Ent, LS TIR Enr ee e LISIERIES HER d 4 | L D : pt à : À L ñ . : ot PAROI NE © (e ‘ LA : : CRU k ni # ï 0 Der ï 4 . : b : En PT . : { ï a 22 à _ # LA e L . é ‘ “ ; g" le. LL [2 =: : _ re ï à - ï N 154 y È à! v- Ne 5) J à % r 1 n * Nb i » . # y : 1 à DE BORDEAUX ae ce LE 25 JUIN 1818 _ Athénée RuE DES Trois-Conics, 53 ser LKR HA! \1 a PLACE DE LA VICTOIRE, 3 ee me } : De 4 " no “e NEA | nu “A 2 HBORDRPAUX 16. el pl , À # 1 (/ 1 L Papi È # ACTES DE LA OCIÊTÉ LINNÉENN FONDÉE LE 25 JUIN 1818 _ Et reconnue comme établissement d'utilité publique par Ordonnance Royale du 15 juin 1828 Athénée RUE DES TRoIS-CoNILS, 53 RE —_ _— — POME ” LXXX VII BORDEAUX IMPRIMERIE EE. DROUILLARD 3, PLACE DE LA VICTOIRE, 3 1935 RECHERCHES SUR LES OTOLITHES DES POISSONS ÉTUDE DESCRIPTIVE ET COMPARATIVE DE LA SAGITTA DES TÉLÉOSTÉENS (° (suite) PAR Je. CHAINE PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE BORDEAUX AVANT-PROPOS Comme je l’écrivais l’an dernier, les Recherches sur les Oto- lithes des Poissons furent entreprises par J. DUVERGIER et moi, en très étroite et fort amicale collaboration, il y a treize ans. J. DUVERGIER mourut en 1933, avant l'impression des pre- mières pages de notre travail. Lors de sa mort, j'ai décidé de poursuivre seul l’œuvre entre- prise et de la pousser aussi loin que possible. C’est pourquoi je me suis astreint non seulement à collationner nos notes sur les observations faites ensemble et à les rédiger, mais aussi à compléter les familles étudiées par l’acquisition de formes que nous n'avions pu obtenir lors de la vie de mon regretté colla- borateur. Et si, au début de cette deuxième partie de l'ouvrage, j'écris ces quelques lignes, c’est pour toujours associer son nom au mien, suivant la plus stricte justice, et comme, d’ailleurs, j’ai précédemment promis de le faire. | à J. CHAINE. Bordeaux, mai 1935. (1) Voir : Actes de la Société linn. de Bordeaux, 1934, t. LXXXVIL, p. 5. AcrTes 1935. 2 1828. 1840. 1884. 1901. 1906. 1915. 1927. DESCRIPTION DES ESPECES FAMILLE DES PERCIDÉS Perca fluviatilis L. (PILE) Perca fluviatilis L. — CUVIER et VALENCIENNES, Histoire natu- relle des Poissons, Levrault, éditeur, Paris, vol. II, p. 42. Perca fluviatilis L. — KRrIEGER, De Otolithis, Berlin, pl. IT, SORT FN D D Perca fluviatilis (1).—— E. KokEenN, Ueber Fisch-Otolithen, ins- besondere über diejenigen der nord- deutschen Oligocän - Ablagerungen, Zeitschrift der deutschen geologis- chen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, D: 203 1D MX ie: le Perca fluviatilis. — C. FryYb, Die Otolithen der Fische, Inau- gural Dissertation, Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona, pp. 13, 19, 38. Perca Mo le L. —— T. Scorr, Observations on the Otoliths of some Teleostean Fishes, Twenty fourth Report of the Fishery Board for Scotland, Part IL, Glasgow, p. 93; DIT, 95457; pl NV fig."23. Perca fluviatilis. — C.-E. SHEPHERD, On the location of the Sacculus and its contained Otoliths in Fishes, The Zoologist, Londres, DAMON 2: Perca fluviatilis. —— A. FROST, À comparative Study of the TIAEE Otoliths of the Neopterygian Fishes, (1) Lorsque, dans la synonymie, le nom de l’espèce n’est pas suivi du nom de l’auteur, c’est que celui-ci n’est pas cité dans l’ouvrage signalé. ie TR à Annals and Magazine of Natural His- tory, Londres, série 9, vol. XX, p. 298; pl. V, fig. 1. TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,3; largeur : 2,5; épaisseur : 0,9. Poisson. — Longueur : 22; hauteur : 5,5; épaisseur : 2,6. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale, assez allongée, est celle d’une amande un peu échancrée à l’avant. L’otolithe n’est pas arqué d’avant en arrière comme le montre l'examen des tranches. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, à une encoche postéro-ventrale, large et bien marquée, située dans le prolongement de l’inflexion de la cauda. Le bord débute par une très petite courbe rejoignant la partie inférieure, qui est à peine arquée. A son extrémité posté- rieure, le bord forme un talon de profil rectangulaire, qui n’est autre que la lèvre antérieure de l’encoche terminale; celle-ci est ouverte à plus de 90 degrés. Il n’y a pas d’ornementation. Le bord dorsal, dans son ensemble, est plus courbé que le ventral. Il commence à l’encoche postéro-ventrale en formant une expansion postérieure ovalaire, assez régulière et d’impor- tance moyenne, qui, à son début, dessine la lèvre supérieure de l’encoche. Cette expansion, de direction horizontale, est la par- tie la plus reculée de l’otolithe; elle termine à une petite entaille postéro-dorsale, de forme particulière, se distinguant fort bien de celles de l’ornementation générale. Après l’expan- sion postérieure, le bord prend une direction légèrement ascen- dante jusqu’à son tiers antérieur, où il s'incline pour rejoindre l’antirostre en formant un angle antéro-dorsal très ouvert; c’est cette disposition qui lui donne son aspect courbé. L’ornementation est grossière et assez développée. Elle con- siste en sept ou huit ondulations dentiformes, inégales et peu régulières; la plus forte de ces ondulations est située à l’angle antéro-dorsal qu’elle coiffe en quelque sorte; elle dépasse les autres en hauteur, non seulement parce qu’elle est à l’endroit le plus élevé du bord, maïs aussi parce qu’elle est sensiblement érigée. LAINE as Dans le bord antérieur, l’antirostre est net, triangulaire et assez pointu; étant dans le prolongement du bord dorsal, il a tendance à pointer vers le bas. L’excisura est petite, avec commissure non angulaire; son - côté supérieur est très court, l’inférieur est long et muni d’une formation excisurale portant vers son milieu une concavité obtusément anguleuse. Le rostre est proéminent, fort, à extrémité un peu arrondie : sa pointe est d'apparence relevée, ce qui est plutôt dû à la con- cavité de la lame excisurale qu’à la constitution même de cette partie de l’otolithe. La face interne est assez convexe. Le sulcus est long, peu profond et à arêtes mousses; il est horizontal, ouvert, composé, et son extrémité PÉRUEATENNE est légèrement infléchie. L'ostium est assez large. L’arête supérieure se détache de l’antirostre, se dirige obliquement vers l'arrière et atteint Île collum par une petite chute brusquée qui lui donne un aspect concave. L’arête inférieure commence à l'extrémité du rostre et aboutit au collum par une ligne à peu près droite; elle est très superficielle et très mousse. Le plancher, assez large par suite du peu d’obliquité des parois, surtout de la supérieure qui est voisine de la verticale, se relève un peu vers le collum; il est recouvert par un colliculum de surface bossuée, principale- ment le long de la lame excisurale, ce qui pourrait faire songer à un sulcus fermé si cette formation marginale était plus régu- lière. La tranche inférieure du colliculum n’est guère appa- rente; la supérieure, au contraire, est très nette et consiste en un bourrelet assez puissant se détachant, près du collum, de l’arête supérieure sur laquelle elle s’appuie pour atteindre la formation colliculaire marginale; entre ce bourrelet et l’arête est ainsi une sorte de petite fosse triangulaire. La cauda est de même longueur que l’ostium. Elle est légè- rement infléchie à son extrémité, qui est un peu rétrécie; ce rétrécissement est dû à ce que le fléchissement de l’arête supé- rieure est plus fort que celui de l’inférieure. La cauda est mieux dessinée que l’ostium. Ses arêtes sont sensiblement parallèles ; la supérieure forme, avec celle de l’ostium, un angle assez marqué, quoique mousse et à sommet obtus: l’inférieure continue directement celle de l’ostium sans aucun accident, de D LA Le sorte que l’arête inférieure du sulcus semble se poursuivre en ligne droite de bout en bout. La paroi supérieure est sensible- ment verticale et l’inférieure est peu inclinée, ce qui donne une certaine largeur au plancher. La cauda termine à une assez grande distance du bord, dans une direction normale à l’en- coche séparative des bords ventral et dorsal; elle est reliée à cette encoche par une dépression post-caudale très obsolète. La cauda porte un très mince colliculum qui continue celui de l’ostium et dont les tranches, surtout la supérieure, sont peu visibles. Le collum n’est pas rétréci; il n’est marqué que par l’angle formé par les arêtes supérieures. La crête supérieure commence à l’antirostre et suit la direc- tion de l’arête jusqu’à l’infléchissement de la cauda, où elle se perd dans la convexité de l'arrière. Elle est peu épaisse et saillante dans toute son étendue; c’est, toutefois, au-dessus de la cauda qu’elle est le plus marquée. La section supérieure est assez large. L’area, allongée longitudinalement, est de même longueur que la crête et de moitié de celle de la section; elle commence vers le milieu de l’ostium et termine un peu avant l’infléchisse- ment de la cauda; elle n’est pas profonde, son fond est plat, et elle n’est guère délimitée, en haut et à ses extrémités, que par une simple dénivellation. La bordure périphérique, de forme convexe, porte des sillons correspondant aux gorges séparatives des ondulations du bord. Il existe une petite section postérieure, peu convexe et à peu près lisse. R | Il n’existe pas de crête inférieure. La section inférieure, de même largeur que la supérieure, est médiocrement convexe et ne porte aucune ornementation; elle offre, Cependant, une faible dépression longitudinale sous l’arête de l’ostium. La face externe est concave; sa surface est uniformément lisse, sans épaississements marqués et sans ornementation; une faible dépression oblique fait suite à l’excisura et deux légers sillons radiaires prolongent l’un l’encoche séparative des bords ventral et dorsal, l’autre l’entaille postéro-dorsale. L’umbo n’est pas distinct. | RE Nes VARIATIONS. — La forme générale de l’otolithe est sensi- blement constante: toutefois, il est à noter que les éléments jeunes sont proportionnellement plus hauts que les adultes; il semble ainsi qu'avec l’âge l’otolithe s’accroît plus en longueur qu’en hauteur. Sur les sujets de petite taille, le bord ventral est toujours plus arqué que sur le type. La courbure du bord conserve géné- ralement une grande régularité, sauf sur quelques grands exemplaires où elle est un peu aplatie antérieurement, ce qui entraîne une ébauche d’angle ventral. Le talon postérieur est en rapport direct avec la taille des individus; s’il est, en effet, à peine visible sur les petits sujets, il est, au contraire, bien développé sur les grands; sur quelques exemplaires, il est élancé et pointu. L'ornementation est généralement absente et, quand elle existe, elle est toujours peu développée; c’est ainsi qu’on ren- contre quelques éléments avec de petites denticulations en forme de dents de scie localisées vers l’extrémité antérieure ou immédiatement avant le talon; les denticulations s'étendent rarement à tout le bord. L’encoche où termine le bord ventral est généralement bien marquée; cependant, elle est atténuée sur les petits sujets et, chez quelques-uns, elle n’est même plus perceptible; cette atténuation est rare sur les grands exemplaires. Naturellement, elle est très profonde lorsque le talon est élancé et pointu. L'expansion par laquelle commence le bord dorsal conserve ordinairement sa forme ovalaire typique; elle est seulement plus ou moins étirée selon les sujets et termine rarement en pointe. Elle forme toujours la partie terminale de l’otolithe, laquelle est souvent dentelée, assez fréquemment bilobée, mais rarement trilobée. La petite entaille postéro-dorsale où termine l’expansion est à peu près constante d’aspect: elle est seule- ment plus ou moins reculée vers l’arrière; quelquefois elle se distingue peu des ondulations voisines; en général, elle suit le degré d’accentuation de la gorge séparative des bords ventral _et dorsal. Dans le reste de son parcours, le bord dorsal est rarement plus aplati que sur le type, mais il est souvent beaucoup plus élevé. L’angle antéro-dorsal est plus ou moins marqué: il l’est surtout chez les sujets très élevés; cette variation est indé- pendante de la taille des individus. | L’ornementation du bord dorsal est variable dans son déve- niloe loppement, mais peu dans sa nature. Les ondulations denti- formes, dont le nombre est assez constant, sont le plus souvent tubéreuses, principalement celle qui se trouve à l’angle antéro- dorsal; sur certains sujets, les ondulations sont très peu saillantes et perdent alors leur caractère typique; elles peuvent être, au contraire, très marquées et prendre alors l’apparence de découpures à angles vifs. Le bord antérieur est assez variable. L’antirostre peut être moins saillant que sur le type; il peut même être à peu près effacé; cette disposition est due au grand développement de la formation excisurale, qui s’étend alors jusqu’à l’antirostre en obturant l’excisura; dans ce cas, le bord antérieur est comme busqué par le fait que le bord libre de la formation excisurale unit directement la pointe de l’anti- rostre à celle du rostre. | L'aspect de l’excisura dépend du développement et de la forme de la formation excisurale; elle est nette, comme sur le type, quand la formation est peu développée; dans le cas de grand développement, elle est plus ou moins obturée, suivant le degré de celui-ci. Lorsque la formation excisurale est d’un développement moyen ou petit, elle est uniquement portée par le grand côté de l’excisura; elle est alors toujours munie de son évidement médian, qui n’est que bien rarement moins marqué que sur le type. Le développement des côtés de l’excisura est évidemment facteur de celui de la formation excisurale. La longueur du rostre est assez variable; sur certains sujets de petite taille, il est très réduit. Il est pointu, arrondi, émoussé ou même obliquement tronqué vers l’avant. Lorsque l’excisura n’est pas obturée, il conserve généralement l'aspect relevé signalé sur le type; il prend même un caractère crochu quand l’évidement de la lame excisurale est très prononcé. La convexité de la face interne est rarement plus forte que sur le type; ce sont ordinairement les petits sujets qui sont le: plus convexes. Le sulcus, au premier abord, paraît variable, surtout en lon- gueur; cependant, quand on détaille de près ses éléments, on constate, au contraire, qu'il est plutôt constant. Sur certains sujets, surtout sur ceux à bord dorsal élevé, le sulcus est infra- médian; sur d’autres, il paraît un peu descendant; nous n’avons trouvé qu'un seul exemplaire sur lequel il était supra- médian. L’ostium est assez constant, les arêtes conservant, en AS général, leurs caractères typiques; il est à noter seulement que la concavité de l’arête supérieure, jamais augmentée, peut être, au contraire, diminuée ou même absente, par suite de l’atté- nuation ou de la disparition de la chute terminale brusquée; de même, l’arête inférieure peut présenter une tendance à incurvation, ce qui augmente d’autant la largeur de l’ostium; les parois ne sont jamais plus inclinées que sur le type. La formation colliculaire conserve, en général, son caractère typique, avec seulement une plus ou moins grande accentua- tion des parties marginales; quant à sa tranche supérieure, elle est très accusée sur la majeure partie des sujets; chez les autres, elle peut être vaguement dessinée; cette dernière varia- tion coïncide ordinairement avec un élargissement de l’ouver- ture ostiale. La fosse surmontant la tranche colliculaire, cons- tante de situation, est plus ou moins marquée; quelquefois, elle est peu perceptible. La cauda ne présente guère de variations, si ce n’est à sa ter- minaison, qui est plus ou moins infléchie; on trouve certains exemplaires, surtout parmi les petits, où la cauda est presque courbée, ce qui contribue à donner au sulcus une allure descen- dante. Les parois ne présentent pas de variations. La cauda n’est jamais pointue à son extrémité, mais quelquefois un peu plus effilée que sur le type; elle finit toujours assez loin du bord. Les arêtes conservent leurs caractères typiques; tou- tefois, l’inférieure peut ne pas continuer directement celle de l’ostium; il existe alors à ce niveau un léger accident convexe. Les tranches colliculaires sont plus ou moins nettes; la supé- rieure continue ordinairement celle de l’ostium. La dépression post-caudale est parfois très profonde, au point que, sur quelques rares sujets, la cauda paraît déboucher directement au dehors. Le collum peut être assez reculé et n’est jamais étranglé; il est marqué par l’angle que forme l’arête supérieure du sul- cus et, en outre, chez quelques sujets, par un mouvement, peu accentué il est vrai, de l’arête inférieure. II n’y a pas d’exhaus- sement du plancher à son niveau. La crête supérieure est quelquefois mal définie dans la région de l’antirostre, ne prenant de netteté qu’à partir de la chute brusquée que dessine l’arête; sa saillie et son épaisseur ne sont jamais fortes; cette dernière, cependant, s’accentue quelquefois sur les grands exemplaires. La crête se perd dans la convexité postérieure de la face en donnant quelquefois l'impression de Date se relever pour encercler l’area; cette particularité, qui n’inté- resse en rien la cauda, tend cependant à en falsifier un peu l'aspect. La section supérieure est assez constante d'aspect et de cons- titution. L’area est généralement longue et peu excavée, comme sur le type; quelquefois, cependant, elle est plus profonde, et alors, aussi, beaucoup plus courte, ne commençant en avant que près du collum et cessant en arrière bien avant l’infléchis- sement de la cauda; dans ce cas, elle est ordinairement bordée, à l’avant et à l’arrière, par des bombements marqués assez subits. Il est aussi des sujets où elle est fort étroite, prenant presque l’aspect d’une gouttière. L’ornementation de la bor- dure périphérique varie d'intensité avec celle des ondulations du bord, mais elle est ordinairement très faible. La crête inférieure n’est jamais perceptible. La section inférieure ne présente guère de variations. La dépression longitudinale sous-ostiale est plus ou moins mar- quée, selon les sujets; elle peut manquer. Il n’y a pas d’orne- mentation, sauf dans les cas rares où le bord ventral est lui- même orné. La face externe varie dans son degré de concavité; elle peut, en outre, être un peu arquée longitudinalement par suite d’un épaississement du rostre. La dépression faisant suite à l’exci- sura peut prendre l’aspect d’une zone aplatie et lisse descen- dant transversalement; la région rostrale peut porter un bom- bement parallèle à cette dépression. Les sillons postérieurs peuvent faire défaut. OBSERVATIONS. — Cuvier et Valenciennes donnent une description très sommaire de cet otolithe, n’indiquant que les caractères principaux; description trop insuffisante pour ser- vir de diagnose. Pas de figure. La figure donnée par Krieger est bien la reproduction d’un otolithe de Perca fluviatilis, mais elle est dessinée à une échelle beaucoup trop petite pour être exactement appréciée. La figure que donne Koken est typique: c’est celle d’un exem- plaire remarquablement orné, surtout ventralement. Le mou- vement des arêtes inférieures au niveau du collum, également signalé dans le texte, semble toutefois un peu exagéré et paraît, par suite, se rapporter à un sujet exceptionnel. Il est aussi à noter que Koken ne semble pas avoir bien compris la véritable nature du bourrelet excisural (tranche supérieure du collicu- — 15 — lum ostial) qu'il rapporte pourtant si exactement dans sa figure. Enfin, il est à signaler que les dimensions de l’otolithe indiquées dans le texte ne répondent pas à celles de la figure, ni à la réalité. Dans le texte, en effet, KoKen donne : lon- gueur, 6; largeur, 4; sa figure donne 42 X 17, soit, aux mêmes proportions 6 X 2,5; quant à nous, nous avons mesuré 6,3 X 2,5, chiffres très sensiblement en rapport avec ceux de la figure de Koken et non avec ceux de son texte. Fryd, à diverses reprises, cite cet otolithe, en faisant con- naître chaque fois quelques-uns de ses caractères, mais n’en donne pas une description suivie, pas plus qu'il ne le figure. Des quatre groupes d’otolithes représentés par Th. Scott, aucun n’est vraiment typique; ou bien il s’agit de sujets à bords très ornés, presque déchiquetés même, ou bien les deux pointes du bord antérieur sont retournées en pinces de crabe; l’encoche postéro-ventrale, séparative des bords ventral et dorsal, si im- portante en général et d’une présence si constante, fait presque toujours défaut ou est à peine marquée; par contre, l’expan- sion postérieure, l’entaille qui la suit et le profil de la forma- tion excisurale sont typiques. Les reliefs des faces ne sont pas atsez visibles pour être appréciés. La description qui accom- pagne les figures est bonne et fait bien ressortir les principaux caractères de l’élément. Shepherd reproduit une photographie qui se rapproche d’une de nos variations à bord dorsal élevé et à bord ventral peu courbé. Les détails des faces ne sont pas perceptibles. La description et la figure données par Frost sont excel- lentes; elles répondraient même entièrement au type (sauf l'absence du sillon post-caudal), si ce n’était la présence d’un angle sur l’arête inférieure du sulcus au niveau du collum avec effacement correspondant de l’angle de l’arête supérieur; c’est là une disposition que nous n’avons rencontrée que bien rare- ment. Perca flavescens Mitch. (PI: I) 1927. Perca flavescens. — A. FRosT, À comparative Study of the Otoliths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural His- tory, Londres, série 9, vol. XX, p. 298. RAD (tu TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 6: largeur : 3,3: épaisseur : Î. Poisson. — Longueur : 20,7; hauteur : 9; épaisseur : 3. DESCRIPTION DU TYPE. = La forme générale est celle d’un noyau un peu échancré à l’avant. L'élément est un peu arqué d'avant en arrière, comme le montre l’examen des tranches. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, et un peu avant l’extrémité postérieure de l’otolithe, à une encoche située dans le prolongement de l’inflexion de la cauda. Le bord, qui débute par une petite chute oblique, est, sur le reste de son parcours, de direction générale sensiblement hori- zontale et de forme régulièrement elliptique. A l'arrière, et très près de l’encoche terminale du bord, mais avant elle, est une autre encoche de même importance séparée de la première par une forte saillie convexe. L'ornementation est nulle, sauf à l'avant, qui est très vague- ment ondulé. Le bord dorsal se relève suivant une courbure circulaire dessinant une protubérance postérieure de direction horizon- tale limitée en haut par une entaille située à l’aplomb de l’en- coche séparative des bords ventral et dorsal; cette protubé- rance est la partie la plus reculée de l’otolithe. Après l’entaille où termine la protubérance postérieure, le bord affecte, jusqu’à l’antirostre, une courbure régulière, cependant un peu moins tendue vers l’antirostre. Dans son ensemble, cette courbure est plus forte que celle du bord ventral. L’ornementation de la protubérance postérieure est peu marquée. Celle du reste du bord est, au contraire, très déve- loppée et se compose de denticulations peu régulières, assez grossières, plus ou moins aiguës, et souvent accouplées par deux; les denticulations sont séparées par des gorges de pro- fondeur et de forme variables. L’ornementation est moins saillante et moins grossière dans la région antérieure; elle disparaît même à une certaine distance de l’antirostre. Dans le bord antérieur, l’antirostre, dont le profil supérieur est dans le prolongement même du bord dorsal, a, pour cette raison, une tendance à pointer vers le bas; 1l est petit, quoique très net et assez aigu. L’excisura est médiocre et peu profonde; sa commissure est assez aiguë. Le côté supérieur est très court, rectiligne et nu; l’inférieur, environ de trois à quatre fois plus long, porte une formation excisurale à pourtour sinueux. Le rostre, quoique avancé, est assez massif; son extrémité est émoussée et un peu retroussée, ce qui est en partie dû à la brusque chute par laquelle commence le bord ventral. La face interne est convexe. Le sulcus est médian et horizontal, avec tendance à descendre; il est long et assez profond, ouvert, composé; les arêtes sont nettes et l’extrémité postérieure légèrement infléchie. L'ostium est de forme vaguement triangulaire et son ouver- ture est assez grande. L’arête supérieure est concave et, dans son ensemble, nettement oblique de l’antirostre au collum; l’inférieure, d’un tiers plus longue que la supérieure, est recti- ligne et un peu relevée à ses deux extrémités par de courtes et faibles rampes. Le plancher est tapissé d’un colliculum uni, plus épais dans sa partie supérieure et s'étendant jusque sur les formations excisurales; les tranches du colliculum sont nettes, surtout la supérieure, qui est séparée de l’arête par un étroit sillon et forme ainsi comme un bourrelet unissant le collum au bord libre de l’excisura. La cauda, à peu près de même longueur que l’ostium, est plus étroite que lui; elle est peu profonde. D’abord rectiligne et à arêtes parallèles, elle est légèrement infléchie à son extré- mité, qui est nette, arrondie, et un peu rétrécie par un plus fort recourbement de l’arête supérieure. Les arêtes de la cauda sont sensiblement relevées sur celles de l’ostium, de sorte que les supérieures forment un angle obtus à sommet très émoussé, mais cependant bien marqué, tandis que les inférieures dessi- nent plutôt une convexité qu’un angle; la convexité inférieure est située un peu en arrière de l’angle supérieur. La cauda ter- mine à une certaine distance du bord, auquel elle est reliée par une gouttière post-caudale aboutissant à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. La cauda est tapissée d’un colli- culum régulier commençant au collum, très près de la cessa- D ee tion du colliculum ostial, ce qui détermine un petit creux à ce niveau. Le collum, non étranglé, est précisé par les mouvements sus- indiqués des arêtes et par le petit creux séparant les colliculum ostial et caudal. La crête supérieure est un relief filiforme, mais net, bordant étroitement l’arête et contribuant, par suite, à accentuer l’angle supérieur du collum. Elle commence d’une manière insensible peu après l’antirostre et cesse de même un peu avant l’extré- mité de la cauda. La section supérieure, convexe dans la partie périphérique, est aplatie, mais non creusée, dans la région voisine de la crête. Cette zone aplatie correspond à l’area qui, ici, est peu marquée et surtout très mal délimitée; à peine, en effet, peut-on noter une maigre ébauche de dénivellation entre elle et la bordure périphérique. Toute la section porte une ornementation de larges et plates costules correspondant aux ondulations du bord; ces costules s'étendent jusqu’au pied de la crête, mais sont beaucoup plus nettes dans la partie périphérique que dans l’area; les costules sont effacées dans les parties antérieure et postérieure de la section, qui sont unies et sensiblement con- vexes. Il n’y a pas de crête inférieure. | La section inférieure est unie et convexe; elle porte seu- lement un indice de large dépression longitudinale sous le sulcus. La face interne est concave; elle porte quelques masses aplaties sans régularité de forme ni de distribution. Dans la région dorsale, surtout à l’arrière, sont de courtes et plates costules correspondant aux accidents du bord. VARIATIONS. -— La forme générale est peu variable; elle peut être plus ramassée que sur le type. Les caractères du bord ventral sont constants; seul varie le degré de courbure. L’encoche terminale est de présence cons- tante: sur quelques sujets, elle n’est indiquée que par un large mouvement; sur d’autres, elle est représentée par une entaille triangulaire et profonde; entre ces deux états extrêmes est une série de formes intermédiaires. Sur quelques exemplaires, l’en- QU coche n’est pas exactement dans le prolongement de l'axe d’inflexion de la cauda, mais est située un peu en arrière de ce prolongement; elle est, par suite, plus postérieure que sur Île type, et quelquefois même presque terminale par rapport à l'élément. Malgré ce changement de situation, il ne peut pas y avoir d’hésitation sur l'identification de l’encoche par le fait qu'elle est toujours reliée à la cauda par une gouttière post- caudale, comme lorsqu'elle occupe sa position normale. La sinuosité qui précède l’encoche terminale est également cons- tante et subit les mêmes variations de forme et d’accentuation que cette dernière. Il est des sujets, et nous en représentons deux, où les encoches sont si peu indiquées qu’elles semblent faire défaut; le cas est rare. La saillie convexe comprise entre les deux encoches est constante et plus ou moins saillante; sa forme est bien variable; elle peut être arrondie, aiguë ou tron- quée carrément; l’axe de la saillie est dirigé plus ou moins obliquement vers le bas, selon l’emplacement des encoches; ce n’est qu’exceptionnellement qu'il pointe vers l'arrière; lorsque les encoches sont simplement indiquées par un large mouvement, la saillie est aussi très peu marquée et l’est par un mouvement également large, mais de sens contraire. L’ornementation du bord fait toujours défaut, sauf sur quel- ques rares sujets où, dans les régions antérieure et médiane, existe une légère accentuation du mouvement ondulatoire signalée sur le type. La protubérance postérieure, par laquelle commence le bord dorsal, est de volume et de forme très variables, quoique son degré de saillie et sa direction soient à peu près constants. Elle n’est généralement pas plus développée que sur le type; par contre, on en trouve de beaucoup plus petites. Quant à la forme, il en est de camardes comme sur le type, et alors plus ou moins arrondies ou portant, tout au plus, une petite pointe médiane; d’autres sont nettement rectangulaires et, enfin, il \ en a d'irrégulières; ces dernières sont découpées par des entailles plus ou moins larges et plus ou moins profondes. L'’échancrure limitant dorsalement la protubérance posté- rieure est très inconstante de développement et de forme; géné- ralement de taille moyenne, elle peut être très grande ou très petite; elle peut aussi manquer; elle est triangulaire, plus ou moins arrondie ou en créneau. Lorsque l’encoche séparative des bords ventral et dorsal et cette échancrure sont très réduites Rd de ou, mieux encore, absentes en même temps, l’extrémité posté- rieure de l'élément est arrondie, comme le montrent certaines de nos photographies. > Le reste du bord dorsal est sujet à des variations moins grandes que la protubérance. C’est ainsi qu'il est plus ou moins courbé et que, quelquefois, en son milieu, est un sommet diver- sement anguleux. Quant à l’ornementation, toujours très sobre sur la protubé- rance postérieure, elle n’est jamais régulière sur le reste du bord, qui se montre toujours plus ou moins entaillé. Sur cer- tains sujets, l’ornementation de cette partie peut être considé- rée comme composée de cinq grosses ondulations formant cinq masses principales elles-mêmes subdivisées; souvent la sépa- ration de ces masses est plus marquée que celles de leurs subdivisions; d’autres fois, c’est l’inverse; ces deux cas sont fréquemment réunis sur le même exemplaire. En lui-même, l’antirostre est constant de volume, de forme et de direction, mais il peut varier d’aspect suivant l’amplitude et la profondeur de l’échancrure excisurale. Il est rarement plus détaché que sur le type; il est très peu saillant lorsque l’excisura est obturée. L'aspect de l’excisura dépend uniquement du développement de la formation excisurale. Lorsque celle-ci est faible, elle n’in- téresse que le côté inférieur, le supérieur restant nu; dans ce cas, l’excisura est bien formée : c’est la disposition du type, et le profil de la formation est, alors, le plus souvent, sinueux, présentant des saillies plus ou moins prononcées. Lorsque la formation excisurale est plus développée, elle peut atteindre le côté supérieur; l’excisura est alors obturée et l’antirostre ne forme plus qu’une très petite saillie, dans ce cas le profil de la formation excisurale joint l’antirostre au rostre; nous n’avons jamais rencontré de profils rectilignes ou convexes. Le rostre, rarement pointu, est généralement tronqué et presque toujours émoussé; il est parfois camard et même relevé en pince de crabe. II peut être beaucoup moins long que sur le type et ne dépasser que de peu l’antirostre; il est d'autant plus trapu qu'il est plus court. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus ne varie que dans sa longueur relative par rapport à celle de l’otolithe et dans le degré d’infléchissement de son extrémité; 1l semble être un peu plus large sur les sujets ramas- sés que sur les autres. Hope ct L'ostium, de forme constante, peut avoir son arête supé- ‘rieure presque rectiligne et plus ou moins écourtée, mais tou- jours oblique vers l’arrière; l’arête inférieure, au contraire, dessine parfois une certaine concavité et peut être relevée en avant en forme de crochet; dans ce cas, elle aboutit sensible- ment au-dessus de la pointe du rostre. Le plancher de l’ostium porte toujours un colliculum à tranches nettes; son épaississe- ment typique supérieur est constant et le sillon ménagé entre lui et l’arête peut être profond et assez large. La cauda, peu variable dans sa partie antérieure, peut se terminer sans infléchissement. Dans des cas opposés, au con- traire, elle est plus infléchie que sur le type, mais seulement tout à fait à l’extrémité, qui est alors un peu rétrécie sans cependant être jamais aiguë et crochue. La cauda est générale- ment suivie d’une dépression post-caudale plus ou moins vague, débouchant toujours dans l’encoche séparative des bords dor- sal et ventral. Le colliculum est normal et la tranche infé- rieure de celui-ci est d'ordinaire bien marquée. Le collum est toujours bien indiqué; la convexité marquée . par les arêtes inférieures peut être remplacée par un angle très obtus. Les accidents des arêtes déterminant le collum sont quelquefois situés au même aplomb, contrairement à ce qu’on voit sur le type. Le creux signalé entre les deux colliculums est assez constant de présence. La crête supérieure, sur certains sujets, est plus saillante que sur le type; elle est quelquefois légèrement épaissie avant le collum. Sur beaucoup d'éléments, la section supérieure est sem- blable à celle que nous avons décrite sur le type. Sur les autres, l’area est beaucoup mieux dessinée, sans être cependant plus approfondie; seules ses limites sont mieux précisées, surtout entre elle et la bordure périphérique; ce n’est que très rare- ment que l’area prend une forme en cuvette. Quant à l’orne- mentation de la section, elle est toujours présente, régulière et plus ou moins longue; son développement est en rapport avec celle du bord. La section inférieure est invariable. Quelquefois, l’ondula- tion terminale du bord inférieur est renforcée par une forma- tion mamelonnée, saillant sur la face. La face externe est plus ou moins concave. Son ornementa- tion, toujours sobre, peut être effacée; cependant, parfois, les costules de la région dorsale sont plus profondément et lon- AcTEes 1935. 3 guement séparées que sur le type par de larges sillons leur donnant un relief très accentué. OBSERVATIONS. — A. Frost ne donne pas de représenta- tion de cet otolithe; dans son texte, il le compare seulement, sans le décrire, à celui de Perca fluviatilis L. Sander lucioperca [. (PL: T) 1828. Perca lucioperca L. —— KRIEGER, De Otolithis, Berlin, pl. I, fig. 8 a. | 1884. Lucioperca sandra. — KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen insbe- | sondere über diejenigen der nord- deutschen Oligocän - Ablagerungen, Zeitschrift der deutschen geologis- chen Geselschaft, Berlin, vol. XXX VI, D: 539: DL. IX 6510 1901. Lucioperca sandra. C. FryDp, Die Otolithen der Fische, Inaugural Dissertation, Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona, p. 19. TAILLE. — OroLiTHE. — Longueur : 10,5; largeur : 3,9; épaisseur : 1,2. | Poisson. — Longueur : 37; hauteur : 6,4; épaisseur : 3,3. DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en navette allon- gée. L’otolithe est très peu arqué d’avant en arrière, comme le montre l’examen des tranches; posé sur sa face externe, il bas- cule indifféremment vers le bord ventral ou vers le bord dorsal. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une gorge située sur la partie inférieure de l’élément, dans le pro- longement de l’axe de la cauda. Il affecte la forme d’une cour- bure elliptique, aplatie en son milieu où il est à peu près hori- zontal. La gorge terminale, assez largement échancrée, est im- médiatement précédée d’une autre gorge à peu près semblable, dont la lèvre antérieure forme un talon situé sous l’aplomb de _ la fin de la cauda; ce talon, assez petit, est rectangulaire, à È : 00 angles arrondis, mais bien distincts. Les deux gorges sont sépa- rées par une assez forte saillie arrondie. Il n’y a pas d’ornementation. Le bord dorsal commence par un tronçon poursuivant la _ direction du bord ventral, mais rectiligne et sensiblement plus ascendant que l’avant du bord ventral n’est descendant, ce qui détruit la symétrie entre l’avant et l’arrière de l’otolithe. Arrivé à l’extrémité postérieure, le bord se recourbe obliquement vers le haut jusqu’à une entaille bien marquée, en dessinant ainsi une masse postérieure de direction relevée. Après l’entaille où termine la masse postérieure, le bord dor- sal se recourbe à nouveau, mais, cette fois-ci, nettement vers l'avant; il rejoint ainsi l’antirostre par une courbe à très grand rayon. Cette partie supérieure du bord présente d’abord deux ou trois grosses ondulations en forme d’incisives rasées, suivies de deux ou trois grosses dents analogues de forme à celles qui précèdent, bien que moins rasées et séparées par des entaïlles plus larges et plus profondes; l’antérieure de ces dents est culminante. Enfin vient une région occupée par une série d’on- dulations plus petites et plus arrondies que les dents précé- dentes, de plus en plus dégradées vers l’avant, et disparaissant même un peu avant l’antirostre; cette dernière région prend ainsi un aspect tout différent de celui du reste du bord. Le bord antérieur est, en somme, peu étendu pour les dimen- sions de l’otolithe. L’antirostre, petit, peu saillant, est de forme conique et pointe vers l’avant. L’excisura est une très petite fente triangulaire, peu pro- fonde. Son côté supérieur est excessivement court; l’inférieur, très long, est incurvé dans son milieu et convexe vers la pointe par suite de formations excisurales. Le rostre est très avancé, triangulaire, massif; son extrémité, grosse et émoussée, paraît légèrement retroussée. La face interne est convexe. Le sulcus est long, assez large et peu profond; il est légère- ment infra-médian, horizontal et composé; ouvert à l’avant, il termine à l'arrière, assez loin du bord, par une extrémité arrondie à peine rétrécie. L’ostium, peu large, a des arêtes subparallèles, la supérieure eo étant un peu descendante de l’antirostre au collum et de forme très légèrement concave, tandis que l’inférieure est horizontale et quasi-rectiligne; cette dernière, qui est d’un tiers plus longue que l’autre environ, présente un petit relèvement courbe à son origine et un autre, de moindre importance encore, au collum. Le plancher ostial porte un colliculum uni en arrière et acci- denté en avant; dans la région rostrale, le colliculum n’atteint pas le bord antérieur, laissant ainsi libre une partie du plan- cher; les tranches du colliculum sont bien visibles; la supé- rieure forme même un petit bourrelet qui longe l’arête et s'étend de près du collum au bord libre de l’excisura. La cauda, non infléchie à son extrémité, de même longueur que l’ostium et plus étroite que lui, a des arêtes parallèles se joignant à l’arrière; ces arêtes continuent celles de l’ostium, la supérieure en formant un angle très obtus à sommet très arrondi et l’inférieure en dessinant un minuscule crochet sur- tout déterminé par le petit tronçon ascendant de la crête ostiale. Le colliculum, analogue à celui de l’ostium, a des tran- ches peu sensibles, surtout la supérieure. À l'arrière, une dépression post-caudale très indécise et surtout marquée par l’affaissement des arêtes à ce niveau, débouche dans la gorge séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est précisé par l’angle obtus des arêtes supérieu- res et par le petit crochet inférieur; il ne présente pas de seuil appréciable. La crête supérieure est un relief de section angulaire peu saillant au niveau du collum et cessant un peu avant l’extré- mité de la cauda. La section supérieure porte une area commençant peu avant le collum et cessant avant l'extrémité de la cauda, en même temps que la crête; elle est large et assez profonde et son fond est lisse. La bordure périphérique, très étroite en son milieu et large à ses deux extrémités, est convexe; elle est découpée par les sillons séparatifs des dents et ondulations du bord et présente des nodulations correspondant à ces dernières. La crête inférieure a moins de relief que la supérieure; elle est soulignée par un sillon très voisin sous l’ostium et sensible- ment distant sous la cauda où se trouve une ornementation oblique de granules plus ou moins allongées. La section inférieure, relativement étroite, présente contre la crête, au-dessous du sillon sus-indiqué, une région allongée, de forme convexe, ornée de courts plis obliques, et, en dehors, une bordure périphérique portant quelques granulations; cet ensemble n’a pas grande régularité et revêt même un aspect pustuleux assez particulier. La face externe est concave et divisible en deux parties, suivant une ligne allant de l’excisura à l’entaille où termine la masse postérieure. La partie ventrale, épaisse, est vague- ment mamelonnée; la dorsale porte de larges bombements triangulaires et lisses, subdivisés ou non, séparés par de fortes entailles correspondant respectivement aux dents et aux gorges du bord dorsal. VARIATIONS. -— La forme est toujours allongée et le paraît encore plus lorsque le bord dorsal est comme rongé par une ornementation profondément entaillée. La courbure elliptique du bord ventral n’est jamais plus accentuée que sur le type; il est fréquent, au contraire, qu’elle soit sensiblement aplatie en son milieu, de sorte qu’à ce niveau le bord peut être rectiligne; dans quelques cas exceptionnels, cette dernière partie montre même une tendance à concavité. La gorge où termine le bord est de présence constante, mais d’accentuation variable; quelquefois, elle n’est représentée que par une sinuosité large et peu profonde, et, sur certains sujets, rares il est vrai, par un simple mouvement ondula- toire. La gorge qui précède celle-ci est aussi de présence cons- tante et d’accentuation variable; souvent de même importance qu’elle, dans bien des cas elle est beaucoup plus forte; elle peut alors être prise pour la gorge terminale, surtout lorsque cette dernière n’est représentée que par une sinuosité et, mieux encore, par un mouvement ondulatoire; sa forme est aussi bien variable : angle, simple fissure, créneau, etc. Le talon que forme la lèvre postérieure de cette gorge est toujours visible, mais quelquefois à peine saïllant:; rarement angulaire, il est le plus souvent arrondi. La saillie séparant les deux gorges est de présence constante; elle est plus ou moins large et proéminente et, lorsque les deux gorges sont peu accentuées, elle est peu marquée; elle est arrondie ou aiguë, quelquefois comme écrasée. Le bord ventral n’est jamais orné. La direction ascendante du tronçon initial du bord dorsal Hope est un des caractères constants de l’otolithe. La masse posté- rieure constituant l’extrémité arrière de l’élément est toujours de direction relevée; elle est formée de plusieurs ondulations souvent soudées en une seule saillie plus généralement arrondie que pointue; elle est de forme et de dimensions très variables; c’est ainsi qu’il en est de bien réduites et d’autres de très larges. L’entaille où termine la masse postérieure est tantôt largement angulaire, tantôt en forme d’échancrure ou même de simple fissure profonde ou non, dont le fond peut être transformé en étroite perforation par rapprochement et soudure des côtés de l’entaille. La partie supérieure du bord dorsal est toujours très profondément découpée en dents et ondulations; toutefois, comme sur le type, les dents de l’arrière se distinguent tou- jours des autres par leur aspect en incisives, et les médianes sont séparées par des entailles plus profondes; les dents de cette région moyenne sont irrégulières de dimensions et de formes, tantôt elles sont larges, d’autres fois étroites, il en est de simples et aussi de bifides; quant aux entailles qui les séparent, elles peuvent affecter la forme de créneaux, de fentes ou même de simples fissures et parfois aussi être transfor- mées en perforations par soudure des bords de l’entaille. La région médiane de cette partie supérieure du bord est quelque- fois très surbaissée et même concave. Quant à la partie anté- rieure du bord dorsal, elle conserve son aspect typique, ne variant que par une plus ou moins grande amplitude des ondu- lations qui, toutefois, sont toujours courtes, arrondies et par- fois même très réduites. Le bord antérieur est toujours relativement court. L’antirostre est quelquefois plus développé et dégagé que sur le type; il peut aussi être perdu dans une masse antiros- trale générale. Presque toujours conique, comme sur le type, il peut avoir une extrémité arrondie sur quelques sujets. Sa direction est constamment horizontale. L’excisura est le plus souvent étroite et peu rentrante, comme sur le type; elle est quelquefois obturée, mais jamais au point d'effacer totalement les parties constituantes du bord anté- rieur. L’incurvation du côté inférieur est constante: elle peut être courte et même accentuée en forme d’entaille. Le rostre est quelquefois plus massif ct plus avancé que sur le type; sur quelques sujets, il a un aspect camard. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus, peu variable de position, de direction et de lon- + or gueur, peut être relativement plus large sur les grands exem- plaires. L'ostium est assez constant. Son arête supérieure est tantôt uniformément concave, tantôt rectiligne dans sa majeure par- tie avec un court tronçon oblique descendant au collum. L'arête inférieure est quelquefois fortement recourbée à l'avant, où elle débute alors bien au-dessus de la pointe du rostre, précisément à l’endroit où cesse l’incurvation du côté inférieur de l’excisura; la rampe par laquelle cette arête remonte au collum est toujours très courte et faible, à peine indiquée même sur certains exemplaires. Le colliculum est d'aspect constant; le bourrelet formé par sa tranche supé- rieure est de présence constante; il peut même être assez épais et saillant; il n’est pas rare que sa direction soit indépendante de celle de l’arête supérieure et qu'il existe entre elle et la paroi supérieure un espace étroitement triangulaire; cette disposition est d’ailleurs esquissée sur le type. La partie nue du plancher ostial est plus ou moins étendue suivant les sujets. La cauda varie un peu par la direction de son extrémité qui, sur quelques sujets, est légèrement tombante, non seulement par suite d’une accentuation de la courbure de l’arête supé- rieure, mais aussi par une descente marquée de l’arête infé- rieure sur une certaine longueur; ce cas n’est pas très fréquent. La tranche inférieure du colliculum est toujours discernable; la supérieure peut ne pas être visible. La dépres- Sion post-caudale est toujours très indécise; dans quelques cas, elle est endiguée par un bourrelet curviligne faisant suite à la crête supérieure. Le collum est toujours précisé comme sur le type; toutefois, sur Certains sujets, mais bien rarement, le plancher du sulcus marque un petit seuil à son niveau. La crête supérieure n’est jamais très saillante; elle peut être _crénelée. La section supérieure présente peu de variations. L’area s'étend quelquefois plus loin en arrière que sur le type; sur quelques sujets, par contre, elle le fait beaucoup moins; elle commence, en avant, toujours à peu près au même niveau. Elle n’est jamais plus large que sur le type, mais peut être plus étroite. Il est rare qu’elle soit nettement limitée sur tout son pourtour. Elle est assez souvent faiblement déprimée; elle se joint alors insensiblement à la bordure périphérique, qui est toujours étroite en son milieu. La partie postérieure de la Née et section est toujours très convexe; elle peut être ornée de trois ou quatre sillons obliques s'étendant jusqu’au suleus et corres- pondant à l’ornementation de la masse postérieure. La crête inférieure n’est jamais accentuée, mais elle est généralement bien visible grâce au sillon qui la souligne et qui, quelquefois, est particulièrement net, surtout dans la région ostiale; sur quelques exemplaires, ce sillon est peu perceptible. La section inférieure est toujours étroite. Sa région interne, située contre le sillon, est parfois plane au lieu d’être convexe comme sur le type; elle peut porter, surtout à l’arrière, des amorces de lignes horizontales. La bordure périphérique est parfois extrêmement étroite. L’ornementation de la section ne présente jamais de régularité et fait souvent défaut. La face externe conserve ses caractères typiques et il est très rare que la différence d'épaisseur des régions ventrale et dor- sale ne soit pas très grande, ce qui est bien visible par l’exa- men des tranches. Une ornementation de costules, parfois longues et séparées par des sillons aussi larges qu’elles, se manifeste sur des exemplaires à bord dorsal très orné; il est à noter que la région antéro-dorsale est toujours privée de costules. OBSERVATIONS. — La figure donnée par Krieger paraît assez exacte bien que dessinée à une trop petite échelle pour être justement appréciée. Koken a figuré et décrit cet otolithe. Quoique, sur sa figure, on puisse relever les caractères généraux de l’espèce et même certains détails typiques, on y trouve des dispositions bien différentes de celles que nous avons rencontrées sur tous les exemplaires que nous avons examinés : un sulcus très étroit et de position très basse, un développement exagéré de la section supérieure, une réduction insolite de la section infé- rieure; ces différences nous font penser que l’exemplaire dessiné par Koken ne devait pas être placé d’aplomb: il devait être fortement incliné vers le bord ventral, ce qui suffit à donner aux parties supérieures un trop grand développement au détriment des parties ventrales. Par contre, il est certains détails relevés sur la figure et confirmés par le texte que nous ne pouvons pas expliquer : tels sont l’absence totale d’area, une large excisura, un sillon sous-sulcal. Koken donne aussi une représentation très défectueuse du sulcus; il semble, + 99 — d’après le dessin qu'il en fournit, n’avoir pas compris la signi- fication exacte de la tranche supérieure du colliculum ostial. Par contre, les deux gorges ventrales, la masse postérieure et l’ornementation dorsale sont parfaitement représentées. La représentation que Fryd donne de cet otolithe nous paraît normale pour les parties antérieure et supérieure; mais, dans sa figure, le bord ventral montre des accidents rentrants que nous n’avons jamais rencontrés; en outre, les gorges ven- trales sont indistinctes et le relèvement de l’arrière n’a rien de caractéristique. Il est vrai que l’exemplaire figuré est un jeune (7,4 pour un poisson de 27,5); mais, même sur les petits sujets, le bord ventral ne présente pas d’accidents, du moins sur les éléments que nous avons eu entre les mains. Dans son texte, Fryd compare cet otolithe à ceux d’Acerina cernua L. et de Perca fluviatilis L.; ce qu’il en dit est en plein accord avec ce que nous avons vu; il est à noter que Fryd, toujours d’accord avec nous, indique l'existence d’une area, tandis que, comme nous le rapportons ci-dessus, Koken en nie la présence. Sander volgensis Paill. (PI. IT) TAILLE. — OroLiTHE. — Longueur : 8,6; largeur : 3,2; épaisseur : 1. PorssoN. — Longueur : 27; hauteur : 5,1; épaisseur : 2,6. : DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en feuille de saule; l’otolithe est faiblement arqué d’avant en arrière, comme le montre l’examen des tranches. Le bord ventral commence bas et cesse, plus bas encore, à une petite sinuosité rentrante à peine marquée située sur la partie inférieure de l’élément. Il dessine, dans son ensemble, une courbure très faible, sensiblement aplatie même dans sa partie moyenne. La sinuosité terminale est située à l’aplomb de l’extrémité de la cauda; sa lèvre antérieure forme une saillie, petite mais bien nette. Le bord n’est pas orné. some Le bord dorsal commence par un tronçon courbe faisant suite, en l’accentuant, à la fin du bord ventral et aboutissant à l’extrémité postérieure de l’otolithe, qui est en pointe émous- sée, bien que très nette, et d'aspect un peu relevé. De cette pointe, qu'il contourne, le bord rejoint l’antirostre par une longue courbure, plus forte que la ventrale et ayant son maxi- mum de hauteur en avant du milieu de l’otolithe; la partie antérieure du bord est légèrement aplatie, d’où l’aspect oblique qu'elle prend. L’ornementation se compose, à l’arrière, d’une assez longue série de petites ondulations de même saillie, mais peu régu- lères; vers le milieu du bord, d’ondulations plus larges et séparées par des gorges irrégulières, dont certaines sont pro- fondes, notamment une qui est située au point culminant de la courbure; enfin, à l’avant, jusqu’à l’antirostre, d’un simple mouvement ondulatoire. Le bord antérieur est relativement assez grand. L’antirostre est petit et peu saillant; il est de forme conique et de direction horizontale. L’excisura est un faible angle rentrant dont le côté supé- rieur est très court; le côté inférieur, très long, porte une forte formation excisurale; le bord libre de la formation Continue la direction de la partie terminale du bord dorsal et présente une échancrure en son milieu. Le rostre, assez élancé, est triangulaire, pointu et saillant horizontalement; sa longueur, mesurée à l’aplomb de l’anti- rostre, est près du quart de celle de l’otolithe. La face interne est convexe. Le sulcus est assez long et peu profond. Il est légèrement infra-médian, horizontal, ouvert et composé. Il termine à l’ar- rière à une notable distance du bord. L’ostium est relativement large et assez vaste. L’arête supé- rieure rejoint obliquement le collum en se courbant un peu; l’arête inférieure est rectiligne dans son ensemble, avec un très court relèvement à l’avant et une rampe remontant insen- siblement au collum pour former un crochet très obtus et à peine saillant. Le colliculum, de surface irrégulière, est bien précisé sur tout son pourtour par ses tranches: la tranche supérieure, assez épaisse et un peu relevée, court à une assez ROUES grande distance de l’arête, laissant entre elle et cette dernière un espace triangulaire un peu obstrué à son débouché, qui est large. La cauda atteint à peine la longueur de l’ostium; elle est plus étroite que lui, mais plus profonde malgré son colliculum ; ses arêtes sont parallèles et à peu près horizontales, ce qui fait que la supérieure forme avec celle de l’ostium un angle bien marqué, très obtus et à sommet arrondi, et que l’inférieure complète le crochet commencé par la partie remontante de l’arête inférieure de l’ostium. L’extrémité est arrondie sans dilatation, mais non nettement fermée par suite de l’affaisse- ment des arêtes à ce niveau; il existe un sillon post-caudal très obsolète, peu profond et mal délimité, qui se détache de la partie inférieure de l'extrémité caudale pour aboutir à la petite sinuosité séparative des bords ventral et dorsal. Le colli- culum caudal est moins irrégulier que l’ostial et ne continue pas directement ce dernier. Le collum est bien précisé par l’angle supérieur, le crochet inférieur et la cessation du colliculum antérieur. La crête supérieure s'étend sur tout le sulcus et cesse avec lui. Elle est un peu écrasée et plus ou moins accidentée sur l’ostium, tandis qu’elle est presque lamellaire sur la cauda. La section supérieure porte une vaste area cessant, à l’arrière,. en même temps que la cauda et ne laissant subsister, en haut, qu'une étroite bordure périphérique légèrement convexe; l’area, appliquée contre la crête, quoique profonde, est plutôt rabotée que creusée. L’ornementation du bord dorsal se prolonge sur la bordure périphérique sous forme de costules dont les sillons séparatifs s'étendent jusque dans l’area. Dans sa région posté- rieure, la section est très convexe et ornée de costules plus ou moins irrégulières s'étendant jusqu’à la cauda; des sillons séparatifs de ces costules peuvent même y pénétrer, et comme, d'autre part, ils aboutissent à l'extérieur au niveau des gorges séparant les ondulations du bord, ils simulent assez bien des sillons post-caudaux, mais dont ils se distinguent nettement par leurs rapports, qui sont différents de ceux de ces derniers. Il n’y a pas de crête inférieure; cependant, l’arête inférieure de l’ostium est bordée d’un mince bourrelet saillant, cessant au collum et reprenant, quoique atténué, vers l’extrémité de la cauda. FA D a La section inférieure est étroite et légèrement convexe; elle montre une esquisse de sillon ventral très voisin du bord. La face externe est concave, quoique un peu gonflée dans sa partie ventrale. La région dorsale est occupée, à la périphé- rie, par de courtes costules correspondant à l’ornementation du bord. Parfois, certaines d’entre elles se poursuivent vers le milieu de l’otolithe. L’umbo n’est pas distinct. VARIATIONS. = La forme est peu variable; elle paraît être cependant plus allongée sur les grands sujets que sur les petits et les moyens. Le bord ventral varie très peu et seulement du fait que sa courbure peut être bien régulière de bout en bout; il n’est jamais plus aplati que sur le type. La petite sinuosité où il termine peut être à peine marquée, et même remplacée par un mouvement à peine perceptible; elle n’est jamais absente. Il peut y avoir une vague et irrégulière ornementation de petites ondulations avec, quelquefois, une longue et faible concavité antérieure peu après la pointe du rostre. La courbure du tronçon initial du bord dorsal, au lieu d’être plus accentuée que celle du bord ventral, peut s’harmoniser avec elle, et alors la continuer très exactement; elle peut aussi avoir tendance à descendre, ce qui donne à l’extrémité posté- rieure de l’otolithe une allure tombante; ce tronçon se distingue du bord ventral par une ébauche d’ornementation. L’extrémité de l’otolithe ne s’achève pas toujours en pointe; elle est sou- vent tronquée plus ou moins verticalement, arrondie, ou sub- divisée en deux masses inégales pouvant elles-mêmes com- prendre plusieurs ondulations: de ces deux masses, la supé- rieure est ordinairement la plus forte et la plus saillante. Le reste du bord conserve toujours son aspect typique; l’aplatissement de la partie antérieure, voisine de l’antirostre, est constant. L’ornementation de la région supérieure du bord est sou- vent plus régulière que sur le type, surtout sur les petits et moyens exemplaires; les ondulations sont toujours plus grosses dans les régions médiane et antérieure et s’atténuent cons- tamment près de l’antirostre. Au point culminant de la cour- bure dorsale, la gorge typique est souvent transformée en entaille assez profonde, faisant ainsi ressortir deux fortes ondulations. Il existe assez fréquemment, en arrière de cette no première entaille, une formation de même nature limitant la masse postéro-dorsale; celle-ci ne fait aucune saillie sur le pourtour et ne peut être reconnue que par analogie avec ce qui existe à peu près normalement dans cette région de l’otolithe. Le bord antérieur ne présente guère de variations, si ce n’est dans l’accentuation plus ou moins grande de l’excisura. L’antirostre est quelquefois plus dégagé que sur le type; il fait alors une petite saillie bien nette, plus ou moins conique et aiguë, de direction horizontale. Mais, généralement, et sur- tout sur les grands exemplaires, 1l est, comme sur nos types, plus ou moins noyé dans l’ensemble; dans ce cas, le profil antérieur est particulièrement fuyant de l’antirostre au rostre. L’excisura est naturellement plus distincte sur les sujets à antirostre dégagé; elle est toujours petite, peu profonde, et d'aspect angulaire. Le côté supérieur est toujours très court; l'inférieur porte constamment une formation excisurale qui, à elle seule, constitue la plus grande partie sinon la totalité du bord antérieur; le bord libre de la formation excisurale est généralement incurvé comme sur le type, ou bien il est sinueux ou orné de petites ondulations; rarement il est parfaitement rectiligne. Le rostre présente peu de variations: il peut être plus ou moins étiré, quelquefois très pointu, dans certains Cas émoussé ou même arrondi. Ces variations d'aspect sont surtout dues aux modifications de formes de la lame excisurale que porte le côté inférieur de l’excisura. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus ne varie ni de longueur, ni de direction, ni de position; mais, sur quelques grands sujets, il est relativement plus large que sur le type. L'ostium est constant. Son arête supérieure porte parfois une brisure en son milieu; dans ce cas, sa fraction antérieure man- que généralement de netteté. L’arête inférieure est quelquefois légèrement incurvée. Le colliculum n’est pas toujours aussi nettement limité en haut que sur le type; par contre, il est des cas où la tranche supérieure, après avoir atteint le bord libre de la formation excisurale, suit celle-ci en la bordant: alors, l’espace situé entre la tranche et l’arête est fort large et est occupé en grande partie, sinon en totalité, par l’entaille exci- surale, quand elle existe. La cauda conserve toujours ses caractères typiques: si elle varie un peu de longueur ou de largeur, c’est plutôt en moins DA qu'en plus, comparativement au type. Nous n’avons pas ren- contré d'exemplaires où son extrémité soit tombante; sur quel- ques grand sujets, la cauda montre à l’arrière un certain élar- gissement, tout en restant arrondie à ce niveau. Le sillon post- caudal existe toujours, mais il est parfois si peu accentué qu’il semble manquer. La paroi supérieure de la cauda porte quel- quefois, non loin du collum, quelques stries verticales ou légè- rement obliques. | Le collum est toujours bien précisé par ses angles et aussi par la cessation du colliculum antérieur, dont la forme arron- die à ce niveau paraît constante. La crête supérieure est toujours sans grand relief au-dessus de l’ostium; elle peut même manquer sur la moitié antérieure de celui-ci. Par contre, elle est toujours bien marquée sur la cauda, où elle affecte parfois une coupe triangulaire à base assez large. La section supérieure conserve toujours sa conformation typique, mais l’area peut être plus profénde que sur le type, même creusée en cuvette, et présenter alors une séparation nette avec la bordure périphérique; dans ce cas, la convexité de cette dernière est fort apparente. La bordure périphérique et l’arrière de la section conservent ordinairement leurs carac- tères typiques. La crête inférieure, rarement plus accentuée sur l’ostium que sur le type, peut s'étendre à l’arrière sur la cauda, en y formant une saillie analogue à celle de la crête supérieure; cela n’est pas fréquent. Nous n'avons rien à dire de la section inférieure, si ce n’est qu'elle porte quelquefois, en arrière du collum, une courte série de hachures obliques. La face externe présente peu de variations. Sa partie ven- trale peut être assez fortement épaissie dans toute sa longueur; la région dorsale présente quelquefois une absence totale d’or- nementation, ou bien seulement deux ou trois courts et pro- fonds sillons correspondant aux entailles du bord. Mais l’ornementation typique est la plus fréquente, parfois très courte, d’autres fois se prolongeant assez loin en forme de plis costulés. C’est par l’examen de cette face qu’on se rend surtout bien compte de la nature de l’ornementation du bord dorsal. L’umbo est assez souvent marqué par un petit mamelon situé sur une ligne joignant la pointe du rostre à l’extrémité postérieure. ‘5. CMS Sander marinus C. et V. (PI. I) BDAILEE: — Oroitae. — Longueur : 15,1: largeur : 6,4; épaisseur : 2,2. Poisson. — Longueur : 47; hauteur : 10; épaisseur : 0. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est en feuille de saule tronquée à l’arrière. L’otolithe est légèrement arqué d'avant en arrière, comme le montre l'examen des tranches. Le bord ventral cesse, un peu plus bas que son origine, au fond d’une profonde entaille triangulaire située sur l'arrière de l’otolithe, au bas de la troncature postérieure et au niveau de l’arête inférieure du sulcus. Le bord est de forme elliptique régulière avec, toutefois, tendance à formation d’angle ventral; à l’arrière, le bord se retourne brusquement vers l’avant pour former l’entaille sus-indiquée, dessinant ainsi une pointe pos- térieure, fort bien détachée, aiguë et conique, et de direction horizontale. Il n’y a pas d’ornementation. Le bord dorsal commence au fond de l’entaille où termine le bord ventral. Il dessine, d’abord, un large lobe de forme rhomboïdale, de position médiane, de direction postérieure et légèrement relevée; ce lobe est limité, en haut, par une entaille analogue à la précédente. Après cette deuxième entaille, le bord dessine un autre lobe, que nous pouvons dénommer postéro-dorsal, de même aspect et de même direction que les deux autres lobes postérieurs; ce lobe comprend l’angle postéro- dorsal. Il résulte de ces dispositions que l’arrière de l’otolithe présente trois grosses masses ou lobes, de taille inégale, mais disposées suivant un alignement remontant un peu oblique- ment vers l’avant et formant troncature postérieure. Au niveau de l’angle postéro-dorsal, le bord se recourbe en avant, presque carrément; il suit, dès lors, une direction hori- zontale, en dessinant une courbure elliptique un peu plus fer- mée que celle du bord ventral. Cette partie supérieure du bord comprend d’abord la partie dorsale du lobe postéro-dorsal se DO distinguant par un profil assez long, presque rectiligne et peu orné. Puis vient une région centrale portant trois ou quatre grosses dents épointées et profondément séparées, surtout les postérieures; la dent antérieure et la seconde sont d’égale hau- teur et culminantes. Enfin est une région antérieure, peu longue et bien détachée à l’arrière; c’est une masse bossue postérieurement, à profil rectiligne, peu ornée, et se dirigeant très obliquement vers l’antirostre, où elle termine; elle offre une certaine symétrie avec le lobe postéro-dorsal. Le bord antérieur est nettement dessiné et de dimensions normales. L’antirostre est relativement puissant, quoique court; il est bien saillant, de direction horizontale, et son sommet est d'apparence pointue. | L’excisura, ouverte à 60° environ, est nette. Sa commissure est angulaire, et son côté supérieur, très oblique, est rectiligne. Le côté inférieur, trois fois plus long que le supérieur, est légè- rement oblique et plus ou moins sinueux, par suite d’une ébauche de formation excisurale. Le rostre est très avancé et puissant; il est horizontal et de forme triangulaire; sa pointe est légèrement émoussée. La face interne est convexe. Le sulcus, légèrement infra-médian, est horizontal; il est long, large, assez profond et composé; son extrémité, non infléchie, est plutôt élargie que rétrécie; il est ouvert à l’avant et fermé à l’arrière loin du bord. L'ostium, assez vaste et large, a ses arêtes concaves, leur concavité étant naturellement opposée; c’est cette disposition qui donne sa largeur à l’ostium, en même temps qu’elle tend à bien dessiner les angles du collum. L’arête inférieure est près de deux fois plus longue que la supérieure. Tout l’ostium est rempli d’un colliculum épais et de surface unie, qui s’élève presque au niveau de la face; son pourtour est fort bien indi- qué par des tranches parallèles aux arêtes. La cauda est plus profonde que l’ostium, son colliculum étant très notablement moins épais; elle est un peu plus longue que lui, mais moins large. Ses arêtes sont rectilignes et très légèrement divergentes vers l’arrière, ce qui suffit cependant à constituer une extrémité un peu élargie; cette der- rom _nière est parfaitement arrondie. Le colliculum est à surface lisse; ses tranches sont peu marquées, surtout la supérieure. Le collum est fort bien précisé par ses angles. Ceux-ci sont très obtus; cependant, le supérieur, plus net que l’inférieur, affecte un peu l’aspect d’un crochet; il est situé un peu en avant de l’aplomb de l’inférieur. Le plancher du sulcus marque aussi, à ce niveau, un très léger seuil incliné vers la cauda. La crête supérieure est un relief mince et élevé, commen- çant peu avant le collum pour terminer à l’extrémité de la cauda; ce relief est renforcé par endroits par des saillies assez massives. Elle est parfaitement rectiligne au-dessus de la cauda. La section supérieure, relativement large, porte une area non creusée, de surface assez lisse, commençant en arrière du milieu de l’ostium pour terminer un peu avant l’extrémité de la cauda, et s'étendant de la crête au pied des masses denti- formes du bord dorsal. La bordure périphérique est, par suite, peu distincte, sauf en avant et en arrière, où elle est d’une cer- taine étendue; à ces niveaux, elle est un peu convexe et de sur- face irrégulière. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est longue et très étroite. Elle porte un sillon mal dessiné sensiblement parallèle au sulcus et ne dépas- sant pas, vers l’avant, le niveau du collum. A l'arrière, le sillon est un peu plus large et plus profond qu’en avant; il débouche à l’extérieur, au fond de l’entaille terminale du bord ventral. Le reste de la section est lisse. La face externe est concave. Dans l’ensemble, son fond est uni, bien qu’elle porte des épaississements et des costules bien marquées. La région rostrale est épaissie et boudinée; les lobes postérieurs et chaque dent du bord dorsal se poursuivent chacun par un épaississement costiforme arrondi et un peu écrasé, ces épaississements étant séparés par des sillons assez profonds. Dans la région moyenne du bord ventral, le pour- tour montre un repliement marginal vers l’extérieur. Il y a un sillon excisural très marqué; l’umbo est indistinct. VARIATIONS. — La forme est peu variable; la troncature trilobée de l’arrière est constante. Acres 1935. 4 FR Le bord ventral peut être d’une courbure moins régulière que sur le type par accentuation de l’angle ventral, bien que toujours peu marqué et constamment très obtus. Le bord pré- sente parfois une concavité soit sur sa moitié antérieure, soit dans sa partie postérieure, ce qui tend à souligner l’angle ven- tral, en même temps que cela donne un aspect largement sinueux au bord. La pointe postérieure est généralement de direction horizontale; quelquefois elle est un peu relevée, suivant alors la direction du profil ventral; sur quelques sujets, elle est très pointue; sur d’autres, elle est émoussée, et, parfois, mais très rarement, fusionnée avec le lobe médian. L’entaille terminale du bord peut être indiquée par une simple conca- vité, et il est même des cas où elle n’existe pas; à part ces cas spéciaux, l’entaille est nette, profonde et triangulaire. Le bord dorsal, à part les variations de son ornementation, qui sont grandes, montre toujours ses caractères typiques. Il est constant que l’arrière de l’otolithe forme une troncature peu oblique; les trois lobes qui le constituent sont de présence constante; 1ls sont rarement plus développés que sur le type, mais ils le sont souvent moins. Le lobe médian, quelquefois arrondi ou pointu, est généralement rhomboïdal; dans ce CAS, il est parfois subdivisé en deux ou trois pointes, cette subdivi- sion pouvant être à peine indiquée ou, au contraire, très accen- tuée. Les entailles séparant les lobes sont variables de largeur, de profondeur et de forme; elles peuvent être triangulaires et à large ouverture, ou arrondies et à ouverture étranglée parfois au point d’être fermée par rapprochement des lèvres. Le lobe postéro-dorsal n’est jamais subdivisé; il peut: être plus ou moins volumineux et saillant, angulaire ou arrondi. Dans sa partie supérieure, le bord peut être plus élevé que sur le type, la région culminante étant toujours située un peu en arrière de l’aplomb du collum; sur les exemplaires où le développement de l’ornementation ne gêne pas une vue d'ensemble, on peut constater à ce niveau la présence d’un angle à sommet émoussé, de 140° environ, dont les côtés aboutissent presque en ligne droite, l’un à la masse postéro-dorsale, l’autre à l’antirostre. Ce sommet angulaire est toujours limité en avant par une entaille triangulaire qui le sépare de la masse antérieure. Cette der- nière, de taille constante, peut être moins bossue que sur le type et un peu convexe; quelquefois réduite à très peu de chose, surtout sur les jeunes, elle présente des états progressifs de développement jusqu’à celui du type qui semble être maximum. PO L'’entaille séparant les deux dents culminantes n’est pas tou- jours la plus profonde, mais elle est de présence constante et peut, dans certains cas, être transformée en perforation par rapprochement et soudure de ses lèvres. Le bord antérieur ne présente de variations notables que dans la forme et le plus ou moins grand développement de la formation excisurale. Si, en effet, on fait abstraction de celle-ci, on note que l’antirostre, l’excisura et le rostre sont d’une assez grande constance, aussi bien dans leur importance que dans leur forme; le rostre seul, sur certains sujets, est un peu raccourci. Ba formation excisurale peut rester à l’état d’ébau- che, dans ce cas le bord antérieur est typique; d’autres fois, elle est assez développée s’élevant plus ou moins haut dans l’intérieur de l’excisura, mais en n'intéressant que le côté inférieur de celle-ci, son profil est alors sinueux, mais l’anti- rostre, le côté supérieur de l’excisura et la commissure sont libres et typiques. Enfin, la formation excisurale peut être plus développée encore et atteindre l’antirostre en l’englobant dans sa masse; dans ce cas, un profil sinueux s'étend de la pointe de l’antirostre à celle du rostre, l’excisura est entièrement obtu- rée, l’antirostre est peu ou pas apparent et le rostre se pré- sente en large pointe triangulaire à base beaucoup plus étendue que sur le type. Toutefois, dans ce cas, généralement au-dessous de l’antirostre, est une légère encoche limitant un bouton plus ou moins petit représentant la pointe antirostrale. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus ne varie ni de position, ni de direction, ni de longueur relative; sur certains sujets, cependant, notamment des jeunes, il paraît un peu court. L’ostium est toujours large. Son arête supérieure peut être rectiligne, tandis que, parfois, elle est, au contraire, très arquée. L’arête inférieure est moins variable; cependant, elle peut aussi montrer une courbure atténuée, elle débute quel- quefois un peu au-dessus de la pointe du rostre; la rampe remontant au collum n’est jamais rapide, ce qui explique que l'angle inférieur du collum est toujours moins marqué que le supérieur. Le dépôt colliculaire, toujours de surface unie, peut être moins épais que sur le type; ses tranches sont toujours bien visibles. Assez fréquemment, la tranche supérieure est très épaisse, se manifestant alors comme un bourrelet longitudinal étendu du profil de la lame excisurale au collum; il s’ensuit qu'il existe alors un étroit espace triangulaire entre lui et 2 2) == l’arête supérieure. Le colliculum peut s'arrêter en avant, à quelque distance du bord, libérant ainsi une partie du plan- cher; le fait est surtout net vers la pointe du rostre. La cauda, toujours plus profonde et moins large que l’os- tium, est, sur certains sujets, plus courte que lui. Il est cons- tant que son extrémité ne soit ni courbée ni rétrécie; elle est, au contraire, le plus souvent un peu élargie et toujours parfai- tement arrondie; lorsque les arêtes sont parallèles, elles ne présentent évidemment pas d’élargissement. Le colliculum est toujours normal; mais ses tranches, même l’inférieure, peu- vent être peu nettes. Le collum est toujours précisé comme sur le type; la dénmi- vellation, formant seuil, est souvent peu apparente. Quelque- fois, il est à noter, à ce niveau, une cassure dans le colliculum sulcal. La crête supérieure ne commence jamais plus avant que sur le type, parfois même seulement au collum; elle termine tou- jours à l’extrémité de la cauda. Elle est généralement typique; toutefois, on en note de lamellaires sans accidents et de très épaisses renforcées encore par des saillies massives, comme sur le type. La section supérieure est toujours relativement large. L’area conserve ordinairement ses dimensions typiques. Elle est par- fois beaucoup mieux dessinée que sur le type, affectant alors la forme d’une cuvette bordée par un relief marqué; elle semble alors un peu creusée. Elle porte quelquefois, en son milieu, un court faisceau de lignes en arc. La bordure péri- phérique conserve toujours les caractères du type; elle est, tou- tefois, beaucoup mieux marquée lorsque l’area est nettement délimitée. L’arête inférieure du sulcus peut être renforcée par un petit relief plus ou moins épais, simulant une crête inférieure; ce relief vers l’extrémité de la cauda peut présenter quelques indentations peu régulières. La section inférieure, toujours très étroite, montre parfois une ou deux séries de hachures verticales au-dessus et au- dessous du sillon ventral. Ce dernier est toujours grossière- ment dessiné; sur certains sujets, son débouché à l’extérieur est encore plus marqué que sur le type. La face externe, plus ou moins concave suivant le degré d'épaississement de ses diverses parties, présente toujours l’ornementation typique, rarement plus accentuée et, au con- PE traire, souvent plus effacée, principalement sur les sujets à pourtour peu orné. En outre, il n’est pas rare que les sillons séparatifs des costules correspondant aux grosses dents médianes du bord dorsal soient élargis, allongés et creusés en gouttière. Le repli marginal ventral est à peu près constant. Stizostedion canadense Smith. (1) (PI. II]) TAILLE. — OTOLITHE — Longueur : 9; largeur : 53; épaisseur : I. Poisson. — Longueur : 38; hauteur : 6,4; épaisseur : 4,5. DESCRIPTION DU TYPE. — L'otolithe a une forme très allongée, échancrée à l’avant et très étirée à l’arrière. Il est arqué d'avant en arrière; placé sur sa face externe, il repose en équilibre sur l’extrémité postérieure d’une part, sur les pointes antirostrale et rostrale d’autre part. L'élément a un aspect déchiqueté, surtout dans sa partie dorsale. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, à une sinuosité relativement étendue mais très peu profonde, située, sur la partie inférieure de l’élément, dans le prolonge- ment de l’axe de la partie terminale de la cauda. Il débute, à la pointe du rostre, par une courbe descendante de forme arrondie; il continue, sans accident, par un tronçon rectiligne, assez long et à peu près horizontal; vers le tiers postérieur de l’élément, là où cesse le tronçon rectiligne, le bord se relève brusquement, suivant une concavité à grand rayon, formant ainsi un angle obtus à sommet très net, l’angle postéro-ventral. Cette grande concavité rejoint la sinuosité ter- minale du bord; elle n’en est séparée que par une ondulation très peu saillante et fort mousse. Le bord n’est pas orné. (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). Comme il est facile de le constater par l’examen des photographies, les otolithes que j’ai eus à ma disposition ont été un peu altérés par un trop long séjour dans l’alcool (voir p. 83, t. LXXXVI des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux), séjour nécessité par la longueur du voyage; mais cette altération était assez légère pour ne pas nuire à leur étude. De ee Le bord dorsal comprend deux parties : l’une postérieure, l’autre supérieure. La partie postérieure continue d’abord la direction du bord ventral jusqu’à la pointe terminale de l’otolithe, où elle se recourbe brusquement sur elle-même pour se diriger vers l’avant, dans une direction obliquement ascendante, jusqu’à une très forte entaille. Est ainsi délimitée une sorte d’expan- sion caudale à pourtour régulier, seulement surmontée d’une dent haute et puissante, quasi-rhomboïdale, formant la lèvre postérieure de l’entaille. Cette expansion, de forme triangu- laire, est longue, à sommet relativement pointu et de direction horizontale. Entre la pointe et la dent est une légère concavité. La partie supérieure du bord dorsal commence à la lèvre supérieure de l’entaille terminale de l’expansion caudale; cette lèvre correspond à l’angle postéro-dorsal. De ce niveau, le bord se dirige, à peu près horizontalement, et en ligne droite dans son ensemble, jusque près de l’antirostre, où il se recourbe vers le bas suivant un angle très obtus, l’angle antéro-dorsal. Le tronçon horizontal porte trois masses peu saïllantes et irrégu- lières séparées par des encoches peu profondes; la masse anté- rieure n’est autre que la masse antirostrale. Le tronçon anté- rieur, oblique, est sans ornementation. Le bord antérieur est bien divisé en ses parties constitutives ordinaires, ce qui est dû à ce que l’excisura est profonde et nue. L’antirostre est très net; il est puissant, triangulaire et à sommet aigu; il est horizontal. L’excisura, profonde et triangulaire, a une commissure très aiguë. Son côté supérieur, rectiligne, est très oblique; l’infé- rieur, deux fois plus long, est légèrement concave. Le rostre est allongé, puissant, horizontal; son extrémité est un peu relevée par suite de la concavité du côté inférieur de l’excisura. L’extrémité est légèrement émoussée. La face interne est régulièrement convexe. Le sulcus, médian, est très long et horizontal: il marque une tendance à légère inflexion à l’arrière:; il est ouvert, com- posé sans être rétréci, assez profond et bien gravé. Il termine en arrière près du bord. | L’ostium est large. Son arête supérieure joint en ligne droite l’antirostre au collum; l’inférieure est régulièrement concave. £ 14 4 el ñ À # roue La paroi supérieure est un peu oblique, l’inférieure est verti- cale. Le plancher, libre, ne porte que quelques petites granu- lations colliculaires éparses, distribuées sans ordre. La cauda, à peu près de même longueur que l’ostium, est beaucoup moins large que lui. Ses arêtes sont horizontales et sensiblement parallèles; la supérieure forme avec celle de l’ostium un angle très obtus à sommet très mousse; les deux inférieures se continuent en dessinant à peine une légère con- vexité. En arrière, les deux arêtes ont une légère tendance à s'infléchir, et la cauda termine par une extrémité arrondie. Il n’y a pas de colliculum et les deux parois, très obliques, arrivent en contact suivant l’axe même de la cauda. Le collum est uniquement marqué par l'angle supérieur et la convexité inférieure que forment les arêtes. La crête supérieure s’étend du milieu de l’ostium à lextré- mité de la cauda; elle est peu élevée, régulière et sans orne- mentation. La section supérieure, légèrement convexe dans son ensem- ble, est très longue et étroite. Elle porte, appliquée contre la crête et déprimée en gouttière, une area s'étendant du milieu de l’ostium à l’infléchissement de la cauda; vers le haut, l’area ne laisse qu’une mince bordure périphérique dont elle ne se différencie que par un changement de plan et de nature de son plancher. Le plancher de l’area est uni et sans ornementation; celui de la bordure porte des nodosités correspondant aux acci- dents du bord. La surface de la masse antirostrale est simple- ment et très finement granuleuse. Il existe une section postérieure, séparée de la supérieure par l’entaille où termine l’expansion caudale; elle correspond justement à cette expansion; sa surface est légèrement bossuée. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe du sulcus au bord ventral; elle ne porte aucun accident. La face externe est plutôt convexe si l’on fait abstraction de la forme arquée de l’otolithe. Elle comprend deux régions bien différentes, séparées par un sillon excisural longitudinal attei- gnant presque le centre de la face. La région ventrale, qui occupe un peu moins de la moitié de la hauteur de la face, porte une formation en bourrelet peu Se saillant, commençant à la pointe du rostre pour terminer à l'extrémité postérieure et de surface parfaitement lisse. La région dorsale est couverte de larges et courtes costules, à surface lisse, correspondant aux accidents du bord et sépa- rées par des sillons peu profonds; costules et sillons se diri- gent vers l’axe de la face sans cependant l’atteindre. La masse antirostrale se traduit par une vaste saillie très surbaissée, également lisse. | L’umbo n’est pas visible. VARIATIONS. —— L'’otolithe conserve toujours son aspect déchiqueté; quelques exemplaires sont moins allongés que les types et, partant, sensiblement plus élevés. La variation la plus frappante du bord ventral, et qui modi- fie complètement le galbe de l’otolithe, est l’absence de la con- cavité postérieure et de l’angle postéro-ventral; dans ce cas, en effet, le bord dessine une courbe elliptique assez régulière allant du rostre à la pointe postérieure. Entre l’état typique, qui est de beaucoup le plus fréquent, et cette disposition extrême, existe toute une série de formes intermédiaires; une de ces dernières consiste en le remplacement de la concavité par une simple et large sinuosité rentrante, très peu profonde, avec suppression de l’angle postéro-ventral. Dans les cas où les différents accidents typiques sont conservés, il est à signa- ler cependant quelques modifications; c’est ainsi, par exemple, que la concavité postérieure peut être remplacée par une ligne droite; que la portion rectiligne peut affecter une forme ellip- tique, dans ce cas la courbe initiale sous-rostrale se fond dans l’ensemble du profil; parfois cette courbe initiale est remplacée par une ligne droite, l’avant de l’otolithe est alors tronqué. L’angle postéro-ventral est d'autant plus marqué que la conca- vité postérieure est plus accentuée; il est droit ou obtus et son sommet est net ou arrondi; quelquefois celui-ci est surmonté d’une petite saillie tubéreuse, de forme variable, verticale ou dirigée vers l’arrière. La sinuosité terminale du bord, jamais plus accentuée que sur le type, peut être très atténuée, mais elle ne manque jamais; elle est plus ou moins rapprochée de la pointe postérieure de l’élément; elle est parfois même très près de celle-ci. Sur quelques sujets, l’ornementation est repré- sentée par un léger mouvement ondulatoire s’étendant ou non à tout le bord. La partie postérieure du bord dorsal est très variable et ses variations dépendent en grande partie de la disposition de la région terminale du bord ventral; lorsque celle-ci est concave, l'expansion caudale rappelle plus ou moins celle du type; lorsque la concavité manque l'expansion a tendance à perdre la forme de queue, l’extrémité de l’otolithe est alors plus ou moins massive et arrondie. La disposition en queue est de beaucoup la plus commune. L'expansion caudale est excessive- ment variable de volume et de forme, ce qui dépend en grande partie des dimensions de l’entaille où elle termine; lorsque l’entaille est très large et très profonde, l’expansion est grêle; lorsqu'elle est réduite, l’expansion est massive. L'expansion caudale, presque toujours horizontale, est rarement tombante; elle termine généralement en pointe plus ou moins mousse, comme sur le type; d’autres fois, elle est bilobée ou même trilobée. La sinuosité séparant les deux lobes, dans le cas de bilobation, peut être prise pour l’accident séparatif des bords ventral et dorsal, mais un examen attentif de la direction de l’axe de l'extrémité caudale montre qu'il n’en est rien. L’entaille où termine l’expansion est toujours indiquée, même sur les sujets où l’arrière de l’otolithe est arrondi, mais elle varie de la simple sinuosité au créneau vaste et profond; lorsqu'elle est très faible, la courbure de l’arrière s’allie régulièrement à celle de la région supérieure du bord. Quant à la dent, elle est aussi plus ou moins développée, selon les sujets; quelquefois petite, ce qui à ordinairement lieu quand l’entaille est peu rentrante, elle peut être excessivement développée et alors de forme très variable : rhomboïdale comme sur le type, ou triangulaire à pointe plus ou moins aiguë, droite ou recourbée vers l’avant ou l'arrière. La sinuosité précédant la dent est différemment accentuée; elle prend parfois l’aspect d’une véritable entaille, aussi forte que la véritable avec laquelle on peut la confondre. Les deux lèvres de l’entaille peuvent être soudées: l’entaille se traduit alors par un orifice plus ou moins grand. La partie supérieure du bord dorsal a toujours sa constitu- tion typique; le tronçon horizontal est seulement plus ou moins long et son ornementation très variable. Les masses indiquées sur le type sont de règle; généralement au nombre de trois, elles sont quelquefois plus nombreuses. Leur forme n’a rien de fixe : largement arrondie, rhomboïdale, triangulaire et alors plus ou moins pointue; bien souvent, la masse médiane est aiguë et les autres rondes ou quadrangulaires. Les entailles séparatives des masses sont plus ou moins profondes et larges. Enfin, il est des cas où le tronçon horizontal est très irréguliè- rement orné, comme en dents de scie. L’angle postéro-dorsal, toujours voisin d’un droit, est plus ou moins net, suivant la pro- fondeur de l’entaille terminale de l’expansion caudale; son sommet est aigu ou mousse. L’angle antéro-dorsal est toujours bien marqué et obtus. Le tronçon antérieur du bord est cons- tant; il est plus ou moins oblique, parfois convexe, toujours sans ornementation. Le bord antérieur est peu variable. L’antirostre est presque toujours très net; le plus souvent, il conserve sa forme typique; sa direction peut être ascen- dante ou descendante. L’excisura, lorsqu'elle est nue, est très constante; la com- missure, cependant, est parfois un peu arrondie au lieu d’être angulaire comme sur le type, et le côté inférieur peut être plus ou moins sinueux par suite d’ébauches de formations excisurales. Sur quelques sujets, une formation excisurale empâte la commissure; sur d’autres, elle s’étend loin en avant, obstruant alors plus ou moins l’échancrure et enlevant de la netteté à l’antirostre, surtout lorsqu'elle s’avance près du som- met de celui-ci. L’excisura, vers l’arrière, prend parfois un aspect en fissure, lorsque ses côtés portent des formations excisurales non soudées au côté supérieur. Le rostre n’est raccourci que sur de rares sujets; presque toujours il est long et de forme typique. Sur quelques exem- plaires, il termine par une pointe assez aiguë. