones olte eleeotetvte phalenacea (Meleagrina) phalenacea (Avicula) Pharaonis (Trochus) s'eMate elles fielre PHARUS PHASIANELLA ..... s' loue Tale ete e frite s ledeile re; le Riemsie Phasianellinæ epiie lone one ne eue Yeftelhe phasianelloides (Buccinum) phasianelloides PHASIANEMA PHASIANUS PHASMOCONUS PHILENE Philberti (Clathurella) PHILRERTIA Philippii (Y phæœnix (Acrilla) phœæœnix (Scalaria) Pholadidæ PHOLADIDEA pholadiformis (Petricolaria) PHOLADOMYA Pholadomyacidæ PHOLADOPSIS PHOLAS PHORCULELLUS PHORCULUS PHORCUS Puorus Pos CARO CCC (Daliella) O1dia) SRE ER Fete le le) ep be ete.) je (suis fiele fee ss CRONONCEOMOMOMOMOIE MM OROE DEC TON ee ose ie. en e eye eee edetepe ls ss ele leloïe-telel/ent eee. ne, sleep sÉolee ee lee ele te ete etetroeite ss Tomes OS INELIA 0 205 2 8 de oc sur aient 70 Photinæ 1... 17... 78 Phragmophora ............ 89 bhrenetica (Gardita) ...:....:... 66 AR ONTIS 2.220 detente tre 10 A COPA es orme 84 ODA 0 on 0 made ER 64. HENRI PURE 84 | LTD RAS RE rt 84 Mao (Néritina): 1. use se 70 M CAlaba) rue 70 Der (Pirenelta) 1%... 20 13 Ca (Tr issurella): 2: AS 69 picta (Tiarapirenella) ........ 13 Bet (Modiola)} ="; 20e 68 Bicitoides (Pirenella) ..:...:... 13 Bélorunr (Uni) 2.21. 350. 66 brctum (Cerithium) .......1..:. 13 Meburatas (Yi) 79 méturata -(Voluta).. 7:57. 79 Pictus (Potamides)...........: 73 A Re me En ce 70 mocaris (Mureét)::...22.. 50000. 75 PRO PSIS UN ane eee nee 70 BTOSdi (Are) in. Lois ee r 66 arosus :(Pectuneulus) ?.:.::.:.. 66 Brilüla (Melampus) .......::... 84 Mrineijolia (Eulima) ......:.:.. 70 Minas (CyYpræa) =. <..0 74 MRSUIS (Venus). one: 64 Mosuis.-(Bernayia): .::....:.. 1. 74 Minsuis (Zonarina) ......,.... 74 Pipeuls -(Actæon) ...:..1:,::.:.: 84 Bineuis (Tornatella) ..:::::.1:. 84 pinguis (Actæonidea) ......... 84 pinguis (Desmoulea) .......... 7 — NS EC CAE 85 Bnouis (Conus):::.5-. ar, 82 NA A A A NT ads 68 nets (CPYphIS) 2... 15 Pinnidsæ: 1... 68 pinnula (Venericardia) ........ 66 pinnula (Cardiocardita) ...... 66 minnula (Cardita) ............…. 66 pinnula (Actinobulus) ........ 66 anula -(Glans): 3:22: 66 Pinorum (Chlamys) .:....:.... 68 pinorum (Æquipecten) ........ 68 MAADCDNUS ar NE ve 82 LL TENTE ne 73 AcTESs 1934. | planibasis (Soloriorbis) | plano-dentata (Cypræa) PIRULA pirulata (Pleurotoma) piruloides (Conus) piruloides (Dendroconus) pirum (Voluta) PISANIA PISANIANURA Pisaniinæ piscatoria (Cancellaria) piscinalis (Valvata) PISIDIUM pisiformis (Strigilla) pisolina (Trivia) pisolina (Cypræa) pisolina (Auricula) pisolina (Alexia) Pissaroi (Tectura) Pissaroi (Parvirota) pistrinaria (Macha) pistrinaria (Solenocurtus) pisum (Bathyarca) pisum (Lucina) PITARIA placentina (Nucula) PLACIARCA plagiaulax (Solen) PLAGIOCARDIUM plagiomorphum (Cardium) PLAGIORHYTIS plana (Crepidula) plana (Astarte) PLANARIA planata (Tellina) ae sh on ele ones. elle ere) (siteire eee Le) le)e ele ee jotehsie DAONOMONDRORONONOECIEONT en eliene telles ee, © let one eee eh voue etes, chere et) steve ie ee e oi eds eh eue elellego de os. se 0). en siehete Mo eee es ce le ele ne elles CADNIONOMORC eh élette ee .sijehrepie ele totale ne lente te jee Ur se elles) le fenelsine site Mojettel te etes, OM OMD MONT ECROPONOUMOE TE eee elle fete eo, ste le OU MONO DAMON TEONE elle ahietele ele) ie) ete. DAODONOIONONOECIMONEC DÉCOR IONOMONONOMCECOEN ss ootene ls (of s le. eo eile terre ete lee; sue ee, el eee). e ‘eje elle lo) alhe;e,ez ane) le one reke-cereie ne letes le too one loite Leone Hs eo ets ete De oh e/jemele sirer se CROMOMOEDCONT MOOD PO RONCTEC ets eee) e sue eletiolhe fe relelee een ete pe sileripe de) + CATROEONO SON ONOND EESTI OMDRO LI CRONONDMOMOMCO OO SIC IORCR OO ele le ethnie latio; ebie ete ie OO MOMOMOMS OC OEM planata (Peronæa) Planaxidæ planaxoides (Stossicia) sets de de rrie ietote;teine se see he etes sie planaxoides (Rissoa) planaxoides (Rissoina) planaxoides (Pseudotaphrus) PLANIKELLIA planibasis (Delphinula) planibasis (Pseudoninella) planibasis (Tinostoma) CROICAIONIOMONE ACC vo role eitefsleselle tetes vLelLel'eye eleote eee PEÉANIMODIOLAT EPST MO ee OO ONCOEO plano-dentata (Naria) Planorbidæ ss Tomes planorbillus (Adeorbis) ...... 70 planorbillus (Tornus) ........ 70 planorbillus (Solarium) ...... 70 planorbillus (Circulus)........ 70 PTANORPBIS Enr De den MP re 84 planorbis:(Helix) "57 77e 80 planorbularis (Vermetus) ..... 73 planospira (Neritina) ......... 70 planospira (CONNUS) 16... EL. 82 planulata (Corbula) ...:...... 63 planulatum (Solarium) ....... 70 planulatum (Pseudotorinia) 70 platypleura (Cancellaria) ..... 19 PBEÉCOTREMAS 1. nn ER ne 84 PLECOTREMOPSIS NA RUSNS RS e d 84 PLECTODON 2 ur LL ONE ri 63 PILESIOCERITHIUM 0. 0 8e on ee 79 Plesiomitrinæ ............. 79 PLESIOACIRSA SE EL NTI RER ANNE" 73 PLESTOTHYREUS 2:22 220 See 70 PLÉEURODESMA 1 MI Re NP Tee 63 Pleurodesmatidæ ......... 6 pleurodesmatoides (Pseudolep- LONDRES AN LR TREMRSE PAR PSE 68 pleurodesmatoides (Merignacia). 68 PEÉURODONS Ne es er es 66 PLEURODONDE: SEM. ne Le 66 PEEUROLUCINA BY. PEN ee 65 pleuronectes (Pecten) .......... 68 pleuronectes (Ostrea) ......... 68 PTEURONECTIAN AP PEN Rene 68 Pleurophoridæ ............ 65 PLEUROPEOCA! Le EM MERS 79 PLEUROTOMA:S TS MSN EEE: 83 pleurotoma (Taurasia) ........ 75 pleurotoma (Turbinella) ...... 75 Pleurotomariidæ ......... 69 Pleurotomidæ ............. 83 Pleurotominæ ............. 83 pleurotomoides (Purpura) 78 Plicacés: 27 Tee 84 PLICARIA EE MESA ANSE NE AR EAU 79 plicaria (Olivancillaria) ...... 79 PiCar ia (A car one 79 PCA AS (OM) ERRNERE EE ES 49 — ER 85 DHCaria (CFerebrA)r eee 84 piCanae(SubDula) REC 84 PCATIA(ACIS) Re RATE eREE 84 paca (Venus) SERA CRE 64 | plicata . plicatula | plicatula | plicatum plicata (Ostrea) er ecrans plicata (Teinostoma) (Thracia) (Nerita) plicata plicata mia ten eee la No tete res sine ele fe le) crollee ts late ss (Saxicavella) (Pirenella) (Odontostomias) (Pisania) plicata (Pleurotoma) plicatella (Natica) plicatella (Raphitoma) plicatella (Pleurotoma) PLICATELLA plicata plicata plicata CCC _... ss... ...... _..... sn _... plicatelloides (Daphnella) plicatelloides (Raphitoma) plicatoides (Pirenella) PLICATULA plicatula plicatula plicatula plicatula plicatula plicatula plicatula _....... c'e) se otfs jui e n'ai elfe delle jetons je vie (Ostrea) (Actæopyramis) (Natica) (Turricula) (Mitra) (Pleurotoma) (Terebra) (Ringicula) (Ringiculocosta) (Auriculina) (Actæopyramis) (Solarium) es... _ colo el'el/eiele he de erteille _…...... shatbiler sente lets lol e: plicatula plicatula _...... (Terebralia) (Cerithium) (Dorsanum) (Spondylus) (Rotellorbis) (Turbo) (Potamides) plicatus (Triforis) plicatus (Murex) plicosa (Pyramidella) PLIOPTYGMA pliosalmo (Cerithium) pliospirolata (Natica) pliosubobtusa (Ocenebra) plumbea (Crassatella) plurifilosa (Pleurotoma) pluriplicata (Cymia) ee plicatum plicatum plicatum plicatus plicatus plicatus plicatus ACRONONON EU ss... os Lolo ones eetiage one e. ee él letel tels reset el sleieite nn pluriscissus (Pecten) Plutonis (Nerita) PocuziN4A POIRIERIA PoLIA poligona (Siphonaria) POLINICES polita (Nerita) polita (Eulima) polita (Ditrupa) polita (Rissoa) politus (Sigaretus) politum (Dentalium) politum (Buccinum) politum (Dorsanum) elutertehe ele ere s'leteiulels loetehiae famgelhre ls) elets sNosetel Motte les altelel salle ue outeice, lalfe, asia eee » (1), pour cesser au point où la vitesse de la diffusion devient égale à celle de l’apport d’eau douce (2). On peut donc rencontrer des cas bien différents. Si la pression de la nappe aquifère est forte et la roche encais- sante fissurée, l’eau douce se décharge le long du talus océanien (ici la mer agit comme une vallée à un seul versant) en donnant naissance à des sources sous-marines. Si la pression est faible ou si les couches aquifères ont une inclinaison fuyant à l’opposé de la mer, l'évacuation des eaux douces est contrariée et, se faisant len- tement, le sel marin a le temps de s’infiltrer. Il se forme ainsi une sorte d'équilibre. Les eaux douces, de plus faible densité que les eaux marines, flottent sur celles-ci qui peuvent s'étendre loin sous le territoire de la zone littorale (3). Quand ïil existe plusieurs couches imperméables superposées, chacune d’elles agit pour son propre compte et il existe alors une limite verticale en dents de scie. Dans tous les cas, l'équilibre peut étre troublé si les circons- lances changent et notamment si des pompages artificiels intensifs font un appel à l’eau de mer. Ce souci du maintien de léquilibre explique pourquoi nous n'avons envisagé annuellement que l’utilisation d’une masse d’eau égale à la même masse d’eau de pluie pénétrant dans la profondeur. Il est infiniment probable que, dans la région d’Anglet, l’écoule- ment vers l'Océan, qui existe, doit se produire suivant un mode mixte : sources coincidant avec les fractures du substratum calcaire, nappe diffuse dans le sable du littoral. Quant aux intercalations (1) IMBEAUXx. Essai d'Hydrogéologie, p. 109. (2) GRAHAM. Annales de Physique et de Chimie, 1862. (3) ImMBEAUx. Essai d'Hydrogéologie, p. 109. 30 PROCÈS-VERBAUX argileuses imperméables, si elles sont trop minimes en surface et en épaisseur pour pouvoir modifier fortement l’allure générale de l'écoulement et la limite des eaux douces et des eaux salées, il n’en est pas de même du substratum rocheux. Celui-ci, d’une structure plus homogène, d’une densité et d’une imperméabilité plus grandes que celles du « Sable des Landes », doit arrêter dans leur descente les eaux d'infiltration et il doit exister au contact des deux formations, à la base des sables, une: plus grande abondance des eaux douces souterraines. Si l’on calcule approximativement l’épaisseur que lon peut attribuer à la nappe aquifère en se basant sur la formule qu’Herzberg a établie dans son étude sur l’île de Nordeney (1), la pénétration théorique de l’eau salée doit se faire dans le substratum, vers 50 à 60 mètres de pro- fondeur. Mais ce substratum est presque impénétrable et, comme le maximum de densité de l’eau douce se place plus haut, à la base du « Sable des Landes », les puits creusés dans la forêt commu- nale, s’ils ne dépassent pas la profondeur de 45 mètres, seront dans les conditions les plus favorables au maintien de l’équilibre entre l’eau douce et l’eau salée. Il va sans dire que ces conditions sont aussi fonction de la distance qui sépare ces puits du rivage et du débit de ces puits : la distance est fixée par l’emplacement de la forêt communale; elle nous paraît suffisante. Quant au débit, il devra être maintenu tel que les analyses de l’eau faites fréquem- ment indiqueront une teneur en NaCI, nulle ou très minime et constante (2). D'autre part, ces puits seront construits de telle façon qu'ils ne devront pas drainer l’eau superficielle. VALLÉE DE LA NIVE GÉOLOGIE Les alluvions de cette vallée sont classiques. HYDROGÉOLOGIE Il est certain,- tout d’abord, qu’il existe dans les alluvions des “rivières, surtout dans les alluvions du thalweg, une nappe aquifère souterraine. Ce fait, sans être absolument général, est cependant le plus fréquent; il est, pour ainsi dire, normal. Pour le cas particu- lier qui nous occupe, l'existence de puits dans toute la région allu- viale de la Nive permet d'affirmer son existence. (1) Voir Deutscher Verein von Gas und Wasserfachmännern, 1901, et aussi, du même auteur, Die Wasserversargung liniger Nordseebäder in journal für Gasbelenchtung, 1914. (2) L’eau des alluvions de l’Adour doit contenir un peu de NaCl apporté par les affluents qui traversent les marnes salifères du Trias. PROCES-VERBAUX 31 Cette nappe souterraine, que l’on a considérée longtemps (Dau- brée, etc.) comme partie intégrante mais souterraine du cours d’eau, en relation très large et très faible avec lui, en est au contraire tout à fait distincte, comme on le sait aujourd’hui. Les eaux des alluvions ont pour origine le coteau, la pluie et les eaux infiltrées de la rivière. Elles s'emmagasinent lentement dans les sables qui constituent les parois et le fond du lit du cours d’eau, elles se débarrassent d’abord des éléments grossiers et fins qu’elles tiennent en suspension et, petit à petit, les éléments microbiens qui restent adhérents au sable peu à peu se détruisent. La composition de ces eaux subit ainsi une véritable transfor- mation et les qualités organoleptiques en sont complètement chan- gées et améliorées. Les eaux d’alluvions prennent les qualités des eaux souterraines (1). Ces actions chimiques sont d'autant plus importantes que la circu- lation des eaux sera plus lente, que les éléments des alluvions seront plus petits, qu’on se trouvera plus loin du fleuve. La nature des alluvions de la Nive, telle qu’on peut la constater, permet d'affirmer qu’elles constituent un filtre d'excellente qualité. Les grains de sable très fins forment des lits importants et une partie notable de la masse. De pareils grains se montrent d’une efficacité parfaite pour l’épuration et la stérilisation de l’eau. Cer- tains hygiénistes admettent que la traversée de 5 mètres de ces sables peut être suffisante pour débarrasser l’eau de ses germes. Quant à la quantité, les exemples remarquables suivants montrent qu’elle peut être indéfinie : Bâle a de grands puits de 4 mètres de diamètre; Thann et Colmar possèdent de grands puits et Mulhouse deux tronçons de galeries; , Strasbourg pompe dans cinq puits de 2 m. 50 à 5 mètres de diamètre et de 7 mètres à 13 mètres de profondeur, jusqu’à 47.000 m3 par jour; Haguenau, Germersheim, Spire, Mannheim, Mayence, Coblentz, Bonn, Cologne, Dusseldorf, Duisburg, Dresde, Francfort, Toulouse, Lyon, Nimes, Avignon, Tours, Pont-de-Cé sont alimentés d’une façon identique. Cork a une galerie filtrante de 335 mètres de long, 4 m. 50 à 6 mètres de profondeur, qui donne 20.000 m3 par jour. Il en est de même des principales villes de la vallée du Pô, etc. II serait donc facile de prélever la quantité d’eau qui serait néces- saire et de l’obtenir dans d’excellentes conditions de salubrité en la prenant en amont ou le plus loin possible des agglomérations. Malheureusement, la présence de Cambo, un des centres tubercu- leux les plus importants de France, sur le cours de la Nive, cons- titue un empêchement à l’utilisation de la nappe vers l’aval. Cette (1) Il-en est de même à Anglet. 22 PROCES-VERBAUX ville joue un rôle plus psychologique que réel, mais les facteurs psychologiques sont de beaucoup les plus importants de tous et il est sage d'abandonner ce projet, ce qui, d’ailleurs, est infiniment regrettable. | RÉGION DU PLATEAU Ce plateau est constitué par un substratum rocheux possédant un revêtement détritique. Nous étudierons à part l’une puis lautre de ces formations géologiques. ÉTUDE DU REVÊTEMENT GÉOLOGIE ET. HYDROGÉOLOGIE Il présente deux aspects fort dissemblables, suivant que l’on se trouve au Nord ou au Sud d’une ligne passant par Bidart et Bas- SUSSATY. 1° Au Sud de la ligne Bidart-Bassussary, le recouvrement est constitué par les produits de décalcification du substratum, qui est le Flysch cénomanien. Il s’agit d’argiles imperméables de peu d'épaisseur. Leur rôle au point de vue hydrogéologique est à peu près nul, car il n’existe que des eaux de ruissellement; 2° Au Nord de cette ligne, il existe un recouvrement indiqué sur la carte géologique par l’indice Ap, qui correspond au « Sable des Landes >, mais qui, en fait, comprend le « Sable des Landes >» pro- prement dit et un recouvrement détritique formé d’une quantité énorme de galets enrobés dans des argiles. Ce « diluvium », posté- rieurement remanié à son dépôt, est venu colmater, avec des argiles et des lignites, les dépressions qui sillonnent le plateau et les anciennes rias du littoral. Nous allons étudier les trois modalités qu’il présente. a) Les lerrasses de la Nive de M. Passemard Sur le plateau, ce « diluvium » recouvre tout le pays, depuis la ligne Bidart-Bassussary au Sud de la ligne Cinq-Cantons-Bayonne, au Nord, et jusqu’à la vallée de la Nive, à l'Est. Certaines de ses parties appartiennent sans nul doute à la for- mation globalement appelée « Sable des Landes >» que nous avons étudiée à propos des dunes d’Anglet; mais il en est d’autres, et de beaucoup les plus importantes, essentiellement composées de cailloux roulés, noyés dans une argile plus ou moins sableuse, qui constitueraient les terrasses que M. Passemard rattache au cours Ë : l Le) PROCES-VERBAUX ) de la Nive, et plus particulièrement les terrasses de 40-57 mètres et 80-95 mètres (1). M. Y. Deler (2) est du même avis que M. Passemard pour suppri- mer de l’indice Ap le Sable des Landes, mais reste sceptique quant à l'attribution des cailloutis aux terrasses de la Nive. Les renseignements fournis par l’étude de la dépression Cha- biague, Mouriscot, Brindos, vallée de lAritzague, qu’en partie M. Y. Deler ne possédait pas, sont concordants et nous montrent : 1° Que les deux cuvettes lacustres de Brindos et de Mouriscot sont nettement séparées par un isthme d’une altitude supérieure à 40 mètres : l’étang de Brindos est à 36 mètres, celui de Mouriscot est à 11 mètres, soit à une trentaine de mètres au-dessous du seuil de séparation (Deler) ; 2° Que, dans toutes ces directions, à partir du Moura, la surface de tête du substratum marno-calcaire (imperméable) se relève rapi- dement ; 3° Qu’une crête marneuse atteignant la côte 30 se situe à l’extré- mité est du lac de Brindos; 4° Que la cuvette du Moura-Brindos, ainsi formée entre les flancs de la dépression et ces deux crêtes est colmatée par une épaisseur d’au moins trente mètres d’alluvions sableuses alternant avec des intercalations argileuses et présentant l’aspect classique de la stra- tification des alluvions; 5° Qu’au delà des deux crêtes, c’est-à-dire à l'Est de Brindos et dans la région de Mouriscot, les alluvions sont inexistantes ou peu épaisses et que le substratum est rencontré à une profondeur minime. Ainsi, pour nous, il n’y à pas l'ombre d’un doute. La dépression du Moura est colmatée par des alluvions d’une rivière et cette rivière ne peut être que l’Aritzague. Mais ces alluvions, ainsi que le montrent la diversité lithologique de leurs éléments et leur extrême abondance, ne sont que les restes remaniés des terrasses du plateau. Par suite, ces dernières, en relation avec celles qui bordent le Moura, doivent être rattachées au cours de la Nive, le seul cours d’eau important de la région. Nous connaissons leur constitution géologique. Au point de vue hydrogéologique, elles sont relativement perméables et peuvent constituer un réservoir où l’eau sera d’autant plus abondante que leur épaisseur sera plus prononcée et leur altitude plus faible. Il est donc inutile de rechercher l’eau à la base de cette forma- tion, quand celle-ci couronne les plateaux. (Les maigres sources (1) PassEMmMaRD (E.). Les stations paléolithiques du Pays basque et leurs relations avec les terrasses d’alluvions. Thèse de doctorat ès sciences naturelles (Strasbourg). (2) DELER (Y.). Déjà cité. P.-V. 1931. Co 34 PROCÉS-VERBAUX qui existent à sa base et au contact des marnes bleues imperméa- bles de la Côte des Basques peuvent donner une idée de ce débit.) b) Moura Il n’en est pas de même quand ces alluvions remaniées postérieu- rement à leur dépôt colmatent les dépressions. Les facteurs épaisseur et basse altitude donnent alors leur maxi- mum d'efficacité. La principale dépression de ce genre, nous dirons même l’unique dépression utilisable de ce genre, est le Moura, équipé actuellement pour l’alimentation en eau potable de Biarritz. Les formations qui comblent cette cuvette sont des sables quartzeux plus ou moins grossiers et des intercalations argileuses imperméables. Le tout, sur une épaisseur de 30 mètres, présente une stratification entre- croisée ou lenticulaire, caractéristique des dépôts fluviaux, avec quelques bancs imperméables plus homogènes. La topographie du bassin et cette structure sont favorables à l’artésianisme des sources. En fait, l’eau des puits du Moura remonte légèrement au-dessus du sol. La quantité d’eau que peut donner le bassin du Moura est, avant tout, fonction des précipitations atmosphériques, mais il se peut que les zones alluviales imperméables retiennent sous pression les eaux provenant du substratum, et cela par un mécanisme et une disposition identiques à ceux que nous étudierons au chapitre des eaux artésiennes de Mouriscot. La qualité de cette eau, filtrée par des alternances de sable, de gravier et d'argile, est excellente. c) Alluvions des petits ruisseaux sillonnant le plateau el des rias Nous n’insisterons pas sur les caractéristiques hydrogéologiques de ces alluvions. La quantité d’eau est directement proportionnelle à leur épaisseur et à l’abaissement de l’altitude. Dans tous les cas, autant que nous pouvons connaître la région, elles constituent un appoint peu en rapport avec les frais d’adduc- tion que leur emploi nécessiterait. Leur qualité bactériologique est fonction de la densité des habi- tations. Au point de vue chimique, il est probable qu’elles contien- nent du chlorure de sodium quand elles drainent certaines parties salifères triasiques du substratum, comme c’est le cas pour l’Arit- zague et la ria de Chabiague. PROCÈÉS-VERBAUX 219) ÉTUDE DU SUBSTRATUM GÉOLOGIE Au-dessous de ce revêtement détritique se place le substratum: Celui-ci est très complexe, par ses matériaux, très variable, comme âge et comme disposition. C’est à son sujet que les diver- gences se sont manifestées. | En allant du Sud au Nord, ce substratum est constitué par : 1° Les formations crétacées; 2° Le Nummulitique; 3° Entre les deux, un contact anormal ou caché mérite une des- cription détaillée. 1° Formations cretacées : a) Le Flysch à fucoides des auteurs (indice C6-4) occupe la plus grande partie de la feuille au Sud de l’Adour. II constitue un ensem- ble très fortement plissé de couches argilo-schisteuses, schisto- gréseuses, calcaires et parfois bréchoïdes. Les calcaires renferment souvent dans leur épaisseur des bandes de silex; b) L’Aturien, formé de marnes et calcaires marneux, avec rares bancs gréseux, apparaît sous forme de petits gisements isolés (indice C7); c) Le Danien (indice C9) est formé de calcaires marneux sou- vent compacts ou à cassure conchoïdale, parfois gréseux, blancs ou maculés de rouge plus ou moins foncé. Il apparaît dans la falaise de Bidart, où il est exploité comme pierre à chaux, et dans une petite carrière au-dessus du lac de Mouriscot. 2° Nummulitique : Il s’agit de calcaires et de marnes dont la succession est bien apparente dans la coupe naturelle que présente le rivage. La série débute au Sud, dans la falaise d’Handia, par des cal- caires jaunes et bleuâtres lutétiens relativement perméables, sur- montés, dès Ilbaritz jusqu’à Cachaou, par des marnes bleues à serpula spirulea imperméables et attribuées au Lutétien supérieur, Bartonien et Priabonien. Au delà, depuis le Cachaou jusqu’à la Chambre d'Amour, se superposent les calcaires zoogènes, sableux ou marneux, attribués au Lattorfien et au Rupélien (Oligocène), d’une perméabilité moyenne. Depuis Ilbarritz jusqu’à l'Hôtel du Palais, les couches s’enfon- cent vers le Nord-Nord-Ouest, avec un plongement de près de 40°: mais, dans la falaise du Cout et sous le phare, elles commencent à se relever insensiblement dans le sens diamétralement opposé, de 30 PROCES-VERBAUX telle sorte qu’à la Chambre d'Amour l’inclinaison est franchement vers le Sud, sous un angle de 8 à 10°. Elles forment donc un petit synclinal dont l’axe passe par le phare. Cet axe lui-même n’est pas horizontal et va s’ennoyer sous l'Océan (1). A partir de la Chambre d'Amour, les formations rocheuses sont recouvertes par le sable des dunes; aussi nous ne pouvons guère affirmer d’une façon définitive quels sont l’âge et la nature du substratum sous ce recouvrement. 3° Contact crélacé-nummulitique : La coupe que nous offrent les falaises de la région de Biarritz est malheureusement interrompue sur la plage de Sacchino, où le sable marin cache ce contact. A l’intérieur des terres, c’est le « Sable des Landes >» et les cailloutis qui le recouvrent. : Quand il est apparent, ou que l’on a pu le déterminer par des sondages, ce sont des roches beaucoup plus anciennes qui établis- sent la liaison entre le Crétacé et le Nummulitique (cargneules, marnes bariolées du Trias, calcaires jurassiques, ophite avec ses argiles de décomposition). Il existe donc là un ‘contact anormal qui coïncide à peu près avec la ligne cuisines du baron de l’Epée- Caseville-Mouriscot-Brindos-Tour de Lannes-Villefranque. Pour Bergeron, il s'agirait d’un pli faille antichinal caractérisé par la structure anormale de ses flancs. Pour M. Léon Bertrand, deux nappes de charriage superposées viendraient finir dans cette zone. Pour d’autres, il n’y aurait qu’une écaille. Pour nous, il s’agit d’un pli diapir ou d’un décollement, dû au Trias et à l’Ophite (?), ayant soulevé certaines couches sup£- rieures au Trias (Danien, peut-être Flysch) avec transport d’élé- ments issus de la profondeur (cargneules et dolomies de la plage d’Ilbarritz). D'ailleurs, quelque explication que l’on donne, les faits montrent (et tout le monde est d'accord là-dessus) qu’il s’agit d’un accident géologique faisant recouvrir des couches perméables par les marnes bleues de la Côte des Basques et les marnes bariolées du Trias. Ces couches constituent une couverture imperméable et présen- tent une allure synclinale très marquée entre le lac Mouriscot et la Côte des Basques. Elles se relèvent graduellement vers le Sud- Ouest, dans la région d’Ilbarritz, formant ainsi une demi-cuvette synclinale qui s’ouvre vers le Nord-Est. On est donc dans les conditions normales des puits artésiens. (1) Boussac (J.). Etudes stratigraphiques et pa ose sur le Nummulitique de Biarritz. Annales Hebert, t. V, 1911. PROCÈS-VERBAUX Nr HYDROGÉOLOGIE Pour ce qui est du Flysch cénomanien, de l’ophite, des marnes triasiques et des marnes bleues à serpula spirulea de la Côte des Basques, le mot de l’Enfer du Dante : « O vous qui entrez, laissez toute espérance » prend ici toute sa valeur, car pénétrer par sondage dans ces formations, c’est ou ne pas trouver une goutte d’eau ou l’eau salée du Trias. Le Nummulitique supérieur (perméable) de Biarritz repose sur les marnes bleues imperméables de la Côte des Basques, et, de plus, il forme, ainsi que nous l’avons vu, une cuvette synclinale très aplatie. Il peut donc constituer un réservoir. Nous ne préconisons pas cependant l’emploi de la nappe aquifère qui se trouve à sa base pour deux raisons : 1° Les puits, pour atteindre l’axe de l’anticlinal, c’est-à-dire la région où l’eau est la plus abondante, devraient avoir une grande profondeur, plus de 270 mètres (1); 2° Il n’est pas certain que le débit serait abondant, car, par le fait de la compacité de la roche, le filtrage doit se faire très mal. L'hydrogéologie du contact anormal est des plus intéressantes à étudier. Pratiquement, il y a un fait primordial qui domine cette hydro- géologie : c’est la superposition au contact anormal, de formations imperméables. Il importe peu que celles-ci soient triasiques ou éocènes, en nappes (L. Bertrand) ou en éboulis (Bergeron) et que le contact anormal soit le bord d’une nappe, un pli faille ou une simple différence de perméabilité. Il suffit de savoir, pour expli- quer cette hydrologie particulière, qu’il existe un toit imperméable maintenant sous pression des eaux issues d’une solution de conti- nuilé existant du fait d’un contact anormal, d’un accident géolo- gique (2). Ce mot, même et surtout en géologie, a pour signification : événe- ment fortuit qui arrive par hasard, qui n’est pas prévu. Or, comme sur le terrain, en raison du manteau du « Sable des Landes », on ne peut jalonner cet accident, nous concluerons que l’emplacement des puits artésiens ne peut être déterminé que par empirisme et que l'expérience a montré que c'était la région nord-est du lac Mouris- (1) Les couches du phare auraient, d’après M. H. Douvillé, 30 mètres d'épaisseur et sont les plus élevées de la série; celles du Cout, 40 mètres, ce qui ferait une épaisseur de 70 mètres pour le Rupélien. Le Lattorfien aurait environ 200 mètres de puissance. (2) Les coupes représentées par Bergeron et M. L. Bertrand montrent que les divergences entre ces auteurs ne proviennent que de la valeur stratigraphique à attribuer à la formation triasique supérieure, en place pour M. L. Bertrand (d’où la théorie des nappes), constituée simplement par des éboulis pour Bergeron, 38 PROCÈS-VERBAUX cot, celle qui est actuellement équipée, qui est la plus riche en eaux souterraines. Les puits artésiens qui y sont creusés fournissent actuellement la presque totalité des eaux provenant de la région. Le régime de ces puits, ainsi que les intrusions ascendantes de sable, qui, parfois, ont comblé certains d’entre eux, montrent d’une façon évidente que l’eau provient de diaclases sillonnant les roches aquifères. Ceci est encore une preuve qu’il ne faut pas chercher ailleurs de nouveaux emplacements. D’ailleurs, la connaissance que nous avons de l«4 zone étudiée nous montre qu’il est inutile de rechercher la nappe souterraine au Sud de la dépression Chabiague- Mouriscot-Brindos et qu’il en est de même au Nord de cette dépres- sion, car, là, nous tombons dans des formations homogènes, non diaclasées, où la circulation de l’eau étant difficile, le débit espéré serait insuffisant. D'ailleurs, il est probable qu’en s’éloignant de la zone intéressée par l’accident tectonique, la profondeur des puits. augmentant, on pourrait avoir l’eau salée du Trias et, en se rap- prochant du rivage, l’eau de l’Océan. Tous les puits en service de Mouriscot interfèrent les uns sur les autres. On est donc bien près d’avoir atteint la limite du débit. Une nappe artésienne, par le fait d’être surmontée d’une couche imperméable, est à l’abri des infiltrations qui peuvent provenir des nappes supérieures et de la surface du sol; et, par le fait qu’elle est sous pression, tend, dès qu’il existe une solution de continuité, à fuser vers les régions où la pression est moindre, c’est-à-dire vers la surface du sol. Ces faits éliminent d’une manière formelle la contamination directe de la nappe de Mouriscot par les eaux qui lui sont supérieures. CONCLUSIONS CONCLUSIONS GÉNÉRALES Si nous schématisons les renseignements géologiques qui vien- nent d’être esquissés, en considérant le point de vue hydrogéolo- gique, nous diviserons les divers terrains que nous venons d’étu- dier en deux catégories : 1° Les sédiments post-nummulitiques du revêtement, très per- méables et susceptibles de collecter les eaux quand il s’agit du sable des dunes, du « Sable des Landes », des alluvions et des terrasses de la Nive, mais imperméables s’il s’agit des argiles de décalcification du Crétacé. D'une façon générale, c’est dans les thalwegs creusés dans le substratum que se rassemblent les eaux collectées dans ces deux dernières formations perméables du recouvrement; PROCÉS-VERBAUX 39 2° Les formations nummulitiques et anté-nummulitiques du sub- stratum, moins imperméables que les sédiments de la couverture quand il s’agit des calcaires daniens, lutétiens, lattorfiens et rupe- liens, et tout à fait imperméables quand il s’agit des marñes triasi- ques, des marnes à serpula spirulea de la Côte des Basques, de l’ophite ou des argiles de décomposition qui en proviennent, du Flysch cénomanien; 3° Enfin, la solution de contact de la dépression Chabiague- Mouriscot-Brindos (appelée par les uns et les autres : faille, bord de nappe, décollement) est le siège d’une nappe ascendante prove- nant des calcaires perméables du Crétacé et du Lutétien qui, main- tenue sous pression par le recouvrement imperméable des forma- tions sus-jacentes (marnes triasiques et marnes bleues à serpula spirulea et peut-être les alluvions du Moura), devient jaillissante dès # que ce sol imperméable est crevé. CONCLUSIONS PRATIQUES Au point de vue pratique, nous pouvons traduire ces conclusions sénérales de la façon suivante : Le 1° Eaux du recouvrement post-nummulitique : Parmi celles-ci, nous distinguerons : a) Celles des alluvions de la vallée de la Nive, que l’on ne peut songer à capter en aval de Cambo, en raison du facteur uniquement psychologique qu'est la présence de cette ville sur le cours supé- rieur de la Nive; b) Celles du sable des dunes, du « Sable des Landes », des ter- rasses de la Nive, des alluvions des petits cours d’eau qui sillon- nent le plateau d’Anglet, des rias littorales. Leur quantité est fonction des précipitations atmosphériques, de la surface du bassin d’alimentation, de leur nature arénacée, de l'épaisseur des sédiments, de leur altitude relative. Leur qualité est fonction de l’épaisseur filtrante des sédiments (la qualité filtrante de ceux-ci étant partout la même, c’est-à-dire bonne) et de la densité des habitations. Il est infiniment probable que la quantité d’eau provenant uni- quement de la région des dunes d’Anglet peut être augmentée du triple, car le bassin d’alimentation est beaucoup plus vaste que celui qui est uniquement constitué par les formations éoliennes et, de plus, il existe un apport de la nappe alluviale de l’Adour et un afflux remontant des eaux du substratum. Pour éviter l’intrusion de l’eau salée, les puits ne devront pas dépasser une profondeur d’une quarantaine de mètres, Creusés à A0 PROCÉS-VERBAUX cette profondeur, ils élimineront l’eau de surface et atteindront la zone la plus importante de la nappe aquifère. Le Moura peut fournir pratiquement de 6.000 à 8.000 m3 par jour d’une eau excellente, suivant les conditions d’utilisation. La quantité des eaux provenant du « Sable des Landes » et des terrasses du plateau est presque nulle et ces eaux doivent être considérées comme de mauvaise qualité en raison du peu d’épais- seur de ces formations et de la densité des habitations. Enfin, les eaux alluviales des ruisseaux du plateau d’Anglet et des rias ne peuvent apporter qu’un faible contingent à l’alimentation totale. Elles sont aussi de mauvaise qualité pour les mêmes raisons précédentes. Celles de la vallée supérieure de l’Aritzague, en partie inhabitée, sont bonnes bactériologiquement, mais doivent être plus ou moins salées. 2° Les eaux du substratum rocheux : a) Eaux du synclinal de Biarritz supérieures aux formations imperméables de la Côte des Basques. II est inutile de les exploiter, car le débit en serait insuffisant, leur utilisation très onéreuse; b) Eaux du synclinal de Biarritz comprises entre les marnes triasiques, à la base, et les formations imperméables du sommet (marnes bleues nummulitiques et Trias éboulé de Bergeron). C’est peut-être au Moura, mais certainement dans la région actuel- lement équipée du lac de Mouriscot, que se trouvent réunies les conditions les plus favorables à l’exploitation de cette nappe. Pour cette raison, il est inutile de rechercher en dehors de cette dernière zone l’eau de ce synclinal, d'autant plus que l’on peut y atteindre l’eau du Trias, en profondeur; près du rivage, l’eau de la mer, et au Moura, si notre hypothèse est fausse, modifier d’une façon désastreuse l’équilibre artésien actuel. Le débit actuellement atteint est très voisin du débit maximum que cette nappe peut fournir; c) Il est illusoire de rechercher l’eau dans le Crétacé, au Sud de la ligne Bidart-Bassussary, dans l’ophite et ses argiles de décalci- fication, dans les argiles triasiques et les marnes bleues de la Côte des Basques. Bordeaux, le 30 mai 1932, D'PLACASTEX. nl à à PROCÈS-VERBAUX Ai Sur la présence en Manche orientale du « Dromia vulgaris » M. Edw. Par G. Souché DOCTEUR ÉS SCIENCES NATURELLES Les Crustacés du genre Dromia ont été étudiés par de nombreux naturalistes. Parmi ces derniers, nous pouvons citer LATREILLE (1), BoucHARD-CHANTEREAUX (2), Georges CUVIER (3), MILNE EDWARD (4) ; nous citerons encore BREHM (5) ; d’autre part, CHENU (6) s’est occupé de la question, ainsi que ACLOQUE (7), R. PERRIER (8) et E. PER- RIER (9). LATREILLE et BOUCHARD-CHANTEREAUX avaient cru à l’existence, près des côtes de France, du Dromia rumphit tel qu’il fut décrit par RuMmpx. Or, cette espèce, d’après la description rapportée par MILNE EpwaRD, ne vit que dans les Indes orientales, et Georges CUVIER mentionne dans son livre que LINNÉ, LATREILLE et plusieurs autres naturalistes paraissent avoir confondu le Dromia vulgaris M. EDWARD — Dromia rumphii LAM. avec le Dromia rumphii décrit par RUMPH ». Pour cette raison, tous les naturalistes cités par la suite ont écrit que, sur les côtes de France, il n’existait qu’une seule espèce de Dromia : le Dromia vulgaris M. EDWARD. Au sujet de l'habitat qui doit être attribué à ce poisson, nous n’avons pas d'informations très précises. Nous avons vu que Bocu- CHARD-CHANTEREAUX l'avait noté dans son Catalogue des Crustacés du Boulonnais. D’après cet auteur, les marins de Boulogne l’auraient (1) LATREILLE. — Cours d’entomologie ou de l'Histoire naturelle des Crustacés, des Arachnides, des Myriapodes et des Insectes. Paris, Librairie encyclopédique de Roret, rue Hautefeuille, 1831. (2) BOUCHARD-CHANTEREAUX. — Catalogue des Crustacés du Boulonnaïs. Mélanges zoologiques, t. I, 1833. (3) CuviER (Georges). — Le Règne animal. Crustacés. T. I et II. Paris, Masson et C°, éditeurs. (4) MiILNE-EbwaARD. — Histoire naturelle des Crustacés, t. II. Librairie encyclopédique de Roret, Paris, 1837. (5) BREHM. — Les Merveilles de la Nature. Poissons et Crustacés. Edi- tion française par H.-E. SAUVAGE (Poissons) et J. KUNCKEL D’'HERCUrAIS (Crustacés). Paris, J.-B. Baïllière et fils, éditeurs. (6) CHENU. — Histoire naturelle des Crustacés. Mollusques et Zoophytes. Paris, 5, rue du Pont-de-Lodi. Maresca et C°, éditeurs. (7) ACLOQUE. — Faune de France. Paris, 1899. J.-B. Baïillière et fils, éditeurs. (8) PERRIER (R.). — Faune de France illustrée. Arachnides, Crustacés. Paris, Librairie Delagrave, 1929. (9) PERRIER (E.). — Traité de Zoologie, fase. IIT. Anthropodes. Paris, Masson et C°, éditeurs, 492 PROCÈS-VERBAUX surnommé « Tourlourou »; l’existence de Dromia vulgaris M. Epw. à la limite de la Manche et de la mer du Nord semble être établie; MiILNE EDWARD fait vivre ce Crustacé dans la Méditerranée et dans l'Océan Atlantique; Georges CUVIER, dans l’Océan Atlantique seule- ment. R. PERRIER indique sa présence sur toutes nos côtes, tandis que E. PERRIER ne signale le Dromia vulgaris M. Ebw. que dans la Méditerranée et l'Océan Atlantique. ACLOQUE donne les mêmes lieux que E. PERRIER. Seul, BREHM, dans son livre, après avoir noté la grande abon- dance de ce Crustacé dans la mer Méditerranée, sa présence dans l'Océan Atlantique, sa prise accidentelle sur les côtes de Grande- Bretagne et de Bretagne, notamment à Concarneau, est d'avis que ce Crustacé vit dans la Manche. Or, nous avons obtenu un Dromia vul- garis M. Epw. pêché en Manche par l’équipage d’un chalutier de Dieppe. Le principal lieu de pêche avait été la région du cap Antifer. Nous nous trouvons donc très loin des lieux signalés comme habitat pour cette sorte de Crustacé et, vu la distance, soit des côtes de Bretagne, soit des côtes de l’Angleterre, soit de l'Océan Atlantique, il est difficile d'admettre qu’il s’agisse d’un simple déplacement effectué par un individu. Ce déplacement nous paraît d’autant plus improbable que le Dromia vulgaris M. EbW. est représenté par BREHM comme étant un animal très indolent, ne sortant de son état de torpeur qu’au moment de la ponte, aux approches du solstice d’été. À moins de croire que l'individu pêché au large du cap Antifer n’ait été entraîné en ces lieux par un courant marin, il nous semble logique de conclure qu’il doit exister en Manche orientale un certain nombre de Dromia vulgaris M. EbWw., peu nombreux, sans doute, puisque les pêcheurs dieppois consultés ne nous en ont signalé la prise en ces parages que de quelques individus au cours de plusieurs années, Sur quelques formations musculaires particulières trouvées chez les Téléostéens Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES Dans un travail publié récemment (1), nous avons indiqué qu’il existait, chez certains poissons, une formation musculaire spéciale à laquelle nous avons donné le nom de muscle Ptérygo-maxillaire. (1) SoucHÉ (G.). — Contribution à l’étude anatomique et comparative du muscle Ptérygo-maxillaire chez les Poissons osseux (Bulletin de la Station biologique d'Arcachon, t. XXIX, 1932). e # À 5 } PROCÈS-VERBAUX 43 Ce muscle, peu fréquent, n’a été rencontré jusqu'ici que chez une trentaine d’espèces de Téléostéens. Certains naturalistes, qui s'étaient déjà occupés de cette question, avaient pensé que l’on pourrait peut-être considérer comme muscle Ptérygo-maxillaire certaines couches musculaires étudiées par eux. C’est ainsi que Drerz (P.-A.) (1) avait songé à étendre le nom de muscle Ptérygo-maxillaire à certaines portions de l’Adducteur de la mandibule des Gobiiformes, tandis que LUBOSCH (2) pensait pouvoir homologuer au muscle Ptérygo-maxillaire certaines parties de l’Adducteur de la mandibule des Labrides. Dans notre travail publié au début de 1932, nous n’avons pas insisté sur cette ques- tion; nous allons essayer de l’élucider dans cette communication. Le muscle Ptérygo-maxillaire est caractérisé par son origine qui a lieu, généralement, au métaptérygoïde ou à l’hyomandibulaire; par son insertion sur le maxillaire, insertion qui se fait, le plus souvent, par l’intermédiaire de fibres musculaires; par sa position sous l’Adducteur de la mandibule qui le recouvre presque toujours, au moins partiellement; enfin, par la rareté de ses connexions avec les portions voisines de l’Adducteur de la mandibule. Or, la couche musculaire des Gobiiformes que DIETZz hésitait à homologuer au muscle Ptérygo-maxillaire ne saurait être rattachée à cette formation. ; Si nous prenons pour type Gobius cruentatus GM. nous constatons bien l'insertion d’une couche musculaire sur le maxillaire, mais cette couche, que nous avons appelée (As1), naît du préopercule. Sa position par rapport à la bouche, à l’œil, au nerf Trijumeau, ses relations avec les autres couches musculaires montrent qu’il s’agit non d’une couche spéciale, mais d’une partie de l’Adducteur de la mandibule. Quant à la couche profonde (Ap), qui naît de l’hyomandibulaire et du métaptérygoïde, ses insertions mobiles ne sauraient permettre de songer à une homologation avec le muscle Ptérygo-maxillaire. - Nous sommes donc conduit à admettre que, chez les Gobiiformes, aucune couche musculaire ne saurait représenter le muscle précité. Dierz lui-même reconnaissait qu’il était difficile d’homologuer ces formations, car, à côté de caractères semblables, il trouvait trop de conditions incompatibles avec celles que nécessite la reconnaissance du muscle Ptérygo-maxillaire; entre autres, il reconnaît que la for- mation envisagée était étroitement liée non seulement avec la couche (As1), mais même avec la couche (As2) ! Nous devons ajou- ter que les résultats fournis par l’étude des muscles masticateurs (1) Drerz (P.-A.). —— Beiträge zur Kenntniss der Kiefer und Kiemen- bogenmuskulatur der Teleoster; a) Die Kiefer und Kiemenbogenmuskeln der Acanthopterygier; b) Gadidae; Mitteilungen aus der zoologischen Station zu Neapel; 12 novembre 1914; 31 mars 1921. (2) LuBoscx. — Die Kaumuskeln der Teleosteer, 1929. 44 PROCÉS-VERBAUX de Gobius jozo L., Gobius minutus C. et V., Gobius niger L., Gobius paganellus L., ete., n’ont fait que confirmer ceux que nous avaient donnés Gobius cruentatus GM. Des résultats identiques nous ont été procurés par l’étude des muscles masticateurs des Labrides. Chez ces poissons, DIETZ avait trouvé une portion musculaire qu’il considérait comme peut-être analogue au muscle Ptérygo-maxillaire. I1 l’avait remarqué chez les senres Labrus, Ctenolabrus, et il la désignait sous le nom de couche (A35), LuBoscx, en 1929, avait repris ces conclusions pour les expo- ser dans son travail. Or, si nous prenons pour type Labrus festivus Risso, nous cons- tatons qu’il existe une portion de l’Adducteur de la mandibule, qui est oro-dorsale et peu visible, étant presque entièrement cachée sous les couches (As1) et (A’s1) de l’'Adducteur de la mandibule. Elle est placée, en outre, en grande partie, en avant de l’œil. Nous consi- dérons cette couche comme (As2) et nous sommes amené à émettre cette opinion par suite de la situation de cette lame musculaire, de ses origines et de ses insertions. Enfin, les connexions qui existent avec les couches (As1) et (4’s1) nous éloignent également des condi- tions trouvées pour le muscle Ptérygo-maxillaire. Nous devons ajouter que les recherches que nous avons effec- tuées sur Labrus merula L., Labrus mixtus L., Labrus turdus L.. Ctenolabrus rupestris L., Acantholabrus pallont Risso, etc., n’ont fait que confirmer les résultats obtenus chez Labrus festivus Risso. En ce qui concerne les espèces appartenant au genre Crenilabrus, homologation n’est pas possible non plus. Toutefois, les couches musculaires sont ici plus voisines, dans leur manière d’être, avec le muscle Ptérygo-maxillaire. Nous remarquerons enfin que LUBoScH a signalé, lui aussi, la soudure de la portion (As2) avec les couches voisines de l’Adducteur de la mandibule chez les Labrides. Il se base, d’ailleurs, sur ce fait pour ne pas affirmer catégoriquement l’identité de cette formation avec le muscle Ptérygo-maxillaire. Certains auteurs ont songé aussi à considérer comme muscle Pté- rygo-maxillaire la portion oro-dorsale de l’Adducteur de la mandi- bule trouvé chez Esox lucius L. Cette portion musculaire est placée ventralement et oralement de l’œil. Ses insertions, son origine, sa situation par rapport au nerf Trijumeau, ses relations avec les por- tions musculaires voisines montrent indiscutablement que cette formation n’est pas un muscle Ptérygo-maxillaire, mais bien une partie de l’Adducteur de la mandibule. Ainsi, chez les Gobiiformes, chez les Labrides, chez Esox lucius L., nous pouvons affirmer, pour les raisons ci-dessus exposées, qu’il n'existe pas de muscle Ptérygo-maxillaire, bien que certains auteurs aient. pensé à considérer comme tel certaines parties de l’'Adducteur de la mandibule de ces poissons, PROCÉS-VERBAUX 45 Sur l’épiphytisme d'une Coccolithinée rencontrée à Roscoff. Par Pierre Dangeard La plupart des Coccolithinées sont, comme on le sait, des formes essentiellement pélagiques habitant les mers chaudes. Un très petit nombre d’espèces de ce groupe ont été rencontrées dans l’eau douce, mais toujours parmi le plankton; telles sont les Hymenomonas et le Pontosphœæra stagnicola. Schiller, qui a consacré récemment à ces Calciomonades un important ouvrage, ne cite qu’une espèce, le Pontosphæra sessilis, dont le genre de vie est différent de l’état pélagique habituel : il s’agit d’une Coccolithinée que Lohmann a décrite, vivant sur la carapace d’une Diatomée du genre Brennec- kella. Ce cas d’une Coccolithinée épiphyte étant unique et singulier, d'autant plus que le Brenneckella est lui-même pélagique, il nous paraît intéressant de rapporter l’observation que nous avons eu loc- casion de faire récemment à Roscoff, d’une espèce de ce groupe vivant, au moins pendant une partie de son existence, fixée sur une Algue filamenteuse benthonique. Dans un bac du laboratoire rempli d’eau de mer, nous avons ren- contré, au mois de septembre 1931, à la surface des filaments d’un Cladophora, de nombreux individus d’une Coccolithinée appartenant au genre Syracosphæra. Or, ces Flagellés, bien que pourvus de deux cils mobiles, étaient fixés par leur base sur les rameaux du Clado- phora. La fixation avait lieu par la région basilaire du corps qui apparaissait comme tangente au support, ou bien par l’intermé- diaire d’un très court filament (fig. a, b). Au cours de l’observation, nous avons vu quelques individus se libérer du support et se déplacer rapidement une fois libres, en nageant au moyen de leurs fiagellums. L'état fixé n’est donc pas constant et, très probablement, il correspond seulement à une phase plus ou moins longue du cycle vital. La présence de nombreux Flagellés fixés nous a facilité l’observa- tion vitale de l’organisation qu’il est rarement possible de pratiquer sur les formes libres dans d’aussi bonnes conditions. Deux cils très longs (50 y environ) et de taille sensiblement égale sont insérés à la partie antérieure du corps, au travers d’un orifice étroit, dans la carapace. On les voit s’agiter sur les individus fixés, mais l’un des cils paraît moins souple que l’autre. La carapace se compose de coccolithes en bâtonnets ou en plaques à contour elliptique allongé, disposés sans ordre et juxtaposés ou légèrement séparés les uns des 46 PROCES-VERBAUX autres. Ils apparaissent de profil avec une concavité tournée vers l’intérieur (fig. a, c). Le contenu cellulaire se distingue par la présence de deux chro- matophores bruns en forme de rubans lobés disposés symétrique- ment par rapport au plan médian. Un noyau assez petit et diverses granulations occupent la région médiane. a) Syracosphaera roscoffensis nov. sp., individu fixé par un fil muqueux sur un filament de Cladophora. — b) Individu fixé par sa base tan- gente au support. — c) Flagellé vu par le pôle antérieur. — d) Individu dont la carapace est représentée seulement en coupe optique pour montrer l’organisation interne. Grossissement : 1.350. Cette Algue, malgré certaines ressemblances, ne peut pas corres- pondre à l'Hymenomonas roseola (Stein) Conrad, qui est d’eau douce et qui possède des coccolithes perforés en anneau. Ce n’est pas un Pontosphæra, car, dans ce genre, les coccolithes revêtent toute la surface du corps et même la région ciliaire. Il s’agit, probablement, soit d’un Calyptrosphora, soit plutôt d’une espèce du genre Syraco- sphæra, Comme toutes les espèces de ce dernier genre décrites jus- qu'ici ont été trouvées dans les mers chaudes et qu'aucune d’entre | | @ PROCÈES-VERBAUX 47 elles ne paraît correspondre à la forme rencontrée à Roscoff, nous proposons, au moins provisoirement, pour notre espèce, le nom de Syracosphæra roscoffensis nov. Sp. I1 nous paraît probable que l’on rencontrera d’autres Coccolithi- nées ayant un mode de vie partiellement ou totalement épiphyte. Dans le même ordre d’idée, nous rappelerons que Feldmann a décrit récemment la présence à une certaine profondeur, dans la flore benthonique, de Cyanophycées connues jusqu'ici pour leur vie exclusivement pélagique : les Trichodesmium. Ces Algues ont été rencontrées à Banyuls, épiphytes, sur des échantillons d’Acrosym- phyton et de Mélobésiées ‘draguées au Cap Bear. BIBLIOGRAPHIE DANGEARD (Pierre). — Traité d’'Algologie, 1933, p. 50; Paul Lechevalier et fils, édit., Paris. FELDMANN (J.). — Sur la biologie des Trichodesmium Ehrenberg. Rev. Algol., tome VI, p. 357, 1932. SCHILLER (Jos.). — Coccolithineae in Rabenhorst’s Kryptogamenflora, Bd X, Abt. 2, p. 89, 1930. Réunion du 24 janvier 1934 Présidence de M. le docteur L. CASTEx, Président. M. LE PRÉSIDENT souhaite la bienvenue à M''"° Guillaume, qui assiste pour la première fois à nos séances. Causerie-Conférence. M. G. TEMPÈRE fait une très intéres- sante causerie sur «Les organismes merveilleux Diatomées et Radiolaires ». Avant de lui donner la parole, M. LE PRÉSIDENT évoque le souvenir du père de notre collègue, qui fut un diatomiste remarquable et dont les admirables préparations ont permis une plus parfaite con- naissance de ces micro-organismes. Puis l’auditoire a suivi avec une attention vive et soutenue la description de ces infiniment petits, qui ont fait l’objet de recher- ches passionnées à cause de leur biologie et de la beauté de leur microscopique carapace. Leur organisation, leur distribution, leur récolte, leur préparation ont vivement intéressé. Les microphoto- graphies qui ont été ensuite projetées sur l’écran ont permis d’admi- rer la variété de formes de ces organismes et la richesse de leur ornementation. Ce sont de vraies merveilles. & A8 PROCÉS-VERBAUX LE PRÉSIDENT a traduit avec bonheur le sentiment de tous en remerciant chaleureusement M. G. Tempère de cette belle confé- rence si claire et si documentée. Assemblée générale du 7 février 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président Lecture du rapport de la Commission des Finances par M. FITroN. M. LE PRÉSIDENT adresse des remerciements et des félicitations au Rapporteur et au Trésorier, M. Anceau, qui, après s'être acquitté avec zèle de ses fonctions, se voit dans l’obligation de les aban- donner à cause de ses occupations personnelles devenues trop absorbantes. L'Assemblée générale s’associe aux paroles du Président; elle approuve les comptes et donne quitus et décharge au Trésorier. Sur proposition du Conseil, M. A. Peyrot, ancien Président, est nommé Président honoraire. L'Assemblée procède à l'élection d’un nouveau membre du Con- seil. M. Frémont est élu. M. LE PRÉSIDENT lui adresse ses félicitations. SÉANCE ORDINAIRE Communications et dons. -— M. JEANJEAN : Atropis Foucaudi Hock et Hordeum Gussoneanum Parlat, en Gironde. M. L’ARCHIVISTE dépose des brochures adressées par le docteur Cros et par M. André Théry. Il dépose le bulletin bibliographique du mois de janvier dernier. Rapport de la Commission des Finances Par M. J. Fiton Le 31 janvier 1934, votre Commission des Finances s’est réunie au siège de la Société. Elle a examiné, en présence de M. Anceau, notre nouveau Trésorier, les comptes et les pièces comptables. Elle Me" PROCÉS-VERBAUX 49 a été heureuse de constater le soin, l’ordre et la parfaite régularité des écritures, ainsi que l’exactitude de la Caisse. Après avoir exprimé à M. Anceau ses plus cordiales félicitations, la Commission lui a témoigné ses regrets de le voir résigner une fonction capitale pour la bonne marche de notre Compagnie et dans laquelle il s’était montré le digne continuateur du regretté M. Schirber. L'étude des divers chapitres nous a permis de faire les constata- tions Ci-apres : RECETTES. —— Le chiffre des cotisations recouvrées en 1933 est inférieur à celui des années précédentes. Alors que le montant des recouvrements s'était élevé, de 1930 à 1932, passant de 5.200 francs à 6.132 francs, il est retombé à 4.638 fr. Nous avons, de ce chef, une diminution de recettes de 1.500 francs environ. C’est, sans nul doute, une conséquence de la crise écono- mique. Notre Trésorier nous a montré éloquemment les difficultés qu’il a éprouvées pour faire payer certaines cotisations. D’après le contrôle des sociétaires inscrits, il resterait à toucher comme coti- sations arriérées, 3.162 francs. Les unes se rapportent à l’année 1933 et pourront partiellement être recouvrées. D’autres sont dues par des membres qui, depuis deux, trois et même quatre ans, refusent les valeurs qui leur sont envoyées en recouvrement, I1 faudra se résigner à rayer définitivement ceux d’entre eux qui persisteront dans leur passive attitude. Mais, en contre-partie, il conviendra, par une incessante propagande, d'essayer de maintenir, sinon d’augmenter le nombre de nos sociétaires. Le montant des Ventes et Publications a fléchi, cette année encore, mais plus légèrement que l'an dernier. Il s’est élevé, pour 1933, à 2.772 francs contre 2.917 en 1932 et 3.848 en 1931. L’in- fluence de la crise est manifeste là aussi. Enfin, 7.000 francs de Subventions sont entrés dans notre Caisse, savoir : 2.000 francs du Conseil municipal de Bordeaux, 3.000 francs du Conseil général de la Gironde et 2.000 francs de la Caisse de Recherches scientifiques. DÉPENSES, — Les Frais généraux se sont élevés à 2.182 fr. 85. 309 francs ont été dépensés pour les Excursions et Conférences. Le succès obtenu par les Causeries-Conférences publiques faites en 1932, le rayonnement qui en résulte pour notre Société sur le public bordelais nous crée le devoir de les multiplier en 1934. En conséquence, il faut escompter, de ce chef, des dépenses plus éle- vées que par le passé. Le chiffre prévu au budget de 1933 pour les Publications, soit 16.368 francs, a été largement dépassé. En effet, il a été payé à notre imprimeur 18.547 fr. 40, soit environ 2.000 francs de plus. Mais, en P.-V. 1934. 4 DÙ PROCES-VERBAUX revanche, notre dette d'imprimerie a diminué en proportion; elle n’est plus, au 31 décembre 1933, que de 5.754 francs contre 8.641 francs au 31 décembre précédent. SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1933.—- La situation au 31 décembre 1933 se présente comme suit : PT Ge PSM SOA N A US PO RE POUR EE Qc un Fr:18:339:-70 Passif : Sommeéstdues 2er Come 9.794 85 Sommes à affectation spéciale... 1.750 » 7,504 -85 SOLDE en caisse à reporter...... Er 834 91 Ce bilan montre que notre excédent d’actif disponible à reporter en 1934 est inférieur d'environ 3.600 francs à celui de l’année pré- cédente. Une partie de cette diminution pourra être comblée par le paiement ultérieur des cotisations arriérées. L’autre partie provient des paiements effectués à notre imprimeur en 1933. Il lui a été versé, en effet, outre les deux tiers des impressions de 1933, le solde du reliquat de 1932, qui s'élevait à 8.641 francs. CONCLUSIONS. -— Notre situation n’est pas encore brillante. Du moins est-elle encourageante. La dette qui nous paralysait, il y a quelques années, a disparu, mais nos ressources sont insuffisantes à assurer un volume important de publications, et, d’autre part, il ne saurait être question de réduire nos frais généraux, qui ont atteint leur minimum. C’est pourquoi chacun de nous doit s’efforcer d'augmenter les recettes, soit en faisant une propagande active pour recruter de nouveaux membres, soit en usant largement de son influence personnelle pour obtenir des dons particuliers. PROCES-VERBAUX 1 RÉSULTATS DE L'EXERCICE 1933 RECETTES DÉPENSES Solde à nouveau au {er jan- Imprimerie : VMICr ALU PR mn F. 14.359 10 Règlementre- Colisalions annuelles..... 4,638 89 liquat 1932. 8.641 10 Versements de membres Partie des fac- à vie (M. Souché)...….. 900 » lures 1933. 9.906 30 Ventes publicalions . ..... TES) 18.547 40 . Subventions ô Rs ou heleete MOOD 0 Line » Conseil Municipal 1e soaux RE PRET 2.182 89 Bordeaux 1922. 2.000 Bibliothèque ae SEM UE. 900 » SN Conférences et excursions. 309 » one Rénerae Souscriplion au monument “1 j 3 , D Dale arr ns enr nant 250 » Caisse des Recher- trente ches scienlifiques 22.845 25 TOR ENT A Eu _2 000 Solde au 31 décembre 1933 — 7.000 » à reporter : Inlérêls compte’ courant el Soc. Bordelaise. 1.741 75 bonis diverse Ltens. ox 990 O6 Chèques postaux. 4.095 10 Arrérages échus Legs Brei- (OÉTÉR COMM MOANENNE 2.502 90 CAN MOREL OR SARA Eee 1.565 » en NC UIT 31.185 O1 31.185 O1 SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1933 NCUIR I NSpeces en Calsselou en) Panique ee den an M tre Line F:2018-33976 Passur : Reliqual dü à l'imprimeur {resle à paver pour 1935)........... 0.704 85 3 cotisalions de membres à vie (pour remploi) : LOS NT URI) ANT AS RER TN RAR ee 790 » AREA Be AI IÉRNDITE DIRE EE EEE RE RS SRE EPS 00 » DIS AUNRIESOQUC NE ME PERMET RES OR RE REnUs 900 » — 1.750 » ÉxXeEdentdacut reporter en ASS RC MEN PR RARE 834 91 F.10887533976 PROJET DE BUDGET POUR 1934 RECETTES | DÉPENSES Solde disponible 1935..F. 834 91 Frais géneranx Mie Ter 2000) COHSAONSEE. 1.05 A6 000!) Conférences, Excursions... 00 0 Ventes de Publicalions... 2.000 » CAEN SUDYENTIONSe 0. A OUOME) Ur AU AA 1 A CRAN AU : Arrérages Legs Breignel . 1.500 » Publicahons rene 12.434 91 DiVenSe MSNM 100 » IMPLÉVUS: PEN nl 500 » 17.434 91 17.434 91 52 PROCES-VERBAUX Réunion du 21 février 1934 Présidence de M, F. JEANJEAN, Vice-Président. M. LE PRÉSIDENT annonce la réception de l’avis de subvention de 3.000 francs du Conseil général. Correspondance. -- L'Association française pour l’Avance- ment des Sciences demande à la Société de se faire représenter à son Congrès annuel, qui se tiendra en 1934 au Maroc. M. Daguin est désigné comme délégué. Communication. M. le docteur B. Llaguet annonce le décès survenu récemment, à Talence, du botaniste Pissard, qui importa de Perse, vers 1880, le Prunier à feuillage rouge auquel son nor a été donné. Causerie-Conférence. M. le docteur H. LAMARQUE fait une très intéressante causerie sur les Alpes du Dauphiné. Relatant son récent voyage dans la pré-Alpes et les Alpes de cette région, il expose les caractères géologiques, géographiques et économiques de ce magnifique pays, centre classique de tourisme. Des clichés judicieusement choisis sont ensuite projetés et com- mentés, faisant vivre intensément aux assistants les impressions du touriste dans ces vallées verdoyantes entourées de hautes mon- tagnes, en présence de ces lacs miroitants, de ces routes tracées sur les flancs les plus abrupts, de ces défilés impressionnants, de ces gorges sauvages, de ces sommets dont l’ensemble massif et les strates bouleversées témoignent de l’ampleur des phénomènes oro- géniques. Si les Alpes calcaires du Dauphiné sont moins élevées que les hautes cimes granitiques, elles sont plus riches en beautés natu- relles, moins grandioses mais plus variées. Mais, même dans la contemplation de ces merveilles, le médecin ne perd pas ses droits et n’oublie pas les considérations hydrologi- ques. Aix-les-Bains et les autres stations thermales sont signalées au passage avec une indication de leurs propriétés thérapeutiques. Vaison-la-Romaine retient à son tour l’attention et mérite une inté- ressante comparaison avec Nîmes. M. LE PRÉSIDENT s’est fait l’interprète de tous les auditeurs pour remercier l’orateur en termes particulièrement heureux : « Vous êtes de ceux qui savent voir et rendre ce qu’ils ont vu et admiré, avec de précieux dons d’observation et une âme d’artiste. » x © PROCES-VERBAUX Réunion du 7 mars 1934 Présidence de M. le docteur L. GasTEex, Président. Personnel. -- Sur avis favorable du Conseil sont admis : Membres titulaires : 1° M. le docteur Ch. Cordier, route de Tou- louse, à Bègles (Biologie), présenté par MM. Bouchon et Tempère; 2° M. Marcel Bouvyer, 28, rue de Dijon (Hydrologie), présenté par MM. le docteur L. Castex et Lambertie. Membres auditeurs : 1° M''° Denise Boyer, 196, rue de Pessac (Botanique), présentée par MM. le docteur Castex et Jeanjean; 2° M. Pierre Calandraud, 52, rue des Remparts (Botanique), pré- senté par MM. Jeanjean et Tempère. M. LE PRÉSIDENT a le regret de faire part du décès de M. Fiton. Il renouvelle à M"° Fiton et à sa famille les condoléances de la Société. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société à M. Gruvel, promu commandeur du Mérite agricole, et à M. Henri Bertrand, nommé officier d’Académie. Il fait part de la lettre de remercie- ments de M. Bertrand. Communications. Clavaud. M. LACORRE fait part à la Société de la décision de la Commission des Monuments préhistoriques classant un témoin de 2 mètres sur 4 mètres dans le gisement du Roc de Marcamps. M. MALVESIN-FABRE demande la parole à ce sujet. Il rappelle les efforts faits par la Société pour créer à Marcamps un gisement- école où les membres du groupe des Préhistoriens travaillaient avec ordre, suivant toute la rigueur des méthodes scientifiques modernes et méritaient les encouragements des maîtres de la Pré- histoire. à Ce gisement, situé en contre-bas de la grotte jadis fouillée par feu Daleau, en était nettement distinct et était resté insoupçonné. Découvert par les Linnéens et mis en œuvre par eux avec l’auto- risation du propriétaire, son exploration était une œuvre collective désintéressée, tous les objets trouvés étant versés aux collections de la Société. L'intervention inattendue d’une personne ayant obtenu du pro- priétaire une autorisation de fouiller est venue bouleverser maté- riellement l’œuvre entreprise et lui enlève désormais toute portée scientifique. Cette intervention a abouti, en outre, à faire retirer par le pro- priétaire aux membres de la Société une autorisation de fouiller désormais moins précieuse, puisque la continuation de tout travail sérieux était devenue impossible du fait de cette fâcheuse inter- vention, M. F. JEANJEAN : Carex pseudo Brizoides 54 PROCÈS-VERBAUX Ces incidents regrettables sont préjudiciables non seulement à la Société Linnéenne, mais à la science préhistorique. Ils ne sont nullement le fait ni de la Société Linnéenne ni du groupe des Préhistoriens. Il sera de toute justice d’établir les res- ponsabilités, de les faire connaître et de leur donner les suites qu’elles comportent. Réunion du 21 mars 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président. Causerie-Conférence mensuelle par M. P. DANGEARD, profes- seur à la Faculté des Sciences, sur « Les Algues et leur importance biologique ». Après avoir été présenté en termes particulièrement heureux par le Président, le conférencier s’est attaché tout d’abord à montrer les applications utilitaires des Algues et la diversité des produits que l’on peut en extraire : potasse, iode, brome, mucilage. Puis il en expose les caractères généraux permettant de classer ces végé- taux et explique les raisons de leur coloration si variée. De ‘nombreux échantillons d’Algues remarquablement préparés, mis sous les yeux de l'assistance, ont permis d’apprécier leur richesse de parure et de coloris. Des projections ont complété ces présentations en montrant les espèces de dimensions considérables et dont certaines comptent parmi les géants du monde végétal. Commentant d’autres projec- tions, le conférencier s’est attaché à décrire les deux modes de reproduction des Algues dont la connaissance éclaire les phéno- mènes généraux de la reproduction des végétaux. LE PRÉSIDENT a exprimé au savant conférencier les remerciements des nombreux auditeurs qui ont suivi son exposé avec l'intérêt le plus vif et le plus soutenu. Réunion du 11 avril 1934 Présidence de M. F. JrANJIEAN, Vice-Président. Personnel. M. LE PRÉSIDENT fait part du décès de M"*° Jean- neney et adresse à notre collègue, M. le professeur Jeanneney, les condoléances de la Société. Il annonce également le décès, survenu il y a quelques jours, à Tigzirtk-sur-Mer, où il s'était retiré, de M. Louis Boutan, qui fut PROCÈS-VERBAUX D5 professeur de zoologie à la Faculté des Sciences, à Bordeaux, et membre de la Société Linnéenne pendant plusieurs années. M. Anceau vient de se voir décerner la médaille d'argent de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale. Le Président lui exprime les félicitations de la Société. _ Correspondance. Lettre de la Caisse des Recherches scien- tifiques annonçant une subvention de 4.000 francs pour la publica- tion du Mémoire de M. Chaine sur les otolithes de Poissons. LE PRÉSIDENT rappelle que c’est le mardi 17 avril qu’aura lieu la conférence publique que M. l’abbé Breuil a bien voulu accepter de faire à l’Athénée, sous les auspices de la Société Linnéenne; il donne quelques détails sur l’organisation de cette conférence et sur la réception qui la précédera, le 16 avril. Administration. -— Le programme des excursions pour 1934 est adopté en première lecture sur proposition de la Commission. Communications et dons. -: M. H. BERTRAND : Observations sur quelques larves aquatiques de Coléoptères Dytiscidæ, Dryopidæ et Helodidæ. M. G. TEMPÈRE : Présentation d’inflorescences de Phyllostachys puberula Mak, montrant les divers aspects de celles-ci chez le Bambou noir. M. BALLAND : À propos d’une taupe blanche (variété albine de Talpa cœca). M. G. MALvESIN-FABRE, à propos de la soi-disant couleuvre longue de 1 m. 86, dont la capture, à Pessac, a été rapportée par la Presse bordelaise, pense qu’il s'agirait, en réalité, d’un Python de petite taille, échappé vraisemblablement d’une petite ménagerie. M. F. JEANJEAN : Observation sur Carex Œderi L. C. lepidocarpa Fausch et C. flava L. M. L’ARCHIVISTE dépose le bulletin bibliographique du mois de mars et diverses brochures offertes par M. Charrol. Conférence de M. l'abbé H. Breuil PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE ET A L'INSTITUT DE PALÉONTOLOGIE HUMAINE MEMBRE D'HONNEUR DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE I. — Réception de M. l'abbé H. Breuil par la Société Linnéenne M. l’abbé H. Breuil, professeur au Collège de France et à l’Institut de Paléontologie humaine, membre d'honneur de la Société Lin- néenne, avait accepté de venir à Bordeaux, sur la demande de notre Compagnie, et de faire une conférence publique sur ses récentes recherches en Afrique, 56 PROCÈS-VERBAUX Le lundi 16 avril, veille de la conférence, un vin d’honneur remarquablement organisé par le Docteur L. Castex, notre dévoué Président, réunissait dans nos salles les membres de la Société autour du grand savant. C’est en termes particulièrement heureux que notre Président lui exprima la gratitude de la Société pour la preuve de dévouement et d’attachement qu’il lui donnait. Il lui dit aussi notre joie de le recevoir et notre fierté de convier le public bordelais à venir l’en- tendre. Il remercie notre dévoué collègue M. Lacorre pour la part capitale qu’il a prise dans l’organisation de cette conférence. Il expose ensuite brièvement la place importante que la Préhistoire tient depuis de longues années dans l’activité scientifique de notre Compagnie et rappelle, d'autre part, à quel point M. l’abbé Breuil est naturaliste pour le plus grand profit de la Préhistoire. Ses pre- mières recherches personnelles, consacrées à l’Entomologie, sont un titre de plus ajouté à tant d’autres, qui font de lui un Linnéen d’hon- neur. M. l’abbé Breuil le remercie et dit toute sa satisfaction de se trouver au milieu de travailleurs désintéressés, passionnés pour la recherche scientifique et qu’il juge tous d’après les amis préhisto- riens qu’il a comptés et compte encore au sein de la Société Linnéenne. Il cite en exemple les disparus : Daleau, Lalanne, Labrie, et rappelle les souvenirs personnels de ses séjours antérieurs dans notre ville. Il lève ensuite sa coupe à la prospérité de la Société Linnéenne. Puis, tandis que les coupes se vident, les causeries fami- lières se prolongent. Bien des questions délicates de la Préhistoire sont soulevées. La science approfondie du maître y apporte la mise au point nette, claire, précise, basée sur les faits actuellement acquis. Les Linnéens étaient venus nombreux apporter à l’illustre profes- seur le témoignage de l’admiration qu’ils éprouvent pour son œuvre. Ils n’oublieront pas les trop courtes minutes passées en sa Ccompa- gnie, Sa Conversation si attachante, si riche en aperçus ingénieux, et la cordialité de son accueil. II. — Conférence publique par M. l’abhé H. Breuil dans le grand amphithéâtre de l'Athénée municipal sur « Un mois d'exploration en Mer Rouge et Harrar » Le mardi 17 avril, le grand amphithéâtre de l’Athénée était trop petit pour contenir les nombreux Bordelais qui s’y pressaient, dési- reux d'entendre M. l’abbé Breuil qui, à la demande de la Société Linnéenne, avait consenti à leur faire part de ses dernières recher- ches préhistoriques au delà des mers, L ; PROCÈS-VERBAUX 57 M. le docteur Castex, président, ouvrit la séance par une allocu- tion très applaudie. ALLOCUTION DU PRESIDENT « MESDAMES, MESSIEURS, « C’est pour moi un honneur très grand que de souhaiter, au nom de la Société Linnéenne, la bienvenue à M. l'abbé Breuil et de le remercier de l’attention délicate qu’il a eue de nous réserver, ce soir, une partie de son temps si méticuleusement réglé. Celui-ci se _ partage entre son enseignement au Collège de France, à la Sorbonne, à l’Institut de Paléontologie humaine, dans les Facultés étrangères, voire même à la Bourse du Travail de Paris, et les recherches sur le terrain. Mais il faut dire que, si les heures de cours sont limitées, les recherches s'étendent sur le monde entier. La France, l'Espagne et l'Angleterre ont été déjà explorées à fond. L'Italie, la Belgique, l'Allemagne du Sud, la Suisse, la Slovaquie, la Pologne, la Roumanie, l’ancienne Serbie, l'Afrique du Nord et du Sud, la Rhodésie, l’Ethio- pie et la Chine ont reçu sa visite. « De ces études et de ces recherches est née une documentation personnelle unique au monde, qui s’est traduite par des ouvrages dont le nombre dépasse 300 et où le fond dispute à la forme la première place. En outre, certains, comme La Caverne d'Altamira, édités grâce à la générosité du Prince Albert de Monaco, sont de purs chefs-d’œuvre de présentation artistique. « Dessinateur émérite, M. Breuil a été attiré d’abord par les mani- festations artistiques de l’homme préhistorique et il les étudia en compagnie de Piette, Cartailhac, Capitan et M. Peyrony; mais, bien- tôt, son esprit a voulu étendre son domaine sur les origines plus lointaines de l’homme. Petit à petit, les problèmes géologiques, paléontologiques, géographiques, sociologiques que soulève la Pré- histoire ont sollicité son attention et sont devenus motifs de ces voyages et de ces publications qui font de lui un homme mondial. « Il était, d’ailleurs, tout préparé à aborder ces études complexes par une solide formation dans le domaine des Sciences naturelles. Dès sa jeunesse, entomologiste, botaniste, géologue, physiologiste, physicien et géographe, c’est dans le domaine et la discipline de ces sciences qu’il conquiert ses grades universitaires. Ne nous étonnons plus alors de la profondeur de vue avec laquelle il débrouille les questions si complexes de la Préhistoire et de la rapidité avec laquelle l’ancien élève de Piette, Capitan et Cartailhac devient un des maîtres incontestés de cette Préhistoire ou, pour mieux dire, de cette Paléontologie humaine. Nul plus que lui, peut-être, n’a contribué à faire rentrer dans le cadre et les méthodes de la Paléontologie et de la Géologie ce qui n’était qu’archéologie pré- 58 PROCÉS-VERBAUX historique et, il y a quarante ans à peine, simple curiosité scienti- fique. « Nul mieux que lui n’a su synthétiser les nombreuses observations locales, très précises, mais souvent incoordonnées, des chercheurs locaux. « En ce qui concerne le Sud-Ouest, est-il besoin de rappeler que ces chercheurs étaient ou sont encore membres de notre vieille Société Linnéenne. Parmi les disparus, comment ne pas citer les noms de Cartailhac, homme mondial lui aussi ; de Daleau, le premier préhistorien qui a montré d’une manière scientifique les rapports qui existent entre les gravures et les débris qui encombrent le sol des grottes, de Lalanne, le sagace fouilleur de Laussel, de l'Abbé Labrie, infatigable explorateur de lEntre-Deux-Mers. Parmi les vivants, je ne veux citer que M. Dubalen, notre doyen, et M"° et M. Lacorre, à qui nous sommes heureux d’adresser nos remercie- ments chaleureux pour avoir provoqué cette réunion. « Les Préhistoriens actuels de la Société Linnéenne constituent un groupe particulièrement vivant, ayant ses réunions spéciales, possédant un laboratoire, des collections, et qui est heureux d'accueillir tous ceux qui s'intéressent à la science de l'Homme fossile. Il offre aux chercheurs une féconde coopération intellec- tuelle, comme, d’ailleurs, nos autres groupes de spécialistes. « Mesdames, Messieurs, je m'excuse d’avoir abusé de votre atten- tion; aussi je me hâte de donner la parole au maître éminent à qui les grandes Universités de Cambridge, Oxford et Edimbourg ont été heureuses de décerner honoris causa les titres de docteur ès lettres, és sciences, ès lois. « Ce sont là trois distinctions qui ne sont que très exceptionnel- lement réunies sur une seule tête, quand il ne s’agit pas d’un homme politique, et qui témoignent d’une admiration générale que, certainement, vous partagerez ce soir. « Je donne la parole à M. l'Abbé Breuil. » RESUME DE LA CONFERENCE Après avoir remercié M. le Président, M. l’abbé Breuil rappelle les souvenirs scientifiques et amicaux qui le rattachent à Bordeaux et il affirme hautement l’intensité de la vie intellectuelle qui, malgré les préoccupations d’ordre commercial, caractérise la capitale du Sud- Ouest. Puis l’éminent préhistorien raconte comment le R. P. Teilhard de Chardin et M. Henri de Monfreid lui ont donné le désir de faire la connaissance de la mer Rouge et de l’Abyssinie, afin d’aller étu- dier sur place deux points intéressants du Paléolithique africain, PROCES-VERBAUX 59 Illustrant son récit de nombreuses et belles projections, il décrit le pittoresque voyage qui le conduit à Djibouti, puis à Obock, en compagnie de M. Paul Wernert (de Strasbourg), de M. de Monfreid et du P. Azaïs. Nous gravissons avec lui la montagne tabulaire au sommet de laquelle il rencontre de curieux vestiges et des silex taillés. C’est le Djebel-Djinn, avec ses pierres alignées, ses traces de villes antérieures à la civilisation musulmane. Les silex taillés abondent; la poterie manque; on rencontre des ateliers de taille en place, ailleurs les silex sont roulés. Divers âges sont représentés et certains restes appartiennent probablement à des époques assez récentes: Puis les explorateurs reviennent à Djibouti et prennent le chemin de fer d’Addis-Abbéba. Les trains n’y circulent que le jour et il faut quatre étapes pour arriver vers le Harrar. Cette contrée voisine des Somalis possède des villes jusqu’à 1.300 mètres d’altitude. La terre rouge, avec des blocs de basalte, est assez fertile pour donner des pâturages. Cependant, certains pla- teaux volcaniques sont presque désertiques, peuplés seulement de gazelles et de chacals. Les Abyssins constituent une population différente de la race nègre; ils sont chrétiens et leur haute stature se drape avec une distinction naturelle dans de véritables toges à la romaine. , Au Harrar, il y a une autre population qui est autochtone et a subi la conquête par les Abyssins. Elle est musulmane (sauf les fonctionnaires abyssins) et représente la partie des occupants primitifs qui est restée fixée au sol par la conquête. Elle occupe, jusqu’à 2.400 mètres, des plateaux où la terre et le climat sont favo- rables. Cependant, certains groupes sont nomades et pasteurs de troupeaux. Le but du voyage de M. l’abbé Breuil était surtout l’exploration d’une grotte signalée par le P. Teilhard de Chardin et l’étude de peintures rupestres intéressantes à relever, découvertes par le P. Azaïs. GROTTE DU Porc-EPIc À 200 mètres au-dessus de la rive du Diré-Daoua, le plateau pos- sède une faune intéressante, avec la Panthère, le Lion et les Singes cynocéphales habitant les cavernes. Une grotte y avait été signalée au-dessus d’une terrasse et avec dépôt de stalagmites. Des fouilles y furent entreprises. Sur les parois, les stalagmites recouvraient des peintures en rouge vif, demi-schématisées, rappe- lant celles du Néolithique espagnol. Des personnages humains y étaient figurés, mais aussi des Elephants, des Lions, des Tigres, des 60 PROCÈS-VERBAUX Cervidés, des Bovidés, des Antilopes, des Carnassiers et, peut-être, une Autruche. Le remplissage renfermait de la cendre de bois, des silex taillés amygdaloïdes, des pointes analogues à des pointes moustériennes, des lames, des burins, des grattoirs, etc. La couche supérieure, de teinte plus claire, offrait des objets en obsidienne et même, tout à fait en haut, de la poterie. Ainsi, l’industrie paléolithique s’est pro- longée jusque pendant la période néolithique, comme dans l’Afrique du Sud. Enfin, on a également rencontré de l’ocre correspondant avec les peintures. ROCHE DE GENDA-BITFOU, A SOURRÉ A une altitude supérieure, au bord des hauts plateaux de 2.400 mètres, des roches peintes, découvertes par le P. Azaïs, n’ont pas donné de dépôt d'industrie important. Exécutées sur la falaise calcaire, les peintures représentent des Bovidés au cou long et aux cornes relevées (Bubalus); d’autres, de grands Buffles africains, des Antilopes, divers Ruminants, dont certains sont probablement : domestiqués, des Félins de plusieurs espèces, enfin des personnages stylisés. Des séries complètes sont remarquables. L’une d’elles évoque l’idée d’une primitive « corrida ». Certains dessins rappellent ceux de la très ancienne Egypte, notamment un homme envoyant une flèche à un félin, à l’aide d’un arc lybien. Des panneaux de plusieurs âges sont superposés; cer- tains ont subi des retouches postérieures avec des couleurs diffé- rentes. Le savant conférencier fait défiler sur l’écran des remarquables peintures et les fait suivre d’intéressantes vues représentant la flore et la faune actuelles de la région. Enfin, c’est vers le cœur du Harrar qu’il nous entraîne, sur de hauts plateaux cultivés où les populations sédentaires se livrent à la culture du millet et du caféier vers 2.400 mètres d’altitude. Nous voyons les frustes habitations de ces cultivateurs et les villages de tentes de nomades, parmi les euphorbes candélabres et les cactus sous lesquels se cachent les Hyènes. Nous voyons enfin le pittoresque marché du Harrar animé d’une vie intense. Dans ce pays, le préhistorien peut rencontrer des silex taillés d'aspect tardenoisien et le naturaliste observe des Nopals et des Termitières. Notre voyage est terminé; de chaleureux applaudissements éclatent. En termes excellents, M. le Président remercie M. l’abbé Breuil de cette belle conférence qui intéressa au plus haut point une assis- tance de choix. PROCÈS-VERBAUX G1 A propos d'une taupe blanche (Variété albine de « Talpa cœca ») Par R. Balland Le 11 avril, on me remettait, à Saint-Médard-en-Jalles, une taupe dont la couleur blanche anormale avait frappé celui qui l’avait capturée et lui avait fait présumer l'intérêt qu’offrait cette capture. Le soir même, à la séance de la Société, je présentais cet individu à nos collègues qui s’y intéressèrent vivement. À la demande de notre Secrétaire général, et à propos de cette taupe blanche, je me suis livré à quelques recherches bibliographiques sur les taupes de notre région avant de donner quelques détails sur celle que J'avais sous les yeux. Différents auteurs, dans des faunes départementales, ont men- tionné les taupes que l’on trouve dans le Sud-Ouest. Lesson (Catalogue d’une faune du département de la Charente- Inférieure, À. S. L. B., t. XII, 1841) signale l’espèce commune dans les prairies humides de tout le département sous le nom de Talpa europea. Il déclare avoir vu «un individu de la variété albine, Talpa alba, de Brisson ». ; Beltrémieux (Faune vivante de la Charente-Inférieure, La Ro- chelle, 1864) mentionne simplement Talpa europea, très commune partout. Notre regretté doyen, Fernand Lataste (Catalogue provisoire des Mammifères sauvages non marins de la Gironde, À. S. L. B., vol. XXXVIII, 1884) ne signale en Gironde, dans le genre T'alpa, que l'espèce Talpa cœca Savi. Il déduit, de considérations basées sur le squelette du crâne, que la taupe commune en Gironde est non la Talpa europea, commune dans le Nord de la France, mais une espèce différente, signalée dans le Sud de l’Europe par Savi (1822) et par Bonaparte (1883, Iconografia della fauna italica). Cette espèce serait Talpa cœca Savi. F,. Lataste signale, en outre, que «les deux incisives médianes sont beaucoup plus fortes que les autres chez les sujets de la Gironde, et sensiblement égales aux autres chez les sujets septen- trionaux ». «< Bonaparte, dit F. Lataste, a décrit et figuré cette différence dans les dimensions relatives des incisives et il l’a regardée comme le seul caractère propre, avec la différence de conformation des yeux à faire distinguer T'alpa cœca Savi de Talpa europea L. C’est cé qui doit faire rapporter la taupe de la Gironde à la première espèce et celle du Nord de la France à la seconde. » Notre regretté collègue déclare ensuite que le caractère tiré des )2 PROCES-VERBAUX yeux <« qui a valu son nom à l’espèce » est assez variable, et il se prononce, pour définir l’espèce, sur les caractères ostéologiques du crâne. Granger (Catalogue des Mammifères sauvages et marins observés dans les départements de la Charente-[Inférieure, de la Gironde, des Landes et des Basses-Pyrénées, À. S. L. B., vol. LXI, 1906) ne mentionne que T'alpa europea Linné, très commune. « On peut, dit-il, considérer comme variété de cette espèce la Talpa cœca Savi décrite par M. Lataste. » Cette revue bibliographique terminée, nous allons décrire l’ani- mal que nous avons présenté : MENSURATIONS Longueur de la tête et du corps .......... 