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus est peu variable dans son ensemble; la tendance à inflexion peut faire défaut, tandis que, sur quelques autres sujets, elle est plus marquée que sur le type. L’ostium est toujours typique; il est seulement à noter que l’arête supérieure est parfois concave et d’autres fois en ligne brisée à deux tronçons avec formation angulaire très obtuse. Le colliculum peut être plus abondant que sur le type et se manifester sous l’aspect de bandes irrégulières plus ou moins horizontales, courtes ou longues, ou sous la forme de deux ou trois petits massifs surtout voisins de l’arête supérieure. La cauda ne varie qu’à son extrémité; sur tout le reste de son trajet, elle est parfaitement typique. Il n’y a jamais de colliculum. L’angle formé par les arêtes supérieures est quel- quefois plus accentué que sur le type, mais rarement moins; quelquefois aussi la convexité inférieure est remplacée par une Dhs RTE ébauche de crochet, mais cela est assez rare. A l'arrière, les arêtes peuvent être effacées au point que la cauda soit mal ou pas du tout délimitée; bien souvent, alors, les deux arêtes divergent, l’une remontant vers le haut, l’autre descendant vers le bas. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, la cauda communique avec l’extérieur, soit par un sillon post-caudal aboutissant à la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal, soit par contact direct avec cette même sinuosité; 1l peut aussi exister une autre dépression en sillon plus ou moins nette, aboutissant à l’entaille où termine l’expansion caudale. Enfin, dans des cas extrêmes mais rares, la cauda ouvre à la fois dans la sinuosité séparative des bords, dans l’entaille terminale de l’expansion et même dans toutes les encoches de celle-ci. Le collum est très constant. Quelquefois, les accidents des arêtes qui le déterminent sont plus accentués que sur le type, rarement ils le sont moins. Sur quelques sujets, le plancher du sulcus marque un seuil très léger. La crête supérieure n'offre guère de variations; elle est seulement plus ou moins étendue que sur les types. La section supérieure présente toujours sa constitution typi- que, mais elle varie dans les dimensions de l’area. Celle-ci, en effet, peut s’étendre très loin en avant, parfois même jusque près de l’antirostre, ce qui diminue d’autant la surface de la masse antirostrale, tandis que, vers l'arrière, elle peut em- piéter sur la section postérieure, surtout dans le cas d'absence d’entaille; par contre, il est des areas très courtes dépassant à peine le collum en avant et s’arrêtant, en arrière, bien avant l'extrémité de la cauda. L’area peut aussi s'étendre très près du bord dorsal, au point d’atteindre, sur quelques sujets, le fond des entailles qui s'ouvrent alors dans son intérieur; enfin, il est des exemplaires où elle s’étale jusqu’au bord même, dans ce cas la bordure périphérique fait défaut. L’area et la bor- dure périphérique sont assez souvent séparées par un petit relief en forme de filet. Les surfaces de l’area, de la bordure périphérique et de la section postérieure sont toujours typi- ques et sans variations. Sur quelques rares sujets, le bord de l’arête inférieure du sulcus peut être saillant, simulant alors une crête (le fait est un peu marqué sur un type). La section inférieure est constante; toutefois, sur les sujets où existe une ébauche de crête inférieure, appliquée contre 7 ee celle-ci est une légère dépression longitudinale se reliant insen- siblement vers le bas à la convexité générale. La face externe n’est pas toujours convexe; sur près du tiers des sujets, elle montre, en effet, une légère concavité. Comme sur le type, elle est toujours divisée en deux régions ventrale et dorsale; le sillon excisural qui les sépare, sur bien des sujets, s’arrête loin du centre de l’élément, et sur d’autres est à peine esquissé. La région ventrale, au lieu d’être en bourrelet comme sur le type, peut être plane; elle peut aussi être irrégulièrement granuleuse au lieu d’être lisse. La région dorsale est constante; seulement ses costules et sillons sont plus ou moins marqués et longs; ils peuvent aussi être dis- posés en éventail au lieu d’être verticaux; les costules sont toujours lisses. L’umbo n’est jamais visible. Lates niloticus [!. (1) (PI. IT) TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 9,5; largeur : 4,7; épaisseur : 0,75. Poisson. — Longueur : 33,9; hauteur : 8,9; épaisseur : 3,4. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle d’une amande fortement échancrée à l’avant et tronquée à l’arrière. Comme le montre l’examen des tranches, l’otolithe est légèrement arqué d’avant en arrière; posé sur sa face externe, il est à peu près en équilibre, tout en ayant tendance à basculer vers le bord dorsal. : Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une encoche située sur la partie inférieure de l’élément, dans le prolongement de l’arête inférieure de la cauda. | Il décrit une courbe elliptique bien régulière, mais très peu bombée; la courbure est un peu plus accentuée à l’origine du bord. Sur tout son parcours, le bord est muni d’une ornementa- tion de dents à sommet arrondi, d'importance variable et irré- gulièrement distancées. Ces dents, peu marquées à l’avant, (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). RO vont en augmentant progressivement d'importance vers l’ar- rière, sans y être cependant jamais très développées. L’encoche où termine le bord est semblable à ses voisines, ne se distin- guant de celles-ci que par sa situation. Après avoir continué la direction du bord ventral sur un très court trajet, le bord dorsal se relève suivant un angle très obtus pour former un tronçon rectiligne oblique vers l’arrière, qui constitue la troncature postérieure. Au bout de ce tronçon, le bord se recourbe vers l’avant, suivant un angle obtus, pour rejoindre l’antirostre. La partie supérieure du bord se compose de trois tronçons à peu près rectilignes se coupant suivant des angles très obtus, qui sont le postéro-dorsal et l’antéro-dorsal. Le premier tron- con est très oblique; le deuxième l’est très peu, il aboutit à l’angle antéro-dorsal qui est le point culminant de l’élément; le troisième tronçon est fortement oblique vers le bas. Le deuxième tronçon est le plus long; les deux autres sont à peu près égaux. Les angles postéro-dorsal et antéro-dorsal sont à sommet mousse et non saillant. - L’ornementation consiste, au début du bord, en deux ou trois larges ondulations rhomboïdales séparées par des gorges assez profondes; cette ornementation, qui intéresse le trajet initial du bord et la troncature, a une allure assez semblable à celle de la fin du bord ventral. Le reste du bord dorsal porte un mouvement ondulatoire augmentant d'importance vers l'avant, de sorte que l’ornementation est à peu près nulle en arrière de l’angle postéro-dorsal et, au contraire, très accen- tuée sur le tronçon aboutissant à l’antirostre. Le bord antérieur est bien développé, formant une très large encoche. L’antirostre est massif et saillant; il est conique, à sommet très net, un peu plus faible qu’un droit; il est de direction sensiblement relevée. L’excisura est un angle très rentrant de cinquante degrés environ; sa commissure est aiguë et fort nette. Le côté supé- rieur, relativement court, est légèrement convexe et très oblique. L’inférieur, trois fois plus long que le supérieur, est également oblique; il est rectiligne dans son ensemble, bien que portant une série de quelques sinuosités qui ne sont autres que des formations excisurales. Le rostre est très long, lourd et massif; il est de direction horizontale et sa pointe est assez aiguë. La face interne est régulièrement convexe. Le sulcus est un peu supra-médian, horizontal et infléchi à son extrémité; il termine à une certaine distance du bord. Il est largement ouvert et composé sans être rétréci1; 1l est moyen- nement profond et médiocrement gravé. L’ostium, d’aspect triangulaire, est vaste. Son arête supé- rieure, rectiligne, descend obliquement au collum; l’inférieure, beaucoup plus longue, est aussi rectiligne, mais avec une cour- bure de relèvement très adoucie au collum. Tout le plancher ostial est recouvert par un colliculum de surface assez lisse, laissant libre la paroi supérieure, qui est très oblique; les tranches du colliculum sont très apparentes; l’inférieure est très voisine de l’arête. La cauda, à peu près de même longueur que l’ostium, est bien moins large que lui. Ses arêtes sont sensiblement paral- lèles, aussi a-t-elle toujours la même largeur et termine-t-elle d’une façon à peu près arrondie; étant à peu près horizontales à leur début, elles forment, avec celles de l’ostium, des angles obtus bien marqués, surtout le supérieur. Dès le milieu de leur parcours, les arêtes s’infléchissent, la supérieure suivant une courbe de rayon plus grand que celui de l’inférieure; c’est surtout l’arête supérieure qui dessine l'extrémité caudale qui est toujours bien circonscerite. Le colliculum caudal continue directement le colliculum ostial et sa surface est également lisse; il laisse libre la plus grande partie de la paroi supé- rieure, surtout en arrière; la tranche inférieure est peu dis- üncte. La paroi supérieure, très oblique, porte des stries longi- tudinales, parallèles, et disposées en gradins d’amphithéâtre. Le collum est précisé par ses deux angles, qui sont situés à peu près au même aplomb. La crête supérieure est peu développée; sa tranche est lisse. Elle commence un peu avant le collum et termine au niveau de l’infléchissement caudal. La section supérieure est régulièrement convexe. Elle porte une area à peine creusée et mal délimitée, se distinguant sur- tout par son fond uni. L’area commence vers le niveau du milieu de l’arête supérieure de l’ostium, pour terminer d’une sk ur À 4 à LUN ÈS façon insensible à peu près à la hauteur de l’infléchissement caudal; comme elle est très étroite, la bordure périphérique est relativement large; cette dernière porte une ornementation cos- tulaire en rapport avec celle du bord. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe. Elle com- prend trois zones se différenciant par la nature de leur sur- face. La zone moyenne, un peu surélevée par rapport aux deux autres, est une bande longue et étroite allant de la pointe du rostre à l’extrémité de la cauda; elle porte sous l’ostium une série de hachures saillantes, obliques et parallèles; sous la cauda, cette zone moyenne a un aspect simplement granuleux. La zone interne, un peu plus large que la précédente, est lisse. Quant à la zone externe, ou bordure périphérique, elle est munie d’une assez forte ornementation costulaire en rapport avec les ondulations du pourtour. . La face externe est très concave. Elle présente un très léger bourrelet longitudinal qui suit le côté inférieur de l’excisura en se dirigeant vers le centre de l’élément; ce bourrelet est surmonté d’un sillon excisural. Tout le pourtour de l’élément, mais surtout le long du bord dorsal, porte une ornementation costulaire très nette, mais peu étendue vers le centre de l’oto- lithe, qui est parfaitement lisse. L’umbo n’est pas visible. VARIATIONS. — L'otolithe est plus ou moins raccourci selon les sujets; dans les cas de raccourcissement très marqué, il est relativement plus élevé; la forme générale varie aussi par un plus ou moins grand allongement du rostre et un plus ou moins grand arrondissement de l’arrière. Bien des sujets placés sur leur face externe ont une tendance très marquée à bas- culer vers le bord dorsal. La courbure . du bord ventral est parfois beaucoup plus bombée que sur le type; d’autres fois, au contraire, le bord est aplati au point d’être rectiligne sur la plus grande partie de son trajet. Sur quelques sujets, le bord n’est elliptique que dans sa première moitié, la deuxième étant concave; ces deux courbures passent régulièrement l’une à l’autre sans forma- tion d’angle. La petite courbure initiale peut être plus accen- tuée que sur le type; assez souvent, elle est remplacée par une ligne droite formant troncature; cette troncature et la cour- RO bure elliptique qui la suit peuvent être séparées par un angle obtus. L’ornementation est constante de présence et d’allure; sur quelques sujets, les dents peuvent être, sur un espace plus ou moins long, exagérées de forme et de développement, don- nant alors un aspect déchiqueté au bord; cela se produit ordi- nairement au niveau de la concavité postérieure quand elle existe; cela se rencontre aussi, mais plus rarement, sur la pre- mière moitié du bord. L’encoche terminale est presque toujours d’allure typique; il est des cas, cependant, où elle prend une importance énorme; elle ne manque jamais. Le trajet initial du bord dorsal peut être très court, la tron- cature commence alors très près de l’origine du bord; d’autres fois il est très long, dans ce cas, la troncature fait défaut. Lorsqu'il en est ainsi, le bord ne se retourne qu’une seule fois sur lui-même, en formant une sorte d'expansion postérieure plus ou moins longue, terminée par une pointe mousse. Bien souvent, les deux angles indiquant les changements de direc- tion du bord sont très peu marqués: tout l’arrière de l’otolithe prend alors un aspect arrondi. La parte supérieure du bord dorsal conserve toujours, mais plus ou moins évidente, sa constitution normale; lorsque les deux angles dorsaux sont très affaissés, le bord tend à former une courbe unique régulière; jamais ces angles ne sont plus marqués que sur le type. Le tronçon moyen peut être très long et horizontal; dans ce cas l’angle antéro-dorsal cesse d’être culminant. L’ornementation est constante de présence et d’allure; toutefois, les larges ondulations du début sont très diminuées d'importance sur quelques sujets; il est des cas où elles sont très irrégulières, donnant alors à cette partie du bord un aspect déchiqueté. Le bord antérieur est très constant; il est bien rare que l’encoche excisurale ne soit pas aussi marquée que sur le type. L’antirostre est toujours important; il est rare qu’il ne soit pas très saillant. Il en est dont la pointe est très aiguë; il est moins fréquent que celle-ci soit arrondie et plus encore tron- quée; quelques-uns sont de direction horizontale. L’excisura ne présente que peu de variations; celles-ci sont généralement dues au développement des formations excisu- rales. C’est ainsi que l’excisura ne forme pas d’angle rentrant lorsqu'une de ces formations empâte sa commissure; elle prend, au contraire, un aspect fissuré, parfois même très pro- fond, lorsqu'il existe une lamelle excisurale à l’origine du côté inférieur, mais non soudée au supérieur; l’aspect fissuré se produit aussi par convexité exagérée du côté supérieur. Le côté inférieur, parfois très rectiligne, devient sinueux par la présence de formations excisurales; il est quelquefois nette- ment horizontal. Assez souvent, le rostre est encore plus massif que sur le type; quelquefois, il est sensiblement raccourci. Sa pointe peut être mousse et même arrondie. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus est parfois médian et exceptionnellement infra- médian. Sur certains sujets, il a une allure descendante, sur- tout dans sa moitié postérieure; cela est dû à l’accentuation de l’infléchissement, qui commence alors très tôt. L’ostium est très constant; les arêtes sont cependant quel- quefois un peu concaves, surtout l’inférieure. La paroi supé- rieure, toujours libre, peut être verticale. La surface du colli- culum est quelquefois bossuée; sa tranche supérieure peut être très marquée le long du pied de la paroi supérieure; l’infé- rieure est invisible sur bien des sujets. L'infléchissement de la cauda peut être plus accentué que sur le type et commencer plus avant. Le colliculum est parfois très réduit, cessant vers l’arrière à moitié cauda; sa tranche inférieure est marquée sur quelques sujets. La cauda cesse à des distances bien variables du bord; elle en est quelquefois très éloignée; par contre, j’ai vu deux exemplaires où elle était tangente à l’encoche terminale, sans cependant s’y ouvrir. Le collum est invariable, ses angles étant toujours bien nets; l’inférieur est parfois bien plus accentué que sur le type. La crête supérieure n’est jamais très développée; elle est même parfois à peine indiquée. Elle est toujours basse et à tranche lisse; celle-ci, cependant, est quelquefois coupante. La crête peut s'étendre en arrière un peu plus loin que l’infléchis- sement caudal. La section supérieure est d’une grande constance. L’area est seulement plus ou moins longue, terminant plus ou moins loin vers l'arrière; elle se distingue toujours plutôt par la nature de son fond que par la précision de ses limites. La section inférieure ne varie que par le degré d’accentua- tion de sa zone moyenne; celle-ci peut être semblable à celle du type, ou moins marquée sur tout ou partie de son étendue; c'est surtout vers l’arrière qu’elle a tendance à le plus s’atté- nuer, de sorte que les hachures antérieures sont à peu près AcTes 1935. s Fe constantes de présence et d’allure. Sur quelques sujets, la zone moyenne fait défaut. Les deux autres zones n’ont pas de varia- tions. La face externe présente assez souvent une accentuation de l’ornementation costulaire, les costules s'étendant assez loin vers le centre de l’élément; les grosses ondulations posté- : rieures donnent parfois lieu à des costules plus fortes que les autres. Le centre de l’élément peut être occupé par quelques rides de direction plus ou moins verticale. Zingel zingel L. (1) (PI. IV) TAILLE. — OTroziTHE. — Longueur : 11; largeur : 4,5; épaisseur : 1,5. Poisson. — Longueur : 34; hauteur : 4,7; épaisseur : 4,8. DESCRIPTION DU TYPE. — L’otolithe a la forme d’un ellipsoïde très allongé, à courbure dorsale plus accentuée que la ventrale. Il est arqué d’avant en arrière, comme le montre l'examen des tranches; placé sur la face externe, il repose sur ses deux extrémités et le bord dorsal vers lequel il bascule. Le bord ventral cesse, à la même hauteur qu’il commence, à une pointe située dans le prolongement de l’arête inférieure de la cauda et qui n’est autre que l’extrémité la plus reculée de l’otolithe. Le bord, de bout en bout, est une courbe elliptique tendant un peu à l’ovale dans sa portion initiale. Il n’y a pas d’ornementation, sauf trois ou quatre faibles ondulations tout à fait à l'avant. Le bord dorsal débute en complétant l'extrémité postérieure de l’otolithe par la formation, au-dessus de celle-ci, d’une faible encoche, puis il continue par un très court tronçon, sen- siblement rectiligne, à direction obliquement ascendante, ce qui donne à l’arrière de l’otolithe un aspect tronqué; ce tron- con est orné de trois ou quatre-petites denticulations dont les ee (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). boue gorges séparatives sont plus faibles que l’encoche surmontant la pointe postérieure. Quant à cette pointe, elle est peu saillante, moyennement aiguë et de direction horizontale. A l’extrémité supérieure du tronçon oblique, le bord dorsal se retourne brusquement vers l’avant, suivant un angle un peu plus grand qu’un droit, puis rejoint l’antirostre par une courbe bien plus bombée que celle du bord ventral. Cette courbe, vers son milieu, marque un sommet culminant quasi-anguleux; la partie située à l’arrière du sommet ébauche postérieurement une légère concavité, tandis que celle placée en avant est _ régulièrement convexe. La partie supérieure du bord dorsal est lisse, sauf une légère ondulation dans la région précédant vers l’arrière le sommet culminant. Le bord antérieur est très réduit et son profil semble conti- nuer celui du bord dorsal. L’antirostre est à peine sensible; il est surtout déterminé par l’aboutissement de l’arête supérieure du sulcus. | L’excisura est comblée par une formation excisurale à pour- tour convexe un peu saillant vers l’avant, faiblement et IrTégUu- lièrement denticulé; ce profil joint l’antirostre au rostre. Le rostre, très court, à peine saillant, serait plutôt massif; sa pointe est mousse et à direction horizontale. La face interne est très convexe. Le sulcus est médian, horizontal, rectiligne et très long; il est ouvert et composé; il est superficiel, bien que ses arêtes soient assez nettement sculptées. L'ostium est assez court et peu large. Ses deux arêtes sont sensiblement horizontales et, par suite, parallèles: la supé- rieure atteint le collum par un petit tronçon rectiligne et oblique, l’inférieure par une courbe très courte et peu mar- quée. Le plancher est recouvert par un colliculum lisse creusé longitudinalement en gouttière, dont les tranches parallèles aux arêtes et très proches d'elles sont fort nettes; ce colliculum s'étend en avant jusqu’au profil de la lame excisurale. La cauda, deux fois plus longue que l’ostium, est moins large que celui-ci. Elle est divisée en deux parties égales par un rétrécissement analogue à un collum, de sorte que le sulcus semble être constitué par trois tronçons d’égale longueur. Dans la première partie de la cauda, les arêtes sont horizon- NOT RE tales et parallèles; elles forment des angles marqués avec celles de l’ostium. La deuxième partie de la cauda est plus élargie que la première par suite d’une convexité dessinée par chaque arête, mais beaucoup plus accentuée pour l’inférieure. Cette disposition détermine forcément des angles avec les por- tions horizontales de la première partie; l’angle déterminé par l’arête inférieure est très net, plus grand qu’un droit et à sommet aigu; le supérieur est très mousse; l'accident infé- rieur est antérieur par rapport au supérieur. L’extrémité postérieure de la cauda, parfaitement limitée, est élargie et circulaire; elle est située assez près du bord. Le plancher est recouvert par un colliculum à tranches très nettes, de surface irrégulière dans le premier tronçon, lisse et en gouttière dans le deuxième, y affectant ainsi une forme et un aspect analogues à ceux du colliculum ostial. Le collum est bien précisé par les angles que forment, à son niveau, les arêtes du sulcus; le supérieur est beaucoup plus développé, net et aigu que l’inférieur. Le collum est aussi pré- cisé par la différence d’aspect des colliculum ostial et caudal. Les deux angles sont à peu près au même aplomb. Il n’y a pas de crête supérieure. La section supérieure est régulièrement convexe du sulcus au bord dorsal. L’area est quasiment absente, car c’est à peine si l’on peut distinguer un léger affaissement longitudinal, sur- tout indiqué au-dessus de lostium. Le long du bord dorsal sont quelques nodosités correspondant aux accidents du bord; vers l’arrière, au niveau du tronçon initial du bord dorsal, les nodosités sont remplacées par de courtes costules, plus ou moins irrégulières et séparées par des sillons peu profonds. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure, régulièrement convexe sur toute sa surface, porte quelques hachures obsolètes près du bord ventral et plus ou moins normales à ce bord. La face externe est très concave; elle présente quelques boursouflures très peu saillantes et lisses correspondant aux accidents de la troncature postérieure, à l’antirostre et au rostre. Sur le reste de l’étendue de la face sont de vagues boursouflures fort basses et quelques rides à direction verticale. : VARIATIONS. — La forme ne varie guère dans son ensemble, et l’otolithe, placé sur sa face externe, se comporte toujours comme sur le type. Toutefois, l’ellipsoïde est plus ou moins renflé, c’est-à-dire qu’il existe des sujets proportionnelle- ment moins hauts et d’autres plus affaissés que les types, cela indépendamment des dimensions de l’élément. Le plus souvent, le bord ventral affecte l’aspect typique avec seulement plus ou moins d’accentuation dans sa portion ovoiï- dale. Sur des sujets, le bord est sensiblement aplati vers son milieu et, sur quelques autres, il est rectiligne sur toute sa longueur, avec seulement une petite chute arrondie à son origine; exceptionnellement, lorsque l'arrière est rectiligne et l'avant courbé, il peut exister un angle très obtus et fort mousse au point de rencontre de ces deux parties. L’ornemen- tation n’est jamais bien marquée et les ondulations anté- rieures sont même parfois absentes; sur quelques sujets, il existe à l'arrière des ondulations analogues à celles de lPavant. Le bord dorsal est très constant. La pointe postérieure existe toujours, mais elle est plus ou moins détachée, suivant que l’encoche qui la surmonte est plus ou moins profonde; lorsque lencoche manque, la pointe est noyée dans le pourtour général, bien qu’encore discernable. Elle est plus ou moins massive et aiguë, quelquefois assez irrégulière; presque toujours horizon- tale, elle n'est que rarement tombante. Le tronçon oblique postérieur n’est presque jamais absent, d’où un aspect tronqué à peu près constant pour l’otolithe. Lorsque le tronçon manque, la courbe qui forme la partie supérieure du bord dorsal com- mence à la pointe postérieure même. Quand il existe, le tronçon est plus ou moins long et plus ou moins oblique vers l’avant; son ornementation est toujours typique; elle est parfois très accentuée et irrégulière sur certains sujets. La partie supérieure du bord dorsal est très constante: le sommet culminant est toujours d’aspect angulaire, dans quel- ques cas il est surmonté d’une légère proéminence de forme et direction variées; l’angle initial est plus ou moins voisin d’un droit, mais jamais inférieur; la concavité de la moitié posté- rieure peut faire défaut. L’ornementation peut intéresser toute la moitié postérieure continuant alors, généralement, celle du tronçon oblique, de même nature que celle-ci et parfois aussi irrégulière; toujours, alors, les ondulations vont en décroissant d'importance de l’arrière vers l’avant. Sur quelques sujets, la moitié antérieure indique une ébauche ondulatoire, plus accen- tuée vers l’avant. Il est rare que la partie supérieure du bord dorsal soit ornée sur toute sa longueur. Le bord antérieur est toujours réduit et, en somme, assez constant: il ne varie que par l’aspect et l'importance de la formation excisurale. Celle-ci est toujours bien développée et, dans certains cas, déborde en avant, dépassant même l’aplomb du rostre: d’autres fois, au contraire, elle est un peu en retrait, dans ce cas les parties constitutives du bord sont mieux mar- quées. Le profil de la formation excisurale est presque toujours irrégulier, portant, selon les cas, une ou plusieurs encoches plüs ou moins profondes, qu’il ne faut point confondre avec une ouverture excisurale; ces encoches séparent des dents plus ou moins grêles et aiguës ou d’autres fois massives. Il est aussi quelques sujets où le profil de la formation excisurale est régu- lier, s'étendant alors sans accident de l’antirostre au rostre; le bord antérieur est alors confondu dans le pourtour général de l'élément et l’avant de l’otolithe est à peu près circulaire. Sous l’antirostre existe assez souvent une entaille angulaire, généra- lement peu profonde, toujours étroite : c’est l’excisura; dans ce cas, l’antirostre montre bien sa constitution, il est peu étoffé, pointu, parfois descendant. Sur quelques sujets, le rostre est un peu dégagé, mais sa forme et sa constitution sont cons- tantes. : La convexité de la farce interne ne varie guère. Le sulcus est assez constant; sur quelques sujets, cependant, il est légèrement infra-médian; sur d’autres, il est supra- médian. Sur des exemplaires, il est légèrement arqué d’avant en arrière au lieu d’être rectiligne comme sur le type. L’ostium ne varie que fort peu. Son arête supérieure est quelquefois un peu sinueuse et la courbe remontante de l’arête inférieure peut être fort réduite; elle fait même défaut sur quelques sujets. Le colliculum est de surface irrégulière sur certains exemplaires; il est des cas où il forme des nodosités ou des trainées linéaires longitudinales le long du profil de la formation excisurale. La cauda est constante dans sa constitution et ses dimen- sions relatives; sur quelques sujets, il est à noter une inclinai- son vers le bas de son tiers postérieur, d’où l’aspect arqué du sulcus ci-dessus signalé. L’arête supérieure peut se poursuivre sans accident du premier sur le deuxième tronçon; l’angle indiqué sur le type fait alors défaut; dans les autres cas, il n’est jamais bien accentué. Par contre, l’angle de l’arête infé- PTT PRE ee rieure est toujours bien net et semble ne jamais manquer. L’extrémité postérieure de la cauda est généralement arrondie, mais il est des sujets où elle est un peu rétrécie; presque tou- jours nettement limitée comme sur le type, il est des cas où ses arêtes sont plus ou moins affaissées vers l’arrière. Il peut alors, mais assez rarement, se constituer un sillon post-caudal, plus ou moins borné, dont l’aboutissement est fort variable; il peut s'ouvrir dans une gorge précédant la pointe postérieure et être ainsi tributaire du bord ventral, ou dans l’encoche surmontant cette pointe, ou bien encore dans une sinuosité du tronçon ini- tial du bord dorsal. Le collum ne varie que dans l’accentuation de ses angles, surtout de l’angle inférieur, qui peut être remplacé par une simple convexité ou même être absent lorsque les arêtes ostiale et caudale se poursuivent sans aucun accident. La crête supérieure n’est jamais marquée; tout au plus, sur quelques exemplaires, peut-on signaler un léger relèvement de l’arête le long de l’ostium. La constitution de la section supérieure est très constante; son ornementation est seulement plus ou moins accentuée selon les sujets, mais toujours en parfait accord avec celle du bord. L’area n’est jamais bien marquée; l’affaissement qui la représente est indiqué parfois seulement à l’avant ou à l’ar- rière; quelquefois on peut noter un très fin liséré parallèle au bord, qui marque la limite. supérieure de l’area. La section inférieure ne varie que dans l'importance de l’ornementation en hachures qu’elle porte. Celles-ci peuvent être très effacées et même inexistantes sur certaines régions; sur d’autres sujets, au contraire, elles sont très accentuées sur toute la longueur de la face et peuvent même être remplacées par de petites costules séparées par des gorges plus ou moins profondes. La face externe ne présente jamais de caractères bien tran- chés; ce sont, comme sur le type, des boursouflures plus ou moins obsolètes, irrégulières et toujours très basses; les rides verticales sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins accentuées et longues, mais jamais très saillantes; enfin, sur les bords, on peut noter la présence de petites nodosités tou- jours lisses correspondant aux accidents du profil; ces nodo- sités sont séparées par des sillons très peu profonds s'étendant plus ou moins loin vers le milieu de l'élément. ee bD Zingel asper |. (PI. IV) TAILLE. —= OTorirTHe. == Longueur : 5,9; larseur Po: épaisseur : 0,9. Poisson... — Longueur : 14; hauteur” LS; épaisseur : 1,8. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est celle d’un paral- lélogramme surbaissé et allongé à grands côtés courbés. L’oto- lithe est très arqué d’avant en arrière, comme le montre l’exa- men des tranches. Il n’y a pas d’ornementation. | Le bord ventral cesse, à peu près à la même hauteur qu'il commence, à une petite sinuosité située dans le prolongement de l’axe de la cauda. Le bord est elliptique dans son ensemble, quoique relevé d’une manière plus ou moins anguleuse à chacune de ses extrémités. Il est pourvu, peu après son milieu, d’une gorge arrondie, assez large mais peu profonde. La sinuosité où termine le bord est peu développée. Elle est limitée par deux lèvres inégales; l’inférieure, assez faible, qui appartient au bord ventral; la supérieure, plus forte, plus saïllante et quel- que peu tubéreuse et relevée, qui fait partie du bord dorsal. Le bord dorsal débute en formant la lèvre supérieure de la sinuosité où termine le bord ventral, puis il se recourbe brus- quement vers l’avant pour atteindre l’antirostre. Dans ce trajet, il est elliptique dans son ensemble, mais est beaucoup plus convexe que le bord ventral; sur la partie initiale de ce par- cours, 1l esquisse cependant une légère concavité. La région culminante de cette courbe elliptique correspond à peu près au milieu de l’otolithe et est située à l’aplomb de la gorge signa- lée sur le bord ventral. Cette région est surmontée par une minuscule saillie triangulaire, qui est précédée et suivie d’une légère sinuosité. Le bord antérieur est court; sa direction générale continue celle du bord dorsal. AMG PEER L’antirostre, non saillant, se traduit sous l’aspect d’un tout petit grain. : L’excisura est obturée par une formation excisurale portant une sinuosité large, courbe et peu profonde. Le rostre est peu saillant, bien que plus avancé que lanti- rostre. Il montre une extrémité un peu détachée. La face interne est convexe, surtout à cause de la forme arquée de l’otolithe. Le sulcus est médian, horizontal, rectiligne et très long; il est ouvert et différencié; il est médiocrement profond. L'ostium a une longueur comprise entre le tiers et la moitié de la longueur du sulcus. Son arête supérieure a une direction un peu ascendante, jusque près du collum, où elle s’abaisse progressivement en formant la branche antérieure d’un cro- chet très ouvert. L’arête inférieure marque une convexité à peine sensible. Le plancher est tapissé par un colliculum plus épais le long de l’arête supérieure et dont la tranche infé- rieure est très nette bien que s’atténuant progréssivement vers le collum; le colliculum s’étend en avant jusqu’au bord même de la formation excisurale. La cauda, plus longue et un peu plus étroite que l’ostium, se divise en deux parties inégales; la partie antérieure, la plus longue, est horizontale et a des arêtes rectilignes et parfaite- ment parallèles; la postérieure, de tendance tombante, a des arêtes légèrement convexes, ce qui lui donne un aspect ovo- elliptique à petit bout situé vers l’arrière. L’arête supérieure de la cauda accentue à peine, en se relevant un peu, le crochet dessiné par l’arête supérieure de l’ostium; quant à l’inférieure, elle ébauche, avec celle de l’ostium, un léger accident, du fait qu’elle est rectiligne et la seconde courbée. La cauda se termine nettement à une petite distance du bord; son plancher porte un colliculum de même nature que celui de l’ostium et situé au même niveau; le colliculum est toujours un peu renforcé dans sa partie supérieure. Le collum est bien précisé par le crochet supérieur des arêtes et par le petit accident ébauché par les arêtes infé- rieures. La crête supérieure est linéaire, donc très faible; elle sur- monte tout le sulcus. po La section supérieure, convexe dans son ensemble, montre une ébauche d’area dans la région surmontant le collum et consistant en un aplatissement sans limites précises. La bor- dure périphérique est un peu bombhée dans le voisinage des sinuosités dorsales. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est uniformément convexe et sans accident, sauf, dans la région médiane, une ébauche de sillon ventral voisin du bord. La face externe est plus gonflée dans sa moitié inférieure que dans la supérieure. La région correspondant à l’excisura porte une petite dépression triangulaire; dans la région posté- rieure de l’otolithe sont deux courts bourrelets longitudinaux très aplatis, correspondant chacun à l’une des lèvres de la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal; entre ces bourrelets est une courte et faible dépression triangulaire. La région rostrale est un peu bombée. L’umbo, subcentral, est le siège d’un empâtement longitudinal. VARIATIONS. —— La forme en parallélogramme peut être plus ou moins altérée par suite de variations dans la consti- tution ou la direction des extrémités. L’otolithe est toujours très arqué. Le bord ventral n’est jamais plus courbé que sur le type; par contre, il est fréquemment rectiligne dans sa plus grande partie, même parfois avec tendance à concavité. Il peut être très convexe, soit à l’avant, soit à l’arrière, ou, en même temps, à chacune de ses extrémités; il n’est pas rare que l’une ou l’autre de ces courbures, ou même les deux, soit remplacée par une ligne droite remontant obliquement et déterminant ainsi avec la partie horizontale du bord un angle plus ou moins marqué, mais toujours obtus. Quelquefois, le bord ventral commence à l’avant sans dessiner ni courbure ni ligne droite formant troncature. La gorge submédiane, rarement plus accu- sée que sur le type, peut être atténuée et fondue dans une longue et faible sinuosité; il est bien rare qu’elle ne soit pas au moins esquissée. Cette gorge peut être précédée d’une autre entaille, analogue comme forme mais plus faible et, du reste, déjà indiquée sur l’un des types; il est bien rare que les deux gorges soient d’égale importance. | BAC La sinuosité où termine le bord ventral est assez variable. _ Généralement de même forme et de même importance que sur le type, elle peut être très atténuée sur quelques sujets et quelquefois même absente; dans ce dernier cas, l’otolithe ter- mine à l’arrière soit par un bord rectiligne plus ou moins oblique, ce qui lui donne ur aspect tronqué, soit par une pointe plus ou moins aiguë. Il est de règle que la lèvre supérieure soit plus saillante et plus importante que l’inférieure; elle est plus ou moins nettement arrondie, angulaire ou tubéreuse, et même alors peut présenter une direction nettement relevée. Excep- tionnellement, elle est de même longueur et de même aspect que l’inférieure. Cette dernière est toujours moins variable que la supérieure. Le bord dorsal présente peu de variations. Son degré de courbure est à peu près constant. La concavité située dans la partie initiale du bord dorsal peut être moins marquée que sur le type; elle est quelquefois même très peu sensible. La petite saillie médiane surmontant la région culminante du bord ne fait jamais défaut, mais elle est toujours très faible; elle est quelquefois double. Le bord antérieur varie de longueur et de forme; il est plus ou moins long, selon que le rostre est plus ou moins avancé. L’antirostre est très constant de conformation et, lorsqu'il est modifié, cela est dû à la manière dont se comporte la for- mation excisurale; s’il a presque toujours l’aspect d’un grain, comme sur le type, il prend parfois celui d’un cône plus ou moins aigu. La formation excisurale s’étend toujours de l’antirostre au rostre obstruant l’excisura; son profil est des plus variables. Sur certains sujets, il est rectiligne; sur d’autres, convexe ou sinueux; bien souvent il porte une entaille, comme sur le type, mais celle-ci est de forme et de dimensions bien variées. Lors- que l’entaille est située tout contre l’antirostre, celui-ci est assez bien isolé; sur quelques exemplaires, elle va de l’anti- rostre au rostre, comme le fait une excisura normale. Assez fréquemment, le profil de la formation excisurale est débordé par le colliculum ostial. Le rostre n’est jamais très allongé; dans un cas extrême, il n’était pas plus avancé que l’antirostre; il peut cependant être plus élancé qu'il ne l’est sur le type. Rarement pointu, il est quelquefois un peu retroussé; il n’est jamais très émoussé. Il n’y a pas de variations dans la convexité de la face interne. He Vo Le sulcus est constant de forme et de position; il est seule- ment plus ou moins large, selon les sujets. L’ostium peut être relativement plus court que sur le type: son arête supérieure est parfois horizontale au lieu d’être ascendante; dans son ensemble, elle est sinueuse ou rectiligne. Le degré de convexité de l’arête inférieure est peu variable; lorsque cette arête débute très bas, elle est ascendante, ce qui détermine un élargissement notable de l'ouverture ostiale. L’épaississement du colliculum, le long de l’arête supérieure, peut être très accentué et se prolonger jusqu’au bord de la formation excisurale; quelquefois, le colliculum déborde cette formation dont le profil prend alors un aspect convexe. La division de la cauda en ses deux portions est toujours appréciable, mais elle peut être plus ou moins accentuée. Dans la partie antérieure, l’arête supérieure peut être un peu convexe et, dans les cas extrêmes, presque symétrique à celle de l’os- tium; l’arête inférieure de cette partie est toujours rectiligne. La forme ovo-elliptique de la portion postérieure est en quelque sorte constante; cette portion est quelquefois horizontale au lieu d’être tombante, comme sur le type. La terminaison de la cauda, plus ou moins resserrée, est quelquefois très voisine du bord, mais ne l’atteint jamais. Le collum est toujours nettement indiqué; cette oo dépend beaucoup de l’accentuation du crochet supérieur. Les variations de la crête supérieure sont peu importantes; toutefois, la crête se manifeste sur certains sujets avec plus de relief que sur le type. La section supérieure est assez constante. L’area fait défaut sur quelques exemplaires, mais, par contre, elle est bien accen- tuée sur d’autres; elle affecte souvent la forme d’une gouttière longitudinale commençant à mi-longueur de l’ostium et se poursuivant assez loin vers l’arrière sur la cauda. La section inférieure montre généralement les dispositions typiques; cependant, sur certains sujets, elle est un peu dépri- mée dans la région antérieure, ce qui fait ressortir une ébauche de crête sous-ostiale. Le sillon ventral, jamais plus accusé ni prolongé que sur le type, manque souvent. La face externe ne montre pas d’autres variations que la réduction ou l’accentuation des caractères typiques. Elle peut être plate ou même concave dans sa moitié postérieure. Il peut exister un semblant d’ornementation dorsale dans les cas où le mouvement ondulatoire du bord est accusé. ; Zingel streber Sicb. (1) (PE:V) à MALE. — Ororrrue. Longueur ::9,9; largeur : 2: épaisseur : 0,9. Poisson. — Longueur : 20; hauteur : 3,19; épaisseur : 3. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle d’une ellipse tronquée à ses deux bouts et aplatie le long d’une de ses moitiés. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière, comme le montre l'examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités avec tendance à bas- culer vers le bord dorsal. Le bord ventral cesse, à la même hauteur qu'il commence, à une encoche postérieure située dans le prolongement de la cauda. Il dessine une légère courbure à chacune de ses extré- mités, la postérieure étant un peu plus étendue que l’antérieure; tandis que, sur le reste de son étendue, c’est-à-dire la presque totalité de son parcours, il est à peu près rectiligne. Il n’y a pas d’ornementation. | A l'arrière, avant la sinuosité où il termine, le bord ventral forme une saillie horizontale et mousse qui est l'extrémité la plus reculée de l’élément. Le bord dorsal, qui commence au fond de l’encoche où termine le bord ventral, débute par un tout petit tronçon recti- ligne, très oblique vers le haut, formant troncature posté- rieure. À l'extrémité supérieure de ce tronçon, le bord se recourbe brusquement vers l’avant, dessinant ainsi un angle obtus, qui est l’angle postéro-dorsal; puis il se continue par une longue courbure elliptique régulière, sensiblement bombée, de direction horizontale dans son ensemble, qui termine à l’anti- rostre; cette courbure marque ainsi une région culminante. Seul, le tronçon initial du bord est orné; il possède deux ou trois petites ondulations séparées par une ou deux petites gorges; ces ondulations sont plus faibles que la pointe posté- (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 6 — rieure et les gorges sont moins accentuées que l’encoche où termine le bord ventral. On note parfois un très léger mou- vement ondulatoire dans la région pré-antirostrale du bord dorsal. Le bord antérieur continue assez sensiblement la direction du bord dorsal par le fait qu’il existe une formation excisurale assez saillante obturant l’excisura. L’antirostre ne fait qu’une saillie minuscule; il est surtout déterminé par l’aboutissement de l’arête supérieure. L’'excisura n’est pas apparente, le profil de la formation exci- surale s'étendant de l’antirostre au rostre sous l’aspect d’une ligne légèrement sinueuse. Le rostre, plus avancé que l’antirostre, semble massif par suite du relèvement du bord ventral à son niveau; sa pointe n’est guère apparente, étant entièrement masquée par la for- mation excisurale. La face interne est bien convexe. Le sulcus est médian, rectiligne et légèrement descendant; il est très long, presque superficiel, ouvert et composé. L’ostium est relativement court et peu large. Ses arêtes sont sensiblement horizontales et parallèles; à l’arrière, toutefois, la supérieure marque une chute très oblique aboutissant au col- lum, tandis que l’inférieure se relève à peine en pente très douce. Le plancher est recouvert par un colliculum à surface plane et lisse, sauf un tout petit espace libre triangulaire Le de la pointe du rostre; le colliculum s'étend en avant jus ’au profil de la lame excisurale. La cauda, plus étroite que l’ostium, est plus de deux fois plus longue que lui; elle est nettement divisée en deux portions, dont l’antérieure est un peu plus longue que la postérieure. Dans la première portion, les arêtes sont sensiblement para! lèles; dans la deuxième, elles divergent un peu, de sorte que cette partie est un peu plus large que l’autre. Par suite aussi, de cette différence de direction, les arêtes forment, à la limite de ces deux portions, des angles dont l’inférieur est de beaucoup le plus accentué; ces angles sont très obtus. L’arête supé- rieure forme, avec la chute de l’arête ostiale, un angle très net voisin d’un droit, à sommet aigu presque en crochet; l’arête inférieure étant à peu près dans la même direction que celle de 2 ne er l'ostium ne forme avec celle-ci qu’un accident peu marqué. L'arrière de la cauda, nettement délimité, est un peu rétréci. Le plancher est tapissé par un colliculum granuleux dans la première portion, lisse et creusé en gouttière dans la seconde. Le collum est bien précisé par l’angle que forment les arêtes supérieures et par l’accident des arêtes inférieures; 1l l’est aussi par la différence d’aspect des colliculums ostial et caudal. L'accident inférieur est situé un peu en avant de l’angle supé- rieur. L’arête supérieure, sur toute sa longueur, est un peu rele- vée, formant ainsi un liséré étroit, mais net, qui représente la crête supérieure. La section supérieure est régulièrement convexe. Elle porte une area étroite, en forme de gouttière longitudinale; l’area commence au-dessus du collum pour cesser un peu au delà du début de la deuxième portion de la cauda. L’area et la bordure périphérique sont sans ornementation. Il n’y à pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe et sans orne- mentation. Elle présente toutefois vers l’arrière, au-dessous de la deuxième portion de la cauda et près du bord, un indice superficiel de sillon ventral, dont le fond rejoint progressive- ment la surface de la section. La face externe, très arquée d’avant en arrière, est convexe de haut en bas par suite de l'existence d’un bourrelet peu élevé, mais à base très élargie, s'étendant d’une extrémité à l’autre de l’élément; ce bourrelet divise ainsi la face en deux régions de surface également lisse, l’inférieure étant un peu plus large que la supérieure. Au niveau de l’excisura est une petite fosse triangulaire et, en rapport avec les accidents de la troncature postérieure, sont de toutes petites nodosités affais- sées et lisses. L’umbo n’est pas visible. VARIATIONS. — La forme générale varie peu, l’élément étant seulement plus ou moins tronqué à ses extrémités. Elle est proportionnellement plus ou moins élevée selon les sujets. Le bord ventral conserve toujours sa constitution typique, ne variant que dans les détails et encore assez peu. La cour- bure initiale antérieure est toujours arrondie et assez courte; SES la postérieure, constamment plus longue que celle-ci, est parfois remplacée par un méplat formant un angle très obtus et fort mousse avec la partie rectiligne médiane. Quant à cette der- nière, elle est quelquefois un peu convexe et, sur quelques rares sujets, légèrement concave dans sa moitié antérieure. La pointe postérieure varie beaucoup de volume; elle est d'autant plus mousse et arrondie qu’elle est plus grosse. Elle est bien détachée lorsque lencoche terminale du bord ventral est pro- fonde ou que le bord dessine une sinuosité rentrante avant elle, ce qui est peu fréquent; elle ne fait jamais défaut, pas plus que la sinuosité terminale du bord, mais l’une et l’autre peu- vent être très réduites. Le bord dorsal n'offre que de très faibles variations. Le tronçon initial est plus ou moins oblique, soit vers l’avant, soit vers l’arrière. Il peut ne former qu’une seule ondulation, plus ou moins développée, mais toujours moins saillante que l’infé- rieure; dans ce cas, l’arrière de l’otolithe est bifide au lieu d’être tronqué. Sur quelques sujets, mais rares, le tronçon est fuyant vers l’avant et semble manquer; la région postérieure de l’élé- ment est alors plus ou moins arrondie. La partie supérieure du bord est constante; elle est seulement plus ou moins bombée, mais jamais aplatie; son tiers postérieur présente par- fois tendance à concavité; elle n’est jamais ornée. L’angle pos- téro-dorsal, sauf les rares cas d'arrondissement de l’arrière, est toujours indiqué, mais plus ou moins; il est toujours très obtus. | Les parties constituantes du bord antérieur sont toujours masquées par le grand développement de la formation excisu- rale dont le profil, plus ou moins oblique vers l’avant, peut faire une saillie assez considérable au point d’être, parfois, la partie la plus avancée de l’otolithe. L’antirostre et le rostre ne sont jamais isolés et jamais, par suite, plus apparents que sur le type. L’excisura n’est jamais visible. Le rostre est plus ou moins avancé; quelquefois, il est à l’aplomb de l’antirostre: dans ce cas, le profil de la formation excisurale est presque vertical et l’élément est comme tronqué. Il est rare que la convexité de la face interne soit moindre que sur le type. OUR Le sulcus ne présente pas de variations dans son ensemble; il est seulement à noter que, sur quelques sujets, il est hori- zontal et, sur quelques autres, mais rares, de forme arquée. La constitution générale de l’ostium ne varie guère. Le colli- pot. eulum est parfois creusé en gouttière longitudinale et sa sur- face peut être irrégulière, surtout le long du profil de la for- mation excisurale, où sont souvent de faibles nodosités; 1l déborde quelquefois ce profil, devenant alors la partie la plus avancée de l’élément. La cauda conserve toujours ses dimensions relatives par rapport à celles de l’ostium; elle est toujours nettement divisée en ses deux portions, mais les accidents des arêtes séparant celles-ci sont plus ou moins marqués, l’inférieur étant tou- jours le plus accentué; il peut même arriver que l'accident supérieur soit totalement effacé. Les accidents collaires sont toujours présents; le supérieur est toujours typique, mais seu- lement plus ou moins aigu; l’inférieur varie de la simple con- vexité à un angle obtus assez net. L’arrière de la cauda est constant, ainsi que l’aspect du colliculum. Sur quelques rares sujets, l’arrière de la cauda est un peu affaissé; il existe alors une dépression post-caudale superficielle aboutissant à la sinuosité séparative des bords. Le collum est très constant; il est d'autant mieux marqué que l’accident des arêtes inférieures est plus angulaire. La crête supérieure ne présente pas de modifications. L’area est parfois plus allongée vers l’avant ou l’arrière que sur le type; elle n’est jamais plus large, ni plus approfondie, ni mieux marquée. La section supérieure n’est jamais ornée, sauf quelquefois au niveau du tronçon postérieur, où peuvent être quelques nodosités correspondant aux accidents du bord. Sur quelques sujets, à l’arrière, existe un étroit sillon paral- lèle au bord, situé dans la bordure périphérique, commençant près de l’angle postéro-dorsal pour terminer à peu près à l’'aplomb de la séparation des deux portions caudales. La section inférieure ne varie pas, si ce n’est que le sillon ventral est plus ou moins apparent, tout en restant assez obso- lète; il est parfois bordé, le long du bord, par un tout petit bourrelet. La face externe varie par l’atténuation ou l’accentuation des accidents signalés sur les types; c’est ainsi que le bourrelet longitudinal peut être très affaissé en son milieu, au point de parfois même disparaître à ce niveau, que les nodosités de l’ar- rière sont plus ou moins marquées et que les sillons les sépa- rant peuvent s'étendre horizontalement assez loin vers le centre de l’élément. Actes 1935. 6 NN Acerina cernua L. (1) (PLV) 1901. Acerina cernua. — C. Fryp, Die Otolithen der Fische, Inau- gural Dissertation Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona, DD 49739; | 1927. Acerina cernua. — A. FrosTr, À comparative Study of the Neopterygian Fishes, Annals and Maga- zine of Natural History, Londres; série 9, vol. XX, p. 299; pl. V, fig. 2. TAILLE. — OroziTHE. — Longueur : 8,75: largeur : 5: épaisseur : 1,5. Poisson. — Longueur : 18,5; hauteur : 4; épaisseur : 2,7. DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est celle d’un trapèze, dont la grande base serait inférieure, curviligne et fortement bombée. L’otolithe n’est pas arqué comme le montre, d’ailleurs, l'examen des tranches. Le bord ventral cesse, un peu plus haut qu’il ne commence, à une encoche située dans le prolongement de la cauda, entre le niveau de son axe et l’arête supérieure. Il décrit une courbe de forme elliptique aboutissant au fond de l’encoche termi- nale; toutefois, à l’arrière, cette courbe se redresse pour dessi- ner le pourtour d’une saillie massive et arrondie, la masse postéro-ventrale, qui est la partie la plus reculée de l’otolithe. L’encoche terminale du bord est assez réduite, régulière et de forme triangulaire. Il n’y a pas d’ornementation. Le bord dorsal débute par un tronçon obliquement ascen- dant; il atteint ainsi l’angle postéro-dorsal, où il se recourbe vers l’avant: il suit, dès lors, une direction à peu près hori- zontale jusqu’à l’angle antéro-dorsal, où il s'incline fortement pour aboutir à l’antirostre. Il dessine ainsi trois tronçons bien marqués, ce qui détermine l’aspect trapézoïdal de l’élément. Le premier tronçon porte trois ou quatre saillies, plus faibles que (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). F- dk ue CE Gare Pb TRE la ventrale, mais situées toutes à peu près sur le même aligne- ment, ce qui donne un aspect festonné à l'arrière de l’otolithe. L'’angle postéro-dorsal, d'aspect massif, est obtusément arrondi. Le deuxième tronçon, à peu près rectiligne, présente une légère série ondulatoire. L’angle antéro-dorsal, point culminant de l'élément, est fortement obtus et son sommet très mousse. Le troisième tronçon est rectiligne et sans ornementation. Le bord antérieur est relativement court par suite du peu d'avancement du rostre; il est aussi peu échancré. Dans son ensemble, il dessine une ligne oblique prolongeant le profil du tronçon antérieur du bord dorsal. L’antirostre est très réduit et faiblement saillant; il est en forme de coin et a une direction sensiblement horizontale. L’excisura, très peu entaillée, est nettement angulaire; son côté supérieur est excessivement court; l’inférieur est muni d’une lame excisurale à profil rectiligne aboutissant à la pointe du rostre. Le rostre est court, camus, d’aspect massif; son extrémité a tendance à relèvement. La face interne est très convexe, ce qui est en rapport avec la grande épaisseur de l’élément. Le sulcus est médian, légèrement descendant et droit. Il est long, très large et peu profond; ouvert à l’avant, nettement fermé à l’arrière, il est composé et bien gravé. L’ostium est large et de forme rectangulaire par suite du subparallélisme des arêtes; celles-ci sont rectilignes, sauf une très petite courbe descendant au collum pour l’arête supé- rieure, et une autre, également très courte, à l’origine de l’infé- rieure. Le plancher est entièrement recouvert par un colliculum de surface lisse s’avançant jusqu’au profil de la formation exci- surale; les tranches du colliculum, très voisines des arêtes, sont très nettes. La cauda, un peu moins large que l’ostium, s’élargit progres- sivement vers l’arrière par suite d’un léger relèvement de l’arête supérieure; son extrémité est parfaitement arrondie. L’arête supérieure forme un angle très obtus avec la portion descendante de l’arête supérieure de l’ostium; l’arête inférieure poursuit sans accident celle de l’ostium, une ligne droite va ainsi du rostre à l’extrémité de la cauda, ce qui est un des Ne .cachets de cet otolithe. Un colliculum recouvre tout le plancher caudal; sa surface est un peu rugueuse et ses tranches, très nettes, poursuivent exactement celles de l’ostium. Un petit accident sépare les deux colliculums. Le collum est précisé par l’angle formé par les arêtes supé- rieures et par le petit accident séparant les deux colliculums. Il existe une crête supérieure assez large, peu coupante et peu érigée; elle commence vers le milieu de l’arête ostiale pour terminer un peu avant l’extrémité de la cauda. Elle suit exac- tement l’arête. La section supérieure porte une area de même longueur que la crête, celle-ci la limitant en avant et en arrière en se relevant un peu. L’area est peu profonde et son plancher assez irré- gulier; elle n’est séparée de la bordure périphérique que par une dénivellation de surface. La bordure périphérique, très étroite vers son milieu, est un peu élargie à chacune de ses extrémités; en arrière, elle passe insensiblement à une section postérieure. Elle porte quelques nodosités correspondant aux ondulations du bord et se poursuivant, sous forme de costules obsolètes, jusque dans l’intérieur de l’area. | Il existe une section postérieure ornée de faibles bosselures en rapport avec les accidents du bord; ces bosselures, et les sillons qui les séparent, se poursuivent jusqu’au voisinage de l'extrémité caudale, mais sans jamais y pénétrer. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe, sans aucun accident. La face externe est un peu concave par suite de l’existence d’un bourrelet marginal, régulier le long du bord dorsal, multi- mamelonné sur le reste du pourtour. Ces mamelons, qui sont en rapport avec les accidents du bord, sont plats et lisses, et la plupart se poursuivent vers le centre de la face sous forme de costules obsolètes, séparées par des sillons à peine marqués. Outre ces accidents, on note trois boursouflements, également lisses, correspondant l’un au rostre, un second à l’antirostre et le troisième à la masse postéro-ventrale. Il existe un sillon excisural très marqué; il n’y a pas d’umbo. VARIATIONS. — La forme générale varie peu; cependant, PAIE, Pics des sujets sont d'apparence plus allongée que les types. Quelques exemplaires sont arrondis à l'arrière, ce qui détruit l'aspect trapézoïdal typique; ce n’est pas très fréquent. Les vieux sujets sont sensiblement plus hauts que les jeunes. Un certain nombre d’éléments marquent, contrairement au type, une disposition en arc; ceux-ci, placés sur leur face externe, ont tendance à basculer vers le bord dorsal. Sur quelques sujets, le bord ventral, en son milieu, présente un léger aplatissement sans formation d’angles; chez d’autres, par contre, il semble beaucoup plus courbé que sur le type. La masse postéro-ventrale a généralement l’aspect et l’importance typiques; il en est, cependant, mais rarement, de très grosses; 1l y en a aussi d’assez peu étoffées; elle est peu apparente lorsque l’encoche terminale du bord est peu marquée; il y a même des sujets où elle semble manquer, dans ce cas l’arrière de l’otolithe est sensiblement circulaire. Presque toujours arrondie, la masse postére-ventrale est parfois conique, à som- met mousse ou pointu; j'en ai rencontré de bi et même de trilobées. Il en est aussi de très détachées, formant expansion de forme variée; généralement, alors, il existe une sinuosité rentrante sur le bord ventral, à l’origine même de l’expansion. La situation de l’encoche terminale du bord est variable, soit plus haute, soit plus basse que sur le type; la forme de l’arrière de l’otolithe en est de beaucoup modifiée. Cette encoche est plus ou moins ouverte et angulaire; généralement bien marquée, elle peut être à peine indiquée; mais elle n’est jamais absente, une sinuosité en tenant toujours au moins lieu. Le bord dorsal présente toujours la même constitution: le premier tronçon est assez variable; les deux autres le sont fort peu. Le premier tronçon peut être vertical et même parfois oblique vers l’arrière; dans certains cas il dessine une courbe régulière se reliant sans accident au deuxième tronçon, la forme générale de l’otolithe est alors bien modifiée; quant aux saillies qu’il porte, elles sont plus ou moins nombreuses et plus ou moins fortes et régulières. L’angle postéro-dorsal semble faire défaut dans le cas d'arrondissement de l’arrière, bien que, cependant, il soit encore décelable au moins sous la forme d’une denticulation plus ou moins massive: autrement, il est presque toujours obtus: il n’est proéminent et rectangu- laire ou un peu aigu que lorsque le premier tronçon est vertical ou oblique vers l'arrière. Le deuxième tronçon du bord dorsal A re est parfois ascendant; dans ces cas, l’angle antéro-dorsal est moins obtus que sur le type; il est alors aussi particulièrement culminant. Quelquefois, ce deuxième tronçon présente une ébauche d’incurvation, surtout marquée un peu avant l’angle antéro-dorsal, ce qui souligne celui-ci d'autant. Cette partie du bord peut être ornée d’une série de festons plus ou moins régu- liers. Le troisième tronçon, généralement dépourvu d’'orne- mentation, est toujours typique; il est seulement plus ou moins oblique. La situation de l’angle antéro-dorsal est variable; elle est d'autant plus antérieure que le deuxième tronçon est plus long. Le bord antérieur est, en somme, peu variable; ses variations ne portent guère que sur la plus ou moins grande accentuation de l’excisura. Il est toujours très court. L’antirostre est toujours petit et de forme conique; sur quel- ques sujets, il paraît grêle et très aigu. Il est plus ou moins détaché suivant l’accentuation de l’excisura. L’excisura est toujours petite et ses deux côtés om en cni leurs dimensions réciproques; dans quelques cas elle est comme fissurée, elle est alors assez profonde. La formation excisurale, jamais moins développée que sur le type, peut l’être davantage et s’avancer jusqu’à la pointe de l’antirostre, qu’elle dissimule alors; dans ce cas, l’excisura est masquée et une ligne oblique, parfois sinueuse, unit l’antirostre au rostre, alors l’alignement est parfait depuis l’angle antéro-dorsal jus- qu’à cette pointe. Sur quelques rares sujets, la formation exci- surale n’atteint pas la pointe rostrale, laissant celle-ci libre sur une plus ou moins grande étendue. Le rostre n’est pas variable; sur quelques exemplaires : seu- lement, il paraît un peu plus relevé que sur le type. Il n’y a pas de variations notables dans la convexité de la face interne. | Le sulcus, sur de grands sujets, semble relativement plus large que sur le type, tandis que, sur des petits, il paraît être plus étroit. Sur quelques exemplaires, il est horizontal. L’ostium est assez constant. La courbe que l’arête supérieure dessine au collum peut être très atténuée; par contre, au même niveau, sur l’arête inférieure, on peut noter une courbe ascendante, mais toujours très faible. L’arête supérieure de la cauda poursuit directement celle de l’ostium quand cette dernière ne possède pas de courbe descen- dante au collum; l’arête inférieure, au contraire, forme un FT NP accident à ce niveau, mais toujours très mousse et affaissé, lorsque l’arête de l’ostium y dessine une petite rampe ascen- dante. Très rarement, l’extrémité élargie de la cauda a des arêtes effacées. Le collum est constant. La crête supérieure, constante de constitution, peut s'étendre plus ou moins loin en avant ou en arrière; ce n’est que très rarement que je l’ai trouvée plus large que sur le type. | Dans la section supérieure, l’area peut être un peu plus étendue que sur le type, ce qui est en rapport avec. une plus grande longueur de la crête; elle peut être aussi mieux circons- crite. L’ornementation de la section, bien que toujours de même caractère que sur le type, est assez variable d’accentua- tion, soit en plus, soit en moins. L'aspect de la section postérieure est en rapport avec la constitution du bord. La section est accidentée lorsque le bord l’est lui-même; elle est lisse quand le bord est régulier; mais la nature de l’ornementation ne s’écarte jamais de celle du type. Il n’y a jamais de crête inférieure; à peine si, sur de raris- simes sujets, on peut noter une arête plus coupante qu’à l’ordinaire. ‘à La section inférieure est constante; sur quelques exem- plaires, on observe toutefois un court affaissement sous-ostial, de forme irrégulière, se poursuivant en forme de virgule un. peu vers l’arrière, le long du bord ventral. | La face externe conserve, en général, ses caractères typiques avec seulemént plus ou moins d’accentuation de l’ornementa- tion. Sur quelques exemplaires, les boursouflements du rostre et de la masse postéro-ventrale se rejoignent, divisant alors la face en deux champs; dans ce cas, le plus souvent, le bourrelet ventral fait défaut et peut même être remplacé par une déni- vellation. L’umbo n’est jamais visible. OBSERVATIONS. — La description de Fryd est bonne; la figure qu’il donne se rapporte plutôt à une variété par les caractères du pourtour : absence de masse postéro-dorsale, encoche terminale du bord ventral non distincte des autres accidents de même ordre, angle postéro-dorsal à peine sensible, absence d’angle antéro-dorsal pourtant si constant; l’area, signalée dans le texte, n’est pas représentée sur la figure. La description et la figuration de Frost sont typiques. RE Acerina schrætzer [. (1) (PI. V) TAILLE. — OToLiITHE. —— Longueur : 8,5; largeur : 95,2; épaisseur : 1,7. Poisson. —— Longueur : 21; hauteur : 3,8; épaisseur : 2,4. » DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme générale est une ellipse assez régulière, à grand axe relativement court, de sorte que l’élément est assez large. Comme le montre l’examen des tranches, l’otolithe est un peu arqué d’avant en arrière; placé sur sa face externe, il repose en équilibre sur ses deux extré- mités. ‘ Le bord ventral cesse, à peu près à la même hauteur qu’il commence, à une petite gorge située dans le prolongement de l’axe de la cauda. Il décrit, de la pointe du rostre à cette en- coche, une courbe elliptique parfaitement régulière; 1l est orné, sur toute sa longueur, d’un léger mouvement ondulatoire; toutefois, vers l’arrière, les ondulations sont un peu plus fortes que sur le reste du pourtour. La sinuosité où termine le bord ne se distingue des voisines que par sa situation sur le prolon- gement de l’axe de la cauda. Le bord dorsal décrit, dans son ensemble, une courbe régu- lière, bien qu’un peu gibbeuse à l’arrière. Son ornementation est de même nature que celle du bord ventral, et également plus forte en arrière qu’en avant; de cela résulte que la partie postérieure de l’élément, dans son ensemble, est de beaucoup la région la plus ornée. Le bord antérieur est très court par suite du peu d’avance- ment du rostre; il est très peu échancré et en presque totalité occupé par une formation excisurale dont le profil est sensible- ment dans le prolongement de celui de la fin du bord dorsal. L’antirostre est très petit, conique, pointu et de direction horizontale. (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 4 3 — 17 — L’excisura ne se traduit que par une toute petite encoche angulaire située immédiatement au-dessous de l’antirostre; son côté supérieur est excessivement court; l’inférieur n’est pas visible, étant surmonté, sur toute sa longueur, par la forma- tion excisurale. Le profil de celle-ci est sinueux, bien que recti- ligne dans son ensemble. Le rostre, très peu avancé, a sa pointe masquée par la forma- tion excisurale; malgré tout, il paraît massif. La face interne est très convexe dans les deux sens. Le sulcus est légèrement supra-médian et horizontal. Il est très long, large et peu profond; ouvert à l’avant, fermé à l’ar- rière, il est composé et bien gravé. L’ostium est court et a une forme sensiblement rectangu- laire. Son arête supérieure, qui naît à la pointe du rostre, est formée de deux tronçons se coupant sous un angle très obtus; le tronçon postérieur, qui est le plus court, descend oblique- ment au collum. L’arête inférieure est légèrement concave dans son ensemble. Le plancher est entièrement recouvert par un colliculum, de surface irrégulière, s'étendant jusqu’au profil de la formation excisurale; ses tranches sont bien marquées. La cauda, plus de deux fois plus longue que l’ostium, est presque aussi large que lui. Ses arêtes sont parallèles, formant avec celles de l’ostium, par suite de direction différente, des accidents angulaires nets bien que peu développés, le supé- rieur étant un peu plus accentué que l’inférieur. L’extrémité de la cauda est arrondie et un peu élargie par le fait d’une divergence légère des arêtes à ce niveau, divergence qui se traduit sur chaque arête, à son origine, par une ébauche d'accident. L’extrémité caudale est parfaitement circonscrite et située près du bord. Le colliculum est de même nature que celui de l’ostium; ses tranches sont nettes. Le collum est seulement déterminé par les accidents des arêtes, situés à peu près au même aplomb: il n’est pas rétréci. Il n’y a pas de crête supérieure. La section supérieure, convexe dans son ensemble, porte une area allongée longitudinalement, d’assez grandes dimensions, mais très peu creusée et à fond lisse. Cette area débute assez près de l’antirostre et termine dans le voisinage de l’extrémité caudale; elle laisse une bordure périphérique de largeur égale tree tu à la moitié de la sienne et dont elle est séparée par une arête bien nette quoique non saillante, sinueuse et nodulaire. La bordure périphérique, surtout vers l’arrière, porte des nodo- sités allongées normales au bord, en rapport avec l’ornemen- tation de celui-ci. La partie de la face comprise entre l’extrémité postérieure de la cauda et le pourtour porte une ornementation de même nature que celle de la bordure périphérique supérieure, mais les nodosités y prennent plutôt l’aspect de petites costules. Cet ensemble est coupé par une sorte de canal circulaire rela- tivement étroit, très superficiel et irrégulièrement limité, sub- parallèle au bord, qui se continue en haut sur une partie de la bordure périphérique, et qui, en bas, se poursuit par le sillon ventral de la section inférieure. F Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est régulièrement convexe et lisse; elle porte, à peu de distance du bord ventral et parallèlement à lui, un sillon ventral assez étroit, mais très bien gravé, qui n’est que la suite du sillon postérieur sus-indiqué; ce sillon limite une mince bordure périphérique ornée de nodosités costi- formes normales au bord et correspondant aux accidents de celui-ci, mais, comme ces accidents eux-mêmes, beaucoup plus accentués à l’arrière qu’en avant. La face externe est très concave. La région rostrale forme un large plateau lisse très peu saillant:; au-dessus est une petite dépression triangulaire, correspondant à l’excisura et se continuant vers l’arrière par un très court sillon excisural. Vers le milieu du bord ventral est une petite surface lisse, en plan incliné; tout le pourtour est orné de nodosités costulaires séparées par des sillons s'étendant vers le milieu de l’élément. Quelques rides peu saillantes, filiformes et sinueuses, traver- sent l’otolithe de haut en bas. L’umbo n’est pas visible. VARIATIONS. — La forme générale est très constante; quelques sujets, cependant, présentent une légère troncature postérieure. Le bord ventral ne varie guère; c’est tout juste si l’on ren- contre quelques rares sujets où sa courbure est plus bombée que sur les types et quelques autres, non moins rares, où elle est un peu aplatie. L'ornementation est toujours typique; — 79 — quelquefois, cependant, elle est un peu accentuée vers l'arrière; parfois, elle fait défaut à l’avant, et assez souvent sur la région moyenne. La sinuosité où termine le bord est située plus bas que sur le type lorsque la cauda est un peu inclinée ventrale- ment à son extrémité; elle est toujours bien reconnaissable par son rapport avec l’axe caudal. Sur beaucoup de sujets, la majorité, la forme typique du bord dorsal est parfaitement conservée; sur d’autres, elle est sensiblement modifiée par la présence des angles postéro- dorsal et antéro-dorsal, toujours fort obtus, à sommet très mousse, en somme plus ou moins obsolètes. Dans ces cas, le bord débute par un méplat plus ou moins oblique vers l'avant et formant troncature postérieure; au sommet de la tronca- ture (angle postéro-dorsal), le bord se dirige vers l’avant, sui- vant une courbe régulière, jusqu’à un point culminant (angle antéro-dorsal), d’où il s'incline en pente douce vers l’antirostre. L’ornementation est typique; ce n’est que rarement, en effet, que le bord est irrégulièrement festonné, portant alors des ondulations plus ou moins larges, séparées par des entailles plus ou moins profondes, le tout disposé sans ordre, surtout à l’arrière. Le bord antérieur est toujours très court, le rostre n’étant jamais avancé; ses variations portent surtout sur la forme du profil de la formation excisurale et la plus ou moins grande . accentuation de l’excisura. L’antirostre est plus ou moins dégagé, suivant les dimen- sions de l’excisura; il est noyé dans le profil antérieur lorsque la formation excisurale atteint sa pointe; dans les autres cas, il conserve sa forme conique, mais plus ou moins grêle: il est toujours pointu et horizontal. L’excisura est plus ou moins entaillée tout en conservant ses caractères typiques; la formation excisurale n’est jamais très saillante, toutefois elle peut sur certains sujets dessiner une pointe aiguë ou même une petite masse antérieure, qui est alors la partie la plus avancée de l'élément; en général, son profil est rectiligne, parfois convexe, dans tous les cas il est sinueux. Le rostre est toujours typique. Il n’y a pas de variations dans la convexité de la face interne. Le sulcus, considéré dans son ensemble, ne semble varier que dans sa direction. Sur quelques sujets, en effet, il est légè- rement coudé, ce qui provient de ce que l’ostium y est descen- PAR CHU dant, tandis que la cauda y est ascendante; sur d’autres élé- ments, la cauda, à son extrémité, est un peu inclinée vers le bas. Le deuxième tronçon de l’arête supérieure de l’ostium peut être très petit. Cette arête, chez quelques sujets, affecte un trajet sinueux; marquant encore, malgré tout, une chute col- laire, mais plus ou moins accentuée. L’arête inférieure est constante et la surface du colliculum peut être beaucoup plus tourmentée que sur le type; dans certains cas, le colliculum présente une gouttière longitudinale quasi-médiane. L’arête supérieure de la cauda, à l’arrière, peut former un méplat déterminant une forme acuminée de l’extrémité cau- dale. Les accidents marquant l’origine de la divergence des arêtes peuvent être assez accentués, sans cependant l'être jamais beaucoup. Le colliculum peut porter, sur toute sa lon- gueur, une gouttière médiane faisant suite à celle de l’ostium; sa tranche inférieure est parfois festonnée. Le collum n’est pas variable. La crête supérieure n’est jamais marquée; toutefois, sur certains sujets, on peut noter le long de l’arête ostiale un petit hiséré saillant qui pourrait en tenir lieu. L’area, toujours à fond lisse, peut s'étendre moins loin, en avant et en arrière, que sur le type; l’arête qui la sépare de la bordure périphérique est parfois sans accident, tandis que, sur quelques sujets, les nodosités que, normalement, elle porte, sont particulièrement développées et plus ou moins rappro- chées. La bordure périphérique a toujours son ornementation ordinaire, mais seulement plus ou moins accentuée; sur quel- ques sujets, soit à l’avant, soit à l’arrière, un sillon séparatif de nodosités est très profond, très long, avancé jusqu’à l’area, établissant ainsi une communication entre celle-ci et l’exté- rieur; sur un exemplaire (représenté dans notre figuration, cette disposition est très accentuée par le fait que l’aboutisse- ment du canal au dehors se traduit par une forte encoche. Le sillon circulaire postérieur n’est jamais absent, mais il est plus ou moins profond et large; il est parfois interrompu sur son trajet; il se poursuit toujours en bas par le sillon ventral et, en haut, s'engage sur la bordure périphérique sur une plus ou moins grande longueur; sur quelques rares exemplaires, il s'ouvre dans l’area; son fond n’est jamais lisse. | La section inférieure ne présente pas de variations. La face externe conserve toujours ses caractères généraux. L’ornementation périphérique est plus ou moins accentuée, AT d NÉ — 132 — tronçon vertical. Le plancher ostial est recouvert par un colli- culum assez épais, surtout dans sa partie supérieure. Le colliculum laisse libre une assez grande partie de la paroi supérieure, qui est fortement oblique, de sorte qu'entre elle et lui est un petit fossé longitudinal; en avant il s'étend jusqu’au profil même de la formation excisurale, étant toute- fois débordé vers son milieu par une portion du plancher sous forme d’une lame mince, à ce niveau sa limite est un bourrelet oblique un peu concave; en bas le colliculum atteint l’arête inférieure, sa tranche parallèle à cette dernière est très nette; en arrière il s'arrête au collum suivant une ligne convexe for- mant relief peu élevé. La surface du colliculum est assez régulière et un peu creusée en gouttière longitudinale. La cauda, de même longueur que l’ostium, est de moitié moins large que lui; elle s’en détache vers son milieu, c’est- à-dire qu’elle est débordée par lui en haut et en bas. Ses arêtes sont rigoureusement parallèles sur toute leur longueur et rec- tilignes dans leur première moitié; elles forment des angles très nets avec celles de l’ostium, le supérieur étant obtus et à sommet mousse, l’inférieur étant droit et à sommet aigu; au niveau de l’infléchissement elles dessinent de larges courbes parfaitement régulières. La cauda termine très près du bord; elle est fermée à son extrémité qui est rétrécie et aiguë par le fait que l’arête inférieure est rectiligne et que la supérieure se recourbe vers elle. Le colliculum est très mince et unique- ment appliqué contre la paroi inférieure; ses tranches, seule- ment visibles à l’arrière, se manifestent sous la forme d’un très mince filet. La paroi supérieure est libre jusqu’à son pied, d’où une section transversale triangulaire pour la cauda; cette paroi est ornée de stries très fines et parallèles, verticales ou obliques. …. Le collum est bien précisé par la différence de largeur de la cauda et de l’ostium, par la netteté des angles et par la cessation du colliculum ostial. La crête supérieure, quoique peu élevée, est assez puissante; elle est large, mais surtout à sa base; elle commence près de l’antirostre pour terminer au début de l’infléchissement - caudal. Sa tranche, un peu coupante sur la première partie de l’ostium, s’élargit en un petit plateau au niveau du collum: sur la cauda, où elle mesure encore un demi-millimètre de largeur, elle est coupée carrément et parfaitement lisse. 18 — La section supérieure comprend toute la partie de la face s'étendant de la région antirostrale à un sillon oblique joi- gnant la cauda à l’encoche où termine la partie postérieure du bord dorsal; tout le reste de la face situé au delà de ce sillon constitue une section postérieure. La section supérieure, de forme convexe, porte une area allongée, peu creusée, à fond plat et lisse. L’area occupe la majeure partie de la section; elle s’étend, en effet, de très près _de l’antirostre au sillon oblique sus-indiqué et ne laisse qu'une étroite bordure périphérique dont elle est séparée par une carène à tranchant assez coupant. La bordure périphérique est ornée de nodosités irrégulières, peu saillantes, correspon- dant aux accidents du bord; dans sa partie antirostrale elle porte un sillon longitudinal, parallèle au bord et très voisin de celui-ci; ce sillon est assez large et ses lèvres très accen- tuées, il termine en s’effilant vers l’arrière et son fond est lisse; ses deux lèvres ont une ornementation analogue à celle de la bordure périphérique. Le sillon oblique sus-mentionné est large, profond, à fond lisse; il s'ouvre largement dans la cauda au début de son infléchissement; il marque l’arrêt de la crête supérieure. La section postérieure, assez large et plutôt plane, est de surface assez tourmentée; elle porte, en effet, quelques saillies plus ou moins mousses disposées sans ordre et des costules irrégulières correspondant aux ornements du bord. Il existe une crête inférieure tout le long de la cauda, aug- mentant progressivement de hauteur vers l’arrière. Sa tranche, assez large, est arrondie. La section inférieure est convexe dans son ensemble. Elle porte un sillon ventral très voisin du profil du bord, si voisin même qu'il semble placé sur la tranche. Ce sillon est peu long et assez irrégulier ; il commence à l’avant, au niveau du collum, d'une façon effilée et augmente progressivement de largeur vers l’arrière; il termine contre la gouttière dont il va être question, à ce niveau il est circonscrit par une petite crête, il n'ouvre donc pas dans la gouttière. La partie de la section interne au sillon est large; elle porte en arrière, à partir du collum, une gouttière en demi-cylindre rigoureusement bordée en haut par la crête inférieure et en bas par une carène bien marquée. Cette gouttière, à l’arrière, s'ouvre dans une sinuosité située contre l’encoche séparative AcrTes 1935. 