0 m. 160 Longueur dela quete ser AMAR ee 0 m. 035 Largeur de l’éxtremité du museau 770.200 0 m. 005 Longueur du boutoir au delà des incisives... 0 m. 010 EXAMEN DES CARACTÈRES SPÉCIFIQUES (!) L'emplacement de l'œil est visible et apparaît comme une petite dépression, mais l’œil lui-même est invisible et paraît être com- plètement recouvert par la peau, sans aucune solution de continuité. Les incisives supérieures médianes sont presque deux fois plus larges que les latérales; la différence de largeur et de grosseur de ces deux catégories d’incisives est très sensible. Nous allons essayer de rapporter notre animal à l’une ou l’autre des deux espèces signalées par les auteurs. Nous n’avons pu étudier le crâne; nous ne pourrons donc nous baser sur les caractères auxquels Lataste (loc. cit.) attribue une valeur spécifique. Nous reportant à Trouessart (Histoire naturelle de la France, Mammifères, Paris, 1884) et nous basant sur les caractères de l’œil, du boutoir et des incisives, nous serions conduit à attribuer notre taupe à Talpa cœca Savi. Le même auteur, en « Note », rappelle que « Lataste a trouvé cette forme méridionale dans le département de la Gironde, mais que le caractère tiré des yeux étant assez variable, il serait préfé- rable de considérer cette forme comme une simple race ou variété méridionale de T'alpa europea ». Nous avons vu que c’était aussi l’opinion de Granger (loc. cit). Enfin, Remy Perrier (Faune de France illustrée, X, Vertébrés, Paris, 1924) ne mentionne T'alpa cœca Savi que comme une variété RR du Midi. | Si les considérations taxonomiques ne présentent, en définitive, qu’un intérêt secondaire et si l'individu étudié n’est qu’une variété LL eu | PROCES-VERBAUX 62 cœæca de Talpa europea L. au lieu d’être, comme le voulait Lataste, une espèce distincte sous le nom de T'alpa cœca Savi, il n’en est pas moins vrai que notre taupe méritait d’être signalée en raison de sa couleur anormale. Le pelage, épais, soyeux, velouté, présentait les particularités sui- vantes : Le dos et les reins, d’un blanc jaunâtre très clair, présentaient des reflets rosés, si bien que l’ensemble paraissait de couleur « chair » très clair. La nuque était recouverte de poils ocres et blancs dont l’ensemble formait une teinte de couleur <« feu » très clair. Cette couleur « feu » se retrouvait, plus ou moins accentuée, sur la poitrine, où elle dessinait, sur la gorge et les muscles pectoraux, une figure que l’on peut comparer à une ancre marine; sur l’abdo- men, une zone médiane présentait cette même teinte « feu» dont l'intensité allait s’atténuant vers les flancs où elle passait à la teinte < chair » du dos. Le tégument lui-même était d’un rose plus ou moins accentué, assez teinté sur le museau, presque blanc sur les pattes, dont les antérieures présentaient les grands ongles habituels, mais, ici, ces ongles étaient blancs et striés de rose. En définitive, le caractère albinos nous à paru, chez cette taupe, particulièrement net, et c’est pourquoi nous avons cru bon d’en faire mention dans les procès-verbaux de notre Société. Nous avons, à cette occasion, recherché, tant dans des publica- tions diverses que.dans les collections du muséum de la ville de Bordeaux, les cas intéressants d’albinisme déjà notés. Nous avons déjà signalé que Lesson (loc. cit.) déclare avoir vu « un individu de la variété albine, Talpa alba, de Brisson ». Trouessart (loc. cit.) signale qu’« il existe des variétés blanche, grise, isabelle ou tachetée ». Bouvier (Les Mammifères de France; Paris, 1891), après avoir décrit la taupe commune, signale « qu’il y a de nombreuses varié- tés blanche, grise, isabelle, jaune ou tachetée ». R. Perrier (loc. cit.) mentionne lui aussi qu’« on rencontre des individus blancs, gris, isabelle ou panachés ». Granger (loc. cit.) signale les mammifères qu'il a vus, tant au musée de Bayonne qu’à celui de Bordeaux et qui présentaient ce cas d’albinisme. Nous y relevons un hérisson et un écureuil au musée de Bayonne; un blaireau, un renard et un écureuil au musée de Bordeaux. Nous avons revu ces derniers individus (sauf l’écu- reuil) et nous devons y ajouter des souris et une taupe provenant de Pessines (Charente-[Inférieure), analogue à celle faisant l’objet de cette note. En résumé, l’albinisme, chez les mammifères sauvages, paraît être assez rare, et si, dans les ouvrages généraux, il est signalé chez ies 64 PROCES-VERBAUX taupes, dans les faunes régionales ou dans les collections, on ne retrouve que fort peu de documents à ce sujet; notre note n’aura que la valeur d’un document supplémentaire. Nous nous sommes fait un devoir d'offrir notre taupe à M. Chaine, professeur et doyen à la Faculté des Sciences, conservateur du muséum de la ville, ce qui est, pour nous, un faible témoignage de la reconnaissance que nous lui avons, tant pour son enseignement que nous avons suivi que pour les conseils personnels qu’il a tou- jours eu l’obligeance de nous donner. Réunion du 25 avril 1934 Présidence de M. K. JEANJEAN, Vice-Président. Personnel. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès de M. Ducoux, membre titulaire, et de M" L.-F. de Ségovia, épouse de notre membre correspondant. Correspondance. -- Lettre de M'"° Bouyat, fille de notre regretté collègue M. F. Lataste, offrant un curieux cas tératologique étudié par son père. Administration. -_ Des modifications sont apportées au pro- gramme des excursions afin que les élèves du Lycée de Jeunes Filles puissent y participer. Excursions pour 1934 : OA CURSUS CERN Camarsae, Load ET AS EU La Tresne. 2 NAS UT NAT Gradignan, Cestas, Gazinet. SAONE à 8 GRAND AE PR EE Blaye. LOU ES Se Te Lacanau. D SE LOU NAS ARE MS Te a RE Arcachon (Fête Linnéenne). Octobre, novembre : excursions mycologiques. Communications et dons. -_- M. MAGNE : Note sur quelques Gastéropodes nouveaux ou intéressants pour la Gironde. - M. CAMART présente des rameaux fleuris de Cydonia Sinensis cueillis à Queyrac (Médoc), où cet arbuste est cultivé. Il communique également un article d’un journal du Havre relatif à un curieux animal marin rejeté dans l’estuaire de la Seine. M. G. TEMPÈRE : À propos d’une capture vernale de Callicnemis Latreillei Lap. (Col. Scarabæidæ) à la Pointe-de-Grave. Un échange de vues s'engage au sujet des Vipères et des autres serpents de la faune girondine. Il en ressort que la terreur très PROCÉS-VERBAUX 65 répandue des serpents est peu justifiée, que les vipères sont, en bien des localités, moins communes et moins redoutables qu’on ne le croit communément, tandis que les serpents inoffensifs sont de beaucoup les plus nombreux. M. GurcHaAR» offre une Roussette, chénoptère frugivore (et comes- tible) provenant de l’île Maurice. Note sur quelques gastéropodes nouveaux ou intéressants pour la Gironde Par M. A. Magne Dans les alluvions de la rive gauche de la Garonne, aux environs de Bordeaux, on trouve la plupart de nos coquilles terrestres : Goniodiscus rotundatus, Euparypha pisana, Helix aspersa, Cepæa nemoralis et hortensis, Helicella variabilis, Cochlicella acuta, Val- lonia pulchella et costata, des Clausiliidés, des Pupillidés; on recueille aussi, mais plus rarement, l’Acme Dupuyi (Drap.) et des espèces particulières à la rive droite : Helicodonta obvoluta, Heli- cella ericetorum et cespitum, Cochlostoma septemspirale. Toutes ces coquilles (dont je ne cite que les principales) sont con- nues depuis longtemps dans nos alluvions; il n’en est pas de même de deux espèces provenant des Douze-Portes, près de Bègles, que j'ai trouvées dans un fragment de bois à demi pourri : le Cochlostoma (anotus) crassilabris Dupuy et l’Abida pyrenœaria Michaud, espèces essentiellement pyrénéennes. L’Abida pyrenœaria vit généralement au-dessus de douze cents mètres, sur les rochers et les pierres, dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l'Ariège, la Haute-Garonne, les Hautes et les Basses-Pyrénées; le Cochlostoma crassilabris possède à peu près le même habitat, depuis l’Ariège jusqu'aux Basses-Pyrénées. (Malgré l’encrassement de l’ouverture et la disparition des couleurs du test, on reconnaît facilement les deux espèces.) Il est assez difficile d'expliquer d’une manière cer- taine la présence de ces deux espèces dans nos alluvions; qu’il me Soit cependant permis d'émettre une hypothèse : ces mollusques ont dû chercher un abri dans les fentes du bois recueilli qu’une crue a enlevé et transporté dans nos alluvions. Cette hypothèse, si elle n’est pas véridique, a du moins le mérite de la simplicité. _ PRÉSENTATIONS : une forme major (Sarcignan, 11-2-34) et une forme minor (Cadaujac, 18-3-34), d’'Helix (cryptomphalus) aspersa; une forme major de Limnæa glabra (allées de Boutaut, 7-1-34) ; une forme gigaxii de Gibbula magnus (Cap Ferret, 25-2-34). Qt P.-V. 1934. GG PROCÈS-VERBAUX A propos d'une capture vernale de Callicnemis Latreillei Lap. (Col. Scarabaeidæ) à La Pointe-de-Grave Par G. Tempère Callicnemis Latreillei Lap. est une espèce littorale existant, en France, dans le Var et les Alpes-Maritimes, ainsi que de la Loire- Inférieure aux Basses-Pyrénées. Sans doute doit-elle surtout son assez grande rareté à sa vie souterraine, qu’elle n’abandonne que la nuit. En relevant les diverses captures qui en ont été signalées et dont les traces existent dans quelques collections sous forme con- crète, J'ai été frappé de ce fait, qu’alors qu’au bord de la Méditer- ranée l’insecte se montre dans la première quinzaine d’avril (1), il semblerait que, dans notre Sud-Ouest, ce ne soit guère avant le début de juillet qu’on puisse l’observer. Cet écart de trois mois ne pourrait se justifier par la différence de latitude et de climat ! La capture que vient de faire notre collègue M. Bruneteau d’un spécimen mâle bien vivant, à la Pointe-de-Grave, sur la plage, ie 17 avril, apporte une donnée intéressante à ce sujet, mais fait surgir quelques questions : S'agit-il d’une éclosion prématurée, laissant entière l’étrangeté de la différence de trois mois ? S'agit-il d’une éclosion normale, mais d’une sortie prématurée ? C'est-à-dire l’insecte devient-il normalement imago au printemps et ne sort-il de terre, à l’instar de certains autres, tels les Hannetons, qu'un certain temps plus tard ? 2closion et sortie en avril sont-elles la règle et sont-elles passées inaperçues ou non signalées chez nous ? Mais alors, la durée d’apparition ou la longévité de l’Insecte seraient plus grandes ici qu’en Provence, puisque nous connaissons, en Gironde, des captures d'exemplaires vivants jusqu’à fin juillet et même probablement août, alors que, sur le littoral méditerranéen, on ne rencontrait plus, en mai-juin, que des individus morts ! De nouvelles observations pourront seules élucider cette question, et c’est ici l’occasion de supplier une fois de plus les entomolo- gistes, comme les autres naturalistes, de ne jamais omettre de noter les dates de leurs captures. Trop souvent ce point est négligé, bien à tort, et cela fait perdre une partie de leur valeur à des trouvailles ou à des exemplaires de collection pouvant offrir un grand intérêt. C’est ainsi que diverses captures de Callicnemis, même signalés par des auteurs sérieux, n’ont pu me fournir de renseignements au point de vue exposé ci-dessus. (1) Cf. H. CarzLor, Catalogue des Coléoptères de Provence, et A. THOLIN (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1884, p.39). PROCÈS-VERBAUX 67 Réunion du 2 mai 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Vice-Président LE PRÉSIDENT s’associe aux profonds regrets qui ont été exprimés déjà à la dernière séance au sujet du décès de M. Ducoux et aux condoléances qui ont été adressées à sa famille. Personnel. -- Sur avis favorable du Conseil, sont admis : Comme membre titulaire : M. J. Tandonnet, 28, rue Castillon (Préhistoire), présenté par MM. G. Malvesin-Fabre et M. Lambertie. Comme membres auditeurs : 1° M'"* George (Denise), 52, avenue du Jeu-de-Paume, à Caudéran (Géologie et Botanique), présentée par MM. J. Chaine et G. Malvesin-Fabre; 2° M. Fradois (Henry), étudiant en pharmacie, cité Universitaire, rue de Budos (Botanique et Entomologie), présenté par MM. G. Tempère et F. Jeanjean. Communications et dons. --— M. F. JEANJEAN présente une tige d’Urtica dioïca profondément déformée par une Urédinée non déterminée exactement. Il indique des stations de deux plantes intéressantes pour les environs de Bordeaux : Lepidium heterophyllum Benth., à l’Alouette, et Carex tomentosa L., au Thil (Léognan). Il fait part, enfin, de diverses observations qu’il a faites sur la végétation et les variations des caractères foliaires d’hybrides pré- sumés de Rumex : À. crispus L. X oltusifolius L. et R. crispus X pul- cher L. qu’il a mis en expérience. M. LE DocTEUR L. BOUDREAU présente : 1° une pezize récoltée dans son jardin, à Bordeaux, que M. Malvesin-Fabre reconnaît pour appartenir au genre Sarcosphæra; 2° des coquilles d’huîtres ramas- sées, en même temps que des fragments de tuiles (briques à rebord) dans une tranchée ouverte près de la cathédrale et qui remontent peut-être à une période très reculée. M. Albert BAUDRIMONT offre à la bibliothèque deux tirages à part : 1° A. Lacoste et A. Baudrimont : Dispositif d'adaptation fonction- nelle à la plongée dans l'appareil respiratoire; 2° A. Baudrimont et A.-M. Maugein-Merlet : Sur un dispositif musculaire fonctionnel des artères et des artérioles pulmonaires chez le Lapin et le Cobaye. Sur la demande du Président, M. Baudrimont résume les consta- tations et les interprétations histologiques et histo-physiologiques qui ont donné lieu à ces deux publications, 68 PROCÈS-VERBAUX M. L’'ARCHIVISTE propose l’échange des Actes avec les publications de diverses Sociétés suivantes. Ces échanges sont acceptés : 1° San Diego-Transactions of San Diego Society of Natural His- tory; 2° Stanford-Stanford University Publications; 3° Kotovice-Wydawnictiva Muzeum Slaskiego w Kkatowicach; 4° Pekin-Bulletin Fan memorial Instituts of biology; 5° Lund. Kunzgl. fysiografiska Sallskapets; 6 Paris. Revue française d'Entomologie. M. L’ARCHIVISTE dépose le bulletin bibliographique du mois d'avril. Réunion du 16 mai 1934 Présidence de M. le docteur 1. Casrex, Présideni Communications et dons. -- M. G. SOUCHÉ : 1° Sur la mal- formation rencontrée chez le genre Trigla;: 2° Sur un parasite des branchies du Zeus faber L. M. J. CHAINE offre ensuite une photographie de notre regretté ancien président feu M. J. Duvergier, et dépose la première partie de l’étude sur les otolithes, qu’il a poursuivie, pendant plusieurs années, avec la collaboration de ce dernier. À ce propos, M. J. Chaine donne diverses explications du plus grand intérêt sur cet organe aux aspects si variables et dont l’étude approfondie réserve des constatations extrêmement curieuses. M. FORESTIER présente divers minéraux recueillis en Allemagne. M. G. TEMPÈRE fait circuler des inflorescences d’une Bambusée du genre Sasa, qu’il a reçues de M. de Dionne de Bouville. M. L’ARCHIVISTE dépose diverses brochures offertes par notre collègue M. H. Gadeau de Kerville. CGauserie-Conférence. -- Après sa causerie sur les confins algéro-marocains du Sud, M. Daguin avait promis de nous servir de guide dans le Nord-Marocain. Il a fait davantage en donnant le compte rendu des excursions organisées à l’occasion du récent Congrès de l’Association française pour l’Avancement des Sciences, où il avait bien voulu accepter, outre sa PART AbAROR personnelle, de représenter la Société Linnéenne. « Quatre événements, dit-il, marquent d’une facon heureuse pour le Maroc l’année 1934 : la pacification définitive des derniers centres de dissidence du Sud, l'achèvement de la voie ferrée normale, qui, à travers le Maroc occidental et la trouée de Taza, relie désormais SEINE PROCÈS-VERBAUX 69 les ports de l'Atlantique avec le reste de l'Afrique du Nord; le jaillissement abondant d’un puits pétrolifère, montrant l'importance que peut prendre l’extraction future; enfin, la réunion du premier Congrès de l'A. F. A. $S., qui s’est tenu au Maroc. » Ce congrès eut une particulière importance, car il permit à une élite de savants de constater les progrès de tous ordres accomplis en peu d'années dans le protectorat. C’est ce Maroc français que le conférencier présente avec les belles qualités d'ordre et de clarté qui avaient déjà permis de le suivre sans effort et avec un intérêt toujours plus grand au cours de sa première causerie. L’itinéraire suivi par les congressistes leur permit de visiter les régions septentrionale et occidentale du Maroc. Le savant confé- rencier illustra son exposé d’une belle et riche documentation pho- tographique. Dans le Riff, qu’il a connu au moment où l’exploration géologique présentait de réels dangers, il s’arrête pour montrer les anciens postes avancés et rendre hommage à l’héroïsme des soldats qui sont tombés en les défendant. Puis, c’est la région pétrolifère : quel contraste entre les humbles marabouts bâtis auprès des suinte- ments, où les indigènes venaient soigner les maladies de leurs trou- peaux et les puits actuels, où l’on peut voir la promesse d’une nouvelle prospérité ! Dans le pays des phosphates, ce sont des cités nouvelles, surgies Comme par enchantement, autour des puissants gisements, aux lieu et place des marchés temporaires. C’est, enfin, l'aspect grandiose de la chaîne de l'Atlas, plongeant en falaise abrupte sous les flots de l'Atlantique. M. Daguin aime cette terre marocaine, à laquelle il a consacré plusieurs années de son activité scientifique. En l’écoutant, on sent tout le plaisir qu’il éprouve à en parler, à en faire admirer les beautés et les richesses et en prévoir le magnifique avenir. Il suffit de l’entendre et de le suivre pour être à l’unisson de ses pensées et de ses sentiments. Sur les malformations rencontrées chez le genre « Trigla » Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES Les poissons du genre Trigla sont fréquemment atteints de mal- formations. L’une des plus fréquentes est la présence d’une sorte de bosse placée immédiatement en arrière de la tête. Cette disposi- tion est souvent rencontrée chez les individus vivant dans la région de Start Point; on la trouve aussi de temps à autre en divers points de nos mers. M. le Professeur Docteur Jacques Pelle- 70 PROCÈS-VERBAUX grin, sous-directeur du laboratoire d’ichthyologie et d’erpétologie du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, a décrit cette anomalie avec beaucoup de détails, il y a déjà quelques années; aussi nous ne reprendrons pas cette étude. Chez un exemplaire de Trigla corax C. BP. ramené de Start Point par le Géranium, nous avons remarqué une disposition bien diffé- rente. Le corps de cet individu présentait une forme nettement prismatique : sa largeur et son épaisseur se maintenaient constantes sur près des deux tiers de la longueur totale; ce n’est que dans le tiers caudal que se produisait un brusque rétrécissement. Le tron- çon caudal, pyramidal, à pointe dirigée caudalement, avait une largeur double de son épaisseur. La partie antérieure de la queue avait une épaisseur nettement supérieure à celle de l’extrémité du tronc; elle était comprimée latéralement et se présentait sous forme d’une lame aplatie mais légèrement renflée en sa partie médiane; elle est nettement perpendiculaire à l’extrémité du tronc. Cette dis- position générale différait donc beaucoup de celle que nous avons coutume de connaître, le corps des Trigles diminuant ordinaire- ment d’une façon presque insensible, d'avant en arrière. La photo- graphie ci-dessous donnera un aperçu de la disposition du corps de cet exemplaire particulier. Sur un parasite des branchies de « Zeus faber » L. Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES En examinant les branchies d’un Zeus faber L. provenant de la Méditerranée, nous avons rencontré un petit parasite de teinte blanc-jaunâtre et de forme assez singulière. En avant était une partie rétrécie et mince, se terminant en ligne droite et portant les pièces masticatrices. Les antennes étaient très courtes. Le thorax, plus élargi, portait sur les côtés, à son extrémité caudale, quelques pointes très longues et coniques, de tailles diverses. Ces prolonge- ments enserraient entre eux, le thorax et l’abdomen, une grosse masse d'œufs. Sur les deux faces du thorax et sur les côtés, se trouvaient de nombreux appendices corniformes de grandeurs diffé- rentes. Ces appendices, comme les prolongements mentionnés ci-dessus, étaient, en partie, transparents. Les appendices, placés très près de la tête, étaient placés en collerettes successives. L’abdo- men, très petit et très étroit, était de forme triangulaire et consti- tuait une sorte de longue pointe légèrement incurvée à son extrémité, en direction ventrale. La segmentation n’était pas nette. C’est l’extrémité de l’abdomen ainsi recourbé, qui, avec les prolonge- PROCÈS-VERBAUX 71 ments déjà cités et qui, eux-mêmes, se repliaient partiellement sous le thorax, permettait à la masse ovigère de rester fixée sous le corps de l’animal. La masse ovigère était très allongée et épaisse, et elle contenait une très grande quantité d'œufs arrondis et très petits. Nous pensions que ce parasite était le Chondracanthus zei DE LA RocHE. M. R. DoLLFUS, à qui nous avions demandé conseil à ce sujet, reconnaît que ce parasite appartient bien à cette espèce. Réunion du 6 juin 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président. Correspondance. Lettre de M. Daguin, qui remercie de la lecon de préhistoire que M. G. Malvesin-Fabre a faite aux étudiants en géologie et se félicite des bonnes relations unissant son labora- toire et la Société Linnéenne. Le Président adresse des condoléances à M. Daguin, qui vient d’éprouver une perte cruelle en la personne de son frère. Communications. M. H. BERTRAND expose ce qui est actuel- lement connu au sujet des larves et nymphes de Coléoptères aqua- tiques de la famille des Dryopidæ. Il présente des préparations et des dessins exécutés par lui pour une publication à laquelle il tra- vaille. À la suite de cette communication, le Président attire l’attention sur la convergence de forme qui existe entre certaines de ces larves de Dryopidæ.et les Trilobites de l’ère primaire. M. G. TEMPÈRE parle de quelques coléoptères intéressants à des titres divers, recueillis le 13 mai dernier au cours de l’excursion faite par la Société à La Tresne et à Citon-Cénac. MM. G. TEMPÈRE et E. Giraup : Nouvelle capture en Gironde d’Hololipta plana Fuessl (Col. Histeridæ). M. A. BoucHon fait le compte rendu botanique de l’excursion du 27 mai à Canéjean, et de celle du 3 juin, à Blaye. M. F. JEANJEAN signale que M. G. Tempère a récolté, près de Moulleau, Bromus mollipennis Lloyd (Serrafalcus Lloydianus G. et G.), espèce non encore signalée dans notre département. Lui- même a observé Hordeum Gussoneanum Parlat, à Bègles, avec son aspect glauque caractéristique. M. MAGNE présente un exemplaire anormal de Semicassis Grate- loupt. M. A. BoucHon indique le programme de la prochaine excursion, qui aura lieu le 17 juin, à Lacanau. M. L'ARCHIVISTE dépose le bulletin bibliographique du mois de mai dernier. 1 mo PROCES-VERBAUX Nouvelle capture en Gironde d'Hololepta plana Fuessly (Col. Histeridæ) Par G. Tempère et E. Giraud L'un de nous a déjà signalé la présence d’Hololepta plana Fuessly dans le bassin de la Garonne, à la suite de la capture de cette espèce, en voie de dispersion, à (Castillon-sur-Dordogne, fin août 1928 (1). C’est, cette fois, à quelques kilomètres seulement de Bordeaux, près de la gare de Citon-Cénac, que nous l’avons retrouvée, en plu- sieurs exemplaires, le 3 mai dernier, au cours de l’excursion faite par notre Société, près du ruisseau de la Pimpine, dans son habitat ordinaire, c’est-à-dire entre les feuillets du liber d’un tronc de Peuplier abattu depuis plusieurs mois. La propagation de cet Histéride, naguère fort rare en France, est un fait qui s'affirme de plus en plus. Réunion du 20 juin 1934 Présidence de M. le docteur L. CASTEx, Président. 2 2 M. LE PRÉSIDENT adresse les condoléances de la Société à notre collègue M. Giraud à lPoccasion du décès de son fils. Personnel. -_ Sur avis favorable du Conseil, sont élus : 1° Membres titulaires : M. Pierre Bellouard, 10, cours Victor- Hugo (Entomologie), présenté par MM. R. Cordier et G. Tempère; M. André Boutin, 82, rue Laseppe (Entomologie), présenté par MM. R. Cordier et G. Tempère. 2° Membres auditeurs : M''° Anne Barthélémy, 6, rue Carnot, à Talence (Sciences naturelles), présentée par MM. Daguin et G. Mal- vesin-Fabre; M. Paul Bial de Bellerade, à Loizeau-Fronsac (Conchy- liologie et Préhistoire), présenté par MM. H. Bertrand et le Docteur L. Castex; M. André Gillet, villa Marthe, rue Carrère, à Libourne (Préhistoire), présenté par MM. H. Bertrand et le Docteur L. Castex; M. Georges Sens, 3, rue Victor-Hugo, à Libourne (Botanique, Bryo- logie), présenté par MM. H. Bertrand et le Docteur L. Castex. M. LE PRÉSIDENT annonce que M. Boulanger a accepté de rédiger la notice nécrologique de son ami feu Fernand Lataste, notre regretté collègue. (1) P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, 1928, p. 98. PROCES-VERBAUX 19 Communications et dons. -_- M. GUICHARD présente un Spon- giaire solidifié de la craie. M. LE DocTEuR B. LLAGUET signale un figuier poussant dans la pierre d’un immeuble, cours Aristide-Briand. M. MAGNE présente Littorina littorea Lin. var. carinata. M. L’ARCHIVISTE signale divers dons faits à notre bibliothèque : par M. le Docteur Gendre, trois brochures; M. Aug. Cros, deux bro- chures, et M. le Docteur Jeannel, vingt-quatre brochures et six vo- lumes. M. LE PRÉSIDENT remercie les donateurs. Causerie-Conférence. -- La causerie-conférence du Docteur B. Llaguet avait pour titre : « Le bassin d'Arcachon et l’ostréicul- ture ». Elle a constitué une belle préface à la Fête Linnéenne orga- nisée à Arcachon le dimanche suivant. Après avoir dit les raisons de cœur qui l’amenèrent à s’inté- resser scientifiquement à l’ostréiculture et aux ostréiculteurs, le conférencier brosse un tableau du bassin d'Arcachon dont il donne les caractéristiques géophysiques et géographiques. Il démontre combien ce bassin se présente comme éminemment favorable au développement et.à la culture de l’huître. Puis il: fait l'historique de cette culture et rend hommage à tous ceux qui ont concouru à son perfectionnement. Il décrit l’Ostrea edulis, dite Gravette, et la Gryphea angulata, dite Portugaise, souligne leurs différences biologiques et les épisodes de leur concurrence vitale sur les crassats d'Arcachon. Puis ce sont les diverses opérations ostréicoles qui sont expli- quées en fonction de leur rapport avec les phases évolutives des précieux mollusques. Le procédé des « Claires » est détaillé avec une science particulière. Le Docteur B. Llaguet discute ensuite les causes de la raréfaction de l’huître plate au cours des premières années de l'après-guerre et souligne avec satisfaction la reprise marquée de cette espèce qui a fait la gloire d'Arcachon. Il expose ensuite le régime des « parcs » et les variations du nombre de ces concessions au cours des vingt dernières années. Après avoir énuméré les principaux ennemis de l’ostréiculture et indiqué les moyens de lutte qui sont employés, l’orateur met en lumière la valeur hygiénique et thérapeutique de l’huître et expose les précautions prises pour assurer cette valeur. M. le Docteur Llaguet est attaché à Arcachon par bien des fibres de son cœur et rien de ce qui touche à la gloire du Bassin ne peut le laisser indifférent. M. le Président, en le remerciant en termes excellents, l’a assuré que sa parole entraînante a conquis les auditeurs et grandement servi la cause de son pays de prédilection. PV. 1934. Fe ë PROCES-VERBAUX + Æ>- Assemblée générale de la 116: Fête Linnéenne Tenue à l'Hôtel de ville d'Arcachon, le 1: Juillet 1934 Présidence de M. le docteur L. CasTEx, Président. Présents : M. le docteur L. Castex, M'° Barthélémy, M. et M''° Baudrimont, MM. H. Bertrand, Bonnel, A. Bouchon, M. et M''° Boyer, MM. Camart, J. Chaine, M''° Désabres, M”° Drouet, M. et M''° Dubreuilh, M'° Faure, MM. Frémont, Guichard, M. et M” Jean- jean, M. et M"° Lacouture, MM. Lambertie, le docteur B. Llaguet, Larroque, M. et M"° Louis, Magne, Malvesin-Fabre, Papy, M. et M"° Tempère, M. L. Teycheney. Excusés : MM. le docteur Baudrimont, Giraud, Gruvel, le profes- seur Jeanneney, le docteur Lamarque, Peyrot, le docteur R. Sigalas. M. LE PRÉSIDENT prononce le discours d'usage. Communications. M. F. JEANJEAN : 1° Rumex hybrides de la Gironde; 2° le Bromus mollis de la région maritime. M. G. TEMPÈRE : Nouveau coup d’œil sur les Cotéoptères des envi- rons d'Arcachon et de La Teste. M. G. MALVESIN-FABRE : Quelques observations sur le bassin d’Ar- cachon et la migration de ses passes. M. le docteur L. CASTEX présente quelques considérations sur la question des palus et remet à plus tard la présentation d’une étude approfondie. Compte rendu de 1a 116€ Fête Linnéenne célébrée à Arcachon le 1er juillet 1934 Par M. G. Malvesin-Fabre La 116° Fête Linnéenne a été célébrée à Arcachon le 1° juillet 1934. Notre Président, le docteur L. Castex, s'était spécialement occupé de son organisation et le docteur B. Llaguet lui avait apporté son concours dévoué. : La journée comprenait : le matin, la visite des dunes du Pilat; l'après-midi, une excursion sur le bassin avec étude des parcs aux huîtres; puis, après un arrêt au Musée aquarium, une réception de la Société par la Municipalité à l’Hôtel-de-Ville, l'assemblée générale et le banquet. Presque tous les participants avaient tenu à se grouper dès le PROCÈS-VERBAUX Jo matin autour du Président, qui a voulu prendre part à toutes les manifestations qu’il avait organisées. Partis par le train de 7 h. 48, les Linnéens sont accueillis à la gare d'Arcachon par le docteur B. Llaguet et prennent immédiatement l’autobus qui les dépose au pied de la dune du Pilat. L’ascension facile par le flanc Est permet aux dames déjà nombreuses d'accéder sans fatigue au sommet; la forêt offrait l'aspect magnifique de cimes de pins se perdant jusqu’à l'horizon, tandis que la pente abrupte des sables déversés par le vent montrait l’envahissement progressif des arbres les plus rappro- chés, Malheureusement, la brume qui s’étendait sur la mer masquait le tableau grandiose que l’on est accoutumé de contempler du haut de ce sommet. | La descente vers la plage permet des observations intéressantes; l’action actuelle du vent pousse vers le Sud plus de sable que le flot n’en apporte; aussi ce versant de la dune se creuse-t-il, dégageant les troncs mutilés des pins précédemment ensablés et laissant voir à une certaine altitude une couche subhorizontale de débris végé- taux compressés, trace du sol de la dune antérieure recouverte par un nouvel apport de sable à une époque encore indéterminée. Joyeuse avait été cette première partie du programme. Non moins gai fut le déjeuner tiré du sac. Les excursionnistes, éparpillés par petits groupes dans la forêt, prirent ce repas avec un plaisir et un entrain dont témoignèrent les rires et les aimables propos. A midi, l’autocar ramène au Moulleau les Linnéens dont M. Tem- père venait de prendre en photo un groupe sympathique. Avant la promenade sur le Bassin, ils furent heureux de visiter l’admirable parc de la villa de M. le duc Decazes, auquel nous adres- sons les plus vifs remerciements pour son aimable autorisation. - Un art remarquable préside à l’ordonnance de cet ensemble de bosquets aux essences rares, de fontaines, de gazons, de miroirs d’eau. Surgi, semble-t-il, des sables arides par la vertu de la baguette magique de quelque fée, c’est un véritable chef-d'œuvre du goût le plus sûr et le parcourir est un enchantement. Puis, c’est l’embarquement à bord des confortables bateaux auto- mobiles mis gracieusement à la disposition de la Société Linnéenne par la Société scientifique d'Arcachon, MM. Lacaze frères, d’Arès, M. Minaut, du Cap Ferret, à qui nous offrons l’expression de notre chaleureuse gratitude. Tandis que l’un de ces bateaux va à Arcachon prendre à la jetée- promenade de la place Thiers les excursionnistes arrivés par le train de l’après-midi, l’autre met directement le cap à l'Ouest. Et c’est la baie du Pilat qui défile, toute entourée de superbes villas cachées sous les pins, puis les dunes du Sablonney qui, vues du large, apparaissent dans toute leur majesté, éclatantes de blancheur sous le soleil qui vient de dissiper la brume. Bientôt les bancs de passes sont passés en revue et nous longeons la pointe du Cap Ferret. 70 PROCES-VERBAUX En vue des parcs aux huîtres, M. le docteur B. Llaguet renouvelle les savantes explications données au cours de sa récente conférence. Enfin, c’est l’admirable panorama d'Arcachon qui se déroule et, met- tant pied à terre sur le débarcadère d'Eyrac, chacun trouvait que le temps avait passé bien vite au cours de cette exquise promenade. Mais c’est l'heure de la visite du Musée-aquarium. Les bacs conte- nant les animaux marins vivants retiennent longtemps l’attention, ainsi que, dans le Musée, les collections ostréicoles présentées et commentées par le docteur B. Llaguet. Il convient ici de rendre hommage au zèle de la Société scienti- fique d'Arcachon, qui a conçu, réalisé et organisé cet établissement si remarquablement intéressant. | La Municipalité avait eu la délicate pensée de réserver à notre Compagnie une réception à l'Hôtel de Ville. En l’absence de M. Gounouilhou, maire, empêché, M. Deniau, adjoint, nous souhaite la bienvenue et les verres remplis d’un vin de grande classe sont levés à la prospérité de la ville d'Arcachon et au développement de la Société Linnéenne. L'Assemblée générale statutaire est tenue aussitôt dans la salle des séances du Conseil municipal. Le banquet traditionnel était servi à l'Hôtel Jampy, vieil établis- sement réputé, bien connu des Bordelais. Le menu de choix, les vins justement appréciés, les dames plus nombreuses que d’habitude donnèrent à la réunion un caractère particulièrement aimable. M. le Maire d'Arcachon, qui avait accepté d’être notre hôte, retenu par ses fonctions, dut s’excuser, mais M. Dignac, ancien ministre, député de la Gironde et conseiller général, avait bien voulu répondre à l'invitation que le Président lui avait adressée. À l'heure des toasts, le Président remercie la Municipalité d’Arca- chon de l’accueil réservé à notre Société et regrette que les obliga- tions de M. le Maire d'Arcachon ne lui aient pas permis d’assister à notre banquet. Puis, en termes émus, il exprime sa joie de voir à ses côtés son camarade d’enfance à La Teste, devenu Maire de cette ville, conseiller général, député de la Gironde et ministre. Il ‘appelle l’appui que le Conseil général veut bien donner à la Société Linnéenne et il lui est particulièrement agréable ce soir de pouvoir chaleureusement le remercier. C’est au Secrétaire général de prendre la parole; au nom de ses collègues, il traduit avec fidélité et non sans émotion les sentiments des Linnéens, heureux d’exprimer leur affectueuse reconnaissance pour leur Président qui, depuis deux ans, a donné à la Société le meilleur de son activité et de son dévouement. M. le député Dignac veut bien ensuite dire quelques mots. Après avoir rappelé les liens de camaraderie qui l’unissent au Président, en une improvisation aimable et spirituelle dont le charme fut très re ࣠‘ CRE j: Et. Ti TT + PROCÈS-VERBAUX 77 goûté, il adresse ses félicitations à la Société Linnéenne pour l’œuvre scientifique qu’elle a accomplie et qu’elle poursuit avec une persévérante ténacité. Mais c’est l’heure du retour à Bordeaux; déjà, l’an dernier, notre Président aurait voulu que la Fête Linnéenne se déroulât à Arca- chon; qu’il ne regrette pas que cette idée n’ait été réalisée que cette année. Cette Fête a été particulièrement vivante, brillante et joyeuse; le docteur L. Castex, qui est né à La Teste, a trouvé auprès de la Municipalité arcachonnaise et de son ami M. le député Dignac des sympathies dont a bénéficié notre Société. Discours prononcé à la 116: Fête Linnéenne Par le docteur L. Castex C’est la quatrième fois que la Société Linnéenne de Bordeaux célèbre sa fête annuelle à Arcachon. La première fête se déroula le jeudi 27 juin 1861, sous une terrible tempête qui empêcha l'exécution intégrale du programme. La séance et le banquet eurent lieu à l’hôtel Legallais, sous la présidence de Charles des Moulins. | La deuxième réunion groupa les Linnéens le 28 juin 1885, sous la présidence de Degrange-Touzin. Le programme comportait la visite du Musée et de l’Aquarium de la Société scientifique d’Arca- chon et une promenade en mer à bord de la baleinière « La Belle- Blonde ». Réunis à cinq heures au Musée d'Arcachon, les membres assistèrent à la séance solennelle. A l’issue de celle-ci, les Linnéens se rendirent dans les salons de l'hôtel Jampy, où ils retrouvèrent leurs invités, dont M. Méran, maire d'Arcachon. Enfin, notre Compagnie s’est réunie le dimanche 2 juillet 1905 à Arcachon pour célébrer son quatre-vingt-septième anniversaire. Comme toujours, la fête fut précédée d’une excursion, qui eut lieu à l’étang de Cazaux. Puis le docteur Lalesque, président de la Société scientifique d'Arcachon, reçut les Linnéens aux portes de l’Aqua- rium. La séance et le banquet traditionnels eurent lieu à l’hôtel de France, sous la présidence de M. Devaux, président. E Pour me conformer aux usages, je dois vous rappeler les princi- paux événements douloureux et heureux qui ont marqué l’année écoulée depuis la dernière fête linnéenne. Nous avons eu la douleur de perdre cinq de nos membres : DUvVERGIER était des nôtres depuis 1899. Son activité scienti- fique était inlassable. Tour à tour, les oiseaux, les fossiles, les bryo- 78 PROCÈS-VERBAUX zoaires, les otolithes des poissons avaient accaparé totalement ses heures de loisir. Nos publications contiennent une grande partie de ses travaux, qui sont de premier ordre. M. Chaine a bien voulu faire revivre, en une notice nécrologique, notre confrère, dont le souvenir restera parmi nous comme celui d’un travailleur charmant, dévoué et d’une érudition universelle. BALLAN DE BALLENSÉE était membre de la Linnéenne depuis 1921. Il s’occupait de botanique. Nous l’avons peu connu, car il séjournait loin de Bordeaux. Ducoux était membre depuis 1923. Ancien pharmacien de la marine, le monde entier lui était connu. Son savoir, facilité par une élocution remarquable, en faisait un livre toujours ouvert à la page désirée. Les pages s’ouvraient d’ailleurs volontiers. Une longue maladie, après l’avoir éloigné pendant six mois de nos réunions, l’emporta, accompagné de nos regrets unanimes. FiToN, ancien directeur de l'Ecole Supérieure de Talence, était Linnéen depuis 1914. Entré dans notre Compagnie en qualité de botaniste, il était devenu, grâce à son esprit clair et précis, rappor- teur de notre Commission des finances. Des rapports scientifiques et administratifs qu’il avait avec nous, nous conservons le souvenir d’un Linnéen au cœur ardent, généreux, et à l’esprit scientifique très averti. Enfin, Fernand LATASTE était membre de notre Société depuis 1873, membre à vie depuis 1923 et membre honoraire depuis 1928. Nous avions fêté son cinquantenaire linnéen en 1923, lors de la 105° Fête Linnéenne. De grande taille, maigre, mais très droit, le visage orné d’une barbe de fleuve, la tête coiffée d’un chapeau mou, noir, éternel, le corps drapé de vêtements flottants qu’animait une démarche rapide et jeune, Lataste attirait et fixait le regard. Son intelligence et son savoir étaient à l’unisson de sa personne. L'un était immense; l’autre, originale et très vive : c'était, toujours, pour nous un étonnement que d'admirer la jeunesse de ce vieillard et d’écouter sa parole si personnelle et si vive qui s'élevait à chaque. séance sur presque tous les sujets étudiés. Fernand Lataste était non seulement un grand savant, mais aussi un poète très délicat. Souvent ses notes scientifiques étaient doublées d’un sonnet dont les vers harmonieux et impeccables traduisaient pour les muses la prose scientifique destinée à nos publications. En vous parlant de notre ami, je ne puis m'empêcher de penser à don Quichotte. Du héros castillan il possédait le physique, la droi- ture, l’enthousiasme, les idées généreuses et la poésie. Si l’on excepte les passages outrés de Cervantès, qui ne sont écrits que pour amuser le lecteur, le chevalier espagnol demeure un personnage très pur, avide de lumière, de beauté et de bonté, ennemi des géants oppresseurs et des cuistres de ce monde, ds É PROCÈS-VERBAUX 79 Transposez sur le plan scientifique don Quichotte ainsi affiné et vous aurez F. Lataste exactement. J’arrête là ma comparaison, non sans préférer assimiler la Lin- néenne à Sancho plutôt qu’au Pégase de don Quichotte. Notre confrère M. Boulenger a accepté de fixer en une notice nécrologique destinée à nos publications la grande, noble et origi- nale figure de notre ami. A la mémoire de tous ces disparus, la Société Linnéenne adresse l'hommage d’un pieux souvenir. *# k* Dans le laps de temps qui s’est écoulé entre les deux fêtes lin- néennes, plusieurs de nos collègues ont été l’objet de distinctions flatteuses pour leur mérite et leur savoir. k M. le professeur Chaine a été nommé chevalier de la Légion d'honneur et élu doyen de la Faculté des Sciences de Bordeaux. Son élection marque l'estime particulière que lui portent ses colle- gues. Sa nomination vient récompenser, un peu tardivement peut- être, de longues années de travail, d'enseignement et de dévoue- ment scientifiques passées dans les laboratoires et les amphithéâtres de la Faculté et les salles du Muséum de Bordeaux. Nul, plus que les Linnéens, n’a apprécié cette double distinction, car M. CHAINE