10 — 134 — des bords ventral et dorsal; elle s’élargit et s’approfondit pro- gressivement de son origine à sa terminaison, à son extrémité elle occupe toute la largeur de la section; elle est un peu recouverte par la crête inférieure qui se replie sur elle en forme de petite voûte, son fond, assez irrégulier à son début, est lisse au niveau de sa terminaison. Le reste de la section a une surface irrégulière, parsemée de nodosités disposées sans ordre et de volume très inégal. En avant, le long du bord, la section porte des costules fines, parallèles, assez courtes et obliques, ce qui donne un aspect de hachures; ces costules correspondent aux denticulations du bord. La bordure périphérique et la carène inférieure de la gouttière sont ornées de nodules grossiers, arrondis et irrégu- liers; ceux de la bordure sont en rapport avec l’ornementation du bord. La face externe est très concave; elle est divisée en deux régions par deux bombements très surbaissés, larges et de surface lisse allant l’un du rostre à l’umbo, l’autre de l’umbo à l'extrémité postérieure; ce dernier, un peu caréné, est un peu plus élevé que l’autre. L’excisura est marquée par un triangle s'étendant assez loin vers le centre, dont le côté infé- rieur est surtout bien indiqué. La région dorsale de la face, pliée en éventail, présente ainsi des plis triangulaires saillants , , . L » » et profonds, l’un d’eux, médian, est surtout accentué. Toute cette région est ornée de costules un peu vermiculaires se dirigeant vers le centre de figure et en rapport avec l’orne- mentation périphérique; elles sont nombreuses et fines vers l’arrière, plus larges, plus grossières et plus nombreuses en avant. Les costules sont coupées par quelques stries concen- triques. La région ventrale est à peu près lisse; elle porte une très courte série de petites nodosités irrégulières formant par leur rapprochement comme un très court bourrelet longitu- dinal au-dessous de la région umbonale; dans la région ros- trale sont des costules obsolètes et parallèles, elles sont coupées par des stries concentriques. L’umbo n’est pas dis- cernable. VARIATIONS. —— La forme en trapèze est constante: elle est mieux marquée lorsque les bases sont moins courbées que sur le type et que les angles sont moins arrondis. L'otolithe est parfois assez instable. — 135 — Le bord ventral est le plus souvent identique au type; mais sur quelques sujets la courbe qu’il dessine est plus bombée, tandis que sur d’autres il est à peu près rectiligne; assez rare- ment le bord présente vers son -milieu une ébauche d'angle fort obtus, dans ce cas il est formé par deux tronçons distincts, rectilignes ou concaves, se coupant à ce niveau. Il arrive par- fois que le bord possède une concavité assez marquée, soit en avant, soit en arrière, sans que cela modifie en quoi que ce soit son allure générale. L’ornementation est toujours typique; les ondulations postérieures peuvent être très irrégulières de forme et de dimensions; assez rarement la partie antérieure du bord est lisse. L’encoche où termine le bord est générale- ment ouverte et peu profonde; cependant il est des cas où elle est assez faible et très étroite; elle est toujours présente, étant au moins esquissée. Elle est constamment précédée d’une autre encoche généralement de même valeur, avec laquelle elle peut se fondre par disparition de la saillie qui les sépare, alors existe une très large entaille tenant à la fois lieu de ces deux accidents. La partie postérieure du bord dorsal conserve ordinairement sa constitution typique, toutefois le petit tronçon inférieur initial, précédant le retournement, peut être horizontal; il en résulte la formation d’un angle postéro-inférieur plus ou moins accentué, et la masse postérieure n’a plus alors une allure tombante comme sur le type. Sur quelques sujets, la courbe postérieure peut être plus ou moins aplatie, au point de former parfois troncature rectiligne. L’entaille où termine cette partie du bord est toujours présente, généralement forte et puissante; elle est parfois semblable aux gorges voisines ne se distinguant d'elles que par sa situation; il est exceptionnel qu’elle soit indistincte. : L’ornementation de la partie postérieure du bord dorsal, toujours de nature typique, est bien variable d'intensité. Les dents qui la composent sont simples ou bifides, mousses ou aiguës, plus ou moins séparées et tendent à augmenter de volume de bas en haut; les gorges qui les séparent peuvent être très profondes et parfois transformées en perforation par soudure de leurs lèvres. Assez souvent le bord débute par une très grosse ondulation formant la lèvre postérieure de lencoche terminale du bord ventral; cette ondulation est ordi- nairement alors suivie d’une autre encoche profonde et large; cette disposition donne un aspect particulier à l'arrière de sos l’otolithe, pouvant aller jusqu’à la formation d’une petite expansion postéro-ventrale d’allure tombante le plus souvent, sinon horizontale, très grêle, à extrémité arrondie, pointue ou . tronquée; ce n’est là, en somme, que l’exagération de la masse postérieure typique sus-indiquée. La courbe dessinée par la partie supérieure du bord dorsal n’est jamais plus accentuée que sur le type; mais elle peut être remplacée par une ligne droite ou par une concavité; le tronçon descendant à l’antirostre est toujours rectiligne. Lors- que l’encoche où termine la portion postérieure du bord est peu marquée, les courbures postérieure et supérieure se con-. tinuent très exactement. L’angle postéro-dorsal est d'autant plus net que l’encoche est plus profonde; il n’existe pas ou n’est marqué que par une faible dent, que rien ne distingue des autres, lorsque l’encoche est très réduite; 1l est très variable de forme et d'importance. L’angle antéro-dorsal est toujours assez effacé et très mousse; il est marqué par la sinuosité qui le précède et plus généralement par la chute du tronçon rejoignant l’antirostre; la sinuosité est parfois très faible et même absente sur quelques sujets, par contre 1l est des exemplaires où elle est très forte, profonde et large, angu- laire ou en créneau. L’ornementation typique de la partie supérieure du bord dorsal peut être remplacée par une série de dents irrégulières s'étendant à toute la partie courbée et lui donnant un aspect assez grossier, quelquefois même déchiqueté, sans que cepen- dant les gorges séparatives des dents soient jamais très pro- fondes; d’autres fois l’ornementation est quasiment absente étant remplacée par un simple mouvement ondulatoire. La partie rectiligne antirostrale est presque toujours sans orne- ment; toutefois, dans quelques cas, elle porte une série de dents relativement menues et régulières, ce n’est que tout à fait exceptionnellement que cette ornementation revêt un aspect irrégulier, grossier et déchiqueté comme sur la partie courbe; le plus souvent dans ce cas l’angle antéro-dorsal n’est pas discernable. se Le bord antérieur est peu variable dans son ensemble, il est seulement plus ou moins échancré: dans le cas d’échan- crure bien marquée, son profil n’est plus en direction aussi parfaite que sur le type avec la fin du bord dorsal. L’antirostre est très peu variable; il est toujours apparent et quelquefois d’allure assez massive; il est plus dégagé que PS pr ’ s À z Fr 3 7, Le FE . CR QE | $ “1 de. À Dur Eyar sur le type lorsque l’excisura est un peu profonde; sa pointe est parfois un peu émoussée. L'échancrure excisurale n’est jamais bien développée, elle est cependant parfois plus grande que sur le type; générale- ment à 90°, elle peut être aiguë ou obtuse; sur quelques rares éléments, particulièrement des petits, elle affecte la forme d’une fissure pénétrant assez profondément vers l'arrière, lantirostre est alors très dégagé. Le côté supérieur est toujours minuscule, quoique parfois relativement plus grand que sur le type. La formation excisurale est constante et toujours à profil sinueux. Le débordement du plancher ne manque jamais, _ mais varie beaucoup de forme, de situation et d'importance; dans les cas extrêmes il intéresse tout le profil; sur quelques sujets il est très fortement denté. Le rostre est parfois moins avancé que sur le type, il peut aussi être plus allongé; mais il est toujours massif et puissant. Sur quelques rares éléments il affecte une allure un peu des- cendante. Son extrémité est plus obtuse encore que sur le type lorsque la formatioh excisurale est très développée à ce niveau; au contraire 1l a tendance à être pointu quand elle s’arrête assez loin de la pointe; lorsque le débordement du plancher est voisin de l’extrémité le rostre prend un aspect spatulé. La convexité de la face interne est constante, quoique cepen- dant un peu moins accentuée que sur le type chez quelques éléments. Elle est toujours très profondément sculptée. Considéré dans son ensemble, le sulcus est très constant; toutefois il est horizontal sur quelques sujets, principalement sur ceux à bord ventral rectiligne; il peut aussi être plus étroit que sur le type. Sur quelques exemplaires l’infléchisse- ment postérieur est à peu près à angle droit; par contre sur certains, mais assez rarement, l’angle d’inflexion est voisin de 150°. L’ostium est très constant de forme et de constitution, mais est parfois moins ascendant que sur le type. L’arête supérieure est le plus souvent typique, ne variant que dans le degré d'ouverture de l’angle formé par ses deux tronçons et dans la plus ou moins grande obliquité du deuxième; sur des sujets cependant elle est courbe et sur quelques autres rectiligne et alors oblique dès son origine. L’arête inférieure est inva- riable, sauf dans son tronçon postérieur qui peut être très court, plus ou moins oblique et parfois même remplacé par une courbe. Le colliculum est constant dans sa constitution — 138 — et ses rapports; il peut s’arrêter très loin de l’arête supérieure, laisser libre en avant une partie du plancher bien plus étendue que sur le type, ne pas atteindre l’arête inférieure laissant alors entre elle et lui un fossé analogue au supérieur; enfin, en arrière, il peut s’arrêter suivant un seuil assez élevé. Sa surface est parfois assez irrégulière; elle porte parfois une sorte de gouttière longitudinale ou une fosse. La cauda présente toujours dans son ensemble l'aspect typique. Ses arêtes, dans leur première partie, ont assez sou- vent un aspect sinueux; sur quelques sujets elles ne sont pas parallèles, mais divergent un peu vers l’arrière. L’angle formé par les arêtes supérieures est constant; l’inférieur peut être obtus, quelquefois très effacé et même exceptionnellement remplacé par une convexité. L’extrémité de la cauda présente sur quelques exemplaires un affaissement notable des arêtes sur un court trajet; cet affaissement n’est que rarement Suivi d’une gouttière post-caudale aboutissant à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal; cette gouttière est assez large, peu creusée, oblique vers l’avant et à fond lisse. Le colliculum n’est jamais plus développé que sur le type; il l’est souvent beaucoup moins; il peut même faire défaut; il est générale- ment séparé du colliculum ostial par un seuil ou un fossé. Le collum ne présente pas de variations. La crête supérieure est d’une grande constance, cependant sur quelques rares exemplaires elle est peu développée quoi- que encore discernablie. Elle peut débuter très près de l’anti- rostre et se poursuivre loin en arrière jusque sur la partie recourbée de la cauda; elle termine soit brusquement, soit en diminuant progressivement d'importance; sur quelques sujets elle est interrompue par une coupure assez profonde au niveau de l’angle de l’arête supérieure de l’ostium. Sa tranche, sur d’assez nombreux exemplaires, est ornée de stries transver- sales régulièrement distancées et peu saillantes, s’étendant sur toute sa longueur ou localisées seulement à certaines parties; ces stries correspondent à celles précédemment signalées sur la paroi supérieure de la cauda. | | L’area fait parfois complètement défaut; dans ce cas toute la section supérieure est convexe et fort irrégulière de surface portant des mamelons mousses disposés sans ordre et quel- ques courtes costules périphériques. Lorsque l’area existe la section a toujours son aspect typique. L’area est plus ou moins étroite; elle peut ne commencer que vers le collum ou même — 139 — en arrière de lui, elle termine toujours au niveau du canal oblique; elle s’effile quelquefois en gouttière au-dessus de l’ostium. La bordure périphérique, plus ou moins large sui- vant les dimensions de l’area, a toujours son ornementation typique. Le sillon oblique fait défaut en même temps que l’'encoche où il débouche: autrement il existe toujours étant _ au moins ébauché. La section postérieure offre le plus souvent son aspect typique; dans quelques cas cependant elle est en très grande partie lisse, surtout dans sa portion inférieure. Lorsque la crête supérieure borde le canal post-caudal jusqu’à son embou- chure, il existe sur la section postérieure une gouttière paral- lèle à la cauda et située contre la crête, ouvrant au dehors et remontant plus ou moins haut; elle est assez semblable au - canal post-caudal. Cette même gouttière existe parfois aussi ch ‘2 À lorsqu'il n’y a pas de canal post-caudal, mais elle est alors moins marquée. Elle ouvre dans l’encoche séparative des bords ventral et dorsal, donc dans la même encoche que le sillon post-caudal. La crête inférieure est constante de présence et d’aspect. Sa tranche est parfois légèrement ornée de-nodosités irrégu- lières de forme et de distribution. La section inférieure a toujours sa constitution générale typique. Le sillon ventral toujours présent est plus ou moins profond et large, son fond peut être tout à fait lisse, il n’est jamais plus long que sur le type et il est toujours fermé à l'arrière; sur quelques sujets il est placé sur la tranche même qu'il dédouble alors. La gouttière toujours nettement et pro- fondément gravée est plus ou moins longue; la carène qui la borde inférieurement peut être très développée et former crête longitudinale; son extrémité est plus ou moins infléchie. Lors- que la sinuosité dans laquelle elle aboutit se confond avec l’encoche séparative des bords ventral et dorsal, il existe à ce niveau une sorte de vaste carrefour où se réunissent cette gouttière, le canal post-caudal et la gouttière de la section _ postérieure quand elle existe. L’ornementation des diverses parties de la section est toujours typique; le système de hachures est parfois beaucoup plus accentué que sur le type: il est des sujets où une grande partie de la section est lisse. La face externe est très constante; les bombements longi- tudinaux sont souvent plus marqués que sur le type, le posté- rieur forme même parfois une carène assez coupante. Sur — 140 — quelques sujets le côté inférieur de l’excisura forme une crête lamelliforme très développée; cette disposition permet de bien concevoir ce que serait l’excisura si elle n’était pas obturée. Le repliement de la région dorsale en éventail est constant, ainsi que son ornementation qui est seulement plus ou moins accentuée. Sur quelques sujets les costules s'arrêtent loin du centre qui est alors lisse. Le petit bourrelet de nodosités de la région ventrale ne manque que très rarement; sur quelques sujets cette région est parsemée sur toute sa surface de minus- cules nodosités et sa bordure peut montrer une ornementation nodulaire correspondant à celle du bord. L’umbo n’est jamais visible. OBSERVATIONS. —— La description et la figuration données par J. Sanz Echeverria sont bonnes. Le sujet représenté se rapproche beaucoup de notre type; il est à noter cependant que le bord dorsal est très élevé et que le sillon oblique allant de l’encoche à la cauda fait défaut; ce dernier fait est assez étonnant par la raison que j'ai toujours vu le canal présent quand l’encoche existait. Le colliculum n’est pas indiqué. Epinephelus æneus I. Geoff. S. Hill. (1) (PI. XI et XII) TAILLE. — OToiT8E: — Longueur. : 20,5: largeur: 10,25. épaisseur : 2,25. | Poisson. — Longueur : 54,9; hauteur : 12,3; épaisseur : 6,4. DESCRIPTION DU TYPE. — L'’otolithe a sensiblement la forme d’un quadrilatère allongé, plus haut à l'arrière qu'à l’avant, à angles très arrondis et à côtés un peu curvilignes. Il est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités; ses tranches sont plutôt minces et coupantes, la plus grande épaisseur étant médiane. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). — 141 — à une encoche assez peu différente de ses voisines, située dans le prolongement de la cauda, sur la région postérieure de l’élé- ment. Après une courte chute circulaire à son origine, le bord dessine une courbe elliptique très aplatie à tendance à conca- vité en avant et à gibbosité en arrière. Il porte en avant un très léger mouvement ondulatoire, et en arrière, au niveau de la gibbosité, une série de petites dents, peu saillantes, à sommet mousse, d’inégale hauteur et irrégulièrement dis- tancées. Le bord dorsal débute par un tronçon un peu aplati, oblique vers l’arrière, continuant en partie la gibbosité formée par le bord ventral; dans ce parcours il esquisse ainsi une sorte de troncature. À la hauteur de la cauda, le bord se recourbe en avant en dessinant un angle très obtus et fortement arrondi, qui est la partie la plus reculée de l’otolithe; il décrit dès lors une courbe elliptique régulière assez élevée jusqu’à un point culminant situé à peu près à l’aplomb du collum. À ce niveau est l’ébauche de l’angle antéro-dorsal très obtus et mousse, qui passerait inaperçu s’il n’était marqué par une ondulation. Du sommet culminant, le bord s’abaisse progressivement et atteint ainsi l’antirostre par une portion à peu près rectiligne et de direction oblique. La partie postérieure du bord est ornée de trois fortes saillies dont la supérieure, qui marque lé retournement vers l'avant, est de beaucoup la plus grosse; ces saillies sont sépa- rées par des encoches profondes. Sur la partie supérieure du bord, l’ornementation consiste en un mouvement d’ondulations irrégulières et peu saillantes, sauf au niveau de l’angle antéro- dorsal où sont quelques dents bien dessinées. Le tronçon anté- rieur unissant l’angle antéro-dorsal à l’antirostre est très sobre d’ornementation, ce qui le distingue bien du reste du bord. Le bord antérieur, à peine échancré, continue directement, ou à peu près, la direction du tronçon terminal du bord dorsal: il est relativement court par suite du peu d'avancement du rostre. L’antirostre est une petite masse, peu saillante, angulaire à 90° environ. | L’excisura est un tout petit angle à peine rentrant. Sa com- missure est à 90° environ; le côté supérieur, minuscule et à peu près vertical, est rectiligne; l’inférieur, beaucoup plus — 142 — long que le supérieur, porte une forte formation excisurale à profil sinueux. ee Le rostre est très massif, peu avancé, horizontal et à extré- mité arrondie. Cet aspect mousse est dû, en très grande partie, à la présence de la formation excisurale. La face interne est très convexe. Le sulcus est médian, horizontal et très légèrement infléchi à l’arrière; il est long et assez large; il est ouvert, composé sans être étranglé et fort bien gravé. L'ostium est très large; il a une forme qui se rapproche de celle d’un trapèze rectangle. L’arête supérieure est formée de deux tronçons rectilignes; le premier, le plus long, né de l’anti- rostre, est à peu près horizontal; le second a une direction fort oblique; ces deux tronçons se coupent suivant un angle obtus voisin d’un droit. L’arête inférieure est rectiligne et nettement descendante, ce qui altère un peu la forme en trapèze de l’ostium; elle présente cependant une petite courbure initiale et se relève fortement à l’arrière pour rejoindre le collum en ébauchant un crochet à pointe antérieure. Le plancher ostial n’est recouvert qu’en son milièu par un colliculum qui laisse ainsi libre la plus grande partie des parois. Ce colliculum, à bordures sinueuses, s’étend en avant jusqu’au profil même du bord, en arrière il cesse au collum par un contour circulaire; sa surface, quoique lisse, est onduleuse. Les parois sont très obliques; l’inférieure porte, dans sa moitié postérieure, de nombreuses stries parallèles à l’arête, fines mais très nettes. La cauda, un peu plus longue que l’ostium mais beaucoup moins large, prend son origine dans les parties basses de l’ostium n’étant donc débordée par lui qu’en haut. Ses arêtes sont parallèles; elles font avec celles de l’ostium des angles très accusés, le supérieur est à peu près droit, l’inférieur est en crochet à pointe antérieure; l’arête supérieure s’infléchit suivant une courbe à grand rayon, l’infléchissement de l’arête inférieure est plus court et moins courbé. L’extrémité de la cauda, située à une petite distance du bord, quoique arrondie est un peu rétrécie; les arêtes sont affaissées tout au bout, de sorte que celui-ci n’a pas de limite précise. A l’affaissement des arêtes fait suite un canal post-caudal très superficiel et à peine limité aboutissant à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Il existe un très mince colliculum recouvrant kiss Sie Ati Fe dl Sd hits: Hé in # de tout juste l’arête de l’angle dièdre formé par la rencontre des parois et séparé de celui de l’ostium par une coupure nette. Les parois, très obliques et presque entièrement libres du fait de l’étroitesse du colliculum, sont ornées de stries parallèles aux arêtes; celles de la paroi inférieure prolongent les stries ostiales et sont beaucoup plus fortes et plus nombreuses que celles de la paroi supérieure. Le collum, non rétréci, est parfaitement indiqué par ses angles et la séparation des colliculums. La crête supérieure, peu élevée, n'existe que sur la cauda qu’elle suit sur toute sa longueur et sur le deuxième tronçon de l’arête ostiale; elle est à base élargie et à tranche non cou- pante. Elle est le plus développée sur la première moitié de la cauda; sa tranche n’est pas ornée. La section supérieure porte une area très courte et peu profonde. L’area s'étend du collum, où elle est bordée par le deuxième tronçon de l’arête ostiale, jusqu’à l’infléchissement caudal; elle s’effile régulièrement d’avant en arrière, de sorte qu'en avant la bordure périphérique est relativement étroite tandis qu’en arrière elle est fort large; l’area est mal délimitée dans sa partie supérieure et son fond est sans ornementation. La bordure périphérique porte des nodosités de forme et : d'importance variables correspondant aux accidents du bord; la partie antérieure de la section dépourvue d’area est assez unie. Il existe une étroite section postérieure comprise entre l’infléchissement caudal et le bord; cette section est munie de costules correspondant aux saillies du pourtour, peu élevées et séparées par des dépressions peu profondes; le tout est d’un aspect assez irrégulier. Le long de la cauda est une crête inférieure, mais qui n’est vraiment bien constituée que dans la moitié postérieure où elle est longée par une gouttière profonde et large. Cette crête est verticalement érigée et termine de facon brusque; sa tranche, en avant, est assez large et ornée de stries parallèles, distantes et irrégulières, et, en arrière, elle est coupante et sans ornementation. _ La section inférieure, convexe dans son ensemble, présente contre la crête une gouttière commençant à l’aplomb du collum; à ce niveau la gouttière est effilée et peu profonde, — 144 — mais elle va en s’élargissant et s’approfondissant progressive- ment vers l'arrière; sa plus grande largeur est à peu près égale à la moitié de celle de la section. Dans son parcours la gout- tière s’infléchit vers le bas comme la crête inférieure contre laquelle elle s’appuie; elle aboutit à l’extérieur au niveau d'une encoche, son fond est lisse. La partie de la section laissée libre par la gouttière est divisée en deux zones par un canal ventral parallèle au bord et situé à une assez grande distance de celui- ci. La zone interne au sillon est munie en avant de rides obli- ques vers l’arrière, peu saillantes et régulièrement espacées; en arrière, au contraire, la zone est parfaitement lisse. La bordure périphérique est ornée de quelques nodosités correspondant aux accidents du bord. La face externe est concave d’avant en arrière et légèrement convexe dans le sens dorso-ventral; elle présente deux larges soulèvements, très peu saillants, correspondant l’un à la masse antirostrale, l’autre à la gibbosité postérieure; le côté inférieur de l’excisura est indiqué par un mince relief. Le pourtour est orné de faibles costules, peu saillantes et peu longues, et correspondant aux accidents du bord; ces costules sont surtout marquées en arrière et le long de la partie supérieure du bord dorsal. Le reste de la face, sur un fond lisse, porte des rides vermiculées, plus ou moins anastomosées, et orientées les unes dans le sens longitudinal, celles-ci sont surtout situées dans la moitié inférieure de l’élément, les autres dans le sens dorso- ventral, ces dernières occupent surtout le centre de l’otolithe. L’umbo n’est pas visible. | VARIATIONS. —— La forme générale varie très peu. Quel- ques sujets sont plus arrondis que le type en arrière, ce qui masque un peu l’aspect de quadrilatère; certains petits exem- plaires paraissent très allongés et peu hauts. Le bord ventral n’est jamais très bombé, mais il est souvent plus aplati que sur le type; la chute circulaire initiale et la gibbosité postérieure sont toujours présentes. La concavité antérieure est parfois assez accentuée et, par suite, plus ou moins étendue; elle est placée plus ou moins loin vers l’arrière. Quelquefois on note l’ébauche d’un angle ventral, médian ou post-médian; dans ce cas le bord a tendance à double aplatis- sement, l’un antérieur, l’autre postérieur. L’ornementation, sans être très forte, peut cependant être plus accentuée que sur le type et alors intéresser tout le bord; sur quelques très rares sujets, elle est particulièrement développée, et fort irré- gulièrement, donnant alors au bord un aspect plus ou MOINS déchiqueté. Le tronçon postérieur du bord dorsal, suivant le cas, est courbe ou aplati, mais forme toujours ébauche de troncature. La terminaison de ce tronçon se fait plus ou moins haut, du niveau de l’arête inférieure de la cauda à celui de l’arête supérieure; sans exception l’angle qui marque cette termi- naison est toujours la partie la plus reculée de l'élément. L’ornementation consiste dans tous les cas en trois ou quatre fortes saillies dont la plus grosse, et souvent de beaucoup, est toujours la supérieure; les encoches qui les séparent sont fortes, quelquefois celle qui précède la saillie supérieure est transformée en une véritable entaille de grande dimension. La saillie formant l’angle supérieur varie beaucoup d’aspect arrondie, plus ou moins aiguë ou multilobée. Sur les petits sujets le tronçon est plus régulier que sur les grands. En général, le tronçon supérieur du bord dorsal est typique; sur certains sujets il forme une concavité, longue et assez profonde, près de l’angle antéro-dorsal, quelquefois cette même région au lieu d’être concave est aplatie. Dans ces cas, à l’arrière, à l’origine de la partie concave ou aplatie est lébauche, fort obsolète, d’un angle postéro-dorsal obtus et jamais saillant; cet angle est situé à peu près à l’aplomb de l'extrémité de la cauda. La partie du bord unissant l’angle antéro-dorsal à l’antirostre se distingue toujours par son obli- quité, sa rectitude et la sobriété de son ornementation. L’orne- mentation, toujours typique, est parfois assez accentuée, surtout au voisinage de l’angle antéro-dorsal, cette région pouvant même prendre parfois un aspect plus ou moins déchi- queté. Les petits sujets sont plus régulièrement ornés que les grands et souvent sur toute l’étendue du bord. Le bord antérieur conserve toujours ses caractères géné- raux; sur quelques sujets 1l est encore plus court que sur le type, surtout sur les petits, le rostre y étant encore moins avancé. L’antirostre est peu variable. Sur quelques sujets, il est plus dégagé que sur le type, par suite de la présence d’une excisura plus profonde; il est alors assez aigu, même pointu parfois. Sur d’autres exemplaires, au contraire, il peut être complète- ment noyé dans le pourtour. L L’excisura n’est jamais bien marquée; elle peut être absente. La formation excisurale peut englober l’antirostre; dans ce L cas l’avant de l’otolithe est rectiligne, ou à peu près, de l’angle 3 antéro-dorsal à la pointe du rostre. : E. Le rostre est très constant; il paraît plus massif encore que sur le type lorsqu'il est très court; exceptionnellement il affecte une allure un peu tombante. La convexité de la face interne est constante; cependant sur quelques sujets elle est un peu diminuée dans le sens dorso- ventral par rapport à celle du type. Les caractères généraux du sulcus sont constants; cependant sur quelques exemplaires l’inflexion est peu marquée, tandis que sur d’autres, elle peut être légèrement exagérée. # L'ostium est quelquefois moins large que sur le type, ilne l’est jamais davantage. Son arête supérieure forme une conca- vité régulière lorsque l’angle des deux tronçons est fortement arrondi, elle n’est jamais rectiligne; l’angle des deux tronçons peut être droit, le deuxième tronçon est alors vertical. L’arête inférieure, sans jamais être horizontale, est assez souvent moins descendante que sur le type, elle peut être sinueuse; le relèvement de l’arête au collum est parfois vertical. Le colli- culum et les parois conservent toujours leurs caractères typi- : ques; il est toutefois à noter que le colliculum peut ne pas ) atteindre le profil du bord antérieur. Les stries peuvent inté- resser toute la paroi inférieure. La cauda est d’une grande constance. Les angles des arêtes, cependant, peuvent varier d'amplitude et d’acuité, mais dans de faibles limites; c’est ainsi, par exemple, que le supérieur est obtus lorsque le deuxième tronçon de l’arête ostiale est oblique. L’extrémité caudale peut être mieux circonscrite que sur le type; dans ce cas, le canal post-caudal n’est même pas ébauché. Le canal post-caudal n’est jamais plus net que sur | le type, mais il peut l’être beaucoup moins encore; il arrive * Le parfois qu’il débouche au dehors dans une autre encoche que celle qui sépare les bords ventral et dorsal, mais le fait est assez rare. Le système de stries des parois est plus ou moins accentué. Le colliculum peut encore être plus réduit que sur le type et ne consister qu’en quelques îlots épars. ë Le collum est constant; ses angles sont toujours situés au même aplomb. La crête supérieure est constante de présence et de consti- tution; elle n’est jamais ornée. Elle termine brusquement — 147 — quand la cauda n’est pas circonscrite à son extrémité; elle est parfois encore moins élevée que sur le type. Sur les très petits sujets, l’arête intéresse le sulcus entier. L'aspect général de la section supérieure varie très peu. L'area est quelquefois un peu plus courte que sur le type s’arrêtant alors avant l’infléchissement caudal:; sur quelques sujets, au contraire, elle se prolonge le long de cet infléchis- sement en s’effilant; elle est rarement plus étroite que sur le type et parfois elle est assez bien délimitée dans sa partie supérieure par une carène très mousse et irrégulière; il est rare que son fond soit bossué. La bordure périphérique et la section postérieure sont toujours typiques, cependant sur les tout petits sujets l’une et l’autre possèdent une ornementation de costules régulières, il est vrai que ces éléments ont un bord dorsal plus richement orné que celui des grands sujets. La section postérieure, toujours présente et possédant ses mêmes limites est très constante; elle est toujours munie de costules correspondant aux accidents du pourtour et séparées par des dépressions peu profondes. La crête inférieure est de grande constance; elle est seule- ment plus ou moins large et plus ou moins ornée selon les sujets. Les diverses parties signalées sur le type dans la consti- tution de la section inférieure sont constantes de présence. La gouttière varie beaucoup d'importance; elle peut être très courte, s'étendant peu alors vers l’arrière et n’ouvrant plus à l'extérieur; dans certains cas, elle affecte l'aspect d’une fosse plus ou moins profonde située assez loin vers l’arrière; lors- qu'elle ouvre au dehors, son ouverture est isolée ou commune avec celle du sillon post-caudal; elle fait défaut chez les très Jeunes sujets. Le reste de la section est toujours typique; le sillon ventral aboutit souvent dans la gouttière: il est plus ou moins large. Le système ornemental de stries obliques fait assez souvent défaut. La face externe varie très peu; le lacis de rides est seule- ment plus ou moins riche, mais les rides ne font Jamais totalement défaut. En plus des ornements normaux, la face présente assez souvent un semis de fines granulations plus ou moins abondantes et surtout répandues dans la région rostrale: le fond de la surface étant toujours lisse comme sur le type. L’umbo n’est jamais visible. — 148 — Epinephelus alexandrinus C. et V. (1) (PI. XII) TAILLE. — OToLirHe. —— Longueur : 16,5; lärser 61 épaisseur : 1,9. Poisson. — Longueur : 58; hauteur : 14,5; épaisseur : 6,8. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme, assez allongée, arrondie en arrière et effilée en avant, rappelle un peu une navette. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses extrémités en basculant vers le bord dorsal. Il n’est pas très épais. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une encoche, large et peu profonde, située sur la partie inférieure de l’élément dans le prolongement de l’axe de l’infléchissement de la cauda. Après une courte chute fortement arrondie, il décrit dans son ensemble une courbe elliptique peu accentuée avec ébauche d’angle médian fort obtus par suite d’une ten- dance à l’aplatissement de ses moitiés antérieure et posté- rieure. L’ornementation consiste en un bien léger mouvement ondulatoire sauf à l'arrière où se trouvent deux ou trois grosses dents, à sommet arrondi, séparées par des encoches assez profondes. Le bord dorsal comprend deux portions, l’une postérieure, l’autre supérieure. La portion postérieure dessine une courbe circulaire termi- nant à une encoche très marquée; elle porte deux ou trois ondulations irrégulières, larges, mousses et peu saillantes, séparées par de simples sinuosités à peine rentrantes; elle forme la partie la plus reculée de l’otolithe qui se traduit ainsi sous un aspect assez massif. La portion supérieure du bord dorsal forme d’abord la lèvre supérieure de l’encoche où termine la portion postérieure et (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). qui n’est autre que l’angle postéro-dorsal; puis il se recourbe brusquement vers l’avant et suit une direction à peu près hori- zontale jusqu’à l’angle antéro-dorsal d’où il s’abaisse un peu pour rejoindre l’antirostre par un trajet rectiligne et oblique. L'angle postéro-dorsal, très net, est un peu plus grand qu’un droit ; l’antéro-dorsal, très obtus, est peu saillant, étant comme noyé dans le pourtour. L’ornementation consiste en de très grosses dents rhomboïdales, peu saillantes, quelquefois bifides, séparées par des gorges étroites; l’une d’elles marque l’empla- cement de l’angle antéro-dorsal; sur le segment rectiligne anté- rieur les dents diminuent progressivement d'importance vers l’antirostre. Le bord antérieur est relativement court et non échancré; son profil est dans le prolongement de la fin du bord dorsal par suite de la présence d’une formation excisurale. L’antirostre ne forme aucune saillie; il est seulement discer- nable par l’aboutissement de l’arête supérieure. L’excisura n’est pas dessinée. La formation excisurale, qui unit l’antirostre au rostre, est à profil rectiligne. Le rostre, relativement avancé, est bien développé, massif, de direction horizontale et à extrémité arrondie. Son aspect massif est en grande partie dû à la formation excisurale qui s'étend jusqu’à son extrémité. La face interne est assez convexe. Le sulcus est médian et horizontal; il est long, assez large, très légèrement infléchi à son extrémité, ouvert et composé; il est nettement gravé sur toute son étendue, sauf peut-être à son extrémité. L'ostium est long et large; sa forme est celle d’un trapèze rectangle, en partie par le fait que ses arêtes sont parallèles Sur la plus grande longueur de leur trajet. L’arête supérieure est formée de deux tronçons se coupant à angle de 150° environ; le premier tronçon, né de l’antirostre, est très légè- rement oblique vers l’arrière; le deuxième, moitié moins long, descend très obliquement au collum. L’arête inférieure est recti- ligne sauf au collum où elle remonte suivant un court tronçon oblique; elle naît de la pointe du rostre. Le plancher est recou- vert par un épais colliculum s'étendant jusqu’au profil du bord dont il épouse la forme; ses tranches, voisines des arêtes, sont AcTEes 1935. 11 — 150 — peu marquées; il s'arrête au collum suivant une ligne courbe; sa surface est irrégulière. La cauda, moitié moins longue que l’ostium, est à peu près aussi longue que lui; elle est assez profonde; elle se détache de la moitié inférieure de l’ostium. Dans la portion horizontale, les arêtes sont à peu près rectilignes et parallèles; elles for- ment avec celles de l’ostium des angles très marqués, le supé- rieur est obtus à sommet mousse, l’inférieur également obtus est à sommet un peu en crochet par le fait que l’arête infé- rieure de la cauda affecte un très léger mouvement concave à son origine. À l'arrière, l’arête supérieure s’infléchit beau- coup plus que l’inférieure en dessinant d’abord une courbe puis en continuant suivant une ligne droite verticale; l’arête inférieure est simplement un peu oblique. Il en résulte que l'extrémité de la cauda est un peu angulaire. La cauda, bien circonserite, termine très près du bord; l’arête supérieure est seulement un peu floue au début de son inflexion. Il existe un. canal post-caudal bien formé, mais étroit et très court; il se détache de la pointe de l’extrémité caudale pour aboutir à E l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Le colliculum, rudimentaire, empiète à peine sur les parois de sorte que celles-ci sont libres en presque totalité; la supérieure est verticale dans la partie horizontale et oblique dans la partie infléchie; l’inférieure a une disposition justement inverse; il : existe quelques stries sur la paroi supérieure. Le colliculum caudal est séparé de l’ostial par une très légère dépression. Le collum est bien précisé par les angles des arêtes qui sont à peu près au même aplomb; il n’est pas étranglé. | La crête supérieure est assez puissante; elle commence à l’antirostre d’une façon insensible, croît peu à peu en hauteur, atteint son maximum sur la cauda et termine au début de l’infléchissement d’une façon brusque au niveau d’un siilon oblique unissant la cauda à l’encoche terminale de la partie postérieure du bord dorsal. Sa tranche, assez large, est lisse; au niveau du collum elle s’élargit en un plateau de forme qua- | drilataire de même hauteur qu’elle. La section supérieure, de forme convexe, comprend toute 123 partie de la face interne s'étendant de la région antirostrale au sillon oblique précité; tout le reste de la face constitue une section postérieure. rite da) La section supérieure porte une area longe de largeur « — 151 — moyenne, peu creusée surtout en avant au-dessus de l’ostium et à fond lisse. L’area s’étend de très près de l’antirostre au sillon oblique; n'étant pas nettement séparée de la bordure périphérique, elle ne s’en distingue que par la différence de nature de sa surface. La bordure périphérique, convexe, est grossièrement et irrégulièrement ornée de nodosités mousses, de volume et de forme variés correspondant aux accidents du bord. Le sillon oblique est relativement large et peu profond; 1l est assez long et son fond est lisse; il ouvre dans la cauda au niveau de son infléchissement et marque la fin de la crête supérieure. La section postérieure, assez développée, est convexe et de surface irrégulière; elle porte des mamelons très peu élevés et mousses, disposés sans ordre, et des sillons irréguliers _ ouvrant dans les gorges du pourtour. Une crête inférieure s’étend sur la moitié postérieure de la cauda; elle commence d’une façon très effilée et augmente progressivement d'importance et de hauteur, cela en rapport avec une gouttière longitudinale de la section inférieure, qui est appliquée contre elle; elle termine à l’extrémité de la cauda. Sa tranche, assez large, est lisse. La section inférieure, plutôt plane dans sa moitié antérieure, est convexe en arrière; elle porte une ébauche de sillon ventral, étroit et à peine indiqué dans sa partie postérieure et ne dépas- sant pas en avant l’aplomb du collum; le sillon est situé presque sur la tranche. La zone interne au sillon, très large puisqu'elle comprend pour ainsi dire toute la section, présente sous la cauda une gouttière longitudinale mal délimitée, très peu profonde et à fond lisse dont la largeur est la moitié de celle de la zone; la gouttière suit l’inflexion caudale et termine en arrière près du bord. Le reste de la section est orné sous l’'ostium de rides parallèles obliques vers l’arrière correspon- dant aux accidents du bord, et sous la gouttière de mamelons affaissés et de costules plates d’autant plus importantes que situées plus en arrière et séparées par des sillons parallèles aux antérieurs mais tortueux à l’arrière; les derniers de ces sillons s'ouvrent dans la gouttière. Cette ornementation tra- verse le sillon ventral donnant ainsi à son plancher un aspect un peu irrégulier. La face externe est fortement concave; elle ne présente que de légers bourrelets le long de la moitié postérieure du bord ventral. L’excisura est légèrement indiquée. Toute la surface est parsemée de très petites granulations disposées sans ordre; cependant plusieurs sont réunies formant une masse bien appa- rente au-dessous de la région umbonale. Tout le long du bord dorsal sont de larges costules, plates, irrégulières, séparées par des sillons peu profonds; elles ne s'étendent pas très avant sur la face. Les régions rostrale et postérieure portent de nombreuses stries concentriques. VARIATIONS. —— La forme générale ne varie guère; toute- fois il est des sujets proportionnellement moins élevés que le type, surtout des petits. Assez souvent l’arrière est tronqué. Le bord ventral est très constant. L’ébauche d’angle médian, sans être jamais très marquée, peut être cependant plus appa- rente que sur le type; elle manque assez souvent, le bord est alors ou parfaitement courbé ou rectiligne avec léger relève- ment à chacune de ses extrémités; ce dernier état est peu fréquent, l’autre est surtout l’apanage des petits et moyens exemplaires. Chez la plupart des grands sujets, l’encoche où termine le bord est typique; chez les autres elle est très vaste par suite de sa fusion avec les encoches voisines; sur les élé- ments très ornés, ordinairement moyens ou jeunes, elle est semblable aux sinuosités voisines, ne se distinguant d’elles que par sa situation. L’ornementation est typique sur les grands sujets; cepen- dant les dents postérieures sont plus ou moins développées selon les individus, quelquefois elles peuvent être très réduites et même quasiment absentes; sur les autres exemplaires, le bord est bien plus orné que sur le type, l’ornementation alors consiste en des dents s'étendant sur tout le bord ou presque, celles-ci sont irrégulières de forme et d’importance, mais jamais très développées, et sont situées à des distances variées les unes des autres, elles donnent ainsi au bord l'impression d’une scie fortement ébréchée. Chez les jeunes sujets l’extrême pointe du rostre est elle-même ornée; l’ornementation est d'autant plus fine que l’élément est plus jeune. Presque toujours la partie postérieure du bord dorsal est typique, sauf son ornementation qui varie beaucoup: toutefois sur quelques sujets elle est rectiligne, et alors le plus souvent verticale, formant troncature nette, et se reliant au reste du pourtour par des angles arrondis. Quelquefois il se détache — 153 — une petite masse saillante, surtout vers le bas, formant expan- sion postéro-ventrale, irrégulière de forme et d'importance, mais toujours bien réduite. L’encoche où termine cette partie du bord est ordinairement bien discernable, comme sur le type, par sa taille et son isolement; mais sur les sujets à riche ornementation elle se confond avec les autres sinuosités dont elle a la forme et l’importance, on la reconnaît alors, non à sa place qui est variable, mais à ce qu’elle est l’origine du canal oblique. L’ornementation est typique sur les grands sujets: sur les autres elle rappelle celle du bord ventral, mais souvent plus irrégulière donnant un aspect déchiqueté; cer- taines dents sont bi, tri ou multilobées. La partie supérieure du bord dorsal est assez constante; elle peut cependant dessiner une courbe régulière de bout en bout, mais très affaissée; sur quelques sujets la région précé- dant immédiatement l'angle antéro-dorsal est légèrement concave. L’angle postéro-dorsal est quelquefois très arrondi; l’antéro-dorsal n’est jamais plus marqué que sur le type; l’un et l’autre peuvent ne pas être apparents. L’ornementation est assez typique sur les grands sujets: elle est parfois très réduite; sur quelques éléments elle est aussi irrégulière que celle de l’arrière, principalement sur les petits et les moyens; quelques entailles peuvent être transformées en perforation par soudure des lèvres, le même fait se produit aussi à l'arrière. Le bord antérieur est très constant; ce n’est que rarement, en effet, qu'il présente une encoche excisurale. L’antirostre se traduit quelquefois sous l’aspect d’un petit bouton peu saillant:; il est plus net quand existe une excisura, il est alors de forme triangulaire, de direction horizontale et son sommet est aigu. L’excisura manque presque toujours. Lorsqu’elle existe c’est un tout petit angle à sommet aigu, quelquefois une simple fissure; son côté supérieur est toujours minuscule. Le profil de la formation excisurale est en général rectiligne, avec ou sans encoche; il peut aussi être concave, ou sinueux, et exception- nellement convexe. Sur quelques sujets le rostre affecte une allure descendante: quelquefois il est plus court que sur le type. Dans quelques cas, principalement sur les petits et moyens sujets, son extrémité est ornée de même facon que le bord ventral. Le — 154 — La convexité de la face interne est constante, quoique moins : accentuée sur quelques sujets que sur le type. Considéré dans son ensemble le sulcus est très constant; cependant sur quelques sujets il est un peu ascendant; son extrémité est parfois aussi un peu plus infléchie que sur le type. L’ostium présente ordinairement sa constitution typique. Le petit tronçon de son arête supérieure est parfois très réduit et l’angle qu’il forme avec le premier peut être encore plus obtus que sur le type; quelquefois l’arête est régulièrement concave et sur quelques sujets elle ést rectiligne. Le tronçon remontant de l’arête inférieure peut être fort petit; il manque rarement. Le colliculum ne fait jamais défaut; assez souvent il laisse libre une partie des parois, ses tranches sont alors nettes; il peut aussi laisser libre une petite bordure de la formation excisurale; chez les petits et moyens sujets très ornés, cette bordure peut être denticulée comme le sont les bords et l’extrémité du rostre, tout le pourtour de l’otolithe est alors crénelé. La surface du colliculum est toujours irré- gulière. La cauda ne varie que Fee les détails. Dans leur portion horizontale les arêtes sont quelquefois un peu sinueuses, mais il est rare qu’elles ne soient pas parallèles. L’angle inférieur du collum perd parfois sa forme en crochet; il peut être aussi assez effacé. L’arête supérieure, sur quelques sujets, est plus ou moins affaissée à l’arrière, elle peut même être tout à fait effacée; lorsque le même fait se produit pour l’arête inférieure l'extrémité de la cauda est indécise. Le colliculum..est toujours très faible et parfois même absent; lorsqu'il manque les deux parois s'affrontent suivant un angle dièdre très net. Les deux colliculums peuvent se poursuivre sans accident. Le sillon post-caudal est de présence constante; il est seulement plus ou moins bien limité; il est flou lorsque l’extrémité caudale est mal ou non circonscrite. | Le collum ne présente pas de variations. La tranche de la crête supérieure peut être un peu coupante au-dessus de l’ostium et l’élargissement collaire fait parfois défaut. Lorsque le canal oblique n’existe pas, la crête continue un peu sur l'infléchissement caudal en s’atténuant progres- sivement. L’area est parfois un peu plus étroite que sur fe type; elle peut être séparée de la bordure périphérique par une carène — 155 — non saillante quoique assez bien dessinée, par contre il est des sujets où elle se confond presque avec elle. Sur quelques exemplaires, l’ornementation de la bordure se prolonge sur le plancher de l’area sous forme de faibles costules. Le sillon oblique est assez variable d'importance; si assez souvent il est semblable au type, dans bien des cas il n’est qu’ébauché, mais il est bien rare que rien ne le représente; souvent aussi il n’ouvre pas dans la cauda, s’arrêtant alors contre la crête; il est d’autant plus marqué que l’entaille où il aboutit est plus développée. Sur bien des sujets le canal oblique se pro- longe dans la cauda sous forme d’une gouttière creusée dans la paroi et le plancher caudals. Il existe un autre canal, antérieur au canal oblique, ouvrant dans la gorge précédant l’encoche séparative des deux portions du bord dorsal et abou- tissant à la cauda au même point que lui; ce canal est toujours peu net et peu profond; il est loin d’être constant et bien souvent n’est qu’esquissé. La section postérieure ne présente pas de variations notables. La crête inférieure peut être plus courte que sur le type et n'intéresser que la partie terminale de la cauda. D’autres fois, au contraire, elle s’avance très en avant jusque sur l’ostium:; elle est ordinairement à tranche coupante dans cette portion antérieure. Lorsqu'il existe un canal post-caudal très net, la crête termine brusquement à son niveau en formant une saillie en bouton. | La section inférieure est assez constante dans son ensemble. Le sillon ventral fait défaut sur quelques exemplaires, et sur d’autres s’étend en s’effilant bien loin en avant. La gouttière varie de longueur et de largeur, mais elle n’est jamais plus profonde que sur le type et son fond est toujours lisse; sur quelques sujets elle est à peine indiquée et elle manque assez Souvent. Lorsqu'elle existe, il est assez fréquent qu’elle soit sans relation avec l’extérieur. La face externe est toujours très concave et le bourrelet ventral presque toujours présent. Le triangle excisural est par- fois souligné par une lame excisurale saillante se dirigeant vers le centre. Quelques rares sujets sont dépourvus de toute ornementation; chez d’autres le semis de grains est moins abondant que sur le type et la masse sous-umbonale, générale- ment présente, manque parfois; sur des exemplaires le semis de grains est particulièrement riche dans la région rostrale, les stries concentriques y font alors défaut. Le système de — 156 — costules dorsales, qui manque quelquefois, est plus ou moins accentué selon les sujets; le bord peut être peu plié en éventail. Epinephelus goreensis C. et V. (1) (PI. XIII) TAILLE. =- OTouITHE. — Longueur : 25,95; larseur 6,5 ; épaisseur : 2,9. PorssoN. —— Longueur : 8: hauteur 3,19: épaisseur : 0,9. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en amande un peu allongée, non échancrée à l’avant. L'otolithe est arqué d’avant en arrière comme le montre l'examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses extrémités en basculant vers le bord dorsal. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu'il ne commence, à une petite gorge située sur la partie inférieure de l’otolithe dans le prolongement de l’axe caudal et que ses rapports seuls distinguent de ses voisines. Le bord décrit une large courbe elliptique à peine bombée:; il est muni sur toute son étendue d’une ornementation très accentuée maïs irrégulière en tant que largeur et forme des dents et dimensions des gorges qui les séparent, d’où un aspect un peu déchiqueté; les dents sont un peu plus développées en arrière qu’en avant. Le bord dorsal comprend deux portions : une portion pos- téro-inférieure et une portion supérieure. La portion postéro-inférieure débute par un tronçon infé- rieur qui continue, sur un très court trajet, la direction du bord ventral; puis elle se recourbe brusquement sur elle-même pour constituer le tronçon postérieur qui remonte dans une direction légèrement oblique vers l’avant jusqu’à une encoche en créneau très marquée où le bord se recourbe une nouvelle fois mais alors nettement vers l’avant. La lèvre antérieure de l’encoche correspond à l’angle postéro-dorsal qui est obtus et non saillant. Le troncon inférieur porte une ornementation (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). EU — 1957 — semblable à celle du bord ventral dont il est, d’ailleurs, la suite normale; le tronçon postérieur est également muni de dents plus ou moins irrégulières et peu saillantes. La portion supérieure du bord dorsal est à peu près recti- ligne et ascendante jusqu’à un sommet, surmonté d’une dent, qui correspond à l’angle antéro-dorsal; de ce sommet elle s'incline fortement vers l’antirostre qu’elle atteint par une courbe peu marquée. Vers le milieu de l’otolithe, et près du sommet, est un accident rentrant peu profond, mais net, qui souligne la dent surmontant celui-ci. L’angle antéro-dorsal est très obtus et ne serait nullement saïillant si ce n’était de la dent qui le coiffe. Cette portion du bord est munie sur toute son étendue d’une ornementation assez analogue à celle qui existe sur les autres parties du pourtour, mais elle est parti- culièrement peu développée entre les deux angles dorsaux; elle l’est davantage sur le tronçon descendant vers l’antirostre. Le bord antérieur est relativement long et à peine échancré; il en résulte que son profil prolonge assez directement la fin du bord dorsal. L’antirostre est à peine saillant du fait que l’excisura est très peu marquée. C’est une petite masse triangulaire, de direction horizontale et très pointue. L’excisura est une toute petite encoche à commissure obtuse. Son petit côté est minuscule et très oblique, presque vertical; le grand côté porte une formation excisurale à profil élevé et irrégulièrement denté. Le rostre, relativement avancé, est bien développé et de direction horizontale; son extrémité est acuminée sans être pointue. La formation excisurale masque un peu sa forme véritable. La face interne est régulièrement convexe. Le sulcus, un peu supra-médian, est horizontal et infléchi à l'arrière; il est long, moyennement large et profond: il est ouvert et composé sans être rétréci. L'ostium est assez large. Son arête supérieure est formée de deux tronçons rectilignes se coupant à angle très obtus: le premier tronçon, de beaucoup le plus long, est horizontal; le Second aboutit au collum suivant une direction très oblique. L’arête inférieure est sensiblement rectiligne, car c’est à peine — 158 — si elle indique une légère concavité en son mieu; elle est horizontale dans son ensemble et atteint le collum par une petite rampe très oblique. Le Does est recouvert par un mince colliculum s'étendant jusqu’au profil du bord et laissant libre une grande partie des parois surtout de la paroi supé- rieure; la surface du colliculum est à peu près lisse. Les parois sont obliques. La cauda est un peu plus longue et beaucoup. moins large que l’ostium. Ses arêtes sont sensiblement parallèles; la supé- rieure cependant ébauche une très légère convexité surtout accentuée au niveau de l’infléchissement tandis que linfé- rieure est parfaitement horizontale; par suite de leur direction, les arêtes caudales forment avec celles de l’ostium des angles très marqués, le supérieur étant très obtus, l’inférieur beau- coup moins. À l’arrière les deux arêtes s’infléchissent en dessi- nant une courbe circulaire, la supérieure étant d’un rayon très sensiblement plus grand que celui de l’inférieure; à l'extrémité, les deux arêtes se rapprochent de sorte que la cauda termine en Ss’effilant un peu. La cauda cesse près du bord; à ce niveau ses arêtes s’affaissent et il se constitue un canal post-caudal, rectiligne et oblique, assez net et profond mais étroit, aboutis- sant à la gorge séparative des bords ventral et dorsal. Le colli- culum, étroit et mince, laisse libre une partie des parois qui sont obliques; sa surface, qui est lisse, est un peu plus élevée que celle de l’ostium d’où l'existence d’un petit seuil au collum. ; Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et le seuil collaire; l’angle inférieur est situé un peu en arrière du supérieur. La crête supérieure, quoique peu élevée, est très nette. Elle débute sur l’ostium, près de l’antirostre, et termine sur l’inflé- chissement caudal en s’effilant. Au-dessus de l’ostium elle est plus faible que sur la cauda et sa tranche y est arrondie; sur la cauda elle est bien érigée, régulière et sa tranche, peu large et coupée carrément, y présente une ébauche de petites stries transversales. La section supérieure est régulièrement convexe; elle pos- sède une area allongée s'étendant de la région collaire jusqu’un peu avant de l'infléchissement caudal. L’area, très étroite, n’occupe pas la moitié de la largeur de la section: elle est séparée de la bordure périphérique par une carène assez floue: a w 4 «4 «2 — 159 — son fond est lisse. La surface de la bordure périphérique est un peu tourmentée, présentant seulement quelques indications de nodosités en rapport avec les accidents du bord. Un sillon oblique, étendu de l’encoche en créneau séparant les deux portions du bord dorsal à la cauda à l’intérieur de laquelle il s'ouvre, sépare la section supérieure d’une section postérieure. Ce canal est rectiligne, peu large, à fond lisse et assez net bien que ses bords ne soient pas bien gravés. La section postérieure est ornée sur tout son pourtour de faibles costules arrondies, séparées par des sillons très peu profonds, correspondant aux accidents du bord. Il n’y a pas de crête inférieure car on ne saurait donner ce nom à la bande de la section inférieure qui suit la cauda et dont il va être question. La section inférieure est convexe et d’aspect général cha- griné, surtout sous l’ostium. Sous la cauda elle porte une gouttière, irrégulière de pourtour et de fond très tourmenté, qui se recourbe vers l’arrière pour s’ouvrir à l’extérieur dans une sinuosité. Entre la gouttière et la cauda est une bande assez large, non crétiforme, plus ou moins ornée de stries. Le long du bord ventral est une série de petites nodosités costiformes peu élevées correspondant à l’ornementation du pourtour. La face externe est régulièrement concave, comme creusée en cuvette. Le pourtour présente des costules très courtes et peu saillantes correspondant aux accidents des bords. Le reste de la face est lisse. L’umbo n’est pas distinct, mais il existe un léger boursouflement dans la région umbonale. Il est à noter la présence de quelques petites granulations éparses. VARIATIONS. — La forme générale varie peu; cependant des sujets paraissent écourtés, cela tient en grande partie à un faible avancement du rostre. Quelques exemplaires sont à peu près en équilibre sur leurs deux extrémités sans appuyer sur le bord dorsal. La convexité du bord ventral est parfois plus faible encore que sur le type; sur quelques exemplaires on note un apla- tissement médian du bord et sur certains autres une ébauche d'angle ventral très mousse, ce qui correspond à un double aplatissement : antérieur et postérieur. L’ornementation est plus ou moins accentuée, mais elle ne m’a jamais paru être — 160 — plus forte que sur le type; parfois elle est très irrégulière au point de simuler un grignotage en certains points. La portion postéro-inférieure du bord dorsal présente tou- jours ses deux tronçons; le premier a parfois tendance à concavité légère; le deuxième est plus ou moins incliné vers l'avant, je ne l’ai jamais vu vertical, il est rectiligne ou con- vexe. L’encoche terminale est presque toujours très marquée et en créneau, mais plus ou moins large; il est rare qu’elle ait l’aspect des sinuosités voisines. L’angle postéro-dorsal est quel- quefois surmonté d’une ondulation plus ou moins aiguë à pointe postérieure. L’ornementation peut être très réduite ou même absente sur le tronçon inférieur; elle est quelquefois irrégulière sur le tronçon postérieur qui est alors muni de dents peu nombreuses mais larges, fortes, arrondies ou poin- tues ou même subdivisées. La portion supérieure du bord dorsal possède toujours sa constitution typique. L’angle antéro-dorsal, toujours très obtus, n’est jamais saillant; l’ondulation qui le surmonte est variable de forme et d'importance : aiguë ou arrondie, parfois très mousse, large ou étroite, dans certains cas fondue dans le profil. L'accident rentrant qui précède le sommet est de présence constante, mais il est plus ou moins accentué et pro- fond : sinuosité arrondie, entaille angulaire, encoche en cré- neau. L’ornementation est plus ou moins accentuée selon les exemplaires, mais elle présente toujours l'allure que nous avons signalée pour les types. Le bord antérieur, considéré dans son ensemble, n’est guère variable; il est seulement plus ou moins raccourci selon la longueur du rostre. L’antirostre est toujours petit, mais plus ou moins saillant et isolé suivant la profondeur de l’excisura; lorsque celle-ci est peu indiquée, il est comme noyé dans le pourtour ne mar- quant sa présence que par un tout petit bouton. Sur quelques sujets il affecte une allure un peu tombante. L’excisura, jamais bien développée, l’est cependant parfois plus que sur le type; elle se traduit alors sous la forme d’une petite encoche triangulaire ou simplement d’une fente. Son côté supérieur, toujours minuscule, peut être peu oblique; l’inférieur est presque constamment à profil irrégulier, même déchiqueté. Le rostre est très constant dans son ensemble; sur quelques rares sujets il est d’allure un peu tombante; à son extrémité — 161 — il est plus ou moins élargi suivant le développement de la formation excisurale à ce niveau. La convexité de la face interne est rarement atténuée. Le sulcus, sur quelques sujets, a tendance à être un peu ascendant; son inflexion est plus ou moins accentuée selon les individus. L'ostium est quelquefois relativement plus large que sur le type; il ne l’est jamais moins. Son arête supérieure est tou- jours constituée par deux tronçons, mais l’angle sous lequel ceux-ci se coupent peut avoir un sommet très arrondi. L’arête inférieure est quelquefois parfaitement rectiligne; la rampe par laquelle elle atteint le collum peut être très courte et même à peine indiquée, dans ce dernier cas l’arête caudale continue directement l’arête ostiale. Le colliculum est ordinairement typique, sa surface cependant est assez tourmentée sur quel- ques sujets; parfois il s’arrête assez loin de l’arête supérieure, laissant alors entre elle et lui un espace libre allongé ouvrant directement au dehors. La cauda conserve toujours ses dimensions relatives. La convexité de l’arête supérieure est quelquefois peu marquée; l’angle qu’elle forme avec l’arête ostiale peut être moins obtus que sur le type et assez voisin d’un droit, cela dépend du degré d’obliquité du deuxième tronçon de cette dernière; l’angle infé- rieur n’est pas toujours net, sur quelques sujets il fait défaut ou presque, cela se produit lorsque la rampe collaire de l’arête ostiale est très courte et surtout lorsqu'elle est presque hori- zontale. L’extrémité de la cauda n’est jamais arrondie. Le sillon post-caudal manque quelquefois, il n’y a pas alors affaissement des arêtes; lorsqu'il existe il est plus ou moins accentué selon les sujets. Le collum ne varie que par l’importance de l’angle inférieur et du seuil. La crête supérieure existe toujours, mais présente quelques variations. En avant, elle commence plus ou moins près de l’antirostre, parfois c’est tout juste si elle intéresse le deuxième tronçon de l’arête ostiale. En arrière, elle s’arrête au niveau de l’origine de l’infléchissement ou s’étend loin sur celui-ci, cela dépend de l’existence ou de l’absence d’un canal oblique: dans les cas d’absence elle termine en s’effilant, dans les autres elle cesse brusquement au niveau du canal en formant une petite saillie. La crête ostiale, plus ou moins arrondie, est toujours d'aspect grossier ; la caudale est constamment typique. — 162 — La section supérieure présente sur quelques sujets un aspect. assez grossier résultant d’une grande irrégularité de l’orne- | mentation de la bordure périphérique, ce qui d’ailleurs est en rapport direct avec une accentuation des accidents du bord. L’area n’est jamais plus longue que sur le type, mais elle peut être beaucoup plus étroite; elle ne fait jamais défaut; la carène qui la sépare de la bordure périphérique est quelque- fois assez nette, contrairement au type. Le canal oblique, tou- jours typique quand il existe, peut faire défaut. La section postérieure a son ornementation plus ou moins tourmentée selon les sujets. La section inférieure est assez constante dans son ensemble. La gouttière, toujours fort irrégulière de pourtour, est très réduite sur quelques sujets; elle peut ne pas communiquer avec l'extérieur. Sur certains exemplaires existe un vague sillon ventral parallèle au bord divisant la section en deux zones à peu près égales. L’ornementation, toujours typique, est plus ou moins accentuée; il est des sujets dont toute la section est fort tourmentée. E. La face externe est très constante. L'ornementation péri- phérique de costules y est seulement plus ou moins accentuée, et les granulations y sont plus ou moins nombreuses. Le sou- lèvement umbonal fait assez souvent défaut. Quelquefois, mais assez rarement, existent des bourrelets longitudinaux allant de la pointe du rostre ou du sommet postérieur vers la région umbonale. Bodianus tæniops C. et V. (1) - (PI. XIII) TAILLE. — OToLITHE. — Longueur : 9,1; largeur : 6; épaisseur : 1. E PoiSsoN. — Longueur : 31; hauteur : 8; épaisseur : 3,5. ee DESCRIPTION DU TYPE. — L'’otolithe a la forme d’un quadrilatère irrégulier, à angles arrondis et à côté antérieur (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). 169 oblique et légèrement échancré. Il est arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités en basculant vers le bord dorsal. Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une sinuosité rentrante, située sur la partie inférieure de l’otolithe dans le prolongement de l’axe de la cauda; cette sinuosité ne se distingue de ses voisines que par ses rapports. Le bord dessine de bout en bout une courbe elliptique très aplatie. Il est orné, sur toute sa longueur, d’un mouvement ondulatoire, dont les dents sont d'autant plus fortes que plus postérieures; ces dents sont à extrémité mousse. À l’aplomb de l’infléchissement caudal est une entaille très marquée, étroite et profonde. Le bord dorsal débute par une courbe circulaire à grand rayon terminant à une assez forte encoche située au niveau de la partie supérieure de la cauda. Cette portion, qui forme en somme une gibbosité postéro-ventrale assez marquée, est la région la plus reculée de l’otolithe; elle est ornée de quel- ques dents assez grossières, variables d'importance et de forme, les plus larges sont souvent bifides. Les gorges séparant ces dents sont elles-mêmes plus ou moins larges. Après l’encoche où termine la courbe circulaire, le bord continue par un court tronçon convexe, à direction générale verticale; il se recourbe bientôt en formant un angle arrondi et fort obtus, qui est l’angle postéro-dorsal. De cet angle le bord se dirige horizontalement, ou à peu près, vers l’avant suivant une ligne droite; il atteint ainsi l’aplomb du collum où il s'incline fortement pour rejoindre l’antirostre; en s’incli- nant le bord dessine un angle très obtus à sommet arrondi qui est l’angle antéro-dorsal. Toute cette portion supérieure du bord dorsal est faiblement ornée d’une fine denticulation sur- tout au niveau de la chute terminale. Le bord antérieur est moyennement long. L'antirostre est marqué par une petite bosse; il est de forme triangulaire, son sommet est à angle droit et il est de direction horizontale. L'excisura est peu entaillée; c’est un angle assez voisin d’un droit. Le côté supérieur est minuscule, rectiligne et très — 164 — oblique vers l’arrière; le côté inférieur, beaucoup plus long, porte une formation excisurale de profil sinueux. Le rostre, moyennement avancé, est puissant, lourd et massif ; il est de direction nettement horizontale; son extrémité paraît très élargie, même spatulée, par suite de la présence d’une saillie excisurale située dans son voisinage. Cette extré- mité est arrondie. | La face interne est bien convexe; la convexité est très mar- quée dans le sens dorso-ventral. Le sulcus, médian, est horizontal avec légère tendance à être un peu ascendant dans sa moitié postérieure. Il est infléchi à son extrémité qui est assez voisine du pourtour. Il est long, ouvert et composé sans être rétréci. ; L’ostium est large. Son arête supérieure comprend deux tron- çons se coupant suivant un angle très obtus; le tronçon initial, qui commence à l’antirostre, est le plus grand et de direc- tion horizontale; l’autre, très court, est oblique vers l’arrière. L’arête inférieure est horizontale avec tendance à convexité; elle se relève brusquement au collum suivant une légère courbe. Le plancher est recouvert par un colliculum épais et étendu atteignant en avant le profil même du bord; en haut le colliculum se replie sur lui-même de façon à former une tranche assez bien détachée de l’arête supérieure et laissant la paroi libre sur un assez grand espace; l’extrémité anté- rieure de cette tranche se traduit sur le profil du bord anté- rieur par une petite saillie séparée de l’antirostre par une faible encoche qui, sans attention suffisante, pourrait être prise pour l’antirostre lui-même. En bas le colliculum atteint presque le niveau de l’arête inférieure; la surface du colli- culum est lisse. La cauda, bien plus longue que l’ostium, est beaucoup moins large que lui; elle se détache de la partie inférieure de l’ostium. Ses arêtes, dans la portion non infléchie, divergent un peu par le fait que la supérieure marque un relèvement progressif vers l’arrière, ce qui détermine l’aspect ascendant du sulcus précé- demment signalé. À l’arrière, l’arête supérieure s’infléchit en dessinant d’abord une courbe à grand rayon, puis un trajet rectiligne; l’inférieure prend plutôt, dès son origine, une direc- Uon nettement oblique. De ce fait, l'extrémité caudale est un peu rétrécie quoique bien circonscrite les arêtes n’étant pas — 165 — affaissées. Par suite de leur direction très différente de celles de l’ostium, les arêtes de la cauda forment avec ces dernières, au collum, des angles très marqués; le supérieur est à peu près droit: l’inférieur est obtus. Le colliculum étant très réduit, les parois sont libres en très grande partie; elles sont très obliques. Le collum est bien précisé par ses angles, qui sont situés sur le même aplomb. Il existe une crête supérieure intéressant tout le sulcus, mais, sur l’ostium, elle est peu haute, large, à tranche arrondie et d'aspect un peu grossier; sur la cauda, au contraire, elle est plus érigée et à tranche fine et coupante. Elle n’est pas ornée. En arrière, elle termine en s’effilant, suivant ainsi la cauda jusque près de son extrémité. La section supérieure porte une area allongée, très mal déli- mitée dans sa partie supérieure. L’area s’étend de la région collaire à l’infléchissement caudal; sa largeur est la moitié environ de celle de la section; son plancher est sans ornemen- tation. La bordure périphérique présente, en avant et en arrière, quelques nodosités correspondant aux accidents du bord; sa région médiane est lisse. La section supérieure est séparée d’une section postérieure par un canal oblique allant de l’entaille où termine la partie circulaire initiale du bord dorsal au début de l’infléchisse- ment caudal. Ce canal est rectiligne et peu profond; au niveau de son abouchement à la cauda, l’arête présente un affaisse- ment. La section postérieure correspond à la gibbosité postéro- ventrale: elle est de surface lisse, sauf à son pourtour, qui offre quelques boursouflements légers en rapport avec l’orne- mentation. Il existe une crête inférieure n'’intéressant que la moitié postérieure de la cauda et plus particulièrement sa partie infléchie; elle termine à l'extrémité même de la cauda; en avant, elle débute d’une facon insensible. Elle est peu élevée, d'aspect assez grossier, large et sans ornementation. La section inférieure est convexe. Elle porte, contre la crête, une dépression peu étendue, très irrégulière, mal délimitée, peu profonde en avant, mais davantage à l’arrière; elle ouvre postérieurement à l’extérieur dans une des encoches du bord. Le reste de la section, c’est-à-dire la plus grande partie, com- AcTks 1935. 12 A6 prend deux zones; la zone interne est à peu près lisse; l’externe, un peu moins large, forme bordure périphérique; elle est ornée de costules peu saillantes correspondant aux accidents du bord. La face externe est très concave. Un bourrelet, très plat et à large base, va de la gibbosité postérieure au centre. Le triangle excisural est très net et relativement étendu vers l’intérieur; il est bordé inférieurement par un repli un peu érigé correspondant au grand côté de l’excisura. L’ornemen- tation consiste en de nombreuses costules séparées par des sillons bien gravés; il en existe un faisceau en éventail parti- culièrement bien dessiné vers l’arrière, ce sont les plus lon- gues de l’élément. De nombreuses lignes concentriques occu- pent toute la face et coupent les costules; 1l existe un semis de petites granulations, surtout riche dans la région rostrale. « L’umbo est bien marqué; c’est un petit mamelon lisse situé au centre de figure. VARIATIONS. —— La forme générale est très constante; quelques sujets sont cependant plus surbaissés que les types. La courbure du bord ventral n’est jamais plus accentuée que sur le type; par contre, sur bien des sujets, l’aplatisse- ment est marqué au point d’aboutir à la rectitude parfaite sur la majeure partie du trajet. A l'arrière, l’ornementation peut être très irrégulière par suite de l’élargissement de quel- ques dents qui la composent et par l’accentuation des gorges qui les séparent. L’entaille située à l’aplomb de l’infléchisse- ment caudal est de présence constante, mais elle est tres variable d'importance, bien que toujours plus forte que les gorges voisines dont elle se distingue facilement. La sinuosité où termine le bord, toujours assez faible, varie cependant d'importance dans certaines limites; elle ne manque jamais: elle est plus ou moins rapprochée de l’extrémité postérieure de l'élément. Il est rare que la partie initiale du bord dorsal ne soit pas circulaire comme sur le type; dans quelques cas, en effet, le bord débute par un petit tronçon rectiligne horizontal à l’extré- mité duquel il se recourbe vers le haut; d’autres fois existe une sorte de troncature postérieure débutant dès la sinuosité sépa- “ rative des bords; dans ces deux dispositions, il y a formation « d'une ébauche plus ou moins accentuée d’angle postéro-ven- — 167 — - fral. L’encoche où termine cette partie du bord est située plus “où moins haut, suivant les sujets, mais elle n’est jamais placée au delà de la hauteur de l’arête supérieure; elle est toujours - large et profonde, généralement différente et bien plus forte que celles qui la précèdent. L’ornementation est toujours typique, mais plus ou moins accentuée; quelques dents sont parfois d’allure très exagérée. S Si, sur la plupart des sujets, la partie supérieure du bord dorsal possède des caractères typiques, sur quelques-uns ces divers accidents sont fondus en une courbure générale fort surbaissée ; les angles dorsaux sont alors indistincts. La région moyenne de cette partie du bord peut être convexe au lieu d'être rectiligne, et la chute oblique antérieure aboutissant à Pantirostre est rectiligne ou convexe selon les sujets. L’angle … antéro-dorsal est souvent surmonté d’une ou deux dents plus ou moins développées qui le soulignent. L’ornementation de cette partie du bord est toujours typique; quelquefois l’orne- mentation intéresse aussi la région moyenne. Le bord antérieur ne varie guère que par le plus ou moins grand développement des formations excisurales. L’antirostre n’est jamais plus développé que sur le type: il est très peu apparent ou même du tout lorsque les forma- tions excisurales s’avancent jusqu’au niveau de sa pointe; sur - quelques sujets, il est de direction un peu relevée et son extré- mité peut être mousse. L’excisura n’est jamais bien entaillée, étant toujours plus ou moins encombrée par des formations excisurales; elle est même absente lorsque ces dernières relient la pointe de l’anti- rostre à celle du rostre, le profil de la lame excisurale est dans ce cas rarement rectiligne. En dehors de ce cas extrême, la formation excisurale comprend généralement deux saillies paraissant, en quelque sorte, fondamentales: l’une, petite et plus ou moins aiguë, est placée près de l’antirostre: l’autre, beaucoup plus forte et arrondie, est voisine de la pointe du rostre. Le rostre est très constant. La convexité de la face interne ne présente pas de varia- _ tions. Le sulcus peut affecter uné moindre tendance à être ascen- dant; sur quelques sujets, il est relativement bien moins large É que sur le type. Sur quelques éléments, l’ostium est encore plus large que — 168 — sur le type. Les deux tronçons formant l’arête supérieure sont parfois situés presque dans le prolongement l’un de l’autre; l’angle qu’ils forment n’est jamais supérieur à un droit. Le deuxième tronçon n’est que rarement vertical; sur quelques exemplaires, il est particulièrement court. L’arête inférieure n’est jamais bien gravée. Le colliculum est toujours d’allure typique; son relèvement supérieur est cependant plus ou moins accentué selon les sujets; il peut ne pas former de saïllie sous-antirostrale ou n’en constituer une que très faible. Sur quelques individus, inférieurement, le colliculum arrive au niveau de l’arête et, par suite, se confond avec le plan même de la section supérieure; c’est dans ce cas que l’arête infé- rieure est à peine marquée et même non visible. La cauda est très constante; il est rare que l’arête supé- rieure ne soit pas relevée vers l’arrière, c’est lorsqu'il en est ainsi que le sulcus ne paraît pas ascendant. Elle termine tou- jours près du bord et il est bien rare que son extrémité ne soit pas nettement circonscrite; cela, d’ailleurs, ne se produit que lorsque les crêtes terminent très tôt. Je n’ai Jamais vu d’indi- cation de sillon post-caudal. Le plancher n’est que rarement recouvert en entier par un colliculum, celui-ci ne se trouvant ordinairement que dans la partie antérieure de la cauda, où sa surface se continue directement avec celle du colliculum ostial. Le colliculum étant réduit, les parois de la cauda sont libres en très grande partie; sur quelques sujets, la paroi supé- - rieure, dans sa partie infléchie surtout, porte des stries peu saillantes parallèles à l’arête. Quand le colliculum fait défaut, « les deux parois s’affrontent suivant une arête assez bien appa- rente. En plus des angles, le collum est quelquefois précisé par RE un seuil plus ou moins net. L’angle inférieur, sur quelques « sujets, est situé en arrière du supérieur. La crête supérieure commence plus ou moins loin en avant; « le premier tronçon de l’arête ostiale peut en être dépourvu. Ce n’est que très exceptionnellement qu’elle s’arrête au niveau de l’infléchissement caudal; sa fin est alors assez brusque. L’area peut être encore moins profonde que sur les types. Le « canal oblique séparant les sections supérieure et postérieure est loin d’être constant de présence; bien souvent, il n’est qu’esquissé; il n’ouvre dans la cauda que lorsque la crête ne se prolonge pas sur la partie infléchie du sulcus. La section postérieure n'offre pas de variations. — 109 — La crête inférieure est très constante d’allure et de pré- sence. La dépression sous-sulcale de la section inférieure est par- fois encore moins profonde que sur le type, surtout en avant; son plancher peut être très irrégulier; la zone interne est parfois munie de rides parallèles peu saillantes. L’ornementa- tion de la bordure périphérique est toujours typique. La face externe ne présente pas de variations notables. Sur quelques sujets, le système granulaire est assez développé. L'umbo est parfois assez net. Anthias anthias L. (PE XIV) TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 5,6; largeur : 3; épaisseur : 1,1. Poisson. — Longueur : 16; hauteur : 3,7; épaisseur : 1,7. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle d’une amande allongée qui serait déprimée dans sa région _antéro-dorsale. L’otolithe n’est pas arqué. Le bord ventral cesse, plus bas que son origine, à une gorge située sur la partie inférieure de l'élément dans le prolongement de la cauda. Il est régulièrement elliptique et montre un mouvement ondulatoire, très faible, peu régulier et surtout apparent à son extrémité postérieure. Le bord dorsal débute en continuant sur un très court trajet la direction du bord ventral; puis il se recourbe suivant un angle droit très émoussé et remonte obliquement, en décri- . vant une courbe convexe, jusqu’à une profonde encoche. Dans cette première partie de son parcours, le bord limite la région postérieure de l’otolithe. La lèvre antérieure de l’encoche correspond à l’angle postéro-dorsal, qui est bien détaché, rec- tangulaire, mousse et pointe obliquement vers l’arrière. A l'angle postéro-dorsal, le bord se recourbe nettement vers l'avant et, par un trajet rectiligne, atteint un sommet culmi- — 170 — nant situé aux deux tiers postérieurs de l’otolithe environ; ce sommet est légèrement détaché par une petite gorge posté- rieure. De ce sommet, le bord s’abaisse vers l’antirostre qu’il rejoint par un tronçon oblique et rectiligne. Le bord antérieur suit la direction de la fin du bord dorsal, ce qui donne à l’avant de l’otolithe un aspect fuyant. Il est rectiligne dans son ensemble, marquant cependant une légère incurvation un peu après son milieu. E L’antirostre est une petite bosse arrondie à peine saillante. | L’excisura est entièrement obturée par une vaste formation excisurale et, par suite, n’est pas dessinée. # Le rostre est puissant et avancé; il est triangulaire, à pointe émoussée et d'aspect légèrement relevé. La face interne est médiocrement convexe. Le sulcus est médian, horizontal et légèrement infléchi à l'arrière: il est long, assez large et profond; il est ouvert et « différencié. # L’arête supérieure de l’ostium, très oblique, se dirige vers le collum en ligne droite; l’inférieure, environ deux fois plus longue, très légèrement relevée à chacune de ses extrémités par une petite courbe, est horizontale et rectiligne sur la presque totalité de son trajet: cependant, en son milieu, elle présente une faible convexité un peu anguleuse. Le plancher porte un colliculum de surface lisse s'étendant jusqu’au bord de la formation excisurale. Le colliculum est longitudinale- ment épaissi sous la partie antérieure de l’arête supérieure; cet épaississement se prolonge un peu en avant le long du profil de la formation excisurale. La cauda, de même longueur que l’ostium, a ses arêtes « parallèles, sauf à son extrémité, qui est un peu élargie et « arrondie. L’arête supérieure forme avec celle de l’ostium un « angle obtus à sommet arrondi, mais bien net: l’inférieure ne « constitue avec sa correspondante qu’une convexité régulière « peu marquée. La cauda cesse près du bord: sa fermeture est - assez imprécise par suite de l’affaissement des arêtes à ce niveau; elle est prolongée par un canal post-caudal assez étroit, - peu profond, très court et de direction verticale, qui débouche dans la gorge séparative des bords ventral et dorsal. Le plan- « cher caudal est un peu moins profond que celui de l’ostium, “ Eu — 171 — ce qui détermine au collum un petit seuil transverse bordé en avant par la tranche du colliculum ostial. Le collum est précisé par les accidents des arêtes du sulcus et par la différence de niveau des planchers ostial et caudal. La crête supérieure est mince et assez élevée; elle cesse au niveau de l’infléchissement caudal en se noyant dans la con- vexité de la face. La section supérieure est allongée et étroite. Les deux tiers de sa hauteur sont occupés par une area en forme de gouttière longitudinale assez profonde. L’area commence en avant au collum pour cesser à l’arrière au niveau de l’infléchissement caudal: elle est séparée de la bordure périphérique par une carène mousse parallèle au bord; son fond, non orné, est cependant assez irrégulier. La bordure périphérique, légère- ment convexe, porte quelques nodosités correspondant aux accidents du bord. Il existe une section postérieure, très peu large et convexe, dont la surface est un peu boursouflée au niveau des ondula- tions du bord. _ Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est divisée en deux zones inégales par un faible sillon ventral parallèle au bord, qui commence en avant assez près de la pointe du rostre pour cesser en arrière vers l’infléchissement de la cauda. La zone interne au sillon est convexe et lisse; la zone externe, étroite, est située dans un plan beaucoup plus profond que celui de la précédente, sur- tout en arrière, où la zone acquiert une certaine largeur. La face externe porte une carène allant de la pointe du rostre à l’extrémité postérieure; les deux flancs de la carène sont déclives jusqu’au bord correspondant. La face n’est pas lisse, mais sans ornementation définie; elle est vaguement mamelonnée par endroits, surtout dans la région postéro-dor- sale; le centre est muni de fragments de bourrelets concen- triques. L’encoche postéro-dorsale est suivie d’un court sillon. VARIATIONS. La forme générale est peu variable; l'aspect fuyant de l’avant est constant. Le bord ventral varie peu. Il montre parfois, vers son milieu, une trace d’angle, accentué encore sur quelques éléments par 429 ER EE LS RRREL ON NRC RO ROUE UE — 172 — une concavité de la moitié postérieure du bord. L’ornementa- tion, toujours très sobre, est, selon les sujets, plus réduite que sur le type ou, au contraire, plus développée, surtout à l’ar- rière, mais toujours sans régularité; sur certains exemplaires, vers l’avant, sont quelques encoches irrégulièrement distri- buées. La gorge où termine le bord est plus ou moins large et profonde; elle est de présence constante. La première partie du bord dorsal présente quelques varia- tions importantes. C’est ainsi que tout l’arrière de l’otolithe peut être assez bien détaché pour constituer une sorte de courte expansion; celle-ci est pointue ou arrondie, quelque- fois bilobée et même multilobée; ordinairement non ornée, elle peut porter des ondulations arrondies, tronquées ou dentifor- mes. Lorsque la portion remontante est rectiligne au lieu d’être convexe comme sur le type, l’élément est tronqué obli- quement à l’arrière. L’encoche où termine cette première partie du bord est variable de longueur et de profondeur; elle est quelquefois remplacée par une fissure aiguë ou obtuse; elle manque très rarement. L’angle postéro-dorsal est constant de position; sa saillie varie naturellement d’importance suivant l’amplitude de l’encoche. La deuxième portion du bord dorsal conserve généralement la forme typique; cependant, cet aspect se perd lorsque l’angle postéro-dorsal est fondu dans le pourtour ou lorsque le som- met culminant est peu élevé ou mal détaché, ce qui est d’ailleurs exceptionnel. Dans des cas contraires, le sommet culminant est très haut, presque dentiforme et même détaché à l’arrière par une gorge profonde; quelquefois il l’est aussi par une autre placée à l’avant. La portion du bord aboutis- sant à l’antirostre est toujours petite et parfois un peu convexe; elle contribue toujours à donner un aspect fuyant à l’avant de l’otolithe. Le bord antérieur a toujours même aspect général que sur le type; il est seulement plus ou moins long. Le profil de la formation qui comble l’excisura est le plus souvent incurvé comme sur le type, mais plus ou moins longuement et plus ou moins près de l’antirostre; il peut être aussi sinueux ou bien encore convexe sur toute sa longueur. L’antirostre ne présente pas de variations, car c’est au plus si quelquefois il est compris dans une bosse générale assez longue faisant un peu saillie. L’excisura n’est jamais nettement formée; il en existe une — 173 — fausse apparence lorsque l’incurvation du profil antérieur est située très près de l’antirostre. Le rostre peut être bien étoffé et assez peu allongé, sans cependant s’écarter beaucoup de ses caractères typiques. Lors- que l’incurvation du profil excisural est voisine de sa pointe, le rostre semble affecter une forme crochue à son extrémité. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus varie peu de forme et de position; il peut être très long et presque atteindre alors la bordure périphérique; il peut, au contraire, être bien moins long que sur le type et, dans ce cas, son extrémité est à peine infléchie. L’arête supérieure de l’ostium est, le plus souvent, typique; sur quelques sujets, elle est convexe, et, sur d’autres, elle est en ligne brisée à deux tronçons, le premier de ceux-ci étant horizontal et toujours le plus long. L’arête inférieure descend quelquefois un peu plus bas que sur le type. La surface du colliculum ostial, généralement unie, n’est que rarement irré- gulière. L’épaississement longitudinal colliculaire appliqué contre l’arête supérieure semble ne jamais manquer, il est seulement plus ou moins développé; dans le cas de grand développement, non seulement il est très long, mais, par suite de son accolement à l’arête, il rend celle-ci très indécise, ce qui modifie beaucoup le caractère typique; lorsqu'il n’est pas direc- tement appliqué contre l’arête, il existe entre elle et lui un petit espace linéaire. L’épaississement peut s'étendre jusqu’à moitié profil de la formation excisurale. La cauda est de forme constante; elle est seulement plus ou moins infléchie à l’arrière; elle est toujours prolongée par un canal post-caudal. Le collum est quelquefois mieux précisé que sur le type, par suite d’une plus forte accentuation de la convexité infé- rieure, qui peut même devenir angulaire sur certains sujets lorsque l’arête ostiale se relève à ce niveau par une rampe très marquée; dans des cas opposés, réalisés surtout sur de petits . éléments, l’accident inférieur fait totalement défaut. Quant à l'angle supérieur, il présente toujours assez de netteté. La crête supérieure a toujours un relief marqué, quelque- fois même coupant. La section supérieure montre toujours sa conformation typique. L’area, jamais plus large que sur le type, peut être très étendue, atteignant le bord en avant et en arrière; elle est souvent peu creusée au point que, dans certains cas, il n’y a # aucune dénivellation entre elle et la bordure périphérique. Sur certains sujets, au contraire, la carène séparant ces deux régions est très nette. L’ornementation est toujours réduite. Sous la cauda, il y a parfois une faible ébauche de crête. La zone interne de la section inférieure a une convexité d'autant plus apparente que la bordure périphérique est plus enfoncée. Le sillon ventral est parfois très net, bien gravé et fortement recourbé à l'arrière; sur quelques sujets, il est doublé par un deuxième sillon moins visible et très rapproché du bord. | La face externe est parfois nettement concave; dans ce cas, la carène longitudinale fait défaut. Il y a toujours une dépres- sion faisant suite à l’encoche postéro-dorsale. L’ornementation, toujours nulle ou indécise, peut montrer quelques troncons de costules aplaties, normales au bord. | FAMILLE DES APOGONIDÉS Apogon imberbis [L. (PI. XIV) 1884. Apogon rex mullorum. — E. KoKEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbesondere über diejenigen der norddeutschen Oligocän-Ablage- rungen, Zeitschrift der deutschen _ geologischen Gesellschaft, Berlin, vol. XXXIII, p. 534; pl. IX, fig. 15. 1922. Apogon rex mullorum. — C.-E. SHEPHERD, Sur quelques erreurs dans la détermination des oto- lithes fossiles, Bulletin de la Société géologique de France, Paris, série 4, vol. XXII, p.139; M pl. VII, fig. 2. 1932. Apogon imberbis L. — J., SANZ ECHEVERRIA, Sobre otolitos de los Apogénidos, Boletin de la Sociedad española de Historia natural, Madrid, vol . — 207 — PorssOoN. = Longueur :. 12: hauteur : 48; épaisseur : 1,7. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme est quadrilatère à côtés presque rectilignes et à angles arrondis. Elle est peu arquée, comme le montre l'examen des tranches; il est médio- crement orné sur tout son pourtour. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, à une sinuosité située sur la partie postéro-inférieure de l’élé- ment, dans le prolongement de l’axe caudal. Le bord est de forme elliptique, un peu relevé à l'arrière, ce qui donne un aspect gibbeux à sa région médiane. La sinuosité où termine le bord est petite et semblable à ses voisines; elle ne se distingue guère de celles-ci que par sa situation. Dans toute son étendue, le bord porte des ondulations peu marquées, également saillantes, mais de largeur différente; les plus grêles sont situées à l’avant. Le bord dorsal débute en formant une faible expansion postéro-dorsale, limitée en haut par une encoche située à mi- hauteur de l’otolithe et assez largement ouverte; cette expan- sion, de forme un peu arrondie, à extrémité mousse, est de direction horizontale; elle est la partie la plus reculée de l’oto- lithe. Après avoir constitué la lèvre supérieure de l’encoche ci-dessus désignée, le bord dorsal remonte à peu près verticale- ment sur un très court trajet jusqu’à l’angle postéro-dorsal qui est un peu plus grand qu’un droit et à sommet arrondi; cette partie, qui, jointe au profil supérieur de l'expansion postérieure, forme troncature de l’arrière de l’otolithe, est ornée d’ondula- tions assez analogues aux ventrales. Après l’angle postéro-dorsal, le bord suit une direction géné- rale rectiligne et ascendante jusqu’à l’angle antéro-dorsal situé au tiers antérieur; à cet endroit il s’abaisse pour rejoindre l’antirostre par une faible courbure convexe. L’angle antéro- dorsal est très obtus et son sommet est arrondi. L’ornementa- tion de cette dernière partie du bord se compose d’ondulations plus ou moins larges et adoucies dont la plus saillante est située à l’angle antéro-dorsal. Le bord antérieur, assez développé, n’est pas très échancré par suite d’une formation excisurale dont le profil est sensible- — 208 — ment dans le prolongement de la direction de la fin du bord dorsal. L’antirostre est petit et arrondi; il ne se distingue des ondulations ordinaires que par sa situation et ses rapports. L’excisura est à peine marquée par un petit angle rentrant situé sous l’antirostre. Son côté supérieur est minime. L’infé- rieur, qui est de longueur moyenne, descend vers le rostre dans une direction générale oblique: il porte quelques lamelles exci- surales lui donnant un aspect accidenté, une de ces lamelles particulièrement relevée et pointue est située très près de la pointe du rostre lui donnant un aspect crochu. Le rostre, de direction horizontale, est assez long, relative- ment massif et largement arrondi à son extrémité. La face interne est assez fortement convexe. Le sulcus, légèrement descendant, est long et peu profond; son extrémité est légèrement infléchie; il est ouvert, composé et légèrement étranglé au collum. L'ostium est assez large et long. L’arête supérieure descend obliquement de l’antirostre au collum. L’arête inférieure est horizontale et faiblement sinueuse; dans le voisinage du collum, elle se relève assez brusquement en formant un crochet court à pointe dirigée en avant. Le colliculum est épaissi vers sa région moyenne et surtout le long de l’arête inférieure où il s'élève jusqu’au niveau de la convexité de la face: il atteint en avant le profil du bord, le long duquel il forme quelques petites nodosités. La cauda est un peu plus longue et un peu plus étroite que l’ostium. Son arête supérieure, qui continue celle de l’ostium sans accident bien marqué, est d’allure un peu convexe; à l’arrière, après une légère ascension, elle se retourñe brusque- ment vers le bas et termine par un petit tronçon à peu près rectiligne. L’arête inférieure, qui complète bien le crochet commencé par l’arête ostiale, est quasiment rectiligne et très légèrement infléchie à l’arrière suivant une courbe à peine indiquée. Il résulte de la disposition des deux arêtes en arrière que leur union se fait suivant un angle assez aigu et que, par suite, l'extrémité de la cauda, qui est assez voisine du bord, est un peu pointue; cette extrémité est, en outre, assez superfi- cielle. Une dépression post-caudale, peu distincte, débouche à l'extérieur dans la sinuosité séparative des bords ventral et ses dorsal; elle est irrégulière, très superficielle et assez mal définie. Un colliculum assez mince recouvre le plancher caudal laissant libre la paroi supérieure qui est à pic, mais s’appuyant au con- traire très haut contre l’inférieure. Le collum est bien marqué par le crochet formé par les arêtes inférieures du sulcus; il est un peu étranglé. La crête supérieure surmonte uniformément tout le sulcus depuis l’antirostre jusqu’à l’infléchissement caudal; elle est mince, saillante et à tranche vive. La section supérieure est bien développée et très large; elle porte une area allongée, étroite et profonde qui s'étend de la région antirostrale à l’infléchissement caudal; l’area est séparée de la bordure périphérique par une bordure assez floue. La bordure périphérique, relativement large et un peu bom- bée, est munie d’une ornementation de plis irréguliers et de mamelons échappant à toute description mais correspondant assez bien aux accidents du bord. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure se compose d’une zone centrale convexe et d'une bordure périphérique aplatie; ces deux régions n’ont pas de séparation nette, sauf une différence de niveau. La zone interne est sans accidents; la bordure périphérique porte quel- ques nodosités ornementales. La face externe est concave avec quelques bombements très faibles et irréguliers, le principal de ces bombements s’étend du rostre à l’umbo qui est central et peu distinct. Deux sillons bien marqués font suite, l’un à l’excisura, l’autre à l’encos“he séparative des bords ventral et dorsal; quelques légères cos- tules se trouvent dans la région dorsale. Il existe aussi quelques lignes concentriques parallèles à la périphérie. VARIATIONS. — La forme générale varie peu; quelques sujets cependant sont plus allongés que le type par suite d’une proéminence du rostre. Le bord ventral, qui le plus souvent est typique, présente cependant quelques variations dans sa constitution. C’est ainsi que sa courbure peut être plus arquée que sur le type, ce qui est en rapport avec un rostre très allongé: d’autres fois elle est parfaitement régulière de bout en bout, ce qui supprime la — 210 — gibbosité ventrale; l’une de ses moitiés peut être rectiligne, quelquefois mais assez rarement ce sont les deux en même temps, dans ces cas la gibbosité médiane prend un aspect anguleux, mais très obtus; enfin sur de très rares exemplaires la moitié antérieure est concave. La sinuosité où termine le bord est quelquefois plus large que ses voisines, mais jamais plus profonde; elle ne manque jamais. L’ornementation du bord est constante de présence et de nature; elle est quelque- fois plus accusée que sur le type, surtout à l’avant; elle est même très développée sur quelques très grands exemplaires où les dents sont larges, très saillantes et souvent bifides. En général, l’aspect de la partie initiale du bord dorsal est, dans son ensemble, celui d’une expansion postéro-dorsale. Cette expansion est fort variable; parfois elle est assez massive et très arrondie, d’autres fois elle est pointue; elle est d'autant mieux marquée que l’encoche qui la limite est elle-même plus profonde et plus large, or celle-ci est elle-même d'importance très variée. Si bien souvent, en effet, l’encoche est largement dessinée, il y a des cas où elle est très faible et à peine sinueuse; sur quelques sujets aussi elle est assez difficile à distinguer des accidents rentrants voisins. Sa situation n’est pas non plus très stable; si le plus souvent elle est médiane, elle est parfois située plus haut; par contre, nous ne l’avons jamais trouvée dans la moitié inférieure de l’otolithe. Enfin, il arrive parfois que l’expansion disparaisse dans un arrondis- sement général de l’arrière; l’encoche fait alors défaut la plu- part du temps. La partie montante du bord dorsal faisant suite à l’encoche est aussi bien variable. En s’alliant à la précédente, elle forme le plus souvent, comme sur le type, troncature verticale ou oblique de l’arrière de l’otolithe; mais il est des cas où cette partie étant courbée, tout l’arrière est arrondi et, par suite, tous les détails ordinaires sont confondus dans cet arrondisse- ment. Le lobe formant la lèvre supérieure de l’encoche est plus ou moins développé; il l’est même quelquefois plus que l’ex- pansion postéro-ventrale; il est arrondi ou aigu; il arrive aussi que cette lèvre soit fondue dans le pourtour et par suite non saillante. L’ornementation de cette partie du bord est cons- tante; elle est seulement plus ou moins accentuée; elle fait parfois complètement défaut. La partie supérieure du bord dorsal présente toujours l'allure du type. L’angle postéro-dorsal est plus ou moins obtus; — 211 — il est rare qu'il ne soit pas apparent, cela se rencontre Ccepen- dant sur les exemplaires à arrière arrondi; l’angle peut être souligné par une encoche inférieure. L’angle antéro-dorsal est un peu variable d'emplacement; il varie davantage de hauteur; il n’est pas discernable lorsque le bord est uniformément courbé. Les ondulations de l’ornementation sont irrégulières comme largeur et comme développement; sur quelques grands exemplaires le bord est comme déchiqueté, mais 1l est constant que l’angle antéro-dorsal porte l’ondulation la plus grosse et la plus élevée. Le bord antérieur est constant dans son ensemble. L’antirostre est toujours petit comme sur le type et 1l est plus ou moins apparent selon que l’excisura est plus ou moins bien dessinée; il est parfois pointu et d'aspect un peu élevé. Il est des cas où il disparaît dans une sorte d’empâtement général. L’excisura n’est jamais bien marquée; toutefois, dans bien des cas, elle est plus accentuée que sur le type se traduisant alors par une entaille assez nette à commissure arrondie ou aiguë selon les sujets. Les lamelles excisurales du grand côté sont plus ou moins développées, ce qui fait que son profil est très irrégulier; presque toujours le grand côté porte, vers son milieu, une échancrure plus ou moins profonde et large, arrondie ou non. Sans perdre son aspect massif, le rostre peut être plus allongé que sur le type. Il est généralement arrondi, quelque- fois un peu tronqué, souvent dentelé; il est rare qu'il soit aigu. Lorsque la lamelle excisurale située près de sa pointe est très développée, il prend une forme en spatule. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus, considéré dans son ensemble,-a sur quelques sujets une direction un peu plus descendante que sur le type: il est plus ou moins infléchi à son extrémité. L'ostium varie sensiblement de profondeur et de longueur: par contre, sa largeur paraît être constante. Son arête supé- rieure peut être convexe ou formée de deux tronçons se coupant à angle obtus, le tronçon aboutissant au collum est ordinaire- ment très court; la disposition à deux tronçons est peu com- mune. La partie de l’arête inférieure qui remonte au collum peut être très réduite; l’angle en crochet qu’elle forme ordinai- rement est alors remplacé par une simple convexité, c’est assez rare; Sur le reste de son trajet, l’arête peut être réguliè- — 212 — rement concave ou rectiligne sans aucun accident; il est des cas où, près du collum, l’arête esquisse une concavité en forme de poche. | L’arête supérieure de la cauda peut être rectiligne, les deux arêtes sont alors nettement parallèles; à l’arrière, elles termi- nent toujours comme sur le type ou peu s’en faut, cependant le petit surélèvement de l’arête supérieure manque assez sou- vent. L’extrémité de la cauda peut être moins aiguë que sur le type. La dépression post-caudale n’est nettement constituée sur aucun exemplaire. Le collum est très constant; cependant sur quelques sujets les arêtes supérieures en s’unissant peuvent former un angle très obtus; le crochet inférieur est parfois moins accusé que sur le type. | < La crête supérieure est parfois bien relevée à l’arrière, autre- ment elle conserve toujours ses caractères typiques. L’area ne varie guère de longueur, mais elle peut être beau- coup moins large que sur le type, quelquefois même linéaire; il est rare que sa largeur soit augmentée; elle peut être super- ficielle. L’ornementation, toujours de même nature, ne varie que d'intensité. Les deux régions de la section inférieure sont parfois sépa- rées par un faible sillon ventral, surtout indiqué à l’arrière. La face externe ne présente que de minimes variations. L'’umbo est quelquefois un peu plus distinct que sur le type, il prend alors l’aspect d’un petit mamelon. Micropterus dolomieu Lac. (PI. XVII) L 2 TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 5,1; largeur : 2,7; épaisseur : 0,7. Poisson. — Longueur : 15: hauteur : 4,2; épaisseur : 2. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle d’une amande pointue à l’avant. L’otolithe est arqué dans le sens de la longueur, comme le montre l’examen des tranches; posé sur sa face externe, il a tendance à basculer vers le bord dorsal. > é: # — 213 — Le bord ventral cesse, à peu près à la même hauteur qu'il commence, à une gorge située dans la région postéro-inférieure . de l'élément et sur le prolongement de l’axe de la cauda. .. Le bord est de courbure elliptique allongée assez régulière. La gorge où il termine est plus forte que les sinuosités voisines ; elle est bordée par deux fortes ondulations, dont la postérieure est de beaucoup la plus volumineuse. L'’ornementation consiste en un mouvement ondulatoire, assez faible et largement étendu en avant, plus saillant mais sans régularité à l’arrière. Après avoir formé l’ondulation postérieure de la gorge où termine le bord ventral, et qui est la partie la plus reculée de l’otolithe, le bord dorsal remonte par un très court tronçon dans une direction quasi-verticale; ce tronçon est muni de deux ou trois petites ondulations. Puis le bord se recourbe vers l'avant et suit un trajet elliptique jusqu’à une entaille médiane, triangulaire et assez profonde; cette partie du bord est ornée d'ondulations peu régulières croissant progressivement d’im- portance de l’arrière vers l’entaille. En avant de l’entaille médiane est un massif légèrement cul- minant, portant trois ou quatre ondulations assez profondé- ment séparées et s’élevant dans une direction un peu inclinée vers l’avant. Après ce massif, le bord rejoint l’antirostre par un tronçon rectiligne, oblique et assez long; ce tronçon porte un léger mouvement ondulatoire assez régulier. Le bord antérieur continue sensiblement la direction de la fin du bord dorsal. L’antirostre est petit, peu saillant, bien que cependant assez net. Il est de forme triangulaire et son sommet est assez pointu. Il est de direction un peu affaissée. L’excisura, angulaire à 110° environ, est très peu rentrante. Ses côtés sont rectilignes; l’inférieur, environ quatre fois plus long que le supérieur, porte une formation excisurale de profil peu régulier, bien que rectiligne dans son ensemble; cette for- mation obture en partie l’excisura. Le rostre, assez avancé, est d’aspect massif; il est triangu- laire, de direction horizontale, et termine par une pointe aiguë. La convexité de la face interne est assez appréciable. AcTEes 1935. 15 — 214 — Le sulcus, très légèrement supra-médian, est de direction. générale horizontale, sauf à son extrémité qui est un peu inflé- chie; il est long et de largeur et profondeur moyennes; il est bien sculpté, ouvert et différencié. L'’ostium est assez élargi. L’arête supérieure comprend deux tronçons se coupant suivant un angle très obtus; le tronçon antérieur, de beaucoup le plus long, est rectiligne et horizontal; le postérieur, très petit, est rectiligne et oblique. L’arête infé- rieure, légèrement ascendante dans son ensemble, décrit une courbe très modérée. Le plancher porte un colliculum peu épais et de surface unie s'étendant jusqu’au profil de la forma- tion excisurale; la tranche inférieure du colliculum est assez nette. : La cauda, environ deux fois plus longue et de moitié moins large que l’ostium, a ses arêtes parallèles sur toute son étendue; à son origine elle part dans une direction horizontale, puis après avoir marqué une tendance à léger relèvement, elle s’affaisse un peu à son extrémité. Par suite de leur direction si différente de celle de la fin des arêtes ostiales, les arêtes caudales forment avec ces dernières des angles bien marqués, surtout l’inférieur. L’extrémité de la cauda, à peine rétrécie, est arrondie et fermée à une certaine distance du bord. La cauda porte un très léger colliculum. Le collum est bien précisé par les mouvements des arêtes: il est peu resserré et nullement étranglé. n 5 hebfs a a à à Én NT La crête supérieure est une très mince saillie linéaire com- mençant après le milieu de l’ostium et n’ayant quelque relief que sur la cauda. La section supérieure est convexe dans son ensemble: elle porte une très étroite area limitée en haut par un arc à grand rayon. L’area est peu creusée; elle commence au-dessus du ë m4 # | j périphérique est ornée de larges costules aplaties correspon- dant aux ondulations du bord et rayonnant en éventail du. centre de l’otolithe; elles pénètrent sensiblement dans l’area. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure, uniformément convexe, porte un sillon ventral très voisin du bord. La zone interne au sillon est lisse ou à peine chagrinée; la bordure périphérique porte, dans sa — 215 — _ partie postérieure, des costules courtes, larges et arrondies, : correspondant aux ondulations du bord. Fr : RS : z La face externe est concave, quoique un peu épaisse suivant une ligne allant du rostre à l’extrémité postérieure. Au-dessus … de cette ligne est un sillon excisural assez long. L’ornementa- tion, seulement visible dorsalement et en arrière, se compose de courtes costules, plates et lisses; les costules sont un peu $ plus longues et gonflées à l’arrière. L’umbo est indistinct. VARIATIONS. — La forme en amande est constante, mais elle est souvent bossue dans la partie supérieure. Quelques - grands sujets sont très arqués, les petits sont plus générale- ment plats. _ Sur quelques exemplaires la courbure du bord ventral est plus accentuée que sur le type, tandis que sur d’autres le bord est à peu près rectiligne dans la plus grande partie de son parcours; quelquefois, près du rostre, existe une légère conca- vité. La gorge où termine le bord ventral varie de situation suivant le degré d’inclinaison de l’extrémité de la cauda; elle se distingue toujours des sinuosités voisines bien que dans certains cas elle soit très faible; les deux ondulations qui la hHmitent sont ordinairement grosses et saillantes. L’ornemen- tation du bord est toujours plus forte en arrière qu’en avant - où elle est même souvent très atténuée; sur certains sujets elle est très égale de bout en bout, mais en général elle est fort irrégulière dans la moitié postérieure par suite de l'inégalité - de la saillie des ondulations. Il existe assez souvent une ou deux grosses ondulations au milieu du bord, donnant à celui-ci, à ce niveau, un aspect anguleux. La partie postérieure du bord dorsal est très variable, ce qui donne des aspects très différents à l’arrière de l’otolithe. Le bord commence toujours par une ondulation surmontant la . gorge où termine le bord ventral; mais cette ondulation est réduite ou très volumineuse, elle est angulaire ou arrondie, simple ou multilobée; sur certains sujets elle se prolonge assez loin vers le haut, tandis que sur d’autres elle est d’allure tom- bante; quelquefois enfin elle est englobée dans une courbure … générale de l’arrière, unie ou ondulée. … La partie supérieure du bord dorsal ne présente que rare- ment une atténuation des caractères typiques, mais par contre fréquemment une exagération de ceux-ci. L’entaille médiane Fe = + € En Xi % — 216 — est généralement assez large et profonde, angulaire ou arron- die; ce n’est que dans de rares cas qu’elle ne se distingue pas des gorges voisines. Le massif culminant est relativement très élevé et comme il est toujours incliné vers l’avant, il donne à l’otolithe une forme bossue particulière assez caractéristique. L’ornementation varie dans d’assez grandes proportions, depuis le profil ondulé jusqu’au dentiforme, surtout dans la région située en arrière de l’entaille. Les ondulations de la masse culminante sont plus ou moins Saillantes et assez peu régulières, surtout d’élévation; elles sont simples ou quelque peu bifides. Dans quelques cas la partie voisine de l’antirostre est pourvue de dents analogues à celles du massif, mais le plus souvent d’ondulations menues et décroissantes vers l’avant; quelquefois elle est entièrement lisse. Le bord antérieur est très peu variable. L’antirostre, sur quelques sujets, est à sommet très émoussé au lieu d’être pointu comme sur le type; assez souvent il est bien détaché, ce qui correspond à la présence d’une excisura bien dessinée; 1l est menu et jamais bien saïillant, mais il est” toujours apparent. L’excisura est assez variable. Selon les sujets, elle est plus “ ou moins obturée par une formation excisurale dont le profil, contrairement au type, peut être sinueux. L’excisura est par- fois assez accusée et alors plus ou moins aiguë et large, et quelquefois même très profonde; cela s se rencontre surtout sur les petits exemplaires. La longueur du rostre est à peu près constante: sur de très petits exemplaires cependant, elle peut être très réduite. Le” rostre peut être très émoussé par une troncature oblique infé- rieure ; il peut être en forme de coin plus ou moins ouvert: sur certains sujets il est relevé, et même retroussé sur d’autres, ces derniers aspects sont dus surtout à la constitution et à la direction de la formation excisurale. La convexité de la face peut être très atténuée chez les petits sujets. Le sulcus est parfors médian; il peut être aussi un peu plus large que sur le type. L'ostium sur quelques sujets est relativement étroit. Ses arêtes, qui sur les types convergent vers le collum, disposition de beaucoup la plus commune, sont parfois parallèles: d’une 2 façon générale elles sont de constitution typique, cependant lan supérieure peut être rectiligne de bout en bout et la rampe de ; — 217 — l’inférieure peut être beaucoup plus accentuée que sur les types et même parfois former tronçon vertical. Le colliculum est toujours mince et de surface unie comme sur le type; sa tranche inférieure est toujours bien marquée, parfois même très nette. La cauda se détache de l’ostium soit vers son milieu, soit près de son arête supérieure, soit encore dans le voisinage de l’inférieure. Elle peut être rectiligne sur toute sa longueur, son extrémité étant à peine affaissée; elle est très rarement plus infléchie que sur le type. Sa terminaison, toujours bien nette, peut être très voisine du bord; dans quelques cas, il existe un sillon post-caudal très obsolète aboutissant à l'extérieur dans la gorge séparative des bords ventral et dorsal. Le collum est toujours très nettement indiqué. Ses angles ne sont pas toujours opposés, l’inférieur pouvant être soit en avant, soit en arrière de l’aplomb du supérieur. La crête supérieure, bien que toujours filiforme, peut avoir un relief appréciable; son origine est toujours assez éloignée de l’antirostre. L’area montre parfois une grande atténuation par rapport au type; elle est alors très étroite et très écourtée, n'étant perceptible qu’au milieu de l’élément; par contre, il est des sujets où elle est longue, large et profondément creusée. La bordure périphérique, toujours convexe, a une certaine largeur quand l’area est étroite; son ornementation peut être très longue, bien fournie et fort détaillée, beaucoup plus que sur le type, notamment dans les régions postéro-dorsale et anti- rostrale. L’arête inférieure du sulcus peut être vive au point de simu- ler une crête inférieure, sans cependant jamais atteindre la nature d’une telle formation. Le sillon ventral de la section inférieure peut être plus éloigné du bord que sur le type; on constate alors dans la … bordure périphérique des costules assez longues et quelquefois . très régulières, en rapport avec les ondulations du bord. La face externe conserve toujours ses caractères typiques. L’épaissisement antéro-postérieur et le sillon excisural sont constants. L’ornementation dorsale est parfois très accentuée Sans cependant jamais atteindre la région umbonale. Il existe parfois, sur les exemplaires à bord ventral très orné, une esquisse d’ornementation ventrale de même nature que la dorsale, — 218 — Micropterus salmoides Lac. (1) (PI. XVIII) 1927. Micropterus salmonoides.-— A. FROST, À comparative Study of the Otoliths of the Neoptery- gian Fishes, Annals and Ma- … gazine of Natural History, « Londres, série 9, vol. XX, p. 301; pl. V, fig. 19. TAILLE. — OTociTxEe. — Longueur :. 9,5; largeur : 5 épaisseur : 1,5. Poisson. — Longueur : 85; hauteur: 9,8; épaisseur : 4,9. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est irré- gulièrement quadrilatère. L’otolithe est très arqué d'avant en arrière comme le montre l'examen des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités et le bord dorsal vers lequel il bascule. Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence, à une forte encoche située sur la partie inférieure du pourtour dans le prolongement de l’axe de la cauda. Rien, sauf la situa- tion, ne distingue l’encoche terminale du bord des sinuosités . voisines. Le bord dessine une courbure elliptique régulière, RÉAL» 2x 00e SRE mais très peu bombée. L’ornementation consiste en dents coni- ques bien développées et saillantes, variables d'importance et « irrégulièrement distancées; la partie initiale du bord n’est pas. ornée. Le bord dorsal débute en formant une grosse dent qui limite en arrière l’encoche terminale du bord ventral; puis, après un « très court trajet vertical et à peu près rectiligne, il s’incline vers l’avant et continue en dessinant une courbe à large rayon aboutissant à l’angle antéro-dorsal qui est fortement marqué; de là, il gagne l’antirostre par un trajet oblique et parfaites ment rectiligne. L’angle antéro-dorsal est souligné par une. très forte masse bilobée faisant saillie sur le pourtour. (1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine). CRT, RSR ES tuba: CT v — 219 — La partie courbe du bord porte une série d’ondulations assez régulières, plus faibles que celles du bord ventral, séparées par des gorges peu profondes et diminuant progressivement d’im- portance vers l'avant. La portion rectiligne antérieure est sans - ornementation, tout au plus y existe-t-il un léger mouvement ondulatoire. Le bord antérieur est de médiocre longueur; son profil est dans l’exact prolongement du tronçon rectiligne terminal du bord dorsal. L’antirostre est très petit, assez net, mais très peu saillant. Il est triangulaire, à sommet très pointu et de direction hori- zontale. L'’excisura forme une toute petite entaille à peine rentrante; sa commissure est angulaire à 100° environ. Le côté supérieur est très court et rectiligne; l’inférieur, cinq ou six fois plus long, porte une formation excisurale à profil sinueux. _ Le rostre est médiocrement avancé et de forme massive; il est nettement descendant et son extrémité est sensiblement _ arrondie. La La convexité de la face interne est de moyenne importance. Le sulcus, supra-médian, est légèrement ascendant avec une extrémité nettement infléchie. Il est très long, assez large et profond, et fort bien sculpté. Il est ouvert et différencié. L'ostium en forme de pelle creuse rectangulaire est nette- ment ascendant. Ses arêtes, sensiblement parallèles, atteignent le collum, la supérieure par un petit tronçon rectiligne et … oblique formant avec la partie antérieure de l’arête un angle très obtus, l’inférieure par une courbe très douce; l’arête infé- rieure est très sinueuse. Le plancher porte un colliculum - s'étendant jusqu’au profil du bord; la surface du colliculum est unie et sa tranche inférieure est assez visible. La cauda, ascendante dans sa première partie et infléchie dans la deuxième, est environ deux fois plus longue que . lostium et moitié moins large. Ses arêtes, parallèles sur toute leur étendue, forment en avant, en s’unissant à celles de cl Q « » 4 ° l’ostium, des angles très marqués, obtus et à sommet pointu. 9 # Q » « . , , . © L'extrémité de la cauda est nette, à peine rétrécie, arrondie … et située assez près du bord; il existe un indice de gouttière post-caudale, très superficielle, irrégulière et assez mal limitée, — 220 — aboutissant à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal. Un colliculum recouvre tout le plancher caudal; sa surface est un peu plus élevée que celle du colliculum ostial, d’où un petit seuil collaire situé en arrière de l’aplomb des angles; sa surface est lisse. Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et par le petit seuil que forment ies colliculums. L’angle inférieur, le moins accentué, est situé en arrière de l’aplomb du supérieur, et le seuil plus loin encore. Le collum n’est pas rétréci. La crête supérieure est peu élevée, de base assez large, cou- pante et sans ornementation sur sa tranche. Elle commence peu après l’antirostre et cesse à l’inflexion caudale; sur l’ostiüm elle est massive et sa tranche y est plus large que sur le reste de son parcours. La section supérieure est uniformément convexe dans son ensemble. Elle porte une area assez étroite, mal limitée et très légèrement déprimée. L’area commence vers le milieu de l’ostium et cesse vers l’infléchissement caudal; elle laisse en haut une bordure périphérique au moins aussi large qu’elle dont la sépare une carène irrégulière très sinueuse; son plan- cher est raboteux. La bordure périphérique est ornée de cos- tules assez larges, inégales, normales au bord et séparées par des sillons peu profonds; quelques-unes de ces costules sont divisées en deux masses à peu près égales par un sillon paral- lèle au bord. Cette ornementation correspond à celle du pourtour. Les costules sont d'autant plus longues qu’elles sont situées plus vers l’arrière, car à ce niveau l’area fait défaut. La masse antéro-dorsale se traduit par un soulèvement plus fort que les costules voisines. L’ornementation de la bordure périphérique entame légèrement l’area. Il n’y a pas de crête inférieure. La section inférieure est uniformément convexe. Elle est divisée en deux zones, l’une interne assez large, l’autre formant bordure; ces deux régions ne sont pas séparées par un sillon ventral. La zone interne est lisse; la bordure est ornée sur toute son étendue de costules larges, irrégulières, plus longues à l’arrière qu’en avant et correspondant aux accidents du bord. - La face externe est concave dans son ensemble, bien que portant un épaississement longitudinal peu saillant unissant L » D | — 221 — le rostre à l’extrémité postérieure; cet épaississement porte l’umbo en son milieu, masse très peu élevée, lisse et à peine distincte. La zone inférieure à l’épaississement, assez étroite, est un peu creusée en gouttière longitudinale; la supérieure est plutôt plane. Tout le contour de la face est orné de costules plates ou arrondies, lisses, normales au bord, s’effacant pro- gressivement en se dirigeant vers le centre de la face qu'elles n’atteignent d’ailleurs pas; les costules sont surtout accentuées le long du bord dorsal. Le centre de la face est lisse. VARIATIONS. — La forme quadrilatère, presque toujours discernable, est diminuée par l’arrondissement de l’arrière; le quadrilatère est toujours irrégulier. Le bord ventral conserve généralement sa courbure elliptique régulière; dans quelques cas la courbure est moins bombée encore que sur le type, au point de même tendre parfois vers un certain aplatissement; sur quelques sujets la moitié posté- rieure du bord ébauche une concavité qui s’accentue parfois en très grande encoche. L’encoche où termine le bord est située très en arrière lorsque la cauda est peu infléchie; dans ce cas la dent précédant l’encoche forme un lobe postéro-ventral, simple ou bifide, pointu ou arrondi, d'aspect tombant. L’orne- mentation est très diminuée sur les petits et moyens éléments au point de n'être plus représentée que par un léger mouve- ment ondulatoire généralement plus marqué à l’arrière qu’à l’avant. Lorsque l’ornementation est bien constituée, les dents qui la composent sont pointues, obtuses ou tronquées, il y en a de bifides. Assez souvent un accident bien saillant, situé vers le milieu du bord, forme comme un angle médian. Le bord dorsal conserve en général sa constitution typique. Le tronçon initial rectiligne est assez souvent très marqué, il y a alors indication d’un angle postéro-dorsal toujours très obtus et à sommet mousse; d’autres fois, au contraire, tout l’arrière de l’otolithe est arrondi, la courbure, dans ce cas, commence dès l’origine du bord. Lorsque l’encoche terminale du bord ventral est située loin vers l’arrière, le plus souvent le bord dorsal débute en formant une saillie analogue à celle qui - précède l’encoche, mais plus forte et horizontale, l’arrière de l'élément apparaît alors bilobé; l’encoche, dans ce cas, est géné- ralement large et plus profonde qu’à l’ordinaire. L’angle antéro- dorsal est ordinairement surmonté d’une masse saillante, plus ou moins régulière, simple ou bilobée, quelquefois multilobée, — 222 — à direction ventrale ou oblique vers l’avant; cette masse peut être précédée et suivie d’une sinuosité plus ou moins accusée. L’ornementation de la partie courbée est toujours typique; sur quelques sujets elle affecte une certaine irrégularité. Le tron- con rectiligne antérieur peut posséder une ornementation de même nature que celle de l’arrière, localisée près de l’angle antéro-dorsal, ou étendue à toute sa longueur. Lorsque le bord antérieur dessine une forte encoche, il ne poursuit plus la direction de la partie terminale du bord dorsal: le bord est toujours de médiocre longueur. La netteté de l’antirostre dépend de celle de l’excisura; Id que celle-ci est comblée par une formation excisurale, il est à peu près invisible. L’excisura est rarement plus développée que sur les types; quelquefois elle pénètre profondément dans le corps de l’oto- lithe sous forme de fente étroite, sur un sujet je l'ai vu atteindre exceptionnellement une profondeur vraiment anor- male. Le profil de la formation excisurale, généralement sinueux comme sur le type, peut être rectiligne ou même concave; sur quelques sujets, il porte une encoche large et assez profonde. La formation excisurale peut être contiguë à la pointe de l’antirostre qu’elle masque alors en totalité. Le rostre, sur les petits sujets, est moins massif et moins arrondi que sur le type; il paraît un peu court sur quelques éléments. Sur beaucoup d'exemplaires, il affecte une direction horizontale. La convexité de la face interne conserve toujours son impor- tance typique; cependant, elle semble un peu plus forte sur les grands sujets. Le sulcus n’est pas toujours aussi ascendant que sur le type; il est, en effet, des sujets où il l’est à peine et d’autres où il est horizontal. Dans certains cas et quelle que soit sa direction, il. offre une légère indication de concavité. Son extrémité est tou- jours infléchie, maïs à des degrés variés. L’ostium est horizontal chez les sujets où le sulcus prend cette direction; sa forme est quelque peu modifiée sur certains éléments où les arêtes n’ont plus le parallélisme indiqué pour le type. L’arête supérieure est parfois rectiligne de bout en bout sans chute collaire, cela se produit surtout sur les moyens et petits éléments; sur quelques exemplaires elle est sinueuse; enfin il est une disposition assez rare consistant en une rupture. canaliforme de l’arête vers son milieu. L’arête inférieure ne < Pre MU UT HER EU SUR OP À à PE AR #5 ES É CC CN po varie guère que par le degré de courbure de son extrémité collaire: elle est assez souvent moins sinueuse que sur le type. Le colliculum peut présenter quelques rares nodosités le long du profil du bord. La première partie de la cauda est horizontale sur quelques sujets, et la deuxième est plus ou moins infléchie. Les angles du collum sont parfois moins marqués que sur le type; ils ne le sont jamais davantage. La gouttière post-caudale n’est jamais moins accentuée que sur le type, mais sur quelques éléments elle l’est beaucoup plus au point de prendre parfois l’aspect d’un canal pouvant être aussi profond que la cauda elle-même; dans ce cas l’arête caudale est affaissée à l’origine du canal. Le colliculum peut être très réduit vers l’extrémité caudale laissant alors les parois des arêtes libres sur une plus ou moins grande étendue ; assez souvent, et plus particulièrement sur les moyens et petits sujets, le colliculum caudal est au même niveau que celui de l’ostium;:; sa surface est toujours lisse. Le seuil collaire fait défaut sur la plupart des moyens et petits sujets. L’angle inférieur du collum est toujours moins accentué que le supérieur; il peut même n'être marqué que par une légère convexité. La crête supérieure ne varie pas; il est seulement à noter qu’elle s’étend sur la partie infléchie de la cauda sur quelques rares exemplaires. 3 _ La section supérieure présente toujours dans ses grandes lignes la constitution typique. L’area, toujours étroite, se pro- longe parfois assez loin vers l’arrière en contournant l’inflé- chissement caudal, durant ce trajet elle va en s’amincissant progressivement; son extrémité antérieure, à peu près inva- riable de position est toujours plus ou moins arrondie, jamais effilée; sur quelques sujets la largeur de l’area atteint à peine le quart de celle de la section; son fond, toujours raboteux, est encore plus irrégulier que sur le type lorsque l’ornementa- tion de la bordure périphérique pénètre loin dans son intérieur. La carène qui sépare l’area de la bordure périphérique est quel- quefois marquée par un chapelet nodulaire dépendant de l’ornementation de la bordure périphérique. Celle-ci est tou- jours typique, mais plus ou moins accentuée selon les sujets. La section inférieure ne présente pas de variations. Sur deux sujets de petite taille, contrairement aux types, j'ai distingué un très léger sillon ventral, surtout marqué à : Parrière, séparant les deux zones de la section, — 29% — Sur la face externe, chez d’assez nombreux exemplaires, existe un triangle excisural prolongé par un sillon horizontal s'étendant assez loin vers le centre de l’élément. Lorsque l’arrière de l’otolithe est bifide, un autre sillon horizontal peut se détacher du fond de l’encoche séparant les deux lobes posté- rieurs. Dans ces cas, l’antirostre, le rostre et les deux lobes postérieurs sont représentés généralement sur cette face par des boursouflements très peu élevés et lisses. Le reste de la face est toujours typique, en particulier son ornementation. OBSERVATIONS. —— La figure de A. Frost représentant l’otolithe de Micropterus salmoides concorde tout à fait avec notre type; la description, très courte, que donne l’auteur n’ajoute rien à la figuration. FAMILLE DES ÉSOCIDES Esox lucius |I. (PI. XVIII) 1838. Esox lücius. —— G. BRESCHET, Recherches anatomiques et physiologiques sur l’organe de l’ouie des Poissons, Paris, J.-B. Baillière, édit. pl. XIII, fig. 5 b. 1840. Esox lucius L. — KRIEGER, De Otolithis, p. 26; pl. IT, fig. 6 a. 1901. Esox lucius. —— C. FrYp, Die Otolithen der Fische, Inaugural Dissertation, Universität zu Kiel, Druck von Chr. Adolff, Altona, p. 34, fig. dans le texte. 1926. Esox lucius. —— A. FROST, À comparative Study of the Oto- liths of the Neopterygian Fishes, Annals and Magazine of Natural History, Londres, série 9, vol. XVIII, p. 465; pl. XX, fig. 1. TAILLE. — OToriTHE. -—. Longueur: 9; largeur : 4,5: épaisseur : 1,5. Poisson. — Longueur : 62; hauteur : 9; épaisseur : 5. DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en on Le En 2 ces a 1 TR — 225 — pointe de lance fortement bombée, acérée et triédrique. L’oto- lithe est très épais, surtout en arrière, et très peu arqué, comme le montre l’examen des tranches. Le bord ventral cesse, à la même hauteur qu'il commence, au fond d’une profonde et large entaille située en arrière de l’otolithe dans le prolongement de la cauda. Le bord dessine dans son ensemble une courbure ovoide régulière à grosse convexité postérieure et dont l’axe est hori- zontal. Par suite de l'existence de la profonde entaille termi- nale, le bord ventral forme à l’arrière de l’élément une forte saillie angulaire de direction un peu relevée. L’ornementation du bord consiste en ondulations peu saillan- tes, cependant un peu plus accentuées dans la région antéro- médiane. La tranche ventrale est comme annelée. Le bord dorsal commence par un petit tronçon rectiligne, oblique vers le haut et l’arrière, qui complète l’entaille ébau- chée par la fin du bord ventral. Après quoi le bord s’élève très haut à peu près verticalement, puis se recourbe vers l'avant, limitant ainsi par ce long parcours une importante masse postéro-dorsale ornée de deux ou trois hautes et larges saillies cristiformes qui sont les parties les plus élevées de l’'otolithe. Enfin, de cette masse qui contient l’angle postéro- dorsal, le bord descend à l’antirostre suivant une ligne légère- ment convexe alignée sur la pointe du rostre (disposition bien caractéristique) ; cette partie oblique est ornée vers sa termi- naison d’ondulations assez irrégulières. L’angle antéro-dorsal est déterminé, non par une saillie, mais par une encoche située au-devant de lui. Le bord antérieur est long et bien développé. L’antirostre, relativement massif, est saillant et angulaire; il est de direction un peu relevée. L’excisura est nette, c’est un petit angle rentrant bien infé- rieur à un droit. Son côté supérieur est fort oblique et un peu convexe; l’inférieur, à peine incliné, est à peu près rectiligne dans son ensemble, il est environ trois fois et demi plus long que le côté supérieur. Le côté inférieur est muni de formations excisurales peu développées, mais suffisantes pour lui donner un aspect quelque peu sinueux; toutefois, près de la commis- sure, existe une assez forte saillie tubéreuse. TR Le rostre, en forme de pointe de lance parfaitement symé- trique, est triédrique, puissant, très long, extrêmement saillant À et très acéré; la distance de la commissure à sa pointe fait presque la moitié de la longueur totale de l’otolithe. Sa direc- 4 tion est horizontale. F La convexité de la face interne est forte et le paraît d'autant plus que la face est située en deux plans se coupant dans la région du sulcus suivant un angle dièdre saïllant; le plan supé- rieur est une surface plane fortement oblique vers le bord 4 dorsal, tandis que la région inférieure est très convexe. : Le sulcus, légèrement infra-médian, est horizontal, rectiligne et très long, car il traverse l’otolithe de part en part, de l’exci- sura à l’entaille postérieure. LE L’ostium est de forme triangulaire. Son arête supérieure est : rectiligne et se dirige obliquement de l’antirostre au collum; l’arête inférieure, qui part de l’extrême pointe du rostre, est se horizontale et à peine concave; la paroi supérieure est verticale, £ l’inférieure est fort oblique. L’ostium est muni d’un dépôt colli- culaire affectant une disposition assez particulière; il n’occupe, “ en effet, que la moitié supérieure de la région, laissant libre « toute la partie inférieure; il forme une couche assez épaisse de surface bossuée et intéressant toutes les formations excisurales « et plus spécialement la saillie tubéreuse voisine de la commis- & sure; ce dépôt colliculaire est limité en bas par un ressaut très saillant allant du collum à la pointe du rostre et qui poursuit très exactement l’arête supérieure de la cauda; c’est même là une des caractéristiques de l’otolithe. La moitié infé- rieure du plancher ostial ne porte que quelques reliefs linéaires longitudinaux de nature colliculaire mais de bien faible « importance. te | D An * La cauda, très encaissée, surtout dans sa portion anté- rieure, est à peu près de même longueur que l’ostium. Son : arête supérieure, rectiligne et horizontale, se relève à son extré- è mité suivant la même inclinaison que celle du tronçon initial du bord dorsal avec lequel, d’ailleurs, elle se confond; l’arête inférieure, bien que légèrement concave, est sensiblement paral- lèle à la supérieure même dans le relèvement terminal qu’elle forme elle aussi. Par suite de ce double mouvement des arêtes, l'extrémité de la cauda est un peu relevée dans son ensemble. « Par le fait de leur direction très différente, les arêtes supé- « eee rieures ostiale et caudale forment au collum par leur ren- contre un angle très marqué à sommet mousse un peu plus grand qu’un droit; les deux arêtes inférieures, par contre, en s’unissant, donnent lieu à un angle non saillant et fort affaissé, de sorte que par leur ensemble et aussi par suite de leur forme concave ces deux arêtes dessinent une accolade très aplatie. La paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très oblique. La cauda ouvre très largement dans l’entaille séparative des bords ventral et dorsal. Le plancher caudal est recouvert par une très mince couche colliculaire de surface irrégulière n’inté- ressant qu’une partie très restreinte de son étendue; la tranche colliculaire supérieure n’est pas marquée, l'inférieure est très floue. Le collum est bien précisé par ses angles qui sont situés à peu près au même niveau; il est à peine rétréci par l’angle inférieur. Le collum est aussi précisé par un seuil très mar- qué, le plancher caudal étant sensiblement plus élevé que l’ostial. La crête supérieure est en forme de bourrelet; elle com- mence d’une manière effilée non loin de l’antirostre, au collum elle se relève à angle droit, puis dessine une courte convexité: elle termine à l’extrémité de la cauda. Il résulte de cette dispo- sition que la paroi supérieure de la cauda est très large dans sa partie médiane. La section supérieure est plane et fortement inclinée vers le bord dorsal; elle présente une ébauche d’area longitudinale fort mal délimitée. La bordure périphérique porte une fruste ornementation correspondant aux accidents du bord. _ Il n’y a pas de crête inférieure. _ La section inférieure, très étroite dans la région sous-ostiale, porte contre le sulcus un méplat longitudinal limité en bas par une carène occupant l'emplacement ordinaire du sillon ventral, ici absent. Dans la région antéro-médiane, à cheval sur cette carène, sont six à huit rides en forme de chevron. Il existe une ornementation marginale, irrégulière et peu marquée, La face externe est concave par suite de la différence d’incli- naison des deux plans qui forment l’otolithe. Les régions de l'excisura et de l’entaille postérieure sont très déprimées, sur- tout la dernière; par contre, un épaississement assez marqué po s'étend de la région umbonale à l’angle postéro-dorsal. La face est très irrégulièrement granuleuse sans autre ornementation. L'’umbo est indistinct. VARIATIONS. —— La forme générale est très constante. Le bord ventral est peu variable; toutefois sa courbure ovoide peut être atténuée soit en avant, soit en arrière et même rem- placée parfois dans l’une ou l’autre de ces deux régions par une ligne droite. Lorsque les deux parties sont rectilignes en même temps il y a formation d’un angle ventral postéro- médian, mais toujours très émoussé. Dans des cas assez rares le bord ventral finit plus haut que son origine; la saillie posté- rieure qu'il forme peut alors prendre un aspect massif, mais non aigu. L’entaille où termine le bord ventral est toujours très marquée; parfois elle est encore plus largement ouverte que sur le type et suivant son degré d'ouverture son sommet est aigu ou obtus. Son côté inférieur, le plus souvent horizontal, peut être plus ou moins oblique; il est rectiligne, légèrement convexe ou concave, ce qui contribue à donner à la saillie pos- térieure une acuité variable et un aspect plus ou moins relevé; dans quelques cas ce côté est orné d’une ou deux dents. | L’ornementation du bord ventral peut être très effacée et même absente; elle peut aussi être plus accentuée que sur le type et alors plus ou moins grossière; cette accentuation de l’ornementation s’étend rarement à la région postérieure du bord. | Le bord dorsal présente toujours dans son ensemble la constitution typique, mais est assez inconstant dans le déve- loppement et la forme de ses saillies postéro-dorsales; l’une de celles-ci, pointue ou arrondie, surmonte souvent l’entaille, précédant ainsi la masse postéro-dorsale. Cette masse est assez fréquemment limitée en avant par une échancrure triangu- laire, arrondie ou en créneau. L’angle antéro-dorsal et l’en- - coche qui le précède peuvent faire défaut. Sur les petits sujets les différents accidents du bord sont ordinairement confondus en une courbure régulière. Il est fort rare que la grande éléva- + tion postérieure de la masse postéro-dorsale ne soit pas suffi- sante pour maintenir au bord son caractère d’obliquité avec « alignement sur la pointe du rostre; cette disposition est cepen- dant moins frappante sur les sujets de petite taille que sur les + grands. | < Le bord antérieur est assez constant. — 229 — —._ L'antirostre varie dans son degré de saillie et dans sa direc- tion. Il peut être émoussé, tronqué ou styliforme. - L’excisura est d'apparence bien variable par suite de l’irré- » gularité et du développement inconstant des formations exci- -surales. C’est ainsi qu’elle peut être réduite à une minime encoche lorsque la saillie tubéreuse voisine de la commissure est très forte et quelquefois même être totalement obturée; “dans d’autres cas, au contraire, elle est nette par suite de l'éloignement ou de la disparition de cette saillie. Lorsque les “ormations excisurales font défaut, le côté inférieur est parfai- tement rectiligne. Un cas assez rare consiste en une lame exci- À surale saillante, isolée, et située près de la pointe du rostre. Le _ côté supérieur, toujours très court, peut être très relevé, presque vertical et même, chose rare, oblique vers l'arrière; dans ce dernier cas l’excisura est très ouverte. - À part les modifications dues aux formations excisurales, le rostre conserve toujours ses caractères typiques; il est relati- : “ement moins saillant sur les petits exemplaires. La convexité de la face interne est constante. Le sulcus est peu variable; il est cependant quelquefois plus à infra-médian que sur le type. — L'ostium est toujours triangulaire, mais il est plus ou moins large suivant le degré de concavité de l’arête inférieure. L’arête . supérieure, toujours très nette, est parfois concave; l’inférieure _ n’est jamais rectiligne, mais elle peut être beaucoup plus —concave que sur le type. Le plancher ostial consérve en général ses caractères typiques n'étant recouvert par le colliculum que “dans sa moitié supérieure; la limite inférieure du colliculum est toujours dans le prolongement exact de l’arête supérieure -de la cauda, cela est très marqué même sur les plus petits exemplaires. DE el a Le rapport des longueurs de l’ostium et de la cauda varie peu, cependant on trouve des sujets à cauda relativement longue. Le relèvement des arêtes à l’arrière a toujours lieu, . mais il est plus ou moins accentué et porte sur une portion plus ou moins longue selon les individus. L’angle formé par la rencontre des arêtes supérieures ostiale et caudale est plus ou moins obtus et son sommet est toujours mousse; celui des . arêtes inférieures n’est jamais plus accentué que sur le type, mais il est souvent beaucoup plus effacé: il en résulte que la forme en accolade de l’arête inférieure du suleus est parfois plus accentuée que sur le type, le fait se rencontre surtout sur AcrTes 1935. 16 L' ”. vor + Re les grands sujets. Le colliculum est souvent moins étendu encore que sur le type. Le collum, toujours bien précisé, est souvent le siège d’un seuil des planchers. ° La crête supérieure est quelquefois très saillante; elle . de grosseur variable et peut être assez fortement arquée vers le haut dans sa région postéro-médiane. Sur quelques grands exemplaires elle porte une ornementation AS AIO légère. L’area peut être assez déprimée et consiste alors en une. sorte de cuvette allongée. L’ornementation marginale peut être plus développée que sur le type, tout en restant médiocre; elle peut aussi être effacée. L’area et l’ornementation sont générale- ment peu indiquées sur les petits exemplaires. La section inférieure conserve toujours la constitution typique. L’ornementation en chevrons peut s'étendre sur une “ grande longueur, on peut dans certains cas compter jusqu’à - une quinzaine de rides; par contre elle peut être plus ou « moins effacée, ce qui a généralement lieu sur les petits sujets. aa L’ornementation de la face externe n’est généralement pas ÿ plus développée que sur le type; cependant sur quelques exem- « plaires, il existe une ébauche marginale de courtes costules. OBSERVATIONS. —— Breschet ne décrit pas cet otolithe, il n’en donne que la représentation de la face externe et à une très petite échelle. Le pourtour de sa eine est par tenes typique. Krieger ne consacre que quelques mots, d’ailleurs exacts, à. cet otolithe. La représentation qu'il en donne est moins bonne; la figure est très petite, renversée et peu lisible. Fryd donne de cet otolithe une excellente figure au trait; la masse postéro-dorsale n’y est pas très élevée, comme il con-* vient d’ailleurs à un sujet de petite taille (long. : 6,7). La description qu’A. Frost donne de cet élément et sa figu- ration conviennent fort bien à l’un de nos types. ADDENDA : Dans la première partie de ce travail, parue en 1934, j'ai fait connaître mon intention de compléter, au fur et à mesure _des acquisitions, les familles précédemment étudiées et d’ajou- “ter quelques indications à celles déjà fournies, cela dans le but de faire œuvre aussi complète que possible. Je ne suis point le premier à opérer ainsi. Si l’on feuillette, par exemple, les divers tomes de l'Histoire naturelle des Pots- + sons de G. Cuvier et Valencienne, on constate que ces illustres - auteurs, dans chaque volume, publient les descriptions …_ d'espèces qui, normalement, auraient dû être comprises dans - un tome antérieur, au sein d’une famille précédemment étudiée. - L'exemple part de trop haut pour ne pas être suivi. Cette fois-ci je n’ai pas d’espèces nouvellement acquises à à décrire, mais j'ai à indiquer certains ouvrages et à compléter la bibliographie d’otolithes déjà étudiés. Je ferai ces additions en suivant l’ordre des chapitres de la première partie. Es aie TT HISTORIQUE GÉNÉRAL Comme publication concernant les otolithes en général il est à citer l'important travail de Fritz Werner (1). Werner y étudie le labyrinthe membraneux et les trois otolithes de quelques Poissons; il insiste tout particulièrement sur les terminaisons du nerf auditif, tant au point de vue morpholo- gique qu'histologique, en montrant leurs rapports intimes avec les otolithes. L'auteur a surtout porté son attention sur les parties molles; son travail n’est donc pas une étude spéciale _de la sagitta. Les figures qui accompagnent le texte sont fort claires et en sont un très heureux complément. =————— () CI.-F. WERNER, Studien über die Otolithen der Knochenfische, Zeitschrift für Wissenchaftliche Zoologie, Leipzig, vol. CXXXI, p. 502. — 232 — DÉNOMINATION DES OTOLITHES Werner, dans le travail précité, a proposé une nouvelle ter- minologie pour les otolithes. Il croit qu’il serait préférable de les dénommer d’après leur situation dans le labyrinthe, et c’est ainsi qu'il établit les termes de sacculo-lith pour la sagitta, d’utriculo-lith et lageno-lith pour les deux autres (1). Ces dénominations sont renouvelées d’une proposition anté-… rieure de de Vescovi, qui n’avait pas retenu l'attention (2); les î termes proposés par de Vescovi sont saccolithus, lagenolithus, ï ascidiolithus. . STRUCTURE DE L’OTOLITHE 4 4 La structure histologique de la sagitta a été étudiée par C.-F. Hickling sur le Merlus (Merluccius merluccius L.) (3). De l'important travail de cet auteur je ne retiendrai que les faits qui s'ajoutent à ce que j'ai déjà dit. La substance organique, bien que se présentant au premier abord comme une substance amorphe, possède une architecture « bien particulière qu’un examen attentif pratiqué sur des coupes “ met en évidence. Sur des sections fines du stroma, en effet, comme le montrent les figures ici reproduites, les couches con- centriques claires et sombres sont nettement visibles; elles seraient, elles-mêmes, constituées par un réseau puisqu'on y distingue fort bien des lignes concentriques , également distantes ou presque, unies par des fibres radiales ininterrom-« pues passant de couches à couches. Les lignes concentriques“ se traduisent sous l'aspect d’une série de points, ce qui donne à penser à l’auteur qu'il existerait des fibres situées dans un. plan normal à celui des fibres radiales, et qui s seraient. ainsi. sectionnées par la coupe. Cette disposition est bien nette sur certaines parties des photomicrographies ici rapportées, ainsi” que sur la figure schématique. È Quant à la matière inorganique, elle est constituée par une 1 MD die. #4 (1) CL.-F. WERNER, loc. cit., p. 506. % (2) P. DE VESCovi, Piéerehe anatomo-fisiologische interno all’ apparaton uditivo dei Teleostei, Atti della Reale Academia delle Scienze de Torino, vol. XXV, p. 389. ë (3) C.-F. HickzinG, The structure of the Otolith of the Hake, quart Journal of microscopical Science, Oxford, new serie, vol. LXXIV, p. 547, pl. 24 et 25. $ NUE a LE Coupe transversale d’une portion déminéralisée d’otolithe de Merlus; gr, : 313. D’après Hickling. F1G:02: Coupe transversale d’une portion déminéralisée d’otolithe de Merlus; gr. : 410. D’après Hickling. — 234 — multitude de petites aiguilles cristallines de 40 » de long sur 1 de large (chez le Merlus) ; ces aiguilles seraient à disposition radiale, rangées en quinconce, et passeraient sans distinction de lamelles à lamelles et même de parties sombres à parties claires: elles seraient plus ou moins appliquées contre les fibres radiales qui les produiraient par sécrétion. pus RE He . . ie ii 1 : . . : ! | | Le k CES == 2222: di - . p] i je id _ qu qe sq ju gl k FiG. 3. Diagramme schématique montrant les rapports des constituants de l’oto- lithe du Merlus. D’après Hickling. ROLE PHYSIOLOGIQUE DE LA SAGITTA Plusieurs auteurs, en majorité des otologistes, ces derniers temps, ont cherché à élucider le rôle des otolithes, souvent par expérience en enlevant par exemple les concrétions des oreilles de poissons vivants; nous ne saurions suivre ici Ces auteurs dans leurs argumentations. Tout ce que nous pouvons dire c’est que beaucoup penchent pour un organe d’équilibre. Toute- fois je crois devoir rapporter ici l’opinion de Huddleston qui a surtout étudié la fonction des otolithes chez la Grenouille; l’auteur pense que les otolithes ne jouent pas exactement le même rôle dans tous les groupes d’animaux (1). (1) O.-L. HUDDLESTON, À contribution to the Study of the Function of the saccular Otolith of the Frog, University of California Publications in Physiology, Berkeley, vol. VII, p. 29, Et YA — 239 — - On trouvera une bibliographie complète de ces recherches de physiologie dans les travaux de Werner et de Huddleston que je cite ici. DESCRIPTION DES ESPÈCES Comme je l’ai indiqué .dans la partie déjà parue de ce à. travail, J. Duvergier et moi avions décidé de donner pour — chaque otolithe une bibliographie aussi complète que possible; - or depuis la parution de cette première partie 1l est parvenu - à ma connaissance certaines publications dont nous n’avions pas pu alors faire état. Je répare ici cette lacune, en appré- … ciant les descriptions et les figures comme nous avons … l'habitude de le faire à la fin de la description de chaque _otolithe. La presque totalité de ces additions provient de recherches — effectuées par J. Sanz Echeverria. Je dois dire ici, afin d’éviter des répétitions qui se renouvelleraient pour chacun des élé- ments envisagés, que toutes ces nouvelles publications de - J. Sanz Echeverria sont parfaites tant au point de vue de la . figuration que du texte. Les figures sont claires, nettes et mettent en entière évidence tous les caractères du sujet; elles donnent une impression de parfaite exactitude. Des exem- plaires ainsi représentés, les uns se superposent à nos types, … d’autres à l’une de nos variations, quelques-uns enfin sont des - états non vus par nous; ces derniers viennent ainsi heureuse- … ment enrichir une documentation que nous désirons fort complète. Trigla cuculus JL. … 1929. Trigla pini Bloch. — J. SANZ ECHEVERRiA, Investigaciones sobre Otolitos de Peces de España, Memorias de la Real Sociedad espa- ñola de Historia natural, Madrid, vol. XV, p. 286; pl. XIII, fig. 2. Le sujet représenté est assez bien caractérisé; toutefois il est à signaler l’absence d’angle collaire supérieur et la grande profondeur des fosses ostiale et caudale, — 236 — Trigla lineata L. 1929. Trigla lineata L. — J. SANZ ECHEVERRiA, loc. cit., p. 286; pl. XIIL, fig. 1; Le sujet représenté répond entièrement à notre type; il est seulement à noter l’absence de sillon post-caudal, ce qui doit tenir à ce que l’extrémité de la cauda est située assez loin du bord, beaucoup plus que nous ne l’avons jamais vu. Trigla obscura L. 1 1929. Trigla obscura L. — J. SANZ ECHEVERRiA, loc. cit., p. 286; É pl. XIIL, fig. 4. Le sujet représenté est bien typé, sauf que l’antirostre est camard comme sur certaines de nos variations et que le bord M dorsal est très fortement orné. ï Trigla gurnardus L. 1929. Trigla gurnardus L. — J. SANZ ECHEVERRiA, loc. cit., p. 287; pl::XITEL for°7. : SR ne tt RE bn SEE La figure donnée de cet otolithe me paraît un peu étrange par l’exagération très grande du sulcus et de l’area; jamais sur ; aucun sujet nous n’avons trouvé semblable disposition. L’area, comme la cauda, se font remarquer par une profondeur bien « grande; le bord supérieur est aussi très orné. L'auteur, du reste, dans son texte, insiste avec juste raison sur ces caractères très particuliers. Trigla lyra L. 1929. Trigla lyra L. — J. SANZ EcHEvERRiA, loc. cit, p. 287 pl. XIII, fig. 6. La: figure que l’auteur donne de cette espèce a des carac-“ tères que nous avons rencontrés sur plusieurs spécimens étu-" LS à Fes NA Li 1 — 237 — diés par nous. Cependant nous devons signaler que le bord dorsal, ici relativement peu élevé, est très orné et que le sulcus est bien profond. La forme en créneau de l’excisura n’est pas très commune. | Trigla lucerna L. 1929. Trigla lucerna L. — J. SANZ ECHEVERRIA, loc. cit. p. 288; pl:'XIIT, fig. 9. Le sujet représenté me paraît assez aberrant par la forme si particulière de son excisura, l’accentuation bien grande de son ornementation, l’horizontalité de son sulcus, l’absence d'angle collaire supérieur, l’absence de sillon post-caudal. C’est là, en somme, une variation assez spéciale que nous n'avons pas vue et qui vient heureusement compléter la série de celles que nous donnons. Malgré ses caractères assez particuliers, la pièce a gardé le galbe général de l’espèce. Lepidotrigla aspera C.et V. 1929. Lepidotrigla aspera C. et V. — J. SANZ ECHEVERRiA, loc. cil., DR 2680 DIRX III fe 2 14e L'élément représenté me paraît assez typique, malgré une forte ornementation du bord dorsal et un éloignement bien considérable de l’extrémité caudale du bord de l’otolithe:; il est aussi à signaler l’absence de sillon post-caudal. Le bord dorsal me paraît assez peu anguleux. | Peristedion cataphractum L. 1929. Peristedion cataphractum L. —— J. SANZ ECHEVERRHA, loc. cit., | b:1288: pl. XII, sr 14 La figure donnée répond à des sujets que nous avons étudiés et représentés; le sulcus se rapproche surtout de celui de certaines de nos variations où il est fermé à l’avant et dépourvu de sillon post-caudal à l’arrière, toutefois ici, l’extré- — 238 — mité antérieure est située bien loin du bord. L’area paraît bien peu profonde; il est à signaler l’absence de sillon ventral. Cottus scorpius L. der Knochenfischen, Zeitschrift jür Wissenschaftliche Zoologie, Leipzig, VOL CXXXE D:10207 L'auteur donne une description assez complète et fort exacte de cet otolithe, et d’une façon suffisamment générale : pour comprendre le type et les principales variations. Il ne donne pas de figure. Scorpæna scrofa L. 1929. Scorpæna scrofa L. —— J. SANZ ECHEVERRiA, Investigaciones sobre Otolitos de Peces de Melilla, Boletin de la Real Sociedad espa- ñola de Historia natural, Madrid, vol. XXIX, p: 77: pl VE he 06, Le spécimen représenté est bien caractérisé; les principaux traits signalés sur notre type y sont, en effet, bien indiqués, sauf le sillon ventral qui semble être absent. Il est à souligner que le bord est plus orné qu’à l’ordinaire et que l ne supé- rieur du collum est très accentué. Beryx decadactylus C. et V. 1931. Beryx decadactylus C. et V. —— J. SANZ ECcHEVERRiA, Investi- gaciones sobre Otolitos de Peces de España, Boletin de la Sociedad española de His- toria natural, Madrid, vol. XXXT, p. 370::pl Des oe L’otolithe figuré a un contour bien typique aussi bien en ce qui concerne la forme que l’ornementation. Sa face interne pré- — 239 — sente aussi certains caractères bien typés, comme la vaste area et la forme générale du sulcus; nous avons vu quelques extré- mités caudales aussi bien limitées que sur la figure ici donnée, mais cela est loin d’être la règle. Par contre, la section infé- rieure est bien différente de celles de nos types et de toutes nos variations, par le fait qu’elle est dépourvue de toute ornemen- tation : « superficie muy lisa, casi pulida » écrit l’auteur; c’est là un fait très exceptionnel. | Beryx splendens Lowe. 1931. Beryx splendens Lowe. —— J. SANZ ECHEVERRiA, loc. cit.; - Dore pl: TE"15:0: Le sujet représenté répond entièrement à notre type: J c'est avec raison que, dans son texte, l’auteur insiste sur le fait que l’extrémité de la cauda est très voisine du bord, c’est en effet là un bon caractère spécifique. Hoplostethus mediterraneus Cet: V: 1931. Hoplostethus mediterraneus C. et V. —— J. SANZ ECHEVERRiA, IDC ICE: p #30; DI-LLS Hot: La figure et la description que l’auteur donne de cet oto- lithe sont tout à fait typiques: il est à noter seulement l’absence # de colliculum caudal. 4 REMARQUES POUR LA LECTURE DES PLANCHES \ Tous les types sont au grossissement 4. Pour quelques grands sujets, les variations (mais sont au grossissement 2. "PRE Dans les planches, les types sont indiqués par une croix (+). ï f NS RES ET REMPARTS PRES SEE Ge A i) Description des espèces ........................... DE 7 LC EU L ES ICE RENDUE Ar LE free 7 Pere escens MITCh M. 0e Rene M LR Ree 15 SECTE Me) Re COMMORAONENNENNIE ENONCE ARRET aRES PERS 22 SD UMeIDOITenstS Pal LR NA art TE LE, 29 Des CELUI EU A IR RIRE LR Le, 35 S'HeoSIedioniCangadense Mitch, 1.24 ua... 41 RUES JONCTION ÉMIS PR RE PP RER ES. AE 48 AO RAD OE DR PONS RE UE Ne ln a Ph, Le Meet da eue ue Led noue eue 54 POESIE DE RP ER RAT 60 ARE S LED RL STED Me LR RS 65 ER RO DU NN QE REA Li AAÇ RP in 70 CARE CITE LAON LA ROAD nu fear tr 76 AC DE POI D IR A DA AA RES Se EE RE EE 81 MHoronenpunetata "Bloch: 2.2 174,000 AA a ESA 8) PORTO eRITUUUIM NA PSE ais, RU RE ne aus a le 96 STRTOLS ICO PLU OS ER OP TR A TR An DA 103 SRE CUTESS CL DURE: St. Pas A ANRT Ur RAR ee 2 ea 109 Pandeentroprististhepatus EM, LL EUR 115 # Pourcnnienhelus ruber Bloch. 220 MR RE un LE 121 Ÿ Pen els IgaS bruns Ve RS) me SE LR 129 à Ppimephrelus /æneus 1t/Geoff.-S=Hill. :::.., 10". 140 7. Ppirephelus alexandrinus C. ét Vi... 000 148 * Epaiephelus goreensisiCr.et. Ne mi 0 un. nee 156 ia NOUS AIO DSL. CEE NV RER EN EUR LR Re 162 rs OURS DTA PANNES PET ne RE EE 169 D OOTATLRU RDS A ME Te AE ton 174 MDIGONRUS A LeLESCOPIURLARASSO UT, 0 1, ML, 181 À EUR USSS DAT OL ES LAC ER EE RENE TR AN, 190 | PRO rU US QUIosus. Cet NA NE Re 195 Sn opore Pages Lepomis megalotis :RAf: 217 2704 ONE 201 Eupomotis gibbosus En um es. COIN ARR 206 Micropterus dolomieu. Lac: 42.20, 212 Micropterüs:salmoides Bac, 2.04 RER es 218 Esox: lucius La RER eee Le ee OT ER 224 Addenda .:.:.....41:;,;i.14 Ne re 231.4 _ Historique SÉNEFAL. LE en de Le FOEOREREREREER 29102 Dénomination des 'Otolithes .....,..::.1 NPA 232 Structure, de‘l'Otolithe:...1.4:1..1020e20ne ee 232 Rôle physiologique de la sagitta ..........1. Ut 234 Deéscription:dés espèces ::.:,:::2.1LINAUMeNe SRE 235 . Prigla cuculus Le, ns ENS NN 235 Trigtainedta Li. 5 Re HO PARNEESe 236 Prigla obscure LL. :.:.14.1.4 RE 236 Priqla guUrnarAuUs. M vue 200 M ARE Re SE 236 Prigia TAN ET non Le ANS RARE Le SCENE 236 Frigla lucernd Es... 14 een 281 Léepidotrigla:aspera GC. et Vus, 5.2 ROIS RER 237 Peristedion“cütaphractum. 15:13:54 237 Gottus SCOrDIus LL. : 4.542.117. NN 238 SCorpængiscrofa Le | POS ARE re 238 @ Beryr:decadactylus. C..et:V.::. enter 238 4 Beryx splendens Lowe!:1:.:.1, Harman 239 Hoplostethus mediterraneus Get Vic eee 239 1 Imprimerie E. DROUILLARD, place de la Vicloire, 3. 2 | | ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX FT. LXXXVIS;PLT Mn Ne PRES LE LR a" Sander lucioperca L. (gr.:1) . ’ : 4 2) (S LA Cu” ni ET ON | _ { D : t à Re. 4 ee n é > A ñ É ‘ LA , + , - ! E. ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX 1 LXXXVII: PI Il Sander marinus C. et V. (gr.=4) |Aèks DE La SocrÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T..LXXXVII : PI. FII Stizostedion canadense MrrcH. ( QT.=4) Lates niloticus L. (gr.=4) " n ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX LAEXXX VII “PL IV Zingel asper L. (gr-4) 7 ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX DEN XN IEP PIN Acerina schrætzer L. (gr.=4 et 2) ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX FLXXKXVIT:- PL VI Morone punciata BiocH. (&r.=4) ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX PENAKVITPIONTI Polyprion cernium Var. 1 " | ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX AMEN NAN LL PE VIENT Serranus scriba L. (gr=4) Paracentropristis hepatus L. (gr.=4) | ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVIE:PLIX Parepinephelus ruber BLOCH. (gr.=4 et 2) # ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX LT, LXXXVIH ; PIX Epinephelus £gigas BRUNN. (gr.=4 et 2) ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T. LXXXVII : PI XI Epinephelus œneus I. GEOFr.S. HiLr. (gr=4) | > ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX TT LXXXVII:PL XII Epinephelus alexandrinus C. et V. (gr.=4 et 2) “on 4 ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX L'ENXAUVIT- PI XIII DT à NP Bodianus tœæniops C. et V. (gr.=4) | kdl ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX H'EXXXVII:PI XIV Apogon imberbis L. (gr.=4) D ._—- de — ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX RL CRKXVIT PI XV “ ei ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Pomoxis sparoides Lac. ( gr.=4) Chœnobryttus gulosus C. et V. (gr.=4) TUE NERNIIe PL XVI El | | ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX Micropterus dolomieu Lac. (gr.=4) FLNXXXVII: PL XVII l nr : PO, È f 4 ve « L « fs ' LA La ACTES DE La SOCIÉTÉ L:: Re AXV EI PL'XVIII 4 PHÉXTRAITS .) PROCÈS-VERBAUX _ Séances de la Société Linnéenne de Bordeaux Tip x dé 7” ie LEE n Ü . PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ“ Au 1er janvier 1935 FONDATEUR DIRECTEUR : J.-F. LATERRADE (mort Le 31 ocroBre 1858), DiREC- TEUR PENDANT QUARANTE ANS ET CINQ MOIS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION du 30 NOVEMBRE 1899. … Des MOULINS (CHarLes) (MORT LE 24 DÉCEMBRE [ST9), PRÉSIDENT PENDANT TRENTE ANS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCI- SION DU 6 FÉVRIER 1878. Gomposition du Bureau de la Société CONSEIL D'ADMINISTRATION M. Peyrot | (A.), %, ES T., Président honoraire. MM. MAI. ; D El President. Anceau, Eÿ, X, 0. . … Chaine (J.),#, £3 L., O. &, Vive-Prés. | Gastex (D'L.\, %, &, & , Malvesin- a (G.), EI. Secrre gén. | Dubreuilh (W.). e.£yl. , Conseillers 4 . Bouchon |A.), € [., Secrétaire adj. Lamarque.%,{}l. + Frémont (F. fe ARS iesonLer Tempère (G.). à J l | Lambertie (M.). ES 1, Archivte Consr Teycheney. #. COMMISSION DES PUBLICATIONS COMMISSION DES COLLECTIONS l _ MM. Bruneteau. ne ee + Daguin, £ÿ1., &, x. Fabre. De Puymaly, £ÿ I. Frémont, €} |. Jeanjean, £} 1. PIRE Lambertie, K} |. Tempère. COMMISSION DES FINANCES HEURE COMMISSION DES ARCHIVES PL Deydie, 0. MM. Baudrimont, 3%, €} 1. Fabre, &ÿ I. Daguin, # L. #. M. Roques, À. 4, #. Dangeard, %, &. (1) Fondée le 25 juin 1818, la Société Linnéenne de Bordeaux a été reconnue cnmmes Établis- sement d'utilité publique, par ordonnance royale du 15 juin 1828. Elle a été autorisée à Dodiftor ses statuts par décret du Président de la République du 25 janvier 1884. 4 PROCES-VERBAUX PL MEMBRES BIENFAITEURS MM. + Breignet (Fréd.), & [., 5 mai 1920. + Motelay (L.), & [., #, 5 mai 1920. + Rozier (X.), $&#, 5 mai 1920. + Bardié (A.), & [., 11 janvier 1922. T Grangeneuve (M.), 8 juillet 1931. MEMBRES D'HONNEUR MM. Le Préfet de la Gironde. Le Président du Conseil général de la Gironde. Le Maire de Bordeaux. 1950 Breuil (abbé H.), #, & 1., C. 4, professeur au Collège de France et à l’Institut de Paléontologie humaine, 52, avenue de La Motte-Picquet, PATIS A NEC PS ARLES RE FEU Go AR EN M RE RENNE Préhisloire … 1931 Howard {L.-0.), O. #, $&, ancien chef de bureau d’Entomologie des Etats-Unis d'Amérique, 12, quai d'Orléans, Paris {IVe}... 1... Entomologie. 1922 Joubin, C. %, 4, membre de l'Inslilut, professeur au Muséum, 6, bou- levard Saint-Michel, Parts: (VAE): :5xi La Les RSS Zoologie. 1921 Lacroix (Alfred), G. O. %#%,#%4, membre del’'Inslilut, Professeur de Minéra- logie au Muséum, 23, rue Humboldt, Paris (XIVe)... 000 Minéralogie. 1930 Martin (D: H.), O. #, directeur du Laboraloire des Hautes Études scien- tifiques de la Quina, par Villebois-Lavalelle (Charente) ; l'hiver : 6, avenue des-Sycomores, Paris, {XVIe} es te er RE re Préhistoire MEMBRES HONORAIRES MM. 1933 Boulenger (G.-A.), allaché au Jardin Botanique de l’État, 236, rue $ Royale; Bruxelles is sit es SN RMRENE RTE Ne PES Erpét., Bolan. 1932 Buffault (P.), O. #, Conservateur des Eaux et Forêts en retraite, roule ù de: Saint-Médard: 8-Gaudéran.,5200 its MR SR er Botanique. 1902 Dautzenberg (Ph.), O. #, #4, 209, rue de l’Université, Paris ........, Conchyliologie 1871 Dubalen, %, &ÿ, &, fondateur du Muséum, Mont-de-Marsan (Landes).... Géologie. u 1886 Eyquem (Gaston), 40, chemin Lepic, Le Bouscat..................... Botanique. 1927 Gadeau de Kerville (Henri), %, £ÿ LL, #&, "4, 7, rue du Passage- Dupont Rouen rer re Re re EE Te OR OO Biologie. 1882 Lustrac (de), avocat à Médéa (Alger). ......:.....:.,......% 00 ENNBOtaIONE)S 1914-Neuville (Marcel), 19, rue Tastet 1.540007... 02e RARE Géologie. ‘ 18933 Neyraut, Eÿ, $, Savonnières (Indre-et-Loire) .....,.......:.......... Botanique. . PROCÈS-VERBAUX MEMBRES TITULAIRES et Membres à vie (x) MM. 9 Alleizette (Ch. d’)}, #, #, direction de l’Intendance de la 13° région, Rte UNbaniR a Clermont-Ferrand 2:24 030. Mi Re en: 1 Anceau (Marcel), £3, %, O. %, ingénieur des Arls et Métiers, 31, rue | THERE LE LME CRE ER AP RE PC 309 Arné (Paul), %, villa Haliolis, Guéthary (Basses-Pyrénées)............. 4 924 Balaresque (Colonel Robert), O. %, 33, avenue du Jeu-de-Paume, D COR 2 À ER nel de travaux à la Faculté de Méde- cine, 69, cours Re TRANS EH Le RENE AU RARE EE LE OR A PR nee pharmacien Sainte Sever uit y ui ee nn re in 898 Beille (D:), %, E3 I., &, professeur à la Faculté de Médecine el de Phar- IMACICNEnArÉLEAIe 28 Lie Phéodore-Dueos:.,.: 14.4: ee eue aee Bellouard (Pierre), 10, cours. Viclor-Hugo...2.:2.......:..4.......,.. Bernier (Abbé Henri), curé de Marsas par Cavignac (Gironde)......... Bertrand (Henri), #, Docteur ès sciences, 6, r. du Guignier, Paris (20e). 2 Bonalgue (J.), 140, cours Georges-Clemenceau, Libourne............. M snuel G:) 16, rue Amélie, Caudéran.........,.:l..:1.,...... 0. (911 Bouchon (A.), & [., assistant à l’herbier municipal, 46, rue La Harpe, Le Bouscalse..:.... TE ARR US ANR Lean ER ed D ae Plus def à 1924 Boudreau (Dr Éouis|. Tivruerdu Commandant-Arnould:.2". 21. 00. 1932 Bourcart (Guy), École de Santé Navale. .....:.:.....,...4.:,........ 1981 Boutin Andre), 28 rue Maubourguet..:..,1.:..%...:..2/114e ut 1894 Brascassat (Marcel), €} I[., 36, rue Marceau, Le Bouscal ............. 1923 Bruneteau (Jean), Inspecteur de la Défense des RECRUE 15, r. Marengo 1923 Bugnion (E.), villa « La Luciole », avenue Pasteur, à Aix. ........... 1930 x Burtt Davy (Joseph), Lectlurer in tropical Forest Bolany, Imperial ; Forestry Institute Univ. of Oxford (Grande-Bretagne)............. s 192 Camart (Émile), 25, rue Maubec.............e.....u... 1910 x Gastex (D' Louis), #, 4, &, 8, rue Vilal-Carles....,............... 927 Cazaux (Ch.}, Châleau Grangeneuve par Blasimon (Gironde) ROME ET RE 1933 Gazaux (Gaston), Villa &« Les Buddleias », à Certes-Audenge (Gironde). 1943 %k Ghaine (Joseph), #, £3 1. on de l'A rgonne AU ie mu leur on O. &, Doyen de la Facullé des Sciences, Botanique. Géol., Sciences natur. Biologie. Zoologie. Hisloire natur. Géol. Bot. Minéralogie. Botanique. Bolanique. Biologie. Préhistoire. Bolanique. Mycologie. Botanique. Entomologie. Lépidoplérol. Entomologie. Entomologie. Bolanique. Botanique. Minéralogie. Hist. Nat. Enlomologie. Entom. Ornilt. Hémiplères. Biologie. Botanique. Bolanique. Paléontologie. Bolanique. Géographie. Zoologie. Min., Pal. 6 PROCÈS-VERBAUX 1920 Charrier, Direcleur de la Slation scientifique du Collège Régnaull, à Tanger’ (Maroc)... Lust cé ns OR ee UN EME Chaume, #, pharmacien, quai de Bacalan, 86 Chevrier (Daniel), 1929 1930 1919 1920 1934 1934 1927 1928 1932 1930 1933 159; boulevard, George Ve ANT See NES % Claverie (Aurélien), château La Pevyruche, à Langoiran ....... UE Cordier: (René) :117ruetPeéHeporNeme "an Van RUE Pers Gordier {D'Ch:},:route de Toulouse, a Bègles.. "eee Couturier (Albert), La Grande Ferrade, Pont-de-la-Maye........ LEA CGumia (Noël), professeur au Lycée, 46, rue de la Roquette Daguin (F.), ED I., &, 4, prof. de Géologie à la Faculté des Sciences... Dalmon (Jean), 182, avenue Carnot, La Rochelle ...............,...... Danède (Élie), 31, rue André-Picaud, Nontron (Dordogne) pese Dangeard (Pierre), #, &, prof. de Bolanique à la Facullé des Sciences, 16, rue Théodore-Gardère CCC 1924 David (Pierre), Oleyrat, La Rochefoucauld (Charente) . ....:...:... 1891 Daydie (Ch:):1#%, 8, rue des Remparts.. :.4:2 24 44000 MORT NE 1934 Désabres (Mike Mad.), 14, rue du Temps-Passé:.........,. 22000 1899 Devaux (H.), #, Ed L., prof. à la Facullé des Sciences, 44, rue Millière. 1925 Dilhan, professeur de Lycée en relraite, 37, rue de Les LT ASP 1900 Directeur de.l'Ecole Saint-Geénès.,,2.18.5, 0 MMeLStN Ne 1932 Dresnay (Marquis Guillaume du), châleau de la Taillée, par Echiré (Deux Sevres in, Ten Le PR MS, se NON Drouillard (Eug.}, 3, place de la Victoire........... Dublange (\.), pharmacien, 36, rue Jean-Soula Dubordieu (Abbé), curé de Mazères (Gironde) Dubreuilh (Dr \V.), 3, Eÿ I., Médecine, 27, rue Ferrère 1922 1924 1921 1923 professeur honoraire à la Facullé de Dubreuilh (loger), », rue Paulin Dufaure (A.), pharmacien, 130, 1925 1924 1932 ns nm boulevard Anloine-Gaulier cole de la Grande Ferrade, au Pont-de-la-Maye 1927 Duron (André), Médecin-lieutenant des troupes coloniales, École d’ app calion, Marseille Dutertre (A.-P.), assislant de Géologie et Minéralogie, Facullé des Sciences de l'Université. de Lille ice. hu Le ONE Dutertre (Dr E.), 12. rue Coquelin, à Boulogne-sur-Mer............. Duvergier (Michel), #Æ, 10, rue Watteau, à Courbevoie (Seine) Ecole normale d’Instituteurs, Saint-André-de-Cubzac mn sn mm 1920 1922 1933 1925 PORT RETRO MOOD. Où CO NO 1927 École de Santé Navale (Bibliothèque), cours de la Marne. 1920/Essner (Jules), #4, Banyuls-sur-Mer 42.54... NON Cm Eee 1928 Fabre (Aurélien), # 1., Inspecteur de l'Enseignement, 178, rue Berruer, Sant AUS EN : CS M Me es AE LL CNRS 1932 Ferrier (Jean), #&, Directeur de l’École de garçons, ers Analole-France.. 1931 Ferron, ae 153; rue David=Johnslonr.iis 1.0 Peer 1920 Féry d’Esclands (comlie), château de Paillet (Gironde)............... 1910 Feytaud (D'), #, £ÿ [., professeur à la Facullé des Sciences, 149, cours de: la. Marne. 54e nie M NE OA rearalle ste aie late telie tIeNe DE IEEE 1930 Forgerit (Mile Raymonde), 135, rue Notre- Da a aie MN RSR SRE Dufrénoy (J.), Directeur des stalions de Pathologie el Physique agri- a es * \i Fa Sciences nalur, Botanique. A Biologie. Histoire nalur. Lépidoplères.n Biologie. Zool. Géol. Géologie. Biologie. | Histoire nat Bolanique. Préhistoire. Coléopt., Cone | Géologie. Botanique. Histoire nalu Zoologie. | Macrolépid. paléart Histoire nalur. Géol. Préhist Histoire natur. Botanique. Botanique. Géologie. Géologie. Géologie. Histoire nalur. Préhistoire … Géologie. Zoologie. Géologie. PROCES-VERBAUX RD Frémont (F.-A.), #& 1., 45, rue Lechapelier........................... RAR Tam Elulelole ae els se us eee ae een UN 0e) 0e ef eus tes fo jeli lolo copare ole (es telhietm Ve © ee + nn mm + 19238 Glangeaud (Louis), chargé de conférences de minéralogie à la Facullé LES SÉÉONES AUS Dee MIE PMP RENE RE RO ea EN RE SR RNA 903 Gruvel, C. %, Eÿ [., O. &, professeur au Muséum Nalional d'Histoire ONE SU AONIV Ier PARISIEN. 0 ten. 1929 Guichard (Émile), &, 238, avenue Thiers............................. 1933 Guillaume (Mie Andrée), Maison des Éludiantes, cours du Maréchal- À Bent Loose AN EN OR EN PRE ES ARE en STE AEeS D uob Rene EL, 24rue Caslillon..-...:....12..1),.2.1.....,....0 04 Hawkins (H.-L.), F. Sc. F. G. S. Universily collège, Reading, England. Henriot (Philippe), château de Picon, Eynesse (Gironde).............. Hervé (Dr Max:, %, Moulin-Neuf, Gond-Ponlouvre (Charente).......... %k Howarth |{\WV.-E.), F. G. S. Nalional Museum of Wales, à Cardiff. Jallu (Jean), profr à l'École lechnique, 160, boulevard Pelain, Casablanca. Poameantibele) 6233, /rue le, Palayi 7. 2... .::...........4 -4k Jeanneney |(l)' Georges), %, ST, Æ, professeur à la Facullé de Méde- unes 20 eue Col RS ERNEST ee HAS Canon iIRene MByCée flalence sir Msn. ue ee Lacorre (K.), correspondant de la Commission des Monuments préhis- toriques pour la Gironde et délégué de la Société Préhistorique fran- caise, 22, avenue Jean-Jaurès, Cenon.. etoloe elelete oi els pe eee) se eholele Dee eee Lacorre (Mrme M.-Th.), 22, avenue Jean-Jaurès, Cenon............. Lacouture (Léopold), 10, rue Caslelnau-d'Auros...................... Lafabrie-Raymond (J.-A.), 3%, 67, rue de Belfort.................. Pamarque, (D: Henri), ET 131,.rue de Pessac... ..:........... x%x Lambertie (Maurice), £3, [., 37, rue des Faures.......... ..... Landès (André), La Gatte, à Saint-André-de-Cubzac ................... Laporte (Xavier), ##, place des Palmiers, Arcachon ................... PL Larousse (Hubert), 93, cours Balguerie-Stultenberg. ................ 1930 Larroque (Marcel), 74, allées des Pins, Saint-Augustin............ 1933 Latier Mae SD rue Sainte Catherine, 2h20 ue. dre... “1922 Lemoine (Paul), O.3%, 4, Directeur du Muséum National d'Histre naluree, 7 IL, TS OEM M ON A TRIER Sn AR ER EE 1931 Léon (R.), archileele, 120, boulevard Viclor-Emmanuel-[IT............. 1931 Léonardon (M.), pharmacien, rue du Casino, Arcachon............... 1932 vaut ent al; rue BiHaudel..1.1..1..4.. Lei... 1901 Llaguet (D' B.), %, €ÿ I., Directeur du Préventorium du Moulleau de la 4 Ville de Bordeaux, villa Linné, 11, avenue de la Chapelle, Arcachon. 1928 rer las) 4, vue de l'Observancer.1../411.2.4.0 10014 4 LU D . à Loze (Marcel), 11, rue du Parlement-Sainte-Catherine ...,.......,.. " Botanique. Géologie. Lépidoptères. Zoologie. Bolanique. Lépidopt. Col. Enlom. Col. Géologie. Zoologie. Préhistoire. Biologie. Mycologie. Géologie. Bolan., Lépid. Préhistoire. Géologie. Bolanique. Bolanique. Biologie. Géologie. Préhistoire. Préhistoire. Botanique. Conchyliologie. Botanique. Entom. (Hém.). Entom. (Col.). Mycologie. Mycologie. Bolanique. Lépidoptères. Géologie. Géologie. Biologie. Bolanique. Biologie. Géologie. Préhistoire. 1932 1929 1920 1933 01e 1920 1922 1923 1933 1897 1930 1922 1925 1927 1932 1924 1931 1923 1921 1913 1929 1933 1933 1934 1934 1934 1932 1898 1920 1914 1919 1932 1921 1921 1903 1887 1932 1932 1922 8 PROCÈS-VERBAUX Lucas (Ct Daniel), O.%#, £, ancien élève de l’École Polytechnique, maire d'Auzay, La Prieuré d’Auzay par Fontenay-le-Comte (Vendée) Hugeol (Jean), 8, rue Dufait.” RATE Me Lunet de Lajonquière (Yves), château de la T'enaille, par Saint- Genis-de-Saintonge (Charente-Inférieure) .....4:..2%.... 0040 MA Magne André), 8, rue Monadey. 447.12 4008 0e OR RS Malvesin-Fabre (Georges), # [., préparateur à la Faculté de Médecine... Marly (Pierte), &, 11, rue Adrien-Baysséllance:. :.::.0 re eee Marquassuzaâ (Robert), 105, cours d'Alsace-Lorraine...... ........ Marre (Mie Ch.), &I., profes. au Lycée de Jeunes Filles, 90, r. Mondenard. Mathias (Jean), notaire, à Hiersac (Charente) Maxwell (J.), O. %, €ÿ [., Procureur général en relraite près la Cour d'appel de Bordeaux, 37, rue Thiac Maziaud (Gaston), $#, 29, rue Ligier eo ee eue © 0.065 10 te 9x ee please ciel ss eee ee 21e celtes De cheap iatelalle os earernie oi Meilhan (D: Jean), Dispensaire de l'hygiène sociale, Annemasse (Haule- Savoie). D LE Re EN te ES A TI SN REAEES Mellerio (André), 12, rue Madame, Marly-le-Roï........ ......:...... Mengaud (Louis), professeur de Géologie à la Facullé des Sciences de Toulouse eo ue MNT entie lee) ot ste) te ele fo ele topless nn mess sms Monméjean (Edouard), inslituteur à Bazens, par Porl-Sainte-Marie (Lot-el-Garonné)},:1: 04 RAT. a LE RES Be RER RSR EE Moreau (Louis), directeur d'école, au Taillan (Gironde)............... Morin (F.), aux Barbereaux, par Sainte-Foy-la-Grande........,....... Mougneau-(Dr Roger), £3; 17,.cours de. Verdun :..:..:./1"0 rer Muséum d'Histoire Naturelle, Jardin Public.................... Pain (D: Denis), 89, cours de l’Yser Pales, médecin-capilaine des d Fort Lamy (Tcehäad} Me Rs CR Ne AO TERRE EPEEE Papy (Louis), 61, rue Leberthén-.:..:..1.%2% 02.48 rer Pargade (Maurice), 11, allées des Roses, à Caudéran ........... ..... Patijeaud (Comt), rue de l’Abattoir, Argenton-sur-Creuse....... ..... Périer {Pierre}, 2-rue Büuchon’t: Lu 5.2 AE A RER ERP Perrier (Paul), 30, rue Théodore=Duücos: 2. ..1 2.60 NN Rennes Petiteau (Dr Ch.), #, 17, avenue du Lycée, à Talence Peyrot, X, & T. 31, rue Wüstenberg:2..,1.5214..42.1MaN0MSRPRERRRE Pionneau (Paul), 5, rue Antoine-Dupuch, Bordeaux-Sainl-Aususlin.... Pique (Abbé), curé de Cartelègue (Gironde)............. RARE Plomb (Georges), 8, #, 18, rue Edison, Talence.....:.......,.... Pressouyre (FA), professeur à l'École Normale, 15, boulevard d'Alsace- et-Lorraîne,. à Bayonne. SE EM Re OUR RME ESS Puymaly (André de), $& [., chef des travaux à la Facullé des Sciences. Puységur (Karl de), Maison Corlèse. à Saint-Laurent-du-Var (Alpes- Marines) du he ORNE EN A RE NN RER CTE Queyron (Ph.),£31I., &, médecin-vélérinaire, 29, rue des Écoles, La Réole Reyt: (Pierre), Bouliac:Gironde) Aie ter LRU Ricommard (Henri), 33, rue Lachassaigne .........................:. Ringenbach (Guy), villa Marie, avenue de la Gare, à Bruges (Girde).….. Roman: {Frédéric}, 1; quai Saint-Clair, Eyon40..1 0.0, 27020 0 CRRCURE CCC troupes coloniales du Baguirmi-Chari, ss Lépidoptérol. | Histoire nalur, Lépidoplérol. | Malacologie. Bot., Myc., Préh. Agriculture. Paléontologie: Botanique. Ornith., Préhist, Botanique. Préhistoire. Lépidoptères.… Ethnologie. Géologie. Géologie. Paléontologie. Géol., Préhist, Histologie. Hisloire nalur. Biologie. Préhistoire. Géologie. Préhisloire. Entomologie.… Géologie. Coléoptères. « Physiologie. é Paléontologies Entomologie. Botanique. Bolanique. Géologie. Botanique. « Lépid. Erpél. Botanique Géologie. Géologie. Géologie. Géologie. PROCÉÈS-VERBAUX “1933 Roques (François), O. #4, #, 247, cours de l’Argonne................. 1928 Roton ([Vt G. de), 4, château Rayne-Vigneau, à Bommes-Sauternes.... 1935 Roux (Mike), Licenciée ès sciences, 65, rue de Belfort.................. 1932 nm Marie Bouts), 48/-rue:Mazarin ::......2...:.4.. 4e... 1908 + Schlesch (Hans), $, Pernillevej, 23, à Copenhague (Danemark)..... 1912 Sigalas (Dr Raymond), #, &, #, professeur agrégé à la Facullé de Méde- " PET ARUIeNde. Saint Genesis nn ee A dune RS nine de 1932 Sore (Pierre), château Latour-Canet, à Saint-Laurent-Médoc........... “1933 x Souché (Ceorges-Louis), docteur ès sciences, professeur au Collège, CPC “1924 Tabusteau (abbé Henri}, curé de Sainte-Eulalie du Carbon-Blanc .... “1934 Tandonnet (Jean), 138, boulevard Montparnasse, Paris (XIVe) 42.5 1919 Tempère (Gaston), Assistant à la Faculté de Médecine el de Pharmacie. 1921 Feycheney lois); %23aSadirac- (Gironde)... ......,... 4... 1. D102% Université de Bordeaux (Bibliothèque), 20, cours Pasteur. 1932 Vaslin (Léon), Pharmacien, boulevard Victor-Hugo, Saint-Jean-de-Luz. 21951 Verrier (Amélien), #, 92, aveuue Vicltor-Hugo, Le Bouscat _.s........ a+ MEMBRES CORRESPONDANTS k Les membres dont les noms sont marqués d'un # soni colisants à | et reçoivent les publications. 1920 Belloc (Gérard), #, 30, allées du Mail, La Rochelle................... 41900 + Bouygues, #,£31., 0. &, Institut botanique de l’Université, à Caen 1932 Buysson (R. du), à Saint-Rémy, La Varenne (Maine-et-Loire)......... 192 Charpy (René), garde général des eaux el forêts, 5, rue Lucien-Decombe, | DANS IEEE) ere OL EE ER D tres 1911 % Glaverie (Armand), #%, &, inspect. des Eaux et Forêts, 7, rue de la / EE IBAVOnne ce ARE QE AN AR LR ne ton M Coutil (Léon), &L., Les Andelys (Eure)...........:.......1..:1... 2982 Gros (Dr Aug.}), #, & I., &, 5, rue Dublineau, à Mascara .............. 1920 Xk Dieuzeide (D'), docteur ès sciences, Facullé des Sciences, Alger... 1904 Horwath (Geza de), O. je, L., O. X, dinecteur de la section zoologique du Musée national hongrois, Budapest (Hongrie)..................... 1911 x Lambert (Jules), X, Président honoraire du Tribunal civil, 30, rue eRBQUIQTIS CES 4 Paris (VE) ARMES RUES Re tes ri ; 1928 Le Gendre (Ch.), £ÿ 1., président de la Société botanique et scientifique du Limousin, Villa Raymond, boulevard des Deux-Ports, Fouras {(Cha- LS ANS ANS PR N EE R Re ER RE EE D ongueteau Paris... UN, Du ci M ouest nr 1923 x Loustalot-Forest (Ed.), &, 1, rue Palassou, Oloron (Basses-Pyr.). 1921 x Lummau, O. &, Conservateur adjoint du Musée de Mont-de-Marsan. 1927 Noël {Arm.), foreslier de la Côte-d'Ivoire, 4, rue Dufour-Dubergier.. 1932 Peyrony (Denis), Les Eyzies de Tayac (Dordogne) ae ee. ve % see ve ee io e , 9 Mycologie. Minéralogie. Histoire natnr. Géologe. Conchyliologie, Zoologie. Bot., Géol. Zoologie. Lépidoptères. Bot. Lépidopt. Préhistoire. Botan. Entom. Botanique. Géol. Myc. Histoire natur. Biologie. Bolanique. Hyménoptères. Botanique. Botanique. Préhistoire. Entomologie. Zoologie. Hémiptères. Géologie. Bolanique. Histoire natur. Botanique. Histoire natur. Sciences nalur. Préhistoire. 1892 188% 1932 1922 1913 1932 1932 1924 1900 1932 1932 1913 1934 1933 1932 1924 1919 1934 191% 1933 1934 1922 1920 1928 1034 1930 1934 1932 1913 1923 1922 1923 1928 1932 1932 1932 1951 1932 10 PROCÈS-VERBAUX %X Ramond-Gontaud (Georges), €} [., sous-directeur honoraire au Muséum national d'histoire naturelle (Géologie), 18, rue Louis-Philippe, Neuilly-sur-Seine. Lie MP UE ne ee CR SN EEE Regelsperger (G.}), 85, rue de La Boëlie, Paris...................... Santschi |DrFélix);.à Kaïrouan (Munisie}: 2,0%, NORME x Ségovia (Louis de), ingénieur à Saint-Séverin (Charente})........... Southoff (Georges de), 13, vià Santo-Spirilo, Florence (Italie).......... Théry (A); 12; rue Abel-Perry a Paris (XVIe): 7 CNE Turati (Cte Emilio), O.#, &, C. %, 4, piazza San Alessandro, Milan (Ital.) Valette (Dom Aurélien), Abbaye de la Pierre-qui-Vire, à Saint-Léger- Vauban (Yonné}. 14, ent et EN EN UE Verguin (Louis), C. #%, général d'artillerie en relraile, Clos Bel-Air, Cap Braun Toulon. AURAI EL. LU RSS NE Vérity (D'.R:), 36, via Masaccio, à.Florence (Itahe});4- "Che PR eee MEMBRES AUDITEURS MM. Aubas (Mile Jeanne}, 14, avenue d'Orléans, à Paris (XIVe). Ballais (Camille), rue Buscaillet, Le Bouscal........... Barthélémy (Me Anne), 6, avenue Carnot, à Talence................ Bazeilles {Mie Albertine), 14, chemin du Grand-Lebrun, à Caudéran.…. Bernard-Bouyer (D: Jean), 72, cours de la Martinique ..... RL PT GE Bertrand (Henri), 19, chemin Viaud, au Bouscalt Bertrand (abbé Henri), 20, place Amédée-Larrieu............:..... Bial de Bellerade (Paul), Loizeau, Fronsac Biget (Jean-Albert), #, 4, chemin de la Bonnelle prolongé, à Pessac... CCC ere se. sie stereo is si photo alatel te np nn Blanc (René), 107, cours Victor-Hugo, à Cenon.....,..:1.. 20000 Boyer (Mie Denise), 196, rue de Pessac .. Brion (Charles), 85: quaides Chartfons.: Mme Eee Buüustarret (Georges), 47, rue Ferbos 2.007: Aer EP eee Galandraud (Pierre) 52} rue des Remparts”. "4.000 Castex {Roland);,8, rue! VitalCarles "2 00 RL CON ENReS Ghaboussou (Francis), rue Ferdinand-Buisson, à Bègles.............. Ghevalier (André), 65. 21;,"rue Louis-Biard 2.13 6e 000 EAN GCourtel (Emile), 140, cours Maréchal-Galliéni, Talence......... AMEN LT Couteau, 11, Tue dela Verrerie: 5 men. ee MORTE Couturier (André), 30, rue Maubourguel.............. Couturier (G.), 30, rue Maubourguet Crapuchet, 8, #, jardinier chef des plantalions de la Ville de Bordeaux, 190, chemin d'Eysines, Caudéran CCC en lee is de ele nicole je lellede.e lolo lojeite) oise) lo lo Nettette ae) Drouet (Henri), 6, rue des Frères-Bonie Drouet (Mn: Mad.), 6, rue des Frères-Bonie..:7...... 500 Duchemin (Mie Marcelle), 20, rue de Lorraine. à Talence............. Duplessis (Jean),,38, rueSésalier EU RENTe LE. RS ARMES Dupuy (Mne Irène), 90, rue Mandron stars oies eee |u) eite) stale set states honore eten eee n\ietfsitet ehlele)ie; folie: ee ess Verde le le fete ten) tietene els ab Géologie. Géologie. Formicides. Potamographie. Erpétologie. Buprestides. Lépidoptères,. Paléontologie. | Botanique. Lépidoptères. Géologie. Botanique. Hisloire nalur. Préhistoire. Bolanique. Histoire nalur. Conch. Préhist. Bolanique. À Hist. nat. Hydrologie. Histoire nalur. Coléoptères. Coléoplères. Botanique. Géologie | Zoologie. Hist. nat. Botanique. Botanique. Hist. nat. “@ Hisl. nat. M Géologie. Mycologie, Botanique. PROCÉS-VERBAUX 193 Faure (Mie Mad.}, 42, cours Pasteur...1........ ...., 1924 1932 Fontaine (L.), pharmacien, 22, place Decazes, Libourne Fradois (Henrv), Cilé Universilaire, rue de Budos ..... 2 Franc (Jean), 9, rue Francis-de-Pressensé, à Talence .. # Gajac (Jean), Cilé Universilaire, rue de Budos......... 