est nôtre par l’esprit et par le cœur. Je crois être l’interprète de tous en l’assurant de notre déférente sympathie et lui avouer que notre Compagnie est très fière de l'honneur qui vient d’échoir à l’un de ses anciens présidents. MM. BERTRAND et le docteur SIGALAS ont été nommés officiers d’Académie, et M. le professeur GRUVEL, commandeur du Mérite agricole. M. LEMOINE, directeur du Muséum, et M. DAGuIN, profes- seur de Géologie à la Faculté des Sciences de Bordeaux, ont reçu, le premier la plaque de Grand-Officier, et le second la cravate de Commandeur du Ouissam-Alaouite. C’est la juste récompense de leurs travaux sur la géologie marocaine qui ont tant contribué à la connaissance scientifique et à l’essor économique de ce beau pro- tectorat. Pour M. le docteur DAvib-CHAUSSÉ, la médaille des Epidémies, et pour M. le docteur LLAGUET, la médaille d’or de l’'Hygiène publique et la médaille de bronze de la Mutualité sont venues récompenser leur dévouement à la chose publique. M. LAMBERT a obtenu le prix de l’Académie des Sciences et M. ANCEAU la médaille d'argent de la Société d'encouragement pour l’industrie nationale. | Je prie tous ces collègues d’agréer nos meilleures félicitations. + + *X Depuis la dernière Fête Linnéenne, nous avons admis 12 membres titulaires, 13 membres auditeurs et 1 membre honoraire. Il y a eu S0 PROCÈS-VERBAUX 12 démissions. En tenant compte des 5 décès, notre accroissement est seulement de 9 membres contre 13 en 1933 et 30 en 1932. Les temps difficiles que nous traversons justifient, sans nous inquiéter, ce ralentissement passager. Comme l’année passée, presque tous ces nouveaux membres ont été recrutés par M. Malvesin-Fabre. Tous sont des jeunes. J’ai à cœur de remercier notre ancien président de son activité et des heureuses circonstances qui lui permettent de rajeunir les cadres de notre chère Société. Nos séances et nos excursions, toujours aussi variées qu’'intéres- santes, ont été suivies avec régularité et j'ai constaté avec plaisir que les jeunes Linnéens goûtaient aussi bien que les anciens les questions à l’ordre du jour et la beauté de la nature. Dans mon discours de la dernière fête linnéenne, je vous avais conviés à suppléer aux grandes conférences par des causeries men- suelles. Le programme établi a été suivi de point en point et le succès a dépassé notre espoir et récompensé nos efforts. Une fois par mois, à la séance du soir, des conférenciers ont bien voulu prendre la parole et vous exposer à l’aide de projections et d’un texte à la portée du grand public quelques idées générales qui peuvent et doivent rester dans votre mémoire. Dans notre esprit, l’allure générale de ces causeries ne devait pas être calquée sur les conférences de sociétés possédant une technique et des buts précis, différents des nôtres. Il s'agissait de dégager des faits plus spécialement étudiés chez nous. Les conférenciers se sont aimablement pliés à cette suggestion, et ces causeries, agrémentées de projections, émaillées d’aperçus originaux, toujours présentées avec brio, ont parfaitement rempli le double but que nous nous étions proposé d’atteindre : celui de distraire en instruisant, celui de faire mieux connaître notre chère Société au grand public bordelais. Je ne saurais terminer cette présentation de l’activité scientifique de la Linnéenne sans remercier encore une fois nos collègues qui nous ont prêté leur concours. Faut-il en rappeler les noms ? C’est le docteur LAMARQUE, qui nous fait parcourir les Alpes du Dauphiné en insistant sur les stations thermales de cette région. C’est M. TEMPÈRE, qui nous transporte dans le monde merveilleux des diatomées et des radiolaires, et M. le professeur DANGEARD dans celui plus pratique des algues. M. DaGuIN, avec le dernier congrès de l'A. F. A. S., nous fait explorer le Maroc, du Rif au Sous, en nous en montrant les richesses minières et les beautés touristiques. C’est le docteur LLAGUET qui préface l’excursion d’aujourd’hui par une causerie sur le Bassin d'Arcachon et l’Ostréiculture. La magnifique conférence de M, l’abbé BREUIL, professeur au Col- PROCÈS-VERBAUX S1 lège de France, mérite une place privilégiée. Devant une foule énorme qui remplissait le grand amphithéâtre de l’Athénée, le célèbre conférencier nous a fait part d’un de ses voyages en Ethiopie et sur les flots de la Mer Rouge. Les projections étaient nombreuses et le texte digne de la réputation de notre collègue; aussi le succès fut-il éclatant. Il convient de féliciter le groupe des Préhistoriens, et plus particulièrement M. et M" Lacorre, d’avoir décidé M. l’abbé BREUIL à réserver à notre Société une partie de son temps si pré- cieux pour la Science préhistorique. Toutes ces causeries ont eu leur écho dans la presse régionale. Ce sont nos amis JEANJEAN et MALVESIN qui, en collaboration et avec la maëstria que vous leur connaissez, rédigent les comptes rendus, faisant revivre à chacun de nous les heures agréablement passées et montrant au public bordelais que la Linnéenne est bien vivante, intéressante et instructive. Qu’une fois encore ils soient remerciés de leur excellente propagande. Notre bibliothèque continue son accroissement habituel sous la garde de notre archiviste-conservateur, M. M. LAMBERTIE; qu’il veuille bien accepter, ainsi que ses auxiliaires les conservateurs adjoints de nos collections, tous nos remerciements pour le zèle et la compétence dont ils font preuve. e Nos publications, cette année, relativement importantes, sont représentées par deux volumes d’Actes et deux volumes de Procès- Verbaux. Leur texte est aussi intéressant et varié que celui des années précédentes. Je m'excuse de vous donner quelques chiffres et précisions, qui, pour certains, font double emploi avec la table des matières; mais ce discours constituant le rapport moral, qu’en une dizaine d’exem- plaires nous devons fournir aux services de l’Instruction publique et des Finances, des Ministères, de la Préfecture de la Gironde et de la Mairie de Bordeaux, il ne peut en être autrement. Nos Actes contiennent environ 71 pages de la Conchologie néogé- nique de l’Aquitaine, par M. PEYRoT; 100 pages du Catalogue des Lépidoptères de la Gironde, par le Groupe lépidoptériste girondin:; 46 du travail de notre collègue M. L. GLANGEAUD sur les Unités paléographiques et structurales de l’Atlas méditerranéen. Les 120 pages environ de nos Procès-Verbaux renferment les tra- vaux de nos collègues l’abbé BERNIER, BLANC et LATASTE, CORDIER, DAGUIN, FABRE, JEANJEAN, MARQUASSUZAA, PEYROT, QUEYROU, SIGALAS, TEMPÉRE. Leur variété et leur valeur est moins un hommage rendu aux auteurs qu’une preuve de la diversité de nos publications. *k KE Mes chers collègues, voici bientôt deux ans que je préside aux assemblées de notre Compagnie. Une tradition respectée veut que S2 PROCÉS-VERBAUX je quitte à la fin de l’année le fauteuil présidentiel. En ce jour qui nous réunit plus nombreux que d'habitude, je tiens à vous remercier de la précieuse marque de confiance que vous m'avez donnée en m’élisant membre du Conseil et en me maintenant une deuxième fois dans les fonctions de Président. Absorbé par des occupations multiples, j’aurais certainement hésité à accepter ce mandat, car j'aurais craint de ne pouvoir con- sacrer à son accomplissement le temps qu’il réclame si votre écla- tante sympathie n’avait vaincu mes hésitations et fait taire mes scrupules. Au terme de mon mandat, je dois reconnaître que j'ai rencontré chez tous l’appui le plus empressé et que vous m’avez rendu facile la présidence dont vos suffrages m'ont imposé l'honneur. Messieurs, à la suite de ce bilan de notre vie intérieure, il m'est difficile de vous présenter des directives sous un aspect inédit, mais je ne crois pas que vous inviter à parler de notre chère Société, à dire ce qu’elle est, ce qu’elle fait, ce qu’elle veut être soit inutile. C’est le leit-motiv de tous les présidents, car il n’en est pas de meilleur pour accroître la prospérité et le renom de notre Société. C’est à cette œuvre que je vous convie. J’ai la conviction que vous ne négligerez rien pour maintenir, grâce à cette propagande et à vos travaux, la Linnéenne à la place d'honneur qu’elle occupe dans le monde savant. Elle est un des fleurons les plus anciens et les plus précieux de la couronne scientifique de Bordeaux. Avec votre concours, elle verra, j'en suis sûr, grandir son renom. Rentré dans le rang, je serai heureux d’unir toujours mes efforts aux vôtres pour atteindre ce but, dans l’intérêt de la science et pour l’honneur de notre Société. Nouveau coup d'œil sur les Coléoptères des environs d'Arcachon et de La Teste Par G. Tempère Sous le titre de Coup d'œil sur les Coléoptères des environs de La Teste (Gironde), ou Guide du chasseur entomologiste dans cette contrée, nos <« Actes > ont publié, en 1855, une petite étude de 28 pages, due au Docteur Souverbie, alors conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Bordeaux. | Contemporaine d’un Catalogue local {6] où fleurissent l’erreur et la fantaisie, contemporaine aussi des travaux des Perris et des Dufour, cette note de Souverbie se distingue du premier et se rapproche des seconds par le souci de l’exactitude scientifique, de PROCÈS-VERBAUX 83 telle sorte qu'après quatre-vingts années elle a gardé tout son intérêt. Mais, depuis cette époque, la « contrée >» en question a subi de sérieuses modifications : Arcachon n’était alors qu’un modeste village de pêcheurs où quelques baigneurs seulement venaient à la belle saison, et Le Pilat ne soupçonnait certes pas qu’on lui donne- rait un jour un homonyme gênant par sa proximité. Il est donc permis de se demander dans quelle mesure la Faune, comme la Flore de cette région, ont pu être modifiées également; à l’occasion de la 116° Fête Linnéenne, qui a eu précisément Le Pilat et Arcachon pour cadres, j'ai songé à jeter un nouveau « coup d’œil » sur les Coléoptères de cette partie assez particulière de notre département, en utilisant à cet effet les notes et matériaux recueillis au cours des fréquentes recherches que jy ai faites durant les vingt dernières années. Pour si intéressante qu’elle pourrait être, l’énumération métho- dique et critique de toutes les espèces observées dans cette région constituerait un travail peut-être prématuré et de trop d’envergure pour prendre place ici. Je me bornerai donc à présenter quelques considérations d’ordre général et à signaler ensuite, comme le fit Souverbie, un certain nombre d’espèces caractéristiques ou offrant un intérêt spécial. Demandons-nous, justement, ce qui caractérise la faune de la région d'Arcachon, en ce qui concerne les Coléoptères. Quels sont les éléments qui permettraient à un entomologiste averti, voyant réunies les espèces mentionnées plus loin, d’en reconnaître immé- diatement et sûrement l’origine géographique ? D'une part, le nombre relativement élevé des espèces inféodées au genre Pinus, l'absence toutefois de celles qui sont plus spéciale- ment liées au Pin silvestre, la rareté des formes méditerranéennes et montagnardes, la présence néanmoins (toujours en ce qui con- cerne les espèces propres aux Conifères) d’espèces nettement méri- dionales, sont des faits caractéristiques d’une région où domine le Pin maritime, dont PERRIS [8] étudia si magistralement, jadis, la faune entomologique, dans la région landaise. Cette faune n’est naturellement pas spéciale aux environs d’Arca- chon, qui ne sont qu’une petite enclave du vaste territoire qui s'étend du Bas-Médoc à l'embouchure de l’Adour. D'autre part, diverses espèces, qui ne s’éloignent point du littoral, particulières, les unes au facies arénacé (plages et dunes), les autres au facies vaseux, liées à celui-ci ou à celui-là directement (carni- vores et polyphages arénophiles et halophiles) ou indirectement (phytophages), précisent la situation côtière de la région, qui, enfin, recèle quelques formes inexistantes ou fort peu répandues ailleurs. Ainsi que l’a fait remarquer Souverbie, la région arcachonnaise (comme d’ailleurs notre département tout entier, et diverses autres S4 PROCÈS-VERBAUX contrées) est privilégiée par sa situation, qui fait qu’outre les espèces caractéristiques, on peut y observer des formes plus méridionales qui y atteignent leur limite septentrionale dans l’ouest de notre pays (tel Scarabaeus sacer L.), alors que d’autres, aucontraire, qui sont plus particulières aux régions situées au nord de la Gironde, y parviennent aussi, à la faveur de conditions spéciales (tel Amara convexiuscula Marsh.). Nous ne partageons pas, néanmoins, l’opinion de Souverbie, qui parle d’un « fonds d’espèces exclusivement méridionales » et déclare que nous avons ici « peu ou point de ces espèces banales que l’on rencontre inévitablement partout. ». Les banalités ne manquent pas aux environs d'Arcachon, si ce n’est celles qui manquent à presque tout le département, et surtout celles qui font défaut dans la région landaise tout entière, c’est-à-dire les espèces des terrains calcaires. Mais ce fait n’est que logique et découle, principalement, des carac- tères de la population végétale, d’où les éléments calciphiles sont quasi absents. Le relevé qu’on trouvera plus bas est loin, je le répète, d’être un inventaire complet des espèces trouvées dans la région d'Arcachon. Les quelques 380 formes qui y sont mentionnées ne représentent que le quart, le cinquième peut-être, du nombre total de celles qu’il doit être possible d’y rencontrer. Ce ne sont pas non plus les espèces les plus communes ni les plus rares que j'ai choisies, mais celles qui caractérisent le mieux, à mon sens, le petit territoire étudié, par rapport à la région aquitanienne et aussi à la région gallo-rhénane tout entière. Il me faut souligner que je n’ai fait état que d’espèces observées par moi-même ou par quelques collègues qui ont bien voulu me faire part de leurs captures au cours des vingt dernières années (1915-1934). J’ai donc, de propos délibéré, laissé de côté les documents écrits et les échantillons de collections ne présentant pas toutes garanties d'authenticité, ou remontant à la période antérieure à 1915. On remarquera que je n’ai guère indiqué le degré de fréquence que pour les espèces fort rares, ou pour celles qui, au contraire, se montrent en abondance. En général, j’ai observé à ce point de vue une réserve motivée par le caractère tout relatif que présentent de semblables indications, lorsqu'il s’agit d’Insectes. De même, je n’ai indiqué les dates de capture ou époques d'apparition que dans cer- tains cas; dans la plupart des autres, il s’agit d'espèces pouvant se trouver durant une période assez longue, au cours de la belle saison. La nécessité de condenser autant que possible ce petit travail m’a contraint à négliger aussi les précisions dans l'indication des sta- tions; n’oublions pas, d’ailleurs, qu’il s’agit d’un « coup d’œil » et non d’un guide précis à l’usage de l’entomologiste chasseur. Enfin, j'ai élargi quelque peu, dans le temps et dans l’espace, les PROGES-VERBAUX 5) limites que s’était assignées Souverbie. En effet, j'ai retenu, d’une part, des espèces vernales ou automnales qu’il avait négligées, et, d'autre part, j'ai fait entrer dans mon cadre la région de landes qui se trouve à l’est de La Teste, sur les territoires de cette com- mune et de celle de Gujan, et surtout la portion septentrionale du lac de Cazaux, inséparable en vérité de la zone littorale, dont elle possède la faune arénophile, aux espèces halophiles pres. Conclusions Notre but principal est, avons-nous dit, de savoir si la Faune des Coléoptères des environs d'Arcachon a subi, durant ces quatre- vingts dernières années, des modifications notables. L’examen com- paratif superficiel de ce que nous ont laissé Souverbie, Dufour et Perris, et de nos propres notes, pourrait le faire supposer, de prime abord. Mais une étude critique et plus serrée, dont le détail ne peut trouver place ici, nous amène à constater que le fond de la faune est resté le même : espèces du littoral, espèces de la pineraie. C’est que les précieuses qualités du Pin maritime l’ont protégé contre le déboisement à outrance, portant sur les essences feuillues, qui a si malheureusement modifié, en certaines régions, la flore et la faune, en même temps que les conditions biologiques générales. C’est aussi que les perturbations subies par le littoral, durant ces trois quarts de siècle, n’ont pas dépassé les limites compatibles avec le maintien à peu près intégral des populations végétales et animales terrestres. Il se peut, cependant, que quelques espèces aient disparu (le fait de ne les avoir pas retrouvées ne suffit pas pour l’affirmer); il semble que ce soit surtout à la suite de destruction ou de modifi- cation de stations précises d'espèces localisées, soit sous l'influence de phénomènes naturels (déplacement des dunes, par exemple), soit par l’intervention de l'Homme (constructions, asséchement de ter- rains, etc.). ; I ne semble donc pas que le nombre des espèces réellement dis- parues de la région soit bien élevé. Il paraît plus certain que diver- ses espèces ont notablement diminué de fréquence, par suite des modifications envisagées précédemment, ou de la variation des multiples facteurs biologiques. Mais, nous l’avons dit déjà, l’abon- dance ou la rareté des espèces sont vouées à des fluctuations dans le temps, qu’il faudrait étudier pour chacune d'’elles. Ce qui, enfin, est tout à fait certain, c’est que nous avons observé, ces dernières années, un bon nombre d’espèces dont il n’était pas question chez nous, il y a quatre-vingts ans. Les unes existaient alors, selon toutes probabilités, comme elles existent aujourd’hui, 80 PROCES-VERBAUX mais étaient restées méconnues ou passées inaperçues; les autres n’existaient vraisemblablement pas et sont d’introduction plus ou moins récente. C’est là un fait, évident en ce qui concerne le Dory- phore et Stenopelmus rufinasus GYIl, probable lorsqu'il s’agit d'insectes tels que Cryptocephalus cynarae Suff. pour lequel il est difficile d'admettre qu’il soit passé inaperçu des entomologistes qui nous ont précédé, quelque peu énigmatique enfin en ce qui concerne certaines espèces telles que Trechus cuniculorum Méq. ainsi qu’on le verra plus loin. En définitive, il semble qu’on puisse dire que, dans la région d'Arcachon, la richesse de la faune en espèces de Coléoptères n’a pas subi de diminution par suite des modifications apportées par l'Homme depuis le temps où Souverbie y chassait. Il est même permis d’ajouter que, si la multiplication des constructions vers le sud y réduit de jour en jour le champ d’action du Naturaliste, l'aménagement des nouvelles routes et l’amélioration des moyens de transport, par contre, lui permettent d’accéder plus facilement aujourd’hui que naguère encore à des terrains (telle la vieille forêt à l’est des dunes du Pilat) qui peuvent lui réserver des observations nouvelles. C'est dire qu'Arcachon reste, pour l’Entomologiste, comme d’ailleurs pour le Botaniste, un excellent centre d’excursions inté- ressantes, sinon par le nombre, du moins par la nature des formes qu’elles permettent d'observer. Cicindelidae On aura intérêt à consulter, au sujet des espèces et variétés du genre Cicindela, de la Gironde, le petit travail [10] dans lequel M. R. TAREL a fait justice de diverses erreurs. Rappelons ici que la région qui nous occupe possède, comme espèces ou races : G. campestris L., C: hubrida hybrida EL; C: flexuosa F., qui fréquentent indifféremment les sables littoraux et ceux de l’intérieur, alors que C. lunulata F., représentée surtout par sa forme Fabricit Beuth, et C. trisignata Latr., race atlantica Barthe, ne s’éloignent point des plages. Comme on le sait, cette dernière espèce montre, en certains points des bords du Bassin, une remar- quable tendance à l’envahissement des élytres par les fascies blan- ches, aboutissant à la variété ou aberration subsuturalis, décrite par Souverbie. Cette variation, qui a beaucoup fait parler d’elle (cf. J. CLERMONT [3], R. TAREL [10], constitue peut-être la plus célèbre de nos spécialités entomologiques locales. C. germanica L., indiquée par Souverbie, n’a pas été prise depuis bien longtemps, à ma connaissance, dans notre département. PROCÈS-VERBAUX on Carabidae Fort mal représenté est ici le genre Carabus : peu d'espèces et peu d'individus. C. auratus L. paraît bien faire totalement défaut. C. purpurascens F. (v. pseudofulgens Born.), C. problematicus Herbst., C. nemoralis Müll., C. cancellatus IN., se rencontrent assez peu abondamment pour qu’il ne m’ait pas été possible d'en sou- mettre des séries suffisantes à des spécialistes. Il faut une mention spéciale pour C. nitens L., dont la présence à Cazaux est maintenant hors de doute. J’ai signalé, avec M. DUVER- GER [11], la capture faite par celui-ci, en août 1931, d’un individu mâle. Calosoma Sycophanta L., qui a pu être abondant certaines années, est rare en temps normal (Arcachon, Cap Ferret). Les fossés et terrains humides de la lande sont fréquentés par un certain nombre d'espèces assez banales, parmi lesquelles prédominent Bembidium elongatum Déj. et B. callosum Küst. Calathus luctuosus Latr. se trouve, peu fréquemment, dans la forêt, où un habitat assez particulier est constitué par les amas plus ou moins volumineux de branches et de feuilles de Pin. C’est sous ces amas que se trouve, tout autour du bassin, mais sur- tout au Cap Ferret, Trechus cuniculorum Méq., cette espèce décrite en 1921 seulement, dont le premier exemplaire connu provenait pré- ‘cisément d'Arcachon. Je l’ai recueillie dès 1916, la confondant alors avec T. quadristriatus Schrk., espèce commune généralement, mais peu abondante chez nous, semble-t-il. Remarquons ici combien il est singulier que T. cuniculorum aït échappé à l’œil pourtant si clairvoyant des Perris et des Dufour, qui ne signalent aucune espèce de.ce genre dans leurs comptes rendus d’excursions dans la région (en particulier Perris [7]). Faut-il en conclure que ce Trechus n’existait pas alors, ou était très rare ? Les abords et les bords du lac de Cazaux offrent toute une petite faune, dans laquelle on peut noter : Omophron limbatum F., à taches réduites chez certains individus (ab. maculatipennis Pic.), plus étendus que chez le type chez d’autres (ab. confluens Chob.), plus rares, mais qui prouvent que la tendance à la dépigmentation n’est pas ici une règle; Dyschirius arenosus Steph. (C.), Agonum viridicupreum Goeze, A. marginatum L., Lyperosomus aterrimus Hbst., Oodes helopoides F. et O. gracilis Villa (R. R.), Chlaenius spo- liatus Rossi, C. velutinus Duft., C. tristis Schall., C. vestitus Payk., C. variegatus Geoffr. Omophron et Dyschirius se retrouvent sur le littoral même, au bord des infiltrations d’eau douce du haut de la plage, au pied des grandes dunes, et y sont accompagnés de Bembidum pallidipenne te) PROCES-VERBAUX I. et B. callosum Küst., qui existent d’ailleurs aussi à Cazaux, où j'ai capturé un exemplaire de B. pallidipenne (À). Les plages, surtout celles de l'Océan même, sont naturellement habitées par Eurynebria complanata L., dont la tendance à la dispa- rition des macules élytrales a été étudiée par SOUVERBIE, puis par A. BAUDRIMONT |1|. La dune elle-même recèle, au Cap Ferret en particulier, soit au pied des plantes, soit sous des abris tels que morceaux de bois ou bouses desséchées : Calathus erratus Sahlb. (2), C. mollis Marsh, Amara fusca Déj., Zabrus inflatus Déj., pas rare, mais difficile à trouver vivant, Harpalus melancholicus Déj. Si certains individus, bien que matures, de cette dernière espèce, sont d’une teinte tes- tacée qui justifie le nom de decolor Fairm., d’autres sont bien foncés, comme ceux de l’intérieur. Cillenus lateralis Sam. fréquente les rivages où le sable est fin et mélangé de plus ou moins de limon, dans la zone recouverte à marée haute. On le trouve même dans des stations franchement vaseuses. Au banc de Pineau, où je l’ai observé en particulière abondance, en août 1917, un quart seulement des individus se rap- portaient à la forme typique, par leur prothorax franchement vert; un peu plus d’un quart, ayant ce segment testacé et sans reflet métallique, appartenaient à la variété Bedeli Nic.; le reste était cons- titué par des spécimens intermédiaires à corselet testacé, avec un reflet vert métallique plus ou moins accentué. Pogonus chalceus Marsh. et Tachys scutellaris Germ. préfèrent les vases salées. Je les ai recueillis surtout au lieu dit « le Lapin blanc », dans une station probablement détruite à l’heure actuelle par suite de l'aménagement des terrains situés entre Arcachon et La Teste, du côté est et nord de la route. Cette même station m’a donné, en outre, en fouillant au pied des plantes qui croissent juste à la limite des marées hautes, et sous des débris : Dyschirius salinus Schaum. (T.R.), Amara convexiuscula Marsh., Harpalus tenebrosus Déj., Dichirotrechus pubescens Payk. et D. obsoletus Déj., ces deux der- nières espèces à peu près en égale abondance. Tachyta nana GylB., vraisemblablement oublié par Souverbie, est fréquent sous les écorces soulevées des troncs de Pins abattus. (1) Souverbie a signalé, du bord de ces « sources chargées d’oxyde de fer... », des espèces que nous n’avons pas retrouvées, telles Dyschirius chalceus Er. et obscurus Gyllh. A ce sujet, il faut remarquer qu’il ne men- tionne point D. arenosus; n’y aurait-il pas eu une confusion, au moins partielle ? Il faut noter aussi, d'autre part, l’inconstance des infiltrations en question, dont les bords offrent une faune qui se modifie d’une année à l’autre, quant à sa richesse et à sa composition. (2) C. fuscus F., indiqué par Souverbie, pourrait bien se rapporter à cette espèce. Je ne connaissais guère T'achys bisulcatus Nicol., que des débris 7 Y # PROCÈS-VERBAUX es) de la Garonne, avant de le recueillir en nombre, le 1° juillet 1934, dans le bois humide et friable d’un de ces troncs de Pin qu'on observe, en partie ensevelis par le sable, sur les dunes du Pilat. Sphodrus leucophtalmus L. se trouve en compagnie des Blaps dans certaines caves et celliers d'Arcachon même. Stenolophus mixtus Hbst., ab. Suzannae Puel., a été capturé à La Teste, en août 1916, dans le lit desséché d’un fossé (3). Citons enfin Anisodactylus nemorivagus Duftsch. 1 9 à La Teste, Pont-de-Saous, 3 mai 1917, et Cymindis variolosa F., au Cap Ferret, quelques exemplaires, dans les mêmes conditions que Trechus cuni- culorum. Hydrocanthares Haliplus rubidus Perris : dans le canal de Cazaux, à la hauteur du Courneau. Yola bicarinata Latr. : dans la craste de Nézer, au Pont- de Saous, septembre 1916. Gyrinus minutus F. : abondant, certaines années, dans le lac de Cazaux, près du rivage, ainsi que dans le canal. Staphylinidae Phloeonomus pusillus Grav., Nudobius collaris Er. (R.R.), Phlæo- pora testacea Mannb., Dexiogya corticina Er. Thectura cuspidata Er. sont des espèces phlæophiles, vivant en particulier sous l'écorce des troncs et souches de. Pin. Accompagnant Trechus cuniculorum, sous les amas de feuilles de Pin, dont la faune varie avec leur épais- seur, qui détermine une humidité et une végétation fongique plus ou moins marquées, se trouvent, au Cap Ferret surtout : Metopsia clypeata Müll., Stenus aceris Steph., Xantholinus tricolor F., À. linearis OI. Othius punctulatus Goeze, O. myrmecophilus Kiesw., Staphylinus aethiops Walt., Quedius lateralis Grav., Q. tristis Grav., Q. picipes Mannh., Q. nigriceps Kr., Q. attenuatus Gylh., Habrocerus capillaricornis Grav., Conurus pubescens Grav., C. lividus Er., Atheta fungi Grav. Philorhinum sordidum Steph. fréquente, au printemps, les fleurs de l’Ajonc, Ulex europaeus L. Les espèces du bord sablonneux des eaux douces (étang de Cazaux surtout) sont représentées principalement par Bledius arenarius PK., B. morio Heer., B. verres Er., Stenus buphtalmus Grav., Paederus ruficollis F., P. rubrothoracicus Goeze, Actobius cinerascens Grav., Ancylophorus glabricollis Lac., Myllaena intermedia Er. Enfin, nous avons les Staphylinidae spéciaux à la zone littorale (3) Dans les mêmes conditions près de Soulac (6 septembre 1929); il est à noter qu’à Soulac (certainement) comme à La Teste (autant que je puisse me rappeler) la forme typique était absente. P.-V. 1934. ” 90 PROCES-VERBAUX même; Homalium riparium Thoms., Oxytelus Perrisi Fauv. Cafius xantholoma Grav., Remus sericeus Holm., et sa variété Filum Kiesw., Heterothops binotatus Grav., Aleochara obscurella Grav. se trouvent dans le haut des plages, sous les Zostères et autres débris végétaux rejetés par les flots; Phytosus nigriventris Chevr. y recherche les débris animaux; je lai observé pullulant au Cap Ferret, en mars 1923, sous les cadavres d’oiseaux et d'animaux marins qui jon- chaient la plage de l'Océan, à la suite d’une tempête. Diglossa submarina Fairm. vit, comme Cillenus lateralis, au-des- sous de la limite des marées hautes normales; c’est aussi le cas des Bledius spectabilis Kr., Graellsi Fauv. et unicornis Germ. Il y aurait encore à ajouter diverses espèces intéressantes de la même famille, trouvées seulement une ou deux fois, et parmi lesquelles : Atheta atricilla Er. (vases salées entre Arcachon et La Teste); Philonthus fenestratus Fauv. (Cap Ferret, bouses dans les dunes). Pselaphidae, Trichopterygidae, Scaphidiidae Faronus Lafertei Aubé vit dans les mousses, les amas de feuilles de Pin, et se prend aussi en filochant, le soir, aux abords des bois de Pins. Actinopteryx fucicola Aubé et Ptenidium punctatum Gylb. fréquentent les plages, sous les débris déposés par la mer. Scaphium immaculatum Oliv. se trouve au plus profond des amas de feuilles de Pin, là où les moisissures sont florissantes. Histeridae Platysoma oblongum F., Paromalus parallelipipedus Herbst., Plega- derus discisus Er. et P. saucius Er. (R.), vivent sous les écorces du Pin, où ils se comportent en prédateurs d’autres insectes. Hister uncinatus Ill., H. moerens Er., H. bimaculatus L. et sa var. morio Schmidt, Onthophilus striatus Forst., Saprinus aemulus II., S. rubri- pes Er., $. chalcites Ill, S. rugifrons Pk. fréquentent les excréments, les bouses de vaches en particulier. Ces deux dernières espèces se retrouvent dans les charognes, sur le littoral surtout, en compagnie de $. semipunctatus F., S. detersus IIl., S. semistriatus Scriba, S. sub- nitidus Mars., S. speculifer Latr., S. aeneus F., S. dimidiatus Il. (4). Saprinus crassipes Er. vit enterré au pied des plantes, dans le sable du haut des plages. Acritus punctum Aubé se trouve sous les débris marins (5). (4) Il sied d'ajouter à ces espèces S. Pharao Mars., forme étrangère à la faune française, dont j'ai capturé trois individus, sur la plage du Pilat, envyJuillet1929 CE M8) (5) C’est, à peu près certainement, cette dernière espèce que Souverbie ee” 7 = PROCÈS-VERBAUX Hydrophylidae Je ne signalerai, dans cette famille, que : Hydrous pistaceus Cast. pris dans un ruisseau à La Teste et dans une mare au Cap Ferret; Cyclonotum hispanicum Küst., Paracymus scutellaris Rosh., Chae- tarthria seminulum Herbst., des bords du lac de Cazaux, et Cercyon littorale Gyllh., généralement commun sous les débris des plages. Cantharidae Antidipnis punctatus Er. fréquente, comme la indiqué Souverbie, les débris desséchés (Zostères, etc.) qui se trouvent dans la partie des plages la plus éloignée du rivage. Psilothrix cyaneus OI, avec son ab. viridis Rossi, est souvent abondant dans les dunes, sur les fleurs de Convolvulus soldanella L., et les panicules de Psamma are- naria R. et Sch. Cleridae Thanasimus formicarius L., T,. rufipes Brahm (R.), Allonyx #- maculatus Schall. font partie de la faune liée au Pin : on les trouve sur les troncs, les bûches ou sous leur écorce. Necrobia violacea L. et N. rufipes de Geer, sont attirés par les charognes desséchées dans les endroits sablonneux. Byturidae, Nitidulidae T'emnochila cœrulea Oliv., qui vit sous les écorces du Pin, semble être peu commun à l’heure actuelle. Brachypterolus villiger Reïitt. s'attaque, dans les dunes, aux fleurs de Linaria thymifolia D. C. Meligethes fuscus OI. abonde d’ordinaire, en avril et mai, sur les fleurs diverses, mais surtout celles de Cistus salvifolius L., dont il ronge les étamines et les pétales. Thalycra fervida Ol.,, rare, a été pris en filochant dans les bruyères, et sous un amas de feuilles de Pin. CGucujidae, Cryptophagidae, Erotylidae, Phalacridae Sylvanus unidentatus F., Uleiota planata L., Laemophlaeus fracti- pennis Motsch. sont fréquents sous les écorces de Pin et de Chêne. a prise pour Zribalus minimus Rossi. Il signale aussi Hister major L., que je ne connais pas encore de la Gironde, et qui est une espèce qu’il serait intéressant de retrouver. 92 PROCÈS-VERBAUX Hypocopris lathridioides Motsch. vit, sur les dunes, dans les bouses très desséchées. Micrambe obcordata Marsh. abonde souvent, au printemps, sur les fleurs des Ajoncs et des Genêts. Cryptophagus lycoperdi Hbst. se trouve, en automne, dans les Scleroderma des bois de Pins. Triplax Lacordairei Crotch. se rencontre, peu fré- quemment, entre les feuillets d’Agaricacées diverses. Olibrus corti- calis Panz. vit sur Senecio silvaticus L. En filochant, au Cap Ferret, les endroits où abonde l’Immortelle, Helichrysum stæchas L., j'ai pris deux espèces du même genre, que je crois être O. millefolit Pank. et O. particeps Muls. Mycetophagidae, Sphindidae, Colydiidae Endomychidae Berginus tamarisci Woll, qui se prend sans doute en battant Tamarix anglica Webb., est loin d’être inféodé à cet arbuste et se trouve, en outre, dans les conditions les plus diverses. Sphindus dubius Gyllh. vit en particulier dans les Myxomycètes qui se déve- loppent sur les souches de Pin. Endophlaeus Markovichianus Pill., Ditoma crenata F. (C.), Aulo- nium ruficorne Ol., Cerylon histeroides F. se trouvent sous les écorces, celles du Pin en particulier, Dapsa trimaculata Motsch. est à rechercher sous les tas d'herbes fermentées, en automne. Coccinellidae Novius cruentatus Muls. est une rare espèce des bois de Pins, fai- sant certainement sa proie de Coccides. Chilocorus bipustulatus L. et renipustulatus Scriba, Exochomus quadripustulatus L. ont le même régime alimentaire que Novius, mais ce sont des espèces au contraire répandues, en particulier, sur les arbustes des jardins d'Arcachon même. Mysia oblongoguttata L., qui fréquente les Pins envahis par des Pucerons, n’est guère commune. Coccinella Doublieri Muls. semble spéciale aux Tamarix. C. 11-punctata L. se trouve aussi bien à l’inté- rieur que sur le littoral; enfin Adonia variegata Goeze, que j'ai vue” une fois abondante, ainsi que sa larve, sur les plantes aquatiques du bord même de l’étang de Cazaux, mérite bien son nom, en offrant une variabilité dans le nombre et la disposition de ses points ély- traux, bien propre à réjouir les amateurs d’aberrations.… Helodidae, Heteroceridae, Dermestidae Eucinetus meridionalis Lap. se trouve sous les vieilles écorces de Pin. (Je n’ai jamais trouvé, dans la région de La Teste, £. haemor- rhous Duft.) PROCÈS-VERBAUX 93 Heterocerus arragonicus Kiesw. et H. hispidulus Kiesw. sont les deux espèces de ce genre que l’on fait sortir en piétinant le sable au bord de l’étang de Cazaux (6). Dermestes Frischi Kugel et D. undulatus Brahm. sont communs sous les charognes, dans les lieux sablonneux. D. aurichalceus Küst. se trouve spécialement, en août et septembre, dans les nids, tombés à terre, de la chenille procession- _naire du Pin. Il est nécessaire souvent, pour recueillir l’imago, de dilacérer le tissu soyeux de ces bourses, opération que la présence de poils ayant conservé leurs propriétés urticantes rend passable- ment désagréable. Elateridae Diverses espèces de cette famille, dont les représentants sont généralement assez peu exclusifs dans le choix des essences qu’ils fréquentent, se trouvent sous les écorces des Pins et des Chênes, où ont vécu leurs larves; d’autres se prennent en “ecouant les branches. Lacon (Adelocera) punctatus Hbst., Steganostus rufus Deg. et S. villosus Fourcr. sont trois belles espèces classiques de la région, qui se trouvaient plus ou moins facilement à Cazaux. Leur rareté semble s'être faite plus grande, car, au cours de mes excursions, je n’ai rencontré qu’un individu de la première et aucun des deux autres ! Le genre Ampedus (naguère Elater) est représenté surtout par A. sanguineus L., À. praeustus F., À. elongatus F., A. sanguinolen- tus Schrk., À. balteatus L., À. nigerrimus Lac., À. ruficeps Muls. Cardiophorus asellus Er. a été pris plusieurs fois à Arcachon. Drasterius bimaculatus Rossi, si variable dans son dessin élytral, se trouve de-ci, de-là, à terre, dans les mousses. Melanotus crassicollis Er. est l’une des espèces les plus fréquentes sur les Chênes. Afhous hirtus Hbst. et Prosternon tessellatum L. ne sont pas rares, le second commun même parfois sur les Pins. J’ai pris une fois Procraerus libialis Lac. (mai 1934) en battant l’Aubépine en fleurs, dans la forêt du Pilat. Eucnemidae (7) Les insectes de cette famille sont toujours rares, et les quelques espèces qui ont été prises dans les environs de La Teste sont toutes de Cazaux. Les seules captures assez récentes pour entrer dans notre cadre sont celles de Dirrhagus pygmaeus F., Hylis procerulus (6) Au sujet des trois espèces signalées par Souverbie, des sources des grandes dunes, cf. note 1, supra. (7) J’ai trouvé, le 9 octobre 1927, 1 ex. mort de Farsus dubius Piller sous l’écorce d’une souche de Chêne, au bord de l'Eyre, à Lamothe, ailes disthde dt 04 PROCÈS-VERBAUX Mannh., toutes deux de juillet 1923, en battant dans le marais, et de Dromaeolus barnabita Villa (1931, pot à résine). Buprestidae Ici, d’abord, quatre espèces qui vivent dans le bois de Pin, et dont il faut rechercher les imagos, au soleil, en juillet et août, sur les bûches, à Cazaux en particulier : Ancylocheira 8-guttata L., A. 9-maculata L. (la première toujours bien moins fréquente que la seconde), Melanophila cyanea F., Chrysobothris Solieri Lap. et Gory. Melanophila acuminata de Geer se prend aussi, par-ci, par-là. Sur les capitules jaunes d’Hypochoeris et les fleurs des Cistes, on trouve au soleil, jusque vers midi, dans les bois de Pins, fin mai : Anthaxia nigritula Ratz., A. sepulchralis F., À. funerula I]. le pre- mier plus commun, le troisième plus rare. Chrysobothris affinis F. et Coraebus fasciatus Vill. sont rares, au moins à l’état adulte. Agrilus biguttatus F. se trouve sur les Chênes des haies, À. cinctus OI. sur Sarothamnus scoparius Koch, A. rosci- dus Kiesw sur les Rubus. Ptinidae, Anobiidae Ptinus dubius Sturm. se prend souvent en battant les Pins. P. bidens OI. se trouve fréquemment au pied des plantes, sur le littoral. EÉrnobius mollis L., dont la larve vit dans les branchettes de Pin, s'obtient de cet arbre, avec d’autres espèces du même genre. Xyle- tinus laticollis Duft. se trouve sous les bouses très sèches, dans les dunes, en juin (8). Dorcatoma setosella Muls. vit dans Trametes pini Brot., Polypo- racée commune sur le tronc des Pins, et en sort, adulte, en juin. Oedemeridae, Pythidae Chrysanthia viridissima L. est répandu à peu près partout. Xanthochroa carniolica Gist. vole au crépuscule, dans les jardins d'Arcachon, en juillet; je l’ai observé aussi sur une plaie de Chêne, au Pilat. Nacerda melanura L. est quelquefois abondant sur les plages, sortant vraisemblablement des morceaux de bois qui ont nourri sa larve. Stenostoma caeruleum Petagna est confiné aux dunes littorales, où il hante de préférence les fleurs d’Eryngium (8) Nous n’avons pas retrouvé X. ruficollis Gebl. indiqué par Perris et Souverbie dans les mêmes conditions, PROCÈS-VERBAUX 95 maritimum L. Mycterus curculionides I. n’est pas rare, en juin, sur les fleurs des Ronces, en particulier. Anthicidae Famille assez bien représentée dans la région: Anthicus 4-guttatus Rossi, À. hispidus Rossi, À. bifasciatus Rossi, A. tristis Schmidt, sont des espèces communes aussi bien sur le littoral qu’à l’intérieur. Moins communs, mais se trouvant également un peu partout sont À. humilis Germ., A. floralis L., À. formicarius Goeze, A. antherinus L., A. laeviceps Baudi. A. minutus Laf. et À. salinus Crotch. sont rares : je les ai pris à La Teste, dans des terrains salés. A. fenestratus Schm. est plus spécialement attaché aux plages et aux dunes. À. flavipes Panz. et À. sellatus Panz. se trouvent sur les bords sablonneux de l'étang de Cazaux. Notoxus monoceros L. est commun; Mecynotarsus serricornis Panz. est en grande partie représenté dans la région par sa forme entièrement testacée (ab. immaculata). Hylophilus sanguinolentus Kiesw. a été capturé surtout au Cap Ferret, en battant des Genêts (Sarothamnus) morts. Meloidae Zonabris variabilis Pallas n’est pas rare à La Teste et Gujan, en juin-juillet, sur les fleurs des prairies. Z. hieracii Graells, moins répandu, se trouve à peu près exclusivement dans la lande. Z. #- punctata L. est parfois commun à Facture, mais je ne lai jamais observé à l’ouest de l’Eyre. De même, je n’ai jamais vu le moindre Meloë dans notre région ! II faut ajouter ici Sitaris apicalis, dont un individu a été pris au Cap Ferret, sur Eryngium fleuri, par M. À. Agnus. Mordellidae, Alleculidae, Melandryidae De la première de ces familles, signalons seulement, à cause de sa rareté, Mordellistena (Tolida) humerosa Rosenh., pris en juillet 1917, dans une bruyère de la route de Sanguinet, 1 ex. Pseudocistela ceramboïdes L. a été capturé à La Teste, volant au crépuscule. Hymenorus Doublieri Muls., rare aujourd’hui, est une espèce caractéristique et intéressante des écorces de souches de Pin; Hymenalia rufipes F. fréquente le feuillage des Chênes; Prionychus ater F. est encore une espèce des souches, Pin et Chêne. Anisoxya fuscula TI. semble vivre indifféremment dans les bran- chettes mortes d’arbres divers (Chêne, Tamarix, etc.). Abdera 96 PROCÈS-VERBAUX fleæuosa Payk. habite Trametes pini Brot., à l’état de larve; l’imago en sort en avril-mai, plus tôt que Dorcatoma