1930 Gendre (Mile Simone). 3, rue Barrau........... 1934 1934 Gillet (André), villa Marthe, rue Carrère, à Libourne 1928 Girou (Mie M.), 69, cours Gambella, Talence “1927 Houssin (Mie Jeanne), 20, rue Laroche “1923 Jouany (Mr), 45, rue Henri-Deffès 1928 Koster (A.-W.-A.), Ingénieur, 68, quai des Chartrons > Ladevèze (Émile), 10, rue Avison, à Talence ... DONC ODA NON s poleolutie site lot alet ele te 10e 5 fe Le vessie. Fiton (Mme H.), € L., 162, cours du Maréchal-Galliéni, à Talence OMOMOE OT ADAIENONONONONIOAIOEO eue 0 l'olsrelehotale elatioleye George (Mie Denise), 54. rue du Jeu-de-Paume, à Caudéran ÉROÉOT CO COMENT CMUIOET ON _.. ... CET, CHONONO ECMOMIOQUO IC NC OO IOMOMONCN 0 0 s 1922 Lafond-Grellety (Mme J.), 116, route de Toulouse, Bêgles 951 Le Maout, (Mike Marie-Simone), 144, rue de Saint-Genès.............. 1933 Louis (Charles), 121, rue du Hautoir .. à 932 Mainvielle (Henri), 4, quai Sainte-Croix ............... “1927 Malrieu (Léon), Villa des Coccinelles, allées des Pêcheries, Arcachon .… 927 Maupetit (Joseph), 38, rue Dauphine............. 1931 Merlet | Yves), 4, rue de l'Union, à Libourne........... 1933 Mouchebeuf (André), rue Billaudel, à Cenon & Loire) 2923 Patot (Ch.-H.), 29, rue Léon-Say, à Talence 4925 Péragallo (Jean), 76, rue de la Rousselle 1934 Ploux (Mile Germ.), 1, rue Bergerel............. CCC CC os... 1927 Rusterholz (Henri), Vice-Consul de Suisse, 10, place Gambella 1934 Sens (Georges), 13, rue Victor-Hugo, à Libourne...... 1925 Servan (Joseph), 4, rue Ducau eee ee se ee 0 . 1925 Tarel (Raphaël), 40, rue Calvé, l'été à l'Herbe par Arcachon Si S MORTS EN 1934 1873 Lataste (F.). — 1900 Muratet we Maugein (Mme Ch.), 19, rue des Treuils................ 1922 Nicolaï (Alex.), %, EÿI., %, avocat, 8, place Saint-Uhristoly 1930 Noyer (Maximin), aux Cerqueux de Maulévrier par Cholel (Maine-el- eifotlodenele elotolole sl eretete fs. se chine otre) eee jeans Le le CAO, DYOMOECEO LT ONONONOECEO eo letters alle 0... 00... ICO ROOMS MORTS POUR LA PATRIE Moustier (Michel). — Roch (Louis). (Dr Léon). di 3olanique. Bolanique. Géol. Bolan, Préhistoire. Enlomologie. Bolanique. Préhistoire. Préhistoire. Sciences nalur. Sciences natur. Zoologie. .Mycologie. Bolanique. Zool. Géol. Préhistoire. Mycologie. Botanique. His. nal. Lépidoptérol. Sciencés nalur, Enlomologie. Préhistoire. Histoire nalur. Bolanique. Apicullure. Coléoplères. ANT Le Géologie. Myvcologie.' Dee : Bryologie. Agriculture. Col. (Cicind.). 1921 Ballan de Ballensée (Jules). — 1923 Ducoux (E.). — 1924 Fiton. 12 PROCÈS-VERBAUX Liste des publications périodiques reçues par la Société en 1934 (1) I. — Nouvelles Sociétés qui ont demandé l'échange. Paris. — Revue française d’Entomologie. — Travaux du Laboratoire d’'Entomologie. — Société française de Microscopie. STRASBOURG. — Service de la Carte géologique d'Alsace et Lorraine. KoTOvicE. — Wydawnict wa Muzeum Slaskiego w Katowicach. LEIDEN. — The Rijksherbarium-Blumea. Lun. — Kungl fysiofiska Sallskapets. PÉKIN. — Fan memorial Institute of biology. SAN DIEGO. — San Diego Society of Natural history. STANFORD. — Stanford University publication. Tokyo. — Science reports of the Tokyo bunrika Daigaku. II. — Sociétés qui ont repris les échanges. ORLÉANS. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts. Moscou. — Sociétés des Naturalistes de Moscou. IT. — Publications diverses. BARTHE (E.). — Tableaux analytiques illustrés des Coléoptères de la faune franco-rhénane. Uzès, 1924. (Don de M. M. Lambertie.) BaupoiIN (D' Marcel). — Léon Coutil, Les Andelys, 1921. BAUDRIMONT et MAUGEIN-MERLET. — Sur un dispositif musculaire fonc- tionnel des artères et des artérioles pulmonaires chez le lapin et le cobaye. Paris, 1933. (Don des auteurs.) 3 BELTRÉMIEUX (Edouard). — Faune du département de la Charente-Infé- F4 rieure. La Rochelle, 1864, avec 1% et 2° suppléments. — Faune fossile du département de la Charente-Inférieure. La Rochelle, 4 1866. BENEDEN (van P.-J.). — Sur quelques ossements de cétacés recueillis au pied du Caucase. Bruxelles, 1886. () La date indiquée pour chaque publication est celle de la parution du dernier volume recu au 314 décembre 1934. |! PROCÉS-VERBAUX 15 Benoist (E.-M.). — Catalogue synonymique et raisonné des testacés fos- siles recueillis dans les faluns miocènes des communes de La Brède et de Saucats. Bordeaux, 1873. BERT (Paul). — Catalogue méthodique des animaux vertébrés qui vivent à l’état sauvage dans le département de l’Yonne, avec la clef des espèces et leur diagnose. Paris, 1864. BÉTIs. — Faune entomologique armoricaine. Rhipiphorides. Tableaux analytiques illustrés et catalogue des Rhipiphorides gallo-rhénans. Rennes, 1922. (Don de M. Charrol.) BiparT (D' Ramon). — Tuberculose bovine. Buenos-Ayres, 1909. (Don de M. Charrol.) BLANCHARD (Emile). —— Les poissons des eaux douces de la France. Paris, 1866. BoLivar (G.) et JEANNEL (R.). — Campagne spéologique dans l’Amérique du Nord en 1928. Paris, 1931. (Don du D' R. Jeannel.) BonNIER. (Jules). — Catalogue des Crustacés malacostracés dans la baie de Concarneau. Paris, 1887. BoREAU (A.). — Flore du Centre de la France et du bassin de la Loire, 3° édition, Paris, 1857. | BourGEois (J.). — Catalogue des Coléoptères de la chaîne des Vosges et des régions limitrophes. Colmar, 1898. (Don de M. M. Lambertie.) BouRGUIGNAT (J.-R.). — Histoire des Félidae fossiles constatés en France dans les dépôts de la période quaternaire. Paris, 1879. — Recherches sur les ossements de Canidae constatés en France à l’état fossile pendant la période quaternaire. Paris, 1875. BRUNETEAU (Jean). — Les teignes des vêtements. Bordeaux, 1930. — La mouche de l’œillet Hylemyia brunnescens Zetterstedt. Bordeaux, 1930. — Sur le régime alimentaire de quelques insectes. Bordeaux, 1930. — Hémiptères Hétéroptères de Normandie. Rouen, 1931. BUFFAULT (Pierre). — Au sujet des races françaises de pin maritime. Nancy, 1933. — Le premier conservateur des forêts à Bordeaux : Guyet de Laprade. Nancy, 1933. — Variations des essences dans les bois du Périgord, du Bordelais et de l’Agenais. Besançon, 1934. — Boisements anciens et actuels des landes de Gascogne. 1933. (Don de l’auteur.) Buysson (H. du). — Tableaux analytiques des Coléoptères de la faune franco-rhénane. Elateridæ. Narbonne, 1910. (Don de M. M. Lam- bertie.) CALDERON (Don Salvator). — Enumeracion de los vertebrados fôsiles de España. Madrid, 1877. (Don de M. Charrol.) CARTAILHAC. — Notice sur A. de Quatrefages. Paris, 1897. (Don de M. Charrol.) 14 PROCÉS-VERBAUX CHATEAU (E.) et CHaAssiGNor. (F.) —— Catalogue des plantes de Saône-et- Loire et des cantons limitrophes, fasc. 20 à 22. Fat Cros (D' Auguste). — Zonabris Wagneri Chevrolat. Mœurs, évolution. Alger, 1929. — Zonabris octodecimmaculata Mars. Etude biologique. Alger, 1928. — Zonabris circumflexa Chevrolat. Mœurs, évolution. Rabat, 1927. — Zonabris impressa Chevrolat. Rabat, 1926. — Le Meloe caænsis petagna. Etude biologique. Paris, 1927. — Forme des stigmates chez les larves des Meloe et leurs modifications. 1933: — Les larves primaires des Meloidæ. Paris, 1932. — Le Meloe afjinis Lucas var. setosus Escherich, ses mœurs, sa larve pri- maire. Alger, 1934. — Dégâts commis dans les ruches par les larves de Meloes. Paris, 1932. (Don de l’auteur.) DANGEARD (Pierre). — Traité d’Algologie. Paris, 1933. (Don de l’auteur.) Davy DE VERVILLE (Ad.). — À propos de la thèse de M. Henri des Abbayes. Paris, 1934. (Don de l’auteur.) DESMAREST (A.-G.). — Faune française ou histoire naturelle générale et particulière des animaux qui se trouvent en France. Mammifères. PATIS OA s DESNOYERS. — Sur un gisement d’Eléphants et d’autres mammifères fos- siles découverts dans le bassin de la Seine au nord de Paris. Paris, 1876. | DuUBALEN (P.-E.). — Le pré-chelléen de la Chalosse (Chalossien). Bor- deaux, 1924. — Le foin. Valeur nutritive subordonnée au pouvoir contimentaire. — Plantes nouvellement apparues dans le Sud-Ouest, leur extension. Paris, 1877. —— Note sur un poisson mal connu du bassin de l’Adour. Dax, 1878. . — Croyances de nos pêcheurs sur la naissance de l’anguille. —— Rapport géologique sur les environs de Dax. Mont-de-Marsan, 1910. Fa Les sables fauves de Chalosse à Salles (Gironde). Le Nummulitique dans la région du sable des Landes (rive droite de l’Adour). Bor- deaux, 1910. — Géologie des Eaux thermales de Dax. DULIGNON-DESGRANGES. — Excursion sur le littoral de Gascogne. Bor- deaux, 1876. Duruy (Abbé D.). — Histoire naturelle des molusques terrestres et d’eau douce qui vivent en France. Auch, 1847. Fazcoz (L.). — Tableaux analytiques des Coléoptères de la faune franco- rhénane. Cryptophagidæ. Toulouse, 1929. (Don de M. M. Lambertie.) FR1Ees (Rob.-E.). — Zur kenntnis des alpinen flore un nordlichen argen- tinum. Uppsala, 1905. GADEAU DE KERVILLE (Henri). — Mélanges entomologiques, 5° mémoire. Paris, 1932. Fees T Det æ 110 | + PROCÈS-VERBAUX 15 GADEAU DE KERVILLE (Henri). — Les vieux arbres de la Normandie. Etude botanico-historique, fasc. 6. Rouen, 1932. | — Note sur une remarquable formation de Ranunculus bulbosus L. Rouen, 1932. — Rectification concernant ma note intitulée « Les gravures rupestres du Mail de la Mule à Créchets (Hautes-Pyrénées). (Don de l’auteur.) GADEAU DE KERVILLE (H.) et PouLaiN (Alphonse-Georges). — Résultat des fouilles effectuées dans un ouvrage fortifié nommé la Butte Olivet, à Hardencourt, canton de Pacy-sur-Eure (Eure). Caen, 1932. (Don de M. H. Gadeau de Kerville.) GASSIES (J.-B.). — Catalogue raisonné des Mollusques terrestres et d’eau douce de la Gironde. Bordeaux, 1859. GauprY (Albert). — Les enchaînements du monde animal dans les temps géologiques. Mammifères tertiaires. Paris, 1878. — Sur la découverte de Batraciens dans le terrain primaire. Meulan, 1875. — Les reptiles de l’époque permienne aux environs d’Autun. Meu- lan, 1879. —— Nouvelle note sur les reptiles permiens. Paris, 1885. — Sur les plus anciens reptiles trouvés en France. Paris, 1881. — Sur un reptile très perfectionné trouvé dans le terrain permien. Paris, 1880. — Sur la découverte de Batraciens proprement dits dans le terrain pri- maire. Paris, 1875. — Sur un nouveau genre de poisson primaire. Paris, 1881. GENDRE (D' E.). — Parasitologia Mauritanica. Nématodes parasites des Poissons de la Côte de Mauritanie. Paris, 1927, 1'° et 2° notes. — Sur un Nématode nouveau parasite des poissons. Paris, 1927. (Don de l’auteur). GUICHENET (M.). — Un mot sur l’ajonc épineux. Bordeaux, 1840. (Don de M. Charrol.). GuiLzLon (M.). — Notice sur la culture du Madia sativa. Bordeaux, 1842. (Don de M. Charrol.) HARLÉ (Ed.). — Note sur des mandibules d’un canidé du genre Cuon. OPAriSs, 1891: 1-27 er CAT HART (John). — A description of the skeleton of the fossil of Ireland. Dublin, 1930. HozpHAUSs (D' Karl). — Monographie du genre Recheia saulcy. Paris, 1924. (Don du D’ R. Jeannel.) HuüGuEs (Albert). — Notice bibliographique des travaux scientifiques publiés de 1903 à 1933. — Le Castor du Rhône. Paris, 1933. (Don de l’auteur.) IëHL. — Sur l’averse d'étoiles filantes du 27 novembre 1885. Grignon, 1886. — Observation d’étoiles filantes du mois d’Août faites à Grignon de 1879 à 1887. Grignon, 1888. (Don de M. Charrol.) JEANNEL (D' R.). — Diagnoses préliminaires de Coléoptères cavernicoles nouveaux de l’Olténie. Paris, 1928. 16 PROCÉS-VERBAUX JEANNEL (D' R.). — Nouveaux Trechinæ de la péninsule balkanique. Paris, 1928. — Diagnoses préliminaires de quelques Bathysciinæ nouveaux. Paris, 1930 — Révision du genre Limnastis. Paris, 1932. — Trois Adelops nouveaux de l’Amérique du Nord. Paris, 1933. — Diagnoses préliminaires de deux Coléoptères cavernicoles de l’Asie Mineure. Paris, 1934. — Les Trechus des hautes montagnes, leur origine et leur histoire. Paris, 1928. — Sur la répartition transatlantique d’un genre de Bembidiinæ endogés. Paris, 1930. 5 — Bathysciinæ nouveaux recueillis par R. Rémy dans les grottes du Novi-Pazar. Paris, 1931. — Les Catops de France. .Paris, 1934. — Le Vivarium du Jardin des Plantes pendant l’année 1928. Paris, 1929. — Trechinæ et Bathysciinæ nouveaux de l’Italie. Gênes, 1931. — Origine et évolution de la faune cavernicole du Bibar et des Carpa- thes du Banat. Padova, 1931. — Bathysciinæ nouveaux d’Espagne. Barcelona, 1930. — Un Limnastis aveugle de Ténérife. Madrid, 1929. — Les Trechus (Coleoptera, Carabidæ) de l’Everest. Expédition 1924 et remarques sur quelques espèces de l’Himalaya 1928. — Les Duvalius oculés des Carpathes et des massifs de refuge des Alpes méridionales. Nouveaux Duvalius de Roumanie. Cluj, 1926. __ Nouveaux Duvalius de Transylvanie. Cluj, 1926. — Le genre Anophthalmus Sturm. Cluj, 1926. — Coléoptères cavernicoles des Carpathes méridionales. — Coléoptères cavernicoles nouveaux des Monts Bihar. Cluj, 1930. — Coléoptères nouveaux de la troisième campagne organisée par l’Ins- titut de Spéologie dans les Carpathes méridionales. Cluj, 1931. — Coléoptères nouveaux de Catalogne. Barcelona, 1924. — Révision des Choleva Latreille pour servir à l’histoire du peuplement de l’Europe. Paris, 1923. — Monographie des Trechinæ. Livr. 1 à 4. Paris, 1926-1928. (Don de l’auteur.) JEANNEL (D' KR.) et MaLLasz (J. DE). — Un nouveau Sophrochæta de l’Olténie. Cluj, 1930. (Don du D’ R. Jeannel.) JOVET (P.). — Le genre Galensoca à Paris. Paris, 1930. — Florule suburbaine du nord de Paris, Aubervilliers, Saint-Denis, la Courneuve. Paris, 1926. — L'Association à Fissidens crassipes Wils. au Parc des Buttes-Chaumont. Paris ? — L'extension et comportement du Matricaria suaveolens Buchereau. Paris, 1932. — Peuplement bryologique des blocs siliceux des rus intermittents du Valois. Paris, 1931. (Don de M. P. Buffault.) , PROCÈS-VERBAUX 14 KiRKELIN (D' F.). — Altes und neues aus des Geologie unserer Lands- chaft. Francfort, 1892. Lacoste (A.) et BAUDRIMONT (A.). — Dispositif d'adaptation fonctionnelle à la plongée dans l’appareil respiratoire du Marsouin (Phocæna communis Less. (Don de A. Baudrimont.) LAGRÈzE-Fossar (M.). —— Note sur une tortue fossile trouvée à Moissac et sur la constitution et l’âge des terrains tertiaires des environs de cette ville. Bordeaux, 1858. (Don de M. Charrol.) LAHILLE (Fernand). — Recherches sur les Tuniciers des côtes de France. Toulouse, 1890. | LAPEYRÈRE (E.). — Faune herpétologique du département des Landes. Dax, 1908. LATERRADE (J.-F.). — Nouvelles considérations sur les Fougères. Bor- deaux, 1839. LATERRADE, PETiT-LAFITE et RAULIN. — Sur une communication botanique faite sous les auspices de M. Durand. Bordeaux, 1849. (Don de M. Charrol.) LE CERF (R.) et Seauy (E.-A.). —— Cent champignons. Paris, 1934. (Don de l’éditeur.) LEMOINE (Victor). — Recherches sur les oiseaux fossiles des terrains ter- tiaires inférieurs des environs de Reims. Reims, 1878. —— Etude sur le Neoplagiaulax de la faune éocène inférieure des environs de Reims. Paris, 1888. — Note sur l’encéphale du Gavial du Mont Aimé étudié sur trois moula- ges naturels. Paris, 1883. —— Etudes sur quelques mammifères de petite taille de la faune cernay- sienne des environs de Reims. Paris, 1885. — Sur la présence du Semædosaure dans les couches éocènes inférieures. Paris, 1885. — Etude sur les caractères génériques du Semædosaure. Reptile nouveau de la faune cernaysienne des environs de Reims. Reims, 1884. — Les êtres infiniment petits et infiniment anciens. Paris, 1888. — Recherches sur l’organisation des Brachioldelles. Reims, 1880. -— Recherches sur le développement des Pédurelles. Paris, 1883. — Sur quelques mammifères carnassiers recueillis dans l’éocène inférieur des environs de Reims. Paris, 1888. — Sur le genre Plesiadapes. Mammifère fossile de l’éocène inférieur des environs de Reims. Paris, 1887. MAIRE (D' R.). — Etudes sur la flore et la végétation du Sahara central. Alger, 1933. (Don de M. M. Lambertie.) Mancinr (Cesare). — Una Cercopis nuova per l’Italia. Genova, 1934. (Don © de l’auteur.) MELLERIO (A.). — La préhistoire dans l’ancien Parc de Louis XIV à Marly. Le Mans, 1933. (Don de l’auteur.) MoRTILLET (A. DE). — Notes du Docteur Paula Souza sur les indiens cain- gangs du Brésil. Paris, 1930. P.-V. 1935. 2 18 PROCÈS-VERBAUX < MoRrTILLET (A. DE).— Pierre à cupules de destructions spéciales. Paris, 1917 MoRTILLET (G. DE). — Anthropologie de la Haute-Savoie. Paris, 1892. — Evolution quaternaire de la pierre. Paris, 1897. — Nouveau caveau funéraire dolminique de Crécy (Seine-et-Marne). Paris, 1885. , — La foi et la raison dans l’étude des sciences. Paris, 1896. — Réforme des livres d’enseignements. Saint-Germain-en-Laye ? MuLsanT (E.). — Histoire naturelle des Coléoptères de France. Longicor- nes. Paris, 1862-63. (Don de M. M. Lambertie.) NANNFELDT (J.-A.). — Studien arten des morphologie und systematik der nicht lichenisierten inorperculaten discomyceten. Uppsala, 1932. NiCoLLE (M.). — Eloge de Gabriel de Mortillet. Paris ? | OBERTHUR (Ch.) et HOULBERT (Constant). — Faune entomologique armo- ricaine. — Lépidoptères. Rhopalocères. Rennes, 1922. (Don de M. Charrol). PATIJAUD (E.). — Contribution à l’étude de quelques Bombyx. Paris, 1923. — Métamorphose des chenilles des Rhopalocères de France. Paris, 1925. —— Accouplement, ponte et procréation d’une femelle décapitée de Bombyx quercus L. Paris, 1925. —— Au sujet d’une expérience de J. H. Fabre sur la chenille du Saturnia pyri S. V. (Grand Paon). Paris, 1925. —— La thérorie de Lœb sur les tropismes des animaux est-elle exacte ? Paris 41927: —— Au sujet de la survie de certains organismes détachés du sujet. Paris, 19297 — Contribution à l’étude de Mantis réligiosa Linné (Mante religieuse). Paris, 1930. (Don de l’auteur.) PavLzov (Marie). — Faune des mammifères fossiles trouvés dans l’ancien gouvernement de Saratov près de la ville de Khvalinsk, au nord de la Volga. — Camelopardalis parva Weilh. des couches sarmatiques du Caucase. is Leningrad, 1933. (Don dé l’auteur.) PÉREZ VIGUERAS (J.). — On the ticks of Cuba, with discription of a new species. Amblyomma.torrei from:Cyclura Machayi Gray. 1934. — —— Sobïe un nuovo hospero de Ornithodoros margiñatus-Benks. 1910. — Description de la humbra de Amblyomma Albopictum. — Helig- mostrongylus howelli n. sp. (Nematode) parasite de Capromys pilorides Say. (Rodentia). Habana, 1934. — Nota sobre algunos helmintos de Meleagris gallopavo, encontrados en Cuba, con descripcion de una nueva especie. — Ornithostrongulus Crami n. sp. (Nematode) parasite de Zenasdura macroura macroura. — Notas sobre las especies de Filarvidea encontrados in Cuba. Habana, 1934. (Don de l’auteur.) PÉRIER (L.). — Roches et formations rocheuses contemporaines. Bor- deaux, 1882. (Don de M. Charrol.) PROCÈS-VERBAUX 19 PEYERIMHOFF (P. DE). —— Etudes sur la systématique des coléoptères du nord africain. Paris, 1927. (Don du D' R. Jeannel.) PEYRONY (D.). —— Pointes barbelées et tridents de Laugerie-Haute. Paris, 1955: — La Micoque et ses diverses industries. Paris, 1933. —— Pièces pédonculées du Solutréen supérieur français. Paris, 1932. — Les Industries « Aurignaciennes » dans le bassin de la Vézère. Auri- gnacien et péricordien. Le Mans, 1933. —— Les gisements préhistoriques de Bourdeilles (Dordogne). Paris, 1932. (Don de l’auteur.) PEYRoNY (Elie). — Sur la stratigraphie du gisement préhistorique de la Rochelle. Paris, 1932. (Don de M. D. Peyrony.) PIETTE (Ed.). — L'époque éburnéenne et les races humaines de la période gryptique. Saint-Quentin, 1892. (Don de M. Charrol). PIONNEAU (Paul). — Les antivariétistes et la science lépidoptérologique. Moulin, 1934. (Don de l’auteur.) RANÇoN (D' André). — La flore utile du bassin de la Gambie. Bordeaux, 1896. (Don de M. Charrol). REeycaTER (Lucien). — Plan de travail. Anvers, 1934. (Don de l’auteur.) SCHERDLIN (Paul). — Supplément au catalogue des Coléoptères de la chaîne des Vosges et des régions limitrophes. Suppléments 1 à 3. Colmar, 1914-1934. (Don de M. M. Lambertie.) SCHLESSINGER (D' Gauthier). — Des Mastodonter des K. K. Naturhisto- rischen Hofmuseum. Morphologie phylogenetische untersuchengen. Wien, 1917. SCHLESCH (Hans). —— Revidiertes Verzeichnis der dänischen Land-und sukwasser mollusken mit ihrer Verbreitung. Francfort-sur-Mein, 1934. (Don de l’auteur.) SORDELLÉ (Ferdinando). — Sui fossile e sull’eta del deposito terziario della Badia presso Brescia. Milano, 1882. — (S. C. F.) — Sopra alcuni insetti fossili di Lombardia. Milano, 1882. (Don de M. Charrol.) SUIRE (Jean). — Une espèce nouvelle de Coleophora de l’Atriplex hali- mus et ses premiers états. Paris, 1934. — Les premiers états d’un Microlépidoptère cécidogène. Coleophora novella Chrétien. Paris, 1934. (Don de l’auteur.) THÉRY (A.). — Notes synonymiques sur Anthaxia scutellaris Gené. Paris, 1933. — Un Acmæodera nouveau de Palestine. Paris, 1932. — Etudes sur les espèces africaines du genre Anthaxomorphus. Paris, 1933. — Notes d’entomologie marocaine et nord africaine (Neuvième note). — Buprestides nouveaux d’Afrique (Quatrième note). Rabat, 1931. Don de l’auteur.) Tsir y À TaAnG (M.). — Contribution à l’étude de l’action des anticrypto- gamiques sur la cuticule. Bordeaux, 1933. (Thèse.) > SES #5 ÉireAl d FÈ { AT F RTE 20 PROCÉS-VERBAUX TurarTi (Emilio). — Novita di Lepidotterologia in Cirenaica. Milano, 1934. —— Lepidotteri della spedizione di $S. A. R. il Duca di Spoleto al GANACO: rum nel 1929. Milano, 1933. — Note critiche di Lepidotterologia. Genova, 1934. —— Le Leucanidi del gruppo Zeæ Dup. a la cosiddetta « Nottua ni Gra- noturco ». Genova, 1934. l _— Le Leucanidi del gruppo ee Dup. a la cosidetta « Nottie del Cane 4 turco ». Parte II. Le specie italiane del genere Sesamia Gn. Rent = 100) 1934. (Don de l’auteur.) VESELY (Rudolf). — Atlas des champignons de ne nante Praha, 1934. k ji | | ViGnEs (R.). — Rapport sur un mémoire de M. Tocqueville relatif à un nouvel amendement pour la vigne. Bordeaux. ? (Don de M. Charrol.) ViGUIER (M.). — Etudes géologiques sur le département de l’Aude (Bas- sin de l’Aude et Corbières). Montpellier, 1887. IV. — Faune de France. SEGUY (E.). — Diptères (Brachycères) Muscidæ acalypteræ et scatopha- gidæ. Paris, 1934. ne) PROCÉS-VERBAUX 21 Assemblée générale du 9 janvier 1935 Présidence de M. KF. JEANJEAN, Président. En cédant le fauteuil au nouveau Président, le docteur L. CASTEX, Président sortant, exprime les sentiments qu’il éprouve et remercie tous ceux qui, pendant deux années, l’ont aidé dans l’accomplisse- ment de ses fonctions : « On ne goûte véritablement le charme des fonctions que l’on remplit qu’en quittant celles-ci. Dégagé alors des tracas qu’elles procurent on peut savourer en toute liberté les joies qu’elles vous ont données. En ce jour où j'abandonne la présidence de notre chère Société je suis dans cette heureuse disposition pour vous dire, encore une fois, tout le plaisir que j'ai eu à présider pendant deux années vos réunions et vous remercier infiniment de cet honneur. « Les joies ont été pures, et les tracas, s’il y en a eu, ont été aplanis par le dévouement et l’amitié de votre Conseil d’adminis- tration à mon égard. Le dévouement doit être remercié. L'amitié trouve sa récompense dans sa continuité; je vous prie de la rap- porter sur le simple linnéen que je suis redevenu. « L'occasion offerte par notre dernière fête linnéenne à Arca- chon était trop belle pour que notre cher Secrétaire général n’en profitât point. Ce jour-là il déposa sur mon cercueil présidentiel un peu prématurément peut-être, une gerbe de phrases fleuries. Je l’en ai remercié par quelques mots que l’émoi a écourtés; mais aujourd’hui je tiens à lui affirmer que je conserve son bouquet intact, total, et que je me refuse à séparer les fleurs qui représen- tent la bonne marche de notre Société et l’équilibre de son budget de celles qu’il me plaît de considérer comme les témoignages de son amitié et de votre sympathie. « Plus tard, au gré des souvenirs linnéens, lorsque j'ouvrirai les feuillets de ma mémoire je suis certain de retrouver les mêmes fleurs amies fraîches et unies et non des spécimens fanés catalo- gués et fsolés comme ceux d’un herbier. Car ceux-ci ne sont plus que les témoins flétris d’agréables souvenirs et j'aurais peur que les caractères d’imprimerie et les chiffres qui couvrent parfois les feuilles, qui les violent ne me rappellent en un véritable cauchemar les discours et le budget linnéen. « Messieurs, la Société Linnéenne est moins une société qu’une compagnie où chacun, assuré de l’amitié de son voisin, partage avec Pr PROCÈS-VERBAUX lui un même amour de la nature. Cette communion d'idées fait qu’il est très difficile ou très facile de choisir parmi les membres de votre Conseil d'administration un Président et un Vice-Président. « Très difficile car chaque Linnéen est apte à présider nos des- tinées, étant plutôt le premier serviteur de notre Société que son directeur. « Très facile quand il s’agit de Messieurs Jeanjean et Chaine, élus : le premier Président et le second Vice-Président de notre Société pour 1935. « Leurs qualités d’esprit et de cœur et leur dévouement à la chose Linnéenne ont fixé rapidement parmi nous immédiatement et sans équivoque au sein du Conseil leurs destinées présidentielles. « Puisse chacune d’elles être douce et féconde, c’est mon vœu le plus cher, c’est celui d’un ami, c’est celui d’un Linnéen. « Monsieur Jeanjean, je vous invite à occuper les charges de cette Présidence que vos qualités d’érudition, de courtoisie et d’ac- tivité honoreront, j’en suis sûr, autant que notre Compagnie. » M. F. JEANJEAN répond au Président sortant en le remerciant au nom de la Société toute entière de l’activité particulièrement heu- reuse qu’il a déployée, non seulement au cours de sa Présidence, mais depuis les nombreuses années qu’il a mis au service de notre Compagnie qu’il anime profondément d’un dévouement qui ne s’est jamais démenti. Puis M. LE PRÉSIDENT exprime à tous les membres présents ses vœux à l’occasion du nouvel an pour eux et leurs familles. Il est donné lecture des rapports des diverses commissions par M. le colonel Roque pour la Commission des Finances. M. A. Bouchon pour la Commission des Archives. M. G. Tempère pour la Commission des Collections. Ces divers rapports sont adoptés. L'Assemblée approuve les comptes en adressant ses félicitations et ses remerciements au Trésorier; elle lui donne quitus et décharge. Elle exprime également ses félicitations et ses remerciements à M. Lambertie, archiviste conservateur. L'Assemblée générale procède à l’élection des Membres des Com- missions. Sont élus Commission des Finances : MM. Daydie, Fiton, Roques. Commission des Publications : MM. Bruneteau, Daguin,; de Puy- maly. Commission des Archives : MM. le docteur Baudrimont, Daguin, Dangeard. | Commission des Collections : MM. Brascassat, Dangeard, Fabre, Frémont, Tempère. Commission des Excursions : MM. Bouchon, Jeanjean, Malvesin- Fabre, Magne, Marquassuzaa, Tempère, Teycheney. gi Se «2% AÈ L AE Re se OP le à RPRN RS EntrS 1 192 +9 w à à. LT PP AS + D ne she Ce. «105 + # rh A7 ge % < PROCÈS-VERBAUX 23 Personnel. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès de M. Couture, membre honoraire. Correspondance. Lettre de remerciement de M. Ph. Daut- zenberg, nommé membre honoraire. Invitation au Tricentenaire du Muséum National d'Histoire Natu- relle qui aura lieu le 29 juin 1935. MM. les docteurs Barrère, Castex, Chaine, Daguin, Gruvel sont priés de représenter la Société à ces fêtes. Invitation au XII° Congrès de Zoologie qui se tiendra à Lisbonne en septembre 1935. M. Chaine accepte d’y représenter la Société. Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont. admis : 1° Au titre de membre titulaire : M''° Roux, licenciée ès scien- ces, 65, rue de Belfort (Histoire Naturelle), présentée par MM. Chaine et Malvesin-Fabre; : 2° Au titre de membres auditeurs : M. Gajac (Jean), Cité Univer- sitaire (Entomologie), présenté par MM. Jeanjean et Tempère; M. Jean Maizat, 83, cours de la Marne (Biologie), présenté par MM. Lambertie et Tempère. Communications et dons. MM. Ch. DAyDiIE et A. MAGNE : Note rectificative sur T'estacella Maugei senestre. M. MAGNE. : Présentation d’Arion (Kobeltia) tenellus Millet de la Turtaudière, trouvé à Cambes. (Espèce nouvelle pour la faune girondine.) M. BRUNETEAU signale, à propos des arbres du pays basque, la disparition de beaux châtaigniers des environs d’Itxassou tués par la maladie de l’encre et que l’on tente de remplacer par des châtai- gniers du Japon. M. le docteur CASTEX remarque l'influence du climat du pays basque, qui favorise l’exubérance de la végétation. Il regrette que le reboisement soit moins intense sur le versant français que dans le pays basque espagnol. M. le docteur B. LLAGUET signale la flore récente installée par l’homme à Hendaye-Plage : Agave, etc. M. le docteur BOUDREAU présente une mâchoire de ruminant fossile probablement de Cervus et un cristal de pyrite. M. BRUNETEAU : Hamamelistes spinosus Schim, puceron nouveau pour la France. M. L’ARCHIVISTE annonce que le Professeur BEILLE a offert un exemplaire du III volume des Actes de la Société et offre le cata- logue des Coléoptères de la chaîne des Vosges et des régions limi- trophes par J. BOURGEOIS, et les suppléments par Paul SCHERDLIN. Il fait circuler le bulletin bibliographique du mois de décembre dernier. AU] né PROCÈS-VERBAUX Rapport de la Commission des Finances Par M. Roques MESSIEURS, Le 4 janvier 1935, votre Commission des Finances s’est réunie au siège de la Société. Elle s’est fait présenter par notre nouveau trésorier, M. Frémont, toutes les pièces comptables, a vérifié la comptabilité, reconnu la régularité des écritures et constaté que nos livres étaient tenus avec l’ordre et le soin les plus parfaits. L'étude des différents chapitres de recettes et de dépenses nous a permis de faire les constatations ci-après L RECETTES. — 1° Cotisations. Le chiffre des cotisations recou- vrées en 1934 est notablement supérieur à celui de l’année 1933. Alors que le montant des recouvrements a été en 1933 de 4.538 francs et que nos prévisions pour le budget de 1934 ne s’éle- vaient qu’à 6.000 francs, il a atteint, cette année, la somme de 7.675 francs, en augmentation de 3.037 francs sur celui de 1933. Ce résultat est dû à notre trésorier, qui s’est employé avec une obstination des plus méritoires à faire rentrer l’arriéré des cotisa- tions, dont quelques-unes étaient en souffrance depuis plusieurs années. Nous tenons à le féliciter, en même temps que de sa gestion, de son louable effort qui, tout en régularisant la situation de nos sociétaires, a apporté à notre budget un appoint sensible. 2° VENTES DE PUBLICATIONS. -— Le montant des ventes de Publi- cations, qui avait déjà fléchi en 1933, s’est abaissé en 1934 à 1.488 francs contre 2.772 francs en 1933, avec une diminution de près de 50 %. Ce fléchissement est très probablement dû aux temps difficiles que nous traversons. 3° SUBVENTIONS. — Nous avons encaissé au cours de l’année 1934 les subventions habituelles du Conseil Général de la Gironde (3.000 francs) et du Conseil Municipal de Bordeaux (2.000 francs). Nous avions demandé à la Caisse des Recherches scientifiques une subvention extraordinaire en vue de la publication du premier fas- cicule des Otolithes des Poissons par MM. Chaine et Duvergier. Par lettre du 24 mars 1934, le Conseil d'Administration de la Caisse des. Recherches scientifiques nous a avisés qu’il nous ouvrait à cette fin un crédit de 4.000 francs et que cette somme nous serait versée dès que nous aurions fait parvenir les bonnes feuilles au Secrétariat de l'Administration. L’impression de ce fascicule est aujourd’hui ter- minée et deux exemplaires ont été envoyés à la Caisse des Recher- ches scientifiques. Nous espérons que celle-ci voudra bien nous mandater prochainement de cette somme de 4.000 francs en même temps que de la subvention habituelle de 2.000 francs. DÉPENSES. — 1° Frais généraux, Conférences et Excursions. Les frais généraux se sont élevés à 2.183 fr. 61, contre 2.182 fr. 85 en PROCÉS-VERBAUX | 25 1933; et 404 francs ont été dépensés pour les Conférences et Excur- sions, au lieu de 365 francs en 1933. Les dépenses de ces deux cha- pitres, qui se sont fort peu modifiées, n’atteignent pas le chiffre de 500 francs prévu dans le projet de budget. 2° Bibliothèque. -— Les dépenses faites pour la Bibliothèque, soit en achats de livres, soit en reliures, se sont élevées à 1.276 fr. 20 et restent inférieures à la somme de 1.500 francs prévue au budget. 3° Publications. —— Les publications sorties en 1934 donnent un montant de dépenses qui ne s’élève pas au chiffre de 12.434 fr. 91, prévu pour les publications au budget de 1934. II n’a en effet été payé à notre imprimeur que 10.798 fr. 30. Notre dette d'imprimerie s'élève à 4.796 fr. 45 contre 5.754 francs en 1933. Mais les publica- tions à sortir, c’est-à-dire toutes celles de 1934, ne sont pas com- prises dans ces chiffres; et si l’on ajoute la facture de 2.206 fr. 10, reçue dernièrement pour les planches de la publication Chaine, parue le 31 décembre dernier, notre dette d'imprimerie s'élève non plus 2 4796 fr. 45, mais à 7.002 fr. 55. SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1934. -_ La situation au 31 décem- bre 1934 se présente comme suit : Actif : Espèces en caisse ou en banque......... Fr. 9.637 14 Passif : Sommes dues ou à affectation spéciale..... 0792400 Exeédént d'actif /areporter.. 1... Fr. 884 59 Ce bilan montre que notre excédent d’actif, qui est de 884 fr. 59, ne dépasse que d’une très petite somme celui de 1933, qui était de 834 fr. 91, et que par conséquent notre situation est à peu près inchangée, pourvu que nous continuions le rythme de nos publi- cations avec une année de retard. Ce retard dans nos publications est regrettable : les notes scien- tifiques communiquées restent parfois plus d’une année dans nos cartons. Or, il est difficile en ce moment d’envisager une amélio- ration sensible; nous avons plutôt à redouter une situation finan- cière moins bonne, pour ne pas dire critique; car, par ce temps d'économies, nous avons à craindre une réduction des subventions qui nous sont accordées. Aussi actuellement nous devons compter surtout sur nous-mêmes. Chaque année, nous soulignons l'intérêt qu’il y a pour notre Société à augmenter le nombre de ses mem- bres. Nous le répétons cette année avec plus de force, avec peut-être plus de vérité : cette augmentation devient pour notre Société, comme pour toutes les sociétés, une nécessité absolue. Elle ne décroît pas, elle s’augmente même tous les ans de quelques unités. Faisons un effort plus considérable : faisons appel aux jeunes. Nous constatons avec plaisir que depuis quelque temps ils. vien- nent à nous; c’est là un symptôme qu’il nous est agréable de sou- ligner; car avec le nombre, ils apportent aussi la jeune ardeur de leur foi scientifique. jour d PROCÈS-VERBAUX RÉSULTATS DE L'EXERCICE 1934 RECETTES DÉPENSES Solde à nouveau au 1er jan- Imprimerie : Ver LOS ÉTERATS aRte F18.5809416 Reliqual 1933 el partie Cotisations annuelles..... 7.675 15 de 4994: RNA F. 10.798 30 : DD PARIS ST Frais génératxenneens 2.183 61 Subventions : À ; x ru Conférences et excursions. 404 » Conseil Municipal OT à de Bordeadrs tt 01000 de Bibliothèque che 1.276.20 Conseil Général de Solde au 31 décembre 1934 la Gironde...... 3.000 © à reporter: LEA 9.000» |: siéhiBordetiie, Caen Intérêts compte courant et bonis divers ........... 221 34 | Chèques.postaux, 705 40 Arrérages échus Legs Brei- Caisse: 114 00 200r0SS LA 0 Tel MSA TE VTC PAGES 11979 20 —— 9.637 14 24.299125 24.299 25 SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1934 | Acier Espèces en Caisse ou.en banque. #4 121 PRE ÈS tie F-06877 ELA Passir : Sommes dues à l’imprimeur : Frais généraux et publicité ........ 2.406 85 Publications ordinaires:........... 2.389 60 Planches publication Chaine........ 2.206 10 ——— 7.002 55 Sommes réservées pour remploi (Colisa- lions de membres à vie) : 19812-M Barre Davy C'PPALT PR e 150 » 1982 MGhaines Ses, ee Net OnQUES 19334M.SouChés re 275 CNE 900 » 1.750 » | 8.752 55 Excédent d’actif à reporter en 1935..... dre ee CURE VO DER F. 884 59 PROJET DE BUDGET POUR 1935 RECETTES DÉPENSES | Solde disponible 1934..F. 884 59 Frais généraux." 22" 2.500 » Cotisations as rte 60006) 1 70 Vente de Publications. ... 1.500 » CORRE DR He “ ‘2 Subventions ordinaires ... 7.000 » Bibliothèque............. 1.500 3 1 7 extraordinaires 4000» | ,Publications. 7228 15.984 598 Arrérages Legs Breignet. 1.500 ». 500 : 8 Divers At MER re 100 » Imprévuss ses En | 20.984 59 20.984 50008 PROCÈS-VERBAUX 21 Note rectificative sur Testacella Maugei senestre Par Ch. Daydie et A. Magne Une nouvelle étude du Testacella senestre rapporté par M. Daydie à Testacella Maugei de Férussac (1) nous a permis de reconnaître que nous nous trouvions en présence, non de cette espèce, mais du Testacella europæa de Roissy (— Testacella haliotoidea Draparnaud). Réunion du 23 janvier 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. — Lettres de MM. Gruvel et du docteur Bar- rère, qui remercient la Société de les avoir désignés comme délé- gués aux fêtes du Tricentenaire du Muséum National d'Histoire Naturelle. Communications et dons. M. DANGEARD : Sur la présence de glandes à anthocyane chez les Hypericum. M. BurFFAULT offre les années 1889 à 1891 du Naturaliste qui man- quaient à notre bibliothèque. M. L’ARCHIVISTE fait circuler divers tirages à ent offerts de MM. le docteur L. Castex (1 ex.), le docteur A. Cros (1 ex.), e Lacroix (1 ex.). Gauserie-Conférence par M. J. Chaine, Vice-Président de la Société, doyen de la Faculté des Sciences : « Le déterminisme des sexes ; comment il se fait qu’un être soit mâle ou femelle ». Causerie-Conférence de M. J. Chaine Un auditoire particulièrement nombreux se pressait dans la Salle des Collections pour entendre M. J. Chaine, Vice-Président de la Société, professeur d’Anatomie comparative et d’Embryo- logie, doyen de la Faculté des Sciences, qui avait choisi pour sujet : « La détermination du sexe, comment il se fait qu’un être est mâle ou femelle ». Cette question qui pourraît paraître ardue, fut suivie sans effort grâce à la clarté d’un exposé simple, méthodique, véritable leçon. Le conférencier exposant la formation de la cellule-œuf primi- tive d’où sortira l’individu tout entier fait ressortir la part revenant (D P.-Y. Soc. Lin. Bordeaux, t. EXV, 1911.:p. 115. 28 PROCÈS-VERBAUX dans cette constitution intime aux éléments chromosomiens formés par les deux parents. Dès lors le sexe de l’être futur est déterminé en puissance par les sexes promosomes ou hétérochromosomes. Mais les circonstances extérieures des modifications intérieures pouvant troubler l’équilibre et au lieu de confirmer le sexe prédé- terminé faire apparaître des anomalies pouvant aller jusqu’à l’her- maphrodisme et même au renversement complet de la sexualité. D'ailleurs même dans un développement normal à côté des orga- nes du sexe définitif s’en ébauchent d’autres appartenant d’un sexe opposé. Ils dégénéreront et ne subsisteront plus qu’à Pétat vestige. À ce propos l’orateur signale l’action si importante des hormones. Parmi les auditeurs de M. Chaine, beaucoup étaient de ses anciens élèves, heureux de retrouver leur professeur comme dans sa chaire. Les autres lui ont été reconnaissants de leur avoir remarquablement mis au point un sujet de biologie particulièrement important. C’est ce qu’exprime en termes choisis notre Président. Sur la présence de glandes à anthocyane chez les Hypericum Par Pierre Dangeard L’anthocyane est un pigment localisé essentiellement dans les vacuoles cellulaires et qui s’observe dans des tissus assez divers, mais principalement dans les épidermes et dans les cellules super- ficielles, soit de la tige, soit de la feuille, soit encore de la racine. Or, les cellules pigmentées sont toujours plus ou moins dispersées, ou bien, lorsqu’elles sont groupées côte à côte, elles ne constituent pas un organe spécial nettement délimité, mais correspondent plu- tôt à des sortes de taches colorées à contours mal définis. Chez certains Millepertuis (Hypericum perforatum en particu- lier), il n’en est pas de même et nous avons trouvé que l’anthocyane pouvait se former à l’intérieur de certaines cellules, groupées elles- mêmes dans des organes analogues à des glandes : il s’agit donc de véritables massifs sécréteurs constitués uniquement de cellules à anthocyane et qui se séparent nettement des tissus voisins. Leur forme est globuleuse, sphérique ou ovalaire. On les rencontre sur le bord des pièces florales (pétales, sépales) et aussi sur la marge des feuilles ordinaires où elles se distinguent à l’œil nu comme de mini- mes points noirs. Chaque étamine possède également, à la partie supérieure de son connectif, une petite masse arrondie de cellules anthocyaniques d’un noir-violet. De Bary (4), il y a déjà longtemps a signalé brièvement l’existence de ces glandes qui se trouvent aussi (1) BaArRY (DE). — Comparative Anatomie of the Phanerogams and Ferns, p. 209, 1884. . a, b. — Jeunes massifs glandulaires formés de cellules hyalines, dont le vacuome est invisible. . €. — Jeune glande sur le bord d’un pétale de la fleur en bouton, mon- trant le début de la pigmentation d’un vacuome en grande partie fillamenteux. . d. — Jeune glande sur le bord d’une feuille jeune, montrant des cellules à vacuome pigmenté par l’anthocyane. . e. — Coupe transversale d’une anthère jeune montrant les sacs polliniques et la glande à anthocyane du connectif. . f. — Coupe dans la glande à anthocyane du connectif, dans une anthère jeune; les vacuoles à composés phénoliques ont été laissées en blanc. X 1.200 environ. . g. — Trois cellules d’une glande à l’état embryonnaire et dépourvues de vacuome visible. 930 PROCES-VERBAUX chez les Gossypium, mais il n’en a pas reconnu la véritable nature, se bornant à en recommander l’étude. Cette notation de De Bary paraît être restée isolée et ne pas avoir rencontré d’écho parmi les histologistes. La structure de ces sortes de glandes à anthocyane n’est pas bien visible, en l’absence d’une coupe des organes, dans leur état de complet développement. La région centrale est en effet formée de cellules à contours indistincts, transformées chacune en un réser- voir de liquide coloré, de sorte que l’ensemble forme un tissu abso- lument opaque; il semble même possible que dans la glande à maturité il y ait fonte cellulaire et production d’un liquide violet dans la partie centrale du tissu pigmenté, en effet, dans les prépa- rations, le liquide violet fuse facilement sous la pression d’une lamelle et, lorsqu'on froisse un pétale ou des étamines entre les doigts, ceux-ci se tachent de violet. Il est certain tout au moins que les cellules à anthocyane sont démesurément gonflées de pigment, surtout dans l’intérieur de cette sorte de poche et qu’elles libèrent facilement leur contenu. Le massif cellulaire constituant la glande n’est d’ailleurs pas complètement opaque et, sur la marge, s’observe une région sufi- samment mince pour permettre d’en interpréter la structure : on y trouve des cellules à grandes vacuoles violettes, ce qui donne à penser que toute la glande doit être constituée par des cellules analogues. L’examen des coupes sur préparations fixées confirme cette opinion (fig. f). Avec les fixateurs de Regaud et de Benda- Meves, les masses vacuolaires sont conservées et colorées, en jaune brun dans le premier cas et en noir dans le second. Il apparaît que, dans les glandes jeunes tout au moins, les limites des cellules sont conservées. Le développement est intéressant à suivre, parce qu’il fournit un très bon exemple du mode de formation de l’anthocyane dans l’appareil vacuolaire. Il est facile à observer sur le bord d’un pétale jeune par exemple (fig. a, b, c, d). La jeune glande, à la base du pétale, débute par un massif de cellules hyalines, encore peu nombreuses, pourvues d’un gros noyau et ayant un vacuome encore indistinct (fig. a; g). Le vacuome ne devient visible qu’au moment où il commence à se pigmenter légèe- rement en violet; le massif cellulaire est devenu plus important et, dans chaque cellule, apparaissent maintenant des grains, des fila- ments contournés très fins ou un réseau vacuolaire colorés faible- ment en rose violacé (fig. c, d). L'évolution se continue par une formation toujours plus considérable d’anthocyane et par le déve- loppement de grandes vacuoles aux dépens des canalicules vacuo- laires. Tout se passe suivant le procédé bien connu maintenant et dont on trouve un bel exemple dans les dents des folioles de Rosier. Le développement de l’anthocyane dans les glandes d’Hypericum confirme donc un des schémas classiques de l’évolution du vacuome lorsqu'elle s'accompagne d’une élaboration pigmentaire. PROCES-VERBAUX dl Réunion du 6 février 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président Correspondance. -— LE PRÉSIDENT adresse les condoléances de la Société à M. Lambertie qui a perdu sa belle-mère. Personnel. -— Sur avis favorable du Conseil est élu membre auditeur : M. A. Bounhiol, Assistant de Zoologie à la Faculté des Sciences, 149, cours de la Marne (Biologie, Zoologie expérimentale), présenté par MM. le docteur Feytaud et G. Malvesin-Fabre. Communications et dons. M. A. MAGNE : Les Pulmonés de la Gironde. M. le docteur L. CASTEX cite des cas de gastéropodes sénestres obtenus expérimentalement. M. F. JEANJEAN : 1° Présentation de plantes récoltées par le doc-- teur Castex au cours de son voyage en Espagne et au Maroc septen- trional; 2° Plantes hybrides de la Gironde, hybrides intra et intergéné- riques de Serapias. M. GLANGEAUD : Observations géologiques sur la région située au nord-est de Blaye. M. TEMPÈRE : À propos d’Hybrides de Coléoptères. M. L’ARCHIVISTE présente divers ouvrages offerts par M. Lacroix. Étude sur les Pulmonés du département de la Gironde RS CIN RODUCEION: 252000 EE EURE En écrivant ce travail après ceux de Des Moulins, de Grateloup et de Gassies, mon but n’est pas de faire une étude approfon- die des Pulmonés du département de la Gironde, mais plus simplement de moderniser leurs classifications et d’indiquer quel- ques espèces ou variétés non mentionnées par eux (signalées par d’autres auteurs : Boutan, Daydie, Fischer, Granger, Locard, etc., ou nouvelles pour la faune girondine). Le premier ouvrage traitant des Pulmonés de la Gironde : Cata- logue des espèces et variétés des Mollusques terrestres et fluvia- tiles observés à l’état vivant dans le département de la Gironde, fut écrit par Des Moulins en 1827 (in Bull. Hist. Natur. Soc. Lin- 32 PROCES-VERBAUX néenne Bordeaux, t. II, 1827, p. 39) ; il est complété par deux sup- pléments du même auteur, parus, le premier en 1829 (in Bull. Hist. Natur. Soc. Linnéenne Bordeaux, t. III, 1829, p. 211), le second en 1852 (in Actes Soc. Linnéenne Bordeaux, t. XVII, 1852, p. 421), et par une note de Gassies et Fischer : Mollusques terrestres et fluvia- tiles à ajouter au Catalogue de la Gironde, publiée en 1853 (in Actes Soc Linnéenne Bordeaux, t. XVIII, 1853, p. 492). Dans ce travail les Pulmonés ne sont pas divisés en familles, ils composent (cata- logue et suppléments) seize genres : Limax, Testacella, Vitrina, Helix, Carocolla, Pupa, Clausilia, Balæa, Bulimus, Achatina, Suc- cinea, Auricula, Planorbis, Physa, Limnæa et Ancylus, comprenant quatre-vingt-neuf espèces. Dans son : Essai sur la distribution orographique et statistique des Mollusques terrestres et fluviatiles vivants du département de la Gironde, édité en 1858 (Imprimerie Th. Lafargue, Bordeaux, 1858), de Grateloup divisait les Pulmonés en quatre familles : Limaciens, Helicéens, Auriculéens et Limnéens, comprenant seize genres Arion, Limax, Testacella, Vitrina, Succinea, Zonites, Helix, Bulimus, Pupa, Clausilia, Vertigo, Carychium, Physa, Limnæa, Planorbis et Ancylus, et cent vingt-huit espèces. Cet ouvrage traite pour la pre- mière fois des relations existant entre les Mollusques et les Plantes, et si de Grateloup est parfois trop strict dans l’application de sa méthode malacobotanique, il n’en est pas moins vrai que ce travail peut être considéré comme un des modèles du genre. En 1859, Gassies fait paraître dans les Actes de la Société Lin- néenne de Bordeaux (t. XXII, 1859, p. 233) son : Catalogue rai- sonné des Mollusques terrestres et d’eau douce de la Gironde; c’est le troisième et dernier grand travail sur les Pulmonés de la Gironde. La systématique de cet ouvrage diffère peu de celle de l'Essai de Grateloup, les Pulmonés y sont divisés en trois familles : Limaciens, Colimacés et Limnéens, comprenaut dix-sept genres Arion, Limax, Testacella, Vitrina, Succinea, Zonites, Helix, Bulimus, Clausilia, Balæa, Pupa, Vertigo, Carychium, Planorbis, Physa, Lim- næa et Ancylus, et cent espèces. Depuis cette époque aucune étude d'ensemble n’a été bhbliée sur les Pulmonés de la faune girondine; seuls quelques rares travaux ont paru dans les Actes ou les Procès-Verbaux de diverses sociétés françaises et étrangères, parmi lesquels on peut mentionner : Mala- cologie terrestre et d’eau douce de la région intralittorale de l'Aqui- laine par Gassies (in Actes Soc. Linnéenne Bordeaux, t. XXVI, 1866, p. 109; Limaces de la Gironde par Boutan (in Bull. Soc. Etude Vul- gar. Zool. Agricole, 1917, n°° 5, 6, 8, 9, 10); T'estacella Maugei senes- tre par Daydie (in Actes (P.-Vi.) Soc. Linnéenne Bordeaux, t. LXN, 1915, p. 115). Pourtant malgré le zèle de ces patients chercheurs, la faune malacologique girondine était loin d’être entièrement connue, les frontières des départements limitrophes (Charente-Inférieure, PROCÈS-VERBAUX 09 Dordogne, Lot-et-Garonne et Landes), la région de Saint-Ciers-sur- Gironde, la plus grande partie de l’Entre-deux-Mers et du Médoc, étaient à peu près inexplorées. Dans ce travail je me suis efforcé _ de combler ces lacunes, et si jai en partie réussi je le dois à la découverte au Musée de la Société Linnéenne de Bordeaux des espè- ces et variétés récoltées par MM. Cazenave, Daydie, Henriet, Mau- rin, etc., et de la collection de l’abbé Labrie, dont les malacologistes ne regretteront jamais assez la disparition, car s’il est surtout connu comme un éminent préhistorien, il n’en reste pas moins un des plus remarquables conchyliologistes girondins. Pour établir la systématique de cette étude, je me suis inspiré de la classification adoptée par L. Germain dans : Mollusques terres- tres et fluviatiles de la France (in Faune de France, t. XXI, 1930; t. XXII, 1931), comme étant la plus adéquate à une classification rationnelle, basée à la fois sur les caractères anatomiques et conchy- liologiques. Jusqu’à ce jour, la faune malacologique girondine compte, y com- pris les espèces trouvées dans les alluvions, cent soixante-quatorze espèces de Pulmonés, réparties en deux sous-ordres : Stylommu- tophores et Basommatophores. Les STYLOMMATOPHORES comprennent vingt familles et cin- quante-huit genres : Arionidæ (genre : Arion). Limacidæ (genres : Lehmannia, Limax, Malacolimax, Agriolimax, Milax). T'estacellidæ (genre : Testacella). Vitrinidæ (genres : Phenacolimax, Vitrina, Vitrinopugio). Zonitidæ (genres : Euconulus, Oxychilus, Retinella, Vitrea, Zoni- toides). Endodontidæ (genres : Goniodiscus, Punctum). Eulotidæ (genre : Eulota). Leucochroidæ (genre : Leucochroa). Helicidæ (genres : Euparypha, Helix, Cepæa, Chilostoma, Helici- gona, Helicodonta, Fruticicola, Monacha, Euomphalia, Hygro- mia, Theba, Helicella, Cochlicella). Stenogyridæ (genre : Rumina). Ferussaciidæ (genre : Cæcilioides). Clausiliidæ (genres : Cochlodina, Papillifera, Balea, Clausilia). Enidæ (genres : Ena, Zebrina, Chondrula, Jamina). Valloniidæ (genres : Vallonia, Pyramidula, Acanthinula). Chondrinidæ (genres : Abida, Chondrina, Granopupa). Orculidæ (genre : Orcula). Pupillidæ (genres : Pupilla, Lauria). Vertiginidæ (genres : Columella, Truncatellina, Vertigo, Vertilla). Cochlicopidæ (genres : Azeca, Cochlicopa). Succineidæ (genre : Succinea). P.-V. 1935. 3 FPE | ONE ARE RAT ÉNE EARS 94 PROCÈS-VERBAUX Les BASOMMATOPHORES cinq familles et vingt genres : Limnæidæ (genres : Limnæa, Radix, Stagnicola, Galba, Leptolim- næa, Amphipeplea). Physidæ (genres : Physa, Aplexa). Planorbidæ (genres : Coretus, Bathyomphalus, Planorbis, Spiralina, Gyraulus, Segmentina, Hippeutis). Ancylidæ (genres : Ancylastrum, Ancylus). Auriculidæ (genres : Carychium, Phytia, Leuconia). STYLOMMATOPHORES I. —— ESPÈCES VIVANT DANS LE DÉPARTEMENT (1). Famille : ARIONIDÆ Genre : Arion de Férussac, 1819. Sous-Genre : Arion (sensu stricto). 1. Arion (Arion) rufus Linné. 1758. Limax rufus Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 652. 1827. Limax rufus Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bor- deaux, t. II, p. 44. 1858. Arion empiricorum de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 62. 1859. Arion rufus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 13. 1930. Arion (Arion) rufus Germain, Faune France, t. XXI, p. 72. HABITAT : les bois, les champs, les vignes, les jardins; sous les haies, les buissons, au bord des eaux (2) ; se rencontre en abondance parmi les plantes potagères, les champignons, les feuilles mortes, les débris végétaux. STATIONS : tout le département. Var. * albus Moquin Tandon; La Réole (Bonnieux) ; Cambes (Mon- nier); Saint-Médard-d’Eyrans (ma collect.). — . succineus Müller; çà et là; peu commun. " __ * castaneus Dumont et Mortillet; tout le département. . 4 — ruber Moquin Tandon; tout le département. — * nigrescens (3) Moquin Tandon; tout le département. 2. Arion (Arion) ater (4) Linné. 1746. Limax alter Linné, Fauna Suecia, p. 365; (non Razou- « mowsky). faune girondine ou signalées par des auteurs autres que Des Moulins, de Grateloup et Gassies sont marquées d’un astérisque. (2) Cours d’eau divers, mares, marais, étangs, fontaines, sources, lavoirs, ete. » (3) La variété nigrescens ressemble à Arion ater Linné, mais en diffère. essentiellement par son anatomie. (4) Gassies et de Grateloup ont confondu sous le nom d’Arion ater, la variété nigrescens d’Arion rufus Linné, et le véritable Arion ater Linné. ; | à (1) Au cours de ce travail les espèces ou variétés nouvelles pour la » A Ÿ à ;. Æ,, n. ten ce, . PROCÈS-VERBAUX 39 1930. Arion (Arion) ater Germain, Faune France, t. XXI, p. 73. HaABiTAT : les bois frais et humides; les lieux marécageux; au bord des fossés bourbeux; parmi les matières végétales en décomposi- tion, les champignons. STATIONS : presque tout le département; plus particulièrement la partie monstrueuse de l’Entre-deux-Mers; rare. Sous-Genre : Mesarion Hesse, 1926. 3. Arion (Mesarion) subfuscus Draparnaud. 1805. Limax subfuscus Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, p. 125. 1858. Arion subfuscus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 63. 1859. Arion subfuscus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 14. | 1866. Arion cinctus Gassies, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVI, DL L7. 1930. Arion (Mesarion) subfuscus Germain, Faune France, t. XXI, D: 19. HABITAT : même habitat qu'Arion rufus Linné. STATIONS : tout le département. Var. * succineus Bouillet; çà et là; peu commun. — rufofuscus Draparnaud; presque tout le département. — cinereofuscus Draparnaud; presque tout le département. Sous-Genre : Kobeltia Siebert, 1873. 4. Arion (Kobeltia) hortensis de Férussac. 1819. Arion hortensis de Férussac, Hist. Natur. Mollusques, t. IE, D: "65. 1829. Limax fuscus Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. III, p. 212. 1858. Arion hortensis de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 63. 1859. Arion fuscus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 14. 1930. Arion (Kobeltia) hortensis Germain, Faune France, t. XXI, Dre HABITAT : même habitat qu'Arion rufus Linné. STATIONS : tout le département. Var. * albus Cardot; (1); La Réole (Couture); Libourne (ma collect.). — * griseus Moquin Tandon,; çà et là; peu commun. — niger Bouchard-Chantereaux; çà et là; peu commun. — “ anthracius Bourguignat (2) ; çà et là; peu commun. — subfuscus C. Pfeiffer; çà et là; peu commun. — fasciatus Moquin Tandon; presque tout le département. (1) CarpoT. Faune Malacologique du département des Ardennes. Bull. Soc. Hist. Natur. Ardennes, t. XVI, 1909, p. 61. (2) Signalé par BoUTAN dans : Les Limaces, Bordeaux, 1917, p. 14. 30 PROCÉS-VERBAUX 5. * Arion (Kobeltia) tenellus Millet de la Turtaudiere. 1854. Arion tenellus Millet de la Turtaudière, Mollusques Maine- et-Loire, p. 2. 1930. Arion (Kobeltia) tenellus Germain, Faune France, t. XXI, D 49: ; 1935. Arion (Kobeltia) tenellus Magne, Actes (P.-V.) Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXX VII. HABITAT ET STATION : Cambes, sur Boletus edulis Linné; trois individus adultes et deux jeunes (ma collect.). ; Sous-Genre : Microarion Hesse, 1926. 6. * Arion (Microarion) intermedius Normand. 1852. Arion intermedius Normand, Descript. Limaces Valencien- nes, p. 6. 1917. Arion intermedius Boutan, Bull. Soc. Et. Vulg. Zool. Agric. AO MDRE7; 1930. Arion (Microarion) intermedius Germain, Faune France, t. XXI p.00. HABITAT : même habitat qu'Arion rufus Linné. STATIONS : presque tout le département; peu commun. à, Var. “ griseus Roebuck; Libourne (Cazenave) ; Bourg-sur-Gironde (Maurin) ; Floirac (ma collect.). __ * Floiracensis nov. var., Tentacules, tête et cou noir foncé, dos et bouclier gris bleuâtre; côtés grisâätres avec quelques points plus foncés sur le bord du pied, pied jaune d’or traversé longitudi- nalement par une zone blanchâtre; Floirac (ma collect.). Famille : LIMACIDÆ Sous-Famille : LIMACINÆ Genre : Lehmannia Heynemann, 1863, 7. Lehmannia marginata Müller. 1774. Limax marginata Müller, Vermium terrest. fluviat. t. IE, p.10 (non Draparnaud). 1858. Limax marginata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 69. 1930. Lehmannia marginata Germain, Faune France, t. XXI, p. 88. HABITAT : les lieux frais et humides; sur les vieux troncs d’arbres, parmi les lichens et les mousses; recherche les débris végétaux et les champignons, dont il fait sa principale nourriture. STATIONS : presque tout le département; principalement la région bordelaise et l’Entre-deux-Mers. Genre : Limax Linné, 1758. 8. Limax maximus Linné. 1758. Limax maximus Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 652. 1827. Limax cinereus Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn.… Bordeaux, t. II, p. 44. PROCÈS-VERBAUX il 1858. Limax maximus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 67. 1859. Limax maximus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D: 16. 1930. Limax maximus Germain, Faune France, t. XXI, p. 91. HABITAT : les bois, les champs, les jardins; dans les celliers et les caves; sous les haïes, les buissons; au pied des rochers et des murs; parmi les champignons, les feuilles mortes, les matières végétales en décomposition. STATIONS : tout le département. Var. vulgaris Moquin Tandon; presque tout le département. —— * maculatus Moquin Tandon; presque tout le département. — * Ferussaci Moquin Tandon; presque tout le département. —— serpentinus Moquin Tandon (1); Cenon, route de Paris (Des Moulins) ; Cambes (de Grateloup) ; Cadillac (Lataste). 9. Limax flavus Linné. 1758. Limax flavus Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 652. 1827. Limax variegatus Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 44. 1858. Limax variegatus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 68. 1859. Limax variegatus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 16. 1930. Limax flavus Germain, Faune France, t. XXI, p. 98. HABITAT : même habitat que Limax maximus Linné. ISTATIONS : tout le département. Var. flavescens de Férussac; presque tout le département. — ‘“ virescens de Férussac; çà et là; peu commun. — * rufescens Moquin Tandon; çà et là; peu commun. —— brunneus de Férussac; çà et là; peu commun. — maculatus Moquin Tandon; çà et là; peu commun. Genre : Malacolimax Malm, 1868. 10. Malacolimax tenellus Nilsson. 1822. Limax tenellus Nilsson, Hist. Molluscorum Sueciæ, p. 10 (non Müller). 1858. Limax tenellus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 70. 1930. Malacolimax tenellus Germain, Faune France, t. XXI, p. 99. HABITAT : les bois frais et humides, principalement les bois de pins, au pied des vieux troncs d’arbres, parmi les feuilles mortes, les débris végétaux, les champignons. STATIONS : Pessac, Cestas, Arcachon (de Grateloup); La Teste (Geslot) ; Andernos, Lacanau, Soulac (Larrieux); Pauillac (ma collect.). (1) On doit rapporter à cette variété, les variétés : colubrinus de Grateloup et punctata Gassies, 38 PROCÈS-VERBAUX Genre : Agriolimax Môrch, 1865. Sous-Genre : Agriolimax (sensu stricto). 11. Agriolimax (Agriolimax) agrestis Linné. 1758. Limax agrestis Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 652. 1829. Limax agrestis Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. III, p. 212. 1858. Limax agrestis de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 66. 1859. Limax agrestis Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 15. 1930. Agriolimax (Agriolimax) agrestis Germain, Faune France, t. XXI, p. 101. HABITAT : même habitat que Limax maximus Linné. STATIONS : tout le département. Var. “ filans Hoy; tout le département. — reticulatus Müller; tout le département. —— punctatus Müller; tout le département. —— albidus Müller; Gradignan : « Château de Tauzia » (de Grate- loup) ; Cenon (Maurin); Cambes, Sauveterre-de-Guyenne (ma collect.). — cineraceus Moquin Tandon,; presque tout le département. —— fuscus de Férussac; presque tout le département. _—— violaceus Gassies; presque tout le département. —— *tristis Moquin Tandon; Lormont, Cenon, Floirac, Cambes, Verdelais, Saint-Caprais, Rauzan, Bourg-sur-Gironde, Pauil- lac, Pessac, Villenave-d’Ornon, Saint-Médard-d’Eyrans. Sous-Genre : Hydrolimax Malm, 1868. 12. Agriolimax (Hydrolimax) Ilævis Müller. 1774. Limax lævis Müller, Vermium terrest. fluviat. t. II, p. 1. 1858. Limax parvulus de Grateloup, Faune Malacol. Gir. p. 70. 1866. Limax arenarius Gassies, Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. XX VI, D Ale 1917. Agriolimax lævis Boutan, Bull. Soc. Et. Vulg. Zool. Agric., n° 9-10, p. 107. 1930. Agriolimax (Hydrolimax) lævis Germain, Faune France, XXI D::105. | HABITAT : les terrains sablonneux et très humides; au bord des | eaux, parmi les plantes rivulaires, les feuilles mortes, les matières végétales en décomposition, sur les pierres couvertes de mousses. STATIONS : la région bordelaise (Boutan) ; Saint-Médard-en-Jalles (de Grateloup) ; Lacanau, Andernos, Lamothe, Le Teich (Gassies) ; Arès, Arcachon (ma collect.). PROCÈS-VERBAUX 39 Sous-Famille : MILACINÆ Genre : Milax Gray, 1855. Sous-Genre : Lallemantia Mabille, 1868. 13. Milax (Lallemantia) gagates Draparnaud. 1801. 1858 1859 1930 Limax gagates Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 100. . Limax gagates de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 69. . Limax gagates Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 19. . Milax (Lallemantia) gagates Germain, Faune France, LRENT D: 107. HABITAT : même habitat que Limax maximus Linné. STATIONS : presque tout le département; plus particulièrement la région bordelaise. Var. aterrimus de Grateloup; presque tout le département. —— plumbeus de Férussac; presque tout le département. * olivaceus Moquin Tandon ; Villenave-d’Ornon, Saint- Médard-d’Eyrans, La Brède, Cestas, Léognan, Gradignan, Pessac. Sous-Genre : Tandonia Lessona et Pollonera, 1882. 14. Milax (Tandonia) Sowerbyi de Férussac. 1823 1858. 1858. 1859. 1917. 1930. Limax Sowerbyi de Férussac, Hist. Natur. Mollusques, t. IF, D. 96: Limax argilaceus (1) Gassies, Actes Soc. Linn. Bordeaux, LU NTI D. 1232. Limax argillaceus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 68. Limax argillaceus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p:15. Milax carinatus Boutan, Bull. Soc. Et. Vulg. Zool. Agric. n° 9-10, p. 107. Milax (Tandonia) Sowerbyi Germain, Faune France, t. XXI, p. 110. HABITAT : les lieux incultes, sous les pierres, les buissons, Îles baies; s’enfonce dans le sol parmi les racines des plantes. STATIONS : Lormont (de Grateloup, Gassies) ; Cenon (Maurin) ; Floirac (Monnier) ; la région littorale, principalement les environs de Lacanau. (1) Erreur typographique. Gassires. Catalogue Raisonné des Mollusques de la Gironde, 1859, p. 15. 40 PROCÈS-VERBAUX Famille : TESTACELLIDÆ Genre : Testacella (Cuvier) de Lamarck, 1801. 15. Testacella haliotoides de Lamarck. 1801. Testacella haliotoides de Lamarck, Syst. Anim. sans Vertè- bres, p. 96. 1858. T'estacella Maugei de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 72. 1859. T'estacella Maugei Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., Pre re 1930. T'estacella haliotoides Germain, Faune France, t. XXI, p. 117. HABITAT : les terres meubles, souvent remuées : les jardins, les champs, les vignes; recherche les lieux frais et humides; s'enfonce dans le sol pendant le jour, ne sortant qu'après le coucher du soleil. STATIONS : Bordeaux, Léognan, Gradignan, Cestas, Pessac, Saint- Médard-en-Jalles, Blanquefort, La Brède, Landiras; Pauillac (Caze- nave). Var. roseofulvescens Gassies et Fischer; çà et là, avec le type. — griseofulvescens Gassies et Fischer; çà et là, avec le type. — griseorubescens de Férussac; çà et là, avec le type. — griseonigrescens Gassies et Fischer; çà et là, avec le type. —— albina Gassies et Fischer; Gradignan, Blanquefort (Gassies). —— “ viridans Gassies et Fischer; Pessac (Cazenave) ; La Brède (Monnier); Frontenac (abbé Labrie); Saint-André-de- Cubzac (Dupuy). 16. Testacella europæa de Roissy. 1805. Testacella europæa de Roissy, Hist. Mollusques, t. V, p. 252. 1827. Testacella haliotidea Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 44. 1858. Testacella haliotidea de Grateloup, Faune Malac. Gir., p. 71. 1859. T'estacella haliotidea Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir::Sp: 17e 1930. T'estacella europæa Germain, Faune France, t. XXI, p. 122. HaBirarT : même habitat que Testacella haliotoides de Lamarck. STATIONS : presque tout le département. Var. * major Gassies et Fischer; presque tout le département. —— elongata Gassies et Fischer; presque tout le département. —— * trigona Gassies et Fischer; presque tout le département. —— * albina Gassies et Fischer; Bordeaux (Comme, Jaudouin) ; Gradignan (Leroux); Pessac-sur-Dordogne (Daydie). — * sinistrorsa (1) (Daydie) Daydie et Magne (2); Pessac-sur- Dordogne (Daydie). ë (1) DavyprE. Testacella Maugei senestre. Actes (P.-V.) Soc. Linn. Bor- deaux, t. LXV, 1911, p. 115. (2) DavDprE et MaAcnE. Note sur Testacella Maugei. Actes (P.-V.) Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXXVII, 1935. . 0 PROCÈS-VERBAUX Al 17. Testacella scutula Sowerby. à 1823. Testacella scutulum Sowerby, Genera Recent Fossil Shells, à fig. 3-6. È 1866. Testacella haliotidea Draparnaud, var. scutulum Gassies, É Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVI, p. 119. L 1930. Testacella scutula Germain, Faune France, t. XXI, p. 123. HABITAT : même habitat que Testacella haliotoides. STATIONS : la plus grande partie de la région littorale. Famille : VITRINIDÆ A Genre : Phenacolimax Stabile, 1859. Sous-Genre : Phenacolimax (sensu stricto). 18. Phenacolimax (Phenacolimax) pellucidus Draparnaud. 1801. Vitrina pellucida Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 98 (non Müller). 1827. Vitrina pellucida Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 45. 1853. Vitrina subglobosa Fischer, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVIII, p. 492 (non Michaud). 1858. Vitrina pellucida de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 73. 1858. Vitrina annularis de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 74 (non Venetz). 1859. Vitrina annularis Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 19 (non Venetz). 1930. Phenacolimax pellucidus Germain, Poe France, t. XXI, D:427: HABITAT : les bois, les lieux couverts et humides, parmi les mous- ses, les feuilles mortes, les débris végétaux, les pierres; au pied des haies, des buissons, des vieux murs. STATIONS : presque tout le département. Var. ” perforatus Westerlund; Gradignan (Maurin) ; Pessac (Caze- nave); rare. Sous-Genre : Semilimax Stabile, 1859. 19. Phenacolimax (Semilimax) diaphanus Draparnaud. 1805. Vitrina diaphana Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, p. 120. 1858. Vitrina diaphana de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 73. 1930. Phenacolimax (Semilimax) diaphanus (Germain, Faune trance t'XXPE D. 129; HABITAT : même habitat que Phenacolimax pellucidus Draparnaud. STATIONS : Bordeaux : « Pellegrin », « Le Tondu » (de Grate- loup) ; Pessac-sur-Dordogne (Daydie) ; Bourg-sur-Gironde (Carrère) ; Cadillac, Floirac, Lormont, Caudéran, Le Haïllan, Bruges, Caychac, Margaux. 42 PROCÈS-VERBAUX Genre : Vitrina Draparnaud, 1801. 20. Vitrina major de Férussac. 1807. Helicolimax major de Férussac, Essai Méth. Conchyliolo- gique, p. 43. 1858. Vitrina Draparnaldi de Grateloup, Faune Malacol. Gir., D 1859. Vitrina major Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 19. 1930. Vitrina major Germain, Faune France, t. XXI, p. 133. HABITAT : même habitat que Phenacolimax pellucidus Draparnaud. STATIONS : Bordeaux : « Pellegrin », Caudéran : « Virginia » (de Grateloup) ; Talence, Gradignan, Pessac, Le Haïllan, Eysines, Saint-Médard-en-Jalles, Blanquefort, Arès, Lamothe, La Teste, Arcachon. Genre : Vitrinopugio von Jhering, 1892. 21. Vitrinopugio elongatus Draparnaud. 1805. Vitrina elongata Draparnaud, Hist. Nat. Mollusques France, p. 120. 1829. Vitrina elongata Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, HE p.215: 1858. Vitrina elongata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 75. 1859. Vitrina semilimax Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p.19; 1930. Vitrinopugio elongatus Germain, Faune France, t. XXI, D:489: HABITAT : même habitat que Phenacolimax pellucidus Draparnaud. STATIONS : presque tout le département; peu commun. Famille : ZONITIDÆ Sous-Famille : EUCONULINÆ Genre : Euconulus Reinhardt, 1883 (1). Sous-Genre : Euconulus (sensu stricto). 22. Euconulus (Euconulus) fulvus Müller. 1774. Helix fulva Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 56. 1853. Helix fulva Fischer, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVIII, | p. 492. 1858. Zonites fulvus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 78. 1859. Zonites fulvus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir,, p. 22. 1930. Euconolus fulvus Germain, Faune France, t. XXI, p. 139. HABITAT : les bois, les champs, les vignes, les dunes, au bord des eaux, parmi les touffes de phragmites, les mousses, les feuilles (1) REINHARDT. Sitz. Gesells. Naturf. Berlin, 1883. Et PROCÈS-VERBAUX 43 mortes, les matières végétales en décomposition; espèce ubiquiste, vivant aussi bien dans les lieux très secs que très humides . STATIONS : Bordeaux, Bègles, Cestas, Langon, Facture, La Teste, Arcachon, La Souys, Langoiran, Cadillac, La Réole, Castets, Saint- Emilion, Lussac, Pessac-sur-Dordogne. Var. * praticolus Reinhardt; Cambes, Cadillac (Lataste); Gradi- gnan (Maurin); même habitat que le type, mais exclusive- ment hygrophile. — * mortoni Jeffreys; çà et là, avec le type. 23. “* Euconulus (Euconulus) callopisticus Bourguignat. 1880. Zonites callopisticus Bourguignat in Servain, Etude Mollus- ques Espagne et Portugal, p. 30. 1930. Euconulus callopisticus Germain, Faune France, t. XXI, p. 141. HABITAT : même habitat qu'Euconulus fulvus Müller. STATIONS : Frontenac (abbé Labrie); Pessac-sur-Dordogne (Day- die) ; Bourg-sur-Gironde (Vignal) ; La Brède (ma collect.). Sous-Famille : ZONITINÆ Genre : Oxychilus Fitzinger, 1833. 24. Oxychilus alliarius Miller, 1822. 1822. Helix alliaria Miller, Annals of Philosophy, t. III, p. 379. 1858. Zonites alliarius de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 80. 1859. Zonites cellarius Müller, var. sylvestris (Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 21. 1930. Oxychilus alliarius Germain, Faune France, t. XXI, p. 145. HABITAT : les lieux frais et humides, au bord des eaux, parmi les feuilles mortes, les débris végétaux, les pierres, dans les fentes des vieux troncs d’arbres, des rochers et des murs. STATIONS : Floirac, La Souys, Camblanes, Cadillac, Sainte-Croix- du-Mont, Castets, Saint-Emilion, Lussac, Abzac, Coutras, Guîtres, Saint-Savin-de-Blaye, Bourg-sur-Gironde, Plassac. 25. Oxychilus glabrus Studer. 1821. Helix glabra Studer in de Férussac, Tabl. Systém. Mollus- ques, p. 45. 1858. Zonites alliarius Miller, var. glabra de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 80. 1930. Oxychilus glabrus Germain, Faune France, t. XXI, p. 147. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Milier. STATIONS : Bordeaux : « Pépinière de la Gironde », Saint-Morillon (de Grateloup) ; La Brède, Beautiran, Langon, Villandraut, Gajac, Saint-Michel-de-Castelnau. A4 PROCÈS-VERBAUX 26. Oxychilus cellarius Müller. 1774. Helix cellaria Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 38. 1827. Helix nitida Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bor- deaux, t. IT, p. 49. 1858. Zonites cellarius de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 80. 1859. Zonites cellarius Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D 21 dé 1930. Oxychilus cellarius Germain, Faune France, t. XXI, p. 147. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : tout le département. Var. pallidus Gassies; Léognan, Cambes, La Réole, Targon, Branne, Pujols. — planorbis Gassies; Bordeaux (Gassies) ; Sarcignan (Maurin). 27. Oxychilus lucidus Draparnaud. 1801. Helix lucida Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 96. 1858. Zonites lucidus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 79. 1930. Oxychilus lucidus Germain, Faune France, t. XXI, p. 149. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : la rive droite de la Garonne; principalement la région de l’Entre-deux-Mers. Var. * intermissus Locard; çà et là, avec le type. —— * navarricus Bourguignat; Lormont, Floirac, (Cambes, Cadillac, Targon, Créon, Blésignac, Cadarsac. Genre : Retinella (Shuttleworth) Fischer, 1877. Sous-Genre : Retinella (sensu stricto). 28. Retinella (Retinella) incerta Draparnaud. 1805. Helix incerta Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, p. 109 (non de Férussac). 1858. Zonites incertus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 79. 1859. Zonites olivetorum Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D: 29: 1930. Retinella incerta Germain, Faune France, t. XXI, p. 154. HABITAT : les lieux frais et humides; au pied des haies, des buis- sons, des arbustes; s'enfonce dans le sol, parmi les racines des plantes. STATIONS : Lussac, Fronsac, Saint-Emilion, Branne, Sauveterre- de-Guyenne, Auros, Grignols, Villandraut, La Réole. 29. Retinella (Retinella) nitens Gmelin. 1789. Helix nitens Gmelin, Systema Naturæ, Ed. XIII, p. 3633. 1851. Helix nitens Gassies, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVII, p. 435. 1858. Zonites nitens de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 81. PROCES-VERBAUX 45 1859. Zonites nitens Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 22. 1930. Retinella nitens Germain, Faune France, t. XXI, p. 155. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : presque tout le département. Var. albina Gassies; ça et là, avec le type. 30. Retinella(=Retinella) nitidula Draparnaud. 1805. Helix nitidula Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, | 0)au 0 A7 | 1827. Helix nitidula Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 50. 1858. Zonites nitidulus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 81. 1859. Zonites nitidulus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., DP:.22. 1930. Retinella nitidula Germain, Faune France, t. XXI, p. 156. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : Cenon, Saint-Emilion (Gassies); Saint-Caprais, Les- tonnac (Des Moulins); Baurech, Cambes, Sauveterre-de-Guyenne (de Grateloup) ; Saint-Savin-de-Blaye (ma collect.). 31. Retinella (Retinella) pura Alder. 1830. Helix pura Alder, Trans. Nat. Hist. Soc. Northumberland, 15:39: 1858. Zonites alliarius Miller, var. nitidosa de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 80. 1930. Retinella pura Germain, Faune France, t. XXI, p. 158. HABITAT et STATIONS : Bordeaux : « Pellegrin », sous des feuilles mortes de Platanus vulgaris Spach, d’Acer campestre Linné, de Quercus sessiflora Salisbury et pectunculata Ehrhart (de Grateloup) ; Léognan : « Château Olivier », sur un vieux mur couvert de lichens et de mousses (Lespinasse). Sous-Genre : Perpolita Pilsbry, 1928. 32. Retinella (Perpolita) hammonis Strôm. 1765. Helix hammonis Strôm, Trondij. Selsk. Skrift., t. III, p. 435. 1858. Zonites radiatulus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 82. 1859. Zonites striatulus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D 22 1930. Retinella hammonis Germain, Faune France, t. XXI, p. 157. HABITAT : au bord des marais, des étangs, parmi les mousses, les débris végétaux; les forêts de pins, sous les pierres, les feuilles mortes. STATIONS : Saint-Symphorien (de Grateloup) ; Arcachon (Souver- bie) ; La Teste (Souverbie, Durieu de Maisonneuve); Lacanau (Bor- des); Lège (Maurin); Arès (Maurin; ma collect.), Cazaux (ma collect.). 46 PROCÈS-VERBAUX Sous-Famille : ARIOPHANTINÆ (4) Genre : Vitrea Fitzinger, 1833. Sous-Genre : Vitrea (sensu stricto) 33. * Vitrea (Vitrea) diaphana Studer. 1820. Helix diaphana Studer, Naturw. Anz. Schweiz. Ges., t. III, p. 86. 1930. Vitrea diaphana Germain, Faune France, t. XXI, p. 159. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : Bordeaux, Le Bouscat, Pessac, Caudéran, Bègles, Villenave-d’Ornon, Floirac, Cenon, Lormont, Frontenac, Libourne, Bourg-sur-Gironde. Sous-Genre : Crystallus Lowe, 1854. 34. Vitrea (Crystallus) crystallina Müller. 1774. Helix crystallina Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, D: 29: 1827. Helix cristallina Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. IT, p. 50. 1858. Zonites crystallina de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 82. 1859. Zonites crystallina Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D: 22: 1930. Vitrea (Crystallus) crystallina Germain, Faune. France, t. XXI, p. 161. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : tout le département. 39. Vitrea (Crystallus) pseudohydatina Bourguignat. 1856. Zonites pseudohydatina Bourguignat, Aménités Malacos giques, t. I, p. 189. 1858. Zonites crystallinus Gray, var. hydatina de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 82 (non Rossmässler). 1859. Zonites hydatinus Gassies (2), Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 22 (non Rossmässler). 1930. Vitrea (Crystallus) pseudohydatina Germain, Faune France, t. XXI, p. 162. HABITAT et STATIONS : Bordeaux : « Pellegrin », sous des feuilles mortes d’Acer campestre Linné (de Grateloup) ; Bègles : « Boule- vard Jean-Jacques-Bosc >», au pied d’un vieux mur, parmi des feuilles mortes de Platanus vulgaris Spach (ma collect.). +r' 0 (1) BURRINGTON BAKER (H.) : Minute americain Zonitidæ. Proceed. Acad. Natur. Sc. Philadelphia, t. LXXX, 1928, p. 32. us (2) GaAssiEs signale cette espèce ES les aluvions de la Garonne, à 7 Bègles, Langon, La Réole. PROCES-VERBAUX 47 Genre : Zonitoides Lehmann, 1862. Sous-Genre : Zonitoides (sensu stricto) 36. Zonitoides (Zonitoides) nitidus Müller. 1774. Helix nitida Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 32. 1827. Helix lucida Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Lin. Bordeaux, t. II, p. 48. 1858. Zonites nitidus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 78. 1859. Zonites nitidus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 21. 1930. Zonitoides nitidus Germain, Faune France, t. XXI, p. 165. HABITAT : même habitat qu'Oxychilus alliarius Miller. STATIONS : tout le département. 37. “ Zonitoides (Zonitoides) parisiacus Mabille. 1869. Zonites parisiacus Mabille in Lallemant et Servain, Mol- lusques Jaulgonne, p. 15. 1930. Zonitoides nitidus Müller, var. parisiacus Germain, Faune France, t. XXI, p. 166. HABITAT : le bord des eaux, au pied des plantes rivulaires, sous les pierres, les feuilles mortes, parmi les débris végétaux. STATIONS : presque tout le département. Famille : ENDODONTIDZÆ (1) Sous-Famille : PATULINÆ Genre : Goniodiscus Fitzinger, 1833. Sous-Genre : Discus Fitzinger, 1833. 38. Goniodiscus (Discus) rotundatus Müller. 1774. Helix rotundata Müller, Vermium terrest. fluviat., t. IL, p. 29. 1827. Helix rotundata Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 49. 1858. Helix rotundata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 95. 1859. Helix rotundata Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., ; p. 24. 1930. Goniodiscus rotundatus Germain, Faune France, t. XXI, p. 167. HABITAT : sous les haies, les buissons; au pied des arbres; parmi (1) Pour la systématique de cette famille, j’ai suivi la classification de FAvRE dans : Les Mollusques post-glaciaires et actuels du Bassin de Genève. Mémoires Soc. Phys. Hist. Natur. Genève, t. XL, fasc. 3, 1927, p. 192. J’ai maintenu cependant la famille des Endodontidæ en lui rappor- tant comme sous-familles, les familles : Patulidæ et Punctidæ. 48 PROCÉS-VERBAUX les débris végétaux, les feuilles mortes, les lichens, les mousses, les pierres; dans les fentes des vieux murs et des rochers. STATIONS : tout le département. Var. albus Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ griseus Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ olivaceus Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ omalismus Bourguignat; Cambes, Léognan, La Breéde, Podensac, Villandraut. — subscalaris de Grateloup; Mérignac, Bruges, Blanquefort, Créon, Branne, Saint-André-de-Cubzac, Tauriac, Saint- Girons. Sous-Famille : PUNCTINÆ Genre : Punctum Morse, 1864. Sous-Genre : Punctum (sensu stricto) 39. Punctum (Punctum) pygmæum Draparnaud. 1801. Helix pygmæa Draparnaud, Tableau Mollusques, France, p. 93. 1851. Helix pygmæa Des Moulins, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVII, p. 426. 1858. Helix pigmæa de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 103. 1859. Helix pygmæa Gassies, Catal. Raison. Mollusques, Gir., pe 24: 1930. Punctum (Punctum) pygmæum Germain, Faune France, t. XXI, p. 169. HABITAT : les lieux frais et humides, parmi les mousses, les lichens, les champignons; sous les feuilles mortes, les pierres; sur les tiges des Graminées. STATIONS : presque tout le département; difficile à trouver à cause de sa taille microscopique. Famille : EULOTIDÆ Genre : Eulota Hartmann, 1842. 40. Eulota fruticum Müller. 1774. Helix fruticum Müller, Vermium terrest. fluviat., p. 71. 1858. Helix fruticum de Grateloup, Faune Maläcol. Gir., p. 94. 1930. Eulota fruticum Germain, Faune France, t. XXI, p. 172. HABITAT : les lieux humides, parmi les racines des plantes, sous les buissons et les haies; s’enterre profondément dans le sol, pen- dant la saison sèche, ne sortant que les jours de pluie, ou le matin au lever du soleil. STATIONS : Bourg-sur-Gironde, Cransac, Gensac, Sainte-Foy-la- Grande, Libourne (de Grateloup) ; Frontenac (abbé Labrie) ; Créon, Blésignac (ma collect.) ; rare. st PROCÈS-VERBAUX EMA Famille : HELICIDÆ Sous-Familie : HELICINÆ Genre : Euparypha Hartmann, 1842. | 41. Euparypha pisana Müller. | 1774. Helix pisana Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 60 (non Chemnitz, non de Férussac, non Dillwyn.). 1827. Helix pisana Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. ; Bordeaux, t. IT, p. 45. 4 1858. Helix pisana de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 86. : 1859. Helix pisana Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 31. 1930. Euparypha pisana Germain, Faune France, t. XXI, p. 181. HABITAT : les lieux secs et arides, les champs, les jardins, les vignes, les landes, les dunes; sur les haies, les buissons, les rochers, les murs, les tiges de Graminées et des Chardons. STATIONS : tout le département, principalement la région littorale. Var. lineolata Moquin Tandon; tout le département. — interrupta Moquin Tandon; tout le département. — * Zonata Bourguignat; tout le département. — diaphana Bourguignat; la région littorale; peu commun. — concolor Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “alba Moquin Tandon; La Teste, sur Sarothamnus scopa- rius Koch (ma collect.). — * minor Bourguignat; tout le département. — * major Locard; tout le département. — “alta Locard; tout le département. — " depressa Requien; tout le département. —— * globosior Shuttieworth; presque tout le département. —— carinata Gassies (1); çà et là, avec le type. — subscalaris de Grateloup; Léognan, Mérignac, Libourne, Pauillac, La Teste, Arès. — scalaris de Grateloup; Mérignac (de Grateloup) ; Bordeaux . « Jardin-Public » (Guestier); Arcachon (Larrivet). sinistrorsa de Grateloup : Bordeaux « Pépinière de la de >» (de Grateloup). Genre : Helix Linné, 1758. Sous-Genre : Cryptomphalus (Agassiz) Moquin Tandon, 1855. 42. Helix (Cryptomphalus) aspersa Müller. | 1774. Helix aspersa Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 59. 1827. Helix aspersa Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 46. (1) A létat népionique les Euparypha pisana possédant tous une carène, cette variété se rapporte à des individus parfaitement adultes. P.-V. 1935. 4 50 PROCÈS-VERBAUX - 1858. Helix aspersa de Grateloup, Faune Malacol. Gir:, p. 84. 1859. Helix aspersa Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 26. 1930. Helix (Cryptomphalus) aspersa Germain, Faune France, t. XXI, p. 185. HABITAT : les bois, les champs, les jardins, les vignes, les landes, au bord des eaux, dans les fentes des rochers et des murs, sur les arbres, les arbustes, les buissons, les haies; parmi les pierres, les débris végétaux, les feuilles mortes. STATIONS : tout le département. Var. * albescens Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — concolor Germain; çà et là, avec le type. — * fasciata Picard; tout le département. — * coliata Germain; tout le département. — * flammea Moquin Tandon; tout le département. — conoidea Picard; çà et là, avec le type. — “ depressa Paulucci; çà et là, avec le type. — “ tenuior Shuttleworth; çà et là, avec le type. — * ponderosa Germain; çà et là, avec le type. — * major de Férussac; çà et là, avec le type. —— minor de Férussac; çà et là, avec le type. __ * minima Rousseau (4); Saint-Médard-d’'Eyrans (ma collect). — subscalaris de Férussac; çà et là, avec le type. ; —— scalaris de Férussac; Bordeaux « Jardin Botanique » (Dar- gelas) ; Caudéran, Le Bouscat (Gassies); Gradignan (de Grateloup) ; Créon (Maurin); Saint-Christoly-de-Blaye (Grasset) ; Marcenais (Montignac); Puisseguin (de Pier- redon); Pessac-sur-Dordogne (Daydie); Les Eglisottes (Cabannes) (2). — corniformis Gassies; Bordeaux (Laporte) ; Pessac (Gassies) ; Loupiac (Lataste) (3). | —— sinistrorsa de Férussac; Bouliac « Vimeney » (Des Moulins) ; Floirac (Guestier); Pessac, Caudéran, Talence (de Grate- loup) ; Beautiran (Maurin) ; La Brède, Arcachon (ma collect.) (4). : — * planorbis Daleau; Bourg-sur-Gironde « Abbaye » (Daleau) ; Léognan (ma collect.). (1) Rousseau (Ph.) : Catalogue des Mollusques marins, terrestres, des eaux douces et des eaux saumâtres de l’Ile de Ré. Bulletin Soc. Sc. Natur. Ouest Nantes, t. VI, 1896, fasc. 2, p. ? (2) Six exemplaires de cette variété, dont le lieu de provenance n’est pas indiqué, sont conservés au Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux dans la collection Daleau. (3) Journal de Conchyliologie, Paris, t. XXIV, 1876, p. 242. (4) Le Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux possède quatre exem- plaires de cette variété, dont le lieu de provenance n’est pas mentionné. PROCÈS-VERBAUX 51 Genre : Cepæa Held, 1837. 43. Gepæa nemoralis Linné. 1758. Helix nemoralis Linné, Systema Naturæ, Ed, X., p. 773. 1827. Helix nemoralis Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. Il, p. 46. . 1858. Helix nemoralis de Grateloup, Faune Malacol. Gir. p. 85. 1859. Helix nemoralis Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D: 29. 1930. Cepæa nemoralis Germain, Faune France, t. XXI, p. 193. HaBirTAT : même habitat qu'Helix aspersa Linné. STATIONS : tout le département. Var. unicolor (1) Moquin Tandor; tout le département. —— fasciata (2) Moquin Tandon; tout le département. _— * coliata Moquin Tandon; tout le département. — * interrupta Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — translucida Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * major de Férussac; çà et là, avec le type. — * minor Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * acuminata Baudon; çà et là, avec le type. — * planospira Picard; çà et là, avec le type. — * pellucida Germain; çà et là, avec le type. __ * ponderosa Malm; çà et là, avec le type. __ subscalaris de Férussac; Léognan, La Brède, Lormont, Cenon, Créon, Blaye. _— scalaris de Férussac; Langoiran (Guestier) ; Saint-Médard- d’'Eyrans (ma collect.). — sinistra de Férussac; Caudéran (Lambertie); Le Bouscat (Coudert) ; Floirac (Guestier); Bouliac (Des Moulins); Saint-Germain-du-Puch (ma collect.). — “* bilabiata (3) Guestier; Floirac (Guestier); Cadaujac (ma collect.) (4). | — * biaperta Guestier, Bordeaux (Guestier). — * umbilicata Cockerell; Cambes, Créon, Villenave-d’Ornon (ma collect.). (1) Abina, citrina, aurantiaca, castanea, rufa, fulva, violacea, olivacea, subnigra, etc. (2) De une à cinq fascies. Les sous-variétés : hexafasciata et heptafas- ciata, sont accidentelles, et très rares; elles proviennent du dédoublement d’une ou de plusieurs fascies des autres sous-variétés fasciées. (3) Hypersécrétion aperturale. (4) Un exemplaire de cette variété, dont le lieu de provenance n’est pas indiqué, se trouve au Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux. De _ PROCÈS-VERBAUX 44. Cepæa hortensis Müller (2). 1774. Helix hortensis Müller, Vermium terrest. fluviat., t. Il, p. 52. s 1827. Helix hortensis Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 47. 1858. Helix hortensis de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 85. 1859. Helix nemoralis Linné, var. hortensis Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 26. 1930. Cepæa hortensis Germain, Faune France, t. XXI, p. 194. HABITAT : même habitat qu'Helix aspersa Linné. = STATIONS : la plus grande partie de la rive droite de la Garonne, principalement dans l’Entre-deux-Mers; plus rare sur la rive gau- che; absent dans la région littorale et le Médoc. Var. unicolor (3) Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— fasciata (4) Moquin Tandon; çà et là, avec le type. __ * coliata Moquin Tandon; çà et là, avec le type. __ * interrupta Moquin Tandon; çà et là, avec le type; rare. — * lurida Moquin Tandon; çà et là, avec le type; peu commun. —— * major Moquin Tandon; çà et là, avec le type; peu commun. — * minor Moquin Tandon,; çà et là, avec le type. — * depressa Baudon; çà et là, avec le type. —— * trochoidea Clessin; çà et là, avec le type. __ * cornea Germain; çà et là, avec le type. — * crassa Cockerell; çà et là, avec le type. —— subscalaris de Férussac; Caudéran, Cambes, Targon, Bourg- sur-Gironde. | _— * scalaris de Férussac; Bordeaux (Dupeyroux); Lugasson (abbé Labrie). _— sinistrorsa de Férussac; Mérignac (de Grateloup) ; Carbon- Blanc (Maurin). — * perforata Westerlund; Camblanes (Troussier); Saint- Germain-du-Puch (ma collect.). 45. * Gepæa subnemoralis Bérenguier (Cepæa nemoralis Linné X Cepæa hortensis Müller). FE 1902. Helix subnemoralis Bérenguier, Malacographie Départ. Var, p. 103. 1930. Cepæa subnemoralis Germain, Faune France, t. XXI, p. 194. RU re D À te (4) Voir : Cepæa nemoralis, var. : fasciata. (2) Pendant longtemps on a considéré Cepæa hortensis Müller comme ; une variété à péristome blanc du Cepæa nemoralis Linné; aujourd’hui il $ est prouvé que ces deux espèces bien que très voisines sont parfaitement Fa distinctes, il existe entre elles des différences anatomiques constantes ñ (glandes multiples et dard). La couleur du péristome n’a d’ailleurs aucune pl | valeur distinctive, car il existe des Cepæa nemoralis à péristome blanc 4 et des Cepæa hortensis à péristome coloré. ÿ (3) Voir : Cepæa nemoralis, var. : unicolor. 4 4 PROCÈS-VERBAUX 53 Je rapporte à cette espèce trois Cepæa présentant les caractères d’'hybridation indiqués par A. Lang dans : Ueber die bastarde von Helix hortensis Müller und Helix nemoralis Linné. Eine untersu- chung zur experimentellen vererbungslebre (Iéna, 1908), et se rapprochant anatomiquement de Cepæa subnemoralis Bérenguier. HABITAT et STATIONS : Bernet, près Quinsac, sur Angelica silves- tris Linné, un exemplaire (ma collect.); Saint-Jean-de-Blaignac sur Urtica urens Linné, deux exemplaires (ma collect.). Sous-Famille : HELICIGONINÆ Genre : Chilostoma Fitzinger, 1833. 46. Chilostoma cornea Draparnaud. 1801. Helix cornea Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 89 (non Linné). 1827. Helix cornea Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 49. 1858. Helix cornea de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 90. 1859. Helix cornea Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir.,.p. 24. 1930. Chilostoma cornea Germain, Faune France, t. XXI, p. 216. HABITAT : les endroits rocailleux, les fentes des vieux murs et des rochers, parmi les lichens et les mousses; ne sort qu'après les pluies. STATIONS : la rive droite de la Garonne; Pauillac (de Grateloup) ; Ile Cazaux, au Bec d’Ambès (abbé Dupuy). Var. squammatina Moquin Tandon (1); çà et là, avec le type. — * diluta Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ albinos Moquin Tandon; Cenon, Floirac (ma collect.). = tecta nov. var. (2): Floirac (ma collect.). — subscalaris de Grateloup; Lormont, Floirac, Cambes, Sainte- Croix-du-Mont. — sinistrorsa de Grateloup; rive droite de la Garonne (de Gra- teloup) (3). Genre : Helicigona de Férussac, 1824. 47. Helicigona lapicida Linné. 1758. Helix lapicida Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 768. 1827. Carocolla lapicida Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 50. 1858. Helix lapicida de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 90. 1859. Helix lapicida Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir.,p. 23. (1) Non : Helix squammatina M. de Serres, in Moquin Tandon, Hist. Natur. Mollusques France, t. II, 1855, p. 134. (2) Dans cette variété l’ombilic est entièrement recouvert par la patu- lescence du bord columellaire. (3) Cet auteur n’indique pas le lieu exact de provenance. D4 PROCÈS-VERBAUX 1930. Helicigona lapicida Germain, Faune France, t. XXI, p. 223. HABITAT : les coteaux calcaires, dans les fentes des rochers et des murailles, sur les vieux troncs d’arbres, parmi les feuilles mortes, les débris végétaux; la plaine, sous les buissons et les haies; ne sort qu'après les pluies. STATIONS : la rive droite de la Garonne; l’Entre-deux-Mers; Le Bouscat, Eysines, Mérignac, Gradignan, Caudéran, Sarcignan, Léognan, Le Bouscaut; Pauillac (Mahieu). Var. albina Menke; Gradignan (Béranger) ; Floirac, Sainte-Croix- du-Mont (de Grateloup). —— grisea Moquin Tandon; çà et là, avec le type, peu commun. * fasciata Taylor; les environs de Bordeaux (Scharff) (1); Cambes, Rions, Sainte-Croix-du-Mont (ma collect.). —— minor Moquin Tandon; la rive droite de la Garonne, peu commun. x —— * major L. Pfeiffer; çà et là, avec le type. | —— subscalaris de Charpentier; Cambes, Sainte-Croix-du-Mont, Verdelais, Montignac, Sarcignan. Sous-Famille : HELICODONTINÆ Genre : Helicodonta (de Férussac) Risso, 1826. 48. Helicodonta obvoluta Müller. ’ 1774. Helix obvoluta Müller, Vermium terrest. fluviat. t. II, p. 27. 1827. Helix obvoluta Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 49. 1858. Helix obvoluta de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 91. 1859. Helix obvoluta Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir. p. 24. 1930. Helicodonta obvoluta Germain, Faune France, t. XXI, p: 192. HABITAT : les lieux frais et humides, ombragés; les bois, au pied des arbres, parmi les feuilles mortes, les matières végétales en décomposition, les mousses. STATIONS : Cenon, Lormont, Floirac, Camblanes, Cambes, Langoi- ran, Cadillac, Sainte-Croix-du-Mont, Verdelais, La Réole, Fargues- Saint-Hilaire, Saint-Emilion, Rauzan; Pauillac (Mahieu). Var. “ albinos Locard; Cambes (ma collect.). — pallida Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — minor de Grateloup; Floirac, Cadillac (de Grateloup) ; Cam- _bes (ma collect.). — subscalaris de Grateloup; Floirac, Cambes, Verdelais, Saint- Emilion. (1) GERMAIN (L.) : Les Helicidæ de la Faune française. Archives Muséum Hist. Natur. Lyon, t. XIII, 1929, p. 179. PROCÈS-VERBAUX 55 Sous-Famille : FRUTICICOLINÆ Genre : Fruticicola Held, 1837. Sous-Genre : Fruticicola (sensu stricto). 49. Fruticicola (Fruticicola) hispida Linné. 1758. Helix hispida Linné, Systema Naturæ, Ed. X, p. 771. 1827. Helix hispida Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 48. 1858. Helix hispida de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 99. 1858. Helix plebeia de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 101. 1859. Helix hispida-Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 29. 1930. Fruticicola hispida Germain, Faune France, t. XXI, p. 240. HABITAT : les lieux frais et humides; les bois, les champs, les jardins; au bord des eaux; sur les buissons et haies; parmi les feuilles mortes, les débris végétaux, les pierres. STATIONS : tout le département. Var. major Sandberger; çà et là, avec le type. — minor Picard; çà et là, avec le type. —— depressula Dumont et Mortillet; çà et là, avec le type. — * globulosa Dumont et Mortillet; çà et là, avec le type. — depilata Alder; çà et là, avec le type. — * albida Jeffreys; Lugasson (abbé Labrie) ; Villenave-d’Ornon (Maurin) ; Beautiran (Huc) ; Bourg-sur-Gironde, Villandraut (ma collect.). 50. Fruticicola (Fruticicola) sericea (Müller) Draparnaud. 1774. Helix sericea Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 62. 1801. Helix sericea Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 85. 1827. Helix sericea Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 48. 1858. Helix sericea de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 99. 1859. Helix sericea Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 28. 1930. Fruticicola sericea Germain, Faune France, t. XXI, p. 241. HABITAT : même habitat que Fruticicola hispida Linné. -STATIONS : Lormont (Burguet); Bouliac « Vimeney » (Des Mou- lins) ; Floirac, La Tresne (Maurin); Gensac, Verdelais (Larrivet) ; Lugasson, Frontenac (abbé Labrie) ; Pessac-sur-Dordogne (Daydie) ; Saint-Ciers-sur-Gironde (ma collect.). Var. * liberta Westerlund; çà et ià, avec le type. o1. Fruticicola (Frulticicola) villosa (Studer) Draparnaud. 1789. Helix villosa Studer in Coxe, Travels in Switzerland, t. IL, p. 429 (nomen nudum). 1805. Helix villosa Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, p. 104. 1858. Helix villosa de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 100. 06 PROCÈS-VERBAUX 1930. Fruticicola villosa Germain, Faune France, t. XXI, p. 244. HABITAT et STATIONS : Floirac, sur Hypnum molluscum Held- wig (1) et Scleropodium illecebrum Schwæger; Frontenac (abbé Labrie) (2); Pessac-sur-Dordogne, parmi les matières végétales en décomposition (Daydie) (3) ; Cambes, dans des broussailles bordant le lit d’un ruisseau asséché (ma collect.) (4). Sous-Genre : Ponentina Hesse, 1921. 52. Fruticicola (Ponentina) subvirescens Bellamy. 1821. Helix revelata de Férussac, Tabl. Systém. Mollusques, p. 48 (nomen nudum) (non Michaud). 1839. Helix subvuirescens Bellamy, Natur. Hist. South. Devon, p. 420. 1851. Helix ponentina Des Moulins, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVII, p. 426 (non Morelet). 1858. Helix revelata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 101. 1859. Helix revelata Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 28. 1930. Fruticicola (Ponentina) subvuirescens (Germain, Faune France, t. XXI, p. 245. HABITAT : les lieux incultes et broussailleux, au pied des haies, des buissons, des arbres; s'enfonce dans le sol parmi les racines des plantes. STATIONS : la région littorale et les parties sableuses de la rive gauche de la Garonne et de la Gironde. Var. * zonata Moquin Tandon; çà et là, avec ie type. 53. “ Fruticicola (Ponentina) montivaga Westerlund. 1831. Helix revelata Michaud, Compl. Hist. Mollusques France, p. 37 (non de Férussac). 1876. Helix montivaga Westerlund, Fauna Europæa Molluscorum, p. 76. 1930. Fruticicola (Ponentina) montivaga Germain, Faune France, t. XXI, p. 246. HABITAT : même habitat que Fruticicola subvirescens Bellamy. STATIONS : Lesparre, Soulac, Lacanau, Arès, Andernos, La Teste, Arcachon, Cazaux, Salles, Belin, Saint-Magne, Balizac, Noaïllan, Saint-Sulpice-de-Faleyrens (Scharff). Var. * minor Servain, çà et là, avec le type; rare. — (1) Hypnum crista castrensis Da Costa (non Linné). Hypnum crista castrensis Linné, ne se rencontre que dans les forêts des montants (Pyrénées, Alpes, Jura, Vosges), où il est rare. D’après HUSNoT : Musco- logia Gallica. Descriptions et figures des Mousses de France et des contrées voisines, 1892-1894, pp. 409-410. (2) (3) (4) MAGNE (A.) : Note sur Fruticicola villosa Draparnaud, Actes (P.-V.) Soc. Linn. Bordeaux, t. LXXXVI, 1934, p. 134. PROCÈS-VERBAUX D7 Genre : Monacha Fitzinger, 1833. Sous-Genre : Monacha (sensu stricto). 54. Monacha (Monacha) incarnata Müller. 1774. Helix incarnata Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 63. 1827. Helix incarnata Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, LL D Ed 7. 1858. Helix incarnata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 88. 1858. Helix glabella de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 95 {non Draparnaud). 1859. Helix incarnata Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D27: 1930. Monacha incarnata Germain, Faune France, t. XXI, p. 253. HABITAT : les lieux humides, sous les feuilles mortes, les débris végétaux; dans les buissons et les haies; au bord des eaux, parmi les plantes rivulaires. STATIONS : Sainte-Foy-la-Grande, Civrac-de-Dordogne, Rauzan, Saint-Aubin-de-Branne, Cadarsac, Saint-Emilion, Libourne, Fronsac, Saint-Michel-de-Fronsac, Tarnès, Saint-André-de-Cubzac, Tauriac, Bourg-sur-Gironde. Var. * pallidula Moquin Tandon; çà et là, avec le type. Sous-Genre : Zenobiella Gude et Wocdward, 1921. 9. Monacha (Zenobiella) subrufescens Miller. 1803. Helix fusca Montagu, Testacea Britannica, p. 424 (non Poiret). 1821. Helix corrugata Gray, London Med. Repository, t. XV, p. 239 (nomen nudum). 1822. Helix subrufescens Miller, Annals of Philosophy, t. II, p. 43. 1858. Helix fusca de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 89. 1930. Monacha (Zenobiella) subrufescens Germain, Faune France, FEXXT LS 254 HABITAT : même habitat que Monacha incarnata Müller. STATIONS : Captieux, Saint-Symphorien (de Grateloup); Villan- draut, Saint-Léger-de-Balson, Préchac, Cazalis (ma collect.); peu commun. Genre : Euomphalia Westerlund, 1889. 56. Euomphalia strigella Draparnaud. 1801. Helix strigella Draparnaud, Tabl. Mollusques France, p. 81. 1858. Helix strigella de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 95. 1930. Euomphalia strigella Germain, Faune France, t. XXI, p. 255. HABITAT : au pied des haies, des buissons, des arbres, sous les pierres, les feuilles mortes, les débris végétaux; dans les fissures dés rochers et des murs. 58 PROCÉS-VERBAUX STATIONS : Rauzan, La Réole, Gensac (de Grateloup); Branne (Maurin) ; Blésignac (Baffrey); Lugasson (abbé Labrie); Gornac, Saint-Médard-de-Lerm, Loubens (ma collect.). Var. * fuscescens Moquin Tandon; Lugasson (abbé Labrie) ; Gor- nac (ma collect.) ; rare. Genre : Hygromia Risso, 1826. 57. Hygromia limbata Draparnaud. 1805. Helix limbata Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, p. 100 (non da Costa; non Krynicki; non Philippi). 1827. Helix cinctella Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. IT, p. 47 (non Draparnaudl). 1827. Helix limbata Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 47. 1858. Helix limbata de Grateloup, Faune Mao Gir., p.67: 1858. Helix cinctella de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 87 (non Draparnaud). 1858. Helix ciliata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 100 (non Venetz). 1859. Helix limbata Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 27. 1930. Hygromia limbata Germain, Faune France, t. XXI, p. 259. HABITAT : au bord des eaux, sur les tiges des plantes, les feuilles et les branches des arbustes; dans les buissons et les haïes; se rencontre plus particulièrement parmi les Rosacées. STATIONS : tout le département. Var. unicolor Germain; tout le département. — albina Moquin Tandon; tout le département. — “ ferussina Moquin Tandon; tout le département. — sarratina Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * fasciofuscescens nov. var. (1); Pessac-sur-Dordogne (Day- die) ; Villenave-d’Ornon (ma collect). — * depressa Germain; çà et là, avec le type. — “ trochoides Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— subscalaris de Grateloup; Floirac, Cambes, Gornac, Monti- gnac, Saint-Emilion, Pessac-sur-Dordogne, Saint-Aubin-de- Blaye, Blanquefort, Léognan, Villenave-d’Ornon, Beautiran,. La Réole. Sous-Famille : THEBINÆ Genre : Theba Risso, 1826. Sous-Genre : Theba (sensu stricto). 58. Theba (Theba) carthusiana Müller. 1774. Helix carthusiana Müller, Vermium terrest. fluviat., t. II, p. 15 (non Draparnaud). (1) Variété ferussina Moquin Tandon possédant seulement la bande brune. PROCÈS-VERBAUX 59 1827. Helix carthusianella Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 47. 1858. Helix carthusiana de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 89. 1859. Helix carthusiana Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p26. 1930. Theba carthusiana Germain, Faune France, t. XXI, p. 260. HABITAT : les bois, les champs, les jardins, sur les tiges des plan- tes, les buissons, les haies, contre les rochers et les murs; recherche les lieux moyennement humides. STATIONS : tout le département. Var. parva Porro; çà et là, avec le type. —— major Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ ventinensis Bourguignat; çà et là, avec le type. — * euscepia Bourguignat; çà et là, avec le type; peu commun. — *subscalaris Millet de la Turtaudière; Saint-André-de-Cubzac (Simonet) ; Lormont (ma collect.). — sinistrorsa Gassies; Talence (Jaudouin); Le Bouscat (Gassies). 59. Theba (Theba) rufilabris Jeffreys. 1831. Helix Olivieri Michaud, Compl. Hist. Mollusques France, p. 25 (non de Férussac). 1833. Helix rufilabris Jeffreys, Transact. Linnean Soc. London, t. XVI, p. 509. - 1858. Helix carthusiana Müller, var. rufilabris de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 89. 1859. Helix carthusiana Müller, var. rufilabris Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 28. 1930. Theba carthusiana Müller, var. rufilabris Germain, Faune France, t. XXI, p. 267. HABITAT : même habitat que Theba carthusiana Müller; recherche les lieux très secs et bien exposés au soleil. STATIONS : la région littorale et la plus grande partie de la rive gauche de la Garonne et de la Gironde. Var. “ zonata Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * minor Moquin Tandon; çà et là, avec le type. Sous-Famille : HELICELLINÆ Genre : Helicella de Férussac, 1821. Sous-Genre : Candidula Kobelt, 1871. 60. Helicella (Candidula) unifasciata Poiret. 1801. Helix unifasciata Poiret, Coquilles Aisne Env. Paris, p. 81 (non Pfeiffer). 1858. Helix candidula de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 93. 1859. Helix unifasciata Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 29. 60 PROCÈS-VERBAUX 1930. Helicella (Candidula) unifasciata Germain, Faune France, t. XXI, p. 272: _ HABITAT : les lieux secs et arides, le bord des chemins, les talus, les champs, les landes, sur les murs, les palissades, les tiges des plantes herbacées. - STATIONS : presque tout le département; rare sur la rive gauche de la Garonne et la région littorale. Var. * unicolor Locard; çà et là, avec le type. — “ interrupta Moquin Tandon;, çà et là, avec le type. — * hypogramma Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * globulosa Locard; çà et là, avec le type. — * depressa Locard Moquin Tandon; çà et là, avec le De 61. Helicella (Candidula) intersecta Poiret. 1801. Helix intersecta Poiret, Coquilles Aisne Env. Paris, p. 80. 1827. Helix striata Des Moulins, Bullet. Hist. Natur: Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 48. 1858. Helix striata Draparnaud, var. subcarinata de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 92. 1858. Helix conspurcata de Grateloup, Faune Malacol. Gir. p. 101 (non Draparnaud). 1859. Helix fasciolata Gassies (pars), Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 30. | 1930. Helicella (Candidula) intersecta Germain, Faune France, t XXE 'D 1274 HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret; se ren- contre en abondance sur T'anacetum vulgare Linné et Sarothamnus scoparius Linné. STATIONS : tout le département. Var. zonata Gassies; çà et là, avec le type. — * fuscula Germain; çà et là, avec le type; peu commun. — * globulosa Germain; çà et là, avec le type. — * major Germain; çà et là, avec le type. —— * subscalaris Jeffreys; Talence (de Grateloup, Maurin) ; Léognan (Maurin); Mérignac (Laporte); Lugasson (abbé Labrie) ; Créon (ma collect.). | —— sinistrorsa de Grateloup; Bordeaux « Hôpital du Tondu », Saint-Morillon (de CHABOUnE Saint-Savin-de-Blaye Delau- nay). 62. Helicella (Candidula) gigaxii de Charpentier. 1848. Helix caperata Montagu, var. : gigaxit de Charpentier in L. Pfeiffer, Monographia Heliceor. Vivent., t. I, p. 167. 1858. Helix striata Draparnaud, var. Qt de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 92. PROGES-VERBAUX | 61 1859. Helix fasciolata Poiret, var. gigaxit Gassies (pars), Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 30. 1930. Helicella (Candidula) gigaxit Germain, Faune France, XXI "D 275;: Hagrrar : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. _ STATIONS : Branne, Lussac, Saint-Emilion, Lugasson, Créon, Mon- tignac, Camiran, Saint-André-du-Garn; Villandraut, Landiras, Villan- draut (de Grateloup) ; Saint-Michel-de-Rieufret (Maurin) ; La Brède, Beautiran (ma collect.) ; peu commun. 63. Helicella (Candidula) heripensis Mabille. 1858. Helix striata Draparnaud, var. picturata de Grateloup (pars), Faune Malacol. Gir., p. 92. 1859. Helix fasciolata Gassies (pars), Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 30. 1877. Helix heripensis Mabille, Bullet. Soc. Zool. France, p. 304. 1930. Helicella (Candidula) gigaxii de Charpentier, var. heri- pensis Germain, Faune France, t. XXI p. 275. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : Floirac, Langoiran, Sainte-Croix-du-Mont, La Réole, Créon, Branne, Saint-Emilion, Fronsac, Pessac-sur-Dordogne, Bourg-sur-Gironde, Plassac, Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde; peu commun. 64. Helicella (Candidula) rugosiuscula Michaud. 1831. Helix rugosiuscula Michaud, Comp. Hist. Mollusques France, p. 14 (non Buvigner). 1858. Helix rugosiuscula de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 98. 1859. Helix unifasciata Poiret, var. grisea Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 29. 1930. Helicella (Candidula) rugiosiuscula (Germain, Faune France, t. XXI, p. 277. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : presque tout le département, principalement les régions sableuses de la rive gauche de la Garonne. Var. “ unicolor Locard; Bègles, Cadaujac, Beautiran, La Brède; peu commun. — subscalaris Gassies; Saucats (Gassies) ; Landiras (de Grate- loup) ; Hostens (Merry). — scalaris Gassies; Saucats (Gassies). Sous-Genre : Helicella (sensu stricto). 65. Helicella (Helicella) ericetorum Müller. 1774. Helix ericetorum Müller (pars), Vermium terrest. fluviat., NÉE. p.939: 1827. Helix ericetorum Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 48. 62 PROCÈS-VERBAUX 1858. Helix ericetorum de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 93. 1858. Helix arenosa de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 97. 1859. Helix ericetorum Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., D#30::- | 1903. Felix enhalia Granger, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. LVIII, D.30 1930. Helicella (Helicella) ericetorum Germain, Faune France, t. XXI, p. 286. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : tout le département. Var. albescens Germain; tout le département. — * trivialis Moquin Tandon; tout le département. —— fasciata Moquin Tandon; tout le département. —— * lentiginosa Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — obscura Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ leucozona Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— * major Germain; Cambes, Cadillac, Langoiran, Sainte- Croix-du-Mont, La Réole. — minor Picard; çà et là, avec le type. — * virgultorum Bourguignat; çà et là, avec le type. —_ * morbihana Bourguignat; Villenave-d’Ornon, Saint-Aubin- de-Blaye (ma collect.). —— subscalaris de Grateloup; Beautiran, Cadillac, Verdelais, Montignac, Créon. —— sinistrorsa Jeffreys; la région littorale (de Grateloup) (1); Floirac (ma collect.). Sous-Genre : Xerocincta di Monterosato, 1892. 66. Helicella (Xerocincta) neglecta Draparnaud. 1805. Helix neglecta Draparnaud, Hist. Natur. Mollusques France, D. 106. 1858. Helix neglecta de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 94. 1930. Helicella (Xerocincta) neglecta Germain, Faune France, t. XXI, p. 290. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret (2). STATIONS : Blaye, S‘t-Ciers-Lalande, Bourg-sur-Gironde, Libourne (de Grateloup) ; Lugasson, Frontenac (abbé Labrie) ; Sauveterre-de- Guyenne (Maurin) ; Grignols, Auros (ma collect.). Var. *“ albina Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — * vulgaris Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— * bifrons Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— * papulosa Moquin Tandon; Sauveterre-de-Guyenne (Mau- rin). | (1) GRATELOUP signale cette variété sans indiquer le lieu exact de pro- venance, et la rapporte, par erreur, à Helicella arenosa Ziégler. (2) Cette espèce recherche les lieux secs et arides; cependant elle se rencontre assez fréquemment dans les stations médiocrement humides. — —_—_—————— —— PROCÈS-VERBAUX 63 67. * Helicella (Xerocincta) trepidula Servain. 1881. Helix trepidula Servain in Coutagne, Faune Malacol. Bas- sin Rhône, p. 12. 1930. Helicella (Xerocincta) trepidula Germain, Faune France, t. XXI, p. 291. HABITAT et STATION : La Réole « Le Rouerge », sur Onopordium acanthium Linné (ma collect.); les alluvions de la Garonne à La Réole (Peyronnet, ma collect.); Cambes (Maurin); Cadaujac « Port-de-Grima », Bègles « Douze-Portes » (ma collect.). Sous-Genre : Xeromagna di Monterosato, 1892. 68. Helicella (Xeromagna) cespitum Draparnaud. 1774. Helix ericetorum Müller, var. a Müller, Vermium terrest. tluviat.: EC, IL:D:935, 1801. Helix cespitum Draparnaud, Tableau Mollusques France, p. 92 (non Calcara, non C. Pfeiffer). 1827. Helix cespitum Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 48. 1858. Helix cespitum de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 94. 1859. Helix cespitum Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., | p. 30. 1930. Helicella (Xeromagna) cespitum Germain, Faune France, t. XXI, p. 294. HABITAT : même habitat qu’Helicella unifasciata Poiret (1). STATIONS : Monségur, Rimons, Sauveterre-de-Guyenne, Targon, Frontenac, Lugasson, Créon, Branne, Saint-Emilion, Néac, Libourne, Savignac-de-l’Isle, Lapouyade, Mouillac, Saint-André-de-Cubzac, Marcamps, Bourg-sur-Gironde, Pugnac, Berson, Etauliers, Marcillac, Saint-Ciers-sur-Gironde. Var. “ alba Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ lutescens Moqiun Tandon; çà et là, avec le type. — obscura Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — fasciata Moquin Tandon; çà et là, avec le type. — “ armoricana Bourguignat; Néac (Larrieux) ; Saint-André-de- Cubzac (ma collect.). 69. Helicella (Xeromagna ?) (2) augustiniana Bourgui- gnat (3). 1880. Helix augustiniana Bourguignat in Servain, Etude Mollus- ques Espagne et Portugal, p. 73. (1) Se rencontre rarement sur les tiges des plantes. (2) La position systématique de cette espèce ne pourra être fixée que lorsqu'on connaîtra son anatomie, elle est provisoirement classée par GERMAIN : Faune de France. Mollusques terrestres et fluviatiles, t. XXI, 1930, p. 301 — dans le sous-genre : Xeromagna par suite de la ressem- blance de sa coquille avec celle d’Helicella Terveri Michaud. (3) Le test d’Helicella augustiniana ne ressemble pas à celui de l’Heli- 64 PROCÈS-VERBAUX 1859. Helix variabilis Draparnaud, var. discus Gassies (1), Catal. Raison. Mollusques Gir:, p. 31. 1930. Helicella (Xeromagna ?) augustiniana Germain, Faune France, t. XXI, p. 300. | HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : presque tout le département. Var. “ limbifera Locard; çà et là, avec le type. “ translucida Locard; Bordeaux (Locard) (2). Sous-Genre : Cernuella Schlüter, 1838. 70. Helicella (Cernuella) variabilis Draparnaud. 1801. Helix variabilis Draparnaud, Tableau Mollusques France, D'49: 1827. Helix variabilis Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 45. 1858. Helix variabilis de Grateloup, Faune Malacol. Gir., >. 96. 1859. Helix variabilis Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., pol 1930: Helicella (Cernuella) variabilis Germain, Faune France, LAXNEN D::903: HABITAT : même habitat qu'Helicella one Poiret. STATIONS : tout le département. Var. albicans de Grateloup; tout le département. — nigrescens de Grateloup; tout le département. — rufula Moquin Tandon; tout le département. —— fasciata Moquin Tandon; tout le département. — “ hyalozona Moquin Tandon; Arcachon (Peyronnet) ; Laca- nau (Grandidier) ; Soulac (ma collect.), — * maculata Moquin Tandon; çà et là, avec le type. —— picturata Gassies; çà et là, avec le type. _— subscalaris de Grateloup; Léognan, Beautiran, Floirac, Mon- tignac. — scalaris de Grateloup (3); Saint-Médard-d’'Eyrans (Maurin) ; Beautiran (ma collect.). — * sinistrorsa Guestier; Floirac (ma collect.). * cella Terveri et de ses formes affines, mais bien à celui de l’Helicella sube- ris Bourguignat et, comme chez ce dernier, le péristome et le bourrelet apertural sont colorés en roux vineux. GERMAIN (L.) : Les Helicidæ de la Faune française. Archives du Muséum d'Histoire Nation de FAO t: XTIL:4929; Toccit., p.136. (1) Cette variété était considérée par GASSIES comme un passage d’Helix variabilis Draparnaud à Helix ericetorum Müller; en réalité elle forme le passage naturel du groupe cespitum au groupe vartabilis. (2) GERMAIN (L.) : À propos de l’Helix augustiniana Bourguignat. Bul- letin Soc. Sc. Natur. Ouest Nantes, t. VI, 1906, p. 26. (3) GRATELOUP signale cette variété sans indiquer le lieu de provenance. p®,] Ale Na": PROCÈS-VERBAUX 65 71. * Helicella (Cernuella) suberis Bourguignat. 1885. Helix suberis Bourguignat in Locard, Bullet. Soc. Malacol. MErance: tt: IL"p: 54 1930. Helicella (Cernuella) variabilis Draparnaud, var. suberis Germain, Faune France, t. XXI, p. 304. HaBiTaAr : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : tout le département. Var. * limarella Westerlund; çà et là, avec le type. — * mendranopsis Locard; çà et là, avec le type. 72. * Helicella (Cernuella) xalonica Servain. 1880. Helix xalonica Servain, Etude Mollusques Espagne et Por- tugal, p. 102. 1930. Helicella (Cernuella) xalonica Germain, Faune France, t. XXI, p. 304. HaABiTAT : même habitat qu'Helicella unifasctata Poiret. STATIONS : tout le département. Var. *“ cyzicensis Galland; tout le département. — * Azami Bourguignat; çà et là, avec le type. — . * Joubini Germain; çà et là, avec le type. — * Arnouldi Locard; çà et là, avec le type. —— * subscalaris de Grateloup; Beautiran, Cestas, Arcachon, Soulac, Lesparre. 73. Helicella (Cernuella) CGanovasi Servain. 1880. Helix Canovasiana Servain, Etude Mollusques Espagne et Portugal, p. 104. 1930. Helicella (Cernuella) xalonica Servain, var. Canovasi Ger- main, Faune France, t. XXI, p. 305. HABITAT : même habitat qu’'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : presque tout le département. \ 74. Helicella (Cernuella) maritima Draparnaud. 1805. Helix maritima Draparnaud, Hist. Nat. Mollusques France, 0/8). 1829. Helix variabilis Draparnaud, var. submaritimam Des Mou- lins, Bullet. Hist. Nat. Soc. Linn. Bordeaux, t. III, p. 216. 1858. Helix maritima de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 97. 1858. Helix submaritima de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 97. 1859. Helix variabilis Draparnaud, var. submaritimam (Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 31. 1866. Helix variabilis Draparnaud, var. lineata Gassies, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVI, p. 123. 1930. Helicella (Cernuella) maritima Germain, Faune France, t: XXI, p. 305. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. P.-V. 1935. 5) 66 PROCÈS-VERBAUX STATIONS : tout le département, principalement la région littorale. Var. submaritima Des Moulins; la région littorale. _— * papalis Locard; çà et là, avec le.type. __ * albina Moquin Tandon; çà et là, avec le type. = * lutescens Moquin Tandon,; çà et là, avec le type. __ * castanea Moquin Tandon; çà et là, avec le type. __ * maura Moquin Tandon; çà et là, avec le type. = * interrupta Moquin Tandon; çà et là, avec le type. __ * vittata Moquin Tandon; çà et là, avec le type. __ subscalaris Gassies (1); Arcachon (Fischer); La Teste (ma collect.). 75. Helicella (Cernuella) fædata Hagenmuller. 1882. Helix fædata Hagenmüller in Locard, Prod. Malacol. fran- çaise, p. 116. ; 1930. Helicella (Cernuella) maritima Draparnaud, var. fædata Germain, Faune France, t. XXI, p. 306. HaABiTAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : presque tout le département, plus particulièrement la région littorale. Var. * melantozona Cafici; çà et là, avec le type. 76. Helicella (Cernuella) ambielina de Charpentier. 1860. Helix ambielina de Charpentier in Martens, Die Helicen, 2e édit., p. 110 (nomen nudum). 1867. Helix ambielina de Charpentier in Paladilhe, Nouvelles Miscellanées Malacologiques, fasc. IT, p.41. 1930. Helicella (Cernuella) ambielina Germain, Faune France, t. XXI, p. 307. HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : presque tout le département, plus particulièrement la région littorale. Var. * grannonensis Bourguignat; çà et là, avec le type. — * fera Letourneux et Bourguignat; çà et là, avec le type. Sous-Genre : T'rochoidea Brown, 1827. 77. Helicella (Trochoidea) elegans (Gmelin) Draparnaud. 1791. Helix elegans Gmelin, Systema Naturæ, Ed. XIII, p. 3642. 1801. Helix elegans Draparnaud, Tabl. Mollusques France, p. 70. 1827. Carocolla elegans Des Moulins, Bull. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. IL p. 50. | 1858. Helix elegans de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 98. 1859. Helix terrestris Gassies, Catal. Raison.Mollusques Gir., p. 24. 1930. Helicella (Trochoidea) elegans Germain, Faune France, t. XXI, p. 314. | HaBrraAr : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. (1) Rapporté par Gassies à Helicella (Cernuella) variabilis Draparnaud. + MN à « ‘ " v 7 ï PROCÈS-VERBAUX. 67 STATIONS : Bordeaux « Lescure » (Fischer, Guestier, Souverbie), Bordeaux « Hôpital du Tondu », Pessac (de Grateloup) ; Gradignan (Campagnet) : Mérignac (Des Moulins, ma collect.) ; Floirac (Des Mou- lins); Lugasson (abbé Labrie); Sauveterre-de-Guyenne (Lamire); La Réole (ma collect.). Var. fasciata Requien; çà et là, avec le type. alba Requien; çà et là, avec le type. * obscura Moquin Tandon,; çà et là, avec le type. * maculosa Moquin Tandon; çà et là, avec le type. * pseudocrenulata nov. var. (1); Mérignac (ma collect.). Genre : Cochlicella (de Férussac) Risso, 1826. 78. Cochlicella ventricosa Draparnaud. 1801. 1853. 1858. 1859. 1930. Bulimus ventricosus Draparnaud, Tabl. Mollusques France, p. 68 (non Bruguière). Bulimus ventricosus Fischer, Actes Soc. Linn. Bordeaux, t. XVIII, p. 492. Bulimus ventrosus de Grateloup, Faune Malacol. Gir. p. 108. Bulimus ventricosus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., P. 33. Cochlicella ventricosa Germain, Faune France, t. XXI, OS à HABITAT : même habitat qu'Helicella unifasciata Poiret. STATIONS : Abzac (Souverbie); Cubzac-les-Ponts (de Grateloup) ; Léognan (ma collect.). Var. * alba Requien; çà et là, avec le type. * fasciata Requien; çà et là, avec le type. 79. Gochiicella acuta Müller. 1774. 1827. 1858. 1859. 1930. Helix acuta Müller, Vermium terrest. fluviat., p. 100. Bulimus acutus Des Moulins, Bullet. Hist. Natur. Soc. Linn. Bordeaux, t. II, p. 53. Bulimus acutus de Grateloup, Faune Malacol. Gir., p. 107. Bulimus acutus Gassies, Catal. Raison. Mollusques Gir., p. 33. Cochlicella acuta Germain, Faune France, t. XXI, p. 317. HABITAT : même habitat qu’Helicella unifasciata Poiret. Var: (1) À _STATIONS : tout le département. unicolor Gassies; tout le département. fasciata Requien; tout le département. maritima Des Moulins; la région littorale. articulata de Lamarck; çà et là, avec le type, principale- ment la région littorale. sinistrorsa Gassies; Mérignac (Gassies). (à suivre) la suite d’un accident survenu à la spire, les derniers tours de cette variété se sont développés de manière à présenter l’aspect d’Heli- cella crenulata Müller. \ 68 PROCÈS-VERBAUX Plantes hybrides de la Gironde. Hybrides intra et intergénériques de Serapias Par A. F. Jeanjean A. — HYBRIDES INTRAGÉNÉRIQUES Nous avons en Gironde trois espèces de Serapias : S. LINGUA L., S. CORDIGERA L. et S. VOMERACEA Briq. = S. longipetala Poll., S. hir- suta Lap., S. pseudocordigera Moric. S. Lingua est commun dans tout le département; les deux autres espèces se rencontrent Çà et là, mais plus fréquemment dans l'Entre-deux-Mers et le Bazadais. Je n’ai trouvé dans les environs de Bordeaux que des stations communes à $S. Lingua et S. vomeracea et, dans chacune d’elles, j’ai pu observer des produits de croisement entre ces deux espèces. Serapias Lingua *X vomeracea X S. INTERMEDIA de Forest. Keller et Soo, Monog. et Icon. Orch. Eur. et Mittel. (1) Lief. 2-3 (1931) 98 et Icon. Lief. 15-16 (1933) pl. CXIIT, fig. 7-10; S. Lingua X hirsuta Rouy FI. de Fr. 13 (1912) 192; S. Lingua X pseudocordigera E. G. Camus et A. Camus, /con. Orch. Eur. et Bas. médit. 1 (1929) 97 et Icon. pl. IX et X. Lignan : friche et prairie sur le chemin de Bonnetan. Fargues : friches près du moulin de Canteranne. Sallebœuf : prairie à Cail- lau (Mai-juin 1931). Rare dans les stations de Fargues et de Sallebœuf, lhybride était au contraire abondant dans celle de Lignan où en 1931 je pus en récolter plus de 200 pieds; il y existe encore; mais il a disparu des friches qui ont été envahies par des graminées à racine traçante, et aussi en partie de la prairie où des promeneurs l’ont cueilli avec le S. vomeracea. (1) En 1929, M. le docteur G. Keller, le savant monographe des Orchi- dées, me demanda de lui rechercher pour en publier la photographie dans ses Icones, le Serapias Lingua X Orchis laxiflorus dont Bergon avait signalé plusieurs stations dans les environs de Bordeaux et que j'avais moi-même indiqué à Lignan. Je fus heureux de pouvoir lui donner satis- faction. Je lui envoyai dans la suite les formes. hybrides que je recon- nus au cours de mes herborisations et dont quelques-unes sont nouvelles pour la science. Je le remercie d’avoir confirmé mes déterminations ainsi que des remarques qu’il voulut bien m'adresser au sujet de mes envois. Dans le magnifique ouvrage que M. le docteur G. Keller publie avec la collaboration de M. le professeur Rudolf v. Soo : Monographie und Ico- nographie der Orchideen Europas und des Mittelmeergebistes, il men- tionne nos stations girondines et, dans les Jcones, il donne de belles photographies des plantes et des préparations que je lui ai envoyées. PROCÈS-VERBAUX 69 La plupart des formes de X S$. intermedia se reconnaissent à pre- _mière vue au port de la plante et à la couleur du labelle : tige généralement plus rigide, plus robuste que celle du Lingua; labelle d’un rouge violacé ou moins fauve que celui du vomeracea. Ces formes sont très variables et en majeure partie ne représen- tent pas des croisements primaires. Si les unes paraissent être à _ distance à peu près égale des deux parents, d’autres, probablement produits de surfécondation, se rapprochent plus ou moins de l’une ou de l’autre espèce; d’autres enfin offrent plutôt une juxtaposition de caractères particuliers à chacune de ces espèces. Aussi beau- coup ne peuvent par l’ensemble des caractères être rattachées à l’une des trois divisions ci-après généralement admises. 1. X S. intermedia de Forest. : a) intermedia A. et G. Keller et Soo, LI. c. 98; X S. Philippi Rouy, L. c. 98; X S. intermedia de Forest. E. G. et A. Camus, L. c. 97 et Icones pl. X, fig. 1-5. —— Tubercules l’un sessile et l’autre plus ou moins longuement pédonculé. Div. int. du périanthe à acumen 2-3 fois aussi long que le limbe, 3-5 nervées. Labelle plus ou moins ovale aigu, glabre ou à peine pubescent. Cal- losité basilaire légèrement canaliculée dans toute sa longueur. Gynostème à bec aussi long que lui. 2. X S. intermedia de Forest. : b) Grenieri À. et G. Keller et Soo, L c. 98: X S. Grenieri Richt. E. G. et A. Camus, L. c. 98 et Icon. pl. IX, fig. 1-5; X $S. Forestierti Rouy, L. c. 192. -— Tubercules sessi- les. Div. int. du périanthe contractées en une arête 1-2 fois plus longue que le limbe, à base élargie, 3-5 nervées. Labelle ovale, lon- guement lancéolé, légèrement pubescent. Callosité profondément divisée en deux parties distinctes. Gynostème à bec moitié plus court que lui. 3. X S. intermedia de Forest. : c) digenea A. et G. Keller et Soo, l, c. 98; X S. digenea G. Camus, Rouy, L. c. 193; E. G. et A. Camus, L. c. 99 et Icon. pl. IX, fig. 6-10. -— Tubercules l’un sessile et l’autre pédonculé. Epi de 6-15 centimètres à 3-6 fleurs écartées. Div. int. à acumen 2-3 fois plus long que le limbe lancéolé, uninervé. Gynos- tème à bec à peu près aussi long que lui. Après étude des formes hybrides récoltées et d’un assez grand nombre de S. Lingua et vomeracea pris dans diverses stations, il m’a paru que le caractère le plus important est celui qu'offre la callosité basilaire; il suffit pour reconnaître l’hybride et, dans la presque généralité des cas, pour distinguer les formes plus rappro- chées de $S. Lingua et celles plus voisines de $. vomeracea. Les caractères tirés des tubercules radicants, des divisions intérieures du périanthe et du gynostème, caractères peu constants chez les parents et souvent difficiles à apprécier, ont plutôt une valeur indi- cative que réellement différentielle. Dans les formes se rapprochant de $S. Lingua la callosité est oblongue et sillonnée dans toute sa longueur par une dépression 70 PROCÈS-VERBAUX toujours nettement marquée dans la partie antérieure. On rencontre parfois des $S. Lingua dont la callosité présente une dépression médiane dans toute sa longueur, mais au sommet cette dépression est toujours superficielle. Les formes plus voisines de $. vomeracea ont la callosité divisée par un sillon large et profond en deux lobes distincts. Le seul examen de la callosité permet donc, à de rares exceptions près, de classer en deux groupes les formes hybrides de S. Lingua et vomeracea; S. Lingua > vomeracea et Si Lingua < vomeracea. f V rs ES Divisions intérieures et labelles : A. de X S. eu-intermedia; B. de X S. Grenteri. à ! I. S. Lingua >» vomeracea = X S. eu-intermedia / Les formes typiques ont une tige de 2-5 dm., rougeñtre au moins à dans sa partie supérieure, assez souvent maculée de rouge à la À . base; l’épi court ou allongé, serré ou lâche, rappelle celui du 4 * S. Lingua; les bractées sont un peu plus longues, un peu plus viola- cées; le labelle ordinairement lancéolé est d’un rouge violacé; la % = callosité basilaire de même forme que celle du Lingua est divisée dans toute sa longueur par un sillon assez profond et nettement marqué dans la partie antérieure; la base du gynostème est non ou à peine violacée. : Ces formes typiques sont reliées au $S. Lingua par des formes plus voisines de ce dernier et qui, à première vue, ne se distinguent de lui que par des caractères auxquels on ne s’arrêterait souvent pas si on ne les observait dans une station où les hybrides abondent : - port plus robuste; tiges atteignant parfois 40-45 cm.; épi plus allongé, à fleurs plus nombreuses; partie supérieure de la tige légèrement rougeâtre; bractées plus longues; labelle de même colo- ration que celui du Lingua mais plus grand et parfois un peu réflé- L. AT LE: # à $ dns A à PROCÈS-VERBAUX 71 chi à son extrémité. La dépression de la callosité dénote toujours l'influence du $. vomeracea. II. S. Lingua < vomeracea = X S. Grenieri Richt. Les formes que je fais rentrer dans ce groupe différent de X S. eu-intermedia type par : bractées plus longues et d’un violet plus rougeâtre; div. int. du périanthe à limbe généralement plus dilaté et se rapprochant par la forme et la couleur de celles du vomeracea; labelle ordinairement plus grand, rouge fauve, à pubes- cence plus marquée, assez souvent réfléchi; callosité généralement élargie au sommet et divisée par un sillon large et profond en deux parties nettement séparées; gynostème violet rougeâtre à la base. . M'° Camus (1. c.) avec raison, je crois, ne distingue le X $. dige- nea du X S. Grenieri que par les fleurs en épi plus allongé, plus nombreuses, plus espacées, et par le gynostème terminé par un bec plus long que lui. J’ai trouvé à Lignan des X $S. Grenteri très robus- tes, de 40-50 cm. de haut et dont l’épi de 12-18 cm. portait 5-8 fleurs. Je les considère comme des X $S. digenea bien que le limbe des divisions intérieures du périanthe ne soit pas uninervé; je n’ai d’ailleurs remarqué ce dernier caractère que sur de rares formes de X S. eu-intermedia très rapprochées de S. Lingua. La station de Lignan m'’a fourni des formes de X $S. Greniteri à tiges grêles et même flexueuses ne dépassant pas 20 cm. Une de ces formes avait le labelle presque aussi foncé et hérissé que celui des S. vomeracea. Je résume ci-après les remarques que je viens de présenter. X SERAPIAS INTERMEDIA de Forest. I. S. Lingua >» vomeracea — X S. eu-intermedia Callosité basilaire oblongue et sillonnée dans toute sa longueur par une dépression toujours nettement marquée dans sa partie anté- rieure. «) typica. Tige rougeâtre au moins dans sa partie supérieure, par- fois maculée à la base; labelle généralement lancéolé, rouge violacé. 6) super-Lingua. Formes très voisines de $S. Lingua dont elles ne diffèrent parfois que par la dépression de la callosité. II. S. Lingua < vomeracea — X S. Grenieri Richt. Callosité généralement élargie au sommet et divisée par un sillon large et profond en deux parties bien- distinctes; labelle rouge fauve, ordinairement assez longuement lancéolé; gynostème violet rougeâtre à la base. «) typica. Fleurs 2-5, en épi assez court et dense. 6) digenea (G. Camus). Fleurs 5-8, espacées en épi allongé de 12-18 centimètres. ro PROCÈS-VERBAUX B. -- HYBRIDES INTERGÉNÉRIQUES Serapias Lingua *X Orchis laxiflorus X ORCHISERAPIAS COMPLICATA G. Camus. E. G. et A. Camus, LL. c. 106; Icon. pl. XV; Keller et Soo, I. c. 101; Orchis complicatus Rouy et Serapias splendens Sudre in Rouy, L. c. 177 et 196. CI x Orchiserapias complicata : a, b, var. latiloba; c, var. angustiloba. Environs de Bordeaux : aux Quatre-Pavillons et entre les Quatre- Pavillons et Cenon où les hybrides sont peu rares (BERGON, fin avril et mai 1909); Lignan : friche herbeuse à Mandet (1); 2 pieds (16 mai 1926) ; Canéjan : prairie à Granet; 1 pied (8 mai 1931). Cet hybride, très rare, n’a été reconnu que dans notre départe- ment, dans le Tarn et les Basses-Pyrénées, et en Italie. Je ne lai pas retrouvé aux Quatre-Pavillons et à Cenon; peut-être a-t-il dis- paru de ces stations à la suite de lotissements ou de transformations de propriétés. Les exemplaires de Bergon figurés à la pl. XV des Icones de G. et A. Camus sont plus grands, plus robustes que ceux que j'ai rencon- trés et dont le port rappelle plutôt celui du Serapias Lingua que de l'Orchis laxiflorus. Suivant que le lobe médian du labelle est peu allongé, ou acuminé et dépassant les latéraux, G. Camus a distingué une variété latiloba et une variété angustiloba; les deux échantillons de Lignan peuvent être rangés dans la première variété et celui de Granet dans la deuxième. Voici la description de ce dernier : Tige de 15 cm., 5. Feuilles canaliculées, lancéolées aiguës. Epi assez lâche portant quatre fleurs d’un rouge violacé, brillant. Bractées lancéolées aiguës. Divisions du périanthe libres, lancéo- lées; les latérales extérieures subétalées, la médiane appliquée con- tre les divisions intérieures ovales, lancéolées et longuement acu- minées. Labelle dépourvu d’éperon, d’un pourpre clair violacé, trilobé, glabrescent, à callosité d’un pourpre noirâtre divisée en deux lobes par un sillon longitudinal; à lobes latéraux dressés, ten- dant à s’étaler, à lobe médian lancéolé, aigu, à bords faiblement (1) A. F. JEANJEAN. Notes sur la Flore de la Gironde. P.-V. 78 (1926) 111. RARES PROCÈS-VERBAUX fe ondulés, recourbé, presque aussi long que les latéraux. Gynostème à bec lavé de pourpre. Ovaire non tordu. Différait du Serapias Lingua qui était à côté par les feuilles un peu plus larges, moins étroitement lancéolées dans le haut; les bractées plus longues, plus aiguës; les divisions extérieures du - périanthe libres, subétalées, plus longues (17 mm. au lieu de 14- 15); par la couleur du labelle d’un beau violet pourpré, moins rougeâtre que celui du S. Lingua. Au moment de la récolte, le S. Lingua était bien en fleurs; l’hy- bride en avait deux sur quatre d’ouvertes; un Orchis laxiflorus qui était à 15 cm. de lui commençait à peine, dans le bas de l’épi, à s'épanouir. Serapias Lingua *X Orchis Morio X ORCHISERAPIAS CAPITATA G. Camus. E. G. et A. Camus, L. c. 108; Rouy, L. c. 196; Keller et Soo, L. c. 102, Icon. pl. CXIIT fig. 3-5, pl. CXIV, fig. 4, pl. CXVI, fig. 1 a et 1 b; Orchiserapias Jeanjeaniti Keller. VE " X Orchiserapias capitata de Canéjan. Canéjan : prairie à Granet, 3 pieds (8 mai 1930). Lignan : friche sur le chemin de Bonnetan, 2 pieds (22 mai 1930). Un troisième exemplaire d’Orchiserapias capitata fut cueilli le 28 avril 1933 dans la même station, au bord d’un fossé, par une étudiante en phar- macie, au cours d’une excursion botanique que dirigeait M. Tem- père, Assistant de Botanique à la Faculté de Médecine et de Pharmacie. Le 8 mai 1930, en cherchant dans une prairie à Granet l’Orchise- rapias complicata, je remarquai dans un îlot de Serapias Lingua 3 Orchiserapias côte à côte. Leur coloration rappelant celle de l'Orchis Morio qui était abondant dans cette partie de la prairie, je pensai de suite qu’ils devaient être le produit d’un croisement entre ces deux espèces. L’Orchis laxiflorus se trouvait bien sur les lieux, mais à une distance de cinquante mètres au moins des hybrides. M. le docteur Keller à qui j’envoyai le plus beau des trois pieds confirma ma détermination et, considérant comme douteux le Sera- 74 PROCÈS-VERBAUX pias Lingua X Orchis Morio — Orchiserapias capitata G. Camus trouvé par de Larambergue en mai 1853 dans les environs de Cas- tres, il voulut bien donner le nom d’Orchiserapias Jeanjeanit à lhy- bride de Granet dont les parents étaient incontestablement un Serapias Lingua et un Orchis Morio. De Larambergue avait noté sur le vif que son hybride avait le port de l’Orchis Morio et le facies du Serapias Lingua; que les fleurs étaient réunies en tête plutôt qu’allongées en épi, et que le labelle, en coin à la base, élargi dans sa partie moyenne, avait les lobes latéraux égaux et profondément séparés du lobe moyen faiblement atténué à sa base, deux fois aussi long qu’eux et d’une jolie couleur violette changeant très peu par la dessication. Timbal-Lagrave, dans son Quatrième Mémoire sur les nouvelles hybrides d’Orchidées (1860), fit remarquer que cet hybride croissait parmi les Serapias Lingua mêlés avec les Orchis Morio et laxiflorus, et que si la disposition des fleurs en tête le rapprochait de l’Orchis Morio, la couleur, la forme du labelle et des feuilles plaidaient en faveur du laxiflorus. « Pour ma part, dit-il, n’ayant vu cette plante que desséchée, je n’oserais affirmer que la paternité de cette nouvelle hybride revienne plutôt à l’Orchis Morio L. qu’à l’Orchis laxiflora Eamk. > M''° A. Camus (1 c. 108), dont le nom fait autorité en matière d’Orchidées, admet également pour l’hybride de Castres la possi- bilité d’un croisement entre Serapias Lingua et Orchis laxiflorus. Mais d’autres floristes, comme Rouy, le considérant comme un authentique Serapias Lingua X Orchis Morio, il convient pour ne pas charger la nomenclature et éviter toute confusion entre un vrai et douteux hybride de Serapias Lingua et d’Orchis Morio de con- server à cette combinaison le nom d’Orchiserapias capitata G. Camus. | Voici la description de la plante de Granet : Port de Serapias Lingua. Tiges de 16-20 cm. Feuilles assez lar- gement lancéolées, aiguës. Epi lâche à 3-4 fleurs, d’un rose pour- pré, groupées au sommet. Bractées lancéolées. Divisions extérieures du périanthe libres, oblongues-lancéolées, les latérales écartées, la médiane appliquée contre les divisions intérieures, celles-ci atté- nuées de la base au sommet (en acumen linéaire dans un exem- plaire). Labelle sans éperon, pourpre clair, faiblement pubescent, trilobé, pourvu d’une callosité pourpre vif divisée en deux lobes s’écartant vers la base; lobes latéraux écartés, entiers, de coloration plus accentuée que celle du lobe médian; celui-ci resserré ou non à la base, faiblement atténué vers le sommet généralement obtus, sinué dans un exemplaire. Ovaire non tordu. J'ai donc rencontré dans les prairies de Granet, et exactement jour par jour à un an de distance, les deux combinaisons Serapias Lingua X Orchis Morio et Serapias Lingua X Orchis laxiflorus. En pese Naf Bd Re NS ne an Re LA PROCÈS-VERBAUX 79 outre ‘(des conditions stationnelles qui pouvaient militer en faveur de chacune de ces combinaisons : —— l’Orchiserapias complicata était sur le bord d’un petit fossé dans un endroit humide où les Orchis laxiflorus étaient en grand nombre et Orchis Morio assez rare; l’Orchiserapias capitata se trouvait au contraire dans un endroit sec parmi les Orchis Morio et à une cinquantaine de mètres des laxiflorus qui occupaient la partie basse de la prairie, — les deux hybrides se présentaient avec une coloration bien marquée qui, à première vue, permettait de les distinguer : la différence en effet entre la couleur de leurs fleurs était presque aussi sensible que la différence entre la couleur des fleurs des deux Orchis. Dans une note qu’il m’adressa à la suite de l’envoi de l’'Orchisera- pias capitata M. le docteur Keller disait au sujet des combinaisons du Serapias Lingua avec Orchis Morio, Orchis pictus et Orchis laxiflorus : « Même le plus grand spécialiste ne pourrait que sur place déterminer les vrais parents de ces hybrides; et encore même, sur place, les doutes ne seraient jamais exclus. Le meilleur juge est l’observateur qui les découvre. » J’ajoute : c’est surtout la coloration de Phybride qui lui permet de reconnaître la combinaison dont il est issu. Quelques jours après, le 22 mai 1930, la riche station de Lignan me fournit deux autres Orchiserapias capitata; de taille plus élevée (30-35 cm.), plus grêles, ils portaient 4-5 fleurs disposées en épi. Ils étaient à côté d’un Serapias Lingua à labelle blanc jaunûi- tre (variation bicolor) (1); leur labelle, également blanc jaunâtre, était lavé de rose moins clair en dessous qu’en dessus et nervé de rose vif. Dans les fleurs fanées la coloration rose s’était affaiblie et le labelle avait la même teinte que celui du Serapias Lingua dont ils étaient un produit adultérin. (Serapias Lingua X vomeracea) X*X Orchis Morio X ORCHISERAPIAS LIGNANENSIS Huyb. nov. Lignan : friche sur le chemin de Bonnetan, 1 pied (22 mai 1930). Dans un sillon de la friche où j'avais observé deux Orchisera- pias capitata étaient groupés quelques X Serapias Grenieri à tige peu élevée; à côté de l’un d’eux, une forme hybride de taille un peu plus basse avait les divisions extérieures du périanthe écartées, à peine soudées à la base, et le labelle à sommet subobtus. C’était un Orchiserapias issu du croisement de l’un des X S. Grenieri avec un Orchis Morio abondant dans toute la friche. Le labelle de couleur intermédiaire entre la couleur pourpre clair de certains O. Morio et celle rouge fauve des S. Grenieri était pubescent en dessus et assez fortement à la gorge. (1) A. F. JEANJEAN : Sur quelques variations du Serapias Lingua dans les environs de Bordeaux. P.-V. 82 (1930) 58. 76 PROCÈES-VERBAUX Serapias vomeracea *X Orchis Morio ORCHISERAPIAS FONTANÆ G. Camus. Keller et Soo, L. c. 102 et Icon. pl. CXIIT, fig. 1-2 et pl. CXVI, fig. 1 c; Orchis Morio X Serapias pseu- docordigera G. et A. Camus, L. c. 108 et pl. XIV fig. 10-12. X Orchiserapias Fontanæ de Lignan. GIRONDE (Lignan) : friche sur le chemin de Bonnetan, 2 pieds (22 mai 1930); prairie à environ 200 mètres de la friche, 1 pied (10 mai 1931). — LoT-ET-GARONNE : Environs de Seyches, 2 pieds. L’'hybride fut cueilli dans cette station par M. Glaunès, étudiant en Pharmacie; il le remit avec d’autres Orchidées à M. Tempère, Assis- tant de Botanique à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, qui voulut bien me l’offrir. — Nouveau pour la France. L’Orchiserapias Fontanæ est également très rare. Il fut d’abord trouvé en Italie; puis, encore en Italie, Bergon en découvrit une forme (var. trisecta G. Camus) qui différait du type dont les divi- sions du périanthe sont deux fois plus longues que les latérales intérieures, par des divisions peu inégales et par le labelle à trois lobes plus profonds. Les exemplaires girondins et lot-et-garonnais appartiennent à cette variété. Ci-après les caractères des deux premiers échantillons de Lignan qui croissaient au pied d’un vieux figuier. Tiges grêles de 34-38 cm.; lavées de pourpre dans le haut. Epis de 8 cm., l’un à 5 et l’autre à 6 fleurs, d’un rose pourpré plus vif dans la partie inférieure. Bractées égalant les fleurs ou plus courtes. Divisions extérieures du périanthe libres, oblongues lancéo- lées, les latérales dressées, la médiane appliquée contre les inté- rieures ; celles-ci presque aussi longues que les extérieures, atténuées de la base au sommet. Labelle dépourvu d’éperon, d’un pourpre velouté plus pâle vers la base et présentant dans la partie médiane des taches d’un pourpre vif; à callosité analogue à celle du Serapias PROCÈS-VERBAUX a vomeracea; lobes latéraux d’abord écartés, puis étalés, faiblement crénelés, le médian pubescent, à largeur égalant les deux tiers du labelle, sinué sur les bords, à peine rétréci à la base, réfléchi, à sommet tronqué, ondulé. Gyÿnostème à bec court ou à peine marqué, d’un pourpre vif dans le bas, légèrement violacé dans le haut. Les exemplaires lot-et-garonnais à fleurs plus grandes et d’un pourpre plus vif, différaient en outre des échantillons de Lignan par le lobe médian du labelle beaucoup plus étroit (un tiers au lieu de deux tiers de la largeur du labelle), non rétréci à la base et atténué vers le sommet subobtus. Réunion du 20 février 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. _ Lettre du Muséum d'Histoire Naturelle de Washington demandant des renseignements sur Delfortrie. Lettre de M. Magnel BARBER demandant des renseignements. Les mollusques de France par Granger. Lettre de M. LACORRE invitant la Société au nom de M. Blanchard à voir sur place un squelette paléolithique découvert à Saint- Germain-la-Rivière. M. LE PRÉSIDENT est heureux d'annoncer qu’ont été nommés au -grade d’Officier d’Instruction Publique nos collègues A. Bouchon et G. Malvesin-Fabre. La Société entière leur adresse ses félicitations. Don. M. L’ARCHIVISTE présente une brochure de M. Bouly de Lesdain sur les graminées des environs de Dunkerque. Causerie-Conférence par M. G. MALVESIN-FABRE : « Vestiges d’un passé très lointain, les Monuments mégalithiques ». Bien avant l’aurore de toute histoire, des races dites « néolithi- ques » imaginérent de polir les armes de silex, jusque là simple- ment taillées; puis, commencèrent le travail des métaux. Elles ont laissé sur notre sol d’imposants monuments formés de grandes pierres brutes (Menhirs, Dolmens, etc.) ; pendant longtemps attribués à des peuples bien plus récents et inexactement dénom- més : Monuments celtiques ou druidiques. La nature de ces édifices primitifs, leur signification, leur mode de construction, les légendes et superstitions qui s’y sont attachées, ont été exposées par le conférencier avec l’aide de nombreux clichés photographiques, tandis qu’un choix de spécimens de l’industrie correspondants permettaient d'évoquer la civilisation qui les a fait naître. 78 PROCÈS-VERBAUX Les exemples qui ont été choisis, sont dans notre Gironde (Menhirs de Pierrefitte et de Pontarret, Dolmen de Curton, Allées couvertes de Peyrelebode, de Roquefort, etc.) soit dans le reste de la France, mais surtout en Bretagne’ où s’est particulièrement épanoui l’art de ces premiers architectes. M. LE PRÉSIDENT remercie le conférencier d’avoir fait naître dans l’esprit des auditeurs l’impression que ces époques lointaines s'étaient rapprochées de nous. Réunion du 13 mars 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. — Invitation au Congrès International d’Entomologie de Madrid. M. le marquis du Dresnay est délégué. Invitation au Congrès dé l’Association bourguignonne des Sociétés savantes à Dijon. Personnel. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société à MM. le docteur Barrère et’René Cordier, nommés Officier d’Académie. Sur avis favorable du Conseil sont admis Membres nes 1° M. Pierre Chouard, Maître de conférences de botanique à la Faculté des Sciences, présenté par MM. Chaine, Dangeard et Jean- jean; 2° M. Paul Dispans, 171 bis, cours Gambetta, à Talence (Coléoptères, Hémiptères), présenté par MM. Giraud et Tempère. Communications et dons. M. l’abbé BERNIER présente une. aberration nouvelle d’Argynnis Lathonia capturé par M. Bonnalgue. M. le docteur L. CASTEX : Classification pratique des Echinides. M. LE PRÉSIDENT félicite l’auteur de ce travail. M. DaGuIN souligne toute l’utilité pratique et exprime le désir qu’il puisse être imprimé. Divers membres s'associent à ce vœu. MM. BoucHonN et JEANJEAN présentent une mousse provenant d'Hongrie et qui sera étudiée ultérieurement. M. F. JEANJEAN : Sur une Station lot-et-garonnaise d’hybrides d’Epilobium. M. A. MAGNE dépose le manuscrit de son travail sur les Pulmonés de la Gironde. M. L'ARCHIVISTE présente : 1° Muyriapodes Diplobodes de France, par Brolemann; 2° Les mammifères de France, par MM. Robert Didier et P. Rode, et le Catalogue des A des Pyrénées (3° partie), par Rondou. Il fait passer le bulletin bibliographique du mois dé Fées dernier. PROCÉS-VERBAUX 79 Sur une Station lot-et-garonnaise d'hybrides : d’Epilobium Par A.-F. Jeanjean Dans les environs d’Aiguillon on désigne sous le nom de clots les endroits d’où l’on a extrait le gravier soit pour construire Je remblai de la voie ferrée Bordeaux-Sète, soit pour élever des digues ou entretenir les routes. Les parties les plus basses de ces clots où l’eau des pluies s’amasse et séjourne une partie de l’année sont sou- vent peuplées d’Épilobes, de Salicaires et de Renouées. En août dernier j'ai observé au clot de Peyrelongue une belle station d’Epilobes où croissaient Epilobium hirsutum L., E. parvi- florum Reich. et E. adnatum Griseb; et, ce qui m’a particulièrement intéressé, j'y ai reconnu des hybrides d’adnatum et de parviflorum, d’hirsutum et de parviflorum, et d’adnatum et d’hirsutum. J'avais déjà trouvé des produits du premier croisement dans les environs de Bordeaux et à Cauterets; quant au second je le cher- chais depuis des années examinant avec attention toutes les stations communes aux E. hirsutum et parviflorum. Le troisième hybride est encore plus rare et n’a été rencontré en France qu’une fois. Epilobium adnatum X hirsutum X E. BREVIPILUM Hausskn. Lot-et-Garonne. Aiguillon, au clot de Peyrelongue; 1 pied (fin août 1934). Rouy et Camus, Flore de France, VII (1901) 194, indiquent l X E. brevipilum comme ayant été trouvé en Seine-et-Oise dans les marais de la Viosne près de Santeuil par G. Camus. Ils en donnent la description ci-après : « Tige non munie de lignes saillantes, assez robuste, élevée, à rameaux ascendants ou dressés; feuilles ressemblant à celles de VE. adnatum pour la forme, mais plus grandes et à dents manifes- tement visibles, les inférieures glabrescentes, les supérieures blan- châtres à indument court; fleurs presque aussi grandes que dans VE. hirsutum; bouton floral apiculé-mucroné; stigmate en massue un peu lobée; aigrette sessile. » Fournier, Flore complétive (1925) 216 et 224, décrit deux formes d’ X E. brevipilum ; l’une à stigmates profondément divisés, étalés, et ayant le port d’un adnatum robuste (Cette forme serait à recher- cher en France) ; autre — celle de Seine-et-Oise —— à stigmates en tête lobée. D’après Fournier cette dernière forme a le port d’un petit hirsutum, les fleurs grandes de cette espèce, les feuilles semi- embrassantes à limbe décurrent sur la tige jusqu’au milieu de l’entre-nœud, à dents arquées assez profondes, longuement atté- 80 PROCÈS-VERBAUX nuées en pointe depuis la base jusqu’au sommet; la tige subtétra- gone à lignes peu saillantes. ; L'hybride d’Aiguillon présentait les caractères suivants Port d’un adnatum robuste. Souche émettant des rosettes de feuilles s’allongeant en rhizomes rougeâtres, charnus, de 6 em. au plus de long et portant sur toute leur longueur des feuilles d’un vert rougeâtre, oblongues-lancéolées, dentées. Tige de 1 m. 30 épaisse en son milieu de 7 mm., dure, subligneuse, rameuse et pubescente dans sa moitié supérieure, munie, ainsi que les feuilles de poils apprimés ou subétalés. Feuilles de la tige semi-embras- santes, opposées, décurrentes, à limbe adné se proiongeant en lignes peu saillantes jusqu’au milieu de l’entre-nœud, parfois au delà; celles des rameaux gris cendrées, fortement pubescentes sur les deux faces; toutes lancéolées ou étroitement lancéolées, atté- nuées de la base au sommet, à dents assez profondes. Fleurs d’un rose pourpré à pétales de 1 cm. de long, élargis, bilobés; sépales mucronés; bouton floral apiculé. Stigmates assez profondément divisés, à lobes s’écartant au sommet mais se s’étalant pas. Capsules de 6-7 cm. de long à graines toutes ou en partie avortées, les grai- nes, paraissant normales, papilleuses et à aigrette non stipulée. Cette description ajoute aux diagnoses de Rouy et Camus et de Fournier les caractères si importants tirés de la souche et de Ja. graine. Contrairement à celle de Rouy et Camus elle indique sur la tige des lignes visiblement saïllantes. L’hybride était comme taille intermédiaire entre les E. adnatum et hirsutum, ceux-ci beaucoup plus robustes et élevés que les pre- miers. La couleur et la forme des feuilles le distinguaient à pre- mière vue de l'E. hirsutum et la grandeur et la couleur des fleurs, de l'E. adnatum. Il se trouvait à la limite où les deux parents com- mençaient à se mêler, aussi je n’ai pu tirer de sa condition station- nelle aucune présomption sur le sens du croisement. Epilobium hirsutum X parviflorum X E. SERICEUM Schum. Lot-et-Garonne. Aiguillon, au clot de Peyrelongue; 8 pieds (fin août 1934). Les caractères de l’hybride, intermédiaires entre ceux des parents, tendaient à se rapprocher de ceux de l’hirsutum. Souche à stolons courts (5 cm. au plus), assez épais et à feuil- les rougeâtres presque charnues. Feuilles lancéolées, sessiles ou subamplexicaules, non rétrécies à la base, à nervures saillantes, irré- gulièrement dentées. Fleurs de l'E. hirsutum, de même coloration mais plus petites; bouton floral nettement mucroné. Graines en faible partie fertiles, beaucoup de capsules les ayant entièrement avortées. PROCES-VERBAUX 81 Epilobium adnatum X*X parviflorum E. BURDIGALENSE (Hyb. nov.) X E. Weissemburgense var. Burdi- galense Jeanj. P.-V. (1930) 78. Gironde. Villenave d’Ornon (juillet 1929). Lot-et-Garonne. Aiguil- lon, au clot de Peyrelongue (fin août 1934). -— Assez abondant dans ces stations. Dans une note parue en 1930 dans nos Procès-Verbaux, je signa- lais et décrivais une forme nouvelle d’ X ÆE. Weissemburgense (E. parviflorum X adnatum) plus voisine que la forme typique de l'E. adnatum et que je nommais var. Burdigalense (per adnatum). J’ai depuis reconnu cette forme dans une autre station de Villenave- d’Ornon et, en août dernier, j’ai pu l’observer à Aiguillon. Dans les trois stations elle se présentait avec les mêmes caractères et à l’ex- clusion de la forme typique. Au clot de Peyrelongue l'E. adnatum est en bordure de la station et il se mêle peu aux ÆE. hirsutum et parviflorum qui croissent à l'arrière. Or l’hybride se trouvait au milieu des Æ, adnatum et vrai- semblablement il était issu de leur fécondation par le pollen d’un parviflorum. J'avais déjà fait à Villenave-d’Ornon, dans les années qui suivi- rent la découverte de cet hybride, des remarques sur sa dispersion et celle des parents qui m’avaient fait penser qu’il pouvait être un hybride inverse de | X E. Weissemburgense. Les conditions station- nelles dans lesquelles je l’ai rencontré à Aiguillon sont de nature à me confirmer dans cette idée. La description que j'ai donnée de la var. Burdigalense convient à l’hybride lot-et-garonnais. Je la rappelle ci-après; elle devient celle de l'E. adnatum X parviflorum — X E. BURDIGALENSE (Hyÿb. nov.). Port de l'E. adnatum. Souche émettant des rosettes de feuilles, très rarement des stolons peu allongés. Tige de 60 à 90 (100) cm. dure, souvent rougeâtre, rameuse dès la base, plus rarement dès son milieu, à pubescence rare ou nulle dans sa partie inférieure, * plus fournie et moins apprimée que celle de l’adnatum dans sa par- tie supérieure; lignes toujours visiblement saillantes. Feuilles se rapprochant de celles de l’adnatum, les moyennes moins étroite- ment lancéolées, plus atténuées vers le sommet qui est subaigu, et à base un peu arrondie; nervures un peu moins saillantes, dents moins fortes et moins régulières; les inférieures glabres ou glabres- centes en dessus et pubescentes en dessous, les supérieures pubes- centes sur les deux pages. Bouton floral aigu ou subaigu. Fleurs ordinairement rose pâle, rarement rose violacé, de 4-6 mm. de long. Stigmates en tête lobée, à lobes peu écartés, quelques-uns parfois restant en massue. Capsules de 5-6,5, très rarement 7 cm. de long, couvertes de poils apprimés et de poils articulés étalés. Graines en partie avortées; celles qui sont normales ne se distinguant des grai- nes de l’adnatum que par la partie supérieure un peu plus large. P.-V. 1935. 6 S2 PROCES-VERBAUX Réunion du 27 mars 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. Lettre de M. le docteur Barrère remerciant des félicitations qui lui ont été adressées à l’occasion de sa nomi- nation au titre d’Officier d’Académie. Lettre de M. le marquis de Dresnay remerciant de sa désignation comme délégué au Congrès Entomologique de Madrid. Lettre de la Caisse des Recherches Scientifiques annonçant l’oc- troi d’une subvention de 5.000 francs, soit 2.500 francs pour le travail de M. Chaine et 2.500 francs pour nos autres publications. M. CHOUARD remercie de son admission. Personnel. Société à M. Belloc, nommé Chevalier de la Légion d’honneur. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès, survenu à Fou- ras, de M. Le Gendre, membre correspondant, directeur de la Revue botanique du Limousin. Il adresse ensuite les condoléances de la Société à M. Bouchon à l’occasion du décès qui vient de le frapper en la personne de sa vénérable mère. Sur la proposition de la Commission l’Assemblée adopte le pro- gramme d’excursions pour 1935 : ANT LL ER Eee Bellefond, Frontenac. LOMALULVA RER RS Saint-Laurent-d’Arce. DS MAT MARRAINE Sainte-Croix-du-Mont, Verdelais. LOTUS Coutras. ADN NC Enr Fête Linnéenne (programme à l’étude). Octobre, novembre. . Excursions mycologiques. Communications et dons. M. A. MAGNE : 1° Présentation de coquilles fossiles de Léognan; 2° Sur les Gyraulus de la faune girondine. M. le docteur L. BOUDREAU présente un nid de Vespa Crabo (Fre- lon) et l’offre aux collections. M. MARQUASSUZAA transmet, de la part de M. Maziaud, des miné- raux qu’il offre aux collections de la Société. M. LE PRÉSIDENT remercie les donateurs. Causerie-Conférence de M. le docteur H. LAMARQUE : « Les richesses thermales de nos Pyrénées. Considérations sur l’hydro- géologie pyrénéenne. » M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la : PROCÈS-VERBAUX 89 Nous entendons toujours avec plaisir M. le docteur H. Lamarque. En effet, ce qu’il a vu, ce qu’il sait si bien nous dire plaît et instruit. Cette conférence où il a fait aux considérations scientifiques une part plus grande que dans les précédentes a gardé tout l'attrait d’un beau voyage dans une région que nous connaissons tout particuliè- rement. Aussi, fûmes-nous tous heureux lorsque les nombreuses projections nous ont fait voir ces sites aimés et ces belles stations thermales. Luchon, « reine des Pyrénées », a spécialement retenu le Confé- rencier : la formation des eaux thermales au sein des roches anciennes, l'augmentation de la chaleur dans les profondeurs sou- terraines ont été exposées avec les considérations géologiques qu’elles comportent. Le nouveau vaporarium, les récentes installa- tions permettant d'isoler de nombreuses sources aux compositions différentes, aux propriétés diverses ont été décrits avec précision. Cette organisation montre tout le progrès de la science médicale moderne pour l’utilisation des richesses thermales de notre pays. Réunion du 3 avril 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. Lettre de M. Tarel annonçant la naissance de son petit-fils. Lettre du Président du Congrès Entomologique de Madrid remer- ciant pour la désignation de M. le marquis du Dresnay comme délégué. Communications. — M. L. GLANGEAUD : Sur les dépôts flan- driens marins de l’estuaire de la Gironde. M. le docteur W. DUBREUILH signale en Roumanie l’abondance sur les chênes de Loranthus europaeus, parasite inconnu en France et se demande si, autrefois abondant, ne serait pas là le gui du chêne recherché des Gaulois. Une intéressante discussion s'ouvre à ce sujet. M. L’ARCHIVISTE présente le bulletin bibliographique de mars dernier. 84 PROCÈS-VERBAUX Sur les Dépôts marins du Flandrien dans l’Estuaire de la Gironde Par M. L. Glangeaud Des affleurements « d’argile à Scrobiculaires » ont été signalés par Welsch (1) au sud-est de Soulac. Pervinquière (2), dans sa des- cription du sondage des Chambreïites (Pointe-de-Grave), attribue aux « Sables des Landes » une formation argilo-sableuse descendant à la cote — 34. Les sondages du Verdon et les dragages exécutés dans l'estuaire par le Port Autonome pour l’établissement d’un nouveau chenal per- mettent maintenant de préciser l’extension, les caractères pétrogra- phiques et les relations de la « série de remblaiement » postérieure à la terrasse de 15 mètres et antérieure aux dépôts actuels. Cette série qui débute par des dépôts détritiques à éléments assez gros- siers se termine à sa partie supérieure par les « couches à Scrobicu- laires >» de Welsch, seules décrites jusqu’à ce jour. Elle correspond au Flandrien de M. Dubois (3). C’est grâce aux documents aimablement fournis par M. Lévêque, Directeur du Port Autonome, et ses collaborateurs, MM. les ingé- nieurs Grange, Cottard, Pinet, Ladouare, que j'ai pu étudier avec précision le Flandrien marin de l’estuaire. Je les en remercie bien vivement. FAUNE Les couches draguées au large de Saint-Christoly (30 kilomètres au sud du Verdon), nous ont fourni les espèces suivantes : Nassa reticulata, Littorina littorea, Ostrea edulis, Anomia ephippium, Scrobicularia piperata (compressa), Cardium edule, Tellina bal- thica, Nucula cf. nucleus, Balanus perforatus, vertèbre de Baleine ou Baleinoptère (détermination de M. Chaine). Dans le sondage de la Claire, près du Verdon, on a trouvé à la profondeur de —— 13 m. 14 : Ostrea edulis, Anomia ephippium, Scro- bicularia piperata, Balanus perforatus, puis de -—— 26 m. 54 à — 30 m. : Trochus (Gibbula) umbilicalis = obliquatus; Trochus (Gib- bula) magus, Natica cf. nitida, Scala (Scalaria) communis, Purpurea lapillus, Cardium edule, Ostrea edulis, Anomia ephippium, Chlamys varia, Vermetus sp., Echinocyamus pusillus — angulosus, Bryozoai- res (déterminations vérifiées par M. Feytaud). (1) WELscx. C. R. Collab. Serv. Carte Géol. France, t. XXI, 1911, D::5318 554 et Anthropologie, t. XXXVIII, 1917, p. 201-233. (2) PERVINQUIÈRE. C. R. Collab. Serv. Carte Géol., t. XXI, 1911, p. 44-46. (3) Dugois. Thèse Sciences Lille, 355 p., 1924. 5 PROCÈS-VERBAUX 8) CARACTÈRES PÉTROGRAPHIQUES Cette série est composée par une alternance de sables, d’argiles sableuses parfois glauconieuses et de graviers à galets. Les galets qui peuvent atteindre 15 cm. de côté, sont constitués par des gneiss, des quartzites, des roches métamorphiques variées et des silex. Parmi les petits galets formés de roches éruptives tertiaires, j'ai reconnu des basaltes et avec doute des phonolites provenant du Mont-Dore ou du Cantal. Les gros galets sont particulièrement nombreux vers la partie supérieure de formation entre — 8 et == 10 à Port du Bloc, à — 13,00 à la Claire et entre — 5 et — 6 sur le Haut fond de Saint-Christoly. La partie sableuse est presque toujours assez grossière (moins ,; de 10 % des grains ont un diamètre inférieur à 0 mm. 45); elle est riche en minéraux lourds. Le quartz est anguleux et générale- ment assez bien calibré. Les argiles sableuses, en dehors des argiles à Scrobiculaires de surface, sont souvent de couleur verte, coloration due générale- ment à de la glauconie. Le sable contenu dans ces argiles est lui- même assez grossier (moins de 15 % de grains ont un diamètre inférieur à 0 mm. 29). La série flandrienne se distingue ainsi nettement par ses carac- tères pétrographiques (importance des galets, des graviers, grosseur des particules sableuses, quantité importante des minéraux lourds), de toutes les vases et argiles sableuses de lestuaire formées récemment. On avait là des dépôts marins littoraux recevant les apports de rivière à courant rapide. Parmi les gros galets, dont on peut pré- ciser l’origine, dominent les éléments provenant de la Dordogne et de ses affluents. J’ai retrouvé les galets identiques (silex, roches métamorphiques et laves) dans les vallées de la Dordogne et de l'Isle. Les galets de roches éruptives avaient été précédemment signalés par M. Dublange (1) dans la vallée de la Dordogne. Quant aux éléments apportés par la Garonne, nous n’avons pas encore pu trouver des caractères permettant de les reconnaître de façon certaine. EXTENSION DU FLANDRIEN MARIN PoINTE-DE-GRAVE. — A la Pointe-de-Grave, l'épaisseur et la compo- sition lithologique du Flandrien est très variable car ces dépôts se sont installés sur une topographie antérieure assez accidentée. (1) M. DugBLraxGr. Les alluvions quaternaires de la vallée de la Dordo- gne. Bull. Soc. Préhistorique France, 23 juin 1910. 86 PROCÈS-VERBAUX Dans le sondage de la Claire, à l'extrémité septentrionale de la Pointe-de-Grave, la succession est la suivante : De + 9.86 à + 4.66, sables de dune. De + 4.66 à + 3, sables argileux et argiles continentales. De + 3 à — 4, sables gris d’origine continentale. De —— 4 à — 8, alternance de sables continentaux et d’argiles pro- bablement lacustres. De —— 8.14 à — 9.14, graviers avec petits galets et débris de coquil- lages littoraux (Cardium, Littorina, etc.). C’est la partie supérieure du Flandrien marin. De -— 9.14 à -— 11.94, sables micacés. A —— 11.94, galets de 10 cm. environ de côté, portant des Vermetus et Bryozoaires. De -— 11.94 à -— 18.64, graviers avec coquilles brisées ou entières appartenant aux espèces citées plus haut dans la Faune : Les galets sont particulièrement abondants vers -— 13 mètres. De -_— 18.64 à -— 26, sables et argiles sableuses. De —— 26 à —— 31.99, sables, graviers et faluns avec les espèces citées plus haut dans la faune. De -— 31.99 à -_ 36.19, sables, graviers et faluns avec nombreux galets perforés par des Lithophages, débris d’Ostrea, Pecten, Solen, Nassa, Cardium, etc. De -— 36.19 à —— 37.59, argiles sableuses micacées grises. De -— 37.59 à -— 42.64, graviers avec galets. Base du Flandrien. De — 42.64 à —— 63, Eocène. Le sondage a été arrêté à — 63. Le creusement pré-Flandrien a donc atteint à La Claire la côte -— 42,64 et le remblaiement Flandrien par des dépôts marins ou littoraux s’est effectué jusqu’à la côte —— 8. Au-dessus se trouvent des dépôts continentaux. ; Or, à 1 km. 15 au sud-ouest du sondage de la Claire, le rocher de Saint-Nicolas est constitué par des calcaires lutétiens. On voit donc qu’il existait, dans cette région, au début du Flandrien, un chenal au bord incliné (pente d’au moins 26 m. par km.), bordée au Sud et à l'Ouest par une île correspondant au rocher de Saint- Nicolas qui probablement à cette époque était relié aux rochers du phare de Cordouan. Vers le Nord-Est, cette île devait être séparée de la côte de Royan par un chenal se trouvant sur l’emplacement du chenal de naviga- tion actuel. En effet, le chenal actuel, dont la profondeur descend au-dessous de 20 mètres ne peut être que le résultat du creusement pré-Flandrien; il devait exister avant le remblaiement Flandrien. A l'Ouest, « l’Ile Saint-Nicolas-Cordouan » était nettement sépa- rée de la côte actuelle, ainsi que le montre la série de sondages échelonnés entre Saint-Nicolas et la Pointe-des-Chambrettes. Le substratum pré-Flandrien, est, à -— 2 m. à la maison de Grave, PROCÈS-VERBAUX 87 — 13 m. au sud-ouest du Verdon, — 28 m. au nord-est du Verdon et au-dessous de —— 40 m. à l’est du Verdon et à la Pointe-des- Chambrettes. Dans toute cette région, les dépressions pré-Flandrien- nes ont été remblayées par une série détritique et marine compa- rable à celles du sondage de la Claire. Au Sud, l’ilot Saint-Nicolas-Cordouan était séparé de la pres- qu'îile du Médoc par un chenal qui passe sur l’emplacement des Huttes et vers Soulac. Ce chenal présentait deux accidents topo- graphiques secondaires, correspondant aux îlots de Talais et de Jau. À la fin du creusement pré-Flandrien, l’embouchure de la Gironde ne devait donc pas constituer un chenal à un seul bras. Il est toutefois difficile de préciser à quel moment exact du pré- Flandrien et du Flandrien, ont été creusés et remblayés les diffé- rents chenaux que nous venons d’indiquer. Sans documents paléon- tologiques et avec les seules données altimétriques, on ne peut faire que des hypothèses sans vérification possible. Par contre on peut affirmer d’une façon certaine que la Pointe- de-Grave est de formation toute récente. L’ilot de Saint-Nicolas et de la Pointe-de-Grave n’a été rattaché à la presqu'île du Médoc qu’à la fin du Flandrien. HAUT-FOND DE SAINT-CHRISTOLY. -— Les dragages effectués par le service du Port Autonome, au large de Saint-Christoly, permettent de préciser la nature des dépôts alluviaux formant le fond de la Gironde entre Saint-Christoly, Valeyrac et le banc de Goulcé. Ces dépôts sont de deux sortes : Le long du chenal bordant à l’ouest le banc de Goulcé et dans la queue de ce banc, on a des vases brunes plus ou moins riches en sable fin, alternant avec de minces couches de sable fin et de petits lits sériciteux. La drague n’a pas rencontré l’Eocène sous-jacent jusqu’à — 11 m. 50. Ces dépôts finement détritiques paraissent récents et sont d’origine essentiellement fluviatile avec apports possibles d’élé- ments éoliens. Plus près de la côte, le long d’une bande s'étendant jusqu’à une distance de deux kilomètres de la rive gauche, la nature du fond est toute différente. Les dragages effectués entre les kilomètres 68 et 70 ont trouvé sur une épaisseur de 2 mètres (— 3 à —— 5) sans atteindre le fond, des alluvions grossières (galets atteignant 15 centimètres, sables et argiles). Entre les kilomètres 69 et 70,5, les sondages nous donnent la superposition suivante : En surface de — 4 m. 40 à — 4 m. 80, alluvions grossières (argile sableuse avec galets). De — 4 m. 90 à — 5 m. 50, caïlloutis avec blocs de quartzite attei- gnant 40 centimètres de côté. sc APRES 88 PROCÈS-VERBAUX L’Eocène rocheux (lutétien) a été atteint entre — 5 m. 80 et —— 7 m. 30 suivant les points. Au droit du chenal de Ladigna, le fond rocheux est recouvert par 1 m. 50 environ d’alluvions du même genre; par places, le rocher affleure. Ces dépôts grossiers présentent dans les niveaux sableux les coquilles citées plus haut dans la faune et une vertèbre de Baleine. La présence de ces fossiles, la nature des éléments et la cons- titution pétrographique du dépôt permet de préciser qu’il existe là un cordon littoral d’origine marine. Ce cordon est tout à fait analo- gue à ceux d’âge flandrien des marais poitevins qui sont aussi en relation avec les « couches à Scrobiculaires ». Weisch a d’ailleurs signalé l’existence d’un cordon littoral à scrobiculaires dans le Bas- Médoc, au nord de Valeyrac. Les couches draguées dans la Gironde représentent le prolongement, vers le sud, du cordon littoral du Bas-Médoc. A ce moment du Flandrien, la mer entrait donc largement dans l’estuaire de la Gironde. Vers l’amont, il paraît possible de relier la partie grossièrement détritique du Flandrien aux sables et graviers fluviatiles de la ban- lieue de Libourne décrits avec une grande précision par M. Cha- put (4), entre — 2 et —— 11 m. Il n’est pas possible de dire actuelle- ment s’il existe une liaison entre les dépôts flandriens de l’embou- chure de la Gironde et les couches à Scrobiculaires signalées sous Bordeaux par Delfortrie (2) à une profondeur de 7 mètres. ORIGINE DES GALETS DU FLANDRIEN Au sujet des galets trouvés dans le dépôt et dont certains attei- gnent 40 centimètres de côté, on peut faire deux sortes d’hypothèése. Ces galets indiquent-ils un régime violent ou torrentiel de la Gironde flandrienne, ou bien a-t-on là des blocs apportés par la mer le long de son cordon littoral ? Une partie de ces blocs est formée de galets de quartz ou de quartzites d’une origine inconnue; une autre par des roches méta- morphiques provenant certainement du Massif Central et des Pyrénées. Les galets de basalte et de phonolite que j'ai observés dans le Flandrien marin de l’estuaire sont absolument analogues à ceux décrits par M. Dublange (loc. cit.) dans la vallée de la Dordogne et de l’Ille. Ils sont seulement plus petits et décomposés de façon très irrégulière. Les éléments dont l’origine auvergnate est certaine sont généra- lement les plus gros. On doit se rappeler à ce sujet que l’extension (1) CHaPpuT. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, t. LVI, p. 16-100, 1927. (2) DELFORTRIE. P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, t. XXX, 1875, p. CLxxIv. EL PROCES-VERBAUX 89 maximum des glaciers Wurmiens datés du début du Flandrien, d’après les travaux de M. Dubois, et que les gorges en amont de Bort ont subi un creusement important pendant le Flandrien. Cette érosion puissante du Massif Central, à cette époque, a dû certainement provoquer l’arrivée de matériaux de dimensions impor- tantes dans la Dordogne. Parmi ceux-ci, j’ai pu observer quelques galets de basalte qui sont certainement originaires du Mont-Dore et du Cantal. Le même phénomène a dû se produire pour les Pyrénées au Flandrien, mais les gros matériaux n’ont peut-être pas atteint l’em- bouchure. On ne peut préciser si les glaciations anté-vurmiennes et les mou- vements eustatiques anté-monastiriens ont aussi produit des chasses d’eau importantes, amenant de gros galets de la région des Pyré- nées et du Massif Central. Mais cela est vraisemblable. CONCLUSIONS L’oscillation marine négative pré-Flandrienne a amené le creuse- “ment de plusieurs chenaux dans lesquels débouchaient la Dordogne et la Gironde. Ils étaient séparés par une ou plusieurs buttes témoins ou îlots situés dans la région du Verdon, de Saint-Nicolas, du phare de Cordouan, de Talais et de Jau. Le fond du chenal principal s’abaissait au-dessous de — 40 au nord du Verdon. L’estuaire de la Gironde est le résultat du creusement pré-Flan- drien et non pas comme on l’a souvent pensé en relation avec une dislocation hypothétique qui n’a jamais pu être mise en évidence dans les sondages. En effet, si l’on compare les sondages des environs de Royan que j'ai étudiés en 1930 (rapport inédit déposé à la Mairie de Royan) (Journal de Royan, du 15 avril 1934, p. 2) et le sondage artésien du Verdon, qui a rencontré le Cénomanien à 575 mètres, on constate que la pente des calcaires crétacés se maintient sensible- ment constante de part et d’autre de l’estuaire avec un pendage moyen de 2,5 %. La Gironde traverse ici le flanc sud de l’anticlinal de Jonzac, sans être influencée par cet accident tectonique. L’allure de l’Eocène qu’étudie actuellement avec une grande pré- cision M. Fabre, confirme cette observation. L’estuaire de la Gironde est donc un héritage du creusement pré- Flandrien. Au cours de la transgression Flandrienne, les éléments grossiers et les blocs entrainés par la fonte des glaciers wurmiens comblèrent peu à peu les chenaux. À la fin du remblaiement, les argiles à Scro- biculaires, le cordon littoral des Richard et les dépôts d’estuaire soudèrent les différents îlots en constituant la Pointe-de-Grave actuelle. 90 PROCÈS-VERBAUX Réunion du 17 avril 1935 Présidence de M. M. LamBerrTiEe, Archiviste. Correspondance. Lettre de M°*° Fiton remerciant M. le Pré- sident de l’envoi du discours prononcé par M. le docteur L. Castex, alors président, aux funérailles de son mari, notre regretté collègue. Réunion du 8 mai 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès de M. Loustalot- : Forest, membre correspondant, et de M. le professeur Joubin, pro- fesseur au Muséum National d'Histoire naturelle, membre de l’Ins- titut, membre d'honneur de notre Compagnie. La Société Linnéenne n’a pas oublié la distinction et la bienveil- lance avec laquelle M. le professeur Joubin représenta M. le Ministre de l’Instruction Publique et l’Institut de France aux fêtes du Cente- naire de notre reconnaissance d'utilité publique. Correspondance. Lettre de la Société Historique et Archéo- logique de Libourne invitant les membres de la Société à sa pro- chaine excursion. Lettre de la Skandinaviska Släkt Studie Samfundet adressant le diplôme de Membre honoraire au Président et au Vice-Président de la Société Linnéenne. : | Lettre de la Société Océanographique de France, Section de Bor- deaux, demandant à devenir membre de notre Société et offrant la réciprocité. Lettre du Journal de Conchyliologie invitant à la réunion amicale qui aura lieu en juillet prochain à l’occasion du Centième Anniver- saire du docteur Paul Fischer. Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus : Membres honoraires : MM. le Président et le Vice-Président de la Skandinaviska Släkt Studie Samfundet. Membre titulaire : la Société d’'Océanographie de France, Section de Bordeaux. Administration. M. LE PRÉSIDENT met l’Assemblée au cou- rant de l’état actuel de la succession Baraton. Communications. M. TEYCHENEY présente un Hyménop- tère éclos d’une larve recueillie sur le saule et élevée par lui. PROCÈS-VERBAUX 91 M. G. MALVESIN-FABRE : Compte rendu botanique et géologique de l’excursion du 7 avril à Bellefond-Frontenac. M. G. TEMPÈRE : Compte rendu entomologique de lexcursion du 7 avril à Bellefond-Frontenac. Emploi de bagues pour l'étude de la migration des oiseaux Dans l'intention de faciliter l’étude des migrations, beaucoup d’ornithologues suisses baguent chaque année de très nombreux oiseaux vivant en liberté, c’est-à-dire leur mettent à la patte un anneau portant l’inscription : « Vogelwarte Sempach Helvetia » et les relâchent. La Station ornithologique de Sempach (Vogelwarte) en prend dans chaque cas note exacte. Mais, pour que le résultat recherché soit atteint, il faut que, lorsque l’un des oiseaux bagués est retrouvé, avis en soit donné aux intéressés. C’est pourquoi toute personne (chasseur, oiseleur, acheteur, personne qui l’aurait trouvé par hasard) à qui il arrive d’avoir entre les mains un oiseau muni d’un anneau suisse est priée d'envoyer la bague à la Station ornithologique de Sempach (Suisse); en indiquant exactement où et quand cet oiseau a été repris et si possible comment on a été mis en sa possession (tué à la chasse, capturé, acheté, trouvé ?). La Station ornithologique accusera à chaque expéditeur réception de son envoi et de sa communication et l’informera, de son côté, du jour et du lieu où le sujet en ques- tion a été bagué. Réunion du 22 mai 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Correspondance. Lettre de faire part du décès de M. Ph. Dautzenberg, président honoraire de la Société Zoologique de France, membre honoraire de notre Compagnie depuis 1902. Le Président adresse à la famille les condoléances de la Société. Lettre de M. P. David, de La Rochefoucauld, s’excusant de n’avoir pu venir faire ce soir la conférence-causerie annoncée. Cette conférence, qui n’est que différée, sera heureusement com- plétée par la présentation d’un film sur les fouilles préhistoriques de notre collègue. Administration. La nomination de la Commission d’organi- 92 PROCÈS-VERBAUX sation de la Fête Linnéenne est reportée à la prochaine réunion de juin. Communications. M. le docteur L. CASTEX signale avoir trouvé (Bassin d'Arcachon) 1° Chez Toxocidaris lividus des individus présentant des anoma- lies qui seront décrites ultérieurement; 2° Echinocardium cordatum (Penn.) au débarcadère Péreire par basse-mer. Cet oursin vit enfoncé de 10 à 15 centimètres de profondeur. Il sécrète un mucus lui permettant de s’isoler du sable qui l’entoure. M. le docteur L. CASTEX a remarqué une curieuse adaptation des poils peu apicaux très fournis qui, projetés vers la surface de sable forment un canal à parois lisses, assuré par leur capillarité sur courant aqueux, de l’intérieur vers l’extérieur. 3° Coquilles d’helix aspersa habitées par Pagurus Bernhardus Linné. 1 Il indique, en outre, qu’il a un grand nombre de Carcinus maenas Linné retenant chacun par leur pince un petit paquet de Zootères et paraissant s’en servir à la manière d’un flotteur. M. le docteur L. BOUDREAU présente une apophyse épineuse laté- rale de crâne de Siturus costatus Linné (Amérique méridionale). Réunion du 5 juin 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. LE PRÉSIDENT fait des vœux pour le rétablissement de MM. le docteur W. Dubreuilh et Peyrot, actuellement souffrants. : Personnel. Sur avis favorable du Conseil est nommé mem- bre auditeur M. le docteur Henry Duprat, 48, rue Huguerie, décoré de la Médaille des épidémies (Histoire Naturelle), présenté par MM. le docteur L. Castex, F. Jeanjean et M. Lambertie. Correspondance. --— Lettre de la Société d'Agriculture du département de la Gironde invitant la Société Linnéenne à vouloir bien se faire représenter aux fêtes de son Centenaire, ainsi qu’à l’inauguration du buste d'Ulysse Gayon, le lundi 24 juin. M. Lambertie est délégué. Invitation au XVII Congrès International de Géologie de 1937 en Russie. Invitation à la première réunion amicale des Malacologistes, orga- nisée au nom du Journal de Conchyliologie. M. LE PRÉSIDENT annonce le règlement du legs Baraton et demande à ses collègues de vouloir bien nommer ce généreux donateur, l 4 $ £ : | rt L PROCÈS-VERBAUX 93 membre bienfaiteur de la Société. Adopté à l’unanimité. MM. Bouchon, Landès, Magne et Tempère sont désignés pour l’organisation de la Fête de la Société. M. LE PRÉSIDENT donne lecture de l’adresse à remettre au Muséum National d'Histoire Naturelle à l’occasion de la célébration de son Tricentenaire. Communications et dons. -- M. TEMPÈRE fait part de la parution du premier fascicule du Catalogue raisonné des Coléop- tères de France de Sainte-Claire Deville et donne un aperçu de ce travail. M. FRÉMONT présente des exemplaires de Cistus albidus et d’Aphyllanthes Monspeliensis provenant de la Montagne Noire. M. F. JEANJEAN fait un compte rendu de l’excursion à Sainte- Croix-du-Mont et signale Ajuga genevensis et Psocalca bituminosa récolté ce jour. Il signale également des hybrides d’orchidées récoltés à Lignan : Ophrys apifera X scolopax et Serapias lingua X longipetala. Note de M. JEANJEAN sur les Spergularia girondins, revue par M. Simon. M. L’ARCHIVISTE présente les brochures suivantes : M. Saint-Jours (4), Peyrot (1), H. Bertrand (1), et fait circuler le bulletin biblio- graphique du mois de mai. M. LE PRÉSIDENT remercie ces différents donateurs. k Réunion du 19 juin 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès de M. le doc- teur W. Dubreuilh et prononce l’éloge du regretté disparu. Correspondance. Annonce d’une subvention de 2.000 francs par le Conseil général. Invitation de l’A. F. A. S. au LIX‘ Congrès de Nantes qui se tien- dra du 22 au 28 juillet 1935. Communications. M. P. CHOUARD présente des plantes pyré- néennes récoltées dans le Massif de Néouvielle (Vallée d’Aure, alti- tude 850-1000 mètres). Pinguicula vulgaris L. var. macrantha Lamt. Ramondia pyrenaica Rich. Neottia nidus avis Rich. Veronica Ponæœ Gouan. kReseda glauca L. Pirola seconda L. et P. rotundifolia L. 04 PROCÈS-VERBAUX La saison est actuellement en retard de quinze jours vers les hautes vallées et de trois semaines dans les parties les plus hautes. M. G. TEMPÈRE : Quelques remarques sur les Coléoptères des Pyrénées. M. F. JEANJEAN présente deux cas tératologiques : Scrofularia aquatica L., récolté aux allées de Boutaut, offrant un affolement dû à un traumatisme. Gymnadenia conopsea L. avec nombreuses bractées et épi inter- rompu. 7 M. GUICHARD présente un madrépore actuel de l’île Maurice et un fragment du calcaire dont les Romains ont bâti le Pont du Gard. Compte rendu malacologique de l’excursion Frontenac-Lugasson Par A. Magne Dans son compte rendu général, M. Malvesin-Fabre a dit tout ce qu'il y avait à dire sur cette excursion; en conséquence je me con- tenterai de faire un relevé des différentes espèces de Mollusques que nous avons rencontrées. Le manque de temps et de matériel nous ont empêchés de nous occuper des Mollusques d’eau douce; seul Ancylastrum fluviatile Müller à été trouvé par M. Couturier sur les parois d’un lavoir à Frontenac. Voici la liste des espèces récoltées : Phenacolimax pellucidus Drap. Euconulus fulvus Müller. Oxychilus cellarius Müller. Retinella nitidula Drap. Goniodiscus rotundatus Müller. Euparypha pisana Müller. Helix (Cryptomphalus) aspersa Müller. Cepæa nemoralis Linné. Chilostoma cornea Drap. Helicigona lapicida Linné. Fruticicola hispida Linné. Hygromia limbata Drap. Theba carthusiana Müller. Helicella (Candidula) intersecta Poiret. Helicella (Helicella) ericetorum Müller. Helicella (Candidula) variabilis Drap. Helicella (Cernuella) X alonica Servain. | Cochlicella acuta Müller. Cæcilioides acicula Müller. Balea perversa Linné. Clausilia nigricans Pulteney. Clausilia parvula Studer. Ena obscura Müller. Vallonia pulchella Müller. Vallonia costata Müller. Chondrina avenacea Bruguière. Pupilla muscorum Linné. Lauria cylindracea Da Costa. Succinea putris Linné. Succinea Pfeifferi Rossmässler. Cyclostoma elegans Müller. Cochlostoma septemspirale Ra- zoumowski. PROCÈS-VERBAUX 95 Assemblée générale de la 117: Fête Linnéenne Tenue à l'Hôtel de ville de Saint-André-de-Cubzac, le 30 Juin 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Présents : MM. Jeanjean, Bonnel, Bouchon, Camart, Chaine, M. et M"° R. Cordier, A. Couturier, M'° Désabre, M. et M”° Drouet, M''° Faure, MM. Frémont, Giraud, Glangeaud, M”° Jeanjean, MM. le docteur H. Lamarque, Lambertie, M. et M"° Landès, Larroque, M. M"° et M''° Lugeol, MM. Magne, Malvesin-Fabre, Neuville, M. et M"° Tempère, M. et M”° Teycheney. Excusés : MM. Belloc, le docteur Castex, Fabre, Ferrier, M''° Marre. LE PRÉSIDENT prononce le discours d'usage. . Gommunications. M. A. BoucHon présente un bref compte rendu botanique de la journée. M. G. TEMPÈRE : Les Phanérogames Centrospermées et l’instinct botanique de quelques Coléoptères. M. L. GLANGEAUD annonce la prochaine réunion du Congrès inter- national des Mines et de Géologie appliquée. M. G. MALVESIN-FABRE : Coup d’œil sur le Cubzaguais. M. le doyen Chaine annonce que bientôt la collection Daleau sera exposée dans les vitrines du Muséum d'Histoire Naturelle. Cette remarquable série de documents sur la faune quaternaire viendra très heureusement compléter celle déjà si importante léguée par feu Harlé. M. A. F. JEANJEAN : Bévue et Bévuistes. MM. G. TEMPÈRE et A. LANDES : Sur deux espèces de Coléoptères observées dans le Cubzaguais. Discours prononcé à la 117° Fête Linnéenne Par A.-F. Jeanjean Saint-André-de-Cubzac nous accueille une fois de plus. Au temps où c'était un vrai voyage pour s’y rendre, nos devan- ciers, sous la direction de notre fondateur, se proposèrent en 1838 d’y célébrer leur 21° Fête annuelle. Ils n’hésitèrent pas par un temps orageux à traverser la Garonne en bateau, à franchir l’Entre- Deux-Mers en voiture et à passer la Dordogne dans deux embarca- 96 PROCÈS-VERBAUX tions. Mais une pluie battante ne leur permit pas d’atteindre Saint- André, et c’est dans une des salles d’un château voisin qu’avec une égale solennité et une même foi ils glorifièrent Linné et Bauhin. Depuis les distances se sont rapprochées et aujourd’hui Saint- André-de-Cubzac est aux portes de Bordeaux. Aussi en 1891, en 1899, en 1911 et en 1922, sous les présidences respectives de Fallot, de de Nabias, de Bardié et de M. le docteur Lamarque, notre Société a fait choix de la charmante petite cité pour y tenir la 73°, la 81°, la 93° et la 104° Fête statutaire. Saint-André-de-Cubzac nous reçoit donc pour la cinquième fois et je viens d’avoir l’honneur, dans cette belle salle de la Mairie si obligeamment mise à notre disposition par M. le Maire de Saint- André, d’ouvrir la séance de l’Assemblée générale de notre 117° Fête Linnéenne. Située à l’intersection des routes du Blayais et du Libournais, Saint-André-de-Cubzac est devenue avec les facilités de communi- cations un centre important de notre activité. C’est d’ici que rayon- nèrent botanistes et géologues pour explorer des régions insufi- samment connues, et leurs fructueuses recherches contribuèrent pour une part notable à l’enrichissement de notre flore et à la connaissance de nos terrains. Laissez-moi vous rappeler la joie de Brochon, de Motelay et de de Loynes lorsque au cours de notre 73° Fête s’étant fait porter en voiture à Saint-Laurent-d’Arce, ils recueillirent, dans les carrières abandonnées de cette localité trois plantes que les deux premiers n'avaient jamais observées et une quatrième que Brochon récoltait pour la première fois dans notre département. Avec son célèbre coteau de Montalon et ses environs dont la flore calcicole est des plus riches, Saint-André-de-Cubzac est une terre linnéenne. Ici nous pouvons évoquer les noms de Clavaud, Brochon, Motelay, de Loynes, Benoist, Daleau, c’est-à-dire l’âge d’or de notre Société. J’aborde, mes chers Collègues, le rapport moral de l’année lin- néenne écoulée en adressant un hommage ému à nos collègues disparus. ; Loustalot-Forest, membre correspondant depuis 1923, avait fondé à Oloron la Société Palassou à laquelle il consacra le meilleur de son activité scientifique et dont les publications, que nous recevons, présentent un grand intérêt pour la région. Le docteur Muratet, professeur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, fut admis dans notre Compagnie en 1900. Peu d’années après il entra au Conseil et devint vice-président. Mais ses absor-- bantes occupations ne lui permirent pas de nous prêter longtemps PROCÈS-VERBAUX 97 son concours pour l’administration de notre Société. Biologiste dis- tingué, il nous a donné en collaboration avec divers de ses confrères des notes fort remarquées sur ses travaux. Charles Le Gendre, ancien président de l’Académie Internationale de Botanique, directeur de la Revue scientifique du Limousin, étant venu à Bordeaux rejoindre sa famille, nous fûmes heureux de l’ac- cueillir en 1928 en qualité de membre correspondant. Il est l’auteur du Catalogue des plantes du Limousin; depuis la guerre, il s'était particulièrement intéressé à la culture des plantes médicinales. Philippe Dautzenberg, président honoraire de la Société Zoologi- que de France, était membre titulaire depuis 1902. Conchyliologiste éminent, il laisse sur cette science des travaux qui font autorité. Le professeur Joubin, du Muséum d'Histoire Naturelle, membre de l’Institut, était Membre d'Honneur de la Société Linnéenne depuis 1922. Universellement connu pour ses beaux travaux sur la Biologie marine, sa disparition prématurée est une grande perte pour la Science. En 1928, délégué par M. le Ministre de l'Education Natio- nale pour le représenter aux Fêtes de notre Centenaire de recon- naissance d'utilité publique, nous n’oublierons pas avec quelle autorité, quelle distinction, quelle cordialité, il les présida. Il y a quinze jours à peine un nouveau feu est venu bien dou- loureusement nous frapper. Vous savez quelle a été notre émotion lorsque nous avons appris la maladie et puis la mort de notre collègue M. le docteur Wil- Ham Dubreuilh, professeur honoraire de Dermatologie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, ancien secrétaire général de notre Société. Le professeur William Dubreuilh aimait la Société Linnéenne où il était entré en 1878, à l’âge de 21 ans. Dans cette atmosphère de cordialité qui est la nôtre, il se sentait accueilli avec une sympathie déférente, avec une affection respectueuse. Assidu à nos séances, il s’intéressait à tous nos travaux, prenait même part à nos excursions. Sa remarquable culture lui permettait d’être informé de la plupart des choses de l'Histoire Naturelle, et aux questions que nous traitions que de fois ajoutait-il des observa- tions personnelles, de judicieuses remarques. Et lorsque le sujet l’amenait à faire appel à ses souvenirs, quel plaisir et quel profit avions-nous à l’entendre nous conter avec sa belle et aimable simplicité ce qu’il avait vu et entendu, ce qu’il avait lu et appris. Ces temps derniers nous lui avions demandé d’entrer de nouveau dans notre Conseil. Il avait accepté nous promettant une collabo- ration aussi régulière que possible qui, hélas ! aura été bien courte ! Le professeur William Dubreuilh honorait la Société Linnéenne. Nous perdons en lui un collègue éminent, dévoué, de grand et noble caractère, un ami. P.-V. 1935. ” 98 PROCÈS-VERBAUX Aux familles de nos collègues si péniblement éprouvées nous renouvelons l’expression de notre douloureuse sympathie. Plusieurs de nos collègues ont été l’objet de distinctions honorifi- ques que je suis heureux de rappeler. | Î M. Belloc, Directeur du Laboratoire des Pêches maritimes à La Rochelle, a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur. M'' Marre, professeur au Lycée de jeunes filles; M. le doc- teur Jeanneney, professeur à la Faculté de Médecine et de Phar- macie; M. P. Cumia, professeur au Lycée; M. Fabre, inspecteur de l'Enseignement primaire; M. Bouchon, assistant au Jardin Botani- que; M. Malvesin-Fabre, secrétaire général de notre Société, ancien Président, ont été promus Officiers de l’Instruction publique. M. le docteur Barrère, délégué de notre Société à la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles; M. Ferrier, directeur d’Ecole publique à Bordeaux; M. Cordier, greffier de Paix, ont été nommés Officiers d’Académie. _ Nous nous associons aujourd’hui tout particulièrement à leur joie bien méritée, et à nouveau, nous leur adressons nos félicita- tions les plus cordiales. | ke L’effectif de notre Société a continué à progresser, mais faible- ment. Nous avons enregistré cette année 24 admissions, 12 démis- sions et 6 décès, soit une augmentation de 6 membres. La vie de tout groupement organisé est évidemment liée à la vie sociale et économique du pays. Or, en ce temps d'incertitude, de crise, de déflation, des restrictions paraissent naturelles. Peut- être ne s’imposent-elles pas à tous ceux qui les invoquent. Aux heures difficiles, dans la Nation comme dans chacune de ses cel- lules, le devoir n’est-il pas de serrer les rangs ? D'ailleurs nous avons plutôt des raisons d’avoir confiance. Au cours des cinq dernières années, notre effectif s’est accru de cin- quante-deux membres; notre situation financière est normale; notre activité ne faiblit pas; et le dévouement et le courage ne font pas défaut aux Linnéens d’aujourd’hui. C’est chaque année pour votre Président un plaisir légitime et profond que de constater les résultats de votre activité et, avec fierté, de pouvoir dire une fois de plus : La Ruche travaille. Nos groupes spécialisés se sont régulièrement réunis pour exa- miner leurs trouvailles, étudier les questions relatives à leurs recherches et préparer des travaux qui seront soumis à la Société. Un nouveau groupe, celui des Coléoptéristes, s’est officiellement constitué; le zèle et la compétence de ses membres nous permettent PROCÈS-VERBAUX 09 d'espérer une étude vraiment scientifique de cette partie de notre faune girondine. Nos séances ordinaires sont toujours bien remplies et d’un grand intérêt. Communications, observations personnelles, présentation d'échantillons d'Histoire Naturelle, y sont l’objet d’un examen judi- cieux provoquant des discussions toujours courtoises. Nos causeries-conférences connaissent un succès grandissant. Elles font honneur à notre ancien président M. le docteur Castex qui les a voulues et organisées. Cet hiver nos conférenciers ont traité les sujets suivants M. Frémont : Le monde des chenilles et des papillons. M. le docteur Castex : L'Espagne et le Maroc septentrional en huit jours. M. le Doyen Chaine : Le déterminisme des sexes. Comment il se fait qu’un être soit mâle ou femelle. M. Malvesin-Fabre : Vestiges d’un passé lointain : les monuments mégalithiques. M. le docteur Lamarque : Les richesses thermales des Pyrénées. Considérations géologiques sur l’hydrologie pyrénéenne. È L’empressement d’un public de choix, nombreux et fidèle, à sui- vre ces causeries témoigne combien sont appréciés et cette nouvelle forme de notre action éducatrice, et le talent de nos confé- renciers. Nos excursions publiques de printemps et celles mycologiques d'automne groupent toujours à nos côtés des étudiants, les élèves des cours de Sèvres du Lycée de jeunes filles et un public désireux de s’instruire des choses de l’Histoire Naturelle et que nos recher- ches intéressent. Nos publications sont le plus puissant de nos moyens d’action. Dans nos Procès-verbaux les notes substantielles de MM. l’abbé Bernier, Frémont et Tempère sur l’entomologie, de MM. Glangeaud et Fabre sur la géologie, de M. Magne sur la malacologie apportent une importante contribution à la connaissance de ces branches de l'Histoire Naturelle. La collection des Mémoires publiés régulièrement dans nos Actes chaque année suffit à illustrer notre Compagnie. Deux œuvres maïi- tresses, l’une à sa fin : La Conchologie néogénique de l’Aquitaine par Cossmann et Peyrot, continuée par M. Peyrot seul; l’autre à son début : Recherches sur les Otolithes des poissons par M. Chaine, professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux et J. Duvergier constituent le tome LXXXVI (1934) de nos Actes. J’exprime ici nos remerciements et notre reconnaissance à la Caisse des Recherches scientifiques, au Conseil général de la Gironde et à la Ville de Bordeaux dont les subventions nous permettent de publier de telles œuvres qui sont appréciées dans tous les milieux scientifiques et font honneur à la Science française. 100 PROCES-VERBAUX Aussi les grandes Sociétés scientifiques étrangères et toutes les Sociétés scientifiques de France sollicitent l'échange de leurs publi- cations avec les nôtres. Actuellement nous adressons nos Actes et Procès-Verbaux à 180 Sociétés étrangères et à 117 Sociétés fran- çaises et recevons d'elles tous leurs travaux. Ces échanges accrus chaque année par de nouvelles demandes nous ont permis de constituer une Bibliothèque d’une richesse exceptionnelle et que des dons particuliers ont encore augmentée. Cette Bibliothèque, ouverte aux professeurs et aux étudiants de nos Facultés qui désirent consulter des textes originaux, et nos col- lections qui renferment de précieux matériaux pour l’étude de notre région d'Aquitaine, sont pour les naturalistes des instruments de travail indispensables. Il n’est que juste de rappeler ici le dévouement de notre Archi- viste qui préside avec tant de soin à la garde de notre Bibliotheque et à l’entretien de nos Collections. Dans une Société comme la nôtre où les traditions sont en hon- neur, Où, fiers de notre passé, nous avons à cœur de le rappeler et de le glorifier, notre vie se poursuit en communion constante avec nos grands Linnéens. C’est dans cet esprit que je vous convie aujourd’hui à fêter le cinquantenaire de la parution de l’œuvre de l’un d’eux : la Flore de la Gironde d’Armand Clavaud. La Flore de la Gironde est une œuvre inachevée; Clavaud n’en publia que deux fascicules : les Thalamiflores en 1882, et les Cali- ciflores en 1884. Et cependant cette œuvre est, en Botanique, une des plus puissantes qui aient paru dans la seconde moitié du siècle dernier. Le conflit entre l’école linnéenne et l’école jordanienne était alors loin d’être apaisé. Il ne l’est pas encore. Clavaud apportait dans son travail une idée neuve, celle de la subordination des espèces, qui lui permettait de se placer à égale distance de ces deux écoles, là où aujourd’hui encore, on paraît être le plus rapproché de la vérité. Son système eut dans les milieux botaniques un grand retentis- sement. La plupart des floristes français et étrangers venus après lui l’adoptèrent. Corbière, en 1894, l’applique dans sa Nouvelle Flore de Normandie, et Rouy dans sa Flore de France (1893-1913) le fait sien, consacrant ainsi dans le plus important de nos ouvrages floris- tiques, les vues d’Armand Clavaud sur la conception de l’espèce. Ainsi la Flore de la Gironde est un travail de précurseur. Elle eut été un monument élevé à la gloire de la Botanique si Clavaud avait pu œuvrer toute la documentation qu’il avait amassée. Sa santé morale ne le permit pas. Sur cette terre cubzagaise qu’il aimait à explorer rendons hom- PROCÈS-VERBAUX 101 mage à Armand Clavaud, à cet observateur scrupuleux, à ce servi- teur passionné de la Botanique, à ce grand Linnéen. % k* La semaine qui prend fin a vu, mes chers Collègues, se dérouler à Paris les Fêtes commémoratives du Tricentenaire de la fondation du Muséum National d'Histoire Naturelle. Nos délégués, s’associant à l'hommage rendu à notre Grand Eta- blissement d'Histoire Naturelle par la Science française et la Science mondiale, lui ont exprimé en même temps qu’un témoignage parti- culier de gratitude, le tribut de notre admiration. Ici, dans un coin de province, des Linnéens se sont réunis pour fêter également les Sciences Naturelles. En demandant à la Science le meilleur de leurs joies, ils lui apportent la contribution de leurs recherches désintéressées. Si leur œuvre est modeste, leur foi dans le progrès de la Science, dans ses réalisations pratiques et humani- taires est grande et c’est avec tout leur cœur qu’ils participent aux Fêtes de glorification de la Science française. Les Phanérogames Centrospermées et l’'Instinct botanique de quelques Coléoptères Par G. Tempère S’il est, parmi les insectes phytophages, de nombreux polyphages véritables, qui, comme le Hanneton et divers Curculionides, s’acCcom- modent, pour leur nourriture, des plantes les plus variées, il en est aussi, non moins nombreux, qui apportent, dans le choix des végé- taux auxquels les femelles confient leurs œufs, un discernement qui ne peut manquer de retenir l’attention des Entomologistes qui ont des notions de Botanique. Prenons des exemples dans l’ordre des Coléoptères. À côté de monophages stricts, semblant à vrai dire bien peu nombreux, qui ne s'adressent qu’à une seule espèce végétale, à l’exclusion de toute autre, nous trouvons beaucoup d’espèces qui méritent l’épithète d’ <« oligophages ». Celles-ci ne sont pas inféodées à une seule plante, mais à quelques espèces, ordinairement voisines entre elles. C’est ainsi que l’Altise Hermaeophaga cicatrix IL. a sans doute, pour principale plante nourricière, Mercurialis annua L., mais qu’elle peut vivre également sur d’autres espèces du même genre, y compris M. perennis L., comme l’a indiqué Foupras [2], et en dépit de la remarque de BEDEL [1], qui parfois se montrait un peu trop sceptique à l’égard des affirmations de ses confrères. J'ai, en effet, constaté au jardin botanique de Talence, la pré- 102 PROCÈS-VERBAUX sence, fin mars 1935, d’imagos de AH. cicatrix sur M. perennis, dont les feuilles encore jeunes étaient criblées de mangeures. M. annua L., cultivée à côté, n’était point encore poussée à ce moment. Il s’agit donc d’un cas particulier, peu fréquent du fait de la différence d'habitat normal des deux plantes. Il n’en est pas moins vrai que l’adulte, tout au moins, peut, comme l’a avancé Foudras, sans plus de détails, se trouver sur M. perennis. D'ailleurs, des captures, faites au filet, par M. Giraud et moi-même dans des stations naturelles de cette espèce, en l’absence de M. annua, me portent à croire qu’il peut en être de même en pleine campagne. L’oligophagie s’élargit, et « l’instinct botanique » prend tout son intérêt chez les espèces dont la polyphagie restreinte s’exerce dans les limites d’un groupe plus vaste que le Genre. Le Curculionide Phytonomus arator L., remarquable à cet égard, s'attaque, d’après des observations précises, à Silene inflata Sm., Lychnis dioica D. C. et Flos-Cuculi L., Agrostemma Githago L. Dianthus divers, Stellaria media With., Moenchia erecta Ehrh., Sper- gula arvensis L. J'ai moi-même recueilli et élevé sa larve sur cette dernière espèce, ainsi que sur Cuccubalus baccifer L. Ces plantes sont bien diverses quant à leurs stations, leur port, la con- sistance de leurs tissus, leur revêtement, mais toutes appartiennent à la même famille des Caryophyllacées ! Le Criocère du Lis, Crioceris lilit Scop., offre un exemple ana- logue : des Liliacées très différentes entre elles, même au point de vue de la saveur que nous leur trouvons, lui sont bonnes : Lilium, Polygonatum, Fritillaria, Allium, et ce n’est que dans des cas excep- tionnels, d’ailleurs dignes de remarque |7|, qu’il franchit les limites de cette famille, s'adressant alors, fait étrange, aux Solanacées ! De semblables exemples pourraient être multipliés, mais je ne veux ici insister particulièrement que sur le cas de quelques Coléoptères, dont le victus comporte, me semble-t-il, des indica- tions intéressant le Botaniste systématicien. *# k* J’ai montré, en 1928 [8], que PERRIS [4], malgré les doutes qui lui restaient au sujet de l’exactitude de ses propres observations, ne s'était point abusé en notant que Cassida vittata Villers vivait à la fois sur des Chénopodiacées et sur des Caryophyllacées. J’ai en effet recueilli moi-même cette espèce, à La Teste, sur Atriplex has- tatum L., à Andernos, sur Spergularia marginata D. C., au Haïillan (Gironde), sur Spergula arvensis L. Il m’a été ainsi donné de confirmer ce qu'avait avancé, non sans quelques réserves, le célèbre entomologiste landais; mais j'ai eu le tort de partager son étonnement au sujet de ce double régime ali- - mentaire. *L , D 1 é CA gr PROCÈS-VERBAUX 103 Cet étonnement était motivé par l’éloignement, dans la classifica- tion botanique, des deux familles en question. Dans la plupart des ouvrages classiques, en effet, et en particulier dans les Flores les plus utilisées chez nous à l’heure actuelle encore, les Caryophyl- lacées voisinent plus ou moins avec les Renonculacées, les Linacées, les Malvacées, parmi les Thalamiflores ou Dialypétales hypogynes. Les Chénopodiacées ou Salsolacées y sont placées bien loin de ces dernières, dans les Monochlamydées ou Apétales. Dans ces conditions, il n’apparaît guère de rapport entre nos deux familles, d’où la surprise des biologistes pour qui l'instinct botanique des insectes tels que les Cassides est une réalité. Mais si nous adoptons la grande classification qui, depuis les publications d'ENGLER surtout, tend de plus en plus à se substituer à la précédente dans les ouvrages modernes de systématique, notre étonnement va disparaître, ou du moins changer d’objet; c’est qu'alors Caryophyllacées et Chénopodiacées se trouvent étroite- ment rapprochées, de par l’existence d’importants caractères com- muns, dans le groupe des Centrospermées, qu’elles constituent, avec les Amarantacées et quelques autres familles de moindre impor- tance (1). Ainsi le double victus de Cassida vittata perd toute invraisem- blance: nous sommes amenés, au surplus, à admirer l'instinct de cet insecte, qui, en quelque sorte, indique aux Botanistes des aff- nités qui ont longtemps échappé à la majorité d’entre eux. Si maintenant, au lieu d’envisager le régime alimentaire d’une espèce déterminée, nous comparons ceux d’espèces voisines entre elles, nous observerons des similitudes, trop connues des entomo- logistes pour qu’il soit nécessaire d’en donner de multiples exem- ples, et nous pourrons, là encore, noter des faits corroborant les précédents. Ne voyons-nous pas, dans ce même genre Cassida, que la plupart des espèces offrant des colorations opalines ou nacrées (C. marga- ritacea Schall., C. splendidula Suff., C. azurea F., C. nobilis L., etc.) vivent sur des Caryophyllacées, C. vittata faisant également partie de ce groupe. Dans une autre section, C. nebulosa L. vit sur Atri- plex, Chenopodium et Beta (Chénopodiacées), alors que sa proche voisine C. flaveola Thunb. s'attaque aux Caryophyllacées : Stellaria et Spergula d’après divers auteurs, Malachium aquaticum Fries, — (1) Ce groupe des Centrospermées, Cyclospermées ou Curviembryées n’est point de création récente; du temps de Perris déjà, à la vérité, plu- sieurs Botanistes en avaient reconnu la valeur; mais les Flores usuelles d'alors n’en faisaient pas plus état que les Flores françaises qui sont encore aujourd’hui entre toutes les mains. 104 PROCÈS-VERBAUX d’après mes propres berne dans le marais de mure (Gironde). La famille des Curculionides, avec le genre Pseudophytobius, va nous fournir un exemple analogue et intéressant. Il existe, dans la région paléarctique, une dizaine d’espèces de Pseudophytobius; deux ou trois vivent en France; l’une d’elles, P. acalloides Fairm., est répandue sur le littoral méditerranéen, et a aussi été observée depuis peu sur notre côte du Golfe de Gascogne, dans le Bassin d'Arcachon; elle vit sur des Chénopodiacées halophiles, Salicornia et Suaeda. P. salicorniae Hust., espèce fort voisine de la première, dont elle n’est peut-être qu’une forme locale, vit de même, dans l'Hérault, sur Salicornia fruticosa L. De la troisième espèce française, P. subglobosus Ch. Bris., on n’a connu longtemps que l'individu type, capturé dans les Hautes- Pyrénées, puis un second spécimen, recueilli dans le massif de la Grande Chartreuse. Cet insecte .rarissime a été retrouvé naguère dans le Bassin de l’Agoût, non loin de Castres (Tarn), par l’excel- lent observateur qu'était GALIBERT |3 |. Celui-ci s’attacha à découvrir la plante nourricière de Flusecte, et parvint à établir d’une façon à peu près certaine que dans sa région, il s’agit d’une Caryophyllacée, Silene nutans L. Il semble bien probable, dès lors, que dans les Alpes et les Pyrénées, P. sub- globosus vit sur un ou plusieurs Silènes des zônes alpine et sub- alpine. * Il n’est pas sans intérêt de remarquer enfin qu’une espèce nord- africaine du même genre, P. rumicum Peyer., vit, d’après les obser- vations de M. de PEYERIMHOFF [6], sur Rumex bucephalophorus L. et À. scutatus induratus Boiss. Nous savons, en effet, que les Botanistes n’ont jamais beaucoup éloigné la famille des Polygonacées de celle des Chénopodiacées, les rangeant ensemble, soit bien loin des Caryophyllacées, soit tout près de celles-ci. Dans ce dernier cas, les opinions diffèrent, les uns, comme EICHLER, plaçant les Polygonacées parmi les Centrospermées, les autres en formant l’Ordre, tout proche, mais distinct, des Polygo- nales. Un dernier exemple mérite d’être cité, à ce propos, qui nous est fourni par les Altises du genre Chaetocnema. C. concinna Marsh. et C. tibialis Tilig. sont deux espèces manifestement très voisines; la première est inféodée aux Polygonacées : Polygonum et Rumex divers. Je l’ai recueillie moi-même, au jardin botanique de la Ville de Bordeaux, sur Rumex Patienta L., et près de Mauléon (Basses-Pyré- nées), sur Polygonum Persicaria L. La seconde s’adresse aux Centrospermées vraies : Chénopodiacées et Amarantacées; elle a été signalée par divers auteurs comme nuisible à la Betterave cultivée; on la trouve sur Atriplex, Chenopo- PROCÈS-VERBAUX 105 dium, Salsola, Salicornia, mais aussi sur des Amarantes : M. de PEYE- RIMHOFF [5] l’a observée, en Algérie, sur Amarantus Blitum Kunth. Pour ma part, je l’ai notée, en Gironde, dévorant Salicornia her- bacea L., au Verdon, et Amarantus retroflexus L. (ou espèce très voisine) à Castillon. Dans cette dernière localité, d’ailleurs, l’Insecte, fin août, semblait préférer l’'Amarante aux Betteraves au milieu des- quelles elle croissait. *k k* Des quelques faits sur lesquels je viens d’attirer l’attention, il découle, comme on le voit, que, s’il existe chez beaucoup des insec- tes que j'ai qualifiés d’oligophages, un « instinct botanique » souvent indéniable, il existe aussi, entre des plantes diverses, des rapports auxquels on pourrait donner le nom de « rapports entomolo- giques ». Le plus souvent, comme dans les cas cités ci-dessus, ces rapports corroborent les affinités morphologiques qui ont motivé des rappro- chements en Botanique systématique; mais parfois aussi, on les observe entre des végétaux qu'aucune classification n’a jamais rap- prochés jusqu'ici, par exemple Liliacées et Solanacées (Lilioceris lilii), où encore Onagracées et Ampélidacées (Haltica, Bromius, Sphinx). Dans tous ces cas, l’Insecte, sans doute, ne joue que le rôle d’un indicateur, le véritable rapport, bien difficile à préciser, étant, selon toute probabilité, de nature physico-chimique. Il n’en reste pas moins que les goûts et préférences des insectes phytophages méritent, à l’occasion, de retenir l'attention du Bota- niste, que celui-ci soit systématicien cherchant à réaliser une clas- sification respectant au maximum possible les parentés naturelles, ou biologiste étudiant les végétaux au point de vue de leur constitu- tion chimique. BIBLIOGRAPHIE [1] L. Beer, 1900. Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine, t. V, Phytophages. [2] Foupras, 1859. Altisides, in Hist. nat. des Coléoptères de France, par Mulsant. [3] H. GALIBERT, 1932, Dix-huit années de chasse aux Coléoptères dans le Bassin de l’Agoût (Tarn) (Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 1932). [4] E. Perris, 1875. Nouvelles promenades entomologiques. [5] P. DE PEYERIMHOFF, 1915, Notes sur la Biologie de quelques Coléop- tères phytophages du Nord africain (Ann. Soc. Ent. Fr. vol. LXXXIV). [6] P. DE PEYERIMHOFF, 1919, 3° note (Ibid. vol. LXXXVIII). [7] G. TEMPÈRE, 1926. Régime alimentaire anormal de Lilioceris lilii Scop. (P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, LXXVIII). [8] G. TEMPÈRE, 1928. Cassida vittata Vill. et ses plantes nourricières. (P.-V. Soc. Linn. Bordeaux, LXXX). 106 PROCÈS-VERBAUX Sur deux espèces de Coléoptères observées dans le Cubzaguais Par G. Tempère et A. Landès La région du Cubzaguais ne paraît pas avoir été beaucoup étu- diée par les coléoptéristes, et, cependant elle pourrait fort bien apporter des nouveautés dans la liste des insectes de la Faune girondine. Nous nous proposons d’y faire des recherches méthodiques, espé- rant ainsi apporter des indications nouvelles sur les coléoptères capturés. Nous avons l’avantage de faire passer sous vos yeux deux ‘espèces prises dans la région : Chrysomela lucida Oliv. n’est pas une espèce rare dans le sud- ouest de la France; elle a même été signalée comme commune dans le département des Landes, par Gobert. Il ne semble pas, cependant, qu’elle soit bien fréquente dans la région de Bordeaux; les collections que nous connaissons n’en renferment qu’un très petit nombre d’exemplaires de cette prove- nance, et de capture ordinairement ancienne. Nous mentionnerons donc sa présence à Tauriac le 22 avril der- nier, à Saint-André-de-Cubzac le 25 avril et surtout à Cubnezais (plusieurs individus les 16 et 23 juin 1935). Nous l’y avons trouvée au bord des fossés, sur Mentha rotundifolia, qui est sa plante nour- ricière la plus fréquente. Anisorrhynchus barbatus Rossi (— bajulus Oliv.) est également une espèce qui n’avait pas été observée en Gironde depuis bien longtemps, à notre connaissance. L’un de nous l’a recueillie en trois exemplaires le 20 avril dernier, à La Gatte, près de Saint-André-de-Cubzac. Ces trois insectes ont été trouvés le long d’un chemin, en bordure d’une vigne au sol calcaire et pierreux, au pied de jeunes pousses du vulgaire Pani- caut, Eryngium campestre. | Cette dernière observation est à retenir car elle corrobore celles qui ont été citées par L. Bedel (1924, Supplément aux Rhyncho- phores du Bassin de la Seine). I1 nous semble extrêmement probable qu’Anisorrhynchus barbatus (dont M. Hustache, 1930, disait les mœurs inconnues), vit à l’état larvaire dans la portion souterraine des Panicauts. Il est à noter, d’ailleurs, que les espèces du genre Liparus, très voisin, sont bien connues pour être inféodées à diverses plantes de la famille des Ombellifères. Nous nous proposons de continuer à faire des observations sur les lieux de capture de façon à déterminer, si possible, le victus de cet insecte. PROCÈS-VERBAUX 107 Réunion du 3 juillet 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Personnel. -- M''° Désabres, membre auditeur, est nommée membre titulaire de notre Société sur sa demande. Correspondance. Lettres d’excuses de M. le professeur Jean- neney et de M. Cumia qui n’ont pu, à leur grand regret, assister à la Fête Linnéenne. M. LE PRÉSIDENT annonce le décès de Maître Fabre, avocat et oncle de notre collègue M. G. Malvesin-Fabre, et adresse à celui-ci les condoléances de la Société. Il félicite M''"* Désabres et Barthélemy et M. Sarry qui viennent de passer leur certificat d’études supérieures de botanique, géologie et zoologie. Communications et dons. M. le professeur Chaine dépose le 2° fascicule des Otolithes de Poissons et donne un aperçu de ce travail. M. L. GLANGEAUD présente en collaboration avec M. Saugnac une note : « Observation sur la région située au sud-est d'Arcachon ». M. F. JEANJEAN signale au Thil (commune de Léognan) la décou- verte d’un hybride d’Orchis sesquipedalis X Platanthera bifolia L. M. G. TEMPÈRE présente quelques insectes capturés dans la Vallée d’Ossau (Hautes-Pyrénées). M. L’ARCHIVISTE présente, de la part des auteurs, les brochures ou volumes suivants : M. L. Glangeaud (17 broch.); G. Souché (12 broch.) et G. Cazeaux (1 vol.). Il fait passer le bulletin biblio- graphique du mois de Juin dernier. Observations sur la Géologie et la Tectonique de la région d'Arcachon Par MM. L. Glangeaud et R. Saugnac De nombreux puits ont été forés dans la région d’Arcachon. Ils ont fait l’objet de publications de Billiot, Viennot et de MM. Blayac, Mengaud, Girard et L. Glangeaud. Les affleurements de surface avaient été étuaiés notamment par Benoist et Delbos. Mais, jusqu’à présent, on n’a pas cherché à établir des coupes d’ensemble du sous-sol de la région. Nous utiliserons les documents déjà publiés et un certain nombre de sondages inédits dont nous donnons la description. 108 PROCÈS-VERBAUX La stratigraphie de ces puits a été établie en se basant sur les niveaux à Foraminifères que nous avons observés en surface et dont l’étude détaillée fera l’objet de publications ultérieures. Au nord-ouest de Salles, le puits de Mios (altitude 20 m.) a atteint les faluns de Salles, à 2 mètres de profondeur sous le sable fauve. Puis, à la cote —— 20, des calcaires d’âge burdigalien. À partir de Mios, le sommet de l’Helvétien qui a été traversé par les puits de Biganos, Audenge, Lanton, Taussat, s’abaisse pour atteindre à Ander- nos l’altitude de —— 65 mètres. A Taussat, la Tudicla Rusticula, variété du Burdigalien supérieur, qui a été citée par M. Blayac, a été trouvée à la cote —— 85. Dans le puits d’Andernos (piscine), la base du Burdigalien est au-dessous de la cote — 150. Vers l’Ouest-Nord-Ouest, les sondages d'Arcachon ont traversé la partie supérieure des faluns à Salles à l’altitude de —— 64, la base du Burdigalien y est au-dessous de — 136. Dans le puits des Abatilles (Viennot) la partie supérieure du Mio- cène est à la cote —— 70. Le Pecten Beudanti et le Chlamys scabrel- lus y ont été trouvés à — 261. Au nord de Salles, le sondage de Marcheprime (Billiot) ont le sommet du Miocène à — 2 mètres. Vers le sud-est de Salles, à Béliet un sondage fait, sans injection d’eau, par M. Saugnac, a donné de beaux échantillons permettant de reconnaître différents horizons de l’Helvétien et du Burdigalien. La base du « Sable des Landes », reposant sur les faluns de Salles typi- ques a été traversée à la cote — 5; à la cote — 32, on atteint des grès calcaires qui forment le sommet du Burdigalien, à — 35, en premier niveau de sables à Operculina complanata et Milioles, puis 5 mètres de sables glauconieux, et à — 40, des calcaires com- pacts à Operculines, Milioles et débris coquillers. La base du Burdi- galien n’a pas encore été traversée à — 45. Le niveau supérieur à Operculines correspond, d’après les Fora- minifères que nous y avons trouvés, à celui qui existe au-dessous des faluns de Léognan. Au sud-est de Béliet, à Hostens, les sondages ont traversé le som- met du Miocène à la cote O. À Saint-Symphorien, la base de l’Hel- vétien affleure à + 45 mètres d’altitude et la base: du Burdigalien à + 32 mètres. La base du Burdigalien offre une dénivellation de plus de 190 mètres entre Mios et les Abatilles, de plus de 72 mètres entre Béliet et Saint-Symphorien, et de plus de 340 mètres entre les Aba- tilles et Captieux (1), situé à 80 kilomètres au sud-est d'Arcachon. Le sommet du Burdigalien s’abaisse ainsi de plus de 57 mètres entre (1) À Captieux, le Burdigalien continental serait recouvert par l’Hel- vétien marin (Renseignement de M. Malvesin-Fabre). à e = d … % . 4 # L; $ n 4 PROCÈS-VERBAUX 109 Mios et Taussat, de plus de 110 mètres entre Mios et Andernos. Le niveau du Château de Salles (Helvétien) présente entre le dernier affleurement connu au sud-est de Salles et de Béliet une dénivella- ‘tion de 38 mètres. Or, on a exactement le même facies de sables coquillers très détritique à Béliet et dans la carrière de Salles. De même, dans les sondages d'Arcachon, le Burdigalien se présente sous forme de faluns et de sables calcaires assez détritiques. Les différences de facies, tant au point de vue lithologique que de la faune, entre le bord du bassin miocène et Arcachon, ne corres- pondent pas à de telles variations de profondeur. Deux interprétations peuvent être retenues pour expliquer ce fait. Dans l'hypothèse stratigraphique, les facies littoraux tels les faluns et les mollasses appartenant à un même horizon, ne sont pas syn- chroniques sur les bords du bassin et au centre. Ces facies néritiques marqueraient les différentes étapes d’une transgression. Dans l’hy- pothèse tectonique, les couches burdigaliennes auraient été défor- mées après leur dépôt. Les phénomènes de transgression ne sujjisent pas à eux seuls à expliquer les faits observés. En effet le repérage de niveaux coquillers et de niveaux à Fora- minifères, montrent leur répartition sur une grande distance, et nous oblige à admettre qu’il s’est produit dans la région d'Arcachon, non pas des variations de profondeurs, mais plutôt des phénomènes de subsidence contemporains du Miocène inférieur et moyen. De même l’examen et le raccord de détails des coupes de sondage, l’existence d’un pendage important de la mollasse aux environs de Salles (40° dans la carrière du château), déjà signalée par Benoist, nous conduisent à admettre l'existence de déformations post-burdi- galiennes. L’affleurement de Salles correspondrait ainsi à un dôme plat. Ce mouvement aurait commencé au début du Burdigalien et se serait atténué à la fin de l’Helvétien (couches de l’Argileyre), car, ainsi que l’ont fort bien fait observer Delbos et Benoist, les couches horizontales de l’Argileyre et du Minoy reposent sur la mollasse inclinée du Château de Salles. Mais le pendage de la carrière du Château est trop accusé pour être expliqué seulement par une défor- mation à grand rayon de courbure. Aussi doit-on faire intervenir, en plus, dans ce cas, ainsi que l’a fait remarquer M. F. Daguin, linclinaison de couches se déposant sur le bord d’un bassin de sédimentation. On admet que le bombement crétacé de Villagrain-Landiras cor- respond à un anticlinal de direction Nord-Ouest-Sud-Est. Il n’y aurait pas alors concordance entre cette ride et le dôme post-burdi- galien de Salles. Mais le sondage de Marcheprime et l’altitude des affleurements du Burdigalien et de l’Helvétien autour de la ride crétacée nous amènent à penser que le bombement de Villagrain- Landiras correspond à un dôme ou à un anticlinal assez court, 1410 PROCÈS-VERBAUX limité au Nord-Ouest par un ennoyage rapide. Cela permettrait notamment de comprendre comment la mer helvétienne a atteint Saucats à Martignas grâce à cet abaissement d’axe. L'hypothèse d’une déformation post-burdigalienne permet aussi d'expliquer les variations d’épaisseurs du sable des Landes dont la base atteint + 20 à Salles et — 70 aux Abatilles. Cette différence de niveaux ne peut qu'être difficilement expliquée par d’importants ravinements post-helvétiens car on n’en possède aucune preuve dans la région considérée. On observe même, ce qui s’oppose à des ravi- nements, que les niveaux les plus grossiers du sable des Landes ne sont généralement pas à sa base mais à sa partie moyenne. | La formation complexe nommée « sable des Landes » ayant moulé des formes structurales d’origine tectonique, offre ainsi une épais- seur plus grande dans les cuvettes que sur les dômes post-burdiga- liens. Le bassin d'Arcachon et le bassin des lignites d'Hostens sont un héritage des déformations post-burdigaliennes. Réunion du 17 juillet 1935 : Présidence de M. M. LAMBEeRTIE, Archiviste. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société à M. le pro- fesseur Genevois, nommé Officier d’Académie, et à M. le doc- teur Dieuzède, qui a passé brillamment sa thèse de Docteur ès Sciences devant la Faculté des Sciences de Bordeaux. Correspondance. Lettres de MM. Belloc et Ferrier s’excusant de n’avoir pu assister à la Fête Linnéenne. Lettre de M"° veuve W. Dubreuilh remerciant des condoléances qui lui ont été adressées à l’occasion du décès de notre regretté collègue. Communication. M. F. DaGuiIx : Etude de l’affleurement paléozoïque du Cap-de-Montpeyroux (commune de Pouillon). M. le docteur L. CASTEX précise ses observations sur le Trias des environs de Biarritz, dont le mouvement tectonique est postérieur à la consolidation du Lutétien à grandes Nummilites. M. le docteur L. BOUDREAU présente une Hipponite du Crétacé. PROCÈS-VERBAUX 111 Étude de l’affleurement paléozoïque du Cap-de-Montpeyroux (commune de Pouillon- Landes) (1) Par F. Daguin Au cours de récentes tournées sur la feuille Orthez dont la révi- sion m’a été confiée par le Service de la Carte géologique de France, j'ai visité la région dite du Cap-de-Montpeyroux à l’extrémité sep- tentrionale de la commune de Pouillon. Cette partie des Landes présente un intérêt particulier dû à l’existence, dans une région où les terrains triasiques jouent un rôle important, d’un affleurement de terrains paléozoïques signalé depuis longtemps et qui pourtant a été oublié pendant un certain nombre d’années. Cependant, pour si peu étendu qu’il soit, l’affleurement en question ne doit pas être oublié dans l’histoire du Bassin d'Aquitaine. Je divise cette étude en trois paragraphes : Historique de la question; Observations récentes à Montpeyroux; Explications possibles à la faveur des travaux récents dans d’autres régions. HISTORIQUE Le premier géologue qui paraît avoir remarqué l’affleurement de ter- rains paléozoïques du Montpeyroux est J. DELBOS qui, dans son Essai d'une description géologique du Bassin de l’Adour, écrit à son sujet en 1854 les lignes qui suivent [1, p. 22] « Entre les villages de Bénesse et de Mimbaste: en Chalosse, s’élève un coteau désigné sous le nom de Pouy-de-Montpéroux, assez remarquable par sa forme et son isolement, et que l’on a toujours considéré comme constitué par l’ophite. — Quoique je n’aie pas pu y découvrir cette roche en place, il paraît probable qu’elle si trouve en effet, si l’on en juge par les nombreux débris répandus sur les pentes partout recouvertes d’une épaisse couche de terre végétale. « Au sommet de ce coteau, près de la métairie du Cocainat, une petite excavation, pratiquée pour l’extraction de quelques matériaux, m’a permis de constater que la roche sous-jacente est un talcschiste grisâtre à grains fins, à cassure luisante. La même roche se retrouve sur un autre point du Pouy-de-Montpéroux, auprès de la métairie du Cap. Comme dans ces gise- (1) Un court résumé de cette étude a paru dans le C. R. somm. de la Société géologique de France (Séance du 17 juin 1935, pp. 179-181). 112 PROCEÈS-VERBAUX ments les schistes talqueux sont parfaitement en place, je crois pouvoir en conclure que l’éminence du Pouy-de-Montpéroux en est au moins en grande partie composée. Ce fait offre un certain intérêt en ce qu’il nous montre, au milieu des plaines, un massif très resserré, à la vérité, de terrain primitif, surgissant sous forme d’ilot au milieu des terrains secon- daires et tertiaires qui l’environnent de toutes parts.» Sur sa carte géologique d’une partie du Bassin de l’Adour ![2, pl. 1] DELBos indique l’affleurement primitif du Montpéroux par une large tache rose, certainement trop vaste pour l’échelle de la carte, mais qui souligne de façon particulièrement nette l’importance que l’auteur atta- chait à l’existence de ce témoin paléozoïque. En 1873 paraît la Carte géologique et agronomique du département des Landes au 200.000° de JaAcquoT et RAULIN sur laquelle figure le pointement de Terrain primitif du Mont-Peyroux (Talcschiste de la légende avec l’in- dice i) [3]. ; | Dans la deuxième partie de la statistique géologique et agronomique du département des Landes en 1888 RAULIN consacre une page [4, p. 271] au Terrain primitif du Montpeyroux. Il admet que « le terrain primitif qui occupe de vastes surfaces dans le Plateau central et la chaîne des Pyrénées se continue souterrainement de l’un à l’autre formant ainsi le fond du bassin du SW au-dessous des terrains tertiaires et secondaires, à des cen- taines peut-être des milliers de mètres au-dessous du niveau de la mer ». Dans une des rides d'Aquitaine, dit-il, dans la protubérance de Pouillon au sud de Dax, le terrain primitif a été relevé et est venu atteindre l’alti- tude de 75 mètres. Il occasionne sur le Pouy-de-Montpeyroux à 5 kilo- mètres NNW de Pouillon, un îlot de quelques hectares de superficie dont la découverte a été faite par DELBos qui l’a signalée en 1854. RAULIN ajoute que, autour de la métairie de Cocainat, surtout au nord sous les châtaigniers, des fouilles faites (dit-on) pour la recherche d’une mine de plomb montrent des taleschistes gris, un peu satinés, alternant avec des quartzites grisâtres renfermant des cristaux de fer oxydulé de 5 milli- mètres de diamètre, traversés de filons de quartz laiteux avec fer oligiste. Un peu plus bas au nord, toujours d’après l’auteur que je cite, les talc- schistes plongent de 60° au S.-E. DErBos les a vus un peu au sud à la métairie du Cap. Enfin RAULIN remarque que ce lambeau de terrain pri- mitif est entouré de divers côtés par les ophites, qui sont très impor- tantes dans la composition de la protubérance. Les relations avec ces roches ne sont pas visibles, mais il est hors de doute pour RAULIN que ces ophites ne se sont épanchées que longtemps après la formation des terrains primitifs, très probablement pendant celle des terrains secon- daires. Depuis les observations précédemment rappelées qui complètent celles plus anciennes de DELBOS, a paru en 1897 la carte géologique des Landes (feuille de Dax au 80.000 par RauLiN) [5] qui porte l’indication des Talcschistes du Montpeyroux (P.) et puis les terrains paléozoïques parais- sent oubliés pendant un certain nombre d’années. Déjà du reste en 1890 SEUNES sur son esquisse de Carte géologique au 320.000° de la région sous-pyrénéenne du SW de la France (in Thèses Sciences Paris, 1890, pl. I) ne parle pas du terrain primitif du Montpey- roux. RAULIN a souligné cette omission [4, p. 646, 3° partie]. Sur la feuille ORTHEZ au 80.000° parue en 1912, le terrain le plus ancien PROCÈS-VERBAUX 113 signalé dans la région est le Trias supérieur ou Keuper. Il n’y est pas question de Primaire ou Schistes anciens. P. VIENNOT en 1927 [6, p. 18] et en 1929 [9, p. 2] a fait remarquer cet oubli. | En 1928 M. H. Douvizee [8, p. 112] rappelle l’existence des Taleschistes du Montpeyroux. M. DazLoni en 1930 [11, p. 378] rappelle lui aussi l’existence du Pri- maire signalé par DELB0s. Sur la belle Esquisse géologique au 500.000 que M. Ch. JacoB a donnée des Pyrénées [10] le Primaire du Montpeyroux est figuré sous le nom de lambeau de Mimbaste parmi les masses profondes et les lambeaux du substratum hercynien. Enfin dans les « Régions géologiques de la France » de M. L. BERTRAND récemment parues le Paléozoïque du Montpeyroux est rappelé. Il est évidemment difficile de représenter l’affleurement paléozoi- que du Montpeyroux à l'échelle du 80.000° sans en exagérer l’impor- tance, car il est très couvert; néanmoins, comme l'intérêt qui s'attache à ce pointement n’est pas négligeable du point de vue de la Tectonique générale du Bassin de l’Aquitaine, il doit figurer sur la prochaine édition de la feuille ORTHEZ. OBSERVATIONS RÉCENTES SUR LES TALCSCHISTES DU POUY-DE-MONTPEYROUX P. VIENNOT dans sa thèse remarque que les schistes satinés et les quartzites du Montpeyroux, à la métairie Bernat ont un facies net- tement ordovicien; il reconnaît leur intérêt, car « c’est le pointe- ment primaire de beaucoup le plus septentrional de la région prépyrénéenne occidentale » [6, p. 18]. Se basant sur un certain nombre d’observations faites autour de l’affleurement, VIENNOT admet que ce lambeau de Primaire n’est pas en place mais se trouve emballé dans le Keuper |6, pp. 247-248]. Les observations de P. VIENNOT l’amènent à indiquer sur sa carte des Pyrénées occiden- tales au 200.000° le lambeau du Montpeyroux en le rapportant au Silurien |7|. Lors de ma récente visite au Pouy-de-Montpeyroux j'ai eu l’heu- reuse fortune de rencontrer à Cocainat le docteur Zellmeyer de Pouillon, dont les propriétés englobent l’affleurement primaire Bernat-Cocainat. Très aimablement il m’a guidé et m’a fourni des renseignements dont je tiens à le remercier et qui confirment ceux que j'ai rappelés d’après DELBoS, JaAcQuor et RAULIN, et plus récem- ment VIENNOT. L’affleurement le plus intéressant et le plus apparent se trouve sur le chemin privé qui permet d'accéder par le haut à la propriété de Cocainat en venant de celle de Bernat. Cette der- nière seule est indiquée avec son nom sur la carte d’Etat-Major, Cocainat se trouve à une centaine de mètres au nord. L’affleurement visible est constitué par des schistes blanchâtres P.-V. 1935. 8 4114 PROCÈS-VERBAUX ou gris, avec des paillettes de mica et des intercalations de quart- zites. L’allure primaire est indéniable; sans doute on peut trouver une ressemblance avec des schistes siluriens mais je ne crois pas qu'on puisse affirmer avec certitude qu’il s’agit d’ordovicien. Sans preuve paléontologique, il me paraît difficile de donner à cette for- mation un âge précis; il s’agit de formations paléozoïques trans- formées par métamorphisme superficiel. Examen en plaques minces des roches du Montpeyroux. — Des plaques minces dans les roches que j’ai rapportées du Montpeyroux me permettent avec M. L. GLANGEAUD de donner à leur sujet quel- ques précisions : pe eye passant à des micaschistes; des grains de quartz présentent des extinctions roulantes; des zones très écrasées de quartz s’y observent. On y voit aussi des petites paillettes de séricite. 2. D’autres échantillons correspondent à des séricitoschistes; ce sont probablement les schistes quartzeux de DELgBos. Ils renferment des grains de quartz à ombres légèrement roulantes avec quartz néogène, de la chlo- rite, des paillettes de séricite. On y observe aussi le passage de quartzites à des séricitoschistes. Situation des roches paléozoïques. — M. Foucaup de Dax a bien voulu me confirmer dans une lettre du 29 novembre 1934 un certain nombre de renseignements qu’il m'avait donnés à Dax et dont il m'a aimablement autorisé à faire état, je tiens à lui exprimer toute ma gratitude. Il a fait une vingtaine de sondages dont plusieurs puits à main; ils ont traversé le talcschiste dont l’épaisseur n’attein- drait pas un mètre; aucun fossile n’y a été trouvé permettant de parler de formation silurienne, les sondages furent faits à peu de distance du pointement signalé dans la Statistique des Landes par RAULIN. M. FoucAUD ajoute qu’un seul puits n’a pas traversé le talc- schiste, il fut arrêté, il est vrai, à 4 m. 50 de profondeur par suite d’une venue d’eau dans un filon de quartz; mais à 30 mètres environ au N.-E. un sondage de 16 mètres a traversé le talcschiste et a été arrêté dans les argiles situées au-dessus du gypse. M. Foucaup pense que le gypse plus ou moins décomposé se trouve sous toute la croupe de Montpeyroux. EXPLICATIONS POSSIBLES SUR LA PRÉSENCE DU PRIMAIRE AU CAP-DE-MONTPEYROUX A L’AIDE DES OBSERVATIONS FAITES DANS D’AUTRES RÉGIONS. L'apparition de roches anciennes au Pouy-de-Montpeyroux en pays triasique peut trouver son explication dans des phénomènes qui se rattachent à la Tectonique du Trias et qui, depuis longtemps T'PVOTEE PROCÈS-VERBAUX 115 observés dans l’Afrique du Nord, viennent d’être l’objet d’une mise au point qui paraît satisfaisante. Les auteurs algériens ont remarqué depuis de nombreuses années, la présence des blocs exotiques, inat- tendus dans les formations triasiques, blocs exotiques qui souvent proviennent du substratum ancien du pays. Dans un mémoire sur le plateau du Hodna [20], M. SAVORNIN, résumant les caractères du Trias, insiste sur ces roches exotiques. Dans l’étude plus récente que M. L. GLANGEAUD vient de consacrer à la région littorale de la province d’Alger [16, p. 86], il est question de roches métamor- phiques, d’âge probablement antétriasique dans les affleurements triasiques ou à leur contact, par ex : schistes sériciteux en bordure d’un pointement diapir au sud de Tablat, leur allure rappelle abso- lument, d’après lui, ceux du Montpeyroux. M. GLANGEAUD rappelle que GENTIL, sur la feuille de Blida, cite le cas d’un gneiss à grenat et à sillimanite qui se présente dans des conditions analogues. Au Maroc nous connaissons des exemples nombreux de roches paléozoïques sous forme de lambeaux emballés dans le Trias, notam- ment dans le Rif et le Prérif. BRIVES a noté, il y a longtemps, dans les marnes bariolées à l’est du Djebel Tselfat, des micaschistes, des gneiss, des amphibolites, qu’il considérait comme placés sous le Trias [12, p. 1271]. J’ai moi-même observé dans le pays prérifain des lambeaux de schistes ou de roches anciennes souvent emballés dans les argiles bariolées du Trias; j’expliquais cela par un rabotage général du substratum par une nappe prérifaine, le Trias pouvant être considéré comme une mylonite. Mais depuis 1927 de grands progrès ont été faits dans ces régions au point de vue stratigraphi- que et tectonique, surtout grâce aux études très poussées et précises faites en vue des recherches de pétrole. P. TERMIER en 1928 examinant dans la région comprise entre Souk-el-Arba du R’arb et Ouezzan les environs de Sidi Moussa b. Zered montre le rôle tectonique important du Trias; il considère la présence de roches exotiques liées à l’ascension du Trias comme une « énigme ». Si, dit-il, on comprend bien que le sel ait ramené en remontant de la profondeur des roches situées en dessus, on ne voit pas bien comment le Trias a pu aspirer des terrains plus pro- fonds. Et le savant géologue conclut qu’on touche là à un des grands problèmes de la géologie au sujet duquel il serait prématuré de prendre parti [21, p. 16]. Il faut faire remarquer que déjà en 1922 M. YovaNoviTcH, instruit à l'Ecole du professeur MRAZEC sur les questions de diapirisme, avait écrit sur le pays prérifain : « il y a une tectonique de noyaux de percement diapirs des couches attribuées au Trias. Il y a des fractures profondes aujourd’hui jalon- nées par des massifs de sel et de roches anciennes en Klippes, roches qui ont autant de lien avec les assises de la Meseta maro- caine que les Klippes roumaines renferment d’éléments dobro- géens. » [22, pp. 242-244]. 416 PROCÈS-VERBAUX Depuis peu d’années les idées sur le diapirisme se sont dévelop- pées et sont entrées dans le domaine des choses admises. On sait la part importante qui revient à M. MRAZEC dans l’élaboration des théories diapires [18]. M. Gi&«Noux en 1924 à la Réunion extraordi- naire de la Société géologique en Algérie fit un exposé très clair de la tectonique salifère et, rappelant la structure des dômes de sel de l’Allemagne du Nord, apportait des arguments en faveur du Trias diapir. Il devait développer ces idées en 1930 [15 |. Il faut rappeler que déjà en 1896 Marcel BERTRAND, lors de la Réunion de la Société géologique de France en Algérie, avait donné la définition d’un pli de type diapir, mais le terme n’était pas encore employé. Dans un pli diapir tel que le définit M. MRAZEC, le sel et le Trias, terrain plastique, ont tendance à gicler à travers les terrains plus récents. Avec eux sont entraînés des blocs de roches plus récentes, du dessus, et aussi des roches de la profondeur, énigmes pendant longtemps ! Dans un mémoire dû à M. J. LACOSTE sur le Rif méri- dional paru récemment [17], on trouve une explication qui semble très plausible de ces apparitions inattendues de roches anciennes dans les marnes bariolées du Trias. Ces roches auraient été arra- chées à la profondeur et amenées en surface par l’ascension du Trias. Il était difficile de supposer une aspiration des roches pro- fondes par le Trias; l’explication de M. LACOSTE supprime cette objection qui fut souvent faite, par P. TERMIER lui-même. Si on accepte l’idée de cassures dans le tréfonds, cassures qui ont amené des décalages dans les couches profondes, il est possible qu’à cer- tains endroits dans l’écorce terrestre le Trias descendu à la faveur d’une de ces cassures rencontre, lorsqu'il monte, des saillies de compartiments plus anciens auxquels il peut arracher des fragments qui par la suite seront ramenés en surface par l’ascension du Trias. Les figures que donne M. LACOSTE à l’appui de cette hypothèse sont très démonstratives à cet égard. Le schéma ci-joint est inspiré de ceux de mon confrère. ï : Les cassures du tréfonds ancien sont couramment admises aujour- d’hui. Les coupes que donne M. BUxToRF pour les Pyrénées au nord de Saint-Girons [13], celles que M. CASTERAS a données pour les Pyrénées centrales et orientales [14], celles que nous donnent M. GLANGEAUD en Algérie [16] et dans le Rif M. LACOSTE [17] mon- trent en profondeur un tréfonds ancien fracturé avec des comparti- ments en saillie et d’autres affaissés. Si je reviens au Bassin d'Aquitaine il ne sera possible de trouver une explication pour le Paléozoïque du Pouy-de-Montpeyroux, con- cordant avec les idées précédemment rappelées. Il est très possible que les phénomènes de diapirisme auxquels M. DALLONI a consacré une intéressante étude à propos des dômes de sel des Landes, soient responsables de l’apparition du Paléozoïque du Montpeyroux. On peut penser que ce Paléozoïque s’est mis en place à la faveur d’une PROCÈS-VERBAUX 1 Op fracture qui se poursuivrait vers l’ouest en direction de l’anticlinal de Tercis, avec son coin de Trias limité par deux failles d’après HÉBERT et M. DaALLont [11, p. 378]. M. DaALLoNI [p. 375] pensait que les apparitions inattendues de Salifère et de quelques autres formations profondes, au milieu de terrains plus jeunes, seraient « dues à une poussée de lambeaux arrachés au substratum par des actions de refoulement intense dont le mécanisme n’est pas encore d’ailleurs complètement élucidé ». Le docteur CASTEX dans une note Schéma explicatif de l’arrachement de blocs paléozoïques au tréfonds (d’après les idées et schémas de L. MRAZzEC et de J. LACOSTE). 1. Substratum ancien. — 2. Trias. — 3. Terrains posttriasiques. — 4. Roches arrachées au substratum ancien. — F. Ligne de fracture. sur les Argiles bariolées de Mouligua parue dans Biarritz-Association en 1914 avait émis d’intéressantes idées sur le Trias intrusif. Cette note est restée trop peu connue. ; Je termine en citant un exemple de phénomène diapirique très frappant : au cours de la dernière réunion extraordinaire de la Société géologique de France en Navarre d'Espagne et en Guipuzcoa, nous avons visité avec nos confrères espagnols non loin d’Estella dans la province de Pampelune, un pointement triasique perçant à travers un pays nummulitique. Ce pointement est en rapport avec un accident qui a remonté un important paquet de gneiss et de micas- chistes qui supportent des cargneules et des calcaires dolomiti- 118 PROCÈS-VERBAUX ques (1). À ce propos est évoqué par M. LAMARE le pointement du Cap-de-Montpeyroux (2). Il y a une ressemblance entre le pointement de Pouy-de- Montpeyroux et celui d’Estella, l'ampleur du phénomène est seule différente, le pointement d’Estella étant plus imposant par la masse visible de matériel ancien ramené à l’extérieur. Dans ces conditions le Primaire de Montpeyroux peut être considéré comme ramené du tréfonds à la faveur d’un accident triasique, par diapirisme, l’arra- chement du substratum étant possible en admettant les idées rappe- lées plus haut. BIBLIOGRAPHIE a) PUBLICATIONS INTÉRESSANT DIRECTEMENT LA RÉGION DU CAP-DE-MONTPEYROUX (PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE) 1. DELBOS (J.). — Essai d’une description géologique du Bassin de l’Adour, suivi de considérations sur l’âge et le classement des ter- rains nummulitiques. Thèses Sciences Paris, 1854. Bordeaux, Imp. Ouvriers associés. Voir p. 22. _ 2. DEcgos (J.). — Esquisse d’une carte géologique d’une partie du Bassin de l’Adour. 1bid:, pl. I, Ech. 1/691.200°, 1/8° de Cassini. 1854. 3. JACQUOT (E.) et RAULIN (V.). — Carte géologique et agronomique du département des Landes au 1/200.000°, 1873. 4. JACQUOT (E.) et RAULIN (V.). — Statistique géologique et agronomique du département des Landes, 2° partie, p. 271. Mont-de-Marsan, Dela- roy imp., 1888. : 5. RAULIN (V.). — Carte géologique et agronomique du département des Landes de Jacquot et Raulin au 1/80.000°. Partie occidentale de la Chalosse, feuille Dax, 1897. 6. VIENNOT (P.). — Recherches structurales dans les Pyrénées occiden- tales françaises. Thèses Sciences Paris et Bull. Serv. Carte géol. Fr., n° 163, t. XXX (1926-1927), 1927. Voir p. 18 et pp. 247-248. 7. VIENNOT (P.). — Carte géologique des Pyrénées occidentales fran- çaises au 1/200.000°. Zbid., 1927. ; 8. DouviLze (H.). — Le dôme triasique de Dax et les mouvements épiro- géniques dans la région pyrénéenne. C. R. somm. S. G. F., 16 avril 1928, pp. 112-114. 9. VIENNOT (P.). — Communication sur la recherche du pétrole dans la (1) Voir Livret-Guide des Excursions dans les Pyrénées basques d’Espa- gne sous la conduite de MM. ALFONSO DEL VALLE DE LERSUNDI, JACQUES DE LAPPARENT, Abbé G. DUBAR êt PIERRE LAMARE. Paris, S. G. F., 1934, p. 10 et Réunion de la Soc. géol. de France dans les Pyrénées basques d’Espagne. C. R. somm. S. G. F., 1934, pp. 274-276. Observ. A. DEL VALLE, CH. JaAcoB, M. DALLoNI. (2) LaMaRE (P.). Les éléments structuraux des Pyrénées basques d’Espa- gne. BS Gr ENT IE D 122 M951T PROCÈS-VERBAUX 119 zone prépyrénéenne. 2% Congrès International de Forage, Paris. Septembre 1929. Extrait des C. R., p. 2. 10. JacoB (Ch.). Zone axiale, versant sud et versant nord des Pyrénées. “Livre jubilaire Centenaire S. G. F., t. II, pp. 389-410, pl. XLI, Esquisse géologique des Pyrénées au 500.000°, 1930. 11. Dazzonr (M.). — Note préliminaire sur la structure géologique et la recherche des gisements de Sels de Potasse de la région des Landes. Congrès international Mines, Métallurgie et Géologie appliquée, VIe Session, Liége, juin 1930 (paru en 1931). C. R. pp. 373-382. 11 bis. J. P. RoTHÉ. — Prospection magnétique de quelques gisements d’ophite des environs de Dax. 4. F. 4. S. 55° Session, Nancy, 1931, pp. 192-195. Pour lui « l’ophite de Montpeyroux » p. 194 est un bloc de dimen- sion très réduite à faible profondeur « emballé » dans les marnes gypseuses du Keuper. b) PUBLICATIONS AUXQUELLES ON POURRA SE REPORTER UTILEMENT (PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE) 12. BRIVES (A.). — Sur quelques résultats d’un nouveau voyage au Maroc. C. R. Ac. Sc., t. CLXX, pp. 1270-1272, 25 mai 1920. , 13. BuxTorr (R.). — Géologie du front septentrional des Pyrénées au nord de Saint-Girons (Ariège). Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, t. LIX, 1% fasc. (voir pl. III), 1930. 14. CASTERAS (M.). — Recherches sur la structure du versant nord des Pyrénées centrales et orientales. Bull. Serv. Carte géol. Fr., t. XXXVII, n° 189 (voir pl. V notamment), 1933. 15. Giexoux (M.). — La Tectonique des terrains salifères; son rôle dans les Alpes françaises. Livre Jubilaire Centenaire S. G. F., t. II, pp. 329-360, 1930. 16. GLANGEAUD (L.). — Etude géologique de la Région littorale de la Pro- vince d'Alger. Thèses Sciences Paris et Bull. Serv. Carte géol. Algé- rie, 2° série, n° 8, 1932. 17. LACOSTE (J.). — Etudes géologiques dans le Rif méridional. Notes et Mémoires. Serv. Mines et Carte géol. Maroc, n° 32, t. II, Tectonique, p. 602, fig. 78, 1934. 18. MRAzEc (L.). — Les plis diapirs. C. R. Séances Inst. géol. Roumanie, t. VI (1914-1915). 6 février 1915, 45 p. 19. RaGuIN (E.). — Géologie appliquée. 1 vol. Masson édit., 1934. On y lit p. 159 : « Dans son ascension, le terrain salifère entraîne souvent des blocs des roches les plus diverses, arrachées ou aspirées de la profondeur; c’est une singularité d’y trouver de véritables blocs exotiques, c’est-à-dire de roches inconnues dans le voisinage, mais dont l’existence en profondeur est ainsi révélée ». 20. SAVORNIN (J.). — Etude géologique de la région du Hodna et du Pla- teau Sétifien. Thèses Sciences Lyon et Bull. Carte géol. Algérie, 2° série, descript. régionales, n° 7, 1920. 21. TERMIER (P.). — Sur l’un des problèmes tectoniques du R’arb (Maroc). BAS. 1G. F. [4], XXNTHIL, pp. 7-17, 1928. 22. YOVANOVITCH (B.). — La géologie du pétrole au Maroc. B. S. G. F. [4], XXII, pp. 234-244. 120 PROCÈS-VERBAUX Réunion du 2 octobre 1935 Présidence de M. M. LAMBERTIE, Archiviste. M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer le décès de M”° Queyron. Il adresse à notre collègue les sincères condoléances de la Société. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société : À M. le professeur Lacroix, promu Grand Officier; À M. le professeur Gruvel, Commandeur dans l’ordre de la Légion d'Honneur; ; À M. Belloc, nommé Chevalier du Mérite Maritime; À M. P. Marly, promu Officier du Mérite Agricole. Correspondance. Lettre de l’Université de Montréal deman- dant des tirages à part mycologiques. Communications et dons. -- M. le docteur L. CASTE : 1° Présente des œufs de Natica et des exemplaires de Natica récol- tés en même temps sur le banc de sable en face du Pilat (Bassin d'Arcachon). 2° Il signale l’arrivée dans les environs de La Rochelle de Mere- trix mercenaria d’origine américaine. -3° Il indique l’envahissement des fleuves allemands et de certains fleuves belges par un crabe d’eau douce provenant de la Chine. M. le docteur B. LLAGUET : 1° Annonce qu’à Arcachon l’huître plate (Ostrea edulis) longtemps dominée par l’huître portugaise (Gryphæa angulata) reprend nettement le dessus. 2° Il signale un mollusque récemment introduit d'Amérique qui présente le moule, l’englobe et le fait périr. 3° Il invite la Société à faire une excursion mycologique à Arca- chon vers le 15 novembre. M. A. MAGKNE signale à la Pointe du Sud (Bassin d'Arcachon) une station quaternaire sans industrie humaine, ni cendre mais conte- nant des coquilles intéressantes, témoins d’une faune palustre et continentale à caractère nettement ancien. : M. G. TEMPÈRE présente des larves d’'Empusa agena, orthoptère provenant du Lot-et-Garonne. M. L’ARCHIVISTE dépose sur le bureau : 1° le volume du Congrès Préhistorique de Périgueux (1934). 2° Diverses publications offertes par MM. Dieuzède (8 broch.), Testout (4 broch.), Lambertie (4 vol.). 3° De la part du docteur B. Llaguet l’album de Mousses de R. Kleinhans et la nouvelle Flore de Mousses de Doin. 4° Les bulletins bibliographiques de juillet à septembre. PROCÈS-VERBAUX 121 Réunion du 16 octobre 1935 Présidence de M. KF. JEANJEAN, Président. Correspondance. Lettre de M. le docteur Cordier faisant part du mariage de sa fille. Lettre de M. Balland donnant quelques détails sur l'exposition mycologique qu’il a organisée à Caudéran. Communications et dons. M. JEANJEAN : 1° Présente un Polygonum mite Schr. parasité par un ustilago et Polygonum hydro- piper L. avec akène déformée par un autre champignon parasite. 2° Note sur .des nouveaux hybrides récemment récoltés (Polygo- num et Orchidées). M. G. TEMPÈRE présente Pseudophytobius, coléoptère capturé à l'Ile des Oiseaux (Bassin d'Arcachon). M. G. MALYVESIN-FABRE présente deux champignons récoltés à Cambes : Lactarius vellerens Fr. et Crepidotus mollis Sch. M. A. MAGNE présente quelques considérations au sujet de la faune malacologique quaternaire des tourbes du Bassin d'Arcachon. M. L’ARCHIVISTE dépose, de la part de M. B. Schleicher, dix- sept brochures concernant la préhistoire. Espèces représentées à l'Exposition de Champignons des 12 et 13 octobre, à Caudéran Par M. P. Balland 1. Amanita phalloïdes (nom- | 11. Laccaria laccata var. ame- breux exemplaires mon- thysta. trant les divers aspects). 12. Psalliota campestris. 2. Amanita citrina et var. | 13. Pholiota spectabilis. mappa. 14. Pholiota squarrosa. 3. Amanita rubescens. 15. Cortinarius bolaris. 4. Amanita vaginata var. plum- | 16. Lactarius deliciosus. bea et var. fulua. | 17. Lactarius chrysorheus. 5. Volvaria gloiocephala. 18. Lactarus torminosus. 6. Coprinus micacens. 19. Russula nigricans. 7. Lepiota naucina. 20. Russula adusta. 8. Hypholoma fasciculare. 21. Russula sardonia. 9. Collybia fusipes. 22, Russula cyanoxantha. 10. Collybia distorta . 23. Tricholoma sulfureum. 122 PROCÈS-VERBAUX 24. Paxillus atrotomentosus. 29. Trametes rubescens. 25. Boletus badius. 30. Lenzites quercina. 26. Polyporus versicolor. 31. Hydnum repandum. 27. Polyporus squammosus. 32. Calocera viscosa. 28. Ganoderma lucidum. | 33. Craterella cornucopioides. Toutes ces espèces ont été récoltées dans la grande ban- lieue Ouest, vers Le Haïllan, Saint-Médard, Magudas et Martignas. Dans une promenade préparatoire, le 4 octobre j'avais en outre recueilli : , 1. Amanita pantherina. 7. Boletus granulosus. 2. Lepiota procera. 8. Cantharellus cibarius. 3. Clitocybe infundibuliformis. 9. Phallus impudicus. 4. Tricholoma equestra. 10. Lycoperdon perlatum. 5. Russula virescens. 11. Lycoperdon giganteum. 6. Boletus edulis. 12. Scleroderma aurantium. Assemblée générale du 6 novembre 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président. Sont élus Membres du Conseil pour 1936 : MM. Anceau, le doc- teur Baudrimont, Bouchon, le docteur Castex, Chaine, Frémont, Jeanjean, le docteur Lamarque, Lambertie, Malvesin-Fabre, Tem- père, Teycheney. SÉANCE SCIENTIFIQUE M. LE PRÉSIDENT souhaite la bienvenue à M. le marquis du Dres- nay, qui, pour la première fois assiste à nos séances. Il adresse les félicitations de la Société à M. le professeur Dan- geard et à M. Glangeaud qui ont reçu chacun un prix de l’Académie des Sciences. RON à Communications et dons. M. le marquis Du DRESNAY Compte rendu du Congrès entomologique de Madrid. M. BurFAULT : Note sur les espèces ligneuses étrangères intro- duites dans le Sud-Ouest. M. le docteur B. LLAGUET renouvelle sa proposition d’organiser une excursion mycologique à Arcachon. Il offre un bel exemplaire de Bovista gigantea provenant de Caudéran. | M. L’ARCHIVISTE fait circuler le bulletin bibliographique d’octo- bre dernier. << = TER g ex. = NES EE PROCÈS-VERBAUX 123 Notes sur les espèces ligneuses étrangères introduites dans le Sud-Ouest Par P. Buftault 8 Le présent travail n’est pas présenté comme un inventaire des espèces ligneuses étrangères à notre région (1) et qui s’y rencon- trent, ni comme une étude approfondie de ces espèces. Ce serait une tâche énorme d’ailleurs et que nous n’avons pas les moyens d’entreprendre. Notre travail est une simple contribution à cette étude, une simple revue des essences étrangères d’arbres et de quelques arbustes les plus intéressantes et les plus répandues dans notre région. Par espèces étrangères nous entendons les « dépaysées », espèces de France dont l’aire naturelle ne comprend pas notre région, et les « exotiques » proprement dites, celles dont le pays d’origine est hors de France. A la fin du xvrr° siècle et dans le commencement du xix°, à la suite des études de Duhamel du Monceau (1700-1781) et des voyages en Amérique de Michaux (1746-1802), il y eut chez les grands pro- priétaires terriens en France une vogue pour les espèces d’arbres du Nouveau Continent. Pendant cette même période l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux vit éclore dans son sein de nombreux mémoires vantant qui le marronnier d’Inde, qui le _ platane, qui le robinier dit acacia, qui le micocoulier, etc. Un mem- bre de l’Académie, membre aussi de la Commission des dunes, Catros, fondateur de la Maison Catros-Gérand, fut un grand propa- gateur des espèces exotiques, notamment des chênes d'Amérique et des magnolias. Il créa, vers 1795, dans la lande du Haïllan, une pépinière d’arbres exotiques, qui par la suite devint la propriété portant son nom et qui renfermait une riche collection où se trou- vaient des espèces rares. Cette collection fut malheureusement détruite, il y a quelques années, par une exploitation aveugle de tous les arbres ayant quelque valeur marchande. Catros fut secondé par un de ses collègues de l’Académie et de la Commission des dunes, _le conservateur des forêts Guyet de Laprade (en fonction de 1798 à 1815). Le successeur de celui-ci (1820-1830), le baron de Castel- nau d’Auros, qui, réfugié pendant la Révolution à la Martinique, y avait créé un beau jardin botanique, agit dans le même sens. C’est de cette époque que date la constitution, aux environs de . (1) Nous comprenons sous ce terme les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et de la Dordogne. 124 PROCÈS-VERBAUX _ Bordeaux, de ces parcs, où abondent souvent les espèces exotiques et dont celui de Geneste, près de Louens, commune du Pian en Médoc, créé par M. Ivoy de 1828 à 1833, est le plus important et en France l’un des plus intéressants (1). Aux espèces américaines s’ajoutèrent plus tard des espèces d’Asie et même d’Afrique, à la suite des explorations des botanistes et des missionnaires dans ces parties du monde. Après Geneste les collections d’exotiques à citer sont : le domaine de Castillonville, près de Pierroton; le parc de Saint-Michel de Rieufret à M. de Villeneuve; le Jardin Public de Bordeaux et le Parc bordelais; la Pépinière de Mont-de-Marsan. Il y a des exotiques dans les parcs et jardins des stations balnéaires de la Côte de Gas- cogne et des villes de la région, aussi quelques-uns sur les quais des gares de Facture, Lamothe, Solférino. | Les essais d'introduction de Catros, en dehors de sa pépinière du Haïllan, eurent lieu en partie sur les dunes de la Gironde et des Landes où, suivant l’ingénieur en chef Le Boullenger, on avait « l'espoir d’avoir de belles forêts d’arbres autres que les tristes pins ». Sur les dunes ces essais furent continués pendant tout le __xix* siècle par le Service des Ponts et Chaussées, puis par celui des Eaux et Forêts. On expérimenta une quantité considérable d'espèces qui échouèrent presque toutes. Nous avons nous-même poursuivi, de 1893 à 1896 et de 1900 à 1905, des essais dans l’enclos de la mai- son forestière de Grandmont situé au pied des dunes d’Hourtin, dans la lède de Contaut. Ces essais réussirent pour le Cyprès de Lambert, l’Aïlante, le Mûrier, l’Erable négondo. Pour les autres espè- ces, dont plusieurs paraissaient en bonne voie, on devait attendre avant de se prononcer (2). Malheureusement, après la guerre, le Centre-Ecole d’Aviation établi à Contaut absorba la majeure partie de l’enclos et presque toutes les espèces en observation furent détrui- tes. Il va s’étendre davantage et faire disparaître les quelques sujets qui restent encore. Nous avions fait constituer aussi en 1924 dans l’enclos de la maison forestière de Bel-Air, situé, entre Mimizan-bourg et Mimizan- plage, sur une lande aride, une collection de pins étrangers à la région comprenant notamment la plupart des pins exploités pour la résine. Toutes les espèces essayées ont actuellement péri ou sont dépérissantes, sauf le pin maritime de Corte, qui comme le mari- time indigène est bienvenant. (1) Sur Geneste V. L. PARDÉ, Revue des Eaux et Forêts, 1* juillet 1910; HicKEL et BACON de LAVERGNE, Bulletin de la Société Dendrologique de France, n° 18 du 15 novembre 1910. (2) Pour tous ces essais qui portèrent aussi sur des plantes alimentaires et fourragères, V. PIERRE BUFFAULT : Arbres et cultures sur les sables de Gascogne, Bordeaux. Pech, 1908, extrait de la Revue agricole, viticole, horticole illustrée. PROCÈS-VERBAUX 125 Les indications consignées dans le présent travail proviennent de nos observations personnelles et aussi des renseignements que nous devons à l’obligeance de nos camarades MM. les Inspecteurs des Eaux et Forêts de Lapasse, Druhen, Fricout et Hias, qui vou- dront bien trouver ici la nouvelle expression de notre gratitude. Sur les exotiques on consultera avec fruit la Dendrologie fores- tière de R. Hickel (Paris, Paul Lechevalier & Fils, 1932), les nom- breux travaux de M. Pardé, conservateur des Eaux et Forêts, directeur des Ecoles forestières des Barres, le Bulletin de la Société dendrologique de France; la conférence faite le 11 mars 1908 par M. Bacon de Lavergne à la Société d'Agriculture de la Gironde. I. —— ESPÈCES DÉPAYSÉES DICOTYLÉDONES GYMNOSPERMES Taxacées Taxus baccata L. If commun. Cet arbre, souvent employé pour les décorations des parcs et jar- dins et qui se prête très bien à la taille, ce pourquoi on l’a beaucoup utilisé dans les jardins à la française, est peu répandu dans la région landaise. La Pépinière de Mont-de-Marsan (1) en renferme plusieurs exemplaires de différents âges. Deux d’entre eux, âgés respectivement de cent et cinquante ans environ, mesurent 1 m. 20 et 0 m. 90 de circonférence à 1 m. 30 du sol et 10 et 8 mètres de hauteur. Tous ont une végétation vigoureuse. L’if est dans quelques jardins de Bordeaux et de la campagne bordelaise. Un joli sujet se trouve dans le parc forestier du Moutchic. Cupressinées Cupressus sempervirens L. Cyprès toujours vert. Cet arbre a été propagé par la culture depuis des siècles. Il se présente sous deux formes : la forme fastigiée, en fuseau (C. fasti- giata) et la forme à branches étalées (C. horizontalis). La première est la plus répandue. On l’emploie beaucoup dans les cimetières, à l’imitation d’ailleurs des anciens. Cependant cet arbre au port élancé, venu du Midi méditerranéen et de l’Orient, des pays du soleil, n’a rien de triste en lui-même et est très déco- ratif. Il a constitué jadis aux portes de Bordeaux, sur les coteaux de Cenon, une petite forêt royale qui fournissait aux navires chargés de vin quittant Bordeaux les branches de cyprès attestant qu’ils avaient payé les droits imposés. Actuellement il ne reste des cyprès (1) Ancienne pépinière devenue parc public très bien planté de nom- breux arbres intéressants. L 126 PROCÈS-VERBAUX de l’ancienne forêt que quelques sujets épars sur les coteaux de Floirac à Lormont (1). Dans le département de la Gironde et sur- tout en Lot-et-Garonne et dans les Landes, le cyprès pyramidal est souvent planté à l’entrée des propriétés et dans les parcs. Chez M. Joseph de Pesquidoux, à Perchède (Gers), quelques cyprès fasti- giés, voisinant avec des pins parasols sur certains points, repro- duisent de charmants décors d'Orient. Ces arbres ont d’ailleurs été ainsi disposés et plantés par un ancien ambassadeur de France à Constantinople, aïeul de l’éminent écrivain. Au pied de la dune qui porte le pavillon forestier du Moutchic est une rangée de cyprès pyramidaux fort bien venants malgré la pauvreté du sol. La forme horizontale est moins répandue que la forme pyrami- dale. Cependant on la rencontre encore fréquemment dans la région. Il en existe notamment deux sujets, âgés de soixante à cent ans, d’un mètre de tour et plus, dans la Pépinière de Mont-de-Marsan. L'un d’eux est dominé par un orme; l’autre a 12 mètres de hauteur. Le parc de M. X. Malichecq à Parentis-en-Born renferme deux sujets de cette même variété, mesurant 0 m. 80 et 1 mètre de tour avec 10 mètres de hauteur. Le Parc bordelais renferme plusieurs sujets de forme intermédiaire. Le cyprès toujours vert fructifie abondamment dans la région. Arbre d'ornement, il peut être aussi un arbre forestier et de reboi- sement très intéressant sur les terrains arides, calcaires ou siliceux. Dans les landes il réussit surtout si le sous-sol est frais. Abiétinées Abies pectinata D. C. Sapin pectiné, sapin des Vosges. Bien que tout à fait dépaysé dans la région landaïse, cet arbre y a été introduit comme arbre d'ornement sur plusieurs points et y prospère. Il y en a quelques beaux sujets à l’entrée de la forêt domaniale de Campet (près Fargues, Lot-et-Garonne). Nous en avons vu auprès de quelques habitations (lande de la Gironde, route d’Arès; entre Mixe et Saint-Girons-en-Marencin et à Garein). Dans la propriété P. Beaumartin à Alexandre, près Jauge (route de Bayonne, Gironde), il se trouve parmi le pignada, près de pièces d’eau, il est vrai, un groupe de grands sapins sous lesquels est un recrû abondant de jeunes semis naturels, au point que ce coin de la forêt semblerait une petite enclave d’une sapinière des Vosges, si parmi les petits sapineaux accompagnés de petits épiceas (V. plus loin), on ne voyait aussi de petits pins maritimes. Au sommet de la dune qui porte le pavillon forestier du Mout- (1) V. PIERRE BUFFAULT : Deux anciennes forêts royales, Cypressat et Créon, Revue Philomathique de Bordeaux, avril-juin 1928. Il est vraisem- blable que les premiers cyprès de cette forêt ont été apportés d’Orient par les Croisés. PROCÈS-VERBAUX 127 chic et tout à côté du pavillon est un sapin déjà âgé, qui en 1905 avait une cime tubulaire annonciatrice du dépérissement. Mais depuis lors, sans doute parce que ses racines ont atteint dans le sous-sol le niveau de l’étang, il a repris de la vigueur, s’est déve- loppé et est maintenant un arbre très satisfaisant. Le sapin dans notre région ne peut être qu’un arbre de parc. Picea excelsa Link. Epicea commun. Encore une espèce dépaysée, mais qui cependant a été souvent plantée dans les parcs de la région. Le Jardin Public de Bordeaux _et le Parc bordelais en contiennent plusieurs exemplaires. En général cet arbre n’a pas dans ce pays-ci une végétation très vigou- reuse. Cependant, dans la propriété d’Alexandre, citée tout à l’heure, ainsi que dans celles de Geneste et de Castillonville (près Pierroton), il y a des sujets bien venants, mesurant jusqu’à 1 m. 80 de tour et qui donnent quelques semis naturels. Dans la lande de Saint-Laurent-Médoc il y en avait une belle futaie qui fut exploitée au début de 1908. L’épicea, dans la région, ne peut être cependant qu’un arbre de parc, pour stations fraîches. Pinus halepensis Mill. Pin d’Alep. Arbre méditerranéen propre aux terrains calcaires. Très rares exemplaires dans des parcs aux environs de Bordeaux. On en voit un groupe au Parc Bordelais et des sujets à Fouras (Charente-Infé- rieure). Sur un coteau calcaire près de Feugarolles (Lot-et-Garonne) il y a de jeunes semis qui paraissent avoir de l’avenir. Pinus pinaster Soland. Pin maritime. Race de Corse ou de Corte (appelée à tort P. Hamiltoni). — Cette race d’élite réussit très bien dans la lande comme l'espèce type. Un joli jeune perchis, âgé d’une quinzaine d’années, se voit près de Noaillan (Gironde). Des différentes espèces que nous avons essayées dans l’enclos de Bel-Air (près Mimizan) le pin de Corte est le seul qui ait réussi et forme actuellement un petit groupe bien venant, haut de 3 à 4 mètres, âgé de six ans. Ce pin a de très beaux exemplaires à Geneste. Race de Leiria. — Des graines provenant des magnifiques pins de Leiria (Portugal) semées sur un terrain d’alluvion exceptionnel, près de Feugarolles, y ont donné des sujets de croissance très active, hauts de 10 mètres à douze ans, faisant des pousses annuelles de 1 mètre. Pinus laricio Poir. Pin laricio. Des quatre variétés ou races du pin laricio il n’a été introduit dans la région, à notre connaissance, que la race de Corse et la race 128 PROCÈS-VERBAUX noire ou d'Autriche. La première est aussi bien arbre d’ornement qu’arbre forestier. Pin laricio de Corse. — Dans la lande ce pin a une belle végé- tation s’il se trouve sur des sols mêlés de gravier ou d’argile et non sur le sable pur. Il donne alors des arbres toujours très droits, de 0 m. 30 à 0 m. 38 de tour à douze ans, atteignant vers soixante ans 1 m. 40 et 2 m. 33 de circonférence et 20 mètres de hauteur totale (En Gironde : Castillonville, Lipomey, Geneste, Alexandre, où un sujet gemmé, de 1 m. 80 de tour, porte 8 cares et un autre, de 2 m. 33 de tour, 14 cares, avec de vieilles cares se fermant assez bien). Près de Durance (Lot-et-Garonne) il existe aussi de beaux sujets. En forêt du Mas d’Agenais, près de la maison forestière de la Pas- sère, est un bouquet, âgé de soixante-quinze ans environ, dont les circonférences varient de 1 m. 50 à 2 m. 30 et les hauteurs de 16 à 20 mètres. En Périgord le laricio donne d’excellents résultats, fournit des sujets très droits et de belles dimensions, à croissance active. A Trélissac un peuplement, âgé de quarante-deux ans, est formé de pins de 0 m. 75 de tour en moyenne, de 15 mètres de hauteur envi- ron, donnant 450 mètres cubes à l’hectare. En forêt de la Molle, dans la Double, une centaine de laricios, âgés de cinquante- quatre ans, provenant de semis et dont les circonférences varient de 0 m. 75 à 2 mètres forment, au milieu d’une pineraie de mariti- mes, un joli groupe de 30 mètres et plus de hauteur, représentant 2.000 mètres cubes à l’hectare. Gemmés ces pins donnent plus de résine que les maritimes voisins. Pin noir. — Espèce des terrains calcaires, le pin noir a fourni en Périgord l'élément de nombreux reboisements particuliers bien réus- sis sur les mauvais calcaires crayeux du crétacé supérieur, notam- ment à Biras, Trélissac, Saint-Pierre-de-Chignac, Verteillac, Antonne (forêt domaniale de Lanmary). À dix-huit, trente, quarante ans ces pins mesurent, suivant les stations, 0 m. 30, 0 m. 35, 0 m. 50, 0 m. 60 de circonférence et atteignent des hauteurs totales de 7 à 16 mètres, parfois 20 mètres. Dans l’ensemble leur végétation est médiocre, languissante, ne prenant un peu d’essor que sur les veines de ter- rain un peu profond et de meilleure qualité, mais avec tendance à s’activer. a Pinus silvestris L. Pin sylvestre. Ce pin a été introduit en de nombreux points de la région lan- daise, surtout en Gironde. En général il végète mal sur nos sables. Essayé dans les dunes il n’y a donné que des sujets malingres et souffreteux. Un groupe assez bien venant est au Parc Bordelais. Mais dans certaines stations fraîches de la lande il se développe très bien, forme des arbres droits, s’il est en massif, et donne des semis naturels. Ainsi en Gironde : à Geneste, où il forme de très PROCES-VERBAUX g 129 beaux arbres le long de la voie ferrée Bordeaux-Lamothe, près de Toctoucau, il est bien venant: à Castillonville, où on voit de nom- breux sujets âgés et jeunes végétant vigoureusement, les vieux ayant ‘jusqu’à 1 m. 70 de tour et 16 mètres de hauteur totale; à Alexandre, où des sylvestres ont une hauteur totale de 20 mètres; au Las, où de jolis perchis de sylvestres, en mélange avec des maritimes, sont nés de semis naturels fournis par quelques gros sylvestres plantés il y a une soixantaine d’années. Sur certains de ces derniers le gem- mage a été commencé puis abandonné devant l’insuffisance des résultats. Tous ces pins sont probablement issus de graines prove- nant des Vosges ou de Riga, car ils ont le fût droit et le port des races nordiques. En Agenais, sur un sol exceptionnel d’alluvion où nous Tee examiné (plaine de Feugarolles, altitude 33 mètres), le sylvestre a une croissance très active rivalisant avec celle du pin maritime auquel il est mélangé (4 à 7 mètres de hauteur à six ans). . En Périgord le sylvestre a une très bonne végétation, sauf sur les mauvais sols crayeux (Biras, par exemple) où il languit comme d’ailleurs le pin noir. La forêt domaniale de Lanmary présente de jolis peuplements de sylvestre. Dans le nord du département de la Dordogne, Bas-Limousin, le pin sylvestre est presque dans son aire naturelle du Massif Central. Fagacees Quercus cerris L. Chêne chevelu. Cette espèce, dont l’aire ne dépasse pas à l'Ouest les régions du Doubs, est représentée par de rares exemplaires, près de Nontron, où il forme de beaux sujets de grande dimension, et à Bordeaux où on le voit au Parc Bordelais et formant avenue sur le boule- vard Godard. Les chênes de cette avenue sont malheureusement dépérissants en général, attaqués qu’ils sont au tronc par les larves du capricorne (Cerambyx heros) ou du cerf-volant (Lucanus cervus) qui y creusent une multitude de trous, à la cime par le bupreste (Coræbus bifasciatus) qui fait périr de nombreuses branches. Ulmacees Celtis australis L. Micocoulier de Provence. Cet arbre au feuillage abondant mais léger, à l’écorce lisse, a été planté fréquemment dans la région landaise. À Bordeaux, on le voit sur la place du Tertre (1) aux Quinconces, sur le boulevard Pierre MER Parc Bordelais. Il agrémente beaucoup de propriétés = — (1) Où il vient d’être massacré par un écimage barbare et injustifié. P.