setosella. Tenebrionidae Tentyria interrupta Latr. se promène, de mars à octobre, sur le sable des dunes, éclectique dans son régime alimentaire, puisque je l'ai vu manger indifféremment des Coléoptères morts ou des caryopses de Graminées. Le grand Blaps, qui se trouve fréquemment dans les lieux obscurs des maisons d'Arcachon, en compagnie de B. lethifera Marsh., est B. lusitanica Hbst. Olocrates gibbus F., commun dans les dunes, se retrouve aussi à l’intérieur; il en est de même de Melanimon tibiale F., peu fréquent ici. Trachyscelis aphodioïides Latr. et Phaleria cadaverina F., par contre, ne s’éloignent pas du littoral, où ils vivent, le premier au pied des plantes du haut des plages, le second sous les débris orga- niques rejetés par la mer. Platydema europaeum Lap. se trouve, à Cazaux, dans certains champignons lignicoles. Sous les écorces du Pin vivent plusieurs espèces, qui sont, par ordre de fréquence : Phtora (Clamoris) crenata Muls., Melasia Per- roudi Muls., M. culinaris L., Menephilus cylindricus Hbst., ce dernier assez rare actuellement pour que je ne l’aie point observé person- nellement. Sous ces mêmes écorces se trouvent encore Corticeus pini Panz. qui y vivrait en prédateur d’1ps erosus Wall., et C. linearis F., beau- coup plus rare, sous l’écorce des petites branches, où il accompagne Pityogenes bidentatus Hbst. Helops pallidus Curtis se trouve facile- ment en automne, dans le haut des plages, au Cap Ferret surtout, enterré au pied des Gourbets (Psamma arenaria R. et Sch.) qu’il suffit d’arracher pour l’obtenir. Cerambycidae Dans cette famille encore, une série d’espèces en relation directe avec le Pin. Les plus communes sont Spondylis buprestoides L. et Criocephalus polonicus Motsch. La taille de cette dernière espèce varie dans des proportions remarquables : de 9 à 27 millimètres d’après les individus que j'ai vus ! C. rusticus L. est notablement moins commun. Viennent ensuite Ergates Faber L., Leptura rubra L., Rhagium inquisitor L., Hylotrupes bajulus L., Monohammus galloprovineialis OI., Acanthocinus aedilis L., A. griseus F., Pogonochaerus Perroudi PROCÈS-VERBAUX 97 Muls., LP. Caroli Muls.; les trois derniers sont rares, hors des élevages possibles. Quant à Oxypleurus Nodieri Muls., dont l’existence aux environs d'Arcachon est classique, je n’en connais aucun exem- plaire capturé durant ces dernières années. Le Genêt à balais nourrit Dilus fugax OI. que j'ai pris pour la première fois en mai 1934, sur des fleurs d’Aubépine, dans la forêt du Pilat, avec Grammoptera ustulata Schall. et G. tabacicolor Deg. Anaesthetis testacea L. se prend dans les haies de Chêne. Chrysomelidae Donacia versicolorea Brahm. abonde parfois à Cazaux, sur Pota- mogeton natans L. Dans la même station, D. thalassina Germ. se voit en petit nombre, sur Scirpus palustris L., tandis que Galeru- cella nympheae L. y dévore les feuilles des Nuphar. Cryptocephalus bipunctatus L. semble s’accommoder de diverses plantes des bois de Pins et des Bruyères; tous les individus que j'ai vus de la région appartiennent à la variété sanguinolenta Scop. Dans les endroits marécageux, l’Aulne nourrit C. parvulus Müll., et Murica Gale L., C. labiatus L., C. pint L. se trouve, en septembre, sur le feuillage des petits Pins. Cryptocephalus cynarae Suffr. ab. 12-plagiatus Frm. est une des espèces les plus intéressantes de la lande à grandes Bruyères. J’ai eu la bonne fortune de la trouver en assez grand nombre et de reconnaître que sa plante nourricière est sans doute aucun, chez nous, Erica scoparia L. [4, 13, 15]. Cette même Bruyère nourrit également Lochmaea suturalis Thoms. [12] et Arrhenocoela lineata Rossi. Le Timarcha, dont Souverbie discuta l’identité, est T. maritima Perris, abondant certaines années, en automne, sur Galium arenarium Lois, dans les dunes du Cap Ferret. Lyperus circumfusus Marsh. est commun, comme partout ailleurs, sur Genêts et Ajoncs. Crepidodera impressa F. est une espèce des terrains salés à Juncus maritimus Lamk. Sur le littoral, Cakile maritima Scop. est attaqué par Psylliodes marcida IN., qui ne s’éloigne pas de la mer, et par Phyllotreta cruciferae Goeze, qui se trouve au contraire partout, sur diverses Crucifères. Longitarsus membranaceus Foud. abonde ordi- nairement sur T'eucrium Scorodonia L. des bois de Pins, et Hispa testacea L. sur Cistus salvifolius L. Enfin, on ne peut passer sous silence Leptinotarsa 10-lineata Say, le redoutable Doryphore, qui existait autour du bassin d'Arcachon dès 1922. Anthribidae, Nemonychidae Tropideres hilaris Fährs vit dans les rameaux desséchés du Genîût 98 PROCÈS-VERBAUX. à balais. Cimberis attelaboides F. se trouve au printemps sur les fleurs des Pins. Curculionidae Les espèces qui attaquent le Pin vivant sont représentées par Brachyderes lusitanicus F., Hylobius abietis L., Pissodes notatus F., Magdalis menmonius Gylh., alors que Brachytemnus porcatus Germ. s'adresse plutôt à ceux qui sont morts ou malades, et abonde sous les écorces des souches et des troncs abattus. Dryophtorus corticalis Payk. se trouve dans le bois friable. Erica scoparia L. nous donne Strophosomus lateralis Payk., S. retusus Marsh., Micrelus ferrugatus Perris, Nanophyes niger Walt]. Parmi les Curculionidae attachés à des plantes plus ou moins caractéristiques de notre territoire, il faut citer : Sur le Genêt à balai : Sitona griseus F. (qui atteint une grande taille sur le littoral), S. regensteinensis Hbst., Lixus spartit OI. Tychius venustus F.; Apion fuscirostre KF., A. striatum Marsh. A,immune Kirby; Sur les Ajoncs (Ulex europaeus L. et nanus Sm.) : Sitona tibialis Hbst., Pachytychius sparsutus OI., Apion ulicis Forst., À. uliciperda ’and., À. scutellare Kirby; Sur Cistus salvifolius L. : Apion tubiferum GYylh.; Sur Helianthemum alyssoides Vent. : Apion Perrisi Wenck (9). Sur Helianthemum guttatum Mill, dans les lieux arides et sablonneux : Pachytychius asperatus Duf., Apion aciculare Germ., A. Chevrolati Gyllh.; Sur Jasione montana L., dans les mêmes lieux : Miarus micros Germ.; \ Sur Myrica Gale L., dans les marais : Orchestes iota KF.; Sur Quercus Tozza Bosc., ainsi que sur Alnus glutinosa Gaertn. : Rhynchites caeruleocephalus Schall.; Sur Azolla filiculoïides Lmk, dans les fossés : Stenopelmus rufi- nasus Gyll., qui accompagne presque partout cette Hydroptéridée avec laquelle il nous est venu d'Amérique; Sur Tamarix anglica Webb. : Coniatus repandus F. et C. suavis GyIl. var. chrysochlorus Luc. (10). Au pied de Cakile maritima SCop., dans le haut des plages : Baris laticollis Marsh.; Au pied d’Atriplex Tornabeini Tin., sur les plages également : Cleonus fasciatus Müll.; (9) A vrai dire, je n’ai pas observé cette espèce dans les environs de La Teste, mais il est très probable qu’elle y existe, et se trouve, en tout cas, à Facture. (10) Je n’ai jamais observé C. tamarisci F. sur les bords du bassin d'Arcachon. PROCÈS-VERBAUX 99 Sur Statice Limonium L. et Dubyi G. et G. : Apion limonit Kirby, plus rare ici qu’à Andernos; Sur Linaria thymifolia D. C., dans les dunes, en mai, Gymnetron littoreum C. Bris. Sur les plages et les dunes, Cneorrhinus plagiatus Schall. se montre sous une forme remarquable par la forte taille qu’elle atteint et par la teinte très pâle de ses squamules. Mesites aquitanus Fairm. se trouve sous les morceaux de bois rejetés par les flots, et c’est en sa compagnie que j'ai trouvé, au Cap Ferret, Brachytemnus filum Rey, peut-être accidentel [16]. Codiosoma spadix Hbst. et Rhyn- cholus strangulatus Rossi ont, eux aussi, une préférence pour les vieux morceaux de bois de Pin du littoral : planchers, cabanes vermoulues. Pour en terminer avec les Curculionidae, citons Caeno- psis Waltoni Bohm., Anchonidium unguiculare Aubé, Hypurus Ber- trandi Perris, qu’on peut trouver, surtout en hiver, dans les mousses ou sous les écorces, dans la lande. Scolytidae Les plus importantes, pour nous, des espèces de cette famille sont celles qui attaquent le Pin maritime et se trouvent dans le bois ou sous l’écorce des branches, des troncs et des souches, leur biologie présentant d’ailleurs de notables différences d’une forme à une autre : Hylastes ater Payk., H. angustatus Hbst., Hylurgops palliatus GyUh., Hylurgus ligniperda F., Myelophilus piniperda L., Crypturgus pusillus Gylh., C. tenerrimus Sahlb., 1ps. 6-dentatus Bôrn., I. erosus Woll., Pityogenes bidentatus Hbst., Xyleborus eurygraphus Ratz. Scarabaeidae Les espèces stercoraires (dans les bouses des vaches et des mulets, les déjections humaines) sont assez bien représentées dans la région. Négligeant de nombreuses banalités, il y a à signaler, de la forêt, à Cazaux et au Pilat : Aphodius conjugatus Panz., À. constans Duft. (très répandu) et sa var. martialis Muls., À. cœnosus Pz. (var. tristis Zenk. surtout), À. #-guttatus Hbst., À. depressus Kug. var. camina- rius Fald., Ammœæcius brevis Er., Heptaulacus testudinarius F. Ce sont là des espèces plutôt vernales, alors que A. borealis Gyllh. semble plutôt autumnal. À. lividus OI, À. ictericus Laich., À. Sturmi Harold préfèrent les bouses des dunes (Cap Ferret, Cazaux) ; Geotrypes niger Marsh est dans le même cas. Onthophagus taurus Schreb. var. alternatus O1. et O. nuchicornis L. var. vulneratus Muls. sont deux variations assez remarquables, prises l’une et l’autre à Cazaux, où leurs formes 100 PROCÈS-VERBAUX typiques se trouvent, ainsi que O. punctatus Il. et O. furcatus F., ce dernier s’adressant parfois aux champignons pourris. Il m’a été donné, enfin, de constater par moi-même l’existence de Scarabaeus sacer L. sur notre littoral, en en capturant un individu femelle, au Cap Ferret, le 31 juillet 1922. Psammodes porcicollis Ill. et Aegialia arenaria F. accompagnent certains T'enebrionidae et Histeridae dans le sable, au pied des plantes du haut des plages. La présence de cette dernière espèce à Cazaux, au bord de l'étang, est un des faits qui montrent l’affinité de cette station avec le littoral même. Callicnemis Latreillei Lap., par suite de ses mœurs hypogées et nocturnes, n’est capturé que rarement, sur le sable des dunes ou des plages (11). Oryctes Grypus Il. (type) semble surtout répandu au Cap Ferret, où, durant l’été, il vole au crépuscule. Anoxia villosa F. se trouve un peu partout, et en particulier sur les Pins, au Cap Ferret, où elle accompagne Polyphylla fullo L. et sa variété marmorata Mssh., qui y sont fort communs, certaines années, pendant la première quinzaine de juillet. Melolontha Melolontha L. n’est guère abondant dans les environs de La Teste, où je n’ai pas remarqué d’années à Hanneton commun; il semble même qu’il soit remplacé, à Arcachon même, par M. hippo- castani F., que jy ai vu abondant-en avril-mai 1916, 1919, 1922. Cette espèce est donc soumise ici, comme j'ai eu déjà l’occasion de le faire observer [14], au régime dit uranien, alors que M. Melolontha obéit, aux environs de Bordeaux, au régime bâlois. Triodonta aquila Lap., qui vole au crépuscule, fin mai, autour des arbres, dans la forêt qui entoure Arcachon, s’englue souvent, comme l’a fait remarquer Souverbie, dans les coulées et les pots de résine des Pins et s’empêtre aussi dans les toiles d’Araignées, de même que Serica brunnea L., qui est moins répandue. Anomala dubia SCop., qui se trouve aussi bien sur les buissons, à l’intérieur, que sur les Pins et les Gourbets des dunes, se fait remar- quer par sa variabilité de coloration. Certains spécimens du littoral, de forte taille et d’aspect tout particulier, ont pu faire croire à la présence d’une autre espèce. De même Phyllopertha horticola L. se signale par la remarquable variété Perrisi Muls., qui intéresse une grande partie des individus femelles (abdomen, pattes et souvent bords du prothorax, flaves). Blitopertha campestris Latr. est rare, dans les dunes, au Cap Ferret. Cetonia morio F. se trouve fréquemment, soit sur les fleurs, soit sur les plaies des arbres. (11) Cf. G. TEMPÈRE [17]. DTA) 27.27 xs en Sr TR Le Æ PROCES-VERBAUX 101 BIBLIOGRAPHIE . BauDbRIMONT (A.) 1923. — Sur la Nebria complanata L. et ses variations pigmentaires sur la côte de la Gironde et des Landes (L.-V. Soc. Linnéenne de Bordeaux, t. LXXV, p. 110). . BrAL DE BELLERADE, BLONDEL DE JOIGNY et COUTURE (G.) 1897 et 1900. — Contribution à la Faune des Coléoptères de la Gironde (Actes Soc. Prune Bordeaut teLlil pol celte EM, p.251): . CLERMONT (J.) 1915. — Note sur Cicindela trisignata var. subsuturalis Souv ŒuliVSoc Ent.Ær1915%p:,230) . CLERMONT (J.) 1923. — Mœurs et distribution géographique du Cryp- tocephalus cynarae Suffr. (Bull. Soc. Ent. Fr., 1923, p. 23). . HUSTACHE (A.). — Curculionidae gallo-rhénans (Ann. Soc. Ent. Fr., 1923-1931). . LAPORTE (J.-L. et E.) 1847 sqqg. — Faune entomologique et Histoire naturelle des Insectes qui se trouvent dans le département de la Gironde (Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XIV, sqq.). . PERRIS (E.) 1857. —— Nouvelles excursions dans les Grandes Landes. 8. PERRIS (E.) 1851-1870. — Histoire des Insectes du Pin maritime (Ann. 16. 17, 18. Soc. Entom. Fr., 1851-1870). . SOUVERBIE 1855. — Coup d'œil sur les Coléoptères des environs de La Teste (Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XX, p. 89). . TAREL (R.) 1925. — Révision du genre Cicindela L. dans la contribu- tion, etc. (Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXVII, p. 5). . TEMPÈRE (G.) et DUVERGER (M.) 1932. — Nouvelle capture de Carabus nitens L. à Cazaux (L.-V. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXXIV, p. 30). . TEMPÈRE (G.) 1923. — Note sur les Galéruques du genre Lochmaea (Rev. Zoologie agricole, 1923, p. 165). . TEMPÈRE (G.) 1923: — Note sur Cryptocephalus cynarae Suffr.; sa présence en Gironde (P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXV, p. 199). . TEMPÈRE (G.) 1925. — Les années à Hannetons (Rev. Zoologie agricole, 1925, p. 102). . TEMPÈRE (G.) 1927. — Note sur les plantes nourricières de quelques Coléoptères phytophages (Bull. Soc. Entom. Fr., 1927, p. 160). TEMPÈRE (G.) 1932. — Remarques sur quelques Curculionidae de la Faune girondine (3° note) (P.-V. Soc. Linn Bordeaux, LALXRIV p.124)! TEMPÈRE (G.) 1934.— Sur une capture vernale de Callicnemis Latreillei Lap. (P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXXVI, p. 66). TEMPÈRE (G.) 1934. — Capture en France de Saprinus Pharao Mars. (Ou Soc. Entom, Fr... 41934% p.261). 102 PROCÉS-VERBAUX Réunion du 4 juillet 1934 Présidence de M. F. Jeangean, Vice-Président. Le Vice-Président, qui occupe le fauteuil, est heureux de souligner le succès de la 116° Fête Linnéenne et de rendre hommage au Président, à qui revient l’honneur d’une organisation remarquable. Correspondance. -- Lettres de démission de MM. David- Chaussé et Pinguet. Invitation au Congrès Préhistorique qui doit se tenir à Périgueux en septembre prochain. Communications et dons. -__M. À. PEYROT : Sur une espèce probablement nouvelle de Celtis fossile. M. L’ARCHIVISTE présente diverses publications de M. le com- mandant Patijaud et dépose le bulletin bibliographique du mois de juin dernier. Sur une espèce probablement nouvelle de Celtis fossile Par A. Peyrot On n’a jamais encore, à ma connaissance, signalé de phanéro- games fossiles dans les dépôts marins du Néogène de l’Aquitaine. J’ai eu la bonne fortune de trouver, dans le Burdigalien supérieur de Cestas et de Pontpourquey, des endocarpes fossiles qui m'ont paru appartenir au genre Celtis (Micocoulter). Je les ai adressés à M"*° Reïd, de Milford on Sea, spécialiste mon- dialement connue dans l’étude des graines fossiles. Elle a confirmé ma détermination et a eu la bienveillance de m'adresser la descrip- tion de ces endocarpes qu’on lira ci-après, dans la traduction due à notre aimable collègue M. Tempère. « Celtis sp. ? « Endocarpe : Ovoide, bisymétrique par rapport à une côte margi- nale qui l’entoure, plus saillante toutefois sur le bord portant le funicule et du côté du placenta; cette extrémité placentaire (qui est aussi l’extrémité correspondant au style), n’est pas pointue. Surface nettement réticulée; mailles du réticulüm de chaque face, profondes, de dimensions très uniformes et régulièrement réparties, formées par des côtes larges, arrondies (surface usée), tendant parfois à former des côtes obsolètes s'étendant de l’apex à la base, mais le à >, PROCÈS-VERBAUX 103 plus souvent se perdant vers la base dans le reticulum général; pres de l'extrémité placentaire se trouve un sinus dans la bordure margi- nale qui a porté le funicule sur le placenta terminal. Ce dernier se voit bien sur un spécimen brisé, qui s’est fendu le long de la côte marginale, montrant les canaux du style et du funiciule. « Surface externe et interne finement et régulièrement ponctuée; cellules très peu nettes mesurant 0 mm. 25; sur un fragment, on voit les restes d’un tégument interne à contexture lâche. » Dimensions de deux spécimens (cotypes) : 2 F1G. 1, 2. — Vue latérale de deux spécimens cotypes X 6. F1G. 3. — Vue intérieure d’un spécimen brisé X 6. F1. 4, 5. — Vue basale des deux cotypes X 6. Premier. — Longueur : 4 mm. 5; largeur (d’un bord à l’autre) 4 mm.; épaisseur : 3 mm. 5. Deuxième. — Longueur : 4 mm. 5; largeur (d’un bord à l’autre) 3 mm. 8; épaisseur : 3 mm. 4. Loc. : Cestas, Burdigalien supérieur. Affinités : Quatre spécimens dont l’un s’est fendu le long de la côte marginale, montrant de ce fait l’intérieur de l’endocarpe, le placenta, et libérant également le « locule cast ». Les dimensions, la forme, la sculpture de l’endocarpe et les caractères de la région placentaire correspondent bien à la structure de l’endocarpe des Celtis. Parmi les espèces actuelles que nous connaissons, ces carac- 104 PROCÉS-VERBAUX tères sont très uniformes : les plus variables sont la taille, le degré de rugosité et de relief du reticulum, le nombre de ses mailles, la régularité de leur distribution et enfin la tendance des saillies à constituer des côtes obliques et longitudinales. Il est même souvent difficile, sinon impossible, de séparer les endocarpes d’espèces différentes. Les Celtis fossiles ont été le plus souvent déterminés d’après leurs feuilles, moins fréquemment d’après leurs endocarpes. Nous n'avons pas vu d’endocarpes d'espèces vivantes ou fossiles correspondant exactement à ceux de Cestas. Au point de vue de la taille, de la forme, ainsi que des dimensions et de la répartition des mailles du reticulum, ce sont les endocarpes de C. australis (que nous avons reçues des Provinces Unies et de l’Inde) qui se rappro- chent le plus, parmi les formes actuelles, des fossiles de Cestas; toutefois, les mailles en sont plus petites, plus nombreuses et ne tendent pas à former des côtes. Une espèce fossile du « Hamstead Beds > (île de Wight) a un endocarpe considérablement plus petit, à mailles plus larges; les mailles fines et régulièrement distribuées qui forment la surface du « locule-cast >» sont analogues, ainsi que les empreintes de la face interne de l’endocarpe, très difficiles à voir, mais conformes aux mailles similaires chez l'espèce vivante. Dans les formes actuelles, on voit, adhérent à la surface interne de l’endocarpe, un revêtement (festa) à texture lâche formé de grandes cellules irrégulières entrelacées. Dans l’espèce fossile, ce revêtement se retrouve, sous forme de lambeaux, à la surface interne du spécimen décrit, mais il est trop altéré pour qu’on y puisse distinguer les cellules. Les cellules de la surface du « locule-cast >» sont si régulières dans leurs dimensions et leur distribution qu’elles donnent l’impression de groupes concentriques qui font penser — au premier abord — à la place occupée par des organes de la graine (micropyle, chalaze, hile), mais leur nombre et leur disposition montrent qu’il n’en est rien et qu’il ne s’agit que d’effets d'optique ». Ainsi qu’on l’a lu ci-dessus, la plupart des Celtis fossiles sont connus par des restes de feuilles, rarement d’après leurs endocarpes; d’autre part, ceux-ci ne présentent pas de caractères spécifiques bien tranchés. Ce sont sans doute les raisons pour lesquelles ma savante correspondante n’a pas cru devoir donner aux Celtis de notre Burdigalien un nom spécifique; si toutefois ils appartenaient à une espèce nouvelle, je proposerais le nom de Celtis Reidæ. L’abondance, dans les sables de Cestas et de Pontpourquey, d’Heli- cidæ, d’Auriculidæ, m'avait conduit à penser que les côtes aux pieds desquelles s’étendaient ces plages étaient boisées (1932, Peyrot, Conch. néog. Aquit., vol. VI, p. 502) ; la présence d’endocarpes de Micocoulier vient à l’appui de cette hypothèse. PROCÉS-VERBAUX 105 Les Celtis sont de jolis arbres, indigènes actuellement dans la zone tempérée chaude de lhémisphère boréal. Leur fruit est une petite drupe dont le noyau est extérieurement orné de costules dis- posées en réseau. Une seule espèce, C. australis L., est aujourd’hui indigène en Europe, notamment dans le midi de la France; une autre espèce, C. occidentalis, originaire de l'Amérique septentrionale, est cultivée dans nos parcs et nos jardins. Le genre Celtis comprend une dizaine d’espèces actuelles, réparties dans l'Asie occidentale et méridionale, l'Amérique septentrionale. Il est apparu en Europe dans le Lattorfien; voici l’énumération de diverses espèces fossiles que j'ai pu relever dans diverses publi- cations de Palæobotanique : Celtis Nouleti Saporta : Calcaire de Grabels, près Montpellier, de Buxweiler, de Headon. Lattorfien. C. Af. occidentalis L. : Hamstead Beds (île de Wight). Lattorfien. C. Lotzei Meschinelli, C. ungeriana Meschinelli : Chiaron et Salcedo (Vénétie). Rupélien. C. crenata Heer., C. hyperionis Ung. : Calcaire de Hoccheim (Alle- magne). Chattien. C. Couloni Heer. : Menat (Auvergne). Aquitanten. C. trachytica Ettingshausen : Zurgelbaum (Allemagne). Pontien. C. begonoides Gœppels : Schosswitz. Etage ? C. stiriaca Ettingshausen : Seegraben, près Leoben (Stvrie). Etage ? Réunion du 18 juillet 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président. M. LE PRÉSIDENT adresse les condoléances de la Societé à M"° et M. Lacorre à l’occasion du décès de la mère de M”° Lacorre. Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus membres titulaires : 1° M. Pierre Périer, 2, rue Buchou (géologie), pré- senté par MM. le docteur L. Castex et G. Malvesin-Fabre; 2° M. le commandant Patijaud, rue de l’Abattoir, à Argenton-sur-Creuse (entomologie), présenté par MM. le docteur L. Castex et M. Lam- bertie. Communications et dons. M. le docteur B. LLAGUET donne à la bibliothèque diverses lettres et documents sur ia Société. Une intéressante discussion entre M. le docteur LLAGUET et M. GuicHARD, au sujet des huîtres, soulève d’importants pro- blèmes. PV. 493%: o) 106 PROGES-VERBAUX M. G. SoOUcHÉ : 1° Sur un Poisson monstrueux; 2° Sur une Motelle monstrueuse. M. L’ARCHIVISTE présente, au nom de M. Reychter, son travail Plan de travail. Sur un poisson monstrueux Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES Nous avons découvert, à la Halle aux poissons de Dieppe, un pois- son moustrueux appartenant au genre Merlangus. Il mesure dix-huit centimètres de l’extrémité de la tête à celle de la nageoiïire caudale. Sa plus forte largeur, pour le corps, est de trente-cinq millimètres; la tête mesure à elle seule quatre centimètres; elle est en forme de parallélogramme et est donc contenue quatre fois et demi dans la longueur totale du corps. L’œil, ayant un centimètre de diamètre, vient se terminer à deux centimètres de l’extrémité du museau, tandis que les narines s’ouvrent trois millimètres en avant de l’œil, à peu près au niveau de l’axe horizontal de cet organe. En avant, la tête se termine très brusquement : l’angle formé par la base et le bord oro-dorsal de la tête est de 70° environ. Les deux lèvres arrivent à peu près au même niveau et la bouche se termine ventra- lement et caudalement au niveau du diamètre vertical de l'œil. La mâchoire inférieure est forte et rectiligne; la mâchoire supérieure, rectiligne en avant, est très fortement arquée en arrière en direction ventrale. Vue de face, la tête se montre terminée en pointe et a la forme d’un bec. Les dents, analogues à celles trouvées chez les autres Merlangus en ce qui concerne la forme, en diffèrent par leur posi- tion à la mâchoire supérieure. Les dents des côtés de la bouche, qui sont les plus antérieures, sont très fortement recourbées en direction caudale. La ligne latérale présente la même disposition que chez Merlangus vulgaris BP. La première dorsale a 12 rayons; elle commence en arrière de la pectorale et finit en arrière du début de l’anale, si l’on essaie de faire correspondre les débuts et les extrémités de ces nageoires. Les rayons mous diminuent de taille d’avant en arrière, si bien que la nageoire est de forme triangulaire; les extrémités des rayons sont libres. La deuxième dorsale a 18 rayons; elle est allon- gée, bordée.de noir à la partie dorsale. Elle commence et finit cauda- lement de la nageoire caudale. La troisième dorsale a 16 rayons; elle commence et finit au niveau de la seconde anale. La première anale, très longue et développée, comprend 30 rayons; son bord ventro-caudal est teinté de brun. La deuxième anale comprend PROCÉS-VERBAUX 107 18 rayons. Les nageoires pectorales ont une tache noire à leur base et elles comprennent 16 rayons. Les nageoires ventrales, faibles, n’ont que 6 rayons. La nageoire caudale montre la même disposition que chez Merlangus vulgaris BP. Il semble, d’ailleurs, que cet exem- plaire curieux ne soit qu'une variation de cette dernière espèce, variation toute fortuite. Sur une Motelle monstrueuse Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES Le 24 octobre 1933, nous avons rencontré, sur le marché de Dieppe, un exemplaire particulier de Motella maculata Risso pêché au large des côtes anglaises par le chalutier dieppois « Rolande ». Ce poisson mesurait, de l’extrémité de la tête à celle de la nageoire F1G. 1. - Détail du barbillon gauche. F1G. 2. - Détail du barbillon droit. caudale, 0 m. 44. Il présentait une teinte brun jaunâtre, un peu rosée par places sur le'dos, et il montrait une teinte rose vif sur la partie ventrale, caractères normaux chez cette espèce. Sa mâchoire inférieure était ornée d’un long barbillon qui mesurait 25 millimètres de longueur, tandis que sa mâchoire supérieure portait deux bar- billons beaucoup plus bruns, fortement renflés à la base. Ces bar- 108 PROCES-VERBAUX billons présentaient quelques variations. Le barbillon gauche, qui était le plus développé, se terminait par une partie un peu élargie, triangulaire, elle-même terminée par deux branches : l’une dirigée vers le bas, l’autre vers le haut; ces deux branches étaient écartées à peu près selon un demi-cercle; terminées en pointe, elles avaient chacune 9 millimètres de long, tandis que le pied en avait 12; elles se rétrécissaient rapidement. Le barbillon droit avait également un pied teinté de brun et de longueur égale à celui du barbillon gauche. Il présentait le même élargissement, mais, tandis que l’une des branches avait un développement plus grand que dans le cas précé- dent, en ce qui concerne l’épaisseur, l’autre branche, atrophiée, était réduite à une faible pointe : c’est celle qui, normalement, aurait été tournée vers l'arrière. Elle possède en tout une longueur de 1 milli- mètre et elle est de forme conique. La partie élargie était un peu plus ramassée que la précédente. Réunion du 3 octobre 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès du docteur Mura- tet, membre titulaire, ancien vice-président. Il adresse les félicitations de la Société à M. J. Chaine et à M'° Lafont-Grellety à l’occasion de l’heureuse naissance de leur petit-fils et fils. Il adresse les félicitations de la Société à M''° Marre, MM. le pro- fesseur Jeanneney, Fabre et Cumia, promus officiers de l’Instruction publique, ainsi qu’à M. Ferrier, nommé officier d'Académie. Correspondance. --— Lettre de M"° Schirber remerciant la Société pour notre envoi de la notice nécrologique consacrée à la mémoire de son mari, notre regretté Trésorier. Lettre de remerciement de M. Edmond Patijaud pour son admis- sion à la Société. Le Congrès préhistorique de France accuse réception et remercie pour envoi de notre cotisation. Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus : Membre titulaire, M. Couturier (Albert), à la Grande-Ferrade (Pont-de-la- Maye (géologie et zoologie), présenté par MM. le docteur Feytaud et Suire; Membre auditeur, M. Chaboussou (Francis), rue Ferdi- nand-Buisson, à Bègles (zoologie), présenté par MM. Lambertie et Suire. Communications et dons. M. LE PRÉSIDENT donne lecture PROCÈS-VERBAUX 109 d’une notice nécrologique par M. Boulenger, membre honoraire, sur la vie et l’œuvre de M. F. Lataste. M. TAREL : 1° Capture d’un squale bleu (Squalus glaucus L.), de ses deux pilotes (Scomber ductor L.) et d’un poisson volant (Exo- cetus volitans Bloch.) dans le bassin d'Arcachon; 2° De l’aire de dispersion en Gironde d’Attacus cynthia. M. LE COMMANDANT PATIJAUD : Hybrides de Saturnia pyri $ S. V. et de S. pavonia & L. M. BERTRAND : Sur les larves des Helodes. M. MAGNE présente un Helix aspersa senestre recueilli à La Rochelle et Cuspidaria cuspidata de la Pointe-du-Sud, près d’Arca- chon. NeCMSoucHE A Sur la Coloration dun Scythium;. 2° Sur. un Raia clavata Rond. M. A. BoucHon présente des fruits d’Obione portulacoides L,. très mutiques et ne correspondant pas du tout à la figure donnée par Coste. M. LE PRÉSIDENT remercie M. Malric pour la réfection du buste de Laterrade et le remercie également pour le don d’une ammonite découverte en 1900 dans un bloc de pierre de Vilhonneur servant à l’exécution des cariatides décorant la « Belle Jardinière », cours de l’Intendance. M. L’ARCHIVISTE présente, au nom des auteurs, divers ouvrages offerts par eux à la bibliothèque : M. Buffault, les Variations des Essences dans les bois du Périgord, du Bordelais et de l’Agenais; M. J. Perez Vigueras de Habana, cinq brochures sur les Nématodes de Cuba; M. Lambertie, la collection complète du Miscellanea Entomologica avec ses suppléments, et dépose les bulletins bibliographiques des mois de juillet à sep- tembre dernier. Notice biographique sur Fernand Lataste Par G.-A. Boulenger MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉÉNNE DE BORDEAUX Fernand Lataste naquit à Cadillac-sur-Garonne le 5 mars 1847. Après des études aux collèges de La Sauve et de Bazas (Gironde), puis à Paris, rue des Postes, il est, en 1867, admis à l'Ecole Centrale et déclaré admissible à l'Ecole Polytechnique. Engagé volontaire pour la durée de la guerre de 1870-71, il reprénd ensuite ses études à Bordeaux, où il obtient le grade de licencié en droit et est inscrit comme avocat au barreau de Bordeaux en 1874. Mais ses goûts le portant vers la biologie, il ajoute à ses titres celui de licencié 110 PROCÉS-VERBAUX ès sciences et, se rendant à Paris, en 1875, y fait ses études médi- cales, qu’il poursuit jusqu’à la thèse exclusivement, et est nommé répétiteur du cours d’histologie du professeur Ranvier au Collège de France. C’est alors la zoologie, et particulièrement l’herpétologie, qui l’attire. Sa carrière herpétologique, courte mais très brillante, sem- blait lui assurer un bel avenir, n’était son caractère, la droiture même, trop indépendant et un peu batailleur, qui lui avait aliéné les bonnes grâces des savants officiels. Aussi, en 1889, à bout de ressources et ayant perdu tout espoir de réussir en France, il part pour le Chili, où il reste huit ans. Ce départ de Lataste a été une sérieuse perte pour la zoologie française. Parlons d’abord de l’herpétologiste. Après avoir produit, pour ses débuts, une très intéressante Faune herpétologique de la Gironde, publiée par la Société Linnéenne de Bordeaux, en 1876, Lataste, fixé à Paris, porte toute son énergie sur l'étude des Reptiles et des Batraciens, dont il avait commencé à former une collection devenue importante par la suite. Son ambi- tion était de publier une Faune herpétologique de la France et de l'Algérie, pour la préparation de laquelle il était éminemment qua- lifié. Aussi, dès son installation à Paris, se livre-t-il avec énergie à l'exploration des environs, y découvrant plusieurs espèces qui n'avaient pas été signalées, parmi lesquelles le Rana agilis, qui, quoique commun dans les forêts de Saint-Germain et de Marly, était encore inconnu des herpétologistes parisiens, qu’Alcide Thomas avait pourtant consultés au Muséum avant de décrire l’espèce qu’il avait découverte en Bretagne. Il se livre aussi à des recherches sur la reproduction des Batraciens et fait des expériences sur lhybri- dation. C’est en 1876 que j’entrai en rapports avec mon regretté ami, et je lui dois une vive reconnaissance pour l’accueil bienveillant et encourageant qu’il voulut bien accorder à un commençant, onze ans plus jeune que lui, qui partageait son enthousiasme pour la même étude, à laquelle il se livrait au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles. Ainsi que je le disais dans un discours présidentiel à la Société zoologique de France, en 1920, « Lataste a été mon mentor à une époque où j'avais grand besoin de conseils, et le prestige dont il jouissait me faisait apprécier hautement sa bienveillance à mon égard. Je n’oublierai jamais les bonnes heures que je passais près de lui à Paris, dans son petit appartement encombré de cages et d’aquariums, où tant d’expériences intéressantes étaient en train, et, à chaque visite, je voyais s’accroître sa collection de Reptiles, en alcool et en squelettes, qu’il mettait avec la plus grande générosité à ma disposition pour l’étude. Cette collection, devenue très impor- tante en ce qui concerne la faune paléarctique, à la suite d'échanges et d’expéditions en Algérie et en Tunisie, m’a été confiée il y a près PROCÈS-VERBAUX a de vingt-cinq ans; je m’en suis beaucoup servi pour mes travaux; enfin, par un acte de libéralité que je suis fier d’attribuer à l’amitié qui nous a toujours unis, Lataste vient d’en faire don au British Museum ». Jusqu'en 1880, Lataste se consacre spécialement à l’étude des Batraciens, et son important travail, Etude sur le Discoglosse, où il discute la classification des Anoures d'Europe, marque un grand progrès sur la conception de leurs affinités qui avait généralement cours à cette époque en Europe, où on ne tenait pas suffisamment compte des travaux du zoologiste américain E.-D. Cope, qui avait indépendamment entrevu ces affinités, ainsi que Lataste le recon- naissait, tout en revendiquant le mérite d’avoir été le premier à utiliser les caractères des têtards pour la classification; aujourd’hui, on attache de plus en plus d'importance aux caractères larvaires, qu'on commence seulement à pouvoir appliquer aux formes tro- picales,. Après avoir été l’inspirateur de Bosca pour l’étude de l’herpéto- logie de la Péninsule Ibérique, qui relie les faunes de la France et du nord de l’Afrique, Lataste, en 1880, dirige son attention sur l'Algérie, dont les Reptiles étaient encore fort imparfaitement connus, et, dans des voyages dont il sera question plus loin, il réussit à faire de très riches moissons. Mais, à part un travail approfondi sur les Lézards du genre Acanthodactylus et la description de plu- sieurs espèces nouvelles, découvertes par lui, Lataste n’a pu utiliser lui-même, de façon complète, les matériaux qu’il avait recueillis et c’est à l’auteur de cette notice qu’il confia le soin de publier un Catalogue descriptif des Reptiles et Batraciens de la Barbarie (Lon- dres, 1891), basé surtout sur ses collections et les notes qu’il avait rassemblées. Le projet d’une Faune herpétologique de la France et de l'Algérie était, hélas ! abandonné. Lataste s’est distingué aussi en mammalogie. À partir de 1879, il porte son attention sur les petits Mammifères, Rongeurs, Insecti- vores, Cheiroptères, et il rapporte de ses voyages de très riches matériaux, décrivant de nombreux Rongeurs nouveaux, dont un type très remarquable, le Pachyuromys Duprasi, qui, multiplié en captivité, est le sujet d'observations physiologiques. En 1887 paraît son Catalogue critique des Mammifères apélagiques sauvages de la Tunisie. Sans se confiner dans le domaine de la systématique, Lataste se consacre à l’étude des mœurs des Rongeurs, qu’il élève en grand nombre dans son appartement à Paris. Le résultat de ces études a été publié en un fort volume : Recherches de Zooéthique, 1887. Lataste a fait plusieurs voyages d’exploration zoologique. D'abord, dans le Sahara et les Hauts-Plateaux algériens, en 1880 et 1881, s’aventurant très avant dans le désert, parfois dans des 112 PROCÈS-VERBAUX endroits où il est le premier Européen à pénétrer. Pourvu d’une petite bourse octroyée par la Ville de Paris, cette expédition se faisait en grande partie à ses propres frais, et c’est merveille de penser aux résultats obtenus avec de si faibles moyens. Mais Lataste était d’une activité et d’une intrépidité incroyables, bravant tous les dangers qu’offrait à cette époque pareille randonnée par un Euro- péen- sans escorte. L’ingénieur Georges Rolland, chargé par le Gouvernement français d’études sur les puits artésiens du Sahara, me racontait sa surprise de rencontrer en plein désert un homme seul, vêtu comme s’il se promenait dans les rues de Paris, faisant la chasse aux lézards et aux serpents : c'était Lataste. En 1884, il se rend en Tunisie, comme membre de l'exploration scientifique conduite par Letourneux. Enfin, en 1885, il est chargé d’une mission au Sénégal par le Ministère de la Marine. Les fièvres le contraignent à interrompre cette mission et à regagner Paris, où il reprend ses travaux. Mais ne trouvant pas moyen de gagner sa vie et se voyant les vivres coupés par ses parents, à la suite d’un mariage qui n’avait pas reçu leur approbation, il accepte, en 1889, la chaire de Zoologie médicale de la Faculté de Médecine du Chili et le poste de sous- directeur du Musée d'histoire naturelle de Santiago. Il ne fut pas heureux au Chili; ayant perdu sa femme et deux de ses enfants, le découragement s’empare de lui et lui fait désirer de retourner en France, où il rentre en 1897. À cinquante ans, sa carrière scienti- flque était terminée. Au Chili, Lataste fut un des fondateurs de la Société scientifique du Chili, dont il fut Président, et aux publications de laquelle il contribua beaucoup. En 1890, il publia ses Leçons d'ouverture d’un Cours de Zoologie médicale, et, en 1897, une Introduction générale à l'Etude de la Biotaxtie. Lataste rentre à Cadillac-sur-Gironde, où il reste longtemps oisif. Après la mort de ses parents, il s’installe dans la propriété de famille, vieille maison entourée d’un grand jardin et d’une belle vigne. Je conserve un agréable souvenir des deux visites que je lui fis dans cette retraite, où il s’occupa longtemps d’apiculture. De temps à autre, il apportait à la Société Linnéenne de Bordeaux de petites notes, principalement sur la tératologie. Il cultivait aussi la muse et il a publié à diverses reprises des rimes biologiques ou autres pleines de charme et d’originalité. Après tant de vicissitudes, il vivait heureux et sa santé ne laissait à désirer que sous le rapport des jambes, qui, vers la fin de sa vie, refusaient le service. Ne pouvant plus se promener dans son jardin et voulant se rapprocher de sa fille mariée à Bordeaux et mère de deux charmants enfants qui faisaient la joie de ses vieux jours — son fils était au loin, en Indo-Chine — il résolut de quitter Cadillac pour s'installer, en mars 1933, dans un appartement à Bordeaux, où il PROCÈS-VERBAUX 113 s’est éteint, presque subitement et sans souffrances, le 6 janvier 1934. Quoique d’une famille profondément chrétienne, ayant pour oncle le Père Alcide Lataste, O. P., fondateur de Béthanie, asile pour les Madeleines repenties, dont notre grand cardinal Mercier a dit qu'aucune œuvre de charité n’approche autant que Béthanie de l’idéal marqué par l'Evangile, Lataste avait perdu la foi et s'était rangé parmi les disciples d’Auguste Comte et de son élève préféré, Pierre Lafitte, né près de Cadillac, et s'était maintenu positiviste jusqu’à sa mort. : Lataste était membre honoraire de la Société Linnéenne de Bordeaux, de la Société zoologique de France et de l’Académie chilienne, membre correspondant du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, de l’Académie royale de Madrid, de la Société zoologique de Londres, de la Société de Biologie de Paris, de la Société des Naturalistes de Moscou, de la Société scientifique de-Boston. Il avait été président de la Société zoologique de France et de la Société scientifique du Chili. En 1933, la Société d’Acclimatation de France lhonorait de la grande médaille à leffigie de Geoffroy Saint-Hilaire. Capture d'un Squale bleu (Squalus glaucus Linné), de ses deux Pilotes (Scomber ductor L.) et d'un Poisson volant (Exocetus volitans Bloch) dans le Bassin d'Arcachon. Par M. R. Tarel Le 4 septembre 1934, vers seize heures, à marée descendante, la paisible petite station de L’Herbe était mise en émoi par l’apparition, tout près de la plage, d’un énorme poisson qui la longeait, en s’effor- çant de gagner le large. Le premier éveil fut donné par les aboiïe- ments furieux d’un chien griffon; l'apparition d’une longue nageoire dorsale qui sillonnait l’eau, fit accourir les habitants de plusieurs cabanes, bientôt suivis par une partie de la population. Le peu d'espace compris entre les caisses à huîtres du parc et le bord, ainsi que la faible profondeur de l’eau, ne permettaient au poisson ni de se mouvoir facilement ni de nager vers le chenal. Une de mes filles courut chercher son fusil (chacun a son arme dans ce pays de chasse et de pêche) et lui tira presque à bout por- tant deux coups de double zéro qui l’étourdirent. Peu après, un de nos proches voisins, M. Bordessoulles, le tira avec des chevrotines et le blessa grièvement. Enfin, MM. Naza et Lestrilles, ce dernier marin à L’Herbe, arrivés sur ces entrefaites, munis de gaffes et de 114 PROCÈS-VERBAUX fouënes, l’eurent bientôt achevé : une des gaffes fut complètement brisée par les robustes mâchoires de la victime. Ils prirent aussi à la fouëne deux singuliers poissons qui, malgré le tumulte de la lutte, s’obstinaient à continuer de nager de chaque côté de leur énorme congénère. Quand celui-ci fut tiré sur le sable, il fut facile, même à l’œil le moins exercé, de reconnaître un spécimen du genre squale. C'était bien, en effet, le Squale bleu (Squalus glaucus L.), espèce très voisine du Requin ($S. carcharias L.). Long de 3 m. 20, le dessus du corps était d’un bleu d’ardoise, le dessous d’un blanc sale. Les pectorales, très longues et très pointues; les dents supérieures, en triangle curviligne, courbées vers le dehors; les inférieures, plus droites, toutes dentelées; son estomac était vide. Quant aux deux poissons qui l’escortaient commes des éclaireurs, aucun des marins, dont plusieurs habitent L’Herbe depuis plus de cinquante ans, ne les a jamais rencontrés dans le bassin ni dans la mer. Ils appartiennent au genre Naucrates Raf. (Pilote). Ce sont des Pilotes ou Foufres (Scomber ductor L.). Longueur : 0 m. 35. Corps de couleur bleue avec de larges bandes verticales d’un bleu plus foncé. Leur nom de Pilote vient, on le sait, de l'habitude qu'ont ces poissons d’escorter les Requins et de leur servir de guides, sans doute en vue de profiter des reliefs de nourriture que leur voisin peut laisser échapper. Le Scomber ductor habite les eaux méditerranéennes. Il faut donc admettre que ce squale et ses pilotes ont gagné l'Atlantique par Gibraltar, longé l'Espagne et le golfe de Gascogne et franchi les passes du bassin dans lequel ils se sont fourvoyés. Les plus anciens marins de L’Herbe ne se souviennent pas d’avoir jamais vu ce squale dans le bassin. k + % Je dois mentionner aussi comme nouvelle ichtyologique intéres- sante la présence d’un poisson volant (Exocetus volitans Bloch.) près des parcs à huîtres du Bassin, dans la première semaine de juillet 1934. Il a été trouvé mort, mais dans un état de parfaite con- servation, par le marin Castaing, dit Nelson, de L’Herbe, qui l’a offert à l’Aquarium. d'Arcachon, où il est conservé en bocal. Ce n’est pas la première fois que l’Exocet est signalé dans le Bassin. Maïs le fait est assez rare pour mériter d’être consigné. L’'Herbe, septembre 1934. PROCÈS-VERBAUX 145 De l'aire de dispersion en Gironde d’Attacus cynthia Par M. R. Tarel Introduit, il y a quelques années, à Arcachon, l’Attacus Cynthia s’y est très rapidement multiplié, grâce à la présence de nombreux vernis du Japon qui constituent, on le sait, la nourriture de sa chenille. Le climat maritime semble lui convenir à merveille et, chaque année, l’on peut suivre les étapes parcourues par ce magnifique papillon autour du Bassin. Il fut capturé, l’année dernière, à La Teste. À L’Herbe, où je me trouvais, un exemplaire 4 me fut communiqué en août 1933. Cette année, le jeune Robert Cottin, de la Villa Algérienne, en a pris deux sujets près de la Villa, à proximité de vieux Aïlantes. Enfin, Georges Nora, résinier au Canon, vient de m'apporter une % prise, en juillet, dans la forêt de pins où le vent l’avait projetée. Nul doute que celles des autres localités situées sur les bords du Bassin ou les autres régions de la Gironde qui possèdent des Ailantes et sont à proximité d'Arcachon ne soient à leur tour visi- tées par ce beau Lépidoptère séricigène. ; Vers la fin du siècle dernier, Guérin-Menneville essaya d’utiliser les cocons d’À. cynthia, importés du Japon, dont il est originaire. Ces cocons, formés d’une belle soie verdâtre, sont malheureusement ouverts à l’une de leurs extrémités, ce qui ne permet pas le dévidage de la soie ni, par suite, leur utilisation au point de vue industriel. Hybrides de Saturnia pyri Q S. V. et de S. pavonia 5 L. Par M. Patijaud En 1925, un jour que j'avais des femelles de $S. pyri exposées dans le jardin, j’ai constaté à deux reprises que des mâles de $. pavonia tournaient autour de la cage en toile métallique les contenant et cherchaient à y pénétrer. J’en ai conclu qu’ils étaient vraisembla- blement alléchés par ces femelles et qu’un accouplement entre ces deux espèces devait être possible. Les tentatives que j'ai faites aussitôt ne m'ont cependant donné aucun résultat. Dans ma région, tandis que le $S. pyri subit en général sa dernière métamorphose du 15 avril au 15 mai et vole du crépuscule à 116 PROCÈS-VERBAUX minuit, le $. pavonia n’est actif que pendant les heures les plus chaudes de l’après-midi, du 15 mars au 15 avril environ. Leurs saisons, par suite de diverses circonstances, pouvant chevaucher plus ou moins l’une sur l’autre, il arrive parfois qu’on capture ici les deux espèces le même jour. Le $S. pyrt est volontiers citadin, sa chenille vivant sur le marron- nier, l’orme, le lilas et tous les arbres fruitiers; aussi il n’est pas rare d’en voir des exemplaires tourner autour des lampes électri- ques. L'autre, préférant les haies où domine l’épine noire pour y déposer ses œufs, est plutôt campagnard. x k% Le 5 avril 1926 a été ensoleillé. J'avais, ce jour-là, exposées dans diverses caisses placées dans le jardin, deux femelles de S. pyri et d’autres de S. pavonia, les unes et les autres devenues imagos chez moi. Comme c'était alors la saison du S$S. pavonia, il m’a été facile d’en capturer des mâles. Me souvenant de mes remarques de l’année précédente, j'en ai mis deux avec les femelles de l’autre espèce. Rendus vigoureux par la température et fort excités par les effluves émis non seulement par les femelles de $S. pyri, mais encore et surtout par ceux de leurs propres femelles, ils se sont montrés très entreprenants. Les femelles de S. pyri, réveillées brusquement et incommodées par des attouchements insolites, puisqu'elles ne reçoivent et n’agréent le mâle que la nuit, ont témoigné de la mauvaise humeur et se sont refusées énergiquement en se débattant et en déplaçant leur abdomen. L’une d’elles est même tombée au fond de la cage. L'autre m'a paru avoir été enfin vaincue par la ténacité du mâle, car ils sont restés en contact et immobiles durant trois à quatre minutes; puis, le mâle s’étant déplacé, ses nouvelles avances ont été vaines. Dans le doute, et afin d’en recueillir la ponte, j'ai alors isolé cette femelle dans une petite boîte en carton avec couvercle en toile métallique. Le lendemain, dans les mêmes conditions de température et d’installation, un mâle glissé auprès d’elle l’a possé- dée réellement et leur contact a duré vingt minutes. De sa ponte, faite du 9 au 11 avril, j’ai eu, du 3 au 5 mai, cinq chenilles, dont quatre ont évolué normalement et ont tissé leur cocon du 25 au 30 juin. De ces cocons, qui avaient passé l’hiver dans le grenier, il en est sorti, en 1927 un mâle, le 7 avril, et trois femelles, du 15 au 23. J’ignore si ces hybrides sont féconds entre eux; l’écart trop considérable entre l’apparition du mâle et celle de la première femelle ne m’ayant pas permis de le rechercher. Comme grandeur, ils sont intermédiaires entre les deux espèces; leurs dessins sont exactement ceux du $S. pyri, mais les nuances en sont plus vives. Je les ai donnés, n’ayant pas le goût des collections. PROCÉS-VERBAUX PE LA Si javais opéré de nuit, il m’eût fallu choisir un mâle de l'espèce alors active, c’est-à-dire un de $. pyri et une femelle de S. pavonia. J’ai regretté de n’y avoir pas songé. Parmi les œufs stériles de la ponte ci-dessus, il y en avait trois contenant un embryon assez développé. Les œufs fécondés n’ont pas été pondus à la suite les uns des autres, mais entremêlés avec les autres. J’attribue le grand nombre d’œufs non fécondés aux causes sui- vantes : disproportion entre les organes correspondants des géni- teurs, de sorte que le liquide fécondant du mâle a dû être dépose simplement dans le cloaque de la femelle; femelle née le jour même, trop jeune, et, comme conséquence, retard de vingt-quatre à qua- rante-huit heures entre l’accouplement et la ponte; rejet de méco- nium quand j'ai eu le tort de saisir la femelle tout de suite après le copula pour la mettre dans une autre boîte, ce liquide ayant vrai- semblablement, sûrement entraîné la presque totalité du dépôt du mâle; nouveaux rejets possibles de méconium avant la ponte. Ce sont là des indications qui pourraient être utiles à celui qui voudrait renouveler l’expérience et la pousser plus loin, c’est-à-dire savoir si ces hybrides sont féconds entre eux. D’après M. J.-L. Lacroix, conservateur du Musée de Niort, un naturaliste allemand a obtenu de ces hybrides avant moi. Je regrette d’avoir oublié son nom, car je le citerais, comme il est d’usage. M. Lacroix possède le mâle et une femelle de mes hybrides. Cette expérience est inédite, Sur la coloration anormale d'un Scyllium Par G. Souché DOCTEUR ËS SCIENCES NATURELLES Les poissons répondant à l’appellation de Scyllium canicula CU. _ sont caractérisés par la présence de nombreuses ponctuations ou de petites taches qui sont de teinte noire, grise, violacée ou brune. Ces taches, très réduites, sont généralement très serrées les unes contre les autres; elles donnent à l’individu un aspect bien particulier. Chez un exemplaire provenant de la mer du Nord et ramené à Dieppe par un chalutier, nous avons constaté une marbrure bien spéciale. Cette marbure était inconnue des mareyeurs dieppois pré- sents ce jour-là à la vente du poisson, et cependant le nombre de Scyllium ramenés chaque année en vue de la consommation est très important à Dieppe. Ce Scyllium canicula CUvV. mesurait 68 centi- mètres de l’extrémité du museau à celle de la queue. Il ne montrait pas uniquement de petites taches arrondies, mais un système de 118 PROCÈS-VERBAUX points, de traits sur sa partie ventrale et sur ses nageoires et des lignes brisées’ sur la partie dorsale. Sur la tête, on trouvait un mélange de toutes ces formes. Sur les nageoires, les taches arrondies étaient assez grosses; disposées sans Ordre, parmi elles, il en existe qui s’allongent, prennent la forme de bâtonnets plus ou moins longs et droits; ces bâtonnets s’introduisent entre les divers points ou taches, et cela dans n’importe quelle direction; mais, en général, on trouve davantage de bâtonnets dans les parties voisines du corps. La dernière dorsale présentait peu de taches arrondies; il y avait sur- tout des taches ovalaires et des bâtonnets; quant à la nageoïire cau- dale, on y trouve quelques taches arrondies ou allongées, surtout en ce qui concerne le lobe ventral. Le lobe dorsal présentait, au contraire, presque uniquement des bâtonnets, parmi lesquels beau- coup ont une assez grande taille. La tête, autour de la mâchoire supérieure, montrait surtout des taches; ensuite, les bâtonnets sont nombreux et ils passent presque aussitôt à des séries de lignes bri- sées tendant à s'unir très souvent pour former des polygones de dispositions diverses. Sur le dos et la partie supérieure des flancs, cette disposition est la seule qui soit connue. Les lignes brisées s’en- trepénètrent; les polygones viennent presque en contact, si bien qu'entre toutes les parties noires on aperçoit des filets blancs plus ou moins continus. Les deux photographies ci-contre indiquent nettement l’aspect de ces taches : la première montre l’animal vu de flanc; la deuxième, le dos du poisson considéré. PROCES-VERBAUX 119 Sur une Raïa clavata Rond. Par G. Souche DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES Cet exemplaire, trouvé le 26 juin 1933 à la Halle aux poissons de Dieppe, mesurait 35 centimètres dans sa plus grande largeur et 45 centimètres de l’extrémité de la queue à la pointe du rostre. Il est totalement dépourvu de nageoire caudale. La queue, qui mesure FrG. 1. — Photographie prise dorsalement. F1G. 2. — Photographie de profil. 16 centimètres de son extrémité à la jonction avec les ventrales, se termine en pointe hérissée vers l’arrière de très petites épines. En arrière des évents, un peu à droite de la ligne épineuse centrale, et par conséquent plus près de l’évent droit que du gauche, on aperçoit sur la tête une sorte de nageoïire dressée. Cette proéminence naît par un gros pied qui est presque cylin- drique. Elle présente, au bout du premier centimètre, une sorte de 120 PROCÈS-VERBAUX renflement très dur, puis l’ensemble s’aplatit en s’élargissant; les bords se mettent en arc de cercle (la courbure vaut environ un quart de cercle). Les bords dorsal et ventral sont beaucoup plus épais que le centre, tandis que le bord caudal est très mince. Le bord caudal présente d’abord une convexité dorso-externe, puis une petite concavité ventrale. Au point de séparation des deux courbures correspond intérieurement un rayon très épais, tandis qu’à la convexité se rendent 11 rayons d'importance inégale : les plus puissants étant les plus externes. Ils divergent, à partir du bord oral, environ à la moitié de ce bord. Le reste de l’appendice pré- sente les mêmes piquants que le corps. Aucune solution de discon- tinuité ne peut être trouvée entre l’épiderme du corps et celui de cette formation. Réunion du 17 octobre 1934 Présidence de M. F. J&anJEan, Vice-Président. Lettre de démission de M. Labrousse, du Correspondance. Verdon. Communications. Lecture d’un article sur le Triton, article donné par M. le docteur Boudreau. M. R. MARQUASSUzAA : Compte rendu géologique de lexcursion géologique à Blaye. M. A. Boucron : Sur quelques plantes adventices des environs de Bordeaux. M. F. JEANJEAN signale avoir rencontré sur les graviers de la Garonne diverses plantes adventices peu connues. M. BLaNc signale à La Ramade (canton du Carbon-Blanc) une station importante de Asphodelus albus. M. L’ARCHIVISTE présente diversés publications de Laterrade et divers offertes par M. Charrol, et une brochure de M. P. Pionneau : Les Antivariétistes et la Science lépidoptériste. < Excursion de la Société Linnéenne à Blaye le 3 juin 1934 Par R. Marquassuzaa Le dimanche 3 juin, notre Société avait organisé une excursion géologique à Blaye, qui comportait l’étude des couches éocènes visibles dans les carrières de la ville. ae k #4, PROCÈS-VERBAUX 121 Dès son arrivée, notre petit groupe se dirigea vers la grande car- rière de la « Citadelle », ouverte au nord de cette dernière, et une grande partie de la matinée fut réservée à sa visite. Son exploitation étant actuellement reprise et des coupes fraiches y ayant été faites, nous avons pu y remarquer les différents facies du calcaire marin de Blaye, signalés par Lambert; on y rencontre, en effet, ordinairement de bas en haut : des argiles, des marnes à orbitolites, des calcaires compacts très fossilifères avec serpules, des calcaires à milioles, jaunes ou bleus; enfin, par places, des cal- caires sableux friables avec nombreux échinides (Ech. stelliferus) -et côtes de mammifères à tous les degrés de fossilisation; on trouve très fréquemment, à la base de l’assise, des ossements complètement silicifiés d’un sirenien appartenant, d’après le Professeur O. Abel, au genre EÉotherium (1); les couches de calcaire compact fissuré présentent également de remarquables poches de décalcification. Après avoir visité la citadelle et admiré le panorama sur la Gironde, nous prenions le chemin de la deuxième carrière, dite de l’« Octroi », située à l’extrémité sud de la ville. Le calcaire marin de Blaye que l’on y exploitait appartient à un niveau supérieur à celui étudié dans la matinée; il est caractérisé par Echinolampas burdigalensis, que l’on ne rencontre que rarement à la Citadelle; nous y avons récolté de nombreux moules internes de : Corbis, Capsa, Cardium, Cyprea, Natica, etc. Cette couche est surmontée par le Bartonien constitué par les marnes à O. cucullaris et le calcaire lacustre de Plassac, puis par les marnes à O. Bersonensis qui appartiennent au Ludien. Le programme comportait, en outre, la visite de la butte du Moulin de l’Hers, à Plassac, mais cette dernière partie n’a pu être exécutée en raison de la chaleur par trop accablante. Etant donné l’état avancé de la saison, les récoltes des botanistes ont présenté peu d'intérêt. Il y a lieu cependant de signaler Bromus Madritensis, particulièrement abondant à la carrière de la Citadelle. Assemblée générale du 7 novembre 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président, M. LE PRÉSIDENT annonce que M. le docteur Feytaud, vu ses occu- pations multiples toujours plus absorbantes, prie ses collègues de ne pas le réélire au Conseil. (1) F. DaGuix. Guide de l’Excursion géologique interuniversitaire. Aqui- taine, Côte basque, 1933. P.-V. 1934. Ô] 122 PROCES-VERBAUX M. LE PRÉSIDENT exprime tout le regret que lui a causé la décision de M. le docteur Feytaud, dont la collaboration au Conseil a été précieuse à la Société pendant plus de vingt années. L'Assemblée s’associe à ses regrets et procède à l'élection des membres du Conseil pour 1935. Sont élus : MM. Anceau, Bouchon, le docteur Castex, Chaine, le docteur Dubreuilh, Frémont, Jeanjean, le docteur Lamarque, Lambertie, Malvesin-Fabre, Tempère, Tey- cheney. M. LE PRÉSIDENT se félicite de l’entrée ou plutôt du retour au Conseil de M. le docteur W. Dubreuilh, dont la science et l’expé- rience auront l’influence la plus heureuse. M. LE DOCTEUR W. DUBREUILH remercie ses collègues d’une marque de sympathie et de confiance qui va droit à son cœur de vieux Linnéen. SÉANCE ORDINAIRE Communications. M. Ch. DAYDIE présente un plant de Karité né à Bordeaux d’une graine provenant du Brésil et ayant germé dans l’eau. M. Davip a adressé un pli cacheté qui demeurera sur'le bureau, dans le dossier du Président, jusqu’à ce que notre collègue en demande l’ouverture. Date est ainsi prise pour le contenu du pli. M. G. TEMPÈRE : 1° Sporobolus tenacissimus en Gironde; 2° Les Saprinus de la Gironde. Capture d’une espèce étrangère à la France. M. FABRE signale un Doryphore transporté par le vent du nord ‘ de la Gironde à la Pointe-de-Grave. M. DAGUIN signale la présence et la naturalisation déjà ancienne de Sporobolus tenacissimus près de Bayonne et rappelle que l’histoire de cette naturalisation est racontée dans la Flore de Blanchet. M. G. TEMPÈRE signale l’apparition de T'agetes glandulifera à Aiguillon des alluvions de la Garonne après l’inondation de 1930. M. Ch. DAypiE signale Lepiota arenicola récoltée à Gradignan. M. LE DOCTEUR L. CASTEX a rencontré Lepiota pudica. M. LE DOCTEUR L. CASTEX : La mode féminine et les grandes lois naturelles. M. L’ARCHIVISTE présente le bulletin bibliographique d’octobre dernier. MT E (SES PROCÈS-VERBAUX 125 Les Saprinus (Gol. Histeridæ) de la Gironde. Capture d’une espèce étrangère à la France. Par G. Tempère Le genre Saprinus, dont la plupart des espèces aiment les lieux sablonneux, est assez bien représenté dans la région bordelaise, et surtout sur le littoral. Voici les espèces qui existent dans notre département, d’après les spécimens que j'ai pu voir dans nos collec- tions locales : Saprinus semipunctatus F. Littoral et intérieur, charognes, rare- ment dans les excréments humains. Mars-octobre. Pas très commun. S. detersus Illig. De même; également peu commun. S. furvus Erich. Lacanau, Cussac (E. Giraud). Rare. S. semistriatus Scriba (= nitidulus Payk.) et S. subnitidus Mars. Comme les deux premiers, mais beaucoup plus communs. Pas tou- jours faciles à distinguer l’un de l’autre. S. aeneus F., comme les deux précédents, au moins aussi répandu, mais moins abondant. S. pulcherrimus Web. (— speculifer Latr.). De même, mais peu commun. S. tenuistrius Mars (= sparsutus Solsky). La Teste (Laborderie !), Cussac (E. Giraud !), Bordeaux (Ch. Brion !), Villenave-d’Ornon ! Charognes. Rare. S. chalcites Iig. Intérieur et surtout littoral, où il est très répandu dans les bouses, excréments humains et charognes, mai-sept. S. aemulus Hlig. Zone littorale, bouses, excréments, juin-sept. Peu commun. S. metallescens Erich. 1 seul ex. : Cazaux, 4-VII-03, Laborderie (coll. Giraud). S. rubripes Erich. et variétés. Littoral : bouses et excréments dans les dunes. Mai-oct. Pas abondant. S. conjungens Payk. Littoral et intérieur (Beychac !), bouses, mars-juillet. Assez rare. S. grossipes Mars. Soulac et Cazaux (Laborderie, coll, Giraud !). Probablement comme le suivant. Rare. S. crassipes Er. Intérieur et surtout dunes littorales, dans le sable au pied des plantes; aussi charognes, débris d’inondations de la Garonne et de l’Eyre. Février-sept. Peu commun. S. rugifrons Payk. Dunes littorales, bords sablonneux de l'Eyre à Lamothe et du lac à Cazaux, dans les bouses et excréments. Commun. S. dimidiatus I. Littoral, surtout sur les plages, sous les cha- rognes, poissons, mollusques, crustacés en décomposition. Commun. 124 PROGES-VERBAUX S. maritimus Steph. Lacanau-Océan, 12-VIII-06; Arcachon, 24-VI-85; Cazaux, 12-V-94, 1 ex. de chaque localité (Laborderie, coll. Giraud). FA LES À ces diverses espèces il faut ajouter maintenant Saprinus Pharao Mars. dont j'ai capturé 3 ex., sur la plage du Pilat, le 10-VII-29, en compagnie des quatre premières et de l’avant-dernière des espèces mentionnées ci-dessus, sous des animaux en putréfaction. Il s’agit là d’une espèce connue seulement, jusqu'ici, du nord de l’Afrique, de Grèce et du sud de la Russie. M. le docteur Auzat a eu l’amabilité de confirmer ma détermina- tion et de me faire savoir qu’il n’a jamais eu connaissance de l’exis- tence de cette espèce en France. Il est certain qu’il s’agit d’une introduction accidentelle; mais on peut admettre qu’il n’y ait pas impossibilité à ce que l’Insecte se soit reproduit dans une localité relativement privilégiée comme climat. C’est ce que nous saurons lorsque des recherches auront été faites dans le but de le retrouver. La mode féminine et les grandes lois naturelles. Par le docteur L. Castex Peut-on faire entrer la mode féminine dans le cadre des lois natu-. relles ? Oui, sans conteste, si l’on admet que tous les changements non accidentels qui se produisent sur notre planète sont soumis à des lois naturelles, connues ou inconnues, et non le fait du hasard ou de la Providence. Le but de cette pochade est d’essayer de démontrer que la mode, manifestation vestimentaire de notre activité, rentre dans ce cadre et obéit à des lois parallèles aux lois naturelles qui régissent l’évo- lution de nos frères inférieurs, les animaux. Voyons d’abord'ce qui se passe chez ces derniers. Tous subissent sans cesse des modifications qui les font adapter aux changements du milieu. Certaines de ces transformations individuelles, fixées par les lois de l’évolution (qu’il est inutile de détailler ici) devien- nent spécifiques. D’autres ne sont que temporaires. Parmi celles-ci, les plus connues sont l’accroissement hivernal de la fourrure et son changement de coloration (hermine), le mimétisme, etc. Plus intéressantes sont les variations que le sexe ou l’activité géni- tale amène parmi les animaux. Dans presque tous les cas, c’est en faveur du mâle que se présentent ces changements. De très nom- breux animaux, au moment de la pariade, revêtent un costume plus Ë î PROCÈS-VERBAUX 125 éclatant qu’à l’ordinaire. Parmi ceux-ci, les exemples que nous don- nent les oiseaux et celui du triton mâle, qui, au moment de la pariade, se charge de voiles exactement comme une jeune mariée, sont les plus connus. Mais cette parure peut être permanente; elle est alors l’apanage exclusif du mâle. C’est, chez l’insecte mâle, les ornements plus variés et les cou- leurs plus belles que chez la femelle. Les cornes du lucane mâle (cerf-volant), le développement des antennes et les couleurs d’un papillon mâle en sont les preuves connues de tous. Chez beaucoup de reptiles et de poissons, les couleurs du mâle sont plus éclatantes que celles de la femelle. Chez les ciseaux, il est inutile de rappeler les différences de plumage qui existent entre le coq et la poule, le faisan et la faisane, le paon et sa compagne, pour ne citer que des exemples journaliers. De plus, les oiseaux mâles et adultes seule- ment, possèdent une séduction supplémentaire : le chant. Mieux encore, certain oiseau d'Australie, le Jardinier mâle, est le seul représentant de son groupe (celui des Oiseaux du Paradis) qui présente un plumage terne, mais il possède un instinct merveilleux : celui de transformer une parcelle du sol en un jardin magnifique qu’il orne journellement de fleurs fraîches et de pierres de couleur. Une petite cabane de branchages construite par lui au milieu du jardin sert à recevoir la femelle. Il semble qu’il supplée à l’ingrati- tude de la nature à son égard par une extériorisation de son instinct dans le sens de l’ornementation. Certains mammifères herbivores présentent un dimorphisme en faveur du mâle : signalons les cornes plus belles et plus épaisses des bovidés, capridés et antilopes mâles. Les mâles se servent de ces cornes pour s'affronter, se combattre, éliminer le plus faible (?). Chez les insectes cornus, il en est sou- vent de même (Dynastes hercules). Les antennes du papillon mâle servent à déceler la femelle, tandis que la beauté et le chant du mâle déterminent souvent l'orientation et le choix de la femelle. Il est donc indéniable qu’il s’agit là de caractères sexuels secondaires. Darwin a essayé d’expliquer leur continuité à l’aide de la sélection sexuelle qui s’exercerait entre les individus de l’espèce pour arriver à la reproduction, comme la sélection générale expliquerait le maintien des variations individuelles nécessaires à la conservation de l’espèce. Nous savons que l’on a soulevé contre la théorie de Darwin de très nombreuses objections, mais étayées à l’aide des résultats de la castration par sénilité (Arrhénoïdie et Thélyidie) par parasitisme ou expérimentale; elle possède pour nous une base sérieuse. Parmi tous ces faits qui convergent vers un résultat unique (la conservation de la descendance avec ses caractères), il en est un particulièrement curieux. C’est la danse nuptiale de certains galli- nacés qui indique comment le choix peut se fixer grâce à la réclame que sait se faire le mâle, Au moment de la pariade, celui-ci 126 PROCES-VERBAUX s’agite, se trémousse, crie; les femelles, attirées par le bruit, forment un cercle autour de lui; le choix se fixe. Il est infiniment curieux de rapprocher de la danse nuptiale du tétras mâle les danses des peuples primitifs, et même nos anciennes danses (fandango, etc.), dans lesquelles les danseurs de sexes différents sont séparés et se livrent à des contorsions, à l’origine toutes génésiques. Nos danses modernes sont d’ailleurs un moyen réciproque d'appréciation. Chez les mammifères carnassiers plus évolués que les herbivores, le dimorphisme est très atténué. Il est même souvent inexistant (en mettant à part, bien entendu, l’appareil génital et son annexe l’appa- reil mammaire). Cela tient peut-être à ce que le mâle et la femelle possédant une activité égale facilitent la pariade; le milieu agit également sur l’un et sur l’autre. | L'homme et la femme, comme les mammifères supérieurs, possè- dent eux aussi un dimorphisme très atténué. Le milieu n’agira donc sur l’un ou sur l’autre que si l’activité de chacun est modifiée ou différente. Opposez une jeune fille romantique à la jeune fille actuelle; com- parez la gretchen d’avant-guerre à la jeune fille allemande que l’on voit actuellement par milliers sur les écrans de cinéma et vous admettrez que les sports ont complètement transformé la morpho- logie de la jeune femme. Mais, chez l’espèce humaine, d’autres facteurs viennent faciliter l'adaptation. Ils sont d’ailleurs si directement et si facilement mania- bles qu'ils freinent notre évolution morphologique. C’est que, en effet, l'espèce humaine n’est nullement comparable aux espèces ani- males. Reine de la création, elle possède, en plus des animaux, l'intelligence, dont les manifestations sont le langage intelligent, les sciences, les arts, la morale et la religion. Ce sont ces moyens que l'humanité va employer pour s’adapter et évoluer. Wells, le célèbre romancier anticipateur, dans son ouvrage Les premiers Hommes dans la Lune, et pour les besoins de la cause, a complètement ignoré l’adaptation à l’aide des moyens extérieurs. Il n’accepte que l’adaptation morphologique. C’est ainsi qu’il a créé un monde d'individus dont l’anatomie et la physiologie sont adap- tées à la fonction, crieurs publics à la bouche en trompette, spécia- listes de travaux délicats aux mains diverses et affinées, intellectuels au crâne énorme, Nous ne ferons que signaler les modifications apportées par la science, la morale et la religion. Cependant, on peut dire que ces changements peuvent être ou ont été à l’origine de modes nouvelles. Il est cependant une réaction intéressante du langage à noter. Les Incroyables, sous le Directoire, affectaient de ne pas prononcer les « r ». Ils réagissaient ainsi d’une façon maniérée contre le nivel- lement par la base de la Révolution française et de la Terreur, (Leurs costumes aussi étaient une réaction.) PROCÈS-VERBAUX 127 Restent les Arts. Leur influence est prépondérante dans les chan- sgements de notre aspect extérieur; mais ce qui est intéressant, c’est que la femme, plus que l’homme, est soumise à leur ascendant, et cela est contraire à ce que nous avons vu chez toutes les autres espèces animales. Quelle est la cause de cette anomalie ? C’est, sans nul doute, la civilisation. | Chez l’homme préhistorique et les peuples actuels les plus primi- tifs, la différence est très peu sensible entre l’ornementation de la femme et celle de l’homme, quand celle-ci existe. C’est que tous les deux possèdent les mêmes occupations. Les femmes arabes qui travaillent ne sont pas voilées et ne portent pas d’ornements à l'inverse de celles qui vivent dans le harem. Les hommes, comme les anciens Perses et les Egyptiens, amollis par l’inaction, s’ha- billaient et se fardaient comme des femmes; les Grecs et les Romains, les anciens nobles qui ne travaillaient pas portaient la toge ou des vêtements amples. Actuellement, les femmes qui tra- vaillent comme les hommes en portent le costume ou des vêtements adaptés à leur travail. Ainsi, selon que l’activité d’un sexe augmente ou diminue, le dimorphisme extérieur augmente ou s’égalise (1). Mais ce dimorphisme n’est pas seulement vestimentaire; il possède des conséquences autrement importantes. En effet, notre évolution, notre civilisation ont complètement modifié nos conditions vitales. Chez tous les animaux, l’œuf est la chose primordiale, la seule raison de l’existence. Chez l’homme, il en est évidemment ainsi, mais l'enfant a besoin d’être longuement protégé, nourri, élevé. Le rôle essentiellement germinatif de la femme doit être doublé du rôle protecteur et nourricier de l’homme. Dès lors, la femme tendra autant à garder auprès d’elle celui qui protège et fait vivre elle et sa descendance qu’à éliminer les rivales. Si elle obéit ainsi à la loi de la conservation de la descendance (imitant en cela les animaux), le but finaliste lui échappe complète- ment et n’est plus représenté, pour elle, que par ses prémices les plus agréables ou instinctives. Mais l’homme est polygame en actions, au moins en pensée (cela est un fait), et la femme suit son destin germinatif; elle va donc s’ingénier, inconsciemment du reste, à modifier sans cesse ses caractéristiques pour les adapter aux désirs confus et divers de son compagnon ou aux goûts de géniteurs problématiques, mais toujours éventuels et différents. Elle ne peut, de toute évidence, agir ainsi qu’à l’aide des moyens que son évolu- tion particulière et privilégiée a mis à sa disposition. : Parmi ceux-ci, nous avons vu que l'Art tenait une place prépon- dérante. Mais les manifestations de l’Art sont protéiformes, et, parmi celles-ci, la plus simple, celle qui, d’ailleurs, cadre avec les (1) On sait que les variations de l’activité génitale agissent de même sur la morphologie, 128 PROCÈS-VERBAUX besoins naturels, est la parure vestimentaire. Nous entrons ainsi dans le domaine de la mode. Une foule de faits confirme, dans le sens génital et vestimentaire, cette facon de voir. Une femme qui n’a plus rien à espérer ignore la mode. Le deuil même, avec ses vêtements uniformes, est une abdi- | ‘ation volontaire momentanée. La tonsure, la coupe des cheveux et E. le port de la barbe en signe de deuil chez certains peuples sont des | marques de renoncement, définitives ou provisoires, des biens de ce \ monde. Les femmes dont la profession est de chercher les hommes portent des costumes qui attirent le regard. Enfin, il existe de nombreux représentants des deux sexes dont l’activité génitale retardée, ou qu’ils croient retardée, explique ou excuse le port de vêtements peu en rapport avec leur âge (les vieux beaux et les vieilles coquettes). Une femme qui peut se passer d’un homme, soit physiologiquement, soit matériellement, possède une physionomie et des vêtements facilement reconnaissables (garconne, vieille fille, intellectuelle). L’habit virginal de la jeune mariée est théoriquement une preuve uniquement extérieure de sa. pureté, et notre anneau de mariage, une de notre non-disponibilité. D'une façon générale, on peut dire que notre aspect extérieur s’harmonise avec les modalités de notre instinct génital. Entrés ainsi dans le domaine de la mode féminine, nous allons nous apercevoir que toutes les modifications de cette mode vont obéir à des lois évoluant dans un sens parallèle aux grandes lois naturelles. Voyez plutôt la naissance et la vie d’une mode. Les modes sont lancées, en partie, par des personnes intéressées (couturiers, coiffeurs et autres), qui, annuellement, proposent des modifications capables d’augmenter leurs recettes vitales. Les femmes adoptent ce qui leur paraît le mieux être susceptible d’atti- rer et de retenir l’homme; une véritable sélection et adaptation se produisent. Certains modèles ne durent pas, soit qu’ils ne soient pas en rapport avec les besoins de la vie actuelle, soit qu’ils ne représentent pas l’idéal féminin. Ils sont abandonnés, un choix mixte se produit, se répand très rapidement grâce à nos moyens rapides d’information et de communication. La mode est née, Il va sans dire que de très nombreuses femmes adoptent la mode nouvelle pour ne pas paraître ridicules ou amoindries, ce qui serait un affai- blissement dans la lutte pour la vie. Elles restent ainsi dans le cadre général des lois naturelles. Il existe une autre façon de lancer la mode. C’est l’imitation de personnes privilégiées; mais ici nous tombons dans un cas de défense analogue au précédent : on croit mieux lutter en imitant les favorisés de ce monde (perruque de Louis XIV). D’ailleurs, on accomplit très souvent ce geste inconsciemment, car l’origine se perd, après une certaine généralisation, Mais cela aussi est une loi naturelle, PROCÉS-VERBAUX 129 Une autre loi naturelle, et des mieux établies, est la mutation brusque. Il est indéniable que le port de jupes courtes est en relation avec le sport et les exigences de la vie moderne; la suppression des grands chapeaux et des épingles à chapeaux avec la généralisation de la vie en commun (cinémas et transports). Enfin, il existera toujours des aberrations particulières et géné- rales. Les premières sont le fait d’un esprit indépendant qui s’évade des lois naturelles. Les personnes privilégiées dont nous parlions et les esprits extravagants en sont les créateurs les plus fréquents. N'oublions pas les aberrations accompagnant les aberrations de sexe. Souvent, d’ailleurs, toutes ces aberrations sont adoptées et deviennent des mutations. Les secondes sont la conséquence d’une discipline ou d’idées sociales faisant force de loi. Elles ne peuvent nous amener qu’à l'établissement d’un type uniforme, dépourvu d’imagination créa- trice, car une telle force disparaît là où il n’existe plus de liberté individuelle, là où l’instinct social submerge l'instinct individuel. Car, aussi paradoxal que cela puisse le paraître, la mode, à sa création, est individuelle. Créée par des prototypes individuels, elle se généralise grâce à la sélection qui se produit et qui élimine tout ce qui ne correspond pas aux besoins matériels et artistiques du moment; mais les types originaux et divers restent toujours imités. Il est hors de doute que le sens artistique des Français et notre particularisme n’expliquent la vogue dont jouissent les modes issues de notre civilisation. On ne saurait compléter cet exposé sans dire quelques mots sur l’évolution de la mode. Si l’on admet l'influence des lois naturelles spéciales qui régissent l'humanité, la mode restera étroitement soumise à ces lois. Déjà la religion n’a presque plus d’influence sur la mode. La morale est en train de suivre la religion. Les sciences et les sports garderont toujours leur influence, car leurs modifications sont profondes, utiles, et, de plus, sont susceptibles d’être utilisées par les deux sexes, L'évolution progressive de la femme actuelle, dirigée dans le sens de l'indépendance, doit théoriquement amener des modes passe- partout, masculines parce que pratiques, mais il se peut que l’appa- rition brusque d’une mutation ou l’imitation généralisée d’une aber- ration arrête le cours de cette évolution. Enfin, il peut même exister une évolution régressive : dans un ménage où la femme porte culotte, l’homme sera toujours habillé aux goûts de sa compagne. Il importe maintenant de conclure. Un esprit qui voit le monde extérieur au travers du prisme des lois de l’évolution est forcément finaliste, mais nous ne croyons pas qu’il s'agisse ici d’une véritable autosuggestion. Pour nous, les 130 PROCÈS-VERBAUX moyens extérieurs que notre évolution privilégiée a mis à notre disposition, en facilitant énormément notre adaptation par leur excessive maniabilité, suppriment chez nous les moyens évolutifs de nos frères inférieurs. Les uns et les autres ayant la même cause (linstinct génital) et le même but (la conservation de l’espèce) suivent dans leur marche des lois parallèles pour ne pas dire identiques. La mode est un de ces moyens. Si la femme, plus que l’homme, obéit à ses lois, c’est que ce moyen est, pour elle, d’une utilité spécifique plus grande que pour l'homme, mais cela ne veut dire que celui-ci reste constamment neutre, car il demeure toujours en lui un peu du paon, du tétras ou du coq, et parfois du jardinier d'Australie. Réunion du 21 novembre 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Président Correspondance. -_ Lettre de la Société de Préhistoire du Maroc, annonçant son prochain congrès, qui se tiendra fin décem- bre 1934, et en indiquant le programme. Lettres de démission de MM. les docteurs E. Guiard et Cruchet. Communications et dons. -- M. le docteur B. LLAGUET pré- sente quelques échantillons remarquables par leur développement de Gryphæa angulata, Yhuître dite portugaise; il rappelle l’histoire de l’introduction en Europe, puis à Arcachon, de cette huître qui, après avoir menacé de se substituer à la gravette, dans le bassin, est actuellement cultivée parallèlement à celle-ci et montre, de ce fait, des variations intéressantes dans la forme de sa coquille, qui peut revêtir divers aspects, rappelant singulièrement celui d'espèces des terrains tertiaires, comme le fait remarquer également M. Daguin. M. GUICHARD présente une très belle pointe de silex mousté- rienne, recueillie en surface à Tauriac, lieu dit Robert. M. DAGUIN, au sujet de l’indication donnée à la séance précédente par M. Tempère à propos de Spirobolus tenacissimus, retrace l’his- toire de l'installation de cette graminée aux environs de Bayonne et de son extension dans le Sud-Ouest. MM. Ch. DaypiE et A. MAGNE signalent la présence de Fructici- cola villosa Drap. à Pessac-sur-Dordogne (Gironde). M. A. MAGNE présente diverses coquilles fossiles intéressantes, ns © : PROCÈS-VERBAUX Lol entre autres : Acrilla subcancellata du Castaing, Conus Ixion de Castres et un Bulimus offrant l’anomalie scalaire. M. A. MAGNE : Note sur Fruticicola villosa Drap. M. L’ARCHIVISTE fait circuler le dernier et important volume de la Faune de France : Diptères Brachycères, par E. Seguy, et des bro- chures de MM. Hans Schlesch et Suire, offertes par les auteurs. Causerie-Conférence. -— La Société Linnéenne a repris la suite de ses causeries-conférences mensuelles dont le succès a été si vif l’an dernier. M. FRÉMONT, professeur honoraire au Lycée de Bor- deaux, trésorier de la Société et membre du groupe lépidoptériste, a inauguré la série des causeries de cette année. Il avait pris pour sujet : « Le monde des papillons et des chenilles. » Ce sujet, qui lui est familier, ne lui a pas seulement permis de faire connaître et admirer quelques-uns des plus beaux spécimens indigènes et exotiques de ces magnifiques fleurs ailées, dont la richesse de coloris est véritablement merveilleuse, mais aussi d’ini- tier l’auditoire à leurs curieuses métamorphoses, dont les stades sont si surprenants. Cette biologie des papillons, tout le monde la connaît ou devrait la connaître. Il en est cependant qui l’ignorent, si l’on en croit les anecdotes citées par le conférencier. Car la causerie de M. Frémont fut coupée de souvenirs de savants entomologistes, qui ajoutèrent à l’intérêt d’un exposé fait avec beaucoup de simplicité et de clarté un agrément qui fut goûté de tous. Grâce aux riches collections qui passèrent sous leurs yeux, les auditeurs purent suivre les étonnantes transformations qui, de l’œuf, par la chenille et la chrysalide, mènent à l’éclosion des papillons. Le conférencier s’est particulièrement étendu sur les mœurs de la chenille, qui, si elle n’a pas l'attrait brillant mais fra- gile du papillon, fournit à l’observateur l’occasion d’études biolo- gsiques du plus grand intérêt. Remarques historiques à propos du Sporobolus tenacissimus Rob. Br. en Aquitaine Par F. Daguin Dans la dernière séance, notre collègue M. TEMPÈRE a attiré notre attention sur une Graminée exotique qui tend de plus en plus à se répandre dans notre Aquitaine : il s’agit du Sporobolus tenacissimus. Les observations