-V. 1935. 9 130 _ PROCÈS-VERBAUX particulières aux environs de Bordeaux. Huit sujets de cette espèce, âgés de cinquante à cent ans, sont dispersés dans la Pépinière de Mont-de-Marsan. Partout le micocoulier végète vigoureusement, atteint de belles dimensions et fructifie régulièrement et abondam-. ment. M. Bouchon nous a signalé près de Beautiran un arbre de cette espèce d’une grosseur énorme. À noter, au Jardin Public de Bordeaux, un petit exemplaire à feuilles panachées assez décoratif. Bois de grande valeur. Moracéees Morus alba L. Mürier blanc. Nous avons essayé cette espèce dans l’enclos de Grandmont et elle y a très bien réussi, donnant un petit arbre à cime large et à fruits abondants. En forêt des dunes domaniales de Sainte-Eulalie (Landes), près de la maison forestière du même nom, un mürier, âgé d’une quarantaine d’années, forme aussi un petit arbre à végé- tation vigoureuse, très fructifère. Ainsi que l’a écrit M. Hias : « Cet exemple montre que le müûürier blanc réussit très bien dans les dunes, où il peut rendre quelques services aux abords des maisons par la fraîcheur qu’il apporte et par ses fruits abondants. » Il y en a une belle allée au sud de la ville de Soulac et de gros sujets dans le jardin de la maison forestière. On en voit aussi à Saint-Isidore, au pied des dunes de Flamand, et sur la dune du Moutchic. Platanacéees Platanus L. Platane. Originaires de la région méditerranéenne orientale (Platane d'Orient) et de l’Amérique du Nord (Platane d'Occident), les Plata- nes introduits jadis en France, n’y sont plus représentés mainte- nant que par une forme intermédiaire, hybride, le Platane à feuilles d'érable (P. acerifolia). Ce dernier est naturalisé en France et nous ne le citons que pour signaler qu’on l’a planté avec succès sur plu- sieurs points des dunes de Gascogne. Il y en a notamment un bel exemplaire derrière la maison forestière de Grandmont (Contaut) et à côté de lui un exemplaire plus petit qui a boudé longtemps. Ces deux arbres ont été plantés en même temps en 1867. Oleacées Fraxinus ornus L. Frêne à fleurs. Petit arbre d’ornement, méditerranéen, aux nombreux panicules de fleurs blanches odorantes, le frêne à fleurs se voit au Parc Bor- delais, sur le coteau de Cenon, à la Pépinière de Mont-de-Marsan, dans quelques propriétés particulières (notamment à la Grève, près Tonnay-Charente, Charente-Inférieure). PROCÈS-VERBAUX 131 Césalpinioïdées Cercis siliquastrum L. Gaînier, Arbre de Judée. Espèce méditerranéenne, plantée un peu partout comme arbre d'ornement en raison des jolies fleurs roses dont elle se couvre au printemps avant les feuilles. L’arbre de Judée se rencontre dans quantité de jardins publics et privés de la région. Il y végète bien et fructifie abondamment. Les traités de dendrologie et les flores le donnent comme un petit arbre de 5 à 8 mètres de hauteur. Nous en avons récemment mesuré un au domaine de Ferran, près Martillac (Gironde), qui a 2 m. 45 de circonférence et dont la hauteur est d’environ 20 mètres. Malheureusement la tempête l’a déparé en lui cassant une branche maîtresse. Le Jardin Public de Bordeaux et le Parc Bordelais en ont aussi de très beaux sujets. II. — ESPÈCES EXOTIQUES MONOCOTYLÉDONES Graminées Différentes espèces de Bambous sont cultivées dans les parties fraiches des parcs, des jardins, entre autres au Jardin Public de Bordeaux et au Parc Bordelais, à Geneste. (V. sur les Bambous Bul- letin de la Société dendrologique de France, année 1908 et n° du 15 novembre 1920). On en a essayé dans les dunes où ils n’ont à peu près réussi que dans les lettes humides (B. nigra, mitis, metake, faleata, en forêt de Vielle Saint-Girons et en forêt du Flamand). Palmiers Le palmier de Fortune ou de Chine (Chamærops excelsa Thunb.), qui forme un remarquable groupe au Jardin Public de Bordeaux, et deux autres au Parc Bordelais, est représenté dans quantité de jardins et de parcs de cette ville et de la région. La végétation est très satisfaisante et il se reproduit de semence aisément (à condi- tion que pieds mâles et pieds femelles soient peu éloignés les uns des autres, cette espèce étant dioïque). En 1890 le Service forestièr tenta vainement de l’introduire dans les dunes, auprès des maisons de gardes, au moyen de graines et de plants donnés par M. le Maire de Bordeaux. Nous avons repris l’essai en 1894 avec des graines et des plants provenant des environs de Lesparre. L’échec fut encore complet. 132 PROCÈS-VERBAUX DIicOTYLÉDONES GYMNOSPERMES Ginkgoacées Ginkgo biloba L. (Salisburia biloba), Arbre aux quarante écus. Ce curieux résineux chinois, aux feuilles caduques et à limbe élargi, aux drupes charnues semblables à d’appétissantes prunes jaunes mais dont la pulpe a une odeur repoussante, est représenté par plusieurs beaux exemplaires à Bordeaux, notamment au Jardin: Public, au jardin de l'Hôtel de Ville, au square de la Tour Saint- Michel, dans plusieurs jardins particuliers. Celui de la Tour Saint- Michel mesure plus de 2 mètres de tour. On voit aussi cet arbre dans le parc du château de Poudenas (Lot-et-Garonne) et dans celui de Cantemerle (Médoc). En sol fertile le Ginkgo peut atteindre de très grandes dimen- sions; mais ce n’est qu’un arbre d'ornement. M. le professeur Daguin, dans une des premières séances de la Société en 1933, a donné d’intéressants détails sur l’histoire du Ginkgo et ses formes fossiles (Actes, 1933, pages 37 et 1). Cupressinées Juniperus virginiana L. Genévrier de Virginie. Cet arbre, dont le bois parfumé sert, comme on sait, à la fabrica- tion des crayons, se trouve à Geneste, à la Pépinière de Mont-de- Marsan et dans une propriété à Garein (Landes). (Circonférences 1 m. 20 et 1 m. 05. Hauteurs 14 et 6 mètres). Sa végétation dans ces deux derniers endroits est médiocre, mau- vaise même. Il y en avait des exemplaires assez bien venants dans le parc de Lanmary (Dordogne) mais qui ont été en majeure Loue exploités il y a de nombreuses années. Cupressus macrocarpa Hartw. vel Lambertiana Carr. Cyprès de Lambert, cyprès de Monterey, cyprès étalé. Voici une espèce qui a été et est plantée à profusion sur tout le littoral atlantique et aussi dans l’intérieur du pays presque jusque dans le Centre, sauf là où les gelées s’opposent à sa végétation. Introduit en France en 1838 seulement, il se répand de plus en plus grâce à sa rusticité, à l’étonnante rapidité de sa croissance et à lample beauté de son port. Le fait qu’il reste très branchu dès sa base n’est pas toujours un inconvénient. Il n’a pas d’égal pour résis- ter aux vents de la mer. C’est pourquoi il est abondamment planté dans toutes les stations balnéaires du littoral atlantique et dans les environs. On le voit par pieds isolés ou formant des rideaux dans quantité de jardins et de propriétés. Il existe une variété fastigiée. Elle est peu répandue. ; PROCÈS-VERBAUX 150 I1 s’accommode très bien du sable des dunes. Nous en avons planté en 1894 dans l’enclos de Grandmont (forêt d’Hourtin) lède aride et il s’y est parfaitement développé. Dans les dunes de Biscarrosse des cyprès de Lambert plantés en 1902 faisaient peu d’années après des pousses annuelles de 0 m. 30. Aussi pouvons-nous répéter, en ce qui concerne spécialement les dunes, ce que nous écrivions en 1908 : « Ce cyprès ne saurait trop être recommandé pour les plan- tations à faire dans cette région si spéciale où la certitude de sa réussite est absolument acquise ». A fortiori en est-il de même sur les sols de la région moins pauvres que le sable des dunes. Sur les côtes de Vendée et de Saintonge, îles comprises, le service fores- tier l’emploie dans la zône littorale avec Pinus insignis. Les deux cyprès qui sont dans la cour de l'Hôtel de Ville de Soulac sont justement admirés pour leur superbe ampleur et leur hauteur. A la Pépinière de Mont-de-Marsan il en est un qui mesure 1 m. 30 de tour et 18 mètres de hauteur mais qui dépérit, soit parce qu’il est très âgé, soit parce qu’il est géné par des arbres voi- sins. Dans des cours de maisons d’habitation de la même ville il y a d’assez nombreux cyprès de Lambert vigoureux. On en remar- que un assez grand dans un parc à Parentis-en-Born et, dans une propriété à Sabres, deux très gros (l’un a 3 mètres de tour, lPautre est ramifié dès la base) atteignant 25 mètres de hauteur. Un bouquet de dix-neuf de ces arbres est à citer à Biscarrosse où ils arrivent à 1 m. 70 de tour; d’autres sont à Pontonx-sur-l’Adour. En général, dans la région, le Cyprès de Lambert fructifie assez abondamment. Son bois est grossier et de tissus lâche, conséquence de sa rapide croissance; mais il se conserve longtemps en terre. Libocedrus decurrens Torrey, Libocèdre décurrent, /ncense cedar des Américains. Cet arbre très rustique, s’accommodant de tous terrains, dresse son cône de verdure compacte, ornemental, au Parc Bordelais, où il est en deux exemplaires mesurant respectivement 1 m. 80 et 1 m. 47 de circonférence et 16 et 12 mètres de hauteur. Il est aussi à Geneste et dans certaines propriétés des Landes : à Parentis-en- Born, trois sujets de 1 mètre à 1 m. 30 de tour et de 10 à 20 mètres de hauteur ; à Pissos, un autre semblable mais un peu moins haut. Tous ces arbres ont une végétation vigoureuse, mais ne fructifient pas, sauf le plus gros des deux sujets du Parc Bordelais. Thuya occidentalis L. Thuya d'Occident, Thuya du Canada. Un exemplaire âgé de trente-cinq ans, 0 m. 50 de tour, dans un parc de Parentis-en-Born. Fructification abondante. Thuya gigantea Nutt. vel plicata Don. Thuya géant, Thuya de Lobb. La Pépinière de Mont-de-Marsan renferme un exemplaire de 134 PROCÈS-VERBAUX cette espèce, âgé de près de soixante ans. On voit aussi cet arbre à Geneste. Taxodinees Taxodium distichum Rich. Cyprès chauve, Cyprès de la Louisiane. Bald Cypress en Amérique. Ce très bel arbre, aux frondaisons caduques, d’un vert qui de loin paraît velouté, aime les sols mouillés et affectionne particulie- rement les rives des cours d’eau et des masses d’eau. Ses racines y émettent de curieux prolongements aériens en forme de « genoux », des Pneumatophores, qui consolident les berges et provoquent des atterrissements. C’est un excellent arbre d’ornement et aussi de peuplement forestier dans les stations particulières, humides ou mouillées, où sa culture présente un grand intérêt. Le Jardin Public de Bordeaux en renferme au bord de la rivière des sujets de toute beauté, mesurant jusqu’à 2 m. 40 de tour. Le parc de Geneste en renferme de superbes exemplaires ayant 2 m. 30 de cireonférence et 25 mètres de hauteur. On voit fré- quemment ce bel arbre dans diverses propriétés de la région : à Léognan, à Parentis-en-Born, au bord du courant d’Huchet, etc. Le cyprès chauve fructifie assez abondamment et donne parfois des semis naturels. Son bois est excellent. Sciadopitys verticillata Sieb. et Zucc., le Kaya-Maki des Japonais. Cet arbre japonais, d'aspect curieux, à croissance lente, est repré- senté au Parc Bordelais. Arbre forestier du Japon, il n’est encore cultivé en France que pour l’ornement. Sequoia gigantea Torrey vel Wellingtonia, le Big tree des Améri- cains. Ce très grand arbre, qui sur le versant Ouest de la Sierra Nevada atteint des dimensions gigantesques, surtout en grosseur, se carac- térise par sa forme assez régulièrement conique. Il est très répandu partout jusque dans le Centre et le Nord de la France. On le voit au Parc Bordelais, à Geneste, à la pépinière de Mont-de-Marsan, dans de nombreux parcs de la région (Pissos, Sabres). Sa végétation est généralement vigoureuse, sa croissance active. Il fructifie rarement et ne donne pas de semis naturels. Son bois chez nous est mou, à accroissements énormes et noueux, en raison des basses altitudes où il est cultivé. Dans son pays d’origine son bois est au contraire de bonne qualité et estimé. Sur les sables des dunes il a échoué. 4 à À 5 e à L _ PROCÈS-VERBAUX 135 Sequoia sempervirens Endl., Séquoia toujours vert, Séquoia à feuilles d’if, le Redwood des Américains. Cette espèce de la Côte du Pacifique, au nord de la Californie, atteint dans son pays d’origine des dimensions aussi gigantesques que l’espèce précédente, surtout en hauteur. Le climat de notre Sud-Ouest, assez proche de celui de la Côte du Pacifique, lui est très favorable. Aussi se développe-t-il remar- quablement dans notre région. « Dans le Sud-Ouest, dit R. Hickel, aucune espèce ne pourrait rivaliser avec elle comme rapidité de croissance ». Son bois léger, tendre, homogène, à grain très fin, rougeâtre, très durable, est très estimé aux Etats-Unis. Chez nous il paraît avoir à peu près les mêmes qualités. La chose toutefois est à vérifier. Cet arbre donne, dès la base, quantité de branches adventives. Ce fait et l’épaisseur de son écorce font qu’il résiste admirablement bien aux incendies. Il est très répandu dans le Sud-Ouest. Le Parc Bordelais en ren- ferme de nombreux exemplaires groupés en boqueteaux d’un très bel aspect. On en trouve aussi de très grands sujets au Jardin Public de Bordeaux, à Geneste, à Castillonville et à la Pépinière de Mont- de-Marsan. Il donne des fûts très droits et toujours se garnit au pied de nombreuses pousses. Cet arbre a fait l’objet d'articles intéressants dans le Bulletin de la Société de Dendrologie. M. Dufrénoy, qui l’a vu en Amérique, a publié aussi plusieurs notices à son sujet. Il le qualifie d’« arbre extraordinairement intéressant ». Ce Séquoia mériterait assurément d’avoir une place importante jusque dans la forêt landaise, mais là où l’aridité du sable ne le rebuterait pas, car les quelques sujets essayés en 1881 dans l’enclos de Grandmont (Hourtin) ont disparu quelque vingt ans après sans avoir dépassé 3 mètres de hauteur. Cryptomeria japonica Don., au Japon Sugi ou Segni, arbre donné par les dieux. Cette espèce, qui demande des sols frais et assez riches, est peu représentée dans la région. Nous en connaissons un sujet dans le parc du château Cantemerle (Macau), un autre, mal conformé d’ail- leurs, dans le parc à l’entrée de la forêt domaniale de l’'Hermitage et un autre, également de végétation médiocre, dans une propriété de Garein (Landes). Très ornemental, le Cryptomeria donne un très bon bois qui reçoit de multiples emplois dans son pays d’origine. Aussi mérite- rait-il d’être essayé chez nous comme arbre forestier. Araucaria imbricata Pavon, Araucaria du Chili. D’aspect raide, hérissé, bizarre, l’Araucaria ne peut être qu’un arbre d’ornement sans intérêt forestier. Il est assez fréquemment 136 PROCÉS-VERBAUX L planté dans la région. A la Pépinière de Mont-de-Marsan, un exem- plaire a une végétation vigoureuse; il en est de même d’un sujet planté à Parentis-en-Born. À Barbotan on en voit un de 2 m. 50 de tour. À Sarlat il en est un très beau aussi et qui donne des cônes. On en voit un à Castillonville mais qui languit parce que dominé. L’exemplaire qui se trouve à Geneste est assez développé et sa crois- sance paraît assez active. Il y a un jeune sujet au square de la place Gambetta, à Bordeaux, un autre au Jardin Public de cette ville et un assez beau sujet au Jardin Public de Dax. Abiétinées Abies cephalonixa Lond., Sapin de Céphalonie. Abies cilicica, Carr., Sapin de Cilicie. et Sur les bons terrains de lande ces sapins ont une végétation satis- faisante et donnent des semis naturels (Castillonvillle) ; en station froide, au bord des ruisseaux, ils croissent rapidement (Noaïllan, Gironde). Le parc de Geneste renferme ces deux sapins. Abies Nordmanniana Spach., Sapin de Nordmann. Arbre du Caucase, très voisin du sapin pectiné, le Nordmann végète mieux que celui-ci dans les plaines. On en voit quelques sujets bien venants à Geneste et à Garein. Il est représenté au Parc Bordelais mais par des exemplaires assez médiocres. Abies pinsapo Boiss., Sapin pinsapo, sapin d’Espagne. Cette espèce supporte les stations sèches. Aussi en avons-nous dans la région des spécimens intéressants. À Castillonville, les pin- sapos sont remarquables; ils mesurent 1 m. 20 de: tour et 18 à 20 mètres de hauteur; très bien venants ils donnent de nombreux semis naturels. Il y en a plusieurs exemplaires à la Pépinière de Mont-de-Marsan qui ne fructifient pas; au Château Lafite, à Sabres et à Parentis-en-Born on en voit plusieurs sujets qui ont une vigou- reuse végétation. « Cet arbre paraît bien se comporter dans cette région voisine des dunes. On l’y répand dans les parcs. Il prend bien et se développe vigoureusement. Arbre d’ornement unique- ment ». Au Moutchic, dans le parc forestier, sur dune ancienne à sol amé- lioré, un groupe de pinsapos âgés d’une quarantaine d’années se présente bien. Introduite récemment dans les dunes de Moliets, au canton du Houron, cette espèce paraît, pour le moment, devoir y réussir. Par contre un essai semblable a échoué dans les dunes de Vielle Saint-Girons. Cet arbre, au Parc Bordelais, est représenté par de nombreux sujets dont plusieurs sont assez mal venus. Pseudo-tsuga Douglasiit Carr., Sapin de Douglas vert. Espèce des chaînes côtières depuis le nord de la Californie jus- “4 PROCÉS-VERBAUX 137% qu’à la Colombie britannique, le sapin de Douglas est actuellement l’objet d’une grande vogue, d’ailleurs tout à fait méritée, comme arbre forestier. D. Cannon disait qu’il est : « jusqu’à présent et par- tout où il a été planté le triomphe de l’acclimatation des conifères exotiques ». Son introduction a, en effet, été très généralement sui- vie de résulltats excellents, sauf dans la région landaise qui n’est pas sa station. Cependant, il y en a un gros au Parc Bordelais. On en voit près de la Maison forestière de Grandmont (Hourtin), deux sujets plantés en 1881 qui, après avoir longtemps boudé et être restés chétifs, ont repris de la vitalité, sans doute, lorsque leurs racines ont atteint un sous-sol assez frais. Dans un jardin de Listrac, en Médoc, un jeune Douglas de sept à huit ans a déjà 3 mètres de haut. Il y en a un autre assez bien venant à Giscours. A Feugarolles, bien qu’en plaine de basse altitude (33 m.), des sujets récemment plantés ont une croissance remarquablement active, suivant le tempérament ordinaire de l’espèce. Mais il faut dire que le sol est une terre d’alluvion légère et profonde. Dans le Bas-Limousin et plus au Nord et plus haut (ainsi en Cor- rèze) le Douglas vient admirablement et se développe avec une éton- nante vigueur (ainsi qu’en témoignent par exemple les plantations de M. Bacon de Lavergne dans l’Aveyron). En Dordogne, à 330 mètres d'altitude, sur terrain schisteux (forêt de Born) et à Tursac (forêt de Marsac) des Douglas, plantés en 1897 parmi des taillis de chênes et de charmes mêlés de pins sylvestres, avaient en 1931 de 0 m. 80 à 1 m. 20 de tour et de 16 à 20 mètres de hau- teur. Iis ont encore beaucoup grossi et grandi depuis. Cedrus Libani Barr., C. atlantica Man., C. deodara Loud. Cèdres du Liban, de l’Atlas, de l'Himalaya. Les deux premières espèces sont abondamment plantées dans tout le Sud-Ouest, dans les parcs et jardins; la troisième beaucoup moins. Leur végétation est très vigoureuse. Les cèdres du Liban et de l’Atlas fructifient abondamment et donnent des semis naturels. Tous atteignent dans la région des dimensions remarquables. Au Château Lafite un cèdre datant de 1817 mesure déjà 5 mètres de tour et plus de 20 mètres de hauteur. Ce sont, soit les espèces types, soit les espèces à feuillage bleuté ou argenté, de très beaux arbres d'ornement. Ce sont aussi d’excel- lents arbres forestiers que l’on commence à utiliser dans les reboi- sements et qui conviennent notamment pour les terrains calcaires du Périgord et de l’Agenais. Dans les dunes il n’y a à signaler que le Cèdre du Liban du parc forestier de Moutchic, très bien venant. Pinus strobus L. Pin de Lord Weymouth. Pin blanc. Essence des terrains siliceux légers et frais, même humides, ce 138 PROCÈS-VERBAUX grand arbre vient bien dans les stations fraîches de la lande, y acquiert de grandes dimensions et donne des semis naturels abon- dants. Ainsi à Geneste, à Castillonville, et à Alexandre, en Gironde. Dans ces stations il se développe parmi les maritimes, supporte bien le gemmage et donne une gemme assez abondante et riche. Noté . un sujet de 1 m. 65 de tour portant six cares; mais les cares ancien- nes paraissent se refermer difficilement (Alexandre). | En Dordogne, notamment dans la forêt domaniale de Lanmary, sur sol argilo-siliceux, le pin Weymouth a une excellente végéta- tion et atteint de grandes dimensions de bonne heure (1 m. 40 de tour et plus de 20 mètres de hauteur à 40 ans). Il donne d’abon- dants semis naturels parmi les taillis de chêne auxquels il est mélangé. À Trélissac, sur même sol, dans un taillis de châtaignier, des Weymouth, âgés de 11 à 14 ans, mesurent de 0 m. 60 à 1 mètre de tour et atteignent 10 à 11 mètres de hauteur. Quelques gros sujets plus âgés ont 1 m. 60 de tour et 26 mètres de haut. Là encore nom- breux semis naturels. UN Le Weymouth est précieux pour la mise en valeur des terrains humides ou tourbeux. Très décoratif par son feuillage bleuté, en pinceaux, il est sou- vent planté comme arbre d'ornement, ainsi dans les jardins publics de Bordeaux et de Mont-de-Marsan et dans plusieurs propriétés particulières. Pinus Banksiana Lamb. Pin de Banks. Arbre de deuxième grandeur recommandé pour les terrains très pauvres, ce pin s’est montré très inférieur partout où il a été introduit. Nous ne le connaissons pas dans le Sud-Ouest, sauf dans une pro- priété près de Feugarolles, sur un sol exceptionnel d’alluvion déjà cité, et où il a une croissance vigoureuse, moindre cependant que les sylvestres et les maritimes qu’il côtoie. En Corrèze il est nette- ment inférieur au sylvestre: Pinus Thunbergit Parlat. Pin de Thunberg. Kouroumatsou des Japonais. Dans la même propriété de Feugarolles des sujets de cette essence montrent une active végétation. Mais la station est exceptionnelle. Pinus palustris Mill. vel australis Michx. Pin austral, pin des marais. Longleaf pine en Amérique. Ce grand arbre, aux très longues aiguilles et aux gros ramules noirs, fournit aux Etats-Unis la majeure partie de la résine avec P. caribœa. En dépit de son nom il vit sur les sables assez secs du littoral de la Floride, de la Géorgie, de la Caroline. Michaux l’appe- lait le pin maritime de l’Amérique et le recommandait déjà, au 1e PROCÈS-VERBAUX 139 début du xix° siècle comme devant remplacer avantageusement dans nos landes « le triste pinaster ». Il est représenté à Geneste — un des très rares endroits où ce pin très remarquable existe en France -— par plusieurs très beaux exemplaires nés d’un semis de 1831, mais qui ne fructifient pas. Nous avions en vain essayé des semis de ce pin en 1903 et 1904 à Grandmont (forêt d'Hourtin). Il y a cinq ans, certains Landais, pensant comme Michaux pouvoir acclimater chez nous cette pré- cieuse espèce, importèrent d'Amérique des graines parfaitement saines et en distribuèrent. Les essais furent repris par plusieurs particuliers, par le Service des Eaux et Forêts, par nous-même per- sonnellement. Tous ont échoué. Une partie des graines seulement a levé et les petits pins qui en sont nés ont péri dès leur première ou deuxième année. Nous tenons d’ailleurs d’un professeur d’éco- nomie forestière à l’Université de Syracuse (New-York) que le Pin des marais se régénère difficilement même en Amérique. Pinus caribæa Morelet (P. Ellioti). Pin de Cuba (?). Slash pine. Ce pin, avec le pin des marais, auquel il est plus ou moins mélangé, fournit la résine aux Etats-Unis. Des graines nous étant parvenues, nous avons fait des semis dans l’enclos de Belair près Mimizan. Les sujets qui sont nés ont tous disparu, pour une cause ou une autre, sauf trois qui ont été plantés dans le parc de la forêt de l’'Hermitage et qui y poussent vigoureusement. Il sera fort inté- ressant de les suivre. s Pinus tæda L. Pin à l’encens. Très rare en France, ce pin est représenté à Geneste par de splendides spécimens de plus de 30 mètres de hauteur avec plus de 3 m. 50 de circonférence. Ces pins de Geneste fructifient mais -on ne voit pas de semis. Ils viennent de donner quelques graines, dont une partie nous a été remise et que M. Bouchon a bien voulu accepter pour le Jardin botanique de Bordeaux (Juillet 1935). Pinus rigida Mill. Pin rigide. Cette espèce qui a la propriété, rare chez les résineux, de repous- ser de souche, est représentée à Geneste. Il en existe quelques sujets dans la forêt domaniale de Born (Dordogne) sur un versant de coteaux à sous-sol de roches porphyroïdes (altitude 350 mètres). La végétation de ce pin est là médiocre. Des sylvestres voisins le dépassent de beaucoup. Pinus insignis Dougl. Pin remarquable, Pin de Monterey. Ce pin qui, avec le Cyprès de Lambert, est très répandu sur le littoral de Bretagne et est utilisé par le Service Forestier avec le même Cyprès sur les: sables littoraux de Vendée et de Saintonge, 140 PROCÈS-VERBAUX n’a pas donné de résultats marquants dans les dunes de Gascogne, où d’ailleurs il a été peu essayé. Nous en avons introduit en 1902 dans les dunes d’Hourtin deux sujets qui n’ont pas encore atteint de fortes dimensions. Les deux ont été gemmés pendant quatre ans et ont donné un rendement en gemme appréciable. Dans les Landes, les semis que nous avons fait faire, notamment près de Mimizan, en 1929, ont levé mais les petits pins périrent. Dans l’île Cazeau nous avons remarqué deux sujets d’assez belles dimensions et dans un parc près de Lormont un groupe de cinq assez gros (0 m. 70 à 1 mètre de tour) dont deux sont dépérissants. De jeunes plants mis en place sur un terrain riche près de Feuga- rolles, y accusent une croissance étonnante (6 à 8 mètres de hauteur à six ans, deux et trois pousses par an). ANGIOSPERMES Salicacees Populus bolleana. Nous avions recu en 1897 de M. Maurice de Vilmorin des boutures de cette espèce et les avions plantées au bout de l’enclos de Grand- mont (Hourtin), non loin de la rive de l’étang. Elles avaient pris et donné naissance à deux arbres très bien venants, déjà grands lorsque le Centre-Ecole d’Aviation s’installa en cet endroit. Ils furent respectés par le Centre jusque vers 1930. Depuis ils ont dû être sacrifiés. Cette espèce réussirait très bien sur les sables humides. duglandacées Juglans nigra L. Noyer noir d'Amérique. Grand bel arbre « le meilleur exotique parmi les feuillus » avec les Caryas, souvent planté en avenue, décoratif pour ses belles dimensions et par ses feuilles d’un jaune d’or en automne. Réussis- sant parfaitement dans les bons sols, il pourrait être planté en forêt (réserves dans les taillis-sous-futaie) et constituer des plantations pures, des noyeraies. Son bois est excellent et pourrait remplacer très bien le bois du noyer commun, qu’il faudrait conserver pour ses fruits au lieu de l’exploiter inconsidérément. _ Les noix du noyer noir, très dures, renferment une amende tres médiocre. On trouve le noyer noir au Parc Bordelais, où l’un des sujets étale une cime d’une ampleur remarquable. On le trouve à Geneste, à la Pépinière de Mont-de-Marsan et au Square Soubeyran de cette ville, ainsi que dans diverses propriétés particulières notamment dans le Parc de Cantemerle (Macau) où le sujet existant est très beau. Il a été planté en avenue le long de la grande route près de Villandront et de la route du Heuga à Magnan (Gers). SN, PROCES-VERBAUX 141 M. Hias écrit au sujet d’un des noyers du Square Soubeyran qui sont âgés de soixante-dix ans : « Un arbre a été vendu et abattu le 24 mars 1927. Il mesurait à 1 m. 30 du sol 2 m. 70 de circonférence avec une hauteur totale de 25 mètres. Volume mesuré, l'arbre étant abattu : 6 m° 06 de bois de service de bonne qualité. Dans la région le noyer noir est de végétation vigoureuse et fruc- tifie abondamment. Carya Nutt. Hickories en anglais. Les Carya se voient dans plusieurs parcs publics et privés. Mais ils sont encore peu répandus. Le parc de Geneste renferme plu- sieurs beaux exemplaires de C. amara, C. porcina, C. sulcata, C. tomentosa. C. amara et C. porcina surtout fructifient abondam- ment et se ressèment. Certains de ces arbres ont plus d’un mètre de tour et 18 mètres de haut. Dans le jardin potager de Geneste est un jeune pacanier (C. olivæformis), qui commence à fructifier et est d’une belle végétation. Cette espèce donne des noix en forme d'olive, à amande parfumée. Fagacées Fagus americana Sweet. Hêtre d'Amérique. Très analogue à notre hêtre européen (F. silvatica) et ne s’en distinguant que par des caractères botaniques secondaires (bour- seons, feuilles). Cette espèce a un seul représentant à notre connais- sance dans la région; un exemplaire d’une quinzaine de mètres de haut dans le parc de Geneste. Il voisine avec des hêtres pourpres de très belles dimensions. Quercus rubra L. Chêne rouge d'Amérique. Très répandu en France le chêne rouge se rencontre très fré- quemment dans notre région. Il est au Parc Bordelais, à la Pépi- nière de Mont-de-Marsan, dans les jardins de beaucoup de gares et dans beaucoup de propriétés particulières, ainsi à Geneste, à Castil- lonville, à Pissos, à Parentis-en-Born (Landes) et à Bouillac (Dor- dogne). Dans cette dernière localité il forme un joli peuplement qui, âgé de trente ans et bien que souffrant de n’avoir pas été éclairci assez tôt, donne un volume de 280 m° à l’hectare, avec des tiges de 0 m. 60 de circonférence et de 20 mètres de hauteur en moyenne. Partout où il a été introduit le chêne rouge, qui s’accommode de sols médiocres, a une végétation active. Il acquiert de grandes dimensions et donne en abondance des glands d’où naissent de jeunes sujets vigoureux. Il essaime aux environs. Il a même été essayé sur le sol ingrat des dunes, près de la maison forestière du Jaougot, forêt de Sainte-Eulalie (Landes). Mais là sa végétation est médiocre. 142 PROCÈS-VERBAUX Le chêne rouge, ainsi que ses congénères d'Amérique, est à peu près indemne de l’oïidium. Arbre d'ornement avec ses feuilles rou- gissant à l’automne, c’est aussi un très bon arbre forestier et de reboisement. Il est nettement calcifuge. Quercus palustris Duroi. Chêne des marais. En dépit de son nom, ce chêne a sensiblement les mêmes exigen- ces que le chêne rouge, ou plutôt est aussi accommodant. Il est également calcifuge. Ses feuilles, profondément découpées, d’un beau rouge franc en automne, en font un arbre très décoratif. Il est souvent planté en avenues. On en voit ainsi une double ligne très ornementale sur une section de la route de Bayonne, entre Lipos- they et Labouheyre. En stations fraîches de la lande il se développe très bien. On le voit à Geneste, dans la campagne aux environs de Bordeaux, au Parc Bordelais. À Castillonville des sujets âgés de soixante ans ont jusqu’à 2 mètres de circonférence et 16 mètres de hauteur. En massif clair ils prennent un large houppier. Quercus tinctoria Michx. vel velutina Willd. Chêne quercitron. Représenté à Geneste. Quercus marytandica Sarg. Assez rare Ce chêne se trouve à Geneste et y atteint de belles dimensions (2 m. 50 de tour). Quercus nigra L. vel atlantica Michx. Caractérisé par ses feuilles variables de forme, mais à base tou- jours cunéiforme, ce chêne a une belle végétation dans les deux stations où nous le connaissons, Geneste et Castillonville. Il y forme de beaux peuplements dont les sujets à soixante ans mesurent de 1 m. 75 à 2 m. 70 de tour avec 16 et 18 mètres de hauteur. (L’un d’eux a 2 m. 85 de tour, mais seulement 6 mètres de fût sans bran- ches). Leur houppier est développé. Ils donnent d’abondants semis naturels et essaiment sous les pins maritimes voisins. À Geneste, il y a des sujets très gros. Cette espèce est aussi représentée au Parc Bordelais. Quercus ilicifolia Wangen, vel Banisteri. Chêne de Banister. Cette espèce reste arbustive-et broussailleuse. À Geneste, seule station de la région où nous le connaissons, il forme sur de notables étendues des fourrés très épais, hauts de 2 mètres, qui se couvrent de glands. Ceux-ci sont très appréciés par les faisans. Pourvu qu’il ait de la lumière ce petit chêne se propage facilement. À l’automne- ses glands rouge écarlate en font un arbre d’ornement. PROCÈS-VERBAUX | 143 Quercus georgiana Curt. Nous connaissons un seul exemplaire qui forme une cépée à Geneste. Quercus sulcata Michx. Ce chêne est à Geneste et y fructifie. Quercus phellos L. Chêne à feuilles de saule. Arbre de stations humides et des climats doux, ce chêne, tres bien représenté à Geneste, à Castillonville, à Jourdan près Gabarret, y croît rapidement et atteint de grandes dimensions. Il fructifie. Il s’hybride facilement avec les chênes de son voisinage. Très décoratif, avec ses feuilles lancéolées jaunissant à l’automne, c’est un arbre de parc, mais ce pourrait être aussi un arbre forestier des stations humides de la lande. Son bois est excellent. Quercus macrocarpa Michx. Très grand arbre, rustique, auquel ses larges feuilles donnent beaucoup de cachet. Représenté par plusieurs sujets au Parc Bor- delais. Quercus lyrata Walt. Quelques exemplaires le long de la voie ferrée près de Lamothe. Il semble que cette espèce s’accommode des sables de la lande. Uilmacées Zelkova crenata Spach. Planera crenata Desf. Orme du Caucase. Voici un très grand arbre, majestueux, mais qui a souvent le défaut d’avoir un tronc divisé presque dès la base en plusieurs tiges. Très rustique, il se développe très bien dans notre région, formant une cime ample. Il drageonne abondamment et pourrait être de ce fait utilisé au maintien des terres. Son écorce s’écaille en petites plaques sous lesquelles la nouvelle écorce apparaît jaunâtre. On en voit de nombreux et très beaux sujets au Jardin Public de Bordeaux, notamment en bordure du Jardin botanique. On le voit aussi au Parc Bordelais dans diverses propriétés des environs de Bordeaux, ainsi à Eysines. Le Jardin de la Mairie, à Dax, en ren- ferme de très beaux exemplaires. Un Zzelkova superbe orne le parc du château de Poudenas (Lot-et-Garonne). Deux très gros de ces arbres (3 mètres de tour) sont. à Geneste. Ils sont greffés, au collet de la racine, sur ormeau comme beaucoup de sujets de cette espèce. Moracées Broussonetia papyrifera Vent. Müûrier à papier. Représenté au Parc Bordelais, dans les jardins de Bordeaux et de 144 PROCÈS-VERBAUX plusieurs stations balnéaires (Soulac notamment et Cap-Ferret). Simple arbre d'ornement avec ses feuilles pubescentes en dessous et ses fruits sphériques, il paraît s’accommoder du sable des dunes (ainsi que notre müûrier). Laurinées Laurus sassafras, Sassafras officinale Nees. Laurier sassafras. Ce curieux petit arbre aux feuilles lobées, agréablement odorantes quand on les froisse, est représenté à Geneste, où il forme un sous- bois sous la chênaie de Quercus nigra, et à Castillonville, où il est également en sous-bois. IL drageonne abondamment. A Castillon- ville certains sujets ont acquis un grand développement, formant. de petits arbres de 1 mètre et 1 m. 20 de tour vers soixante ans; mais peu longévifs ils pourrissent à cet âge. Quelques-uns ont été exploités et ont fourni un bon bois blanc, de grain un peu gros, mais assez dur. Nyssacées Nyssa silvatica Marsbh. Tupélo. Ce petit arbre américain, rare en France, est représenté à Geneste par des exemplaires relativement gros. Il a une bonne végétation dans les parties fraîches du parc et forme par petites places des gaulis qui s'étendent par drageonnement, Il fructifie aussi. Il atteint des hauteurs de 12 et 14 mètres. Magnoliacées Magnolia grandiflora Michx. Ce grand arbre aux feuilles coriaces, luisantes en dessus, aux grandes fleurs blanches odorantes, est très répandu dans le Sud- Ouest de la France dont le climat lui convient parfaitement. Il abonde dans les jardins publics de Bordeaux, dans les jardins et parcs de la région. Son bois est veiné, à grain fin, assez dur. Magnolia obovata Thunb. Cette espèce, dont les fleurs apparaissent avant les feuilles, est représentée au Jardin Public de Bordeaux. A Geneste existent M. grandiflora, M. acuminata, M. tripetala, M. glauca, celui-ci dans les parties humides. Liriodendron tulipifera L. Tulipier de Virginie. Ce bel arbre aux feuilles d’un dessin particulier, aux fleurs jau- nes en forme de tulipe, aux cônes allongés, vient très bien sur les terrains frais de bonne et moyenne qualité, ainsi en Gironde, et dans l’est des Landes. Le Jardin Public de Bordeaux en renferme plu- PROCÈS-VERBAUX 145 sieurs exemplaires dont trois très beaux. L’un d’eux mesure 2 m. 25 de circonférence. On voit cet arbre au Parc Bordelais ainsi qu’à la Pépinière de Mont-de-Marsan, où deux sujets, âgés de plus de cin- quante ans, ont 1 m. 25 et 1 m. 60 de tour et 20 mètres de hauteur. Nous en avons remarqué un à l’île Cazeau, un autre près de Lor- mont. Le Parc de Geneste en renferme dont la végétation est tres vigoureuse. Le tulipier fructifie dans la région. Arbre d’ornement et d’avenue pouvant être arbre forestier, il est employé par le Service des Eaux et Forêts des Basses-Pyrénées pour le repeuplement des fonds de ravins. Son bois est léger, ten- dre, homogène. Hamamélidees Liquidambar styraciflua L. Copalme d'Amérique. Ce très grand arbre aux feuilles à lobes aigus, rougissant en automne, vient parfaitement dans la région landaise, partout où le sol ou le sous-sol, non seulement est frais et humide, mais même n’est pas très sec. Il y est planté abondamment. On le voit en plu- sieurs points du Jardin Public de Bordeaux et du Parc Bordelais. Les parcs de Geneste et de Castillonville en renferment de nom- breux exemplaires, dont plusieurs ont 2 m. à 3 m. 60 de circonfé- rence et 25 à 30 mètres de haut avec un fût très droit, sans branches jusqu’à 12 mètres, un port très régulier. Un sujet abattu, il y a quelques années à Geneste, mesurait 1 m. 70 de tour avec 36 mètres de hauteur dont. 18 mêtres sans branches. A la Pépinière de Mont- de-Marsan, à Pissos, en Born, et au surplus dans tous les pays, on en voit des quantités, tous très bien venants. = Dans notre région, le Copalme a une croissance rapide, fructifie et drageonne abondamment. À Castillonville, au bout d’une allée de beaux copalmes, quelques-uns d’entre eux ont été exploités il y a quelques années. Les rejets de leurs souches et les drageons de ces souches et des arbres encore debout forment des bouquets de taillis qui se propagent sur le terrain de lande contigu parmi de jeunes pins. Le bois du Copalme, tendre, homogène, se prête à beaucoup d’em- plois, notamment au déroulage. Arbre d’ornement, pouvant aussi être un arbre forestier dans certaines stations. Myrtacées Eucalyptus Labill. Gommier. On a essayé à diverses reprises et on essaye encore de cultiver l’eucalyptus dans le Sud-Ouest, spécialement E. globulus, à Arca- chon et dans les stations balnéaires des Landes. On l’avait essayé autrefois dans les dunes de la Gironde. On a tenté, il y a cinq ans, P.-V. 1935. 10 146 PROCÈS-VERBAUX d'introduire G. algeriensis dans les dunes de Vielle-Saint-Girons. Il ressort de toutes ces tentatives que l’eucalyptus dans notre région doit être soigneusement abrité des vents du Nord et qu’il arrive toujours au moins une année sur cinq où la température s’abaiïsse en hiver de 8° et 10° et tue les eucalyptus. Lythrariées Lagerstræmia indica L. Ce très joli arbuste, aux charmantes fleurs roses, aux feuilles rou- gissantes en automne, se voit au Jardin Public de Bordeaux, au Parc Bordelais, dans certains jardins particuliers, notamment à Pilat-sur-Mer, à Bordeaux-Saint-Augustin où il prend une allure de petit arbre, à Mont-de-Marsan. Dans un jardin de cette ville, rue Armand-Dulamon, nous en connaisons deux qui sont de véritables arbres au tronc bifurqué et flexueux. Amygdalacées Prunus (vel Cerasus) serotina Ehr. Cerisier tardif. Cet arbre ne vaut pas notre cerisier. Il existe à Solférino, ainsi qu’à Geneste. Prunus Pissardi Carr. Prunier de Pissard. Tout le monde connaît ce joli petit arbre aux feuilles rouge foncé, aux nombreuses fleurs rosées, aux fruits rouges comestibles. Il est très décoratif et planté abondamment, depuis quelques années, dans les jardins publics et privés. Mimosoidées Acacia dealbata Link. Mimosa. Ce charmant arbuste très connu vient très bien sur tout le litto- ral et même dans l’intérieur jusque dans le Lot-et-Garonne; mais il a toujours besoin d’être abrité. Les froids de certains hivers font périr les tiges, mais en général les souches restent vivantes et repoussent. Le mimosa s’accommode du sable des dunes, comme en témoignent de nombreux exemplaires à Arcachon, à Soulac, à Hossegor, etc. | Albizzia Julibrissin Durraz. Acacia de Constantinople. Le Parc Bordelais, la Pépinière de Mont-de-Marsan, une des pla- ces de Villeneuve-sur-Lot montrent ce joli petit arbre, au port déjeté, mais aux grandes feuilles bipennées et molles, aux belles fleurs en glomérules rosés comme de petites houpettes. Il se trouve aussi dans quelques jardins privés. C’est une espèce très orne- mentale. PROCES-VERBAUX 147 Cesalpinioidées Gymnocladus canadensis Lamark (Guilandina dioica). Chicot, Bon- duc du Canada. Deux exemplaires vigoureux, âgés de soixante ans, à la Pépinière de Mont-de-Marsan : 1 m. 50 et 1 m. 70 de tour, 18 mètres de hau- teur; drageons abondants atteignant 1 m. 50 de hauteur dès la pre- mière année; floraison rare. Bois très dense et dur, bon pour le charronnage. Gleditschia triacanthos L. Févier d'Amérique. Voici une espèce très répandue dans notre région, mais sur les terrains fertiles ou au moins profonds. Les exemplaires abondent dans les parcs publics et privés, notamment au Parc Bordelais. La Pépinière de Mont-de-Marsan en a trois dont les circonférences varient de 1 m. 40 à 1 m. 70 et les hauteurs de 14 à 18 mètres. Il en est de 2 mètres et plus de tour (Garein). Le févier fructifie et dra- geonne abondamment. Il en a été planté deux sujets dans les dunes de Sainte-Eulalie, près de la Maison forestière. Mais leur végétation sur le sable aride est languissante. Le févier se taille très bien. On en fait des haies défensives excellentes, par exemple dans le Libournais. Son bois est dur. . Il en existe une forme inerme. Papilionacées Sophora japonica L. C’est un très bel arbre, très décoratif avec ses feuilles à huit pai- res de folioles lustrées et ses panicules de fleurs blanches. Aussi est-il fréquemment planté. À Bordeaux le Jardin Public en a qui en été, au moment de la floraison, sont très décoratifs. Divers parcs et places publiques, à Bordeaux, à Lormont, etc. en montrent de remarquables exemplaires. Il y en a un assez gros à la Pépinière de Mont-de-Marsan, mais qui est malheureusement fourchu. A la gare de Marmande on en voit un dont la circonférence est de 3 m. 05 et la hauteur 14 mètres. Simarubacées Ailantus glandulosa Desf. Ailante, Vernis du Japon. Cette espèce est connue dans la région, où elle réussit très bien, même sur les sables des dunes. Douée d’une « extravagante pro- pension à drageonner » suivant le mot d'Hickel, elle est nettement envahissante partout où elle s’installe. Dans la forêt de Soulac, non loin de la Maison de Grave, dans celle d’Hourtin, sur le versant au-dessus des maisons forestières de Grandmont, l’ailante forme des gaulis qui refoulent le pin maritime et proviennent d’un seul 148 PROCÈS-VERBAUX arbre planté jadis à proximité. Il y a deux bouquets de cette espèce à la Pépinière de Mont-de-Marsan. L’ailante donne de grands arbres, même dans les dunes, ainsi en forêt de Lacanau, près de la Maison de l’Alexandre. Son bois, un peu raide, fissile, est cependant, dit-on, bon pour le charronnage. Il fournit de très bons échalas et est d’une longue conservation. L’ailante a le grave défaut d’exhaler par ses feuilles et par ses fleurs une odeur âcre et désagréable provenant de la résine toxique qu’elle renferme. Ses feuilles sont vénéneuses pour les animaux de basse-cour. S’il n’est pas éloigné d’un puits et que ses racines y atteignent, l’eau devient imbuvable. Très utile pour certains travaux de reboisement, l’ailante est employer avec circonspection. Méliacées Cedrela sinensis Juss. Cédrèle de Chine. Arbre intéressant, ressemblant à l’ailante, mais un peu moins srand et n’en ayant pas l’inconvénient de l’odeur et des sucs toxi- ques. Bois excellent. Représenté par un grand sujet au Jardin Public de Bordeaux. Sterculiacées Sterculia platanifolia L. Simple arbre d’ornement, mais très décoratif, avec ses très gran- des feuilles et ses panicules de fleurs blanches, le sterculia est repré- senté au Jardin Public de Bordeaux par un assez bel exemplaire près de l’esplanade et au Parc Bordelais par trois jeunes sujets. Acéracées Acer negundo L. Erable négondo. On ne peut pas, dans notre région, faire un pas à la ville, au bord de la mer, à la campagne, sans rencontrer l’inévitable négondo, généralement taillé en têtard, quelquefois laissé à son développe- ment naturel. Il y a des sujets qui atteignent des dimensions nota- bles (2 m. 50 de tour, 10 mètres de hauteur, à Sabres). Le négondo a pour lui d’être frugal quant au terrain, de les accep- ter tous, même les sables, et de donner beaucoup d’ombrage surtout s’il est étêté. De plus il a une croissance généralement active. Il fructifie abondamment et donne des quantités de semis natu- rels. Mais c’est un arbre médiocre, à bois plus médiocre encore. Il existe des formes et des feuilles panachées assez décoratives. Acer dasycarpum L. « Plaine blanche » au Canada. Un sujet de ce joli arbre d'Amérique, aux feuilles bleuâtres en dessous, et producteur de sucre, est au Parc Bordelais, mais peu vigoureux, dépérissant en cime. Arbre des sols frais. TRIAL PROCÈS-VERBAUX 1449 Hippocastanées Æsculus hippocastanum L. Marronnier d'Inde. Encore un arbre bien connu et que l’on rencontre partout, au point qu’il est naturalisé chez nous. Il n’est jamais planté que comme arbre d’ornement. Mais selon Hickel qui vante son bois — lequel est pourtant léger —— il pourrait très bien former des peu- plements forestiers et spécialement constituer, en bordure des pineraies, des rideaux de protection contre le feu, car son couvert épais empêche le développement du sous-bois. Il peut croître dans les dunes et y devenir assez beau, ainsi qu’en témoignent ceux plantés auprès des maisons forestières du Mout- chic et de la maison forestière d’Yons (Dunes de Lit-et-Mixe). Sapindacées Kœælreuteria paniculata Laxm. Savonnier. Ce joli petit arbre chinois, décoratif par son feuillage, ses fleurs en panicules et ses fruits vésiculeux en trièdres cordiformes, est représenté au Jardin Public de Bordeaux. Ebenacées Diospyros kaki L. Plaqueminier, Kaki du Japon. Un exemplaire- au Jardin Public de Bordeaux. Deux sujets à la Pépinière de Mont-de-Marsan, plantés en 1901, ayant 0 m. 30 et 0 m. 80 de tour et 5 à 10 mètres de haut. Le plus gros fructifie rare- ment. Le plus petit donne régulièrement beaucoup de fruits qui mûrissent parfaitement. Arbre fruitier connu et intéressant. Diospyros virginiana L. Plaqueminier de Virginie. Un exemplaire de 1 m. 30 de tour et 22 mètres de haut à la Pépi- nière de Mont-de-Marsan. Age : soixante ans. Végétation vigoureuse. Fructification irrégulière et peu abondante. Bois dur. On le trouve aussi à Geneste et au Jardin Public de Bordeaux. Oléacées Ligustrum japonicum Thunb. Troëne du Japon. Arbuste d'ornement avec ses nombreux panicules de fleurs blan- ches, le Troëne du Japon est très commun dans les jardins et pares de la région et il y atteint souvent les dimensions d’un petit arbre. Bignoniacées Catalpa bignonioides Walt. Catalpa commun. Arbre d'ornement très répandu dans les parcs et jardins publics et privés de la région. On l’a même planté (1855-1860) en avenue le long de la route de Mont-de-Marsan à Sabres; il y est chétif. Dans les 150 PROCÉS-VERBAUX bons terrains il vient bien, mais dépérit vers soixante ans. On l’a introduit dans les dunes au hameau forestier du Moutchic et près de la maison forestière des Genêts (forêt d'Hourtin). Il y végète assez misérablement mais sans périr. À côté de la maison forestière de La Salie (dunes de la Teste) un sujet est cependant assez gros. Scrofulariacées Paulownia imperialis Sieb. et Zucc. Bel arbre d'ornement et d’avenue, représenté au Jardin Public et au Parc Bordelais. Son bois est très estimé au Japon. CONCLUSION Presque toutes les espèces de la catégorie « dépaysées » peuvent être utilisées en forêt et même constituer des peuplements forestiers en même temps que servir à l’ornementation des parcs et jardins. Les espèces « exotiques » proprement dites sont toutes aptes à cette ornementation. La moitié environ d’entre elles seulement peut four- nir des essences de forêt. Deux seules espèces, le, mûrier et le pacanier, peuvent avoir par leurs fruits une utilisation alimentaire. Si toutes les espèces énumérées dans ce travail, d’ailleurs incom- plet, trouvent dans la région considérée des stations où elles peu- vent se développer, soit parfaitement, soit convenablement, il est évident que sur nos sables de la lande et des dunes ces stations sont très réduites en nombre et étendue. Sur ces sables quelques essences seulement peuvent avoir une utilisation un peu générale, ainsi le cyprès de Lambert, l’ailante, le marronnier, l’érable négondo, peut-être des chênes et le séquoia toujours vert. Encore l'introduction en grand de ces essences, autre qu’elle nécessiterait des frais élevés de plantation, serait exposée à de nombreux insuc- cès en raison principalement de la pauvreté du sol, de la sécheresse et de la chaleur des étés. Ce qu’il serait raisonnable et judicieux de tenter, ce serait la plantation de ces essences —— le cyprès de Lambert excepté — en rideaux encadrant les parcelles de pin mari- time pour isoler celles-ci et les préserver des dangers d’incendie. Dans ce cas, à ces essences pourraient être adjoints nos chênes et notre châtaignier indigènes. Il en ressort donc qu'aucune essence ne peut valoir pour la rusticité et les produits notre pin maritime autochtone. Vouloir remplacer celui-ci par d’autres espèces, soit résineux américains, soit essences moins exposées aux incendies, serait une utopie irréa- lisable surtout tant que la gemme aura une valeur industrielle et conservera la place qu’elle tient dans l’économie de la région lan- PROCÈS-VERBAUX 151 daise. Les autres espèces peuvent avoir des utilisations particuliè- res, restreintes et localisées. Mais les collections d’exotiques actuellement constituées n’en doivent pas moins être jalousement conservées et entretenues et enrichies. Si celles des Parcs et Jardins publics n’ont rien à crain- dre sous ce rapport, il n’en est pas de même des collections parti- culières, comme Geneste et Castillonville, auxquelles il faudrait éviter le sort lamentable du domaine de Catros, et qui devraient un jour ou l’autre devenir propriétés de la collectivité, seul moyen d’en assurer la conservation, ou, tout au moins et en attendant, être classées comme sites et monuments naturels. À cela un groupement scientifique comme la Société Linnéenne peut utilement s’employer. Réunion du 20 novembre 1935 Présidence de M. LamBEertTiEe, Archiviste Correspondance. Lettre de M. l’abbé Bernier annonçant le décès de notre collègue, le docteur Bonalgue, de Libourne. Lettre de la Société Entomologique de VU. R. $S. S. annonçant la célébration de son 75° anniversaire. Communications et dons. M. MAGNE présente : 1° Pyrami- della mutualis Férussac, typique, trouvé à Cestas, et une dent de squale appartenant probablement au genre Lamna. 2° Cardium oblongum actuel récolté à Arcachon-Eyrac. M. le docteur L. BouprEaAu offre aux collections deux valves de Cardium costatum. M. L’ARCHIVISTE présente divers ouvrages offerts par leurs auteurs : MM. le docteur Bertème (1 broch.), Bruneteau (6 broch.), Papy (2 broch.). 1 Il offre la Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine, par L. Bédel (6 vol.). Réunion du 4 décembre 1935 Présidence de M. F. JEANJEAN, Président Personnel. Sur avis favorable du Conseil est admise comme membre auditeur : M''° Ducasse, Maîtresse d’internat au Lycée de Jeunes filles (Entomologie), présentée par MM. le docteur J. Fey- taud et F. Daguin. 152 PROCÈS-VERBAUX M. LE PRÉSIDENT annonce la composition du Bureau pour 1936 comme suit : PréSILERT. ISERE F. Jeanjean. Vice-Président. 40002 J. Chaine. Secrétaire général. ..…..... (G. Malvesin-Fabre. Secrétaire du Conseil... .. A. Bouchon. T'TésSOrLeris le ROAD F. A. Frémont. ATCRTUISLE. SEMI EE M. Lambertie. Communications. —— M. MAGNE présente un exemplaire de Physa acuta Draparnaud var. dextrorsa. M. F. JEANJEAN présente des hybrides d’Epilobium, de Dianthus, de Saxifraga Cotyledon X pyramidalis récoltés dans les environs de Cauterets. M. L’ARCHIVISTE propose l’échange des Procès-Verbaux avec les publications de diverses Sociétés suivantes. Ces échanges sont acceptées. 1° Riga, Latvijas universitates sistematiskas zoologijas institula un hidrobiologiskas stacijas rakste. 2° Le Creusot : Société d'Histoire naturelle. 3° Société Paléontologique de Russie. Il remet le bulletin bibliographique du mois de novembre dernier. Réunion du 18 décembre 1935 Présidence de M. J. CnaINE, Vice-Président Administration. M. LE PRÉSIDENT annonce que l’Administra- tion des Eaux et Forêts a alloué une subvention de 500 francs Dour la publication de l’étude des Otolithes de Poissons. Le calendrier des séances pour 1936 est arrêté ainsi qu’il suit : Janvier..:.:.. 8 22 Juin reset ae T4 Février :....:.. 5 19 Juillet: es 1: 15 Mars. cite 4 18 Octobre: 21 AVELLS "0, EC SENS 1 22 Novembre. .... 4 18 MAT Es 6 20 Décembre ..... 2 16 Communications et dons. des excursions mycologiques 1935. M. F. FRÉMONT : L’Année lépidoptérologique 1935 en Gironde et dans les départements de l’Ouest et du Sud-Ouest. M''° DÉSABRES : Compte rendu PROCÈS-VERBAUX 153 M. À. ARGILAS offre l'ouvrage de A. Pomel : Carte géologique de l'Algérie. Causerie-Conférence par M. J. BRUNETEAU, inspecteur régio- nal du Service de la défense des végétaux et de l'Inspection phyto- pathologique sur : Les insectes parasites des Insectes. — La lutte biologique. Parmi les ennemis de l’homme, un des plus redoutables est l’In- secte qui lui dispute les plantes cultivées. Dans la lutte contre de tels ravageurs, les moyens mis en œuvre pendant de longues années se sont avérés insuffisants. Heureusement que dans bien des cas, s'offre un auxiliaire : c’est l’insecte parasite du prédateur. Son utili- sation exige une connaissance parfaite de la biologie et une ténacité invincible dans les recherches, la récolte, le transport du bienfaisant parasite. Cette lutte biologique, souvent compliquée par l'intervention d’'hyperporasites est menée d’une facon exemplaire aux Iles Hawaï et aux Etats-Unis où le Conférencier est allé en mission officielle étudier les méthodes les mieux éprouvées. Il présente des photogra- phies saisissantes prises sur place et montrant l’ampleur des instal- lations consacrées à ces services modèles. Des exemples bien choisis de ravageurs redoutables maîtrisés grâce à un ennemi naturel judicieusement utilisé ont illustré de faits concrets les considérations générales. Vivement frappés par la richesse de la documentation de M. Bru- neteau, charmés par la clarté de son exposition, les assistants s’élevaient avec lui sans effort aux idées générales, ils voyaient dans les défenses imaginées par la science humaine une applica- tion de la grande loi de la lutte pour la vie, loi éternelle qui régit la nature entière et contribue à en assurer l’équilibre. M. LE PRÉSIDENT a chaleureusement remercié le jeune et savant conférencier pour son brillant exposé, joignant ses félicitations per- sonnelles aux applaudissements de l’auditoire. Excursions mycologiques 1935 Par Mie Désabres Le programme d’excursions mycologiques de l’automne 1935 comprenait deux sorties Une excursion d’après-midi dans les bois du Haïllan, et une de la journée entière à Arcachon. EXCURSION AU HAILLAN. —— Le 10 novembre, de nombreux excur- sionnistes se pressaient dans le tramway de Saint-Médard. Arrivée au Haïllan, la caravane se divisa en deux groupes : l’un, sous la 154 PROCÈS-VERBAUX savante direction de M. le professeur Dangeard, se dirigea vers Catros, pour explorer des bois peu visités les années précédentes; l’autre, se contenta de parcourir à nouveau les bois bien connus mais toujours intéressants qui s’étendent entre la grand’route et la Jalle, à la Gamarde. Au retour, les récoltes mises en commun donnèrent notamment les espèces suivantes : Amanita citrina Roques ex-Schaeffer. A. gemmata (Fries) Gill. A. phalloides (Fries) Quélet. A. rubescens Quélet ex-Persoon. Nematoloma fasciculare (Quélet) Karsten (— Hypholoma). Octojuga variabilis Pers. Marasmius erythropus Fries ex-Pers. Laccaria laccata Berkeley et Broome var. amethystea Bulliard. Tricholoma rutilans (Fries) Quélet. T, portentosum (Fries) Quélet. T. saponaceum (Fries) Quélet. Rhodopaxillus nudus R. Maire (= Tricholoma). Lactarius deliciosus Fries ex-L. L. quietus Fries. Russula sardonia Fries. Paxillus panuoides Fries. Boletus bovinus Fries ex-L. B. Badius Fries. Coriolus versicolor (Fries) Quélet. Hydnum repandum Fries ex-L. Cantharellus cibarius Fries. C. tubiformis Fries ex-Bulliard. Lycoperdon perlatum Persoon. L. echinatum Persoon. Scleroderma aurantium Persoon ex-L. Tylostoma mammosum Fries. Ithyphallus impudicus Fries ex-L. Tremella mesenterica Fries ex-Retzius. Ulocolla saccharina Fries. Tremellodon gelatinosum Pers. ex-Scop. Calocera viscosa Fries ex-Pers. Macropodia macropodius Pers., et un remarquable exemplaire de Cordiceps militaris (L.) Link parasitant une chenille et présen- tant de nombreux périthèces en massue de couleur orangée. Ce pyrénomycète est de beaucoup la récolte la plus intéressante de la journée. EXCURSION A ARCACHON. —— Le 17 novembre eut lieu l’excursion dans la vieille forêt d'Arcachon. L'initiative de cette réunion et son PROCÈS-VERBAUX 155 organisation sont dues à M. le docteur Llaguet qui a tenu à recevoir les Linnéens au préventorium que la Municipalité de Bordeaux a installé au Moulleau et dont il assure la direction avec tout son cœur et sa très haute compétence. Sitôt arrivés à Arcachon, les excursionnistes ont exploré la partie septentrionale de la vieille forêt sous l’aimable direction de M. Laporte puis ont traversé les dunes de plantation récente qui s'étendent jusqu’au Moulleau. Le contraste entre les conditions éco- logiques dans lesquelles végètent les champignons de ces deux par- ties de la forêt, est frappant. Dans la vieille forêt, sous les pins largement mêlés de chênes, le sous-bois est formé de nombreux arbustes et arbrisseaux d'espèces variées. Un peu partout les arbou- siers dressent leur feuillage d’un vert profond piqué des blanches clochettes de leurs fleurs et de globules rouges de leurs fruits mürs. Sous ce couvert, mousses et feuilles sèches.s’amassent en un tapis abondant où les champignons prospèrent à l'aise. Sur les dunes récemment plantées seules les aiguilles de pin forment un revêtement sec et inhospitalier, et le sous-bois ne com- prend guère que des ajoncs aux rameaux piquants. Chaque zone possède une flore fungique nettement caractéristique et d’une richesse bien différente. Dans l’ensemble parmi les espèces rencon- trées nous citerons les suivantes : Amanita citrina Roques ex-Schaeffer. A. gemmata (Fries) Gill., très abondante. A. phalloïdes (Fries) Quélet var. verna (Fries). A. vaginata (Fries ex-Bulliard) Quélet, var. plumbea Schaeffer:; mais nous avons recherché en vain la var. fulva Krombholz, si fréquente dans ces parages il y a quelques années. Lepiota procera (Fries ex-Scop) Quélet, de belle taille, récoltée dans l’enclos du préventorium du Moulleau. Coprinus micaceus Fries ex-Bulliard, sur une souche, place des Palmiers. Stropharia aeruginosa (Fries ex-Curtis) Quélet. Nematoloma fasciculare (Quélet) Karsten (— Hypholoma). N. sublateriticum (Fries) Karsten. Cortinarius cinnamomeus Fries ex-L. Laccaria laccata Berkeley et Broome type et var. amethystea Bul- liard- Collybia velutipes (Fries ex-Curtis) Quélet. Mycena pura (Fries) Quélet. Tricholoma equestre (Fries) Quélet. T. sulfureum (Fries) Quélet. Armillariella mellea (Fries) Karsten (— Armillaria). Clitocybe aurantiaca (Fries) Studer. Lactarius deliciosus Fries ex-L. L. quietus Fries. 156 PROCÈS-VERBAUX Russula sardonia Fries. R. cyanoxantha Fries ex-Schaeffer. R. nigricans Fries ex-Bull., poussant dans le sable pur d’un garde- : feu et n’ayant pas encore pris sa teinte brunâtre. Paxillus involutus Fries ex-Bastch. Gomphidius glutinosus Fries ex-Schaeffer. ï Boletus bovinus Fries ex-L. B. Badius Fries (quelques échantillons de taille remarquable). Polyporus squamosus Fries ex-Huds, sur un Acer negundo dans un jardin. Trametes pini Brot. Corticium isabellinum Fries. Cantharellus tubiformis Fries ex-Bull. Lycoperdon perlatum Persoon. Clathrus cancellatus (Tourn.) Fries ex-Mich. Leotia lubrica Fries ex-Scop. discomycète rare, très localisé sur une faible surface dans l’humus de la vieille forêt. : L'année lépidoptérologique 1935 en Gironde et dans les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest Par A. Frémont Suivant l’habitude, je consigne dans cette communication les observations faites, au cours de l’année 1935, par mes collègues du Groupe Lépidoptériste Girondin soit en Gironde, soit dans les départements voisins de l'Ouest et du Sud-Ouest. Le printemps, après avoir débuté par quelques belles journées, s’est gâté et a donné un mois de mai très mauvais avec gelées noc- turnes prolongées, temps couvert ou pluies abondantes et persis- tantes. L'automne est venu tôt et a été lui aussi froid et pluvieux. La bonne saison n’a en réalité duré que deux mois, du 15 juin au 15 août, et encore a-t-elle été troublée par les orages dans certaines régions. En somme, année plutôt médiocre dans l’ensemble : par suite du mauvais temps, beaucoup d’espèces ont manqué totalement ou ont été considérablement raréfiées; les éclosions des espèces du printemps ont été retardées, notamment celles des Lycènes (Tabus- teau). Pour les chasses de nuit, le premier printemps a fourni quel- ques bonnes soirées de chasse sur les saules; du 15 juin au 15 août, les chasses ont été bonnes; quelques captures ont pu se faire vers le 25 octobre. Le reste du temps, rien, absolument rien (Bernier). Certaines espèces ont été extraordinairement abondantes, telles sont : Éveres argiades (50 ex. dans un seul après-midi, le 18-VI) dans les landes de Gazinet (Tabusteau), Calymnia affinis, diffinis . PROCES-VERBAUX 157 et trapezina, Triphaena Janthina, Eumichtis satura (— porphyrea) et Polyphaenis sericata (Bernier et Brascassat). A Saint-Palais-sur- mer (Charente-Inférieure), Dryas pandora était abondant sur les Buddléias et Lycaena arion très abondant (Le Marchand). Aux envi- rons d'Angoulême, en septembre, la deuxième génération de Zygaena fausta pullulait encore cette année, mais les exemplaires étaient minuscules (Frémont). En revanche, d’autres espèces ont été très rares, telles Gonepteryx Cleopatra (Brascassat) et Plebeius idas (= argus armoricana) (Tabusteau). Malgré cette irrégularité des saisons et des apparitions des espè- ces, nous avons à enregistrer un nombre assez important de cap- tures nouvelles ou intéressantes communiquées par MM. Bernier, Dubordieu, Latier, Le Marchand, Tabusteau et Vigneau, pour la Gironde, et par MM. Adkin, du Dresnay, Durand, de Lajonquière, Latier, Le Marchand et Lucas, pour les départements voisins. CAPTURES NOUVELLES POUR LA GIRONDE I. MACROLÉPIDOPTÈRES A. RHOPALOCÈRES 26. Colias croceus, ab. fischerit Braun (Voir Lambillionea, avril 1933, p. 87). « Point discoïdal noir des ailes antérieures ocellé en dessous ». ab. pupillata Reverdin (Voir Lambillionea, avril 1933, p. 87). « Pupille claire dans le point discoïdal des ailes antérieures, existant à la fois sur le dessus et sur le dessous ». Ces deux aberrations ont été capturées par M. Latier, en VIII, près du cimetière Nord de Bordeaux, à Bruges. o4. Melanargia galathea, ab. brunissime nov. ab. « Le fond des ailes au lieu d’être blanc est jaune paille, tandis que les dessins noirs sont terre de Sienne ». Un couple 4 et © , le 28-VI-35, à Brousse (Daniel Perrier). Voir Lambillionea, nov. 1935, p. 213 et pl. IX, fig. 1 et 2. B. HÉTÉROCÈRES 657. Trachea secalis, var. struvei Ragusa. 1 ex., à la miellée, le 8-VI-35, à Marsas (Bernier). Variété très rare, prise jusqu'ici une seule fois en France. 967. Polyploca flavicornis Linné, 1 ex., le 10-VIII-35, à Saint- Louïs-de-Montferrand (abbé Vigneau). Espèce nouvelle pour la Gironde, mais AC à Angoulême. II. MICROLÉPIDOPTÈRES Captures faites par M. Le Marchand; les numéros sont ceux du _ Catalogue SIRUGINSCE 1901. 158 PROCÈS-VERBAUX 2. Corcyra cephalonica Stt., 1 ex., le 2-VI-35, à Bordeaux. Capture nouvelle non seulement pour la Gironde, mais aussi pour la France. 2344. Calantica albella Z., 1 ex., le 16-VI-35, à Bonnetan. Niepeltia platani Müll. Rtz., nombreuses éclosions, du 20-V à fin- VI-35. C’est le nouveau Nepticule dont la mine seule avait été observée en 1934. BONNES CAPTURES POUR LA GIRONDE EN 1935 I. MACROLÉPIDOPTÈRES A. RHOPALOCÈRES 158. Cupido minimus, 1 ex., le 4-IX, à Saint-Laurent-d’Arce (Tabusteau). B. HÉTÉROCÈRES 405. Eueretagrotis agathina, 5 ex., les 19, 21 et 23-IX et le G-X, à Mazères (Dubordieu). 449. Tholera cespitis, 2 ex., à la lampe, le 28-VIII, à Marsas (Bernier). 497. Leucania pudorina, 2 ex., à la miellée, le 8-VII, à Marsas (Bernier). 557. Graptolitha lapidea, 1 ex., à la lampe, le 26-X, à Marsas (Bernier). 578. Eumichtis roboris, 4 ex., les 25, 29-IX et 6-X, à Mazères (Dubordieu). 638. Amphipyra tragopoginis, 7 ex, à la miellée, du 15 au 25- VIIL, à Marsas (Bernier). 718. Stilbia anomala, 1 ex., le 21-IX, à Mazères (Dubordieu). 745. Monodes venustula, nombreux ex., le 30-VI, au Haïllan (Le Marchand). 748. Xanthoecia flavago (= ochracea), 1 ex., le 19-IX, à Saint- Louis-de-Montferrand (abbé Vigneau), et 1 ex., à la be le 6-X, à Marsas (Bernier). 757. Calymnia diffinis, 2 ex., à la miellée, les 11 et 16-VII, à Marsas (Bernier). 766. Arenostola lutosa, 1 ex., à la lampe, le 12-IX, à Marsas (Bernier). 821. Mormonia sponsa, 4 ex., à la miellée, les 10, 13, 17 et 20- VII, à Marsas (Bernier). 834. Ephesia fulminea, 5 ex., à la miellée, les 5, 6, 8 et 10-VII, à Marsas (Bernier). 853. Phytometra ni, 1 ex., à la lampe, le 11-VII, à Marsas (Bernier). 866. de en modesta, 1 ex, à la lampe, le 24-VI, à Marsas (Bernier). PROCÈS-VERBAUX 159 880. Raphia hybris, 1 ex., le 9-VI, à Civrac-de- Blaye et l'ex. 4 14 lampe, le 21-VIIT, à Marsas bte) 896. Epizeuxis calvaria, 6 ex., à la miellée, les 8, 10, 13, 15, 17 et 20-VII, à Marsas (Bernier). : 911. Schrankia costaestrigalis, 10 ex., du 15 au 25-IX, à Marsas (Bernier). 968. Polyploca ridens, 1 ex., le 8-VIII, à Saint-Louis-de-Montfer- rand (abbé Vigneau). 1018. Bapta temerata, 1 ex., le 16-VIII, à Mazères (Dubordieu). 1410. Eupithecia phoeniceata, var. mnemosynata, 1 ex., le 28-IX, à Marsas (Bernier). 1451. Scopula decorata, een ex., du 15 au 27-VII, au Bouscat (Le Marchand). 1472. Sterrha muricata, 2 ex., le 18-VII, à Mazères (Dubordieu). 1498. Sterrha circuitaria, nombreux ex., du 15 au 27-VIT, au Bous- cat (Le Marchand). 1595. Fumea crassiorella, 1 ex., le 16-VI, à Bonnetan (Le Mar- chand). II. MICROLÉPIDOPTÈRES Tous ont été capturés par M. Le Marchand, spécialiste des micros. Les numéros indiqués sont ceux du Catalogue Staudinger 1901. Paralipsa gularis, 2 ex., 4 et © , les 25 et 28-V, à Bordeaux. 393. Alispa angustella Hb., 1 ex., le 19-VI, à Bordeaux. 979. Scoparia pallida Stph., 2 ex., les 28-V et 19-VI, à Bordeaux. 1242. Pyrausta sanguinalis L., co 15 au 27-VII, au Bouscat. 1314a. Oxyptilus laetus Z., nombreux ex., du 15 au 27-VII, au Bouscat. 1422. Agdistis heydenii Z., 1 ex., le 21-VII, au Bouscat. 1732. Phalonia zephyrana Tr., forme jaune, le 11-V, puis du 15 au 20-VII (2° génér.), au Bouscat. 2105. Eucosma graphana Tr., 3 ex., le 30-V, au Bouscat. 2129. Eucosma tetraquetrana Hw., 3 ex., le 21-VII, à Floirac. 2187. Grapholitha coniferana Rtzb., 1 ex., le 30-V, au Bouscat. 2340. Douglasia balteolella F. R., 3 ex., le 30-V, au Bouscat. 2949. Mesophleps trinotellus H. S., 1 ex., le 9-VI, à Eysines. 2999. Anarsia lineatella Z., 1 ex., le 19-VI, à Bordeaux. 3928. Scythris variella Stph., plusieurs ex., le 21-VII, au Bouscat. 3772. Coleophora ditella Z., 1 ex., le 9-VI, à Eysines. 3871. Coleophora gnaphalii Z., le 9-VI, à Eysines. 3929. Elachista gleichenella F., 1 ex., le 26-V, à Piquey. 4000. Elachista biatomella Stt., 2 ex., le 29-VI, à Andernos. 4008. Elachista cerusella Hb., 1 ex., le 25-V, à Bruges. 4173. Lithocolletis scopariella Z., 1 ex., le 26-V, à Piquey. 4282. Opostega crepusculella Z., 1 ex., le 19-VI, à Bordeaux. 4564. Tinea pustulatella Z., 1 ex., le 16-VI, à Bonnetan. 160 PROCÈS-VERBAUX 4605. Tinea simplicella H. $., 1 ex., le 21-VITI, à Bordeaux. 4709. Nemotois barbatellus Z., 1 ex., typique et 3 & Ab. albici- liellus, du 21 au 27-VITI, au Bouscat. ADDENDA ET CORRIGENDA AU CATALOGUE I. RHOPALOCÈRES 26. Colias croceus. Ajouter après le dernier alinéa des aberra- tions : Jischerii Braun. « Point discoïdal noir des ailes antérieures ocellé en dessous. » 1 ex., en VIII-35, près du cimetière Nord de Bordeaux, à Bruges (Latier). pupillata Reverdin. « Pupille claire dans le point discoïdal des ailes antérieures existant à la fois sur le dessus et sur le dessous ». 1 ex., en IX-35, près du cimetière Nord de Bordeaux, à Bruges (Latier). 54. Melanargia galathea. Ajouter in fine : Ab. brunissime nov. ab. « Le fond des ailes, au lieu d’être blanc, est jaune paille, tandis que les dessins noirs sont terre de Sienne ». Un couple #4 et ® , le 28-VI-35, à Brousse (Daniel Perrier). Voir - Lambillionea, nov. 1935, p. 213 et pl. IX, fig. 1 et 2. 76. Aphantopus hyperanthus. Ajouter in fine : Ab. vidua Müller. « 2 ocelles, au lieu de 3 comme dans le type, au verso des ailes antérieures ». (V. Lambillionea, oct. 1935, p. 204. Morphologie d’A. hyperanthus par B. J. Lempke), 1 ex., le 30-VI-32, au Bouscaut (Frémont). 152. Heodes dorilis (— xanthe Fabricius). Ajouter : La race typique est d'Allemagne. M. Verity, après communication sollicitée par lui d’une série de dorilis pris à Marsas, a reconnu que les dorilis girondins présentent des caractères analogues à ceux de la race locarnensis Tutt, « dimensions plus grandes, fauve plus chaud et plus vif sur le dessus et présent, quoique faiblement, sur le fond du revers des antérieures du mâle », plutôt qu’à ceux de la race typique de l’Europe centrale. / II. HÉTÉROCÈRES 657. Trachea secalis. Ajouter in fine : Var. struvei Ragusa. « Parties basilaire et subterminale blanches ou gris clair ». 1 ex., à la miellée, le 8-VI-35, à Marsas (Bernier). Cette variété très rare n’avait été prise jusqu'ici qu’une seule fois en France, dans le Bas-Rhin, par M. Stempffer. 880. Raphia hybris. Ajouter : 1 ex., le 9-VI-35, à Civrac-de- Blaye et 1 ex., à la lampe, le 21-VIII-35, à Et (Bernier). Cette espèce, prise pour la deuxième et la troisième fois, semble désormais bien PROCES-VERBAUX 161 fixée dans notre région girondine et, comme l’indiquent les dates de captures ci-dessus, paraît en deux éclosions. 967. Polyploca flavicornis Linné. Cette espèce, surtout septentrio- nale, qui se trouve assez communément en Charente aux environs d'Angoulême, n’avait encore jamais été prise en Gironde. 1 ex., le 10-VIII-35, à Saint-Louis-de-Montferrand (abbé Vigneau). 968. Polyploca ridens. Au lieu de : « Espèce plutôt septentrio- nale, à retrouver en Gironde », lire : « Cette espèce, plutôt septen- trionale, mais qui se rencontre en Charente, a été retrouvée en Gironde, après une longue disparition », 1 ex., le 8-VIII-35, à Saint- Louis-de-Montferrand (abbé Vigneau). ANNÉE LÉPIDOPTÉROLOGIQUE 1935 DANS LA RÉGION DE L'OUEST ET DU SUD-OUEST Quelques communications intéressantes nous ont été faites par nos collègues des départements de l'Ouest et du Sud-Ouest. Charente-Inférieure I. MACROLÉPIDOPTÈRES 806. Érastria uncula (— uncana), 1 ex., en VIII, à Saint-Palais- sur-mer (Le Marchand). 815. Earias vernana, 3 ex., au début de VIII, à l’Ile d'Aix (Lucas). 1317. Cidaria lugdunaria, 2 ex., les 6 et 9-VIII, à Saint-Palais-sur- mer (Le Marchand). : II. MICROLÉPIDOPTÈRES M. Le Marchand, pendant son séjour à Saint-Palais-sur-mer, a capturé dans les environs immédiats de cette station un assez grand nombre de micros intéressants dont voici la liste (numéros du Cata- logue Staudinger) : 465. Eccopisa effractella Z., 2 ex., les 8 et 10-VIII. 756-757. Rhodophaea dnenella Zk. et suavella Zk., plusieurs ex du 5 au 18-VIII. 885. Actenia brunnealis Tr., 1 ex., le 25-VIII. 1137. Mesographe institalis Hb.. très abondant du 9-VII au 15- VIII. 1141. Mesographe crocealis Hb.. 1 ex., le 31-VIII. 1314. Oxyptilus distans Z., 1 ex., le 16- VIIT. 1361. Alucita baliodactyla Z., plusieurs ex., le 9-VII et le 4-VIII. 1452. Peronea logiana Schiff., 1 ex., le 22-VIII. 1647. Lozopera bilbaensis FES assez abondant dans les champs parmi les Daucus, du 4 au 8-VIII. 1531. Tortrix strigana Hb., avec Lozopera bilbaensis et aussi tréquent. _ P.-V. 1935. 11 a 162 1652. 1669. PROCÈS-VERBAUX Lozopera flagellana Dup., 1 ex., le 4-VIII. Phalonia hybridella Hb., très abondant pendant tout le mois d’août. 1672. 1771. 1839. 2082. 2088. 2336. 2350. 30-VIIT. 2383. 2386. 2700: 2902. 2911. 200: 3326. 3405. 3516. 3528. 3007: 3599. 3564. 3618. VIII. 3676. 3920. 3985. 4085. 4124. 4213. 4597. 4706. 272. Diacrisia metelkana Lederer. MM. Bernier, du Dresnay et de Lajonquière ont capturé cette année à Epannes une quantité relativement importante d'exemplaires de cette espèce qui avait été très rare les quatre années précédentes. 910. S ex., fin-VI, dans la forêt de Chizé (du Dresnay). C’est la quatrième année de suite que cette capture est faite régulièrement. Cette espèce paraît donc bien fixée dans cette localité; c’est pour le moment Phalonia curvistrigana Wilk., 1 ex., le 23-VIIL. Phalonia implicitana Wck., 3 ex., le 12-VIII. : Idiographis inopiana Hw., 1 ex., forme brune, le 11-VIII. Eucosma albidulana H. $., 1 ex., le 9-VIIT. Eucosma expallidana Hw., 1 ex., le 24-VIII. Gliphipteryx schoenicolella Stt., 2 ex., le 6-VIII. Scythropia crataegella L., plusieurs ex., les 15, 23, 26, et Paradoxus osyridellus SH., 1 ex., le 9-VIII. Zelleria phillyrella Mill., nombreux ex., les 29 et 30-VIITI. Acanthophila alacella Dup., 1 ex., le 6-VIIT. Sitotroga cerealella Olivier, 1 ex., le 9-VIII. Brachmia triannulella H. S., 1 ex., le 4-VIIT. Ypsolophus limosellus Schl., 1 ex., le 18-VIIT. Lecithocera pallicornella Stgr., 1 ex., le 15-VIII. Schreckensteinia festaliella Hb., 1 ex., le 26-VIII. Scythris chenopodiella Hb., nombreux ex., du 11 au 18-VIII. Scythris variella Stph., nombreux ex., le 6-VIII. Cosmopteryx eximia Hw., nombreux ex., du 26 au 29-VIII. Cosmopteryx druryella Z., 1 ex., le 17-VIIT. Pyroderces argyrogrammos Z., 1 ex., le 21-VIII. Augasma aeratellum Z., plusieurs ex., les 11, 16, 18, et 19- Coleophora frischella L., plusieurs ex., les 15 et 16-VIII. Stephensia brunnichiella L., 1 ex:, le 29-VIII. Elachista zonariella Tgstr., 1 ex., le 29-VIII. Gracilaria sulphurella Hw., 1 ex., le 29-VIIT. Lithocolletis insignitella Z., 1 ex., le 15-VIII. Tischeria heinemanni Wck., 3 ex., du 6 au 10-VIII. Tinea semifulvella HWw., plusieurs ex., du 4 au 10-VIITI. Nemotois violellus Z., 1 ex., ® , le 29-VIIT. Deux-Sèvres chrankia (= hypenodes) taentialis Hübner. Assez nombreux son unique habitat connu dans l’Ouest atlantique. 5 PROCES-VERBAUX 163 Vendee 991. Spatiala argentina Schiff. La chenille de ce lépidoptere a été capturée à Bourg-sous-la-Roche par M. Durand. Lot-et-Garonne M. Latier, chassant exclusivement les Colias en VIII-IX à Ton- neins, a capturé les aberrations suivantes : . 26. Colias croceus. Ab. minor, 1.ex., le 12-IX; ab. helicina, 2 ex., en IX; ab. fischerti. 25. Colias hyale, 1 ex., présentant les mêmes caractères que l’ab. fischerii de croceus (point discoïdal des antérieures ocellé en dessous). Basses-Pyrénées Deux captures nouvelles pour la région : 272. Diacrisia metelkana Lederer, 4 ex., en VI, dans les marais d’Orx, près de Bayonne (Adkin). 491. Senta flammea Curtis. Espèce indiquée jusqu’ici comme uni- - quement septentrionale. Marais d’Orx, près de Bayonne (Adkin). Et une capture intéressante : 778. Sesamia vuteria Stoll. (— nonagrioides), dans les marais d’Orx (Adkin). BIOLOGIE M. Latier, chassant les Colias aux environs de Bordeaux et de Tonneins, a remarqué que ces lépidoptères, tant croceus que hyale, par mimétisme sans doute, se posaient avec prédilection sur les arbustes à feuillage jaune, en particulier sur les feuilles jaunies des pieds de vigne. Vers le 12 septembre, à Tonneins, il a assisté à un véritable « pas- sage » en troupes migratrices de Vanessa cardui; les exemplaires qu’il a capturés étaient en très mauvais état. M. du Dresnay d’Echiré (Deux-Sèvres) nous signale que cette année un groupe de six ou sept frênes a eu en septembre ses feuilles complètement dévorées par des chenilles d’Abraxas pantaria. « Au pied d’un seul frêne, dit-il, j'ai ramassé dernièrement plus de six cents chrysalides. C’est la quatrième année de suite que ce même groupe de frênes est pareillement dévasté, sans que Ab. pantaria ait tendance soit à disparaître, soit à envahir les autres frênes, qui cependant ne sont qu’à deux ou trois cents mètres de distance. Ce groupe de frênes se trouve sur la route de Niort à Echiré, à quinze cents mètres environ avant d’arriver à cette localité. En général, Ab. pantaria est très rare dans cette région. » Voilà un curieux exemple de localisation et de multiplication de cette espèce. P.-V. 1935. 11 b A TES TABLE DES MATIÈRES © PACE IR PEUR D ME ESPN PRIE BoucHOoN (A.) ........ BoucHOoN et JEANJEAN.. BRUNETEAU . . ........ BOBFQULR PA ane CASTRES DEL)... . CHOUARD 12. sie DANGEARD LD. 0 due DÉSABRES (M'ie) ...... DuBREuILH (D' W) PAROENNE NN ae san. el oi JÉANJEANS (F:)!2..,,.. î _..... (PROCÈS-VERBAUX 1935) BOTANIQUE Pages Compte rendu de l’Exposition mycologique deACaudéranks !. "1 01 NARNIA NREe 121 Compte rendu botanique de la fête lin- néenne à Saint-André-de-Cubzac ........ 95 Présentation d’une Mousse provenant de HOME DEN See 0 CHAN ARR Ss 78 Disparition de beaux châtaigniers aux envi- ROMSNAALEXASSOU à 112471. REP NAN RE 2 Note sur les espèces ligneuses étrangères introduites dans le Sud-Ouest ..... 122123 Remarque sur l'influence du Climat du pays basque qui favorise l’exubérance détdanvésétations .. "21000 PRIE te 23 Présentation de Plantes pyrénéennes récol- tées dans le massif de Néouvielle...... 93 Sur la présence de glandes à anthocyane Cheztles HIyporicumn! 4, NERO 27, 28 Compte rendu des excursions mycologi- ES MIND Mel cé ie LAN RONNEERT 152, 153 Loranthus europæus de Roumanie. . ..... 83 Cistus albidus et Aphyllanthes Monspel- PS USA LUI ie à Acc DONNE Et 30) Présentation de Plantes récoltées par le Docteur Castex en Espagne et au Maroc. 31 Plantes hybrides de la Gironde. Hybrides intra et intergénériques de Serapias.. 31, 68 Sur une station lot-et-garonnaise d’hybri- HSM EDUODi MM. 0:11 ER O9 Compte rendu de l’excursion à Sainte- Croix-du-Mont:2"55 01100 MMTMEnUEX 4 PE 93 (1) La table des matières contenues dans les « Actes » se trouvent après ceux-ci. 166 JEANJEAN (F.) ........ ee ....... se lerets eue ....... Nilolla Pis le els ÉLACGUETAD IE BU RTE MALVESIN-FABRE (G.).. BouDpRrEAU (D' L.) CASTEx (D'S12): Nm D'AGIR: NES PR ENS GLANGEAUD et SAUGNAC. MAGNE CADET) MAGNE (CAL) EU A et PROCÉS-VERBAUX Pages -Ophryx apifera X scolopax et Serapias lingua X longipetala récoltés à Lignan. 93 Note sur les Spergularia girondins, revue par M. Simon #2. SR RE 93 Présentation de deux cas tératologiques de Scrofularia aquatica et de Gymnadenia conopsea - . 0.5.0 MARRANT 94 Orchis sesquepedalis X Platanthera bifolia découverts au Thil. 22200 RAR 107 Présentation d’un Polygonum mite para- sité par un Ustilago et Polygonum hydro- _ piper avec akène déformée par un autre champignon. 4% eue NE ENREE 121 Note sur des nouveaux hybrides .......... 121 Présentation d’hybrides d’Epilobium de Dianthus, de Saxifraga récoltés dans les environs de Cauterets:. MER OEM 152 Flore récente d’Hendaye-Plage . ........... D AS Compte rendu botanique et géologique de l’excursion du 7 avril à Bellefond- EFrontenac.:.f. 219880 RO ea neEte 91 Présentation de Lactarius vellerens et Cre- pidotus MOIS: 802 RENNES A EN 22 GÉOLOGIE Présentation d’une mâchoire fossile de ruminant et d’un cristal de pyrite...... 23 Présentation d’une Hipponite du crétacé.. 110 Classification pratique des Echinides...... 78 Observations sur le trias des environs de Bien t0Z. +. LIN Re Sn RAR an dan 110 Etude de l’affleurement paléozoïque du Cap-de-Montpeyroux . . .....:...... 110, 111 Observations géologiques sur la région située au nord-est de Blaye ............ 31 Sur les dépôts flandriens marins de l’es- tuaire de la Gironde ....... APS RES 83, 84 Observation sur la région située au sud-est d'Arcachon , .. +0 SE rer 107 Présentation de coquilles fossiles de Léo- : ga TEE c'en Tr NI s 82: Sur les Gyraulus de la faune girondine ... 82 Présentation de quelques considérations au . NLENEM AL). en TL à DORE CC OL ECLE TEEN MALVESIN-FABRE (G.).. BERNIER (Abbé) ...... BouDpRrEAU (D' L.) BRUNETEAU 05e. CASTEx (Dr b:) =. ..... ..... ….... .... ... DAYDIE et MAGNE .... DRESNAY (Marquis de). FRÉMONT . ss ..…. 4 . PROCÈS-VERBAUX 167 Pages sujet de la faune malacologique quater- naire des tourbes du bassin d’Arcachon.. 121 Station quaternaire sans industrie humaine diasPointe. du Sud PEER EL 120 Présentation de Pyramidella mutualis typi- quéestrouvé à. Cestas ete en er 151 Coup'd'œil sur le-Cubzaguais mix mer | 95 ZOOLOGIE Présentation d’une aberration nouvelle dAdrgynnis, LathoOnta re CRE EC 78 Présentation d’un nid de Vespa crabo.... 82 Présentation d’une apophyse épineuse de LÉ AUUTUES SCOSLOULS PR ENS ENTER EL 92 Hamamelistes spinosus Schim. ........... 23 Cas de gastéropodes sénestres obtenus expeérimentalement: 724% nm 34 Toxocidaris lividus et Echinocardium cor- datum dans le bassin d’Arcachon....... 92 Coquilles d’Helix aspersa habitées par. PagurustBernhardit RE EE NRRE O2 Carcinus mænas retenant chacun par leur pince/des:zootères 2 HN RE Ae TE 92 Présentation de nidosome de Natica mono- Uieralk du PUAL. LS RON ASE PNR ES 120 Arrivée dans les environs de La Rochelle de Meretrix mercenaria et envahissement des fleuves allemands et belges par un crabe d’eau douce provenant de Chine... 120 Note rectificative sur Testacella Maugei SÉHÉSLEE SE Age A EN ER E N C e A 23121 Compte rendu du Congrès d’Entomologie de Madrid. RD NE ENORME 122 L’année lépidoptérologique 1935 en Gironde et dans les départements de l’Ouest et RS Ud- OUEST ASE DUAL PETER É92, 156 Présentation d’un madripore de l’Ile Mau- rice et d’un fragment de calcaire ....... 94 A Arcachon l’huître plate reprend nette- ment le dessus au dépend de l’huître por- tugaise .. Un mollusque qui présente le moule, l’en- “labe et-le’faitipérir ea PTE ne 120 168 NLAGNE. CA) SEE Pere ot OC COCHE RCE OPEN polieiote be 's ...... TEMPÈRE et LANDÈS ... TEYCHENEY (L.) . .... BRUNETEAU . . ....... CHAÎNE 2 QT) UE JEANTEAN: (FR) ee . LAMARQUE (D' H.).... MALVESIN-FABRE (G.).. . LA PROCÈS-VERBAUX Pages Présentation d’Arion tenellus . ........... 23 Etude sur les Pulmonés du département de la ‘Gironde :.: 1:19 RS Rae SE Po) Compte rendu malacologique de l’excursion Frontenac-Lugasson +: 1400 Rem 94 Présentation de Cardium oblongum trouvé à Arcachon . . : 2.414 4 NRA. 151 Présentation d’un exemplaire de Physa acuta var: dextrorsa". F2 COARRRRRe 152 Emploi de bagues pour l’étude de la migra- tion des _oïséaux 2. 41.24 JON 91 A propos d’hybrides de coléoptères ....... 31 Compte rendu entomologique de l’excur- sion du 7 avril à Bellefond-Frontenac .. 91 Quelques remarques sur les Coléoptères des PMPÉRÉESL LEUR IN CENE IRC Le SAR RENE 35 Les Phanérogames centrospermées et l’ins- tinct botanique des coléoptères ..:.. 95, 101 Présentation de quelques insectes capturés dans. la vallée d’'OsSau: #43 eee 107 Présentation de larves d’'Empusa agena... 120 Présentation de Pseudophytobius capturés à! Fleides. Oiseaux:::1,1272988 4 RONA DR) Sur deux espèces de Coléoptères observés dans'le Cubzaguaïs "eee 95, 106 Présentation d’un Hyménoptère élevé par LU un. ed. 1 OC SIREN 90 DIVERS Causerie sur les Insectes parasites des Insectes. La lutte biologique RAR Te nn. Me: .. 153 Causerie sur la détermination des sexes. Comment il se fait qu’un être soit mâle ou:femeile . 2.020 a ea Ne LIEU 27 Installation de la collection Daleau au "Muséum: 5.2 LR 14 RTE SONORE 04 Discours à la 117° Fête Linnéenne à Saint- André-de-Cubzac 3:20 000 95 Bévuetet“Bévuistes . "1.400 Var Ne 95 Causerie sur les richesses thermales de nos Pyrénées. « Considération sur l’hydro- géologie pyrénéenne. » ................. 82 Causerie sur les Vestiges d’un passé très lointain. Les Monuments mégalithiques. 77 | PROCÈS-VERBAUX 169 Pages En NE MM LU SE RE RE A ne tee 12 Bulletin bibliographique SRE CN VE 23:11883298. 0107, 1200122192 Fosbour Pannée 19307 0.2... anus DR AO ever lD2 Centenaire de la Société d'Agriculture du département de la Gironde. 92 Congres International de Géologie en Russie............:..,.:,..... 92 TES en N ARTE Un Me Us eee ” DU Et Es 93 no DAMES Rene nue... MR PROPRES 122 Correspondances. 23, 27, 31, 77, 78, 82, 83, 90, 91, 107, 110, 120, 121, 151 ES CÉMRIION SM NT ET LL one ne UE MT 152 Distinctions honorifiques . . .......... 11, 18,182 904107 1108120422 DonstatlatPBibliothèque.,... 23, 27, 31, 77, 18, 93, 107,.120,/121, 151, 153 MA MRAUR COleClionsie). nn. lime ends, ie ee RRN 92, 122 PIN RÉCENTES US LULU MAUR a... Ant TT CNET 95295 Invitation à la Première Réunion des Malacologistes ........... 90,. 92 MSP ER CURSIONS TE RAR MP. Lu, ee ue NO Ro REA 82 Pisteides membres .t. # ... 4.2.0... DRE ART En (RU 4 MTL AG ot 4 Membres du Conseil et dés Commissions .......................1.. 3 ans Admissions... 23, 31, 78, 90, 92, 107, 151 ° DECES AS LR) Li 2 23 82h 90:91%093 101 apport de la Commission! des Finances .........:,.....1#0rhtEn 24 Réblementranless/Baräton, ::.:.2....,......1., 1.0 UNI me 92 LT INTERNE ER RAA OO EN OR RER EREe ET e 82, 93 Bordeaux. 2e Impri merie E. DROUILLARD, pla y Sa = > ne ES Me “ + rs + s£ è Ain D té Fe d "ft SX " + idihe ar Dada PAL à dès né de sr de LAS BRARIES El ITUTION LI d t qér XAN 33 SMITHSONIAN INST. IN * és, Il | 00 — — a ——_—_ = ———— ——— IT ill 0 | PP ES AN] je ie 4 1 Dsl FN ‘ À, RS TE ‘e } fa i 2. Train AVR, re 7 = , = £ D so VIRE PIRATES ta ; Ÿ #