relatives à cette plante peuvent être complétées par les remarques suivantes : Dans le « Catalogue des Plantes vasculaires du Sud-Ouest de la 192 PROCÈS-VERBAUX France comprenant le département des Landes et celui des Basses- Pyrénées », qu’a publié en 1891 le docteur BLANCHET (1), fondateur des Thermes de Dax, on lit dans la préface (pp. Xvi-xvin1) les lignes qui suivent; je les reproduis intégralement, car la brochure en ques- tion est devenue très rare; de plus, elles donnent des précisions intéressantes : « Notre région étant très fertile en naturalisations et les prédé- cesseurs LESAUVAGE, de Saint-Sever, ancien pharmacien principal des armées, et DARRACQ, son contemporain, son émule, ayant signalé les apparitions des plantes adventives, étrangères et exotiques qu’ils ont rencontrées, j'ai cru devoir les imiter en précisant avec exacti- tude la date de l’arrivée et le lieu des apparitions. « C’est surtout dans les dépôts de lest, les lieux de déchargements des navires et les remblais qu’on voit apparaître, de temps en temps, des plantes étrangères à la région. Plusieurs se répandent et s’accli- matent promptement. D’autres, éphémères, disparaissent après la première année; quelques-unes, recouvertes par de nouveaux dépôts, disparaissent avant d’avoir pu s'étendre et reparaissent de nouveau sans qu’on puisse les considérer comme définitivement acquises, si elles n’ont pu se propager ailleurs. Leur indication dans ce cas est plutôt au point de vue historique que géographique; mais rien n’était plus intéressant alors pour le botaniste que la visite des lieux que je viens d'indiquer. Là se trouvaient souvent groupées et sur- prises sans doute de s’y rencontrer, des plantes venant de l’est et de l’ouest, du centre, du nord et du midi, et vivant près d’elles et avec elles dans une confraternité exemplaire, de nombreuses exotiques. « La douceur du climat exempt des deux extrêmes fait de notre pays un véritable point d’union entre le midi et le septentrion, et de même par de nombreuses naturalisations, entre les plantes de l’an- cien et du nouveau monde. « Mais aujourd’hui, par suite, peut-être, des nombreux échanges internationaux qui diminuent la quantité du lest et rendent plus rares les dépôts, les apparitions étrangères ont beaucoup diminué et les remblais se faisant avec du sable dragué au fond du fleuve et privé de toute trace végétale, la stérilité la plus grande a remplacé la végétation luxuriante et variée qui permettait de faire, sur un petit espace, une récolte de cosmopolite. « Depuis la rencontre du Sporobolus, nous n’avons vu apparaître que l’Azolla, que nos voisins ont possédé longtemps avant nous. Lorsqu’en 1882, le regretté LHOMME découvrit sur les redoutes de Marrac la Graminée dont je viens de parler (2), elle y était si abon- (1) Docteur BLANCHET : Catalogue des Plantes vasculaires du Sud-Ouest de la France comprenant le département des Landes et celui des Basses- Pyrénées, 1 vol. in-8°, 18 p. (Notice historique sur l’origine et la fonda- tion des Thermes de Dax et préface, 172 p. Bayonne, Lasserre imp., 1891. (2) La plante fut- déterminée au Muséum par le docteur Bonnet, à qui TP A Ce a Le] PROCES-VERBAUX l20 dante et répandue sur une si grande surface qu’on reconnut aussitôt qu’elle avait, depuis longtemps, élu là droit de domicile. Mais com- ment y était-elle venue ? J'avais cru d’abord qu’elle s’était échappée d’une propriété voisine, mais j'ai acquis la certitude du contraire en découvrant sur la rive opposée de la Nive, qui est large dans cette basse partie, et à un kilomètre environ de la première, une seconde station de cette plante. « Au delà du pont métallique de la ligne d’Espagne, dans l’établis- sement des bains publics Jacquemin, le lieu où l’on étend le linge est couvert de cette plante exotique. Limitée par des habitations, elle n’a pu s'étendre là comme sur les redoutes; mais elle y acquiert un magnifique développement. « Un vieillard qui dirige l’établissement m'a dit que, dans sa jeunesse, il y avait là, ainsi que près de Marrac, une blanchisserie de peaux de moutons dont plusieurs venaient de l’étranger. « Ainsi se trouverait parfaitement expliquée, sur les deux points à la fois, la présence, depuis cinquante ans peut-être, de cette plante qui, lors de la maturité, lance ses graines à distance (3) et en aura logé quelques-unes dans la toison de ses compatriotes qui se sont chargés de l’introduire en France. Cette plante a une très grande tendance à s'étendre. En 1889, j'en avais vu un pied sur des terrains vagues de Saint-Esprit, boulevard Alsace-Lorraine, et, l’année der- nière, à l’extrémité de ce boulevard, elle abondait autour de la prison. » Les lignes précédentes montrent donc qu’un des points d’arrivée du Sporobolus se trouve dans la vallée de la Nive, à 1 kilomètre environ au sud de Bayonne. L'endroit est connu à un autre point de vue : la propriété Bouhoben de la famille Détroyat était située au pied de la corniche de calcaire nummulitique qui domine la rive droite de la Nive, au voisinage du pont de la ligne d’Espagne; c’est au pied de cette corniche que se trouvait l'abri sous roche Détroyat qui fut visité sous la conduite d’Arnaud DÉTROoYAT, en 1866, par la Société géologique de France réunie à Bayonne. Cette grotte, depuis longtemps disparue par suite de l’efFfondrement de la voûte, a fourni des silex taillés qui furent présentés à la Société. Je fais remarquer que l’apparition du Sporobolus dans la région de Bayonne remonterait donc, d’après les renseignements fournis par le docteur BLANCHET, à une centaine d’années. Depuis, le Sporo- bolus s’est largement répandu dans le pays basque et au nord de le docteur Blanchet l'avait envoyée (Lamic : Recherches sur les Plantes naturalisées du Sud-Ouest de la France, p. 106). (Renseignement aima- blement communiqué par M. Jeanjean.) (3) Dans le Dictionnaire de Botanique de BaïLLoN (t. IV, 1892), on lit à l’article Sporobolus : « Le fruit, souvent dénudé, a un péricarpe lâche et généralement ce dernier s’ouvre en se déchirant d’une façon variable, de manière à laisser libre la graine qui peut être alors projetée. » 134 PROCÈS-VERBAUX l’Adour, faisant la « tache d’huile », et je me rappelle que, dans mon enfance, mon regretté père et les botanistes bayonnais ANCIBURE et PRESTAT attiraient mon attention sur la propagation de cette gra- minée dont l'aire de répartition tendait à s’élargir d’année en année (4). Les observations faites par les botanistes bordelais relatives aux nouvelles stations de cette Graminée sont donc importantes à retenir et il sera très intéressant de noter toutes celles qu’on décou- vrira dans l’avenir entre le bassin de l’Adour et celui de la Leyre et de la Garonne. Note sur Fruticicola villosa (Drap.) Par A. Magne Cette espèce a été signalée pour la première fois en Gironde, par Grateloup, à Floirac, en 1858 (1). Depuis, elle a été retrouvée par M. Daydie à Pessac-sur-Dordogne (3 exemplaires) (2), par M. l’abbé Labrie, à Frontenac (2 exemplaires) (2) et par moi-même, au mois d'octobre dernier, à Cambes (2 exemplaires), dans des brous- sailles bordant le lit d’un ruisseau asséché. En conséquence, cette espèce restée longtemps litigieuse appartient bien à la faune giron- dine. Réunion du 5 décembre 1934 Présidence de M. le docteur L. GaAsrex. Président Personnel. Sur avis favorable du Conseil, sont élus membres titulaires : 1° M. R. Léon, architecte, 120, boulevard Victor-Emma- nuel-III (géologie), présenté par MM. le docteur L. Castex et Lam- ee = CRETE (4) Dans son Catalogue, BLANCHET (p. 157) cite le Sporobolus naturalisé près de la Nive (rive gauche), sur les redoutes et les prairies au sud de Bayonne, près de Marrac, et aux bains Jacquemin (rive droite). Dans le Catalogue des Plantes de la région bayonnaise d’ANCIBURE et PRESTAT, paru en 1918 à la Société bayonnaise d'Etudes régionales, le Sporobolus est mentionné à Marrac et à Anglet (p. 63). Depuis, il s’est encore plus étendu. (1) Essai sur la distribution orographique et statistique des Mollusques terrestres et fluviatiles de la Gironde, Bordeaux, 1858, p. 100. : (2) Conservés au musée de la Société Linnéenne de Bordeaux. PROCÈS-VERBAUX 135 bertie; 2° M. Paul Perrier, 55, rue Paul-Louis-Lande (coléoptères), présenté par MM. l’abbé Bernier et Brascassat. Correspondance. Invitation au VI° Congrès international de Botanique, qui se tiendra à Amsterdam du 2 au 7 septembre 1935. Administration. -— LE PRÉSIDENT donne connaissance de la composition du bureau élu par le Conseil pour 1935 : Présidents St". AS" ue MM. F. Jeanjean. Vice-Présidént- 07 2,7 J. Chaine. D'eCTÉLAIT EF TJÉNERA ES LE G. Malvesin-Fabre. Secrétaire du Conseil .... A. Bouchon. LPÉSOTTET RS ENTRE REED ue à A. Frémont. ARCIDIS TE RSS ES. à M. Lambertie. Communications et dons. Sur indication reçue, il est pro- cédé à l’ouverture du pli déposé par M. Davip, rédigé le 25 octo- bre 1934 et déposé aussitôt. L'auteur y annonce que, le 11 octobre dernier, il a découvert à Marillac (Charente) un repaire à faune paléolithique qui a livré, quant à présent : du Renne, des grattoirs moustériens et un demi-maxillaire gauche néandarthalien ainsi qu’une incisive humaine de même type. M. l’abbé BERNIER : Un joyau pour l’entomologie girondine : Argynnis lathonia Linné ab. deaurata Bonnalgue. M. G. SOUCHÉ : 1° Sur un Merlangus vulgaris Bp. particulier; 2° Sur un cas de parasitisme chez Gadus luscus L.; 3° Sur des alté- rations présentées par des os de Seiche (Sepia officinalis L.). M. F. JEANJEAN : Plantes hybrides de la Gironde, du Lot-et- Garonne et de la région de Cauterets. M. Marcel LATIER : Sur une variété de Colias hyale. M. G. TEMPÈRE signale des hybridations de coléoptères. M. L’ARCHIVISTE présente des fascicules de MM. Hans Schlesch (asc) PeSuire/(2#iasc) Let Em: Durati (5-fasc.) etdeépose le bulletin bilbliographique de novembre dernier. Un joyau pour l’entomologie girondine : Argynnis lathonia Linné, ab. deaurata Bonnalgue Par M. l'abbé Bernier & Un mal qui répand la torpeur, _« Mal que le ciel, en sa fureur, «Inventa pour punir les crimes de la terre, « La crise, puisqu'il faut l’appeler par son nom, « Capable à bref délai de vider maint carton, « Fait aux savants chercheurs la guerre. » 136 PROCÈS-VERBAUX Combien de collectionneurs, en effet, immobilisés par l’absence de fonds ou par l'effort intense et ininterrompu que nécessite la conduite actuelle des affaires, sont réduits à ne plus jouir qu’en rêve des belles excursions d’antan où, munis des engins appropriés, ils parcouraient monts et plaines à la recherche des curiosités natu- relles pour lesquelles ils se passionnaiïent et qui leur valaient tant de douces émotions, en même temps qu’elles enrichissaient leurs collections en particulier et la science en général de découvertes précieuses. Quelques-uns peut-être se sont découragés, ont abandonné ou sont sur le point d'abandonner leurs laborieuses investigations. « À quoi bon, pensent-ils, explorer toujours ie même champ, battu et rebattu tant de fois, et qui n’offre plus à notre curiosité que des spécimens déjà connus et abondamment récoltés. » A ces collègues désabusés, je me permets de dire : « Vous avez tort; ce champ que vous croyez épuisé vous réserve des surprises; « Des trésors sont cachés dedans; « Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place « Où la main ne passe et repasse. » « La nature, en effet, n’a jamais dit son dernier mot, et, eussiez- vous plusieurs vies, vous n’arriveriez pas à lui arracher tous ses secrets; il y a toujours du nouveau possible, même dans les espèces considérées comme les plus fixes. » Loin de moi la pensée, en écrivant ces lignes, de préconiser la tendance au variétisme exagéré contre lequel le Groupe lépidopté- riste a depuis longtemps pris position; mais je prétends qu’en dehors des variations négligeables parce qu’insignifiantes que les auteurs, lorsqu'ils consentent à les nommer, font suivre de la mention vix nominandæ, on peut toujours trouver de vraies variétés ou aberrations qui, au charme d’être des nouveautés remarquables, joignent celui d’offrir aux yeux du collectionneur émerveillé un spectacle d’une réelle splendeur. Je n’en veux pour preuve que le magnifique lépidoptère que je vais décrire, puisque celui qui a eu l’insigne chance de le capturer m'a chargé de ce soin. M. Bonnalgue est un ancien lépidoptériste girondin que de longs séjours en Afrique occidentale ont obligé à interrompre ses recher- ches en France pendant plusieurs années; recherches qu'il a reprises avec une nouvelle ardeur, aussitôt que les loisirs d’une retraite bien gagnée lui en ont donné la possibilité. C’est ainsi que, depuis deux ou trois ans, il explore à nouveau avec minutie les environs de Libourne, sa ville natale. Et quand la fatigue ou la chaleur excessive l’obligent à garder le logis, eh bien ! il chasse encore dans le petit jardin qui fait suite à sa maison et dans lequel il cultive de préférence les fleurs aimées des papillons. 1 3 * PROCÈS-VERBAUX Aou Parmi ces fleurs, il en est une que connaissent tous les lépidop- téristes : le Buddleya. Sur ses longues grappes de couleur bleu mauve, à la senteur un peu amère, durant les heures du jour, Papi- lionides, Piérides, Vanesses, Argynnes, Sphinx, auxquels succèdent, la nuit, Phalènes et Noctuelles, viennent puiser leur nourriture, Sans heureusement se douter que l’œil attentif du chasseur épie leur arrivée et que son filet est prêt, en s’abattant sur eux, à interrompre les ivresses du festin traîtreusement offert à leur gourmandise. Or, un des hôtes du Buddleya est une petite Argynne, pas rare certes, et bien connue parce que très répandue en Europe, en Asie Occidentale et en Afrique Septentrionale : l’Argynnis lathonia Linné. Sa taille relativement exiguë n’enlève rien à sa beauté; on peut même dire qu’elle est sinon la plus brillante, du moins une des plus brillantes des Argynnes paléarctiques. Les taches blanc d’argent nacré qui ornent le dessous de ses ailes, surtout de ses ailes infé- rieures, ont un très vif éclat. On en compte, sous ces dernières, une vingtaine environ, indépendamment d’une rangée de points aussi brillants qui longent la bande marginale en dedans. On retrouve des taches analogues plus petites au nombre de sept ou huit à l’angle apical et le long du bord externe des supérieures en dessous. J'ajoute, pour être complet, que, dans la collection de feu M. Charles Oberthur, de Rennes, se trouve un exemplaire girondin d’une belle aberration d’Argynnis lathonia caractérisée par la confluence des taches argentées qui couvrent ainsi une grande partie de la surface des ailes inférieures : c’est l’aberration valdensis Esper. Donc, M. Bonnalgue, qui est un patient chercheur, s’est imposé la tâche de prendre autant que possible toutes les lathonia qw’il verrait dans son jardin ou ailleurs, pour essayer, si la chance voulait bien lui sourire et récompenser ses persévérants efforts, de capturer val- densis. Or, jusqu'ici, valdensis n’est pas venue, mais... la chance a daigné quand même sourire, et de quelle façon ! ! ! Le 8 juillet 1934, en effet, il emprisonnait dans son filet une lathonia. Vous tous, qui avez ressenti, au cours de vos recherches, les émo- tions à la fois si violentes et si douces que procure une découverte sensationnelle, imaginez la stupéfaction et la joie de M. Bonnalgue lorsqu'il vit que toutes les taches d’argent nacré avaient disparu et étaient remplacées par des taches d’or assez brillantes et très légè- rement irisées. Cette variation par transformation de l'argent en or est assez fréquente chez quelques noctuelles du genre Phytometra (= Plusia). C’est ainsi qu’on la rencontre chez Ph. aemula Schiff. et Ph. bractea Schiff. par exemple; mais, à ma connaissance, elle n’a pas encore été rencontrée chez les Argynnes. J’ai consulté plusieurs entomologistes qui, comme moi, n’en ont jamais entendu parler. Elle est très intéressante au point de vue scientifique parce qu’elle découvre un mode tout nouveau de transformation dans le genre P.-V. 1934. 10 158 PROCÈS-VERBAUX qui nous occupe. En effet, si l’on parcourt les auteurs, on voit que les taches argentées du dessous des ailes des Argynnes varient par l’augmentation ou la diminution de leur étendue, par confluence, par effacement, mais pas par substitution de l’or à l’argent. C’est donc un véritable joyau, puisque, pour le produire, l’or s’est mis de la partie. Le Groupe Lépidoptériste, dit Ecole Bordelaise, est heureux de le présenter à ses collègues de la Société Linnéenne et de l’Inscrire au Catalogue de la Gironde sous le nom de : Issoria lathonia Linné, ab. deaurata Bonnalgue. « Sur les quatre ailes en dessous, la couleur argentée des taches est remplacée par une teinte dorée, assez brillante et légèrement irisée. >» 1 ex., le 8-VII-34, à Libourne (Bonnalgue). Reprenez donc courage, vous dont les circonstances ont rétréci le champ d’action; vous aussi qui, possédant dans vos cartons la plu- part des formes cataloguées jusqu’à ce jour, dites : « Ma collection est complète; à quoi bon chercher pour trouver toujours la même chose ! » Au creuset de la nature peuvent s’élaborer encore bien des mer- veilles inconnues, la puissance de son Auteur étant infinie en res- sources. N’eussiez-vous que votre jardin comme champ d’exploration, rappelez-vous qu’il vous réserve des surprises capables d’alimenter le besoin de savoir qui vous tourmente et de vous procurer encore les joies saines et profondes que vous avez goûtées jadis au cours de lointaines excursions. Sur un Merlangus vulgaris Byp. particulier Par G. Souché DOCTEUR ËS SCIENCES NATURELLES Nous avons rencontré, le 27 janvier 1934, à la Halle aux poissons de Dieppe, un Merlangus vulgaris Br. parasité de façon considé- “able. Sur le dos, sur toute la partie placée ventralement de la ligne latérale, les taches blanches, cerclées de noir, se touchaïent presque; parfois, dans certains groupes, les taches étaient réunies soit par deux, soit par trois, soit même par six ou sept. En certains points, autour d’un groupe important, on pouvait constater la présence d’une petite nappe sanguine interne et voisine, peu étendue. La partie la plus ventrale était indemne. La tête présentait de nom- breux pointements : les uns étaient entièrement noirs, c’étaient les plus petits et sans doute les plus jeunes; les autres étaient blancs, cerclés de noir et plus grands; chez certains, le cercle noir était peu visible. Il y avait également des parasites jusque sur les maxillaires; Lis RATS PROCES-VERBAUX 139 ils étaient nombreux sur la cornée, et cela des deux côtés de la tête; toutefois, le côté gauche était plus abondamment parasité. Enfin, cet exemplaire, qui mesurait 243 mm. de long de l’extrémité buccale à l’extrémité caudale, présentait également des parasites sur les nageoires pectorales, dorsales et caudale. Les parasites se rencon- traient sur la totalité de la surface des nageoires; les nageoires caudales étaient les plus parasitées. Ayant examiné également l’inté- rieur de cet individu, nous avons remarqué que la muqueuse buccale interne présentait également un certain nombre de parasites, peu nombreux, il est vrai; la majeure partie d’entre eux sont localisés sur la muqueuse buccale supérieure; nous n’en avons trouvé que deux sur la muqueuse ventrale de cette cavité. Aucun parasite n’exis- tait sur la langue ou sur les viscères que nous avions prélevés; par contre, ayant examiné l’intérieur de la cavité branchiale, nous avons remarqué sur les arcs branchiaux de nombreux pointements blanchâtres. Ce Merlangus vulgaris BP. présentait, en outre, dans sa cavité branchiale droite, deux exemplaires de Lernaea bran- chialis L., dont l’un surtout était très développé, et, dans l’estomac et l’intestin, un certain nombre de parasites qui seront étudiés lors d’un travail spécial sur les parasites internes des poissons. Sur un cas de parasitisme chez Gadus luscus L. Par G. Souché DOCTEUR ËS SCIENCES NATURELLES Nous avons rencontré, depuis quelque temps déjà, des cas de parasitisme nettement caractérisés chez un certain nombre de Merlangus vulgaris BP. provenant surtout de la région de Start-Point. Ce phénomène était, en effet, très rare sur les côtes françaises, et, lorsque ce parasitisme se manifeste, il est peu fréquent que les individus soient beaucoup atteints. Les poissons du genre Merlangus nous paraissaient jusqu'ici être seuls atteints. Depuis quelques jours, 140 PROGÉS-VERBAUX nous avons constaté le même cas chez les poissons du genre Gadus et notamment sur sept exemplaires de Gadus luscus L. Chez tous ces exemplaires, le nombre de parasites était variable. Le plus atteint, dont nous donnons ci-dessous la photographie, mesurait 24 centimètres de longueur. Chez ce poisson, toute la partie supérieure du corps, la tête et une partie de la région ventrale du corps présentaient des sortes de ponctuations noires ou blanches cerclées de noir; un certain nombre d’entre elles étaient même entourées d’un petit épanchement sanguin. La partie la plus atteinte était celle placée au-dessus de la ligne latérale. Dans cette région, les ponctuations étaient très rapprochées les unes des autres, si bien que le poisson paraissait de teinte très sombre, Les nageoires elles-mêmes présentaient de très nombreux pointements, ainsi que la queue et la nageoire caudale. La partie ventrale du corps présentait des pointements beaucoup moins nom- breux, et, de même, les nageoires placées dans cette région; ce fait est identique à celui que nous ont fourni les études faites sur le Merlangus vulgaris Br. Enfin, la tête, très parasitée dorsalement, l'était beaucoup moins ventralement. L’œil présentait de très nom- breuses taches sombres, surtout du côté droit, et quelques rares parasites avaient envahi le palais. Il est important de remarquer que ces exemplaires parasités ont été pêchés dans les mêmes régions que les Merlangus vulgaris Bp. atteints par ce parasite. Sur des altérations présentées par des os de Seiche (Sepia officinalis L.) Par G. Souché DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES Un mareyeur dieppois, ne pouvant arriver à écouler sur les marchés français et surtout étrangers d'importantes quantités de 2 L- + 7e & s 4 - L- PROCÈS-VERBAUX 141 seiches (Sepia officinalis L.) qu’il avait achetées à la Halle aux poissons de Dieppe, décida de faire retirer, en vue de leur vente, les « os > que possédaient ces animaux. Or, sur un lot très important, trois exemplaires de ces os retinrent l'attention de ses employés. Ils provenaient d’êtres paraissant abso- lument normaux, extérieurement, à tous les points de vue, ainsi que nous pûmes le constater lorsque les seiches nous furent remises : la taille de l’animal ne montrait pas de différence sensible avec celle des animaux présentant approximativement le même âge, et la colo- ration et la consistance du corps semblaient normales. Les « os >» prélevés présentaient tous les trois de sérieuses modi- fications : ils avaient été rongés sur une étendue plus ou moins grande et sur une profondeur variable. En certains points, la matière attaquée et disparue avait réussi à se reformer, mais elle restait considérablement différente de celle placée à côté d’elle; la colora- tion de l’os n’était plus uniforme, mais montrait de nombreuses taches. II est à signaler que toutes les parties attaquées présentaient à leur surface une sorte de lame constituée par de nombreuses cellules plus ou moins irrégulières et disposées en forme de voile irrégulier. Cette lame se détachait nettement en même temps que l’os et y adhéraiïit fortement. Il est presque certain que c’est à ces cellules que doit être imputée la disparition de la matière solide placée au-dessous d’elles. Nous décrirons successivement les modi- fications subies par chacun de ces trois os. : Le premier de ces os présente une face interne à peu près nor- male, du moins à la partie ventrale, qui est restée d’un blanc pur tandis que la partie dorsale présente des stries blanches, noires et surtout brun-grisâtres. En outre, à chaque strie correspond un cha- pelet de petites élévations irrégulières dont les unes sont en forme de points, les autres en forme de lignes plus ou moins courbées; certaines d’entre elles sont très sinueuses et très proéminentes. Près du milieu de la partie dorsale, du côté droit, on constate une forte excroissance ayant environ 2 millimètres de largeur sur une lon- gueur de 13 millimètres. La largeur diminue assez considérablement à la base, si bien que l’excroissance se termine presque en pointe, ventralement. Les parties latérales de l’excroissance ne sont pas rectilignes : elles sont fortement mamelonnées en de nombreux points. La face externe de l’os présente sur toute la partie médiane une teinte générale brun jaunâtre ou brun grisâtre, selon les points considérés, tandis que le pourtour est resté nettement blanc nacré. En la partie médiane, à peu près au centre, on aperçoit deux cavités : lune très grande et très profonde, l’autre très faible. Autour d’elles, la matière de l’os se lève en petites écailles qui se détachent et tom- bent au moindre contact. La petite cavité est conique; elle est peu profonde et son bord est circulaire; ce bord montre un certain 142 PROCÈS-VERBAUX nombre de petites granulations blanchâtres et peu proéminentes. La grande cavité est creusée très profondément dans l'os : elle atteint environ en profondeur la moitié de l’épaisseur de l'os. Elle s'ouvre à l’extérieur par un contour très irrégulier; il semblerait, d’après 2 1 la forme, qu’il a existé à l’origine deux cavités elliptiques qui se sont réunies par la suite par la destruction de leurs côtés internes. La plus forte épaisseur trouvée en dessus des pointes centrales infé- rieure et supérieure; la présence de nombreuses et grosses excrois- sances sur la partie correspondante du fond de la cavité achèvent de faire croire que notre hypothèse doit être fondée. La cavité est beaucoup plus étendue dans la profondeur qu’elle ne PROCÈS-VERBAUX 1443 l’est en surface. Il y a, en effet, de nombreuses portions superfi- cielles qui sont en surplomb, tandis qu’au-dessous d’elles la cavité s'étend. Cette cavité s'étend ainsi environ 1 centimètre vers le bas et 2 centimètres vers le haut, au delà des bords visibles : la cavité se présente donc ici sous la forme d’une grande cuvette très pro- fonde, mais partiellement recouverte par des portions non encore détruites. Tout autour, sur les bords de la cuvette, comme sur le fond, les excroissances plus ou moins arrondies et de taille variable sont nombreuses. A l’état frais, l’ensemble de la cuvette était recou- vert et partiellement empli par une masse constituée par des cellules irrégulières disposées de façon assez complète, 144 PROCÈS-VERBAUX Les deux autres exemplaires atteints sur la face interne sont de taille différente : l’un est de grandeur à peu près semblable au pré- cédent; l’autre est plus petit; nous avons considéré ce dernier comme deuxième exemplaire; le précédent deviendra donc le troi- sième. Chez le deuxième exemplaire, la face externe est absolument nette; par contre, la face interne présente d'importantes modifica- tions. D’une part, la portion épaissie, centrale, de la partie supé- rieure se lève en très petites écailles qui sont aussi très nom- breuses; il y a là un début d’attaque qui est plus marqué à l’extré- mité. La teinte de l’os sur cette face est surtout légèrement brune; au milieu de l’os, on distingue des stries brun-noirâtres, puis noires. La partie inférieure de l’os est profondément attaquée. On y trouve une cavité allant presque entièrement du bord droit au bord gauche, sur 50 millimètres, dans la plus grande largeur et possédant à droite 60 millimètres, au centre 50 millimètres, à gauche 45 millimètres de hauteur. Les bords de cette cavité sont très irréguliers et les dimensions données ne s'appliquent qu’à la cavité profonde; elles laissent de côté certaines portions centrales où l'attaque n’est encore que très superficielle. La profondeur de la cavité varie entre 1 et 2 millimètres; elle est plus importante à gauche, surtout vers le bas. Dans cette cavité, on rencontre un certain nombre de petites cloisons incomplètes, irrégulières, très peu épaisses et d’im- portance inégale; elles présentent parfois des arêtes tranchantes. Ce sont les derniers témoins indiquant les limites de plusieurs petites cavités qui, peu à peu, sont arrivées à se fusionner les unes avec les autres presque complètement. La partie ainsi attaquée a une sur- face parsemée de petits trous très fins et parfois de petits sillons peu longs et surtout très peu larges. La presque totalité de la cavité était recouverte par une très mince et très irrégulière lamelle vivante disposée ici en un rideau presque continu. Le troisième exemplaire présentait, sur le bord gauche externe, à peu près au deuxième tiers de sa hauteur, une teinte brun noirâtre très accusée et la région avoisinante était légèrement brune. Toute la face interne était de teinte brun-jaunâtre, avec, par places, des stries irrégulièrement noires. Toute la partie supérieure est peu atteinte cependant; elle ne présente que des débuts d’attaque qui se manifestent soit par des disparitions partielles, superficielles, de la matière, soit par la présence de très petites cavités coniques. Dans la région moyenne, ces petites cavités sont très nombreuses; leurs bords sont très irréguliers : tantôt ils sont circulaires, tantôt ils sont elliptiques; en outre, le côté droit de la partie moyenne montre toute une région où l'os, après avoir été fortement attaqué, semble avoir pu se reconstituer. Il présente, en effet, en ces points, une surface irrégulière et luisante ressemblant, par places, un peu à du liège, à orifices très petits, mais son épaisseur est bien plus faible que celle ; € a MR TAEe 2 S- PROCÈS-VERBAUX 145 des parties voisines non attaquées. Toute la partie inférieure est abondamment attaquée. Le côté gauche ne l’est qu’un peu superfi- ciellement; le milieu et le côté droit possèdent d'importantes cavités. Il y en a d’abord une petite, allongée, à bords irréguliers et centrale; elle est très peu profonde : environ demi-millimètre, et, à sa partie droite inférieure, elle rejoint, par un petit sillon, la partie supé- rieure gauche de la grande cavité. La grande cavité, irrégulière, un peu pentagonale, est prolongée à la partie supérieure par un petit diverticule renflé au sommet, peu profond, semblant en voie de comblement et qui correspond nettement avec la partie que nous avons considérée comme recons- tituée. La partie la plus attaquée est donc une cavité ayant 2 à 5 millimètres de profondeur à la partie supérieure et 5 à 8 milli- mètres de profondeur à la partie inférieure; elle est, d’ailleurs, un peu plus étendue que ne le feraient supposer ses bords, car elle s'étend légèrement au-dessous des parties superficielles restées en surplomb, à la fois à la partie supérieure et à la partie inférieure. Le fond de la cavité est très irrégulier et fortement brunâtre. Là encore, une masse irrégulière en forme de rideau s’étendant à la surface de la coquille recouvre les parties de l’os en voie de des- truction. Plantes hybrides de la Gironde, du Lot-et-Garonne et de la région de Cauterets Par A.-F. Jeanjean Depuis 1928, je me suis particulièrement attaché, au cours de mes herborisations, à la recherche des hybrides. Mes investigations ont porté surtout sur les croisements entre espèces des genres Viola, Ornithopus, Epilobium, Carduus, Arctium, Erica, Alectorolophus, Orchis, Gymnadenia, Rumex et Scirpus pour notre région et Dian- thus, Epilobium et Saxifraga pour la région de Cauterets. J’indique ci-après les résultats de ces recherches en attendant de les présenter dans des notes spéciales. Un point de doute précède les combinaisons qui nécessitent de nouvelles observations. 1. ScirPus lacustris X triqueter — X $S. cARINATUS Smith. — Gironde. 2.9 1ACUS(rIS X pungens — X S$S. SCHIMDTIANUS P, Junge. — Gironde. (Nouveau pour la France.) 3. ? S. lacustris X Tabernæmontani = X S. BUCHENAUI P. Four- nier. — Gironde. 4. ? OpHrYsS Scolopax X apifera. —- Gironde. 9. ORCHIS laxiflorus X Morio = X O. ALATUS Fleury. — Gironde, Lot-et-Garonne, 146 PROCÈS-VERBAUX 6. O. laxiflorus X paluster = X O. LLoyprANUSs Rouy. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 7. O. masculus X Morio = X O. MORIOIDES Brand. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 8. O. coriophorus X Morio = X O. oripus Bréb. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 9. O. coriophorus X laxiflorus — X O. PARvVIFOLIUS Chaub. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 10. O. coriophorus X (O. laxiflorus X Morio) = X O. ALATOIDES Gad. —— Gironde. (Nouveau.pour ce département.) 11. O. coriophorus X paluster = X O. TiMBaLt Velen. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 12. O. incarnatus X maculatus = X O. MACULATOFORMIS Rouy. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 13. O. maculatus X sesquipedalis = X O. DELAMAINH Keller. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 14. O. incarnatus X sesquipedalis = X O. DUBREUILHI Keller et Jeanjean (Hyb. nov.) -— Gironde. 15. O. paluster X sesquipedalis = X O. LAMaArQuEr Keller et Jeanjean (Hyb. nov.) — Gironde. 16. O. laxiflorus X sesquipedalis (Hyb. nov.). — Gironde. 17. O. incarnatus X (O0. maculatus X sesquipedalis) Hyb. nov. — Gironde. 18. Orchis sesquipedalis X Platanthera bifolia (Hyb. nov.). — Gironde. 19. GYMNADENIA conopea X odoratissima —= X G. INTERMEDIA Peterm. —— Gironde. (Nouveau pour ce département.) 20. G. conopea X Orchis sesquipedalis (Hyb. nov.). — Gironde. 21. G. conopea X Orchis maculatus — X ORCHIGYMNADENIA LEGRANDIANA G. Cam. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 22. ? G. conopea X Orchis paluster. — Gironde. 23. ? G. conopea X Orchis incarnatus = X ORCHIGYMNADENIA VOLLMANNI M. Schulze. — Gironde. 24. G. odaritissima X Orchis sesquipedalis (Hyb. nov.). — Gironde. 25. Orchis Morio X Anacamptis pyramidalis —= ORCHIDANA- CAMPTIS GUÉTROTI Labrie. — Gironde. 26. SERAPIAS Lingua X vomeracea = X S. INTERMEDIA de Forest. — Gironde et Lot-et-Garonne. (Nouveau pour ces départements.) 27.5. -cordigera X°Lingua —"X2S-AMBIGUA Rouy. =" Loter Garonne. (Nouveau pour ce département.) 28. S. Lingua X Orchis Morio — X ORCHISERAPIAS CAPITATA Cam. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 29. S. lingua X Orchis laxiflorus — X ORCHISERAPIAS COMPLICATA Cam. — Gironde. PROCÈS-VERBAUX 147 30. S. vomeracea X Orchis Morio — X ORCHISERAPIAS FONTANÆ Cam. -—— Gironde, Lot-et-Garonne. (Nouveau pour la France.) 31. (S. Lingua X vomeracea) X Orchis Morio — X ORCHISERA- PIAS LIGNANENSIS (Hyb. nov.). — Gironde. 32. RUMEXx crispus X obtusifolius = X R. AcuTuS L. — Gironde, Lot-et-Garonne, Cauterets. (Nouveau pour la Gironde et la région de Cauterets.) 33 R. conglomeratus X crispus — X R. SCHULZEIr Hausskn. ——- Gironde, Lot-et-Garonne. (Nouveau pour ces départements.) + 34. R. crispus X sanguineus — X R. SAGORSKIt Hausskn. — Lot- et-Garonne. (Nouveau pour ce département.) 35. R. crispus X pulcher — X R. PSEUDOPULCHER Hausskn. — Gironde, Lot-et-Garonne. (Nouveau pour ces départements.) 36. R. conglomeratus X pulcher —= X R. Murerr Hausskn. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 37. ? R,. conglomeratus X sanguineus. — Gironde. 38. R. conglomeratus X obtusifolius — X KR. ABORTIVUS Ruhmer. -_— Gironde, Lot-et-Garonne, Cauterets. (Nouveau pour ces départe- ments et la région de Cauterets.) 39. R. obtusifolius X sanguineus —= X R. DurrTir Hausskn. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 40. R. obtusifolius X pulcher — X KR. OGULINENSIS Borb. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 7. 41. R. crispus X Patientia = X R. coNFusUus Simonk. —— Gironde. (Nouveau pour la France.) 42. R. Patientia X pulcher (Hyb. nov.). — Gironde. 43. ? R. obtusifolius ou acutus X Patientia. — Gironde. 44. R. conglomeratus X maritimus = X R. LiMosus Thuill. — À. limosus (pro spec.) var. palustris Ry. -— Gironde. (Nouveau pour ce département.) 45. R. crispus X limosus = X R. ArEscHoOUGrn Beck. —— Girondé. (Nouveau pour la France.) 46. ? R. limosus X obtusifolius = X R. PALUSTROIDES Simonk. — Gironde. 47. R. conglomeratus X limosus (Hyb. nov.). —— Gironde. 48. R. conglomeratus X Hydrolapathum (Hyb. nov.). — Gironde. 49. DIANTHUS deltoides X Monspessulanus = X D. SUBFISSUS Rouy. — Cauterets. (Nouveau pour la région.) 50. SAXIFRAGA intricata X moschata = X S. MIÉGEVILLEIO Luiz. —_- Cauterets. 91. S. moschata X intricata. (Hyb. nov.). —- Cauterets. 92. S. ajugæfolia X aquatica — X S. CAPITATA (Luiz). — Cau- terets. 93. S. aquatica X ajugæfolia = X S. BoRDÈREr (Luiz.). — Cau- terets, 1438 PROCÈS-VERBAUX 54. S. moschata X ajugæfolia = X $S. RaMonptr Luiz. et Neyr. — Cauterets. (Nouveau pour la région.) 55. $S. aizoon X Cotyledon var. pyramidalis = 1) X S. TiMBAII Ry et Cam.; 2). X $S. GaAuUDINI Bruegg. =— Cauterets. 56. S. Cotyledon var. pyramidalis X longifolia — X S. SUPERBA Ry et Cam. — Cauterets. : 57, $S. aizoon X longifolia = X $S. LHoMMEr Coste et: Soulié. — Cauterets. (Nouveau pour la région.) 58. S. Geum subsp. $S. hirsuta X umbrosa — X S. HIRSUTOFORMIS Ry. — Cauterets. 59. S. Geum. subsp. S. eu-Geum-X S. Geum subsp. S. hirsuta. (Hyb. nov.) — Cauterets. 60. ? S. Geum subsp. $S. eu-Geum X umbrosa. — Cauterets. 61. ORNITHOPUS compressus X perpusillus = X O. MARTINI Gir. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 62. O. compressus X roseus = X O. BARDIËEI Jeanj. (Hyb. nov.). — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 63. O. roseus X compressus — X O. GIRAUDIAST Guétrot. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 64. VioLAa hirta X odorata — X V. PERMIXTA Jord. — Gironde, Lot-et-Garonne. 65. (V. hirta X odorata) X hirta var. lætevirens subvar. albo- calcarata. (Hyb. nov.) — Gironde. 66. Erica ciliaris X Tetralix = X E. WaATSsonNI D. C. — Gironde, Lot-et-Garonne. (Nouveau pour ce dernier département.) 67. EPILOBIUM parviflorum X adnatum = X E. WEISSEMBUR- GENSE F, Schultz. — Gironde, Cauterets. (Nouveau pour la région.) 68. E. adnatum X parviflorum = X E. BURDIGALENSE Jeanj. (Hyb. nov.) Gironde, Lot-et-Garonne. 69. Æ. hirsutum X parviflorum = X E. SERICEUM Schum. — Lot- et-Garonne. (Nouveau pour ce département.) 70. E. adnatum X hirsutum = X E. BREVIPILUM Hausskn. —— Lot- et-Garonne. (Nouveau pour ce département.) j 71. E. alsinefolium X palustre = X E. HAYNALDIANUM Haussm. — Cauterets. (Nouveau pour la région.) 72. E, alsinefolium X montanum. —— Cauterets. 73. E. Duriæi X montanum = X E. INTERSITUM Hausskn. — Cau- terets. (Nouveau pour la région.) 74, E. palustre X -parviflorum — X E. RIVULARE Wahl — Cauterets. 75. ? E. palustre X obscurum. —— Cauterets. 76. PRIMULA officinalis X vulgaris = X P. vARIABILIS Goupil. — Gironde. 17. BRUNELLA alba X vulgaris = X B. HyBRiIDA Knaf. — Gironde, Lot-et-Garonne. (Nouveau pour ces départements.) PROCÉS-VERBAUX 119 78. ALECTOROLOPHUS major X minor — X A. FALLAX Sterneck. — Gironde. (Nouveau pour ce département.) 79. LinaARIA striata X vulgaris = X L. SEpiuM Allm. —— Gironde. 80. CARDUUS tenuiflorus X pycnocephalus = X C. THERIOTI Ry. Gironde. (Nouveau pour ce département.) 81. ARCTIUM majus X minus — X À. NOTHUM Ruhm. et X A. SUB- RACEMOSUM Nym. — Gironde. Sur une variété de Colias hyale Par Marcel Latier J'ai pris à Tonneins (Lot-et-Garonne) le papillon que je vous ai présenté. J'ai capturé deux exemplaires de cet insecte au même endroit : l’un, le 22 août 1934, en parfait état; l’autre, trois semaines plus tard, moins frais. Ils volaient sur les pentes de collines calcaires à végétation des- séchée et aux plantes à senteur forte. C’est un Colias hyale dont les ailes présentent les modifications de couleur suivantes : | La face supérieure des ailes, au lieu de présenter la teinte jaune vert qui a valu au Colias hyale le nom de « soufré », a une colora- tion plus chaude, et, ce qui est remarquable, la face supérieure des ailes antérieures montre une buée orange qui s’intensifie au niveau des nervures. La face inférieure des ailes est glacée de rose et les ocelles de la face inférieure des ailes postérieures sont d’un rose cuivreux et non nacrées. Je crois que, par analogie avec ce qui a lieu dans le genre Gonep- teryx (ou Rhodocera), on pourrait, si on voulait désigner cet insecte, le nommer : « Colias hyale >» variété Cleopatra. Je dois, en terminant, ajouter que M. Le Cerf aurait eu en sa possession un exemplaire ressemblant à celui que je viens de décrire, 150 PROCÉS-VERBAUX Réunion du 19 décembre 1934 Présidence de M. le docteur L. Casrex, Vice-Président M. LE PRÉSIDENT souhaite la bienvenue à M. Léon et à M. le doc- teur Cordier, qui assistent pour la première fois à nos séances. Administration. -- Les dates des séances pour 1935 sont adoptées : JANNVILÈE EE RE Rens PE23 pe -PUINEE:. e aEeRSe Du) F'ÉNTIBR A TR ne 8: 20 Juliet ere nr DUT MARS Pur AA a Re 15,271 /OCIDDPe ER RES DD ANT ET Pete ER 3,170 INOVeMDTE A eee 6, 20 MAIS RAS ER et CR AN ET 8, 22: | "Décembre sr. 4, 18 Communications. -- M. A. FRÉMoNT : L’Année Lépidoptéro- logique 1934 en Gironde et dans les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest. M. A. PEyror : 1° En Pays basque; 2° Le falun de Baudignan (Landes). M. BLANC présente un poudingue ferrugineux de Cambes et un exemplaire d’Oryctes grypus Ilig. Causerie-Conférence. L'Espagne et le Maroc septentrional en huit jours, par le docteur L. CASTEX, président. L'an dernier, les souvenirs d’un premier voyage avaient fait connaître aux auditeurs une Espagne qui les avait charmés. Cette fois, c’est l'Espagne du Sud et le Maroc septentrional que le confé- rencier s’est attaché à faire admirer. Les belles photographies qui, pendant une heure et demie, ont été projetées sur l’écran ont montré toute la richesse artistique des villes comme Séville et Grenade, ainsi que la pittoresque beauté des cités marocaines avec les paysages environnants. Sans lassitude, on suit le conférencier qui, un instant, s'arrête à Madrid pour faire part de la forte impression que lui a produite la capitale de l'Espagne, avec de curieuses remarques sur la vie madrilène. | Au cours de son voyage, M. le docteur L. Castex n'avait pas oublié qu’il est naturaliste, et il avait rapporté de la flore d'Espagne de beaux échantillons. M. F. JEANJEAN, vice-président, en remerciant M. le docteur L. Castex de cette belle causerie, lui adressa de doubles félicitations, à la fois comme conférencier et comme organisateur de ces cause- ries linnéennes qui ont trouvé auprès d’un public de choix un accueil si favorable. PROCÈS-VERBAUX | 151 L'année lépidoptérologique 1934 en Gironde et dans les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest Par F.-A. Frémont Mes collègues du Groupe Lépidoptériste Girondin, fidèles à la tradition, m'ont chargé encore cette année de présenter en leur nom les observations qu’ils ont pu faire au cours de 1934. Comme chacun a pu le remarquer, le printemps et l’été de 1934 ont été chauds et secs; l’année a été excellente au point de vue des récoltes. Elle a été bonne aussi au point de vue des Lépidoptères. Parmi les nocturnes, beaucoup d’espèces, quelques-unes très rares, qui avaient déjà été capturées en 1933, ont continué à paraître en 1934, telles Miselia splendens et persicariae, en sorte que les chasses de nuit ont été fructueuses. Cependant, la première quinzaine d'octobre, pendant laquelle a régné le vent d’Est, a été médiocre. Mais si le nombre et la qualité des espèces ont été remarquables, il n’y a pas eu, dans chaque espèce, abondance d’individus, à cause de la trop grande sécheresse qui nuit aux éclosions. Ainsi, à Saint- Laurent-d’Arce, les Lycènes, qui, d'ordinaire, y foisonnent, ont été assez rares. Pourtant, il y a eu des exceptions : les Argynnes se sont montrées très abondantes. | Nous avons donc encore, cette année, à inscrire un certain nombre de captures intéressantes, qui nous ont été communiquées par MM. Bernier, Bonnalgue, R. Cordier, Dubordieu et Le Marchand. CAPTURES NOUVELLES POUR LA GIRONDE TI, MACROLÉPIDOPTÈRES Au cours de l’été dernier, M. Bonnalgue a capturé dans son jar- din, à Libourne, sur une fleur de Buddleya, une Issoria lathonia (n° 130), dont les taches argentées du dessous des ailes sont rem- placées par des taches d’un or pâle et mat, légèrement irisé. Cette variété dorée n’a jamais été rencontrée ni chez lathonia ni chez les autres Argynnes. Aussi nous félicitons M. Bonnalgue de sa splendide capture et nous donnons à cette variété le nom d’« aberration deau- rata Bonnalgue ». (Voir Communication de M. l’abbé Bernier dans les Procès-Verbaux 1934, séance du 5 décembre.) IT. MiICROLÉPIDOPTÈRES M. Le Marchand nous signale deux espèces nouvelles pour la Gironde, capturées par lui à Bordeaux. 152 PROCÈS-VERBAUX 1° Famille des Lyoneliidae Dryadaula pactolia Meyrick. Espèce nouvelle pour la France, im- portée de Nouvelle-Zélande, probablement avec des graines ou des débris végétaux. 3 ex., en V-28, le 11-VII-28 et le 20-V-29, à Bor- deaux, déterminés seulement en 1934 par M. Meyrick. Cette espèce a été capturée également par M. Le Marchand dans la Manche et le Calvados et par M. Duclos en Seine-[Inférieure. 2° Famille des Nepticulidae Niepeltia platani Müller-Rutz. Genre voisin de Nepticula, décrit tout récemment de Dalmatie et trouvé dans le Lot par M. Lhomme et en IX-34 à Bordeaux, Caudéran et Le Bouscat par M. Le Marchand. Mine les feuilles du Platanus orientalis; d’une abondance inouïe sur certains platanes (plus de 50 mines dans une seule feuille, rue Man- dron, à Bordeaux). BONNES CAPTURES POUR LA GIRONDE EN 1934 MACROLÉPIDOPTÈRES I. RHOPALOCÈRES 91. Apatura ilia, var. clytie, 1 ex., le 20-VII, à Andernos, nouvel habitat (R. Cordier). 125. Argynnis aglaja, 2 ex., le 2-VITI, à Saint-Mariens, et 2 ex., le 3-VITI, à Marsas (Bernier). 169. Plebeius icarus, var. iphis, 1 ex. ©, le 6G-VIII, à Mazères; var. polyphemus, 1 ex. ©, le 6-VIII, à Mazères; var. puncta, 1 ex., le 6G-VIII, à Mazères (Dubordieu). II. HÉTÉROCÈRES 225 Dysauxes ancilla, 1 ex., le 8-VITI, à Léognan (Le Marchand). 254. Apaidia mesogona, 1 ex., le 23-VIII, à Marsas (Bernier). 292. Chloridea obsoleta, 1 ex., le 15-VII, à Marsas (Bernier). 427. Miselia splendens, 10 ex., du 18-VI au 16-VII, et 1 ex., à la miellée, le 4-IX, à Marsas (Bernier). 485. Cirphis sicula, 1 ex., le 7-VI, à Marsas (Bernier). 496. Leucania obsoleta, 2 ex., les 1 et 23-VIII, à Marsas (Bernier). 497. Leucania pudorina, 1 ex., le 5-VI, à Saint-Mariens (Bernier). 538. Leucochlaena hispida, 1 ex. ®, le 20-VII, à Andernos (R. Cor- dier). | 575. Eumichtis accipitrina (= saportae), 47 ex., à la miellée, les 17 et 18-IX, à la Pointe-de-Grave (Bernier). FT FAP LÉ RES) se PROCÈS-VERBAUX 153 576. Eumichtis monochroma, var. suberis, 1 ex. ® et 2 ex. &, le 17-IX, à la Pointe-de-Grave (Bernier). 628. Cosmia palleago, 2 ex., le 30-IX et le 2-XI, à Marsas (Bernier). 635. Amphipyra livida, 1 ex., le 22-VII, à Marsas (Bernier). 714. Simyra albovenosa, 4 ex., les 12, 21 et 26-VII et 10-VIII, à Marsas (Bernier). | 747. Apamea nictitans, 8 ex., à la miellée, du 15-VII au 8-VIII, à Marsas (Bernier). 757. Calymnia diffinis, 1 ex., le 15-VII, à Marsas (Bernier). 760. Calymnia trapezina, 10 ex., du 16 au 30-VI, à Marsas (Bernier). 766. Arenostola lutosa, 2 ex., les 28-IX et 2-X, à Marsas (Bernier). 821. Mormonia sponsa, 6 ex., à la miellée, du 15 au 30-VII, à Marsas (Bernier). 823. Catocala fraxini, 1 ex., à la miellée, le 26-VIIT, à Marsas (Bernier). 861. Phytometra iota, 1 ex., le 18-VI, à Marsas (Bernier). 882. Asticta pastinum, 1 ex., le 4-VI, à Marsas (Bernier). 892. Parascotia fuliginaria, 1 ex., à la lampe, le 22-VI, à Bordeaux (Le Marchand). 896. Epizeuxis calvaria, 3 ex., à la miellée, les 23-VIIT, 6 et 8-IX, à Marsas (Bernier). 1095. Boarmia punctinalis, var. humperti, 2 ex., à la lampe, les 16 et 19-VIII, à Marsas (Bernier). 1219. Triphosa dubitata, 1 ex., à la miellée, le 21-VIT, à Marsas (Bernier). 1315. Cidaria alchemillata, 1 ex., le 13-VI, à Marsas (Bernier). 1324. Cidaria autumnalis, 3 ex., les 10 et 21-VI, à Marsas (Bernier). 1327. Pelurga comitata, 1 ex., à la lampe, le 28-VIII, à Marsas (Bernier). 1389. Eupithecia subnotata, 1 ex., le G6-VIITI, à Marsas (Bernier). 1410. Eupithecia phaeniceata, var. mnemosynata, 1 ex., le 21-IX, à Mazères (Dubordieu), et 2 ex., les 2 et 7-IX, à Marsas (Bernier). 1560. Lemonia dumi, 1 ex., le 30-VIITI, à Marsas (Bernier). 1611. Phragmataecia castaneae, 5 ex., du 2 au 28-VI, à Marsas (Bernier). | MICROLÉPIDOPTÈRES Les Microlépidoptères ont tous été capturés par M. Le Marchand. Les numéros indiqués sont ceux du Catalogue Staudinger 1901. Crambidae (— Pyralidae) 979. Scoparia pallida Stph., 1 ex., le 11-VI, à la lampe, à Bordeaux. 1263. Ennychia albofascialis Tr., 1ex., le 1-VII, à Camarsac. PEV198 0 ina 154 PROCÉS-VERBAUX Phaloniidae 1681. Phalonia (— Conchylis) manniana Fr., 2 ex., le 20-V, à Léognan. 1838. Phtheochroa schreibersiana Froel., plusieurs ex., les 6 et 13-V, à Bruges et Eysines. 1811. Euxanthis straminea Hw., 1 ex., le 6-V, à Blanquefort. Eucosmiidae 2154. Eucosmia (= Epiblema) foenella L. S. N., plusieurs ex, en VI-VII et IX, à Bordeaux et au Bouscat. 2269. Ancylis selenana Gn., 1 ex., le 20-V, à Léognan. Ethmiidae 3143. Ethmia (— Psecadia) bipunctella F., 1 ex., à la lampe, en IX, à Bordeaux. Hyponomentidae 2410. Argyrechtia abdominalis Z., 1 ex., sur genévrier, le 19-V, au Haiïllan. 2428. Argyrechtia arceuthina Z., plusieurs ex., sur genévrier, le 19-V, au Haillan. Geiechiidae 2761. T'eleia luculella Hb., 1 ex., le 10-VI, au Bouscaut. 2953. Ypsolophus limosellus Schläg., 1 ex., le 10-VI, au Bouscaut. 2875. Plocheuusa subocellea Stph., 1 ex., le 8-VITI, à Léognan. Cosmopterysgidae 3559. Cosmopteryx druryella Z., 1 ex., le 19-V, au Haïllan. Elachistidae 3929. EÉlachista gleichenella F., 1 ex., le 10-VI, au Bouscaut. ADDENDA ET CORRIGENDA AU CATALOGUE 19. Anthocharis cardamines. À la suite de l’étude sur la morpho- logie d’Anthocharis cardamines, publiée par M. Lempke dans Lam- billionea (août à novembre 1933), il y a lieu de faire à notre Cata- logue plusieurs corrections et additions : 1° Remplacer le paragr. : « Chez l’ab. immaculata, etc. > par : ab. 4 parvipunctata Turati (1919). « Point noir discoïdal des anté- rieures presque semblable à une mince virgule. >» R avec le type. 2° ab. quadripunctata Fuchs. Ajouter : 2 ex., en 1933, à Libourne (Bonnalgue). PROCES-VERBAUX 155 3° Reignaci tombant en synonymie devant aureoflavescens, rem- placer le paragr. : « Reignaci Gouin n’est pas laforme, etc > "par: ab. & aureoflavescens Cockerell (1888). « L’orange est remplacé par du jaune pur.» 1 ex., en IV-08, à Mussonville, Pont-de-la-Maye (abbé Reignac). 4° Remplacer le paragr. : « Britannica forme aberrante, etc. », par : ab. marginata Greer (1920). « Macules marginales des antérieures unies à elles-mêmes et à la macule apicale, produisant l’effet d’une bordure noire jusqu’à l’angle externe de Paile. > 1 ex., le 10-IV-21, à Marsas (Bernier). 5rVRemplacertle paragr. : < Radians Verity, etc: >, par : ab. radiata Williams (1916). « Au recto des antérieures, une série de stries noires à partir de la tache apicale dans la direction de la macule discoïdale, qu’elles atteignent chez des exemplaires extrêmes.» 2 ex., les 16 et 17-III1-22, à Marsas (Bernier). 6° Ajouter in fine : « Un exemplaire capturé par M. Bonnalgue, à Libourne, se distingue par la couleur jaune d’ocre orange de la côte des supérieures en dessus, mais ne présente que le premier des quatre caractères de lab. proosti Lambillion (voir la description dans Lambillionea, oct. 1933, p. 214) ; ne mérite pas qu’on lui donne le nom de cette aberration. » 130. Issoria lathonia. Il y a lieu d’inscrire à notre Catalogue la belle aberration de lathonia dont il a été question plus haut et d'ajouter aux aberrations : Ab. deaurata Bonnalgue. « Taches argentées des quatre ailes en dessous remplacées par des taches de teinte dorée assez brillantes et légèrement irisées. » 576. Ajouter : Eumichtis monochroma, var. suberis, 2 ex. & et 1 ex. ©, à la miellée, le 17-IX-34, à la Pointe-de-Grave (Bernier). Cette capture confirme l’hypothèse émise dans le Catalogue de l'Ouest, p. 112, n° 1824 : « monochroma (Gironde). La variété grise de roboris désignée par Trimoulet sous le nom de cerris se rapporte sans doute à monochroma. » 892. Parascotia fuliginosa. Ajouter : Var. carbonaria Esper « noire au lieu de brune », 1 ex., le 15-VII-31, à Bordeaux (d’Aldin). 1095. Boarmia punctinalis. Ajouter : var. humperti. R avec le type. 2 ex., les 16 et 19-VIII-34, à Marsas (Bernier). Enfin, les deux cahiers d’addenda du Catalogue Amateur parus récemment signalent quelques captures girondines qui nous avaient échappé et que nous devons nous-mêmes ajouter à notre Catalogue : 506. Cucullia chamomillae. Ajouter : var. chrysanthemi Hb. « forme brun foncé ». Eynesse (Ph. Henriot). 648. Trachea atriplicis. Ajouter : var. olbreusei D. Lucas (1932), « extension du vert absorbant la tache blanchâtre du dessous de la réniforme ». Eynesse (Ph. Henriot). P.-V. 1934. 1105 156 BROCES-VERBAUX CAPTURES INTÉRESSANTES DES AUTRES DÉPARTEMENTS DE L'OUEST ET DU SUD-OUEST Le Groupe Lépidoptériste Girondin ne se borne pas à signaler les captures du département de la Gironde. Il recueille aussi celles que veulent bien lui communiquer les lépidoptéristes chassant dans les | départements de l’Ouest et du Sud-Ouest, qui forment une masse géologique homogène et qui sont, outre la Gironde : le Morbihan, la Loire-Inférieure, le Maine-et-Loire, l'Indre, le Cher, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Inférieure, la Charente, la Dor- dogne, le Lot-et-Garonne, les Landes et les Basses-Pyrénées (plaines et littoral). Voici les captures nouvelles ou rares qui nous sont par- venues pour 1934 de quelques-uns de ces départements : MAINE-ET-LOIRE. Capture nouvelle : 706. Acronycta cuspis, 3 ex., le 12-V-34, à la Membrolle (du Dres- nay). VENDÉE, Captures rares : 736. Athetis morpheus, var. Dresnayi, en VIII-34, au Rocher-de-la- Dive (G. Durand). 779. Oria myodea, 1 ex., en V-33, à Longeville (G. Durand). 1327. Pelurga comitata, en VIII-34, au Rocher-de-la-Dive (G. Du- rand). DEUX-SÈVRES. Captures rares : 907. Graptolitha lapidea, 1 ex., le 13-XI1-34, à Echiré (du Dresnay). 910. Schrankia (— Hypenodes) taenialis, nombreux ex., les 12, 13 et 15-VI, forêt de Chizé (du Dresnay). CHARENTE-INFÉRIEURE. Captures rares : 417. Miselia peregrina. C en VIII-34, île d'Aix (D. Lucas). 736. Athetis morpheus, var. Dresnayi D. Lucas, fin-VII-34, île d'Aix (D. Lucas). Les marais salants du littoral sont la localité de prédilection de cette race. Elle pénètre à l'Ouest jusqu’en Dordogne. La connaissance des premiers états établira ou non la validité de cette espèce, actuellement dénommée comme variété de morpheus. 821. Mormonia sponsa a été commune en VIII-34, à l’île d’Aix, ainsi que M. dilecta et Catocala conjuncta (D. Lucas). 1327. Pelurga comitata, en VIII-34, à l’île d'Aix (D. Lucas). DORDOGNE. Rectification à la Contribution à la faune lépi- doptérologique de la Dordogne, publiée par M. d’Aldin dans les Procès-Verbaux 1933, pp. 137-142. Effacer, page 142, le n° 1265. Cidaria salicata v. ablutaria Bdv. et remplacer par : 1278. Cidaria tophaceata, var. molliculata Guénée, les 4 et 20-IX-32, à Fondaumier (Cénac). Var. jurassica Vorbrodt, à la miellée et à la lampe, les 3 et 24-IX-26, PROCES-VERBAUX 157 les 14, 27 et 28-IX-29, à Beynac. C’est la première fois que la variété jurassica est signalée en France et les ex. capturés ne peuvent pas être comparés à la fig. 641, pl. XXXI, vol. IIL, de l’ouvrage de Culot. LoT-ET-GARONNE. Variété nouvelle : M. Latier, membre du Groupe Lépidoptériste Girondin, mais pas- sant ses vacances dans le Lot-et-Garonne, a capturé à Tonneins, le 22-VIII-34, un ex. de Colias hyale présentant une variation remar- quable et non encore dénommée. Le disque des ailes supérieures en-dessus est légèrement orangé, surtout aux nervures (voir Commu- nication de M. Latier dans les Procès-Verbaux 1934, séance du 5 décembre). LANDES. Capture nouvelle : 338. Agrotis castanea type, « rouge brun». 1 ex., le 7-X-34, à Buglose (du Dresnay). À noter que le Catalogue Amateur indique que le type n’a pas encore été signalé de France. BASSES-PYRÉNÉES. Capture rare : 869. Phytometra chryson (= orichalcea), 2 ex., le 8-X-34, à Saint- Pierre-d’Irube (du Dresnay). BIOLOGIE ET CHENILLES M. Le Marchand nous signale qu’une chenille d’Hyloicus ligustri, récoltée par lui à Chatelaillon (Charente-Inférieure), en IX-32, lui a donné une belle $ le 11-VI-34, après vingt mois de nymphose. M. D. Lucas fait remarquer qu’en Vendée les Dryobota furva, Eumichtis saportae et monochroma ont généralement leurs chenilles abondantes sur les Quercus ilex en fin mai, au moment de leur floraison. On y trouve en même temps les chenilles des T'ephroclystia dodoneata et cocciferata. Il est certain, ajoute-t-il, que, dans les dunes du littoral bordelais, il doit en être de même et que ces espèces ne doivent pas y être rares, en les obtenant par élevage. La chenille de Crocallis dardoinaria est commune en mars sur les fleurs de l’Ulex europaeus, dans les dunes. En Pays basque Par A. Peyrot Pendant un séjour de quelques semaines en Pays basque, durant les vacances dernières, j’ai été frappé par l'abondance et la beauté des arbres. Parmi eux, les chênes, notamment Q. pedunculata, tiennent la pre- 158 mat PROCÈS-VERBAUX mière place : ils s'élèvent, nombreux et magnifiques, dans les cours des fermes, sur les places des villages, ombrageant les gradins rustiques des frontons; ils forment presque exclusivement les bois disséminés sur les flancs des coteaux. J'ai eu la fantaisie d’en mesurer quelques-uns dans le charmant village d’Itxassou, bâti sur le bord de la Nive, à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Bayonne. Voici quelques résultats de ces mesures pour la circonférence des troncs prise à 1 mètre du sol : dan, 20/4 m1 90 5m AS 50m. AU Ce dernier géant s'élève entre l’église et la place du fronton; à l'instar du chêne si connu de Robinson, on a installé, à l’enfour- chure des maîtresses branches, une plateforme de 15 mètres carrés reliée par une passerelle au premier étage d’un hôtel voisin. J’ai remarqué aussi de beaux Tilia sylvestris, des Ormeaux (U. camprestris) centenaires, de splendides Platanes. Les arbres fruitiers sont très abondants : Poiriers, Pommiers — le cidre basque est renommé —— des Cerisiers. Le hameau du Pas-de-Roland, dépendant d’Itxassou, est, à la « saison », le siège d’un marché hebdomadaire de cerises très riche- ment approvisionné. Les pentes des coteaux sont couvertes de Fougères (Pteris aqui- lina) —— de loin on dirait du gazon —— qui, paraît-il, abritent fré- quemment des vipères. Ces Fougères constituent la litière des étables; sur les bords de la Nive et des ruisseaux qui y aboutissent croissent d’abondantes Scolopendres, des Blechnum (B. spicant). La flore herbacée m’a paru très riche et très variée; on trouve, notamment dans les endroits un peu ombragés des bords de che- mins, de beaux groupes de Glayeuls (Gladeolus communis, je crois). La terre basque paraît être un lieu d’élection pour les Hortensias; ils y acquièrent, dans les jardins, des dimensions imposantes; ils constituent la plus belle parure d’« Arnaga », la villa d'Edmond Rostand, sur la route de Cambo à Bayonne. Le Falun de Baudignan (Landes) Par A. Peyrot J’ai eu l’occasion, pendant les vacances de Pâques dernières, de visiter, en compagnie de notre aimable collègue M. Monméjean, les formations helvétiennes qui, à l'Est du Bassin d'Aquitaine, s’éten- dent sur les confins communs du département des Landes, du Lot-et-Garonne et du Gers. Nous avons fait, notamment, d’intéres- PROCÉS-VERBAUX 159 santes fouilles à Baudignan (Landes), dont le falun a été, pour la première fois, signalé par de Trenquelléon dans les Actes de notre Société (1). Ultérieurement, Tournouer, en 1873 (2), donna quelques indica- tions nouvelles et, finalement, en 1874 (3), une magistrale étude de ces gisements helvétiens, dont la conclusion est que les faluns de Baudignan, des environs de Sos et de Gabarret sont synchro- niques des faluns de la Touraine. Le falun de Baudignan, épais de 80 cm. environ, est situé, à l'altitude approximative de 130 mètres, vers le sommet du flanc droit d’un ravin assez profond occupé par le ruisseau du Caberre, PNA GE 1207 COUPE DU VALLON DE BAUDIGNAN 9. Sable des Landes.— Mollasse coquillière : 8,. Argile. Ostrea crassissima ; 8,. Falun coquillier; 8. Roche jaune sableuse, à empreintes de petites Cardita. — 7. Calcaire lacustre marneux exploité sur le côoteau de l'Eglise. — 6. Marnes argileuses. affluent de droite de la Gélize; il repose sur une mollasse sableuse jaunâtre portant des empreintes de petites Cardites; le falun est surmonté d’un banc argileux à grandes Ostrea, recouvert lui-même par le sable des Landes. La coupe ci-contre, empruntée au travail de Tournouer, résume la stratigraphie de la région. L'ensemble des couches 8, 8,, 8, constitue ce que Tournouer appelle « mollasse coquillière »; elle s’étend largement dans le Gers: je l’ai étudiée dans la région de Manciet (Gers) (4). (1) 1852, DE TRENQUELLÉON : Tableau des coquilles recueillies dans les faluns de Baudignan, département des Landes, limite du Lot-et-Garonne, ANS. L. B.12%\ Série, t. VIII, pp. 487 et segq. (2) TourNOUER, P.-V. S. L., t. XIX, pp. 19 et seq. (3) 1874, TourNOUER, Note sur les terrains miocènes des environs de Sos et de Gabarret, À. S. L. B., t. XIX, pp. 119 et seq. (4) A, PEYROT, Le falun de Manciet (Gers), 1923, P.-V. S. L. B, 160 PROCÈS-VERBAUX A Baudignan, les fossiles sont habituellement de petite taille et dans un médiocre état de conservation; les grosses espèces ne s’y trouvent le plus souvent qu’en fragments. Il s’agit manifestement d’une formation littorale déposée dans une mer agitée. Je donne dans le tableau suivant la liste des espèces de Baudignan déjà citées dans la Conchologie néogénique de l’Aquitaine, la plupart provenant de la collection Degrange-Touzin, et de celles trouvées par M. Monméjean et par moi-même dans notre récente excursion. (Voir tableau ci-après.) % Le Le à SE ne PROCÉS-VERBAUX . Arcopagia crassa Pen. var. . Chione cothurnix Duij. . Timoclea ovata Penn. var. minor . Myrtea spinifera . Phacoides NOMS DES ESPÈCES . Pholas dactylus L. mut. mioce- nica C. P. ettol slna ie ele onto ete /e) o),e Fes 5 ÉSrhenia Raulina May..." MCorbula carinata Duj. :"....... revoluta Br. sl aile, else ele; le) . Corbulomya turontensis Cossm.. “Solen. burdigalensis Des. :4:,:. subfragilis CHÉONCEOMCNOMOTTEOMON CHROME . Pharus saucatsensis Desm. . Ervilia pusilla Phil. . Tellina (Moerella) donacina L... . Tellina (Peronæa) planata L... es. 0 eo! oies re- RDS DA D AN D SAAB RAR RE ASE ANA NNT AOULLS ere RSS RRPEEE MPSanmmobDiaiaffints Eu ee . Donax transversa Desh. ........ . Chione (Clausinella) Var crispolamella CP. ele) elle Je'jsY 0." DD: she tleto le etianatel)e/telielle le/fe ste ati. loffeire . Meretrix erycinoides............ —— ALICE ONE MN à MCrirce dosinoidesiG. PE 1er . Cardium (Parvicardium) papil- losum Poli silemerelial eteleles aher/lete le (es . Chama prægryphoides C. D. .... . Diplodonta trigonula Bronn. ... . Loripes Dujardini Desh......... . Loripes (Microloripes) dentatus Defr. sn . Loripes (Microloripes) cf. niveus Eichw. pole le lee stielletleltel shooter dense lee eNotolelole tes jetée tetes (Linga) columbella on Lk. fasciatal | HELVÉTIEN CT ET TS Pa ME M = 35) 5 | © UT nn a non NUE un A ne ANA an SF en A + + AS Aus ch + + = = e 1e Re + nn + 1 ce a . + _ 1e du + cu dotetes - + sé sil “e a un . RD Je se nm ne - + SE + + 2 RES + + + Haas la ue ne) Li + - te | + A CNE 3 161 OBSERVATIONS R et en fragments. R. COrÉEACEstriataTrenqn;: EK): CC (petite taille). R et spécimens taille. C mais en fragments (S. va- gina Trenq. n. L.). de petite C. CCC. C. RR entiere. R. D. uniradiata Tourn. n. Br. 18 (= V. casina var. asthena DD = MT EE Casinoides Trenq. n. Bast.?) R. R. Jeunes ex. R. Fragments de charnières. AR. AR. 162 PROCÈS-VERBAUX HELYNÉTIEN | NOMS DES ESPÈCES OBSERVATIONS Borde}ais Pyrénées Manciet Touraine 30. Crassatella (Crassinella) concen- ÉTiIGA DUT RE rs MIE RE RSR nt 2e Le CCC: 31. Cardita (Glaus) trapezia L. ....| + k se CEC: 32. Venericardia (Cardiocardita) tu- rORENSLS UV. PeED ENNEMIS Le E R. 33. Venericardia (Cardiocardita) sub- AT ENLS AT OUEN MMM ENT EAN RES + + FR. 34. Venericardia (Megacardita) Jouanneit Base bem) MER INR + + 2 RR (fide Tournouer). | 35. Pteromeris nuculina (Duj.) ....| + + + B. 86. Leda (Lembulus) emarginata LKk.| + 2Ë e R. SL UVOLAIQ DUMASL CAPE TER SDS SRE MR CE A Re AR. 38. Pectunculus (Axinea) Dollfusi COX 2 AAA APR Pt PAPER PAPE RATS 9 | LEnt 4 eu + (= P. cor. Trenq: n..Æk:)2 39. Arca (Anadara) turonensis Duj.l ..… E + CCC (4. diluviit Trenq. n.4 Br): 40. Arca (acar) clathrata Defr. ....| + _e 2e R. AlACongerranBasterott-Desh ce SE A | AL CC (Mytilus Brardi Trenq. | n. Brogn.). 42. Meleagrina phalenacea Lk. .....1...… 2 ERA RER Fragment de charnière. R. | 13-1Pecten Subarcuatus Tourne AIR + d- C. AÉMCNIANUS ICI NULS IA EU SE EEE SN PET R. A51Ostreatdigitalina Dub ere + + + (GR 46. Ostrea (Crassostrea) gingensis | SCRLOS ane UC) ARENA LUE ie u + | R dans le falun = O. longi-\ rostris Trenq. n. Lk. 47. Anomia ephippium var. rugulo- Sostriata CP PANIER NE RAI, Man Æ LE 48: \Dentalium.Degranaget GP NE ENNEMI GE ES su 'e CCE 49. Fissurella italica Defr. var. vas- CORENSIS TC. PERRET AR MEN LUN ES EU — F, græca Trenq. n. DeshA4 50«Gibbula sosensiSaCr PE EURE + eus. | se.ssse R. DiCallistomas:ct-turgidulum Br Nes _ + 1 52. Neritina Grateloupeani D’Orb. ..| + ne RUE AIex ER 53. Nerita PIITTONtIS PAST UD AAA SU NEAZ LE R. SAN era una La Di 2 ARE TER NONES RES “x ete 55. Eulima (Subularia) burdigalina | BED REA EN ETS ER ASE RER JR CR Et AR. 56. Turbonilla cylindroides D. D. ..| + + + Lex 57. Turbonilla, plusieurs esp. indét. PROCÈÉS-VERBAUX 163 58 59 60 61 NOMS DES ESPÈCES . Pyramidella Grateloupi D’Orb... NNatica (Neveritæ) olMa.... 1... . Natica (Lunatia) helicina Br... ? Natica sallomacensis .......... . Sigaretus turonensis Récl. ...... . Calyptræa chinensis L. var. .... . Crucibulum deforme Lk. var. ir- TeQULATES D Den NS MC QU rire . Crepidula (Crypta) cochlearis PAS D DNA AR AE Le A tea WAlvanra Marie D'Orb. 4: 12, “Rissoinaidecussata Duj. ........ MRissotndrbearnensis GP..." MÉAUATOLIMCI VER ITOSA NE . Solarium simplex Bronn. ...... . Melanopsis subbuccinoides ..... . Turritella vascontiensis C. P. .... “Protoma vascontiensis" GC. P. ..:. . Terebralia bidentata Grat. . Cerithium pulchellum ? Duj. (n. SON) RM RMI NE ALU RP ee An MCerithiopsis Yrganalh Gil: Li. PTULORITEBDISONRS AE NE El ee, STD CORA UE ET ET. 79. Murex gavardanensis Tourn..... SUR NES DT TC LULS TOUT He 11 81. Columbella turonica May. ...... 82. —- SD PRO NTM AMONT Pa Le Sd Anachis Degrangen en NE 84. Nassa (Phrontis) Basteroti Mich. MAT IUASCOMIENSIS ES NT LU 85. Nassa (Phrontis) Tournoueri P. 86. — (Arcularia) Dujardini DÉS ER ET TER AORS 87. Dorsanum subpolitum D’Orb. var. DUSCONLEISES OPEN RL 88. Cyllene Desnoyersi (Bast.) var. DLDDONUTETS LS NN ATP UEA ja An 89. Euthriofusus burdigalensis Defr. 90. Vermetus arenarius L. var. turo- TULCITS US LEA ae ae nl A Une HELVÉTIEN + + Sin + + NE LOUE A SRE + A + Jos er + Me + + D ASE RUE se + + (a) HR RP AR à RCA rep an al + DE Re = Sn RDS Es APE + du + nacre cesse + + Un |A UE + | + +. + 5 4- + [a + nu + EP + 1 MANU AN DEEE RATE ET Eee ere + + LE ae MEL O Var + + SN rien te OBSERVATIONS C à l’état népionique. FR Echantillons népioniques. MS ASstriatellus rend en Grat. = C. muricata Trenq. n. Br. R: Fe Fe RRRIMITEX: RE R. Fragments. Douteux, non fig. par l’au- teur. 13 R: Ex. népioniques. C. 164 PROCÈS-VERBAUX HELVÉTIEN PQ ES TS NOMS DES ESPÈCES Sel ele OBSERVATIONS | 91. Vermetus (Petaloconchus) intor- US RS ER EE Re De RSR + + IC. 92, Cryptospira (Gibberula) miliaria | De Pen PRE NE ARTE Nr a PAS +- R. 93. Oliva (Neocylindricus) Dufresnei PAS Re ape LE QUE Ar RC ASS + + | + R. 94 Oivella cladula/LK LE RER NA + 95. Ancilla (Baryspira) glandifor- MLS EUR NES" AR RARE AE 22 nn as ET CS il 96. Ancilla (Sparella) obsoleta Br... |... si 97. Conus Dujardini Desh. var. prœæ- d'UTAT UMP TEEAN L ANNERNENRR NEReE + + 98. Conus (Lithoconus) antiquus Lk.f |... |... RR. 99 *Clavatula asperulata EkKr 217. CNRS + Re 100. - CAlCAT AA GLACE EN RP UE PQ R. MOI —— Capgrandi Tourn..... 102. —— glaberrima Gr. mut præeCedens PAS RENE EURE Hs RASE FR. 103. Clavatula (Perrona) semimargi- nat LKR SERRE ARE A rer Nevers + 104. Pleurotoma canaliculata Bell. . D AS RPRREE Re En Spécimens népioniques, douteux. 105. Drillia pseudobeliscus Tourn. ......…… SE 106. Bela (Hæœdropleura) septangula- PES = MESSE RNA CRE ARE CR Res + + 107. Asthenotoma:ornata (Defr.) ....| +1 |... + LOSSManQUIA SD. SMART 109. Terebra pseudopertusa P. ...... ae 110 — (Mgurella) Basteroti Nyst.| + |... + 111. — (Hastula) subcinerea D’Orb.| LH | + ? T. striatula Trend. 1425, : = (Subula) modesta Defr. 113. Ringicula (Ringiculella) Tour- TOUeRT NOR Er Rene + + + | = Auriculina ringens Trenq. nm EK: : 1 Actæon TleDiIatus GLatR ONAR S C. 115. — SUDIObDOSUS GT ANR SIN RER IR 116. — semistriatus Fer. var. SUDILDIYGAIUS, GTA NUE MENU RP ARR AA RER — Tornatella semistriat1 Trenq. KR. 117. Tornatina Lajonkairei (Bast.) ..| + + + CC: 1LS-"Planorbis :declivis Braun 1000. mener RR. 1 spéc. 119 %Fuscoscala bearnensis CP. 2 IN EN ERaRARC RR. 1 ex. 120. Newtonitella trilineata Phil. ....| + + + RR. 1 ex. mans A ) Er / i " ï PRE SE PROPRES LORS SD Ce SD Re. de TU dl d e e ds PROCÈS-VERBAUX 165 Soit :sPelécypodes finale in 47 SCADHOpDOdesi re 1 Gastropodes mem 72 ODA NS 120 espèces. De Trenquelléon (L c.) en a cité 78; Tournouer (l. c.), pour l’ensemble des gisements des environs de Sos et de Gabarret : 126 dont 36 seulement pour Baudignan. Ma note apporte donc un com- plément notable à la richesse de la faune de ce gisement. J’ai retrouvé à peu près toutes les espèces signalées par Tournouer, sauf Ostrea saccellus Duj., Nassa contorta Duij., Cancellaria bucci- nula Bast. (n. Lk). Murex Bonnellii, d’ailleurs indiquées comme rares par Tournouer. L'accord est beaucoup moins grand entre la liste donnée par de Trenquelléon et la mienne. Malgré la rectification qu’il m’a paru légitime d’apporter aux déterminations de de Trenquelléon, déjà vieilles de près d’un siècle, alors qu’on n’y regardait pas d’aussi près qu'aujourd'hui à identifier des formes appartenant à des hori- zons géologiques très différents, on ne trouvera entre nos deux listes que 23 espèces, soit un peu moins d’un tiers, qui leur soient com- munes; mais on remarquera, dans la note de de Trenquelléon, des formes éocéniques : T'ellina rostralis Lk, T. scalaroides Lk, Cardita aspera Lk, C. planicosta, Arca barbatula, Conus deperditus Lk, Pleurotoma dentata, PI terebralis, PI. plicata, qui, certainement, n'existent pas à Baudignan, il n’est pas possible de rectifier ces déterminations en l’absence des types du paléontologiste borde- lais; d’autres sont des formes burdigaliennes, peut-être aussi incorrectement déterminées, mais dont la présence possible à Bau- dignan n’infirmerait pas les conclusions que l’on trouvera ci-après. Sur les 120 espèces de ma liste, 84, soit 70 %, existent dans les faluns de Manciet (1) ; 77, soit 62 %, dans ceux de la Touraine. C’est la confirmation, déjà indiquée par Tournouer, de la contem- poranéité de ces formations. Baudignan appartient bien à l’Helvétien inférieur, de facies Pontelevien Dollfus. On notera toutefois à Baudignan la présence d’espèces d’origine burdigalienne ou même aquitanienne, telles que Solen subfragilis, Congeria Basteroti, Meleagrina phalenacea, Eulima burdigalina, Pyramidella Grateloupi, Cerithiopsis Vignali, Nassa Basteroti, Cla- vatlula calcarata, CI. Glaberrima-præcedens, Pleurotoma canalicu- lata, Terebra pseudopertusa, T. Basteroti. Actæon subglobosus, communs en Aquitaine et non signalés en Touraine. C’est une survi- vance de la mer burdigalienne établie antérieurement dans le (1) A. PEyroT : Le falun de Manciet, P.-V. Soc. L. B. 1993. 166 PROCÈS-VERBAUX Bassin d'Aquitaine et qui ne s'était pas étendue jusqu’au Bassin ligérien. Il semblerait que la proportion d’espèces communes devrait être plus grande entre les faunes Baudignan-Bordelais, Béarn, géogra- phiquement voisines, qu'entre celles plus distantes Baudignan- Touraine : les comparaisons tirées des colonnes accompagnant le tableau des espèces montrent précisément le contraire : 50 % dans le premier cas, 62 % dans le deuxième. Cela tient, en partie, au fait signalé ci-dessus et aussi à ce que la colonne I comprend non seule- ment les formes de l’Helvétien du Béarn (Salies, Sallespisse, Orthez), appartenant à un facies littoral comme à Baudignan, mais encore celles de Salles (Minoy, Debat, Largileyre), appartenant à un facies bathymétrique plus profond et un peu plus récent, prouvé par la présence d’un nombre notable de formes qui annoncent la faune subappennine. Décembre 1934. TABLE DES MATIÈRES ” BANG DA EUR LE BOUCHON AS) UE. _......, BouDbREAU (D' L.) CANARD) ER TUE. GCASTEXACD NL) MEL DAGUINC A) se 2 DAME CGR) ST NI a ehereltalsiere JÉANDEAN: CE) nn elore eterelete (PROCÈS-VERBAUX 1934) BOTANIQUE Pages Asphodelustalbus a1Ea Ramade 7.0. 120 Compte rendu botanique de l’excursion du D OPD AIM Ar CANÉTÉANENT NAN AT CHIEN. 71 Présentation des fruits d’Obione portula- cordes lettres mutiques 21H00 LA RTmNT 109 Sur quelques plantes adventices des envi- TONSIATeMBOIdeAUXxX 0 POIL Me AT 120 Présentation d’une Pézize récoltée dans SOMME DIN NE PARA IUENE RENAN etes RATER 67 Présentation des rameaux fleuris de Cydo- TUTO TILCIUS US DNS A RER TA DAME NT Le ENPCR ER 64 Lepiota pudica à Gradignan.............. 122 Présence et naturalisation de Sporobolus tenacissimus près de Bayonne ........ 122 Remarques historiques à propos de Sporo- bolus tenacissimus Rob. Br. en Aqui- DAT ON PR SR A Taie Pre LE LE VUE 130, 131 Sur l’épiphytisme d’une Coccolithinée ren- CONCTÉ GMA OSCONMA ANNE SONT UTEN CU 23, 45 Présentation d’une Polyporacée tropicale (POLUSTICUS EC SARQUIMEUS) NEO 23 Présentation d’un plant de Karité ........ 122 Pepiotararenicola ar Gradignan t.12000010 122 Atropis Foucaudi Hock et Hordeum Gus- soneanum Parlat en Gironde.......... 48 Carex pseudo Brizoides Clavaud.......... 53 Observations sur Carex Œderi L., C. lepido- CarpatrauschretiCM flan Le Er 55 Présentation d’une tige d’Urtica dioïca pro- fondément déformée par une Urédinée.. 67 (1) La table des matières contenues dans les « Actes » se trouvent après ceux-ci, 168 PROCÈS-VERBAUX Pages JEANJEANC UF, ) 0: EM Stations de plantes intéressantes pour les environs ‘de Bordeaux Times rer 67 ER AE A RES Observations diverses sur la végétation et les variations des caractères foliaires d’hybrides présumés de Rumex ........ 67 RE AE A 3 Bromus mollipennis Lloyd au Moulleau et Hordeum Gussoneanum Parlat à Bègles. 71 RE NE EE ee Rumex hybrides de la Gironde .:......... 74 AR EL LT Le Bromus mollis de la région maritime... 74 RE AA EE US ARS Plantes adventives peu communes sur les graviers dé la'Garonne :'emMRestTnr en 120 RS A RU Pete BETA AI Plantes hybrides de la Gironde, du Lot-et- Garonne et de la région de Cauterets. 135, 145 LLAGUET (DB eu Figuier poussant dans la pierre d’un im- metible:, 5120412300 19 PEVROT GA) HP et En pays basque: venant 150, 197 MEMPÉRE (Gide te Présentation d’inflorescences de Phyllosta- chys-pub'erula Make EP EnRRE 59 ES Ft ee les Présentation des inflorescences d’une Bam- bucee'du genre, Sas FR mme RENE 68 Se ENS SA EAN NEA Sporobolus tenacissimus en Gironde ...... 122 AR ER RTE ER EE Apparition de T'agetes glandulifera à AISUMION 24" A0 ORNE ANNE nr RSR 122 GÉOLOGIE, PRÉHISTOIRE CASTEX A (DESTIN) eee Etude hydrogéologique de la région cir- cumvoisine ‘de Biarritz eee 23 RNA PET Présentation de quelques considérations sur la:question|des pAÏUsS ere teERe 74 GOrCHAR D. (Eh nn Présentation d’un spongiaire solidifié de la: Craie; 80 00 enter RANeRn 83 TR MS Présentation d’une pointe de silex mousté- | rienne ‘de -Taurragi: "ibn 130 NMAGNE CA) NE TE 0 Ur Présentation d’un exemplaire anormal de SeMICASSis GTAlelLOU DL) NAME ARE Gil A NEA A Présentation de diverses coquilles fossiles intéressantes |}, LADSITRANE MSAANER ne Ress 130 MALVESIN-FABRE (G.).. Quelques observations sur le bassin d’Arca- chon et la migration de ses passes...... 74 MaARQUAsSsUzAA (Rob.). Compte rendu géologique de l’excursion géologique à/Bliye tree eme 120 PEMROT QAR nr Sur une espèce probablement nouvelle de Celtis :POSSIlE SR SES Ne PER re 102 — LR EEE SAS Le falun de Baudignan (Landes) .... 150, 158 PROCES-VERBAUX 169 ZOOLOGIE Pages PBALLANDE CH) RES LUSS A propos d’une taupe blanche, variété albinelde Talparcæcar Mir RSR 55, 61 BERNIER (Abbé H.).... Un joyau pour l’entomologie girondine Argynnis lathonia L. ab.deaurata Bonal- A0 (SN bi ARR NERO is A A ES 139 BERTRAND CE) LS Observations sur quelques larves aquati- ques de Coléoptères Dytiscidæ, Dryopidæ ét Hclolide is NN ERP 55 ORNE dE tot Exposé de ce qui est actuellement connu au sujet des larves de Dryopidæ ...... fl : ES NOR AN MSA TRE Surdles larves des 'Helodes ii urnes 109 PARANCACR SE NES EAN Présentation d’un poudingue ferrugineux de Cambes et d’Oryctes grypus ........ 150 BouDREAU (D' L.) .... Présentation d’huîtres et de tuiles ramas- sées dans une tranchée ouverte près de la/CalPhÉdrAle ss, LORS Ra 67 -— SCIE, Lecture d’un article sur le Triton ........ 120 CHAMNE (Er ae Dépôt de la première partie des Recherches sur les Otolithes des Poissons (voir A GHOST ML er RUES RNA Lane dla re es 68 Davpi1E (Ch.) et MAGNE (EU PNA RAT Présence de Fructicicola villosa Drap. à Pessac-Sur-Dordogne. sienne nm 130 BABA ICAN AR ET Re ne Le Doryphore à la Pointe-de-Grave ...... 122 FRÉMONT (A.-F.) ...... L'année lépidoptérologique 1934 en Gi- ronde et dans les départements de l’Ouest CUS OMESE INA AAA UN Er Pnert 150, 151 DADDER CM) TE RUE Sur une variété de Colias hyale .... 135, 149 LLAGUET (DE B.), :5.0<, Présentation de quelques échantillons de Gryphedtanquiat LEE OU, ALES 130 NAGNE CAD 0 ur Note sur quelques Gastéropodes nouveaux ou intéressants pour la Gironde...... 64, 65 D AE DE Pal Présentation de Littorina littorea ........ 13 ne MR RSR ST Ne rate Présentation d’un Helix aspersa senestre recueilli à La Rochelle et Cuspidaria cuspidata de la Pointe-du-Sud, près d’Ar- CAC OM PRIVE RMS een ea Se te RAA NT 109 A Te ie A A Note sur Fruticicola villosa Drap. .... 131, 134 MALVESIN-FABRE (G.).. A propos d’une couleuvre longue de 1 m. 84 AP ES SAC AR A ES A a ERA 55 PaTiJAUD (Comt)...... Hybride de Saturnia pyri © s. v. et de SDADONIA SN) ENS DST EE a LOS LS 10 PROCES-VERBAUX Pages SOUCHÉ. (Gr) Re NES ae Sur quelques formations particulières trou- vées chez quelques Téléostéens ...... 22, 42 ST Ou MAN Re Sur la présence en Manche orientale du Dromia vulaaris MA Ed RENNES 22, 41 RU PA ARE NARAUT pe à Sur les malformations rencontrées chez le genre: TrigQla "2H Nm RARE RUE 68, 69 ee NE ANA Rae Sur un parasite des branchies du Zeus faber'E,56: MAT RNA een 68, 70 AREA Re CE LE EE Te SUF UN>pOISSON MOD SITUHeUX Ie NAS PS 106 EN TER A ANR Le Sur une Motelle monstrueuse ........ 106;:107 A PS LPS LES D Sur la coloration d’un Scyllium...... 109, T7 AN PERLE PE EEE 2 PRE Sur une Raïa clavata Rond.......... JA 009 NET DEAR A Te PRE LE Sur un Merlangus vulgaris Bp. particu- lier... 2 4 ERNST 139,439 DIVERS BOULENGER (G.-A.).... Notice nécrologique sur F. Lataste ...... 108 CASTEX (DE PANNE ARE SE Discours prononcé à la 116"° Fête Lin- néenne a Arcachon (NE TAN RER Fal — SP TRE Causerie : L'Espagne et le Maroc septen- trional ‘en huit” Jours re At eee 150 RE CON OR EN La mode féminine et les grandes lois natu- relles: 48e NORME PRES EE NA EE DAGUINNOEED LT MES Causerie : Du Riff au Sous avec le Congrès de. l'A. F'A%S" (mars-avri 41993) 00e m2 68 DANGEARD (.)p re 0er Causerie : Les Algues et leur importance biologique!” #07 Rue Le PR DE AU 54 F'REMONTICA SE FO) Causerie : Le monde des papillons et des chenilles 5.74%, 60e ER een 131 PACORRES CE) ATEN, Classement d’un témoin au gisement du Roc.à Marcamps 220 tm 53 LAMARQUE (D' H.) .... Causerie : Les Alpes du Dauphiné ...... 52 BLAGUE (DIS) RUN Causerie : Le bassin d'Arcachon et l’os- CTÉLCUIEN PER ARREPE ee ee a Ve NE EAU 13 IMEMPÈRE, (G:) "72000 Causerie : Les organismes merveilleux Diatomées, et -Radiolaires Pme meer 47 Bibliothèque... "ie SN NO EEE 12 Bulletin bibliographique er 0eme 48, 55,68, 71, 102, 109;°122 Bureau pour l’année 1935/2046 20m NORME NE ERRr 155 Conseil pour 19381124 : EU MEN NES 122 Conférence de M. l'abbé Breuil. "10 REIN RU RE Eva CorreésSpONdATCE FATAL CURE TN QUE EN ADR 52° 21; 10250408 120418607485 Dates des réunions it: es "te VRP RU CAR A ce Re RER 150 PROCÈS-VERBAUX 171 Pages DISC HONSMONOPIIQUES NU... nn Ts Lun 22, 53, 55, 106: Dons à la bibliothèque. 23, 48, 67, 68, 73, 102, 105, 106, 109, 120, 131, 135 Dons aux collections . ...... LA TA PA PO D ARE PNEUS PNR SU 64, 65 Re Annee es ee D IE NET A OS SE LT te tra eq ee à ele 74 telles en CUESTONnS PA EN LEARN DUAL nn Set ete LS ut 64 PSE NeS ne Dre SN ERA UNE EN LR RS TE Ra ete et be gaie 4 Membres du Conseïl et des Commissions .............:.:......:..: 3 Admissions. 22, 48, 53, 67, 72, 105, 108, 134 Mouvement du personnel. DÉCES MA ARU n'en ET AM ns 22%59 647 108 DÉMISSIONS LAN SEULE ET PAT 102, 120, 130 Fapportide da Commission des: Finances"... 4,444... nu. 48 Rélection du'buste de J:-F: Laterrade par M: Malric:.:..:..1.0., 109 SIDE LOIS EU NM MUR CR ANT PA RAR ee ES use 52, 55 Bordeaux. — Imp. E. DrouiLLarpD, place de la Vicloire, 3. & à Arte ge Née A 'hes ER EPA LAN nf) A f FM VO Eu a LAS cut si Mt POUR LA VENTE DES VOLUMES S'adresser : ATHÉNÉE Rue des Trois-Conils, 53 BORDEAUX "à Brie is at ENS 89 D PRES Le SATA ve A HAE se ACTU A Qi tn à se she Fa fr'eatan 181 NE no 6 n'ai 4 ‘ai [Pret FA EN era ï à ua ET NB ! (YEN k LA S RIALES QU AE DATENT Heu ry DA x FRE NU À EEE 8 Ni OR PTE OAENEP FE USINE 4 À nt je Az dep EPA HU AGAIN \ rat) 4 Hat La VA nt AL TES Al M DR CTUET ty LEA 4 DT THUIES CRETE TRE AA LU A. M jai 4 a VAL A L'HSEUN RON RE AR 8 FAI, à Lx DOUCE VARTE CEE RATS EAREAE ALAN MEN AA TL AUS HA “Au, DA AL) 24 16 1 a, 44 LS (IS LT le A4 = uns aix 4, Ch At 4 A 04 vel à KIA U 4, LIRE (QE IEC TAPIE AE ST ICE EE (RSR POTTER CETTE ANAL E AN 4 ALLIE CRUETETTE Lu PALAIS G 4 IEEE TRACTION AUTEUR se PLYTEE DAETEETENS 44 AE KPELURE LE (EC D PLLI0Z Ter LA RL AA AU OUT 8 A 2 LIRE BLUE HA?) AL AL CRAN LUC AAA ÉLME L lRTRCO ATEN ii, 4 CAF ACANTEENTTEE KR FAI EL IE CH MU), { LATE CM TE C'ALALRC AR ETAT RUE Or ETUR GUN AMENER PEUT CA BET FE CU TEA TEL (HE TEICEE NT UFt2 ALU Aa ‘4 A sh à AL » Wen dl Bb 4h ÿ M en ANT 8 HENRTE FEU è jé A DU NE as di fe a 5 tar RQ nee Na AE salt" \ VUE :#! DIE) NA NA TA ARTE NAT RARE VAS RATE PT DEDR: on LU, LE VAS TAZ QU TEL NE OCYUNLE We IL RUAUAG Na WA, L'ACTU EC AL LATE HP I AN NL LTIPAUE CHAR ET CA Lt 1, Ni AA NUM" x DOTE ‘Ah 4 LA AE à té de 5 A RCE LOC NP REINE PATTAT ENT HA a A a GA qu A4 CRCULTÉ a 4: MAS at ROME ATEN LICE ONTATEN ll F (LRO CAUSES AU D ut LR DAPRAR À an il 1, à À, ITR fr: (RO hou 1 LE ELA La DE LOL “Le CRT ECE LTTA NCTOTORE TEE COL CCC TR LAN 0 VOL LU, € HT \ POUTEL TC TEE L LA ? CIARPL OMAN \ CRETE 1 Qt RTL ji COACTA MCE Fra) RH A, QALARS, D 2e 1 SLR AOL ET UE (EN CENT Gr OA {IE (ET FLOU 0 h Au as COTE A LA ALU CERCLE ANT TELLE TER TU CA RTE 6 CR AU 41 41 A4 Le COURS LR DCPECTNLEET EE TT Ï CRC NOT TETE | HR CRT LC LACTX COX CR CICR TEL TEN ET a ty We W COTES CA TA RIRE TELE \l nn TALNLA AA: 4, A n-\ CTP ICONE PAL TT [NT SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES AL 3 9088 01315 0032